r^^t^^-^-"^ '"^3rt! r>'#;':^ ^. i ^ mm. > wm. ^0€'^ vi<-^ /'/l-^;*',^""^ ■À .U^. £ '^ -':,- 15 S^i. 2 SOCIETE NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANGE EXPOSITION GÉNÉRALE DE 1891 Ouverte du 20 au 25 mai inclusivement RÈGLEMENT ET PROGRAMME DISPOSITIONS GENERALES La Société nationale d'Horticulture de France « en confor- mité des statuts et règlements » invite MM. les horticulteurs, amateurs, jardiniers, instituteurs, directeurs de jardin^ publics et scientifiques de tous les pays, et les Sociétés d'Horticulture en nom collectif, à prendre part à l'Exposition g<^nérale des produits de l'Horticulture qu'elle tiendra en 1891, à Paris, du mercredi 20 au lundi 25 mai inclnsivpment. Les artistes et les industriels seront admis à exposer les produits se rapportant à l'Horticulture. Les récompenses consisteront en prix d'honneur (o'^^jets d'art et médailles d'honneur), médailles d'or, grandes médailles de vermeil, médailles de vermeil, grandes médailles d'argent, médailles d'argent, médailles de bronze et mentions honorables. Il sera donné un diplôme avec les médailles aux Exposants qui en auront fait la demande à la Société, au plus tard quinze jours après la fermeture de l'Exposition. Les médailles et prix que la Société pourrait obtenir exceptionnellement de la munificence du Gouvernement et de la Ville de Paris seront considérés comme médailles et prix d'honneur. Des prix consistant en médailles pourront être prélevés sur la subvention accordée, à titre d'encouragement, par M. le Ministre de l'Agriculture et décernés au nom du Gouvernement de la République. 0 PROGRAMME DE L EXPOSITION Des médailles seront mises à la disposition du Jury pour récompenser, s'il y a lieu, les apports non prévus au pro- grammeet ceux qui auront le plus contribué à l'ornementation de l'Exposition (1). Enfin, à l'occasion de cette Exposition, la Société décernera les récompenses qu'elle est dans l'habitude d'attribuer, chaque année, aux personnes qui s'en sont rendues dignes et qui ont obtenu des Rapports favorables émanant d'une Commission spéciale; aux jardiniers, pour leurs longs services dans la même maison; aux auteurs d'ouvrages spéciaux sur l'Horti- culture ; aux inventeurs d'instruments et d'appareils nouveaux ; aux propagateurs de nouvelles méthodes; enfin, à toutes les personnes qui ont contribué au perfectionnement de l'art des jcU'dinè. Avant l'ouverture de l'Exposition, la Société fixera le nombre des médailles d'honneur et des médailles d'or qu'elle mettra à la disposition du Jury. Toutes les récompenses seront laissées à la libre appréciation du Jury. Les médailles d'honneur remplaceront toutes les récompenses obtenues par le même Exposant. Dans les genres de plantes où il y a plusieurs Concours, le même Exposant ne pourra recevoir plusieurs médailles pour ce même genre de Plantes. Dans les Concours de collections^ il ne sera accepté quun spécimen de chaque variété. La même espèce ou variété ^de Plante ne pourra figurer dans plusieurs Concours du même Exposant. Chaque présentation formant un Concours devra être nette- ment séparée. Les Concours existeront entre horticulteurs, amateurs, jardi- niers, instituteurs, directeurs ou jardiniers-chefs des établisse- ments subventionnés et Sociétés d'Horticulture en nom collectif. Les lots collectifs seront acceptés et ne pourront concourir avec les lots individuels. (1) Ne pourront être admis comme Concours imprévus que les végétaux et produits horticoles non prévus dans le présent programme. I DU 20 AU 25 MAI 1891 7 Ne seront admis avec la mention hors concours que les pro- duits des jardins publics ou scientifiques. Les autres présentations non soumises aux délibérations du Jury ne porteront aucune inscription autre que le nom et l'adresse de l'Exposant, et ne pourront recevoir aucune récom- pense (1). DISPOSITIONS SPÉCIALES § 1". — Réception, installation et enlèvement des plantes^ produits et instruments horticoles. Art. 1". — Les horticulteurs, amateurs, jardiniers, institu- teurs, directeurs de jardins publics scientifiques, et les indus- triels qui voudront prendre part à cette Exposition devront adres- ser, avant le mardi 5 Mai 1891 , — terme de rigueur, — à M. le Président de la Société, rue de Grenelle, 84, une demande écrite d'admission, accompagnée : X"" de la liste nominative et complète des genres de plantes et des objets qu'ils désirent présenter; 2^ de, VindicaUon des Concours auxquels ils désirent prendre part; et 3° de r indication exacte, pour chaque Concours, de l'espace super- ficiel quils peuvent occuper. Ces formalités sont obligatoires. Art. 2. — Les plantes, arbres, fruits et légumes qui doivent figurer à cette Exposition seront reçus à partir du cinquième jusqu'au deuxième jour avant l'ouverture, de 6 heures du matin à 6 heures de l'après-midi, et le groupement des présentations devra être terminé la veille de l'ouverture, avant 5 heures du soir, terme de rigueur. Seules les fleurs coupées seront reçues le jour de l'ouverture, et leur placement devra être terminé ce même jour, à 7 heures du matin, terme de rigueur. Art. 3. — Chaque plante exposée doit être munie d'une étiquette portant son nom scientifique (espèce ou variété) écrit d'une façon lisible et correcte. (1) D'après une décision du Conseil d'Administration en date du 23 jan- vier 1883, tout Membre qui a été rayé des contrôles de la Société ne peut prendre part aux Expositions. 8 PROGRAMME DE L EXPOSITION Les plantes de collection dont l'étiquette ne porterait qu'un numéro et non le nom de la plante seront exclues des Con- cours par le Jury d'admission. Les plantes qui ne sembleraient pas pouvoir rentrer dans l'un des Concours de ce programme devront être rob,et d'une de- mande particulière, sur laquelle il sera statué spécialement. Lesplantesprésentéescomme nouvellement introduitesdevront être muniesd'une étiquette indiquant leur nom et, autant que pos- sible, le lieu de leur origine et la date de leur introduction. S'il s'agit d'une variété nouvelle obtenue de semis, l'Exposant devra renfermer dans un billet cacheté, joint à la plante, le nom qu'il propose de lui donner. Ce billet ne sera ouvert que si la plante est jugée digne de récompense. Art. 4. — Des produits de l'industrie spécialement appliqués à l'Horticulture et admis par la Commission seront reçus tous les jours, à partir du septième jusqu'au deuxième jour avant l'ouver- ture, de 6 heures du matin à 6 heures du soir. Les frais d'installation de ces produits sur l'emplacement qui leur sera affecté, de quelque nature qu'ils soient, seront entière- ment à la charge des Exposants qui devront procéder eux-mêmes à cette installation, sous la direction de la Commission d'orga- nisation. Art. 5. — Les envois devront être adressés franco à M. le Président de la Commission des Expositions, au local de V E xposition d'HorticuUure (1). Art. 6, — Chaque Exposant devra se trouver à l'Exposition pour contribuer au placement de ses produits dans les emplace- ments qui lui seront as<-ignés; il pourra se faire représenter par un mandataire. En cas d'absence de l'un et de Fautre, la Com- mission fera disposer les plantes à l'endroit désigné par elle, aux frais de l'exposant. Art. 7. — L'enlèvement des produits exposés se fera sous la surveillance de la Commission des Expositions, le lende- (1) Le local dans lequel sera lenue l'Cxposilion n'est pas encore absolument détern)iné, mais il ne peut tarder à l'être, et un avis ultérieur le fera connaître sans relard. DU 20 AU 25 MAI 1891 9 main de la clôture elles deux jours suivants; passé ce délai, la Société se trouvera dans ia nécessité de les faire enlever aux frais des Exposants. Art. 8. — Les médailles non réclamées une année après le jour de la distribution des récompenses ne seront plus délivrées et appartiendront de droit à la Société. §2. -/«ry. Art. 'l^^ — Les membres du Jury seront nommés par le Bureau de la Société. Le Jury commencera ses opérations le jour de l'ouverture, à 8 heures du matin. MM. les membres du Jury sont admis à exposer, mais ne peuvent prendre part aux concours (art. 60 du Règlement). Art. 2. — Le Jury sera dirigé dans son ensemble par le Président de la Société (art. 58 du Règlement de la Suciété). Le Secrétaire-général remplira près du Jury, dans son en- semble, les fondions de Secrétaire; il sera assisté des Secrétaires de la Société qui le représenteront près de chaque section, et des membres de la Commission d'organisation, qui seront seuls chargés de recueillir les observations que les Exposants auraient à présenter et de donner les renseignements dont le Jury pour- rait avoir besoin. Art. 4. — Aucune personne étrangère à la Commission des Expositions ne pourra pénétrer dans l'enceinte de l'Exposition avant les heures où elle sera ouverte au public. Art. 5. — Après le jugement rendu par le Jury, les Exposants devront placer leur nom et leur adresse sur leurs lots, ainsi qu'une pancarte indiquant la nature de la récompense accordée. Cette pancarte devra rester sur le lot pendant toute la durée de l'Exposition, ainsi que le nom et l'adresse de l'Exposant (I). Art. 6. — Tout Exposant qui refuserait la récompense que le (1) he< pancartes indiquant la nature des récompenses accordées seront à la disposition de MM. les Exposants, qui pourront les réclamer au bureau du Secrétariat (au siège de l'Exposition), 10 PROGRAMME DE l'eXPOSITION Jury lui aurait accordée serait privé du droit de participer à l'Exposition suivante. § 3. — Commission d'oj'ganisation et de swveillance de VExposition. Art. \^^. — La Commission des Expositions, constituée en Jury d'admission, sera chargée de la réception de tous les produits présentés. Elle aura sur eux un droit absolu de con- trôle et de placement. Elle fixera, en les modifiant, si cela est nécessaire, les dimensions de l'espace demandé. Elle devra, en outre, refuser l'admission de tout ce qui ne lui paraîtra pas digne de figurer à l'Exposition. Les Exposants seront tenus de se conformer à toutes les mesures d'ordre et d'installation qui leur seront indiquées par la Commission, qui aura le droit de décision dans tous les cas non prévus au présent Règlement. Les soins d'entretien et de nettoyage à donner aux végétaux et objets exposés devront être terminés tous les jours, avant dix heures du matin. Art. %, — Le Secrétariat de la Société, assisté d'un nombre suffisanT, de Commissaires nommés par le Conseil, sera chargé de la surveillance de l'Exposition. Art. 3. — La Société donnera tous ses soins aux objets exposés, mais elle ne répond d'aucune perte ni d'aucun dégât. Aucune autorisation de livraison de plantes ou de produits exposés ne sera accordée aux Exposants pendant la durée de VExposition. Les Exposants seront personnellement responsables des acci- dents qui pourraient arriver, par leur faute, dans l'enceinte de l'Exposition. Tout Exposant reconnaît de fait avoir pris connaissance des présents Règlement et Programme, et y adhérer. Approuvé en séance du Conseil, le 19 Février 1891. Le Seci^étaire-général, Le P?'ésidenty A. Bleu. Léon Say. DU 20 AU 25 MAI 1891 11 La Société ouvre les Concours suivants : Dans les Concours de collections, il ne sera accepté qu'un spécimen de chaque variété. La même espèce ou variété de plante ne pourra figurer dans PLUSIEURS CONCOURS du même Exposant. § 1". PLANTES DE SERRES A. — PLANTES NOUVELLES (1) Premier Concours. — Une ou plusieurs plantes fleuries ou à feuil- lasre introduites le plus récemment en Europe. 2^ Concours. — Une ou plusieurs plantes fleuries ou à feuillage iatroduites directement en France. 3*" Concours. — Lot de plantes hybrides dont les parents seront indiqués. 4® Concours. — Une ou plusieurs plantes ileuries ou à feuillage, lie:neuses ou herbacées, obtenues de semis par l'Exposant et non encore dans le commerce. B. — BELLE CULTURE (1) 5^ Concours. — Une plante fleurie ou à feuillage que la bonne cul- ture aura fait arriver le plus près de son maximum de développement. 6° Concours. — Quatre plantes fleuries ou à feuillage les plus re- marquables par leur forme et leur développement. 7« Concours. — Huit plantes fleuries ou à feuillage ornemental remarquables par leur développement. 8e Concours. — La plus belle collection de vingt plantes à feuillage ornemental remarquables par leur développement. 9° Concours. — La plus belle collection composé de vingt plantes diverses fleuries. C. — CULTURE SPÉCIALE (1) 10^ Concours. — La plus belle collection de cinquante plantes fleu- ries ou à feuillage, cultivées en vue de l'approvisionnement des mar- chés, à Texclusion des Orchidées. D.— PLANTES EN COLLECTIONS ll*^ Concours. — La plus belle collection de cinquante plantes de serre chaude. (Ij Ces Concours sont ouverts pour chaque genre de plantes séparément. 12 PROGRAMME DE l'eXPOSITION 12^ Concours. — La plus belle collection de vingt-cinq plantes de serre chaude. 13° Concours. — La plus belle collection de quarante plantes de serre tempérée. 14'' Concours. — La plus belle collection de trente plantes de serre, à feuillage coloré, panaché, maculé, etc., autres que hegonia, Cala- cliiim, CroLoas, Dracœna et Maranta. IS*' Concours. — La plus belle collection de cent ^Orchidées exo- tiques en fleurs. 16" Concours. — La plus belle collection de cinquante Orchidées exotiques en fleurs. il" Concours. — La plus belle collection de vingt-cinq Orchidées exotiques en fleurs. 18" Concours. — La plus belle collection de douze Orchidées exo- tiques en fleurs. 19" Concours. — La plus belle collection de vingt-cinq Cypripedium. en fleurs. 20" Concours. — La plus belle collection de douze Cypripedium en fleurs. 21" Concours. — La plus belle collection de soixante Gloxinias [Ligeria). 22" Concours. — Le plus beau lot de cent Gloxinias {Ligeria) variés. 23" Concours. — La plus belle collection de Tyclœa, Nœgelia, Achi- menes et auti'es Gesnéracées, à l'exception des Gloxinias [Ligeria). 24" Concours. — Le plus beau lot d'Lxoras . 25" Concours. — Le plus beau lot de Bouvardias. 26" Concours. — La plus belle collection de Broméliacées fleuries ou non fleuries. 27" Concours. — Le plus beau lot de Broméliacées fleuries. 28« Concours. — La plus belle collection de Bégonia tubéreux, à fleurs simples. 29" Concours. — Le plus beau lot de Bégonia tubéreux de semis, à fleurs simples. 30° Concours. — La plus belle collection de Bégonia tubéreux, à fleurs doubles. 31" Concours. — Le plus beau lot de Bégonia tubéreux de semis, à fleurs doubles. 32" Concours. — La plus belle collection de cinquante Bégonia rhizomateux à feuilles ornementales. 33" Concours. — La plus belle collection de vingt-cinq Bégonia rhizomateux, à feuilles ornementales [Rex, etc.). 34" Concours. — La plus belle collection de vingt-cinq plantes grimpantes de serre, en fleurs ou non. DU 20 AU 25 MAI 1891 13 35« Concours. — La plus belle collection d'Aroïdées, à l'exception des Caladium. 36« Concours. — La plus belle collection de vingt Aroïdées, à l'exception des Caladium. Zl^ Concours. — La plus belle collection de Caladium. 38« Concours. — La plus belle collection de quarante Caladium. 39° Concours. — Le plus beau lot de vingt-cinq Caladium,. 40° Concours. — [.a plus belle collection de vingt-cinq Marantées. 41° Concours. — La plus belle collection de Crotons [Codixum). 42" Concours. — La plus belle collection de vingt-cinq Crotons {Codixum). 43" Concours. — La plus belle collection de Bracxna. 44° Concours. — La plus belle collection de Dracœna à feuillage coloré. 45° Concours. — La plus belle collection de vingt Dracœna. 46'3 Concours. — La plus belle collection de Fougères arbores- centes, en forts exemplaires. 47° Concours. — La plus belle collection de Fougères translucides, telles que Todea, Trichomanes, etc. 48« Concours. — La plus belle collection de Fougères herbacées de serre. 49^ Concours. — Le plus beau lot de Fougères herbacées de serre. 50^ Concours. — La plus belle collection de Sélaginelles. 51* Concours. — La plus belle collection de cinquante Palmiers. 52'^ Concours. — La plus belle collection de trente Palmiers. 53« Concours. — La plus belle collection de quinze Palmiers. 54° Concours. — Le plus beau lot de vingt-cinq Palmiers cultivés en plein air dans le midi de la France. 55^ Concours. — La plus belle collection de Cycadées. 56^ Concours. — La plus belle collection de Pandanées. 57° Concours. — La plus belle collection de Nepenthes. 58° Concours. — Le plus beau lot de Nepenthes. 59° Concours. — La plus belle collection de plantes dites carni- vores : iSarracenio, Cephalotus, Dionsea, Darlingtonia, Drosera, Droso- phyllum. 60° Concours. — La plus belle collection de cinquante Coleus. 61° Concours. — Le plus beau lot de cinquante Coleus. 62^ Concours. — La plus belle collection à'Euphorhia cacti- formes. 63° Concours. — La plus belle collection de soixante Cactées fleuries ou non fleuries. 64° Concours. — Le plus beau lot de Cactées fleuries. 14 PROGRAMME DE l'exPOSITION 65° Concours. — Le plus beau lot de cent Calcéolaires her- bacées. 66^ Concours. - Le plus beau lot de cinquante Calcéolaires her- bacées. 67^ Concours. — Le plus beau lot de Calceolaria rugosa hybrides. 68« Concours. — Le plus beau lot de cinquante Cinéraires simples variées. 69° Concours. — Le plus beau lot de vingt-cinq Cinéraires doubles variées. 70" Concours. -- Le plus beau lot de cinquante Cinéraires hybrides naines. 71*^ Concours. — La plus belle collection de soixante Pelargoniiim à grandes fleurs, simples, doubles ou de fantaisie. 12" Concours. — La plus belle collection de trente Pelargonium à grandes fleurs, simples doubles ou de fantaisie. 73° Concours. — La plus belle collection de soixante Pelargonium zonale et inquinans à fleurs simples. 74" Concours. — La plus belle collection de trente Pelargonium zonale et inquinans à fleurs simples. 75^ Concours. — La plus belle collection de soixante Pelargonium zonale et inquinans à fleurs doubles. 76° Concours. — La plus belle collection de trente Pelargonium zonale et inquinans à fleurs doubles. 77° Concours. — Le plus beau lot de cinquante Pelargonium zonale et inquinans à feuilles panachées. 78° Concours. — Le plus beau lot des meilleurs Pelargonium pour massifs. 79° Concours. — La plus belle collection de trente Pelargonium à feuilles de Lierre, vertes ou panachées, à fleurs simples ou doubles. 80° Concours. — Le plus beau lot de Pelargonium à feuilles de Lierre. 81° Concours. — La plus belle collection de Lantana fleuris. 82° Concours. — La plus belle collection de Verveines fleuries. 83° Concours. — Le plus beau lot de Verveines fleuries. 84° Concours. — La plus belle collection d'Héliotropes. 85° Concours. — Le plus beau lot d'Héliotropes. 86° Concours. — La plus belle collection de soixante Pétunia en variétés nommées, fleuries, simples ou doubles. 87° Concours. — Le plus beau lot de Pétunia pour massifs. 88° Concours. — La plus belle collection de vingt-cinq Fuchsia. 89° Concours. — La plus belle collection de trente Amaryllidées. i cours. — Le plus beau lot d'Himantophyllum, ou Clivia ariés, en fleurs. r DU 20 AU 25 MAI 1891 15 91" Concours. — La plus belle collectioD de vingt-cinq Bruyères : En'i-a ou Eparrii^. 92" Concours. — Le plus beau lot de Bruyères : Erica ou Epacris. 93° Concours. — La plus belle collection de soixante Azalées de l'Inde. 94" Concours. — La plus belle collection de trente Azalées de l'Inde. 95" Concours. — Le plus beau lot de cinquante Azalées de l'Inde. 96<^ Concours. — La plus belle collection de Rhododendrons de l'Himalaya. 97'^ Concours. — La plus belle collection de plantes de la Nouvelle- Hollande. 98° Concours. — La plus belle collection d'Orangers, Citronniers. Cédratiers et Myrtes en fleurs. 99" Concours. — La plus belle collection d'Araliacées. 100^ Concours. — La plus belle collection à!Echeveria. 101^ Concours. — La plus belle collection d'Agaves. 102" Concours. — La plus belle collection d'A/oe. 103" Concours. — Le plus beau lot dM/oe en fleurs. 104" Concours. — La plus belle collection de Yucca. 105" Concours. — La plus belle collection de Phormiiim. 106" Concours. — Le plus beau lot de Phormium variés. 107" Concours. — Le plus beau lot d'Araucaria variés. 108" Concours. — La plus belle collection de plantes industrielles de serre. 109" Concours. — La plus belle collection de plantes officinales de serre. E. — CONCOURS ENTRE AMATEURS 110" Concours. — La plus belle collection de plantes de serre, fleu- ries ou non, à quelque genre qu'elles appartiennent, présentées par des amateurs. 111" Concours. — Le plus beau lot de plantes de serre, présenté par des amateurs. § 2. PLANTES DE PLEINE TERRE F. - PLANTES NOUVELLES (1) 112" Concours. — Une ou plusieurs plantes fleuries ou à feuillage, introduites le plus récemment en Europe. 113" Concours. — Une ou plusieurs plantes fleuries ou à feuillage, introduites directement en France. (1) Ces Concours sont ouverts pour chaque genre de Plantes séparément. 16 PROGRAMME DE l'eXPOSITION 114^ Concours. — Lot de plantes hybrides dont les parents seront indiqués. 115« Concours. — Une ou plusieurs plantes fleuries ou à feuillage, ligneuses ou herbacées, obtenues de semis par l'Exposant et non encore dans le commerce. G. — BELLE CULTURE (1) 116^ Concours. — Une plante fleurie ou à feuillage que la bonne culture aura fait arriver le plus près de son maximum de développe- ment. ll?*^ Concours. — Quatre plantes les plus remarquables par leur forme et leur développement. lis** Concours. — Huit plantes les plus remarquables par leur forme et leur développement. 119*^ Concours. — La plus belle collection de vingt plantes à feuillage ornemental, remarquables par leur développement. 120*^ Concours. — La plus belle collection composée de vingt plantes diverses fleuries, à quelque catégorie qu'elles appartiennent. H. — CULTURE SPÉCULE (1) 121'' Concours. — La plus belle collection de plantes marchandes fleuries. 122'^ Concours. — La plus belle collection de cinquante plantes fleuries ou à feuillage, spécialement cultivées pour l'approvisionne- ment des marchés. L — PLANTES EN COLLECTIONS 123° Concours. — La plus belle collection de cinquante Coni- fères . 124« Concours. — La plus belle collection de vingt-cinq Coni- fères . 125« Concours. — La plus belle collection de douze Conifères à feuillage panaché. 126^ Concours. — La plus belle collection de Bambous. 127* Concours. — La plus belle collection de cinquante arbres ou arbustes, à feuillage persistant, vert ou panaché. 128« Concours. — Le plus beau lot de vingt-cinq arbres ou arbustes à feuillage persistant, vert ou panaché. 129'= Concours. — Le plus beau lot de vingt-cinq arbres ou arbustes à feuillage décoratif, non persistant. 130^ Concours. — La plus belle collection d'arbres pleureurs. (l)]^Ces Concours sont ouverts pour chaque genre de Planles séparément. DU 20 AU 25 MAI 1891 17 131® Concours. — Le plus beau lot de douze Magnolia à Veuilles persistaotes. 132® Concours. — Le plus bel apport de six Lauriers d'Apollon, remarquables par leur forme et leur développement. 133® Concours. — La plus belle collection d'Érables japonais. 134® Concours. — La plus belle collection d'Aucuba. 135® Concours. — La plus belle collection de soixante Rhododen- drons. 136® Concours. — La plus belle collection de trente Rhododendrons. 137« Concours. — La plus belle collection d'Azalées pontiques et mollis fleuries. 138® Concours. — Le plus beau lot de Kalmia fleuris, formé de quinze plantes. 139® Concours. — La plus belle collection d'arbres ou arbustes d'ornement fleuris. 140^ Concours. — Le plus beau lot d'arbres ou arbustes d'orne- ment fleuris. 141® Concours. — La plus belle collection de cinquante Clématites fleuries. 142® Concours. — La plus belle collection de vingt-cinq Clématites fleuries. 143® Concours. — La plus belle collection de cent cinquante Rosiers haute tige, en fleurs. 144° Concours. — La plus belle collection de soixante-quinze Ro- siers haute lige, en fleurs. 145® Concours. — La plus belle collection de cinquante Ro iers thé, haute tige, en fleurs. 146^ Concours. — La plus belle collection de cent cinquante Ro- siers basse tige, greffés ou francs de pied, en fleurs. 147® Concours. — La plus belle collection de s'.ixante-q'iinze Ro- siers basse lige, greCfés ou francs de pied, en fleui-s. 148® Concours — La plus belle collection de cinquaute Rosiers thé, basse lige, en fleurs. 149^ Concours. — La plus belle collection de cinquante Rosiers grimpants. 150® Concours. — La plus belle colleclion de vingt-cinq R siers grimpants. 151* Concours. — La plus belle collection de vingt Pivoines ligneuses. 152® Concours. — La plus belle collection de cinquante Pivoines herbacées, officinales ou paradoxales. 153® Concours. — La plus belle collection de Liliacées fleuries. 154® Concours. — La plus belle collection de Gladiolus cardinalis, ramosus, etc. 2 18 PROGRAMME DE l'eXPOSITION 155*= Concours. — La plus belle celiectioii d'Iris germanica et variétés. 156*^ Concours. — La plus belle collectioa d'Iris Xiphium et autres, à bulbe. 157*^ Concours. — La plus belle collection de cent Œillets. 158^ Concours. — La plus belle collection de cinquante Œillets. 159*^ Concours. — La plus belle collection de vingt-cinq Œillets mignardises. 16Û« Concours. — La plus belle collection de Giroflées Quaran- taines [Matthiola annua, incana, grœca). 161" Concours. — Le plus beau lot de Giroflées Quarantaines. 162" Concours. — La plus belle collection de Giroflées {Cheiranthiis Cheiri). 163" Concours. — Le plus beau lot d'Auricules variées [Vnmula Auricula). 164" Concours. — Le plus beau lot de Primevères du Japon [Primula japonica). 165" Concours. — Le plus beau lot de Primula cortusokles en variétés. 166" Concours. — La plus belle collection de Reseda. 167" Concours. — Le plus beau lot de Reseda (cinquante potsj. 168° Concours. — Le plus beau lot de Reseda (vingt-cinq pots). 169^ Concours. — Le plus beau lot de Pensées, en cent cinquante plantes variées. 170° Concours.— Le plus beau lot de Pensées réunies par cou- leurs. 171" Concours. — La plus belle collection de plantes vivaces fleu- ries ou à feuillage. 172" Concours. — Le plus beau lot de plantes vivaces fleuries ou à feuillage. 173^ Concours. — La plus belle collection de plantes annuelles et bisannuelles fleuries. 174*^ Concours. — La plus belle disposition d'un massif ou d'une corbeille de plantes fleuries, annuelles et vivaces. 175" Concours. — La plus belle collection de Fougères de plein air. 176" Concours. — Le plus beau lot de Fougères de plein air. 177" Concours. — La plus belle collection de plantes aquatiques- 178" Concours. — La plus belle collection de plantes vivaces pour rocailles, à Texception des Fougères. 179" Concours. — Le plus beau lot d'Orchidées de pleine terre. 180" Concours. — La plus belle collection de plantes alpines. 181" Concours. — Le plus beau lot de Muguet. 182" Concours. — Le plus beau lot de Capucines. DU 20 xvu 25 MAI 1891 19 183° Concours. — La plus belle collection de plantes ligueuses pour rocailles. 184'^ Concours. — Les plus beaux motifs de mosaïculture. 185« Concours. — La plus belle collection de plantes spécialement employées dans la mosaïculture. 186° Concours. — La plus belle collection de plantes industrielles : textiles, tinctoriales, oléagineuses, etc. 187^ Concours. — La plus belle collection de plantes officinales. J. — CONCOURS ENTRE AMATEURS 188° Concours. — La plus belle collection de plantes fleuries ou non, à quelque genre qu'elles appartiennent, présentée par des ama- teurs. 189° Concours. — Le plus beau lot de plantes de pleine terre pré- sentées par des amateurs. K. — FLEURS COUPÉES (I) 190° Concours. — La plus belle collection de cent Roses. 191e Concours. — La plus belle collection de cinquante Pi- voines. 192° Concours. — La plus belle collection de cinquante Iris. 193*^ Concours. — La plus belle collection d'Anémones et Renon- cules. 194^ Concours. — La plus belle collection de plantes bulbeuses di- verses . 195° Concours. — La plus belle collection de plantes herbacées diverses. 196° Concours. — La plus belle collection de plantes ligneuses. 197« Concours. — La plus belle collection de fleurs coupées prove- nant des cultures du midi de la France. L. — BOUQUETS ET GARNITURES D APPARTEMENT (2) 198^^ Concours. — La plus belle garniture en fleurs d'un salon. 199° Concours. —La plus belle garniture d'un surtout de table (milieu et deux bouts) . 1200« Concours. — La plus belle ornementation en fleurs de motifs ou sujets divers. 201° Concours. — Le plus beau lot de bouquets variés. (1) MM. les Exposants devront indiquer dans leur demande la quantité de Carafes qui leur sera nécessaire. (2) ^OTA. — MM. le> Exposants de fleurs coupées sont tenus de remplacer leurs apports aussi souvent que cela sera nécessaire. 20 PROGRAMME DE l'eXPOSITION 202® Concours. — Les plus belles garnitures de jardinières et de suspensions d'appartement, bûches rustiques ornées de plantes à feuillage, etc. 203^ Concours. — Le plus beau lot de plantes pour suspensions. 204« Concours. — Le plus beau groupement de fleurs dans des vases ou objets d'art. 205® Concours. — La plus belle collection de petites plantes vertes, décoratives, ne dépassant pas 50 centimètres de hauteur, employées pour les garnitures de jardinières, corbeilles, suspensions, etc. § 3. ARBORICULTURE ET FRUITS 206° Concours. — Le plus beau lot d'arbres et arbustes fruitiers forcés, en pots, portant leurs fruits à maturité. 207° Concours. — Le plus beau lot de Vignes en pots, avec Raisins à maturité. 208^ Concours. — Le plus beau lot de Raisins forcés. 209^ Concours. — La plus belle collection de fruits mûrs forcés. 210° Concours. — Le plus beau lot de fruits comestibles conservés frais, à l'exception des Raisins. 211° Concours. — Le plus beau lot de Raisins conservés frais. 212° Concours. — La plus belle collection de fruits exotiques, com- prenant au moins vingt variétés. 213° Concours. — La plus belle collection d'arbres fruitiers élevés en pois, de force à fructifier. 214° Concours. — La plus belle collection de fruits d'Algérie et des colonies françaises. § 4. CULTURE MARAICHERE 215° Concours. — La plante légumière la plus récemment intro- duite en Franre. 216° Concours. — Une ou plusieurs plantes légumières obtenues de semis par l'Exposant, non encore dans le commerce. 217° Concours. — Une ou plusieurs plantes légumières obtenues par l'Exposant, pendant les cinq dernières années, qui seront recon- nues très recommandables et qui, bien que dans le commerce, n'au- raient encore obtenu aucune récompense dans les Expositions. 218° Concours. — Le plus beau lot d'ensemble de légumes et Sa- lades forcés de la saison. 219° Concours. — La plus belle collection de Salades. 220° Concours. — Les plus beaux Melons Cantaloups, arrives à- maturité. DU 20 AU 25 MAI 1891 21 221° Concours. -- Le plus beau lot de Melons variés autres que les Cantaloups. 222^ Concours. — Les quatre plus belles bottes d'Asperges. 223« Concours. — La plus belle collection de Pommes de terre à châssis, plantes entières, tiges et tubercules adhérents. 224° Concours. — Le plus beau lot de Pois forcés à maturité. 225' Concours. — Le plus beau lot de Haricots forcés à maturité. 226° Concours. — Le plus beau lot de Carottes à châssis. "^ 227° Concours. — Le plus beau lot de Navets à châssis. 228'' Concours. — Le plus beau lot de Choux-fleurs (au moins quatre spécimens de chaque variété). 229° Concours. — La plus belle collection de Choux pommés. 230° Concours. — La plus belle collection de Solanées comes- tibles : Tomates, Aubergines, Piments, etc. 231° Concours. — La plus belle collection de Fraisiers en pots, avec fruits à maturité. 232° Concours. — Les plus belles corbeilles de Fraises, en variétés distinctes. 233° Concours. — Le plus beau lot d'Ananas, à l'état de maturité (six plantes au moins). 234° Concours. — Le plus beau lot de Champignons, avec mode de culture. 235° Concours. — La plus belle collection de légumes exotiques. 236° Concours. — La plus belle collection de légumes d'Algérie et des colonies françaises. § 5. INSTRUCTION HORTICOLE 237^ Concours. — Herbiers. 238- Concours. — Collection d'histoire naturelle pouvant servir à renseignement horticole. 239° Concours. — Collection de planches ou dessins pouvant servir à renseignement horticole. 240° Concours. — Collection de plantes artificielles pouvant servir à l'enseignement. 241° Concours. — Collection de fruits et de légumes imités. Les ouvrages concernant l'Horticulture, les publications horticoles ainsi que les plans de Jardins, pourront figurer à l'Exposition. § 6. ARTS ET INDUSTRIES HORTICOLES Seront admis à l'Exposition tous les objets et produits des Arts et Industries se rapportant directement à IHorticulture et classés dans les quatre sections ci-dessous : 22 PROGRAMME DE L'eXPOSITION 1''^ Section. — Serres, Châssis, Appareils de chauffage pour serres, Vitrerie, Claies à ombrer, Paillassons, Paniers à Orchidées, Grilles, Ponts en fer, Kiosques en fer, Grillages et Treillages en fer. 2" Section. — Pompes et Appareils d'arrosage, Vaporisateurs, Pulvérisateurs, Tondeuses, Colliers pour arbres. Meubles de jardin et d'ornementation. 3° Section. — Constructions rustiques. Rochers, Grottes, Ouvrages en cim^t, Kiosques et Ponts en bois, Treillages et Grillages en bois, Tuteurs, Raidisseurs, Caisses et Bacs, Contre-espaliers. 4° Section. — Coutellerie et Quincaillerie horticoles. Outils de jardin. Optique, Poteries usuelles, Poteries et Faïences d'art. Jardi- nières, Cache-pots, Porte-fruits, Insecticides, Mastics à greffer. Éti- quettes pour plantes, Terre de Bruyère, Engrais. Les autres produits non désignés ci-dessus, mais pouvant se rap- porter à l'Horticulture, seront soumis à l'appréciation de la Commis- sion, qui se réserve le droit absolu de les admettre ou de les refuser. RÉCOMPENSES Les produits et objets exposés pourront motiver une récompense toutes les fois qu'une expérimentation ne sera pas nécessaire pour en apprécier la valeur. N, B. — MM. les Exposants sont prévenus à nouveau que leurs demandes d'admission devront indiquer : 1» L'emplacement qui leur est nécessaire (longueur et largeur) ; 2» La section dans laquelle ils veulent concourir; 3° La liste exacte des objets qu'ils désirent exposer, en les classant dans leur section respective. Les demandes qui ne rempliront pas ces conditions ne seront pas acceptées. AVIS IMPORTANT La Société nationale d'Horticulture de France, vivement émue des dégâts causés dans les cultures par la rigueur et la persis- tance du froid de l'hiver 1890-1891, et désireuse d'en tirer un enseignement utile aux intérêts de l'Horticulture et de ceux qui la pratiquent, a pensé qu'il importait d'avoir sur la nature et l'étendue des dégâts des renseignements précis qui permissent de constater la rusticité relative d'un grand nombre de végétaux dits de plein air généralement cultivés comme utiles ou agréa- bles. Pour atteindre ce but, il faut pouvoir rassembler le plus possible de faits et d'observations ; aussi la Société a-t-elle décidé de faire un appel aux Sociétés d'Horticulture des départements, aux horticulteurs, aux amateurs, enfin à toutes les personnes dont elle espère obtenir le concours en cette circonstance. Le programme suivant, établissant l'ordre et la nature d«s renseignements à fournir, a été rédigé de manière à permettre une facile et rapide coordination de ces renseignements. Prograninie indiquant les renseignements à donner relativement aux effets du froid sur les végétaux, pendant l'hiver 1890-1891. Liste des végétaux ligneux à feuilles caduques complètement gelés (morts). Liste des végétaux ligneux à feuilles persistantes complètement gelés (morts). Liste des végétaux ligneux à feuilles caduques, plus ou moins atteints par la gelée (mais non morts). Indiquer ^intensité du mal. Liste des végétaux ligneux à feuilles persistantes plus ou moins atteints par la gelée (mais non morts). Indiquer V intensité du mal. Liste des végétaux herbacés complètement gelés (morts). Liste des végétaux herbacés plus ou moins atteints (mais noq morts). 24 COMPTE RENDU Renseignements divers. Faire connaître la température la plus basse dans la localité. Indiquer la nature du sol, — son degré d'humidité ou de sécheress^e, — son exposition, — son altitude. Faire connaitie la profondeur à laquelle la gelée a pénétré dans le sol — et dire si le sol était ou non recouvert de neige pendant les grands froids. Dire, pour chaque espèce ou variété, si la végétation annuelle était terminée au nioment où la gelée a atteint ces végétaux. Indiquer 1 âge et la force des sujets. Faire connaître si, parmi ces espèces ou variétés de végétaux gelés ou ayant souffert, il en existe dans la même localité des sujets indemnes. Indiipier autant que possible la cause apparente de leur con- serva ion en bon élat. Compte rendu des travaux DE LA Société nationale d'Horticulture, en 1890, par M. P. DOCHARTRE. Messieurs, L'Expo-ition internationale de 1889, tout en exerçant une influence avantageuse sur l'Horticulture française, considérée dans son ensemble, avait déterm.iné dans la marche normale des travaux de la Société nationale d'Horticulture des modifications certainement regrettables. Pendantsa durée, aucune Exposition n*avaitpu êtretenue^ et ce fut seulement quand elle eut pris fin qu'on pût organiser, dans riiôtel de la rue de Gren Ile, un grand Concours Exposition consacré spécialement aux Chrysanthèmes, qui, du reste, obtint un incontestable succès; d'un autre côté, les présentations «le plantes et de produits horticoles, qui donnent habituellement un vif intérêt aux séances de la Société, DES TRAVAUX DE LA SOCIÉTÉ EN 1890 25 étaient devenues, même à l'époque la plus favorable, assez peu nombreuses pour que leur réduction expliquât presque à elle seule le peu d'empressement que montraient nos collègues à sui\re les séances; enfin la conséquence assez naturelle de cette altération temporaire que subissait l'état babituel des choses a été que l'année 1889 a été marquée par une diminution notable dans le chiffre auquel s'était depuis longtemps élevé Taccroissement annuel de la liste des membres de la Société. L'année 1890 a rétabli [«armi nous l'ordre normal : les pré- sentations en séance ont repris leur fréquence et leur variété antérieures; ces séances, auxquelles les Membres parisiens sont redevenus assidus, ont retrouvé leur intérêt antérieur; enfin, pour établir une utile compensation avec l'année précédente, la Société n'a pas tenu moins de trois Expositions: la première, générale, du 21 au 26 mai; la seconde, consacrée aux fruits de table, aux Dahlias, aux Bégonias tubéreux et aux Glaïeuls, du 27 au 30 septembre; la troisième, spéciale pour les Chrysanthèmes d'automne, du 20 au 23 novembre. Le Journala. publié, dans son cahier du mois de novembre, les Comptes rendus circonstanciés de ces diverses Expositions. Je n'ai donc pas à m'en occuper ici ; toutefois, je dois rappeler que les rédacteurs de ces documents qui constituent un chapitre essentiel de l'histoire de notre Société entêté : pour l'Exposition générale du mois de mai, MM. Hano- TEAU et P. DucnARTRE qui en ont décrit : le premier, la partie industrielle {Journ.^ p. 700); le second, la partie horticole pro- piement à\iQ (J ourn . , p. 661); pour l'Exposition partielle de septembre, M. Chatenay (Abelià qui on doit la description de la partie fruitière (Joi Comme pièce de correspondance écrite est signalée une lettre par laquelle M. J.-B. Weber (de la Varenne) fait hommage d'un petit livre qu'il a publié sous le titre suivant : Manuel j>ra- tique (V Apiculture ou résumé des travaux qu'exige le soin des Abeilles (gr. in-18 de 90 pag., avec 34 fig. Paris, 1889). M. Weber (de la Varenne) a envoyé plusieurs exemplaires de sou travail, qui sont mis à la disposition des Membres de la Société. Parmi les pièces de la correspondance imprimée, l'un de MM. les Secrétaires signale les suivantes : 1° les programmes des Expositions horticoles qui seront tenues : à Anvers, par la Société royale d'Horticulture et d'Agriculture d'Anvers, du 5 au 7 avril 1891 ; à Gand, par la Société royale d'Agriculture et de Botanique de Gand, du 10 au 12 mai 1891 ; à La Haye, par la Société néerlandaise d'Horticulture et de Botanique, section de La Haye, du 28 au 31 mai 1891, spécialement pour les Orchi- dées ; à Nancy (Meurthe-et-Moselle), à la fin de juillet 1891 ; à Nogent-sur- Seine (Aube), du 13 au 15 juin 1891. —2° Étude sur les cultures commerciales de Poiriers et Pommiers, à Groslay (Seine-et-Oise), par M. Nanot (J.) (Broch. gr. in-8 de 14 pag. Paris, 1890). — 3° Fifty years of Fruit fartning (Cinquante années de culture en grand des arbres fruitiers), par M. Whi- TEHEAD (Charles) (broch. in-8 de 25 pag. Londres ; 1889). L'un de MM. les Secrétaires annonce de nouvelles présenta- tions; Et la séance est levée après trois heures et demie. NOMINATIOiNS. -— SÉANCE DU 8 JANVIER 1891. 49 NOMINATIONS SÉANCE DU 8 JANVIER 1891 MM. i. Brrnaix (Alexandre), rosiériste, rue de la Bouteille, à Villeur- banne, Lyon (Rhône), présenté par MM. Eugène Verdier et Charles Verdier. 2. BoNZEL (Arthur), à Saint-Auboiirdin (Nord), présenté par MM. H. de Vilmorin et A. Bleu. 3. Bruno (Em.), dessinateur, rue des Frères-Herbert, 11 bis, à Leval- lois-Perret (Seine), présenté par MM. Martinet et E. André. 4. GoLLiN (M"''^), fleurs artificielles, rue des Moulins, 7, à Paris, présenté par MM. E. Bergman et M™*' Lemière. 5. Couvert (A.), avenue Marigny, à la Varenne Saint-Hilaire (Seine et-Oise), présenté par MM. StefT et A. Bleu. 6. Crawshay (Walter), propriétaire, au château du Chaisnay, près Fourchambault (Nièvre) présenté par MM. R. Eustache et A. Bleu. 7. CouvREux (M"^" Zélie), rue Quincampoix, 15, à Paris, présentée par MM. E. Couvreux et L. Pradines. 8. Debrie (Edouard), fleuriste, rue des Capucines, 12, à Paris, présenté par MM. Savoye (père) et Tavernier. 9. Dehu (Ernest), propriétaire, rue d'Athènes, 11, à Paris, présenté par MM. A. Rondeau et 0. Laisné. 10. EcoRCHEviLLE (Charlcs), rue de Rivoli, 10, à Paris, présenté par MM. E. Masson et E. Delamarre. 11. Gayon, propriétaire, rue de Labal, à Lagny (Seine-et-Marne), présenté p ir MM. J. Barigny et Ed. Lefort. 12. Girard (Aimé), professeur au Conservatoire des arts et métiers et à l'Institut agronomique, boulevard Henri IV, 44, à Paris présenté par MM. P. Duchartre et A. Bleu. 13. GoMER (G'« Arthur de), au château de la Berthelière, près Loches (Indre et-Loire), présenté par MM. A. Huard et A. Bleu. 14. GouLEAu (Jos.), horticulteur, rue Fulton, 7, à Nantes (Loire-In- férieurej, présenté par MM. L. Bourgette et Forgeot. 15. Labarre (Narcisse-Eugène), commis d'agent de change, quai aux Fleurs, 21, à Paris, présenté par MM. Ed. Briqué et Laizier. 16. Lessodée, propriétaire, à Villiers par Recy-sur-Oise et rue Saint- Didier, 9, à Paris, présenté par MM. ¥. Jamin et Ch. Joly. 17. Massé (E.), propriétaire, amateur, boulevard Charpentier, 7, à Lagny (Seine et-Marne), présenté par MM. Em. Gappe L. Cappe et A. Bleu. 4 50 ' NOMINATIONS. 18. Peignon (Joseph), horliculleur, Loulevard Doulon, à Nantes (Loire-Inférieure), présenté par MM. Ed. André et Martinet. 19. Peiunot, boulevard du Lycée, villa des Heurs, à Vanves (Seine), présenté par MM. Delépine et Ch. Verdier. ■20. PersEiNT (Charles), à Valenton (Seine-et-Oise) et boulevard Saint- Germain, 176, à Paris, présenté par MM. Quénat et Thiébaut (aîné). 21. Regnier-Manet, horticulteur, rue Émile-Roux, 40 bis, à. Fontenay- sous-Bois (Seine), présenté par MM. A. Bleu, B. Verlot, et E. Bergman. 22. RicHER, architecte paysagiste de la ville de Sedan, à Sedan (Ardennes), présenté par MM. L. Ghauré et Lusseau. 23. Thiéry (Eugène), rue des Qualre-Ghemins, 4, à Aubervilliers, (Seine), présenté par M. Ghargueraud. 24. TiLLiER (Louis), paysagiste, avenue Victor-Hugo, 133, à Paris, présenté par MM. Marcel et Deny. 25. Vallée (Désiré) jardinier-chef chez M^° la princesse GorschakofT, rue Vaneau, 21, à Paris, présenté par MM. Lemaitre et Hardy. 26. Whir (Henri), chef de culture, établissement horticole de la Ghevrette, par Deuil (Seine-et-Oise), présenté par MM. Houlet et Ernest Bergman. SÉANCE DU 22 JANVIER 1891 MM. 1. GousiN (Rose), horticulteur, à Bergères-sous-Montmirail (Marne), présenté par MM. F. Gabut et A. Bleu. 2. Deny (Louis), élève de l'école d'Horticulture de Versailles, rue de rOrangerie, 14, à Versailles (Seine-et-Oise), présenté par MM. Deny père, Marcel et Hardy. 3. DuMONTHiER (A.), ruc du Bouloi, '6, à Paris, présenté par MM. R. Jolibois et J. Duval. 4. Garnier (Madame), rue Saint-Michel, 27, à Paris, présentée par MM. P. Duchartre et A. Bleu, o. Gay (Louis), dessinateur-paysagiste et élève de Técole d'Horticul- ture de Versailles, rue Raynouard, 36, à Paris-Passy, présenté par MM. Deny, Hardy, Marcel, 6. GÉLOs, horticulteur-fleuriste, à Beaurivage-Biarritz (Basses-Py- rénées), présenté par MM. Delamarre et Dallé. 7. GuiON (Auguste), de la maison P. Lebœuf et Guion, boulevard Saint-Marcel, 17, à Paris, présenté par M. Paul Lebœuf. 8. Lemaire fils, horticulteur, rue Friant, a Paris, présenté par MM. Delamarre et Dallé. PAKCS ET JARDINS EN ALLEMAGNE ET EN AUTRICUE. 51 y. Lemitre (Victor), jardinier chez M. Diiparcliy, château deSavi^iiy- sur-Orge (Seiiie-et-Oise), présenté par MM, E. David et Daziie Arnould. 10. Mlneur (A.), rue des Pyrénées, 237, Ménilmontant, à Paris, présenté par MM. E. Bergman et Villain. Jl. Morand (Raymond), horticulteur, rue JuUien, 18 et 22, àAlençon (Orne), présenté par MM. H. Jolibois et E. Lemée. 12. Pag AT (Henri), rue de Bruxelles, 40, à Paris, présenté par MM. K. Jolibois et Delahogue-Moreau. 13. PicART (Eugène), jardinier chez M. Bourgeois, à Vriny, par Reims, présenté par MM. Proust et R. Jolibois. 14. PiNGUET-GuiNDON, pépiniériste, route du Mans, à la Tranchée, Tours (Indre-et-Loire), présenté par MM. E. Deny, Marcel et Renault. 15. QuANTLN (Albert), ancien imprimeur de la Chambre des Députés, à Glatigny, par Savigny-sur-Braye (Loir-et-Cher), et rue du Regard, 6, à Paris, présenté par MM. Huard et H. Duchartre. 16. QuÉLiN, rue Gauthey, o5, BatignoUes, à Paris, présenté par MM. R. Jolibois et E. Chevalier. 17. Rolland (François), pépiniériste, à Chazay-d Azergues (Rhône), présenté par MM. Lapierre et Millet. 18. Rosette, marchand grainier, rue de Vaucelles, 88, à Caen (Calva- dos), présenté par MR. A. Bleu, Vautier et Delamarre. 19. Simon (Joseph), jardinier au château de Bellombre, par Dam- marie-les-Lys (Seine-et-Marne), présenté par MM. Rabier et Balochard. NOTES ET MEMOiUES Notes sur quelques parcs et jardins en Allemagne ET en Autricue (1), par M. Maurice de Vilmorin. Les notes qui vont suivre ont été prises au cours d'un trè rapide voyage ayant pour objet des études agricoles et fores- tières plutôt qu'horticoles; c'est chemin faisant que j'ai visité (1) Déposé le 13 novembre 1890. 52 NOTES ET MÉMOIRES. quelques jardins et cela parfois très rapidement. Que Ton veuille donc excuser la brièveté des explications se rapportant à des sujets souvent dignes d'une étude plus approfondie. I. — WiLHELMSHOHE-MUENDEN. Parc de Wilhelmshohe, près Gassel (Hesse).Les circonstances m'ont permis de bien voir ce magnifique parc, l'une des mer- veilles de l'Europe centrale. Le bon goût des électeurs qui ont construit et disposé cette belle résidence, a certes concouru à l'effet saisissant qu'elle produit sur tous les visiteurs; mais c'est surtout à la nature et à la disposition du terrain qu'elle doit ses principaux charmes. A 4 kilomètres à l'ouest de Gassel s'élève, doucement d'abord, puis plus brusquement, une ligne de hauteurs boisées, sillonnée dévalions profondément découpés; la pente générale est vers l'Est et ie Sud-Est; la végétation des arbres est magni- fique, les eaux abondantes. Pour donner une idée du relief du terrain, il suifira de dire que, de l'avenue d'accès dans le parc, du côté de Gassel, jusqu'au monument portant la statue de l'Hercule Farnèse et qui domine la perspective des cascades, la différence de niveau dépasse 300 mètres, deux fois la hauteur qui sépare la Seine de la terrasse de Meudon. Un guide spécial pour le parc de Wilhelmshohe avait été dis- tribué aux mem )res du Congrès forestier réuni à Gassel, j'en ai extrait quelques noies historiques. Le château actuel a été construit de 1791 à 1798 par l'Electeur Guillaume IX, mais des travaux d'embellissement et d'aména- gement avaient éié inaugurés par les deux princes qui l'avaien t précéd ^ 1 électeur Charles et l'électeur Frédéric IL C'est à lui Isjrtout et à son architecte Jussow que sont dus presque tous es travaux, immenses et variés, dont le parc a été Tobjet, et c'est à juste titre que le nom de ce prince y demeure attaché. Le château, demi-circulaire, à trois étages, d'un style lourd et flanqué de grandes ailes monumentales, est couvert, dans sa partie centrale, d'un dôme surbaissé, sans caractère. Malgré ces imperfections, il produit un assez bel effet en raison des avan- tages de sa position ; il domine en effet la partie basse du parc PARCS ET JARDINS EN ALLEMAGNE ET EN AUTRICHE. 53 de 33 ou 40 mètres. Un joli lac se trouve presqu'en face; un éperon de la montagne le raccorde à celle-ci et la perspective des cascades et du monument élevé qui les domine passe par l'axe du château. Il se présente mieux encore du côté du parc; des pelouses à peu près horizontales se trouvent entre la pièce d'eau dite «la grande Fontaine» et sa façade ouest; les ailes se rap- prochent par suite de sa disposition demi-circulaire; des massifs de beaux arbres unissent les ailes aux flancs boisés de la mon- tagne; un beau jardin régulier, richement décoré, sans profu- sion, se trouve enfermé dans ce cadre Dien disposé. Si du péris- tyle ouest du château on regarde alors la montagne, on a devant soi, comme nous l'avons dit, un terrain à peu près plat pendant 250 mètres et de même largeur; r ais, à gauche, le terrain tombe brusquement ; des sentiers en lacet mènent dans un ravin contenant des pièces d'eau et des ruisseaux d'aspect naturel, et dans une partie très bois-^^e du parc. A droite, le ter- rain se relève légèrement et contient des ma>si's formant écran. Au delà de ceux-ci, un autre jardin bien abrité s'étend devant les orangeries; beaucoup d'arbres rares se trouvent dans cette partie du jardin; nous y reviendrons. Eu continuant vers la droite, on trouve un jardin réservé et l'habitation de l'habile jar- dinier-chef (Garteninspector) M. Wetter, qui dirige les planta- tions du parc avec la plus grande compé:ence. Enfin, directement en face du châle u et au delà de la pièce d'eau de « La grande Fontaine », une percée iarge d'une cen- taine de mètres s'élève sur le flanc de la mo: tagne; partant de l'altitude de 283 mètres, elle arrive à sa partie supérieure, à celle de 520 mètres. Le haut de cette percée e.>t occupé par des bas- sins successifs d'où les eaux tombent en cascade, elle aboutit à ce que Ton nomme « le Château du Géant ». Celui-ci se compose d'un soubassement octogone de 29 mètres de haut sur 70 de large. Trois étages de réservoirs y sont con- tenus. De la plate-forme s'élève une pyramide quadrangulaire élancée, haute de 32 mètres, portant le socle de la statue colos- sale de l'Hercule Farnèse; la statue seule mesure 10 mètres; elle est creuse, naturellement; sa tête domine de 68 mètres le bas de cette prodigieuse construction, de 308 mètres le bassin de « la 5i NOTES ET MÉMOIRES. grande Fontaine » et de 400 mètres et pins la ville de Cassel et les rives de la Fulda. A droite de la percée principale, regardée toujours du châ- teau, et séparée d'elle par les beaux arbres qui revêtent les pentes de la montagne, se trouve une autre percée étroite, encaissée, pleine de roches et de chutes d'eau d'un aspect naturel. Ce ravin artificiel a été ajouté au parc par le prince Guillaume II, au commencement du siècle. Le parc est d'ailleurs rempli de fabriques, temples, ponts et chutes d'eau, bassins, ruisseaux et lacs. Ce qu'on nomme la Grande Fontaine est un jet d'eau dont la gerbe centrale monte à la hauteur de 60 mètres; elle part d'un groupe de rochers situé dans une pièce d'eau de 200 mèlres de longueur. La végétation naturelle du parc se compose principalement de Chênes, Hêtres, Sapin commun. Épicéa et' Mélèzes. Tous ces arbres sont d'une vigueur remarquable; en plusieurs endroits du parc se voient des Chênes de 6 mètres de tour; les Epicéas et Sapins de 30 mètres de haut et de 1 mètre de diamètre s'y trou- vent par centaines. Quelques Épicéas atteignent 37 mètres avec une circonférence de 3"\75; certains Mélèzes ont 1 mètre de dia- mètre. Suivant les parties du parc, les résineux ou les arbres feuillus sont en majorité; en général, ces derniers occupent la partie basse. On y trouve des Châtaigniers de 35 mètres d'éléva- tion, des Hêtres pourpres, etc. En dehors de ce peuplement naturel, les massifs et pelouses ont reçu, à une date déjà reculée, un grand nombre d'arbres exotiques qui s'y sont développés au point de rivaliser avec les essences ci-dessus. Yanghenheim, qui visita l'Amérique du Nord à la fin du siècle dernier, a été l'instigateur de ces plan- tations. Mêlés à des Sapins communs, près de J'ailesud du châ- teau se trouvent des Pins du Lord [Strobus) hauts de 30 mètres et rivalisant de grosseur avec les Sapins; non loin de là, se trouvent des Platanes et des Tulipiers de cent ans, avec des dia- mètres respectifs de 0™,75 et 1™,1o. Des exemplaires rares de Chênes d'Amérique se trouvent en plusieurs parties du parc : un groupe de Chênes rouges, variété amlngva, composé de trois arbres âgés de cent vingt ans, comprend un arbre de 20 mètres PARC?; ET JARDT.N? EN ALLEMAGNE ET EN AUTRICTIE. 55 de haut, dont le diamètre est de O'^jOG, et deux arbres le cédant de peu à celui-là; la ramure et le feuillage sont admirables; ce oroupe est sur une pelouse, dans la partie basse. Un vieux Cèdre de Yirginie [Junipcrus) élève une tête puis- sante sur un tronc de O'^jQS de diamètre; déjeunes arbres d'une variété compacte de cette même espèce sont assez répandus dans le parc. Un exemplaire de Chêne cocciné âgé de cent ans, des Tilleuls argentés de plus de 3 mètres de circonférence, desCèdres du Liban, des Chênes Cerris et des Pins Laricio terminent à peu près la liste des très grands et vieux arbres, mais non celle des arbres intéressants. On a déjà remarqué sans doute, dans la liste des végétaux déjà cités, quelques arbres atteints parfois par la gelée dans la l'rance centrale et même aux environs de Paris : Châtaigniers, Chênes Cerris, Laricio. Ces arbres ne souffrent point à Wilhelms- lîohe. Des Pinsapos, Se'/iwia gigantea, etc., y ont mieux survécu au grand hiver de 1879-1880. Cette immunité relative tient, à mon avis, aux faits suivants. Le parc domine tout le pays envi- ronnant et les hivers de l'Allemagne centrale sont accompagnés de hautes pressions barométriques et d'absence de vent. Le phé- nomène signalé en France en 1879-1880 y devient alors un fait normal : l'air glacé, sollicité par son poids, glisse sur les parties basses des plaines et vallées, tandis que les sommets et les pentes des coteaux conservent une température relativement plus éle- vée. Les bons résultats obtenus en Allemagne dans les forêls domaniales, avec des arbres élrangers que nons hésitons en France à introduire dans nos parcs, doivent tenir beaucoup à cette cause, en même temps qu'aux pluies d'été qui s'opposent aux sécheresses. Dans la partie voisine des orangeries, quelques arbres sont à noter. Un Ginkgo, très ramifié, très vigoureux, haut de 15 ;i 18 mètres, mesurant 0™,56 de diamètre, a de soixante à soixante-dix ans. Près de là un groupe de trois Maynol'ia acu- mlnata s'élève à 15 mètres; un de ces arbres atteint au moins GO centimètres de diamètre ; le magnifique feuillage est sans lacunes. Au bord des peloi>ses s'élèvent plusieurs superbes Chênes pyramidaux; l'un d'eux atteint 27 mètres, et 0™,"5 de 56 NOTES ET MÉMOIRES. diamètre. Ce sont, dit le catalogue, les plus vieux semis du pied mère existant dans la forêt de Bobenhaus; ils ont cent ans d'âge. Les Chênes pyramidaux qui se trouvent en France sont parfois aussi âgés ; leur origine est, dit-on, béarnaise et il est certain que de très vieux arbres de cette variété se trouvent près d'OrIhez et Mauléon. Il y aurait donc eu plusieurs obtentions simultanées ou du moins parallèles d'une forme fastigiée. Le fait n'a rien d'étonnant avec un arbre aussi répandu et aussi variable que hd Chêne. Il a dû se rencontrer d'autres points de départ encore; en tous cas, la race qui se trouve à Wilhelmshohe et à Potsdam est excellente de forme générale ; les branches y demeu- rant toutes très inférieures] en développement à l'axe prin- cipal. Parmi les Conifères, voici encore quelques arbres à signaler : du Picea excelsamvesta, à rameaux fins, tout à fait retombants, plusieurs larbres, dont un de 20 à 22 mètres; Larix leptolepis, du Japon, en sujets nombreux et bien venants, de douze à vingt ans d'âge ; Picea orientalis, sujet de trente ans, haut de 10 à M mètres et bien venant; Cyprès de Lawson, magnifiques sujets jeunes, tiès vigoureux, atteignant de 10 à 12 mètres (en groupe), avec 35 centimètres au moins de diamètre; les plus vieux ont vingt-cinq ans. Des Thuyas du Canada, bordant un ruisseau, présentent une vigueur et un feuillage compact qu'ils n'ont pas toujours dans leur pays natal. Un pied triple élève ses brins à 12 ou 13 mèlres, chacun ayant 1 mètre de circonférence. Des Sapins iTsuga) du Canada ne présentent pas un développement comparable; à cent vingt ans, la grosseur du tronc reste faible, mais le feuillage est abondant et gracieux. Sjur des éboulis artificiels, près de la cascade s'échappant d'un lac, se dresse un Ahies Nordmannians admirable de forme et plein de vigueur; il atteint déjà 16 mèlres. Sur la levée du lac se trouve un Pin du Lord tiès pittoresque; son tronc, de plus de 3 mètres de tour, se divise en cinq ou six branches verticales; comme le font souvent les Sapins pectines, il forme le chande- lier.. De jolis groupes de Thuyopsis dolabrata se trouvent dans les ravins et dans des positions très abritées ; ce sont bien celles quilui conviennent; des Thuya Lobbii (gigantea) forment, dans PARCS ET JARDINS EN ALLEMAGNE ET EN AUTRICHE. 57 des pelouses fraîches, des massifs assez étendus; on a pré vu, avec juste raison, que ces arbres sont destinés à prendre dévastes pro- portions et on les a espacés suffisamment. Il en est de même pour le Picea sitchensis {Ab. Menziesii) et le T/myopsis borealis [Ch. Nidkaensis). Des groupes de Pinus ponderosa présentent une assez bonne végétation, ce qui n'est pas ordinaire; quelques arbres, pourtant, ont déjà perdu et remplacé leur flèche et sont déformés. Des Pinsapos, Abies concolor, cilicica, cephalonica, Picea Parryana on plulài pimgens, des Libocedrus, Séquoia gi- gantea^ Pinus Lambertiana, ornent difl'érentes pelouses. Dans la partie réservée à l'étude, une collection très nombreuse de Conifères est réunie en jeunes sujets : là se trouvent aussi les espèces qui prennent peu de développement ou ne sont pas orne- mentales; c'est surtout un jardin d'étude. Dans les parties basses et fraîches du parc se trouvent des Cyprès chauves et Pseudo- larix Kœmjiferi. Parmi les arbres feuillus intéressants, il convient de citer un beau pied de Phellodendron amurense, près des Orangeries; des sujets de Quercusconferta, de Hongrie ; de Q. palustris et Phellos; des Carya aquatica âgés de soixante-dix à quatre-vingts ans; des C. alba et amara plus jeunes, mais très bien venants; de très vieux pieds, très pittoresques, de Kôlreuteria paniculata; des Chênes Daïmio du Japon, etc. La décoration florale tient une place restreinte, les efl'ets d'en- semble étant plutôt recherchés dans un cadre si vaste ; mais ce qui existe dans ce genre est fort soigné. Des corbeilles composées de Fuchsias, les uns à hante, les autpes à basse tige, font un très bel effet ; les buissons bas, for- mant le fund^ sont surtout du F. Ricardoni, qui parait être une variété du F, gracilis. En tous cas, elle est considérée comme si rustique qu'elle est laissée sur place, l'hiver, sous une couver- ture de paille ou de rameaux sénés d'Epicéa. Des buissons isolés de S tephanandra incisa sont extrêmement gracieux ; des Rosiers, Cytises, Hibiscus à tige sont habillés des rameaux de divers Loasa ou d'autres plantes grimpantes. Plusieurs plates-bandes ornées sont bordées, du côté opposé aux allées, de montants métalliques de 1 mètre environ, espacés de 2 mètres et réunis par 58 NOTES ET MÉMOIRES. des fils de fer. Ces armatures métalliques sont recouvertes de rameaux légers du Pilogyne suavis; cette décoration se ren- contre très fréquemment en Allemagne. Quelques plates-bandes sont ornées de grandes fleurs violettes peu élevées. En s'appro- chant, on reconnaît que l'on est simplement en présence de Clemalis Jackmani ou lanuginosa hybrides, dont les rameaux, dirigés avec soin, sont maintenus par des crochets. Soit que la sève se répartisse mieux ainsi entre les rameaux, soit par le voi- sinage du sol, la floraison est plus durable que pour les pieds palissés verticalement. Des arbustes rares sont isolés sur les pelouses au voisinage des corbeilles, dès que leur mérite orne- mental est reconnu ; enfin, des corbeilles uniquement composées de fleurs et rappelant les types de nos jardins publics complè- tent la décoration florale et mêlent en quelques endroits bien choisis leur coloris brillant aux feuillages variés des grands arbres. A six lieues de Casseî, au confinent de la Fulda et du Weser, se trouve la petite ville de Miinden. Elle est environnée d'un superbe massif forestier, considéré comme le plus beau du pays par sa densité et Theureuse diversité des essences. La ville ren- ferme une Université forestière. A celle-ci se trouve joint un Ar- boretum du plus haut intérêt, placé sous la direction d'un véri- table savant, M. Zabel. Comme dans la partie principale de l'Arboretum de Segrès, les espèces, arbres, arbustes, plantes grimpantes, sont représentés par des sujets assez jeunes ou de dimensions assez réduites pour n'occuper qu'un ou deux mètres de superficie. Cette disposition, qui permet de voir beaucoup de sujets sur un espace restreint, a ses inconvénients, palliés, autant qu'on l'a pu, par la forma- tion de groupes d'arbres et arbrisseaux plus espacés, et pouvant donner une idée plus complète de leur port définitif. L'intéressant jardin de M. Zabel accroît ses richesses par les échanges, en premier lieu avec l'Arnold Arboretum de Cam- bridge, le Jardin botanique de Saint-Pétersbourg, qui reçoit les nouveautés duTurkestan, par des relations publiques et privées avec le Japon, des envois de graines, etc. La recherche des véri- tables noms botaniques est un des soins constants de M. Zabel ; PRIX JOURERT DE T/nTRERDERTE, EN 1889-1890. 59 ]a discussion éclairée de la nomenclature n'est pas un des moindres intérêts d'une visite au jardin de Mùnden. [A S7nvre.) RAPPORTS Rapport sur le Concours ouvert POUR LE PRTX JoURERT DE l'HiRERDERIE, EN 1889-1890(1); M. p. Ducilvrtre, Rapporteur. Gomme l'apprend une circulaire insérée au Journal (1889, p. 5), M. le D^" Joubert de l'Hiberderie, en faisant un legs im- portant à l;i Société nationale d'Horticulture, avait exprimé le vœu que les revenus de la somme léguée par lui fussent em- ployés, dans l'intérêt de l'art horticole, sous la forme d'un a prix de 2,500 francs offert en son nom ». Faisant droit à cette disposition testamentaire, le Conseil d'Administration de la So- ciété, dans sa séance du 10 janvier 1889, a décidé la création du prix Joubert de l'Hiberderie et a ouvert, en 1889, un con- cours à la suite duquel ce prix pourrait être donné à l'auteur du meilleur « ouvrage sur l'Horticulture maraîchère, l'Arboricul- ture et la Floriculture réunies et considérées dans leurs usages journaliers et les plus pratiques ». Ont été admis à concourir les auteurs de « tout traité de ce genre publié postérieurement à la date du G avril \HHC:> ». Les ouvrages admis au concours pou- vaient être faits en collaboration et, si le prix était attribué à un travail exécuté dans ces conditions, la somme de 2,500 francs devait être partagée entre les collaborateurs. D'un autre côté, si l'ouvrage couronné était manuscrit, la publication devrait en être faite pendant l'année dans laquelle la récompense aurait été obtenue. (I) Déposé le 8 jnnvior 1801. 60 RAPPORTS. Le concours ouvert en 1889 a détermine' la présentation de quatorze ouvrages, la plupart imprimés, quelques-uns manus- crits. Une Commission a été chargée d'examiner ces ouvrages et d'en apprécier la valeur tant absolue que relative, en vue d'accorder le prix, s'il y avait lieu. Elle était composée de MM. Jamin (Ferd.), Keteleèr, Yerlot (B.), de Vilmorin (H.) et P. Duchartre. Dans sa première réunion, qui a eu lieu le 24 juillet 1890, elle s'est constituée en nommant Président M. Jamin (Ferd.) et Secrétaire M. P. Duchartre. La masse des ouvrages à examiner étant très considérable, et, en outre, chacun d'eux devant être soumis successivement à un examen attentif par trois personnes particulièrement compé- tentes dans l'uue des trois grandes branches de l'Horticulture, le Bureau a autorisé les membres de la Commission à s'ad- joindre un collaborateur. En vertu de cette autorisation, MM. Ja- min et Vilmorin (H. de) se sont adjoints MM. Jolibois et Michel. Néanmoins, le travail n'a été terminé et, par suite, le jugement définitif n'a pu être rendu que le 18 décembre 1890; voici quelles résolutions ont été prises dans la séance qui a eu lieu à cette date. Cinq ouvrages ont été éliminés comme ne satisfaisant pas aux conditions du concours. L'un a été imprimé en 1885, [)ar con- séquent à une date trop reculée et, quant aux autres, il en est qui sont principalement consacrés à rAgricnilure, tandis que la plupart, quoique ayant pour unique objet l'Horticulture, en lais- sent de côté entièrement ou presque entièrernent une ou deux branches. Cette élimination faite, il restait neuf ouvrages entre lesquels devait être effectué un classement. La longue et sérieuse discus- sion qui a eu lieu à cet égard a conduit à admettre, d'un avis unanime, comme supérieurs en mérite aux sept autres deux ou- vrages manuscrits, dont l'un a pour auteur M. Bellair, profes- seur d'Horticullure à la Société d'Hor'iculture de Compiègne, dont l'autre est anonyme et porte pour devise : Utile dulci. ' Ce dernier a pour titre : Manuel pratique de jardinage^ com- prenant les notions générales d'Horticulture, les Légumes, les Arbres et Arbustes fruitiers, les Plantes, Arbres et Arbustes le PRIX jouBERT DE l'hiberderie, EN 1889-1890. 61 plus employés dans rornementation de plein air, et les ennemis et maladies des végétaux, par deux membres de la Société na- tionale d'Horticulture. Il forme deux volumes in-iblio. C'est un ouvrage bien rédigé, rempli de notions saines et exposées avec une remarquable netteté; malheureusement la Commission a regretté d'y trouver quelques lacunes fâcheuses, relativement à des plantes d'une importance incontestable pour la culture or- nementale, ainsi qu'un certain nombre d'erreurs et d'assertions au moins contestables dans la partie qui traite de TArboriculture fruitière. Ces défectuosités, que les deux auteurs pourront cer- tainement faire disparaître par une revision attentive de leur travail, ont déterminé la Commission à ne mettre qu'en seconde ligne l'ouvrage anonyme qui porte la devise : Utile clulci. Par une conséquence naturelle, le premier rang se trouvait ainsi acquis à l'ouvrage manuscrit de M. Bellair, qui a pour titre: Iraité général d' Horticulture pratique : Culture maraîchère, Ar- boriculture fruitière, Floriculture, Arboriculture d'ornement, multiplication des végétaux. C'est un volume in-folio de 278 pa- ges, qu'accompagnent 60 photogravures et dessins exécutés par l'auteur. Les diverses parties en ont été jugées toutes égale- ment de la manière la plus favorable, aux points de vue tant des faits eux-mêmes que de la clarté ainsi que de la méthode avec lesquelles ils sont exposés. A peine la lecture la plus atten- tive a-t-elle pu y faire découvrir, relativemet à l'Arboriculture fruitière, quelques assertions au sujet desquelles on pourrait ne point partager absolument l'opinion de l'auteur. Aussi, en somme, est-ce à l'unanimité que la Commission décerne à M. Bellair le prix Joubert de l'Hiberderie, en rappelant à l'au- teur que, d'après une condition formelle imposée au lauréat par le programme du concours, son excellent travail devra être publié dans l'année. 0^ REVUE BIBLIOGRAPHIQUE ÉTRANGÈRE. KE\ UE BIBLIOGRAPHIQUE ÉmANGÉBE Plantes nouvelles ou rares décrites dans les publications étrangères. ^OTANiCAL Magazine. Passîflora Miersii Masters. — Bot. Moq., pi. 7115. — Passi- flore de Miers. — Brésil. — (Passiflorées.) Fort gracieuse plante grimpante, qui croît au Brésil, dans la province de Minas Geraes, et aussi sur les montagnes des Orgues. Elle est de serre et y pousse rapidement^ fleurissant avec profusion au mois de juillet. Elle est glabre; sa tige grêle porte des feuilles pétiolées, oblongues-lancéolées, rouges en dessous, entières, longues de 0™, 05-0°', 08, qu'accompagnent des stipules aussi longues que le pétiole, oblongues, dentelées. Ses fleurs solitaires, longuement pédonculées, sont larges d'en- viron 0°',05, bien ouvertes en étoile; en dedans de leur calice vert, à lobes linéaires-oblongs et de leurs pétales égaux en lon- gueur aux sépales et linéaires, blancs, ondulés, se trouvent trois ou quatre cercles de filaments blancs, entrecoupés chacun de trois ou quatre portions violettes et parmi lesquels ceux du cercle interne sont plus courts, fendus au bout chacun en deux ou trois et colorés en violet foncé ; la colonne des 'organes reproducteurs, qui s'élève au centre de la fleur, est ponctuée de pourpre sur un fond général de couleur claire. Hemiorchîs buriiiaiiica Kurz. — Bot. Magaz., pi. 71:^0. — Hemiorchis birman. — Himalaya oriental et Birmanie. — (Zingibé- racées). Cette plante curieuse surtout par ses fleurs qui ont toute l'ap- parence de certains de nos Orchis indigènes^, avait été décrite et nommée par Kurz en 1873; mais c'est seulement en 1889 que des pieds vivants en ont été envoyés par M. Gustave Mann, au Jardin botanique de Kew où ils ont fleuri en 1890. Elle a un rhizome tubéreux, cylindiique, duquel proviennent successive- PLANTES NOUVELLES OU RARES. 03 menl, une tige florifère, recouverte jusqu'au bas de l'inflores- cence terminale, en épi, de bractées embrassantes, puis., après la floraison, une courte tige qui ne porte que trois à six feuilles longues d'environ 0°^,20, ovales-oblongues, pointues, rétrécies dans le bas en un pétiole court, formant gouttière et engainant à sa base. Les fleurs n'ont guère que 0°',015 à 0™,02 de largeur; leurs sépales sont rouge brunâtre et leurs pétales jaunes; leur labelle est arrondi, blanc jaunâtre, pointillé de rouge brunâtre. Carludovica Caput Medusae D. Hook., Bot. Magaz., pi. 7H8. — Carludovique tète de Méduse. — Amérique tropicale. — (Cyclan- tliacées). Le lieu exact d'où cette nouvelle espèce est venue au Jardin botanique de Kew n'est pas indiqué; mais tous les Carludovica^ au nombre d'au moins quarante espèces, qui sont connus aujour- d'hui croissent dans l'Amérique tropicale; il doit en être de même de celle-ci. Plantée en pleine terre, dans la serre aux Pal- miers de cet établissement, au mois de décembre 1887, elle y a fleuri récemment. Elle forme une touffe, sans tige, de feuilles au nombre d'au moins une dizaine, longues de deux mètres ou un peu plus, dans lesquelles le pétiole et le limbe sont à peu près de même longueur. Ce limbe, rétréci en coin dans le bas, s'élargit ensuite fortement en éventail tout plissé qu'une division médiane partage à moitié en deux segments subdivisés à leur tour dans leur portion terminale en lobes nombreux et recourbés en des- sous. Les inflorescences en tètes globuleuses sont situées, dans le bas de la plante, chacune sur un fort pédoncule court, qui porte plusieurs grandes bractées entières et ployées en carène, de couleur blanchâtre, rougeâtre par places. Ces fleurs ne sont nullement ornementales et la plante est essentiellement une plante à feuillage. Le Secrétaire-rédacteur-gérant f P. DUCHARTRE. Paris. — Typographie Gastou Née, 1, rue Cassette. — 3959. 64 JANVIER 1891 Observations météorologiques faites par M. F. Jamin, a Bourg-la-Relne, PRÈS Paris (altitude : 63'"). TEMPÉRATURE Minim. Maxim HAOTEOR du baromètre. Matin. Soir VKNT8 dominants. i5 31 — "î,"? —7,0 —0,9 0,0 —6.1 —7,9 —43,8 —9,0 — IO,i —9,7 —0,1 -3, -3,51 —11,1 — i2.9 —7,0 -13,5 —3,9 -4,0 0,1 4,1 -1,7 -3,0 -8,0 1,3 -0,9 4,6 -0,1 3,5 2,3 -4,3 .h Q —3, S 763 — 1,:^ 771 "65 765, 0 768,5 705 763 765,5 764 -2,-2 0,'9 2,9 1,9 1,7 2 -6,2 -3,4 -2,9 -1,2 6,0 8.0 9,1 8,6 7,9 6,0 6,8 8,8 11,0 40,2 / /.> 777 773,0 765 767,3 766,5 768,3 755 751,5 738 759,5 764,5 76S ^ 765,0 766,0 766 768 768 765 767 767,3 762,0 764 764, 5 71.2.5 762 769 772 777 774 774 771,5 769,5 763 767 766,3 768,5 760 749 /o4, 0 75t» 757,5 768 ^65 766,5 767 764 768,5 767 ^E. E. E. SO. i^U. 0. NNO. S. E. N. E. NE. N. NE. K. NO. E. NNE. NO. NE. NE. E. NE. N. N. SO. 0. NO. 0. SO. s. OSO. s. SSE. SSO. sso s. s. sso. 0. ÉTAT DC CIEL. (1) Température relevée dans la nuit. (2) Température lelevée le matin; l'après-midi. Nuageu.t, clair. Couvert de grand matin, nuageux le matin, clair. Nuaijeux, tr. petite pi. le m., couv. îe s. Nuageux le maîin, pluvieux i'après- niiili, éclaircies le soir. Nuageux. Nuag., forte bise, il voltige de la neige. Un peu de neige dans la nuit, nuageux. Couvert, avec éclaircies le matin, un peu de neige, nuageux, clair de 3 à 10 heures du soir. Nu:igeux le matin, clair. Légèrement brumeux le matin, clair. Clair, quelques nuages dans la journée. Couvert, léger, pluv. Cap .-m et le s. l'Uiie dans la nuit, couvert et légère- ment brumeux, éclaircit-s lapr.-ra. Pluie dans la nuit, couvert et légère- ment brumeux le matin, nuageux, grésil, éclaii( ies, couvert. Neige as^ez abondante ilans la nuit, moi'. s abondante le matin et le soir, nuag. dans le milieu de la journée. Petite pluie dans la nuit, nuageux le niaiii), il vcdtige de la neige, clair l'après-midi, bise glaciale. Clair. Couvert, clair l'après-midi, couvert le soir; il vtdtige de la neige. Couvert, U!i i.eude neige le malin, nua- geux le s ir. Clair- (lan> la nuit, couvert, un peu de neigi' l'après-midi. Neige assez nbondanle dans la nuit, nuageux, forte averse entre 5 heures et 5 heures 1/2. Grésil dans la nuit, nuageux. Petite pi. dans la n. et dans la matinée, couv. et brum., éclaircies l'ap.-midi. Couvert, quelques éclaire, pluie le s. Clair le matin, nuageux. Brumeux et nuageux le matin, clair. Clair ie m., nuag., léger, brum. le s. Couvert, nuageux le soir. Nuageux, petite pluie le soir. Piuiedans la nuit, pluie moindre dans la matinée, nuageux. Éclaircies dans la nuit, couvert et plu- vieux le malin, nuag., clair ie soir. le thermomètre est descendu à — 7 degrés. SOCIETE NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE Exposition générale €le 1891 ouverte du 20 au 25 mai inclusivement. AVIS IMPORTANT Lorsque le Règlement et le Programme de l'Exposition géné- rale que la Société nationale d'Horticulture doit tenir du 20 au 25 mai prochain ont été insérés dans le Journal (cahier de jan- vier 1891 , p. 5-22), il régnait encore de l'incertitude relativement au local dans lequel cette Exposition pourrait être tenue. Aujour- d'hui, cette incertitude a disparu. L'Administration municipale, ayant bien voulu accorder encore à la Société la jouissance temporaire du Pavillon de la Yille, aux Champs-Elysées, et des terrains environnants, c'est là qu'aura lieu l'Exposition générale de cette année. PlîOCÈS-Vt:iil3AUX Séance du 12 février 1891. Présidence de M. Hardy, Premier Vice-Président. La séance est ouverte après deux heures et demie. Les signa- tures apposées sur le registre de présence montrent qu'on y compte cent trente-sept Membres titulaires et dix-neuf Membres honoraires. Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté. M. le Président proclame, après un vote de la Compagnie, l'admission de quatorze nouveaux Membres titulaires qui ont été JV. B. — La Commission de Rédaction déclare laisser aux auteurs des articles admis par elle à l'insertion dans le Journal la responsa- bihté des opinions qu'ils y expriment. Série III. T. XIII. Cahier de février 1891,publié le 31 mars 1891. o 66 PROCÈS-VERBAUX. présentés dans la dernière séance et dont la présentation n'a déterminé aucune opposition. — Il annonce que, dans sa séance de ce jour, le Conseil d'Administration a admis trois Dames patronnesses. — Il informe ensuite ses collègues de trois pertes cruelles que la Société vient d'éprouver par le décès de MM. Cour- tois, pépiniériste à Clamart; Crosse, notaire honoraire à Paris, et Bouchot (Jean-Baptiste-Auguste), de Paris. Les objets suivants ont été présentés pour être soumis à un examen spécial par les Comités compétents. 1° Par M. Rigault (Joseph), cultivateur à Groslay (Seine-et- Oise), des tubercules de sept variétés de Pommes de terre, dont cinq sont spécialement propres à l'alimentation, tandis que les deux autres sont destinées uniquement à la féculerie et à la nutrition des bestiaux. — M. le Président du Comité de Culture potagère dit que ces tubercules sont d'une beauté absolument exceptionnelle; aussi ce Comité demande-t-il qu'une prime de 1'^ classe soit donnée à M. Rigault (Joseph), pour la présentation qu'il en a faite. Cette demande est favorablement accueillie par la Compagnie. 2" Par M. Louvet (E.), de Domont (Seine-et-Oise), cinq potées de Fraisiers de la variété Marguerite (Lebreton), plants de Tan- née en pleine fructification, et une corbeille de fruits mûrs de la même variété. — Ces plantes et ces fruits ont été jugés tellement remarquables, parle Comité de Culture potagère, que, sur sa proposition, une prime de r^ classe est accordée à M. Louvet. 3° Par M. Huan, amateur, rue du Cherche-Midi, à Paris, une corbeille de Poires appartenant aux variétés Passe-Crassane, Doyenné d'Alençon, Doyenné d'hiver et Bergamotte Espéren. — M. le Secrétaire du Comité d'Arboriculture fruitière dit que ces fruits ont été reconnus comme ayant un assez fort volume et une belle apparence. ■ — Ils valent à M. Huan une prime de S'' classe. 4" Par M. Lepère (Alexis), arboriculteur à Montreuil-sous-Bois '(Seine), uquî Poires de la variété Beurré de Naghin que le Comité d'Arboriculture fruitière a jugées remarquables pour le volume, pour le coloris et pour la conservation. — Sur la proposition qui en est faite par ce Comité, une prime de i''® classe est décernée à M. Lepère. SÉANCE DU 12 FEVRIER 1891. 67 M. le Secrétaire du même Gomilé dit que le Beurré de Naghin est une variété d'origine belge qui se recommande parce que ses fruits sont très beaux, de qualité non supérieure mais bonne, et se conservent longtemps. C'est, en somme, une variété qui a droit à une bonne place dans les jardins fruitiers. 5^ Par M. Jolibois (R,.), jardinier-chef au palais du Luxem- bourg, trois Orchidées, savoir : un Phajus grandifolius qui a cinq tiges florales et deux Cypripedium hybrides obtenus par lui, dont l'un, désigné par le n° 260, provient du C. tonsum fécondé avec le pollen du C. Lawrenceanum superbum^ et dont l'autre, qui porte le n° 239, est issu du C. barbatum superbum comme porte-graines et du C. Boxalli. Le Comité de Floriculture est d'avis qu'il y a lieu de décerner à M. Jolibois une prime de 2® classe pour son beau Phajus; il déclare, en même temps, qu'il ajourne toute demande de récom- pense relativement aux deux Cypripedium jusqu'à ce que ces plantes aient reçu un nom. — Par un vote spécial, la Compagnie accorde la prime de 2® classe demandée pour la présentation du Phajus; mais M. Jolibois renonce, comme d'habitude, à recevoir cette récompense. Cet honorable collègue fait observer que son hybride des Cypripedium tonsum et Lawrenceanum lui paraît être absolument nouveau, car il n'a trouvé qu'il fût fait mention dans aucun ouvrage d'une plante quelconque qui lui fût analogue. Quant à celui qui est issu des C. barbatum superbum et C . Boxalli, il pourrait avoir quelque ressemblance avec un qui a été obtenu en Angleterre par la fécondation du C. Boxalli opérée à l'aide du pollen du C barbatum; toutefois des horticulteurs des plus compétents en cette matière n'ont pas trouvé que cette ressem- blance existât. 11 ajoute que le motif pour lequel il n'a pas nommé ses deux Cypripedium hybrides est toujours celui qu'il a invoqué dernièrement devant la Société. Il attend que toutes les plantes issues du même semis aient montré leur fleur pour ne nommer que les plus remarquables. Enfin, à ce propos, il dit que le Cypripedium hybride qui avait été présenté par lui, à la dernière séance, sous le n° 192, et qui avait été particulièrement remarqué par le Comité de Floriculture, est maintenant appelé 68 PROCÈS-VERBAUX. par lui Mademoiselle Alice Gayot, et que celui qui, dans la même présentation, portait le n° 180, s'appellera désormais Mademoiselle Madeleine Gayot. 6* Par M. Dallé, horticulteur, rue Pierre-Charron, à Paris, un lot de onze Orchidées fleuries, qui sont : les quatre Odonto- glossum glorïosum, grande^ Rossi et Uro-Skinneri^ les Dendro- bium nobile et Wardianum^ le Cattleya Triansei, le Cœlogyne cris- tata maxima, le Lselia harpopkylla^ VOncidium Cavendishianum et le Sophronitis grandiflora. — Il obtient, pour cette présenta- tion, une prime de 2*^ classe qui s'applique à l'ensemble de son lot et plus spécialement au Cattleya Trianœi ainsi qu'au Dendro* bium Wardianum. 7** Par M. Yacherot (Henri), horticulteur à Boissy-Saint-Léger (Seine-et-Oise), trois potées de Cyclamen persicum abondamment fleuris, dont deux sont des pieds âgés de quatorze mois et dont le troisième, encore plus fort, est à sa troisième année. Parmi les deux premières de ces plantes il en est une dont la fleur est remarquable par sa couleur rouge-pourpre très intense. — Il est accordé à M. Vacherot une prime de 2® classe. 8° Par M. Millet, horticulteur à Bourg-la-Reine (Seine), dix pieds d'un Cyclamen à fleurs semi-doubles. M. Millet a joint à ces plantes une note dans laquelle il rappelle que lorsque, l'année dernière, il présenta un pied de ce même Cyclamen^ le Comité de Floriculture, ayant reconnu le mérite de cette nouveauté, l'en- gagea à la lui présenter de nouveau ultérieurement, pour qu'il pût reconnaître si sa semi-duplicature se conserverait par le semis. L'expérience qu'il a faite à cet égard lui a prouvé que le caractère distinctif de cette variété se transmet par le semis dans la proportion d'au moins 60 p. 100. Les pieds, dont la fleur est simple, ont la corolle du même rouge que les semi-doubles. — M. Millet, ayant reçu, l'an dernier, une prime de %"" classe pour son Cyclamen semi-double, a, cette année, l'honneur d'un rappel de la même récompense. 9° Par M. Lusseau, achilecte-paysagiste, à Bourg-la-Reine, le plan du jardin d'Horticulture delà ville de Sedan, qui a été dressé par M. René Richer, et qui vaut à son auteur de vives félicitations de la part du Comité de l'Art des jardins. SÉANCE DU 12 FÉVRIER 1891. 69 10'' Par M. Deny, architecte-paysagiste, rue Spontini, àPassy- Paris, plusieurs photographies représentant des Rhododendrons qui se trouvent dans le parc de l'Ermitage, près de Vaiogne (Manche), et qui presque tous n'ont pas moins de 15 mètres de hauteur. 11» Par M. André (Ed.), architecte-paysagiste, rue Chaptal, 30, à Paris, une nombreuse série de plans et dessins à l'aquarelle, remarquablement exécutés et qui représentent de nombreux embellissements, parcs, squares, quais, voies diverses, en projet pour la ville américaine de Montevideo. Ces plans et dessins forment une véritable Exposition qui garnit entièrement l'un des murs latéraux de la grande salle. M. le Président fait remarquer que si cette manifestation du Comité de l'Art des jardins eut l'une des premières que la Société lui doive, elle est certainement la plus belle qui ait encore été vue. Il ajoute que, même au point de vue national, elle est de nature à causer une vive satisfaction, car elle fournit une nouvelle preuve de ce fait que les produits et les conceptions de l'art fran- çais sont partout hautement appréciés et recherchés. — De son côté, le Comité de l'Art des jardins, à qui cette belle présentation a été faite hors concours, voulant néanmoins témoigner combien est favorable le jugement dont elle est l'objet de sa part, propose d'attribuer à M. André (Ed.) une prime de l""^ classe, la plus haute récompenses dont il dispose. Cette prime est accordée par un vote unanime; mais M. André (Ed.) renonce à la recevoir. M. André (Ed.) fait de vive voix, relativement à ses plans, la communication suivante. Il remercie d'abord M. le Président et le Comité de l'Art des jardins du jugement favorable qu'ils ont bien voulu porter à ce sujet. Il dit ensuite que, pour faire con- naître les conditions en raison desquelles ces plans ont été con- çus et tracés, il doit les examiner d'abord en eux-mêmes et, en second lieu, quant aux plantations que doit déterminer leur réali- sation. Le point de départ obligé était l'état actuel de la ville qu'il s'agit de modifier; or, cette ville, dans chacune de ses deux parties, l'une vieille, l'autre nouvelle, consiste en un vaste carré percé de rues qui se croisent à angle droit. Cette régula- rité géométrique tient à ce que le plan de Montevideo avait été 70 PROCÈS-VERBAUX. tracé à Madrid et imposé par le gouvernement espagnol. 11 faut ajouter que les plantations y font presque entièrement défaut et que, d'un autre côté, le sable se trouve là partout en surabon- dance. En vue de modifier ce tracé de la ville de manière à le rap- procher autant que possible de celui de diverses villes de création récente qui existent principalement aux États-Unis, telles entre autres que celle de Buffalo, M. André, dans ses plans, y place au centre un parc que des promenades relient à d'autres parcs et à des squares. Dans ce genre, il n'existe actuellement que la pro- menade appelée le Prado, qui renferme des plantations de végé- taux exotiques; mais le développement qu'ont pris ces planta- tions en a fait un vrai fouillis qui devra, lui aussi, subir de notables suppressions et modifications. Enfin, le bord de la mer se trouve encore dans son état primitif, à part un commencement de port qu'il importe d'approfondir et de terminer. Les nouveaux plans admettent là la création de quais avec un boulevard maritime qui aurait une longueur d'environ 15 kilomètres. Quant aux plantations que doit entraîner l'exécution des plans de M. André (Ed.), elles seront considérables; mais quels sont les végétaux, et surtout les arbres qu'elles devront comprendre? Montevideo est situé sous le 35® degré de latitude australe; les espèces propres à l'Australie, au Gap de Bonne-Espérance et sous les climats analogues y viennent fort bien ; mais M. André a pensé que cette végétation exotique devra être associée à une végétation indigène qui puisse former comme le fond de la plan- tation entière ; malheureusement les environs de la ville, dans une assez grande étendue, sont dépourvus d'arbres spontanés et ne pourraient dès lors fournir le fond dont il s'agit. Notre collègue n'a pas hésité à faire un grand voyage afin de reconnaître si le pays présente partout la même pauvreté en fait d'espèces arbo- rescentes. Il a vu ainsi que les forêts y sont rares en effet, mais qu'elles n'y manquent pas entièrement. Il y a même trouvé quel- ques forêts vierges offrant ce caractère particulier qu'elle con- sistent surtout en arbres de la famille des Laurinées, tels que des Oreodaphne, Mespilodaphne, etc., qui y atteignent de très fortes proportions, et auxquels s'associent des Euphorbiacées, SÉANCE DU 12 FÉVRIER 1891. 71 des Ilicinées, des Santalacées, etc., arborescentes. En recueillant des graines de ces diverses espèces, il espère parvenir à cons- tituer, pour les plantations à effectuer, une base indigène à laquelle se joindront de nombieuses espèces exotiques, de manière à imprimer à l'ensemble un cachet de variété qu'il serait difficile d'obtenir dans des conditions climatériques moins favorables. La Compagnie applaudit chaleureusement l'intéressante com- munication qu'elle vient d'entendre. Il est procédé au dépouillement de la correspondance qui comprend les pièces suivantes : 1°Une lettre par laquelle M. le Secrétaire-général de la Société régionale d'Horticulture de Vitry-sur-Seine annonce que cette Société ouvrira, à Vitry, une Exposition générale de pro- duits horticoles et agricoles dans la première quinzaine du -mois de septembre prochain. 2° Une circulaire autographiée par laquelle M, le Secrétaire- général de la Société agricole et horticole de l'arrondissement de Mantes-sur-Seine annonce que cette Société tiendra dans cette ville, du 9 au 13 juillet prochain, un concours général agricole et horticole. M. P. Duchartre présente, de la part de M. Naudin(Gh.), Membre de l'Institut, directeur du laboratoire de Botanique à la villa Thuret, un mémoire que ce savant vient de publier sous le titre suivant : Description et emploi des B'ucalyptiis introduits en Europe, principalement en France et en Algérie (in-S" de 72 pages. Antibes, 1891). Ce travail est le fruit de plusieurs années d'études et d'observations faites sur le vivant, dans le parc de la villa Thuret, dans plusieurs propriétés des côtes de Provence et en Algérie. Il renferme la description de 56 espèces dont la détermination est facilitée à un haut degré par trois tableaux synoptiques placés en tête du mémoire et dans lesquels ces espèces sont classées de trois manières différentes, d'après les trois ordres suivants de caractères : 1° classement des ^zzcrt/yyj^ws d'après la disposition et les diverses modifications de leurs feuilles. Sous ce titre, M. Naudin diviseles espèces en celles qui sont plus ou moins franchement biformes, c'est-à-dire qui, dans 72 PROCÈS-VERBAUX. leur jeunesse, ont les feuilles opposées et sessiles, tandis que plus tard elles n'ont plus que des feuilles alternes et pétiolées [Eucalyptus Globulus, vhninalis, coccifei^a, eic); et celles qu'il qualifie d'uniformes, parce qu'elles gardent pendant toute leur vie la même sorte de feuilles, qu'elles soient opposées {L\ cordata^ cinerea^eic.,) ou plus souvent alternes [E .resinifera, leucoxylon, citnodora^ etc.); 2° classement d'après les modes d'inflorescence et les modifications de la fleur; 3° classement d'après la confi- guration et la grosseur des fruits. Pour l'emploi des Eucalyptus^ M. Naudin fait ressortir les avantages considérables qu'offrirait la plantation en grand de ces arbres, soit dans nos départe- ments méditerranéens, soit et principalement en Algérie, d'abord pour l'assainissement du pays, ensuite et surtout en raison de la rapidité tout à fait exceptionnelle avec laquelle ils donnent, quel- ques-uns du bois d'œuvre, tous du bois de chauffage. Il est fait dépôt sur le bureau des documents suivants : 1° Compte rendu des travaux de la Société nationale d'Horti- culture pendant l'année 1890; par M. P. Duchartre. 2® Rapport sur les Arbres fruitiers, ouvrage de M. Bellair; M. Chatenay (Abel), Rapporteur. Les conclusions de ce Rapport, tendant au renvoi à la Com- mission des Récompenses, sont mises aux voix et adoptées. 3° Compte rendu de l'Exposition tenue par la Société d'Horti- culture de l'Orne à Alençon, du 12 au 16 novembre 1890; par M. J0LIB0IS(R.). L'un de MM. les Secrétaires annonce de nouvelles présenta- lions; Et la séance est levée à trois heures et trois quarts. Séance générale du 26 février 1891. pRÉSTDEiNCE DE M. clolîbois, ViCR-PrÉSIDENT . La séance est ouverte à deux heures et trois quarts. Les Membres qui ont signé le registre de présence sont au nombre de cent soixante-cinq titulaires et vingt-deux honoraires. SÉANCE DU 2G FÉVRIER 1891. 73 Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté. M. le Président proclame, après un vote de la Compagnie, l'admission de treize nouveaux Membres titulaires qui ont été présentés dans la dernière séance et dont la présentation n'a sou- levé aucune opposition. Il exprime ensuite de vifs regrets sur quatre pertes doulou- reuses que la Société vient d'éprouver par le décès de MM. Ca- hagne (René); Florentin (Félix), ex-jardinier chef de 4a Faculté de Médecine; Gaillard (Paul), et Louvet (Jean-Baptiste-Marie), qui étaient Membres titulaires. Conformément à l'article 52 du Règlement, M. Barre, membre de la Commission de contrôle, donne lecture du Rapport de cette Commission sur la gestion du Trésorier, sur celle du Bibliothécaire et des conservateurs des collections des (Comités, pendant l'année 1890. M. le Trésorier Hcard donne lecture des comptes de la Société pendant l'année 1890 et du projet de budget pour l'année 1891, documents qui ont été déjà lus au Conseil d'Administration, approuvés par lui, et qui sont, après la lecture qui vient d'en être faite, approuvés par la Société. Ces diverses lectures provoquent les applaudissements de la Compagnie. M. le Président adresse les remerciements de la Société à M. le Trésorier dont la gestion a çté hautement approuvée par la Commission de contrôle. Les objets suivants ont été présentés pour être soumis à un examen spécial par les Comités dans la compétence desquels rentre chacun d'eux. 1° Par M. Chemin, jardinier-maraîcher, boulevard de Gre- nelle, à Issy (Seine), une botte d'Aspei^ges forcées, variété vio- lette d'Argenteuil. M. le Président du Comité de Culture potagère dit que ces Asperges, les premières qui aient été présentées, cette année, sont d'une rare beauté; aussi ce Comité propose- t-il d'accorder une prime de l""^ classe pour la présentation qui en est faite. Cette proposition est mise aux voix et adoptée. 2° Par M. Rigault (Joseph), cultivateur à Groslay (Seine-et- Oise), des pieds porte-graines de Chou de Bruxelles qui, dit-il, 74 PROCÈS- VERBAUX. ont supporté 17 degrés de froid^ ainsi qu'un lot de ces Choux cueillis, qui ont subi la même épreuve et qui néanmoins sont en bon état. M. le Président du Comité de Culture potagère fait observer que, cet hiver, les Choux de Bruxelles ont été partout détruits par la gelée; M. Rigault (Joseph) aurait donc dû apprendre au Comité d'où vient que les siens ont résisté à cette ruda épreuve; ont-ils été abrités et par quel moyen? Dans l'ignorance oii il a été laissé à cet égard, le Comité se borne à demander, pour cet honorable collègue, l'attribution d'une pinme de 3^ classe, qui est votée par la Compagnie. 3" Par -M. Margottin père, horticulteur à Bourg-la-Reine (Seine), un lot de Crosnes du Japon, ou tubercules du Stachys tuberifera Naud., en parfait état, venus dans une terre qui a été gelée, cet hiver, jusqu'à 0°',70 de profondeur. M. Margottin ne fait cette présentation que pour montrer combien est complète la rusticité de la plante qui fournit en abondance ce bon pro- duit. Aussi, une prime de 3® classe lui étant décernée, sur la pro- position du Comité de Culture potagère, renonce-t-il à la recevoir. 4" Par j\l. Baltet (Charles), horticulteur-pépiniériste à Troyes (Aube) : 1° deux Poires Madame Dupuis, variété d'origine belge, dont il dit que le fruit a été toujours trouvé par lui de première qualité; 2° un jeune pied à\x Poirier Charles-Ernest greffé, au prin- temps de 1890, sur un Cotoneasler de Californie. La greffe avait donné dans l'année une pousse de l'^.SO; malheureusement, le sujet a succombé ensuite aux froids rigoureux de cet hiver. Le sujet qui a reçu cette greffe avait deux autres tiges qui ont été greffées avec lesPoiriersBaltet père et Charles Cognée. Cesgreffes avaient réussi. M. Baltet (Ch.) écrit qu'il a obtenu un résultat également avantageux en greffant le Beurré Diel sur le Coto- neasterde l'Himalaya^ et il ajoute qu'il a pratiqué avec succès Ja surgreffe du Poirier sur le Cratœgus ou Epine de Carrière, sur le Cratœgus Lavallei et autres d'origine américaine. Il pense que ce genre de greffe conviendra dans les localités oii le Coto- neasler supporte les froids de l'hiver et où la terre est assez aride pour que le Poirier franc et le Cognassier y viennent mal. - M. le Président du Comité d'Arboriculture fruitière fait obser- ver que ce Comité n'a pu reconnaître si la Poire Madame Dupuis SÉANCE DU 26 FÉVRIER 1891. 75 est réellement de première qualité, attendu qu'il n'était pas autorisé à déguster les deux spécimens de cette variété qui avaient été envoyés par M. Baltet(Gh.). Il ajoute que, si l'on trouvait un avantage réel à greffer le Poirier sur un Cotoneaster sensible aux froids de nos hivers, on pourrait opérer ce greffage à basse tige, et protéger le pied des arbres ainsi greffés en y mettant, pendant l'hiver, une couche épaisse de terreau ou de feuilles. M. Jamin (Ferd.) ne trouve pas que l'expérience faite par M. Baltet (Ch.) ait été assez prolongée pour devenir concluante. Souvent, dit-il, des greffes analogues vivent plus ou moins bien pendant une ou deux années, mais meurent ensuite. Il en est de même quand on greffe le Pommier sur le Poirier. La greffe semble d'abord prospérer, mais elle ne tarde pas à décliner; après quoi elle périt. 5° Par M. Gautier (H.), amateur à Meaux (Seine-et-Marne), un lot comprenant des Poires Du^chesse de Mouchy et Bergamotte Espéren, avec des Pommes des variétés Reinette de Caux, Rei- nette du Canada, Calville blanc et Belle-Dubois. Ces fruits sont assez beaux pour lui valoir une prime de 2*^ classe. 6° Par M. Bullier (T.), amateur à Sarcelles (Seine-et-Oise), une potée de Lycaste Skinneri qui ne présente pas moins de 26 tiges portant fleur. M> Bullier écrit que le pied de cette Or- chidée, qui est présenté par lui, a été acheté tout jeune et que ce senties soins qui lui ont été donnés qui l'ont amené au développement exceptionnel et à la magnifique floraison qu'on lui voit aujourd'hui. En raison de la bonne culture de cette plante, il est accordé, sur la proposition du Comité de Floriculture,une prime de 1" classe qui sera remise au jardinier de M. Bullier. M. Jolibois fait observer que le Lycaste Skinneri, qui n'est pas une espèce aujourd'hui rare dans les collections, joint à la beauté de sa fleur le mérite de ne pas exiger une forte chaleur; il vient bien, en effet, à une température de 5 à 8 degrés. Il se maintient même bien dans les appartements et sa fleur est de longue durée. Ainsi celui que la Compagnie a sous les yeux est fleuri depuis trois semaines et ses fleurs sont encore en très bon état . 76 PROCÈS-VERBAUX. 7° Par M. Dallé (Louis), horticulteur, rue Pierre-Charron, à Paris, UQ lot de 6 Orchidées fleuries, savoir : Ada aurantiaca^ Dendrohium crassinode Barberianum, Miltonia cimeata, Odonto- glossum Pescatorei et Oncidium Cavendishianum. Une prime de 1" classe lui est accordée spécialement pour la bonne culture de trois de ses plantes, VAda aurantiaca, le Dendrohium crassinode et le Miltonia cuneata. 8° Par M. Leuret (L.), horticulteur, route d'Orléans, à Arcueil (Seine), 14 pieds en pots et fleuris d'Amaryllis dont 12 appar- tiennent à des variétés nommées, tandis que les deux autres sont de variétés dont il désirerait apprendre les noms. Toutes ces plantes sont jugées fort belles. Sur la proposition du Comité de Floriculture, M. Leuret obtient une prime de 1" classe pour les 12 premières et une prime de 2^ classe pour les 2 dernières, sans nom. 9° Par M. Millet, horticulteur à Bourg-la-Reine (Seine), un lot de Violettes en pots dont deux pieds sont de la variété Gloire de Bourg-la-Reine, que la Société a eue déjà sous les yeux, et dont deux autres appartiennent à une variété nouvelle, qui reçoit de M. Millet, son obtenteur, le nom de Madame E. Arène; enfin un cinquième a été apporté pour fournir un terme de compa- raison; il est de la variété Le Czar. — Il est accordé une prime de 2^ classe pour la variété Madame E. Arène. Dans sa note de présentation, M. Millet écrit, que sa Violette Madame E. Arène a des fleurs très grandes, portées sur un pédoncule énorme, et que le feuillage en est d'un très beau vert. Il ne peut en déterminer exactement l'origine, attendu qu'elle est venue dans un semis de graines en mélange; toutefois il est très porté à croire qu'elle a eu pour parents la Violette Le Czar et la Wilson ou Violette de Constantinople. Surtout à la fin de sa floraison, elle lui semble ofl"rir beaucoup de ressemblance avec cette dernière. 10° Par M. Bergman (Ernest), l'un des Secrétaires de la Société, un pied fleuri et des fleurs coupées d'un nouvel Œillet remontant et tige de fer, qui a reçu le nom de Madame Ernest Bergman. D'après les renseignements fournis par M. Bergman (Ern.), SÉANCE DU 26 FÉVRIER 1891. 77 ce nouvel OEillet a élé obtenu, puis mis au commerce, en 1889, par M. Carie (Laurent), de Lyon. La plante en est vigoureuse et bien ramifiée. Elle produit en abondance de grandes et belles fleurs bien doubles, d'un rose tendre qui est un peu plus intense en hiver. Sa floraison est principalement hivernale, ce qui lui donne un intérêt particulier. Si l'on supprime les boutons infé- rieurs sur un pied qui commence à fleurir, on en obtient une tren- taine de fleurs remarquables parleurs dimensions, et si on laisse tous les boutons ou qu'on en supprime seulement quelques-uns, le nombre des fleurs atteint ou dépasse même quatre- vingt. Il est évident que cet OEillet, fleurissant très bien en hiver et au prin- temps, se prêtant bien, en outre, à la culture forcée, est appelé à rendre de grands services aux fleuristes. Le pied que la Com- pagnie en a sous les yeux a été pris parmi les cinq cents environ qui sont cultivés à Ferrières-en-Brie, dans la propriété de M. de Rothschild. On se propose même d'élever ce nombre à 3,000, cette année. Ces plantes sont venues de boutures qui ont été faites au mois de janvier 1890, puis mises en pépinière, en pleine terre, sous châssis, au mois de mars. Les plantes ainsi obtenues ont été plantées en plein carré vers la fin du mois de mai, rempotées au commencement de septembre, placées alors sous châssis et, enfin, mises en serre froide au commencement du mois de décembre. Leur floraison a commencé vers la fin du même mois. La fleur la plus pâle parmi celles du pied qui est présenté aujourd'hui est ouverte depuis cinq semaines. M. Bergman ajoute que, bien que les fleurs de cet Œillet soient médiocrement crevardes, selon l'expression usitée, on peut supprimer en elles cet inconvénient en fendant quelque peu leur calice, au fond de chaque sinus, quand elles vont s'ouvrir. L'expérience qu'il a faite à cet égard lui a donné de bons résultats. 11° Par M. Perrault-Busigny, architecte-paysagiste, à Angers (Maine-et-Loire), un pied de Bambusa nigra pris dans ses pépi- nières qu'arrose la Loire; cette plante a trois tiges dont la plus forte mesure 6 mètres de hauteur. Celte présentation est faite par l'intermédiaire de M. Boucher (Georges), horticulteur à Paris. 78 PROCÈS-VERBAUX. M. le Président remet les primes aux personnes qui les ont obtenues. Comme pièce de la correspondance manuscrite, M. le Secré- taire-général donne lecture d'une lettre qui a été adressée par M. le Ministre de l'Agriculture à M. le Président de la Société nationale d'Horticulture. « Il vient de m'étre signalé, écrit M. le Ministre, par M. le Ministre des Affaires étrangères, que des commandes de plantes et de graines sont adressées journelle- ment des États-Unis et principalement de l'État dlllinois, soit par la presse, soit par le télégraphe, à des maisons françaises por des correspondants inconnus. J'estime qu'il serait utile de mettre en garde nos pépiniéristes en les invitant à ne donner suite aux commandes de cette nature qu'après s'être assurés de la solvabilité des maisons dont elles émanent. » Parmi les pièces de la correspondance imprimée sont signalées les suivantes : 1" Jean-Baptiste Verlot, sa vie et ses travaux, lecture faite à la Société horticole dauphinoise par le comte de Galbert, Secré- taire-général (broch. in-8 de 8 pages; Grenoble 1891); 2*^ Florx 'Europx terrarumque adjacentium (Flores d'Europe et des terres adjacentes, par M. Mich. Gandoger, tome XXIV, renfermant les Cypéracées (in-8 de 323 pages autographié, 1890); 3° Pro- gramme provisoire des concours à la grande Exposition d'Horti- culture qui sera tenue, du dimanche 23 au dimanche 30 août 1891, à Gand, par le Cercle horticole Van Houtte Ledeberg (broch. in-8 de 24 pages, Gand, 1891). M. P. Duchartre dépose sur le bureau, de la part de M. Cornu (Maxime), professeur de Culture au Muséum d'Histoire naturelle et Membre de la Société, une série de publications importantes qui sont dues à cet honorable et savant collègue. Ce sont : 1° les Catalogues des graines et plantes vivantes offertes aux établissements publics d'instruction en janvier 1889, pendant l'hiver de 1889-1890 et pendant l'hiver de 1890-1891 ; 2° les listes des plantes offertes en échange aux Jardins botaniques par le Muséum d'Histoire naturelle, en 1887, 1888, 1889, 1890 (au- tomne); 3^ V Index seminum in hortis Musœr paiHsiensis col- lectonim (Liste des graines récoltées dans les jardins du Muséum SÉANCE DU 26 FÉVRIER 1891. 79 d'Histoire naturelle) pour les années 1885 à 1890 inclusivement. M. P. Duchartre donne lecture de quelques passages d'une lettre qu'il a reçue de M. Cornu en même temps que ces brochures; ce sont les suivants : « Autrefois les graines et plantes disponi- bles étaient données en grande partie aux particuliers, aux ama- teurs généralement riches qui en faisaient la demande. Ces dons, qui constituaient une sorte de concurrence de l'État aux horticulteurs, ont été supprimés par une décision de l'assemblée des Professeurs- Administrateurs du Muséum, en ciate du 17 février 1882. J'ai tenu à exécuter rigoureusement cette déci- sion; cela nous a fourni les premiers éléments d'un service régulier de distributions aux établissements de l'État. En suivant cette voie, le Muséum se trouve complètement dans les vues de la Société qui, à plusieurs reprises, notamment lors du Congrès de 1887, a formulé des vœux en faveur de l'enseignement -horticole dans les Écoles normales, les Écoles primaires, les Écoles pratiques d'Agriculture. Nos offres, accueillies avec em- pressement, contribuent, pour une large part, à l'installation de jardins dans ces établissements. » Un tableau joint à cette lettre montre que, en 1890, il a été donné par le Muséum 22,912 sachets de graines, dont 4,017 ont été envoyés à des Jar- dins botaniques français, 7,382 à des Jardins botaniques étran- gers et 11,515 à des établissements d'instruction français. M. P. Chappellier fait homniage à la Société de deux bro- chures dont l'une est intitulée : Enquêle sur les cépages améri- cains î?â\.Q eu 1890, sur l'initiative de la section de Viticulture de la Société des Agriculteurs de France; Rapport de M. le -vicomte de Saint-Pol (broch. in-8 de 31 pages; Paris, 1891), et dont l'autre a pour titre : D'une cause de dépérissemnet de la Vigne et des moyens d\j porter remède, par M. Reinhold Dezei- MERis (broch. in-8 de 69 pages et 4 planch., 4^ édit. ; Paris et Bordeaux, 1891). A propos de ce dernier ouvrage, il fait de vive voix la communication suivante. Bien que, dit-il, le mode de taille de la Vigne proposé ei appliqué avec succès par M. Dezeimeris ait son principal intérêt dans la culture en grand, comme il peut aussi rendre service dans les jardins, il n'est pas inutile d'en entretenir la Société 80 PROCÈS-VERBAUX. d'Horticulture. Et d'abord en quoi consiste ce mode de taille de la Yigne? Il est exposé dans les termes suivants dans un Rap- •port officiel qui est du à M. de Lapparent, Inspecteur général de l'Agriculture : « Il consiste à ne pas faire, au moment de la taille, l'ablation totale des bois qui ont porté du fruit, ou des sarments inutiles dans la production de l'année suivante ; mais à les couper immédiatement au-dessus du premier nœud, en éborgnant les yeux qui s'y trouvent. L'ablation totale du chicot ainsi laissé n'est faite que l'année suivante, ou même deux ans après, quand sa mortification est complète et alors que la sève, circulant autour de sa base, y a provoqué des bourrelets bien accentués qui la contournent et auront bientôt fait de se rejoindre, dès que la section du bois mort aura été faite à leur niveau. » Dans la taille ordinaire, dit M. Chappeliier, on taille toujours le plus près possible des bras de la Vigne ; or, M. Dezeimeris a reconnu que, après la taille, la mortification du bois ne s'arrête pas à la sur- face de la section, mais s'étend plus profondément, et que, par cela même, la sève éprouve un obstacle local à son mouvement, et cela juste à l'époque de l'année où la végétation est la plus active. En éloignant, comme il le fait, du bras de la Vigne la sec- tion du sarment, il empêche la mortification du bois d'arriver jusqu'aux canaux qui doivent apporter le liquide nourricier aux points du plus actif développement; ce développement peut donc s'effectuer énergiquemenl. La première expérience de ce viticulteur a été faite sur une de ses vignes qui, en 1887, était condamnée. Le résultat en a été si satisfaisant que cette vigne a été remise en parfait état. Depuis cette époque, plusieurs viti- culteurs, après être allés examiner sur place les effets de la nou- velle méthode de taille en ont fait emploi dans leurs propriétés, et ils s'en déclarent très satisfaits. La longue discussion qui a eu lieu récemment sur ce sujet, à la Société des Agriculteurs de France, a eu pour résultat la confirmation des bons effets attri- bués à la taille Dezeimeris. C'est pour cela que M. P. Chappeliier a pensé qu'il y avait intérêt à en entretenir la Compagnie. LaCompagnieapplauditlacommunicationdeM.P.ChappeUier. Il est fait dépôt sur le bureau d'une note sur le Jardin bota- nique de Saint- Louis, par M. Joly (Ch.). SÉANCE DU li2 FÉVRIER 1891. 81 L'un de MM. les Secrétaires annonce de nouvelles présenta- tions ; Et la séance est levée à quatre heures. NOMINATIONS SÉANCE DU 12 FÉVRIER 1891. MM. J. AuLONNE (Paul), jardinier chez M. le baron G. de Rothschild, avenue Marigny, 23, à Paris, présenté par MM. E. Bergman et Houlet. 2. BoNNEJEAN (Charles), pépiniériste-horticulteur, rue des Écoles, 32, à Fontenay-aux-Roses (Seine), présenté par MM. G. Malet et E. (iérard. 3. CouRMONTAGNE (Albert), rue Raynouard, 68, à Passy-Paris, pré- senté'par MM. Chenu et Bauer. 4. DuMANs (Cyr.), négociant en chaussures, avenue d'Italie, 94, à Paris, présenté par MM. Tavernier et Boucher. 5. Lagarrigue (Fernandj, propriétaire, au château de Mus, par Murviel-les-Béziers (Hérault), présenté par MM. Larigaldie et Paillet (L.). 6. Leduc, entrepreneur de serrurerie, rue de Paris, 60, à Andilly (Seine-et-Oise), présenté par MM. Aufroy et Bergman (Ernest). 7. Lefebvre (Valère), rentier, rue de FOuest, au Raincy (Seine-et- Oise), présenté par MM. Huard et Duchartre (H.). 8. Lefèvre-Baron, négociant en vins et eau-de-vie, rue de Geôle, 3o, à Caen (Calvados), présenté par MM. A. Bleu et B.Verlot. 9. MoYNET fils, avenue de Chàtillon, 20, présenté par MM. Huard et Duchartre (H.). 10. PiLAR (Eugène) fds, parfumeur, villa des Sablons, à Cannes (Alpes- Maritimes), présenté par MM. Solignac et Duval (L.). il. PoRCHET (Joseph), représentant de commerce, rue de Béthune, 6, à Lille (Nord), présenté par MM. CouvrCux et Pradines. 12. SÉGULN, jardinier à l'hôpital Saint-Louis, à Paris, présenté par MM. Delaville et Hariot. 13. Surgis (Alexandre), propriétaire-fruitier, à Maisons-Laffitte (Seine-et-Oise), présenté par M. BatLut. 14. Valette (le marquis de la), boulevard Malesherbes, 90, à Pans, présenté par MM. Huard, Hardy et Bleu. 82 I^OMINATIONS. Dames Patro?s>'esses. Mesdames, 1. MiR (E.), faubourg Saint-Honoré, 35, à Paris, présentée par MM. Villard (Th.), et Huard. 2. Salles Eiffel, rue Rabelais, à Paris, présentée par MM. Villard (Th.) et Huard. 3. ViLLEBŒUF, à Paris, rue Roy, 8, présentée par MM. Jolibois et Hardy. SÉANCE DU 26 FÉVRIER 1891. MM. 1. Barbaut (Alfred), rue Meslay, 38, à Paris, présenté par M. Ch. Joly. 2. Barroy (Alexandre), jardinier-chef chez M. Gheert, 1, rue de Saint-Cloud, à Yille-d'Avray (Seine-et-Oise), présenté par MM. Delaville et P. Hariol. 3. BoQUET (Ferdinand), route de Cherbourg, 33, à Xanterre (Seine), présenté par MM. Thiébaut aîné et R. Jolibois. 4.- Chaumeton (Ernest), rocailleur, boulevard Victor-Hugo, à Neqîlly- sur-Seine, présenté par MM. Busigny et Desenne. o. Delavier (Victor), boulevard des Italiens, 6, à Paris, présenté par MM. Lange et Delamarre. 6. DuJARD (Anatole), jardinier, rue de Nanterre, 4, à Suresnes (Seine), présenté par MM. Poiret-Delan et L. Morin. 7. JoBERT (Maxime), horticulteur, chemin des Princes, 21,- à Châtenay (Seine), présenté par MM. Lange et Delamarre. 8. Mathieu (Noël), rue de la Tour-des-Dames, 16, à Paris, présenté par MM. L. Delaville et P. Hariot. 9. Picard (Raymond), banquier, à Orbec (Calvados), présenté par MM. P. Lebœuf et A. Guion. 10. Pinson (Antoine), rue d'Arcueil, 62, à Malakoff (Seine), présenté par MM. Lange et Delamarre. 11. Robert (Georges), jardinier-chef chez M. de la Rochefoucauld, duc de Doudeauville, à la Vallée aux Loups, par Châtenay (Seine), présenté par MM. Billiard et Béchu. 12. RoBiLLARD, propriétaire, rue des Batignolles, 61, à Paris, présenté par MM. Jolibois et Dumonthier. 13. Vergara, propriétaire-amateur, plaza Santa Barbara, 5, à Madrid (Espagne), présenté par M. E. Bergman. SUR LE JARDIN BOTANIQUE DE SAINT-LOUIS. 83 NOTES ET MÉMOIRES Note sur le Jardin botanique de Saint-Louis (1), par M. Cn. Joly. S'il est utile de signalera la reconnaissance publique les hommes éclairés qui consacrent leur fortune aux progrès de la science, il n'est pas moins utile de faire connaître les principaux établissements botaniques, les grandes serres, les jardins publics, les arboretum et toutes les collections scientifiques oii les amants de la nature peuvent trouver des ressourses pour leurs études. C'est dans ce but que j'ai décrit, dans notre Journal^ les serres de Copenhague, de Giascow^ de Liège, de Frogmore, de Gouville, de Glasnevin,de Cambridge, de Rouen et du Muséum, à Paris. Je viens aujourd'hui entretenir mes collègues d'un établisse- ment scientifique créé et doté par un simple particulier, comme jamais on n'en a vu d'exemple. Il y a, heureusement pour la science et pour la charité, des per- sonnes favorisées de la fortune qui laissent en mourant des exemples à suivre par les heureux de ce monde. Le nombre de ces bienfaiteurs n'est pas grand, hélas! Aussi faut-il signaler chez nous les Montyon, les Boucicaut, les Galliéra, les Bischoffsheim et tous ces hommes bienveillants qui ont légué des prix à décerner par nos Académies et par nos Sociétés charitables. N'oublions pas en passant le D^ Joubert de l'Hiberderie qui a légué à notre Société une somme importante dont le revenu a «téconsacré à un prix décerné cette année pour la première fois. Puisse son exemple être suivi! Aux États-Unis, l'un des principaux bienfaiteurs scientifiques a été un Français émigré^ M. Girard, qui a légué son immense fortune à un magnifique collège de Philadelphie qui porte son nom. (l) Déposée le 26 février 1891. 84 NOTES ET MÉMOIRES. Récemment, un émigré anglais, M. Henri Siiaw, qui a fait sa fortune aux États-Unis, a légué à la ville de Saint-Louis de Missouri tous ses biens pour entretenir un parc immense créé par lui et renfermant tout ce qui peut contribuer à propager l'étude des sciences naturelles. C'est en visitant, en 1857, le magnifique parc de Chatsworth, en Angleterre^ que M. H. Shaw a conça la première idée qu'il a nourrie au contact d'hommes éminents comme xMM. W.-J. Hooker, Decaisne, Alex. Braun, Asa Gray, etc. Il s'adjoignit de bonne heure M. James Gurney, du Jardin botanique de Londres et, pendant trente années, il s'attacha à perfectionner son œuvre de prédilection jusqu'à sa mort, en 1889. Cette œuvre consistait à réunir dans un parc immense, situé aux portes de la ville, une école de Botanique, un herbier complet, une bibliothèque, des serres de tous genres, un arboretum, une école d'Horticulture, tout ce qui peut enfin faciliter l'étude des sciences naturelles. En 1859, il obtint de la législature du Missouri un acte l'autori- sant à confier à un Conseil composé des principaux personnages scientifiques de l'Etat la direction et l'emploi de ses legs réglés par un testament qui date de 1885. M. William Trelease, directeur du Jardin botanique, vient de publier et de m'envoyer son premier Rapport annuel pour 1890, en un volume in-8° de 165 pages, avec des dessins représentant les jardins, les serres et les principales plantations déjà faites. Ce Rap- port renferme la biographie du donateur, M. H. Shaw, l'acte de la législature et le testament relatifs à l'emploi du legs princier fait à la ville de Saint-Louis. On sait que la fondation de cette ville qui compte aujourd'hui près de 500,000 habitants, date du règne de Louis XV. Elle était éminemment française et n'avait que 40,000 âmes en 1840; elle est aujourd'hui le quartier général de l'immense population allemande qui peuple la vallée du Missis- slpi. Le pont merveilleux que l'ingénieur Eads a construit pour traverser le grand fleuve de l'Ouest est, avec le pont suspendu de Brooklyn à New- York, l'un des plus magnifiques travaux des ingénieurs modernes. La fortune de M. H. Shaw consistait surtout en terrains pro- ductifs qui, dans les villes américaines, prennent une plus-value PARCS ET JARDINS EX ALLEMAGNE ET EN AUTRICHb:. 85 considérable par le fait de l'accroissement de la population. Ces terrains, d'une étendue de plus de 250 hectares, pour le parc public ouvert à tous les habitants, est déjà rempli sur une étendue de 15 hectares par les musées, les serres, l'arboretum et les écoles de Botanique. Le tout est doté largement pour prendre une extension considérable et pour faire dans l'avenir un des cen- tres les plus complets d'études des sciences naturelles qui ont fait, pour le donateur, la joie et l'occupation principale de toute sa vie. Notes sur quelques parcs et jardlns en Allemagne ET en Autriche {Suite et fin), par M. Maurice de Vilmorin. II. — Berlin, Potsdam. De Cassel à Berlin il y a une étape de dix heures en chemin de fer. Notre excellent collègue, M. Ernest Bergman, a déjà pu- blié dans le Journal des notes horticoles très intéressantes sur celte ville; j'espère qu'il nous en donnera aussi sur Vienne, où sa prochaine visite est attendue, et dont je parlerai très briè- vement. La ville de Berlin est traversée par la célèbre avenue Unler den Linden (Sous les Tilleuls). Hélas! si les noms des rues chan- geaient aussi souvent à Berlin qu'à Paris, la municipalité aurait bien des excuses pour débaptiser cette belle voie. Les Tilleuls qui l'occupent sur quatre ou six rangs sont peu élevés, mal venants et garnis d'un assez maigre feuillage qui tombe de bonne heure. Le terrain ne peut plus supporter celte essence et les rempla- çants des arbres épuisés sont eux-mêmes sans vigueur. L'ac- croissement rapide de la ville en rend le centre plus poussié- reux; cependant des Ormes résisteraient probablement encore sur cet emplacement; il y en a de beaux dans des jardins du voisinage. Mais peut-on mettre des Ormes Unter den Linden ! Notre collègue Bergman a parlé du jardin botanique 86 NOTES ET MÉMOIRES. Potsilamer SLrasse et de l'agréable décoration flora'e qu'a ins- tallée^ dans les parties les plus ornées, son habile jardinier-chef, M. Perring. La décoration estivale, que n'a pu voir notre col- lègue, est rehaussée par la mise en plein air des collections de plantes succuienles. Agaves, Aloès, etc., dont le jardin possède une riche collection. Au jardin botanique, comme dans ceux de nombreuses villes d'Allemagne, les plantes des corbeilles un peu importantes sont souvent bordées d'une ligne d'une Composée produisant un bon effet décoratif. Cette plante, le Chamœpeuce diaccmtha, forme des rosettes régulières, larges de 50 cenlimèlres; ses feuilles, grises déjà naturellement, sont bordées de longues aiguilles d'un blanc d'ivoire. Le contraste de cette forme géométrique et de cet arsenal de dards hérissés avec le feuillage souple et les fleurs brillantes des plantes voisines est généralement heu- reux. Quelques magnifiques arbres s'élèvent dans le Jardin bota- nique : un Noyer noir d'Amérique, haut de 26 à 28 mètres, avec un tronc très élevé, approchant d'un mètre de diamètre; des Pterocarya de 17 à 18 mèti-es, et enfin des Peupliers de Virgi- nie. Dans plusieurs jardins de Berlin, notanjment dans celui du prince Albrecht, Anhalter Strasse, se trouvent des exemplaires admirables de ce dernier arbre. Le directeur du jardin, M. le docteur Engler, a fait construire récemment d'immenses rochers destinés aux plantes alpines. Les uns sont en roches primitives, d'autres en roches cal- caires, siliceuses, etc. Chacun recevra les plants de groupes montagneux différents. Des environs du Jardin botanique part une large voie dirigée vers le N.-O., leKurfûrslenstrasse. Elle aboutit à la partie ouest du Thiergarten. Là se trouve le mausolée de la Reine-Louise de Prusse et du roi Frédéric-Guillaume ÏIL Autour de l'emplace- ment circulaire dont leurs statues sont le centre, le bois, coupé de canaux et bras de rivière, reprend son air de forêt vierge. Aux Peupliers grisards, aux Hêtres et aux Chênes, sont associés sou- vent des Acer dasycarpum, d'une dimension peu commune. Plu- sieurs atteignent \ mètre de diamètre; mais ils ont plus que les PARCS ET JARDINS EN ALLEMAGNE ET EN AUTRICHE. 87 arbres voisins la disposition à s'arrondir et à diviser leur tronc en plusieurs branches maîtresses. Rien n'est plus recueilli et plus frais que cette partie du bois. Malheureusement, les eaux sont rougeâtrês et très peu cou- rantes. A la chute des feuilles, ce défaut d'apparence doit s'ac- centuer grandement. Après avoir longé l'extrémité du Jardin zoologique, la Kur- fûrstenstrasse se change en une magnifique avenue de 60'mètres de large, avec deux chaussées, allée de cavalier et six lignes de jeunes arbres. L'avenue longue de 3 à 4 kilomètres est toute neuve. Yoici son histoire. A' ers 1888, une Société a obtenu de rÉiatla cession de 300 hec- tares, les plus proches de la ville, de la forêt domaniale du Griinewald. Cette forêt est surtout composé de Pins silvestres de cent ans au moins, assez beaux, croissant sur des dunes irrégu- lières, séparées par des bas-fonds humides et tourbeux. La Société des terrains du Grunewald a construit à ses frais la Chaussée dite Kurfrûstendamm, et transformé en lacs et pièces d'eau les bas-fonds de la forêt acquise. Les terrains bordant l'avenue et les nouveaux lacs du Grunewald ont déjà tenté de riches amateurs; des résidences d'été s'élèvent : nombreuses, à l'ombre des Pins sylvestres qui abriteront, encore quelques années, des plantations d'arbres et arbustes rares. Les Rhodo- dendrons, les Conifères de l'Amérique du Nord poussent avec une promptitude et une vigueur remarquables dans ces sables frais. J'y ai vu des Tsuga Merlensiana et Sapins de Douglas faire des pousses de 4 et 5 pieds. A côté duZa?;f2? leptolepis, i'avxu là très vigoureux le rarissime Larix occidentalis. M. John Booth, qui poursuit avec persévérance l'étude des arbres forestiers exotiques, possède, dans cette partie du Grunewald, des plantations du plus haut intérêt. Cette partie de la forêt sera d'ici peu entièrement reliée aux riches quartiers de la ville qui s'étend toujours de ce côté; elle lui fera, vers l'Ouest, une admirable ceinture. Dans une direction presque opposée, au Sud-Est, près de Rixdorf, se trouvent les vastes pépinières de M. Spâlh. Elles occupent plus de 100 hectares consacrés à la multipli- 88 NOTES ET MÉMOIRES. cation des arbres fruitiers, d'ornement, forestiers. Un jardin anglais avoisine l'habitation et les bureaux et contient un arbo- retum extrêmement riche. On y a commencé un groupement des végétaux par pays d'origine, mais sans s'astreindre pour cela à des règles trop fixes. Parmi les végétaux qui ont le plus de succès auprès des propriétaires de Rixdorf, s'en trouve un dont l'état civil n'est pas bien établi. Il se nomme, sur le catalogue, Acer californicum, HoRT. IL résiste à toutes les gelées et croit avec une rapidité merveilleuse jusque dans les sables de la Poméranie. Le pied mère existe à Buda-Pesth; son origine n'est pas connue; elle est probablement américaine. On arrive aux pépinières par une route particulière longue de plus d'un kilomètre et plantée de Pterocarya à feuilles de Frêne, puis ensuite de Populus alba fastigié dit Bolleana^ alterné avec des Ulmus umbraculifera. Le contraste de ces formes est frap- pant; mais le Peuplier dont la croissance est très rapide ne tarde pas à étouffer son trop faible voisin. Dans la partie ouest de Berlin se trouvent de riches résidences avec des jardins garnis de plantes et d'arbres rares. L'un des plus curieux est celui de M. Borsig, attenant à son importante fabrique de locomotives, et à la rive droite de la Sprée. Les eaux de condensation des machines motrices, au lieu de se rendre directement à la rivière, sont envoyées dans le jardin oii elles attiédissent l'eau d'une rivière artificielle, s'épanouissant en larges bassins etplantée de Nymphœastropicaux; l'effet obtenu est remarquable. Aquatre ou cinqlieues à l'ouest deBerlin et dans une situation tout à fait analogue à celle de Versailles vis à vis de Paris, se trouve Potsdam, le Versailles de Frédéric II. Dans la plupart des rues de la petite ville, les constructions ofî'rent tout à fait le même style : guirlandes sculptées sous les fe- nêtres, frontons, statues, tout rappelle la capitale de Seine-et-Oise. Les environs de Potsdam sont assez accidentés; des lacs véri- tables y sont formés par l'élargissement du lit du Havel qui a reçu la Sprée à Spandau et vient passer, à Potsdam, entre de hautes collines sableuses. PARCS ET JARDINS EN ALLEMAGNE ET EN AUTRICUE. 89 Au Sud-Est, sur la rive gauche, se trouve la résidence de Babelsberg, avec un haut belvédère et de belles allées caros- sables, à mi-pente, donnant des échappées vers le Havel. Ce parc est bien tenu, mais composé des seules essences indigènes, peu vigoureuses par le manque de fertiïité dusol. Plus près de l'eau etregardantPotsdam par-dessus une nappe d'eau de 3 kilomètres, se trouve la résidence du prince Gh. de Hohenzollern. Très épris de l'Horticulture, ce prince s'intéressait tout spécia- lement à Tart de dessiner etcomposer les jardins; il y apportait un goût véritable. La résidence montre un heureux mélange de massifs compacts, d'arbres pittoresques, souvent revêtus de plantes grimpantes, et de vues bien ménagées. Un vieux Robinia large, tortueux dès la base, sert de support à un pied de Vitis riparia qui pend en festons de ses branches; Teffet est excellent. Cette Yigne pourrait être plus employée en France comme plante grimpante de grandes dimensions. En traversant le Havel, on arrive au Palais de Marbre, situé au bord même d'un petit lac en terrain plat. Ici, le parc le cède en intérêt à la décoration florale, extrême- ment soignée. Des orangeries monumentales fournissent les éléments d'une décoration demi-tropicale ; des serres fournissent des Fougères et des Bégonias sous-ligneux. Une plate-bande adossée à une petite charmille basse et légèrement exhaussée reçoit une collection très variée de Fougères, quelques plantes alpines naines, les Bégonias les plus menus et les plus délicats. Ceux-ci forment aussi des entourages à plat, près des plantes tropicales installées pour l'été dans les pelouses. Une variété très naine et florifère du Bégonia foliosa attire surtout l'atten- tion. Le Begonki metallica et le Lis doré du Japon garnissent des encoignures ombragées. Devant les Orangeries, VActinidiapoly- gama forme de très beaux festons sur des arceaux en fer. A cent pas du château, un beau Tilleul, composé de plusieurs énormes brins, laisse retomber ses branches jusqu'à terre, for- mant une très belle salle de verdure. Du château de Marbre jusqu'à Sans-Souci, la distance est assez courte, mais la route s'élève rapidement. 90 NOTES ET MÉMOIRES. Le château, du côté de la cour d'arrivée, flanqué d'une colon- narle-promenoir, paraît avoir une certaine dimension. Ea réa- lité, il ne se compose que d'un haut rez-de-chaussée, avec un dôme ovale du côté des jardins. On y voit la chambre de Voltaire et divers souvenirs du roi Frédéric II. Du côté opposé à la tour, le château domine complètement les jardins, qui tombent en pente brusque jusqu'au niveau du parc inférieur. Six ou sept terrasses successives presque droites, mais pourtant un peu cin- trées au milieu, vers l'escalier central, compensent la difl"érence de niveau. Elles sont ornées de Chênes p3Tamidaux,Buis, Houx, Aubépines, Lilas de Perse, taillés en forme de dé à coudre : les murs portent des espaliers. Près des espaliers les longues tiges et les larges feuilles du Cucumis lœvis revêtent des tiges de fer et mains-courantes. Le château se voit mal du pied des terrasses, étant bas et masqué par des arbres d'ornement que l'on n'a pas voulu supprimer. Sur le prolongement du coteau et dominant aussi le parc infé- rieur, se trouvent les orangeries^ bien plus monumentales que le château même et plus en rapport avec le cadre environnant. ' Au pied du mur de soutènement de la terrasse qui les précède, se trouvent des parterres abrités, quoique situés à -une certaine hauteur. Dans ces conditions, et trouvant peut-être aussi fraî- cheur et terrain remué, certains Conifères ont pris un déve- loppement remarquable; les Thuyas du Canada, qui souvent présentent des troncs dénudés et un branchage fort incomplet, sont, ici, hauts de 15 mètres et présentent une masse de verdure impénétrable; des Séquoia gigantea ont passé là le grand hiver de 1879, sans perdre aucune branche; des arbres de collection ysont groupés en grand nombre. Au bas des terrasses de Sans-Souci se trouvent *à droite, aux extrémités du parc, le château neuf de Eriedrichskron, à peine terminé,- et dont les abords manquent encore de végétation; à gauche, le jardin frais et recueilli, précédant le mausolée de l'empereur Frédéric III. Ce petit parc réservé s'appelle Marly. Situé aux confins du grand parc royal, il a, comme Trianon, un charme plus intime qu'il doit à sa situation écartée, à ses fraîches pelouses et à ses souvenirs. Le mausolée, non terminé PARCS ET JARDINS EN ALLEMAGNE ET EN AUTRICHE. ^1 encore, du dernier empereur, sera une merveille artistique; des mosaïstes italiens et des artistes de tous pays sont à l'œuvre pour le décorer. Sur la pelouse du petit parc, une croix de Reines-Marguerites violet foncé se détache près du monument funèbre; celte modeste décoration a été faite sur le désir même du pauvre prince malade. Autour de la pelouse, de beaux arbres, Pterocarya de 20 à 2^ mètres, Abies lasiocarpa^ cilicica, Morinda de 16 à 17 mètre?, attestent, par leur bonne venue, la qualité du sol et les soins dont ils sont l'objet. Tous les jardins sont placés sous la direc- tion éclairée de M. Jiilke, qui dirige aussi l'École d'Horticulture de Potsdam. C'est à son obligeance que je dois de les avoir pu visiter si complètement en quelques heures. III. — Dresde, Vienne. Dresde. — En dehors des jardins situés en ville et de l'espla- nade des bords de l'Elbe, la capitale de la Saxe possède un grand parc situé aux confins de la ville, dans les plus riches terres de la vallée. On le nomme les Grands Jardins [die grosse Garten). Les grands jardins comprennent d'abord le parc, planté en massifs réguliers, d'une ancienne résidence royale; deux grandes avenues droites le traversent, l'une dans l'axe du château, contenant maintenant des Musées, l'autre plus ancienne encore, large et bordée d'arbres très vieux. La végétation est superbe : Chênes, Ormes, Tilleuls croissent à merveille et atteignent 30 mètres de hauteur. A droite, en venant de la ville, des allées courbes ont été percées à ti-avers le vieux parc. Il y a là de belles pelouses, avec de grands arbres isolés ou du moins déga- gés des massifs; plus loin, à droite, une partie neuve, compre- nant 30 ou 40 hectares, a été ajoutée au parc. Là se trouvent des jardins zoologiques, des lacs assez étendus, des plantations neuves. Les lacs sont sans doute une promenade agréable pour les amateurs de navigation, car ils sont assez étroits, encaissés, souvent bordés de massifs; mais les promeneurs n'en jouissent guère. Des allées, oa ne les voit un instant que pour les perdre 92 NOTES ET MÉMOIRES. de vue et rarement le regard peut-il trouver une perspective un peu étendue. Le dessin des allées dans la partie neuve laisse aussi à désirer; elles se rejoignent au milieu de gros massifs et celles qui s'ouvrent devant vous s'infléchissent souvent de manière à vous ramener en arrière. Cela est fâcheux, car les plantations com- prennent une liste étendue d'arbres et arbustes d'ornement, bien appropriés au sol, un peu sableux mais profond en cette partie. L'allée principale du parc se compose d'une belle avenue pour les voitures ; une pelouse de 40 mètres se trouve à droite et à gauche, puis viennent les beaux massifs boisés, composés surtout de Chênes. L'effet est déjà beau dans sa simplicité. On pourrait peupler les pelouses latérales d'arbres rares, comme on l'a fait si heureusement à l'avenue du Bois de Boulogne et peut-être reculer un peu l'alignement des massifs anciens (ils sont épais et bien garnis de beaux arbres), à mesure que se développeraient les arbres placés en bordure. Avec la richesse du sol, aux grands jardins, on obtiendrait une merveilleuse avenue. Vienne. — L'intérêt horticole, à Vienne même, se concentre presque exclusivement sur le jardin dit parc de la ville, Stadt Park. Ce n'est pas qu'il n'y ait d'autres parcs beaux et bien tenus et, parmi ceux-ci, les jardins du Peuple, Volk's Garten, ont de beaux ombrages et des parties heureusement décorées; mais l'ornementation y est obtenue par des efi'ets simples, tirés de la disposition des végétaux employés couramment dans tous les jardins. Il faut pourtant citer comme sortant de l'ordinaire, un beau bassin, au Volk's Garten. Au centre, un groupe de marbre est porté par un socle composé non de simples pierres taillées en forme de rochers, mais revêtu d'une rocaille véritable, toute garnie de plantes de montagnes. Le Stadt Park est un vrai jardin botanique en même temps qu'une promenade publique très ornée : il occupe les deux rives de la Wien, petite rivière torrentielle et encaissée, qui a donné son nom à la ville. La partie des jardins située sur la rive gauche, et bordant le Ring, est la plus importante et la mieux ornée. Tous les végétaux du jardin, en exceptant bien entendu les PARCS ET JARDINS EN ALLEMAGNE ET EN AUTRICHE. 93 espèces communes formant les massifs, portent sur une étiquelle leur nom botanique; les Graminées de grandes dimensions, les plantes à feuillage, sont réunies par groupes sur les pelouses, à proximité des allées. L'étude et la comparaison en deviennent très faciles. Les arbres et arbustes rares sont nombreux, mais encore jeunes, généralement. WnPterocaryak feuilles de Frêne y forme, au voisinage d'une allée, un dôme élargi de 15 mètres de dia- mètre; des Exochorda Alberti^ déjà hauts de 3 mètres, y sont groupés à l'encoignure d'un massif d'arbustes; plus loin sont d'assez beaux sujets de Cercidiphyllum japonicum, Lonicera Alberti, Tecoma chmensis, une collection de Rubus^ etc. Les Araliacées sont groupées à part. Parmi les plantes à grand feuillage se trouvent des espèces botaniques mêlées à des plantes de collection : Sonchus arbo- reus, lacinialus, p'innatifîdus^ macranthus ; Wigandla ckiletisis, imperialis, caracasana, floribunda ; Verbesina arborea, Mamei, Satorii; Nicotiana glauca^ colossea, icigandioides; Polymma grandis ; Uhdea biplnnatifîda ; Pohjgomnn cuspidatum à feuilles panachées, etc. Parmi les Solanum, le robustum, le giganteum sont parmi les plus remarquables par l'ampleur du feuillage ; le pyracanlhum et Verythrocarpum se distinguent par leurs découpures et les aiguillons de leurs feuilles ; Vabyssinicum par ses fruits rouges • le guyanense par ses fruits noirs ; le rostratum par ses fleurs jaunes, abondantes ; le japonicum par ses fleurs violettes, etc. La disposition par groupes étiquetés rend la visite de ce jardin fort intéressante : elle donnera sans doute le goût des belles plantes au public viennois, ainsi qu'à la classe riche, jusqu'ici assez indifl'érente pour l'Horticulture. Parmi les jardins des environs de Vienne on en cite, en effet, très peu qui contiennent un choix de végétaux sortant de l'ordi- naire. Il faut faire exception pourtant en faveur du jardin du baron de Rothschild, à la Hohewarte. La position de ce jardin est superbe ; il est situé à l'ouest de la ville, à 4 ou 5 kilomètres de son centre, sur un coteau qui la domine et découvre tout le panorama du Danube. Il n'y a point de château, mais un simple 94 NOTES ET MÉMOIRES. belvédère, près d'un pavillon comprenant quelques pièces de réception. De 50 à 60 serres, souvent très grandes, compren- nent la série des plantes de serre à feuillages, les Orchidées, les Palmiers, Fougères, etc., ou des arbres fruitiers sous verre, surtout des Pêchers ou de la Vigne. En pleine terre, le jardin n'offre rien de remarquable qu'un verger fort bien tenu et dont les arbres étaient abondamment chargés de fruits, alors que ceux-ci sont relativement rares cette année. On sait qu'en Autriche quelques familles possèdent des domaines territoriaux d'une étendue inconnue en France. Les princes de Schwartzenberg et de Lichtenstein sont en tête de tous les propriétaires fonciers par l'étendue de leurs terres, dépassant cent mille hectares. Us ont des résidences dans plu- sieurs provinces. Celle d'Eisgrub, en Moravie, appartenant au prince de Lichtenstein, est remarquable par les belles planta- tions d'arbres exotique?, en particulier de Carya américains, plantés en massifs forestiers. Le prince de Schwartzenberg possède aussi des résidences où les végétaux rares sont mis à contribution pour l'ornementation. Autour de son grand pavillon forestier, à l'Exposition de Vienne, se trouvaient plantés des sujets remarquables d'arbres et arbrisseaux d'es- pèces encore peu répandues : Alnus barbala, A. maritima, à feuilles voisines de celles des Celtis; Populus Simoni ; Conjius . californica; Belula corylifolia, etc. L'enceinte de l'Exposition même, non plus que la promenade du Prater, n'ofl'raient rien d'intéressant au point de vue horti- cole : certaines avenues du Prater sont contreplantées de Mûriers blancs, bien venants et réguliers, paraissant faire un bon usage comme arbres de plantations urbaines. Résisteraient- ils dans la ville même à la poussière des rues ? Dans diffé- rentes parties de la ville se trouvent des squares et des bandes de jardin, particulièrement au bord du canal dérivé du Danube. Ces promenades contiennent quelques arbres que l'on voit rare- ment en France dans les villes : Pterocanja, une variété du Robinia pseudacacia à branches très réguhères, et formant une touffe régulière ; les branches restent droites ; il ne s'agit ni d\i tort uosa^ ni d'aucune variété à bois contourné. Enfin, le COURS D ARBORICULTURE FRUITIÈRE. 95 Noyer commun se trouve fréquemment dans les parcs; son tronc est généralement court, et il se divise en plusieurs grosses branches; ainsi conduit, il donne un bon effet décoratif. Les travaux du Congrès borticole ne m'ont pas permis de visiter les environs de Tienne. De l'avis de toutes les personnes que j'y ai vues, THorliculture en Autriche est fort en retard sur les pays de l'Europe occidentale. Il semble impossible d'ad- mettre pourtant qu'un peuple si bien doué au point de vue artistique et particulièrement si passionné pour la décoration, non seulement des habitations, mais encore de tous les objets usuels, ne s'attache pas un jour à la décoration florale, la moins durable, mais la plus attrayante de toutes. RAPPORTS Rapport sur le Cours d'Arboriculture fruitière DE M. Delaville aîné (I) ; M. Charles Chevallier, Rapporteur. Notre collègue M. Delaville aîné, professeur de la Société d'Horticulture de l'arrondissement de Beauvais, de l'Institut normal agricole et de l'Ecole normale des Instituteurs de l'Oise, est l'un de nos plus anciens et de nos meilleurs praticiens; il professe et enseigne l'Hurticulture depuis bientôt quarante ans. Dès 1872, il a publié un livre intitulé Cours pratique d'Arbori- culture fruitière^ qui est un résumé bien fait des leçons par lui données sur celte branche de l'Horticulture dont l'importance ne fait que s'accroître dans les départements voisins de la capitale. C'est grâce à l'impulsion donnée par les nombreuses associa- tions horticoles qui se sont formées dans ces départements, si propices et si bien situés pour la production des fruits de table, que leur culture a fait de notables progrès dans ces dernières années; les bons traités spéciaux, et celui de M. Delaville est un de ceux-là, ont contribué à ce résultat. (l) Déposé le 8 janvier 1891. 96 RAPPORTS. Le Cours pratique d'Arboriculture fruitière est arrivé à sa troisième édition, ce qui prouve un certain succès. La deuxième édition, qui a paru en 1882, a été l'objet d'un Rapport élogieux de notre collègue M. Ch, Baltet, si compétent sur ces matières, efe il a énuméré alors les divers sujets traités par M. Delaville dans le livre dont il s'agit. En vous rendant compte de la troisième édition que vous avez bien voulu me charger d'examiner, je ne ferai pas une énumération nouvelle du contenu de ce livre qui est, du reste, un traité bien complet et bien concis de la culture des arbres et des arbustes fruitiers, depuis la plantation jusqu'à la récolte. Je me bornerai à faire res- sortir les augmentations et les additions qui ont été faites aux premières éditions et à quelques légères observations qui, dans ma pensée, ne doivent rien enlever à la valeur de l'ouvrage. Je remarque d'abord que l'auteur a eu égard aux avis donnés par le précédent Rapporteur à propos de la dénomination des greffes ; je trouve ensuite quelques détails complémentaires et utiles sur la multiplication de la Yigne et sur le greffage des Pommiers à cidre. Au chapitre concernant la plantation du Pêcher, je constate une modification qu'il importe de signaler. On sait que des divergences existent entre les meilleurs arboriculteurs, sur la question de savoir si le jeune arbre, destiné à être soumis à une forme régulière en espalier ou contre-espalier, doit être taillé l'année même de la plantation, ou si l'on doit attendre à la deuxième année seulement. Ces divergences ne subsistaient que pour les arbres à fruits à pépins; pour les arbres à fruits à noyau il n'y en avait pas, parce que les yeux s'annulent facilement, et pour ces jeunes arbres. Pêchers, Abricotiers, Cerisiers, la taille se faisait toujours au printemps qui suivait la plantation ; on rabattait le scion à 25 centimètres, sur trois yeux, l'arbre étant destiné à être élevé en palmette plus ou moins compliquée. M. Delaville, frappé de la perturbation apportée dans la végé- tation du jeune arbre, et notamment du Pêcher, par ce retran- chement radical de son bois et des pousses assez maigres que l'on obtenait parfois, indique un autre mode de procéder qui, paraît-il, lui a donné d'excellents résultats. COURS d'arboriculture fruitière. 97 En plantant un jeune Pécher, le professeur fait l'habillage du scion comme pour le Poirier ; il supprime seulement le tiers de la pousse de- l'année et le tiers de la pousse des bourgeons anticipés; il fait des incisions sur les yeux qui doivent constituer le premier étage, l'année suivante, afin d'en provoquer la forma- tion et^ lorsque les feuilles de ces yeux commencent à se déve- lopper, il les coupe pour les laisser à l'état latent, et rabattre sur ces mêmes yeux, au printemps de la deuxième année ; alors la pousse est bien plus vigoureuse et on regagne et au delà le temps perdu. Ce mode de procéder, qui est pratiqué par quelques arboriculteurs, peut continuer à être expérimenté sans incon- vénient. Le Poirier en fuseau est particulièrement recommandé par M. Delaville et des détails intéressants sont donnés pour sa for- mation. Le chapitre YI, concernant l'obtention et la taille des ramifi- cations fruitières du Poirier et du Pommier, est beaucoup plus développé que dans les éditions précédentes. M. Delaville est un professeur et un bon professeur, il faut le dire ; mais en cette qualité, il a son petit système à lui, pour le traitement des ramifications fruitières. 11 proscrit le pincement herbacé et le remplace par la coupe des feuilles. Il remplace le pincement du faux bourgeon par le cassement et la taille d'août par un second cassement; c'est un peu plus compliqué que ce qui se fait généralement, mais au fond c'est la même chose et nous ne croyons pas que les résultats soient meilleurs. Nous retrouvons aussi dans cette édition un chapitre qui existait dans les précédentes; il est relatif au pincement mixte du Pêcher qui n'est autre que le pincement Grin allongé; bien que M. Delaville ne le recommande que dans certains cas, et bien que quelques personnes aient obtenu parfois d'assez bons effets de cette méthode, nous ferons néanmoins toutes réserves à cet égard. Il en est de même pour la taille bisannuelle à longs bois de la Yigne qui ne donne généralement pas une bonne maturité dans notre région, si ce n'est pour les Raisins très précoces. Ces méthodes ne réussissent pas partout et ont bien besoin d'être encore expérimentées. 98 RAPPORTS Nous trouvons ensuite des additions assez importantes sur la tavelure des fruits et les moyens employés pour y remédier; sur l'importance de leur culture et celle des Raisins de table, sur les maladies de la Yigne et les divers traitements à leur appliquer. Enfin, la nomenclature des fruits dont l'auteur conseille la culture a été revue avec soin; quelques fruits ont été éliminés; de nouveaux ont été ajoutés. Le choix est judicieusement fait; cependant nous trouvons que le professeur a été un peu vite en recommandant la Prune Kelsey ; il paraît à peu près certain aujourd'hui que ce fruit ne pourra être cultivé que dans le midi de la France. La liste des Poires est un peu longue ; elle contient notamment vingt fruits provenant des semis de M. Sannier, dont trois ou quatre seulement ont été adoptés par le Congrès pomo- logique. Il y a donc des réserves à faire également pour la plupart de ces variétés qui sont très peu connues. .M. Delaville fait son cours dans le département de l'Oise, région du nord de la France ; il était donc nécessaire de bien indiquer ce qui convient ou ne convient pas aux autres; c'est peut-être ce qui n'a pas été suffisamment expliqué. Mais, nous le répétons, ces observations que nous avons cru devoir faire n'enlèvent rien à la valeur intrin-èque du livre qui est ti-ès ajjprécié. Les additions et augmentations qui ont été faites sur les précédentes éditions ont une certaine imp(nianceet nous croyons que la récompense qui a déjà été accordée à M. Delaville pourrait être surélevée. Nous vous demandons donc, Messieurs, de renvoyer le présent Rapport à la Commission des récompenses et d'autoriser son insertion dans le Journcdde la Société. -♦ s'i" congrès de la société pomologique de france. 99 Trente-deuxiÈxMe Congrès de la Société pomologique DE France, ouvert a Limoges, le 22 septembre 1890(1); Rapporteurs : MM. Jamin et Michelin, délégués. Messieurs, En l'année 1890 devait se tenir la 32^ session de la Société pomologique de France : la réunion a eu lieu le 22 septembre, à Limoges, sous les auspices de la Société d'Horticulture de cette ville. Ont été délégués par notre Société : MM. Jamin (Ferd.), Lapierreet Michelin. M. Lapierre s'est excusé, ne pouvant rem- plir cette mission ni se rendre à la convocation. La séance fut ouverte à deux heures par M. Mohr, Président de la Société d'Horticuiture, qui, dans une courte allocution_, souhaita la bienvenue aux membres de la Société pomolo- gfque qui ont bien voulu répondre à l'invitation qui leur a été adressée au nom de la Société dont il est Président. S'excusant ensuite sur l'état de sa santé, il donne la parole à M. Reclus, Professeur départemental d'Agriculture, qu'il a prié d'entretenir l'assemblée plus longuement qu'il n'eût pu le faire lui-même. M. Reclus, invité par M. le Président, prend alors la parole et, dans un discours très bien présenté et qu'il a su rendre très inté- ressant, donne des explications sur l'état naturel de la contrée, sur la manière dont elle est exploitée par les cultivateurs, sur les perfectionnements qui pourraient être apportés dans les cul- tures horticoles, sur les efforts faits par la Société locale visant à les obtenir; enfin, sur Futile influence que le passage de la Société pomologique, par ses conseils et ses enseignements, devra exercer sur les populations du pays. Le Rapport de M. Reclus, des plus instructifs pour initier les membres du Congrès à l'état cultural de la région, est apprécié par toute l'assemblée, qui exprime sa satisfaction par des applaudissements chaleureux. (1) Déposé le 27 novembre 1890. k 100 RAPPORTS. M. Je Président Mohr ayant déclaré ouverte la 32° session annuelle, M. de la Bastie, Président de l'Association, monte sur l'estrade, entouré du Bureau et des membres du Conseil d'Admi- nistration qui, au Congrès, sont représentés par un certain nom- bre d'entre eux et entre autres par les lauréats de la Société, qui font partie de plein droit du Conseil d'Administration et sont présents au nombre de dix. Au nom du Conseil d'Administration, M. le Président rend compte des mesures administratives prises par ce Conseil pendant le cours de l'année écoulée depuis le dernier Congrès, des tra- vaux accomplis par la Commission permanente des études, comme des résolutions arrêtées en vue d'être soumises à l'appro- bation de l'assemblée plénière du Congrès. La Société, depuis un an, a perdu trois de ses Membres les plus connus et les plus appréciés pour leur compétence et la distinction qui donnait du charme à leurs relations : M. Senelar, le sympathique Président delà Société d'Horticulture du Rhône, et Vice-Président de la Société pomologique de France ; M. Jules Courtois, ancien Juge à Chartres, ancien Yice-Président de la Société d'Horticulture d'Eure-et-Loir, arboriculteur passionné, qui organisa l'enseignement de la taille des arbres fruitiers sur toute l'étendue du département d'Eure-et-Loir; enfin le vénérable Frère Louis, horticulteur érudit, qui, par sa science horticole, comme dans la direction de l'Institution départemen- tale des sourds et muets, rendit à Nantes des services qui lui acquirent la sympathie et la reconnaissance des habitants de Nantes. M. le Président soumet à l'Assemblée des propositions qui, s'il y a lieu, seront discutées à leur heure, selon le Programme de la session. Il s'agit d'envoyer directement les quittances de cotisations aux Sociétaires qui, prévenus par un avis inséré dans le Journal, devraient adresser, en paiement et à leurs frais, des mandats-poste; autrement les recouvrements seraient faits' par l'intermédiaire de la poste. En deuxième lieu, la cotisation étant de 10 francs et réduite à 0 pour les Instituteurs et les Jardiniers, on demande qu'elle soit portée à 6 pour tous ceux dont la résidence est au delà du 32® CONGRÈS DE LA SOCIÉTÉ POMOLOGIQUE DE FRANCE. 101 département du Rhône ou des départements limitrophes. Cette réduction s'étendrait aux ecclésiastiques qui, par l'habitation de la plupart d'entre eux au milieu des populations rurales, peuvent contribuer, par leur exemple et leurs leçons, à y répandre le goût des jardins, qui donne de l'attrait aux campagnes et peut y retenir les habitants. La troisième proposition a pour objet la faculté de décerner des jetons d'argent ou petites médailles, à des Membres colla- borateurs qui voudraient bien, comme il y en a déjà plusieurs, prendre part à la rédaction du Journal en envoyant des articles de leur composition. M. le Président entre dans des explications sur des modifica- tions qu'il voudrait voir introduire dans le fonctionnement de la Société, particulièrement dans le programme des Congrès, et dont il sera question dans le cours de la présente session ; puis il invite l'Assemblée à constituer son Bureau pour la session. L'Assemblée procède en conséquence aux élections et le résultat s'en présente ainsi : Présidents d'honneur : MM. Mohr et de la Bastie; Secrétaire-général d'honneur : M. Coutheillas, Secrétaire-géné- ral de la Société d'Horticulture de Limoges; Président titulaire pour la session : M. Jamin (Ferdinand), délégué delà Société nationale d'Horticulture de France, ancien Vice-Président de cette Société ; Vice-Présidents : M. Daurel (Joseph), Président de la Société d'Horticulture de Bordeaux, et M. Marc Luizet, Vice-Président de la Société d'Horticulture du Rhône; Secrétaire-général : M. Cusin (Louis); Secrétaires : MM. Michelin, de Paris ; Nicolas, de Lyon ; Lefort^ de Limoges; Nivet jeune, de Limoges. M. Jamin prend place au Bureau et adresse à l'Assemblée ses remerciements pour l'honneur qu'elle lui fait en lui confiant le soin de la présider; il exprime qu'il est d'autant plus sensible aux suffrages de ses collègues qu'ils les lui accordent ainsi depuis plusieurs années. On confère sur la marche à suivre pour l'exécution des tra- vaux. 102 RAPPORTS. La Commission de dégustation des fruits sera présidée par MM. Hortolès et Luizet; MM. Miclielin et Rigaud rempliront les fonctions de Secrétaires. Le Programme sera ainsi réglé :. à huit heures du matin et à deux heures de l'après midi, Commission de dégustation; à neuf heures du matin et à deux heures du soir, assemblées générales. Dans l'application, la Commission de dégustation a été divi- sée en deux sections : M. Daurel a présidé celle qui a été exclu- sivement chargée des Raisins; M. Luizet a dirigé celle qui s'est occupée de tous les autres fruits. M. Michelin en a rédigé les procès-verbaux à titre de Secrétaire. Avant que cette séance d'organisation soit levée, M. le Prési- dent Mohr annonce au Congrès que la Société d'Horticulture de Limoges met à la disposition de la Société pomologique une médaille d'or destinée au lauréat que, selon ses usages, elle nom- mera comme ayant mérité de la recevoir. A cette nouvelle, l'assemblée témoigne sa satisfaction par de chaleureux applaudissements. SÉANCES DE DÉGUSTATION La Commission de dégustation s'est divisée en deux sections : L'une, présidée par M. Luizet, dont M. Michelin est Secrétaire, et qui est chargée de tous les fruits autres que le Raisin; l'autre, dont M. Daurel est Président et M. Rigaud est Secrétaire, s'oc- cupera exclusivement du Raisin. RAPPORT DE M. MICHELIN Pêches. Baronne de Brivazac (Bernède). Spécimen apporté par M. Jamin, très gros fruit se détachant bien du noyau qui est très gros et autour duquel la chair est rouge. La chair est juteuse, blanchâtre, acidulée, manquant de sucre et de parfum. La peau est d'un blanc verdâtre, bien colorée de rouge à l'insola- tion. M. Daurel présente un fruit récolté en plein vent, à Bor- deaux : la chair est également juteuse, acidulée, plus sucrée et parfumée ; elle est qualifiée de bonne. 3:2'' CONGRÈS DE LA SOCIÉTÉ POMOLOGIQUE DE. FRANCE. 103 On dit l'arbre fertile. Belle Henii P'maud (Pinaiid). Présentée par lAl. Vitry, de Montreuil-soLis-Bois et obtenue par M. Finaud, cultivateur de cetle localité, cette Pêche est moyenne, plate, sillonnée à la base, très colorée et passant au pourpre noir, concave au sommet, rouge autour du noyau qui est petit. La chair est blanchâtre, fine, fondante, juteuse, sucrée, relevée, bonne. Coulombier (^Alexis Lepère), apport de M. Vitry. Pèche un peu aplatie, à sillon large et peu marqué; peau à fond blanc jaunâtre, bien colorée, foncée à l'insolation ; chair blanche, juteuse, sucrée, fondante,*un peu acidulée, bonne. Bu Roi, présentée par M. Vitry : grosse, arrondie; fond blanc crémeux, couvert d'un pourpre foncé ; fortement sillonnée ; un peu ferme, un peu cohérente au noyau, de couleur lie devin particulièrement autour du noyau; manquant de sucre et de goût ; mauvaise. Glaslon (Rivers). Pêche grosse, arrondie et très belle, pré- sentée par M. Luizet : fond jaune verdâlre clair et très colorée de rouge carminé du côté du soleil, paraissant avantageuse pour le commerce, être commandée comme telle par le présentateur; sillon se prolongeant sur le sommet; chair blanche, fine, bien juteuse, niodérément sucrée, bonne. Golden Eagle (Rivers), apportée par M. Hortoles; culture en plein vent; arbre très fertile. Fruit moyen, arrondi, à sillon pro- noncé, remontant jusque sur le sommet, modérément coloré de rouge du côté du soleil; chair jaune, très mûre, assez fine, juteuse, fondante, modérément sucrée, manquant de parfum et de relevé; passable. Madame Bernède (Bernède). Présentation de M. Daurel : moyenne, ronde; chair blanche; noyau moyen; fruit dans de mauvaises conditions de cueillette et de transport. Robert Lavallée, présentée par M. Vitry; gain de M. Lavallée, àl'arboretum Je Segrez : mucron très accusé; forme peu régu- lière, allongée; peau très velue et blanchâtre; fond blanc jaune verdâtre, peu colorée de rouge; chair médiocre. Salhj worel, présentée par M. Luizet. — Pêche de bonne moyenne grosseur, bien ronde, à sillon bien marqué, sensible- 104 RAPPORTS. ment mucronée, peu colorée de rouge ; fond jaune ; chair blan- châtre, fine, juteuse, manquant un peu de maturité, acidulée par ce motif, présentant néanmoins de bons éléments; à revoir. Tardive Blanc (Blanc); un exemplaire de M. delaBastieet un de M. Luizet. Le premier n'a pas sa grosseur habituelle; il est moyen, sans sillon, mais a une lèvre proéminente; la couleur en est rouge- pourpre. Le fruit exceptionnellement est farineux et trop mûr_, attendu qu'il atteint ordinairement le mois d'octobre. Le fruit de M. Luizet est gros, a tin gros noyau, est parfois meilleur et ici dans de mauvaises conditions et médiocre. Pèche de semis n° 4 de M. Daurel, de bonne moyenne gros- seur, à sillon peu sensible; couleur jaunâtre, faiblement colorée de rouge; chair très blanche, un peu ferme, juteuse, médiocre. Semis n° 20 (Bernède), fruit apporté par M. Daurel. Pêche ronde, moyenne, un peu mamelonnée, colorée de rouge terne; chair blanche jaunâtre; noyau moyen; chair d'un goût un peu amer, juteuse, sucrée, médiocre. Semis de M. Rochon, de Bourg (Ain). Pèche grosse, recom- mandée comme très bonne. Pêches Pavies. Semis de Pavie n° 1 de M. Daurel. Gros fruit à fond jaunâtre, coloré de rouge, à sillon accentué; chair jaune, adhérente, juteuse, sucrée, ferme, de bon goût, bonne, comme étant celle d'un Pavie. Nom du fruit Jean Daurel. Semis du même n" 3, du nom de Georges Daurel. Très gros fruit de couleur jaune, un peu tacheté de rouge, à sillon très pro- noncé; chair jaune abricot, fondante, sucrée, acidulée, très juteuse; fruit bon, comme Pavie. M. Daurel fait remarquer à l'assemblée que la culture des Pavies est encouragée par l'usage qu'en font à Bordeaux les confiseurs. Ce Pavie est préférable au précédent. Semis rf \ obtenu et présenté par M. Mérigon. Pavie gros et bien coloré à l'insolation; chair blanche, jaunâtre, ferme, juteuse, colorée de rouge autour du noyau; médiocre. St"" CONGRÈS DE LA SOCIÉTÉ POMOLOGIQUE DE FRANCE. 105 POIRES Abbé Lefèvre (Sannier), présentée par M. Delaville qui en demande la mise à l'étude : moyenne, conique, jaune verdâtre, parfois ponctuée de rouge; pédoncule de longueur moyenne, gros et charnu à l'extrémité, sortant d'une petite cavité, un peu plissé; œil peu enfoncé, bien ouvert; chair mi-fine, blanche, sucrée, un peu acidulée. — Bonne. — Maturité d'octobre à dé- cembre. La Commission proposera la mise à l'étude. A l'assemblée générale, cette proposition n'a pas été adoptée, parce que la radiation a été prononcée à la trentième session, à Bordeaux. Alexandre Chômer (Liabaud). Fruit non mûr, renvoyé à l'étude de la Société de Limoges; maturité en janvier-février. Déjà mise à l'étude sur la proposition de la Commission permanente de Lyon. Baronne Leroy [Boisbunel). Fruit petit, ovoïde, de couleur rouge brun; maturité d'octobre à novembre; réputé de bonne qualité. Renvoyé à la Commission des études pour le juger à maturité; M. Delaville en demande la mise à l'étude. Bergamotte Liabaud (Liabaud), non mûre, renvoyée à la Société de Limoges; maturité en novembre. Est déjà à l'étude, présentée par la Commission de Lyon. Bergamotte ^arinie?' (Sannier); maturité en hiver. Elle est à l'é- tude depuis l'année 1889. Seulement, MM. Varenne et Dela- ville la considèrent comme méritant l'adoption. Les fruits sont renvoyés à la Société de Limoges. Beurré Amande (Sannier). Poire conique, de grosseur moyenne, dont on constate le développement devenu sensible ; cette variété est recommandée par MM. Varenne et Delaville et on proposera de la maintenir à l'étude. Les fruits, n'étant pas mûrs, sont renvoyés à Limoges et à Lyon. Beurré Auguste (Marand), présentation de M. Pusterle. Fruit très gros, irrégulier, de couleur de rouille, non mûr, renvoyé à la Commission des études de Lyon. Beurré des Carmélites (Marand), présenté par M. Pusterle. Fruit gros et très gros, turbiné, ventru, variable dans sa forme; 106 RAPPORTS. jaune pâle recouvert de fauve ; queue courte, charnue à la base, très inclinée à l'insertion; œil moyen, ouvert; chair blanche, fine, bien fondante, parfumée, bien juteuse, bonne; maturité en septembre. Beurré Fouquej^ay (F ouquevay), Présentation de M. Luizet. Beau fruit qui n'est pas encore mûr; les spécimens sont en- voyés à la Commission de Limoges et à celle de Lyon; matu- rité néanmoins indiquée pour septembre. Ce fruit jusqu'ici a été bien noté pour la qualité. Beurré Henri Courcelle (Saunier). Forme de Bergamotte Esperen ; maturité en hiver; présentation de M. Delaville, renvoyée à la Société de Limoges. Beurré Marand (iMarand), présentation de M. l'usterle. Fruit gros, de foime de Bon-Chrétien. Peau d'un jaune vif, plaqué de fauve aux deux pôles; fruits non mûrs, renvoyés à la Com- mission des études. Comte de Lnmbertye, semis de M. Tourasse, de Pau; culture de M. Baltet, de Troyes. Fruit assez gros, turbiné, ventru, de couleur jaune verdâtre, pointillé de fauve; pédoncule assez gros, de longueur moyenne; œil moyen, fermé; chair assez fine, blanche, assez fondante, sucrée, juteuse, suffisamment par- fumée, bonne. Courte queue d'hiver (Boisbunel), présentée par M. Delaville. Fruit non mûr, renvoyé à la Commission des études. Poire ovoïde, comprimée; peau recouverte de rouille, bronzée; matu- rité en hiver; passe pour bon; est déjà à l'étude. Délices Cuvelier (Cuvelier), présentation de M. Delaville : moyenne, piriforme ; fond jaunâtre, fortement colorée de rouge brique carminé; pédoncule assez long, mince, sortant de la pointe; œil ouvert; chair assez fine, fondante, juteuse, sucrée, parfumée, bonne. Délices de Huy. Variété à l'étude. Des fruits présentés par M. Delaville sont renvoyés à la Com- mission des études. Maturité en janvier-février. Poire de ISedde (de Nedde), présentation de M. Landron. Fruit obtenu de semis, il y a environ quinze ans, dans la pro- ..priété de M. de Nedde, à Nedde (Haute- Vienne) ; maturité fin 32° CONGRÈS DE LA SOCIÉTÉ POMOLOGIQUE DE FRANCE. 107 octobre; fruit assez gros, rappelant un peu le Beurré Diel, de moyenne grosseur ; on le dit bon, parfumé, graveleux. La peau est d'un jaune verdàtre, granitée de fauve. Le pédoncule est assez gros et assez court; l'œil est ouvert. Renvoi à la Commis- sion des études. Docteur Déportes ^ semis n° 71 de M. Treyve; envoyé par lui. Fruit gros, de forme de Doyenné. Peau jaune, rougissant à l'insolation, juteuse, fondante; chair blanche, demi-fine, sucrée, bonne; conservation jusqu'en octobre; arbre fertile. Doyenné Boisse lot CBoh&eloï), M. Delaville présentateur. Gros fruit, recommandé pour sa qualité. Il est déjà mis à l'étude comme mûrissant en octobre. Doyenné Mérlgon (Mérigon). Fruit présenté par l'obtenteur, moyen, turbiné, obtus; pédoncule court et gros; œil fermé; couleur fauve bronzé_, peau rude; chair blanche verdàtre^, fine, fondante, juteuse, modérément sucrée, très acidulée, un peu âpre, passable ou assez bonne. Doyenné nantais (Maraud), présenté par M. Pusterle. Fruit moyen et assez gros, de forme de Doyenné ;| peau couverte de rouille, bronzée; pédoncule 1res court, très gros et charnu; œil petit et entr'ouvert; chair blanche, verdàtre, fine, fon- dante, juteuse, modérément sucrée, non parfumée, assez bonne. Favorite Joanon (Joanon), présentée par l'obtenteur : assez grosse; chair fine, juteuse, sucrée, parfumée, très bonne. Fleur de Vigne, variété locale, présentée par M. Couturier; à peine moyenne, piriforme; pédoncule assez long, renflé au point d'attache; œil moyen, ouvert; peau verdàtre; chair blanche, manquant de sucre, de jus, de parfum, médiocre ; fruit man- quant de volume. Hllaire Dussol (Dussol). Poire de semis de M. Dussol, de Bordeaux, présentée par M. Daurel: moyenne, piriforme, poin- tue, à fond jaune citrin, rougissant un peu du côté du soleil; pédoncule long et arqué ; œil ouvert, peu enfoncé ; chair Une, fondante, moyennement sucrée, goût fade et doucereux ; assez bonne. Le fruit était trop avancé en maturité : à revoir. 108 RAPPORTS. Madame Lyé Baltet (Ballet). Les fruits, n'étant pas mûrs, sont renvoyés à la Commission des études. Marie-Thérèse (Marand), présentée par M. Pusterle. Fruit moyen, de forme de Bon-Chrétien ; peau à fond jaune orangé, couleur vermillon du côté du soleil ; queue moyenne en lon- gueur et en grosseur ; œil petit, caduc, peu enfoncé ; chair trop mûre, fine, très parfumée, rappelant celle de la Williams, mais très inférieure. Prémices de Maria Lesueur [W^^ Lesueur), présentation de M. Varenne : très gros fruit cylindrique, de couleur verdâtre ; pédoncule gros, court, charnu, inséré obliquement, entouré d'une teinte rousse et surmonté par une protubérance ; œil ouvert, petit, peu enfoncé ; maturité en octobre. On dit ce fruit bien attaché à l'arbre ; toutefois de seconde qualité. Les fruits, n'étant pas mûrs, sont renvoyés à Lyon et à Li- moges. Président Barrabé (Saunier), variété à l'étude. Fruits présentés par M. Varenne, renvoyés à la Société de Limoges. Vice- Président Delbée (Saunier). Maturité en décembre-jan- vier. Présentation de M. Delaville. Fruits renvoyés à la Commission des études et à celle de Limoges. Saunier père (Saunier). Cette Poire, récoltée en plein air, pré- sentée par M. Varenne sous son numéro de semis 562, est de grosseur moyenne, piriforme allongée, rappelant le Saint- Germain; la queue est moyenne ; l'œil est à fleur. La chair est mi-fine, fondante, juteuse, sucrée, parfumée, bonne. Secrétaire Alfred Vigneau (Saunier), présentation de M. Va- renne ; maturité en novembre-décembre ; culture en plein air ; variété à l'étude. Fruits renvoyés à la Société de Limoges. Secrétaire Redeer, fruit présenté par M. Luizet, petit, arrondi ; pédoncule droit et long; œil ouvert, entièrement couvert de fauve, chair blanche, fondante, juteuse, bien sucrée, parfumée, musquée, très bonne. Il appert que l'arbre est fertile et assez vigoureux. On demande la mise à l'étude. Sucrée Troijenne (Baltet). Présentation de M. Luizet: chair 32*^ CONGRÈS DE LA SOCIÉTÉ POMOLOGIQUE DE FRANCE. 109 blanche verdâlre, peu juteuse, sucrée, assez fine, manquant de goût, passable ; à rayer du tableau. Valflore de Fontenelle (Grégoire), présentée par M. Delaville: moyenne, forme de Doyenné, jaune citrin, manquant de volume ; pédoncule court, gros, charnu; chair blanche, mi-fine, sucrée, peu relevée, assez bonne, mais ne méritant pas l'adoption ; à rayer du tableau. Poire de semis n° 1 (Mérigon), présentée par l'obtenteur: grosse, turbinée, un peu allongée, couleur fauve et jaune ver- dâlre ; pédoncule moyen; chair blanche, fine, très juteuse, fon- dante, assez sucrée, faiblement parfumée ; un peu trop mûre ; assez bonne. Poi7'e de semis n"" 2 (Mérigon), présentée par l'obtenteur: Poire à peine moyenne, piriforme, verte bronzée ; pédoncule assez gros, assez court, planté presque droit; œil ouvert, assez grand, presque saillant ; chair blanche, granuleuse au centre, mi-fine, juteuse, sucrée, d'un parfum agréable, bonne. Se77iis 71° 1 et ;i° 2 de M. Gaillard, de Briguais: Poires, présen- tées par M. Luizet, dont la première plus grosse, insuffisam- ment mûres et, à cet effet, renvoyées à la Commission des études. Subissent le même renvoi pour cause de manque ou d'insuf- fisance de maturité : les poires Beurré Reynier, Beurré Roth, Bied Charreton, Dengler, Docteur Bénit, Docteur Marc, Docteur Trousseau, Fleur de neige, Général Canrobert, Knight's Monarch, Léopold P^, Léopold Redempt, M. Lissandre, Orpha Sansaud, Président Mohr, Président Payen, Professeur Barrai, Professeur Hennau, Reine des Tardives, Sans Couronne. POMMES Pomme Ciisset présentée par M. Luizet à titre de variété locale : fruit assez gros, se conservant jusqu'à la fin de l'hiver ; très répandu pour le commerce à Lyon , bien que d'une qualité moyenne. La récolte en court d'autant moins de risque que la floraison est tardive. Duc de Devo7ishii'e, présentée par le même : moyenne, ronde^ 110 RAPPORTS. aplatie, fond verdàtre ; fruit à maintenir à l'étude; exemplaires non mûrs, renvoyés à la Commission des études. " Garnemer ou Gardener, présentée par le même : moj^enne, presque entièrement couverte d'un rouge lie de vin; on la dit très fertile, très bonne et très tardive. A maintenir à l'étude et fruits renvoyés à la Commission de Lyon. Origine inconnue. Henrietle Depland^ présentée par M. le Président Mohr, semis de M""® Roche, sa sœur; fructification remontant à l'année 1875: grosseur moyenne, ou assez grosse, ronde, un peu élevée, jaune pâle rosat devenant rouge du côté du soleil ; pédoncule assez fort en grosseur et de longueur moyenne; œi! grand et ouvert; chair blanche, fine, serrée, acidulée, juteuse; exemplaire pas assez mûr; maturité en janvier. La Fameuse : petite ou moyenne; fond vert, presque recou- verte et marbrée de rouge vermillon brillant; chair blanche, laiteuse, fine, serrée, acidulée; à déguster à maturité, soit vers novembre. Exemplaires renvoyés à Lyon, à maintenir à l'étude. Reinette de Chénée. Grosse, un peu plate; fond jaune foncé et rouge; de très belle apparence; à maintenir à l'étude. Reinette Van Mans. Petite^ moyenne, à fond verdâtrC;, légère- ment teintée de rouge; arbre productif; maturité en hiver; à maintenir à l'étude. Reinette Desplanches. Assez grosse, d'hiver ; à maintenir à l'étude. Fruits à renvoyer à Lyon. Sans pareille de Welford-Park. Présentation de M. Luizet : fruit moyen, à peau jaune verdàtre et teintée de rouge ; à main- tenir à l'étude. Impériale ancienne. Renvoyée à Lyon. Pearmain de Claygate. Renvoyée à Lyon. Grosse, ronde élevée. Les Pommes inscrites ci-après, apportées par M. Luizet, sont renvoyées à la Commission permanente [des études, à Lyon : Bramley Seedling ; Striling Casile; Cox's Pomona; Calville Lesans ; Belle de Pantoise ; Calville du Roi; Reinette de Lansberg ; C alville de Malingre ; Pomme Qiiétier; Calville cV Angleterre. COMPTE RENDU DE L EXPOSITION DE CLERMONT-SUR-OISE. 111' COMPTES RENDUS D'EXPOSITIONS Compte rendu de l'Exposition de Clermont-sur-Oise, ouverte le 4 octobre 1890 (1), par xM. Delà ville (L.). Messieurs, Vous m'avez délégué pour vous représenter à l'Exposition d'Horticulture de Cleimont-sur-Oise ; je viens vous rendre compte de mon mandat. Cette fête, qui a été favorisée par un temps superbe, a été de tous points parfaitement réussie. La cour du collège de Glermont, où les lots avaient été artistement disposés, présentait un coup d'œil superbe. Le Jury chargé de doniier son appréciation et d'attribuer les récompenses était composé de MM. Chevallier (Charles), délégué de la Société de Versailles, Président; Rolhberg, de Montmo- rency; Domage, de Saint-Germain-en-Laye; Vaternelle, de Sois- sons; Tabouret, d'Amiens; Ferry, de l'Isle-Adam et Delaville (Léon), votre délégué, Secrétaire. A l'unanimité des suffrages, le grand prix d'honneur, objet d'art offert par M™^ Auguste Labitte, a été attribué à M. Guil- lol (Ernest), jardinier en chef chez M. Stern, au château de Fitz- James. La Société avait joint une prime de 200 francs à la récom- pense citée plus haut. Le lot, de tous points supérieur, de M. Guil- lot, était composé de plantes de serres chaude et tempérée : Orchidées, Palmiers, Caladium, Croton, Araucarias, Impatiens Sultani et bon nombre de plantes nouvelles. Les légumes étaient également fort bien représentés. La collection de Raisins pré- sentée mérite également d'être citée. Presque au même rang et très remarquable également, se trouvait l'Exposition de M. Saintville, le sympathique pépinié- riste de Canettecourt. Nous y avons remarqué des massifs inté- ressants de Conifères et de plantes à feuilles persistantes, telles que : Fusains, Houx, etc. A citer également les Clématites à (1) Déposé le 27 novembre 1890. 112 COMPTE RENDU grandes fleurs, les Rosiers, les Œillets, et, dans un autre ordre d'idées, un lot de fleurs coupées bien composé, des arbres frui- tiers en pépinière, des Pommiers à cidre et environ cent cin- quante assiettées de fruits. Cet ensemble varié a valu à M. Saint- ville un prix d'honneur, objet d'art offert par la ville de Clermont, ainsi qu'une prime de 100 francs donnée par la Société. Un premier prix, objet d'art offert par les Dames patron- nesses, est attribué à M. Benoist (Gervais), pépiniériste à Estrées- Saint-Denis. La Société joint à cette récompense une prime de 50 francs. Le lot de M. Benoist comprenait des Conifères, des arbustes à feuillage, des arbres fruitiers et d'ornement, des plants forestiers, des fruits, et des Roses en fleurs coupées. Dans les lots exposés par des jardiniers en maisons bour- geoises, nous devons nous arrêter devant l'Exposition de M. Che- vet fils, jardinier chez M. Auguste Labitte, à Agnetz. Les plantes de serre y formaient un ensemble charmant composé en majeure partie de Dràcœnas, Crotons, Anthurium^ Pandanus, Bégonias, Palmiers, etc._, dont la culture dénote un praticien de mérite et connaissant bien son métier. A l'unanimité, le Jur}^ lui a accordé un prix d'honneur, objet d'art offert par les Dames patronnesses, et la Société y a ajouté une prime de 100 francs. Parmi les concours qui, sans atteindre à la hauteur et au mérite des précédents, ne méritent pas moins d'être signalés, nous remarquons ceux de MM. Compère, horticulteur à Breteuil, qui reçoit une grande médaille de vermeil, offerte par M^^ Ansart; Baguet fils, horticulteur à Saint-Just, grande médaille de ver- meil donnée par M. le maire de Clermont; Preinveille, horti- culteur à Saint-Just, médaille de vermeil offerte par M. Hains- sehn, député; Croux, de Sceaux, médaille de vermeil pour ses vingt-cinq variétés de Raisins de serre, de toute beauté; Guil- laume, horticulteur à Clermont, grande médaille d'argent; Gérard, maraîcher à Clermont, médaille d'argent et prime de 25 francs; Cousin, pépiniériste à Villiers-Saint-Paul, médaille d'argent; Longueépée, de Beau vais, médaille d'argent. Aux horticulteurs-marchands que nous venons de nommer, il faut joindre les jardiniers en maisons bourgeoises dont les noms DE l'exposition DE CLERMONT-SUR-OISE. 113 suivent : MM. Noyer père, jardinier chez U"^^ de Nerville, àCIer- mont, grande médaille de vermeil offerte par M^^^ la générale Moulin et prime de 20 francs ; Biet, jardinier-chef chez M. Ger- vais, à Glermont; Thomas, jardinier chez M. Ghouanard, à Noin- tel ; Triboulet, jardinier chez M^^^^ Ghampion, à Glermont, grandes médailles d'argent, etc. Le prix d'honneur, objet d'art offert par le duc d'Aumale, a été décerné à M. Baume, constructeur à Boulogne-sur-Seine, pour l'industrie horticole. Un lot de premier ordre était présenté hors concours par M. Renaudin, jardinier-chef de l'asile départemental de (gler- mont : en raison de la beauté vraiment exceptionnelle de ses produits qui comprenaient des fleurs, des fruits el un superbe lot de légumes, le Jury, à l'unanimité, lui a accordé un diplôme d'honneur et la médaille de vermeil offerte par M. le Ministre de l'Agriculture. Le Jury, d'accord avec le Bureau, n'a cru pouvoir mieux faire que de aécerner la médaille d'or offerte par M™^ Slern, à M. Bazin, le professeur de la Société, pour la bonne organisation de l'Exposition, Au banquet qui a clos les opérations du Jury, M. Ghevallier, Président, parlant au nom des membres du Jury, a remercié M. Labilte du chaleureux accueil qui leur avait été fait et a féli- cité la Société de Glermont de la parfaite réussite de son Expo- sition. A notre tour, nous nous sommes associé aux paroles de M. Ghevallier, et rappelant les débuts à Glermont de M. Dela- ville pèie et de M. Bazin, qui, simples jardiniers, sont arrivés, à force de travail et de persévérance, à prendre rang parmi nos maîtres les plus estimés, nous avons porté la santé de ces modestes praticiens de l'enseignement horticole. Yous me permettrez quelques réflexions en terminant. Nous sommes certainement partisans des primes d'argent qui accom- pagnent les récompenses; mais sont-elles toujours appliquées comme elles devraient l'être? 11 serait plus équilable d'en faire bénéficier (surtout quand elles ont une certaine importance), les horticuUeurs-marchands soumis à chaque instant à des risques et malechances qui ne sauraient alteindre les jardiniers en 114 COMPTE RENDU maisons bourgeoises. D'ailleurs ce n'est pas la première fois que cette réflexion a été faite. Les récompenses données aux instituteurs sont souvent, non pas immé!'itées, mais distribuées d'une manière exagérée et avec prodigalité. Et pourtant les lots de ces Messieurs ne sont pas bien brillants, dans la plupart des cas. De plus, il a été reconnu qu'ils ne suivent pas avec autant d'assiduité qu'ils devraient le faire les cours d'Arboriculture et de Jardinage faits, en bonne partie, à leur intention. Sans vouloir faire de personnalités, nous sommes obligé d'avouer que le Jury s'est vu contraint, moralement forcé par le Bureau de la Société^ de donner une récompense élevée à un exposant, certes très méritant, mais placé hors concours. Si cet exposant avait concouru, nul doute que les membres du Jury ne lui eussent, à l'unanimité, décerné l'une des premières récompenses. Compte rendu de l'Exposition de Chrysanthèmes organisée par LA Société d'Horticulture d'Orléans et du Loiret, du 15 au 18 novembre 1890 (1), par M. Paul Hariot. Le Chrysanthème est plus que jamais à la mode : il n'est pas une Société horticole qui ne songe à le célébrer. La semaine dernière, c'était Orléans qui lui faisait fête. La Société d'Horti- culture prenait donc l'initiative d'une Exposition de Chrysan- thèmes qui, nous devons le reconnaître, a été de tous points réussie. La salle des Fêtes, choisie pour la solennité, se prêtait à mer- veille à la célébration de ces floralies d'un nouveau genre. Tout y est devenu japonais, depuis la porte transformée en hutte japonaise, avec sa charpente de bambou et sa toiture de chaume, jusqu'aux banderolles d'oriflammes et aux peintures murales qui retracent des scènes intéressantes de la vie de l'ex- (1) Déposé le 27 novembre 1890. DE L EXPOSITION D ORLÉANS. 115 trême-Orient. Ajoutons que M. Ohyome, représentant M. le chargé d'affaires du Japon, rehaussait de sa présence cette fête d'un caractère spécial. En entrant dans le jardin de l'Exposition, dont les plans ont été habilement exécutés par M. Désiré Jamin, architecte-paysa- giste à Orléans, nous trouvons de suite une des plus intéres- santes et des plus remarquables collections, exposée hors con- cours par M. de la Rocheterie, le sympathique Président de la Société. Parmi les 130 variétés qui composent ce joli lot, signa- lons : Mistress Levi Morton, Liliane Bit^de, Stanstead Surprise, variétés encore peu répandues, Edivin Molineux, à très large fleur dépassant 15 centimètres de diamètre, Ch. Raffard^ une nouveauté de tout premier mérite, etc. Sur le même rang est disposée la collection de M. Quétier, présentée également hors concours, et renfermant environ 150 variétés choisies parmi les types japonais, les pompons et les incurved. Le lot de M. Liger occupe une partie du centre de la salle; il réunit à la quantité le mérite de la qualité et de la culture mé- thodique et raisonnée. Citons au hasard : Source d'or, Erecta superba, Madame Auvray, Citroiy Thibault et Keteleêr, In- fante d'Espagne et, de plus, une variété nouvelle, obtenue de semis, qui ne semble pas sans valeur : plante naine, relative- ment précoce, d'un jaune foncé, à centre légèrement spirale, pétales extérieurs mordorés. Plus loin parait le lot de M. Bri- dier , abondant en belles variétés qui , malheureusement , n'étaient que partiellement dénommées; mais M. Bridier rache- tait ce grave défaut par un excellent massif de plantes à tiges qui dénotait une bonne entente de la culture et du choix des variétés. Au hasard, nous y avons noté : Hélène, Th. Bullier, le Réveil, Empress of India, etc. Ce sont là les deux collections marquantes de l'Exposition, celles auxquelles le Jury a été heu- reux d'attribuer les deux plus hautes récompenses. M. Bruant, de Poitiers, est depuis longtemps un amateur, un vulgarisateur des Chrysanthèmes ; aussi étions-nous sur de le retrouver à Orléans avec Rose Bille, excellente nouveauté, Mis- ires Andrew Carnegie, Rubra striata, etc. Les fleurs coupées nous mettent en présence de M. Délaux 116 COMPTE RENDU (de Toulouse), dont l'éloge n'est plus à faire et qui présentait une soixantaine de variétés inédites, dont quelques-unes parfai- tement distinctes, grâce à l'originalité de leur tenue, de leurs formes et de leurs nuances. M. Mercier (de Chalon-sur-Saône), n'est pas non plus un inconnu pour nous ; malheureusement ses plantes ont eu à souffrir des premiers frimas et ne peuvent nous donner tout ce qu'elles promettaient. 11 nous faut encore citer M. Chantrier (de Bayonne), qui, depuis quelques années, s'est adonné aux semis avec succès et a déjà obtenu quelques gains d'une valeur réelle. La culture dite Anglaise est fort à la mode actuellement; aussi les visiteurs assiégeaient-ils littéralement les jolis lots de M. Phalzer (de Roubaix) et de M. Walter Grawshey (de Four- chambault. Les reflexed^ les incurved et autres formes, que l'on distingue peut-élre un peu trop facilement, y coudoyaient les anémones et les japonais^ formant un harmonieux ensemble où l'éclat des coloris le disputait à la largeur des inflorescences. La plupart des exposants possédaient dans leurs lots une des variétés qui ont été le plus célébrées par la presse horticole des deux mondes, le fameux Chrysanthème Alpheus Hardy. Il s'est fait un revirement dans les esprits au sujet de cette dernière plante, et le célèbre Chrysanthème américain n'est plus dorénavant estimé qu'à sa juste valeur. Il ne vaut certainement pas bien des formes anciennes. On ne l'avait idéalisé que sur la foi d'autrui. Le Jury chargé de juger ces lots intéressants était composé de : MM. Joneson, de Rochester (États-Unis), Président d'hon- neur; Anat. Cordonnier, de Roubaix, Président; Camille Ber- nardin, de Coulommiers, Secrétaire; L. Chauré, de la Société départementale d'Horticulture de la Seine ; Bouchard, de Char- tres; Dallière, de Tours; Huguier, de Troyes ; Hariot (Paul), de Paris. L'attribution des récompenses a été faite de la manière sui- vante : Médaille d'or offerte par la ville d'Orléans : M. Liger, horti- culteur à Orléans; Médaille[d'or offerte par le M. le Ministre de l'Agriculture : M. Biidier, horticulteur à Orléans; DE l'exposition DE LYON. 117 Médaille d'or offerte par le Conseil général du Loiret : M. Wal- ter-Crawshay (de Fourcliambault) ; Médaille d'or offerte par la Société : M. S. Délaux, de Saint- Martin-du-Touclî, près Toulouse; Médaille de ver^neil du Ministre de l'Agriculture : M. Bruant, de Poitiers; M. Salomon, de Thomery, pour ses plantes culti- vées d'après la méthode anglaise ; Médailles de vermeil iWsl. F. Charmeux, de Thomery; Chan- Irier, de Bayonne; Quélier, horticulteur à Orléans; Sautel, horticulteur à Salon (Bouches-du-Rhône) ; Cendron, à la Châtre (Indre) ; Délaux, de Saint-Martin du Touch, pour ses semis inédits; Gauthier, horticulteur à Aix ; W^^ Saugé-Bridier, d'Orléans, pour bouquets et couronnes confectionnés avec des Chrysanthèmes, etc. Le Jury a en outre demandé pour M. de la Rocheterie, Prési- dent de la Société d'Horticulture et pour M. Phatzer, de Rou- baix, qui exposaient hors concours, un diplôme d'honneur. Une médaille de vermeil, offerte par M. le marquis de Saint-Paul, a été attribuée à M. Désiré Jamin, pour le tracé qu'il avait exécuté du jardin de l'Exposition. Le soir, le traditionnel banquet réunissait les membres du Bureau de la Société, ceux du Jury ainsi que bon nombre des notabilités de la ville d'Orléans. En l'absence de M. Anat. Cor- donnier, qui avait dû se retirer avant l'heure des toasts, M. C. Bernardin a remercié, en excellents termes, M. le Président et les membres du Bureau de la Société d'Horticulture, de la cor- dialité et de la bienveillance qu'ils avaient déployées envers les membres du Jury. -«^ — Compte rendu de l'Exposition tenue par l'Association HORTICOLE lyonnaise DU 10 AU '16 SEPTEMBRE 1890 (1), par M. Charles Verdier. Messieurs, Vous m'avez délégué pour vous représenter à l'Exposition de l'Association horticole lyonnaise, qui avait lieu du 10 au (1) Déposé le 11 décembre 1890 118 COMPTE RENDU 16 septembre dernier. Je viens vous rendre compte du mandat que vous m'avez confié. Les floralies lyonnaises organisées sur ^le cours du Midi avaient attiré de nombreux exposants, désireux de présenter les plus beaux échantillons de l'Horticulture de la région lyonnaise. Le Jury ciiargé de les examiner était composé de MM. de la Bastie, de la Société d'Horticulture de l'Ain ; Gham- brette, de Chalon-sur-Saône ; Ghoquens fils, de Genève ; Gougnon, de Grenoble; Guillermin, de Genève ; Gambon, de Saint-Étienne; Luizet, de la Société d'Horticulture pratique du Rhône; Monot, de Tarare; Montel, de Marseille; Senf, de la Société d'Horticul- ture du canton de Vaud; StefTen-Blonde, de la Gôte-d'Or, et de votre délégué. L'Association horticole lyonnaise avait, en outre, invité un certain nombre d'horticulteurs, parmi lesquels je citerai MM. Bruant, de Poitiers; Ghauré (Lucien), de Paris; Lequin, de Clamart. M. de la Bastie avait été désigné comme Président et M. Bruant, comme Secrétaire. Ce qui m'a par-dessus tout frappé, c'est le manque de Rosiers, ce qui en effet pourrait paraître invraisemblable dans la région lyonnaise, l'un des pays prédestinés depuis longtemps à la culture de ces arbustes. On ne saurait en effet attacher trop d'importance à un simple lot de vingt-cinq Rosiers nains pré- sentés comme plantes à massifs. Par contre, les lots de Légumes étaient parfaitement repré- sentés. La culture maraîchère du département du Rhône est de tous points digne d'éloges. Parmi les plantes de serres, il faut signaler quelques beaux Palmiers : Calamus Lindeni, Phœnicopterum Seyckellarum, Ceroxylon niveum, etc., un Pandanus Fei^c^z de belle venue; des Orchidées : Saccolabium Blumei, Vandainsigtîis, Cattleya Gigas, Miltonia vexillaria, etc. ; des Broméliacées, parmi lesquelles j'ai remarqué Caraguata cardinalis; des Nepenthes; des Antkurium qui témoignaient d'une bonne culture. Ajoutez à cela le cortège habituel des végé- taux de toutes sortes qu'on rencontre habituellement dans les serres. Parmi les plantes encore nouvelles ou peu connues, je ne saurais oublier le Nicotiana colossea, le colosse du genre, le SU- DE L EXPOSITION DE LYON. 119 phium hybriclum,ïoY\, ornemental, qu'on ne rencontre pas souvent dans les cultures, VAbies Parryana glauca, un des plus beaux représentants du groupe des Sapins, produisant un excellent efî'et isolé sur une pelouse; de beaux Dracœna macrophylla, etc. Si les Rosiers étaient à peine représentés, il n'en était, par contre, pas de même des Roses présentées en fleurs coupées. Dans le nombre, j'ai remarqué, outre les nombreuses variétés — les vieilles ne sont pas toujours les moins belles — qu'on ren- contre dans toutes les Expositions, quelques plantes intéressantes soit par leur valeur ornementale, soit par leur nouveauté. Je citerai, dans le lot de M. Pernetfîls, la. Pohjantha George Pernet, aux fleurs d'un rose vif; l'hybride de Thé, Madame Caroline Tesiout, qui n'est pas sans analogie avec La France; la Noi- sette Deschamps, aux fleurs semi-doubles et rouges; le thé The Bride, aux grandes fleurs pleines, d'un blanc pur; l'hybride de thé Madame Augustine Guinoiseau, qu'on ne saurait mieux com- parer qu'à La France à fleurs blanches; Clotilde Soupert, Pobjantha dont la place dans la série des Rosiers n'a pas encore été nettement indiquée; Vicomtesse Folkeslone, un hybride de Thé bien caractérisé par ses grandes fleurs pleines, rose tendre, à centre saumoné, etc. Parmi les Roses exposées par M*"^ veuve Schwartz, je signalerai : le Thé Hardy, le Thé Madame Hoste, une des meilleures variétés culturales et ornementales, etc. ; dans celles que présentait M. Al. Bernaix, le Thé Madame Moreau; Madame A. Schwaller, hybride remontant d'un joli rose incarnat ; Honorable Edith Gifford^ Rose thé très bien faite, à fleurs blanc carné, à fond jaunâtre; Sunset, etc. Les Roses de semis, groupées à part, étaient en fort petit nombre, toutes appartenant à la section des 7'hé ; exposant M. Bernaix : Mademoiselle Adelina Viviand-Morel, à fleurs petites ou moyennes, jaune nuancé rouge; exposant M. Lambert : Thé Madame F lie Lambert,, à fieuT s moyennes, rose pâle plus foncé au centre; exposant M. Perrier : Professeur Ganivial, fleurs moyennes, pleines, rouge vif; exposant M. Perret fils : Gustave Régis, demi-pleine, jaune chamois, à bouton allongé (hyb. de Thé). Les lots de fleurs coupées étaient bien composés, renfermant 1-20 COMPTE RENDU des quantités de fleurs difi'érenles qui, par leur réunion, produi- saient un charmant eff'et. En somme, l'Exposition de l'Association horticole lyonnaise, sauf le manque de Rosiers en pieds, était fort bien réussie et ne peut que laisser une excellente impression chez ceux qui l'ont examinée en Jurés et en visiteurs. Mais son organisation a laissé un petit coin à la critique. Je ne parle pas pour moi, bien en- tendu ; mais on y a peut-être un peu trop été porté à user de l'élément méridional, en laissant dans l'ombre les Jurés du nord de la France, de Paris entre autres, qui s'y étaient cependant rendus au nombre de trois. Les Exposants étaient nombreux — 188 environ; — les ré- compenses ne l'étaient pas moins, ainsi qu'en témoigne le Pal- marès, auquel j'emprunterai le nom des principaux lauréats : Grand prix d'honneur. — Objet d'arl ofi"ert par M. le Prési- dent de la République : M. Perraud, horticulteur-fleuriste à Lyon. Piix d'honneur. — Culture maraîchère : MM. Beney, Hamaud et Musset, de Lyon; Prix d'honneur. — Viticulture : M. Petrus-Magat. Médailles d'or. — Culture maraîchère : MM. Beney, Hamaud et Musset, pour leur collection générale de légumes frais; M. H. Perrier, pour sa belle culture de légumes variés; M. Guil- let, pour ses Pommes de terre en collection. Médailles d'or. — Arboriculture : M™^ veuve Cuissard et Barèt, pour la plus belle et la plus nombreuse collection de fruits; M. Chanu, pour une collection de 100 variétés de fruits bien choisis; M. Lapray, pour sa collection de Poires; MiM. F. Morel et fils, pour leurs collections de Conifères et d'arbustes à feuilles persistantes. Médailles d'or. — Viticulture : MM. Couderc, Grégoire, P. Ma- gal, Franck Ricard^ Pierre Besson, Brèchas, Rolland et Arnaud, pour les plus belles collections de Vignes de table ou de cuve, pour le plus beau lot de Vignes chargées de fruits. Médailles d'or. — Floriculture ; M. Crozy, pour ses Canna; M. E. Schmitt, pour la plus belle et la plus nombreuse collection de plantes de serre chaude à fleurs ou à, feuillage ornemental; DE l'exposition DE LYOxN. 121 M. Perraud, pour ses plantes d'ornement et sa collection de plantes de serre en fleurs; M. Comte, pour sa collection de Palmiers et d'Orchidées fleuries ; M. Rozain-Boucharlat, pour sa collection générale de Pelargonium zonale et le plus beau lot de Dahlias cultivés en pots ; M. Perraud, pour une collection de 100 plantes de marché en 50 espèces représentées chacune par deux exemplaires ; M. Jacquet^ pour la belle culture et le beau développement de ses Phœnix ; M. J. Beurrier, pour une collection de 100 variétés d'OEillets ; MM. Beney, Hamaud et Musset, pour l'ensemble de leurs plantes de massif et leurs fleurs coupées ; M. Molin, pour la plus belle collection générale déplan- tes vivaces et annuelles, en fleurs coupées; M. Al. Bernaix, pour Rose de semis [hyb. thé Mademoiselle Ad. Viviand-Moi^el) et la plus belle collection de Roses coupées des meilleures variétés ; MM. Pernet fils, Ducher, pour la plus belle collection de Roses; M. Gamond, pour la plus belle collection de 200 variétés d'élite ; M. Girardin, pour un lot composé de surtouts de table, bou- quets, couronnes, etc.; M. Burnichon, pour serres et châssis; MM. Leau et Duqueyroix, pour des chauffages de serres. Quant aux médailles de vermeil et d'argent, le nombre en est tel qu'il m'est impossible de les énumérer. Parmi les Exposants qui n'ont pas pris part aux Concours, en leur qualité d'organisateurs, je ne saurais passer sous silence M. Jacquier fils, pépiniériste à Montplaisir, qui avait apporté de belles collections d^Jlex, de Ligustrum, à' E lœagnus ; des groupes à' Abies Parryana glauca, à'Abies concolor, d'Aimucaina imbricatay de Magnolia grandiflora ; quelques arbres et arbustes nouveaux; des arbres fruitiers de pépinières et des Yignes greffées. 122 REVUE BIBLIOGRAPHIQUE ÉTRANGÈRE. REVUE BIBLIOGRAPHTQUE ÉTRANGÈRE Plantes nouvelles ou rares décrites dans les publications étrangères. BoTANiCAL Magazine. Allamaiida vîolacea Gardn. — Bot. Magaz., pi. 7122. — Alla- mande à fleur violette. — Brésil. — (Apocynacées). Cette plante, remarquable parla beauté et l'abondance de ses fleurs, a été cultivée en Angleterre, à la date d'une trentaine d'années; mais elle n'a pas tardé à disparaître des collections. Le pied que représente la planche du Botanical Magazine a fleuri dans une serre du Jardin de Kew, au mois de septem- bre 1889, et est resté ensuite très longtemps fleuri. Il en existe même dans cet établissement deux variétés dont l'une a la corolle plus foncée de couleur qu'elle ne l'est dans l'autre. Cette espèce est un arbrisseau dressé ou presque grimpant, dont les rameaux sont duvetés, presque cotonneux ; ses feuilles, verticil- lées par trois à cinq, sont sessiles, oblongues, pointues au sommet, duvetées en dessus et cotonneuses en dessous. Ses fleurs, qui viennent plusieurs ensemble à l'aisselle des feuilles^ sont d'un joli rose violacé, plus vif à l'intérieur du tube de la corolle qui, étroit et cylindrique dans son tiers inférieur, s'é- largit fortement et devient presque campanule dans ses deux tiers supérieurs. Elles ont près de 0°',08 de long, et leur limbe étalé, à cinq lobes arrondis, est large de 0^^,07-0^,08. Lueddeniauia Pescatoreî Lind. et Reichb. f. — Bot. Magaz., pi, 7123. — Liiddemannie de Pescatore. — Nouvelle-Grenade. — • (Orchidées). Fort belle Orchidée qui vient sur les montagnes d'Ocana, à l'altitude de 1 ,850 à 2,800 mètres ; elle y a été découverte par Schlimm en 1848, et elle y a été ensuite retrouvée par Roezl. Là son inflorescence atteint un mètre et même plus de longueur et réunit jusqu'à 90 fleurs. L'individu qu'en figure le Botanical PLANTES NOUVELLES OU RARES. 123 Magazine avait fleuri dans le Jardin botanique de Glasnevin, en Irlande, en juillet 1889, et son épi de fleurs mesurait un peu plus de 0™,60 de longueur. Cette inflorescence est pendante; la forte hampe qu'elle termine part de la base d'un pseudobulbe, et se recourbe dès sa base pour se diriger de haut en bas. Ses pseudobulbes sont ovoïdes, comprimés latéralement, rétrécis vers leur sommet d'où part une touffe de grandes feuilles sessiles, ovales-lancéolées, aiguës au sommet, sillonnées longitudinale- ment. Les fleurs, larges d'environ 0™,05, sont jaune d'or, rayées longitudinalement et ponctuées de rouge sur les sépales; leur labelle orangé est maculé de rouge à la base. Episcia inaculata D. Hook., Bot. Magaz., pi. 7131. — Episcie maculée. — Guyane britannique. — (Gesnéracées). Belle plante qui se recommande à la fois, dit M. D. Hooker, par son feuillage et par ses fleurs. Cultivée en serre dans le Jardin botanique de Kew, elle laisse retomber ses branches tout autour du panier dans lequel elle est plantée. Là elle a fleuri pour la première fois au mois de septembre 1889. Dans son pays natal, elle grimpe sur les arbres auxquels elle s'attache au moyen de racines fibreuses. De sa tige, qui a la grosseur d'une plume d'oie, partent des branches longues de O^^ilS à 0™,45, qui sont charnues, presque de l'épaisseur du petit doigt, pen- dantes, pourvues de poils épars, comme le sont aussi les feuilles et le caUce. Ses feuilles longues de 0°',08 à 0",15, plus ou moins longuement pétiolées, ovales en cœur, aiguës, entières ou dentées en scie, sont d'un beau vert lustré en dessus, plus pâles en dessous. Ses fleurs groupées en cymes entremêlées de bractées, à l'aisselle des feuilles, sont remarquables par l'abon- dance des ponctuations rouges qui tranchent sur la couleur jaune de leur corolle: celle-ci;, qui mesure environ 0°*,06 de lon- gueur, a un long tube cylindrique dans sa portion inférieure où il est plus ou moins recourbé, dilaté dans son tiers supérieur que surmonte un limbe étalé, à 5 lobes arrondis ou légèrement ovales, dont un se rabat fortement en dedans, de manière à fermer la gorge de la fleur. De son côté, le calice de ces fleurs 424- REVUE BIBLIOGRAPHIQUE ÉTRANGÈRE. est curieux parce que l'un de ses segments est beaucoup plus petit que les quatre autres. Peclîcularîs iiiegalaiitha Do^. — Bot. Magaz., pi. 7132. — Pédiciilaire à grande fleur. — Partie est de l'Himalaya. — (Scrofula- riacées.) Cette plante est, selon le Botanical Magazine, l'un des orne- ments des régions subalpines de l'Himalaya oriental où elle croit à l'altitude de 3,300 à 3,900 mètres; aussi est-elle rustique en Angleterre où elle a été introduite par M. G. Wilson. C'est une herbe d'assez forte taille, dressée, dont les feuilles caulinaires pé- tiolées, longues de 5 â6 centimètres, ovales, oblongues, sont pinna- tifides à lobes dentés, d'un vert clair en dessus, blanches (d'après la figure) à leur face inférieure. Ses fleurs rosées ou purpurines naissent isolément à l'aisselle de chacune des feuilles supé- rieures et présentent une conformation fort curieuse : de leur calice, qui forme un tube à cinq angles et abord étalé, sort la corolle dont le tube grêle et jusqu'à quatre fois plus long s'ouvre brusquement au sommet en un limbe large d'environ 0°',025, à deux lèvres dont la supérieure forme comme une longue corne fortement arquée, tandis que l'inférieure est très large et à trois lobes, le médian petit et étroit, les deux latéraux grands et demi-circulaires. M. D. Hooker regarde l'introduction de cette plante comme importante pour l'Horticulture. Celniîsîa Lîiidsayî D. Hook. — Bot. Magaz., pi. 7134. — Cel- misie de Lindsay. — Nouvelle-Zélande. — (Gomposées-Astéroïdées.) La découverte de celte plante est due au docteur Lauder- Lindsay, et l'introduction paraît en avoir été faite par M. Max Leichllin. Elle est rustique, mais craint l'humiilité de l'hiver dont il est bon de la garantir en la tenant alors sous châssis, à froid. Elle a en terre un fort rhizome duquel parlent en touffe plusieurs tiges longues seulement de 0™,08-0°',15, abondam- ment feuillées dans leur moitié supérieure. Ses feuilles, longues de 0°", 05-0™, 10, sont lancéolées ou oblongues-lancéolées, pres- que obtuses, bordées de petites dents espacées, très coriaces, glabres et d'un vert foncé en dessus, couvertes en dessous de poils cotonneux et appliqués qui les blanchissent. Ses capitules, PLANTES NOUVELLES OU RARES. 125 larges d'environ O'^jOT, ont un large rayon blanc, comprenant trente à quarante languettes avec un disque jaune, et terminent chacun un pédoncule long d'environ 0"°, 15. Carag-uata augiistifolîa Baeer. — Bot. Magaz., pi. 7137. — Caraguate à feuilles étroites. — Nouvelle-Grenade. — (Broméliacées.) Broméliacée remarquable par sa petite taille et par la vive coloration de ses inflorescences. Elle forme une touffe dense de feuilles, au nombre d'une trentaine ou davantage, qui n'ont que O'^jio environ de longueur et qui, à partir d'une base large d'en- viron 0™,0I2, se rétrécissent graduellement pour se terminer en pointe aiguë; leur face inférieure est rougeàtre, maculée de rouge plus intense. Son inflorescence termine un pédoncule long de O^jOS-O'^jlO, entièrement caché par les feuilles cauli- naires, dans sa partie inférieure, puis, par de grandes feuilles florales et bractées colorées en beau rouge écarlate, dont les inférieures sont lancéolées, tandis que les supérieures s'élargis- sent à mesure qu'elles sont situées plus haut. Les fleurs sont jaunes et leur corolle, longue d'environ 0™,08, est en tube arqué que terminent trois petits lobes ovales. IVepenthes Curlisîî Masters. — Bot. Magaz., pi. 7138. — Népen- thes de Curtis. — Bornéo. — (XépenLhacées.) Belle espèce qui a été découverte et envoyée à l'établissement de MM. Veitch par M. Gurtis à qui elle est dédiée. C'est une plante vigoureuse, hautement grimpante, dont les parties jeunes, les pétioles et l'inflorescence sont finement duvetés. S'es feuilles longuement pétiolées sont oblongues, obtuses, coriaces, minces, d'un vert pâle, avec un limbe long de 0°',15-0°',20; celles d'entre elles qui portent une urne ou ascidie, se prolongent à à leur sommet en un filet de la même longueur que le linibe, qui s'épaissit graduellement, dans sa portion terminale, de manière à passer peu à peu à l'urne. Celle-ci est longue de 0°','I5 à 0™,20, à peu près cylindrique, rouge-pourpre avec des macules claires et verdâtres ; ses deux ailes sont longuement frangées; son oriflce oblique est bordé d'un large péristome recourbé, strié transversalement, rouge-pourpre, qui s'étend en s'élargissant le long d'un fort prolongement dorsal de l'ascidie, 126 REVUE BIBLIOGRAPHIQUE ÉTRANGÈRE. au bout duquel s'attache l'opercule ovale en cœur. Les fleurs sont blanches, assez petites, portées chacune sur un long pédi- cule grêle; elles forment une longue grappe lâche. V^anda Amesiana Reichb. f. — Bot. Magaz., pi. 7139. — Cam- bodge. — (Orchidées.) Cette très belle espèce se distingue au premier coup d'œil de ses congénères par la grosseur de sa tige qui, longue seulement de quelques centimètres, a l'épaisseur du pouce, et par ses racines caulinaires, qui sont à la fois courtes et épaisses. Ses feuilles, très charnues et raides, sont longues finalement de 0°',15 à O'^jSO, rétrécies graduellement de la base au sommet, fortement ployées en gouttière ; dans leur jeunesse, elles sont dressées, droites et raides comme un poignard ; son inflorescence, sur les pieds spon- tanés, atteint jusqu'à O^'jTS de longueur, et on rapporte qu'un individu importé en réunissait huit avec six cents fleurs; elle constitue une grappe simple ou rameuse, dont l'axe ou rachis est abondamment ponctué de rouge sur fond clair. Les fleurs sont agréablement odorantes, larges d'environ 0™,04, blanches avec des lignes roses sur le labelle; leurs sépales sont ovales- oblongs, à peu près semblables entre eux, et leur labelle tron- qué, à trois lobes, dont les deux latéraux sont petits et arrondis, a presque la même longueur que les sépales. Saccolabîum bellinum Reichb. f. — Bot. Magaz., pi. 7142. — Indes Orientales. — (Orchidées). Orchidée d'assez faibles proportions, dont la découverte et l'introduction en Europe sont dues au collecteur Boxall qui l'avait trouvée en Birmanie. Sa tige, qui n'a que 0^^,08 à O^'jlO de longueur, porte de nombreuses feuilles distiques, en courroie, terminées par deux lobes inégaux, longues de O^'jlO à0",20. Ses fleurs, larges d'environ 0°',03, sont portées en corymbe sur un pédoncule gros et court, recourbé, maculé de brun ; leurs sépales et pétales à fort peu près semblables entre eux, sont obovales, obtus, de couleur jaune-orange sur laquelle tranchent de nom- breuses macules arrondies rouge-pourpre; leur labelle est blanc avec la base jaune d'or, maculée; il ofTre un grand enfoncement basilaire en sac hémisphérique, et un limbe en demi-cercle, PLANTES NOUVELLES OU RARES. 127 denté en scie à son bord et tout hérissé à sa face supérieure de pointes corollines courtes en avant et longues en arriére. Eucliaris Bakerîaiia N.-E. Br. — Bot. Magaz., pi. 11144. — Eucharis de Baker. — Colombie. — (Amaryllidées.) Cette espèce, qui approche de VEucJiaris grandiflora Planc. pour la grandeur des fleurs, a été introduite par M. F. Sander, de Saint-Albans. De son oignon ovoïde et revêtu d'écaillés brunes partent 4 ou 5 feuilles à gros et long pétiole et à grand limbe elliptique, long de 0™,25 à O'^,4o, large de 0'",08 à 0™,15, d'un vert très foncé. Sa hampe, légèrement comprimée, haute de (i^,1^ à 0°',45, porte une ombelle de quatre à six fleurs, à la base de laquelle est une spathe de deux pièces lancéolées-étroites à partir d'une base large; ces fleurs, d'un blanc pur, mesurent 0™,07 de largeur et offrent un long tube étroit, fortement arqué dans sa moitié inférieure, graduellement élargi en entonnoir dans la supérieure, pour passer au limbe dont les six segments étalés sont ovales ou oblongs, les trois intérieurs ou coroUins étant sensiblement plus larges que les trois extérieurs ou calici- naux; à leur centre s'élève la couronne continue, dont le bord libre forme six lobes demi-circulaires et brusquement rétrécis au sommet chacun en nn filet staminal linéaire. Le Secrétaire-rédacteur-gérant, P. DUCHARTRE. Paris, — Typographie Gaston Née, 1, rue Cassette. — 3939. 128 FEVRIER 1891 ■•^1 Observations météorologiques faites par M. F. Jamin, a Bourg-la-Rel\e, PRÈS Paris (altitude : Q3'^). — HAUTEDR ^ TEMPÉRATDRK du baromètre. VENTS 5 ' ""^ ÉTAT DU CIEL. i Minim. Maxim. Matin. Soir. dominants. ! j i 4,8 9,9 763 771,5 0. Pluie dans la nuit, nuageux, légère- ment pluvieux l'après-midi. 2 ^,~ 3,3 777 779 N. Nuageux et légèrement brumeux le matin, couvert. S -i,9 4,4 774,5 778 N. Couvert et légèrement brumeux. 4 3,2 7,3 775,5 776,5 N. Couvert et légèrement brumeux. 5 —1,8 0,3 778 778,3 ^NNE. Couvert et légèrement brumeux. 6 —1,0 2,^ 776,5 776 S. Couvert et légèrement brumeux, brouil- lard intense de 2 heures à 4 heures de l'après-midi. 7 OJ 4,4 774 772 NE. Couvert, clair le soir. 8 —3,2 2 9 770 768,5 NE. Clair. 9 —4,7 3.7 770 770 NE. Légèrement brumeux le matin, clair. 10 —6,1 —3,3 771 772 NE. Brumeux. M —1,5 2,5 772 771 NE. Couvert. •1-2 -0,4 6,5 770 771 0. E. Brumeux et pluvieux le matin, cou- vert. 13 -3,2 6,2 771 777 NO. Nuageux, clair le soir. 14 —4,6 4,2 778 779,5 SE. Clair le matin et le soir, légèrement nuageux l'après-midi. lîi —0,3 4,8 778 777 ENE. Couvert, quelques éclaircies le soir. 16 — 1,^ 6,2 777 777 SE. -Nuageux le matin, couvert et très bru- meux de 8 à 11 heures du matin, H 17 0,1 11,3 sso. clair. Il Légèrement brumeux, clair, légère- Il 777, .'"> 775, 5 ment nuageux dans le milieu de la II journée. | 18 -1,8 9,0 776,5 77o NE. N. Légèrement brumeux de grand matin, quelques nuages dans l'après-midi. 19 —1,2 10,0 773 771 NE. Légèrement brumeux le matin, clair. 20 —4,2 12,3 770,5 770 S. Clair. 21 —3,9 12.7 -70 769 SE. Brouillard intense le matin, clair. 22 -4,0 8,7 771 771,5 N. Clair. 23 -5,8 13,3 772,5 773,5 E. Brumeux le matin, clair. || 24 -4,3 13,9 773,5 772,5 E. 0. Brouillard intense jusqu'à 10 heures || du matin, clair. || 25 -4,5 11,6 770 764,5 SSE. 0. Brumeux jusqu'à 9 heures du malin, clair. 26 —4,3 16,4 762,5 763 ESE. Clair. 27 —3,5 16,6 765,0 767,5 E. Clair. 28 —3,7 16,6 767,5 769 SE. Légèrement brumeux de grand matin, suivi de brouillard plus intense ; clair à partir de 11 heures du malin. SOCIETE iNATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE Exposition générale de 1891 ouverte du 20 au 25 mai inclusivement. AVIS Le Règlement et le Programme de l'Exposition générale que la Société nationale (rHorticuiture doit tenir du 20 au 25 mai prochain ont été déjà insérés dans le Journal (cahier de jan- vier 1891, p. 5-22). Nous rappellerons seulement que cette Expo- sition aura lieu dans le Pavillon de la Ville, aux Champs- Elysées, et sur les terrains environnants. CONCOURS OUVERTS DEVANT LA SOCIETE EN 1891. Concours permanent. Prix Laisné. Pour Télève le plus méritant de l'École d'Horticulture des Pupilles de la Seine. (V. le Journal, 3« série, IV, 1882, p. 631 et 753.) Concours annuels. Médaille du Conseil d' Administration. Pour Tintroduction ou l'obten- tion de Plantes ornementales méritantes. [Y. \e Journal, 2^ série, XI, 1877, p. 445.) Médaille Veiller. Pour le plus beau lot de Pentstemon. Cahier de mars 1891, publié le 30 avril 1891. 130 PROCÈS-VERBAUX. PROCÈS -VERBAUX Séance du 12 mars 1891. Présidence de M. «loly (Ch.), Vice-Président. La séance est ouverte à deux heures et trois quarts. D'après le registre de présence, les Membres qui y assistent sont au nom- bre de cent quarante-cinq titulaires et dix-sept honoraires. Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté. M. le Président proclame, après un vote de la Compagnie, l'admission de trois nouveaux Membres titulaires, dont la présen- tation a été faite dans la dernière séance et n'a pas rencontré d'opposition. Il annonce que, dans sa séance de ce jour, le Conseil d'Admi- nistration a admis deux Dames patronnesses. Il apprend enfin à la Compagnie que la Société vient d'éprou- ver des pertes malheureusement nombreuses par le décès de MM. Crapotte (Arnould), l'habile viticulteur de Conflans-Sainte- Honorine (Seine-et-Oise) ; Fouillot, de Torcy (Seine-et-Marne), qui était Membre honoraire ; Lecaron, marchand-grainier, à Paris; Le Guay (le baron Léon), sénateur, Membre honoraire; Loriot (Eugène-Léon), à Paris; Massicard, à Paris; et Thiriot (L.), à Paris. M. le Président avertit que le local où sera tenue l'Exposition générale du mois de mai prochain est maintenant déterminé : ce sera le Pavillon de la Ville de Paris, aux Champs-Elysées, avec les terrains qui l'entourent, l'Administration municipale ayant bien voulu en faire la concession temporaire à la Société. Les objets suivants ont été présentés pour être soumis à un examen spécial par les Comités compétents. 1° Par M. Chemin (Georges), maraîcher à Issy (Seine), 12 pieds de Céleri-Rave amélioré, qui pèsent chacun plus de 2 kilo- ^^ B. — La 'Commission de Rédaction déclare laisser aux auteurs des articles admis par elle à l'insertion dans le Journal la responsa- bilité des opinions quils y expriment. SÉANCE DU 12 MARS 1891. 131 grammes et qui doivent servir de porte-graines pour 1891. M. le Président du Comité de Culture potagère déclare que ces Céleris- Raves sont d'une beauté exceptionnelle; aussi demande-t-il, au nom de ce Comité, qu'il soit accordé, pour cette présentation, une prime de l*"* classe. Cette demande est favorablement accueillie par la Compagnie. 2° Par M. Duvillard, maraîcher à Arcueil (Seine), une botte de Radis de la variété Rouge rond hâtif, qui proviennent d'un semis fait sous châssis, le 14 février dernier et qui, dans ce court espace de temps, ont pris le développement qui les rend propres à être consommés. En raison de la rapide et bonne venue de ces Piadis, il est décerné une prime de 3* classe pour la présentation qui en a été faite; mais M. Duvillard renonce à recevoir cette récompense. 3° Par M. Mau voisin, propriétaire et amateur à Boulogne (Seine), un lot de Poires, comprenant 4 spécimens de la variété Charles Cognée, 11 Olivier de Serres, 10 Doyenné d'hiver, 6 Passe-Crassane et 3 Bergamotte Espéren. Ces fruits sont tous beaux, mais le Comité d'Arboriculture fruitière a surtout distin- gué dans le nombre ceux de la variété Olivier de Serres, l'une des meilleures sortes de Poires d'hiver. M. Mauvoisin obtient, pour cette présentation, une prime de l""® classe. M. le Secrétaire du Comité d'Arboriculture fruitière fait l'éloge de la variété Charles Cognée dont ce Comité recommande la culture. 4<> Par M. Gorion, amateur, propriétaire à Epinay (Seine), des Poires Duchesse de Mouchy, qui lui valent une prime de 3e classe. M. le Secrétaire du Comité d'Arboriculture fruitière rappelle que la variété Duchesse de Mouchy a été obtenue à Beauvais par M. Delaville. 5° Par M. Régnier père, horticulteur, avenue de Marigny, 44, à Fontenay-sous-Bois, un pied fleuri de Calanlhe Begnieri, d'une variété nouvelle qu'il dédie à M. Mantin, amateur et connaisseur bien connu en matière d'Orchidées; la plante doit donc s'ap- ■ peller Calantke Hegnieri var. Mantiniana. M. Régnier obtient, pour cette présentation, une prime de 2^ classe. 132 PROCÈS- VERBAUX. L'Orchidée dont il s'agit a été rapportée par M. Régnier père, de la Gochinclîine, où elle croît sur les montagnes de Taï-Ninh. ■ Les fleurs en sont larges de 5 centimètres, blanches avec le labelle coloré en rose vif, qui passe au plus beau pourpre dans toute la portion inférieure de celui-ci, ainsi qu'à la base et au milieu de ses trois lobes; en outre, les pétales sont marqués chacun, sur leur fond blanc, d'une bande médiane et de deux lignes latérales rouge-pourpre, lignes qui se reproduisent, mais très affaiblies sur les trois sépales. Dans une note remise par lui au Comité, M. Régnier décrit la marche qu'il suit pour la culture de cette plante, et grâce à laquelle il en obtient une belle florai- son. Quand elle est défleurie, il en laisse sécher les pseudo-bulbes; puis, lorsqu'ils sont rentrés en végétation et que, pousse com- prise, ils ont atteint environ 15 centimètres de hauteur, il les rempote dans un mélange formé de parties égales de terre et de sphagnum. Après ce rempotage, il ne donne de l'eau qu'au bout d'une dizaine de jours. C'est seulement pendant les mois de juillet et août que la plante exige des arrosements fréquents; il les modère ensuite, pendant les trois mois suivants, de manière à ce que la terre soit maintenue seulement fraîche; il les supprime enfin presque entièrement pendant les mois de décembre, janvier et février, après lesquels la plante est laissée tout à fait à sec. La floraison de cette élégante Orchidée dure près de trois mois et ses fleurs coupées se conservent en bon état pendant près d'un mois. 6° Par M. Régnier-Munet (L.), horticulteur^ rue Emile-Roux, à Fontenay-sous-Bois (Seine), trois Orchidées, savoir : Odonto- glossum Rossi majus, Dendrobium nobile majus et B. Wardia- num Lowi, pour lesquelles il lui est accordé une prime de 3® classe. Ces plantes sont d'importation tellement récente que M. Ré- gnier-Monet dit les avoir reçues jeudi dernier, 4 mars. Elles venaient, les deux Dendrobium de la Birmanie, et Y Odontoglos- sum de l'Amérique centrale. Or, les fleurs qu'on leur voit se sont développées pendant le voyage, dans les caisses qui les renfer- maient. 7° Par M. Dallé, horticulteur, rue Pierre-Charron, à Paris, un SÉANCE DU 12 MARS 1891. 133 ]ot de neuf Orchidées en fleurs, auxquels il a joint un pied de Clivïa miniata de semis remarquable pour sa belle floraison. Les Orchidées qui composent ce Jot sont : un Cattleya Irianœi alba^ YOncidium Pubes et sa variété elatum, les Odontoglossum trium- phans, cirrhosum et crispum, le Cœlogyne constata Lemoniana, le Miltonia cuneata et le Zygopetalum crinitum. Sur la demande du Comité de Floriculture, il est accordé à M. Dallé une prime de 2® classe pour ses Orchidées^ particulièrement pour le Cattleya Trianœi alba, qui est encore assez rare dans les collections, et une prime de 3^ classe pour le Ciivia. M. Dallé appelle l'attention de la Compagnie sur le Miltonia cuneata qu'il regarde comme très recommandable en raison de la facilité de sa culture et de l'abondance avec laquelle il donne des fleurs très bonnes pour le commerce des fleurs coupées. Sans doute le coloris de ces fleurs n'est pas très brillant; néan- moins elles paraissent fort jolies à la lumière. La plante les pro- duit facilement à condition qu'on lui donne beaucoup d'humidité. 8° Par M. Cornu (Maxime), professeur de Culture au Muséum d'Histoire naturelle, un pied en pot et fleuri du Rhododendron yunnanense Franchet et des rameaux fleuris du Rhododendron davuricum L., ainsi que du Persica Bavidiana Hcne, représenté par deux variétés, l'une à fleurs blanches, l'autre à fleurs roses. Sur la proposition du Comité d'Arboriculture d'ornement et fores- tière, une prime de l""^ classe est décernée pour cette intéressante présentation. D'après une note dont M. Cornu a accompagné ses plantes, le Rhododendron nommé aujourd'hui R. yunnanense avait reçu d'abord le nom de R. prœcox, qu'il justiflait par la hâtiveté de sa floraison. Ce charmant arbuste, qui est abondamment flori- fère, a été trouvé, avec plusieurs autres espèces du même genre, dans la province chinoise du Yunnan, par le père Delavay, qui en avait envoyé des graines au Muséum d'Histoire naturelle. C'est de ces graines qu'est venu le pied placé en ce moment sous les yeux de la Compagnie. Ce pied a fleuri en serre froide, car malheureusement la plante n'est pas entièrement rustique sous le climat de Paris, non plus que les autres espèces du même genre qui ont été découvertes dans le Yunnan par ce missionnaire 1 34 1>R0CÈS- VERBAUX . français, à qui la science doit un grand nombre de découvertes d'un haut intérêt. Ces divers Rhododendron ont tous le même tem- pérament que ceux de l'Himalaya. Quant au R. davuricum, il est rustique ; les fleurs qu'en présen te M . Cornu (Max.) ont été coupées sur des pieds cultivés en pleine terre au Muséum, sans abri, et auxquels le long et rude hiver que nous achevons de traverser n'a pas causé de dommage. Cette espèce fleurit annuellement en grande abondance, dès que les grands froids ont pris fin, souvent même dès le mois de février, si l'hiver n'est pas rigou- reux. Elle mérite donc de prendre dans les jardins une place plus large que celle qui lui a été donnée jusqu'à ce jour. On peut en dire autant du Persica Davidimia ou Pêcher de David, dont la floraison est très précoce également et qui, lui aussi, est rustique, puisque les pieds qui se trouvent au Muséum, en plein air et sans abri, n'ont nullement souffert, cette année. Toutefois, dit M. le Président du Comité, quelques personnes assurent que cette espèce a soufl'ert du froid, dans d'autres localités. M. le Président remet les primes aux personnes qui les ont obtenues. Il est donné connaissance à la Compagnie d'une circulaire par laquelle la Société pomologique de France annonce qu'elle ouvre une enquête relative aux effets qu'ont pu produire sur les arbres fruitiers, dans les différentes parties de notre pays, les froids rigoureux et prolongés de cet hiver. En conséquence, cette Société invite ses Membres à lui signaler toutes les détério- rations dues à l'action du froid qu'ils observent sur les arbres des diverses espèces et variétés fruitières. Ils voudront bien en faire l'objet d'un Rapport « aussi détaillé que possible, » dans lequel seront aussi indiquées les conditions de sol, d'exposition et de climat dans lesquelles se sont produits les faits constatés par eux. Ce Rapport devra être adressé au siège de la Société pomologique, à Lyon, place Sathonay, 3; tous ceux de ces docu- ments qui parviendront au Secrétariat-général seront les élé- ments d'un travail d'ensemble qui sera publié dans le Journal de la Société pomologique. Gomme pièces de la correspondance imprimée sont signalées les suivantes : SÉANCE DU 12 MARS 1891. 135 1" Les programmes des Expositions horticoles qui auront lieu; à Liège (Belgique), au Casino Grétry, les 19, 20 et 21 avril prochain; à Bourg, à l'occasion du Concours régional agri- cole, les 23, 24 et 25 mai prochain; au Raincy, les 13, 14 et 15 septembre 1891. 2° Le Rapport du Jury international de •^'Exposition universelle de 1889 qui traite des œuvres d'art for- mant le groupe 1 et rentrant dans les classes 1 à 5 bis (un vol. gr. in-8 de 248 pages. Paris, 1890). Ce volume est envoyé par le Ministère du Commerce, de l'Industrie et des Colonies. A la suite de la correspondance imprimée, M. P. Duchartre présente, de la part de M"*^ Hervé-Mangon, Dame patronnesse de la Société, un volume intitulé : Résumé des observations météo^ rologiques faites par U. Hervé-Mangon, à Brécourt (Manche), de 1868 à 1889, par M. Th. Moureaux (1 in-4 de 44 pages, avec 1 plane, en couleur et 14 fîg. dans le texte. Paris, 1891). Il rap- pelle les nombreux et importants services que le regretté M. Hervé-Mangon a rendus à la météorologie tant par son influence que par ses propres œuvres. Non content d'avoir puis- samment contribué à la création du Bureau central météorolo- gique et de prendre une part active aux travaux de la Société météorologique, dont il fut trois fois Président, ce savant émi- nent, qui était en même temps un ingénieur de premier ordre, imagina et construisit lui-même divers instruments destinés à constater et enregistrer la marche de divers phénomènes atmos- phériques, particulièrement la vitesse du vent et les particula- rités des chutes de pluie. Il fonda même, sur sa propriété de Brécourt, en Normandie, en 1868, un observatoire météorolo- gique auquel il donna peu à peu un grand développement et dans lequel il institua, dès sa création, une série régulière d'ob- servations qui, depuis cette époque, n'ont pas été interrompues et qui, depuis la mort de leur auteur et directeur, sont et seront continuées, grâce au bon vouloir éclairé de M™^ Hervé-Mangon. Le volume présenté aujourd'hui à la Société renferme une vue de cet observatoire, au centre duquel s'élève une haute contruc- tion en charpente de fer, sorte de tour à dix étages, qui porte les appareils destinés à montrer et à mesurer la direction ainsi que la vitesse du vent. De nombreuses constructions moins 136 PROCÈS-VERBAUX. importantes y sont, en outre, disséminées sur une surface gazonnée et renferment ou abritent les divers instruments des- tinés aux observations barométriques, thermométriques, actino- métriques, etc. Les phénomènes atmosphériques ont une trop puissante influence sur la végétation pour que tous ceux qui s'oc- cupent de culture ne portent pas un vif intérêt aux travaux qui ont pour objet de les reconnaître et d'en mesurer l'énergie. La Société nationale d'Horticulture ne peut donc qu'applaudir à la publication faite par les soins de M'"'' Hervé-Mangon de la longue série des observations météorologiques dues à son regretté mari. M. L. LhérauU dépose sur le bureau plusieurs exemplaires du nouveau Catalogue de ses cultures d'Argenteuil, consistant essentiellement en Asperges, Figuiers, Fraisiers, etc. A ce propos, il dit que beaucoup de personnes sont convaincues que les grands froids nuisent aux Asperges. Or, il est certain que c'est là une erreur. La preuve en est que, sur le territoire d'Argenteuil où la culture de l'Asperge a un grand développe- ment, il ne paraît pas qu'on ait constaté le moindre dégât causé parles gelées de cet hiver. Il ajoute que le moment est mainte- nant arrivé de déchausser ces plantes et que, au premier beau temps, il conviendra de les butter. M. le Secrétaire-général avertit que, selon la décision qui a été prise aujourd'hui par le Conseil d'Administration, il y aura, cette année, quatre Concours pour les Cypripedium à chacun desquels sera joint un Concours distinct pour les autres Orchi- dées; des médailles d'argent et de bronze seront mises à la dis- position des juges de ces Concours. M. P. Chappellier met sous les yeux de ses collègues plusieurs pieds de Crocus parfaitement fleuris, dont les uns appartiennent au C /M/ew5 vulgairement nommé Grand jaune, tandis que les autres sont issus d'un semis fait en Hollande. Ces plantes ont été cultivées en pleine terre et en plein air, sans abri. Elles n'ont ce- pendant souffert en rien du froid. Au moment oii l'on s'occupe à relever les effets plus ou moins fâcheux qui ont été produits sur les végétaux par cet hiver, la parfaite rusticité des Crocus printaniers est bonne à constater. Sans doute les Safrans rusti- ques viennent naturellement sur des montagnes ; mais ce n'est SÉANCE DU 12 MARS 1891. 137 certainement pas cette origine qui explique, à elle seule, leur rusticité. On sait, en effet, que beaucoup de plantes alpines se montrent plus ou moins sensibles au froid, quand elles sont cul- tivées à une faible altitude où leur manque l'abri delà neige qui les protège toujours dans leur station naturelle. Non seulement ces Safrans ont très bien résisté au froid, mais encore leurs graines tombées à terre en automne ont parfaitement germé, n'étant même pas enterrées. Malheureusement les espèces automnales du même genre n'ont pas montré la même rusticité. Ainsi le Sa- fran ordinaire ou Crocus sativus, qui est l'objet de cultures éten- dues dans le Câlinais, a plus ou moins souffert des gelées dans ce pays. Ce fait est d'autant plusregrettable qu'il est absolument impossible de réparer le dommage éprouvé par les cultures de cette plante comme on peut le faire pour la généralité des végé- taux de la grande culture. Si des semis de céréales, par exemple, ont été détruits par le froid, on peut trouver de la semence qui permette d'en faire de nouveaux. Il n'en est pas de même pour le Safran dont on n'a jamais d'oignons en réserve. Un hectare exige 1,500,000 oignons pour sa plantation. Il faut donc plu- sieurs plantations partielles, et par suite plusieurs années, pour compléter ce nombre à l'aide des caïeux qui peuvent provenir des oignons restés sains et saufs et de ceux qu'on pourra obtenir à chaque récolte. On voit par là combien est sérieux le dommage qu'ont éprouvé, cet hiver, les cultures de Safran du Gâlinais. Il est fait dépôt sur le bureau d'une note intitulée : Observa- tions sur le Freesia réfracta, par M. P. Duchartre. L'un de MM. les Secrétaires annonce de nouvelles présenta- tions ; Et la séance est levée à trois heures et trois quarts. 13^ PROCÈS-VERBAUX. SÉANCE DU 26 MARS 1891. Présidence de M. Joliboîs, Vice-Président. La séance est ouverte vers trois heures. D'après le registre de présence, on y compte cent trente-deux Membres titulaires et vingt et un Membres honoraires. Le procès- verbal de la dernière séance est lu et adopté. M. le Président proclame, après un vote de la Compagnie, l'admission de onze nouveaux Membres titulaires qui ont été pré- sentés à la dernière séance, et dont la présentation n'a pas ren- contré d'opposition. 11 annonce ensuite que la Société vient d'éprouver une perte douloureuse par le décès de M. Fezaie, horticulteur à Fougères (lUe-et-Vilaine), qui était Membre titulaire depuis l'année 1874. Les objets suivants ont été présentés pour être soumis à l'exa- men des Comités. 1° Par M. Chemin (Georges), horticulteur-maraîcher, à Issy (Seine), boulevard de la Gare, deux grandes corbeilles de Laitue Gotte;,de deux variétés, l'une à graines blanches, l'autre à graines noires. Ces Laitues ont été plantées sur couche, le 20 février der- nier et on voit, comme le fait remarquer M. le Président du Comité de Culture potagère, qu'elles ont pris un magnifique dé- veloppement malgré la rigueur de la saison. — Une prime de 4'"« classe est accordée à M. Chemin pour cette présentation. 2® Par M. Hédiard, négociant en comestibles exotiques, place de la Madeleine, à Paris, une collection de tubercules qu'il a reçus hier de la Martinique et qui appartiennent à huit espèces ou variétés différentes, savoir: des tubercules d'Igname [Dioscorea alata L.) de deux sortes, dont l'une est désignée, à la Martinique, sous le nom de Couscouche ; des tubercules-bulbilles du Bioscorea bulbifera L. ou Igname bulbifère, qui viennent à l'aisselle des feuilles de cette espèce et qui, pour ce motif, sont appelées vul- gairement Pommes en l'air ; des Patates roses ; des rhizomes de Gingembre [Zingiber officinale Rose), et de Chou caraïbe ou Malanga ; des racines de Manioc doux ou Camanioc (Manihoi Aipi Pohl) ; enfin des tubercules présentés comme appartenant SÉANCE DU 26 MARS 1891. 139 au Maranta jimcea et qui offrent cette organisation remar- quable que d'un rhizome d'un fort volume partent des racines entremêlées sans ordre aux racines normales et qui sont termi- nées chacune par un tubercule ovoïde, de la grosseur d'une noix ordinaire. Ces tubercules sont très bons à manger après avoir été simplement cuits dans l'eau. — Une prime de 2^ classe est accordée à M. Hédiard pour cette présentation. M. Hédiard donne de vive voix quelques renseignements sur les tubercules et racines qu'il a mis sous les yeux de ses collègues. Il insiste principalement sur Tintérêt qu'il y aurait à essayer la culture en A^lgérie de celles d'entre les plantes dont ils provien- nent pour lesquelles le climat de l'Afrique septentrionale serait suffisamment chaud, et il cite comme ayant été déjà introduite dans notre colonie africaine la Patate rose de la Martinique qui y vient bien. Il fait observer toutefois que, quant au Manioc doux, en supposant que le climat algérien pût lui convenir, il serait probablement difficile de l'importer pour le cultiver, par ce motif qu'il est très sujet à pourrir pendant le transport. 3° Par M. Bertaut, cultivateur à Rosny-sous-Bois (Seine), une corbeille contenant quatorze Pommes de Calville blanc, pour la présentation desquelles il lui est décerné une prime de T" classe à laquelle le Comité d'Arboriculture fruitière joint ses félicita- tions. M. le Président du Comité d'Arboriculture fruitière dit que la rare beauté des Pommes présentées par M. Bertaut ne peut être obtenue qu'au prix de soins de tous les instants donnés aux arbres pendant le cours de leur végétation, et que ces soins cet habile arboriculteur les donne à ses arbres avec autant d'intel- ligence que d'assuidité; aussi voit-on que les résultats auxquels il arrive sont des plus remarquables. 