CORNELL UNIVERSITY LIBRARY 3 1924 066 933 643 y ^üpyd .!• VM fK ■'-J- \t-.^ V 13'' Année 1913 N'” 139 A ir.o JOURNAL D'AGRIGOLTDRE TROPICALE (AGBICOLE, SCIENTIFIQUE et COMMERCIAL) FONDÉ PAR J. VILBOUCHEVITCH l*ai*aiM!iiiant jk la fin c*ltaIiorizonte, chez Alves et G®. — - a .San José de Antonio Lehmann. — d San Salcador, chez Italo Durante et G®. — à Sao-Paulo, chez Mello Barjona. a la chez D.-A. Majani, planteur Port-of-Spain). — d Port-au-Prince (Hafti), Bibliothèque Arnica (Louis Coicou). Ainsi qu'en général chez tous les Libraires français et étrangers, et dans tous les Bureaux de Poste. Vfinte au Numôm C ^ l'Administraliou du «J. d’A. T. ». 104, rue Jeanne-d'Arc prolongée, p-i . ) A roi'lice Colonial, 20, Galerie d’Orléans. • .. trancs ^ Londres : Impérial Institute, Exhibition Gallcries. TABLES Los cUiffVes en caractères gras renvoient au Bulletin bibliographique. Sous les initiales suivantes, lire : A. Cii. = Auu. Chevalier; A. H. = A. Hébert; A. V. = A. Vuillet; C. G. = C. GatiN; E. B. = E. Baillaud; F. M. ^ F. Main 5 H. J. = 11. Jumelle; V.C. =Y. Gayla. Voici la correspondance des numéros dos cahiers et do la pagination : PAGES N* MOIS PAGES N» MOIS PAGES N» MOIS 1-16 1-3-2 . . . 139. Janvier. 65-80 1-29-160 . . 143. Mai. 129-144 257-‘28S . 147. Septembre i';-32 33-64. . . . . . KiO. Février. 81-96 161-199 . . 144. Juin. 145-160 289-3-20 . 148. Octobre. 33-48 65-90. . . 141. Mars. 97-112 193-294 . . 145. Juillet. 161-176 321-352 . 149. Novembre 49-64 . . . 142. Avril. 113-128 2-25-956 . . 146. Août. 177-192 353-384 . 150. Décembre TABLE DES AUTEURS A. Cil. ; Un spécifique de la fièvre hématurique 60 — Utilisation de deux ,/usiicia comme plantes potagères. . 112 — Champignons vivant en sa- prophytes sur les branches du Cacaoyer 167 — Nouvelle plante oléagineuse de l’Afrique tropicale . . . 286 Aouliion (h.) : L'hydrogéna- tion catalytique des corps gras 133 Aii.uku El. Ai.ki : La culture du Coton en Egypte 177 Ali.eal’.iik (Anlhiuie) ; Le mar- ché du Café; — le marclié du Cacao. Chroniques men- suelles. Anoebson (W.); Catalogue des plantes du Jardin Botanique de Singaporc 19 .LXOI.ÊS (Léon) : IHaiites intro- duites au Jardin Botanique de Saint-Deni.s-de-la-Réunion 63 — Le Ficus alhinervis .... 97 Atwooi) (Alice) : Catalogue des ouvrages de botanique à \V.ashington 111 A. V. : Le miel de Tabac. . . .70 — Les insectes nuisibles aux Casiwrina 63 — La lutte contre le ver de la capsule du Cotonnier aux îles Hawaï 61 — Deux fourmis nuisibles au Texas 96 — Le charançon des Mangues. 96 — L’érino.se du l.itchi .... 173 — Le puceron de l'Avocatier. 234 B. aciim.axn (Cari.) : Culture du Riz , 29 B.AiLLAun (E.) : La Convention de Bruxelles et le marché des Sucres 2 — Bésultiits obtenus par l’ex- ploitation des Camphriers dans les Etats fédérés ma- lais 251 Bakeb (C. F.) : Une ère nou- velle en agriculture tropi- cale 333 Baluvian (M.-V.) et (G. F.) : Industrie de la gomme élastique en Bolivie. Ballou (H. A.) ; Les insectes nuisibles des Antilles . . . — et South (F. \V.) : Les prin- cipaux insectes nuisibles des Antilles — Insectes nuisibles et leurs parasites Bassiéhes (E.) : Le boisderose de la Guyane et son huile essentielle Beauvehie (J.) ; Les textiles vé- gétaux — Sur la question de propa- gation des rouilles chez les graminées Beii.le(D'' L.) : Maladies et en- nemis du Cocotier ..... — Ihid — Ibicl Bêkxari) (Dr Ch.) ; La culture du Thé de Ceylau Bishopp (F. C.) : La tique des. volailles Bley (G. F. J.) : Culture du kapok à Java Bokies (A ): La culture du Ca- caoyer au Gabon Boucher (VV. A.) : Conserva- tion des fruits par le froid. Bouet (Dr) ; Les maladies in- fectieuses des animaux do- mestiques en A. O. F. . . . Dovei. (J. B.) ; Contamination artificielle des insectes nui- sibles Bbadshaw (George) : Incuba- tion artificielle des œufs de volaille Braiiam (Frank) : Manuel à l'usage des planteurs d’Hé- véa Braun (K.) : Différences bota- niques des espèces de Chien- dent — Les difl'érentes espèces de Chiendent Brat (W. b.) ; La loque des abeilles Bheua de IIaan (Dr J. Van) : Les expériences d'améliora- 81 35 63 67 61 65 115 167 193 236 163 173 31 323 79 127 67 13 63 93 35 tion du Riz par la sélection à Java 191 Bret (C.-M.) : L’évolution ré- cente de fexploitation et de l’iiidustriedu Palmier àhuile. 42 — Nouvelles notes sur l'ex- ploitation du Ualmier à huile. 139 Bhooks (Wm. P.) : L’emploi rationnel de la chaux. . . . 157 Broun (A, F.) ; Sylviculture tropicale 113 Bord ;John S.) : Les engrais commerciaux 131 Bubkill (Henry) : Rapport du Jardin Botanique de Singa- pore 189 Capitaine (L.); Le Sésame . . 172 — Ibid 201 Gard (Frédéric S.): La fabrica- tion du sucre de canne. . . 159 Garleton (H. Bail) : Monogra- phie des variété.s de Sorgho cuit, aux E.-U 3 Cates (J. S.) et Cox (H. R.) : i.a culture du maïs pour la production du grain 93 Cayua (V.) : Maniliot et Hévéa. 7 — Essence de Backhousia ci- Iriodora 01 — Un hybride et deux formes stables à'fjevea en culture . '5 — Le Caoutchouc de Cacaloxo- chill au Mexique 9l — Saignée des arbres à Caout- chouc par l’électricité ... — illiijgu Cl IlUVCtt. ..... — Maladies cryptogamiques des feuilles de l’Uévéa en Amérique . — Les taches du Caoutchouc de plantation — A propos de la coagulation du latex d’IIévéa par enfu- mage — L’industrie extractive du Camphre à Formose, au Ja- pon et en Chine — A propos du pavage des rues en caoutchouc — Une amélioration dans la préparation du Caoutchouc d’iVmazone TABLE DES AUTEURS III Cayla (V.) : Expériences sur les plantes à Caoutchouc en (iuyane anglaise — Nouvelle plante à Caout- chouc d'Iuiiochine C. C. : Culture du Caroubier et utilisation de son fruit. . . — Le « Bud-rot » du Rônier . — A propos de l'exploitation du Palmier à huile — Ibid — Emploi du beurre de Coco dans l'alimentation des ani- maux — Le Pyrèthre au point de vue culturaPet commercial. . . — Huile de Raphia Le Palmier à huile et les concessions octroyées à la M.aison Lever Brolher au Congo belge — Estais de culture du Cocos oleracea — Uneplanteamélioranle nou- velle : le Oesmodiu»! hirtum. Cermination des graines d'Elæis r/uineensis Les commandements du planteur de Cocotier .... Utilisation des mélasses comme engrais dans les plan- tations de Canne à sucre. . Les graines dures et les moyens de les faire germer. La culture du Dattier en _ Sicile Chambliss (Charles E.) ; Cul- ture du Riz dans la vallée de Sacramento Chakabot (Eug.) et Gatix (C.- I-.l; La culture du Géranium rosal et ses condit. écono- nii(|ucs présentes et futures. Uhassionkux (E.) : L’irrigation dans le delta du Tonkin. . LiiEVALiiiB (.\ug.)et La Rédac. : A nos lecteurs " Nouveaux arbres d'ombrage pour les Cacaoyers, la Va- nille et les Caféiers " La culture des arbres à Caoutchouc dans l'Ouest afri- cain Ues maladies et les ennemis des arachides '' Les travaux de la 4' Con- férence internation, de Gé- nétique " La cuit, des arbres àCaout. dans ro. africain : Le Fun- lamia elaslica Ibid I-acultureduFraisierenGui- ^née française et au Sénégal . l'origine botanique des _^hoiscommerciauxdu Gabon. " Essais de culture ration- nelle de l'Arachide dans ^‘Inde anglaise ^ Les Bambous 'iHginedes Hévéas existant nans les colonies françaises P ne la Cote occid . d'Afiique. |ttk,sden (F. IL) : Un ennemi .^nn Canna . . C, J n parasite delà betterave. *Rke,Axnetï, ZaminHüssam: uiture de la Canne à sucre C-^^ns l'Inde iayne (A. H.) : Graines de Cnw naces impures ni'’') (faut) ; Céréales et ma- _ CS descelonies françaises, nronique mensuelle.’ 377 332 2y 31 89 91 90 106 176 191 192 320 348 S.'il 375 380 381 95 289 1 1 27 33 72 100 136 197 I9n\ 99 * 228 262 364 13 173 179 35 CoLLi.x (G. N.) et Kempton (. 1. H.) : Nouvelle méthode de fécondation artificielle du mais 19 Comité(Le): Mission deM. Che- valier en Indochine. Réunion des collaborateurs du s (E.F.) ; Maladies des abeilles et leur traitement . Priïaudet (Georges de) ; Sucre de canne et sous-produits. Chroni(jue mensuelle. — A propos de la Couvention de Bruxelles Phinsen Geerlios : La fabrica- tion du Sucre de Canne dans le monde Pui.LE (D'' A.) : Flore de Suri- nam PuRAN SiNoii : Composition des résines — Essence de térébenthine de l’Inde Qüaintance (A.