4° Par M, Bleu (A.), Secrétaire général de la Société, un pied fleuri d'un Cypmpedium hybride qu'il nomme C. Spicero-villosum {Lathamiamim des Anglais) et pour la présentation duquel il obtient une prime de i'"^ classe. Dans une note dont il a accompagné sa plante, M. Bleu apprend que son élégant hybride a été obtenu par lui grâce à la féconda- tion du Cypripedium Spkerlanum opérée avec le pollen du 140 PROCÈS-VERBAUX. C. villosum, espèces dont la première est originaire de l'Assam, tandis que la dernière nous est venue de Moulmein. Les graines auxquelles ce croisement a donné naissance ont été recueillies au mois de février 1886, et le semis en a été fait immédiatement. On voit que la floraison des plantes issues de ces graines a lieu cinq années à partir du semis qui en a été fait, par conséquent moins de cinq années à partir de la germination. L'hybride ti^nt à peu près également des caractères de ses deux parents; toutefois une circonstance avantageuse qu'il est bon de faire ressortir, c'est qu'il a pris de sa mère, le C. Spice?'ia?mm^V exceWeni maintien par lequel elle se distingue. 5° Par M. Dallé, horticulteur, rue Pierre Charron, à Paris, un lot de cinq Orchidées fleuries. Ce sont les suivantes : Lœlia anceps var. Pe7'civaUana,Phalœnopsis grandi flora,Cypripedium villosum, Oncidium Sarcodes eisELvariélé grnndiflorum .M.Da.Wéfa'dohservev que cette variété est une plante très vigoureuse, qui l'emporte sur le type de l'espèce parce que, dans ses fleurs, la couleur jaune est plus brillante et les macules sont d'une teinte plus vive. Elle se distingue, d'un autre côté, par le développement plus grand de ses pseudobulbes. — Sur la proposition du Comité de Flori- culture, il est accordé à M. Dallé une prime de 2^ classe pour l'ensemble de sa présentation. G° Par M. Maron, jardinier-chef au château de Saint-Germain les-Corbeil (Seine-et-Oise), une très jolie potée d'Odontoglossum roseiim qui lui vaut une prime de 3^ classe. M. Maron apprend à ses collègues qu'il a cultivé avec succès cette charmante Orchidée dans la partie froide d'une serre con- sacrée spécialement aux Cattleya, partie dans laquelle la tempé- rature moyenne est de 12 degrés C. 7*" Par M. Régnier (A.), horticulteur, avenue Marigny, à Fontenay-sous-Bois (Seine), un pied du Calanthe Regnieri, qu'il regarde comme une variété nouvelle à laquelle il donne le nom de Calanthe Regnieri Augusti. — Le Comité de Floriculture, tout en adressant ses remerciements à M. Régnier pour cette présen- tation, l'engage à lui présenter de nouveau cette Orchidée quand elle aura pris un développement plus grand que celui auquel elle est arrivée en ce moment. SÉANOK DU 20 MARS 1891. 141 Dans une note qu'il a déposée en même temps que sa plante, M. Régnier dit qu'il a trouvé celle-ci dans les montagnes du Siam. Elle se distingue du type de l'espèce, sous le rapport des organes végétatifs, parce que ses pseudobulbes ont toujours la même forme et que ses feuilles plus petites ne dépassent jamais 0™,40à 0'",45 de longueur; quant à la couleur de ses fleurs, elle est toujours beaucoup plus foncée que dans le Calanthe Regnieri type. Il ajoute que, dans l'Indo-Ghine, diverses montagnes pré- sentent des Calanthe différents. Ainsi il a trouvé le vrai Calanthe Regnieri sur les montagnes des Mois, sa variété sur celles du Siam, le C. Mantini sur celles de Tai-Ninh, etc. M. le Président remet les primes aux personnes qui les ont obtenues. Comme pièce de correspondance manuscrite, il est donné lecture d'une lettre adressée à M. le Président de la Société nationale d'Horticulture par M. le Ministre du Commerce, de l'Industrie et des Colonies. M. le Ministre écrit que, ayant reçu de M. Roquebert, employé aux travaux du canal de Panama, une lettre renfermant une proposition qui peut intéresser nos Horti- culteurs, il en transmet une copie à la Société dans la pensée que la Compagnie a « toute compétence pour apprécier la valeur de « l'offre faite par M. Roquebert et pour la communiquer, s'il y a « lieu, aux Horticulteurs intéressés ». Or, M. Roquebert écrit que, pour les études relatives au lac intérieur de l'isthme de Panama, il a dû pénétrer jusqu'à 20 milles dans le pays, et qu'il a été conduit ainsi à en explorer des parties qui étaient entière- ment inconnues. Là, il a trouvé des Orchidées d'une rare beauté et très variées. Ces plantes étantaujourd'hui très appréciées de tous les amateurs, il pense que quelque Horticulteur parisien pourrait être disposé à se mettre en rapport avec lui pour qu'il lui en fît des envois. Dans ce cas, il se rendrait dans les hautes régions et remonterait, pour en recueillir, vers les sources de cinq ou six rivières qui vont se jeter dans le Rio Ghagre (1). Parmi les pièces de la correspondance imprimée, l'un de (i) L'adresse est : M. Roquebert, employé, section de Tavernilla, Isthme de Panama. 142 PROCÈS-VERBAUX. MM. les Secrétaires signale les suivantes : 1° une circulaire annonçant que, « sur l'initiative du Ministre de l'Agriculture et i< du Conseil général de la Seine-Inférieure, il vient d'être créé, i< à Rouen, un Laboratoire régional d'Entomologie agricole des- « tiné à donner aux agriculteurs et horticulteurs des renseigne- « ments pratiques au sujet des insectes dont ils ont à subir les « dégâts. II suffit à tout cultivateur de porter au syndicat ou à « la Société dont il fait partie quelques-uns des insectes qui « ravagent ses récoltes. Le syndicat ou la Société expédie par la « poste les insectes en question au Laboratoire régional d'Ento- (( mologie agricole, qui tout aussitôt envoie, non seulement la « détermination de l'insecte, mais encore un Rapport complet « sur son genre de vie, ainsi que sur les moyens pratiques de le « détruire... Les Sociétés d'Agriculture, d'Horticulture et les « syndicats agricoles peuvent s'abonner au Laboratoire moyen- ce nant une somme de 50 francs par an... »; Si*» une brochure en italien contenant ie Compte rendu d'une Exposition spé- ciale qui a été ouverte à Naples, le 15 mars 1890, particuliè- rement pour les plantes bulbeuses et les Camellias, par le D' Fran- çois DE RosA, Vice-Président de la Société d'Horticulture de Naples (in-8 de 23 pages. Naples, 1891); S'' Considérations sur le polymorphisme de quelques espèces du genre Rupleurum, par le D"" Saint-Lager (Broch. in-8 de 24 pages. Paris, 1891); i° Annuaire pour 1891 de la Société d'Encouragement pour VIndustrie nationale [\ vol. in-32 de 158 pages. Paris, 1891); 5° Extraits des Rapports des Délégués envoyés à V Exposition uni- verselle de 1889; Société horticole du Loiret (Broch. in-8 de 43 pages. Orléans, 1891). Il est fait dépôt sur le bureau d'une Note sur la Lunaire, sa culture et son emploi dans les garnitures, par M. Ducerf, jardinier- chef au château de Francport. L'un de MM. les Secrétaires annonce de nouvelles présenta- tions ; Et la séance est levée à trois heures et trois quarts. SÉANCES DES 12 ET 26 MARS 1891. 14-3 NOMINATIONS SÉANCE DU 12 MARS 1891. MM. 1. Chaurin (Eugène), jardinier, rue Saint-Denis, 9, à Paris, pré- senté par M. Potier. 2. Gariel (Raymond), quai de la Mégisserie, 2, à Paris, présenté par MM. J.-B. Weber et Delahaye. 3. Grimoux (Romain), arboriculteur, à Juvisy-sur-Orge (Seine-et- Oise), présenté par MM. G. Malet et David. DAMES PATRONNESSES 1. Amail (M^^e Y«), avenue Ledru-Rollin, 7, à Paris, présentée par MM. Mussat et A. Bleu. 2. Faucheur (M*"^), rue de Lancry, 14, à Paris, présentée par MM. Mussat et A. Bleu. SÉANCE DU 26 mars 1891. MM. 1. Barret (Ulyssej, métreur, rue Caumartin, 72, à Paris, présenté par MM. Lange et Méry. 2. Chevreau (Léon), ancien député, rue de la Baume, 6, à Paris, présenté par MM. Huard et Bleu. 3. Crapotte (Henri), viticulteur, à Gonflans-Sainte-Honorine (Seine- et-Oise), présenté par MM. Remy père, Jourdain père et Bleu. 4. Dulac (Ferdinand), rue de Rome, 35, à Paris et rue du Gap, 10, à Créteil (Seine), présenté par MM. Huard et Houdart. 5. Feydeau (Louis-Emile de). Président de la Société d'Horticulture de la Vienne, rue du Souci, 6, à Poitiers (Vienne), présenté par MM. Huard et Duchartre (H.). 6. Geibel (Anatole), ingénieur civil, rue de Bassano, 34, à Paris, présenté par MM. R. Jolibois et Main. 7. GiLsoN, propriétaire, Villa des Tilleuls, à Chaumes (Seine-et- Marne), présenté par MM. R. Jolibois et Delchevalerie. 8. Groseil (Jules), grande fabrique de treillages, échelles et rus- tiques, boulevard de Grenelle, 134, à Paris, présenté par MM. Lange et Méry. 9. Ildef (J.), boulevard de Grenelle, 115, à Paris, présenté par MM. Lange et Méry, 10. Lagache ((ieorges), confiseur, rue des Petits-Champs, l,a Paris, présenté par M. Bleu, 144 BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. 11. Ragot (Jules), directeur-administrateur de la sucrerie, à Villenoy près Meaux (Seine-et-Marne), présenté par MM. Arnould-Bal- tard et Margueritte-Lucy. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE MOIS DE JANVIER, FÉVRIER ET MARS 1891. Agriculture (L'), n"* 1 à 13. Paris; feuille in-2. Algérie agricole (L). Bulletin de la Colonisation, Agriculture, Viticul- ture, Horticulture, Economie rurale, n°' 49 à o4. Alger; in-4. Annales de la Société d'Agriculture du département de la Gironde, 45® année. Bordeaux; in-4. Annales de la Société d'Agriculture, Sciences, Arts et Commerce du département de la Charente, n''^ de décembre 1890, janvier 1891. Angoulême ; in-8. Annales de la Société d'Émulation, Agriculture, Sciences, Lettres et Arts de VAin, octobre, novembre, décembre 1890. Bourg; in-8. Annales de la Société d'Horticulture de la Haute- Garonne, année 1890. Toulouse; in-8. Annales de la Société d'Horticulture de la Haute-Marne, n'' 54. Ghau- mont; in-8. Annales de la Société d'Horticulture de V Allier, n° 11, année 1890. Moulins; in-8. Annales de la Société d'Horticulture et dHistoire naturelle de VHérault, n"^ 4, 5 et 6. Montpellier; in-8. Annales de la Société horticole, vigneronne et forestière de l'Aube, n°« 20 et 21. Troyes; in-8. Annales du commerce extérieur, année 1891, l'-'"' et 2*^ fascicules. Paris ; in-4. Annuaire statistique de la France, année 1890. Paris; in-8. Apiculteur {V), Journal des cultivateurs d'Abeilles, n°» de janvier, février, mars 1891. Paris; in-8. Bericht der Koniglichen Lehranstalt fur Obst- und Weinbau (Rapport de rÉcole d'Arboriculture et de Viticulture, à Geisenheim-sur- Rhin, pour 1889-1890, par M. R. Goethe). Wiesbaden ; 1891; in-8 de 84 pages. Boletim da Sociedade Broteriana (Bulletin de la Société Brotérienne, rédigé par M. J.-A. Henriques, fasc. 2 de 1890). Coimbre; in-8. MOIS DE JANVIER, FÉVRIER ET MARS 1891. 145 Bourse horticole (La), Journal d'Annonces horticoles et d'Industrie concernant l'Horticulture, n° 8, année 1891. Roanne; feuille in-2. Bulletin de la Société botanique de France, t. XXXVII, Revue biblio- graphique D et t. XXXVIIÏ, Comptes rendus des séances I. Paris ; in-8. Bulletin de la Société centrale d^ Agriculture et des Comices agricoles du département de l'Hérault, 3« et 4« trimesires de 1890. Montpel- lier; in-8. Bidletin de la Société centrale d'Horticulture de Naw'y, n" 6, année 1890. Nancy ; in-8. Bulletin de la Société centrale cV Horticulture des Ardennes, n° 40, année 1891. Charleville ; in-8. Bulletin de la Société centrale d'Horticulture du département de Seine- Inférieure, 3^ cahier de 1890. Rouen ; in-8. BuUetin de la Société d'Agriculture de l'arrondissement cVAutun, n° 4, janvier et mars 1891. Autun ; in-8. 'Bulletin de la Société d'Agriculture de ^arrondissement de Boulogne- sur-Mer, n»^ 10, 11 et 12, année 1890. Boulogne-sur-Mer; in-8. Bulletin de la Société cV Agriculture et d'Horticulture de V arrondissement de Pantoise, 1^'" trimestre de 1891. Pontoise; in-8. Bulletin de la Société d'Agriculture, Sciences et Arts de Poligny, n°^ 10 et 11, année 1890. Polignv ; in-8. Bulletin delaSociété d' Économie politique, n°3, année 1890. Paris, in-8. Bulletin de la Société d'Encouragement pour l'Industrie nationale, n"^ 60, année 1890 et 61, 62 et 63, année 1891. Paris; in-4''. Bulletin de la Société des Agriculteurs de France, n°^ 1 à 6, année 1891. Paris; in-8, et Comptes rendus des travaux de la Société des Agriculteurs de France, l^^, 2« et 3^ fascicules, année 1891. Paris; in-8. Bulletin de la Société de Géographie, 3^ et 4« trimestres, année 1890. Paris ; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture, de Botanique et d'Apiculture de Beauvais, année 1890. Beauvais ; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture, d' Arboriculture et de Viticulture des Deux-Sévres, 4" trimestre de 1890. Niort ; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture de Bougival, janvier à décembre 1890. Saint-Germain-en-Laye ; in-8. BuUetin de la Société d'Horticulture de Compiègne, n° 30, année 1890, n"* 31 et 32, année 1891. Compiègne; in-8. Bulletin delà Société d'Horticulture de Douai, n» 10, année 1890, n"^ 1 et 2, année 1891. Douai; in-4. Bulletin de la Société d'Horticulture de Fontenay-le-Comte, 3« et 4^ tri- mestres de 1890. Fontenay-le-Gomte ; in-8. 10 146 BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. Bulletin de la Société d'Horticulture de Genève, l'"^ 2'' et 3« livraison, année 1891. Genève; in-8. Bulktin de la Société d'Horticulture de l'arrondissement de Clermont, n°* 7 et 8, année 1891. Clerraont; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture de l'arrondissement de Coulom- miers, n° 87, année 1890. Coulommiers ; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture de l'arrondissement d'Etampes, année 1890. Etampes; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture de l'arrondissement de Meaux, n° 6, 52^ année et n° 1, 53^ année. Meaux; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture de V arrondissement de Mirecourt, n°30, année 1890. Mirecourt ; in-8. Bulletin de la Société d'Horticidture de l'arrondissement de Sentis, n° 24, année 1890 et n°^ 1 et 2, année 1891. Senlis; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture de l'arrondissement de Yalenciennes, octobre, novembre et décembre 1890. Anzin ; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture de la Sarthe, 4« trimestre de 1890. Le Mans ; iu-8. Bulletin de la Société d'Horticulture de l'Orne, 2^ trimestre de 1890. Alençon ; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture de Mâcon, années 1888 et 1889. Màcon; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture de Nogent-sur-Seine, n^ 24, année 1891. Nogent-sur-Seine, in-8. Bulletin de la Société d Horticultwe de Picardie, septembre, octobre, novembre et décembre 1890, janvier et février 1891. Amiens; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture de Sai?ît- Germain-en-Lay e, imUet à décembre 1890. Saint-Germain-en-Laye ; in-8. Bulletin dé la Société d'Horticulture d^Orléans et du Loiret, n°* 7 et 8, année 1890. Orléans; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture du canton de Dammartin, n° H, année 1890, Dammartin; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture du Doubs, n°^ 1 et 3, année 1891. Saint-Vit; in-8. Bulletin de la Société d'Horticidture et de Viticulture des Vosges, n° 82, année 1890, et n° 83, année 1891. Epinal; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture et de Viticulture d'Eure-et-Loir, n« 24, année 1890 et n°s 1, 2 et 3, année 1891. Cbarlres; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture et de Viticulture du Puy-de-Bômey 4« trimestre de 1890. Glermont-Ferrand; in-8. Bulletin de la Société de Viticulture et d'Horticulture d'Arbois, n° 4. Arbois ; in-8. MOIS DE JANVIER, FÉVRIER ET MARS 1891. 147 Bulletin de la Société de Viticulture, Horticulture et Sylviculture de l'ar- rondissement de Reims, n°* 2 et 3. Reims; in-8. Bulletin de la Société horticole du Loiret, tome IV, n° 2, 2« trimestre de 1890. Orléans ; in-8. Bulletin de la Société libre d'Émulation du Commerce et de l'Industrie, années 1889 et 1890. Rouen; in-8. Bulletin de la Société Philomatique de Paris, n° 4, année 1890 Paris; in-8. Bulletin de la Société régionale d'Horticulture de Chantilly, 4° trimestre de 1890. Senlis; in-8. Bulletin de la Société régionale d'Horticulture de Vincennes, 3^ et 4« tri- mestres de 1890. Vincennes ; in-8. Bulletin de la Société régionale d'Horticulture de Vitry-sur-Seine, année 1890. Paris; in-8. Bulletin des séances de la Société nationale d' Agriculture de France, n°* 9 et 10, année 1890, n° 1, année 1891. Paris; in-8. Bulletin, Documents officiels, Statistique, Rapports, Comptes rendus de missions en France et à Fétranger, n° 8, année 1890. Paris; in-8. Bulletin du Cercle horticole du Nord, n" 12, année 1890, et n*'^ 1 et 2, année 1891. Lille; in-8. Bulletin du Syndicat agricole de l'arrondissement de Meaux, n°^ 1, 2 et 3, année 1891. Meaux; in-8. Bulletin du Syndicat des Viticulteurs de France, n°'' 7, 8 et 9, année 1891. Paris; in-8. Bulletin d'Horticulture et de Viticulture d'Epernay, janvier, février et mars 1891. Epernay; in-8. Bulletin international de l'Académie des Sciences de Cracovie, décembre 1890, janvier et février 1891. Cracovie; in-8. Bulletin-Journal de la Société d'Agriculture de V Allier, n° 12, année 1890, n°s 1 et 2 de 1891. Moulins; in-8. Bulletin- Journal, Organe mensuel de la Société et des Comices du dépar- tement des Alpes-Mai'itimes, n°» 1, 2 et 3, année 1891. Nice; in-8. Bidletin mensuel de la Société agricole et horticole de l'arrondissement de Mantes, n°s 133, 134, 135. Mantes; in-8. Bulletin mensuel de la Société d'Horticulture et de Botanique de l'arron- dissement du Havre, 4« trimestre de 1890. Havre ; in-8. Bulletin mensuel de la Société d'Horticulture et de Petite Culture de Soissons, décembre 1890, janvier et février 1891. Soissons ; in-8. Bulletin mensuel de la Société d'Horticulture pratique du Rhône, n<^ 12, année 1890 et n® 1, année 1891. Lyon; in-8. Bidletin mensuel du Cercle horticole de Roubaix, n° 12, année 1890, et n*'^ 1 et 2, année 1891. Roubaix; in-8. 148 BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. Bullettino délia R. Società toscana di Orticultura (Bulletin de la Société R. toscane d'Horticulture, cahiers de décembre 1890, janvier, février et mars 1891). Florence ; in-8. Bulletin officiel du Syndicat de défense contre le Phylloxéra, n°* 37, 38, 39 et 40, année 1890. Alger ; in-8. Bulletin trimestriel de la Société botanique de Lyon, n° 4, année 1889. Lyon; in-4. Bulletin trimestriel de la Société d'Agriculture, d'Horticulture et d'Accli- matation de Cannes et de l arrondissement de Grasse, n^ 17, décembre 1890. Cannes ; in-8. Bulletin trimestriel de la Société d'Horticulture de Sedan, n<» 2, année 1890. Sedan; in-8. Chro7iique horticole, iournsà mensuel de la Société d'Horticulture pra- tique de l'Ain, n»^ 1, 2 et 3, année 1891. Bourges ; in-8. Compte reûdu des travaux de la Société centrale d'Horticulture d'Hle-et- Vilaine, pendant Tannée 1890. Rennes; in-8. Compte rendu sommaire des séances de la Société philomathique de Paris, n*' 5, année 1890 et n»^ 6, 7, 8, 9 et 10, année 1891. Lille ; in-8. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des Sciences, n» 26, année 1890, et n°« 1 à 12, de 1891. Paris; in-4. Comptes rendus hebdomadaires des séances de la Société de Biologie, n" 2, année 1891. Paris ; in-8. Concours régional, ville de Paiv, mai 1891. Pau; in-8. Enquête sur les cépages américains, Rapport de M. le vicomte de Saint- Pol. Paris, 1891 ; in-8. France agricole {La), Journal des Syndicats agricoles, n°s l à 13, année 1891. Paris; in-4. Garden and Forest (Jardin et Forêt, Journal d'Horticulture, de paysage, d'art et de Viticulture, cahiers des 24 et 31 décembre 1890, 7, 14, 21, 28 janvier, 4, 11, 18, 25 février, 4 et 11 mars 1891). New-York ; in-4. Gartenflora (Flore des jardins, journal d'Horticulture et de Botanique édité par le professeur Dr L. Wittmagk, cahiers des 1 et 15 jan- vier, 1 et 15 février, 1 et 15 mars 1891). Berlin; in-8. Hel nederlandsche Tuinbouwblad (La Gazette horticole néerlandaise, organe de la Société néerlandaise d'Horticulture et de Bota- nique, rédacteur en chef M. Hugo de Yries, n° 52 de 1890, 1 à 13 de 1891 avec un numéro supplémentaire. Amsterdam ; in-4. Histoire physique, naturelle et politique de Madagascar, tomes III et V, 22« et 23« fascicules, 1890. Paris; in-4. Horticulteur chalonnaisiV), bulletin mensuel de la Société d'Horticul- ture de Chalon-sur-Saône, janvier, février, m.ars 1891. Chalon- sur-Saône ; in-4. MOIS DE JANVIER, FÉVRIER ET MARS 1891. 149 Horticullure belge, année 1891. Versailles ; 1891. Horticulture {L) pour tous, n° 1, janvier 1891. Orléans ; in-8. lllustrierte Monatshefte fur die Gesaint-lnteressen des Garienbaues [Bul- letin mensuel illustré pour tous les intérêts de l'Horticulture, organe de la Société bavaroise horticole de Munich, cahiers de février et mars 1891). Munich; in-8. Index seminum horti regii botanici panormitani (Liste des graines du Jardin royal botanique de Palerme qui sont offertes pour échanges; par M. Aug, Todaro). Palerme ; in-4 de 27 pages. Journal d'Agriculture pratique et d'Économie rurale pour le midi de la France, novembre et décembre 1890, janvier 1891. Toulouse; in-8. Journal de V Agriculture, n« 1173, 1890 et n" 1174 à 1198, 1891. Paris; in-8. Journal de la Société de Statistique de Paris, no^ 1^ 2 et 3, année 1891. Nancy ; in-8. Journal de la Société d'Horticulture du département de Seine-et-Oise, n°s 7 à 12, année 1890. Versailles ; in-8. 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Maître-Jacques, Journal de la Société d'Agriculture du département des Deux-Sèvres, n° 12, année 1890, n° 1, année 1891. Niort ; in-8. Mémoires de la Société nationale d'Agriculture, Sciences et Arts d'Angers, t. IV, année 1890. Angers ; in-8. Monatschrift des Gartenbauvereins zu Darmstadt (Bulletin mensuel de la Société d'Horticulture de Darmstadt, numéros de janvier, février et mars 1891). Darmstadt ; in-8. Moniteur d'Horticulture, n°» 1 à 6, 1891. Paris ; in-4. Musée (Le), bulletin de la Société d'Agriculture de l'arrondissement de Glermont (Oise), n° 4, janvier 1891. Glermont (Oise) ; in-8. 150 BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE, Nouvelles Annales de la Société d'Horticulture de la Gironde, octobre, novembre et décembre 1890. Bordeaux ; in-8. Orchidophile (L"), Journal des amateurs d'Orchidées, novembre et dé- cembre 1890, janvier et février 1891. Paris ; in-8. Pomologie française, Bulletin de la Société pomologique de France, n°s 1 et 2, année 1891. Lyon; in-8. Provence agricole et horticole, n° 12, année 1890, n°s 13 et 14, année 1891. Toulon ; in-8. Revue des Sciences naturelles appliquées, n°s l à 6, année 1891. Paris ; iii-8. Revue des Sciences naturelles de V Ouest, n° 1, année 1891. Paris, in-8. Revue horticole des Rouches-du-Rhône, iournal des travaux de la Société d'Horticulture et de Botanique de Marseille, n°s 437, année 1890, 438 et 439, année 1891. Marseille; in-8. Revue horticole, Journal d'Horticulture pratique, n°s l à 6 de 1891. Orléans ; in-8. Rlvista agricola romana (Revue agricole romaine, publication men- suelle du Comice agricole de Rome, organe des Sociétés hor- ticole et colombophile romaines, cahiers de décembre 1890 et janvier 1891). Rome ; in-8. Royal Gardens, Keio. RuUetin of miscellaneous information (Jardins royaux de Kew. Bulletin d'informations diverses, cahiers de janvier et février 1891, avec un cahier supplémentaire). Lon- dres ; in-8. Sempervirens, geilluslreerd Weekblad voor den Tuinhouw in Nederland (Sempervirens, feuille hebdomadaire illustrée d'Horticulture dans les Pays-Bas, cahiers 1 à 13 de 1891). Amsterdam ; gr. in-8. Société d'Agriculture de Melun, Bulletin mensuel, n° 1. Melun ; in-8. Société d'Encouragement pour l'Industrie nationale, n° 19, année 1890, nos 1, 2, 3 et 4, année 1891. Paris ; in-8. Société de Géographie. Compte rendu des séances, n°* 16 et 17, année 1890, n°s 1 à 6, année 1891. Paris; in-8. Société d'Horticulture, d'Agriculture et de Botanique du canton de Mont- morency, 4e trimestre de 1890. Montmorency ; in-8. Société d'Horticulture de Yillemonhle, 2« trimestre de 1890. Corbeil ; in-8. Société d'Horticulture et de Viticulture des Basses-Pyrénées, n° 10. Pau ; in-8. Société horticole Dauphinoise, Bulletin mensuel, février et mars 1891. Grenoble ; in-8. Société horticole et botanique de V arrondissement de Melun, 3^ et 4© tri- mestres de 1890. Melun; in-8. MOIS DE JANVIER, FÉVRIER ET MARS 1891. 151 Société \horticole, vilicole et forestière de Sens (Fo?z;ie). n° 24, année 1891. Sens ;'in-8. Société philomathique de Patns, Table générale par noms d'auteurs, de 1836 à 1888. Paris; in-8, 1890. Sud-Est {Le), journal agricole, viticole et horticole, n"* 1, 2, 3, 4 et 5, année 1891 et supplément. Grenoble ; in-8. Syndicat horticole (Le), n»» 7, 8, 9 et 10, année 1891. Paris; in-8. The Garden, a weeUy illustrated Journal of Horticulture and Arbori- culture (Le Jardin, journal hebdomadaire illustré d'Horticulture et d'Arboriculture, 3, 10, 17, 24, 31 janvier, 7, 14, 21 , 28 février, 7, 14, 21, 28 mars 1891). Londres ; in-4. The Gardeners' Chronicle (La Chronique des jardiniers fondée en 1841, 3, 10, 17, 24, 31 janvier, 7, 14, 21, 28 février, 7, 14, 21, 28 mars 1891). Londres ; in-4. Union latine, Bulletin de la Société franco-hispano-portugaise de Toulouse, n°s 3 et 4, année 1890. Toulouse ; in-8. Vestnik Sadovodstva, Plodovodstva i Ogorodnitchestva (Messager de l'Agriculture, de l'Arboriculture et de l'Horticulture, cahiers de janvier, février, mars 1891). Saint-Pétersbourg; in-8. Vie champêtre {La), Journal des fermes et des châteaux, n"^ 3, 4, 5 et 11, année 1891. Mayenne ; in-4. Vigneron champenois, Viticulture, Agriculture, Horticulture, Commerce et Industrie, décembre 1890. Reims ; in-12. Wiener illustrirte Garten-leilung (Gazette horticole illustrée de Vienne, organe de la Société d'Horticulture de Vienne, cahiers de janvier, février et mars 1891). Vienne ; in-8. Wochenblatt des landwirthschaftlichen Vereins im Grossherzogthum Baden (Bulletin hebdomadaire de la Société d'Agriculture du Grand-Duché de Bade, n°* 49 à o3 de 1890, 1 à 9 de 1891). Karlsruhe ; in-4. Zeitschrift des landwirthschaftlichen Vereins ia Bayern (Bulletin de la Société d'Agriculture de Bavière, cahiers de novembre et décembre 1890, janvier et février 1891). Munich ; in-8. 152 NOTES ET MÉMOIRES. NOTES ET MÉMOIRES Observations sur le Freesia réfracta (1), par M. P. Duchartre. . Le Freesia réfracta Klatt est une charmante Iridée du Cap de Bonne-Espérance, à grandes et belles fleurs agréablement odo- rantes, qui, bien qu'elle soit connue depuis longtemps des Bota- nistes, n'a pris place dans les jardins qu'à une date récente. Sa qualification spécifique de réfracta lui vient de cette particula- rité remarquable que ses inflorescences sont réfractées, c'est-à- dire déjetées en angle à peu près droit avec la direction dressée de sa tige. Cette espèce a été d'abord décrite et même figurée sous divers noms, parce qu'elle a été successivement rangée dans des genres diff^érents. Ainsi, d'après M. J.-G. Baker (2), elle a été d'abord nommée Gladiolus resupinatus (Persoon, Synops., I, p. 45), Gtadiolus refractus (Jacquin, Jcojî. rarior., t. 241 ; Redouté, Liliac, 219), Tritonia réfracta (Ker, in Kônig et Sims, Ann., I, 527), etc. C'est le Botaniste allemand Klatt qui lui a donné sa dénomination définitive en créant pour elle le genre Freesia, en 1861, dans l'un de ses nombreux écrits sur les Iridées {Lmnxa^ XXXiy, p. 673). Il n'est pas jusqu'au nom générique de Freesia qui n'ait subi, de son côté, des variations d'orthographié. Ecklon Ta écrit Freesea lorsqu'il l'a créé {7'opog.Verzeick., p. 30) en le donnant à un genre d'Iridées établi, mais non caractérisé par lui, pour cinq plantes du Cap qui avaient été regardées auparavant comme des Tritonia ou des Gladiolus. Puis, Endlicher, dans son Gênera plantarum [n^ 1242, p. 168), l'a modifié en Freesa, en faisant du genre établi par Ecklon un synonyme de Montbretia ; enfin Klatt lui a donné l'orthographe actuellement adoptée. (1) Déposée le 12 mars 1891. (2) Baker (J.-G.). Systema Iridacearum, dans Journ. of the Lin. Soc, XVI, 1878 (à la page 163). OBSERVATIONS SUR LE FREESIA REFRACTA. 153 Pour diriger avec chances de succès la culture d'une plante, il importe de connaître les conditions dans lesquelles elle végète spontanément. Pour le Freesia réfracta, un article du Garde- ners' Chronicle (28 janvier 1888, p. 107), qui est signé J. -G. Hill, donne, à cet égard, une indication précise : «■ C'est, y est-il dit, une plante demi-aquatique, des ruisseaux du Cap et de Natal. Il lui faut donc beaucoup d'eau. » A l'appui de cette donnée, l'au- teur cite un habile horticulteur, M. Bartlett, comme ayant réussi d'une manière vraiment remarquable dans la culture de cette plante en en plaçant les pots au-dessus d'un bassin plein d'eau et en les arrosant plusieurs fois par jour. Il est bon néanmoins de rappeler que des conseils contraires ont été donnés à ce sujet par d'autres horticulteurs anglais, notamment par M. E. Jenkins qui dit {Gard. Chron., 1888, I, p. 83) qu'il faut à la plante dont il s'agit peu d'eau en tout temps. Quelques particularités dont j'avais eu connaissance m'ont fait penser qu'il ne serait pas sans intérêt de suivre de près le déve- loppement du Freesia réfracta. Pour m'éclairer à ce sujet, je m'en suis procuré des graines qui sont encore peu répandues dans l'Horticulture parisienne, puisque je n'en ai trouvé que dans la maison Vilmorin-Andrieux. J'ai pu ainsi en faire des semis grâce auxquels j'ai observé la germination et la croissance de jeunes plantes. D'un autre côté, notre obligeant collègue, M. Bergman (Ernest) a bien voulu me donner, l'an dernier, une potée de pieds pour la plupart bien fleuris; enfin, la floraison de ces pieds une fois terminée et leurs tubercules arrivés à l'état adulte, j'ai fait de ceux-ci une plantation qui m'a permis de reconnaître comment ils donnent naissance chacun à une nou- velle plante. Ce sont les résultats des observations faites à l'aide de ces matériaux que je me propose d'exposer dans cette note que je diviserai en deux chapitres : dans le premier, je suivrai la plante depuis la germination, jusqu'à la floraison; dans le second, je m'occuperai de la manière dont un tubercule d'un an donne naissance à un nouveau pied. I. DÉVELOPPEMENT DU Frecsia réfracta pendant la première ANNÉE. 1° Graine. — Les graines des Iridées sont souvent aplaties, 154- NOTES ET MÉMOIRES. en raison de leur superposition en deux piles dans chacune des trois loges de la capsule ; il en est toutefois de renflées et même de globuleuses, et M. J.-G. Baker fait observer {loc, cit., p. 69) que ces diverses formes existent quelquefois chez différentes espèces d'un même genre, par exemple, chez les Iris, Antholyza, Gladiolus. Celle du Freesia réfracta rentre dans la dernière de ces deux catégories, car elle est très renflée (fig. 1), et elle est même globuleuse dans sa partie essentielle, c'est-à-dire dans sa portion qui renferme l'embryon et l'albumen ou périsperme; mais elle est prolongée, du côté opposé au hile ou point d'attache, en une sorte d'appendice (a, fig. 1) plus ou moins développé, irrégulier, qui généralement est d'autant plus saillant que la portion renflée a pris, de son côté, un moindre volume. Cette graine est noire, lustrée, fort dure, et la surface en est relevée de très petits mamelons en nombre considérable, qui la font paraître, à l'œil nu, finement pointillée. Elle est relevée, sur un côté, d'une saillie longitudinale (b, fig. 1), sorte d'aile surmontant le raphé, c'est-à-dire le faisceau nourricier qui, du point d'attache ou hile, va à l'extrémité opposée du diamètre longitudinal ; le raphé est ainsi ailé. Les plus grosses de ces graines mesurent, à l'état sec, 4 millimètres de longueur et 3 millimètres dans leur plus grande épaisseur ; mais on en voit beaucoup qui sont restées plus ou moins au-dessous de ces dimensions. La coupe longitudinale représentée par la figure 2 montre à la fois la situation des parties constitutives de cette graine et la nature de son appendice. On y voit que l'embryon, e, est un petit corps oblong, très faiblement arqué, obtus àses deuxbouts dont le supérieur ou cotylédonaire est un peu plus épais que l'inférieur ou radiculaire ; sa section transversale est circulaire. Il est enfermé dans un volumineux albumen ou périsperme, /?, de consistance dure et cornée, blanc, qui forme une masse glo- buleuse. Quant à l'appendice, a, il est résulté de ce que le tégu- menl, t, de la graine, dans la région opposée au hile, s'est dédoublé en deux lames qui se sont accrues fort inégalement : l'interne est restée ou à fort peu près appliquée sur l'albumen, tandis que l'externe a subi une forte extension et a formé ainsi OBSERVATIONS SUR LE FREESIA REFRACTA. 155 une sorte de chambre à air, dont la paroi s'est plus ou moins irrégulièrement bossuée par la dessiccation et a pris dès lors une conformation variable d'une graine à l'autre. C'est aussi une extension du tégument séminal qui a donné l'aile du raphé. 2" G élimination et premier développement de la plantule. J'ai déterminé la germination de graines du Freesia réfracta de deux manières différentes : en les semant dans de la terre de bruyère et en les plaçant entre deux feuilles de papier buvard humecté, qui était, en outre, posé sur une éponge mouillée. Le premier semis en terre a été fait le 26 février 1890, avec 50 grai- nes qui paraissaient être toutes en bon état ; le pot a été tenu dans une pièce habitée, où la température n'a jamais été infé- rieure à + 15 degrés. Le 24 mars suivant, six jeunes plantes montraient leur feuille encore unique en saillie hors de terre de O'^îOOS. Le l^"" avril suivant, il y avait dix-huit autres tout jeunes pieds, dont les plus avancés n'élevaient leur feuille hors de terre que de O'^jOOS au plus. Les autres germinations ont eu lieu plus tard successivement. Ainsi, dans ces conditions, les germi- nations les plus promptes ne se sont effectuées, ou du moins n'ont donné une plantule visible à l'extérieur, qu'au bout d'une ving- taine de jours, et la plupart ont exigé pour cela un mois et plus. La marche semble avoir été un peu plus rapide pour les graines posées entre deux feuilles de papier buvard mouillé. J'en avais ainsi disposé sept_, le 7 août 1890, l'expérience étant faite dans une pièce oii la température oscillait entre 16 et 20 degrés. Le 21 du même mois, trois germinations commençaient^ et la plus avancée se trouvait dans l'état que montre la figure 3, l'extré- mité radiculaire, r, de l'embryon formant un petit bec en saillie hors de la graine. La croissance a été dès lors telle que, le 30 août, par conséquent neuf jours plus tard, la jeune plante était arrivée à l'état que reproduit la figure 5, après être passée par celui de la figure 4. Voyons comment a dû s'opérer ce ^dévelop- pement. De même que dans la généralité des plantes monocotylédones, il a porté simultanément sur deux parties : d'un côté, la radi- cule, r^ s'est graduellement allongée; de l'autre, le cotylédon de l'embryon, tout en restant enfermé dans la graine, ^, a 156 NOTKS KT MEMOIFIES. développé en longueur sa portion inférieure uu péliolaire, pc, autant ()u'il le fallait pour reporter en dehors l'axe entier de cet embryon, c'esl-a-dire la radicule et une fort courte tigelle qui porte le cotylédon et que termine le premier bourgeon ou gem- mule. Dans l'état représenté sur la figure i, la gemmule qui se trouve intérieurement contre la fente, /"«/, que borde la gaine nai-^sanle du cotylédon, n'a été encore le siège d'aucun d^'velop- pemenl apparerjt a l'extérieur; mais, au degré représenté par la figure 5, elle a produit une feuille, f. assez longue déjà pour faire visiblement saillie au dehor-». De son côté, la gaine coty- lédonaire, 7c, s'est tûen dessinée et offre maintenant deux lobes qui surmontent sa portion ba-^ilaire continue. A partir de cet âge, il y a lieu «le considérer séparément la croissance de la jeune plante hors de terre et en terre. Le déve- loppement hors de terre ct)mpreiid la production successive des feuilles, de la tige et finalement de l'inflorescence, tandis que celui qui a lieu en terre donne les racines et le tubercule. Ce sont \ii tout autant de point'<,dans l'histoire du h reaui réfracta^ qui doivent élre examifies successivement. a. FeniHes. — La figure 5 nous a montré la première feuille sortant par l'ouverture de la gaine cotylédonaire au delà de laquelle elle ne faisait saillie (]ue d'environ S millimètres. A partir de ce moment, sa croissance s'opère en longueur et lar- geur, mais sans égaler jamais à beaucoup près celle des feuilles (jui apparaîtront aj>rès elle. Klle difTère, en outre, complètement de celles-ci j»arce qu'elle ne forme jamais qu'une gouttière, de sa base engainante jusqu'à son sommet, ployée qu'elle est Ion- gitudinalement en deux sur sa ligne médiane. Elle n'a d'ailleurs qu'une assez, courte durée. (Juant aux feuilles (|ui apparaissent ensuite l'une après l'autre successivement, et dont la plante adulte ne présente généralement, à l'état frais, qu'environ une demi- douzainf , rarement davantage, elles offrent, à leur partie infé- rieure, une gaine cylindrique, à bords contigus mais libres, et elles se prolongent ensuite en un limbe long et étroit, plan, mais dont le plan, au lieu (Ttlre transversal, c'est-à-dire étendu de gauche à droite, comme dans la très grande majorité des végé- taux, est dirigé, au coulraire.en sens verlical, c'est-à-dire d'avant -t OBSERVATIONS SUR LE FREESIA REFRACTA. 157 en arrière. Ce limbe est ainsi, comme on le dit, ensiforme et res- semble, sous ce rapport, à celui de la plupart des autres Iridées. La manière dont il se forme mériterait d'être décrite ; mais les observations qui m'ont permis de la reconnaître ayant été éten- dues à divers autres genres, dont certains offrent des particula- rités intéressantes, je crois devoir en réserver l'exposé pour une note ultérieure. La différence entre la première feuille et les suivantes est indi- quée par les figures 9 et 10, qui représentent de jeunes pieds n'ayant encore que la feuille en gouttière, /", et la première ap- parue d'entre les feuilles ensiformes, f . D'un autre côté, la figure 12 montre la portion inférieure d'une plante plus avancée sur laquelle il ne restait plus trace de la feuille en gouttière, mais qui avait déjà cinq feuilles ensiformes. Ces feuilles, partant d'une tige assez courte pour n'être pas visible hors de terre, sont, selon une expression inexacte mais consacrée par l'usage, radicales. Les plus développées, sur les pieds fleuris et bien venus qu'avait bien voulu me donner M. Bergman (Ern.), mesuraient environ 0°^,30 de longueur et, au maximum, 0™,018-0°',019 de largeur. Les feuilles radicales ne sont pas les seules que puisse produire la plante ; quand elle fleurit et que, pour cela, elle développe une tige florifère dressée, qui peut arriver à 0°*,45 de hauteur, cette tige présente le plus souvent deux nœuds portant des feuilles, mais celles-ci diffèrent des autres à plusieurs égards. Voici com- ment je les ai vues, notamment sur un pied qui avait trois inflo- rescences, l'une terminale et les deux autres portées par des rameaux axillaires. Le premier de ces rameaux partait d'un nœud de la tige flori- fère situé à 0",12 de hauteur. La feuille à l'aisselle de laquelle il était né était longue de 0^^,08, ployée longitudinalement en gouttière profonde sur les trois quarts de sa longueur, ensiforme dans le reste de son étendue. En face d'elle, entre le rameau et la tige, se trouvait une seconde feuille, mais longue seulement de 0°',02, étroite, terminée par deux dents à chacune desquelles aboutissait une nervure, et entre ces nervures elle était plus mince, blanchâtre et translucide. Selon l'expression usitée, c'était une préfeuille bidentée. A 5 centimètres et demi plus haut, un 158 NOTES ET MÉMOIRES. autre nœud, duquel partait aussi un rameau florifère, portait également deux feuilles situées comme les deux précédentes, mais dont Texteme n'avait que O^'jOi de longueur, était ployée en gouttière dans toute cette étendue et par conséquent sans limbe ensiforme. Quant à la préfeuille attachée à ce nœud, elle ressemblait entièrement à celle du premier pour la forme et les dimensions. En un mot, ces deux petites feuilles étaient entière- ment analogues aux deux bractées que nous allons voir à la base de chaque fleur. A partir de ce niveau, la tige se prolongeait, sans nœuds ni feuilles, dans une étendue de 0°',085, et là se trouvait la première fleur de l'inflorescence terminale. b. Inflorescence. — L'inflorescence du Freesia réfracta pré- sente des caractères remarquables. Soit qu'elle occupe la portion terminale de la tige dressée, soit qu'elle se trouve sur un rameau axillaire, elle est toujours horizontale ou à peu près, parce que, comme le montre la figure 24, son axe se coude en angle à peu près droit, immédiatement au-dessus de la fleur la plus basse, ou un peu au-dessous de cette fleur. J'ai déjà dit que c'est en raison de cette coudure ou réfraction que l'espèce dont il s'agit a reçu sa dénomination spécifique. Les fleura de chaque inflorescence sont généralement au nombre de cinq à huit sur les pieds vigou- reux. Leur disposition est alterne-distique, c'est-à-dire qu'elles partent alternativement de l'axe sur deux hgnes opposées. Leur ensemble devrait donc constituer un épi distique, et cependant cet épi est unilatéral et toutes les fleurs qu'il comprend sont également dressées. Gela résulte de ce que non seulement les fleurs fixées au côté supérieur de l'axe d'inflorescence se dres- sent dès leur base, mais encore que le très court pédicule de celles qui partent du côté inférieur de ce même axe se recourbe brusquement dès sa sortie, comme on le voit en a,a\ a"(fig.24), pour redresser la fleur qu'il porte. Chaque fleur de Freesia, comme celle de plusieurs autres Iri- dées, est accompagnée à sa base de deux bractées dissemblables qui, par leur situation et leur forme, rappellent les deux valves de la glumelle d'une Graminée. L'une des deux {b, fig. 24) est externe et inférieure, ovale-lancéolée, aiguë au sommet, pour- vue d'une nervure médiane; l'autre [b' , fig. 24), embrassée PLANCHE I. 160 RAPPORTS. quelque peu dans le bas par la première, est terminée par deux dents et parcourue, dans sa longueur, par deux nervures parallèles dont chacune aboutit à l'une des deux dents termi- nales; elle ressemble donc à la préfeuille que j'ai signalée comme existant à la base de chaque rameau florifère. Dans le bouton de fleur jeune, la première de ces deux bractées se voit seule et forme enveloppe. Il est à peine besoin de dire que, dans chaque épi, le développement des fleurs et leur épanouissement mar- chent de la base vers le sommet; c'est, du reste, ce que montre l'épi représenté par la figure 24, dans lequel des trois fleurs infé- rieures il ne restait plus en place que l'ovaire; la quatrième et la cinquième étaient fanées, et la sixième était seule fraîche. Il y existait, en outre, un bouton terminal simplement ébauché, et qui était resté à l'état d'un petit corps ovoïde, dans lequel on ne voyait que la bractée externe qui en formait l'enveloppe. {La fin prochainement.) RAPPORTS Trente -DEUXIÈME Congrès de la Société pomologique de France, ouvert a Limoges, le 22 septemrre 1890. (Suite et fin) (1); Rapporteurs : MM. Jamin et Michelin, délégués. prunes. Semis de M. Techeney, présenté par M. Mérigon. Fruit moyen, ovoïde, rouge-violet, à suture peu sensible; chair attachée au noyau, jaune, un peu ferme, assez juteuse, peu sucrée; pas- sable. On dit l'arbre très fertile. raisins. La section exclusivement chargée des Raisins a fait ses études sous la présidence de M. Daurel ; le Rapport a été présenté par M. Rigaud. (1) Déposé le 27 novembre 1890. 32" CONGRÈS DE LA SOCIÉTÉ POMOLOGIQUE. 161 Bêqu'ignol. Admis à l'étude. La Commission propose l'adop- tion comme Raisin utile pour les terrains de plaine. Boisselot. Envoyé par M. Besson et admis à l'étude. Fruits pré- sentés en mauvais état; à maintenir à l'étude. Canada. Admis à l'étude; on en propose la radiation parce qu'il n'est pas résistant. Castets. Raisin admis à l'étude. Bon Raisin pour les vins ordi- naires. La Commission en propose l'adoption. Chasselas Tokai Angevin. Raisin admis à l'étude ; est trouvé bon. Clairette à gros grains. Envoyé par M. Besson et admis à l'étude comme Raisin de table; maturité des fruits exhibés insuffisante; à maintenir à l'étude. Commandeur. Envoyé par M. Besson et admis à l'étude comme Raisin de table. La grappe présentée est énorme et rameuse; la qualité est jugée bonne. La Commission propose l'adoption. Corbeau. Est admis à l'étude; on en demande la radiation. Duchess. Raisin présenté parM. Giraud, de la part de M. Girard, et admis à l'étude, non suffisamment mûr. Durif. Cépage de l'Isère, présenté par M. Daurel. Grappe moyenne, cylindrique ; pédoncule de force moyenne. Grains moyens, assez serrés, à peu près sphériques, d'un violet foncé; peau épaisse, dure. Ce Raisin, de seconde époque de maturité, n'est pas assez mûr pour être dégusté ; on demande qu'il soit mis à l'étude. Etraire de VAdui. Admis à l'étude; à maintenir. Excelsior. Envoyé par M. Besson et admis à l'étude. Cette variété n'est pas résistante et mûrit tard : on en demande la radiation. Gouny. Obtenu par M. Gaulejac, à Agen (Lot-et-Garonne) et présenté par M. Daurel comme Raisin de cuve. Cette variété proviendrait d'un semis de Jurançon : grappe grosse et très grosse, fortement ailée; pédoncule très fort, sar- menteux, dans les grappes soumises à la dégustation; grains moyens et assez gros, serrés, d'un violet noir. Ce cépage aurait résisté jusqu'ici au Phylloxéra. Le vin qui en est le produit est également dégusté. Le Raisin est trouvé bon, d'un goût franc; le vin est d'une belle couleur, acidulé, passable. il 162 RAPPORTS. Jurançon noir. Admis à l'étude. La Commission propose son adoption comme Raisin de cuve. La Touratle n'^ Sfsemis de M. Laliman). Grappe au-dessous de la moyenne, cylindrique; grains petits, serrés, d'un violet foncé, à jus très coloré; pédoncule assez fort, coloré de rouge foncé. Raisin de cuve, de qualité médiocre. Ce cépage serait résistant au Phylloxéra et son Raisin serait mûr depuis le 15 août. La Touratte n° 3 (Laliman). Hybride du Solonis: grappe petite, cylindrique, non ailée; grains petits, serrés, d'un violet foncé, à saveur très âpre, sans qualité. Le sarment adapté à la grappe porte des traces d'anthracnose. Listan. Présenté par M. Robinet. Ce cépage serait originaire d'Espagne et commence à se répandre dans la Haute-Garonne : grappe très grosse, rameuse; pédoncule long et très fort; grains assez, gros, peu serrés, d'un blanc doré. Ce Raisin n'est pas assez mûr pour être dégusté. .Muscat Girard (semis de M. Giraud). Grappe moyenne, allongée, parfois un peu ailée; grains peu ou moyennement serrés, un peu ovoïdes, jaune verdoyant d'un côté, rosat sau- moné de l'autre; pulpe croquante, sucrée, douée d'une saveur accentuée de Muscat. Très bon Raisin. Noa/i. Admis à l'étude; à maintenir sur le tableau. Œillade ambrée. Admis à l'étude. Raisin jugé de qualité médiocre; à rayer du tableau. Peabody. xAdmis à l'étude comme Raisin de cuve; on en demande la radiation. Pizarro. Présenté par M. Resson et admis à l'élude comme Raisin de cuve. On en demande la radiation. Quillar noir. Cépage du Lot, présenté par M. Daurel : grappe assez grosse, cylindro-conique ; grains assez serrés, violacés; pédoncule de force moyenne. Maturité tardive, de deuxième époque. La Commission demande la mise à l'étude. Saint-Emilion. Cépage de cuve, répandu dans les Charentes, présenté par M. Rillard. Grappe très grosse, très longue, rameuse; grains moyens, peu serrés, d'un jaune verdâtre doré; pédoncule fort et très allongé; maturité de deuxième époque. On demande qu'il soit admis à l'étude. 32e CONGRÈS DE LA SOCIÉTÉ POMOLOGIQUE. 163 Saini-Sauveur. Admis à l'étude; on en demande la radiation. Santa Maria d'Alcantara. Raisin de table et de cuve admis à l'étude. La grappe présentée par M. Giraud a souffert d'un embal- lage défectueux. Le Raisin est déclaré bon et à maintenir à l'étude. Schaous. Raisin de table admis à l'étude, présenté par M. Gi- raud; bon Raisin insuffisamment mûr; à maintenir à l'étude. Sécréta?^. Admis à l'étude. Cépage non résistant, dont la Commission propose la radiation. Iriumph. Hybride américain. Grappe moyenne, ailée; grains gros, pas très serrés; maturité tardive, de troisième époque. Cépage non résistant; fruits non mûrs et qu'on ne peut déguster en cet état. Valdiguier, Obtenu dans le Tarn-et-Garonne et présenté par M. Robinet. Grappe grosse, légèrement ailée; grains gros, arrondis, serrés, d'un violet bleuâtre pruiné; pédoncule vert de force moyenne. Ce Raisin n'est pas encore mûr et ne peut être dégusté utilement. Les diverses propositions formulées par la Commission de dégustation sont adoptées, sauf quelques modifications que l'as- semblée a apportées dans le cours de l'examen des fruits àl'étude. Ainsi que l'avait tracé le programme, après chacune des séances de dégustation qui ont motivé les Rapports reproduits ci-dessus, ont eu lieu les assemblées générales dans lesquelles M. le Président Jamin a fait l'appel des fruits inscrits sur le tableau de ceux qui sont mis à l'étude. ABRICOTS. De Boulbon. Ce fruit est signalé comme pourrissant sur l'ar- bre; il a besoin d'être encore étudié; maintenu. Du Chancelier : maintenu sur la déclaration de M. de la Rastie qu'il est excellent. Sucré de Holub : fruit superbe et de bonne qualité; maintenu. COING. Champion: variété réunissant la qualité à la longue conserva- tion; a besoin d'être mieux connue; maintenu. 164- RAPPORTS. NOIX. Martin (Martin). Fruit d'une nature exceptionnelle et curieuse; quatre valves dans des enveloppes parcheminées; bon fruit; il a besoin d'être mieux connu et plus répandu; maintenue à l'étude. PÊCHES. Arkansas: maturité tm juin; maintenue. • Baronne de Brivazac: semis de feu M. Bernède, de Bordeaux. Gros fruit, manquant de coloris et que sa qualité ne distingue pas particulièrement. Mise à l'étude en 1882, cette Pèche ne s'est pas répandue; à rayer du tableau. Daun: maturité mi-aoùt, manque de couleur; à l'étude seule- ment depuis 1889; à étudier ; maintenue. Governor Garland : maturité au commencement de juillet; maintenue. Honeywell: même maturité; maintenue. 'Marie Talahot : gros fruit, passant pour bon; maturité au commencement de septembre et non commencement de juillet; obtenue par M. Gougibus, alors jardinier de M. Talabot ; main- tenue. Masser: maturité fin juin; maintenue. Précoce du Canada: commencement de juillet; maintenue. Précoce ^ar/9er ; maturité au commencement de juillet; maintenue. Rouge de mai: maturité fmjuin; maintenue. Tous ces fruits précoces avaient été présentés pour l'étude par MM.de la Bastie et Jamin; on les maintient parce qu'on n'est pas encore fixé sur leur valeur relative. Saunders : maturité fin juin ; maintenue. Tardive Béraud (Béraud): bon fruit, très tardif, atteignant la fin d'octobre; maintenue. Vihnorin (Lepère) : mi- septembre. Ce fruit est caractérisé par un très gros noyau; beau fruit; maintenue. Waterloo: commencement de juillet; maintenue. Wilder: même maturité; maintenue. 3:2° COiNGRÈS DE LA SOCIÉTÉ POMOLOGIQUE. 165 PÊCHES NECTARINES. Advance : maturité mi-juillet; n'est plus des plus précoces. Petit fruit; maintenue. Anayias : beau fruit, de bonne qualité, semis de Rivers; main- tenue. Pitmaston Orange (Williams). C'est un beau fruit à chair jaune, dont le mérite a donné lieu à des appréciations diverses. Rayé une première fois, puis rétabli sur la liste, il en est définitive- ment supprimé comme ayant une valeur insuffisante. POIRES. Alexandre Chômer. Cette Poire n'est pas assez connue; main- tenue. Ballonne Leroy (Boisbunel). Poire petite et très bonne. M. Ya- renne en propose l'adoption; elle est encore maintenue. Bergamotte de Jodoigne : maintenue à l'étude avec crainte qu'on n'approche du moment où elle en sera supprimée pour insuffisance de qualité. Bergamotte Liabaud : maintenue. Bergamotte Sannier. MM. Delaville et Varenne en proposent l'adoption; elle est seulement maintenue à l'étude. Beurré Amande (Sannier) : un des bons fruits de l'obtenteur; sur la proposition de M. Michelin, appuyée par MM. Delaville et Varenne, elle est adoptée. Beurré des Carmélites (Marand) : beau fruit, de bonne qualité; maturité mi-septembre; maintenu. Beurré Fouqueray (Fouqueray) : même maturité ; a déjà fait ses preuves comme bon fruit; maintenu, attendu qu'il a donné lieu à des appréciations diverses. Beurré Henri Courcelle (Sannier) : maturité décembre-janvier; classé comme fruit d'hiver; forme de Bergamotte Esperen ; main- tenu. Beurré Pringalle: mis à l'étude depuis un an seulement; main- tenu. Courte queue d'Hiver (Boisbunel) : fruit d'hiver, ayant bonne réputation; maintenu. 166 RAPPORTS. Délices Cuvelier (Guvelier) : maintenue. Délices de Buy : maintenue à l'étude à cause de l'incertitude qui 'existe sur l'époque de sa maturité. Doyenné Boisselot (Boisselot). Pas assez connue; maintenue. Fondante Fougère (Fougère) : maturité en novembre-janvier. Ce fruit est reconnu très bon; on n'est pas d'accord sur la vigueur de l'arbre ; maintenue à l'étude. Gabrielle Collette (Collette) : maturité en octobre; variété non répandue ; maintenue. Louise Cottineau (Grousset). Les renseignements manquent sur cette variété; maintenue. Lucie Quiquandon (Quiquandon) : fruit de novembre, même motif; maintenue. Madame André Leroy (André Leroy) : maturité fin septembre; maintenue. Madame Chaudy (Chaudy) : bon fruit de novembre; arbre manquant de vigueur; maintenue. Madame Lyé Baltet : maturité en décembre; maintenue. Président Barrabé (Saunier) : bon fruit, manquant de volume; maintenue ; maturité en novembre-décembre. Président Royer (Grégoire) : décembre; maintenue. Sainte-Anne (Joanon) : fruit précoce de la fin de juillet, ayant du mérite au point de vue du marché ; maintenue. Secrétaire Alfred Vigneau (Saunier) : maturité novembre- décembre; maintenue. Souvenir Deschamps (Deschamps) : beau fruit que sa qualité ne peut faire remarquer; rayé de la liste. Sucrée Troyenne (Baltet) : variété dont la valeur est insuf- fisante ; rayée du tableau. Valflore de Fontenelle (Grégoire) : fruit très précoce, de bon goût; mais ses qualités ne sont pas assez transcendantes pour le faire distinguer de ceux de l'époque; supprimée de la liste. POMMES Ananas rouge : fruit d'un faible volume mais recommandé pour sa qualité; maintenue. Fruit de septembre. 32e CONGRÈS DE LA SOCIÉTÉ POMOLOGIQUE. 467 Archiduc Louis : maturité fin d'automne. Betzey : Maintenue encore à l'étude, bien qu'elle paraisse ne pas être recommandée dans l'Assemblée. Calville de neige : fruit d'hiver, maintenu, mais mal noté à Versailles. DWrcij Spice ou Baddoiv Pippin: maturité indiquée en avril; maintenue. De Grignon : très tardive ; maintenue. Duc de Devonshire : hiver; maintenue. Ferdinand : maintenue; identité à établir. Garnemer : hiver; maintenue. Gloire de Fauquemont : hiver; maintenue. Impériale ancienne : hiver; maintenue. La Fameuse : octobre-novembre; on a demandé son adoption; néanmoins maintenue. Pearmain de Claygate (hiver) : joli fruit; arbre peu productif. Pearmain de V abbaye de Lamb : fin d'hiver; maintenue à l'étude. Pigeonnet Oberdieck : maturité en mars; maintenue. Redleaf Russet (J. Gox) : hiver; maintenue à l'étude. Reinette de Bihorel (Boisbunel) : maintenue. Reinette de Briues : très bon fruit de plein vent, propre au ver- ger; le fruit tient bien à l'arbre ; maturité en hiver; fruit adopté. Reinette de Chénée (Descardes) : hiver. Reinette Desplanches : maintenue; décembre; toutes deux maintenues à l'étude. Reinette superfine. La radiation est proposée par la Commis- sion des études; l'Assemblée la prononce. Reinette van Mons : hiver; sa qualité est reconnue bonne; mais elle aie défaut de ne pas se conserver au fruitier. Elle est rayée du tableau. Sans pareille de Wefford Park : hiver; maintenue à l'étude. Syjie house Russet : hiver; maintenue. Prunes. Belsiana : maturité fin juillet; variété ayant peu de vo- lume, mais d'un goût agréable et d'une bonne nature ; variété 168 RAPPORTS. d'amateur ayant de la valeur; elle est adoptée à ce litre. Grosse Marange : petit, mais bon fruit des plus hâtifs, mûris- sant en juin ; maintenue. Kelsey : maintenue à l'étude. Monsieur à fruit vert : préconisée à Bordeaux; néanmoins on n'est pas unanime pour apprécier sa qualité ; d'autre part, elle ne tient pas solidement à l'arbre; elle est supprimée de la liste. RAISINS DE TABLE. Bellino : maturité fin septembre; maintenu à l'étude. Boisselot : Raisin assez gros et à peau épaisse; un peu difficile à mûrir et parfois faiblement sucré'; en somme, laissant un peu à désirer; il est rayé de la liste. Chasselas Tokai Angevin : bonne qualité, mais incertitude sur son identité; maintenu à l'étude. Clairette à gros grains (Besson) : M. Daurel dénonce la variété comme peu productive; maintenu à l'étude. Commandeur (Sardou) : très beau et bon Raisin, dont la qualité a été sérieusement éprouvée. L'adoption en a été demandée et elle est décidée par l'assemblée. Duchess (Gaywood) : Raisin cité comme particulièrement résistant; maintenu. Excelsior (Rickett) : maturation tardive; d'une faible résis- tance; radiation prononcée. Golden Gem (Rickett): petit Raisin d'excellente qualité; main- tenu à l'étude. Long noir d'Espagne : on lui reproche de ne pas mûrir faci- lement; maintenu. Œillade ambrée : jugé médiocre à la Commission de dégusta- tion; radiation prononcée. Santa Maria d'Alcantara : maintenu. Schaous : ce Raisin réunit la beauté et la qualité; il est maintenu à l'étude. Secretary : ne résiste pas; la Commission de dégustation propose de le rayer. L'Assemblée adhère à cette proposition tant pour la table que pour la cuve. 32*^ CONGKÈS DE LA SOCIÉTÉ POMOLOGIQUE. 169 L'Assemblée termine cette revue des Raisins qui sont à Tétude en revenant sur une décision déjà prise au sujet du Raisin Allens hybrid, qui est reconnu comme ne résistant pas au Phylloxéra. Fruits locaux. POIRES. Est adoptée à titre de fruit local du Bordelais, la Poire Mouille- Bouche, synonyme Verte longue de Bordeaux, petit fruit précoce et dont l'arbre est très fertile et profitable en revenus. Elle portera le nom de M ouille- Bouche de Bordeaux. POMMES. Pomme Croque : variété locale de couleur rouge, cultivée dans l'Ain; maintenue à l'étude. Cnsset : variété locale dans le Lyonnais. Elle a été étudiée; elle est adoptée. Pommes de Cave et de Salé : deux variétés citées par M. Dela- ville comme Pommes de marché, rendant service l'hiver et très répandues dans les environs de Beauvais. Dans ces conditions, elles sont adoptées. Bose de Benauge : fruit moyen, très agréablement coloré de carmin , ayant la chair fine, un peu serrée, de très longue garde et l'objet d'un très grand commerce dans le Bordelais. On croit qu'il y a deux variétés portant ce nom. C'est un point à éclaircir; l'Assemblée décide le maintien à l'étude. L'ordre du jour appelait ensuite l'inscription au tableau des fruits qui seront mis à l'étude pour les années à venir ; M. le Président les soumet au Congrès. ABRICOTS. Corot (Corot d'Ecuily) : très bonne variété précoce, mûris- sant au milieu de juillet; proposé par la Commission des études. De Curis (originaire de Curis [Rhône]) : semis de hasard dans la propriété de M. Bied-Charton, à Curis. Très bonne variété, 170 RAPPORTS. plus grosse que la précédente, mûrissant un peu après; propo- sition de la même Commission. PÊCHES. Clémence Aubert (Troubat de Francheville [Rhône]) : Pèche jaune, mûrissant au milieu d'octobre, qualifiée de très bonne par la Commission des éludes, qui la propose. Pourprée Joséphine (Paul Girard, de Marseille) : maturité, commencement et mi-août. Beau fruit, de bonne qualité; pré- sentée par la Commission des études. PÈCHE NECTARINE. Précoce de CronceU (Bal tel) : variété d'une grosseur très accusée, précoce et de bonne qualité, bien colorée; mûrissant au commencement d'août. Présentée par la Commission de Lyon et admise à l'étude. POIRES. Bergamotte (/'/iiuer (Boisselot) : très bon fruit; maturité en novembre-décembre; proposée par la Commission des études. Bési de Saint- Agit : arbre né d'une semence, trouvé dans un bois de M""® la comtesse de Saint-Maixent, à Saint-Agil, par Mondoubleau ;(Loir-et-Cher) : très bon fruit d'hiver, mûrissant de décembre à mars et d'un assez fort volume. La proposition d'admission à l'étude a été faite par les délégués de la Société de Paris. Beurré Duchamp père (Duchamp fils, de Vienne) : maturité mi-octobre ; très bon fruit. Charles Gilbert (Duquesne de Mons) : très bon fruit dont la maturité se produit en septembre. Docteur Boeder : très bonne variété mûrissant en octobre, proposée par la Commission de dégustation. Doyenné Gabriel (Simon H., d'EcuUy): très bon fruit d'hiver, atteignant le mois de mars. Favorite Joanon (Joanon de Saint-Gyr ou Mont-d'Or) : très bon fruit du commencement de septembre. Fondante de Malines: bonne variété, mûrissant fin novembre. 32e CONGRÈS DE LA SOCIÉTÉ POMOLOGIQUE. 171 Laure (jîïéer^ (Théodore de Latin), bonne et très bonne variété du commencement d'octobre. Il s'agit ici de M. Gilbert, d'Anvers. Les six dernières variétés sont présentées par la Commission des études de Lyon. Vice-Président d'Elbée (Sannier) : maturité en décembre et janvier ; présentée par les délégués de la Société d'Horticulture de Rouen. POMMES. Calville Duquesne (Duquesne, de Mons), belle et bonne variété, mûrissant au milieu de décembre. Pierre Legrand : très bonne variété précoce, mûrissant dans la première quinzaine d'août. Volay (Volay, d'Ecully) : Reinette de bonne qualité, dont la maturité se caractérise en février. Ces trois variétés sont proposées par la Commission perma- nente des études. RAISIN DE TABLE Agostenga (synonyme: vert de Madère), Raisin blanc, très cultivé en Italie ; ayant mûri à Lyon le 23 août. RAISINS DE CUVE Z>w?'i/' (synonyme : Pineau de l'Ermitage) : très cultivé dans l'Isère, assez précoce, de deuxième époque ; plant productif. Gouny (de Gaulejac, à Agen) : Raisin noir de seconde saison. Quillar noir (synonyme : Plant de Notre-Dame) : cultivé dans le Lot ; de deuxième époque ; de maturité tardive. Saint-Emilion (synonyme : plant d'Aouba-Chatar) : répandu dans les Charentes ; de deuxième époque de maturité. Savoir: quatre variétés présentées par la Commission des dégustations. L'exposé qui précède renferme à peu près tout ce qui a été dit et résolu sur les fruits dont l'étude est le but de la Société pomologique ; en outre, dans les réunions du Congrès, d'autres questions ont été traitées, les unes concernant le fonctionnement administratif de l'Association et les autres théoriques, se ratta- chant aux cultures fruitières et aux soins qu'elles exigent. Dans 172 RAPPORTS. ce but, des conférences ont été faites ou des nnémoires déposés sur les sujets suivants : M. Félix Sahut, de Montpellier, a exposé ses idées sur les sous- sols qui sont les plus favorables aux arbres fruitiers, et les déve- loppements dans lesquels il est entré ont provoqué d'intéres- santes observations de la part de plusieurs Membres. Il a été dit, par exemple, à la suite de ces explications sur les défoncemenls : \° que, dans un sol de peu de profondeur, il ne convenait pas de creuser beaucoup, mais h aussi semblables que possible', Tun a été traité au nouvel engrais, tandis que l'autre n'a rien reçu du tout. Au bout de quelques jours, le pied qui avait été traité à l'engrais chimique avait pris un développement notablement supérieur à celui de l'autre. Il ajoute que, du reste, dans l'emploi de ces mélanges il faut procéder avec méthode, en donner d'abord une quantité assez forte qu'on diminue ensuite graduellement, à mesure que les plantes avancent vers leur floraison, et arriver finalement à n'arroser qu'avec de l'eau pure quand la floraison est com- mencée, le végétal ayant alors pris dans le sol tout ce dont il avait besoin et trouvant dans l'eau ainsi que dans l'air tous les éléments qui restent nécessaires pour son entretien et pour la formation de son fruit. L'un de MM. les Secrétaires signale les pièces suivantes de la correspondance imprimée : 1° le programme de l'Exposition d'Horticulture qui aura lieu à Nancy (Meurthe-et-Moselle), fin juillet 1891, dans le parc de la Pépinière; 2° une circulaire annonçant qu'une Exposition d'Horticulture et de Viticulture aura lieu à Pau (Basses-Pyrénées), du 25 avril au 31 mai 1891 , et sera divisée en trois périodes, du 25 avril au 7 mai, du 10 au 19 mai, du 21 au 31 mai ; les demandes d'admission sont reçues, pour ces périodes respectivement, jusqu'au 15 avril, jusqu'au 1^'' mai, et jusqu'au 5 mai; 3° une circulaire autographiée et le programme imprimé pour le Concours général agricole et hor- ticole qui aura lieu à Manles-la-Jolie (Seine-et-Oise), du 9 au 13 juillet prochain; 4° une brochure intitulée : Rapport sur la 206 NOMINATIONS. Viticulture et le régime douanier, par le U'' Cot (in-8 de 43 pages et 3 tableaux. Montpellier, 1891). Il est fait dépôt sur le bureau des documents suivants : 1« Notice biographique sur M. Grapotte, par M. Remy père. 2° Rapport sur Touvrage de M. Baltet (Gli.) : L'Horticulture française, ses progrès et ses conquêtes, depuis 1789 ; M. Harioï (Paul), Rapporteur. L'un de MM. les Secrétaires annonce de nouvelles présenta- tions; Et lu séance est levée à trois heures et demie. NOMINATIONS SÉANCE DU 9 AVRIL 1891 MM. 1. Blancaneaux (E.), jardinier au château d'Arnouville, à Arnou- ville, près Gonesse (Seiue-et-Oise), présenté par MM. Grémont aîné et Arbeaumont (L.). 2. Grémont (Gustave), horticulteur, rue des Noyers, à Sarcelles (Seine-el-Oise), présenté par MM. Grémont père et Arbeau- mont. 3. Desvaux (Jules), jardinier en chef de FÉcole vétérinaire d'Alfort, à Alfort (Seine), présenté par MM. Hardy, Ghargueraud et Bauer. 4. DuFOUR (Léon), docteur es sciences, directeur-adjoint du labora- toire de Biologie végétale, au laboratoire de Botanique de la Sorbonne, à Paris, présenlé par MM. Hardy et Bonnier. .■>, Forestier (J.), conservateur du Bois de Vincennes, à Saiul-Mau- rice (Seine), présenté par MM. Hardy et Ghargueraud. 6. Groux (Gharles), boulevard Haussniann, ii'6, à Paris, présenté par MM. Audugé et Bories. 7. Hocharu (Arthuj'), marchand de vanille, rue Saint-Dominique, 93, à Paris, présenté par MM. Hédiard et Thiébaut. 8. Lavaud (Pli.)rds, entrepreneur de serrurerie, rue Fontaine-Saint- Georges, 14, a Paris, présenté par M. Gh. Joly. 9. Pelissier (Auguste), péi^iniériste-viticulleur, à Ghàteau-Renard (Bouches-du-Rhône), présenté par MM. Huard et Duchartre (H.). NOTICE BIOGRAPHIQUE SUR M. CRAPOTTE. 207 10. Plançon (Marie-Constant), fabricant de paillassons, rue de F Ai- gle, 20, à la Garenne de Colombes (Seine), préseaté par MM. Proust et Bauer. IJ. \Velki:r (Constant), jardinier-chef au domaine de Beauregard, par Versailles (Seine-et-Oise), présenté par MM. Welker et Hardy. SÉANCE DU 23 AVRIL 1801 MM. 1. Fallo.x (Jules), propriétaire, officier d'Académie, rue des Poite- vins, 10, à Paris, présenté par MM. E. Glatigny etHuard. 2. Car-mer (Paul), rentier, rue Sainte-Croix de la Brelonnerie, 24, à Paris, présenté par MM. Boisard et Penicaud. 3. Orphelinat de la Charité de Beaune, à Beaune (Côte-d'Or), pré- senté par M. Glatigny. 4. Le Paute, directeur de l'École d'Arboriculture de la Ville de Paris, Grande-Rue, lOo, à Saint-Mandé (Seine), présenté par M. Chargueraud. o. LozET (Louis), entrepreneur de treillages et d'échelles, avenue d'Orléans, 97, à Paiis, présenté par M. P. Lebœuf. 0. Malmenam (de), procureur de la République, Président de la So- ciété d'Horticulture de Compiègne, à Compiègne (Oise), pré- senté par MM. Bellair et Hardy. 7. Pare.nt (F.), Graminées d'ornement, rue des Pyramides, 29, à Paris, présenté par M. L. Delaville. 8. TiiONXERiEux (Victor), rue de Trévise, 30, à Paris, présenté par MM. Dormois et Templier. NOTES ET MÉMOIRES Notice bioguapuiouk sur M. Crapotte (1), par M. RÉMY père. Les Sociétés nationale d'Horticulture de France, d'Agricul- ture et d'Horticulture de l'arrondissement de Ponloise, viennent de perdre l'un de leurs Membres les plus distingués, M. Crapotte, de Conflans-Sainte-Honorine. (1) Déposée le 23 avril 1891. 208 NOTES ET MÉMOIRES. Il y a environ trente ans qu'il succéda à son père. Il avait puisé dans la famille les meilleurs enseignements sur la culture du Chasselas, cette nouvelle richesse de notre pays. Mais son intelligence était trop ardente pour s'arrêter là; les procédés usités ne le satisfaisaient pas pleinement; il chercha et, à force de travail, il parvint à obtenir ces fruits superbes qu'on a plusieurs fois admirés à nos Expositions. Plusieurs Commissions ont suivi ses constants efforts et lui ont fait décerner : En 1876, une médaille d'argent, En 188! , une médaille de vermeil, En 1889, une médaille d'or. Yers 1882, il s'adonna à la culture du Pêcher et obtint des ré- sultats remarquables, inconnus jusqu'alors à Gonflans. L'attention de M. le Ministre de l'Agriculture avait été appe- lée sur les recherches de notre collègue. Aussi lui décerna-t-il, en 1887, la croix du Mérite agricole; jamais récompense ne fut mieux méritée. Ses concitoyens avaient pour lui la même sympathie, la même estime que ses collègues des Sociétés. Pendant trente années, il a siégé au Conseil municipal de Gonflans et pendant huit ans il a été à la tête du Conseil d'Administration de la compagnie des sapeurs-pompiers. Une assistance nombreuse et recueillie a tenu à conduire au champ du reposée pionnier du sol, cet homme de bien. Note sur la Lunaire, SA CULTURE ET SON EMPLOI DaNS LES GARNITURES (1), par M. Auguste Ducerf, Jardinier-chef aa château du Francport. Nous croyons devoir appeler l'attention de nos collègues de la Société nationale d'Horticulture sur une plante que tous connaissent, mais dont beaucoup d'entre eux n'ont peut-être (1) Déposée le 20 mars J89i. NOTE SUR LA LUNAIRK. 209 pas été à même d'apprécier toutes les qualités. Nous voulons parler de la Lunaire, considérée au point de vue de son emploi, à l'état de plante sèche ou préparée, pour la décoration des appartements et pour certains autres usages. Nous aborderons d'abord les principaux points de sa culture, quoique celle-ci soit bien connue et extrêmement simple ; nous la suivrons ainsi depuis le commencement de sa végétation jusque après sa récolte, pour arriver ensuite à la partie la plus intéressante de son histoire. La Lunaire [Lunaria biennis Mœngh), spontanée en Suisse, en Allemagne, etc., est une belle plante bisannuelle, bien connue dans le monde horticole, et qui appartient à la famille des Cru- cifères. Ses noms vulgaires sont Grande Lunaire, Clef de montre, Herbe aux écus, Monnayère, Médaille de Judas, Passe- Satin, Semelle du Pape, et, dans les campagnes, celui de Mon- naie du Pape, à cause sans doute de la grandeur et de la blan- cheur de ses siliques, qui se rapprochent assez de certaines pièces d'argent. La Lunaire est une de nos belles plantes dont la culture est un peu délaissée, car on ne la rencontre maintenant que bien rarement dans les jardins, où cependant elle ne devrait jamais faire défaut, en raison de sa beauté peu com- mune, et des services incontestables qu'elle rendrait à l'état de plante sèche pour les garnitures de salons. Elle ornait autrefois si bien les plates-bandes et les corbeilles de nos jardins qu'elle devrait encore y avoir sa place toute marquée. Mais, comme tant d'autres, elle a dû céder une partie de la place qu'elle occupait si bien à de nouvelles venues parfois moins méritantes. La Lunaire se sème d'avril en Ynai, si l'on veut avoir de très fortes plantes à fleurs, et, dans le cas contraire, de juillet en août; mais, dans les deux cas, les jeunes plants devront étFe repiqués en pépinière, pour être ensuite, à l'automne, mis en place définitive, où ils fleuriront l'année suivante, d'avril en juin ; car il ne faut pas oublier que, comme toutes les plantes bisan- nuelles, celle-ci ne fleurit que la seconde année après le semis. Ses feuilles pétiolées sont en forme de cœur et irrégulièrement dentées ; sa tige pyramidale et légèrement rameuse s'élève, suivant l'époque des semis et la nature du sol, de 60 centimètres 14 210 NOTES ET MÉMOIRES. à 1 mètre, rarement davantage. Ses liges donnent naissance à une quantité de grappes de fleurs peu serrées, d'un beau violet purpurin d'un très joli effet, auxquelles succèdent presque autant de fruits en siliques aplaties, très largement elliptiques, arrondies aux deux bouts, dont la cloison est d'un brillant d'ar- gent, transparente, comme nacrée et satinée. C'est cette partie de la plante qui est appelée à jouer, ainsi qu'on le verra plus loin, un rôle important dans certaines circonstances, à l'instar de la Plume des Pampas (Gynerîum argenteiim) et d'autres plantes de même nature. Depuis plusieurs années il existe de la Lunaire une variété à fleurs bien blanches et parfaitement fixées dans la culture; nous la trouvons quelque peu supérieure au type sous tous les rap- ports ; elle tranche agréablement avec la variété violette, et elle peut, en raison de sa taille et de son beau port, lui servir de ceinture dans les corbeilles pendant sa floraison qui a lieu, comme nous l'avons dit, d'avril en juin. Jusqu'à ce jour, on avait regardé ces plantes comme résis- tant assez bien aux froids ; mais le long et rigoureux hiver de 1890-1891 nous a prouvé le contraire. 11 nous faudra donc, à l'avenir, prendre toutes les mesures nécessaires pour les mettre à l'abri des froids trop persistants et de la neige, comme bien d'autres plantes qui ont péri pendant l'hiver que nous venons de traverser. La Lunaire n'est pas difficile quant à la nature du sol; toutes les terres lui conviennent assez bien, pourvu qu'elles soient saines et aussi un peu fraîches. Nous avons remarqué bien souvent que les pieds de Lunaire provenant d'un semis naturel étaient beaucoup plus vigoureux que ceux qui avaient été cultivés; cela s'explique d'autant mieux que ces plantes, comme beaucoup d'autres, souffrent d'une transplantation trop tardive, qu'il faut toujours éviter. Nous avons dit que ces plantes décoraient très bien les plates- bandes et les corbeilles de nos jardins, d'avril en juin, et qu'à leurs fleurs succèdent des fruits que les botanistes appellent des silicules parce qu'elles sont plus courtes et plus larges propor- tionnellement que ceux qu'on nomme des siliques. J'emploie NOTE SUR LA LUNAIRE. 211 ici celle dernière dénomination comme mieux connue drs hoiticulteurs. Ces fruits, longs d'environ 3 centimètres sur 2 de largeur, sont formés de deux compartiments contenant chacun deux rangées de graines, qui semblent placées réguliè- rement comme des clous sous la semelle d'un soulier, ce qui, probablement, a valu à la plante le nom de Semelle du Pape. Les deux compartiments qui lenferment les graines sont séparés par une cloison brillante, extrêmement mince et légère, qui reste fixée au pédoncule, et qui se montre, une fois débarrassée des enveloppes ou valves qui la cachaient, d'un blanc d'argent nacré et comme satiné. C'est vers cette partie intéressante de la Lunaire que doit se porter notre attention. La maturilé des siliques a lieu de juillet en août, et parfois en septembre ; on s'en aperçoit par un chc^ngement notable de couleur qui s'opère en elles, car elles tendent à passer du vert, au jaune de Naples, tout en conservant cependant une légère teinte verdâtre. Alors est venu le moment d'arracher les plantes, car il est bon de dire qu'il ne faut pas attendre pour cela qu'elles aient complètement séché sur place. Pour cette opéra- tion, il faudra choisir un temps bien sec et un beau soleil si l'on veut avoir des sihques bien blanches, ce qui est important; car il peut survenir, à l'approche de la maturité, des pluies de longue durée qui peuvent compromettre la récolte; dans ce cas, il faudra les garantir avec des toiles ou des paillassons disposés sur des gaules fixées à des piquets afin d'éviter qu'elles ne se tachent, ce qui en diminuerait considérablement la beauté. Une fois les plantes arrachées dans de bonnes conditions on les rentrera dans un local quelconque où on les suspendra la tête en bas, pendant quelque temps, pour qu'elles finissent de sécher complètement. Lorsque les siliques seront bien sèches on les confiera à des personnes soigneuses et surtout habiles pour qu'elles en enlèvent les valves ou enveloppes qui recouvrent les graines. Cette besogne est extrêmement longue et minutieuse • aussi doit-elle être de préférence réservée à des personnes douées d'une grande patience et dont les doigts soient déliés; générale- ment, c'est à des dames que l'on s'adres;5e pour cette circon- stance, ou à des enfants d'un certain âge et assez inlellioents. 21:2 NOTES ET MÉMOIRES. Ce petit travail préparatoire consiste tout simplement à prendre les tiges séchées, à les placer entre les genoux, la personne chargée de cette besogne devant êtie assise, et à tenir d'une main les siliques par la petite pointe, entre le pouce et l'index appuyé contre la paroi d'une part, tandis qu'avec l'ongle du pouce de l'aulre main, on décollera les deux valves qui se trouvent aux deux faces des siliques, en évitant surtout de déchirer la membrane blanche qui constitue la cloison. Cet ouvrage terminé, on rangera avec le plus grand soin les plantes sèches ainsi préparées dans une chambre ou dans tout autre endroit où elles soient à l'abri de la poussière, surtout de l'hu- midité, et 011 on les prendra ensuite pour s'en servir suivant les besoins. Ces mêmes tiges portant les cloisons argentées des siliques pourront servir plusieurs années de suite, si elles ont été bien soignées; nous en avons qui servent à titre ornemental depuis trois années ; néanmoins on fera bien de faire des semis de Lunaire tous les ans, pour ne pas en manquer. Le défaut que quelques-uns de nos confrères pourraient reprocher à celte plante, c'est d'être un peu embarrassante à Tétat sec. Ce reproche est fondé ; mais ce léger inconvénient sera vite oublié en raison des nombreux services qu'elle pourra rendre en maintes circonstances, quand l'usage en sera devenu plus général pour les garnitures d'appartements, dans lesquelles elle figurera très bien à côté de nos belles plantes à feuillage de serre, et mélangée à des fleurs de toutes sortes. Nos devanciers, qui cultivaient cette plante en assez grande quantité, la consacraient uniquement à la décoration des plates- bandes et corbeilles de nos jardins, sans se douter qu'ils avaient là, entre leurs mains, un élément aussi simple que précieux, qui pouvait, quelque temps plus tard après la floraison, contri- buer à rehausser l'éclat des garnitures. M'^^la marquise de l'Aigle, Dame patronnesse de notre Société nationale d'Horticulture, porte, on le sait, un grand intérêt à l'Horticulture en général. Comme toutes nos Dames patron- nesses d'ailleurs, non seulement elle aime par-dessus tout les plantes et les fleurs rares, mais encore elle sait également reconnaître les mérites incontestables des espèces communes NOTK SUR LA LUNAIRE. 213 du genre de celle qui nous occupe en ce moment; aussi nous fait-elle cultiver dans ses jardins une assez grande quantité de Liinaria dans Tunique but de fournir en hiver la garniture de plusieurs vases d'appartements et d'une petite chapelle qui dépend de son magnifique domaine du Francport. Là, on peut remarquer, chaque année, une im.portante décoration obtenue avec cette plante, et que nous sommes chargé de faire à l'occa- sion des fêtes de Noël. Les siliques de Lunarla sont groupées par masses compactes, et en quantité considérable sur un fond de verdure formé de rameaux de Houx commun [llex Aquifo- lium), d'Jlex altaclarencis, espèce à feuilles inermes et du Houx- frelon {Ruscus aculeatus), petite espèce indigène fréquente dans nos forêts où l'on trouve le Houx très souvent garni d'une mul- titude de fruits rouges qui sont d'un bel effet sur le beau feuil- lage vert lustré et persistant de cet arbre. Les siliques d'un blanc d'argent, nacrées, gaufrées comme nous l'avons dit plus haut, sur ce fond de verdure, produisent par leur ensemble l'efTet d'une véritable pluie de neige, qui est rendue encore plus jolie par la lumière étincelante des bougies. Celte importante garniture se trouve encore relevée par de nombreuses guirlandes en festons et par des lustres de verdure, composés avec la gracieuse Pervenche des bois, Vinca mino7\ à laquelle on ajoute quelques siliques de Lunaria. Indépendamment de l'emploi que nous venons de faire con- naître, nous avons fait aussi l'application des cloisons de Lunaire à plusieurs pièces montées, sortes de grands bouquets monu- mentaux dont l'un était destiné à la cérémonie du pain bénit. Ces sortes de bouquets sont, on le sait, beaucoup en usage dans nos fêtes de corporations et autres ; dans ces cas, ils représentent des sujets de circonstance dus à l'imagination, dont le champ est assez large pour que chacun puisse s'y donner libre carrière. Ces bonquels, dont les carcasses sont le plus souvent en bois, sont recouverts d'une mince couche de glaise destinée à main- tenir collés ou piqués des pétales de fleurs ou des feuillages divers que l'on place toujours avec art. Les siliques blanches, détachées de leurs tiges, piquées et disposées une à une comme les pétales de fleurs, dont elles sont l'accompagnement, 214 NOTES ET MÉMOIRES. produisent par leur ensemble un superbe effet. Nous sommes persuadé que nos confrères n'auront pas à regretter d'en avoir fait l'essai. A une saison où, dans les campagnes, les fleurs blanches deviennent assez rares, les siliques de Limaria, associées au Statice Bondiielli, à quelques AmarantoïJes, aux Ammohium et autres plantes de même genre, sont d'un très grand secours pour la composition des couronnes. On peut également faire d'assez jolies corbeilles, bouquets et surtouts de table, avec les plantes indiquées ci-dessus, en y ajoutant quelques belles espèces de Graminées, des Gypso- philes vivaces, ainsi que des Immortelles dont les variétés sont assez nombreuses et quelques-unes fort jolies. Au total, nous dirons que, depuis près de quinze années que nous procédons à ce genre de décoration maintes fois variée, nous avons vu que l'emploi de la Lunaire serait une importante ressource pour tous nos confrères et principale- ment pour les horticulteurs-fleuristes qui, bien souvent, sont chargés d'exécuter de nombreuses et importantes garnitures de salon, pour les grandes soirées, dans une saison où il est quel- quefois difficile de transporter des plantes de serre à une grande distance de l'établissement. Or, dans ces cas, les siliques de Lunaria seront d'un bon appoint mélangées à toutes nos plantes vertes de plein air, telles que les Aucubas, les Fusains, les Lauriers-amandes et du Caucase, les Mahonias, les Troènes et autres plantes de même genre. En les disposant partout dans les appartements, on aura de suile un ensemble de décoration d'autant plus joli que la lumière n'y sera pas ménagée comme dans le cas que nous allons citer. Il y a quelques années, par suite d'une faveur particulière due à l'obligeance d'un de nos sympathiques collègues de la Société nationale d'Horticulture, M. Louis Neumann, jardinier en chef du Palais de Compiègne, dont le nom est bien connu dans l'Horticulture, nous avons été à même de voir, quelques instants avant l'ouverture d'un grand bal de bienfaisance, l'im- mense et superbe salle des Colonnes, ainsi que la belle salle des Gardes de ce magnifique palais, splendidement décorées et OBSERVATIONS SUR LE FREESIA REFRACTA. 215 illuminées pour la circonstance. Guidé par M. Louis Radais, sous-chef jardinier, également notre collègue, nous avons par- couru les différentes salles ornées de garnitures d'un goût par- fait. Il nous a semblé que_, dans de semblables circonstances, les siliques de Lunaire mélangées à nos beaux Camellias, à nos grandes plantes de serre, aux plantes à feuillage et à toutes les fleurs en général, seraient d'un effet décoratif de la plus grande beauté, d'autant plus que, dans ces cas, la lumière des lustres et des giraridoles donne aux siliques un éclat tel qu'elles semblent être des paillettes d'argent, ce qui ne veut pas dire néanmoins que la lumière soit indispensable pour les faire valoir. Nous terminerons cette note dans laquelle nous nous sommes efforcé de retracer, en partie, des faits de notre pratique jour- nalière dont on parait être assez satisfait ici, en exprimant l'es- poir que les indications qu'elle renferme seront agréables et même utiles à nos collègues. Observations sur le Freesia réfracta [Suite et fin), par M. P. DUCHARTRE. c. Racines et tubercules. a. Racines. — On sait que, chez les végétaux monocotylés, la radicule développée à la germination n'a qu'une existence tem- poraire, courte même en général, et que de bonne heure la plante puise dans le sol les éléments de sa nutrition au moyen de racines adventives. Toutefois, d'une espèce à l'autre, la durée de cet organe varie beaucoup : tantôt il ne prend à peu près pas d'accroissement et reste rudimentaire; tantôt, et c'est le cas le plus fréquent, il se caractérise nettement; mais, après un court espace de temps, il dépérit et ne tarde pas à mourir; tantôt en- fin, comme dans le Dattier, il peut acquérir des proportions notables, sans toutefois rester bien longtemps vivant et actif. Le Freesia rt?/rac^a paraît réaliser, dans une certaine mesure, ces 216 ^■OTES ET MÉMOIRES. divers cas, dont néanmoins le second est pour lui de beaucoup le plus commun. En voici la preuve. J'ai montré, sur les germinations à divers degrés que repré- sentent les figures 3, 4 et 5, la radicule, r, commençant à s'al- longer comme elle le ferait chez une Dicotylédone. Dans quelques cas, tels que celui qui a fourni la figure 10, elle persiste d'abord seule en s'accroissant et donnant même un certain nombre de radicelles; mais son existence n'est pas longue. Gomme le montre la figure, son extrémité ne tarde pas à s'atrophier et à se tronquer; après quoi, la désorganisation gagne en elle de proche en proche, et ce sont des racines adventives, de forma- tion plus tardive, qui bientôt resteront seules chargées de nour- rir la jeune plante. Un cas inverse peut aussi se présenter et donner lieu à l'agen- cement de parties que reproduit la figure 11. La radicule reste alors rudimenlaire, ne forme que le petit cône r, et ce sont des .racines adventives, r', r" ^ produites successivement, qui, dès les premiers temps de la germination, absorbent l'eau du sol. Ces deux cas paraissent être assez peu fréquents pour pouvoir être regardés comme exceptionnels. Celui qui se montre géné- ralement et qu'on est en droit de considérer comme normal est intermédiaire entre eux. Par les figures 8 et 9, on voit en quoi il consiste. Ici la radicule, r, prend de l'accroissement, mais entre des limites assez étroites, car elle n'acquiert pas plus de 4 ou 5 millimètres de longueur, ne produit pas de radicelles et ne tarde pas à se désorganiser de manière à disparaître au bout d'un court espace de temps; par compensation, une racine adventive, r', naît de bonne heure pour la remplacer physiolo- giquement, acquiert même vite, dans certains cas (r', fig. 9), un assez grand développement, et dès lors l'absorption de l'eau n'est plus accomplie que par des racines adventives émises suc- cessivement. Ces racines adventives, pendant toute l'existence de la plante, présentent ce fait digne de fixer l'attention qu'elles appartien- nent à deux catégories entièrement différentes d'apparence, de proportions et presque certainement aussi de fonctions. Si, OBSERVATIONS SUR LE FREESIA REFRACTA. 217 par exemple, nous examinons les pieds de Freesia représentés par les figures 7, 12, J6, nous voyons que, parmi leurs racines, les unes, r' , r', sont grêles, rameuses, de longueur moyenne; elles sont durables et certainement actives; les autres, r'', r", sont plus développées presque toujours en longueur, toujours en épaisseur dans leur moitié supérieure, et portent peu de ramifications latérales ou en sont entièrement dépourvues. Les premières ne présentent rien de particulier et ressemblent par- faitement à celles que possèdent généralement les plantes, et qui sont chargées de puiser dans la terre les éléments essentiels de la nutrition végétale. Quant aux dernières, elle méritent d'être l'objet d'un examen spécial. Fortement renflées dans leur partie supérieure, puis graduel- lement et longuement amincies vers le bas, en outre, plus ou moins rétrécies tout au haut vers le point d'attache, elles res- semblent, sous de bien plus faibles dimensions, à un navet ou une rave d'une variété allongée; aussi le Botaniste allemand Thilo Irmisch, le premier, paraît-il, qui ait fixé sur elles son attention (1), les a-t-il qualifiées de racines rapiformes ou napi- formes (rûbenformige). On les voit parfois, sur la même plante simultanément, si elle en a plus d'une, mais plus ordinairement à différents moments quand elles sont solitaires, sous deux aspects dissemblables que montre la figure '18. En effet, jusqu'à leur développement complet inclusivement, elles sont blanches, lisses, renflées, faiblement consistantes et presque charnues; mais bientôt elles commencent à se vider intérieurement et, par suite, elles se racornissent, brunissent plus ou moins, et se creusent à leur surface de rides transversales et irrégulières. Sur la figure 18, celle de gauche est encore en état de com- plète fraîcheur et turgescente, parce qu'elle vient seulement de compléter sa croissance, tandis que celle de droite est en train de se vider et, par suite, est déjà ridée à sa surface. Plus tard, une coupe longitudinale, comme celle qui se trouve en r" sur la figure 20, montre qu'il ne reste finalement de cette (1) Irmisch (Thilo) : Zur Morphologie der monokotylischen Knollen- und Zwiebelgeicdchse ; 8° de xxii et 286 pages, 10 plan. Berlin, 1850. 218 NOTES ET MÉMOIRES. formation qu'une couche externe desséchée, entourant une grande cavité au centre de laquelle se trouve un filament solide qui est le cylindre central de la racine. 11 est à peine besoin de dire que ces faibles restes eux-mêmes sont destinés à se décom- poser plus tard et à disparaître. Quel peut être le rôle de ces singulières racines rapiformes? Il est d'abord évident qu'elles ne peuvent participer dans une proportion bien notable à l'absorption des matières nutritives du sol, puisqu'elles ne portent qu'un petit nombre de radicelles peu développées, ou que même elles n'en portent souvent pas du tout; en outre, leur existence est purement temporaire : une fois complètement formées, elles commencent à se vider et deviennent ainsi inactives, en supposant, ce qui n'est pas cer- tain, qu'elles aient été actives auparavant. 11 semblerait dès lors naturel de penser qu'elles jouent, dans la plante vivante, le rôle de réservoirs dans lesquels s'amasse de la matière alimentaire que celle-ci utilisera plus tard, à l'époque de sa plus forte crois- sance_, notamment aux approches de la floraison. Toutefois les opinions émises à ce sujet sont contradictoires. Ainsi Irmisch (Thilo) se prononce {loc. cit,, p. 169) nettement pour la néga- tive. Il dit qu'une racine de ce genre, chez le Crocus vernus, atteint son plein développement en même temps que le bour- geon correspondant, puis meurt et se décompose en même temps que se flétrissent et meurent les feuilles; d'oii il conclut qu'elle ne remplit pas la fonction de réservoir de nourriture. Il se prononce dans le même sens relativement à ces racines qu'il a trouvées aussi chez le T'igridia padonia et chez certaines autres Orchidées. Au contraire, un savant Botaniste anglais, M. F.-W. OUver, dans une courte note du Journal de la Société d'Horticulture de Londres (1) intitulée « Crocus à racines éphémères, » déclare formellement que ces racines « fonctionnent comme réservoirs de nourriture ». Pour ma part, je regarde comme fort admissible la seconde de ces deux manières de voir. Mon opinion à ce sujet est basée (1) Proccedings of the R. Ilortc. Soc, XI, }>cirt, 3, 1889, p. xl. OBSERVATIONS SUR LE FREESIA REFRACTA. 219 sur ce que des pieds de Freesia en pleine végétation, même jeunes, comme ceux que représentent les figures 12 et surtout 7, ont souvent des racines rapiformes toutes ridées; que même parfois, par exemple sur le sujet de la figure 18, une plante végétant très bien^ ayant par conséquent ses feuilles en bon état, peut offrir en même temps une racine rapiforme ridée, c'est-à-dire plus ou moins vidée et une autre fraîche et turges- cente. Il n'y a donc pas entre ces racines et les feuilles le rap- port direct qu'admettait Irmisch, et dès lors sa conclusion n'est pas justifiée. Je crois ne devoir pas quitter ce point intéressant de l'his- toire du Freesia sans dire quelques mots de la manière de voir de certains cultivateurs touchant l'origine des mêmes racines. D'après ce qu'a bien voulu me dire notre collègue, M. P. Gha- pellier, les cultivateurs de Safran du Gâtinais regardent les racines rapiformes de cette plante, auxquelles ils donnent le nom de Faussets, comme caractérisant un état maladif et, par suite^ comme une production morbide. Ils disent qu'on peut en déterminer la formation à volonté, soit en plantant l'oignon dans une situation anormale, soit en le blessant ou en en suppri- mant une partie avant de le planter. Us sont convaincus qu'il ne s'en produit jamais sur les Safrans dont l'oignon sain a été bien planté. Or, c'est précisément sur des Crocus veruus certaine- ment plantés et venus dans les conditions normales que Thilo Irmisch a fait la plupart de ses observations relatives à cette catégorie de racines. D'un autre côté, l'amateur spécialiste bien connu en matière de culture et d'étude des Crocus, qui certainement cultive ces plantes avec une habileté consommée et dans les meilleures conditions possibles, M. Maw, a fré- quemment observé ces sortes de racines dans ses cultures, a constaté leur existence temporaire, et s'est contenté de les appeler racines éphémères [Ephemeral roots). M. P. Chappel- lier m'a dit, de son côté, avoir constaté que le Tigridia pavo- nia en a toujours, et, pour moi, je puis affirmer que les pieds nombreux de Freesia réfracta sur lesquels j'en ai vu n'ofl'raient aucune trace de blessure ni le moindre indice de maladie. Je 2-20 NOTES ET MÉMOIRES. suis donc 1res porté à croire que l'idée des cullivaleurs de Safran du Gâtinais n'est nullement fondée (1). ê. Tubercule de première année. Sur les jeunes pieds de Freesia dont il a été question jusqu'ici dans cette note, y compris le sujet de la figure 9, la base de la très courte tige qui porte la feuille unique ou les deux feuilles n'offrait pas de renflement appréciable qui pût être regardé comme le tubercule naissant. En effet, Fépaississement visiblç auquel tenait encore la graine, même dans le moins jeune de ces pieds (fig. 9), était essentiellement formé par la gaine du cotylé- don et par celle des deux feuilles. C'est plus tard, quand la jeune plante a déjà produitplusieurs feuilles, que le renflement se pro- nonce davantage. Ainsi la figure 6 représente la portion moyenne d'un jeune pied pris dans un semis fait au mois de mars 1890, telle qu'elle était le 27 mai suivant. Il est évident qu'il s'y est opéré un grossissement notable, au niveau où doit se trouver le tubercule, et la preuve en est que la gaine cotytédonnaire, g c, a été déchirée sous l'effort qu'elle subissait intérieurement ; mais la jeune plante a déjà cinq feuilles, et c'est essentiellement à leurs gaines superposées qu'est dû ce grossissement. Un mois et demi plus tard, le 17 juillet 1890, un jeune pied venu dans le même semis était arrivé à l'état que montre la figure 7. Il avait déjà six feuilles ensiformes dont la plus grande était longue de 0™,20, et, en outre, son renflement basilaire était enveloppé par la portion engainante d'une septième dont tout le (i) Il n'est pas hors de propos de dire que même des plantes à oignon parfaitement caraclérisé et nou tubéreux comme le sont ceux des Iridées, peuvent développer, au moins dans leur jeunesse, des ra- cines rapiformes. Ainsi les dessins que j'ai faits de la germination et des premiers développements d'une vingtaine d'espèces de Liliiim postérieurement à la publication de ma note « Sur la germination et la formation premièie de l'oignon, chez diverses espèces de Lis» [Journ. de la Soc. centr. d'Hortic. de Fr.^ o« série, VIII, 1874, p. oo4- 581), me montrent des racines rapiformes caractérisées chez les Liliian Broicnii, rnliforniciim, carniollcum, calcedoniciim , elegans, Humboldtu, polyphyllum, pulchellim, speciosiim. Il est même à pré- sumer que ces espèces ne sont.pas les seules du genre qui aient la faculté de produire ces singuliers organes. OBSERVATIONS SL'K LE FREESIA REFRACTA. 2î21 reste s'était détruit. La coupe longitudinale de ce renflement va nous révéler, en premier lieu, l'existence d'un tubercule déjà bien formé, et, en second lieu, le niveau auquel la jeune tige s'est renflée pour le former. C'est cette coupe longitudinale que reproduit la figure 7 A. J'y ai laissé tenir les bases des sept feuilles, /", f\ f" ,f"\ /"'% f^, f''\ en les écartant queltiue peu pour les rendre bien visibles, car dans l'état naturel, elles étaient exactement appliquées sur le tubercule et l'une sur l'autre. On voit ainsi que le jeune tubercule, tb, ne se trouve pas immédiate- ment au-dessus de la racine, r" , mais qu'il en est séparé par une courte portion de tige non sensiblement renflée, et qui, malgré sa très faible longueur, n'en porte pas moins les trois feuilles les plus externes, /", f, f. Il y a donc là trois nœuds extrême- ment rapprochés, et c'est seulement au quatrième nœud, d'où part la feuille /"", que la tige a commencé de s'épaissir en tuber- cule. Celui-ci forme un corps plein, ovoïde, sensiblement piri- forme, qui n'a que 0™,006 de longueur et environ 0°',003 dans dans sa plus grande épaisseur; il offre trois nœuds de chacun desquels part une feuille {f'% f\ f^']. Il est ainsi composé de trois entre-nœuds fort inégaux, dont l'inférieur et le supérieur sont beaucoup plus courts et moins épais que le moyen qui constitue à lui seul la plus grande partie de la masse entière. Il est terminé par un petit prolongement conique qui est le bour- geon terminal. De la connaissance de cette organisation découlent deux con- séquences importantes: la première est que le tubercule du Freesia réfracta est caulinaire, c'est-à-dire formé par la tige; la seconde, que, pour le former, la tige ne se renfle pas dès sa base, comme elle le fait dans diverses espèces tubéreuses, mais seulement à partir de son quatrième entre-nœud, sa portion tout à fait inférieure étant destinée à disparaître bientôt. Avant d'arriver à l'état que montrent les figures 7 et 7 A, le tubercule a été constitué d'abord par un, puis par deux entre- nœuds. Il était à peu près arrondi dans le premier cas, et il com- mençait à devenir ovoïde dans le second. 11 continue de s'allonger en grandissant, le nombre de ses entre-nœuds aug- mentant, et sa forme devient en général un peu plus oblongue. PLANCHE il. P.r OBSERVATIONS SUR LE FRELSIA REFRACTA. 223 Finalement et à l'âge où peut se faire la floraison, il se présente le plus souvent tel que le montre la figure 13, comme un cylin- dre terminé par deux extrémités arrondies. Il est recouvert de tuniques minces, exactement appliquées, fibreuses, qui sont des bases de feuille, dont chacune part d'un nœud périphérique et plus ou moins proéminent. Je l'ai toujours vu alors composé de cinq, au plus six entre-nœuds peu inégaux en longueur, tel, en un mot, qu'on le voit sur la figure 13, dans laquelle ont été mis à nu les deux nœuds inférieurs par l'enlèvement de la tuni- que qui s'insérait à chacun d'eux. On a laissé en place celles de ces membranes qui s'attachent aux nœuds supérieurs, afin qu'on puisse juger de leur aspect et de leur exacte application sur le tubercule. La coupe longitudinale reproduite par la figure 14 montre quelle est l'organisation intérieure du tubercule arrivé à cet état. On voit que dans son axe s'étend un étroit cylindre central, ce, qui en est la partie essentiellement fibro-vasculaire et qu'entoure de tous côtés une masse très épaisse de tissu cellulaire cortical. De ce cylindre central partent des filets fîbro-vasculaires se ren- dant, ceux qui restent simples au nœud immédiatement supé- rieur, ceux qui se ramifient à deux ou trois nœuds plus élevés que leur point d'origine. Parvenu à l'état adulte, le tubercule du Freesias. un assez fort volume, puisqu'il mesure de deux à trois centimètres de lon- gueur et environ un centimètre d'épaisseur; aussi ne puis-je concevoir sur quelle circonstance anormale peut avoir été basée l'assertion contenue dans un article du Gardeners' Chro- nicle en date du 13 octobre 1888, qui est intitulé « Freesias venus de graine » [Freesias from seed). L'auteur de cet article, M. Tomkin, dit que, sur un pied fleuri qu'il a arraché pour l'exa- miner, il a trouvé le tubercule (appelé par lui oignon) «pas plus gros qu'une graine de Radis et surmontant un long pivot», qui n'était sûrement qu'une racine advenlive rapiforme. Sur les pieds nombreux de cette plante que j'ai obtenus de semis, je n'ai jamais vu le tubercule, même jeune, réduit à de si faibles dimensions. Une particularité remarquable dans la végétation du Freesîa, 224 NOTES ET MÉMOIRES. c'est la rapidité et l'abondance de la ramification de son tuber- cule. Celui-ci n'étant pas autre chose qu'une portion de la tige dans laquelle le parenchyme cortical a pris un développement considérable, devait naturellement obéir à la loi de symétrie qui régit la situation des productions de cette tige. C'est, en effet, ce qui a eu lieu. Or, on a vu que les feuilles et les fleurs de cette plante s'insèrent en ordre alterne-distique, c'est-à-dire alternati- vement sur deux lignes de la tige diamétralement opposées; cet ordre s'observe également pour les ramifications du tubercule- mère dont chacune est un tubercule secondaire qui prend nais- sance à l'aisselle d'une tunique, en d'autres termes, devant la ligne médiane d'une gaine de feuille. Ces tubercules secondaires commencent généralement à se produire de bonne heure. Ainsi, le tubercule tb du sujet de la figure 12, bien qu'il soit encore loin de l'état adulte, en a déjà produit deux b et b' , qui, comme on le voit, sont nés sur deux côtés opposés et à deux niveaux différents, de deux nœuds suc- cessifs. Pour se faire jour au dehors, les tubercules secondaires re- poussent devant eux les tuniques plus externes, et celles-ci, selon leur plus ou moins d'élasticité, tantôt se creusent en poche, comme il est arrivé en b, figure 13, surtout en b" de la figure 16, tantôt se déchirent immédiatement, ainsi qu'on le voit en b, figure 12. La formation des tubercules secondaires a lieu, comme celle des autres productions de la tige, de bas en haut, de sorte que les inférieurs, nés les premiers, ont déjà un assez fort volume quand les supérieurs viennent seulement de naître. C'est ce que montre la figure 16. En outre, elle s'opère quelquefois avec une complète régularité, chaque nœud en donnant un. C'est ce qu'on voit sur cette même figure 16 dont le sujet en portait 7,4 d'un côté (6S b\ b\ b'*) et 3 de l'autre {b' , b" , b'"). Néanmoins il arrive plus souvent que certains nœuds restent stériles. C'est ce qui a eu lieu, par exemple, pour le sujet de la figure 15, qui ne portait que 4 tubercules secondaires [b, b' , b'\ b'"), bien que son tubercule primaire, tb, fût à peu près adulte. Ce qui se passe pour le tubercule primaire peut se produii'e également pour les tubercules secondaires qui souvent se rami- OBSERVATIONS SUR LE FHEESIA REFRACTA. 225 fient à leur tour en donnant des tubercules tertiaires, de la même manière et d'après la même loi de symétrie. Ainsi, sur le sujet de la figure 16,1e tubercule secondaire ^' avait émis les deux petits tubercules tertiaires b'\ et avait développé de plus une touffe de trois feuilles. Les choses étaient même allées plus loin pour le sujet de la figure 15; car, outre que le tubercule secon- daire b avait donné le tubercule tertiaire b'% du tubercule secon- daire b' étaient nés les trois tubercules tertiaires 6^. Qn voit donc que, grâce aux générations successives de tubercules qu'il a la faculté de produire, le Freesia réfracta possède, indépendam- ment des graines qu'il n'est pas difficile d'en obtenir, un moyen de multiplication que divers horticulteurs regardent comme plus commode que celui du semis. II. DÉVELOPPEMENT DU Freesia réfracta pendant LA deuxième année. Les tubercules produits par un Freesia pendant sa première année, récoltés à l'état adulte, après que la plante a mûri son fruit ou tout au moins, si elle n'a pas fleuri, après que ses feuilles sont mortes et ont séché, donnent, après avoir été mis en terre, naissance à un nouvel individu. 11 était intéressant de reconnaître comment celui-ci est produit. Sous ce rapport, les faits se passent pour cette plante autre- ment que pour la généralité des espèces tubéreuses. En efiet, dans celles-ci, le tubercule qu'on plante porte un ou plusieurs bourgeons qui se développent directement en tige feuiiléeet flo- rifère, et c'est pendant le cours de sa végétation que la nouvelle plante constituée par cette pousse formera un ou plusieurs nou- veaux tubercules semblables à celui qui a été planté et destinés à se comporter à leur tour comme lui. Ainsi, quand on plante un tubercule de Glaïeul, il en vient directement une tige, et c'est celle-ci qui dans l'année formera, à sa base, un nouveau tuber- cule. Au contraire, chez le Freesia, le tubercule planté ne pro- duit pas une nouvelle tige, mais donne naissance, par voie indi- recte, à un nouveau tubercule, et c'est celui-ci qui seul émettra une tige florifère. Quelques exemples sont nécessaires pour faire 15 PLANCHE 111. P.P OBSERVATIONS SUR LE FREESIA REFRACTA. 2^27 connaître cette végétation de ]a plante pendant sa seconde année, dans sa marche générale ainsi que dans les modifications assez légères qu'elle peut subir. Le cas le plus simple est celui que représentent les figures 17 et 19. La figure ]7 montre toute la partie souterraine d'un pied qui venait de fleurir sur la lige dont on voit la partie inférieure en t. Du tubercule d'un an, tb, est provenue une sorte de rhizome, rh, dirigé d'abord horizontalement, puis obliquement de haut en bas, et qui dans l'état actuel est tronqué et désorganisé à son extrémité. C'est sur ce rhizome qu'est né le tubercule If/ , qui a donné la tige florifère de l'année t. Un fait digne de remarque, c'est que ce nouveau tubercule tb', et la plante qui en est sortie, ont été nourris à peu près exclusivement par le tubercule ancien qui seul porte plusieurs radicelles. En effet, une seule racine, r', grêle et non ramifiée, de formation évidemment récente, est née du tubercule nouveau, et cependant le tubercule ancien ainsi que le rhizome sont maintenant racornis, bossues, brunis, en partie desséchés, tandis que la tige qui vient de fleurir portait, au mo- ment où le sujet a été arraché, sept grandes feuilles encore bien vertes et fraîches. Tout s'est passé de même pour le sujet de la figure 1 9, à deux légères difi'érences près. L'une est que le nouveau tubercule, ib', notablement plus gros que celui de la figure 17, a donné trois tubercules secondaires, b, b, assez gros déjà. L'autre résulte de ce que ce même tubercule nouveau, tb\ a développé uneracine rapiforme, r" , qui est déjà ridée et vidée. Ces deux faits indi- quent une végétation plus vigoureuse qu'exphque la quantité plus grande de racines portées par le tubercule ancien. La figure 20 reproduit une section longitudinale des parties souterraines d'un pied très analogue au précédent, dans lequel seulement le rhizome, rh, s'était dirigé presque verticalement de haut en bas, et avait donné les productions nouvelles à son extrémité; elle a aussi pour objet de montrer l'état intérieur de la racine rapi- forme. Le développement a été plus complexe pour les sujets des figures 18 et 23, qui cependant n'avaient fleuri ni l'un ni l'autre. 228 NOTES ET MÉMOIRES. Chez tous les deux, le rhizome avait donné, à son extrémité, un tubercule nouveau, tb' y qui, dans l'année, avait développé une courte tige feuillée, ^ ainsi qu'une forte racine rapiforme dans l'un (?•", fig. 23), deux racines de cette sorte dans l'autre (r", r\ fig. 18) ; en outre, en arrière de ces productions, il avait émis un second tubercule à peu près aussi volumineux que le premier, mais qui n'avait pas donné de pousse terminale ; même l'un de ceux-ci [th' , fig. 23), avait déjà perdu toutes ses tuniques et montrait à nu toute sa surface avec les lignes périphériques de ses cinq nœuds. Un fait assez curieux m'a été offert par le sujet de la figure 21, qui ofl'rait une apparence très différente de celle des sujets dont il vient d'être question. Ici le vieux tubercule, ib, étant petit et ne portant que deux racines, r' , r' , la végétation avait été peu vigoureuse ; aussi le tubercule nouveau, tb', était-il resté à peu près rudimentaire; néanmoins il avait donné une courte tige qui, outre quatre gaines basilaires, portait trois feuilles à limbe peu allongé, et de sa base était partie une racine rapiforme de proportions plus faibles que d'ordinaire, dont, il est vrai, la figure ne reproduit pas la totalité. En résumé, la marche normale de la végétation du Freesia réfracta^ dans le cours de la seconde année, consiste en ce que le tubercule d'un an qu'on met en terre s'enracine fortement dans sa portion inférieure et, d'un autre côté, développe, à son extré- mité supérieure, une sorte de rhizome duquel naît le nouveau tubercule qui doit donner la tige florifère de la nouvelle année. Ce nouveau tubercule n'a presque pas de racines, d'où il résulte que la nouvelle plante est nourrie exclusivement ou presque exclusivement par les racines de l'ancien. Toutefois cette marche de la végétation pendant la seconde année paraît n'être pas absolument constante. En effet, j'ai rencontré un pied pour lequel les choses s'étaient passées tout autrement. C'est ce pied exceptionnel que représente tout entier la figure 22. Ici la nouvelle pousse, f, avait été produite directement par le vieux tubercule /ô, qui s'était conservé en bon état, frais, renflé, et de la base duquel partaient seulement quatre racines, r', dont une seule avait une radicelle latérale. Une autre particularité OBSERVATIONS SUR LE FREESIA REFRACTA. 229 remarquable était que, de la base de la courte tige, f, qui ne portait que trois gaines et deux feuilles à limbe réduit, était née une racine rapiforme, r\ dont les faibles proportions sem- blaient indiquer qu'elle était encore en voie de croissance. Il semble permis de présumer que, si la plante avait continué de végéter, elle aurait renflé la base de sa tige en un nouveau tubercule, à partir du niveau où était née d'elle la racine rapi- forme. Toutefois cette production directe d'une tige feuillée par un tubercule de l'année précédente est certainement un fait très rare, car le sujet de la figure ^2 est le seul exemple que j'en aie rencontré, bien que mes observations aient porté sur un grand nombre de pieds. Explications des figures. Dans les figures jointes à cette note, g désigne la graine ; pc, le pétiole du cotylédon ; g c, la. gaine du cotylédon ; fg^ la fente gem- mulaire ; f, la première feuille ; /"', la seconde feuille; r, la radicule ; r', les racines grêles ; r", les racines rapiformes ; tb, le tubercule de la première année; th', le tubercule de 2^ année; rh, le rhizome. 1. Graine entière : a, portion gonflée et flasque du tégument sé- minal; 6, aile du raphé (grossie 5 fois, ou 5/1). 2. Graine coupée en long dans son milieu : a et b, comme dans la figure 1 ; t, tégument séminal; e, embryon; p, périsperme ou albumen (grossie 5 fois, ou 5/1). 3. Graine commençant à germer (grossie 3 à 4 fois, ou 3-4/1) 4. Germination plus avancée (7/1). 5. Très jeune plante montrant sa «première feuille (grossie de 6 à 7 fois, 6-7/1). 6. Jeune plante dans laquelle la gaine cotylédonaire, gc, a. été déchirée par le grossissement des parties sous-jacentes (5/1). 7. Jeune pied ayant un tubercule bien apparent (grandeur natu- relle, ou t 1). 7 A. Coupe longitudinale médiane de ce tubercule montrant les bases des gaines des feuilles qui se sont produites selon la série des lettres/", f, /•",/•-, r,r,r' (3/1). 8. Jeune plante ayant sa première feuille bien formée (2, 5/1). 9. Jeune plante montrant ses deux premières feuilles (1/1). JO. Plante un peu plus jeune, dont la radicule avait pris plus de développement que de coutume (2/1). . 11. Jeune plante dont la radicule, r, était restée rudimeutaire(1/l). 12. Plante plus avancée dont le tubercule primaire eu porte déjà 2 secondaires, 6, 6' (1/1). 230 NOTES ET MÉMOIRES. 13. Tubercule à peu près adulte dépouillé de ses deux tuniques inférieures, mais montrant en place les supérieures, a, place où s'at- tachait un tubercule secondaire qui a été enlevé; 6, tubercule secon- daire encore couvert par la tunique insérée au nœud où lui-même a pris naissance, et dans laquelle il a déterminé une déchirure (grossi près de 2 fois). 14. Coupe longitudinale médiane du même : cc/cylindre central (un peu grossi). lo. Tubercule de l'année à peu près adulte, qui a produit 4 tuber- cules secondaires, 6, 6', 6", b'". Du tubercule secondaire 6 est né le tubercule tertiaire 6"", et du tubercule secondaire h' sont nés les 3 tubercules tertiaires h"" (faiblement grossi). 16. Plante adulte dont le tubercule primaire tb a produit, d'un côté, les 4 tubercules secondaires 6', b-, b^, fc^, du côté opposé les 3 tubercules secondaires b',b",b'". l.e tubercule secondaire 6' en a donné 2 tertiaires fort petits, b'^; b" est encore enfermé sous les tuniques et b'" est naissant, indiqué seulement par un faible 'sou- lèvement des tuniques (1/1). 17. Parties souterraines d'une plante de 2" année, adulte. Le rhizome a donné, outre le tubercule nouveau tb', d'où est venue la tige qui a fleuri, un tout petit tubercule, b (1/1). 18. Parties souterraines d'une plante de 2« année, adulte. Il s'est produit, dans Tannée, deux nouveaux tubercules d'égales dimen- sions, dont un seulement, tb', a donné une tige (1/1). 19. Parties souterraines d'une plante de 2*' année, adulte. Le tu hercule nouveau, tb', a produit 3 tubercules secondaires, b, b (l/i). 20. Coupe longitudinale d'une formation analogue à la précé- dente i{/i). (La lettre c doit être supprimée.] 21. Plante de 2*^ année remarquable par la petitesse des deux tu- bercules ancien, tb, et nouveau, tb' (1/1). 22. Plante entière de 2" année, dans laquelle le tubercule ancien tb est resté assez vivant pour donner la nouvelle pousse t (1/1). 23. Plante de 2"^ année à deux tubercules nouveaux, tb', tb', plus petits que d'ordinaire et dont un seul a donné une nouvelle pousse t (1/1). 24. Inflorescence entière : a, a', a", fleurs nées du côté inférieur de Taxe horizontal; b, bractée externe, aiguë; b\ bractée interne, bi- dentée au sommet (1/1). RAPPORT SUR UN OUVRAGE DE M. BELLAIR. ^31 RAPPORTS Rapport sur « Les arbres fruitiers », OUVRAGE DE M. BeLLAIR, PROFESSEUR d'ArBORICULTURE A GOMPIÈGNÉ (1), M. Abel Cuatenay, Rapporteur. Un nouveau livre sur l'Arboricullure fruitière semble aujour- d'hui une œuvre assez difficile à entreprendre, la matière ayant été traitée à maintes reprises par les hommes les plus compé- tents, les plus autorisés, lesquels, naturellement, n'ont pas laissé beaucoup à glaner pour leurs successeurs. Les lois de la végétation sont immuables, et le traitement rationnel des arbres fruitiers établi par l'expérience des géné- rations qui nous ont précédés et qui l'ont étudié à fond, ne comporte, en effet, ni beaucoup de changements, ni beaucoup d'explications nouvelles. Pourtant il reste encore quelque chose à améliorer. C'est la vulgarisation, la mise à la portée de toutes les intelligences de ces procédés de culture, et dans cette voie Touvrage de M. Bellair présente une utilité incontestable. Rédigé d'une façon claire et méthodique, donnant sur la phy- siologie végétale de nombreux renseignements qui peuvent être compris facilement de chacun, illustré en oulre d'environ 150 figures très fidèlement reproduites, le nouveau livre, dédié du reste h M. Hardy, le savant et sympathique directeur de l'École d'Horticulture de Versailles, est en quelque sorte un résumé, une émanation des cours suivis dans cet utile établisse- ment. M. Bellair est un ancien élève de Versailles, et son nom vient grossir la liste déjà nombreuse des praticiens que celte école a formés et que nous voyons aujourd'hui, les uns professeurs déjà renommés dans nos Sociétés d'Horticulture, les autres dirigeant (1) Déposé le i:i février 1801. 232 RAPPORTS. les squares et plantations de nos grandes villes, d'autres enfin à la tète d'importants élablissements horticoles. L'ouvrage que j'ai la mission de faire connaître ici est divisé en quatre parties : Procédés de culture, Cultures spéciales, Res- tauration des arbres, Conservation des fruits. Dans la première partie, l'auteur débute par un aperçu des principales lois de la physiologie végétale, science peut-être un peu abstraite pour bien des jardiniers qui n'ont guère eu le temps de faire des études compliquées, mais incontestablement indispensables à quiconque voudra logiquement conduire les arbres fruitiers, si différents les uns des autres dans leur manière de vivre. La définition des engrais, leur appropriation et leur mode d'emploi sont bien indiqués. Combien de cultivateurs, malheu- reusement, qui ne possèdent pas les premières notions de la composition des engrais et des éléments qui doivent concourir à leur formation d'après la nature du sol, de façon à pouvoir donner à la terre ce qui lui manque, ou à remplacer ce que la végétation lui a enlevé. Viennent ensuite : l'aménagement du jardin fruitier, la prépa- ration du sol pour la plantation ; La multiplication des arbres, dont l'auteur donne des notions sommaires assez exactes; La greffe, avec l'indication des principaux procédés de greffage, les ligaments, mastics à employer, leur composition, etc. Dans le chapitre relatif à la plantation, l'auteur donne tous les renseignements utiles sur les soins à prendre pour en assurer la réussite; le choix des sujets est judicieusement indiqué; La taille avec le détail des principales opérations qu'elle com- porte; la description des principales formes à donner aux arbres; leur raison d'être; le palissage, l'éclaircie des fruits, leur récolte, l'entretien du sol, etc. L'auteur aborde ensuite, avec la deuxième partie, la culture spéciale à chacune des différentes sortes fruitières. Il commence par la Vigne dont il indique les meilleures va- riétés, se bornant à en recommander cinq ou six, ce qui est rai- sonnable d'ailleurs pour notre climat parisien. SUR UN OUVRAGE DE M. BELLAIR. *233 Il décrit la forme à la Thomery qu'il préfère aux palmeltes verticales et explique parfaitement le traitement des branches fruitières : taille, incision annulaire, ébourgeonnement, pince- ment, palissage, éclaircie des grains, tout est successivement passé en revue. Il est peut-être un peu trop bref sur les maladies de la Vigne et leur traitement, chose d'une importance capitale, aujourd'hui que nos vignobles semblent être le rendez-vous de tous les Champignons et insectes nuisibles delà création. Dans le chapitre relatif au Poirier, il donne une liste des variétés à choisir, par ordre de maturité. Son choix est assez sobre ; il se borne à indiquer vingt-cinq variétés, du reste parmi les meilleures. Il manque peut-être à cette partie de l'ouvrage des renseignements sur la vigueur de ces variétés et sur leur fer- tilité, délaiîs laissés trop souvent de côté et pourtant indispen- sables à connaître pour la création d'un jardin. Les divers procédés de multiplication sont décrits ainsi que le surgrefTage. De plus, un tableau des distances à observer pour chaque forme, elt joint à ce chapitre. L'obtention des formes est l'objet de sérieuses recommanda- tions, ainsi que la mise à fruit. M. Beilair recommande pour le Poirier et le Pommier la taille trigemme, professée par feu Cour- tois, de Chartres, et dont il montre les différentes applications. Dans toute la deuxième partie, chaque sorte d'arbres fruitiers est aussi abordée à tour de rôle et rien n'est oublié dans les détails concernant la forme, la taille, l'entretien et la mise à fruits, la récolte, les maladies et le traitement, etc. Si quelques auteurs donnent des listes de variétés souvent étendues, M. Beilair tombe plulôt dans l'excès contraire, car il y a réellement plus de dix variétés de Pommes ou de Pêches recommandables : mais, en somme, un traité d'Arboriculture fruitière doit s'adresser à la masse du public, aux petits même plutôt qu'aux grands, et il est peut-être bon de ne pas multiplier outre mesure les collections que peuvent réunir les amateurs ayant à leur disposition la place et les moyens d'exécution. L'essentiel, c'est de pouvoir récolter des fruits pendant le plus long temps possible et ce programme est rempli avec les variétés dont M. Beilair donne les noms. 234 RAPPORTS. La troisième partie, relative à la restauration des arbres, et la quatrième à la conservation des fruits, sont également remplies de renseignements utiles. En résumé, l'ouvrage que je viens d'essayer d'analyser cons- titue un enseignement sans prétentions, donnant sur toutes les parties de l'Arboriculture fruitière les premiers éléments que doit posséder tout propriétaire d'un jardin. C'est une grammaire qui pourra initier un débutant aux travaux si nombreux et si variés que nécessite la conduite des arbres fruitiers. A ce titre, le livre de M. Bellair vient à son beure, car, aujour- d'hui plus que jamais, il est nécessaire de mettre en valeur cha- que coin de terre disponible, chaque emplacement non utilisé et les ouvrages de vulgarisation comme celui-ci méritent d'être encouraî:;és. En conséquence, je demande l'insertion du présent Rapport au Journal de la Société et son renvoi à la Commission des Récompenses. Huitième Congrès tenu a Caen (Calvados), par la Société POMOLOGIQUE DE l'OuEST, DU 21 AU 26 OCTOBRE 1890 (1); MM. Michell\ et Alexandre Oudin, délégués et Rapporteurs. Messieurs, L'Association pomologique de l'Ouest, très gracieusement invi- tée par M. de Formigny de la Londe, au nom de la Société d'Horticulture de Caen et du Calvados dont il est Président, tenait en octobre son huitième Congrès annuel, à l'Hôtel de Ville de Caen. La session devait durer du 21 au 26 octobre. Les tra- vaux devaient être ainsi distribués; en le rappelant, on peut donner une idée du plan d'études que poursuit la Société pomo- logique. Une grande Exposition de fruits à cidre devait procurer des éléments pour les travaux des Commissions. (1) Déposé le 8 janvier 1891. 8° CONGRÈS DE LA SOCIÉTÉ POMOLOGIQUE DE l'oUEST. 235 Mardi 21, à deux heures de l'après-midi, ouverture de l'Expo- sition sous la Présidence de M. le Maire. Le mercredi 22, réunion des Commissions à neuf heures du matin, à THolel de Ville; ouverture du Congrès à trois heures. Le jeudi 23 octobre, continuation des opérations des Jurés; séance des Commissions d'étude, séance publique du Con- grès, etc. Le vendredi 24, à neuf heures, séance particulière pour les intérêts administratifs des membres de la Société; Commissions d'études; à trois heures, séance publique du Congrès. Le samedi 25 : le matin, continuation et achèvement des tra- vaux; à trois heures, clôture du Congrès. Tel était le programme de la Session : il a été suivi. Notre Société parisienne avait délégué trois de ses Membres pour con- courir à son exécution : MM. Maxime Cornu, Alexandre Oudin, Michelin. Les deux derniers ont pu seuls se rendre à la convocation; c'est en leur nom qu'a été rédigé le présent Rapport. On n'est pas surpris, Messieurs, de voir les Sociétés agricole et horticole de Caen, la municipahté de cette grande cité nor- mande, accueillir avec intérêt et cordialité les membres d'une Association qui est à la recherche des moyens de perfectionner la fabrication du cidre ; il y a sur ce point une coïncidence dont il y a un certain intérêt à ne pas négliger la citation : or, il y a vingt-six ans, le 11 novembre 1864, au même Hôtel de Ville, sous la présidence de M. le Maire de Caen et en présence des membres des Sociétés agricole et horticole, étaient arrêtés les statuts du Congrès pour l'étude des fruits à cidre, dont le siège administratif était à Rouen, au sein de la Société d'Hor- ticulture de la Seine-Inféiieure, association dont les travaux, poursuivis pendant plusieurs années, ont eu pour couronnement le remarquable traité sur le cidre de MM. le docteur de Boutte- ville et Hauchecorne. M. de Formigny de la Londe remplissait les fonctions de Secré- taire de cette séance; M. Michelin, délégué de la Société cen- trale d'Horticulture de France, Rapporteur de la Commission 236 RAPPORTS. des statuts, avait donné lecture du projet des statuts qui ont été votés et sont restés en vigueur pendant douze ans jusqu'aux troubles causés par la guerre. Voici maintenant quels ont été les travaux accomplis pendant Ja session d'octobre 1890. Une importante Exposition de fruits à cidre a donné de pré- cieux matériaux pour l'étude des fruits; plusieurs variétés ont été décrites et sérieusement déterminées. Les questions théoriques et dans une certaine mesure scienti- fiques ont été traitées; le Compte rendu imprimé, comme il se fait chaque année, en rendra compte; il est à propos de n'en donner ici que le résumé. Dès l'ouverture de la première séance, M. Lechartier, Prési- dent de l'Association, remet à une Commission spéciale un Trailé fort important sur le cidre, dont M. Power, l'un des Vice-Prési- dents, est l'auteur; des publications et Mémoires de MM. Kayser, sur les fermentations du cidre; Truelle, sur la classification des fruits, etc. La première question mise à l'ordre du jour est désignée par ces mots : « Les parasites du Pommier, recherche des moyens les plus pratiques pour les combattre. » M. Lechartier, en ouvrant la discussion, annonce que la Com- pagnie du Chemin de fer de l'Ouest a notifié qu'elle fera con- naître, dans toutes les gares de son réseau, les moyens pratiques qui seront indiqués pour détruire ces parasites. L'Anthonome, cet insecte redoutable, destructeur des fleurs et conséquemment des fruits des Pommiers, est cité comme un ennemi des plus nuisibles. • On n'est pas absolument d'accord sur ses moyens de reproduction, sur l'époque pendant laquelle elle s'accom- plit; mais il a une grande facilité de multiplication, car le nombre de ses individus est prodigieux. Il paraît en mars et même parfois en février; on croit qu'il passe l'hiver sous les écorces et dans les mousses; mais une fois son œuvre de des- truction des boutons à fleurs accomplie, il disparaît pendant plusieurs mois et on le perd de vue. Il importe de le suivre pen- dant celte période et de découvrir les détails de sa vie pendant ce temps. On doit chercher la lumière sur ce point et la ques- 8" CONGRÈS DE LA SOCIÉTÉ POMOLOGIQUE DE l'oUEST. 237 tion est maintenue au programme pour être reprise Tannée prochaine. Dans l'état des notions qu'on possède sur les mœurs de l'in- secte, il parait que les moyens de destruction, très difficiles à garantir, consisteraient dans la tenue des arbres avec une rigou- reuse propreté. L'Anthonome doit trouver sur les arbres des surfaces lisses sur lesquelles il ne puisse obtenir d'habitations, et qui soient enduites de chaux, de bouillie bordelaise, de jus de tabac, etc. M. Heuzé fait part d'une visite qu'il a faite à Arey-en-Brie, dans un domaine de 350 hectares dans lequel on voit une fort belle plantation de Pommiers. On y applique l'engrais suivant, indiqué par M. Joulie : 75 kilogrammes de nitrate de soude, 450 kilogrammes de superphosphate de chaux, 75 kilogrammes de chlorure de potassium, 300 kilogrammes de sulfate de chaux ou plâtre cuit formant en tout un mélange de 600 kilogrammes. L'épandage de ce mélange au domaine d'Arcy, à raison de 100 grammes par mètre carré, a produit d'excellents effets; mais cette formule n'est pas absolue et peut subir des modifications, suivant la nature du sol sur lequel on opère. Au sujet de l'Anthonome, on ne doit pas oublier de citer un moyen de destruction très simple, celui de secouer les branches des arbres de grand matin et de faire tomber les insectes sur des toiles tendues sous les arbres. Le frère Abel employait à cette recherche ses jeunes élèves de l'école de la Guerche-de-Bretagne. En résumé, le Congrès a émis un vœu à l'effet qu'il soit trans- mis à l'administration compétente, savoir qu'il soit fait des tableaux représentant l'Anthonome et de nature à être affichés dans les écoles rurales dont les élèves pourraient être encou- ragés à travailler à la destruction de cet insecte si nuisible. Deux Membres recommandent le marc de Pommes mélangé de super- phosphate de chaux, comme un excellent engrais pour les Pommiers. La question des ferments du cidre a pris sa place à la suite de la précédente. Le laboratoire de l'Institut national agronomique avait élé chargé d'étudier les cidres primés à l'Exposition de 1888, au point de vue de la nature de leurs ferments. Ce 238 RAPPORTS. travait fort important a été fait par M. Kayser, chef des travaux du laboratoire de fermentation, sous la direction de M. Duclaux, le savant bactériologiste, directeur dudit laboratoire. M. Lechar- tier insiste pour faire ressortir l'importance de ces recherches dont il fait un exposé sommaire et montre qu'elles conduisent l'industrie du cidre dans la voie qui a été déjà si profitable à l'industrie de la bière. ; Le nettoyage et l'entretien des fûts sont l'objet des recomman- dations de M. Lechartier; le soin dans l'espèce est nécessaire pour assurer la conservation des cidres et leur bon goût. Un membre explique qu'il soumet au foulage un lot de Pommes choisies, dont l'écume sert de levain pour ensemencer les moûts suivants. M. Power fait remarquer que les Pommes préalable- ment lavées donnent des cidres defej-mentation lente. M. Pihier, professeur à l'École de Médecine de Caen, rend compte d'une série d'expériences qu'il a faites sur la localisation des germes du ferment alcoolique à la surface des Pommes et desquelles il résulte que ce ferment est principalement localisé dans l'œil de la Pomme ; sur les Pommes mûres^ il existe aussi à la surface de la peau, mais moins abondamment que dans l'œil. Un membre fait remarquer que la fermentation est beaucoup plus rapide dans les moûts de diffusion que dans ceux de pres- soirs; M. Poussier confirme le fait et ajoute qu'en chauffant ces moûts à 80 degrés, on atténue suffisamment la fermentation naturelle pour permettre au ferment cultivé qu'on y a incorporé de produire tous ses effets très rapidement. En ce qui concerne l'entretien des fûts, M. Garnot recom- mande l'emploi du vernis des brasseurs. M. Power recommande le suifage des fûts et l'épandage d'une couche d'huile d'œilletle sur la surface du liquide. M. Fossier présente, ainsi que M. Tou- ché, des objections contre cette dernière pratique : quoiqu'elle soit ancienne et répandue, elle aurait besoin d'être étudiée dans ses conséquences. M. Truelle s'est beaucoup préoccupé des moyens d'empêcher les fraudes dans le commerce des pommes ; il a prouvé, par la communication d'un Mémoire fort intéressant, qu'il étudie avec sollicitude la question de l'adaptation des variétés des fruits de 8« CONGRÈS DE LA SOCIÉTÉ POMOLOGIQUE DE L'oUEST. 239 choix aux pays qui leur conviennent, ce qui doit être un moyen efficace d'obtenir des perfectionnements dans les boissons. Du choix des porte-greffes ou intermédiaires. M. Alexandre Oudin traite la question de savoir si l'on peut greffer toutes les variétés de Pommiers à cidre sur n'importe quels sujets et donne lecture d'une note qu'il a faite sur ce sujet. Selon lui, sans tenir compte de l'époque de la végétation, on doit viser à ce que les sujets soient d'essences de fruits doux ou amers, et par contre il considère qu'on ne réussira pas si les sujets sont d'essence de fruits acides. Il avait même apporté douze Pommiers greffés, avec douze variétés d'époques de végé- tation différentes et greffées sur une même variété d'intermé- diaire, pour fournir une preuve à son assertion. M. Varenne est de l'avis de M. Oudin ; mais, sur ce point, il s'est trouvé en désac- cord avec M. Power. Il est vrai que ce dernier n'a cité qu'une variété dite Osmont, sur laquelle il n'avait pas bien réussi, savoir, une variété délicate qu'il avait greffée sur cet intermé- diaire. M. A. Oudin en conclut que cette variété est im mauvais intermédiaire, qu'il faut s'abstenir d'employer, et exprime qu'il est tellement certain de ce qu'il avance, qu'il est très désireux qu'il soit fait des expériences qui viendraient confirmer son dire et empêcher qu'il ne soit seul de son opinion. M. le Président Lechartier a demandé à M. Héron, Président de la Société d'Horticulture de Rouen, de vouloir bien faire pro- céder à des expériences sur ce point au sein de la Société de la Seine-Inférieure, et M. Héron a promis de se conformer à ce désir. La question est maintenue à l'étude. L'Assemblée, dans l'intérêt des cultures fruitières, exprime les regrets que lui inspire la destruction des petits oiseaux destruc- teurs des insectes. De nouveau est exprimé, par l'Assemblée, le désir que des membres de l'Association dressent, par départements, la liste des fruits à cidres qui y sont acclimatés et qui se recommandent par leurs qualités, au point de vue de la fabrication dii cidre et par celle des arbres qui les produisent. Par une circonstance toute particulière le Congrès a été 24-0 PAPPORTS. distrait de ses travaux spéciaux. Dans la salle d'honneur de l'Hôtel de Yille, dans laquelle se tenaient les séances, et en pré- sence des autorités et des notabilités de la ville, a eu lieu l'inau- guration du buste du professeur Morière, ancien doyen de la Faculté des Sciences de Caen, et à laquelle tous les membres du Congrès, Heur Président en tête, s'étaient fait un devoir d'assister» Il s'agissait de rendre hommage à la mémoire d'un savant enlevé trop tôt à un pays où il a rendu, par ses nombreux ouvrages, de grands services aux cultures de la région et notamment à celles qui ont pour objet les fruits à cidre. 11 sera utile d'annoncer, en terminant ce Compte rendu certai- nement trop sommaire, en raison de l'importance des questions qui y ont été traitées, que la réunion de l'année prochaine, grâce à Finitiative gracieusement prise par M. Garnot, aura lieu à Avranches, point sans aucun doute intéressant pour les cultures pomologiques auxquelles l'Association se consacre. Pour la clôture du Congrès, la distribution solennelle des Récompenses accordées aux exposants lauréats de la Société pomologique a eu lieu le dimanche 26 octobre, à deux heures ; on doit rendre hommage au méi'ite des principaux lauréats, en publiant la liste des récompenses qui leur ont été attribuées. Pommes et Poires de pressoir exposées par des propriétaires ou fermiers du Calvados, de l'Eure, de l'Orne, de la Manche, de la Seine-Inférieure : 1^'' prix, médaille d'or : M. Léger, à Mesnil-Mauger (Cal- vados) ; 2^ prix, médaille de vermeil : M. Latour, à Surville (Calvados) ; 3® prix, médaille d'argent : M. Verly, à Fouguerolles-sur- Seulles. Côtes-du-Nord , Finistère, llle-et-Yllaine, Loire-Inférieure, Morbihan : 1" prix, médaille de vermeil : M. Gougeon de la Thibaudière, àErbrée, près Vitré (llle-et -Vilaine); 2' prix, médaille d'argent, M. Hertel, propriétaiie à Quim- perlé (Finistère) ; S*" prix, médaille d'argent : IM. Ollivier, à Tréverec (Gôtes-du- Nord). S" COiXGKÈS DE LA SOCIÉTÉ POMOLOGIQUE DE l'OUEST. 241 Oise, Seine-et-Oise, Somme, Aisne et tous les déparlements non mentionnés dans les précédentes catégories : l^"" prix, médaille d'or : M. Pol Fondeur, à Yiry (Aisne). Collections de fruits à cidre de toutes provenances exposées par des Sociétés, des Comices, des amateurs : l^"" prix, médaille d'or : Comice agricole de Sap (Orne); 2* prix, médaille de vermeil grand module : Société d'Agri- culture de Bayeux ; 3^ prix, médaille de vermeil (petit module) : Société d'Agri- culture de Pont-Lévêque ; 4^ prix, médaille d'argent (grand module) : Syndicat agricole et horticole de Ploërmel; 5' prix, médaille d'argent (petit module) : Comice central de la Loire-Inférieure). Pommes et Poires de pressoir exposées par des instituteurs et recueillies par leurs soins dans toute l'étendue de la commune dont ils dirigent l'école : l'^'" prix, médaille d'or : M. le Frère Ange, directeur de l'école Saint-Joseph_, à la Guerche-de-Bretagne; 2^ prix, médaille de vermeil : M. Renard, instituteur à Saint- Martin-d'Aspres. Collections d'études exposées par des fermiers, des propiié- taires, des instituteurs et des Sociétés: i^'" prix, médaille d'or : Syndicat agricole de la Guerche-de- Bretagne; 2° prix, médaille de vermeil : M. Renard, instituteur à Saint- Martin-d'Aspres ; 3^ prix, médaille d'argent : Syndicat agricole de Ploërmel; i" prix, médaille de bronze : M. Lelièvre, instituteur à Sou- laire et Bourg (Maine-et-Loire) ; 5® prix, médaille de bronze : M. le colonel de Vains, au château dePamelier-Brix, par Sottevast. Les cidres en fûts, en bouteilles, les eaux-de-vie des diverses provenances ont aussi donné lieu à des concours et à des récompenses. La liste en est trop longue pour trouver place dans ce Rapport et, d'ailleurs, le sujet s'éloigne trop de la culture du sol pour que nous n'en abandonnions pas les détails ; il en est de 16 242 RAPPORTS. même pour les instruments de la fabrication, concasseurs, pressoirs et autres, qui ont donné lieu à une longue série de récompenses. Concours spécial pour le meilleur élevage du Pommier. \^' prix, médaille de vermeil : M. Letellier, pépiniériste à Caen ; 2® prix, médaille d'argent (grand module) : M. Bricon, pépi- niériste à Caen ; 3^ prix, médaille d'argent (petit module) : M. Gosset, àLisieux. Mémoires et ouvrages. Médaille de vermeil : M. Alexandre Oudin, pour ses études sur les variétés de fruits à cidre. Médaille d'argent : M. Lefèvre, ancien instituteur, à Limesy (Seine-Inférieure); Médaille d'argent : M. Tourmente, à Yillers-Bocage, pour son mémoire sur la fermentation et la fabrication du cidre. Prix d'honneur. Vase de Sèvres offert par M. le Ministre de l'Instruction pu- blique : M. Power^. à Saint-Ouen-de-Thouberville, pour son Traité de la culture du Pommier et de la fabrication du cidre et sa Mono- graphie des meilleurs fruits à cidre. Médaille d'or à M. Truelle, à Trouville, pharmacien chimiste, pour son Essai sur un système rationnel de classement des fruits à cidre et à poiré. En résumé, le Congrès de 1890 était on ne peut mieux placé dans le Calvados, pays où l'on cultive les fruits qui donnent le meilleur cidre de la Normandie, et tout s'accorde pour faire res- sortir l'intérêt avec lequel a été accueilli le huitième Congrès de l'Association. Les membres qui y ont pris part ont été nombreux et sont venus de fort loin, d'IUe-et-Vilaine, de la Seine, de l'Oise, de la Somme, de l'Eure, de l'Aisne, de l'Aube, de Seine-et-Oise^ de la Loire-Inférieure^, de la Seine-Inférieure, du Morbihan, du Maine, du Finistère. Les lots de fruits venaient aussi des mêmes loca- 8« COxNGRÈS DE LA SOCIÉTl'i: POMOLOGIQUE DE l'oUEST. 243 lités : ils étaient présentés avec soin et entente sur la nature des fruits. Les questions théoriques qui ont été traitées et qui sont rappelées plus haut bien sommairement, prouvent que la cul- ture actuelle des fruits et la fabrication de la boisson commen- cent à renoncer à la routine et à s'appuyer sur la science pour marcher vers le progrès sur un terrain solide et bien étudié ; tout tend à persuader qu'une amélioration sensible se produira dans un temps peu éloigné. La ville de Caen a été visitée si souvent par des délégués de notre Société et elle est si connue, qu'on s'exposerait à abuser de l'attention des lecteurs en entrant dans des détails descriptifs sur les belles églises romanes et gothiques contiguës au Lycée et à l'Hôpital ; sur celle de Saint-Pierre, chef-d'œuvre de déli- catesse de la Renaissance, dont du reste on a commencé la répa- ration devenue urgente par l'effet du temps et la mauvaise qua- lité de la pierre. Nous nous bornerons à écrire quelques mots sur le beau et vaste Jardin des plantes, Tune des richesses de la ville, possédant des collections nombreuses en tous genres. Il nous a été possible de le visiter sous la conduite de l'habile jardinier en chef, M. Mau- gis, et nous avons été à même d'admirer les magnifiques serres remplies d'exemplaires très remarquables surtout en plantes de la Nouvelle-Hollande, et aussi en très nombreuses Orchidées dont un sujet a particulièrement attiré notre attention et notre admiration ; c'était un spiendide Vanda Lowii fleuri, ayant- un rameau garni de fleurs et mesurant près de 2 mètres de lon- gueur. C'est une espèce rare et dont le spécimen a dû être ad- miré par tous ceux qui ont eu la bonne fortune de le voir. Une visite dans les pépinières de Caen ou plutôt des environs, car elles sont très éloignées de la ville, nous a permis de voir que la culture du Pommier à cidre y est encore à l'état d'en^ fan ce. Les arbres à cidre cultivés en certaines quantités sont princi- palement de variétés très poussantes, plus propres à servir d'in- termédiaires pour recevoir des greffes de variétés de choix. On ne voit pas là l'élevage des variétés préconisées, étudiées et re- connues les meilleures. âii COMPTE RENDU On se demande si ce n'est pas la conséquence d'une doctrine qui a eu cdurs dans le pays et qui consistait à recommander les arbres les plus vigoureux, produisant le plus, afin d'en oblenir avant tout l'abondance. On comptait sans doute snr là grande quantité en mélange et sur la bonté du cru pour obtenir la qua- lité des boissons. Aujourd'hui il faut changer de système et cher- cher les meilleurs fruits pour en obtenir de bonnes boissons. Il serait à souhaiter que les pépiniéristes de la contrée com- prissent bien, comme il est généralement admis aujourd'hui, que c'est à eux qu'incombe la propagation des variétés qui, cultivées avec ordre et méthode, permettront aux propriétaires et en un mot à tout cultivateur de ne planter que des arbres dont les fruits sont reconnus de qualité supérieure. COMPTES RENDUS D'EXPOSITIONS Compte rendu de la onzième Exposition TENUE PAR LA SOCIÉTÉ HORTICOLE DU LoiRET, A OrLÉANS, DU 19 AU 24 SEPTEMBRE 1890 (1), par M. B. Yerlot. Messieurs, La salle des Fêtes de la ville d'Orléans, remarquablement transformée à l'occasion de la onzième Exposition de la Société horticole du Loiret renfermait, à cette occasion, le plus grand nombre possible de plantes d'utilité et d'agrément qu'il fût possible de présenter à cette époque de l'année. Cet emplacement affectait, en cette circonstance, la forme d'un jardin dit à la Française, dessiné avec une régularité par- faite, par M. Lemesle fils, architecte-paysagiste, à Orléans. Au-dessus des colonnes qui soutenaient la toiture de ce jardin improvisé, la Commission avait placé des écussons portant les no lis de quelques savants botanistes. Il m'a été très agréable [i) Déposé le 11 déLeniiTj 1890. DE l'exposition d'orléans. 245 de trouver parmi eux celui de M. le comte de Tristan, grand admirateur des plantes à quelque catégorie qu'elles appar- tiennent. C'est lui qui a eu le plaisir de voir fleurir dans ses serres, où il Ta nommée et décrite, la plante cultivée depuis fort longtemps sous le nom vulgaire de Patchouly (Pogostemon Patchouly Trist.). A l'entrée de ce jardin, on remarquait deux corbeilles formées, celle de droite, de Cyclamens de Perse variés, celle de gauche d'OEillets des fleuristes [Dianthus Caryophyllus L.), présentés également en variétés nombreuses. Le centre était spacieux, et encadré par deux plates-bandes rectangulaires, dans lesquelles la Commission organisatrice avait réuni d'importants lots de Fougères exotiques, d'espèces propres aux climats tempérés, des Palmiers variés, de nombreuses Aroïdées, de fort jolies Orchi- dées, de non moins intéressantes Broméliacées, Pandanées et enfin une série remarquable de Bégonias rhizomateux variés et plus particulièrement de B. Rex. La partie centrale, plus ou moins irrégulière, servait de refuge à de jolies réunions de Pelargonium inqulnans et zonale, de Crotons nombreux dont la culture ne laissait rien à désirer, et surtout à des collections de Plantes de serres chaude et tempérée, voire même d'Orangerie, comprenant un grand nombre des espèces à feuillage décoratif, ainsi que celles qui sont recher- chées pour l'élégance de leurs fleurs. Mais c'était surtout à l'extrémité de ce jardin qu'on avait groupé de belles collections de Palmiers et de Fougères arborescentes. Il en était de même de la plate-bande extérieure dans la quelle on avait réuni des Fougères de plein air et d'orangerie, des Cactées ou autres plantes cactiformes empruntées à des familles diff'érentes, des collections d'arbustes à feuillage per- sistant^ d'importantes réunions de Conifères, composées à la fois de sortes anciennement introduites, de formes rares et d'autres de nouvelle introduction. Dans les annexes de la galerie centrale, on avait groupé, souvent en collections importantes, des végétaux cultivés par l'homme pour ses besoins ou son agrément. Ici, en effet, on remarquait un fort beau lot de Légumes nombreux et bien 246 COMPTE RENDU cultivés ; au voisinage de ceux-ci, déjeunes individus de diverses p'antes de plein air les plus recherchées, appartenant soit à la culture arbustive d'agrément, soit et surtout à la sylviculture, avec indication, dans ce cas, du prix au mille des espèces et variétés le plus généralement utilisées pour le reboisement des forêts; plus loin, des arbres fruitiers effeuillés, élevés sous di- verses formes pour plein-vent ou pour espalier : présentations fort intéressantes et qui témoignaient une fois de plus que cette partie si importante du jardinage n'a pas cessé de tenir Tun des rangs les plus distingués dans le département du Loiret où cette culture est depuis longtemps pratiquée ; plus loin encore, d'importantes collections de fruits : Poires, Pommes, Pêches, Raisins, etc.; enfin, c'était là encore qu'on avait groupé, outre certaines plantes fleurissantes : Glayeuls divers, etc., deux splen- dides collections de Rosiers variés, en fleurs coupées. Une très intéressante réunion de bouquets, composés de fleurs naturelles, desséchées ou vertes, le plus fréquemment cultivées pour cet usage, faisaient suite aux Glayeuls précités. Les nombreux lots présentés sous cette rubrique ont été tout naturellement jugés par les Dames patronnesses de la Société, et leur tâche a été laborieuse. Enfin, c'est à l'extérieur de ce jardin, qu'on avait réuni les produits se rattachant à l'Art et à l'Industrie horticole. Tel était, en définitive, l'aspect général que présentait l'en- semble de cette Exposition. Si nous cherchons à appeler plus particulièrement votre attention sur les produits qui ont intéressé votre délégué, j'aurai, Messieurs, à dire que la collection de Conifères la plus nom- breuse, et représentée par do beaux exemplaires, qu'exposaient MM. Transon frères, horticulteurs à Orléans, comprenait la grande généralité des espèces et variétés qui ont pris depuis longtemps droit de cité dans les jardins des climats tempérés; elle a obtenu la médaille d'or offerte par le Conseil général du Loiret. Les individus qui composaient cette collection se fai- saient remarquer, non seulement par leur parfait état de végé- tation, mais encore et surtout par un étiquetage des plus corrects. L'Exposition d'arbustes à feuillage persistant de M. Chouet- Theodet, h'-rticulteur à Orléans, 1 i a valu la médaille de DE l'exposition d'orléans. 247 vermeil offerte par M. Viger, député du Loiret. Une médaille d'argent grand module a été attribuée à M. Véron fils, horticul- teur à la Ferté-Saint-Aubin, pour sa collection de plants d'arbres fruitiers, forestiers et d'agrément. Le concours ouvert pour les plantes de pépinières introduites dans le département depuis 1886 vaut à M. Gouchault, horticul- teur à Orléans, une médaille d'argent pour sa présentation de quelques ai'bustes intéressants, notamment le Ligustrum japoni- cum var. macrophyllum aureum et un Deutzia gracUis var. fol. varieg. aurea dont il est l'obtenteur. Les arbres fruitiers formés pour espaliers ou contre-espaliers, pyramides, quenouilles, etc., que présentait M. J.-B. Brunet, pépiniériste à Vitry-sur-Seine, ont reçu la médaille de vermeil offerte par M. Fernand Rabier, député du Loiret. L'importance et le choix des échantillons présentés sous la désignation de Collections générales de fruits témoignaient une fois de plus des progrès toujours croissants de l'Arboriculture fruitière dans le Loiret. Sur sept collections présentées, deux surtout étaient des plus remarquables, non seulement par le nombre et la beauté des fruits qui les composaient, mais encore et surtout par un étiquetage instructif; toutes deux ont attiré l'attention du Jury qui a attribué deux médailles d'or, l'une à M. Gilton, professeur d'Arboriculture à Orléans, dont la collec- tion ne comprenait pas moins de 140 variétés, l'autre à M. Benier- Duneau, propriétaire à Orléans, dont l'apport consistait en 118 variétés. La Collection générale de Légumes de la saison présentée par M. L Contant, horticulteur à Orléans, ne se composait pas de moins de cent variétés, toutes exposées dans un parfait état de développement. Aussi le Jury n'a-t-il pas hésité pour attribuer à ce lot le grand Prix d'honneur qui consistait en un vase de Sèvres offert par M. le Président de la République. Dans le domaine delà Floriculture de plein air et deserre, nous avons surtout à rappeler la très importante exhibition de M. Foucard, notre collègue, dans laquelle se trouvaient réunies les plantes frileuses les plus recherchés. La médaille d'or offerte par la ville d'Orléans a été attribuée à M. Foucard pour 248 COMPTE RENDU l'ensemble de son exposition. Le Jury a décerné, dans le même concours, une médaille d'or à M. L. Rossignol, propriétaire à Orléans, pour la variété et la bonne culture de ses plantes; et une médaille de vermeil à M. Ed. Duneau, jardinier en chef de la ville d'Orléans. Les Pétunias simples et doubles qu'exposait M. Glaçon-Houry lui ont valu une médaille d'argent grand module ; même récom- pense a été attribuée à M. Jachet pour sa présentation de Bégo- nias tubéreux. Les espèces du même genre désignées sous Tépi- thète de rhizomateuses, appartenant surtout au B. Rex^ ont valu à M. Duneau une médaille de vermeil. MM. Robichon, Loyer et fils, horticulteurs à Olivet, présen- taient hors concours une collection qui ne comprenait pas moins de 200 variétés de Roses en fleurs coupées. Les vives félicitations du Jury ont couronné leurs efl'orts. Dire que cinq exposants pre- naient part à ce même Concours de Roses, c'est reconnaître l'importance qui se rattache à cette plante si éminemment fran- çaise et dont il est expédié chaque année des quantités considé- rables d'individus jusqu'aux États-Unis. M. L. Chenault, horti- culteur à Orléans, déjà récompensé d'une médaille de vermeil grand module pour sa collection générale, en reçoit une d'argent pour la présentation de 12 variétés nouvelles. Telles sont. Messieurs, les principales plantes qui ont plus par- ticulièrement attiré l'attention de votre délégué. Toutefois, outre les bouquets fort nombreux qui ont été jugés par les Dames patronnesses, et en laissant de côté les objets d'arts et d'industries se rattachant à l'Horticulture, auxquels huit con- cours étaient afl^ectés, nous aurons à citer le joli lot de plantes grasses appartenant à diverses familles, toutes cultivées dans des pots de très petites dimensions et destinées à orner les étagères des fenêtres et des meubles d'appartement, qu'exposait M. Gla- çon-Houry, et enfin, pour ne pas être trop incomplet, l'intéres- sante collection de fruits de Noisetiers (espèces et variétés) de MM. Transon frères. Messieurs, je ne puis terminer ce très bref Compte rendu sans adresser de vifs remerciements à l'honorable Président de la Société horticole du Loiret, M. Transon, ainsi qu'aux Membres DE l'exposition DE JOINVILLE-LE-PONT. 249 du Bureau et de la Commission d'organisation, pour la réception tout à fait cordiale qu'ils ont faite à votre délégué. Compte rendu de l'Exposition de Joinville-le-Pont (Seine), tenue du 13 au 21 septembre 1890 (1), par M. Georges Boucher. Messieurs, Désigné par la Société nationale d'Horticulture de France pour la représenter comme Juré à l'Exposition tenue à Join- ville-le-Pont, par la Société d'Horticulture de Saint-Maur-les- Fossés, je viens vous rendre compte du mandat que vous m'avez confié. Le Jury se composait de MM. Niethmuller, délégué de la Société d'Horticulture de Corbeil; Toussaint, de la Société de Vincennes; Lequibain, de la Société du Raincy; N. Bouchet, Juré suppléant de la Société de Saint-Maur, et de votre délégué, nommé Président. La Société de Saint-Maur, fondée en 1880, organisait cette année, sur la place et dans les écoles de Joinville, sa septième Exposition, qui a été en tous points réussie, grâce au zèle et à l'activité des organisateurs et, en particulier, de M. Pernel, son dévoué Président. Rarement une Exposition locale présente autant d'intérêt sous le rapport des lots exposés, dont plusieurs étaient d'une réelle valeur. La maison Baltet, de Troyes, avait envoyé une collection de fruits vraiment remarquable, composée de 575 variétés, Poires, Pommes, Pêches, dont 45 de semis, le tout étiqueté avec le plus grand soin et la plus scrupuleuse exactitude. Le même Expo- sant présentait plusieurs lots de Glaïeuls, Althéas, Dahlias, Zinnias, Géraniums et des tableaux d'enseignement horticole. L'ensemble de ces apports a valu à M. Charles Baltet le grand (1) Déposé le 11 décembre 1890, 250 EXPOSITION DE JOINVILLE-LE-PONT prix d'honneur, objet d'art, offert par M. Je Président de la République. Une nombreuse et belle collection de légumes, ainsi qu'un lot de 230 variétés de fruits présentés par l'école Fénelon, de Vaujours, a été récompensée par une grande médaille d'or, offerte par le Conseil général de la Seine. MM. Forgeot et C'^, marchands-grainiers, à Paris, exposaient une collection de légumes habilement disposée et d'une belle culture. Puis desColeus^ Achirnenes, Reines-Marguerites, Dahlias en fleurs coupées, Lilium auralum. Une grande médaille d'or, offerte par la ville de Joinville, était attribuée à MM. Forgeot et G'^, pour l'ensemble de leur exposition. Une médaille d'or, offerte au nom du Conseil général de la Seine, a été donnée à MM. Lévêqueet fils, d'Ivry-sur-Seine, pour leur magnifique exposition de Roses en fleurs coupées et leur collection d'OEillets tige de fer, en pots. M. Blondeau, horticulteur au Parc de Saint-Maur, présentait un lot de 100 variétés de fruits, un lot de plantes de serre et des fleurs coupées qui lui ont valu la médaille d'or offerte par la ville de Joinville-le-Pont. La médaille de vermeil offerte par M. le Ministre de l'Agri- culture a été attribuée à M. Régnier-Moynet, horticulteur à Fontenay-sous-Rois, pour ses OEillels remontants, Bégonias tubéreux, Reines-Marguerites et Lilium auralum y \^ tout bien cultivé. Une grande médaille de vermeil, offerte par M. Pernel, Pré- sident de la Société, a été accordée à M. Leviel, horticulteur à Saint-Maur, pour ses Vignes cultivées en pots et ses corbeilles de fruits et de Raisins très bien disposés. Grande médaille de vermeil, à M. Barre (Alexandre), pépinié- ristes à Vitry-sur-Seine, pour arbres fruitiers, Conifères et plantes vertes. M. Espaulard-Beaufils, horticulteur à Noisy-le-Sec, obtenait une grande médaille de vermeil, pour 160 variétés de fruits en très beaux spécimens et une magnifique corbeille de Pêches Alexis Lepère. Le Jury a, en outre^ décerné les récompenses suivantes : REVUE BIBLIOGRAPHIQUE ÉTRANGÈRE. 251 Médailles de Vermeil. M. Tremaud, jardinier à la Varenne, pour Bégonia Rex et Coleus de semis. MM. Thuret et Gravier, pépiniéristes à Vitry-sur-Seine, pour fruits et Roses coupées. M. Grégoire, horticulteur, à Saint-Maur, pour plantes de serre. M. Dutourleau, au Parc Saint-Maur, pour kiosques, berceaux, et outillage de jardins. Grandes Médailles d'Argent. MM. Debray, à Paris ; Vacherot, horticulteur à Boissj^-Saint- Léger; Paumier, à Joinville-ie-Pont; Bourget, à Saint-Maur; Sevestre, à Brie- Comte-Robert; Pruniot, à Montreuil; Guilet, à Saint-Maur. Plusieurs médailles d'argent, de bronze et mentions honora- bles ont été attribuées à différents exposants. Eu terminant, nous adressons nos plus sincères remerciements à la Société de Saint-Maur, particulièrement à M. Pernel, son dévoué Président, pour le bienveillant accueil qui a été fait à notre délégué. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE ÉTRANGÈRE PLANTES NOUVELLES OU RARES DÉCRITES DANS DES PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES. GARTENFLORA. Bégonia Baiiiiiaiini Lemoine. — Gartenf., 15 janvier 1891, p. 47. — Bégonia de Baumann. — Bolivie. — (Bégoniacées). L'introduction en Europe de ce remarquable Bégonia est due à feu le docteur Sacc qui, à la date de quelques années, en avait envoyé des graines à M. E.-N. Baumann, de Bolhviller, et qui, en 1886, en avait signalé le mérite l'appelant Bégonia de Co^ha- 252 REVUE BIBLIOGRAPHIQUE ÉTRANGÈRE. bamba, du nom de la localité où il l'avait trouvée, dans une lettre qu'a publiée la Revue horticole (1886, p. 471). La plante est devenue ensuite la propriété de notre confrère bien connu, M. V. Lemoine, de Nancy, qui l'a dédiée à M. Bau- mann et Ta nommée Bégonia Baumanni. Récemment le journal Le Jardin en a publié une figure (numéro du 5 décembre 1890) et de son côté, M.Wittmack annonce quele G ai^t en fl or a en donnera une planche coloriée dans son prochain cahier de mai ou de juin 1891. Cette grande et belle espèce que le D"" Sacc qualifie de rustique, mais qui, à Paris, est de serre tempérée, développe, dans son pays natal, un tubercule qui atteint le volume d'un melon de moyenne taille, avec un poids moyen de 375 grammes. Les bestiaux le mangent volontiers et M. Sacc pensait que ce pourrait être là une nouvelle plante alimentaire. D'après lui, un tubercule pesant 375 grammes renferme, sous une écorce du poids de 65 grammes, une portion centrale et charnue, qui ne pèse pas moins de 310 grammes. Sur 100 parties, celle chair contient 1.51 p. 100 d'amidon, 0.21 d'albumine, 0.19 de sucre, 5.58 d'acide pectique, etc., et 83.73 d'eau. La tige de cette plante est grosse et courte, à ce point que les feuilles en paraissent radicales. Ses feuilles, qui sont d'un vert foncé, arron- dies et réniformes, présentent cette particularité, absolument nouvelle dans le genre Bégonia, d'avoir leurs deux moitiés séparées par la côle égales entre elles et symétriques. Ses fleurs roses, bien dressées, s'élèvent de 40 à 50 centimètres au-dessus du feuillage; elles exhalent une odeur agréable, que M. Sacc qualifiait d'odeur de Primevère et qui, d'après M. Lemoine, rappelle celle d'une Rose thé. Elles viennent généralement par trois, deux mâles et une femelle; les mâles se développent les premières et mesurent, en moyenne, 10 centimètres de largeur; elles ont 4 pétales dont 2 sont plus grands que les autres. Dans âa patrie, ce Bégonia est couvert de fleurs pendant toute l'année, sauf les trois mois d'hiver. 11 lui faut une terre meuble et nour- rissante, beaucoup d'eau et demi-ombre. M. Lemoine regarde comme probable que le croisement de cette nouvelle espèce avec quelque autre du même genre donnera naissance à une nouvelle race de Bégonias tubéreux. PLANTES NOUVELLES OU RARES. 253 Embollirîuin coccineuni Forst. — Gartenf., i^'' février 1890, p. 57, plane. 1840. — Embothrie rouge-écarlate. — Amérique méri- dionale. — (Protéacées). Bien que cette belle espèce ait été introduite en Angleterre il y a une cinquantaine d'années, elle est encore extrêmement rare ou même inconnue dans les jardins d'une grande partie de l'Europe continentale. Elle forme un grand arbuste ou un petit arbre toujours vert, qui du détroit de Magellan remonte jusqu'à Valdivia, dans le Chili méridional, et se retrouve même dans l'Ecuador, d'après Wallis; là cet arbre atteint 10 mètres de hauteur. Ses feuilles, presque sessiles, coriaces, sont ovales, un peu rétrécies dans le bas, plus ou moins obtuses, un peu lustrées en dessus où les nervures s'accusent par des sillons, d'un vert pâle en dessous. Ses fleurs en grappe très raccourcie sont d'un très beau rouge ainsi que leur pédicule; elles consistent en un calice long d'environ 5 centimètres, tubuleux dans sa moitié inférieure, divisé, dans la supérieure, en quatre lobes linéaires qui, à leur extrémité libre, s'élargissent et se creusent en une sorte de cuiller renfermant une étamine. A la pointe sud -ouest de l'Angleterre, dans le Gornouailles, il existe en plein air des pieds de cette Protéacée qui ont 7 mètres de hauteur et 2 ou 3 mètres de diamètre, et qui se couvrent de fleurs successive- ment pendant les mois de juin, juillet et août. Dans les loca- lités dont le climat est moins doux, il faut l'enfermer, pendant l'hiver, en serre ou en orangerie. Tenue alors en pot, elle cons- titue un très joli arbuste. Elle est difficile à multiplier de bou- tures ; aussi faut-il la propager par graines ou par marcottes. La terre qui lui convient le mieux est un mélange par portions égales de terre de bruyère fibreuse, déterre de gazon et de sable. Comme elle craint beaucoup l'excès d'humidité, les pots dans lesquels on la plante doivent être munis d'un bon drainage. Masdcvallia biflora Regel. — Gartenf., 15 février 1891, p. 90, plane. 1341, 11. — MasdevalUe à deux fleurs, — Sainte Marthe. — (Orchidées). Cette plante, médiocrement ornementale, est une Orchidée de petites proportions. Elle avait été envoyée, en 1871, par Roezl, au Jardin botanique de Saint-Pétersbourg, où elle n'a fleuri qu'en 254- REVUE BIBIOGRAPHIQUE ÉTRANGÈRE. février 1890. Elle paraît se rapprocher particulièrement du Masdevallia caloptera Reichb. fil. Elle tire son nom spécifique de ce que ses hampes, toujours plus courtes que les feuilles, por- tent chacune deux fleurs. Ses feuilles longues d'environ 10 cen- timètres sont coriaces, obovales-lancéolées, longuement rétrécies en pétiole, obtuses et échancrées au sommet ; elles forment une touffe peu serrée. Ses fleurs ont leurs trois sépales largement ovales dans leur moitié inférieure qui est longue d'environ 1 cen- timètre, rétrécis dans la supérieure en une sorte de queue de la même longueur ; ils sont blancs, le supérieur avec une ligne mé- diane rouge, les deuxlatérauxmarquésd'une grande maculebasi- lairepourpre qui se prolonge en avant comme en deux bras. Les deux pétales et le labelle sont beaucoup plus petits que les sépales et cachés par eux. La plante a été tenue dans la partie froide d'une serre tempérée. Lonîcera Kesselrîngî Regel. — Garlenf., !•"• mars 1891, p. 133, fig. noire 41.— Chèvrefeuille de Kesselring. — Kamtschalka. — (Gaprifoliacées). A la date d'une huitaine d'années, le Jardin botanique de Saint-Pétersbourg reçut des graines du Chèvrefeuille que fait connaître aujourd'hui M. Regel. De cesgraines il n'est venu qu'un pied qui a fleuri, pour la première fois, au mois de mai 1890. Cette nouvelle espèce forme un arbrisseau très rameux, haut, en moyenne, d'un mètre, qui est assez rustique pour supporter sans le moindre abri les hivers de Saint-Pétersbourg. Les feuilles en sont lancéolées ou elliptiques-lancéolées, aiguës au sommet, brièvement pétiolées, longues de 3-5 centimètres, larges au plus de 2 centimètres. Ses fleurs viennent par deux, à l'aisselle des feuilles, portées toutes les deux sur un même pédoncule qui n'a que 5-7 millimètres de longueur, et ayant leurs deux ovaires entièrement soudés l'un à l'autre. Elles sont rouge foncé à l'ex- térieur, blanches à l'intérieur; leurcoroUe forme, dans soutiers inférieur environ, un tube velu à sa face interne, que surmonte un limbe divisé en deux lèvres très inégales, dont l'inférieure est oblongue, indivise, roulée en dehors, tandisque la supérieure dressée se termine par quatre lobes courts et obtus. — Ce nou- PLANTES NOUVELLES OU RARES. 255 veau Chèvrefeuille est voisin des Lonicera nigra L., L. Chamis- sonis BuNGE et L. Maximowiczi Rupr. Rose Lady Mary FîtzwilIiani.—GaîVe/i/'., 15 mars 1891, p. 167. D'après l'arlicle consacré à ce nouveau Rosier par le Garten- flora, les avis exprimés à son sujet par divers Horticulteurs ne sont pas entièrement concordants. Ce que tous reconnaissent, c'est qu'il est des plus remarquables pour l'ampleur de ses fleurs qui sont d'un rose clair délicat, et dont un spécimen, présenté à la Société de Berlin par un M. Kotte, avait 14 centimètres 1/2 de diamètre, ses pétales considérés isolément mesurant 6 cen- timètres de longueur sur 7 centimètres de largeur. C'est une variété recommandable surtout pour la culture forcée, car elle fleurit alors avant toutes les autres variétés de couleur claire. Mais ce que l'arbuste a contre lui, c'est qu'il pousse très peu, tout en fleurissant sans interruption, à ce point qu'un pied de trois ans est encore presque aussi petit qu'im d'une seule année. En outre, la couleur de ses premières fleurs étant très délicate, celle des fleurs qui viennent plus tard l'est beaucoup moins. Il est, en outre, très sujet au Blanc. Toutefois, d'après un M. Dra- wiel, il vient bien dans une terre forte. Enfin un M. Dietze dit que les fleurs de cette variété se tachent de brun quand on les expédie emballées. Le Secrétaire-rédacteur-gérant y P. Dughartre. Paris. — Typographie Gaston Née, 1, rue Cassette. — 3959. 256 AVRIL 1891 Observations météorologiques faites par M. F. Jamin, a Bourg-la-Relne, PRÈS Paris (altitude : ôS""). TEMPÉRATDRK Minim. HADTEUR du baromètre. Matin. Soir. VKMTS dominants. ÉTAT un CIEL. 28 30 —5,9 —3,8 4,8 6,4 3,8 4,4 5,6 3,2 2,8 0,1 ^, l 0,7 0,0 3,0 0,7 4,9 -3,0 0,3 1,7 ^,1 4,^ 4,4 4,0 1,4 —0,1 2,0 5,1 2,6 7,2 42,1 12,8 14,7 16,9 14,9 13,8 10,7 8,2 10.4 10,3 10,3 10,7 10,6 10.7 12,1 14,9 15.0 14,8 13,5 16.7 19,0 17.1 758,5 756, 5 751 7o3 752, 5 755 749,5 757, 5 759 762 761 760 763 763,5 765 766, 763 765 764 763 764 761, 19,7 7r.8,5 16,7 759,5 16,9 19,1 19,2 16,7 19,8 18,8 762 760 7K4 758 7.53 752,5 755 751,5 755 758,5 761 761,5 760 702 761 764,5 76H,5 765,5 765 765,5 763 764 762,5 739 758,5 761 760,5 756 750 757,5 759 758, 5 760 NI-:. E. SE. ESE. S. so. so. sso. SE. 0. NO. NO. N. ÎS. N. N. NE SSO. N. NNE. wo. NO. NE. ENE. NE. NE. NE. NE. E. E. N. NE. SE. SE. SO. NK SO. s. Clair de grand matin et le soir, nua- geux dans la journée. Clair le matin et le soir, nuageux dans la journée. Pluie dans la nuit, nuageux. Petite pluie dans la nuit, nuageux, plu- sieurs avcr.=e^ l'après-midi et le soir. Pluie dans la nuit, pluvieux l'apr.-midi, coups de tonnerre, un peu de grêle, Nuageux le matin, nombreuses averses dans la journée et le soir. Pluie dans la nuit et presque toute la journée. Pluie le matin, quelques éclaircies l'après-midi. Couvert le malin, nuageux. Nuageux. Nuageux, pluie très froide le soir. Cl^ir de grand matin et le soir, cou- vert, suivi d'éclaircies, un peu de pluie l'après-midi, clair le soir. Nuageux. Nuagoux de grand matin, couvert et pluvieux le malin, quelques éclair- cies l'après-midi. Couvert le matin, nuageux. Nuageux. Pluie fine le malin, nuageux, clair le soir. Clair le matin, nuageux. Nuageux, clair le soir. Clair. Clair, un peu nuageux le soir. Presque couvert lé matin, nuageux. Clair. Clair le matin elle soir, nuageux dans la journée, grand hâle. Clair de grand malin et ie soir, nua- geux le reste de la journée. Clair le malin et le soir, nuageux dans la journée. Nuageux, couvert l'après-midi et légè- rement pluvieux, pluie plus abon- dante le soir. Pluie assez abondante dans la nuit, couvert et pluvieux le matin, nua- geux. Légèrement nuageux, clair le soir. Nuageux. SOCIETE NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANGE EXPOSITION SPÉCIALE DE FRUITS FRAIS DE TABLE, GLAÏEULS, BÉGONIAS TUBÉREUX, DAHLIAS, Ouverte du 26 au 29 septembre 1891 inclusivement, au siège de la Société, rue de Grenelle, 84. Règlement (1). § \^\ — Objet et durée de t Exposition. Bécompenses. Art. 1^'". — Conformément à la t^écision prise par le Conseil d'Administration, dans sa séance du 14 mai dernier, une Expo- sition destinée à recevoir uniquement les Fruits frais de table, les Glaïeuls, Dahlias et Bégonias tubéreux, sera tenue, au siège de la Société, rue de Grenelle-Saiut-Germain, 84, à Paris, du 26 au 29 septembre 1891. Tous les horticulteurs et amateurs français et étrangers sont invités à prendre à cette Exposition la plus grande part possible, et à concourir pour les récompenses qui seront décernées. Ces récompenses consisteront en médailles d'or, grandes mé- dailles de vermeil, médailles de vermeil, grandes médailles d'ar- gent, médailles d'argent, médailles de bronze et mentions honorables. Il sera donné un diplôme avec les médailles aux exposants qui en auront fait la demande à la Société, au plus tard quinze jours après la fermeture de l'Exposition. Des prix consistant en médailles pourront être prélevés sur la (1) Tout Membre qui a été rayé des contrôles de la Société ne peut prendre part aux Expositions. (Art. 36 du Règlement.) Cahier de mai i891, publié le 30 juin 1891. 17 258 PROGRAMME DE l'eX POSITION subvention accordée, à titre d'encouragement, par M. le Ministre de l'Agriculture et décernés au nom du Gouvernement de la République. Avant l'ouverture de l'Exposition, la Société fixera le nombre des médailles d'or qu'elle mettra à la disposition du Jury. Toutes les récompenses seront laissées à la libre appréciation du Jury. Les médailles non réclamées une année après le jour de la distribution des récompenses ne sont pas délivrées et appar- tiennent de droit à la Société. Dans les genres de plantes où il y a plusieurs Concours, le même Exposant ne pourra recevoir plusieurs médailles pour le même genre de Plantes. Dans les Concours de collections, il ne sera accepté qu'un spécimen de chaque variété. La même espèce ou variété de Plante ne pourra figurer dans plusieurs Concours du même Exposant. Chaque présentation formant un Concours devra être nette- ment séparée. Les Concours existeront entre horticulteurs, amateurs, jardi- niers, instituteurs, directeurs ou jardiniers-chefs des établisse- ments subventionnés et Sociétés d'Horticulture en nom collectif. Les lots collectifs seront acceptés et ne pourront concourir avec les lots individuels. Ne seront admis avec la mention hors concours que les pro- duits des jardins publics ou scientifiques. 2. — Réception, installation et enlèvement des Fruits, Légumes et Plantes. Art. 2. — Les horticulteurs ou amateurs qui voudront prendre part à cette Exposition devront adresser, aA^ant le samedi 19 sep- tembre 1891, terme de rigueur, à M. le Président de la Société, rue de Grenelle, 84, une demande écrite d'admission accompa- gnée : i"" de la liste nominative et complète des genres, espèces ou variétés de Plantes, Fruits, etc., qu'ils désirent présenter; 2'' des Concours auxquels ils désirent prendre part ; 3° de l'indication DU 26 AU 29 SEPTEMBRE 1891. 259 exacte, pour chaque concours, de l'espace superficiel qu'ils peuvent occuper ; 4'' de la quantité de bouteilles pour Fleurs coupées et d'assiettes pour Fruits qui leur seront nécessaires. Ces formalités sont obligatoires. Art. 3. — Les Fruits et Plantes qui doivent figurer à cette Exposition seront reçus le 25 septembre, de sept heures du matin à cinq heures du soir. Seules les Fleurs coupées seront reçues le 26 au matin, et leur groupement définitif devra être terminé à huit heures. Art. 4. — Les produits, quels qu'ils soient, ne seront admis à l'Exposition que s'ils sont, avant le passage du Jury, lisiblement et correctement étiquetés. Art. 5. — Les Collections de Fruits (Poires, Pommes, Rai- sins, etc.), quelle que soit leur importance, ne pourront être représentées par plus de trois à cinq échantillons de chaque variété. Art. 6. — Il est interdit aux Exposants de placer des pan- cartes indiquant leurs noms et adresses avant que la décision du Jury leur ait été communiquée par le Secrétaire de la Société. Tout contrevenant serait, par ce fait, exclu du Concours. Art. 7. — L'enlèvement des produits exposés se fera le 30 septembre, de neuf heures du matin à cinq heures du soir ; à partir de ce délai, la Commission se trouvera dans la néces- sité de les faire enlever aux frais des Exposants. Art. 8. — Les envois devront être adressés franco à M. le Président de la Commission des Expositions, au local de l'Expo- sition, rue de Grenelle-Saint-Germain, 84, à Paris, et devront être parvenus le 25, à cinq heures du soir, dernier délai. Art. 9. — Chaque Exposant devra se trouver à l'Exposition pour contribuer au placement de ses produits dans les emplace- ments qui lui seront assignés ; il pourra se faire représenter par un mandataire. En cas d'absence de l'un et de l'autre, la Com- mission fera disposer les plantes à l'endroit désigné par elle, aux frais de l'Exposant. Les Exposants sont tenus de venir recon- naître leurs emplacements avant le vendredi 25 septembre, à cinq heures du soir. Passé ce délai, la Commission disposera des emplacements de tous les Exposants qui n'auront pas encore 260 PROGHAMME DE L EXPOSITION envoyé leurs produits ou recoiinu et pris l'engagement de rem- plir les emplacements qui leur sont accordés. § 3. - Jury. Art. 10. — Les membres du Jury seront nommés par le Bureau de la Société. Le Jur}^ commencera ses opérations le jour de l'ouverture, à 9 heures du matin. Art. m. — Le Jury sera dirigé dans son ensemble par le Président de la Société (art. 58 du Règlement de la Société). Le Secrétaire-général remplira près du Jury, dans son en- semble, les fonctions de Secrétaire; il sera assisté des Secrétaires de la Société qui le représenteront près de chaque section, et des membres de la Commission d'organisation, qui seront seuls chargés de recueillir les observations que les Exposants auraient à présenter et de donner les renseignements dont le Jury pour- rait avoir besoin. Art. 12. — Aucune personne étrangère à la Commission des Expositions ne pourra pénétrer dans Tenceinte de l'Exposition avant les heures où elle sera ouverte au public. Art. 43. — Après le jugement rendu par le Jury, les Exposants devront placer leur nom et leur adresse sur leurs lots, ainsi qu'une pancarte indiquant la nature de la récompense accordée. Cette pancarte devra rester sur le lot pendant toute la durée de l'Exposition, ainsi que le nom et l'adresse de l'Exposant (1). Art. 14. — Tout Exposant qui refuserait la récompense que le Jury lui aurait accordée serait privé du droit de participer à l'Exposition suivante. § 4. — Commission d'organisation et de sni'veillance de l'Exposition. Art. 15. — La Commission des Expositions, constituée en Jury d'admission, sera chargée de la réception de tous les (1) Les pancartes indiquant la nature des récompenses accordées seront à la disposition de MM, les Exposants, qui pourront les récla- mer au bureau du Secrétariat (au siège de l'Exposition^ DU 26 AU 29 SEPTEMBRE 4891. 261 produits présentés. Elle aura sur eux un droit absolu de con- trôle et de placement. Elle fixera, en les naodifiant, si cela est nécessaire, les dimensions de l'espace demandé. Elle devra, en outre, refuser l'admission de tout ce qui ne lui paraîtra pas digne de figurer à l'Exposition. Les Exposants seront tenus de se conformer à toutes les mesures d'ordre et d'installation qui leur seront indiquées par la Commission, qui aura le droit de décision dans tous les cas non prévus au présent Règlement. Les soins d'entretien et de nettoyage à donner aux végétaux et produits exposés devront être terminés tous les jours, avant dix heures du matin. Art. 16. — Le Secrétariat de la Société, assisté d'un nombre suffisant de Commissaires nommés par le Conseil, sera chargé de la surveillance de l'Exposition. Art. '17. — La Société donnera tous ses soins aux objets exposés, mais elle ne répond d'aucune perte ni d'aucun dégât. Aucune autorisation de livraison de Plantes ou de produits exposés ne sera accordée aux Exposants pendant la durée de r Exposition. Les Exposants seront personnellement responsables des acci- dents qui pourraient arriver, par leur faute, dans l'enceinte de l'Exposition. Tout Exposant reconnaît de fait avoir pris connaissance des présents Règlement et Programme, et y adhérer. Approuvé en séance du Conseil, le 11 Juin 1891. Le Secrétaire-général , Le Président^ A. Bleu. Léon Say. 262 PROGRAMME DES CONCOURS. Programme des Concours. La Société ouvre les Concours suivants : A. — Fruits de table. Dans les Concours de collections, il ne sera reçu qu'une assiettée de chaque variété. i^"* Concours. — La plus belle collection des meilleurs Fruits de la saison, comprenant 400 variétés de Poires, 50 variétés de Pommes et 25 variétés de Raisins, Pêches et Fruits divers en nombre indéterminé. 2^ Concours. — La plus belle collection de Fruits admis par le Congrès pomologique de France. S'^ Concours. — La plus belle collection de 50 variétés des meilleures Poires. 4*^ Concours. — La plus belle collection de 25 variétés des meilleures Poires. 5® Concours. — La plus belle collection de 10 variétés des meilleures Poires. 6® Concours. — La plus belle collection de 30 variétés des meilleures Pommes. 7" Concours. — La plus belle collection ne dépassant pas 40 variétés des meilleures Pommes. 8^ Concours. — La plus belle collection ne dépassant pas 20 variétés de Raisins de table cultivés en plein air. 9® Concours. — Le plus bel apport (5 kilogrammes au moins) de Chasselas doré. 10° Concours. — Le plus beau lot de Pêches. il® Concours. — La plus belle corbeille dans chaque genre de Fruits : Poires, Pommes, Pêches. 12'' Concours. — Le plus beau lot de corbeilles de Fruits. i3® Concours. — La plus belle collection de Fruits mous d'ar- rière-saison. M" Concours. — La plus belle collection de Fruits secs : Noix. Noisettes, Amandes, Châtaignes, etc. PROGRAMME DES CONCOURS. 263 ^ 15® Concours. — La plus belle collection de Fruils cultivés dans le midi de la France. 16^ Concours. — La plus belle collection de Fruils cultivés en Algérie. « B. — Fleurs. Plantes en pots. \7^ Concours. — Bégonias tubéreux à fleurs simples : La plus belle collection ne dépassant pas 50 variétés. IS"" Concours. — Bégonias tubéreux à fleurs simples : La plus belle collection ne dépassant pas 25 variétés. 19^ Concours. — Bégonias tubéreux à fleurs doubles: La plus belle collection ne dépassant pas 50 variétés. 20® Concours. — Bégonias tubéreux à fleurs doubles : La plus belle collection ne dépassant pas 25 variétés. 2'!" Concours. — Dahlias : La plus belle collection ne dépas- sant pas 60 variétés. 22' Concours. — Dahlias : La plus belle collection ne dépas- sant pas 30 variétés. 23® Concours. — Le plus beau lot de Dahlias. C. — Fleurs coupées. 24^ Concours. — Bégonias tubéreux à fleurs simples : La plus belle collection ne dépassant pas 50 variétés. 25^ Concours. — Bégonias tubéreux à fleurs doubles : La plus belle collection ne dépassant pas 50 variétés. 26^ Concours. — Glaïeuls : Plantes nouvelles non encore au commerce ; 25 variétés au maximum. 27® Concours. — Glaïeuls : La plus belle collection de 100 va- riétés. 28^ Concours. — Glaïeuls : La plus belle collection de 50 va- riétés. 29® Concours. — Dahlias: Plantes nouvelles non encore au commerce (25 variétés au maximum). Pour ce concours, les fleurs seront présentées avec rameaux munis de feuilles. 204 AVIS POUR DEUX CONCOURS EN SÉANCES. 30^ CoDcours. — Dahlias à grandes fleurs : La plus belle col- leclion de 80 variétés. 31® Concours. — Dahlias à grandes fleurs : La plus belle col- lection iie 50 variétés. 32' Concours. — Dahlias Lilliputs : La plus belle collection de 50 variétés. 33^ Concours. — La plus belle collection de Dahlias à fleurs de Cactus. 34« Concours. — La plus belle collection de Dahlias à fleurs simples, D. — Ornementation. 35*^ Concours. — Les plus belles garnitures de tables, cor- beilles (fleurs et fruits). SQ" Concours. — Les plus beaux bouquets et ornementations en fleurs. iWIS Il importe de rappeler que deux Concours spéciaux pour les Cypripedium et les autres Orchidées en général doivent encore avoir lieu, l'un dans la première séance du mois de septembre 1891; l'autre dans la seconde séance du mois de janvier 1892. AVIS. 265 Par décision du Conseil d'Administration, la Société nationale d'Horticulture tiendra, cette année, dans son hôtel de la rue de Grenelle, 84, deux Expositions spéciales : Tune pour les Fruits frais de table, les Glaïeuls, les Bégonias tubéreux et les Dahlias, du 26 au 29 septembre inclusivement (voirie programme de cette exposition plus haut, p. ^57-264;, l'autre, consacrée aux Chrysanthèmes, aux Cyclamens et auxOEillels, du 19 au 22 no- vembre. ^ COMCOURS OUVERTS DEVANT LA SOCIÉTÉ EN 1891. Concours permanent. Prix Laisné. Pour l'élève le plus méritant de FÉcole d'Horticulture des Pupilles de la Seine. (V. le Journal, 3" série, IV, 1882, p. 631 et 753.) Concours annuels. Médaille du Conseil d' Administration. Pour l'introduction ou l'obten- tion de Plantes ornementales méritantes. {\ . le Journal, 2^ série, XT, 1877, p. 445.) Médaille Pellier. Pour le plus beau lot de Ventstemon. PROCES -VERBAUX Séance du 14 mai 1891. Présidence de M. II. de \'ilniorîii, Vice-Président. La séance est ouverte à trois heures. Les Membres dont la signature constate la présence sont au nombre de cent trente- quatre titulaires et vingt et un honoraires. Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté. M. le Président proclame, après un vote de la Compagnie, J\^ B. — La Commission de Rédaction déclare laisser aux auteurs des articles admis par elle à l'insertion dans le Journal. la responsa- bilité des opinions qu'ils y expriment. 266 PROCÈS-VERBAUX. l'admission de huit nouveaux Membres titulaires, dont la pré- sentation a été faite dans la dernière séance et n'a déterminé aucune opposition, ir annonce ensuite que le Conseil d'Admi- nistration, dans sa séance de ce jour, a admis deux Dames patronnesses. M. P. Duchartre a la parole pour annoncer à ses collègues un fait qui, dit-il, est de nature à les intéresser à un haut degré. Notre collègue, M. le D' Bornet, Président du Comité scientifique, vient de recevoir l'avis officiel que la Société Lin- néenne de Londres lui décerne sa grande médaille d'or. Cette haute récompense est accordée par elle aux zoologistes et aux botanistes qu'elle reconnaît comme ayant produit les travaux les plus importants et comme ayant ainsi le plus contribué aux progrès accomplis, en ces derniers temps, dans l'une ou l'autre de ces branches de l'Histoire naturelle. Instituée seulement en 1888, cette médaille n'avait été décernée jusqu'à ce jour qu'à tiois illustres savants anglais, MM. Owen.D. Hooker, Huxley, et à un botaniste genevois justement célèbre, M. Alph. de Can- dolle. Cette année, c'est M. Bornet à qui elle a été décernée en considération des ouvrages de premier ordre qu'il a publiés principalement sur les Algues, ouvrages dont la haute valeur l'a placé à la tète des Botanistes qui, de nos jours, s'occupent de cette vaste et intéressante classe de végétaux. Déjà, en 1886, l'Académie des sciences de l'Institut avait proclamé le mérite supérieur de ces travaux lorsqu'elle avait admis dans son sein, comme membre de la section de Botanique, notre savant et modeste collègue ; la légitimité de cette haute appréciation est aujourd'hui brillamment affirmée par la Société Linnéenne de Londres, l'une des plus importantes associations scientifiques qui existent à notre époque. La Société nationale d'Horticulture doit être heureuse de son côté de compter parmi ses Membres un homme à qui ses œuvres valent de si éclatants témoignages d'estime non seulement en France, mais encore à l'étranger. Cette nouvelle provoque les unanimes et chaleureux applau- dissements de la Compagnie. Les objets suivants ont été déposés pour être examinés par les Comités : SÉANCE DU 14 MAI 1891. 267 1° Par M. Chemin (Georges), maraîcher, boulevard de la Gare, à Issy (Seine) : 1" une grande corbeille de Chicorée fine d'Italie qui a été plantée en pleine terre, le 10 mars dernier, et qui a été seulement abritée avec des châssis; ^° une botte de Carottes Grelot qui ont été semées sur couche, le 25 février dernier. — M. le Président du Comité de Culture potagère dit que ce Comité a jugé ces deux produits exceptionnellement remarquables ; aussi n'hésite-t-il pas à demander qu'une prime de 1'^ classe soit accordée à M. Chemin pour la présentation qu'il en a faite. La Compagnie fait droit par un vote à cette demande. 2° Par M. Girardin (Eug.), cultivateur à Argenteuil (Seine-et- Oise), une botte à' Asperges qui sont reconnues fort belles, mais au sujet desquelles M. le Président du Comité compétent fait observer que la saison est maintenant assez avancée pour qu'il n'}^ ait pas lieu de les apprécier autant que celles que le même Membre avait présentées le 23 avril dernier, c'est-à-dire à la date de trois semaines entières, et qui lui ont valu une prime de l'^e classe. 3° Par M. Bagnard, amateur à Sannois (Seine-et-Oise), une corbeille de Poires Bon-Chrétien d'hiver dont la beauté déter- mine le Comité d'Arboriculture fruitière à proposer l'attribution d'une prime de 2^ classe au présentateur. — Cette récompense est accordée par la Compagnie, mais M. Bagnard renonce à la recevoir. 4° Par M. Tétard-Bance, arboriculteur à Groslay (Seine-et- Oise), dix Poires de la variété Bezi de mai, qui, comme on le 7oit, se convervent très longtemps et qui, d'ailleurs, sont jugées fort belles. — Aussi une prime de 2^ classe est-elle décernée à M. Tétard-Bance. 5° Par M. Cornu (Maxime), professeur de culture au Muséum d'Histoire naturelle : 1" des fleurs coupées de deux Lilas. L'im est le Syringa pubescens Turcz. ou Lilas duveté, dont les pieds cultivés au Muséum proviennent de graines qui avaient été envoyées, en septembre 1880, à cet établissement parle médecin et botaniste russe D"" Bretschneider. La. première floraison de ces pieds a eu lieu en 1886, et des spécimens en ont été déjà présentés à la Société. L'autre Lilas est venu de graines qui 268 PROCÈS-VERBAUX. avaient été obtenues à l'aide d'un croisement opéré, en 1886, entre le Lilas de Trianon et le Lilas Charles X. Il ressemble beaucoup, pour l'aspect général, au Lilas de Trianon, mais il en diffère parce que la partie supérieure de ses Qeiirs est beau- coup plus pâle et ardoisée. 2° Un nouveau Deutzla à fleurs roses, dont le pied est venu, au Muséum, de graines qui avaient été envoyées du Yunnan, en Chine, par M. l'abbé Delavay, missionnaire français. Il y a Ueu de regarder ce nouvel arbuste comme rustique sous le climat de Paris, car les individus en assez grand nombre qu'en possède le Muséum ont passé en pleine terre le rigoureux et long hiver que nous venons de traverser, sans perdre autre chose que leurs extrémités qui ont été gelées, et déjà en ce moment ils repoussent parfaitement de leurs parties inférieures. — Sur la proposition du Comité d'Arboriculture d'ornement et forestière, il est accordé une prime de 2^ classe pour cette intéressante présentation. 6° Par MM. Baltet frères, horticulteurs-pépiniéristes à Troyes (Aube), une nombreuse série de branches fleuries d'arbres et arbustes d'ornement. Ce sont : 6 variétés de Lilas^ dont une, qualifiée de Lilas bleu, est le produit d'un semis et n'a pas encore été mise au commerce ; 3 Pommiers ornementaux, dont 2 à fleurs doubles; 2 Cy lises ; les Magnolia Soulangeana et Lennei; le Neviusa olabamensis ; VAronia floribinida, etc. — Sur la demande du Comité d'Arboriculture d'ornement et forestière, il est décerné à MM. Baltet une prime de l"""^ classe. 7° Par M. Boucher (G.), horticulteur-pépiniériste, avenue d'ItaUe, à Paris, des branches fleuries d'un Lilas qui paraît être une forme améliorée du Lilas Charles X. et dont Je Comité d'Arboriculture d'ornement et forestière désire qu'il soit fait une nouvelle présentation l'année prochaine. 8° Par M. Piret, horticulteur à Argenteuil (Seine-et-Oise), deux variétés d'Odonioglossum crispum étiquetées par lui, l'une 0. crispum Savoyanum, l'autre 0. crispum Piretti. — Il obtient, pour cette présentaîion, une prime de 2'' classe. — Il apprend à ses collègues que ces deux Orchidées sont en fleurs pour la première fois depuis leur importation. . 9° Par M. Rousseau (Louis), jardinier chez M. le comte de SÉANCK DU U MAI 1891. 269 Choiseul, un pied remarquablement fleuri d'Odontoglosswn vexillnrium radiatum. — ïi lui est attribué une prime de 2° classe en raison de la bonne culture qui a déterminé l'abondante floraison de cette Orchidée. lO'' Par M. L. Régnier-Monet, horticulteur, rue Emile-Roux, à Fontenay-sous Bois (Seine), 7 Orchidées qu'il présente à titre d'espèces ou variétés bonnes à cultiver, et qui lui valent une prime de 3^ classe. Ce sont : les Dendrobium thyrsiflorum et tortile roseum^ les Odontoglossum Sceptrum et Alexandrœ, VAda aurantïaca et les Cypripedium Lawrenceanum et Waj^nerianum. M. le Président remet les primes aux personnes qui les ont obtenues. A titre de pièce de correspondance manuscrite est signalée une lettre de M. Etienne Lucas, membre de la Société, qui exprime le désir que des expériences soient faites, par les soins d'une Commission nommée à cet effet, avec un insecticide appelé «Aima mater» et qualifié de « produit naturel^ antiphyl- loxérique, désinfectant et fertilisant )),que vend la société Caisse des mines, rue Gambon, à Paris. M. Lucas off're de mettre 50 kilogrammes de cet insecticide à la disposition de la Commis- sion qui serait chargée de faire ces expériences. Parmi les pièces de la correspondance imprimée, se trouvent les suivantes : 1° Les programmes des Expositions qui auront lieu à Montmorency, du 12 au 21 septembre 1891 ; à Nancy, du 10 au 15 juillet 1891 ; à Toulouse, du 16 mai au 15 sep- tembre 1891 ; à Luxembourg, dans la seconde moitié de juillet; à Anvers, en août-septembre 1891, pour la «Bota- nique géographique, commerciale et industrielle (produits végétaux) » ; 2°La liste des certificats et des mentions honorables qui ont été accordés par le Comité de Floriculture de la Société néerlandaise d'Horticulture et de Botanique, dans sa réunion du 11 avril 1891. On y voit que plusieurs de ces récompenses ont été données pour la présentation de plantes nouvellement impor- tées qui sont les Chionodoxa gigantea Hort. et C. cretica Boiss. et Held. var. albiflora, Y Arum palœstinum, les Tulipa Kaufmannii et iurkeslanica, le Fritillaria Walujewii Regel, y Iris reticulata Sw. var. major, VAlliiim Regelianum, Beck, ainsi 270 PROCÈS-VERBAUX. que des Hijjpeastrum hybrides dont deux ont reçu les noms de Koningin Wilhelmina et Hercules. 3° Un volume intitulé: Recherches sur la culture de la Pomme de terre industrielle et fourra gh-e, par M. Aimé Girard, 2^ édit., revue et augmentée (in-8 de xi-198 pages. Paris, 1891). M. Forney présente à la Société la 6® édition de son ouvrage sur les Rosiers, dont M. le Président décide que l'examen sera fait par le Comité d'Arboriculture d'ornement et forestière. A ce propos, M. Forney dit que dernièrement il a eu entre les mains un livre allemand dans lequel i) a reconnu une simple traduc- tion de son ouvrage; il y a trouvé même une reproduction exacte des figures qu'il a lui-même ajoutées à son texte. L'auteur de cette publication n'a oublié que de citer l'auteur du travail dont il s'est illégalement emparé, et cette publication lui a valu, dans son pays, une grande médaille d'or. M. Hardy fait hommage à la Société d'un ouvrage sur la cul- ture potagère que vient de publier M. Poussât, ancien élève de l'École d'Horticulture de Versailles, et il en demande le renvoi au Comité de Culture potagère. Ce renvoi est prononcé par M. le Président. M. Forney fait connaître à ses collègues les résultats d'une expérience intéressante qu'il vient de faire. Dans une plantation d'Asperges faite en sol de qualité très médiocre, il a opéré le buttage des plantes, non avec de la terre prise sur place, mais avec des balles d'avoine dont il a seulement recouvert le tas avec un peu de terre, afin d'empêcher que le vent ne les empor- tât. Les Asperges se sont développées quinze jours avant celles qui n'avaient pas été traitées de cette manière; elles étaient dé- pourvues de l'amertume qu'avaient ces dernières, et, en outre, elles étaient assez tendres pour qu'on pût les manger tout en- tières. Il pense qu'on pourrait recourir avec les mêmes avan- tages, dans bien des cas^ à ce mode de traitement. M. P. Duchartre a la parole et entretient ses collègues de tra- vaux tout récents qui permettent d'espérer pour l'Agriculture et l'Horticulture, un bon moyen de s'affranchir d'un fléau dont, aujourd'hui, elles n'ont que trop à soufl'rir dans notre pays. On sait, dit-il, quels immenses dégâts cause la larve du Hanneton, SÉANCE DU 14 MAI 1891. 271 vulgairement nommée \er blanc, Man, Turc, etc., dans les champs, les prairies et les jardins. Après avoir essayé l'action de différentes substances pour détruire ce terrible ennemi des cul- tures, on en était venu finalement à penser que le meilleur pro- cédé à employer contre lui est le hannetonage, c'sst-à-dire le ramassage de Finsecte parfait dont la destruction immédiate, en empêchant la ponte, rend impossible la venue d'une nouvelle génération de larves. Mais une difficulté majeure résulte de ce que cette chasse au Hanneton ne peut être faite efficacement que par un très grand nombre de personnes et que, d'ailleurs, elle devrait être générale pour ne pas laisser s'établir des foyers de multiplication d'où l'insecte se répandrait ensuite dans les lieux où, auparavant, il aurait été détruit. Heureusement, la nature semble venir aujourd'hui au secours des cultivateurs. Déjà, dans une note insérée au compte rendu de la séance tenue le 3 no- vembre 1890 par l'Académie des Sciences, M. Le Moult, de Goron (Mayenne) écrivait que, dans une prairie de la commune deCéancé (Orne), entièrement dévastée par les Vers blancs, parmi celles de ces larves en très grand nombre qu'il avait déterrées et examinées, il en avait observé environ 10 p. 100 de mortes et couvertes d'une Moisissure blanche a qui non seulement envahissait tout le corps de l'insecte, mais se développait, en outre, dans tous les sens, à travers la terre ». En plaçant de ces Vers blancs morts en contact avec d'autres en parfait état, il vit, en moins de quinze jours, ces derniers envahis par la Moisissure, et déjà en voie de dépérissement, et, peu de temps après, moi'ts en grand nombre. Il était donc ainsi constaté que la Moisissure dont il s'agit est un parasite du Ver blanc qui ne tarde pas à le faire périr. Il restait toutefois à étudier de près ce parasite, à le dé- terminer et à en faire l'objet d'expériences rigoureusement démonstratives de son action. C'est ce que viennent de faire, avec autant de soin que de succès, notre savant collègue, M. Prillieux, professeur de Botanique à l'Institut national agro- nomique, et son actif collaborateur, M. Delacroix. Dans une note présentée par eux lundi dernier à l'Académie des Sciences, ces deux habiles observateurs rapportent les résultats qu'ils ont obtenus dans leurs études et leurs expériences à ce sujet. Ce 272 PROCÈS-VERBAUX. sont ces résultats que M. P. Duchartre croit devoir faire con- naître à la Compagnie, il s'agissait avant tout de reconnaître la nature du parasite. MM. Prillieux et Delacroix ont constaté que c'est un pelit Champignon très voisin de celui qui cause la ma- ladie des vers à soie appelée la muscardine, c'est-à-dire du Bolrytis Bassiana. Il a reçu de M. Saccardo le nom de Botri/tis tenella. Ces deux parasites diffèrent l'un de l'autre surtout par leurs corps reproducteurs ou spores : celles du Botnjtis tenella Sacc. sont ovales-oblongues, tandis que celles du B. Bassiana sont globuleuses et notablement plus petites. Le B. teyieUa qui a envahi un Ver blanc développe à l'intérieur de celui-ci les fila- ments qui constituent son mycélium à tel point que, finalement, ils forment dans le corps de la victime, dont ils ont épuisé toute la substance intérieure, une masse serrée ou, comme on le dit, un stroma. Alors, il produit ses filaments de fructification qui se font jour au dehors, donnent naissance à une immense quan- tité de spores et apparaissent à la surface du sol en petites masses blanches, hémisphériques ou un peu allongées en massue. Une première série d'expériences a prouvé que les spores ainsi produites sont bien celles du Botrytis tenella, car en les recueil- lant sur des Vers blancs tués et les ensemençant ensuite sur des substances stérilisées, c'est-à-dire ne pouvant plus contenir les germes vivants d'aucun autre être, ils ont vu naître et se déve- lopper uniquement le B. tenella sans mélange d'aucune autre Moisissure. Dans une autre série d'expériences, ils ont démontré que c'est exclusivement à ce Champignon que sont dues la ma- ladie, puis la mort du Ver blanc. En efi'et, en le cultivant sur des tranches de Pomme de terre et délayant ensuite dans l'eau le produit de cette culture, ils ont obtenu un liquide mélangé d'une grande quantité de spores. Ce liquide ayant été répandu sur la terre de grands pots dans lesquels avaient été enfouis des Vers blancs en parfait état et bien vivants, il a suffi d'une quinzaine de jours pour que toutes ces larves fussent tuées, après quoi leur corps s'est bientôt couvert de la Moisissure parasite. Dans les mêmes pots végétaient des plantes qui n'ont pas éprouvé le moindre dommage. Il est ainsi bien démontré que le Botrytis tenella vit en parasite dans la larve du Hanneton et en déter- SÉANOE DU 28 MAI 1891. 273 mine promptement la mort, sans nuire en rien aux plantes dont les racines se trouvent dans la même terre. Puisque lorsqu'on répand sur la terre où vivent des Vers blancs de l'eau contenant des spores de ce Champignon, celles-ci entraînées sans doute par l'eau de la pluie ou des arrosements, pénètrent jusqu'à ces ani- maux, les envahissent et les tuent, il faudra faire des cultures du Champignon sur divers corps, par exemple sur des tranches de Pomme de terre, pour en obtenir une grande quantité de corps reproducteurs, délayer la Moisissure ainsi produite dans de l'eau qu'on répandra sur les planches de jardin, les champs ou les prairies infestés par les larves, et il semble certain qu'on se délivrera ainsi à peu de frais et sans main-d'œuvre dispen- dieuse de l'un des plus redoutables fléaux de la culture. Il est fait dépôt sur le bureau des documents suivants: i® Compte rendu des travaux accomplis par le Comité d'Arbo- riculture fruitière pendant l'année 1890, par M. Michelin, Secré- taire de ce Comité. 2" Rapport sur les capsules au sulfure de carbone de M. Re- milly; M. Hanoteau, Rapporteur. — Les conclusions de ce Rap- port, tendant au renvoi à la Commission des récompenses, sont mises aux voix et adoptées. L'un de MM. les Secrétaires annonce de nouvelles présenta- tions; Et la séance est levée à quatre heures. Séance du 28 mai 1891. PRÉsiDErsCE DE M. JoUboîs, Vige-Présideni. La séance est ouverte à deux heures et demie. Quatre-vingt douze Membres titulaires et douze Membres honoraires ont signé le registre de présence. Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté. M. le Président proclame, après un vote de la Compagnie, l'admisàion de dix-huit nouveaux Membres titulaires qui ont été 48 274 PROCÈS-VERBAUX. présentés dans^ la dernière séance et relativement auxquels il n'y a'pas eu d'opposition. Il informe ensuite la Compagnie d'un décès aussi regrettable qu'imprévu qui causera de profonds regrets : c'est celui de M. Gustave Malet, horticulteur distingué, et Membre zélé de notre Société, qui assistait en parfaite santé à notre dernière séance et qui, à la date de quelques jours, a été enlevé subite- ment à l'affection des siens et de ses nombreux amis. Aux obsè- ques de ce regretté collègue, M. Eug. Verdier a prononcé une allocution dont l'un de MM. les Secrétaires donne lecture, sur l'invitation de M. le Président, et qui sera insérée dans le Jour- nal. (Voy. plus loin, p. 283). M. le Secrétaire-général avertit ses collègues que, dans sa séance de ce jour, le Bureau a décidé la tenue de trois Exposi- tions qui auront lieu dans l'hôtel de la Société. La première sera analogue à celle de l'année dernière et aura pour objet les fruits de table, les Dahlias, les Glaïeuls, les Bégonias tubéreux; la date en est fixée du 26 au 29 septembre prochain. La seconde, qui sera faite du 19 au 22 novembre prochain, réunira les Chrysanthèmes, les Œillets et leg Cyclamens. Enfin, la troisième sera consacrée aux Azalées, aux Camellias et aux plantes bul- beuses et sera tenue au mois de mars 1892. Les objets suivants ont été présentés pour être soumis à un examen spécial par les Comités. 1° Par M. Lefort (Edouard), Secrétaire-général de la Société d'Horticulture de Meaux, des tubercules de six variétés de Pom- mes de terre sur lesquels ont été pratiquées des greffes les unes en fente, les autres par approche. — M. le Président du Comité de Culture potagère rappelle qu'à une date déjà éloignée, la Société a été plusieurs fois entretenue par feu M. Vavin des greffes de Pommes de terre qu'il faisait dans l'espoir d'obtenir ainsi des variétés nouvelles. Seulement il n'a pas obtenu le résultat qu'il espérait, parce qu'il opérait simplement comme on le fait habituellement pour la greffe des Dahlias, et il n'obtenait ainsi que la variété greffée par lui. M. Lefort opère différemment et il affirme que l'opération, telle qu'il la pratique, lui donne un produit qui lient des deux variétés ainsi réunies. Userait bon SÉANCE DU 28 MAI 1891. 275, que ce collègue fît connaître sa manière d'opérer et les résultats auxquels il arrive. Déférant à cette invitation, M. Lefort dit qu'il croit prudent de réserver la description détaillée de sa manière d'opérer pour le moment peu éloigné où ses greffes seront plus avancées; mais il. peut affirmer dès aujourd'hui, d'après ce qu'il voit depuis six an- nées qu'il a déjà consacrées à ses expériences, que les tubercules provenant des pieds greffés parlui montrent la réalité de l'influence qu'exercent l'une sur l'autre les deux variétés unies parla greffe. Ainsi il a déjà obtenu une Early qui n'est plus rose mais jaune; il a eu aussi une Pomme de terre Saucisse plus hâtive d'un mois qu'elle ne l'est naturellement, et il espère arriver par le même moyen à rendre la variété Richter's Imperator moins tardive qu'on ne la voit aujourd'hui. M.Paul Chappellier demande et obtient la parole sur le même sujet. A la date d'une vingtaine d'années, dit-il, feu Vavin s'était beaucoup occupé de greffes de Pommes de terre. Malheureuse-: ment il avait eu d'abord l'idée de greffer des tiges de ces plantes sur des tubercules et il n'obtenait que des résultats défavorable» en procédant ainsi. Instruit par cet insuccès, il modifia sa méthode et se mit à greffer des tiges Tune sur l'autre. Il réussit alors à obtenir des tubercules qui participaient des caractères des deux variétés qu'il avait ainsi unies au moyen de la greffe. Telle était la Pomme de terre dite rubanée qui était mélangée de blanc et de rouge, parce qu'elle venait d'une variété rouge greffée sur une blanche. M. le docteur Norberg a obtenu un résultat ana-^ logue. M. P. Chappellier se propose d'expliquer ce résultat. Sans doute, dit-il, quand on greffe "me variété de fruit sur un pied d'une variété différente, on n'obtient que des fruits semblables de tout point à ceux de l'arbre qui a fourni le greffon. Il pense que celui-ci ne peut être influencé par le sujet au point de modifier les caractères de son fruit; ainsi un grefl'on de Pommier de Calville ne produira, pour ce motif, que des Pommes de Calville ; ainsi encore une expérience d'importance majeure, et qui est faite sur la plus large échelle dans nos vignobles, prouve que nos cépages européens grefles sur des Vignes américaines conservent les caractères naturels à leurs Raisins et continuent à donner des 270 PROCÈS-VERBAUX. vins dépourvus du goût foxé qui nuit à ceux qu'on obtient des espèces et variétés américaines en général. Mais il en est aulre- ment, selon notre honorable collègue, quand il s'agit des organes purement végétatifs, notamment des tiges. On voit alors s'exercer fréquemment une influence marquée du greffon sur le sujet; c'est ainsi qu'on a vu des variétés panachées, greffées sur des sujets qui ne l'étaient pas, donner leur panachure à ceux-ci. Or, une Pomme de terre n'est pas un fruit, mais un simple rameau qui a multiplié considérablement ses tissus parenchymateux de manière à se renfler en tubercule. Il n'y a donc rien de surpre- nant, dit-il, à ce qu'il s'exerce une influence réciproque entre deux tubercules de variétés différentes qu'on a unis par la greffe, et c'est ainsi que s'expliquent la Pomme de terre rubanée de Yavin ainsi que TEarly jaune de M. Lefort. Ju^qu'à ce jour, les personnes qui ont expérimenté à ce sujet ont cherché unique- ment à prouver que l'influence réciproque dont il s'agit est réelle; il serait bon qu'elles cherchassent maintenant à tirer parti de ce qu'elles ont constaté. Elles ont greffé Tune sur l'autre deux variétés aussi dissemblables que possible; M. P. Chappel- lier croit qu'il vaudrait mieux réunir des variétés voisines pour arriver plus facilement aux modifications qu'on désire déter- miner. C'est dans ce sens qu'il agit lui-même et qu'il engage M. Lefort à agir désormais. M. Lefort déclare qu'il ne partage pas cette manière de voir et qu'il ne voit aucun intérêt à greffer l'une sur l'autre deux variétés voisines. Aussi n'est-il pas disposé à clianger la marche qu'il a suivie jusqu'à ce jour. 2° Par Al. Baltet (Gh.), horticulteur-pépiniériste à Troyes (Aube), des rameaux fleuris de plusieurs arbustes, pour la pré- sentation desquels il lui est accordé une prime de 3® classe, sur la proposition du Comité d'Arboriculture d'ornement et fores- tière. Ce sont les espèces et variétés suivantes : Lilas carné à grandes fleurs^ dont la floraison est relativement tardive; Ne- viusa alabameusis, Spiréacée fleurissant au printemps; Viburnum Sieboldi Hort., arbuste encore peu répandu, qui résiste fort bien au froid et fleurit abondamment, mais dont la fleur a une odeur peu agréable; Xanthoceras sorbifolia Bunge, Sapindacée I SÉANCE DU 28 MAI 1891. 277 originaire du Nord de la Chine, et qui a supporté sans en souffrir les deux hivers les plus rigoureux que nous ayons eu à subir depuis une vingtaine d'années (I); enfin Juglans cordiformis, représenté par des noix qui ont été reçues du Japon sous cette dénomination. 3'' Par M. Dallé, horticulteur, rue Pierre-Charron, à Paris, six Orchidées, pour la présentation desquelles il obtient une prime de 2^ classe. Ce sont : les Catlleya Mendeli et Mossiœ aurea grandis, les Odontoglossum Pescatorei et citrosmum, lOncidium Sarcodes et le Dendrobium Jamesianum. A propos de la belle floraison et delà vigueur de ses Catlleya, M. Dallé signale les avantages marqués qu'il a reconnus à la culture en paniers de ces piaules et des Orchidées épiphytes en général sur celle des mêmes plantes en pots. Il explique cet avantage par ce fait qu'une Orchidée épiphyte cultivée dans un panier y trouve une manière d'être bien plus rapprochée que toute autre de celle qui lui est naturelle. Dans son pays natal, ses racines ne sont pas enfermées dans une masse de terre plus ou moins compacte, mais libres dans l'air, attachées mécani- quement dans la plupart des cas à l'écorce des arbres et simple- ment entremêlées de débris végétaux et de poussières. Les con- ditions qu'elles trouvent dans les paniers de culture constituent une situation aussi rapprochée que possible de celle-là. 4° Par M. Baltet (Ch.), un rameau terminé par une grande et belle fleur d'un arbuste nouveau qu'il a reçu du Tonkin et qu'il regarde comme pouvant être un Solandra ou une espèce d'un genre voisin dans la famille des Solanées. La corolle de celle fleur est d'un jaune crème, marquée intérieurement de plusieurs (l) \.e Xanthoceras est une espèce ornementale dont on ne saurait trop faire l'éloge. A Meudon, localité haute et par conséquent froide, j'en possède un pied haut d'environ 2 mètres, très fourni dans toute cette étendue, qui, en ce moment même, est couvert de belles grappes de fleurs blanches avec le centre d'abord jaune, puis rouge. Il fructifie annuellement et il s'est même ressemé spontané- ment. Il est d'ailleurs facile à multiplier par boutures de racines. Le feuillage en est très joli et léger. {Note du Secrélaire-Rédactew.) 278 PROCÈS-VERBAUX. lignes longitudinales d'un lilas purpurin. Son tube, grêle sur une longueur de quelques centimètres, s'épanouit plus haut lar- gement en cloche à l'orifice de laquelle s'étale brusquement un limbe à cinq lobes larges et arrondis à leur extrémité. — En attendant qu'une nouvelle présentation le mette en état d'émet- tre un jugement définitif sur cette remarquable nouveauté, le Comité de Floricuiture demande qu'il soit donné aujourd'hui à M. Baltet (Ch.), une prime de 2*^ classe pour la présentation qu'il en a faite. La Compagnie fait droit, par un vote spécial, à cette demande. 5° Par MM. Boutrou et Mousseux, de Meung-sur-Loire (Loiret), une machine pour greffer la Vigne sur table. — Le Comité des Arts et Industries horticoles, auquel cette machine avait été soumise, en a confié l'examen et l'essai à une Commission com- :posée de MM. Aubry, Bore!, Larivière, Pradine, à qui voudront bien s'adjoindre MM. Boucher et Bruneaud, membres du Comité d'Arboriculture fruitière. M. le Président remet les primes aux personnes qui les ont obtenues. Il est procédé au dépouillement de la correspondance qui se compose : 1° d'une lettre de M. Porchet, faubourg Saint- Denis, 148, à Paris. M. Porchet demande que le Comité des Arts et Industries horticoles veuille bien soumettre à un examen spécial « un nouvel engrais naturel, provenant de la litière de chevaux lités avec de la tourbe de Hollande ». Cet engrais est, écrit-il, « reconnu universellement meilleur que celui de feuilles, en Belgique, en Angleterre et en Allemagne. Dans le déparle- ment du Nord, il est déjà bien apprécié. » M. Porchet mettra à la disposition du Comité la quantité, de son engrais qui sera néces- saire pour les essais auxquels il demande qu'on le soumette. 2° D'une lettre dans laquelle M. Brot (Louis), cultivateur à Montmagny, dit que, depuis quelques années, ses Pivoines en arbre produisent des boutons qui ensuite avortent et ne fleu- rissent pas. Il serait heureux d'apprendre si l'on peut faire dis- paraître de manière ou d'autre ce grave inconvénient. Comme pièces de la correspondance imprimée sont signalées les suivantes : 1° Programmes des Expositions horticoles qui SÉANCE DU 28 MAI 1891. 279 auront lieu, en France : à Melun, du 14 au 23 août 1891; à Saint-Étienne, du 3 au 7 septembre 1891; à Saint-Germain- en-Laye^ du 6 au 9 septembre 1891; à Vitry-sur- Seine, du 19 au 27 septembre 1891 ; pour l'étranger, à Anvers, en août- septembre 1891; 2° une brochure intitulée : Ville de Sedan ; Notice pratique sur son Ecole d' Horticulture ^ par M. Richer (René); (in-8, de 40 pages et une planche; sans date). M. Chargueraud, Secrétaire, donne lecture du texte des vœux qui ont été émis par le Congrès horticole tenu récemment à Paris, et qui sont transmis à la Société nationale d'Horticulture pour qu'elle veuille bien les appuyer auprès du Gouvernement. M. Joslé de Lamazière voudrait savoir si ces vœux doivent être examinés et discutés dans le sein de la Société, ou si, au contraire, la Société doit se borner à les transmettre tels qu'ils lui ont été remis. Si ce dernier rôle lui était seul assigné, il ne pense pas qu'il fût digne d'elle. M. le Président dit que la Société appuiera les vœux émis par le Congrès, sans s'en occuper autrement. M. Jamin pense que la Société n'a pas à refaire l'œuvre du Congrès. M. Joslé de Lamazière est d'avis que le Congrès qui a formulé ces vœux devait les présenter lui-même au Gouvernement, puis- qu'ils sont son œuvre propre. Quant à la Société, il lui semble qu'elle ne peut appuyer des demandes qu'elle n'a pas exami- nées, qu'elle ne connaît pas et auxquelles cependant elle don- nerait l'appui de son autorité, en faisant la démarche qui lui est demandée. Il conclut donc qu'il faut ou examiner et discuter la teneur de ces vœux, ou ne pas les transmettre en les appuyant. M. le Président met fin à cette discussion en faisant observer que ce qui est demandé aujourd'hui à la Société, elle l'a déjà fait dans des circonstances antérieures, et qu'il ne voit pas de raison sérieuse pour se dispenser de suivre aujourd'hui la marche qui a été déjà suivie. Au nom du Comité scientifique, M. Mussat fait de vive voix la communication suivante : A la dernière séance, M. le Président a confié au Comité scien- tifique l'examen d'une branche de Poirier atteinte d'une maladie 280 PROCÈS-VERBAUX. qui, sans être fort commune, n'est cependant pas rare. L'examen qui a été fait de cette branche y a fait reconnaître une affection cryptogamique due à un Gtiampignon parasite trop répandu, le Fusicladium pyrinum Fuckel, qui plus fréquemment se déve- loppe sur les Poires et cause alors à ces fruits les taches et altérations vulgairement désignées sous la dénomination com- mune de tavelure. Quand ce parasite se développe seulement sur le fruit, il ne détermine pas d'altération appréciable dans la végétation de l'arbre; mais il en est tout autrement quand il attaque le eorps même de cet arbre, dont alors il envahit parti- culièrement les branches à leur extrémité; souvent il ne tarde pas à couvrir ces branches en grande partie d'une sorte de croûte formée par son corps ou mycélium condensé en stroma duquel s'élèvent d'innombrables filaments fructifères. La partie ainsi atteinte périt et les bourgeons sèchent sur la branche. Heureusement des expériences démonstratives ont prouvé que ce Champignon ne résiste pas à l'action du sulfate de cuivre qui entre dans la formation de la bouillie bordelaise (Voyez le Jour- nal, 3® série, VIII, 1886, p. 506-51 1 ). Il faut donc, pour combattre la maladie causée par lui, badigeonner l'arbre qu'elle a atteint avec cette bouillie; seulement il est prudent d'étendre ce badi- geonnage jusqu'à la base du tronc, attendu que les spores du parasite peuvent être transportées en divers points par l'air, la pluie, etc., et faire naître la maladie sur ces points. Ce badigeon- nage peut même servir à double usage, car non seulement il détruit le Fusicladium et en empêche la propagation, mais encore il détruit les Mousses et les Lichens dont on sait qu'il y a grand intérêt à débarrasser les arbres. Cette intéressante communication provoque les applaudisse- ments de la Compagnie. Il est fait dépôt sur le bureau des documents suivants : 1° Rapport sur l'examen des élèves de l'École de Villepreux pour l'obtention du prix Laisné; M. Michelin, Rapporteur. 2° Rapport sur un orifice mélangeur, système Forestier; M. Beaume, Rapporteur. — Les conclusions de ce RapporI, ten- dant au renvoi à la Commission des Récompenses, sont mises aux voix et adoptées. NOMINATIONS. 281 L'un de MM. les Secrétaires annonce de nouvelles présenta- lions; El la séance est levée vers quatre heures. NOMINATIONS SÉANCE DU 14 MAI 1891 MM. 1. Bel (Paul-Louis), jarcliuier-clief chez M. Domage, à Brunoy (Seine-et-Oise), présenté par MM. Hoïbian et Pérot. 2. DuPLESsis, propriétaire à Saint-Émilion ((iironde), présenté par MM. Bleu et Huard. 3. FoussAT, chef des travaux horticoles, chargé fies cours d'Horti- culture à rÉcole d'Agriculture Mathieu de Dombasle, à Tom- hlaine, par Nancy (Meurthe-et-Moselle), présenté par M. Hardy. 4. Flon, horticulteur à la Maître-École, à Angers (Maine-et-Loire), présenté par MM. G. Boucher et Dallé. 5. GiRARDOT, fabricant de serres et châssis, rue Picpus, 36, à Paris, présenté par MM. Delaville et G. Boucher. 6. M"« Meunier Ponyhot, industriel, rue du Bac, à Suresnes (Seine), présentée par M. Pouydebat. 7. RiCAUD (J.), Président honoraire de la Société vigneronne de l'ar- rondissement de Beaune, à Beaune (Cô(e-d'Or), présenté par iVIM. Glatigny et E. Lefèvre. 8. Gh. Talabardon (fabbé), rue de Yaugirard, 74, à Paris, présenté par MM. R. Jolibois et Ch. Joly. DAMES PATRONNESSES. M™" V^e Poupart, propriétaire à Noisy-le-Grand (Seine-et-Oise) et boulevard Magenta, 137, à Paris, présentée par MM. Hano- teau et ïouéry. M™® Singer, née Stern, au château de Neufmoutier (Soine-et- Marne), présentée par MM. Deny et Hardy. 282 NOMINATIONS. SÉANCE DU 28 MAI 1891 MM. 1. AuBERT (A.), rue Pache, 10, à Paris, présenté par M. Bleu (A.). 2. Bastien (docteur), place Jussieu, 1, à Paris, présenté par M. P. Lebœuf. 3. Bernard (Paul), opticien. Cité de FAlma, 8, à Paris, présenté par MM, P. Lebœuf et A. Hébrard. 4. Bienfait (Paul), constructeur de serres, rue Le Laboureur, à Montmorency (Seine-et-Oise), présenté par MM. J. Deny et Tillier. 5. Boutard (André), négociant, rue de Paris, 280, à Montreuil-sous- Bois, présenté par MM. D. Vitry et F. Jamin. 6. Bruneel (Octave), écbevin de Gand, Secrétaire de la chambre syndicale des horticulteurs belges, à Gand (Belgique), présenté par M. E. Bergman. 7. Chartier (C), rue du Chàteau-d'Eau, 1o, à Paris, présenté par M. Gh. Joly. 8. Ghauveau (Edouard), constructeur, rue Lacharrière, 2, à Paris, présenté par MM. P. Lebœuf et A. Hébrard. 9. Dupont (Louis), négociant, boulevard Magenta, 8, à Paris, pré- senté par MM. Thiébaut et Jolibois. 10. KuNTz (Eugène), marchand de bois, rue des Haies, 64, à Paris, présenté par MM. Vitry et Charton. 11. LiARD (Georges), rue du Temple, 114, à Paris, présenté par MM. Delamarre et Ghargueraud. 12. Loriot (M""^), vaporisateurs, faubourg Saint-Denis, 50, à Paris, présentée par MM. P. Lebœuf et A. Hébrard. 13. Padé (Léon), expert chimiste^ rue Bailleul, 6, à Paris, présenté par M. P. Lebœuf. 14. Plasson (M""^ V^®), serrurerie horticole, rue des Gloys, 39 et 41, à Paris, présentée par MM. P. Lebœuf et A. Hébrard. 15. Raoul Sizler, rue Saint-Denis, 127 et 129, à Gourbevoie (Seine), présenté par M. P. Lebœuf. 16. RouARD, de la maison Rouard et Vandendriessche, constructeur de serres, rue Samson, 11, à Saint-Denis (Seine), présenté par M. P. Lebœuf. 17. Vidal (J.-B.), constructeur, avenue de la Reine, 59 bis, à Bou- logne (Seine), présenté par MM. Beaume et Grenthe. 18. Vigoureux (l'abbé), rue Lhomond, 14, à Paris, présenté par M. Jolibois. PAROLES PRONONCÉES SUR LA TOMBE DE GUSTAVE MALET. 283 NOTES ET MÉMOIRES Paroles prononcées sur la tombe de Gustave Malet, LE k^ Mai 1891, par M. Verdier (Eugène), fils aîné. Messieurs, Je ne pourrais vous faire un discours sur l'ami que nous accompagnons ; mais je ne saurais non plus laisser fermer sa tombe sans adresser à Gustave Malet, enlevé si inopinément a l'affection des siens, au nom de la Société nationale d'Horticul- ture de France, à laquelle il appartenait depuis trente-trois ans, l'éternel adieu que nous devons à ceux d'entre nous qui ont rendu des services à l'Horticulture et à notre Compagnie, et les siens sont nombreux. Gustave Malet était bien le digne fils de cet homme intègre et honoré qui lui a donné son nom, et nous lui avions tous continué l'estime et l'amitié que tous deux avaient su conquérir de leurs collègues ainsi que de la Société dont notre pauvre ami fut, pendant de longues années et jusqu'au jour où l'emploi dut être supprimé, le chef des cultures et le directeur judicieux des études et des expériences du jardin qu'elle possédait alors. Gustave était très assidu à nos séances et, il 5^ a huit jours, il assistait encore à l'une d'elles, en pleine santé. H nous donnait même personnel- lement une nouvelle preuve de son dévouement à notre Société en nous chargeant d'être son interprète auprès du Conseil pour l'informer que, ses fonctions près des chemins de fer l'appelant continuellement dans le Midi de la France, il se mettait entiè- rement et à titre gracieux à sa disposition pour la représenter partout et chaque fois qu'elle jugerait à propos de lui conher cette mission. H possédait des connaissances horticoles très étendues auxquelles nous avions souvent recours; il avait un caractère gai et des plus affables; son honnêteté et sa modestie étaient exemplaires; aussi laisse-t-il à notre Compagnie les 284 NOTES ET MÉMOIRES. meilleurs souvenirs. Personne, en effet, n'oubliera les charmants et consciencieux Rapports et Comptes rendus qui lui sont dus et dont il était souvent chargé par ses collègues. Au nom de ses amis de la Société nationale d'Horticulture, j'adresse à Gustave Malet le suprême et éternel adieu. Les engrais ciiimioues pour plantes de serre et d'appartembnt (1), par M. Cantrelle (E.), Pharmacien-chimiste. La question de l'alimentation des plantes de jardin et d'appar- tement par les engrais commerciaux, dits cliimiques, préoccupe de plus en plus les savants et les praticiens. Sans doute le fumier de ferme, le terreau, les composts et autres engrais d'origine organique rendent de grands services dans nos jardins ; mais outre que leur emploi, qui doit être renouvelé plus ou moins fréquemment, présente, pour la culture des végétaux d'appar- tement, et même de serre, de sérieux inconvénients, on peut leur reprocher de ne point avoir une composition chimique définie, constante, et de coûter parfois fort cher. Dans une très intéressante communication faite récemment à la Société nationale d'Horticulture de France, M. le marquis de Paris constate(2) que le fumier renferme beaucoup d'azote, mais peu de potasse, de phosphate et de fer. De son côté, M. L. Gran- deau, dans le dernier volume de ses Etudes agronomiques, qui vient de paraître (3), fait observer que le terreau dans lequel on cultive une plante en pot s'épuise au bout d'un certain temps, et que son remplacement devient aussi nécessaire au point de vue de la nutrition de la plante, que sous le rapport de l'aéra- tion des racines. Or, en imprégnant la terre de bruyère, avant (1) Déposé le 23 avril 1891. (2) Journal de la Société nationale cl Horticulture de France, 3'^ série, t. Xn, décembre 1890. (3) Études agronomiques, par L. Grandeau, o*' série, 1891. LES ENGRAIS CUIMIOLES POUR PLANTES DE SERRE, ETC. 285 d'y replacer la plante, d'une solution nutritive renfermant sous des formes qui les rendent assimilables, tous les aliments que le végétal doit rencontrer dans le sol pour vivre et s'accroître, le savant directeur de la Station agronomique de l'Est a constaté (jue l'on peut employer pour ainsi dire indéfiniment la même terre, le rempotage n'ayant alors d'autre utilité que d'aérer le sol tassé à la longue, et de permettre l'élagage de quelques racines trop développées vu l'étroitesse du vase. M. Grandeau fait usage d'une solution renfermant, par litre d'eau, 10 grammes du mélange suivant : Nitrate de chaux 600 giammes. Nitrate de potasse 150 — Phosphate de potasse. ... 150 — Sulfate de mai^nésie. ... 150 — 'O" Total. . . . 1050 grammes. Nous n'avons qu'un reproche à faire à cette formule, c'est que, malgré Taffirmation contraire de son auteur, son prix de revient (3 fr. 8i pour 1,050 grauimes) est trop élevé, même pour des amateurs, et rend en tout cas à peu près impossible sa mise en œuvre dans un jardin de quelque importance. Les mélanges de M. le marquis de Paris sont beaucoup moins dispendieux, puisqu'il en est, entre autres, qui ne reviennent qu'à 15 fr. 60 et même à 9 fr. 50 seulement les 100 kilogrammes; mais ils présentent, selon nous, l'inconvénient grave de contenir tout leur acide phosphorique à l'état de phosphates neutres. Or ces derniers sont, comme chacun sait, complètement insolubles dans l'eau ordinaire, de sorte qu'on doit renoncer à maintenir leur présence dans une solution nutritive. On peut en dire autant des superphosphates qui, pas plus que les phosphates naturels, ne sont susceptibles de fournir avec l'eau une solution stable. Il résulte en effet des expériences de M. Joly sur les transforma- tions réciproques des phosphates de chaux, que le phosphate à un équivalent de chaux (superphosphate) n'est stable qu'à l'état solide. Dés qu'on le met en présence de l'eau et de substai.ces qui peuvent réagir, soit sur l'acide phosphorique libre (chaux, 286 NOTES ET MÉMOIRES. fer, albumine) pour le saturer, soit sur la chaux pour le déplacer, il se transforme en phosphate tricalcique (phosphate précipité, phosphate naturel). Obtenir un mélange donnant avec l'eau une solution perma- nente, par conséquent susceptible d'une dissémination aussi par- faite que possible dans la terre du vase au moyen d'un simple arrosage, tel est le but que l'on doit s'efforcer d'atteindre. L'en- grais de M. Grandeau, formé exclusivement de substances solu- bles dans l'eau sans production d'aucun dépôt, remplit bien cette condition importante, et nous n'aurions rien à changer à sa composition si, comme nous l'avons dit plus haut, son prix moins élevé le mettait davantage à la portée des horticulteurs de profession. C'est pour répondre à ce desideratum que nous avons l'honneur de soumettre à l'examen de la Société nationale d'Horticulture de France le mélange suivant qui, bien qu'étant beaucoup moins dispendieux que celui de M. Grandeau, représente son équivalent quant aux proportions des principes utiles et à leur degré d'assimilabilité. Il offre en outre, comme les mélanges de M. le marquis de Paris, l'avantage de contenir en petite quantité et à Tétat soluble, le fer, que M. Grandeau reconnaît être par- fois très utile aux plantes, et qui, comme le fait observer notre ancien maître, M. P. Duchartre (1), «présente un rapport étroit avec la coloration des plantes en vert, puisque l'absence de tout composé ferrugineux dans le sol détermine la pâleur ou chlo- rose des organes, et que ces composés ramènent au vert les plantes chlorosées. » En publiant la formule exacte de ce nouveau mélange, nous espérons rendre un véritable service, non seulement aux sim- ples amateurs, mais encore à la classe si nombreuse et si inté- ressante des horticulteurs. 1) Éléments de Botanique, par P. Duchartre, 3« édition. 188." LES ENGRAIS CHIMIQUES POUR PLANTES DE SERRE, ETC. 287 Engrais pour plantes de serre et cV appartement : Nitrate de soude à 95 0/0 750 gr. à 23 fr. les 100 kil. 0 fr. 172 Phosphate de soude ... 