-L.) : Un aca- rien des feuilles du Poirier. — et Baker (A. C.) : Classifi- cation des Alajrodidæ . . . Qüayle (11. J.) : Cochenille rouge des Cilrus Rabak (Frank) ; L’utilisation des graines de raisins . . . Raitt (W.) : Le bambou pour la fabrication de la pâte à papier Rant (A-) : Le Cor/icutn javu- nicum Reakes (C. J.) ; Avortements contagieux chez les bovidés . Robertson-Phochowskv ID'') : Fruitiers exotiques de la Côte d'Azur Rocca, Tassy et ue Roux ; Ma- tières grasses coloniales- Chronique mensuelle. Rock (Joseph F.) : Liste des plantes indigènes des Hawaï. — Les essences forestières in- digènes des Hawaï. . . ■ • Rodoeh (A.) : Etude de divers bois des forêts indiennes. . 67 22.5 298 125 147 19 91 35 189 175 173 79 13 lü2 77 81 33 157 143 38 163 l5 1 131 147 159 65 191 99 51 45 115 157 176 189 T A P, LH DES MATIERES V Kürer (James Birch) : Rapport sur les malailies des plantes à la Trinidad, 1911 3 — Le « Rud-rot » du Cocotier. 49 Hoijre Ueutrand fils (Maisonl : Rulletin scientifique et in- dustriel ; avril 1913. , . . . 111 ItossEi. (II. M.) : Un para.sile des thrips 13 — Le thrips des serres. ... 47 — Le thrips du Haricot . . . 127 Saoot (DD : Conseils à un jar- dinier-chef se rendant au Gabon 10 S.AUiEBY (Murad M.) : L’indus- trie du Kapok 189 Sascer (E. H.):Gatal. denouv. cucciaea 159 Sauvaioo (Emile) : La culture sur le littoral de la Méditer- ranée 51 SciiAEEHER (G.) : La culture du Teck à Java 353 ScnANz(Moritz) : La Culture du Coton en Egypte 173 Sciiim.’hel et (3“ (Maison) : Bul- letin semestriel, avril 1913 . 131 ScoEiKi.n (C. S.) : Le nématode des pommes de terre. . . . 163 SiDERSKY (IL) : La fabrication du Sucre 83 SiÉvEiis (Arthur E.) et Tri e (R obert IL) ; Le forçage ar- tificiel de la maturation des Citrons 13 Smith (E.) : Culture du Noyer en Californie 161 — et Smith (Elisabeth H.) : .Maladies des plantes en Ca- lifornie 83 Snyuer (T. e.) — Dégâts des insectes xylophages dans les bois des mines 95 South (F. W.) : Parasites des Cochenilles 51 S. S. : Chronique financière mensuelle du Caoutchouc. Staür (D’’ AV.) : Les uiicroor- ganismes et la fabrication du thé 189 Stebbino (E. P.) : Un insecte nuisible de l’Acacia arabica. 143 Tardieu (Léon) ; Notes sur l’é- levage de l'autruche .... 63 Taylor and C” : Produits agri- coles africains sur le marché de Liverpool. Chronique men- suelle. Teiseoxsier : De la mise en place des arbres en régions tropicales 248 — Fumure du Bananier et de l’Ananas 267 Thom.atis (Dr D.) : Le Caout- chouc de Castilloa 224 Thompson (Charles Henry) : Cac- tées. Ornement culture et valeur décorative 159 Thys (Robert) : Le problème des grandes forces hydrauli- ques du Congo belge. . . . 127 Timberlake (P H ) : Expérien- ces sur un parasite 129 Torrey (Dr J.) et Staines Man- DERS (A.) : L’industrie du Caoutchouc 17 Touton, Crocs et G'» : Chro- nique mensuelle de la A'a- nille. Marché de France. Tower (\V. V.) : Les mousti- ques dans la transmission de la malaria de la fièvre jaune 95 Trabut (Dr L.) : Quelquesprin- cipesde génétique appliqués au Cotonnier 97 Tuckeb (E. S.) : Le charançon aquatique du Riz 129 Uriii (K. \V.) : Insectes enne- mis du Cocotier 77 Vaquin et Suhweitzer ; Fibres de Corderieet de Brosserie. Chronique mensuelle. Vatssiére (P.) ; Deu.x coccides nouveau.x de l'A.O.F .... 161 V. C. : <■ Shui oil » 157 — Les plantations de Caout- chouc d’Indochine 254 — Développement de l’indus- trie japonaise qui travaille le Camphre brut. ..... 256 — Quelle importance a la cou- leur du Caoutchouc brut . . 286 — Camphre de Nga'i 317 — Essence de Guayule .... 319 — Le Musée commercial du Brésil à Paris 347 — A propos de la saignée des arbres à Caoutchouc par l’é- lectririté ’. 350 — Développement de la pro- duction cotonnière au Brésil. 376 Ver.morel (V.) ; Agenda agri- cole et viticole, 1913. ... 3 — Ibid., 1914 179 VciLLET (.A.): Les maladies du Ginseng 78 — Ibid 110 — Une cochenille nuisible aux Citriis dans les payschauds. 267 Webster (F. M.) : Le'« Curlew- bug ». insecte nuisible ... 93 — La mite du trèlle . . . . • 19 — Rapport préliminaire sur 1' « Alfafa weevil » 477 AVery (G.) : Agenda aide-mé- moire agricole pour 1914. . 191 Webster (P. J.) : Contribution à la nomenclature des .Vno- nes cultivées 97 White (G. F.) : La cause de la loque chez les abeilles ... 