150 à 1 fr. le kil. 0 15 Sulfate de potasse et de magnésie à 25 0/0 de potasse 200 gr. à 19 fr. les 100 kil. 0 fr. 038 Sulfate de fer 10 (mémoire) 1110 gr. Prix. 0 fr. 36 pour un hectolitre d'eau (1). Quant au mode d'emploi, il est exactement celui de l'engrais Grandeau; nous ne pouvons donc mieux faire que de transcrire ici les prescriptions du savant agronome, en substituant seule- ment aux chiffres qu'il propose ceux qu'indique la formule de notre engrais. « 1 1 grammes de ce mélange par litre d'eau, ou 6 gram- mes pour le même volume d'eau suffiront complètement aux besoins de la plante, suivant l'étal d'appauvrissement plus ou moins profond du sol. « Il faudra toujours prendre soin, dans ces arrosages, de ne pas atteindre les feuilles avec la solution, de peur de les brûler. On versera lentement sur le sol, et par petites portions, le li- quide d'arrosage, de manière à faciliter son absorption par le sol. Un arrosage par mois avec la solution qu'on aura choisie suffira dans la plupart des cas pour assurer l'alimentation de la plante. Dans l'intervalle, on arrosera, suivant le besoin, avec de l'eau ordinaire. On sait qu'on ne s'expose pas, par cette pra- tique, à entraîner les matières nutritives que l'arrosage avec la dissolution aura apportées à la plante : les principes minéraux, en effet, sont retenus instantanément par le sol; ils sont fixés (1) Nous avons, à dessein, laissé de côté le sulfate de chaux, dont l'emploi n'est indispensable que dans le cas où la terre est pauvre en chaux. L'addition de 200 grammes de sulfate de chaux à notre mélange n'entraîne du reste aucun surcroit de dépense, vu le bon marché extrême de cette matière. Les horticulteurs et amateurs pourront donc, si le besoin s'en fait sentir, ajouter à notre mélange du plâtre cuit à peu près dans les proportions que nous venons d'in- diquer. E. G. 288 NOTES ET ItfÉMOIRES. de telle façon que l'eau ne peut plus les dissoudre, et la plante va puiser à celte réserve alimentaire que les arrosages ne dimi- nuent pas... On voit, dit en terminant M. Grandeau (et ce sera aussi notre conclusion), on voit que la fumure des plantes d'ap- partement (et de serre) n'entraîne qu'une dépense absolument insignifiante, et combien sont exagérés les prix des solutions et mélanges dits floraux qu'on trouve dans le commerce. Quelques tâtonnements faits sur des végétaux de faible valeur enseigne- ront rapidement aux personnes désireuses d'appliquer ce moJe de fumure les proportions les plus convenables dans les limites que nous venons de rappeler, d'après la nature et l'état des plantes auxquelles on a affaire. » Note sur des Cyclamens a fleurs semi-doubles (1), par M. P. Duchartre. Le Cyclamen de Perse [Cyclamen persïcum Mill.) qui, jusqu'à ces derniers temps, ne donnait, à ma connaissance, dans les cul- tures, que des fleurs simples, a commencé récemment à modifier son état naturel pour produire des fleurs qu'on a qualifiées, avec plus ou moins de raison, de semi-doubles. Notre collègue M. Millet, horticulteur à Bourg-la-Reine, en a présenté, l'an dernier, à la Société nationale d'Horticulture, une belle variété obtenue par lui, qui offrait ce caractère et^ cette année, à l'oc- casion de la nouvelle présentation qu'il en a faite, .il nous a appris que la semi-duplicature de sa plante se transmet par le semis dans la proportion d'au moins 60 p. 100 (voyez le Journal, 1891, p. 68). D'un autre côté, le 13 mars dernier, la Société botanique de France a eu sous les yeux un pied de Cyclamen de Perse à fleurs semi-doubles également, apporté par l'un de ses membres, M. Hua, qui, l'ayant remarqué à la devanture d'un fleuriste, en avait fait l'acquisition. L'examen (1) Déposée le 9 avril 1S91. NOTE SUR DES CYCLAMENS A FLEURS SEMI-DOUBLES. ^89 malheureusement superficiel que j'ai pu en faire, grâce à la complaisance de M. Hua, m'a permis de reconnaître que la semi-duplicature de celte dernière plante est entièrement diffé- rente de celle qu'offre la variété obtenue par M. Millet, et j'ajoute que ces deux sortes de fleurs de Cyclamen ont modifié l'organisation florale qui est naturelle à cette espèce tout autre- ment que ne le font habituellement les fleurs qualifiées habi- tuellement de semi-doubles ou demi-doubles. Dans celles-ci, en effet, les pétales supplémentaires sont le résultat d'une trans- formation pétaloïde d'une portion des organes reproducteurs, en général d'un nombre plus ou moins grand d'étamines, tandis qu'on va voir que ces organes reproducteurs n'ont pas subi la moindre altération dans les deux sortes de Cyclamens semi- doubles dont il s'agit dans cette note. Le plus simple des deux cas est celui que présente la plante de M, Millet. Cet obligeant collègue ayant bien voulu en mettre plusieurs fleurs à ma disposition, j'ai pu en examiner attentive- ment l'organisation et voici ce que m'a montré cet examen. A la première vue d'une de ces fleurs, on diiait qu'il y existe deux corolles formant chacune o grands lobes; mais en regardant de plus près, on reconnaît sans difficulté qu'il n'y en a qu'une seule divisée profondément en 10, au lieu de l'être seulement en 5, comme dans la fleur normale. Ces 10 lobes corollins sont parfaitement égaux entre eux, mais ils affectent deux directions différentes : 5 d'entre eux se rejettent plus en dehors que les 5 autres avec lesquels ils alternent, et ils alternent aussi avec les 5 lobes du calice dans lequel il ne s'est opéré aucun change- ment. La fissure qui les sépare les uns des autres est profonde, car elle descend jusqu'à 1 ou 2 millimètres du bord de la coupe que forme la partie basilaire et indivise de la corolle, dans laquelle, du reste, on voit, non altérés, sous leur état normal, les élamines et le pistil. Il est évident que ces 10 lobes corollins sont uniquement les résultats de la bipartition qu'a subie chacun des 5 qu'offre habi- tuellement la curolle normale. Ce fait était, d'ailleurs, mis en pleine lumière par l'état de certaines des fleurs que je devais à l'obligeance de M. Millet. En effet, dans deux de ces fleurs, les 19 290 NOTES ET MÉMOIRES. segments n'étaient qu'au nombre de 9, l'un des segments normaux étant resté indivis ; dans une autre, il n'y avait que 6 segments parmi lesquels 4 étaient plus larges que les deux autres, mais en même temps plus ou moins profondément divisés sur leur ligne médiane ; enfin dans une dernière, la corolle n'offrait que 5 segments, comme dans l'état normal de la fleur, mais parmi eux, 2 étaient notablement plus larges que les 3 autres, et en même temps ils étaient fendus dans leur longueur, l'un à moitié, l'autre au quart seulement. Une particularité digne de remar- que, c'est que cette même fleur offrait, àFintérieur de sa corolle et portés par celle-ci, deux pétales étroits, longs de 2 centimè- tres, qui étaient dus à une transformation pétaloïde d'étamines. On voit donc que la semi-duplicature dans les Cyclamens de M. Millet est simplement le résultat de la partition qui s'est opérée dans chacun des 5 segments que présente normalement la corolle chez les plantes de ce genre. Toutefois cette muUipli- cation des segments de la corolle a déterminé un changement important dans la situation symétrique des divisions de ce verticille floral. Dans la fleur normale, ces divisions, en nombre égal à celui des lobes du calice, alternent régulièrement avec les 5 lobes de celui-ci. Il ne pouvait en être de même dans la fleur semi-double, car les 10 segments qui la caractérisent, ayant tous la même largeur à leur base, se sont partagé rigou- reusement la circonférence au niveau de laquelle ils se séparent. Or, le partage s'est fait de telle façon que 5 d'entre eux, et ce sont ceux qui se rejettent le plus en dehors, alternent régulière- ment avec les 5 lubes du calice, tandis que les 5 autres leur sont opposés. La symétrie florale a donc été altérée, car, si elle s'était maintenue, c'est au milieu de l'intervalle entre deux lobes calicinaux qu'aurait correspondu la ligne de séparation entre deux segments issus d'un même lobe coroUin normal, puis- que telle est la situation de la ligne uiédiane selon laquelle s'est opérée la bipartition de ce lobe. Tout autre est la semi-duplicature du Cyclamen que M. Hua mettait, le 1 3 mars dernier, sous les yeux de la Société botanique. Dans les fleurs semi-doubles de cette plante se trouvaient, exté- rieurement un calice ijulleinent altéré dans sou état normal, NOTE SUR DES CYCLAMENS A FLEURS SEMI-DOUBLES. 294 intérieurement une corolle en général à 5 lobes, par conséquent normale, qui portait les étamines et entourait le pistil, ces organes reproducteurs n'ayant pas subi d'altération dans leur nombre ni dans leur organisation. Le point essentiel était que, entre cette corolle centrale et le calice avaient pris nai-sance des corolles en nombres divers selon les fleurs et pouvaiiu aller jusqu'à 5 ou rester au-dessous, qui alternaient avec les lobes calicinaux. Chacune de ces corolles supplémentaires ressem- blait à la première, mais avait des dimensions un peu ou même notablement moindres ; elle portait à sa gorge 1 ou plus sou- vent 2 étamines bien conformées; mais à son centre, je n'a rien vu qui représentât un pistil. C'étaient donc là, en réalité, tout autant de fleurs d'ordre secondaire et plus ou moins incom- plètes, mais dans lesquelles la corolle avait pris, dans la plu- part des cas, un grand développement. Chaque fleur primitive était ainsi devenue un groupe de fleurs, l'une primraire, les autres secondaires, c'est-à-dire un ensemble analogue à une inflorescence, avec cette particularité que le tout était embrassé à la base par le calice devenu commun et cependant resté dans son état normal. Ainsi s'était produite cette apparente semi- duplicature, bien différente tant de la précédente que de celle qui, dans la généralité des cas, provient d'une tr^ansformation d'étamines en pétales supplémentaires. Quant aux détails plus intimes de l'organisation de ces fleurs-inflorescences, je n'aurais *pu les reconnaître que par une dissection qu'il ne m'était pas permis d'effectuer. En somme, dans l'état auquel l'a déjà conduit l'Horticulture, le Cyclamen j^ersicum Mill. produit des fleurs semi-doubles de deux manières entièrement différentes. Dans les unes, la multi- plication des divisions coroUines provient du doublement par simple partition des lobes de la corolle normale; dans l'autre, ce ne sont pas seulement de simples segments corollins qui augmentent de nombre, mais des corolles entières, même stami- nifères, qui viennent s'intercaler en ordre symétrique dans la fleur première, laquelle toutefois conserve, avec leurs caractères distinctifs^ toutes ses parties constitutives. — 11 semble même permis de penser que des fleurs réellement doubles, selon la 292 RAPPORTS. signification donnée habituellement à ce mot, ne tarderont pas à faire leur apparition dans les cultures, puisque déjà, comme je l'ai dit plus haut, on a vu des étamines se transformer en pétales. Il est à présumer que ce troisième mode de duplicature donnera des fleurs encore plus doubles et plus élégantes que celles qui sont déjà provenues des deux premiers. RAPPORTS Compte rendu des travaux du Comité d'Arboriculture frui- tière PENDANT l'année 1890 (1), par M. Michelin, Secrétaire de ce Comité. Messieurs, Ainsi qu'il est de mon devoir, je vais rappeler les travaux accomplis au Comité d'Aiboriculture fruitière, pendant l'année 1890. Les apports faits audit Comité ont été au nombre de trente- huit. Ceux qui ont donné lieu à des primes de 1'"® classe ont été au nombre de 22 : un nombre de 10 a mérité des primes de 2^ classe; enfin 6 seulement ont motivé des primes de 3' classe. On ne doit pas s'étonner si, pour le plus grand nombre, on a attribué la plus haute récompense : les cultivateurs qui fournissent nos séances sont très habiles ; ils ont un savoir-faire qui leur permet d'obtenir des produits de premier choix, comme les Pèches de Monlreuil, les Figues d'Argenteuil et les résultats de certaines cultures qui visent à obtenir des fruits à pépins de première valeur, tous lots de fruits qui font l'admiration des Membres qui assistent à nos assemblées. Les membres de notre Comité n'ont pas eu pendant l'année à se déplacer pour se rendre au dehors pn Commissions. (Ij Déposé le 14 mai 189L TRAVAUX DU COMITÉ D ARBORICULTURE FRUITIÈRE EN 1890. 293 L'Arboriculture fruitière se pratique d'après des règles sur lesquelles on est généralement d'accord ; aussi, aucune ques- tion vraiment importante et à signaler n'a été mise sur le tapis. Il n'y a pas à s'en étonner l)eaucoup ; la taille et la con- duite des arbres fruitiers ont atteint un perfectionnement très satisfaisant dans les mains des horticulteurs de la région pari- sienne. Dans nos jardins, on ne néglige pas de combattre les insectes nuisibles, les Pucerons, les Parasites_, les Cryptogames ; on emploie avec succès la bouillie bordelaise, le jus de tabac, les sulfates; on n'est néanmoins pas absolument fixé sur les remèdes sérieusement efficaces contre la tavelure des fruits et notamment contre celle des Doyennés d'hiver qui en rend la réussite si difficile à atteindre. L'étude des fruits doit être incessante ; aussi esl-elle l'objet d'une préoccupation constante pour le Comité. Le nombre des variétés de fruits de chaque espèce livré à la culture est consi- dérable ; les qualités des unes et des autres varient suivant les sols, les climats, les influences atmosphériques et les circons- tances diverses ; dès lors dans cette branche de la culture, il y a sans cesse à chercher, à étudier, à s'instruire. D'après les procès- verbaux de nos séances, voici quelles ont été, avec l'indication des dates des maturités et naturellement des dégustations, les appréciations sur les fruits qui ont passé par le Comité et qui ont paru mériter attention. Avant d'entrer dans le détail de nos fruits indigènes, je dois faire ressortir l'excellente note que les Oranges et surtout les Mandarines de Blidah (Algérie) ont obtenue dans plusieurs dégustations que M. Hédiard nous a mis à même d'opérer, notamment le 23 janvier, avec des fruits qui lui étaient expédiés par M. François, notre collègue, exploitant une orangerie dans celle localité algérienne qui est particulièrement favorable à la culture de ces excellents fruits. Le 23 janvier, on a jugé bonne la Poire Prince Napoléon, gain de M. Boisbunel, fruit qui mériterait d'être plus répandu. On doit cependant faire remarquer que l'arbre laisse à désirer sous le rapport de la vigueur. Le même jour a été envoyé par M. Gaudin, jardinier à 294 RAPPORTS. l'hospice de Luçon (Vendée), une Pomme de semis d'un aspect séduisant, qui a été jugée assez bonne quant au goût. On a pensé qu'il y aurait lieu de greffer cette Pomme qui aurait de la valeur si elle arrivait à gagner un peu en qualité. Encore un fruit des semis de M. Boisbunel, qui a été jugé favorablement mais dégusté plus tard, le 20 février; il s'agit de la Poire Courte-queue d'hiver. Le 27 février, M. Ausseur-Sertier a apporté un exemplaire d'une Pomme grosse, de longue garde, d'un assez bon goût et d'une belle apparence, portant le nom de Robin. Elle avait été présentée, il y a plus de vingt ans, au Comité par son obtenteur, le sieur Robin, jardinier à Corbeil ou dans les environs ; elle ne fut pas répandue autant qu'elle l'eût mérité. Le 27 février, M. Marc (François), viticulteur au Vaudreuil (Eure), envoyait des Raisins en fort bon état, en quatre variétés. Ces fruits ont fait ressortir, une fois de plus, le savoir-faire de M. Marc, qui réussit si bien la culture des Raisins dans le dépar- tement de l'Eure, sous le climat de la Normandie. Le 10 avril^ on avait sous les yeux la Pomme Beauty of Kent^ que son vokime, sa belle apparence et sa qualité peuvent enga- ger à cultiver. Le 10 juillet, on a vu paraître au Comité les Pêches hâtives Cumberland, Alexander, Amsden, variétés dont l'époque de maturité aurait par cela même une grande coïncidence et qui conservent leur précocité. Le 24 juillet, M. Gautier, propriétaire à Meaux, soumit à l'appréciation des membres du Comité une assiettée de Cerises du nom de Sammeron, variété locale qui, selon lui, n'est pas assez connue. Ce Membre met des rameaux de cette bonne variété à la disposition de ses collègues. Le 10 juillet, M. Defresne a présenté des Bigarreaux du nom de Donnissen, qu'il dit être respectés par les oiseaux. Ces fruits ont été jugés bons. Le 14août^ M. Girardin, d'Argenteuil, a apporté des Figues Dauphine violette et des échantillons de la Figue Barbillonne qu'il préconise et dont il a été question depuis quelques années; il avait également quatre Figues allongées et fortes auxquelles TRAVAUX DU COMITÉ d'aRBORICULTURE FRUITIÈRE EX 1890. "295 il donne le nom de Figues blondes ou Sang de lièvre; celle der- nière variété esl encore inconnue de ses collègues. Ont été apportées le même jour par MM. Bruneau et Jost, des Poires Précoce de Trévoux, des semis de M. Treyve. Ce beau fruit précoce a été qualifié de très bon; l'arbre en est très fertile sur franc. Une Pêche de semis de M. Lepère, ayant mûri le même jour, portera le nom de Hâtive Lepère. On a également apprécié le Brugnon ou Pêche Nectarine Lord Napier. Également le 14 août, M. Charles Ballet, de Troyes, a apporté un Brugnon ou Pêche lisse ou Nectarine, semis fait en 1884 par M. Ernest Ballet, son frère, avec un noyau de Pêche. Il porte le nom de Précoce de Croncels et a été mis au commerce à l'au- tomne de 1889. Les premiers fruits ont été obtenus à maturité le 3 août 1889. Enfin, le même M. Ballet a signalé un Raisin de Vigne appelé Précoce de Gamay, obtenu par un vigneron du déparlement de l'Aube. M. Michelin et M. Bonnel ont suivi depuis plusieurs années la culture d'une Prune qui leur a été envoyée par M. Valdy, de la Croix-Blanche (Lot); elle provient d'un noyau de Prune d'Agen et a été trouvée poussée dans les ruines de l'abbaye d'Arlon. Elle est grosse, violette, ovoïde, juteuse, sucrée, excellente. Il est regrettable qu'on ne mette pas plus d'empressement à la propager comme fruit de table; elle le mérite. Dégustation du 28 août : Pèche de semis Madame Charollois, bon fruit à chair rosée. Le 25 septembre, on dégustait des Prunes genre Reine- claude, apportées par M. Oudin (Alexandre), appelées Merveille de Septembre, qui ont été considérées comme bonnes, mais s'attachant un peu au noyau. Le même jour, ont paru à la séance des Brugnons de la variété Jaune magnifique de Padoue, fruit à chair jaune d'une délicatesse remarquable. La Pêche Vilmorin, semis de M. Lepère, pouvant se ranger dans les tardives, a été jugée bonne et très bonne. Le Brugnon Vineux de Monicourt, obtenu par M. Gagnaire, 296 RAPPORTS. de Bergerac, et apporté à la même date du 9 octobre, est moyen, rouge brun foncé; la chair est sanguine, particulièrement d'un côlé, sucrée, fondante, vineuse, très bonne. Il y aurait intérêt à encourager la propagation de ce fruit. Au mois de novembre dernier, la Poire Armand Jandriot a fixé l'attention. Elle a paru toujours très bonne et elle a fourni des exemplaires dont le volume s'est sensiblement développé. A la même époque, une note très favorable a été donnée à la Poire Professeur Delaville, de M. Arsène Saunier, dont les fruits atteignent maintenant une bonne moyenne grosseur. Une Poire qui a été jugée favorablement, le 13 novembre, est celle de Mont-Yeinon, qui est grosse, à chair mi-fine, fondante, juteuse, sucrée, parfumée, amandée, bonne. Le 27 novembre, M. Marc (François), du Yaudreiiil (Eure), envoyait encore sept assiettées de Raisins très réussis et toujours cultivés avec son talent habituel dans le département de l'Eure où la Vigne ne peut faire qu'une rare exception. La Poire iMarie-Guisse, fruit des plus propres à une longue conservation en hiver, a reçu la confirmation de sa bonne qua- lité. On dit l'arbre d'une bonne vigueur. Elle a paru, il y a trente ans environ, auprès de Metz. Des communications ont été faites au Comité au sujet des Kakis et ont permis de constater que ces fruits, qui ont besoin de la chaleur du Midi pour prospérer, commencent à s'y implan- ter; une culture est notamment installée chez M. Délaux, horti- culteur à Toulouse. Enfin, le M décembre, on a jugé un bon fruit, la Poire Bési Dubost. Les Poires suivantes doivent encore s'ajouter à celles qui pré- cèdent, comme ayant passé par l'examen de la Commission de Pomologie. Par leur qualité, elles ont appelé l'attention ; voici les princi- pales : Belle de Stresa : maturité août; bonne. Semis n° 1019, de M. Baltet : bonne. Semis n° L3o9, du même : assez bonne. ^0 octobre, Poire de Torpes : bonne. TRAVAUX DU COMITÉ d'aRBORICULTURE FRUITIÈRE EN 1890. 297 xMême date, semis n'' 1305, de M. Baltet : bon fruit^ séduisant par sa forme et sa couleur. 16 octobre, semis Baitet n° 1084 : trè? bonne. Semis n° 1386 : bonne. 16 octobre, semis n" 873 : bonne. 30 novembre, semis n° M 79 : bonne. 20 novembre, Poire Gasteline : bonne. Doyenné Boisnard : assez bonne. Trois ouvrages imprimés ont été renvoyés au Comité pour qu'il en fût rendu compte. L'examen de la troisième édition du Traité d'Arboriculture fruitière, de M. Delaville père, professeur d'Horticulture à Beau- vais, a été confié à M. Charles Chevallier. M. Abel Chatenay a fait un Rapport sur un livre du même genre, dont l'auteur est M. Bellair, professeur d'Horticulture à Compiègne. Enfin, M. Charles Chevallier a fait une étude dans le même but sur un petit Traité élémentaire, de M. l'abbé Ouvrai, de Blois, ayant pour objet principal la taille des arbres fruitiers. L'examen des fruits frais n'a pas fait oublier l'entrelien de la collection des fruits moulés, destinés à conserver l'image de ceux qui se cultivent à notre époque. Après l'avis d'une Com- mission spéciale, j'ai fait mouler, en 1890, une soixantaine de fruits à pépins, Pommes et, en majoi'ité. Poires. Le travail a été exécuté et il donne lieu, pour l'introduction des nouveaux types, à un classement que je suis en train d'exécuter avec M. Cliarol- lois, mon collègue. Je tâcherai, en 1891, de déterminer les fruits qui manquent à la collection et qu'il serait intéressant d'y ajou- ter; elle perdrait tout son intérêt si elle n'était pas tenue au courant. 298 RAPPORTS. Rapport sur l'ouvrage de M. Gn. Baltet : « L'Horticulture française, ses progrès et ses conquêtes DEPUIS 1789 » (1) ; M. Paul Hariot, Secrétaire du Comité scientifique, Rapporteur. • L'Horticulture n'a cessé de prospérer en France depuis la fin du siècle dernier: ce sont ses progrès que M, Gh. Baltet a fait connaître dans une conférence faite au Trocadéro, le 24 sep- tembre 1889. L'époque écoulée depuis 1789 a été par excellence une ère de travail et de succès incessants. Les Expositions annuel- les nous ont tenus au courant des nouveautés, tandis que de hardis explorateurs nous faisaient connaître des richesses cachées jusque-là. Les grands établissements d'Horticulture se sont créés; le Muséum, le Luxembourg, les Ecoles spéciales, les Sociétés dis- persées à tous les coins de la France, encourageaient à qui mieux mieux les pratiques nouvelles et imprimaient à l'Horticulture un essor qui ne s'est jamais ralenti. Le Potager n'a guère acquis depuis un siècle que le Gerfeuil bulbeux, le Céleri Rave, le Chou de Bruxelles, l'Igname, etc., mais le Maraîcher s'est avant tout préoccupé d'améliorer les espèces déjà connues et de perfectionner les procédés de cul- ture. Les primeurs, les cultures forcées sont d'origine française : La Quintynie offrait déjà au « Roi Soleil » des légumes hors saison et Lenormand servait, dès la fin de décembre, des Fraises à Louis XV qui en était friand. Depuis lors les primeurs se sont démocratisées et toutes les tables en font usage. La production des fruits s'est complètement transformée. Les nombreuses variétés nouvelles se rencontrent partout actuelle- ment. A la fin du siècle dernier, la Pêche faisait déjà la gloire de Montreuil, mais Thomery ne se doutait guère que son propre sol ferait éclore un jour « une usine féconde de Chasselas ». Les figueraies d'Argenteuil étaient encore dans le néant^ aussi bien queles pruneraies d'Agen et delà Touraine, que les ceriseraies (1) Déposé le 23 avril 1891. SUR UN OUVRAGE DE M. CH. BALTET. 299 de la Bourgogne. Les Crassane, les Saint-Germain, les Bon-Chré- tien, confinés dans quelques jardins privilégiés, devaient faire place au Beurré Giffard, à Madame Treyve, à la Passe-Crassane, au Beurré Hardy et à tant d'autres dont le nom seul fait venir l'eau à la bouche. Aux antiques Pêches de nos pères ont succédé Amsden, Précoce de Haie et la nombreuse série des Pêches amé- ricaines à maturité hâtive. La Dendrologie brille au premier rang : les explorations scien- tifiques Font enrichie de formes innombrables. Les Carya, le Maclura, le Ptelea, le Marronnier à fleurs rouges nous arrivaient du nord de l'Amérique; l'extrême Orient nous livrait le Kœlreu- tey^ia, le Pawloiunia qui épanouissait pour la première fois ses corolles au Muséum, le 27 avril 1842, les Bambous déjà vulgarisés dans la région méditerranéenne. L'Océanie nous apparaît avec ses Eucalyptus, arbres à toutes fins, comme il serait juste de les appeler, que La Billardière signalait dès la fin du siècle dernier et qui ont trouvé tout récemment en M. Naudin un historien émi- nent autant qu'érudit. Le Camellia, le Rhododendron, l'Azalée nous retiendraient longtemps encore ; mais le sceptre floral appartient incontesta- blement à la Rose. Les variétés s'en sont multipliées à l'infini. Si les Rosiers de Provins, lesBoursaut, etc., ont à peu près dis- paru^ nous pouvons avantageusement les remplacer par ces mer- veilles de grâce et de coloris qu'on appelle les Rosiers Thé, par les robustes hybrides remontants. La culture du Rosier est fran- çaise avant tout. H nous faut signaler parmi ses grands maîtres les Hardy, les Yibert, les Cochet, les Verdier, les Lévêque, les Ducher, les Lacharme, les Margottin, etc. Combien d'autres plantes encore nous faudrait-il citer qui rappelleraient à jamais les noms de Michaux, de Bosc, de Cels, de Noisette, de Decaisne, de Thuret, du regretté Lavallée qui s'était dévoué à la création du magnifique arboretum de Segrez ! Les Conifères occupent une place tellement considérable dans les acquisitions que l'Horticulture a faites depuis un siècle, que M. Ch. Baltet a dû leur consacrer un chapitre spécial. Les Coni- fères sont en effet de tous les jardins ; il en est pour tous les goûts. Leur rôle décoratif ne saurait être nié et leur distribution 300 RAPPORTS. dans les parcs rend des services inappréciables aux Architectes- paysagistes. Le Cèdre de l'Atlas et celui du Népaul sont venus rehausser l'éclat de leur frère du Liban ; les Cryptomerla, les Re- t'mospora, les Libocedrus, les Za?n'.3? de rextrême Orient, les Pins de l'Amérique du Nord, les Sapins asiatiques, le Sciadopitus et beaucoup d'autres, contribuent à orner nos bosquets tout en se laissant dominer par un des géants du monde végétal, le Sé- quoia découvert en Californie par le malheureux Douglas et in- troduit en 1833 par un Français, Boursier de la Rivière. L'Europe elle aussi nous révélait ses dernières richesses, et les montagnes d'Espagne livraient à Boissier le superbe Pinsapo dont les con- génères les plus rapprochés ne se retrouvent que dans les régions montagneuses de l'Algérie et de l'Asie Mineure. Il nous reste à parler des fleurs : ici il faut savoir se borner. Le Dahlia fait son entrée à Madrid en 1789 et en France en 1802, à peu près au moment oii de Humboldt le faisait parvenir au Muséum; le DieJytra, V Hoteia apparaissent à leur tour ainsi que Vhijdrangea. L'OEillet, depuis longtemps connu et cultivé, devient remontant; le Pétunia double dans ses entournures, la Cinéraire aux larges corymbes, exhibée pour la première fois en 1809, ac- quiert rapidement ses grandes entrées dans le monde horticole; le Chrysanthème, que l'armateur Blancard apportait de la Chine, n'a pas été si rapidement heureux. La période des succès écla- tants ne date pour lui que d'hier. Le Pelargonium^ une des perles de la flore tropicale, n'a plus beaucoup à faire pour arriver à la perfection; c'est en 1865 que M. V. Lemoine, l'heureux semeur de Nancy, obtenait la première variété double. C'est également à Nancy et dans le même établissement horticole que se dévelop- pait le premier Bégonia tubéreux à fleurs doubles ; c'est encore là que, quelques années plus tard, naissent le Glaïeul à grandes macules, le Montbretia crocosmiœflora, ce curieux hybride bigé- nérique, et tout récemment le Glodiolus nanceianus qui restera comme une des plus merveilleuses obtentions de notre époque. Si maintenant nous gagnons la Serre, nous allons nous trouver bien vite au sein de la végétation luxuriante des tropiques. Les Palmiers se groupent à merveille avec les Fougères en arbre, et les Nepentkes aux bizarres ascidies se développent avec bonheur SUR VS OUVRAGE DE M. CH. BALTET. oOl sons leur ombrage. Les Bouvardia, les Gardénia sont devenus les fleurs à la mode et l'objet d'un commerce important. Les Crotons au feuillage bigarré, véritables mosaïques végétales, les Caladium aux u toilettes chamarrées », les Bertolonia aux nuan- ces délicates et chatoyantes, les Anthurium aux spalhes mons- trueuses, accompagnent harmonieusement les reines du jour, les Oichidées. Quel pas immense a été fait depuis 1813, époque où Roxburg importait de l'Inde le premier Dendrobium? De nos jours c'est par milliers que se comptent les variétés — établies souvent un peu à la légère — des Cypripedium,àQ?> Cattleya, des Odonloglosswn, des Phalxnopsis, etc. L'étude des Orchidées a presque créé une science à part ; elle est devenue un Etat dans l'État et pas le moins important au point de vue financier, avec une presse spéciale, et l'engouement n'est pas prêt de s'éteindre. L'Architecture des jardins a su tirer un brillant parti des dé- couvertes faites dans le domaine horticole. Le Nôtre avait fait admirer la noblesse et la correction de son style ; peu à peu ce- pendant on s'était égaré vers le « Rococo ; » mais bientôt nos grands artistes adoptaient un genre à eux, fait à la fois de gran- deur et de grâce, qui les plaçait à la tête de l'art des jardins et en faisait des maîtres incontestés. Telle est dans ses grandes lignes le résumé de la conférence faite par notre ami Ch. Baltet. Tous ceux qui, à un litre quel- conque;, s'intéressent à l'Horticulture et à ses succès devront la lire : bourrée de faits précis et de citations, elle est de plus écrite d'un style dégagé qui en facilite singulièrement la lecture et la rend attrayante. Nous ne croyons pas aller trop loin en avançant que M. Gh. Baltet a fait œuvre de bon patriote en nous montrant à quel point était parvenue l'Horticulture française, et en disant avec lui, si nous nous reportons au temps écoulé de 1789 à 1889, que dans l histoire de t' Horticulture française aucune époque n'aura été plus féconde. 302 RAPPORTS. Rapport sut l'Hygromètre terrestre de M. Éon (1); M. DoRMOis, Rapporteur. Messieurs, M. Eon, fabricant d'instruments de météorologie, a présenté à la Société un hygromètre de son invention qu'il a appelé Hygromètre terrestre. C'est une application nouvelle du système de l'hygromètre à cheveu de Saussure, dont le but est d'indi- quer rapidement et avec précision le degré d'humidité du sol à des profondeurs déterminées jusqu'à 1 mètre de la surface, indi- cation des plus utiles pour connaître lu valeur du sol et l'appro- prier à la culture qu'il doit recevoir. Le Comité des Arts et Industries a désigné pour examiner cet instrument une Commission composée de MM. Borel, Ghargue- raud, Dormois, Paul Lebœuf et Quénat. M. Dormois a été chargé du Rapport. ► Votre Commission s'est rendue, le 10 mars, à deux heures, au Jardin-Ecole d'Arboriculture de la ville de Paris, à Saint-Mandé. M. Ghargueraud, professeur à cette école, qui s'était déjà servi souvent de l'hygron^ètre terrestre de M. Éon et en était très satisfait, l'a fait expérimenter devant nous. Le nouvel hygromètre est construit absolument comme l'hygromètre de Saussure que M. Éon a récemment perfectionné, sauf qu'en raison de sa grande longueur, la partie supérieure de l'instrument portant l'aiguille indicatrice et son cadran est reliée à la partie inférieure par deux tiges méplates en cuivre qui protègent en même temps le cheveu. Le cadran hygrométrique de Saussure porte 100 divisions: le point 100°, indiquant le plus haut degré d'humidité, est donné par le contact du cheveu avec la vapeur de l'eau bouillante. Le point 0°, indiquant le plus grand état de sécheresse, est obtenu par la mise en présence, sous une cloche, du cheveu avec de l'acide sulfurique et de la chaux. L'appareil se place dans une gaine en fer-blanc terminée en pointe pour se tixer dans le sol; à la partie inférieure de la (1) Déposé le 9 avril 1891. SUR l'hygromètre terrestre de m. éon. 303 gaine, se trouvent des ouvertures garnies de toiles métalliques donnant libre accès à l'humidité sans produire d'obstruction. A deux heures et demie, au moment oii nous avons procédé à l'expérience, l'hygromètre indiquait à l'air libre 8° et la température extérieure était de IG'' Il a été fait dans un massif, à l'aide d'un tré- pan, un trou de '1 mètre de profondeur et 0'^,10 de diamètre environ. L'instrument, revêtu de sa gaine, y a été placé et en même temps un ther- momètre à ensilage. Après deux minutes, l'aiguille hygrométrique marquait 19°, 5 et le thermomètre 15", 5 Après dix minutes, l'hygromètre marquait . . . 22*^ et le thermomètre 15", 5 Après quinze minutes, l'hygromètre marquait. 30° et le thermomètre 14° Après trente minutes, l'hygromètre marquait. Si*" et le thermomètre 11° Après quarante-cinq minutes , l'hygromètre marquait 38° et le thermomètre 10° Cet état, restant stationnaire, était par conséquent le degré d'humidité du sol à 1 mètre de profondeur. Ayant retiré l'instrument, il est revenu en peu de minutes au degré qu'il avait marqué au commencement de l'expérience. Le thermomètre n'a plus marqué que 11°, il venait de tomber une petite pluie de neige fondue, qui avait causé ce refroidissement de l'atmosphère. Cette expérience nous a démontré avec quelle facilité et quelle exactitude on pouvait connaître, avec l'hygromètre terrestre, le degré d'humidité de l'intérieur du sol, à plusieurs endroits et à diverses profondeurs en peu de temps. Cet instrument nouveau et d'un prix peu élevé est appelé à 304^ COMPTE RENDU rendre de grands services à l'Horticulture. Son inventeur, M. Éon, est bien connu pour les instruments applicables à l'Horticulture qu'il a inventés ou perfectionnés. La Commission a été imanime pour vous demander l'insertiun du présent Rapport au Journal de la Société et pour le recom- mander à la Commission des Récompenses. COMPTES RENDUS D'EXPOSITIONS Compte rendu de l'Exi'osition TExNUE A AlENÇON DU 12 AU 16 .\0VEMBRE 1890 (1), par M. R. Jolibois. Messieurs, La Société d'Horticulture du département de l'Orne, ayant de nouveau organisé une Exposition au mois de novembre 1890, j'ai été choisi et délégué par la Société nationale d'Horticulture de France pour la représenter à cette solennité et lui rendre compte du nombre et de la valeur des produits exposés. Avant toute chose, je dois dire que j'ai été fort agréablement surpris en constatant les progrès rapides et réels que l'Horticul- ture a faits dans ce département, progrès que je puis juger sé- rieusement, car, en 1882, j'eus déjà Thonneur d'être désigné par notre Société pour lui rendre compte de l'Exposition tenue aussi à Alençon cette année-là. Je tiens à dire que les Chrysanthèmes, ces plantes si recherchées aujourd'hui pour la bizarrerie de leur forme et qui constituaient pour ainsi dire la partie la plus im- portante de l'Exposition, étaient là en nombre fort appréciable et en très nombreuses variétés. Cette Exposition nous prouve que les plus grands efforts ont été tentés par les horticulteurs de l'Orne, qui nous ont présenté presque toutes les variétés qu'il nous a été permis d'admirer à (1) Déposé le 12 février 1891, DE l'exposition d alençon. 305 Paris, au mois de novembre 1890, mais avec un moins grand nombre de plantes et en sujets un peu moins beaux. Du leste, ils n'ont pas à leur portée les mêmes moyens que nos grands cultivateurs de Chrysanthèmes. Je suis heureux de porter à la connaissance de tous ces pro- grès étonnants dont tout l'honneur revient aux vaillants horti- culteurs du département de l'Orne. L'ouverture de l'Exposition a eu lieu le 12 novembre, à midi, sous la coupole de la Halle aux Blés, d'une superficie de 615 mè- tres, transformée pour la circonstance en un charmant jardin anglais parfaitement réussi, dont l'exécution avait été confiée à M. Ernest Lemée, horticulteur à Alençon. Trois grands massifs, occupant chacun Tun des angles d'un triangle parfaitement régulier, contenaient les plantes vertes. Yiugt et une corbeilles, affectant les formes les plus différentes et disséminées çà et là, renfermaient des Chrysanthèmes, des Cy- clamens et des Colciis. Enfin, une plate-bande de 1--^,40 circulait au pied du mur de la coupole. Une partie de cette plate-bande était occupée par des plantes variées de serre, et l'autre par des tables sur lesquelles étaient exposés des fruits, des fleurs coupées, des surtouts de table et des plans de Jardin. Un emplacement d'environ 200 mètres, faisant partie de l'an- nexe qui entoure la Halle aux Blés, était occupé par les légumes, les arbres fruitiers (scions, fuseaux et hautes tiges), les Conifères et les arbustes à feuilles persistantes. On y remarquait aussi une Exposition de poterie bien faite et peu coûteuse et des objets en ciment de M. Ernest Lemée. Les murs, ainsi que les fenêtres donnant sur l'annexe, étaient garnis de tentures et ornés çà et là de branches de Houx, de Pin silvestre, de Sapin de Normandie, etc., etc., ainsi que de nom- breux drapeaux et écussons aux armes de la Ville. Une innovation, qui ne manquait pas de pittoresque, éiait l'ins- tallation du gaz dans l'Exposition, sur des appliques placées sur les murs et dans cinq corbeilles, qui donnaient une lueur très vive, ce qui permettait de visiter l'Exposition le soir. Ce coup d'œil ne laissait pas que d'être fort original. En entrant dans l'Exposition, nos regards se portent tout 20 306 COMPTE PENDU d'abord sur l'un des trois massifs de plantes de serre dont la disposition fort ingénieuse masquait complètement l'entrée de l'annexe. Au centre de ce massif s'élevait un magnifique Phœ- nix tennis de 2°^, 50 de hauteur, orné de 40 feuilles. Autour de ce Palmier étaient groupés deux beaux et forts Areca Baueri, deux Chamœrops humilis ayant chacun 30 feuilles, des Aisoph'ila aus- tralis, des Cyathea medullaris avec des stipes de 1™50, couronnés par 5 ou 6 belles feuilles, un Senecio platanifolius, plante deve- nue ]'are, un Aralia indchra. Des Broméliacées, des Fougères variées, des Anthurium Scherzerianum, des Hiinantophyllum miniatum en fleurs, des Maranta zebrlna^ complétaient ce joli groupe. Dans le second massif de plantes de serre, situé sur la droite, un Chamxrops excelsa de 3 mètres de hauteur, possédant 35 feuilles, attire notre attention. Il est entouré d'autres jolis Palmiers et de plantes diverses telles que Philodendron pertusum, Phormium tenax, Veitchi, Colensoiy Ficus elastica et rubiginosa, Dasylirion gracile et glauciun, dont l'extrémité des feuilles se divise en filaments légers, Broméliacées (Tillandsia tessellata, Vriesea splendetis, Billbergia rhodocyanea)^ Adiantum tene- rum, etc., etc. Dans le troisième massif, situé vers la gauche, un admirable Cocos australisy ayant des feuilles de 3 mètres, se dresse au milieu de joUs Kentia, d'Areca Baueri^ sapida, de Pandanus utilis et Veitchi, de Dracxna neo-caledonica, et autres, de Bégonia Rex, de Fougères, etc. Dans la plate-bande de droite, on remarque un Phormium tenax variegatum, ayant des feuilles de 2 mètres de longueur, et à côté de lui nous retrouvons les plantes mentionnées dans la composition des trois principaux massifs. Dans la plate-bande de gauche, on aperçoit un Phœnix cana- riensis , un Phœnix reclinatay différents autres Palmiers, des Dracscna Lindeni et Massangeana, des Dracœna rubra var. Bruanti et un D. cannœfolia de 2 mètres de hauteur, des Phor- mium^ des Aspidistra, des Acanthus mollis, des Araucaria excelsa, des Griselinia macrophylla, desGrevillearobusta, des Musa Enseie, des Cycas revohita, des Ophiopogonj etc., etc. DE l'exposition d'alençon. IJOT Les corbeilles étaient garnies de façon différente, l'une avec des CoIpus, une autre avec des Cyclamen, d'autres enfin, et c'était le plus grand nombre, avec des Chrysanthèmes en pots. J'ai déjà dit plus haut ce que l'on devait penser des Chrysan- thèmes ; il suffit d'ajouter qu'il y avait là un millier de plantes environ, dont voici les variétés les plus belles et les plus remar- quables : Chrys. Lelian L. Bird, obtenue en Amérique, Bota- niste Roux, var. nouvelle, La Pureté, Le Mont-Blanc, Souvenir d'une sœur, Solfatare, l'Ébouriffée, Unique violet, Jeanne d'Arc, M. Ricord, Éva, Miss Anna Hartshon, Marguerite Marouch, Anatole Cordonier, etc., etc. Voici maintenant les récompenses décernées par le Jury : V prix d'honneur de M. le Ministre de l'Agriculture, à M. du Mesnil de Montchauveau, propriétaire à Alençon, pour des Chrysanthèmes en pots. Cet amateur distingué nous a présenté une magnifique collection de 150 variétés, riche en nouveautés et dénotant une culture irréprochable. Une médaille de vermeil pour Chrysanthèmes en fleurs cou- pées. Le 2^ prix d'honneur, médaille d'or de M. le comte Curial, Président de la Société d'Horticulture de l'Orne, à M. Renard, instituteur à Saint-Martin d'Apres, pour ses fruits à cidre, 106 variétés de Pommes et 40 de Poires. Il n'est pas besoin de parler plus longuement de M. Renard ; son nom seul suffît pour rappeler sa haute valeur en cette matière. Il avait eu pour cette Exposition l'idée ingénieuse et toute nouvelle de présenter du cidre en flacon, obtenu avec différentes variétés de Pommes, ce qui permettait de faire remarquer les nombreuses différences qui existent, selon qu'on emploie telle ou telle variété de Pommes. Le 3® prix d'honneur, médaille d'or de la Société d'Alençon, à M. Epinette, horticulteur à Alençon, pour ses plantes à feuil- lage. Une médaille de bronze, pour bouquets et fleurs d'Oranger montés. Le 4*^ prix d'honneur, médaille de vermeil de M. de Lévis- Mirepoix, à M. Lemée-Rocheron, horticulteur à Alençon, pour ses Chrysanthèmes en pots, en loO variétés. Ce jeune horticulteur, à qui ce premier guccès en prédit d'autres plus éclatants, a 308 COMPTE RENDU obtenu en outre : une médaille de vermeil pour ses plantes à feuillage; une médaille de veraieil des Dames patronnesses pour la plus belle collection de fleurs; une médaille d'argent petit module pour bouquets, couronnes et surtouts de table; enfin, une mention honorable pour des plans de jardins. Tels sont, Messieurs, les lauréats des 4 prix d'honneur. Voici maintenant quelles ont été les principales d'entre les autres médailles décernées par le Jury, M. Lerat, jardinier en chet'de l'asile de l'Orne : deux médailles de vermeil grand module ; l'une, pour légumes de saison ; l'autre, pour des Chrysanthèmes en pots_, de 150 variétés au moins. M. de France de Tersent, propriétaire à Alençon : une médaille de vermeil grand modide, pour fruits de table, Poires, Pommes et deux assiettées de Raisins. M. Lemée (Ernest), horticulteur à Alençon : deux médailles de vermeil ; l'une, pour ses arbustes à feuilles persistantes; l'autre, ■pour le plan et l'organisation dQ Jardin de l'Exposition. Il en a obtenu aussi trois autres d'ordre moins élevé. M. Morand (Raymond), horticulteur à Alençon: deux médailles de vermeil; l'une, pour ses arbustes à feuilles persistantes; l'autre pour Chrysanthèmes en pots, de 150 variétés; et trois médailles d'argent dont deux de grand module. M. Saunier, pépiniériste à Rouen : une médaille de vermeil, ])our ses fruits de table obtenus par lui de semis depuis 1887. M. Poirier, piopriétaire à Alençon : une médaille de vermeil, pour un lot de Chrysanthèmes en pots, de 150 variétés. M. Yielpeau, propriétaire à Alençon : une médaillle de vermeil, pour 50 variétés de Chrysanthèmes en pots. M. Rosette, horticulteur à Caen : une médaille de vermeil, pour des Chrysanthèmes en fleurs coupées. M. Surmont, jardinier de M. Jousselin, à la Charlerie : une médaille d'argent grand module, pour un lot de légumes de saison. M. Devaze, horticulteur au Mans : une médaille d'argent grand module, pour une corbeille de Cyclamens de Perse, en fleurs. M. Lefort, horticulteur à Sillé-le-GuillaumC;, une médaille d'argent grand module, pour un lot d'arbf^es à fruits à cidre et deux médailles d'argent petit module. DE l'exposition d'aLENÇOiN. 309 M. Lecornet lîls, jardinier à la préfecture de l'Orne : une mé- daille d'argent grand module, pour un lot de fruits de table. M. Mars, pépiniériste au Mesle-sur-Sarthe : une médaille d'ar- gent grand module pour un lot de fruits à cidre et une mé- daille d'argent petit module, pour un lot d'arbres à fruits à cidre. M. Croisé, horticulteur à Alençon : une médaille d'argent grand module, pour un lot de Chrysanthèmes en pots, de 150 variétés. M. Clinchant, horticulteur à Sillé-le-Guillaume : une médaille d'argent grand module, pour ses Chrysanthèmes en fleurs coupées. Ajoutons que les récompenses accordées pour les bouquets, fleurs montées, surtouts de table et les couronnes étaient décer- nées par les Dames patronnesses, qui avaient choisi comme Présidente, l'aimable femme du préfet, M"® Couppel du Lude. Les opérations du Jury, commencées à midi, ont été terminées à cinq heures du soir. Le Jury, était composé de dix membres délégués par diff'é- rentes Sociétés correspondantes, c'étaient : MM. le baron Augier, du Mans»; Bardiaux, de Chartres ; Gahéry, de Lisieux ; Haunard, d'Elbeuf ; Lemaitre, de Rouen ; Letellier, d'Evreux ; Mouillière, de Blois ; Ravenel, de Falaise ; Fioussel, d'Avranches ; Et Jolibois (R.), votre délégué, qui comme représentant de la Société nationale d'Horticulture de France, eut l'honneur d'être nommé Président. Le soir, un banquet offert par la Société d'Horticulture de l'Orne, au(iuel assistait comme Président d'honneur M. Couppel du Lude, Préfet de l'Orne, réunissait les autorités civiles et mili- taires et les membres du Jury. De nombreux toats ont été portés. L'accueil le plus bienveillant a été fait à tous les invités qui 310 COMPTE RENDU se sont séparés en faisant des vœux ardents pour les progrès de l'Horticulture. <^- Compte rendu de l'Exposition de Montmorency, TENUE LE 19 octobre 1890 ('I), par M. ViTRY. Le Cercle pratique d'Arboriculture et de Viticulture de Seine- et-Oise, dont le siège est à Montmorency, avait organisé, pour le 19 octobre dernier, dans cette localité, une Exposition de fruits. Installée avec beaucoup de goût dans le préau des écoles com- munales, quoique peu importante, elle produisait le meilleur effet, ce qui a valu aux organisateurs les félicitations des per- sonnes qui sont venues la visiter. Le Jury se composait des membres délégués de différentes Sociétés d'Horticulture, dont la désignation suit : MM. Cognée, délégué de la Société de Troyes ; Dôseine, délégué de la Société de Bougival; Mauvoisin, délégué de la Société de Versailles; Hénault, délégué de la Société de Vincennes; Gravier, délégué de la Société de Saint-Maur-les-Fossés; Gatineau, délégué de la Société du Raincy; Morguet, délégué de la Société de Vincennes; Et enfin de votre délégué, qui, nommé Président du Jury, a été chargé d'en diriger les opérations. M. Cognée a été nommé Secrétaire. Malgré le peu d'importance de cette Exposition, les fruits, dans leur ensemble, étaient généralement beaux, et certains lots méritent d'être mentionnés plus spécialement. Celui de M. Desouches, cultivateur à Groslay, comprenait (1) Déposé le 9 avril 1891. DE l'exposition DE MONTMORENCY. 311 trente magnifiques corbeilles de Poires et Pommes, en autant de variétés, et en fruits de premièj-e grosseur. Les corbeilles de Poires de Duchesse, Beurré Diel et Doyenné d'hiver étaient vraiment remarquables; à noter également les corbeilles de Pommes Reinette de Canada et Calville-du-Iloi. Aussi le Jury, en présence de ce k)t superbe, a~t-il décerné à M. Desouches le prix d'honneur, consistant en une médaille de vermeil offerte par M. le Ministre de l'Agriculture. M. Tétart-Bance, le cultivateur de Groslay bien connu pour l'importance et la bonne tenue de ses cultures, avait présenté une grande collection de fruits (Poires et Pommes) d'un volume aussi très remarquable et d'un étiquetage correct; nous avons vu dans ce lot des Duchesse d'Angoulême dont le poids attei- gnait 730 grammes. Quant aux Pommes Grand Alexandre, Rei- nette de Canada^ Rambour d'Amérique, elles étaient aussi fort belles. Le Jury a attribué à M. Tétart-Bance la médaille d'or offerte par le Conseil général de Seine-et-Oise. M. CoUas-Guérin, amateur à Argenteuil, a obtenu aussi une médaille d'or offerte par la Société, pour l'ensemble de son expo- sition, qui était composée de corbeilles de fruits (Poires, Pom- mes, Pêches Salway). Les Poires Passe-Crassane étaient d'un volume qu'on ren- contre rarement, et les Poires Doyenné d'hiver^ provenant pro- bablement d'espaliers, étaient grosses aussi, mais surtout très fines. Deux médailles de vermeil offertes par le Conseil général de Seine-et-Oise ont été attribuées, l'une à M. Ernest Baltet, horti- culteur à Troyes, l'autre à M. Arsène Saunier, horticulteur à Rouen, pour l'ensemble de leur exposition se composant chacune d'au moins cinquante variétés de Poires inédites. M. Muret, conseiller général, avait offert une médaille de vermeil que le Jury a attribuée à MM. Sornin et Julien, pépiniéristes à Montieuil, qui présentaient un lot d'arbres fruitiers formés et en scions d'un an, constituant de fort beaux sujets. M. Gustave Ciémont, horticulteur à Sarcelles, présentait un lot de très beaux Ananas, fortes plantes, fruits superbes; aussi 312 COMPTE RENDU lui est-il décerné la médaille de vermeil ofl'erte par M. Guérin, maire de Montmorency. Enfin le Jury a accordé, pour Tensemble de leur exposition : A M. Defossé, horticulteur à Saint-Leu, la médaille de vermeil ofl'erte par M. Hayem_, conseiller général; A M. Picot, jardinier chez M. Rodocanaki^ à Andilly, la mé- daille de vermeil ofl'erte par les Dames patronnesses; Et à M. Vigneau, le sympathique et dévoué Secrétaire-^général de la Société, la médaille de vermeil ofl'erte par M. Ventteclaye. Dans ce lot se trouvait une Pomme de Calville pesant 680 grammes. M. Girardin-Gollas, cultivateur à Argenteuil, avait exposé une grande collection de Raisins de cuve et de table, collection très intéressante et qui lui a valu une médaille d'argent grand module. D'autres médailles d'argent, grand et petit module, ont été accordées par le Jury à MM. Godart, Marin, Chevallier, Dubillon et Lescot. Dans le lot de ce dernier, on nous a présenté une Poire de Catillac pesant 920 grammes. En terminant cet exposé, je tiens à mentionner le lot de M. Bagnard, amateur et propriétaire à Sannois (Seine-et-Oise). Il était composé de deux magnifiques corbeilles de fruits : l'une contenait environ douze Pèches Salway, remarquablement belles par leur grosseur et surtout par leur coloris, ce qui dénote^ de la part de l'obtenteur, une culture soignée et bien entendue. L'autre corbeille renfermait des Poires Belle-des-Abrès d'une beauté et d'un volume excftptionnels. Le poids moyen de cha- cune variait entre 800 et 900 grammes. Elles auraient, paraît-il, été récoltées en contre- espaliers et sur des boutons à fruits greff'és Tannée précédente sur des variétés vigoureuses. Cet apport fait par M. Bagnard, plutôt en vue de l'ornemen- lalion de l'Exposition, que pour concourir, n'en a pas moins été récompensé par une médaille d'argent. Le Jury a aussi demandé une médaille d'argent pour M. Vent- teclaye, Président de la (^.ommission d'organisation de l'Exposi- tion, qui avait exposé au centre de la salle un arbre forme SUR UN PIED DE GUNNERA MANICATA. 313 gobelet, orné de fruits superbes et qui contribuait à rornamenta- tion de l'Exposition. M. Venlteclaye en avait profité pour pré- senter un systènae de support des fruits dont il est l'inventeur. Inutile de dire que le Bureau de la Société a accédé à la demande faite par le Jury, en accordant la médaille demandée pour M. Ventteclaye. Le Jury ayant terminé ses opérations de bonne heure, l'inau- garation officielle de l'Exposition a pu avoir lieu le jour même, à trois heures. En tête du cortège se trouvait M. Muret, con- seiller général de Seine-et-Oise ; puis venaient les maire et adjoints de Montmorency, ainsi que M. Rivière, professeur départemental d'Agriculture. Inutile de vous dire que le meilleur accueil a été fait aux membres du Jury et particuhèrement à votre délégué qui, le soir, au banquet, occupait au centre de la table une place d'honneur. Gomme Président du Jury, j'adresse donc, au nom de mes collègues, aux membres de la Société, nos bien sincères remer- ciements pour l'accueil bienveillant et sympathique qu'ils nous ont fait, et toutes nos félicitations sur la bonne organisation et la réussite de leur Exposition. REVLE BIBLIOGRAPHIQUE ÉTRANGÈRE Note sur un pied de Gunnera manicata Linden qui a fleuri DANS LE Jardin botanique d'ERLANGEN, par MM. Berckholtz et J. Saifert {Gartenflora, P^ janv. 1891, p. 17-19, fig. 9). Parmi les Gunnéracées, l'espèce la plus répandue dans les jardins est le Gunnera scabra R. et P., plante du Ghili et dont le nom vulgaire est Panke; les autres espèces, notamment le G. manicata, ne s'y trouvent que rarement. Celte dernière plante est cependant de nature à y faire excellente figure, comme on pourra en juger par l'idée qu'en donnent les deux auteurs d'un 314 BEVUE BIBIOGRAPHIQUE ÉTRANGÈRE. article du Gartenflora qui est consacré particulièrement à un pied cultivé dans le Jardin botanique d'Erlangen où il a pris tout soTi développement au point d'y fleurir régulièrement depuis quelques années. Ce pied, qui est maintenant âgé de huit ans, a une hauteur de plus de 2 mètres et couvre de son feuillage un cercle de 4 mètres de diamètre. En automne, époque à laquelle l'article a été écrit, les feuilles de cette gigantesque plante étaient au nombre d'une quarantaine, réparties en quatre rosettes en comprenant chacune de 8 à 15. Ce nombre de rosettes est dû à ce que du rhizome, qui en a formé une, sont nées trois branches latérales qui en portent une chacune. Les feuilles du Gunnera manicata sont réniformes, à cinq lobes bordés de dents aiguës ; leur face supérieure est rude et verru- queuse. Arrivées à leur développement complet, elles mesurent, en moyenne, 1 mètre de longueuret '\'^,80 à 2 mètres de largeur. Leur pétiole, dont la section est ronde et qui porte des piquants mous, a jusqu'à l^'jSO de long; au niveau du sol, il a 30 centi- mètres de tour et va de là en diminuant de grosseur vers le haut jusqu'à son extrémité supérieure où sa circonférence est encore de 15 centimètres. La plante est acaule; elle a un fort rhizome dont le sommet se relève quelque peu hors de terre et qui là porte quantité de feuilles-écailles longues de 20 centi- mètres, colorées en rouge rose, charnues et fortement divisées, cachant entièrement l'attache des feuilles. Quant aux fleurs, elles sont petites, et forment des épis très serrés, portés sur des tiges florifères dont la hauteur n'est nullement en rapport avec les dimensions des feuilles, puisqu'elles n'atteignent pas 1 mètre de longueur. On sent tout l'effet que peut produire une pareille plante au milieu d'une pelouse. On conçoit qu'un végétal qui est muni d'un si grand nombre de feuille» énormes doit perdre par transpiration une très grande quantité d'eau; aussi craint-il avant tout la sécheresse de la terre qui doit être, pour lui, entretenue constamment imbibée d'eau. AErlangen, on l'arrose trois fois par jour, en lui donnant près de 90 litres de liquide. Pendant l'hiver, au contraire, il craint beaucoup l'humidité, et comme, étant rustique, il reste alors en pleine terre, on le protège contre la pluie en posant PLANTES NOUVELLES OU RARES. 315 sur la place qu'il occupe un tas de feuilles sèclies qu'on abrite elles-mêmes au moyen d'une sorte de toit en planches. Comme il fleurit et fructifie très bien, on le multiplie de graines qu'il faut semer sous châssis aussitôt après leur maturité. On repique les plantes naissantes dès que leurs feuilles séminales se mon- trent hors de terre. La plantation à demeure est faite dans une terre très profondément ameublie, à laquelle on ajoute assez de terreau de feuilles pour former une petite butte qui reçoit la plante. PLANTES NOUVELLES OU RARES DÉCRITES DANS DES PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES. THE GARDEN. Lîliuni pardalinuin luteiiiii. — The Garden, pi. 776, 1890, p. 396. — Lis panthère, var. àfleurjaune. — Californie. — (Liliacées.) Les grandes et belles fleurs de cette variété sont d'un très beau jaune tirant sur l'orangé, marquées de macules chocolat, mais immaculées dans leur portion terminale. Le sol qui con- vient le mieux à ce Lis est une bonne terre franche sableuse, fraîche en tout temps, sans être jamais très mouillée; toutefois l'auteur de l'article du Garden dit l'avoir vu venir très bien aussi dans une terre forte. Lîliuiu maritiiiiuiii. — The Garden, pi. 776, 1890, p. 396. — Lis maritime. — Californie. — (Liliacées.) Cette espèce est très peu connue et fort rare dans les jardins. Ses oignons doivent être laissés le plus longtemps possible à la même place. Dans sa patrie, elle habite des endroits marécageux, le long de la côte de l'Océan, et ne s'enfonce jamais beaucoup dans rintérieur du pays. Dans le marais même, qui est peuplé de Fougères et d'Azalées, elle vient au milieu des toufl'es de ces végétaux, et forme de belles plantes hautes d'environ \ mètre 1/2, qui portent généralement de dix à quinze fleurs; au contraire, sur la bordure de ces marais, qui est sableuse, elle reste naine et fleurit souvent à quelques centimètres de 316 REVUE BIBLIOGRAPHIQUE ÉTRANGÈRE. hauteur. M. Baker et, après lui, M. Elwes, dans sa belle mono- graphie des Lis, disent que ce Lis ne se distingue par aucun bon caractère du Lilium columbiajium, i8indis que l'auteur de Tarlicle qui le concerne dans le Garden est d'avis qu'il a des rapports plus marqués avec le L.pcD'vum. Les fleurs du L. mari- timum sont de grandeur moyenne ou même assez petites pour le genre, d'un beau rouge et marquées intérieurement, dans leur portion moyenne, de fortes macules rouge foncé. Lilium Bolanderi. — The Garden, pi. 776, 1890, p. 397. — Lis de Bolander, — Californie. — (Liliacées.) D'après M. Sereno Watson, ce Lis_, à l'état sauvage, a des tiges hautes de 30 centimètres à près d'un mètre, qui portent chacune seulement une ou deux fleurs; celles-ci sont petites, en cloche, à divisions rejetées en dehors dans leur tiers supérieur, plus ou moins pendantes, de couleur rouge pourpre sombre ou rouge brunâtre, marquées de nombreuses macules, tandis que celles de la planche du Garden sont immaculées. Ses feuilles sont verticillées et d'une verdure un peu glauque. En culture, il se plaît à une demi-ombre et vient bien surtout dans la terre de bruyère d'une planche à Rhododendrons. Clematis Stanleyi. W. Hook. — The Garden, pi. 789, 1891, p. 76. — Clématite de Stanley. — Afrique australe. (Renonculacées.) Cette Clématite, encore rare dans les jardins, a été découverte, à la date d'une cinquantaine d'années, par Burke, collecteur pour le compte de Lord Derby; William Hooker, qui en publia alors une figure, déclara que c'était la plus belle espèce du genre; mais aujourd'hui elle est dépassée par des espèces récemment importées et par les variétés qu'on a obtenues de celles-ci. Elle n'a pris place dans les jardins qu'à une date récente, grâce à un envoi de graines qui tut fait au Jardin bota- nique de Kew, en avril 1889. C'est un arbuste non grimpant, haut d'environ \ mètre. Ses feuilles bipennées sont, dit-on, toutes soyeuses sur h s pieds sauvages, tandis que ceux qu'on cultive à Kew ont une partie des leurs blanchies par une grande abondance de poils soyeux, tandis que d'autves sont vertes PLANTES NOUVELLES OU RARES, 317 quoique velues. Ses fleurs varient de grandeur depuis 4 jusqu'à 8 centimètres de largeur; elles restent une quinzaine de jours en bon état. Leur couleur varie d'une belle teinte grise au rose et au blanc presque pur; elles sont d'abord en coupe, mais s'ouvrent ensuite largement. Il leur succède des fruits surmontés d'un long filet chargé de poils blancs soyeux. Gomme cette plante croît naturellement haut sur des montagnes, on avait présumé qu'elle serait rustique dans l'Europe moyenne; mais, à Kew, on en a vu des pieds résister en hiver, tandis que d'au- tres mouraient totalement ou en partie. GARDENERS CURONICLE. Cyprîpecliuin X HIurielHolliiigtoii. — Gard. Chron., 3 janv. 1891, p. 10. — Cypripède (hybride) Muriel HoUington. — (Orchidées.) Le Cypripedium niveum a été jusqu'à ce jour l'un des parents de diflerents hybrides qui se distinguent par leur beauté et auxquels vient s'ajouter aujourd'hui celui que fait connaître le Gardeners' Chronicle sous un nom oui rappelle l'amateur dans la propriété de qui la nouvelle plante a été obtenue par M. Ayling. M. Rolfe (R.-A), à qui est dû l'article concernant celle-ci, cite comme appartenant à ce groupe d'hybrides : Cypripedium yC^ Tautzianum, C. X microchilum, C. X Aphrodite., C . yC^ Ma- dame Van Houtte, C. X Aylingi et C. X Vipani. Quant au C X Muriel HoUington, M. Rolfe regarde comme fort proba- ble, sans en être toutefois absolument certain, que la fécondation croisée qui lui a donné naissance a été effectuée avec le pollen du C. insigne. Cet hybride a les feuilles longues de 6 à 10 centi- mètres, larges d'environ 2 centimètres et demi, d'un vei't clair et marquées de nombreuses macules foncées. Sa hampe, haute de 15 centimètres, porte une fleur blanche, qui a le labelle, les pétales et le sépale dorsal élégamment veinés de rouge pourpre clair, ce dernier remarquable par son disque vert jaunâtre. Les pélales de cette fleur sont longs de 5 centimètres. C'est là, en somme, une très élégante petite plante. 318 REVUE BIBLIOGRAPHIQUE ÉTRANGÈRE. Cyprîpedîoin X Castleaniim Rolfe, Gard. Chron., 10 jaiiv. 1891, p. 39. — Cypripède (hybride) de Gastle. — (Orchidées.) Cet hybride, l'un des plus brillamment colorés, dit M. Rolfe, qu'on ait vus jusqu'à ce jour, a été obtenu par M. Maynard, chez MM. F. Sander et G'% de Saint-Albans, en fécondant le Cypripedium hirsiUisslmum avec le .pollen du C. superbiens. Il rappelle, sous plusieurs rapports, le C. X Fraseri, mais avec un coloris plus brillant. Ses feuilles, d'un vert glauque clair, sont marquées d'un réseau de lignes foncées. Dana sa fleur, le sépale supérieur ou dorsal ovale, obtus, long de 4 centi- mètres, est d'un pourpre marron clair, bordé de blanc etpourvu de quelques points noirs sur la base des nervures; les pétales sont étalés, longs d'environ 7 centimètres, en languette, ciliés, colorés à la base en un vert clair qui passe au pourpre marron vers le sommet, marqués dans le bas de points nombreux qui diminuent pins haut et manquent au sommet; le labelle long de 5 centimètres est un peu comprimé par les côtés, pourpre mar- ron en avant et plus pâle en arrière. Cypripedium X Alcides Rolfe, Gard. Chron., 10 janv. 1891, p. 40. — Cypripède (hybride) Alcide. — (Orchidées.) Le Cypripedium hlrsutissimum croisé avec le C. villosum a donné l'hybride C. X Germinyanum; avec le C. Boxallii, il a produit l'hybride C. X Godseffianwn ; et maintenant de son croisement avec le C. insigne, son plus proche voisin, pris comme porte-graines, est résulté le C. X Alcides, qui a pris naissance chez MM. F. Sander et Q}\ par les soins de M. Maynard. Cette plante a des feuilles d'un vert clair, longues de 25 à 30 centimètres sur une largeur d'environ 2 centimètres. Sa fleur est grande et présente : un sépale supérieur ou dorsal ovale, long d'environ 6 centimètres, coloré en vert jaunâtre, un peu lavé de pourpre dans le milieu, avec l'extrémité blanche et la base marquée de petites macules brun pourpre; des pétales étalés, ligulés-oblongs, longs d'environ 7 centimètres, ondulés à leur bord supérieur, colorés en pourpre rosé avec la base verdâtre et ponctuée de brun pourpre; un labelle d'un vert pâle, lavé de PLANTES NOUVELLES OU RARES. 319 brun pourpre clair dans sa portion antérieure et maculé de pourpre près du bord. Cypripedîuiii X Orpheus Rolfe, Gard. Chron., lOjanv. 1891, p. 39. — Cypripède (hybride) Orphée. — (Orchidées.) Cet hybride est le premier qui soit issu jusqu'à ce jour du Cypripedium callosum; pour lui donner naissance, le pollen de cette espèce a servi à féconder le C. venustum. C'est chez MM. F. Sander et G^^ qu'il a été obtenu. La conformation géné- rale de cette nouveauté est celle du C. callosum; mais le sépale dorsal de sa fleur est plus étroit, plus aigu et dépourvu de veines pourpres; il est, du reste, long de 4 centimètres, vert jaunâtre, marqué de vingt-trois lignes vertes ; les deux pétales ligules, légèrement arqués vers leur extrémité, sont ciliés; leur moitié inférieure est d'un vert blanchâtre avec huit lignes vertes, tandis que la supérieure est d'un pourpre rosé, et porte quatre verrues noires vers le milieu de son bord supérieur ; le labelle légèrement comprimé est marron foncé en avant, plus pâle en arrière. C'est, dit M. Rolfe, un joli petit hybride. RECTIFICATION La poire Madame Du Puis, qui a été présentée par M. Ballet (Ch.), le 9 avril 1891 {Journ., 1891, p. 195), a été obtenue de semis par M. Daras de Naghin. Le Secrétaire-rédacteur-gérant, P. DUCHARTRE. Paris. — Typographie Gaston Née, i, rue Cassette. — 3939. 320 MAT J81M Observations météorologiques faites par M. F. Jamin, a Bourg-la-Reine, PRÈS Paris (altitude : 63°^). TEMPÉRATrRE HAI-TEUR 75 ■ .— du baromètre VENTS ÉTAT DU CIEL < Min. Max. Matin Soir dominants i 9,1 22,1 7.57,5 757 so. Nuageux. 2 9,7 16,9 7.58 757 s. Pluie dans la nuit et dans la matinée, quelques éclaircies, couvert. 3 3,5 19,0 761 761.5 0. Clair de grand matin, nuageux. 4 1,8 19.6 761 762 NO 0. Nuageux. 0 6,0 16,5 762 762 0. NO. Nuageux de gr. matin, couvert, pluie raprès-midi, pluie plus abondante le soir. 6 9,7 15,0 761 760,5 N. Couvert, pluie l'après-midi et le soir. 7 7.4 18,8 759 757 N. NO. Pluie abondante dans la nuit, nuageux. 8 0.9 19,8 7.54 7.50 S. SO. Nuageux, quelques petites averses. 9 9.1 19,3 750,5 751 N. NE. E. Nuageux lu matin, couvert. iO 9;3 14,7 753 756 N. 0. Couvert, pluie presque continue à par- tir de 2 heures, quelques coups de tonnerre. IJ 8,7 18,3 758 768 0. Couvert le matin, nuageux, clair le soir. 12 8,7 25,3 763,5 764 NNE. E. Clair de gr. matin, nuageux, couvert et orageux à partir de 5 heures du soir, un peu de pluie. 13 12,0 27 "^ 763 762.:; N. Clair de gr. matin, nuageux. 1^ 9,9 h]s 762 758,5 0. Nuageux. lo 8,7 18,8 7.56 754 SO. 0. Nuageux, couvert le soir avec un peu de pluie, clair ensuite. Ifi -i,7 15,7 75 i 7.54,0 N. Nuageux un peu de pluie le matin. 17 2,9 12,3 7.55,5 754,5 N. NO. 0. Nuageux, un peu de pluie très froide mêlée de grésil. 18 3,7 13,3 749,5 745,5 0. S. SO. Forte averse de gr. matin, couvert, pluie continue de midi à 6 heures du soir, couvert, quelques éclaircies. 19 4,0 16.5 752 757,5 S. SO. 0. Nuageux, clair le soir. 20 3,0 13,1 752,5 752 SO. s. Nuageux le matin, nombreuses averses avec qq. éclaircies, nuageux le soir. 21 9,0 19,2 746,5 748,5 oso. Pluie dans la nuit, nuageux, plusieurs averses, qq. coups de'tonn.,gr. vent. 22 7.9 19,2 7.52 754,5 oso. s. Nuageux, clair le soir. ii 4:1 20,7 754 754 NE. E. 0. Presque couvert le matin, nuageux. 24 8,0 16,3 7.52,5 753 sso. Nomb. averses altern. avec des éclaire. 25 4,1 16,7 754 7ô7,5 0. Nuageux et lég. pluvieux, coups de tonnerre vers 4 heures du soir. 2fi 3,7 17,7 756,5 754,5 oso. Nuageux, qq. légères averses, pluie abondante le soir. 27 6,6 16,3 754 754 0. Nuageux, quelques très légères averses. 28 4,9 19,7 756 7.56,5 so. SE. Nuageux, pluie de 5 à 7 heures du soir. 2J 7,0 19,7 758 755,5 E. SE. SO. Nuageux, pluie abondante l'après-midi et le soir. 30 7,0 21.0 756 757 so. Pluie dans la nuit, nuageux. 31 5,4 32;5 758 758 NE. E. S. Clair, quelques averses dans le milieu de la journée. à SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANGE EXPOSITION SPÉCIALE DE CURYSANTUÈMES, DE CYCLAMENS ET d'œILLETS Ouverte du 19 au 2.2 novembre i 891 inclusivement, au siège de la Société, rue de Grenelle, 84. Règlement (1). 5 'P''. — Objet et durée de i Exposition. Récompenses. Art. l®"*. — Conformément à Ja décision prise par le Conseil d'Administration, dans sa séance du 11 juin dernier, une Expo- sition destinée à recevoir uniquement les Chrysanthèmes, les Cyclamens et les CSilillets, sera tenue, au siège de la Société, rue de Grenelle-Saiut-Germain , 84, à Paris, du 19 au 22 novembre 1891. Tous les horticulteurs et amateurs français et étrangers sont invités à prendre à cette Exposition la plus grande part possible, et à concourir pour les récompenses qui seront décernées. Ces récompenses consisteront en médailles d'or, grandes mé- dailles de vermeil, médailles de vermeil, grandes médailles d'ar- gent, médailles d'argent, médailles de bronze et mentions honorables. Il sera donné un diplôme avec les médailles aux exposanis qui en auront fait la demande à la Société, au plus tard quinze jours après la fermeture de l'Exposition. Des prix consistant en médailles pourront être prélevés sur la i^l) Tout Membre qui a été rayé des contiôles de la Société ne peut prendre part aux Expositions. (Art. 56 dû Règlement.) Cahier de juin 1891, publié le 31 juillet 1891. 21 322 PROGRAMME DE l'eXPOSIïIOx\ SLibvenLioii accordée, à litre d'encouragement, par M. le Ministre de l'Agriculture et décernés au nom du Gouvernement de la République. Avant l'ouverture de l'Exposition, la Société fixera le nombre des médailles d'or qu'elle mettra à la disposition du Jury. Toutes les récompenses seront laissées à la libre appréciation du Jury. Les médailles non réclamées une année après le jour de la distribution des récompenses ne sont pas délivrées et appar- tiennent de droit à la Société. Dans les genres de plantes où il y a plusieurs Concours, le même Exposant ne pourra recevoir plusieurs médailles pour le même genre de Plantes. Dans les Concours de collections, il ne sera accepté qu'un spécimen de chaque variété. La même espèce ou variété de Plante ne pourra figurer dans plusieurs Concours du même Exposant. Chaque présentation formant un Concours devra être nette- ment séparée. Les Concours existeront entre horticulteurs, amateurs, jardi- niers, instituteurs, directeurs ou jardiniers-chefs des établisse- ments subventionnés et Sociétés d'Horticulture en nom collectif. Les lots collectifs seront acceptés et ne pourront concourir avec les lots individuels. Ne seront admis avec la mention hors concours que les pro- duits des jardins publics ou scientifiques. § 2. — Réception, installation et enlèvement des Plantes et Fleurs. Art. 2. — Les horticulteurs ou amateurs qui voudront prendre part à cette Exposition devront adresser, avant le jeudi 12 no- vembre 1891, terme de rigueur, à M. le Président de la Société, rue de Grenelle, 84, une demande écrite d'admission accompa- gnée : 1° ^e la liste nominative et complète des genres, espèces ou variétés de Plantes, quils désirent présenter; 2*^ de la désignation des Concours auxquels ils désirent prendre part; DE CHRYSANTHÈMES, CYCLAMENS ET ŒILLETS. 323 3" de l'indication exacte, pour chaque concours, de l'espace superficiel qu'ils peuvent occuper ; A° de celle de la quantité de carafes pour Fleurs coupées qui leur seront nécessaires. Ces formalités sont obligatoires. Art. 3. — Les Plantes qui doivent figurer à cette Exposition seront reçues le M novembre, de sept heures du matin à cinq heures du soir. Seules les Fleurs coupées seront reçues le 19 au matin, et leur groupement définitif devra être terminé à huit heures. Art. 4. — Les produits, quels qu'ils soient, ne seront admis à l'Exposition que s'ils sont, avant le passage du Jury, lisiblement et correctement étiquetés. Art. 5. — Il est interdit aux Exposants de placer des pan- cartes indiquant leurs noms et adresses avant que la décision du Jury leur ait été communiquée par le Secrétaire de la Société. Tout contrevenant serait, par ce fait, exclu du Concours. Art. 6. — L'enlèvement des produits exposés se fera le 23 novembre, de neuf heures du matin à cinq heures du soir ; à partir de ce délai, la Commission se trouvera dans la néces- sité de les faire enlever aux frais des Exposants. Art. 7. — Les envois devront être adressés franco à M. le Président de la Commission des Expositions, au local de l'Expo- sition, rue de Grenelle-Saint-Germain, 84, à Paris, et devront être parvenus le 18, à cinq heures du soir, dernier délai. Art. 8. — Chaque Exposant devra se trouver à l'Exposition pour contribuer au placement de ses produits dans les emplace- ments qui lui seront assignés ; il pourra se faire représenter par un mandataire. En cas d'absence de l'un et de l'autre, la Com- mission fera disposer les plantes à l'endroit désigné par elle, aux frais de l'Exposant. Les Exposants sont tenus de venir recon- naître leurs emplacements avant le mercredi 18 novembre, à cmq heures du soir. Passé ce délai, la Commission disposera des emplacements de tous les Exposants qui n'auront pas encore envoyé leurs produits ou recoimu et pris l'ejrigagement de rem- plir les emplacements qui leur sont accordés. 324 PROGRAMME DE l'eX POSITION § 3. — Jury. Art. 9. — Les membres du Jury seront nommés par le Bureau de la Société. Le Jury commencera ses opérations le jour de l'ouverture, à 9 heures du matin. Art. 10. — Le Jury sera dirigé dans son ensemble par le Président de la Société (art. 58 du Règlement de la Société). Le Secrétaire-général remplira près du Jury, dans son en- semble, les fonctions de Secrétaire; il sera assisté des Secrétaires de la Société qui le représenteront près de chaque section, et des membres de la Commission d'organisation, qui seront seuls chargés de recueillir les observations que les Exposants auraient à présenter et de donner les renseignements dont le Jury pour- rait avoir besoin. Art. 11. — Aucune personne étrangère à la Commission des Expositions ne pourra pénétrer dans l'enceinte de l'Exposition avant les heures où elle sera ouverte au public. Art. 12. — Après le jugement rendu par le Jury, les Exposants devront placer leur nom et leur adresse sur leurs lots, ainsi qu'une pancarte indiquant la nature de la récompense accordée. Cette pancarte devra rester sur le lot pendant toute la durée de l'Exposition, ainsi que le nom et l'adresse de l'Exposant (1). Art. 13. — Tout Exposant qui refuserait la récompense que le Jury lui aurait accordée serait privé du droit de participer à l'Exposition suivante. 5< 4. — Commission d'oing anisation et de siœveil lance de r Exposition. Art. 14. — La Commission des Expositions, constituée en Jury d'admission, sera chargée de la réception de tous les (1) Les pancartes indiquant la nature des récompenses accordées seront à la disposition de MM. les Exposants, qui pourront les récla- mer au bureau du Secrétariat (au siège de l'Exposition). DE CHRYSANTHÈMES, CYCLAMENS ET OEILLETS. 325 produits présentés. Elle aura sur eux un droit absolu de con- trôle et de placement. Elle fixera, en les modifiant, si cela est nécessaire, les dimensions de l'espace demandé. Elle devra, en outre, refuser l'admission de tout ce qui ne lui paraîtra pas digne de figurer à l'Exposition. Les Exposants seront tenus de se conformer à toutes les mesures d'ordre et d'installation qui leur seront indiquées par la Commission, qui aura le droit de décision dans tous les cas non prévus au présent Règlement. Les soins d'entretien et de nettoyage à donner aux végétaux et produits exposés devront être terminés tous les jours, avant dix heiu^es du matin. Art. 15. — Le Secrétariat de la Société, assisté d'un nombre suffisant de Commissaires nommés par le Conseil, sera chargé de la surveillance de l'Exposilion. Art. 16. — La Société donnera tous ses soins aux objets exposés, mais elle ne répond d'aucune perte ni d'aucun dégât. Aucune autorisation de livraison de Plantes ou de produits exposés ne sera accordée aux Exposants pendant la durée de VExposition. Les Exposants seront personnellement responsables des acci- dents qui pourraient arriver, par leur faute, dans l'enceinte de l'Exposition. Tout Exposant reconnaît de fait avoir pris connaissance des présents Règlement et Programme, et y adhérer. Approuvé en séance du Conseil, le 11 Juin 1891. Le Secrétaire-général , Le Président, A. Bleu. Léon Say. 326 PROGRAMME DE l'exPOSITION Programiiie des Concours CHRYSANTHEMES § I. Plantes en pots. 1®''Concours. — La plus belle collection de 500 variétés. 2® Concours. — La plus belle collection de 150 variétés. 3^ Concours. — La plus belle collection de 100 variétés. 4^ Concours. — La plus belle collection de 30 variétés. 5° Concours-. — La plus belle collection de 25 variété». Belle Culture, Culture spéciale en pots. 6^ Concours. — Le plus beau lot de 80 variétés. 7° Concours. — Le plus beau lot de 50 variétés. 8° Concours. — Le plus beau lot de 30 variétés. ' § IL Fleurs coupées. 9® Concours. — La plus belle collection de 200 variétés. 10^ Concours. — La plus belle collection de 150 variétés. LP Concours. — La plus belle collection de 100 variétés. 12« Concours. — La plus belle collection de 30 variétés. 13*^ Concours. — La plus belle collection de 25 variétés. Fleurs coupées. — Culture spéciale. Les plus beaux spécimens. H*" Concours. — La plus belle collection de 100 variétés. 15^ Concours. — La plus belle collection de 75 variétés. 16^ Concours. — La plus belle collection de 50 variétés. 17® Concours. — La plus belle collection de 25 variétés. 18^ Concours. — La plus belle fleur présentant le plus grand développement. 19*" Concours. — La plus belle collection classée par sec- tions. ^O*' Concours. — La plus belle collection classée par coloris. DE CHRYSANTHÈMES, CYCLAMENS ET OEILLETS. 3:27 21® Concours. — Les plus beaux bouquets ou ornementations diverses faites avec des Chrysanthèmes. 22® Concours. — Les plus beaux bouquets composés de Chrysanthèmes, présentés le 19 novembre et trouvés en meilleur état à la fin de ladite Exposition. § IlL Variétés nouvelles. ^S*^ Concours. — Les plus belles variétés non encore au commerce, ne dépassant pas 2o plantes (avec noms ou numéros). Dans les Concours de Collections, il ne sera reçu qu'un spéci- men de chaque variété. La même variété ne pourra figurer dans plusieurs Concours du même Exposant. Les Concours auront lieu séparément entre MAL les Amateurs et MM. les Horticulteurs. Toutes les plantes devront être correctement étiquetées. CYCLA M ENS 24^ Concours. — Le plus beau lot de 40 Cyclamens. 25^ Concours. — Le plus beau lot de 20 Cyclamens. 26® Concours. — Le plus beau lot de 10 Cyclamens. 27® Concours. — Six Cyclamens remarquables par leur bonne culture. Œl LLETS 28® Concours. — La plus belle collection de loO variétés. 29® Concours. — La plus belle collection de 100 variétés. 30® Concours. — La plus belle collection de 50 variétés. 31^ Concours. — La plus belle collection de 25 variétés. 32® Concours. — Six Œillets les plus remarquables par leur bonne culture. EXPOSITION DE MAI 1891 DECISIONS DU JURY GRANDS PRIX D'HONNEUR Objet d'art offert par M. le Président de la République, à MM. Vil- raorin-Andrieux et C^'', liorticulteiirs-grainiers, quai de la Mégis- serie, 4., à Paris, pour l'ensemble de leurs apports : plantes an- nuelles, bisannuelles et vivaces d'ornement, et légumes de saison. Objet d'art offert par M. le Ministre de Tlnstruction publique et des Beaux-Arts, à M. Defresne (Honoré), pépiniériste à Vitry (Seine), pour Conifères, et autres plantes vertes. MEDAILLES D'OR (prix d'honneur^ Médaille offerte parxM. le Ministre de l'Agriculture, à M. Chantin, horticulteur, avenue de Chàtillon, 32, à Paris, pour plantes de serre. Médaille offerte par M. le Ministre de l'Agriculture, à M. Anatole Cordonnier, à Roubaix (Nord), pour fruits forcés. Médaille offerte par M. le Préfet de la Seine au nom du Départe- ment, à M. Margottin (Jules), horticulteur, à Pierrefitte (Seine), pour Rosiers. Médaille offerte par la Ville de Paris à la Société de secours mutuels des maraîchers de la Seine, pour légumes de saison. Médaille offerte par les Dames patronnesses, à M. G. Debrie, mai- son Lachaume, rue Royale, 10, à Paris, pour ornementation et décoration en fleurs. RÉCOMPENSES DÉCERNÉES POUR l'eXPOSITION DE MAI 4891. 329 Médaille offerte par MM. de Vilmorin à MM. Chantier frères, horLi- culleurs, à Mortefontaiiie (Oise), pour Grotons et Aroïdées. Médaille offerte au nom de M. Joubert de THyberderie, à M. Peeters, horticulteur, chaussée de Forest, 62, à Saint-Gilles-Bruxelles, pour Orchidées. Médaille offerte par M. le maréchal Vaillant, à M. Verdier (Charles), horticulteur, rue de la Belle-Croix, à Ivry (Seine), pour Rosiers. Médaille offerte par M. le D^ Andry, décernée à M™° Block (0,), hoiiiculteur, place Masui, 9, à Bruxelles, pour Orchidées. Médaille offerte par la Société nationale d'Horticulture de France à M. Truffant (A.), horticulteur, rue des Chantiers, 40, à Versailles, pour plantes de serre. § l^^ PLANTES DE SERRES MEDAILLES D OR M. Peeters, déjà nommé, pour Orchidées. M. Robert (Alexandre), horticulteur, avenue des Pages, 52, au Vé- sinet (S,-et-0.), pour Béqonias tubéreux, simples et doubles, offerte par M. Joubert de l'Hyberderie. M. Garden, horticulteur, avenue de Bellevue, 4, à Bois-Colombes (Seine), pour Orchidées. M. Perette, jardinier chez M™*^ la baronne de Bussière, avenue Mé- lanie, 8, à Bellevue (S.-et-O.), pour Caladium. GRANDES MEDAILLES DE VERMEIL M. Dallé (L.), horticulteur, rue Pierre-Charron, 20, à Paris, pour Orchidées et Bégonia. M. Sallier (J.), horticulteur, rue Delaizement, 9, à Neuilly-sur-Seine, pour Orchidées et plantes nouvelles. MM. Vilmorin-Andrieux et C'^, déjà nommés, pour Calcéolaires. M. Boutreux, horticulteur, rue de Paris, 89, à Montreuil-sous-Bois (Seine), pour Pelargonium. M. Landry (L.), horticulteur, rue de la Glacière, 92, à Paris, pour plantes de serre chaude. MEDAILLES DE YERME[L M. Torcy-Vanier, horticulteur, rue de la Juiverie, 12, à Melun (S.-et-M.), pour Caladium. M. Poirier (A.), horticulteur, rue de la Bonne-Aventure, 12, à Ver- sailles (S.-et-O.), pour Pelargonium, 330 RÉCOMPEKSES DÉCERNÉES M. Maron, jardinier chez M'^^ Darblay, à Saint-Germain-les-Corbeil, offerte par M. Massange de Loiivrex, pour Orchidées. M. Simon, horticulteur, rue Lafontaine, 12, à Saint-Ouen (Seine), pour plantes grasses. M. Rousseau (R.), boulevard de Maisons, à Poissy (S,-et-0.), pour Gloxùîia. M. Fletcher, jardinier-chef, au château des Bruyères, à Sèvres (S.-et-O.), pour plantes de serre. GRANDES MÉDAILLES D'ARGENT M. Régnier (A.), horticulteur, avenue Marigny, à Fontenay-sous- Boîs (Seine), pour Orchidées. M. Poiret-Delan, jardinier chez M. Leduc, quai National, 49, à Pu- teaux (Seine), pour Agaves et Chrysanthèmes. M. Elie Alfred, horticulteur, rue Peileport, 93, à Paris, plantes de serre. MÉDAILLES D'ARGENT M. Foucard (A.), horticulteur, avenue de Brimont, 6, à Chaton (S.-et-O.), pour Felargonium simples et doubles. M. Régnier-Monet, horticulteur, rue Emile-Roux, à Fontenay-sous- Bois (Seine), pour Orchidées. MM. Forgèot et G^e, horticulleurs-grainiers, quai de la Mégisserie, 6, à Paris, pour Galcéolaires et Bégonia. CONCOURS IMPRÉVU MM. Ghantrier frères, déjà nommés. Médaille de vermeil, pour Alo- casia et Colocasia. VIVES FÉLICITATIONS DU JURY. M. Bleu (A.), avenue d'Italie, 48, à Paris, pour Caladium et Bertolonia. M. Jolibois, jardinier-chef, au Palais du Luxembourg, boulevard Saint-Michel, 64, à Paris, pour plantes de serre. M. Gappe (E.), horticulteur au Vésinet (S.-et-O.), pour plantes de § 2. PLANTES DE PLEINE TERRE 115'' Concours. — Pne ou plusieurs plantes fleuries ou à feuillage, ligneuses ou herbacées, obtenues de semis par TExposant et non encore dans le commerce. MM. Croux et fils, pépiniéristes, Vallée d'Aulnay, près Sceaux (Seine). Médaille de bronze, pour Evomjmus japonicus var. POUR l'exposition de mai 1891. 331 117*= Concours. — Quatre plantes les plus remarquables par leur forme et leur développement. MM. Croux et fils, déjà nommés. Grande Médaille d'argent, pour Houx et Magnolia. 118° Concours. — Huit plantes les plus remarquables par leur forme et leur développement. MM. Croux et fils, déjà nommés. Médaille de vermeil, pour Araucaria imhricata, M. Margoltin (Jules\ déjà nommé. Grande Médaille d'argent, pour Rosiers. I. — PLANTES EN COLLECTIONS 123° Concours. — La plus belle collection de cinquante Conifères. M. Defresne (Honoré), déjà nommé. Médaille d'or. M. Paillet (L.), pépiniériste à Chatenay (Seine). Médaille de vermeil. 124*^ Concours. — La plus belle collection de vingt-cinq Conifères. M. Defresne (Honoré), déjà nommé. Médaille de vermeil. 125^ Concours. — La plus belle collection de douze Conifères à feuillage panaché. M. Defresne (Honoré), déjà nommé. Médaille d'argent. 127^ Concours. — La plus belle collection de cinquante arbres ou arbustes, à feuillage persistant, vert ou panaché. M. Defresne (Honoré), déjà nommé. Médaille d'or. MM. Croux et fils, déjà nommés. Grande Médaille de vermeil. 131^ Concours. — Le plus beau lot de douze Magnolia à feuilles persistantes. M. Defresne (Honoré), déjà nommé. Grande Médaille de vermeiL 136'' Concours. — La plus belle collection de trente Rhododendrons. M. Moser, horticulteur, rue Saint-Symphorien, 1, à Versailles. Médaille d'or. MM. Croux et fils, déjà nommés. Grande Médaille de vermeil. 137° Concours. — La plus belle collection d'Azalées pontiques et mollis fleuries. MM. Croux et fils, déjà nommés. Grande Médaille de vermeil. M. Moser, déjà nommé. Médaille de vermeil. 141® Concours. — La plus belle collection de cinquante Clématites fleuries. M.Christen (L.), horticulteur, rue Saint-Jules, 6, à Versailles. Grande Médaille de vermeil. MM. Croux et fils, déjà nommés. Médaille de vermeil. M. Boucher (G.), horticulteur, avenue d'Italie, 164, à Paris. Grande Médaille d'argent. 332 RÉCOMPENSES DÉCERNÉES 142" Concours. — La plus belle collection de vingt- cinq Clématites fleuries. MM. Croiix et fils, déjà nommés. Médaille de bronze. 143'= Concours. — La plus belle collection de cent cinquante Rosiers haute tige, en fleurs. M. Margottin (Jules), déjà nommé. Médaille d'or. MM. Lévêque et fils, horticulteurs, rue du Liégat, 69, à Ivr}- (Seine). Grande Médaille de vermeil. M. Verdier (Gh.), déjà nommé. Médaille de vermeil. M. Rothberg (A.), horticulteur, rue Saint-Denis, 2, à Genne- villiers (Seine). Grande Médaille d'argent. 144« Concours. — La plus belle collection de soixante-quinze Rosiers haute tige, en fleurs. M. Margottin (Jules), déjà nommé. Grande Médaille de vermeil. MM. Lévêque et fils, déjà nommés. Médaille de vermeil. M. Verdier (Ch.), déjà nommé. Médaille d'argent. M,- Rothberg, déjà nommé. Médaille d'argent. M. Darantière (É.), horticulteur (maison Jamain), rue de la Gla- cière, 217, à Paris. Médaille d'argent. 145*^ Concours. — La plus belle collection de cinquante Rosiers thé, haute tige, en fleurs. M. Margottin (Jules), déjà nommé. Grande Médaille de vermeil. MM. Lévêque et fils, déjà nommés. Grande Médaille de vermeil. M. Darantière, déjà nommé. Grande Médaille d'argent. M. Rothberg, déjà nommé. Médaille d'argent. 146'' Concours.— La plus belle collection de cent cinquante Rosiers basse tige, greffés ou francs de pied, en fleurs. M. Verdier (Gh.), déjà nommé. Médaille d'or. MM. Lévêque et flls, déjà nommés. Grande Médaille de vermeil. M. Margottin (Jules), déjà nommé. Médaille de vermeil. M. Rothberg, déjà nommé. Médaille d'argent. 147^ Concours. — La plus belle collection de soixante-quinze Ro- siers basse tige, greffés ou francs de pied, en fleurs. M. Margottin (Jules), déjà nommé. Grande Médaille de vermeil. M. Verdier (Ch), déjà nommé. Médaille de vermeil. MM. Lévêque et Fils, déjà nommés. Médaille de vermeil. 148'= Concours. — La plus belle collection de cinquante Rosiers thé, basse tige, en fleurs. MM. Lévêque et Fils, déjà nommés. Grande Médaille de vermeil. M. Margottin (Jules), déjà nommé. Grande Médaille de vermeil. M. Rothberg, "déjà nommé. Médaille d'argent. 150*= Concours. — La plus belle collection de vingt-cinq Rosiers grimpants. M. Rothberg, déjà nommé. Grande Médaille d'argent. POUR l'exposition de mai 1891. 333 CONCOURS IMPRÉVUS MM. Lévêqiie et Fils, déjà nommés, pour Rosiers demi-tiges. Grande Médaille d'argent. M. Darantière, déjà nommé, pour Orangers. Grande Médaille d'argent. M. Defresne (Honoré), déjà nommé, pour Houx variés. Grande Médaille de vermeil. M. Boucher, déjà nommé, pour Araucaria. Médaille d'argent. M. Defresne (Honoré), déjà nommé, pour Fusains. Grande Médaille d'argent. M. Paillet, déjà nommé, pour Fusains et Houx. Médaille de vermeil. M. Boucher, déjà nommé, pour Fusains. Médaille de bronze. 162^ Concours. — La plus belle cdllection de Giroflées {Cheiranthus Cheiri) . MM. Vilmorin-Andrieux et G'^déjà nommés. Grande Médaille de vermeil. 165'' Concours. — Le plus beau lot de Primula cortiisoides en variétés. MM. Vilmorin-Andrie'jx et C'% déjà nommés. Médaille d'honneur. 166*' Concours. — La plus belle collection de Réséda. MM. Vilmorin-Andrieux et G'% déjà nommés. Grande Médaille d'argent. 169*^ Concours. — Le plus beau lot de Pensées, en cent cinquante plantes variées. M. Bereaux (P.), horticulteur, avenue d'Argenleuil, 174 bis, à Asuières. Médaille de bronze. 170'^ Concours. — Le plus beau lot de Pensées réunies par couleurs. MM. Vilmorin-Andrieux et C'", déjà nommés. Grande Médaille d'argent. M. Dingeon (C), horticulteur- grainier, rueTronchet, 23, à Paris. Médaille d'argent. 173'' Concours. — La plus belle collection de plantes annuelles et bisannuelles fleuries. MM. Vilmorin-Andrieux et G'*', déjà nommés. Prix d'honneur. 174° Concours. — La plus belle disposilioa d'un massif ou dune corbeille de plantes fleuries, annuelles et vivaces. MM. Vilmorin-Andrieux et C'<^, déjà nommés. Médaille d'or. MM. Forgeot et C'^', déjà nommés. Médaille de vermeil. 181° Concours. — Le plus beau lot de Muguet. M. Paillet, déjà nommé. Médaille d'argent offerte par M°^« Breton. 193« Concours. — La plus belle collection d'Anémones et Renon- cules. 334 RÉCOMPENSES DÉCERNÉES M. Delahaye, grainier, quai de la Mégisserie, 18, à Paris. Mé- daille d'argent. 194® Concours. — La plus belle colleclion de plantes bulbeuses diverses. MM. Forgeot et G''', déjà nommés. Médaille de vermeil. M. Delahaye, déjà nommé. Grande Médaille d'argent. M. Dingeon, déjà nommé. Médaille de bronze. CONCOURS IMPRÉVU. — FLEURS COUPÉES DIVERSES M. Lerosier (J. ), jardinier chez M. Villard, aux Kermès, à Hyères (Var). Médaille d'argent. BOUQUETS ET GARNITURES D'APPARTEMENTS M. Debrie, déjà nommé. Prix d'honneur, pour l'ensemble de son exposition. jyime Veuve Jeangirard, fleuriste, boulevard Sébastopol, 7, à Paris. Médaille d'or, pour la plus belle garniture de fleurs d'un salon. ^me Veuve Jeangirard, déjà nommée. Médaille d'argent, pour sur- tout de buftet de table. M. Lehmann, fleuriste, Chaussée-d'Antin, 42, à Paris. Grande Médaille de vermeil, pour bouquets. M. Bellanger (H.), fleuriste, boulevard Sébastopol, 82, à Paris. Grande Médaille d'argent, pour l'ensemble de son exposition. CULTURE MARAICHERE ET FRUITS MM. Vilmorin et C"'', déjà nommés. Prix d'honneur, pour collection de Légumes. Société de Secours mutuel des Jardiniers de la Seine. Prix d'honneur pour collection de légumes. M. Cordonnier, déjà nommé. Prix d'honneur pour Fruits forcés. M. Crémont jeune, horticulteur, Grande-Rue, 11, à Sarcefles (Seine- et-Oise). Médaille d'or, pour Ananas. M. Crémont (Gustave), horticulteur, rue des Noyers, à Sarcelles (Seine-et-Oise). Médaille d'or, pour Ananas. M. Salomon (E.), viticulteur, à Thomery (Seine-et-Marne). Médaille d'or, pour Rti.isins. M. Crémont jeune, déjà nommé. Médaille de vermeil, pour Fruits forcés. M. Chorier (L.), comestibles, rue du Helder, 17, à Paris. Médaille de vermeil, pour Fruits et Légumes exotiques. M. Hédiard, comestibles, place de la Madeleine, 21, à Paris. Médaille de vermeil, pour Fruits et Légumes exotiques. M. Place (L.), comestibles, rue Saint-Antoine, 143, à Paris. Grande Médaille d'argent pour Fruits et Légumes exotiques. POLR l'exposition DE MAI 1891. 335 M. Girardin (E.), horticulteur, rue Gaillon, 31, à Argenleuil. Médaille d'argent, pour Asperges. M. Lerosier, déjà nommé. Médaille d'argent, pour Melons. M. Bourdillon (F.), comestibles, rue de Sèze, 12, à Paris. Médaille de bronze, pour Fruits et Légumes exotiques. CONCOURS IMPRÉVUS M. Joseph Rigaud, horticulteur, à Groslay (Seine-et-Oise). Grande Médaille d'argent, pour Pommes de terre, M. Lassalle (J.), boulevard Barbés, 45, à Paris. Médaille de bronze, pour Vanille et Fruits divers. INSTRUCTION HORTICOLE M*^^ Fortier, fleuriste, boulevard Poissonnière, 20, à Paris. Grande Médaille de vermeil, pour Fleurs artificielles servant à rinslruc- tion horticole. M™° Thocler, place du Château, 22, à Saint-Germain-en-Laye (Seine- et-Oise). Médaille de vermeil, pour Herbier. M. Lambertin, avenue Victoria, 16, à Paris. Médaille de vermeil, pour Herbier. M. Marin (G.), rue Richard-Lenoir, 51, à Paris. Médaille d'argent, pour Gravure horticole. M. Baltet(C.), pépiniériste, boulevard de Croncels, 41, à Troyes (Aube). Médaille d'argent, pour Tableaux de greffes. M. Fallou (J.), rue des Poitevins, 10, à Paris. Médaille de bronze, pour Collection d'insectes. M^^ Mathas, avenue de Clichy, 40, à Paris. Médaille de bronze, pour Herbier. M^'*^ Faass (J.), rue du Cherche-Midi, 10, à Paris. Médaille de bronze, pour Herbier. FÉLICITATIONS DU JURY M. Correvon, à Genève, pour son ouvrage sur les Fougères. M. Dhirson, instituteur, à Commenchon, par Chauny (Aisne), pour Manuscrit horticole. M. Chauré (L.), rue de Sèvres, 14, à Paris, pour le Moniteur de CBovliculture. M. Godefroy-Lebœuf, route de Sannois, 2(), à Argenteuil (Seine-e!- Oiso), pour les journaux le Jardin et FOrchidophile. M. Doin, éditeur, place de l'Odéon, 8, à Paris, pour Ouvrages horticoles. REMERCIEMENTS M. Billiard et Fils aine, rue de Passy, 101, à Paris, pour Plans de Juidins. 336 RÉCOMPENSES DÉCERNÉES ARTS ET INDUSTRIES HORTICOLES DÉCISIONS DU JURY Hors concours comme membres du Jury MM. Grenthe, constructeur, à Pontoise (Seine-et-Oise). Ozanne, constructeur, rue Marqfoy, H, à Paris. Touéry, rue de Rivoli, 33, à Paris. Pradines, fabricant d'instruments, rue de Courcelles, 27,, à Levallois-Perret (Seine). Couvreux, rue Quincampoix, 15, à Paris. Larivière, rue des Canettes, 7, à Paris. L, AYiriot, boulevard Saint-Jacques, 29, à Paris. PREMIERE SECTION SERRES M. Izambert, boulevard Diderot, 89, à Paris. Grande Médaille de vermeil. Serres de fabrication rationnelle. M. Michaux, rue de Goiirbevoie, 81, à Asniùres (Seine). Grande Mé- daille de vermeil. Serres à Vignes économiques; serres démon- tables. M. Cocliu, rue d'Aubervilliers, 19, à Saint-Denis (Seine). Grande Médaille de vermeil. Serres en bois dont une économique à bâches centrales surélevées, M. Ferry, rue de Pontoise, 65, à TIsle-Adam (Seine-et-Oise). Médaille de vermeil. Serres; bonne fabrication suivie. MM. Mouticr Frères, à Saint- Germain- en - Laye ( Seine-et-Oisc ). Médaille de vermeil. Serres en fer à fermes économiques. M. Garpentier, à Doullens (Somme) et rue Turbii,'o, 10, à Paris. Médaille d'ar^i^ent. Serre à vignes économiques. MM. Rouard et Vandendriessche, rue Samson, 11, à Saint-D^nis (Seine). Médaille d'argent. Serre en bois de bonne fabrication. M. Leduc, à Andilly (Seine-et-Oise). Médaille de bronze. Système d'ouverture. CHASSIS MM. Brochard et fils, boulevard Richard-Lenoir, 40, à Paris. Médaille de vermeil. Chàssis-abri, très simple, bonne combinaison. M. Izambert, déjà nommé. Médaille d'argent. Ghâssis-abri mobile roulant pour hâter la maturation. POUR l'exposition de mai 1891. 337 M. Yélard, me des Pyrénées, 75, à Paris. Médaille d'argent. Châssis maraîchers perfectionnés. M. Cochu, déjcà nommé. Médaille d'argent. Châssis, bonne fabrication. M. Marichal, rue des Amandiers, 17, à Paris. Médaille de bronze. Ghàssis-cloches montés en plomb. CHAUFFAGES MM. Paul Lebœuf et Guion, rue Vésale, 7, à Paris. Grande Médaille de vermeil. Ensemble de leur exposition. MM. Martre et ses fils, rue du Jura, 15, à Paris. Grande Médaille de vermeil. Ensemble de leur exposition. M. Blanquier, rue de l'Evangile, 20, à Paris. Grande Médaille de vermeil. Poêle thermosiphon à ailettes creuses. M. Durand-Vaillant, boulevard de Charonne, 120, à Paris. Médaille de vermeil. Nouvelle disposition pour chaudières. M. Mathian, avenue de Saint-Ouen, 123, à Paris. Médaille de vermeil. Appareils et joints divers. M. Ricada, rue du Vieux- Versailles, 26, à Versailles. Médaille de vermeil. Ensemble de son exposition. M. Redon, rue des Grandes-Carrières, 10, à Paris. Médaille d'argent. Chaudière de fabrication économique. M. Clinard, rue de la Légion-d'Honneur, 43, à Saint-Denis (Seine). Médaille d'argent. Croix-vannes et appareils divers. MM. Zehren frères, boulevard de la Villette, 144, à Paris. Médaille d'argent. Pièces détachées pour chauffage. M. Mouillet, rue de Saint-Gyr, 24, à Marly-le-Roi (Seine-et-Oise). Médaille de bronze. Registre horizontal. CLAIES ET PAILLASSONS MM. Lebœuf frères, rue Vésale, 7, à Paris. Grande Médaille de vermeil. Claies perfectionnées et poulies fer et ensemble de leur exposition. M. Anfroy, à Andilly, près Montmorency (Seine-et-Oise). Médaille de vermeil. Volet roulant et ensemble de son exposition. M. Mansion-ïessier, rue de Versailles, 19, à Bougival (Seine-et-Oise). Médaille d'argent. Paniers à Orchidées et boîtes à semis. M. Dorléans, rue du Landy, 13, à Clichy (Seine). Médaille d'argent. Claies et paillassons. M. Raoul Sizler, rue Saint-Denis, 127, à Courbevoie (Seine). Médaille d'argent. Paillassons perfectionnés. M. Rebondy, à la Garenne-de-Colombes (Seine). Médaille de bronze. Claies sur fil de fer cordé. MM. Abondance et C^% rue de Paris, 265, à ïaverny (Seine-et-Oise). Médaille de bronze. Claies et paillassons. DEUXIÈME SECTION M. Broquet, rue Oberkampf, 121 , à Paris. Grande Médaille de vermeil, ])Our l'ensemble de son exposition. 338 RECOMPENSES DECERNEES MM. Perret fils et Vibert, rue du Quatre- Septembre, 33, à Paris. Grande Médaille de vermeil, pour leurs meubles de jardin. M. Besnard, rue Geoffroy-Lasnier, 28, à Paris. Grande Médaille de vermeil, pour ses pulvérisateurs. M. Debray, rue de la Folie-Méricourt, 27, à Paris. Médaille de vermeil, pour sa pompe à manège à bas prix. M. Guilloux, rue Montmartre, 131, à Paris. Médaille de vermeil, pour ses tentes. M. Paris et 0«, au Bourget (Seine) et rue de Paradis, 49, à Paris. Médaille de vermeil, pour l'ensemble de son exposition. M. X. Hirt aîné, rue de Lancry, 12, à Paris. Grande Médaille d'ar- gent, pour ses pompes. MM. Prudon et Dubost, boulevard Voltaire, 210, à Paris. Grande Médaille d'argent, pour leurs pompes. MM. Lajourdie et Fleury, boulevard Richard-Lenoir , 89, h Paris. Grande Médaille d'argent, pour leurs vases en fonte émaillée. MM. Martre et ses fils, déjà nommés. Grande Médaille d'argent, pour leur vaporisateur. MM. Carré et fils aîné et C'^, quai d'Orsay, 127, à Paris. Médaille d'argent, pour l'ensemble de leurs pompes. M. Sureau, rue Neuve-Popincourt, 11, h Paris. Médaille d'argent, pour ses pompes. M. Reynier, rue de Crussol, 24, à Paris. Médaille d'argent, pour ses pompes et pulvérisateurs. MM. Limarre et ses fils, rue Charles-Leborgne, à Fécattip (Seine- Inférieure). Médaille d'argent, pour leurs meubles pliants. M. Mansion-Tessier, déjà nommé. Médaille d'argent, pour ses meu- bles en jonc. MM. Villain et C'"^, rue d'HauLeville, 64, à Paris. Médaille d'argent, pour l'ensemble de leur exposition. M. Raveneau, rue de Bagnolet, 65, à Paris. Médaille de bronze, pour son pulvérisateur. M. Dufour, rue du Faubourg-Saint-Denis, 48, à Paris. Médaille de bronze, pour son pulvérisateur. M. Loriot, rue du Faubourg-Saint-Denis, 50, à Paris. Médaille de bronze, pour son pulvérisateur. M. Beaume, avenue de la Reine, 66, à Boulogne-sur-Seine. Rappel de Médaille d'or, pour l'ensemble de son exposition. M. P. Loyre,rue Popincourt, 39, à Paris. Rappel de Grande Médaille d'argent, pour ses meuljles de jardin. M. Ricada, déjà nommé. Rappel de Grande Médaille d'argent, pour son vaporisateur. M. Louet (Casimir), à Issoudun (Indre). Rappel de Médaille d'argent, pour ses tondeuses perfectionnées. M. Borel, quai du Louvre, 10, à Paris. Rappel de Médaille d'argent, pour l'ensemble de son exposition. TROISIÈME SECTION CONSTRUCTIONS RUSTIQUES, ROCHERS ET GROTTES, OUVRAGES EN CIMENT. M. Dubos (Paul), rue Coignet, 6, à Saint-Denis (Seine). Rappel de Médaille d'or, pour l'ensemble de son exposition. POUR l'exposition de mai 1891. 339 M. Monier tils, avenue de Paris, 126, Plaine Saint-Denis (Seine). Mé- daille d'or, pour l'ornementation de l'exposition. M. Chassin, rue de Bagnolet, loi, à Paris. Médaille de vermeil, pour ses cache-pots en ciment. MM. Monier père et G'^, rue de Longchamps, 148 bis, à Paris. Médaille de bronze (petit module), pour leurs bacs en ciment. KIOSQUES, PONTS EN ROIS ET TREILLAGES MM. Roux et fils, rue du Ranelagh, 80, à Paris. Grande Médaille de vermeil, pour leurs treillages d'ornementation. M. Duydt, rue de Longchamps, 128, à Paris. Médaille de vermeil, )>our son treillage d'ornementation. M. Henot, rue de la Tour, 12, à Paris. Médaille de vermeil, pour son kiosque. M. Groseil (Victor), rue de Fontenay, 6, au Grand-Montrouge (Seine), Médaille de vermeil, p-our son treillage et ornementation. M. Dorléans, déjà nommé. Grande Médaille d'argent, pour son kiosque démontable. M. Raoul Sizler, déjà nommé. Grande Médaille d'argent, pour son kiosque démontable. M. Groseil (Jules), boulevard de Grenelle, 134, à Paris. Grande Médaille d'argent, pour son kiosque démontable. M. Dumand, quai du Halage, 14, à Billancourt (Seine). Médaille d'ar- gent, pour son kiosque en sapin. M. Plançon, rue de l'Aigle, 29, à la Garenne-en-Colombes (Seine). Médaille d'argent, pour son kiosque en sapin. M. Ponchon, rue Demours, 41, à Paris. Médaille d'argent, pour son kiosque en sapin. M. Tabernat, rue de Paris, 139, à Saint-Mandé (Seine). Médaille CAISSES ET BACS M. de Laluisant, avenue de Xeuilly, 1 bis, h Paris. Médaille de ver- meil, pour sa fermeture et Tenlevage des mottes. M'^*^ Loyre, rue du Ranelagh, 10, à Paris. Grande Médaille d'argent, pour bacs de salon. M. Maurice (Alfred), Chàteau-du-Loir (Sarthe). Médaille d'argent, pour ses bacs démontables. M. Mery, à Noailles (Oise). Médaille d'argent pour ses bacs démon- tables. M. Figus (Ulysse), rue de Charonne, 121, à Paris. Médaille de bronze, pour ses bacs ordinaires. M. Juliotte, à Brunoy (S.-et-O.). Médaille de bronze, pour ses bacs ordinaires. TUTKURS, RAIDISSEUHS ET GONTRE-ESPALlEttS M. Micolon (Henri), à Saint- Victor-sur-Loire (Loire). Grande Médaille d'argent, pour clôtures et bordures à bon marché. M. Cayeux, place du Marché-aux-Herbes, à Compiègne (Oisej. Mé- daille d'argent, pour^ses tuteurs à pose sans scellement. 340 RÉCOMPENSES DÉCERNBËS M. Borel, déjà nommé. Médaille d'argent, pour l'ensemble de son exposition. MM. Brochard et fils, déjà nommés. Médaille de bronze, pour leurs espaliers. GRILLES, GRILLAGES ET TREILLAGES E.X FER, KIOSQUES M. G. Sohier, rue Lafayette, 121, à Paris. Grande Médaille de ver- meil, pour sa grande grille d'entrée et l'ensemble de son exposition. M. Louet (Casimir), déjà nommé. Médaille de vermeil, pour ses clô- tures et grilles. M. Michaux, déjà nommé. Grande Médaille d'argent, pour ses grilles en fer quadrangalaire. M. Lavaud (Philippe), rue Fontaine, 19, à Paris. Grande Médaille d'argent, pour ses kiosques et grilles. M. Dreux (Louis), à Presles, près Beaumont (Oise). Médaille d'argent. ]\{me Y^e p^ Plassou, me des Cloys, 39, à Paris. Médaille de bronze, pour ses grillages. QUATRIÈME SECTION MM. Richard frères, impasse Fessard, 8, à Paris. Grande Médaille de vermeil, pour leurs appareils enregistreurs. M. Jollivet, à Saint-Prix (S.-et-O.). Grande Médaille de vermeil, pour ses porte-fruits. M. Aubry, rue Vieille-du-Temple, 131, à Paris. Grande Médaille de vermeil, pour cueilleuses à fleurs et fruits et outils. M. Eon, rue des Boulangers, 13, à Paris. Médaille de vermeil, pour son hygromètre. M. Visseaux, rue de la Roquette, 43, à Paris. Médaille de vermeil, pour statues et vases de jardins. M. Poiré, rue Pierre-Levée, 13, à Paris. Médaille de vermeil, pour jardinières artistiques. M. Lechenet, rue de Paradis, 51, à Paris. Médaille de vermeil, pour ses faïences d'art. M. Personne, rue Royale, 8, à Paris. Rappel Médaille d'argent, pour ses faïences d'art. M. Legendre, rue Monte-Cristo, 12, à Paris. Rappel de Grande Mé- daille d'argent, pour ses poteries rustiques. M. Bué, rue du Plessis-Piquet, 7, à Fontenay-aux-Roses (Seine). Grande Médaille d'argent, pour ses brouettes et civières. M. Goussard, rue de la République, 58, à Montreuil-sous-Bois (Seine). Rappel de Médaille d'argent, pour mastics à greffer. M. Tencé, rue des Solitaires, 40, à Paris. Rappel de Médaille d'ar- gent, pour mastic à greffer Lhomme Lefort. Société, des Etablissements Decauville aine, rue Royale, 7, à Paris. Médaille d'urgent, pour chariots transporteurs. M. Bourceret (Arthur), rue Campagne-Première, 17, à Paris. Médaille d'argent, pour échelles articulées. M. Méténier, rue Tronchet, 15, à Paris. Médaille de bronze. Quin- caillerie horticole. POUR l'exposition de mai 1891. 341 M. Moiilezun, à Alençon (Orne). Médaille de bronze. Coutellerie hor- ticole. M. Poiithé, rue du Pré, 45, à Montreuil-sous-Bois (Seine). Médaille de bronze. Taillanderie. M. Renaut, rue du Faubouri,'-Saint-Denis, 86, à Paris. Médaille de bronze. Echelles pliantes. M. Franquet, rue Fromentin, 14, à Paris. Médaille de bronze. Optique. M. le docteur Bastien, place Jussieu, i, à Paris. Médaille de bronze. Briques perforées hygiéniques. M. Barbou tils, rue Montmartre, 52, à Paris. Médaille de bronze. Porte-fruits. M. Guéroult, rue Ruhmkorff, 17, h Paris. Médaille de bronze, pour vaporisateur. M. Maitre, à Auvers-sur-Oise (S.-et-O.). Médaille de bronze, pour sacs à raisin, pare à gelée. CONCOURS OUVERTS DEVANT LA SOCIETE EN 1891, Concours yermanent. Prix Laisné. Pour l'élève le plus méritant de l'École d'Horticulture des Pupilles delà Seine. (V. le Journal, 3" série, IV, 1882, p. 631 et 753.) Concours annuels. Médaille du Conseil d'Administration. Pour l'introduction ou l'obten- tion de Plantes ornementales méritantes. (V. \q Journal, 2^ série. XI, 1877, p. 445.) Médaille Pellier. Pour le plus beau lot de Pentslemon. 34^ PROCÈS-VERBAUX. PlîOCÈS -VERBAUX Séance du 11 juin 1891. Présidence de M. H. de A'ilniorin, Vice-Président. La séance est ouverte à trois heures. Les Membres qui ont signé le registre de présence sont au nombre de cent vingt et un titulaires et dix-neuf honoraires. Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté. M. le Président proclame, après un vote de la Compagnie, l'admission des sept nouveaux membres titulaires qui ont été présentés dans la dernière séance et au sujet desquels il ne s'est pas produit d'opposition. — Il apprend ensuite à la Compagnie que le Conseil d'Administration, dans sa séance de ce jour, a admis une Dame patronnesse. Il exprime de vifs regrets au sujet de pertes malheureusement nombreuses que la Société vient d'éprouver par le décès de MM. Bugeard (Nicolas), de Villiers-le-Bel (Seine-et-Oise) ; Four- nier (Jean-Olivier), décédé à Colombes (Seine) ; Hibert (Charles), de Paris; Oudiné (Ernest), de Paris, qui faisait partie de la Commission du Contentieux ; Reine (Victor-Adolphe), de Mon- treuil-sous-Bois (Seine). Les objets suivants ont été présentés pour être l'objet d'un examen spécial de la part des Comités : 1° Par M. Charozé, horticulteur à la Pyramide, près Angers (Maine-et-Loire), une caisse de Guignes Ramon Oliva, variété nouvelle qui a été mise au commerce en 1889, et dont le Comité d'Arboriculture fruitière juge le fruit à la fois beau et bon. Une prime de 2« classe est accordée à M. Charozé pour cette intéres- sante présentation. 2^ Par M. Baltet (Ch.), horticulteur-pépiniériste à Troyes N. B. — La Commission de Rédaction déclare laisser aux auteurs des articles admis par elle à l'insertion dans le Journal la responsa- biliié des opinions qu'ils y expriment. SÉANCE DU 11 JUIN 1891. 343 (Aube), une /^oire nouvelle provenant d'un semis qui avait été fait par feu Tourasse. Le Comité d'Arboriculture fruitière déclare que ce fruit est de belle apparence, de longue garde, et devra être soumis à une étude spéciale. 3° Par M. de Vilmorin (Maurice), une corbeille de Pommes de Lande, variété propre au département du Loiret, qui a le mérite de donner un fruit bon et se conservant longtemps. Néanmoins ce n'est pas en raison de ce mérite que la présentation en est faite, mais pour porter à la connaissance de la Société un fait remarquable que ces Pommes viennent d'offrir. La récolte en ayant été très abondante, l'automne dernier, on a dû en enfermer une partie dans un fruitier qui était loin de présenter toutes les conditions requises pour une longue conservation des fruits. Aussi les froids rigoureux de l'hiver dernier y ont-ils exercé leur influence et par suite les Pommes qui y étaient enfermées ont été gelées. On a ouvert alors la porte de ce local de manière à le mettre en communication directe avec Tatmosphère extérieure qui s'était sensiblement réchauffée. Les Pommes se sont dége- lées graduellement et sont ainsi revenues à leur état normal, comme si elles n'avaient rien éprouvé de nuisible. M. Maurice de Vilmorin offre ces fruits à ceux de ses collègues qui voudront constater par eux-mêmes qu'ils sont maintenant en très bon état. 11 fait observer que l'une des particularités que présente la Pomme de Lande, c'est qu'elle devient d'autant plus sucrée qu'elle approche davantage de sa complète maturité. 4° Par M. Lamot, propriétaire à Pithiviers, des Pommes de deux variétés, dont l'une est hybride et fleurit tard, tandis que l'autre est le produit d'un semis. Il reçoit, pour la présentation de ces fruits, les remerciements du Comité d'Arboriculture fruitière. 5° Par M. Bourgette, de Pornic, deux bouquets de Roses coupées et tenant encore au rameau sur lequel elles ont pris naissance. Dans une lettre qu'il a jointe à son envoi, M. Bour- gette dit qu'il se propose de montrer qu'il n'est pas absolument exact que, comme l'a écrit M. Maurice de Vilmorin, dans ses Notes sur le mode de j)résentation des Roses coupées (Journal, cahier de mars 1890, à la page 162) : « Les rameaux entiers de 344 PROCÈS-VERBAUX. Roses sont presque intransportables, même à petite distance. » Dans ce but, il a envoyé une caisse de Roses coupées, avec les rameaux entiers et les feuilles. Parmi ces Qeurs, les unes étaient déjà ouvertes et les autres n'étaient qu'en boutons, au moment où elles ont été expédiées. M. le Président du Comité d'Arbori- culture d'ornement et forestière dit que, sauf quelques légers accidents, elles sont arrivées en bon état. M. Bourgette écrit aussi que plusieurs de ses amis de Paris, à qui il a envoyé des Roses portées également sur leurs rameaux, lui ont toujours affirmé qu'elles leur étaient arrivées très fraîches. 6" Par M. Dallé, horticulteur, rue Pierre-Charron, à Paris, un très beau lot composé de 25 Orchidées remarquablement fleuries, pour la présentation duquel, sur la demande du Comité de Floriculture, il lui est décerné une prime de \^^ classe avec félicitations. La récompense accordée pour cette présentation aurait été plus élevée si les conditions réglementaires avaient été observées par l'habile horticulteur à qui elle est due. En effet, à la séance de ce jour devait avoir lieu un concours spécial pour les Orchidées. Or, les personnes qui se proposent de prendre part à des concours de ce genre doivent faire connaître leur intention à cet égard huit jours d'avance, afin qu'on puisse dési- gner les membres du Jury chargés d'apprécier le mérite de leurs apports. M. Dallé, n'ayant pas rempli cette formalité indispen- sable, son lot d'Orchidées rentre par cela même dans la caté- gorie des présentations ordinaires qui sont faites dans les séances de la Société, et pour lesquelles la récompense la plus élevée est la prime de 1'"* classe. Les Orchidées comprises dans le lot de M. Dallé sont les sui- vantes : Cattleya Mendeli belia, C. Mossise impeinalis, Massan- geana et superba ; Epidendrum vitellinum ; Odontoglossum ans- pum Coraduiei, 0. cr. hybride, ayant les pétales mouchetés de rouge, 0. cr. Ruckerianiim, 0. Pescatorei grandiflorum, 0. vexilla- rium leucoglossum, Od. vexiUarium j)allidum^ dont le pied offre dix-huit inflorescences; Oncidium cheirophorum, One. crispum, One. divaricatum, One. Papilio, One. phgmatockilum ; Pfialse- nopsis amabiUs, Ph. grandiflora ; Sobrcdia macrantha purpurea. 7° Par M. Duval, horticulteur, rue de l'Ermitage, à Versailles, SÉANCE DU 11 JUIN 1891. 345 plusieurs variétés d'Odonfoglossum crispum, en pieds fleuris, auxquels il en a joint quelques-uns non fleuris et à difl'érents degrés de développement, relativement auxquels il se propose de donner des indications particulières. Il obtient, pour cette présentation, une prime de 2® classe. M. Duval a la parole et dit que les Odontoglossum, dont la culture dans les serres d'Europe date de quelques années, s'y sont répandus et multipliés considérablement, dans ces derniers temps. Lui-même sy est attaché d'une manière toute particu- lière et il ne peut que se féliciter des résultats qu'il a obtenus dans cette voie. Ces Orchidées sont aujourd'hui fort estimées, non seulement pour les collections conservées en serre, mais encore pour leurs fleurs coupées qui produisent un très bel efl'et dans les bouquets et surtout dans les groupes destinés à l'orne- ment des appartements. Or, lorsqu'on en a fait les premières importations, on ignorait nécessairement quelle serait la culture qui leur conviendrait, et on a dû faire à cet égard diverses ten- tatives. Finalement on est arrivé, non seulement à les conserver en bon état, mais encore à les amènera un développement bien supérieur à celui qu'elles ont dans leur patrie. Ainsi M. Duval montre à ses collègues un pied importé cette année même et dont les pseudobulbes n'ont qu'un très faible volume. Les pseudobulbes sont, au contraire, parvenus à des dimensions notablement plus fortes sur les pieds montrés par lui qui sont à leur seconde année de culture, et surtout sur ceux qui sont arrivés à la troisième année. Il y a donc, comme on le voil, une progression marquée d'année en année, grâce à la manière dont ces plantes sont traitées, ce qui détruit complètement l'as- sertion de quelques personnes qui ont prétendu que les pieds cultivés étaient inférieurs en développement à ceux qui existent à l'état spontané. Pour amener ces Orchidées à végéter et fleurir parfaitement, il faut les planter dans un compost formé de sphagnum bien nettoyé et mélangé de Lycopode ou de Polypode, leur donner beaucoup d'humidité pendant toute leur période végétative, et les laisser presque à sec pendant le temps de leur repos. A ces conditions, on les voit prospérer comme l'ont fait celles qui sont, en ce moment, sous les yeux de la 346 PROCÈS-VERBAUX. Compagnie. M. Diival dit qu'on se rend bien compte des bons effets que produit cette culture par ce motif que V Odontoglossum crispum vient généralement, dans son pays natal, sur des rochers dans les fissures desquels il ne trouve pas les éléments d'une nourriture abondante. A propos des Odontoglossum^ M. Dallé dit qu'il doit modifier quelque peu ce qu'il a dit, l'année dernière, à la Société, relati- vement à la chaleur qui convient le mieux à VOd. vexillarium. Il avait estimé de 7 à 10 degrés au plus la température la plus favorable à cette plante; de nouvelles expériences lui ont appris qu'il est utile de la tenir plus chaudement. Dans une atmos- phère maintenue à 14 ou 15 degrés, en moyenne, elle devient beaucoup plus belle. Gela se conçoit aisément si Ton songe que, dans sa patrie, le thermomètre ne descend jamais plus bas que 40 ou 42 degrés. M. Dallé ajoute, relativement ^nSobralia ma- crantha, que d'après la généralité des Horticulteurs, les pieds ne peuvent en être subdivisés sans être exposés à périr. Or, il a fait l'expérience sur deux qui néanmoins se portent fort bien et se préparent à fleurir. 8° Par M. SaUier fils, horticulteur, rue Delaizement, à Neuilly (Seine), trois Orchidées pour la présentation desquelles il reçoit une prime de 3^ classe. Ce sont les suivantes : 1° Trichopilia crispa marginata, plante toujours rare, originaire du Costa- Rica, dont le pied a existé jadis dans la célèbre collection de M. Pescatore. Elle n'exige que la serre tempérée. La culture en est facile; elle est très florifère et donne même généralement deux floraisons chaque année; 2° Cypripedium vexillarium, hybride des C. Fairieanum et barhatum. C'est une jolie plante, toujours fort recherchée ; S'^ C, expansum, variété nouvelle, d'origine anglaise, porte la note de présentation. 9° Par M. Yerdier (Charles), horticulteur, à Ivry-sur-Seine (Seine), des fleurs coupées de cent variétés de PivoinesherhdiCées, magnifique collection qui lui vaut une prime de 1^® classe. 10° Par M. Baltet (Ch.), des fleurs coupées de vingt variétés de Pivoines herbacées rustiques, pour la présentation desquelles il lui est décerné une prime de 3^ classe. 11« Par M. Augis, horticulteur, rue de Fontenay, au Grand- SÉANCE DU 11 JUIN 1891. 347 Montrouge (Seine), des Balsamines hâtives, semblables à celles dont la présentation faite par lui, le 10 juillet 1890, lui avait valu une prime de 2® classe. Il a, cette fois, l'honneur d'un rap- pel de cette prime. Dans sa note d'envoi. M, Augis fait observer que, en raison de leur hâtiveté, ces variétés de Balsamines sont bonnes à cultiver, surtout pour les marchés. Il ajoute que, au moment présent, les Balsamines habituellement cultivées montrent à peine des bou- tons, tandis que les siennes sont en fleurs. Il ajoute que, malgré la longueur et la rigueur de l'hiver qui vient de finir, il a pu amener ces plantes à fleurir trois semaines plus tôt que l'an dernier. M. le Président remet les primes aux personnes qui les ont obtenues. Comme pièces de la correspondance imprimée, l'un de MM. les Secrétaires signale les suivantes : 1° Les programmes des Expositions horticoles qui auront lieu : àMelun, du 14 au 23 août prochain; à Saint-Etienne, du 3 au 7 septembre; à Saint-Germain-en-Laye, du 6 au 9 septembre ; à Vitry-sur-Seine (Seine), du 19 au 27 septembre; 2° la liste des certificats de \^^ et S** classe, des certificats botaniques, des mentions hono- rables et des remerciements qui ont été accordés par la Société néerlandaise d'Horticulture et de Botanique, dans sa réunion du 9 mai 1891 ; 3" une brochure intitulée : A^ote sur la destruc- tion des chenilles, par M. Sanmer (Arsène) (in-8 de 7 pages. Rouen, 1891 ; extrait du Bulletin de la Société centrale d'Horti- culture de la Seine-Inférieure, 4'' cahier de 1890). Sont déposés sur le bureau les documents suivants : 1° Une visite de Alexandriwski Parc; par M. Deny; 2° Liste d'arbustes de pleine terre nouveaux ou trop peu connus et ayant une grande valeur décorative; par M. Lusseau. L'un de MM. les Secrétaires annonce de nouvelles présenta- tions; Et la séance est levée à quatre heures. 348 PROCÈS-VERBAUX. Séance du 25 j uin 1891. Présidence de M. Jolibois, Vice-Président. La séance est ouverte à deux heures trois quarts. D'après les signatures qu'a reçues le registre de présence, les Membres qui y assistent sont au nombre de cent dix-neuf titulaires et douze honoraires. Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté. M. le Président proclame, après un vote de la Compagnie, l'admission de trois nouveaux Membres titulaires qui ont été présentés dans la dernière séance, et au sujet desquels il n'a pas été formulé d'opposition. 11 informe ensuite ses collègues de deux pertes cruelles que la Société vient d'éprouver par le décès de M. Hérincq (Clair-Fran- çois), qui était Membre titulaire depuis l'année 1853 et de M. Métra (Claude), de Neuiliy-sur-Seine, qui était devenu notre collègue en 1S84. M. Hérincq était un botaniste-horticulteur de mérite, qui, pen- dant une longue série d'années, a été attaché à la chaire de Botanique du Muséum d'Histoire naturelle, d'abord comme pré- parateur s'occupunt spécialement de l'herbier, ensuite comme Garde des Galeries de Botanique. Ces fonctions l'ont mis à même de rendre fréquemment service à la science ainsi qu'à ceux qui la cultivent, et, d'un autre côté, en créant et dirigeant le journal V Horticulteur français, il a non seulement contribué à répandre les saines connaissances en matière d'Horticulture, mais encore il a pu faire paraître des écrits justement estimés sur un grand nombre de plantes considérées, soit en elles-mêmes, soit au point de vue de leur culture. Sa mort enlève à la Botanique horticole, dans notre pays, l'un de ses représentants les plus distingués. M. Truffant (Alb.) donne lecture d'une Notice nécrologique sur M. Bertin père, qu'il avait bien voulu se charger de rédiger, et dans laquelle il fait très bien ressortir l'importance des ser- SÉANCE DU 25 JUIN 4891. 34-9 vices que ce regretté collègue a rendus à. l'Horticulture pendant sa longue et laborieuse existence. Cette lecture provoque les applaudissements unanimes de la Compagnie. Les objets suivants ont été présentés pour être soumis à un examen spécial par les Comités compétents. 1° Par M. Lefort (Edouard), amateur, à Meaux, cinq corbeilles de Fraises dont quatre appartiennent à des variétés nouvelles obtenues par lui et, dit M. le Président du Comité de Culture potagère, n'ont pas été encore mises au commerce. La prime de 2^ classe qui lui est accordée pour cette importante présentation n'est en quelque sorte qu'une récompense préliminaire, car le Comité compétent doit nommer une Commission qui examinera sur place les plantes qui ont fourni les produits mis aujourd'hui sous les yeux de la Compagnie et fera, s'il y a lieu, à ce sujet, une demande de récompense d'un ordre plus élevé. Les variétés de Fraises présentées aujourd'hui par M. Lefort sont d'abord la Fraise Lefort, que le Comité de Culture potagère a jugée fort belle lorsqu'elle a été présentée pour la première fois, en 1889; en second lieu, la Fraise Bossuet; en troisième lieu, une Fraise nommée par l'obtenteur Général Raoul, prove- nant d'un semis fait en 1888 de la variété Sharpless, et qui se distingue non seulement par son excellente qualité, mais encore parce que les pieds qui lui appartiennent n'ont presque pas de feuilles. Cette variété se prête bien à la culture forcée. Plusieurs rameaux de la variété Sharpless ont été apportés par M. Lefort pour servir de termes de comparaison; en dernier lieu, une variété nommée Jean Rose, issue d'un semis de la variété Marie Henriette et qui est remarquable par le peu de longueur de ses rameaux. 2° Par M. Cornu (Maxime), professeur de Culture au Muséum d'Histoire naturelle, des rameaux ûeurls au Symiga japonicay pour la présentation desquels il a l'honneur d'un rappel de la prime de 1 ""^ classe qui lui a été décernée pour son premier apport de cette espèce, le 26 juin 1890. M. le Président du Comité de Culture d'ornement et forestière fait observer que les inflores- cences de cette année sont beaucoup plus développées que celles que la Société a eues sous les yeux l'an dernier, ce qui s'explique 350 PROCÈS-VERBAUX. parce que fe pied qui les a données a pris beaucoup de force dans l'espace d'une année. Dans une note jointe par lui à son envoi^ M. Cornu (Max.) rap- pelle que le Syringa japonica du Muséum est dû à un envoi de graines qui a été fait à cet établissement, en 18S6, par M. le professeur Sargent, Directeur de l'Arnold Arboretum, à Cam- bridge (États-Unis); mais les pieds venus de ces graines n'ont pas encore fleuri. Plus récemment, en 1889. M. Sargent a bien voulu en envoyer un pied vivant, et c'est de celui-ci que sont provenues les inflorescences présentées tant l'an dernier que cette année. Ce pied mesure aujourd'hui 2 mètres de hauteur; il porte en ce moment une quinzaine de grandes et belles inflorescences. Le Syringa japonica a parfaitement supporté les froids rigoureux et prolongés de l'hiver dernier; il est donc entièrement rusti- que. Bien qu'il ait été classé par M. Sargent comme un Syringa, il se rapproche beaucoup plus par son aspect et par la forme ainsi que par l'odeur de sa fleur des Ligustrum ou Troènes que des Lilas ; toutefois on ne pourra être définitivement fixé à cet égard que lorsqu'on aura pu en examiner en détail la fructifica- tion. Dans son état actuel, il semble être un Ligustrina plutôt qu'un Syringa proprement dit. 3** Par M. Dallé, horticulteur, rue Pierre-Charron, à Paris, un lot de sept Orchidées, dont la belle culture lui vaut une prime de 2^ classe. Ces plantes sont les suivantes : Odontoglossum cris- pum, dont le pied présente cinq tiges fleuries, et Od. crispttm var. Lehmanni; Od. Arnoldianum et Od. hastilabiuni ; Oncidium divaricatum et One. crispum grandiflorum ; enfin, Cypripedinm caudatum grandiflorum. 4° Par M. Cornu (Max.), des branches fleuries, 1° du Thalic- trum Delavayi Franchet, provenant de la troisième floraison de cette espèce chinoise, dont l'introduction au Muséum d'Histoire naturelle est due au missionnaire français M. Delavay, qui, en 1888, en a envoyé des graines recueillies par lui dans leYunnan; 2° du Sidalcea candida, plante vivace et rustique, originaire de l'Amérique septentrionale, qui, bien que connue depuis long- temps et méritant d'être cultivée, n'est encore que peu répandue dans les jardins. SÉANCE DU 25 JUIN 1891. 351 Le Comité de Floriculture invite M. Cornu à demander qu'une Commission soit chargée d'aller examiner ces plantes sur place. 5° Par M. Paillet, horticulteur-pépiniériste, vallée d'Aunay, près Sceaux (Seine), une collection de fleurs coupées de Pivoines herbacées tardives, en cinquante variétés. 11 reçoit, pour cette brillante présentation, une prime de l*"® classe. M. Paillet fait observer que, depuis une huitaine de jours environ, les Pivoines herbacées sont défleuries, dans le plus grand nombre de leurs variétés, tandis que celles dont il pré- sente les fleurs sont, comme on le voit, en parfait état. Elles fleurissent donc notablement plus tard que les autres, et peu- vent être, pour ce motif, justement qualifiées de tardives. Il ajoute que ces variétés à floraison tardive sont généralement plus belles que celles dont la floraison a lieu de meilleure heure. 6° Par MM. Vilmorin- Andrieux, horticulteurs-grainiers, quai de la Mégisserie, 4, à Paris, une très nombreuse série de plantes herbacées ornementales, pour la présentation de laquelle, sur la demande du Comité de Floriculture, il leur est décerné une prime de l""® classe que, selon leur habitude, ils renoncent à recevoir. C'est d'abord une collection de Giroflées Quarantaines à grandes fleurs, et remontantes, qui doivent cette dernière qualification à ce que leur floraison se prolonge sur leurs rameaux latéraux. C'est une race encore peu répandue, dont les pieds sont ramifiés et plus étoff'és que ceux des autres races habituellement cultivées. Pour en faire mieux ressortir le mérite par la comparaison, ils en ont accompagné l'apport d'une col- lection de Giroflées Quarantaines à grande fleur et d'une série de Giroflées Quarantaines ordinaires. Ce sont ensuite des Mufliers (Antirrhinum majus L.) d'une race naine, représentée par quatre variétés à fleurs blanches dans l'une, jaunes dans une autre, rouge cuivré dans la troisième, panachées dans la quatrième. Ces plantes sont déjà en pleine fleur parce que le semis en a été fait au mois de septembre et que le plant ainsi obtenu a été tenu sous châssis froid pendant l'hiver, ce qui en a avancé le développement. Cet important apport est complété par le Thlaspi blanc Julienne, la Coquelourde Rose du ciel pourpre et le Viscaria elegam picta nain compact. 352 PROCÈS-VERBAUX. 7° Par M. Leuret, horticulteur, route d'Orléans, 37, à Arcueil (Seine), un pied d'un Palmier qu'il a reçu de M. Foucard, horti- culteur, route d'Olivet, à Orléans, et qui s'est trouvé parmi des Cocos Weddelliana venus d'un semis fait en '1889. Il désirerait savoir si c'est là autre chose que l'espèce qui a fourni les graines semées. — L'avis du Comité de Floriculture est que c'est bien là un Cocos Weddelliana, mais très vigoureux et ayant, par cela même, les folioles plus grandes que d'ordinaire. M. le Président remet les primes aux personnes qui les ont obtenues. Il annonce ensuite à la Compagnie que notre collègue, M. Sa- voye, l'honorable et très compétent Président du Comité de Flo- riculture, vient de recevoir la décoration du Mérite agricole. Cette nouvelle provoque de chaleureux applaudissements. L'un de MM. les Secrétaires donne connaissance d'une lettre par laquelle il est donné avis que l'Exposition horticole annoncée comme devant être tenue par la Société régionale d'Horticulture de Vitry-sur-Seine, pendant le mois de septembre 1891 , a été maintenant fixée à la date du 19 au 27 de ce mois. Il est fait dépôt sur le bureau des documents suivants : '1° Compte rendu des travaux du Comité d'Arboriculture d'ornement et forestière pendant l'année 1890 ; par M. J. Luquet, Secrétaire de ce Comité. 2° Compte rendu de l'Exposition générale tenue par la Société nationale d'Horticulture, du 20 au 25 mai 1891 (partie relative aux Plantes potagères), par M. Hébrard (Laurent). 3° Compte rendu de l'Exposition générale tenue par la Société nationale d'Horticulture, du 20 au 25 mai 1891 (partie indus- trielle), par M. DoRMOis. 4° Compte rendu de l'Exposition de la Société d'Horticulture pratique du Rhône, par M. Hariot (Paul). 5° Compte rendu de l'Exposition de la Société d'Horticulture de Nogent-sur-Seine, par M. Hariot (Paul). 6° Compte rendu de l'Exposition tenue par la Société d'Hor- ticulture de Loir-et-Cher, par M. Dauvesse. L'un de MM. les Secrétaires annonce une nouvelleprésentation ; Et la séance est levée à trois heures et demie. SÉANCES DES il ET 25 JUIN 1891. 353 NOMINATIONS SÉANCE DU 11 JUIN 1891 MM. 1. Dessert (Auguste), horticulteur, à Chenonceaux (Indre-et-Loire), présenté par M. Ch. Joly. 2. Detriché (Charles), horticulteur, route des Ponts-de-Cé, à Angers (Maine-et-Loire), présenté par MM. Boucher et Landry. 3. Floucaud, appareils d'arrosage, directeur de la maison Raveneau, rue de Bagnolet, 65, à Paris, présenté par M. P. Lebœuf. 4. Fol (John), rue Saint-Angustin, 22, à Paris, présenté par M. Bar- baut. o. Gratndorge (Henri), horticulteur, rue Pelleport, 91, à Paris, pré- senté par MM. P. Boudin et F. Souche t. 6. Graux (Désiré), cultivateur à Sarcelles (Seine-et-Oise), présenté par MM. Hariot et L. Delaville 7. Tricoche (Jules-Ernest), propriétaire, avenue de la République, 62, à Aubervilliers (Seine), présenté par M. Valdin. DAME PATRONNESSE. M"^^ Mantin, à Olivet (Loiret) et rue François P"", 30, à Paris, pré- sentée par MM. Thiébaut et Jolibois, séance du 25 JUIN 1891 MM. 4. Le Lous (Louis), horticulteur, boulevard de Saumur, 26, à Angers (Maine-et-Loire), présenté par MM. Boucher et Perrault fils aîné. 2. Paré Delavigne (M"^"^ V^), fleuriste-pépiniériste, rue Franklin, 83, à Angers (Maine-et-Loire), présentée par MM. Dallé (L.) et Berg- man (Ernest). 3. Thery (Aimé), boulevard de Strasbourg, 44, à Boulogne-sur Seine (Seine), présenté par MM. Michel et Chargueraud. 23 354 BULLETIN BlBLIOGRAPinOUE. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE MOIS d'avril, mai et juin 1891. Agriculture {L'), 11°^ 14 à 26. Paris; iii-2. Algérie agricole (L';. Bulletin de la Colonisation, Agriculture, Viticul- ture, Horticulture, Economie rurale, n^' 5o à 60. Alger; in-4. Annales de la Société d'Agriculture, Sciences, Arts et Commerce du département de la Charente, mars et avril 1891. Angoulême; in-8. Annales de la Société d'Horticulture de la Haute- Garonne, janvier, février 1891. Toulouse; in-8. Annales de la Société d'Horticulture de la Haute-Marne, 11°^ 55 et 56; Cbaumont; in-8. Annales de la Société d'Horticulture de Maine-et-Loire, 3^ et 4*^ tri- mestres de 1890. Angers; in-8. Amiales de la Société d'Horticulture et d'Histoire naturelle de l'Hérault, n»^ 1, 1891. Montpellier; in-S^. Annales de la Société régionale d' Horticulture du Raincy, mars, mai, juillet, septembre, novembre 1890. Le Raincy; in-8. Amiales du commerce extérieur, année 1891, fascicules 3,4 et 5. Paris; in-8. Annales et résumé des travaux de la Société d'Horticulture de Nantes, année 1890, 4"^ trimestre. Nantes; in-8. Anniial Report of the Board of Régents of the Smithsonian Institution for the year ending june 30, 1888 (Uapport annuel de la Com- mission des Régents de l'Institut Sraithsonien pour Tannée finissant le 30 juin 1888, 1 vol. in-8 de xxii et 876 pages. Washington, 1890. Annual Report uf the Board of Régents ofthe Smithsonian Institution, to july, 1888 (Rapport annuel de la Commission des Régents de l'Institut Smithsonien, jusqu'à juillet 1888, 1 vol. in-8 de xli et 839 pages), Washington, 1890. Apiculteur (L'). Journal des cultivateurs d'Abeilles, marchands de miel et de cire, n°* 4, 5, 6 de 1890. Sceaux; in-8. Association horticole Lyonnaise, l^"" avril 1891. Lyon; in-8, Association professionnelle de Saint-Fiacre, n" 11. Paris; in-8. Bulletin de la Société botanique de France. Comptes rendus des séances de 1891, n''^ 2 et 3, Revue bibliographique A. Paris; in-8. Bulletin de la Société centrale d'Agriculture et des Comices agricoles du MOIS d'avril, mai et juin 1891. 355 département de l'Hérault, 1" trimestre 1890 et janvier, février, mars, avril 1891. Montpellier; in-8. Bulletin de la Société centrale d'Horticulture de Nancy, n° 2, 1891, Nancy; in-8. Bidletin de la Société centrcde d'Horticulture du département de la Seine- Inférieure, 4« cahier de 1890. Rouen ; in-8. Bulletin de la Société d'Agriculture d'Autun, n*^ 5. Autun ; in-8. Bulletin de la Société d'Agriculture de Boulogne-sur-Mer, n*^^ 1,2, 3. Boulogne-sur-Mer; in-8. Bulletin de la Société d'Agriculture et cV Horticulture de Pantoise, n" 120. Pontoise; in-8. Bulletin de la Société d'Agriculture, Sciences et Arts de Poligny, n°^ 1, 2, 3, 1891. Polign}/; in-8. Bulletin delà Société d'Économie politique, n° 1, 1891. Paris, in-8. Bulletin de la Société d'Encouragement pour l'Industrie nationale, n"^ 64 et 6o. Paris; in-4°. Bulletin de la Société de Géograplde, 1<^' trimestre de 1891. Paris; in-8. Bulletin de la Société des Agriculteurs de France, n"* 7 à 12, 1891 et Comptes rendus des travaux de la Société. Session de 1891, 4®, 5« et 6« fascicules. Paris; in-8. Bulletin de la Société régionale d'HorticuKure de Chantilly, l^^" trimestre de 1891. Senlis; in-8. Bulletin de la Société Tourangelle d'Horticulture, l^i-, 2% 3^ et 4^ tri- mestres de 1890. Tours; iD-8. Bulletin de la Société vigneronne de l'arrondissement de Bcaune (Côte- d'OrjjU'lO, août à décembre 1890 et n^ 11, janvier à avril 1891. Beaune ; in-8. Bulletin des séances de la Société nationcUe cV Agriculture de France, n°^ 4 et 11 de 1890, n°^ 2 et 3 de 1891. Paris; in-8. Bulletin, Documents officiels, Statistique, Rapports, n° 1, 1891. Paris; in-8. Bulletin du Cercle horticole du Nord, n°^ 3, 4, o, 1891. Lille; in-8. Bulletin du Cercle pratique d' Arboriculture et de Viticulture de Stine- et-Oise, n" 13. Montmorency; in-8. Bulletin du Syndicat agricole de r arrondissement de Meaux, 15 avril et 15 juin 1891. Meaux; in-8. Bulletin du Syndicat des Viticulteurs de France, n"^ 10, 11 et 12, 1891, Paris ; in-8. Bulletin international de l'Académie des Sciences de Cracovie, mars, avril, mai 1891. Cracovie; in-8. Bulletin-Journal de la Société d'Acclimatation des Alpes-Maritimes, n°« 4 et 5, 1891. Nice; in-8. 356 BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. Bulletin-Journal de la Société d'Agriculture de r Allier, n°^ 3, 4, 1891. Moulins ; ia-8. Bulletin- Journal de la Société d'Horticulture et de Viticulture de Vichy- Cusset, années 1890-1891. Gusset; in-8. Bulletin mensuel de la Société agricole et horticole de V arrondissement de Mantes, n°s 138, 139, 140, 141, 142. Mantes; in-8. Bulletin mensuel de la Société d'Horticulture et de Botanique de Varron- dissement du Havre, 1" trimestre de 1891. Havre; in-8. Bulletin mensuel de la Société d'Horticulture et de Petite Culture de Soissons, mars, avril, mai, juin 1891. Soissons; in-8. Bulletin mensuel de la Société d'Horticulture pratique du Rhône, n°s 2, 3,4 de 1891. Lyon; in-8. Bulletin mensuel du Cercle horticole de Roubaix, n° o, 1891. Roubaix; in-S. Bulletin officiel du Syndicat de défense contre le Phylloxéra, n" 41. Alger; in-8. Bulletin trimestriel de la Société d'Agriculture, d'Horticulture et d'Accli- matation de Cannes et de l'arrondissement de Grasse, 1^^ tri- mestre de 1891. Cannes ; in-8. Bulletin trimestriel de la Société d'Horticulture de Sedan, mars 1891. Sedan ; in-8. Bulletin trimestriel de la Société d'Horticulture et de Viticulture des Basses-Pyrénées, n° H, l^'^ avril 1891. Pau; in-8. Bulletin de la Société de Viticulture, Horticulture et Sylviculture de l'ar- rondissement de Reims, n°^ 4, o, 6 et 7, 1891. Reims; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture, d' Arboriculture et de Viticulture des Deux-Sèvres, l'^'" trimestre de 1891. Niort; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture de Beauvais, avril, mai et juin 1891. Beauvais; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture de Clermont, n° 9. Clermont; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture de Compiègne, n°^ 33, 34 et 35, année 1891. Compiègne; in-8. Bulletin delà Société d'Horticulture de Douai, n° 3, année 1891. Douai; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture de Genève, 4% 5« et 6*^ livraisons, 1891. Genève; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture de la Sarthe, 1" et 2« trimestres de 1891. Le Mans ; in-8. Bulletin de la Société d' Horticulture de Meaux, n° 2, 1891. Meaux; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture de Nogent-sur-Sevic, n» 25. Nogent-sur-Seine, in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture de Picardie, mars, avril et mai 1891. Amiens: in-8. MOIS d'avril, mai et juin 1891. 357 Bulletin de la Société d'Horticulture des Deux-Sèvres, 1'^'' trimestre 1891. Niort; iii-8. Bulletin de la Société d'Horticulture de Sentis, ii°^ 3, 4, o, 1891. Senlis; iu-8. Bullei'tn de la Société d'Horticulture de Yalenc'iennes, 1*^'" trimestre de 1891. Anziu; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture et de botanique du centre de la Normandie, n" 6, année 1890. Lisieux; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture du Bouts, n^^ 4, o et 6, année 1891. Saint-Vit; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture et de Viticulture de la Côle-d'Or, t. XVI et XVII, n°* 5 et 6, septembre, octobre, novembre, décembre 1 890 et n" 1 , janvier et février 1891 . Dijon ; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture et de Viticulture d'Épernaij, février, avril, mai et juin 1891. Épernay; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture et de Viticulture des Vosges, n°^S3, 84, année 1891. Épinal; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture et de Viticulture d'Eure-et-Loir, n" 4 et o, année 1891. CbarLres; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture et de Viticulture du Cher, n° 18, 2° semestre de 1890. Bourges; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture et de Viticulture du Puy-de-Dôme, l*''" trimestre de 1891 Clermont-Ferrand; in-8. Bulletin de la Société philomathique de Paris, n° 1, année 1890 et 1891. Paris ; in-8. Bullettino délia R. Società toscana di Orticultura (Bulletin de la Société R. toscane d'Horticulture, cahiers d'avril et juin 1891). Flo- rence; in-8. Chronique horticole, iourna.\ mensuel de la Société d'Horticulture pra- tique de l'Ain, n^^ 4, o et 6, année 1891-. Bourg ; in-8. Compte rendu sommaire des séances de la Société philomathique de Paris, n«^ 1 1 à 16, année 1891. Lille ; in-8. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des Sc'teiices, n°* 13 à 25, année 1891. Paris; in-4. Extrait des travaux de la Société centrale d'Agriculture du département de lu Seijie- Inférieure, 3« et 4^ trimestres de 1890. Rouen; in-8. France agricole {La). Journal des Syndicats agricoles, n°s 14 à 26, 1891. Paris; in-4. Garden and Forest (Jardin et Forêt, Journal d'Horticulture, de paysage, d'art et de Viticulture, cahiers des 18 et 25 mars, 1, 8, 15, 22, 29 avril, 6. 13, 20, 27 mai, 3, 10, 17 juin 1891). New-York; in-4. Gartenflora (Flore des jardins, journal d'Horticulture et de Botanique 358 BULLETIN^- BIBLIOGRAPHIQUE. édité par le professeur D^ L. Wittmack, cahiers des 1 et 15 avril 1 et 15 mai, 1 et 15 juin 1891). Berlin; in-8. Handetingen der Vaste Commission (Actes des Comités permanents de la Société néerlandaise d'Horticulture et de Botanique, 1889- 1890). Amsterdam; in-4 de 16 pages. Het nederlandsche Tuinbouwblad (La Gazette horticole néerlandaise, organe de la Société néerlandaise d'Horticulture et de Bota- nique, rédacteur en chef M. Hugo de Yries, n°^ 14 à 26 de 1891). Amsterdam ; in-4. Horticulteur chalonnais (L'), bulletin mensuel de la Société d'Horticul- ture de Chalon-sur-Saône, avril, mai et juin 1891. Chalon- sur-Saône ; in-8. lllustrirte Monatshefte fiir die Gesammt-lnteressen des Garlenhaues (Bul- letin mensuel illustré pour tous les intérêts de l'Horticulture, organe de la Société bavaroise horticole de Munich, cahiers d'avril, mai et juin 1891). Munich; in-8. Journal d'Agriculture pratique et d'Économie rurale pour le midi de la France, février, mars et avril 1891. Toulouse ; in-8. Journal de V Agriculture, n°=* 1199 à 1225, année 1891. Paris; in-8. Journal de la Société de Statistique de Paris, n°* 4, 5 et 6, année 1891. Paris ; in-8. Journal de la Société régionale d^ Horticulture du Nord de la France, n"* 4 et 5, année 1891. Lille ; in-8. Journal des campagnes. Journal d'Agriculture progressive et Industrie agricole, n°^ 14 à 26, année 1891. Paris ; in-4. Journal des Roses, n°s 4, 5 et 6, année 1891. Melun; in-8. Lyon-horlicoh, revue bi-mensuelle d'Horticulture, n°^ 6 à 12. Lyon; in-8. Maandblad van de Vereeniging ter hevordering van Juin- en Landhouw in Limhiirg (Bulletin mensuel de la Société pour le progrès de l'Horticulture et de l'Agriculture dans le Limbourg, n°s de mars, avril, mai et juin 1891). Maestricht ; in-8. Maison de campagne [La], journal horticole et agricole illustré des Châteaux, Villas, etc., n*"^ 7 à 12, année 1891. Bergerac; in-4. Maître- Jacques, Journal de la Société d'Agriculture du département des Deux-Sèvres, n°^ 2 et 3, année 1891. Niort ; in-8. Mémoires de la Société d'Agriculture, Commerce, Sciences et Arts du département de la Marne, année 1890. Ghâlons-sur-Marne; in-8. Mémoires de la SociHé d'Agriculture et des Arts du département de Seine- et-Oise, t. XXIV, année 1891. Versailles; in-8. Monatschrift des Gartenhauvereins zu Darmstadt (Bulletin mensuel de la Société d'Horticulture de Uarmstadt, cahiers d'avril, mai et juin 1891). Darmstadt ; in-8. MOIS d'avril, mai et juin 1891. 359 Moniteur â: Horticulture {Le), 11°^ 7 à 12, année 1891. Paris ; in-9. Naturivissejischaftliehe Wochenschrift (Bulletin hebdomadaire d'His- toire naturelle, n° du 24 mai 1891. Berlin in-4. Nouvelles Annales de la Société cV Horticulture de la Gironde, janvier, février et mars 1891. Bordeaux ; in-8. Orchïdophile (V), Journal des amateurs d'Orchidées, n°^ 118 et 119, année 1891. Paris; in-8. Pomologie française {La), Bulletin de la Société pomologiquc de France, n^^ 3 et 4, année 1891. Lyon; in-8. Provence agricole {La) et horticole, Bulletin mensuel, n°^ 15, 16 et 17, année 1891. Toulon ; in-8. Revue des Sciences naturelles appliquées, n°^ 7 à 12, année 1891. Paris; in-8. Rei-ue des Sciences naturelles de VOuest, n° 2, avril 1891. Paris; in-8. Revue horticole des Rouches-du-Rhône, n° 440, année 1891. Marseille- in-8. Revue horticole, Journal d' Horticulture pratique, n^^ 7 à 13, année 1891. Orléans ; in-8. Rivista agricola romana (Revue agricole romaine, publication men- suelle du Comice agricole de Rome, organe des Sociétés hor- ticole et colombophile romaines, cahiers de mars à juin 1891). Rome ; in-8. Royal Gardens, Kew. Rulletin of miscellaneous information (Jardins royaux de Kew. Bulletin d'informations diverses, cahiers 52, 53, 54, 1891, avec cahier supplémentaire II). Londres; in-8. Sempervirens, geilluslreerd Weekblad voor den Tuinbouiv iuNederland, (Sempervirens, feuille hebdomadaire illustrée d'Horticulture pour les Pays-Bas, cahiers n°* 14 à 26 de 1891). Amsterdam ; in-8. Smithosnian miscellaneous Collections (Collections diverses de Tlnstitut Smithsonien, 3 fascicules, in-8; 1° Étude clinique sur le cer- veau, par M. Harrison Allen; 2" Correction des sextants pour les erreurs d'excentricité et la graduation, par M. Joseph RoGERs; 30 Table des ouvrages sur la Thermodynamique, par M. Alfred Tuc&ermann, Washington; in-8. Société d'Agriculture de Melun, Rulletin mensuel, n«s 2, 3, 4 et 5, année 1891. Melun; in-8. Société d'Agriculture et de Botanique de Gand, 10, 11 et 12 mai 1891; Gand; in-8. Société d' Encouragement pour V Industrie nationale, séances des 13 mars 10 et 24 avril, 8 et 22 mai, 12 juin 1891. Paris ; in-8. Société de Géographie. Compte rendu des séances de la Commission centrale, n°^ 7 à 13, 1891. Paris; in-8. 360 BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. Société cV Horticulture, d'Agriculture et de Botanique du canton de Mont- morency, 1er trimestre (^g i89i. Montmorency; in-8. Société horticole Dauphinoise, Bulletin memuel, avril, mai, juin 189i. Grenoble ; in~8. Statistique générale de la France, t. XVIII et XIX, 1888 et 1889. Paris; in-4. Sud-Est {Le), journal agricole, viticole et horticole, n°^ 6 à 11. Gre- noble ; in-8. Syndicat horticole (Le), n^s U, 12 et 13, amiée 1891. Paris; in-8. Tables des Comptes rendus des séances de V Académie des Sciences, 2e se- mestre de 1890. Paris; in-4. The Garden, a weekly illustrated Journal of Horticulture and Arbori- culture (Le Jardin, journal hebdomadaire illustré d'Horticulture et d'Arboriculture, 4, 11, 18, 25 avril, 2, 9, 16, 23, 30 mai, 6, 13,20, 27 juin 1891). Londres; in-4. The Gardeners' Chronicle (La Chronique des jardiniers fondée en 1841, 4, 11, 18, 25 avril, 2, 9, J6, 23, 30 mai, 6, i3, 20, 27 juin 1891). Londres ; in-4. The Journal of the R. HorlicuUural Society (Le Journal de la Société R. d'Horticulture, XIII, l''« partie, mars 1891). Londres; in-8. The Jourmd of Mycology devoted especicdly to the study of Fungi in their relations to Plant Diseuses (Le Journal de Mycologie con- sacré spécialement à l'étude des Champignons dans leurs rap- ports avec les maladies des Plantes, VI; n° 4, 1891). Washington; in-8. Vestnik Sadovodslva, Plodovodstva i Ogorodnitchestva (Messager de l'Agriculture, de l'Arboriculture et de l'Horticulture, cahiers d'avril, mai et juin 1891). Saint-Pétersbourg; in-8. Vie champêtre [La], Journal des fermes et des châteaux, n»^ 14 à 18, 20 et 21, 1891. Arras; in-4. Wiener illustrirle Garten-Zeitung (Gazette horticole illustrée de Vienne, organe" de la Société d'Horticulture de Vienne, cahiers d'avril, mai et juin 1891). Vienne ; in-8. Wocheiîblatt des landicirthschaftlichen Vereins im Grossherzogthwn Bnden (Bulletin hebdomadaire de la Société d'Agriculture du Grand-Duché de Bade, n°^ 10 à 23 de 1891). Karlsruhe ; in-4. leitschrift des landwirthschaftlichen Vereins in Bayern (Bulletin de la Société d'Agriculture de Bavière, cahiers de mars, avril et mai 1891). Munich ; in-8. .NOTICE SUR M. BERTIN 361 NOTES ET MÉMOIRES Notice sur M. Bertin (I), par M. Truffaut (Albert). M. Pierre Berlin, que la mort vient d'enlever à notre Société et à l'Horticulture tout entière, car son nom était universelle- ment connu, est décédé en sa résidence, à Versailles, le 9 avril dernier, à l'âge de quatre-vingt-douze ans. Cette longue et belle existence a été consacrée tout entière à la culture des plantes à laquelle il s'adonna dès le plus jeune âge, et qui a occupé ses loisirs, jusqu'au moment même oi^i il a été enlevé à l'affection de sa famille et de ses nombreux amis. Il naquit en 1800, à Ris-Orangis (Seine-et-Oise). A l"âge de quinze ans, il vint à pied à Paris et fut admis à l'établissement horticole de Louis Noisette, alors le plus réputé de Paris. Son amour des plantes, son intelligence et son assiduité au travail ne tardèrent pas à le faire remarquer, et il devint, après quel- ques années, l'un des premiers ouvriers de cette maison. En 1822, il vint à Versailles pour la première fois, et c'est en visitant l'établissement horticole de M""' Delahaye qu'il fît connaissance de M^^^ Joséphine Delahaye qui, en 1827, devint M^'" Berlin. A cette époque. M"'® Delahaye s'occupait de culture maraî- chère et de pépinières. Elle dirigeait cet établissement seule pendant l'absence de son mari, M. Delahaye, qui avait été appelé à faire partie de l'expédition commandée par l'amiral d'Entrecasteaux pour aller à la recherche du malheureux navi- gateur de La Pérouse. M. Delahaye accompagnait l'expédition en qualité de jardinier-botaniste. En 1828, M. Bertin devint le successeur de M. Delahaye. Les premières années furent dures et pénibles; mais, grâce à son énergie, à son activité et à ses connaissances, il eut bientôt un (1) Lue le 25 juin 1891. 362 NOTES ET MÉMOIRES. établissement important et dont ;la réputation s'établit rapide- ment. On cultivait à cette époque, dans des serres basses et profon- dément creusées dans le sol, les Camellias qui se greffaient alors en approche^ les Rhododendron arboreum aux fleurs de si bril- lante couleur, quelques variétés à'Azalea et des plantes de la Nouvelle-Hollande, telles que F^^ica, Polygala, Pimelea, Epacris^ Lesckenaultia, Erythrina, etc. En 1833, ces cultures se faisaient déjà dans six serres de 40 mètres de longueur, et dans des bâches froides. D'un autre côté, M. Bertin augmentait ses cultures de plein air, et, à partir de 1838, on trouvait déjà dans ses grandes pépi- nières tout ce qui est nécessaire à la plantation des jardins, arbres fruitiers, arbres et arbustes d'ornement, Conifères, plantes vivaces de toutes sortes, etc. Les cultures les plus importantes étaient celles des Rhododendrons et des Camellias; c'était le genre préféré de notre regretté collègue, celui auquel il appor- tait surtout son esprit d'observation, et par lequel il obtint une si grande renommée. En 1846, il fit construire un jardin d'hiver sur un plan très bien entendu ; une fois planté, ce jardin attira pendant de longues années les amateurs lors de la floraison des Camellias. J'ai pu me procurer les catalogues des plantes de l'établissement publiés en 1844, 1845, 1846 et 1847. Ils comprenaient les Arbres et Arbustes à feuilles caduques, ceux à feuilles persistantes, les Conifères, les plantes grimpantes « propres à garnir les ton- nelles et former des guirlandes », les Rosiers, les Arbres-tiges, les arbustes d'agrément^ les plantes de serre tempérée, Azalea, Pimelea, Camellia, Orangers, etc. ^ mais surtout les Rhododendron arboreum^ dont le catalogue de 1843 énumère une nombreuse collection et annonce la mise en vente au prix, très élevé pour cette époque, de 25 francs pièce, de la variété Charles Truffant, obtenue de semis et figurée dans le Journal d' Horticulture pra- tique. Cette variété, à fond blanc bordé de rose, a été pendant longtemps cultivée en quantité, et sa culture n'a été abandonnée que depuis l'obtention de variétés plus capables de supporter nos hivers. NOTICE SUR M. BERTIN 363 Les cultures de plantes de plein air et surtout de terre de bruyère augmentant sans cesse, il créa deux succursales pour y élever des plantes de choix et de forts spécimens. Tel était le résultat du travail opiniâtre de notre collègue; praticien éclairé, il fut un des premiers à appliquer le boutu- rage des racines pour la multiplication du Paulownia imperialis^ arbre alors très rechercrié; il commençait déjà les greffes posées sur bouturesjde Camellias non enracinés, ce qui permettait de multiplier vivement les variétés nouvelles et rares; il appliquait les procédés de bouturage et de greffage à nombre d'espèces telles que Pimelea, Polygala, etc., dont la propagation ne se fai- sait alors que par couchage et approche, procédés qui ne per- mettaient qu'une production très restreinte ;'porlant son attention sur les procédés de levage et d'emballage des plantes, il eut l'idée'de faire garnir sur place les mottes avec de la paille, pro- cédé très simple encore usité aujourd'hui et qui permet de faire voyager les plantes sans danger. Dans un autre ordre d'idées, les progrès n'étaient pas moins importants, pour améliorer parla voie du semis les variétés ou espèces déjà connues. En premier lieu, il faut citer les Rhodo- dendrons hybrides d\irboreum, dont les variétés Madame Ber- tin, rose foncé; Louis-Philippe, rouge sang vif; Duchesse d'Or- léans, etc., sont encore présentes à la mémoire des anciens horticulteurs. Parmi les Rhododendrons hybrides du Cataw- biense, on cultive encore Boseum magnum, Comte de Paris Palmyre Bertin, Docteur Blanche, Horace Vernet, et nous admi- rions, à la dernière Exposition de Paris, dans le lot de M. Moser, qui continue si dignement la réputation de l'établissement Bertin^ la variété Annica Bricogne, gain de 1846, toujours remar- quable par sa rusticité et son abondante floraison. Mentionnons aussi les belles variétés d'Azalea de plein air, telles que Platonii, aux fleurs d'or; les Berberis à feuilles pour- pres; les Cytises faux-Ébénier, fleurissant au printemps et à l'au- tomne; les Ceànothus cœruleus et Gloire de Versailles; le Taxus horizontalis] le Groseillier à grappes, dit Groseille versaillaise; le Laurier-amande connu sous le nom de variété à larges feuilles de Bertin ; le Gynerium Bertimi, aux larges panicules^ 364 ÏNOÏES ET MÉMOIRES. blanches et soyeuses, qui reste encore la plus belle variété culti- vée^ etc. Il nous faut arrêter ici cette nomenclature forcément incom- plète, mais qui suffît pour assurer à M. Bertin le souvenir de tous les Horticulteurs. Il y a trente-cinq ou quarante ans, M. Berlin, ainsi que bon nombre de ses collègues, suivant la mode du jour, commença la culture des plantes à feuillage, et il obtint en peu de temps des spécimens superbes et très recherchés d'Aralia Sieboldii, des Dracxna australis, congesta, riibra^ etc., de Chamxrops excelsa, d'Araucaria, etc. En 1861, M. Bertin se retira des affaires et vint habiter une construction qu'il avait fait élever, boulevard de la Reine, 82, à Versailles, au milieu d'une de ses pépinières qui a une superficie de '14,000 mètres, et dans laquelle il avait eu soin de réunir les espèces et variétés les plus remarquables de tous les arbres et arbustes de plein air. Il traça de larges allées et transforma une petite partie seulement de cette grande propriété en jardin d'agré- ment, conservant le reste pour continuer, en manière de distrac- tion, à greffer, bouturer, multiplier, comme par le passé. C'est ainsi que notre regretté collègue a passé les trente der- nières années de son existence, n'ayant pas de plus grande satisfaction que l'intérêt qu'il portait à ses chères plantes et à tout ce qui se produisait de nouveau en Horticulture. Il avait trouvé dans ce milieu la santé et le véritable bonheur. En 1890, à l'occasion de la célébration du cinquantenaire de sa fondation, la Société d'Horticulture de Seine-et-Oise offrait à M. Bertin, l'un de ses quatre fondateurs survivants, un grand mé- daillon en bronze d'art destiné à rappeler un demi-siècle de pré- cieux services, comme organisateur principal des Expositions versaillaises et comme Vice-Président de cette Association. En 1883, l'un des premiers, M. Bertin avait reçu la croix de Cheva- lier du Mérite agricole. L'an dernier, il avait été officiellement proposé pour la décoration de la Légion d'honneur, et tous ses amis attendaient avec anxiété la nouvelle de sa nomination, lorsque la mort, qui n'attend pas, est venue le surprendre. Homme aimable, obligeant, d'une modestie rare, alliée à de VISITE A ALEXANDRIWSKI PARC. 365 grandes connaissances, servi par une mémoire étonnante, il lais- sera un profond souvenir dans le cœur de tous ceux qui l'ont connu, et sa mémoire restera parmi nous. Une visite a Alexandriwski Parc (1), par M. Deny. Messieurs, Un récent voyage en Russie me fournira le sujet de quelques communications à faire au Comité de TArt des jardins et^ si vous le voulez bien, nous parlerons aujourd'hui de l'un des princi- paux parcs de Moscou, Alexandriwski Parc, résidence du Tzar. Deux mots de la ville si pittoresque. Moscou, traversé par la Moskowa et ses affluents^ la Jaousa et la Negliuna, est entouré de charmantes collines. Le terrain très accidenté lui donne un charme exquis. Entourée de deux côtés, au sud et à l'est, par de hautes collines, présen- tant à son centre une éminence remarquable sur laquelle est bâti le Kremlin, s'élevant en amphithéâtre avec ses grands monuments, ses églises, ses couvents, la ville de Moscou se présente à l'œil sous un aspect ravissant. Alexandriwski Parc entoure le palais du Tzar qui est bâti sur une petite colline au bord de la Moskowa. C'est une grande construction de style dorique qui n'a rien autre chose de remar- quable. Le parc présente de beaux arbres. Près du château est établie une partie française où la mosaïculture joue un grand rôle; puis, après un grand talus gazonné^ deux autres parterres à 4 mètres en contre-bas des premiers. Ces parterres couvrent une surface d'environ 4 à 5,000 mètres carrés, et sont divisés dans leur axe par une grande allée droite, descendant à plein jalon vers le parc proprement dit. Une seule vue se dirige dans l'axe, suivant la méthode de Le (1) Déposé le 11 juin 1891. 366 NOTES ET MÉMOIRES. Nôtre. Au premier plan on a la Moskowa, et au second Moscou, avec ses nombreuses églises. Une quantité de cliantiers de bois sur les bords du fleuve ofl'us- quent la vue au grand détriment de l'horizon qui est charmant. D'un dessin ancien et très primitif, ce parc présente des allées trop étroites et des courbes disgracieuses. Du reste, peu de travaux y ont été faits, si ce n'est un remblai très important sur les bords du fleuve. Aucun vallonnement n'existe; les seuls terrassements sont des talus à 45 degrés, dans des parties régulières. Comme plantations, des Larix europœa,Pinus Slrohus^ P. Cem- bro, Abies pectinata, Betula alba^ Uhmiscompestris, Acer Pseudo- platanus^ Sambucus^ Spirœa, Syringa variés ; diverses variétés de Peupliers, principalement les trois suivantes, très employées en Russie : Populus alba, P. virgmicma , P. laurifoUa. Enfin des Saules, des Frênes assez jolis de végétation. En continuant la promenade sur les bords de la Moskowa, on arrive à un charmant petit pavillon corinthien, bâti sur une éminence et on y accèJe en traversant un ravin très pittoresque, mais que l'on a malheureusement gâché en y faisant une allée droite, plantée de Populus laurifoiia. Cette situation splendide était tout indiquée pour une scène d'eau à grandes cascades. A propos du Populus laurifoUa, dont nous avons déjà parlé, disons que c'est une espèce particulière à Moscou et que Ton taille en boule comme les Orangers dans le Midi. La feuille en est allongée et répand une odeur très agréable. Après avoir quitté le pavillon d'oîi l'on jouit du panorama d'une bonne partie de la ville, nous arrivons aux Bains, sorte de bâtiment sans style défini et en ruines. La source alimente un bassin rectangulaire qui produit un singulier effet dans ce milieu si pittoresque. Les promenades se succèdent, tantôt courbes, tantôt droites, sans motif et surtout sans vues; toutes celles de Moscou sont masquées par des plantations. Ainsi Alexandriwski Parc, d'une superficie de 2,500 hectares, ne possède que quatre vues : deux au château et deux au pavil- lon. ARBUSTES ORNEMENTAUX. 367 Aucune idée d'ensemble ne se fait sentir dans ce parc, qui d'ailleurs n'est qu'une réunion de plusieurs propriétés qui ont été raccordées, mais dont le tracé n'a ijamais été subordonné à un plan général. En résumé, ce parc, le Saint-Gloud de l'Empereur de Russie, présente comme végétation des beautés réelles et surtout pré- cieuses à Moscou, où les beaux arbres sont rares, étant battus par les vents, fatigués par les neiges et brûlés par les sécheresses de l'été; mais ces beautés ne sont pas mises en valeur comme elles le devraient être. Avant notre départ, nous avons jeté un coup d'œil aux serres dont la tenue fait le plus grand honneur au jardinier en chef dont j'ai le regret de n'avoir pu me rappeler le nom. Nous y retrouvons nos mêmes plantes de serre chaude; mais, en serre froide, nous trouvons les. Rhododendrons, les Lauriers, les Troènes, les Elœagnus et les Rosiers. Ceux-ci vont être mis dehors dans quelques jours, sous un clayonnage pour les habi- tuer au soleil et à l'air, puis mis en corbeilles jusqu'au mois de septembre, époque de leur rentrée en serre. J'ai eu le plaisir d'avoir pour cette visite, comme cicérone, un compatriote et ur. de nos Membres correspondants de la Société, xM. Roth, établi comme horticulteur à Moscou depuis une quarantaine d'années, et je suis heureux, en terminant cette communication au Comité de l'Art des jardins, de lui adresser l'expression de ma reconnaissance. Arbustes de pleine terre nouveaux ou trop peu connus et AYANT une grande VALEUR DKCORATIVE (1), par M. LussEAU. A signaler les suivants : Rhynchospernura jasminoides (Apocynées) : plante voluble, à fleurs blanches nombreuses, à odeur de jasmin ; peut être planté dans un endroit abrité. (1) Déposé le 11 juin 1891. 368 NOTES ET MÉMOIRES. Corylopsis spicata (Hamarnélidées) : arbuste ressemblant un peu au Noisetier au printemps; fleurs jaunes, odorantes, à anthères rouges. Staclujurus prœcox (Pittosporées) : arbrisseau pouvant attein- dre de 3 à 4 mètres de haut; fleurs en grappe, d'un blanc jaunâtre, en février. Nuttalia ceras'iformis (Malvacées) : endroits abrités ; fleurs pendantes, en mai ; fruits d'un rouge brillant, de la grosseur d'une olive. Lespedeza bicolor (Légumineuses) : arbrisseau rustique, très recommandable, dei à2 mètres de haut; fleurs roses; rameaux pendants; fleurit en août. Edgeioorthia chrysantha : hauteur 1 mètre à 1°',50; fleurs avant les feuilles, en ombelles jaune d'or. Se cultive en terre de bruyère et un peu abrité. Syringa Fmodl (Oléacéeè) : arbrisseau assez élevé ; feuilles plus larges que celles du Lilas ordinaire ; fleurit en juin. Ampélopsis amitifoUa : feuilles très lacinées; fruits rouges. Ampélopsis humulifolia: fruits bleus. Deutzia Yunnun: introduction nouvelle de 1887-1888; fleurs roses. Persica Davidiana: fleurs blanches, très prinlanières; arbre de .5 à 6 mètres^ pour le Midi; introduit depuis une vingtaine d'an- nées, mais trop peu connu. Pterostyrax hispidum (Styracées) : arbre de -4 à 5 mètres, très rustique sous le climat de Paris ; fleurs blanches, en grappes, en juin-juillet, très ornementales. Cudraniairtloba: feuillage vert foncé, luisant, très joli. EXAMEN DES ÉLÈVES DE VILLEPREUX 369 RAPPORTS Rapport sur l'Examen des Élèves de l'École d'Horticulture DE Villepreux pour l'obtenïion du prix 0. Laisné (1); M. Michelin, Rapporteur. Messieurs, Le samedi 16 mai, a eu lieu à Villepreux (Seine-et-Oise) l'exa- men des élèves de l'École d'Horticulture des Pupilles de la Seine pour l'obtention du prix institué par M. Laisné, membre de la Société nationale d'Horticulture de France. Ont été chargés de procéder à cet examen pour Tannée 1891 : MM. Hardy, Directeur de l'École nationale d'Horticulture de Versailles, 1^' Vice-Président de la Société nationale d'Horticul- ture; Bonnel, Charles Chevallier, Laisné, Michelin, Vitry, tous membres de la Société nationale d'Horticulture de France. y ont assisté: M., le Docteur Gattiaux, Conseiller général de la Seine, membre de la Sous-Commission de Villepreux, et M. Phil- lippar, Directeur de l'École nationale d'Agriculture de Grignon. " Au moment d'ouvrir la séance, on a appris par un télégramme que l'honorable M. Hardy, Président de la Commission, était empêché par les travaux préparatoires du Concours régional de Versailles de se rendre à la réunion. La présidence a été offerte à l'honorable M. le Docteur Caltiaux, qui a bien voulu l'accepter. Les élèves interrogés ont été au nombre de huit ; les questions qui leur ont été posées ont porté sur la Culture maraîchère, l'Arboriculture fruitière, la Floriculture et les notions élémen- taires de Botanique, sur les engrais, la multiplication des plantes et leur plantation. Ils ont été classés, d'après leur mérite, dans l'ordre suivant, et ont reçu leur certificat d'Enseignement professionnel, à l'excep- tion des deux derniers qui ont été ajournés à l'année prochaine. (1) Déposé le 28 mai 1891. 370 RAPPORTS. 1° Compagnon (Henri), âgé de dix-sept ans, entré à l'École le 17 août 1889; 2° Baudenon (Félix-Marius), âgé de seize ans, entré à TÉcole le 3 février 1890; 3° Fleury (Gabriel), âgé de dix-sept ans, entré à TÉcole le 15 novembre 1888; h" Lagoutte (Georges), âgé de seize ans, entré à l'École le 20 janvier 1890; 5° Malet (Henri- Yictor)^, âgé de dix-huit ans, entré à l'École le '22 novembre 1887; 6" Ghalot (Gustave), âgé de seize ans, entré à l'École le 20 dé- cembre 1887 ; T Ghalot (Louis), âgé de dix-sept ans, entré à l'École le 20 dé- cembre 1887; 8° Videux, âgé de seize ans, entré à l'École le 24 juillet 1889. La Commission a été unanime pour décerner le prix de 1 00 francs, objet du Concours, à l'élève Compagnon, en le félicitant sur le travail dont il avait donné la preuve par ses réponses. M. Laisné, le généreux donateur, a alors déclaré qu'à titre d'encouragement, il remettrait un livret de 50 francs à la Caisse d'épargne aux élèves Baudenon et Fleury, et les a engagés à travailler encore pour se perfectionner. La Commission a visité les jardins dans tous leurs détails et s'est rendu compte des travaux qui s'y accomplissent. Elle a constaté que de nouveaux développements ont été apportés aux cultures et notamment à celles qui se pratiquent sous verre. Voici le résumé des surfaces couvertes par les serres et chauffées, suivant les cultures qui s'y pratiquent. La longueur des espaliers et contre-espaliers, le nombre des châssis et cloches sont relatés dans le tableau suivant. Ce matériel si complet, si riche en éléments de production, est une ressource précieuse pour l'étude des cultures variées, même des plantes de luxe et d'agrément qu'un jardinier qui possède son art est appelé à cultiver; dans les propriétés oii il est seul, il estx)bligé de répondre à tous les besoins, à tous les désirs des propriétaires ou dans les établissements producteurs spéciaux. Tout d'abord on peut être surpris de voir l'Ecole EXAMEN DES ÉLÈVES DE VILLEPREUX 371 richenient montée et s'attendre à une dépense excessive faite pour ce matériel. Or il n'en est rien: tout a été fabriqué peu à peu dans la maison parles élèves^ en vue de leurinstruclionpratique ; ils apprennent à confectionner tout ce qui a trait à l'installation des jardins, menuiserie, vitrerie, serrurerie, peintuie, etc. NATURE DES SERRES ïn ESPALIERS CONTRE-ESPALIERS il ■a ^ «a: Serre à multipHca- tion Serre tempérée. . . Serre chaude. . . . Serre à Vignes for- cées Serres à Pêchers. . Serres à Vignes (cuit, retardée) Serres à Azalées, à Orchidées, à Géra- niums, àPalniiers. Total. . . . m. c. 22 44 20 22 210 260 1000 Espaliers à Pêchers. Espaliers à Pom- miers Espaliers à Poirier et à Pommiers . . . Contre - espaliers simples ou dou- bles. ...... Total. . . . mètres. 140 125 328 342 e^ 1 _£ -y? O || Il . variabilis^ et peut^ au moins à présent, être laissé à part comme n'ayant pas de relation directe ou immédiate avec la plante des fleu- ristes. Le D. frustranea a les fleurs du rayon stériles et le D. super- flua les a fertiles; on les admet comme espèces et leurs noms sont Linnéens; mais vous ne trouverez pas de distinctions essentielles ou spécifiques quisuffisent pour les séparer. Les noms i\Q coccinea, crocala, crocea, iutea et auranlia ne sont basés que sur la couleur des fleurs, et ce serait perdre son temps que de discuter pour savoir s'ils doivent être admis (comme spécifi- ques). Le D. Barkeriœ est uniquement un Dahlia simple des jardins, à rayons étroits. Le D. Cervantesi esl aussi un Dahlia simple, à rayons écartâtes, sans caractère spécial. Le B. exceJsa donne une grande lige, et le D. scapigera a de longues tiges florales. Le D. glabrata examiné attentivement sera reconnu comme n'étant ni plus ni moins qu'une forme en miniature de noire plante familière En somme, dans aucune de ces plantes, il n'existe un caractère essentiel qui autorise à la séparer du Dahlia variabilis dont le nom est si bien approprié à sa nature variable. » ■ .^ 382 revue bibliographique étrangère. plantes nouvelles ou rares décrites dans des publications étrangères Gardeners' Ghronicle Cyrtanthus (xVme//a) parviflorus Baker, Gard. Chron., 24 janv. 189 j, p. 104. — Cyrtanthe à petites fleurs. — Afrique australe. — (Amaryllidées.) Cette espèce nouvelle est voisine des Cystantims angustifoUus et collinus; mais elle s'en distingue par ses fleurs d'un beau rouge écarlate, beaucoup plus petites que celles de la première de ces espèces, et dans lesquelles les segments du périanthe ne sont pas étalés. Gomme elle vient naturellement à une altitude de 1,200 à 1,500 mètres, il est à présumer qu'elle ne sera pas très sensible au froid. Elle produit en même temps, au mois de janvier, ses feuilles linéaires, droites, longues de 30 centimètres, et ses fleurs qui, au nombre de dix à douze, forment une ombelle à l'extrémité d'une hampe qui a la même longueur que les feuilles. Dans ces fleurs, le périanthe, qui est d'un très beau rouge écarlate, est à peu près cylindrique, courbe, long de 2 1/2 à 3 centimètres, à segments dressés et courts. Cyprîpedîum X Celia, Gard. Chron., 24 janv. 1891, p. 104. — Cypripède (hybride) Célie. — (Orchidées.) Ge nouvel hybride a pris naissance dans la collection de M. W.-S. Kimball, et c'est à la fille de cet amateur distingué qu'il est dédié. On ignore quels en ont été les parents; mais M. Rolfe a reconnu en lui des caractères qui le portent à regar- der le C. tonsuîn, comme ayant été l'un des deux, et le C. Spice- rianum, comme. ayant pu être l'autre. S'il en est ainsi, c'est le premier hybride venu de cette espèce. Le feuillage de cette plante est d'un vert clair, marqué d'un réseau irrégulier, vert foncé. Sa fleur a le sépale dorsal presque orbiculaire, long d'en- viron 2 centimètres, blanc, avec une étroite bande médiane pourpre et, sur sa partie inférieure, sont de nombreuses lignes vertes. Ses deux pétales sont linéaires-oblongs, longs d'environ 3 centimètres, ciliés, d'un vert clair, presque blancs au bout, marqués d'une étroite bande médiane pourpre et d'environ 7 lignes de macules pourpres; son labelle, long de 5 centi- PLANTES NOUVELLES OU RARES. 383 mètres, est brun pourpre en avant, plus pâle en arrière, ponctué de brun pourpre sur ses lobes latéraux infléchis. Cyprîpedîiiin X Bérénice, Gard. Chron., 31 janv. 1891, p. 136. — Cypripède (hybride) Bérénice. — (Orchidées.) Ce bel hybride a été obtenu par le capitaine Vipan, de Stib- bington Hall, Wansford, du Cypripedium Roebelinii (qui n'est qu'une forme du C. philippine?ise) fécondé avec le pollen du C. Lowii. C'est le premier dont les deux parents aient l'un et l'autre des fleurs en grappe. Les feuilles en sont d'un vert foncé, et sa hampe porte trois fleurs. Dans celles-ci, le sépale dorsal est ovale, aigu, à bords réfléchis dans le bas, long d'environ 3 centi- mètres, vert pâle à la base et au centre, blanc dans le reste, ma- culé et rayé de pourpre foncé vers le bas. Les pétales, longs de '12 centimètres, étroits, tordus, sont d'un beau vert clair dans leur tiers inférieur avec des macules brun pourpre, marron clair dans le reste de leur étendue, se fonçant un peu près du bord. Le labelle, long de 5 centimètres, est d'un vert jaune pâle, quelque peu veiné et lavé de vert olive en avant et sur les côtés. Uestrepia striala Rolfe, Gard. Chron., 31 Janv. 1891, p. 137. — Restrépie striée. — Nouvelle-Grenade. — (Orchidées.) Cette plante est une espèce bien tranchée dans un genre où généralement les espèces ne le sont guère; elle existait depuis quelque temps dans un petit nombre de collections anglaises, sans avoir été encore décrite. Elle forme une touff'e serrée mais très basse, dans laquelle les tiges n'ont que de 3 à 6 centimètres de hauteur, et les feuilles, elliptiques-ovales^ terminées par deux dents, n'ont pas une plus grande longueur. Dans ses fleurs, le sépale dorsal, long de 3 centimètres, est de couleur marron; les deux latéraux, qui sont unis plus qu'à moitié dans leur lon- gueur, sont jaunes, chacun avec sept lignes marron; les pétales ressemblent assez au sépale dorsal ; enfin, le labelle linéaire, tronqué au bout, portant des soies et des papilles, est jaune, avec trois bandes marron et de nombreuses macules plus pâles. Le Secrétaire-rédacteur- gérant f P. DUCHARTRE. Paris. — Typographie Gaston Née, 1, lue Cassette. — 3939. 384 JUIN 1891 Observations météorologiques faites par M. F. Jamln, a Bourg-la-Kelne, | PRÈ s Paris (altitude : 63°^). 1 TEMPÉR Min. ATURE Max. HAITT du barc Matin EUR mètre Soir VENTS dominants ÉTAT DU CIEL \ 1 9,9 27,0 757 755 SE. N. Clair le matin, nuageux, violent orage entre 5 et 6 h. du soir. 2 9,6 17,3 758,5 758 SO. NO. Couvert. 3 6,2 24,2 759 756,5 SE. S. NO. Clair de grand matin, nuageux, légè- rement pluvieux le soir. 4 10,6 22,4 755 757 , 5 SO. Couvert et lég. pluvieux le matin, orage vers une heure de l'après-midi. 5 9,3 25,3 758,5 759 NE. E. SO. Clair de grand matin, nuageux. 6 13,2 23,9 757,5 755 NE. E. SE. Pluie dans la nuit, couvert, nuageux, averse vers 4 h. du soir. 7 13,3 19,3 753 754 NE. Orage dans la nuit, couvert et bru- meux toute la journée avec pluie entre 11 h. et midi. 8 11,9 20,9 754,5 754,5 E. 0. Couvert, forte pluie entre 3 h. 1/2 et 4 h., suivie de près par un violent orage avec pluie diluvienne; pluie moins forte et cont. jusqu'à minuit. 9 10, S 20,8 754, 5 760 SSE. SO. N. Pluie toute la nuit et nue partie de la mat., pet. pluie l'ap. -midi; clair le s. 10 5,2 19,7 760 762 SO.N. Clair de grand matin et le soir,nuageux. H 7,8 20,0 765 765,5 NE. Nuageux. 12 5,4 18,0 768,5 771 NE. Couvert le matin, nuageux l'après- midi, clair le soir. 13 2,7 22,2 772 7Î0 N. Gelée bl., brumeux le matin, clair. 14 9,8 22,7 766,5 765 N. Couvert, éclaircies l'après-midi. l.'i 8,2 21,2 764,5 761 0. Couvert, qq. éclaircies l'après-midi. 16 11,6 21,7 761 766,5 0. N. Presque couvert, temps orageux entre 5 et 8 h. du soir, clair ensuite. l"ï 6,1 24,6 769 769,5 N. Clair le matin et le soir, nuageux dans la journée. 18 8,9 26,7 769,5 768,5 NE. Brumeux de grand matin, clair. 19 9,1 28.8 768.5 766 NO. Clair le matin, nuageux. 20 13,5 24,1 766 765,5 NO. Nuageux, clair le soir. 21 11,0 23,2 765 761 NNO. Nuageux, pluie dans l'après-midi et aussi dans la soirée. 22 12,1 24,0 760 758,5 NO. Convertie matin, nuageuxl'après-midi, clair le soir. 23 11,0 ■21 , 6 757 758 S. NO. Clair le mat., nuag. Tap.-midi, ora- geux et pluvieux le soir. 24 13,6 27,1 758,5 758 NE. SE. Nuageux, un peu de pluie. 2o 15.0 28,3 757,5 758 0. NO. Nuageux, clair le soir. 2(1 12,2 28.3 759,5 760 S. SO. Clair de gr. mat., nuag., couv. le soir. 27 13,3 24;7 762 762,5 S. 0. Pluie abondante dans la nuit, nuageux, clair le soir. 28 9,1 29,7 762,5 760 SO. ESE. Clair la première partie de la mat. et le s.; nuag. le reste de la journée. 29 15,3 24,7 758 758,5 SO. SE. Pet. pluie dans la nuit, pluv. et orag. 30 L 13,7 26 ; 9 760,5 759 SE. le m. et une part, de l'ap. -midi, nuag. Nuageux. SOCIETE NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANGE EXPOSITION SPÉCIALE DE PLANTES BULBEUSES ET PLANTES DIVERSES FLEURIES Ouverte du 26 au 28 mars 1892 inclusivement, au siège de la Société, rue de Grenelle, 84. Règlement (1). ^ § l^r. — Objet et durée de C Exposition. Récompenses. Art. 1^^ — Conformément à la décision prise par le Conseil d'Administration, dans sa séance du 11 juin dernier, une Expo- sition, destinée à recevoir les plantes bulbeuses et autres plantes fleuries ainsi que les fruits forcés, sera tenue, au siège de la Société, rue de Grenelle-Saiut-Germain, 84, à Paris, du 26 au 28 mars 1892. Tous les horticulteurs et amateurs français et étrangers sont invités à prendre à cette Exposition la plus grande part possible, et à concourir pour les récompenses qui seront décernées. Ces récompenses consisteront en médailles d'or, grandes mé- dailles de vermeil, médailles de vermeil, grandes médailles d'ar- gent, médailles d'argent, médailles de bronze et mentions honorables. Il sera donné un diplôme avec les médailles aux exposants qui en auront fait la demande à la Société, au plus tard quinze jours après la fermeture de l'Exposition. Des prix consistant en médailles pourront être prélevés sur la (1) Tout Membre qui a été rayé des contrôles de la Société ne peut prendre part aux Expositions. (Art. 56 du Règlement.) Cahier de juillet 1891, publié le 31 août 4891. 25 386 PROGRAMME DE L'EXPOSITION subvenLioii accordée, à titre d'encouragement, par M. le Ministre de rAgriculUire et décernés au nom du Gouvernement de la République. Avant l'ouverture de l'Exposition, la Société fixera le nombre des médailles d'or qu'elle mettra à la disposition du Jury. Toutes les récompenses seront laissées à la libre appréciation du Jury. Les médailles non réclamées une année après le jour de la distribution des récompenses ne sont pas délivrées et appar- tiennent de droit à la Société. Dans les genres de plantes où il y a plusieurs Concours, le même Exposant ne pourra recevoir plusieurs médailles pour le même genre de Plantes. Dans les Concours de collections, il ne sera accepté qu'un spécimen de chaque variété. La même espèce ou variété de Plante ne pourra figurer dans plusieurs Concours du même Exposant. Chaque présentation formant un Concours devra être nette- ment séparée. Les Concours existeront entre horticulteurs, amateurs, jardi- niers, instituteurs, directeurs ou jardiniers-chefs des établisse- ments subventionnés et Sociétés d'Horticulture en nom collectif. Les lots collectifs seront acceptés et ne pourront concourir avec les lots individuels. Ne seront admis avec la mention hors concours que les pro- duits des jardins publics ou scientifiques. § 2. — Réception, installation et enlèvement des Plantes et Fleurs. Art. 2. — Les horticulteurs ou amateurs qui voudront prendre part à cette Exposition devront adresser, avant le dimanche 20 mars 1892, terme de ingueur, à M. le Président de la Société, rue de Grenelle, 84, une demande écrite d'admission accompa- gnée : \° de la liste nominative et complète des genres, espèces ou variétés de Plantes^ qu'ils désirent présenter; 2° des Concours auxquels ils désirent prendre part; 3'' de l'indication exacte, pour DE PLANTES BULBEUSES ET PLANTES DIVERSES FLEURIES. 387 chaque concours, de Tespace superficiel qu'ils peuvent occuper; A" de celle de la quantité de carafes pour Fleurs coupées qui leur seront nécessaires. Ces formalités sont obligatoires. Art. 3. — Les Plantes qui doivent figurer à cette Exposition seront reçues le vendredi 25 mars, de sept heures du matin à cinii heures du soir. Seules les Fleurs coupées seront reçues le 26 au matin, et leur groupement définitif devra être terminé à huit heures. Art. 4. — Les produits, quels qu'ils soient, ne seront admis à l'Exposition que s'ils sont, avant le passage du Jury, lisiblement et correctement étiquetés. Art. 5. — Il est interdit aux Exposants de placer des pan- cartes indiquant leurs nom et adresse avant que la décision du Jury leur ait été communiquée par le Secrétariat de la Société. Tout contrevenant serait, par ce fait, exclu du Concours. Art. 6. — L'enlèvement des produits exposés se fera le mardi 29 mars, de neuf heures du matin à cinq heures du soir ; à partir de ce délai, la Commission se trouvera dans la nécessité de les faire enlever aux frais des Exposants. Art. 7. — Les envois devront être adressés franco à M. le Président de la Commission des Expositions, au local de l'Expo- sition, rue de Grenelle-Saint-Germain, 84, à Paris, et devront être parvenus le 25, à cinq heures du soir, dernier délai. Art. 8. — Chaque Exposant devra se trouver à l'Exposition pour contribuer au placement de ses produits dans les emplace- ments qui lui seront assignés; il pourra se faire représenter par un mandataire. En cas d'absence de l'un et de l'autre, la Com- mission fera disposer les plantes à l'endroit désigné par elle, aux frais de l'Exposant. Les Exposants sont tenus de venir recon- naître leurs emplacements avant le vendredi 25 mars, à cinq heures du soir. Passé ce délai, la Commission disposera des em- placements de tous les Exposants qui n'auront pas encore envoyé leurs produits ou reconnu et pris l'engagement de remplir les emplacements qui leur sont accordés. 388 PROGRAMME DE l'eXPOSITION § 3. - Jury. p^YCï, 9. — Les membres du Jury seront nommés par le Bureau de la Société. Le Jury commencera ses opérations le jour de l'ouverture, à 9 heures du matin. ^RT. 10. — Le Jury sera dirigé dans son ensemble par le Président de la Société (art. 58 du Règlement de la Société). Le Secrétaire-général remplira près du Jury, dans son en- semble, les fonctions de Secrétaire; il sera assisté des Secrétaires de la Société qui le représenteront près de chaque section, et des membres de la Commission d'organisation, qui seront seuls chargés de recueillir les observations que les Exposants auraient à présenter et de donner les renseignements dont le Jury pour- rait avoir besoin. ^j^T^ \\^ — Aucune personne étrangère à la Commission des Expositions ne pourra pénétrer dans l'enceinte de l'Exposition avant les heures où elle sera ouverte au public. Art. 42. — Aprèsle jugement rendu par le Jury, les Exposants devront placer leur nom et leur adresse sur leurs lots, ainsi qu'une pancarte indiquant la nature de la récompense accordée. Cette pancarte devra rester sur le lot pendant toute la durée de l'Exposition, ainsi que le nom et l'adresse de l'Exposant (1). p^^j 13, — Tout Exposant qui refuserait la récompense que le Jury lui aurait accordée serait privé du droit de participer à l'Exposition suivante. § 4. — Commission d'organisatioyi et de su7'veillance de r Exposition. Art. i4. — La Commission des Expositions, constituée en Jury d'admission, sera chargée de la réception de tous les (1) Les pancartes indiquant la nature des récompenses accordées seront à la disposition de MM. les Exposants, qui pourront les récla- mer au bureau du Secrétariat (au siège de l'Exposition). DE PLANTES BULBEUSES ET PLANTES DIVERSES FLEURIES. 389 produits présentés. Elle aura sur eux un droit absolu de con- trôle et de placement. Elle fixera, en les modifiant, si cela est nécessaire, les dimensions de l'espace demandé. Elle devra, en outre, refuser l'admission de tout ce qui ne lui paraîtra pas digne de figurer à l'Exposition. Les Exposants seront tenus de se conformer à toutes les mesures d'ordre et d'installation qui leur seront indiquées par la Commission, qui aura le droit de décision dans tous les cas non prévus au présent Règlement. Les soins d'entretien et de nettoyage à donner aux végétaux et produits exposés devront être terminés tous les jours, avant dix hewes du malin. Art. 15. — Le Secrétariat de la Société, assisté d'un nombre suffisant de Commissaires nommés par le Conseil, sera chargé de la surveillance de l'Exposition. Art. 16. — La Société donnera tous ses soins aux objets exposés, mais elle ne répond d'aucune perte ni d'aucun dégât. Aucune autorisation de iivi^aison de Plantes ou de produits exposés ne sera accordée aux Exposants pendant la durée de VExposition. Les Exposants seront personnellement responsables des acci- dents qui pourraient arriver, par leur faute, dans l'enceinte de l'Exposition. Tout Exposant reconnaît de fait avoir pris connaissance des présents Règlement et Programme, et y adhérer. Approuvé en séance du Conseil, le 13 août 1891. Le Secrétaire-général, Le Président, A. Bleu. Léon Say, 390 PROGRAMME DE l'exPOSITION Prograiiiine des Concours» La Société ouvre les Concours suivants : A. — Plantes en pots fleuries. Dans les concours de collections, il ne sera reçu quuti pot de chaque variété. I®"" Concours. — Nouveautés dans les genres ci-dessous indi- qués. 2^ Concours. — La plus belle collection de 50 variétés de Camellia. 3^ Concours. — La plus belle collection de 30 variétés de Camellia. 4® Concours. .— La plus belle collection de 15 variétés de Cainellia. 5^ Concours. — Camellia. Le plus beau spécimen. 6^ Concours. — La plus belle collection de 60 variétés d'Azalées de l'Inde. 7^ Concours. — La plus belle collection de 40 variétés d'Azalées de l'Inde. 8^ Concours. — La plus belle collection de 20 variétés d'Azalées de l'Inde. 9^ Concours. — Azalées de l'Inde. Le plus beau spécimen. 10® Concours. — Le plus beau lot de Bouvardia, ne dépas- sant pas 50 plantes. W^ Concours. — La plus belle collection de Primulacées, ne dépassant pas 100 plantes. 12^ Concours. — La plus belle collection de Primevères de Chine, ne dépassant pas 50 plantes. 13® Concours. — La plus belle collection de 50 variétés de • Tulipes simples. 14® Concours. — La plus belle collection de 25 variétés de Tulipes simples. DE PLANTES BULBEUSES ET PLANTES DIVERSES FLEURIES. 391 15^ Concours. — La plus belle collection de 50 variétés de Tulipes doubles. 16^ Concours. — La plus belle collection de 25 variétés de Tulipes doubles. '17^ Concours. — La plus belle collection de 150 variétés de Jacinthes simples. 18^ Concours. — La plus belle collection de 100 variétés de Jacinthes simples. '19^ Concours. — La plus belle collection de 50 variétés de Jacinthes simples. 20^ Concours. — La plus belle collection de 100 variétés de Jacinthes doubles. 21® Concours. — La plus belle collection de 50 variétés de Jacinthes doubles. 22^ Concours. — La plus belle collection de 25 variétés de Jacinthes doubles. 23^ Concours. — Le plus beau lot de Jacinthes parisiennes, ne dépassant pas 100 plantes. 24^ Concours. — Le plus beau lot de Crocus variés, ne dépas- sant pas 1 00 plantes. 25^ Concours. — Le plus beau lot de Croc i^s variés, ne dépas- sant pas 50 plantes. 26® Concours. — Le plus beau lot d'Amaryllidées et de Liha- cées, ne dépassant pas 100 plantes. 27® Concours. — Le plus beau lot de plantes bulbeuses diverses en fleurs, ne dépassant pas 100 plantes. 28® Concours. — Le plus beau lot d'Erica, Fpacris.Diosma, Pimelea^ Mimosa, etc., ne dépassant pas 100 plantes. 29® Concours. — Le plus beau lot de plantes vivaces fleuries : Convallaria^ Renoncules, Anémones, Hellébores, Ho- teia, etc., ne dépassant pas 100 plantes. 30® Concours. — Le plus beau lot, ne dépassant pas 100 plantes, de plantes annuelles et bisannuelles fleuries. Pâquerettes, Pensées, Myosotis, etc., etc. 31^ Concours. — Le plus beau lot, ne dépassant pas 25 sujets, de végétaux ligneux en fleurs forcées (Les Rhododendrons exceptés). 392 PROGRAMME DE l'eXPOSITION. 32^ CoDcours. — Le plus beau lot, ne dépassant pas 50 su- jets, de Rosiers nains. 33^ Concours. — Le plus beau lot de Violettes, ne dépassant pas 100 plantes. 34^ Concours. — Le plus beau lot de Cinéraires, ne dépassant pas 50 plantes. 35® Concours. — Le plus beau lot de Cyclamen, ne dépassant pas 50 plantes. 36® Concours. — Le plus beau lot de Giroflées jaunes, simples et doubles, ne dépassant pas 50 plantes. 3T^ Concours. — Le plus beau lot de Giroflées (autres que les Giroflées jaunes), ne dépassant pas 100 plantes. 38^ Concours. — Le plus beau lot de végétaux ligneux, avec fruits forcés à maturité, un sujet de chacun : Cerisiers, etc. 39® Concours. — Le plus beau lot de végétaux herbacés avec fruits forcés à maturité, un sujet de chacun : Fraisiers, etc. B. — Fleurs coupées. 40® Concours. — La plus belle collection de Jacinthes. 4'P Concours. — La plus belle collection de Tulipes. 42" Concours. — La plus belle collection de plantes bul- beuses diverses. 43® Concours. — La plus belle collection de plantes diverses fleuries, cultivées dans le midi de la France. G. — Ornementation. 44® Concours. — Les plus beaux bouquets et ornementations en fleurs. SÉANOE DU 9 JUILLET 1891. 393 PROCÈS -VERBAUX Séance du 9 juillet 1891. Présidence de M. Hardy, Premier Vice-Président. La séance est ouverte à trois heures moins un quart. D'après les signatures inscrites sur le registre de présence, les Membres qui y assistent sont au nombre de cent huit titulaires et treize honoraires. Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté. M. le Président proclame, après un vote de la Compagnie, l'admission d'un nouveau Membre titulaire dont la présentation a été faite dans la dernière séance et n'a pas rencontré d'oppo- sition. Il annonce ensuite à ses collègues que le Conseil d'Adminis- tration, dans sa séance de ce jour, a admis cinq Dames patron- nasses. L'un de MM. les Secrétaires donne lecture d'un Rapport rédigé par une Commission formée dans le sein du Comité de Flori- culture, et dont les conclusions tendent à ce que la Société délivre désormais des certificats de mérite pour les plantes nouvelles qui lui seront présentées, et cela indépendamment des primes qui seront, comme toujours, décernées pour les objets déjà connus, dont les Comités auront reconnu le mérite. M. le Président apprend à la Compagnie que ce Rapport a été lu aujourd'hui au Conseil d'Administration et approuvé par lui. Les dispositions en seront donc appliquées dès ce jour. Les certificats de mérite seront décernés sur les propositions formulées par des Commissions spéciales. Les objets suivants ont été présentés pour être examinés par les Comités. N. B. — La Commission de Rédaction déclare laisser aux auteurs des articles admis par elle à l'insertion dans le Journal la responsa- bilité des opinions qu'ils y expriment. 394- PROCÈS-VERBAUX. 1° Par MM. Forgeot et G"®, horticuUeurs-grainiers, quai de la Mégisserie, à Paris, un lot considérable de produits potagers, pour la présentation duquel, sur la proposition du Comité de Culture potagère, il leur est accordé une prime de V" classe. Les principaux produits compris dans cette nombreuse col- lection sont les suivants : \° Choux précoces, tels que Milan d'Ulm à forcer, variété d'origine allemande dont le développe- ment est très hâtif; Milan Tom Pouce, qui est parfait de forme, mais qui reste trop nain pour que la culture en soit bien pro- ductive ; Milan capucin, et Chou conique, remarquable par la facilité avec laquelle il résiste aux froids de l'hiver ; 2° Radis de nombreuses variétés^, surtout ronds et demi-longs, les uns rouge vif, d'autres roses^ blancs et même jaunes ; 3° des Navets d'une douzaine de sortes, parmi lesquelles se distinguent le Navet demi- long sec d'hiver, qui est d'assez bonne qualité pour rivaliser avec le Navet de Preneuse, les Navets modèles blanc et jaune, les Navets plats, tels que écarlate à courtes feuilles, blanc hâtif, jaune de Finlande, etc.; 4° Concombre Duc d'Edimbourg à forcer, d'une grande fécondité, parce que, les nœuds de sa tige étant serrés, il se produit à chacun trois fleurs femelles, dont une le plus souvent et quelquefois deux donnent un fruit; 5° 2 Melons du Japon, dont un est encore inédit, tandis que l'autre a été mis au commerce cette année même. Celui-ci est oblong, à chair verte, à graines petites; il en vient dix ou douze sur chaque pied. 2° Par M. Boucher (G.), horticulteur, avenue d'Italie, à Paris, un pied en pot et abondamment fleuri de Wistaria mullijuga alba^ fort belle plante, à grandes grappes de fleurs blanches agréablement odorantes, qui est présentée à la Société pour la première fois. — Il est accordé, pour cette présentation, une prime de l'"' classe. M. le Président du Comité d'Arboriculture d'ornement et forestière fait observer que ce Wistaria fleurit ordinairement de meilleure heure ; mais la floraison du pied que la Compagnie a sous les yeux a été un peu retardée par un rempotage tardif. 3° Par M. Croux, horticulteur-pépiniériste, vallée d'Aunay, près Sceaux (Seine), une nombreuse série d'espèces ornemen- SÉANCE DU 9 JUILLET 395 taies, qui fait suite à ses remarquables présentations anté- rieures^ et au sujet de laquelle le Comité d'Arboriculture orne- mentale et forestière lui adresse de vifs remerciements. Ce sont: 1*^ Les Spirœa arùefolia, Blumei^ Bumalda, callosa alba et superba, salicifolia alba et rosea ; 2° des Rosiers grimpants des variétés Belle de Baltimore, Calypso, Félicité Perpétue, Mil- ler's Glimbing, Ruga et splendens, auxquels a été joint le Rosier japonais, Rosa rugosa rubra ; 3° les Clématites Jackmanni François Morel et superba, lanuginosa niveaei Reginse^ Viticella camp ami loi de s, elegans et Kermesina. L'apport est complété par* des tiges fleuries de VIris Kœmpferi des deux variétés lilacea striata et violacea superba. 4.° Par MM. Vilmorin-Andrieux, horticulteurs-grainiers, quai de la Mégisserie, à Paris, plusieurs tiges fleuries d'Iris Kwrnpferi variés, qui viennent d'un semis fait au printemps dernier. — Une prime de ^^ classe leur étant décernée pour cette présen- tation, ils renoncent à la recevoir. M. Maurice de Yilmorin dit que l'/m Kœmpferi a un tel besoin d'eau, pendant qu'il est en végétation, que les Japonais le cultivent sous une mince couche de ce liquide, pendant la belle saison, le laissant ensuite à sec pendant l'hiver. Dans nos jardins, quand on le plante en pleine terre^ on lui donne géné- ralement l'abondante humidité qu'il exige au moyen de fré- quents arrosements. 5° Par M. Toussaint (J.), jardinier chez M. ïhiellement, à Château-Gaillard, près Bar-sur-Aube, 4 pieds fleuris du Bégonia Vernon [Bégonia semperflorens atropurpurea), variété d'obtention récente, qu'il envoie, pour ce motif, comme nouveauté. 11 reçoit à ce sujet les remerciements du Comité de Floriculture. A ce propos, M. Jolibois rappelle que c'est lui qui, le premier, a présenté à la Société cette remarquable variété, à la date d'environ une année, lorsqu'il venait de la recevoir de M. Vernon, jardinier qui en avait été l'obtenteur. Depuis cette époque, les semis lui en ont donné 5,000 pieds qui ont été tous parfaitement semblables au type obtenu en premier lieu. 6° Par M. Piret (E.), horticulteur à Argenteuil (Seine- et-Oise), un pied bien fleuri d'un Cattleya qu'il étiquette 396 PROCÈS-VERBAUX. « C. Mossiœ alba Louisicianum ». Pour cette plante, que le Co- mité de Floriculture a trouvée très belle, il reçoit une prime de \''^ classe. 7° Par M. Dallé (L.), horticulteur, rue Pierre-Charron, à Paris, un lot formé des 5 Orchidées suivantes : Dendrobium Dal- housianum, Aerides quinquevulnermn^ Oncidium Lanceanum superbum^ Odontoglossum hastilabium et Cypripedhim Dominya- num. — Il lui est accordé, pour la présentation de ces belles plantes, une prime de 1""^ classe qui s'applique surtout au Den- ' drobium^ dont le développement et la floraison sont très remar- quables. 8° Par M. Paillet, horticulteur-pépiniériste, vallée de Chatenay (Seine), un jeune pied &' Hortensia stellata fimbriata. M. Paillet écrit que cette variété, remarquable à tous égards, a été importée d'Amérique, il y a deux ans, et que, en raison de ses nombreux mérites, il s'est particulièrement attaché à la multiplier ; néanmoins, elle est encore peu répandue. Elle est très florifère, et les fleurs en sont blanches, légèrement teintées de rose, gracieusement frangées. Il pense que c'est une plante d'avenir pour les marchés. Malheureusement, le pied qui en est présenté aujourd'hui n'en donne pas une idée exacte ; en eff'et, à la date de la dernière séance, les fleurs n'en étaient pas assez ouvertes, et aujourd'hui elles ne sont déjà plus en très bon état; néanmoins leur abondance permet de reconnaître avec quelle profusion elles sont produites, même par des pieds jeunes. Le Comité de Floriculture, en raison de l'état dans lequel se trouvent aujourd'hui les fleurs de cet Hortensia, demande qu'il en soit fait une nouvelle présentation, quand M. Paillet en aura un pied en parfaite floraison, un jour de séance. 9° Par MM. Forgeot et G^% diverses plantes ornementales fleuries, dont l'ensemble leur vaut une prime de 2® classe. Ce sont d'abord deux Bégonias dont l'un est le B. semperflorens atro- purpurea ou Bégonia Vernon, et dont l'autre est donné comme un hybride de celui-ci et du B. Schmitii ; en second lieu, plusieurs Dahlias simples en variétés nouvelles, obtenues de semis, dont les unes sont tout à fait naines et dont les autres sont demi-naines ; en troisième lieu, des Ageratum dont un est SÉANCE DU 9 JUILLET 1891. 397 qualifié de compact nain blanc, tandis que les trois autres, pré- sentés comme nouveaux, sont, Tun à feuilles crispées, les deux autres à fleurs jaune soufre, mais ditïérents par leur taille naine ou, au contraire, élevée ; en quatrième iieu, le Zinnia elegans Tom Pouce, double, de coloris divers; en cinquième lieu, le Pétunia superbissima, à très large gorge ; enfin l'Amarante crête de coq Président Thiers, qui a les feuilles bronzées. 10" Par M. Dupanloup, horticulteur-grainier, quai de la Mégis- serie, à Paris, un lot de Pensées à grandes macules, qui sont le produit d'un semis effectué au mois de février dernier. M. le Président remet les primes aux personnes qui les ont obtenues. Comme pièce de correspondance écrite, est lue une lettre dans laquelle M. Vacherot, horticulteur, rue de Paris, 53, à Boissy- Saint-Léger (Seine-et-Oise), rapporte les résultats d'expériences dans lesquelles il a détruit Vjf^thalium septicum, Champignon (Myxomycète) très connu sous les noms vulgaires de Toile, Fleur de tan, etc., à l'aide de soufrages analogues à ceux qu'on pra- tique avec succès pour déUvrer la Vigne de l'Oïdium qui l'a envahie. (Voir plus loin p. 405). Parmi les pièces de la correspondance imprimée sont signa- lées les suivantes : 1° des programmes d'Expositions horticoles qui auront lieu, pour la France : à Glamart (Seine), du 12 au 20 septembre 1891 ; à Marseille, à partir du 23 septembre 1891 (la durée n'en est pas indiquée) ; à Saint-Pierre-sur-Dives, les 8 et 9 août 1891 ; celle-ci sera tenue par la Société d'Horticulture et de Botanique du centre de la Normandie ; pour l'étranger : à Maestricht, les 13, 14 et 15 septembre 1891 ; à Tournai, du 13 au 16 septembre 1891 ; 2^* une brochure intitulée : Nouvelle classification des Roses, par M. Crépin (François) (in-32 de 30 pages; Melun, 1891). Il est fait dépôt sur le bureau d'un manuscrit intitulé : Réflexions et expériences relatives à l'absorption de l'eau par les feuilles, par M. Duchartre (P.). L'un de MM. les Secrétaires annonce de nouvelles présentations; Et la séance est levée à quatre heures moins un quart. -♦— 398 PROCÈS-VERBAUX. SÉANCE DU 23 JUILLET 1891. Présidence de M. Hardy, Premier Vice-Président. La séance est ouverte vers trois heures. D'après les signatures qu'a reçues le registre de présence, les Membres qui y assistent sont au nombre de cent deux titulaires et quatorze honoraires. Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté. M. le Président proclame, après un vote de la Compagnie, l'admission de trois nouveaux Membres titulaires, qui ont été présentés dans la dernière séance et au sujet desquels il n'a pas été formulé d'opposition. Il apprend ensuite à ses collègues que la Société vient d'éprouver une perte éminemment regrettable par le décès de M. Lamoureux (Louis-Jacques), Membre titulaire depuis l'année 1875, qui habitait Colombes (Seine). Les objets suivants ont été présentés pour être examinés par les Comités. 1- Par M. Chemin, jardinier-maraîcher, boulevard de la Gare, à Issy (Seine), un lot composé de 4 Melons fond gris, de 5 pieds de Céleri de la variété Chemin ou Céleri doré, enfin de 6 pieds de Chicorée fine de Rouen, venus de graines achetées chez MM. Vilmorin-Andrieux. Ces divers produits sont appréciés si haut par le Comité de Culture potagère que, sur sa demande, une prime de 1'^ classe est accordée à M. Chemin pour la pré- sentation qu'il en a faite. 2° Par M. Graux, cultivateur à Sarcelles (Seine-et-Oise), ^Artichauts de la variété dite Artichaut de Laon, pris dans ses cultures et que le Comité compétent déclare être d'une beauté peu commune. Néanmoins il n'est fait aucune demande de prime au sujet de cette présentation, par ce motif qu'une Com- mission formée dans le sein du Comité est allée examiner sur place les cultures d'Artichauts de M. Graux etdoit en faire l'ob- jet d'un Rapport spécial. 3° Par la maison Forgeot et C'«, horticulteurs-grainiers, quai de la Mégisserie, à Paris, 3 Choux-Raves violet hâtif de Vienne, SÉANCE DU 23 JUILLET 1891. 399 à forcer et 3 Choux-Raves blanc hâtif de Yienne, à forcer. — Les uns et les autres sont jugés avantageusement par le Comité de Culture potagère qui remercie vivement MM. Forgeot et C'-^ d'avoir bien voulu compléter ainsi la présentation qu'ils ont faite à la dernière séance. 4° Par M. Lepère (Alexis), arboriculteur à Montreuil-sous- Bois (Seine), une corbeille de Pêches appartenant aux variétés Alexander, Amsden, Gumberland, Downing, Rouge de mai, Saunders, auxquelles il a joint 4 spécimens de Mignonne hâtive provenant de pieds cultivés en pots, qui ont été tenus en serre froide pendant l'hiver et placés ensuite en plein air. Ce mode de traitement, tout en avançant la maturation de ces derniers fruits, leur a donné un coloris notablement plus beau que celui de leurs analogues qui sont obtenus dans une culture forcée faite uniquement sous verre. — La beauté peu commune de toutes ces Pêches détermine le Comité d'Arboriculture fruitière à demander qu'une prime de l""^ classe soit donnée à M. Lepère. Cette demande est favorablement accueillie par la Compagnie; mais, selon son habitude, M. Lepère renonce à recevoir la ré- compense dont il a été reconnu digne. M. Lepère fait observer que, cette année, les Pêches d'origine américaine mûrissent plus tard que d'ordinaire. Parmi ces di- verses variétés, il recommande particulièrement Cumberland et Saunders, dont les fruits égalent en beauté ceux de l'Alexander. Ces variétés ont les feuilles dentelées de même que la variété Downing. 5'' Par M. Houdart, amateur, à Saint-Maur-les-Fossés, une corbeille de Pêches de quatre variétés étiquetées : Early Rivers, Alexander, Précoce Chevallier et Verdy. — Ces fruits sont re- connus fort beaux; aussi, sur la proposition du Comité d'Arbo- riculture fruitière, une prime de l''' classe est-elle décernée à M. Houdart qui l'accepte pour la transmettre à son jardinier. Toutefois, M. le Président du Comité déclare que les fruits étiquetés Early Rivers n'ont pas été reconnus comme apparte- nant réellement à la variété de ce nom et que, d'un autre côté, le nom de Pêcher Verdy est totalement inconnu au Comité. 6" Par M. Régnier-Monet (L.), horticulteur, rue Émile-Roux^ 400 PROCÈS- VERBAUX. à Fontenay-sou?-Bois (Seine), une collection d'environ 100 va- riétés à' Œillets flamands fantaisie, remontants, en fleurs cou- pées, pour la présentation de laquelle il obtient une prime de 2*^ classe. Cette récompense lui paraissant un peu faible, eu égard à la beauté de la collection présentée par M. Régnier-Monet, un Membre propose de l'élever à la 1'^^ classe; mais M. le Prési- dent, après avoir fait observer que, d'après le Règlement, la proposition du Comité a toujours la priorité, met aux voix la prime de 21^ classe pour l'attribution de laquelle se prononce la majorité. 1" Par M. Régnier père (A.), horticulteur, avenue Marigny, à Fontenay-sous-Bois (Seine), deux boites de fleurs coupées d'Œillets remontants, obtenus de semis, et comme objets de comparaison, deux autres boîtes de fleurs coupées A'Œillels appartenant à des variétés déjà connues. Sur la proposition du Comité de Floriculture, il lui est accordé une prime de 3^ classe qu'il déclare refuser. Or, M. le Président du Comité de Floricul- ture dit que ce Comité a cru devoir ne demander qu'une prime de 3^ classe par ce motif que les variétés nouvelles de M. Ré- gnier ne sont représentées que par des fleurs coupées, et non par des pieds entiers, qui seuls auraient permis de reconnaître si ces nouveautés ont une bonne tenue, qualité essentielle pour en déterminer l'adoption, et xM. le Président exprime l'avis que le motif qui a guidé le Comité, dans le jugement qu'il a rendu, est, en eff'et, décisif. 8° Par M. Gorion (Toussaint), amateur, à Épinay-sur-Seine (Seine), un lot de fleurs coupées d'Œillets qui proviennent d'un semis fait en 1890, et pour lequel il lui est décerné une prime de 3® classe. 9<^ Par M. Dumont-Garlin, horticulteur, rue de Paris, à Van- ves (Seine), un pied fleuri d'un Pelargonium zonale nouveau, obtenu à la suite d'un semis fait au mois de février dernier et. qui s'est trouvé parmi les pieds venus des graines de diverses variétés. — Cette nouveauté, qui vaut à M. Dumont-Garlin une prime de 2^ classe, a été nommée par lui Monsieur Bumoîit. 10° Par MM. Forgeot et C^% un lot nombreux comprenant les SÉANCE DU 23 JUILLET 1891. 401 plantes suivantes : 1° des Reines- Marguerites de la race connue sous le nom de Reine des halles, obtenues par sélection, et dont les fleurs sont blanches dans l'une, roses dans une seconde, cra- moisies dans une troisième, bleues dans une quatrième, violettes dans une cinquième; 2° 4 pieds en pots d'un Polygonum orien- tale, à feuilles striées de blanc^, variété nouvelle, qui se montre parfaitement constante, et qui a pris naissance en Italie ; 3° des Pétunias doubles, à grandes fleurs ondulées et crispées, qui ont été obtenues de semis; A° des pieds du Zlnyiia tenuifolia, jolie plante qui est devenue très rare dans les jardins; 5° des fleurs coupées d'une Vei^veine hybride nouvelle, à fleurs couronnées; 5° enfin plusieurs pieds fleuris du Bégonia hybride du B. Schmitvi et du B. semperflorens atropurpurea (Bégonia X Vernon), qui avait été présenté sans nom, à la dernière séance, el qui main- tenant a été nommé Bégonia X versaillensis. Sur la proposition du Comité de Floriculture, il est décerné à MM. Forgeot et G'^ deux primes de 2® classe, l'une pour le Poly- gonum orientale panaché, l'autre pour le Bégonia X versail- lensis, ainsi qu'une prime de 3® classe pour leurs Pétunias. M. le Président remet les primes aux personnes qui les ont obtenues. A la suite des présentations, M. Levachot, horticulteur à Boissy-Saint-Léger, met sous les yeux de la Compagnie trois spécimens à'yEthalium septicum, le redoutable Champignon des serres, qui est vulgairement nommé Toile, ou Fleur de tan^ les- quels ont été traités par lui de trois manières différentes. Il rap- pelle qu'il a été lu, à la dernière séance, une lettre dans la- quelle était indiqué le soufrage comme un moyen certain pour détruire ce parasite. Après cette lecture, M. P. Duchartre fit observer que^ dans une note communiquée au dernier Congrès horticole de Paris, M. Huet, jardinier-chef à Boult-sur-Suippe, recommande, d'après son expérience, le sel marin comme détrui- sant aussi \\£thalium. M. Levachot a essayé ce dernier mode de traitement, et il y a même ajouté celui par le sulfate de cui- vre. Les trois spécimens qu'il montre aujourd'hui sont tout autant de masses en gâteau (fruit) de VyEthalium qui ont été traitées, l'une par le soufre, la seconde par le sulfate de cuivre, 26 402 PROCÈS- VERBAUX. la troisième par le sel marin. Dans les trois cas, le Champignon a été tué; mais quand il a subi l'action du soufre ainsi que celle du sulfate de cuivre, sa substance est devenue tellement friable qu'il n'est nullement difficile d'en dégager les plantes qu'il avait envahies, tandis que lorsqu'on s'est servi du sel marin (chlorure de sodium) cette même substance: est devenue ferme, consis- tante, à ce point qu'il faudrait renoncera en dégager les parties englobées. M. Levachot est d'avis que c'est là un inconvénient assez sérieux pour devoir renoncer à l'emploi du sel marin. M. P. Duchartre demande et obtient la parole. Si je viens, dit-il, entretenir encore une fois mes collègues du Champignon parasite du Ver blanc, c'est que, depuis ma première communi- cation à ce sujet, la question a fait un grand pas. Déjà M. Le Moult, à qui on doit des travaux importants sur ce sujet, avait reconnu qu'en répandant çà et là, dans une terre infestée de Vers blancs, le corps de larves de cette espèce tuées par le para- site, il déterminait l'infection de beaucoup de ces insectes et ainsi en amenait la mort. D'un autre côté, MM. Prillieux et Dela- croix avaient vu qu'ayant enterré dans de grands pots de"s Vers blancs sains et ayant répandu ensuite sur la terre de ces pots des spores du parasite délayées dans l'eau, ils avaient obtenu le même résultat. Notre collègue, M. Oudin, est entré dans cette voie, et voici un passage intéressant d'une lettre qu'il m'a fait l'honneur de m'écrire : « Je puis vous dire aujourd'hui que partout où j'ai « ensemencé de ce Champignon, les larves de Hannetons se trou- ce vent atteintes dans une grande proportion ; que le Botrytis « tenelia parait ne pas arrêter sa végétation et que des débris, « si petits qu'ils soient, en font la multiplication. Aussi, en « l'ensemençant sur un sol prêt à être labouré, on ne tarde pas, u après que cette opération est terminée, à en voir les résultats « en trouvant des larves atteintes. » Il est donc, au total, bien constaté qu'on peut semer le Botrytis tenelia, parasite du Ver blanc, et déterminer ainsi Tinfection, puis la mort de cette larve du Hanneton. Mais, pour faire cet ensemencement dans de grandes étendues de terre, comme celles que dévaste trop souvent le Ver blanc, il faudrait une masse considérable soit de larves tuées par le parasite, soit des corps reproducteurs de celui-ci. SÉAiNCE DU :23 JUILLET 1891. 403 jMxM. Prillieux et Delacroix avaient pensé d'abord qu'en faisant des cultures du Champignon, telles que celles qu'ils avaient effectuées avec un plein succès, on arriverait à obtenir une quantité suffisante de ces spores qui, délayées dans de l'eau qu'on répandrait ensuite sur la terre, opéreraient l'ensemence- ment désiré. Us ont toutefois bientôt reconnu que ce procédé serait peu pratique en grand et, dans une nouvelle communica- tion faite par eux, lundi dernier, à l'Académie des Sciences, ils en ont fait connaître un autre qui semble échapper à ce grave inconvénient. Ce procédé consiste à enterrer dans la terre infes- tée de Vers blancs des individus de ces larves déjà atteints par le parasite, grâce à une opération fort simple qui permet d'infec- ter en fort peu de temps une quantité presque indéfinie de larves saines. Voici comment ils opèrent. Dans un endroit frais et ombragé, ils enfoncent en terre de grandes terrines de jardi- nier, dont ils garnissent le fond d'une couche de terre ou de sable épaisse d'environ un centimètre et qu'ils humectent légèrement. Sur cette couche, ils posent denombreux Vers blancs sur lesquels ils répandent des spores du Botryùs tenella. Les terrines sont ensuite recouvertes de planches sur lesquelles est posée de la Mousse humide. Placées ainsi dans une atmosphère modérément humide, les spores ne tardent pas à germer, et déjà au bout de deux heures l'infection des Vers blancs est en bonne voie; elle est générale au bout de quatre à six heures. 11 ne reste plus qu'à entei-rer les larves ainsi contaminées pour déterminer le déve- loppement du mal dans les Vers blancs jusqu'alors sains que peut contenir la terre. Non seulement le Champignon parasite envahit tout le corps du Ver blanc qu'il a atteint, mais encore il s'étend ensuite autour de celui-ci dans un rayon qui va jusqu'à 8 et 10 centimètres, et il produit une quantité considérable de spores. On conçoit donc combien il est facile qu'il propage l'in- fection, et puisque, par le procédé imaginé par MM. PrilUeux et Delacroix, on peut introduire en fort peu de temps le parasite dans le corps d'un grand nombre de Vers blancs sains, on voit qu'on a sous la main un moyen commode pour répandre l'infec- tion presque sans limites. Il semble dès lors permis d'espérer qu'une application en grand du nouveau mode de destruction 404 NOMINATIO-\S. des Vers blancs aura pour effet de délivrer les cultures de I'uq de leurs plus redoutables ennemis. Il est fait dépôt sur le bureau des documents suivants : 1° Rapport succinct de M. Duvillard sur un ouvrage de M. J. Foussat, intitulé : Le Jardinage, culture potagère pratique. Voici les termes de ce Rapport : a L'ouvrage dont M. Foussat a fait « hommage à la Société nationale d'Horticulture rendra certai- « nement grand service aux personnes auxquelles l'auteur le « destine, tant aux amateurs de Culture maraîchère qu'aux arti- « sans et aux fermiers, car, faute de connaissances à ce sujet, « ils manquent de légumes, de salades, même des fournitures « indispensables. Je crois, en outre, devoir féliciter l'auteur « d'avoir mis son livre, par la modicité de son prix, à la portée « de toutes les bourses. » 2° Rapport sur une brochure de M. Félix Sahut; M. Cheval- lier (Ch.), Rapporteur. 3° Rapport sur le jardin de M. Poisson, villa Montmorency, à Auteuil; M. Mortn (L.), Rapporteur. — Les conclusions, tendant au renvoi à la Commission des Récompenses, sont mises aux voix et adoptées. 4° Compte rendu de l'Exposition de Versailles, par M. Ver- DIER(Eug.). L'un de MM. les Secrétaires annonce de nouvelles présenta- tions; Et la séance est levée à quatre heures. NOMINATIONS SÉANCE DU 9 JUILLET 1891 MM. RiMGELMANN, professBur de génie rural à l'École nationale de G ri- gnon, rue Jenner, à Paris, présenté par MM. Mussat et F. Ja- min. LETTRE DE M. VACIIEROT. 405 DAMES PATRO.XNESSES. d. M°^^ Albiot (Jean), boulevard de Strasbourg, 263, à Billancourt (Seine), présentée par MM. A. Bleu et Huard. 2. M™^ la baronne Léoxino, rue Euler, 7, à Paris, présentée par MM. Huard et Hardy. 3. M'"'' WoLFF, à Paris, présentée par MM. Villard et Hardy. 4. M""^ Pereire (Emile), à Paris, présentée par MM. Villard et Hardy. 5. M'^e Pereire (Henri), à Paris, présentée par MM. Villard et Hardy. SÉANCE DU 23 JUILLET 1891 MM. 1. M™" V^^ Emile Maudet, villa des Fleurs, à Boissy-Saint-Léger (Seine-et-Oise), présentée par M. Vacherot. 2. P. Millet, directeur de Torphelinat Béer, à Louveciennes (Seine- et-Oise), présenté par MM. Hardy et A. Bleu. 3. Savoy (Emile), avenue de Soisy, 15, à Saint-Gratien (Seine-et- Oise), présenté par MM. Hoïbian et Régnier. CORRESPONDANCE Lettre de M. Vacherot sur la destruction DE LJEthalium septicum. Monsieur le Président, C'est en pensant rendre service que je viens vous signaler de quelle manière je suis parvenu à combattre W^thalium septi- cum, Champignon vulgairement nommé Toile, Fleur à& tan, qui, par son envahissement fort rapide, sous la form« d'une crème jaunâtre, peut, dans une nuit, garnir la surface d'un pan- neau, sur une épaisseur de plusieurs centimètres. Son germe se développe grâce à la décomposition du Chêne, el aussi bien la feuille, l'écorce, que le cœur de l'arbre, four- nissent les éléments nécessaires à la végétation de ce Crypto- game. 406 CORRESPONDANCE. Lorsqu'il va faire son apparition, la terre ou la tannée se prend comme par la gelée. Ensuite, des filaments jaunâtres apparaissent à la surface du sol, et quelques heures après leur apparition, le Cryptogame prend rapidement son cours. C'est alors aussi que je commence à le combattre. Dernière- ment, en effet, désespéré de voir envahi, un matin, tout un carré de couches (dont la plus grande partie est composée de feuilles de Chêne), je me mis à réfléchir, et, sachant que le soufre es^ un ennemi incontestable de plusieurs Champignons, je réso- lus de l'appliquer. Je soufrai donc légèrement les surfaces envahies, en procé- dant à peu près de même qu'on le fait pour la Vigne. Quelle fut ma joie lorsque je vis les filaments, ainsi que tout le corps du Champignon, prendre une teinte marron et ensuite sécher! Mais, le lendemain, il y eut une nouvelle apparition dans les endroits qui avaient été épargnés jusqu'à ce jour. Je couvris donc le tout de soufre, sans exception cette fois, et aussitôt que le parasite se montrait au jour, sous l'action de cette substance, il passait presque de suite à l'état de poussière. Maintenant, pour prévenir le mal, lorsque la terre, le terreau, ou la tannée sont prêts à recevoir les plantes, je répands le soufre avant de les y enterrer, et cet envahisseur sort pour se plaquer à l'extérieur des planches du coffre plutôt que d'affron- ter son adversaire. Si toutefois on se trouvait avoir des plantes sur lesquelles on ne voudrait pas mettre du soufre, je conseille d'employer le sul- fate de cuivre, mais à une dose assez faible pour que l'eau dans laquelle on dissout ce sel ne soit pas sensiblement colorée de sa teinte verdâtre.Dans cette faible proportion, le sulfate de cuivre iie peut nuire en quoi que ce soit aux plantes. Recevez, Monsieur le Président, etc. Vacheroï, horticulteur, à Boissy-Saint-Léger (Seine-et-Oise). SUR l'absorption de l'eau par les feuilles. 407 NOTES ET MÉMOIRES RÉFLEXIONS ET EXPÉRIENCES RELATIVES A l'absorption de l'eau par LES FEUILLES (1); par M. P. Duchartre. J'ai publié, de 1836 à 1861, diverses notes relatives aux rapports des végétaux vivants avec l'humidité atmosphérique tant en vapeur qu'à l'état liquide (2). J'ai consigné dans ces écrits les résultats d'expériences qui m'avaient occupé pendant plusieurs années, et qui avaient pour but essentiel de reconnaître avec quelle énergie les feuilles des plantes terrestres, à l'état normal, selon une opinion fort répandue, s'emparent de l'eau, sous quelque forme qu'elle soit en contact avec elles, pour l'uti- liser au profit de la végétation. Cette opinion, je la partageais quand j'ai entrepris ces recherches; mais des faits nombreux, recueillis dans le cours de mes expériences et qui me semblaient démonstratifs, me l'ont fait abandonner, et c'est en vue d'établir (1) Déposé le 9 juillet 1891. (2) Duchartre (P.) : Recherches expérimentales sur les rapports des plantes avec l'humidité atmosphérique {Compt. rend.,XLU, 1856, p. 428-430, 790-792). — Expériences sur la végétation des plantes épiphytes et conséquences qui en découlent relativement à la cul- ture de ces plantes {Journ. de la Soc. d'Hort., II, 1856, p. 67-79). — Observations sur la fanaison des plantes et sur les causes qui la déterminent {Journ. de la Soc. d'Hort.,lll, 1857, p. 77-87). — Recher- ches sur les rapports des plantes avec la rosée {Bull, de la Soc~ bot. de Fr., IV, 1857, p. 940-946). — Recherches expérimentales sur les rapports des plantes avec la rosée et les brouillards {Annal, des Se. natur., ¥ série, XV, 1861, p. 109-160). — Observations sur la trans- piration dans les milieux humides [Bull, de la Soc. bot. de Fr., V, 1858, p. 105-111). — L'eau de la pluie qui mouille et lave les organes extérieurs des plantes est-elle absorbée directement? Recherches expérimentales sur cette question {Bull, de la Soc. bot. de Fr., VII, 1860, p. 86-92). 408 NOTES ET MÉMOIRES. une manière de voir tout opposée que j'ai fait mes diverses publi- cations à ce sujet. Ces mêmes faits, je m'empresse de le dire, n'ont point porté la conviction dans l'esprit de tous les physiologistes. Sans contester l'exactitude des chiffres que j'avais obtenus dans des expériences auxquelles j'avais donné toute l'attention dont j'étais capable, on a surtout critiqué la méthode qui me les avait fournis. Or, voici quelle était cette méthode. En vue de reconnaître, par exemple, si une plante vivante et offrant les caractères d'une végétation normale absorbait la rosée déposée à sa surface pendant une nuit claire, j'enfermais le pot dans lequel elle était cultivée dans un appareil en verre hermétiquement clos, qui mettait ce pot et la terre dont il était rempli à l'abri de toute variation de poids provenant d'une humectation comme d'un dessèchement quelconques. La plante, de son côté, flottait librement dans l'air. Après avoir été pesée vers l'entrée de la nuit, elle était placée, à la campagne, au milieu d'un jardin, à un endroit découvert, où son rayonnement nocturne pouvait se faire sans la moindre difficulté. S'il se pro- duisait de la rosée, la plante était pesée de nouveau, le lende- main matin de bonne heure, toute couverte de cette eau superti- cielle. Naturellement son poids total était alors supérieur à celui de la veille; mais la rosée qui la couvrait étant aussitôt essuyée avec soin, une nouvelle pesée m'a toujours donné un chiffre plus ou moins inférieur, rarement presque égal à celui qu'elle avait avant qu'un dépôt aqueux se fût formé à sa surface. Il m'a semblé logique de conclure de là que, puisque la plante n'avait pas augmenté de poids, c'est qu'il ne se trouvait alors en elle rien de plus que ce qui y existait la veille, en d'autres termes, qu'elle n'avait absorbé aucune quantité appréciable à la balance de la couche d'eau dont elle avait été couverte pendant la nuit. J'ajoute que la non-absorption de la rosée m'avait semblé démontrée encore par ce fait qu'un Hortensia, un Tournesol [Helianthus annuus L.), fanés par l'effet du dessèchement de la terre dans laquelle ils étaient plantés, et munis, autour de leur pot, de mon appareil hermétiquement fermé, ayant été laissés à l'air libre pendant plusieurs nuits claires des mois de juillet et août s'étaient toujours trouvés, le lendemain matin, également SUR l'absorption de l'eau par les feuilles. 409 fanés, bien qu'ils fussent couverts d'une rosée même abon- dante. Mais, a-t-on objecté, les plantes exposées au grand air pendant la nuit peuvent perdre de leur poids par suite de différents phénomènes vitaux dont on ne peut mesurer séparément Teffet dans ces expériences, circonstance qui diminue la valeur des données fournies par la balance. Si elles diminuent de poids par Tune de ces causes vitales, leur diminution peut bien masquer un gain qu'elles auraient fait d'un autre côté en absorbant de l'eau déposée sur leurs feuilles. Ainsi, par exemple, M. Cailletet, dans une note intéressante publiée par lui en 187! (1), dit, après avoir décrit l'appareil à l'aide duquel il a lui-même expé- rimenté : « J'évite ainsi l'emploi de la balance, dont les déter- minations peuvent être viciées par le dégagement de l'oxygène, de l'acide carbonique, par la transpiration et par beaucoup d'autres causes dont il est difficile de se rendre maître. » Ces causes de diminution de poids, qui sont devenues pour plusieurs auteurs la base des objections formulées par eux contre mes expériences, et qui ont été reproduites, pour la plupart, par M. Osterwald (2), interviennent certainement, selon les cas; mais, au lieu de se borner à les exprimer ainsi en termes géné- raux, il est indispensable d'en apprécier les effets par des chiffres précis, afin de voir si elles ont pu être assez fortes pour masquer un gain tant soit peu notable que la plante aurait fait pendant qu'elles agissaient. C'est ce que je vais tâcher de faire. r II faut d'abord, ce me semble, écarter l'objection tirée du dégagement d'oxygène. Si les expériences sont faites de nuit, comme lorsqu'il s'agit de la rosée, ce dégagement n'a pas lieu pendant cette portion de la journée, et fait place, au contraire, à une inspiration du même gaz. D'un autre côté, pendant le jour, le dégagement d'oxygène n'est dû qu'à la décomposition (1) Cailletet (L.) : Les feuilles des plantes peuvent-elles absorber l'eau liquide? [Compt. rend., LXXIII, 1871, p. 681-684 et Annal, d. Se. natur., 5« série, XIV, 1871, p. 243-245). (2) Osterwald (Karl) : Die Wasseraufnahme durch die Oberflâche liberirdischer Pflanzentheile (L'absorption d'eau par la surface des parties aériennes des plantes. In-4 de 29 pages. Berlin, li 4-10 NOTES ET MÉMOIRES. de l'acide carbonique pris par les organes verts dans l'atmos- phère, phénomène par suite duquel la plante s'en approprie le carbone et n'en rejette pas même tout l'oxygène. Il paraît diffi- cile d'admettre qu'un végétal augmentant ainsi sa substance diminue de poids par cela même. ^° Quant au dégagement d'acide carbonique pendant la nuit, il est certain qu'il intervient; mais voyons dans quelle mesure. Déjà Théodore de Saussure écrivait, en 1804 (1), à la suite de ses célèbres expériences : « Les feuilles du Chêne, du Marron- nier d'Inde, du Faux-Acacia, du Sediim reflexum et de la plu- part des végétaux diminuent le volume de leur atmosphère; son gaz oxygène disparaît et il se forme un volume de gaz acide carbonique libre inférieur au volume du gaz oxygène consommé pendant l'expérience. » Plus récemment Boussingault, dans le 4^ volume de son Agronomie, Chimie agricole. Physiologie (2^ édition, 1866, p. 328), dit : « Si l'on suppose que les mêmes feuilles fonctionnent, à l'équinoxe, dans des conditions de milieu, de température, de lumière, identiques à celles où j'ai observé, on arrive à cette conséquence que 1 mètre carré de surface verte, comprenant les deux côtés du limbe, décomposerait, en douze heures de jour, 6,336 centimètres cubes de gaz acide carboni- que, et produirait, en douze heures de nuit, 396 centimètres cubes de gaz acide carbonique. » Un centimètre cube d'acide carbonique, à 0 degré, pesant 0 gr. *00197, 396 centimètres cubes de ce gaz pèseront 0 gr. 78012. Mais l'acide carbonique renferme un volume d'oxygène égal au sien; en raison delà densité de l'oxygène (1.1056), 396 centimètres cubes de ce gaz pèsent dès lors 0 gr. 56628. En retranchant ce chiffre, puisque cet oxygène a été pris à l'extérieur, du poids trouvé pour les 396 centimètres cubes d'acide carbonique, il reste 0 gr. 21484, c'est-à-dire un peu plus de 1/5 de gramme, pour le poids du carbone que 1 mètre carré de surface foliaire perd, pendant douze heures de nuit, pour former le volume d'acide carbo- nique qu'il dégage. Or, aucune des plantes sur lesquelles (1) Saussure (Théod. de) : Recherches chimiques sur la végétation. 1 vol. in-8; Paris, 4804. SUR l'absorption de l'eat par les feuilles. Ml ont porté mes expériences n'avait à beaucoup près 1 mètre carré de surface foliaire; d'où il résulte que pas une d'elles n'a pu perdre 1/5 de gramme, pendant une nuit d'expérience, par le fait du dégagement nocturne d'acide carbonique, c'est-à-dire par la respiration. Prenons un ou deux exemples. Le plus fort des trois pieds de Veronka Lindleyana qui m'ont servi plusieurs fois portait quarante-neuf feuilles dont la plupart étaient longues de O'^jOS-O'^jOe, tandis que quelques-unes attei- gnaient 0™, 08-0™, 09 de longueur. Il y a donc évidemment exa- gération à regarder 0°',08 comme leur longueur moyenne. Ce chiffre étant néanmoins admis, la surface d'une feuille dans ces dimensions aurait été de 20 centimètres carrés pour une seule face, de 40 centimètres carrés pour les deux faces. La surface foliaire de cette plante aurait donc été de 1 ,960 centimètres carrés* Admettons 2,000. Ce chiffre n'est que le cinquième d'un mètre carré et dès lors, conformément aux données ci-dessus, la plante en question n'aurait perdu, en douze heures de nuit, pour son exhalation d'acide carbonique, que \ /5^ de 4/5^ de gramme, c'est- à-dire, 1/2o^ de gramme ou 40 milligrammes de carbone. Je n'ai pas eu la prétention d'apprécier de si minimes quantités avec la balance dont je faisais usage. Voici un autre exemple. J'ai employé, dans plusieurs expé- riences, deux pieds d'Hortensia venus de boutures de l'année, qui portaient chacun quatorze feuilles. Je suis certainement au-dessus du chiffre réel en évaluant à 1 décimètre carré l'étendue d'une de ces feuilles. La surface foliaire de chacune de ces plantes aurait été, dans cette supposition, de 28 décimètres carrés, ou d'un peu plus que 1/4 d'un mètre carré. La perte en carbone pour chacune d'elles, par le fait de la respiration, pendant douze heures de nuit, aurait donc été au plus le quart de 1/5® de gramme, c'est-à-dire de 1/20- de gramme. 3° La transpiration ou émission d'eau en vapeur par les feuilles est, pour les plantes, une cause de diminution de poids plus puissante que celle qui résulte pour elles de la respiration ; mais je crois pouvoir dire que cette diminution n'est pas assez forte pour masquer une absorption d'eau par ces mêmes organes 412 NOTES ET MÉMOIRES. qui aurait eu lieu en même temps, dans des proportions tant soit peu notables, c'est-à-dire tant soit peu utiles à la végétation. En voici la preuve fournie par les deux espèces de plantes dont il vient d'être question. Le Ve7'onica Lindleyana laissé à découvert au milieu du Jar- din, toute la nuit du 20-21 septembre 1857, ne perdit par cette cause, pendant cet espace de temps, que 2 gr. 6, tandis que le lendemain 21 , de neuf heures du matin à sept heures du soir, ou en dixheures, sa perte de poids fut de 43 gr. 8. Or, la nuit du 20-2 1 , quoique un peu fraîche, fut absolument sans rosée, et dès lors favorable à la transpiration. Au contraire, la nuit du 24-25 amena la formation d'une rosée très abondante. La plante pesée de bonne heure avec toute l'eau qui la couvrait alors l'emporta de 4 gr. 4 sur le poids qu'elle avait eu la veille au soir ; mais dès que cette eau superficielle eut été essuyée le mieux pos- sible, sans toutefois pouvoir l'être complètement, elle descendit de 0 gr. 4 au-dessous du chiffre de la veille. Elle avait donc perdu par transpiration, mais bien moins (environ 1/7) qu'elle ne l'avait fait pendant la nuit sans rosée du 20-21. On sait très bien, du reste, que la présence d'une couche d'eau sur une plante réduit à presque rien, divers auteurs disent même à rien, l'effet de la transpiration. De son côté, l'un de mes deux Hortensias qui, pendant la nuit sans rosée du 20-21 septembre, a perdu de son poids 1 gr. 8, a diminué de 0 gr. 6, dans la nuit du 17-18 septembre, malgré une forte rosée, et n'a pas subi de diminution appréciable, mais n'a pas non plus augmenté de poids pendant plusieurs autres nuits du même mois qui ont été remarquables pour l'abondance de la condensation aqueuse. En somme, il me semble démontré par ces chiffres, auxquels je pourrais en ajouter un grand nombre d'autres analogues, fournis par diverses espèces de plantes, que la transpiration étant déjà faible pendant les nuits qui n'en entravent nullement l'action et devenant nulle ou à peu près nulle quand ^e dépose sur les feuilles une couche d'eau due à une condensation quel- conque de la vapeur atmosphérique, ne peut masquer une absorption tant soit peu notable de ce liquide. suK l'absorption de l'eau par les feuilles. 413 Mais, dit M. G. Henslow (1), quand on pèse des plantes dès le matin, il n'est pas du tout surprenant de ne pas découvrir une augmentation de poids ; la rosée ne disparait des feuilles qu'après que la lumière solaire et la chaleur ont commencé d'agir sur elles. « Je crois que, aussitôt que la transpiration recommence, toutes les parties qui deviennent sèches les pre- mières commencent à transpirer et déterminent ainsi une absorp- tion de la rosée sur les points voisins où elle peut être restée ; de sorte qu'il y aura une entrée et une sortie d'eau accompagnée de celle que fournissent les racines... D'où on voit qu'il est géné- ralement impossible de découvrir l'absorption de la rosée ou de la pluie par les feuilles avec une exactitude mathématique, comme de la prouver par démonstration. » Que, dès l'instant où le soleil et la chaleur agissent sur une plante couverte de rosée, il se forme sur les feuilles de cette plante des places sèches ayant pour mission de déterminer l'absoption de l'eau par d'autres points qui sont encore mouillés, c'est là certes une idée ingénieuse; mais quand on l'aura admise, on devra se demander de quelle utilité serait pour la plante cette minime absorption locale puisque, d'après M. Henslow lui- même, les racines commencent en même temps à lui fournir ce qui est u la matière essentielle de la transpiration », et que du même coup ce dernier phénomène acquiert une intensité consi- dérable? J'avoue ne pas même entrevoir une réponse à cette question. 4° Parmi « beaucoup d'autres causes qui », comme on a vu que cela a été dit, « peuvent encore vicier les déterminations fournies parla balance », je ne vois que l'élaboration de subs- tances s'opérant dans le végétal pour son développement qui puisse influer sur le poids de ce végétal ; mais comme il me semble difficile d'admettre qu'une formation de matière nou- velle puisse diminuer ce poids, je ne crois pas non plus qu'on (1) Henslow (George) : On the Absorption of Rain and Dew by the green Parts of Plants (Sur l'absorption de la pluie et de la rosée par les parties vertes des plantes. Journ. of the Linn. Soc, Botany, XVH, 1880, p. 313-327). 414 NOTES ET MÉMOIRES. puisse lui attribuer une diminution appréciable à l'aide de la balance. Une particularité digne de remarque est que les observateurs qui ont voulu prouver expérimentalement l'absorption de l'eau avec laquelle des feuilles sont en contact semblent avoir reconnu implicitement qu'elle n'a pas lieu tant que les plantes se trou- vent dans les conditions normales de la végétation. En effet, ils ont pris pour sujets de leurs expériences des feuilles coupées ou des branches feuillées dont ils avaient préalablement déterminé lafanaison. Entre autres, Dumortier qui, en 1833, a publié les résultats de ses recherches sur la manière dont les végétaux se comportent vis-à-vis de la rosée (1), a expérimenté sur des sujets ûéivis (Ms fijnbriata, Scrophularia vernalis, Plantago lanceolata, Marrubium hispanicum et vulgaire, Verbasciim phlomoides, etc.). M. Henslow, après avoir écrit (loc. cit., p. 316) qu'on ne doit pas s'attendre « à ce que la rosée soit absorbée en quantité appréciable à moins que les feuilles et les tiges herbacées ne soient exceptionnellement flasques », a commencé par mettre au plein soleil pendant deux heures et demie les feuilles cou- pées qu'il déposait ensuite sur une pelouse, pour qu'elles se cou- vrissent de rosée. Procéder ainsi, c'est mettre les sujets des expériences dans des conditions anormales sous divers rapports, et il ne semble guère logique de conclure des faits observés alors à ce qui a lieu dans la marche normale de la végétation; car, comme le dit avec raison M. Sachs: « Lorsque toute la plante, et particulièrement ses feuilles, sont absolument pleines d'eau, on ne voit pas comment elles pourraient en prendre encore au dehors; si, au contraire, elles sont fanées, pas entièrement pleines d'eau, c'est la nature de la cuticule qui déterminera si et avec quelle vitesse elles pourront absorber ce liquide (2). » C'est cepen- (1) Dumortier (B.-G.) : Recherches sur la structure comparée et le développement des animaux et des végétaux {Nouveaux mémoires de VAcad. roy. des Se. et Belles-Lett. de Bruxelles, Vil, 1833; tirage à part en in-4 de iv et 143 pag., 3 planch. Bruxelles; 1832). (2) Sachs (Jul.) : Vorlesungen ûber Pflanzen-Physiologie (Leçons sur la Physiologie végétale, 2« édit. ; Leipzig, 1887, (p. 235). SUR L ABSORPTION DE L EAU PAR LES FEUILLES. 415 dant sur des sujets fanés qu'ont expérimenté la plupart des physiologistes qui se sont occupés de la question dont il s'agit ICI. Au reste, relativement aux plantes fanées, on fait habituelle- ment une confusion de laquelle peuvent naître des erreurs notables. Je crois avoir démontré expérimentalement, en '1857, en prenant pour sujets l'Hortensia, la Reine-Marguerite et le Tournesol [Helianlhus cmnuus L.), en pieds dont le pot était enfermé dans mon appareil de verre clos hermétiquement, que des végétaux ayant leurs racines dans une terre humide se fanent quand un soleil ardent détermine de leur part une transpiration excessive, parce qu'elles jettent alors dans l'air plus d'eau que leurs racines ne peuvent en prendre, que leur tige ne peut leur en transmettre en même temps. Mais que les plantes ainsi fanées soient alors mises à l'ombre ou dans un lieu peu éclairé, de manière que leur transpiration se modère, elles auront bientôt repris leur fraîcheur, l'eau qu'elles puisent dans le sol ou qu'elles renfermaient dans leurs parties centrales suffisant dès lors pour compenser et au delà celle qu'elles ne perdent plus qu'en moindre quantité. M. Prillieux est même allé plus loin et a prouvé par des expériences démonstratives (I) que des plantes coupées au-dessus de la racine, ou de simples branches dont on a mastiqué la section, après s'être fanées au soleil, redeviennent fraîches à l'ombre, tout en continuant de diminuer de poids, « parce que les parties inférieures cèdent le peu d'eau qu'elles contiennent encore aux parties plus élevées auxquelles elles rendent ainsi la fermeté et la turgescence ». De même je crois que les seringages dans les serres, par une forte chaleur, agissent essentiellement en modérant la transpiration et non grâce à une absorption d'eau qui serait effectuée immédiatement par les feuilles. Les choses se passent tout autrement quand, la fanaison résulte d'une insuffisance d'eau dans le sol. Alors l'ombre, la nuit, même une couche de rosée, ne peuvent rendre aux plantes leur (1) Prillieux (Ed.) : Expériences sur la fanaison des plantes {Journ. de la Soc. tf Hortic, IV, 1870, p. 359-364). 416 NOTES ET MÉMOIRES. fraîcheur, et il faut que la terre reprenne de manière ou d'autre son humidité pour que, grâce à l'action de leurs racines, elles retrouvent leur état normal. Il me semble que plusieurs des expérjences dont j'ai publié les résultats, et dont deux sont rappelées plus haut, fournissent à cet égard une démonstration suffisante. Les expériences relatives à l'absorption de l'eau par les feuilles qui ont eu le plus de retentissement sont celles deMariotte qui sont rapportées par lui dans les termes suivants (1) : « Si l'on coupe une petite branche d'arbre ou de quelque herbe, comme du Persil, Cerfeuil, etc., où il y ait quelque branchette à côté, et qu'on trempe l'extrémité des feuilles dans l'eau, lais- sant la tige avec la branchette sur le bord du vaisseau où sera l'eau, cette branchette se conservera verte trois ou quatre jours, même en été ; et si c'est du Baume, qui est une espèce d'herbe odoriférante, elle se conservera plus de quinze jours aussi verte que celles du jardin et croîtra un peu ; au lieu que, si l'on met d'autres herbes ou petites branches semblables sur le bord du vaisseau, sans toucher à l'eau, elles se flétriront et sécheront en peu de temps. Que si l'on prend de la Ciboulette dont les jets viennent immédiatement de la bulbe de la racine, et qu'on trempe dans l'eau les jets extérieurs, qui sont les plus longs, par leurs extrémités^ laissant ceux du milieu et la bulbe sans toucher à l'eau, ils se conserveront plus de quinze jours très verts, et j'en ai vu croître de plus de 4 pouces en quatre ou cinq jours; mais si aucun des jets d'une autre Ciboulette semblable ne trempe dans l'eau, ceux du milieu ne pourront tirer qu'un peu de suc de la bulbe de la racine, et par cette raison ils ne croî- tront que fort peu, et les uns et les autres se flétriront dans trois ou quatre jours; ce qui fait connaître évidemment que les bouts de la Ciboulette qui trempent dans l'eau la portent jusqu'à la bulbe de la racine, d'où elle est reportée dans les jets du milieu (ce qui marque une espèce de circulation), et que les feuilles des autres herbes et des branches d'arbres portent l'eau (1) Œuvres de M. Mariotte, de l'Académie royale des Sciences, divisées en deux tomes. Leyde, 1717, 2 in-4. SUR l'absorption de l'eau par les feuilles. 417 qu'elles touchent dans les canaux de leurs tiges, d'où elles se communiquent aux racines et aux autres branches, si elles en ont besoin. » Des expériences analogues ont été faites, depuis Mariotte, par divers physiologistes ; mais presque tous ont commencé par laisser les sujets sur lesquels ils se proposaient d'agir se faner d'abord fortement, et c'est ensuite dans cet état qu'ils les ont mis en contact avec l'eau. Néanmoins M. Detmer (I) a expéri- menté sur des feuilles qui venaient d'être détachées de la plante comparativement avec d'autres qu'il laissait quelque temps à l'air avant de les plonger dans l'eau. Les unes et les autres ont, selon M. Detmer, absorbé de ce liquide, en proportions fort inégales, non seulement d'une espèce à l'autre, mais encore dans la même espèce et pour des feuilles qui avaient été traitées de la même manière. Ainsi une feuille de Cucurbita Melopepo mouillée dès qu'elle a été coupée, et pesant alors 1 gr. 160, a gagné 18 milligrammes par ce seul fait. Une autre de la même plante qui, après avoir été séchée à l'air (Lufttrocken), pesait 2 gr. S\7, a gagné 83 milligrammes par un séjour de quatre heures dans Feau, tandis qu'une troisième qui a été immergée dans le même état et pesant 1 gr. 552 au moment de son immer- sion, n'a augmenté son poids que de 3 milligrammes par un bain de trois heures. De même, une feuille séchée à l'air de Chêne sessile {Quercus sessiliflora), du poids de 0 gr. 820, a gagné 41 milligrammes dans un bain de vingt-quatre heures, lorsqu'une autre, du poids de 0 gr. 440, dans les mêmes condi- tions, a perdu 3 milligrammes, malgré une immersion de dix heures. Le gain le plus fort pour des feuilles séchées à l'air et ensuite immergées est celui d'une feuille de Topinambour [Helianthv.s tuberosus) à laquelle un bain de trois heures a fait gagner 148 milligrammes sur son poids antérieur qui était de 1 gr. 975 ; c'est à fort peu près 1/8*^ du premier chiffre. Enfln, (1) Detmer (W.) : Beilrâge zur Théorie des Wurzeldrucks (Contri- butions à la théorie de la pression par la racine), dans Sammlung physiologischer Abhandiungen de Preyer, l""^ série, 8^ cahier. In-8 de 66 pages, 1 planch. léna, 1877. 27 418 NOTES ET MÉMOIRES. sur les ]\ espèces portées au tableau 1"' {lot. cit., p. 51), qui ont été traitées comme on vient de le voir, 7 ont augmenté de poids dans l'eau où elles ont séjourné jusqu'à vingt-quatre heures, 2 ont tantôt gagné et tantôt perdu et 2 [Azalea pontica, Clerodendron splendens) ont perdu dans la seule expérience à laquelle elles ont été soumises. Ces résultats ne sont pas aussi concordants qu'on aurait pu le désirer. D'un autre côté, le révérend George Henslow, dans son mémoire déjà cité, rapporte les résultats de diverses expériences faites par lui avec des feuilles détachées et des branches coupées. Pour les unes, il écrit {loc. cit., p. 32i) : « Les résultats ont été jugés seulement d'après l'apparence générale, telle qu'elle se présentait à l'œil ; néanmoins elles prouvent que les feuilles peuvent bien agir comme organes absorbants, en l'absence de racines, non seulement pour se nourrir elles-mêmes, mais encore pour nourrir d'autres feuilles sur le même jet, spéciale- ment si la tige est herbacée. » Cependant l'auteur écrit un peu plus loin : « Ces spécimens montrent ce fait que, à moins que la différence ne soit très prononcée^ l'œil ne peut juger de la quan- tité d'eau que peut prendre une feuille coriace, même pas toujours une feuille herbacée. » Pour ses autres expériences, le savant physiologiste anglais a fait usage de la balance ; mais les chiffres que lui ont donné ses pesées ne sont pas toujours bien concordants. Ainsi, sur six espèces ligneuses qui ont fourni les éléments d'un tableau {loc. cit.., p. 321), le Lierre s'est maintenu aussi frais et a subi une 'diminution de poids moindre dans l'air que lorsque ses feuilles sont restées en contact avec l'eau par l'une ou l'autre de leurs faces, du 30 juillet au 3 août. Le Laurier-amande [Prunus Laurocerasus) s'est maintenu éga- lement frais dans l'air et quand l'une ou l'autre de ses faces tou- chait Teau cinq jours durant; cependant sa diminution de poids a été beaucoup plus forte dans le premier cas que dans le second. Enfin les feuilles de TAucuba n'étaient que légèrement ridées après cinq jours de séjour à l'air libre, bien que leur diminution de poids eut été alors environ trois fois et cinq fois plus forte que lorsqu'elles avaient reposé sur l'eau, pendant le même temps, par les faces, inférieure dans le premier cas, supé- SUR l'attribution de certificats de mérite. 419 rteure dans le second. Un autre tableau (loc. cit., p. 322) nous apprend aussi que, sur six espèces dont une branche était partiel- lement immergée, tandis qu'une autre restait entièrement à l'air, deux seulement [Cedrus Deodara, Lilas) ont séché dans cette dernière situation, tandis que les quatre autres ont maintenu également leur fraîcheur dans les deux cas, bien que, une seule exceptée (Lierre), celles qui étaient restées à l'air eussent subi une perte de poids considérablement plus forte que celles qui avaient été immergées en partie. Que peut dès lors nous appren- dre, dans ces expériences, quant à l'absorption d'eau, le main- tien ou la perte de la fraîcheur des spécimens sur lesquels cependant l'auteur base avant tout ses conclusions? [La fin prochainement.) RAPPORTS Rapport présenté au Conseil d'Administration PAR la Commission chargée de donner son avis sur l'attribution de certificats de mérite. Messieurs, Dans votre dernière séance, vous avez nommé une Commis- sion chargée d'élaborer un règlement pour Tattribution des cer- tificats de mérite. Cette Commission, composée de MM. Savoye père, E. Berg- man et E. Delamarre, s'est réunie, le 4 juin dernier, et après avoir pris l'avis du Secrétaire-général, vous propose le règle- ment suivant : La Société nationale d'Horticulture de France met à la dispo- sition des Comités des certificats de mérite de 1''% 2® et 3^ classes, (1) Présenté au Conseil d'Administration le 9 juillet 1891. 420 RAPPORTS. pour être attribués uniquement aux plantes, arbres, fruits et légumes obtenus de semis ou introduits de pays étrangers et reconnus méritants. Les Membres voulant présenter une nouveauté pour l'obten- tion de ces certificats, devront prévenir le Président du Comité intéressé, huit jours avant la séance, afin que celui-ci puisse convoquer la Commission compétente, dont le jugement sera ratifié par l'assemblée. Chaque nouveauté devra être accompagnée de sa monogra- phie. L'obtention d'un certificat n'exclut pas les primes que les Comités pourraient proposer. Nota. — Les Comités désigneront, parmi leurs Membres, des personnes compétentes pour composer des Commissions spé- ciales pour chaque genre. N. B. — La proposition formulée dans ce Rapport a été adoptée par le Conseil d'Administration, dans sa séance du 9 juillet 1891. Compte rendu des travaux du Comité d'Arboriculture d'ornement et forestière pendant l'année 1890 (1), par M. J. Luquet, Secrétaire de ce Comité. Les apports au Comité d'Arboriculture d'ornement et fores- tière ont été beaucoup plus nombreux, en 1890, que l'année pré- cédente. C'est une constatation que nous faisons avec plaisir et qui nous permet d'insister sur la marche progressive du Comité; nous espérons bien que, d'ici à quelques années, il aura atteint son maximum de développement. Ses attributions sont assez étendues pour qu'il n'y ait jamais de chômage aux séances; mais nous n'avons pas encore obtenu ce résultat : quelques réunions ont eu lieu sans objets à examiner. A ces réunions, ainsi que nous l'avons toujours fait depuis la (1) Déposé le 25 juin i89i. TRAVAUX DU COMITÉ d'aRBORICULTURE d'OR.\EMENT, ETC. 4-21 fondation du Comité, nous avons suppléé aux apports par une causerie sur un sujet intéressant l'Arboriculture d'ornement, et nous ajouterons que ces réunions n'ont pas été les moins attrayantes. Nous avons eu à examiner un certain nombre de végétaux nouveaux ou peu connus, dont quelques-uns sont très méritants; chacun d'eux est mentionné explicitement dans la liste ci-après des objets présentés pendant l'année 1890. Nomenclature des objets j)résentés [Les présentateurs sont classés par ordre alphabétique et les apports par ordre de dates). ]" M. André (Edouard), architecte paysagiste, rue Chaptal,no30. 13 février : — Branches fleuries d'Eucalyptus calophylla, l'une des plus remarquables espèces du genre par son feuillage et par l'abondance de ses fleurs. D'après les renseignements fournis par le présentateur, il aurait fleuri pour la première fois en 1889, notamment dans sa propriété de Cannes (Alpes- Maritimes), et il y aurait même donné des fruits dont la grosseur est celle d'une Noix ordinaire. Salix Bumboldtiana, introduit en Europe par le présentateur. Son port élancé et pyramidal rappelle assez celui du Peuplier d'Italie; il n'est rustique que dans la région méditerranéenne. Monnina obtusifolia^ également introduit de l'Amérique du Sud par M. Ed. André. C'est un arbuste assez remarquable par l'abondance de ses fruits rouges, qu'il conserve pendant la plus grande partie de l'hiver; mais il n'est entièrement rustique que dans le Midi. S*' MM. Baltet frères, horticulteurs à Troyes (Aube). 27 février : — Ranaeaux de trois variétés de Marronnier dinde [.^sculus Hippocastanum) , ou plutôt de deux variétés, car l'une d'elles, — celle à fleurs blanches, — ne paraît nulle- ment difl'érer de l'espèce type ; quant aux deux autres, l'une est à fleur rouge et la deuxième à fleur blanche, mais très précoce- 27 mars : — Rameaux fleuris de deux variétés d'Armeniaca Mume^ dont l'une à fleurs roses doubles et l'autre à fleurs 4-22 RAPPORTS. carminées. Branches avec fleurs de Forsythia suspensa. D'après les présentateurs, le botaniste D. Clos, de Toulouse, prétendait que le F. suspensa est le même que le F. viridissima ; mais ren- seignements pris, il a été reconnu que les dires de ce botaniste ont été mal interprétés. 10 avril : — Branches fleuries de différents arbustes : Berberis dulcis et B. stenophylla; 9 variétés de Cognassier du Japon [Cydonia japonica ou Chœnomeles japonica). On ne saurait trop attirer l'attention sur ces beaux arbustes à floraison précoce, et nous ne nous exphquonspas pourquoi ils sont si peu répandus. Cette présentation se complétait par les Lonicera frag?Yintissima, espèce à fleurs blanches, odorantes, et Standishii, espèce de la Chine, à fleurs blanches, également odorantes. 8 mai : — Rameaux fleuris d'une quantité assez grande d'ar- brisseaux d'ornement, dont quarante-deux variétés de Lilas : Alphonse Lavallée, Lamarck, Lemoine, Mathieu de Dombasle, Maxime Cornu, Michel Buchner, Président Grév}^, Pyramidal, qui sont à fleurs doubles; de Marly, Ahne Moqueris, Ambroise Verschaffelt, Blanc à grande fleur, Charles X, Clara Cochet, de Croncels, de Laval, de Trianon, D"" Lindley, Gloire de Lorraine, de Vallet, Delépine, Gloire de Moulins, Géant des Batailles, Lucie Baltet, M""" Briot, M^'® Kreuter, M™^ Moser, Marie Legraye, Phi- lémon. Prince Impérial, Princesse Marie, Souvenir de Spath, Ville de Troyes, Virginal, de Perse à fleurs carnées, Sauger, Varin de Metz, Président Massart et quelques semis inédits dont un à fleur presque bleue; Kerria japonica ^ appelé improprement Corchorus japonicus^ Akebia quinata, Staphylea colchica et Cerasus Padiis. \ 4 août : — Quarante et une espèces ou variétés d'arbres et ar- bustes d'ornement parmi lesquelles nous citerons l'Acer colchicum bicolor^ YAbies cilicica, VAlnus cordata, A . platanoides cucullata, un Cratœgus introduit du Turkestan par le général Korolkow, huit variétés à' Hibiscus syriacus, VOlearia Haastii, ÏAi^meniaca Mume du Japon à fleur double, présenté pour la première fois en fruit bien développé, \q Planera Kaki, içf Philodendron amurense , le Sambucus racemosa serratifolia, qui devrait être dans tous les massifs d'arbustes, le Bhus Osbeckii, VUlmus végéta. TRAVAUX DU COMITÉ d'aRBORICULTURE D 'ORNEMENT, ETC. 4-23 9 octobre: — Trois arbustes nouveaux : 1° Le Caryopteris mastacantha^ superbe plante à rameaux sous-frutescents, origi- naire du Japon, très florifère et recommandable pour la déco- ration des massifs, des plates-bandes et pour la formation de corbeilles; il appartient à la famille des Verbénacées. ^2° Une variété du Picea pumila nommée Asselin, du nom de Tun des chefs de culture de rétablissement Baltet frères. 3° VAucuha doré femelle, obtenu par les présentateurs. Il sera le digne associé du VAucuba doré mâle que MM. Baltet ont obtenu, il y a deux ou trois ans, ces deux plantes étant à feuillage presque identique. 3° M. Ghargueraud, professeur à l'Ecole d'Arboriculture de la ville de Paris. 24 avril : — Rameaux fleuris de vingt-sept espèces ou variétés de Pommiers microcarpes ou baccifères provenant de la collec- tion cultivée à Técole précitée : microcarpa, cerasiform'is^ bac- cala, fioribunda^ atropurpurea^ midtiflora, coccinea, prunifolia^ striata, Kaido, Corringo, eburnea, kermesina^ spectabilis flore pleno, flava^ sulphurea^ cratœgiflora^ aurea^ grandiflora, turbi- nata, serotina, rutilans, depressa, sphœrocarpa. Les Pommiers microcarpes ont leur place dans tous les jar- dins d'agrément et ils se recommandent non seulement par leur abondante floraison, mais encore par leurs nombreux fruits de différentes couleurs; ces fruits persistent très longtemps sur les arbres et ils sont très ornementaux. 4° M. Cornu (Maxime), professeur de culture au Muséum d'histoire naturelle. 22 mai : — Rameaux fleuris des arbrisseaux suivants : 4° Syringa Emodi rosea, nouveau Lilas; des graines de cet ar- brisseau ont été envoyées de Chine au Muséum, pendant l'hiver de 1879 à 1880, par M. Bretschneider, médecin de la légation russe à Pékin; elles furent semées le 2 février 1880 et les sujets provenant de ce semis fleurirent pour la première fois en 1886. 2° Philadelphus tomentosus. Seringat cotonneux, introduit par graines de la province de Yunnan, en Chine, par M. l'abbé De- lavay, botaniste bien connu; ces graines ont été adressées au Jardin des Plantes de Paris en 1 888, et elles ont donné naissance 424 RAPPORTS. à des sujets qui ont fleuri pour la première fois en 1890. C'est une espèce à fleurs blanches, plus précoce que ne le sont ses congénères. 3° Un Deutzia sans nom spécifique, à fleurs roses, à rameaux grêles et retombants. Il est de même origine que la plante précédente. 26 juin : — Inflorescence du Syringajaponica^vi?, sur un pied que le Muséum a reçu en 1889, de M. Sargent, directeur de V Arnold Arboretum (États-Unis). C'était la première floraison de cette espèce, à Paris, et probablement en Europe. Le Lilas du Japon est rustique sous le climat de Paris et il mérite d'être cultivé. 5° M. Croux, horticulteur-pépiniériste, vallée d'Aulnay, près Sceaux (Seine). '10 avril: — Rameaux fleuris d'un très grand nombre d'arbres et arbustes, parmi lesquels nous citerons les Magnolia Soulan- geana, rosea, grondiftora, odoratissima , stellata, Alexandrina, hybrida speciosa, qui sont des espèces ou variétés très remar- quables; les Rhododendron à floraison précoce, altaclarense^ Jacksoni, caucasicum splendens^ et une variété nouvelle appelée Su7irise à fleur rouge carmin clair; Y Andromeda japonica qui, malgré sa très grande valeur décorative, continue à être délaissé, et VA. cali/culata, espèce européenne peu connue en dehors des jardins botaniques; le Chœnomeles japonica (ou Cydonia japo- nica) variétés flore roseo pleno, nivea, Gayardi; les Berberis Darwini et Hookeri; le Syringa Lemoinei flore pleno; le Phillyrea décora; VElseagnus reflexa; le superbe Skimmia japonica fra- grans^ par trop oublié. 24 avril: — Vingt-cinq espèces ou variétés d'arbrisseaux repré- sentées par des branches fleuries, notamment le Prunus iriloba que l'on commence à apprécier, le Spirœa prunifolia^ le Rhodora canadensis, le Cerasus Sieboldi flore roseo pleno; le Cerisier japo- nais à fleur jaune et le C. japonais à fleur double blanche, deux nouveautés remarquables ; VFlœagnus edulis ou longipes; le beau Magnolia purpurea et sa variété nigricans; les Rhododendron Camille de Rohan, Chevalier Félix de Sauvage, M™® Wagner, D'' de Mill, alexandrinum, variétés hâtives très peu répandues et cependant bien recommandables. TRAVAUX DU COMITÉ d'aRBORICULTURE d'ORNEMENT, ETC. 4^25 14 août: — Une nombreuse collection d'arbres et arbustes d'ornement, parmi lesquels nous mentionnerons : Le Cassia marylandica, dont les belles grappes de fleurs jaunes devraient pourtant attirer l'attention des amateurs ; le Spirœa Bumalda; le Magnolia Mayardierensis ; le Cornus s'ibirica variegata; le Buddleia Lindleyana, bien répandu aujourd'hui, mais pas plus qu'il ne le mérite du reste ; le Prunus orientalis tomentosa, au curieux feuillage, et le P. Mirobolan à feuilles argentées ; YUlmus campestris variété Van-Houttei. 6° M. Lavallée (Robert). 22 mai : — Rameaux fleuris de deux arbustes provenant de TArboretum de Segrez : 1" Le Fendlera rupicola, espèce d'intro- duction récente des États-Unis ; c'est un arbuste rustique, attei- gnant à peine 1 mètre de hauteur, et ayant assez l'aspect d'un Deutzia — les deux genres sont d'ailleurs voisins; — il fleurit abondamment. 2° Le Pourtiera arguia ou Photinia argufa, Rosacée de l'Himalaya, à fleurs rosées, plus anciennement con- nue des botanistes, mais qui n'est pas encore répandue dans les pépinières. 7° M. Launay, horticulteur, à Sceaux (Seine). 8 mai : — Un pied en pot d'un Lilas de Perse, variété naine, à rameaux grêles, à floraison assez tardive, ne paraissant pas avoir un bien grand mérite. 8° MM. Letellier et fils, pépiniéristes à Caen (Calvados). 28 août : — Un beau pied d'un Prunier à feuilles panachées; que les présentateurs désignent sous le nom de P. Reine-Claude verte à feuilles panachées. Sans avoir une bien grande valeur, cette variété est susceptible de produire un certain eff'et en massif; mais il est peu probable que sa culture se généralise. 9°M.Lusseau, architecte-paysagiste. 27 février : — Rameaux de trois arbustes pris dans un jardin situé à Lisbonne (Portugal). C'étaient : le Schinus Molle, en fruit, le Bougainvillea specta- bilis et un Cistus qui a paru être l'espèce nommée ladaniferus. '10° M. Malet, au Plessis-Piquet (Seine). 11 décembre : — Un fruit du Maclura aurantiaca, petit arbre assez répandu dans les jardins d'agrément. 426 RAPPORTS. Ce fruit était surtout remarquable par sa grosseur qui était d'un tiers au moins supérieure à celle qu'il a ordinairement, bien qu'ayant cependant été récolté aux environs de Paris. 11° M. Paillet, horticulteur-pépiniériste, à Châtenay (Seine). i3 mars : — Un Magnolia en fleur, nommé par le présentateur parvi[lora. Il dit qu'il s'agit d'une espèce nouvelle et que la fleur soumise à l'examen du Comité est la première qui se soit produite en Europe. M. Paillet aurait reçu cette plante directe- ment du Japon. 11 est plus que probable que l'on se trouve en présence, sim- plement, d'une variété du M. conspicua. T] mars : — Quatre pieds bien formés de Skimmia japotiica, entièrement garnis de leurs beaux fruits rouges. Ces superbes arbustes méritent véritablement d'être plus répandus, tant ils sont remarquables par leur feuillage vert intense et par leurs fleurs très nombreuses, odorantes, auxquelles succèdent des baies d'un rouge brillant, persistant depuis l'automne jusqu'au printemps. La terre de Bruyère ne leur est pas absolument nécessaire ; ils vivent parfaitement en terre ordinaire, pourvu qu'elle soit légère. 12 juin : — Deuxième présentation du Magnolia farviflora qui permet de constater que les fleurs de cette plante sont odoran- tes ; mais nous ferons remarquer que cette odeur se rencontre dans plusieurs espèces ou variétés du genre, déjà connues. 12° M, Verdier (Charles), horticulfeur, à Ivry (Seine). 12 juin: — Une branche d'un Rosier quatre-saisons qui s'est transformé spontanément en Rosier mousseux. Les cas de dimorphisme se présentent encore assez souvent dans le genre Rosier. 14 août : — Un nouveau Rosier-Thé issu de la variété Adrienne Christophle. Ce nouveau gain, nommé Souvenir de Lady-Ashburton, est d'un très grand mérite par la richesse de son coloris, mais surtout par ses grandes qualités remontantes qui font que la floraison en est à peu près continue. Cette obten- tion est l'une des plus importantes de celles qui sont sorties des cultures de Thabile rosiériste, ce qui n'est pas peu dire. 13° M. Vauvel, professeur d'Arboriculture, à Clamart (Seine). SLR LES CAPSULES AU SULFURE DE CARBONE DE M. REMILLY. 427 12 juin : — Rameaux fleuris de neuf variétés de Rosiers grim- pants. Ce sont : R. polyantha type et le R. polyantha grandi- flora, Max Singer, Daniel Lacombe, Souvenir de Nerod, Madame Alfred Carrière, Madame Loriol de Bamy^, duc de Gonstantine, Waltham Climber ]^\ Le présentateur a insisté sur le grand mérite des Rosiers grimpants, et qui, malgré cela, sont en effet peu cultivés. Ces charmants arbrisseaux ont certaine- ment leur place dans tous les jardins et l'on ne saurait trop les recommander. li*^ M. de Vilmorin (Henri). 13 novembre : — Branches de trois espèces d'Eucalyptus : E. cordata^ qui est presque rustique ; il résiste en plein air jusqu'en Bretagne; E. gomphocephala, espèce à feuillage ample et à port pyramidal ; E. marginata, dont le bois est de bonne qualité et très employé dans les constructions navales. Ses branches avaient été prises sur des pieds plantés dans la pro- priété du présentateur, située au golfe Jouan (Alpes-Mari- times). 15° M. Wiesner, amateur, à Bagneux (Seine); 24 avril : — Deux nouveaux Azalées originaires du Japon, à fleurs doubles. L'un a des feuilles caduques et des fleurs d'un rose lilacé ; l'autre, des feuilles persistantes et des fleurs rose vif. ^^ Rapport sur les capsules au sulfure de carbone DE M. Remilly, de Versailles (1); M. Hanoteau, Rapporteur, Président du Comité des arts et industries horticoles. Les capsules au sulfure de carbone présentées par M. Remilly ont été essayées par plusieurs des membres d'une Commission nommée dans ce but. Les résultats ont été reconnus satisfaisants. Dans une planche (1) Déposé le 28 mai 1891. 428 RAPPORTS. de Fraisiers infestée par les Vers blancs, les essais ont porté sur un carré d'un mètre ; au bout de huit jours, il a été constaté que tous les animaux avaient péri ou disparu. Car c'est là souvent recueil; l'ennemi n'est pas tué; il est chassé à la vérité, mais il va porter ailleurs ses ravages. Pourtant ce n'est point, croyons-nous, le cas des capsules Remilly; un certain nombre de personnes ont été sollicitées par nous de les essayer, et l'accord a été unanime pour en recon- naître les bons effets. M. Ponce, l'un de nos collègues, dont la compétence est bien connue, nous écrit pour nous dire qu'il les a employées avec suc- cès, dans des Lierres, où les fourmis abondaient. Toutes les four- mis ont disparu et il ne les a plus revues, même dans le voisi- nage. Aussi, nous n'hésitons pas à recommander cet insecticide. L'emploi du reste en est des plus faciles. Enrobée dans une enveloppe de gélatine, la substance liquide est descendue dans un trou percé à profondeur voulue à l'aide d'un pal, et là l'enveloppe se dissolvant grâce à l'humidité de la terre, le liquide se volatilise, en s'étendant lentement dans le sol, où il détruit l'ennemi qu'on veut atteindre. Rapport de la Commission CHARGÉE d'examiner UN Orifice MÉLANGEUR [Système Forestier (1) ; M. Beaume, Rapporteur. Messieurs, Dans votre séance du 27 mars 1891, vous avez nommé une Commission composée de MM. Eon, Aubert, Chargueraud et Beaume, chargée d'examiner un orifice mélangeur inventé par M. Forestier, ingénieur. La Commission s'est rendue, le 4 mai, à Saint-Mandé. Là, l'inventeur nous a expliqué le but qu'il se proposait en créant cet appareil. (1) Déposé le 28 mai 1891. SUR UN ORIFICE MÉLAKGEUR. 429 Cet orifice a été imaginé pour permettre de mélanger dans de ceîtaines proportions un liquide ou un produit chimique en dis- solution, avec les eaux d'arrosage, de lavage, etc., au moment de leur sortie des appareils qui servent à les projeter, en utilisant une partie très faible de leur charge. Il suffit pour cela de dévisser Torifice d'une lance ordinaire et de le remplacer par l'orifice nouveau modèle. Une tubulure placée sur le côté de cet orifice est mise par un tuyau en caout- chouc en communication avec le seau ou récipient quelconque où se trouve le liquide antiseptique, insecticide, etc., à mélanger à l'eau (nous donnons plus loin la description détaillée de l'orifice). L'inventeur a fait construire cet appareil surtout dans le but de pouvoir aisément et économiquement arroser les arbres et les arbustes avec des mélanges antiseptiques ou insecticides, suppri- mant ainsi les pompes, qui rendent quelques services dans les jardins pour le traitement des plantes basses et des arbustes peu élevés, mais qui ne peuvent atteindre les végétaux de plus grande taille. Avec ce nouvel appareil, on peut atteindre aussi haut et aussi loin que le permettra la pression de l'eau des conduites, et on pourra disperser et étaler le jet sur les plantes basses à l'aide de la palette ordinaire à charnière pour laquelle on a ménagé une gorge à l'extrémité de l'orifice. Cet appareil peut donc rendre des services dans les pépinières, les squares, les plantations d'alignement. Il sera d'autant plus utile que la plupart des maladies des arbres sont contagieuses et doivent être arrêtées dès le début, soit pour les plantations d'alignement et surtout les jeunes planta- tions, soit dans les pépinières. Je ne parle que pour mémoire des arbres fruitiers. On pourra, par exemple, combattre laGaléruque de l'Orme, qui, de mai en août, détruit souvent la presque totalité des feuilles de cet arbre dont elle ne laisse que les nervures, le ThyridojUerya des Conifères, YOrgija leucostigma qui s'attaque à l'Orme, au Hêtre et à nombre d'arbres fruitiers, ÏOrgya pudi- hunda, V Hijphantr'ia qui s'attaque au Tilleul, au Peuplier, au Bouleau, etc. 430 RAPPORTS. Ceci dit, nous donnons ici la description de l'appareil qui est fort simple. • Son principe est celui de Imjecteur. C'est la charge même de l'eau qui est utilisée pour aspirer et entraîner le liquide à mélanger à cette eau; mais la diminution de charge est insensible et par suite le mélange est projeté avec à peu près autant de force que l'eau naturelle des conduites. La proportion du mélange reste fixe avec une même pression et un même écartement des deux cônes. Elle est modifiée si l'on modifie cet écartement ou si la pression varie. Voici, du reste, la description de l'appareil. Il se compose essentiellement de deux cônes. Par l'un arrive l'eau sous pression des conduites ; elle s'échappe par le second cône, en entraînant par un espace annulaire le liquide ou produit chimique à mélanger. Cet entraînement produit une aspiration qui fait constamment monter ce liquide, du récipient où il se trouve dans cette chambre, par une tubulure à laquelle on peut adapter un tuyau en caout- chouc. L'aspiration est maximum pour un certain écartement des deux cônes cor- respondant à un ou deux tours du pas de vis reliant l'un des deux au corps de l'appareil. On peut réduire par un mouvement inverse l'espace annulaire jusqu'à établir le contact entre le bord de la surface extérieure d'un cône et la paroi intérieure de l'autre. Une mollette permet de faire tourner ce dernier. On peut ainsi faire varier les pro- portions du mélange. ÏjC maximum d'aspiration aux environs de deux atmosphères de pression est à peu près de \ litre pour 10 litres. Il augmente la pression. Sur la mollette sont marquées des divisions et sur le corps de l'appareil est un repère* Ces divisions ne peuvent pas cor- respondre à des proportions déterminées, ces proportions variant, SUR UN ORIFICE MÉLANGEUR. 431 comme nous Tavons dit, avec la pression, mais elles servent à régler l'appareil suivant cette pression ou, à Paris, suivant le point où l'appareil est employé. Pour cela, il suffit de constater combien dure l'aspiration de un litre; connaissant d'autre part le débit par l'orifice, soit par le calcul, soit expérimentalement, on a de suite la proportion. Par exemple, si l'on veut connaître, pour une pression de 25 mètres environ, la division correspondant à un mélange au i/10^, le débit par minute sera d'environ 30 litres. Il faudra donc, en faisant varier progressivement Técartement des cônes, placer vis-à-vis du repère la division pour laquelle l'aspiration de un litre du liquide chimique se fera en 20 secondes. Pour obtenir des proportions plus faibles ou plus fortes, on pourra ou rapprocher ou éloigner les cônes suivant le même procédé ou simplement étendre d'eau ou concentrer le liquide aspiré. Pour se servir de l'appareil, l'ouvrier cantonnier ou jardinier opère de la manière suivante : (Je suppose la bouche d'eau ouverte et le petit tuyau de caout- chouc plongeant dans le seau rempli du liquide antiseptique ou autre.) Il ouvre le robinet dont sont munies les lances, et bouche avec son doigt l'orifice pendant une ou deux secondes à peine pour amorcer l'appareil. La forme du jet indique aux moins intelli- gents si l'appareil est amorcé ou non. Il vaut peut-être mieux amorcer avec un jet de deux à trois mètres seulement en ouvrant d'abord à moitié le robinet; une fois l'amorce faite, on ouvre entièrement à pleine pression. L'appareil est du reste facile à nettoyer et ne demande pas à être manié délicatement. Son prix est de 12 francs. L'inventeur a fait devant nous des expériences qui nous ont paru très concluantes : il a vissé son appareil sur la lance d'un cantonnier et, afin de nous faire mieux comprendre les proportions du mélange qu'on pouvait obtenir, il a plongé le tuyau de caoutchouc dont nous avons parlé plus haut dans des seaux contenant un liquide teinté en rouge et^ au fur à mesure 432 COMPTE RENDU. qu'il sMssait son orifice, nous avons vu l'eau se teinter progressi- vement en rose, rouge clair et rouge foncé, ce qui indique clai- rement que l'on peut régler à volonté le dosage des insecticides Devant la simplicité et la solidité de cet appareil absolument nouveau, son excessif bon marché et en raison aussi des immenses services qu'il est appelé à rendre à l'Horticulture, voire Commission est d'avis de demander une récompense pour M. Forestier, l'inventeur, et demande l'insertion du présent Rapport dans le Journal de la Société. L'inventeur nous a parlé aussi d'autres applications de son appareil pour nettoyer et désinfecter les abattoirs, les marchés, les pavages en bois, pour distribuer les antiseptiques dans les habitations; en cas d'incendie, pour hâter l'extinction par des produits ignifuges, etc. Bien que ces applications n'entrent pas dans les attributions de votre Commission, elle a cru néanmoins devoir vous les signaler. COMPTES RENDUS D'EXPOSITIONS Compte rendu dk l'Exposition DE LA Société d'Horticulture de Nogënt-suk- Seine (1), par M. Paul Hariot. Messieurs, Vous m'avez délégué à la sixième Exposition de la Société d'Horticulture de Nogent-sur-Seine. Je viens vous présenter les dé- cisions du Jury, qui était composé : de MM. Louis Hariot, délégué de la Société horticole de l'Aube; Président Fillon, de Pontoise; Alibertjde Saint-Germain; Gauthier, de Cliaumont; Lemoine, de (i) Déposé le 25 juin 1891. DE l'exposition DE NOGENT-SUR-SEINE. 433 Chàlons-siir-Marne. Secrétaire, et de votre serviteur. M. Ernest Bergman, délégué de la Société de Gorbeil, s'était excusé. Le lot qui frappait la vue en entrant dans le local de TExpo- sition avait été apporté par M. H. Fraye, jardinier en chef chez M. Gasiniir-Périer, au château de Port-sur-Seine. On y trouvait agréablement disposées de fort belles plantes de serre, d'excel- lente venue et bien vigoureuses : Kentia, Areca, Dracxna, Plior- mium, Bedyckium, Fittonia. etc., entremêlées de Fougères qui dénotaient une culture irréprochable. Les Bégonias à feuillage du même exposant étaient bien étoffés, représentés par les meilleures variétés obtenues en ces derniers temps; il en était de même pour les Coleus. MM. Thibaut-Valade et Gabut venaient ensuite; mais l'ensemble de leurs lots, tout en présentant une certaine importance, était loin de valoir le précédent. Quelques lots de Roses en fleurs coupées se faisaient remar- quer par leur fraîcheur et le goût qui avait présidé à leur arran- gement. L'un d'entre eux particulièrement était accompagné d'une belle série de Pivoines herbacées parfaitement étiquetées et de variétés de Weigela. M. Charles Baltet, qui l'avait apporté sans avoir primitivement l'intention de concourir, y avait ajouté des rameaux de certains arbustes intéressants et peu connus : Cratœgus Carrierei, qui paraît bien n'être que le Cratœgus LavaUei, antérieurement décrit et figuré par Hérincq ; Loiilcera à fleurs de Fuchsia, Robinier de Decaisne, Prunus Pissardi (vrai), Orme à feuilles piquetées de blanc, Sureau du Ganada à feuilles serrées, Gornouiller panaché, etc. En somme, apport d'un réel intérêt et qui a été très remarqué. Les légumes n'étaient représentés que par un seul lot, mais un lot de toute beauté, sortant des potagers de Port-sur-Seine. De même pour les fruits. M, Fraye présentait, en très bon état et en parfaite maturité, plusieurs variétés de Fraises et de Gerises, des Pèches Amsden, des Figues Barbillonne, les Raisins Sainte-Marie d'Alcantara et Frankenthal, etc. Depuis quelques années, MM. les Instituteurs deviennent envahisseurs. Les Expositions de province sont remplies de leurs travaux, des cahiers de leurs élèves, de leurs herbiers ou plutôt 28 434 COMPTE BENDU du fatras qu'ils baptisent pompeusement de ce nom. Il serait temps véritablement de mettre un terme à cette invasion — toute pacifique, il est vrai. A Nogent, nous en avons eu encore un exemple frappant et nous avons retrouvé des produits exposés, sans la moindre modification et sans la moindre tendance à mieux faire, il y a déjà plus de dix ans. L'industrie horticole — ou autre, car on ne saurait faire ren- trer sous ce vocable l'épicerie, les terres cuites, les sirops et les apéritifs — était largement représentée. Encore une plaie des Expositions horticoles. Les récompenses suivantes ont été accordées par le Jury : Objet d'art, -offert par la ville de Nogent-sur-Seine : M. H. Fraye, avec félicitations du Jury, pour l'ensemble de son expo- sition ; Diplôme d'honneur (hors concours) : M. Valade-Rousseau, horticulteur, pour avoir largement contribué à l'embellissement de TExposition ; Médaille d'or, offerte par M. le Ministre de l'Agriculture : M. Gh. Baltet, pour 4 00 variétés de Roses coupées, Pivoines, rameaux d'arbustes d'ornement et Poire de semis Andi^é Ihouin. Médaille d'or, offerte par M. Lucien Lasneret, Président de la Société : M. Thibaut-Valade, pour l'ensemble de son exposition; Médaille d'or : M. Gabut, pour ses plantes de serre. Médaille de vermeil, offerte par M""^ Gasimir-Périer, M™*^ Alips et Ferry pour couronnes et bouquets; Médaille de vermeil, offerte par M. Gasimir-Périer: M. Mei- gnien, pour son lot de Roses coupées ; Médaille de vermeil, offerte par M. Renaudat, conseiller d'ar- rondissement : M. A. Collas, instituteur à Quincey, pour son lot de fleurs, fruits et légumes. Prix offert par M. le sous-préfet de Nogent : M""®^ Gautrin et David, pour bouquets et garnitures. Médailles d'argent, offertes par M. le Ministre de l'Agriculture : MM. Tissier, pour ses projets de jardins et parcs, et Gamichon, instituteur, pour ses herbiers. Prix offert par M. Ch. Baltet : MM. Villette et Bertrand, insti- tuteurs. DE l'eXPOSIïIO.N DE VENDÔME. 435 Prix offert par M. le Ministre de l'Instruction publique : M. Bénard, agriculteur, pour abris et palissage de Vignes. Sur la demande du Jury, il a été décerné à M. Tissier une médaille d'or pour l'exécution du jardin de l'Exposition; Le soir, un banquet, animé de la plus franche cordialité, a réuni les Membres du Jury, les autoi ités administratives et mu- nicipales de Nogent et bon nombre de Membres de la Société. Nous prions Messieurs les Membres du Bureau de la Société d'Horliculture de Nogent-sur-Seine de vouloir bien agréer la sincère expression de nos remerciements pour l'amabililé avec laquelle nous avons été reçu. Compte rendu de l'Exposition TENUE PAR LA SOCIÉTÉ d'HoRTICULTURE DE LoIR-ET-ChER, à Vendôme, les 13, 14 et 15 juin 1891 (1), par M. Dauvësse (P.-D.). La Société d'Horticulture du département de Loir-et-Cher a eu l'heureuse idée de faire cette année son Exposition à Vendôme où le culte des fleurs et des plantes est en grand honneur. C'est la première fois que pareil concours avait lieu dans cette jolie ville et le succès qu'y a obtenu la Société fait espérer qu'elle remportera de nouveaux triomphes dans la première sous-pré- fecture du déparlement. Le Jury chargé d'attributr les récompenses était composé de : MM. Barbier, de MonLeaux; Després, délégué de la Société horticole du Loiret; Doublet, horticulteur à Montrichard,; Goinard, horticulteur à Angers; Triforiot, jardinier-chef au château de Chaumont; Joulain, horticulteur à Blois (Secrétaire); Dauvësse, votre délégué (Président). L'Exposition avait lieu dans les jardins et dans trois salles du l) Déposé le 2r> juin 1891. 436 COMPTE RENDU Musée, gracieusement mis à la disposition des exposants par M. Renault, conservateur du Musée, et l'un des membres ven- dômois les plus actifs, les plus dévoués et les plus aimables de la Société. A droite, en entrant dans le jardin situé entre la rue et les bâtiments, transformé pour la circonstance en gracieux parterre, on remarquait un lot déjeunes Conifères en plantes de moyenne force, mais bien faites et vigoureuses, exposées par M. Besnard, horticulteur à Yendôme, et qui valurent à leur présentateur une médaille de vermeil grand module. Plus loin sur la gauche, était un groupe deBonapartea de semis exposés par MM. Sallier et De- labarre, horticulteurs à Blois, qui avaient exposé aussi une jolie collection de Cannas à grandes fleurs, pour lesquels ils obtinrent une médaille d'argent grand module. Au centre du parterre principal, se dresse une belle statue de Ronsard, le grand poète du xvi® siècle, entourée en partie d'une remarquable mosaïculture représentant les armes et le nom de la ville et exécutée par M. Blatry, jardinier-chef de la Compagnie d'Orléans, à Vendôme, et pour laquelle il lui est attribué une médaille de vermeil. Le reste du piédestal de la statue est en- touré d'un massif de Coleus exposés par M. Yaliot, jardinier de M. de la Barre et qui, en outre, exposait de johs Bégonia, Ca- ladium, et obtenait une médaille de vermeil. Sur une pelouse, à gauche, de forts exemplaires en caisse de Gunnera scabra et Phormium tenax exposés par M. Ranvoisé, jardinier de M. le général Paulze d'Ivoy, puis un joli massif de Pensées et Géraniums composé par M. Guilbert, jardinier de M. de Possesse, et qui avait en outre, dans une des salles, un lot de Bégonias tubéreux bien cultivés et bien fleuris, qui lui valurent une médaille de vermeil. Non loin de là un grand massif de Re- noncules aux couleurs vives et déhcates, harmonieusement grou- pées par M. Gesmier, jardinier de M. Pinault, l'heureux proprié- taire de l'ancien château de Vendôme, dont les ruines dominent la ville. Sous le vélum transformant en véranda la terrasse du Musée, était abritée une partie des belles plantes de serre exposées par M. Legros, le sympathique Président de la Société, qui, dans la DE l'exposition DE VENDÔME. 437 grande salle, avait un deuxième lot déplantes de serre encore plus rares et plus belles que les premières, comprenant, entre autres plantes remarquables, des Pandanus, Anthurium, Orchi- dées, Areca et de forts exemplaires de Chamœrops. M. Legros avait exposé hors concours, ainsi que M. Joulain-Tisson, horti- culteur à Blois, dont la collection d'Orchidées, embaumant l'atmosphère, faisait Tadmiration des visiteurs après avoir fait celle des Jurés, qui décernèrent à ces deux exposants un diplôme d'honneur, en y joignant leurs félicitations les plus vives et bien méritées. Près des plantes de M. Legros, on admirait un superbe massif de Pelargonium zonale aux vifs et brillants coloris, composé de 80 variétés bien étiquetées et de quelques plantes de semis ob- tenues par l'exposant. Deux de ces semis attirèrent l'attention du Jury par la nouveauté de leur coloris : les fleurs de l'un de ces semis sont rose saumoné vif avec large centre blanc; l'autre a les fleurs très grandes, blanc pur, largement bordé de rose vif. Ce lot valut à son présentateur, M. Blatry, la médaille de vermeil offerte par M. Bozérian père, sénateur. En face et lui faisant pendant, un autre beau lot de Pelargonium zonale^ ressortant sur un fond de plantes de serre à feuillage ornemental, était exposé par M. Cersault, jardinier de M. Renault, qui obtint une médaille d'or pour l'ensemble de son exposition. Dans la grande salle, nous trouvons les belles plantes de serre de M. Besnard, horticulteur à Vendôme, qui avait en outre un joli massif de Pe/rt?'9'o/n'w?7i à grandes fleurs, et une nombreuse collection de Bégonias tubéreux d'une culture irréprochable; l'ensemble de ces divers lots valut à cet exposant le vase de Sèvres offert par M. le Ministre des Beaux-Arts. Venaient ensuite les Coleus, Caladium, Adiantum, Dracxna, Anthurium, présentés par M. Gesmier, à qui fut décerné le magni- fique bronze offert par M. de Possesse, député de l'arrondisse- ment de Vendôme. En face s'étageait la collection de plantes de serre aux feuillages élégants de M. Mauriet, horticulteur à Ven- dôme, qui exposait également de belles collections de Bégonia Bex^de Coleushien cultivés, de jolis Gloxinia ; pour l'ensemble de son exposition, il obtenait une médaille d'or. 438 COMPTE RENDU. Je signalerai encore une belle collection de Pétunias à fleurs doubles, d'une culture parfaite, œuvre de M. Guignard, jardinier au château de Ghassay, récompensé par la médaille de vermeil off^erte par M. JuUien, député de Blois ; un fort lot de Broméla- ciées variées présentées pur M. Mouillère, jardinier de M. le marquis de Lauriston et à qui est attribuée la médaille de ver- meil de M. le Ministre de l'Agriculture ; puis la collection de Caladïum et de Bégonia semperfiorens atropuppurea exposés par l'obtenteur, M. Yernon, jardinier chez M. Estribaud, et qui reçoit une médaille d'argent grand module. Dans une grande salle du Musée s'étalaient symétriquement rangés les légumes, dont le lot le plus remarquable était celui de MM. Guédon père et fils, de Blois, qui, outre des légumes de saison de toute beauté, avaient des primeurs remarquables telles que : Melons, Tomates, Concombres, Aubergines, Pommes de terre en collection. A ce lot vraiment hors ligne fut attribué la grande médaille d'or. En face, je citerai, parmi les plus beaux lots, ceux de M. Cer- sault, médaille de vermeil de M. Bozérian fils ; de M. Buneau, mé- daille de vermeil de la ville de Blois et de M. Mouillère, médaille de vermeil. Dans un petit salon, quelques collections de fleurs coupées, telles que Roses, Galcéolaires, exposées par M. Franck Laumer, s'harmonisaient avec les tons chauds des faïences Ulysse, dont le digne successeur, M. Balon avait exposé des pièces artistiques qui lui valurent une médaille de vermeil grand module; puis venaient les Bouquets, Couronnes, Corbeilles de fleurs exposés par W' Langeais, 1'"' prix ; M"^ Vallée, de Vendôme, 2^ prix, etc. Enfin dans le jardin du fond étaient exposés quelques instru- ments horlicoles : pompes, bacs à fleurs, outils de jardinage. Le plus intéressant était un châssis à crémaillère, d'un genre nou- veau, permettant de donner de l'air dans les bâches sans crainte que le châssis ne soit enlevé par les grands vents, et présenté par M. Guillaume, directeur de l'usine de Saint-Ouen, qui en fut récompensé par la médaille d'argent de M. le Ministre de l'Agri- culture. Le lendemain dimanche, à deux heures, avait lieu à l'Hôtel MALADIE DE LA ROSETTE SUR LE PÊCHER. 439 de Ville la distribution des prix, sous la présidence de M. le sous- préfet de Vendôme, qui, au milieu des applaudissements de l'Assemblée, annonça que M. le Ministre de l'Agriculture nom- mait chevalier du Mérite agricole M. Combe, le dévoué Vice- Président de la Société d'Horticulture de Loir-et-Cher. Je ne terminerai pas ce Compte rendu sans adresser mes sin- cères remerciements à M. le Président et à Messieurs les Membres de la Société pour le si aimable et si gracieux accueil qu'ils ont fait à votre délégué. BEVUE BIBLIOGRAPHIQUE ÉTRANGÈRE Maladie de la Rosette sur le Pécher [The Journal of Mycology, Vï, 1891, n« 4, p. 143-148, pi. 8 à 13); par M. Erwin F. Smith. Aux États-Unis, en Géorgie, les Pêchers sont atteints d'une maladie dont les effets sont extrêmement graves et dont la cause est jusqu'à ce jour entièremenl inconnue. M. Erwin F. Smith, qui vient d'en faire une étude approfondie, a seulement constaté qu'aucun Champignon parasite ne se trouve sur les arbres sur lesquels elle sévit. Comme il parait qu'elle n'a reçu encore aucun nom, il l'appelle la Rosette du Pêcher (The Peach Ro- sette). Elle ressemble sous certains rapports à une autre maladie du Pêcher qui est désignée comme le Jaune de cet arbre (The Peach Yellows). Ainsi, de même que par l'effet de celle-ci, sur les arbres qu'elle attaque, les bourgeons donnent des pousses malades, rameuses, et même ceux qui ne devaient s'ouvrir qu'au printemps suivant se développent souvent dès l'été ou l'automne précédent. L'auteur a vu de ces pousses anticipées se produire le 6 novembre. Le mal peut n'envahir qu'une portion d'un arbre, le reste demeurant à l'état normal, et il peut être 440 REVUE BIBLIOGRAPHIQUE ÉTRANGÈRE. communiqué à un Pécher sain si on insère dans celui-ci un œil malade. Dun autre côté, la maladie de la Rosette diffère de celle du Jaune sous les rapports suivants : 1° Il arrivé plus souvent pour elle qu'elle envahisse d'un seul coup un arbre entier, et géné- ralement elle en détermine la mort plus rapidement_, souvent dès la première année; dans tous les cas, un sujet envahi par elle ne vit jamais plus de deux années. 2° Sur les parties les plus attaquées, la plupart des bourgeons s'ouvrent à la fois dès le premier printemps. Le rameau qui en sort n'acquiert que de 3 à 6 centimètres de longueur, mais il émet beaucoup de courts ramules feuilles^ d'où résulte pour l'ensemble de la pousse l'apparence d'une touffe serrée de feuilles ou d'une rosette fré- quemment jaunâtre. Les longues branches sur lesquelles il n'existe que ces petites rosettes donnent à l'arbre un aspect étrange et des plus maigres. 3° Les feuilles inférieures de ces touffes s'enroulent, se recroquevillent, jaunissent, sèchent à leurs extrémités ainsi qu'aux bords et tombent à partir du milieu de l'été. 4° Souvent les rosettes ne se trouvent qu'aux extrémités des branches. 5*^ Les arbres malades fructifient rarement; la plupart des arboriculteurs du paj^s affirment ne leur avoir jamais vu même un commencement de fructification. En 1890, les Pêches des vergers ont fait entièrement défaut en Géorgie. 6° La même maladie atteint également les Pruniers tant sauvages que culti- vés. Des milliers de pieds du Prunier sauvage Chickasaw {Prunus Chicasa) ont succombé à ses atteintes dans le cours de ces der- nières années. La maladie de la Rosette s'est déclarée en Géorgie à la date d'au moins dix ans et, depuis qu'elle y existe, elle a détruit en entier nombre de vergers. Elle attaque les plantations bien soignées comme celles qui sont négligées, les arbres tant jeunes que vieux, tant francs de pieds que greffés. Elle ne se limite pas à une nature de sol et ne cède devant aucune méthode de cul- ture. Un mal qui paraît être identique existe aussi dans le Kansas, mais il y est encore circonscrit à un district. Il y a été remarqué pour la première fois en 1889; mais cette année-là, dans une MALADIE DE LA ROSETTE SUR LE PÉCHER. 441 propriété particulière, 75 p. 100 des arbres ont été atteints en totalité ou partiellement. Les plantations voisines en souffraient déjà presque autant. Il a aussi attaqué les Pruniers cultivés du type Ghickasawetles Amandiers à coque dure. M. Smith n'hésite pas à déclarer que c'est la même maladie que celle des Pêchers de Géorgie. La maladie des Pêchers, en Géorgie, a été attribuée par plu- sieurs personnes à l'action d'un Scolyte, insecte qui en perce l'écorce pour y loger ses œufs. Il est bien vrai que le Scolytus rugulosus est commun en Géorgie et y cause des dégâts ; mais, dit M. Erwin F. Smith, au mois de juin les femelles de cette espèce commençaient seulement à percer l'écorce des. arbres pour pouvoir déposer leurs œufs en sûreté, tandis que ces mêmes arbres étaient déjà aux prises avec la maladie depuis plusieurs mois. En outre, à la même époque, il y avait un grand nombre de sujets déjà malades sur lesquels on ne voyait pas le moindre trou d'insecte ou qui n'en présentaient qu'un petit nombre. On ne peut d'ailleurs, dit notre auteur, attribuer l'altération de plusieurs milliers de pousses que porte un arbre aux trous dont peuvent le percer quelques douzaines d'insectes, même en admettant que ceux-ci s'y trouvent pendant toutes les phases du mal, ce qui n'a pas lieu. Le Scolytus rugulosus n'est donc pas la cause de la maladie dont il s'agit, et M. Smith ne pense pas qu'on puisse non plus l'attribuer à aucun autre insecte. Quelle qu'en soit la cause, dit-il, elle est évidemment en voie de crois- sance, et les cultivateurs de Pêchers devraient veiller attentive- ment pour tâcher de la détruire aussitôt qu'elle apparaît. Les arbres malades devraient être arrachés et brûlés dès qu'on reconnaît qu'ils le sont. La nature contagieuse du mal est main- tenant indiscutable, et il n'est pas sage de laisser en place un seul jour les arbres atteints. 4-42 REVUE BIBIOGRAPHIQUE ÉTRANGÈRE. PLANTES NOUVELLES OU RARES DÉCRITES DANS LES PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES Gardeners' Ghronicle Schomburgkîa Sanderîana Rolfe, Gard. Chron., i4 févr. 1891, p. 202. — Schomburgkie de Sauder. — Amérique. — (Orchi- dées.) Cette fort belle Orchidée a été introduite par MM. F. Sander et C^®, de Saint-Albans, à la date de trois années, et elle vient de fleurir pour la première fois depuis son importation. Ses pseudo- bulbes coniques, longs d'environ 23 centimètres et épais de 6 à 7 centimètres à leur base, relevés extérieurement d'une dou- zaine d'angles longitudinaux, sont creux et, probablement, ha- bités par des fourmis, comme le sont ceux de quelques autres espèces du même genre, notamment du Schomburgkia tibicinis. Ses feuilles sont épaisses et raides, oblongues, obtuses et mesu- rent iO à 12 centimètres de longueur sur 5 à 6 centimètres de largeur. Sa forte hampe, qui s'élève de 60 à 75 centimètres de hauteur, porte de nombreuses fleurs en panicules, de grandeur moyenne, colorées en un brillant carmin rose ; elles ont les sépales lancéolés-oblongs, presque obtus, longs de 4 cen- timètres; les pétales plus étroits et fortement rétrécis à leur base ; et un labelle trilobé, dont le lobe médian est large, ar- rondi, crispé-ondulé, les deux lobes latéraux étant larges et ar- rondis également. C'est, en somme, écrit M. Rolfe, une belle plante, de proportions moyennes. Bulbophyllum iuflatum Rolfe, Gard. Chron., 21 fév. 1891, p. 234. — Bulbophylle renflé. — Afrique, à Sierra Leone. — (Orchi- dées.) Petite espèce très curieuse, qui, arrivée au Jardin botanique de Kew en 1887, y a fleuri en 1889 et 1890. Elle est voisine du Bulbophyllum comatum Lindl., tout en s'en distinguant nette- ment par divers caractères. Ses pseudobuibes ont chacun quatre angles bien prononcés et mesurent seulement O^'jO^o de longueur PLANTES NOUVELLES OU RARES. 443 sur 0™,02 d'épaisseur. La feuille que porte chacun d'eux est lancéolée-oblongue, acuminée, coriace, d'un beau vert, longue 4e 0°^,08-0°',10. La particularité la plus remarquable par laquelle se distingue cette espèce consiste en ce que sa courte hampe pendante, dans sa moitié terminale qui est longue de O'^jOSo, est renflée en un corps charnu, ellipsoïde, épais de 0™,012, et tout couvert de fleurs pressées, colorées en vert jaunâtre pâle, longues de 0^,01, et dans lesquelles les sépales triangu- laires-lancéolés, très pointus, ont chacun une forte carène char- gée de longs poils blanchâtres et étalés. C'est évidemment une espèce plus singulière qu'élégante. Galanthus AUenî Baker, Gard. Chron., 7 mars 1891, p. 298. — Perce-neige d'Allen. — Caucase. — (Amaryllidées.) Cette nouveauté s'est trouvée, en 1883, dans un envoi d'oi- gnons de Galanthus caucasiens reçu par M. James Allen, de Park House, Shepton Mallet, qui cultive spécialement les Perce- neige et à qui M. Baker la dédie. Ce botaniste dit qu'elle est intermédiaire entre les Galanthus latïfoUus et caucasiens. Elle est très robuste et fleurit abondamment dès le mois de février. M. Allen la regarde comme l'une des espèces les plus recom- mandables du genre auquel elle appartient. De son oignon glo- buleux, long et épais de O^'jOlS environ, partent deux: feuilles à longue gaine et limbe plan^, un peu glauque, fortement dé- passées par la hampe fleurie qui atteint 0'",15-0°',i8 de hau- teur. Sa fleur blanche est caractérisée parce que ses pétales en coin et échancrés portent chacun, au delà de leur milieu, une macule verte en forme de fer à cheval; dans ces fleurs, les sé- pales obovales, très convexes, ont 0™,02 de longueur, et sont au moins deux fois plus longs que les pétales. Tulipa Sîntemsii Baker, Gard. Chron., 14 mars 1891, p. 330. — Tulipe de Sintenis. — Asie près d'Erzeroum. — (Liliacées.) Cette nouvelle Tulipe, qui est intermédiaire entre les Tulipa montana et Didieri, a été découverte à Schuschnass, près d'Er- zeroum, par M. Sintenis, qui l'a envoyée à l'amateur de nou- veautés bien connu, M. Max Leichtlin, de Baden-Baden. Ce 444 REVUE BIBLIOGRAPHIQUE ETRANGERE. dernier en a ensuite donné des bulbes au Jardin de Kew. L'oignon de cette plante est globuleux, épais de O"i,0'25, couvert de tuni- ques brunes très velues à leur face interne. Il en provient quatre feuilles glauques, dressées, non ondulées ni ciliées, dont les externes, oblongues-lancéolées, longues de 0^^,15, sont larges, dans leur milieu, d'environ O'^jOS, tandis que les internes sont plus étroites. La pédoncule dressé n'a que O'^,0o de longueur et porte une tleur de la grandeur de celle de la Tulipe des jardins, qui est colorée intérieurement en très beau rouge avec une ma- cule noire à la base de chaque segment du périanlhe. Cyprîpedîiiiii X Ceres, C. X Juno, C. X Pallas, Gard. Chron., 21 mars 1891, p. 360. — (Orchidées.) Ces trois nouveaux Cypripedium hybrides ont été obtenus par M. A.-J. Keeling, jardinier chez M. Drewett 0. Drewett, à Ri- ding Mill-on-Tyne, le premier du C. Spicerianum, fécondé avec le pollen du C. hirsuiissimum^ le second du C. callosum fécondé avec le C. Fairieanum, le troisième du C. calophyllum qui a reçu le pollen du C. callosum. D'après M. N.-E. Brown, auteur de l'article relatif à ces trois nouveautés, le C. X Cei^es peut être regardé comme un C. hir- sutissimum fortement amélioré ; le C X Juno, de son côté, est une charmante petite plante, remarquable pour la rapidité avec laquelle elle est arrivée à sa floraison; en effet, le semis des graines qui l'ont donnée ayant été fait le 12 août 1888, la germi- nation a eu lieu le 14 avril 1889, et la première fleur s'est mon- trée le 1°'' mars 1891, c'esl-à-dire au bout de vingt-deux mois et demi. Dans le Cypripedium X Ceres, les feuilles sont intermédiaires en largeur à celles des deux parents, d'un vert modérément foncé avec de très faibles traces de bandes plus sombres, transversales et irrégulières, à face inférieure d'un vert terne; la hampe est pourpre brun et velue. Dans sa fleur, le sépale supérieur, conformé comme celui du C. Spicerianum, mais moins arqué en avant, a les deux tiers supérieurs blancs, lavés de rose-pourpre, ponctués de pourpre foncé, avec une ligne médiane de la même couleur ; la base en est verte; le sépale inférieur est oblong-ovale, sem- PLANTES NOUVELLES OU RARES. 445 blable à celui du C. hirsutisshnum, mais plus plat et à bords recourbés; les pétales sont presque identiques à ceux du C. hir- sutisshnum pour la forme et la couleur, de même que le labeile, qui néanmoins est brunâtre autour de l'ouverture. Le Cypripedium X Juno est une plante naine, à feuilles •étroites, longues d'environ O'^jOS, larges de 0°',025 d'un vert clair avec im réseau de lignes vert foncé. Son pédoncule, sa bractée et son ovaire sont presque identiques à ceux du C. Fai- rieanum, et il en est presque de même quant à la grandeur et à la forme de la fleur; mais le sépale supérieur est d'un beau pour- pre veineux, avec de nombreuses nervures et quelques lignes transversales pourpre foncé, une bordure blanche et une petite place verte à la base; le sépale inférieur oblong-ovale est vert clair, avec des veines pourpre brun ; les pétales vert clair ont le sommet et les deux bords d'un beau pourpre veineux, avec des points pourpre brun sur les nervures et les bords ciliés sans verrues. Le Cypripedium X Pallas a le feuillage d'un vert clair élégam- ment marbré et réticulé de vert foncé. Dans sa fleur, le sépale supérieur est blanc avec beaucoup de lignes vertes^ et l'inférieur est blanc verdâtre également veiné ; les pétales ont leur moitié inférieure vert clair, l'extrémité rose-pourpre, les deux bords ciliés et le long du bord supérieur quelques verrues pourpre brun ; enfin le labeile ressemble pour la forme à celui du C. calo- phyllum, mais le coloris en est moins brillant. Laelîa anceps Lindl., var. holocheila, Gard. Chron., 4 avril 1891, p. 426. — (Orchidées.) Le nom qui a été donné à cette curieuse variété en indique le caractère essentiel qui consiste dans un labeile absolument indi- vis. Elle s'est trouvée en même temps, en Angleterre, dans deux ou trois collections différentes; le labeile de ses fleurs forme un pétale elliptique-lancéolé, long de O^'^Oo, large de 0™,02, coloré en pourpre clair, avec un disque presque blanc et ua peu de jaune à la base; les deux pétales eux-mêmes sont étroits, de couleur lilas pâle et déforme presque identique à celle des sé- pales. C'est, dit M. Rolfe, une belle plante, et la plus distincte 446 REVUE BIBIOGRAPHIQUE ÉTRANGÈRE. sinon la plus rare des variétés du Lxlia anceps qui existent au- jourd'hui dans les collections. Cycnoches Rossîauuiu Rolfe, Gard. Chron., 11 avril 1891, p. 456. — Cycnoque de Ross. — Patrie? — (Orchidées.) Cette remarquable Orchidée a fleuri plusieurs fois dans la col- lection de M. H.-J. Ross, à Florence, mais comme, en 1889, elle avait produit une grappe de fleurs mâles et une de fleurs femelles sur deux côtés opposés du même pseudobulbe, cette particularité détermina à envoyer ce spécimen à Kew, où M. Rolfe, par l'étude qu'il en fit, reconnut qu'elle ne rentrait dans aucune espèce déjà connue, et lui donna le nom ci-dessus inscrit. Quant à son origine, tout ce qu'on sait c'est qu'elle a été achetée comme étant le Cycnoches Warsceiviczii, qui est une tout autre espèce. Dans ce C. Rossianum, les grappes de fleurs mâles sont longues, grêles, et les fleurs peu nombreuses qui les forment sont larges de 0™,04, fortement maculées de pourpre brun sur fond vert jaunâtre clair. Dans l'inflorescence femelle, le spécimen observé ne présentait qu'une seule fleur; mais, comme il y avait trois bractées, M. Rolfe croit qu'il peut y avoir parfois deux fleurs. Cette fleur femelle était deux fois plus grande que les fleurs mâles, colorée en vert uniforme sans macules, avec le labelle un peu plus foncé que les autres parties du périanthe. Ainsi, dans cette espèce, les fleurs mâles et femelles diffèrent complètement entre elles de grandeur, de coloris et même de texture. Dans le même genre d'Orchidées, on connaissait déjà les fleurs des deux sexes dans quatre espèces [C . ventricosum LiNDL., C. Loddigesii Llxdl., C. Warscewiczii Reichb. f., et C. pentadactylon Lindl.). Dans une demi-douzaine d'au 1res espèces, on ne connaît que les fleurs de l'un des deux sexes. Masdevallia Rolfeana Kraenzlin, Gard. Chron., 18 avril 1891, p. 488. — MasdevalUe de Rolfe. — Patrie? — (Orchidées.) Cette nouvelle Orchidée, dont l'origine n'est pas indiquée, a fleuri pour la première fois, au mois de juillet 1890, dans l'éta- blissement de MM. F. Sander et C'®, à Saint-Albans. Elle parait être vigoureuse et abondamment florifère. Sa fleur est d'un brun-chocolat, excepté à la base du tube qui est de la couleur PLANTES NOUVELLES OU RARES 447 du miel : ses sépales sont terminés chacun par un prolonge- ment en queue dont le supérieur est droit et plus long que ceux des deux sépales latéraux; les pétales sont très petits; la plus grande longueur de cette fleur est de 0°^,06. La feuille de cette plante est épaisse et coriace, obtuse, terminée par trois dents dont la médiane est plus petite que les deux latérales; elle est longue de 0^,08-0™, 10. Le pédoncule est très court. Scîlla Adlamî Baker, Gard. Chron., 25 avril 1891, p. 521. — Scilie de Adlam. — Afrique sud-est, à Natal. — (Liliacées.) Petite espèce qui rappelle les Scilla italica et chniensis et dont on doit l'envoi à M. Adlam. Elle n'a qu'un médiocre intérêt, au point de vue ornemental, ses fleurs en grappe courte et de cou- leur mauve-pourpre n'ayant qu'environ 3 millimètres de longueur et chaque oignon ne donnant qu'une seule feuille linéaire, longue de 20-25 centimètres. RECTIGATIONS 1° Dans la liste des récompenses décernées pour l'Exposition de mai 1891, à la page 335, ligne 17, on lit qu'une médaille de vermeil a été décernée à M. Lambertin, avenue Victoria, 16, à Paris; or, cet exposant écrit qu'il se nomme Lambertus Christiaan Bobbink, et que son domicile est rue Rollin, 7, à Paris. 2° Dans la noie de M. Deny, cahier de juin 1891, p. 336, ligne 12, une erreur de copiste a fait imprimer Ahiei pectinata au heu de Abies picta. Le Secrétaire-rédacteur- gérant, P. DUCHARTRE. Paris. — Typographie Gaston Née, 1, rue Cassette. — 39o9. 448 JUILLET 1891 Observations météorologiques faites par M. F. Jamin, a Bourg-la-Reine, PRÈS Paris (altitude : 63°^). TEMPÉRATURE HAUTEUR H — — ■ du baromètre VENTS ÉTAT DU CIEL < Q 1 Min. Max. Matin Soir dominants 17,0 29,6 756,5 760 0. Orage et pluie abondante de 3 à 4 h. du matin, nuageux. 2 10,4 27,2 762 761 0. Couvert de graud inatiD, nuageux. 3 14,1 23,7 760,5 761,5 0. Pluie abondante dans la nuit et de gr. mat., couvert le matin, nuageux le reste de la journée. 4 11,2 24,3 761 764.5 0. ONO. Nuageux. 5 8,7 24,2 764 762,5 S. Nuageux, couvert, légèrement plu- vieux à partir de 3 h. de l'ap.-midi. 6 15,7 24,8 761 758 so. Nuageux, plusieurs averses l'ap.-midi dont quelques-unes très fortes. 7 9,9 21,3 758,5 758,5 0. Clair de grand matin, nuageux. 8 9,7 20,6 758,5 759 so. Nuageux et très légèrement pluvieux, grand vent. 9 11,3 22,6 760 763,5 N. Couvert le matin, nuageux. 10 9,1 22,5 764 765,5 E. Légèrement brumeux le matin, nua- geux, clair le soir. 11 10,8 25,8 763,5 762,5 S. N. Nuageux, clair le soir. 12 8,9 26,9 762 762 ^ E. Clair de grand matin, nuageux. ' d3 9,1 25,8 764 765 , 5 N. Clair de grand matin et le soir, nua- geux dans la journée. 14 12,8 27,7 765 760 NE. Clair de grand matin et le soir, nua- j geux dans la journée. 15 13,3 26,6 762 7.59,0 NE. Nuageux, clair le soir. 16 11,9 25,7 758,5 756,5 N. Nuageux, éclaircies dans le milieu de la journée. 17 13,8 27,0 759 761,5 0. SO. Couvert le matin, nuageux l'ap.-midi, clair le soir. 18 12,8 31,0 763.5 762 so. Nuageux, tr. forte pi. dans la soirée. 19 13,1 24,0 766 766,5 so. Nuageux. 20 9,4 24,4 766,5 765 0. Nuageux. 21 12,3 25,1 765 762 s. so. Pluie dans la matinée, nuageux et lé- gèrement pluvieux dans la journée. 22 14.1 23,2 761,5 762 N. Nuageux. 23 s;o 22,9 762,5 762 SO. Nuageux, plusieurs averses l'ap.-midi. 24 9,7 22,0 764 766 oso. Nuageux. 25 13,7 23,6 766 765 0. Nuageux. 26 10,9 29,2 764,5 759 NO. Clair presque toute la journée. 27 12,8 26,0 754,5 757,5 so. 0. Nuageux, un peu de pluie, grand vent l'après-midi. 28 12,3 21,6 758 758, 5 so. Légèrement pluv. le mat., pluie plus abondante le reste de la journée. 29 7,0 20,8 758 756 so. Clair de gr. mat., nuageux, quelques gouttes de pluie. 30 13,0 21,2 753,5 756 0. Petite pluie dans la nuit, nuageux, plusieurs averses. 31 9,8 21,5 756.5 759 0. Petite pluie dans la nuit, nuag., plu- sieurs averses et coups de tonnerre l'après-midi. AVIS Le Comité de Floriculture croit devoir rappeler que, à la seconde séance du mois de janvier 1892 (23 janvier), aura lieu un Concours spécial pour les Cijpripedium et les autres Orchi- dées en général. CONCOURS OUVERTS DEVANT LA SOCIÉTÉ EN 1891. ! Co)icours permanent, \ Prix Laisné. Pour l'élève le plus méritant de l'École d'Horticulture des Pupilles de la Seine. (V. le Journal, 3^ série, IV, 1882, p. 631 et 753.) Concours annuels. Médaille du Conseil d' Administration. Pour l'introduction ou l'obten- tion de Plantes ornementales méritantes. (V. le Journal, 2^ sév'iQ. XI, 1877, p. 145.) I Médaille Pellier. Pour le plus beau lot de Pentsiemon. PROCÈS -VERBAUX SÉANCE DU 13 AOUT 1891. Présidence de M. Jaiuiii (Ferd.), Vice-Président La séance est ouverte à deux heures et trois quarts. Les Mem- bres qui ont signé la feuille de présence sont au nombre de quatre-vingt-dix huit titulaires et dix-neuf honoraires. Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté. M. le Président proclame après un vote de la Compagnie, N. B. — La Commission de Rédaction déclare laisser aux auteurs des articles admis par elle à l'insertion dans le Journal la responsa* bilité des opinions qu'ils y expriment. Cahier d'août 1891, publié le 30 septembre 1891. 29 450 PROCÈS-VERBAUX. l'admission de cinq nouveaux Membres titulaires dont la présen- tation a été faite dans la dernière séance et n'a rencontré aucune opposition. Les objets suivants ont été présentés pour être examinés par les Comités compétents. 1° Par M. Chemin (Georges), jardinier-maraîcher, boulevard de la Gare de Grenelle, à Issy (Seine), un lot comprenant trois C houx-fleurs de la variété dite tendre par les maraîchers, des Tomates de la variété Chemin et des Tomates de la variété Mi- kado. — En raison de la beauté peu commune de ces divers produits, le Comité de Culture potagère propose d'accorder une prime de T^ classe à M. Chemin, et sa proposition est adoptée par la Compagnie. 2*' Par M. Lefort (Edouard), amateur à Meaux, des tubercules de 12 variétés de Pommes de terre obtenues après la greffe sur la variété Early rose comme sujet. Cette présentation est faite hors concours et vaut à M. Lefort de vifs remerciements du Comité de Culture potagère. Ces greffes de Pommes de terre, au sujet desquelles M. Lefort se propose de donner des renseignements précis, quand les ré- sultats en seront définitivement acquis, sont faites dans le but de rendre plus hâtives qu'elles ne le sont naturellement, grâce à l'influence du sujet, les variétés qui fournissent les greffons. D'un autre côté, M. Lefort assure que les greffons influent sur le sujet qui les reçoit_, de telle sorte que, par l'effet de ce procédé, il a déjà modifié la couleur de la chair des tubercules de l'Early rose qui est devenue jaune. 3° Par M. Lepère (Alexis), arboriculteur à Montreuil-sous- Bois (Seine), une corbeille de Pêches appartenant à 6 variétés dont 5 sont précoces, et dont la sixième, qui est la Belle Impé- riale, a été soumise à la culture forcée. Les 5 variétés hâtives sont : Early Rivers, Early Albert, Précoce du Canada, Cumber- land. Grosse Mignonne hâtive. Parmi elles, celles que M. Le- père recommande comme acquérant, cette année, une belle couleur et un fort volume, sont la Précoce du Canada et la Cumberland. Au reste, tous ces fruits sont si beaux que, sur la proposition du Comité d'Arboriculture fruitière, une prime de SÉANCE DU 13 AOUT 1891. 451 r*» classe est accordée à M. Lepère (A.), qui, comme d'habitude, renonce à la recevoir. 4° Par M. Ausseur-Sertier, arboriculteur àLieusaint, une col- lection de Poires, Pommes et Prunes hâtives, qu'il présente hors concours et que le Comité d'Arboriculture fruitière juge intéressante. 5° Par M. Gicquelais, horticulteur à Dinan, deux Poires de deux variétés dont il ignore le nom. La déclaration du Comité d'Arboriculture fruitière est que ces variétés n'ont pas été reconnues par lui ; que le plus gros de ces fruits, portant le n» 1 , est d'une bonne apparence et d'assez bonne qualité, en tant que précoce, tandis que l'autre, désigné par le n° 2, est inférieur en qualité et d'un trop faible volume pour mériter d'être cultivé. 6° Par M. Vauvel, jardinier à Clamart (Seine), deux Prunes jaunes, dont il désire apprendre le nom. — L'avis du Comité d'Arboriculture fruitière est que le plus gros de ces deux fruits, qui est de forme ovoïde, appartient à la variété Washington, et que le plus petit, dont la forme est arrondie, lui paraît être la variété Monsieur à fruit jaune. 7° Par M. Dallé, horticulteur, rue Pierre-Charron, à Paris, un lot formé des huit Orchidées suivantes : Saccolabium guttatum; Oncidium Veltoni, 0. crispum, 0. Scklimi; Dendrobium Dearii; Odontoglossum Hallu var. nigriim, provenant d'une importation faite au mois d'août 1889, et dont le pied est remarquable pour sa belle végétation; enfin, les deux Cypynpedium hybrides, 5e/- ligerum issu des C. barbatum et laevigatum, superciliare produit d'un croisement des C. barbatum et superbiens. — M. Dallé obtient, pour cette présentation, une prime de 2« classe que le Comité de Floriculture rattache particulièrement au Saccolabium guttatum et à VOncidium Veltoni. 8'' Par M. Régnier-Monet, horticulteur, rue Émile-Roux, à Fontenay-sous-Bois (Seine), un Aerides quinquevulnerum^ qui lui vaut une prime de 3® classe. 9° Par M. Lequin, horticulteur à Clamart (Seine), une série de fleurs coupées de Glaïeuls &\i^ rustiques représentant 33 variétés dont plusieurs ont été obtenues par lui de semis. — Il reçoit, pour cette présentation, une prime de \^^ classe. 452 PROCÈS-VERBAUX. Parmi ces Glaïeuls, huit appartiennent à la catégorie que M. Lemoine, de Nancy, qui en est le créateur, a désignée sous la dénomination générale de Nanceyanus et qui provient de la fé- condation de la race Lemoinei par le Gladiolus Saundersii. Ces huit variétés sont nouvelles et reçoivent de M. Lequin les noms suivants : Lamarck, Alice Wilson, Marceau, Monsieur Hardy, Henri Regnault, Duguesclin, Ondine^ Monsieur Bergman. Quant aux autres variétés, elles appartiennent à la race rustique Le- moinei que M. Lemoine a obtenue par la fécondation croisée de variétés du Glaïeul Gandavensis et du Gl. purpureo-auratus. Deux d'entre elles sont nouvelles et dues à des semis de M. Lequin qui les nomnie Madame Lemoine et Souvenir de Malet père. Quant aux autres, elles sont déjà connues et dues à M. Lemoine. 10° Par M. Birot, horticulteur-grainier, à Aunay-sous-Auneau (Eure-et-Loir), plusieurs séries de plantes annuelles ornemen- tales, la plupart en fleurs coupées, quelques-unes en pots, dont la présentation lui vaut une prime de 2^ classe. Ce sont d'abord des Reines-Marguerites de la race connue sous le nom de Reine des halles, que représentent ici cinq sous-variétés ayant chacune un coloris distinct. Cette plante qu'on cultive surtout pour en utiliser les fleurs coupées, a été regardée jusqu'à ce jour comme la plus hâtive des Reines- Marguerites; mais une nouvelle variété, que présente aussi M. Birot sous le nom de Reine-Marguerite blanche printanière, la dépasse de quelques jours pour la pré- cocité. Le lot comprend aussi des spécimens de la Reine-Mar- guérite Comète en 12 sous-variétés de tout autant de couleurs et parmi lesquelles, dit M. Birot, six ne figurent encore sur aucun catalogue; seulement ces coloris tout nouveaux ne sont pas encore complètement fixes. Cette race a été mise au commerce, il y a quatre ou cinq ans. Les corolles de ses fleurs sont très minces, ce qui les rend sujettes à être endommagées par la pluie. Pour la précocité, elle succède à la Reine des halles. En second lieu, le lot comprend des Zinnias à fleurs doubles, en nombreuses variétés de couleur, parmi lesquelles 4 sont quali- fiées de naines ou pompons, en raison de leur faible taille. M. Birot fait observer que, pour les Zinnias en général, il laisse généralement de côté les variétés à Ûeurs plus ou moins vio- SÉANCE DU 13 AOUT 1891. 453 lacées, attendu que la tendance naturelle de ces plantes les porte toujours à reprendre cette couleur qui est celle de l'espèce spon- tanée. La troisième série des plantes présentées par M. Birot est celle des P h lox de Drummond que représentent une vingtaine de variétés. Les plus nouvelles de celles-ci sont l'Etoilée et la Senni-double blanche. Le lot est complété par trois variétés du Godetia riibicunda [dont ï une, qualifiée de double pyramidale carmin, est indiquée comme nouvelle. M. le Président remet les primes aux personnes qui les ont obtenues. A la suite des présentations, M. P. Duchartre met sous les yeux de ses collègues une production anormale du Sapin, qui lui a été envoyée des environs de Gaen par notre collègue M. de Ségogne, et qui lui semble mériter de fixer pendant quel- ques instants l'attention de la Compagnie. Cette production anormale est de celles qu'on désigne vulgairement sous le nom de Balai des sorcièr^es [Uexenbesen , en allemand); seulement elle a pris un développement plus considérable que celui auquel ses analogues arrivent dans la plupart des cas. Elle est venue sur un côté d'une branche déjà forte, qui a 2 centimètres environ d'épaisseur. Elle constitue une masse compacte de branches et rameaux feuilles, qui n'ont qu'une faible longueur, qui sont plus ou moins arqués et emmêlés, et qui sont serrés l'un contre l'autre. La masse entière mesure environ 0™,20 d'épaisseur sur environ 0™,30 de longueur. On sait que parfois une piqûre d'in- secte ou une blessure détermine sur certains points des arbres le développement de ramifications plus nombreuses qu'elles ne l'auraient été dans la marche normale de la végétation. Ces ramifications surabondantes constituent ce qu'on nomme scien- tifiquement des polycladies. C'est une polycladie des mieux caractérisées que celle qui forme le Balai des sorcières; seule- ment elle diffère de la généralité de ces développements anor- maux en ce qu'elle n'est due ni aux atteintes d'un insecte, ni à une autre blessure quelconque, du moins dans la grande majo- rité des cas. La seule cause à laquelle on l'ait attribuée jusqu'ici est l'envahissement par un Champignon parasite qui a reçu le nom d'JEcidium elatinum Alb. et Schw. [Peridermium elatinum 454 PROCÈS-VERBAUX. KzE et ScH.), dont les filaments végétatifs ou mycélium s'étendent non seulement dans les feuilles du Sapin, mais encore dans les branches et rameaux. Toutefois, c'est dans les feuilles que le parasite fructifie, et là il donne deux sortes d'appareils de fructification ainsi que de corps reproducteurs. A la face infé- rieure, prenant leur origine dans la profondeur de la feuille, les appareils fructificateurs se font jour jusqu'à sa surface et vont s'ouvrir à l'extérieur en une petite coupe dans laquelle se pro- duisent en nombre immense des spores de couleur jaune orangé, disposées par files comme les grains d'un chapelet. On voit là deux rangées longitudinales de ces coupes ou œcidies. D'un autre côté, à la face supérieure se trouvent de petits points orangés; chacun est l'ouverture d'une cavité dans laquelle se produisent d'autres corps reproducteurs difî^érents des premiers pour la forme et les dimensions, que les Botanistes nomment des sper- maties, d'où l'appareil entier qui leur donne naissance a été nommé une spermogonie. Les feuilles ainsi envahies sont plus courtes et relativement plus larges que les feuilles normales du Sapin; leur verdure est jaunâtre. En outre, au lieu d'être dispo- sées à droite et à gauche de la branche qui les porte, elles sont disposées tout autour de celle-ci. Beaucoup d'entre elles émet- tent, à leur aisselle, des rameaux également anormaux; enfin tandis que le Sapin qui porte un Balai des sorcières reste vert pendant l'hiver, le Balai lui-même perd alors ses feuilles, pour reverdir au printemps suivant sur les nouvelles pousses que lui fait émettre le mycélium du parasite qui a persisté à son inté- rieur. L'ensemble de cette formation anormale se maintient ainsi en s'accroissant, et on a pu en suivre certaines qui sont restées en place pendant une vingtaine d'années; mais finale- ment le tout se rompt et tombe. M. le Président décide que le spécimen de Balai des sorcières, qui est en ce moment sous les yeux de la Compagnie, sera remis au Comité scientifique. Comme pièce de correspondance manuscrite, est signalée une eltre par laquelle MM. Forgeot et C'*" demandent qu'une Com- mission spéciale soit chargée d'aller examiner leurs cultures. M. le Président fait droit à cette demande en désignant SÉANCE DU 13 AOUT 1891. 4-55 les Membres qui composeront la Commission dont il s'agit. Parmi les pièces de la correspondance imprimée, l'un de MM. les Secrétaires signale les suivantes : 1°Les programmes des Expositions horticoles qui auront lieu à Épernay (Exposition spéciale de Glaïeuls, Dahlias, Cannas florifères et Montbretias), du 29 août au 2 septembre 1891 ; à Meulan (Exposition générale), les 22, 23 et 24 août 189! ; à Montmorency (Exposition de fruits, vins, eaux-de-vie, arbres fruitiers et industries utiles à l'Arbori- culture), les 18 et 19 octobre 1891 ; à Saint-Maur-les-Fossés (Exposition générale), les 6 et 7 septembre 1891 ; àNamur (Bel- gique), pour les Chrysanthèmes, Cyclamens et Œillets remon- tants, les 15 et 16 novembre 1891 ; 2° la liste des certificats de 1" et 2^ classe, des mentions honorables et remerciements qui ont été accordés par la Société néerlandaise >i 'Horticulture et de Botanique, à Amsterdam, dans sa réunion du 11 juillet 1891. M. le Président annonce que, conformément à la décision prise par le Conseil d'administration dans sa séance de ce jour, la Société nationale d'Horticulture tiendra, dans son hôtel de la rue de Grenelle, 84, les 26, 27 et 28 mars 1892, une Exposition spéciale pour les Camellias, Azalées, plantes bulbeuses et fruits forcés. Le programme en sera publié dans un prochain cahier du Journal. Il est fait dépôt sur le bureau des documents suivants : 2° Rapport sur la culture d'Artichauts de M. Graux, à Sar- celles; M. Chemin, Rapporteur; S*» Rapport sur le livre de MM. G. Bellair et V. Bérat ; M. Char- GUERAUD, Rapporteur. Les conclusions de ces deux Rapports tendant au renvoi à la Commission des Récompenses sont mises aux voix et adoptées. L'un de MM. les Secrétaires annonce une nouvelle présenta- tion; Et la séance est levée à trois heures et trois quarts. 456 PROCÈS-VERBAUX. SÉANCE DU 27 AOUT 1891. Présidence de HI. Hardy, Premier Vice-Président. La séance est ouverte à deux heures et trois quarts. D'après ]e registre de présence, les Membres qui y assistent sont au nombre de quatre-vingt-seize titulaires et vingt honoraires. Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté. M. le Président proclame, après un vote de la Compagnie, l'admission d'un nouveau Membre titulaire, dont la présentation, faite dans la dernière séance, n'a pas rencontré d'opposition. Il annonce ensuite une perte éminemment regrettable que la Société vient d'éprouver par le décès de M. Dagneau (Charles), qui lui appartenait depuis 1863, et qui, depuis 1860, était jar- dinier de la propriété Schmitl, à Nogent-sur-Marne. — M. Dela- marre. Secrétaire, donne lecture d'une notice nécrologique sur ce regretté collègue, qui a été publiée dans le journal Voix des communes, numéro du 22 août courant, et M. le Président exprime de vifs regrets sur la mort de M. Dagneau (Ch.), qui était un excellent jardinier et un Membre zélé de notre Société. Les objets suivants ont été présentés pour être soumis à un examen spécial par les Comités compétents. 1° Parla maison Vilmorin-Andrieux et C'% horliculteurs-grai- niers, quai de la Mégisserie, à Paris,, une collection de Salades comprenant 11 variétés de Chicorées, 3 variétésjde Scaroles et des spécimens du Céleri à côtes rouges, variété nouvelle qui a été obtenue, en 1889, par elle, dans ses cultures de Verrières. — Ces produits sont reconnus fort beaux par le Comité de Cul- ture potagère^ sur la proposition duquel il est accordé à MM. Vilmorin-Andrieux une prime de l""" classe que, comme d'habitude, ils renoncent à recevoir. Une note jointe à cet important apport apprend que les plantes qui le composent ont été semées toutes à la même époque, plantées aussi en même temps et cultivées côte à côte dans des conditions identiques, de manière à permettre d'en apprécier SÉANCE DU 27 AOUT 1891. 457 comparativement les variétés aux points de vue de leur rapidité de développement et de leur rendement final. 2° Par M. Lepère (Alexis), arboriculteur à Montreuil-sous- Bois (Seine), une grande corbeille contenant : 29 Pêches des variétés Grosse Mignonne hâtive, Grosse Mignonne ordinaire, Hâtive Lepère, Honey, variété d'origine américaine, qui est encore peu connue ; 8 Brugnons Lord Napier et 7 Prunes de la variété Kirke's-Plum. — Tous ces fruits sont d'une telle beauté que le Comité d'Arboriculture fruitière demande qu'une prime de 1^^ classe soit décernée pour la présentation qui en a été faite. Cette demande est favorablement accueillie par la Compagnie, mais M. Lepère déclare renoncer, comme il le fait habituelle- ment, à recevoir cette récompense. M. Lepère fait observer que les conditions météoriques défavo- rables qui distinguent l'été actuellement en cours, ont retardé d'une quinzaine de jours la maturité de ces fruits et les ont empêchés d'acquérir la qualité qui les distingue, quand l'année est normale. Il fait l'éloge du Brugnon Lord Napier qui est non seulement précoce, mais encore très bon. Il rappelle que M. Baltet (Ch.), de Troyes, a présenté à la Société des fruits d'un Brugnonnier qu'il a dit avoir obtenu dans un semis du Pêcher américain Amsden. Or, jusqu'à cette année, ayant semé plusieurs fois des noyaux de la Pêche Amsden, M. Lepère n'en avait jamais vu germer, et lorsque, frappé de la légèreté des noyaux de cette variété, il les avait ouverts, il avait toujours constaté qu'ils ne renfermaient pas de graine. Cette année, au contraire, dans les noj'aux de la même Pêche il a trouvé une graine bien formée, particularité remarquable et difficile à expliquer, mais au sujet de laquelle il hasarde avec toute réserve cette idée que peut-être la lenteur avec laquelle s'est produit le développement du fruit a permis à l'ovule fécondé dans le pistil de profiter de l'afflux de la sève, tandis que, dans les années normales, les parois du pistil qui doivent devenir la chair et le noyau de la Pêche, se développant très rapidement, absorberaient pour cela toute la sève qui arrive au jeune fruit, affameraient ainsi l'ovule et le feraient avorter. M. Lepère termine sa communication orale en faisant l'éloge de la Prune Kirke's, qui est une variété hâtive. 458 PROCÈS-VERBAUX. 3° Par M. Baltet (Ch.), horticulteur-pépiniériste à Troyes, un lot complexe qui comprend : 2 Brugnons Précoce de Groncels, un Raisin Gamay de juillet et un spécimen de chacune des 3 Poires Belle de Stresa, Alexandrina^ Beurré Mortillet. — Il reçoit, pour cet envoi, de vifs remerciements du Comité d'Arbo- riculture fruitière. M. le Président de ce Comité dit que le Brugnon précoce de Groncels, qui est un gain de M. Baltet, avait été déjà envoyé par lui, l'an dernier, à la Société ; mais cette année, ce fruit a été jugé plus favorablement que lorsqu'il avait été présenté pour la première fois, car il a été reconnu hâtif, bon et fort beau. Quant au Raisin Gamay de juillet, c'est simplement un Raisin de cuve, dont le spécimen envoyé n'est pas complètement mûr. Il en est de même de celui de la Poire Beurré de Mortillet. 4** Par M. Gorion (Toussaint), amateur à Épinay-sur-Seine (Seine), des Prunes Reine-Claude violette récoltées sur un arbre franc de pied, Reine- Claude diaphane et des Prunes violettes produites par un pied de semis. Les deux premières variétés de ces Prunes ont été reconnues fort belles et fort bonnes; la troi- sième a été jugée assez bonne. — Sur la proposition du Comité d'Arboriculture fruitière, il est accordé à M. Gorion une prime de 2^ classe. 5° Par M. Boucher (G.), pépiniériste, avenue d'Italie, 164, à Paris, un ensemble de fruits comprenant des Poires, savoir : 3 Précoce de Trévoux, 4 André Desportes, 4 Clap's Favourite, 5 Williams panaché, la Pomme Early Hartewer, et la Cerise Holmann Duke. Ce dernier fruit est très beau, de longue conser- vation, à maturité tardive, propre surtout aux conserves, mais assez acide. — Ces divers fruits constituant un bon choix pour la saison et étant tous fort beaux, il est donné, sur la proposition du Comité d'Arboriculture fruitière, une prime de l""^ classe à M. Boucher. 5° Par M. Coulombier, horticulteur à Yitry (Seine), 4 Prunes Reine-Claude d'Althan, qui lui valent les remerciements du Comité compétent. 7° Par M. Henri de Vilmorin, l'un des Vice-Présidents de la Société, un rameau fleuri à'Amorpha canescens et un également SÉANCE DU 27 AOUT 1891. 459 fleuri de Clethra acuminata. — Sur la demande du Comité d'Arboriculture d'ornement et forestière, il est accordé pour cette présentation une prime de V^ classe que M. H. de Yilmorin renonce à recevoir, et qui s'applique particulièrement à l'^- morpha. M. le représentant du Comité d'Arboriculture d'ornement et forestière fait observer qu'on possédait, dans les pépinières, une variété canescens de VAmorpha fruticosa, mais que l'arbuste dont un rameau fleuri est, en ce moment, sous les yeux de la Compa- gnie, est une espèce distincte de l'A. fruticosa que le Comité n'avait pas eu occasion de voir, jusqu'à ce jour. M. H. de Vilmorin possède un pied de cette espèce lequel lui est venu de Cambridge. Cet arbuste est regardé par le Comité comme une bonne acquisition pour notre Horticulture. Quant au Clethra acuminata, c'est un arbrisseau originaire de la Caroline, qu'on rencontre rarement dans les collections, bien qu'il ait été décrit depuis longtemps par Michaux. II exige la terre de bruyère. 8° Par M. Bullier, amateur, à Sarcelles, un Cypripedium superciliare et un Dendrobium Dearii, l'un et l'autre des plus remarquables pour leur abondante floraison, surtout le premier auquel s'appliqne plus particulièrement la prime de 2° classe qui est décernée pour la présentation de ces Orchidées. Dans sa lettre d'envoi M. Bullier écrit que le Cypripedium superciliare, qui remplit un grand pot et qui porte de nombreuses fleurs, bien qu'il ne forme qu'un seul pied, est fleuri depuis le mois de juin, et que la floraison du Dendrobium Dearii a com- mencé dès la fin du mois de mai. 9° Par M. Anfroy, à Andilly (Seine-et-Oise), une fleur d'un Lapageria qu'il nomme Lapageria rosea picta et qu'il a obtenu par la fécondation croisée des Lapageria rosea et alba. Il annonce qu'il possède deux pieds de cet hybride semblables entre eux. M. le Président du Comité de Floriculture dit que des Mem- bres délégués par ce Comité iront voir sur place cette belle nou- veauté et que la récompense à donner pour son obtention sera déterminée d'après leur Rapport. 10° Par MM. Lesourd et Bouttiville, horticulteurs, rue do 460 PROCÈS-VERBAUX. Fontenay, 28, à Vincennes (Seine), deux Pelargonium zonale qu'ils ont obtenus d'un semis fait par eux, cette année même, et qu'ils nomment, l'un à fleurs roses Madame Jacquin et l'autre, à fleurs de couleur un peu plus foncée, Monsieur Alexandre. 11° Par M. Birot, cultivateur-grainier, à Aunay-sous-Auneau (Eure-et-Loir), une série de pieds fleuris de Reines-Mar guérites des fleuristes dites Anglaises hâtives, dont les fleurs off'rent des coloris très divers et parmi lesquelles les unes sont pyrami- dales, les autres naines ou demi-naines. Une variété nommée par lui Comète blanc pur est née, l'année dernière, dans ses cultures et n'a pas été encore mise au commerce. — Il obtient, pour cette présentation, une prime de S'' classe. 12° Par MM. Vilmorin-Andrieux et G'", une série de pieds de Reines -Marguei'ites des races connues sous les noms de Comète, Pyramidale, Victoria, Pompons et Imbriquées, ces dernières de 14 nuances diff'érentes. La floraison de ces plantes étant jugée fort belle par le Comité de FloricuUure, il propose d'accorder à MM. Vilmorin-Andrieux une prime de l""* classe, et, mise aux voix, sa proposition est adoptée. 13° Par M. David (Emile), horticulteur à Savigny-sur-Orge (Seine-et-Oise), un bouquet de fleurs d'une Reine-Marguerite qu'il a obtenue du semis, fait en 1889, de graines récoltées sur un même pied de la Reine des halles; cette nouvelle variété se reproduit très exactement. Ces fleurs ont été trouvées fort belles par le Comité de FloricuUure, sur la proposition duquel il est décerné une prime de 2® classe. M. le Président remet les primes aux personnes qui les ont obtenues. Comme pièces de la correspondance imprimée, l'un de MM. les Secrétaires signale les programmes des Expositions d'Horticulture qui auront lieu, pour la France : à Béziers (Hérault), au mois d'avril 1892; à Grenoble (Isère), le 7 no- vembre prochain, pour les Chrysanthèmes; à Rouen, du 11 au 15 novembre prochain; pour l'étranger: à Anvers (Belgique), du 13 au 20 septembre 1891. M. le comte de Choiseul demande et obtient la parole, pour entretenir la Compagnie de l'importante question de la destruc- SÉANCE DU 2 AOUT 1891. 461 tion du Ver blanc ou larve du Hanneton par un Champignon parasite. Il demande si l'un quelconque des procédés dont il a été parlé et qui ont pour but de répandre ce parasite, de sorte qu'il aille atteindre les Vers blancs en terre, a donné des résul- tats assez satisfaisants et est assez pratique pour qu'on puisse l'appliquer en grand. Si Ton est arrivé à ce point, ce serait, dit-il, un devoir pour la Société nationale d'Horticulture de faire connaître le plus possible ce précieux moyen de combattre l'un des plus redoutables ennemis de toutes nos cultures. 11 conviendrait même, dit-il, de former une sorte de Commission qui serait chargée de cultiver le Champignon dont il s'agit pour en obtenir les corps, reproducteurs en grande quantité et les fournir ensuite aux Horticulteurs et aux Agriculteurs. Interpellé à ce sujet par M. le comte de Choiseul, M. P. Du- chartre dit que, à ses yeux, le procédé indiqué, il y a peu de temps, par MM. Prillieux et Delacroix pour obtenir en quantité presque illimitée des Vers blancs infectés du Botrytis destructeur (voyez le Journal, cahier de juillet 1891, p. 403) et devant ensuite servir à répandre en terre le parasite, semble être par- faitement pratique et même peu difficile à appliquer en grand. Il n'y aurait donc qu'à le faire connaître le plus possible. Au reste, dit-il, un hasard heureux permet à la Compagnie de voir ce que devient un Ver blanc envahi et puis tué par le Champi- gnon parasite, M. Oudin (Alexandre), notre collègue, qui s'oc- cupe activement de cette question, ayant apporté un assez grand nombre de ces larves tuées par le parasite. MM. les Membres présents pourront les voir sur le bureau sur lequel elles sont déposées. M. le Président renvoie au Bureau de la Société l'examen de cette question relativement à laquelle il pourra prendre toutes les mesures qu'il jugera de nature à en amener la solution. M. Savoye exprime l'idée que M. le Ministre de l'Agriculture, qui sans doute s'intéresse vivement à la destruction d'un insecte dont les ravages se chiffrent annuellement en France par des cen- taines de millions, aurait, bien plus que notre Société, les moyens de faire connaître le procédé à employer pour détruire ce redou- table ennemi de la culture et pour en faciliter l'emploi en grand. 462 PROCÈS- VERBAUX. M. Ventteclaye entretient la Compagnie de la marche qu'il suit pour combattre le Puceron lanigère et des substances qu'il emploie dans ce but. Après que les arbres ont subi la taille, il les badigeonne au pinceau avec un mélange de chaux éteinte, de sulfate de fer et de savon noir, dans les pro- portions suivantes : 200 grammes de chaux éteinte et en pâte épaisse; 100 grammes de sulfate de fer dissous dans 200 grammes d'eau chaude; 100 grammes de savon noir en pâte dissous dans 200 grammes d'eau chaude. Ces trois substances ayant été préparées séparément sont ensuite mélangées et le mélange en est additionné d'assez de jus de tabac et d'urine pour lui donner la fluidité qui permet de l'appliquer sur les arbres avec un pinceau. Après cette application, on voit diminuer le nombre des Pucerons lanigères qui finissent même par dispa- raître entièrement, à moins qu'il n'en revienne des propriétés voisines. — M. Ventteclaye parle aussi d'un autre insecte très nuisible qu'il est parvenu à détruire. Depuis deux années, dit-il, les feuilles de ses Pommiers étaient attaquées par cet insecte qui en déterminait le dessèchement, en s'introduisant dans la base de leur principale nervure. La chute des fruits suivait de près la mort des feuilles. Le sulfate de cuivre employé par lui l'an dernier n'a donné aucun résultat. Cette année, il a bassiné assez fortement ses arbres, le soir, avec du jus de tabac coupé à un degré, et, deux jours après, il les a soumis à un second bassi- nage fait avec une solution de sulfate de fer, dans la proportion de 2 grammes et demi de ce sel pour un litre d'eau. Depuis ce traitement, dit-il, les feuilles n'ont plus été attaquées et les fruits ont pris leur développement normal. M. Forney met sous les yeux de ses collègues les étiquettes en terre cuite qu'il emploie pour les arbres fruitiers et qu'il rend, assure-t-il, indestructibles par un procédé fort simple. 11 écrit sur ces étiquettes au moyen d'un crayon de mine de plomb bien noir^ particulièrement avec ceux qu'emploient les menuisiers. Il rend ensuite cette écriture inefl'açable en passant sur la plaque de terre cuite une couche de gomme laque dis- soute dans l'alcool. Il montre de ces étiquettes qui, après avoir été soumises, depuis plusieurs années, à l'action des agents NOMINATIONS. — SÉANCES DES 13 ET 27 AOUT 1891. 463 atmosphériques, sont encore parfaitement lisibles. Il engage donc ses collègues à se servir de ces sortes d'étiquettes dont la durée, assure-t-il, est bien supérieure à celle des étiquettes en zinc et qu'on peut maintenant se procurer sans difficulté. Il est fait dépôt sur le bureau des documents suivants : 1° Épidémies végétales, par M. G.-D. Huet. %" Compte rendu de l'Exposition tenue par la Société centrale d'Horticulture de Nancy, par M. L. Henry. 3° Compte rendu de l'Exposition de Bourg (Ain), ouverte le 23 mai 1891, par M. Treyve-Marie. L'un de MM. les Secrétaires annonce de nouvelles présenta- tions ; Et la séance est levée à quatre heures cinq minutes. NOMINATIONS SÉANCE DU 13 AOUT 1891 MM. 1. Caillât (Charles), horticulteur, rue Saint-Vincent, à Hermou- ville, près Reims (Marne), présenté par MM. Forgeot et Gayeux. 2. DuMONT (Adolphe), horticulteur, rue de Paris, 85, à Vanves (Seine), présenté par MM. G. Chemin et Simon. 3. Letellier, fils, pépiniériste, à Caen (Calvados), présenté par MM. Forgeot et Cayeux. 4. Mareuil (Pierre), entrepreneur de travaux publics, rue des Bou- lets, 43, à Paris, présenté par MM. Ch. Joly et Huard. 5. Otto Koch, chef de culture chez M. Diner, établissement horti- cole de Kreuzlingen, canton de Turgovie (Suisse), présenté par MM. E. Rabier et J. Hoïbian. SÉANCE DU 27 AOUT 1891 MM. 1. Lauper (Jacques), jardinier chez M« Latapie de Gerval, notaire, rue Beuret, 32, à Vaugirard-Paris, présenté par MM. Deny, Marcel et Tillier. 464 NOTES ET MÉMOIRES. NOTES ET MEMOIRES Réflexions et expériences relatives A l'absorption de l'eau par les feuilles [suite et fin) ; par M. P. Dughartre. En raison de cette diversité de résultats qu'ont donnée les recherches expérimentales ci-dessus rappelées, ainsi que des défauts que je croyais voir aux méthodes suivant lesquelles elles ont été faites, j'ai voulu expérimenter moi-même pour tâcher de reconnaître si, en effet, comme on le dit, des feuilles fraîches immergées absorbent assez d'eau non seulement pour se nourrir elles-mêmes, mais encore pour en nourrir les autres parties laissées à l'air de la branche qui les porte. Ce sont ces expé- riences, faites en 1889, que je crois devoir décrire maintenant en détail. I. — Le M septembre 1889, vers deux heures, je coupe trois bouts de branches à' Hypericum calycinum divisées chacune en deux rameaux peu inégaux. Sur l'une de ces trois branches, A, se trouvent dix-huit feuilles; elle pèse 4 gr. 95. Sur la seconde, B, il y a dix-sept feuilles, et elle pèse 4 gr. 20. Quant à la troi- sième, G, elle est un peu plus forte ; elle a dix-huit feuilles comme A, mais sensiblement plus grandes, et son poids est de 6 gr. 80. L'expérience est faite à une bonne lumière diffuse, dans une pièce d'un petit pavillon situé au milieu d'un grand jardin, à Meudon. Aussitôt après les pesées, l'un des deux rameaux de A, sur lequel se trouvent dix feuilles, est plongé entièrement dans l'eau, l'autre qui porte huit feuilles restant à l'air, ainsi que la section de la branche. B est laissé entièrement à l'air, par consé- quent à sec; enfm G reste à l'air à côté des deux premiers spéci- mens, mais sa base coupée nettement plonge dans l'eau d'un flacon. Le 15 septembre, vers deux heures, après quatre jours pen- SUR l'absorption de l'eau par les feuilles. 465 daat lesquels la température la plus basse de la pièce a été de 15", 9, A et G sont frais, mais B a les feuilles visiblement fanées et ne pèse plus que 2 grammes, ayant perdu 2 gr. 20, c'est- à-dire plus de la moitié de son poids primitif. A, après avoir été essuyé imparfaitement avec du papier buvard, pèse 5 gr. 35, c'est-à-dire 0 gr. 40 de plus qu'au début de l'expérience ; enfin G pèse 7 gr. 50 et a dès lors gagné 0 gr. 70. Ces résultats sont précis pourB et G, mais non pour A, sur lequel il y a des parties visiblement mouillées, notamment l'aisselle des feuilles, qu'on ne pourrait essuyer sans endommager l'échantillon; son poids apparent en ce moment n'est donc pas son poids réel, et celui-ci ne pourra être reconnu que lorsque toute l'eau que porte encore le spécimen aura disparu par évaporation. Pour que cette éva- poration s'opère, je laisse la branche à l'air et, comme termes de comparaison, les deux autres restent à côté d'elle, également à l'air et à sec. Le même jour, à six heures de l'après-midi, c'est- à-dire après moins de quatre heures, elle ne pèse plus que 4 gr. 70, ou 0 gr. 25 de moins qu'avant le séjour dans l'eau de son rameau le plus feuille, tandis que B n'a pas subi de diminu- tion de poids appréciable par ma balance qui accuse nettement les demi-décigrammes, et que G est retourné à son poids pre- mier de 6 gr. 80. Graignant qu'il ne reste encore un peu d'eau à la surface de A, je laisse encore les trois branches à sec pendant la nuit. Le lendemain 16 septembre, vers neuf heures du matin, A ne pèse plus que 3 gr. 55 et a dès lors perdu 1 gr. 40, ou un peu plus de 35 p. 100 de son premier poids, sans toutefois avoir ses feuilles fanées. Au même moment, le poids de B avait diminué seulement de 0 gr. 05, tandis que celui de G s'était réduit à 6 gr. 20, ou à 0 gr. 60 de moins que la veille et que son chiffre initial, sans apparence de fanaison. Il me semble évident que l'énorme diminution de \ gr. 15 subie par A dans l'espace d'une nuit doit être attribuée en partie à l'évaporation d'un peu d'eau qui était encore restée à sa surface, car la branche G, qui se trouvait dans les mêmes conditions et dont la surface foliaire était sensiblement plus étendue, ses feuilles étant plus grandes, n'a diminué, pendant le même espace de temps, que de 0 gr. 60. Mais admettons que néanmoins la perte par l'effet de la transpi- 30 466 NOTES ET MÉMOIRES. ration et de la respiration ait été la même de part et d'autre, il en résultera que le poids réel de A, le 1 5 septembre, à six heures du soir, était de 4 gr. 15, et que, par conséquent, malgré l'im- mersion dans l'eau, pendant quatre jours entiers, de son rameau le plus fort et le plus feuille, ce spécimen s'était réduit de 4 gr. 95 à 4 gr. 15, et avait dès lors perdu 0 gr. 80 de son poids initial. Or, malgré cette perte considérable, la branche n'était nullement fanée. Si, à l'exemple de M. G. Henslow, on en tirait la conséquence qu'elle avait été nourrie par l'eau qu'aurait absorbée son rameau immergé, il faudrait en conclure que cette nutrition ne l'avait pas empêchée de diminuer de plus d'un sixième. Ce serait, il faut en convenir, une nutrition peu efficace. En réalité, le point capital dans cette expérience comme dans toutes les analogues , c'est que l'immersion dans l'eau d'un rameau sur deux en a supprimé ou à peu près la transpiration et que, par suite, le second rameau resté à l'air a pu maintenir sa fraîcheur grâce à l'eau qui existait dans le rameau immergé. Ainsi s'explique la différence entre les chiffres de la déperdition subie par les branches A et B. II. — Le 1 4 septembre 1 889, à deux heures et demie, je coupe sur un même pied de Giroflée [Cheiranthus Cheiri L.) trois branches bien feuillées et sur lesquelles la surface foliaire est peu dissemblable, tandis que la portion axile ou la branche proprement dite diffère notablement de grosseur de l'une à l'autre. L'une, A, offre, vers le bas, un rameau latéral long de 0™, 10, qui porte quinze feuilles et quelques petites pousses; elle pèse 11 gr. 55. La seconde, B, quelque peu plus forte, pèse 13 gr. 70, et la troisième, G, la plus forte des trois, pèse 15 gr. 95. J'immerge la branche A en laissant à l'air son rameau latéral; je laisse entièrement à l'air les branches B et G, mais en plongeant dans l'eau la base de celle ci. Les trois spécimens se trouvent à côté l'un de l'autre, dans le même lieu que ceux de l'expérience précédente ; seulement cette fois la température a sensiblement baissé, car la moyenne des minima, pendant la durée de l'observation, n'a été que de 12°, 7. Le 17 septembre, à cinq heures de l'après-midi, la branche A, qui n'a pu être essuyée au papier buvard que très imparfaite- I SUR l'absorption de l'eau par les feuilles. 467 ment, à cause de ia densité de son feuillage, pèse 12 gr. 60, et semblerait dès lors avoir gagné 0 gr. 75 ; B, qui est déjà fané et a même des feuilles sèches, ne pèse plus que 7 gr. 55 et a ainsi diminué de 6 gr. 15, ce qui fait presque la moitié de son premier poids; quant à la branche G, quatre de ses feuilles inférieures ont perdu de leur fraîcheur, ont pâli et se sont un peu enroulées sur elles-mêmes; aussi a-t-elle perdu 1 gr. 55, son poids n'étant, en ce moment, que de 1 4 gr. 40. La transpiration a donc plus que compensé pour elle l'absorption d'eau par sa base. Il était évi- dent que l'eau retenue en notable quantité à la surface et surtout entre les nombreuses feuilles de la branche A entrait pour une portion très appréciable dans le chiffre de 12 gr. 60 qu'accusait pour elle, à ce moment, la balance; comme, d'un autre côté, l'évaporation de cette eau devait être assez longue, j'ai laissé les trois sujets à l'air, dans la même pièce,. pendant la nuit. Le len- demain matin, 18 septembre, à neuf heures, une nouvelle pesée a montré que A, qui était plus frais que les deux autres sujets, ne pesait plus que 9 gr. 30 et avait dès lors perdu, pendant la nuit, 3 gr. 30, tandis que B n'était descendu qu'à 7 gr. 10, per- dant seulement 0 gr. 45, et que G s'était réduit à 13 gr. 20, diminuant, dans le même espace de temps, de 1 gr. 20. Si l'on admet, ce qui est certainement une forte exagération, que la perte réelle de A ait été égale à celle de G, dont 'la surface foliaire était sensiblement plus étendue, il s'ensuivra que le poids réel de cette branche, à la fin de l'immersion, était de 11 gr. 40, et que dès lors, pendant ce bain de trois jours, elle avait perdu 0 gr. 45 de son poids initial. Or, il semble difficile de contester qu'en réalité sa diminution n'ait été plus forte; cependant cette branche est restée la plus fraîche des trois! Se serait-elle nourrie en perdant de sa substance au lieu d'en acquérir? III. — Le 11 septembre, à cinq heures de l'après-midi, sur un pied vigoureux de Groseillier à maquereau {Ribes Grossu- laria L.), je coupe trois bouts de branche qui portent chacun deux rameaux bien feuilles. Ges branches pèsent alors : la pre- mière, A, 7 gr. 40; la seconde, B, 5 gr. 60; la troisième, G, 3 gr. 95. J'immerge le plus long des deux rameaux de A; je 468 NOTES ET MÉMOIRES. laisse à l'air B ; enfin je laisse aussi à l'air G, mais en en plongeant la base dans l'eau. L'expérience a lieu dans les mêmes condi- tions de température que celle sur V Hypericum calycinum[ïi^ I). Le 15 septembre, à une heure et demie, A est parfaitement frais. Je ne puis l'essuyer que très imparfaitement, les feuilles de cette espèce se détachant avec une extrême facilité; aussi reste-t-il à sa surface une couche d'eau qui la rend luisante ; avec ce revê- tement aqueux, la branche pèse 9 gr. 20, c'est-à-dire 1 gr. 80 de plus que son poids initial. Au même moment, B a ses feuilles toutes flétries et ne pèse plus que 2 gr. 40; il a donc diminué de 3 gr. 20, ce qui fait plus que la moitié de son premier poids, ou 57 p. 100. Je l'immerge alors, en ne laissant hors de l'eau que sa base. Quant à G, qui est parfaitement frais, il pèse 4 gr. 10 et a, par suite, augmenté son poids initial de 0 gr. 15. La pesée de A ayant donné un chiffre évidemment bien supérieur au poids réel de l'échantillon, en raison de la couche d'eau dont celui-ci était resté couvert, je laisse cette branche à l'air, ainsi que G. Au bout de trois heures et demie, à six heures du soir, le poids de A s'est réduit à 7 gr. 10, par conséquent à 0 gr. 30 de moins que son poids initial, tandis que, dans les mêmes conditions extérieures, G pèse 3 gv. 90 et n'a perdu dès lors que 0 gr. 05. On voit donc qu'en admettant que, par transpiration, A eût perdu, pendant trois heures et demie de séjour à l'air, deux fois plus que G, ce qui est peu probable, il aurait déjà subi une perte sensible pendant les quatre jours d'immersion de son plus fort rameau. Comme toutefois il était manifeste que l'eau superfi- cielle de ce sujet ne s'était pas encore entièrement évaporée, j'ai laissé celui-ci à l'air ainsi que G. Le lendemain 16, à neuf heures et demie du matin, tandis que C pesait 3 gr. 40 et avait ainsi diminué de 0 gr. 50 seulement, sans que ses feuilles fussent fanées. A, qui avait ses feuilles également fraîches, ne pesait plus que 5 gr. 40 et avait ainsi perdu, pendant la nuit, 1 gr. 70. En admettant que dans ce chiffre entre une perte par transpira- tion et respiration double de celle de G, on est conduit à con- clure que le poids réel de A, à la fin de l'immersion, devait être à fort peu près de 6 gr. 50 et que dès lors sa perle non com- pensée par l'effet de la situation dans l'eau de son plus fort SUR l'absorption de l'eau par les feuilles. 4-69 rameau pendant quatre jours, avait été de 0 gv. 90 ou de 12 pour 100. Que pourrait donc avoir été une absorption d'eau qui aurait permis une pareille diminution? D'un autre côté, la branche qui a diminué si fortement de poids n'avait pas perdu son apparence de fraîcheur dans sa partie qui était restée tou- jours à l'air. Ce fait s'explique parce que l'eau intérieure du rameau immergé, qui était en situation de ne rien perdre par sa surface, alimentait le rameau resté à l'air, et le maintenait en bon état, malgré sa transpiration. Quant au spécimen B qui était fané le 15 septembre, et qui avait été alors immergé tout entier, sauf sa base, aussitôt après avoir été pesé, il n'a nullement repris de la fraîcheur par deux jours de séjour dans l'eau. Ses feuilles s'étaient étalées mais en brunissant, et toutes se sont délachées d'elles-mêmes quand il a été retiré de l'eau. IV. — Le 7 septembre, à une heure, je coupe sur le même pied de Pelargonium odoratissimum Ait. trois branches à deux rameaux chacune dont deux, A et B, ont à peu près la même éten- due de surface foliaire, tandis que la troisième, C, est moins forte et moins feuillée. A porte 15 feuilles, dont 8 sur l'un de ses deux rameaux, 6 sur l'autre, et il y a au bas de la branche elle-même une feuille à l'aisselle de laquelle est venu l'un des rameaux; il pèse 23 gr. 65. B porte 16 feuilles un peu moins grandes et pèse 18gr. 65. Quant au troisième spécimen, C, il n'a que 10 feuilles et pèse 12 gr. 30. J'immerge entièrement le plus long des deux rameaux de A; je laisse entièrement à l'air B, et je plonge dans l'eau la base seule de C. Le 1 1 septembre, vers une heure, au bout de quatre jours pendant lesquels le minimum de température, dans la pièce où se faisait l'expérience, avait été de 15°_,9, après avoir retiré de l'eau le rameau de A qui y avait séjourné, je n'ai à peu près pas pu l'essuyer à cause de sa villosité; il était tout mouillé au moment delà pesée. L'autre rameau de A, qui avait été laissé à l'air, avait trois feuilles sur les six d'autant plus fanées qu'elles étaient plus inférieures, et la feuille de l'aisselle de laquelle sortait ce rameau l'était encore davantage. Dans cet état, la branche entière a pesé 25 gr. 65, ou 2 grammes de plus que son poids initial. De son côté, B avait toutes ses grandes feuilles entièrement flétries, les supérieures, qui étaient beaucoup 470 NOTES ET MÉMOIRES. plus jeunes, ayant seules conservé leur fraîcheur; aussi ne pesait- il plus que 12 gr. 00, ayant ainsi perdu 6 gr. 65, ou plus du tiers de son poids à l'état frais. D'un autre côté, le sujet G avait con- servé toute sa fraîcheur et avait même commencé d'épanouir l'une de ses fleurs qui étaient en boutons au commencement de l'expérience. Son poids s'était élevé à 13gr. 90, c'est-à-dire de 1 gr. 60. Pour laisser évaporer l'eau qui couvrait le principal rameau de A, je laisse ce sujet à l'air, à côté des deux autres. Au bout de trois heures et demie, son poids se trouve réduit à 20 gr. 20, amoindri, dans ce court espace de temps, de 5gr. 45, et abaissé de 3 gr. 45 au-dessous du chiffre qu'il avait donné immédiatement avant l'immersion du principal de ses deux ra- meaux. Pendant ces mêmes trois heures et demie passées à l'air, B n'avait perdu que 0 gr. 20, descendant à 11 gr. 80, et G que 0 gr. 25, se réduisant de 1 3 gr. 90 à 1 3 gr. 65. Les trois spécimens étant restés à l'air pendant la nuit, la pesée qui en a été faite, le lendemain matin, 12 septembre, à 9 heures, a donné les résul- tats suivants : A est tout flétri et ne pèse que 16 gr. 55, en dimi- nution de 3 gr. 55 sur son poids d'avant la nuit et de 7 gr. 10 ou environ un tiers sur son poids initial; B, tout flétri également, pèse 11 gr. 10, ayant diminué de 0 gr. 70 depuis la veille, et G, dont une des feuilles inférieures commence à se flétrir, pèse 12 gr. 60, a dès lors perdu, pendant la nuit, 1 gr. 05, mais garde encore 0 gr. 30 en sus de son poids initial, portion très appré- ciable du gain qu'il avait fait pendant qu'il pouvait absorber de l'eau par la section de sa base. Cette expérience me semble encore plus propre que les trois précédentes à mettre en évidence l'inégalité qui existe, relati- vement à l'absorption de l'eau, entre la surface des feuilles et la section d'une branche. En effet, la branche de Pelargonium odo- ratissimum qui, pendant quatre jours, n'avait touché l'eau que par sa section en avait pris assez pour élever son poids de 1 2 gr. 30 à 13 gr. 90, c'est-à-dire de 13 p. 100, et, d'un autre côté, celle qui avait eu dans l'eau, pendant le même temps, un rameau long de 0°',25 et chargé de 8 feuilles, s'était si peu nourrie de ce liquide qu'elle avait perdu de son poids initial au moins 5 gram- mes ou 20 p. 100. Je dis que sa diminution a été de au moins SUR l'absorption de l'eau par les feuilles. 471 5 grammes, car, pour obtenir ce chiffre, j'ajoute au nombre donné par la pesée du 12, à neuf heures du matin, le double de la perte qu'avait subie la branche C pendant la même nuit du 11 au 12 septembre. Je dois encore faire observer que les résultats de cette expé- rience ne concordent guère avec la théorie selon laquelle Du- mortier et divers physiologistes après lui admettent que les poils sont essentiellement chargés d'absorber l'eau. Voilà, en effet, une branche chargée de poils qui, pendant la longue immersion de son rameau principal, non seulement n'a pas absorbé assez d'eau pour maintenir en bon état toutes les feuilles de son second rameau non baigné, mais qui encore, pendant le même temps, a subi une perte notablement plus forte que celle des sujets gla- bres ou à peu près des précédentes expériences. Il me semble permis de dire, relativement au rameau non immergé de A, que si ses feuilles supérieures sont restées fraîches, cela tient à ce qu'elles ont consommé l'eau des feuilles situées au-dessous d'elles, d'où il est résulté que celles-ci étaient d'autant plus flé- tries qu'elles étaient placées plus bas sur ce rameau. V. — Pour achever de m'éclairer sur Taction absorbante des poils, le 1^"^ septembre, vers une heure, par un temps beau et chaud qui a élevé à 24 degrés la température de mon petit labo- ratoire, je commence une expérience sur deux branches de Chdilef {F Iseay nus argentea Moench) aussi semblables entre elles que possible pour le nombre et l'étendue superficielle de leurs feuilles, bien que leurs poids totaux fussent assez notablement différents. On sait que ce petit arbre est tout couvert de poils en écusson radié assez abondants pour cacher sa verdure. L'une des branches, A, a un rameau long d'environ 0™,25 et 4 jeunes ramules. J'y compte '23 feuilles adultes pour la plupart, avec quelques autres jeunes et petites sur les ramules; elle pèse 6 gr. 40. L'autre branche, B, a un rameau un peu plus long que celui de A et seulement deux ramules, mais qui sont sensible- ment plus développés que les quatre du premier sujet. Elle porte également 23 feuilles bien formées et, sur les ramules, plusieurs petites dont l'ensemble est à peu près équivalent à celui de leurs analogues sur A. Cette seconde branche, B, pèse 7 gr. 85. Je m NOTES ET MEMOIRES. plonge dans l'eau le long rameau de A et à côté, je laisse Bà l'air libre. Le 5 septembre, vers une heure, B a toutes ses feuilles plus ou moins flétries, contournées irrégulièrement en divers sens, et il ne pèse plus que 3 gr. 95, ayant dès lors perdu, en quatre jours, 3 gr. 90 ou presque exactement la moitié de son poids initial. Quant à A, il est en bon état, mais il est impos- sible de lui enlever l'eau qui le mouille, d'abord à cause de Isf villosité qui argenté ses feuilles, ensuite en raison de la facilité avec laquelle ses feuilles se détachent au moindre contact. Avec cette couche superficielle de liquide, il pèse 8gr. 60 et semble ainsi avoir gagné 2 gr. 20; mais étant resté à l'air, après cette pesée, un peu moins de quatre heures, à six heures du soir, son poids n'est plus que de 6 gr. 25, par conséquent inférieur de Ogr. 15 à ce qu'il était avant l'immersion; après quoi, ayant été laissé à l'air pendant la nuit, le lendemain matin, 6 septembre, vers dix heures, il ne pèse plus que 4 gr. 85, en perte de 1 gr. 40 sur le poids qu'il avait la veille au soir. Quant à B, le 6, vers dix heures, il pèse 3 gr. 90; d'où on voit que, depuis la veille, vers une heure, il n'a perdu que 0 gr. 05. Il est bon de faire observer que, pendant la journée du 5 septembre, le ciel ayant été constamment chargé de nuages, les deux sujets de l'expé- rience n'ont reçu qu'une lumière diffuse affaiblie, pendant qu'ils étaient à l'air. En résumé, malgré quatre jours d'immersion de sa plus grande partie et malgré sa villosité, A a perdu 1 gr. 55 ou 24 p. 100 de son poids initial. B, toujours à l'air pendant le même espace de temps, a subi une diminution de 3 gr. 90 ou presque exactement de moitié. VI. — Le 1 8 août ] 889, à cinq heures de l'après-midi, je coupe deux bouts de branches de Lilas [Syringa vulgaris L.) aussi sem- blables que possible. Ils portent l'un et l'autre deux rameaux sur chacun desquels se trouvent 6 feuilles. L'une de ces bran- ches, A. pèse alors 4 gr. 6; l'autre, B, pèse 5 gr. 4. J'immerge l'un des deux rameaux de A, l'autre restant à l'air; et je laisse B à l'air, à côté du premier sujet. La température du laboratoire est, à ce moment, de 21 degrés; le minimum de la nuit suivante a été de 19°, 2; mais le thermomètre a un peu baissé ensuite pendant la durée de l'expérience, et le minimum moyen a été, SUR l'absorption de l'eau par les feuilles. 473 au total, de 15 degrés. Des circonstances particulières ont lait que j'ai dû laisser les deux branches en expérience, sans y tou- cher, jusqu'au 29 août. Ce jour-là, à deux heures et demie, le rameau de A qui avait été laissé hors de l'eau a ses deux feuilles inférieures sensiblement fanées, et le spécimen entier, après que ses feuilles de l'autre rameau, qui étaient restées onze jours sous l'eau, ont été essuyées avec du papier buvard, pèse 5 grammes, accusant ainsi une augmentation de 0 gr. 40. De son côté, B a toutes ses feuilles flétries et contournées sur elles-mêmes; son poids n'est plus que de 2 gr. 80, indiquant dès lors pour lui une diminution de 2 gr. 60 ou d'un peu plus de 48 p. 100. Mais le chiffre que venait de donner la pesée de A était augmenté par un reste d'eau adhérente aux points qui n'avaient pu être essuyés: car une nouvelle pesée faite après une heure et demie seulement de séjour à l'air n'a plus donné que 4 gr. oO, c'est-à-dire 0 gr. 10 de moins que le poids initial, tandis que B n'a subi, pendant ce temps aucune diminution appréciable au moyen de ma balance. Cependant je ne doute pas que le chiffre donné pour A par cette nouvelle pesée ne fût encore un peu trop fort par suite de la présence d'eau superficielle non évaporée, et que dès lors la perte subie par celte branche ne fût supérieure à 0 gr. 10. VIT. — J'ai fait sur le Dahlia deux expériences successives, l'une du 1" au 6 septembre, l'autre du 11 au 16 du même mois. Première expérience, — Le l^"" septembre, vers une heure de l'après-midi, je coupe deux branches de Dahlia munies chacune de deux rameaux axillaires et qui diffèrent peu entre elles pour l'étendue de leur surface foliaire. L'une, A, pèse 20 gr. 75; l'autre, B, pèse 21 gr. 15. Je laisse celle-ci à l'air, et je plonge dans l'eau l'un des deux rameaux de A. Le 5 septembre, à une heure, la branche B a les feuilles fanées et ne pèse plus que 15 gr. 45, ayant ainsi perdu, en quatre jours, 5 gr. 70. A, de son côté présente cette particularité que ses parties qui étaient res- tées à l'air ont gardé leur fraîcheur, tandis que celles qui ont séjourné dans l'eau sont flasques et visiblement fanées. J'essuie avec soin l'eau qui mouille ces dernières, sans toutefois pouvoir l'enlever sur tous les points; après quoi, le spécimen pèse 20 gr. 25, chiffre qui accuse une diminution de 0 gr. 50. Pour 474 NOTES ET MÉMOIRES. pouvoir connaître son poids réel, je le laisse à l'air jusqu'à quatre heures. Cet espace de temps suffît pour le faire descendre à 19 gr. 60. Sa diminution a donc été de 0 gr. 05 en trois heures, pendant lesquelles la branche B n'a perdu que 0 gr. 15. Enfin les deux sujets étant restés à l'air pendant la nuit, pèsent, le lendemain matin, 6 septembre, à neuf heures du matin: A, 17gr. 40; B, 14gr. 90. Celui-ci est entièrement flétri, tandis que le premier est dans le même état qu'hier. On voit que, malgré l'immersion de l'un des rameaux de Apendant quatre jours entiers, ce sujet a abaissé son poids de 20 gr. 75 à 17 gr. 40, et dès lors a subi une perte de 3 gr. 35. La perte totale de B n'a été que de 6 gr. 25, par conséquent un peu moins de deux fois plus forte, bien qu'il soit resté à l'air pendant toute la durée de l'expé- rience ; or, celui-ci est complètement flétri, tandis que l'autre s'est maintenu passablement frais, malgré sa diminution de poids. Deuxième expéjnence. — Le il septembre, à trois heures et demie, je coupe deux branches d'un Dahlia qui, planté sur un talus très incliné, et ayant été soumis, depuis plusieurs jours, à une forte chaleur, a les feuilles un peu flasques et visiblement retombantes. L'une de ces branches, A, se bifurque en deux rameaux longs d'environ 0 m. 30, tandis que l'autre, B, est simple. A pèse 28 gr. 10 et B, 28 gr. 80. L'un des deux rameaux de A est plongé dans l'eau, et la branche B reste à l'air, mais sa section inférieure trempe dans l'eau d'un flacon. Le 15 suivant, à deux heures et demie, la branche B est parfaitement fraîche et son poids s'est élevé à 31 gr. 40, ce qui donne une augmenta- tion de 2 gr. 60. Pour la branche A, le rameau quia été immergé pendant quatre jours est maintenant en mauvais état. Il ne peut dès lors être essuyé que fort imparfaitement; aussi garde-t-iî visiblement de Teau en divers points de sa surface; néanmoins le poids de la branche est plus faible de 0 gr. 90, car elle ne pèse plus que 27 gr. 70, et les feuilles de son autre rameau, qui était resté à l'air, sans être précisément fanées, ne sont pas abso- lument fraîches. Je laisse alors les deux sujets à l'air jusqu'à six heures, c'est-à-dire pendant deux heures et demie. A ce moment, B pèse 31 grammes, et n'a dès lors perdu par transpi- SUR l'absorption de l'eau par les feuilles. 475 ration que 0 gr. 40, tandis que le poids de A se trouve réduit à 26 grammes et a ainsi diminué de 1 gr. 20, ou trois fois autant. Enfin les deux sujets étant restés à l'air toute la nuit, le lende- main matin, à neuf heures, A ne pèse plus que 22 gr. 80, en dimi- nution de 3 gr. 20 depuis la veille au soir et, sur son poids initial, de 5 gr. 30, ou à fort peu près de 19 pour 100. De son côté, B n'a diminué, dans le même temps, que de 1 gr. 70 et garde encore 0 gr. 50 du gain qu'il avait fait quand il trempait dans l'eau par sa section inférieure. VIII. — Le 21 septembre, vers cinq heures du soir, je prends deux jeunes pieds de Lysimachia nummularia qui ont chacun deux branches bien feuillées, partant d'un très courte tige, leur base commune. Dans l'un des deux. A, les branches ont 10 et 9 entre-nœuds; dans l'autre, B, elles ont 8 et 7 entre-nœuds. A pèse 1 gr. 60; je plonge dans l'eau sa branche la plus longue. B pèse 1 gr. 05; je le laisse à l'air dans le laboratoire oii la tem- pérature est, en ce moment, de 13°, 2. Le lendemain matin, 22, à onze heures, A, qui est très frais, est essuyé avec du papier buvard; après quoi, il pèse 1 gr. 75; mais, laissé à l'air après cette pesée, en moins d'une heure il avait déjà diminué de 0 gr. 20 et, cinq heures et demie plus tard, son poids était de 1 gr. 20, c'est-à-dire 0 gr. 40 de moins que la veille; enfin, le lendemain matin, 23, à huit heures et demie, la plante entière était toute flétrie, et son poids était descendu à 0 gr. 65, en perte de 59 pour 100 sur le chiff're initial. D'un autre côté, le 22 septembre, à onze heures, B, qui élait déjà très fané, ne pesait plus que 0 gr. 50 et avait ainsi diminué de 0 gr. 55 ou de plus de moitié. Je l'ai alors plongé dans l'eau tout entier, sa base exceptée. Le lendemain matin 23, à huit heures et demie, il avait repris sa fraîcheur et essuyé au papierbuvard,il pesait 1 gramme, presque son premier poids; mais, laissé à l'air après cette pesée, il s'était réduit à 0 gr. 85 en moins de deux heures, c'est-à-dire à 0 gr. 20 de moins que son poids initial, et le 24, à huit heures et demie du matin, il était fané et ne pesait plus que 0 gr. 45, c'est-à-dire moins que la moitié du chiffre premier. IX. — Le 21 septembre, à cinq heures du soir, je coupe deux branches de Sedum telephium sur un pied vigoureux. L'une, A, 476 NOTES ET MÉMOIRES. porte 20 feuilles dont 3 petites tiennent à un ramule axillaire , elle pèse 6 gv. 65. L'autre, B, est simple, moins développée, pourvue de 13 feuilles, et pèse seulement 3 gr. 95. Je les laisse l'une et l'autre à l'air. La température du laboratoire est alors de 13°, 2; elle est ensuite descendue à 10 degrés, la nuit sui- vante, et ce dernier chiffre a été la moyenne des minima pendant la suite de l'expérience. Le lendemain 22, à midi et demi, les deux branches, dont la fraîcheur n'a pas diminué, pèsent : A. 6 gr. 40, ayant perdu 0 gr. 25 ou environ 4 pour 100 ;B, 3 gr. 7o, ayant perdu 0 gr. 20, ou 5 pour 100. Je plonge alors A dans l'eau de laquelle ressort sa section inférieure, et je laisse B entièrement à l'air. Le lendemain 23, à huit heures et demie, A, essuyé au papier buvard, pèse 6 gr. 45 et semblerait ainsi avoir gagné 0 gr. 05; mais, laissé à Tair pour que le reste de son eau superficielle s'évapore, il est déjà descendu à 6 gr. 30 au bout de deux heures et demie, accusant ainsi une perle de 0 gr. 10 qui se serait effectuée pendant son immersion. Quant à B, qui n'est nullement fané, son poids de 3 gr. 10 n'indique pour lui qu'une diminution de 0 gr. 05. Les deux sujets sont laissés à l'air et, le lendemain matin, 24, à huit heures et demie, n'étant fanés ni l'un ni l'autre, ils pèsent, A 5 gr. 95, B 3 gr. 55. La diminution a donc été de 0 gr. 35 pour le premier, de 0 gr. 15 pour le second. Toutefois, le 25, à trois heures de l'après-midi, A dont le poids n'est plus que de 5 gr. 70, plus faible dès lors deO gr. 95 que le poids initial, commence à se faner. Je le plonge dans l'eau, la section inférieure de sa branche restant à l'air. Quant à B, qui n'est nullement fané bien qu'il ait été toujours à sec, il pèse, au même moment, 3 gr. 45, en diminution de 0 gr. 10 depuis la veille. L'immersion de la branche A est prolongée jusqu'au 28, ou pendant environ trois jours. Ce 28, à neuf heures du matin, après avoir été essuyée au papier buvard, elle semble avoir gagné dans l'eau 0 gr. 15, car son poids est de 5 gr. 85; mais, à l'air, ce chifTre se réduit, le même jour, à 5 gr. 65 à trois heures, et à 5 gr. 55 à huit heures du soir. De son côté, B pèse 3 gr. 25, le 28, à neuf heures du matin, 3 gr. 20 à trois heures, et3gr. 15 à huit heures du soir. Il n'a donc perdu par transpiration que 0 gr. 10 pendant toute cette journée et il SUR l'absorption de l'eau par les feuilles. 477 n'est pas fané. Si nous admettons que, dans cette même journée, la perle par la même cause ait été double pour A, il s'ensuivra que son poids réel, à neuf heures du matin, abstraction faite de l'eau restée adhérente à sa surface, était de 5 gr. 65, et que dès lors, au lieu d'avoir gagné pendant son immersion de trois jours, il avait subi une légère perte. Voulant voir quelle perte totale il faudrait que cette plante grasse éprouvât pour se faner, j'en ai laissé alors les deux spé- cimens à l'air. Dans cette situation, leurs feuilles étaient flasques et visiblement flétries le l®"" octobre. Pesées ce jour-là, à huit heures du matin, elles ont donné les chifl'res de 5 grammes pou» A et 3 grammes pour B. On voit donc que, du 21 septembre au i^"" octobre, la diminution de poids a été de 0 gr. 95 pour B et de 1 gr. 65 pour A malgré ses deux immersions, c'est-à-dire d'en- viron 24 sur 100 pour l'un et l'autre. Cette diminution n'est pas très forte, ce qui ne doit pas surprendre, quand il s'agit d'une espèce à feuilles charnues ; mais son égalité pour les deux sujets ne me semble guère conciliable avec l'idée d'une nutrition opérée à l'aide de l'eau qui aurait été absorbée par la surface de celui des deux qui est resté plongé dans ce liquide à deux reprises différentes et, au total, pendant quatre jours sur dix. Il n'est pas hors de propos de faire observer encore que la branche B, qui n'a jamais eu le contact de l'eau, a conservé son apparence de fraîcheur jusque vers la fin de l'expérience, malgré ses pertes faibles, mais continues. X. — Le 7 septembre, à une heure et demie, deux branches de Viburnum Tinus ont été coupées sur le même pied. L'une A, avait deux rameaux de longueur presque égale et portait vingt feuilles ; l'autre, B, avait aussi deux rameaux et seulement quatorze feuilles, mais notablement plus grandes, de sorte que les sur- faces foliaires étaient presque égales de part et d'autre. Les poids étaient aussi presque identiques, celui de A étant de 4 gr. 70, tandis que celui de B était de 4 gr. 75. Je plonge dans l'eau l'un des rameaux de A, et je laisse B à l'air. Le 11 suivant, à une heure et demie, après qu'il a été bien essuyé avec du papier buvard, A pèse 3 gr. 75. Il a donc perdu 0 gr. 95 ou 20 pour 100 pendant les quatre jours d'immersion de l'un de ses deux 478 NOTES ET MÉMOIRES. rameaux. De son côté, B, dont les feuilles ne sont nullement flétries, ne pèse plus que 3 gr. 15, ayant subi une diminution de 1 gr. 60 ou un peu plus de 33 pour 100. Pour que A achève de perdre par évaporation l'eau qui a pu rester à la surface des pétioles et des axes, je le laisse à l'air, ainsi que B, jusqu'au lendemain, 12, à huit heures du matin. Alors son poids se trouve réduit à 3 gr. 30 et celui de B à 2 gr. 70. Ils ont donc perdu l'un et l'autre 0 gr. 45. Ce résultat constaté, j'immerge de nouveau l'un des rameaux de A, et je laisse B à l'air. Le 15, à une heure et demie, A n'est pas flétri et cependant, après avoir été essuyé avec du papier buvard, il ne pèse plus que 2 gr. 90 et, le même soir, après cinq heures de séjour à l'air, 2 gr. 80. De son côté, le même jour, 15, à une heure et demie, B, qui est alors tiès fané, pèse 2 gr. 20, poids qu'il conserve jusqu'à six heures et demie du soir. Ainsi, depuis le moment où l'expérience a com- mencé, A est descendu de 4 gr. 70 à 2 gr. 90, subissant une diminution de 1 gr. 80 ou de 38 pour 100, malgré deux immer- sions successives de l'un de ses deux rameaux pendant quatre et trois jours, sans perdre pour cela son apparence extérieure, tandis que B, qui est toujours à l'air, s'est entièrement fané par suite d'une perte de 2 gr. 55 ou 53 pour 100 de son poids initial. J'ai voulu voir alors comment se comporteraient vis-à-vis de l'eau les deux sujets arrivés à l'état qui vient d'être indiqué. Pour cela, le 16 septembre, à dix heures du matin, je les ai plongés entièrement dans l'eau l'un et l'autre, en laissant à l'air la section inférieure de chaque branche mère. A ce moment, A pesait 2 gr. 60 et B 2 gr. 20. Retirés de l'eau le lendemain 17, à quatreheuresetdemiedel'après-midi, aprèsavoir été essuyés avec du papier buvard, ils ont pesé : A, 3 gr. 10, ayant augmenté de 0 gr. 50, et B, 3 gr. 70, ayant élevé de 1 gr. 50 son poids de la veille. Il est évident que cet accroissement accusait^ surtout pour B, une absorption considérable de liquide, mais son état n'était pas devenu meilleur. Ses feuilles étaient restées toutes plus ou moins flétries, comme gaufrées à leur surface, plusieurs inflé- chies ou plus ou moins enroulées du sommet vers la base; en outre, il ne leur restait plus que quelques places vertes à la face SUR l'absorption de l'eau par les feuilles. 479 supérieure, tout le reste ayant fortement bruni; enfin toute leur manière d'être montrait qu'elles s'étaient fortement imprégnées d'eau localisée. Quant au sujet A, il avait meilleure apparence, sans toutefois être plus frais qu'auparavant; même une de ses feuilles paraissait injectée d'eau et avait bruni en partie. Les deux sujets, laissés alors à l'air, ont pesé le lendemain 18, à neuf heures et demie du matin, A 2 gr. 65, ou 0 gr.45 de moins que la veille au soir; B 2 gr. 40, ou 1 gr. 30 de moins qu'à la précé- dente pesée. On voit donc que l'un et l'autre avaient évaporé, pendant la nuit, à fort peu près, toute l'eau dont ils s'étaient imprégnés. Il n'est pas hors de propos de se demander, à l'occasion de cette expérience, ce que devient l'eau qu'ont pu prendre, pen- dant leur immersion, des feuilles fanées. D'abord, il me semble résulter de plusieurs des observations rapportées ci-dessus, qu'elle n'entre pas dans la circulation générale de manière à nourrir d'autres parties du même spécimen. Ainsi notamment, on vient de voir que le sujet B de Vibiumum Tinus^une fois fané, n'a nullement changé d'état, bien qu'un bain de trente-six heures et demie ait introduit dans ses tissus 1 gr. 50 d'eau, c'est-à-dire une quantité de ce liquide supérieure à la moitié du poids de 2 gr. 20 qu'il avait au moment de son immersion. De son côté, le spécimen A de la même espèce, qui n'était pas fané au mo- ment où il a été plongé dans l'eau pour la seconde fois, a perdu de sa fraîcheur pendant ce second bain, et a eu même alors une de ses feuilles visiblement altérée. Au reste, il a été émis des opi- nions contradictoires touchant la conservation de l'eau qu'ont pu prendre des feuilles au contact de ce liquide. Ainsi M. Fleis cher (1) dit (p. xxxvii) : « Tant qu'une feuille est saine, plongée « dans l'eau, elle en absorbe plus ou moins vite et reprend ainsi « tout ou presque tout son poids antérieur qu'un nouveau desse- rt chement ne lui fait peindre que lentement, » Au contraire, on lit dans un mémoire de M. Boehm qui est consacré spécialement à (1) Fleischer (E.) : Die Schutzeinrichtungen der Pflanzenblàtter gegen Vertrocknung (Dispositions protectrices des feuilles contre le dessèchement. In-4de xl vu pages. Dôbeln, 1885). 480 NOTES ET MÉMOIRES. rabsorption de l'eau (1) : «Des feuilles fanées qui, ayant été « plongées dans l'eau, ont repris leur aspect normal, sèchent « ensuite beaucoup plus vite que celles qui viennent d'être « cueillies. » Mes expériences sur les branches A et B du Vibur- num Timis fanées me semblent donner pleine raison au dernier de ces savants. XI. — J'ai voulu répéter l'expérience de Mariotte dont les dé- tails sont rapportés plus haut. Le 5 août 1888, vers quatre heures de l'après-midi, j'arrache six pieds de Ciboulette [Allium Schas- noprasum L.), qui, se tenant deux par deux, forment trois petites touffes. Dès qu'ils ont été arrachés, ils sont lavés avec soin, puis séchés et aussitôt après pesés. Une touffe, A, est disposée de telle sorte que la moitié supérieure de ses feuilles soit dans l'eau, hors de laquelle restent la moitié inférieure des mêmes feuilles, les deux petits oignons et les racines. Elle pèse alors 1 gr. 2. La seconde petite touffe B est laissée à sec, à l'air libre; son poids est également de \ gr. 2. La troisième touffe, C, est arrangée de sorte que ses racines seules soient dans l'eau, les deux petits oi- gnons et les feuilles restant à l'air. Elle ne pèse, à ce moment, que 0 gr. 9. Les trois sujets sont exposésà lalumière diffuse, dans le petit laboratoire où ont été faites les expériences précédentes, et où le minimum de température, pendant la durée de l'expé- rience actuelle, a été de 15 degrés. Dès le lendemain et le surlen- demain de la mise en observation, les feuilles de A commencent à montrer qu'elles souffrent, et, le 17, malgré leur bain de douze jours, elles sont en très mauvais état. Dans chacun des deux pieds de la touffe, il ne reste plus d'un peu fraîches qu'une ou deux feuilles centrales fort jeunes. Après que la portion des feuilles qui avaient séjourné dans l'eau a été essuyée avec soin, la touffe entière ne pèse plus que 0 gr. 4, ou le tiers de son poids initial. De son côté, la touffe B est entièrement desséchée dans toutes ses parties et ne montre plus de verdure que sur la plus (1) BoEHM (Josef) : Ueber die Aufnahme von Wasser und Kalksal- zen durch die Blàtter der Feuerbohue (Sur l'absorption de Teaii et des sels de chaux par les feuilles du Haricot d'Espagne. Landwirths- chaflliche Versuchsstat., XX, 1877, p. 51-39). SUR l'absorption de l'eau par les feuilles. 481 jeune feuille de chacun de ses deux pieds. Dans cet état, elle pèse 0 gr. 4, exactement cemme la touffe A. Quant à la touffe G, elle est parfaitement fraîche et ses feuilles se sont sensiblement allon- gées. Après que ses racines ont été soigneusement essuyées avec du papier buvard, elle pèse 1 gr. 2. D'oi^i l'on voit que son poids a augmenté d'un tiers, pendant que celui des deux touffes A et B diminuait des deux tiers. Ce résultat ne ressemble guère à celui qui est rapporté par Mariotte. Il est, en outre, assez étrange que la touff'e A, dont les feuilles ont eu leur moitié supérieure dans l'eau pendant douze jours, ait été promptement altérée et finale- ment ait subi une perte de poids égale à celle de la touff'eB qui, pendant le même espace de temps, était restée à sec. J'ai refait cette expérience en la modifiant. Trois pieds de Ciboulette ont été arrachés le 24 août 1888, et leurs racines ont été coupées rez l'oignon aussitôt après ; après quoi, l'un, A, a été placé de manière que le tiers supérieur de ses grandes feuilles fût dans l'eau; tout le reste demeurant à l'air; pour B, ce sont les deux tiers supérieurs des feuilles qui ont été immergés; enfin C a été laissé entièrement à sec. A pesait 0 gr. 55; B, 0 gr. 35; C, 0 gr. 30. Le 28 août, les portions immergées des feuilles de A et de B avaient visiblement souffert et jaunissaient; le 29, ces mêmes parties étaient nettement jaunes et plus ou moins flétries, tandis que les autres parties non immergées, étaient vertes et semblaient fraîches; néanmoins, l'altération commençait à les gagner. Le 30, l'altération des parties immergées s'était étendue sur la moitié non immergée de A, tandis que sur B, cette même portion non baignée dans l'eau commençait seulement à jaunir. Ayant été séchés avec soin au papier buvard, les deux pieds ont pesé: A, 0 gr. 35, ayant perdu 0 gr. 20 de son poids initial; B, 0 gr. 25, accusant ainsi une diminution de 0 gr. 10. Quant à C, il était tout sec, ses feuilles étaient racornies, mais assez vertes, et il ne pesait plus que 0 gr. 40. Ainsi, dans l'expérience de Mariotte, quand les feuilles les plus longues de la Ciboulette trempaient dans l'eau par leur extré- mité, non seulement elles se sont montrées encore vertes et fraî- ches pendant au moins quinze jours, mais encore elles sont res- tées assez vivantes pour « croître de la longueur de 4 pouces en 3t 482 rsOTES ET MÉMOIRES. quatre ou cinq jours ». Dans les miennes, ce sont précisément les portions immergées des feuilles qui se sont altérées les pre- mières, et c'est plus tard que l'altération a gagné les portions non immergées. Je ne conçois pas à quoi a pu tenir une différence si complète dans les résultats d'expériences semblables. Le résultat général des expériences qui ont été décrites en dé- tail dans cette note, c'est que des plantes en bon état, mises longtemps en contact avec de l'eau par la surface de leurs organes aériens, n'ont pas absorbé ce liquide, ou tout au plus en ont pris une quantité si faible qu'elle n'a pu masquer la perte de poids que leur causait en même temps une transpiration extrê- mement affaiblie. En effet, toutes celles que j'ai observées ont plus ou moins diminué de poids pendant qu'elles trempaient dans le liquide par la plus grande portion de leur étendue. 11 en est même (Dahlia, Ciboulette, etc.) auxquelles le contact de l'eau a été visiblement nuisible, et dont les portions baignées se sont promptement altérées, tandis que celles qui avaient été laissés à sec se maintenaient en bon état. Je ne crois donc pas pouvoir admettre que ces divers sujets, perdant sans cesse de leur poids, le plus souvent même en fortes proportions, aient été nourris^ dans leur ensemble, par de l'eau qu'auraient absorbée leurs parties soumises à un bain prolongé. Or, si le résultat est négatif quand les organes aériens des plantes sont plongés dans l'eau pendant plusieurs jours, ne doit-il pas en être de même à plus forte raison quand ce liquide ne fait pour ainsi dire que passer sur ces mêmes organes, comme lorsqu'il se forme tempo- rairement de la rosée ou qu'il tombe de la pluie? D'un autre côté, quand des sujets semblables aux précédents, au lieu de tremper dans l'eau par une large surface, n'y ont touché que par la section de leur branche, ils ont absorbé ma- nifestement ce liquide et se sont maintenus en très bon état, augmentant notablement de poids et se développant plus ou moins. Quand ce sont des sujets fanés qui ont été plongés dans l'eau, ils se sont imprégnés de ce liquide, mais sans paraître en tirer parti pour leur végétation générale, et je les ai vus même par- fois brunir et s'altérer. Cette eau absorbée s'est ensuite évaporée SUR UNE BROCHURE DE M. SAHUT. 483 rapidement à, l'air, montrant ainsi qu'elle ne s'était pas incor- porée à l'organisme. Une dernière conséquence qui découle de ces observations, c'est que la fraîcheur des feuilles ne permet pas de reconnaître si elles ont ou non absorbé l'eau qui les mouillait; en effet, dans tous les cas, les sujets n'ont commencé à perdre cette fraîcheur que lorsqu'ils avaient déjà subi une diminution de poids notable, mais inégale d'une espèce à l'autre. Il s'ensuit que lorsqu'on a déclaré que des feuilles avaient absorbé de l'eau au contact, en se fondant uniquement sur ce qu'elles avaient conservé quelque temps leur fraîcheur, on s'est basé pour cela sur une simple apparence sans rapport avec la réalité des faits. En somme, mes nouvelles expériences me semblent, sans une seule exception, confirmer celles dont j'ai publié les résultats de 1856 à 1861. RAPPORTS Rapport sur une brochure de M. Félix Sahut (1). M. Charles Chevallier, Rapporteur. Messieurs, L'un de nos meilleurs écrivains horticoles, horticulteur dis- tingué lui-même, M. Félix Sahut, Président de la Société d'Hor- ticulture de l'Hérault, est l'auteur de plusieurs ouvrages et brochures d'un grand intérêt, dont il a, à plusieurs reprises, fait hommage à notre Société pour ^a Bibliothèque ; il vient encore de nous envoyer une petite brochure toute d'actualité. M. F. Sahut traite dans cette brochure du greffage de la Yigne pour la reconstitution des Vignobles, du traitement des Vignes gelées, de la taille dans le nœud, de l'Herbemont comme porte-greffe et enfin du Congrès pomologique de Limoges. En ce qui concerne le greffage de la Vigne, M. F. Sahut (1) Déposé le 23 juillet 1891. 484 RAPPORTS. constate que, parmi les nombreux systèmes inventés pour greffer la Vigne, la pratique n'en a conservé que deux ou trois pour reconstituer les Vignobles détruits par le Phylloxéra; ce sont : La greffe en fente, la greffe anglaise et, dans certains cas, la greffe de Cadillac, pratiquée dans la Gironde. La greffe en fente convient pour le greffage des sujets déjà forts et la greffe anglaise pour les jeunes sujets. La greffe de Cadillac se fait dans le midi et le sud-ouest, en août, sans déca- pitation du sujet, laquelle n'a lieu qu'au mois d'avril suivant, si la greffe est bien reprise. Indépendamment du greffage sur place dans le Vignoble, on le pratique encore dans la pépinière ou bien à l'atelier, sur table et à l'abri. Le greffage à l'atelier sur bouture paraît généralement préféré parce qu'il est plus commode ; c'est, dit l'auteur, le moyen employé par les spécialistes pour fabriquer en pépinière les plants sur lesquels ils greffent les meilleurs de nos cépages français qu'ils vendent ensuite aux viticulteurs voulant reconsti- tuer leurs Vignobles. Ce procédé de plantation directement faite dans le Vignoble avec des plants préalablement greffés et soudés est préférable, pour la plupart des cas, au greffage opéré sur place. Mais, bien que le greffage sur table soit généralement employé, M. Sahut préfère le greffage en pépinière sur boutures enracinées d'un an, qui, un an après la greffe, donnent de solides plants enracinés de deux ans, réunissant les meilleures conditions. Que le greffage des boutures soit fait sur table ou en pépinière, c'est toujours, dans ce cas, la greffe anglaise qui est préférée. L'auteur, avec tous les grands viticulteurs de France, pense que l'avenir de la reconstitution des Vignes réside essentielle- ment dans le greffage et non dans la culture des producteurs directs. Cette reconstitution peut, selon lui, se résumer dans cette formule : « Étant donné un terrain de nature déterminée, choisir le porte-greffe susceptible de prospérer dans ce terrain, et greffer dessus les cépages locaux qui ont déjà fait leurs preuves dans le pays, » SUR LE JARDIN DE M. POISSON 485 A la suite du rigoureux hiver que nous venons de passer, les Vignes ont été plus ou moins atteintes par la gelée, dans le nord, le centre, et même le midi de la France, surtout sur les jeunes sujets greffés ; M. Sahut indique divers moyens pour atténuer autant que possible les pertes, dans les différents cas qui se sont présentés. On s'occupe, depuis l'année dernière, d'un nouveau mode de taille du sarment de la Vigne dite : taille dans le nœud^ préconisée par un viticulteur bordelais. M. Sahut déclare que cette taille est conuue depuis longtemps et il la recommande surtout après un hiver rigoureux pour empêcher la désagréga- tion du bois. Cette taille consiste à couper le sarment sur le nœud supérieur à l'œil ou aux yeux conservés, au lieu de tailler au milieu du mérithalle ; il y a, à cet endroit, une cloison qui empêche l'air de pénétrer dans la moelle du sarment et d'arriver jusqu'à Tœil, qui se trouve ainsi préservé. Après avoir recommandé d'étudier de nouveau l'Herbemont comme porte-greffe, M. Sahut termine sa brochure en rendant compte du Congrès pomologique tenu à Limoges en 1890. Nous vous proposons, Messieurs, de remercier vivement M. Félix Sahut des divers ouvrages qu'il a bien voulu nous envoyer, et de le féliciter pour les services rendus par lui à l'Horticulture et à la Viticulture françaises. Les conseils par lui donnés dans sa dernière brochure sont ceux d'un observateur habile et d'un praticien éclairé. Rapport sur le jardin de M. Poisson, Villa Montmorency, A AUTEUIL (1); M. L. MoRiN, Rapporteur. Messieurs, La Commission que vous avez nommée pour visiter le jardin d'un de nos collègues, M. Poisson, s'est réunie le lundi 29 juin, à deux heures. (1) Déposé le 23 juillet 1891. 486 RAPPORTS. Étaient présents : MM. Savoye père, désigné Président, Boi- zard, Poiret-Delan, Chenu, Tavernier et L. Morin, Rapporteur. M. Sallier fils empêché n'a pu s'y rendre. En revanche, un de nos distingués collègues, M. Delahogue-Moreau, a bien voulu s'adjoindre à la Commission et lui prêter son concours, et nous nous trouvions très heureux d'avoir parmi nous un amateur aussi distingué. Le jardin que nous avions à visiter, situé Villa Montmorency, à Auteuil, est de dimensions relativement restreintes : i ,500 mètres environ; mais il est rempli de détails, et tout y est harmonieuse- ment arrangé. A l'entrée du jardin se trouve une petite pelouse limitée par une plate-bande de Mosaïque représentant les initiales de M. Poisson, et composée de plantes bien connues, Alternanthera amœna, Echeveria glauca, Pyrethrum selagmoides, Pelargo- nium Montagne de neige, etc.; le tout est surmonté d'une rangée de Rosiers-tiges, dont les variétés ont été soigneusement choisies. La maison d'habitation est on ne peut mieux placée pour avoir dans son ensemble la jouissance de ce jardin miniature. Des points de vues ont été très bien aménagés, de façon à donner à ce petit espace les agréments d'un grand parc et, grâce à la beauté des plantations forestières de cette charmante villa, l'illusion devient réalité. Au pied de la maison est un magnifique perron dont le devant est garni d'un massif de fort beaux Rhododendron; en face, au bord de l'allée existent, depuis de longues années, deux énormes et superbes Peupliers d'Italie (Populus fastigiata), entre lesquels on a placé une charmante petite rivière d'une forme parfaite, agrémentée de quelques plantes aquatiques, telles que TVympA^a alba^ et alimentée par une chute venant d'un petit rocher gra- cieusement arrangé et bien garni. Sur les pelouses, qui sont admirablement soignées, sont jetés quelques massifs de plantes variées dont un surtout a attiré l'attention de la Commission : planté, par lignes transversales, de Pelargoniu7n Montagne de neige et &'Iresine Lindeni, l'effet en est séduisant. Au fond du jardin et comme couronnement de l'endroit, se COMPTE RENDU DE l'eXPOSITION DE VERSAILLES. 487 trouve un massif d'arbustes variés bordé d'une plate-bande de Coleus variés, tels que Golden-Gem, Rosalie, etc. Çà et là sont quelques plantes isolées, telles que Phormium^ Aralia, Anthé- mis, etc. En résumé, Messieurs, votre Commission a eu un petit bijou à visiter. Elle a dû reconnaître en M. Poisson, le propriétaire (de qui elle a eu le plus bienveillant accueil), la passion des Qeurs ainsi que Theureuse idée de l'arrangement, et dans le jardinier, M. Gallard, de l'inlelligence et du dévouement. C'est pourquoi. Messieurs, nous vous demandons de bien vouloir insérer ce Rap- port dans le Journal de la Société, et à titre d'encouragement pour M. Gallard (Joseph), employé de M. Blanchard, entrepre- neur de jardins, rue Vitruve, à Paris, le jeune et excellent jardi- nier de M. Poisson, le renvoi à la Commission des Récom- penses. COMPTES RENDUS D'EXPOSITIONS Compte rendu de l'Exposition de Versailles (1); par M. Eugène Verdier, fils aîné. Messieurs, Invité à la dernière heure à remplacer celui de nos collègues qui avait accepté la mission de représenter notre Compagnie comme membre du Jury à l'Exposition horticole de Versailles, j'ai cru, en raison des bonnes relations qui existent entre les deux Sociétés, et malgré des occupations pressantes, ne devoir pas refuser l'invitation; la Société d'Horticulture de Seine-el-Oise ainsi que les Exposants n'y auront rien perdu en dévouement, je vous l'assure, mais ils y perdront le charme et la finesse dans le Compte rendu. J'ai donc eu l'honneur de me présenter le mercredi, 27 mai (1) Déposé le 23 juillet 1891. 488 COMPTE HENDU dernier, el d'être reçu, au nom et comme délégué de la Société nationale d'Horticulture de France, à l'Exposition de Versailles, et je viens vous faire part, bien sommairement sans doute, de l'impression qui m'est restée sur celte Exposition que les quel- ques instants seulement dont j'ai pm disposer entre les fonctions remplies et mon départ précipité ont pu me permettre de visiter. Elle était tout simplement splendide et très remarquable sous tous les rapports. La Société d'Horticulture de Seine-et-Oise possède une im- mense tente conique assez vaste pour couvrir une superficie susceptible de recevoir les nombreuses plantes destinées à ses Expositions; chaque année, cette tente est dressée sur l'emplace- ment dit ù la Salle des Marronniers », au quinconce du Nord, dans le parc de Versailles, près et au bas du remarquable Jardin français et des magnifiques pièces d'eau qui l'environnent. L'organisation administrative, executive et matérielle des Expositions florales faites sous les auspices de la Société d'Hor- ticulture de Versailles sont d'une admirable conception, et ceux de ses Membres qui acceptent les fonctions dont ils sont chargés s'en acquittent tous avec le plus grand zèle et le plus entier dévouement. 11 en résulte que l'installation et le groupe- ment des lots de plantes exposées sont toujours disposés avec talent et un goût supérieur et que, par suite des précautions prises, inusitées ailleurs, faut-il le dire? le travail du Jury est sensiblement simplifié, surtout en ce qui concerne la récapitula- tion des récompenses obtenues par chacun des exposants, afin de pouvoir leur attribuerjudicieusement les prix et médailles d'hon- neur qui leur appartiennent en échange de celles-là, travail fort important cependant, auquel participent tous les membres du Jury sans exception, et qu'ils peuvent terminer en un temps très limité, en pleine connaissance de cause et à la satisfaction générale. En dehors et en sus des prix et médailles auxquels elles vien- nent s'ajouter, la Société met à la disposition du Jury un cer- tain nombre de primes en argent; c'est un excellent moyen, très pratique, par lequel on peut assurément stimuler et vaincre quel- ques insouciances. DE l'exposition DE VERSAILLES. 489 La part de la Société ainsi faite pour sa bonne organisation, il me reste à faire celle des exposants qui témoignaient tous, par leurs apports absolument choisis, de cultures soignées et parfai- tement entendues. On ne voyait pas une seule plante indigne de figurer dans une Exposition sérieuse et sévère; celles à feuillages soit verts soit colorés, de serre chaude ou tempérée, représen- taient toutes les plus belles et les meilleures espèces en sujets de première force et d'une végétation luxuriante : les Bégonias à feuillage ornemental, les Broméliacées, les Caladium du Brésil, les Fougères, etc., figuraient par des collections importantes et de choix, et la force et la forme de chacune de ces plantes étaient d'une remarquable beauté à tous égards. Les collections de plantes fleuries appartenant soit à la serre chaude, tempérée ou froide, soit è, la pleine terre, étaient aussi très nombreuses et, comme celles à feuillage, démontraient toutes une culture irréprochable et sans rivale. Les Orchidées étaient admirablement représentées par MM. Truffant et Duval, ainsi que par un jeune horticulteur de Fontenay-sous-Bois, M. Régnier-Monet. Les Gloxinias étaient magnifiques de culture et le nombre ainsi que la fraîcheur des fleurs démontraient la supériorité qu'a su acquérir dès son début l'exposant, M. Albert Thomas. Les Pélargoniums brillaient par le choix des variétés et Téclat de leur belle floraison; les Rhododendrons et les Azalées du Caucase, dont Versailles semble avoir chez nous le monopole, figuraient en très beaux et forts spécimens parfaitement fleuris. Les magnifiques Clématites de M. Christen n'ont nulle part leurs égales; elles étaient très fortes, excessivement bien garnies, d'une fort belle végétation et ornées d'une splendide floraison. Quant aux Rosiers portant la Reine des fleurs et représentants du fleuron horticole national, ils étaient resplendissants de fraîcheur et de beauté ; deux importantes collections étaient présentées en sujets à haute tige par MM. Lévêque et fils, d'Ivry, et par M. Rothberg, de Gennevilliers. Ces mêmes exposants, ainsi que M. Poirier, de Versailles, en présentaient encore de très belles et remarquables collections en sujets greffés nains. Les plantes vivaces et annuelles et les légumes étaient dignement et merveilleusement représentés par les riches et 490 COMPTE RENDU importantes collections de MM. Vilmorin-Andrieux et G'® et E. Forgeot et C^% de Paris; elles étaient des plus complètes et là, comme partout où on les rencontre, elles étaient d'une fraîcheur remarquable. Enfin les fameuses bottes d'Asperges sans égales de M. Louis L'Hérault, d'Argenteuil, n'avaient pas manqué à l'appel. Les principales récompenses ont été obtenues dans l'ordre suivant. Grand Prix d'Honneur (Objet d'Art). Un Vase de Sèvres, donné par M. le Ministre de l'Instruction publique, a été accordé, avec une prime de 200 francs, à M. Duval, horticulteur à Versailles, qui obtenait dans les diffé- rents concours dix premiers, un second et un troisième prix. Parmi les nombreuses plantes qu'il exposait figuraient : comme plante d'introduction récente, la charmante Fougère, Pteris Victoriae^ d'une stature paraissant peu élevée, à feuillage pana- ché de blanc argenté, d'un effet très gracieux ; un semis d'An- thu?num Scherzerianum à feuilles cordiformes arrondies, qu'il nomme Président Garnot; un bel exemplaire à'Aralia Cliabrieri et un autre à' Araucaria robusta compacta; la jolie Fougère Gymnogramme farïnosa ;\es Broméliacées, Ananassa cochinchi- nensis, Nidularium Makoyanum et striatum, Pourretia mexicana, Tillandsia Zahnii, Vriesea fulgida, hieroglyphica, Leopoldi et Species aux remarquables feuillages colorés ; des Orchidées charmantes et très variées; une très belle collection de Fougères de serre en superbes exemplaires; un lot de Cissiis discolor^ au coloris chatoyant, d'un brillant effet, etc. Prix d'Honneur (Objets d'Art). Indépendamment des prix exceptionnels et des médailles d'Honneur que la Société décerne habituellement aux exposants de l'Horticulture, elle avait mis, cette année, à la disposition du Jury, quatre objets d'Art comme prix d'Honneur à distribuer pour des concours spéciaux, à deux horticulteurs commerçants et à deux jardiniers d'Amateurs, et qui ne devaient pas être confondus, comme les autres, avec toutes les récompenses «- DE l'exposition DE VERSAILLES. 491 obtenues ; la valeur de ces prix d'Honneur ainsi que les primes en argent étaient prélevées sur la somme mise à la disposition de la Société par la Ville de "Versailles, à l'occasion du Con- cours régional agricole, qui avait lieu à cette même époque. L'un de ces prix d'Honneur a été mérité comme horticulteur commerçant par M. Duval, horticulteur à Versailles, pour un Concours spécial de quarante plantes fleuries, en espèces et variétés distinctes, appartenant à plusieurs genres difî'érents. Les deux de ces prix d'Honneur destinés à des jardiniers d'Amateurs ont été obtenus l'un par M. Cogneau, jardinier chez M. Cavaroc, à Bièvres, pour un Concours spécial de superbes plantes non fleuries, en espèces et variétés distinctes, apparte- tenant à plusieurs genres difî*érents ; l'autre par M. Perette, jardinier chez M°^® la baronne de Bussières, à Bellevue, pour un Concours spécial, le même que celui auquel a pris part M. Duval. Prix d' Honneur (fondé par le Comité des Dames patronnesses). Grande médaille d'or, décernée avec une prime de 200 francs à M. Moser, horticulteur à Versailles, à qui les splendides col- lections exposées par lui avaient valu cinq premiers, deux seconds, un troisième et un quatrième prix. Parmi les plantes exposées par notre collègue, il faut surtout signaler ses belles collections de Rhododendrons et d'Azalées caucasiennes, celle absolument remarquable de Fougères de plein air, ses superbes plantes de serre chaude et tempérée, un beau groupe d'Acer patmatum atrojjurpureum et d'Evonymus elegans foliis varie- gatis, ses beaux spécimens de Rhododendron Haydée et d'Arau- caria elegans^ ainsi que les curieux et rares Cypripedium de plein air acaule et montanum. Médailles d'or. Prix des Dames patronnesses. C'est à MM. Vilmorin-Andrieux et C'®, horticulteurs-grainiers à Paris, qu'est échue cette pre- mière médaille avec une prime de 100 francs. Hs avaient obtenu quatre premiers, quatre seconds et un troisième prix. Leur très 492 COMPTE RENDU remarquable et très intéressante collection de Légumes, très nombreuse, très variée, renfermant tout ce qu'il est possible d'obtenir, depuis les délicieux Radis jusqu'aux excellentes Pommes de terre dont MM. Vilmorin exposaient, en compagnie de Salades, Choux et Choux-fleurs, Concombres et Melons, etc., une collection choisie, en tubercules nouveaux, qui mériterait à elle seule cette belle récompense; leur exposition comprenait, en outre, un lot admirable de Bégonias tubéreux erecta, à grandes fleurs, un lot de Bégonias tubéreux Louise Robert, un autre lot du joli Bégonia semperftorens atropuiyurea (Yernon), un im- mense massif de plantes vivaces et annuelles et de jolies cor- beilles de Primula cortusoides amœna, de Calcéolaires herba- cées, de Cinéraires à fleurs doubles, de Primula japonica, etc. Le prix de M^^Heine, auquel est jointe une prime de 100 francs, a été obtenu par M. Albert Trufl'aut, horticulteur à Yersailles. L'art de cultiver est toujours représenté, dans les Expositions, par notre habile collègue; les plantes qu'il expose sont toujours admirablement choisies et disposées avec le meilleur goût. Il obtenait trois premiers prix pour ses plantes variées de serre chaude, ses Orchidées et ses nouvelles introductions. Parmi ces dernières, il est bon de noter les jolies Fougères Pteris cretica nobilis et Magii, le Nidularium stellatum strialum et VHydran- gea fimbriata; parmi les Orchidées, de superbes variétés de VOdontoglossum vexillarium, de frais coloris blunc et rose, un Masdevallia Harnjana extra, de magnifiques Oncidium variés, des Ldelia purpurata^ des Cattleya Mossix remarquables, de très beaux Crotons et Di'acsena^ VAralia Kerchoviana, le Phyllo- tœnium Lindeni, le charmant Erica Cavendishii, etc. Le prix du Ministre de l'Agriculture et une prime de iOO francs étaient accordés à M. Poirier,horticulteurà Versailles. Cet expo- sant est un spécialiste pour lequel la culture des Pelargoniuîii n'a pas de secret; c'est un connaisseur qui sait apprécier les bonnes variétés pour les soumettre aux regards des amateurs. Ses col- lections en ce genre lui valaient trois premiers prix; il en obte- nait un autre pour Pétunias et un pour Rosiers nains; un troi- sième et un quatrième prix formaient son contingent. Le prix du Ministre de l'Agriculture, avec une prime de DE l'exposition DE VERSAILLES. 493 50 francs, a été donné à MM. Lévêque et fils, horticulteurs à Ivry, pour leurs collections de Rosiers à hautes et basses tiges, d'une splendide floraison et pour lesquels deux premiers prix leur étaient accordés. Ces collections comprenaient un grand nombre de belles variétés de Thés et Hybrides remontants, parmi lesquelles il serait difficile de faire un choix; il faudrait les citer toutes. Le prix du Conseil général de Seine-et-Oise, auquel était ajoutée une prime de 50 francs, a été attribué à M. de la Devan- saye, propriétaire-amateur au château de Fresne (Maine-et- Loire). Amateur très distingué, M. de la Devansaye s'occupe d'une façon toute particulière de la fécondation artificielle et de l'ob- tention de nouvelles variétés de VAnihurium Scherzerianum^ succédantainsiàunautregrandamateur de ce genre, M. Bertrand, qui est décédé, il y a quelques années. M. de la Devansaye a obtenu cinq premiers et un second prix. On remarquait particu- lièrement, parmi ses nombreux semis, les Anthurium album maximum, Andegavense, Devansayauum, Edouard André, Marie Thérèse, Monsieur Hardy, Monsieur Moser, Professeur de Beucker, Président Lamarche, Titanium, "Ville d'Angers. Le prix de la Ville de "Versailles, accompagné d'une prime de 50 francs, a été mérité par M. Lemaitre, horticulteur à Ver- sailles, qui était obtenteur de deux premiers et un troisième prix; ses plantes à feuillage de serre étaient remarquables de culture, de force et de beauté ; il exposait en outre une collection d'Azalées de l'Inde et un charmant Pelargonium zonale à feuil- lage panaché de blanc, qui est très nain, très florifère, du plus bel effet pour bordures de corbeilles et d'un avenir certain; il était malheureusement exposé sans nom etil a néanmoins obtenu un premier prix. Le prix Furtado a été obtenu, avec une prime de 50 francs, par M. Christen, horticulteur à Versailles, pour sa nombreuse collec- tion de Clématites en beaux exemplaires, de végétation et de flo- raison luxuriantes; toutes les variétés qui la composaient étaient belles ; mais on pouvait particulièrement remarquer les sui- vantes : John Gould Veitch, Louis Van Houtte, Lucie Lemoine, Madame Edmond Lepelletier, Paul Avenel, Uranus, etc. 494 COMPTE RENDU Le prix de la Compagnie des Chemins de fer de l'Ouest, avec prime de 25 francs, a été accordé àMM.Eug. Forgeot et G'%hor- ticiilteurs-grainiers à Paris, qui avaient recueilli deux premiers et un second prix. Un superbe massif de plantes vivaces et annuelles, une magnifique et complète collection de Légumes très variés, renfermant entre autres une collection nommée de Pois et une autre de Fraisiers, toutes deux en fruits et en pots, une corbeille de fort jolis sujets fleuris du Bégonia semperflo- rens atropurpurea (Vernon) formaient leur intéressante exposi- tion. Un prix des Dames patronnesses et une prime de 50 francs furent la récompense méritée par M. Albert Thomas, horticulteur à Versailles, pour sa belle et fraîche collection de Gloxinias par- faitement [fleuris. Les variétés alba grayidiflora^ Amiral Cour- bet, Boule de feu, Coquette de Versailles, Madame Dufâche, Mademoiselle Jeanne Puteaux^ Patrie et Sylvestre de Sacy sont très remarquables. Un prix de la Compagnie des Chemins de fer de l'Ouest, accom- pagné d'une prime de 25 francs, a été Ja part de M. Rothberg, horticulteur à Gennevilliers^ qui avait obtenu deux premiers prix pour ses collections de beaux Rosiers à hautes et basses tiges. Une petite médaille d'or, prix du Conseil général de Seine- et-Oise, avec prime de 25 francs, est échue à M. L. L'Hérault, d'Argenteuil, pour ses belles bottes de magnifiques Asperges. Médailles de vermeil. Deux prix des Dames patronnesses ont été accordés, l'un à M. Moron, horticulteur à Boulogne-sur-Seine, pour ses beaux Pétunias et ses Pavots doubles ; l'autre, à M. Haritchabalet, jar- dinier chez M. Courant, à Poissy, pour une belle collection de fleurs coupées de Phyllocactus, très intéressantes. Une grande médaille d'argent de M"'" Bellot de Buty, Dame patronnesse, a été la récompense de M. Cogneau, à Bièvres, pour une très belle collection en fortes plantes de Bégonias à feuillage. Là se termine ma mission, Messieurs ; cependant, elle serait DE l'exposition DE BOURG 495 incomplètement terminée si je n'exprimais ici ma vive gratitude à MM. les Membres du Bureau de la Société, à MM. les Prési- sidents et Secrétaires du Jury, ainsi qu'aux Présidents de la Com- mission d'organisation, accompagnateurs du Jury, pour leur excellent accueil et l'amabilité avec laquelle ils nous ont reçu. Compte rendu de l'Exposition de Bourg (Ain), OUVERTE LE 23 MAI 1891 (1); par M. Treyve-Marie. La Société d'Horticulture pratique de l'Ain avait organisé à Bourg, à l'occasion du Concours régional, une Exposition de légumes, fruits, fleurs, plantes de serre et de plein air et objets d'art ou d'industrie se rattachant à l'Horticulture. Les membres du Jury, pour la plupart délégués de Sociétés correspondantes, étaient : MM. Dufour (Auguste), de Genève (Suisse), délégué de la Société de Genève (Suisse)'; Fisson (Paul), horticulteur, délégué de la Société de Saint-Ger- main-en-Laye (Seine-et-Oise) : Allemand, jardinier en chef de la ville de Grenoble, délégué de la Société d'Horticulture de l'Isère; Coindre (Jacques), horticulteur à Villefranche (Rhône), délégué de la Société d'Horticulture et de Viticulture de Villefranche (Rhône) ; Francillon (Emile), pépiniériste à Lausanne (Suisse), délégué de la Société horticole du canton de Vaud (Suisse) ; Guillot (Pierre), délégué pour l'Association horticole Lyonnaise ; Vaudrey-Évrard, Président delà Société d'Horticulture de Mire- court (Vosges) ; Treyve-Marie, horticulteur à Moulins (Allier), délégué par la Société nationale d'Horticulture de France ; (1) Déposé le 27 août 1891. 4-96 COMPTE RENDU Pingeon (Albert), horticulteur, de la Société d'Horticulture de laCôte-d'Or; Pichon, horticulteur, de Lagny (Seine-et-Marne) ; Laureaux, Président de la Société d'Horticulture du Doubs; Chinard, délégué de la Société d'Horticulture pratique du Rhône; Fougnon, Vice-Président de la Société d'Horticulture de Mâcon; Delaire, Secrétaire-général de la Société d'Horticulture d'Or- léans et du Loiret; Defeuillet, de la Société d'Horticulture de Tarare (Rhône); L. de la Bastie, Président de la Société pomologique de France; Agnès, Vice-Président de la Société d'Horticulture de l'Ain; Perrier, horticulteur à Sennecey-le-Grand (Saône-et-Loire); Guillon (Laurent), jardinier à Fallens (Ain) ; Berger-Denis, de Bourg; Huteau, professeur à l'École normale, à Bourg. Ils étaient réunis le samedi 23 mai, à dix heures du matin, au local de l'Exposition où, après un discours de réception du sym- pathique Président de la Société, M. Moirey, ils nommaient M. de la Bastie, Président; M. Dufour, Vice-Président et M. De- laire, Secrétaire. Ensuite, s'étant formés en trois sections, ils procédaient immédiatement à l'examen des lots soumis à leur appréciation. L'Exposition, fort remarquable, était installée dans les locaux et dans le jardin d'expérience, propriétés de la Société; et, à ce propos, qu'il me soit permis de m'élendre un peu sur celte créa- tion de la Société d'Hortinulture pratique de l'Ain. J'estime qu'elle donne ainsi un exemple à suivre par beaucoup de Sociétés horticoles de province, où l'on se contente de discuter en séance des divers intérêts de l'Horliculture, de signaler certains procé- dés de culture ou des plantes, des fruits^ des légumes nouveaux, de passer en revue les diverses publications et de faire de temps en temps des Expositions certainement beaucoup visitées et admirées, mais ne faisant pas toucher pour ainsi dire du doigt le côté pratique des diverses cultures qui s'y montrent. La Société pratique de l'Ain, fondée en 1851, sous la prési- DE l'exposition DE BOURG. 497 dence du regretté Mas dont la science et l'habileté en Arboricul- ture sont universellement reconnues, comprit que des réunions où l'on parlait plantes, étaient bien, mais que cela ne suffisait pas et qu'il serait mieux encore de créer un jardin d'essai où, avec les meilleures variétés de fruits, on montrerait aussi les meil- leurs légumes et les plantes florales nouvelles les plus propres à l'ornementation des jardins. La Société devint donc propriétaire d'un terrain de près de \ hectare où sont plantés, avec des Conifères, des arbres et arbustes d'agrément, des arbres fruitiers de toute sorte, dirigés sous toutes les formes. M. Mas fut un des premiers professeurs pratiques, et, cliaque semaine, les amateurs et les praticiens venaient suivre les leçons du maître. Plus tard. Verrier y explique les formes nouvelles si ration- nelles qui portent son nom, et le célèbre professeur Du Breuil y est invité à exposer sa méthode. Beaucoup d'autres encore très dévoués se partagent les divers points de la science horticole. Ce jardin, ouvert tous les jours aux membres de la Société, est public les dimanche et jeudi de chaque semaine, et, chacun tenant à s'instruire vient se rendre compte de visu des résultats obtenus. On ne saurait croire combien cette installation profita au pays, et les membres du Jury réunis à l'occasion de ce dernier Concours, se plurent à constater les progrès réalisés dans les cultures fruitières et maraîchères de la ville et de ses environs. Depuis près de quarante ans d'existence, ce jardin, confié aux soins d'un dévoué et intelligent jardinier, M. Perrin, continue à montrer de bonnes cultures et contribue, par des distributions de plantes ou de greffes, à répandre dans le pays les bonnes variétés. Les divers lots que le Jury a été appelé à juger suffisent pour le démontrer du reste. Dès l'entrée de l'Exposition se trouve une grande tente abri- tant les produits des serres. M. Rochon avait un beau lot de plantes variées à feuillage ou à fleurs : Bégonia Rex, Coleus, Broméliacées, Bracœna, Ficus^ Adiantum, Crotons, Caladium, Anthurium^ etc., etc. 32 498 COMPTE RENDU M. Cavalier-Gomtet montrait de beaux Bégonias tubéreux à fleurs doubles et à fleurs simples, des Adiantum superbes, des Palmiers bien sains, et des bouquets surtout et garnitures d'un bon goût. M. Gobet, avec quelques Broméliacées et autres plantes de serre, exposait un lot remarquable de Pelargonium zonale et peltatum d'environ i50 variétés. En face de cette tente étaient placés en plein air des massifs de Ficus, Aralia, Lauriers-roses, Agaves, etc. Plus loin, la salle des réunions de la Société était réservée aux fleurs coupées, parmi lesquelles les Iris au coloris varié et les Pivoines berbacées de MM. Rivoire, père et fils, faisaient l'admi- ration. Contre les murs étaient placés les pians de jardin de M. Tbi- baut et de M. Gobet. La poterie artistique de M. Cuinet-Buis, remarquable par son bon goût, empruntait aux fleurs et aux plantes sa délicate orne- mentation. Le Jury trouve avec plaisir dans cette salle, deux ouvrages de M. Gorrevon : Les Plantes alpines et Les Fougères^ dont la répu- tation est faite. La collection de graines de M™« Frémion-Baboud et la collec- tion complète des publications de la Société depuis sa fondation, intéressent particulièrement le Jury. A noter aussi les collections. d'insectes et de bois de M. Barbe, instituteur public; elles sont bien ordonnées et peuvent être d'un grand secours pour l'instruction des enfants dans les écoles primaires. En dehors de cette salle, près de l'entrée, se trouvent deux lots fort intéressants, celui de M. Rochon, avec ses Rosiers nains en pots, bien fleuris, de bonne culture et de bon choix, et celui de MM. Rivoire, composé de Pétunias simples et doubles, de semis, d'un choix et d'une culture irréprochables. Dans le jardin, on s'arrêtait aux beaux lots de Conifères et de plantes vertes de M=^^ Frémion, dont la collection est fort com- plète, et aux beaux spécimens de Conifères de M. Gobet. Les Légumes étaient largement représentés et tous étaient DE l'exposition DE BOURG. 499 remarquables par leur choix et leur bonne culture : aussi, les visiteurs étaient-ils nombreux sous la tente qui les abritait, A noter encore, parmi les nombreux objets d'industrie, les fruitiers bien disposés et peu coûteux de M. Mathon, les alam- bics de M. Vieux, les instruments servant à l'Agriculture de M. Rolland, l'ameublement des parcs et jardins de M. Fontaine et de M. Antoine, les instruments de jardinage de M. Favier, etc. Voici la liste des principales récompenses décernées par le Jury : Prix d'honneur. — Coupe offerte par M. le Président de la République, à M. Rochon, horticulteur à Bourg, pour l'ensemble de son exposition. Médaille d'or, offerte par M. le Ministre de l'Agriculture, à M. Gavalier-Cointet, horticulteur à Bourg, pour l'ensemble de son exposition. Médaille d'or (gr. module) avec félicitations du Jury, à M. Des- maris (J.-M.), jardinier à Bourg, Légumes divers. Médaille d'or (gr. module) avec félicitations du Jury, à M""^' Frémion-Baboud, pour leur exposition de Conifères et plantes à feuilles persistantes, et graines en collection. Médaille d'or (gr. module), à M. Barsus (Jules), Légumes divers. Médaille d'or avec félicitations du Jury, à M. Correvon (H.), directeur du Jardin alpin d'acclimatation à Genève, pour deux volumes, Les plantes alpines, les Fougères. Médaille d'or, à M. Rolland (Louis), instituteur à Châtillon- sur-Chalaronne, pour outils et instruments destinés à l'entretien et à la propagation de l'Apiculture. Médaille d'or à MM. Vieux, frères, chaudronniers à Bourg, pour leurs alambics à joints hydrauliques. Médaille d'or à M. Antoine dit Ghevalon, serrurier à Bourg, pour une tonnelle en fer, monture de caisses pour arbustes, étagères, châssis nouveaux. Médaille d'or à M. Obry (Laurent), jardinier à Bourg, pour légumes divers. Médaille d'or à M. Fontaine-Souverain, menuisier à Dijon ^ pour ameublement de parcs, jardins, etc. 500 COMPTE RENDU Médaille d'or à M. Favier (Léon), maréchal-taillandier, à Bourg, pour instruments de jardinage. Médaille de vermeil offerte par M. le Ministre de l'Agricul- ture, à MM. Rivoire, père et fils, horticulteurs à Lyon, Pétunias. Médailles de vermeil (grand module). M. Bussière, fabricant de pompes à Bourg, pour pompes pour l'arrosage des jardins, pulvérisateur, tout en cuivre. M. Rochon, horticulteur à Bourg, pour fleurs diverses. M. Guinet-Buis, à Viriat, pour poterie artistique. Médaittes de vermeil (petit module.) M. Barbe, instituteur à Lescheroux, pour ses collections d'in- sectes et collection de bois. M. Gobet, horticulteur à Bourg, pour plans de parcs et jardins. M. Favre, horticulteur à MonLplaisir-Lyon, pour une collec- tion de Pommes de terre diverses. M. Girard (Jules), à Fleyriat (Yiriat), pour Légumes. M"° Gointet (Claudia), pour ses fleurs coupées en bouquets et en corbeilles. M. Drevet, constructeur d'appareils de chauffage, à Lyon. M. Besnard, fabricant à Paris, pour ses pulvérisateurs à air comprimé. Médailles d'argent offertes par M. le Ministre de l'Agriculture. M. Gomte, à Ozan (Ain), exposition de Pommes de terre et Vignes américaines. M. Giroud (André), à Bourg, treillage pour clôture de jardin, caisses à fleurs. Médaille d'argent offerte 'par la Société d' Horticulture du canton de Vaud [Suisse), M. Gobet, horticulteur à Bourg, Géraniums. Objet argenterie offert par M. Dufour. M» Pommerel (Louis), jardinier-maraîcher, Légumes divers. Le soir, la Société réunissait dans un banquet de plus de SUR UNE MALADIE DU CAMELLIA. 501 cent couverts le Jury et un grand nombre de notabilités, parmi lesquelles M. Ménault, commissaire général du gouvernement pour le Concours régional, M. le préfet de l'Ain, M. l'adjoint de Bourg, représentant M. le maire empêché, etc. Au dessert, M. Moirey, Président, dans un discours fin et délicat, remercie les autorités et le Jury et ajoute qu'il doit aussi remercier les horticulteurs « des efforts qu'ils ont faits pour réparer les désastres causés dans les jardins par l'hiver presque sibérien qu'on vient de traverser et dont on n'est pas encore complètement débarrassé, puisque la neige se montre encore sur les collines à quelques kilomètres de la ville ». Plu- sieurs autres toasts terminent la fête. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE ÉTBANGÈRE Sur une maladie du Camellia, par MM. H. Alten et W. J.ennicke. {Gartenflora, cahier d'avril 1891, p. 173-176.) Pendant les mois de novembre et décembre 1890, des pieds de Camellia, enfermés dans une serre du Jardin botanique de Francfort-sur- Mein, et qui s'étaient montrés jusqu'alors en état parfaitement normal, présentèrent des symptômes d'altération tels que leur floraison n'eut pas lieu, et même que ceux qui por- taient déjà des boutons ne purent les ouvrir. Ce fut surtout la variété à fleurs blanches et pleines {alba pfenà) qui fut atteinte de cette aff'ection. En examinant ces pieds malades, on reconnut immédiatement que la face inférieure de leurs feuilles présen- tait des taches foncées qui, dans la plupart des cas, corres- pondaient à des renflements faibles, mais assez nettement cir- conscrits. Ces taches se trouvaient principalement à la base des feuilles; dans d'autres cas, elles en suivaient le bord; quelque- fois aussi, mais plus rarement, la face inférieure entière en était uniformément couverte. Dans tous les cas, leur répartition était 502 REVUE BIBLIOGRAPHIQUE ÉTRANGÈRE. en rapport avec le trajet des nervures. Il éiait plus rare que la face supérieure des feuilles montrât des renflements du même genre, mais alors moins prononcés et n'offrant pas de coloration appréciable. Quand on regardait à contre-jour les feuilles ainsi maculées, on les voyait translucides à l'endroit des taches; même la translucidité faisait reconnaître les places altérées que ne distinguait pas leur coloration, ou qui n'offraient pas de renflements. Ces places produisaient alors l'effet qui est dû à une tache d'huile sur un papier blanc. L'étude anatomique des feuilles ainsi atteintes n'a rien appris relativement à la cause de l'altération qui s'y était produite; elle a montré seulement que les cellules du parenchyme spon- gieux qui avoisine la face inférieure de ces organes avaient leur contour plus irrégulier que leurs analogues des places saines. L'idée est venue alors aux deux auteurs qu'il pourrait bien être arrivé là quelque chose d'analogue à ce qui a été produit arti- ficiellement par le physiologiste hollandais M. Moll, dans des expériences fort intéressantes. Ce savant, ayant placé des branches coupées sous une cloche, afin de diminuer la transpi- ration, c'est-à-dire la perte d'eau en vapeur par leurs feuilles, a injecté, à l'aide d'une forte pression, de l'eau dans ces branches. Cette eau, introduite ainsi de force, a chassé l'air qui se trouvait dans les espaces intercellulaires, situés surtout dans le tissu voisin de la face inférieure des feuilles. Le résultat de cette injection a été que le vert pâle de cette face, qui était dû à l'in- terposition de l'air dans le tissu, a fait place, après l'injection d'eau, à une verdure foncée qui, le plus souvent, s'étendait à la face entière, et quelquefois se localisait de manière à prendre l'apparence d'une maculature ou de ponctuations. En outre, ces places injectées étaient plus translucides que celles où l'air était resté dans les espaces intercellulaires. Or, toutes ces particularités constatées par M. Moll dans ses expériences, se retrouvaient dans les feuilles de Camellia ma- lades. De là les deux auteurs sont restés convaincus que la ma- ladie de ces feuilles tient à ce que, recevant trop d'eau, elles s'injectent de ce liquide dans les espaces intercellulaires d'où l'air est chassé. La marche des phénomènes physiologiques sur SUR UNE MALADIE DU CAMELLIA. 503 raccomplissement desquels repose l'état de santé du végétal se trouve dès lors altérée, et la maladie est la conséquence natu- relle de cette altération. Mais d'où peut provenir, cette injection des feuilles? Les conditions dans lesquelles ont été faites les expériences de M. Moll fournissent, à cet égard, une explication simple. Ces conditions ont été un amoindrissement notable de la transpira- tion et l'entrée dans la plante d'eau surabondante. Or, des cir- constances analogues se présentaient pour les Camellias ma- lades. Leur affection s'est déclarée régulièrement vers la fin de l'automne, ou au commencement de l'hiver, c'est-à-dire à l'époque de l'année oii l'humidité de Tair est la plus forte et où, par suite, la transpiration des plantes est la plus faible, et leur situation dans un lieu clos, dans lequel l'air n'était renouvelé que de temps en temps, ne pouvait qu'aggraver encore cette cir- constance défavorable. D'un autre côté, on sait, disent les deux auteurs, que, à mesure que la transpiration diminue ainsi que le courant d'eau qui en apporte les éléments, la pression aug- mente pour élever dans la plante le liquide puisé dans le sol par les racines. Il y a donc alors identité avec ce qui a eu lieu dans les expériences de M. Moll. Si, dans ces expériences, les feuilles ont été le plus souvent injectées dans toute leur étendue, tandis qu'elles l'ont été seulement par places sur les Camellias, c'est que la pression exercée sur l'eau était plus forte dans le premier cas que dans le second. Puisque l'altération morbide des feuilles des Camellias a été causée par la trop grande humi- dite de l'air amenant un affaiblissement de la transpiration, il était possible de déterminer la maladie en reproduisant ces con- ditions. C'est ce qu'ont fait les deux auteurs. Ils ont enfermé un pied vigoureux de Camellia à fleur rouge pleine sous une grande cloche, et ils lui ont donné des arrosements assez copieux. L'air de la cloche a été bientôt saturé de vapeur d'eau, et, au bout de plusieurs heures, il sortait déjà des gouttes d'eau du bord et de la face inférieure des feuilles du sujet en expérience. Après vingt-quatre heures, des places, principalement le long des bords des feuilles, étaient devenues translucides, par l'effet de l'in- jection d'eau; enfin, les renflements sombres, caractéristiques 504 REVUE BIBLIOGRAPHIQUE ÉTRANGÈRE. de la maladie, ont commencé à se produire après deux ou trois jours. Ces résultats de l'expérience sont parfaitement démonstratifs. Sachant que la trop grande humidité de l'air est l'unique cause de la maladie dont il s'agit, la marche à suivre pour en empêcher la production est tout naturellement indiquée : elle consiste simplement à donner de l'air le plus souvent possible et à ne pas trop arroser là où le mal s'est déjà montré, pour en empêcher les progrès, et même pour éviter qu'il ne se déclare là où il n'avait pas encore fait son apparition. Rapidité de croissance des jeunes arbres a Buenos-Aires Le Gardeners' Chronlcle, dans son numéro du 15 août 1891 (p. 192), publie une lettre écrite de Buenos-Aires dans laquelle se trouvent des données précises relativement à la rapidité vrai- ment extraordinaire avec laquelle se développent les jeunes arbres obtenus de semis ou autrement dans cette partie de l'Amérique méridionale. Ce sont de curieux termes de compa- raison avec ce qui a lieu dans nos pays. Cette lettre était accompagnée d'un jeune pied de Chêne obtenu de semis et dont voici l'histoire. Le gland qui l'avait produit avait été récolté au mois de mars 1890 et se trouvait compris dans un semis fait le 1 2 avril suivant. Dès la fin du mois de septembre 1890.1a germination avait eu lieu et les jeunes plantes montraient leur extrémité au-dessus de la surface du sol. Les mois d'octobre et novembre ont été, à Buenos-Aires, exceptionnellement froids et ont été marqués par des gelées exceptionnelles pour ce climat. La conséquence en a été que les jeunes Chênes venus du semis ont perdu leurs parties extérieures qui avaient subi l'action des gelées; néanmoins ils sont repartis dès que la température s'est radoucie. La saison suivante a été très sèche et, par suite, fort peu faite pour déterminer une crois- sance rapide; néanmoins, le 15 juin 1891, veille du jour où a été écrite la lettre que publie le Gardeners' Chronicle^ le jeune RAPIDITÉ DE CROISSANCE DES ARBRES A BUENOS-AIRES. 505 Chêne dont il est question n'avait pas moins de sept pieds un pouce et demi (2 mètres 14 centimètres) de longueur totale. Les exemples fournis par diverses autres essences d'arbres sont aussi fort remarquables. Des Frênes, qui ont été semés au mois d'octobre 1887, mesurent actuellement 15 pieds 8 pouces (4™, 70) de hauteur et la circonférence de leur tronc, à 0^^,30 du sol, est de 14 pouces (O'^,3o0). Des Peupliers de la Caroline, obtenus de boutures en juillet 1886, ont actuellement de 40 à oO pieds (12 à 15 mètres) de hauteur et 29 pouces (0°^,72o) de circonfé- rence à leur tronc. Des Peupliers d'Italie, venus également de bouture, on atteint, en quatre années, 43 pieds (12"',9) de hau- teur et 30 pouces (0'°,75) de tour au tronc. Des Eucalyptus Glo- hulus semés au mois d'octobre 1887, ont aujourd'hui des propor- tions à fort peu près égales à celles de ces derniers Peupliers. Un Frêne doré greffé sur le Frêne commun en février 1889, et dont la greffe était partie dans la seconde semaine du mois de novembre suivant, avait, à la fm du mois de mars 1890, un jet de 7 pieds 10 pouces (2°^, 350). Des Casuarina stricta^ dont le semis ne date pas tout à fait de quatre années sont maintenant hauts de 1 7 pieds (S^jl 0) et leur tronc a 1 2 pouces (0'^,30) de cir- conférence. Les Marronniers d'Inde, les Hêtres, les Sycomo- res, etc., croissent avec tout autant de rapidité que les essences ci-dessus citées. Enfin, l'auteur de la lettre dit avoir vu des écussons de Rosiers donner un jet de 17 pouces et demi (0™,448) en cinq semaines. Cette rapide croissance s'explique par la douceur et l'égalité du climat, sous lequel la plus forte chaleur, pendant les deux dernières années, a été de 95 degrés Fahr. ou 34 degrés C. à l'ombre, et grâce auquel la période végétative est fort longue. Ainsi les arbres commencent à pousser, quelques- uns en septembre, les plus tardifs en octobre, et leur végétation ne commence à décliner que vers la fin du mois d'avril. Même celle des Eucalyptus et Casuarina dure jusqu'en mai, souvent jusqu'en juin. 506 REVUE BIBLIOGRAPHIQUE ÉTRANGÈRE. PLANTES NOUVELLES OU RARES DÉCRITES DANS DES PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES. Gardeners' Ghronicle. Cirrhopetalum elegantulum Rolfe, Gard. Chron., 2 mai 1891, p. 532. — Cirrhopétale mignon. — Indes orientales dans la presqu'île de Madras. — (Orchidées.) Charmante miniature qui a fleuri récemment chez M. James O'Brien, de Harrow-on-the-Tiil. Ses pseudobulbes ovoïdes n'ont que 8 à 20 millimètres de longueur. Ses feuilles coriaces, linéaires-oblongues, obtuses, sont longues de 0°^, 02-0", 025, et sa hampe, haute seulement de 0°',04, porte 4 petites fleurs rayées de marron-pourpre sur fond pâle, avec du jaune sur les sépales latéraux. M. O'Brien dit qu'elle fleurit très abondam- ment. Masdevallîa X falcata, Gard. Chron,, 2 mai 1891, p. 552. — Masdévallie (hybride) arquée. — (Orchidées.) Très joli hybride qui a été obtenu par M. Drewett O.Drewett, de RidingMill-on-Tyne, en fécondant le Masdevallîa Lindeni avec le pollen du M. Veitchii. Sa fleur estsolitaire sur une hampe haute de 25 centimètres; elle a son sépale supérieur ou dorsal triangu- laire, prolongé en une queue longue de 4 centimètres, jaune et semé sur toute sa surface de petites papilles rouges, de même, au reste, que les deux sépales latéraux qui sont arqués, longs de 4 centimètres, et surmontés d'un prolongement de 2 centimètres courbé en dedans. Les pétales blancs sont très petits et le labelle est aussi blanc, à extrémité pourpre bordée de blanc. Chrysantliemuni sînense var. Satsumensîs . — Gard. Chron., 9 mai 1891, p. 584. — Chrysanthème de Chine, var. de Satsuma. — Japon. — (Composées.) Ce nouveau Chrysanthème a été trouvé dans l'île de Kiusiu, province de Satsuma, tout au sud du Japon. Il a été nommé et décrit par le D'' Ryokichi Yatabe, dans le Botanical Magazine PLANTES NOUVELLES OU RARES 507 japonais, publication rédigée partie en japonais et partie en anglais, avec des planches. C'est la description qui en est donnée par le Botaniste japonais que reproduit le Gardeners' Chronicle. La tige frutescente de cet arbuste est haute de 60 centimètres ou davantage, et ses ramifications sont revêtues de poils cotonneux serrés et appliqués. Ses feuilles pétiolées, coriaces, d'un vert pâle et duvetées en-dessus, blanchies en-dessous par un revêtement cotonneux, sont pinnatifides à 3-5 lobes incisés ou largement et inégalement dentés; les petites stipules qui accompagnent les feuilles inférieures manquent aux supérieures. Les capitules ou têtes de fleurs, terminaux ou axillaires au bout de longs pédon- cules, sont larges de 4 ou 5 centimètres, munis d'un involucre hémisphérique dont les écailles imbriquées sont chargées exté- rieurement de poils cotonneux, les internes étant plus grandes que les autres et scarieuses aux bords. Les demi-fleurons du rayon en un seul rang, au nombre de 15 à 25, sont blancs, finalement purpurins, avec la base verdâtre, et les fleurons du disque sont jaunes et hermaphrodites, tandis que les demi- fleurons du rayon sont femelles. Les fruits ou achaines du disque sont à 5 angles et un peu aplatis latéralement, ceux du rajon n'ayant que 4 angles et étant aplatis par le dos. La plante fleurit en octobre et novembre. M. W. Botting Hemsley, auteur de l'article qui la concerne, fait observer qu'elle rappelle un Chrysan- thème trouvé en Chine par le D'' Henri, qui a aussi le rayon blanc. Crînuni Roozenianum O'Brien, Gard. Chron., 6 juin 1891, p. 701. — Crinole de Roozen. — Jamaïque — (Amaryllidées). Belle espèce nouvelle qui a été envoyée à MM. Ant. Roozen et fils, de Haarlem, en Hollande. Elle leur est dédiée par M. O'Brien. Elle existe aussi en Angleterre dans la collection de M. W. Strick- land, chez qui elle a fleuri. Ce dernier, qui est grand amateur des Crinum et qui les connaît parfaitement, écrit à M. O'Brien que c'est là une espèce distincte, plus rapprochée du Crinum ame- ricanum que du C. erubescens duquel elle se distingue surtout parce que le tube de son périanthe est plus long, plus grêle et courbé au sommet. Cette nouveauté est l'une des plus belles espèces du genre auquel elle appartient, et M. O'Brien dit que, 508 REVUE BIBLIOGBAPHIQUE ÉTRANGÈRE. même quand elle n'est pas fleurie, son feuillage la rend déjà fort remarquable. L'oignon de cette plante a de7 à 8 centimètres de diamètre et se prolonge au sommet en un col duquel sortent les feuilles arquées, épaisses, d'un vert foncé, longues de 30 à 90 centimètres, légèrement crénelées aux bords ; sa hampe, haute de 60 centimètres, porte une ombelle de quatre à douze fleurs très brièvement pédonculées, dans lesquelles le tube du périanthe est rouge, grêle, arqué au sommet, long de 15 à 20 centimètres, tandis que les segments du limbe, long de 8 à 10 centimètres et arqués, sont blancs ou légèrement rosés en dedans, rose rouge en dehors et aux sommets. Bauhinia Galpiiii N.-E. Brown, Gard. Chron., 13 juin 1891, p. 728. — Bauhinie de Galpin. — Afrique australe, dans le Transvaal. — (Légumineuses). Les Bauhinia ont souvent de belles fleurs; néanmoins comme ce sont généralement des arbustes grimpants qui atteignent de fortes proportions, on ne les cultive pas très souvent. Celui dont il s'agit ici échappe à cet inconvénient parce qu'il n'est qu'à demi grimpant et ne s'élève que de 1°^,50 à 3 mètres. Dans sa patrie, il vient parmi les buissons sur le bord des ruisseaux, à l'altitude de 600 à 900 mètres. Il y fleurit de mars en septembre. Il est dédié à M. E.-E. Galpin, qui en a envoyé à Kew de bons échantillons desséchés, ainsi que des graines, qui ont déjà per- mis d'en distribuer des pieds. Sa tige, couverte d'une écorce brune, est légèrement duvetée sur ses parties jeunes. Ses feuilles pétiolées sont divisées en deux lobes obtus et arrondis, parcou- rues par sept nervures, glabres en dessus, munies en dessous de très petits poils épars et appliqués, ainsi que de petits corp^ pointus, charnus, jaunes, appliqués. Ses fleurs, grandes et d'un beau rouge cramoisi, sont disposées par six à dix en grappes opposées aux feuilles : leur calice a le tube cylindrique et le limbe en manière de spathe; leurs pétales, longs de 5 à 6 centi- mètres, longuement onguiculés, ont leur limbe orbiculaire avec une courte pointe terminale. Elles possèdent trois étamines fertiles et un pistil stipité que recouvre un duvet couleur de trouille. PLANTES NOUVELLES OU RARES. 509 Roclrig:uezia auoinala Rolfe, Gard. Chron.y 13 juin 1891, p. 728. — Rodriguezie anormale. — Brésil méridional. — (Orchidées). Cette Orchidée qui a été trouvée au Brésil, dans la province de Rio grande do Sul, n'a que de faibles proportions puisqu'elle ne dépasse pas 7 ou 8 centimètres de hauteur; mais, en revanche, elle se recommande par des mérites qui la feront certainement rechercher. Ses fleurs, considérées chacune à part, sont insigni- fiantes; mais elles sont réunies en grand nombre en grappes qui sont elles-mêmes très nombreuses; en outre, elles exhalent une odeur suave. Ses pseudobulbes, longs d'environ 2 cent. 1/2, por- tent chacun une seule feuille cylindrique, aiguë, longue de .5 à 6 centimètres. Ses fleurs blanches, légèrement teintées de rose, présentent la généralité des caractères des Rodriguezia^ mais offrent cette particularité que le sac placé à la base du labelle est si petit qu'on peut fort bien ne pas le remarquer; c'est cette anomalie qui a valu à la plante son nom spécifique. Kniphofia Northiae Baker, Gard. Chron., 18 juillet 1891, p. 67. Kniphofie de M'^^ North. — Gap de Bonne-Espérance. — (Liliacées). Cette plante a fleuri pour la première fois dans le jardin de M. Gumbleton, amateur anglais très distingué. Elle n'était connue auparavant que parla peinture qu'en avait faite feue M^'^ North, et qui se trouve dans une galerie, au jardin de Kew. Elle est parfaitement rustique. Sa tige est courte mais grosse. Ses feuilles lancéolées-acuminées, glauques, longues de ]'^,W à l°',oO, fine- ment dentelées sur les bords, forment, au nombre de trente à quarante, une rosette dense. Ses fleurs sont réunies en grappe très serrée, longue de 15 à 30 centimètres; leur périanthe cylindrique est long de 2 cent. 1/2. Dans cette inflorescence, celles du haut sont d'un très beau rouge, tandis que celles du bas sont entièrement jaunes. Odoutoglossum X excelleiis Reichb. f. — Gard. Chron. j 20 juin 1891, p. 754. — Odontoglosse (hybride) supérieur. — (Orchi- dées). Hybride fort intéressant qui a été obtenu par M. Seden, dans l'établissement de MM. J.Veitch et fils, à la suite d'une féconda- tion de VOdonloglossum Pescalorei opérée avec le pollen de 510 REVUE BIBLIOGRAPHIQUE ÉTRANGÈRE. VO. triumphans. Il paraît être le premier Odontoglosse hybride qui s'étant produit dans les cultures anglaises ait pu être conservé de manière à fleurir. Quelques autres y ont été obtenus aussi ; mais ils sont morts de très bonne heure et ont ainsi disparu. Néan- moins les collections en renferment encore un autre, mais venu en France. C'est l'O. X Leroyanum, qu'on doit à M. Leroy, jardi- nier chez le baron Edmond de Rothschild, à Armanvilliers, et qui est provenu du -croisement de l'O. crispum^ pris pour porte- graines, avec VO. luteo-purpureum. La voie est donc maintenant bien ouverte, et il n'est pas douteux que, à l'avenir, les col- lections d'Orchidées ne s'enrichissent de nombreux et beaux hybrides du genre Odontoglossum. Ada Lehmaiiiiî Rolfe, Gard. Chron., 11 juillet 1891, p. 34. — Ada de Lehmann. — Nouvelle-Grenade. — (Orchidées). Longtemps VAda awantiaca a été la seule espèce connue du genre auquel il appartient. En voici maintenant une seconde espèce dont on doit l'introduction en Europe à M. J.-G. Lehmann, consul d'Allemagne auprès de la République Colombienne; or, la nouvelle venue diffère au premier coup d'oeil de celle qui l'a précédée par son port plus raide, par ses feuilles plus courtes, plus larges, d'un vert sombre, qui sont plus ou moins nettement marbrées de gris, ainsi que par son labelle blanc. Les feuilles de cette plante sont arquées, linéaires, aiguës, coriaces, longues de 20 à 30 centimètres; ses hampes dressées, un peu plus courtes que les feuilles, portent chacune une grappe de cinq à huit fleurs Celles-ci ont les sépales et les pétales presque semblables entre eux, linéaires-lancéolés, longs de 25 millimètres, colorés en bel orangé-cinabre, tandis que leur labelle est blanc. Lilium longîfloruiii var. Chloraster Bai er, Gard. Chron.^ 18 juillet ,1891, p. 66. — Lis longiflore à étoile verte. — Chine. — (Liliacées). Le D"" Henry avait rapporté de l'ouest de la Chine des oignons non seulement de l'espèce de Lis qui lui a été dédiée sous le nom de Lilium Hetit^yi, mais encore d'autres qui, plantés dans le jar- din de Kew, y ont donné des pieds dont on a eu les fleurs, cette année. Or, ces fleurs ont montré que c'est là une variété bien PLANTES NOUVELLES OU RARES. 511 tranchée du L. longiflorum. La tige de ce Lis est haute d'environ \ mètre et très glauque. Ses feuilles sont d'un beau vert, lan- céolées, ordinairement à trois nervures, rarement à cinq. L'en- tonnoir que forme sa fleur est plus ouvert que dans le type de l'espèce ; il rappelle celui du L. Brownii et mesure 1 0 centimètres de longueur sur 5 centimètres de largeur à l'ouverture ; chacun des segments présente en dehors et dans sa partie inférieure une ligne saillante et verte bien distincte. Quant aux anthères, elles sont plus courtes que celles du Z. longiflorum type, et leur pollen est rouge-brun, comme dans le L. Brownii. Cyprîpedîum insigne, var. exul Riley, Gard. Chron., 25 juil- let 1891. — Siam, Tonkin. — (Orchidées). Variété bien tranchée, dit le journal anglais, d'une espèce dont le type croît naturellement dans le Népaul, par conséquent à une grande distance. Les feuilles dans la nouvelle variété, sont plus courtes et plus ramassées; sa hampe est plus courte et ses fleurs sont un peu plus petites. Dans celles-ci le sépale supérieur, duveté au dos, est oblong-ovale, long d'environ 4 centimètres, vert à la base et au centre, maculé de pourpre, largement bordé de blanc; les deux pétales sont longs de 4 à 5 centimètres, en courroie et presque obtus, colorés en jaune-verdâtre avec une ligne médiane brunâtre dans le bas, marqués de quelques macules rouge pourpre et ciliés; le labelle est long de 3 centi- mètres, jaunâtre et veiné, revêtu à sa face interne d'un duvet pourpre. D'après M. Riley, c'est une charmante plante, qui parait être abondamment florifère. RECTIFICATION Dans le dernier cahier du Journal, pages 401 et 402, au lieu de M. Levachot il faut lire M. VACHEROT. Le Secrétaire-rédacteur^ gérant y P. DUCHARTRE. Paris. — Typographie Gaston Née, 1, rue Cassette. — 3939. 512 AOUT 1891 ObservatiOx\s météorologiques faites par m. F. Jamin, a Bourg-la-Reine, PRÈS Paris (altitude : 63°^). TEMPÉRATURE HAUTEUR du baromètre VENTS ÉTAT DU CIEL '* ^ Min. Max. Matin Soir dominants 1 8,1 21,6 761 763,5 SO. Nuageux, quelques gouttes de pluie. 2 11, J 21,3 763 760,5 SO. Couvert, quelques éclaircies, pluie abon- dante le soir. 3 12,2 18,4 736,5 755 SE. Couvert, nombreuses averses, quelques éclaircies l'après-midi. 4 6,1 20,1 755 757,5 SSO. Nuageux, orageux et très pluvieux l'après-midi. 0 7,6 22,6 758 759,5 SO. Couvert de grand matin et le soir, nua- geux dans la journée. 6 5,9 23,5 761 764,5 0. Clair de grand matin, nuageux, quel- ques petites averses, couvert le soir. 7 12,2 22,8 765 765,5 0. Clair de grand matin, nuageux. 8 10,9 23,2 766,5 766 SSO. Clair de grand matin, nuageux, couvert l'après-midi et le soir. 9 9,6 25,7 763,5 760.5 SSO. Nuageux. 10 10,9 24,0 760 761' SO. 0 Petite pluie dans la nuit, nuageux, plu- sieurs averses l'ap.-m., clair le soir. a 10,9 24,2 763 764,3 ONO. Clair de grand matin, nuageux. 12 10,7 2i;6 762 761 OSO. Petite pluie dans la nuit, couvert et pluvieux, très forte averse le soir, éclaircies. 13 1-2,3 25,0 763,5 766 ONO. Nuageux et très légèrement pluvieux. U 10,3 28,2 766 763,5 ONO. Nuageux le matia, clair. 15 H, 9 31,2 761,5 761 0. Nuageux. 16 12,8 24,6 761,5 762 0. Nuageux. 17 10,8 27,2 761,5 737 S. SE. Nuageux, clair le soir. 18 10,4 21,8 755,5 757 OSO. Couvert et pluvieux presque toute la journée. 19 10,1 23,7 757,5 758 0. Clair de grand matin, nuageux, plu- sieurs averses. 20 7,4 20,0 758,5 754 S. SO. Nuageux le matin, pluie l'après-midi et le soir. 21 13,6 21,3 749 753,5 SO. Grand vent dans la nuit, pi. de gr. m., nuageux et orageux ensuite, pi. av. 22 9,7 22,8 752,5 752,5 0. Nuageux, plusieurs averses, coups de tonnerre. 23 5,3 23,2 733 737 NO. Clair de grand matin, nuageux, légère- ment pluvieux laprès-midi. 24 6,9 23,0 759,5 761,5 N. NO. 0. Nuageux. 23 7,5 23,3 760,5 757,5 SO. Nuageux, couvert le soir. 2fi 15,3 26,2 757 757,5 SO. Couvert le matin, nuageux l'après-midi, clair le soir, 27 12,0 30,4 754 754,5 SSO. Nuageux, tempête avec pluie entre une et deux heures. 28 13,1 24,5 760 762 SO. Nuageux, averse ass. forte vers onze h. 29 10,4 24,1 764 764 0. Nuageux. 30 11,9 25,3 764 761 0. Couv. le m. et le s., nuageux l'ap.-m., quelques gouttes de pluie. 31 9,1 24,1 760 738 SO. Nuageux, couv. le soir, petite pluie. SOCIETE NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANGE RÉCOMPENSES POUR L'EXPOSITION SPÉCIALE de Fruits frais de table, Glaïeuls, Bégonl\s tubéreux, Dahlias (du 26 au 29 septembre 1891) Le Jury s'est réuni Je jeudi 26 septembre, à neuf heures du matin. Il était composé, pour la section des Fruits, de : MM. Chevallier (Gh.), de Noisy-le-Roi, Président ; Jamin (F.), de Bourg-la-Reine ; Baltet (Ch.), de Troyes ; Delaville père, de Beauvais ; Carrelet, de Montreuil ; Béchu, de Ghatenay ; Jolibois, de Paris ; CharoUois, de Vaugirard. II avait pour Secrétaire : M. E. Delamarre, et pour conduc- teurs : MM. Tavernier et Ghatenay. Il était formé, pour la section des Fleurs, de : MM. Sallier, père, de Saint-Germain, Président; Verdier (Ë.), de Paris ; Lecocq-Dumesnil, de Paris ; Thibaut, de Sceaux ; Truffant (A.), de Versailles; Bauer, de Paris; Morin (L.), de Suresnes ; ^ Gravereau, '^^^auphle-le-Château. Il avait pour Secrétaire M. Chargueraud (A.), et pour conduc- teurs : MM. Savoye et Chouvet. Cahier de septembre 1891, publié le 31 octobre 1891 33 514 RÉCOMPENSES DÉCERNÉES Le Jur}' a été dirigé dans ses opérations par MM. de Vilmorin (H.) et Joly (Gh.), Vice-Présidents de la Société, et accompagné de M. Villard (Th.), Président de la Commission d'organisation. Ont été accordées les Récompenses suivantes : i""^ SECTION : Fruits. Prix d'honnew\ Médaille d'or. M. Boucher (G.), pépiniériste, avenue d'Italie, 164, à Paris, pour collection de fruits et lot de corbeilles de fruits. Médailles d'or. MM. Bruneau et Jost, pépiniéristes, à Bourg-la-Reine, pour collections de fruits : collections de Poires, Pèches, Raisins et lot de corbeilles de fruits. M. Mauvoisin (L.), Chaussée du Pont, à Boulogne (Seine), pour lot de corbeilles de fruits. M. Salomon (E.), viticulteur, à Thomery (Seine-et-Marne), pour collection de Raisins de table de plein air. M. Lecointe (A.), pépiniériste, rue des Creux, 24, à Louve- ciennes (Seine- et-Oise), pour collections de fruits et lot de cor- beilles de fruits. Grandes Médailles de vermeil. M. Rousseau (L.), jardinier chez M. le comte Horace de Choi- seul, à Viry-Châtillon (Seine-et-Oise), pour collection de Poires et lot de corbeilles de fruits. M. Crapotte (H.), viticulteur, route de Pontoise, 52, à Con- flans-Sainte-Honorine (Seine-et-Oise), pour apport de Chasselas et corbeille de fruits. M.Charmeux (F.) fils, viticulteur, à Thomery (Seine-et-Marne), pour collection de Raisins de table de plein air. M. Lepère (A.), rue Alexis-Lepère, 25, à Montreuil (Seine), pour lot de Pêches. M. Chevalier (G.), rue Pépin, 16^ à Montreuil (Seine)^ pour lot de Pèchesi POUR l'exposition de septembre 1891. 515 Médailles de vermeil. Orphelinat Saint-Philippe, à Fleury-Meudon (Seine-et-Oise), dirigé par le frère Baptiste, pour collection de fruits et apport de corbeilles de fruits. M. Courtois, à Chelly-Mazarin (Seine-et-Oise), pour collections de Poires et Pommes et apport de corbeilles de fruits. MM. Thuret et Gravier, pépiniéristes, rue Lamouroux, 41 , à Vitry (Seine), pour collections de Poires et Pommes. M. Gillet (E.), à Montmagny (Seine-et-Oise), pour apport de corbeilles de fruits. Grande Médaille d'argent. M. Jourdain père, à Maurecourt, par Andresy (Seine-et-Oise), pour collections de fruits et apport de Chasselas et corbeilles de fruits. Médailles d'argent. M. Gorion (T.), propriétaire, rue de l'Église, 13, à Epinay (Seine), pour collections de Poires et Pommes. M. Martin (G.), instituteur, à Ghessy (Seine-et-Marne), pour collection de Poires. M. Abraham (G.), rue Thiers, 13, à Clamart, pour collection de Poires. M. Pathuot, horticulteur, à Corbigny (Nièvre), pour corbeilles de fruits. M. Berger (A.), horticulteur, à Verrières-le-Buisson (Seine-et- Oise), pour corbeille de Fraises. École d'Horticulture des pupilles de la Seine, à Villepreux (Seine-et-Oise), M. Guillaume, directeur; pour corbeille de fruits. M. Lecomte, avenue du Maine, 32, à Paris ; pour apport de Pommiers à cidre, en pots, greffés sur Paradis et Doucin. Médailles de bronze. M. Quentin, rue Fabert, 22, à Paris, pour collection de Pom- mes. 516 RÉCOMPENSES DÉCERNÉES M. Briollay-Goiffon, rue Sainl-Gyr, à Saint-Jean-Leblanc, près Orléans (Loiret), pour apport de Poires et Raisins. Deuxième section : Fleurs. Médailles d'or. M. Vallerand jeune, horticulteur, rue du Chemin-Royal, 28, à Bois-Colombes (Seine), pour Bégonias tubéreux. MM. Vilmorin-Andrieux et C*®, quai de la Mégisserie, 4, à Paris, pour Dahlias et Bégonias tubéreux. MM. Forgeot et C'% quai de la Mégisserie, 8, à Paris, pour Dahlias. Grandes médailles de vermeil. M. Verdier (Ch.), horticulteur, rue Barbés, 32, à Ivry (Seine), pour Glaïeuls. M. L. Paillet, pépiniériste, vallée de Chatenay, près Sceaux (Seine), pour Dahlias. Médailles de vermeil. M. Dallé (L.), horticulteur, rue Pierre-Charron, 29, à Paris, pour Bégonias tubéreux et Dahlias. M. Torcy-Vannier, horticulteur, rue de la Juiverie, à Melun (Seine-et-Marne), pour Glaïeuls et Dahlias. M. Vaulier, rue Saint-Martin, 24, à Caen (Calvados), pour Glaïeuls de semis. M. Férard, fleuriste, rue de l'Arcade, 1 5, à Paris, pour Dahlias. M. Baudriller, route de Versailles, 31, à Port-Marly (Seine-et- ôise), pour Dahlias. M. Lehmann, fleuriste, rue de la Chaussée-d'Antin, 42, à Paris, pour corbeilles ornementales. Médailles d'argent. M. Gagné, à Port-Marly (Seine-et-Oise), pour Dahlias. M. Dubois (A.), Grande-Rue, 39, à Argenteuil (Seine-et-Oise), pour Dahlias. CONCOURS OUVERTS DEVANT LA SOCIÉTÉ 517 M. Hoïbian (J.), quai de la Mégisserie, 16, à Paris, pour Dah- lias. Médailles de bronze. M. Falaise (A.), horticulteur, rue Parmentier, 8, à Nanterre (Seine), pour Dahlias. Orphelinat Saint-Philippe, à Fleury-Meudon (Seine-et-Oise), le frère Baptiste, directeur, pour Dahlias. Le Jury a, en outre, adressé des remerciements et des félicita- tions : A M. Jamin (F.), membre du Jury, pour son bel apport de Poires en collection et ses corbeilles de fruits ; A M. Baltet (Gh)., membre du Jury, pour son apport de Poires nouvelles. AVIS Le Comité de Floriculture croit devoir rappeler que, à la seconde séance du mois de janvier 1892 (23 janvier), aura lieu un Concours spécial pour les Cypripedium et les autres Orchi- dées en général. CONCOURS OUVERTS DEVANT LA SOCIÉTÉ EN 1891. Concours permanent. Prix Laisné. Pour l'élève le plus méritant de l'École d'Horticulture des Pupilles delà Seine. (V. le Journal, 3^ série, IV, 1882, p. 631 et 753.) Concours annuels. Médaille du Conseil d' Administration. Pour l'introduction ou l'obten- tion de Plantes ornementales méritantes. (V. le Journal, 2^ série, XI, 1877, p. 145.) Médaille Pellier. Pour le plus beau lot de Pentstemon. 518 PROCÈS- VERBAUX. PROCÈS -VERBAUX Séance du 10 septembre 1891. Présidence de M. Hardy, Premier Vice-Président. La séance est ouverte à deux heures et demie. D'après le registre de présence, les Membres qui y assistent sont au nombre de quatre-vingt-dix-neuf titulaires et quinze honoraires. Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté. M. le Président proclame, après un vote de la Compagnie, l'admission de cinq nouveaux Membres titulaires qui ont été présentés dans la dernière séance et dont la présentation n'a pas rencontré d'opposition. — 11 apprend ensuite à ses collègues que le Conseil d'Administration, dans sa séance de ce jour, a admis une Dame patronnesse. Il informe enfin la Compagnie d'une décision qui a été prise par le Bureau et qui a été sanctionnée aujourd'hui par le Conseil d'Administration. Dans sa séance du 27 août dernier, le Bureau avait décidé de proposer au Conseil d'Administration de prendre part à la souscription ouverte par le Comité de l'Afri- que française en vue de fournir à notre collègue, M. Dybowski, les moyens de mener à bonne fin le voyage d'exploration en Afrique qu'il a déjà courageusement entrepris. Cette proposition a été soumise aujourd'hui même au Conseil d'Administration qui, à l'unanimité, a décidé qu'une somme de 200 francs sera versée, au nom de la Société nationale d'Horticulture, à la souscription ouverte par le Comité de l'Afrique française. M. le Président ajoute qu'il est convaincu que la Société approu- vera cette décision qui est à la fois un acte de patriotisme et une marque éclatante de sympathie vis-à-vis d'un collègue très dis- tingué à tous les points de vue. JV^. JB. — La Commission de Rédaction déclare laisser aux auteurs des articles admis par elle à l'insertion dans le Journal la responsa- bilité des opinions qu'ils y expriment. SÉANCE DU 10 SEPTEMBRE 1891. 519 Les applaudissements unanimes de la Compagnie attestent hautement son approbation de la décision qui a été prise par le Conseil d'Administration. Les objets suivants ont été présentés pour être examinés par les Comités compétents. 1° Par M. Poitevin, amateur, à Bonneuil-sur-Marne (Seine), un Melon à rame dont la chair est rouge, et que le Comité de Culture potagère a reconnu comme bien fait et bon. — Aussi, sur la proposition de ce Comité, une prime de 3® classe est-elle accordée pour cette présentation. 2° Par M. Lepère (Alexis), arboriculteur àMontreuil-sous-Bois, une collection de fruits comprenant des Pêches^ àes Brugnons et des Prunes. Les Pêches appartiennent aux variétés Royal Georges, Hâtive Lepère, Grosse Mignonne hâtive et grosse Mignonne ordinaire, Madelaine rouge, Galande pointue et Belle Beausse. Les Brugnons sont des variétés Lord Napier, de Féli- gnies et Pitmaston orange. Enfin les Prunes sont de la Reine- Claude diaphane. — Tous ces fruits sont si remarquables que, sur la proposition du Comité d'Arboriculture fruitière, leur pré- sentation vaut à M. Lepère une prime de l""® classe, à laquelle, comme d'habitude, il déclare renoncer. 3° Par M. Boussey, arboriculteur, rue de l'Hermitage, 19, à Montreuil-sous-Bois (Seine), un panier de Pêches d'une nouvelle variété qu'il a obtenue par le semis de noyaux de la variété Early Rivers. Cette dernière variété offre l'inconvénient de se colorer fort peu et d'avoir le noyau fendu; or, celle qui en est venue est remarquablement colorée, conserve son noyau entier, acquiert, en outre^ un très fort volume et la qualité en est supé- rieure; elle est, en un mot, de premier ordre. — Pour ce motif, le Comité d'Arboriculture fruitière demande quMl soit donné à M, Boussey une prime de l'"® classe, et sa proposition est adoptée par la Compagnie. Le Comité félicite, en outre, cet arboricul- teur sur l'importance du gain qu'il a obtenu. 4** Par M. Lauriau, de Montreuil-sous-Bois, huit Pêches d'une variété qu'il a obtenue de semis et à laquelle il donne le nom de Gloire de Montreuil. C'est un fruit d'un fort volume, de couleur foncée et de qualité supérieure. — A la prime de l'"^ classe 520 PROCÈS-VERBAUX. qui est décernée à l'obtenteur, le Comité d'Arboriculture fruitière joint ses félicitations, et déclare, en outre, par l'organe de son Président, qu'en en faisant un examen encore plus approfondi que celui qu'il a pu en faire aujourd'hui pendant sa séance, il verra s'il n'y a pas lieu de délivrer à M. Lauriau un certificat de mérite. 5° Par M. Ventteclaye, amateur, à Argenteuil (Seine-et-Oise), des Cmse* provenant d'un semis de hasard, qui a été trouvé par M. Ménard, cultivateur à Franconville, et dont la variété reçoit le nom de Belle de Franconville. 6° Par M. Jolibois, jardinier-chef au palais du Luxembourg, une potée de Cypripedium Veitchi qui ne porte pas moins de quatorze fleurs, et qui de plus présente une anomalie remar- quable. Depuis plus de vingt-cinq ans que M. Jolibois voit ou cultive cette plante, ses fleurs n'avaient jamais présenté rien que de parfaitement normal. Cette année, sans que la culture en ait été modifiée en quoi que ce soit, cinq de ses fleurs ont montré une tendance plus ou moins prononcée à la duplicature s'expri- mant par la production de deux labelles. Ces deux labelles affectent deux dispositions différentes : tantôt ils sont emboîtés l'un dans l'autre et tantôt ils sont placés à côté l'un de l'autre dans un même plan horizontal. Seulement, dans ce dernier cas, la fissure qui sépare les deux sabots collatéraux s'étend plus ou moins profondément dans une portion basilaire indivise. — Sur la proposition du Comité de Floriculture, il est accordé à M. Jo- libois une prime de 1*^ classe. 7° Par MM. Seeger et Tropp, de Londres, un pied d'un Ficus nouveau, auquel ils donnent le nom provisoire de Ficus Seege- riana, et pour la présentation duquel il leur est décerné une prime de l*"^ classe. Ce Ficus s'est trouvé, en 1889, dans une touffe de Vanda prise dans l'une des îles Moluques, à 400 ou 500 mètres d'altitude au- dessus du niveau de la mer, sur des rochers sans cesse mouillés et regardant le Nord. La plante a été tenue, depuis cette époque, dans une serre à Cattleya, dans laquelle elle n'a pas reçu de culture spéciale et où elle est très bien venue, ce qui amène MM. Seeger et Tropp à penser qu'elle sera facile à cultiver. SÉANCE DU 10 SEPTEMBRE 1891. 521 Pour ce motif et en raison de la beauté de son feuillage, elle constituera une excellente acquisition. 8° Par M. Lajoye, horticulteur, rue de l'Arquette^ 56, à Caen, des fleurs de Bégonias obtenus par lui, à la date de cinqH)u six ans, et qui, écrit-il, donnent des fleurs roses sur les uns, d'un blanc pur sur d'autres, mi-parties de ces deux couleurs sur certains. — Malheureusement, ces fleurs sont arrivées telle- ment fanées que le Comité de Floriculture n'a pas pu en appré- cier le mérite. 9° Par M. Faroult (Aimé), jardinier chez M™° Garminata, rue de la Procession, à Groissy (Seine-et-Oise), un lot comprenant 2 Bégonia floribunda, un Bégonia à fleur rose issu d'un croise- ment des Bégonia Bruanti et Schmili; un Bégonia demi-nain à fleur blanche, qui provient des deux variétés du Bégonia semper^ flo7'ens gvdLnôe et naine blanche ; enfin un Coleus nain, jaune, qui vient bien au soleil et résiste au froid plus que les autres. — Il est accordé, pour cette présentation, une prime de 2^ classe. Dans sa lettre d'envoi, M. Faroult écrit que les deux variétés de Bégonias présentées par lui se reproduisent franchement de graines et qu'elles ont également bonne tenue au soleil comme à l'ombre. 10° Par M. Delaville (Léon), horticulteur-grainier, quai delà Mégisserie, à Paris, 6 pieds d'une Crassule appartenant à la variété nouvelle Pauline Letournan et plusieurs tiges très bien fleuries de Liatris pycnostachya. — Il obtient, pour la bonne floraison du Liatris, une prime de 3^ classe. Quant à ses Gras- suies, comme elles ne sont pas fleuries, le Gomité le prie de les rapporter lorsqu'elles seront en fleurs. 1 !*^Par M. Gappe, horticulteur au Vésinet (Seine-et-Oise), un pied d'Aei'ides suavissimum var. Reichenbachii, belle et rare Orchidée qui lui vaut une prime de l""^ classe. M. le Président remet les primes aux personnes qui les ont obtenues. Les présentations qui viennent d'être énumérées ne sont pas les seules que la Société ait reçues dans la séance de ce jour. La raison en est que le 10 septembre avait été choisi comme date pour un concours d'Orchidées devant avoir lieu en séance. Pour 522 PROCÈS-VERBAUX. apprécier le mérite des Orchidées qui pouvaient y être présen- tées, MM. Savoye père, Président du Comité de Floriculture, Moreau et Verdier (Eug.) avaient été officiellement désignés comme Jurés. Or, il y a eu deux concurrents à chacun desquels ce Jury a décerné une médaille d'argent. Leurs apports étaient composés de la manière suivante : 1° M. J. Garden, horticulteur, avenue des Belles-Vues, à Bois- Colombes (Seine), avait formé le sien de H plantes dont 5 étaient des Cypripedium et les 6 autres appartenaient à tout autant de genres différents d'Orchidées. C'étaient : Cattleya bico- lo7\ Cœlogyne ocellata, Maxillaria Lehmanni, montrant sa pre- mière floraison en France, Odontoglossum grande, Oncidium cucullatum et Sophronitis cernua . Quant aux Cypripedium^ c'étaient les suivants : C. Ashbwloniœ, Crossianum, euryan- drum, Harrisianum et Schlimii. 2^^ M. Maron (Ch.), jardinier au château de Saint-Germain-les- Corbeil (Soine-et-Oise), avait le Dendrobium Dearii, VOdonto- glossum grande, ces deux plantes présentées comme spécimens de bonne culture et l'O. Roezlii album, à titre de plante rare. Parmi les pièces de la correspondance imprimée sont signa- lées les suivantes : 1° la liste des certificats de 1" et 2° classes, des mentions honorables et des remerciements qui ont été accordés par les Comités de Floriculture et d'Arboriculture frui- tière de la Société néerlandaise d'Horticulture et de Botanique, à Amsterdam, dans la réunion du 8 août dernier. Parmi les objets pour lesquels ont été accordées ces distinctions figurent 30 plantes qualifiées de nouvelles, dont 24 sont des variétés de Glaïeuls et une Pèche obtenue à Leyde et nommée Précoce de Cronestein; 2° le Bulletin de la Société française d'Horticul- ture de Londres, année 1890 (Broch. in-8*' de 95 pages, Paris, 1891); 3° une brochure intitulée : Union horticole française et étrangère; siège, avenue Victoria, 16, Paris; année 1891 (in-8** de 28 pages, Paris, 1891). M. Mussat a la parole et fait de vive voix la communication suivante, au nom du Comité scientifique. Un de nos collègues avait apporté à la Société des feuilles tachées qu'il avait prises sur des Vignes cultivées en serre. Ces SÉANCE DU 40 SEPTEMBRE 1891, 523 Vignes avaient subi un traitement préventif destiné à en empê- cher l'invasion par le Mildiou. Elles avaient été, pour cela, bas- sinées avec une solution de sulfate de cuivre additionnée d'am- moniaque. Après ce traitement, les feuilles de ces Vignes avaient pris un aspect peu satisfaisant et s'étaient maculées au bout de quelques jours, ce qui avait fait penser au propriétaire qu'elles étaient atteintes du Black Rot^ idée qui semblait justifiée par eur apparence extérieure. Celles qui ont été remises au Comité scientifique ont été examinées attentivement par plusieurs de ses Membres et même par des personnes étrangères à la Société, et les résultats de cet examen approfondi ont été entièrement concordants. Il a été d'abord reconnu que ces feuilles n'avaient subi les atteintes d'aucun parasite végétal, qu'elles n'étaient dès lors malades ni du Mildiou, ni du Black Rot, et que leurs taches n'avaient été produites par aucun Cryptogame. Il a été ensuite constaté que ces mêmes taches avaient une origine interne et que chacune d'elles résultait de la présence, au milieu du tissu foliaire, d'un petit amas d'une matière colorée en brun verdâtre qu'une analyse chimique et le microscope ont montrée comme constituée par des cristaux d'un sous-sel de cuivre. De cette détermination résultent, dit M. Mussat, deux conséquences qui ont un intérêt réel au point de vue pratique. La première est qu'on ne peut arriver, par un simple examen fait à l'œil nu ou armé d'une loupe, à reconnaître l'existence sur les plantes d'une invasion parasitaire cryptogamique. La seconde a trait à la mesure qu'on doit garder quand on traite par des solutions cuivreuses des végétaux atteints d'une affection cryptogamique. Il faut, en effet, que ces solutions soient assez étendues d'eau pour que la matière qui en est la base ne puisse nuire à ces végétaux. Or, c'est précisément cette dilution qui n'avait pas été suffisante dans le cas des Vignes dont il s'agit, car elles avaient été traitées avec un liquide beaucoup trop chargé de sulfate de cuivre et dans lequel on avait mis jusqu'à 15 p. 100 de ce sel. Cette matière surabondante avait fortement imprégné le tissu des feuilles, l'avait altéré et, après évaporation de l'eau qui le tenait en solution, avait cristallisé en petits amas. Ainsi s'étaient produites les taches que présentaient ces feuilles. 524 PROCÈS-VERBAUX. M. p. Ducharire entretient la Compagnie d'une maladie qui s'est déclarée, en certaines parties de l'Allemagne, sur des Camellias dont les feuilles se sont marquées de taches transpa- rentes. Les arbustes ainsi atteints n'ont pu fleurir. Il a été con- staté que ces taches étaient dues à une injection d'eau surabon- dante déterminée par l'affaiblissement de la transpiration dans une atmosphère très humide et par des arrosements trop abon- dants pour de pareilles conditions. La mise en évidence de cette cause du mal a été complétée par une expérience dans laquelle on a pu déterminer artificiellement la même affection sur des Camellias jusqu'alors en très bon état. (Voy. le Journal^ cahier d'août 1891, p. 501.) 11 est fait dépôt sur le bureau des documents suivants : 1° Note sur une Exposition d'Horticulture dans l'île de Jersey, par M. JoLY (Gh.). 2° Compte rendu de l'Exposition tenue par la Société horticole et botanique de l'arrondissement de Melun, du 14 au 22 août 1891 , par M. le marquis de Paris. 3° Compte rendu de l'Exposition horticole de Rennes ouverte le 9 octobre 1890, par M. Paignard. La séance est levée vers trois heures et demie. Séance du 24 septembre 1891. Présidence de M, de Vilmorin (H.), Vice-Président. La séance est ouverte à deux heures et demie. Les Membres qui ont signé le registre de présence sont au nombre de quatre- vingt-sept titulaires et quatorze honoraires. Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté. A propos du procès-verbal, M. H. de Vilmorin fait observer que, pour le traitement des maladies cryptogamiques à l'aide de sels de cuivre, s'il importe de ne pas employer des solutions fortement concentrées, il est encore plus important d'opérer préventivement, car on arrête ainsi le mal dès son début en SÉANCE DU 24 SEPTEMBRE 1891. 525 détruisant les germes du parasite qui en est la cause unique. Quant aux proportions de sulfate de cuivre qu'on doit employer, elles ne doivent pas dépasser 1 ou 2 kilogrammes de ce sel pour un hectolitre d'eau. Il faut même descendre à 500 grammes lors- qu'on veut opérer sur des plantes délicates de leur nature. Les objets suivants ont été présentés pour être soumis à un examen spécial par les Comités compétents. i*» Par M. Dedouvre, amateur, à Ermont (Seine-et-Oise), un lot di' Artichauts récoltés sur des pieds qui sont venus de semis faits par lui le 21 mars et le 15 avril derniers, et sur lesquels la première récolte a été faite le 26 juillet. M. le Président du Comité de Culture potagère dit que ce Comité remercie vivement M. Dedouvre au sujet de la présenta- tion qu'il a bien voulu faire, mais que en même temps il doit exprimer le regret de n'avoir aucune indication sur la ou les variétés qui ont fourni les graines semées par cet honorable collègue, ni sur la culture donnée aux plantes issues du semis de ces graines. Dans leur état actuel, les Artichauts que ces plantes ont donnés offrent l'inconvénient sérieux de manquer de fond. En continuant à les cultiver avec soin et en les multi- pliant par œilletons parviendra-t-on à les améliorer? C'est une question à laquelle l'avenir seul permettra de répondre. Il est d'ailleurs à remarquer que, tels qu'ils sont actuellement, ils semblent appartenir à plusieurs variétés différentes. Un pied entier apporté par M. Dedouvre montre que ses plantes se sont développées avec une vigueur remarquable. M. le Président fait observer que les pieds d'Artichauts obte- nus par la voie du semis sont généralement plus vigoureux que ceux qui viennent d'oeilletons ; seulement ils sont fort sujets à varier. Sous ce rapport, la variété qui conserve le mieux ses caractères est l'Artichaut de Laon. M. le Président a fait faire plusieurs fois, dans ses cultures, des semis d'Artichauts, et il a vu les plantes qui en provenaient produire déjà des têtes au bout de quatre mois ; c'est aussi ce qui a eu lieu pour les plantes de M. Dedouvre. Quant à l'inconvénient de manquer de fond que présentent les spécimens présentés par cet honorable collègue, il est grave, mais malheureusement il existe dans beaucoup de 526 PROCÈS-VERBAUX. cas, notamment pour la généralité des Artichauts récoltés dans notre Midi, dans lesquels on ne trouve h peu près que des feuilles. Toutefois des soins bien dirigés et une sélection intelligente peu- vent diminuer et même faire disparaître cet inconvénient, comme le prouve ce fait que les variétés les plus estimées parmi celles qu'on possède aujourd'hui sont nécessairement venues de semis comme les autres, et se sont, sans le moindre doute, améliorées graduellement. M. le Président ajoute que les semis d'Artichauts avaient, cette année, un intérêt tout particulier à cause des ravages que les froids de l'hiver dernier avaient faits dans les cultures de cette plante ; aussi félicite-t-il M. Dedouvre d'avoir fait l'expérience dont il nous montre les résultats. 