83 WiciiERi.EY (W.) ; Exploita- tion des essences à Caout- chouc 49 AVilcox (E. A'.): Semis en pots en fer-blanc 95 — et Kei.ley ( w. P.) ; L’eü'et du manganèse sur l’Ananas . . 115 Wii.DF.MAN (E. de) ; Considé- rations sur l’exploitation des Caoutchoutiers en Afrique tropicale 33 — Les Bananiers 67 — Docurneols pour l’élude de la Géo - Botanique congo laise 115 WiLKE : Catalogue des instru- mentsd’exploitation d'arbres à Caoutchouc 67 AATski.er (Prof. H.) : Diction- naire des végétaux tropicaux utiles 29 Wm.E-CzARKKS : LeCaoulchouc 157 WooiiwoRTH (C. W.) : Fumi- gations 31 A’otiiers (W. W.) : Contre les parasites des Cilriis de la Floride 115 Zaooroiisky (I)' M.): La Banane et ses différentes traiisfor- raalions comme produit ali- mentaire 33 Zanoni (Prof. Haiio) ; Le thrips de l'Olivier ZiM.MERMAX.N (Prof. A.) : Culture et préparation du Mani- çoba 131 TABLE DES MATIÈRES Abaca : .Merc. mens, de M.Al. Va- Qdin et Sr.iiwEiTZEH. Utilisation du Chanvre de manille pour la fabrication du papier 27 L’ — reproduit par semi.s, '’’M 318 Anrasin : L’huile d’ — en Chine et au Tonkin, .\I. L. Haute- feuille 326 Acacia : L’écorce de Mimosa (WalüeBark), E.B 93 Asave : La valorisation du henequen, E.B 58 La plantation d'— de la station de Hindpur (angl.), M. G. H. Hilsün 79 Agenda : — agricole et viti- cole pour 1913, M. V. Ver- MOREL 3 /?«■(/. pour 1914 179 L’industrie du coton (ail.) 77 — du Béveil agricole pour 1914 175 — aide-mémoire agricole pour 1914, M. G. AVery. . . 191 Alfa : L' — en .Tripolitaine (ital.). M. le Dr G. Mangano. 189 Algarobilla : Chron. mens, de \L G. Ernst. Aloès: .Merc. mens.de MM. V.a- güTN et SCHAVEITZKR, Ambrette : Chron. mens, de M. G. Ernst. Ananas : L'ell’el du manga- nèse dans la ciiUuie de U — (angl.). MM. E. Wilcox et AVL Kelley. . Fumure du Bananier et de 1' — , .M. Teissosxieb Annuaire : Rhodesia animal 1912-1913 (angl.) Guide de Madagascar, 1913 Anones : Contribution à la no- nienclat. des — cultivée» (an.) Apiculture : Le miel de Tabac, A. V 115 267 83 109 97 30 l VI TABLE DES MATIERES Apiculture ; La loque des abeilles (angl.), M. W. Ukay 35 La cause de la loque chez les abeilles (angl.), M. G. F. WiiiTK 83 Maladies des abeilles dans le Massachusetts (angt.),M.B. Gates 111 Maladies des abeilles et leur traitement 143 Arabique fgomnie):Merc.mens. de M. G. Eiixst. Arachides : Merc. mens, de M.Vl. Taylor AXD C“, G. Ebxst, et Rocca, Tassy et de Roux. Les maladies et les enne- mis des — , M. A. Chevalier. 72 Le beurre d' — , M. A. Pe- DROso et La Rédaction . . . 102 Essais de cuit, rationnelle de r — dans l’Inde, .M. A. Chevalier. 228 L’ — comme plante amé- liorante dans la cuit, du maïs. 382 Arec (Noix d’ — ). Merc.niens. de M. G. Ernst. Aviculture : Incubation artif. des mufa de volaille (angl.), M. G. Braüshaw 99 Rapp. suri’ — , des N. S.W. (angl.) 127 Etude suri’ — , 1910 (angl.). 141 La tique des volailles (angl.), M. F. Bisiioee . . . 173 Avocatier : Le puceron de F — , A. V 254 Badiane (Essence et semen- ces de) : Mero. mens deM. G. Ernst et de M. J.-H. Grei.n. Bambous : Le — pour la fabric. lie la pilte à papier (angl.), M. \V. Raitt 99 Les — ,M. Auo. Chevalier. 262 Bananes : La — séchée et ses dili’ér. transformât, comme produit aliment, (allem.) . . 33 L’exportât, des — des An- tilles, E. B 123 — et fruits d'Elæis sans noyaux, leur intér. cuit., M. C. Gatin 20.5 Bananiers : Les — , M. E. uf. WiLDEMAN 67 Fumure du — et de l’Ana- nas, M. Teissonnier 267 Baobab: Huile de — , F.M. . 158 Baumes: Voir Coprihu, Tohi, Sli/rax, etc. Baume du Pérou ; Merc. mens. de M. G. Ernst. Blé : Coléoptères nuisibles au — dans 1 Amér. du N. (angl.). M. J. Hyslop . 13 Etude des — à Pusa (augl.), MM. Leake et Prasad. . . . 111 La cuit, du — dans le centre de Madagascar, M. .\. Faüciiére 295 ois (pour trituration) : Mer- cur. mens, de M. G. Ernst. Un ennemi des — de ('n,ninrina[&ngl.), M. Hempel. 15 Le — de rose de la Guyane et son huile essentielle, M. E. Bas.siéhes 61 Sur l’origine botanique des — commerciaux du Gabon, M. Auo. Chevalier 99 Usages des — commerciaux des U. S. (angl.), MM. Hall et H. Maxwei.i 109 Exposil.des — du Gabon . 