2° Par M. Dallé, horticulteur, rue Pierre-Charron, à Paris, un pied d'Odontoglossum grande d'une variété remarquable pour l'ampleur et la beauté de ses fleurs. — Il lui est accordé, pour cette présentation, une prime de 3® classe. 3° Par M. Sallier, horticulteur, rue Delaizement, à Neuilly (Seine), quatre pieds en pots et fleuris de Senecio pulcker^ Com- posée à grandes fleurs (capitules) d'un beau rouge violacé^ ori- ginaire de l'Uruguay, pour lesquels il lui est accordé une prime de 1" classe. M. SaUier rappelle que cette belle plante vivace a été intro- duite en Europe dès l'année 1872; elle a été ensuite figurée et décrite, en 1877, dans la Revue horticole; néanmoins et malgré son mérite incontestable, on ne la voit que bien rarement dans les jardins. Le développement en est assez rapide pour que, plantée au printemps, elle donne ses fleurs à la fin de l'été. On peut très bien la cultiver en pots, mais elle est plus vigoureuse quand elle est tenue en pleine terre. On la multiplie ordinaire- ment de graines, mais comme elles mûrissent mal sous le climat de Paris, on peut très bien recourir, pour sa multiplication, aux boutures de racines qui reprennent sans difficulté. On regarde généralement cette plante comme délicate ; cependant l'expé- rience a prouvé à M. Sallier qu'elle est assez rustique et qu'elle pousse vigoureusement dans une terre fraîche, profonde, conve- nablement fumée. M. H. de Vilmorin, de son côté, dit qu'il cultive le Senecio SÉANCE DU 24 SEPTEMBRE 1891. 527 pulcher depuis une dizaine d'années, mais que jamais encore, dans ses cultures, il ne l'a vu tout à fait aussi beau que les pieds qu'en présente aujourd'hui M. Sallier. Il est parfaitement exact que la plante ne mûrit pas complètement ses graines sous le climat de Paris; mais une circonstance éminemment avanta- geuse est que, même incomplètement mûres, ses graines ger- ment parce qu'elles achèvent de mûrir après avoir été mises en terre. On sait, au reste, qu'il en est ainsi pour d'autres végétaux, notamment pour des Cycadées qui, même dans leur pays natal, n'amènent jamais leurs graines à leur parfait développement sur le pied qui les produit, et pour lesquelles celles-ci n'ar- rivent à leur état parfait qu'après avoir été mises en terre. Quant au Senecio 'pulcher, si ses graines ne mûrissent pas com- plètement à Paris, elles le font très bien dans nos départements méditerranéens, notamment dans celui des Alpes-Maritimes, à Antibes. Un autre inconvénient plus grave auquel cette plante est sujette, est qu'elle est assez souvent attaquée par une sorte de rouille qui lui nuit beaucoup. 4° Par M. H. de Vilmorin, des tiges fleuries d'Acidanthera bicoloi\ Iridée voisine des Ixia, qui est originaire d'Abyssinie, ainsi que d' Helianthus annuus L. var. lenticularis [Helianthus lenticularis Dougl.), de l'Amérique du Nord. — Sur la proposition du Comité de Floriculture, une prime de l""^ classe est accordée pour cette présentation, mais M. de Vilmorin renonce à recevoir cette récompense. M. H. de Vilmorin apprend à ses collègues que c'est pendant un voyage dans l'Amérique du Nord qu'il a pris des graines de V Helianthus qu'ils ont aujourd'hui sous les yeux. Là, cette grande plante couvre de vastes étendues de terres en friche, dans les plaines qui s'étendent au delà du Mississipi, dans le Nebraska. Semées à la fin d'avril ou au commencement de mai, ces graines ont donné des plantes dont le développement a été très rapide et qui se sont fortement ramifiées, fleurissant au bout de toutes leurs ramifications. Au moment présent, on en a mesuré un pied entre autres qui atteint près de 5 mètres de hauteur et qui porte plusieurs centaines de fleurs (capitules). Quant à VAcidanihera, M. H. de Vilmorin l'a rapporté des États-Unis où il l'a vu cultivé 528 PROCÈS-VERBAUX. en bâche. Il en a gardé les tubercules environ six mois avant de les planter. Cette espèce peut être tenue en pleine terre, étant plantée au commencement du mois de mai et étant relevée en automne; mais elle vient mieux sous châssis froid. La floraison en est tardive, de sorte que ce n'est qu'au mois de novembre qu'on peut la relever de la pleine terre. 5° Par M. H. de Vilmorin, des rameaux fleuris du Clethra to- mentosa, pour la présentation desquels le Comité d'Arbori- culture d'ornement et forestière lui adresse de vifs remercie- ments. M. H. de Vilmorin dit qu'il s'est proposé, en faisant cette pré- sentation, d'appeler l'attention sur un joli arbuste auquel sa flo- raison tardive donne un intérêt particulier; en eff'et, les arbustes qui fleurissent tard ne sont pas nombreux, et cependant ils se recommandent par cette particularité même. Le Clethra tomen- tosa, voisin du C. alnifolia L., et en difl'érant surtout par ses feuilles cotonneuses à leur face inférieure, est une espèce abso- lument rustique, car, aux États-Unis, il supporte sans ensouff'rir des gelées de — 25 degrés C. M. le Président remet les primes aux personnes qui les ont obtenues. Il est procédé au dépouillement de la correspondance qui comprend les pièces suivantes : 1° Une lettre de M. le Président du Comité de l'Afrique fran- çaise qui adresse ses remerciements à la Société pour la part qu'elle a prise, en versant 200 francs, à la souscription ouverte en vue de faciliter le voyage d'exploration dans l'Afrique cen- trale qui a été courageusement entrepris par notre collègue, M. Dybowski. Après avoir donné lecture de cette lettre, M. le Président dit que notre Société ne pouvait se désintéresser de la grande entre- prise à laquelle l'un de nos collègues les plus distingués se con- sacre tout entier, avec son énergie physique et ses précieuses facultés intellectuelles. Il est d'ailleurs à espérer que M. Dybow- ski, étant très versé dans les diverses branches de l'Horticulture, ne perdra pas les occasions qui pourront s'off'rir à lui d'enrichir nos jardins de plantes qui puissent y figurer avec avantage à un SÉANCE DU 24 SEPTEMBRE 1891. 529 point de vue quelconque. Ce n'est donc pas seulement le patrio- tisme et la sympathie confraternelle qui ont amené la Société nationale d'Horticulture à souscrire pour l'expédition Dybowski, et l'intérêt de l'art des jardins a aussi contribué à sa détermination. 2° Une lettre datée d'Angers et dont la signature est illisible, dont l'auteur écrit que, à la suite de longues recherches, il a trouvé le moyen d'obtenir du « Lilas naturel blanc et violet, ve- nant en plein air, sans forçage ni produit chimique, à partir de la fin d'août, aussi beau qu'au printemps ». L'auteur de la lettre ne fait pas connaître son procédé, mais il demande qu'on veuille bien le « mettre en rapport avec un Horticulteur qui voudrait se charger de l'exploitation de la découverte, moyennant rétribu- tion ». Cette lettre ayant été renvoyée au Comité d'Arboricul- ture d'ornement et forestière, la déclaration écrite qu'elle a mo- tivée est que « le correspondant dont il s'agit ne s'étant adressé à la Société que dans un but commercial, le Comité n'a pas d'ap- préciation à donner ». Parmi les pièces de la correspondance imprimée sont signalées les suivantes : 1° Programme des concours dans l'Exposition de Chrysanthèmes, CEillets remontants, plantes ornementales, etc., qui aura lieu à Tournai (Belgique), du 22 au 25 novembre 1891 ; 2° Culture et taille de la Vigne du vignoble lorrain, par M. J.-J. Pi- coré (broch. in-4° de 54 pages. Nancy; 1891); 3° Congrès des Sociétés savantes : Discours prononcés à la séance générale du Congrès, le mercredi 27 mai 1891, par M. Boissier (Gaston), de l'Académie française, et M. Bourgeois (Léon), ministre de l'Ins- truction publique et des Beaux-Arts (broch. gr. in-8'» de 29 pages. Paris; 1891); 4° Conférence faite le 25 mai 1891, au Conservatoire des Arts et Métiers, par M. J. Armengaud jeune (broch. in-8'' de 24 pages et un grand tableau graphique. Paris ; 1891) ; 5*^ Elenco délie piante permutabili o vendibili net R. Orto botanico di Palermo (Choix des plantes qui peuvent être données en échange ou vendues par le Jardin R. botanique de Palerme; broch. in-4'* de 10 pages. Palerme ; 1891). L'un de Messieurs les Secrétaires annonce de nouvelles pré- sentations de Membres; Et la séance est levée vers trois heures et demie. 34 530 BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE, NOMINATIONS SÉANCE DU 10 SEPTEMBRE 1894. MM^ 1. Clause (L.), grainier, quai de la Mégisserie, 20, à Paris, présenté par MM. Delaville (L.), Thiébaut aîné et Chouvet (Emile). 2. Davy, cultivateur de graines, à La Bohalle (Maine-et-Loire), présenté par MM. Forgeot et Gayeux. 3. Landru (Ernest), négociant, rue de Chabrol, 45, à Paris, présenté par MM. Lavaivre et Aubry. 4. PiLLET (Hippolyte), négociant, rue Thévenot, 9, à Paris, présenté par MM. Lavaivre et Aubry. 5. Tissé (Ange), négociant, faubourg Poissonnière, 50, à Paris, présenté par MM. Lavaivre et Aubry. DAME PATRONNESSE. M™® Pillais (R.), propriétaire, au château de la Bourdinière, à Dancé (Orne), présentée par MM. Godefroy-Lebœuf et Hariot. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE MOIS DE JUILLET, AOUT ET SEPTEMBRE !l894 Agriculture (L'), n°s 27 à 40, année 1891. Paris; feuille in-2. Algérie agricole (L'), bulletin de la colonisation, n"^ 61 à 66, année J891. Alger; in-4. Annales de la Société d'Agriculture du département de la Gironde, année 1891. Bordeaux; in-8. Annales de la Société d'Émulation, Agriculture, Sciences, Lettres et Arts de V Ain, avril, mai et juin 1891. Bourg; in-8. Annales de la Société d'Émulation du département des Vosges, année 1891. Épinal; in-8. Annales de la Société d'Horticulture de la Haute-Garonne, mars-avril 1891. Toulouse; in-8. Annales de la Société d'Horticulture de la Haute-Marne, n* 57. Chau- mont; in-8. MOIS DE JUILLET, AOUT ET SEPTEMBRE 1891. 531 Annales de la Société horticole, vigneronne et forestière de l'Aube, n°« 25 et 26, année 1891. Troyes; in-8. Annales et résumé des travaux de la Société nantaise d'Horticulture, année 1891, 1^' trimestre. Nantes; in-8. Annales du Commerce extérieur, année 1891, 6« et 7« fascicules. Paris ; in-8. Annual Report of the Board of Régents of the Smithsonian Institution (Rapport annuel du Conseil des Régents de l'Institut smith- sonien, jusqu'à juillet 1889. Un vol. in-8 de 815 pages). Washington, 1890. Apiculteur {V), Journal des cultivateurs d'Abeilles, n°s 7, 8 et 9, année 1891. Sceaux; in-8. Bulletin de la Société botanique de France, Comptes rendus des séances, fascicules 4 et 5, et Revue bibliographique B etC. Paris; in-8. Bulletin de la Société centrale d'Horticulture de Nancy, n°» 3 et 4, année 1891. Nancy; in-8. Bulletin de la Société centrale d'Horticulture du département de la Seine- Inférieure, d" cahier de 1891. Rouen; in-8. Bulletin de la Société d'Agriculture de l'arrondissement d'Autun, n° 6, année 1891. Autuu ; in-8. Bulletin de la Société d'Agriculture de V arrondissement de Boulogne-sur- Mer, avril à juin, juillet à septembre 1891, n°^4 à 9. Boulogne- sur-Mer; in-8. Bulletin de la Société d'Agriculture de l'Indre, n» 3, année 1891. Châ- teauroux; in-8. Bulletin de la Société d'Agriculture et d'Horticulture de l'arrondissement de Pontoise, 3« trimestre de 1891. Pontoise ; in-8. Bulletin de la Société d'Agriculture, Sciences et Arts de Poligny, n°s 4, 5 et 6, année 1891. Poligny; in-8. Bulletin de la Société de Géographie, 2« trimestre de 1891. Paris ; in-8. Bulletin de la Société d'Encouragement pour l'Industrie nationale, n°^ 66, 67 et 68, année 1891. Paris; in-4. Bulletin de la Société des Agriculteurs de France, n"^ 13 à 19, année 1891. Paris; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture, d'Arboriculture et de Viticulture des Beux-Sèvres, 2^ trimestre de 1891. Niort; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture, de Botanique et d'Apiculture de Beauvais, juillet, août et septembre 1891. Beauvais; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture de Cherbourg, année 1890. Cher- bourg; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture de Cholet, année 1890. Cholet; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture de Compiègne, n"^ 36 et 37, année 1891. Compiègne; in-8. 532 BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. Bulletin de la Société d'Horticulture de Douai, avril, mai, juin et juillet 1891. Douai; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture de Fontenay-le-Comte, l^"" et 2« tri- mestres de 1891. Fontenay-le-Gomte; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture de Genève, T, 8«, 9^ et 10*^ livrai- sons, année 1891. Genève; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture de la Sarthe, 3^ trimestre de 1891. Le Mans ; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture de l'Orne, l^"" semestre de 1891. Alençon ; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture de l'arrondissement de Clermont (Oise), n»* 10 et 11, année 1891. Clermont (Oise); in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture de l'arrondissement de Senlis, n"* 6, 7, 8 et 9, année 1891. Senlis; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture de l'arrondissement de Yaknciennes, 2« trimestre de 1891. Anzin; in-8. Bulletin de la Société pratique de l'arrondissement d'Yvetot, avril, mai, juin, juillet, août et septembre 1891 . Yvetot; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture de Picardie, juin, juillet et août 1891. Amiens; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture de Saint-Germain-en-Laye, janvier à juin 1891. Saint-Germain-en-Laye; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture d'Orléans et du Loiret, n°' 1 et 2, année 1891. Orléans; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture du Doubs, n°« 7 et 8, année 1891. Saint-Vit; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture et de Viticulture de Bôle, 2®, 3^ et 4® trimestres de 1891. Dôle;in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture et de Viticulture d'Éper7iay, imliel, août et septembre 1891. Épernay; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture et de Viticulture d'Eure-et-Loir, n°s 6, 7 et 8, année 1891. Chartres; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture et de Vilicultu7^e des Vosges, n°^ 85 et 86, année 1891. Épinal; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture et de Viticulture du Puy-de-Dôme, ^e trimestre de 1891. Clermont-Ferrand ; in-8. Bulletin de la Société de Viticulture, Horticulture et Sylviculture de l'ar- rondissement de Reims, n° 8, août 1891. Reims; in-8. Bulletin de la Société horticole de l'arrondissement de Meaux, n°s 3 et 4, année 1891. Meaux; in-8. Bulletin de la Société horticole du Loiret, 3^ et 4« trimestres de 1890. Orléans; in-8. Bulletin de la Société philomathique de Paris, n°*2 et 3, années 1890 et 1891. Paris; in-8. MOIS DE JUILLET, AOUT ET SEPTEMBRE 1891. 533 Bulletin de l'Association pomologiqiw de l'Ouest, année 1891. Rennes; in-8. Bulletin de la Société régionale d'Horticulture de Vincennes, n»' 28 et 29, année 1891. Vincennes; in-8. Bulletin, Documents officiels, Statistiques, Rapports, Comptes rendus de missions en France et à l'étranger, n°^ 2 et 3, année 1891. Paris; in-8. Bulletin du Cercle horticole du Nord, n°^ 6, 7 et 8, année 1891. Lille; in-8. Bulletin du Syndicat agricole de l'arrondissement de Meaux, n°» 7, 8 et 9, année 1891. Meaux ; in-8. Bulletin du Syndicat des Viticulteurs de France, n^^ 1, 2, 3 et 4, année 1891. Paris; in-8. Bulletin international de l'Académie des Sciences de Cracovie, iuin 1891, Cracovie ; in-8 . Bulletin-Journal de la Société d' Agriculture de V Allier, n° 7, année 1891. Moulins; in-8. Bulletin- Journal de la Société d'Agriculture, d'Horticulture et d'Accli- matation des Alpes-Maritimes, n»* 6, 7 et 8, année 1891. Nice; in-8. Bulletin- Journal de la Société d'Horticulture, d'Agriculture et de Viti- culture de Vichy-Cusset, juillet 1891. Vichy; in-8. BuUetiti mensuel de la Société agricole et horticole de l'arrondissement de Mantes, numéros de mai, juin, juillet et août 1891. Mantes; in-8. Bulletin mensuel de la Société d'Horticulture et de Botanique de l'arron- dissement du Havre, i^" trimestre de 1891. Le Havre; in-8. Bulletin mensuel de la Société d'Horticulture pratique du Rhône, n°» 6, 7 et 8, année 1891 . Lyon; in-8. Bulletin mensuel du Cercle horticole de Roubaix, n°^ 6, 7 et 8, année 1891. Roubaix; in-8. Bullettino délia K. Società toscana di Orticultura (Bulletin de la Société R. toscane d'Horticulture, cahiers d'août et septembre 1891.) Florence; in-8. Bulletin trimestriel de la Société d'Agriculture, d'Horticulture et d'Ac- climatation de Cannes, 2« trimestre de 1891. Cannes; in-8. Bulletin trimestriel de la Société d'Horticulture de Sedan, n° 4, juin 1891. Sedan; in-8. Bulletin trimestriel de la Société d'Horticulture et de Viticulture des Basses-Pyrénées, numéros de juilletet octobre 1891. Pau; in-8. Chronique horticole. Journal mensuel de la Société d'Horticulture pratique de l'Ain, n°« 7, 8 et 9, année 1891. Bourg; in-8. Compte rendu sommaire des séances de la Société philomathique de Paris^ n«« 17, 18, 19 et 20, année 1891. Lille; in-8. 534f BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. Comptes rendus hebdomadaires de l'Académie des Sciences, n° 26, 2^ tri- mestre de 1891, n°^ 1 à 13 du 3^ trimestre de 1891. Paris; iii-4. France agricole (La), Journal des Syndicats agricoles, n°^ 27 à 40, année 1891 . Paris ; in-8. Garden and Forest (Jardin et Forêt, Journal d'Horticulture, de Paysage, d'Art et de Sylviculture, numéros du 24 juin, des 1, 8, 15, 22 et 29 juillet, 5, 12, 19 et 26 août, 2, 9, 16 et 23 septembre 1891.) New-York; in-4. Gartenftora (Flore des jardins. Journal d'Horticulture et de Bota- nique, édité par le professeur Dr L. Wittmack, cahiers des 1 et 15 juillet, le'^ et 15 août, 1^^ et 15 septembre, 1«^ octobre 1891). Berlin; in-8. Het nederlandsche Tuinbouwblad (Gazette horticole néerlandaise, organe de la Société néerlandaise d'Horticulture et de Bota- nique, numéros des 4,11, 18, 25 juillet, l^»-, 8. 15, 22, 29 août, 5, 12, 19, 26 septembre, 3 octobre 1891). Amsterdam et Apeldoorn; feuille in-4. Histoire physique naturelle et politique de Madagascar, XXII, fasc. 24. Paris; in-4. Horticulteur chalonnais (L'), Bulletin mensuel de la Société d'Horticulture de Chalon-sur-Saône , imllet et août 1891. Chalon-sur-Saône ; in-8. Illustrierte Monatshefte fur die Gesammt-Interessen des Gartenbaues (Recueil mensuel illustré pour tous les intérêts de l'Horticul- ture, organe de la Société d'Horticulture bavaroise de Munich, cahiers de juillet, août et septembre 1891). Munich; gr. in-8. Journal d'Agriculture pratique et d'Économie rurale pour le Midi de la France, mai, juillet et août 1891. Toulouse; in-8. Journal de l'Agriculture, n"^ 1226 à 1252, année 1891. Paris; in-8. Journal de la Société de Statistique de Paris, n°* 7, 8 et 9, année 1891. Nancy; in-8. Journal de la Société d'Horticulture du département de Seine-et-Oise, no» 1 â 6 de 1891. Versailles; in-8. Journal de la Société régionale d'Horticulture du Nord de la France, n's 6, 7, 8 et 9, année 1891. LiUe; in-8. Journal des Campagnes, Journal d'Agriculture progressive et Industrie agricole, n°^ 27 à 40, année 1891. Paris; in-8. Journal des Roses, n°^ 7 et 9, année 1891. Melun; in-8. Lyon-horticole, Revue bimensuelle d'Horticulture, n°^ 13 à 18 de 1891. Lyon; in-8. Maandblad van de Vereeniging ter bemrdering van Tuin- en Landbouw in het Hertogdom Limbourg (Feuille mensuelle de la Société pour le perfectionnement de l'Horticulture et de l'Agriculture dans le duché de Limbourg, numéros de juillet et août 1891). Maestricht; in-8. MOIS DE JUILLET, AOUT ET SEPTEMBRE 1891. 535 Maison de campagne (La), journal horticole et agricole illustré, n°s 13 à 19 de 1891. Bergerac; iii-8. Maître Jacques, Journal de la Société d'Agriculture du département des Deux-Sèvres, n» 8, 2* série, année 1891. Niort; in-8. Mémoires de la Société académique d'Agriculture, Sciences, Arts et Belles- Lettres du département de VAube, tome XXVII, année 1890, Troyes ; in-8. Missouri hotanical Garden : Second annual Report (Jardin botanique du Missouri : second rapport annuel; 1 vol. in-8 de 117 pages, 49 plane, et 1 plan). Saint-Louis du Missouri; 1891. Monatsschrift des Gartenhauvereins zu Darmstadt (Bulletin mensuel de la Société d'Horticulture de Darmstadt, numéros de juillet, août et septembre 1891). Darmstadt; in-8. Moniteur d'Horticulture {Le), n°^ 13 à 18 de 1891. Paris, in-8. Musée [Le], Bulletin de la Société d'Agriculture de l'arrondissement de Clermont (Oise), n°^ 5, mai 1891. Clermont (Oise); in-8. Nouvelles Annales de la Société d'Horticulture de la Gironde, avril, mai et juin 1891. Bordeaux; in-8. Orchidophile {L'), Journal des amateurs d'Orchidées, n°^ 120, 121, 122, année 1891. Paris; in-8. Pomologie française {La), Bulletin de la Société pomologique de France, n»» 4 et 5, année 1891. Lyon; in-8. Provence agricole et horticolCy Bulletin mensuel, n^^ 18, 19 et 20, année 1891. Toulon; in-8. Revue agricole de la Somme, Bulletin du Comice d'Abbeville, n° 7, année 1891. Abbeville ; in-8. Revue des Sciences naturelles appliquées, n°^ 13 à 19, année 1891. Versailles; in-8. Revue des Sciences naturelles de l'Ouest, n° 3, année 1891. Paris; in-8. Revue horticole des Bouches-du-Rhône , Journal des travaux de la Société d'Horticulture et de Botanique de Marseille, n° 445 août 1891. Marseille; in-8. Revue horticole. Journal d'Horticulture pratique, n»^ 14 à 19, année 1891. Orléans ; in-8. Rivista agricola romana (Revue agricole romaine, publication men- suelle du Comice agricole de Rome, organe de la Société hor- ticole et colombophile romaine, dirigée par M. A. Poggi, cahier de juillet 1891). Rome ; in-8. Royal Gardens Kew : Bulletin of miscellaneous informations (Jardins royaux de Kew : Bulletin d'informations mêlées, cahiers de juillet, août et septembre 1891). Londres; in-8. Schriften der physikalisch-œkonomischen Gesellschaft zu Kœnigsherg in Pr. (Publications de la Société physico-économique de 536 BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE, Kœnigsberg en Prusse, 31« année, in-4 de vi, 154, 58 et 68 pages, 2 plane). Kœnigsberg; 1891. Sempervirens, Geillustreerd Weekhlad voor den Tuinbouw in Nederland {Sempervirens, Journal hebdomadaire illustré pour l'Horticul- ture dans les Pays-Bas, numéros des 3, 10, 17, 24, 31 juillet, 7, 14, 21, 28 août, 4, 11, 18, 25 septembre, 2 octobre 1891). Amsterdam; gr. in-8. Smithsonian miscellaneous Collections (Publications Smithsoniennes di- verses) : l*' Bibliographie sur l'influence chimique de la lu- mière, par M. Alf. Tugkerman (Broch. in-8 de 22 pages) ; 2° Index pour la littérature du Golumbium, de 1801 à 1887, par M. Frank W. Traphagen (Broch. in-8 de 27 pages) ; 3*» Sur- menage mental et mal prématuré chez les personnages publics et professionnels, par M. Charles K. Mills (Broch- in-8 de 34 pages). Washington; 1891. Société agricole et horticole de V arrondissement de Mantes : Catalogue général des exposants du grand Concours de 1891. Mantes; in-8. Société d'Encouragement pour V Industrie nationale^ n°' H à 15, année 1891. Paris; iD-8. Société des Sciences et Arts agricoles et horticoles du Havre, 43« bulletin, année 1890. Havre ; in-8. Société d'Horticulture, d'Agriculture et de Botanique du canton de Montmorency, 2^ trimestre de 1891. Montmorency; in-8. Société d'Horticulture de Sedan : Statuts, Liste des Membres. Sedan; in-8. Société horticole dauphinoise. Bulletin mensMeZ, juillet, août, septembre et octobre 1891. Grenoble; in-8. Société horticole, viticole et forestière de Sens, n» 23, année 1890, n°« 24 à 29, année 1891. Sens ; in-8. 'Sud-Est {Le), Bulletin du Conseil départemental d'Agriculture, n*'142, 143 et 144, année 1891. Grenoble; in-8. Sud-Est (Le), Journal agricole, viticole et horticole, n» 12, année 1891. Grenoble ; in-8. Syndicat horticole [Le), n^^ 14, 15 et 16, année 1891. Paris; in-8. Tables alphabétiques des matières et des noms d'auteurs contenus dans les ouvrages publiés par la Société d'Émulation des Vosges; année 1891. Épinal; in-8. The Garden (Le Jardin, Journal hebdomadaire illustré d'Horticulture et d'Arboriculture, cahiers des 4, 11, 18, 25 juillet, 1, 8, 15, 22, 29 août, 5, 12 19, 26 septembre, 3 octobre 1891). Londres; in-4. The Gardeners' Chronicle (La Chronique des jardiniers fondée en 1841, numéros des 4, 11, 18, 25 juillet, 1, 8, 15, 22, 29 août, 5, 12, 19 septembre, 3 octobre 1891). Londres; in-4. ÉPIDÉMIES TÉGÉTALES. 537 The Journal of the Royal Horticultural Society (Le Journal de la Société Royale d'Horticulture de Londres édité par MM. Wilks et Weathers, XIII, 2" part.). Londres; in-8. Transactions of the Massachussets Horticultural Society (Actes de la Société d'Horticulture du Massachussets pour l'année 1889, 2« partie ; vol. in-8 de p. 147-335 etn). Boston ; 1891. Verzeichniss der wirklichen Mitglieder des Verelns zur Bef'orderung des Gartenbaues (Liste des Membres effectifs de la Société pour le perfectionnement de l'Horticulture en Prusse). Berlin; in-8 de. 20 pages. Vestnick Sadovodstva, Plodcvodstva i Ogorodnitchestva (Messager de l'Agriculture, de l'Arboriculture et de THorticullure, cahiers de juillet, août et septembre 1891). Saint-Pétersbourg; in-8. Wiener illustrirte Gartsn-Zeitung (Gazette horticole illustrée de Vienne, cahiers de juillet, août et septembre 1891). Vienne; in-8. Wochenblatt des landwirthschaftlichen Vereins im Grossherzogthum Baden (Feuille hebdomadaire de la Société d'Agriculture du Grand-duché de Bade, numéros des 17, 24 juin, 1, 8, 15, 22, 29 juillet, 5, 12, 19, 26 août, 2, 9 et 16 septembre 1891). Carlsruhe ; in-4. Zeilschrift des landwirthschaftlichen Vereins in Bayern (Bulletin de la Société d'Agriculture de Bavière, cahiers de juin et juillet 1891). Munich; in-8. NOTES ET MÉMOIRES Épidémies végétales (1), par M. G.-D. Huet, de Boult-sur-Suippe. Les affections des végétaux deviennent de plus en plus désas- treuses, surtout celle que j'ai désignée sous la. rabrique Desséche- ment partiel des feuilles. Cette affection qui s'attaque à toutes sortes de végétaux, her- bacés et arborescents, anéantit souvent en très peu de temps les (1) Déposé le 27 août 1891. 538 NOTES ET MÉMOIRES. sujets atteints. Quoique je n'eusse d'abord remarqué cette affec- tion qu'au mois de septembre de l'année dernière, sur des haies d'Aubépine, des Noisetiers et sur quelques végétaux herbacés, l'observation poursuivie depuis cette époque me fait reconnaître qu'elle existait depuis plusieurs années, principalement sur des Groseilliers qui s'effeuillaient complètement vers la fin de juillet. L'an dernier, je dus arracher trois Poiriers en espalier ayant dix années de plantation ; ces Poiriers n'étaient malades que de l'année précédente. Je me souviens parfaitement qu'ils sont morts de cette seule aff'ection qui fait sécher les feuilles par petites taches, puis enfin les fait jaunir et tomber. On ne voyait sur ces Poiriers ni insectes ni le Cryptogame noir qu'on rencontre sur beaucoup d'autres Poiriers. En ce moment (23 août), j'ai encore une douzaine d'autres Poiriers, jeunes et vieux, en plein vent, ou en espalier, qui sont presque morts, et un certain nombre d'autres qui ne passeront très probablement pas la campagne prochaine. Tous les autres arbres fruitiers de mes cultures (près de huit cents sujets en de nombreuses variétés) en sont aussi plus ou moins atteints. Sur le Poirier, le Prunier, l'Aubépine, les taches paraissent en poin- tillé nombreux sur chaque feuille. On croirait qu'une pluie d'eau bouillante est tombée dessus. Sur le Pommier, les taches sont plus rares, mais elles sont plus larges et disposées fort irrégu- lièrement. Sur la Vigne et l'Abricotier, l'extrémité des bourgeons blanchit et le limbe de la feuille se dessèche par le pourtour; parfois aussi on rencontre sur la Vigne des feuilles tachées par dessèchement, semblablement aux taches qui se produisent par l'effet du Mildiou sur les Vignes non traitées aux solutions cupriques. Parmi les Bouleaux qui, l'an dernier, avaient perdu leurs feuilles en juillet, quelques-uns ont dû être abattus au printemps dernier comme morts. D'ici au printemps prochain, on peut estimer qu'un bon nombre seront dans le même état. Mais il n'y a pas que chez moi que cette affection existe : au sud de Reims comme au nord, on peut voir le même mal. Une partie des Marronniers des squares de Reims sont déjà bien ÉPIDÉMIES VÉGÉTALES. 539 malades. Dans une promenade que j'ai faite, il y a une quinzaine de jours, sur le territoire de villages voisins, j'ai rencontré des bois bien tristes à voir ; cette même affection se trouve sur presque toutes les essences, plus ou moins gravement : Bouleaux, Chênes, Peupliers, Noisetiers, Bourgènes, Ormes, Erables-Planes; ce der- nier arbre est en outre fortement recouvert de Cryptogames très apparents. La maladie doit aussi exister sur les Pins, mais c'est plus difficile à voir. On rencontre aussi par-ci par-là des treilles (ici il n'y a pas de vignobles) dont les extrémités des bourgeons sont également grillées, non parle Mildiou, mais par le jaunis- sement et le dessèchement des feuilles, sans Cryptogame appa- rent. Bon nombre déplantes potagères et de plantes d'ornement sont actuellement fort compromises. Les feuilles d'Artichaut, de Carotte, des Laitues et Romaines porte-graines, sont forte- ment attaquées. Les vieilles plantations de Fraisiers disparaissent; les nouvelles auront peut-être de la peine à passer l'hiver. Les feuilles de certains Haricots à rames jaunissent et tombent alors que les cosses sont encore toutes vertes. Certaines autres variétés de pied (naines) ont les feuilles et les cosses piquetées de noir et ne sont déjà plus récoltables. Les Reines-Marguerites, les Giro- flées quarantaines, les Pélargoniers de fantaisie à grandes fleurs ne sont presque plus cultivables. La maladie commence à paraître sur les Chicorées, Scaroles, le Persil, sur les Chrysanthèmes, les Balisiers, etc., également sur les Noyers. Un grand nombre de Pommiers, principalement les sujets jeunes ou n'ayant que quelques années de plantation, ont perdu toutes leurs feuilles dans la deuxième quinzaine de juin. D'autres feuilles ont repoussé, mais elles sont encore en ce moment fortement tachées et prêtes à tomber une deuxième fois. Cryptogame noir. — Le Cryptogame noir (je n'en connais pas le nom scientifique) dont j'ai aussi parlé dans une note antérieure, s'attaquant aux Pommiers et aux Poiriers, continue sa marche envahissante. Ce Champignon, qui semble êlre ana- logue, si ce n'est le même, à celui qui produit la tavelure, au lieu de s'attaquer comme autrefois seulement à quelques varié- tés de Pommiers et de Poiriers, s'étend aujourd'hui à presque 540 NOTES ET MÉMOIRES. toutes les variétés indistinctement. Il détruit la récolte à peu près de la même manière que l'Oïdium détruit le Raisin. En ce moment, bon nombre de sujets ont les fruits tout fendillés et déjà pourris. Sur le Pommier, les fruits pourrissent sans se crevas- ser. Sur certains Poiriers, les fruits se crevassent sans que le feuillage soit atteint de Cryptogame. Sur un Poirier Duchesse d'Angoulème, ayant jusqu'à ce jour produit de beaux fruits, le feuillage est tout piqueté par dessèchement et quoique le Cryp- togame noir ne s'y trouve pas, les fruits sont petits, fendillés, et pourrissent. Les arbres atteints par ce Cryptogame noir, perdent aussi leurs feuilles en été; les rameaux se couvrent d'ecchymoses et se dessèchent. Cloque du Poirier. — L'affection dont j'ai parlé au commen- cement de ma note sur les Cryptogames consistant en ce que les jeunes pousses de Poiriers se couvrent de taches roses formant boursouflures, réapparaît depuis quelques jours avec beaucoup d'intensité. Les feuilles sur lesquelles s'était montrée cette afTec- tion dès les premiers bourgeonnements sont maintenant noires et décomposées à l'endroit de ces boursouflures. Ce n'est pas tout relativement aux maladies du Poirier; un autre Cryptogame apparaît depuis peu çà et là sur les feuilles ; il forme une tache jaune orange, de la grandeur et de la forme d'un haricot flageolet ; le parenchyme de la feuille s'épaissit en cet endroit et le centre de la tache par-dessus devient noir. Serait-ce encore là un parasite qui va prendre de l'extension ! Depuis quelques jours le Blanc apparaît sur les Noisetiers, rÉrable-Plane, et sur un grand nombre d'arbustes divers. L'Oïdium et le Mildiou ne semblent pas vouloir nous quitter encore cette année. On rencontre déjà bien des treilles envahies. Il n'y a pas que les .arbres qui aient à souff'rir des parasites : les légumes en ont aussi leur part, sans compter l'affection de dessèchement des feuilles. Ainsi, les Oignons, les Aulx et Écha- lotes sont presque partout envahis d'un Cryptogame gris-noir, paraissant sur les feuilles et gagnant ensuite la bulbe qui pourrit promptement. — La fleur de soufre employée en temps convenable est souveraine contre cette maladie. Mes récoltes de ces plantes sont parfaitement saines quant aux bulbes, quoique ÉPIDÉMIES VÉGÉTALES. 541 ayant eu le Cryptogame sur les feuilles; ce Champignon a été anéanti par le soufre avant d'avoir pu les gagner. Cette année, mes Choux-fleurs d'été ont été presque tous détruits par un Cryptogame qui s'est attaqué aux cœurs, par- fois lorsque les pommes commençaient à se montrer, parfois au moment même où la pomme allait être bonne à cueillir. Les Choux, les Navets, les Choux-Navets et les Radis d'hiver, pré- sentent le même fait : beaucoup deviennent borgnes et parfois pourrissent tout d'un coup à tout âge, ce que je n'avais ja- mais vu. Les Navets de printemps pourrissent en grande quantité par suite d'une autre maladie agissant différemment : l'intérieur de la racine pourrit sans que rien paraisse sur les feuilles ni sur l'écorce du Navet. Il arrive qu'en cueillant pour l'usage, les feuilles viennent à la main avec le collet, mais la pulpe est entièrement pourrie et répand une odeur infecte. Ce fait se montre depuis plusieurs années déjà et apparaît quelquefois aussi sur les Carottes. Le Peronospora infestans est apparu subitement en quatre semaines de juillet, sur les Pommes de terre hâtives ; en moins de huit jours les fanes étaient détruites, même celles qui avaient été traitées au sulfate de cuivre. Les plantes de grande culture ne sont pas non plus, hélas I exemptes de parasites. Tous les Blés, Orges, Avoines que j'ai pu voir, dans une promenade à travers champs, sont envahis par la Rouille mélangée à d'autres Cryptogames noirs. Les Trèfles sur pied sont aussi recouverts de Moisissures noires ; les Luzernes portent aussi de la Moisissure et de plus sont fortement atteintes de l'affection du dessèchement des feuilles ; il en est des champs qui sont entièrement grillés. Ces pailles et ces fourrages seront- ils sains pour le bétail ? C'est bien douteux! Certaines herbes, même des mauvaises, sont aussi bien malades. Je signale aussi en terminant un fait que je remarque depuis quelque temps pour la première fois. On voit sur les Noise- tiers un grand nombre de bourgeons complètement desséchés sur une longueur de 20 à 30 centimètres. Ces bourgeons sont le siège d'une larve qui est dans la moelle et qui paraît être 542 NOTES ET MÉMOIRES. analogue à celle qui vit dans les bourgeons de Rosiers. On signale le même fait en certains endroits dans les bois de Pins. Les espèces d'insectes vont-elles donc augmenter comme les espèces des Cryptogames? Je 'suis tenté de le croire, car j'en remarque cette année de plusieurs sortes faisant des dégâts appréciables dans nos cultures et que, auparavant, je n'avais jamais remarquées. Telles sont les réflexions que fait naître l'état actuel des para- sites nuisibles à nos cultures. Puissent-elles provoquer des re- cherches de la part des savants sur ce sujet. La nature de ces parasites étant mieux connue, peut-être trouverait- on de meil- leurs mo3'ens de les combattre. Note sur UNE Exposition d'Horticulture dans l'île de Jersey (i), par M. Gh. Joly. Le 19 août dernier, étant en excursion dans l'île de Jersey, j'en ai profité pour visiter une des Expositions qu'y faisait la Société d'Horticulture de Saint-Hélier. Un conseil, en passant, à mes collègues piqués, comme moi, de la manie des voyages. Aujourd'hui que les billets circulaires mettent en mouvement toutes les classes sociales, les voyages deviennent insupportables, à certains moments de l'année, sur- tout en août et septembre. Les trains de chemins de fer, les bateaux à vapeur, les hôtels sont bondés ; on s'arrache les places ; c'est une course au clocher. Adieu la paix loin des foules et les réflexions mûries par l'étude et l'observation. Un deuxième conseil : Jersey est une île intéressante sous le rapport de quelques cultures, le Raisin, la Tomate et la Pomme de terre dont on fait une exportation considérable en Angleterre; certains sites sont admirablement sauvages ; de bonnes routes (1) Déposée le iO septembre 1891. NOTE SUR UNE EXPOSITION A JERSEY. 543 ombragées offrent des promenades charmantes ; mais qui a vu la Bretagne et ses merveilleux rochers, n'a pas besoin de passer trois heures en mer pour voir les mêmes récifs et les mêmes déchirements du sol. Qu'on aille voir de préférence l'île de Wight : on y trouvera des paysages adorables, une nature soi- gnée, des villas déhcieuses, des hôtels de premier ordre, tout ce qui peut enfin séduire un touriste. Mais j'oublie que je ne dois parler ici que d'Horticulture. Revenons à notre sujet : La Société royale d'Agriculture et d'Horticulture de Jersey, qui date de 1833, a pour Président le général Pipon, et pour Secrétaire-général, un homme exceptionnel, le colonel H.Howell. Gomme à Londres, elle a l'habitude de faire chaque année plu- sieurs Expositions à des époques différentes, pour montrer les plantes dans leur plus belle floraison. Pendant longtemps, nous avons été obligés, à Paris, de ne faire qu'une Exposition générale, fin mai, pour plusieurs motifs : d'abord, c'est le moment de l'Exposition des beaux-arts, avec lesquels nous avons été long- temps unis dans le Palais de l'Industrie; la haute société n'est pas partie pour la campagne et sa présence est fort prisée par nos Trésoriers; mais ce n'est pas le moment d'exposer les plantes bulbeuses, les fruits, les Chrysanthèmes, etc., etc. Aussi, a-t-on pris le sage parti, depuis quelques années, de faire des Expo- sitions d'automne, surtout pour les fruits qui, chez nous, jouent un si grand rôle dans l'alimentation et dans la richesse pu- blique. La Société de Jersey a fait cette année : 1° une Exposition de printemps, en mars, pour les Jacinthes, les Tulipes, les Prime- vères, les Camellias, etc.; 2° une Exposition d'été, en juin, pour les Pelargonium, les Roses, les Bégonias, les Raisins et autres fruits de primeur; S*' en août, pour les plantes en groupe, les Fougères, les Coleus, les fruits et les légumes; 4° il y aura, en octobre, une Exposition spéciale de fruits ; 5° enfin^ en novembre prochain, une Exposition de Chrysanthèmes. On voit que chaque variété de plantes s'expose au moment qui lui est le plus favo- rable. Les prix accordés sont tous en argent, depuis 2 fr. 50 jus- qu'à 30 et 40 francs. 544 ' NOTES ET MÉMOIRES. Malheureusement à Saint-Hélier, comme dans la plupart des Expositions anglaises, le public n'est admis que pendant un jour, l'après-midi, de une heure à cinq heures, et le soir, de sept à dix heures. Si vos affaires ou vos plaisirs vous appellent ailleurs, si vous n'arrivez pas avant la venue de la foule, adieu les études sérieuses. Je n'ai pu voir que le soir, et très rapidement, l'Exposition du \9 août, tenue dans un bâtiment, « le Pavillon » qui, comme le Casino de Gand, sert à des fêtes de tous genres. En somme, ce qui m'a frappé_, c'est qu'à Saint-Hélier, on s'occupe plus de la bonne culture et du grand développement des plantes que de leur rareté et de leur nouveauté, comme à Gand. Loin de moi l'idée de comparer l'Horticulture des deux villes; ce qu'on voit surtout à Jersey et ce qui s'explique par le climat, c'est le développement énorme que prennent certaines plantes, comme les Coleus, les Grotons, les Fuchsias, les Pélargoniums. L'Exposition offrait dans ces genres des sujets de dimensions colossales. Quant aux plantes vertes, je n'ai rien vu de remar- quable. Je ne dirai rien des bouquets montés : on connaît la déplorable habitude qu'ont les Anglais et les Allemands d'empiler les fleurs au lieu de les dégager en les faisant ressortir par des Asparagus plumosus, des Fougères, ou autres plantes fines appropriées. Les plantes en lots assortis, sur mesure fixée à l'avance, 1™,75 sur 4 mètres de long, étaient présentées en fouillis et perdaient tout leur effet. Pas ou peu d'Orchidées. Les Raisins exposés étaient des variétés de serre cultivées dans l'île pour le commerce ordinaire, et de dimension moyenne. Les légumes indiquaient une bonne culture. Quant aux fruits ordinaires, la saison n'était pas propice; mais, d'après ce que j'ai vu dans l'Exposition, dans les jardins et les marchés, en dehors des Raisins, l'Arboriculture fruitière est très en retard, malgré la douceur du climat qui se prêterait beaucoup à la production des fruits pour l'Angleterre. U y a là beaucoup à faire. On semble ignorer que le marché de Londres seul, y compris sa banlieue, offre près de 5 millions de consom- NOTE SUR UNE EXPOSITION A JERSEY, 545 mateurs, c'est-à-dire au moins autant que certains royaumes de l'Europe. Ce marché colossal reçoit du reste maintenant des fruits d'Australie dont on a vendu, pendant le dernier semestre, pour près d'un million de francs. Si cela continue, l'Australie et les États-Unis, qui existaient à peine, il y a un siècle, nous inonderont de leurs porcs salés, de leurs blés, de leurs cotons, de leurs tabacs, de leurs conserves de poissons et de fruits, ces derniers importés dans des bâtiments munis d'appareils fri- gorifiques qui fonctionnent aujourd'hui admirablement du Ca- nada à Liverpool. A Jersey, l'Agriculture, qui est assez avancée, emploie surtout, comme engrais^ les Varechs qu'on recueille en abondance sur les rochers et les plages de l'île. Mais les trois cultures principales sont : 1 ° La Pomme de terre, dont on a exporté cette année pour plus de 12 millions de francs; 2° Les Tomates; 3" Les Raisins de serre. Je ne parle pas de leur culture qui a été décrite cent fois. Là^ chaque propriété a sa serre à Black-Hamburg. Le Raisin s'expédie en paniers d'osier de 6 à 7 kilogrammes : chaque grappe est soigneusement entourée de papier pour con- server sa fleur jusqu'au marché de Covent-Garden. Si j'ai peu à citer dans l'Exposition de Saint-Hélier, j'ai été vivement intéressé dans la visite que j'ai faite à « La Chair » appelée aussi « Tropical Garden », propriété de M™« Rooke, près de la baie de Rozel. Là, comme à Cintra, en Portugal, près de Lisbonne, certaines plantes ont pris des proportions dont nous n'avons guère d'exemple sur le continent. Plusieurs Rhododen- drons ont 10 mètres de large sur 15 mètres de haut, les Camel- lias 8 mètres sur d2 mètres, les Magnolias, les Kalmias, les Cèdres sont merveilleux. On y trouve 5 à 600 variétés de plantes du Japon, de la Chine et de l'Australie. J'engage vivement les touristes à voir cette propriété, que le jardinier, M. F. Sharman, se fait un vrai plaisir de montrer aux véritables amateurs. 3o 546- RAPPORTS. RAPPORTS Rapport sur le livre de MM. G. Bellair et V. Bérat : Les Chrysanthèmes [\)\ M. Chargueraud, Rapporteur. Messieurs, Depuis quelques années seulement, à Paris, les Chrysanthèmes d'automne ont conquis la faveur due à leur véritable mérite ornemental. Ce sont maintenant les fleurs à la mode; aussi un livre sur ces fleurs d'automne et d'hiver est-il un livre d'actua- lité. Les Chrysanthèmes. — « Description, histoire, culture, em- ploi », tel est le titre du travail fait en collaboration par MM. G. Bellair et V. Bérat et que ces Messieurs veulent bien ofl*rir pour la bibliothèque de notre Société. Ce petit livre est divisé en cinq parties : la première a pour titre : Description, histoire, classification ; la deuxième, notions générales de culture; la troisième, les cultures spéciales; la quatrième, animaux nuisibles et maladies; la cinquième, les Chrysanthèmes dans les appartements. Après une description sommaire du Chrysanthème d'automne ou Pyrèthre de Chine, les auteurs rappellent la constatation de la présence de quelques-unes de ces plantes, sous le nom de Matri- caire japonaise, dans les jardins de Hollande, vers 1689; puis l'introduction directe en France, à Marseille, par Blancard, de retour de ses voyages en extrême-Orient, en 1789 (l'année der- nière notre Société en a fêté le centenaire). Des détails intéressants sont donnés sur les premières cultures faites par le capitaine Bernet, bien secondé par Pertuzès, son jardinier, en 1827, à Toulouse ; on constate les heureux résultats obtenus alors, par les premiers semis qui furent faits. (4) Déposé le 13 août 1891. SUR LE LIVRE DE MM. BELLAIR ET BÉRAT 547 Cependant la culture de ces belles plantes resta longtemps confinée aux environs de Toulouse ; ce n'est guère qu'après i 862, lors de l'importation par R. Fortune de quelques très belles et curieuses variétés (Yellow Dragon, Yo Go, Laciniatum^ Grandi- florum, etc.), que la culture des Chrysanthèmes prit véritable- ment de l'extension jusque dans le nord de la France, et aujour- d'hui on peut dire que c'est la plante par excellence pour la décoration automnale des jardins de la région parisienne. Pour compléter V Histoire du Chrysanthème jusqu'à nos jours, nous aurions voulu retrouver les noms de nos principaux semeurs: les Délaux, Pertuzès fils, de Reydellet, Audiguier, Lacroix, Sautel, etc.; ceux enfin à qui nous devons en grande partie les très nombreuses et belles variétés, aujourd'hui culti- vées, et même plusieurs de celles qui nous viennent de l'étran- ger. Plusieurs classifications de Chrysanthèmes ont déjà été propo- posées, afin de faciliter le groupement, la description, la recon- naissance des innombrables variétés aujourd'hui connues. La classification indiquée par les auteurs comme très pratique a le mérite d'être très simple^ étant basée seulement sur la gran- deur des fleurs, l'époque de la floraison, et le port de la plante; mais ces caractères étant essentiellement variables, surtout sous l'influence de la culture, elle n'est peut-être pas toujours suffi- samment précise. La deuxième partie où sont exposées les notions générales de culture et la troisièmejpartie qui traite des cultures spéciales sont particulièrement intéressantes. Après avoir indiqué les procédés très simples de multiplication : le bouturage et la division des toufî'es, des détails utiles sont donnés sur les premiers soins de culture, les pincements à opérer, sur les variétés qui ont dû être choisies, selon qu'on a en vue la production de très grandes fleurs cultivées pour fleurs coupées, ou l'obtention de plantes avec tiges, ou formées en buisson pour la garniture desserres et des appartements. Cette culture spéciale, dite culture anglaise, est pratiquée dans le nord de la France avec beaucoup de succès par plusieurs spé- cialistes et notamment par M. Phatzer, de Roubaix, qui a déjà 548 RAPPORTS. fait connaître les principaux détails de cette culture spéciale. M. Lévêque, à Ivry, pratique aussi avec succès la culture du Chrysanthème pour l'obtention de très grandes fleurs; enfin les Chrysanthèmes en tète et en buisson sont bien cultivés par MM. Yvon et Boutreux, à Paris. Des listes qui indiquent quelques-unes des principales variétés qu'il convient de choisir, soit pour obtenir de très grandes fleurs, soit pour soumettre les plantes aux formes spéciales, éviteront bien des recherches aux nouveaux cultivateurs. Les auteurs insistent bien sur l'utilité, on pourrait dire sur l'indispensabilité de l'emploi des engrais auxquels les Chrysan- thèmes sont particulièrement sensibles, alors surtout que ces engrais sont bien choisis et judicieusement donnés. La partie qui traite de la culture pour ornementation de plein air a été, à notre avis, trop succinctement exposée et nous sou- haitons bien que les auteurs, à la prochaine édition de leur livre, consacrent un important chapitre à la culture et à l'emploi des Chrysanthèmes pour la décoration des jardins à l'au- tomne. C'est^ en effet, une question des plus importantes, autant au point de vue de l'extension même de la culture de cette plante que pour le service véritablement remarquable qu'elle rend dans rornementation automnale de nos jardins, ainsi qu'on a déjà pu en juger depuis plusieurs années, au Muséum de Paris et ailleurs. La quatrième partie, qui traite des animaux nuisibles et des maladies, donne d'excellents renseignements pour la destruction des animaux ou insectes, ainsi que pour combattre les maladies qui attaquent surtout les Chrysanthèmes soumis aux cultures forcées. En résumé, Messieurs, le livre de MM. G. Bellair et V. Bérat est fait avec méthode; il est clairement, et on pourrait dire élégamment écrit et aidera sûrement à la vulgarisation d'une plante dont on ne saurait trop recommander la culture. En 1886, nous avons eu l'honneur de faire un Rapport à la Société sur un opuscule traitant du même sujet et intitulé modes- tement : Essai sur les Chrysanthèmes. M. Ghis, l'auteur, disait I SUR LA CULTURE d'aRTICHAUTS DE M. GRAUX 549 alors: « Ce petit travail est un premier jalon planté dans une voie où il reste encore bien du terrain à parcourir. » Aujourd'hui, en rendant compte du livre de MM. G. Bellair et V. Bérat, nous sommes heureux de constater qu'il y a du chemin de parcouru. En conséquence, j'ai l'honneur de demander l'impression de ce Rapport dans le Journal de la Société et son renvoi à la Com- mission des récompenses. Rapport sur la culture d'Artichauts de M. Graux, A Sarcelles (I) ; M. Cheml\, Rapporteur. A la suite d'une demande adressée à M. le Président de la Société nationale d'Horticulture de France par M. Graux, il a été nommé une Commission pour examiner une culture d'Arti- chauts, conservée et préservée de la gelée pendant l'hiver rigou- reux que nous venons de passer. Cette Commission était com- posée de MM. Hémar, Despierre, Cottereau, Ponce, Beurdeley, Gorion et Chemin. Elle s'est rendue chez M. Graux le 18 juillet dernier. MM. Cottereau et Ponce se sont excusés de ne pouvoir s'y rendre, mais par compensation, M. Larigaldi, de la Maison Dupanloup et C'% s'est adjoint à la Commission. La Commission s'est constituée en nommant comme Président M. Hémar et comme Rapporteur M. Chemin. Nous avons constaté, sous la remise, quatorze paniers d'Arti- chauts prêts pour la Halle, qui étaient d'une fraîcheur et d'une beauté extra; ils étaient de trois catégories : 1° 8 paniers de 150 Artichauts dans chacun; 2° 3 paniers de 200 Artichauts; 3° 3 paniers à 300 Artichauts, ce qui fait un total de 2,700 Arti- chauts. Nous nous sommes rendus ensuite sur le champ de culture oii (1) Déposé le 13 août 1891. 550 RAI>P0RTS. nous avons remarqué une culture presque sans bornes, et nous y avons trouvé la preuve que M. Graux est très habile et soigneux pour ses cultures. Nous avons vu que les Artichauts sont plantés à la distance de 80 centimètres entre les rangs, sur un écartement de 90 cen- timètres entre les pieds. Nous avons constaté que la pièce conte- nait 15,750 pieds d'une plantation de trois années et d'une très grande beauté. Une deuxième pièce était de la même culture et contenait 10,000 pieds dont la plantation date d'une année. La troisième pièce contenait 15,000 pieds environ plantés depuis deux années et une quatrième pièce réunissait 6,000 pieds de cinq années, ce qui fait un total d'environ 47,250 pieds d'Artichauts occupant 4 hectares d'une plantation très régulière. Seulement nous avons remarqué que les Artichauts au couchant étaient supé- rieurs à ceux du levant. M. Graux nous a déclaré que, pour conserver ses Artichauts, il les couvre avec du vieux fumier sec, qu'il a d'abord mis en tas pour qu'il fût bien sec; quand le moment de couvrir arrive, il en étale une épaisseur de 12 à 15 centimètres à plat, et le trépigne bien pour que l'air n'y pénètre pas ; c'est là ce qu'il fait tous les ans ; mais, cette année, il a superposé à ce fumier sec une couche de paille d'avoine de 2 à 3 centimètres; il l'a fait trépigner le plus possible. Cette combinaison a très bien réussi. M. Graux est un homme très sérieux dans ses cultures; c'est ce qui lui a valu un grand rapport cette année, car nous avons vu sur ses livres qu'il a déjà vendu environ 240,000 œilletons d'Artichauts et, cette année, s'il ne lui arrive rien de fâcheux, il aura à la disposition des clients ou amateurs, au moins 500,000 à 600,000 œilletons d'Artichauts formant de bon et beau plant à vendre. M. Graux fait partie de la Société nationale d'Horticulture de France depuis le mois de juin 1891. C'est un collègue qui pourra nous rendre des services relativement à la Culture pota- gère. La Société a donc fait une bonne acquisition en l'admet- tant dans son sein. EXPOSITION DE NANCY. 551 En terminant son Rapport, la Commission croirait manquer à son devoir, si elle ne vous en demandait pas l'insertion dans notre Journal et le renvoi à la Commission des récompenses. COMPTES RENDUS D'EXPOSITIONS Compte rendu DE l'Exposition de la Société d'Horticulture de Nancy, TENUE du 11 AU 14 JUILLET 1891 (1), par M. L. Henry. Composition du Jury : M. le comte de Choiseul, Président. M. Sallier fils, de Neuilly-sur-Seine, Secrétaire. Membres : MM. Arlet (G.), d'Épernay; Darbour (Ed.), de Torcy-Sedan ; Heilz, de Bâle; Henry (L.), de Paris; Poirier, de Versailles; Rouyer-Turlat, de Neufchâteau , Rozain-Boucharlat, de Lyon; Strub, de Mulhouse; Toussaint, de Chaumont; Tourte, de Verdun; Vaucher, de Genève; Vilmorin (Maurice de), de Paris; Weick fils, de Strasbourg. Commissaires chargés de renseigner le Jury :}&M..Èm\\Q Lemoine et Foussat, professeur d'Horticulture à l'école Mathieu-de-Dom- basle. , (1) Déposé le 27 août 1891. 552 COMPTE RENDU La cité lorraine, celle que l'on a pu, à si juste titre, surnommer la coquette et la belle, cet autre Versailles, la ville des fleurs et des palais, Nancy, tenait, le 11 juillet dernier, ses assises florales. Pour organisateurs, des hommes d'une habileté éprouvée ; pour exposants, plusieurs des plus renommés parmi les Horti- culteurs français, avec, marchant sur leurs traces, toute une pléiade d'établissements qui, à eux seuls, suffiraient à la réputa- tion d'un pays moins bien partagé; pour cadre, le vieux parc ducal, la Pépinière, vaste et magnifique promenade aux om- brages séculaires; un temps à souhait, une de ces claires et belles journées rafraîchies par le vent d'Est, comme le dur climat vosgien sait en ménager en compensation de ses rigueurs : tous ces éléments de réussite ne pouvaient manquer de donner à cette fête un charme^et un éclat exceptionnels. Trois tentes, couvrant 560 mètres carrés, abritaient les fleurs coupées, les plantes de serre et les objets destinés à l'enseigne- ment agricole. Au dehors, et disséminés dans une enceinte spa- cieuse, des groupes, corbeilles et exemplaires isolés d'espèces de plein air, les Légumes, le matériel horticole et des réductions de parcs paysagers. Je n'ai pas besoin de dire que les lots étaient aussi nombreux que bien présentés et dignes de fixer l'attention. Il serait oiseux de les citer en détail; je me bornerai à ceux qui m'ont paru plus particulièrement remarquables. Un groupe entre tous attire et retient les gens du métier ; il n'est cependant ni bien nombreux, ni bien éclatant; mais il vient de MM* Lemoine et fils, et il n'est composé que d'espèces nouvelles et rares : Hydrangea stellata rubra plena, belle plante à fleur blanc rosé, que l'on ne tardera sans doute pas à voir figurer avec honneur sur les marchés; Scabiosa caucasica, bleu clair; Gladiolus sp. du Natal, à grandes fleurs jaunes, maculées de brun, quelque point de départ, probablement^ d'une série nouvelle ; Fuchsia triphylla, à feuilles verticillées par trois ; Lotus peliorhynchus, très curieuse espèce ressemblant à certaines Armoises; Primula Poissoni; Clematis Davidiana; une série de Bégonia types, etc. DE l'exposition DE NANCY. 553 De MM. Lemoine encore, en plantes isolées, les deux curieux Aralia dactylifolia et crassifolia spathulata, et la remarquable Spirée appelée S. Kamtschatica gigantea. Puis une nombreuse série de Pelargonium à grande fleur, dans tout l'éclat de leurs coloris si riches et si variés ; un grand massif de Pelargonium peltatum à fleurs doubles, oii l'on distingue plusieurs nuances nouvelles, notamment Flambeau, rouge vif; de heaiu^ Belphinium vivaces doubles, et enfin une plante qui parait appelée à un bel avenir dans l'ornementation de plein air et de plein soleil, le Bégonia La Fayette, non point un Bégonia à grandes fleurs, mais une variété à fleurs moyennes, rouge feu, d'une tenue parfaite et si abondantes qu'elles couvrent complètement la plante. Non loin^ M. Grousse nous montre d'autres Bégonias d'un mérite également très grand, mais d'un rôle décoratif difl'érent. L'habile horticulteur nancéen a été l'un des premiers à se livrer, et il l'a fait avec un succès complet, à Tobtention de ces variétés à grandes fleurs, doubles et simples, qui, depuis quelques années, sont l'un des principaux attraits de nos Expositions des Champs-Elysées. Ses gains n'ont certes rien à envier à ceux des spécialistes le plus avantageusement connus de la région parisienne : diversité, éclat, délicatesse des coloris, dans les tons jaunes notamment'; ampleur, tenue, duplicature des fleurs ; perfection de la culture; les spécimens présentés par M. Crousse réunissent un remarquable ensemble de qualités. Citons, parmi les plus méritants : Albert Grousse, rose ; Louisa Colin, rouge- cerise; Notaire Dubled, rouge vif; Madame Hostein, saumoné; Madame Ernest Tourtel, blanc jaunâtre, etc. J'oubliais de dire que MM. Lemoine et Grousse exposaient hors concours. Hors concours aussi, MM. Simon-Louis et Antony Muller, l'un et l'autre avec une collection considérable d'arbres et arbustes d'ornement en branches coupées. Il y avait de quoi noter pour les amateurs, dans ces deux présentations. Celle de M. Muller (de Boudonville-Nancy) lui fait grand honneur,;et si celle de la maison Simon-Louis n'ajoute rien à sa renommée, c'est que cette renommée n'a plus rien à gagner. Le choix des spécimens. 554" COMPTE RENDU Texactitude de l'étiquetage, le nombre des nouveautés et des raretés montrent du moins que rétablissement est jaloux de conserver sa belle réputation et que la collection dendrologique de Plantières-les-Metz, Tune des plus importantes de France (que l'on me passe cette « inexactitude » de géographie politique) ne saurait être confiée à de meilleures mains que celles de M. Victor Jouin. En présence de cette richesse de formes et de coloris, on s'étonne et l'on se prend à regretter que les amateurs de végé- taux ligneux d'ornement ne soient pas plus nombreux. La même réflexion nous est venue devant le remarquable lot de M. Ger- beaux, de Nancy, l'un des trop rares horticulteurs qui se livrent encore à la culture des espèces vivaces et qui ont conservé le goût de ces bonnes vieilles plantes, trop souvent dédaignées pour de nouvelles venues, lesquelles n'ont fréquemment d'autre mérite que d'être nouvelles. M. Gerbeaux n'est pas seulement un horticulteur marchand, c'est un amateur passionné, un connais- seur; aussi son apport, pour n'avoir pas l'éclat de tels autres de ses voisins, méritait-il une longue station. Intéressante égale- ment, une belle corbeille de Pelargonium zonale, qui montrait de nombreuses et bonnes obtentions de cet habile cultivateur. Mais je m'aperçois que, entraîné par l'intérêt de ces présenta- tions, je me laisse aller à les énumérer trop complaisamment. Je résume, non sans regret, car il faudrait, pour être juste, rendre hommage aux belles cultures de M. Vergeot (plantes de serres), de M. Taillandier (Bégonias, plantes de parterres et de serre), de M. Bel (plantes de serre, Fuchsia, Pelargonium, etc.); au talent de M. Grandjean (bouquets, couronnes, corbeilles et décors de table) ; au goût de M™® BouteiUier (apports du même genre); au bon aspect et à l'arrangement des lots de M. Bal- thazar (plantes de serres et de parterres), de M"'^ Harmaud, de M. Blaison-Forêt , de M. Gardenr (plantes de marché), de M. Martin (Orchidées), de M. Thiesselin (Iris xiphioides de toutes nuances), etc. Il me faudrait aussi parler des spécimens d'arbres et d'arbustes de M. Galle, Secrétaire de la Société d'Horticulture de Nancy, céramiste d'un talent original, qui, dans ses compositions artis- DE l'exposition DE NANCY. 555 tiques, s'inspire très heureusement de modèles tirés de ses riches collections végétales. Il me faudrait citer les Roses de M. Ketten, celles de M. Gémen, Luxembourgeois Tun et l'autre ; les Légumes de MM. Thouvenin et Contant, de Nancy, Goury, de Saint-Nicolas- de-Port, et Jacques, amateur; les plans de jardins de MM. Re- dont, paysagiste à Paris et à Reims ; le parc en miniature de M. Gaire, qui a certainement coûté à son auteur bien des soins et des travaux; le matériel de MM. Didon, de Nancy (appareils de chauffage), Mathian, de Paris (appareils de chauffage et Serres), Faure, de Nancy (châssis doubles, nouveau modèle), Utz (châssis doubles à charnières, etc). Mais cela dépasserait le cadre d'un simple Compte rendu. Je ne quitterai cependant pas ce sujet sans dire un mot du concours réservé à l'enseignement horticole. Le Jury a trouvé là d'importants travaux de M. Picoré, à qui ses conférences en Meurthe-et-Moselle et dans les Vosges ont valu une réputation méritée; diverses publications de M. Correvon, de Genève; et les envois de deux instituteurs montrant par des mémoires, des tableaux et des travaux d'élèves leur méthode d'enseignement horticole et les .résultats déjà remarquables auxquels ils sont arrivés. Il a remarqué aussi un Rapport sur l'enseignement de l'Agriculture dans les Écoles primaires, intéressant travail dû à un Russe, M. Kowalewski. Les mérites étaient donc nombreux; mais la Société d'Horti- culture de Nancy est généreuse, si généreuse même qu'après avoir largement puisé dans les médailles et les objets d'art mis à sa disposition, le Jury a constaté qu'il en restait encore, de sorte qu'il n'a éprouvé aucun embarras pour récompenser toutes les présentations dignes d'intérêt. Il a tenu à adresser ses plus chaleureuses félicitations et ses plus vifs remerciements aux exposants hors concours : MM. Le- moine, Crousse, Simon-Louis et Muller, qui ont, dans une si large mesure, contribué au succès de l'Exposition. Voulant reconnaître le dévouement et le mérite du jardinier en chef de la Ville et de la Pépinière, M. Simonin, il lui a décerné à l'unanimité une médaille de vermeil. Voici la liste des principales récompenses : 556 COMPTE RENDU Prix d'honneur. — M. Taillandier, grand prix d'honneur : vase de Sèvres, offert par M. le Ministre des Beaux-Arts, pour l'ensemble de son exposition. — M. Bel, 1" prix d'honneur : prix de la ville de Nancy, statuette de Boucher, pour l'ensemble de son exposition. — M. Balthazar, 2® prix d'honneur : prix du Conseil général de Meurthe-et-Moselle, pour l'ensemble de son exposition, une coupe montée. — M. Thouvenin, prix d'honneur des Dames patronnesses, une corbeille, pour son exposition de légumes. Médailles d'or. — M. Vergeot, médaille d'or de M. le Ministre, pour l'ensemble de son exposition. — M. Mathian, médaille d'or de l""^ classe, pour ses serres. — M. Contant, médaille d'or de de 1" classe : légumes. — M. Grandjean, médaille d'or de l""® classe : bouquets et couronnes. — M. Gémen, médaille d'or de 1""® classe : Roses. — M. Ketten, médaille d'or de 2® classe : Roses. — M. Picoré, médaille d'or de 2^ classe : enseignement horticole. — M. Didon, médaille d'or, de 2® classe: chauffage de serres. Médaille de vermeil, — M. Arnould, médaille de vermeil, de M. le Ministre : branches d'arbres. Médailles de vermeil de 1^® classe. — MM. Goury, légumes; Naval, enseignement horticole ; Gerbeaux, plantes vivaces ; Adam, roses (amateurs); Blaison-Forét, plantes de marché; Martin, Orchidées ; ThiesseUn, Iris ; Gardeur, plantes de marché ; M"^ Blai- son-Forêt, bouquets et couronnes. Médailles de vermeil de 2® classe. — MM. Redont, plans ; Bon- naud, coutellerie; Faure, matériel d'arrosage. Médaille d'argent de M. le Ministre. — MM. Dhirson ; Martin, châssis, serres diverses. Médailles d'argent de V^ classe. — MM. Picoré, fleurs coupées. Œillets; Gardeur, Hortensias; Grandjean, plantes de marché; Schaltzer, jardinier chez M. Emile Galle, branches d'arbustes et plants vivaces; Burté, plans; Gaire, plans; de Kowalewski, publications horticoles; Demay, enseignement; Utz, serrurerie; Martin, meubles de jardin; Verdin, étiquettes; Pierson, kios- ques; M™' Bouteillier, bouquets et couronnes; M. Vergeot, pour Anthurium de serre. DE l'exposition DE NANCY. 557 A qui connaît la proverbiale et large hospitalité lorraine, je n'apprendrai rien en disant avec quelle cordialité les membres du Jury ont été reçus et fêtés, d'abord par M. le Président Léon Simon et sa famille, puis par la Société elle-même, dans le tra- ditionnel banquet. Superbe, ce banquet, et surtout point banal. Les convives n'oublieront de longtemps les paroles de M. Léon Simon, remer- ciant les membres du Jury et particulièrement les étrangers, souhaitant la bienvenue aux amis, ou plutôt aux frères des pays annexés, venus de Strasbourg, Metz et Colmar pour prendre part à cette solennité horticole française, évoquant lui, l'enfant de Metz, l'espoir du retour à la patrie perdue, et demandant aux pouvoirs publics leur bienveillant concours pour la propagation de l'enseignement horticole. Ils garderont mémoire du toast de M. de Ghoiseul, remerciant, au nom de tous, la Société de Nancy de son accueil, la félicitant de compter dans son sein tels et tels des grands noms de l'Horticulture française ; applaudissant à sa prospérité, au succès de son Exposition, s'associant aux espé- rances patriotiques de son dévoué et sympathique Président. Ils conserveront le souvenir de l'émotion qui étreignit tous les cœurs, lorsque, de sa parole chaude et vibrante, M. le Préfet Stéhélin, un autre annexé, complimenta ses hôtes de la Suisse et du Luxembourg, pays amis de la France, et exprima ses regrets de n'être pas horticulteur dans cette circonstance où la présence de ses compatriotes d'Alsace-Lorraine fait monter à ses lèvres des paroles qu'il n'est pas permis au fonctionnaire de faire entendre; et surtout quand, délicate surprise, bien digne de clore cette belle et touchante fête, il remit, au nom du gouver- nement et aux acclamations de l'assistance, la croix de la Légion d'honneur au Président de la Société, à l'Horticulteur éminent, au patriote deux fois Français — par la naissance et par le choix — à M. Léon Simon. 558 compte bendu Compte rendu de l'Exposition horticole de Rennes ouverte le 9 octobre 1890 (1), par M. Paignard. Puisque vous avez bien voulu me faire l'honneur de m'envoyer représenter la Société nationale d'Horticulture à l'Exposition de Rennes, le 9 octobre dernier, je vais essayer de vous en rendre compte aussi fidèlement que mes faibles connaissances vont me le permettre. Cette Exposition s'est ouverte place des Lices, sous un des pavillons du marché couvert, mis gracieusement par la munici- palité à la disposition de la Société d'Horticulture. Si cette élégante construction, où l'air et la lumière entrent à flots, est admirablement bien disposée pour une Exposition d'Hor- ticulture, il faut avouer aussi que le sympathique Vice-Président de la Société, M. le commandant Goutances, avait su, en straté- giste hors de pair, en tirer un merveilleux parti. A notre arrivée, nous avons été reçus par M. de Coniact, Pré- sident, qui, avec cette bonne grâce qui fait de lui un véritable charmeur, souhaita la bienvenue aux Jurés et leur donna pour guide, au milieu des merveilles qu'ils étaient appelés à juger et à récompenser, le zélé Secrétaire-général de la Société, M. Pêche. A lui aussi nous devons tous nos remerciements, car il nous a singulièrement facilité notre tâche. En disant tout à l'heure que le Vice-Président M. Coutances, chargé de l'organisation de l'Exposition, s'était admirablement tiré de son ingrate mission, je n'ai pas voulu lui faire un banal compliment. Chacun de nous sait parfaitement quelles difficul- tés rencontrent habituellement les organisateurs des Expositions en général et ceux des Expositions d'automne en particulier pour rendre, je ne dirai pas gracieuses, mais simplement sup- portables, ces longues tables droites avec leurs interminables files d'assiettes blanches, bien alignées comme des soldats à la parade, et contenant toutes invariablement les quatre Poires (1) Déposé le 10 septembre 1891. DE l'exposition DE RENNES. 559 obligatoires et traditionnelles. Tout cela existait bien à Rennes, mais si bien disposé, si bien fondu dans l'harmonie générale que rien ne se voyait qui pût être désagréable à l'œil. Contre les parois du pavillon et cachant la nudité des murs, s'échelonnaient les Légumes séparés des fruits par une large allée suivant les quatre faces du pavillon et formant un immense carré converti en un ravissant jardin anglais, dont les allées aux courbes harmonieuses permettaient un accès facile aux nom- breux massifs de fleurs et de feuillages qui l'occupaient et dont les plantes masquaient complètement la ligne droite des tables. Au milieu de ce jardin et bien en vue de tous côtés se trouvent les plantes de serre chaude et en particulier tout un massif de Broméliacées des plus rares, sur lequel je reviendrai tout à l'heure et un massif d'Orchidées, Broméliacées et plantes à feuillage, dont je parlerai aussi plus tard. Enfin pour fermer l'Exposition, en face de l'entrée et formant pour ainsi dire le fond de ces deux massifs, un admirable lot d'immenses plantes à feuillage ornemental, réunissant 55 variétés parmi lesquelles on pouvait admirer des Chamœrops excelsa et des Balan- tium antarcticuïïi de plus de 3 mètres de haut, des Dammara australis de 4 mètres, des Latania Borbonica de 2 mètres, deux grands Cycas revoluta sur chacun desquels on aurait pu compter plus de cent feuilles, enfin des Chamœrops argentea, des Phormium verts et panachés, des Dracxna, des Pandanus, etc. A côté de ce splendide massif toute une fort remarquable collection d'Agaves comptant 35 variétés parmi lesquelles se trouvaient des Verschaffelti glauca, des fey^ox, des filifera super ba, des rnitrdeformis, des americayia variegata, des Bona- partea juncea, etc., etc. Cette splendide exposition avait été apportée hors concours, avec un superbe lot de fleurs coupées composé de 115 varié- tés de Roses, par M. CoUeu, jardinier-chef du Thabor, le magni- fique jardin public de Rennes, qui y avait ajouté 16 variétés de Raisins, 150 variétés de Poires et Pommes, 12 de Pommes de terre, des Patates, des Ignames et toute une collection de Légumes de saison. A l'unanimité, le Jury décerne à M. Colleu un diplôme d'honneur. 560 COMPTE RENDU Je disais à l'instant que je reviendrais sur le massif de Bro- méliacées formant le centre de l'Exposition et sortant des serres du Thabor. Avouons d'abord que ces plantes, bien qu'appor- tées par M. GoUeu, n'ont pas été cultivées par lui. M. Golleu ne nous en voudra pas de notre franchise, étant de ceux dont la réputation n'est plus à faire. Au reste, cela se passera en famille, car ces Broméliacées ont été cultivées par M. Golleu fils, amateur des plus distingués. Le centre de ce massif était occupé par un Ver^schaffeltia splen- dida sur le sort duquel, vu la température dont jouissait Tinté- rieur de l'Exposition, j'ai conservé de grosses inquiétudes. Autour de ce rare Palmier des Seychelles, M. Paul Golleu avait placé 75 sortes de Broméliacées toutes plus rares les unes que les autres. Citons parmi les plus belles des yEchmea fulgens^ les Billbergia Leopoldi, Saundersii^ pyramidalis, etc. ; les Vriesea Glazioiiana, heliconioides^ fenestralis, hiei^oglyphica^ etc. ; les Nidularium Innocenti, discolo7\ fulgens, sangidnolentum, splen- dens^ etc.; des Tillandsia Lindeni splendens major, etc.; des Cryptanthus Beuckeri, etc., etc. Ges plantes, remarquables par leur essence, l'étaient peut-être davantage encore par leur vigueur et leur développement. On ne peut trop féliciter M. Paul Golleu de la façon intelligente dont il les cultive. Un autre diplôme d'honneur est décerné au frère Henri pour la plus belle collection de légumes et de fruits que j'aie jamais vue. Tout ceux qui s'occupent quelque peu que ce soit d'Arbo- riculture connaissent au moins de réputation ce praticien aussi modeste que savant, auteur d'un Gours pratique d'Arboriculture fruitière, et jardinier-chef du GoUège des Frères Saint- Vincent de Paul, à Rennes. Le magnifique lot de légumes qu'il avait envoyé hors concours à l'Exposition comprenait tous les légu- mes; depuis les Gardons gigantesques émergeant des massifs de salades jusqu'aux Ghoux de 40 livres, au ton d'un vert glauque, entourés comme d'une collerette d'Oignons aux chaudes et relui- santes couleurs ; depuis les rouges Garottes aux monstrueuses proportions jusqu'aux pâles Navets, tout était là et si coquette- ment installé, les couleurs si bien fondues que vraiment ces DE l'exposition DE RENNES. 561 vulgaires légumes faisaient aux massifs de fleurs une concur- rence dangereuse. Le lot de fruits comprenait 96 variétés de Poires parmi les- quelles nous avons remarqué des Bergamotes Crassanne et Espéren, des Beurrés Bachelier et Diel, Superfin et Glairgeau, des Doyennés d'Alençon, du Comice et d'hiver, des Duchesses d'Angoulême et un superbe panier d'une Poire fort peu connue et que, pour ma part, je n'avais vu encore dans aucun concours, le Beurré Lucas. Quelques variétés seulement de Pommes dans les Calvilles et les Reinettes et enfin 6 variétés de Raisins bien mûrs et parfaitement cultivés. A côté de ces deux Expositions, que le Jury regrettait vive- ment de ne pouvoir récompenser plus largement puisqu'elles avaient été envoyées hors concours, on remarquait encore de superbes apports que le Jury récompensa ainsi. A M. Danzanvilliers, un prix d'honneur consistant en une grande médaille d'or, pour l'ensemble de son exposition; plantes de serre chaude et tempérée, plantes de pleine terre et magni- fique lot de Raisins. Dans son lot de plantes de serre chaude, M. DanzanvilUers nous montre une fort belle collection d'Or- chidées et de Broméliacées sur laquelle j'avais promis de revenir. Ces plantes étaient surtout remarquables par leur belle végéta- tion et leur air de santé. Parmi les Broméliacées se trouvait un très beau spécimen de Tillandsia fort rare et que, pour ma part, je n'avais pas encore rencontré, le Tillandsia ionantha. Cette plante a été immédiatement achetée à M. Danzanvilliers par un amateur. Le Jury accorde encore un autre prix d'honneur à M. Rouault, pour un fort beau lot de plantes de marché, feuillages et plantes fleuries, un lot de Conifères, le seul de l'Exposition et un fort remarquable lot de fruits comprenant 68 variétés de Poires et 12 variétés de Raisins. Dans ce lot de Poires se trouvaient 2 va- riétés que je n'ai encore trouvées nulle part et que j'avoue ne pas connaître; ce sont : le Consul Ladé et le Beurré Chaudey. Malheureusement M. Rouault n'a pu me fournir aucun rensei- gnement précis sur ces deux variétés. Un dernier prix d'honneur a été décerné à M. Paves pour ses 36 562 COMPTE RENDU légumes et ses fruits. Très certainement le lot de légumes de M. Paves était le plus remarquable de toute l'Exposition. L'ama- teur le plus difficile n'eût pas trouvé à formuler la plus légère critique sur les exemplaires exposés, qui comprenaient tous les légumes cultivés sous notre climat. Enfin, Messieurs, avant de terminer ce trop long Compte rendu, je vous demande la permission de citer encore M. Ghef- dor, jardinier chez M. Le Bastard, qui a obtenu une grande médaille d'or pour un fort beau lot de plantes à feuillage orne- mental, et M. Jeuneu, une autre grande médaille d'or pour un remarquable lot de légumes. Enfin lorsque j'aurai dit que le Jury décerne encore 4 médailles d'or à : M. Denis, pour l'ensemble de son exposition de plantes, feuil- lages et plantes fleuries; M. Portier, pour ses fruits et ses légumes; M. Gicquel, pour ses légumes; M. Fablet, pour ses légumes, j'aurai complètement terminé ma tâche et il ne me restera plus qu'à solliciter toute votre indulgence pour la facilité peut-être un peu trop grande avec laquelle j'ai accepté la mission que vous m'avez fait l'honneur de me confier. Tout autre de nos collègues, si expérimentés et si compétents en ces matières, vous eut guidé avec bien plus de méthode que moi au milieu de cette Exposition fort remarqua- ble et dont je garderai longtemps le plus agréable souvenir. Voici maintenant la liste des principales récompenses qui ont été décernées par un jury composé de : MM, Paignard, conseiller général de la Sarthe, délégué de la Société nationale d'Horti- culture de France^ Président ; Morel, Vice-Président de la Société d'Horticulture d'Avranches ; Avice, délégué de la Société d'Hor- ticulture de la Sarthe ; Pelletier, professeur d'Arboriculture, délégué de la Société d'Horticulture de Maine-et-Loire ; Gotti- neau, délégué de la Société d'Horticulture de Nantes. Diplôme d'honneur. Diplôme d'honneur décerné au frère Henri, professeur d'Ar- boriculture, avec félicitations du Jury, pour l'ensemble de son exposition hors concours de fruits et de légumes. DE l'exposition DE RENNES. 563 Diplôme d'honneur décerné à M. Golleu, directeur du Jardin des Plantes, avec félicitations du Jury pour son exposition vraiment hors ligne. Prix d'honneur. Médaille d'or grand module décernée à M. Paves, avec félicita- tions du Jury, pour l'ensemble de son exposition de fruits et de légumes. Médaille d'or grand module décernée à M. Rouault, et félici- tations du Jury pour l'ensemble de son exposition de fruits, de plantes fleuries et de Conifères. Médaille d'or grand module décernée à M. Danzanvilliers, pour l'ensemble de son exposition de plantes de serre, de pleine terre et de ses Raisins. Médailles d'or grand module. M. Chefdor^ jardinier chez M. Le Bastard, pour ses plantes à feuillage. M. Jeuneu, pour ses légumes. Médailles d'or. M. Denis, pour l'ensemble de son exposition de plantes à feuillage et de plantes fleuries. M. Portier, pour ses fruits et ses légumes. M. Gicquel, pour ses légumes. M. Fablet, pour sesîlégumes. Médailles de vermeil grand module. M^'* Lemarchand, pour ses légumes. M. Desmars aîné, pour ses plantes fleuries. M. Jeuneu, pour ses fruits. M. Ménard, pour ses fruits. M. Ménard, pour ses légumes. Médailles d'argent grand module. M. Gorieux, pour ses plantes fleuries. M. Besnard, pour ses plantes fleuries et fleurs coupées. 564 REVUE BIBLIOGRAPHIQUE FRANÇAISE. M, Garnier, pour ses fruits. M. Reuzé, pour ses fruits. M. Forestier, pour ses fruits. M. Jacquart, pour ses fleurs coupées. M. Garnier, pour ses légumes. M. Auffret, pour ses légumes. M. Besseiche, pour ses appareils de chauffage. Prix des Dames patronnesses. Médaille de vermeil, M. Denis, pour ses corbeilles et surtouts. Médaille d'argent. M. Gorieux, pour ses bouquets. Médaille de vermeil décernée à M. Auguin-Simon pour le tracé et Texécution du jardin de l'Exposition. Médaille d'or grand module décernée à M. Golleu par le Bureau de la Société pour le concours empressé qu'il a prêté à la déco- ration de l'Exposition. KEVUE BIBLIOGRAPHIQUE FRANÇAISE Sur la greffe des parties souterraines des plantes; par M. Daniel (Lucien). (Compt. rend, hebdomad. des séanc. de VAcad. des Se, 'ii septem. 1891, p. 405-407.) La greffe est l'une des opérations les plus importantes en Horticulture; mais on ne la pratique ordinairement que sur les parties des végétaux qui sont situées hors de terre, et ce n'est que dans des cas peu fréquents qu'on pose un greffon sur des parties souterraines, par exemple, sur des tubercules de Dahlias. D'ailleurs, dans ces derniers cas, on se contente toujours d'ob- GREFFE DES PARTIES SOUTERRAINES DES PLANTES 565 tenir le résultat qu'on désire, sans chercher à reconnaître com- ment il s'est produit. Or, c'est précisément là ce qu'a voulu reconnaître scientifiquement M. Daniel qui, en outre, a beaucoup varié ses expériences et qui est ainsi arrivé à constater des faits inattendus et d'un intérêt incontestable. Le principe fondamental en matière de greffe, c'est que les deux végétaux qu'on réunit par cette opération doivent être des espèces d'un même genre ou tout au moins de la même famille. M. Daniel a d'abord voulu voir si ce principe s'applique tout aussi bien aux greffes posées sur des parties souterraines, qu'à celles qu'on pratique sur des tiges ou des branches. Pour cela, il a posé des greffons de diverses plantes sur des racines ou des tubercules d'espèces classées dans des familles différentes ou même éloignées les unes des autres. Dans la presque totalité des cas, l'opération n'a pas réussi; toutefois la greffe de la Sapo- naire, plante de la famille des Caryophyllées à ovaire libre ou SLipère, a repris sur la racine de VŒnothera biennis^ qui appar- tient à la famille des CEnothérées dans laquelle l'ovaire est adhérent ou infère. Jusqu'à ce jour rien ne permettait de soup- çonner la possibilité d'un pareil résultat. Dans les cas, et on peut dire qu'ils constituent la règle, où ces essais de greffes hétérogènes ont échoué, les greffons se sont comportés de manières diverses. Dans certaines circonstances, le greffon^ dit M. Daniel, a vécu d'abord aux dépens du sujet jusqu'au moment où il a développé des racines adventives qui lui ont permis de se nourrir dès lors par lui-même; il s'est donc comporté comme une bouture, et s'il a continué de vivre, le sujet n'y a été pour rien. C'est ce qui a eu lieu pour les essais de greffes de Chou et de Lampsane sur des tubercules de Renon- cule bulbeuse^ du Persil sur la Valériane, etc. Dans d'autres cas, le greffon s'est d'abord nourri en puisant dans le sujet les éléments de sa nutrition; mais comme il n'a pas développé de racines adventives et que, d'un autre côté, le sujet a pourri au bout de quelques mois, le greffon a nécessairement péri faute d'aliment. C'est ainsi qu'ont échoué les essais de greffe de Mu- guet et de Primevère sur des tubercules de Crocus. Un fait digne de remarque est que des greffes à œil poussant 566 REVUE BIBUO GRAPHIQUE FRANÇAISE. faites avec des greffons encore herbacés d'Epicéa et de Cèdre sur des tuberbules de Pomme de terre ont vécu assez longtemps aux dépens de ceux-ci pour continuer leur développement jus- qu'à ce qu'ils soient devenus ligneux. Quand les greffes ont été faites entre des plantes de la même famille, elles ont réussi; mais fréquemment le greffon a produit des racines adventives et s'est affranchi. C'est ce qui a eu lieu constamment dans la greffe de la Laitue et de la Chicorée sur le Pissenlit, du Chou sur le Brassica Cheiranthus^ etc. Toutefois, bien que la soudure ait alors été parfaite, ainsi que l'a reconnu M. Daniel, le greffon n'a pas été nourri suffisamment par le sujet, puisque la suppression de ses racines adventives en a déterminé le dépérissement et puis la mort. Au contraire, le greffon s'est très bien développé dans la greffe du Salsifis sur la Scorsonère, du Barkhausia sur le Pissenlit et VHypochœris, quoiqu'il n'eût donné que fort peu ou même pas du tout de racines adventives. La différence entre ces deux cas s'explique, selon l'auteur, parce que, dans le premier, les membranes du grefTon ne se laissent point traverser par les matières nutritives que pourrait lui fournir le sujet, tandis que, dans le second, elles sont par- faitement perméables à ces substances. Il croit pouvoir tirer de là cette conclusion générale que « l'insuccès de beaucoup de greffes peut s'expliquer facilement par un phénomène de nutri- tion insuffisante, sans qu'il soit besoin de recourir à des affinités plus ou moins problématiques entre genres ou espèces d'un même genre ». Peut-être cependant serait-on autorisé à dire que cette conclusion repose en grande partie sur une différence dans les expressions employées, car l'analogie entre genres voi- sins et les espèces d'un même genre porte non seulement sur la ressemblance des organes extérieurs, mais encore sur la struc- ture intérieure qui, par conséquent, peut amener des résultats physiologiques analogues. Une autre particularité inattendue a été reconnue par M. Da- niel, dans ses intéressantes expériences. Le point capital, dans la pratique de la greffe, c'est d'entailler ou disposer le greffon et le sujet de manière à mettre en contact la couche génératrice pu cambium de l'un et de l'autre, couche qui, chez les Dicotylé.- EXPÉRIENCES d'aCCLIMATATION PAR M. KÔHLER 567 dones, est située entre le bois et le liber ou écorce fibreuse. C'est là, en effet, le tissu jeune et actif qui est seul susceptible d'opérer la soudure entre les deux. Or^ cet observateur a reconnu expé- rimentalement que cette condition n'est pas absolument indis- pensable. « Dans un certain nombre de greffons, écrit-il, j'avais incisé seulement l'écorce et le liber, sans atteindre la couche génératrice. La soudure a eu lieu cependant, à l'aide du paren- chyme libérien qui était revenu à l'état de méristème (c'est-à- dire de tissu cellulaire essentiellement jeune et vivant), ainsi que le parenchyme médullaire du sujet. Il suffit donc d'assurer le contact de tissus vivants, soit à l'état de méristème, comme les assises génératrices, soit pouvant repasser à cet état, comme le parenchyme libérien ou médullaire. » REVUE BIBLIOGRAPHIQUE ÉTRANGÈRE Expériences de M. Kôhler (Hugo), d'Altenburg, pour l'accli- matation DE VÉGÉTAUX SUBTROPICAUX, par M. WlTTMACK (L.) — {Gartenflora, 4891, p. 183-188, fig. 50). Les expériences que M. Kôhler poursuit, depuis plusieurs années, en vue de cultiver en pleine terre des végétaux trop délicats pour le climat de l'Allemagne, ont déjà fourni à diverses publications horticoles le sujet d'articles spéciaux. M. Witt- mack (L.) vient d'en faire l'objet d'un examen sur place dont il a consigné les résultats dans un écrit assez étendu auquel nous croyons qu'il y aura intérêt à emprunter quelques-unes des indi- cations qui y sont consignées. Le jardin de la villa de M. Kôhler dans lequel se font ces expé- riences se divise en deux parties : l'une, qui se trouve immédia- tement contre la maison d'habitation est consacrée aux végétaux qui, pendant l'hiver, sont protégés par une légère construction en bois, fer et verre ; l'autre est gazonnée dans le goût anglais çt £1 été consacrée particulièrement au Cycas revoluta, au Brahea 568 REVUE BIBUOGRAPHIQUE ÉTRANGÈRE. Roezlii, au Dracsena indivisa et à diverses espèces à" Yucca et de Chamœj'ops. Ces végétaux y sont abrités pendant l'hiver de différentes manières. Le long de la maison sont plantés de nombreux Yucca qui, pour la plupart, ont pris un développement extraordinaire. Ainsi M. Wittmack cite un Y. Adansoni haut de 2°^, 1/2; un Y. gtoriosa de i"',!/^; un Y. Mazelli de ^"'jl/â, dont la tige a 0™,75 de tour; des Y. Whipplei^ cofmuta, quadricoloi\ de Smee- tiana, tous en très forts exemplaires auxquels on ne peut com- parer aucun de ceux qui sont cultivés en caisses. On y voit aussi le très rare Pincenecticia glauca dont la tige a plus de 1 mètre de tour, un Dasylirion gracile de la même force, de très beaux Phormium Coiensoi avec la variété panachée, un Bamhusaaurea qui, en 1890, a produit plusieurs jets hauts de 4", 1/2, un Phœ- nix canariensis à douze feuilles longues de 3™, 1/4 et dont la tige a atteint, ce qui est presque incro^'able, 2°',1/4 de tour, enfin divers Cocos, notamment le C. Yatai, qui y viennent parfaite- ment, en compagnie de Magnolias et de Camellias. M. Wittmack a constaté que tous les végétaux plantés sur la pelouse n'avaient pas encore reçu le moindre abri, le 24 novem- bre 1890. Il a reconnu qu'un Cycas revoluta y a poussé de 0°,20 en vingt-quatre heures; que, sur un pied de cette espèce, seize feuilles ont acquis leur développement complet en quatre se- maines et cela par une chaleur moyenne de 1 8 degrés G. , ce qui, dit-il avec raison, est une chaleur fort peu élevée pour le mois d'août. Ce même Cycas a supporté sans en souffrir de fortes chutes de neiges avec des froids de — 5,-7 degrés^ qui ont nui à divers Cocos et Phœnix. M. Kôhler a formé une riche collection de Conifères, qui ne comprend pas moins de 200 espèces ou variétés en 5,000 pieds. Dans un endroit bien abrité se trouvent les espèces les plus déhcates, parmi lesquelles M. Wittmack cite : un Welling- tonia [Séquoia) gigantea de 3 mètres, un Cedrus Deodara de mêmes dimensions, avec les C atlantica, Libani, Deodara varie- gata et verticillata glauca, les Cryptomeria elegans, japonica variegata, viridis et compacta, celui-ci ayant parfaitement sup- porté deux hivers sans le moindre abri; de nombreux Abies EXPÉRIENCES d'aCCLIMATATION PAR M. KÔHLER 569 comme A. concolot% A. N/3rdmanniana, A. magnifîca glauca^ A. lasiocarpa, des Picea tels surtout que le P. Parryana qui est presque la plus rustique des Conifères, et dont la variété à feuil- lage blanc d'argent est du plus bel effet, etc., etc. Les serres et bâches qui se trouvent dans le jardin de M. Kôh- 1er sont uniquement destinées aux essais tentés pour acclimater les végétaux des contrées subtropicales. Celles-ci sont, les unes obtenues de semis tandis que les autres ont été achetées dans la haute Italie. Les semis de graines obtenues en Allemagne se sont mal comportés; tenus en hiver dans des coffres non chauffés, la plupart sont morts; il y a eu cependant exception pour le Chamœrops excelsa et quelques autres espèces du même genre, le Jubœa speciabilis et le Washingtonia robusta. Une serre est spécialement destinée à diverses espèces de Chamœrops, au Phœnix canariensis, au Brahea Roezlii, aux Cocos Yatai, cam- pestris, australis et Blumenhavii. On n'en pose les châssis vitrés qu'à la fin d'octobre et on les enlève dès le commencement d'avril. L'abri de ces vitres est le seul moyen employé pour garantir les plantes de l'action des gelées, car ce n'est que dans les cas de la plus extrême nécessité qu'on recourt au chauffage, par- ticulièrement quand le froid descend au-dessous de — 7 degrés, température à laquelle la terre gèle. Dès que dans la serre la température dépasse -|- 5 degrés, on aère, lors même que, à l'ex- térieur, le thermomètre indique plusieurs degrés de froid. Quant aux autres serres et aux bâches, elles n'ont pas même d'appareil de chauffage et, pendant l'hiver, les végétaux qu'elles renferment sont protégés uniquement par les vitres et des planches. Les Palmiers gelés pendant des semaines, même des mois, ont un aspect tout particulier, couverts qu'ils sont d'une sorte de givre qui a l'épaisseur du doigt ; mais pourvu qu'il dégèlent ensuite lentement, ils n'en éprouvent aucun mauvais effet. Même M. Kôhler assure que leurs extrémités qui touchent les vitres et sont fortement gelées, ne souffrent pas de cette gelée. Pour les végétaux de fortes proportions et les plus délicats, particulièrement pour les Palmiers à croissance rapide, comme le Pritchardia filifera^ M. Kôhler suit une marche spéciale. Le plus tôt possible, au plus tard à la fin de mars, il les met dans des 57Q REVUE BIBLIOGRAPHIQUE ÉTRANGÈRE. paniers de fil de fer ou d'osier, dont le fond est garni d'une couche d'excellent fumier de cheval épaisse de O^'î^B. Au bout de peu de temps, ces végétaux commencent à pousser avec une extrême rapidité, et on peut les laisser en repos jusqu'au mois de novembre. On les rentre alors avec leur panier et il est facile de les hiverner, car ils poussent très bien même dans une cave aérée. Si on les met en pleine terre au printemps suivant, on n'a plus qu'à les garantir des fortes gelées. Il y aurait peut-être lieu de se demander si l'on peut dire que des végétaux sont acclimatés par cela seul qu'ils supportent la pleine terre, à la condition d'être garantis des fortes gelées; mais on a fait, dans ces derniers temps, du mot acclimater une appli- cation si large qu'elle semble en permettre l'emploi dans tous les cas possibles. Plantes nouvelles ou rares DÉCRITES DANS DES PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES Gardeners' Ghronicle. Lilium Martagon X Hansonî Baker, Gard. Chron., 25 juillet 1891, p. 94. — Lis Martagon (hybride) de Hanson. — (Liliacées.) Les Lis hybrides sont si rares, écrit M. Baker, qu'il y a grand intérêt à en voir paraître un nouveau. Le seul exemple incontes- table qu'on en connaisse est fourni, d'après ce botaniste, par le Lis nankin, Lilium testaceum, qui provient évidemment d'un croisement entre les Lilium candidum et chalcedonicum, M. Baker pense aussi que certaines formes de la série du L. bulbiferum (spécialement Vumbellatum et le fulgens) doivent être des hybrides artificiels. Quant au Lis que fait connaître le Gardeners' Chro- nicle, il a été obtenu par M. C.-G. van Tubergen, de Haarlem, en fécondant le L. Martagon album avec le pollen du Z. Hansoni. Ce croisement avait été opéré en 1886, et les plantes qu'il a données n'ont fleuri que cette année. L'oignon de cet hybride est blanc comme celui du L. Hansoni et non jaune comnae l'est celui du PLANTES NOUVELLES OU RARES 571 L. Martagon. Sa tige haute de 1°^,20, lisse, d'un vert foncé, porte deux ou quatre (selon la vigueur du pied) verticilles comprenant chacun de huit à douze feuilles oblongues, aiguës, minces, d'un beau vert, longues de 12 à 15 centimètres. Ses fleurs pendantes, au nombre de cinq à huit par pied, ont les segments de leur périanthe étalés dès la base, oblongs, aigus, longs de 4 centi- mètres, d'un jaune terne dans leur moitié inférieure qui est abon- damment ponctuée de brun, passant dans leur moitié supérieure à un brun rougeâtre sans macules et légèrement lavé de jaune. Le rouge vineux de cette fleur ressemble à celui du L, Martagon var. dalmaticum. Odontog^lossum Hennisii Rolfe, Gard. Chron., 8 août 1891, p. 158. — Odontoglosse de Hennis. — Andes du Pérou ou de l'Ecua- dor. — (Orchidées.) Très élégante petite espèce qui a été envoyée à MM. Charles Worth, Shuttleworth et G'» par M. W. Hennis, leur collecteur. Pour la taille et le coloris elle ressemble beaucoup à VOdonto- glossum odoratum Lindl., mais en réalité ses caractères la rap- prochent davantage de VO. crinitum Reichb. f. Ses pseudobulbes ovoïdes-oblongs, un peu comprimés, longs de 3 à 4 centimètres, sont en toufi'e serrée. Ses feuilles oblancéolées-linéaires, aiguës, sont longues de 10 à 15 centimètres et larges de près de 2 centi- mètres. Sa hampe haute de 20 centimètres porte six fleurs pédi- culées. Les sépales de ces fleurs sont étalés, lancéolés, acuminés, longs de près de 3 centimètres, jaunes avec deux grandes macules brunes, situées l'une près de leur base et l'autre dans leur milieu ; leurs pétales sont un peu plus petits que les sépales, jaunes avec plusieurs macules brunes sur leur milieu et trois ou quatre lignes brunes près de leur base; leur labelle forme trois lobes dont les deux latéraux sont arrondis et denticulés, tandis que le médian est ovale-triangulaire, fortement acuminé ; le fond en est blanc avec le lobe moyen brun-rougeâtre ainsi que la base du disque et quelques macules au bord des lobes latéraux. 572 revue bibliographique étrangère. Gartenflora Tragopyrum lanceolatum M. Bieb. var. latifolia. — Gartenf., 1«' avril 1891, plane. 1344, p. 169. — Tragopyre lancéolé, var. à larges feuilles. — Russie d'Asie, dans le Turkestan. — (Poly- gonées.) Arbuste haut de 65 centimètres à 1 mètre et demi, qui est entièrement rustique, car il supporte le climat de Saint-Péters- bourg. Il fleurit au mois de mai en donnant une grappe de fleurs blanches au bout de chacune de ses ramifications. Dans ces grappes les fleurs sont disposées par groupes de deux à cinq; chacune est large d'environ \ centimètre; son périanthe est formé de 5 folioles blanches et verdâtres vers le bas, dont les deux extérieures sont beaucoup plus petites que les trois autres. Les feuilles de cet arbuste sont ovales-lancéolées, brièvement pétiolées, aiguës au sommet, entières. On le multiplie de graines. Il aime une exposition abritée, au midi, et un sol nourrissant, sablonneux, meuble et peu humide. lUasdevallia inacrochîla Regel, Gartenf,, !«' avril 1891, pi. 1344, fig. 4 et 5, p. 170. — Masdévallie à grand labelle. — Nou- velle-Grenade. — (Orchidées.) Curieuse plante qui s'est trouvée parmi diverses plantes du même genre récoltées pour M. Sander (F.), qui ensuite l'a en- voyée au Jardin botanique de Saint-Pétersbourg étiquetée Mas- devallia Schlimi. Elle se rapproche du M. bella Reichb. f. ; mais on l'en distingue aisément à sa fleur vraiment étrange d'aspect, dans laquelle les trois sépales ovales et terminés chacun par un prolongement de même longueur que la leur, étant d'un vert jaunâtre, abondamment ponctués de noir, un labelle orangé apphque sur les deux latéraux ses deux grands lobes ovales- arrondis. La plante est comme gazonnante. Ses feuilles coriaces, oblongues-elliptiques ou oblongues-lancéolées, rétrécies vers leur base qui est en gouttière, sont longues de 6-11 centimètres, larges de ^-^ cent. 1/2. Sa fleur large d'environ 5 centimètres, est suspendue à un long pédoncule filiforme. — M. Regel, dans son article sur cette Orchidée^ dit qu'on la cultive en panier PLANTES NOUVELLES OU RARES. 573 rempli presque entièrement de gros tessons et de morceaux de charbon de bois^ sur lesquels on met jusqu'au delà du niveau du bord du panier de la terre de tourbe fibreuse, qu'on couvre à son tour avec une couche de Sphagnum. On la tient dans la partie fraîche de la serre à Orchidées, près des vitres. On lui donne beaucoup d'air et de fréquents seringages en été, pen- dant sa végétation, tandis qu'en hiver on se borne à plonger dans Teau de temps en temps la portion inférieure du panier où elle est plantée qui contient les tessons et les morceaux de charbon. Stanhopea graveolens Lindl., var. Lîetzeî Regel, Gartenf., 15 avril 1891, plane. 1345, p. 201. — Stanhopée à odeur forte, var. de Lietze. — Brésil. — (Orchidées.) Cette variété se distingue du type de l'espèce, parce que toute sa fleur est plus jaunâtre ; que son labelle n'est point coloré, dans sa portion inférieure, en orangé intense, présente une étroite bande transversale rougeâtre et a sa portion antérieure blanchâtre, marquée de nombreuses ponctuations pourpres. — • En hiver, les Stanhopea doivent être tenus à sec, sans quoi ils ne donnent pas de fleurs pendant le printemps et l'été suivants. Tillandsia punctulata Cham. et Schlecht. — Gartenf., 15 avril 1891, fig. 51 et 52, p. 208. — Tillandsie pointillée. — Mexique, à Jalappa. — (Broméliacées.) Cette Broméliacée, qui vit sur les arbres, paraît lisse à l'œil nu; mais, examinée à la loupe, elle se montre toute chargée de très petites écailles qui lui ont valu son nom spécifique. Ses feuilles en rosette ont leur portion inférieure fortement élargie et vont en se rétrécissant de là jusqu'à leur sommet qui est très aigu ; elles ont de plus leurs bords enroulés en dedans et sont longues de O'^jSS et plus. Sa tige porte aussi un grand nombre de feuilles semblables aux premières, mais plus courtes ; elle se termine par un épi serré de fleurs distiques, à corolle violet brunâtre qu'accompagnent des bractées dont les inférieures sont rouges, ainsi que les feuilles supérieures qui avoisinent l'inflorescence et qui sont fortement élargies dans une grande 574 PLANTES NOUVELLES OU RARES. partie de leur longueur. — Cette Broméliacée est rare aujour- d'hui dans les collections. Rhazya orîentalîs A.DC. — Gartenf., 1" mai 1891, pi. 1346, p. 225. — Rhazye d'Orient. — Nord-Ouest de l'Asie Mineure. — (Apocynées.) Bel et rare sous-arbrisseau dont on n'a longtemps connu qu'une seule localité. Des graines en ayant été envoyées, en 1883, au Jardin botanique de Berlin, il y a fleuri, pour la pre- mière fois, en 1888. Il ne s*élève que de O^'jSO à Q'^.lb. Il donne plusieurs tiges dressées, simples ou assez peu ramifiées dans le haut, qui sont chargées de feuilles alternes, ovales-lancéolées, aiguës au sommet, brièvement pétiolées. Ses fleurs larges d'en- viron 2 centimètres, bleu de ciel avec une macule triangulaire d'un bleu plus intense au milieu de chaque segment de la co- rolle, sont réunies, au nombre de 15 à 30, en corymbe ombelli- forme au sommet de la tige et de ses ramifications; leur calice est petit, à 5 dents, et leur corolle a son tube long d'environ 1 cen- timètre, surmonté d'un limbe bien ouvert, à 5 segments oblongs- lancéolés, aigus. — Ce sous-arbrisseau vient bien dans une situa- tion un peu ombragée ; il a besoin d'une légère couverture, en hiver. Acer Trautvetterî Medwedjeff. — Gartenf., 15 mai 1891, p. 263- 266, fig. 58 à 61. — Érable de Trautvetter. — Caucase. — (Acéri- nées.) Cet arbre est regardé par quelques auteurs comme une variété de VAcer hisigne Boissier et Buhse. Dans une mauvaise terre et sous l'influence de circonstances atmosphériques défavorables, il reste peu élevé et se ramifie beaucoup; -mais dans de meil- leures conditions, il atteint 15 et 16 mètres de hauteur, avec un tronc bien droil, lisse, épais de 0™,65 et une large cime. Ses feuilles sont en cœur, palmées à 5 lobes irrégulièrement dentés, glauques en dessous, moins grandes que celles de l'A. insigne. En outre, l'auteur de l'article qui le concerne, M. Wolff(E.), dit qu'il diffère encore de cette dernière espèce par son inflores- cence composée de grappes ombellées, dans lesquelles les pédon- cules des fleurs sont glabres, tandis que VA. insigne a les fleurs PLANTES NOUVELLES OU RARES. 575 paniculées et portées sur des pédoncules velus. — Sur les mon- tagnes du Caucase, cet arbre se trouve à l'altitude de 2,000 à 2,500 mètres. Aeranthus brachycentron Regel, Gartenf., 15 juin 1891, p. 325, fig. 68. — Aéranthe à court éperon. — Iles Comores ? — (Orchidées.) Le Jardin botanique de Saint-Pétersbourg a reçu de M. San- der cette Orchidée qui provient presque certainement des îles Comores; seulement l'horticulteur anglais l'avait étiquetée Aeranthus Grandidieranus Reichb. fil., et M. Regel dit qu'elle s'éloigne de cette espèce sous des rapports très divers. C'est une plante de faibles dimensions, dont les feuilles distiques, oblon- gues-ligulées, longues de 1 5-20 centimètres sur 3 centimètres de largeur, se terminent en deux lobes arrondis et inégaux. De l'aisselle de l'une de ses feuilles inférieures sort une hampe grêle, deux fois plus longue que les feuilles, mais recourbée et pendante dans sa partie supérieure, qui porte une ou deux fleurs de couleur jaune pâle. Les trois sépales de ces fleurs sont élargis^ dans leur tiers inférieur, en un limbe ovale qui se prolonge, au sommet, en une queue deux fois plus longue, sensiblement ar- quée de bas en haut sur les deux latéraux ; les deux pétales ont une forme analogue et leur longue queue se déjette vers le bas; tandis que le texte de la description les dit presque deux fois plus courts que les sépales, deux des figures comprises dans la planche noire les représentent notablement plus longs que ceux-ci. Enfin le labelle a une lame ovale un peu rectangulaire, qui se pro- longe au sommet en une queue plus courte qu'elle. Le Secrétaire-rédacteur-gérant, P. DUCHARTRE. Paris. — Typographie Gaston Née, 1, rue Cassette. — 3939. 576 SEPTEMBRE 1891 Observations météorologiques faites par M. F. Jamin, a Bourg-la-Reine, PRÈS Paris (altitude : 63™). TEMPÉRATURE HAUTEUR 1 . ^^ du baromètre VENTS ÉTAT DU CIEL a Min. Max. Matin 757 Soir 758 dominants 1 13,7 25,6 SO. Petite pluie dans la nuit, nuageux et légèrement pluvieux. if 2 14,1 25,2 760 760 SO. Petite pluie de gr. matin, nuageux. 3 12,5 22,5 760 760 NO. NE Nuag., coups de tonnerre et averse vers 2 h. de l'apr.-midi, second orage plus violent avec pluie diluvienne vers 4 h., pluv. et lég. briim. le s. 4 6,5 19,8 765 766 NO. Nuageux le matin et le soir, couvert dans la joarnée. 5 6,7 22,4 766,5 766,5 NO. Clair de grand matin et le soir, nua- geux dans la journée. 6 7,1 23,7 766 763 OSO. Clair de grand matin et le soir, nua- geux dans la journée. 7 5,4 24,3 763,5 764,5 SO. Clair. 8 6,0 27,0 766 765,5 ENE. Clair. 9 6,5 28,1 767 765 E. Clair. 10 10,0 27,5 765 763.5 E. Clair. a 7,9 30,4 764,5 764' E. Clair. 12 10,4 29,2 763 762 ESE. Légèrement brumeux le matin, clair. 13 8,5 30,2 760,5 767,5 E. Clair le matin, nuageux. 14 14,6 24,5 768 763,5 0. Très petite pluie le matin, nuageux, forte averse entre midi et demi et 1 heure, averse beaucoup moindre le soir. 15 10,7 20,9 767,5 768,5 SO. Nuageux. » 16 9,3 21,3 770 769,5 NO. Couvert le matin, nuageux. 17 6,0 18,3 768,5 767 ONO. Couvert. 18 10,0 24,0 765,5 764,5 SO. Nuageux. 19 16,6 25,5 765 768,5 sso. Couvert et légèrement pluvieux de gr. matin, quelques éclaircies, nuageux Taprès-midi et le soir. 20 9,5 23,8 759 757 SO. Nuageux. 21 13,0 19,0 759 755,5 0. Nuageux, forte averse vers 3 h. du s., petites pluies à 5 h. 1/2 et à 9 h. 22 8,-2 14,7 753,5 756,5 SO. Couvert et pluvieux, qq. éclaircies. 23 6,7 18,8 762 766 N.NE. Légèrement brumeux de gr. matin et le soir, clair puis nuageux. 24 2,5 21,6 768,5 768,5 E. Gelée blanche, lég. brumeux le matin et le soir, clair dans la journée. 25 4,7 22,0 769 767 S. Lég. brumeux le matin et le soir, clair dans la journée. 26 4,0 23,5 765 762 SE. Clair de grand matin, nuageux, plu- vieux le soir. 27 11,3 19,5 763 767 0. Pluie dans la nuit, nuageux, clair le soir. 28 3,6 21,0 768,5 767 E. Clair. 29 2,3 24,0 765 762 SE. S. SSO. Clair. 30 7,6 25,4 761,5 759,5 S. Nuageux de grand matin et le soir, clair dans la journée. 1 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANGE EXPOSITION GÉNÉRALE DE 1892 Ouverte du 24 au 30 mai inclusivement DANS LE PAVILLON DE LA VILLE AUX CHAMPS-ELYSÉES REGLEMENT ET PROGRAMME DISPOSITIONS GENERALES La Société nationale d'Horticulture de France « en confor- mité des statuts et règlements » invite MM. les horticulteurs, amateurs, jardiniers, instituteurs, directeurs de jardins publics et scientifiques de tous les pays, et les Sociétés d'Horticulture en nom collectif, à prendre part à l'Exposition générale des produits de l'Horticulture qu'elle tiendra en 1892, à Paris, du mardi 24 au lundi 30 mai inclusivement. Les artistes et les industriels seront admis à exposer les produits se rapportant à l'Horticulture. Les récompenses consisteront en prix d'honneur (objets d'art et médailles d'honneur)^ médailles d'or, grandes médailles de vermeil, médailles de vermeil, grandes médailles d'argent, médailles d'argent, médailles de bronze et mentions honorables. Il sera donné un diplôme avec les médailles aux Exposants qui en auront fait la demande à la Société, au plus tard quinze jours après la fermeture de l'Exposition. Les médailles et prix que la Société pourrait obtenir exceptionnellement de la munificence du Gouvernement et de la Ville de Paris seront considérés comme médailles et prix d'honneur. Des prix consistant en médailles pourront être prélevés sur Cahier d'octobre 1891, publié le 30 novembre 1891. 37 578 RÈGLEMENT DE l'eXPOSITION la subvention accordée, à titre d'encouragement, par M. le Ministre de l'Agriculture et décernés au nom du Gouvernement de la République. Des médailles seront mises à la disposition du Jury pour récompenser, s'il y a lieu, les apports non prévus au pro- gramme et ceux qui auront le plus contribué à l'ornementation de l'Exposition (1). Enfin, à l'occasion de cette Exposition, la Société décernera les récompenses qu'elle est dans l'habitude d'attribuer, chaque année, aux personnes qui s'en sont rendues dignes et qui ont obtenu des Rapports favorables émanant d'une Commission spéciale; aux jardiniers, pour leurs longs services dans la même maison; aux auteurs d'ouvrages spéciaux sur l'Horti- culture; aux inventeurs d'instruments et d'appareils nouveaux; aux propagateurs de nouvelles méthodes; enfin, à toutes les personnes qui ont contribué au perfectionnement de l'art des jardins. Avant l'ouverture de l'Exposition, la Société fixera le nombre des médailles d'honneur et des médailles d'or qu'elle mettra à la disposition du Jury. Toutes les récompenses seront laissées à la libre appréciation du Jury. Les médailles d'honneur remplaceront toutes les récompenses obtenues par le même Exposant. Dans les genres de plantes où il y a plusieurs Concours, le même Exposant ne pourra recevoir plusieurs médailles pour le même genre de Plantes. Dans les Concours de collections, il ne sera accepté quun spécimen de chaque variété. La même espèce ou variété de Plante ne pourra figurer dans plusieurs Concours du même Exposant. Chaque présentation formant un Concours devra être nette- ment séparée. Les Concours existeront entre horticulteurs, amateurs, jardi- niers, instituteurs, directeurs ou jardiniers-chefs des établisse- ments subventionnés et Sociétés d'Horticulture en nom collectif. Les lots collectifs seront acceptés et ne pourront concourir avec les lots individuels. (1) Ne pourront être admis comme Concours imprévus que les végétaux et produits horticoles non prévus dans le présent programme. DU 24 AU 30 MAI 4892. 579 Ne seront admis avec la mention hors concours que les pro- duits des jardins publics ou scientifiques. Les autres présentations non soumises aux délibérations du Jury ne porteront aucune inscription autre que le nom et l'adresse de l'Exposant, et ne pourront recevoir aucune récom- pense (1). DISPOSITIONS SPÉCIALES § 1"". — jRéceptloiî, installation et enlèvement des plantes^ produits et instruments horticoles. Art. 1". — Les horticulteurs, amateurs, jardiniers, institu- teurs, directeurs de jardins publics scientifiques, et les indus- triels qui voudront prendre part à cette Exposition devront adresser, avant le lundi 8 Mai 1892, — terme de rigueur^ — à M. le Président de la Société, rue de Grenelle, 84, une demande écrite d'admission, accompagnée : 1° de la liste nominative et complète des genres de plantes et des objets qu'ils désirent présen- ter;'^'^ de V indication des Concours auxquels ils désirent prendre part;etS'^ de l'indication exacte, pour chaque Concours, de l espace superficiel quils peuvent occuper. Ces formalités sont obligatoires. Art. 2. — Les plantes, arbres, fruits et légumes qui doivent figurer à cette Exposition seront reçus à partir du cinquième jusqu'au deuxième jour avant l'ouverture, de 6 heures du matin à 6 heures de l'après-midi, et le groupement des présentations devra être terminé la veille de l'ouverture, avant 5 heures du soir, terme de rigueur. Seules les fleurs coupées seront reçues le jour de l'ouverture, et leur placement devra être terminé ce même jour, à 7 heures du matin, terme de rigueur. Art. 3. — Chaque plante exposée doit être munie d'une étiquette portant son nom scientifique (espèce ou variété) écrit d'une façon lisible et correcte. (1) D'après urle décision du Conseil d'Administration en date du 25 jan- vier 1883, tout iMembre qui a été rayé des contrôles de la Société ne peu prendre part aux Expositions. 580 RÈGLEMENT DE L'eXPOSITION Les plantes de collection dont l'étiquette ne porterait qu'un numéro et non le nom de la plante seront exclues des Con- cours par le Jury d'admission. Les plantes qui ne sembleraient pas pouvoir rentrer dans l'un des Concours de ce programme devront être l'objet d'une de- mande particulière, sur laquelle il sera statué spécialement. Lesplantes présentéescomme nouvellementintroduitesdevront être munies d'une étiquette indiquant leur nom et, autant que possible, le lieu de leur origine et la date de leur introduction. S'il s'agit d'une variété nouvelle obtenue de semis, l'Exposant devra renfermer dans un billet cacheté, joint à la plante, le nom qu'il propose de lui donner. Ce billet ne sera ouvert que si la plante est jugée digne de récompense. Art. 4. — Des produits de l'industrie spécialement appliqués à l'Horticulture et admis par la Commission seront reçus tous les jours, à partir du septième jusqu'au deuxième jour avant l'ouver- ture, de 6 heures du matin à 6 heures du soir. Les frais d'installation de ces produits sur l'emplacement qui leur sera affecté, de quelque nature qu'ils soient, seront entière- ment à la charge des Exposants qui devront procéder eux-mêmes à celte installation, sous la direction de la Commission d'orga- nisation. Art. 5. — Les envois devront être adressés franco à M. le Président de la Commission des Expositions, au local de YExposition d'Horticulture des Champs-Elysées. Art. 6. — Chaque Exposant devra se trouver à l'Exposition pour contribuer au placement de ses produits dans les emplace- ments qui lui sont assignés ; il pourra se faire représenter par un mandataire. En cas d'absence de l'un et de l'autre, la Com- mission fera disposer les plantes à l'endroit désigné par elle, aux frais de l'Exposant. Art. 7. — L'enlèvement des produits exposés se fera sous la surveillance de la Commission des Expositions, le lende- main de la clôture et les deux jours suivants; passé ce délai, la Société se trouvera dans la nécessité de les faire enlever aux frais des Exposants, 1 DU 24 AU 30 MAI 1892. 581 Art. 8. — Les médailles non réclamées une année après le jour de la distribution des récompenses ne seront plus délivrées et appartiendront de droit à la Société. § 2. — Jury. Art. \^\ — Les membres du Jury seront nommés par le Bureau de la Société. Le Jury commencera ses opérations le jour de l'ouverture, à 8 heures du matin. MM. les membres du Jury sont admis à exposer, mais ne peuvent prendre part aux concours (art. 60 du Règlement). Art. 2. — Le Jury sera dirigé dans son ensemble par le Président de la Société (art. 58 du Règlement de la Société). Le Secrétaire-général remplira près du Jury, dans son en- semble, les fonctions de Secrétaire ; il sera assisté des Secrétaires de la Société qui le représenteront près de chaque section, et des membres de la Commission d'organisation, qui seront seuls chargés de recueillir les observations que les Exposants auraient à présenter et de donner les renseignements dont le Jury pour- rait avoir besoin. Art. 4. — Aucune personne étrangère à la Commission des Expositions ne pourra pénétrer dans l'enceinte de l'Exposition avant les heures où elle sera ouverte au public. Art. 5. — Après le jugement rendu par le Jury, les Expo- sants devront placer leur nom et leur adresse sur leurs lots, ainsi qu'une pancarte indiquant la nature de la récompense accordée. Cette pancarte devra rester sur le lot pendant toute la durée de l'Exposition, ainsi que le nom et l'adresse de l'Ex- posant (1). Art. 6. — Tout Exposant qui refuserait la récompense que le Jury lui aurait accordée serait privé du droit de participer à l'Exposition suivante. (1) Les pancartes indiquanl la nature des récompenses accordées seront à la disposition de MM. les Exposants, qui pourront les réclamer au bureau du Secrétariat (au siège de l'Exposition). 582 PROGRAMME DE L'exPOSITION g 3. — Commission d'organisation et de surveillance de V Exposition. Art. \^\ — La Commission des Expositions, constituée en Jury d'admission, sera chargée de la réception de tous les pro- duits présentés. Elle aura sur eux un droit absolu de contrôle et de placement. Elle fixera, en les modifiant, si cela est nécessaire, les dimensions de l'espace demandé. Elle devra, en outre, refuser l'admission de tout ce qui ne lui paraîtra pas digne de figurer à l'Exposition. Les Exposants seront tenus de se conformer à toutes les mesures d'ordre et d'installation qui leur seront indiquées par la Commission, qui aura le droit de décision dans tous les cas non prévus au présent Règlement. Les soins d'entretien et de nettoyage à donner aux végétaux et objets exposés devront être terminés tous les jours, avant dix heures du matin. Art. 2. — Le Secrétariat de la Société, assisté d'un nombre suffisant de Commissaires nommés par le Conseil, sera chargé de la surveillance de l'Exposition. Aj^x. 3. — La Société donnera tous ses soins aux objets exposés, mais elle ne répond d'aucune perte ni d'aucun dégât. Aucune autorisation de livraison de plantes ou de 'produits exposés ne sera accordée aux Exposants pendant la durée de l'Exposition. Les Exposants seront personnellement responsables des acci- dents qui pourraient arriver, par leur faute, dans l'enceinte de l'Exposition. Tout Exposant reconnaît de fait avoir pris connaissance des présents Règlement et Programme^ et y adhérer. Approuvé en séance du Conseil, le 12 novembre 1891. Le Secrétaire-généraly Le Président, A. Bleu. Léon Say. DU 24 AU 30 MAI 1892. 583 La Société ouvre les Concours suivants : Dans les Concours de collections, il ne sera accepté qu'un spécimen de chaque variété. La même espèce ou variété de plante ne pourra figurer dans plu- sieurs CONCOURS du même Exposant. Toute demande de participation à l'Exposition constitue l'engage- ment de faire figurer à l'Exposition les Végétaux ou Produits qui ont fait l'objet de la demande. Si, par un cas de force majeure, un Exposant se trouvait dans fimpossibilité absolue de faire figurer les Végétaux ou Produits pour lesquels il a demandé un emplacement, il devra en faire la décla- ration à M. le Président de la Société le plus tôt possible, et, dans tous les cas, toujours au plus tard deux jours avant la date fixée pour l'ouver- ture de V Exposition. § 1 ^ PLANTES DE SERRES A. — PLANTES NOUVELLES (1) Premier Concours. — Une ou plusieurs plantes fleuries ou à feuil- lage introduites le plus récemment en Europe. 2« Concours. — Une ou plusieurs plantes fleuries ou à feuillage introduites directement en France. 3^ Concours. — Lot de plantes hybrides dont les parents seront indiques. 4^ Concours. — Une ou plusieurs plantes fleuries ou à feuillage, ligneuses ou herbacées, obtenues de semis par l'Exposant et non encore dans le commerce. B. — BELLE CULTURE (1) 5*= Concours. — ■ Une plante fleurie ou à feuillage que la bonne cul- ture aura fait arriver le plus près de son maximum de développement. 6^ Concours. — Quatre plantes fleuries ou à feuillage les plus remarquables par leur forme et leur développement. 7^ Concours. — Huit plantes fleuries ou à feuillage ornemental remarquables par leur développement. 8*^ Concours. — La plus belle collection de vingt plantes à feuillage ornemental remarquables par leur développement. 9^ Concours. — La plus belle collection composée de vingt plantes diverses fleuries. C. — CULTURE SPÉCIALE (1) 10'' Concours. — La plus belle collection de cinquante plantes fleuries ou à feuillage, cultivées en vue de l'approvisionnement des marchés, à l'exclusion des Orchidées. (1) Ces Concours sont ouverts pour chaque genre de plantes séparément. .^84 PROGRAMME DE l'eXPOSITION D. ^ PLANTES EN COLLECTIONS lie Concours. — La plus belle collection de cinquante plantes de serre chaude. 12" Concours. — La plus belle collection de vingt-cinq plantes de serre chaude. 13*^ Concours. — La plus belle collection de quarante plantes de serre tempérée. iA" Concours. — La plus belle collection de trente plantes de serre, à feuillage coloré, panaché, maculé, etc., autres que Bégonia^ Cala- dium, Grotons, Bracsena et Maranta. 15'' Concours. — La plus belle collection de cent Orchidées exo- tiques en fleurs. 16'= Concours. — La plus belle collection de cinquante Orchidées exotiques en fleurs. 17* Concours. — La plus belle collection de vingt-cinq Orchidées exotiques en fleurs. 18^ Concours. — La plus belle collection de douze Orchidées exo- tiques en fleurs. 19® Concours. — La plus belle coflection de vingt-cinq Cypripedium en fleurs. 20"^ Concours. — La plus belle collection de douze Cypripedium en fleurs. 21^ Concours. — La plus belle collection de soixante Gloxinias {Ligeria). 22® Concours. — Le plus beau lot de cent Gloxinias {Ligeria) variés. 23* Concours. — La plus belle collection de Tydsea, Nœgelia, Achi- menes et autres Gesnéracées, à l'exception des Gloxinias {Ligeria). 24^ Concours. — Le plus beau lot d'Ixoras. 25® Concours. — Le plus beau lot de Bouvardias. 26® Concours. — La plus belle collection de Broméliacées fleuries ou non fleuries. 27® Concours. — Le plus beau lot de Broméliacées fleuries. 28® Concours. — La plus belle collection de Bégonia tubéreux, à fleurs simples. 29® Concours. — Le plus beau lot de Bégonia tubéreux de semis, à fleurs simples. 30® Concours. — La plus belle collection de Bégonia tubéreux, à fleurs doubles. 31* Concours. — Le plus beau lot de Bégonia tubéreux de semis, à fleurs doubles. 32® Concours. — La plus belle collection de cinquante Bégonia rhizomateux à feuilles ornementales. 33* Concours. — La plus belle collection de vingt-cinq Bégonia rhizomateux, à feuilles ornementales {Rex, etc.). DU U AU 30 MAI 1892. 585 34« Concours. — La plus belle collection de vingt-cinq plantes grimpantes de serre, en fleurs ou non. 35^ Concours. — La plus belle collection d'Aroïdées, à l'exception des Caladiiun. Z6'^ Concours. — La plus belle collection de vingt Aroïdées, à l'exception des CalatUum. 37* Concours. — La plus belle collection de Caladhim. 38*^ Concours. — La plus belle collection de quarante Caladium. 39" Concours. — Le plus beau lot de vingt-cinq Caladium. 40' Concours. — La plus belle collection de vingt-cinq Marantées. Ui"" Concours. — La plus belle collection de Crotons [Codiseum). 42^ Concours. — La plus belle collection de vingt-cinq Crotons {Codiœum). 43*^ Concours. — La plus belle collection de Dracsena. 44° Concours. — La plus belle collection de Bracxna à feuillage coloré. 45*^ Concours. — La plus belle collection de vingt Dracsena. 46'' Concours. — La plus belle collection de Fougères arbores- centes, en forts exemplaires. 47® Concours. — La plus belle collection de Fougères translucides, telles que Todea, Trichomanes, etc. .48*^ Concours. — La plus belle collection de Fougères herbacées de serre. 49^ Concours. — Le plus beau lot de Fougères herbacées de serre. 50*^ Concours. — La plus belle collection de Sélaginelles. 51^ Concours. — La plus belle collection de cinquante Palmiers. 52*^ Concours. — La plus belle collection de trente Palmiers. 53° Concours. — La plus belle collection de quinze Palmiers. 54"^ Concours. — Le plus beau lot de vingt-cinq Palmiers cultivés en plein air dans le midi de la France. 55'^ Concours. — La plus belle collection de Cycadées. 56^ Concours. — La plus belle collection de Pandanées. 57® Concours. — La plus belle collection de Nepenthes. 58® Concours. — Le plus beau lot de Nepenthes. 59® Concours. — La plus belle collection de plantes dites carni- vores : Sarracejiio^ Cephalotus, Dionsea, Darlingtonia, Drosera, Droso- phyllum. 60® Concours. — La plus belle collection de cinquante Coleus. 61® Concours. — Le plus beau lot de cinquante Co/eî^s. 62® Concours. — La plus belle {[collection à'Euphorhia cacti- formes. 63® Concours. — La plus belle collection de soixante Cactées fleuries ou non fleuries. 64® Concours. — Le plus beau lot de Cactées fleuries. 586 PROGRAMME DE l'eXPOSITION 65^ Concours. — Le plus beau lot de cent Calcéolaires her- bacées. 66'' Concours. — Le plus beau lot de cinquante Calcéolaires her- bacées. 67^ Concours. — Le plus beau lot de Calceoloria rugo8a hybrides. 68'^ Concours. — Le plus beau lot de cinquante Cinéraires simples variées. 69*^ Concours. — Le plus beau lot de vingt-cinq Cinéraires doubles. 70® Concours. — Le plus beau lot de cinquante Cinéraires hybrides naines. li^ Concours. — La plus belle collection de soixante Pelargonhun h grandes fleurs, simples, doubles ou de fantaisie. 72^ Concours. — La plus belle colleclion de trente Pelargonhim à grandes fleurs, simples, doubles ou de fantaisie. 73*= Concours. — La plus belle collection de soixante Peîargonium zonale et inquinans à fleurs simples. TA" Concours. — La plus belle collection de trente Pelargonhim zonale et mqiùnans à fleurs doubles. 75« Concours. — La plus belle collection de soixante Peîargonium zonale et inquinans h fleurs doubles. 76^ Concours. — La plus belle collection de trente Pelargonhim zonale et mqidnans à fleurs doubles. 77'^ Concours. — Le plus beau lot de cinquante Peîargonium zonale et inquinans h feuilles panachées. 78° Concours. — Le plus beau lot des m.eilleurs Peîargonium pour massifs. 79<^ Concours. — La plus belle collection de trente Peîargonium à feuilles de Lierre, vertes ou panachées, à fleurs simples ou doubles. 80'^ Concours. — Le plus beau lot de Peîargonium à feuilles de Lierre. 81'' Concours. — La plus belle collection de Lantana fleuris. 82^ Concours. — La plus belle collection de Verveines fleuries. 83'^ Concours. — Le plus beau lot de Verveines fleuries. 84^= Concours. — La plus belle collection d'Héliotropes. 85'^ Concours. — Le plus beau lot d'Héliotropes. 86'^ Concours. — La plus belle collection de soixante Pétunia en variétés nommées, fleuries, simples ou doubles. 87*= Concours. — Le plus beau lot de Pétunia pour massifs. 88'^ Concours. — La plus belle colleclion de vingt-cinq Fuchsia. 89^ Concours. — La plus belle collection de trente Amaryllidées. 90* Concours. — Le plus beau lot à'Himantophyllum ou Clivia variés, en fleurs. 91^ Concours. — La plus belle collection de vingt-cinq Bruyères : Erica ou Epacris. 92« Concours. — Le plus beau lot de Bruyères : Erica ou Epacris. DU 24 AU 30 MAI 1892. 587 93^ Concours. — La plus belle collection de soixante Azalées de riiide. 94« Concours. — La plus belle collection de trente Azalées de l'Inde. 95"^ Concours. — Le plus beau lot de cinquante Azalées de l'Inde. 96« Concours. — La plus belle collection de Rhododendrons de l'Himalaya. 97^ Concours. — La plus belle collection de plantes de la Nou- velle-Hollande. 98^ Concours. — La plus belle collection d'Orangers, Citronniers, Cédratiers et Myrtes en fleurs. 99*= Concours. — La plus beHe collection d'Araliacées. 100° Concours — La plus belle collection d'Echeveria. 101'^ Concours. — La plus belle collection d'Agaves. 102'^ Concours. — La plus belle collection (YAloe. lOS*^ Concours. — Le plus beau lot d'A/oe en fleurs. 104»^ Concours. — La plus belle collection de Yucca. 105° Concours. — La plus belle collection de Phormium. 106'' Concours. — Le plus beau lot de Phormium variés. 107^ Concours. — Le plus beau lot d'Araucaria variés. 108^^ Concours. — La plus belle collection de plantes industrieUes de serre. 109'^ Concours. — La plus belle coUection de plantes officinales de serre. E. — CONCOURS ENTRE AMATEURS 110« Concours. — La plus belle collection de plantes de serre, fleuries ou non, à quelque genre qu'elles appartiennent, présentées par des amateurs. 11 1« Concours. — Le plus beau lot de plantes de serre, présenté par des amateurs. § 2. PLANTES DE PLEINE TERRE F. — PLANTES NOUVELLES (1) 112^ Concours. — Une ou plusieurs plantes fleuries ou à feuil- lage, introduites le plus récemment en Europe. 113'' Concours. — Une ou plusieurs plantes fleuries ou à feuillage, introduites directement en France. 114^ Concours. — Lot de plantes hybrides dont les parents seront indiqués. 115^ Concours. — Une ou plusieurs plantes fleuries ou à feuil- lage, ligneuses ou herbacées, obtenues de semis par l'Exposant et non encore dans le commerce. ■ (1) Ces Concours sont ouverts pour chaque genre de Plantes séparément. 588 PROGRAMME DE l'eXPOSITION G. — BELLE CULTURE (1) 116^ Concours. — Une plante fleurie ou à feuillage que la bonne culture aura fait arriver le plus près de son maximum de développe- ment. 117'= Concours. — Quatre plantes les plus remarquables par leur forme et leur développement. 118^ Concours. — Huit plantes les plus remarquables par leur forme et leur développement. HB^ Concours. — La plus belle collection de vingt plantes à feuillage ornemental, remarquables par leur développement. 120*= Concours. — La plus belle collection composée de vingt plantes diverses fleuries, à quelque catégorie qu'elles appartiennent. H. — CULTURE SPÉCIALE (1) 121^ Concours. — La plus belle collection de plantes marchandes fleuries. 122'' Concours. — La plus belle collection de cinquante plantes fleuries ou à feuillage, spécialement cultivées pour l'approvisionne- ment des marchés. L — PLANTES EN COLLECTIONS 123" Concours. — La plus belle collection de cinquante Coni- fères. 124° Concours. — La plus belle collection de vingt-cinq Coni- fères. 125"^ Concours. — La plus belle collection de douze Conifères à feuillage panaché. 126® Concours. — La plus belle collection de Bambous. 127'= Concours. — La plus belle collection de cinquante arbres ou arbustes, à feuillage persistant, vert ou panaché. 128*^ Concours. — Le plus beau lot de vingt-cinq arbres ou ar- bustes à feuillage persistant, vert ou panaché. 129^ Concours. — Le plus beau lot de vingt-cinq arbres ou ar- bustes à feuillage décoratif, non persistant. 130*= Concours. — La plus belle collection d'arbres pleureurs. 131° Concours. — Le plus beau lot de douze Magnolia à feuilles persistantes. 132^ Concours. — Le plus bel apport de six Lauriers d'Apollon, remarquables parleur forme et leur développement. 133° Concours. — La plus belle collection d'Erables japonais. 134"= Concours. — La plus belle collection à'Aucuha. 135° Concours. — La plus belle collection de soixante Rhododen- drons. (1) Ces Concours sont ouverts pour chaque genre de Plantes séparéuient. DU 24 AU 30 MAI 189-2. 589 136^ Concours. — La plus belle collection de trente Rhododen- drons. 137° Concours. — La plus belle collection d'Azalées pontiques et mollis fleuries. 138'^ Concours. — Le plus beau lot de Kalmia fleuris, formé de quinze plantes. 139° Concours. — La plus belle collection d'arbres ou arbustes d'ornement fleuris. 140" Concours. — Le plus beau lot d'arbres ou arbustes d'orne- ment fleuris. 141*^ Concours. — La plus belle collection de Clématites fleuries, groupées par sections. 142^ Concours. — La plus belle collection de vingt-cinq Clématites fleuries. 142'^ bis. — Le plus beau lot de Clématites fleuries ne dépassant pas cinquante sujets. 143^' Concours. — La plus belle collection de cinquante Rosiers haute tige, en fleurs. 144*^ Concours. — La plus belle collection de soixante-quinze Ro- siers haute tige, en fleurs. 145'= Concours. — La plus belle collection de cinquante Rosiers thé, haute tige, en fleurs. 146'' Concours. — La plus belle collection de cent cinquante Ro- siers basse tige, greffés ou francs de pied, en fleurs. 147*^ Concours. — La plus belle collection de soixante-quinze Ro- siers basse tige, greffés ou francs de pied, en fleurs. 148^ Concours. — La plus belle collection de cinquante Rosiers thé, basse tige, en fleurs. 149'= Concours. — La plus belle collection de cinquante Rosiers grimpants. 150*= Concours. — La plus belle collection de vingt-cinq Rosiers grimpants. 150° bis. — Le plus beau lot de Rosiers variés ne dépassant pas cent sujets. 151*= Concours. — La plus belle collection de vingt Pivoines ligneuses. 152° Concours. — La plus belle collection de cinquante Pivoines herbacées, officinales ou paradoxales. 15'3° Concours. — La plus belle collection de Liliacées fleuries. 154*^ Concours. — La plus belle collection de Gladiolus cardinalis, ramosus, etc. 155'= Concours. — La plus belle collection d'Ins germanka et variétés. 156° Concours. — La plus belle collection d'Ms Xiphium et autres, à bulbe. 157° Concours. — La plus belle collection de cent Œillets. 590 PROGRAMME DE L*EXPOSITION 158*5 Concours. — La plus belle collection de cinquante CEillets. 159® Concours. — La plus belle collection de vingt-cinq Œillets mignardises. leO*^ Concours. — La plus belle collection de Giroflées Quaran- taines [Matlhiola annua, incana, grseca). 161e Concours. — Le plus beau lot de Giroflées Quarantaines. 162e Concours. — La plus belle collection de Giroflées (Cheiranthus Cheiri). leS'^ Concours. — Le plus beau lot d'Auricules variées [Primula Auricula), 164e Concours. — Le plus beau lot de Primevères du Japon (Prî- miilajaijonica). 165° Concours. — Le plus beau lot de Primula cortusoides en variétés. 166e Concours. — La plus belle collection de Reseda. 167° Concours. — Le plus beau lot de Reseda (cinquante pots). 168e Concours. — Le plus beau lot de Hesetk (vingt-cinq pots). 169e Concours. — Le plus beau lot de Pensées, en cent cinquante plantes variées. 170e Concours. — Le plus beau lot de Pensées réunies par cou- leurs. 171e Concours. — La plus belle collection de plantes vivaces fleu- ries ou à feuillage. 172e Concours. — Le plus beau lot de plantes vivaces fleuries ou à feuillage. 173e Concours. — La plus belle collection de plantes annuelles et bisannuelles fleuries. 174e Concours. — La plus belle disposition d'un massif ou d'une corbeille de plantes fleuries, annuelles et vivaces. 175^ Concours. -- La plus belle collection de Fougères de plein air. 176e Concours. — Le plus beau lot de Fougères de plein air. 177e Concours. — La plus belle collection de plantes aquatiques. 178® Concours. — La plus belle collection de plantes vivaces pour rocailles, à l'exception des Fougères. 179*^ Concours. — Le plus beau lot d'Orchidées de pleine terre. 180e Concours. — La plus belle collection de plantes alpines. 181e Concours. — Le plus beau lot de Muguets. 182^ Concours. — Le plus beau lot de Capucines. 183e Concours. — La plus belle collection de plantes ligneuses pour rocailles. 184e Concours. — Les plus beaux motifs de mosaïculture, 185e Concours. — La plus belle collection de plantes spécialement employées dans la mosaïculture. DU 54 AU 30 MAI 4892. 591 186*' Concours. — La plus belle collection de plantes industrielles : textiles, tinctoriales, oléagineuses, etc. 187« Concours. — La plus belle collection de plantes officinales. J. — CONCOURS ENTRE AMATEURS 188'^ Concours. — La plus belle collection de plantes fleuries ou non, à quelque genre qu'elles appartiennent, présentée par des ama- teurs. 189« Concours. — Le plus beau lot de plantes de pleine terre pré- sentées par des amateurs. K. — FLEURS COUPÉES (1). 190^ Concours. — La plus belle collection de cent Roses. 191'^ Concours. — La plus belle collection de cinquante Pivoines. 192*^ Concours. — La plus belle collection de cinquante Iris. 193'^ Concours. — La plus belle collection d'Anémones et de Re- noncules. 194« Concours. — La plus belle collection de plantes bulbeuses di- verses. 195'' Concours. — La plus belle collection de plantes herbacées diverses, 196^ Concours. — La plus belle collection de plantes ligneuses. 197'' Concours. — La plus belle collection de fleurs coupées pro- enant des cultures du midi de la France. L. — BOUQUETS ET GARNITURES D'APPARTEMENT (2) 198*"' Concours. — La plus belle garniture en fleurs d'un salon. 199^ Concours. — La plus belle garniture d'un surtout de table (milieu et deux bouts). 200*^ Concours. — La plus belle ornementation en fleurs de motifs ou sujets divers. 201® Concours. — Le plus beau lot de bouquets variés. 202*^ Concours. — Les plus belles garnitures de jardinières et de suspensions d'appartement, bûches rustiques ornées de plantes à feuillage, etc. 203'^ Concours. — Le plus beau lot de plantes pour suspensions. 204*^ Concours. — Le plus beau groupement de fleurs dans des vases ou objets d'art. 205^ Concours. — La plus belle collection de petites plantes vertes^ décoratives, ne dépassant pas 50 centimètres de hauteur, employées pour les garnitures de jardinières, corbeilles, suspensions, etc. (1) MM. les Exposants devront indiquer dans leur demande la quantité de carafes qui leur sera nécessaire. (2) Nota. — MM. les Exposants de fleurs coupées sont tenus de rem- placer leurs apports aussi souvent que cela sera nécessaire. 592 PROGRAMME DE l'eXPOSITION § 3. ARBORICULTURE ET FRUITS 206*^ Concours. — Le plus beau lot d'arbres et arbustes fruitiers forcés, en pots, portant leurs fruits à maturité. 207^ Concours. — Le plus beau lot de Vignes en pois, avec Raisins à maturité. 208" Concours. — Le plus beau lot de Raisins forcés. 209*^ Concours. — La plus belle collection de fruits mûrs forcés. 210" Concours, — Le plus beau lot de fruits comestibles conservés frais, à l'exception des Raisins. 211^ Concours. — Le plus beau lot de Raisins conservés frais. 212'^ Concours. — La plus belle collection de fruits exotiques, comprenant au moins vingt variétés. 213^ Concours. — La plus belle collection d'arbres fruitiers élevés en pots, de force à fructifier. 214'' Coucours. — La plus belle collection de fruits d'Algérie et des colonies françaises. § 4. CULTURE MARAICHERE 215'^ Concours. — La plante légumière le plus récemment intro- duite en France. 216'^ Concours. — Lne ou plusieurs plantes légumières obtenues de semis par l'Exposant, non encore dans le commerce. 217*^ Concours. — Une ou plusieurs plantes légumières obtenues par TExposant, pendant les cinq dernières années, qui seront recon- nues très recommandables et qui, bien que dans le commerce, n'au- raient encore obtenu aucune récompense dans les Expositions. 218'' Concours. — Le plus beau lot d'ensemble de légumes et Sa- lades forcés de la saison. 219'- Concours. — La plus belle colleclion de Salades. 220'' Concours. — Les plus beaux Melons Cantaloups, arrivés à maturité. 221« Concours. — Le plus beau lot de Melons variés autres que les Cantaloups. 222" Concours. — Les quatre plus belles bottes d'Asperges. 223° Concours. — La plus belle collection de Pommes de terre à châssis, plantes entières, tiges et tubercules adhérents. 224® Concours. — Le plus beau lot de Pois forcés, à maturité. 225" Concours. — Le plus beau lot de Haricots forcés, à matu- rité. 226" Concours. — Le plus beau lot de Carottes à châssis. 227" Concours. — Le plus beau lot de Navets à châssis. 228" Concours. — Le plus beau lot de Choux-fïeurs (au mions quatre spécimens de chaque variété). DU 24 AU 30 MAI 1892. 593 229-^ Concours. — La plus belle collection de Choux pommés. 230^^ Concours. — La plus belle collection de Solanées comesti- bles : Tomates, Aubergines, Piments, etc. 231'^ Concours. — La plus belle collection de Fraisiers en pots, avec fruits à maturité. 232*^ Concours. — Les plus belles corbeilles de Fraises, en variétés distinctes. 233"^ Concours. — Le plus beau lot d'Ananas, à l'état de maturité (six plantes au moins). 234« Concours. — Le plus beau lot de Champignons, avec mode de culture. 235° Concours. — La plus belle collection de légumes exotiques. 236"^ Concours. — La plus belle collection de légumes d'Algérie et des colonies françaises. § o. INSTRUCTION HORTICOLE 237^ Concours. — Herbiers. 238*^ Concoure. — Collection d'histoire naturelle pouvant servir à l'enseignement horticole. 239*' Concours. — Collection de plantes ou dessins pouvant servir à renseignement horticole. 240= Concours. — Collection de plantes artificielles pouvant ser- vir à l'enseignement. 241<^ Concours. — Collection de fruits et de légumes imités. Les ouvrages concernant l'Horticulture, les publications horticoles, ainsi que les plans de Jardins, pourront figurer à l'Exposition, § 6. ARTS ET INDUSTRIES HORTICOLES Seront admis à TExposition tous les objets et produits des Arts et Industries se rapportant directement à l'Horticulture et classés dans les quatre sections ci-dessous : i^" Section. — Serres, Châssis, Appareils de chauffage pour serres, Vitrerie, Claies à ombrer, Paillassons, Paniers à Orchidées, Grilles, Ponts en fer, Kiosques en fer, Grillages et Treillages en fer. 2* Section. — Pompes et Appareils d'arrosage, 'Vaporisateurs, Pulvérisateurs, Tondeuses, Colliers pour arbres, Meubles de jardin et d'ornementation. 3-^ Section. —Constructions rustiques, Rochers, Grottes, Ou\Tages en ciment, Kiosques et Ponts en bois. Treillages et Grillages en bois. Tuteurs, Raidisseurs, Caisses et Bacs, Contre-espahers. 4-^ Section. — Coutellerie et Quincaillerie horticoles, Outils de jardin, Optique, Poteries usuelles, Poteries et Faïences d'art. Jardi- nières, Cache-pots, Porte-fruits, Insecticides, Mastics à greffer. Eti- quettes pour plantes. Terre de Bruyère, Engrais. 38 594 CONCOURS OUVERTS DEVANT LA SOCIÉTÉ EN 1891. Les autres produits non désignés ci-dessus, mais pouvant se rap- porter à l'Horticulture, seront soumis à Tappréciation de la Commis- sion, qui se réserve le droit absolu de les admettre ou de les refuser. RÉCOMPENSES Les produits et objets exposés pourront motiver une récompense toutes les t'ois qu'une expérimentation ne sera pas nécessaire pour en apprécier la valeur. N. B. — MM. les Exposants sont prévenus à nouveau que leurs demandes d'admission devront indiquer : 1" L'emplacement qui leur est nécessaire (longueur et largeur); 2° La section dans laquelle ils veulent concourir ; 3° La liste exacte des objets qu'ils désirent exposer, en les clas- sant dans leur section respective. Les demandes qui ne rempliront pas ces conditions ne seront pas acceptées. La Société nationale d'Horticulture vient d'é- prouver une perte des plus cruelles : M. HARDY (Auguste-François), son Premier Yice-Président d'epuis l'année 1872, est décédé à Versailles, le mardi 24 novembre 1891, dans sa soixante-hui- tième année, lorsque l'état de sa santé, bien que chancelant depuis quelque temps, ne donnait pas lieu de redouter une fm si prochaine. Cette mort inattendue, qui enlève à la Société l'un de ses fonctionnaires les plus compétents et les plus dévoués, laissera dans le cœur de tous ses Mem- bres de profonds et durables regrets. SÉANCE DU 8 OCTOBRE 1891. 595 PROCÈS -VERBAUX Séance du 8 octobre 1891. Présidence de M. Hardy, Premier Vice-Président. La séance est ouverte à deux heures et trois quarts. D'après les signatures qu'a reçues le registre de présence, les Membres qui y assistent sont au nombre de cent onze titulaires et dix-huit honoraires. Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté. M. le Président proclame, après un vote de la Compagnie, l'admission d'un nouveau Membre titulaire dont la présentation a eu lieu dans la dernière séance et n'a pas rencontré d'oppo- sition. Les objets suivants ont été présentés pour être examinés par les Comités compétents. 1° Par M. Morin, horticulteur-grainier, à Pontorson (Manche), un petit sac de Pois verts mange-tout, pour l'envoi duquel le Comité de Culture potagère lui adresse ses remerciements. Dans sa lettre d'envoi M. Morin dit qu'il a obtenu cette variété de Pois à la date d'une quinzaine d'années et qu'il l'a répandue dans son pays où la qualité en est fort appréciée. C'est, écrit-il, une variété très fixe, fort productive et dont le produit est franchement mange-tout, en même temps qu'il est très bon à écosser, le grain en étant tendre et sucré. Elle a été vendue par lui, l'an dernier, à la maison Vilmorin-Andrieux qui l'a fait figurer sur son catalogue comme nouveauté. 2*^ Par M. Poitevin, à Bonneuil-sur-Marne, quatre spécimens d'une Courge qu'il nomme Courge-Patate et qu'il dit être une variété américaine. — M. le Président du Comité de Culture 'N. B. — La Commission de Rédaction déclare laisser aux auteurs des articles admis par elle à l'insertion dans le Journal la responsa- bilité des opinions qu'ils y expriment. i 596 PROCÈS-VERBAUX. potagère dit que ce Comité a trouvé cette Courge assez bonne, de saveur spéciale et de consistance assez ferme. Il demande qu'il soit donné une prime de 3* classe, à titre d'encouragement, pour la présentation qui en a été faite, et sa demande est favo- rablement accueillie par la Compagnie. 3° Par M. Labalette, horticulteur-pépiniériste à Mandres (Seine-et-Oise), des tubercules de six variétés de Pommes de terre qu'il a obtenues de semis. — M. le Président du Comité de Culture potagère déclare que ce Comité ne peut se prononcer, sur la simple vue de ces tubercules, sur la nouveauté des variétés auxquelles ils appartiennent. Aussi a-t-il nommé dans son sein une Commission composée de MM. Arnould-Baltard, Chemin, Hébrard (Alexandre), Laizier, Lefort et Ponce (Isidore), qu'il a chargée d'allée examiner sur place les plantes qui les produisent. Le Rapport de cette Commission sera la base de son jugement définitif. En attendant, ces Pommes de terre étant belles, le Comité propose d'accorder à M. Labalette une prime de 3^ classe, à titre d'encouragement. Cette proposition, mise aux voix, est adoptée par la Compagnie. 4° Par M. Millet, horticulteur à Bourg-la-Reine (Seine), un pied en fort bon état d'une plante qu'a donnée un tubercule reçu de la Martinique par M. Hédiard. — Le Comité de Culture potagère le remercie vivement de cette présentation. M. Millet rappelle que, à la date de quelques mois, M. Hédiard avait présenté à la Société avec divers autres produits alimen- taires, un tubercule comestible, qui lui avait été envoyé comme appartenant au Marantajuncea. Ce tubercule lui ayant été remis, M. Millet l'a planté sous châssis à chaud et a cultivé ensuite la plante qui en est venue, d'abord sous châssis, puis en pleine terre. Cette plante s'est fort bien développée et, comme on le voit, est devenue belle et pourvue de grandes feuilles. Elle aurait donc le double mérite d'être à la fois alimentaire et ornementale, du moins sous un climat chaud. 5° Par M. Hédiard, négociant en comestibles exotiques, place de la Madeleine, un lot de Gombo Févy et de deux sortes de Piments, l'un demi-doux, l'autre désigné par lui sous le nom de Chili fort. Ces produits viennent de l'Algérie et sont présentés par SÉANCE DU 8 OCTOBRE 1891. 597 lui hors concours. Ils lui valent des remerciements de la part du Comité de Culture potagère. M. Hédiard donne de vive voix quelques renseignements sur les objets qu'il a présentés. Il fait de nouveau l'éloge du Gombo qui constitue un bon aliment susceptible d'être préparé pour la table de différentes manières. Il a été, dit-il, cultivé dans divers jardins des environs de Paris, et si la culture en a été ensuite abandonnée, elle commence par être reprise par quelques per- sonnes. Quant aux deux Piments, celui qui est qualifié de Chili fort est surtout employé à la confection de conserves, particu- lièrement dans notre Midi, où il est assez fréquemment cultivé dans ce but; d'un autre cùté, la variété demi-forte est un aliment apprécié en divers pays et sert, en Hongrie, pour une prépara- tion alimentaire d'un usage fréquent. 6° Par M. Chevalier, arboriculteur à Montreuil-sous-Bois (Seine), un panier contenant une trentaine de Pêches tardives, qui appartiennent aux variétés Baltet, Belle-Beausse, Chevreuse tardive. Admirable jaune, Sea Eagle, Belle-Impériale et Pêche- .du-Lot. Tous ces fruits sont reconnus fort beaux et, sur la de- mande du Comité d'Arboriculture fruitière, motivent l'attribu- tion d'une prime de 1""^ classe. M. le Président du Comité d'Arboriculture fruitière dit que ce Comité a distingué particulièrement la Pêche Baltet qui est fort belle, mais assez tardive pour que l'arbre qui a fourni les spéci- mens présentés, se trouvant à l'exposition du couchant, ceux-ci ne soient pas encore complètement mûrs. 7° Par M. Oudin, de Lisieux, deux Pêches récoltées sur un arbre qui est venu d'un semis de hasard. Ce fruit ressemble à celui de la variété Reine-des-Vergers ; il a la peau très fine et, en Normandie, il a été reconnu bon. Toutefois le Comité d'Arbo- riculture fruitière demande qu'il lui soit présenté de nouveau dans un an, et il adresse ses remerciements à M. Oudin de le lui avoir présenté. 8° Par M. Hédiard, 4 Mangues ou fruits du Manguier [Mangi- fera indica L.), arbre fruitier originaire de l'Inde et qui est au- jourd'hui répandu dans la plupart des pays chauds. Ces fruits lui sout venus des îles Canaries. Le Comité d'Arboriculture fruitière 598 PROCÈS-VERBAUX. déclare qu'il les a trouvés de bon goût, sucrés, juteux, mais . filandreux. Il remercie M. Hédiard de les lui avoir présentés. M. Hédiard dit que la Mangue est l'un des fruits les plus esti- més dans les pays chauds; elle se distingue surtout par la finesse de son parfum ; toutefois elle n'a pas partout un mérite également supérieur et, parmi celles qu'il a reconnues les meilleures, il croit devoir signaler celles qui lui sont venues du Sénégal; aussi pense-t-il qu'on devrait encourager la culture du Manguier dans cette colonie qui pourrait trouver dans le produit de cette culture les éléments d'un commerce productif avec la France, tandis que, dans l'état actuel des choses, c'est uniquement d'autres pays et par l'intermédiaire de l'Angleterre que nous recevons les fruits de cet arbre qui se consomment en France. 9*' Par M. Précastel, jardinier-chef au château de Bagatelle, un pied fleuri de Caryopteris Mastacanthus DG. [Prod.^ XI, p. 625. Mastacanthus sinensis Endl.), plante vivace de la famille des Verbénacées et originaire de la Chine, qui se recommande à la fois par sa floraisoti et par l'odeur agréable de toutes ses parties. Elle vaut au présentateur une prime de 1'"^ classe. M. le représentant du Comité d'Arboriculture d'ornement et forestière rappelle que cette plante fut présentée pour la pre- mière fois, il y a un an, par M. Ch. Baltet, à qui on en devait l'introduction en France. Alors le Comité, ne la connaissant pas encore suffisamment et se proposant d'en faire l'objet d'une étude suivie, demanda et obtint qu'une prime de 2" classe fût accordée comme récompense de cette première présentation. Aujourd'hui, convaincu que c'est là une espèce très recomman- dable et dont il est bon de favoriser la diffusion dans les jardins, il croit devoir élever d'un degré la récompense donnée pour la nouvelle présentation qui en est faite. Le pied de celte plante que la Compagnie a en ce moment sous les yeux provient d'une bouture qui a été faite au mois de mars dernier. 10° Par M. Maron, jardinier-chef au château de Saint-Ger- main-les-Corbeil (Seine-et-Oise), un pied de Cattley a Eldorado alba et plusieurs inflorescences, les unes avec fleurs, une autre avec fruits du Mina lobata, — Sur la demande du Comité de SÉANCE DU 8 OCTOBRE 1891. 599 Floriculture, il lui est accordé une prime de 2® classe pour le Cattleija. M. le Président de ce Comité dit que le Caftleya Eldorado ulba a été présenté à Ja Société, il y a quelques années, et dès lors, malgré sa rareté, ne constitue pas une récente introduction. Quant au Mina lobata, c'est sans doute une plante recomman- dable à certains égards et particulièrement sous le rapport de son abondante floraison ; mais elle a aussi le défaut de se dégar- nir du bas, ce qui en difuinue notablement l'efl'et. Elle fructifie difficilement sous le climat parisien ; il est donc intéressant qu'elle ait donné des fruits en bon état à Saint-Germain-les- Gorbeil, étant placée à l'exposition du sud-ouest. De son côté, M. Maron écrit que son Mina lobata, planté en pleine terre, le long d'un mur, au sud-ouest, dès le mois de mai, a pris beaucoup de vigueur et a commencé de donner des fleurs en abondance, à partir du mois de juin. Il'' Par M. Lévèque, horticulteur, rue du Liégat, à Ivry (Seine), des Chrysanthèmes d'automne, dont deux sont en pots et appartiennent à deux variétés nommées, l'une Léa Levèque, l'autre Infante dona Eulalia de Bourbon, qui ne sont pas encore au commerce, tandis que vingt autres sont en fleurs coupées et représentent tout autant de variétés hâtives d'obtention récente. — Il obtient une prime de l'"^ classe pour ses deux nouveautés. 12° Par M. Launay (Ch.), horticulteur, rue des Ghéneaux, à Sceaux (Seine), des fleurs coupées de quinze variétés hâtives de Chrysanthèmes d'automne. — Le Comité de Floriculture le re- mercie de celte présentation. M. le Président remet les primes aux personnes qui les ont obtenues. A la suite des présentations, M. Mussat met sous les yeux de ses collègues un spécimen de Menthe japonaise et leur donne de vive voix à ce sujet les renseignements suivants : Cette Menthe, dit-il, a été d'abord regardée comme une espèce particulière qu'on a nommée Menthajaponica; mais notre collègue M. Ma- linvaud, qui a fait une étude approfondie du genre difficile des Menthes, a reconnu qu'on ne doit y voir qu'une variété de notre Menthe des chdimi^s [Mentha arvensis L.); seulement cette variété 600 PROCÈS-VERBAUX. d'une espèce très polymorphe offre des caractères particuliers, dont certains lui donnent un haut intérêt. Ainsi tandis que notre Menthe croissant spontanément n'acquiert que des dimensions moyennes, la Menthe japonaise atteint des proportions notable- ment plus fortes; tandis que le type de cette espèce a une odeur peu agréable, qu'on peut même dire assez mauvaise, sa variété japonaise a une odeur suave qu'elle doit à sa richesse en prin- cipe aromatique ou menthol cristallisable. C'est en raison de ce dernier mérite que celle-ci est cultivée en grand au Japon, où on en obtient une essence qui fait une rude concurrence à celle qu'on prépare en Angleterre avec la Menthe poivrée {Menilia piperita L.). Or, la culture en grand de la Menthe poivrée offre généralement des difficultés sérieuses; elle ne réussit réellement que sous un climat brumeux ; aussi prospère-t-elle en Angle- terre, tandis que les résultats en sont fort médiocres en France. Il y aurait donc avantage pour notre pays à remplacer la cul- ture peu fructueuse de la Menthe poivrée par celle de la Menthe japonaise pour laquelle nous avons, ce semble, toutes les chances possibles de succès. Cette plante est facile à multipler par divi- sion des pieds, attendu qu'elle donne, en terre, beaucoup de stolons qui transforment peu à peu chaque individu en une forte touffe. Elle produit, en outre, une grande quantité de fleurs auxquelles doivent succéder de nombreuses graines. Il faut toutefois être prévenu qu'elle exige une terre fraîche et de bons arrosements. Il est à peu près certain que la variété qu'elle constitue a été obtenue il y a déjà longtemps; aussi est-elle bien fixée. La Compagnie accueille avec des applaudissements unanimes cette intéressante communication. M. le Président informe la Compagnie d'une décision par laquelle le Conseil d'Administration, dans sa séance de ce jour, a attribué à l'élève Cochonot (Hippolyte) l'une des bourses dont la Société nationale d'Horticulture fait les frais à l'École d'Hor- ticulture de Versailles. M. Jamin (Ferd.) a la parole et rend compte des travaux effec- tués par le Congrès pomologique de France dans sa session qui vient d'avoir lieu. SÉANCE DU 8 OCTOBRE 1891. 601 « Cette session est la trente-troisième depuis la fondation de la Société pomologique. Elle a été tenue à Marseille, dans la salle du Palais des Arts qui avait été mise gracieusement à la disposi- tion du Congrès. La première séance a eu lieu le 23 septembre, à neuf heures du malin, et les travaux du Congrès ont été terminés le 25 suivant. Les 23 et 24 septembre, il y a eu deux séances chaque jour, et les cinq séances qui ont ainsi eu lieu ont été presque toutes précédées de réunions consacrées à la dégusta- tion des fruits et dans lesquelles étaient préparés des éléments de travail pour les séances générales. Diverses questions rela- tives à l'Arboriculture fruitière ont été traitées dans les séances; en outre, une conférence qui avait pour objet la dessiccation des fruits a été faite par M. Nanot et a vivement intéressé les Mem- bres du Congrès ainsi que les autres auditeurs. « Le nombre considérable des variétés de fruits qui existent aujourd'hui dans les cultures oblige les Congrès pomologiques à se montrer extrêmement sévères pour l'admission de celles qui leur sont présentées à titre de nouveautés. Aussi la liste des fruits nouveaux qui ont été admis, dans la session de cette année, ne comprend-elle que les suivants : « Noix Martin^ fruit extrêmement curieux, dont plusieurs échantillons envoyés par le Président de la Société pomolo- gique de France, M. de la Bastie, ont été mis, il y a quelques années, sous les yeux de notre Société. Cette Noix se distingue essentiellement parce que la coque ligneuse normale y est rem- placée par une paroi simplement cartilagineuse, divisée en quatre parties. En d'autres termes, son péricarpe normalement ligneux et bivalve est resté simplement cartilagineux et est devenu qua- drivalve. « Poire Baronne Leroy (Boisbunel) : bon fruit du mois de novembre et dont l'arbre est productif. « VoiTe Madame Chaudy : excellente et belle Poire d'automne, dont malheureusement l'arbre ne pousse que sur franc. « Pomme La Fameuse : variété canadienne^ mûrissant en octo- bre et novembre, et qui est la meilleure de cette saison. « Pomme Reinette de Chénée (Descardes) : bonne variété tar- dive. 602 PROCÈS-VERBAUX. « Pomme Rose de Benauge, variété d'un bon rapport et très estimée dans le Bordelais, admise seulement en raison des mérites qu'elle possède dans cette région. « Raisin Bellino : excellente variété italienne, qu'on avait débaptisée, il y a quelques années, en France, en lui donnant, en place de ce nom, celui de Impérial noir. « D'un auire côté, les variétés suivantes n'ont pas trouvé grâce devant le Congrès: « Pèche Marie Talabot, très gros fruit, mais dont l'arbre est délicat. c( Pêches Musser, Précoce du Canada, Précoce Harper., variétés américaines, qui ne sont pas sans mérite, mais qu'on a considé- rées comme faisant double emploi avec d'autres de même origine. « Nectarine Advance : sans mérite particulier. « Poires Bergamotte Liabaud, Courte-queue d' hiver (Boish\ine\)f Délices de Huy, Madame André Leroy ^ Sainte-Anne, toutes jugées inférieures à celles qui sont déjà décrites dans le Catalogue. « Pomme Ananas rouge, joli petit fruit, qui a le tort de mûrir en septembre. « Pomme de Grignon. Aucun des Membres présents ne la connaissait. « Pomme Reinette de Bihorel (Boisbunei), jolie, mais de qualité insuffisante. « Prune Grosse Marange : même motif de rejet. « Raisin Chasselas Tokai angevin : variété qui semble se con- fondre avec d'autres de cette catégorie. « Raisin Golden Gem (Rickett) : fruit délicieux, mais de pro- portions par trop lilliputiennes; en outre, le sujet en est délicat. « Raisin Sania-Maria d'Alcantara : trop tardif et, de plus, bon plutôt pour la cuve. « Les autres variétés inscrites au tableau y ont été main- tenues. « A chacune de ses sessions, le Congrès décerne une médaille d'or à la personne qui est désignée comme ayant rendu le plus de services à la Pomologie. Cette année, grâce à la générosité bienveillante de la Société d'Horticulture et de Botanique de SÉANCE DU 8 OCTOBRE 1891. 603 Marseille, une autre médaille de même importance était à sa disposition. Les heureux lauréats ont été : M. Besson père (Ant.), horticulteur distingué de Marseille, obteiiteur de plusieurs variétés de Raisins des plus méritantes, et M. Lapierre, notre collègue de Montrouge. « Ordinairement et bien que le Bureau de la Société pomolo- gique décide à cet égard en dernier ressort, on fait connaître à la réunion le lieu où se réunira le prochain Congrès; cette fois, aucune offre ferme n'a été faite; quelques Membres ont seule- ment fait entrevoir la possibilité de se réunir à Dijon ou à Gre- noble. » En terminant son importante communication, à laquelle la Compagnie applaudit, M. Jamin (Ferd.) adresse de vifs remercie- ments à la Société nationale d'Horticulture qui, cette année comme les précédentes, l'avait nommé son délégué au Congrès pomologique en même temps que MM. Michelin et Lapierre. Il fait observer que, comme les années précédentes, un Compte rendu circonstancié exposera les résultats des travaux du Con- grès avec beaucoup plus de précision et de développement qu'il n'a pu le faire lui-même dans le rapide résumé qu'il vient d'en donner de vive voix. M. le Président appelle l'attention de la Compagnie sur deux tableaux qui ont été envoyés par M. Martin, instituteur à Chessy, en même temps qu'un ouvrage sur la taille des arbres. Ces tableaux sont formés de branches d'arbres fruitiers ayant subi la taille, qui sont appliquées contre un plan rectangulaire. M. Martin ayant demandé qu'ils soient soumis, ainsi que son ouvrage, à un examen spécial, M, le Président confie ce soin à une Commission composée de MM. Chevalier (Gh.), Chatenay (Abel) et Charollois. M. le Secrétaire-général signale comme pièce de correspon- dance une lettre par laquelle M. Chatenay, professeur à l'Orphe- linat horticole de Louveciennes (Seine-et-Oise), annonce l'envoi des cahiers des élèves de cet établissement et demande qu'une Commission spéciale soit chargée d'en prendre connaissance et, en outre, de faire subir un examen aux élèves qui en sont les auteurs. 604 PROCÈS-VERBAUX. M. le Président, faisant droit à cette demande, désigne comme Commissaires MM. Arnould-Baltard, Chemin, Hébrard (Alexan- dre), Hemar, Laizier, Lefort (Edouard), et Ponce. Parmi les pièces de la correspondance imprimée sont signa- lés : 1° le programme de FExposition générale et internationale de fruits, de Chrysanthènes et de Fleurs de la saison qui aura lieu à Orléans, du 7 au 11 novembre prochain; 2° un ouvrage intitulé: La destruction des maladies des Vignes par la méthode naturelle des cultures jjer sis tantes, par M. Lavignac (H.) (in-8 de 209 pages. Bordeaux, 1890). Il est donné lecture ou fait dépôt sur le bureau des documents suivants : r De l'effet du brouillard sur la végétation, par M. JoLY(Ch.). 2° Rapport sur les cultures de M. Clause, à Arpajon ; M. Gra- VEREAU, Rapporteur. — Les conclusions de ce Rapport tendant au renvoi à la Commission des Récompenses, sont mises aux voix et adoptées. 3° Rapport sur une corbeille de mosaïque exécutée par M . Dau- thenay; M. Prégastel, Rapporteur. 4" Compte rendu de l'Exposition de Saint-Germain-en-Laye, par ]VI. Cappe. L'un de MM. les Secrétaires annonce de nouvelles présenta- . tions; Et la séance est levée à trois heures et trois quarts. Séance du 22 octobre 1891. Présidence de M. Joliboîs. La séance est ouverte vers trois heures. D'après le registre de présence, les Membres qui y assistent sont au nombre de cent seize titulaires et dix-huit honoraires. Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté. M. le Président proclame, après un vote de la Compagnie, l'admission de deux nouveaux Membres titulaires dont la pré- SÉANCE DU 22 OCTOBRE 1891. 605 sentation a été faite dans la dernière séance et n'a pas rencon- tré d'opposition. Les objets suivants ont été présentés pour être examinés par les Comités compétents. ]° Par M. Hébrard (Alexandre), ancien maraîcher, à Fonte- nay-sous-Bois (Seine), des branches et des fruits de l'Alkekenge du Férou (Phy salis pemiviayi a L.), qu'il présente hors concours et pour la présentation desquels il reçoit de vifs remerciements du Comité de Culture potagère. Dans une note jointe à ces objets, M. Hébrard dit que cette plante, qui porte le nom de Capuli (1) au Pérou, et qui appar- tient à la famille des Solanées, se cultive comme la Tomate. Il faut la semer sur couche chaude, au mois de mars, la repiquer sur couche chaude également et la mettre en place au mois de mai, sur couche froide. On doit en pincer les extrémités et même en supprimer quelques branches si elle se ramifie trop et devient trop touffue. En raison du grand développement qu'elle prend, il faudrait en espacer les pieds d'au moins un mètre. Elle produit des baies jaunes qu'on mange soit fraîches, soit préparées en confitures. M. Hébrard ajoute que ce fruit est très recherché dans le Midi, en raison de sa saveur légèrement acide. 2° Par la maison Vilmorin-Andrieux, quai de la Mégisserie, à Paris, trois pieds d'une nouvelle variété de Céleri-Rave qui a les feuilles panachées, peu développées et qui est naine, très hâtive. H leur est accordé, pour cette présentation, une prime de 3® classe qu'ils déclarent renoncer à recevoir. M. le Président du Comité de Culture potagère, après avoir fait l'éloge du volume et de la qualité de ce Céleri-Rave, ayant (1) Il n'est pas hors de propos de faire observer que Linné, en créant cette espèce {Spec, II, p. 1670), l'indiquait comme existant seulement à Lima, tandis que Dunal, dans sa monographie des Sola- nées, dans le Prodromus (XIII, l'^'^ part., p. 440), lui assigne pour patrie le Brésil et les Antilles, pour l'Amérique, et non le Pérou. Le même auteur dit que le nom vulgaire de Capuli s'applique à une variété de cette espèce qui a les feuilles presque entières. (Var. foliis subintegris.) {Note du Secrétaire-rédacteur.) 606 PROCÈS-VERBAUX. exprimé le de'sir de savoir si cette variété n'est pas sortie du Céleri rouge, M. Michel, chef des cultures de la maison Yilmo- rin-Andrieux, répond qu'il ne connaît pas l'origine de cette plante qui a été mise au commerce l'an dernier par cette mai- son ; mais il sait fort bien que c'est une variété très bien fixée, recommandable pour sa qualité et sa hâtiveté, et qui, à cause du faible développement que prend son feuillage, est très propre à la contre-plantation. 3° Par M. Régnier, horticulteur à Fontenay-sous-Bois, un Haricot qu'il présente comme une variété nouvelle issue d'un croisement entre le Haricot noir de Belgique et le Haricot de Bagnolet. Il le recommande comme étant de qualité supérieure, car, bien que ses gousses acquièrent jusqu'à 35 centimètres de long, elles n'ont jamais de filandres et restent bien vertes quand on les cuit. Tout en remerciant M. Régnier de cette présentation, M. le Président du Comité de Culture potagère fait observer que ce n'est pas là, comme le pense M. Régnier, une variété nouvelle puisque lui-même l'a eue, il y a trois années. H l'a donnée alors à une personne de sa famille qui, l'ayant cultivée, a re- connu que la production n'en est pas assez grande pour en autoriser la propagation dans les cultures. Il ajoute que les nouveautés qu'on prône le plus ne détrôneront pas le Haricot Flageolet qui est assez productif pour qu'il ne soit pas rare de le voir donner de trente à quarante gousses sur un seul pied. 4° Par M. Cirgean, propriétaire à Conflans-Sainte-Honorine, une corbeille de Raisins Chasselas tellement beaux et dorés, que, sur la demande du Comité d'Arboriculture fruitière, il lui est décerné uue prime de T® classe, à laquelle le Comité joint ses félicitations; mais M. Cirgean déclare renoncer à recevoir la récompense dont il a été reconnu digne. M. Cirgean interrogé par M. le Président sur les conditions dans lesquelles il parvient à obtenir de si beaux Raisins, dit que c'est avant tout une question de soins qui même, cette année, ont dû être de tous les jours, en raison des circonstances atmosphériques défavorables. Pour que la Vigne donne tout ce qu'on peut en attendre, il faut qu'elle soit plantée dans une terre SÉANCE DU 22 OCTOBRE 1891. 607 un peu sèche, ayant environ 0™,40 d'épaisseur, et devant un mur assez haut. Dans sa propriété, les murs ont 3°^, 50 de hau- teur et les treilles les couvrent entièrement; elles sont plantées à O^'jGO d'espacement. Par l'effet de l'exposition, le soleil cesse de les éclairer vers une heure et demie, et M. Girgean regarde cette particularité comme favorable. 5° Par M. Chargueraud, professeur d'Arboriculture de la ville de Paris, deux rameaux de Lilas fleuris et deux autres non fleuris. Le Comité d'Arboriculture d'ornement et forestière lui adresse de vifs remerciements au sujet de cette présentation qu'il juge très intéressante et qui, porte sa déclaration écrite, « démontre clairement qu'au moyen d'un traitement des plus faciles, on peut obtenir des fleurs de Lilas à l'automne ». M. Chargueraud expose de vive voix la marche qu'il a suivie pour obtenir le résultat que la Compagnie a sous les yeux. On voit, dit-il^ quelquefois, quand l'année est sèche, quelques inflorescences de Lilas se développer en automne; mais l'année actuelle a été, au contraire, humide ; c'est donc uniquement le traitement appliqué à un pied de Lilas qui a pu en déterminer la floraison. Or, voici quel a été ce traitement : le 20 du mois d'août dernier, cet arbuste a été complètement effeuillé, après quoi, on l'a arrosé tous les jours pendant un mois. Cela a suffi pour le faire fleurir. Ses inûorescences ne sont pas aussi déve- loppées que le sont le plus souvent celles qui viennent naturel- lement, au printemps ; mais M. Chargueraud est convaincu qu'elles auraient été plus belles si l'effeuillaison de l'arbuste avait été faite plus tôt. Ce qui prouve bien, du reste, que c'est l'enlèvement des feuilles qui a déterminé la floraison, c'est qu'un autre pied de Lilas placé tout à côté du sujet de l'expé- rience, n'ayant pas été effeuillé, n'a nullement changé d'état, bien qu'on ait creusé à son pied une cuvette qu'on a maintenue pleine d'eau. M. P. Ducharlre dit, à ce propos, que le résultat obtenu par M. Chargueraud lui semble s'expliquer assez simplement. On sait, en effet, que les arbres qui perdent leurs feuilles de ma- nière ou d'autre, dans le cours ae l'été, par conséquent long- temps avant la chute automnale de ces organes, ne tardent pas 608 PROCÈS-VERBAUX. à ouvrir leurs bourgeons qui, selon la marche normale de la végétation, ne se seraient ouverts qu'au printemps suivant. Ainsi les Mûriers qu'on effeuille pour nourrir les vers à soie ne tar- dent pas à reverdir comme ils l'avaient déjà fait au printemps ; ainsi encore ceux des Marronniers d'Inde plantés sur les boule- vards de Paris qui perdent leurs feuilles de bonne heure, se feuillent de nouveau et le plus souvent refleurissent avant la fin de la période végétative. C'est un fait de développement anticipé tout à fait analogue qui a été déterminé artificiellement par M. Ghargueraud, et qui l'a été dans des conditions favora- bles puisque des arrosements abondants ont été donnés au Lilas de manière à rendre sa rentrée en végétation plus com- plète qu'elle ne l'aurait peut-être été sans cela. 6° Par M. Dallé, horticulteur, rue Pierre-Charron, à Paris, douze Orchidées qui lui valent une prime de r^ classe, en consi- dération particulièrement de leur belle culture. Ce sont les sui- vantes : Co.tlleya Varocqueana, introduite de l'Amérique du Sud, en 1890, par M. Linden; C. Bowringiana, du Guatemala et C. Harrissoniana superba, du Brésil ; Lycaste Skinne^^i, du Guate- mala; Odontoglossum Alexandrœ ; Lœliapumila rubra^ du Brésil ; Oncidium Roger si varicosum et 0. crispum super bum, l'un et l'autre du Brésil; Cypripedium Curtisi et Lawrejiceamnn, l'un et l'autre des îles de la Sonde et les Cypripedium hybrides Sellige- rum, et Crossianum. 7° Par M. Welker, horticulteur à la Celle Saint-Cloud (Seine- et-Oise), un lot comprenant : 1° deux bouquets de Montbrelia obtenus de semis en 1891; 2" des Dahlias simples et doubles, les uns unicolores, les autres panachés, provenant tous de semis faits cette année. Il lui est accordé une prime de 2^ classe qui s'applique à son Montbretia de la variété Surprise. 8° Par MM. Yilmorin-Andrieux, 1° des Bégonias tubéreux de la race dite erecta, qui appartiennent à deux variétés nouvelles caractérisées parce que la fleur, orange dans l'une, rouge dans l'autre, a dans les deux le centre blanc ; 2° une Capucine nou- velle à feuilles panachées. C'est la variété Spit Fire, mais dont le feuillage s'est élégamment panaché. Il leur est accordé une prime de 3^ classe pour les Bégonias que le Comité de Floricul- SÉANCE DU 22 OCTOBRE 1891. 609 ture désire revoir l'an prochain et une prime de 2® classe pour la Capucine ; mais, selon leur habitude, ils renoncent à recevoir ces récompenses. M. Michel fait observer que si, depuis quelques années, on ren- contre parfois, parmi les Bégonias tubéreux de semis, quelques fleurs dont le centre est plus ou moins blanc, ce sont là de simples cas accidentels qui ne se reproduisent pas, tandis que les fleurs ayant ce caractère qui sont en ce moment sous les yeux de la Compagnie caractérisent une variété nouvelle, qu'on est parvenu à fixer à l'aide d'une sélection très suivie et qui se reproduit fidèlement. Les plantes appartenant à cette nouvelle variété sont naines et abondamment florifères. Il ajoute qu'on prendrait une idée inexacte de la Capucine Spit Fire panachée si on la jugeait d'après le pied cultivé en pot et resté nain qui se trouve sur le bureau. Il en montre, en effet, des tiges déve- loppées normalement et fort longues par cela même, qui prou- vent que cette variété peut acquérir les dimensions habituelles de l'espèce. 9'' Par M. Yacherot (Henri), horticulteur à Boissy-Saint-Léger (Seine-et-Oise), i^ des fleurs coupées de 60 variétés nommées de Bégonias tubéreux à fleurs doubles, auxquelles il a joint une variété obtenue par lui d'un semis fait en 1890 et à laquelle il donne le nom de Baronne Hottinguer ; 2° trois potées d'un Cyclamen dont la fleur, colorée en pourpre foncé, conserve, dit-il, parfaitement son coloris. Les graines qui ont donné ces Cyclamen ont été semées le 25 novembre 1890 et les pieds qui en sont venus ont été cultivés en pots, dans un mélange formé de deux tiers de terre de bruyère et un tiers de terreau de feuilles. — Il lui est donné, pour cette présentation, une prime de 2^ classe, qui s'applique au Bégonia Baronne Hottinguer ainsi qu'à une autre variété dont la fleur est striée, et une prime de 3^ classe pour son Cyclamen. Relativement à cette dernière plante, M. le Président du Comité de Floriculture rappelle qu'elle avait été déjà présentée, au mois de mai dernier, avec d'autres variétés, par M. Vacherot qui avait reçu une médaille de 2^ classe. 10° Par M. Levêque et fils, horticulteurs, rue du Liégat, à Ivry (Seine), six pieds de Chrysanthèmes d'automne ou japonais 39 610 PROCÈS-VERBAUX. fleuris, de variétés nouvelles el hâtives, dont une, d'origine américaine, est nommée Louise Bœhmer ou Plume d'Autruche rose, et dont les cinq autres ont été obtenues en France, cette année. Ils reçoivent une prime de 2® classe, en raison de la bonne culture et de la belle floraison de ces plantes. A propos de cette présentation, M. Launay dit que le Chrysanthème Léa Lévèque qui, à la dernière séance, a été donné comme une variété entièrement nouvelle, ne mérite pas cette quahfication. 11° Par M. David (Emile), horticulteur, à Savigny-sur-Orge (Seine-et-Oise), des fleurs coupées de 20 variétés de Chrysan- thèmes japonais, qui lui valent une prime de 3® classe. M. le Président remet les primes aux personnes qui les ont obtenues. Mi le Secrétaire-général procède au dépouillement de la cor- respondance qui comprend les pièces suivantes : i" Une lettre par laquelle M. Arnould-Baltard, après avoir rappelé que, dans la dernière séance, sur la demande d'un professeur à l'Orphelinat horticole de Louveciennes (Seine-et- Oise), on avait nommé une Commission de sept Membres, qui avait été chargée d'examiner les cahiers transmis par lui à la Société des élèves de cet établissement, dont elle devait aussi faire la visite, écrit que plus récemment M* le Directeur a rede- mandé ces cahiers et renoncé à la visite de l'Orphelinat. La Commission n'a donc plus de raison d'être. 2° Une lettre de M. Maron (Gh.), jardinier-chef au château de Saint-Gerraain-les-Gorbeil (Seine-et-Oise), qui exprime le désir d'être admis au concours pour la médaille du Conseil d'Admi- nistration proposée en vue de « l'introduction ou l'obtention de plantes ornementales méritantes ». La plante sur laquelle il base sa demande est le Nicotiana colossea, plante qui, écrit-il, « a été introduite par moi, décrite dans la Revue horticole, en 1888 (p. 511), et exposée au Trocadéro, en 1889 ». Le Comité de Floriculture, à qui la lettre de M. Maron avait été renvoyée, déclare que « cette demande est prise en considération, mais qu'il ne pourra être pris une décision à cet égard qu'à la fin de l'année ». SÉANCE DU 22 OCTOBRE 1891. 611 A titre de correspondance imprimée, M. P. Duchartre fait hommage à la Société, de la part de l'auteur, d'un ouvrage intitulé : Traité d' Horticulture pratique : Culture maraîchère, Arboriculture fruitière, Floriculture, Arboriculture d'ornement, multiplication des végétaux, maladies et animaux nuisibles, par Georges Bellair, jardinier en chef des parcs nationaux et de Torangerie de Versailles (gr. in-18 de viii et 738 pages, avec 340 fîg. dans le texte). Je n'ai pas, dit-il, à faire l'éloge de cet ouvrage qui a valu à son auteur le prix Joubert de l'Hiberderie décerné par la Société nationale d'Horticulture, dans un con- cours où il n'avait pas été présenté moins de quatorze ouvrages plus ou moins analogues. L'attribution de ce prix faite à l'una- nimité des membres de la Commission en dit assez la valeur ; mais je puis dire que l'exécution typographique en est bonne et que les nombreuses figures qui accompagnent le texte rendent l'intelligence de celui-ci plus facile et plusfructueuse. — M. P. Du- chartre dépose aussi sur le bureau une brochure de M. Sahut (Félix), Président de la Société d'Horticulture et d'Histoire naturelle de l'Hérault, dans laquelle sont réunis deux mémoires intéressants et instructifs, intitulés ; l'un, Les végétaux con- sidérés comme des thermomètres enregistreu7's ^ Vamire, Roscoff, son Figuier géant et la végétation de cette partie de la Basse- Bretagne (in-80 ; extrait des Annales de la Soc. d'Hort. et d'His- toire nat. de l'Hérault, 1891, p. 219-260, Montpellier, 1891). Le même Membre signale ensuite un cas de variabilité qu'il a récemment observé et qui lui semble offrir un certain intérêt. Parmi les nombreuses variétés de la Reine-Marguerite, l'une des plus tranchées, dit-il, est celle qu'on a nommée Reine-Mar- guerite couronnée, dans laquelle chaque capitule de fleurs a un centre blanc encadré brusquement d'une zone périphérique fortement colorée. Or, au mois de septembre dernier, il a vu un pied de cette charmante Composée donner un capitule terminal nettement couronné, offrant un centre d'un blanc pur avec un pourtour d'un violet foncé, tandis que tous les autres capitules venus soit en même temps, soit plus tard, sur les ramifications de la même tige, ont été sans exception parfaitement blancs, oU tout au plus très légèrement carnés. 612 NOTES ET MÉMOIRES. Il est fait dépôt sur le bureau des documents suivants : i° Nouveau système de clôture économique, par M. Peignon. 2° Rapport sur le pulvérisateur de M. Besnard ; M. G. Poiré, Rapporteur. 3o Compte rendu de.l'Exposilion de la Société horticole, vigne- ronne et forestière de l'Aube, par M. P. Hariot. La séance est levée à quatre heures. NOMINATIONS SÉANCE DU 8 OCTOBRE 1891. MM. Martin (Gustave-Ovide), instituteur public, à Chessy, par Lagny (Seine-et-Marne), présenté par MM. E. Delamarre et B. Verlot. SÉANCE DU 22 OCTOBRE 1891. MM. 1. Landron (E.), horticulteur-paysagiste, faubourg de Paris, 121 lis, à Limoges (Haute-Vienne), présenté par MM. Savoye père et Gouvreux (E,). 2. PÉFAUR (J.), instituteur public, à Artagnan, par Vic-Bigorre (Hautes-Pyrénées), présenté par MM. Bleu (A.) et Huard. NOTES ET MEMOIRES De l'effet du brouillard sur la végétation (1), par M. Ch. Joly. Les notions que nous avions sur la nature et la compo- sition de l'air étaient des plus élémentaires jusque vers la fin (1) Déposé le 8 octobre 1891. DE l'effet du brouillard SUR LA VÉGÉTATION 613 du dernier siècle : ce n'est que dans les derniers temps que les méthodes d'analyse se sont perfectionnées pour nous faire voir les causes qui contribuent à la propagation des maladies conta- gieuses et qui influent sur la vie animale et végétale. Depuis longtemps, les horticulteurs savaient que le voisinage des usines est nuisible à la végétation par la présence du gaz sulfureux produit par la combustion de la houille, et il y a bien des années que le regretté Barillet-Deschamps me faisait cette remarque, en dessinant le parc du Greuzot, oii beaucoup de plantes périssaient à cause du voisinage des nombreuses chemi- nées de ce grand centre industriel. A Londres, oii le problème prend des proportions considé- rables, puisqu'il y a là une agglomération de près de 5 millions d'individus qui, en 1889, ont brûlé 6,400,000 tonnes de charbon gras, la Société royale d'Horticulture a fait poursuivre des expé- riences scientifiques sur les effets du brouillard et sur la nature des gaz contenus dans Tatmosphère. Au dernier Congrès d'hygiène, le D'" W. J. Russell a communiqué le résultat de ses expériences : elles prouvent surabondamment ce que nous savons parles travaux de nos laboratoires de Paris, c'est-à-dire, que les matières organiques et les gaz sulfureux sont bien plus abondants à Londres que dans les campagnes et, pour cela, on a étudié des dépôts contenus dans l'air de Kew, de Chelsea et de Manchester. A Kew, on a recueilli sur le toit des serres à Orchidées, en un jour, 30 grammes de dépôt sur 20 mè- tres carrés de surface. En trois jours, à Manchester, le brouillard a déposé 75 kilogrammes d'acides divers et 690 kilogrammes de suie par mille carré : on y a recueilli aussi une grande quantité d'acide hydrochlorique et d'oxyde de fer. En général, le brouillard a pour effet : 1" D'intercepter la lumière; 2" De diminuer la température. Tout le monde sait quelle énorme quantité d'eau per- dent les plantes sous l'influence de la lumière tandis que la nuit elles transpirent très peu. Le brouillard est donc fatal à la végé- tation. On a estimé que la lumière absorbée par le brouillard à 614 NOTES ET MÉMOIRES, Londres, en hiver, est égale à celle que donneraient 8 millions de mètres cubes de gaz brûlant pendant vingt-quatre heures. Le problème de la combustion sans fumée est loin d'être résolu, surtout dans les foyers domestiques et l'on n'a encore proposé comme remèdes que le chauffage au gaz ou au coke. Nous sommes loin du temps où, sous Edouard P"", on condamnait et exécutait celui qui brûlait de la houille dans Londres. Le profes- seur F.-W. Oliver, de Kew, qui a publié, en mars dernier, dans le Journal de la Société royale d'Horticulture^ une note relative à l'action du brouillard sur les plantes cui*ivées, a constaté que l'effet de l'atmosphère de Londres était surtout fatal aux Orchi- dées, même à une grande distance. Des expériences concluantes ont été faites sur des plantes cul- tivées dans la campagne et sur les mêmes plantes renfermées en vases clos où l'on a introduit de l'air des villes. On sait que pour purifier l'air destiné à ventiler les chambres du Parlement, à Westminster, on le force à passer par des cou- ches de coton en laine, et qu'onle soumet à l'action d'une pluie très fine qui en fait tomber les impuretés. Enfin, on a remplacé la lumière du gaz par la lumière électrique; mais ces procédés ne sont pas à la portée des horticulteurs et les grandes maisons situées à Chelsea ou aux environs voient avec regret s'accu- muler la population autour de leurs vastes dépôts de plantes, comme se trouve, hélas ! aujourd'hui, notre Muséum d'Histoire naturelle à Paris. Nouveau système de clôture économique (i), par M. Peignon. Les diverses sortes de clôtures qui sont généralement em- ployées aujourd'hui dans les campagnes, datent des temps les plus reculés. Toutefois, la vapeur, en multipliant presque à l'infini les moyens de transport, a donné naissance à quelques (i) Déposé le 22 octobre 1891, NOUVEAU SYSTÈME DE CLÔTURE ÉCONOMIQUE. 615 types de clôtures industrielles qu'on rencontre à peu près par- tout. Nous pouvons facilement classer les anciennes et les nouvelles clôtures de la manière suivante : 1° Les clôtures économiques qui arrêtent la vue ; 2'' Celles qui au contraire laissent passer la vue. Nous avons dans la première classe : 1® Les clôtures en terre (tranchées et chaussées), comprenant les fossés avec haut bord à talus ; — 2*^ les clôtures en maçon- nerie, elles clôtures en planches jointes, etc. ; les clôtures arbus- tives comprenant les différentes espèces de haies vives et sèches. Disons tout d'abord que les clôtures en maçonnerie et à planches jointes ne peuvent que très exceptionnellement être considérées comme économiques. En général le prix en est trop élevé, et on ne les emploie guère qu'autour des habitations et des jardins qu'elles abritent, et pour la culture des arbres fruitiers en espalier, pour lesquels elles hâtent la maturation des fruits, en accumulant et en réfléchissant la chaleur solaire. Fossés et haies vives. Quant aux haies et aux clôtures en terre, qui s'étendent au loin dans la campagne, si elles ne sont pas toujours suffisantes contre le petit bétail, elles sont du moins très durables. Mais on leur reproche d'être nuisibles aux récoltes par leur ombrage. Elles servent d'ailleurs de réceptacle aux insectes nuisibles et de pépinière aux mauvaises herbes. Les haies vives nuisent, en outre, par leurs racines, et il faut admettre qu'elles sont très difficiles à entretenir, car il est bien rare d'en rencontrer une qui soit garnie uniformément et qui ne présente aucune brèche. Gomme d'autre part elles sont lon- gues à venir, elles nécessitent dans leur jeune âge une clôture protectrice relativement coûteuse ; car notons qu'elles attirent les animaux qui sont friands de leurs jeunes pousses et les saccagent. Mais le plus grave défaut des haies comme des fossés et autres clôtures en terre, c'est la perte de terrain qu'elles occasionnent. 616 NOTES ET MÉMOIRES. La loi impose une servitude de 50 centimètres de chaque côté des haies vives (Code civil, art. 671). Or, si l'on admet que celles- ci une fois développées occupent un espace de \ mètre en chiffres ronds, cela nous donne, au total, une perte de 2 mètres en lar- geur qui, multipliée par la longueur de toutes les haies, fossés et hauts hords, représente une surface qui est loin d'être négli- geable ; surtout si l'on considère que la perte de récolte sur cette surface se reproduit chaque année. Les fossés avec haut bord à talus nécessitent des dimensions encore plus considérables que les haies vives, pour être efficaces contre le petit bétail. Du reste, la destination d'un fossé est essentiellement Técoulement des eaux, et chaque fois qu'il ne suit pas un thalweg, il devient nuisible au sol arable et encore plus coûteux d'entretien. Disons enfin que, la mauvaise composition du sol s'opposant plus ou moins complètement à la pousse des haies vives, l'emploi de celles-ci est forcément limité. C'est en raison de ces différents défauts qu'ont été imaginées les clôtures économiques industrielles qui toutes se laissent traverser par l'air et la lumière, et n'arrêtent jamais complè- tement la vue. Si nous éliminons tout d'abord de cette seconde classe les clôtures en charpente et en menuiserie construites en bois, en métal ou mixtes, toutes plus ou moins ouvrées, et que leurs prix relativement élevés empêchent de considérer comme de véritables clôtures économiques, nous voyons que ces dernières se ramènent naturellement à trois types parfaitement distincts qui sont : i° Les Tenseurs. ^i'' Les Grillag 3° Les Treillages. Clôtures à tenseurs. Ce sont tout simplement des rubans ou des fils métalliques tendus horizontalement les uns au-dessus des autres, sur des poteaux verticaux fixés au sol. Les uns sont formés d'un seu^ NOUVEAU SYSTÈME DE CLÔTURE ÉCONOMIQUE. 617 fil uni ; d'autres de plusieurs petits fils câblés ou tressés ensemble. Enfin, en Amérique, on a eu l'idée de les garnir d'épines métal- liques et ils ont reçu alors le nom de ronces artificielles. Cette série de clôtures est insuffisante, non seulement contre l'enfant et le petit bétail, mais aussi la plupart du temps contre le gros. Elles constituent donc le vrai type des clôtures limita- tives; toutefois, elles ont été un peu surfaites par la réclame, et l'on tend à en abuser. Après avoir eu un certain engouement pour la clôture en ronces artificielles, les éleveurs comme les zootechniciens n'ont pas tardé à se trouver d'accord pour la rejeter. Elle a d'ailleurs le grave inconvénient de n'être visible qu'à une très faible dis- tance, de sorte qu'il suffit d'une seconde d'inattention pour s'y blesser. Le mouton y laisse sa laine et l'homme distrait y déchire pour le moins ses vêtements. Est-il enfin nécessaire de dire qu'au point de vue de la pose et de la réparation, la ronce artificielle est à la fois très difficile et dangereuse à manier? On a pi'étendu que les tenseurs formaient des clôtures plus économiques que les grillages et les treillages. Peut-être pour constituer des clôtures limitatives ou morales, c'est-à-dire des clôtures qui n'en sont pas en réalité contre le bétail, mais jamais comme clôtures défensives. Enfin, si serrés que soient les rangs de la ronce artificielle elle- même, leur superposition horizontale en fait de véritables échelons dont l'homme comme l'enfant peuvent toujours abuser facilement, avec l'appui des poteaux. Lorsque les tenseurs sont lisses, les bestiaux passent facile- ment leurs têtes entre les rangs, et alors ils les distendent ou les brisent, selon leur grosseur et leur force, pour passer le reste du corps. Les ronces artificielles ont l'unique avantage d'être très dura- bles; mais, pour n'être pas dangereuses aux animaux, elles doi- vent être placées à 1™,50 du sol. On a intérêt à les employer au-dessus des autres clôtures, lorsqu'il est nécessaire de les rendre défensives contre l'homme ; car elles permettent d'obtenir ainsi de la hauteur très économiquement. Les plus simples et 618 NOTES ET MÉMOIRES. les plus courantes sont formées de deux fils de fer ou aciern° 16 galvanisés et tordus ensemble. Les grillages sont de véritables filets métalliques que l'on dispose verticalement sur des poteaux. Malheureusement, ils ne peuvent présenter une résistance suffisante contre le bétail que moyennant un prix de revient trop élevé, à cause de la grande quantité de fil de fer qu'ils nécessiteraient. Par contre, ce sont les meilleures clôtures de chasses, du moins pour le petit gibier. On distingue les grillages à simple, à double et à triple tor- sion; il y a aussi des grillages en métal ondulé qui sont très rigides, mais plus chers. Les grillages mécaniques sont assuré- ment beaucoup moins solides que ceux à la main; mais ces der- niers étant d'un prix trop élevé, on les abandonne de plus en plus. La question du prix de revient portant les fabricants à rendre les fils des grillages de plus en plus fins (n°' 6 à 12), il en résulte que le grand défaut de ceux-ci est leur manque de résistance et surtout de rigidité. En outre, comme ils ne peuvent être vus qu'à une faible distance, le gibier poursuivi et effrayé vient se jeter sur cette clôture ainsi que les chiens, et il en résulte sou- vent des brèches et des accidents. On obvie à tous ces inconvénients en fixant le grillage sur un treillage à barreaux très espacés, lequel le rend visible de loin et lui donne la force et la rigidité qui lui manquent; aussi un brevet vient-il d'être pris dans ce but. Établis de cette façon, les grillages constituent des clôtures très durables et d'un prix relativement peu élevé; mais leur destination nous montre qu'ils sont secondaires au point de vue de la sécurité générale. Les treillages sont des claires-voies, ou clôtures à barreaux en bois ou en métal, et disposés verticalement, horizontalement ou obliquement; mais on a reconnu depuis longtemps que la position verticale était la meilleure au triple point de vue de la durée, de l'efficacité et de la construction. Dans la position hori- zontale, les barreaux pourrissent plus vite, et constituent des clôtures beaucoup plus faciles à escalader. NOUVEAU SYSTÈME DE CLÔTURE ÉCONOMIQUE. 619 Les besoins de la pratique ont vite donné l'idée de construire ces clôtures mécaniquement et il en est résulté un type dit treillage mécanique, que Ton rencontre à peu près exclusive- ment partout aujourd'hui. Ce treillage n'est pas autre chose qu'un tissu dont la trame se compose de barreaux plats disposés verticalement et reliés entre eux par quatre ou cinq petits cordons horizontaux formés chacun de deux fils de fer a3'ant la grosseur de ceux que Ton emploie pour les grillages (n°* 9 à 12), et tordus ensemble, de manière à constituer la chaîne du tissu. Le barreau se trouve placé entre les deux fils de chaque cordon; il est en jeune bois de châtaignier, fendu en lames minces; et plus il est plat, plus l'adaptation des fils de fer autour de lui est parfaite. Cette forme plate diminuant sa résistance à la flexion, les cor- dons ont surtout pour but de le renforcer dans ce sens. Ce tissu est étendu sur des poteaux fixés en terre, et, pour lui donner la force nécessaire, on y adapte à la partie supérieure et aussi quelquefois à la partie inférieure, des lisses ou traverses qui sont également en jeune bois de châtaignier. On les pose horizontalement, soit d'un seul côté, soit mieux une sur chaque face du treillage, en les moisant, puis les fixant aux barreaux avec du fil de fer ou des clous. La fixation au fil de fer a le défaut de se relâcher sous l'influence de la température; mais elle n'affaiblit pas les tra- verses et les barreaux comme les clous, lesquels sont surtout mauvais dans un bois qui se fend aussi facilement que le châ- taignier. Le treillage mécanique est donc une clôture mixte puisqu'elle est composée à la fois de bois et de fer; sa hauteur moyenne est de 1'",20 et ses barreaux, écartés de 8 centimètres en moyenne, ont au plus 3 centimètres de largeur, sur 1 centimètre d'épaisseur. Son efficacité est suffisante contre le gros et le petit bétail et il répond, par conséquent, mieux que les précédentes aux con- ditions du problème. On lui reproche malheureusement de graves défauts, dont le principal est Tinsuffisance de force des matériaux employés à sa construction; il en résulte promptement le manque de 620 NOTES ET MÉMOIRES. résistance nécessaire et, par suite, une trop courte durée. En outre, l'entretien en est relativement très coûteux; et la répa- ration des barreaux est assez difficile, à cause des différents systèmes de renforcement qui les assujettissent. Quant aux traverses, elles pourrissent toujours avant les bar- reaux, à cause de leur position horizontale. Du reste, la pose ne peut en être faite convenablement que par des hommes spéciaux. Enfin, les petits cordons eux-mêmes, étant étages horizon- talement, facilitent le bris et l'escalade du treillage, avec l'appui des lisses et des poteaux. Ces défauts font que le treillage mécanique ne peut jamais être considéré que comme un pis aller, sa durée étant tout au plus de sept années; on ne l'emploie ordinairement que pour préserver do la dent du bétail l'enfance des haies vives, aux- quelles on est encore obligé d'accoi'der la préférence, malgré leurs propres défauts. Les treillages sont cependant d'un prix assez peu élevé; mais leur courte durée et les frais que nécessite leur entretien font que l'on en restreint de plus en plus l'emploi. En somme, de notre examen des clôtures économiques, nous devons conclure qu'aucune d'entre elles ne répond à notre desi- deratum. Solution nouvelle. En présence de ce résultat, nous nous sommes demandé s'il était impossible de constituer une clôture aussi économique que les précédentes et n'ayant pas leurs défauts. Nous allons main- tenant faire connaître les résultats de nos recherches à ce sujet. Toutefois, nous croyons devoir rappeler d'abord les princi- pales raisons pour lesquelles la nécessité de se clore efficacement s'impose de plus en plus. Les clôtures ont toujours été pour l'homme un objet de pre- mière urgence, à l'état défensif toutefois. Considérées dans le temps et dans l'espace, elles ont toujours été et restent toujours l'expression exacte du progrès et de la civilisation. NOUVEAU SYSTÈME DE CLÔTURE ÉCONOMIQUE. 621 Dans la plupart des cas, la loi ne peut être invoquée en leur faveur qu'autant qu'elles sont efficaces contre l'enfant, le gros et le petit bétail; en d'autres termes, la clôture limitative n'en est pas une pratiquement, car elle tente l'homme lui-même auquel seul elle peut être légalement opposée. En outre, diminuer leur efficacité, c'est diminuer la sécurité publique et privée, en augmentant le nombre des délits et des accidents; c'est aussi diminuer la valeur de la propriété. Au point de vue de l'agriculture, on a reconnu la nécessité de clore les prairies en lots de 1 à 2 hectares; attendu que plus grandes, elles sont moins bien pâturées par les animaux et qu'il est plus difficile de les soigner. La clôture permet l'alternance du pâturage et du repos indis- pensable pour avoir toujours de l'herbe fraîche; elle permet aussi de localiser les animaux suivant l'analogie de leurs besoins et de leurs destinations. Sans clôture, pas ou peu de tranquillité; car c'est une lutte incessante sinon continuelle, entre l'animal et ses gardiens, et sans tranquillité, pas de bon bétaiU; Enfin, la clôture doit arriver à supprimer complètement les pâtres et les bergers. D'autre part, toutes ces raisons s'adressent à la voirie et princi- palement aux voies ferrées, au même titre qu'à l'Agriculture, à laquelle il est indispensable qu'elles répondent pour la réali- sation du problème, attendu que leur voisinage leur rend toutes ces conditions sinon mutuelles, du moins communes. Nous devons donc conclure qu'en principe : ôter à une clôture l'efficacité qui lui est nécessaire, soit dans un but d'économie soit dans un autre, c'est purement et simplement de la bar- barie transformée en égoïsme, puisque c'est porter atteinte à la sécurité et au bien-être de tous. Toutefois, comme nous venons de voir qu'aucune clôture économique n'est satisfai- sante, et que les charges et la concurrence rendent impossible l'emploi de clôtures chères, nous reconnaîtrons qu'actuellement il est nécessaire, au point de vue général, de faire cesser promptement cet état de choses. Remarquons enfin que les clôtures limitatives occasionnent 62â NOTÉS ET MÉMOIRES. des cunlestations et des procès d'une autre portée et d'une autre valeur que celle qui serait nécessaire pour les rendre défensives. On peut aussi affirmer qu'il est plus politique pour les adminis- trations qui exploitent des monopoles contre des obligations, de faire des économies sur leur contentieux que sur leurs clôtures, à cause des nouvelles charges qu'elles imposeraient injustement à leurs nombreux voisins, lesquels deviendraient inévitablement leurs ennemis. Au surplus, la surveillance la plus active serait impuissante sans le secours de clôtures défensives. De telles raisons ne pouvaient laisser les services publics indifférents à nos recherches : Des essais théoriques furent d'abord faits à V École nationale d'Agricultwe de Grand-Jouan, située au centre des pâturages de l'Ouest, puis dans les laboratoires nationaux des Ponts et Chaussées et de la Station d'Essais du Ministère de l Agriculture. Enfin, M. le Miyiistre des Travaux publics , ayant reconnu, d'après le Rapport de la Commission technique des Chemins de fer, les avantages théoriques de nos recherches, des essais pratiques eurent lieu sur tous les réseaux des chemins de fer français sans exception, et principalement dans la banlieue. On en fît, d'autre part, dans nombre d'exploitations agricoles. Grâce à cette collaboration d'élite, les résultats sont allés au delà de nos espérances. Mais comme les différents essais sont tous plus ou moins arides, bourrés qu'ils sont de chiffres, de con- sidérations techniques, et qu'en somme c'est uniquement le résultat qui intéresse le lecteur, nous n'avons pas cru devoir les reproduire in extenso. En voici donc le résumé : Le problème consistait à trouver une clôture à la fois plus solide, plus durable, plus économique et surtout plus efficace que celles qui existent. En termes plus explicites : une clôture suffisante pour empêcher intégralement l'introduction de la propriété publique ou privée à l'enfant, au gros et petit bétail, et opposant à l'homme lui-même un obstacle sérieux. Nous avons vu qu'en Agriculture la clôture doit, d'une part, laisser passer l'air, la lumière, et n'être pas parasite pour les plantes cultivées ; et, d'autre part, elle doit être visible de loin au bétail. NOUVEAU SYSTÈME DE CLÔTURE ÉCONOMIQUE. 623 Ces deux obligations essentielles nous firent également éliminer les clôtures pleines, et les systèmes à tenseurs et à filets métalli- ques, et rechercher un type dont les éléments fussent suffisam- ment volumineux pour être bien vus de loin tout en laissantpasser le jour. Nous ne pouvions dès lors que choisir une claire-voie, c'est-à-dire une clôture à barreaux. Or, comme l'on a vu que c'est dans la position verticale que le barreau constitue l'obstacle le plus durable, le plus résistant et le plus efficace, toutes choses égales d'ailleurs, le principe de la claire-voie à barreaux verti- caux fut adopté et puis étudié en fonctions de la durée, de la résistance et du prix de revient. Des expériences fort curieuses eurent lieu à ce sujet entre les différentes espèces de bois et de métaux. D'après ces expé- riences : C'est le barreau extrait d'un rondin de Châtaignier de 15 à 20 ans, fendu en quatre parties égales suivant deux plans sen- siblement perpendiculaires, passant par son centre qui répond le mieux aux conditions du problème. On a appelé la fente qui lui donne naissance, fente sur mailles, ou en croix ; c'est en réalité la fente suivant les rayons médullaires, la plus facile, la seule qui permette de ne faire aucun déchet, en un mot, la fente clas- sique. Le barreau ainsi obtenu présente une section triangulaire de laquelle résultent des avantages de premier ordre sur les bar- reaux quadrangulaires plus ou moins plats. Ces avantages sont, à égalité de prix : 1° Un excédent de résistance de 35 à 40 p. 100, toutes choses égales d'ailleurs ; 2° Réduction de la surface exposée aux agents naturels de destruction dans la proportion de un tiers environ; 3° Les barreaux ainsi obtenus sont tous homogènes entre eux, tandis que c'est le contraire qui a lieu dans les barreaux fendus à plat, c'est-à-dire en couches parallèles. Nous avons reconnu qu'il était nécessaire de donner à ce barreau une hauteur de ! mètre à l'^jSO, et un pourtour de 11 à 12 centimètres. Dans ces conditions, il présente une effica- cité et une résistance assez grande à la flexion pour s'affranchir 624 NOTES ET MÉMOIRES. des systèmes de renforcement, toujours plus coûteux, et permet par conséquent de supprimer les petits cordons horizontaux en fils de fer auxquels nous avons reproché, comme aux tenseurs, de faciliter l'escalade, en servant de marchepieds. Un barreau identique, sauf qu'il serait obtenu à la scie, coûte- rait de quatre à cinq fois plus cher, et présenterait une infério- riorité de résistance de 35p. i 00. Il n'est donc pas surprenant que nous ayons accordé la préférence au bois fendu sur le bois scié. , A égalité de résistance, les barreaux métalliques sont, d'autre part, encore plus durables que les barreaux triangulaires en Châtaigniei" fendu sur mailles ; mais si l'on compare les rapports établis dans les deux cas entre le prix de revient et la durée, on voit que le Châtaignier fendu sur mailles est notablement plus économique, quels que soient le choix et la forme du métal, eu égard à l'amortissement du capital engagé sur chaque espèce de barreau. Nous avons donc été obligé de rejeter les métaux au même titre que les bois sciés. Le Châtaignier est le meilleur bois que nous ayons pour la fente; il est nerveux, très élastique, peu nouaceux; l'épaisseur de son aubier est presque insignifiante, et du reste il se contracte et durcit à l'air et à l'humidité. Plus léger que le chène^ il est plus incorruptible et plus durable que ce dernier, par la raison que son bois contient beau- coup plus de tannin, bien que ce soit l'inverse entre écorces. Éminemment calcifuge, l'arbre vient sur les terres les plus im- propres à la culture, là où le Chêne lui-même ne pourrait vivre; il se développe rapidement, presque sans soins, et surtout, il est possible de l'obtenir suffisamment droit en grande quantité et à un prix qui ne supporte aucune comparaison. Nous ne pouvions donc hésiter sur son choix. Quant à l'écartement des barreaux, on comprend qu'il doit être aussi considérable que possible, afin d'en réduire le nom- bre au minimum; cette considération est intéressante, non seulement au point de vue du prix de revient, mais encore à celui de l'entretien. Or, nous avons reconnu qu'un écartement de 8 à 9 centimètres était très suffisant à la fois pour l'entant et le petit bétail. NOUVEAU SYSTÈME DE CLÔTURE ÉCONOMIQUE. 625 Voyons maintenant comment devront être assujettis ces bar- reaux verticaux. Enfoncés dans le sol, ils eussent évidemment pourri en ce point beaucoup plus vite qu'en tout autre; mais nous avons compris l'intérêt qu'il y avait à utiliser la terre pour donner gra- tuitement à notre clôture la résistance qui lui était nécessaire contre la pesanteur. On fit donc reposer la base triangulaire de chaque barreau sur le sol ; ce dernier ayant été préalablement nivelé et disposé plutôt en chaussée étanche qu'en tranchée. On a parlé de carboniser la base du barreau dans les terrains marécageux; mais cela ne nous semble pas indispensable attendu que la châtaignier durcit à l'humidité. Du reste, on sait que dans les clôtures en bois, ce n'est pas tant la matière en elle-même qui est défectueuse au point de vue de la durée que les assemblages de cette matière. Ces assemblages sont en effet autant de points faibles desquels résulte presque toujours prématurément la destruction, et ce n'est qu'en supprimant les clous, chevilles, tenons, mortaises, etc., qu'on peut affranchir le bois de ce grave défaut. Ces suppressions entraînent forcément celle des traverses en bois, lesquelles sont d'ailleurs beaucoup plus attaquées que les barreaux verticaux par les agents naturels de destruction, à cause de leur position horizontale. Nous avouons que cela nous eût semblé difficile sans l'appui du sol, que nous avons déjà substitué aux traverses dans l'une de leurs fonctions essentielles, ainsi que nous venons de le voir. Étant donné ces considérations, et, d'autre part, la nécessité de construire mécaniquement celte clôture pour en réduire suf- fisamment le prix de revient, nous avons été amené à une solu- tion nouvelle qui répond parfaitement à tous les desiderata. Elle consiste simplement à assujettir les barreaux vers leurs deux extrémités par des câbles métalliques horizontaux^ mis à la place des anciennes traverses, et présentant au moins la même résistance que celles-ci. Ces câbles sont adaptés autour des barreaux au moyen d'ap- pareils spéciaux de notre invention, et suivant le même principe que les petits cordons des treillages ordinaires, mais avec une 40 626 NOTES ET MÉMOIRES. perfection suffisante pour fretter lesdits barreaux. On sait que l'assemblage par frettement est le plus parfait qui existe, puisque, loin d'affaiblir les pièces qu'il réunit, il ne fait que les renforcer. Lesdits câbles présentent naturellement par eux-mêmes une résistance et une rigidité amplement suffisantes pour s'affranchir, comme les barreaux, de tout système de renforcement; au con- traire, ils resserrent entre elles les fibres de ces derniers, en les frettant. Dans ces conditions, nous arrivons à donner à notre clôtwe un minimum de durée de vingt ans, d'après les données les plus sûres. On le comprendra aisément si l'on considère que toutes les causes de destruction prématurée y sont supprimées, et que l'élasticité de ses câbles amortit les chocs et la rend très difficile à briser comme à escalader. Grâce à l'économie de matière et de main-d'œuvre que permet de réaliser sa simplicité extrême, son prix varie de 50 centimes à / franc le mètre, suivant les types. Cette clôture se compose donc en résumé : i° De barreaux verticaux en châtaignier fendu à section trian- gulaire, de 1 20 centimètres de hauteur et i 2 de pourtour. Ces barreaux supportés par le sol sont écartés de 8 à 9 centimètres environ, écorcés et affûtés à la partie supérieure afin de pré- senter un aspect à la fois plus élégant et plus défensif, et aussi pour faciliter l'écoulement de l'eau pluviale. Remarquons que leur base est toujours plus forte que leur sommet; le bois n'étant pas exactement cylindrique, mais bien tronc-conique. Ces barreaux sont appareillés les uns à côté des autres, de façon à présenter une rectitude aussi parfaite qu'il est possible de l'obtenir avec des bois fendus, et suivant que l'on choisit plus ou moins ces derniers. Mais ils ne subissent ni le dressage à la serpe qui affaiblirait leur résistance, ni le dressage à chaud qui ne serait pas durable. 2° Ils sont frettés et reliés entre eux par deux câbles métal- liques horizoyitaux mis à la place des anciennes traverses, et éta- blis l'un à 45 centimètres au-dessous du sommet et l'autre à NOUVEAU SYSTÈME DE CLÔTURE ÉCONOMIQUE. 627 20 centimètres au-deasus de la base, de manière à réduire la portée autant que faire se peut sans nuire à l'aspect ni servir de marchepieds. Nos appareils nous permettent de donner à ces câbles une force illimitée; mais pour le cas économique que nous visons, les meilleurs résultats ont été obtenus en employant en toî^sion quatre fils de fer n° "16 extra doux et galvanisé. La clôture ainsi constituée peut être posée et réparée par tout le monde, conditions qu'il était encore nécessaire de réaliser. Il suffit en efTet de la tendre avec une petite barre de fer que l'on passe obliquement entre les barreaux, de manière à faire levier sur des poteaux mis en terre suivant les limites, puis de la fixer à ces derniers, pour qu'elle soit complètement achevée. Les attaches seront en fil de fer numéro 14 ou 15, et l'on pourra en outre faire usage de crampons, après l'avoir tendue et ali- gnée, pour fixer les câbles aux poteaux; mais, en principe, on ne devra jamais enfoncer de clous dans les barreaux. Deux hommes en posent aisément 200 mètres par jour. On reconnaîtra que jamais installation de clôture ne fut aussi rapide. Quant à l'écartement à donner aux poteaux, il sera d'autant plus grand que ceux-ci seront plus solides. Mais ce qui est cer- tain, c'est que l'énorme tension que l'on peut donner aux câbles permet d'en économiser beaucoup. On peut très bien employer des poteaux métalliques avec ailette sous terre, dont la durée est plus considérable que celle des poteaux en bois. Quoi qu'il en soit, en faisant usage de poteaux économiques en châtaignier fendu à section triangulaire, de 30 à 35 centimètres de pourtour et de 170 à 190 centimètres de longueur, aff'ûtés, écorcés et carbonisés, on donne à ceux-ci un écartement de 150 centimètres à 2 mètres en moyenne. Leur prix est de 30 cen- times environ, et on les enfonce en terre de 60 à 80 centimètres, suivant les sols. Le degré d'élasticité que l'on obtient en tendant cette clôture, est toujours supérieur à la dilatation linéaire des câbles par la chaleur; d'autant plus que cette dilatation est contrariée à la fois par les barreaux et par la torsion des fils qui composent 628 NOTES ET MÉMOIRES. lesdits câbles. Il en résulte que ces derniers restent toujours suffisamment tendus. D'ailleurs, si la clôture était complètement rigide, elle serait beaucoup plus facile à escalader comme à briser ; tandis que, grâce à cette élasticité, il est très difficile de la violer, et encore plus de la fracturer. Yu cet ensemble de qualités, on se figure combien doit être peu élevé l'entretien de ce système; remarquons que cet entretien est aussi simple que réduit et qu'il peut, comme la pose, être effectué par tout le monde. En effet, si un barreau a été rompu, il suffira d'en attacher un autre à sa place, avec du fil de fer, sur le câble du haut et sur celui du bas, pour rendre aussitôt à la clôture toute son effica- cité. Si;, au contraire, la rupture a eu lieu sur un câble (cas presque impossible), on rendra intégralement à celui-ci la résis- tance qu'il avait avant l'accident, en câblant à la main un nombre suffisant de fils de fer, lesquels seront fixés autour des barreaux placés de chaque côté de la partie à réparer. Toutes les réparations de la clôture se trouvent rassemblées dans ces deux cas; et, remarque importante, on voit qu'elles se limitent exclusivement à la partie endommagée. Comparée à la haie vive, au triple point de vue de la durée, de l'entretien et du prix de revient, amortissements compris, les calculs sont nettement en faveur de cette nouvelle clôture, qui a en outre l'avantage de pouvoir s'appliquer partout, d'avoir une efficacité beaucoup plus régulière, de ne pas faire perdre de terrain, et, en un mot, ne présente aucun des inconvénients que l'on reproche aux clôtures parasites en général. Du reste, la haie vive, ne faisant qu'attirer les animaux par ses jeunes pousses, dont ils sont très friands, nécessite pour se développer une clôture provisoire sensiblement aussi coûteuse que la nôtre. Toutes choses égales d'ailleurs, c'est la plus solide, la plus économique et la plus pratique des clôtures qui aient existé jusqu'à ce jour; telle est la conclusion évidente de ce qui pré- cède. Et il est à remarquer que les deux principes du câble métallique et du barreau triangulaire, sur lesquels elle repose tout entière, sont absolument indépendants l'un de l'autre. NOUVEAU SYSTÈME DE CLÔTURE ÉCONOMIQUE. 629 Autrement dit, les câbles peuvent s'appliquer à toutes sortes de barreaux, quelles que soient la substance et la forme de ceux-ci. Nous pouvons également modifier à volonté la hauteur, la gros- seur et l'écartement des câbles et des barreaux, ainsi que le degré de rectitude et de polissage de ces derniers. Enfin, on peut peindre cette clôture, et dans quelques cas spéciaux, lui adapter très économiquement certains motifs propres à son ornementa- tion, tels que plantes grimpantes, traverses en relief^ plus ou moins rigides, pleines ou découpées. Mais comme elle est à la fois très simple et établie dans de bonnes proportions, elle ne peut qu'être appréciée des gens de goût. Son bas prix incomparable repose sur ce fait que la matière dont elle est composée est réduite à ses dernières limites et employée de manière à rendre le maximum d'effet utile, en sup- primant tout système de renforcement, La propriété qu'elle possède de pouvoir se dérouler et se rouler en bottes très facilement transportables, comme un tissu, en font une clôture mobile par excellence; chose qui n'avait jamais été réalisée efficacement jusqu'à ce jour, et de laquelle doivent résulter vraisemblablement de notables progrès à divers points de vue. Qu'il nous soit permis d'ajouter que : A l'Exposition univer- selle de Paris, en 1889, où ont figuré les spécimens de ses essais primitifs, sous le nom de clôture Peignon, notre système a remporté les plus hautes récompenses décernées aux clôtures économiques efficaces. On pourra remarquer qu'elle a beaucoup d'analogie avec les anciens treillages, lesquels sont du reste des claires-voies ; mais les chiffres suivants vont nous montrer que cette clôture n'a de commun avec eux que l'aspect. Voici d'abord la façon curieuse dont furent comparés les bar- reaux à fentes parallèles avec ceux obtenus par fentes en croix : Un rondin en châtaignier de huit à dix ans et de 120 centi- mètres de hauteur est fendu d'abord en deux parties égales ; ce qui produit deux demi-cylindres. L'un de ces demi-cylindres est alors refendu parallèlement à sa face plane quin'est autre que son diamètre, et donne par conséquent deux barreaux sensiblement 630 NOTES ET MÉMOIRES. plats, que l'on a eu soin de faire équivalents en volume. L'autre demi-cylindre est, au contraire, refendu perpendicu- lairement à son diamètre, ce qui produit deux autres barreaux sensiblement triangulaires ; et qui sont d'autre part, comme on le voit, en tous points équivalents aux précédents. On a fait subir à des barreaux ainsi obtenus, des charges de rupture par flexion exercée au milieu de leur portée, qui était de 90 centimètres, et les résultats ont été les suivants : Barreaux dits plats de 100 à 115 kilogrammes. Barreaux triangulaires de 140 à 160 kilogrammes. Ces chiffres, qui dispensent de tous commentaires, sont ceux du registre des essais du Laboratoire national des ponts et chaussées, n°^ 3974, du 19 août 1889, et les barreaux étaient naturellement posés sur leur face la plus stable. Si maintenant nous voulons comparer la résistance de notre clôture à celle des treillages ordinaires ; nous obtenons, à égalité de prix et d'efficacité, les résultats suivants, qui sont la moyenne de trente expériences. Charges de rupture par flexion : 1° Barreaux des treillages ordinaires. 48 kilogr. 38 2^ Barreaux de la clôture Peignon. . .214 — 59 3o Cordons du treillage ordinaire. . . 80 — 66 4^ Câbles de la clôture Peignon. ... 437 — 70 (Extrait du Bulletin dExpériences de la Station d'Essais de machines du ministère de l'Agriculture, registre I, folios 154 et 156.) Les conditions de l'expérience étaient rigoureusement les mêmes pour tous les éléments; on avait donné une portée de 70 centimètres aux barreaux, et de 164 centimètres aux fils de fer. Les barreaux triangulaires de la clôture Peignon mesuraient en moyenne 40 millimètres sur chaque face, et ceux du treillage ordinaire 33 millimètres sur 12. Quant aux fils de fer, ils avaient un diamètre de l™°i,4 dans les cordons ordinaires, jamais formés de plus de deux éléments, SUR LES CULTURES DE M. CLAUSE, A ARPAJON. 631 et 2""™, 7 dans les câbles Peignon, formés de quatre éléments. Mais remarquons que les prix de revient des deux clôtures étaient les mêmes, et que Tune dure sept ans et Tautre vingt. Ces chiffies fixent les idées d'une façon en quelque sorte mathématique, et tout ce que l'on pourrait 'dire après eux serait superflu. RAPPORTS Rapport sur les cultures de M. Clause, a Arpajon (Seine-et-Oise) (1), M. Gravereau (Augustin), Rapporteur. Messieurs, Le 3 septembre dernier, une Commission nommée par la Société nationale d'Horticulture a été chargée de visiter les cultures de M. Clause, marchand-grainier à Paris. Au jour et heure fixés ont été présents : MM. Launay, ïavernier, Thiébaut aîné, Delaville (Léon), Hoibian et Gravereau. La Commission s'est adjoint M. David, de Savigny-sur-Orge. MM. Michel et Croux, absents, s'étaient excusés. Votre Commission se constitua en nommant Président M. Hoibian et chargeant M. Gravereau des fonctions de Rapporteur. M. Clause s'est rendu, au printemps dernier, acquéreur de l'importante maison de graines de feu M. Lecaron. Le jardin d'essai que possède cette maison à Arpajon est placé sous l'habile direction de M. Hérivaux, jardinier et chef des cultures. L'éta- blissement, qui a une surface d'au moins 1 hectare, est destiné aux essais et à la culture des porte-graines. C'est aussi là que sont cultivées les plantes annuelles que vous admirez chaque année aux Expositions du mois de mai. Nous savons tous que (1) Déposé le 8 octobre 1891. 632 RAPPORTS. de soins il faut pour amener à bien des plantes au jour fixé, et si M. Hérivaux prépare mille plantes, ces mille plantes prennent le chemin de Paris, et malgré la distance, elles arrivent très fraîches. Du reste, au premier coup d'œil, on voit, à la tenue du jardin, et au classement des plantes, qu'une direction sérieuse et éclairée y préside. Toutes les bonnes variétés de plantes se trouvent là en culture; nous allons passer en revue les principales : Tout d'abord les Reines-Marguerites. Aujourd'hui, le nombre de leurs variétés est énorme, les cultivateurs en créant des races à l'infini. Depuis 1731, époque où elles furent intro- duites en France par le père d'Incarville, les Truffaut, Fontaine, René Lotin et Malingre ont attaché leur nom à des races qui sont et resteront toujours des meilleures. Aussi trouvons-nous qu'il y a une limite, et qu'on doit faire une sérieuse sélection. A notre avis, il faut s'en tenir, dans la section des grandes, aux Reines-Marguerites : Pyramidale à fleur de Pivoine, Pyramidale imbriquée ou Victoria, Pyramidale perfection. Pyramidale pompon, Pyramidales couronnées et la série des Aiguillées qui n'est pas à dédaigner; Dans les Demi-Naines : les Comète, les Pivoine, Lilliput, Mul- tiflore; Et dans la section des Naines : les Naines à grandes fleurs, à fleur de Chrysanthème, Couronnées, Victoria naines et les très naines à bouquets. Les Reines-Marguerites cultivées chez M. Clause dénotent une belle culture, et on reconnaît de suite qu'un choix judicieux a été apporté, depuis nombre d'années, dans le choix des porte- graines. Le genre Callistephus était représenté là par : 15 va- riétés de Pyramidales Victoria, 14 d'imbriquées pompon, 10 de Pyramidales à fleurs d'Anémone, 12 de Pyramidales perfection^, 8 de Pyramidales couronnées pompon, 10 de Naines à fleurs de Chrysanthème et 10 de très Naines à bouquets. Nous arrivons ensuite auxZinma. C'est la perfection du genre : les pétales, si je puis m'exprimer ainsi, sont très imbriqués et très serrés. Nous remarquons 9 variétés d'élégant double, S de 7iain, depuis le blanc le plus pur jusqu'au rouge vif, en pas- SUR LES CULTURES DE M. CLAUSE, A ARPAJON 633 sant par les coloris intermédiaires. Dans la série des Grandes fleurs, l'attention de votre Commission a été spécialement attirée sur une nouvelle race à fleurs bien striées; certes il a fallu beau- coup de persévérance, car c'est avec une grande difficulté qu'on arrive à fixer les panachures sur les fleurs de Zinnia. Viennent ensuite : le Zinnia demi-nain double 'pompon et la série des Lilliput. Dans cette dernière série, de grands progrès ont été réalisés; nous en avons vu les variétés bien établies par couleurs séparées. Le rouge cocciné est celui qui est appelé à rendre de grands services dans la décoration des plates-bandes. Cette variété a donné naissance à une jolie sous-variété, plus naine, et que la maison Clause mettra prochainement au commerce sous le nom de Mignon. Que dire de ces Amarantes chez lesquelles l'inflorescence a pris une conformation si singulière et qui, avec la culture que leur donne M. Hérivaux, fait provenir du sommet de la tige une véritablement énorme monstruosité? Du reste, Messieurs, vous avez tous vu les spécimens que la maison Lecaron avait apportés au Trocadéro, en 1889. Nous avons remarqué un coloris blanc chamoisé entièrement nouveau, et dans la série des Célosies à panache une variété rouge pourpre à feuillage bronzé. Une de nos bonnes vieilles plantes bien améliorée aussi était représentée par 8 variétés bien tranchées; nous voulons parler des Scabieuses. Les Œillets de Chine de Heddewig, double brun noir et le simple, La Fiancée, à fond blanc mêlé de violet au centre, méritent une mention spéciale. Le Séneçon élégant nain est une très bonne plante pour la décoration des massifs : ses belles et nombreuses fleurs simulent des PâquereUes à fleurs très doubles; la variété cuivrée était surtout très remarquable. Ici se voient quelques mètres carrés de Gaillarde double globe, là des Pétunias à grande fleur rouge marginée, des Phlox de Drummond grands et nains, des Capucines naines Tom Pouce, jaune-aurore et carmin rose à feuillage foncé ; plus loin des LobeliaErinus nains à fleur rouge, du Réséda à fleur rouge sau- moné, du Muflier nain à fleur double rouge cuivré et à gorge 634 COMPTE RENDU blanche, du Lupin hybride à fleur double, de VAge7'atum du Mexique très nain, à fleur bleue, etc., etc., et, quantités d'autres plantes trop nombreuses pour être citées. Quelques carrés spéciaux sont aussi réservés à l'expérimenta- tion des Légumes et des Plantes fourragères. En résumé, votre Commission a constaté que M. Clause se dis- pose à continuer de marcher dans la voie que lui a tracée son prédécesseur, ce qui lui sera d'autant plus facile qu'il le fera avec le concours de son précieux collaborateur. Aussi, vos délé- gués s'accordent-ils à demander l'insertion de ce Rapport dans un des prochains cahiers du Journal et son renvoi à la Commis- sion des récompenses, pour que la maison Clause reçoive une récompense digne du mérite et de l'importance des bonnes cul- tures que nous avons été appelés à visiter. P.-S. — Avec l'assentiment préalable de M. Clause, la Com- mission est unanime à demander que la récompense soit accor- dée à M. Hérivaux, qui dirige si habilement, depuis de longues années, les cultures du jardin du Bel-Air, à Arpajon. COMPTES RENDUS D'EXPOSITïOiNS Compte rendu de l'Exposition tenue par la Société horticole ET botanique de l' ARRONDISSEMENT DE MeLUN, DU 14 AU 23 AOUT 1891 (1), par M. LE MARQUIS de Paris. Messieurs, La Société horticole et botanique de Melun ouvrait, le 14 août, son Exposition; délégué comme Juré par la Société nationale d'Horticulture de France, j'ai l'honneur de vous rendre compte de la mission qui m'avait été confiée. (1) Déposé le 10 septembre 1891. DE l'exposition DE MELUN. 635 Le Jury s'est réuni à dix heures, au local de l'Exposition; il était composé de : MM. Reine, jardinier, délégué de la Société de Corbeil; Delaire, Secrétaire-général de la Société d'Orléans; Henry Fraisse, de la Société de Nogent-sur-Seine; Raby (Paul), instituteur, de la Société de l'Aube; Leboul, pépiniériste, de la Société d'Épernay; Darcy, jardinier, de la Société de Provins; Dupré, de la Société d'Étampes; Vacherot, horticulteur, de la Société de Saint-Maur-les- Fossés ; Victorien, de la Société de Pontoise; Ghauré (Lucien), de la Société de la Seine (région de Saint- Maur) ; Marquis de Paris, de la Société nationale d'Horticulture de France. Votre délégué a été nommé Président, et M. Delaire Secrétaire. Le Président, le Trésorier et le Secrétaire de la Société ont conduit le Jury. Les récompenses suivantes ont été accordées : Grand diplôme d'honneur, hors concours, avec vives félicita- tions du Jury, à M. Ménard, horticulteur à Melun, pour sa remarquable exposition. Objet d'art;, donné par M. le Président de la République, à M. Torcy-Vannier, horticulteur à Melun, pour son lot de légumes, ses Caladium, Bégonia Rex, Glaïeuls, etc. Objet d'art, offert par la Société, au nom de M. le baron Edmond de Rothschild, sur la proposition du Jury, à M. Alexis Ruisson, jardinier chez M. Anatole Jacquin, à Dammarie-les- Lys, pour ses plantes de serre, Cannas florifères (Grozy), Bégo- nia Bexy Régonias tubéreux de semis, elc. Prix d'honneur, médaille d'or, offerte par M. le comte Gref- fulhe, député de l'arrondissement de Melun, à M. Ralochard, pépiniériste à Farcy-les-Lys, pour ses Conifères, arbres et ar- bustes verts et panachés, Evonymus^ etc., qui formaient le tour de l'entrée et un massif rond au milieu. Prix d'honneur, médaille d'or offerte par M. de Swarte, 636 COMPTE BENDU Trésorier-général de Seine-et-Marne, à M. Salomon, viticulteur à Ttiomery, pour son magnifique apport de Raisins. Grande médaille d'or, offerte par M™® Gioga, à M. Nodot, jar- dinier chez M. Soubiran, à Dammarie-les-Lys, pour ses semis de Coleus el Bégonias tubéreux, etc. Grande médaille d'or, offerte par M. Ephrussi, à M. Bézy, hor- ticulteur à Melun, pour ses plantes de serre, Bégonia Rex, Bégo- nias tubéreux, etc. Prix d'honneur, grande médaille de vermeil, donnée par M. le Ministre de l'Agriculture, au nom du gouvernement de la Répu- blique, à M. Jules Piquet, jardinier chez M. Daudet^ à Melun, pour ses plantes de serre, Coleus, Bégonia Rex. Grande médaille de vermeil^ donnée par le Conseil général, à M. François Gbarmeux fils, viticulteur à Thomery, pour son lot de Raisins. Grande médaille de vermeil, offerte par la Société, au nom de M. le baron Alphonse de Rothschild, à M. Pierre Ruffin, jardi- nier à Combs-la-Ville, pour l'ensemble de son exposition. Grande médaille de vermeil, offerte par 31. le baron Edmond de Rothschild, à M. Lebeuf, jardinier chez M. Lavallée, à Dam- marie-les-Lys, pour son exposition. Grande médaille de vermeil, offerte par M. le baron Alphonse de Rothschild, à M"'^ Bézy, fleuriste à Melun, pour ses bouquets montés et couronnes. Grande médaille de vermeil, offerte par M. le marquis de Paris, à M. Dugourd, horticulteur à Fontainebleau, pour ses plantes vivaces et grasses. Fougères, etc. Médaille de vermeil, offerte par M"'" Jacob Desmalter, à M. Béry, jardinier de la Société. Médaille de vermeil, offerte par M. le comte de Grammont d'Aster, à M. Seigle, jardinier chez M. Lémon, à Melun. Médaille de vermeil, offerte par W^^ Sommier, à la Société de Saint-Fiacre, de Melun. Grande médaille d'argent, offerte par M. Glémençon, conseiller général, à M. Legrand, horticulteur à Vincennes. Grande médaille d'argent, offerte par M. Auberge, à M. Ma- rion, horticulteur au parc Saint-Maur. DE l'exposition DE MELUN. 