2.53 Les arbres, arbustes et ar- brisseaux forestiers. M. C. L. Gatin 115 Le Génevrier de l’Utah (angl.), MM. F. J. Philips et W. Muleori) 157 Etude de divers — dos fo- rêts indiennes (angl.), M. A. Rodger 189 La culture du Teck à Java. M. G. SCHAEKFKR 3.53 Voir à : Quassia, San/al. Brésil : Le Musée commercial du — à Paris. V. C 317 Bulletin : — du Laboratoire d Agronomie coloniale, M. F. Main 247 L’ « Agriculture pratique des pays chauds » 345 Le — d' « .tgronomie co- loniale » 175 Cacao : Chronique mens, de M. A. Alleaume et mercur. mens, de MM. Tavlor and C». Les coques de — dans l'alimentation des vaches laitières, F. M 28 La valorisation du —, E. B. 89 V” Exposition de l’Institut Colonial .Marseillais : Café, —.Thé 125 Le — en 1912, F.M. . . . 220 La fermentation du — (angl.), M. H. Hamel Smith. 175 Cacaoyer : Nouveaux arbres d’omlirage pour — , vanille et caféiers, M. Auo. Cheva- lier 27 Le Chancre du — et de l’Hévéa (angl.), M. T. Petch. 33 Champignons vivant en sa- prophytes sur les branches du —, A. Ch , 457 , Maladies et ennemis du — , M. le Dv L. Brille 467 lliid 493 Ibid 236 La culture du — au Gabon, .M . A. Rouies 323 Cachou : mercur. mens, de M. G. Ehnst. Cactus : — ornementaux, cul- ture et valeur décorative (angl.), M. Ch. H. Thompson. 159 Café : Chronique meus, par M. A. Alleaume. et mercur. mens, de MM. Taylor and C” V® Exposition de l'Institut Colonial Marseillais ; — , Ca- cao, Thé 425 Caféier Nouveaux arbres d’ombrage pour Cacaoyer, VanilTe et — , M. Auo. Cue- VAI.IEH . 27 Camphre: Mercur. mens, de M. G. Er.nst. Les derniers résultats de la fabrication du — artificiel. 59 Sources secondaires du — naturel 94 Développement de l’indus- trie japonaise qui travaille le — brut, \. C 256 L’industrie extractive du — à Formose, au Japon et en Chine, M. V. Cayla .... 267 — de Ngai, V. C 317 Camphriers : Résultats obte- nus par l’exploitation des — dans les E. F.M., M. E. Bail- i.AUD 254 Canne à sucre : 'Sucre extrait de — desséchée,M. A.Peuboso et La Rédaction 13 L’industrie sucrière au Bré- sil, M. H. Jumelle 70 Une maladie de la — à Maurice, H. J 126 Fumure de la — , M. G. Hilsün 127 La culture de la — dans les Antilles 129 Culture de la — dans l'Inde (angl.), M.Vl. Clarke, Annett. Zamin Hussam 179 Utilisation des mélasses comme engrais dans les plantat.de — , C. G 375 Cannelle : merc. mens, de M. J. II. Gbein. Caoutchouc : Cbron. mens, de M.M. Hecht frères et G®; mercur. mens, de MM. Taylor AND C®; Chronique finan- cière, par S. S. Généralités : Exposition du coton, des fibres et du — à Londres, E. B 88 L’industrie du — (angl.), MM. le O® J. Torrey et Staines Mandebs 17 Diagramme des variations de prix du — ,1893-i912(angl.). 61 Saignée des arbres à — par l'électricité, M.V. Cayla. 424 Exploitation d’essences à — (angl.),M. W. VViCHERLKY. 49 Exposit. et Congrès inter- nation. du — à Batavia en 4914, Ë. B 4.52 Enfumage mécanique du latex 159 Catalogue des instruments d’exploitat. des arbres à — (holl.). M. WiLKE 67 Exposit. internat, du — et des industries annexes. . . 186 Industrie de la gomme élastique en Bolivie (espag.), MM. Bat.livian et PiNiLLA. . 81 L'appareil laticifère des Caoiitrhoutiers, M. le D'' A. Meunier 93 Encouragement à l'indus- trie du — , E. B 218 Quelle importance a la couleur du — brut?, V. C. . 286 ' A propos du pavage des rues eu — , M. V. Cayla . . 315 Le — (allem.ï, M. K. W. Wolf-Ksapek 457 La situation économique du — . M. G.Lamy-Tiirrilhon. 32t IV® Exposit. intern. du — et des indust. alliées. . . . 345 A propos de la saignée des arbres à — , par l’élec- tricité, V. G 350 Quelques défauts du — synthétique 352 Expériences sur les plantes à — en Guyane française. . 377 Hévéa : Manihotet — .M.V. Cayla. 7 Les petites plantations d' — , E. B 27 Un hybride et deux formes stables d — en culture, M. V. Cayla 76 Manuel à l’usage des p), Tu- teurs d'— (angl.), M. Fr. Braham 13 Le chancre du Cacaoyer et de r — (angl.),M. T. Petcr . 33 La limace de F — (angl.) . ^7 Indigo et — , M. V. Cayla. 