637 Grande médaille d'argent, offerte par le Tribunal de commerce de Melun, à M. Vallet, jardinier chez M. Bouvry, à la Ro- chetle. Médaille d'argent, offerte par M. Prosper Hochet, à M. René, horticulteur à Melun. Médaille d'argent, offerte par M. le baron de Mousin, à M. De- lafosse, grainier à Melun. Médaille d'argent, offerte par W^^ la générale de Clinchant, à M. Ragueneau, propriétaire à Yaux-le-Penil. Médaille d'argent, offerte par M'"^ Bouis, à M. Finel, conduc- teur des ponts et chaussées, à Melun. Médaille d'argent, offerte par M. Bussière de Nercy, à M. Duru, jardinier chez M. Clebsatel, à Mont, commune de Soignolles. Trois médailles de bronze ont été encore données par la Société. Dans un vaste enclos au bout de la tente se trouvait réunie l'Exposition de l'industrie. En fait de nouveautés, nous y avons remarqué : Dans l'exposition de M. Debray, fabricant de pompes à Paris, une pompe aspirante et foulante avec un regard instantanément démontable pour la visite et la réparation du clapet formé par un boulet de caoutchouc. Dans sa pompe à godets, il a remplacé les obturateurs pleins par des obturateurs creux. M. Poudroux, fabricant de pompes et d'appareils de chauffage à Melun, nous a montré un bout de lance assez ingénieux, qui peut à volonté donner un jet ou une pluie, en tournant seulement le bout de l'appareil. M. Mathian, fabricant de chauffages de serre à Paris, avait exposé : la» Sans-Rivale », chaudière verticale, à tranches creu- ses qui augmentent la surface de chauffe et n'ayant pas besoin de bâti en maçonnerie. M. Longy, coutelier fabricant à Melun, avait une belle expo- sition de coutellerie horticole dont un sécateur nouveau mo- dèle. M, Besancenot, brigadier-forestier de la forêt de Fontainebleau, exposait trois volumes contenant tous les bois des environs 638 COMPTE RENDU d'Orléans, bien classés par familles, avec les bois fendus en long et en large, les feuilles, les fleurs et les fruits, le tout arrangé avec beaucoup de goût ; c'est un herbier forestier des plus complets et fort intéressant. Industrie. Médaille d'or, off*erte par M. Anatole Jacquin, à M. Debray, fabricant de pompes, rue de la Folie-Méricourt, 27, à Paris. Médaille d'or, offerte par M™® Griiber, à M. Juliotte, fabricant de bacs et caisses, à Brunoy (Seine-et-Oise). Palme, offerte par M. Benoist, sénateur de Seine-et-Marne, à M. Besancelot, brigadier-forestier, à la Table-du-Roi. Grande médaille de vermeil, offerte par M"'® Soubiran, à M. Besnard, fabricant de pulvérisateurs, rue Geoffroy-Lasnier, 28, à Paris. Grande médaille de vermeil, offerte par M. Blossier, à M. Ma- thian, fabricant de serres et appareils de chauffage, rue Damesne, 25, à Paris. Médaille de vermeil, offerte par M. Pélissier, conseiller muni- cipal, à M. Muzard, constructeur de rochers et rivières, à Avon (Seine-et-Marne). Médaille de vermeil, offerte par M. Rousseau, à M. Poudroux, fabricant de pompes et appareils de chauffage, à Melun, rue du Palais-de-Justice. Prix d'honneur, grande médaille d'argent, de M. le ministre de l'agriculture, à M. Longy, coutelier à Meliin. Grande médaille d'argent, offerte par M. Hardon, à M. Auge, constructeur de s'^erres, à Dammarie-les-Lys. Grande médaille d'argent, offerte par M""^ Turgis, à M. Goulon, constructeur de serres, à Dammarie-les-Lys. Grande médaille d'argent, offerte par M. Paponot, à M. Dafy, fabricant d'appareils de chauffage, rue de Bagnolet, i'IO, à Paris. Médaille d'argent, offerte par M. le D'" Poussié, à M. Jumeau, de Saint-Germain-sur-École, pour son appareil destiné à empê- cher les Pommes de terre de germer. DE l'exposition DE MELUN. 639 Médaille d'argent, offerte par un anonyme, à 31. Lasalle, im- portateur de vanille, rue Muller, 19, à Paris. Médaille d'argent, offerte par M "^^Prosper Hochet, à M. Maître, fabricant de sacs à raisins, à Auvers-sur-Oise (Seine-et-Oise). Petite médaille d'argent, offerte par M. Barthel, à JVI. Hochard, dépositaire de vanille, rue Saint-Dominique, 93, à Paris. Le Jury a décerné encore six médailles de bronze. Médailles décernées par le Jury de la Société. Médailles d'argent, offertes : par ^P'" de Sansal, à M. de Swarte, trésorier général de Seine-et-Marne, pour Soja hispida ; par M. Bouvry, à M. Bézy, au Pecq (Seine-et-Oise); par M. le ministre de l'Agriculture, à M. Faugé, instituteur à Marolles-en-Brie (Seine-et-Marne); par la Société nationale d'encouragement à l'Agriculture, à M. Bertrand, instituteur à Grégy ; parM.Matras, à M™^ veuve Loriot, fabricant de vaporisateurs, rue du Fau- bourg-Saint-Denis, 50, à Paris. Ajoutons trois médailles de bronze et sept mentions honorables. En résumé, cette Exposition a été très réussie et bien orga- nisée; elle fait honneur à la Commission d'organisation. Le soir, un banquet ofTert aux membres du Jury réunissait les autorités de la Ville ainsi qu'un grand nombre de personnes. De nombreux toasts ont été portés; le Président a porté la Santé des Jurés et a bu à la Société nationale d'Horticulture de France. Pour terminer, permettez-moi. Messieurs, de remercier M. le Président et les membres de la Société de Melun de l'accueil cordial que votre délégué a reçu d'eux. Le Secrétaire-rédacteur-gérant, P. DUCHARTRE. Paris. — Typographie Gaston Née, 1, rue Cassette. — 3939. 640 OCTOBRE 1891 Observations météorologiques faites par M. F. Jamin, PRÈS Paris (altitude : 63°^). Bourg-la-Heine, TEMPÉRATURE H.^UTEUR 1 ^^ ■ ^^^ — - du baromètre VENTS ÉTAT DU CIEL < 1 Min. Max. Matin Soir dominants 11,0 22,9 757 756 SO. Couvert et lég. pkiv., coups de lonn., nuag. à partir de 10 h. du matin. 2 9,1 20,2 739 764,3 N. NNE. Pet. pluie dans la nuit et averse vers midi et demi, nuageux, clair le s. 3 2,8 18,3 767 767,3 N. Clair le matin et le soir, clair dans la journée. 4 2,5 18,4 767,5 764 ESE. Gelée blanche, clair le mat., nuageux dans la journée, couvert le soir. 5 11,1 20,5 760,5 756,5 SE. Nuageux. 6 8,8 23,9 754,5 750,5 SE. Nuageux, grand vent dans la journée. 1 10,4 20,7 755 758 0. Pluie presque toute la nuit et une partie de la matinée, nuag. ; pluie de 4 h. à 4 h. 1/2 du soir. 8 8,6 19,0 759,5 759,5 0. SE. Nuageux. 9 9,0 20,8 758,5 759,5 SO. Pet. pluie dans la nuit, couv. et lég. pluvieux,- avec éclaircies. 10 8,7 24,7 759 756,5 SE. Brumeux de grand matin, nuageux. 11 11,8 22,6 752 750,5 SO. Nuageux, pluie le soir. 12 . 11,5 17,0 749 ■ 751,5 SO. Pluie toute la nuit et le matin jus- qu'à 7 heures, nuageux. 43 5,3 14,5 7ol 749 SE. Couvert et lég. pluvieux, quelques éclaircies, pluie le soir. 14 H,5 16,0 753,5 761 SSO. Pluie et gr. vent dans la nuit, couv. et pluv. de grand matin, nuageux. 15 ■ 5,7 19,1 756,5 760 SSO. Couvert et lég. pluv. de grand matin, nuageux, clair le soir. 16 5,7 18,9 755 738 SO. Orageux et fortes averses avec nom- breuses éclaircies. 17 5,7 16,3 758,5 763,5 SO. Nuageux. 18 0,3 16,5 766,5 764,5 oso. Gelée blanche, clair. 19 - 0 2 14,3 758,5 753 oso. Couvert, pluie le soir. 20 918 16,0 753 749,5 SO. Pluie presque toute la nuit et une partie de la matinée, couvert. 21 10,1 15,6 747 749 0. Petite pluie dans la nuit, couvert, presque clair le soir. 22 7,7 18,0 748,5 749 s. 0. Couvert le matin, nuageux. 23 9.4 19,6 751 753,5 iNNO. Nuageuxlematin, couvert, pluie les. ^ 24 8,6 11,8 735 755 NO. Pluie une partie de la nuit et de la matinée, couvert et pluvieux le reste de la journée. 23 8,6 12,6 751,3 730,5 NO. Pluie dans la nuit, brum. etpluvieux. 26 10,1 15,9 731 753 NE. Brumeux, pluie le matin, nuageux l'après-midi, clair le soir. 27 11,1 18,4 735 738 NE. Clair le matin, légèrement nuageux le reste de la journée. 28 6,1 13,9 759,5 763 E. Nuageux le matin, clair. 29 0,9 9,0' 765 767 ENE. Clair. 30 — 0,3 6.9 767 773 E. Clair, greind hâle. 31 - 2,3 6,0 774 773 NE. Clair, très grand hâle. AVIS Le Comité de Floriculture croit devoir rappeler que, à la seconde séance du mois de janvier 1892 (28 janvier), aura lieu un Concours spécial pour les Cypi'ipedium et les autres Orchi- dées en général. CONGRÈS HORTICOLE DE 1892 Comme les années précédentes, un Congrès horticole aura lieu, au siège de la Société nationale d'Horticulture, rue de Grenelle, 84, au mois de mai 1892, pendant la tenue de l'Expo- sition générale. Le Journal en publiera prochainement le programme, ainsi que les questions sur lesquelles devront porter les discussions, sans préjudice de celles qui pourront être soulevées pendant les séances. PROCES -VERBAUX SÉANCE DU 12 NOVEMBRE 1891. Présidence de M. Jolîbois , Vice-Président. La séance est ouverte vers trois heures. D'après le registre de présence, les Membres qui y assistent sont au nombre de cent trente-quatre titulaires et vingt-deux honoraires. Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté. M. le Président annonce qu'une Dame patronnesse a été admise par le Conseil d'Administration, dans sa séance de ce jour. IV. B. — La Commission de Rédaction déclare laisser aux auteurs des articles admis par elle à Finsertion dans le Journal la responsa- bihté des opinions qu'ils y expriment. Cahier de novembre i891, publié le 31 décembre 1891. 41 642 PROCÈS-VERBAUX. • Il informe ensuite la Gorapagnie de plusieurs pertes que la Société vient d'éprouver par le décès de i\P^ Y° Marchais, Dame patronnesse, et de MM. le comte d'Eprémesnil, amateur dis- tingué d'Horticulture, qui avait créé à Cannes (Alpes-Maritimes), un jardin bien connu pour le grand nombre des espèces remar- quables, particulièrement de Palmiers, qu'il y avait réunies; Marc, de Notre-Dame-du-Yaudreuil et Tencé, membres titu- laires. M. Jamin (Ferd.) exprime de vifs regrets sur le décès de M. Marc qui était un viticulteur des plus habiles, à ce point que, ayant créé, sur sa propriété de Notre-Dame-du-Vaudreuil, dans le département de l'Eure, une grande collection de variétés de Vigne, il savait en obtenir de beaux et bons produits, sous ce climat bien peu favorable à cette culture. La Société a pu se convaincre, en diverses circonstances, de la beauté de ces pro- duits par les présentations qui lui en ont été faites. Les objets suivants ont été présentés pour être examinés par les Comités compétents. 1° Par M. P.-U. Lamare, horticulteur à Bayeux (Calvados), dix assiettées de Pommes de terre obtenues par lui à la suite de fécondations artificielles. M. le Président du Comité de Culture potagère déclare qu'on ne peut apprécier sûrement, à la seule vue de ces tubercules, le mérite réel des variétés qui les ont produits; le Comité a donc pensé qu'il fallait surseoir à tout jugement précis jusqu'à ce que, l'an prochain, une Commission spéciale ait pu examiner sur place les plantes appartenant à ces variétés; mais dès aujourd'hui il demande qu'il soit donné à M. Lamare une prime de 2® classe pour l'encourager à conti- nuer ses expériences qui déjà paraissent lui avoir donné des résultats satisfaisants. Cette demande est favorablement ac- cueillie par la Compagnie. Dans une note étendue qu'il a jointe à son envoi de tubercules, M. Lamare rend compte des essais qu'il a faits pour obtenir de nouvelles Pommes de terre ainsi que des résultats de ces essais. C'est en 1886 qu'il a commencé de pratiquer des fécondations croisées entre diverses sortes de Pommes de terre. Quatre seule- ment ont réussi et lui ont donné des graines qui ont été semées SÉANCE DU i2 NOVEMBRE 1891. 643 en mélange, au mois de février 4887. Parmi les plantes qui sont issues de ce semis, un certain nombre, et c'étaient les plas vigoureuses, n'ont pas donné de tubercules; quelques autres ont développé, écrit-il, des tiges renflées, mais qui ne pouvaient être considérées « comme de véritables Pommes de terre »; enfin, 102 ont constitué « toute une série de variétés les plus dissemblables sous tous les rapports ». Après avoir éliminé, parmi ces variétés, celles qui lui paraissaient n'offrir aucun intérêt, il lui en est resté 66, au nombre desquelles « quelques- unes, dit-il, malgré leur grand rendement, resteront simplement curieuses à cause de la coloration de leur chair ». Quant à celles qui restent après ces éliminations successives, il les examine, dans sa note, aux points de vue de la forme, de la couleur de la peau et de la chair de leurs tubercules, de leur rusticité, de la durée de leur végétation et de leur rendement. Il présente des données précises sur ces divers sujets dans une série de tableaux à dix colonnes dans lesquels il range les variétés obtenues par lui dans les catégories suivantes : 1° variétés à peau blanche comprenant, comme subdivisions les tubercules du type Royal Kidney; ceux du type Early rose; ceux du type Œil violet et ceux du type Institut-de-Beauvais ; 2° variétés à peau jaune panachée de violet; 3° variétés à peau jaune panachée de rouge; 4° variétés à peau rose ou rouge; 5" variétés à peau violette; 6° variétés à peau violette panachée de violet. M. Lamare dit enfin qu'en 1887 et 1888, aucune fécondation n'a réussi, tandis que, au contraire, en 1889, il a obtenu des résultats inattendus et tels que des graines d'une seule capsule récoltée sur la variété Early rose, après qu'elle avait subi une fécondation opérée avec des pollens en mélange, sont venues des plantes dont les tubercules étaient blancs et longs sur les unes, noirs et arrondis sur les autres. Quant à cette année 1891, elle lui donne les plus belles espérances basées sur ce qu'il a pu semer 3,000 graines provenant de 22 fécondations différentes. 2° Par M. Rigault (Joseph), cultivateur à Groslay (Seine-et- Oise), une magnifique collection de Poires d'automne et d'hiver appartenant à quatorze variétés et auxquelles il a joint trois Pommes de Calville. — Tous ces fruits sont d'une telle beauté 644 PROCÈS-VERBAUX. que, sur la demande du Comité d'Arboriculture fruitière, il est accordé à M. Rigault (Joseph) une prime de l""* classe à laquelle le Comité joint ses félicitations. M. le Président du Comité apprend à ses collègues que les beaux fruits qu'ils ont maintenant sous les yeux sont venus sur des arbres qui ne sont pas en espalier, mais situés à une faible distance d'un mur, à l'exposition de l'Est. Il fait observer aussi que la Poire qui, dans cette collection, a été étiquetée Berga- motte Hérault, a paru au Comité ne pas porter son vrai nom. S^ Par M. Jourdain, arboriculteur à Maurecourt (Seine-et- Oise), une corbeille de Raisins Chasselas doré, dont la beauté détermine le Comité d'Arboriculture fruitière à demander, pour cet habile cultivateur, une prime de \^^ classe que la Compagnie accorde par un vote spécial. ^^ Par M. Dallé, horticulteur, rue Pierre-Charron, à Paris, un lot composé des huit Orchidées suivantes : Cattleya labiata autumnalis Pescatorei, C. Warocqueanay Lœlia pumila, Odonto- glossum Bictoniense, 0. Insleayi splendens, Oncidium prsetextum, Cypripediu77i Haynaldianum et C. X Sedeni. — Il obtient, pour cette présentation, une prime de 2^ classe qui s'applique spé- cialement aux deux Cattleya. M. Dallé soulève la question de savoir si le Cattleya Waroc- queana et le C. labiata autumnalis sont de la même espèce ou appartiennent à deux espèces différentes. Il déclare que, malgré leur grande ressemblance, elles n'ont pas la même végétation, ce qui lui semble en autoriser la distinction. M. Bleu, de son côté, dit qu'il a examiné comparativement les deux plantes qui ont le même faciès et appartiennent évidem- ment au même type ; toutefois le Cattleya Warocqueana, dont l'importation, due à l'établissement Linden, ne date que de 1890, constitue généralement des pieds plus forts. En somme, la question de l'identité des deux plantes est fort délicate et difficile à résoudre. 5° Par M. Baltet (Charles), horticulteur-pépiniériste à Troyes (Aube), des fleurs (capitules) coupées de 12 variétés de Chrysan- thèmes japonais qui lui valent une prime de 3* classe s'appli- quant spécialement à une variété blanche à longues corolles. SÉANCE DU 12 NOVEMBRE 1891. 645 Dans sa note d'envoi, M. Charles Baltet apprend à ses col- lègues que ces Chrysanthèmes lui ont été envoyés directement des jardins impériaux de Tokio, au printemps dernier. Il en a reçu, d'un côté, 20 pieds dont 4 seulement ont survécu au voyage et, d'un autre côté, des graines expédiées par la poste. Il en distingue particulièrement une variété nommée, au Japon, Oussou-Kiubi, dont les corolles sont duvetées et une qui poi'te le nom japonais de Guinsé-Kai, dont les corolles blanches sont contournées. Il est venu encore du même envoi et par semis, dix variétés sans nom connu de lui, dont une, à fleurs pourpres, produit, écrit-il, l'eff'et d'un Dahlia simple. 5° Par M. Paillet (L.), horticulteur-pépiniériste, vallée de Châtenay près Sceaux, plusieurs pieds en pots et fleuris du Boltonia cantoniensis, pour la présentation desquels il lui est décerné une prime de 2' classe. Dans sa note de présentation, M. Paillet dit que cette plante s'est trouvée dans un lot d'espèces diverses qu'il a fait venir du Japon, il y a deux ans, et dans lequel elle figurait sous le nom de Boltonia cantoniensis. L'an dernier, il l'a vue fleurir en pleine terre, en même temps que les Chrysanthèmes, et reconnaissant alors qu'elle figurerait très bien dans les jardins, il l'a multipliée par boutures et en a cultivé en pots plusieurs pieds ainsi obtenus qui, comme on le voit, sont devenus de charmantes plantes fleurissant abondamment. Ce Boltonia qui vient s'ajouter aux deux espèces {B. glastifolia L'hérit. et B. astéroïdes L'hérit.) déjà cultivées, qui sont l'ijne et l'autre du sud des États-Unis, est une espèce naine, vivace, facile à multiplier, se prêtant bien à la culture en pots et développant ses jolis capitules de fleurs bleues, à une époque tardive de l'année, par conséquent quand les plantes fleuries sont devenues fort rares. En outre, la floraison en est longue puisque les pieds que la Compagnie en a, en ce moment, sous les yeux sont fleuris depuis un mois ; aussi M. Paillet pense-t-il que les fleuristes trouveraient un avantage réel à la cultiver pour les marchés. Un Membre fait observer que si, comme cela semble résulter de la note de M. Paillet, ce Boltonia qui a fleuri en pleine terre y avait passé l'hiver précédent, on devrait le considérer comme 046 PROCÈS -VERBAUX. rustique sous le climat de Paris. Or, ce serait là un fait remar- quable, puisque son nom l'indique comme originaire des environs de Canton, en Chine, et que cette ville est située sous le 23® degré de latitude, c'est-à-dire non loin du tropique et, par conséquent, sous un climat chaud. Quelques membres du Comité de Floriculture ayant exprimé l'idée que cette plante n'est pas autre chose qu'un Aster, M. Je Président confie l'examen de cette question de détermination au Comité scientifique. M. le Président remet les primes aux personnes qui les ont obtenues. La correspondance manuscrite comprend uniquement une lettre en date du 27 octobre, par laquelle M. le Directeur du Conservatoire national des Arts et Métiers demande qu'il soit fait mention dans le Journal de la prochaine ouverture des Cours qui auront lieu pendant l'année scolaire 1891-1892. L'affiche envoyée en même temps apprend que cette ouverture a eu déjà lieu le 3 novembre courant. Parmi les pièces de la correspondance imprimée sont signalées les suivantes : 1° une circulaire signée de M. Dubé, Président de la Société d'Horticulture de la Haute-Marne^ qui a pour objet de demander à toutes les Sociétés d'Horticulture et d'Agriculture de France leur adhésion à une pétition qui serait adressée à M. le Ministre de l'Agriculture « pour réclamer des pouvoirs publics une protection plus efficace des petits oiseaux, dont la diminution croissante a pour conséquence funeste l'augmenta- tion des insectes qui, tous ou presque tous, h l'état larvaire ou adulte, sont les ennemis de nos cultures ». Le texte de cette pétition est joint à la circulaire, et M. le Président de la Société de la Haute-Marne dit que, lorsqu'elle aura reçu les adhésions qu'il désire, il se charge de la présenter lui-même à M. le Mi- nistre. 2° La liste des certificats accordés par le Comité de Flo- riculture de la Société néerlandaise d'Horticulture et de Bota- nique, dans sa réunion du 40 octobre 1891 . Ces certificats ont été donnés en presque totalité pour des Dahlias nouveaux. La liste mentionne aussi un certificat botanique délivré à MM. de Graaff frères, de Leyde, pour le Gladiolus Eckloni, plante nouvelle. SÉANCE DU 12 NOVEMBRE 1891. 647 M. Ghappellier met sous les yeux de la Compagnie un pied de Safran cultivé [Crocus sativus L.) au sujet duquel il fait de vive voix la communication suivante : On sait, dit-il, que, pour le Safran, le seule partie qui détermine la culture de la plante consiste dans le style du pistil qui, dans sa partie supérieure, se divise en trois branches terminées chacune par un élargissement plus ou moins en cornet constituant un stigmate. Pour abréger on peut dire, ainsi qu'on le fait d'habitude, que ce sont les trois stigmates qui renferment le principe colorant auquel cette Iridée doit toute sa valeur. On conçoit sans peine combien est peu considérable la récolte d'un organe si peu volumineux, et on sent dès lors combien il importerait aux cultivateurs de cette plante d'en posséder un type dans la fleur duquel il existât plus de stigmates que n'en comporte la symétrie florale non altérée. C'est là aussi un but que se propose M. Chappellier (Paul) et vers lequel il marche résolument. Quoique le Safran ne produisant pas de graines, on ne puisse recourir au semis en vue de donner naissance à des variétés, il lui est déjà arrivé d'obtenir, dans ses cultures, des fleurs de cette plante, qui off'raient plus que le nombre normal des stigmates. Il en a antérieurement montré à la Société une dans laquelle les six segments du périanthe étaient remplacés, trois par des étamines et les trois autres par tout autant de stigmates. Dans d'autres fleurs il a trouvé neuf et jusqu'à douze stigmates au lieu de trois. Aujourd'hui le pied qu'il met sous les yeux de ses collègues offre une particularité encore plus curieuse. La plante n'a que trois feuilles qui toutes les trois ont pris, sur une longueur d'environ 2 millimètres, la coloration en rouge vif des stigmates du Safran et ont même épaissi et tronqué sensiblement leur extrémité qui est normale- ment aiguë. Il semble donc qu'il y ait là des ébauches de stig- mates, fait certainement des plus remarquables, mais dont on peut jusqu'à un certain point expliquer l'étrangeté en songeant que tous les organes d'une fleur quelconque, les carpelles du pistil comme les autres, n'étant que des feuilles transformées en organes floraux, on conçoit que la transformation qui s'opère habituellement en eux seuls puisse aussi s'effectuer mons- trueusement dans les feuilles normales d'une plante. M. Chap- 648 PROCÈS- VERBAUX. pellier ne désespère pas de voir ce qui n'est ici qu'une ébauche de transformation stigmatique devenir de plus en plus accentué sur les feuilles d'autres sujets de la même plante ; or, dit-il, on sent quels avantages trouveraient les cultivateurs de Safran à un pareil changement, puisque une seule feuille prenant tout entière la nature qui distingue les stigmates de la fleur équivau- drait à un grand nombre de ces organes. Les récoltes de Safran se trouveraient ainsi considérablement augmentées sans qu'on eût pour cela augmenté l'étendue du terrain consacré à cette culture. La Compagnie applaudit cette intéressante communication. Il est fait dépôt sur le bureau des documents suivants : 1° Note sur la Société Royale d'Horticulture de Londres^ par M. JoLY (Gh.). 'i" Cannas Lyonnais à beau feuillage et belles fleurs, par M. Th. Denis. 3° Rapport sur un ouvrage intitulé : Portugal : Souvenirs et impressions de voyage, par M. le baron G. de Saint-Yictor ; M. Bergman (Ern.) Rapporteur. 4° Compte rendu de la 61^ Exposition d'Horticulture de la Société d'Orléans et du Loiret, par M. Hariot (P.). La séance est levée à quatre heures. SÉANCE GÉNÉRALE DU 26 NOVEMBRE 1891 Présidence de M. Léon Say, Président de la Société. La séance est ouverte à deux heures. Les Membres qui y assis- tent sont au nombre de 468 titulaires et 23 honoraires. Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté. M. le Président fait part à ses collègues du malheur irréparable que vient d'éprouver la Société, par le décès de M. Hardy (Auguste), son premier Vice-Président. La santé de ce collègue distingué à tous égards n'était point parfaite ; néanmoins rien SÉANCE DU 22 NOVEMBRE 1891. — NOMINATIONS. 649 ne faisait prévoir une fin si prochaine ; mais son fils, jeune homme de vingt-cinq ans, ayant été enlevé par une maladie dont il ne soupçonnait pas la gravité, il n'a pu résister à cette terrible commotion et il a succombé lui-même presque subite- ment. M. le Président signale ]e rare mérite de M. Hardy, tant comme homme que comme horticulteur. Gomme homme, son tact exquis, sa parfaite urbanité et son infatigable obligeance le faisaient aimer de tous ceux qui étaient en rapport avec lui. Comme horticulteur, il était profondément versé dans toutes les branches de la culture, et il l'a bien prouvé en dirigeant avec un plein succès le potager de l'État, à Versailles, depuis 1849 jusqu'à ce jour. Depuis que ce grand établissement est devenu, à la date de dix-huit ans, le siège de l'École nationale d'Horti- culture, il s'était complètement dévoué à la direction de cette École, et il était parvenu à la rendre plus florissante qu'on n'avait osé l'espérer. Là comme dans le sein de la Société, sa mort laisse un vide immense qui sera difficilement rempli. Les obsèques de M. Hardy auront lieu à Versailles, demain à dix heures. On sent, dit M. le Président, que, sous le coup d'un pareil malheur, la séance de ce jour ne peut garder le caractère de fête qu'elle devait avoir. Aussi est-elle levée en signe de deuil ; seulement les lauréats des trois Expositions de cette année s'étant rendus à la convocation qui leur avait été adres- sée, leurs récompenses vont leur être remises sans cérémonie, et c'est ce qui, en effet, a lieu sans retard. La séance est levée à deux heures et un quart. NOMINATIONS SÉANCE DU 22 OCTOBRE 1891. DAME PATRONNESSE. M""^ Raimbauld, propriétaire, boulevard Montmorency, 13, à Auteuil, Paris, présentée par MM. Hardy, Deny et Marcel. 650 documents relatifs aux expositions de 1891. Exposition spéciale de Chrysanthèmes, de Cyclamens ET d'CEillets, TENUE DU 19 AU 22 NOVEMBRE '1891, AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ. Liste des récompenses accordées. Le Jury de cette Exposition, nommé par le Bureau de la Société, se composait de : MM. Thibaut, de Sceaux, Président; Chouvet père, de Paris; Cornu (Maxime), de Paris; Margottin père, de Bourg-Ia-Reine ; Verdier (Eugène), de Paris ; Poiret-Delan, deNeuilIy; Hoibian (Jean), de Paris ; Bories, de Paris. Il était dirigé par M. Jolibois, Vice-Président de la Société, assisté de MM. Chargueraud etDelamarre comme Secrétaires, et accompagné par MM. Savoye, Tavernier et Chouvet, membres de la Commission des Expositions- Après avoir examiné attentivement les lots exposés, ce Jury a accordé les récompenses suivantes : Chrysanthèmes Médailles d'or. MM. Lévèque et fils, rue du Liégat, 69, à Ivry (Seine), pour leurs collections de plantes en pots. MM. Dupanloup et C'% quai de la Mégisserie, 14, à Paris, pour leurs collections en pots et en fleurs coupées. M. J.-B. Yvon, route de Châtillon, 44, à MalakofT (Seine), pour ses collections en pots et en fleurs coupées. I M. Boutreux, rue de Paris, 89, à Montreuil (Seine), pour ses collections en pots. RÉCOMPEx\SES POUR L'EXPOSITION DE NOVEMBRE 1891. 651 Grandes médailles de vermeil. À MM. Lévêque et fils, déjà nommés, pour leurs apports de fleurs coupées en collections, avec félicitations du Jury, (beaux spécimens; environ 700 fleurs). M. Nonin (A.), route de Paris, 16, à Châtillon-sous-Bagneux (Seine), pour ses collections en pots. M. L. Rousseau, jardinier chez M. le comte Horace de Choiseul, à Viry-Châtillon (Seine-et-Oise), pour sa belle collection en pots (lot d'amateur). Médailles de vermeil. M. L. Dallé, rue Pierre-Charron, 29, à Paris, pour sa collec- tion de plantes en pots. M. Mézard fils, boulevard Saint-Germain, 135, à Paris, pour sa collection de plantes en pots. M. Calvat(E.), à Grenoble (Isère), pour sa collection en fleurs coupées (beaux spécimens). M. Chantrier, à Bayonne (Basses-Pyrénées), pour plantes de semis et principalement pour la \ diViéié Sénateur Bocher. Médailles d'argent. M. Chantrier, déjà nommé, pour sa collection de fleurs coupées. MM. Forgeot et G^®, quai de la Mégisserie, 6, à Paris, pour leur collection en fleurs coupées. M. Rosette, rue de Vaucelles, 88, à Gaen (Calvados), pour sa collection en fleurs coupées (beaux spécimens). M. Sautel (R.), à Salon (Bouches-du-Rhône), pour plantes de semis et principalement pour les n°^ 3787 et 4789. Médailles de bronze. M. de Reydellet, à Valence (Drôme), pour son apport de plantes de semis. 652 DOCUMENTS RELATIFS AUX EXPOSITIONS DE 1891. M. Simon-Delaux, à Saint-Martin-du-Touch , près Toulouse (Haute-Garonne), pour ses collections en fleurs coupées. M. Ch. Launay, rue des Chéneaux, 6, à Sceaux (Seine), pour sa collection en fleurs coupées. M. Sautel, déjà nommé, pour collection en fleurs coupées. M. Delvert, à Dammartin (Seine-et-Marne), pour sa collection en fleurs coupées. ]^me veuve Dubuisson-Metz, boulevard Saint- Germain, 185, à Paris, pour bouquets et corbeille. Mentions honorables. M. Grozy aîné, grande-rue, 206, à la Guillotière, Lyon (Rhône), pour collection en fleurs coupées. M. Dumu (J.), jardinier à Ghatigny-de-Fondelles (Indre-et- Loire). Cyclamens Grande médaille d'argent. M. Truffaut (A.), rue des Chantiers, 40, à Versailles, pour lot de 20 Cyclamens. Médaille d'argent. M. Duval(L.), rue de l'Ermitage, 8, à Versailles (Seine-et-Oise), pour lot de 10 Cyclamens. dllLLETS Médaille de vermeil M. Régnier (A.), avenue de Marigny, 44, à Fontenay-sous-Bois (Seine), pour son lot d'OEillets en pots (belle culture et très fortes fleurs), haute nouveauté, 70 plantes. Grande médaille d'argent M. Hochard, à Pierrefitte (Seine), pour sa collection en pots de 225 variétés. PROCÈS-VERBAL DE LA COMMISSION DES RÉCOMPENSES. 653 Médaille d'argent MM. Lévêque et fils, déjà nommés, pour collection en pots. Médailles de bronze M. Kaczka, place Uauphine, 13, à Paris, pour sa collection en fleurs coupées. M. Falicon (Michel), avenue de la Gare prolongée, à Nice (Alpes-Maritimes), pour sa collection en fleurs coupées. COMMISSION DES RECOMPENSES SÉANCE DU 5 NOVEMBRE 1891 Présidence de HI. Jolibois, Vice-Président. PROCÈS-VERBAL La Commission des récompenses s'est réunie, le 5 novem- bre 1891, pour statuer sur les demandes de récompenses qui lui ■avaient été renvoyées, soit en faveur de jardiniers comptant une longue série d'années de bons services dans la même maison, soit pour des personnes dont les livres, les cultures ou les appa- reils destinés à un emploi horticole avaient été, dans l'année, l'objet de Rapports favorables. Étaient présents : M. Jolibois, l'un des Vice-Présidents de la Société, qui avait été chargé de la présider ; MM. Bergman (Ernest), Chargueraud et Vitry, Membres désignés par le Conseil d'Administration et MM. Bornet, Président du Comité scientifique, Coulombier, Président du Comité d'Arboriculture fruitière, Laizier, Président du Comité de Culture potagère et Savoye, Président du Comité de Flori- culture. M. Duchartre (P.), Secrétaire-rédacteur, faisait fonction de Secrétaire, conformément au Règlement. M. A. Bleu, Secré- taire-général de la Société, assistait à la réunion. MM. Hardy et Maur. de Vilmorin s'étaient excusés par lettre de ne point assister à la séance. Étaient absents : MM. Verdier (Gh.) et 654 DOCUMENTS RELATIFS AUX EXPOSITIONS DE 1891. Vilmorin (Henri de), Membres désignés par le Conseil d'Admi- nistration et MM. Deny, Président du Comité de l'Art des jardins, Hanoteau, Président du Comité des Arts et Industries hor- ticoles. Après avoir pris successivement connaissance des divers documents qui devaient servir de base à ses délibérations et en avoir fait l'objet d'un examen attentif, la Commission a pris les résolutions suivantes qui, pour avoir force de loi, devront être approuvées par le Conseil d'Administration. I. — RÉCOMPENSES ACCORDÉES A DES JARDINIERS POUR LEURS BONS ET" LONGS* SERVICES. 1. M. Arlet (Jules-Oscar), né à Corbeny (Aisne), le 16 fé- vrier 1840, est entré comme jardinier chez M. Chandon de Briailles, à Épernay (Marne), le 14 mars 1859, par conséquent à l'âge de dix-neuf ans révolus et il a continué d'y travailler jusqu'à ce jour, dirigeant avec autant de soin que de talent, en qualité de jardinier-chef depuis plusieurs années, les impor- tantes cultures établies sur la propriété de cet amateur distin- gué. C'est ce qu'atteste un certificat en bonne forme et très flatteur qui lui a été délivré par M. Chandon de Briailles. M. Arlet compte donc aujourd'hui trente-deux années de bons services qui lui donnent droit à une médaille d'argent. 2. M.Durian (Pierre), né le28juin 4 8 28, est entré, le 1 '''avril 1860, au service de la Société d'Agriculture, des Sciences et des Arts, centrale du département du Nord, séant à Douai. Un ceriifîcat en bonne forme, qui porte les signatures du Président, du Secré- taire général et de l'Archiviste, conservateur des jardins de cette Société, atteste que, « depuis cette époque et sans inter- « ruption, il n'a cessé de remplir ses fonctions de jardinier avec « intelligence, zèle et dévouement ». Comptant dès lors, trente et une années de bons services, M. Durian (Pierre) a droit à une médaille d'argent. 3. M. Dutriaux (Pascal), né à Ravenel (Oise), est entré, le 14 février 1861, étant alors âgé de vingt ans, en qualité de garçon jardinier, dans l'établissement horticole de M. Bâtard, à PROCÈS-VERBAL DE LA COMMISSION DES RÉCOMPENSES. 655 Neuilly-sur-Seine (Seine) ; il y est resté attaché lorsque M. Dréaa (Auguste), Membre honoraire de notre Société, a succédé à M. Bâtard. Ces deux honorables horticulteurs lui ont délivré un certificat en bonne forme dans lequel ils déclarent qu'ils ont eu toujours à se louer de son bon service et de sa probité. Ces trente années révolues de bons services dans la même mai- son lui donnent droit à une médaille d'argent. 4. M. Payn (Pierre), né à Troyes (Aube), le 23 avriH823, a été attaché aux pépinières de MM . Baltet, au mois de septembre 1839, et a continué d'y travailler jusqu'à ce jour. Il y remplit actuel- lement les fonctions de chef de culture chargé de la taille des arbres d'étude. Le certificat en bonne forme qui lui a été délivré par M. Baltet (Charles) porte que « par son travail son intelli- gence et sa moralité, il a su se concilier l'estime et la consi- dération de ses patrons et la sympathie de ses collègues ou subalternes de la maison ». Il y a donc aujourd'hui cinquante- deux années révolues que M. Payn est attaché aux pépinières de Groncels; seulement, comme il n'avait guère plus de seize ans quand il y est entré et que nos règlements n'autorisent à compter le service actif des jardiniers qu'à partir du jour où ils ont ter- miné leur dix-huitième année, le chifi're de cinquante-deux années doit être réduit à celui de cinquante, qui seul exprime la durée réelle des bons et loyaux travaux de ce jardinier dans la même maison, et qui néanmoins lui donne droit à la médaille d'or que la Commission des récompenses est heureuse de lui décerner. La Commission a eu le regret de ne pouvoir faire droit à deux autres demandes de médaille pour bons et longs services qui avaient été adressées à la Société ; elles sont relatives à des jar- diniers dont les services dans la même maison n'ont pas encore atteint le chiffre de trente années qui seul, d'après nos règle- ments, donne droit à une récompense. il. — RÉCOMPENSES ACCORDÉES A LA SUITE DE RAPPORTS. A. — Pour des ouvrages. 5. Une nouvelle édition du Cours d' Arboriculture fruitière qui 656 DOCUMENTS RELATIFS AUX EXPOSITIONS DE 1891. déjà, en 1882, avait valu à son auteur, M. Delaville aîné, une grande médaille d'argent, a été, cette année, l'objet d'un Rap- port élogieux dû à l'un de nos collègues les plus compétents en cette matière, M. Chevallier (Charles) (Voyez le Journal, cahier de février 1891, p. 95-98). M. le Rapporteur, se basant sur les améliorations notables que l'ouvrage a subies et sur les additions « assez importantes » qu'il a reçues, déclare que, à son avis, « la récompense qui a déjà été accordée à M. Delaville pour- « rait être surélevée ». Partageant cet avis, la Commission des récompenses accorde aujourd'hui à l'auteur du Cours cV Arbori- culture fruitière une médaille de vermeil. 6. M. G. Bellair a fait hommage à notre Société d'un ouvrage intitulé : Les Arbres fruitiers, sur lequel M. Chatenay (Abel) a fait un Rapport favorable. (Voyez le Journal, cahier d'avril 1 891 , p. 231-234). La Commission des récompenses aurait été disposée à récompenser dans la juste mesure l'auteur de cet ouvrage que M. le Rapporteur donne comme constituant « un enseignement sans prétentions ; comme une grammaire qui pourra initier un débutant aux travaux si nombreux et si variés que nécessite la conduite des arbres fruitiers « ; mais elle s'en est abstenue par ce motif que cette récompense aurait fait double emploi avec le prix Joubert de l'Hyberderie, de la valeur considérable de 2500 francs, qui a été accordé, à la fin de 1890, à M. Bellair, pour son traité, alors manuscrit et aujourd'hui publié, à" Horti- culture pratique considérée dans son ensemble, dont, en réalité, le livre sur les Arbres fruitiers est simplement une portion. 7. Un Rapport favorable a été fait par M. Chargueraud (Voyez le Journal, cahier de septembre 1891, p. 546-549) sur un petit volume intitulé : Les Çhrysantimnes, dont les auteurs sont MM. G. Bellair et V. Bérat. Ce livre, écrit M. le Rapporteur, qui lui-même a publié d'excellents articles sur ces plantes aujourd'hui à la mode, « ce livre est faU avec méthode; il est « clairement, et on pourrait dire élégamment écrit et aidera « sûrement à la vulgarisation d'une plante dont on ne saurait « trop recommander la culture ». — La Commission accorde à MM. G. Bellair et V. Bérat une médaille d'argent. PROCÈS-VERBAL DE LA COMMISSION DES RÉCOMPENSES. 657 B. — Pour des cultures ou des appareils. 8. M. Paul Jamain, de Dijon, fabrique des capsules au sulfure de carbone qu'il donne comme avantageuses pour le traitement des Vignes phylloxérées. Chargé, ainsi que M. Jacotot, d'en appré- cier l'efficacité, M. Gailletet, de l'Institut, s'est rendu à Dijon, d'abord dans l'établissement Jamain pour voir les détails de la fabrication de ces capsules, ensuite dans quelques parcelles de vignes qui avaient été traitées avec ces mêmes capsules. A la suite de ces visites, il a présenté à la Société un Rapport qui, sur sa demande, a été renvoyé à la Commission des récompenses (Voyez le Journal, décembre 1890, p. 753-755), et dans lequel, après avoir constaté qu'il a trouvé en bon état les vignes sou- mises à ce traitement, il annonce que les essais « déjà com- mencés ont été continués cette année ». La Commission des récompenses considérant que, dans une simple visite, il a été impossible de reconnaître dans quelles conditions ont été faites les expériences, apprenant d'ailleurs par une lettre de M. le Rap- porteur, dont elle a reçu communication, que quelques doutes sont nés dans l'esprit de notre savant collègue, a pensé qu'il serait peu prudent de considérer le bon effet des capsules de carbone comme déjà suffisamment démontré; qu'il convenait dès lors d'attendre que de nouvelles expériences faites dans des conditions nettement déterminées vinssent lever toutes les incer- titudes à ce sujet; et, en somme, elle a renvoyé à l'an prochain la fixation de la récompense qui pourra être accordée à M. Paul Jamain. 9. M. Eon, notre collègue, fabricant d'instruments de Physique et de Météorologie^ a imaginé une disposition ingénieuse qui permet d'enfoncer en terre, jusqu'à un mètre de profondeur, un hygromètre de Saussure de manière à mesurer l'humidité qui existe dans les couches du sol. Une Connîmission dont M. Dor- mois a été l'organe a fait des expériences qui lui ont démontré le bon fonctionnement de cet instrument, et les résultats en ont été consignés par elle dans un Rapport favorable (Voyez le Journal, mai 1891, p. 302-304) qui a été renvoyé à la Commis- sion des récompenses. Cette Commission, reconnaissant que 42 658 DOCUMENTS RELATIFS AUX EXPOSITIONS DE 1891. M. Eon a su disposer l'hygromètre de façon à en permettre d'utiles applications à l'Horticulture, lui accorde une médaille de bronze. iO. M. Forestier, ingénieur, a inventé un appareil qualifié d'orifice mélangeur, qui, vissé en place de l'orifice ordinaire d'une lance pour arrosement, permet de mélanger à l'eau pro- jetée par celle-ci un liquide insecticide ou antiseptique, dans telle proportion qu'on le désire. Une Commission spéciale dési- gnée par M. le Président de la Société a fait des expériences avec cet appareil et a constaté qu'il fonctionne très bien. Au nom de cette Commission, M. Beaume a consigné les résultats de ces expériences, ainsi que la description de l'orifice mélangeur dans un Rapport élogieux (Voyez le Jowrwa/, juillet 1891, p. 428-432), en raison duquel la Commission des récompenses décerne à M. Forestier une médaille d'argent. 11. Le jardin de notre zélé collègue, M. Poisson, propriétaire de la Villa Montmorency, à Auteuil, a été visité, en raison de la demande qui en avait été faite, par une Commission de six membres qui, par l'organe de M. L. Morin, a exprimé dans un Rapport (Voyez le Journal, août 1891, p. 485-487) l'excellente impression qu'elle a rapportée de cette visite. D'après les termes de ce Rapport, le jardin de M. Poisson, dont l'étendue n'est que d'environ 1,500 mètres, est un « petit bijou », dans lequel l'arran- gement des plantes et leur culture ne laissent rien à désirer; il est entretenu dans cet état, sous la surveillance éclairée du propriétaire, amateur passionné d'Horticulture, par M. Gal- land (Joseph), qui, sans être jardinier à demeure, lui donne tous les soins nécessaires. M. le Rapporteur demandant qu'une récompense soit donnée, « à titre d'encouragement », à ce jeune et habile jardinier, la Commission décerne à ce dernier une médaille d'argent. 12. M. Graux, horticulteur-maraîcher, à Sarcelles, ayant demandé qu'une Commission spéciale fût chargée d'aller exa- miner ses importantes cultures d'Artichauts et tout particulière- ment le système de protection grâce auquel il a pu les conserver en parfait état malgré les rigueurs de l'hiver dernier, qui a xeercé de grands ravages dans la généralité des plantations ana- PROCÈS-VERBAL DE LA COMMISSION DES RÉCOMPENSES. 659 logues, la Commission de six membres qui avait reçu cette mis- sion l'a remplie au mois de juillet dernier. Elle a eu pour organe M. Chemin^ dont le Rapport (Voyez le Journal, septembre 1891, p. 549-551) a été renvoyé à la Commission des récompenses. M. le Rapporteur nous apprend que M. Graux a protégé ses Artichauts, sur 4 hectares d'étendue, en couvrant le sol d'une couche de fumier bien sec, épaisse de 12 à 15 centimètres, qu'il a tassée fortement, et sur laquelle il a posé de la paille d'avoine, également tassée et n'ayant qu'une épaisseur de 2 ou 3 centi- mètres. Ses plantes^ ainsi protégées, ont si bien résisté au froid qu'elles avaient déjà permis la vente d'un très grand nombre d'oeilletons au moment de la visite de la Commission, et qu'elles en portaient encore une quantité plus considérable, se chiffrant par des centaines de mille. La simplicité et l'efficacité de l'abri que M. Graux a su donner à ses plantes déterminent la Commis- sion des récompenses à décerner à cet habile horticulteur une médaille d'argent. 13. Dans sa séance du 8 octobre dernier, la Société a eu com- munication d'un Rapport rédigé par M. Gravereau (Augustin), au nom d'une Commission de six membres qui, le 3 septembre précédent, avait visité les cultures importantes de porte-graines et de plantes annuelles situées à Arpajon (Seine-et-Oise), et appartenant à M. Clause, marchand-grainier, à Paris, successeur de feu M. Lecaron. Ces cultures sont dirigées depuis plusieurs années, avec une parfaite compétence, par M. Hérivaux, en qua- lité de chef. Le Rapport passe en revue les principales catégories de plantes qui y figurent sur une grande échelle, et qui y sont représentées par toutes leurs variétés méritantes. 11 fait gi-and éloge de l'établissement qui les renferme et qui porte le nom de Jardin du Rel-Air. Il conclut en demandant qu'il soit accordé une haute récompense qui serait, pour M. Clause, un puissant encouragement à marcher plus résolument que jamais dans la voie qu'il suit déjà^ et qui, avec le consentement formel déjà donné par celui-ci, serait remise à son digne chef de culture. Faisant droit à cette demande, la Commission des récompenses accorde à M. Hérivaux, comme chef de culture dans le jardin de M. Clause, à Arpajon, une médaille de vermeil. 660 DOCUMENTS RELATIFS AUX EXPOSITIONS DE 1891. Les résolutions qui viennent d'être énumérées ayant été sou- mises au Conseil d'administration, dans sa séance du 12 no- vembre courant, 'ont été approuvées par lui et sont ainsi deve- nues définitives. EXPOSITION DE MAI 1891 Rapport de la Commission d'organisation. Contrairement à l'avis donné dès l'année dernière par l'Admi- nistralion à la Commission d'organisation, le Pavillon de la ville de Paris et ses alentours ont pu, cette année encore, être mis à la disposition de la Société pour son Exposition de mai. Celle-ci a eu lieu du 20 au 25 mai inclus. Un plan d'ensemble en a été dressé par les soins de la Commission, et montre : '!•' Que le périmètre de l'emplacement était le même qu'en 1890; mais que les surfaces couvertes, occupées par l'Horticul- ture en dehors du Pavillon et de la grande tente étaient moindres que l'an passé. 2^ Que le Jardin Français remplaçait le Jardin Anglais dans le Pavillon et que toutes les autres dispositions avaient été main- tenues. La diminution de surface occupée par l'Horticulture a été d'environ 800 mètres; elle est due principalement à l'absence relative des produits de la Culture maraîchère. Le nombre des Exposants de la section d'Horticulture n'a été d'ailleurs cette année que de 84 contre lli en 1890, soit de 27 en moins. Pourtant la Commission avait même fait tout spécialement appel au concours des amateurs dont l'absence à nos Expositions d'Horticulture est si regrettable, alors qu'à l'étranger ils figurent au nombre des principaux Exposants; mais 2 seulement avaient répondu à son appel. La Commission tient à les remercier et à citer leurs noms comme exemple et comme précédent. L'un était M""^ Darblay qui avait envoyé une importante collec- tion d'Orchidées ; l'autre M™* Salles-Eiffel qui exposait un lot de plantes remarquables. / RAPPORT DE LA COMMISSION D'ORGANISATION. 661 La durée exceptionnelle^des rigueurs de l'hiver et les ravages qui s'en sont suivis, les intempéries prolongées du printemps et certains dissentiments, un moment survenus parmi les Horticul- teurs, l'absence du Président de la République et du Ministre de l'Agriculture, avaient fait craindre aux organisateurs de bien plus sérieuses abstentions des Exposants et une diminution du nombre des visiteurs. Le plan et l'organisation de l'Exposition se sont ressentis à l'origine de ces appréhensions par la préoccupation de ménager l'effet des amoindrissements en comparaison des années précé- dentes. Finalement, l'abondance et la magnificence des végétaux ont été, à travers ces appréhensions et ces précautions, l'objet pour le public d'une véritable surprise. Il est vrai que, de l'avis des gens les plus compétents, rare- ment les plantes et les végétaux se sont présentés dans de meilleures conditions pour leur transport et leur installation, si bien que chaque jour semblait ajouter à leur éclat; les Rosiers eux-mêmes, au nombre de plus de trois mille, se sont conservés en bon état jusqu'à la dernière heure. L'Exposition n'a point été ouverte officiellement, mais les premiers honneurs en ont été faits à M. Tisserand, directeur géné- ral de l'Agriculture. Comme précédemment, les treillageurs avaient été admis à exposer dans le Pavillon des panneaux de treillage garnissant, a une hauteur de 6 mètres à partir de la cymaise, les grands murs latéraux. Ces treillages, fournis cette année par les maisons Duydt, Groseil fils, Tabernat, et Lozet et Romet, étaient plus que jamais utiles comme effet décoratif et comme palliatif de l'état de déla- brement de la peinture des murs. Le plan à la française du jardin a été heureusement complété au centre du Pavillon par une fontaine jaillissante, en fonte bronzée, de 4 mètres de haut, dont les vasques se déversaient dans un bassin en ciment de 5 mètres de diamètre, construit par M. Monier fils, comme Exposant. Autour avait été disposé un rond-point d'allées et de plates- 662 DOCUMENTS RELATIFS AUX EXPOSITIONS DE 1891. bandes fleuries, bordé par des gradins circulaires en gazon sur lesquels s'étageaient, le long des murs, de magnifiques collec- tions d'Orchidées. Tout l'aménagement était d'ailleurs irréprochable et fait grand honneur aux diverses Sous-Commissions de TExposition. Celles-ci sont tellement coutumières du fait que l'éloge de leur dévouement et de leur compétence n'est plus à faire; mais un réel progrès à signaler est celui de la rapidité avec laquelle se sont effectuées les opérations des divers Jurys. Elles ont pu être toutes régulièrement achevées dans la matinée, alors que souvent elles se prolongeaient assez avant dans l'après-midi. Grâce à cette rapidité et au système de feuilles imprimées, préparées pour l'inscription des récompenses aussitôt le travail d'ensemble achevé, l'attribution des grands prix et des prix d'honneur a pu être communiquée à la presse assez à temps pour paraître dans les journaux du soir. La méthode de roulement, établi à l'avance d'un commun accord, dans le service de surveillance et de contrôle assumé par les Commissaires, a donné également d'excellents résultats et mérite une mention spéciale. Les Conférences-promenades, inaugurées en 1888 et qui n'avaient pu être organisées assez à temps l'an passé, ont été reprises cette année avec un grand succès. Elles ont eu lieu le matin, à dix heures, dès le lendemain de l'ouverture de l'Exposi- tion. La première a été faite par M. Anatole Cordonnier, sur la cul- ture forcée. La deuxième, par M. Henry de Vilmorin, sur les plantes annuelles. La troisième par M. Jolibois, sur les plantes de serre. La quatrième, par M. Chargueraud, sur les plantes de plein air. La cinquième, par M. Hariot, sur l'instruction horticole. La Commission tient, au nom des nombreux auditeurs qui les ont suivies, à remercier les conférenciers de l'intérêt et de l'attrait qu'ils ont su leur donner, au grand avantage de l'Expo- sition elle-même. Pour l'installation matérielle de l'Exposition, la Commission RAPPORT DE LA COMMISSION d'oRGANISATION. 663 s'est adressée à ses divers entrepreneurs habituels, en cherchant à obtenir toutes les réductions et meilleures conditions possibles. Les travaux de terrassement et de jardinage ont été donnés, après soumission, à M. Gottant. Les clôtures en treillage, à M. Groseil fils. Les tentes et parquets à M. Guilloux. Les fournitures de déco- ration, à M. Tagot. Les travaux et fournitures de menuiserie, à M. Roy. L'entente avec le Jardin de Paris s'est établie aux mêmes con- ditions que précédemment. La fontaine, quatre grandes statues et un vase ont été fournis par le Val d'Osne, moyennant une indemnité convenable de transport et de déplacement. La grille d'entrée a donné lieu à de nombreuses recherches qui n'ont abouti qu'au dernier moment, grâce à l'obligeance de M. Sohier qui, n'ayant pas de grille en préparation, a bien voulu en faire desceller une et la faire mettre en état, moyennant le remboursement de ces quelques frais spéciaux. La maison Allez et la maison Paris ont fourni, suivant leur habitude, comme Exposants : l'une, des bancs et des sièges de jardin en nombre considérable ; l'autre, quatre grands bacs et un candélabre en fonte émaillée. Par suite d'une entente avec M. Lehmann, les gros bouquets, offerts à M™* Carnot, aux divers Ministères, à M™^* Tisserand, Alphand, Poubelle, Lozé et Léon Say, ont été fournis à titre d'Exposant. Les quatre-vingts plus petits bouquets, destinés aux Dames patronnesses, ont seuls été payés et encore à un prix infé- rieur à celui des autres années. En prévision des conditions difficiles dans lesquelles se pré- sentait l'Exposition, le Secrétariat de la Société et la Commission avaient redoublé d'efforts pour lui donner, par la voie de la presse et de l'affichage, le plus de publicité possible. C'est ainsi que les conférences avaient été annoncées par un supplément d'affiches, portées à domicile par un agent spécial dans les principaux hôtels, cafés et restaurants de Paris, ainsi que chez les princi- paux fleuristes et marchands-grainiers. Ce même agent a fait également des visites à divers Secrétaires de rédaction et des 664- DOCUMENTS RELATIFS AUX EXPOSITIONS DE 1891. démarches personnelles auprès des principaux journaux. Il n'est pas douteux que tous ces efforts n'aient porté leur fruit. En effet, malgré le temps déplorable qui a duré du premier au dernier jour de l'Exposition, les entrées ont atteint à fort peu de chose près le chiffre de l'an passé. En terminant ce Rapport présenté au nom de la Commission des Expositions, le Président de cette Commission ne saurait omettre de proposer au Conseil d'adresser tous ses remercie- ments à tous les membres de la Commisson qui ont rivalisé de zèle, de bonne grâce dévouée et expérimentée dans les opéra- tions si délicates et si difficiles du classement des objets et des opérations du Jury; ils permettront bien à leur Président de les signaler, en mentionnant toutefois un nouveau venu dans la Commission : M. Izoard qui, après avoir été officieusement adjoint les années précédentes, y a pris cette année encore une part des plus actives dans le rapport avec les entrepreneurs, avec l'Administration et avec la presse. 11 propose au Conseil de lui décerner, ainsi qu'à ceux des membres de la Commission qui ne l'ont point reçue encore, une médaille d'argent comme marque de reconnaissance. Le Président de la Commission estime, en outre, que la So- ciété accomplirait un acte de justice en inscrivant pour cette année le doyen de ses membres, M. Savoye, et le zélé Secrétaire de la Commission, M. Chargueraud, parmi les membres de la Société qui méritent d'être signalés au Ministre de l'Agriculture, de qui dépend la Société. Il n'appartient pas à la Commission ni à son Président de dé- cerner des éloges aux membres du Bureau de la Société; mais il lui est bien permis de terminer son Rapport en adressant les remerciements les plus vifs à M. Joly, dont le zèle et le dévoue- ment se doivent compter parmi les services les plus éminents et les plus actifs rendus à l'Exposition en lui associant les noms de MM. Huard, Duchartre fils, Delamarre et Mussat, et ceux de Messieurs les Commissaires dont le concours importe toujours tant au bon ordre et au succès de l'Exposition et qu'il appartient au Conseil de la Société de reconnaître par des attributions de médailles. EXPOSITION DE MAI : PLANTES DE SERRE, BOUQUETS, ETC. 665 MM. les entrepreneurs ont aussi rivalisé de zèle et de bonne volonté et l'agent de la Société, M. Laffont, a apporté dans l'exercice de ses fonctions une activité et un dévouement dignes d'être reconnus par la Société. Compte rendu de l'Exposition tenue par la Société nationale d'Horticulture, du 20 au 2d mai 1891 (Généralités et partie relative aux plantes de serre, aux bouquets et aux objets d'instruction horticole), par M. P. Duchartre. ' • L'Exposition générale que la Société nationale d'Horticulture a tenue aux Champs-Elysées, du 20 au 25 mai dernier, a été organisée au milieu de circonstances qui semblaient autoriser de vives craintes quant aux résultats qu'elle pouvait donner. Le printemps qui devait en amener l'ouverture succédait à un hiver dont la durée exceptionnelle avait fortement aggravé la rigueur et qui, dès le mois de novembre, avait sévi rudement sur une foule de végétaux plus ou moins délicats avant qu'on les eût munis des abris dont, pendant une année normale, ils n'ont besoin que plus tard. Souvent ensuite ces abris eux-mêmes avaient été rendus insuffi^^ants par la longue succession de gelées dont l'intensité dépassait celle à laquelle elles arrivent d'ordinaire pendant nos hivers parisiens. Aussi les pertes avaient-elles été considérables dans presque tous les établisse- ments horticoles et cette cruelle épreuve leur avait été infligée lorsque beaucoup d'entre eux se ressentaient encore de l'épuise- ment temporaire qu'y avait amené la grande Exposition inter- nationale de 1889. Il était donc à craindre, et cette crainte s'est réalisée dans une certaine mesure, que plusieurs de nos Expo- sants habituels ne se vissent dans l'impossibilité de répondre à l'appel qui leur était adressé. A ce sujet d'inquiétude dont la cause était uniquement phy- gique s'enjoignait un autre dont l'origine était surtout morale. 666 DOCUMENTS RELATIFS AUX EXPOSITIONS DE 1891. Un grave dissentiment s'était élevé, parmi nos horticulteurs, quant à l'étendue de la place qu'il convient de réserver, dans les Expositions françaises, aux plantes envoyées par des établis-, sements étrangers. Les discussions à ce sujet étaient peu à peu devenues assez vives pour faire craindre des abstentions qui auraient été fâcheuses à tous les points de vue. Heureusement les sages dispositions qui ont été prises par le Bureau de notre Société ont mis en telle évidence la sollicitude avec laquelle il veille aux intérêts de notre Horticulture que l'irritation s'est à peu près calmée et qu'à maints projets de regrettables absten- tions ont succédé des intentions de concours actifs qui se sont brillamment réalisés. Il n'est pas jusqu'au local dans lequel pourrait être tenue l'Exposition projetée qui n'ait donné lieu à de sérieuses inquié- tudes. Depuis plusieurs années, l'Administration municipale, avec une bienveillance pour laquelle toute notre gratitude lui est acquise, avait bien voulu autoriser notre Société à tenir ses Expositions générales aux Champs-Elysées, dans le grand Pavillon de la ville et sur les terrains environnants. Nul empla- cement, sur toule la surface de Paris, n'est comparable à celui-là pour les avantages qu'il présente. Situé le long de l'un des prin- cipaux courants de la population parisienne et non loin du centre d'activité de la grande ville, il rend facile la visite non seulement des vrais amateurs de plantes, mais encore de ceux encore plus nombreux à qui leurs loisirs permettent de se pro- curer à volonté d'agréables distractions. D'un autre côté, le Pavillon de la ville, en raison de son étendue et de sa configura- tion, devient facilement un charmant jardin où trouvent une place convenable des milliers de végétaux délicats, tandis que les terrains environnants permettent de dresser de vastes tentes pour les espèces plus rustiques et de disposer convenablement les objets très variés, souvent même encombrants que de nom- breuses industries fournissent à l'exploitation horticole. Or, un projet qui a pour lui les probabilités d'une prochaine réalisa- tion, consiste, dit-on, à subdiviser cet édifice municipal pour l'approprier à une nouvelle destination, et il était fort à craindre que ce projet ne fût mis immédiatement à exécution, ce qui EXPOSITION DE MAI : PLANTES DE SERRE, BOUQUETS, ETC. 667 aurait créé pour notre Société la fâcheuse nécessité de reporter son Exposition en un lieu certainement moins avantageux. Heureusement des circonstances particulières ont retardé le changement d'état projeté pour le pavillon des Champs-Elysées et, par un nouvel effet de la bienveillance administrative, l'Ex- position générale horticole du mois de mai a été admise encore une fois sur l'emplacement qui était vivement désiré, mais assez faiblement espéré pour elle. On le voit, la préparation de cette œuvre importante s'est faite au milieu de difficultés de plus d'un genre ; mais, grâce au zèle infatigable et à l'expérience consommée de la Commission qui était chargée de cette mission délicate, ces dilficultés ont été les unes levées, les autres considérablement atténuées et, en somme, l'Exposition du mois de mai dernier, tout en restant quelque peu inférieure à celles qui l'ont précédée pour le nombre des objets qu'elle a réunis, les a au moins égalées pour le choix et la beauté de ces mêmes objets. Elle a donc été un réel succès dont notre Société a d'autant plus le droit de se féliciter que, d'abord, tout semblait lui prédire, au contraire, un échec. Dans toute Exposition, les objets mis sous les yeux du public sont incontestablement les éléments essentiels du succès; mais il en revient aussi une part non négligeable à l'arrangement qui leur a été donné, ainsi qu'au plan général d'après lequel ils ont été disposés. Sous ce dernier rapport, l'Exposition du mois de mai méritait des éloges. Le goût parfait de la Commission organisatrice et surtout de l'ingénieur distingué qui en est le digne Président s'y était donné librement carrière et en avait fait, particulièrement dans l'enceinte du Pavillon, un jardin français d'un effet charmant. Le centre en était occupé par une fontaine monumentale avec son bassin circulaire, qu'entourait un cercle de quatre massifs formés de Géraniums [Pelargonium zonalé) et de Caladium. Trois allées longitudinales, assez larges pour que le flot des visiteurs pût y circuler sans trop de gêne, séparaient quatre grands massifs anguleux, dont le grand axe était également longitudinal et que formaient des groupes con- sidérables de plantes de serre fleuries ou à feuillage ornemental. 668 DOCUMENTS RELATIFS AUX EXPOSITIONS DE 1891. Ces allées aboutissaient, par leurs extrémités, aux deux portions de l'édifice que leur largeur plus grande permettrait de regarder comme en étant les transepts, et dans chacune desquelles avaient été formés plusieurs beaux massifs de plantes diverses, toutes à brillante floraison dans celle où s'ouvrait la porte d'entrée, essentiellement formés, dans l'autre, par des masses considérables de Palmiers et de Fougères. Contre les murs d'enceinte et comme cadre à ce bel ensemble régnait une plate- bande continue qui comprenait des Rhododendrons, Azalées et Orchidées dans toute la portion moyenne ou nef de l'édifice, des plantes très diverses et de serre pour la plupart, des bou- quets, etc., dans les transepts. Mais, bien que l'étendue du pavillon de la ville dépasse 2^000 mètres carrés, il n'avait pu recevoir qu'une portion des plantes exposées ; les autres avaient trouvé place sous deux tentes dont l'une n'avait pas moins de 92 mètres sur 17, tandis que l'autre environ deux fois moins large avait les trois quarts de la longueur de la première. La plus vaste de ces tentes abri- tait surtout les Rosiers qui s'y trouvaient au nombre d'environ 3,000 pieds, des collections considérables de plantes herbacées ornementales les plus recherchées pour l'élégance de leurs fleurs, des Clématites, des plantes grasses, etc. Quant à l'autre, elle avait reçu principalement les produits de la culture pota- gère. Enfin les végétaux ligneux et les herbes vivaces essentiel- lement rustiques avaient été rangés, à l'air libre, par groupes ou en plates-bandes sur les terrains qui entourent l'édifice municipal. Quant aux fleurs coupées, aux produits variés des colonies et à toutes les œuvres destinées à répandre l'instruction horticole, livres, dessins, herbiers, etc., ils avaient trouvé une place très convenable dans les galeries couvertes, mais s'ouvrant librement à l'extérieur, qui régnent sur la plus grande partie des grands côtés du Pavillon. Un caractère par lequel s'est distinguée l'Exposition du mois de mai 1891 , c'est l'état parfait de toutes les plantes qui y ont figuré. Il semble que les personnes qui y ont pris part, sen- tant bien que, à la suite d'un hiver aussi désastreux que celui EXPOSITION DE MAI : PLANTES DE SERRE, BOUQUETS, ETC. 669 de cette année, leur nombre serait moindre que n'avait été celui des Exposants à plusieurs des Expositions précédentes, aient fait des efforts exceptionnellement énergiques pour com- penser dans les sujets destinés à être mis sous les yeux du public- amateur, la légère infériorité de nombre à laquelle il était permis de s'attendre, par la perfection de la culture et par la splendeur de la floraison. Leurs efforts ont été couronnés de succès, de l'aveu de tous les visiteurs et, en somme, il n'y a eu qu'une voix pour rendre bommage à l'babileté consommée dont toutes les plantes donnaient la preuve. Il n'y a donc pas lieu d'être surpris du nombre élevé des récompenses qui ont été décernées par un Jury aussi éclairé qu'impartial. Ce nombre a été, au total, de 118 pour la partie horticole et, ce qui achève de mettre en évidence le bon choix ainsi que la beauté des plantes et produits exposés, c'est que, parmi les prix décernés, ceux des degrés supérieurs : objets d'art, médailles d'or et de vermeil, l'emportent de beaucoup sur ceux des degrés moins élevés ou inférieurs; on compte, en effet, 72 des premiers et seulement 46 des seconds. Il n'est pas hors de propos de décomposer ces deux nombres en leurs éléments; or, ceux-ci consistent, pour les degrés supérieurs, en 2 objets d'art, 25 médailles d'or, dont 10 ont été décernées comme prix d'honneur, 20 grandes médailles de vermeil et 25 médailles de vermeil d'un moindre module; pour les degrés moins élevés, 17 grandes médailles d'argent, 19 médailles d'argent d'un moindre module et 10 médailles de bronze. J'ajoute que ces nombres auraient été certainement plus forts encore si, avec un désintéressement qui les honore, MM. Bleu, Jolibois et Gappe, n'avaient déclaré rester hors concours et par suite renoncer à toute récompense pour des lots d'une importance et d'une beauté majeure dont ils enrichissaient l'Exposition. Dans ces conditions, le Jury a dû se borner à leur adresser de vives féli- citations. Il n'est pas sans intérêt de comparer ces résultats avec ceux qu'a donnés l'Exposition générale de l'année dernière. Celle-ci avait été des plus remarquables pour le nombre des objets qu'elle avait réunis; elle avait même dépassé, sous ce rapport, 670 DOCUMENTS RELATIFS AUX EXPOSITIONS DE 1891. celles des années antérieures. Aussi avait-elle déterminé l'attri- bution de 157 récompenses, chiffre supérieur de 39, à celui des prix qu'ont obtenus les Exposants de 1891. Mais tandis que les récompenses d'ordre supérieur n'avaient formé, en 1890, que la moitié de la totalité des prix accordés, elles se sont élevées, en 1891, à la proportion de 60 p. 100 du nombre total. Le programme de l'Exposition de mai 1891, dont la publica- tion a eu lieu dans le Journal, dès le mois de janvier dernier (Journal, cahier de janvier 1891, p. 5-22) avait ouvert *241 con- cours, dont 1 1 1 pour les plantes de serre, 94 pour les plantes de pleine terre, 9 pour l'Arboriculture et les fruits, 22 pour la Cul- ture maraîchère et 5 pour les œuvres et les collections destinées à l'instruction horticole. Il m'est impossible de dire combien, parmi ces nombreux concours, ont déterminé des apports assez ^méritants pour amener le Jury à en récompenser les Exposants. Pour la première fois, en effet, la liste officielle des prix décernés a fait complètement abstraction des concours dans les- quels ont été couronnés les Exposants de plantes de serre, de produits maraîchers ou de fruits, ainsi que d'oeuvres rentrant sous la rubrique générale d'Instruction horticole. Elle a seule- ment classé les prix d'après leur degré, quelle que fût la nature des objets pour lesquels ils avaient été accordés. Toutefois, elle s'est écartée de cette marche relativement à la majorité, mais non à la totalité des concours relatifs aux plantes de pleine terre. Or, dans cette portion, importante il est vrai, d'une seule catégorie de plantes, il n'a pas été donné moins de 65 mé- dailles, se rapportant à 30 concours ou à des lots qui ne ren- traient dans le cadre d'aucun des concours portés au pro- gramme. L'élévation de ce chiffre montre combien était remar- quable à tous égards cette partie de l'Exposition. Pour terminer cet aperçu rapide des conditions dans les- quelles a été organisée cette grande exhibition et des résultats qu'elle a donnés, je me bornerai à signaler en peu de lignes les sortes de plantes qui y ont figuré avec le plus d'éclat et qui, par cela même, ont le plus attiré et fixé l'attention de la foule des visiteurs. Les Orchidées y ont été aussi nombreuses, peut-être même EXPOSITION DE MAI ! PLANTES DE SERRE, BOUQUETS, ETC. 671 plus nombreuses qu'elles ne l'avaient été l'an dernier, et les fleurs en étaient si belles, si variées qu'elles ont été l'objet constant de l'admiration publique. Les Rosiers, pour lesquels surtout on avait à redouter les fâcheuses conséquences d'un hiver exceptionnellement long et rigoureux, sont arrivés en si grand nombre et en si bon état qu'ils mettaient en évidence les soins intelligents dont ils avaient été l'objet et l'habileté consom- mée avec laquelle la culture en avait été dirigée. Les Rhodo- dendrons et les Azalées de pleine terre qui, depuis plusieurs an- nées, forment l'un des principaux ornements de nos Expositions, se sont maintenus, cette année, au niveau élevé auquel ont su les faire arriver quelques-uns de nos plus distingués collègues. Les plantes ornementales, annuelles et bisannuelles, que nous avons vues de longue date en masses considérables, formant un splen- dide tapis de fleurs aussi brillantes que variées, nous sont encore venues une fois de plus aussi nombreuses et tout aussi belles que jamais, grâce surtout à l'une de nos grandes maisons horticoles qui ne connaît pas d'égaux sous ce rapport. Diverses autres plantes à fleurs élégantes que l'Horticulture moderne a considé- rablement embellies et multipliées, les Bégonias tubéreux, les Géraniums [Pelargonium zonale et inquinans)^ les Calcéolaires, les Cinéraires, une Primevère encore assez peu répandue {Pri- mula cortusoides L.), etc., ont eu leurs Exposants habituels et ont puissamment contribué à l'éclat de l'Exposition. Enfin, pour ne pas prolonger outre mesure ces indications générales, je me bornerai à dire encore que les végétaux de serre et de haut ornement : Palmiers, Fougères, Dracdena , Crotons, Cala- dium, etc., qui ont paru à l'Exposition, soit en lots spéciaux, soit compris dans des collections générales, ont été, comme de coutume, nombreux et assez beaux pour ajouter un titre de plus à la haute réputation de plusieurs de nos Horticulteurs qui en font l'objet principal de leurs cultures. Quant aux produits de la culture potagère, ils étaient certai- nement moins abondants que nous ne les avions vus dans la plupart de nos Expositions antérieures; mais cette infériorité de nombre s'explique par la rigueur et la longueur de l'hiver dernier qui a causé des pertes énormes dans tous les jardins 672 DOCUMENTS RELATIFS AUX EXPOSITIONS DE 1891. maraîchers; et si l'Exposition a reçu deux apports de cette na- ture aussi considérables et aussi beaux que ceux qui avaient été admirés les années précédentes, c'est que, pour en obtenir les éléments, on avait recouru à la culture au moyen de couches et abris qui diffère à plusieurs égards des méthodes habituellement mises en usage. Après ce coup d'oeil général sur l'Exposition du mois de mai dernier, je dois l'examiner de plus près et dans ses détails pour la faire connaître plus exactement et pour justifier le jugement que je viens d'exprimer à son égard, par anticipation. Dans le Compte rendu circonstancié que je dois donner maintenant, j'ai à considérer spécialement les plantes de sei're qui y ont occupé une large place et certains objets qui se rapportaient à quelques catégories secondaires de concours. Les produits de la Culture potagère et les fruits ont fourni le sujet d'un Compte rendu spécial à l'un de nos coUègges les plus compétents en ces matières, M. Hébrard (Laurent); les végétaux de pleine terre ont été examinés par M. Chatenay (Abel), et, quant aux objets fort divers, instruments et appareils, que fournissent plusieurs indus- tries appliquées à l'Horticulture, l'examen en a été fait égale- ment à part et par M. Dormois, que ses connaissances et sa pratique rendent parfaitement apte à en apprécier les qualités ainsi que les défauts, s'il en existe. Pour ma part, la marche que je dois' suivre dans le Compte rendu dont je suis chargé, semble m'être imposée par l'ordre qui a été suivi dans la liste officielle des récompenses décernées par le Jury; toutefois cet ordre, relativement à l'importante catégorie des plantes de serre, n'étant cette fois en rapport ni avec la série des concours ouverts par le programme, ni avec la nature des plantes, je suis contraint de m'en écarter, sous peine d'avoir à mentionner les uns à côté des autres des lots de plantes entièrement dissemblables et qu'a rapprochés dans cette liste officielle la seule égalité de la récompense qu'ils ont value aux Exposants. Je ferai tous mes efforts pour me rapprocher le plus possible de l'ordre méthodique qui avait présidé, dans le pro- gramme, à l'établissement des concours, et cela tout en recon- naissant l'impossibilité d'y parvenir dans les cas, et ils eontnom- EXPOSITION DE MAI : PLANTES DE SERRE, BOUQUETS, ETC. 673 breux, où une récompense unique a été donnée pour des plantes se rattachant à des concours différents ou même à des catégories distinctes de concours. Ainsi le programme avait établi les caté- gories suivantes : Plantes nouvelles, Belle culture, Culture spé- ciale, Plantes en collections, Concours entre amateurs. Or, d'après la liste officielle, le Jury n'a pas tenu compte de ces distinctions et, considérant l'ensemble des apports faits par chaque exposant, il lui a décerné une médaille unique, sans que rien puisse apprendre si l'apport est complexe, quelles sont, dans cet ensemble hétérogène, les plantes qui lui ont paru les plus méritantes et qui, dès lors, ont le plus influé sur sa détermi- nation définitive. Cette circonstance pourra me faire pardonner, j'ose l'espérer, l'absence de classement méthodique qu'offre for- cément l'exposé suivant. § i. Plantes de serre. L'importation de pays étrangers ou la création par semis de plantes nouvelles aune importance telle pour l'Horticulture que le plan des Expositions horticoles leur réserve toujours une large place. Les rédacteurs du programme de celle dont il s'agit ici, n'avaient pas manqué de faire de même, et ils avaient ouvert, pour les nouveautés, les quatre premiers concours. Certaine- ment des plantes nouvelles pour nos cultures se trouvaient dans plusieurs apports, ainsi que j'aurai occasion de le dire en par- lant de ces apports; mais il est à présumer que_, dans aucun cas, elles n'ont paru offrir assez d'intérêt pour motiver, à elles seules, l'attribution d'une récompense, car la liste officielle ne mentionne que M. Sallier (J.), horticulteur, rue Delaizement, 9, à Neuilly-sur-Seine, dont les 'plantes nouvelles aient été particu- lièrement distinguées par le Jury. Pour elles, en même temps que pour des Orchidées, cet Exposant a obtenu une grande médaille de vermeil. Parmi les nouveautés qui composaient le lot de cet horticulteur se trouvaient quatre charmants Son^fila [S. guttulata, S. orientalis, S. orientalis punctata, S. o?ieà%lis picta), trois Bertoloniay VEranthemum albidum, dont le ri<3m est justifié par la blancheur de ses feuilles, des hybrides de 43 674 DOCUMENTS RELATIFS AUX EXPOSITIONS DE 1891. Streptocarpus, le Nicotiana colosseavariegata, le Polygala gran- dijlora, plusieurs Fougères, etc. On sait que, parmi les importantes créations de notre hono- rable Secrétaire-général, M. Bleu, se trouvent divers Sonerila et Bertolonia. 11 avait cette fois mis hors concours, à l'Exposition, une grande caisse vitrée remplie de ces charmantes petites plantes récemment obtenues par lui pour la plupart. C'étaient notamment quatre Sonerila différents, désignés seulement par des numéros, puis les Bertolonia M™® Léon-Say et M°^^ A. -Bleu, l'un et l'autre à nervures et ponctuations blanches, Président- Léon-Say, M""« Ed.-Pynaert, M*"^ Augustin-Yan-Geert, Baron Adolphe-de-Rothschild, ces quatre derniers à nervures et ponc- tuations roses dans les uns, rouge plus ou moins vif dans les autres. Enfin, bien qu'il semble avoir déjà épuisé la série pos- sible de coloris dans les nombreux Caladium qu'il a déjà créés, il sait encore en obtenir de nouveaux, comme le prouvent ceux qu'il avait exposés. Il n'est pas besoin de dire que ce magnifique apport aurait justifié l'attribution d'une récompense des plus hautes; mis dans l'impossibilité de la décerner, le Jury a dû se contenter d'adresser ses plus vives félicitations à M. Bleu. Les plantes qui exigent l'abri d'une serre soit chaude, soit tempérée, pouvaient être présentées à l'Exposition tant en col- lections générales, sans autre condition que celle du nombre, qu'en séries spéciales fournies par des familles ou des genres désignés d'avance. Il en était résulté, dans le programme, une très nombreuse suite de concours distincts et séparés. Mais l'ab- sence de toute indication de ces concours sur la liste officielle, réduit à sa plus simple expression le classement qu'il m'est pos- sible d'établir ici entre les divers apports qui rentraient dans cette catégorie. En premier lieu, tous ceux de ces apports qui ne sont men- tionnés sur la liste que par les mots de « plantes de serre » peu- vent être regardés comme des collections générales, sans distinc- tion quant au nombre des espèces exposées. A cet égard, l'Exposant qui occupe le premier rang est M. Ghantin, horti- culteur, avenue de Ghâtillon, 32, à Paris, à qui a été décernée, à titre de prix d'honneur, la médaille d'or que la Société devait EXPOSITION DE MAI I PLANTES DE SERRE, BOUQUETS, ETC. 675 à la bienveillance de M. le Ministre de l'Agriculture. Son Expo- sition était également remarquable pour le nombre et pour la beauté des végétaux qu'elle comprenait. Elle avait fourni les éléments de deux forts groupes composés l'un de Fougères, l'autre de Palmiers et de Gycadées. Les Fougères de M. jGhantin étaient les unes herbacées, les autres arborescentes, représentées par des pieds d'une force peu commune. Parmi ces dernières, on admirait surtout un Balan- tium antarcticum^ les Cyathea medullaris. Dregeïy dealbata^ le Cibotium Schiedei, etc. Quant aux premières, c'étaient diverses espèces ô'Asplenium, d'Adiantum, de Pleris, les Doodia latema- dilata et lunulata, les Gymno gramme iartarica^ sulfhurea, Lau- cheana^ schizophylla, le Lomaria Pateisotii., le Neotopteris aus- tralasica, le Platycerium alcicorney etc. Quant à ses Palmiers, dont la plupart étaient en forts individus, on peut citer^ entre autres, un beau Kentia Balinoreana, le Licuala peltatUy le Prit- chardia Martiana, les Kentia rupicola et Wendlandi, le Walli- chia caryotoides, le Thrinax ai^gentea, les Areca Boueri et lu- tescens, les Cocos Mikaniana et Weddelliana, plusieurs ChamdS' rops, etc. Enfin je citerai parmi ses Gycadées le rarissime Cataki- dozamia Mac Leayi, dont le spécimen n'a probablement pas d'égal en Europe, les Cycas revoluta et circinalis^ plusieurs Zamia^ tels que Z. Lehiiianni, Z. vernlcosa, Z. cafra^ etc. A côté de xM. Ghantin se place M. Truffant (Alb.), horticulteur, rue des Chantiers, 40, à Versailles, qui a également reçu, comme prix d'honneur, une médaille d'or offerte par la Société nationale d'Horticulture. Les plantes de cet exposant étaient nombreuses et variées ; elles formaient presque en entier l'un des quatre grands massifs, situés dans la nef du pavillon. C'étaient, autour d'un groupe de Palmiers, des Aroïdées telles q\xe Anthu- rium Scherzerianum, crystallinum, et Veitchi dont les feuilles atteignaient un mètre de longueur; des Broméliacées, comme des Nidularium et le Vriesea hieroglyphica commençant à fleurir; de nombreuses Orchidées parmi lesquelles je citerai les Odonioglossum Sceptrum, luteopurpureum^ Pescatorei, ciirosmum roseum, les Dendrobium chrysanthum et Bensoni, les Oncidium concolor et hastatum, les Lselia cinnabarina et purpurata^ les 676 DOCUMENTS RELATIFS AUX EXPOSITIONS DE 1891. Cypripedium grande, caudatum, Lawrenceanum, etc. ; des espèces mêlées, entre autres, le Lilium Harrisi, un bel Epiphyllum, le Bégonia Arthur Mallet, à feuilles rouges, le Leschenaultia biloba major, charmante espèce à fleurs bleues, des Fou- gères, etc. Non loin de ces deux Exposants se place M. Landry, horticul- teur, rue de la Glacière, 92, à Paris, à qui a été décernée une grande médaille de vermeil. Cet exposant avait garni de ses plantes de serre le pourtour du transept, à droite et à gauche de l'entrée du Pavillon. C'étaient des Palmiers, notamment Gla- ziova itisignis, Areca sapida, C hainsedorea lalifrons. Chamœrops humilis fleuri; ie P and anus utitis; des Broméliacées; quelques Orchidées; le Medinilla magnifica ; le Polygala Dalmaisiana ; un Lilium Hatnnsi portant six fleurs ; des Caladiurn, etc. La médaille de vermeil qu'a obtenue M. Fletcher_, jardinier- chef au château des Bruyères, à Sèvres (Seine-et-Oise), le classe à un rang encore élevé parmi les lauréats. Ses plantes consis- taient en Palmiers (Kentia Balmoreana, Bhapis flabelliformis, Livistona sinensis plus connu, en Horticulture, sous le nom de Latania borbonica), Pandanées [Pandanus amaryllidifolius, P. Veitchi), Aroïdées {Anthurium Laucheanum en fleurs, A. Scherzerianum^ Philodendron pertusum, Caladium), un Phry- nium spec, etc. Quant au lot pour lequel M. Elle (Alfred), horticulteur, rue Pelleport, 93, à Paris, a reçu une grande médaille d'argent, à part quelques Orchidées, il était entièrement composé de Séla- ginelles et surtout de Fougères herbacées parmi lesquelles se trouvaient un grand nombre à'Adiantum avec quelques Pteris. Les collections dont je viens d'indiquer succinctement la com- position comprenaient déjà un nombre considérable de plantes deserre choisies et bien représentées; elles ne formaient pas néanmoins la série complète de celles qui figuraient à l'Exposi- tion. On y voyait encore, en effet, deux apports dont la valeur, certainement fort grande, n'avait pu être constatée par une décision du Jury, dont avaient bien voulu faire partie les deux Exposants; c'étaient ceux de MM. Cappe etJolibois. M. Cappe, [horticulteur au Yésinet (Seine-et-Oise), avait joint EXPOSITION DE MAI : PLANTES DE SERRE, BOUQUETS, ETC. 677 à un beau groupe d'Orchidées un mélange de plantes choisies dans lequel dominaient les Broméhacées, les Bégonias et les Fougères. Parmi ses Orchidées se trouvaient VAe7'ides Boulleti, les Cattleya Skinnei'i et Mendeli, le Lœlia purpurata, le Seleni- pedium caudatum et de nombreux Cypripedium, notamment Dayanu7n, selligerum, superciliare Cappei, Boxalli, hirsutissi- mum ; ses Broméliacées étaient des Nidularium, Vriesea, Til- landsia et Billbergia, parmi lesquels je citerai les B. Cappei et Windi ; enfin ses Bégonias étaient particulièrement les résultats de ses hybridations ou de ses semis, comme un hybride des Bégonia Rex et Diadema qu'il nomme B, Madame-Masse et son B. metallica siibpeltata. Quant à M. Jolibois (R.), jardinier-chef au palais du Luxem- bourg, et l'un des Vice-Présidents actuels de la Société natio- nale d'Horticulture, il avait enrichi l'Exposition d'un beau choix d'Orchidées, telles que 7 hunia alba^ Odontoglossum cordatum^ Selenipedium Parishi^ plusieurs Masdevallia et de nombreux Cypripedium hybrides obtenus par lui. Il y avait joint une série d'autres plantes de diverses familles, entre autres le Cenlroso- lenia bullata^ le Sanseviera maculata^ VAnthurium Scherzeria- num, V Hœmanthus puniceus fleuri, dont des pieds nombreux formaient une bordure au groupe entier, etc. Le Jury ne pouvant décerner un prix quelconque à des Exposants qui, pour partager ses travaux, avaient généreuse- ment'renoncé à concourir, a adressé à MM. Gappe et Jolibois de vives félicitations. En tête de la série des plantes de serre dont le programme appelait des collections formées uniquement d'une famille ou d'un genre, se trouvaient les Orchidées auxquelles une place très large a été faite, depuis quelques années, dans les cultures euro- péennes. Pour elles les concours proposés étaient au nombre de six, parmi lesquels deux avaient pour objet les seuls Cypripe- dium, Cet appel a été entendu et les Orchidées ont fait à l'Expo- sition très belle figure par leur nombre et leur choix. 0 a déjà vu que ces belles Monocotylédones formaient une portion impor- tante des collections générales exposées par MM. Truffaut (Alb.), Cappe et Jolibois; elles ont composé, en outre, à elles seules, 678 DOCUMENTS RELATIFS AUX EXPOSITIONS DE 1891. OU, dans deux cas, jointes à une autre catégorie de végétaux, des apports assez nombreux pour motiver l'attribution de deux prix d'honneur, deux médailles d'or, deux grandes médailles de vermeil, une médaille de vermeil, une grande médaille d'argent et une médaille d'argent. Les deux prix d'honneur ont été remportés par deux horti- culteurs belges, M. Peeters et M^i® Block. M. Peeters, horticulteur, chaussée de Forest, 62, à Saint-Gilles- Bruxelles (Belgique), avait envoyé un lot d'Orchidées considé- rable à la fois par le nombre des espèces ou variétés, et parce que diverses espèces et variétés y étaient représentées par plusieurs individus. Le genre qui occupait la plus grande place dans cette collection était celui des Odontoglossum pour lequel je puis citer comme y figurant en beaux spécimens les 0. vexilla- rium, Harryanum, triumphans superbum, Wilkeanum gigan- teum, crispum guttatum. On y voyait, en outre, le Brassavola fragranSj le Brassia verrucosa, plusieurs variétés du Cattlega Mossiœ, le Cymbidium Lowi, les Masdevallia Veitchi grandi- flora et Lindeni, le Sophronitis grandiflora^ le Seleyiipedium caudatum grande, ï Uropedium Lindeni, etc. Dans le grand et bel envoi de M™* Block, horticulteur, place Masui, 9, à Bruxelles, se retrouvaient plusieurs des plantes qui viennent d'être nommées, particulièrement pour le genres Odon- toglossum et pour les variétés du Cattleya Mossiœ. Il comprenait, en outre, divers I^endrobium, notamment les D. Dalhousianum et thryrsiflorum, le Lycaste Deppei^ de nombreux Cypripedium, entre autres, vernixium, Dauthieri, prœstans, selligerum, villo- sum, Sallieri. bellatulum, Leeanum superbum. Ce qui d'ailleurs avait sans doute contribué à élever au degré du prix d'honneur la récompense accordée à cette dame, c'est que, outre ses Orchi- dées, elle avait mis à l'Exposition un fort groupe de plantes de serre variées, la plupart en très beaux exemplaires, telles que Palmiers, Broméliacées, dont plusieurs fleuries, Fougères, Aroï- dées, etc. Comme lauréats des médailles d'or, la liste officielle porte les noms de M. Peeters et de M. Garden. On vient de voir quelles étaient les Orchidées exposées par M. Peeters. Quant à EXPOSITION DE MAI I PLANTES DE SERRE, BOUQUETS, ETC. 679 M. Garden, horticulteur, avenue de Bellevue, 4, à Bois-Colom- bes (Seine), son apport, de tous points remarquable, comprenait, entre auti'es espèces, les Odontoglossum Edwardi, citrosmum, triumphans , avec une belle variété, Alexandrœ, cirrhosum; les OncidiumPapilio Qi Kramerianum majus, les Masdevallia Lindeni, Shullleworthiy Veitchiana; les Lœlia cinnaharina et purpurata avec plusieurs de ses YRviéiéSf les Cypjnpedium bellatulum.callo- sum, œnanthum. superbum, Boxalli^ etc. Une particularité que je crois devoir signaler, c'est que les deux grandes médailles de vermeil accordées à des Exposants d'Orchidées l'ont été non seulement en considération des plan- tes de cette famille qui formaient la portion la plus importante de leurs apports, mais encore pour des lots entièrement diffé- rents qui complétaient ces apports. Ainsi, j'ai déjà dit que M. Sallier avait été récompensé à la fois pour ses intéressantes nouveautés et ses Orchidées, et, je dois ajouter que, de son côté, M. Dallé, horticulteur, rue Pierre-Charron, 19, à Paris, a obtenu sa grande médaille de'vermeil principalement pour ses Orchidées, mais en même temps, quoique secondairement, pour des Bégo- nias dont la beauté a certainement influé sur la décision du Jury. La collection d'Orchidées de ce dernier Exposant présentait des différences marquées avec la plupart de celles dont il vient d'être question. Sans doute, on y trouvait plusieurs des espèces à' Odontoglossum y qui occupent aujourd'hui une large place dans toutes les serres, le Cattleya Mossiœ avec certaines de ses plus belles variétés, mais on y voyait aussi plusieurs Dendrobium tels que densiflorum, thyrsiflorum, Bevonianum, nobile^ Ruckeri, di- vers Oncidium assez peu répandus, comme, janeirense, sarcodes. Marshallianum, Welsoni, concolor, le Galeandra Devoniana^ le Millonia Roezli, etc. De son côté, l'apport de M. Sallier avait aussi son caractère, formé qu'il était surtout, avec plusieurs Odontoglossum, Dendrobiwn, Oncidium, compris également dans l'une ou l'autre des collections précédentes, des Vanda suavis et Denisoniana, de nombreux Masdevallia tels que Bonplandi^ Chi- msera erecta, Harryana, Chelsoni, ignea, des Selenipedium cau- datum giganteum, bai^bato-Veitchi et des Cypripedium bellatu- lumy Sallieri verum^ nitens superbum^ etc. 680 DOCUMENTS RELATIFS AUX EXPOSITIONS DE 1891. Les Expositions horticoles qui ont lieu à Paris offrent, rela- tivement à toutes les autres, cette différence regrettable que les amateurs refusent presque toujours d'y prendre part^ eux qui ne manquent guère d'aider autant qu'ils le peuvent à la réussite de celles qu'organisent les nombreuses Sociétés des départements ; aussi est-ce avec une vive satisfaction qu'on a vu le jardin de ^|me Darblay, à Saint-Germain-les-Gorbeil, fournir à l'Exposi- tion du mois de mai dernier, un charmant groupe d'Orchidées qui a valu à M. Maron, l'habile jardinier-chef de cette dame- amateur, une médaille de vermeil. Le groupe n'était pas nom- breux, mais les plantes qui le formaient étaient si bien venues que leur intérêt en était fortement augmenté. Les plus remar- quables à tous égards étaient les Cattleya Warneri et Schille- riana, le Dendrobium Farmeri aureum, le Lycaste Skinneri^ le Cypripedium Sionei. La série décroissante des récompenses accordées par le Jury se termine, relativement aux Orchidées, par une grande mé- daille d'argent décernée à M. Régnier (A.), horticulteur, avenue Marigny, à Fontenay-sous-Bois (Seine), et une médaille d'ar- gent qu'a obtenue M. Régnier-Monet, horticulteur, rue Émile- Roux, également à Fontenay-sous-Bois. L'apport de M. Régnier (A.) offrait ce caractère, que plusieurs des espèces qu'il com- prenait ne se retrouvaient pas ou n'étaient que rarement repré- sentées dans les autres collections exposées. C'étaient les Aerides Leonœ eiHoulleti, V Oncidium ornïthorhynchum, les Cypripedium Pearcei^ Reynieri^ Curtisi, callosum magni/icwn, niveum, etc. Quant au petit groupe apporté par M. Regnier-Monet , il consistait en espèces, belles sans doute, mais bien connues, d'Odontoglossum, Dendrobium, LxUa, Cattleya et Cypripe- dium. Dans la série des concours ouverts par le programme, aux Orchidées succèdent immédiatement les Gloxinias (Ligeria). Ces belles Gesnéracées ont été bien représentées à l'Exposition, grâce à M. Rousseau (R.), boulevard de Maisons, à Poissy (Seine-et- Oise), qui en avait formé un groupe avec des pieds très bien fleuris, tous obtenus par lui de semis, appartenant au type que caractérisent des fleurs dressées. La plupart de ses plantes EXPOSITION DE MAI : PLANTES DE SERRE, BOUQUETS, ETC. 681 avaient la corolle ponctuée. Il lui a été donné, pour ce brillant apport, une médaille de vermeil. Les Bégonias tubéreux sont aujourd'hui au nombre des plantes les plus recherchées et le plus fréquemment cultivées pour Tornement des jardins. Dans le cours de ces dernières années, ils ont été considérablement améliorés pour Tampleur, la beauté et la diversité du coloris des fleurs. L'un des horticul- teurs qui ont le plus contribué à ce progrès est sans contredit M. Robert (Alexandre), horticulteur, avenue des Pages, 52, au Yésinet (Seine-et-Oise), qui avait apporté à l'Exposition ses plus belles et plus récentes créations dans ce genre, réunies [en un grand massif du plus brillant effet. Il avait, en outre, formé sé- parément un joli petit groupe avec une des variétés les plus récemment obtenues par lui, qu'il nomme Louise-Robert. Les fleurs simples dominaient dans son massif et plusieurs avaient une telle ampleur que certaines atteignaient, à fort peu près, O^'.^O de diamètre. M. Robert (Al.) a obtenu une médaille d'or. IjC programme offlciel annonçait deux concours (35^ et 36'') ouverts pour « la plus belle collection d'Aroïdées, à l'exception des Caladium » ; MM. Ghantrier frères, horticulteurs à Mortefon- taine (Oise), ayant mis à l'Exposition un lot d'Alocasia et Colo- carîa, la liste officielle porte cette présentation, qualifiée par elle de Concours imprévu^ comme leur ayant valu une médaille de vermeil. D'un autre côté, les mêmes exposants ayant, en outre, exposé des Ayithurium^ avec des Crotons [Codiœum), des Ma- ranta, des Dracxna, et des Népenthes, qui faisaient l'objet de plusieurs concours spéciaux, le même document porte qu'ils ont reçu une médaille d'or, à titre de prix d'honneur, « pour Crotons et Aroïdées ». Dans cet état de choses, je crois devoir envisager l'apport entier de nos honorables collègues dans son ensemble et en indiquant succinctement les différentes catégo- ries de plantes qu'il réunissait. Or, leur groupe d'A/ocasia com- prenait des espèces déjà connues, comme A. Tliibautii, A. ma- crorrhiza^ A. Pucciana et des produits de leurs hybridations, comme l'A. X mortfontanensis issu des A. Loivi et Sanderiensis, ou de leurs semis; leurs An thurium étaient soïi des espèces con- nues, telles que VAndreanum, soit des hybrides obtenus par eux, 682 DOCUMENTS RELATIFS AUX EXPOSITIONS DE 1891. tels que celui qu'ils nomment Goliath et qui provient d'un croi- sement de Y Antk.LaïCTenceayium fécondé a.\ec ÏAnd7'eanum, soit enfin des produits de leurs semis dont plusieurs n'ont pas été encore nommés et dont quelques autres ont été nommés, par exemple, salmoneum dont la spathe est rouge -saumoné, Ma- dame-Martin-Gahuzac, dont la spathe est blanche, etc. Les magnifiques Crotons obtenus depuis quelques années par MM. Ghantrier sont bien connus et appréciés de tous ceux qui aiment les plantes à feuillage ornemental; plusieurs de leurs meilleurs gains, tels que mortfontanensîs, A. Truffaut, M™^ Char- les-Heine, etc., figuraient dans leur apport dans lequel se trou- vaient encore plusieurs de leurs derniers semis. Enfin, quoique leurs Dracdena, Maranta et ISepenthes ne soient pas mentionnés sur la liste officielle des récompenses, il n'est guère permis de douter que leur mérite n'ait influé sur les décisions prises par le Jury relativement à l'exposition faite par ces habiles horticul- teurs. Pour donner une idée de ce mérite je me bornerai à citer comme exposés par eux : \q?> Maranta Kegeljani, Litzei, Mako- yana, PoiHeana, splendida, Vioti, Warsceioiczi; les Dracxna^ à feuilles rouges ou bien panachées diversement, amabilis, Direc- teur-Alphand, Émilie-Ghantrier, erecta alha, Massonii, Veitchi; et finalement les Nepenthes Curtisi, gracilis major , Mastersiana rubra, Morganix, Sedeni. Les Caladium, en vue desquels trois concours étaient inscrits au programme (37", 38", 39®), ne peuvent manquer dans une Exposition tenue à Paris où presque toutes les variétés aujour- d'hui cultivées ont pris naissance dans les serres de notre hono- rable Secrétaire-général. Ils ont été, en effet, l'un des principaux attraits de l'Exposition de mai. Le créateur de tant de ces magnifiques plantes y en avait mis un fort groupe de pieds, aussi remarquables pour leur excellente culture que pour la beauté et la diversité du coloris de leurs feuilles; mais j'ai déjà dit avec quel désintéressement il s'était mis hors concours pour l'ensemble de ses magnifiques apports. Deux autres lots fort méritants représentaient encore brillamment ce beau genre d'Aroidées. L'un était dû à M. Perette, jardinier chez M™** la baronne de Bussière, rue Mélanie, 8, à Bellevue (^Seine-et-Oise), EXPOSITION DE MAI : PLANTES DE SERRE, BOUQUETS, ETC. 683 tandis que l'autre provenait des cultures de M. Torcy-Yannier, horticulteur, rue de la Juiverie, 12, à Melun (Seine-et-Marne). L'un et l'autre comprenaient un grand nombre de pieds en fort bel état et ont valu à leurs Exposants de hautes récompenses; néanmoins, le Jury reconnaissant plus d'intérêt à celui de M. Perette^ aux points de vue de la diversité et de la culture, lui a décerné une médaille d'or, tandis qu'il a donné à M. Torcy- Vannier une médaille de vermeil. Les Pelargonium grandiflores qui, pendant longtemps, ont figuré avec éclat dans nos Expositions printanières, semblent être maintenant quelque peu délaissés; néanmoins, cette année, M. Boutreux, horticulteur, rue de Paris, 89, à Montreuil-sous- Bois (Seine), en avait exposé une nombreuse collection, en variétés bien choisies et parfaitement fleuries, pour laquelle il a obtenu une grande médaille de vermeil, A mesure que le Pélargonier grandiflore semblait perdre la faveur des amateurs, ses congénères, les Pelargonium zonale et inqiiinans, vulgairement réunis sous la dénomination commune et assez impropre de Géraniums, gagnaient, au contraire, en vogue, à ce point qu'ils ont fini par être un ornement indispen- sable pour les jardins, grands et petits, même pour les fenêtres. Tenant compte de cette circonstance, les rédacteurs du pro- gramme de l'Exposition leur avaient ménagé six concours spéciaux. Deux horticulteurs qui ont fait de ces plantes leur principale spécialité, M. Poirier (A.), horticulteur, avenue de la Bonne-Aventure, 12, à Versailles, à et M. Foucard (A.), hor- ticulteur, avenue de Brimont, 6, à Chatou (Seine-el-Oise), ont répondu à cet appel, avec des succès un peu inégaux. M. Poirier avait formé un grand groupe de variétés remar- quables pour l'ampleur de leurs inflorescences, et dont les unes étaient à fleurs simples, les autres à fleurs doubles. Parmi ces variétés, plusieurs étaient nouvelles, tantôt désignées seulement par un numéro et tantôt déjà nommées, comme : Monsieur-Cor- nil, à fleurs d'un beau rouge; Madame-Hébrard, à fleurs roses; Docteur-Orlon^ à fleurs d'un beau rouge feu. Il lui a été accordé une médaille de vermeil. — L'apport de M. Foucard était égale- ment considérable et composé de variétés à fleurs simples dans 684 DOCUMENTS RELATIFS AUX EXPOSITIONS DE 1891. les unes, doubles dans les autres; mais le Jury l'ayant jugé nota- blement inférieur en mérite au précédent, n'a décerné à cet hor- ticulteur qu'une médaille d'argent. La longue série des plantes herbacées recherchées par l'abon- dance et la beauté de leurs fleurs a figuré avec éclat à l'Exposition du mois de mai dernier, grâce surtout, aux nombreux et splendides apports qu'en avait faits la maison Yilmorin-Andrieux et G'®, horticulteurs-grainiers, quai de la Mégisserie, 4, à Paris; mais il n'y a lieu de mentionner ici qu'un seul de ces apports, parce qu'il est le seul qui soit porté sur la liste officielle des récom- penses, dans la catégorie des plantes de serres : c'est celui des Galcéolaires exposées par eux sous la qualification générale et bien justifiée de Calcéolaire hybride naine variée, choix extra. Ces plantes étaient en grand nombre et se faisaient remarquer par les proportions ainsi que par la diversité du coloris général et de la maculature de leurs fleurs. Elles ont valu à ces Expo- sants une grande médaille de vermeil. — Des Galcéolaires sont inscrites sur la liste officielle des récompenses comme ayant été réunies par le Jury à des Bégonia pour déterminer l'attribution d'une médaille d'argent à MM. Forgeot et G'®, horticulteurs- grainiers, quai de la Mégisserie, 6, à Paris; mais c'était là l'un des moins importants parmi les nombreux apports que cette maison avait faits aux Ghamps-Élysées, bien que les plantes qu'il comprenait, appartenant au type qualifié d'hybrides à grandes fleurs, fussent très belles et remarquables pour la gran- deur de leur corolle en général vivement colorée. Les plantes grasses sont devenues, dans ces derniers temps, assez rares dans les jardins, du moins en collections tant soit peu nombreuses; néanmoins, M. Simon, horticulteur, rue Lafon- taine, 12, à Saint-Ouen (Seine), leur est resté fidèle et il l'a prouvé une fois de plus en mettant à l'Exposition une belle col- lection, qui répondait à des concours distincts dans le pro- gramme, mais que le Jury a considérée dans son ensemble et pour laquelle il a décerné à cet exposant une médaille de ver- meil. Gette collection comprenait des Gactées et des Aloès. C'étaient les Phyllocactus et les Fpiphyllum qui dominaient parmi les Gactées et on y voyait même, à côté de diverses EXPOSITION DE MAT : PLANTES DE SERRE, BOUQUETS, ETC. 685 espèces connues depuis plus ou moins longtemps, des nouveautés remarquables, notamment dans les genres Epiphyllum et Phyllo- cactus. Je citerai, entre autres, les Epiphyllum Gardneri et Makoyanum^ dont le premier était représenté par de nombreux spécimens; le Phyllocactus speciosissimus, qui justifie son nom spécifique par la beauté de sa très grande tleur, colorée en beau rouge vif; le Ph. Rosa-Bonheur, à fleur rose, et ]ePh. Guedneyi, à fleur blanche. D'un autre côté, les Aloès de M. Simon appar- tenaient en grande partie au sous-genre, ou, si l'on veut, genre Gasteria, et ils étaient fleuris. C'étaient, parmi les Gasteria, les espèces angustifoUa, carinata, decipiens^ guttata, ignescens, Ion- gifolia, nigricans, etc., et pour les Aloe proprement dits, un très fort pied d'A. albocincta, l'A. spinosa, avec ses variétés glauca et robusta. Dans le groupe se trouvait encore un Cereus, G. Malisoni. La série des récompenses accordées par le Jury pour des plantes de serre est complétée par une grande médaille d'ar- gent qui a été donnée à M. Poiret-Delan, jardinier chez M. Leduc, quai national, 40, à Puteaux (Seine). Cet habile jardinier avait exposé, d'un côté, un lot d'Agave en plusieurs espèces bien représentées; d'un autre, un groupe de Chrysanthèmes aban- damment fleuris et d'un beau développement. La récompense qu'il a obtenue s'applique à la fois à ces deux apports. § 2. Bouquets et garnitures d'appartements. Le plaisir que procure la vue des fleurs sur pied, dans les jardins, est doublé par l'emploi qui en est fait ensuite dans nos habitations, sous la forme de garnitures des appartements, de surtouts de table et de bouquets. Toujours charmants par eux- mêmes, ces produits de l'Horticulture le deviennent bien plus encore par les arrangements qui leur sont alors donnés, ainsi que par la combinaison de leurs couleurs. Or, ces arrangements et ces combinaisons sont indépendants de l'art de l'Horticulteur et rentrent avant tout dans le domaine du goût. Aussi, dans nos Expositions, l'appréciation en est-elle confiée à un Jury tout spécial que veulent bien composer plusieurs de nos gracieuses 686 DOCUMENTS RELATIFS AUX EXPOSITIONS DE 1891. Dames patronnesses. Les récompenses, toutes d'un ordre élevé, qui ont été accordées, cette année, par des juges si compétents en pareille matière, prouvent que cette partie de l'Exposition du mois de mai dernier était à la hauteur des autres. Ce sont les suivantes : 1° un prix d'honneur, médaille d'or, donnée par la Société, au nom des Dames patronnesses, à M. Debrie (G.), mai- son Lachaume, rue Royale, 10, à Paris, pour Tensemble de son exposition ; 2° une médaille d'or accordée, pour la garniture en fleurs d'un salon, à M™^ Y^*" Jeangirard, fleuriste, boulevard Sébastopol, 7, à Paris, qui, en outre, a obtenu une médaille d'argent pour un surtout de table ; 3" une grande médaille de vermeil à M. Lehmann, fleuriste, Ghaussée-d'Antin, 42, à Paris^ pour des bouquets; 4° une grande médaille d'argent, à M. Bel- langer, fleuriste, boulevard Sébastopol, 82, à Paris, pour divers objets modelés en fleurs auxquels étaient joints quelques bou- quets. L'exposition de M. Debrie était considérable et comprenait de splendides corbeilles de fleurs d'Orchidées, d'OEillets, de Gal- céolaires, de magnifiques bouquets de Roses, un groupe destiné à une décoration d'appartement, le tout disposé avec un goût parfait. Gelle de M"^^ V'^ Jeangirard était aussi fort belle et réunissait plusieurs corbeilles et bouquets dont un consistait en Roses associées à des Raisins, une lyre exécutée en fleurs, etc. G'était uniquement des bouquets qu'avait exposés M. Lehmann, mais ils étaient nombreux et tous remarquablement beaux. Quant à M. Bellanger, avec quelques jolis bouquets, il avait apporté à l'Exposition ce qu'on pourrait appeler du modelage en fleurs, un violon, même un éléphant, qui sont loin d'avoir obtenu l'approbation unanime du Jury. § 3. Instruction horticole. Pour terminer ce Gompte rendu, il ne me reste à mentionner que les objets fort divers qui étaient réunis dans la même caté- gorie désignée au programme sous le titre ci-dessus reproduit. Or, parmi ces objets, il en est pour lesquels le Jury n'a pas décerné de prix, par cette excellente raison que, pour en appré- EXPOSITION DE MAI : PLANTES DE SERRE, BOUQUETS, ETC. 687 cier le mérite, îl aurait fallu en faire un examen approfondi et long par conséquent. Aussi a-t-il dû se borner à remercier MM. Billiard et fils, rue de Paris, 101, à Paris, pour les plans de jardins qu'ils avaient exposés ; puis à féliciter M. Gorrevon, à Genève, sur son ouvrage relatif aux Fougères; M. Dhirson, instituteur à Gommenchon, par Ghauny (Aisne), sur un travail manuscrit traitant de sujets horticoles; M. Doin, libraire -édi- teur, place de TOdéon, 8, à Paris, sur divers ouvrages d'Horti- culture qu'il a édités ; M. Chauré (Lucien), rue de Sèvres, 14, sur son journal, le Moniteur de V Horticulture ; M. Godefroy- Lebœuf, route de Sannois, 26, à Argenteuil (Seine-et-Oise), sur ses journaux Le Jardin et VOrchidophile. Quant aux objets pour lesquels des prix ont été décernés, ce sont les suivants : 1° Des fleurs artificielles, ou pour être plus exact, des plantes imitées artificiellement avec une telle fidélité et une telle exactitude de caractères qu'elles remplacent, dans la limite du possible, les sujets naturels pour l'enseignement. M"^ Portier, fleuriste, boulevard Poissonnière, 20, à Paris, qui en est l'auteur et qui en avait exposé neuf cadres vitrés, a obtenu une grande médaille de vermeil. 2° Des herbiers pour lesquels ont été décernées: deux médailles de vermeil, à M™^ Tbocler, place du Château, 22, à Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise) et à M. Bobbink (Lambertus Christian), rue Rollin, 7, à Paris, qui a été désigné à tort, "dans la liste officielle des récompenses, sous le nom de Lambertin, avenue Victoria, 16; deux médailles de bronze à M™* Mathias, avenue de Glichy, 40, à Paris, et à M^i* Faas (J.), rue du Gherche-Midi, 16, à Paris ; 3° des gravures de sujets horticoles qui ont valu une médaille d'argent à M. Mazin (G.), rue Richard-Lenoir, 51, à Paris ; 4° des modèles de greff"es pour lesquels M. Baltet (Gh.), horticulteur-pépiniériste, boulevard de Groncels, 41, à Troyes (Aube), a obtenu une médaille d'argent ; enfin, une collection d'insectes utiles ou nuisibles, pour laquelle le Jury a accordé une médaille de bronze à M. Fallou (J.), rue des Poitevins, 10, à Paris. En somme, le Compte rendu qui précède et ceux qui le com- plètent suffisent, je crois, pour prouver que, malgré les circons- tances défavorables sous l'influence desquelles l'Exposition du 688 DOCUMENTS RELATIFS AUX EXPOSITIONS DE 4891. mois de mai 1891 a été organisée, les objets qu'elle a réunis, s'ils ont été un peu inférieurs en nombre à ceux qu'on avait vus aux Expositions précédentes, ne leur ont nullement cédé en mérite et les ont même surpassés sous ce rapport^ dans plusieurs cas. C'est là un résultat dont la Société nationale d'Horticulture doit se féliciter d'autant plus que, presque à la veille de l'ou- verture, il était encore inespéré. Compte rendu de l'Exposition tenue du 20 au 25 mai 1891. [Partu relative aux plantes et arbustes de plein tiir)^ par M. Chatenay (Abel). L'Exposition de printemps réunissait comme d'habitude, au Pavillon de la Yille de Paris, les plus merveilleux spécimens de plantes et d'arbustes de pleine terre. Les désastres causés dans les pépinières par le terrible hiver que nous venions de subir, étaient-ils donc entièrement effacés, ou bien nos horticulteurs parisiens ont-ils un secret pour déjouer les combinaisons de la nature? Dans tous les cas, on peut dire hardiment qu'une industrie capable de pareils tours de force est bien vivante, et le public nombreux qui s'empresse de plus en plus à ces agapes florales, peut pressentir, dans des circonstances aussi difficiles, quelle somme de travail intelligent et persévérant est nécessaire pour l'amélioration continue des végétaux dont la réunion annuelle constitue aujourd'hui une des fêtes pari- siennes les moins discutées. Les Roses ont toujours le privilège d'attirer et de retenir le plus lontemps une grande partie des visiteurs. Aussi la tente située à l'extrémité du Pavillon de la Ville, était-elle constam- ment encombrée d'une foule d'amateurs prenant des notes afin de pouvoir renouveler ou augmenter leurs collections^, en toute connaissance de cause. Les massifs ou plates-bandes occupés par les apports de MM. Jules Margottin, Charles Verdier, Lévêque et fils, Rothberg EXPOSITION DE MAI l VÉGÉTAUX DE PLEIN AIR. 689 et Darantière, étaient de vrais tapis où le pourpre éclatant des Jean-Liabaud et des Abel-C arrière tranchait d'une façon merveil- leuse sur les tons délicatement saumonés ou cuivrés des variétés innombrables de Roses-thé. M. Jules Margottin, qui obtenait pour ses différents lots le prix d'honneur offert par M. le Préfet de la Seine, nous montrait une végétation et une floraison surprenantes. Il était absolument impossible d'arriver mieux à point. Outre les différents concours prévus au programme pour les Rosiers, M. Margottin avait exposé une dizaine de forts exemplaires cultivés dans de grands pots à la mode anglaise, qui étaient très entourés. M. Charles Verdier à qui ses belles collections de Rosiers, hautes et basses tiges, valaient également un prix d'honneur, continue de soutenir avec éclat la réputation si justifiée, attachée au nom des Verdier dans l'histoire des Roses, et ce m'est un bien grand plaisir de constater également la faveur et l'estime dont il jouit auprès du public. MM. Lévêque et fils, parmi plusieurs lots très remarquables, faisaient admirer un massif de Rosiers-thé à basses tiges, qui constituaient dans leur ensemble un enchantement féerique. Le savoir avec lequel toutes ces nuances de Roses-thé, si diverses et si élégantes, étaient disposées et groupées, est une spécialité de la maison qui nous a habitués depuis longtemps à ces mer- veilles de goût. Enfin MM. Rothberg et Darantière exposaient l'un et l'autre des collections moins importantes de Rosiers en fleurs, qui venaient témoigner de la bonne culture en usage dans ces deux établissements. M. Darantière avait disposé en outre, dans un des angles de la tente, un groupe d'Orangers fleuris, en petites liges de diverses hauteurs, montrant ainsi que la maison d'Horticulture si connue du regretté Hippolyte Jamain, est dirigée aujourd'hui par un homme consciencieux, s'appliquant à continuer d'une façon digne d'éloges les cultures spéciales qui ont fait la réputation de cet important établissement. Avant de quitter la tente, il nous faut jeter un coup d'œil sur les jolies Clématites exposées par MM. Christen et Boucher. 44 690 DOCUMENTS RELATIFS AUX EXPOSITIONS DE 1891. Je voudrais citer tout au long les nombreuses variétés méri- tantes que renfermaient ces collections; mais il faudrait alors tout citer. Pourtant, parmi celles qui attiraient davantage les regards, on pouvait distinguer dans le lot de M. Ghristen, les variétés: Paul-Avenel, à très grande fleur violette, blanche au centre; M^^^ Ed.-Lepelletier, d'un effet magnifique avec ses pétales allongés, bordés ou marginés de lilas; M. Louis-Christen, à grandes fleurs bleues, au centre des pétales rougeâtres; et, dans le lot de M. Boucher : Star of India, au velours éclatant; Marie- Boisselot, avec ses énormes fleurs blanches; M™* Baron-Veillard, cette charmante variété que nous avons tant admirée, il y a deux ans, à l'Exposition universelle. M. Boucher exposait de plus, en concours imprévu, un groupe d'Aî^aucaria imbricata, ainsi qu'un lot de Fusains panachés élevés et greffés sur tiges. Dans l'intérieur du Pavillon, nous allons maintenant examiner les belles collections de Rhododendrons et Azalées pontiques ou mollis, que MM. Groux et Moser avaient apportées. Cette année, la disposition des massifs prêtait peut-être un peu moins à l'exhibition de ces deux genres. Les plates-bandes du jardin français sont sans doute plus pratiques pour l'examen séparé de chacune des variétés exposées, mais n'offrent pas l'avantage de montrer aux visiteurs les plantes telles qu'elles doivent être placées dans les jardins. Néanmoins, les masses fleuries des Rhododendrons, les tons dorés ou orangés des Azalées produisaient comme toujours un effet incomparable, encadrés comme ils étaient dans les feuillages élégants des Plantes de serre. Les Rhododendrons de M. Moser étaient fleuris d'une façon remarquable et l'on ne savait lesquels admirer le plus, ou de Sapho ou d'Haydée aux macules pourprées, Everestianum, Catawbiense, M. Hymans au rose tendre si élégant, enfin, tant d*autres dont je n'ai plus les noms présents à la mémoire. Parmi ses Azalées pontiques et mollis, le même exposant nous montrait des coloris superbes : Florent-Pauwels ; Profes- seur-Rodigas, jaune pâle ; liliiflora, aux jolies fleurs d'un blanc pur ; Duplex^ pontique, à fleurs doubles rose chair ; Comte EXPOSITION DE MAI : VÉGÉTAUX DE PLEIN AIR. 691 Papadopoli, mollis^ rouge saumoné ; Fritz-Quihou, aux fleurs* rouges d'un efl*et très curieux^, par le port de ses longues éta- mines dressées. M. Groux exposait également de très belles plantes. C'étaient, dans les Rhododendrons : magnificum, une large boule violette ; Purity ; Sir-Thomas-Lebright ; Bouquet-de-Flore, d'un si beau rose, très fleuri, et bien d'autres encore. Dans les Azalées : Gomte-de-Quincey, à grandes fleurs jaunes; Gonsul-Geresole, saumon foncé ; /«ma ; AIphonse-Lavallée, etc., plus une série très intéressante d'hybrides de mollis, beaux semis que nous aurons plaisir à revoir lorsqu'ils seront présentés en plus forts exemplaires. M. Groux avait de plus un groupe de Glématites très bien choisies, parmi lesquelles je citerai : Edith-Jackman, très jolie, à moyennes fleurs lilacées ; Fairy-Queen, fleur large, le centre des pétales rosé ; Duchess of Teck ; Ville-de-Paris ; Baronne-de- Verdières, violet clair, variété portant presque toujours sur le même pied des fleurs doubles en même temps que des simples. Je ne quitterai pas le Pavillon sans rendre compte de l'exposi- tion intéressante de M. Anatole Gordonnier, qui, dans un kiosque vitré, nous montrait les échantillons de la culture forcée, pour laquelle il vient de créer à Bailleul un immense établissement. J'insiste un peu sur l'utihté incontestable de cette présentation, car elle marque le début, en France, d'une branche de l'industrie horticole qui enrichit depuis vingt ans les forceurs belges. M. Gordonnier est un propagateur ardent et convaincu de cette culture spéciale qu'il étudie depuis longtemps et à laquelle il consacre tout son temps et toute son intelligence. Aussi, s'est-il attaché à n'obtenir que des produits supérieurs, ce qui nous a permis de contempler, présentés d'une façon artis-' tique, au milieu des feuillages et des Orchidées en fleurs, des Pèches Amsden de huit centimètres de diamètre, des Raisins Black-AIicante splendides, des Fraises superbes et appétissantes, appartenant aux variétés Mac-Mahon et Louis Vilmorin, enfin des Gerises, Figues, etc. M. Gordonnier recevait du reste, pour son magnifique lot, un des prix d'honneur ofl'erts par M. le Ministre de l'Agriculture* 692 DOCUMENTS RELATIFS AUX EXPOSITIONS DE 1891. Les Conifères, ainsi que les arbustes à feuilles persistantes, étaient représentés d'une façon brillante par les belles collec- tions de MM. Defresne, Groux et Paillet. M. Honoré Defresne, à qui le Jury décernait comme prix d'hon- neur un objet d'art offert par M. le Ministre de l'Instruction publique, avait apporté ses splendides spécimens de Conifères qui font l'admiration des connaisseurs. Est-il en effet rien de plus beau que ces plantes d'aspects si variés, destinées à l'ornementation de nos parcs. Les unes sont élevées sur tiges, telles que les Taxus adpressa et pendula, le C hamœcy paris filiformis] d'autres forment des colonnes diverses et, parmi ces dernières, VAbies excelsa inversa d'un si curieux effet, un Wellingtonia {Séquoia) gigantea pendula^ de 4 mètres de haut; àts Abies concolor e\. Douglasii pendula, un Chamœcy- paris plumosa, de 4 mètres de tour, sur 2°", 50 de hauteur ; les Thuya gigantea, Lobbii variegata, l'une de nos meilleures Coni- fères panachées, toutes plantes irréprochables et d'une régularité parfaite. Un groupe de Houx panachés, en plantes bien garnies, depuis 1™, 50 jusqu'à 3 mètres de haut; un lot de douze Magnolia grandiflora, superbes pyramides de 3 à 5 mètres ; enfin un très beau massif d'arbustes à feuillage persistant, complétaient l'apport de M. Defresne. M. Croux avait disposé sur une des pelouses, à l'entrée du Pavillon, un groupe très ornemental d'Araucaria imbricata, superbes, entourés d'une bordure formée par un Fusain nou- veau, VFnonymus japonicus latifolius versicolor, plante assez jolie, au port compact et très érigé. Une belle collection d'arbustes verts, présentée par le même Exposant, renfermait des exemplaires hors ligne, parmi lesquels un magnifique Citrus triplera attirait, entre autres, l'attention par ses nombreuses fleurs blanches, d'un singulier aspect, au milieu des rameaux encore dégarnis de feuilles. Les Conifères exposées par M. Paillet, bien choisies comme plantes et comme variétés venaient enfin clore la liste des apports dont je viens d'essayer de donner la nomenclature la plus fidèle. EXPOSITION DE MAI : PLANTES POTAGÈRES ET FRUITS. 693 En résumé, dans son ensemble, de même que dans ses détails, l'Exposition générale de 1891 n'aura pas été inférieure à ses devancières, malgré des circonstances défavorables qui, sem- blait-il, auraient pu empêcher sa réussite. Lss efforts de nos collègues exposants ont dû être considé- rables pour arriver à un pareil résultat, et la Société nationale d'Horticulture peut, à bon droit, être fîère d'un succès que tous les visiteurs, sans exception, ont ratifié dès le premier jour. Compte rendu de l'Exposition générale tenue par la Société NATIONALE d'Horticulture, DU 20 AU 25 MAI 1891 {partie relative aux Plantes potagères)^ par M. HÉBRARD (Laurent). Cette année, l'Exposition de Légumes a laissé un peu à dési- rer à cause des Exposants qui nous ont fait défaut, la longueur de l'hiver et les intempéries de la saison ayant fait naître pour beaucoup d'entre eux des difficultés insurmontables. Mais si la quantité nous manquait, nous avions au moins la qualité, parce que nous avions la maison Vilmorin, que nous plaçons en première ligne, et la Société de secours mutuels des jardiniers-horticulteurs du département de la Seine, qui ont pris part au 218' concours pour le plus beau lot d'ensemble de légumes et salades forcés de la saison. Les apports que les uns et les autres ont faits à l'Exposition étaient d'une telle beauté qu'ils ont fait l'admiration des visiteurs. Ce qui est à signaler, c'est que c'étaient des produits de plants qui avaient été semés et repiqués sur couche, cet hiver, par ce motif que tous les plants semés à l'automne avaient été gelés pendant l'hiver. Cet incident ne s'était pas encore vu de mémoire d'homme. Mais à quelque chose malheur est bon, puisqu'il a fallu subir cette température rigoureuse pour que nos maraî- chers vissent que l'on obtient d'aussi beaux produits au moyen de semis faits sur couche en hiver qu'à l'aide de ceux qui sont 694 DOCUMENTS RELATIFS AUX EXPOSITIONS DE 1891. faits à Tautomne ; en effet, ces semis d'hiver ont donné des pro- duits magnifiques. La maison Yilmorin avait exposé un lot de légumes et de salades qui se faisait remarquer par l'importance de la collec- tion qu'il formait. C'étaient une nombreuse collection de salades telles que Chicorée fine de Louviers, Gb. fine d'été race d'Anjou, Cb. fine de Rouen^ Ch. fine de Paris, Scarole grosse de Limay, Se. blonde à feuilles de Laitue, Se. ronde verte; puis, des Lai- tues Boissin, des L. frisées d'Amérique, des L. du Trocadéro, des L. Merveille des quatre saisons, des L. Gotte à graines noires et blancbes. Voulant montrer le mode de culture ainsi que la manière de semer les graines et d'élever les plants, MM. Vilmorin-An- drieux ont exposé une quantité de corbeilles de plants de salades de toutes espèces, qui tous demandaient à être repiqués et plantés en place pour se développer. On voyait aussi là des Pourpiers verts et dorés à larges feuilles, du Cresson alénois commun et frisé, du Cerfeuil commun et double, du Cochlearia officinal, des Épinards en plusieurs variétés; un beau lot de Choux-fleurs contenant : le Chou-fleur AUeaume très hâtif, le Chou-fleur tendre de Paris et plusieurs autres variétés très re- commandables; une belle collection de Concombres blanc et vert, le Concombre de Russie, le Concombre vert très long, géant de Quedlimbourg, le C. blanc très gros de Bonneuil^ le C. vert long d'Athènes; des Cornichons gros vert hâtif; des Courges prolifiques très hâtives; des Melons Cantaloup; des pieds de To- mates plantés en pots et garnis de fleurs et fruits, savoir la T. rouge naine hâtive, la T. très hâtive de pleine terre; des pieds de Piments plantés en pots et garnis de fleurs et fruits; des pieds de Fenouil d'Italie, très beaux pour la saison; une très nombreuse et très belle collection de Pois en pots, garnis de fleurs et cosses, en nombreuses variétés, toutes aussi produc- tives les unes que les autres; une aussi nombreuse collection de Haricots, plantés en pots, garnis de fleurs et fruits en vert, de plusieurs variétés; des Oignons blanc hâtif de Paris; plusieurs variétés de Navets; une nombreuse collection de Radis; des Carottes en plusieurs variétés ; des Betteraves rouges, noires. EXPOSITION DE MAI : PLANTES POTAGÈRES ET FRUITS. 695 éclipse^ etc.; des Choux blanc hâtif de Vienne; des Choux- raves; vingt deux assiettées de Pommes de terre nouvelles de plusieurs variétés; deux meules à Champignons et dix corbeilles petites et grandes de blanc de Champignons. Un Prix d'honneur a été donné à MM. Vilmorin-Andrieux pour cette collection de Légumes. La Société de secours mutuels des jardiniers-horticulteurs du département de la Seine avait exposé une très belle collection de Choux-fleurs, remarquables par leur beauté, un très beau lot de Chou pomme hâtif, le Chou cœur-de-bœuf; de belles bottes de Carotte grelot très hâtive et des Carottes toupies; des Navets Marteau; des Oignons blanc hâtif; des Poireaux nouveaux ; des Panais; des Salsifis; une belle collection de Radis en plusieurs variétés; une très belle collection de Salades, telles que Ro- maine grise, Romaine verte, Romaine blonde, Laitue rouge, L. du Trocadéro, L. rouge sanguine, L. Gotte, de la Chicorée fine de Paris, des Ch. demi-fine parisienne, des Ch. grosse de Paris, delà Ch. fine de Rouen, de la Ch. fine deLouviers, de la Ch. fine d'Italie; des Scaroles et autres; du Cerfeuil, de la Ci- boule, de l'Estragon, de la Civette, de l'Echalote, de la Pim- prenelle, du Persil, de l'Oseille vierge et de l'Oseille commune; des Épinards; des bottes d'Asperges vertes; des plants de Tomates, de Piments; des Aubergines plantées en pots; des pieds de Haricots verts garnis de fleurs ; une meule à Champi- gnons, des corbeilles de Rlanc de Champignons; un châssis à Melons où les plantes portaient des fruits adultes. Un Prix d'honneur de la Ville de Paris a été donné pour cette collection de Légumes. M. Rigault (Joseph), cultivateur à Groslay (Seine-et-Oise), avait exposé un très beau lot de Pommes de terre conservées, en i48 variétés. Nous n'avons pas besoin de rappeler ici le nom de toutes ces variétés, mais nous recommanderons particulièrement la variété Joseph-Rigault qui a produit 35,000 kilogrammes à l'hectare. Cet exposant avait encore de très beaux Poireaux ayant supporté quinze degrés de gelée. Pour ce lot qui avait été exposé comme concours imprévu, M. Rigault a obtenu une grande médaille d'argent. 69Ô DOCUMENTS RELATIFS AUX EXPOSITIONS DE 1891. M. Girard (Eugène), cultivateur, rue Gaillon, 3, à Argenteuil (Seine-et-Oise), avait exposé quatre bottes d'Asperges blanches, et quelques griffes d'Asperges, ainsi que de petits Cerisiers en arbres qui n'avaient rien de remarquable. Pour ce lot, il a obtenu une médaille d'argent. M. Grémont (Gustave), rue des Noyers, à Sarcelles (Seine-et- Oise), avait exposé dix pieds d'Ananas, plantés en pots, des variétés Gharlotte-de-Rothschild et Cayenne à feuilles lisses; trois Melons fins d'Italie, et deux Cerisiers plantés en pots, de la variété anglaise hâtive. Pour l'ensemble de ce lot, il lui a été accordé une médaille d'or. M. Grémont jeune, grande rue, 1 i , à Sarcelles (Seine-et-Oise), avait exposé treize pieds d'Ananas plantés en pots, dont six de la variété Cayenne à feuilles lisses, et sept de la variété Char- lotte-de-Rothschild ; des arbres fruitiers plantés en pots et garnis de fruits, tels que Pêchers, Cerisiers et Pruniers Mirabelle. Cette exposition lui a valu une médaille d'or pour ses Ananas et une médaille de vermeil pour ses fruits forcés. M. Lerosier avait exposé trois Melons Cantaloup à maturité. Il lui a été accordé une médaille d'argent. M. Cordonnier (Anatole), demeurant à Roubaix, avait eu la bonne idée de construire un kiosque charmant, garni de vitrines, dans lequel il avait exposé des fruits remarquables par leur beauté et leur fraîcheur. Il y avait vingt-deux corbeilles de Fraises de la variété dite Vilmorin, trois corbeilles de Fraises de la variété dite Mac-Mahon, quatre grappes de Raisins Black-Alicante, une grappe Gros-Guillaume en grains et une en floraison, une grappe de Raisins dite Guferna, obtenue sur des vignes bouturées en 1889 et de belles feuilles de Vigne d'une largeur et d'une beauté extraordinaires, des Rameaux de Pêchers Amsden. Pour l'ensemble de ces produits, le Jury lui a accordé un Prix d'hon- neur. M. Salomon, de Thomery (Seine-et-Marne), avait exposé des Raisins conservés de 4890, qui étaient très beaux, et des Raisins obtenus en 1891, mais qui n'étaient pas à maturité, plus des Pêches qui étaient bien belles. Pour l'ensemble de ces produits, il a obtenu une médaille d'or. EXPOSITION DE MAI : PLANTES POTAGÈRES ET FRUITS. 697 M. Chorier, rue du Helder, à Paris, avait exposé des fruits frais, tels que Cerises, Fraises, Pèches, Pommes de Calville blanc, Oranges, Amandes, Raisins, et des fruits exotiques, plus des Ananas. Pour l'ensemble de ces produits, il a obtenu une médaille de vermeil. M. Hédiard, marchand de fruits et produits exotiques, place de la Madeleine, 21 , à Paris, avait exposé des légumes exotiques, tels que des Ignames blanches, des Ignames violettes de la Martinique, des Choux caraïbes, des Patates de la Martinique, des Pommes de terre d'Algérie, des Fenouils doux d'Italie, du Gingembre frais des colonies, des Pois du Cap blancs, des Pois mouchetés, des Pois chiches d'Algérie, des Haricots Hédiard, originaires de Madagascar, des Fèves de Knoc, des Piments forts, des Courges d'Algérie, des Dolichos urens de la Martinique, des Topi Tambour {Maranta juncea)^ des Ignames Pousse en l'air, etc.; puis encore, comme fruits exotiques, des Bananes, des Oranges de Blidah et d'Alger, des Bigarades, des Mandarines, des Cédrats, des Citrons, des Noix d'Amérique, des Tamarins en gousse et frais de la Martinique, des Cocos frais, des Ananas Victoria de l'île de la Réunion, et une quantité de fruits divers provenant des Iles. Pour l'ensemble de ces produits, le Jury lui a accordé une médaille de vermeil. M. Place, marchand de fruits et produits exotiques, demeurant rue Saint-Antoine, 145, à Paris, avait exposé des fruits et légu- mes exotiques, des marmelades et des gelées de fruits. Il a obtenu une grande médaille d'argent. M. Bourdillon, rue de Sèze, 12, à Paris, avait exposé des fruits et légumes exotiques. Il a obtenu une médaille de bronze. M. Lasalle, boulevard Barbes, 45, à Paris, avait exposé des Vanilles, du Thé, des Pruneaux d'Agen et divers fruits. Pour l'ensemble de ces produits, il a obtenu une médaille de bronze. M. Hochard, marchand de Vanille, rue Saint-Dominique, 93, à Paris, avait exposé des Vanilles. M""" Boullerot, quai de l'Hôtel-de-Ville, 48, a Paris, avait exposé des produits exotiques, tels que Vanille, Thé et Maté. D'autres Membres, qui avaient demandé et obtenu des places, ne les ont pas occupées. 698 DOCUMENTS RELATIFS AUX EXPOSITIONS DE 1891. Compte rendu de l'Exposition générale tenue par la Société NATIONALE d'Horticulture, du 20 au 25 mai \Sdl {partie indus- trielle), par M. DoRMOis. Cette année, les Arts et Industries horticoles étaient au moins aussi bien représentés que la dernière année; 175 Exposants, dont 59 des départements, avaient apporté leurs produits qui témoignaient, pour la plupart, d'une grande émulation vers le progrès sous ses deux formes, perfectionnements et meilleur marché par la simplification de la main-d'œuvre; aussi devons- nous regretter la difficulté de ne pouvoir faire ici un examen très complet de tant d'objets méritant notre attention; mais un Compte rendu relatif à 175 exposants, dont la plupart avaient plusieurs articles, eût demandé un cadre plus vaste que celui qu'il nous est permis de remplir, et, d'autre part, nous sommes d'avis que nos collègues qui ont accepté la mission de faire partie du Jury se trouvent dans de meilleures conditions pour faire ce Rapport, puisqu'ils doivent visiter successivement tous les Exposants, les interroger et les juger. Quarante serres environ avaient été dressées par 22 Exposants. Parmi elles nous remarquons les serres en fer de MM. Grenthe, de Pontoise; Gorpentier, de Doullens; Michaux, d'Asnières, etMou- tier, de Saint-Germain_, qui ont visé à construire des serres très économiques pour le forçage de la Vigne et des fruits dans la contrée du Nord, procédés qui ont donné de si bons résultats aux Belges et aux Anglais et qu'il est important de propager chez nous. MM. Ferry, Isambert, Bergerot, Leduc, avaient aussi présenté des serres en fer d'un construction très perfectionnée. Quatre constructeurs ont apporté des serres en bois de pitchpin. Ce sont: MM. Cochu, Rouart et Vendendreisch, de Saint-Denis; Matliian, de Paris; Moutier, de Saint-Germain. Celles surtout de MM. Cochu, Rouart et Moutier nous ont paru très bien faites; l'aération y est très bien comprise par des carreaux dans les soubassements et des chaperons de faîtage mobiles avec coulisses mues mécaniquement; ils ont organisé une application du double EXPOSITION DE MAI : PARTIE INDUSTRIELLE. 699 vitrage mobile très ingénieuse. Ces serres, qui sont préférées à celles en fer par quelques horticulteurs pour la multiplication et les cultures spéciales, coûtent plus cher et ne seront peut-être pas d'aussi longue durée; la vive concurrence des deux systèmes ne peut que stimuler leur perfectionnement. Les Exposants de serres ont aussi apporté des châssis. MM. Brochard, Vélard, Maréchal, ont encore ajouté à leurs précé- dents perfectionnements. Plusieurs constructeurs avaient des abris mobiles vitrés pour espaliers ingénieux et de prix très mo- dérés. Dix-huit fabricants de chauffages de serres avaient exposé leurs appareils composés de séries complètes de chaudières thermosiphon en cuivre, fer, fonte, depuis les plus importantes jusqu'aux plus petites. Les plus remarquables étaient celles de MM. Paul Lebœuf et Guion, Martre et fils, Blan(|uier, qui ont obtenu les premières récompenses; leurs nouveaux perfection- nements ont eu principalement pour objet la fabrication de thermosiphons-poèles pour chauffage mobile, rappelant la forme du Ghoubersky. Ils obtiennent une grande surface de chauffe par un système d'ailettes. MM. Durand-Vaillant, Mathian et Mouillet ont aussi obtenu des récompenses pour leurs chaudières. MM. Zehren frères ont eu une médaille d'argent pour les robi- nets valves en cuivre de leur invention. La section de l'hydraulique horticole était aussi très nombreuse. 14 Exposants présentaient les appareils les plus variés depuis les machines élévatoires à vent, les pompes à manège et à bras les plus importantes, jusqu'aux appareils d'arrosage à brouette et aux pulvérisateurs. Nous citerons les produits de MM. Beaume, Broquet, Debray, qui ont eu les principales récompenses. La pompe à chaîne à galets et à obturateurs hémisphériques en caoutchouc de ce dernier nous a paru très ingénieuse en même temps que très simple et bon marché. MM. Hirt, Prudhon et Dubost, Carré, Sureau, ont obtenu aussi des récompenses pour leurs appareils très perfectionnés et l'en- semble de leur exposition. MxM. Besnard, Martre et fils et M. Ricada ont été récompensés pour leurs appareils à vaporiser les insecticides. 700 DOCUMENTS RELATIFS AUX EXPOSITIONS DE 1891. Plusieurs systèmes de pulvérisateurs, très ingénieux, pour l'arrosage des plantes de serres et d'appartement étaient exposés. M. Reynier fils a obtenu une médaille d'argent. MM. Raveneau, Dufour et Loriot ont eu des médailles de bronze. MM. Vincent et C'» exposaient un pulvérisateur d'un usage très commode. La fabrication des claies et paillassons, qui a atteint ses derniers perfectionnements, était représentée par MM. Lebœuf frères, qui ont obtenu une grande médaille de vermeil pour claies et paniers à Orchidées; M. Anfroy, une 2* médaille; MM. Mansion- Tessier, Dorléans, Raoul, Plançon, Reboudy et Abondance ont aussi obtenu des récompenses. La section des industries diverses comprenait uu grand nombre d'Exposants. M. Monier fils a eu la médaille d'or pour ses ponts et réservoirs en ciment et fer et sa construction du beau bassin ornant le centre du pavillon de la ville de Paris. M. Ghassin a eu une médaille de vermeil pour ses curieux objets en ciment rustique, troncs d'arbres, sièges, cachepots. M. Chaumeton exposait un rocher en ciment. De beaux kiosques en bois rustique ont été dressés par six Exposants parmi lesquels M. Henant a obtenu une grande mé- daille de vermeil, et M. Duydt une médaille de vermeil petit module. MM. Tabouret et Groseil ont eu chacun des médailles d'argent. Ce dernier avait aussi exposé de forts beaux treillages ainsi que M. Duydt. M. Dumond et M. Roy ont eu une médaille pour treillages et ornementation de l'Exposition et M. Fouchon une même médaille pour kiosques et paillassons. Les kiosques en fer étaient moins nombreux. M. Lavaud a obtenu une grande médaille d'argent pour son joli kiosque en fer tordu et ses échelles ployantes. M. Louet a eu une médaille de vermeil pour grilles et clôtures ; M. Borel, fils, une médaille d'argent pour kiosques, ponts et ton- nelles bien construits et de prix modérés. Une médaille de vermeil a été donnée à M. Guilloux pour ses tentes de campement et une médaille d'argent à MM. Yillain et G'* pour lentes et sièges ployants. EXPOSITION DE MAI I PARTIE INDUSTRIELLE. 701 M. Bourceret a été récompensé d'une médaille d'argent pour ses échelles à coulisse avec dispositions diverses très ingé- nieuses. Parmi les Exposants de constructions en fer, il faut citer M. Sotîier, à qui a été décernée une grande médaille de vermeil pour sa grille d'entrée de l'Exposition et l'ensemble de ses pro- duits. M. Michau a reçu une grande médaille d'argent pour ses grilles en fer quadrangulaire^ et M. Nicolon a eu aussi une grande médaille d'argent pour ses clôtures et bordures en acier d'un nouveau genre et très bon marché. M. Dreu a eu une petite médaille d'argent pour ses diverses constructions en fer et M"^^ V* Plasson une médaille de bronze pour ses grillages. M. Fescheux avait exposé une collection de petits ouvrages en fer pour étagères, tuteurs à Fraisiers, porte-pots très variés et très bon marché. Des meubles de jardin très jolis étaient exposés par MM. Peret et Vibert, qui ont eu une médaille de vermeil. M. Loyre fils a obtenu un rappel de grande médaille d'argent pour ses meubles en fer. MM. Limare et fils ont eu une médaille d'argent pour des fau- teuils à bascule prenant toutes les positions. L'importante section de la coutellerie horticole était com- posée de ses meilleurs fabricants. Une grande médaille de ver- meil a été décernée à M. Aubry pour ses sécateurs à ressort démontables, sa pince annulaire à quatre lames et sa nouvelle cueilleuse de Qeurs et de fruits. M. Pradine avait une très belle collection de coutellerie hor- ticole ; mais il était membre du Jury. M. Moulet, successeur de l'ancienne maison Hardivillé, pré- sentait aussi une collection très complète. MM. Larivière, Ballée, Naxara avaient aussi de belles collec- tions d'outils. M. Mitounié et M. Pouthé ont eu chacun une médaille de bronze, l'un pour sa petite quincaillerie horticole et l'autre pour ses articles de taillanderie. 702 DOCUMENTS RELATIFS AUX EXPOSITIONS DE 1891. M. Martin présentait des ratissoires et M. Sinet (Adrien) des ratissoires et des herses perfectionnées. M. Maitre a eu une médaille de bronze pour ses sacs à Raisins avec fil de fer maintenant l'écartement du sac et servant à l'ac- crocher. De belles poteries artistiques étaient exposées par MM. La- voivre , Lechenet , Personne , Legendre qui ont été récom- pensés. M. Wiriot, Juré, exposait une belle collection de ses poteries usuelles. M. Visseaux présentait ses belles statues en terre cuite et M. Mathieu des vases à fleurs d'une nouvelle composition imitant le bois rustique. MM. Lajourdie et Fleury ont obtenu une médaille d'argent grand module pour leurs vases en fonte émaillée, de forme et de décorations très variées. M. Paris a eu une seconde médaille de vermeil. M. Dubos a obtenu un rappel de médaille d'or pour ses polychromes, ses statues et ornements en aggloméré. La série des étiquettes ne présentait rien de marquant. M, Gouvren, membre du Jury, exposait ses étiquettes en zinc et un nouveau modèle dit inoxydable pour étiquettes en zinc, mais dont l'expérience n'a pas encore été faite. Plusieurs Exposants présentaient des mastics et engrais, mais n'offrant rien de nouveau : MM. Lhomme Lefort et Goussard, leurs mastics à greffer ; MM. Dudouy et Dufour, des engrais; M. Chou, sa poudre insecticide connue sous le nom de poudre Roseau. M. JoUivet a obtenu une grande médaille de vermeil pour ses fruitières en bois bien construites, et M. Barbou et fils une mé- daille de bronze pour leurs fruitières tournantes. M. Renaud même médaille pour marchepied ployant. L'Optique horticole a été récompensée dans la personne de M. Eon pour sa belle collection de thermomètres, baromètres très perfectionnés à minima, à maxima et à indicateurs élec- triques, et son nouvel hygromètre terrestre indiquant rapide- EXPOSITION DE MAI : PARTIE INDUSTRIELLE. 703 ment le degré hygrométrique du sol à une profondeur déter- minée. MM. Richard frères ont eu une grande médaille de vermeil pour leurs ingénieux instruments enregistreurs. L'industrie des bacs et caisses était représentée par de belles collections de M. Laluisant qui a obtenu une grande médaille de vermeil pour bacs ouvrants, avec nouvelles fermetures. M. Mery a eu une médaille d'argent pour sa belle collection. M. Maurice également pour caisses démontables, à pieds et encoignures en fonte. M^'" Loyre, une grande médaille d'argent pour très bonne fabrication et jolis bacs d'appartement. Des médailles de bronze ont été données à MM. Ulysse Figus et Julliotte pour caisses et bacs se démontant. M. Bué a obtenu une médaille d'argent grand module pour ses brouettes et civières. Nous terminerons ce Compte rendu en constatant l'empres- sement de plus en plus grand que mettent les industriels à apporter à l'Exposition les résultats de leurs perfectionnements ; ils contribuent à l'intérêt qu'elle offre aux visiteurs. Il serait peut-être juste de dire qu'il y avait peu de choses nouvelles et que certains fabricants tendent à imiter les réels progrès d'un petit nombre de leurs confrères ; mais il ne faut pas oublier que le mieux est quelquefois l'ennemi du bien et que faire du nou- veau qui ne serait pas meilleur serait l'opposé du progrès. L'Exposition n'a malheureusement pas été favorisée par le temps. La Commission d'organisation y avait donné beaucoup de soins et nous lui sommes reconnaissants d'avoir laissé pénétrer moins de camelots prétendus horticoles, cette année que les précédentes ; cependant il y en avait encore trop. Ils abaissent l'Exposition toujours si brillante par ses merveilles horticoles et l'affluence de la société choisie qui la visite. 704 documents relatifs aux expositions de 1891. Compte rendu de l'Exposition de Dahlias, Bégonias, Glaïeuls ET Fruits de table, tenue du 26 au 29 septembre 1891 (Partie florale) (1). par M. P. Duchartre. Messieurs, Parmi les plantes qui ornent les jardins, la plupart fleurissent au printemps ; aussi les Expositions printanières sont-elles natu- rellement les plus riches. Leur richesse s'accroît, en outre, par ce fait que la culture forcée permet d'y faire figurer en fleurs diverses espèces dont la floraison a été déterminée plus ou moins longtemps avant l'époque à laquelle elle aurait eu lieu, si la végétation avait suivi sa marche normale. Il est certain que l'automne a été bien moins favorisé sous ce rapport par Ja nature ; on ne peut dire néanmoins qu'il ait été entièrement déshérité ; d'ailleurs l'art est venu efficacement à son aide ; d'une part, il a su rendre remontants des végétaux auxquels la nature n'avait donné qu'une seule époque de floraison ; d'autre part, grâce à des importations déjà remarquables par elles- mêmes et dont les horticulteurs ont su faire sortir en foule de brillantes variétés, il est arrivé à doter les cultures d'agrément de fleurs tardives élégantes et justement recherchées. N'ou- blions pas, d'un autre côté, que l'automne est la saison des fruits et que si, dans l'art horticole, la Floriculture est pour tous la source de vives jouissances, l'Arboriculture fruitière a pour elle sa haute utilité qui la recommande non moins puissamment. Ces diverses considérations ont déterminé la Société nationale d'Horticulture à tenir, cette année comme l'année dernière, outre sa grande Exposition générale du mois de mai, deux Expositions spéciales en automne, l'une, du 26 au 29 septembre, pour les Dahlias, les Bégonias^ les Glaïeuls et les Fruits de table, (1) iV. B. — Le Compte rendu de la partie fruitière de cette Expo- sition, dont a bien voulu se charger l'un de nos pomologues les plus distingués, n'ayant pas été encore déposé, la publication en est forcément renvoyée à un numéro prochain du Journal. EXPOSITION DE SEPTEMBRE : PARTIE FLORALE. 705 l'autre, du 19 au 22 novembre, pour les Chrysanthèmes, les Cyclamens et les (Eillets. C'est de la première de ces deux Expositions automnales que je dois présenter un Compte rendu, mais en le limitant à la partie florale, celui de la partie fruitière ayant été avec juste raison confié à l'un de nos collègues les plus compétents en cette matière. Cette première Exposition de fleurs automnales a été tenue dans l'hôtel de la Société, rue de Grenelle, 84. Elle en a occupé la grande salle, dont la surface est de 396 mètres carrés, ainsi que la pièce qui lui sert de vestibule, un côté de la cour et la galerie vitrée de l'entrée des deux côtés de laquelle régnait, sur une longueur de 60 mètres, une série de caisses-cadres gar- nies de fleurs (capitules) coupées de Dahlias et de Roses. A l'exception des Bégonias tubéreux, qui sont peu encombrants de leur nature, les plantes qu'appelait le programme de l'Expo- sition, ne devant être représentées à peu près toutes que par leurs fleurs, on sent que l'espace qui leur était consacré pouvait en réunir une quantité considérable, tout en laissant encore une place convenable pour de nombreuses assiettées et corbeilles de fruits rangées sur de larges tables. La seule difficulté que pussent rencontrer la Commission d'organisation et son digne Président M. Villard, était de donner à ce grand ensemble de fleurs et de fruits une disposition qui fût à la fois agréable à l'œil et commode pour une élude attentive. Or, sous ce double rapport, le résultat obtenu a été excellent: de l'aveu de tous les visiteurs, l'aspect général de la grande salle était charmant; et, d'un autre côté, l'arrangement des fleurs sur de nombreux jardins à plusieurs étages mais peu élevés et celui de fruits sur des tables ornées de groupes fleuris permettaient de voir ces objets incomparablement mieux que dans les grandes Exposi- tions générales où, réunis souvent en massifs étendus, ils sont par cela même soustraits en forte partie à tout examen détaillé. En somme, l'Exposition a réuni tous les éléments de succès qu'on pouvait désirer pour elle ; et cependant le nombre des visiteurs qu'elle a reçus a été notablement inférieur à celui qu'on était en droit d'espérer. Quoique regrettable, ce résultat pouvait être prévu de quiconque est au courant des habitudes de la 45 706 DOCUMENTS RELATIFS AUX EXPOSITIONS DE 1891. population parisienne, et du reste, il est conforme à celui qu'ont déjà donné plusieurs expériences antérieures. Au mois de sep- tembre, la grande ville s'est toujours dépeuplée au profit de tout ce qui n'est pas elle, et n'a guère conservé que ceux de ses habitants qu'y retiennent des occupations ou des affaires émi- nemment assujettissantes. Faut-il donc s'étonner qu'en l'absence ie la généralité des amateurs d'Horticulture, les tleurs et les fruits attirent une affluence bien moindre qu'elles ne le feraient en d'autres moments? Sans doute, au point de vue positif, notre Société ne tire pas profit d'Expositions tenues dans de pareilles conditions ; mais l'Horticulture y gagne, car un public encore nombreux néanmoins, ayant ainsi sous les yeux les brillants ou utiles produits qu'elle donne, peut y puiser le désir d'en obtenir par lui-même de semblables. C'est donc là un excellent mode de propagande, dont l'utilité peut faire passer sur toute autre considération. Les concours proposés pour la partie florale, à l'Exposition de septembre, n'avaient pour objet que trois sortes de plantes : les Dahlias, les Bégonias tubéreux et les Glaïeuls. Les deux pre- mières pouvaient y être présentées soit par pieds cultivés en pots, soit en fleurs coupées; quant à la dernière, on conçoit sans peine que ses fleurs seules fussent appelées. Ces deux modes différents de présentation avaient donné lieu à la formation de deux catégories de concours dont la première, spéciale pour les plantes en pots, en comprenait 7 (17® au 23° conc), tandis que la seconde, formée pour les fleurs coupées, en réunissait 11 (24' au 34^ conc). La série était complétée par deux concours (35*et36' conc.) relatifs aux objets d'ornementation, garnitures, corbeilles et bouquets. Ainsi que dans plusieurs circonstances antérieures, le Jury a cru ne devoir pas tenir compte de cette division par catégories et concours ; considérant à la fois les différents apports faits par chaque exposant, il a décerné à cha- cun une seule récompense pour cet ensemble. D'un autre côté, sur la liste officielle, les récompenses (voy. ie Journal, cahier de septembre 1891, p. 513) ont été classées d'après leur degré; ces deux circonstances m'imposent, pour ce Compte rendu, une marche qui laisse quelque peu à désirer aux points de vue de la EXPOSITION DE SEPTEMBRE : PARTIE FLORALE. 707 méthode et de la précision, mais à laquelle il m'est impossible de me soustraire. Une heureuse particularité a eu pour effet d'enrichir l'Expo- sition d'un brillant élément qui semblait ne devoir pas y paraître, Les Roses, en effet, ne figuraient pas au programme; mais peu de jours avant la date fixée pour l'ouverture, la Commission organisatrice, approuvée à cet égard par le Bureau de la Société, a décidé qu'elles pourraient être exposées à l'état de fleurs coupées, toutefois sans donner droit à une récompense quelcon- que, puisqu'elles n'étaient l'objet d'aucun concours. Avec une généreuse abnégation, deux de nos plus connus rosiéristes, M. Verdier (Gh.), horticulteur, rue Barbes, 32, à Ivry (Seine), et M. Levèque, horticulteur, rue du Liégat, 69, à Ivry (Seine), ont fait passer l'intérêt de l'Exposition avant le leur propre et y ont fait admirer deux magnifiques collections de Roses du meilleur choix, assez nombreuses pour que chacune n'occupât pas moins de douze grandes caisses-cadres. Placées à l'entrée de l'Exposition, elles étaient pour le pubhc un brillant prélude des splendeurs florales qui allaient être sous ses yeux. Les Bégonias tubéreux ont fourni la matière de trois apports considérables dans lesquels ils étaient représentés en grande majorité par des pieds cultivés en pots. Le plus important de ces apports était celui de M. Vallerand jeune, rue du Chemin- Royal, 28, à Bois-Colombes (Seine), à qui il a valu une médaille d'or. Ces plantes, toutes remarquables par leur excellente cul- ture comme par la beauté de leurs fleurs, y étaient réparties en trois catégories : c'étaient d'abord des variétés à fleurs simples, d'une ampleur peu commune, et divisées en 6 groupes d'après leurs couleurs, rose clair, rose vif, rouge-feu, rouge, foncé, jaune, blanche. Venait ensuite une nombreuse série de variétés à fleurs doubles, dont les couleurs étaient mélangées et que désignaient des numéros ; ce bel ensemble était complété par un groupe de variétés mêlées et à fleurs simples, parmi lesquelles s'en trouvaient quelques-unes panachées. C'est aussi une médaille d'or qu'a obtenue la maison Vilmorin- Andrieux, horticulteurs-grainiers, quai de la Mégisserie, 4, à Paris ; mais c'est moins pour des Bégonias que pour des Dahlias 708 DOCUMENTS RELATIFS AUX EXPOSITIONS DE 1891. que cette haute récompense lui a été accordée. Les premières de ces plantes étaient, les unes en fleurs coupées, simples et fort amples, disposées en onze groupes, les autres en pieds entiers qui formaient un massif et qui appartenaient en majorité à une race de taille peu élevée^ produisant en abondance de gracieuses et petites fleurs doubles, représentée là par plusieurs variétés nouvelles. Je citerai entre autres, Monsieur-Thibaut , à fleur rose; Soleil-d'Austerlitz, à très petite fleur rouge-feu; luteanana, dont le nuin dit assez les caractères distinctifs; Madame- Courtois^ à fleur d'un blanc jaunâtre ; Rosie-Box, dont la fleur rose est plus large. Ces nouveaux Bégonias conviendront surtout pour la culture en pots. Comme MM. Vilmorin-Andrieux, M. Dallé, horticulteur, rue Pierre-Charron, 29, à Paris, avait exposé des Bégonias tubéreux et des Dahlias; mais ce sont ses Bégonias que le Jury a surtout appréciés. Il lui a été décerné une médaille de vermeil. Ses plantes cultivées en pots appartenaient en majeure partie à des variétés à fleurs doubles; elle formaient, dans la cour de l'hôtel, un massif bordé de Fougères qui produisait un très joli efl"et. Les exposants de Dahlias ont été beaucoup plus nombreux que ceux de Bégonias tubéreux ; mais, à une seule exception près, tous en ont présenté seulement des fleurs coupées qu'ils ont réunies en grand nombre dans des caisses-cadres, ou dont ils ont fait plonger les pédoncules dans l'eau de carafes destinées spécialement à cet usage. Ils ont pu ainsi en mettre sous les yeux du public une quantité considérable de variétés rassemblées dans des espaces très circonscrits. La collection la plus complète sans contredit qui ait figuré à TExposition était celle pour laquelle MM. Forgeot et G^% horti- cniteurs-grainiers, quai de la Mégisserie, 8, à Paris, reçoivent une médaille d'or. Toutes les catégories de Dahlias aujourd'hui cultivées y figuraient et généralement en nombreuses variétés. Ces fleurs (capitules) ne remplissaient pas moins de 18 caisses- cadres dont plus de la moitié étaient occupées par des spécimens nommés et des variétés grandiflores, remarquables en général par leur ampleur peu commune. Les variétés dites à fleurs de Cactus et celles à petites fleurs ou Lilliputs y étaient nombreuses EXPOSITION DE SEPTEMBRE l PARTIE FLORALE. 709 aussi et bien représentées; enfin une cinquantaine de carafes portaient des fleurs de variétés simples. On voit qu'il eût été difficile de former un ensemble plus complet. A un niveau à peine inférieur se plaçait, d'après le jugement du Jury, l'apport pour lequel une grande médaille de vermeil a été décernée à M. Paillet (L.), horticulteur-pépiniériste, vallée de Ghâtenay près Sceaux (Seine). Quoique riche et variée, cette collection le cédait à la précédente pour le nombre des variétés de Dahlias qu'elle comprenait; mais elle se distinguait entre toutes celles de l'Exposition, d'un côté par l'arrangement ingé- nieux des fleurs sur carafes, d'une autre parce qu'elle compre- nait une nombreuse série de pieds nains et fleuris cultivés en pots. Un écriteau avertissait même que ces pieds étaient les seuls, parmi un plus grand nombre, que le manque d'espace eût permis d'exposer. Quant à l'arrangement des fleurs sur carafes, il consistait en ce que chacun de ces vases, qui étaient fort nom- breux, portait une charpente triangulaire de fil de fer en plan vertical, à laquelle étaient fixées tantôt six et tantôt dix fleurs. La collection comprenait enfin sept caisses-cadres de fleurs cou- pées et nommées, dont 4 occupées par des variétés grandiflores, 2 par des variétés à fleurs simples, la dernière par des variétés à fleurs de Cactus. J'ai dit plus haut que la médaille d'or accordée à MM. Vilmo- rin-Andrieux s'appliquait à la fois à des Bégonias tubéreux et à des Dahlias. Leur collection de ces dernières fleurs était aussi riche que bien composée. Les variétés grandiflores, toutes nommées, n'y occupaient pas moins de 10 caisses-cadres; les variétés Lilliputs et celles à fleurs simples y garnissaient une longue série de carafes; enfin elle se complétait par un groupe séparé qui avait été composé avec des variétés nouvelles et sim- ples de semis, encore sans noms et des Lilliputs en partie nommés. Des médailles de vermeil ont été décernées, deux à MM. Fé- rard, fleuriste, rue de l'Arcade, 15, à Paris, et Baudriller, route de Versailles, 31 , àPort-Marly (Seine-et-Oise)^ qui a v.fiiient exposé seulement des Dahlias; deux autres à M. Torcy- Vannier, horti- culteur, rue de la Juiverie, à Melun (Seine-et-Marne), dont 710 DOCUMENTS RELATIFS AUX EXPOSITIONS DE 1891. rapport comprenait à la fois des Dahlias et des Glaïeuls, ainsi qu'à M. Dallé, qui, outre les Bégonias dont il a été question plus haut, avait exposé des Dahlias. Le lot de M. Férard consistait en 9 caisses-cadres garnies de Dahlias presque tous grandiflores et une dixième consacrée aux variétés à fleurs de Cactus dites aussi bizarres. Il y avait de plus une cinquantaine de carafes dont la moitié environ por- taient des variétés à fleurs simples. Celui de M. Baudriller était peu considérable, mais composé de variétés obtenues par lui de semis, dont une quinzaine de grandiflores désignées par des numéros et tout autant de simples nommées. Quant aux Dahlias de M. Torcy-Vannier, ils étaient tous à fleurs doubles, en grande majorité de variétés grandiflores nommées, qui occupaient 4 caisses-cadres, tandis que ceux de M. Dallé étaient sur carafes et à peu près tous soit grandiflores, soit simples. La liste des récompenses obtenues pour des lots de Dahlias est complétée par trois médailles d'argent et deux médailles de bronze accordées, les premières à MM. Gagné, à Port-Marly (Seine-et-Oise) ; Dubois (A.), amateur, à Argenteuil; Hoi- bian (H.), horticulteur-grainier, quai de la Mégisserie, 16, à Paris; les dernières à M. Falaise, horticulteur, rue Parmentier, à Nanterre (Seine), et à l'orphelinat Saint-Philippe, de Fleury- Meudon (Seine-et-Oise), dont le directeur est le frère Baptiste. Les lots de ces divers Exposants étaient intéressants ; mais le degré des prix dont ils ont déterminé l'attribution dit clairement qu'ils étaient plus ou moins loin d'égaler les précédents, tant pour le nombre que pour le choix et la beauté des fleurs qu'ils réunissaient. Les Glaïeuls, dont on avait regretté l'absence presque com- plète à l'Exposition du mois de septembre 1890, ont fait, au contraire, bonne figure, cette année, à celle qui est l'objet de ce Compte rendu. Aussi ont-ils valu, à eux seuls : une grande médaille de vermeil à M. Verdier (Ch.) et à M. Vautier, amateur, rue Saint-iMartin, à Caen ; réunis à des Dahlias une médaille de vermeil à M^ Torcy-Vannier. Les Glaïeuls de M. Verdier (Ch.) occupaient, au milieu de la grande salle, un gradin étage et à deux faces qu'ils couvraient EXPOSITION DE SEPTEMBRE : PARTIE FLORALE. 711 entièrement de leurs grandes inflorescences aussi variées de teintes que remarquables de fraîcheur ; la plupart étaient soi- gneusement étiquetés. Ils avaient pour pendant le groupe très brillant aussi, mais sensiblement moins considérable de ceux qu'exposait M. Torcy-Vannier et dont les variétés, assez souvent représentées par plusieurs spécimens, étaient généralement nommées. Il est à peu près inutile de dire que, dans l'une et l'autre de ces collections, toutes les variétés appartenaient au type Gandavensi's, le seul à peu près qui orne encore nos jardins, mais à côté duquel s'élèvent déjà, grâce aux belles créations de M. Lemoine, des rivaux qui ne tarderont certainement pas à lui disputer la place qu'il y occupe. Le lot de M. Vautier avait un caractère tout diff*érent de celui des précédents. Il consistait, en effet, en variétés de Glaïeuls obtenues de semis par cet habile amateur et désignées encore simplement par des numéros. Les fleurs de ces nouveautés étaient fort belles, de coloris variés ; dans le nombre, je men- tionnai particulièrement le n^ 25, portant la date de 1889, qui est de teinte ardoisée avec les macules blanches et le n^ 197, daté de 1891, dont le ton général est ardoisé passant au rouge et qui a également ses grandes macules blanches. La catégorie des objets d'ornementation ne faisait pas défaut à l'Exposition. Elle y était représentée par quatre grandes et élégantes corbeilles qui ont valu une médaille de vermeil à M. Lehmann, fleuriste, rue de la Chaussée-d'^^ntin, 42, à Paris. Trois de ces corbeilles étaient formées de Dahlias simples entremêlés de Raisins Chasselas ; la quatrième consistait en une grande et belle gerbe de Glaïeuls. On voit que l'Exposition florale, dont il vient d'être rendu compte, a répondu aux espérances qui en avaient déterminé l'ouverture. C'est là, pour la Société nationale d'Horticulture, un puissant encouragement à persévérer, fût-ce au prix de notables sacrifices, dans la voie des Expositions multiples dans laquelle elle est entrée l'an dernier et dans laquelle elle a la certitude d'aider puissamment aux progrès de l'Horticulture française. -♦- 712 documents relatifs aux expositions de 1891. Compte rendu de l'Exposition DE Chrysanthèmes, de Cyclamens et d'OEillets, TENUE DU 19 AU 22 NOVEMBRE 1891, par M. P. DUCHARTRE. Messieurs, L'Exposition qui vient d'avoir lieu dans Thôtel de la Société nationale d'Horticulture, du 19 au 22 novembre courant, a été le terme le plus élevé de la série constamment ascendante des Expositions de Chrysanthèmes qui ont eu pour point de départ deux simples Concours en séance tenus le 22 novembre 1883 et le 13 novembre 1884. Seulement, cette année, le cadre avait été quelque peu agrandi, et aux Chrysanthèmes qui devaient former la masse de beaucoup la plus importante des plantes exposées, le programme avait joint les Cyclamens et les CEillets. 23 con- cours avaient pour objet les Chrysanthèmes, tandis que 4 étaient établis pour les Cyclamens et 5 pour les Œillets. Ces proportions ont été exactement conservées par MM. les Exposants : l'hôtel de la rue de Grenelle a reçu des apports nombreux et presque tous considérables de Chrysanthèmes, trois seulement d'OEillets et deux de Cyclamens. La disposition générale de l'Exposition témoignait une fois de plus du bon goût qui dirige, dans tous leurs actes, les Membres de notre Commission organisatrice, et je ne crains pas d'être démenti quand je dirai qu'elle a été approuvée sans réserve par tous les visiteurs. Malheureusement le temps brumeux qu'amène toujours, sous le climat parisien, le mois de novembre, affaiblis- sait tellement la lumière du jour que les fleurs en perdaient une portion de leur éclat naturel, que même l'une des deux salles qui les renfermaient a dû être à peu près constamment éclairée au gaz. Voici, du reste, comment les objets exposés avaient été répartis. L'allée vitrée qui forme l'entrée de l'hôtel était occupée, sur ses deux côtés et dans toute sa longueur de 30 mètres, par un gradin à 5 étages que garnissaient des Chrysanthèmes en pots. Dans la cour à laquelle elle aboutit, se trouvaient, au pied de la EXPOSITION DU 19-22 NOVEMBRE 1891 ; COMPTE RENDU. 713 façade, trois forts massifs des mêmes plantes également cultivées en pots. La grande salle des séances, dont la surface est d'en- viron 400 mètres carrés et dont la couverture vitrée laisse passer une bonne lumière diffuse, même par les temps couverts, était le siège principal de l'Exposition et réunissait la plus grande partie des Chrysanthèmes, la plupart en pieds, un assez grand nombre en fleurs coupées. Les fleurs coupées étaient rangées . sur deux gradins médians ou étalées en deux longues rangées de caisses-cadres sur une vaste table transversale; les plantes en pieds occupaient des gradins à 5 et 6 étages, qui suivaient tout le contour de la salle et qui formaient, en outre, deux longs massifs isolés et longitudinaux, à deux versants. A une de ses extrémités, chacun des deux gradins consacrés aux fleurs coupées de Chrysanthèmes portait l'un des deux seuls lots de Cyclamens qu'eût reçus l'Exposition, et, vers le milieu de l'un d'eux, avait été placé un petit groupe d'OEillets en fleurs coupées. La seconde salle de séances avait été consacrée surtout à l'Exposition des (billets en pieds fleuris; mais le fond en était garni d'un grand massif étage de Chrysanthèmes en pieds et, en outre, une longue table, qui en occupait toute la ligne médiane^ portait de nombreuses caisses-cadres garnies de fleurs coupées appartenant surtout à cette même espèce. L'impression qu'on éprouvait à la vue de cette masse de fleurs aussi variées de teintes que de formes, que faisait ressorti un feuillage d'une fraîche verdure et qui, disposées avec art, em- pruntaient encore un nouvel attrait à leur arrangement, était des plus satisfaisantes, et je crois pouvoir affirmer que les avis ont été absolument unanimes à cet égard. Malheureusement, si l'Exposition en elle-même a été admirée sans réserve, son siège n'a pas eu tout à fait le même sort en raison des difficultés qu'il a forcément offertes aux visiteurs quand leurs flots sont devenus trop pressés pour l'espace dans lequel ils devaient se mouvoir. Mais n'est-ce pas là un inconvénient inévitable pour toute Expo- sition parisienne dès l'instant où elle obtient la faveur du pubHc? Les locaux les plus vastes deviennent alors insuffisants et, par suite, des récriminations plus ou moins motivées ne manquent pas de se faire entendre. C'est là un inconvénient certainement 714 DOCUMENTS RELATIFS AUX EXPOSITIONS DE 1891. sérieux, mais qu'il serait au moins difficile d'éviter, et dont, tout en le regrettant, notre Société ne peut être trop mécontente puisqu'il est la conséquence d'un succès reconnu. Le sentiment qui est résulté chez tous les amateurs et connais- seurs de la vue des Chrysanthèmes exposés a été qu'ils réalisaient un progrès marqué, tant pour la beauté des fleurs que pour le bon état des plantes, sur ceux qui avaient été les éléments des Expositions précédentes. Au reste, ce sentiment a été aussi, sans le moindre doute, celui du Jury, puisque les médailles qu'il a décernées sont en majorité des plus hauts degrés. Ce sont, en effet, pour cette seule catégorie de plantes, 4 médailles d'or, 3 grandes médailles de vermeil et 4 médailles de vermeil, sans compter les médailles d'argent ou de bronze et les mentions honorables. Une remarque générale à laquelle conduisait immédiatement une visite à l'Exposition, c'est que, parmi les innombrables variétés aujourd'hui cultivées, il est des types qui deviennent de plus en plus rares. Ainsi les types alvéolé ou alvéoliforme, incurvé et récurvé, pompon, étaient fort peu représentés ou ne l'étaient même pas du tout dans les collections les plus nom- breuses, tandis que la presque totalité des fleurs appartenaient à ce type vague, reproduisant la forme primitive ou s'en éloi- gnant assez peu, dans lequel les corolles de chaque capitule sont rectilignes ou à peu près, dressées au centre, de plus en plus étalées vers la périphérie, conformées chacune en un tube basilaire que termine une lame et où ces deux parties, tube et lame, ont pris un développement inverse l'une de l'autre. Ce type dont il serait certainement difficile de soumettre les varia- tions à un classement tant soit peu méthodique, pourrait être qualifié de grandiflore en raison des proportions toujours fortes et parfois énormes auxquelles arrivent les fleurs qui le consti- tuent. Ce coup d'oeil rapide une fois jeté sur l'Exposition, il reste à l'examiner de plus près pour faire mieux apprécier le nombre et la valeur des éléments qu'elle a réunis, éléments qui, étant de trois sortes, doivent nécessairement fournir la matière de tout autant de paragraphes. exposition du 19-22 novembre 1891 ; compte rendu. 715 § 1«'. Chrysanthèmes. L'apport le plus considérable de ces plantes était sans con- tredit celui que l'Exposition devait à MM. Lévêque et fils, horti- culteurs, rue du Liégat, 69, à Tvry (Seine). Il comprenait deux parties bien distinctes, les pieds en pots et les fleurs coupées. Les pieds en pots, remarquables presque sans exception pour leur bonne culture et la beauté de leurs fleurs, garnissaient un très long gradin étage qui suivait, dans ses contours, tout le côté droit de la grande salle, à partir de la porte d'entrée. Quant aux fleurs coupées, rangées dans de grandes caisses- cadres, elles couvraient entièrement une très longue et large table à deux plants inclinés, qui était placée en travers de la même salle vers son fond. C'était surtout parmi celles-ci qu'on remarquait des spécimens d'un très fort développement obtenus au moyen de la culture qui est généralement appelée en France culture anglaise, et cela sans motif, puisqu'elle a été simplement empruntée aux Japonais qui la pratiquent depuis longtemps. MM. Lévêque et fils ont reçu une médaille d'or pour leurs Chry- santhèmes en pieds et une grande médaille de vermeil, avec félicitations du Jury, pour leurs fleurs coupées. L'apport de MM. Dupanloup et C'% horticulteurs-grainiers, quai de la Mégisserie, 14, à Paris, était encore considérable; il comprenait surtout des plantes en pots qui garnissaient tout le gradin de droite, dans l'allée d'entrée de l'hôtel, et secondaire- ment des fleurs coupées disposées dans des caisses-cadres et sur des carafes. Les plantes en pots étaient remarquables pour leur bonne culture; en eff'et, elles étaient bien ramifiées et néanmoins leurs fleurs étaient fort amples. Dans le nombre se trouvaient trois ou quatre variétés pompons et plusieurs autres à corolle longuement tubuleuse. Le Jury a décerné une médaille d'or pour l'ensemble des deux apports. M. J.-B. Yvon, horticulteur, route de Châtillon, 14, à Malakoff (Seine), a également obtenu une médaille d'or pour un apport considérable de plantes en pots et des fleurs coupées d'une ampleur peu commune qui étaient le résultat de la culture dito 716 DOCUMENTS RELATIFS AUX EXPOSITIONS DE 1891. anglaise ; ses pieds en pots occupaient le fond de la grande salle. Ils étaient également remarquables pour leur forme générale ramassée et tassée, ainsi que pour la beauté de leurs fleurs. Il faut en dire autant de l'exposition de M. Boutreux, horti- culteur, rue de Paris, 8,- à Montreuil-sous-Bois (Seine), dont les belles plantes, toutes en pots, garnissaient le côté gauche de la grande salle au milieu de laquelle elles formaient, en outre, un massif conique d'un brillant effet. Le Jury lui a décerné une médaille d'or. Trois grandes médailles de vermeil ont été décernées, l'une à MM. Lévèque et fils; il en a été déjà question; les deux autres à MM. Nonin (A.), horticulteur, route de Paris, 16, à Châtillon- sous-Bagneux (Seine), et à M. Rousseau (L.), jardinier-chef chez M. le comte Horace de Ghoiseul, à Viry-Châtillon (Seine- et-Oise). L'apport de M. Nonin garnissait tout le gradin de gauche sous la voûte vitrée de l'allée d'entrée de l'hôtel. Les plantes, toutes en pot, en étaient bien cultivées, et leurs grandes fleurs offraient les teintes les plus brillantes et les plus variées. Quant à celui de M. Rousseau, il était aussi entièrement com- posé de plantes en pots et constituait un beau lot d'amateur, dans lequel même se trouvaient quelques plantes de semis. MM. Dallé (L.), horticulteur, rue Pierre-Charron, 29, à Paris, Mezard fils, horticulteur, boulevard Saint-Germain, J35, à Paris, Calvat (E.), horticulteur à Grenoble (Isère), et Ghantrier, jardi- nier chez M. Rocher, à Bayonne (Basses-Pyrénées), ont obtenu chacun une médaille de vermeil. J'ai dit que M. Dallé avait formé dans la cour de l'hôtel, trois forts groupes de Ghrysan- thèmes en pots bien cultivés et bien fleuris, qui constituaient là comme de gigantesques et magnifiques bouquets. M. Mezard avait garni tout le fond de la salle n° 2 d'un très haut gradin couvert de charmantes plantes toutes en pots. L'apport de M. Galvat consistait en fleurs coupées, d'une ampleur extraor- dinaire, appartenant pour la plupart à des variétés incurves, qu'il présentait comme lui ayant déjà valu, en Angleterre, un certificat de l*"* classe; enfin M. Ghantrier avait envoyé de Bayonne des Chrysanthèmes obtenus par lui de semis et parmi les- quels le Jury a classé au premier rang celui que l'Exposant a EXPOSITION DU 19-22 NOVEMBRE 1891 ; COMPTE RENDU. 717 nommé Sénateur-Bocher. Le même jardinier avait envoyé, en outre, une colJection de fleurs coupées, qui lui a valu une médaille d'argent. C'est également pour des collections de fleurs coupées qu'ont été données des médailles d'argent à MM. Forgeot et C'% horticulteurs-grainiers, quai de la Mégisserie, 6, à Paris, à M. Rosette, horticulteur, rue de Vaucelles, 88, à Gaen (Cal- vados), dont les fleurs étaient fort belles; à M. Sautel, horticul- teur à Salon (Bouches-du-Rhône). Le lot de cet exposant se composait de variétés obtenues par lui de semis, et parmi les- quelles le Jury a remarqué particulièrement les deux qui étaient désignées par les numéros 3787 et 4899. Une particularité un peu étrange c'est que M. de Reydellet, l'amateur bien connu de Valence (Drôme) et M. Délaux (Simon), horticulteur à Saint-Martin-du-Touche près Toulouse, qui l'un et l'autreontenrichi les collections deChrysanthèmesdenombreuses et belles variétés, ne sont arrivés cette fois qu'au rang inférieur et n'ont obtenu que des médailles de bronze, ainsi que M. Launay, horticulteur, rue des Chéneaux,6, à Sceaux (Seine), et M. Del- vert, horticulteur à Dammartin (Seine-et-Marne), qui l'un et l'autre exposaient des fleurs coupées. C'est encore une médaille de bronze qui a été donnée à M"'^ veuve Dubuisson-Metz, boule- vard Saint-Germain, 185, qui avait mis des gerbes de fleurs et une corbeille dans les deux salles de l'Exposition. Enfin deux mentions honorables ont été accordées à M. Crozy aîné, horti- culteur, grande-rue, 206, à la Guillotière-Lyon (Rhône), pour des fleurs coupées et à M. Dumu, jardinier à Chatigny-de-Fondelles (Indre-et-Loire), pour quelques nouveautés importées en 1891, notamment la variété appelée Plume d'Autruche. § 2. Cyclamens. Les Cyclamens étaient peu nombreux à l'Exposition ; il n'y en avait, en effet, que deux lots, l'un de vingt pieds apporté par M. Truffant (Albert), horticulteur, rue des Chantiers, 40, à Versailles, l'autre de dix pieds seulement exposé par M. Duval (Léon), horticulteur, rue de l'Ermitage, 8, à Versailles. Une grande médaille d'argent a été accordée à M. Truffaut (A.), dont 718 DOCUMENTS RELATIFS AUX EXPOSITIONS DE 1891. les Cyclamens étaient surtout dans les tons rouge intense et rose rouge, et une nnédaille d'argent a été donnée à M. Duval (Léon). § 3. Œillets. Les CEillets avaient été placés à peu près tous dans la salle n*> 2, dans laquelle ils occupaient la longueur des deux grands côtés. Ils formaient trois collections de pieds en pots nom- breuses, une surtout. Celle que le Jury a classée au premier rang était celle de M. Régnier, horticulteur, avenue Marigny, 44, à Fontenay-sous-Bois (Seine). Elle comprenait 70 plantes venues de boutures faites au mois de janvier 1891 , et remarquables tant pour leur force que pour la grandeur de leurs fleurs. Une mé- daille de vermeil a été accordée à M. Régnier. M. Hochard, le spécialiste bien connu de Pierrefitte (Seine), avait apporté une collection de 225 variétés bien choisies et bien fleuries, qui lui a valu une grande médaille d'argent. De leur côté, MM. Lévèque et fils avaient exposé une série de pieds nombreuse encore, mais sensiblemement moins que la précédente, pour laquelle ils ont obtenu une médaille d'argent. Deux lots de fleurs coupées d'QEillets se trouvaient encore à l'Exposition ; le Jury a décerné à chacun des deux Exposants une médaille de bronze. L'un était M. Katzka, place Dau- phine, 13, à Paris, tandis que l'autre était M. Falicon, de Nice (Alpes-Maritimes), avenue de la Gare prolongée. En somme, l'Exposition du mois de novembre, dans laquelle il est évident que les Chrysanthèmes étaient appelés à occuper la place de beaucoup la plus large, a été fort riche sous ce rap- port. De leur côté, les Œillets y ont figuré convenablement. Quant aux Cyclamens, ils ne sont venus que fort en sous-ordre ; mais cette infériorité peut tenir à ce que c'est la première fois qu'ils étaient admis à une Exposition d'automne et, pour cela comme pour bien d'autres choses, les innovations ont toujours de la peine à s'établir. PLANTES NOUVELLES OU RARES. 719 REVUE BIBLIOGRAPHIQUE FRANÇAISE Plantes nouvelles ou rares DÉCRITES dans DES PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES Gartenflora. Primula chîneiisîs var. Pallanzfe Hort., Gartenf., 1" mai, 1891, p. 245 etl'^'-juin 1891, p. 302, fig. 66. — Primevère de Chine, var. de Pallanza. — (Primulacées). Nouvelle race de la Primevère de Chine qui a été obtenue par MM. Hillebrand et Bredemeier, horticulteurs à Pallanza (Haute- Italie), à la suite de la fécondation de la Primevère de Chine frangée à feuilles de Fougère avec le pollen d'une plante de la race anstata. La nouvelle race a reçu son nom de M. Gorrevon, de Genève. Elle réunit les caractères de ses deux parents; ses feuilles sont pinnatifîdes et ont leurs lobes subdivisés sur leurs bords en nombreux lobules subdivisés à leur tour; elles forment ainsi, dans chacune de leurs moitiés, comme une série de crêtes de coq. D'un autre côté, ses fleurs sont fort élégamment fran- gées, ondulées et atteignent jusqu'à 5 centimètres de largeur ; la couleur en est très diverse, à ce point que les obtenteurs disent en avoir compté une cinquantaine de tons différents ; en outre, le centre en est occupé par un œil de teinte plus foncée. Le Secrétaire-rédacteur-gérant j P. Duchartre. Paris. — Typographie Gaston Née, 1, rue Cassette. — 3939. 720 NOVEMBRE 1891 Observations météorologiques faites par M. F. Jamin, a Bourg-la-Reine, PRÈS Paris (altitude : 63"). TEMPÉRATURE HAUTEUR H du baromètre VENTS ÉTAT DU CIEL ' "' Q Min. Max. -'-**^ ""— "^ dominants 1 Matin Soir — 2,5 8,5 773 770,5 NE. Clair de gr. matin, couv. et lég. brumeux, be leéclairciedans la jonrn. 2 3,1 11,0 770,5 770 E. Brumeux de grand malin, légère- ment nuageux, clair le soir. 3 0 9,0 767,5 765,5 NE. Clair. 4 - 3,7 5,6 767,5 768 NE. Couvert et brumeux, pet. pluie le s. 5 0,4 8,1 772 772 E. Couv. et brum. de gr. matin, clair, nuageux, clair la seconde partie de l'après-midi et le soir. 6 — 3,8 5,6 772 770,5 NE. Clair. 7 - *,2 6,2 769 766,5 NNE. Clair. 8 — 5,6 — 1,0 764,5 760,5 NNE. N. Brouillard intense surtout le matin. 9 — 7,7 4,8 758,5 757 SSE. Nuageux le matin, pluvieux l'après- midi. \0 3,6 11,2 756 752 S. Nuageux, plnie le soir. li 6,1 15,0 738 747 so. Pluie dans la nuit, nuageux, très fort vent soufflant en tempête. 12 - 1,0 12,0 752 746,5 s. Clair le matin, nuageux. i3 6,0 11,4 742 745,5 so. Pluie dans la nuit et dans la jour- née, éclaircies, un peu de grêle, coup de tonnerre. 14 1,1 11,7 744,5 743 so. Clair de grand matin, légèrement nuageux le matin, couvert et légère- pluvieux le reste de la journée. 15 6,3 11,0 742 744 s. Pluie dans la nuit, dans la mat, et le soir, couvert dans la journée 16 7,3 11,5 748 754 so. Pluie dans la nuit, couv., écaircies. n 4,6 10,6 758,5 759,5 80. Couvert, pluie le soir. 18 6,0 10,7 764,5 764,5 s. Pluie dans la nuit, couvert et légè- rement pluvieux. 19 8,9 16,8 764,5 764,5 so. Brumeux le matin, nuageux. 20 6,2 6,4 763 758,5 so. Brumeux, pluie le soir. 21 7,5 9,4 757 756,5 so. Pluie dans la nuit et un peu dans la mat., couvert, belle éclaircie le soir. 22 2,0 9,2 757,5 756 s. Pluie dans la nuit, nuageux le ma- tin, couvert, éclaircie le soir. 23 2,5 4,8 756,5 757,5 NO. Couvert et légèrement brumeux. 24 — 0,5 4,3 757,5 756 NNO. Couvert et légèrement brumeux. 25 — 0,2 0,9 757 756 NNE. Couvert et légèrement brumeux. 26 — 3,3 5,6 756,5 757,5 SO. Couvert le matin, clair, puis nua- geux. 27 - 0,1 8,3 755,5 761 0. Pluie dans la nuit, couvert le ma- tin, nuageux. 28 -4,8 5,8 759,5 757 s. SE. Légèreuienl brumeux le matin, nua- geux l'après-midi, clair le soir. 29 — 2,9 4.6 755,5 756,5 SE. S. Brumeux, pluie le soir. 30 3,0 9;i 757 761,5 S. Pluie dans la nuit et de grand ma- tin, couvert le matin, nuageux l'après- | midi, clair le soir. 1 CONGRÈS HORTICOLE DE 1892 Le Congrès horlicole de 1892 se réunira, comme les années précédentes, à Paris, pendant ]a durée de l'Exposition générale qui aura lieu du 24 au 30 mai. Les séances se tiendront dans l'Hôtel de la Société, rue de Grenelle, 84, à deux heures de l'après-midi. La première aura lieu le mercredi 25 mai, la deuxième le vendredi 27 et la troisième et dernière le samedi 28. Toute personne qui désire faire partie du Congrès, qu'elle soit ou non membre de la Société, doit envoyer son adhésion le plus tôt possible au Président de la Société. Les membres du Congrès n'ont aucune cotisation à payer. Les compagnies de chemins de fer veulent bien accorder une réduction de moitié sur le prix des places, en faveur des membres de la Société se rendant à Paris à l'occasion du Congrès. Voici les questions à l'ordre du jour. i. — Des engrais chimiques en Horticulture; leur mode d'em- ploi. 2 — Production et mérites des hibrides, 3. — Du chauffage économique des serres. 4. — Destruction des insectes nuisibles aux plantes cultivées et en particulier du Hanneton. 5. — De renseignement horticole. La Commission d'organisation du Congrès sera reconnaissante aux personnes qui voudront bien lui envoyer des mémoires pré- liminaires sur ces questions ou sur d'autres qu'elles désireraient voir traiter au Congrès. Cahier de décembre i891, publié le 31 janvier 1892. 46 722 PROCÈS-VERBAUX. PHOCES -VERBAUX Séance du 10 décembre 1891. Présidence de M. Jolîboîs , Vice-Président. La séance est ouverte à trois heures moins un quart. Les Membres qui ont signé le registre de présence sont au nombre de 145 titulaires et 21 honoraires. Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté. M. le Secrétaire-général informe la Société des pertes nom- breuses et cruelles que la Société vient d'éprouver par le décès de MM. Alphand, membre honoraire, directeur des travaux de la ville de Paris, Dessouches, de Paris, Panhard (Jean-Félix- Victor), Président honoraire de la Société d'Horticulture de Cor- beil, et Don Pedro d'Alcantara, ex-Empereur du Brésil, Membre honoraire. M. Joly insiste sur l'étendue de la perte que cause à la Société la mort de M. Alphand en qui il a trouvé, dit-il, beaucoup d'obligeance à l'époque où, comme Président de la Commission des Expositions, il dirigeait l'arrangement en jardin du pavillon de la ville de Paris et des alentours. Il annonce que les obsè- ques de cet éminent ingénieur auront lieu demain matin, 13 dé- cembre. Le cortège se formera à dix heures, au Ghamp-de-Mars, sous le grand dôme central, œuvre magistrale du défunt. Il es- père que, outre les Membres du Conseil d'Administration qui recevront des cartes d'invitation spéciales, les autres Sociétaires seront également admis à faire partie du cortège qui sera cer- tainement très nombreux. M. le Secrétaire-général donne lecture d'une lettre adressée à M. le Président de la Société par M"« J. Hardy, fille de notre N. B. — La Commission de Rédaction déclare laisser aux auteurs des articles admis par elle à l'insertion dans le Journal la responsa- bihté des opinions qu'ils y expriment. SÉANCE DU 10 DÉCEMBRE 1891. 723 à jamais regrettable premier Vice-Président, tant au nom de M""^ sa mère qu'au sien propre, et dans laquelle sont expri- més les vifs et sincères remerciements de ces dames pour les témoignages de sympathie qu'un grand nombre de Membres de la Société leur ont donnés en assistant aux obsèques de M. Aug. Hardy, a Nous avons été vivement touchées, écrit M^^^ J. Hardy, « au milieu de notre douleur, des marques de regrets ainsi que « de haute et aOfectueuse estime que vous lui avez accordées en « prenant l'initiative de convier tous les Sociétaires à s'unir pour « honorer sa mémoire. » M. le Secrétaire-général ajoute que, selon une décision prise aujourd'hui par le Conseil d'Administration, le Journal renfer- mera bientôt, sur feu M. A. Hardy, une notice à laquelle sera joint un portrait. Ce portrait agrandi sera en outre, placé dans la salle des réunions du Conseil, en compagnie de ceux des fonctionnaires défunts dont la mémoire est chère à la Société. Les objets suivants ont été présentés pour être examinés par les Comités compétents : \° Par M. Girardin, cultivateur, rue Gaillon, 3, à Argenteuil (Seine-et-Oise), un lot de tubercules de l'Igname de Chine {Dios- corea Batatas Dcne) et un lot de racines chargées de leurs tuber- cules du Stachys tuberifei^a Naud.^ vulgairement nommés Cros- nes du Japon. M. le Président du Comité de Culture potagère fait observer que les Ignames de Chine apportées par M. Girar- din sont belles pour l'année qui a été très mauvaise pour cette plante, les froids de Thiver en ayant détruit beaucoup et ayant fortement nui à celles qu'ils ne détruisaient pas ; aussi une prime de 3® classe est-elle donnée à M. Girardin. 2° Par M. Mussat, professeur à l'École de Grignon (Seine-et- Oise), les parties souterraines d'une plante de la famille des Labiées, le Stachys paLustris L., espèce commune, aux environs de Paris, sur les bords des étangs et des cours d'eau, ainsi que dans les endruils marécageux. Comme on le voit, ces parties souterraines de trois pieds qui ont été cultivés dans le même pot sont remarquables par l'extrême abondance de leurs jets ou sto- lons qui reproduisent, mais plus en grand, la situation et la dis- position des rejets analogues qui, dans le Stachys tuberifera^ I 722 PROCES- VERBAUX. PHOCES -VERBAUX Séance du 10 décembre 1891. Présidence de M. Jolîboîs , Vice-Président. La séance est ouverte à trois heures moins un quart. Les Membres qui ont signé le registre de présence sont au nombre de 145 titulaires et 21 honoraires. Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté. M. le Secrétaire-général informe la Société des pertes nom- breuses et cruelles que la Société vient d'éprouver par le décès de MM. Alphand, membre honoraire, directeur des travaux de la ville de Paris, Dessouches, de Paris, Panhard (Jean-Félix- Victor), Président honoraire de la Société d'Horticulture de Cor- beil, et Don Pedro d'Alcantara, ex-Empereur du Brésil, Membre honoraire. M. Joly insiste sur l'étendue de la perte que cause à la Société la mort de M. Alphand en qui il a trouvé, dit-il, beaucoup d'obligeance à l'époque où, comme Président de la Commission des Expositions, il dirigeait l'arrangement en jardin du pavillon de la ville de Paris et des alentours. Il annonce que les obsè- ques de cet éminent ingénieur auront lieu demain matin, 18 dé- cembre. Le cortège se formera à dix heures, au Ghamp-de-Mars, sous le grand dôme central, œuvre magistrale du défunt. Il es- père que, outre les Membres du Conseil d'Adpiinistration qui recevront des cartes d'invitation spéciales, les autres Sociétaires seront également admis à faire partie du cortège qui sera cer- tainement très nombreux. M. le Secrétaire-général donne lecture d'une lettre adressée à M. le Président de la Société par M"« J. Hardy, fille de notre ]V^_ j3. — La Commission de Rédaction déclare laisser aux auteurs des articles admis par elle à l'insertion dans le Journal la responsa- bihté des opinions qu'ils y expriment. SÉANCE DU 10 DÉCEMBRE 1891. 725 3° Par M. Delaville (Léon"), marchand-grainier, qnai de la Mégisserie, à Paris, des feuilles panachées de Céleri-Rave, ainsi que des feuilles et des lèles de Chou de Bruxelles panaché. II lui est adressé des remerciements par le Comité de Culture pota- gère au sujet de cette présentation. 4° Par M. Huan, propriétaire, rue du Cherche-Midi, 72, à Paris, une corbeille de Poires des trois variétés Passe-Crassane, Doyenné-d'AIençon et Doyenné-d'hiver, fruits tous tellement beaux que M. Huan reçoit une prime de 1'* classe pour la pré- sentation qu'il en a faite. 5° Par M. Lepère (Alexis), arboriculteur à Montreuil (Seine), six Poires des variétés Charles-Ernest, Belle-des-abrès, Nec plus Meuris, Beurré-d'Anjou, Passe-Crassane, et Beurré-Bachelier. 6° Par M. Gorion (Toussaint), amateur à Épinay (Seine), un lot comprenant une Poi?'e Duchesse-de-Galliera, des Pommes des trois variétés Belle-Fille, Jean-Huré, Grise-de-Normandie, fruits à cidre ; deux assiettées de Pommes dont la variété lui est inconnue et deux autres assiettées de Pommes de semis. — - Il lui est accordé une prime de 3"^^ classe. 7° Par M. Lamot de la Victorie, amateur, trois assiettées de Pommes de semis, que le Comité d'Arboriculture fruitière met en réserve pour les déguster à leur maturité. 8° Par M. Prudhon (André), à Gamay par Chassagne (Côte- d'Or), 2 Pommes Prudhon, très beau fruit de couleur paille et carmin, qui paraît devoir être de bonne garde; la qualité en a été jugée assez bonne. 9° Par M. Blanchard, jardinier-chef du Jardin de la marine, à Brest, un herbier de treize espèces ou variétés de Bruyères qui croissent en pleine terre dans cette partie de la Bretagne. 10° Par M. Vilmorin (H. de), un herbier d'arbustes méridio- naux qui en comprend une vingtaine d'espèces ou variétés. l'P Par M. Duval (Léon), horticulteur, rue de l'Ermitage, à Versailles, un lot d'Orchidées qui réunit les espèces et variétés suivantes : Cattlexja Percivaliana d'une variété charmante, qui a été importée en 1891, et plusieurs Cypripedium dont les uns sont des hybrides obtenus artificiellement, tandis que. les autres proviennent d'importations directes; les premiers sont 726 PROCÈS-VERBAUX. les Cypripedium Ashburtoniœ, produit des C. harhatum eiinsi- gne; C. œnanthum superbum, venu des C. Harrisianum ^{.insigne Maulei; C. nitens ohi^wn du croisement des C. villosum et i7isl- gne Maulei; C. Leeanum superbum qui provient des C. insigne Maulei et Spicerianum. Quant aux Cypripèdes importés, ce sont : le C. callosum grandiflorum, qui a été rapporté du royaume de Siam, vers 1885, par M. Régnier, et le C. Spicerianum, dont l'in- troduction est due à MM. Low et Sander, Le lot comprend aussi quatre Cypripedium étiquetés montanum^ qui, d'après M. Du val, rentrent dans le C. insigne^ mais qui offrent une telle diversité que, parmi ceux qu'il a eus en fleurs, il n'y en a pas deux qui se ressemblent. La présentation est complétée par les Odon- toglossum Alexandrse [crispum] violaceum superbum et luteo- lum. Le Comité de Floriculture proposait d'accorder à M. Du val (Léon) une prime de S™^ classe; mais un Membre a demandé, en séance, que cette récompense lut élevée à la 1»^ classe et, mise aux voix par M. le Président, cette demande a obtenu la majo- rité des voix. Il est donc ainsi décerné à M. Duval (Léon) une prime de 1'^ classe. 12° Par M. Dallé, horticulteur, rue Pierre- Charron, à Paris, les sept Orchidées dont voici les noms : Lycaste Skinneri, Onci- dium Kraineri, Odontoglossum crispum et 0. Lehmanni, Cypri- pedium Spicerianum nigrum biflorum, Barteti. 11 est accordé à M. Dallé une prime de 2°"® classe. 4 3° Par M. Jolibois, jardinier-chef au palais du Luxembourg, un nouveau Cypripedium nommé par lui Roié Jolibois, qui ré- sulte de la fécondation croisée des Cypripedium insigne et Har- risianum. Une prime de l^*" classe lui étant décernée pour ce gain remarquable, M. Jolibois renonce à la recevoir. 14° Par MM. Vilmorin-Andrieux et C'% horticulteurs-grai- niers; quai de la Mégisserie, à Paris, un pied en pot et fleuri du Primula ForbesHYRA^scR., espèce nouvelle, découverte en Chine dans le Yunnan, le 20 mars 1889, par M. l'abbé Delavay qui en a envoyé des graines à Paris. Le Comité de Floriculture exprime le désir de revoir cette plante, l'an prochain, à une époque moins avancée. SÉANCE DU 10 DÉCEMBRE 1891. 727 Chez M. de Vilmorin, à Verrières, des graines de cette plante ont été semées en mars 1890, et on a pu reconnaître ainsi le mé- rite de cette nouveauté dont les jolies fleurs se succèdent presque indéfiniment. Ainsi le seul individu qu'on en ait d'abord possédé à Verrières y a fleuri depuis le mois de septembre 1890, jus- qu'au moment présent et tout porte à croire qu'il sera fleuri pendant longtemps encore. Les graines qu'on a récoltées à Ver- rières sur le premier pied qu'avaient produit les graines en- voyées de Chine ont déjà donné naissance à un grand nombre de pieds nouveaux. Le Primula Forbesii éoii être cultivé en pots hivernes sous châssis et placés le plus possible à la lumière. Il lui faut une terre légère, plutôt siliceuse que calcaire, et peu d'arrosages, surtout en hiver. IS*» Par M. Cornu (Maxime), professeur de culture au Muséum d'Histoire naturelle, un pied en pot de Chrysanthème obtenu de semis qui est nommé Monsieur-Ledoulx, ainsi qu'un pied en pot d'un autre Chrysanthème qui constitue une variation jaune de la variété blanche Panache de Henri IV. Une prime de 2"° classe est accordée, pour cette présentation, sur la demande du Comité de Floriculture. Dans une note jointe à ces plantes il est dit que le Chrysan- thème Monsieur-Ledoulx provient de graines qui avaient été en- voyées au Muséum par M. Frandon, consul de France à Kobé (Japon). La plante a des fleurs tubuleuses et semi-tubuleuses, fîmbriées et pourvues d'appendices provenant de sections lon- gitudinales du limbe. Ces fleurs sont d'un blanc pur, élégantes et d'une bonne tenue. La variété est tardive. 16° Par M. Chantrier, jardinier à Bayonne (Basses-Pyrénées), des pieds de trois variétés tardives de Chrysanthèmes dont l'une, à fleurs blanches, est sortie du Chrysanthème Eve. Il a joint à ces plantes de nombreuses feuilles de Coleus d'une race que caractérise la présence d'une large place blanche dans leur por- tion moyenne. Cette race présentée à l'origine, il y a deux années, n'avait alors que peu de blanc; aujourd'hui, au con- traire, la couleur blanche y a gagné de la place et fait un con- traste marqué avec le noir, le rouge, etc. Il la nomme race ou type à cœur blanc ; par le semis il obtient, dit-il, 75 pour 100 des 728 PROCÈS-VERBAUX. diverses variétés. — Il lui est accordé, pour cette présentation, une prime de 2^ classe. 17° Par M. Jary, architecte-paysagiste à Limoges (Haute- Vienne), un plan de parc qui a été exécuté par lui à Saint-Amand- de-Boixe (Charente), et pour la présentation duquel le Comité de Fart des jardins demande qu'il soit accordé un certificat de mérite de V^ classe. Dans une lettre, M. Bouniceaa-Gesmon, pro- priétaire du parc, témoigne une vive satisfaction de la manière dont ce parc a été conçu et exécuté. La demande du Comité est favorablement accueillie par la Compagnie. M. le Président remet les primes aux personnes qui les ont obtenues. Comme pièce de correspondance est signalée une lettre dans laquelle M. Alexandre Oudin, boulevard Richard-Lenoir, 29, et àBoos (Seine-inférieure), relève une erreur commise à son pré- judice. Dans le cahier du Journal pour octobre dernier, p. 397, deux Pêches nouvelles présentées par lui ont été attribuées à tort à M. Oudin, de Lisieux. Dans sa lettre, M. Oudin (Alex.) dit qu'il donnera volontiers des écussons de cette nouvelle Pèche à ceux de ses collègues qui en désireront. Parmi les pièces de la correspondance imprimée sont signa- lées les suivantes: 1° Deux forts volumes très grand in-8^ des Rapports du Jury international de l'Exposition de 1889, dont la publication est dirigée par M. Alf. Picard. Ils sont relatifs, l'un au groupe III, Mobilier et accessoires, l'autre au groupe IV, Tissus, vêtements et accessoires; 21° V Agenda Vermorel vi- ticole et agricole pour 1892 (in-18 de 301 pages, Montpellier et Paris). Il est fait dépôt sur le bureau des documents suivants : 1° Note sur une nouvelle maladie du Pêcher, par M. Joly (Ch.). 2° Nouvelle culture d'oignons à fleurs, en hiver, dans les appartements, par M. Th. Denis. 3° Expériences sur les chenilles, par M. Huet (H.-D.). 4** Compte rendu du 33^ Congrès de la Société pomologique de France, par MM. Jamin et Michelin. 0° Compte rendu du 9® Congrès de l'Association pomologique de l'Ouest, par MM. A. Oudin et Michelin. SÉANCE GÉNÉRALE DU 24 DÉCEMBRE 1891. 729 6° Compte rendu de rExposition de Vilry-sur-Seine, par M. Chargueraud. 7° Compte rendu de l'Exposition de Clamart, par M. Gorion ('Toussaint). L'un de MM. les Secrétaires annonce de nouvelles présen- tations ; L^t la séance est levée à trois heures et trois quarts. Séance générale du 24 décembre 1891. Présidence de M. Léon Say, Président de la Société, PUIS DE M. H. de Vilmorin, Vice-Président. Le 24 décembre 1891, la Société nationale d'Horticulture se réunit, à deux heures et demie, en assemblée générale, confor- mément aux prescriptions du Règlement, pour procéder aux élections qu'impose la renouvellement partiel de son Bureau et de son Conseil d'Administration, en même temps que pour vaquer à ses travaux habituels. D'après le registre de présence, le nombre des Membres qui assistent à la réunion est de 271 titulaires et 35 honoraires. Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté. M. le Président avertit qu'il va être procédé sim.ultanément à tous les scrutins, au nombre de neuf, qui doivent avoir lieu cette année. Il faut, en effet, élire le Président de la Société, le pre- mier Vice-Président, en remplacement de M. Hardy^ décédé, deux Vice-Présidents, le Secrétaire-général, deux Secrétaires, le Trésorier, le Bibliothécaire, quatre Conseillers, les cinq Mem- bres de la Commission du Contrôle pour 1892. En vue de ces divers scrutins, neuf urnes ont été disposées sur le bureau, chacune munie d'un écriteau qui indique le scrutin auquel elle doit servir, et sous la garde d'un scrutateur désigné d'avance par le Bureau. Dès l'instant où les scrutins sont ouverts, MM. les Membres présents viennent successivement déposer 730 PROCÈS-VERBAUX. leurs bulletins de vote, après avoir donné leur nom à l'un de MM. les Secrétaires qui dresse ainsi la liste des votants. Puis, quand les scrutins ont été déclarés clos par M. le Président, chacun de MAI. les scrutateurs emporte l'urne dont la garde lui avait été confiée dans une autre pièce de l'hôtel^ pour y procéder au dépouillement des votes, avec l'aide d'assesseurs qui ont été désignés d'avance. Ce dépouillement exigeant un long espace de temps, M. le Président déclare que, pendant qu'il aura lieu, la Société va s'occuper de ses travaux habituels. M- le Secrétaire-général donne lecture d'une lettre dans laquelle M. le Président de la Société centrale d'Horticulture de la Seine-Inférieure adresse, au nom de cette Société, l'expres- sion de vifs regrets sur le décès de M. Hardy (A.). A ce propos, M. H. de Vilmorin, qui vient de remplacer M. Léon Say pour la présidence de la séance, annonce que M. P. Duchartre vient de déposer une notice rédigée par lui sur notre regretté premier Vice-Président. Il ajoute que la Société s'honore en rendant justice à ceux qui, parmi nous, ont rendu service à l'Horticulture. Or, sous ce rapport, M. Hardy (A.) s'était, de l'avis de tous, placé au premier rang. On peut dire qu'il personnifiait l'Horticulture française dont il favorisait con- sidérablement les progrès, notamment par l'excellente direction qu'il imprimait à lEcole spéciale de Versailles dont, grâce à lui, la prospérité augmentait d'année en année. En somme, dit M. le Président, M. Hardy (A.) était l'un de ces hommes qui peuvent bien avoir un successeur, mais qu'on ne remplace pas. M. le Président annonce deux pertes éminemment regret- tables que vient d'éprouver la Société par le décès de M. Ch. Chévrier, de Rosey par Saint-Désert (Saône-et-Loire), qui était Membre titulaire depuis 1869, et de M. A. Van Lennep, égale- ment Membre titulaire, au château de Manpad, près de Haarlem (Hollande). , Les objets suivants ont été présentés pour être soumis à un examen spécial par les Comités compétents. 4° Par M. Berthault (Jean), horticulteur à Saint-Mard, près Dammartin-sur-Marne, une corbeille de Pommes de Calville blanc d'une telle beauté que, sur la demande du Comité d'Arbo- SÉANCE GÉNÉRALE DU 'il DÉCEMBRE 1891. 731 riculture fruitière, il lui est accordé une prime de 1" classe, à laquelle le Comité joint ses félicitations. 2° Par M. Nivert (0.), à Gloyes (Eure-et-Loir), une corbeille contenant 18 Poires Doyenné-d'hiver, dont la rare beauté lui vaut une prime de 1'® classe. 3« Par M. Maron, jardinier-chef au château de Saint-Germain- les-Corbeil, des inflorescences d'un Canna hybride qu'il a obtenu par la fécondation croisée des C. Uliiflora et grandiflora. — Le Comité de Floriculture propose d'accorder, pour cette présentation, une prime de i""® classe, et sa proposition est adop- tée par la Compagnie. Le Comité déclare nommer cette belle nouveauté Canna X Maroni, et il demande qu'elle lui soit pré- sentée de nouveau en pot. De son côté, M. Maron écrit que sa plante est très ornemen- tale et tellement florifère que sa floraison, commençant vers la fin de juillet, se continue sans interruption pendant tout l'hiver, si l'on a soin d'en rentrer les pieds en serre tempérée, à l'au- tomne. Elle peut aussi être hivernée, de même que les autres Balisiers, dans une orangerie ou dans tout autre local dans lequel la gelée ne puisse l'atteindre. Elle l'emporle, sous ce rap- port, sur l'un de ses parents, le Canna lilliflora, qui ne peut être conservé en hiver qu'à la condition d'être maintenu sans cesse en végétation. 4° Par M. Mezard (Eug.), horticulteur^ boulevard Saint-Ger- main, 136, à Paris, deux fleurs d'un Chrysanthème nouveau, obtenu de semis par M. Chantrier, de Bayonne, qui l'a nommé Eugène-Mezard. M. Mezard écrit qu'il a acquis la propriété de cette nouveauté. 5" Par M. Chappellier (Paul), amateur, rue du Faubourg- Poissonnière, 46, à Paris, des Primevères des jardins fleuries, qu'il met sous les yeux de ses collègues à cause de la hâtiveté de cette floraison. Un Membre dit que, dans son jardin, devant un mur à l'expo- sition de l'ouest, il a vu des Primevères fleurir dès les premiers jours d'octobre dernier. M. le Président remet les primes aux personnes qui les ont obtenues. 732 PROCÈS-VERBAUX. A la suite des présentations, M. Ghappellier (Paul) demande et obtient la parole. A la dernière séance, dit-il, M. Mussat a mis sous les yeux de ses collègues des tubercules de Stachys palustris analogues à ceux du Stachys tuberifera Naud., ou Crosnes, mais qui étaient plus développés que ceux-ci ne le sont d'ordinaire et qui avaient, selon notre honorable collègue, une saveur plus prononcée et plus agréable. M. Chappellier(P.) est allé à Grignon voir les plantes de M. Mussat et il en a reconnu la parfaite identité avec le Stachys palustris qu'il cultive lui- même. Seulement il croit que la plante de M. Mussat n'est pas le type sauvage de celte espèce, mais une variété améliorée par la culture. Les tubercules du type sauvage ont une saveur forte et même sensiblement amère, tandis que ceux de M. Mussat sont bons et sans amertume. Ceux-ci provenaient, à l'origine, de pieds que M. Bellair a trouvés dans un jardin où ils étaient cul- tivés depuis longtemps ; il est donc très probable qu'ils ont été modifiés déjà et tout porte à penser qu'ils le seront davan- tage si la culture en est continuée, la fixité du type primitif étant déjà fortement altérée. — A la même séance, continue M. Chap- pellier (Paul), M. Girardin, d'Argenteuil, avait apporté un pied de Stachys tuberifera ou Crosnes tout entier, afin de montrer quelle quantité considérable de tubercules cette plante est sus- ceptible de produire; mais ces tubercules étaient tous petits; M. Ghappellier (P.) en montre aujourd'hui de beaucoup plus développés, et l'expérience lui a appris par quelle culture simple on peut en obtenir de pareils. Cette culture consiste essentielle- ment en ce que, à la fin du mois de juillet ou en août, quand les tubercules commencent à se former, il fait donner un dernier binage et ajoute une couche de terreau de feuilles. Les tuber- cules deviennent alors beaucoup plus beaux qu'ils n'auraient été sans cela. — Enfin M. Ghappellier (P.) montre à la Compa- gnie un beau tubercule d'Igname de Chine {Dioscorea Batatas Dcne), et donne, relativement à cette plante, les renseignements suivants. On a parlé, dit-il, à la dernière séance, des dégâts con- sidérables que les gelées de l'hiver dernier ont faits dans les cultures de cette plante; ces dégâts auraient pu être évités au moyen d'un simple paillis. On a aussi fait observer que les SÉANCE GÉNÉRALE DU 54 DÉCEMBRE 1891. 733 pieds qui n'avaient pas péri ont poussé beaucoup plus tard que de coutume. Gela s'explique facilement^ parce que la pousse de l'Igname de Chine prend naissance dans le haut du tubercule ; or, c'est là précisément que le froid avait agi et, cette partie supérieure étant morte, la pousse avait dû partir de beaucoup plus bas. On reproche habituellement à l'Igname de Chine la difficulté de l'arrachage; M. Chappellier (P.) est d'avis que cette difficulté peut être nntablement amoindrie, si la terre qui doit recevoir une plantation d'Ignames est d'abord défoncée à 0™ 80. Le paillis dont on doit couvrir le sol y maintient i'ameublisse- ment, et, par suite, l'arrachage des tubercules devient bien moins difficile que dans un sol non ameubli. Après cette communication, le dépouillement des scrutins n'é- tant pas encore terminé, la séance est momentanément suspen- due. Mais, à quatre heures et un quart, elle est reprise, les résul- tats des votes étant alors connus. Or, voici quels sont ces résul- tats : Pour la nomination du Président de la Société, les votants sont au nombre de 303, ce qui donne 152 pour la majorité absolue. M. Léon Say obtient 203 voix; M. le comte Horace de Choiseul en a 93, M. Henri de Yilmorin en a 5, M. Defresne (Honoré) 1 , et il y a 3 bulletins blancs ou nuls. M. Léon Say ayant obtenu la majorité absolue est proclamé élu Président de la Société nationale d'Horticulture pour les 4 années 1892, 1893, 1894 et 1895. 309 votants prennent part à l'élection du Premier Vice-Prési- dent. La majorité absolue est ainsi de 155. Elle est ootenue par M. Henri de Vilmorin avec 221 voix. On compte ensuite 82 voix données à M. Lévêque, 2 à M. Delamarre, et 1 à chacun de 4 autres collègues, qui sont MM. Joly (Ch.), Villard, Hébrard (Laur.) et Chandon. M. Henri de Vilmorin est proclamé élu Pre- mier Vice-Président pour les années 1892 et 1893, en remplace- ment de M. Hardy qui devait remplir ces fonctions pendant ces deux années. Dans le scrutin pour l'élection de deux Vice-Présidents, le nombre des votants est de 304 et, par suite, la majorité absolue se trouve être de 153. Elle n'est obtenue que par M. Vitry (Dés.) 734 PROCÈS-VERBAUX. qui ajuste 153 voix et que M. le Président proclame élu pour les années 1892 et 1893. Il s'est trouvé ensuite 147 bulletins au nom de M. Truffaut (Alb.), 137 à celui de M. Lévêque, 97 à celui de M. Verdier (Eug.), 58 à celui de M. Delamarre, et le relevé des votes mentionne finalement 16 voix diverses et 1 bulletin nul. — Il devra donc être procédé h un second tour de scrutin pour la nomination d'un autre Vice-Président. Dans le vote pour l'élection du Secrétaire-général, l'urne a reçu 306 bulletins. La majorité absolue, qui se trouve être ainsi de 153, est acquise à M. Bleu (Alfred) qui a obtenu 163 suffrages. Il y a eu ensuite 138 voix données à M. Chatenay (Abel), 2 à M. Joly (Gh.), 1 à M. Mussat, 1 à M. H. de Vilmorin, et un bulle- tin a été déclaré nul. — M. Bleu (Alf.) ayant réuni la majorité des voix est proclamé élu Secrétaire-général pour quatre années. Le nombre des votants a été de 300 et, par conséquent, la majorité absolue a été de 151 dans le scrutin pour l'élection de deux Secrétaires. Cette majorité a été obtenue par M. Chouvet fils, avec 17^ voix, et par M. Hébrard (Laurent) avec 164 voix. M. le Président les proclame élus Secrétaires pour les années 1892 et 1893. 11 y a eu ensuite 128 vuix données à M. Sallier fils, 127 à M. Cayeux (Ferd.), 1 à M. Delamarre ainsi qu'à M. Régnier- Monet et 4 bulletins ont été délarés nuls. Pour l'élection du Trésorier, l'urne a reçu 298 bulletins. La majorité absolue, qui était de 150, a été obtenue et largement dépassée par M. Huard sur qui se sont portés 295 suffrages. Deux autres Membres, MM. Glatigny et Hanoteau ont eu chacun 1 voix et il y eu d bulletin nul. — M. Huard a été proclamé par M. le Président élu Trésorier de la Société nationale d'Horticul- ture pour quatre années. La nomination du Bibliothécaire a été faite par 299 votants. M. Glatigny a été nommé à l'unanimité moins 1 voix donnée à M. Huard. Aussi a-t-il été proclamé par M. le Président Biblio- thécaire de la Société pour 4 années. 305 Membres prennent part à l'élection de quatre Conseillers. La majorité, qui est ainsi de 153, est acquise à M. Jolibois qui obtient 186 voix, à M. Delamarre qui en a 161, à M. Lebœuf (Paul) qui en a 160 et à M. Grenthe qui en réunit 158. MM. Joli- SÉANCE GÉNÉRALE DU 24 DÉCEMBRE 1891. 735 bois, Delamarre, Lebœuf (Paul) et Grenthe sont proclamés Mem- bres du Conseil d'Administration pour quatre années. — On compte ensuite 105 voix données à M. Goulombier père, 102 à M. Paillet père, 101 à M. Duval (Léon), 92 à M. Delavier, 31 à M. Hanoteau,26 à M. Borel et des nombres moindres à 15 autres collègues. Dans le scrutin pour la nomination de la Commission de Con- trôle, il y a 251 votants et, par suite, la majorité absolue est de 126. Elle est obtenue et fortement dépassée par MM. le général Brisac, Barre, Chauveau,Delessard et Delaliogue-Moreau. MM. le général Brisac, Barre et Chauveau ont chacun 244 voix; M. De- lessard en a 243 et M. Delahogue-Moreau 241 . On compte ensuite 2 voix perdues et 6 bulletins blancs. — La Commission de Con- trôle pour 1892 sera donc composée de MM. le général Brisac, Barre, Chauveau, Delessard et Delahogue-Moreau. Dans le scrutin pour la nomination de deux Vice-Présidents, M. Yitry a seul obtenu la majorité absolue. Il est donc procédé, pour la nomination du second Vice-Président à un vote spécial dans lequel la majorité relative est seule exigée. Dans ces con- ditions, les votants étant au nombre de 188, M. Truffant (Alb.) obtient 82 voix, et il en est donné 57 à M. Lévêque, 25 à M. De- lamarre, 12 à M. Verdier (Eug.i, 3 à M. Maurice de Vilmorin, 6 autres à 5 personnes différentes et on a compté 3 bulletins nuls. — M. Truffant (Albert), ayant obtenu la majorité relative des suffrages, est élu Vice-Président de la Société pour deux années. Les élections qui viennent d'avoir lieu, en portant à la Vice- Présidence MM. Vitry (Désiré) et Truffaut (Albert), au Secrétariat M. Chouvet (Emile) et M. Hébrard (Laurent), qui tous les quatre faisaient partie du Conseil d'Administration, ont laissé vacantes quatre places de Conseillers. Il est donc procédé à un vote destiné à combler cette lacune. 180 Membres y ayant pris part, la majo- rité absolue, qui se trouve ainsi être de 89, n'est obtenue que par M. Coulombier père, avec 94 voix. On compte ensuite 60 voix données à M. Delavier, 51 à M. Paillet père, 43 à M. Duval (Léon) ainsi qu'à M. Maurice de Vilmorin, 31 à M. Forgeot, 30 à M. Hé- brard (Alexandre), 25 à M. Hanoteau, 20 à M. Appert ainsi qu'à 736 PROCÈS- VERBAUX. M. Borel et des nombres moindres à 25 autres Menibres. Il y a, en outre, 4 bulletins nuls. — M. Goulombier père est proclamé élu Membre du Conseil d'Administration en remplacement de M. Vitry. Un scrutin spécial a pour objet de remplacer, au Conseil d'Ad- ministration, M. ïruffaut (Alb.), qui vient d'être élu Vice-Prési- dent. La majorité absolue, qui est de 55 |:our 109 votants, n'est obtenue par personne; mais, à un second tour, pour lequel il suffisait de la majorité relative, M. Paillet père, ayant eu 43 voix sur 79 votants est, par cela même, élu Membre du Conseil d'Ad- ministration pour les deux années pendant lesquelles cette qua- lité devait encore appartenir à M. Trufïaut (Alb.). Les autres voix se sont réparties sur 5 personnes. Le dernier scrutin, qui avait pour objet l'élection de deux Conseillers, a réuni 105 votants. La majorité relative suffisant encore, M. Delavier, quia eu 57 voix et M. Duval (Léon), qui en a obtenu 41, ont été déclarés élus au Conseil d'Administration, le premier pour trois années, le dernier pour deux années. Les autres voix se sont réparties entre 14 personnes dont la plus favorisée, M. Forgeot en a eu 22. En raison des élections qui viennent d'être faites et de celles qui ont eu lieu antérieurement, le Bureau et le Conseil d'Admi- nistration seront composés, en 1892, de la manière suivante : 1° Bureau. Président MM. Léon Sa y. Premier Vice-Président. . Henri de Yilmorin. Vice-Présidents Joly (Ch.), Jamin (Ferd.), Vi- try (Désiré), TRLTFAUT(Alb.). Secrétaire- général .... Bleu (Alf.j. Secrétaire - général -ad- joint Verlot (B.). Secrétaires Chargueraud , Bergman (Er - nest), Chouvet (Emile), Hé- BRARD (Laurent). Trésorier Huard. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. 73? Trésorier-adjoint Duchartre (Henri). Bibliothécaire Glatigny. Bibliothécaire-adjoiyit . . Hariot (P.). 2° Conseil d'Administration. Pour une année MM. Thibaut, Chemin, Mussat, Gha- tenay (Abel). Pour deux années .... Labrousse , Villard , Duval (Léon) ET Paillet père. Pour trois années Verdier (Gh.), Tavernier, Cou- lombier père, Delavier. Pour quatre années . . . Jolibois, Delamarre, Lebqeuf (Paul), Grenthe. Quant à la Commission de Contrôle, elle se compose, pour 1892, de MM. le général Brisac, Barre, Chauveau, Delessard et Delahogue-Moreau. L'un de MM. les Secrétaires annonce de nouvelles présen- tations. Et la séance est levée vers six heures. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE [mois d'octobbe, novembre et décembre :1891. Agriculture (X'), n°s4l à 52, année 1891. Paris; feuille in-2. Algérie agricole (L'), bulletin de la colonisation, Agriculture, Viti- culture, Horticulture, etc., n"^ 67 à 71, année 1891. Alger; in-4. Annales de la Société d' Agriculture du département de la Gironde^ 46® année. Bordeaux; in-4. Annales de la Société d'Agriculture, Sciences, Arts et Commerce du département de la Charente, mai, juin, juillet et août, année 1891. Angoulême; in-8. Annales de la Société d'Émulation, Agriculture, Sciences, Lettres et Arts de V Ain, iuiWet à décembre 1891. Bourg; in-8. 47 738 BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. Annales de la Société d'Horticulture de la Haute-Marne, n."^ 58 et 59, année 1891. Ghaumont; in-8. Aiinales de la Société d' Horticulture de Maine-et-Loire, l^»" et 2^ tri- mestres de 1891. Angers; in-8. Annales de la Société d'Horticulture et d'Histoire naturelle de VHéraidt, mars et avril 1891. Montpellier; in-8. Annales de la Société horticole, vigneronne et forestière de VAube, n°^ 27 et 28 de 1891. Troyes; in-8. Annales du Commerce extérieur, ministère du Commerce, de l'Industrie et des colonies, 8" 9« et 10« fascicules, année 1891. Paris; in-8. Annales et résumé des travaux de la Société nantaise d'Horticulture, année 1891. Nantes; in-8. Annuaire statistique de la France, 14® année, 1891. Paris; in-8. Apiculteur [L'),, Journal des cultivateurs d'Abeilles, n"^ 10, H et 12, année 1891, n'' 1, janvier 1892. Sceaux; in-8. Appendice a Orchideogruphia portugueza (Appendice à FOrchidogra- phie portugaise, par M. J. d'Ascensao Guimaraes; 8° de p. 241-258, avec 4pl.). Boletim da Sociedade Broteriana (Bulletin de la Société Brotérienne, rédacteur M. J.-A. Henriques, fasc. 3-4 de 1890, 1 de 1891). Goïmbre ; in-8. Bulletin agricole de la Société d'Agriculture, Sciences et Arts, centrale du département du Nord, années 1887 à 1890. Douai; in-8. Bulletin de la Société botanique de France, Revue bibliographique G de 1891, t. XXXVIII, 3"= fascicule du Congrès de 1889. Paris; in-8. Bulletin de la Société centrale d'Horticulture du département de la Seine- Inférieure, 2® cahier de 1891. Rouen; in-8. Bulletin de la Société d'Agriculture de V arrondissement de Boulogne-sur- Mer, n°* 10, 11 et 12, année 1891. Boulogne-sur-Mer; in-8. Bulletin de la Société d'Agriculture et d'Horticulture de l'arrondissement de Pontoise, n° 122, année 1891. Pontoise ; in-8. Bulletin de la Société d'Agriculture, Sciences et Arts de Poligny, n°« 7, 8 et 9, année 1891. Poligny; in-8. Bulletin de la Société d'Économie politique, n° 2, année 1891. Paris; in-8. Bulletin de la Société d'Encouragement pour l'Industrie nationale, n»* 69, 70 et 71, année 1891. Paris; in-8. Bulletin de la Société des Agriculteurs de France, n^^ 20, 21 et 24, année 1891. Paris; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture, d'Arboriculture et de Viticulture des Deux-Sèvres, 3® trimestre de 1891. Niort; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture, de Botanique et d'Apiculture de Beauvais, octobre et novembre 1891. Beauvais; in-8» MOIS d'octobre, novembre et décembre 1891. 73^ Bulletin de la Société d'Horticulture de Compiègne, n"^ 38 et 39, année 1891. Compiègne; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture de Douai, n°^ 8 et 9, année 1891, Douai ; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture du Doubs, n° 12, année 1891. Saint-Vit; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture de Genève, 11^ et 12® livraisons, année 1891. Genève; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture de l'arrondissement de Clermont (Otse),n'' 12, novembre et décembre 1891. Clermont (Oise); in-8. Bîdletin du Syndicat agricole de l'arrondissement de Meaux, n° o, année 1891. Meaux ; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture de l'arrondissement de Sentis, n"^ 10, H et 12;, année 1891. Senlis; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture de l'arrondissement de Valenciennes, 3^ trimestre de 1891. Anzin; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture de Nogent-sur-Seine, n» 26, année 1891. Nogent-sur-Seine; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture de Picardie, septembre, octobre, novembre et décembre, année 1891. Amiens; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture et de Viticulture de la Côte-d'Or, n°^ 2 et 3, année 1891. Dijon; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture et de Viticulture d'Épernaij, octobre, novembre et décembre 1891. Épernay; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture et de Viticulture des Vosges, n» 87, septembre et octobre 1892 et n° 87 supplément. Épinal; in-8. Bîdletin de la Société d'Horticulture et de Viticulture d'Eure-et-Loir, n"^ 9, 10 et 11, année 1891. Chartres; in-8. Bulletin de la Société d'Horticulture et de Viticulture du Puy-de-Dôme, 3^ trimestre de 1891. Clermont-Ferrand ; in-8. Bulletin de la Société de Viticulture, Horticulture et Sylviculture de l'ar- rondissement de Reims, n°^ 9 et 10, année 1891. Reims; in-8. Bulletin de la Société française d'Horticulture à Londres, année 1890, Paris; in-8. Bulletin de la Société horticole de l'arrondissement de Meaux, n°s H et 12, année 1891. Meaux; in-8. Bulletin de la Société libre d'Émulation, exercices 1890 et 1891. Rouen; in-8. Bulletin de la Société pratique de V arrondissement d'Yvetot, octobre et novembre 1891. Yvetot; in-8. Bulletin de la Société régionale d' Horticulture de Vincennes, n" 30, 3^ trimestre de 1891. Vincennes; in-8. Bulletin des séances de la Société nationale d'Agriculture de France, nos 7 et 8, année 1891. Paris; in-S. 740 BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. Bulletin, Documents officiels, Statistique, Rapports, etc., n°^ 4, 5 et 6, année 1891. Paris; in-8. Bulletin du Cercle horticole du Nord, n"^ 9, 10 et M, année 1891. Lille; in-8. Bulletin du Comité de l'Afrique française, n°* 10 et 11, année 1891. Paris; in-8. Bulletin du Syndicat des Viticulteurs de France, n^^ 5 et 6, année 1891, Paris ; in-8. Bulletin international de V Académie des Sciences de Cracovie, juillet, octobre et novembre. 1891 Cracovie; in-8. Bulletin-Journal de la Société centrale d'Agriculture, d'Horticulture et d'Acclimatation des Alpes-Maritimes, n°'9, 10 et 11, année 1891. Nice; in-8. Bulletin-Journal de la Société d'Agriculture de V Allier^, septembre et octobre 1891, n° 9. Moulins; in-8. Bulletin- Journal trimestriel de la Société d'Horticulture, d' Agriculture et de Viticulture de Vichy-Cusset, octobre 1891. Vichy; in-8. Bulletin mensuel de la Société agricole et horticole de V arrondissement de Mantes, n°s 146, 147 et 148, année 1891. Mantes; in-8. Bulletin mensuel de la Société d'Horticulture et de petite Culture de Soissons, septembre, octobre, novembre et décembre, année 1891. Soissons; in-8. Bulletin mensuel de la Société d'Horticulture pratique du Rhône, n° 9, année 1891. Lyon; in-8. Bulktin mensuel du Cercle horticole de Roubaix, n°^ 9, 10 et 11, année 1891. Roubaix; in-8. Bullettino délia R. Società toscana di Orticultura (Bulletin de la Société R. toscane d'Horticulture, cahiers d'octobre et novembre 1891). Florence; in-8. Bulletin officiel du Syndicat de défense contre le Phylloxéra, n" 45, année 1891. Alger; in-8. Bulletin trimestriel de la Société d'Horticulture de Limoges, n»^ 1, 2, 3 et 4, mois de janvier à décembre 1891. Limoges; in-8. Bulletin trimestriel de la Société d'Horticulture de Sedan, n° 5 de 1891. Sedan; in-8. Chronique horticole, Journal mensuel de la Société d'Horticulture pra- tique de l'Ain, n°* 10, 11 et 12, année 1891. Bourg; in-8. Compte rendu sommaire des séances de la Société philomathique de Paris. n""* 1, 2, 3 et 4, année 1891. Lille; in-8. Comptes rendus de l'Académie des Sciences, n°M4 à 24, 2^ semestre de 1891 et table. Paris; in-4. Eleveur (L') Journal hebdomadaire de Zootechnie, d'Acclimatation, de Chasse, etc., n^ 360, année 1891 . Vincennes ; in-8. Experimenls in Atrodynamics (Expériences d'Aérodynamique par MOIS d'octobre, novembre et décembre 1891. 741 M. S. -P. Langley, gr. in-4 de lio pag. et 10 pi.) Washington; 1891. Extrait des travaux de la Société centrale d'Agriculture du département de la Seine-Inférieure, 226^ cahier, 130« année, le' trimestre de 1891. Rouen; in-8. France agricole (La), Journal des Syndicats agricoles, n°^ 41 à 52, année 1891. Paris ; in-4. Gardenand Forest (Jardin et Forêt, Journal d'Horticulture, Paysage et Sylviculture, numéros du 30 septembre, des 7, 14, 21, 28 oc- tobre, 4, H, 18, 25 novembre, 2, 9 et 16 décembre 1891). New-York; in-4. Gartenflora (Flore des jardins. Journal d'Horticulture et de Bota- nique, édité par le Dr L. Wittmack, cahiers du 15 octobre, des l^"^ et 15 novembre, l^"- et 15 décembre 1891). Berlin; in-8. Eet nederlandsche Tuinbouwblad (La Gazette horticole néerlandaise rédacteur en chef le professeur Hugo de Yries, numéros des 10, 17, 24, 28 octobre, 7, 14, 21, 28 novembre, 5, 12, 19, 26 décembre 1891, avec la table de 1891). Apeldoorn; feuille in-4. Horticulteur chalonnais (L'), Bulletin mensuel de la Société d'Horticulture de Chalon-sur-Saône, octobre, novembre et décembre 1891. Chalon-sur-Saône ; in-8. Illustrierte Monatshefte fiir die Gesammt-Interessen des Gartenbaues (Bulletin mensuel pour tous les intérêts de l'Horticulture, cahiers d'octobre et novembre 1891). Munich; in-8. Journal d'Agriculture pratique et d'Économie rurale pour le midi de la France j septembre et octobre 1891. Toulouse; in-8. Journal de V Agriculture, n"^ 1253 à 1277 inclusivement, année 1891, et n° 1278, année 1892. Paris; in-8. Journal de la Société de Statistique de Paris, n°^ 10, 11 et 12, année 1891. Nancy; in-8. Journal de la Société régionale ŒHorticultare du nord de la France^ n°^ 10, 11 et 12, aonée 1891. Lille; in-8. Journal des Campagnes, Journal d'Agriculture progressive et Industrie agricole, n°^ 41 à 49, année 1891. Paris; in-8. Journal des Roses, n°^ 10, 11 et 12, année 1891. Melun; in-8. Lyon-horticole, Revue bi-mensuelle d'HorticulLure, n*' 19 à 24, année 1891. Lyon; in-8. Maandblad van de Vereeniging ter bevordering van Tuin- en Landhouw (Feuille mensuelle de l'Association pour le perfectionnement de l'Horticulture et de l'Agriculture dans le duché de Lim- bourg, numéros de septembre, octobre et novembre 1891). Maestricht; in-8. Maison de campagne (La), journal horticole et agricole illustré, n°s 20 à 24, année 1891. Bergerac; in-8. 742 BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. Maître' Jacques, Journal de la Société d'Agriculture du département des Deux-Sèvres, n» 9, année 1891. Niort; in-8. Mémoires de la Société académique des Sciences , Arts, Belles-Lettres, Agriculture et Industrie de Saint-Quentin, années 1888 et 1889. Saint-Quentin: in-8. Mémoires de la Société nationale des Sciences natwelles et mathématiques de Cherbourg, 3^ série, t. VII. Cherbourg; in-8. Monalsschrift des Gartenbauvereùis zu Darmstadt (Bulletin mensuel de la Société d'Horticulture de Darmstadt, numéros d'octobre, novembre et décembre 1891). Darmstadt; in-8. Moniteur d'Horticulture {Le), n°^ 19 à 24, année 1891. Paris; in-8. North american Fauna, n° 5 (Faune de l'Amérique du Nord, n** 5, publié le 30 juillet 1891, fascic.de 127pag., 4 pi.) Washington; in-8 . Orchidophile [U], Journal des amateurs d'Orchidées, n°® 123 à 126, année 1891. Paris; in-8. Pomologie française {La), Bulletin de la Société pomologique de France, n° 6, année 1891. Lyon; in-8. Vroceedings ofthe Boston Society of Natural History (Actes de la Société d'Histoire naiurelle de Boston, XXY, l'^^ partie, mai à décembre 1890, 2« partie, janvier à mai 1891). Boston; in-8. Provence agricole et horticole {La), Bulletin mensuel, n°* 21, 22 et 23, année 1891. Toulon; in-8. Revue des Sciences naturelles appliquées, n°^ 20 à 24, année 1891. Versailles; in-8. Revue des Sciences naturelles de VOuest, n° 4, année 1891. Tours; iu-8. Revue horticole des Bouches-du-Rhône, Journal des travaux de la Société d'Horticulture et de Botanique de Marseille, n^* 446, 447 et 448, année 1891. Marseille; in-8. Revue horticole, Journal d'Horticulture pratique, n^^ 20 à 24, année 1891 et n" 1, janvier 1892. Orléans; in-8. Rivisia agricola romana (Revue agricole romaine, publication men- suelle du Comice agricole de Rome, organe de la Société hor- ticole et colombophile de Rome, dirigée par M. Aug. Pogq\ août, septembre et octobre 1891). Rome ; in-8. Sempervirens, Geillustreerd Weehblad voor den Tuinbouw in Nederland {Sempervirens, Feuille hebdomadaire illustrée pour l'Horticul- ture dans les Pays-Bas, numéros des 9, 16, 23 et 30 octobre, 6, 13, 20, 27 novembre, 4, 11, 18 et 25 décembre 1891). Amsterdam; in-8. Société botanique de Lyon, Bulletin trimestriel, n» 1, janvier-mars 1891, Lyon; in-8. Société de Géographie, Bulletin, no» 16, 17 et 18, année 1891. Paris; in-8. MOIS d'octobre, novembre et décembre 1891. 743 Société d'Encouragement pour V Industrie nationale, n°^ 14, io, d6 et 17, année 1891. Pari&; iu-8. Société horticole dauphinoise. Bulletin mensuel, novembre et décembre 1891, et janvier 1892. Grenoble; in-8. Sud-Est [Le], Bulletin du Conseil départemental d'Agriculture, n°^ 145, 146 et 147, année 1891. Grenoble; in-8. Syndicat horticole {Le), n»» 17 et 18, année 1891 et janvier 1892. Paris; in-8. The Garden (Le Jardin, Journal hebdomadaire illustré d'Horticulture et d'Arboriculture, cahiers des 10, 17, 24 et 31 octobre, 7, 14, 21, 28 novembre, o, 12, 19, 26 décembre 1891). Londres ; in-4. The Gardeners' Chronicle (La Chronique des jardiniers fondée en 1841, numéros du 26 septembre, des 10, 17, 24, 31 octobre, 7, 14, 21, 28 novembre, 5, 12, 19, 26 décembre 1891, 2 janvier 1892). Londres ; in-4. Tiie Journal of Mycology. (Le Journal de Mycologie, consacré spé- cialement à l'étude des Champignons dans leurs rapports avec les maladies des plantes, VII, fasc. 1, 1891). Washington; in-8. The Journal of the R. Horticidtural Society (Le Journal de la Société R. d'Horticulture, XIII, 3^ partie, novembre 1891. Londres; in-8. Vestnick Sadovodstva, Plodcvodstua i Ogorodnitchestva (Messager de l'Agriculture, de l'Arboriculture et de THorticullure, cahiers d'octobre, novembre et décembre 1891). Saint-Pétersbourg; in-8. Wiener illustrierte Garten-leitung (Gazette horticole illustrée de Vienne, cahiers d'octobre, novembre et décembre 1891). Vienne ; in-8. Wochenblatt des landwirthschaft lichen Vereins im Grossherzogthum Baden (Feuille hebdomadaire de la Société d'Agriculture du grand-duché de Bade, n"' 38 à 48 de 1891). Carlsruhe ; in-4. Zeilschrift des landwirthschaftlichen Vereins in Bayern (Gazette de la Société d'Agriculture de Bavière, fasc. de août-septembre, octobre 1891). Munich; in-8. IM NOTES ET MÉMOIRES. NOTES ET MÉMOIRES (1 Note sur la Société royale d'Horticulture de Londres (2), par M. Ch. Joly. Je trouve dans le numéro d'août dernier du Journal de la Société d' Horticulture de Londres, le Rapport du Conseil d'Admi- nistration sur le fonctionnement de cette Société pendant l'année précédente. J'en extrais quelques notes qui pourront intéresser nos collègues. On sait que le Président de la Société est Sir Trevor Lawrence, grand amateur d'Orchidées; le dévoué Secrétaire actuel est le Rév. W. Wilks. La Société a quitté les « Kensington Gardens », de néfaste mémoire, et n'a pas encore l'indépendance que lui donnerait un hôtel, comme le nôtre à Paris ; mais elle a sur nous un avantage, c'est la possession d'un vaste jardin d'expériences, à Chiswick, à peu de distance de Londres, sous la direction d'un homme éminemment dévoué, M. A. -F. Barron. C'est là qu'on a fait, l'année dernière, cinq conférences sur « les Nar- cisses, les œillets, les Fougères, les Dahlias et les Raisins ». C'est là aussi qu'on expérimente toutes les nouvelles variétés de fleurs et de légumes. On a fait, au siège de la Société, Victoria Street, 117, seize (1) Ce «4hier du Journal devait contenir, sur notre regretté pre- mier Vice-Frésident. M. A. Hardy, une notice qui est déjà composée et par conséquent en état d'être publiée; mais, comme on le voit plus haut (p. 723), le Conseil d'Administration a décidé qu'un por- trait serait joint au texte de cette notice. Or, les exemplaires de ce portrait doivent être en si grand nombre que le tirage ne pourra en être terminé avant la mi-février. L'article dont il s'agit n'a donc pu entrer dans le présent cahier du Journal et ne paraîtra que dans celui de janvier 1892, qui sera pubhé à la fm du mois de février. {Note du Secrétaire-rédacteur.) (2) Déposée le 12 novembre 1891. SOCIÉTÉ ROYALE d'hORTICULTURE DE LONDRES. 745 Expositions partielles, où l'on distribue des certificats de mérite pour les plus belles plantes, comme nous allons le faire à Paris. En outre, une grande Exposition générale a eu lieu avec le plus grand succès dans les « Inner Temple Gardens » situés dans le centre de Londres. Le Journal de la Société, dont la publication avait été momentanément suspendue, reparaît maintenant régu- lièrement et forme annuellement un volume de 7 à 800 pages, renfermant le compte rendu des séances et des conférences qui intéressent vivement les Membres éloignés de la capitale. La cotisation annuelle de la Société a été abaissée à une guinée, soit 26 fr. 25; aussi le nombre des Membres a augmenté de 364, l'année dernière. Un des actes principaux de la Société a été d'essayer une souscription pour élever un hôtel oij puissent siéger convena- blement plusieurs Sociétés scientifiques, comme cela se fait à Paris : on a cherché à emprunter sans intérêt une somme d'en- viron un million : le revenu des locations aurait servi à payer un intérêt aux prêteurs et à amortir le capital. Le succès de la souscription n'a pas été complet, mais le projet vivement patronné par le baron H. Schrôder, finira par réussir. On commenceaussien Angleterre à comprendre l'utilité d'une École d'Horticulture comme celle que dirige si habilement M. Hardy^ à Versailles, et cela indépendamment de l'expérience pratique que peuvent acquérir les jeunes gens dans les grandes maisons des Veitch, des W. Bull, des Williams, etc. Voici le titre des principales conférences qui ont eu lieu dans les réunions de la Société à Londres, de janvier à novembre : « Des Jardins en hiver, > par M. Wilks; « Des Amaryllis, » par M. H. Veitch ; « Des Lis, » par M. H.