153 TABLE DES MATIÈRES vu Maladies cryptogamiques des feuilles de T — en Amé- rique, M. V. Cayla 186 Etat actuel de la culture de r — en Indo-Malaisie (portug.), M. le U' .1. H cher . 83 Les taches du caoutch. de plantation, M. \'. Cayla. . . 221 Un parasite de 1’ — , M. E. Green 99 A propos de la coagulation du latex d’ — par enfumage, M. V. Cayla 231 Les plantât, de Caoutch. d’Indochine, V.C 254 La préparation du caoutch. de plantai, (angl.), M. 11. J. Eaton 147 Une améliorât, dans la pré- parât. du caotitch. d’Ama- zone, M. V. Cayla 329 L’origine des — existant dans les colonies de la Côte occid. d’Afrique, .M. Aüo. Chevalier 364 Transport des graines d’ — , 382 Castilloa : Le Caoutch. de — , M. le D'’ D. Thomatis 224 Ficus : Le — albinervis, M. Léon Anglés 97 Funtumîa : La culture des arbres à Caoutch. dans l’Cuest afri- cain, M. Aeg. Chevalier . . 136 Ibid 197 Manihot : — et Hévéa. M. V. Cayla. 7 La culture des arbres à Caoutch. dans l'Ouest afri- cain, M. Auo. Chevalier. . . 33 Notre enquête sur le — dichototim et le — piau- hyensis, MM. E. CiRARn et V. Cayla 161 Les plantât, de Caoutch. en Indochine, V. C 254 Culture et préparation du — (allem.), M. le Professeur Zimmermann 131 Espèces diverses : Le Caoutchouc de Caca- lojochitl au Mexique, M. V. Cayla 76 Considérât, sur l’exploitât, des Caoutchoucs en Afrique tropicale, M.E. de Wilde.ma.\. 33 L extraction du Caoutch. des écorces par la machine ' « Valour 11 , K. M 283 Essence de Guayule, V. C. 319 Nouvell. plantes à Caout. d’Indochine, M. V. Cayla. . 382 Carnauba ; Mercur. mens, par M. G. Ernst. Caroubier : Culture du — et utilisation de son fruit, C. G. 29 Catalogue : — des produits chimiques, M. E. DK IIaen. . 1 — des plantes du Jardin Botan. de Singapore (angl.), M. W. Anderson 19 — des végétaux tropicaux «utiles (allem.), M. H. Win- kler 29 — pliotügraph. de la Dore L.lorestière de l’Inde (angl.) . 63 Catalogue des instruments d'exploit, des arbres à Caout. (holland.), .M. Wilke. ... 67 — des plantes cultivées (à Rostrevor llouse (angl.) . . 93 — des ouvrages de bota- nique de Washington (angl.). Miss Alice Atwood 111 — des publications fores- • tières des U. S. (angl.) . . . 177 Céréales ; Le marché en France des céréales des Colonies françaises. Chron. mens, do M. P'. Cou.iN. — La culture des — en li- gnes espacées, E. B 189 La conservât, des rouilles des — pendant l'hiver, M. C. L. Gatin 379 Voir a. : lllé. Cévadilles (semences de) : .Mercur. mens, de M. G. Ernst. Chanvre : Chronique mens, de MM. Vaqpin et Schwkitzer. Chiendent ; Chron. mens, de MM. Vaquin et Schwbitzer. Dillérences botaniques des espèces de — (allem.), M. K. Braun 63 Les différentes espèces de — (allem.), M. K. Braln . . 93 Cbillies : Mercur. mens, de MM. Taylor and C“. Cire d’abeilles; Mercur. mens, de MM. Taylor and C» et île M. G. Ernst. Cire du Japon : Mercur. mens, de MM. J. -II. Grkin, et G. Ernst. Cires végétales : — de Coton. F. M 31 Voir : Carnanhu, Cire du Japon. Citronnelle(CeylanetTonkin) : Mercur. mens, de M.G. Ernst. Citrus : Le forçage artificiel de la maturation des — (angl.;, MM. SiEVERS et True. ... 13 Traitement contre les pa- rasites des — , E. B 160 La cochenille rouge des — (angl.). M. H. ,1. Quaylf. . . 65 Contre les parasites des — de la Floride (angl.), .M. W. VOTBERS 115 Une cochenille nuisible aux — dans les pays chauds, M. A. VüiLi.ET 267 Cochenilles : Mercur. mens, de M. G. Ernst. Voir a : Citrtts, Entomo- logie. Cocotier: Rapport sur les ma- ladies des plantes à la Trini- dad. 1911 (angl.), M. Bihcii Horkr 1 Le « Biid-rot» du — (angl.), M. .1. Johnston 1 Un nouveau parasite du — (angl.), M. D. B. Magkik. . . 47 Quelques effets des cy- clones sur les — , M. P. Des- LOY 62 Emploi du beurre de — dans l'alimentât, des ani- maux, C. G 96 La préparât, mécanique du Coir, M. F. Main 97 Une heureuse initiative de la Direct. d’Agricult. de Cey- lan, E. B 123 Le » Bud-rot » du — (angl.), M. J. Birch Rorer . 49 Insectes ennemis du — (angl.), M. F. W. Urich . . Beurre de vache et graisse de — , MM. J. Laiiac.he et F. Marre Machine à refendre les noix de '—, F. M Les commandements du jdanteur de — , C. G. . . . Un nouvel ennemi du — , le Promeeotheca opacieollis. M. J. Kowalski Colles de poisson : Mercur. mens, de M. G. Ernst . Colonies : L’évolution écono- mique des possess. franc, de l'Afrique équatoriale. .’ . . L'agriculture du Katanga, M. A. Hock Condurango (Ecorces de) : Mer- cur. mens, de M. G. Ernst. Congrès : — national des planteurs russes de Coton à Titlis, E. B III» — internat, du Froid, E. B La valorisation du Cacao, E. B Exposit. et — internat, du Caoutch. à Batavia en 1914, E. B Copahu : Mercur. mens, de M. G. Ernst. Copal : Mercur. mens, de M. G. Ernst. Coprah: Mercur. mens, de MM. I'aylor and c», g. Ernst, et Rocca, TASSvet de Roux. Cornes : Mercur. mens, de M. G. Ernst. Corozos (Noix de) : Mercur. mens, de M. G. Ern.st. Coton : Chronique mens, de M. E. Fossat. Cire de — , F. M Congrès national desplan- teurs'russesde — àTillis, E.B. Exposition du — , des libres et du Caoutch. à Londres, E.B La culture du — au Brésil, E, B • La désinfection des graines de — en Algérie La culture du— en Egypte, M. Moiirrz Schanz Développement de la pro- duction cotonnière au Brésil, V. C Cotonnier : La lutte contre le ver de la capsule du — aux Iles Ilawai, A. V Un insecte nuisible au — (angl.), M W. lluNTER . . . L’araignée rouge « red-spi- der » du — (angl.), M. Mc Greoor Quelques principes de gé- nétique appliqués au —, M. le Dr L. Thabut Le — dans les régions in- festées par le charançon de la capsule (angl.), M. O. F. Cook . . • • Etude sur le boll-weevil (angl.), M. W. IluNTKR Cuirs : Mercur. mens, de M. G. Ernst. Curcuma : Mercur. mens, de M. G. Ernst. Dammar : Mercur. mens, de M. G. Ernst. Dattier : La culture du — en Sicile, C. G 77 113 349 351 362 127 95 59 59 89 152 30 59 88 248 348 173 376 64 29 33 97 115 157 381 vm TAHI.E DES MxVTlEUES Dividivi : Merc. mens. deM. G. Eknst. Droguerie ; Le marché des pro- duits de — . Chrouique mens, de M. G. Ehnst. L’essence de téréhentliine de rinde (angl.), M. Pur.\n SiNuii 131 Economie rurale : La main- d’œuvre dans la Soinalia ita- lienne (ital.), ,M. G. Maîiii.v.no. 31 Le problème des grandes forces hydrauliques au Congo belge, M. Robriit ïhys . . . 127 Les cordes, usages et con- servation (angl.), M. J. IIao- KIELI» 127 L’ensilage aux lies Ilawa'i (angl.), M. C. Maclecland. . 143 Ecorces d'oranges : Mercur. mens, de M G. Ernst. Ecorces de Palétuviers : Mer- cur. mens, de M. G. Ernst. L’exploitation des — en Nouvelle-Calédonie, E. B. . l.'j.l Ecorces de Quillay : Mercur. mens, de M. G. Ernst. Elevgge : Les coques de Cacao dans l’alimenlationdes vaches laitières, E. ,M 28 Emploi du beurre de Coco dans l’alimentat. des ani- maux, C. G 1)6 Le pâturage dans les forêts après l'abatage des arbres (angl.), MM. lî. Hunter et Il.THOMrsoN 45 Avortements contagieux chez les bovidés (angl.),M.C. Reaees 45 Les maladies infectieuses des anim. domestiques en A. O. F., M. le De Booet. . . 127 Notes sur 1’ — de l’Au- truche, M. L. Tardieu ... 63 L'utilité des « Cow Testing Associations » pour 1’ — des vaches laitières (angl.), M. Le- roy Anderson 141 La sérothérapie préventive du choléra des porcs (angl).. Engrais : La question des — à San Thomé : 1» la chaux. M. M. Montet 67 Les — dans la culture du thé (angl ). M. A. Howitt. . 15 L’action fertilisante des mélasses, M. C.-L. Gatin. . 104 Les — à San Thomé : 2“ les déchets, M. M. Montet. . . 225 Fumure de la Canne à sucre (angl.), M. G. Hii.son. 127 Fumure du Bananier et de TAnanns, M. Teissonnier . 270 Le fumier de tabac. . . . 288 Les — commerciaux (angl.), M. John S. Burd 131 L’usée des sels de potasse dans l’Est-Africain allemand (allem.) 141 Les — à San Thomé: 3° la potasse, M. M. Montet. . . 298 Une plante améliorante nouvelle, le Oesmodium hir- tum.C.G 320 L’emploi rationnel de la chaux (angl.), M.Wm. Brooks. 157 La distribution, la com- posit. et le prix de la chaux (ang.).M.\l. llASKiNS.etMERRiL 157 Utilisation des mélasses comme — dans les plantai, de Canne à sucre, C. G . , . 375 Production et consomma- tion des — chimiques dans le monde 179 ntomologie ; Les insectes nuisibles aux Casuarina à Madras, .1. V 63 La lutte contre le ver de la capsule du Cotonnier aux lies Ilawai, A. V 64 Les maladifs et les enne- mis de l’Arachide, M. .Auo. Chevalier 72 Deux fourmis nuisibles au Texas, A. V 95 Le charançon desMangues, A, V 90 Un ennemi du Canna (angl.), M. F. Chittenden . . 