-J. Evves; « Des Œillets, » par M. H. Turner; « Des Fougères, » par M. J. Birkenhead ; « Du séchage des fruits, » par M. E. W. Badger; « Des Raisins, » par W. Thomson; « Des Arbres dans les grandes villes, » par le D"" Masters, etc., etc. Enfin, il y a eu deux conférences par deux de nos collègues français : M. Henri de Vilmorin a traité des légumes cultivés pour salades, et M. V. Lemoine, des Glaïeuls. Parmi les Membres les plus précieux qu'a perdus la Société, 746 NOTES ET MÉMOIRES. l'année dernière, il faut citer MM. Williams, Holnnes, Deal, Shirley Hibberd et Miss North. Pour intéresser plus vivement les amateurs aux succès de l'Horticulture, on se propose pour l'année prochaine de leur faire faire de nombreuses conférences et de leur affecter des prix spéciaux dans les Expositions. Nous sommes heureux de voir la Société de Londres se relever et sortir de ses anciens embarras pour reprendre la grande place qu'elle a longtemps occupée dans la famille horti- cole par ses importations de plantes nouvelles et par l'illustra- tion de ses fondateurs. Cannas Lyonnais a beau feuillage et belles fleurs (1), par M. Th. Denis. Lorsqu'on essaie de faire l'histoire d'un genre de plantes orne- mentales et décoratives, comme celui des Cannas ou Balisiers, on doit remonter à sa source, c'est-à-dire à son origine. Ce beau genre, créé par Linné, est placé dans la première classe de son système sexuel, appartient à la famille des Can- nacées de Jussieu, l'illustre et savant botaniste, classe des Monocotylédonées. D'après différents auteurs, la première espèce fut introduite en 1576 par Charles de l'Écluse; ce serait le Canna indica; elle provenait de l'Inde, où elle avait été importée d'Amérique. Au xvii^ siècle, on ne connaissait que le C. angustifolia L., à feuilles étroites, à petites fleurs, du Brésil ; au xvm^ siècle, le C. glauca L., Balisier à feuilles glauques, des Indes occidentales, le C. coccinea Ait., B. à fleur rouge, des Indes Orientales; le C. flaccida Bosc, B. à fleur flasque, de la Caroline, et ce n'est qu'au xix^ siècle et plus tard que l'on a introduit le C. aurantiaca Rose, B. à fleurs orangé, du Brésil, le C. discolor Lindl., B. à (Ij Déposé le 12 novembre 1891. CANNAS LYONNAIS A BEAU FEUILLAGE ET BELLES FLEURS. 747 feuilles pourpres, de la Trinité, le C. eclulis Ker, B. à rhizomes comestibles, du Pérou, le C, iridiflora U. P., B. à fleurs d'Iris, à fleurs très grandes, étalées, d'une couleur rose foncé, mélangé de jaune, magnifique, une des plus belles espèces du genre, avec le C. lilUflor^a, B. à fleurs de Lis, du Pérou. Ce sont ces introductions qui ont produit des variétés surprenantes obte- nues par la voie de la fécondation artificielle. Aussi on peut dire que les nouveaux Basiliers ont leur avenir assuré dans tous les squares, jardins, à la ville et à la campagne. Nous nous faisons un devoir d'en parler, et de les signaler aux amateurs, même les plus blasés, de la floriculture française. Mais nous devons dire que, pour obtenir ces variations, ces métis et hybrides, par la fécondation artificielle, il faut que deux plantes s'unissent chaque fois. Les croisements augmentent la vigueur et la robusticité des métis et des hybrides. Or le vent ou les insectes très souvent transportent le pollen d'une fleur aune autre ; dans ce cas, les descendants ont généralement plus de vigueur que si la fécondation avait eu lieu par le propre pollen. Les hybrides sont issus d'espèces différentes et les métis sont le produit des croisements de variétés; les organes mâles ou les anthères sont fonctionnellement impuissants chez les hybrides ; pour obtenir des semences fertiles, il faut donc féconder avec le pollen, soit d'une autre espèce, soit d'une autre variété ou d'un métis. Le pollen d'une fleur reste parfois impuissant s'il est apphqué sur le stigmate d'une autre fleur du même pied, ce qui arrive souvent; mais si le pollen de celle-ci est porté sur le stig- mate d'une autre plante, la fécondation s'effectue généralement; seulement il faut savoir que la moindre quantité du propre pollen annihile généralement les effets du pollen étranger, mal- gré tous les soins que l'on peut prendre pour assurer la réussite de la fécondation artificielle. Par conséquent une espèce peut varier, une variété le peut davantage; un hybride ne le fera pas parce qu'il ne produit pas de semence fertile. Aussi les horti- culteurs praticiens sont-ils très souvent surpris de la stérilité des hybrides ; il est bon de les cultiver avec des variétés fertiles ou de les féconder artificiellement. Or les jardiniers souvent, dans 748 NOTGS ET MÉMOIRES. la pratique, appellent hybrides des plantes qui ne le sont certai- nement pas. Voici les noms de quelques variétés les plus remarquables à feuillage et à belles fleurs, obtenues dans le beau genre des Bali- siers, par M. Crozy aîné, horticulteur et savant praticien, grande- rue de la Guiilotière, à Lyon. Canna Président-Faivre : plante à beau feuillage ample, pourpre, violacé foncé, à fleurs rouges, dédiée au fondateur de l'Association horticole Lyonnaise, ancien doyen de la Faculté des Sciences, directeur du jardin et des collections botaniques de la ville de Lyon. Canna Geoffroy-Sain t-Hilaire : plante à feuilles érigées, pourpre violacé très foncé, grandes, à fleurs d'un rouge capucine superbe, dédiée au directeur du Jardin d'Acclimation de Paris. Canna Crozy père : plante à feuilles amples, vertes, à fleurs jaune d'or, flammées et ponctuées de rouge. Canna Président-G.-Dulailly : plante vigoureuse, à feuilles pourpre foncé, multiflore, à grandes fleurs rouge foncé, dédiée au Président de TAssocialion horticole lyonnaise, ex-directeur du jardin et des collections botaniques de Lyon, professeur dis- tingué et savant botaniste. Canna Édouard-iVndré : plante à feuilles érigées, lancéolées, d'un vert foncé teinté de pourpre, à grandes fleurs, pourpre- amarante, dédiée au rédacteur en chef de la Revue horticole de Paris. Canna Paul-Sigrist : plante à feuilles glauques, à fleurs d'un beau rouge liseré d'or, dédiée au distingué et savant rédacteur du Lyon-Bépublicain. Canna Sénateur-Millaud : plante à feuilles amples, pourpre, à fleurs rouge garance. Canna Abel-Carrière : plante à feuilles pourpre, h grandes fleurs d'un beau rouge, dédiée à l'ancien chef des pépinières, au Muséum de Paris. Canna Enfant-du-Pihône : plante à feuilles vertes, teintées de pourpre, à fleurs d'un rouge cocciné. Canna Colonel-d'Enfert : plante à feuilles vertes, à grandes fleurs rouge amarante, dédiée au défenseur de Belfort. RAPPORT SUR UN OUVRAGE DE M. DE SAINT-VICTOR. 749 Canna Jules-Chrétien : plante à feuilles érigées, amples, d'un vert glauque, à grandes fleurs à longs pétales pourpre cerise. Canna Paul-Bert : plante à feuilles érigées, pourpre foncé, à reflet violacé, à grandes fleurs avec pétales ronds et d'un coloris capucine saumoné. Canna Viviand-Morel : plante à feuilles vertes, à grandes fleurs capucine, bordées de jaune, dédiée à un amateur lyonnais. Culture. — Les Balisiers, pour avoir une belle floraison et une vigoureuse végétation, demandent un sol substantiel, meuble, riche en humus. Il leur faut des arrosements fréquents pendant les chaleurs. En automne, on arrache les rhizomes en touff'es que l'on rentre dans un local sain et sec, garanti contre le froid et la gelée en hiver. Au printemps, on plante vers la fin de mai et juin, suivant la température et le climat. RAPPORTS Rapport sur un ouvrage intitulé : « Portugal, Souvenir et IMPRESSIONS de VOYAGE », PAR LE BaRON G. DE SaINT- Vir.TOR (1); M. Ernest Bergman, Rapporteur. Notre collègue, le Baron de Saint- Victor, vient de publier un volume fort intéressant sur le Portugal (2). Cet ouvrage contient, en plus des « Souvenirs et impressions divers d'un voyageur », de nombreuses pages consacrées uniquement aux beautés de la nature; c'est ce qui fait que nous sommes heureux d'avoir été chargé d'en parler, d'autant plus que nous avons été à même, peu de temps avant l'auteur, de parcourir les mêmes endroits et d'en publier un Compte rendu dans le Journal de la Société. M. de Saint- Victor nous parle avec enthousiasme de ce qu'il a (1) Déposé le 12 novembre 1891. (2) Un vol. in- 18, chez Gautier, 5o, quai des Graads-Augustins, Paris : 3 francs. 750 RAPPORT SUR UNE CORBEILLE DE MOSAÏQUE. VU : à Porto, de l'établissement du principal horticulteur portu- gais, M. Loureiro; à Goimbra, du magnifique jardin botanique placé sous la haute direction du D'" Henriques; d'une excursion dans la forêt de Bussaco remarquable par ses magnifiques Juniperus glauca. La description des jardins de Lisbonne occupe plusieurs cha- pitres et comprend des descriptions détaillées du Jardin botani- que, du jardin d'Estrella, de celui des Necessidades, d'Ajuda. En parlant des jardins de Lisbonne, notre voyageur a rendu justice aux services éclairés de notre collègue Daveau. L'enthousiasme de M. de Saint-Victor est à son comble en parlant de Cintra et de ses jardins, et cela se comprend aisé- ment pour quiconque connaît ce délicieux Eden. Nous trouvons encore de nombreuses allusions à des jardins particuliers, à l'Agriculture et à l'Horticulture. Les descriptions de M. de Saint-Victor sont claires et correctes; il cite les principaux arbres ou plantes remarquables, et après la lecture de son livre, on se sent plein du désir de parcourir ce pays qui offre tant à admirer aux amateurs du beau, sous toutes ses formes. Nous félicitons l'auteur d'avoir su donner une aussi large place à la partie horticole et nous prions la Société de vouloir bien lui voter des félicitations et des remerciements. Rapport sur une corbeille de mosaïque (1). M. Précastel, Rapporteur. Messieurs, La Commission que vous avez nommée pour examiner une corbeille de mosaïque exécutée par M. Dauthenay, jardinier- chef de l'Asile de Sainte-Anne, rue Cabanis, n° i, s'est réunie le 12 septembre, à deux heures. Etaient présents : MM. Chenu, Président, Pintèche, Simon, Précastel, Rapporteur. (1) Déposé le 8 octobre 189L COMPTE RENDU DE L'eXPOSITION DE SEPTEMBRE 1891. 751 Se sont excusés : MM. Bauer, Ch. Verdier, Landry et Houlet. La corbeille que nous avons examinée est de forme rectangu- laire avec sommets cintrés et plantée d'une série de végétaux variés. Elle est limitée par une bordure d'un mètre de large et vingt-quatre mètres de pourtour, composée d'une série de tables avec anneaux et rinceaux d'angle formant attache. Les lignes de démarcation sont en Pyrethrum aureum et Je fond des panneaux en Allernanthera paronychioides, Chroma- tella et Teleianthera versicolor : les intervalles en Sedam dasy- phyllurriy Aliernanthera amœna et Echeveria glauca. Les diverses nuances employées dans cette plantation sont d'un style monotone; mais, si Ton son^e que nous sommes en septembre, il faut avouer que c'est obtenir un résultat remar- quable que d'en avoir conservé la netteté, et les divers coloris dont elle est composée éclatent encore dans toute leur splendeur. En résumé, il est très rare de rencontrer dans les hospices des travaux de jardinage aussi artistiques, et d'un style aussi caractérisé que celui-ci. Cette raison à elle seule suffit pour mériter à son auteur des félicitations. Nous sollicitons, Messieurs, l'insertion du présent Rapport dans le Journal de la Société. COMPTES RENDUS D'EXPOSITIONS COÎSVIPTE RENDU DE L'ExPOSITION DE DaHLIAS, BÉGONIAS, GlaIEULS, ET Fruits de table, tenue du 26 au 29 septeïmbre 1891, {Partie fruitière)^ par M. Chatenay (A bel). L'Exposition automnale organisée par la Société nationale d'Horticulture, quoique comprenant dans son programme un certain nombre de concours réservés à divers genres de plantes fleuries, a eu évidemment pour objet principal de permettre aux arboriculteurs la présentation de leurs meilleurs produits* 752 COMPTE RENDU DE L EXPOSITION L'époque choisie est sans conteste propice à la cueillette de la plupart des variétés de Poires, Pommes, Pêches et Raisins ; pourtant, cette année, l'été anormal que nous avons, l'on peut dire subi, a exercé une influence fâcheuse sur la maturité de nos fruits de saison et nombre d'entre eux, à la date fixée pour l'Exposition, n'avaient encore pu acquérir le volume et la beauté que nous avons l'habitude d'admirer chaque année. Malgré ce contre-temps, le public a pu jouir, une fois de plus, cet automne, d'un spectacle fort alléchant et certes les gourmets pouvaient, dans la grande salle de l'Exposition, faire choix, parmi les nombreuses collections exposées, de beaux et bons fruits, dignes, en tous points, d'enrichir leurs desserts. L'Hôtel de la Société, rue de Grenelle, est néanmoins quelque peu restreint maintenant pour permettre d'organiser d'une façon pratique des Expositions d'une telle importance. Aussi le magni- fique aspect de la grande salle où étaient disposés les superbes lots de fruits, entremêlés ou encadrés de Bégonias, Glaïeuls et Dahlias, n'était-il suffisamment visible que lorsque les visiteurs en étaient partis, l'espace trop étroit réservé à la circulation étant constamment encombré par la foule. Dans ces conditions, il est difficile d'étudier d'une façon bien sérieuse les collections fruitières qui demandent pourtant à être examinées attentive- ment. Les concours auxquels les fruits pouvaient prendre part étaient au nombre de seize. Douze d'entre eux ont été remplis par un assez grand nombre de concurrents. M. Georges Boucher, horticulteur à Paris, à qui était attribué un prix d'honneur, avait exposé environ deux cent cinquante variétés de fruits très bien choisis, présentés avec beaucoup de goût, dont l'étiquetage ne laissait rien à désirer. Poires, Pommes, Pêches et Raisins étaient là, représentés en fruits d'élite dans les meilleures variétés. Ce lot renfermait beaucoup de sortes nouvelles ou peu connues, et intéressait avec raison les visi- teurs. L'Exposition de MM. Bruneau et Jost, pépiniéristes à Bourg- la-Reine, dont les collections couvraient une vaste table, était également remarquée. TENUE PAR LA SOCIÉTÉ EN SEPTEMBRE 1891. 753 Un grand nombre de belles Poires, fruits clairs et aux types bien choisis, des Pommes splendides et comme grosseur et comme coloris, de belles Pêches, et un certain nombre de cor- beilles varie'es, composaient ce lot dont une partie, formée uni- quement de variétés adoptées par le Congrès pomologique, offrait beaucoup d'intérêt. Une médaille d'or récompensait les efforts de nos collègues, dont le savoir en arboriculture est si justement réputé. M. Salomon, le viticulteur habile, qui nous a déjà donné si souvent la mesure de son talent, ne pouvait rester au-dessous de ses précédents succès. Aussi remportait-il une médaille d'or pour le superbe lot de Raisins de serre et de plein air, qu'il avait disposés avec le goût que chacun lui connaît. Ces énormes grappes aux grains roses, noirs ou dorés, étendues sur le velours, produisent un effet décoratif surprenant, ne le cédant en rien aux plus jolies décorations florales. Dois-je citer les noms de toutes ces belles variétés ? Parmi celles cultivées en serre, on remarquait particulièrement les Gradiska, Muscat d'Alexandrie, Chaouch, Cornichon blanc, aux longs grains si bizarres, Gros-Guillaume, Diamant-Traube, etc. Dans les cinquante variétés cultivées à l'air libre, Raisins qui, entre parenthèses, étaient tout simplement merveilleux, que de finesse dans le Chasselas doré, que de beauté et de nuances délicates dans les Dodrelabi, Chasselas rose royal^ Duc-de-Ma- genta. Frankenlhal, Corinthe rose et noir, Madeleine-Royale, Superbe-de-Candolle et tant d'autres non moins appétissants pour le palais et pour les yeux. Le lot de Raisins exposé par M. Charmeux formait un ma- gnifique pendant à celui dont je viens de parler. Peut-être un peu moins importante comme nombre de variétés, mais l'égalant en beauté et finesse, la collection de M. Charmeux était aussi fort admirée et lui valait une grande médaille de vermeil. On remarquait, parmi les plus belles sortes, le Parc-de-Versailles, Chasselas blond de Thomery, Duc-d'Anjou, Tokay-de-Hongrie, Teneron-de-Cadenet, Chasselas rose du Pô, Ralavry, et surtout une grappe énorme deBicane vraiment exlraordinaire. M. Lecointe, pépiniériste à Louveciennes, qui avait exposé 48 '!^i COMPTE RENDU DE l'eXPOSITïON un superbe lot de fruits variés, obtenait une médaille d'or bien méritée pour le choix et la beauté des fruits qu'il présentait. Ses collections bien choisies, ses corbeilles composées de très beaux spécimens de Poires et de Pommes, parmi lesquelles des Poires Charles-Ernest, Bonne-d'Ézée, Beurré-Glairgeau, Beurré-Diel, et les Pommes de Calville blanc, Grand-Alexandre et Reinette-du- Canada, rivalisaient de grosseur et justifiaient amplement la dé- cision du Jury. M. Mauvoisin, amateur à Boulogne, se voyait aussi récom- pensé d'une médaille d'or pour un lot important de corbeilles, toutes garnies de fruits, peut-être de grosseur moyenne, mais bien choisis et comprenant les meilleures sortes, plus un assez beau lot de fruits sur assiettes. La culture de Montreuil était très convenablement représentée et les Pèches que MM. Alexis Lepère et Gustave Chevallier avaient exposées ne laissaient absolument rien à désirer. Dans le lot de M. Alexis Lepère, on admirait des corbeilles de Belle-Impériale, Belle-Beauce, Bon-Ouvrier, Péche-Blondeau, et surtout des Alexis-Lepère d'une beauté extraordinaire. Noblesse oblige; mais vraiment notre collègue ne pouvait attacher son nom si universellement connu à une sorte plus remarquable sous tous les rapports: beauté, qualité et fertilité. Plusieurs corbeilles de Poires et Pommes complétaient l'apport de M. Lepère, récompensé par le Jury d'une grande médaille de vermeil. M. Gustave Chevallier, qui remportait également une grande médaille de vermeil pour ses Pêches, présentait de très beaux fruits d'une jolie coloration, dont les plus remarquables étaient : Belle-Impériale, Péche-Baltet, variété trop peu répandue encore, Belle-Beauce, Pêche-du-Roi, ancienne variété d'un volume extraordinaire, Princesse-de-Galles, etc. M. Rousseau, jardinier chez M. le comte Horace de Choiseul, donnait un exemple aux jardiniers de maison bourgeoise, exemple malheureusement trop peu suivi, en présentant un très beau lot de Poires en corbeilles et assiettes. Le choix des variétés composant cette collection était très intelligemment fait et valait à son auteur une grande médyille de vermeil. TENUE PAR LA SOCIÉTÉ EN SEPTEMBRE 1891. 755 Enfin, une autre grande médaille de vermeil était encore décernée à M. Grapotte, viticulteur à Gonflans, pour son splen- dide apport de Ghasselas doré, aussi beau, aussi ferme* que dans les années les plus favorables. En outre, M. Grapotte mon- trait aux visiteurs des Pèches Late admirables, très jolies et des Pommes non moins remarquables. L'orphelinat Saint-Philippe, de Fleury près Meudon, sous la direction du frère Baptiste, avait envoyé une collection de fruits variés. Pommes, Poires, Raisins et Pêches, collection peut-être trop étendue, car nombre de variétés qui y figuraient auraient pu être éléminées sans nuire, bien au contraire, à l'aspect générai de cet apport qui était trouvé digne d'une médaille de vermeil. M. Gourtois, cultivateur à Ghilly-Mazarin, exposait un lot de corbeilles splendides. Ses Poires Beurré-Bachelier, Doyenné- d'Alençon, Doyenné-du-Gomice, ses Pommes Grand-Alexandre et R,einette-du-Ganada étaient réellement des fruits hors ligne, comme grain et comme volume. Aussi le Jury lui décernait-il également une médaille de vermeil. Semblable récompense était accordée à MM. Thuret et Gravier, pépiniéristes à Yitry, pour un lot bien choisi de Poires et Pommes, et à M. Gillet pour ses corbeilles de fruits variés. M. Jourdain, cultivateur à Maurecourt, obtenait une grande médaille d'argent, récompense bien justifiée, pour ses beaux apports de Raisins, Poires et Pommes. MM. Gorion, Abraham, Martin, remportaient chacun une médaille d'argent pour des lots de moindre importance, mais généralement bien composés. M. Pathuot, horticulteur à Gorbigny, recevait de même une médaille d'argent pour quatre très belles corbeilles de Poires et Pommes. Enfin M. Berger, à Verrières-le-Buisson, pour une magnifique corbeille de Fraises des quatre saisons, d'une grosseur peu ordinaire et atteignant jusqu'à 4 centimètres de longueur, M. Guillaume, directeur de l'école de Villepreux, pour une cor- beille de Pêches et Raisins, et M. Leconte, amateur, qui pré- sentait en pots une douzaine de Pommiers à cidre, sujets en 756 COMPTE RENDU DE l'eXPOSITION DE SEPTEMBRE 1891. gobelets de trois à quatre ans, greffés sur Paradis, et couverts de fruits, obtenaient chacun une médaille d'argent. M. Briollay-Goiffon, ancien pépiniériste à Orléans, exposait de très belles grappes des Raisins Canada et Secretary, produc- teurs américains directs, ainsi que des Portugais bleu et Lignan blanc, greffés sur plants américains. En faisant cette intéressante présentation, M. Briollay, qui possède, au milieu de territoires entièrement phylloxérés, de nouveaux champs de Vignes, superbes de végétation et de ferti- lité, et qui s'occupe très activement de cette question vitale pour nos malheureux vignobles, avait pour but de montrer les résultats de la reconstitution des vignobles de l'Orléanais. Le Jury, quoique les Raisins de cuve ne fissent pas partie du pro- gramme de l'Exposition, a voulu néanmoins donner à M. Briol- lay une médaille de bronze, à titre d'encouragement. Enfin, une autre médaille de bronze était accordée à M. Quen- tin, amateur, pour un petit lot de Poires. Il ne me reste plus à parler que des deux lots, exposés hors concours par MM. Jamin (Ferdinand) et Baltet (Charles), tous deux membres du Jury. M. Jamin (Ferdinand), présentait une nombreuse série de corbeilles et assiettes de Poires, tous fruits choisis et en général de variétés peu connues, et M. Baltet environ vingt-cinq Poires de semis provenant de la collection du regretté M. Tourasse, fruits choisis parmi les plus beaux de cette collection et dont un certain nombre font pressentir de beaux gains pour l'avenir. L'Exposition d'automne, ainsi que ce sommaire Compte rendu pourra en convaincre ceux de nos collègues qui n'ont pu la visiter, a donc pleinement réussi. Malgré l'exiguïté de l'empla- cement, malgré la part qu'il fallait faire à la décoration florale, nos arboriculteurs ont pu montrer au nombreux public qui se pressait à l'hôtel de la Société, les merveilleux produits de la culture parisienne. Aussi le succès toujours croissant de ces exhibitions partielles, et leur utilité incontestable imposeront- ils à bref délai le choix d'un emplacement plus vaste, où l'espace ne soit pas mesuré aussi étroitement aux exposants, et où le COMPTE RENDU DE l'eXPOSITION DE SAINT-GERMAIN-EN-LAYE. 757 public, de son côté, puisse circuler plus à l'aise, autour des col- lections remarquables qu'il vient visiter pour son instruction ou pour son agrément. Compte rendu DE l'Exposition d'Horticulture de Saint-Germain-en-Laye (1), par M. Gappe. Messieurs, Ayant eu l'honneur de représenter la Société nationale d'Hor- ticulture à l'Exposition de Saint-Germain-en-Laye, qui a été tenue, cette année, du 5 au 9 septembre, je viens vous rendre compte de ma mission. Le Jury des plantes était composé de MM. Michelin, délégué de Société de Caen; Chevallier (Ch.), de Versailles; Bellair, de Gompiègne ; Hérisson , de Rouen ; Delavier, de Bougival ; Lecointe, de Saint-Germain; Maron, jardinier-chef au château de Saint- Germain-lès-Corbeil; Welker, horticulteur à la Gelle-Saint- Cloud et de votre délégué. Le Jury de l'Industrie horticole était composé de MM. Dor- mois, de Saint-Germain-en-Laye ; Latouche, délégué de Pon- toise ; Marcel, délégué de Soissons et Breuillier, architecte à Saint-Germain. Plusieurs Dames patronnesses de la Société s'étaient jointes au Jury des plantes qui a nommé Président notre collègue, M. Mi- chelin, comme doyen des délégués. L'Exposition que nous avons eu à juger était non seulement jolie dans l'ensemble de sa disposition, mais encore elle conte- nait un certain nombre de plantes nouvelles fort intéressantes. M. L. Duval, horticulteur à Versailles, lauréat du grand prix d'honneur, vase de Sèvres, avait exposé toute une série de lots plus intéressants les uns que les autres. Notons d'abord ses Orchidées, très nombreuses pour la saison et, parmi lesquelles se distinguent d'excellentes formes d'Odontoglossum crispum, (1) Déposé le 8 octobre 1891. 758 COMPTE RENDU 0. Harryanum, Caitlei/a Gigas marmorata, M'iltonia Moreliana^ Cattleya et Cypnpediwn variés. Le lot de Fougères du même exposant contenait un grand nombre d'espèces fort bien cultivées, ainsi, du reste, que l'étaient ses plantes de serre chaude et ses Grotons parmi lesquels le Jury a remarqué quelques nouveautés splendides : Marie-Duval, Henriette-Tinard, Reidi, Inimitabile, etc. M. Duval avait également un petit lot de plantes rares ou nouvelles qui, s'il ne produisait pas beaucoup d'effet, était cependant le lieu de rendez-vous de tous les amateurs. On remar- quait surtout l'élégance du Pteris Victot^ia, le nouveau Pteris tre- mula Smithiana, des Broméliacées hybrides, entre autres Vriesea et Encholirion. Je citerai : Vriesea Barilleti X Saundersi; V. in- curvata X Jonghei; V. Dufrieheana^ V. cardinalis à bractées rouge sang, etc. Un Aralia Chabrier'i, exposé comme spécimen de belle culture, était vraiment remarquable par son développement tel qu'il atteint 2 m. 50 de haut, bien qu'il soit garni de feuilles depuis la base. Le second prix d'honneur a été attribué à M. Langlois, jardi- nier chez M. Baudrier, auPecq, pour des Broméliacées, Caladium et Bégonia de semis. Parmi ces derniers, le Jury a remarqué un petit Bégonia hybride entre B. pictamensis et B. semperflorens, rose nain; cette plante très naine et fleurissant abondamment, mériterait certainement d'être mise au commerce. M. Blenkner, horticulteur à Rueil, 3^ prix d'honneur, montrait de beaux lots de plantes vertes d'une culture irréprochable: Palmiers, Cycadées, Pandanées, Araucariay etc. M. Jamet, arboriculteur à Ghambourcy, exposait de beaux lots de fruits variés et a obtenu le 4* prix d'honneur. Les collections de Rosiers et d'OEillets de MM. Lévèque et fils, d'Ivry-sur-Seine, étaient fort appréciées. Un grand massif de Rosiers-thé bien variés montrait que le dernier Thé n'avait pas péri avec la gelée de l'hiver dernier. M"^^ Rey, fleuriste à Saint-Germain, exposait des corbeilles, bouquets, couronnes et garnitures diverses qui étaient des mer- veilles de bon goût et d'élégance. M. Sallier fils, horticulteur à Neuilly, exhibait des collections DE L'EXPOSinON DE SAINT-GERMAIN-EN-LAYE. 759 de plantes rares : Bertolonia variés, Aphelandra, Bégonia foliosa^ Dracxna australis variegata et Dr. Douceti, Ficus elastica varie- gâta, Passiflora trifasciata. Musa vittata, etc. Ces trois exposants ont obtenu des médailles d'or. Les autres médailles d'or ont été décernées : à M. Alibert, pour un beau lot de Fougères, Bégonia Rex, bouquets et corbeilles ; à M. Chanteux, horticulteur à Rueil, pour de beaux Bégonias tubéreux à grandes fleurs, Gloxinias et Cyclamens; à M. Bour- geois (Amable), arboriculteur, pour fruits; à M. Broglin, pour de belles Fougères et Broméliacées, et à M. Rolli, jardinier au Vésinet, pour un magnifique lot de légumes. Parmi les autres exposants que je ne peux tous citer ici, le Jury a remarqué un massif (V Acalypha Mac-Feeana relevés de pleine terre, exposé par M. Bézy, jardinier au Pecq ; de trè« beaux lots de Reines-Marguerites de MM. Bourdon et Goupy fil?, des Coleus de semis de M. Flamard, etc., etc. Nous avons également remarqué deux lots intéressants exposés hors concours; Tun, de M. Cappe fils, horticulteur au Vésinet, était composé de plantes variées de serre : Orchidées, Bromé- liacées, Fougères et Bégonia Hex Diadema de semis. Le second lot appartenait à M. Welker, horticulteur à la Gelle-Saint-Gloud; il comprenait des Montbretia de semis et un nouvel hybride entre les Bégonia semperflorens atropwyurea ou de Vernon et B. pictaviensis. Cette magnifique nouveauté, plante d'avenir pour la décoration des jardins, a attiré spécialement l'attention du Jury qui a regretté de la voir exposée hors concours et de ne pouvoir, pour cette raison, y attacher une récompense. Ce nou- veau Bégonia nommé B. rosea floribunda est demi-nain, bien ramifié et produit en quantité de jolies fleurs d'un rose vio- lacé. L'industrie horticole était peu représentée; aucune serre n'était exposée: quelques chaudières des systèmes Zani, Ruche et Mirande; des paillassons de MM. Plançon et Fournier, com- posaient à peu près l'ensemble de cette partie de l'Exposition. Deux instituteurs, M. Guibert, de Rocquencourt et M. Cazier, d'Auvers, ont été félicités pour l'enseignement horticole qu'ils répandent dans leurs écoles ; leur exposition consistait en cahiers 760 REVUE BIBLIOGRAPHIQUE ÉTRANGÈRE. d'élèves, dessins et études de fleurs avec description de tous les organes, des modèles de greff'es, etc. Le jardin de l'Exposition, très bien dessiné par M, Goupy père, de Saint Germain, a valu à <;e dernier une médaille de vermeil. Je terminerai, Messieurs, en adressant mes remerciements à M. Pector, Président de la Société de Saint-Germain, pour l'ac- cueil cordial qu'il a fait aux membres du Jury et mes sincères félicitations à M. Tillier, Secrétaire-général, pour le dévouement qu'il met au service de la Société. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE ÉTRANGÈRE Emploi du Sphagnum pour le jardinage en plein air, a la Ri- vière DE Gènes; par M. Phil. Sewell {Transact. and Proceed. of the Botan. Society, XVIII, 1891, p. 343-349). Tout le monde connaît l'usage qui est fait journellement du Sphagnum pour la culture des Orchidées et de quelques autres plantes de serre; on a essayé aussi, en Angleterre, de faire servir cette même Mousse pour la culture de végétaux de plein air; mais ces essais ne semblent pas avoir donné des résultats assez avantageux pour avoir déterminé une application en grand de cette nouvelle pratique culturale. Il est à présumer que la médio- crité du succès qui a été obtenu dans ce cas tenait principale- ment au climat froid et humide de la Grande-Bretagne, car sur les bords de la Méditerranée, par conséquent dans une localité chaude et sèche, une expérience faite en grand a parfaitement réussi. C'est dans le jardin justement célèbre de M. Hanbury, à la Mortola, qu'elle a été faite, à l'imitation, du reste, d'une pratique déjà usitée antérieurement dans le Jardin botanique de Gènes où l'on voit végéter avec une vigueur extraordinaire, dans des planches de Sphagnum, des espèces très variées telles que Pinm, Abies, Picea, Pitiosporum, Pimelea, Arbutus, Diosma, Orangers, etc., etc. EMPLOI DU SPHAGNUM POUR LE JARDINAGE EN PLEIN AIR. 761 Dans les grands jardins de M. Hanbury, la pièce la plus remar- quable sous ce rapport est une allée longue d'environ 200 mètres, située le long d'un coteau à pente raide, couverte de treilles, le long de laquelle sont plantées de nombreuses espèces grimpantes. On avait planté des végétaux d'ornement le long des deux côtés de cette allée; mais les racines des espèces grimpantes absorbaient toute la nourriture qu'elles auraient pu trouver dans le sol, et elles venaient fort mal. On a alors établi le long des deux côtés de cette allée deux couches deSphagnum larges d'environ 50 cen- timètres et épaisses, dans leur milieu, d'environ 10 centimètres, qui reposent sur des dalles de pierre ou des ardoises cimentées, et qui sont ainsi entièrement séparées du sol sous-jacent. Ces couches ne peuvent dès lors être envahies par les racines des végétaux voisins, et grâce à la nourriture abondante qu'elles fournissent, ainsi qu'à l'humidité qu'elles emmagasinent et con- servent parfaitement, les plantes y poussent avec une vigueur remarquable. On a ensuite établi des couches semblables le long de murs et sur d'autres points de la propriété où rien ne pouvait venir, et partout le succès a été le même. Le seul inconvénient qu'on ait reconnu à ces couches, c'est que les merles vont pres- que constamment y fouiller en quête de nourriture, dérangent ainsi la mousse et en projettent sur les allées adjacentes. Les situations de ces couches de mousse sont fort diverses : Les unes sont entièrement à l'ombre; les autres sont en plein soleil, et on a dû dès lors ne mettre dans chacune que des plantes qui s'accommodent de l'une ou de l'autre de ces exposi- tions. Ce mode de plantations exige fort peu de soins : quand le temps est sec, on doit les arroser trois ou quatre fois par semaine. On n'a même pas besoin d'employer pour cela des arrosoirs à pomme. M. Sewell donne d'abord une longue liste des plantes qui vé- gètent fort bien dans ces nouvelles conditions, tandis qu'elles ne pouvaient venir auparavant ou venaient fort mal dans les plan- ches du jardin, avec quelque soin que la terre en eût été prépa- rée. Nous croyons devoir reproduire en presque totalité, cette liste qui, en outre, donnera une idée de la richesse en plantes rares par laquelle se distingue la propriété de M. Hanbury. 762 REVUE BIBLIOGRAPHIQUE ÉTRANGÈRE. y^schinanthiis angustifolia, yE . gra7idiflo}m; Alpiniavittata; An- thurium vittatum; Ardisia crenulata; AiHstolochia Thwaiiesn; Billbergia fasciaia, B. discolor; Bossiœa keteropkylla, B. ovata, B. rufa; Cypripedium insigne : Cystanthera magnifica.C .polyan- tha; Calceolaria rugosa; Daphne rupestris; Didymocarpus Griffithii ; Diètes bicolor; Dipteracanthus canescens, D. squarro- sus; Dracœna Hookeri ; Gonospermmn fruticosum ; Hardenbergia ovata; Hebeciinium atrorubens^ H.panamense ; Kalmia latifolia; Lopezia macropkylla ; Lachenalia pendula; Monslera deliciosa; Philodendron pinnatifidum; Pleroma macranthum; Pimelia mi- rabilis; Bondeleiia cor data; Sanseviera zeylanica; Scutellaria cordifolia ; Skimmia oblata ; Teiranema mexicanum; Thomasia purpurea, T, comosa. Beaucoup de Fougères des genres Lomaria, Polypodium, Pleins, Platycerium, Adiantum, végètent très bien dans le Spha- gnum, à l'ombre, tandis que, pour les conserver seulement vi- vantes en un autre point quelconque du jardin, il faudrait leur donner des soins continuels. D'autres espèces peuvent venir dans la terre du jardin; mais leurs analogues qui ont été plantées dans une couche de Sphag- nuni l'emportent bientôt notablement sur elles, à divers égards: elles ont une végétation plus vigoureuse, de plus grandes feuilles et de plus longues pousses; leur feuillage a une verdure intense, lorsque celui de leurs semblables en pleine terre est plus ou moins jaunâtre. Par compensation avec leur plus grande vigueur, les plantes du Sphagnum produisent parfois moins de fleurs; c'est ce qui a lieu surtout pour le Senecio speciosus. Pour certaines d'entre elles, par exemple pour V Erica arborea et le Cantua dependens^ la floraison est fortement avancée, même de trois à cinq semaines. Enfin leur aoûtement est plus complet, ce qui peut expliquer ce fait que les pieds de Streptosolen Jamesoni plantés dans le Sphagnum ont résisté au froid et à la neige de l'hiver dernier, lorsque des individus plus forts, plantés en terre, y ont succombé. Comme exemples d'espèces qui peuvent végéter en pleine terre, mais qui viennent beaucoup mieux dans le Sphag- num, M. Sewell cite les suivantes : Asparagus plumosus; des Begoniade diverses espèces ; Cantua dependens; Cinerariacruenta EMPLOI DU SPHAGNUM POUR LE JARDINAGE EN PLEIN AIR. 763 (plusieurs variétés); Cyclamen persiciim; Daphne indica, D. hybr'ida; Diosma ericoides ; plusieurs espèces d'Epacris et à'Erica; Eranthis hiemalis; Freesia réfracta (de graines); Gre- villeaThelemoniana; Juncus spiralis ; Primula auriciday P. acau- lïs, P. cashmiriana^ P. sinensis, P. tubiflora; Russelia juncea; Tellima grandiflora ; divers Tradescantia. Enfin, il est des plantes qui viennent sans différence marquée dans le Sphagnum et dans la terre du jardin. Telles sont : Hebe- clinium [Eupatorium) macrophyllum^ Hyacinthus divers, Pelar- gonium zonale, Melicope ternata, Margyricarpus setosus, Saxi- fraga Cotylédon. Chorizema, Correa^ Fuchsia Ricartoni, Lotus Jacobœus, Libonia. Même quelques-unes se comportent mieux dans la terre; de ce nombre est VHimantophyUum. M. Sewell se demande quelle peut être la cause pour laquelle diverses plantes qui prospèrent plantées dans le Sphagnum chez M. Hanbury ne s'en accommodent nullement en Angleterre. De ce nombre sont les Erica, Epacrls, Hardenbergia, Primula sinen- sis, etc. Il pense, mais il donne cette idée comme une simple hypothèse, que, sous le climat chaud et avec le beau soleil des bords de la Méditerranée, le Sphagnum, bien qu'il soit fréquem- ment arrosé, perd rapidement cette eau qui ne fait en quelque sorte que le traverser; par suite il ne peut fournir aux plantes qu'une nourriture saine. Au contraire, sous le climat humide et peu chaud de l'Angleterre, où le soleil passe à l'état de rareté, l'humidité stagnante dans le Sphagnum y donne naissance à des matières acides et autres également défavorables à la végé- tation. D'un autre côté, le mouvement des liquides dans les plantes est entièrement dissemblable dans les deux cas : dans l'un, sous l'influence d'une vive lumière ainsi que d'un air sec et chaud, elles transpirent abondamment et, dès lors, la circulation de leur sève est rapide et énergique; par suite, elle introduit dans leurs tissus, avec beaucoup d'eau, une forte proportion de ma- tières nutritives prises par les racines; dans l'autre, c'est le con- traire qui a nécessairement lieu : la transpiration étant beaucoup plus faible, la circulation est plus lente, d'où il résulte qu3 les racines prennent une bien moindre quantité d'eau et de matières 764 REVUE BIBLIOGRAPHIQUE ÉTRANGÈRE, nutritives. Cette explication rend bien compte, ce semble, des faits observés et n'est certainement pas aussi hypothétique que ne paraît le croire son auteur. L'anthracnose des Orchidées ; par M. Byron D. Halsted [Garden and Forest, l^"- juillet 1891, p. 309). Un article du recueil périodique américain Garden and Forest qualifie &' Anthracnose une maladie qui s'est déclarée déjà plu- sieurs fois sur des Orchidées cultivées en serre et qui en a détruit un grand nombre. Cette maladie est due à l'invasion des plantes par un Champignon parasite. On en reconnaît la pré- sence à une altération de la couleur de la tige qui, en fort peu de temps, devient brune et presque noire par suite de la décom- position que subissent tous ses tissus intérieurs sous l'action du parasite qui les a envahis. Ensuite sur la surface lisse de cette tige malade se produisent de petites pustules qui correspondent aux appareils de reproduction du Champignon et où on ne tarde pas à voir apparaître les spores ou corps reproducteurs de celui-ci dans lequel on constate dès lors les caractères qui dis- tinguent les espèces du genre Glxosp oïdium. On connaissait déjà comme attaquant les Orchidées le Glseosporium cinctum B. et C. ; mais ce n'est pas lui qui produit sur ces plantes la maladie dont il s'agit ici, car le nouveau venu a les spores deux fois plus grosses et, en outre, rectilignes, tandis que celles du Gl. cinctum sont arquées. Toutefois M. Byron D. Halsted ne dit pas si c'est là une espèce nouvelle ou déjà connue. Quoi qu'il en soit à cet égard, ce redoutable parasite se propage avec une grande rapi- dité et ne tarde pas à envahir toutes les Orchidées contenues dans la serre où il s'est introduit, si on ne l'arrête aussitôt qu'on a constaté son existence dans l'une quelconque de ces plantes; or, le seul moyen que conseille l'auteur américain pour le faire disparaître consiste à enlever sans retard les tiges et les feuilles PLANTES NOUVELLES OU RARES. 765 qu'on voit brunir sous son action et à les brûler, sans attendre qu'il ait pu produire ses spores à la dissémination desquelles il serait tout au moins fort difficile de s'opposer. Plantes nouvelles ou rares décrites dans des publications étrangères Gartenflora Billbergia X Wittmackiana H. L. B. (1), Gartenf.^ 15 juin 1891, plane, noire, 69, p. 328. —Billbergia (hybride) de Wittmack. — (Broméliacées.) « Pendant l'été de 1889, écrit M. Witte (H.), dans son ar- ticle du Gartenflora sur cette plante, je reçus de M. Perring, Ins- pecteur-horticulteur du Jardin botanique de Berlin, parmi plu- sieurs autres Broméliacées, un pied d'un hybride qui y avait été obtenu àes gvdîinQ^ à\x Billbergia amœna fécondé avec le pollen du Bill, vittata. Cette plante m'intéressa d'autant plus que j'avais déjà des semis issus des mêmes parents, mais beaucoup plus plus jeunes ». L'hybride dont il s'agit a l'inflorescence pendante du père, le B. vittata Brong., mais son port et ses feuilles le rapprochent davantage de sa mère, le B. amœna Lindl. ; seule- ment son inflorescence est plus serrée et plus belle que celle de son père. Une particularité curieuse est que son inflorescence ressemble beaucoup à celle du B. Breautiana, que M. Ed. André a obtenu en fécondant le B. vitatta avec le pollen du B. palles- cens Koch; mais, à cela près, les deux plantes sont bien diffé- rentes, le B. Breautiana ayant les feuilles plus longues et plus étroites, les piquants de leur bords plus petits^ et leur face inférieure beaucoup plus blanche, grâce aux petites écailles blanches qui la couvrent entièrement. VVeîgelaEva Rathke, Gartenf., 1"juil. 1891, pi. 1350, p. 337. — (Lonicérées ou Caprifoliacées). Cette belle variété du Weigela rosea ou Diervilla rosea s'est (1) Les lettres H. L. B. signifient Horti Lugduno-Batavi, c'est-à- dire du Jardin botanique de Leyde. 766 PLANTES NOUVELLES OU RARES. trouvée dans un semis de graines nnêlées qui a été fait à la date de cinq années. La couleur de ses fleurs est un beau rouge foncé sur lequel se détachent nettement les étamines et le style qui sont blancs. Leur corolle est grande et se distingue parce que ses cinq lobes se rejettent en dehors. L'arbuste ne prend pas un très grand développement, mais il est abondamment florifère et fleurit même en pieds dé faibles dimensions. Lacheiialîa x Itegelîana Sprenger, Gartenf., {"'' juil. 1891, p. 356, fig. noire 76. — Lachénalie (hybride) de Regel. — (Liliacées). Cet hybride provient de la fécondation du Lachenalia reflexa par le L. aurea et il est, par ses caractères, exactement inter- médiaire entre ces deux espèces. Son oignon blanc, arrondi, un peu déprimé, a 2 ou 3 centimètres de diamètre ; il en part deux feuilles oblongues-lancéolées, dont l'inférieure est plus large que l'autre, et qui tantôt sont d'un vert uniforme et tantôt sont parsemées de macules brunes, régulièrement répar- ties sur toute l'étendue des deux faces. Ses fleurs en grappe terminale, brièvement pédiculées, ont des dimensions égales ou supérieures à celle du L. aurea et leurs trois segments externes sont presque aussi longs que les trois internes, tandis qu'ils sont de moitié au moins plus courts dans les fleurs du L. aurea. Elles sont d'un beau jaune-soufre et au nombre de dix à quinze par grappe. Elles se montrent de très bonne heure au printemps. Un fait digne d'être signalé, c'est que cet hybride produit de bonnes graines qui donnent des pieds fleurissant la troisième ou au plus tard la quatrième année. La première floraison de cette nouveauté a eu lieu en 1890, dans l'établissement Dammann, près de Naples. Lachenalia X Comesii Sprenger, Gartenf., 1" juil. 1891, p. 358, fig. noire 77. — Lachénalie (hybride) de Gomes. — (Liliacées). Cette autre Lachénalie est issue du Lachenalia reflexa fécondé parle L. quadricolor^â ans l'établissement Dammann, près de Naples. Sous ce climat méridional la dernière des deux espèces parentes fleurit en janvier et février, tandis que la floraison de la première est beaucoup plus tardive. Il a donc fallu conserver le pollen de la plus hâtive pour le déposer ensuite sur le stig- PLANTES NOUVELLES OU RARES. 767 mate de la plus tardive; cependant, malgré cette circonstance défavorable, la fécondation a réussi. Le feuillage de l'hybride ressemble à celui du précédent, mais il est rarernent maculé. Le coloris de ses fleurs se rapproche de celui du L. quadricolor, mais il varie quelque peu. Leurs trois pétales s(mt rouge brun bordés de pourpre foncé, tandis que les trois sépales, qui sont notablement plus courts, sont d'un jaune verdàtre et deviennent d'un beau rouge du côté du soleil. Ces fleurs brièvement pédi- culées, en grappe terminale, sur une hampe simple, se tiennent horizontales, ou dressées, celles du L. quadricolor étant pen- dantes. IpomaBa cameruiieasîs Taubert, Gartenf., 1" août 1891, pi. 1352, p. 393. — Ipomée du Cameroun. — Afrique occidentale, dans le Cameroun. — (Convolvulacées). Fort belle plante grimpante qui, dans son pays natal, croît avec une vigueur extraordinaire sur les sables du littoral ; en 1889, M. Johannes Braun, qui faisait partie d'une expédition scienti- fique au Cameroun, en a envoyé des tubercules au Jardin bota- nique de Berlin. Le plus fort de ces tubercules, planté dans la serre de la Victoria, y a développé, pendant l'été de 1890, plu- sieurs jets, qui s'étant attachés aux fils de fer tendus en vue des plantes grimpantes, n'ont pas tardé à couvrir presque le quart du vitrage, et ont commencé à fleurir au mois de juillet. A partir de ce moment, la floraison a été tellement abondante que, dans l'espace de six semaines, il s'est épanoui plus de 150 fleurs. L'Ipomée de Cameroun a une racine charnue qui devient un tubercule mesurant jusqu'à 20 centimètres de diamètre. De ce tubercule partent plusieurs tiges arrondies, glabres, parsemées de verrues dont les unes sont assez grosses et se trouvent au point d'attache des feuilles, et dont les autres, plus petites, portent chacune un petit poil court. Ces tiges, qui ont environ \ centimètre d'épaisseur, peuvent atteindre 20 mètres de lon- gueur. Les feuilles sont en cœur, acuminées, longues d'environ •i.^ centimètres, larges d'environ 12 centimètres, glabres aux deux faces, pétiolées. De leur aisselle partent des inflorescences lameuses et multiÛores, un peu plus couites qu'elles. Les fleurs ont un calice court, à sépales arrondis et une corolle en 768 PLANTES NOUVELLES OU RARES. entonnoir campanule, longue de 5 centimètres, dont le tube, étroit dans sa partie inférieure qu'embrasse le calice, s'élargit brusquement et fortement au-dessus de ce niveau, et s'épanouit finalement en un limbe étalé, circulaire avec 5 échancrures, qui, sur la planche du Gartenflora, a 7 centimètres de diamètre; celte corolle est à fond blanc, variée par places d'un joli rose- lilas qui devient continu et intense à la gorge. Malheureusement, à Berlin, cette belle plante n'a pas noué ses fruits, tous les ovaires s'étant détachés après la floraison, ce que M. Taubert attribue à la chaleur humide de l'air, dans la serre où elle se trouvait. Aussi lui a-t-on donné, cette année, une place qu'on juge devoir être plus favorable. Aphelandra tetragona Nées, var. imperîalis, Gartenf., le' septemb. 1891, pi. 1354, p. 449. — Aphélandre tétragone var. impériale. — Amérique centrale. — (Acanthacées). Bel arbuste à feuilles opposées, ovales-lancéolées, aiguës au sommet et rétrécies en coin à la base, remarquable pour l'éclat de ses inflorescences. Celles-ci sont des épis serrés de longues fleurs colorées en brillant rouge-écarlate, tandis que dans le type de l'espèce leur couleur est rouge-vermillon. Ces fleurs sont disposées en quatre rangées longitudinales, sur une longueur qui, pour l'épi terminal, atteint 13 centimètres et chacune est longue de 6 à 7 centimètres, à l'état de développement complet; leur corolle est longuement tubuleuse et se termine par deux lèvres dont la supérieure est fendue en deux lobes très aigus, tandis que l'inférieure semble n'avoir qu'un seul grand lobe lancéolé et aigu, tant sont courts ses deux lobes latéraux qui ont l'air de n'être que de petits rebords à l'orifice du tube. Cette plante se multiplie de boutures ou par semis. Il lui faut une terre bien nutritive, et elle vient bien dans un compost formé de terreau et de terre de prairies avec addition de sable. Odoiitogiossum crîspuiii var. Bluihiana Dammer, Gartenf., 15 sept. 1891, pi. 135G, p. 482. — Odontoglosse crispé, var. de Bluth. — (Orchidées). Variété bien distincte, qui a été introduite, il y a trois ans, par MM. Seeger et Tropp ; parmi les pieds qui en ont été acquis PLANTES NOUVELLES OU RARES. 769 par M. F. Bluth, de Steglitz, à qui elle est dédiée, deux ont fleuri et. ont fourni les éléments de la planche coloriée et de la doscriplion qu'en publie le Gartenflora. Cette nouvelle variété se distingue, ditxM. Dammer, parce que, dans sa fleur, les sépaleâ et les pétales sont colorés en violet rougeâtre, non seulement à l'extérieur, comme dans les autres variétés connues de la même espèce, mais encore à l'intérieur ; celte teinte est même intense sur toute la face interne des deux sépales inférieurs ; les deux pétales ne sont que d'un violet pâle dans le milieu de leur face interne et ils sont largement bordés de blanc. Quant au labelle, il est parfaitement blanc avec le centre jaune d'or et quelques macules brun rouge. La plante fleurit facilement, pousse rapi- dement et conserve longtemps ses fleurs. Les pieds importés n'avaient que de petits pseudo-bulbes^ longs au plus de 2 centi- mètres ; aujourd'hui, après trois années de culture, leurs pseudo- bulbes sont longs de 4 centimètres et demi, et épais en propor- tion de leur longueur. Erîogoiium Haussknechtîi Dammer, Gartenf., 15 septemb. 4891, p. 493, fig. noire 92. — Eriogone de Haussknecht. — États-Unis — (Polygonées). Charmante petite plante envoyée, en 1888, du territoire de Washington, oij elle croît sur le mont Hood. Elle est voisine de VEriogonum cœspitosum Nutt., mais elle s'en distingue par ses fleurs glabres et ses coulants portant à leur sommet une petite rosette de feuilles ovales, aiguës au sommet, glabres en dessus, couvertes en dessous d'un duvet blanc. Ils partent de l'aisselle des feuilles; l'année suivante, leur rosette s'étant enracinée, ils s'allongent en un court pédoncule dressé que termine une petite télé de fleurs d'un beau jaune (le texte descriptif dit jusqu'à quatorze par tête; mais la figure en représente un bien plus grand nombre). Ces fleurs sont longues de 3 millimètres, en cloche, pédiculées; leur périanthe est à six segments dont trois sont externes, obovales et trois internes plus étroits, oblongs. On y compte neuf étamines. — Gracieuse miniature pour rocailles. 49 770 DECEMBRE 1891 Observations météorologiques faites par M. F. Jamin, a Bourg-la-Reine, PRÈS Paris (altitude : 63™). TEMPÉRATURE HAUTEUR u H H . — ■ — . du baromètre VENTS ÉTAT DU CIEL 1 Min. Max. Matin Soir dominants - 0,1 8,6 762 757 S. Couvert, éclaircies dans le milieu de la journée. 2 1 9 12,2 752 757 S. Pluie abond. dans la nuit et dans la matinée ; un peu de pluie et éclair- cies l'après-midi, clair le soir. 3 0,6 8,0 760 763 so. Pluie dans la n., couv. et lég. pluv. 4 7,6 15,2 765 768,5 s. Pluie dans la nuit, nuageux. 5 7,7 14,7 768 767 s. Couvert. 6 8,0 14,1 767 766,5 oso. Brumeux de grand matin, nuageux et légèrement pluvieux. 7 7,8 12,9 760 756,5 s. so. Nuageux, lég. averses Taprés-midi. 8 4,2 11,3 755,5 765 so. Grand vent dans la nuit, nuageux. 9 6,1 9,3 755,5 757 0. Pluie assez abondante le matin, couvert, nuageux le soir. 10 3,5 13,1 754,5 750 so. Nuageux, légères averses l'après- midi, gr. vent, pluie abond. le soir. H 5,7 11,2 759 762,5 0. Couvert le matin, nuageux, pluie mêlée de grêle dans la soirée. 12 — 1,2 9,3 767 762 SSE. Couvert. 43 5,0 12,0 755 750,5 so. Couv. et pluv., beaucoup de vent. 14 7,4 11,0 756 763 0. Pluie et grand vent presque toute la nuit, couvert. 15 5,4 12,2 762 763,5 0. Pluie presque toute la nuit et une partie de la journée, brumeux. 16 8,0 12,4 762,5 764,5 0. N. Pluie et vent dans la nuit, couvert le matin, nuageux. 17 1,2 8,6 769 772 NE. Clair de grand matin et le soir, nuageux dans la journée. 18 — 4,0 0 773.5 777 ENE. E. Clair, nuageux au soleil couchant. 19 -7 0 0,6 777,5 776,5 ENE. Clair. 20 -7 8 - 0,3 776 775,5 ENE. Clair. 21 -8;3 - 1,6 775,5 776.5 E. Clair. 22 —10,7 - 1,6 777,5 776' NE. ESE. NE. Clair. 23 —10.3 0,7 772,5 767,5 N. S. N. Clair. 24 -12;2 2,6 767 765 SO. NE. E Clair, un peu nuageux dans l'après- midi, lég. brum. une partie du soir; couv. à partir de 10 heures du soir. 25 — 6,5 4,0 763,5 766 S. Couvert et légèrement brumeux, pluvieux dans la journée. 26 0,8 9,4 765,5 762 S. Brum. de gr. matin, clair le soir. Pluie dans la nuit et le matin, nua- 27 - 0,1 7,3 760,5 762 SO. geux. 28 - 1,7 4,5 763 763 so. Pluie pr. toute la matmée, q.q. éclaircies l'après-midi, pluie le soir. 29 2,0 10,7 761 761 OSO. Pluie dans la nuit, couvert. 30 8,7 12,0 759 758 0. Pluie dans la nuit et dans la mati- née, couvert. t 9,1 12,1 759 758 so. Couvert, quelques éclaircies, pluie | dans la soirée. 1 TABLE ALPHABETIQUE DES MATIÈRES CONTENUES DANS LE TOME XIII (1891) DE LA 3« SÉRIE DU JOURNAL DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE iV. B. — Dans cette table, les titres d'articles, noms de plantes et d'au- teurs qui appartiennent à la section du Jou7'nalintitulée Revue bibliogra- phique, sont précédés d'un astérisque (*); les noms d'auteurs sont en PETITES CAPITALES, tandis que les noms latins de plantes et les titres d'ou- vrages sont en italiques. Les chiffres romains indiquent les pages de la publication relative au Congrès horticole de 1891. Pages Absorption de l'eau par les feuilles ; réflexions et ex- périences à ce sujet; M. P. DUCHARTRE 407, 464 * Acclimatation par M. Koh- 1er de végétaux subtropi- caux; M. AYiTTMACK. . . . 567 * Acer Trautvetteri . .... 574 * AdaLehmanni 510 Adhérents au Congrès hor- ticole de 1891 ; Liste . . cviii * Aercmihiis brachycentron . 575 * jEthalium septiciim ; lettre sur sa destruction; M.Va- CHEROT 405 Alexandrewski Park (Visite à r) ; M. Dexy 365 * Allamanda violacea . . . . 122 Allocution sur Gustave Ma- let; M. Verdier (Eug.) . . 283 * Alten et Jennicre. — Sur Pages une maladie du Camellia. 501 Annonce du décès de M. Hardy (Aug.) 594 * Anthracnose des Orchi - dées; M. Byron D. Hals- TED, 764 Aphelandra tetragona impe- 7ialis 768 Arbustes de pleine terre nouveaux ou peu connus; M. LussEAU 367 * Arisœma fimbriatum . . .185 Avis relatif au concours d'Or- chidées, pour le 28 jan- vier 1892 . . . 449, 517, 641 Avis relatif au local de l'Ex- position du 20-25mai 1891. 129 Avis relatif aux Expositions de septembre et novembre par la Société 265 Avis relatif aux renseigne- 772 TABLE DU VOLUME POUR 1891 Pages ments sur la nature et retendue des dégâts causés par Fhiver de 4890-1891 . Avis relatifs à l'Exposition généraîe du 20-25 mai 1891. 65, Baltet (Ch.); Rapport sur son livre : L'horticulture fran- çaise; M. Hariot (P.) . . . Baltet (Ch.). — Surgreffage du Pommier * Bauhinia Galpijii .... Beaume. — Rapport sur TOri- fice mélangeur Forestier . * Bégonia Baumanni .... * Berckholtz et Saifert. — Floraison d'un Gunnera manicata Bertin ; Notice sur lui ; M. Truffaut (Alb.). . . . Bellair. — Discours a\i Con^ grès de 1891 Bellair et Bérat; Rapport sur leur livre Les Chrysan- thèmes; M. Ghargueraud Bellair; Rapport sur son ou- vrage : Les Arbres fruitiers; M. Ghatenay (Abel). . . . Bergman (Ern.). — Rapport sur un ouvrage de M. de Saint- Victor * Billbergia X WitimaJiiana. * BotanicalMagazine,&2,\22, Boucher (Geor.). — Gompte rendu de TExposition de Joinville-le-Pont Brouillard; son effet sur la végétation ; M Joly (Gh.). * Bulbophyllum inflatum . . 23 129 298 C[ 508 428 251 313 361 XIII . 546 231 749 765 185 249 612 442 Pages * Buenos - Aires ; rapidité avec laquelle y croissent les arbres 504 Bulletin bibliographique, — Janvier, février et mars 1891 144 — Avril, mai etjuin 1891. 354 — Juillet, août et sep- tembre 1891. ... 530 — Octobre, novembre et décembre 1891. . . 737 * Byron D. Halsted. — L'an- thracnose des Orchidées. 764 * Gamellia; maladie qui Tatteint ; MM. Alten et Jennicre 501 Gaimas lyonnais à beau feuillage et belles fleurs; M. Denis (Th.) 746 Gantrelle (E.). — Engrais chimiques pour plantes de serre el d'appartement. . 284 Gappe. — Gompte rendu de l'Exposition de Saint-Ger- main 757 * Caraguata angustifolia . . 125 * Carludovica Caput Medusœ. 63 * Cattleya labiata Auguste Victoria 189 * Celmisia Lindsayi 124 Gertificats de mérite ; Rap- port sur leur attribution . 419 Ghappellier (F.). — ^^nfm ! Mémoire lxvi GHAPfELLiER (F.). — Lettre et mémoire, au Gongrès de 1891 xxn Ghargujeraud. — Rapport sur Les Chysanthèmes, livre TABLE DU VOLUME POUR 1891. Pages de MM. Bellair et Bérat. . 346 Chatenay (Abel). — Compte rendu de l'Exposition du 20-25 mai J891 ; végétaux de plein air 688 Chatenay (Abel). — Compte rendu de l'Exposition par la Société de Dahlias, Bé- gonias, Glaïeuls et Fruits de table (partie fruitière). 751 Chatenay (Abel). — Rapport sur l'ouvrage de M. Bel- \a.iT : Les Arbres fruitiers . 231 Chaudières pour serres ; M. GuioN xcix Chemin. — Rapport sur la culture d'Artichauts de M. Graux 549 Chevallier (Ch.). — Rapport sur le Cours d'Arboriculture fruitière de M. Delaville aîné 95 Chevallier (Ch.). — Rapport sur une brochure de M. Sa- hut 483 Choix de Porte-greffe pour le Pommier à cidre ; M. OuDiN (Alex.) .... Lxni * Chrysanihemum sinense var. Satsumensis 506 * Cirrhopetalumelegantulum. 506 Clause ; Rapport sur ses cul- tures ; M. Gravereau . . . 631 * Clematis Stanleyi 316 Clôture économique nou- velle ; M. Peignon . . . .614 Comité d'Arboriculture d'or- nement et forestière ; Compte rendu de ses tra- 773 Pages vaux, en 1890; M. Luquet. 420 Comité d'Arboriculture frui- tière ; Compte rendu de ses travaux en 1890 ; M. Mi- chelin 292 Commission des Récompen- ses; Procès-verbal. . . . 653 Commission d'organisation; Rapport sur l'Exposition, par la Société, de mai 1891. 660 Commission du Congrès hor- ticole de 1891. . . . . . cvii Compte rendu de l'Exposi- tion d'AIençon; M. Joli- bois 304 Compte rendu de l'Exposi- tion de Bourg; M. Treyve- Marie 495 Compte rendu de l'Exposi- tion de Chrysanthèmes à Orléans; M. Hariot (P.). . 114 Compte rendu del'Exposition de Clermont- sur- Oise; M. Delaville (L.). . ... 111 Compte rendu de l'Exposi- tion de Dieppe; M. Hariot (P.) 174 Compte rendu del'Exposition de Joinville-le-Pont; M. Boucher (Geor.) 249 Compte rendu de l'Exposition de la Société du Loiret; M. Verlot (B.) 244 Compte rendu de l'Exposi- tion de Limoges ; M. Jamin (F.) 178 Compte rendu de l'Exposi- tion de Lyon (Soc. d'Hort. prat.); M. Hariot (P.). . . 374 774 TABLE DU VOLUME POUR 1891. ol 43: Compte rendu de l'Exposition de Lyon (Assoc. hortic, Lyon.); M. Verdier (Ch.). 117 Compte rendu de l'Exposi- de Melun; M. le marquis de Paris 634 Compte rendu de l'Exposi- tion de Montmorency; M. VlTRY 310 Compte rendu de l'Exposi- tion de Nancy; M. Henri (I-) •; Compte rendu de FExposi- tion deNogent-sur-Seine; M. Hariot(P.). ..... Compte rendu de l'Exposi- tion de Rennes; M. Pai- GNARD 0^8 Compte rendu de l'Exposi- tion de Saint-Germain ; M. Cappe 'ïo? Compte rendu de FExposi- tion de Vendôme ; M. Dau- VESSE -i^O Compte rendu de l'Exposi- tion de Versailles ; M. Ver- dier (Eug.) Compte rendu de l'Exposition du 19-22 novembre 1891 (Chrysanthèmes, etc.) ; M. P. DUCHARTRE .... Compte rendu de l'Exposi- tion des 20-25 mai 1891; partie industrielle ; M. DORMOIS Comple rendu de TExposi- tioii des 20-25 mai 1891; plantes de serre, bou- quets, etc.; M. P. Du- 48' 12 698 Pages CHARTRE 665 Compte rendu de l'Exposi- tion des 20-25 mai 1891; Plantes potagères ; M. HÉ- BRARD (Laurent) 693 Compte rendu de l'Exposi- tion des 20-25 mai 1891; Végétaux de plein air; M. Chatenay (Abel) .... 688 Compte rendu de l'Exposi- tion des 26-29 septembre 1891 (Fruits, Dahlias, etc.); partie florale; M. (P.) Du- CHARTRE 704 Compte rendu des travaux de la Société en 1890 ; M. Duchartre (P.). ... 24 Compte rendu des travaux du Comité d'xVrboriculture fruitière, en 1890; M. Mi- chelin 292 Compte rendu des travaux du Comité d'Arboriculture d'ornement et forestière, en 1890; M. Luquet ... 420 Concours ouverts devant la Société 129, 193, 265, 341, 449, 517 Congrès horticole de 1892; annonce 641 Congrès horticole de 1891 ; liste des adhérents. . . . cviii Congrès horticole de 1891 ; procès-verbaux : — séance du 21 mai 1891. iv — — du 22 mai 1891. Lvni Congrès horticole de 1891; Congrès horticole de 1892 TABLE DU VOLUME POUR 1891. Pages Congrès (8^) de la Société po- mologique de l'Ouest; Rap- port; MM. Michelin et Ou- DiN (Alexandre) Congrès (32«) de la Société pomologique de France; Rapport; MM. Jamin et Mi- chelin 99, Crapotte; Notice biographi- que sur lui; M. Remy père. * Cvinum Roozenianum . . . Cyclamens à fleurs semi-dou- bles; M. P. DUCHARTRE . . * Cycnoches Uossianum . . . * Cypripedium X A Icides . . * CyimpedmmX Bérénice . * Cypripedium xCastleanum * Cypripedium X Cella . . . * Cypripedium X Ceres . . . * Cypripedium insigne var. exul * Cypripedium )< Juno . . . * Cypripedium X Muriel Hol- lington * Cypripedium X Orpheus . . * Cypripedium y^Pallas. . . * Cyrtanlhus parviflorus. . . * Dahlia des fleuristes; son histoire; M. Hibberd (Shir- ley; * Daniel. — Greff"e des par- ties souterraines des plan- tes Dauvesse. — Compte rendu de l'Exposition de Ven- dôme Delaville aîné ; Rapport sur son Cours d'Arboriculture 721 23^ 160 207 507 288 446 318 383 318 382 444 511 444 317 319 444 382 378 564 435 775 Pages fruitière; M. Chevallier (Ch.) 95 Delavlle (L.). — Compte rendu de l'Exposition de Clermont-sur-Oise. . . . 111 Denis (Th.). — Cannas lyon- nais à beau feuillage et bellesfleurs;M.DENis(Th.). 746 Deny. — Visite à l'Alexan- driwski Park 365 Destruction de la Toile et autres Cryptogames ; M. HUET (G.-D.) LXXV DoRMOis. — Compte rendu de TExposition des 20-25 mai 1891; partie industrielle . 698 DoRMOis. — Rapport sur l'hy- gromètre terrestre de M. Eon 302 DucERF (Aag.). — Note sur la Lunaire 208 DucHARTRE (P.). — Compte rendu de l'Exposition des 19 - 22 novembre 1891 (Chrysanthèmes, etc.) . . 712 DuGHARTRE (P.). — Compte rendu de l'Exposition des 20-25 mai 1891; Plantes de serre, bouquets, etc. . 665 DucHARTRE (P.). — Compte rendu de l'Exposition des 26-29 septembre 1891 (Fruits, Dahlias, etc); par- tie florale 704 DucHARTRE (P.). — Compte rendu des travaux de la Société en 1890 24 DucHARTRE (P.). — Note sur des Cyclamens à fleurs 776 TABLE DU VOLUME POUR 1891. Pages semi-doubles 288 Duchartre(P).— Observations suvleFreesia réfracta. 152, 215 DuGHARTRE (P.). — Rapport sur le concours pour le prix Joubert de THiberde- rie 59 DucHARTRE (P.). — Réflexious et expériences sur l'ab- sorption de l'eau par les feuilles 407, 464 * Embothrium coccineum . . 253 * Emploi du Sphagnum pour le jardinage en plein air; M. Sewell 760 Enfer. — Discours au Con- grès de 1891 XIX Enfin ! Mémoire do M. Ghap- PELLIER (F.) LXVI Engrais chimiques; leur em- ploi; M. Harraca. . . . xxxiii Engrais chimiques pour plantes de serre et d^ap- partement; M. Cantrelle (E.) 284 Eon; Rapport sur son Hy- gromètre terrestre; M. DoRMOis 302 Epidémies végétales; M. Huet(G.-D.) 537 Episcia maculata 123 * Eriogoniim Haussknechtii . 769 * Eiicharis Bakeinana. . . .127 Exposition d'Alençon; Compterendu; M. JoLiBOis. 304 Exposition de Bourg; Compte rendu;M.TREYVE-MARiE. . 495 Exposition de Chrysanthè- mes à Orléans ; Compte Pages rendu ; M. Hariot (P.) . . 114 Exposition de Chrysanthè- mes, Cyclamens et Œillets parla Société; Règlement et Programme 321 Exposition de Clermont-sur- Oise ; Compte rendu ; M. Delaville (L.) .... m Exposition de Dieppe; Compte rendu ; M. Ha- riot (P.) 174 Exposition de fruits, Glaïeuls, Bégonias tubéreux et Dah- lias ; Règlement et Pro- gramme 257 Exposition de Joinville-le- Pont ; Compte rendu ; M. Boucher (Geor.) ... 249 Exposition de la Société du Loiret ; Compte rendu ; M. Verlot(B.) 244 Exposition de Limoges ; Compte rendu ; M. Jamin (F.) 178 Exposition de Lyon (Soc. d'Hortic, prat.) ; Compte rendu; M. Hariot (P.) . . 374 Exposition de Lyon (Assoc. horlic. Lyon.) ; Compte rendu; M. Verdier (Ch.) . 117 Exposition de mai 1891 par la Société ; liste des récom- penses accordées .... 328 Exposition de mai 1891, par la Société; Rapport de la Commission d'organisa- tion . . . . ,660 Exposition de Melun ; Compte rendu; M. le marquis de TABLE DU VOLUME POUR 1891. Pages Paris 634 Exposition de Montmorency ; Compte rendu ; M. Vitry. 310 Exposition de Nancy; Compte rendu ; M. Henry (L.). . . ool Exposition de Nogent-sur- Seine ; Compte rendu ; M. Hariot (P.) 432 Expositiondenovembrel891 , par la Société (Chrysan- thèmes, Cyclamens, (Eil- lets); liste des récom- penses Exposition de Rennes; Compte rendu ; M. Patg- NARD Exposition de Saint-Ger - main; Compte rendu, M. (1\PPE Exposition d'Horticulture à Jersey; M. Joly (Ch.). . . Exposition des 19-22 no- vembre 1891 (Chrysanthè- mes, etc.) ; Compte rendu ; M. DUGHARTRE (P.) .... Exposition des 20-25 mai 1 891 ; Compte rendu ; Partie in- dustrielle ; M. DoRMOis Exposition des 20-25 mai 1891 ; Compte rendu ; Plantes potagères ; M. Hebrard (Laurent) Exposition des 20-25 mail891 ; Compte rendu ; végétaux de plein air ; M. Chatenay (Abel) 688 Exposition des 20-25 mai 1 89 1 ; Plantes de serre, bou- quets, etc.; Compte rendu; 650 558 757 542 712 . 698 693 777 Pages M. DUCHARTRE (P.) .... 665 Exposition des 26-29 sep- tembre 1891 (Fruits, Dah- lias, etc.); Compte rendu ; Partie florale ; M. P. Du- CHARTRE 704 Exposition des 26-29 sep- tembre 1891 (Fruits, Dah- lias, etc.) ; Compte rendu, partie fruitière; M. Chate- nay (Abel) . 751 Exposition des 26-29 sep- tembre 1891 : Fruits, Glaïeuls, Bégonias tubé- reux, Dahlias ; liste des récompenses 513 Exposition de Vendôme; Compte rendu ; M. Dau- vesse 435 Exposition de Versailles ; Compte rendu ; M. Ver- DiER (Eug.) 487 Exposition générale du 20 au 25 mai 1891 ; Règlement et Programme , Exposition par la Société, du 26 au 28 mars 1892; Règle- ment et Programme. . . Exposition par la Société, du 24 au 30 mai 1892 ; Règle- 5 385 577 Forestier ; Rapport sur son orifice mélangeur; M. Beaume Freesia réfracta (Observ. sur le); M.P.Duchartre . 152, Fumure ; nouvelle théorie ; M. Harraga xLvn * Galanthus Alleni 443 428 15 778 TABLE DU VOLUME POUR 1891 Pages Galle (Emile). — Lettre . . v * Gardeners' Chronicle . 317, 382, 442, 506, 570 * Garden (The) 315 * Gartenflora. 186, 251, 572, 719, 765 Gravereau. — Rapport sur les cultures de M. Clause. 631 * Greffe des parties souter- raines des plantes ; M. Da- niel 564 GuioN. — Note sur les chau- dières pour serres . . . xcix * Gunnera manicata ; note sur sa floraison ; MM. Ber- CKHOLTZ et Saifert ... .313 Hanoteau. — Rapport sur les capsules de M. Remilly au sulfure de carbone , . 427 Hardy (Aug.). — Annonce de son décès 594 Hariot (P.). — Compte rendu de TExposition de Chry- santhèmes à Orléans . . . 114 Hariot (P.). — Compte rendu de l'Exposition de Dieppe. 174 Hariot (P.). — Compte rendu de l'Exposition de Lyon . 374 Hariot (P.), — Compte rendu de l'Exposition de Nogent- sur-Seine 432 Hariot (P.).— Rapport sur le livre de M. Baltet (Ch.) : L'Horticulture française . . 298 Harraga. — Einploi des en- grais chimiques .... xxxiii Harraga. — Nouvelle théorie de la fumure xlvii Hebrard (Laurent).— Compte Pages rendu de l'Exposition des 20-25 mai 1891 ; Plantes potagères 693 * Hemiorchis hurmanica. . . 62 Henry (L.). — Compte rendu de l'Exposition de Nancy. 551 Henry (L.). — Pommier exempt du Puceron lani- gère cm * Hibberd (Shirley). — His- toire du Dahlia des fleu- ristes 378 * Histoire du Dahlia des fleu- ristes ; M. Hibberd (Shir- ley) 378 Hiver de 1890-1891 : Pro- gramme des renseigne- ments demandés sur ses efl'ets 23 Huet (G.-D.). — Destruction de la Toile et autres Cryp- HuET (G.-D.). — Destruction du Kermès. lxxx Huet (G.-D.). — Destruction du Puceron lanigère. . lxxvii Huet (G.-D.). — Epidémies végétales 537 Huet (G.-D.). — Insecte peu connu en Horticulture, lxxxv Insecte peu connu en Hor- ticulture ; M. Huet . . . lxxxv * Ipomxa camerunensis . . . 767 Jamin et Michelin. — Rapport sur le 32^ Congrès de la Société pomologique de France 99, 160 Jamin (F.). — Compte rendu dePExposition de Limoges. 178 TABLE DU VOLUME POUR 1891. Pages Jardin botanique de Saint- Louis (Note surle) ; M. Joly (Ch.) 83 JoLiBois. — Compte rendu de l'Exposition d'Alençon. 304 Joly (Ch.). — Effet dubrouil- lard sur la végétation . .612 Joly (Ch.). — Note sur la Société royale d'Horticul- ture de Londres 744 Joly (Ch.). — Note sur le Jardin botanique de Saint- Louis. ........ 83 Joly (Ch.). — Note sur une Exposition d'Horticulture à Jersey 342 Kermès ; sa destruction ; M. HuET (G.-D.) lxxx * Kniphofia Northix .... 509 * Kunckel d'Herculais et Ch. * Langlois. — Un ennemi de l'Altise de la Vigne . . . 181 * Lachenalia X Comesii . . . 766 * Lachenalia X Regeliana . . 766 * Lselia anceps holocheila . . 445 Lambl\. — Discours au Con- 779 Pages * Langlois (Ch.) et Kunckel d'Herculais. — Un ennemi de l'Altise de la Vigne . . 181 Les arbres fruitiers, ouvrage de M. Bellair; Rapport à son sujet; M. Chatenay (Abel) 231 Lettre de M. Galle (Emile), v Lettre et mémoire au Con- grès de 1891 ; M. Chappel- lier (F.) XXII Lettre sur la destruction de VMthalium septicum; M.Va- CHEROT ... 405 * Lilium Bolanderi , .... 316 * Lilium longiflorum var. Chlor aster 510 * Lilium maritimum .... 315 * Lilium MartagonxHansoni 570 * Lilium pardalinum luteum. 315 * Lonicera Hesselringi . . . 254 * Lueddemania Pescatorei . . 122 Lunaire (Note sur la); M. Du- CERF (Aug.) 208 Luquet. — Compte rendu des travaux du Comité d'Arboriculture d'orne- ment et forestière en 1890. 420 LussEAU. — Arbustes de pleine terre nouveaux ou peu connus 367 Magnv. — Lettre lxii * Maladie de la Rosette sur le Pêcher; M. F. Smith . . 439 * Maladie du Camellia; MM. Alten et Jennigke .... 501 Malet (Gust.). — Allocution à ses obsèques ; M. Ver- DiER (Eug.) ....... 283 * Masdevallia biflora. . . . 253 * Masdevallia X falcata. . 506 * Masdevallia macrochila. . 572 * Masdevallia Rolfeana. . . 446 * Maxillaria Mulleri . . . .186 Méthode d'enseignement horticole; M. Navel , . . viii Michelin. — Compte rendu des travaux du Comité d'Arboriculture fruitière, en 1890. ........ 292 Michelin et Jamin. — Rap- 780 TABLE DU VOLUME POUR 1891. Pages port sur le 32^ Congrès de la Société pomologique de France 99, 160 Michelin et Oudin (Alexan- dre). — Rapport sur le 8® Congrès de la Société pomologique de l'Ouest. 234 Michelin. — Rapport sur l'examen des élèves de Villepreux 369 MoRiN (L.). — Rapport sur le jardin de M. Poisson . . . 485 Navel. — Méthode d'ensei- gnement horticole .... viii * Nepenthes Curtisii . ... 125 Nominations : Séance du 8 janvier 1891. 49 — du 22 janvier 1891. 50 — du 12 février 1891. 81 — du 26 février 1891. 82 — des 12 et 26 mars 1891 143 — du 9 avril 1891 . . 206 — du 23 avril 1891. . 207 — du 14 mai 1891 . . 281 — du 28 mai 1891 . . 282 — des 11 et 15 juin 353 1891 — du 9 juillet 1891. . 404 — du 23 juillet 1891 . 405 — des 13 et 27 août 1891 463 — du 10 septembre 1891 530 — des 8 et 22 octo- bre 1891 .... 612 — du 22 octobre 1891. 649 Notes sur des Parcs et Jar- dins en Allemagne et en Pages Autriche ; M. Vilmorin (Maur. de) 51, 85 Note sur la Lunaire; M. Du- CERF (Aug.) 208 Noie sur la Société royale d'Horticulture de Londres ; M. JoLY (Ch.) 744 Note sur le jardin botanique de Saint-Louis ; M. Joly (Ch.) 83 Note sur l'enseignement hor- ticole dans les Ecoles pri- maires; M. Patte. ... x Notice biographique sur M. Crapotte ; M. Rémy père 207 Notice sur M. Berlin ; M. Truf- FAUT (Alb.) 361 Nouveau système de clôture économique ; M. Peignon. 614 Observations météorologi- ques ; M. Jamin (Ferd.) : — janvier 1891 64 — février 1891 128 — mars 1891 192 — avril 1891 256 — mai 1891 320 — juin 1891 384 — juillet 1891 448 — août 1891 512 — septembre 1891 . . . 576 — octobre 1891 640 — novembre 1891 . . . 720 — décembre 1891 770 Observations sur le Freesia réfracta; M. P. Dughartre 152, 215 * Odontoglossum crispum Blu- thianum 768 \ TABLE DU VOLUME POUR 1891, Pages Odontoglossum X excellens, Odontoglossum Hennisii. . Orchidées; leur anthrac- M. Byron D. Hals- 509 571 nose, TED 764 OuDiN (Alex.). — Choix des Porte-greffe pour le Pom- mier à cidre lxiii OuDiN (Alexandre) et Miche- lin. — Rapport sur le 8'^ Congrès de la Société po- mologique de l'Ouest . . 234 Paignard. — Compte rendu de l'Exposition de Rennes. 558 Parcs et Jardins en Allema- gne et en Autriche (Notes sur des) ; M. Vilmorin (Maur. de) 51, 85 Paris (marquis de). — Compte rendu de l'Expo- sition de Melun 634 * Passiflora Miersii Patte. — Note sur l'ensei- gnement horticole dans les Ecoles primaires . . . * Pêcher ; sa maladie de Ja Rosette ; M. F. Smith. . . * Pedicnlaris megalantha . . Peignox. — Nouveau sys- tème de clôture économi- que * Virus thianschanica . . . . Poisson ; Rapport sur son jardin ; M- Morin (L.) . . Pommier exempt du Puce- ron lanigère ; M. Henry (L.) Précastel. —Rapport sur une corbeille de mosaïque . . 62 439 124 614 189 485 cm 750 781 Pages Primula chinensis var. Pal- lanzse 719 Prix Joubert de l'Hiberderie ; Rapport ; M. P. Duchar- TRK 59 Procès-verbal de la Commis- sion des Récompenses . . 653 Procès-verbaux : Séance du 8 janvier 1891. 37 — du 22 janvier 1891. 43 — du 12 février 1891. 65 du 26 février 1891. 72 — du 12 mars 1891. 130 — du 26 mars 1891. 138 — du 9 avril 1891. 193 — du 23 avril 1891. 201 — du 14 mai 1891. . 265 — , du 28 mai 1891. . 273 — du 11 juin 1891. . 342 — du 25 juin 1891. . 348 — du 9 juillet 1891. 393 — du 23 juillet 1891. 398 — du 13 août 1891. . 449 — du 27 août 1891. . 456 — du 10 septembre 1891 518 — du 24 septembre 1891 . 524 — du 8 oct obre 1891. 595 — du 22 oc tobrel891. 604 — , du 12 novembre 1891 . 641 — du 26 novembre 1891 . 648 — du 10 décembre 1891. 722 — du 24 décembre 1891 . ime du 7oq Progran Congrès 782 TABLE DU VOLUME POUR 1891, Pages horticole de 1892 Programme pour les rensei- gnements relatifs aux effets de Thiver de 1890- 1891 23 * Prunus baldschucmica. . . 187 Puceron lanigère ; sa des- truction ; M. HuET (G.-D.). Lxxvn * Rapidité de croissance des arbres à Buenos-Aires . . 504 Rapport de la Commission d'organisation sur l'Expo- sition, par la Société, de mai 1891 660 Rapport sur la culture d'Ar- tichauts de M. Graux; M. Chemin 549 Rapport sur l'attribution de certificats de mérite. . . 419 Rapport sur le Concours pour le prix Joubert de l'Hiber- derie; M. P. Duchartre. . 59 Rapport sur le Cours d'Arbo- riculture fruitière de M. De- laville aîné; M. Cheval- lier (Ch.) 95 Rapport sur le 8^ Congrès de la Société pomologique de rOuest; MM. Michelin et OuDiN (Alexandre) . . . 234 Rapport sur le jardin de M. Poisson; M. Morin (L.). 485 Rapport sur Les Arbres frui- tiers, ouvrage de M. Bel- lair;M. Chatenay (Abel) . 231 Rapport sur les capsules au sulfure de carbone de M. Remilly; M. Hanoteau. 427 Pages Rapport sur a Les Chrysan- thèmes », livre de MM. Bel- lair et Bérat; M. Chargue- RAUD 546 Rapport sur les cultures de M. Clause; M. Gravereau. 631 Rapport sur le 32« Congrès de la Société pomologique de France; MM. Jamin et Michelin 99, 160 Rapport sur l'examen des élèves de Villepreux ; M. Michelin 369 Rapport sur V Horticulture française, ouvrage de M, Baltet (Ch.) ; M. Hariot (P.) 298 Rapport sur l'Hygromètre terrestre de M. Eon ; M. DoRMOis 302 Rapport sur l'Orifice mélan- geur Forestier ; M. Beaume. 428 Rapport sur une brochure de M. Sahut; M. Cheval- lier (Ch.). 483 Rapport sur une corbeille de mosaïque; M. Précastel . 750 Rapport sur un ouvrage de M. de Saint - Victor ; M. Bergman (Ern.) .... 749 Récompenses accordées pour l'Exposition de mai 1891. 328 Récompenses pour l'Exposi- tion de novembre 1891 ( Chrysanthèmes , Cycla - mens, Œillets) 650 Récompenses pour l'Exposi- tion des 26-29 septembre 1891, par la Société . . .513 Rectifications . . 319, 447, 511 TABLE DU VOLUME POUR 1891 Pages Réflexions et expériences sur l'absorption de l'eau par les feuilles; M. P. Du- GHARTRE 407, 464 Règlement de la Société de Nancy pour les récompen- ses aux Instituteurs . . . vu Règlement et programme de l'Exposition de Chrysan- thèmes, Cyclamens et Œil- lets, par la Société. . . . 321 Règlement et Programme de l'Exposition générale des 20-25 mai 1891. ... 5 Règlement et Programme de TExposition, par la Société, du 24 au 30 mai 1892 o77 Règlement et Programme de l'Exposition, par la So- ciété, du 26 au 28 mars 1892 . . . 38o Remilly; Rapport sur ses capsules au sulfure de car- bone; M. Hanoteau. . . . 427 Re'my père. — Notice biogra- phique sur M. Crapotte . 207 * Restrepia striala 383 * Rhazya orientalis 574 * Rhodostachys andina . . .185 * Rodriguezia anomala . . . 509 * Rose Lady Mary Fitzwilliam. 255 * Saccolabium bellinum . . .126 * Saccolabium biviltatiim . . 187 Sahut; Rapport sur une brochure de lui; M. Che- vallier (Ch.) 483 * Saifert et Berckholtz. — 783 Pages Floraison d'un Gunnera manicata 313 Saint-Victor (de) ; Rapport sur un ouvrage de lui ; M. Bergmann (Ern.) . ,. . 749 * Schomburgkia Sanderiana . 442 * Scilla Adlamî 447 * Seu'ell. — Emploi du Spha- gnum pour le jardinage en plein air 760 * Smith (F.). — Maladie de la Rosette sur le Pêcher . 439 Société ; Compte rendu de ses travaux en 1890; M. P. DUCHARTRE 24 Société; Exposition de mai 1891 ; liste des récompen- ses accordées 328 Société ; Exposition de mai 1891; Rapport de la Com- mission d'organisation, . 660 Société ; Exposition des 26-29 septembre 1891 (Fruits, Dahlias, etc.); Compte rendu; partie fruitière; M. Chatenay (Abel). ... 751 Société ; Exposition du 26 au 28 mars 1892; Règlement et Programme 385 Société; Exposition générale du 24 au 30 mai 1892; Rè- glement et Programme. . 577 Société ; Récompenses pour l'Exposition de novembre 1891 (Chrysanthèmes, Cy- clamens, Œillets) .... 650 Société; Récompenses pour l'Exposition des 26-29 sep- tembre 1891 513 784 TABLE DU VOLUME POUR 1891, Pages Société; Règlement et Pro- gramme de l'Exposition de Chrysanthèmes, Cycla- mens et Œillets 321 Société ; Règlement et Pro- gramme de l'Exposition de Fruits, Glaïeuls, Bégonias tubéreux el Dahlias . . . 257 Société royale d'Horticulture de Londres (Note sur la); M. JoLY (Ch.) 744 * Solarium Dammamiianum . 190 * Stanhopea graveolens Lietzei. 573 * Stanhopea xSp. 11 dleriana. 188 Surgrefîage du Pommier; M. Ballet (Ch.) ci Table des articles relatifs au Congrès horticole de 1891 cxxin * Thalictrum Delavayi ... 186 * Tillandsia punctulata . . . 573 * Tragopyrum lanceolatum var. latifolia 572 Treyve-Marie. — Compte renda de l'Exposition de Bouri 495 Truffaut (AJb.). — Notice sur M. Berlin 361 * Tullpa Siritenisii 443 * Un ennemi de l'Altise de la Vigne; MM. Kunckel d'Herculais et Langlois. . 181 Page Vacherot. — Lettre sur la destruction de WElhalium septicum 405 * Vanda Amesiana 126 Verdier (Ch.). — Compte rendu de l'Exposition de Lyon 117 Verdier (Eug.). — Allocution aux obsèques de M. Malet (Gust.) 283 Verdier (Eug.). — Compte rendu de l'ExpositioQ de Versailles 487 Verlot (B.). — Compte rendu de l'Exposition de la So- ciété du Loiret. ..... 244 Villepreux ; Rapport sur l'examen des élèves de cette École; M. Michelin . 369 Vilmorin (Maur. de). — Notes sur des Parcs et Jardins en Allemagne et en Au- triche. 51, 85 Visite à AlexandrewskiPark ; M. Deny 365 ViTRY. — Compte rendu de l'Exposition de Montmo- rency 310 * Waluewa pulchella .... 190 * Weigela Eva Rathke. . . . 765 * WiTTMACK. — Acclimata- tion par M. Kôhler de vé- gétaux subtropicaux. . . 567 Le Secrétaire-rédacteur gérant , P. DUCHARTRE. Paris. — Typographie Gaston Née, 1, rue Cassette. SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE CONGRES HORTICOLE de 1891 REGLEMENT DU CONGRES Akticle Prkmier. Le Septième Congrès, organisé par la Société Nationale d'Horticulture de France, se réunira à Paris, pendant la durée de rExposilion générale lîorlicole qui aura lieu du 20 au 25 mai 1801. Art. 2. Les séances du Congrès se tiendront dans l'Hôtel de la Société, rue de Grenelle, 84. La première séance aura lieu le jeudi 21 mai, à deux heures de l'après-midi. La deuxième, le vendredi 22, la troisième et dernière, le samedi 23, toutes les deux à deux heures de l'après-midi. Art. 3. Le Bureau de la Société, assisté de celui de la Commission d'organisation du Congrès, dirigera les travaux et les séances, réglera l'ordre dans lequel les questions seront traitées. Il pourra, avec l'assentiment de l'Assemblée, s'adjoindre des membres honoraires. Art. 4. Le Bureau sera saisi de toutes les propositions, questions et CONGRÈS 1 Il CONGRÈS HORTICOLE DE 1801. documents adressés au Congrès dont le programme ci-joint comprend des questions d'Horticulture, de science, de commerce et d'industrie horticoles. Art. 5. Il peut être présenté au Congrès des questions autres que celles du programme ; les personnes qui voudraient les traiter devront, par avance, en prévenir le Président. Art. 6. Les orateurs ne pourront occuper la tribune plus d'un quart heure, à moins que l'Assemblée n'en décide autrement. Art. 7. Les dames sont admises aux séances et pourront prendre part à la discussion. Art. 8. Les personnes qui ne pourront assister aux séances, et désire- raient cependant (jue leur travail fut communiqué au Congrès devront l'adresser, franc de port, au Président de la Société, rue de Grenelle, 84. Art. 9. Toute discussion étrangère aux études poursuivies par la Société est formellement interdite. Art. 10. La Commission d'organisation recevra les mémoires sur les questions portées au programme, ou sur d'autres questions hor- ticoles que voudront bien lui adresser préalablement des membres du Congrès. Ces mémoires devront parvenir au siège de la Société avant le 15 mai 1891. Ils seront imprimés, s'il y a lieu, et distri- bués par les soins de la Commission avant la réunion du Con- grès. Art. h. Les Travaux généraux du Congrès pourront être publiés par les soins de la Société. RtiGLEMENT DU CONGRÈS. III Art. 12. Toute personne qui désirera faire partie du Congrès, qu'elle soit ou non membre de la Société nationale d'Horticulture de France, devra en informer le plus tôt possible le Président, rue de Grenelle, 84, à Paris. Art. 13. Les Membres du Congrès naiuront aiicime cotisation à payer. Art. 14. Une carte d'admission pour les séances du Congrès sera déli- vrée gratuitement à tous les Membres adhérents ne faisant pas partie de la Société. Les membres de la Société entreront sur la présentation de leur carte de Sociétaire. Art. 15. Tout cas non prévu par le présent règlement sera soumis au Bureau qui statuera. POUR LA COMMISSION d'oRGA.MSATION DU CONGRÈS : Le Secrétaire, Le /«"" Vice-Président, Ernest BERGMAN. A. HARDY. Approuvé en séance du Conseil, Le Secrétaire général. Le Président, A. BLEU. Léon SAY. iV. B. La Société rappelle que, tous les ans, les Compagnies de chemins de fer veulent bien accorder une réduction de moitié sur le prix des places, en faveur des membres de la Société, se rendant à Paris à roccasion du Congrès. CONGRÈS HORTICOLE DE 1891 Questions à traiter. 1. — De l'enseignement hoiiicole dans les Ecoles Primaires. <2. — Des engrais chimiques en Horticulture, leur mode d'em- ploi. 3. — Examen des tarifs des douanes,améliorationsàyapporter au point de vue des produits horticoles. 4. — Du choix des porte-greffe ou intermédiaires dans l'éle- vnge du Pommier. 5. — Destruction des insectes nuisibles aux plantes cultivées dans les jardins et dans les serres, PREMIÈRE SÉANCE. — Jeudi 21 mai 1891. Présidence de M. Hardy, Premier Vice-Président de la Société nationale d'Horticulture de France, Président de la Commission d'organisation du Congrès. La séance est ouverte à deux heures, en présence de cent soixante et onze Membres. Sont présents au Bureau : MM. H. DE Vilmorin, Vice-Président; Bleu, Secrétaire-géné- ral; E. Delamarre, Secrétaire de la Société; E. Bergman, Secré- taire de la Société et du Congrès; Alb. Truffauï, Membre de la Commission d'Organisation. M. LE Président. — Je déclare ouverte la session du Congrès horticole de 1891. Permettez-moi, Messieurs, de vous remercier d'avoir bien voulu répondre à l'invitation que vous a adressée la Société d'Horticulture. Votre présence prouve que, sur tous les points du territoire et même à l'étranger — car j'aperçois des amis étrangers — on comprend l'importance des questions qui vont être discutées ici. J'espère que les débats qui vont s'ouvrir pro- duiront un effet] utile, comme ils en ont déjà produit, et que SÉANCE DU 21 MAI 1891. V reffort que nous allons faire sera couronné de succès, ce qui nous encouragera à persévérer dans l'avenir [Applaudissements), J'ai reçu de notre honorable Président, M. Léon Say^ une lettre par laquelle il m'annonce que, retenu chez lui par une assez grave indisposition, il lui sera, à son grand regret, impos- sible d'assister aux séances du Congrès. Je donne la parole à M. E. Bergmann, Secrétaire du Congrès, pour la lecture des lettres et documents divers qui ont été adressés au Bureau au sujet de la première question portée à l'ordre du jour et qui est ainsi conçue : « De l'enseignement hor- ticole dans les écoles primaires. » M. E. Bergman donne lecture des pièces suivantes : « Monsieur Ernest Bergman, « Secrétaire de la Commission du Congrès horticole, « Un deuil récent m'empêche d'assister au Congrès. Je le regrette d'autant plus que je prépare une étude sur la question capitale que le Congrès se propose, avec tant de raison, d'exa- miner : « h' Enseignement horticole dans les écoles primaires. » Cette question, toujours enterrée, d'un enseignement profession nel spécial à nos campagnes, devient de plus en plus pressante. En ce qui concerne les cvMxxyq?» maraîchères et fruitières rurales, on ne saurait croire combien, dans la plupart des cas, elles sont négligées dans les campagnes en France. Il ne suffit pas qu'on inscrive dans les programmes scolaires l'enseignement agricole, il faut qu'il soit réellement donné ; or, il ne l'est pas, en fait. Il ne l'est qu'exceptionnellement; il est abandonné à l'initiative généreuse, gratuite, des instituteurs, généralement peu fortu- nés, peu payés et qui, presque toujours, ont à faire les frais de ces expériences. On sait que les instituteurs n'ont pas reçu eux- mêmes des éléments sérieux et pratiques d'enseignement horti- cole, que les programmes des écoles normales et des écoles pri- maires sont déjà chargés d'une foule de connaissances plus ou moins utiles à nos populations rurales. Personne ne conteste que cet enseignement est une nécessité vitale, qu'il s'impose, car les VI CONGRÈS nORTICOLE DE 1891. campagnes s'appauvrissent, se dépeuplent; il y a une désaffec- tion des cultures et du sol, et, d'autre part, la connaissance, l'application des cultures rationnelles, bien comprises, aurait pour récompense un développement incalculable de l'aisance et de la prospérité publiques. i< Vous vous rappelez le remarquable Rapport de M. Aristide Rey et le projet de loi proposé, il y a deux ans, par une Com- mission législative touchant VEnseignement agricole dans nos campagnes. Tout cela s'en est allé en fumée. L'on n'a rien fait, ou des réformes superficielles et sur le papier. Sans se faire de grandes illusions sur les pouvoirs d'un Congrès scientifique, on peut cependant espérer que celui-ci saura prendre, en faveur de l'Enseignement primaire horticole, des résolutions efficaces. « Notre Société de Nancy a fait, depuis quelques années, de sérieux efforts dans son cercle d'action. Elle récompense, elle encourage, elle visite les rares instituteurs du département qui donnent renseignement horticole; elle fait un grand nombre de conférences gratuites d'Arboriculture fruitière dans les cam- pagnes. « Je vous signale MM. Navel, Neige, Klein, instituteurs, comme des maîtres très dévoués, très intelligents. Je recommande au Congrès le petit cours très pratique, rédigé par M. Navel, institu- teur à Bainville-sur-Madon (Meurthe-et-Moselle), pour les en- fants de son école (neuf à onze ans). Il n'existe, en effet, aucun traité pour cet enseignement. Il serait désirable que les tableaux de M. Navel fussent examinés par le Congrès, qu'ils eussent sa sanction et que cet instituteur fût ainsi encouragé à faire les frais d'une publication fort utile et qui pourrait parer au défaut d'enseignement spécial chez les instituteurs. <( Je signale au Congrès un rapport consciencieux et très sym- pathique pour la France de M. de Kovalevsky, délégué du minis- tère de l'Instruction publique de Russie (Enseignement de l'Agri- culture dans les écoles normales et primaires en France). a Je vous prie, mon cher monsieur Bergman, de bien vouloir communiquer à notre Secrétaire adjoint, M. Foussal, professeur à l'Ecole d'Agriculture de Tomblaine, les notes et documents relatifs à la discussion de cette question. SÉANCE DU 21 MAI 1891, Vil « M. Foussat nous représentera au Congrès. Il vous donnera, au besoin, d'intéressants détails sur l'enseignement horticole dans nos régions. « Tout à vous cordialement. « Le Secrétaifë-gcnérai, (( Emile Galle. » Lecture est donnée ensuite par M. BergM/^n du règlement adopté par la Société d'Horticulture de Nancy relativement à l'enseignement horticole par les instituteurs^ Règlement des Récompenses à accorder aux instituteurs et institutrices du département de Meurthe-et-Moselle qui auront donné avec succès l'enseignement horticole. Art. 1®^ — La Société centrale d'Horticulture de Nancy destine des récompenses annuelles aux institutrices et aux insti- tuteurs primaires, publics ou libres, qui se seront avec succès occupés de l'enseignement horticole. Art. 2. — Ces récompenses sont de trois degrés: \° mentions honorables ; 2° diplômes avec prix en nature, d'une valeur de 20 francs et pouvant comprendre tableaux agricoles, livres d'Agriculture, ontils perfecEionfté» âe jardinage^ graines, arbfes de choix, etc. ; 3* diplômes avec prix analogues aux précédents, mais d'une valeur de 50 francs. Art. 3. — Le nombre annuel des mentions est illimité; celui des 2^^ prix est au maximum 5, et celui des l^'^' prix, 2. Art. 4. — Les titulaires des 1^'' prix seront, pour toute la durée de leurs fonctions, admis comme Membres correspon- dants. Le bulletin sera adressé pendant une année seulement à l'ins- tituteur jugé digne d'un 2^ prix. Tant qu'un candi(lat n'aura pas obtenu un 1" prix, il sera libre de concourir chaque année. Dans le cas contraire, il ne pourra, avant trois ans, prendre part à un nouveau concours. Art. 5. — Les candidats aux récompenses devront, avant le VIII CONGRÈS HORTICOLE DK 1891. !«'' juin, demander au Président de la Société une visite de leurs travaux; ils indiqueront l'époque la plus favorable pour celte visite et détermineront succinctement les titres qu'ils désirent faire valoir. Toute demande qui ne parviendrait qu'après l'époque fixée ci-dessus serait renvoyée à l'année suivante. Art. 6. — Une Commission de deux personnes au moins, dont une fera nécessairement partie de la Société, sera nommée par le Conseil d'Administration ; elle se rendra sur les lieux et adres- sera un Rapport écrit au Président de la Société. Art. 7. — Ce Rapport sera examiné par le Comité des récom- penses qui statuera. Art. 8. — Il sera toujours loisible à l'Institutrice ou à l'Insti- tuteur, et en remplissant les formalités ci-dessus spécifiées, de présenter Técole à son lieu et place. Le Comité pourra décerner une récompense hors concours à l'élève signalé par un instituteur couronné. M. le ^linistre de l'AgricuUure a mis à la disposition de notre Société, pour ce concours, deux médailles d'argent, qui seront décernées au nom du Gouvernement de la République. Méthode employée à recelé de Bainville-sur-Madon pour l'enseignement de l'Agriculture, de l'HortiGulture, de rArboriculture et de la Viticulture, par M. Navel, instituteur à Bainville-siir-Madon (Meurthe-et-Moselle). Théorie. — Mon cours d'Agriculture, etc., est divisé en ta- bleaux comprenant chacun une leçon, et une heure par semaine est consacrée à cet enseignement. Le tableau devant servir à la leçon du joui" est placé de ma- nière à pouvoir être lu par les élèves du cours supérieur et les questions qui composent les exercices sont de plus écrites au tableau noir. Après avoir fait lire plusieurs fois la leçon, je donne toutes les SKANCU: DU ^1 MAI 1891. IX explicalionsnécessairesàsondéveloppemenl ; puis les plus grands élèves en font un résumé oral en répondant aux questions écrites au tableau noir. La rédaction du jour est remplacée par le résumé écrit de la leçon expliquée au début de la classe. Enfin la question d'arith- métique est un problème agricole, de sorte que les devoirs de français et de calcul sont les auxiliaires de l'enseignement agricole. Pratique. — Les récréations sont données dans le jardin de l'école et utilisées pour la démonstration pratique de la culture potagère, de la formation, taille et pincement des arbres frui- tiers ; et, de temps en temps, une petite distribution de plants à repiquer, pris sur les couches de mon potager, ou de graines obtenues dans mes cultures expérimentales est faite aux plus grands élèves. (Ce sont mes bons points agricoles.) La Société d'Horticulture de Nancy ayant visité mon école, a donne douze arbres fruitiers aux élèves de mon cours su[)érieur. Ces arbres ont été plantés dans les jardins des parents, qui en ont acheté d'autres ; ils sont cultivés sous ma direction. Je cultive plusieurs champs d'essais avec et sans engrais chi- mi(jues, avec et sans arrosage au purin. Ces champs seront visités par les enfants qui feront ensuite un résumé de leur pro- menade. Des tableaux représentant les plantes potagères et agricoles m'ont été donnés par M. de Vilmorin. Ils sont collés sur toile et me sont d'une grande utilité pour mon enseignement ; des modèles d'instruments agricoles, pris sur des catalogues illustrés, complètent mes tableaux d'enseignement et enfin la formation de la palmette, du vase, de la pyramide et des cordons est rendue facile à comprendre avec les deux plans que j'expose en même temps que mon cours. Quant aux résultats obtenus, les quelques devoirs que Mes- sieurs les membres du Jury pourront consulter sont la meilleure réponse à cette question. Enfin, la plantation et achat d'arbres, le défoncement, etc., pour création de mon jardin d'expériences, m'ont occasionné une dépense personnelle de 150 francs. X CONGRÈS IIOHTICOLE DE 1891. L'enseignement horticole dans les écoles primaires, par M. Patte, iristitiitenr à Élincourt-Sainte-Marguerite. Depuis longues années, dans le département de l'Oise^ l'Hor- ticulture, comme l'Agriculture d'ailleurs, est enseignée dans la plupart des écoles publiques. Grâce aux savantes Jeçons faites par des professeurs distingués et expérimentés, donnant des directions intelligentes et raisonnées, des démonstrations pra- tiques complétant leurs cours théoriques, si intéressants et ins- tructifs, on peut dire, sans prétention, qu'un grand pas est obtenu en faveur de la culture des jardins. Mais il reste encore beaucoup à faire pour obtenir les résultats qu'en attendent avec juste raison tous ceux qui sont soucieux des intérêts agricoles et horticoles. Essayons de démontrer sommairement comment l'Horticul- ture peut être associée aux matières de l'enseignement primaire en ce qui a trait à la partie théorique. 1** La lecture contribue pour une large part au développement de la science horticole. Sans faire du livre de lecture un ouvrage essentiellement destiné à celte matière, on peut, avec certains avantages, faire lire, de temps en temps, à des heures et à des jours déterminés, dans de bons ouvrages d'Agriculture et d'Hor- ticulture, les élèves des deux cours supérieurs, ceux auxquels doivent s'adresser plus particulièrement les notions que nous leur devons en fait d'enseignement horticole proprement dit. Ces excellents ouvrages ne manquent pas aujourd'hui, et on peut, sans nuire à d'autres, citer les suivants : La première année d' Agriculture et d'Horticulture, par H. Raquet; les iVo^zo/is élémentaires d'Agriculture et d'Horticulture, par P. Favettej \q?> Notions d'Agriculture et d'Arboriculture, par E. Pamart; les Travaux des champs, par Fournier, etc. Ces leçons de lecture sont complétées par des résumés oraux et écrits. 2'' L'orthographe contribue aussi à la diffusion des principes horticoles par des dictées choisies; ces dernières, sans être tout SÉANCE DU 21 MAI 1891. XI à fait de cette nature, peuvent être d'autant plus nombreuses qu'on se trouve au sein d'une population occupée aux travaux des champs. 3° En style, des sujets spécialement choisis coopéreront à faire aimer le jardinage au moyen de canevas mis à la portée des en- fants, de sommaires pris parmi les nombreuses occupations du jardinage. 4° En arithmétique, il y aura grand profit à faire effectuer des problèmes se rattachant à l'économie domestique, des questions relatives au calcul des dépenses et des bénéfices réalisés dans la création d'un plant d'arbres fruitiers, de pépi- nières, de frais de main-d'œuvre, etc. 5° Mais ce sont les sciences physiques et naturelles qui vien- dront compléter la partie théorique de l'enseignement de l'Hor- ticulture par des leçons de choses faites suivant les exigences des travaux de chaque mois. Notre honorable et dévoué inspec- teur primaire, M. Gatinot, excelle dans cette partie du pro- gramme de notre enseignement classique. Telle est, suivant nos vues, comment on peut combiner avec profit et succès l'Horticulture aux matières de l'enseignement primaire. Quant à renseignement pratique, il se donnera, suivant les saisons, à des époques déterminées, et autant que possible en dehors des heures de classe ; il sera l'application des leçons théoriques soit du maître, soit des professeurs compétents. Pour compléter ce rapide exposé, il nous reste à faire con- naître quels sont les avantages que l'on peut recueillir des con- naissances horticoles. Le premier est de faire rester nos enfants au pays qui les a élevés ; de les retenir par conséquent au foyer domestique, de leur faire aimer les champs, les jardins, les bois, les promenades si salutaires et si bienfaisantes à la santé. Car, comme le faisait justement remarquer tout récemment, dans une solennité scolaire, un honorable conseiller général, si tout le monde court après les emplois, les fonctions publiques, où trouvera-t-on des travailleurs de !a terre? En sera-t-on plus heureux? En effet, la plus noble, comme la plus utile des professions, est celle de XII CONGRÈS HORTICOLE DE 1891. cultivateur. L'Agriculture, a-t-on dit quelque part, c'est le fonds de notre prospérité nationale ; c'est au village qu'on trouve les ouvriers les plus robustes ; c'est au sein des campagnes que l'Etat recrute les meilleurs soldats. Le jardin, les champs, c'est la vie paisible, mille fois préférable à la vie fiévreuse et éner- vante des grandes cités. C'est l'Horticulture, avec l'Agriculture, qui donne plus de satisfaction réelle, plus d'aisance sûre ; comme délassement, il n'en est pas qui soit plus favorable à la santé ou qui procure une plus forte somme de plaisirs purs et variés que la culture d'un jardin. Mais nous estimons que l'Horticulture ne doit pas être enseignée aux hommes seulement ; la femme, elle aussi, a besoin d'être initiée aux connaissances nécessaires, indispen- sables même de la vie rurale, surtout à cette époque où une tendance prononcée lui fait inspirer de la répulsion pour la vie des champs. Combien de fois, sur les instances de la femme, ne voyons-nous pas un ménage d'ouvriers quitter la campagne et aller à la ville! Une jeune fille qui a reçu une certaine éduca- tion, qui se sait un peu d'intelligence, croit se déshonorer en devenant une fermière. Épouse-t-eile un habitant de la ville, elle s'estime par ce fait parfaitement heureuse, elle pense jouir d'une position supérieure. De là les nombreux refus des jeunes filles et les dégoûts de la vie des champs. Cette aversion géné- rale du haut en bas de l'échelle sociale est surtout regrettable pour ceux qui sont attachés à la terre et qui font métier de la cultiver. C'est par la femme que le bien-être entre dans une ferme et qu'il en sort. Aussi la considérons-nous comme l'âme d'une exploitation, et à ce titre, on doit réclamer de l'école primaire des notions d'Horticulture et d'Agriculture pour elle. Les notions de jardinage doivent être inculquées à la jeune fille pendant son séjour scolaire, car, quelle que soit sa situation, un jour, fermière ou ménagère, elle aura nécessairement besoin de connaître la nature et les propriétés des légumes dont elle fera un usage journalier pour la cuisine. Et c'est surtout la femme qui doit avoir la haute main, la direction constante des soins que réclame la bonne tenue d'un jardin, puisque c'est SlîANCE DU 21 MAI 4891. XIII elle qui utilisera les produits qu'il renferme aux différentes époques de Tannée. Dans une ferme, par exemple, le mari a la direction exté- rieure de l'exploitation agricole; la femme a de droit la direc- tion de la basse-cour et du jardin, de la préparation des repas variés et réglés. A elle donc revient la bonne tenue du jardin par les labours, les semis, les plantations en temps et heures voulu?. Dans un ménage d'ouvriers, c'est encore la femme qui cultivera le jardin attenant à la petite maison, pendant que son mari gagnera le salaire qui assure l'existence de la famille. Aussi nous estimons qu'à l'exemple des instituteurs, les insti- tutrices devraient faire partie des Sociétés d'Horticulture et assister aux cours mensuels accompagnées de leurs plus grandes élèves. M. LE Président demande à M. Foussat s'il a quelques obser- vations à faire sur la première question. M. Foussat déclare n'avoir rien à ajouter à la communication qui vient d'être faite. M. LE Président invite M. de Maintenant, présent dans la salle, à prendre la parole. M. DE Maintenant fait observer qu'il ne préside que depuis peu de temps la Société d'Horticulture de Gompiègne et qu'il manque de compétence pour discuter une question aussi importante que celle de l'enseignement horticole. L'orateur tient seulement à déclarer que, parcourant souvent les communes rurales de sa région, il a pu constater que l'enseignement horticole y était fort peu avancé; il estime qu'il y aurait lieu d'encourager cet ensei- gnement et il serait très heureux d'entendre, à ce sujet, les explications et les propositions que pourra susciter la discussion ouverte devant le Congrès. M. Bellair constate que la question portée au programme en contient plusieurs autres et notamment les deux suivantes : XIV CONGRÈS HORTICOLE DE 1891. 4° Dans quelle mesure l'enseignement horticole doit-il être donné dans les écoles primaires ? 2° Étant donnés les moyens dont on dispose, quel serait le meilleur procédé à employer pour enseigner l'Horticulture dans la mesure désirable? Le premier point a déjà été traité aux Congrès de 1886 et 4887, et tout le monde s'est accordé à reconnaître qu'il fallait donner aux enfants, dans les écoles primaires, des notions de Culture potagère, d'Arboriculture fruitière et de Floriculture, mais surtout de Culture potagère et d'Arboriculture fruitière, étant entendu que le professeur indiquerait, dans son enseigne- ment, les meilleures espèces et les meilleurs moyens de culture et de reproduction : semis, greffage, bouturage et marcottage. Ce programme a été ainsi arrêté; mais le difficile n'est pas d'arrêter un programme, c'est de le mettre en pratique. Or^ ce programme peut-il être exactement appliqué par les instituteurs des écoles primaires ? Évidemment non ! Leurs programmes d'en- seignement sont beaucoup trop chargés, puisqu'ils comportent; la lecture, l'écriture, l'orthographe, l'arithmétique, l'histoire, la géographie, des notions des sciences physiques, la gymnastique et le dessin. Comment exiger d'eux qu'ils ajoutent à tout cela des notions d'Horticulture ? Il faut diviser les instituteurs en deux catégories : d'abord les anciens, qui n'ont acquis aucune connaissance horticole, sinon celles qu'ils ont pu acquérir par eux-mêmes; puis les nouveaux sortant de l'École normale où ils ont assisté à une cinquantaine de conférences dont quelques-uns ont profité et dont les autres n'ont rien retenu. Dans ces conditions, il est fort difficile à l'ins- tituteur de faire un cours d'Horticulture à ses élèves sans l'avoir préparé à l'aide de livres spéciaux ou de conseils donnés par des personnes compétentes. Or, l'instituteur a-t-il le temps de préparer un cours de ce genre, alors que presque toutes ses heures sont absorbées et par sa classe et par le secrétariat de la mairie et souvent par l'église où il va chanter au lutrin et sonner V Angélus ? Tant que l'État n'aura pas fait à l'instituteur une situation qui lui permette de ne pas chercher des ressources en dehors de ses SÉANCE DU 21 MAI 1891. XV fonctions propres, il sera impossible d'exiger de lui qu'il se mette en mesure de donner à ses élèves un enseignement horticole in- téressant et utile. En attendant, il y a deux moyens pratiques à recommander : 1° inviter les instituteurs à suivre les confé- rences spéciales faites par les professeurs d'Horticulture dans chaque canton. Cela se fait dans plusieurs départements, mais malheureusement pas dans tous. 2° Encourager les instituteurs à visiter de temps en temps les établissements particuliers bien entretenus, où ils trouveront toujours soit un jardinier capable, soit un amateur éclairé, qui se fera toujours un plaisir de se mettre à leur disposition pour leur donner les renseignements qui pourraient les intéresser. Ce sont là deux moyens fort simples, qui ne présentent aucun inconvénient et qui donneraient d'excellents résultats. On a parlé de l'influence moralisatrice de l'Horticulture sur les enfants des campagnes ; il est certain que les personnes qui savent se contenter des émotions simples que leur procurent la chasse au ver blanc et le rougissement des Cerises sont des gens qui mani- festeront toujours peu de goût pour les émeutes et les manifes- tations publiques. Si donc, comme l'a dit un philosophe, moitié riant, moitié sérieux, nous étions tous jardiniers, notre démo- cratie serait une loi de fraternel partage, de bienveillance et d'amour. (Applaudissements.) M. Magny dit qu'en qualité de Président d*une Société d'Hor- ticulture il a fait les plus grands efforts pour répandre l'ensei- gnement horticole, mais qu'il s'est toujours heurté, sinon à un mauvais vouloir de la part des instituteurs^ du moins à une force d'inertie désespérante. L'orateur croit que le seul moyen d'obtenir un résultat sérieux serait d'enjoindre aux instituteurs, par une circulaire ministé- rielle, de se mettre en rapport avec les Sociétés départemen- tales ou régionales d'Horticulture, qui seront toujours disposées à encourager sous toutes les formes les efl*orts qui pourront être faits. (Approbation.) M. DE Vilmorin estime qu'une question telle que celle qui se XVI- CONGHÈS HORTICOLE DE 1891. débat en ce moment ne peut guère être résolue par une discus- sion générale; ce sont des faits et des résultais acquis qu'il fau- drait apporter, car il n'y a rien de plus démonstratif et de plus probant que l'exemple. On vienl de parler de résistances de la part des instituteurs; dans d'autres cas, les résistances se rencontrent du côté des parents qui disent à l'instituteur : « Enseignez à nos enfants ce que vous savez et non ce que vous ne sav'ez pas ! Nous sommes horticulteurs et c'est à nous qu'il appartient d'enseigner l'Horti- culture. Quoiqu'il en soit, il serait bon que des notions d'Horticulture fussent données aux enfants par le maître; il n'en est pas de THorticulture que de l'Agriculture : celte dernière science est beaucoup trop étendue et beaucoup trop compliquée pour que les enfants puissent tirer profit d'un enseignement rudimentaire; les connaissances nécessaires à la culture d'un petit jardin peuvent, au contraire, être données à tout le monde. En ce qui touche l'intervention du Ministère de rinstruclion publique dans l'enseignement horticole, l'orateur est d'avis que le mieux est de ne pas la solliciter, de se borner à demander, de la part de l'administration, une neutralité bienveillante et de s^en rapporter à l'initiative privée pour réaliser les [)rogrès dési- rables. Les nécessités varient dans chaque localité; il est donc préférable de s'en rapporter à la bonne volonté et à l'expérience des hommes compétents qui savent comment il faut s'y prendre pour réussir et qui feront pour le mieux. {Applaudissements .) M. FoussAT expose l'organisation de l'enseignement horticole dans le département de la Haute-Saône. Le diplôme d'insti- tuteur n'est délivré qu'aux élèves qui ont passé un an au moins dans une école pratique d'Agriculture, où ils apprennent les cul- tures maraîchère et potagère, qui sont également importantes. Deux autres départements ont pris une mesure analogue. Ce serait là un exemple à imiter. M. Ventïeclaye, en réponse aux observations présentées par M. Bellair, fait remarquer que l'instituteur et ses élèves, SÉANCE DU 21 MAI 1891. XVII s'ils veulent assister à des conférences horticoies faites au chef- lieu du canton, sont obligés à de trop grands déplacements, d'où il résulte que, la plupart du temps, ils ne se dérangent pas. La visite des jardins particuliers ne constitue pas davantage un moyen pratique. Il faudrait que l'instituteur eût à sa disposition un petit jardin payé par la commune et dans lequel il ferait travailler les enfants. Ce serait là un enseignement véritablement pratique et qui pourrait seul donner des résultats sérieux. [Très bien! Très bien!) M. Lambin rappelle que l'enseignement horticole est organisé depuis vingt-cinq ans dans le dépai'tement de l'Oise, grâce aux efforts de deux praticiens éminenls qui ont révolutionné l'Hor- ticulture de ce département et auxquels on ne saurait donner trop d'éloges. On vient de dire qu'il était impossible d'envoyer les institu- teurs au chef-lieu du canton pour y suivre des conférences ; cepen- dant cela se fait sans difficulté dans l'Oise, et peut, par consé- quent, se faire ailleurs. Gomme M. de Vilmorin, l'orateur estime que l'enseignement de l'Agriculture dans les écoles primaires est une utopie, que l'enseignement horticole est seul possible et qu'il doit surtout être donné d'une manière officieuse, par les moyens dont dis- pose l'initiative privée. Dans l'Oise, on avait supprimé la chaire d'Horticulture; le Conseil général, à l'unanimité de 37 membres présents, l'a réta- blie. Les élèves de l'École normale suivent les leçons d'Horti- culture et celui qui aurait, à son examen, un zéro pour la partie horticole, ne recevrait certainement pas le diplôme d'ins- tituteur. Il est donc possible d'organiser sérieusement l'enseignement de l'Horticulture; c'est néanmoins une question très vaste, très complexe et qui ne saurait être tranchée au pied levé. Pour le moment, il faut s'efforcer d'obtenir du ministère des subven- tions, des secours pour les Sociétés d'Horticulture qui travaillent à l'enseignement; ces subsides sont constamment accordés, et XVIII CONGRÈS HORTICOLE DE 1891. assez facilement, aux Sociétés qui ont fait leurs preuves. On arrivera ainsi à instituer un enseignement horticole sérieux; mais ce n'est pas Fœuvre d'un jour et ce n'est que petit à petit que l'on parviendra à vaincre les dernières résistances. (Applau- dissements.) M. Ghaïenay, de Louveciennes, donne lecture de programmes foi'més de la liste des questions à adresser, selon lui, d'un côté, aux élèves d'un cours supérieur, sur la Botanique, l'Arboricul- ture, la Culture potagère, d'un autre côté, aux élèves d'un cours moyen sur la Botanique, l'Arboriculture, le Potager et la Flori- culture. M. Daurel dit que les résistances opposées à l'enseignement horticole dans les départements proviennent surtout des profes- seurs d'Agriculture, qui ne s'occupent que d'Agriculture et non d'Hrticulture. C'est aux Sociétés d'Horticulture qu'il appartient évidemment de travailler à l'expansion de l'enseignement horticole; mais il ne faut pas trop compter sur l'initiative privée, parce qu'elle ne dispose, la plupart du temps, que de ressources limitées. C'est aux pouvoirs publics qu'il appartient surtout de résoudre cette question; il y aura assurément des dépenses à faire, mais si l'on met en balance les frais et les profits, l'hésitation n'est pas permise, car personne n'ignore que l'Horticulture est, dans notre pays, une source de revenus très importants. Il serait donc à souhaiter que la Société nationale d'Horticul- ture saisît les pouvoirs publics d'un vœu tendant à l'organisa- tion officielle de l'enseignement horticole. La plupart des Conseils généraux seraient disposés à faire les sacrifices néces- saires pour obtenir de bons résultats. {Approbation.) M. LE Président. La proposition de M. Daurel est renvoyée à l'examen du Conseil de la Société nationale d'Horticulture de France. La parole est à M. Eufer, qui donne lecture du mémoire sui- vant : SÉANCE DU 21 MAI 1891. XIX Le Congrès émet le vœa : Qu'il soit créé des écoles régionales d^ enseignement secondaire horticole. Pour nous, Messieurs, nous voudrions voir l'enseignement général de l'Horticulture subdivisé en trois parties ou degrés bien distincts : 1° L'enseignement horticole des écoles primaires; 2° L'enseignement horticole secondaire spécial ; 3** L'enseignement horticole supérieur, tel qu'il existe à l'École nationale d'Horticulture de Yersailles. L'enseignement horticole dans les écoles primaires, pour être possible, devra être très limité; le programme de cet enseigne- ment sera des plus restreints, sous peine de ne pouvoir être mis en pratique. Il devra avoir pour but de faire connaître aux enfants des deux sexes, nos futurs ouvriers et ouvrières de la ville comme de la campagne, le profit que l'on peut retirer du jardinet qui peut accompagner plus tard leur modeste habita- tion; au fermier ou à la fermière, celui de savoir y faire venir de bons légumes et des fruits qui permettront de varier et d'amé- liorer la nourriture d'un personnel quelquefois assez nombreux. Pour atteindre ce but, quelques notions de Culture maraî- chère, comportant l'indication des meilleurs légumes parmi les plus rustiques; un aperçu de culture simplifiée, l'indication de quelques-uns des principaux soins ultérieurs suffiront. L'Arboriculture fruitière représentera avec la Culture maraî- chère les parties essentielles de cet enseignement, la culture des arbres fruitiers étant facilement rémunératrice, lorsqu'elle est bien comprise et dirigée avec intelligence. Comme il ne peut y avoir de jardin sans fleurs, on fera con- naître, peut-être préférablement aux jeunes filles, elles qui seront plus tard chargées d'embellir et de rendre attrayantes leurs demeures, celles qui seront assez rustiques pour s'accom- moder de la vie au jardin champêtre, voire même de l'unique fenêtre du plus modeste des ménages d'ouvrier des villes. En faisant de l'enseignement horticole à l'école primaire, on ne poursuit a.ssurément pas le rêve de faire de nos enfants un peuple de jardiniers; mais, dans notre pays, essentiellement agricole, il est bon de chercher à inculquera chacun quelques XX CONGRÈS HORTICOLE DE 1891. éléments d'Horticulture, qui, par leur simplicité même, peuvent être mis à la portée de tous et compris même par les moins bien doués, sous le rapport de Tintelligence. Tout autre est le but poursuivi par ceux que leurs goûts font se destiner tout spécialement aux travaux horticoles; ceux- ci devraient pouvoir trouver, à leur sortie de Técole primaire, des écoles spéciales où l'enseignement serait dirigé en vue de former pour l'avenir des sujets instruits, connaissant d'une façon générale les diverses théories qui permetlentde comprendre, de saisir dans son accomplissement, d'admirer, dirais-je, ces fonctions naturelles, admirables dans leur simplicité. Mais pour arriver facilement à la compréhension de ces phénomènes, il faut pos- séder quelques notions de physiologie, de chimie, de physique, de géologie^ etc. Cet enseignement s'impose au début de la carrière du futur horticulteur ; pour nous en rendre compte voyons comment le plus souvent se pratique l'apprentissage actuel? Un enfant est placé chez un horticulteur ou jardinier qui lui enseigne par l'exemple la science, les talents qu'il possède, et qui sont dus à sa longue expérience, à ses nombreux labeurs; les phénomènes de la végétation s'accomplissent sous les yeux de l'apprenti sans qu'il puisse, la plupart du temps, s'en expliquer ni même en saisir la cause ; il en est donc réduit à suivre de point en point le chemin tracé par son maître. Dans les autres corporations, n'existe-t-il pas des écoles tech- niques? N'y a-t-il pas un projet de loi réclamant, dans son article premier, au profit du ministre du Commerce, la haute main sur ces écoles? L'industrie a créé et entretient certaines de ces écoles, destinées à lui procurer par la suite des ouvriers instruits, connaissant à fond la science, l'art de leur métier, et les résultats sont splendides; cherchez, si vous le voulez, des exemples dans l'industrie du meuble, dans celle de l'horlogerie et tant d'autres qui ont leurs écoles spéciales. Ce que Ton a pu faire pour l'industrie, nous demandons qu'on le fasse non seule- ment pour TAgriculture dont on s'occupe beaucoup, mais aussi pour l'Horticulture, sa sœur cadette. Or, l'enseignement secondaire de l'Horticulture n'étant point SÉANCE DU 51 MAI 1891. XXI organisé chez nous, se trouve fatalement dans une situation qui ne devrait point exister, étant surtout donnés les avantages incon- testables de notre clinnat. Cet enseignement, pour être fructueux, devrait être réglementé, codifié en quelque sorte et n'avoir qu'une durée assez limitée ; car, muni de son bagage scientifique, c'est bien dans la pratique journalière, dans la lutte pour la vie que s'élèvera, se fortifiera, s'épurera l'élément ouvrier de l'Hor- ticulture. Ces écoles devraient être essentiellement régionales, en ce sens que le climat, les cultures vaî'iant d'un point à un autre, il faut que l'enseignement soit surtout basé sur les besoins de la région ; pour ne citer qu'un exemple : les départements du Midi auront lieu de s'occuper beaucoup de la culture, de la greffe, de la plantation de la Vigne, tandis qu'à l'Ouest ou au Nord cela ne sera plus que fort secondaire et considéré comme accessoire. Les pays étrangers, l'Angleterre, la Belgique, la Suisse, etc., la Chine et le Japon sont tous pourvus d'écoles d'Horticulture. Nous nous résumons donc en disant que : devant cette activité, cette marche en avant de tous, il serait vraiment temps de créer chez nous des écoles de second degré pour l'Horticulture, qui, en France nous le savons tous, peut atteindre à des résultats surprenants, grâce à la qualité et à la diversité de ses terrains, comme aussi aux avantages de son climat. Terminons donc sur ce vœu, c'est de voir en notre beau pays s'établir à bref délai un enseignement complet avec l'espoir de pouvoir obtenir de l'Administration supérieure aide et protec- tion. M. LE Président. — Le vœu qui vient d'être formulé par M. Enfer est renvoyé à l'examen du Conseil de la Société. La parole est donnée à M. E. Bergman, Secrétaire, qui com- munique à l'Assemblée le mémoire suivant, déposé sur le bureau par M. F. Chappellier. XXII COXGHI>S HOHTICOLI-: DE 1891. Monsieur le Président de la Société nalwnale d' Horticulture de France. Monsieur, Parmi les questions à traiter au Congrès de cette année, nous trouvons : Au n° 1 : (( De V Enseignement horticole dans les écoles pri- maires. » Au n° 5 : « Besttmction des insectes nuisibles aux plantes culti- vées dans les jardins et dans les serres. » Le Journal de la Société nationale d' Horticulture (juin 1888) contient la mention suivante : (( Monsieur le Président annonce qu'il a reçu, sous le pseudo- nyme Laboremus, un mémoire de M. Firmin Ghappellier. Son étendue ne permettant pas d'en faire la lecture, il est renvoyé à M. G. Chevalier, qui sera chargé d'en rendre compte au prochain Congres. » Nous avions en conséquence (à cette époque), envoyé à M. C. Chevalier un exemplaire dudit mémoire et nous nous sommes mis à sa disposition pour tous renseignements et expli- cations pouvant lui être utiles. Yoici copie de la lettre que M. C. Chevalier a bien voulu nous adresser à ce sujet : '. . . xcix Le surgrefTage du Pommier ; M. Baltet (Gh.) ci Pommier exempt du Puceron lanigère ; M. L. Henry. . . cm Commission du Congrès horticole de 1891 cvn Liste des adhérents au Congrès de 1891 cviii Table des actes du Congrès de 1891 cxxiii Paris. — Typograijhie Gaston Née, 1, rue Cassette. — 2238. SOCIÉTÉ NATIO>'ALE D'HORTICULTURE DE FRANCE ANNUAIRE ET LISTE GÉNÉRALE DES mElVIBRES DE LA SOCIÉTÉ Arrêtée an fer Février iS»l SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANGE r r ANNUAIRE ET LISTE GENERALE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ Ari'élée au 1" Février 1891 PARIS AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ 84, RUE DE GRENELLE, 84 SOCIETE NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANGE ANNUAIRE DE LA SOCIÉTÉ Publié en 1891 COUP D'ŒIL SUR L'HISTOIRE DE LA SOCIÉTÉ ET DES EXPOSITIONS HORTICOLES. La Société d'Horticulture de Paris a été fondée en 1826, dans le but de perfectionner l'art des jardins, d'en améliorer les méthodes, d'en faciliter l'étude et l'application. La première réunion de ses fondateurs eut lieu le 11 juin 1827; on y décida la publication d'un recueil mensuel destiné à faire connaître les travaux de la Société, et auquel on donna le titre : Annales de la Société et Horticulture de Paris et Journal spécial de l'état et du progrès du jardinage. Les premiers fonda- teurs de la Société s'imposèrent l'obligation de verser une mo- dique contribution annuelle : la réunion de ces cotisations dut servir aux moyens d'action de la Compagnie, soit pour solder les dépenses de publicité indispensables, soit pour attribuer des récompenses aux personnes qui en étaient jugées dignes. Ils élurent un Conseil d'Administration chargé des intérêts de la Société et décidèrent qu'ils s'adjoindraient toutes les per- sonnes qui, après avoir été présentées par l'un des Membres de la Compagnie, consentiraient à participer à ses travaux et à payer la cotisation fixée. 4 6 SOCIi-TÉ NÂT10>'ALE D'HORTICULTURE D'À FRANGE. Enfin la création d'Expositions où devaient figurer les plus remarquables produits de rHorticullure fut décidée comme l'un des meilleurs moyens de faire connaître et d'encourager les progrès du jardinage. Telles furent les bases de l'organisation de la Société d'Horti- culture de Paris; telles sont encore celles de la composition de la Société actuelle. La Société d'Horticulture de Paris tint sa première assemblée générale annuelle le 29 août 1828, veille de la fête de saint Fiacre, patron des jardiniers, dans la salle Saint-Jean, à l'Hôtel de Avilie, sous la présidence de M. le vicomte de Martignac, ministre de l'Intérieur, qu'accompagnait M. le comte de Gbabrol, préfet du département de la Seine. Le Ministre y annonça qu'il prenait à la charge du gouvernement trois prix fondés par la Société, et déclara que, si la main du Ministre pouvait ajouter quelque valeur à ces récompenses, il était prêt à venir les distribuer au nom de la Société. Le souverain qui occupait alors le trône de France autorisait l'inscription de son nom, comme protecteur et fonda- teur, sur la liste des Membres de la Société (12 sept. 1827). Les trois premières Expositions annuelles, organisées par la Société, eurent lieu en juin 1831, mai 1832 et juin 1833, dans l'orangerie du Louvre. En 1834, une Exposition fut tenue dans la salle Saint-Jean^ à l'Hôtel de Ville, et M. de Rambuteau, préfet de la Seine, y distribua des médailles d'encouragement. En 1835, la Compagnie reçut le titre de Société royale d'Horti- culture de Paris, que le roi lui accorda à la suite de son Exposi- tion tenue dans l'orangerie du Louvre, ainsi que le furent celles de 1837, -1838 et 1839. La nouvelle galerie du Luxembourg fut mise ensuite à la dis- position de la Société, qui y tint trois Expositions, en mars 1841 . en octobre 1841 et en avril 184'2; ce local étant devenu insuffi- sant, l'orangerie du Petit-Luxembourg abrita les Expositions de mai 1843 et juin 1844. Cette même année 1844, des dames de haute distinction se COUP D'OEIL SCR L'HISTOIRE DE LA SOCIÉTÉ. 7 réunissent au nombre de vingt, par les soins de M. le duc Decazes et de M. Héricart de Thury; elles s'associent et se constituent en Dames patronnesses de l'Horticulture; elles se proposent non seulement de donner des encouragements aux jardiniers^ mais encore de venir au secours de ceux d'entre eux qui seraient frappés de quelque adversité grave. Ces dames sont proclamées Membres honoraires de la Société royale d'Horticulture; leur nombre s'accroît bientôt, et aujourd'hui la Société compte 110 Dames patronnesses, dont les cotisations servent de base aux secours que la Société distribue chaque année. La Société continue ses Expositions, de 1845 à 1848, dans la vaste orangerie du Petit-Luxembourg. Cette dernière année, elle prend le titre de Société nationale d'Horticulture de France et reçoit du gouvernement la concession d'un terrain dans l'ancien clos des Chartreux joint au palais du Luxembourg, jardin qu'elle a conservé jusqu'en 1860. La Société est chargée par le Ministre de l'Agriculture de la direction de la partie horticole de la grande Exposition nationale des produits de l'industrie qui eut lieu en 1849. Elle continue ensuite ses Expositions annuelles, en 1830 (mai) à l'orangerie du Luxembourg, en 1851 (septembre) à l'orangerie des Tuileries, en 1832 (mars) dans la galerie méridionale du Luxembourg. En 1852 (20 novembre), un décret reconnaît la Société d'Hor- ticulture de Paris et centrale de France, comme établissement d'utilité publique ; des statuts nouveaux sont votés. L'année suivante, elle reçoit le titre de Société impériale de Paris et centrale de France, sous le protectorat de l'Empereur. Elle tient ses Expositions de 1853 (septembre) et 1854 (avril) aux Champs-Elysées, dans le carré qui avoisine l'Elysée. Pendant ces vingt-sept années, quarante-cinq volumes in-8% d'environ 500 pages chacun, avec beaucoup de planches, ont reçu les communications des Membres de la Compagnie, et ont répandu dans le public les enseignements provenant de leurs connaissances sur les diverses branches de l'art des jardins. 8 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANGE. Dès l'origine de la Société, une dissidence regrettable donna naissance à la Société d'Agronomie pratique, dont l'existence cessa en février i 831 . En 1841, une seconde Société d'Horticulture fut formée à Paris. Elle « profita des enseignements que pouvait lui offrir la Société, son aînée de quatorze ans, qui avait subi, pendant cette longue période^ les vicissitudes et les difficultés inhérentes à toute innovation et qui avait aplani les obstacles de la route nouvelle surlaquelle elle s'était aventurée la première )). {Annales, t. XLIV, p. 27, janvier 1853.) Le Cercle des conférences horticoles du département de la Seine, appelé plus tard Cercle général d'Horticulture, tint d'abord ses Expositions, comme son aînée, en 1842 et 1843 dans l'oran- gerie des Tuileries^ puis en 1844 et en 1845 dans la galerie méri- dionale du palais du Luxembourg; en 1846 (deux Expositions) dans l'orangerie du Louvre et dans le palais du Luxembourg, et en 1847 dans ce dernier local. En 1848, le Cercle d'Horticulture prit le titre de Sociéténatio- naie d'Horticulture de la Seine. Ses Expositions furent tenues, en 1848,1849 et 1850, dans le Jardin d'hiver qui avait été créé par l'industrie particulière aux Champs-Él3^sées ; une seconde Exposition, en 1850, eut lieu, sous une tente, dans l'allée de Fleurus, au Luxembourg. Enfin, les années suivantes, de 1850 à 1854, cette Société tint des Concours spéciaux dans le local de ses séances, et des Expositions générales, sous une tente, dans le carré Ledoyen, aux Champs-Elysées. . De 1844 à 1854, douze volumes de Bulletin, publiés par le Cercle ou Société nationale d'Horticulture, ont rendu compte de ses travaux et mis au jour les notes et mémoires dus à ses Membres les plus zélés. Le 1" janvier 1855, la Société impériale d'Horticulture de Paris et la Société nationale d'Horticulture de la Seine se réuni- rent. La Société ainsi formée reçut le nom de Société impériale et cfentrale d'Horticulture; M. le duc de Morny en devint le COUP D'CËIL SUR L'HISTOIRE DE LA SOCIÉTfi, 9 Président; de nouveaux statuts furent votés. Un décret, en date du 1 1 août 1855, les approuva et reconnut la Société nouvelle comme établissement d'utilité publique. C'est cette même année 1855 que la Société nouvelle organisa une magnifique Exposition d'Horticulture, à côté de l'Exposi- tion des produits de l'industrie française qui occupait le palais bâti pour cette destination, dans les Champs-Elysées. Pendant cinq mois, la Société entretint un véritable jardin où se trouvaient des serres, des pavillons, des galeries, etc. Un volume spécial a été publié pour rendre compte de cette remarquable Exposi- tion horticole. Plus de 250,000 personnes la visitèrent, et le chiffre des récompenses attribuées parla Société s'éleva, partagé entre 555 concurrents, à la somme de 18,000 francs. Depuis cette époque, la Société tint ses Expositions annuelles (de 1856 à 1860) dans le Palais de l'Industrie. En l'année 1860, l'Exposition eut lieu en même temps que le Concours général et national d'Agriculture, et le Ministre de l'Agriculture se chargea de tous les frais incombant à la Société, ainsi que de ceux des récompenses qu'elle distribua. Cette même année, la Société s'installa dans un hôtel qu'elle avait acquis de ses deniers, el où se trouvent des salles pour ses séances ordinaires, des locaux pour ses Commissions, et une belle et vaste salle disposée à la fois pour ses grandes réunions et pour des Expositions spéciales de plantes ou de produits horticoles. En 1861, la Société tint deux Expositions partielles dans son hôtel de la rue de Grenelle. En 1862, elle revint au Palais de l'Industrie, et en 1863 elle installa les plantes exposées sur un terrain disponible près de l'emplacement du nouvel Opéra. En 1864, quatre Concours particuliers furent ouverts dans l'hôtel de la Société; en 1865 (juillet), une Exposition générale eut lieu au Palais de l'Industrie^ après l'Exposition des Beaux-Arts; et en 1866, une seule Exposition trouva sa place dans l'hôtel de la Société. 10 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCK. En 1867, année où la Compagnie de l'Exposition univer- selle des produits de l'Industrie de toutes les nations fît tracer, au Champ-de-Mars, un jardin destiné aux produits horti- coles, la Société ne tint pas d'Exposition générale : mais elle ouvrit, au mois de septembre, son local aux producteurs de fruits, à l'occasion de la réunion delà i^^ session du Congrès pomologique de France : une immense collection de fruits de toute nature vint s'y entasser et offrit de nombreux sujets d'études aux horticulteurs de tous les pays. L'ne Commission consultative appelée à diriger l'organisation du jardin qui accompagnait l'Exposition des produits de l'In- dustrie au Champ-de-Mars, et le Jury français chargé d'attri- buer les récompenses avaient été composés entièrement de membres de la Société; son Secrétaire-général fut chargé du travail récapitulatif des récompenses décernées aux horticulteurs. En 1868, le Ministre de la Maison de l'Empereur et des Beaux- Arts, M. le Maréchal Vaillant, que la Société était heureuse d'avoir pour son Président depuis mai 1865, chargea la Compa- gnie d'entretenir un jardin dans le Palais de l'Industrie pen- dant l'Exposition des Beaux-Arts qui dura six semaines (du \^^ mai au 20 juin) ; les trois premiers jours furent consacrés à une Exposition générale horticole. En 1869, les mêmes arrangements furent conclus; mais les Concours horticoles durèrent cinq jours et eurent lieu trois semaines après l'ouverture du jardin. lien a été de même en 1870. Malgré l'extrême sécheresse du premier printemps et l'orage affreux accompagné de grêlons qui a détruit, au moment de l'Exposition, une grande partie des collections préparées à cet effet, par les horticulteurs de la région parisienne, la vaste nef du Palais de l'Industrie n'a amais offert une aussi brillante décoration. Le total des plantes exposées s'est élevé au chiffre considé- rable de 7,548, non compris les lots d'Asperges et de légumes; et un vaste emplacement était occupé par les objets des diverges COUP D'ŒIL SUR L'HISTOIRK DK LA SOCIÉTÉ. 41 industries horticoles. Ce succès a été attribué à la suppression du programme traditionnel des Concours désignant à l'avance les genres de plantes seuls admis à concourir, et déterminant le nombre d'individus à exposer. Ce résultat, qui a été constaté par toute la presso parisienne, avait fait naître de bien légitimes espérances pour l'Exposition de ^871; mais l'invasion de la France, et les tristes événements qui ont succédé à la guerre, ont mis à néant les espéiances pré- maturément conçues; toutefois, pendant les journées du siège, la Société n'est pas restée inactive. Les membres parisiens continuèrent leurs travaux, et au mo- ment des jours les plus critiques de l'investissement, ils prêtè- rent un concours dévoué au gouvernement de la Défense natio- nale, en aidant à l'organisation de cultures maraîchères sur les terrains vagues del'intéi'ieur de Paris. Ainsi, durant les jours de malheur, comme pendant les jours de prospérité, la Société n'a pas cessé de veiller sans relâche aux intérêts de l'Horticulture. En parcourant, après la guerre, les établissements horticoles de Paris et de ses environs, établissements saccagés ou détruits par les légions allemandes, on pouvait croire à une ruine com- plète de l'Horticulture parisienne. H n'en a rien été, tant est vivace l'énergie de la population horticole. A peine délivrés de la présence des soldats qui avaient brisé leurs serres, incendié leurs maisons, les horticulteurs se mirent à l'œuvre ; grâce à l'intervention de la Société centrale et aux secours offerts par des horticulteurs anglais et français, les ra- vages de la guerre furent rapidement réparés. Pendant l'année 1 87 1 , les pertes et les défections furent grandes pour la Société; elle n'en continua pas moins à être ce centre d'action et d'impulsion, ce foyer de lumière et de force qui éclai- rent et dirigent le progrès horticole. La publication de son Journal, suspendue par la force des choses, pendant les dix mois de siège et de guerre civile, avait repris sa régularité dès n SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE. le moisde juillet 1871, et au mois de mai 1872,1a Société conviait les horticulteurs à prendre part à une Exposition au Palais de l'Industrie. Toutes traces des désastres avaient alors disparu, et, si l'étranger, qui avait fait de la région parisienne des ruines fumantes, avait vu cette Exposition, il aurait bien été obligé de reconnaître cette vérité acquise à l'histoire: qu'on peut abattre momentanément la France mais non l'anéantir. Enfin laSociété tint en 1873, 1874, 1875, 1876, 1877, 1879, 1880,1881,1882, 1883, 1884, 1885, 1886, 1887 et 1888, soit dans la nef duPalais de l'Industrie, soit dans son voisinage, soit dans le pavillon de la Ville de Paris, gracieusement mis à sa disposition par le Conseil municipal, soit dans une construction provisoire qui occupait une partie de l'emplacement du palais des Tuile- ries, soit même dans son Hôtel, des Expositions partielles ou générales dans lesquelles on n'a cessé de remarquer les plantes le plus généralement cultivées par l'homme, tant pour ses be- soins que pour son agrément. DECRET PRÉFECTURE DC DÉPARTEMENT DE LA SEINE Le Président de la République française, Sur le rapport du Ministre de l'Agriculture, Vu le décret du \] août 1855, qui a reconnu la Société na- tionale et centrale d'Horticulture de France comme établisse- ment d'utilité publique ; Yu le décret du 21 novembre 1866, et les statuts qui y sont annexés ; Vu le décret du 5 juin 1880 ; Vu l'extrait du procès-verbal de la séance du 14 juin 1883, dans laqueile la Société réunie en assemblée générale a adopté le projet de statuts nouveaux ; Vu la demande présentée en son nom par les membres délé- gués à cet effet ; Vu l'avis du Préfet de la Seine en date du 16 octobre 1883 ; Vu l'ordonnance du mois d'août 1749, l'avis du Conseil d'État du l^-" juin 1806, et l'article 484 du Code pénal; Le Conseil d'État entendu : 44 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE. Décrète : article premier La Société nationale et centrale d'Horticulture de France prendra à l'avenir le titre de Société nationale d'Horticulture de France. Sont approuvés les nouveaux statuts tels qu'ils sont annexés au présent décret. ART. 2 Le Ministre de l'Agriculture est chargé de l'exécution du présent décret. Fait à Paris, au Palais de l'Éiysée, le 27 juin -1885. Signé : Jules Grévy. Par le Président de la République, Le Ministre de V Agriculture, Signé : Hervé-Mangon. Pour ampliation. Le chef de la division du Secrétariat et de la Com-ptabiltté, Signé : Paul Ghallot. Pour copie conforme. Pour le Secrétaire-général, Le Conseiller de Préfecture délégué. Signé : F. Leroy. STATUTS DE LA SOCIÉTÉ i4TI0i4LE D HORTICILTIIRE Annexés au décret en date du 27 juin 1885. TITRE PREMIER. — constitution de la société. Article premier. — La Société nationale et centrale d'Horticulture de France, reconnue comme établissement d'utilité publique par le décret du M août 1855, prend, à compter de ce jour, la déno- mination de Société nationale d'Horticulture de France. Elle étend son action sur toute la France, l'Algérie et les Colonies. Elle a son siège à Paris. Art. 2. — La Société nationale d'Horticulture de France a pour but de perfectionner et d'encourager toutes les branches de la science et de la pratique horticoles. Elle aide à la propagation des connaissances horticoles par ses recherches, ses enquêtes, ses publications périodiques, ainsi que par les expériences pratiques ou d'ordre scientifique qu'elle exécute ou qu'elle provoque. Dans le même but, elle ouvre des Concours et Expositions annuels, dans lesquels elle décerne des récompenses. Elle encourage les ouvriers de l'Horticulture et accorde des secours aux jardiniers nécessiteux ou infirmes, ainsi qu'aux familles de ceux qui ont rendu des services à l'Horticulture. Elle encourage les Sociétés de secours mutuels formées entre les ouvriers de l'Horticulture et reconnues par le gouvernement. Art. 3. — La Société fait annuellement une ou plusieurs Exp'o- sitions. Les Français et les étrangers sont admis à y prendre part. Elle décerne des prix à des auteurs d'ouvrages relatifs à IHorti- culture. Art. 4. — La Société correspond avec les Sociétés françaises d'Hor- ticulture et peut même, avec l'autorisation du Ministre de l'Agricul- ture, les réunir en Congrès pour discuter des questions intéressant la science ou la pratique horticole. Sous la même condition d'autorisation, les étrangers ou les repré- sentants de Sociétés étrangères d'Horticulture peuvent être admis dans ces Congrès. Dans ces cas, l'arrêté d'autorisation détermine la ville où le Con- grès doit être ouvert, ainsi que la durée de la session. 16 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE. TITRE II. — ORGANISATION. Art. 5. — La Société se compose de membres titulaires, de mem- bres perpétuels, de membres honoraires et de correspondants français et étrangers. Les dames sont admises comme dames patronnesses ou aux divers titres ci-dessus énoncés. Le nombre des membres est illimité. Art. 6. — Toute personne qui désire être reçue membre titulaire de la Société doit se faire présenter par un membre sociétaire qui signe la présentation, ou en faire la demande par écrit au Secré- taire-général. Le nom du postulant reste inscrit pendant quinze jours au siège de la Société, sur un tableau à ce destiné. S'il n'y a pas d'opposition, l'admission est prononcée à la séance suivante. Elle doit être votée à la majorité absolue des membres présents. Art. 7. — Les dames patronnesses sont élues parle Conseil d'Ad- ministration sur la présentation de deux dames p itronnesses ou de deux membres de la Société, ou dune dame patronnesse et d'un membre de la Société. L'élection a lieu dans la séance du Conseil qui suit celle pendant laquelle la présentation a été faite. Art. 8. — Les membres honoraires du Bureau et les membres ho- noraires sont élus par l'Assemblée générale sur la présentation du Conseil d'Administration. Les Correspondants sont nommés par le Conseil d'Administration. Art. 9. — A la majorité de la moitié plus un des membres qui le composent, le Conseil d'Administration peut prononcer l'exclusion d'un membre de la Société pour cause d'indignité, mais seulement ce membre entendu ou dûment appelé. Art. 10. — Tous les membres, sauf les membres honoraires ou les membres correspondants, payent une cotisation annuelle. Cette cotisation ne peut être moindre de vingt-cinq francs pour les dames patronnesses et de vingt francs pour les membres titulaires. La cotisation annuelle peut être rachetée par un versement unique de deux cent cinquante francs ou remplacée par la constitution d'une rente de vingt francs. Dans le cas de remplacement de la cotisation, comme il vient d'être dit, le membre titulaire reçoit le titre de membre perpétuel. Le remplacement de la cotisation de dame patronnesse par une rente de vingt-cinq francs conlere le titre de dame patronnesse per- pétuelle. Les sommes versées en rachat de cotisations doivent être placées en renies nominatives sur l'Etat français, ou en obligations de che- mins de fer, ou de la Société générale du Crédit foncier de France, et les revenus seuls sont employés par la Société. STATUTS. 17 TITRE III. — DE l'admlmstration. Art. h. — Le Président de la République e't protecteur-né de la Société; le Ministre de l'Agriculture en est le Président d'honneur et préside les séances solennelles de distribution des récompenses, d'ou- verture et de clôture des ("ongrès. Le Ministre peut se faire suppléer par un délégué. Art. 12. — La Société est régie par un Conseil d'Administration élu par l'Assemblée générale et composé comme suit : P Un Président, Un premier Vice-Président, Quatre Vice-Présidents, Un Secrétaire -général, Un Secrétaire-général-adjoint, Quatre Secrétaires, Un Trésorier, Un Trésorier-adjoint, Un Ribliothécaire, Un Ribliothécaire-adjoint. Ces seize membres forment le Bureau de la Société. T Seize Conseillers. 3» Un délégué de chacun des Comités et des Commissions adminis- tratives formés dans le sein de la Société, sauf celui de la Com- mission de Contrôle. 4° Les membres du Bureau honoraire. 5° Le Secrétaire-rédacteur. Toutes les fonctions des membres du Conseil d'administration sont gratuites, sauf celles du Secrétaire-rédacteur. Art. 13. — Le Président et le premier Vice-Président, le Secré- taire-général et le Secrétaire-général-adjoint, le Trésorier et le Tré- sorier-adjoint, le Bibliothécaire et le Bibliothécaire-adjoint sont élus pour quatre années, renouvelés alternativement tous les deux ans, et toujours rééligibles. Les quatre Vice-Présidents et les quatre Secrétaires, nommés pour deux ans, sont renouvelés par moitié chaque année, et non rééligibles avant une année d'intervalle. Les seize Conseillers sont élus pour quatre ans, renouvelés par quart chaque année et non rééligibles avant une année d'intervalle. Les délégués des Comités et Commissions administratives sont élus pour une année et toujours rééligibles. Le Secrétaire-rédacteur est élu par le Conseil d'Administration, qui, seul, peut le révoquer. Art. 14. — L'élection des membres du Conseil d'Administration a lieu dans la dernière séance de l'année, par une assemblée composée des membres titulaires, des membres perpétuels, des membres hono- raires et des dames patronnesses. Les Sociétaires avant droit de vote assistent seuls à cette séance et 18 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE. sont prévenus par lettre individuelle avec indication de l'ordre du jour. Le vote a lieu en séance, et par bulletin individuel, pour Télection du Président, du premier Vice-Président, du Secrétaire-général, du Secrétaire-général-adjoint, du Trésorier, du Trésorier-adjoint, du Bibliothécaire, du Bibliothécaire-adjoint, et, par bulletin de liste, pour celle des autres membres du Bureau, des seize Conseillers et de la Commission de Contrôle dont il va être parlé à l'article 17. Au premier tour de scrutin, l'élection a lieu à la majorité absolue des suffrages exprimés, et, au second tour de scrutin, à la majorité relative. Dans le cas où deux ou plusieurs candidats auraient obtenu le même nombre de voix, le plus ancien comme sociétaire est nommé. Art. 15. — Si, dans le cours d'une année, une vacance survient parmi ses membres, le Conseil d'Administration peut décider qu'il sera pourvu au remplacement avant la séance de la fin de l'année. Si le nombre des vacances excédait le chiffre de quinze, il serait procédé au remplacement dans la seconde séance qui suivrait la der- nière vacance produite et selon les formes déterminées à l'article 13. Dans tous les cas, le membre élu en remplacement d'un membre manquant ne reste en fonctions que pendant le temps restant à courir pour l'exercice de ce dernier. Art. '16. — La Société est représentée en justice et dans les actes de la vie civile par son Secrétaire-général. Le Conseil d'Administration est investi des pouvoirs les plus étendus pour gérer et administrer, tant activement que passivement, les affaires de la Société. Art. 17. — L'Assemblée générale nomme annuellement, dans la dernière séance de l'année, une Commission de Contrôle, composée de cinq membres pris hors du Conseil d'Administration et qui ne peut participer à ses délibérations. Les membres de la Commission de Contrôle ne sont rééligibles qu'après une année d'intervalle. Cette Commission e>t chargée de contrôler et vérifier les livres et les comptes du Trésorier, ainsi que le bilan de la situation financière qui doit être dressé annuellement par ce dernier; de vérifier les états de la bibliothèque, des archives et des collections, et de présenter, sur le tout, un rapport écrit et détaillé à l'Assemblée générale. Art. 18. — La deuxième séance ordinaire de Février est consacrée à Paudition du Rapport du Conseil d'Administration sur les travaux et la situation morale de la Société, des comptes du Trésorier, du Rapport de la Commission de Contrôle, et à la discussion des comptes. A cet effet, les membres titulaires, les membres perpétuels, les membres honoi^aires et les dames patronnesses sont seuls appelés à cette séance, et la convocation est faite par lettre individuelle, avec indication de l'ordre du jour. L'Assemblée, constituée eo comité secret, discute les comptes du Trésorier, et, s'il y a lieu, les approuve ; dans ce cas, son vote établit le quitus du Trésorier. Si, au contraire, l'Assemblée rejette les comptes, la Commission de Contrôle est chargée d'en poursuivre le redressement et de faire rentrer les fonds par toutes les voies de droit. STATUTS. 19 TITRE IV. — DES REUMONS. Arï. 19. — La Société tient deux séances par mois. Elle peut être réunie en Assemblée extraordinaire, sur la c vo- cation du Bureau. Art. 20. — Dans les séances ordinaires et extraordinaires, ont seuls voix délibérative : Les Membres titulaires, Les Membres perpétuels. Les Membres honoraires, Les Dames patronnesses. Les Correspondants n'ont que voix consultative. Dans les Congrès, ont voix délibérative tous les membres de la Société indiqués plus haut, les Correspondants, les étrangers admis, ainsi que les délégués de Sociétés françaises et étrangères appelés à y prendre part. Dans toutes les délibérations, les votes ont lieu à la majorité des membres présents; en cas de partage, la voix du Président est pré- pondérante . Art. 2F. — L'ordre du jour des séances des Assemblées ordinaires, extraordinaires et des Congrès est fixé par le Bureau de la Société ; nulles autres questions que celles indiquées à l'ordre du jour ne peuvent être mises en délibération. Néanmoins, sur la demande de quatre membres du Conseil d'Ad- ministration autres que ceux composant le Bureau, ou sur celle de vingt membres titulaires, des questions sont ajoutées à celles qui sont indiquées par le Bureau. Si ces questions ne peuvent arriver en discussion dans la première séance qui suit leur présentation, elles sont placées en tête de l'ordre du jour de la séance suivante. TITRE V. — DisposiTio.NS générales. Art. 22.— Tout discours, lecture ou discussion étrangers à l'Hor- ticulture et au but de la Société est interdit dans ses réunions. Art. 23. — La Société ne peut acquérir des immeubles, les échan- ger, aliéner ou hypothéquer, emprunter, transiger, compromettre, ni accepter aucuns dons ou legs qu'en vertu d'une délibération spéciale de l'Assemblée générale soumise à l'approbation du gouvernement. Art. 24. — Les votes régulièrement émis par l'Assemblée géné- rale lient tous les membres présents, absents ou dissidents. Art. 2o. — Les règlements d'ordre intérieur pour l'exécution des présents statuts sont rédigés par le Conseil d'Administration, mais ne sont exécutoires qu'après l'approbation du Ministre de l'Agriculture. Art. 26. — Le Conseil d'Administration peut seul provoquer des modificaiions aux présents statuts. 20 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE. Dans ce cas, le texte de ces modifications est imprimé et distribué aux membres appelés à en délibérer, un mois avant la séance dans laquelle les nouvelles dispositions doivent être discutées. La discussion a lieu en Assemblée générale et réunie en Comité suivant les formes indiquées à l'article 18. Les modifications aux statuts doivent être approuvées par les deux tiers au moins des membres présents. Elles sont soumises à l'approbation du Gouvernement. Art. 27. — Les dispositions des quatre premiers paragraphes de l'article ^G sont applicables au cas de dissolution. Dans le cas où la Société viendrait à être dissoute, l'actif disponible recevrait, par décision dudonseil d'Administration et sauf approbation du gouvernement, un emploi conforme à l'objet de la Société. Si le Conseil d'Administration avait négligé ou refusé de délibérer sur cet emploi, ou s'il persistait à n'admettre qu'un emploi qui ne serait pas approuvé par le Gouvernement, il y serait pourvu par le Conseil d'Etat, sur la proposition du iMinistre de l'Agriculture. Certifiés véritables les présetits statuts pour être annexés au décret en date du vingt-sept juin mil huit cent quatre-vingt-cinq. Le Ministre de l'Agriculture, Hervé-Mangon . Pour copie conforme, Le chef de la division du Secrétariat et de la Comptabilité, Paul Challot. RÈGLEMENT DE LA SOCIETE NATIONALE D HORTICILTIBE CHAPITRE PREMIER. — composition de la sogif.té. Article premier. — Le siège de la Société est fixé à Paris, en son hôtel, rue de Grenelle, n°84. Le but et les travaux de la Société sont déterminés par les articles 2, 3 et 4 des Statuts. Elle fait, si elle le juge utile, visiter sur place, par des Commissions spéciales, les cultures et les travaux d'industrie horticole des per- sonnes qui lui en adressent la demande. Elle accorde ensuite des récompenses à ce sujet, s'il y a lieu. Elle met -au concours des sujets déterminés. Elle est en relation permanente avec les Sociétés correspondantes. Celles-ci ne payent aucune cotisation; elles reçoivent toutes les publications de Ja Société et ont le droit de se faire représenter, chacune, dans la Société, par un ou deux délégués : ces délégués, nommés par un vote spécial et justifiant de leur mandat, sont reçus au sein du Conseil d'Administration pour expliquer l'objet de leur mission. Ces délégués sont également admis à assister aux séances de la Société et à visiter ses bixposilions; il leur est remis, à cet effet, une carie d'entrée qu'ils doivent réclamer au Secrélariat. La qualité de Société correspondante est prononcée par le Con- seil d'Administration. Art. 2. — La Société se compose de Dames patronnesses, de Mem- bres titulaires, de Membres perpétuels, de Membres honoraires, et de correspondants français et étrangers. Les dames sont admises comme Dames patronnesses ou comme membres de toutes les catégories. Art. 3. — Toute personne qui désire être reçue Membre titulaire doit se faire présenter, en séance, par un Membre de la Société, ou s'adresser directement par écrit au Secrétaire-général. Son nom reste inscrit pendant quinze jours au siège de la Société, sur un tableau à ce destiné. S'il n'y a pas d'opposition, l'admission est prononcée à la séance suivante. Elle doit être votée à la majorité des voix. Toute opposition à une admission doit être formulée par écrit et 2 22 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE. motivée. Elle est adressée, sous pli, au Président de la Société; le Conseil en apprécie les motifs et fait connaître sa décision à l'As- semblée. Art. 4. — Les Membres honoraires sont choisis parmi les Français et les étrangers qui ont rendu des services éminents à l'Horticulture ; la présentation doit en être faite au Conseil d'Administration par deux Membres et accompagnée d'une note ayant pour objet essentiel de faire connaître les titres invoqués. Le Conseil d'Administration prend une délibératii)n à ce sujet et, s'il y a lieu, propose l'admission à la Société. Celle-ci statue conformément au § 2 de l'article 3. Tout Membre titulaire qui a fait paitie de la Société pendant trente années consécutives devient de droit Membre honoraire, sur sa demande écrite et adressée au Président avant le I" janvier de l'année sui- vante. Celte disposition, toutefois, ne peut être applicable qu'aux Membres dont l'admission sera postérieure à la promulgation du pré- sent Règlement. Les Membres honoraires jouissent des mêmes droits que les Mem- bres titulaires. Peut être nommé fonctionnaire honoraire, après un vote du Conseil, approuvé par l'Assemblée, tout membre du Bureau qui a rempli ses fonctions pendant douze années consécutives ou à divers intervalles. Les membres du Bureau honoraire ont le droit d'assister aux séances du Conseil d'Administration avec voix délibérative. Art. 5. — Pour être reçu Correspondant, il faut être proposé au Conseil d'Administration par deux de ses membres, qui font con- naître, par écrit, les titres du candidat. L'admission a lieu, comme il est dit à l'article 8 des Statuts, dans la séance qui suit celle de la présentation. Les Correspondants présents aux séances n'ont que voix consul- tative. ^Rx^ 6. — Un diplôme constatant la qualité de Dame patronnesse et de Membre à quelque titre que ce soit est déhvré gratuitement. Les Dames patronnesses et les membres pourront le faire retirer au siège de la Société, sur la présentation de leur quittance de cotisation ou de leur lettre de nomination. Art. 1. — Après l'admission, qui implique adhésion aux Statuts et aux Règlements de la Société, le Secrétaire-général adresse au nou- veau Membre une lettre qui constate sa nomination, ainsi qu'un exem- plaire des Statuts et du Règlement. Cet envoi est accompagné, pour les Membres titulaires, d'une lettre d'adhésion, que chacun d'eux est tenu de signer et de renvoyer sans frais au Secrétaire-général. Art. 8. — Le nombre des Dames patronnesses est illimité. Elles reçoivent toutes les publications de la Société. Une place leur est réservée dans la salle des séances, à chaque assemblée de la Société. Une carte d'entrée aux Expositions faites par la Société leur est délivrée chaque année. RÈGLEMENT. 23 Elles sont élues par le Conseil d'Administration, sur la présentation de deux Dames patroniiesses ou de deux Membres de la Société, ou d'une Dame patronnesse et d'un Membre de la Société. L'électiou a lieu dans la séance du Conseil qui suit celle de la présentation. Des médailles d'honneur, prélevées sur le produit de la cotisation des Dames patronnesses, sont décernées en leur nom. Des secours sont également accordés, sur les fonds de cette cotisation, aux ou- vriers de l'Horticulture qui sont dans le besoin. CHAPITRE H. — DE L\ COTISATION. Art. 9. — La cotisation annuelle, que doivent acquitter les membres de la Société, aux termes de Farticle 10 des Statuts, est fixée à 20 francs pour les iMembres titulaires, et à 23 francs pour les Dames patronnesses. Elle est exigible, quelle que soit l'époque de l'admis- sion, à partir du 1" janvier de l'année courante. Elle doit être payée d'avance sur la présentation de la quittance du Trésorier ou, au siège de la Société, entre les mains de l'Agent. Le payement est dû jusques et y com.pris l'année où la-démission est donnée par écrit, ou la radiation prononcée. Tout Membre en retard de payement est informé, dans les trois mois qui suivent l'année échue,^ par une lettre signée du Trésorier, que sa radiation sera demandée s'il ne s'acquitte dans le délai d'un mois après cet avertissement. La demande de radiation est présentée par le Trésorier au Conseil d'Administration, qui peut prononcer la radiation sans préjudice du recours à exercer pour le recouvrement de la somme due. Cette radiation est inscrite au procès-verbal de la séance de la So- ciété. Il ne peut, sous aucun prétexte, être fait d'appel de fonds autre que la cotisation sociale. Le montant des cotisations acquittées, en un seul versement, par des Membres perpétuels ou par des Dames patronnesses, formera un fonds de réserve indisponible, et il en sera fait emploi comme il est dit au dernier paragraphe de l'article 10 des Statuts. Art. 10. — Une carte nominative donnant le droit d'entrée person- nel aux Expositions delà Société est remise, chaque année, à tous les Membres titulaires, au moment du payement de la cotisation. Elle doit être revêtue de la signature du titulaire, afin de donner, au besoin, le moyen de constater son identité. Les Membres honoraires et les Membres perpétuels reçoivent, sur leur demande, une carte semblable. CHAPITRE III. — ORGANISATION' DE LA SOCIÉTÉ. Art. Il, — La Société, qui a pour protecteur-né le Président de la République, est régie par un Conseil d'Administration, dont Ll composition est déterminée par l'article 12 des Statuts. 24 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE. Elle a pour Président d'honneur le Ministre de l'Agriculture peut avoir d'autres fonctionnaires honoraires. Ces titres honorifiques sont conférés par l'Assemblée, sur la propo- sition du Conseil d'Administration. § 1 . De la Présidence. Art. 12. — Le Président a la direction des travaux de la Société: il ouvre et lève les séances, dont il a la police; il conduit les délibéra- tions, accorde ou refuse la parole, et rappelle à l'ordre quiconque s'en écarte, m'^me avec mention au procè'^-verbal. 11 représente la Société dans toutes les circonstances officielles. Il peut réunir extraordinairement le Bure-iu ou le Conseil d'Admi- nistration pour les consulter sur les affaires de la Société. 11 nomme les Commissions ou en confère la nomination aux Comi- tés. 11 préside le Conseil d'Administration et le Bureau ; il fait partie de toutes les Commissions, et il en a, de droit, la présidence lorsqu'il y assiste. Art. 13. — Le premier Vice- Président et, dans leur ordre de no- mination, les autres Vice-Présidents, le remplacent, en cas d'absence, avec les mêmes pouvoirs et attributions. § 2. -Du Secrétariat et de V Agence. Art. 14. — Le Secrétariat est composé, selon l'article 12 des Statuts, d'un Secrétaire-général, d'un Secrétaire-général-adjoint, de quatre Seciétaires et du Secrétaire-rédacteur. Les attributions du Secrétariat comportent: La tenue du contrôle social contenant les nom, prénoms et domi- cile de chacun des membres de la Société; La rédaction des procès-verbaux des séances du Conseil d'Adminis- tration et des séances de la Société, ainsi que leur transcription sur les registres des délibérations; La correspondance de la Société; la rédaction des lettres de convo- cation, circulaires, diplômes et autres écritures courantes; La lecture, en séance, des procès-verbaux, pièces de correspondance, notes, mémoires, présentés à la Société ; La conservation des archives. Art. 15. — Le Secrétaire-général assiste aux séances de la Société. Il fait partie, de droit, de toutes les Commissions, sauf de celle de Con- trôle. Le Secrétaire-général-adjoint et les quatre Secrétaires le secondent dans l'accomplissement de ses fonctions et le suppléent, en cas d'ab- sence. Art. 16. — Le Secrétaire-général peut, avec l'assentiment préa- lable du Président, attribuer telle ou telle partie des travaux énumé- rés à l'article 1 4 ci-dessus à chacun des Secrétaires et an Secrétaire- rédacteur. RÈGLEMENT. 25 Il lepréseote la Société eu. justice et dans les actes de la vie civile ; toutefois, il ne peut intenter aucune action sans y être préalablement autorisé par un vote spécial du Conseil d'Administration. Art. 17. — L'Agent de la Société est placé sous les ordres immé- diats du Secrétaire-général. Il est chargé, en outre, du service de la Trésorerie, sous la direction exclusive du Trésorier. § 3. Du Trésorier et du Trésorier-adjoint. Art. 18. — La comptabilité et la caisse de la Société sont tenues par un Trésorier responsable et par un Trésorier-adjoint, suivant l'article 12 des statuts. Art. ^O. — Le Trésorier perçoit, sur sa signature et au moyen de quittances tirées d'un livre à souche, les cotisations annuelles des Membres, et il encaisse toutes 1» s sommes qui appartiennent a la Société, à quelque titre que ce soit; il paye toutes les dépenses ordonnancées exclusivement sur le visa du Président ou du Secré- taire-général. Dans la première séance de chaque trimestre, il pré- sente au Conseil d'Administration un état de situation de la caisse. Cet état reste déposé aux archives. Le Trésorier est chargé de la conservation du matériel et de tous les objets mobiliers appartenant à la Société, dont il tient un état. Il organise et surveille la perception des entrées aux Expositions. Il propose au Bureau le placement temporaire ou définitif des fonds disponibles, et retire, sur sa signature, les fonds déposés en compte courant. Art. 20. — 11 se fait assister par le Trésorier-adjoint, auquel il délègue la partie de ses fonctions qu'il juge convenable de lui attribuer et dont ce dernier devient alors responsable. Art. 21 . — Le Trésorier-adjoint doit assister aux séances du Conseil d'Administration. Art. 22. — En cas d'absence du Trésorier, le Trésorier-adjoint le remplace, sous sa responsabilité personnelle. § 4. Du Bibliothécaire et du Bibliothécaire^ad joint. Art. 23. — Le Bibliothécaire est chargé : 1° du classement et de la conservation de la bibliothèque; 2" de l'emploi du crédit voté, sur la proposition du Bureau, par le Conseil d'Administration, pour abonnements, souscriptions, achats de livres, reliures, etc. Il doit communiquer, mais sans déplacement et seulement les jours où la bibliothèque est ouverte, les ouvrages que veulent consulter les membres de la Société. Il en est responsable. Il tient un registre d'entrée des livres et dresse un catalo^^ue général de la bibliothèque, dont un double est joint à l'état du matériel de la Société. En cas d'absence du Bibliothécaire, le Bibliothécaire-adjoint le remplace, sous sa responsabilité personnelle. 26 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE. § o. Bii Conseil di Administration et du Bureau. Art. 24. — Le Conseil d'Administration représente la Société; il a tous les pouvoirs déterminés par les articles 7, 8, 9, 13, 15, 4 6, 25, 26 et 27 des Statuts, ainsi que par les articles 4,3, 4, 5, 8, 9, 44, 4 9, 23, 25, 26, 11, 28, 34, 34, 36, 37, 38. 43, 52, 54, 56, 57 et 64 du pré- sent Règlement;^! surveille l'exécution des décisions de l'Assemblée générale. Le Bureau est spécialement chargé de l'exécution des décisions prises par l'Assemblée des Sociétaires et par le Conseil d'Administra- tion. 11 dirige tous les détails administratifs, ainsi que tous les travaux ; nomme et révoque les agents et employés, et délègue, au besoin, un ou plusieurs de ses membres pour suivre les affaires pendantes dans l'intervalle de ses réunions, en leur conférant des pouvoirs spéciaux à cet efiet. Art. 2o. — Le Conseil d'Administration se réunit, sans convoca- tion, lo second jeudi de chaque mois, avant l'ouverture de la séance de la Société. Il s'assemble aussi, sur convocation spéciale, toutes les fois que le Président le juge nécessaire. Le Bureau se réunit, sans convocation, le quatrième jeudi de chaque mois, et sur convocation spéciale, toutes les fois que le Prési- dent le juge nécessaire. La présence aux réunions du Conseil d'Administration et du Bureau est obligatoire pour les Membres qui les composent, à moins qu'ils n'aient obtenu un congé ou qu'ils ne se soient excusés par une lettre adressée au Président, en motivant leur absence. Le procès-verbal des séances constate les noms des Membres présents, ainsi que ceux des absents, avec indication des motifs de l'absence. Tout membre du Conseil d'Administration et du Bureau qui a man- qué quatre séances dans l'année, ou trois séances consécutives sans s'être excusé par écrit ou sans avoir obtenu un congé, est. par cela même, démissionnaire; son remplacement a lieu aux élections sui- vantes. Art. 26. — Toute délibération prise par le Conseil d'Administration et par le Bureau est valable, pourvu que le nombre des Membres présents représente au moins le tiers de ceux qui le composent. En cas de partage, la voix du Président est prépondérante. Art. 27. — Le Conseil nomme et révoque, à la majorité des voix, le Secrétaire-rédacteur, dont il fixe les honoraires. Art. 28. — 11 statue sur toutes les propositions de récompenses qui ne peuvent être faites que par la Commission des Récompenses, sauf les cas prévus par les articles 46 et 58. 11 prononce seul sur les démissions. RÈGLEMENT. 27 CHAPITRE IV. — DES COMITÉS. Art. 29. — Des Comités sont formés dans le sein de Ja Société sous les dénominations suivantes : 1° Comité scientifique, s'occupant de Tapplication à l'Horticulture des sciences physiques et naturelles; 2° Comité cV Arboriculture fruitière et de Pomologie, s'occupant des arbres et arbrisseaux fruitiers, en culture ordinaire ou forcée; 3» Comité de Culture potagère, s'occupant de toutes les plantes pota- gères, en culture ordinaire ou forcée; 4° Comité de Floriculture^ ayaut dans ses attributions la culture des végétaux d'agrément, de plein air ou de serre; 0° Comité d' Arhonculture d'ornement et forestière, s'occupant des végétaux ligneux de plein air; 6° Comité de l'Art des jardins, s'occupant de tout ce qui se rap- porte à la création des parcs et des jardins; 7° Comité des Industries /lor^/co/e^', s'occupant spécialement de toutes les industries ayant un rapport direct avec l'Horticulture. Art. 30. — Chaque Comité élit, parmi ses membres, un Président, un Secrétaire, un délégué au Conseil d'Administration, et un délégué à la Commission de Rédaction et de Publication, qui sont tous rééligibles. Chacun des Comités peut élire, en outre, un Vice-Président et un Vice-Secrétaire. Art. 31. — Tous les membres de la Société peuvent se faire ins- crire dans l'un des Comités. La liste générale des membres de ces Comités est close au 31 dé- cembre de chaque année, sauf pour les Membres reçus dans Tanoée; elle est communiquée au Conseil d'Administration dans sa première séance de janvier, et affichée sur un tableau placé dans la salle des séances. La liste de chaque Comité est, en outre, affichée sur un tableau placé dans la salle où ce Comité se réunit. Tout membre de la Société peut assister aux séances de chacun des Comités; mais il n'a voix délibérative que dans celui où il est régulièrement inscrit. Chaque Comité prépare son règlement, qui ne devient exécutoire qu'après avoir reçu la sanction du Conseil d'Administration. Chaque Comité doit tenir au moins une séance par mois. Les objets soumis à l'examen des Comités doivent être apportés une heure au moins avant l'ouverture de la séance de la Société. Chaque Comité est expressément tenu de présenter à l'Assemblée des sociétaires, dans l'une des séances du premier trimestre, un compte rendu de ses travaux pendant l'année. Dans chaque Comité, un Conservateur responsable, nommé par le Conseil d'Administration, est chargé de dresser et de tenir au courant un état des -bjets qui sont à la disposition du Comité. Un double de cet état est joint à celui du matériel aux mains du Trésorier. Les Conservateurs sont tenus de justifier au Trésorier, chaque fois que ce dernier le requiert, de l'état des collection? qui leur sont confiées et dont ils sont toujours responsables. S8 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANGE. Art. 32. — Lorsque le Président de la Société renvoie à l'un des Comités des demandes de visite, des propositions ou des communi- catioûs qui rentrent dans ses attributions spéciales, ce Comité nomme, dans son sein, une Commission, ou un délégué, qu'il charg:e de rem- plir le mandat indiqué. Cette Commission ou ce délégué fait, dans le plus bref délai, un Rapport écrit, qui, après avoir été communiqué au Comité, est déposé sur le Bureau et lu en séance, s'il y a lieu. Le Secrétaire de chaque Comité tient note des Commissions nom- mées par le Comité auquel il appartient, et, dans la huitaine, il en donne avis au Secrétaire-général. Hors les cas prévus au paragraphe premier du présent article ainsi qu'à l'article 30, les Comités ne peuvent élire de Commissions ni nom- mer des délégués, de leur propre autorité. Aucun Comité ne pourra excéder le crédit qui lui est alloué, sans un vote exprès du Conseil d'Admir.isti'ation. Art. 33. — Chacun des Comités est tenu de fournir, à tour de rôle, les éléments de l'ordre du lour* d'une séance de l'Assemblée générale, sur une question rentrant dans sa spécialité. CHAPITRE V. — 4o Commissions administratives. § 1". Commifinon de Contrôle, Art. 34. — La Commission de Cordrôl'\ instituée comme il est dit à l'article 17 des Statuts, nomme, dans sa première séance, son Prési- dent, son Secrétaire et son Rapporteur. Le Trésorier, le Bibliothé- caire et le Conser-vateur de chacun des Comités mettent à la disposi- tion de la Commission de Contrôle leurs livres et leurs états, et fournissent tous les renseignements qui sont demandés par elle. La Commission de Contrôle a, en outre, le droit d'appeler dans son sein les autr-es membres du < on*eil d'Administr'alion, sauf le Prési- dent, afin d'obtenir d'eux les renseignements qu'elle jugerait néces- saires pour l'accomplissement de sa mission. Elle lient procès-verbal de ses réunions, et ce document est déposé aux archives avec son rapport à l'Assemblée générale. § 2. Commission du Logement. Art. 35. — Une Commission du Logement est spécialement chargée de la gestion et de l'administi^ation de l'Hôtel de la Société. Elle est coiTiposce: 1° Du Président et du premier Vice-Président; 2° Du Secrétaire-général et du Secrétaire-général-adjoint; 3" Du Trésorier et du Trésorier-adjoint; 4° De deux membres de la Commission du Contentieux nommés annuellement par elle; 5" Et de deux membres du Conseil d'Administration délégués par lui annuellement à cet effet. RÈGLEMENT. 29 § 3. Commission des 'Recompenses. Art. 36. — Le Conseil d'AdministratioQ délègue également, chaque année, six membres qui, sous la présidence de l'un des Vice- Présiilents de la Société dési.L'né par le Bureau, composent, avec les Présidents des Comités, la Commission des Récompenses. Le Secrétaire- rédacteur est le Secrétaire de cette Commis5i(»n. La Commission des Récompenses est spécialement chargée d'exa- miner: 1" Les ceitiHcats et autres pièces constatant les longs et loyaux services des jardiniers; 2° Les Rapports de Commis.sions concluant à des récompenses, les Rapporteurs convoqués, s'il y a lieu, et de provoquer l'attribution des récom()enses qui pourraient être accordées. Elle propose, en outre, les récompenses que lui paraissent mériter les auteurs d'articles insérés dans le Journal de la Société. Toutes les propositions de récompenses, sauf celles prévues par les articles 46 et 58 du présent Règemeut, doivent être soumises à son contrôle, avant d'être adoptées par le Conseil d'Administration. § 4. Commission du Contentieux. Art. 37. — Le Conseil d'Administration désigne annuellement quatre Membres, toujours rééligihles, qui, sons la présidence du Secrétaire- général, composent une Commission dite 'tu Contentieux. Les actes de procédure, quels qu'ils soient, doivent être renvoyés, dans les trois jours après leur réception, à cette Commission, qui est alors convoquée d'urgence. Tous les actes de la vie civile intéressant la Société sont également soumis, avant toute suite, à l'examen de cette Commission, qui en fait rapport, avec avis motivé, au Conseil d'Administration. § 5. Commission de Rédaction et de Publication. Art. 38. — La Commission de Rédaction et de PublicatioJi est com- posée : l^ de douze membres élus pour trois années par le Con- seil d'Administration, renouvelables par tiers cha'jue année, et rééli- gihles : 2" du Secrétaire-général; 3° des délégués des (lomités; 4° du Secrétaire-rédacteur. Elle nomme son Président, son Secrétaire, et elle désigne un délé- gué au Conseil d'Administration. Art. 39. — Cette Commission détermine, sur la communication du Secrétaire rédacteur, à qui sont renvoyées toutes les pièces les matériaux qui doivent composer chaque numéro du Journal, en don- nant, en l'absence des auteurs, son avis motivé sur les manuscrits eux-mêmes par les mots: à insérer, pour ceux (]ui sont admis à la publication, et: aux archives, pour ceux dont elle n'autorise pas l'in- sertion. Ces deux formules sont écrites par le Président, qui les fait suivre de son paraphe. La Commission a tout pouvoir pour admettre, 30 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANGE. modifier ou rejeter toutes les pièces qui lui sont envoyées. Le procès- verbal des séances de la Commission et l'autorisation d'insertion ou le renvoi aux archives inscrit sur les pièces couvrent la responsabilité du Secrétaire-rédacteur, qui est chargé de surveiller l'exécution ma- térielle des publications. Art. 40. — Le recueil de la Société porte le titre de Journal de la Société nationale d'Horticulture de France. Il parait au commencement de chaque mois. Il contient, d'abord, les procès-verbaux des séances de la Société; puis, par extrait ou en eutier, les notes, mémoires, rapports, comptes rendus d'Expositions et autres documents concernant THorticulture ou les sciences et les arts qui s'y rattachent, admis à l'insertion par la Commission de Rédaction. Il comprend, en outre, sous le titre de Beviie bibliographiqne, des extraits et analyses d'articles insérés dans des publications françaises et étrangères, et relatifs à l'Horticulture. La Revue bibliographique est faite avec la collaboration de tous les membres de la Société. Art. 41. — Le Journal est envoyé à toutes les personnes faisant partie de la Société à quelque titre que ce soit, aux Sociétés horti- coles correspondantes, ainsi qu'aux Sociétés savantes avec lesquelles des relations sont établies. 11 peut être donné en échange d'autres publications, après avis du Bibliothécaire. Art. 42. — Le Secrétaire-rédacteur est tenu d'assister à toutes les séances de la Société et du Conseil d'Administration dont il fait partie de droit. 11 a la gérance du Journal. § 6. Commission des Secours. Art. 43. — Une Commission des Secours, composée de neuf membres dont trois Dames patronnesses, nommés pour trois ans, est spéciale- ment chargée d'apprécier toutes les demandes de secours qui lui sont renvoyées. Elle fait visiter, par ses membres, les nécessiteux, auxquels un pre- mier secours peut être remis d'urgence, s'il y a^ lieu. Cette Commission présente au Conseil d'Administration un rapport sur tous les dons qu'elle propose, et rend compte des sommes payées pour des besoins urgents. Elle est nommée par le Conseil d'Administration; les membres en sont renouvelés par tiers, chaque année. Ils sont rééligibles. 2° Commissions spéciales. Art. 44. — Toute demande de Commission doit, pour être admise, être faite par écrit, motivée et accompagnée d'une note détaillée faisant connaître la nature des objets à examiner. Si cette demande est adressée par un jardinier en place ou par un ouvrier attaché à une industrie, elle doit porter, de plus, le consente- ment du propriétaire ou du patron. RÈGLEMENT. 3i Les Commissions font leur rapport à la Société et peuvent conclure à ce qu'elle accorde, soit des encouragements, soit le renvoi à la Commission des Récompenses. La Société renvoie à une Commission ou à un délégué les ouvrages ou les manuscrits qui lui ont été présentés par leurs auteurs. Art, 45. — Dans toutes les Commissions dont le nombre est fixé, les délibérations sont valables lorsque le nombre des Membres pré- sents représente le tiers de celui dont la Commission se compose. CHAPITRE VI . — DES RÉCOMPENSES. Art. 46. — La Société décerne des encouragements, des primes et des récompenses. Les encouragements sont : 1° l'insertion du Rapport dans le Journal de la Société; 2° une lettre de remerciement ou de félicitation écrite par le Secrétaire-général, au nom de la Société. Des primes composées de 1 à 3 jetons d'argent ou des rappels de ces primes peuvent être accordés, à chaque séance, pour les objets les plus méritants parmi ceux qui ont été présentés en séance. Ces primes sont accordées par la Société, sur le rapport du Comité spécial, auquel les apports ont été soumis avant la séance. Les propo- sitions de ces Comités peuvent être modifiées par la Société; toutefois, le vote les concernant a toujours la priorité. Des récompenses plus importantes peuvent être données, à la fin de l'année, aux membres qui auront fait, en séance, les présentations les plus remarquables. La Société peut encore accorder des récompenses aux auteurs des meilleures notices sur l'Horticulture, insérées dans son Journal. Les récompenses consistent en médailles de bronze, d'argent, de vermeil et d'or, en rappels de ces médailles, ainsi qu'en objets d'art. Les primes, les médailles et les objets d'art non réclamés font re- tour à la Société au bout d'un an. CHAPITRE VIL — des séances. Art. 47. — Les séances ordinaires de la Société ont lieu les deuxième et quatrième jeudis non fériés de chaque mois, à deux heures. L'ordre du jour est fixé par le Rureau. Un registre de pré- sence est ouvert à chaque séance; les Membres sont tenus, en en- trant, d'y apposer leur signature; les Membres titulaires seuls re- çoivent un jeton de présence. Ce registre est clos par la signature du Président, une heure après l'ouverture de la séance. Art. 48. — Quatre jetons de présence peuvent être convertis en un jeton d'argent d'une valeur de trois francs. Les jetons d'argent sont reçus pour leur valeur en payement de la cotisation. bans toutes les séances où la Société est convoquée en Assemblée •générale extraordinaire ou réglementaire, il n'est pas délivré de jetons de présence. 32 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE. Art. 49. — Excepté dans le cas où le scrutin secret est demandé par vingt Membres au moins, toute décision est prise par mains levées. Art. 50. — Toute proposition, avant d'être présentée à la So'ciété, doit être préalablement soumise au Bureau. Dans les cas prévus au deuxième paragraphe de l'article *21 des Statuts, les questions que les membres du Conseil d'Administration ou les Membres titulaires désirent faire joindre à l'ordre du jour d'une séance doivent être adressées, par écrit, au Secrétaire-général, huit jours au moins avant celui de cette séance et signées par les auteurs de la proposition. Elles ne peuvent être rejetées par le Bureau que dans le cas où elles seraient contraires aux dispositions de l'article 2 2 des Statuts, où à celles du paratiraphe qui suit. Toute proposition rejetée par l'Assemblée générale ne peut être reproduite qu'un an après l'époque où le vote de rejet a eu lieu. Art. 51. — Les articles communiqués à la Société et les Bapports émanant de Commissions sont lus dans la séance sur l'ordre du jour de laquelle ils sont inscrits. Le Président les renvoie s'il y a lieu, à la Commission de Rédaction et de Publication, ou à la Commission des Récompenses. Art. 52. — Indépendamment des séances ordinaires et des assem- blées extraordinaires que le Président a le droit de provoquer pour des cas urgents, la Société se réunit en assemblée générale, le qua- trième jeudi de décembre. L'objet de cette réunion est, en outre des travaux ordinaires de la Société, de procéder aux élections des membres du Bureau, du Con- seil d Administration et de la Commission de Contrôle. Une seconde assemblée générale a lieu, dans la deuxième quinzaine de février, pour la lecture du rapport de la Commission de Contrôle sur la gestion du Trésorier, celle du Bibliothécaire et celle des Con- servateurs des collections des Comités pendant l'année qui vient de finir, ainsi que pour arrêter le budget de l'année courante. Le Con- seil d'Administration se réunit spécialement avant celte séance, pour entendre le rapport de la (Commission de Contrôle et discuter le pro- jet de budget qui est dressé par le Bureau. Les Membres ayant voix délibérative ont seuls entrée dans ces deux assemblées générales. Un compte rendu des travaux de la Société pendant l'année qui vient de finir est présenté par le Secrétaire-rédacteur dans l'une des premières séances de l'année. CHAPITRE VIII. — DES ÉLECTIONS. Art. 53. — Les élections des membres du Bureau et des membres du Conseil d'Administration de la Société ont lieu suivant les formes indiquées à l'article 14 des Statuts et au scrutin secret. Tous les scrutins ont lieu simultanément. ^ul n'est admis à voter s'il n'est porteur de sa carte de sociétaire» qui sera soumise à un contrôle, à moins que le Président ne prenne- RÈGLEMENT. 33 avec l'approbation du Bureau, des dispositions spéciales assurant l'identité de^ électeurs. Les bulletins de vote ne doivent porter que le nombre exact des candidats à nommer. Les noms excédents sont considérés comme non avenus. Le rang entre deux candidats qui ont oblenu lemême nombre de suftrages est déterminé d'après l'ancienneté dans la Société. Le dépouillement des scrutins est confié à des scrutateurs dési- gnés par le l'résident. Art. 54. — Les élections qui se font dans le sein du Conseil d'Ad- ministration, dans les Comités et dans la Commission de Contrôle ont lieu dans la première séance de janvier, et celles des Commissions administratives permanentes dans la deuxième séance de janvier. Ces diverses élections se font par bulletins de liste, et à la majorité relative. En cas d'égalité de suffrages, le plus ancien comme Membre est élu. L'article iS des Statuts fixe les mesures à prendre en cas de va- cances survenant dans l'année parmi les membres du Conseil d'Admi- nistration. CHAPITRE IX. — DES EXPOSITIONS. Art. 55. — Des Expositions d'Horticulture ont lieu à des époques de l'année qui sont déterminées par le Conseil d'Administration, et sous la direction supérieure du Bureau. Art. 56. — Chaque Exposition est l'objet d'un programme spécial dont la rédaction est soumise au Conseil d'Administration et adoptée par lui : ce programme est ensuite communiqué à la Société. Il est publié au moins trois mois à l'avance. Il indique les dispositions de l'Exposition, et désigne les objets qui y sont admis, les Concours ouverts, et les récompenses offertes. Les membres de la Société, ainsi que les horticulteurs et amateurs français et étrangers qui n'en font pas partie, peuvent prendre part aux Expositions. Néanmoins tout membre rayé des contrôles de la Société ne peut y être admis. Art. 57. — Dans Tune des séances du mois de janvier de chaque année, le Conseil d'Administration nomme une Commission organisa- trice des Expositions Celte Commission est composée d'un Président, d'un Secrétaire et de quinze membres. Elle est élue pour trois ans et renouvelable par tiers, chaque année; les membres sortants sont réé- ligibles. En outre des membres désignés par le Conseil d'Administration, les Secrétaires-généraux et les Trésoriers font partie de droit de cette Commission La Commission peut nommer un Vice-Président et un Vice-Secré- taire pris parmi ses membres. Elle a pour fonctions et attributions : 1® La rédaction du projet de programme; 2o Tous les préparatifs et travaux matériels des Expositions ; 34 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE. 3° Les dispositions pour Tordre à observer en vue de la conserva- tion des plantes et du jardin temporaire dans lequel celles-ci sont placées. Les projets relatifs aux travaux matériels des Expositions doivent être soumis au Conseil d'Administration, qui vote les fonds nécessaires pour cet objet. Aucun membre de la Commission d'organisation ne peut être chargé, pour son propre compte, de travaux d'exécution relatifs aux Exposi- tions, ni faire partie du Jury. Un mois, au plus tard, après la clôture de chaque Exposition, le compte des recettes et dépenses est soumis au Conseil d'Administra- tion. Le Secrétaire-rédacteur, chargé de la rédaction du Compte rendu des Expositions, assiste aux séances de la Commission d'organisation et à celles du Jury. Art. 58. — Il est nommé un Jury spécial pour chaque Exposition. Le Jury, quelle qu'en soit la composition, est présidé par le Président de la Société, qui veille à la stricte exécution du programme. Le Président peut se faire suppléer parle premier Yice-Président. Le Jury décerne les récompenses indiquées par le programme. Ses décisions sont souveraines. Art. 59. — Le Secrétaire-général, le Secrétaire-général-adjoint et les Secrétaires assistent aux délibérations du Jury, sans pouvoir, tou- tefois, y prendre part. Le procès-verbal est rédigé par l'un d'eux, et, séance tenante, signé par le Président et le Secrétaire. ^Rj^ 60. — Le Jury est nommé par le Bureau, un mois avant le jour fixé pour l'ouverture de chaque Exposition. Il peut être divisé en sections, présidées alors, chacune, par un Vice-Président de la Société. Les membres du Jury sonl admis à exposer, mais ne peuvent pren- dre part aux concours. CHAPITRE X. — DISPOSITIONS générales. Art. 61.— Tons les Membres titulaires et honoraires, ainsi que les Dames patronnesses, ont le droit de consulter, mais sur place seule- ment, les procès-verbaux des séances tenues par l'Assemblée géné- rale réglementaire et par la Commission de Contrôle, ainsi que le Rapport de celle-ci. Art. 62. — Toutes les fonctions, excepté celles de Secrétaire-ré- dacteur, sont gratuites; elles ne peuvent être remplies que par des membres de la Société, à l'exclusion, toutefois, des Correspondants. Art. 63. — Une indemnité, pour frais de déplacement, est allouée à tout Membre qui a été désigné par le Président, ou délégué, sur l'invitation du Président, par l'un des Comités, pour faire partie d'un Jury ou d'une Commission appelée à fonctionner au delà des limites du déparlement de la Seine, et qui a pris part aux opé- rations de ce Jury ou de cette Commission. RÈGLEMENT. 35 Cette indemnité est fixée à quinze centimes par kilomètre par- couru. Le payement ne peut en être réclamé qu'après le dépôt du Rapport et n'est plus exigible au bout de trois mois à dater du jour où la mission a été remplie. Les Commissions donnant lieu à une indemnité ne peuvent avoir plus de trois membres, à quelque titre qu'ils appartiennent à la Société. Art. 64. — Dans le cas où un membre de la Société se rendrait coupable de faits pouvant porter atteinte à la considération de la So- ciété, ou à la sienne propre, le Conseil d'Administration peut, après enquête, user de la faculté de radiation qui lui est accordée par le paragraphe i°'' de l'article 9 des statuts. Dans ce cas, le Membre rayé ne pourra plus, à aucun titre, faire partie de la Société. Paris, le 16 novembre 1885. Approuvé le présent Règlement. Le Ministre de l'Agriculture, Signé : Gomot. Pour copie conforme : Le Chef de la Division du Secrétariat et de la Comptabilité, Signé : Paul Ciiallot. SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE TABLEAU II\DICATIF DES RÉUI\IOIVS POUR 1891 SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ. Elles se liennenl à 2 heures, au siège de la Société, le second et le quatrième jeudi de chaque mois (rue de Grenelle, 84, à Paris). (-1 ■S > .2 ta «u 2 S 0 s S 8 > 2 «5 > "3 11 '3 0 < a- 0 0 0 M» Q 10 12 12 9 14 9 13 10 8 12 22 26 26 23 28 25 23 27 24 22 26 24 RÉUNIONS DU BIRËAU ET DU CONSEIL D'ADMINISTIUTION. Art. 25 du Règlement. — Le Bureau se réunit seul le 4^ jeudi de chaque mois le Conseil d'Administration le 2» jeudi. Ces réunions ont lieu au siège de le Société, avant l'ouveriure de la séance générale. 22 12 26 12 26 9 23 14 28 11 25 9 23 13 27 10 24 12 26 10 24 REUNIONS DE LA COMMISSION DE REDACTION ET DE PUBLICATION. Klles se tiennent k ? heures, au siège de la Société. ■i a e6 « > 18 > a "3 17 '3 «3 0 a; e é X3 2 0 0 XJ 0 z 18 2 S 14 18 15 20 15 19 16 14 16 RÉUNlOiVS DES COMITÉS. Elles se tiennent à midi, au siège de la Société, le 2e et le 4^ jeudi de chaque mois, excepté pour le Comité scieniifitjue qui se réunit le 4e jeudi seu- lement et le Comiié des Industries horticoles, le 4^ jeudi. " P ai ai • J=) X5 O) Cl . ^• fa 2- Q e B >• 1 8 > 12 12 > ■< 9 'ce c '3 11 3 9 0 0 < 13 M 0 > 0 z 10 14 10 8 12 22 26 26 23 28 25 23 27 ^ 24 22 26 24 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE M. CARNOT, Président de la République, Protecteur. M. DEVELLE, Ministre de l'Agriculture, Président d'honneur. BUREAU POUR 1891 Président MM, Léon Say. Premier Vice-Président, . Hardy. Vice-Présidents Jolibois (R.), Vilmorin (HExXri de), JoLY (Ch.), Jamin (Ferd.). Secrétaire-général .... Bleu (A.). Secrétaire-général-adjoint . Verlot (B.) , Secrétaires Delamarre (E.), Chargueraud, Le- BŒUF (Paul), Bergman (Ernest). Trésorier. ....... Huard. Trésorier-adjoint .... Duchartre (Henri). Bibliothécaire GlatigNY, Bibliothécaire-adjoint. . . Hariot. Conseillers d 'adni inistratiên . MM. Delaville (Léon). QUÉNAT. Verdier (Eug.). Lepère (Alex.). Thibaut. Chemin. MUSSAT. Chatenay. MM. Labrousse. Hébrard (Laurent). Truffaut (Albert). Villard (Th.). Chouvet (Ém.). VlTRY (D.). Verdier (Ch.). Tavernier. P. Duchartre, membre de l'Institut, Secrétaire-rédacteur, rue de Grenelle, 84, à Paris. Le délégué de chacun des sept Comités et des Commissions de Rédaction, de Secours, du Contentieux et des Expositions. (Voir ci-après.) BUREAU HONORAIRE Vice- Présidents : MM. Lefebvre de Sainte-Marie, — Tisserand Trésorier-adjoint : M Lecocq-Dumesnil Bibliothécaire : M. Wauthier. LAFFOîifT, agent général de la Société, rue de Grenelle, 84, à Paris, 3 ce o 'H H CQ CO (^ C/D H-H Qjj P^ -3 E-H s oo -42 ^ ë 3 ^ .«i Q vS Ci ^ S ^ S O ce b S c ^0. g 1 ë Cl, A rt ^ Qh :i a: o H ÛH Q -Il < pq C5 ^ ^ kJ !=) C_J u — ^ 1— 1 Q, O^ p=; o •^ • , CD k-H K^ Jl^ c o , ^ o ^ S ^ O a ce ^ a > > c o 1 — 1 T^ '~~' rt cz c rt -jr ci CD c/:; t_ ir. _! S '^ > f^ Pi3 'r^ é O '2 -^ *S3 ^ x-^ a O ■< - s a , <-A j >» p=-l CD p:^ ,• 'S C t-, 'o ;^ , * s -l-i es a -p ^ ^ "n3 "3 -o; â S O 3 ^ J Z 3= S C2 c^ H P^ t^ ^ vJ S t^ rS ;^ X* ■:_5 .-t^ O) s • RBORI frii Î s c c7 a. 'c s" o ?- o Si "o s- ci -=31 ^o C c O) ^ ^ w — S ce H "^ ii U .5 • ; i • "o I 's c^ 1 1 : 1 ; o '2 1 0.2 ^ ; i ^ ^ ^ ^"S s . s ^' j- -jo S C3 • ^ « >>* (£; _s C/3 'iî IS ês p "-^ ■v ? cL f ■S"^ ^ s i •î:^ ^ S s œ O Cu en H i— ( O O (^ X p ce ce C/D ^ s p^ -<1 ^^ on H O • _ ^ ; r— 1 -j 0 . Oj p:5 • : '0 .B , - '0?" g ë 0:1 0 i i C3 ^ — ; ^ P S o rf ^ ^P ? 0 ci > ^ S a o &^ = ; =5 C3 13 0 (Tj 7^ (-, ■5^ Q H. J CQ > > Q tq !^ S S • <5 S J S uJ L_: -J 5g ■£5 s >Ea3a>' s s ca ^ c o •-" 'S tu "<1J f^ J M S ! •Z o O H H u 'S S ,^ . isiiîsi^ii - 5 H. ^1 ï^ si ^^ . bca « s ^ K-::^ 1= a ^ „ •çû-S utjXCCrju^XO^Ô. ■€ ï '5.2 s g 1i i. \\ESSES. 41 DAMES PATRONNESSES Mesdames Adam (Hippolyte), à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). Amail, avenue Ledru-RoUin, 7, à Paris. Atnodru, avenue des Champs-Elysées, G6, à Paris, et au chriteau de Chama- lande (Seine-et-Oise). Appert (Eugène;, née André Leroy, à Angers (Maine-et-Loire). Bachelier (Madame veuve), rue d'Amsterdam, 12, à Paris, et à Magny-en- Vexin, rue de Paris, 50 (Seine-et-Oise). Bâillon, rue Saint-Guillaume, 21, à Paris. Barbier (Madame veuve), propriétaire, à Mcudon (Seine-et-Oise). Bassot (Madame veuve), rue de La Tour-d'Auvergne, 41, à Paris. Bazin (Mademoiselle , à la Flourie, par Saint-Servan (Ille-et-Vilaine). Belleyme (Ch. de), rue Royale-Saint-lIonoré, 6, à Paris. Berckheim (Baronne de^, rue de Berri, 2, à Paris. Bergman (E.), à Ferricres-en-Brie (Seine-et-Marne). Bergman (E.), à Ferrières-en-Brie (Seine-et-Marne). Berteaux, avenue du Roule, 45, à Neuilly (Seine). Berthomié (Marie), boulevard Saint-Marcel, 68, à Paris. Berlin (A.), boulevard Pereire, 123, à Paris, et à Moulins (Allier). Bixio, quai Voltaire, 17, à Paris. Bizon (Madame veuve), entrepreneur de peinture, rue du Cherche-Midi, 98, à Paris. Boué (Mina W.), château du Parc, à Caudéran (Gironde), et rue du Faubourg- Saint-Honoré, 130, à Paris. Bourmène (Comtesse de la), rue Pierre-Charron, 64, à Paris, et au château de Saint-Pierre-de-Vauvray (Eure). Brault, propriétaire, à Verres (Seine-et-Oise). Breton (Madame veuve), rue Labélonye, 23, à Chatou (Seine-et-Oise). Buignet, rue Saint-Lazare, 103, à Paris. Castex (la Vicomtesse de), rue de Penlhièvre, 6, à Paris. Chavent (Madame veuve Joachim), place Croix-Pâquet, 2 et 3, à Lyon (Rhône). Claudon, rue Gaillon, 6, à Paris. Colin (Armand), boulevard Saint-Germain, 174, à Paris. Cornudet (la Comtesse de), rue de Grenellc-Saint-Germain, 88, à Paris, et à Crocq (Creuse). Daigremont (Georges), à Soisy-sous-Montmorency (Seine-et-Oise). Dailu (Edouard), boulevard Haussmann, 82, à Paris. Delamarre, rue de Paris, à Coulommicrs i Seine-et-Marne). Depred, rue ,lacob, 26, à Paris. Deternjes (Mademoiselle Lame), ruj de la Victoire, 12, à Paris, et à Bagneux (Seine). Duchartre (Henri), rue de Grenelle-Saint-Germain, 84, à Paris. Dufay (Auguste), arenue Hoche, 54, à Paris. 42 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE. Mesdames Duplessy (Emilie), propriétaire, boulevard Montmorency, 9, à Auleuil-Paris. Dupont (Gustave), rue de Tilsitt, 11, à Paris. Elwell (Madame veu\e), avenue de Paris, 223, Plaine Saint-Denis (Seine). Faucheur, rue de Lancry, 14, à Paris. Finet, rue de Saint-Germain, à Argenteuil (Seine-et-Oise). Foix, rue de la Mairie, 9, à Nan terre (Seine). Fortier (Mademoiselle), fabricante de fleurs, boulevard Poissonnière, 20, à Paris. François, propriétaire à Sceaux (Seine), et rue de l'Odéon, 8, à Paris. Gibez, k Sens (Yonne). Giroux, propriétaire, au Vésinet (Seine-ct-Oise). Greffulhe (la Comtesse de), rue d'Astorg, 40, cà Paris. Guichard (Jules), quai de Billy, 34, à Paris. Halphen (Constant), rue de Tilsitt, 11, cà Paris. Halphen (Georges), rue Ghaptal, 24, à Paris. Haugton (Élisa), rue de Grenelle, 96, à Paris. Hébert, quai du Louvre, 30, à Paris. Heine, rue de Monceau, 27, à Paris. Hervé (Edouard), rue de Lisbonne, 22, à Paris. Hervé-Mangon, rue Saint-Dominique, 3, à Paris. Hottinguer, rue Laffîtte, 14, à Paris. Hubner, rue de Téhéran, 9, à Paris. Jagerschmidt, rue de Prony, o9, à Paris. Joubert (Edmond), rue de Balzac, 23, à Paris, Jourda, avenue d'Orléans, 18, à Paris. Jourdain (Frédéric), boulevard Malesherbes, 84, à Paris. Lacoin (Paul), boulevard Saint-Germain, lo3, à Paris, et chftteau de Saint- Cyr-du-Gault, par Herbault (Loir-et-Cher). L'Aigle (la Marquise Arthur de), rue d'Âguesseau, 20, à Paris, et au château de Francport, par Compiègne (Oise\ Lavallée (veuve), rue de la Bienfaisance, 17, à Paris. Lebœuf (Paul), rue Vésale, 7, à Paris. Lemaire (Madeleine), rue de Monceau, 31, à Paris. Le Molt, rue Jacob, 33, à Paris, et à Bourbonne-les-Bains (Haute-Marne). Le Roy, place Malesherbes, 11, à Paris. Leroy (Renée), quai de la Tournelle, 37, à Paris. Lesseps (Charles de), avenue 3Iontaigne, 83, à Paris. Maillé (la Duchesse de), rue de Lille, 419, à Paris, et cà Châteauneuf-sur-Cher (Cher). Marchais (Mme veuve), avenue Auber, 4, à Vincennes (Seine). Masson (G.), boulevard Saint-Germain, 120, à Paris. Mettez 0.), avenue Victoria, 1, à Paris. Meuret (J.), au Clos, par Proisy (Aisne)* Mir (E.), rue du Faubourg-Saint-Honorc, 3o, à Paris. Moitessier, rue d'Anjou-S;iint-Honoré, 42, à Paris. Neuflize (la Baronne de), rue de Phalsbourg, 15, à Paris. LISTE DES DAMES PATRONNESSES. 43 Mesdames Pavie (Charles), rue de Presbourg, Ifî, à Paris. Pereire (Isaac), rue du Faubourg-Saint-Honoré, 35, à Paris. Pérouse, quai de Billy, 40, à Paris. Petit (Auguste), avenue des Ternes, 78, à Paris. Petit-Bergonz Famy (Mademoiselle), renlière, rue Saint-Honoré, 346, à Paris. Petrus (Martin), propriétaire, rue de la Ferme-Saint-James, 2, à Neuilly (Seine), et boulevard Haussmann, 79, à Paris. Poupon, rue de Sèvres, 23, à Paris. Pouzadoux (Mademoiselle), rue de la Boclie, 30, à Paris. Prillieux, rue Cambacérès, 44, à Paris. Pulleu (Ferdinand), rue des Vignes, 7o, à Paris. Raoul-Duval, membre à vie, au château de MaroUe-Genillé (Indre-ot-Loire), et rue François I^r^ 53, à Paris. Rattier (Léon), au château de Jean d'Heurs, près Bar-le-Duc, par Sandrupt (Meuse). Renaudiére (la Baronne de), rue de Vernet, 35, à Paris. Rochefoucault (Comtesse Aymar de la), rue Saint-Ferdinand^ 25, à Paris. Romain-Vallet (Stéphanie), rue de Cluny, dl, à Paris. Roquette-Buisson (la Comtesse de), à Perpignan (Pyrénées-Orientales). Rothschild (la Baronne Adolphe de), membre à vie, rue de Monceau, 43, à Paris. Rothschild (la Baronne James-Édouard de), avenue Friedland, 38, à Paris. Rothschild (la Baronne Nathaniel de), rue du Faubourg-Saint-Honoré, 33, à Paris. Roussel, boulevard Haussmann, 135, à Paris. Saint-Agaan-Boucher, rue de Châteaudun, 34, à Paris. Saint-Didier (la Baronne de), rue de la Ville-l'Évêque, 49, à Paris. Salles-£iffel, rue Rabelais, à Paris. Sichel-Dulong, rue d'Amsterdam, 69, à Paris. Spite (Madame veuve), rue de Lyon, 22, à Paris. Sueur (Madame veuve Théophile) mère, au château de Montereau, par Mon- treuil-soiis-Bois (Seine). Sueur (Théophile), fils, rue de Londres, 54, à Paris, et au château de Mon- tereau, par Montreuil-sous-Bois (Seine). Teston (Eugène), rue Las-Cases, 48, à Paris. Traz (Edouard de), avenue de Villiers, 24, à Paris. Verdière (la Baronne de), rue Champagarreau, 44, au Mans (Sarthe;. Villard, boulevard Malesherbes, 438, à Paris. Villebœuf, rue Roy, 8, à Paris, Vilmorin (Maurice de), mem&re à vie, rue Solférino, 4, à Paris. Willemain, boulevard Montparnasse, 47, à Paris. 44 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURIÎ DE FRANCE. MEMBRES HONORAIRES Dom Pedro II d'Alcantara (Sa Majesté), empereur du Brésil. M- le Préfet de la Seine, à Paris. MAI. i864— Allary (Pierre), horticulleur, à Jarnac (Charente). 48o6 — Alphand, boulevard Beauséjour, i, à Paris. 1860 — André (Edouard), architecte-paysagiste, rédacteur en chef de la Revue horticole, rue Chaptal, 30, à Paris. 4860 — Appert (A.), rue de Maubeuge, 13 his, à Paris. 1839 — Arbeaumont (Gabriel), paysagiste -pépiniériste, près la gare, à Yitry-le-Français (Marne). 1862 — Aubert (Hemy), fabricant d'étiquettes en zinc, boulevard Beaumar- chais. 83, à Paris. •1863— Aubert, rue de Bretagne, 93, à Alençon (Orne). i863— Aubrée, route de Versailles, 8, à Châtenay (Seine). 4833 — Audiffred, boulevard des Capucines, 8, à Paris. 1860— Aumont (Georges), architecte-paysagiste, château deMarly, près Laeken, Bruxelles (Belgique). 4833— Avène (le Vicomte), rue de l'Arcade, 44, à Paris. 4838 — Bachelier (René), chez M. Oppenh^im, rue Laborde, 48, à Saint- James, Neuilly (Seine). 4862— Bailly (Alfred), rue St-Hilaire, à Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir). 1838— Baltet (Charles), pépiniériste, boulevard de Croncels, 44, à Troyes (Aube). 4854 — Bardet (Frédéric), rue des Sénateurs, 472, à Varsovie (Pologne). 4831— Bardet (Philippe), horticulteur, faubourg du Château, à Neufchâtel (Suisse). 4864 — Bazin (Charles), professeur d'arboriculture, rue d'Amiens, à CIcrmont (Oise). 1839 — Beaucantin, ancien directeur du service municipal des plantations et jardins publics, professeur d'agriculture à Rouen (Seine-Inférieure). 4862 — Beauger (Claude), greffier de la justice de paix, à Gannat (Allier). 4839 — Béchu (Louis), roule des Princes, 2, à Chalenay (Seine). 4839— Bellanger, entrepreneur de jardins, rue de Charonne, 473, à Paris. 1833 — Berger (Auguste), horticulteur, à Verrières-le-Buis^on (Seine-et-Oise). 4862 — Bernard (Charles), au Pommeret, à Enghien-les-Bains (Seineet-Oise). 4863— Berthoule, ancien notaire, à Besse (Puy-de-Dôme). 1841 — Bertin, boulevard de la Reine, 82, à Versailles (Seine-et-Oise). 4862— Bertin (Emile), rue Godot-de-Mauroy, 40, à Paris. 4863— Bescher, graveur, quai Conli, 13, à Paris, LISTE DES MEMBRES HONORAIRES. 43 MM. 1859 — Beurdeley, propriétaire, rue des Plantes, 68, à Montrouge-Paris. 18o3 — Bigot (J. -M. -F.), officier de l'Instruction publique, rue Carabon, 27, à Paris. 1854— Binder (Ch.), à l'Isle-Âdam (Seine-et-Oise). 186-2 — Blandin (Jean), maraîcher, rue du Rendez- Vous, 70, à Paris. 1853— Bonaemain, grainier fleuriste, place Notre-Dame, 13, à Étarapes (Seine-et-Oise). 1851— Borel père, rue Monge, 17, à Paris. 1866 — Bosq, avenue d'Orléans, 12, à Paris. 1861 — Bougon-Ducastel, à Noyon (Oise). 1851 — Bourette, opticien, à Auvers-sur-Oise (Seine-et-Oise). 1850 — Boutard (^Auguste), rue de la Pompe, à Vitry (Seine). 1860 — Boutard-Ruel, jardinier à Mer (Loir-et-Cher). 1851 — Boutreux (René), horticulteur, rue de Fontenay, 70, à Montrouge (Seine). Bowring (sir John), ex-gouverneur de Hong-Kong. 1860— Boyer (François-Gabriel), horticulteur, à Gambais, parHoudan (Seine-et- Oise). 1861 — Briolay-Goiffon, horticulteur, rue Saint-Cyr, à Saint-Jean-Leblanc, près Orléans (Loiret). 1860 — Brot-Delahaie (Louis), horticulteur, rue du Moulin-des-Prés, 33, à Paris. 1860— Bruant, horticulteur, à Poitiers (Vienne). 1855 — Brun, docteur, rue d'Aumale, 23, à Paris. 1855 — Brunette père, rue Saint-Rémy, 7,à Epernay (Marne). 1853 — Buanton (Joseph), horticulteur, faub. Saint-Cyrice, à Rodez (Âveyron). 1854-— Caban (Léon), boulevard Haussmann, 41, à Paris. 1860 — Gaget (Louis), jardinier, chez M^^e la comtesse de Champagny, au châ- teau dfs Trois-Moulins, par Melun (Seine-et-Marne). 1853— Cappe (Emile), dessinateur de jardins, au Vésinet (Seine-et-Oise). 1860 — Carrelet, horticulteur, rue de Vincennes, 51, à Montreuil-sous-Bois (Seine). 1854 — Cassier (Pierre), horticulteur, rue Ste-Apolline, 16, àSuresnes (Seine). 1860 — Cauchois (Prosper), horticulteur, rue de la Madeleine, 67, aux Andelys (Eure). Challot (Paul), chef de division à la direction de l'Agriculture au mi- nistère de l'Agriculture et du Commerce, à Sannois (Seine-et-Oise), et rue des Ecoles, 40, à Paris. 1861 — Chappellier (Paul), boulevard Magenta, 8, à Paris. 1851 — Chardine (François-Désiré), jardinier chez M. le baron de Caix, com- mune de Neuvy (Orne). 1S60— Chareau, rue de Tournon, 29, à Paris, et à Gravant, par Vermenton (Yonne). 1852 — Cbarmeux (Rose), à Thomery (Seine-et-Marne). 1859 — Charmeux (Constant) horticulteur, à Thomery (Seine-et-Marne). 1859— Chatin (Ad.), membre de l'Institut, ancien directeur de l'École de phar- macie, rue de Rennes, 149, à Paris. 46 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE. MM. 18S2— Chauvart fils, jardinier, rue Haxo, 93, à Paris. 1864— Chenu (Jules), rue de la Tour, 17, à Paris. 18oo— Chevalier (Benjamin), jardinier au château de la Vallée-au-Loup, à Aulnay, par Sceaux (Seine). 1866— Chevallier (Charles), à Noisy-le-Roi, près Versailies (Seine-el-Oi-e). 1860— Chivot (A.), aux Âgouris, à la Ferté-sous-Jouarre (Seine-el-Marne). 18o6 — Chouvet (Louis), jardinier en chtf honoraire des Palais nationaux, rue de l'Université, 191, à Paris. 18S8— Clavier, horticulteur, rue de la Chevallerie, à Tours (Indre-et-Loire). 18o8— Clément (Ch.), rue de Berlin, «9, à Paris. 18o7 — Clouet, horticulteur, rue de Lagny, 68, à Montreuil-sous-Bois (Seine). 1833 — Cochet (Scipion), horticulteur-pépiniériste, à Suisnes, par Brio-Comie- Robert (Seine-el-Marne). 1861— Corbonnois (Pierre), jardinier, villa Scaramanga, à Bonneveine, ban- lieue de Marseille (Bouches-dii-Rhône). 18o3— Goulombier père, rue Audigeois, 14, à Vitry-sur-Seine (Seine). 185o — Courcier, rue Taitbout, 80, Paris. 1866— Coutart, rue Aline, 2, à Saint-Maur-les-Fossés (Seine). 18o7— Crépeaux (A.), horticulteur, rue Lacordaire, 47, à Grenelle-Paris. 1863— Dagneau (Ch.), jardinier chez M. Smith, rue Charles VU, 14, à No- gent-sur-Marne (Seine). 18o8 — Debille, horticulteur, rue Pelleport, 120, à Paris. 1863 — Debray, rue de la Folie-Méricourt, 27, à Paris. 1835- Deffaut (Charles^ faubourg Saint-Antoine, 19, k Châlons-sur-Marne (Marne). 1854— Defresne (Germain), boulevard Lamouroux, 40, à Vitry (SeineV 1838— Defresne (Honoré) père, rue du Marché, à Deauville-sur-Mer (Cal- vados). 1834 — Defresne (Jacques) fils aîné, pépiniériste, rue Audigeois et place de la Heunièro, 34, à Vitry (Seine). 1867 — Delahaye, commissaire-priseur, rue Mademoiselle, 2t, à Versailles (Seine-et-Oise). 1833 — Delaville aîné, professeur d'Horticulture, rue Sainte-Marguerite, à Beauvais (Oise). 1866 — Delchevalerie (Gustave), à Chaumes (Seine-et-Marne). 1857 — Deligne (Alexandre), horticulteur, avenue de Thiais, 3, à Thiais (Seine). 1832— Demay (Henry), horticulteur, à Arras (Pas-de-Calais). 1834 — Denis (Thomas), rue du Midi, 61, à Villeurbanne (Rhône). 1838 — Deschamps (Joseph-Victor), jardinier, à Boissy-Saint-Léger (Seine-et- Oise). 1861— Deshayes (Auguste), horticulteur, faubourg Saint-Christophe, 8, à Soissons (Aisne^i. 1863— Desquilbé (Benjamin), jardinier, à Binson, par Chàtillon-sur-Marne (Marne). 1862— Devers (Benoît), à Saint-Symphorien-sur-Coise (Rhône). 1861 — Donard, à Sartrouviile (Seine-et-Oise). LISTE DES MEMBRES HONORAIRES. 47 MM. 1861— Dorléans (Ernest\ architecte, rue de Landry, 13, à Clichy (Seine). 1861— Dormois, rue de Larocliejaquelein, 8, à Saint-Gcrmain-en-LayefSeine- et-Oise). 1860— Doay (Victor-Lucien), jardinier chez M. le comte de La Panouse, à Thoi'^y (Seine-el-Oise). 1862— Dréau, jardinier-entrepreneur, rue Soyer, 20, à Neuilly (Seine). J861 — Drevault, avenue de l'Observatoire, 4, à Paris. 1841— Dufoy (Alphonse"), rue des Tournelles, maison de vieillards, à Arcueil (Seine). 1864— Dumont (Auguste), horticulteur, à Aumale (Seine-Inférieure). li^44 — Durand, propriétaire, rue de Buffon, 71, à Paris. 1861— Durantin, avocat, boulevard de Strasbourg, 60, à Paris, et à Bour- sonne, par Villers-Cotterets (Aisne). 1857— Fauquet (Charles), horticulteur, rue de Boulogne, au H^vre (Seine- Inférieure). 1864— Fayet (Emile), à Bourg-la-Reine (Seine). 18o3 — Flandre, horticulteur, rue Vivier, 54, à Amiens (Sommeil. 1866 — Fonné (François-Joseph), architecte-paysagiste, à Saint-Charles, Reiras (Marne). 1851 — Fontaine (Adolphe, jardinier, rue Voltaire, 30, à Levallois-Perret (Seine). 1848— Fontaine (François), horticulteur, rue de la Fontaine, à Clamart (Seine). 1858 — Forney (E.), rue Washington, 26, à Paris. 1832 — Fouillot (Alfred), rue de la Chapelle, à Torcy par Lagny (Seine-et-Marne). 4832 — Frélin, pépiniériste, à Arpajon (Seine-et-Oise). 1835 — Gaillard (Alexandre), Faubourg-St-Honoré, 223, square du Roule, 2, à Paris. 1859— Gajot de Montfleury, rue Sainte-Sophie, 2, à Versailles (Seine-et- Oise). 1863— Gatellier (Auguste-Victor), pavillon de la Porte-des-Princes, à Bou- logne (Seine). 1853— Gatelot (Augustin), à Carlepont, par Noyon (Oise). 1861— Gathelot, jardinier chez MM. de Montgolfier, à Fontenay, près Mont- bard (Côle-d'Or). 1861 — Gatineau (François), jardinier, à Bucy-Sainte-Marguerite, par Soissons (Aisne). 1863— Gautherot (François), jardinier, Grande-Rue, 73, à Saint-Maurice (Seine). 1854— Gauthier fils (Louis-Prosper), propriétaire, aux Brosses, commune de Saintry, par Curbeil (Seine et-Oise). 1864 — Gérard i^Ftienne), jardinier, avenue d'Ârgenteuil, 33, à Asnicres (Seine). 1866 — Girard (Alphonse), jardinier au château de Sécheiles, par Ressons (Oise). 1858 — Glady (E'.gène^, à Pinou Glady, commune du Pont-du-Casse, près Agen (Lot-et-Garonne). 1863— Gougibus (Barnabe), à Vrilly, près Reims (Marne). 1858 — Grange (Ch.), horticulteur, rue Dauphine, à Orléans (Loiret). 48 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE. MM. 1836— Gras fils, rue de l'Abbé-de-l'Epée, 159, à Marseille (Bouches-du-Rhône), 1859— Guéniard, à Nanterre (Seine). 1831 — uruérin, rue de Clicliy, 61, à Paris, 1862 — Guînle (Jean-Jules), horticulteur, rue Saint-Didier, 16, à Paris. 1855-Guizelin (de), rue de Valencienncs, 1, à Paris. 1833 — Havard (Eugène), grainier-horticulteur, rue St-Denis, 32, à Asnières (Seine). 1859— Keim (Joseph), horticulteur, faubourg St-Didier, 12, à Sens (Yonne). 1864 — Henrotte, rue de Clichy, 12, à Paris. 1833 — Hérincq, conservateur des galerie-? de botanique du Muséum d'Histoire naturelle, rue Cuvier, 37, à Paris. 1863— Heurtemotte, jardinier, château de Bonaban, par Sainl-Méloir-des- Ondes (Ille-et-Vilaine). 1837— Hivert, rue du Faubourg-Sain t-Honoré, 62, à Paris. 18o3 — Jacob-Makoy, horticulteur, à Liège (Belgique). 1852 — Jarlot (Victor), à Prouilly par Jonchery-sur-Vesle (Marne). 1866— Jolibois (R.). jardinier en chef du Luxembourg, boulevard Saint- Michel, 64, à Paris. 1832 — Jolly (Louis-Gabriel), horticulteur, boulevard de l'Hôpital, 130, à Paris. 1863— Jusseaume, boulevard Voltaire, 23, à la Varenne-Sainl-Hiiaire (Seine). 1833 — Labarre, horticulteur, rue Poncelf^t, 10, à Paris. 1836 — Laizier Napoléon), maraîcher, rue des Bateliers, 12, à Clichy-la- Garenne (Seine). 1833 — Lallemand, boulevard Haussmann, 110, à Paris. 1837— Laloy (Henry), hoi ticulteur, rue de Versailles, 9, à Rueil (Seine-et-Oise). 1861 — Lambert, horticulteur, route impériale, 36, à St-CIoud (Seine-et-Oise). 1866— Lambin (Emile), directeur du Jardin-école, à Soibsons (Aisne). 1834— Langlois (Alphonse,', rue de Trévise, 40, à Paris. 1860 — Lapie (H.), rue de Vaugirard, 16,à Paris. 1860 — Lapierre (François), pépiniériste, rue de Fontenay, M, à Montrouge (Seine). 1866 — Larmanou (Joseph), architecte-paysagiste, à Pau (Basses-Pyrénées). 1835 — Laurent, horticulteur-pépiniériste, faub. de Flandre, 40, à Charleville (Ardennes). 1862 — Lavertu (F.), jardinier, au château de Lonray, par Alençon (Orne). 1866— Lavialle (Adolphe), avenue de Neuilly, 113, à Neuilly (Seine). 1833— Lebatteux, horticulteur, rue Germain-Pilon, 24, au Mans (Sarthe). 1862— Leborgne, horticulteur, rue de la Mairie, 23 bis, à Brest (Finistère), 1859 — Le Breton (L.-L.1, quai Neuf, 27, à Orléans (Loiret), et rue Gounod,3, à Paris. 1833 — Le Camus, rue de Lille, 19, Paris. 1854 — Lecocq-Dumeî^nil, avocat, rue de Clichy, 39, à Paris. 1833— Lfcdoit, Grande-Rue, 47, à Chambourcy, par Sainl-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise). Lefebvre de Sainte-Marie, Vice-Président honoraire de la So- ciété, rue Saint-Georges, 34, à Paris. 1853— Legendre-Garriau, route de la Pie, à Saint-Maur-les-Fossés(Seine). LISTE DES MEMBHES HONORAIRES. 49 MM. 1860 — Lemaître (Octave), jardinier principal à l'École nationale d'Horticulture de Versailles (Scine-et-Oise). 1855— Lemoine, horticulteur, rue du Montet, 134, à Nancy (Meurthe-et-Mo- selle). 18S6— Lenoir (Âmbroisc), jardinier au château de Cham[)ignollcs, par Gham- pigny-sur-Marne (Seine). 4843 — Lepagney, pépiniériste, à la Butte, près Besançon (Doubs). 4852— Lepère (Alexis), fils, rue Alexis-Lepère, 25, à Montreuil (Seine). 1860— Lerasle (G.), horticulteur, place du Marché, 15, à Montmorency (Seine-et-Oise). 1862— Lesouds (Julien), jardinier chez M. le comte Duchalel, à Mirambeau (Gharente-Inférieure). 1858— Lesueur (Jean), propriétaire, quai de Saint-Gloud, 61, à Saint-Gloud (Seine-el-Oise). 1861 — Iiesueur (Gonstant-Alphonse^i, pépiniériste, à Rouen (Seine-Inférieure). 1858— Leroux (G.), rue des Morts, 26, à Tours (Indre-et-Loire). 1865 — Lévêque (Henri), à Le Liège, par Genillé (Indre-et-Loire). 1856 — Lhérault (Louis), cultivateur d'Asperges, rue des Ouches, 29, à Argen- teuil (Seine-et-Oise). 1860— Lhuillier (Victor), horticulteur, à Chantilly (Oise). Lichtenstein (S. A. le Prince de), à Vienne (Autriche). 1853— Linden, directeur des Jardins de Zoologie et d'Horticulture, à Bruxelles (Belgique). 1857 — Lohse, rue des Martyrs, 34, à Paris. 1858— Machet, aîné, horticulteur, faubourg Sainte-Croix, 7, à Ghâlons-sur- Marne (Marne), 1858— Malet (G.), Grande-Rue, 90, à Fontenay-aux-Roses (Seine). 1852— Malherbe (F.), k Pierrepont-Lantheuil, près Greuilly (Calvados). 1853— Mallet (Alexandre), quai de Gesvres, 12, à Paris. 1861— Marchai, fabricant de claies, rue de Bagnolet, 89, à Paris. 1841— Margottin (Jacques-Julien), Grande-Rue, 21,à Bourg-la-Reine (Seine). 1853— Martre, père, constructeur d'appareils de chauffage, rue du Jura, 15, à Paris. 1858— Masson (Joseph), pépiniériste, rue de la Petite-Faucille, à Vitry (Seine), 1863— Maugé (Adolphe), jardinier chez M. Vaillant, à Vcrrières-le Buisson (Seine-et-Oise). 1856— Mercier (J.-N.), horticulteur, à Ballon (Sarthe). 1860— Métivier (Louis-Henri), horticulteur, rue de la Fontaine-à-Mulard, 12, à Paris. 1852— Meuret (Arsène), au château du Clos, près Proisy (Aisne). 1859— Meurice-Lefébure (Louis-Auguste), horticulteur et professeur d'Ar- boriculture, rue Lecat, à Saint-Quentin (Aisne). 1859— Michelin (Henri), rue de Clichy, 21, à Paris et à Montgeron (Seine- et-Oise). 1859— Miot-Cholot (Etienne), horticulteur, faubourg des Anges, à Langres (Haute-Marne). 50 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE. 3IM. I808— Moisy (Jules), fabricant de tuyaux en cuir et en toile, boulevard Ricliard-Lenoir, 404, à Paris. iSoo— Monain, propriétaire, à Arpajon (Seine-et-Oise). 1833— Moreau (Louis), pépiniériste, avenue de Sceaux, 3, à Fontenay-aux- Roses (Seine). 4854— Moreau (Louis-François), jardinier, à Cirès-lès-Mello (Oise). 1851 — Morlet (Gustave), fils, horticulteur, à Avon, près Fontainebleau (Seine- et-Marne). 1860— Motte, à Orbec-en-Auge (Calvados). 4852— Muller (Martin), professeur d'Arboriculture, Slrasbourg-Neudorf (Alsace). 1861— Opoix (Alphonse), horticulteur, rue de Bellechasse, 33, à l'aris. 1856~Oudin (Alexandre), boulevard Richard-Lenoir, 29, à Paris. 1862— Oudiné (Anatole), rue Sophie-Germain, à Montrouge, Paris. 4857 — Ounous (Léo d'), agronome, à Savcrdun (Ariègc). 4860 — Ozanne (Gustave), fabricant de serres, rue Marqfoy, 41, à Paris. 4 853- Paillart (Stanislas), place de la Madeleine, 3, à Paris. 4838 — Perrot (Adrien), jardinier cliez M. Perrin, à Epinay (Seine). 4847 — Petit (Alphonse), rue de l'Ancien Abreuvoir, à Meulan (Seine-et-Oise). 4856— Piéton, directeur du Jardin des Plantes, à Evreux (Eure). 4853— Pillon (L.), treillageur, rue Naud, 6, à Issy (Seine). 4866— Pommier, rue de la Roquette, 490, à Paris, 4859— Ponce (Isidore), expert au tribunal de la Seine, 90, boulevard Yictor-Hugo, à CUchy-la-Garcnne (Seine), 4858 — Poulain (Louis-Alphonse), au château d'Emerainville, par Charaps-sur- Marne (Seine-et-Marne). 4860 — Quéhen-Mallet, jardinier chez Mn^e la princesse de Sagan, rue de Constantine, 23, à Paris. 1853— Quihou (Antoine), à Ris (Seine-et-Oise). 4852 — Reine (Victor), jardinier-chef, rue des Buissons, 5, à Montreuil-sous- Bois (Seine), 1851- Rémy (Pierre-Narcisse), père, horticulteur, professeur d'Arboriculture, quartier Notre-Dame, à Pontoise (Seine-et-Oise). 4864 — Renard (Anatole), jardinier au château de Grand-Vaux, par Savigny- sur-Orge (Seine-et-Oise). 4864— Renault (Lucien), rue Hélène, 10, à Paris. 4856— Riocreux (Alfred), quai Henri IV, 46, à Paris. 4857 — Robert (Antonin), à Buy, par Saint-Pierre-lc-Moutier (Nièvre). 4859 — Robinet (Hortensia), professeur d'Arboriculture et d'Horticulture de la ville de Toulouse, allée Saint-Ange, à Toulouse (Haute-Garonne). 4863— Roche (Hippolyte), rue Claude-Bernard, 88, à Paris. 4864 — Rohard, rue du Faubourg-Basset, 14, à Beauvais (Oise). 4864 — Rosciaud (François), à Verneuil-sur-Seine (Seine-et-Oise). 4855— Rousseau (Louis-Charles), rue de Longchamps, 47, à Neuilly (Seine). 4862— Sébastien (L. -Jules), jardinier chez M. Auban, à Pierry (Marne). 4841— Simon (Léon), rue de la Ravinelle, à Nancy (Meurthe-et-Moselle). 1854— Sinet (Eugène), arboriculteur, rue des Prés-Hauts, 30, àChatenay(Seino). 1855— Tabar (François), grainier-fleuriste, à Sarcelles (Seine-et-Oise). l.ISTE DES MEMBRES CORRESPONDANTS. ol MM. 18o3 — Tarroux, à Juziers, par Gargeville (Seine-et-Oise). 18G0— Taveau, rue de la Victoire, 71, à Paris. 1852 — Tesnier, père, propriétaire-horticulteur, rue Lacordaire, 37, à Grenelle- Paiis. 4854 — Testard (Auguste), horticulteur, rue de la Fontaine-des-Arènes, à Senlis (Oise). 4866— Thévenot {.\.), route de Saquet, ^21, à Vitry (Seine). 1853— Thibaut (Louis), àBrévannes, par Boissy-Saint-Léger (Seine-et-Oise). 4856— Thirion (L.), propriétaire, à Senlis (Oise). 1857 — Thirion (Joseph), pépiniériste, rue Audigeois, 44, à Vitry (Seine). 1843 — Thomas (Pierre), horticulteur, au Moulin-Basset, à Saint-Denis (Seine). Tisserand, Conseiller d'Etat, directeur de l'Agriculture au Ministère de l'Agriculture, Vice-président honoraire de la Société, rue du Cirque, 17, à Paris. 485fî— Truffant (Charles) père, avenue de Paris, 13, à Versailles (Seine-et-Oise). 4 856 — Urbain (Louis), horticulteur, rue de Sèvres, 42, à Clamart (Seine). 1850— Verdier (Eugène), fi' s aîné, horticulteur, rue de Clisson, 37, à Paris. 1852— Verdier (Charles), horticulteur, villa des Roses, rue Barbes, 32, à lvry-6ur-Seine (Seine). 1857— Verdier (Pierre), horticulteur, à Nogent-sur-Marne (Seine). 4862 — Voité (Ernest), pépiniériste, à Tinqueux, près Reiras (Marne). 4860 — "Welker (Jacques), jardinier-chef au château de la Celle-Saint-Cloud, par Bougival (Seine-et-Oise). 4857— Willemot, Maison de retraite des Petits-Ménages, à Issy (Seine). MEMBRES CORRESPONDANTS MM. Armange (aîné), rue Sainte-Marie, 46, à Nantes (Loire-Inférieure). Block (Maurice), rue de l'Assomption, 63, à Âuteuil-Paris. Bravy (Gilbert), horticulteur, à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). Cavelier, agriculteur à Austin, Texas (Etats-Unis de l'Amérique du Nord). Chapuis, directeur du service sanitaire, à Toulon (^Var). Clos, correspondant de l'Académie des Sciences, directeur du Jardin des Plantes, à Toulouse (Haute-Garonne). Connoly (Andrew), Esquire, GlunagHouse, Sullaraore,King's County (Irlande). Dochnahl, professeur d'Arboriculture, à Cadolzbourg (Bavière). Fillastre frère, fossé du Chapeau-Rouge, 3, à Bordeaux (Gironde). Khlopoff, ex-directeur de la Société des amateurs d'Horticulture, à Kiew (Russie). Lestapie, pavé des Chartons, 45, à Bordeaux (Gironde). Low (Sir Hugh), à l'île de Labuan (côte de Bornéo). Menauit(Ernest), inspecteur de l'Agriculture, Maire d'Angerville (Seine-et-Oise). Muratoff, Secrétaire de la Société impériale d'Horticulture, rue des Vieilles- Ecuries, église Sainte-Biaise, à Moscou (Russie). 52 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANGE. MM. Regel (Edouard), directeur du Jardin impérial de botanique, à Saint-Péters- bourg (Russie). Rivière (Louis), horticulteur che/ MM. Caillât et Albert, négociants, rue des Ourives, 433, à Rio-de-Janeiro (Brésil). Ymmer (Ernest), intendant du dépôt de la Société russe des amateurs d'Hor- ticulture, à Moscou (Russie). Zadock (Thompson), Président de la Société d'Agriculture, à Burlington- Vermont (États Unis d'Amérique). BIENFAITEURS DE LA SOCIÉTÉ MM. Saillet père, premier bienfaiteur, ancien Bibliothécaire. Vaillant (le maréchal), ancien Président. Andry (Victor), docteur, ancien Secrétaire-général. BoDCHARD-HuzARD, ancien Secrétaire-général. JouBERT DE l'Hiberderie (Docteur). PiGEAUX (le docteur), ancien Bibliothécaire. Pellier (Alfred). MEMBRES TITULAIRES PERPÉTUELS MM. Andry (Vict(.r), docteur, rue de Longchamps, 70, à Paris. Andry (Edouard), rue de Longchamps, 80, à Paris. Chauvière, à Pantin (Seine). Duchartre(P.), membre de l'Institut, professeur honoraire à la Faculté des sciences, rue de Grenelle, 84, à Paris. GuÉNOT (Auguste), à Paris. JoLY (Charles), rue Boissy-d'Anglas, 11, à Paris. Laurent aîné, aux Sables-d'Olonne (Vendée). MEMBRES TITULAIRES A VIE M'"^ Amodru, Dame patronnesse, au château de Chamarande (S.-et-O.). Auber (Alfred), avenue Marigny, 21, à Vincennes (Seine). Balme (J.), calle de la Profesa, à Mexico (Mexique). BiOLLAY (Paul), rue de Naples, 46, à Paris. LISTE DES MEMBRES FONDATEURS o3 BoxNiER (Gaston), professeur de Botanique à la Sorbonne, rue Amyot, 7 à Paris. Cahagne (René), boulevard de Sébastopol, 47, à Paris. Chardon (Ernest), propr., av. de St-Cloud, 79, à Versailles (S.-et-O.). CoTTix (Ernest), propriétaire, rue de Clignancourt, 13, à Paris. CoTTiN (Jules), rue Notre-Dame-de-Lorette, 15, à Paris. Daveau (Jules), jardinier en chef à l'Ecole polytechnique de Lisbonne, à Lisbonne (Portugal). DuCHARTRE (Henri), rue de Grenelle, 84, à Paris. M™^ DucHARTRE (Henri), Dame patronnesse, rue de Grenelle Saint-Ger- main, 84, à Paris. jyfme DuPLESSY (Emilie), Dame patronnesse, boul. Montmorency, 7 his, à Auteuil-Paris. Glatigny (Edouard), rue Sainte-Anne, 14, à Paris. M™" JouBERT (Edmond), rue de Balzac, 23, à Paris. Kœchlin (Léon), à Mulhouse (Alsace). Mantin (Georges), quai de Billy, 54, à Paris. Martichox (Léopold), horticulteur-paysagiste, route de F ré jus, à Cannes (Alpes-Maritimes). Panhard, rue Royale, 5, à Paris. Panhard (René), à Grignon, par Thiais (Seine). Pector (Sosthène), rue Lincoln, 9, à Paris . SouPERT (Jean), à Luxembourg (Grand-Duché). M™« Raoul-Dtjval, Dame patronnesse, au château de Marolles-Genillé (Indre-et-Loire), et rue François I^', 53, à Paris. Rothschild (le baron Edmond de), rue Laffitte, 23, à Paris. Tyjme Rothschild (la baronne Adolphe de), Dame patronnesse, rue de Monceau, 43, à Paris. Terrillox (Edmond), quai de la Mégisserie, 12, à Paris, ToDSSAiXT (Jules), jardinier chez M. Thiellement, boulevard Victor- Hugo, Château-Gaillard, Bar-sur- Aube (Aube). Vallot (Joseph), avemie d'Antin, 61, à Paris. Veitch, The Exotic Nursery, King's Road, Chelsea, London (Angleterre). ViLMORiX (Maurice Lévêque de), rue de Solférino, 4, à Paris. ]y[me Yil:\iorix (Maurice Lévêque de), Dame patronnesse, rue de Solfé- rino, 4. MEMBRES FONDATEURS DES DEUX SOCIÉTÉS 1" Devenus honoraires : 1841 MargottiX (J.-L.). 1841 Dufoy (A.). 1841 Bertix. 2° Resté titulaire : 1841 Thibaut. 4 54 SOClKTfi NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE. LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'hORTICULTURE DE FIL4NCE PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE Arrêtée au 12 février 489i. Année de l'admission. MM. 1888— Abondance (Etienne), fabricant de treillages, à Taverny (Seine-et- Oise). 1868 — Abot (Jean-Baptiste), fleuriste, boulevard Haussmann, 188, à Paris 1889 — Achard (Louis), fleuriste, à Hyères (Var). 1890 — Acker, papetier et fabricant d'étiquettes, rue des Petits-Champs, 29, à Paris. 1873 — Adam, ancien avoué, rue de Rivoli, 110, à Paris. 1889 — Adam (M™e Hippolyte), dame patrojinesse, à Boulogne-sur-Mer (Pas-de- Calais). 1880 — Aiguesparses (L.), rue de la Paix, 3, aux Lilas, à Romainville (Seine). 1889 — Albeau (Emile), à Torcy-Sedan (Ardennes). 1887 — Alibert (François), banquier, Trésorier du syndicat agricole du Mcdoc, à Pauillac (Gironde), 185o — Aligre (le marquis d'), rue du Faubourg-Saint-Honoré, 89, à Paris. 1877 — Alix, arboriculteur, rue de Toul, 63, à Nancy (Mcu? the-et-Moselle). 186i-Allary (Pierre), fils aîné, membre honoraire^ horticulteur, à Jarnac (Charente). 1882— Alleaume (Constant), ancien maraîcher, rue Michel-Bizol, 109, à Paris. 1867— Allez (Adrien), industriel, avenue Victoria, 13, à Paris. 1888 — Alny fils, marchand de terre de bruyère, à Ermenonville (Oise). 1856 — Alphand, directeur des travaux de la ville de Paris, membre honoraire, boulevard Beauséjour, à Paris. 1891— Amail [W^^ Vvc)^ dame palroimesse, avenue Ledru-RoHin, 7, à Paris. 1878 — Amodru (M™e)^ dame patro7inesse, avenue des Champs-Elysées, 66, à Paris, et au château de Chamarande (Seine-et-Oise). 1860 — André (Edouard), vinnbre honoraire, architecte-paysagiste, rédacteur en chef de'la Reinie horticole, rue Chaptal, 30, à Paris. 1888 — André (ErnesH, maître de forges, à Cousances-aux-Forges (Marne). 1884 — André (Oscar-Nicolas), ingénieur-constructeur, directeur de la Société des ateliers de Neuilly, avenue de Neuilly, 54, à Neuilly (Seine). 1888 — Andrieux (François), jardinier chez M™» veuve Abel Laurent, au châ- teau de Brolles, par Bois-le-Roi (Seine-et-Marne). 1846 — Andry (Victor), membre titulaire perpétuel. 1858 — Andry (Edouard), membre titulaire perpétnel, rue de Longchamps 80, à Paris. LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES. 55 MM. 1880— Anfroy (Louis-Auguste), fabricant de claies, à Andilîy (Scine-et-Oise). 1886 — Anroux. propriétaire, rue Saint-Fargeau, 20, à Paris. 1860— Appert, membre honoraire y rue de Maubeuge, 13 6is, à Paris. 1876 — Appert (M^^e Eugène), dame palronnesse^ née André Leroy, à A.ngers (Maine-el-Loire). 18o9 — Arbeaumont (Gabriel), membre honoraire, paysagiste-pépiniériste, près de la gare, à Vitry-le-Français (Marne). 1881 — Arbeaumont (Louis), jardinier chez M^e la baronne N. de Rothschild, à Arnouville-les-Gonesse (Seine-et-Oise). 1876 — Argence (Louis), propriétaire, boul. de Strasbourg, 47, à Béziers (Hé- rault). 1885— Arlet (Oscar), Secrétaire-général de la Société d'Horticulture d'Épernay, jardinier-chef de M. Paul Chandoii de Briailles, à Épernay (Marne). Armange, jnembre correspondant, rue Sainte-Marie, 16, à Nantes (Loire-Inférieure). 1887 — Arnaudy (d'), à Ouveillan (Aude). 187-2 — Arnould-Baltard (Edmond), rue de Rennes, 104, à Paris. 1877 — Arnoult (Basile), jardinier chez M. Truelie, à Savigny-sur-Orge (Seine- et-Oise). 1873 — Arrault, propriétaire, rue du Temple, 174, à Paris. 1879 — Arthus, négociant, rue Richer, 23, à Paris. 1881— Asset (Eugène), horticulteur, rue des Ecoles, 2, à Sèvres (Seine-et-Oise). 1862— Attias, rue de l'Entrepôt, 13, à Paris. 1868 — Auber (Alfred), membre titulaire à vie, ancien négociant, avenue Mari- gny, 21, ta Vincennes (Seine(. 1862 — Aubert (Henri), membre honoraire , fabricant d'étiquettes en zinc, boulevard Beaumarchais, 83, à Paris. 1863— Aubert, membre honoy^aire, rue de Bretagne, 93, à Alençon (Orne). 1863— Aubrée, meynbre honoraire, rue des Lyonnais, 26, à Paris et à Châ- tenay (Seine). 1H80— Aubry (Joseph-Emile), fabricant d'instruments de jardins, successeur de Mme stoockel, rue Vieille-du-TempJe, 131, à Paris. 1864 — Aubry (Jean-Joseph-Baptiste), fabricant de pompes, rue Saint-Maur, 212, à Paris. 1886 — Audibert (Jacques), horticulteur, à la Grau (Var).. 183i>— Audiffred, membre honoraire, boulevard des Capucines, 8, à Paris. 1887 — Audugé (Jean), horticulteur, rue de RomainviHe, 49, à Montreuil- sous-Bois (Seine). 1863— Auger ^Théophile), jardinier chez M. Houette, à Noisy-le-Grand (Seine- et-Oise). 1887— Augis (Auguste), horticulteur, rue de Fontenay, 39,à Montrouge (Seine). 1888- Augustins, entrepreneur de peinture, rue de Téhéran, 17, à Paris, 1881— Aulonne (Paul), jardinier chez M. le baron G. de Rothschild, avenue Marigoy, 23, à Paris. 1860 — Auœont, inembre honoraire, architecle de jardins, château de Marly, près Laeken, Bruxelles (Belgique). 4880 — Aupé (Paul), jardinier-chef, à Stânea, près Jassy (Roumanie). 56 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE. MM. 1890 — Aurouze (E.), fabricant de pièges, rue des Halles, 8, à Paris. 1860— Ausseur-Sertier, pépiniériste, à Lieusaint (Seine-et-Marne). dSoS — Avène (le vicomte), membre honoraire, rue de l'Arcade, 14, à Paris. 1887 — Aymard, horticulteur, ancien chemin de Castelnau, à Montpellier (Hérault). B 1880— Bach (Paul), architecte-paysagiste, à Chantilly (Oise). 1887 — Bâché (Gabriel-Auguste), horliculleur, rue des Fleurs, 47, à Montreuil- sous-Bois (Seine). 1870 — Bachelier (M"!" veuve), dame patronnesse, rue d'Amsterdam, IS, à Paris, et à Magny-en-Vexin, rue de Paris, 30 (Seine-et-Oise). 48o8 — Bachelier (René), membre Jionoraire, chez M. Oppenheim , rue La- borde, i8, et à Saint-James, Neuilly (Seine). 487g — Bachoux (Denis), pépiniériste, rue de la Petite-Fontaine, impasse du Lavoir, à Vitry (Srine). 1889 — Bacquet (Louis), horticulteur, à Provins (Seine-et-Marne). il889— Bagnard (H.), propriétaire, rue Damiette, 64, àSannois (Seine-et-Oise). 1874 — Bâillon (le docteur), professeur de botanique à la Faculté de médecine de Paris, rue Cuvier, 12, à Paris. 1888 — Bâillon (M°^6), dame patronnesse, rue Saint-Guillaume, Si, à Paris. 1862 — Bailly (Alfred), membre honoraire, rue Saint-Hilaire , à Nogent-le- Roirou Eure-et-Loir). 1890 — Bailly (Docteur), professeur agrégé à la Faculté de médecine de Paris, à Nouan, par Gien (Loiret). 1889 — Bailly (Jules), chemin des Terres-Blanches, à Suresnes (Seine). 1883 — Bailly, membre de l'Institut, à Mignaux, près et par Poissy (Seine- et-Oise), et boulevard Haussmann. 77, à Paris. 188-2 — Ballée J.-J.-B.), instruments horticoles, rue Vauvilliers, 10, à Paris. 188o— Ballée (Henri), coutelier, rue Vauvilliers, 10, à Paris. 1889 -Balme (J.), membre à vie, horticulteur, calle de la Profesa, à Mexico (Mexique). 1880 — Balochard (Jules), à Farcy-Ies-Lys, par Melun (Seine-et-Marne). 1858 — Baltet (Charles), membre honoraire, pépiniériste, boulevard de Croncels, 41, à Troyes (Aube). 1878 — Balu (Nicolas), jardinier chez M. Lebaudy, au château de Rosny (Seine- et-Oise). 1890 — Balyon, propriétaire, avenue de la République, 48. à Manies (S.-et-O.). 1890 — Baptiste (le Frère), directeur de l'orphelinat Saint-l'hilippe, à Fleury- près-Meudon (Si ine-et-Oise). 1891— Barbant (Alfred), rue Meslay, 38, à Paris. 1890 — Barbe vAuguste), jardinier-chef au Fleuriste du château de Noisiel, chiv. Mme yve Ménicr (Seine-et-Marne). 1889 — Barbereau, jardinier en chef du palais de Fontainebleau, boulevard Magenta, 2, à Fontainebleau (Seine-et-Marne). 4885 — Barbet (Ferdinand), fabricant de serres et châssis en fer et bois, rue du Chemin-de-Fer, 2, à Bourg-la-Reine (Seine). LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES. 57 MM. i88o— Barbier (Auguste), horticulteur, rue Lourmel, 498, à Paris. 1888 — Bar nier (M^e veuve), dame patronnesse, propriétaire, à Meudon (Seine- et-Oise). 4886— Barbot (Jules), horticulteur, rue Adèle, 6, à Yilleraonble (Seine). 4885— Barbou (Victor), rue Montmartre, S2, à Paris. 48o4 — Bardet (Frédéric), membre honoraire, rue des Sénateurs, 472, à Var- sovie (Pologne). 48o4 — Bardet (Philippe), membre honoraire, horticulteur, faubourg du Châ- teau, à Neufchâtel (Suisse). 4884 — Bardet-Adam, horticulteur, rue des Sénateurs, 47:2, à Varsovie, (Pologne). 4898 — Bardiaux (Emile), à la Ville-Dieu, près la Loupe (Eure-et-Loir). 4886— Barigny (Jules), Vice-Président de la Société d'Horticulture de Meaux, à Meaux (Seine-et-Marne). 4884— BariUon, horticulteur, rue de la Solidarité, .3, à Vincennes (Seine). 4889— Barnaart (A.-K.), horticulteur, à Vogelenzang, près Haarlera Hollande). 4887— Baron (Jules), horticulteur, rue des Pyrénées, -276, à Paris. 4887 — Baroux (Emile), rue de Vaugirard, 22, à Paris. 4878 - Bar 'é (Alexandre), pépiniériste, rue Audigeois, 9, place Carnot, à Vilry (Seine). 4879— Barre, notaire honoraire, boulevard Haussmann, 32 bis, à Paris. 4883— Barre (Victor), fils, pépiniériste, rue de la Barre, 42, à Vitry-sur-Seine (Seine). 4887 — Barreau (Hippolyte), constructeur de chemins de fer, boulevard Saint- Germain, 84, à Paris. 4891— Barroy (Alexandre), jardinier-chef chez M. Gheert, rue Saint-CIoud, 4, à Viile-d'Avray (Seino-et-Oise). 4877 — Basset (G.), pépiniériste-horticulteur, rue Saint-Jean, à Dreux (Ëure- et-l oir). 4887 — Bassière, négociant en grains, à Lisieux (Calvados). 4882 — Bassot(M™* veuve), dame patronnesse, rue de La Tour-d'Auvergne, 41, à Paris. 1869— BatUlard (Victor), horticulteur-fleuriste, rue de Silly, 82, à Bou- logne (Seine). 1884 — Battut (François), rue Saint-Honoré, 43, à P;^ris. 4>,83— Baubigny (Jules), commissaire-priseur honoraire, rue de Castiglione, 44, à Pans. 1890 — Bauche (Charle»;), rue Ménilmontant, 12, à Paris. 1884— Baucheron(Louis-J.F.-),ruedes Carrières, 23, à Chatou(Seine-el-Oise). 4882— Baudrier (Léon), boulevard Malesherbes, 64, à Paris, 4890 — Baudrit (L.), serrurerie artistique, rue Michel-Bizot, 78, à Paris. 4887 — Baudry (Léon), maraîcher, rue Notre-Dame, 5, à Issy (Seine). 1877 — Bauer (Frédéric), chef- multiplicateur au Fleuriste de la Ville de Pans, rue d.; la Tour, 131, à Passy-Paris. 4878 — Bazelle, fleuriste-cntrcp-eneur, b ulevnrd Magenta, 93, à Paris. 1864— Bazin (Charles), membre honoraire, professeur d Arboriculture, rue d'Amiens, à Cleroiont (Oise). 58 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE. MM. I880 — Bazin (M^i^), dame patronnesse, à la Flourie, par Saiut-Servan (lUe- et-Vilaine). 4839 — Beaucantin, membre honoraire, ancien directeur du Jardin des Plantes, des autres jardins publics et promenades de la ville de Rouen, à Rouen (Seine-Inférieure). 4 879 — Beaufour (Charles), rue de la Boélie, 8, à Paris. 18G2 — Beauger (Claude), membre honoraire, greffier de la justice de paix, à Gannat (Allier). 1886— Beau] ouan (Joseph), jardinier-chef au château de Coubertin, par Saint-Reray-les-Chevreuse (Seine-et-Oise). 187o — Beaulieu (A.lbert), chef de bataillon, ru^ Madame, 70, à Paris. 1874 — Beaume, plombier-hydraulicien, route de la Reine, 66, à Boulogne (Seine). 1890 — Beaums fils, industriel, avenue de la Reine, 72 bis, à Boulogne-sur- Seine (Seine). 1882— Beauval (Isidore), jardinier chez M. Caron, à l'Abbeville, par Nelles- la-Valles (Seine-et-Oise). 4839 — Béchu {Louis), ?netnbre honoraire, route des Princes, à Chatenay (Seine). 4887— Béer (Guill'-mme), rue des Mathurins, 34, à Paris. 1«84— Bellair (Georges), professeur de la Société d'Horticulture de Compiè- gne, place de l'Hôtel-de-Ville, à Compiègne (Oise). 1887 — Bellan, fabricant de stores, rue Saint-Antoine, 496, à Paris. 4859 — Bellanger, membre honoraire, entrepreneur de jardins, rue de Clia- ronne, 473, à Paris. 4833— Belleyme (M^e Ch. de), dame patronnesse, rue Royale-St-Honoré, 6, à Paris. 4882 — Bellot (Arsène-Henri), propriétaire, rue Fontane, 4, à Courbevoie (Seine). 1889— Beney (N.-S.), horticulteur-grainier, quai Saint-Antoine, 36, à Lyon (Rhône). 1886 — Benoîst (le baron Albert de), à Thonne-les-Prés, par Montraédy (Meuse). 4883 — Benoist (le baron Constant de), au château de Waly, près Triaucourt (Meiise^. 4884— Benoist (Constant), entrepreneur de jardins, rue Mauconseil, 44, à Fontenay-sous-Bois (Seine). 4887— Benoist (Olivier , propriétaire-agriculteur, à Senlis (Oise). 48S4— Benoit (Ernest), ruo Oberkampf, 84, à Paris. 18S3— Béquet (Léon), conseiller d'État, rue Jacob, 33, à Paris. 4890— Bérat, jardinier en chef de la ville de Roubaix, rue Garé, à RoubaJx (Nord). 1884— Bercioux, propriétaire, à Montfort-l'Amaury (Seine-et-Oise). 4888— Be- ckheim (baronne de), dame patronnesse, rue de Berri, îl2, à Paris. 4889 — Bergaut, boulevard Poissonnière, 12, à Paris. 4888— Bergeotte, de la maison Bergeotte de Dauvilliers, fabricant de grilles, avenue de la Grande-Armée, 44, à Paris. 4853— Berger (Auguste), membre honoraire, horticulteur, à Verrières-le- Buisson (Seine-et-Oise). 4887— Berger (Svlvain), jardinier-chef chez M^e la baronne de Saint-Didier, à Chantilly (Oise). LISTE GÉNÉRÂLK DES MEMBRES. o9 MM. 1861 — Bergerot (Gustave), fabricant de serres, boulevard de la Villette, 76, à Paris. 1888 — Bergman (M'^e p.), dame palronnesse, à Ferrières-en-Brie (Seine-et- Marne). 1889— Bergman (M^e Ernest), dame patrotinesse, à Ferrières-en-Brie (Seine- et-Marne). 1851 — Bergman (Ferdinand), chef des cultures chez M. le baron de Roths- child, au domaine de Ferrières-en-Brie (Seine-et-Marne). 1878 — Bergman (Ernest), à Ferrières-en-Brie (Seine-et-Marne). 1887— Berloquin (G.), propriétaire, à Lepoupleureuse, par Preuilly (Indre- et-Loire). 1891 — Bernaix (Alexandre), rosiéris-te, rue de la Bouteille, à Villeurbanne- Lyon (Pihône). 1885 — Bernard, marchand de comestibles, rue de la Réale, 6, à Paris. ii>Qi — Bernard (Charles), membre honoraire, au Pomraeret, à Enghien-les- Bains (Scine-el-Oise). 1874 — Bernardet (Philippe), rue Beudant, 9, à Paris. 1886 — Berne, jardinier-chef à l'Ecole nationale d'Agriculture de Montpellier .Hérault). 1888 — Berneront (Ch.-J.). propriétaire, à Marly-le-Roi (Seine-et-Oise). 1888 — Bernier, conducteur de travaux, paysagiste, rue des Acacias, 17, à Paris. 1879 — Bertaut (Alphonse), cultivateur-horticulteur, rue de Noisy, 3, à Rosny- sous-Bois Seine). 1887 — Berteau (Désiré), jardinier-chef chez M. Dorraeuil, rue Saint-Germain, 3, à Croissy (Scine-et-Oise). 4875 — Berteaux (Mme)^ dame patronnesse, avenue du Roule, 45, à Neuilly (Seine). 188S — Berthaud, spécialité de photographies de plantes, etc., rue Cadet, 9, à Paris. 1887 — Berthault, professeur à l'Ecole nationale d'Agriculture de Grignon, avenue Casimir, 4, à Asnières (Seine). 1883 — Berthault (Jean), jardinier chez Mo^e veuve Vallée, à Wissous, par Antony (Seine-et-Oise). 1882 — Berthault (Vincent), jardinier-chef chez M. Forgeot et Cie, rue de la Maladrerie, ^40, à Vincennes (Seine). 1883 — Berthier, horticulteur, à Andelot (Haute-Marne). 1883 — Berthier (A,), propriétaire, à Beaumont-sur-Oise (Oise). 1884 — Berthier (Etienne), horticulteur et enuepreneur de jardins, à Bour- bon-Lnncy (Saône-et-Loire). 1888 — Berthomié (M"'^ Marie), dame palronnesse^ boulevard Saint-Marcel, 68, à Paris. 1863 — Berthoule, membre honoraire, ancien notaire, à Besse (Puy-de- Dôme). 1841 — Bertin, membre honoraire fondateur, boulevard de la Reine, 82, à Ver sailles (Seine-«t-Oise). 1883 — Bertin (M^e a.), dame palronnesse, boulevard Pereire, 123, et à Mou- lins (Allier). GO SOCIÉTÉ NÂïlO>'ALE D'HORTICULTURE DE FRANCE. MM. 186-2— Berlin (Emile), membre honoraire, rue Godot-de-Mauroy, 10, à Ver- sailles (Seine-et-Oise). 1881— Berlin (Jules), entrepreneur de jardins, rue de l'Église, b4, à Grenelle- Paris. 4884 — Berlrand, rue Houdan, 88, à Sceaux (Seine). 1888 -Berlrand (Nicolas-Georges), constructeur de la nouvelle brouette dite Marceau-Berlrand, avenue de la Défense-de-Paris, 2, à Courbevoie (^Seine). 1874 — Bertrandus (le Frère), directeur du pensionnat horticole d'Igny, par Bièvres (Seine-et-Oise). 1886— Besana (Louis-Prosper), appareils de chauffage, rue de Provence, 91, à Paris, et à Poissy (Seine-et-Oise). 1863 — Bescher fils, membre honoraire, graveur, quai de Gonti, lo, à Paris. 1890— Besnard (Frédéric), ingénieur-fabricant de pulvérisateurs, rue Geof- froy-Lasnier, 28, à Paris. lS7o— Bessand (Charles), négociant, rue du Pont-Neuf, 2 bis, à Paris. 1890 — Bessin .(Alfred), entrepreneur de serrurerie, à Lagny (Seine-et-Marne). 1887 — Besson, horticulteur, rue de France, 178, à Nice (Alpes-Maritimes). 1860— Besson (Antoine), horliculleur-pépiniériste, aux pépinières du Pont-de- Yivaux, entre la Capeletle et Saint-Loup, à Marseille (Bouches-du-Rhône). 1882— Besson (Auguste), constructeur de chauffages, boulevard des Capu- cines, bS, à Paris. 1884 — Belhmont (Daniel), rue Guichard, 3, à Paris. 1885 — Beudin (Denis-François), propriétaire, rue de Bellevue, 43,à Boulognc- sur-Seine (Seine). 1859— Beurdeley, membre honoraire, propriétaire, rue des Plantes, 68, à :>lonlrouge-Paris. 1890— Bianchetti. fabricant de stores et treillages, rue du Faubourg-Saint- llonoré, 139, à Paris. 1882— Bidard (Albert), rue de Maubeoge, 69, à Paris. 1888— Bidault (Emile), cultivateur, rue des Jardins, 18, à Bagnolet (Seine). 1884— Biémont (Émile-Louis), rue du Colisée, 29, à Paris. 4870 — Bienfail, entrepreneur de jardins, au Raincy (St ine-et-Oise). 4886— Biessy (Joseph), horticulteur, rue Sainl-Gcrvais, 49, à Monplaisir, Lyon (Khône). 1884— Bignon (Louis), propriétaire, à Theneuille (Allier), et avenue du Bois- de-Boulogne, 12, à Paris. j8o3 — Bigol (J.-M.-F.), membre honoraire^ officier de l'instruction publique, rue Cambon, 27, à Paris, 1866 — Billarand (Victor-Adolphe), horticulteur-pépiniériste, rue de l'Est, à Ablon-sur-Seine (Seine-et-Oise). 1890— Billard (Arthur), jardinier, chez M. Daltroff, rue de Versailles, 2, à Ville-d'Avray (Seine-el-Oise). 1881- Billel (Alexandre), rue Rougemont, 14, à Paris. 1887— Billiard (Alexandre), horticulteur, rue de Chatenay, 20, à Fontenay- aux-Roses (Seine). 1854— Binder (Ch.), membre honoraire, à l'Isle-Adam (Seine-el-Oise). LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES. 61 MM. J876 — Biollay (Paul), 7ttem6?-e titulaire à vie, avocat général près la Cour des Comptes, rue de Naples, 4B, à Paris. 1888 — Birmelé (G.-Frétiéric), jardinier-chef chez M. le comte de Pourtalès, au château de la Robertsau, à Strasbourg (Alsace). 1879 — Birot (Henri), cultivaleur-grainier à Aunay-sous-Auneau (Eure-et- Loir), et quai d'Orléans, 18, à Paris. 1884— Bisch (Charles), rue des Petites-Écuries, 10, à Paris, et à Maisons- Laffitle (Seine-et-Oise). '1888 — Bixio (M^ie), dam.e patronnesse, quai Voltaire, 17, à Paris. 1886 — Bizon (M^^j, dame patronnesse, entrepreneur de peinture, rue du Cherche-Midi, 98, à Paris. 1889— Bizon (Jules), rue du Cherche-Midi, 98, à Paris. 1883— Blacas (le comte Bertrand de), rue de Varenne, o'i!, à Paris. 1884— Blanchet (Jules), place Voltaire, 6, à Asnières (Seine). 1862 — Blandîn (Jean), membre honoraire, maraîcher, rue du Rendez-Vous, 70, à Paris. 1880— Blanquier, fabricant de chauffages, rue de l'Évangile, "20, à Paris. 1882— B enkner (Ânloine), avenue de Paris, 206 lis, à Rueil (Seine-el-Oîse). 1874 — Bleu (Alfred), Secrétaire-général de la Société, avenue d'Italie, 48, à Paris. 1887 — Block (M'"e Octavie), horticulteur, rue Bastia, 10, à Paris, et place Masui, 9, à Bruxelles (Belgique). 'B\oc^\^\di\XT\cé), membre cor respojidant, ruede l'Assomption, 63, à Paris. 1881 — Blondeau (Adolphe), intendant général, inspecteur, président de section au Conseil d'État, rue de Hambourg, 3, à Paris. 1887— Bloudeau (Henri), chimiste-agronome, rue de Maubeuge, oi, à Paris. 1887 — Bocquet, propriétaire, à Montforl-l'Amaury (S»^ine-et-Oise). 1885— Bohnhof (Ernest), villa Arcadiu Stanhope Road, Saint-Albans (Angle- terre). J870 — Boinet, horticulteur, à Abbeville (Somme). 1888— Boissard (Georges), propriétaire au Valmont, à Sochaux, par Monlbé- liard (Doubs), et à Paris, rue d'Hauteville, 41. 1866 — Boissin (Paul), fabricant de serres, maison Herbeaumont, rue Bel- grand, 4, à Paris. 1890 — Boité (François-Alexandre), boulevard P.aspail, 14, à Paris. 1863 — Boizard. jardinier chez M. le baron Edmond de Rothschild, rue de Londres, 3, à Paris. 1878 — Bolut (Charles), horliculteur-grainier. Secrétaire-général de la Société d'Horticulture de la Haute-Marne, boulevard de l'Est, 17, à Chaumont (Haute-Marne). 1861— Bonassieux, statuaire, membre de l'Institut, rue de Saint-Simon, 3, à Paris. 1888 — Boodonneau (Emile), négociant en charbons, quai Jemmapes, 138, à Paris. 1878— Bonnard (Louis-Ernest), pépiniériste, rue des Etroits, 31, à Vilry (Seine). 1891 — Bonnejan (Charles), pépiniériste-horticulteur, rue des Écoles, 32, à Fontenay-aux-Roses (Seine). 62 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE. MM. 1862 — Bonnel, à Palaiseaa (Seine-el-Oise), rue Notre-Dame-de-Lorelte, 4o, à Paris. 18o3 — Bonnemain, membre honoraire, grainier-fleuriste, place Notre-Dame, 13, à Étarapes (Seine-et-Oise). 1884 — Bonnet-Bourniche, pppiniériste, à Montlignon (Seine-et-Oise). 4889 — Bonnier (Gaston), professeur de Botanique à la Sorbonne, rue Amyol, 7, à Paris. 4891— Bonzel (Arthur), à Haubourdin (Nord). 1888 — Bonzon (^Pierre), au château de Cerçay, près Villecresnes (Seine-et- Oise). 1891 — Boquet (Ferdinand), route de Cherbourg, 33, à Nanlerre (Seine). 4887— Bordier (Armand-Charles), rue Claudc-Vellefaux, 2, à Paris. 4Sol — Bcrel père, membre honoraire, rue Monge, 47, à Paris. 1878— Borel (Edouard), quincaillerie horticole, quai du Louvre, 10, à Paris. 4885— Bories, fleuriste, boulevard St-Germain, 477, à Paris. 4886 — Bornet, docteur, membre de l'Institut, quai de la Tournelle, 27, à Paris. 1866 — Bosq, membre honoraire, avenue d'Orléans, 42, à Paris. i881 — Boucher (Georges), horticulteur, avenue d'Italie, 164, à Paris, 4876 — Boucherie (M.), au château de Cuzieu, par Saint-Galmier (Loire), rue François 1er, 44, à Paris, 1884 — Boucley (Paul), fabricant de caoutchouc, rue des Entrei>reneurs, 43, à Grenelle-Paris. 4874— Boudin (Pierre), arboriculteur, Grande-Rue, 5o, à Bagnolet (Seine), 1877— Boudin (Paul), horticulteur, rue Saint-Fargeau, 30, à Paris. 4890— Boiié (M^c Mina W.), dame palronnesse, au château du Parc, à Cau- déran (Gironde), et rue du Faubourg-Sainl-Honoré, 430, à Paris. 4861 — Bougon-Ducastel, membre honoraire, à Noyon (Oise). 4889— Bouillot (Jules-Ernest), sculpteur, rue des Fourneaux, 74, à Paris. 4874— Boulât (Louis), fabricant de châssis, rue de la Mission, 41, à Troyes (Aube). 4888— Boulé (Anatole), boulevard de Versailles, 58, à Saint-Cloud (Seine-et- Oise). 4880— Bouniceau-Gesmon, juge d'instruction, boulevard Saint-Germain, 444, à Paris. 4885— Bouquet de la Grye, conservateur en retraite des Forêts, rue Fa- raday, 11, à Paris. 1890 — Bourceret, fabricant d'échelles, rue Campagne-Première, 47, à Paris. 188-2— Bourderioux, chef de culture chez M. de Yilmorin, à Verrières (Seine- et-Oise). 1887 — Bourdier jeune, rocailleur, à Ablon (Seine-et-Oise). 4883— Bourdier (Pierre), rocailleur, travaux en ciments, rue des Écoles, à Chatou (Seine-et-Oise). 1890 — Bourdillon (F.), négociant en denrées coloniales, rue de Sèze, 42, à Paris. 4884 — Bourdin (Louis-François', propriétaire à Saint-Ouen, rue de Seine, 8, à Saint-Ouen (Seine) 1885 — Bourdon (Madame veuve), faubourg du Temple, 74, à Paris. LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES. 63 MM. 4872 — Bourdot (Jules), ingénieur civil, rue Ghâteau-Landon, 44, à Paris. 4876— Bouré (Edmond), rue. Jouffroy, 4 8, à Paris. 48o1 — Bourette, membre honoraire, opticien, à Auvers-sur-Oise (Seinc-et- Oise). 48o3—Bourgaut (Henri-Philippe), jardinier chez M. de Rothschild, à Pu- tfaux (Seine). 4874— Bourgaut (Jean-Baplis(e'), fils, rue des Sablons, 9, à Puteaux (Seine). 487-2— Bourgeois (Louis , jardinier, avenue des Ternes, 3-2, à Paris. 4885 — Bourgeois (Aimable), horticulteur, rue Chaude, 49, à Chambourcy (Seine-et-Oise). 4890 — Bourget.te (Léon-Luc), courtier en marchandises, propriétaire, rue Grébillon, 21, à Nantes (Loire-Inférieure). 4888— Bourguignon, directeur de la Librairie agricole, rue Jacob, -26, à Paris. 1884— Bourin (Médéric), horticulteur, rue de Fontenay, 30, à Chàtillon-sous- Bagneux (^eine). 1889— Bourmène (Mme la Comtesse de la , dame patmnnesse, rue Pierre- Charron, 64, à Paris, et au château de Saint-Pierre du Vauvray (Eure). 4881 — Bournizet, rue des Écoles, 46, à Paris. 1886 -Bourreau (Alfred), Secrétaire de la Société d'Horticulture de Cannes, rue d'Antibes, 83, à Cannes (Alpes-Maritimes). 48o0 — Boutard (Auguste), membre honoraire, rue de la Pompe, à Yilry (Seine). 1860 — Boutard-Ruel, membre honoraire, pvA'wùev, à Mer (Loir-et-Cher). 1888 — Boutefoy (Vii-tor-Eugène), rue Borromée, 49, à Paris. 487o— Boutreux fils (Pierre-Eugène , horticulteur, route de Paris. 83, à Mon- treuil (Seine). 4831 — Boutreux (René), membre honoraire, horticulteur, rue Bérenger, 18, à Malakoff (Seine). 4883— Bouzigues (Joseph), rue Sainte-Anne, 34, à Neuilly-Plaisance (Seine- et-Oise . 1878 — Boyer (Louis), horticulteur, rue de Marseille, 24, à Bordeaux (Gironde). 4860 — Boyer (François-Gabriel), membre honoraire, horticulteur, à Gambais, par Houdan (Seine-et-Oise). 4887 — Boyriven, à Verneuil-sur-Seine (Seine-et-Oise). Bowring (sir John , membre honoraire, ex-gouverneur de Hong-Kong. 1873 — Brault (Emile), rue Saint-Lazare, 105, à Paris. 1888— Brault (M^i^), dame pxtronyiesse, propriétaire, à Yerres (Seine-et-Oise). Bravy (Gilbert), membre correspondant, horticulteur, à Clermont- Ferrand (Puy-de-Dôme). 4875— Bréauté (Nestor), rue Borghèse, 11, à Neuilly (Seine). 1886— Bréchet, jardinier chez M. Groult, place du Petit-Vilry, à Vitry (Seine). 4876— Brechin (L). à Cheffes-sur-Sarthe, par Tiercé (Maine-et-Loire). 1880 — Brécy (Henri), ancion architecte, rue Dutot, 73, à Paris. 1869— Brémant (Léon', rue Denis-Gogue, 2, à Clamart (Seine). 1883 — Bresson (Ch.-Antoine-Marie , propriétaire, rue de l'Abbé-Groult, 42, à Paris. 64 SOCIÉTÉ NATIONALE D HORTICULTURE DE FRANCE. MM. 1884 — Breton (Madame veuve), dame patronnesse,, rue Labélonye, 25, à Chatou (Seine-el-Oise). 1887— Breton père, quai de l'Abattoir, à Amiens (Somme). -1881— Breton (Léon), jardinier entrepreneur, à la Varenne-Saint-Hilaire (Seine). 4890 — Breton (Gasiavp-Charles-Célostin), horticulteur-pépiniériste, rue Bou- cicaut, 40, à Fontonay-aux-Roses (Seino). 1876— Bricka (Albert), avenue du Marché, 12, à Charenton (Seine). 4890 — Brié (Pierre), constructeur de chaudronnerie en cuivre, rue du Bailly, 43, plaine Saint-Denis (Seine). 4888- Briffault (Auguste), cultivateur, rue des Petits-Pères, à Gennevilliers (Seine). 4884— Brimont (le Baron de), avenue d'Iéna, 74, à Paris. 4882— Brin ieau (Auguste), rue du Commerce, 75j, à Paris. 4864 — Briollay-Goiffon, membre honoraire^ horticulteur, rue Saint-Cyr, à Saint-Jean-Leblanc, près Orléans (Loiret). 4860— Briqué (l'rosper-Edraond), me des Ecoles, 22,3 Paris. 48b0— Brisac (le général), rue de Rougemont, 8, à Paris. 4876 — Brisson (Théophile), rosiériste, à Grisy-sur-Suisnes, par Brie-Gomle- Robert (Seine-et-Marne). 488f)— Brito (Docteur Doraingos de Lima Ferriera de), à Pétropolis (Brésil). 1887 — Brochard (François-Alphonse), serrurerie horticole, boulevard Richard- Lenoir, 40, à Paris. 4884 — Brochet (Léon-Octave), rue des Carrières, 33, à Vincennes (Seine). 4882 — Broquet, fabricant de pompes, rue Oberkarapf. 124, à Paris. 4886 — Brossier (Henri), S|iécialité d'écorce de liège pour THorticulture, bou- levard de Strasbourg, 34, à Paris. 4887 — Brot (Loui?-Charles), cultivateur, à Montmagny (Seine-et-Oise). 1860— Brot-Delahaie (Louis), membre honoraire, horticulteur, rue du Moulin-des-Prés, 33, à Paris. 4883 — Bruant (Georges), horticulteur, à Poitiers (Vienne). 4S60— Bruant, membre honoraire, horticulteur, à Poitiers (Vienne). 1853 — Bruanton (Joseph), membre honoraire, horticulteur, faubourg Saint- Cyrice, à Ilo'Iez (Aveyron). 1 878 -Brunau (Désiré), arboricul tcur, Grande-Rue, 1 06, à Bourg-la-Reine (Seine). 1855 Brun (ducti-ur), membre honoraire, rue iJ'Auraale, 23 à f^aris. 1863— Bruneau (Madam- ), da?ftep"iro?i«eAse, rue Baudin, 6, à Paris. 1882— Brunelet (Adrien), horticulteur, boulevard Ga.ubetta, à Fontainebleau (Seine-et-viarne). 1855— Brunette père, membre honoraire, rue St-Remy, 7, à Épernay (Marne). 1891— Bruno (Em.), dessinateur, rue des Frères-Herbert, 11 his, à Levallois- Perret (Seine). 1879— Bu jhner (Michel), horticulteur,Thcresienstrasse,92,à Munich(Bavicre). 1882— Buddenborg frères, fleuristes, à Hiliigom, par Harlem (Hollande). 186;{— Bugeard, rue Meslay, 59, à P..ris. 18^'4—Bu-gnet (Madame), dame palroniicsse, rue Saint-Lazare, 103, à Paris. 1890— Buhler (Eugène), rue de Grenelle, 147, à Paris. LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES. 65 MM. 48S8-Buisson (Claude), jardinier-chef du Parc de la Tête-d'Or, à Lyon (Rhône). 1886 — Buisson. (Jean), horticulleur, rue Lambrcchts, à Courbcvoie (Seine). 1861 — Bull (William), horiiculteur, King's Road, Chelsea, à Londres, S.-W. (Angleterre). 1869— Bullier (Théodore), avenue de l'Observatoire, 29, à Paris. 1890— Burdinat (Pierre), horticulteur, route de Fréjus à Cannes (Alpes- Maritimes). 1864— Bureau, professeur de botanique au Muséum d'Histoire naturelle, quai de Héthune, 24, à Paris. 1867— Busigny (E.), architecte-paysagiste, rue Lesueur, 16, à Paris. 1889— Buttard (Emile), rue Saint-Sauveur, 97, à Paris. 1887— Butté-Sire (Marie), cultivateur de graines et plants, au Perreux, par Nogent-sur-Marne (Seine). 18o4 — Caban (Léoni, membre honoraire, boulevard Haussmann, 41, à Paris. 1860 — Caget (Louis), metrhre honoraire, jardinier chez M"ie |a comtesse de 'Charapigny, au château des Trois-Moulins. commune de Maincy, par iMelun (Seine-et-Marne). 1884 — Cahagne i^René\ membre litulaire à vie, négociant, boulevard de Sébaslopûl, 47, à Paris. d887— GaiUaud (PtPné), horticulteur, route de Brie, à Mandres (Seine-et-Oise). 1887— Caille, avocat à la Cour d'appel, boulevard Saint-Germain, 176, à Paris, et à Aigre (Charente). 188o— Cailletet (Louis), membre de l'Institut, boulevard Saint-Michel, 7o, h Paris. 1877 — Calame (Georges), horticulteur, au Chaprais, Besançon (Doubs). 1887 — Callé (Alexandre) père, jardinier-chef chez M. Boivin, à Glairefon- taine, près Rambouillet (Seine-ctOise). 1887— Callé (Alexandre) fils, jardinier chez M. le comte d'Aux, avenue Ducis, 9, à Maisons-La ffitte (Seine-et-Oise). 1887 -Camus (Charles), rentier, à Marly-le-Roi, et rue Lincoln, 3, à Paris. 1n89 — Canu (Jean), avenue des Moulineaux, 40, à Boulogne (Seine). 188o— Capendu (A.), rue de l'Assomption, o3, à Paris. 1872 - Capet (Alfred;, rue de la Boétie, o9, à Paris. 1853 — Cappe (Emile), membre honoraire, dessinateur de jardins, au Vésinet (Seine-el-Oise). 1889— Cappe (Louis-Paul-Eraile), horticulteur, au Yésinet (Seine-et-Oise). 1867 — Gapron (Achille), à Souzy-la-Briche, par Étrechy (Seine-et-Oise). 1873— Caraby (Louis-Antoine), rue de la Procession, 42, à Vaugirard-Paris. 1887 — Carie Laurent), horticulteur, roule d'Heyrieux, 128, à Montplaisir- Lyon (Rhône). 1886 — Carlier, propriétaire, à Conflans-Sainte-Honorine (Seine-et-Oise), 66 SOCIÉTÉ .NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE. MM. -1887— Carnelle (Auguste), horticulteur, à Jouy-le-Gomte, par l'Isle-Adam '^Seine-et-Oise^i. ISSo— Carnet (Léon-Désiré), horticulteur-pépiniériste, au Mesnil-Amelol, canton de Daramartin (Seine-et-Marne). 4883— Garon Erncsl), place Boieldieu, l,à Paris. 1880— Carpentier, fabricant de châssis-cloches, à Doullens (Somme). 488-2- Carpentier (Eugène], rue Turbigo, 46, à Paris. 4877 — Carré ^Charles), négociant, boulevard Voltaire, oS, à Paris. 4886 — Carré Georges), ingénieur-constructeur, quai d'Orsay, 427, à Pans. 4886 — Carré (Jules), ingénieur-constructeur, quai d'Orsay, 4?7, à Paris. 4860 — Carrelet, membre honoraire, horticulteur, rue de Vincennes, ol, à Montreuil-sous-Bois (Seine). 4866 — Carrière (Abel), ancien chef des pépinières au Muséum d'Histoire na- turelle, rédacteur en chef de la Revue horticole, rue de Vincennes, 440, à Montreuil (Seine) . 4882 — Carrière, propriétaire industriel, rue Ravon, à Bourg-la-Reine (Seine). 4886 — Carton (Emile, rue de Turenne, 4 44, à Paris. 4883 — Casanave (Edouard de), ancien inspecteur général des Établissements de Bienfaisance, rue de la Planche, 9, à Paris. 1863 — Casaux ,1e marquis Julien de), au château d'Ulay, par Nemours (Seine- et-Marne). 4881— Cassard, avenue Malakof, 444. à Paris. 48.54 — Cassier (Pierre), membre honoraire, horticulteur, rue Sainte-Apolline, 46, à Suresnes (Seine). 4883 — Cassigneul (Désiré), administrateur de la Société anonyme du Petit Journnl, rue Lafayette, 64, à Paris. 4877 — Castaignet (G.), avoué de l^e instance, rue Neuve-des-Petits-Champs, 87, à Paris. 4868— Castalot (Charles), jardinier chez 31, Mary-Raynaud, au château de Bièvres (Seine-et-Oise). 4884 — Gastex (vicomtesse de), dame patronnesse, rue de Penthièvre, 6, à Paris. 4877— Caubert (Auguste), rue de Grenelle, 9, à Paris. 4887— Gauchin (Achille), rue Saint-Denis, 48, à Gennevilliers (Seine). 1860 — Cauchois (Prosper), membre honoraire, horticulteur, rue de la Made- leine. 67, aux Andelys (Eure). 4881 — Cauchois (J.-B.), jardinier chez M. Carion, avenue du Mesnil, 32, à la Varenne-Saint-Hilaire (Seine). 4883 — Caucurte (Pierre-Prosper), négociant en vins, rue Gallois, 2, à Bercy- Paris. 4873 — Cauvin (Ernest), manufacturier, rue de Lyon, 33, à Paris. Cavelier, membre correspondant, agriculteur, à Austin, Texas (États- Unis de l'Amérique du Nord). 4889— Cayeux (Ferdinand), chef de culture de la maison Forgeot et Cie, quai de la Mégisserie, 8, à Paris. 4887 — Cayeux Georges , marchand quincaillier, place aux Herbes, à Gom piègne (Oise). LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES. 67 MM. 4881 — Cazanove (de), Président honoraire de la Société d'Horticulture d'Epernay, à Avize (Marne). 4886— Cazenave (Albert), avocat, ancien conseiller de préfecture, au château de !a Rochelle, par Auch (Gers . 4883— Cbaber (André), de la Société d'Horticulture de l'Hérault, rue Salle. l'Évêque, à Montpellier (Hérault). 488o— Chalet Paul), entrepreneur de charpente, rue Dombasle, 60, à Paris. Challot (Paul;, membre honoraire, chef de division à la direction de l'Agiiculture, au Ministère de l'Agriculture, à Sannois (Seine-et-Oise), et rue dos Ecoles, 40, à Paris. 4883— Chamouillet (Léon), boulevard de la Madeleine, M, à Paris. 4889 — Ghampeaud, maître-charpentier, maire de Montrouge, rue Gossin, 20, au Gr^ind-Montrouge (Seine). 4 886— Chamrion, marchand d'articles de jardins, rue des Halles, 6, à Paris. 1874— Ghana (Hippolyte) fils, horticulteur, à Bard-lès-Epoisses, par Epoisses (Côte-d'Or). 487.T — Chandèze ''Gabriel), chef de bureau au Ministère du Commerce, rue ^ouvelle-de-Béthune, à Versailles (Seine-et-OiriiHaire-eiiltivatevir. à Thomery (Seino-ct- Manie). iSS9— Charmeux \Ci. -François) lîls, propritHaire-viliculleiir, ;\ Thomery (^S(Mne-el-Marne). 1S;>'2— Charnieux (Rose), membre honoraire, h Thomery (Seine-et-Marne). 187*.)— Charollois (Claude^ pépiniorisle, ;^ la MonliV^-Noire, par le Creuzol ^Sal^ne-et-lil)il•e'^ ISOG — Charollois ^Gnill.), horticulteur, r. de .I:\vel, 100, ù Vaugirard-Paris. 1S7t; -Charon ^\ ictor"), horticulteur, boulevard de l'Hôpital, 130, à Paris. •JS80— Charpentier, inj;énieur-construcleur de la maison Charpentier et Rroiisse, sprcialiic d'installation de potagers et fruitiers, avenue de la Défense, 9, ;\ Puteaux (Seine). 1S89— Charpentier, jardinier en chef chez M. 11. Callice. :\ Épcrnay (Marne). 187(5 — Charron, oftieier de marine en retraite, rue Chan/.y. 00, ù Rochefort ^Charenle-lnlVrieure). 1878 — Chartier (Jules), janlinier, rue Camille-Perrier, à Chalou (Seine-et- Hise). 1880— Chartier (fimile), jardinier chez M. le duc de Pino, au chAleau de Mont- morency i^Seine-et-Oise). ■1880— Charton (Désire), cultivateur, rut^ de Romaiuville, 57, à Mc^ntreuil- sous-Rois ,Seiiu^). 1887 — Charvin, jîlacicr, passage (ihc^iseul, ^1^2, ;\ Paris. I8t')0 -Chasseriaud i^Henri^. place Saint-Vivien, '^, h Saintes (Charente-Infé- rieure\ 187:2— Chassin (11. \ entrepreneur de travaux en ciment, rue de Ragnolet, i;.l, à Paris. lS7i — Château, jardinier du potager, au eliAteau de Segrez, par Roissy- sous-Saiiit-Yon (Seine-et-Oise). 1887 — Châtelain (Ceorges^ jardinier chez M. Prudhomme, :\ Chevrcuse Seiue-el-Oise). 1880— Chatenay ^Henri), pépiniériste, ;\ Doué-la-Fonlaine (Mainc-et-I.oire). 187:1— Chatenay (Louis-AbeP, pépiniériste, rue Aubin, 1, fi Vitry (Seine). 1883— Chatenier, pharmacien, boulevard de Port-Royal, 85, :\ Paris. I8o0 — Chatin ^le docteur Ad.), membre Iionoraire, membre de l'inslitut, ancien directeur do l'F.cole de Pharmacie, rue de Rennes, 149. à Paris. 1877 — Chauré (Lucien), rédacleur-propriéiairo du Moniteur de rHorticulture, rue de Sèvres, 44, ù Paris. 18o2— Chauvart fils, membre honoraire, jardinier, rue Haxo, 93, à Paris. 1S88 — Chauveau (Pierre), propriétaire, avenue de Friediand, 36, ù Paris. 4800 — Ch:*uvet, horticulteur, à Bouray (Seine-et-Oise). 4884— Chauvin , Victor), jardinier-chef chez MM. de Rothschild frères, à Rou- logne (Seine"». 4880— Chauvin père, rue des Cravilliers, 40, à Paris. LISTE GfiNÉRALK DKS MEMBRLS. 69 MM. t8'.>0— Chavent (Joacliirnj (M^"» veuve;, dame palronnea-se, place Croix- l'âquel, 2 et 3, à Lyon (khône;. 18S-i— Chemin Georges;, propriétaire, boulevard de la Garode-Grcnellc, 4, à [ssy (Seine;. I8»)4— Chenu (Jules), membre honoraire, rue de la Tour, 17, à l'assy-l'aris. 4855 — Chevalier (Benjamin), membre honoraire, jardinier au château de la Vallce-aux-Loups, à Aulnay, par Sceaux fScine). 1879— Chevalier (J ), architecte-pays gis^tc, rue ïroyon, 2, Ternes, à Paris. 1883- Chevalier fils (Gustave;, arboriculteur, rue Pépin, 16, à Montrcuil Seiru;;. 1886 -Chevalier (Lucien-Augustin), arboriculteur, rue de Vinccnnes, H, a H;if^(iolot, (Seine). 1890— Chevalier ''Louis-Virgile;, hortirulteur, Graride-Ku<-, 8o, a Bajznolet (S*,'in«;^. 1866 -Chevallier '«Ih^ries;, membre honoraire, à Noisy-lc-Uoi, pr<;r, Vfr- -ailb's l'Seine-et-Oise;. 1888— Chevallier (\lbert-Louis), jardinier à l'Kcole d'Arboriculture de la Vilh; de Paris, avenue de Saint-Miindé, 69, a Sainl-M^indé i^Seine). 1 890— Chevallier, horticulteur, rue Paul-Bcrt, 33, à Billancourt-Boulogne S''ine;. 1890— Chevallier (L.), chemiserie des Ciseaux d'argent, boulevard Séb;j)i- topol, 4, à Paris. 1883— Chevet (Charles), maraîcher, route des Petits-Ponts, i",, à Bobigny (Seine). 1876— Chevet ^Charles-Joseph), rue de Rennes, 66, à Parib. 1876 — Chevet Krançois-Josephj, marchand de comesiibles, galerie de Chartres» ii, l'Hlais-Royal, à Paris. 1888— Chevillion (lûJouard), horticulteur, rue des Kcoles, 13, à t'ontenay- aux- Ilotes (Seine . 1889— Chevillion ^Épiphane), pépiniériste, à Gomctz-le-Châtel, par Orsay (S';ine-et-Oise). 1887— Chevreau (Louis-Émiie), arboriculteur, i ue Pépin, i'A, à Montreuil- sous-Bois (Seine). 4862— Chevrier (Charles;, au Uoscy, par Saint-Disert (Saône-et-Loire,. 4860 — Chivot (A.), membre honoraire, aux Agouris, à La Ferté-sous-Jouarre ^Seine-et-Marne). 1890— Chorier (Jean-Louis), marchand de comestibles et de primeurs, rue du Helder, 47, à Paris. 1878— Choiseul (le comte Horace de), rue de Rivoli, 232, à Paris. 4883— Chommet (Adolphe), jardinier chez M, le baron de Limnander, au château de Moignanville, par Gironville (Seinc-et-Oise . 488.0 — Chouquet (Edmond;, jardinier chez M. le baron Hotlinguer, au châ- teau du Piple, à Boissy-Saint-Léger (Seine-et-Oise). 4862 — Chouveroux, rue du Cherche-Midi, 76, à Paris. I8.06 — Chouvet, membre honoraire, jardinier en chef honoraire des palais nationaux, rue de rCniversité. 491. a Paris. 1876— Chouvet (Emile), marchand grainier, rue £tienne-Marcel, 16, a Paris. 5 70 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE. WM. 4884 — Choux (Ferdinand^, à Villeneuve-Saint-Georges (Seine-et-Oise). 1890— Ghovet (Glément-Alexaûdre), ancien officier ministériel, boulevard d"Orléans, 17, à Neuiliy-sur-Seine (Seine). i881— Chrétien (M'ie Edmée), rue de la Michodière, 20, à Paris. -1881 — Chrétien (M^c Thérèse), rue de la Michodière, 20, à Paris. 1887 — Chrétien, instituteur, à Saint-Cyr-sous-Dourdan, par Dourdan (Seine- et-Oise) . 1888 — Chrétien (Jules), jardinier-chof des cultures florales du Parc de la Tète-d'Or, à Lyon (Rhône). 1879— Christen (Louis), horticulteur, rue Saint-Jules, 6, à Versailles (Seinc- et-Oise). 1889— Cimetière, rue Jadin, 3 bis, à Paris. 187o— Cirjean (Louis), propriétaire, à Conflans-Sainte-Honorine (Seine-el- Oise). 1882- Claret-Lilobet, place des Pèlerins, à Narbonne (Aude). 1879 — Clasquin (Georges), jardinier, à Dun-sur-Meuse (Meuse). 1882 — Claudon (Mii^e), dame palronnesse, rue Gaillon, 6, à Paris. 1874— Glaudon ['Sl^^), propriétaire, boulevard d'Enfer, 6, à Paris. 1858 — Clavier, membre honoraire, horliculleur, rue de la Chevallerie, à Tours (Indre-el-Loirej. 18o8 — Clément (Gh.), membre honoraire, rue de Berlin, 29, à Paris. 1881— Clerc (Léopold), jardinier principal, chef des cultures à l'établisse- ment horticole municipal de la Muette, rue de la Tour, 131, à Paris. 1883— Clercq (de), ancien député, conseiller général, villa de Clercq, à Cannes, et rue Masseran, 3, à Paris. 1888 — Clinard (Théophile), directeur-constructeur de chauffages de serre, rue de la Légion-d'llonneur, 43 et 45, à Saint-Denis (Seine). Clos, membre correspondant, directeur du Jardin des plantes, à Tou- louse (Haute-Garonne). 1857— Clouet, membre honoraire, horticulteur, rue de Lagny, 68, à Mon- treuil-sous-Bois (Seine). 1883— Cochery (Jules-Araédée), cultivateur, rue du Moutier, 35, à Suresnes (Seine). 1884— Cochet (Aubin), rosiériste, à Grisy-Suisnes (Seine-et-Marne). 1880— Cochet (Pierre), pépiniériste, à Suisnes, par Brie-Gomte-Robert (Seine- et-Marne). 1853— Cochet (Scipion), membre honoraire, horticulteur-pépiniériste, à Suis- nes, par Brie-Comte-Robert (Seine-et-Marne). 1890 — Cochonot (Hippolyte) fils, garçon jardinier chez M™® la marquise de Preigne, château de Bouffémont, par Moisselles (Seine-et-Oise). 1875 — Cochu fEugène), fabricant de serres et de châssis de couches, rue d'Aubervilliers, 19, à Saint-Denis (Seine). 1886— Cocu (Hédiard), quincaillier, à Mello (Oise). 1882— Cognau (Charles), jardinier chez M. Cavaroc, à l'Abbaye-aux-Bois, par Bièvres (Seine-et-Oise). 1888 — Cogneau, me Saint-Joseph, 6, à Quimper (Finistère). LISTE GÉNÉRALE DES JIEMBRES. 71 MM. 1883— Colaux (Auguste), jardinier en chef au château Allard, à Uccle-lès- Bruxelles (Belgique). 1886 — Colin, entrepreneur de menuiserie, rue Trévise, 37, à Paris. 1890— Colin (Mme Armand), daiiie patromiesse, boulevard Saint-Germain, 174, à Paris. 1882— Collas (Guérin), propriétaire, rue Centrale, 19, à Argenleuil (S.-et-O.). 1876— Colleau (Ernest), rue de la Tour, 74, à Passy-Paris. 1879— Colleu (P.), jardinier, directeur au Jardin des plantes de Rennes, à Rennes (llle-et-Vilaine). 1888— Collin (Raphaël), artiste peintre, rue de Vaugirard, lo-2, à Paris. 1891— GoUin (M^e)^ fleurs artificielles, rue des Moulins, 7, à Paris. 1890— Collin (François), propriétaire, route d'Orléans, à Bagneux (Seine). 1888- Colmet (Jacques-Alfred), propriétaire, boulevard Malesberbes, 5-2, à Paris, et à Fontault (Seine-et-Marne). 1890— Colville Barclay (Sir Baronnet), rue François 1er, i-i, à Paris. 1876— Combaz (Paul), propriétaire, à Barberie (Oise). 1882— Combaz (T.), rue Denfert-Rochereau, 9,à Boulogne-sur-Seine (Seine). 1886— Combet-Cordier, horticulteur, rue Saint-Gervais, 19, à Monlplaisir- Lyoji (Rhône). 1889— Corne (Louis), jardinier, rue de Babylone, 36, à Paris. 1886 — Conard -Auguste), maraîcher, rue Saint-Lambert, 14, à Paris. 1888— Conard (Pierre-Jean), propriétaire, rue Bloraet, 137, à Pans. 1882— Congnard (Léon), jardinier-chef au château de Widiville, par Cres- pierres (Seine-et-Oise). Connoly (Andrew), membre correspondant, Glunag House, Sullamorc, King's County (Irlande). 1888— Contai, architecte-paysagiste, rue des Pyramides, 23, à Lille (NorR veuve), rue Saint-Martin, 233, à Paris et à Parmain l'Isle- Adam (Seine-et-Oise). 18o7 — Grépeaux (A.), membre honoraire, horticultflur, rue T.acordaire, 47, à Grenelle-Paris. 1888 — Crison (Louis), négociant, rue Croix-des-Yignes, à Gennevilliers Seine). i8o4 — Grousse, horticulteur, faubourg Saint-Stanislas, 14, à IS'ancy (Meurthe- et-Moselle). 1868— Groux fils, horticulteur, Vallée-d'Aulnay, à Chatenay (Seine). 1880— Grouzet Joseph-Augustin), jardinier, à Mouy de l'Oise (Oise). 1888— Grozy aîné, horticulteur, rue de la Guillotière, -206, à Lyon (Rhône). 1862 — Guntz, rentier, rue Miromesnil, 19, à Pans. 1876— Guré (Charles), horticulteur, rue Lecourbc, 315, à Paris. 1881— Curé (Jean-Baptiste), boulevard de la Gare, à Chàtillon (Seine). 1889— GzuUich (Auguste), directeur des jardins du prince de Lichtenstein, à Vienne (Autriche). D 1886— Dablin (Albert^ distillateur, rue Nansouty, 0, à Paris. 4879 — Dafy, constructeur d'appareils de chauffage pour serres, rue de Bagno- let, 110, à Paris. 1863 — Dagneau (Charles), membre honoraire^ jardinier chez M. E. Smitz, rue Charles VII, 14, à Nogent-sur-Marne (Seine). 1888 — Daigremont (Georges), propriétaire, à Soisy-sous-Montaiorency Seine- et-Oise). 1888 — Daigremont (M^^e Georges), dame patronnesse, à Soisy-sous-Mont- morency (Seine-et-Oise). 1868 — Dallé (Louis), horticulteur-fleuriste, rue Pierre-Charron, 29, à Paris, établissement d'Horticulture, route de Clamart, o9, à Vanves (Seine"). 1884 — Dallière (Alexis), faubourg de Bruxelles, à Gand (Belgique). 4877— Damour (Âmédée), rue des Mathurins, o8, à Paris, 48oo-Dainpierre (le Marquis de). Président de la Société des agriculteurs, rue de Grenelle, 4o, cà Paris, et au château de Plassac par Saint-Genis de Saintonge (Charente-Inférieure). 1876— Dangueuger (Louis), rue de Paris, 89, cà Enghien-les-Bains (Seine-et- Oise). 74 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURR DK FRANCE. MM. ■1 879— IXangueuger (Désiré), jardinier chez M. Pouget, rue du Château, à Asnières (Seine). 1885— Datiiel (Gustave), jardinier-chef chez Mme ja baronne Nathaniel de Rothschild, à l'Abbaye-de-Vaux, par Cernay-la-Ville (Seine-et-Oise). iSSl^Dannet (Charles), (iropriéiaire, boulevard de l'Ouest, à Louvicrs (Eure). -1875 — Danzanvilliers (Eugène), horticulteur, au Petit-Marteau, route de Redon, à Rennes (lIle-et-Yilaine). 4887— Darantière (E.), propriétaire, rue de la Glacière, 219, à Paris. 4 886— Darbour (Paul-Édouard), pépiniériste, à Torcy-Sedan (Ardennes). 1867— Darcel, ingénieur en chef au corps national des ponts et chaussées, rue Bavard, 2, à Paris. 1878 — Darlu (M^ue Edouard), dame palronnesse, boulevard Hausmann, 82, à Paris. 1867 — Darde (François), rue Voltaire, 23, à la Garenne-de-Colonabes (Seine). 1887 — Daupeley (Georges), rue Notre-Dame-des-Victoires, 32, à Paris. 1876— Dauphin (J.-P.), à Montlhéry (Seine-et-Oise). 1888 — Daurel (Joseph), Président de la Société d'Horticulture de la Gironde, Allées de Tourny, 23, à Bordeaux (Gironde). 1882 — Dauthier (Eug.). jardinier, ruo de l'Annonciation, 5, à Passy-Paris. 1887 — Dautier (Joseph), horticulteur, rue de Maillé, 11, à Montlhéry (Seine et-Oise). ISSo — Dautresme (Henri), rue des Petits-Charaps, 74, à Paris. 1881 — Dauvesse (Paul-D.), horticulteur, rue Dauphine, 18, à Orléans (Loiret). 1878 — Dauvissat (Isidore), horticulteur, entrepreneur de jardins, rue des Goutles-d'Or, à Epernay (Marne). 1888— Daveau (Jules), membre titulaire à vie, jardinier en chef à l'École polytechnique de Lisbonne (Portugal). 1875— David, horticulteur, rue Rerailly, à Versailles (Seine-et-Oise). 1887 — David (Emile), Grande-Rue, 53, à Savigny-sur-Orge (Seine-et-Oise). 4888— David (Emile), rue de la Pompe, 118, à Paris. 1877 — Davrillon (Emile), chef de culture au Jardin d'Acclimatation, à Hyères (Var). 1887— Debac (Jean), horticulteur-fleuriste, boulevard Malesherbes, 63, à Paris. 1858 — Debille, membre honoraire, horticulteur^ rue Pelleport, 120, à Paris. '1882— Debille (A.), horticulteur, rue de Montreuil, 74, à Versailles (Seine-et- Oise). 1863— Debray, membre honoraire, constructeur de pompes de jardins, rue des Trois-Bornes, 15, à Paris. 1876— Debrie (M.-L.) père, fleuriste, rue des Capucines, 12, à Paris. 1884 — Debrie (Gabriel), fleuriste, rue Royale, 10, à Paris. 1891 — Debrie (Edouard), fleuriste, rue des Capucines, 12, à Paris. 18/3 — Debry-Brunot, marchand de terre de bruyère, roule de la Reine, 50, à Boulogne (Seine). 1882— Decauville (i'aul), avenue Marceau, 74, à Paris, et au château des Tourelles, à Petit-Bourg (Seine-et-Oise). Ili79— Dedouvre (Pierre-Louis), négociant, à Ermont (Seine-et-Oise). LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES. 75 MM. I800 — Deffaut (Gh.), membre honoraire, faubourg Sainl-Antoine, 19, à Châ- lons-sur-Marnc (Marne). d 864— Def orges (Etienne), maire de Châtillon, route de Paris, 30, à Châtillon (Seine). -1884— Defresne (Armand), pépiniériste, à Vitry-sur-Seine (Seine). 1854 — Defresne (Germain), membre honoraire, _ho\x\e.\av(\ Lamouroux, 40, à Yitry (Seine). I808— Defresne (Honoré) père, membre honoraire, rue du Marché, à Deau- viile-sur-Mer (Calvados). -1868 Defresne (Honoré), en face de la Mairie, à Yitry (Seine). 1854 — Defresne (Jacques) fils aîné, membre honoraire, pépiniériste, rue Au- digeois et place de la Heunière, 34, à Yitry (Seine). 1886— Defresne (Joseph), pépiniériste, rue Audigeois, 34, à Yitry (Seine). 1891— Dehu t Ernest), propriétaire, rue d'Athènes, 41, à Paris. 1877 — Delaage (A. -F. -G.), architecte, boulevard Magenta, 80, à Paris. 1881— Delabarrière, à Aincourt, par Fontenay-Saint-Père (Seine-et-Oise). 1878— Delabergerie, horticulteur, Grande-Rue, 44, à Bourg-la-Reine (Seine). 189>) — Delacharlonay (Marguerite), ingénieur, rue de Lutèce, 3, à Paris. 1867— Delacour, quai de la Mégisserie, 4, à Paris. 1867 — Delahaye, commissaire-priseur honoraire, membre honoraire, rue Mademoiselle, à Yersailles (Seine-et-Oise). 1872 — Delahaye, grainier, quai de la Mégisserie, 18, à Paris. 1877 — Delahogue-Moreau, propriétaire, boulevard Flandrin, 5, à Passy-Paris. 1866— Delamarre (Eug.), Seciétaire de la Société d'Horticulture de Cou- lommiers, rue de Paris, à Coulomraiers (Seine-et-Marne). 1883 — Delamarre tils, horticulteur, à Noailles (Oise), 1890 — Delamarre (M^e)^ dame patronnesse, àCoulommiers (Seine-et-Marne). 1890— Delamarre (Charles), propriétaire, à Yillepaiisis (Seine-et-Marne). 1890— Delannoy, de la maison Blanchard et Delannoy, boulevard Poisson- nière, 1"2, à Paris. 1887— Delaroche, constructeur d'appareils de chauffage, rue Bertrand, 22, à Paris. 1873-Delarue (Léon), rue de la Châlouère, 80, à Angers (Maine-et-Loire). 1889 — Delaruelle (Modeste), entrepreneur de jardins, à Courcelles-Presles (Seine-et-Oise). 1882 — Delaunay, horticulteur, avenue de Saint-Mandé, 102 bis, à Paris. 1879— Delavallée (Ernest), rue de Lisbonne, 47, à Paris, et au château de la Puisaye, à Yerueuil-sur-Aure (Eure). 1886— Delavau, industriel, à Chàtellerault (Yienne). 1882 — Delavier (Eugène), horticulteur, rue Saussure, 2, Batignolles-Paris. 18o7 — Delavier, horticulteur-pépiniériste, place du Cours-Scellier, à Beau- vais (Oise). 1891 — Delavier (Yictor), boulevard des Italiens, 6, à Paris. 1853 — Delaville aîné, membre honoraire, professeur d'Horticulture, rue Sainte-Margueiite, à Beauvais (Oise). 1881 — Delaville (Charles), jardinier principal de la viHe de Paris, rue de Sully, 15, à Charenton (Seine). 76 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE. MM. 4874 — Delaville (Léon), marchand-grainier, quai de la Mégisserie, 2, à Paris. •1866 — Delchevalerie (Gusta\e), membre honoraire, à Chaumes (Seine-et- Marne). 4888 — Délaux (Simon), horticulleur. spécialité de Chrysanthèmes, à Saint- yartin-du-Touch, par Toulouse (Hnule-Garonne). i889— Delépine (Henri), rue Edgard-Quinet, 11, au Grand-Montrouge (Seine). 18S1— Delessart, rue de l'Université, 34, à Paris, 4889 — Delhomme (M^^^ ^^^ boulevard des Italiens, 45, à Paris, et à Crézancy, par Château-Thierry (Aisne). 4857— Deligne (Alexandre), membre honoraire, horticulteur, faubourg Saint- Eloi, 31, k Choisy-le-Roi (Seine). 4 888 — Delille (Emile), propriétaire, boulevard Bineau, 63, à Neuilly (Seine). 4885— Délivré (Léon), fabricant de fleurs artificielles, rue Parmenlier, 20, à Bois-Colombes (Seine-et-Oise). 4890— Delmon (Albert), propriétaire-négociant, route de Toulouse, 211, à Bordeaux (Gironde). 4890 — Delorme (Henri), rue de l'Abreuvoir, 4, à Arcueil (Seine). 4852 -Demay (Hem y), membre honoraire, horticulleur, à Arras (Pas-de-Calais). 4883 — Demiautte, sénateur, rue des Ecoles, 23 bis, à Paris. 4890— Demôle (J.), rue François pr, 6, à Paris. 4889— Denaiff e (C), graineterie des syndicats agricoles, à Carignan (Ardcnnes). 4890— Denery. chef de culture, chez M. Pilar, à Cannes (Alpes-Maritimes). 4879 — Denis (Charles), pépiniériste, à Angers (Maine-et-Loire). 4854— Denis (Thomas), membre honoraire, rue du Midi, 64, à Villeurbanne (Rhône). 1878 — Deny (Eugène), architecte-paysagiste, rue Spontini, 30, à Passy-Paris. 1890 — Deny (Louis), élève à l'École d'Horticulture de Versailles, rue de l'Orangerie, 14, à Versailles (Sejne-et-Oisc). 1888 — Depred (M'oe)^ dame patronnesse, rue Jacob, 26, à Paris. 4885— Deransart (Edouard), chef de musique, rue Manuel, 2, à Paris. 4890 — Desaix, opticien, rue Bourbon-le-Château, 6, à Paris. 4889 — Deschamps (Antoine), cultivateur-maraîcher, à Épinay (Seine). 4860— Deschamps (Eugène), rue de Clichy, 2, à Paris. 4858 — DeschatDps (Joseph-Victor), membre honoraire, jardinier, à Boissy- Saint-Léger (Seinc-et-Oise). 4883 — Descus (Philibert), jardinier chez M^e Boas, boulevard Andilly, 4, à Montmorency (Seine-et-Oise\ 4886 — Desenne, quincaillier-armurier, spécialité d'outillage pour l'Horticul- ture, rue de Paris, 49, à Courbevoie (Seine). 4864— Deseine fils aîné, pépiniériste, rue de Versailles, 401, à Bougival (Seine-et-Oise). 4881— Desfossé (Henri), horticulteur, route d'Olivet, 23, à Orléans (Loiret). 4861 — Deshayes (Auguste), membre honoraire, horticulteur, faubourg Saint- Christophe, 8, à Soissons (Ais.ie). 4886— Des jardins (Louis), entrepreneur de jardins, à Saint-Prix (Seine-et-Oise). 4867— Desmoulin, chef de culture chez M. Bindcr, à l'Isle-Adam (Seine-et- Oise). LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES. 77 MM. 1889— Desouches (Oscar), cultivateur-arboriculteur, rue de Paris, 98, à Groslay (Seine-et-Oise). 4884 — Despierres (Louis), avenue de Paris, 238, à Saint-Denis (Seine). 4884— Desportes (Baptiste), de la Maison André Leroy, à Angers (Maine-et- Loire). 4863 — Desquilbé (Benjamin), membre honoraire, jardinier, au château de Villcrs->ur-Chàlillon, par Port-à-Binson (Marne). 4888— Destombes (Pierre), Président de la section florale de la Société artis- tique de Roubaix-Tourcoing, boulevard de Paris, 47, à Roubaix (Nord). 4879— Destouches (Adrien), rue Cambon, 31, k Paris. 4876 — Determes (M^ie Laure), dame patronncsse, rue de la Victoire, 42, à Paris, et à Bagneux (Seine). 4 886 — Dethou, député de l'Yonne, avenue des Gobelins, 30, à Paris. 4888— Deulin, cultivateur-maraîcher, nie des Petites-Murailles, 2, à Genne- villiers (Seine). 48o6 — Devailly, docteur en médecine, rue Rochambeau, 14, à Pari?. 4873— Devansaye (Alphonse de la), Président de la Société d'Horticulture d'Angers, au château de Fresne, à Noyant (Maine-et-Loire). 4880 — Devernois (Charles), entrepreneur de jardins, r. Laurision,127, à Paris. 1862 — Devers (Benoît), membre hoiwraire, à Saint-Symphorien-sur-Coise (Rhône). 4884 — Devilaine L.), ingénieur civil, boulevard de Charonne, 77, à Paris. 4890— Devilliers, horticulteur, place Dau[)hine, 4, à Élampes (Seine-et-Oise). 4877— Dié-Defrance, fabricant de chauffages, à Vitry-le-François (Marne). 4889 — Dingeon (Camille), grainier, rue Tronchet, 23, à Paris. 4887 — Diot (Henri), jardinier-horticulteur, rue du Port, à Poissy (Seine-et- Oise). 4889 — Diot (Jules), jardinier, au château de Saint-Gilles, par Ghindrieux (Savoie). 4888 — Divary, jardinier-chef des jardins nationaux de Saint-Cloud, avenue du Palais, 3, à Saint-Cloud (Seine-et-Oise). 1888— Dives-Legris, pépiniériste, à Eppeville, près Ham (Somme). Dachnahl, membre correspondant, professeur d'Arboriculture, à Ca- dolzbourg (Bavière). 4879— Dolley (Henri), propriétaire, rue de Calais, 40, à Paris. 4886— Domage (Eugène), horticulteur, rue du 3Ioulin, au Pecq (Seine-et-Oise). 4883 — Domange (\lbert), boulevard Volt lire, 74, à Paris. 4864 — Donard, membre honoraire, à Sartrouville (Seine-et-Oise). 4886— Doré (Joseph), jardinier au château des Essarts, près Noyon (Oise). 4864— Dorléans (Ernest), membre honoraire, architecte, rue du Landy, 43, à Clichy-la-Garenne (Seine). 4864 — Dormois, membre honoraire, rue de Larochejaquelein, 7, à Saint- Germain-en-Laye (Seine-et-Oise). 1886— Doucet (Charles), arboriculteur, rue Franklin, 29, à Montreuil-sous-Bois (Seine). 1889— Doucet (Pierre-Edmond) fils, propriétaire, rue Victor-Hugo, 73, à Monlreuil-sous-Bois (Seine). 78 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE. MM. 1860 — Douy (Victor-Lucien), membre honoraire, jardinier chez M. le comte de la F'anouze, à Thoisy (Seine-et-Oise). 1862— Dréau, membre honoraire, jardinier-entrepreneur, rue Soyer, 20, à Neuilly (Seine). 1890— Dreux, fabricant de serres, k Presles (Seine-et-Oise"). 1861 — Drevault, membre honoraire, jardinier-chef à l'École do Pharmacie, avenue de l'Observatoire, 4, à Paris. 1887— Driger (Victor), rue du Monastère, 1, à Ville-d'Âvray (Seine-et-Oise). 1888 — Drouard (J.), fabricant, rue Oberkampf, 12o, cité Griset, 12, à Paris. 1884— Drouet (Julien), propriétaire, rue des Petits-Bois, à Maisons-Laffitte (Sf-ine-et-Oise). 1890— Drouet (Ernest), cullivateur-horticulleur, rue Paul-Bert, o, à Boulogne- Billancourt (Seine). 1860— Drouin, avenue de l'Opéra, 13, à Paris. 1878— Druelle (Edouard), Maison Vilmorin-Andrieux et C^'', à Massy-Palai- seau i^Seine-et-Oise). 1890 — Dubail (Emile), propriétaire, rue de la Chaussée-d'Antin, 2, à Paris. 1S82— Dubel (Pierre-Joseph), architecte, boulevard Beaumarchais, 69, à Paris. 1886 — Dubief, rue Montmorency, 11, à Boulogne (Seine). 1887— Dubois, jardinier-chef des Palais nationaux de Paris, quai d'Orsay, 99, à Paris. 1881 — Dubois (Arthur), huissier-priscur, à Argenteuil (Scine-et-Oise). 188o — Dubois (Adrien), fabricant d'instruments, boulevard Saint-Martin, 33, à Paris. 1877 — Dubois (Henri), caissier principal du Comptoir d'escompte, rue Ber- gère, à Paris, 1875 — Dubos, entrepreneur, rue Coignet, 6, à Saint-Denis (Seine). 1890— Dubost, de la maison Prudon et Dubost fabricant de pompes, boule- vard Voltaire, 210, à Paris. 1886 — Ducarre (Pierre), restaurant des Ambassadeurs, aux Champs-Elysées, à Paris. 1877 — Ducerf, jardinier-chef au château des Bons-Hommes, au Francport, par Compiègne (Oise). 1866— Duchamp (Claude), maison Bony, à Caluire (Rhône). 1833 — Duchartre (Pierre), membre perpétuel, de l'Institut, Secrétaire-rédac- teur de la Société, rue de Grenelle, 84, à Paris. 1878 — Duchartre (Henri), membre titulaire à vie, rue de Grenelle-Saint-Ger- main, 84, à Paris. 4890 — Duchartre (Mme Henri), dame patronnesse, rue de Grenelle, 84, à Paris. 18o3 — Duchatel (le comte), rue de Varenne, 69, à Paris. 1886— Duchefdelaville aîné, voie du Clievaleret, à Vitry (Seine). 1886— Duchefdelaviile (Cliarles), rue Raspail, à Ivry (Seine). 1886— Duchefdelaville f Olivier-Léon), chemin de la Justice, à Saint-Denis (Seine). 1886— Duchefdelaville (Pierre), rue de la Voyette, à Ivry (Seine). LISTE GÉNÉRALE DKS MEMBRES. 79 MM. 1888— Duchefdelaville (Auguste), jardinier-chef chez Mme Ravanne, à Car- rières-sous-Bois, p-tr Maisons-Laffitte (Seinc-et-Oise) . 1887— Duchêne, quincaillier, quai de la Mégisserie, 18, à Paris. 1888— Duchesne (Victor), trésorier de la section florale de Roubaix-Tour- coiuir, rue du Chemin-dc-Fer, à Roubaix (Nord). 1874 — Duchet, au château de Beilevue, par Meaulne (Allier). 1870— Dudouy (Alfred), rue Notre-Dame des Victoires, 38, à Paris. 1865— Dufay M^e Auguste), dame patronnesse, avenue Hoche, 54, à Paris. 188o — Dufour, fabricant de vaporisateurs pour l'Horticulture, rue du Fau- bourg-Sainl-Denis, 48, à Paris. 1841— Dufoy (Alphonse), membre honoraire, fondateur, rue des Tournellcs» maison de vieillards, à Arcueil (Seine). 1887 — Dufy, marchand de terre de bruyère, rue Clairvaux, 14, à Montmorency (Seine-et-Oise). 1884— Dugourd (Jean-Pierre), horticulteur, rue Auguste-Barbier, 16, à Fon- tainebleau (Seine-et-Marne). 1874— Dugué (Henri), pépiniériste-horticulteur, à Dourdan (Seine-et-Oise). 1891 — Dujard (Anatole), jardinier, rue de Nanterre, 4, à Suresnes (Seine), 1884— Dulac (Pierre-Marie), boul. National, 136, à Clichy-la-Garcnne (Seine). 1888 — Dulong (Gustave-Ferdinand-Pierre), commissaire-priscur, rue Richer, 4, à Paris. 1881— Dumand (Gustave), treillageur, quai du Hallage, 14, à Billancourt (Seine). 1891— Ducnans-Cyr, négociant en chaussures, avenue d'Italie, 94, à Paris. 1877— Dumas (Auguste), jardinier chez M™e Martin, rue de la Ferme, àNeuilly (Seine). 1889— Dumas (J.), rue de l'Arcade, "ii, à Paris. 1890 — Dumas (Victor), passage Duclos, 13, à Paris. 1880— Dumesnil (Alfred), propriétaire, à Croisy-sur-Andelle (Seine-Infé- rieure). 1882— Dumili^eu, fabricant de rochers et bassins, avenue Victor-Hugo, 127, à Paris. 1864 — Dumont (Auguste), membre honoraire, horticulteur, à Aumale (Seine- Inférieure). 1873 — Dumont (Jules), pépiniériste, à Louvres (Seine-et-Oise). 1864— Dumont (Henry-René), rue de Médicis, 9, à Paris. 1881— Dumont (Charles), jardinier chez M. Prosper-Martin, au château de Saint-Uliers-le-Bois, par Bréval (Seine-et-Oise). 1891 — Dumonthier (A.), rue du Bouloi, o, à Paris, 1879— Dumoutier (Jean-Michel-Édouard), propriétaire, boulevard Victor- Hugo, 64 6ts, à Neuilly (Seine). 1882— Dupanloup, marchand-grainier, quai de la Mégisserie, 14, à Paris, et rue de la Sablière, 27, à Montrouge-Paris. 1883— Duplat, marchand-grainier, boulevard du Nord, 40, à Nanterre (Seine). 1888— Duplessy (Mme Emilie), dame patronnesse, propriétaire, boulevard Muntmorency, 9, Auteuil-Paris. 1889 — Duployer (Baptiste), rue Vauvilliers, 13, à Paris. 80 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE. MM. 4882— Dupont (Auguste), avenue de Suffren, 96, à Paris. 1889— Dupont (Mme Gustave), dame paty^onnesse, rue de Tilsitt, M. à Paris. 1890— Du poux (Antoine), chef de culture chez M, Solignac, à Cannes (Alpes- Maritimes). 1883— Duprat. horticulteur, rue Benatte, Croix-Blanche, à Bordeaux (Gironde). 1863— Dupré (Jean-Marie), rue de la Pompe, 89, à Paris, et à Villemonble (Seine). 1859 — Dupuis (Alphonse), jardinier chez M. Ménier, à Noisiel, par Charaps-sur- Marne (Seine-et-Marne). 1881— Dupuis (Jacques), jardinier-chef, au château de Stors, par L'IsIe-Adam (Seine-et-Oise). 1890— Dupuis (Élie), fruits exotiques, rue du Faubourg-Saint-Honoré, 123, à Paris. 1866— Dupuy (Célestin), propriétaire, Président honoraire de la Société d'Horticulture de Montmorency, boulevard de Strasbourg, 7S, à Paris. 1844 — Durand, propriétaire, membre honoraire, rue de Buffon, 71, à Paris. 1888— Durand^(Alfred), horticulteur, rue de Ménilmontant,I5, à Bagnolet (Seine). 1877 — Durand (Joseph), fabricant, cité des Fle-irs, 16, à Batignolles-Paris. 1887— Durand-Vaillant (Barthélémy), fabricant d'appareils de chauffage pour serres, boulevard de Charonne, 120. à Paris. 1861— Durantin, membre honoraire, avocat, boulevard de Strasbourg, 60, à Paris, et à Boursonne, par Villers-GoUerets (Aisne). 1887— Duranton (Prosper), propriétaire, rue Michel-Ange, 65, à Auteuil-Paris. 1889— Durchon (Désiré), horticulteur, rue Sibuet, 19, à Paris. 1889 — Durchon (Pierre), rentier, avenue d'Argenteuil, 88, à Âsnières (Seine). 186)— Durenne, faubourg Poissonnière, 26, à Paris. 1887 — Durozoi (Marcel), constructeur d'appareils hydrauliques et pompef^, rue Ribeleite, 13, à Paris. 1879— Dusert (Gabriel), associé de la maison Jacquemet-Bonnefont, à Anno- nay (Ardèche). 1886— Dusseris (Henri), rue de Rennes, 97, à Paris. 1876 — Dutailly, député, boulevard Saint-Germain, 181, à Paris. 1876— Duteil (Louis), horticulteur à Orgeval (Seine-et-Oise). 1864— Dutitre, à Montfort-l'Am.iury (Seine-el-Oise). 1890 — Dutourleau fils, avenue Beauséjour, 50, au parc Saini-Maur (Seine). 1885— Dutriaux (Nicolas), horticulteur, rue de Paris, à Saint-Leu (Seine-el- Oise). 1881 — Duval, chef des cultures du Laboratoire de Biologie végétale de la Faculté des sciences de Paris, à Fontainebleau (Seine-et-Marne). 1885 — Duval (Célestin), fente des Guérels, à Boulogne-sur-Seine (Seine). 1886— Duval fils, rue Paradis-Poissonnière, 43, à Paris. 18b7 — Duval (Léon), horticulteur-grainier, rue de l'Ermitage, 8, à Versailles (Seine-et-Oise). * 1890— Duval (Jules), propriétaire, rue d'Enghien, 9, à Paris. 1890 — Du Val (Charles), vulgarisateur du Maté, boulevard de Port-Royal, o, à Paris. 1880— Duvillard (Alfred), horticulteur, rue Bertholet, à Arcueil (Seine). LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES. 81 MM. 1888 — Duydt, Ircillageui', rue de Longchamps, 128, à Paris. 1881— Dybowski, maître de conférences à l'Ecole Kalionalc d'Agriculture de Grignon, à Grignon (Scinc-et-Oise), et rue Roltembourg, 16, a Sainl-3Iandé, Paris. E 1879 — Eberlé (Antoine), horticulteur, avenue Saint-Uuen, 146, à Paris. 1891— Écorcheville (Ch.), rue de Rivoli, 10, à Paris. 1889— Ehrlich (Joseph), directeur du Jardin impérial à Laxenbourg, près Vienne (Autriche). 1879— Elle (Alfred), horticulteur, rue Pelleport, 93, à Paris. 1881— Elin (Eugène), à Marly-le-Roi (Seine-et-Oise). 1890— Elwell (Mme \ve)^ dame patronnesse^ avenue de Paris, 223, Plaine Saint-Denis (Seine). 188o — Emonin (H), pompes et tuyaux d'arrosage, rue de Bondy, 72, à Paris. 1888 — Enfer (Victor), jardinier chez M. Letellicr, à Hennequeville, par Trou- ville iCalvadosi. 1886— Engammarre '^llaouli, négociant, boul. Bonne-Nouvelle, 28, à Paris. 1890— Englebert (Louis), représentant de l'Établissement horticole Block, de Bruxelles, avenue de la Grande-Armée, 32, à Paris. 1880 — Eon (L.-J.-H.), constructeur d'instruments de météorologie, rue des BouLingers, 13, à Paris. 1854 — Epremesnil (le comte d'), rue Marignan, lo, à Paris. 1884— Ernult, propriétaire, rue des Canus, à Maisons-sur-Seine (S.-et-O.). 1888 — Eschrich (Laurent), horticulteur, entrepreneur de jardins, rue des Fontis, 41 et 43, à Auteuil-Paris. i864— Espée (Baron de 1'), rue Casimir-Perier, H Us, à Paris. 1883 — Esquirol, conseiller à la Cour des comptes, avenue Percier, 1, à Paris et à Boissy-sous-Saint-Yon (Seine-et-Oise). 1862 — Estampes (le Comte d'), à la Rochette, par Melun (Seine-et-Marne). 1886 — Eudox (Eugène), jardinier chez M. Larsenaut, avenue de Ceinture, 40, à Enghien-ies-Bains (Seine-ct-Oise). 1888— Eustache (Emile-Franc. -Robert), artiste peintre, rue Ghaptal, 9, à Paris. 1883 — Evans "W. (Thomas), docteur, rue de la Paix, 15, à Paris. 1878— Evrard, horticulteur, rue Basse, 62, à Caen (Calvados). 1872— Fabre, colonel d'artillerie, rue de Lille, 47, à Paris. 1870 — Falaise aîné, horticulteur, route du Vieux-Pont-de-Sèvres, J29, à Billan- court iSeine). 1882 — Falaise (Alfred), jardinier, boulevard Saint-Germain, oo, à Kanterre ^Seine;. 1870— Fargeton i^Louis), horticulteur, rue Quinconce,à Angers (Maine-et-Loire). 82 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE. MM. 4889— Farny (E.), fabricant de châssis, à Lunéville (Meurlhe-et-MoselIe). 1879— Faroult aîné, jardinier chez M^^e Garminata, rue de la Procession, 11, à Croissy (Seine-et-Oise). 1880 — Fastré, propriétaire, rue des Martyrs, o7, à Paris. 1891 — Faucheur {M'^'^), dame palromxesse, rue de Lancry, 14, à Paris. 1837 — Fauquet (Charles), membre honoraire, rue de Boulogne, au Havre (Seine-Inférieure). 1887 — Fauquet (Eugène), professeur d'Arboriculture, Secrétaire-général de la Société d'Horticulture de Corbeil, rue du 14-JuiUet, 28, à Corbeil (Seine-et-Oise). 1882 — Fautier, membre du Conseil général de Seine-et-Oise, à Ârgenteuil (Seine-et-Oise). 1890 — Faverial, représentant de M. Toraagne, fabricant du poudreux uni- versel, rue du Faubourg Saint-Denis, 8o, à Paris, 1887 — Favier (Adolphe), rue Princesse, 12, à Paris. 1882 — Favret (Ernest), chef-jardinier chez M. d'Aragon, à Pierry, par Epernay (Marne). 18C4— Fayet (Emile), membre honoraire, à Bourg-la-Reine (Seine). -1886— Fédit, propriétaire, quai de la Mégisserie, 6, à Paris. 1887 — Férard, marchand-graiaier, fleuriste, pépiniériste-horticulteur, rue de l'Arcade, lo, à Paris. 1883 — Feray (Léon), conseiller général de Seine-et-Oise, Yice-Président de la Société d'Horticulture de Corbeil, à Essonnes (Seine-et-Oise). 1884 — Feray, sénateur, Président de la Société d'Horticulture de Corbeil, à Essonnes (Seine-et-Oise). 187G — Ferry (Paul), serrurier-constructeur, rue de Pontoise, à l'Isle-Âdam (Seine-et-Oise). 1874 — Fêzaie, horticulteur, rue de Bulot, à Fougères (Ule-et- Vilaine). 1872 — Fichet (J.), fabricant de produits chimiques, rue de Lagny, 51, à Vin- cennes (Seine). 1884 — Fichot tils, jardinier, au château de Breteuil, par Chevreuse (S.-et-O.). 1889— Fiette (Edraond), jardinier, chez W^'^ Y^'^ Lemoine, à Charaintrus, par Savigny-sur-Orge (Seine-et-Oisej. 1884— Figus (Ulysse), fabricant de bacs et caisses à fleurs, rue de Charonne, 121, à Paris. Fillastre frère, membre correspondant, fossé du Chapeau-Rouge, 3, à Bordeaux (Gironde\ 1884— Filleul-Brohy, ingénieur, rue Andrieux, 3, à Paris. 1888— Fillin (M"^ veuve Arthur), horticulteur, rue de Clamart, 20, à Com- piègne (Oise). 1883 — Fillon (Théophile), chef de culture chez M^e Lavallée, au château de Segrez, par Boissy-sous-Saint-Yon (Seine-et-Oise). 1877 — Finck (Jean), jardinier fleuriste horticulteur, avenue de Paris, 300, à Rueil (Seine-et-Oise). 1883 — Finet (Auguste-Alexandre-Frédéric), rue des Écoles, 28, à Paris. 1881 — Finet (Frédéric), boulevard Saint-Germain, 23, à Argenteuil (Seine-et. Oise) et rue de Miromesnil, 101, à Paris. LISTE GÉNÉRAL K DES MEMBRES. 83 MM. 1886 — Finet (M^ie)^ dame patronnesse, rue de Sainl-Germain, à Argenteuil (Seine-et-Oise). 4883 — Firnhaber (Charles- William), commissionnaire en marchandises, rue de Paradis. 21, à Paris. 4873 — Flament (A.-M.- G. H.), jardinier, avenue Saint-Denis, 47, à Pierrefilte (Seine). 18o3— Flandre, membre hoiioraire, horticulteur, rue Vivier, o4, à Amiens (Somme). 4890— Fleury (Ernest), avenue de Saint-Mandé, 444, à Paris. 1887 — Flicoteaux (Achille-Alexandre) , ingénieur civil, plomberie, couver- ture, gaz, rue du Bac, 83, à Paris. 1888— Flouet (Marie-Maurice), opticien, boulevard Diderot, 1, à Paris. 4883 — Foix (M"^^)^ dame patronnesse, rue de la Mairie, 9, à Nanterre (Seine). 4866 — Fonné (François-Joseph), membre honoraire, architecte-paysagiste, rue Saint-Charles, à Reims (Marne). 4851 — Fontaine (Adolphe), membre honoraire, jardinier, rue Voltaire, 50, à Levallois-Perret (Seine). 1848 — Fontaine (François), membre honoraire, horticulteur, rue de la Fon- taine, à Claraart (Seine). 4867 — Fontaine (Gustave), 'jardinier, chez M^e yvc Y.m. Raspail, à Arcue (Seine). 4889— Fontaine (Lucien), marchand de comestibles, rue du xMarché-Saint- Honoré, 44 et 46, à Paris. 4887 — Forêt, jardinier chez M. Krafft, à Jouy-en-Josas (Seine-et-Oise). 1878 — Forgeot, raarchand-grainier, quai de la Mégisserie, 8, à Paris. 1885 — Formigny de la Londe (A. de). Président de la Société centrale d'Horticulture de Caen et du Calvados, rue des Carmes, 33, à Caen (Calvados). 1858 — Forney (E.), membre honoraire, rue Washington, 26, à Paris. 4883 — Fortier (M^c)^ dame patronnesse, fabricante de fleurs, boulevard Pois- sonnière, 20, à Paris. 1882 — Fortin (Casimir), jardinier chez M'"e d'Etchevery, à Antony (Seine). 4880 — Foucard (Adolphe), horticulteur, avenue de Brimont,6, à Chatou (Seine- et-Oise). 1888 — Fougeu (Emile), directeur de la maison Clinard, rue de la Légion- d'Honneur, 43 et 4o, à Saint-Denis (Seine). 4888 — Foukouba-Hayato, 23, Shimorokubantcho Kojimatchi-ku, Tokio (Japon). 4832 — Fouillot (Alfred), membre honoraire, rue de la Chapelle, 38, à Torcy, par Lagny (Seine-et-Marne). 4887 — Fouquet (Charles), pépiniériste, ancien député, à Sainceny (Aisne). 4883— Fourcade, propriétaire, à Orsay (Seine-et-Oise), et rue d'Amsterdam, 67, à Paris. 4884— Fournier (Jean-Baptiste), fabricant de paillassons, à Taverny (Seine- et-Oise). 4888-^Fournier (Jules), horticulteur, rue Boulard, 38, à Paris. 4888— Fournier (Olivier), horticulteur, rue de la Glacière, 200, à Paris. 84 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE. MM. I806 — Foye (Mmej^ avenue du Bois-de-Boulogne, 60, à Paris, et au château de Cheptainville (Seine-et-Oise). 1873— Francin (Nicolas), jardinier au château d'Epinay -sur-Seine (Seine). 1869 — François (A.), propriétaire de l'Orangerie de Blidah (Algérie). 1857 — François (Henri), jardinierau chàleau d'Erabourg, par Souvigny(Allier). I880— François (M^ie)^ daine patronnesse , à Sceaux (Seine), et rue de l'O- déon, 8, à Paris. 1873— Franken (Pierre), entrepreneur de serrurerie, rue de Grenelle, 90, à Paris. 1888— Franquet, rue Fromentin, 14, à Paris. 1832 — Frélin, membre honoraire, pépiniériste, à Arpajon (Seine-et-Oise). 1886— Frémont, banquier, quai de la Mégisserie, 14, à Paris. 1890— Frémont (M^e)^ comptoir de l'élevage, rue de Grenelle, 163, à Paris. 1889— Fromont (l.éoni, employé au chemin de fer P,-L.-M., boulevard Dide- rot, 20, à Paris. 1887 — Fulconis (P.), horticulteur, au Cannet, par Cannes (Alpes-Maritimes". 1889— Famard (Adolphe), jardinier, rue de Plaisance, 41, à Nogent-sur- Marne (Seine). 1889— Gabut (Ferdinand), horticulteur, à Sezanne (Marne). 1873— Gage (le docteur Léon-Paul), rue de Grenelle, 9, à Paris. 1888— Gagey (Baptiste), horticulteur, rue Croix-Nivert, 223, à Paris. 1833 — Gaillard (Alexandre), membre honoraire^ faubourg Saint-Honoré, 223, square du Roule, 2, à Paris. 1888— Gaillard (A.), jardinier, rue Lafontaine, 96, à Paris. 1873— Gaillard (Paul), rue Laferrière, 10, à Paris et à Menucourt (Seine-et-Oise). 1884— Gaillardon (Baptiste), Grande-Rue, 140, à Eontenay-aux-Roses (Seine). 1839 — Gajot de Montfleury, membre honoraire, rue Sainte-Sophie, 2, à Versailles (Seine-et-Oise). 1886— Galesloot (Jac.-P.-R.), horticulteur, à Amsterdam (Hollande). 1889— Galin (Henry), propriétaire, rue Saint-Marc, 18, à Paris. 1878— Galle (Emile), Secrétaire-général de la Société d'Horticulture de Nancy, avenue de la Garenne, 2, à Nancy (Meurthe-et-Moselle). 1877 — Gallet (Théodore), constructeur de thermosiphons, place des Vic- toires, 1, à Tours (Indre-et-Loire). 1883— Galoyer, boulevard des Capucines, 21, à Pans. 1884 — Garden (J.), horticulteur, importateur d'Orchidées et de végétaux exo- tiques, avenue de Bellevue, 4, à Bois-Colombes (Seine). 1886— Gardier (Léon), fleuriste, rue Elzévir, 16, à Paris. 1886— Garlin (Cyrille-François), horticulteur, boulevard de la Gare-de-Gre- nelle, 22, à Issy (Seine). 1867 — Garnier (Joseph), entrepreneur de jardins , rue de la Fédération, 42, à Montreuil-sous-Bois (Seine). LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES. 80 MM. i891— Garnier (M^e)^ quai Saint-Michel, 19, à Paris. 1889~Garnier (Emile), rue de Belicville, 237, à Paris. 1881 — Garnier (Ferdinand), quai Saint-Michel, 19, à Paris. 1884— Garnier (Louis-Picmy), propriétaire, rue de Sèvres, 20, à Boulogne- sur-Seine (Seine). 1878— Garnon(Jean-Baptiste), fleuriste, rue Catulienne, 16, à Saint-Denis (Seine). 188-2— Garry, jardinier chez M™* Fauconnier, à Grosiay (Seine-et-Oise). 1887— Gateleau (Louis-Joseph), propriétaire, rue de la République,!, à Béziers (Hérault). 1863 — Gatellier (Auguste) , membre honoraire, pavillon de la Porte des Princes, à Boulogne-sur-Seine (Seine). 1853 -Gatelot (Augustin), membre hoiwraire, jardinier au château de Carie- pont, par Noyon (Oise). 1«61 — Gathelot (Etienne), membre honoraire, jardinier chez MM. de Montgol- ficr. à Fontenay, par Monlbart (Côte-d'Orj. 1861 — Gatineau (François), membre honoraire, à Bucy-Sainte-Marguerite, par Soissons (Aisne). 1868 — Gaucher (Nicolas), pépiniériste et professeur d'Arboriculture, Ludwigs- burgerslrasse, à Stuttgart, Wurtemberg (Allemagne). 1877 — Gauchet (Jules), fabricant de paillassons, rue de la Véga, 9, à Pans. 1863— Gautherot (François), membre honoraire, jardinier, Grande-Rue-de- Gravelle, 64, à Saint-Maurice (Seine). 1854 — Gauthier fils (Louis-Prosper), membre honoraire^ propriétaire, aux Brosses, commune de Saintry, par Gorbeil (Seine-et-Oise). 1888— Gautier iliippolyte), propriétaire, rue Bossuet, à Meaux fSeine-et- Marne). 1887— Gautreau (Victor-Hemi) fils aîné, horticulteur, à Brie-Comte-Robert (Seine-et-Marne). 1887— Gautrin (Charles), boulanger, rue de Reuilly, 61, à Paris. 1891— Gay (Louis), dessinateur-paysagiste, élève de l'École d'Horiicu ture de Versailles, rue Raynouard, 36, à Paris. 1891— Gayon, propriétaire, rue de Laval, à Lagny (Seine-et-Marne). 1891— Gélos, horticulteur-fleuriste, à Beaurivage, Biarritz (Basses-l'yrénées). 1877— Gentilhomme (J.-B.), horticulteur, rue de Fontenay, 10, à Vincennes (Seine), 1888— Gentilhomme (P.), propriétaire, pharmacien, à Plombières (Vosges). 1861— Geoffroy Sainl-Hilaire, président de la Société Nationale d'Accli- matation de France, directeur du Jardin zoologique d'Acclimatation, à Neuilly (Seine). 1888 — Géraad, horticulteur, route de Montrouge, à Malakoff (Seine). 1888 — Gérard, professeur à la Faculté des sciences de Lyon, à Lyon (Flhône). 1886— Gérard (Albert), à Nanleuil-le-Haudouin (Oise), et rueDrouot, 8, à Paris. 1864 — Gérard (Etienne), membre honoraire, à Argentières, par Chaumes (Seine-et-Marne). 1890— Gérard (J j, fabricant de sécateurs, à Dôle (Jura). 1888— Gérardin (Léon), officier de l'instruction publique, professeur d'His- toire naturelle à l'Ecole ïurgol, rue Bréa, 21, à Paris. 6 86 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE. MM. 1881— Gerininy(le Comte Adrien de), au château de Gouville, par CailIy(Seine- înférieure). 4882 — Germiny (le Comte Georges de), au domaine de Gouville, par Fontenay- ie-Bourg (Seine-Inférieure). 1890— Gérôme, chef de l'Ecole de Botanique au Muséum d'histoire naturelle, rue Poliveau, 2, à Paris. 1884 — Gévelot, député, rue de Clichy, 10, à Paris. 1874— Ghersi (François), horticulteur, directeur du Jardin botanique, calle Hercules, à Cadix (Espagne). 1887 — Gibez {M^^), dame palronnesse, à Sens (Yonne). 1887— Gicquelais, horticulteur, rue Chateaubriand, à Dinan (Côtes-du-Nord). 4866 — Gilbert (Charles), Président de la Société dePomologie d*Anvers, rue du .\ord, 29, à Anvers (Belgique). 1872 — Gillard (Auguste), horticulteur, rue Maître-Jacques, 4, à Boulogne (Seine). 1885— Gimier (Emile), propriétaire, à Triel (Seine-el-Oise). 1888— Ginouze (Hte) fils aîné, commissionnaire en fruits, place Dauphine, 11, à Paris. 1885 — Giot jeune, fabricant de couleurs et vernis, rue Sedaine, 50, à Paris. 1891 — Girard (Aimé), professeur au Conservatoire des arts et métiers et à l'Institut national agronomique, boulevard Henri IV, 44, à Paris. 4866 — Girard (Alphonse), membre honoraire, jardinier au château de Sé- chelles, par Ressons (Oise). 1869— Girard Col iJ.-B.), fab. d'étiquettes de botanique, à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). 4879 — Girardin (Jean-Jacques), cultivateur, rue des Gobelias, 6, à Argenteuil (Seine-et-Oise). 1885— Girault (Edouard), entrepreneur de travaux publics, rue Denfert- Rochereau, 9, à Boulogne (Seine). 1889 — Girot, instruments de jardinage, rue Saint-Martin, 138, à Paris. 1890— Giroult, rue Moulon-Duvernet, 14, à Paris. 1888 — Giroux (M^^ie)^ dame patroïinesse, propriétaire, au Vésinet (Seine-et- Oise). 1887 — Givois (Hugues), propriétaire, à Saint-Rémy-en-Rollat (Allier). 4858 — Giady (Eugène), membre honoraire, à Pinou-Glady, commune de Pont- du-Cassc, près Agen (Lot-et-Garonne). 4882 — Glady (Herraan), rue des Menuets, 14, à Bordeaux (Gironde). 1872 — Glatigny (Edouard), membre titulaire à vie, rue Sainte- Anne, 14, à Paris. 4887 — Gobert-Glorinthe (M^^)^ dame patronnesse , boulevard Saint-Michel, 7, à Paris. 1876— Godefroy-Lebeuf (Alexandre), botaniste-horticulteur, route de San- nois, 26, à Argenteuil (Seine-et-Oise). 1891 — Gomer (Comte Arthur de), au château de la Berthelière, près Loches (Indre-et-Loire). 1885 — Gomot tils, horticulteur, à Corbeil (Seine-et-Oisô). 1887— Gomont (Maurice), rue du Cherche-Midi, 16, à Paris. LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES. 87 MM. 4885— Gonet, rue du Cherche-Midi, 46 et 98, à Paris. 18G9— Gontier (Paul-Armand), jeune, grainier, quai de Gèvres, 6, à Paris. 1885 — Gorion (Toussaint), propriétaire, à Epinay (Seine). 1890— Goubau (le Comte), avenue d'Icna, 34, à Paris. 18G3— Gougibus (Barnabe), membre honoraire, passage Saint-Dominique, o, à Paris. •1891— Gouleau(Joseph\ horticulteur, rue Fulton, 7, à Nantes (Loire-Inférieure), 1888— Goulet (Gustave), jardinier, rue de l'Est, à la Malraaison, Rueil (Seine- et-Oise). 1888— Goussard, fabricant de mastic à greffer universel, rue de la Repu- biique, o8, à Montreuil-sous-Bois (Seine). 1846-Graaff (de) fils, cultivateur d'oignons à fleurs, à Lisse, près Haarlera (Hollande). 1889— Gradé (Mme jj^ propriétaire, rue de Marinville, G, à Saint-Maur-les^ Fossés (Seine). 1880— Grandveau (Emile), jardinier au Sacré-Cœur, à Conflans, Charenlon (Seine). 1883 — Grange (le docteur), rue de Lancry, 17, à Paris. 1886— Granger (Albert), boulevard Magenta, 8, à Paris. 18oG — Gras fils, membre honoraire, rue de l'Abbé-de-l'Épée, 159, à Marseille (Bouches-du-Rhône). 188o— Gravereau, horticulteur, à Neauphle-le-GhAteau (Seine-et-Oise). 1889 — Gravier (Pierre-Arsène), rue des Ecoles, "2, à Maisons-Alfort (Seine). 1889 — Gravier (Alfred), pépiniériste, faubourg Lainouroux, 4, à Vitry-sur- Seine (Seine). 18b4 — Greffulhe (Comtesse de)', dame palronnesse, rue d'Astorg, 10, à Paris. 1875— Grenthe Louis), fabricant de serres, rue du Vert-Buisson, à Pontoise (Seine-et-Oise). 1887 — Grimaldi (le docteur Clément), à Modica, Sicile (Italie). 1887— Grosdidier (François-Etienne), imprimeur-lithographe, rue du Fouarre, 1(1, à Paris. 1883— Groseil (René-Fiançois), père, treillage artistique et constructions rustiques, avenue d'Orléans, 97, à Paris. 1885— Groseil (Victor), fils, treillage artistique et constructions rustiques, rue de Fonlenay, G, Grand-Montrouge (Seine), 1890 — Gross (B.), jardinier au chAteau de Villiers, à Poissy (Scine-ot-Oise). 1883— Groulon, jardinier-chef, rue de la Grange, ;2, à Verres (Seine-et-Oise). 1872 — Guénault (Ernest), entrepreneur de jardins, rue de Montreuil, 104, à Vincennes (Seine). 1832 — Guénot (Auguste-Benjamin), membre titulaire perpétuel, à Paris. 4839 — Guéniard, membre honoraire, à Nanterre (Seine). 1851 — Guérin, membre honoraire, rue de Clichy, 61, à Paris. 1881 — Guérin (Joseph), jardinier chez M. Waddington, au château de Saint- Rémy, près Dreux (Eure-et-Loir). 1885— Guerreau (Alfred), rentier, rue de la Pièce-d'Eau, à Chatou (Seine- et-Oise), et rue de Grammont, 4, à Paris. 1882— Guibert (Prosper), rue de la Tour, 83, à Paris. 88 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE. MM. 18^0 — Guiborel (Victor), horticulteur, à Saint-Aubin-lès-Elbeuf (Seine-Infé- rieure). 1887— Guichard (M^ic Jules), dame paironnesse, quai de Billy, 34, à Paris. -1888— Guiguard, professeur à l'École supérieure de pharmacie, rue des Feuillantines, 1, à Paris. 1881— Guilbert (M^e Emilie), fondatrice et direcirice de l'Orphelinat hor- ticole de Mézières, par Epône (Seine-et-Oise),et rue de Compiègne, 4, à Paris. 189! — Guion (Auguste), de la maison Paul Lebœufet Guion, boulevard Saint- Marcel, 17, à Paris. 188-2 — Guillaume, directeur de l'École d'Horticulture des Pupilles de la Seine, à Villepreux (Seine-et-Oise), 1889— Guillemot (Charles), propriétaire, quai de la Mégisserie, 20, à Paris. 1890— Guillemot (iiraile), artiste peintre, à Pourpoint (Oise). 1887 — Guillon (Maurice), marchand de fruits, à Sartrouville (Seine-et-Oiso). 1886 — Guillot (Pierre) (ils, rosiérisle, chemin des Pins, 27, à La Guillotière, Lyon (Pihône). 1867 — GuiUot-PelIetier tils, constructeur de serres, rue de la Gare, 33, à Orléans (Loiret). 1886— Guilloux (Edmond), manufacture de tentes, toiles et bâches, rue Montmartre, 131, à Paris. 1889 — Guingand (Armand), jardinier-chef au château de la Roch^, par Monl.s (Indre-et-Loire). 4862 — Guinle (Jean-Jules), membre honoraire, horticulteur, rue Saint-Didier, 16, à Passy-Paris. 1883 — Guinoiseau, fils, horticulteur, rue Lareveillère, 10, à Angers (Maine-. et-Loire). 1890 — Guiot (Henri-Jules), horticulteur-pépiniériste, place de l'Fglisc, 3, à Fonlenay-aux-Koses (Seine). 1835 — Guizelin (de), membre Iwnoralre, rue de Valenciennes, 7, à Paris. 1887 — Guy (Gaston), pharmacien, à Bergerac (Dordogne). 1886 — Guyennet (François), horticulteur, route stratégique, 41, Pelil-lvry (Seine). H 1878— Hachette (Georges), libraire-éditeur, boule v. Saint-Germain, 79, à Paris. 1866 — Hadin (R.), fabricant de luédailles, rue Saint-Claude, o, à Paris. 1887 — Haillecourt (Oorainique-Étienne), jardinier-fleuriste, rue des GriUes, 2, à Pantin (Seine^. 1808 — Halphen (i.o.isianl), rue de Tilsitl, 11, à Paris, et au château de Batailey, p es de Pauillac (Gironde). 18S9 — Halphen (M"!'^ Constant), clame putronnesse, rue de Tilsiit, 11, à Paris. 1889 — Halphen (M™" Georges), dame patronnesse, rue Chaplal, 24, à Paris. 1884 -Hamel (Léon), fils, établissement horticole de Baudry et Hamel, à Avranches (Manche). LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES. 89 MM. 4874 — Hanoteau (Charles), ingénieur civil, avenue du Nord, 15, parc Saint- Maur (Seine). iSSo— Hansen (Garl), professeur à l'Académie royale d'Agriculture et d'Hor- ticulture de Copenhague, 6, Svanholmsveg, à Copenhague (Danomark). 188o — Harcourt (le Comte Eugène d'), rue Franklin, 27, à Paris. 188-2 — Hardouin (Joseph), jardinier chez M. le baron Gustave de Rothschild, à la Versine, par Saint-Leu-d'Esserent (Oisel. 1848— Hardy (Auguste-François), membre de la Société nationale d'Agricul- ture, directeur de l'Ecole nationale d'Horticulture de Versailles, rue du Potager, 4, à Versailles (Seine-et-Oise). 1884 — Hariot (Paul), préparateur au Muséum, rue de Buffon, 63, à Paris. 1885— Harmand (l'abbé L.), instituteur, directeur de l'Orphelinat agricole, à Haroué (Meurthe-et-Moselle). 1879 — Harraca (F.), pépiniériste, villa Tourasse, à Pau (Basses-Pyrénées). 1884 — Hatret (E.), horticulteur,avenue de la République, 51, au Grand-Monl- rouge (Seine). 1390— Haugton (M^e Elisa), dame jyatronnesse, rue de Grenelle, 96, à Paris. 1870— Haute (Séverin), jardinier-chef au château de Ternay, par Ermont (Seine et-Oise). 1867 — Hautefeuille, arboriculteur-paysagiste, à Alhis-Mons (Seine-et-Oise). 1882— Hautreux, grainier, rue Montorgueil, 9, à Paris. 1889— Hayet (Paul), rue Singer, 2, Passy-Paris. 1884— Hazard, propriétaire, à Montfort-l'Amaury (Seine-et-Oise). 1865— Hébert (Philippe), à la Goule-aux-Fées, Saint-Enogat (Ille-et-Vilaine). 1888 — Hébert (M^e)^ dame patronnesse, quai du Louvre, 30, à Paris. 1880— Hébrard (Alexandre), avenue Marigny, 25, à Fontenay-sous-Bois (Seine). 1888— Hébrard (François), jardinier-chef chez M. le duc de Chartres, au château de Saint-Firmin (Oise). 1878— Hébrard (Laurent), rue de Wattignies, 73, à Paris. 1885— Hecht (Madame), boulevard llaussmann, 140, à Paris». 1869— Hédiard (Ferdinand), négociant en produits de l'Algérie et des colo- nies, place de la Madeleine, 21, à Paris. 1859 — Heim (Joseph), membre honoraire, horticulteur, faubourg Saint- Didier, 12, à Sens (Yonne). 1854— Heine (M^e), dame patronnesse, rue de Monceaux, 28, à Paris. 1886— Heinemann (F.-C), horticulteur, à Erfurt (Allemagne). 1888 — Hélie (Guillaume), architecte-paysagiste, boul. Pereire, 275, à Paris. 1888 — Hélie (Guillaume), architecte-paysagiste, boulevard Pereire, 275, à Paris. 1878 — Hémar (Honoré-Marie), avenue de Paris, 76, plaine Saint-Denis (Seine). 1879 — Hémar (Honoré-Jean), rue de la Chapelle, 80, à Paris. 1879 — Hémon (Henry), propriétaire, à Villiers-sur-Marne (Seine-et-Oise). 1890 — Hénault (H.), pépiniérisle, rue deFonlenay, 154, à Vincennes (Seine\ 1886 — Kendrikx, propriétaire, avenue du Perreux, 138, au Perreux, à Nogent- sur-Marne (Seine). 1890— Hennecart (Léon), propriétaire, au château de Tournan (Seine-et- Marne), et rue de Calais, 18, à Paris. 90 SOCIÉTÉ IVAT10?CALE D'HORTICULTURE DF. FRANCE. MM. 4887— Henneguy (le docteur), rue du Soramerard, -17, à Paris. i881 — Hénot, Ireillageur, rue de la Tour, iî, à Paris. 4889— Henno (Louis), de la maison Henno-Delbosse, grains et graines, rue du Bourdon-Saint-Jacques, H et 4o, à Tournay (Belgique). 4873 — Henri (le frère), jardinier de l'Inslilution de Saint-Vincent-de-Paul, à Rennes (lUe et-Vilaine). 4886 — Henrionnet(L.), régisseur au château d'Eurville, à Eurville (Haute-Marne). 4864 — Henrotte, membre honoraire, rue de Glichy, 42, à Paris, et à Colombes (Seine). 4855— Henry-Jacotot, horticulteur, rue de Longvic, à Dijon (Côte-d"Or). 4884 — Henry, surveillant des cultures de pleine terre, au Muséum, rue Cuvier, 57, à Paris. 4882 — Henry-Gouannier (Maurice), à Bourg-dcs-Coraptes (lUe-et-Vilaine) . 4886 — Hérault, propriétaire, rue de Paris, 14, à Angers (Maine-et-Loire). 4890— Herbault, rue de l'I-lysée, 22, à Paris. 4883 — Herbelot (Edmond), jardinier, à Coupvray, par Esbly (Seine-et-Marne). 4876 — Héricourt (Léon), cultivateur, rue de Rosny, 26, à Fontenay-sous- Bois (Seine). 4833— Hérincq, membre honoraire, conservateur des galeries do botanique du Muir^éam d'histoire naturelle, rue Cuvier, 57, à Paris. 4884 — Hermenot (Edouard), horticulteur, route de Paris, à Angers (Maine- et-Loirc'i . 4867 — Hernies (Gustave) fils, à Charleville (Ardennes). 4 886— Hermitte (César), horticulteur, à Oilioules (Var). 4886 — Herscher (Ernest), ingénieur-constructeur de chauffages, rue du Che- min-Vert, 42, à Paris. 4890 — Hervé (M™"^ Edouard), dame patronnesse , rue de Lisbonne, 29, à Paris. 4 873 — Hervé-Mangon (Mi^f)^ dame palronnesse, rue Saint-Dominique, 3, à Paris. 4863 — Heurtemotte, membre honoraire, jardinier au château de Bonaban, par Saint-Meloir-des-Ondes (iUe-et-Vilainc). 4883— Hibert (Charles), rue Saint-Lazare, 62, à Paris. 4887— Hibon (Kmile), rue Royale, 52, à Saint-Quentin (Aisne). 4887— Hilaret (A.), à Château-Bellevue-Cordeillan, Pauillac (Gironde). 4873 — Hirsch (le Baron Maurice de), consul général de Belgique, au château de Beaurcgard, commune de la Celle-Saint-Cloud, par Bougival (Seine- et-Oise), et rue de TÉlysée, 2, à Paris. 4886 — His (Edouard), adjudicataire des fumiers de l'armée, des omnibus, etc., rue Croix-des-Petits-Champs, 44, à Paris, 48o7— Hivert, membre honoraire, papetier, rue du Faubourg-Saint-Honoré, 62, à Paris, 1878— Hochard (Louis-Honoré), cultivateur d'OEillets, successeur de Gau- thier-Dubos, à Pierrefitte (Seine). 1877 — Hoïbian, marchand-grainier, quai de la Mégisserie, 16, à Paris. 4874— Honfroy (Henry), Grande-Rue, 153, à Nogent-sur-Marne (Seine). 4886— Horat (Charles), jardinier, chez M. Laveissière, au château de la Folie, à Draveil (Seine-et-Oise). LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES. 94 MM. d861— Hortolès, horticulteur-pépiniériste, à Montpellier (Hérault). ■1884 — Hottinguer (Mm^^), dame patronnesse, rue Laffitte, d4, à Paris. 4886— Hottinguer (Joseph), rue de Provence, 38, à Paris. 1887— Houbé (Eugène), agriculteur, à Mortcerf (Seine-et-Marne). 1887— Houdart, propriétaire, rue du Ponl-de-Créteil, 63, à Saint-Maur-les- Fossés (Seine). 1890 -Houdart (Félix-Gabriel), horticulteur, Grande-Rue, 112, à Bagnolet (Seine). 1885 — Houlet (Emile), jardinier chez M. le baron Gustave de Rothschild, au château de la Versine, par Saint-Leu-d'Esserent (Oise), 1869 — Houllier (Pierre-Adolphe), rue de Douai, 14, à Paris. 1886— Housseaux (J.-B.), horticulteur, rue de Paris, 88, à Vanves (Seine). 1889— Huan (Jean-Baptistc-Hippolyte), rue du Cherche-Midi, 72, à Paris. 1879 — Huard, propriétaire, trésorier de la Société nationale d'Horticulture de France, rue Chauveau-Lagarde, 6, à Paris, et à Ailly, par Gaillon (Eure). 1852 — Huart (Joseph) fils, pépiniériste, à Vitry (Seine). 1855 — Hubert-Brierre, rue Moncey, 14, à Pans. 1883 — Hubert (Alexandre), constructeur de serres en bois, rue Hoche, 15, à Versailles (Seine-et-Oise). 1883 — Hubner (M^^)^ dame patronnesse, r.ue de Téhéran, 9, à Paris. 1882 — Huchez (A.), rue deJIaubeuge, 17, à Paris, et à Bezons (Seine-et-Oise). 1882 — Huet, ingénieur en chef, sous-directeur des promenades et des planta- tions de la Ville de Paris, boulevard d'Enfer, 12, à Paris. 4862 — Hulbt, propriétaire, ptace Vendôme, 26, à Paris. 4889— Humbert (Ernest), propriétaire, rue de Gommines, 10, à Paris. 1886 — Huminel (Jean-Jacques-Alfred), propriétaire, rue du Piessis-Piquet, 8, à Fontenay-aux-Roses (Seine). 1890 — Hummel i Louis), chez M. Léon Saunier, libraire à Stettin (Allemagne). 1853 — Hunnebelle (Jules), rue de Solférino, 3, à Paris. 1890— Hurtault, architecte-paysagiste, rue Saint-Jean, 14, à Chartres (Eure- et-Loir). 1883 — Hyvelin (le prince Jean-Amable), rue Turbigo, 53, à Pans. I 1861 — Imbault (Jean-Auguste), boulevard St-Germain, 16, à Paris. 1886— Isabeth (V.), propriétaire à Courcelles, par Presles (Scine-el-Oise). 1883— Isoré (Victor), jardinier-chef au château de Beauregard, chez M.lebaron Hirsch, commune de la Celle-St-Cloud, par Bougival (Seine-et-Oise). 1890 — Itasse (Léon), propriétaire, à Maurecourt, par Andresy (Seine-et-Oise). 1877 — Izambert (Alexandre), fabricant de serres, boulevard Diderot, 89 et 91, à Paris. 1883— Izambert (Adolphe), constructeur de serres, boulevard Diderot, 89-91, à Paris. 1888— Izoard (Jules), rue Pergolèse, 62, à Paris. 92 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE^ MM. d8S8— Jacob (B.), jardinier au domaine d'Armainvilliers, par Tournan (Seine- et-Marne). -1890— Jacob (Joseph), jardinier-enirepreneur. à la Chaux-de-Fonds (Suisse). iSo3—J acoh'M.a'k.oy, 7nembre honoraù^e, horliculteur, à Liège (Belgique). 1886— Jacquart (Elie), horticulteur, à Bain-de-Bretagne (I Ile-et-Vilaine). -1877— Jacqueau (Edmond), marchand-grainier. rue St-Martin, 2, à Paris. 1884— Jacquemart (M^e), rue du Ratray, i, à Siiresnes (Seine). 1887— Jacques (François), horticulteur, rue des Chamaillards, 4, à Paris. 1890— Jacquot, treillageur, rue Vernier, 3n, à Paris. 1875— Jadoul, professeur d'Arboriculture, jardinier en chef de la ville de Lille (Nord). 1888— Jagersmidt (M™e)^ dame patronnesse, rue de Prony, 59, h Paris. 1887— Jallier (Jacques-Marie), jardinier-chef chez M. le duc de Noailles, à Champlatreux, par Luzarches (Seine-el-Oise). 1S89— Jamain (Paul), fabricant de capsules insecticides pour la grande el la petite culture, rue des Roses, 19, à Dijon (Côte-d'Or). 18R7— Jameron (luigène), rue Lesueur, 20, à Paris. 1882— Jamet (Hippolyle) fils, ppopriétaire-cultivatcur, Grande-Rue, à Cham- bourcy (Seine-ct-Oise). 18oD— Jamin (Ferdinand), pépiniériste, Grande-Rue, 1, à Bourg-la-Reine(Seine). 1888— Jandriot (Armand), propriétaire, jardinier, rue du Moulin-de-Ia-Ville, à Chagny (Saône-et-Loire). 1874— Janets (Léon), rue de Paris, 16, à Vincenncs (Seine). 1883— Janin, conseiller général de Seine-et-Oise, rue Lamennais, 7, à Paris. 1887— Japy (Jules), gérant de la maison Japy et Ci^ à Beaucourt CAIsacej. 1852— Jarlot (Victor), membre honoraire, à Prouilly, par Jonchery-sur-VesIe (Marne). 1879— Jary. propriétaire, à la Butte, commune de St-Hilaire-St-Florent (Maine-et-Loire). 1881- Jary fils (Louis-Clément), architecte-paysagiste, horticulteur, place de la Cité, 6, à Lin:oges (Haute-Vienne). 1885- Jaucourt (le marquis de), au château de Presles, par Tournan (Seine- et-Marne), et rue de Varenne, 62, à Paris. 1878— Jaux, architecte de parcs et jardins, route de Paris, à Aval'.on (Yonne). 1883— Javelier Laurin, à Gevrey-Charabertin (Côte-d'Or). 1887— Jeandin (Pierre-Auguste), jardinier chez M. Marchand, à Nogent-sur- Marne (Seine). 1888— Jeangirard (Mme), fleuriste, boulevard de Sébaslopol, 7, à Paris. 1880— Jeanninel, horticulteur, à Langres (Haute-Marne). 1886— Jed.Ucka, jardinier-chef du baron Albert de Rothschild, Heugasse, 24, Wieden, à Vienne (Autriche). 1887— Jessin (Camille), horticulteur, rue de Tours, 122, à Passy-Paris. 1878 — Jobert (Armand), jardinier-chef au château "de Vaux-le- Vicomte, près Melun (Seine-et-Marne). LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES. 93 MM. 1891— Jobert (Maxime), horticulteur, Chemin des Princes, 21, à Chatenay (Seine). 1866— Jolibois (Roch), membre honoraire, jardinier en chef du Luxembourg, boulevard Saint-Michel, 64, à Paris. 1890— Jolibois, cimentier, route de Versailles, 137, à Billancourt (Seine). 4881— Jollivet Etienne-Ferdinand), fabricant de porte-fruits mobiles, cà Saint- Prix (Seine-et-Oise). -1802—10117 (Louis-Gabriel), membre honoraire, horticulteur, boulevard de l'Hôpital, 130, à Paris. 1867 — Joly (Cliar)ps'i, propriétaire, membre titulaire perpétuel, rue Boissy- d'Anglas, il, à Paris. 1853— Joret, rue de Paris, 4o, à Asnières (Seine). 18^7— Josem (E.), horticulteur, allées Sainte-Croix, 7, à Châlons-sur-Marne (Marne). 4883— Joslé de Lamazière (Philibert), avocat, rédacteur au Journal VEvé- ncment, à Enghien (Seine-et-Oise). 1882— Josseaume (Pierre-Louis), rue de Reuilly, 102, à Paris. 1880— Jost (Georges), pépinériste, Grande-Rue, 106, à Bourg-la-Reine (Seine). 1 890— Jouas (Léon), rosiériste, à Grégy, par Brie-Comte-Robert (Seine-et-Marne). 1888— Joubert (Mme Edmond), rue de Balzac, 23, à Paris. 1876— Joulie (H.), pharmacien en chef de la Maison municipale de Santé, faubourg Saint-Denis, à Paris. 1887— Jounot, propriétaire, r. du Ponceau, 71, àChâtillon-sous-Bagneux (Seine). 1887- Jourda (M"'*'), dame patronnesse, avenue d'Orléans, 18, à Paris. 1878— Jourdain (Mme Frédéric), daine patronnesse, boulevard Malesherbes, 84, à Paris. 4873— Jourdain père (Jean-Baptiste), cultivateur, à Maurecourt, par An- dresj (Seine-et-Oise). 1889 — Jourdanne (Louis), jardinier au château de la Chevrière^ près Azay- le-Rideau (Indre-et-Loire). 1865 — Journaux, avenue de la Gare, 3i-, à Soissons (Aisne). 1888— Jubelin (J.), fabricant de grillages métalliques, rue Rougement,4, à Paris. 1886— Julien (Narcisse";, rue de la Bourse, 3, à Paris. 1884— Jullien (Henri), arboriculteur. Route stratégique, jardin Lepère, à Montreuil-sous-Bois (Seine). 4890— Julliotte (Alexandre), fabricant de bacs et caisses à arbustes, à Brunoy (Seine-et-Oise). 486o— Jusseaume (Louis), membre honoraire, entrepreneur, boulevard Vol- taire, 23,à la Varenne-Saint-Hilaire (Seine). 4884— Juste (Léon), propriétaire, à Boissy-!«ous-Saint-Yon (Seine-et-Oise). 488-; — Jutand, horticulteur, à Châtellerault (Vienne). K 1886— Kaczka (Henri), commissionnaire en fleurs, place Dauphine, 13, à Paris. 1880 — Kaltenbach, négociant, boulevard Haussmann, 4o6, à Paris. 94 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE. MM. 1887— Kalt"wasser, entrepreneur de serrurerie, à Croissy (Seine-et-Oise). 1887— Kay Peter (E.), Claigmar Church, End Finchley, Londres. 1886— Kegeljan (Ferdinand), Président de la Société d'Horticulture de Namur, à Namur (Belgique). 1882— Kergariou (le Comte de), conseiller général du Finistère, au châ- teau de Kermorvan, par le Conquet (Finistère), et rue de Lûbeck, 23, à Paris. 1890— Kerpezdron (Baron Emile de), avocat à la Cour de Paris, rue Alfred- de-Yigny, 7, à Paris. 1886 — Kessler, ingénieur-chimiste, à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). 184:î — Keteleêr, horticulteur, rue Houdar:, 107, à Sceaux (Seine). 1889— Ketten-Evrard, de la maison Ketlen frères, rosiéristes, à Luxem- bourg (Grand-Duché). Klopoff, membre correspondant, à Moscou (Russie). 1 885— Kœchlin (Léon), Vice-Président de la Société d'Horticulture de Mul- house, à Mulhouse (Alsace). 1887 — Krasensky, pépiniériste, à Montlignon (Seine-ct-Oise). 1888 — Kritter (Georges), jardinier au potager du château du Ynl, près Saint- Germain-en-Laye (Seine-et-Oise). 1884 — Labarre (Antoine), fabricant de produits chimiques, route de Fonte- nay, à Montreuil-sous-Bois (Seine). 1853 — Labarre, membre honoraire, horticulteur, rue Poncelet, 10, à Paris. 1891 — Labarre (Narcisse-Eugène), commis d'agent de change, quai aux Fleurs, 21. à Paris. 1888 — Labrousse, fleuriste, boulevard des Capucines, 12, à Paris. 1888— Lacial (Alexandre), boulevard Malesherbes, l.o5, à Paris. 1882— Lacoin (M"'e Paul), dame patronnesse, boulevard Saint-Germain, 153, à Paris, et au château de St-Cyr-du-Gaull, par Herbault (Loir-et-Cher). 1885— Lacombe (Hippolyte), rue Montyon, 19, à Paris. 1876 — Lafarge (Emmanuel), à Issoire (Puy-de-Dôme). 1882 — Laffont, agent général de la Société, rue de Grenelle, 84, à Paris. 1884 — Laforcade, jardinier en chef de la ville de Paris, au Fleuriste de la Muette, avenue Henri-Martin, 115, à Paris. 1890— Lafosse, Président de la Société d'Horticullure de Dieppe, rue Jean- Ribault, 37, à Dieppe fSeine-Inférieure). 1873— Lagarde (Jean), entrepreneur de maçonnerie, rue Gay-Lussac, 30, à Paris. 1891 — Lagarrigue (Fernand), propriétaire, au château de Mus, par Mur- vieille-les-Béziers (Hérault). 1887 — Lagneau (Eugène-Charles), jardinier, avenue de Paris, 11, à Épinay- sur-Seine (Seine). 1881 — Lahaye (Eugène), cultivateur-herboriste, rue Haute-Sainte-Père, 48, à Montreuil (Seine). LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES. 95 MM. iSoo— L'Aigle (marquise Arthur de), dame patronnesse , rue d'Aguesseau, 20, à Paris, et au château de Francport, par Compiègne (Oise). 18.S4— Laine, architecte-paysagiste, avenue de Châlillon, 36, à Paris. iSyO— Laing (John), horticulteur au Stranstead-Park, Forest-Hill, Londres S. E. (Angleterre). 1879— Laisné (Orner), boulevard du 4-Septerabre, 5, à Boulogne (Seine), et rue de Miroraesnil, 75, à Paris. 1856— Laizier (Napoléon^ membre honoraire, Président de la Société de secours mutuels des jardiniers-maraîchers, maraîcher, rue des Bate- liers, 12, à Clichy-la-Garenne. 1878— Lajoye, propriétaire, rue de la Requette, 56, à Gaen (Calvados). 1885— Laj ourdie, fabricant d'articles de jardin et de chauffage, boulevard Richard-Lenoir, 89, à Paris. 1889 -Lalain-Ghomel (Emmanuel de), rue de l'Arcade, 22, à Paris, et à la Vilie-du-Bois (Seine-el-Oise). 1855— Lallemaud, meynhre honoraire, boulevard Haussmann, 110, à Paris. 1885— Lamare, horticulteur, à Bayeux (Calvados). 1876— Lamattina (le chevalier), via de! Corso, 107, à Rome (Italie). 1879— Lambert (M'^c), rue de la Tour-des-Dames, 4, à Paris et au domaine de Ferney-Voltaire (Ain). 1861 — Lambert, membre honoraire, horticulteur, route nationale, 56, à Saint-Cloud (Seine-et-Oise). 1888— Lambert (Emile), jardinier-chef du marquis de Beauvoir, au château de Sandricourt, par Méru (Oise). 1888— Lambert (J. -Allier Mme -veuve), constructeur d'appareils d'arrosage, rue Popincourt, 7 bis, à Paris. 1866 — Lambin (Emile), mem6?'e/ionomire, professeur d'Horticulture, directeur du Jardin-Ecole de Soissons, à Soissons (Aisne). 1873 — Lamotte (Etienne), fabricant, de serres, rue Lecourbe, 148, à Paris. 1875— Lamoureux (Louis), jardinier chez M. Henrotte, à Colombes (Seine). 1889— Lamy, à Palaiseau (Seine-et-Oise), et boulevard Raspail, 2, à Paris. 1868 — Lamy (Isidore), propriétaire, à Limours-en-Hurepoix (Seine-et-Oise). 1890 — Landais (Georges), au château de Bonnelle (Seine-et-Oise). '1877— Landry (Louis), horticulteur, rue de la Glacière, 9^2, à Paris. 1875— Lange (Alexandre), horticulteur, fleuriste et entrepreneur de jardins, rue de Bourgogne, 30, à l'aris. Etablissement d'horticulture, rue de Grenelle, 174, à Paris. 1866 — Langlassé (Alexandre), quai Impérial, 42, à Puteaux (Seine). 1854 — Langiois (Aiph.), membre honoraire, rue de Trévise, 40, à Paris. 1887— Lapeltey, horticulteur, à Evreux (Eure). 1860— Lapie (H.), membre honoraire, Chemin des Viviers, les Viviers-Angers (Maine-et-Loire). 1887 — Lapierre (Eugène), pépiniériste, rue de Fontenay, 11 ^ à Montrouge (Seine). 1860 — Lapierre (François), membre honoraire, pépiniériste, rue de Fonte- nay, 11, à Montrouge (Seine). 96 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE. MM. 1888— Laporte (.lules-Hippolyte), propriétaire, rue du Plessis-Piquet, 4, à Fontenay-aux-Roses (Seine). 1876— Larcher (le docteur Oscar), Grande-Rue, 97, à Passy-Paris. 1873 — Lardîn (Arthur), arboriculteur, rue de Villiers, 8, à Montreuil (Seine). 4883 — Larigaldie-Géraud, raarchand-grainier,rueBertin-Poirée, 4, à Paris. 4876 — Larivière (J.-B.), coutellerie horticole, rue des Canettes, 7, à Paris. 4866 — Larmanou (Joseph), membre honoraire, architecte-paysagiste, à Pau (Basses-Pyrénées). 4886 — Laroche (Emile), docteur, rue des Ursules, 8, à Angers (Maine-ef-Loire). 4884 — Larocque, grainier, quai de la Mégisserie, 2 ter, à Pari?. 4884 — Lassalle (Jean), membre de la Société d'Horticulture de Vincennes, rue Pierre-Sauvage, 27, à Compiègnc (Oise). 4 888 — Latapie de Gerval, nolairo, rue Beuret, 30, à^Paris. 488o—Lâtinois (Ferdinand), pépiniériste, à Fourqueux, près Saint-Germain- en-Laye (Seine-et-Oise). 4870 — Latouche (Emile), arboriculteur, professeur des Sociétés d'Horticul- ture de Pontoise, de Marines et de l'IsIe-Adam, rue de Gisors, 48, à Pontoise (Seine-et-Oise). 4888 — Latour, propriétaire, à Neuilly-Plaisance (Seine-et-Oise). 4887— Laumaille (J.), horticulteur-fleuriste, rue Saint-Honoré, 474, à Paris. 1880 — Launay fils (Charles), entrepreneur de jardins, chemin des Ché- neaux, 6, à Sceaux (Seine). 4853 — Laurent, membre honoraire, horticulteur-pépiniériste, faubourg de Flandre, 40, à Charleville (Ardennes). 4852 — Laurent (Sébastien) aîné, membre perpétuel, rue des Jardins, 3, aux Sables-d'Olonne (Vendée). 1880 — Laurent (Narcisse), horticulteur, rue Lourmel, 202, à Paris. 4884 — Lauriau (Victor), cultivateur, rue Franklin, 58, à Montreuil-sous-Bois (Seine). 4887— Lauriau (.Joseph), arboriculteur, rue Alexis-Pesnon, 38, à Montreuil- sous-Bois (Seine). 4887 — Laussédat (le colonel), directeur du Conservatoire des Arts et Métiers, rue Saint-Martin, 29iJ, à Paris. 4874 — Lavallée (M™e)^ dame patronnesse, rue de la Bienfaisance, 47, à Paris. 1884 — Lavallée (Robert), au château de Segrez, commune de Saint-Sulpice de Favières (Seine-et-Oise), et rue dn la Bienfaisance, 47, à Paris. 4889 — Lavanchy, jardinier à l'École de Médecine, rue Linné, 6, à Paris. 1883 — Laveau (Pierre), jardinier au château de Crosnes, par Villeneuve-Saint- Georges (Seine-ct-Oise). 4862 — Lavertu (F.), membre honoraire, jardinier au château de Lonray, par Alençon (Orne). 4866— Lavialle (Adolphe), membre honoraire, architecte-paysagiste, avenue de Nenilly, 413, à Neuilly (Seine). 4890 — Lavignasse, importateur d'Orchidées, rue Deffis, à Bordeaux (Gironde). 4882 — Lavoivre, porcelaines, rue du Bac, 71, à Paris. 4890 — Lebacqz, conseiller municipal, Vice-Présidont de la Société d'Horti- cuilure de l'arrondissement de Valenciennes, à Valenciennes (Nord). LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES. 97 MM. 4853 — Lebatteux, membre honoraire, horticulteur, rue Germain-Pilon, 24, au Mans (Sarthe). 4879— Leblanc (Salvador-Adrien), jardinier au jardin de la Muette, à Passy-Paris. 4886— Leblois, propriétaire au château de Vaires, par Chelles (Seine-et-Marne) et boulevard Poissonnière, 24, à Paris. 1879 — Leblond fils, labricant de serres, à iMontmorency (Seine-et-Oise). 4881 — Lebœuf (Achille-Camille), fabricant de claies à ombrer les serres, rue Vésale, 7, à Paris. 4881 — Lebœuf (Anloiiie-Paul-Henry), fabricant de claies à ombrer les serres, rue Vésale, 7, à Paris. 4870— Lebœuf i^Paul), fabricant d'appareils de chauffage, rue Vésale, 7, à Paris. 4889 — Lebœuf (M"'* Paul), dame patronne&se, rue Vésale, 7, à Paris. 4877-Lebon (Alfred), jardinier chez M'ne Erard, au château de la Muette, à Passy-Paris. 4862 — Leborgne, membre honoraire, horticulteur, rue de la Mairie, 23 lis, à Brest (Finistère). 4886— Lebossé (Victor), horticulteur, rue Mignard, 7, à Paris. 487o— Leboucher (Constant), négociant, rue des Epinettcs, 40, à Saint-Mandé (Seine). 4864- Leboucq, avoué, rue des Pyramides, 29, à Paris. 1882 — Lebouteux, ancien maraîcher, rue Lecourbe, 214, à Paris. 1867 — Lebreton (François), rue Brézin, 26, à Pans. 1884— Le Breton (François-Joseph), propriétaire, rue des Goulevents, 9, à Rueil (Seine-et-Oise). 4890— Le Breton (Georges), architecte-paysagiste, rue Gounod, 5, à Paris. 18o9 — Le Breton (Louis), membre honoraire, architecte-paysagiste, quai Neuf, -11, à Orléans (Loiret), et rue Gounod, 5. à Paris, 4888 — Lebroc, libraire-éditeur, rue Garancière, 8, à Paris. 4885 — Lebrun, rue Aliard, à Amiens (Somme). 1855— Le Camus, membre honoraire, rue de Lille, 19, à Paris. 4884— Lecaplain (Jean-Charles), maraîcher, rue de l'Abbé-Groult, 130, à Paris. <883— Lecardeur (Gabriel), entrepreneur de rochers et travaux rustiques en ciment, boulevard Saint-Germain, 248, à Paris. 1870— Lecaron (Adrien), marchand-grainier, successeur de Paul Tollard, quai de la Mégisserie, 20, à Paris. 4890— Lecheaet (C), fabricant de vases décoratifs, rue Paradis, 51, à Paris. 1886— Leclerc (Paul), jardinier-chef fleuriste, au château d'Ermenonville (Oise). 4884— Leclère (Anatole), jardinier-chef, au château de Vauréal, par Pontoise (Seine-et-Oise). 4854 — Lecocq-Dumesnil, membre honoraire, avocat, rue de Clichy, 39, à Paris. 4878— Lecœur (Benoît-Félix), rue de Reuilly, 99, à Paris. 4884 — Lecœur, constructeur d'appareils de chauffage, rue de Mareil, 2, à Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise). 4884 — Lecointe (Amédée), pépiniériste, à Louveciennes (Seine-et-Oise). 4887— Leconte, propriétaire, rue VieilIe-d'Argenteuil, 61, à Asnièrcs (Seine). 1887 — Leconte (Henri-Joseph), avenue du Maine, 32, à Paris. 98 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE. MM. 4883— Leconte (Louis-Rosa), entrepreneur de jardins, allée de la Tour, à Villemonble (Seine'i. 1883 — Lecreux, rue Vintimille, J9, à Paris, 1890 — liécuyer (Jean-Baptiste], rue Jacques-Cœur, 11 bis, et avenue du Rocher, 30, au parc Saint-Maur (Seine-et-Oise). 1888 — Leday (André), horticulteur, rue de la Chevretterie, 46, à Chàlelle- rault (Vienne). 18o3 — Ledoit, membre honoraire, Grande-Rue, 47, à Chambourcy, par Sainl- Gerraain-en-Laye (Seine-et-Oise). 1875 — Ledoux (Alexandre-Eugène), horticulteur, rue des Jardins, 39, à Nogent-sur-Marne (Seine). 1889 — Ledoux (Gustave), jardinier chez M. Weissveller, rue des Vaus, 27, à Marly-le-Roi (Seine-et-Oise). 1891 — Leduc, entrepreneur de serrurerie, rue de Paris, 60, à Andilly (Seine-et- Oise). 4867 — Lefebvre (Isidore), horticulteur-pépiniériste, rue du Centre des Terres, 13, à Sablé (Sarthe). 4872 — Lefebvre (Auguste-Joseph), jardinier-chef au château de la Tuyolle, à Taverny (Seine-et-Oise). Lefebvre de Sainte-Marie, membre honoraire, Vice-Président honoraire de la Société, rue Saint-Georges, 34, à Paris. 1891 — Lefebvre (Valère), rentier, rue de l'Ouest, au Raincy (Seine-et-Oise). 1889— Lefèvre (Isidore) fils, horticulteur, à Sablé-sur-Sarthe (Sarlhe). 4864 — Lefèvre (Eugène), rue de Longchamps, 87, à Passy-Paris. 4891 — Lefèvre-Baron, négociant en vins et eaux-de-vie, rue de Geôle, 35, à Caen (Calvados). 1887— Lefîèvre (Jules), jardinier-chef chez M.Denière, à Taverny (Seine-et-Oise). 4886— Lefort (Edouard), Secrétaire-général de la Société d'Horticulture de Meaux, à Meaux (Seine-et-Marne). 4886 — Legendre (E.), fabricant de poterie de fantaisie, rue de Bagnolet, 28, à Paris. 4887 — Legendre (P.), horticulteur-fleuriste, maraîcher, rue de Vouillé, 28, à Paris. 4880 — Legendre (Richard-Jules), grainier-pépiniériste, rue de l'Hôpital, 20, à Neufchâteau (Vosges). 4853 — Legendre-Garriau, membre honoraire, route de la Pic, à Saint- Maur-les-Fossés (Seine). 4887 — Legros (B.), négociant, faubourg Saint-Antoine, 78, à Paris. 4874 — Legros (Ernest), jardinier, rue Vallier, 4 bis, à Levallois-Ferret (Seine). 4888 — Legros (Ernest) neveu, jardinier chez M. Brach, boulevard de Ver- sailles, à Saint-Cloud (Seine-et-Oise). 1887 — Leguay (Ernest), directeur de l'Hôtel Continental, rue de Castiglione, 3, à Paris. 4880 — Leguay (Paul), cultivateur, rue des Ouches,36, à Argenteuil (Seine-el- Oise). 1878 — Léguillier-Minel père, cultivateur, rue de la Mairie, 32, à Deuil (Seine-et-Oise). LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES. 99 MM . 4890— Lehmann, fleurs naturelles, rue de la Chaussée -d'Anlin, 42, à Paris. i889— Lejour (Anatole), jardinier, propriétaire, avenue de Paris, 28, à Épinay (Seine). 1886— IicUieux (Félix), horticulteur, rue JNavier, 23, à Batignolles-Paris. 1886— Leloir (Jules-Victor), rue Jacob, 1, à Paris. 1882 — Lelong (Eugène), jardinier-chef chez M. Colaço, avenue de Paris, 43, à Versailles (Seine-et-Uise). 1890 — Lelubez, constructeur en fer, rue Condorcet, o9, à Paris. 1870 — Lemaire, horticulteur, avenue de Chàtillon, 33, à Pans. 1891— Lemaire fils, horticulteur, rue Priant, 26, Montrouge-Paris. 1888 — Lemaire (M™e Madeleine), dame patronnesse, rue de Monceau, 31, à Paris. 188o — Lemaître, fleuriste, boulevard Haussraajin, 128, à Paris. 4860 — liemaître (Octave), membre honoraire, jardinier principal à l'École nationale d'Horticulture de Versailles (Seine-et-Oise). 1890 — Lemée, paysagiste, rue Sainte-Margueritte, à Etain (Meuse). 1868 — Lemée (Ernest), horticulteur, à Alençon (Orne). 1883 — Lemière (Madame veuve), fabricant de fleurs artificielles, passage Clioiseul, 89, à Paris. 1891 — Lexnître (Victor), jardinier chez M. Duparchy, château de Savigny-sur- Orge (Seine -el-Oise). 1890— Lemoine, propriétaire, à Crosne (Seine-et-Oise'i. 1833 — LeiDoine (Victor), membre honoraire, horticulteur, rue du Montet,134, à Nancy (Meurthe-et-Moselle). 1887 — Lemoine (Emile), horticulteur, licencié es sciences naturelles, rue du Montet, 134, à Nancy (Meurthe-et-Moselle). 1883 — Lemoine (Nicolas), rue de Naples, 33, à Paris, et à Maffliers, par Montsoult (Seine-et-Oise). 1890~Lemoinier (Raymond), à Saint-Maurice, Lille (Nord), 1888 — Le MoH (Mn^^j^ dame patronnesse, rue Jacob, 33, à ^Paris, et à Bour- bonne-les-Bains (Haute-Marne). 1842 — Lemon, rue des Noyers, 16, à Belleville-Paris. 1836 — Lenoir (Ambroise), membre honoraire, jardinier au château de Cham- pignolles, par Champigny-sur-Marne (Seine). 1883 — Lenorznand (A.), horticulteur-grainier, rue Saint-Sauveur, 41, à Caen (Calvados). 1887— Léonard- Lille, marchand-grainier, quai des Célestins, 9, à Lyon (Rhône). 1890 — Lepage (Jules), coutelier, rue Michel-Lecomte, 19, à Paris. 4843 — Lepagney, membre honoraire, pépiniériste, à la Butte, par Besançon (Doubs). 1852 — Lepère (Alexis) fils, membre honoraire, rue Alexis-Lepère, 25, à Montreuil (Seine). 1878 — Lequel (Fernand), horticulteur, rue Saint-Fuscien, 9, à Amiens (Somme). 1876— Lequin (Alfred-Eugène), horticulteur, rue des Hauts-Jardins, 3, à Clamart (Seine). 100 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE. MM. 1860 — Lerasle (C), membre honoraire, horticulteur, place du Marché, lo, à Montmorency (Seine-et-Oise). 1878 — Lerosier (Jean), jardinier chez M. Villard, propriété des Kermès, à Hyères (Yar). 4883 — Leroux (Charles), rue du Marché-Saint-Honoré, 14, à Paris. 4858 — Leroux (G.), membre honoraire, rue des Morts, 26, à Tours (Indre-et- Loire). 4885 — Le Roy (M'^e), dame patronnesse, place Malesherbes, 41, à Paris. 1885 — Leroy (M™^)^ rue des Carrières, 15, à Suresnes (Seine). 1887 — Leroy (Alcide), fabricant de serres et châssis, rue Ciaude-Decaen, 84, à Paris. 1889 — Leroy (Auguste), commissionnaire en fleurs, rue de la Monnaie, 16, à Paris, 1852 — Leroy (Isidore), au château d'Armainvillicrs, par Tournan (Seine-et- Marne). 1887— Leroy (Louis-Analole), pépiniériste, au Grand-Jardin, à Angers (Maine- et-Loire). 1880 — Leroy (Pierre-Honoré), propriétaire, rue de Paris, 78, à Charenton (Seine). 1887 — Leroy (M°ie René), damepatronnesse, quai de la Tournelle, 37, à Paris. ^883 — Leroy-Dupré, constructeur, anciens établissements Salarnier, rue Sedaine, 37, à Paris. 1862 — Lesouds (Julien), membre honoraire, jardiiiier chez M. le conile Du- chatel, à Blirambeau (Charente-Inférieure). 1890 — Lesquivin (E,), négociant, fabricant de tuiles chaperon en fonte, rue du Chàleau-d'Eau, 27, à Paris. 1887 — Lesseps (M"ie Charles de), dame patronesse, avenue Montaigne, 83, à Paris. 1891 — Lessodée, propriétaire, à Yilliers, par Précy-sur-Oise, et rue Saint- Didier, g, à Paris. Lestapie, membre correspondant, pavé des Chartrons, 45, à Bor- deaux (Gironde;. 1883 — Lesueur (Cliades), horticulteur, rue du Jeu-de-l'Arc, à Montmorency (Seine-el-Uise). 1861 — Lesueur (Constant-Alphonse), membre honoraire, horticulteur, rue Verte, 53, à Rouen (Seine-Inférieure). 1858— Lesueur (Jean), membre honoraire, propriétaire, quai de Saint-Cloud, 61, à Saint-Cloud (Seine-et-Oise). 4887— Lesueur (Jules), jardinier chez M. Houdard, rue du Pont-de-Créteil, 65, à Saint-Maur-Créteil (Seine). 1868 — Lesueur (Victor), architecte-paysagiste, 64, quai de Saint-Cloud, à Saint-Cloud (Seine-et-Oise). 4884 — Le Tellier, rue du Débarcadère, Porte-Maillot, 8, à Paris. 4883— Letestu (Maurice;, fabricant de pompes, rue du Temple, 118, à Paris. 1884— Leuret (Louis), horticulteur, roule d'Orléans, 37, à Arcueil (Seine). 1889— Leuret (Gustave), horticulteur, Grande-Ruo, 7, à Monlrouge (Seine). LISTE GÉiNÉRALE DES MEMBRES. iOI MM. 4877 — Levallois (Ernesl), négocianl, rue du Sentier, 24, à Paris. 1878— Levavasseur, pépiniériste, à Lssy, par Falaise (Calvados). 1887 -Levazeux fils, hinticulteur-pépiniériste, à Mayenne (Mayonne). 1864 — Leveaux (Auguste-Paulin), boulevard Gambetia, 2, à Fontainebleau (Seine-et-Marne). 1861— Lévêque (Louis) fils, horticulteur, rue du Liégat, 69, à Ivry (Seine). 1863— Lévêque (Henri), membre honoraire, à Le Liège, par Genillé (Indre- et-Loire). 1890 — Leysz (Albert), rue Hippolyio-Lel)as, 1, à Paris. 18o6 — Lhérault (Louis), membre hoiioraire, cultivateur d'Asperges, rue des Ouchfs, 29, à Argenlcuil (Scine-et-Oise). 1882 — Lhérault (Louis) fils, horticulteur, rue des Ouches,à Argentouil (Seine- el-Oise). 1882 — Lhomer (Jean), à Rosny-sur-Seinft (Seine). 1860— Lhuillier (Victor), membre honoraire, horticulteur, à Chantilly (Oise). 1881 — Liasse (Jules), rue de La Rruyère, à Paris. 1883— Libaude (l'-h.), rue Fr.mçois-Gcrard, 21, à Auteuil-Paris. 188o— LiberatJ-Scrinisri (le Marquis Félix de). Cheval, de Saiiit-Grégoire- le-Grand, camérier d'honneur de Cape et d'Epée de S. S., rue Guer- sant, 30, à Paris. 1879— Lichtenfelder, serrurerie artistique, avenue de la Grande-Armée 4.'?, à Paiis. Lichtenstein (S. A. le prince de), membre honoraire, à Vienne (Au- triche). 1889— Liger (Hippolyte), boulevard Saint-Martin, 2, à Beaune (Côte-d'Or), 1890— Limare (Charles) fils, constructeur, à Fécamp (Seine-Inférieure), et rue Mandar, 13, à Paris. 4882— Limnander de Nieussenhove (le baron de), boulevard des Ca- pucines, 6, à Paris. 1853— Linden, viembre honoraire, directeur des jardins de Zoologie et d'Hor- ticulture, à Bruxelles (Belgique). 1882— Linden (Lucien), directeur de l'Horticulture internationale, Parc Léo- pokl, à Bruxelles (Belgique). 188G — Lionel, propriétaire, rue Thérèse, 9, à Paris. 1866— Livonnière Sévole (Comte de), au château de Chavigne, par Beau- fort-en-Vallée (Maine-et-Loire). 1887— Lix (Jules), rue Championnel, 198, villa Championnet, Paris. 188.S— Logeard, propriétaire, rue Euler, 20, à Paris. 1857 — Lohse, membre honoraire, rue du Louv e, 3, à Paris. 1886— Loiseau (Léon), arboriculteur, rue de Villiers, 40, à Monlreuil-sous- Bois (Seine). 1884— Loison-Galimard, horticulteur, entrepreneur de jardins, rue du Midi, 2, à Vincennes (Seine). 18T4--Loizeau (Pierre-Urbain), jardinier chez M"»* Bailly, à Nogent-sur- Marne (S'inc). 7 i02 SOCIÉTÉ NATIOINAl.E D'HORTICULTURE DE FRANCE. MM. I880 — Longuemare (de), avocat, place Saint-Sauveur, 19, à Caen (Cal- vados). 1888 — Loreille (Frédéric), horticulteur-fleuriste, rue Saint-Placide, 38, à Paris. 1884 — Loriot (Léon), rue du Faubourg-Saint-Denis, oO, à Paris. 1886 — Loroue i^Abel), avenue de l'Opéra, 49, à Paris. 1890 — Louet (C), fabricant, à Issoudun (Indre). 1887 — Louis (Nicolas), pépiniériste, à Stenay (Meuse). 4)^90 — Loutreul, Président honoraire de la Société d'Horticulture et de Botanique du centre de la Normandie, rue Duban, 4, à Paris. 1889 — Louvard (Théophile), propriétaire, à Rambouillet (Seine-et-Oise). 1889— Louvat (Jean-Baptiste;, rue Morère, o, à Paris. 1889 — Louvet (Edouard), jardinier chez M. Provost, à Domont (Seine-etOise). 4886 — Low (Hugh) fils, horticulteur, Upper-Clapton, à Londres (Angleterre), Lo"W (Sir Hugh), membre correspondant, à l'île de Labuan (Côle de Bornéo). 1872— Loyre (Mii<= Blanche), rue du Ranelagh, 10, quai de Passy, à Paris. 1889 — Loyre (Paul), meubles en fer, impasse Marcès, 4. rue Popincourt, 39, à Paris. 1883— Lozet (Hector), jardinier-chef chez M™* la comtesse de Pourtalès, au château de Bandeville^ par Dourdan (Seine-et-Oise). 1890— Lucas (Etienne), directeur du Journal des Mines et des Chemins de fer, rue de Calais, 4, à Paris. I880— Luquet (Jacques), chef de bureau du 1er arrondissement des prome- nades de la ville de Paris, rue de la Pompe, 43, à Paris. 1877 — Lusseau(H.-Louis), architecte-paysagiste, rue Singer, 14, à Paris-Passy. M 1873— Mabille (François-Théophile), propriétaire, rue des Carrières, à Mon- treuil (Seine). 1890— Macé (Fernand-Charles), à Brie-Corate-Robert (Seine-et-Marne). 4876— Machard-Grammont, horticulteur, rue Guignegaull, 86, à Orléans (Loiret). I808— Machet aîné, membre Ao/iomire, horticulteur, faubourg Sainte-Croix, 7, à CliAlons-sur-Marne (Marne). 1882— Madelain (Ernest), jardinier-chef du jardin public de Tours (Indre-et- Loire). 1888— Magne n, jardinier, rue de la République, 2, à Mazamet (Tarn). 1885— Magnien, jardinier en chef à l'Ecole nationale d'Agriculture de Grignon, par Neauphle-le-Chàleau (Seine-et-Oise). 1884— Magniez (Louis), propriétaire, rue Monge, 6, à Paris. 18o3— Maillé (Mme la duchesse de), dame patronnesse, rue de Lille, 119, à Paris, et à Châleauneuf-sur-Cher (Cher). 1890— Main (Henri), Faubourg-Saint-Honoré, 221, à Paris. 1858— Maingot (Alexandre), Grande-Rue, à Argenteuil (Seine-et-Oise). 4876— Maingot (Jean-Jacques), avenue de Versailles, 131, à Paris-Auteuil. LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRKS. 403 MM. 1884— Mainguet, Président de la Société régionale d'Horticulture de Vin- cennes, rue Mot, H, à Fon'.enay-sous-Bois (Seine). 1889— Mainguet (Henri), propriétaire, rue Camille, 1, à Fontenay-sous-Bois (Seine). -1888 — Maire (F.), propriétaire, avenue Victoria, 5, à Paris. 1864 — Maisau (Charles), jardinier chez M. Goupillât, rue de Vaugirard, 41, au Bas-Meudon (Seine-et-Oise). 1888 — Maitre (Ernest), paragels, sac? à raisin perfectionnés, à Auvcrs-sur-Oise (Seine-et-Oise). 1858 — Malet (G.), membre honoraire, Grande-Rue, 90, à Fontenay-aux-Roses (Seine). 1884 — Malinvaud ^Ernest), Secrétaire-général de la Société botanique de France, rue Linné, 8, à Paris. 18o3 — Mallet (Alexandre), membre honoraire, quai de Gesvres, 12, à Paris. 1838- Manceau, rue Bonaparte, 29, h Paris. 1886— Manceau (Théodore), propriétaire, boulevard Saint-Michel, 73, à Paris. 1883— Maney (A.), jardinier-chef de la ville de Narbonne, à Narbonne (Aude). 1890— Mancheron (Ph.), professeur d'Agriculture, à Nevers (Nièvre). 1887 — Mantin (Georges), membre titulaire à vie, au château de Bel-Air, à Olivet (Loiret), et quai de Billy, 34, à Paris. 1886— Mansion-Tessier, rue de Versailles, 19, à Bougival (Seinc-et-Oise). 1888 — Marc (François) fils, viticulteur, au Vaudreuil (Kure). 1882— MarceL(Cyprien), paysagiste, rue Spontini, 30, à Paris. 1867 — Marchais {^^^ veuve), dame patronnesse, rue Auber, 4, à Vincennes (Seine). 1801 — TULarchal^ 7ne7nbre honoraire, fabricant de claies, rue Massue, 21, à Vincennes (Seine). 1886— Marchand (A.) fils, serres et pépinières, rue du Calvaire, à Poitiers (Vienne). 1862— Maret, Vice-Président du Conseil général de Seine-et-Oise, avenue du Bois-de-Boulogne, 8, à Paris, et à Liraay, près Mantes (Seinc-et-Oise). 1886— Marge ttin (Charles), horticulteur, ruades Caves, 16, à Orly (Seine). 1841 — Margottin (Jacques-Julien), membre honoraire, fondateur, Grande- Rue, 21, à Bourg-la-Reine (Seine). 1869— Margottin fils (Jules), horticulteur, rue Guéroux, 32; à Pierrefitte (Seine). 1881— Margueritte (Emile), rue Nicolas-Flamel, 3, à Paris. 1881 — Margueritte (Lucy), rue des Jeûneurs, 33, à Paris. 1890 — Marguet (M'^e veuve), commerçante, couteaux pour légumes et séca- teurs, rue du Faubourg-Saint-Denis, 34, à Paris. 1889 — Mari (Antoine), horticulteur, propriétaire, villa Joséphine, à Carras- Nice (Alpes-Maritimes). 1890 — Marichal, fabricant de cloches de verre, montées sur plomb et petites serres d'appartement, rue des Amandiers, 17, à Paris. 1886— Marie (Ferdinand), jardinier au château de la Ronce, à Ville-d'Avray (Seine-et-Oise). 404 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE. MM. 1887— Marie (.lean), propriclaire, rue Saint-Denis, à Gourbevoie fSeinei. 1889 — Marin (Charles\ dessinateur et graveur horticole, boulevard Vol- taire, 109, à Paris. 4868— Marinier (Louis-Charles), propriétaire, avenue Aubert, à Vincennes (Seine). 4887 — Mariette (Claude), jardinier-chef de la ville de Paris, rue des Bau- ches, 13, à Passy-Paris. 185.^— Marjolin, docteur en chirurgie, rue Chaptal, 16, à Paris. 1888 — Maron (Narcisse), rue de Sèvres, à Boulogne (Seine). 1889— Maron, jardinier-chef chez M"»" Darblay, au château de Saint-Germain- lès-Corbeil (Seine-ot-Oise). 4867 — Marquette (Ernest),jardinier-chef chez M. Moisset, au château d'Ablon , à Ablon (?eine-et-Oi!>e\ 1887 — Marsais (G.), rédacteur au ministère de l'Agriculture, avenue de Vil- lars, 6, à Paris. 1886 — Martichon (Léopold) fils, membre titulaire à vie, horticulteur, route de Fréjus, à Cannes (Alpes-Maritimes). 1889 — Martin (Adrien), jardinier chez M^c la marquise d'Aux, au château Talbot, par Saint-Julien-Médoc (Gironde). 4886 — Martin (G.), horticulteur, marchand-grainier, à la Broche, par Digoin fSaône-et-Loire). 188o — Martin (Léon), rue de Paris, 41, à Saint-Germain-en-Laye (Seine-et- Oise). 1873— Martin (Lucien), marchand de terre de bruyère, boulevard d'inkermann, 10, à Neuilly (Seine). 1888— Martin-Gahuzac (R.), propriétaire, avenue de Friedland, 30, à Paris. 1874 — Martincourt, fabricant do bijoux, rue du Louvre, 23, à Paris. 1888 — Martinet (Henri), rue La Bruyère, 53, à Paris. 4853 — Martre père, membre honoraire, constructeur d'appareils de chauf- fage, ruo du Jura, 15, à Paris. 1883— Martre (Hippolyte), constructeur d'appareils de chauffages, rue du Jura^ 15, à Paris. 1884 — Martre (Louis), constructeur d'appareils de chauffage, rue du Jura, 15, à Paris. 1886— Massange de Louvrex (Dieudonné), au château de Baillonville par Marche (Belgique). 1887 — Massé (Alexandre), négociant, rue Scheffer, 53, à Paris. 4891 — Massé (E.), propriétaire, amateur, boulevard Charpentier, 7, à Lagny (Seine-et-Marnej. 1871— Masson (Emile), capitaine de frégate en retraite, rue Poisson, 8, à Paris. 4887 — Maison i}\^^ Ernest), â la Bobinière, commune de Mouchamps (Vendée). 4888 — Masson (M^^^ g.), dame patronnesse , boulevard Saint-Germain, 120, à Paris. 1858 — Masson (Joseph), membre honoraire, pépiniériste, rue de la Petite- Faucille, à Viiry (Seine). 1890 — Masson, négociant, rue Popincourt, S'a, à Paris. 1890 — Masson (Ernest), à la Bobinière, commune de Mouchamps (Vendée). LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES. 105 MM. 4886— Mathian, avenue de Saint-Ouen, 123, et impasse Châtelet, 18, à Faris. 4881 — Mathias (Georges), propriétaire, avenue d'Orsay, à Bourg-la-Reine (Seine). 1891— Mathieu (Noël), rue de la Tour-des-Dames, 16, à Paris. 1890— Matignon (Gabriel), de la maison Rebondy et Matignon, fabricant de paillassons, rue de l'Aigle, 29, à la Garenne-de-Colorabes (Seinej. 4863— Maugé (Adolphe), membre honoraire, chez M. Vaillant, à Vcrrières-Ie- Buisson (Seine-et-Oise). 1889— Mauguin, propriétaire, rue Vieille-d'Argenteuil, 23, à Asnières (Seine). 1878— Maupeou (le Marquis René-Eugène de), à Farisis-Fontaine, par Noailles (Oise). 4888— Maurice (Alfred), fabricant de caisses à fleurs, k Chàteau-du-Loir iSarthe). <888— Mauvoisin (Louis), propriétaire, chaussée du Pont, 14, à Boulogne (Seine). 1885— Max-Singer, à Tournay (Belgique). 1890 — Mayzaud (Léon), rue Vaucanson, 5, à Paris. 1875 — Meignen (Isidore), notaire honoraire, boulevard Malesherbes, 20, à Paris, et à Garges, par Gonesse (Seine-et-Oise). 18.90— Mélage (Adrien), pépiniériste-horticulteur, à Louvres (Seine-et-Oise). 1886— Ménard, greffier en chef à la Cour de cassation, boulevard Raspail, 12, à Paiis. Menault (Ernest), membre correspondant, inspecteur de l'Agriculture, maire d'Angerville iSeine-et-Oisei. 4890— Menjot de Dammartin, architecte propriétaire, rue Bonaparte, 21, à Paris. 1889 — Méon (Ludovic-Auguste), Secrétaire de la Société agricole et indus- trielle de Batna et du Sud-Algérien, rue Saint-Lazare, 7, à Paris. 1885 — Mercier, horticulteur, pépiniériste, route d'Autun, à Chalon-sur- Saône (Saône-ei-Loire). 1856 — Mercier (-L-N.), membre honoraire, chevalier du Mérite agricole, hor- ticulteur, à Ballon (Sarthe). 1877— Méry (G.), fabricant de bacs coniques, à Moailles (Oise). 4890— Méry (Claude), entrepreneur de jardins, rue Carabronne, 67, à Paris. 1888— Meslier (Araandj, à Sarcelles (Seine-ei-Oise). 1885— Mesnil (du) de Montchauveau, rue de Bretagne, 3, à Alençon (Orne). 1888— Méténier (Jules)^ quincaillier horticole, rue Tronchet, 15, à Paris. 1860 — Métivier (Louis-Henri), membre honoraire, horticulteur, rue de la Kontaine-à-Mulard, 12, à Paiii. 4888— Mettez ^M^e q,)^ dame patronnesse, avenue Victoria, 1, à Paris. 4884— Métra (C.) père, rentier, boulevard d'Inkermann, 22, à Neuilly (Seine). 4890— Métrai (Jean-François), propriétaire, à Précy-sur-Ûise (Oise), et rue Laghouat, 2, à Paris. 4889— Meunier, jardinier, rue Gambetta, 49, à Nanterre (Seine). 406 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE. MM. 1873 — Meunier (Louis-Théodore), horticulteur, avenue Saint-Remy, o, à Saint- Denis (Seine). 4885— Meunier (Mme Narcisse), manufacturière, rue du Bac, 5, à Suresnes (Seine). 4832 — Meuret (Arsène), membre honoraire, au château du Clos, près Proisy (Aisne). 4888— Meuret (M^e j.)^ dame patronnesse, au Clos, par Proisy (Aisne). 4859 — Meurice-Lefébure (Louis-Auguste), membre honoraire, horticulteur et professeur d'Arboriculture, rue Lecat, à Saint-fjuenlin (Aisne). 4883— Mézard (Eugène) fils, fleuriste, rue du Four-Saint-Germain, 30, à Paris. 4883— Michaud (Louis), propriétaire, rue deClichy, 9, à Paris, et à Provins, (Seine-et-Marne). 4863 — Michaux (Albert), constructeur de serres et châssis en fer, avenue de Courbevoie, 81, à Asnières (Seine). 4884 — Michel (A.), négociant en denrées coloniales, rue Laugier, 14, à Paris. 4869 — Michel (Edouard), chef de culture de la maison Vilmorin-Andrieux et Cic, rue de Heuilly, 115, à Paris. 4883— Michelin (André), rue de Baguolet, 113, à Paris. 1839 — Michelin (Henri), membre honoraire , rue de Clichy, 21, à Paris, et à Montgeron (Seine-et-Oise). 1890— Michonneau, rue de la Monnaie, 14, à Paris. 1883— Michot, horticulteur, boulevard Eugène, 58, à Neuilly (Seine). 4879 — Milinaire (Auguste), serrurerie, boulevard Ney, 131, à Paris. 4874 — Millet (Armand), horticulteur, à Bourg-la-Reine (Seine). 1887— Milleville (vicomte de), rue de Grenelle, 89, à Paris. 1887 — Millien (F'I^lix), grainier, rue de la Cossonnerie, 3, à Paris. 1887— Millon (A.), pavillon Ledoyen, aux Champs-Elysées, à Paris. 1883 — Millot (E.), rochers et travaux divers en ciment, rue Pierre-Charron, 13, à Paris. 1891— Mineur (A.), rue des Pyrénées, 237, à Ménil mon tant, Paris. 4859 — Miot-Cholot (Etienne), membre honoraire, horticulteur, faubourg des Anges, à Langres (Haute-Marne). 4891— Mir (M™e e,), dame patromiesse, faubourg Sainl-Honoré, 33, à Paris. 4887 — Mitaine (Victor-Léon), jardinier chez M. Pédaillès, à Bagneux (Seine). 4882— Moisset, au château d'Ablon-sur-Seine, et avenue de l'Opéra, 26, à Paris. 1838— Moisy, membre honoraire, fabricant de tuyaux en cuir et en toile, bou- levard Richard-Lenoir, 104, à Paris. 4835— Moitessier (Mme)^ dame patronnesse, rue d'Anjou-Saint-Honoré, 42, à Paris. 4889— Moleau (Galixte), sculpteur, boulevard Montparnasse, 97, à Paris. 4835— Monain, membre honoraire, propriétaire, à Arpajon (Seine-et-Oise). 4888 — Monter (Joseph) fils, ciraentier-rocailleur, avenue de Paris, 131, Plaine- Sainl-Denis (Seine). 4885 — Montagnac (H.), propriétaire, faubourg Celleneuve-Saint-Georges, 41, à Montpellier (Hérault). LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES. 107 MM. 1885 — Montebello (Adrien de), membre du Conseil général du Gers, avenue de l'Aima, 1, à Paris. 1890— Monlezun (Léon), coutelier, Grande-Rue, 70, à Alcnçon (Orne). 1886— Monvoisin, entrepreneur de couverture et plomberie, rue Lafayetle, 147, à Paris. 1884— Moracin (le Baron Fernand de), rue des Pyramides, 9, à Paris. 1891— Morand (Raymond), horticulteur, rue JuUien, 18 et 22, à Alençon (Orne). 1890— Moréal (de), Président de la Société d'Horticulture du Doubs, qini de Strasbourg, 31, à Besançon (Doubs). 1881— Moreau (Félix), pépiniériste, à Fontenay-aux-Roses (Seine). 18o3 — Moreau (Louis), membre honoraire, pépiniériste, avenue de Sceaux, 3, à Fontenay-aux-Roses (Seine). 18o4 — Moreau (Louis-François), membre honoraire, jardinier, à Cire.-lès- Mello (Oise). 1886 — Morel (Ernest), rue Notre-Darae-des-Victoires, 7, à Paris. 1881 — Morin (Louis), jardinier chez M. Worth, à Suresnes (Seine). 1851 — Morlet (Gust;ive) fils, membre honoraire, horticulteur, à Avon, près Fontainebleau (Seine-et-Marne). 1884— Moron (Emile), rue de la Chaussée-d'Antin, 6, à Paris. 1888 — Moron, rue de Sèvres, à Boulogne (Seine). 1887 — Morot (Louis), docteur es sciences, directeur du Journal de Botanique, rue du Regard, 9, à Paris. 1874— Moser (J.), horticulteur-pépiniériste, rue Saint-Symphorie.n, 1, à Ver- sailles (Seino-et-Oise). 1865 — Motel, boulevard Malesherbes, 37, à Paris. 1860 — Motte, membre honoraire, à Orbec-en-Auge (Calvados). 188l-~Mouchot (Justin), docteur-médecin, rue de Milan, :24, à Paris. 1886— Mouillefert, professeur à l'École nationale d'Agriculture de Grignon, rue d'Assas, 122, à Paris. 1876— Mouillet (R.), chauffage de serres, à Marly-le-Roi (Seine-et-Oise). 1885— Moullé (Casimir), négociant, rue Scribe, 9, à Paris. 1885— Mouré (Louis), fleurs naturelles, rue Lafayette, 85, à Paris. 1885 — Mourmant, rentier, boulevard Saint-Germain, 167, à Paris. 1888— Moussart (Hippolytc), dessinateur, rue Spontini, 28, à Paris. 1885 — Mousseau (Eugène), jardinier chez M. Koller, boulevard d'Enghien, à Enghien-les-Bains (Seine-et-Oise). 1872— Moutard-Martin (E.-D.), rue Pigale, 2, à Paris, et aux Céleslins, à Marcoussis (Seine-et-Oise). 1884— Moutier (Paul), serrurier, rue des Coches, 13, à Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise). 1891— Moynet fils, avenue de Châtillon, 20, .'i Paris. 1852— Muller (Martin), membre honoraire, professeur d'Arboriculture, à Strasbourg-Neudorf (Alsace). 1885 — Mun (le marquis de), au château de Lumigny, par Rozoy-en-Brie (Seine-et-Marne), et rue François I^r, 44, à Paris. 1885 — Murât, boulevard Malesherbes, 66, à Paris. i08 SOCIÉTÉ NAtlONALR D'HORTICULTURE DE FRANCE. MM. Muratoff, membre correspondant, Secrétaire de la Société impérial^ d'Horticulture, rue des Vieillcs-fi'uiries, église Sainle-Blaise, à Moscou (Russiôj. lS8o— Mussat, professeur de Botanique à l'Ecole nationale d'Agriculture de Grignon, boulevard Saint-Germain, W, à Paris. I87o— Myrthill-Marix, rue Le Pelletier, 49, à Paris. N 1887 — Nabonnand (Philippe), horliculleur-rosiériste, à Golfe-Juan (Alpes- Maritimes). 4882 — Nanot (Jules), ingénieur-agronome, maître de conférences à l'Institut agronomique, chef de service des planialions d'alignement de la ville de Paris, chaussée de l'fitang, 10, à Saint-Mandé (Seine). 4889— Naturelle (Jean), fleuriste, à Cannes (Alpes-Maritimes), 1889— Née (Gaston-Louis-Auguste), imprimeur de la Société nationale d'Hor- ticulture de France, rue de Médicis, o, à Paris. 4888 — Nègre (Henri), industriel, avenue du Maine, o7, à Paris. 48oo — Neuflize (Mme la baronne dei, dame palronnesse^ rue de Phaisbourg, 4.S, à Paris. 4863— Neumann (Louis), jardinier en chef, château de Compiègne, à Com- piègne (Oise). 4884 — Nicolas, jardinier chez M. le prince de Joinville, au Domaine d'Arc- en-Barrois (Haute-Marne). 4 890 — Nicolas, propriétaire, agriculteur, à Arcy-en-Brie, commune de Chaumes (Seine-et-Marne). 4890 — Nicolas (Alfred dit Saint-Ange), facteur assermenté près le Tribunal de Commerce de la Seine, conseiller d'arrondissement du canton de Sceaux, rue de la Lingerie, 6, à Paris. 4 889 — Nigon, horticulteur, Cap-d'Antibes (Alpes-Maritimes). 4879— Nilsson (Olof), rue Auber, 4'2, à Paris. 4879— Niobey, Président de la corporation des jardiniers et maire, à Bayeux (Calvados). 4886 — Niolet (Jean-François), propriétaire, rue d'Alleray, oO, à Paris. 4860 — Nitzschner (Guillaume), horticulteur, route de Lyon, à Genève (Suisse). 4881 — Nivert (Victor-Octave), à Cloyes (Eure-et-Loirj. 4884 — Nivet (Henri) jeune, horticulteur-paysagiste, rue des Sœurs-de-la- Rivière, 40, ,à Limoges (Haute-Vienne). 4876— Nivoix (François), rue du Mesnil, à Asnières (Seine). 4885— Noailles (le comte de), rue Chauveau-Lagarde, 16, à Paris. 4883— Nodot (Emile), rue de Reuilly, 414, à Paris. 4800 — Noël (Charles), banquier, Faubourg-Poissonnière, 9, à Paris. 1889 — Noiret, serrurerie horticole, rue Notre-Dame, 80, à Nancy (Meurthe- et-Moselle) . LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES. 409 MM. 187-2 — Noël (Nicolas), constructeur-mécanicien, rue d'Ângoulême-du-TerapIe, 60, à Paris. ■1889— Nonin (Auguste), fleuriste, route de Paris, 46, à Châtillon-sous-Bagneux (Seine). 1890— Nouvelon (Henri), rue Picpus, 124, à Paris. 18!i0— Noyer (Charles), propriétaire, rue de Ciéieil, 14, à Joinville-le-Pont (Seine). 0 4888 — Oberthùr, faubourg de Paris, 4-2, à Rennes (llle-et-Vilaine). 4890 — O'Gonnell (le Comte), chambellan de S. S. Léon XIII, avenue du Bois-de-Boulogne, 68, à Paris. 4890 — Odam (Emile), fabricant d'appareils de chauffage, rue de Charonne, 19, à Palis. 4861 — Opoix (Alphonse), meynhre honoraire, horticulteur-fleuriste, rue de Bellechasse, 33, à Paris. 4884 — Opoix (Octave), premier garçon au jardin du Luxembourg, boulevard Saint-Michel, 64, à Paris. 1886 — Oreve, horticulteur, rue Decamps, 51, à Passy-Paris. 4888— Ostermeyer (X.), au château d'Issembourg, à Ilouffach (Alsace). 4882— Oudard(Mme)^ rue Sainte-Anne, S7, à Paris. 4856— Oudin (Alexandre), membre honoraire, boulevard Richard-Lenoir, 29, à Paris. 4887— Oudin fils jeune, pépiniériste, à Lisieux (Calvados). 4862— Oudiné (Anatole), memére honoraire, rue Delbet, .3, à Paris. 4884 — Oudiné (ErnestV. rue d'Amsterdam, 59, à Paris. 4 888— Oudot (Edmond), jardinier-chef chez Mme Dufour, aux Colonnes, à Bellevue (Seine-et-Oise). 4888 — Oudot (Paul), jardinier-chef chez M. Victorien Sardou, à Mariy-le- Roi (Seine-et-Oise). 4857 — Ounous (Léo à'), lyiembre honoraire, agronome, à Saverdun (Ariège). 4890— Ouvray (l'abbé), curé de Saint-Ouen, à i^aint-Ouen, près Vendôme (Loir-et-Cher). 4884 — Oyley (le Marquis d'), route des Gardes, 61, à Bellevue (Seine-et-Oise). 4860 — Ozanne (Gustave , membre honoraire, fabricant de serres, rue Marq- foy, 41, à Paris. 4884 — Ozouf (Denis-Achille), jardinier, rue Lecourbe, 329, à Paris. 4876 — Pacini (E.), fabricant de stores, boulevard Maleshcrbes, 63, à Paris. 4891— Pagat (Henri), rue de Bruxelles, 40, à Paris. 4887 — Pageot (J..^ chef de culture, à Cannes-Eden, Golfe-Juan (Alpes-Mari- limes). 140 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE. MM. 4882— Paignard, au Rocher, par Savigiié-l'Evêque (Sarthe) 4853 — Paillart (Stanislas), membre honoraire, place de la Madeleine, 3, à Paris. 4864— Paillet (Louis), horticulteur-pépiniériste, à Robinson, par Sceaux (Seine). 4888— Paillet (L.) fils, vallée de Chatenay, près Sceaux (Seine). 4875— Paillieux, faubourg Poissonnière, 21, à Paris, et à Crosnes, par Villeneuve-Saint-Georges (Seine-et-Oise). 4876— Paintèche (Albert), horticulteur, rue de l'Est, 42, à Boulogne-sur- Seine (Seine). 4885— Paintendre (Auguste), rue des Pyramides, 42, à Paris. 4883 — Pallain (G.), directeur au cabinet du Ministre des finances, quai de Billy, 42, à Paris. 1861 — Palmer, avenue de Paris, 47, à Versailles (Seine-et-Oise). -1885— Panas (le docteur), au château de Roissy, par Ozouer-la-Ferrière (Seine-et-Marne), et rue du Général-Foy, 47, à Paris. 4886— Panckoucke, rue François I^r, 48, à Paris. 4883 — Panhard (Félix), membre titulaire à î;ie, Vice-Président de la Société d'Horticulture de Corbeil, rue Royale, 5, à Paris, et au château de Montceau, par le Plessy-Chencts (Seine-et-Oise). 4887— Panhard (Hené), membre titulaire à vie, à Grignon, par Thiais (Seine). 4882 — Parandier, inspecteur général des ponts et chaussées, rue des Ecu- ries-d'Artois, 38, à Paris, et aux Tourillons, par Arbois (Jura). 4887— Pareillet (François), horticulteur, rue de Paris, 40, à Baaneux (Seine). 4865 — Parent (Jules-Gabriel), rue du Vieux-Chemin-de-Paris, à Rueil (Seine et-Oise). 4888 — Paris (Marquis de), rue de Marignan, 46, à Paris. 4869— Paris (Emile), cristallerie et éraaillerie, au Bourget (Seine). 1866— Parisot lEléonore), jardinier, à Granvilliers (Oise). 4883— Parisot (F.), capitaine, rue du Chemin-de-Fer, à Fontenay-sous-Bois (Seine). 4885 — Parrain (Charles), horticulteur, à Saint-Amand-en-Puisaye (Nièvre). 4887 — Parrain (Louis), jardinier chez Mme Gripon, à Liraours (Seine-et-Oise). 4889 — Parrain (François), jardinier chez Mmo Desmarais, à Villecresnes (Seine-et-Oise). 4885— Pascaud (Edgard), rue Porte-Jaune, 5, à Bourges (Cher). 4886— Passy (Louis), Secrétaire perpétuel de la Société nationale d'Agricul- ture, rue de Clichy, 45, à Paris. 4880— Patry, jardinier-chef au Jardin zoologique d'Acclimatation, à Neuilly (Seine). 4884— Pavard (Paul), jardinier-chef des Pépinières et Parcs de Trianon, à Versailles (Seine-et-Oise). 4883— Pavie (Mme Charles), dame patronnesse, rue de Presbourg, 45, à Paris. 4875 — Péan (Eugène-Alexandre), à Longpont, par Montlhéry (Seine-et-Oise). 4885— Pech (Jules), Faubourg-Poissonnière, 96, à Paris. 1888— Peeters, horticulteur, chaussée de Forest-Saint-Gilles, à Bruxelles (Belgique). 1887 — Pector (Sosthènes), membre titulaire à vie, propriétaire, rue Lincoln, 9, à Paris. LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES. IH MM. i891_Peignon (Joseph), horticulteur, boulevard Doulon, à liantes {Loire- Infcrieure). 1887 — Pelas, directeur du gaz, à Magny-en-Vexin (Oise). 4882— Penelle (Hubert), boulevard de Strasbourg, 17, à Paris. 188o — Pénicaud (Georges), rue Taitbout, 27, à Paris. 48o4— Pereire (Mme isaac), dame patronnesse, rue du Faubourg-Saint-Honoré, 3o, à Paris. 4875— Pernel (Auguste), horticulteur, rue du Bac, à la Varenne-Saint-Hilaire (Seine). 4888— Pernet (Joseph), Fils-Ducher, rosiériste, route d'Heyrieux, 114, à Montplaisir-Lyon (Rhône). 1891— Pernot, boulevard du Lycée, villa des Fleurs, à Vanves (Seine). 1888 — Pérot (Adolphe), jardinier chez M. Moullé, route de Brie, à Brunoy (Seine-et-Oise). 1887 — Pérouse (M'"g), daine patronnesse, quai de Billy, 40, à Paris. 1877 — Perraudière (Joseph de la), au château de la Devansaye, par Segré (Maine-et-Loire). 1889— Perrault (Albert-Paul), à Sucy-en-Brie (Seine-et-Oise). 1886 — Perrault-Busigny (Emmanuel), architecte-paysagiste, rue Chèvre, o9, à Angers (Maine-et-Loire). 1866 — Perrenoud (Louis-Jules), avenue de Choisy, 107, à Paris. 188o— Perret (Alfred), fabricant de sièges en joncs pour jardin, rue du 4-Sep- tembre, 33, à Paris. 187o — Perrette (Antoine), jardinier chez M. le baron de Bussière, rue du Bassin, à Bellevue (Seine-et-Oise). 1886 — Perrier tils, constructeur d'appareils de chauffage de serres, rue Mi- chel-Bizot, 164, et rue des Marguettes, 23, à Paris. 1887 — Perrier (Jean), rosiériste, chemin des Culattes, à Lyon (Rhône). 1838 — Perrot (Adrien), membre honoraire, jardinier chez M. Perrin, à Epinay (Seine). 1874— Perrot (Richard), horticulteur, rue de la Manivelle, 2, à Etampes (Seine-et-Uise). 1891— Persent (Charles), à Yalenlon (Seine-et-Oise), et boulevard Saint-Ger- main, 176, à Paris. 4875— Personne (Edouard), négociant, rue Royale-Saint-Honoré, 8, à Paris. 1886— Pertuis, jardinier-chef, passeo-del Cisne, 11 et 13, à Madrid (Espagne). 1870— Pescheux (Auguste), serrurerie et ustensiles de jardins, rue Blomet, 11, à Paris. 1847 — Petit (Alphonse), membre honoraire, rue de l'Ancien-Abreuvoir, à 3Ieulan (Seine-et-Oise). ^ 1882— Petit (Auguste), avenue des Ternes, 78, à Paris. 1890— Petit (M™e Auguste), dame patronnesse, avenue des Ternes, 78, à Paris. 1885— Petit (Edouard), fabricant de meules, à la Ferté-?ous-Jouarre (Seine-et- Marne). 1886— Petit (Georges), jardinier au château de Nogent-les-Vierges, près Creil (Oise). 4884— Petit (Paul), pharmacien, boulevard Saint-Germain, 17, à Paris. 412 SOCIËTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE. MM. 4880— Petit-Bergonz, propriétaire, rue Sainl-Honoré, 346, à Paris. 4885 — Petit-Bergonz Fany (M^ej^ dariie patronnesse, rentière, rue Saiiit- Honoré, 346, à Paris. 4882— Petiville (S. de), membre du Conseil général du Calvados, à Saint- Sever (Calvados). 4888— Pétrus-Martin (Mme)^ rfawe patronnesse, propriétaire, rue de la Ferme-Saint-James, 2, à Neuilly-sur-Seine (Seine), et boulevard Hauss- mann, 79, à Paris. 4889— Phatzer, liorticulieur, à Roubaix (Nord). 4891— Picard (Uayraond), banquier, à Orbec (Calvados), 4883 — Picart (Eugène), jardinier chez M. Bourgeois, à Vriny, par Reims (Marne). 4879 — Pichon, jardinier, à Viliiers-Saint-Paul, par Creil (Oise). 4878 — Picoré (Jean-Joseph), arboriculteur, rue du Montet, 87 el 89, à Nancy (Meurthe-et-Moselle). 4878 — Picot (Alexandre), jardinier-chef chez M. Rodocanachi, au château d'Andilly-sous-Montmorency (Seine-et-Oisei. 4883— Piennes (Jules), marchand-grainier, quai de la Mégisserie, 44, à Paris. 4S56— Piéton, membre honoraire, directeur du Jardin des plantes, à Evreux (Eure). 4891 — Pilar (Eugène), fils, parfumeur, villa des Sablons, à Cannes (Alpes- Maiitimes). 4853 — Pillon ^^L.), membre honoraire^ treillagcur, rue Naud, 6, à Issy (Seine). 4884— Pilter, rue Alibert, 24. à Paris. 4890 — Pineau, jardinier au château de Dangu, à Dangu (Eure). 4891— Pinguet'Guindon, pépiniériste, roule du Mans, à la Tranchée, Tours i^lndre-et-Lo;ru). 1891 — Pinson (Antoine), rue d'Arcueil, 62, à Malakoff (Seine). 4886 — Piollet (Ernest), entrepreneur de plomberie et couverlure, rue de l'Aqueduc, 7, à Paris. 4888 — Piret, horticulteur, boulevard de Sannois, à Argentcuil (Seine-et-Oisej. 1890— Pirnet (Louis), propriétaire, rue de Vienne, 6, à Paris. 1881— Piron, rosiériste, à Suisnes, par Brie-Comte-Robert (Seine-et-Marne). 1888— Piver (Pierre), propriétaire, rond-point VicLor-Hugo, 142 his.k Issy (Seine). 1883 — Place (Louis), fruits exotiques, rue Saint-Antoine, 145, à Paris. 1885 — Plaut (l'aul), jardinier-chef chez M. de Saint-Senoch, rue Demours, 19, à Paris. 1873 — Plomb (Philippe), jardinier, rue Duguay-Trouin, 17, à Paris. 1888 — Podevin, constructeur de chauffages, à Aleudon (Seine-et-Oise). 1875— Poignard (Fr.), horticulteur, roule de Châtillon, 160, à Malakoff (Seine). 1886— Poiré (Gabrielj, fabricant de jardinières et cache-pots, rue Pierre- Levée, 13, à Paris. 1888— Poiret (tdmond), rue de Paris, 32, à Puteaux (Seine). 1884— Poiret (M^e Frédéric), boulevard de Sébastopol, 27, à Paris. 1889— Poiret, juge-supplcant au Tribunal de Commerce, rue des Deux-Écus, 21, à Paris. 4875 — Poiret-Delan, jardinier chez M. Leduc, quai National, 49, à Puteaux (Seine). LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES. 413 MM. 1876 — Poirier (Auguste), horticulteur, rue de la Bonne-Aventure, 8, à Ver- sailles (Seine-et-Oise). 4876— Poirier (Gu'=;lave), jardinier chez M. Noël, à Villeneuve-le-Roi, par Ablon (Seine-et-Oise). 4872 — Poisson (Jules), aide-naturaliste au Muséum d'Histoire naturelle, rue de Buffon, 63, à Paris. 4873— Poisson (Alexis), avenue de Boufflers, 6, villa Montmorency, à Auteuil (Paris). 4889 — Poissonnet (Gilbert), jardinier-chef chez M. Chauchard, route natio- nale, 92 bis, à Viroflay (Seine-et-Oise). 4881 — Poitevin (Ernest), à Bonneuil, par Créteil (Seine). 4888— Pol-Fondeur, propriétaire, à Viry, par Chauny (Aisne). 4SS2 — Poli (M'"e la vicomtesse de), rue de la Pompe, 44, à Paris. 4841 — Pommereu (marquis Armand de), rue de Lille, 67, à Paris. 4866 — Pommier (Sébastien), membre honoraire, jardinier-marbrier, rue de la itoquctte, 490, à Paris. 1859 — Ponce (Isidore), membre honoraire, expert au tribunal de la Seine, boulevard Victor-Hugo, 90, à C!ichy-la-G;irenne (Seine). 4878 — Ponchon, fabricant de paillassons et stores en bois, rue Deraours, 41, aux Ternes-Paris. 4888— Ponthus (F.), entrepreneur de serrurerie, rue du Faubourg-Saint- Denis. 74, à Paris. 4890 — Pontois (Louis), jardinier chez M. Peter, allée de Bellevue, 34, à No- gent-le-Pcrreux (Seine). 4875 — Poorter (J. de), propriétaire, à Everghcra-les-Gand (Beli,'ique). 4887 — Popelin(Kdouard), propriét;iire, avenue de la Grande-Armée, 35, à Paris, et au château de Lamotte-Bastille, près Beanne-la-Rolande (Loiret). 4889 — Porcherot (Jean-Baptiste), rentier, i-ue de la Pelouse, 44, à Neuilly- Plaisance (Seine-et-Oise). 4891 — Porchet (Joseph), représentant de commerce, rue de Béthune, 6, à Liile (Nord). 4889 — Potier (Pierre), ancien jardinier, rue d'Arcole, 21, maison-mère des jardiniers, à Paris. 4875 — Potier de la Berthellière, notaire, faubourg Saint-Honoré, 5, à Paris. 4874 — Pottier (Emile), propriétaire, Président de la Société agricole et hor- ticole de Mantes, ^ Mantes-la-Ville (Seine-et-Oise). 4858 — Poulain (Louis-Alphonse), membre honoraire, au château d'Emerain- ville, par Champs-sur-Marne (Seine-et-Marne). 4886 — Poulenc CGaston), fabricant de produits chimiques, rue Vieille-du- Temple, 92, à Paris. 4882 — Poupinel, conseiller général de Seine-et-Oise, rue Murillo, 8, à Paris, et à Saint-Arnoiîlt (Seinc-et-Oise). 4880 — Poupon (M'^e), dame patronnesse, rue de Sèvres, 23, à Paris. 1889— Poussin (Pierre), horticulteur, rue de Chevreuse, 6, à Issy (Seine). 4885 — Pouydebat (Léonard), propriétaire à Suresnes (Seine). 4890 — Pouzadoux (M'ie)^ da^ie patronnesse, 30, rue de la Boctie, à Paris. 414 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE. MM. 4887 — Pozzo (Joseph), rue de la Terrasse, 6, à Paris. 4885 — Pradines (Léon), fabricant d'instruments horticoles, rue de Cour- celles, 27, à Levallois-Perret Seine). 4882 — Pré (Louis), horticulteur, rue Allain-Gervais, à Vers»,illes (Seine-et-Oise). 1886 — Frécastel (Armand), jardinier-chef au château de Bagatelle, Hois de Boulogne, près Neuilly (Seine). 4888 —Prévost (Frédéric), rue de la Pelouse, 6, à Neuilly-Plaisance (Seine- et-Oise). 4859 — Prillieux (Edouard), Inspecteur général de l'Agriculture, professeur à l'Institut agronomique, rue Cambacérès, 14, à Paris. 4875 — Prillieux (}l^^), dame patronnesse, rue Cambacérès, 44, à Pavis. 4889 — Prince (Diogène), jardinier chez M. Césaire Banse, à Sa in '.-Claude,, par Mouy-de-I'Oise (Oise). 4884 — Pringault (A.), rue des Bourdonnais, 36, à Paris. 4887 — Proust (Kugcne), jardinier chez M. Secrétan, avenue de Briment, 36, à Chatou (Seine-et-Oise). 4872 — Proux, jardinier, boulevard Bineau, 46, à Levallois-Perret (Seine). 4854 — Provigny (Mme de), boulevard Poissonnière, 49, à Paris. 4887 — Prud'homme, propriétaire, à Chevreuse (Seine-et-Oise^i. 1868 — Prudhomme (Gustave), rue Louis-David, 20, à Passy-Paris. 1887 — Prud'homme (Henri), rue de Yincennes, 59, à Montreuil-sous-Bois (Seine). 1885— PuUeu-Ferdinand {W^^), dame patronnesse, rue des Vignes, 75, à Paris. 1882 — Puvilland (J.), commerce de graines et plantes, cours Vitton, 25, et rue Tête-d'Or, 44, à Lyon (Rhône). Q 4890— Qualité (Léopold), jardinier au château de Magny-Saint-Loup, par Mcaux (Seine-cL-Marne). 4891— Quantin (Albert), rue du Regard, 6, à Paris, et au château de Gla- tigny, par Savigny-sous-Braye (Loir-et-Cher). 4867 — Quénat (Pierre), architecte de jardins, rue de la Tour, 96 bis, à Paris. 4860— Quéhen-Mallet, membre honoraire, jardinier chez M^e la princesse de Sagan, rue de Constantine, 23, à Paris. 4891 — Qnélin, rue Gauthey, 55, Batignolles, à Paris. 1872 — Quennessen, boulevard Eugène, 44, au parc de Neuilly (Seine). 4885 — Quignon (Alfred), architecte-paysagiste. Hôtel de la Perdrix, à La Ferté-Bernard (Sarthe). R 1880 — Rabier (Emile), jardinier-chef au château de Courances, par Milly (Seine-et-Oise). 1889 — Rabourdin, rue Boissy-d'Anglas, 28, à Paris. LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES. -115 MM. 1888 — Radais (Louis), sous-chef jardinier au palais de Corapiègne (Oise). 1888 — Radot, poterie spéciale pour l'Horliculture, à Essonnes (Seinè-et-Oise). 1868 — Radout (Victor), à Marollés, par Villecresnes (Seine-et-Oise). 1888 — Raffenau (François), chef jardinier, avenue Victor-Hugo, 19, Neuilly-Paris. 1887 — Ragoneaux (Olivier), horticulteur, rue Yicîor-Hugo, 70, à Montreuil- sous-Bois (Seine). 1888— Ramé (A.), rue Berlioz, 49, à Paris. 188o — Ramousse (Edmond), jardinier chez M. Chardin, au château de Fon- tenay-les-briis (Seine-et-Oisej. 188o— Raoul-Duval (Mme], dame patronnesse, au château de MaroIIes- Genillé (Indre-et-Loire), et rue François l^^, 5.3, à Paris. 1874 — Rattet (Frédéric), caissier de la Banque de France en retraite, rue Condorcet, o9, à Paris, et à Créteil (Seine). 1868 — Rattier (M™^ Léon), dame patronnesse, au château de Jean d'Heurs, près Bar-le-Duc, par Saudrupt (Meuse). 1885 — Raulet (Lucien), rue des Dames, 9, à Paris. 1870— Ravenel (Jules), horticulteur, à Falaise (Calvados). 1889 — Rebondy, jardinier, rue Molière, 4, à Saint-Gerraain-en-Laye (Seine- et-Oise). 1890 — Rebondy (Eugène), de la Maison Rebondy et Matignon, fabricant de paillassons, rue de l'Aigle, 29, Garenne-de-Colombes (Seînej. 1887 — Redon (Jean), fabricant d'appareils de chauffage, rue des Grandes- Carrières, 10, à Paris. Regel (Edouardj, inemhre correspondant, directeur du jardin impérial botanique, à Saint-Pétersbourg (Russie). 4863 — Régnier (Alexandre), horticulteur, avenue Marigny, 44, a Fontenay- sous-oois (Seine). 1891— Regnier-Monet, horticulteur, rué Émile-Roux, 40 bis, à Fontenay- sous-Bois (Seine). 1887 — Reignier (le docteur Alexandre), place Rosalie, à Vichy (Allier). 1852— Reine (Victor), membre honoraire, jardinier-chef, rue des Buissons, 5, à Montreuil-sous-Bois (Seine). 1877 — Reinié (E.), chimiste, rue Vallier, 51, à Levallois-Perret (Seine). 1888 — Remilly (Eugène), fabricant de capsules au sulfure de carbone, rue des Chantiers, 75, à Versailles (Seine-et-Oise). 1851 — Rémy (Pierre-Narcisse) père, membre honor aire, hoTÛcuMexxv, profes- seur d'ArboricuItnre, quartier Notre-Dame, à Pontoisc y|Seine-et-Oise). 1864 — Renard (Anatole), membre honoraire, jardinier au château de Grand- Vaux, par Savigny-sur-Orge (Seine-et-Oise). 1875— Renard (Henri), propriétaire, à Roy (Somme), 1886 — Renard (Eugène), jardinier-chef chez M. le prince de Joinville, à Chantilly (Oise). 1876 — Renaudière (M"ie la baronne de la), dame patronnesse, rue de Ver- net, 35, à Paris. 1876— Renault (A.), place de Laborde, 14, à Paris. 1864 — Renault (Lucien), membre honoraire^ grainier-fleuriste-horticulteur, rue Hélène, 10, à Pans. H6 SOCIÉTÉ NATIOMLE D'HORTICULTURE DE FRANCE. MM. 1890— Renault, paysagiste, rue du Débarcadère, 44, à Paris. 1883 — Renneson (Henri), rue Jouffroy, 84, à Paris. 1881 — Renoux (Eugène), jardinier, cité Lemière, 43, BeHcville, h Paris. 4886 — Ressia (Barthélémy), jardinier-chef au château de Fromont, à Ris- Orangis (Seine-ei-Oise). 4878 — Reveillac (A.), négociant, avenue des Amandiers, 3, à Paris. I«86— Reydellet (de), à Vnlence (Drôrae). 4883— Reynal, à Plancheix, près Périgueux (Dordogne). 4887 — Reynal (Mme Léonce),- à PUmcheix, près Périgueux (Dordogne). 4888— Reynier (Auguste), fabricant de pompes de jardins, rue de Crussol, 24, et boulevard Voltaire, 39, à Paris. 4889 — Riaux (Ernest), entrepreneur, rue Roussel, 4, à Paris. 4884— Ribbentrop (Adolphe de), négociant en charbon de terre, quai de Seine, 53, à Paris. 4890— Bibert (J.), propriétaire, à Noisy-le-Sec (Seine). 4 890— Ribet, fabricant de bacs, rue de Neuilly, 7, à Clichy (Seine). 1885 — Ricada, fabricant de chauffages, rue du Yieux-Yersaillcs, 26, à Ver- sailles (Seine-et-Oi«e). 4889— Richer, architecte-paysagiste, rue des Pyramides, 23, à Lille (Nord). 4891— Richer, architecte-paysagiste de la ville de Sedan, à Sedan (Ardennes), 4889— Ridard (Pierre), fabricant de quincaillerie et coutellerie horticoles, rue B;iilleul, 9, à Paris. 4886 — Riffaut (P.), chef de culture, villa Menier, à Cannes (Alpes-Maritimes). 4878 — Rigault (Hyacinthe), cultivateur, à Groslay (Seine-et-Oise). 4879~Rigault (Ludovic), jardinier chez M^e Bertrand, à la Queue-en-Brie (Seine-el-Oise). 4880 — Rigault (Jules-Gharles-Emile), horticulteur-viticulteur, place de l'É- glise, à Thomery (Seine-et-Marne). 4884— Rigault (Joseph), cultivateur, à Groslay (Seine-et-Oise). 4856 — Riocreux (Alfred), membre honoraire, quai Henri IV, 46, à Paris. 4882 — Rivais de Boussac, au château de Tyr-Lavaur (Tarn). 4886 — Rivière, fabricant de poterie pour l'Horticulture, rue de la Roquette, 36, à Paris. Rivière (Louis), membre correspondant, horticulteur, chez MM Caillât et Albert, négociants, rue des Ourives, 433, à Rio-Janeiro (Brésil). 1884 — Rivière, horticulteur-pépiniériste, à Amiens (Sommej. 4890— Robcis (G.), négociant en verre?, Faubourg-Sainl-Antoine, 75, à Paris. 1885— Robert, horticulteur, à Sarcelles (Seine-et-Oise). 1879 — Robert (Alexandre), horticulteur, avenue des Pages, 52, au Vésinet (Seine-et-Oise). 4 877— Robert (Alfred), jardinier, place de l'Eglise, àMaurecourt (Seine-et-Oise). 4857 — Robert (Antonin), membre honoraire, à Buy, par Saint-Pierre-le-Mou- tier (Nièvre). 4875 — Robert (Cyrille), horticulteur, boulev. d'inkermann, 44, à Neuilly (Seine). 4888 — Robert (Éloi), ancien notaire, à Paris, avenue d'Antin, 64, à Paris. 4891 — Robert (Georges), jardinier-cbef chez M. de la Rochefoucault, duc de Doudeauville, à la Vallée-aux-Loups, par Chatenay (Seine). LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES. Ii7 MM. i885— Robert-Rozay, pépiniériste, faub. Saint-Antoine, 49, à Sens (Yonne). 4861— Robillard, propriétaire, à Montjoie, par Saint-Pois (Manche). 4882— Robine-Chevalier (Théophile), paysagiste, à Pont-Achard, Poitiers (Vienne). ^859 — Robinet (tioriensia), me7nbre honorab^e, professeur d'Arboriculture de la ville de Toulouse, allée Saint-Ange, 3o, à Toulouse (Haute-Garonne). 4863 — Roche (Hippolyte), membre honoraire, rue Claude-Bernard, 88, à Pari*. 1882 — Rochecouste (Louis de), à Cure-Pipe, Ile-Maurice (Guadeloupe). 4888— Rochefoucault (Comtesse Aymar de la), dame patronnesse,vue Saint- Ferdinand, 2o, à Paris. 1886 — Roda (Giuseppe), horticulteur, architecte de jardins, viaThesauro, 2, à Turin (Italie). 4884— Rodocanachi, avenue Gabriel, 42, à Paris. 1889 — Roger, horticulteur, boulevard Fontaine, à Amiens (Somme). 4864 — Rohard, membre honoraire, horticulteur-pépiniériste, rue du Fau- bourg-Basset, 44, à Beauvais (Oise). 4889— Roland (Auguste), entrepreneur de jardins, route de Montesson, 1, au Yésinct (Seine-et-Oise). 1887 — Rolland (A.), régisseur du domaine du Piple, à Boissy-Saint-Léger iSeine-et Oise). 1869 — Rolland (Charles), boulevard Richard-Lenoir, 84, à Paris, et à Champs (Yonne^. 188o — Rolland (Pierre), entrepreneur de couverture, plomberie et gaz, rue Debelleyme, 5, à Paris. 1891 — Rolland (François), pépiniériste, à Chazay-d'Azergues (Rhône). 1883— Romain-Vallet (M^e Stéphanie), dame patronnesse, rue de Cluny, 11, à Paris. 1884— Rondeau (Auguste), boulevard de Strasbourg, 3b, à Paris, et à Pa- laiseau (Seine-et-Oise). 1870— Roquelaine (Jean), pépiniériste, avenue de Lyon, 26, à Toulouse, (Haute-Garonne). 1885— Roquette-Buisson (le Comte de), trésorier-payeur général des finances, à Perpignan (Pyrénées-Orientales). 188o — Roquette-Buisson (Si^^ la comtesse de), dame patronnesse, à Per- pignan (Pyrénées-Orientales). 1891 — Rosette, marchand grainier, rue de Vaucelles, 88, à Caen (Calvados). 1864 — Rossiaud (François), 7nemhre honoraire, à Verneuil-sur-Seine (Seine- et-Oise . 18S7 — Rossignol (Michel), jardinier-chef au château de Bâville, par Saint- Chéron (Seine-et-Oise). 1874 — Rothberg (Adolphe), horticulteur-maraîcher, rue de Saint-Denis, 2, à Gennevilliers (Seine). 1884— Rothberg (Gustave), chef des cultures de l'Institution d'Istrantelek, à Palota, près Budapest (Autriche-Hongrie). 1855— Rothschild (le baron Alphonse de), rue Saint-Florenlin, 2, à Paris. 1881 — Rothschild (le baron Edmond de), membre titulaire à vie, faubourg Saint-Honoré,41, à Paris. 8 118 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE. MM. 1855— Rothschild (le baron Gustave de), avenue de Marigny, 23, à Paris. 1888— Rothschild (Mme la baronne Adolphe de), dame patronnesse, rue do Monceau, 43, à Paris. 1885- Rothschild (M^e la baronne James-Édouard de), dame paironnesse, avenue Friedland, 38, à Paris. 1853— Rothschild (M^^c la baronne Nathaniel de), dame j)atronnesse, rue du Faubourg Saint-Honoré, 33, à Paris. 1868 — Rouchonnat jeune, boulevard Beaumarchais, 9o, à Paris. 1886— Roudillon, propriétaire, rue de Berlin, 47, à Paris. 4890— Roudillon (A.), attaché au Ministère des Finances, mouvement général des fonds, avenue Henri-Martin, 4, à Paris. 4888— Rougé (MUc de), au château de Dinteville, par Châteauvillain (Haule- Marne). 4850— Rougier-Ghauvière, à la Belle-Croix, par Meung-sur-Loire (Loiret). 4888— Rousseau (Edrac-Viclor), employé à la Préfecture de la Seine, Villa de la Station, avenue de la Villa, 48, à Vitry (Seine). 4856 -Rousseau (Joseph- Ferdinand), horticulteur, à Font-des-Horts, à Verres (Var). 4875— Rousseau-Debon (Louis), propriétaire, rue de Marinvilie,8, à Saint- Maur-les- Fossés (Seine). 1884 — Rousseau (Louis), jardinier chez M. le comte de Choiseul, à Viry- Châtillon (Seine-et-Oise). 4884 — Rousseau (Elle), jardinier-chef au château Saint-Martin, à Pontoise (Seine-et-Oise). 4885— Rousseau (le docteur Henri), professeur à l'institution du Parangon, à Joinville-lc-Pont (Seine). 4855— Rousseau (Louis-Charles), membre honoraire, rue de Longchamps, 47, à Neuilly (Seine). 4888— Roussel (xM™^), dame patronnesse, boulevard Haussraann, 135, à Paris. 4860 — Rousselle (Ulysse), horticulteur, à Châlons-sur-Vesle, par Jonchery (Marne). 4879— Roux (Paul), jardinier, au château d'Elbeuf, par Gournay-en-Bray (Seine- Inférieure). 4890— Roux (Georges), treillageur-rustiqueur, rue du Ranelagh, 80, à Paris- Pas sy. 4879— Rouxel (Julien), champignonniste, route de Sannois, à Argenteuil, (Seine-ct-Oise). 4886— Rouyer-Turlat, horticulteur, à Neufchâteau (Vosges). 4880— Roy (François-Vincent), entrepreneur de menuiserie, rue de Grenelle, 37, à Paris. 4867— Royer (Pierre-Henri), à Valenton (Seine-et-Oise). 4866— Roze (Ernest), chef de bureau au ministère des Finances, rue Monsieur- le-Prince, 28, à Paris. 4870— Rozée (Antoine), propriétaire, rue de Paris, à Sannois (Seine-et- Oise). 4884— Ruelle-Hallu, pépiniériste, à Carlcpoat (Oise). LISTE GÉNÉRALK DES MEMBRES. -119 JIM. 1884 — Sagnier, rédacteur en chef du journal V Agriculture, carrefour de la Groix-Rouge, 2, Paris. 1876— Saint- Agnan-Boucher (M^e)^ dame 'patronnesse, rue de Cliàleau- dun, 34, à Paris. 18oo— Saint-Didier (M^e la baronne de), dame patroîinesse, rue de la Ville- l'Evêque, 19, à Paris. 1887— Sainte-Croix-Hamelin (Alfred), propriétaire, au domaine de Fay- deaux, commune d'Artigues, près Bordeaux (Gironde), 1886— Saintier (Clément), jardinier-chef chez M. Poupinel, à Saint-ArnouW (Seine-et-Oise). 487u — Saint-Innocent (le Comte G. de), à Reclesne, par Lucenay-rÉvéque (Saône-et-Loire). 1875— Saint-Léger (de), à Vernouillet, par Triel (Seine-et-Oise). 1888— Saint- Victor (de), au château de Ronno, par Amplepuis (Rhône), et rue du Bac, 108, à Paris. 1877 — Saison-Lierval, horticulteur, rue de Rouvray, 8, à Neuilly (Seine). 4891— Salles-Eiffel (Mn^ej, darne patronnesse, rue Rabelais, à Paris. 1867 — Sallier, chef de culture au château du Val, par Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise). 1888— Sallier- Joanni, horticulteur, rue Delaizement, 9, à Neuilly-sur-Seine (Seine). •1877 — Salomon (Etienne), viticulteur, à Tliomery (Seine-et-xMarne). 1886 — Sander (F.), importateur d'Orchidées, à St-Albans, Herls (Angleterre). 1882— Sandoz (Gustave), Président du syndicat, Palais-Royal, 147, à Paris. 4882 — Sannier (Arsène), horticulteur, rue Morris, 1 bis, à Saint-Sever, à Rouen (Seine-Inférieure). 4874 — Saporta (le Comte de), boulevard Haussmann, 126, à Paris. 1877 — Saujot (Jean), horticulteur-fleuriste, boulevard des Capucines, 44, à Paris. 4868— Saulnier (Alphonse), chalet de Guyancourt, par St-Cyr (Seine-et-Oise). 4888— Sautel, horticulteur, à Salon (Bouches-du-Rhône). 1873 — Savart (Ernest), boulevard Saint-Germain, 200, à Paris. 1884 — Savart (Léon), horticulteur, rue Alexis- Pesnon, 37, à Montreuil-sous- Bois (Seine). 1887 — Savart (Léon), notaire, à Fontenay-sous-Bois (Seine). 4886— Savart ^Léopold), propriétaire, rue Victor-Hugo, 26, à Montreuil-sous- Bois (Seine). 1887 — Savart (Victor), horticulteur, rue Alexis-Pesnon, o2, à Montreuil-sous- Bois (Seine). 4866 -Savoye, horticulteur, rue Victor-Hugo, 229, à Bois-Colombes (Seine). 488o—Savoye (François), fils, rue Victor-Hugo, 229, à Bois-Colombes (Seine). 4884— Say (Léon), député, Président de la Société nationale d'Horticulture de France, rue Fresnel, 21. Trocadéro. à Paris. 420 SOCIÉTÉ NATIONXLK D'HORTICULTURE DE FRANCE. MM. 1854— Schlumberger, aux Anthieux, sur le pont Saint-Ouen, par Boos (Seine-Inférieure). 4888 — Schneider (Nuraa), jardinier-chef du conote de Kergorlay, au château de Fosseuse, par Bornel (Oise). 1883 — Schryver (Auguste), marchand de terre de bruyère, rue de la Station, 29, k Eccloo (Belgique). 1880 — Schwartz (André), jardinier, rue de la Chapelle, o, à Malakoff (Seine). 1888— Schwartz (Charles), jardinier-chef, villa Rothschild, à Cannes (Alpes- Maritimes). 1876 — Scocard (Auguste), horticulteur, rue de Romainville, 91, à Montreuil- sous-Bois (Seine). 1883 — Scribe (Jules), avocat à la Cour d'appel, rue de Rome, 47, à Paris. 4862 — Sébastien (L. -Jules), membre honoraire, jardinier chez M. Auban, à Pierry (Marne) . 4881 -Sédillon (Gustiive-Edouardj, docteur en droit, propriétaire, boule- vard St-Michel, 89, à Paris. 1886 -Seeger (J.) horticulteur, 112, Lorship Lane, Dulwich, London S. E. 'Angleterre). 1876— Ségogne (de), rue Madame, 02, à Paris. 1891— Séguin, jardinier, à l'hôpital Saint-Louis, à Paris. 1886 — Sellier (Eugène), jardinier-chef chez M. Munster, au château de Che- viiicourt, par Saint-Remy-lès-Chevreuse (Seine-et-Oise). 1881 -Sellier (Louis), Mail des Charmilles, 8, à Troyes (Aube). 1883 — Semichon (Jules\ papeterie et imprimerie de VEsfafeUe, rue Tait- bout, 23, à Paris. 1873— Serond (Charlemagne). jardinier au château de Beaucaillou, par Saint- Julien-Médoc (Gironde). 1881 — Servy (François), jardinier chez 'Sl'^'^ Vanderstraclen, au château de Gorcelles, commujie do Chat«naye-le-Royal, près Chalon-sur-Saône (Saône-ct-Loire). 1887 — Seurrat de la Boulaye iJ.), propriétaire, rue du Montparnasse, 41 à Paris. 1884— Sevalle (Edouard), rue Lecourbe, 167, à Paris. 1871 — Shepherd (Georges-Henri), de la maison Williams et Cie, inventeurs, fabricants de tondeuses archimédiennes pour pelouses, rue Caumar- tin, 1, à Paris. 1888— Sichel (M^e)^ aux Mureaux (Seine-et-Oise), et rue Blanche, 12, à Paris 1888— Sichel-Dulong (M'^c), da^yie patronnesse, rue d'Amsterdam, 69, à Paris. 1885 — Sicre, propriétaire, au domaine de l'Aleu, à Saint-Arnould(Seinc-el-Oise). 1890— Silacci, propriétaire à Maimbeville, par Clormont (Oise). 1846— Silvestre de Sacy, conseiller maître à la Cour des Comptes, rue de Lille, 4, à Paris, et rue des Fontaines, 24, à Sèvres (Seine-et-Oise). 1884— Siosart, treillageur, 4 his, avenue Mélanie, à Bellevue (Seine-et-Oise). 1884— Simon (Adolphe), avenue de Saint-Mandé, 109, à Paris. 1877— Simon (Ch. -Emile) , horticulteur, rue Laforrtaine, 42, à Saint-Ouen (Seine). LISTR GÉNfilîALE DKS MEMBRES. 121 MM. 1890— Simon (Epiphane), apiculteur, à Jonchery-sur-VesIe (Marne). 1891 — Simon (Joseph), jardinier au château de Bellombre, par Dammarie- ies-Lys (Seine-et-Marne). i886 — Simon (Jules), jardinier, rue Madeleine, à Outreau, par Bonlogne-sur- Mer (Pas-de-Galais). 1841 — Simon (Louis-Léon), membre honoraire, pépiniériste, rue de la Ravinelle, 29, à Nancy (Meurthe-et-Moselle). 1886 — Simon (Louis-René), horticulteur, à Plantières-lès-Metz (Lorraine). 1867 — Simon (Paul), propriétaire, à Saint-Germain-lès-Arpajon (Seine-et-Oise'. 1888 — Simon (Pierre), horticulteur, roule de Munlrouge, 99, à Maiakoff (Seine). 1885 — Simon-Mégret, négociant en grains, rue Amiral-Courbet, 6, à Paris. 1888 — Simona (Séraphin), rue de Verneuil, TiO, à Paris. 1854— Sinet (Eugène), membre honoraire, arboriculteur, rue des Prés-Hauls, 30, k Chatenay (Seine). 1886— Siroteau, rue de Tournon, 33, à Paris. 1875— Sisay de Andrade (Jean), calie Fuencarra', 131, à Madrid (Espagne), 1885 — Société d'Horticulture de la Dordogne, à Périgueux (Dordogne). 1884— Société d'Horticulture, à Épinal (Vosges"). 1887 — Société d'Horticulture de la Sarthe, au Mans (Sarthe). 1874— Sohier (Georges-Edmond), treillageur en fer, rue Lafayelte,12l, à Paris. 1885 — Solignac, horticulteur-fleuriste, à Cannes (Alpes-Maritimes). 1890 — Souchet (Frédéric), horticulteur, rue Pelleport, 87, à Paris. 1873— Soailliard (Jules), horticulteur, boulevard de Melun, 2, à Fontaine- bleau (Seine-et-Marne). 1885— Soulé (Lucien), entrepreneur de couverture, plomberie et gaz, rue Debelleyme, 5, à Paris. 18S6 — Soupert (Jean), membre à vie, de la maison Soupert et Notling, rosié- ristes, à Luxembourg (grand-duché de LUfiembourgi. 1888 — Spalla (Louis), jardinier de M. le comte Burnay, au jardin de la Jon- queira, à Lisbonne (Portugal). 1884 — Spite (M™c veuve), dame patronnesse, rue de Lyon, 22, à Paris. 1884 — Stalder (Frédéric), jardinier chez M, Sellcron, boulevard d'Enghicn, 26, à Enghien (Scine-et-Oise). 188o--Steff (Elie), propriétaire, rue de Siam, 19, à Brest (Finistère). 1882— Stepman, rue dts Quatrc-Vents, 61, à Molenbeeck (Belgique). 1872— Stinville aîné, avenue de Stinville, 1, à Charenton (Seine). 1874-Stoekel (Charles), fabricant deserres, rue du Buisson-St-Louis, 17, à Paris. 1876 — Sueur (Madame veuve Théophile) mère, dame palronnesse, -dU. château de Moniere;iu, par Montreuil-sous-Bois (Seine). 1884 — Sueur (Madame Théophile) fils, clame patronnesse, rue de Londres, 54, à Paris, et au château de Montereau, par Montreuil-sous-Bois (Seinc^. 1879 — Suireau, fabricant de pompes, rue ^euve-Popincourt, 11, à Paris. 1801— Surgis (Alexandre), propriétaire fruitier.àMaisons-Laffitle^Seine-et-Oise). 12-2 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANGE. MM. j855 — Tabar (François), membre honoraire ^ grainier-fleuriste, à Sarcelles (Seine-et-Oise). ig-;-) — Tabar fils, horticulteur, à Montmorency (Seine-et-Oise). 4876— Tabernat (Désiré), jardinier, route de Châtillon, 4, à Claraart (Seine). 1883 — Tabernat (Louis), treillageur, rue de Paris, 139, à Saint-Mandé (Seine). 4890 — Tagot (Alfred), tapissier-décorateur, boulevard Saint-Jacques, 44, à Paris. 4883— Tainturier (Henry i, rue Saint-Georges, 27, à Paris, et boulevard Victor-Hugo, à Bar-sur-Aube (Aube). 1879 — Tallué (J.-B.), jardinier-chef au château de Franconville, par Luzarches (Seine-et-Oise). 1883— Talot, Vice-Président de la Société d'Horticulture des Ardennes, à Sedan (Ardennes). -j8o3— Tarroux, 7ne;«6?'e honoraire, à Juziers, par Gargeville (Seine-et-Oise). 4860 — Taveau, membre honoraire, rue de la Victoire, 71, à Paris. 4883— Tavernier (François-Jules), horticulteur, avenue d'Italie, lo6, àParis. 1866 — Templier (Pierre-Louis), rue Voltaire, 8, à Saint-Gerraain-en-Laye (Seine-et-Oise). 4890 — Tencé (Louis), successeur de la Maison Lhomme-Lefort, rue des Soli- taires, 40, à Paris. 4884 — Terrier (Alphonse), jardinier-chef chez M. le docteur Fournier, rue Saint-James, à Ncuilly (Seine). 1876 — Terrillon (Edmond), membre titulaire à vie, quai de la Mégisserie, 42, à Paris. 4832 — Tesnier père, r>2em6?'e honoraire, propriétaire-horticulteur, rue Lacor- daire, 37, à Grenelle-Paris. 4880 — Tesnier (François), horticulteur, rue des Cévennes, 7i, à Paris. 4867— Tessier, horticulteur, porte d'Angers, à Saumur (Maine-et-Loire). 1834— Testard (Auguste), membre honoraire, horticulteur, rue de la Fon- taine-des-Arènes, à Senlis (Oise). 1886— Testevuide, à Montgeron (Seine-et-Oise), et boulevard Poissonnière, 21, à Paris. 1882- Teston (M™^ Eugène), dame patronnesse, rue Las-Cases, 18, à Paris. 1888— Tétard-B3nce, horticulteur, rue de Paris, 13, à Groslay (Seine-et- Oise). 4873— Teyssier (H.), boulevard Saint-Germain, 203, à Paris, et à Âulnay, par Sceaux (Seine). 1882— Thays (Charles), architecte-paysagiste, à Cordoba, République Argen- tine (Amérique). 1884— Thénot (Paul), rue Pixerécourt, 67, à Belleville, Paris. 1888— Theulier (Henri), horticulteur, rue Pétrarque, 22, à Passy-Paris. 1881 — Thévaut (Pierre), rue Desnouettes, 70, à Paris. ^866— Thévenot (Joseph), membre honoraire, pépiniériste, roule de Saquet, 27, à Vitry (Seine). LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES. 423 MM. 1888 — Thévenot (Charles), pépiniériste, rue de la Barre, 4S, à Vitry-sur- Seine (Seine). 1841 — Thibaut (Louis), membre fondateur^ horticulteur, rue Houdan,107, à Sceaux (Seine). 48o3 — Thibaut (Louis), membre honoraire, à Brévannes, par Boissy-Saint- Léger (Seine-et-Oise). 1871 — Thiébaut (Pierre), marchand-grainier, place de la Madeleine, 30, à Paris. 1877 — Thiébaut-Legendre, grainier-horticulteur, avenue Victoria, 8, à Paris. 4891 — Thiéry (Eugène), rue des Quatre-Gherains, 4, à Âubervilliers (Seine). 4888— Thierry, directeur du Crédit foncier, place de La Tour-d'Auvergne, 8, à Brest (Finistère). 1874 — Thioust (Emile-Joseph), propriétaire-cultivateur, rue de Romainville à Montreuil (Seine). 1889— Thirion (Emile), pépiniériste, rue Audigeois, 44, cà Vitry (Seine). 1857 — Thirion (Joseph), membre honoraire, pépiniériste, rue Audigeois, 44, à Vitry (Seine). 1888— Thirion (Jouannc),, propriétaire, àMoret-sur-Loing (Seine-et-Marne). 18o6^Thirion (L.), membre honoraire, propriétaire, à Senlis (Oise). 4886— Thiriot, rue Amelot, 92, à Paris. 1881 — Thollon (F. -R.), agent du Congo français, à Hammana-Rhira (Alger). 4880 — Thomas (Albert), architecte de la Société, Palais de l'Industrie, porte n° 4, à Paris. 1887 — Thomas (Auguste), boulevard Saint-Michel, 3o, à Paris. 1877 — Thomas (Germain), juge au tribunal de commerce de la Seine, rue Henri-Martin, 66, à Paris, et à Montgeron (Seme-et-Oise). 1843— Thomas (Pierre), membre honoraire, horticulteur, au Moulin-Basset, à Saint-Denis (Seine). 1870— Thomas-Darras, boulevard de Sébastopol, 4, à Paris, et à Villeneuve- ie-Roi (Seine-et-Oise). 1886— Thomassin (Jules), industriel, boulevard Poissonnière, 27, à Paris. 1886 -Thomereau, architecte-paysagiste, rue de Vesle, 221, à Reims (Marne). 4887 — Thomson (W.), horticulteur, engrais pour vignes et plantes. Tweed Vineyard-Clovenfords-Galashiels N. B. (Angleterre), 4887— Thory (S.), rue des Vignes, 65, à Passy-Paris. 4887 — Thouvenin (François-Nicolas), horticulteur, rue de l'Église, 45, à MonIreuil-sous-Bois (Seine). 4858— Thuilleau, pépiniériste, à la Celle-St-Cloud, par Bougival(Seine-et-Oisê), 4885— Thoureau (Félix), propriétaire, à l'Isle-Adam, rue deChâteaudun, 2, à Paris. 1894 — Tillier (Louis), paysagiste, avenue Victor-Hugo, 433, à Paris. 4889 — Tinarran (Anatole), rue de Maubeuge, 9 bis, à Paris. Tisserand, conseiller d'Etat, Directeur de l'Agriculture au Ministère de l'Agriculture, Vice-Président honoraire delà Société, rue du Cirque, 47, à Paris. 4890 — Tissot (J.-C), expéditionnaire en fleurs coupées, rue iGuénégaud, 45, à Paris. iU SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE. MM. 1865— TivoUier, Grande-Rue, 8, aux Prés-St-Gervais (Seine). 1890 — Tokuda, rue de Vaugirard, il, à Paris. 1890— Toininz Raimondo, inspecteur général des plantations publiques, directeur du Jardin botanique, à Trieste (Autriche). 1884— Torcy- Vannier, grainier-horticulteur, rue de la Juiverie, 1-2, à Melun (Seine-et-Marne). 1890— Toret (Denis) père, ancien horticulteur maraîcher, route de Mont- rouge, 53, à Malakoff (Seine), 1878 — Touchais jeune, horticulteur, à Bagneux (Seine). 1883— Touchet (Auguste), quai Boissy-d'Anglas, 8, à Bougival (Seine-et-Oise). 1881— Touéry (Gustave), rue de Rivoli, 33, à Paris. 1890— Touret (Kugcne) fils, paysagiste, rue do Longchamps, 108, à Paris. 1874 — Touret (Pierre), jardinier-griilageur, boulevard de la Marne, à la Varenne St-Hilairc (Seine). 1888— Tournant (Joseph), tapissier-décorateur, rue de la Pompe, 138, à Paris. 1890 — Toussaint (Jules), jardinier chez M. Thiellement, boulevard Yictor- Hugo, à Château-Gaillard, Bar-sur-Aube (Aube). 1880 — Transon (Eugène), de la maison Transon frères, pépiniériste, à Orléans (Loiret). 1883 — Tranchant (Léon), propriétaire, à la Ferté-sous-Jouarre (Seine-et- Marne). 1888 — Traynel (de), à Fonlaine, près Sens (Yonne). 1890 — Traz (Mme Edouard de), dame patronnesse, avenue de Villiers, 21, à Paris. 1870 — Trébuchet (G.-R.), rue du Regard, 5, à Paris, et à la Tour, par Bourron (Seine-et-Marne). 1881 — Tréfoux (Emile), horticulteur, rue de Coulanges, 12, à Auxerre (Yonne). 1874 — Trêves (Edmond), boulevard Poissonnière, 21, à Paris, 1888 — Treyeran (Daniel), quai des Chartrons, 130, à Bordeaux (Gironde). 1884 — Treyve, père, horticulteur, à Trévoux (Ain). 1885 — Treyve (Marie), horticulteur, à Moulins (Allier). 1872 — Tripet (Auguste), jardinier chez M™^ Valton, rue de Montmorency, 7, à Boulogne (Seine). 4887 — Trippier (Philéas), receveur des postes, rue d'Amsterdam, 19, h Paris. 1877— Trouillard-Marguery (Louis), rue des Martyrs, 93, à Paris. 1876— Troupeau (René), à Saulx-les-Chartreux (Seine-et-Oise). 1879— Troussé (Baptiste), jardinier chez M. le duc d'Aumale, au château de Chantilly (Oise). 1889 — Troussel (Arsène), jardinier à Coubert (Seine-et-Marne). 1867— Truffant (Albert), horticulteur, rue des Chantiers, 40, à "Versailles, (Seine-et-Oise). 1852 — Truf faut (Charles) père, membre honoi^aire, avenue de Paris, 13, à Ver- sailles (Seine-et-Oise). 18S7— Tupinier (Henri), au château de Lamotte, par Cuisery (Saône-et-Loire). 1863— Tarenne (le Marquis de), rueVézelay, 9, à Paris. LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES. 12o u MM. d889— Uginet (Paul), propriétaire, rue des Bauches, lo, à Passy-Paris. 1886— Urbain (Henri), horliculleur, rue de Sèvres, 4-2, à Claraart (Seine). I806 — Urbain (Louis), membre honoraire, horliculleur, rue de Sèvres, 42, à Claraart ^Seine). 1888 — Vacherot (Henri), horliculleur, rue de Paris, 53, à Boissy-Sainl-Léger ;Scine-cl-Oise). 1887 — Vack, jardinier-chef chez 3Ime Desforges, place de la Mairie, à Fon- tcnay-aux-Roses (oeinej. 1 886— Valdin (Robert-Félix), propriétaire, à Nanlerre (Seine-et-Oise). 1885 — Vaillant (Albert}, jardinier-chef, à Bois-Sl-Martin, par Villiers-sur- Marne (Seine-el-Oise). 1891 — Vallée (Désiré), jardinier-chef chez M™*" la princesse Gorschakoff, rue Vaneau, 21, à Paris. 1887— Vallerand (Jules) fils, rue de la Procession, 29, à Bois-Golorabes (Seine). 1886— Vallerand, jeune, horliculleur, rue du Chemin-Royal, 28, à Bois- Colombes (Seine) 1887 — Vallet, horticulteur, rue Picpus, 42, à Paris. 1891— Valette (le Marquis de La), boulevard Malesherbcs, 90, à Paris. 1877 — Vallois (Emile), propriétaire, avenue Marceau, 00, à Paris, et à Che- verchemont, par Triel (Seine-et-Oise). 1887— Vallot (Joseph), membre tihilaire à vie, membre de la Société bota- nique de France, à Lodève (Hérault), et avenue d'Antin, 61, à Paris. 1888— Van den Absele, horticulteur, chaussée de Courtray, 179, à Gand (Belgique). 1888 — Van den Heede (Adolphe), horticulteur, Vice-Président delà Société régionale d'Horticulture du Nord de la France, rue du Faubourg-de- Roubaix, Saint-Maurice, à Lille (Nord). 1887 — ^Van Geert, Président de la Chambre syndicale des Horticulteurs belges, horticulteur, à Gand (Belgique). <878 — Van Gorp (A.), avenue des Marronniers, 14, à Fontenay-s.-Bois (Seine). 1890— Van Grevenynge, horliculleur, à la Celle-Saint-Cloud (Seine-et-Oise). 1878 — Van Lennep (A.), à Manpad, station Vogelenzang (Hollande). 1890— Van Velsen (Antoine), horticulteur-fleuriste, à Haarlem (Hollande). 1882 — Varenne (Emile), directeur des promenades et jardins de la ville de Rouen, rue d'Elbeuf, 114, à Rouen (Seine-Inférieure). 1887— Varrone (J.-B.), place Saint-Charles, 1, à Turin (Italie). 1883 — Vassort (Constant), horticulteur-pépiniériste, rue Croix-Thibault, à Chartres (Eure-et-Loir). 1882— Vaternelle (Auguste), jardinier chez M. Salanson, à Villers-Cotterets (Aisne). 126 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANGE. MM. 4888— Vaughan (J.-C), W. Washington street, 146, à Chicago, Élats-Unis (Amérique). 4890— Vaury (Jules), jardinier chez Mme la comtesse de Clinchamp, à Saint- Firmin, par Chantilly (Oise), 4889 — Vautier (François), propriétaire, rue Saint-Martin, 24, à Caen (Cal- vados). 1879— Vauvel (Léopold), directeur du Journal de vulgarisation de VHorti- culture, rue de Saint-Cloud, 2o, <à Clamart (Seine). 4882 — Veitch, 7tiembre titulaire à vie, 'ïhe Exolic Nursery, King'sRoad, Chelsea, à Londres (Angleterre). 1867 — Vélard, menuisier, fabricant de serres et châssis, rue des Pyrénées, 75, à Charonne-Paris. 4878— Ventteclaye (Bernard), boulevard Héloïse, 7, à Argenteuil (Seine-et- Oise). 1876 — Véraux (Charles-Henri-Emile), horticulteur, rue d'Hennemont, 6, à Saint-Germain-en-Laye (Seinc-et-Oise). 1832 — Verdier (Charles), meynbre honoraire, horticulteur, villa des Roses, rue Barbés, 32, à Ivry-sur-Seine (Seine). 18o0— Verdier (Eugène) fils aîné, membre honoraire, horticulteur, rue de Clisson, 37, à Paris. 1857 — Verdier (Pierre), membre honoraire, horticulteur, à Nogent- sur-Marne (Seine). 1885 — Verdière (le général baron de), place des Halles, 33, au Mans (Sarthe). 1865 — Verdière (M^e la baronne de), dame patronnesse, place des Halles 33, au Mans (Sarlhe). Î891 — Vergara,propriétaire-araateur,plaza Santa Barbara, 5,àMadrid (Espagne). 1863 — Verlot (B.), rue de Paris, 5, à Verrières-le-Buisson (Seine-et-Oise). 1875— Véron (Elie), jardinier en chef chez M. le comte de Paris, au châ- teau d'Eu (Seine-inférieure). 1887 — Verrier (Laurent-Jules), entrepreneur, à Epinay-sur-Seine (Seine). 1876 — Verrière (Henri), jardinier, avenue de Ceinture, 50, à Saint-Gratien (Seine-el-Oise). 1872— Verwaest, boulevard Saint-Michel, 121, à Paris. 4883— Veyrac (Charles), agent de change, rue de Choiseul, 3, à Paris. 4884— Vial (Jean), chef de culture. Villa Frémy, à Nice (Alpes-Mari- times). 4886- Viard (Théophile), secrétaire de la Société d'Horticulture de la Haute- Marne, faubourg Saint-Dizier, à Langres (Haute-Marne). 4887— Vicaire (Alfred), ciraentier-rocailleur pour parcs et jardins, rue de Bagnolet, 60, à Paris. 4885 — Vidal (Charles), avocat, boulevard Haussmann, 4 32, à Paris. 4883— Vielle (Gabriel), propri'!- taire, à. Montigny-les-Cormeilles (Seine-et- Oise). 4884— Viennot (Gustave), jardinierchez M^e VeGondolo, rue de la Garenne, 22, à Courbevoie (Seine). 1862— Vigier (le comte Joseph), avenue des Champs-Elysées, 448, à Paris, et au château de Champigny-sur-Yonne,par Villeneuve-la-Guyard (Yonne). LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES. 127 MM. 1882 — Vilin (Rose), rosiériste, à Grisy (Seine-et-Marne). 1886 — Villain (Henri), fabricant, rue d'Hauteville, 64, à Paris. i886 — Villain (Modeste), marchand de couleurs, rue Yitruve, 17, à Charonnc- Paris. 1885— Villard (Th.), boulevard Malesherbes, 138, à Paris. 1887 — Villard (M'ne Th.), dame patroiinesse, boulevard Malesherbes, 138, à Paris. i89l — Villebœuf [^V^^), dame patronnesse, rue Roy, 8, à Paris. 1889— Villeneuve-Borganon (Mnrquis R. de), rue de Grenelle, 86, à Paris. 1878 — Villette (Arsène), jardinier-chef, château de Groussay, par Montfort- l'Amaury (Seine-et-Oise). 1887— Villette, boulevard Saint-Marcel, 58, à Paris. 1860— Vilmorin (Henry de), boulevard Saint-Gcrraain, 149, à Paris. l87o — Vilmorin (Maurice de), memhre titulaire à vie, rue de Solférino, 4, à Paris. 1881 — Vilmorin (M"'e Maurice Lévèque de), dame patronnesse, rue de Solfé- rino, 4, à Paris. 1886 — Vincent (Pierre), chef de culture chez M. le corate Ad. de Germiny , château de Gouville, par Cailly (Seine-Inférieure). 1883 — Vincke-Dujardin (Gustave), horticulteur, à Scheepsdaele-les-Bruges (Belgique). 1889— Viol (Adolphe), négociant, rue des Jardins, à Nogent-sur-Marne (Seine). 1876 — Violot, membre du Conseil général de Saône-et-Loire, au château de Glairans, par Merrans (Saône-et-Loire). 1886— Visseaux (Jules-Edouard i, statuaire, statues, vases et ornements en terre cuite, décoration de parcs, jardins, elc , rue de la Roquette, 43, à Paris. 1864 — Vitry (Etienne), horticulteur, rue Alexis-Lepère, S, à Montreuil (Seine). 188:2— Vitry (Victor-Uésiré) fils, cultivateur-propriétaire, rue Alexis-Lepère, 8, à Montreuil (Seine). 4862— Voité (Ernest), tnemhre honoraire, pépiniériste, à Tinqueux, près Reims (Marne). 1869 — Vol (Auguste), jardinier au château de Belon, par Meaux (Seine-et- Marne). w 1872~'SVaddington (Evelin), rue des Saussaies, 8, à Paris. 1864— Wallet, boul. de Clichy, 11, à Paris, et à Mariy-le-Roy (Seine-et-Oise. 1889— Wallet (M^e)^ au château de Quesnoy, par Guiscard (Oise). 1885 — "Walter (Henri), administrateur de la Société anonyme du Petit Journal, rue Sainl-Honoré, 217, à Paris. 1887 — Waroquier ^E. de), fleuriste, rue Laffitte, 7, à Paris. 1886 — Waterer (John), pépiniériste, à Bagshot, Surrey (Angleterre). 1862 — "Wauthier (Frédéric-Eugène), Bibliothécaire honoraire, rue Haute- ville, 30, à Paris. -128 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE. MM. 188Û— 'Weber (E.), pépiniériste, à Bouxières-aux-Dames, par Charapigneulles (Meurthe-et-Moselle). 1888— Weber (J.-B.), de la Varenne, quai Saint-Michel, 29, à Paris. 1860 — Welker (Jacques), membre honoraire, horticulteur, à La Celle-Saiut- Cloud, par Bougival (Seine-et-Oise). 1888— Werner (Joseph), rue Borghèse, 10, à Neuilly (Seine). 1885 — West (M"* Gratien), propriétaire, rue Bonaparte, 43, à Paris, et à Palai- seau (Seine-et-Oise). 1888— Weyler, jardinier-chef chez M^^ Georges Halphen, château du Monas- tère, à Ville-d'Avray (Seine-et-Oise). 1891 — Whir (Henri), chef de culture. Etablissement horticole de la Chevrette, par Deuil (Seine-et-Oisn). 1882 — Willemain (M^e)^ dame patronnesse, boulevard Montparnasse, 74, à Paris. d886 — Willemain (Paul), fabricant, boulevard Montparnasse, 47, à Paris. 18o7 — ^Willemot, membre honoraire, maison de retraite des Petits-Ménages, à Issy (Seine). 1 886— Williams (B.-S.), horticulteur, à Victoria and Paradise Nurseries, Upper-Holloway, à Londres (Angleterre). 1874 — Wiriot (Emile), fils, fabricant de poterie, boulevard Saint-Jacques, 29, à Paris. 1883 — Wood (Charles), horticulteur, rue Sablée, 6, à Rouen (Seine-Inférieure). Ymmer (Ernest), membre correspondant, intendant du dépôt de la Société russe des Amateurs d'Horticulture, à Moscou (Russie). 1884— Yvert (Alfred), viticulteur, mécanicien, à Mareil-Marly (Seine-et-Oise). 1864— Yvon (Jean-Baptiste), horticulteur, route de Châtillon, 44, à Malakoff (Seine). Zadock (Thompson), membre correspondant, Président de la Société d'Agriculture, à Burlington-Vermont (États-Unis d'Amérique). 1874— Zani aîné, père, fabricant d'appareils de chauffage, rue de la Grande- Fontaine, 32, à Saint-Gerraain-en-Laye (Seine-et-Oise). 4884— Zani (Joseph), ingénieur civil des arts et manufactures, rue de l'Aqueduc, 3, à Paris. 1888— Zehren, fabricant de robinets, boulevard de la Villette, 144, à Paris. LISTE DES MEMBRES PAR DÉPARTEMENTS. 429 LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIETE PAR DEPARTEMENTS Aisne. mi. Delhomme (A.), Deshayes (Au- guste), Durantin. Fouquet. Gatineau (François). Hibon (Emile). Journaux aîné. Lambin (Emile), Meuret (Arsène)^ Meuret (M^^j, Meurice-Lefébure (L.-A.). Pol Fondeur. Vaternelle (Auguste). Ain. Lambert (M""' Trej^ve père. Algérie. François (A.). Ailier. Beauger (Claude j , Bertin (M™«A.). Duchet. François (Henri). Givois (Hugues). Reignier (le D"" Alexandre). Treyve (M.). Alpes Maritimes. MM. Besson, Bourreau (Alfred), Burdinat (Pierre). Chaput, Courniaud. Denery, Dupox (Antoine). Fulconis. Mari (Antoine), Martichon. Nabonnand (Ph.), Naturelle (Jean), Nigon. Pageot (J.), Pilar (Eugène). Riffaut (P). Schwartz (L.), Soliguac. Yial (Jean). Ardèclie. Dusert (Gabriel). Ardennes. Albeau (Emile). Darbour, Denaiffe (C). Hermès (Gustave) fils. Laurent. Richer. Talot. Ariège. Ounous (Léo d'). Aube. Baltet(Ghar]es), Boulat(Louisj. Sellier (Louis). 130 MM. Tainturier (Jules). SOCIÉTÉ NATJONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE. Côte-d'Or. (H.), Toussaint Aude. Arnaudy (d'). Claret-Llobet. Maney (A.). Aveyron. Buanton (Joseph). Bouches-du-Rhône. Besson (Antoine). Corbonnois (Pierre). Gras (fils). Sautel. Calvados. Bassière. Defresne (Honoré). Enfer (Victor), Evrard. Formigny de la Londe. Lajoye , Lamare , Lefèvre-Ba- ron, Lenormand (A.), Leva- vasseur, Longuemare (de). Motte. Niobey. Oudin. Petiville, Picard (Raymond). Ravenel (Jules), Rosette. Yautier (François. Charente. AUary (Pierre), fils aine. Charente-Inférieure. Charron, Ghasseriaud (Henri). Dampierre (Marquis de). Lesouds (Julien). Cher. Maillé (M°^« la Duchesse de). Pascaud(E.). MM. Ghana (Hippolyte) fils. Gathelot (Etienne). Henry-Jacotot. Jamain (Paul), Javelier-Laurin. Liger (Hippolyte). Côtes-du-Nord Gicquelais. Creuse. Gornudet (M™« la Comtesse de). Dordogne. Guy (Gaston). Reynal, Reynal (M"'^). Société d'horticulture de Péri- gueux. Doubs. Boissard (Georges). Lepagney. Moréal (de). Drôme. Reydellet (de). Eure. Cauchois (Prosper). Dannet (Charles). Huard (Adolphe). Lapeltey. Piéton. Eure-et-Loir. Bailly (Alfred), Bardiaux (Emile), Basset (C), Birot (Henri). Hurtault. Gougibus (Barnabe). Yassort (Constant). LISTE DES MEMBRES PAR DÉPARTEMENTS. 131 Finistère. MM. Goué (Hippolyte). Kergariou (Yicomte Ch. de). Leborgne. Steff (Elie). Thierry. Garonne (Haute-). Clos. Délaux (Simon). Robinet (Hortensia) , Roque- laine (Jean). Gers. Cazenave (Albert). Gironde. Alibert (François). Boyer (Louis). Courteau (A.). Daurel (Joseph), Delmon (Al- bert), Duprat. Fillastre frère. Glady (Eugène), Glady (Her- man) . Halphen (Constant), Hilaret (A.). Lavignasse, Lestapie. Martin (Adrien). Sainte-Groix-Hamelin (Alfred), Serond (Charlemagne). Treyeran (Daniel). Hérault. Argence (Louis), Aymard. Berni. Chalier (André). Gateleau (Louis-Joseph). Horlolès. Lagarrique (Fernand). Montagnac (H.). llle-et-Vilaine. MM. Bazin (M'i«). Colleu(P.). Danzanvilliers (Eug.). Fezaye. Hébert, Henri (frère), Henry- Coùannier (Maurice), Heur- temotte. Jacqnart (Ehe). Oberthûr. Indre. Louet (A.). Indre-et-Loire. Berloquin (G.). Clavier. Gallet (Théodore), Gomer (le comte Arthur de), Guingand (Armand). Leroux (G.), Levèque (Henri). Madelain (Ernest). Pinguet-Guindon. Raoul-Duval (M^^^)^ Girard (J.), Parandier. Jura. Loir-et-Cher. Boutard-Ruel. Lacoin (M'"^ Paul). Ouvray (l'abbé Eugène). Loire. Boucherie (M.). Loire-Inférieure. Armange aîné. Bourgette (Léon-Luc). Gouleau (J.). Peignon (Joseph). Loiret. Bailly (docteur). 132 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE. MM. Briollay-Goiffon. Chappellier (Firmin). Dauvesse (Paul-D.), Desfossé (Henri). Guillot-Pelletier fils. Lebreton (Louis). Machard - Grammont, Mantin (Georges). Rougier-Ghauvière. Transon (Eugène). Maine-et-Loire. Appert (M«i^). Bréchin (L.). Ghatenav (Henri). Delarue(Léon),Denis (Charles), Desportes (Baptiste), Devan- say ( Alph. de la). Fargeton (Louis). Guinoiseaufils. Hermenot (Edouard). Jarry. Lapie (H.), Laroche (Em.), Leroy ( Louis), Livonnière-Sé- vole (Comte de). Perraudière (Joseph de la), Perrault-Busigny (Em.). Tessier. Manche. Hamel (Léon) fils. Lebreton (A. -Y.). Robillard. Marne. André (Ernest). Arbeaumont (Gabriel) , Arlet (Oscar). Brunelte. Cazanove (de) , Chandon de Briailles (Gaston), Charpen- tier, Couï^in. Dau vissât (Isidore) , Deffaut , Desquilbée (Benjamin), Dié- Defrance. MM. Favret (Ernest), Fonné (F.-J.) Gabut (Ferdinand). .Tarlot (Victor), Josem (E.). Machet aîné. Picard (Eugène). Rousselle (Ulysse). Sébastien (L.-J.). Thomereau. Voité. Marne (Haute-). Berthier, Bol ut (Charles). Henrionnet (L.). Jeanninel. Miot-Cholot (Etienne). Nicolas. Bougé (M'ie). ViarJ (Théophile). Mayenne. Levazeux fils. Meurthe-et-Moselle. Alix. Crousse. Farny (E.). Galle (Emile). Harmand (l'abbé). Lemoine père , Lemoine (Emile). Noiret. Picoré (J.-J.). Simon (Louis-Léon). Weber (E.). Meuse. André (Ernest). Benoist (Baron Albert de), Be- noist (Baron Constant de). Clasquin (Georges). Lemée, Louis (Nicolas). Rattier (M^^^^Léon). LISTE PAR DÉPARTEMENTS. 433 Nièvre. MM. Crawshay (Walter). Mancheron (Ph). Parrain (Gh.). Robert (Antonin). Nord. Bérat, Bonzel (Arthur). Cordonnier, Contai^ Goûtant. Destombes, Duchesne (Victor). .Tadoul. Lebacqz, Lemoinier (R.). Phatzer. Porchet (Joseph). Richer. Van den Heede (Adolphe). Oise. Ahiy (Alfred). Bach (Paul), Bazin (Charles), Bellaire (Georges), Benoist (Olivier), Berger (Sylvain), Berthier (A.), Bougon-Ducas- tel, Bourderioux. Gayeux (Georges), Ghantrier (Adolphe), Ghantrier (Er- nest), Ghaput (J.), Cocu- Hédiart, Conibaz (Paul), Grouzet (J.-A.). Delamarre fils, Delavier, De- laville aîné, Doré (Joseph), Du cerf. Fillin (M™<^ veuve Arthur). Gatelot (Augustin), Girard (Al- phonse), Guillemot (Emile). Hardouin (Joseph), Hébrard (François), Houlet (Emile). L'Aigle (M™*" la Marquise Arthur" de), Lambert (Emile), La- salle (Jean), Leclerc (Paul), Lhuillier (Victor). Maupeou (R.-E., Marquis de), Méry (G.), Moreau (L.-F.). Neumann (Louis). Parisot (Eléonore), Pelas, Petit, Pichon, Prince (Diogène). MM. Radais (Louis), Renard (E.), Rohard, Ruelle-Hall u Schneider (Numa), Silacci. Thirion (L.),Testard(Auguste), Troussé (B.). Vaury (Jules), Wallet(M°^«). Orne. Aubert. Ghardine. Lavertu (F.), Lemée (Ernest). Mesnil (du) de Montchauveau, Monlazun (Léon), Morand, Raymond. Paris. Abot, Acker, Adam, Adam (Emile), Aligre^ AUeaume, Allez, Alphand, Amail (]\lme veuve), dame patron- nesse, Amodru (M°^^), André (Edouard), Andry, Anroux, Appert, Arnould-Baltard (Edm.)^ Arrault, Arthus, Attias, Aubert (Henri), Au- brée, Aubry (J.-E.), Aubry (J.-J.-B.), Audiffred, Augus- tins, Aulonne (Paul), Au- zouge (E.), Avène (le Vi- comte). Bachelier(M'"^), Bâillon (le doc- teur), Bâillon (M°^"), Bailly, Ballée (J.-J.-B.), Ballée (Henri), Barbaut (Alfred), Barbier (A.), Barbou (Vic- tor), Baron (Jules), Baroux (Emile), Barre, Barreau (H.), Bassot (M'»''), Battut (F.), Baubigny (Jules), Bauche (Gh.j, Baudrier (Léon), Bau- drit (L.), Bauer (Frédéric), Bazelle, Beaufour, Beaulieu (Alfred), Béer (Guillaume), Bellan, Bellanger, Belleyme (M°^« Gh. de), Benoît (Ernest), Béquet, Berckheim {W^^ la 134 SOCIl'.TÉ NATIONALE D'HOnTlCULTURE DK FRANCE. MM. Baronne de), Bergaiit, Ber- gerot (Gustave), Bergeotte, Bernard (Ferdinand), Ber- nardet (Philippe), Bernier, Berthand, Berthomié (M""*^ Marie), Berlin (Emile), Berlin (M™^ A.), Berlin (Jules), Be- sana (Louls)^ Bescher, Bes- nard (Frédéric), Bessand (Charles), Besson, Bethmont, Beurdeley, Bianchetti, Bi- dard (Alfred), Biémonl (E.- L.), Bignon (Louis), Bigot (J.-V.), Billet (Alexandre), Biollay (Paul), Birot (Henri), Bisch (Charles), Bixio (M^^^j^ Bizon (M'^^), Bizon (Jules), Blacas (le Comte Bertrand de), Blandin (Jean), Blan- quier. Bleu (Alfred), Bioch (Maurice), Bloch (M^^^ Octa- vie), Blondeau (Adolphe), Blondeau (Henri), Boissard (Georges), Boissin (Paul), Boité (François-Alexandre), Boizard, Bonassieux, Bon- donneau (EmileV Bonnel, Bonnier (Gaston), Bordier, Borel (Edouard), Borel père^ Bories, Bornet (D^), Bosq, Boucher (Georges), Boucle^' (Paul), Boudin (Paul), Boue (Mme jyijjja W.), Bouillot (J.-E.), Bouniceau-Gesmon, Bouquet de la Grye, Bource- ret, Bourdillon (F.), Bourdot (Jules), Bourgeois (Louis)^ Bourguignon , Bournizet , Bouré (Edmond), Bourmène (M""^ la Comtesse de la), Boulefoy (V.-E.), Brault (Emile), Brécy (Henri), Bres- son (Ch.-A.-M.), Brimont (le Baron de), Brindeau (Au- guste), Briqué fils , Brisac (général)^ Brochard (F.-A.), Broquetj^Brossier, Brot-De- MM. lahaye (Louis), Brun (D""), Biigeard , Buliler (Eugène), Buignel (M^^^), Bullïer (Théo- dore), Bureau, Busigny (E.), Bu ttard (Emile). Caban, Cahagne, Caille, Can- nes, Capendu,Capet (Alfred), Carahy (L.-A.), Caron (Er- nest), Carpentier (Eugène), Carré (Charles), Carré (Geor- ges), Carré (Jules), Carton (Emile), Casanave (Edouard de), Cassard,Cassigneul (Dé- siré), Castaignet (G.), Castex (Mn^e la Vicomtesse de), Cau- bert (Aug.),Caucurte(Pierre- Prosper), Cauvin (Ernest), Cayeux (Ferdinand), Chalet (Paul), Challot (Paul), Cha- mouillet (Léon), Chamrion, Chantin Antoine), Chantin (Auguste), Chappellier(Paur), Ghapron, Chardin (Eugène), Charollois (Guillaume), Clia- ron (Victor), Charvin, Chas- sin, Ghatenier, Chatin (leD'), Chauré (Lucien), Chauvart fils, Chauveau (Pierre), Chauvin (P.), Chenu (Jules), ChevaUer (J.), Chevallier (E.), Chevet (Charles-Jo- seph) , Chevet (François- Joseph), Chorier (J.), Choi- seul (Comte Horace de), Chouvet, Chouvet (Emile), Chouveroux, Chrétien (M^'^ Edmée), Chrétien [W^^ Thé- rèse), Cimetière, Claudon (M«^e), Claudon, Clément, Clerc (Léopold), Clerq (de), Colin (Mn^^ Armand), Colin, Colleau (Ernest), CoHin (Ra- phaël), Colhn (M""e), Colmet (Jacques-Alfred), Colville- Barclay (sir Baronnel), Corne (Louis), Conard, Conard (Pierre-Jean), Contour (Gh.), LISTE PAR DÉPARTtlMENTS. idl MM. Gornely(Max), Cornet, Cornu (Maxime), Corniidet (M°"« la Comtesse), Cosne (Edouard), Gosson (M"'" Fanny), Cottant (Pierre), Cottereau (F. -M.), Cottereau (François), Cottin (Ernest), Cottin (Auguste), Cottin (Jules), Courcier, Courmaux (Alfred)^ Cour- montaigne (x\lberl), Courson (Jules), Cousin (L.-E.-J.), Cou- turier (Alfred), Couvreux (E.), Couvreux (M°^e iZélie), Creiche (Marie-Louis), Cré- peaux (A.), Crépeau (veuve), Cuntz, Curé (Charles). Dablin, Dafy, Dallé (Louis), Damour (Amédée), Dam- pierre (Marquis de), Daran- tière, Darcel, Darlu (M°^° Edouard), Daupeley, Dau- ltiier(Eug.),Dautresme (Hen- ri), David(Emile),Debac, De- bille, Debray, Debrie (Ga- briel), Debrie(M.-L.), Debrie (Edouard)^ Deku (Ernest), Delaage (A.-F.-G.), Dela- charbonny (Marguerite), De- lacour, Delafosse d'Auxais, Delahaye, Delahaye, Dela- hogue-Moreau, Delannoy, Delaroche, Delaunay, Dela- vallée (Ernest);, Delavier (Eugène), Delavier (Victor], Delaville (Léon), Delessart, Delhomme (A.), Demiautte, Demôle (L), Deny (Eugène), Depred (M'^^), Deransart (Edouard), Desaix, Des- champs (Eugène), Destou- ches ( Adrien ) , Determes {W Laure), Dethou, De- vailly, Devernois (Gh.),Devi- laine(L.),Dingeon (Camille), DoUey (Henri), Domange (Albert), Drevault, Drouart, Drouin, Dubail (Emile), Du- MM. bel (P.-J.), Dubois (A.), Dubois (Henri), .Dubois, Du- bost, Ducarre, Duchartre (M""' Henri), Duchartre (Pierre), Duchartre (Henri), Duchatel (Comte), Duchêne, Dudouv (Alfred), Dufay (M'^es/Dufour, Dulong (G.- F.-P.), Dumans-Cyr, Dumas (J.), Dumas (Victor), Dumi- lieu, Dûment (H.- H.);, Du- monthier, Dupanloup, Du- plessy (Mf"e Emilie), Du- ployer (Baptiste), Dupont (Auguste), Dupont (M°^^ Gus- tave), Dupré (J.-xM.), Dupuis (Elle), Durand, Durand (Jo- seph), Durantin, Duranton (P.), Durant -Vaillant, Dur- chon (Désiré), Durenne, Du- rozoi (M.), Dusseris (Henri), Dutaillv, Duval fils, Duval (Jules); Du Val (Charles), Duydt. Eberlé (Antoine), Ecorcheville (Ch.), EHe (Alfred), Emonin (H.), Engammare, Engle- bert (Louis), Eon (J.-B.-H.), Epremesnil (Comte d'),Esch- rich (Laurent), Ëspée (Baron de F), Esquirol, Eustache (Robert), Evans. Fabre, Fastré,Faucheur(M™^), dame patronnesse, Faverial, Fédit, Férard, Figus (Ulysse), Finet (Frédéric), Finet(M'"'^), Finet (A.-A.-F.), Firnhaber (E.-W.),Fleury (Ernest), Fli- coteaux (A.-A.), Fiouet (Ma- rie-Maurice), Fontaine (Lu- cien), Forney, Forgeot For- tier (M"^), Fuurnier (Jules), Fournier (Olivier), Foye (M°^^), François (M°^e)^ Vvsin- ken (Pierre), Franquet, Fré- mont, Frémont, (M""^), Fro- mont (Léon). 136 SOCIÉTÉ NâT10NALI<] D'HORTICULTURI' de FRANCE. MM. Gage (L.-P. D--), Gagey (Bap- tiste), Gaillard (Alexandre), Gaillard (Paul), Gaillard (A), Galin (Henry), Galoyer, Gar- den, Gardier (Léon),'^Gareau, Garnier (Emile), Garnier (Ferdinand), Garnier (M™^), Gaucher (Jules), Gautrin (Charles), Gay (Louis), Gé- rard (Albert), Gérardin (Léon), Gérôme, Gévelot, Ginouze (fils aîné), Giot (Ja- mes), Girot, Girard (Aimé), Giroult, Glatigny (Edouard), Gomont (Maurice), Gonet, Gontier(Paul-Armand)jeune, Goubau (le Comte), Gougi- bus, Grange (le D"), Granger (Albert), Greffulhe (M"^^ la Comtesse de), Groseil (René- François), Grosdidier (Fran- çois), Guénot, Guérin, Guer- reau (Alfred), Guibert (Pros- per), Guichard (M'^ie Jules), Guignard,-Guilbert ( M™e Emi- lie), Guillemot (Ch.),Guillout (Edmond), Guinle (J.-J.), Guion (Aug.), Guizelin (de). Hachette , Hadin , Halphen (Constant) , Halphen (M^^e Constant), Halphen (M"^^ Georges), Hanoteau (Char- les), Harcourt (le Comte Eu- gène d'),Hariot( Paul), Haug ton (M'"^ Elisa), Hautre^^x, Hayet (Paul), Hébert (Mme), Hébrard (Laurent), Hecht (W^^), Hédiard (Ferdinand), Heine (M-^^), Hélie (Guillau- me), Hémar (IL-J.) Herme- cart (Léon), iienneguy (le D""), Hénot, Henrotte, Heni-y, Hérault, Herbault, Hérincq, Hervé (M"^" Edouard), Het vé- Mangon (M^e)^ Hibert (Char- les), His (Edouard), Hirsch (Baron Mauj icede), Herscher MM. (Ernest) , Hivert, Hoïbian, Hottinguer(M™<^), Hottinguer (J.), Houllier (P.-A.), Huan (J.-B.-H.),Huard(Adolphe), Hubert - Brierre , Hubner (M"^), Huchez, Huet, Hulot, Humbert (Ernest), Hunne- belle, Hyvelain (le Prince). Imbault (J.-A. ), Izambert (Alexandre), Izambert (Adol- phe), Izoard (Jules). Jacqueau, Jacques (François), Jacquot (Ed.), Jacquot, Ja- gerschmidt (M"^^), Jameron (Eug.), Jamin (F.), Janin, Jeangirard (M™^), Jeaucourt (le Marquis de), Jessin (Ca- mille), Jolibois (Roch), Joly (L.-G.), Joly (Charles), Jos- seaune (P.-L.), Joubé, Jou- bert (M"^e Edmond), Jourda (M™e), Jourdain (M™^), Jour- danne (Louis), Jubelin (J.), Julien (Narcisse). Kaczka (Henri), Kaltemback, Kergariou (Vicomte Ch. de). Kerpezdron(Baron Emile de). Labarre, Labarre (N.-E.), Labrousse, Lacial (Alexan- dre i, Lacombe (Hippolyte), Ladois, Laff'ont, Lafforcade, Lagarde , L'Aigle (M^^^ la Marquise Arthur de), Lalain (Chomel-Emmanuel de) Laî- née, Lajourdie, Lallemand, Lalain-Chomel (Emmanuel de). Lambert (M^^), Lam- bert-Ailier (M'^« veuve J.), Lamotte, Lamy, Landry, Lange, Langlois (Alphonse), Larcher (U' Oscar), Lari- galdie - Géraud , Larivière (G.-B.), Larocque, Latapie de Gerval , Laumaille (J.), Laurent (Narcisse)^ Laussé- dcit (le colonel), Lavallée (Robert), Lavallée (M°^«), La- LISTE PAR DKPARTKMEiNTS. 137 MM. vanchy, Lavialle, Lavoivre, Leblanc (S. -A.), Leblond (A.), Lebœuf (Paul), Lebœuf (M"^«Paul), Lebœuf (A.-C), Lebœuf (A. -P. -H.), Lebon, Lebossé (Victor), Leboucher (Constant), Leboucq, Lebou- teux, Le Bretien (Georges), Le Breton (Louis), Lebroc, Lebrun, Lecaplain, Leca- nms, Lecardeur, Lecaron, Lechenet (G.), Lecocq-Du- mesnil, Lecœur (B.-F.), Le- conle (H.-J.), Lecreux, Lé- cuyer (.T.-B.), Lefebvre de Sainte-Marie, Lefèvre (Eu- gène), Legendre (E.), Legen- dre(P.), Legros(B.), Leguay (Ernest), Lehmann, Lellieux ^Félix), Leloir (Jules-Victor), Lelubez, Len:iaire, Lemaire fils, Lemaire (M""^ Made- leine), Lemaitre, Lemière, Lemoine (Nicolas), Le Molt (M™e),!-emon,Lepage (Jules), Leroux (Gliarles), Leroy (Au- guste), Leroy-Dupré, Le Roy (M°^«), Leroy (René) (M°^«), Leroy (iVIcide), Lesquivin, Lesseps (M™« la Gomtesse Gliarles de), Lessodée, Le- tellier, Letestu (Maurice), Levallois (Ernest), Leysz(A.) , Lhose, Liasse, Libaude, Li- bérati-Scriniari (le Marquis Félixde),Liclitenfelder,Lim- mander (Baron de Nieus- senhove), Limare (Gb.), Lio- uet. Lise (Jules), Logeard, Loreille (Frédéric) , Loriot (Léon), Loroue (Abel), Lou- treul, Louvat (J.-B.), Loyre (M^'^ Blanche), Loyre (Paul), Lucas (Etienne), Luquet (Jacques), Lusseau (Henri). Magniez (Louis), Maillé (M"^^ la Duchesse de), Main (Henri), MM. Maingot (J.-J.), Maire (F.), Malinvaud, Mallet (Alexan- dre), Manceau, Manceau (Théodore), Mantin (Geor- ges), xMarcel (Gyprien), Maret, Margueritte (Emile), Mar- gueritte (Lucie), Marguet (M"^« Veuve), Marichal, Marin (Ch.),Mariotte(Glaude),Mar- jolin (M°^«), Marsais (G.), Martin-Gahuzac (R.), Mar- tincourt. Martinet (Henri), Martre père. Martre (Hip- polyte), Martre ( Louis ) , Massé (Alexandre), Massi- card (Jean-Baptiste-Pascal), Masson , Masson , Masson (M"ie G.), Mathian, Mathieu (Noël), Mayzaud (Léon), Mei- gnen, Menjotde Dammartin, Méon (L.-A. ), Méry, Méry (Glaude), Métenier (Jules), Métivier, Métrai (J.-F. ), Mettez (M°^e q.^^ Mézard (Eu- gène) fils, Michel, Michel (Edouard), Michelin (André), Michelin, Michonneau, Mili- naire (Auguste), Milleville (Vicomte de), Millot (E.). Millien (FéUx), Millon (A.), Minard, Mineur, Mir (M""^)^ Moisset (M'"^), Moisy , Moi- tessier (M^^^), Molea\i (Ga- lixte), Montebello (Adrien de);, Monvoisin, Moracin (baron de), Morel (Ernest), Mornay (Marquis de), Moron, Marot (Louis), Motel, Mou- chot, Mouillefert, Moulé (Ca- simir), Mouré (Louis), Mour- mant, Moussart, Moussard (Hippolyte), Moutard (Mar- tin), Moynet (fils), Mun (le Marquis de), Murât, Mussat, Myrthill-Marix. Née (G.-L.-A.), Nègre (H.), Neuflize, (M"^^ la Baronne 138 SOCIÉTÉ NATIONALI': D'HORTICULTURE DE FRANCE. MM. de), Nicolas (Alf., dit Saint- Ange), Niolet (J.-A.) Nivert, Noailles (le comte de). No- dot, Noël (Charles), Noël (Nicolas), Nouvelon (Hen- ri). 0' Connel (le comte), Olol- Nilsson , Olry, Opoix, Opoix (Octave), Grève, Oudard (M"^*'), Oudin (^lexandre), badiné, Oudiné (Ernest), Ozanne, Ozouf. Pagat (Henri), Pacini, Paillart, Paillieux, Paintendre, Pal- lain. Panas (Docteur), Panc- koucke,Panhard, Parandier, Paleville (E. de), Paris (mar- quis de), Passy (Henri), Pa- vie(Gh.), Pech (Jules), Pec- tor (Sosthène), Penelle, Pé- nicaud (G.), Péreire (M^*^), Pérouse (M'^^), Perret (A.), Perrenoud , Perrier , Per- sent (Charles), Personne, Pescheux, Petit (Auguste), Petit (M™° Auguste), Petit- Bergonz (M"^"^ Fany), Petit (Paul), Petit (Bergonz), Pé- trus-Martin,Piennes, Piller, Piollet (Ernest), Piernet (Louis), Place (Louis), Plaut (Paul), Plomb! Poiré (Ga- briel), Poiret, Poiret (M°^^ Frédéric), Poisson (Jules), Poisson (Alexis), Poli (M^^ la Vicomtesse de) , Pomereu (Marquis Armand), Pom- mier, Ponchon, Ponthus (Frédéric), Popelin (E.), Po- tier (Pierre), Potier de la Berthellière, Poulenc (G.), Poupinel, Poupon (Ai'"'^), Pouzadoux (M"^), Pozzo (Jo- seph) , Prillieux , Prillieux (M^^^), Pringault, Provigny (M""*^ de). Prud'homme, Pulleu (M"''^ Ferdinand). MM. Quantin (Albert), Quéhen-Mal- let,Quélin, Quénat. Rabourdin, Raiïenau (¥.) , Raoul-Duval (M°^e), Rattet, Raulet (L.), Redon (J.), Re- nault, Renault (Lucien), Re- nault (A.), Renoux (Eugène), Renaudière (M™<^ la Baronne de la), Renneson, Reveillac, Reynier (Auguste) , Riaux (Ernest), Ribbentrop (Adol- phe de), Ridard (Pierre), Riocreux. Rivière, Robert (Emile), Robcis (G.), Robert (Eloi), Roche (Hippolyte), Rochefoucault(Gomtesse Ay- mar de la), Rodocanachi, Rolland (Charles), Rolland (Pierre), Ramé (A.),Romain- Yallet (M™^), Rondeau (Au- guste), Rothschild (M'"^ la Baronne Adolphe de), Roths- child (le Baron Alphonse de), Rothschild (Baron Edmond de), Rothschild (Baron Gus- tave de) , Rothschild (M°^" la Baronne James-Edouardde), Rothschild (M™^ la Baronne Nathaniel de), Bouchonnât, Roudillon, RoudUlon (A.) Roussel (M°^e), Roux (G.), Roy, Roze. Sagnier, Saint-Agnan Boucher (M"«), Saint-Didier (M°^^), Saint-Yictor (de), Salles- Eiffel (M"'«), Sandoz, Saporta (le Comte de), Saujot, Sa- vart (Ernest), Say (Léon), Scribe,, Sédillon, Ségogne (de), Séguin, Semichon, Seurrat de la Boulay (J.), Sevalle (Edouard), Shepherd (G.-H.), Siebel (M"i^), Sichel- Dulong(M^«), Sicre, Silvestre de Sacy, Simon (Adolphe), Simon-Mégret, Simona (Sé- raphin), Siroteau, Sohier, LISTE PAR DEPARTEMENTS. 139 MM. Souchet (Frédéric), Soulé (Lucien), Spite (M^^), Stoe- kel, Sueur (Th.) fils (M"'0, Suireau. Tagot (Alfred), Tainturier, Ta- veau, Tavernier, Tencé (L.), Terrilion,Tesnier (François), Testevuide, Teston (M°^ej^ Teyssier, Thénot, Theulier (Henri), Thévaut , Thié- baut , Ïhiébaut-Legendre , Thiriot, Thomas - Darras , Thomas (Albert), Thomas (Auguste) , Thomas (Ger- main), Thomassin (Jules), Thory(S.),Thoureau(F.),Til- lier(Louis), Tinnarran (Ana- tole),Tisserand, Tissot(J.-C.), Touéry, Touret (Eugène fils), Tournant (Joseph), Touzet (Eug.) fils, Traz(M°^« Edouard de), Trébuchet, Trêves, Trip- pier (Ph.), Trouillard-Mar- guery (L.), Turenne (Mar- quis de). Uginet (Paul). Vallée (Désiré), Valette (Mar- quis de la), Vallet-Vallois, Vallot (Joseph), Vélard, Ver- dier (Eugène), Verlot, Ver- waest, Veyrac, Vicaire (Al- fred), Vidal (Charles), Vigier (Comte Joseph de), Villain (Henri), Villain (Modeste), Villard (Th.), Villard (M-^^), Villebœuf (M™^), Villeneuve- Bargemon (Marquis R. de), Villette, Vilmorin (Henry de), Vilmorin (M. Lévêque de), Vilmorin (xM^e M. de), Vis- seaux (J.-E.). Waddington, Wallet, Waller (H.), Waroquier, Wauthier, Wéber fJ.-B.), West, WiUe- main [M"^^), Willemain, Wi- riot. Zani, Zehren. Pas-de-Calais. MM. Adam (M'^*' Hippolyte). Demay (Henri). Simon (Jules). Puy-de-Dôme. Berthoule, Bravy (Gilbert). Durier. Girard-Col (J.-B.). Lafarge (Emmanuel). Pyrénées (Basses-). Chantrier (Alfred). Gélos. Harraca (F.). Larmanou (Joseph). Pyrénées-Orientales. Roquette-Buisson (M"°e Ja Com- tesse de), Roquette-Buisson (le Comte de) . Rhône. Beney (N.-S.), Bernaix (Ale- xandre), Biessy (Joseph)^ Buisson (Claude). Carie-Laurent, Chavent (M"^^ veuve Joachim), Chrétien (Jules), Combet, Cordier, Crozy (aîné). Devers (Benoît) , Duchamps (Claude)^ Dutailiy. Gérard, Guillot (Pierre). Lille (Léonard). Perne t (Joseph) , Perrier ( Jean) , Pu viriand(J.), Rolland (Fran- çois. Saône-et-Loire. Berthier. Charollois (Claude), Chevrier (^Charles). Jandriot (Armand). Martin (G.), Mercier. 140 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCK. MM. Saint-Innocenl (le Comte G. de), Servy (François). Tupinier (H.). VIolot. Sarthe. Lebatteux^ Lefebvre (Isidore), Lefèvre (Isidore fils). Maurice (Alfred j,Mercier(J.-N.). Paignard. Quignon (Alfred). Société d'horticulture de la Sarthe. Yerdière (M™e la Baronne de), Verdière (Baron de). Savoie. Diot (Jules). Seine. Aiguesparses (L.), André, Au- ber (Alfred), Aubrée, Audugé, Au gis. Bâché, Bachelier (René), Ba- choux (Denis), Bailly (Jules), Barbet (A.), Barbot, Barilon, Barre (Alexandre), Barre (Victor) fils, Bâtillard, Bau- dry (Léon), Beaume, Beaunie fils, Béchu, Bellot (Em.), Benoît (Constant), Bertaut (Alphonse), Berteaux (M°^«) , Berthault (Vincent) , Ber- thault professeur, Bertrand, Bertrand (N.-G.),Beudin (De- nis-François), Bidault, Bil- liard, BJanchet, Bonnard (Louis -Ernest), Bonnejean (Charles), Boquet (Ferdi- nand), Boudin (P.), Bour- gaut (Henri-PhiUppe), Bour- gaut (J.-B.) fils, Bourdin (L.-F.), Bourin (Médéric), Boutreux fils, Boutard (Au- guste), Boutreux(René), Bré- auté, Bréchet, Brémant MM. (Léon), Breton (Léon), Bre- ton (M™«), Breton (Gustave Charles-Gélestin), Bricka (Al- bert), Brié (Pierre), Brifiault (Auguste), Brochet (L.-O.), Bruneau (Désiré), Bruno (Em.), Buisson, Butté. Ganu(Jean), Carrelet, Carrière (Abel)., Carrière, Cassier père, Cauclîin (Ach.), Cau- chois' (J.-B.), Champeaud, Charaire (Emile), Chargue- raud, Charpentier, Charton (Désiré) , Chatenay (Louis- Abel), Chauvière , Chauvin (Victor), Chemin (Georges), Chevalier (Gustave) fils, Che- valier (Benjamin), Chevalier (Louis -Virgile), Chevalier (Charles), Chevalier (Lucien- Augustin) , Chevallier (Al- bert-Louis), Chevallier, Che- vet ( Charles ) , Chevillion (Edouard), Chevreau (L.-E.). Chovet ( Clément - Alex. ) , Ciinard (Théophile), Clouet, Cochery (J.-A.), Cochu (Eu- gène) , Collin (François) , Combaz (T.), Coulombier père, Coulombier (Gustave) fils. Courtois, Cousin (Au- guste), Coutart, Croux fils, Curé (J. -Baptiste). Dagneau (Ch.), Darde (Fran- çois), Debille, Debry-Brunot, Deforges (Etienne), Defresiie (Honoré) fils, Defresne (Ar- mand), Defresne (Germain), Defresne (Jacques), Defresne (Joseph), Delabergerie (Dé- siré )^, Delaville, Deiépine (Henri) , Deligne (Alexandre), Delorme (H.), Deschamps (Antoine), Desenne, Despier- res (Louis), Determes (M'^® Laure), Deulin, Dorléans, Doucet (Ch.), Doucet (P.-Ed.) LISTE PAU DÉPARTEMENTS. 141 MM. fils, Dréau, Droiiet (Ernesl), Dubief, Dubos (Paul), Du- bourleau , Duchefdelaville (Ch.), Duchefdelaville aîné, Duchefdelaville (Pierre), Du- chefdelaville ( Olivier -H. ), Dufoy (Alphonse), Dujard (Anatole), Dulac (G. -M.), Du- mand (Gustave), Dumas (Au- guste), Dumoutiers (J.-M.), Duplat, Dupré, Durand (Al- fred), Durchon (Pierre), Du- val (G.), Duvillard (Alfred). Elwell (M"^'^ veuve). Falaise aîné, Falaise (Alfred), Fayet (Emile), Fichet (J.), Flament (A.-M.-C.-H.), Foix (M™^), Fontaine (Adolphe), Fontaine (François), Fon- taine (Gustave), Fortin (Ca- simir), Fougeu (Emile), Fran- cin (Nicolas), François (M°^^), Fiunard (Adolphe). Gaillardon '^Baptiste), Garlin, Garnier (Joseph) , Garnier (Louis-Remy), Garnon (J.- B.), Gatellier (Auguste), Gautherot (François), Gentil- homme (J.-B.) , Geoffroy - St-Hilaire, Gérand, Gillard, (Auguste), Girault, Gorion, Goussard, Gradé (M™'), Gran- dveau (Emile), Gravier (Pierre), Gravier (Alfred), Groseil (Victor), Guénault (Ernest) , Guéniard, Guiot ( Henri-Jules ) , Guyenne (François). Haillecourt (Dominique), Ha- tret (E.), Hébrard (Alexan- dre), Hémar (A.-M.), Hénault (H.), Hendrickx, Héricourt, Hochard (L.-O.), Honfroy (Henry), Houdar, Houdart (Félix-Gabriel), Housseaux (j.-B.), Huart (Joseph fils), Hummel (J.-J.-A.). MM. Jacquemart (M™«), Jamin (Fer- dinand), Janets(Léon), Jean- din(P.-A.), Jobert (Maxime), Jolibois, Joret, Jost (Geor- ges), Jounot, Jullien (Henri), Jusseaume (Louis). Ketelêer. Labarre (Antoine), Lagneau (E.-C.) , Lahaye (Eugène), Laisné (Orner), Laizier (Na- poléon), Lamoureux (Louis), Langlassé (Alexandre), La- pierre (François), Lapierre (Eug.), Laporte (Jules-Hip- polyte), Lardin (Arthur), Launay (Charles) tîls, Lau- riau (Joseph), Lauriau (Vic- tor), Le Breton (F.), Leçon te (L.-R.), Leconte, Ledoux (Gustave), Ledoux (A.-E.), Legendre-Garriau, Legros (Ernest), Lejour (Anatole), Lenoir, Lepère, Lequin, Le- roy (P. -H.), Leroy (M^^^), Le- roy-Du pré), Lesueur (Victor), Leuret (Gustave), Leure!, (Louis), Levêque (Louis) fils, Lhomer (Jean) , Loiseau (Léon), Loison-Galimard , Loiseau (P.-U.). Mabille(F.-T.), Mainguet(Hen- ri), Alainguet, Malet (G.i, Marchais (M^^^)^ Marchai, Margottin (Jules), Margottin (J.-J.), Margottin (Ch.), Ma- rié (Jean), Marinier (L.-Ch.), Martin (Lucien), Masson, Ma- thias (Georges), Matignon (Gabriel), Mauguin, Mau- voisin (Louis), Métra père. Meunier (L.-T.), Meunier Meunier (M"°«), Michaux (Al- bert), Michot, Millet (Ar- mand), Mitaine (Victor), Monier (Joseph), Moresiu (Fé- lix), Moreau (Louis), Morin ( Louis) , Moron (Narcisse) . 14-2 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE. MM, Nanot (J.), Nivoix (François), Nonin (Auguste), Noyer (Charles). Paillet (Louis), Paillet (L.)fils, Paintèche 'Albert), Pan h ard, Pareillet(F.), Paris (Emile), Parisot (F.), Patry, Pernel (Auguste), Pernot, Perrot, Pilloii(L.), Pinson (Antoine), Piver (Pierre), Poignard (Fr.), Poiret-Delan, Poiret (Edmond), Poitevin, Ponce (Isidore), Pontois (Louis), Pouydebat, Pradines (L.), Précastel (A.), Proux, Pru- d'homme (Henri). Quennessen. Ragoneau (0.), Rattet (Frédé- ric), Rebondy (Eugène), Régnier (Alexandre), Re- gnier(tils), Reine, Reinié(E.), Ribert (J.), Ribet, Robert (Cyrille;. Robert (Georges), Rothberg (x\doIp.), Rousseau (E.-Y.), Rousseau -Debon (Louis), Rousseau (L.-C), Rousseau (le docteur Henry), Roussin (Pierre). Saison-Lierval, Sallier (Joan- ni), Savart (Léon), notaire, Savart (Léopold), Savart (Victor) , Savoy e (père), Savoye (François), Scocard (Auguste) , Simon (Epi- phane), Simon (Ch. -Emile), Simon (Pierre), Sinet (Eu- gène), Schwartz (André), Stinville aîné, Sueur (M°^° Théophile mère, Sueur (M'"'' Th.) fils. Taberna (Désiré), Terrier (Al- phonse), Teyssier (H.), Thé- venot (Charles), Thévenot (Joseph), Thibaut (Louis), Thiery (Eugène), Thioust (E.-J.), thirion f Emile), Thi- rion (Joseph), Thomas MM. (Pierre), Thou venin (F.-N.), TivoUier, Toret(Denis)/rou- chais jeune, Touret (Pierre), Tripet (Auguste). Urbain (Louis), Urbain (H.). Yack, Yalerand, Yalerand jeune, Yan-Gorp (A.), Yau- vel (Léopold), Yerdier (Char- les), Yerdier (Pierre), Yer- rier (L.-J.), Viennot (G.), Yiol (Adolphe), Yitry (Etien- ne), Yitry (Y.-D.). Werner (Joseph), Willemot. Yvon (J.-R.). Seine-Inférieure. Reaucantin. Dumesnil (Alfred) , Dumont (Auguste). Fauquet (Charles). Germiny (le Comte Adrien de), Germiny (le Comte Georges de), Guiborel (Yictor). Lafosse, Lesueur (C.-A.). Roux (Paul). Sannier (Arsène) , Schlum- berger. Yarenne (Emile), Yéron (Elle), Yincent (P.-R.). Wood (Charles). Seine-et-Marne. Andrieux (François), Ausseur- Sertier. Bacquet (Louis), Balochard (Jules), Barbe (Auguste), Barbereau, Barigny, Berg- man (Ferdinand), Bergman (M"^'' F.), Bergman (Ernest), Bergman (M™^ Ernest), Bessin (Alfred), Brisson (Théophile), Brunelet (Adrien). Carnet, Casaux (Marquis Ju- lien de), Charmeux (Cons- tant), Charmeux (François), LISTE PAU DEPARTEMENTS. 143 MM. Cliarmeiix (Rose), Ghar- meux (G. -P.) fils, Ghivot, Gochet (Pierre), Gochet (Au- bin), Gochet (Scipion). Delamarre (Eugène), Dela- marre (M°i^), Delamarre (Gharles),Delchevalerie (Gus- tave), DugOLird (J.-P.), Du- puis (Alphonse), Duval. Estampes (comte d'). Fouillot (Alfred). Gautier (Hippolyte), Gautreau (Victor-Henri)^ Gayon, Gé- rard (Etienne). Herbelot (Edmond), Houbé (Eug.). Jacob (B.), Jaucourt (le Mar- quis de), Jobert (Armand), Jouas (Léon). Leblois, Lefort (Ed.), Leroy (Isidore), Leveaux (Auguste- Paulin). Macé (Fernand-Charles), Massé, Michaud(Louis), Morlet(Gus- tave). Nicolas. Petit(Edouard),Piron, Poulain (L.-A.). dualité (Léopold). Rigault (J.-G.-E.), Troussel (Ar- sène). Salomon (Etienne), Simon (Jo- seph, SouiUiard (Jules). Thirion-Jouanne, Torcy-Van- nier. Tranchant (Léon), Tré- buchet(G.-R.). Vilin (Rose), Vol (Auguste). Seine-et-Oise. Abondance (Etienne), Amodru (M"^^),Anfroy(L.-A.),Arbeau- mont (Louis), Arnoult (Ba- sile)^ Asset (Kugène), Auger (Théophile). Bagnard (H.), Bailly, Balu (Ni- MM. colas\ Balyon Baptiste (Le Frère), Barbier (M™^ veuve), Barroy (Alexandre), Bauche- ron(L'), Beaujouan, Beauval (J.), Bercioux, Berger (Au- guste), Bernard (Gh.), Ber- neront (Charles-Jean), Ber- taut (Alphonse), Berteau (Désiré), Berthauld (Jean)^ Bertin, Bertrandus (le frère), Bienfait, Billard (Arthur), Billarand (V.-A.), Binder, Bisch (Gharles), Blenkner (Antoine), Bocquet, Bonnet- Bourniche, Bonnemain, Bou- gon (Pierre)^Boulé (Anatole), Bourdier jeune, Bourdier (Pierre), Bourette, Bourgeois (Aimable), Bouzigues, Boyer (François-Gabriel), Boyri- ven, Brault "(M^ïie)^ Breton (M°^"), Brot. Gaget (Louis), Caillant (René), Galle père, Callé fils, Gappe (Emile), Gappe (L.-P.-E.), Gapron (Achille) , Garlier , Gamelle, Gastalot (Gh.), Ghallot (Paul), Ghandèze (Gabriel), Ghardon (Ernest), Ghartier (Jules), Ghartier (Emile), Ghateau, Ghatelain (G.), Ghauvet, Ghevillion (Epiphane), Ghommet (Adol- phe), Ghouquet (Edmond], Ghoux (Ferdinand), Ghristen (Louis) , Chrétien , Girjean (Louis), Gochonot (Hippo- lyte), Gogneau (Gharles), GoUas (Guérin), Gongnard (Léon), Contour, Couvert ( A.)^ Coraux (Gustave), Cornil (Omer), Gottin (M"^^ veuve). Courant, Gourcy, Couturier (Emile), Couturier-Mention, Couturier aîné, Couturier (Léon), Grapotte (Arnault), Grémont aîné (Emile);, Gré- 144 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE. IMM. mont (Aug.-Edm.), Grépeau (M™® veuve). Daigremont (Georges) , Dan- gueuger (Désiré), Dangueu- ger (Louis), Daniel(Gustave), Dauphin (J.-P.),Dautier (J.j, David, David (Emile), De- bille (A.), Decauville (Paul)^ Dedouvre (Pierre - Louis), Delabarrière, Dela- ruelle ( Modeste ) , Délivré (Léon), Deny (Louis), Des- champs, Descas (Philibert), Deseine fils aîné, Desjardins (L.), Demsoulin, Desouches (Oscar), Devilliers, Diot (Henri), Divary, Domage, Donard, Dormois , Douy (V.-L.), Dreux, Driger (Vic- tor), Drouet (Julien), Druelle (Edouard), Dubois (Arthur), Duchefdelaville (Auguste), Dugué (Henri), Dumont (Jules), Dumont (Charles), Duporge, Dupuis (Jacques), Dupuy (Célestin), Duteil (Louis), Dutitre, Dutriaux, Duval (Léon), Dybowski. Elin (Eugène), Ernult, Esqui- rol, Eudox. Faroult aîné, Fauquet (Eu- gène), Fautier,Feray (Léon), Feray (sénateur) , Ferrv (Paul), Fichot fils, Fiette (Edmond), Fillon (Théo- phile), Finck (Jean), Fou- kouba(H.),Forêt, Fourcade, Fourcade (Adolphe), Four- nier (J.-B.), Foye (M^^*^), Frélin. Gaillard (Paul), Gajot de Montfleury, Garry, Gascard, Gauthier tils (L.-P.), Gimiez (Emile), Girardin (Eugène) , Giroux (M^^e)^ Godefroy- Lebœuf (Alexandre), Gomot, Goulet (Gustave) Graverau, MM. Grenthe, Gross(B.),Groulon, Guérin (Joseph), Guerreau (Alfred), Guillaume, Guillon (Maurice), Guingamd (Ar- mand). Hardy (A. -F.), Haute (Séverin), Hautefeuille, Hazard, Hé- mon (Henry), Hirsch (Baron Maurice de), Horat (Gh.), Hubert (Alexandre), Huchez (A.). Isabeth (V.), Isoré, Itasse (Léon). Jallier (J.-M.), Jamet (Hippo- lyte), Jollivet (E.-F.), Joslé de Lamazière, Jourdain père (J.-B.), Julliotte (Alexandre), Juste. Kaltwaser, Krasenski, Kritter (Georges). Lambert, Lamy (Isidore), Lan- dais (Georges), Latouche (Emile), Latour (Robert), Latinois, Lavallée, Laveau (Pierre), Leclère (A.), Le- cœur, Lecointe (Amédée), Ledoit, Ledoux (Gustave), Leduc, Lefébure (Valère), Lefebvre (A.-J.), Lefièvre (Jules), Legros (Ernest ne- veu), Leguay (Paul), Leguil- lier-Minel père, Lelong (Eu- gène), Lemaître (Octave), Lemitre, Lemoine, Lerasle, Lesueur (Charles), Lesueur (Jean), Lhérault (Louis), Lhérault (Louis) fils, Louvet (Edouard), Louvard (Théo- phile), Lozet (Hector). Magnien, Maillard, Maingot (Alexandre), Maître (Ernest), Maisan (Charles), Mansion- Tessier, Maret, Marié (F.), Maron, Marquette (Ernest), Martin (Léon), Maugé (Adol- phe), Meignen (Isidore), Mé- lage (Adrien), Menault (Er- LISTIi: PAR DÉPARTEMENTS. 145 MM. nest), Meslier (Armand), Michelin (Henri), Monain, Moser, Mouillet (R.), Mous- seaa (Eug.), Montard-Martia (E.-D.), MoLitier (Paul). Oudot (Edmond), Oudot(Paul), Oyley (Marquis d'). Pailiieux , Palmer, Parrain (Louis), Parrain (François), Parent (J. -G.), Pavard (Paul), Péan (E.-A.), Pérot (Adol- phe), Perrault (Albert), Per- rette (Antoine), Perrot (Ri- chard), Petit (Alphonse), Picot (Alexandre), Piret, Poirier (Auguste), Poirier (Gustave), Poissonnet (Gil- bert), Porcherot (Jean-Bap- tiste), Pottier (Emile), Pou- pinel, Pré (Louis), Prévost (Frédéric), Proust (E.), Pru- d'homme. Rabier (Emile), Radot, Radout (Victor), Ramousse (E.), Re- î)ondy, Remilly (Eugène), Remy(P.-N.), Renard (Ana- tole), Ressia(B.), Ricada, Ri- gault (Hyacinthe), Rigault (Joseph), Rigault (Ludovic), Robert (Alfred), Robert (Alexandre), Robert, Roland (Auguste), Rolland (A.), Ron- deau (Auguste), Rossiaud (François), Rossignol (M.), Rousseau (Elle), Rousseau (Louis), Rouxel (Julien), Rozée (Antoine). Saintier(Gl.), Saint-T.éger (de), Sallier, Saulnier (Alphonse), Sellier (Eugène) , Simart , Simon (Paul), Stalder (Fré- déric), Stasse (Léon), Surgis (Alexandre). Tabar (fils), Tabar (François), Tallué (J.-B.), Tarroux, TempUer (P.-L.), Tétard- Bance , Thibault (Louis), MM Thomas - Darras , Thomas (Germain), Thuilleau (M™^), Touchet (Auguste), Truffaut (Charles) père, Truffaut (Al- bert). Yacherot (Henri), Valdin, Vail- lant (A.), Van Grevenynge, Ventteclaye (Bernard), Vé- raux (G.-H.),Verrière(Henri), Vielle, Villette (Arsène). Wallet , Welker (Jacques) , W^est (Gratien), Wevier , Whir (Henri). Yvert (Alfred). Zani (aîné) père. Somme. Boinet, Breton père. Garpentier. Dives-Legris. Flandre. Lequel (Fernand). Renard (Henri), Rivière, Roger. Tarn. Magnen. Rivais de Boussac. Var. Achard (Louis), Audibert Ghapuis. Davrillon (Emile). Hermitte (Gésar). Lerosier (Jean). Rousseau (J.-F.). Vendée. Laurent aîné (Sébastien). Masson (M"^« Ernest), Masson (Ernest). Vienne. Bruant (Georges), Bruant. Delavau. U6 SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCR. MM. Juand. Ledav (André). Marchand (A.). Robine-Chevalier (Théophile) Vienne (Haute). Jarry rils(L.-G.). Nivet (H.). Vosges. Gentilhomme. MM. Legendre (U.-J.). RoLiyer-Turlat. Société d'horticulture d'Épi- NAL. Yonne. Gibez (M™e). Heim (Joseph). Jaux. Robert-Rozay, Traynel (de), Tréfoux (Emile). Vigier (le comte Joseph). ÉTRANGER Afrique. MM. Thollon (F.-R.). Allemagne. Gaucher (Nicolas). Heineman (F. -G.). Alsace. Birmelé (Frédéric). Japy (Jules). Kœchlin (L.). Millier (Martin). Ostermeyer (X.). Simon (Louis-René). Amérique. Balme (J.). Gavelier, Gogneau, Gourt (Wil- liams B.). Rochecouste (Louis de). Thays (Gharles). Yaughan (J.-G.). Angleterre. Bohnhof (Ernest), Bull (Wil- liam). MM. Kay (Peter-E.). Laîng (John), Low (Hugh) fils Sander (F.), Seeger (J.). Thomson (W.). Veitch. Waterer (John), Williams (B. S.). Autriche. GzuUich (Auguste). Ehrlich (Joseph). Hummel (Louis). Jedlicka. Lichtenstein (Prince de). Rothberg (Gustave). Tominz (Raimondo). Bavière. Buchner (Michel). Dochnhal. Belgique. Aumont (Georges). Bloch (M-^e Octavie). Golaux (Auguste). Dallière (Alexis). Gilbert (Gh.). MM. Henno (Louis). Jacob-Makoy. Kegeljan (F.). Linden, Linden (Lucien). Massange-de-Louvrex (Dieu- donné), Max-Singer. Peeters, Poorter (J. de). Schryver (Auguste), Stepnnan. Van den Abeele, Van Geert, Vincke-Dujardin (Gustave), Brésil Domingos de Lima Feriera de Brito (D^). Dom Pedro II d'Alcantara (Sa Majesté), empereur du Brésil. Rivière (Louis). Chine. Bowring (Sir John). Danemark. Hansen (Garl). Espagne. Ghersi (François) Pertuis (L.). Sisay (de Andrade-Jean). Vergara. Etats-Unis. Zadock (TtiompsDn). Hollande. Barnaart (A.-E.). Buddenborg (frères). Galesloot, Graff (de) fils. Van Lennep (A). Van Velsen. Indes (Mer des). Sir Low (Hugh). LISTE DES MEMBRES, \ L'ÉTRANGER. Irlande. 147 MM. Connoly (Andrew). Italie. Grimaldi (le D'" Clément). Lamattina (le chevalier). Roda (Giuseppe). Varonne (J.-B.). Japon. Foukouba (H.). Tokuda. Luxembourg (Grand-duché de). Ketten (Evrard). Soupert (Jean). Portugal. Daveau (Jules). Spalla (Louis). Roumanie. Aupé (Paul). Russie. Bardet (Adam) , Bardet (Fré- déric). Khlopow. Muratoff. Regel (Edouard). Ymmer (Ernest). Suisse. Bardet (Philippe), Jacob (Jo- seph). Nitzschner (Guillaume). SOCIÉTÉS Fl{ANÇÂlSi:S CORRESPONDAMES. 149 SOCIÉTÉS FRANÇAISES CORRESPONDANTES Ain. Société d'Émulation de l'Ain, à Bourg. Société d'Horticulture pratique de l'Ain, à Bourg. Aisne, Société académique, Lettres, Sciences, Arts, Agriculture, à Sainl-Quentin. Société d'Horticulture, à Soissons. Allier. Société d'Horticulture, à Moulins. A Ipes- Maritimes . Société d'Agriculture, d'Horticulture et d'Acclimatation, à Nice. Société d'Agriculture, d'Horticulture et d'Acclimatation de Cannes et de l'arron- dissement de Grasse, rue Raphaël, 4, à Cannes. Ardenncs. Société centrale d'Horticulture, à Charleville. Aube. Société d'Agriculture, Sciences, Arts et Belles-Lettres, à Troyes. Société d'Horticulture, à INogent-sur-Seine. Société horticole, vigneronne et forestière, à Troyes. Calvados. Société centrale d'Horticulluie de Caen et du Calvados, â Caen. Société d'Horticulture et de Botanique du centre de la Normandie, à Baycux (Calvados). Charente. Société d'Agriculture, Arts et Commerce, à Angoulême. Cher, Société d'Agriculture, à Bourges. Côte-d'Or. Société d'Horticulture, à Dijon. Douhs. Société pratique d'Horticulture et d'Arboriculture, à Besançon. 150 SOCIÉTÉ ^ATIO^ALE D'HORTICULTURE DE FRA.NCE. Etire. Société d'Agriculture, Sciences et Arts, à Evrcux. Eure-et-Loir. Société d'Horticulture et de Viticulture d'Eure-et-Loir, à Chartres. Garonne {Haute-). Société d'Agriculture, à Toulouse. Société d'Horticulture, rue Saint-Antoine du T, 2 iti, à Toulouse. Gironde. Société d'Agriculture, à Bordeaux. Société d'Horticulture, à Bordeaux.. Société Linnéenne, à Bordeaux. Hérault. Société d'Horticulture et de Botanique, à Mouipeilier. Société centrale d'Agriculture de l'Hérault, rue Maguelonne, il, à Montpellier. Ule-et- Vilaine. Société centrale d'Horticulture, à Rennes. Indre-et-Loire. Société centrale d'Agriculture, Sciences et Belles-Lettres, à Tours Société d'Horticulture, à Tours. Isère. Société d'Agriculture, à Grenoble. Société horticole Dauphinoise, rue Voltaire, 6, à Grcnob e. Jura . Société d'Horticulture et de Viticulture, à Dôle. Société d'Agriculture, Sciences et Arts, à Poligny. Loire {Haute-). Comice agricole, à Biioude, Loire-Inférieure. Société Nantaise d'Horticulture, à Nantes. Loiret. Société rt'Horiiculture d'Orléans et du Loiret. Société horticole du Loiret, à Orléans. SOCIl-TÉS FiiANÇAlSbS COUUESP GODANTES. lai Mainc-el- Loire, Sociéié d'Agriculture, Sciences et Arts, à Angers. Société d'Horlicullure, à Angers. Société industrielle, à Angers. Mancht'. Société nationale des Sciences naturelles, à Cherbourg. Société d'Horticulture, à Cherbourg. Marne. Société d'Agriculture, Sciences et Arts, à Chàlons. Société d'Horticulture, à Épernay. Société de Viticulture, d'Horticulture et de Sylviculture de l'arrondissemcn de Reims, à Reiras. Marne (Haute-). Société d'Horticulture, à Chaumont. Meurthe-et-Moselle. Société centrale d'Agriculture, à Nancy, Nord. Cercle horticole du Nord, Grande-Place, 1:2, à Lille (Nord). Société centrale d'Agriculture, Sciences et Arts, à Lille. Société d'Horticulture de l'arrondissement de Valencieunes, à Valenciennes Nord,. Société d'Horticulture de Douai, à Douai (Nord). Oise. Société d'Horticulture et de Botanique, à Beauvais. Société d'Horticulture, à Clermont. Société d'Horticulture, à Compiègne. Société d'Horticulture, à Senlis. Société d'Horticulture, à Alençon. Orne. Paris. Académie des Sciences, Institut de France. Société botanique de France, rue de Grenelle-Saint-Gennaiu, 84. Société nationale d'Agriculture de France, rue Bellcchasse, 18. Société d'Apiculture et d'Insictologie agricole, rue Lecourbe, 4G7. Société d'Économie politique, rue de Richelieu, 14. Société de Géographie, boulevjird Saint-Germain, 184. Société d'Encouragement pour l'Industrie nationale, boulevard Saint-Germain Société des Agriculteurs de France, avenue de l'Opéra, 21. ^52 SOCIÉTÉ NATIONALK D'HORTICULTUHE DE FRANGE Société Philomatique, rue des Grands-Auguslins, 7. Société Zoologique d'Acclimatalion, rue tle Lille, 41. Société de Statistique, rue Danton, 28. Pas-de-Calais. Société d'Agriculture, de Commerce, des Sciences et des Arls, à Boulo4;ne. Pyrénées (Basses-). Société d'Horticulture des Basses-Pyrénées, à Pau. Rhône. Annales de l'Institut agricole du Rhône, à Ecully-lès-Lyon. Société d'Horticulture pratique, à Lyon. Société d'Agriculture, d'Histoire naturelle et Arts utiles, à Lyon. Société botanique de Lyon, palais Saint-Pierre, à Lyon. Académie des Sciences, Lettres et Arls, à Lyon. Association horticole Lyonnaise, M. Vivian-Morel, Secrétaire-général, rue Via- bert, cité Lafayetle, à Lyon. Saône-el-Loire. Société d'Horticulture de Chalon-sur-Saône, à Chalon-sur-Saône. Société d'Horticulture et d'Arboriculture, à Autun. Sarlhe. Société d'Horticulture, au Mans. Seine. Société d'Horticulture à Neuilly (Seine). Société d'Horticulture de Yillemonble, à la Mairie de Villemonble (Seine). Société régionale d'Horticulture de Vincennes, Hôtel de la Mairie à Vin- cennes. Société régionale d'Horticulture de Vitry-sur-Seine. Seine-Inférieure. Cercle pratique d'Horticulture et de Botanique, au Havre, Société centrale d'Agriculture, à Rouen. Société centrale d'Horticulture, à Rouen. Société libre d'Emulation de la Seine-Inférieure, à Rouen. Société pratique d'Horticulture, à Yvetot. Société régionale d'Horticulture, à Elbeuf. Seine-et-Marne. Société d'Agriculture, Sciences et Arts, à Meaux. Société d'Horticulture, à Meaux. Société d'Horticulture de Couloraraiers. Société d'Horticulture du canton de Dammartiii, à Dammartin. SOCIÉTÉS ÉTRANGÈRES CORRESPONDANTES. io3 Société d'Horliculture de Melun et Fontainebleau, à Melan. Société horticole et botanique de l'arrondissement de Melun, rue des Marais 2, à Melun. Société horticole rosiériste, à Brie-Comte-Robert. Seine-et-Oise. Ecole d'Horticulture à Versailles, rue du Potager, 4. Cercle pratique d'Arboriculture et de Viticulture de Seine-et-Oise, rue du Cru- citix, 22, à Montmorency (Seine-et-Oisc). Société d'Agriculture et d'Horticulture, à Pontoise. Société d'Horticulture, à Etampes. Société d'Horliculture, à Montmorency. Société d'Horticulture, à Saint-Germain-en-Laye. Société d'Horticulture, au Raincy. Société d'Horticulture et des Arts du département de Seine-et-Oise, à Ver- sailles. Sèvres {Deux-), Société d'Horticulture et d'Arboriculture, à Niort. Var, Société d'Agriculture, d'Horticulture et d'Acclimatation du Var, à Toulon. Vaucluse. Société d'Horticulture et d'Agriculture d'Hyères, casino des Palmiers, à Hyères, Var, Vendée, Société d'Horticulture, h Fontenay-le-Corate. Vienne, Société d'Agriculture, Belles-Lettres, Sciences et Arts, à Poitiers. Vosges. Société d'Emulation, à Épinal. Société d'Horticulture, à Épinal. Yonne. Société d'Agriculture, à Joigny. SOCIETES ETRANGERES CORRESPONDANTES Allemagne . Société d'Economie rurale, à Munich (Bavière). Société d'Horliculture, à Darmstadt. 154 SOCIÊTf; ^NATIONALE D HORTICULTURE DE FRANCE. Alsace. Société d'Horticultarc de la Basse- .\bace, à Strasbourg. Àmêi'ique. Âcatlémie américaine des Arts et des Sciences, à Boston. Institut américain de la ville de ?s'ew-York. Museu national de Rio-.Tanciro, par l'ambassade, rue Téliéran, 17, à Paris. Smitlisonian Institution, à Washington. D. G. Société d'Horticulture de l'Etat de Californie, à Sacramenlo, Etats-Unis. Massacliusels horticullural Society, Robert Manning Secretary, Boston. Society of natural History, à Boston, Eiats-Unis. Anf/1ffc)^7'e. Société royale d'HorlicuItnre, Victoria Street, 117, S. W. Thiselton Dyer M' Royal, Rotanic Gardens Kew. Londres. Autriche, Société impériale d'Agriculture, Stadt Hcrrengasse, à Vienne. Société impériale et royale d'Hr.rticulture, Parkring, 42, h Vienne. Académie des Sciences de Cracovie, à Gracovic (iVulriclie-Hongrie). Bch/ique. Cercle professoral pour le progrès de TArboricultiire en Belgique, Ccndbruggc- lès-Gand. Revue de l'Horticulture belge et étrangère, rue de Bru.xelles, -142, ;'i Gand. Section Verviéloise de la Société agricole de l'Est, à Vorviers. Société agricole et horticole, à Verviers. Société d'Agriculture et d'Horticulture, à Binche. Société d'Horticulture, à Gand. Société d'Horticulture, à Malines. Société royale d'Agriculture et de Botanique, à Gand. Société royale d'Agriculture et d'Horticulture, à Tournay. Société royale de Flore, place de la Chapelle, Cx), à Bnix^Ilos, Société royale d'Horticulture, à Liège. Société royale d'Horticulture, à Mons. Société royale d'Horticulture, à Namtir. Société royale d'Horticulture et d'Agriculture, à Anvers. Italie. Académie d'Agriculture, à Pesaro. Conseil de perfectionnement annexé k l'Institut technique, à Palorme. Ecole royale supérieure d'Agriculture de Portici, à Porlici. Société toscane d'Horticulture, à Florence, Société romaine d'Horticulture, à Rome. SOCIÈTI'S (étrangères CORRESPONDANTKS. 15" Paj/s-Bax. Société agricole et horticole, à Maestriclit, fluclic de Linbourg. Portuf/al. Sociedad Broteriana, jardin Bolaniquc Coïmbre, Portugal. Prusse. Société d'Horticulture, Bliichorplatz, 16, à Breslau. Société pour l'amélioration de rilorticulture, à Berlin. Société Royale physico-économique, Lange Reilie, à Kœnigsherg. Rîissie. Comité botanique d'Acclimatation, à Moscou. Société impériale d'Économie rurale, h Moscou. Société impériale d'Économie rurale, à Sainl-Pélersbourg. Société russe d'Agriculture, à Moscou. Société russe des amateurs d'Horticulture, à Moscou. Société russe d'Horticulture, à Saint-Pétersbourg. Suisse. Société d'Horticulture, au Jardin Botanique, à Genève. AVIS Les Membres de la Société sont invités à acquitter leur coti- sation dès le commencement de l'année, soit par mandat sur la poste ou par toute autre voie, au Trésorier, rue de Grenelle- Saint-Germain, 84, à Paris. MM. les Membres de la Société qui changeraient de domicile sont instamment priés d'en informer le Secrétaire-général. Les numéros du Journal perdus par suite de l'oubli qu'ils mettraient à faire connaître leur nouvelle adresse ne pourraient pas être remplacés. Toutes les lettres, communications, demandes, etc., destinées à la Société, et relatives aux Expositions, doivent être adressées, sous le couvert du Président, au siège de la Société, rue de Gre- nelle-Saint-Germain, 84. La bibliothèque est ouverte aux Membres de la Société, de midi à trois heures^ tous les jeudis. Une Commission permanente de Pomologie se réunit, tous les jeudis, particulièrement pour examiner les fruits qui pourraient être présentés dans l'intervalle de deux séances de la Société. En outre, un concours permanent pour les fruits de semis est ouvert devant le Comité d'Arboriculture. Le Journal de la Société nationale (V Horticulture de France paraît du 5 au 15 de chaque mois, par cahiers de 32 à 64 pages. Les auteurs de travaux o?ngmaux insérés au Journal reçoivent delà Société, gratuitement^ et sur leur demande écrite, un tirage à part, à cent exemplaires, de leurs notes ou mémoires. La Commission de Rédaction n'autorise la reproduction des articles publiés dans le Journal de la Société nationale qu'à la condition d'indiquer celte origine pour tous les articles repro- duits, sans exception. Les Instructions sur les travaux mensuels qui ont paru dans le Journal, en 12 articles successifs, ont été réunies en un petit volume qui est mis en vente au prix de 1 franc. La Société possède un petit nombre de séries des Annales de l'ancienne Société d'Horticulture de Paris, qu'elle serait disposée àcéderau prix de 100 francs la collection complète (46 volumes). TABLE DE L'ANNUAiKE POUli 1891 Pages. Coup d'œil sur l'histoire de la Société et des Expositions hor- ticoles 5 Décret du Président de la République du iJ7 juin 1885 .... 13 Statuts de la Société nationale d'Horticulture de France. ... \o Règlement de la Société . 21 Tableau indicatif des réunions 36 Bureau et Conseil d'Administration 37 Bureaux des Comités pour 1891 38 Tableau des membres des Commissions administratives. ... 40 Dames patronnasses. ... 41 Membres honoraires 44 Membres correspondants. • ^^ Bienfaiteurs de la Sociétt- ^- Membres perpétuels ^2 Membres titulaires à vie. ^^^ Membres fondateurs des deux Sociétés ^3 Liste générale des membres de la Société 54 Liste des Sociétaires classés par départements 129 Sociétés françaises correspondantes 149 Sociétés étrangères correspondantes 1S3 3829. — Paris. Typographie Gaston Née, rue Cassette, 1. New York Botanical Garden Libra , 3 5185 00263 3244 1 ^ / i« '^ 1. ^^ •ir# iTV «t. N*.. ■^S?>!^ %^i*^' *^