13 Un parasite des thrips (angl.), M. 11. Russel. ... 13 Un ennemi des Caxuarina (angl.). M. A. IIemrei 15 Un insecte nuisible au Co- tonnier(angl.), M.W.Hbntkr. 29 Le puceron lanigère{angl.). M. W. Frogoatt 29 Insectes nuisiblesaux Pal- miers dans l’Inde (angl.). 31 L’araignée rouge» redspi- der II du Coton (angl.), M. Mc Gbeoor 33 Les insectes nuisibles des Antilles (angl.), M.H.Ballou. 35 Insectes xylophages atta- quant les conilères tangl.), M. R. IIOLE 47 Un nouvel insecte du Co- cotier (angl.), M. I). Mackie . 47 Le thrips des serres, M. 11. lU’SSEL 47 Le thrips de l’Olivier(ital.), M. Zanoni 49 Parasites de Cochenilles (angl.), M. F. South .... 51 Les termites en Afrique australe (angl.), M. G. Fuli.er. 61 Les priucipaux insectes nuisibles des Antilles (angl.), MM. Balloii et South. ... 63 Traitement contre les para- sites de l’Oranger et du Ci- tronnier, E. B 160 La cochenille rouge des Cüru.i (angl.), M. II. Qu.vvi.e. 65 Insectes nuisibles et leurs parasite3{angl.),M.ll.BALi.ou. 67 Insectes ennemis du Coco- tier (angl.), M. F. Urich . . 77 Les <1 vaquinhas u et leur destruction (espagn.). ... 79 Le <■ curlew-hug ». insecte nuisible (angl.), AI. F. Webs- ter 93 Dégâts des insectes xylo- phages dans les bois des mines (angl.), M. T. Snyder. 95 Les moustiques dans la transmission de la malaria et de la lièvre jaune (angl.), M. W. Tower 95 L'érinose du Litchi, A. V. 175 La mite du Trèlle (angl.), M. F. W'ebster 99 Un parasite de Ullévéa (angl.), M. E. Green .... 99 Maladies et ennemis du Cacaoyer, M. le Dr L. Beii.le. 167 Ihid 193 Ihid 236 Le puceron de l’Avocatier, A. V 254 Contre les parasites des Citrus en Floride (angl.), ■M. W. Yothers 115 L’évolution du boll-weevil (angl.), M. W. IIuNTER . . . 125 Observations biologiques d’un Psocidæ (allem.), M. le Dr Mobstatt 125 Le thrips du Haricot (angl.), M. II. Russel 127 U ne cochenille nuisible aux Cilrns dans les pays chauds, M. A. VtULLET 267 Expériences sur un para- site (angl. ),,M. P.Timrerlake. 129 Le chai'ànçon aquatique du riz (angl.), M. E. Tucker. 129 Un insecte nuisible de l’.lcaci(iurnAica(angl.), M. E. Stebbing 143 Un .\carien des feuilles du Poirier (angl.), M. A. Quain- tance 147 Princip. paras, des plantes cultivées en A. O. allem. en 1 910 (allem.), M. le DrE.MoRs- TATT. 147 Etude sur le bool-weevil (angl.), M. Hunter 157 Catal. des nouv. coccides (angl.), M. E. Sascer. . . . 159 Classilicat. des Àleyro- didæ{a.nf'l.), MM. (Juaintance et Baker 159 Deux coccides nouveaux de rA.O.F.,M. P. Vayssiérk. 161 Le nématode des Pommes de terre laugl.), M. C. Sco- riELo. ... 163 La li((ue des volailles (angl.), .M. F. Bisiiopi* . . . 173 Un parasite de la bette- rave (angl.), M. F. Chitten- den 173 Les cicadelles nuisibles aux cultures (angl.), M. 11. OSBORN 175 Rapport suri’ » Alfafawee- vil » (angl.), M. F. Webster. 177 Un nouvel ennemi du Co- cotier, le l'roinec.olheca opa.^ cicolHs, M. J. Rowalski . . 362 Essences et parfums : — de Backhousia cUriudoru, M. V. Gayla 61 Lcboisdf rose de la Guyane et son huile essentielle, M. E. Bassièhes 61 « Shui oil », V. G . . . . t.77 Bulletin scientifique et in- dustr., avril 1913, M. Boure- Bertranii fils 111 Bulletin semestriel, avril 1913, MM. S(:ui.vi.MEL et G>'. . 131 La cuit, du Géranium rosat et ses condit. économiques présentes et futures, M.M . EüO. ClIARABOT et C.-L. Ga- Les huiles essentiel les, MM. GiLDEMESTEIR et IlOPFMANN, vol. Il, 2' édit 161 Voir a. lladiane,Ci trtmne.ll e Ciiiofle, Géranium, IJnuloë, Niaonli, Patchouli, Petit- Grain. Verveine, etc. Exposition : — du coton, des libres et du caoutchouc à Londres, E. B 88 V* — annuelle de l’Instit. Colon. Marseill., Calé, Cacao, Thé 125 — et Congrès internat, du Caoutch. â Batavia en 1914, E. B 152 — du Caoutchouc et des industries alliées TABLE DES MA TI EUES IX Exposition: du Caoutchouc et dt-s industries alliées. . . . 345 — des bois du Cabon. . . 233 Fèves de Calabar : Mercur. mens, d'' M.M. Tayloh asiî Co, et G. EiiïiST. Fèves Tonka: Mercur. mens. de M. G. Kii.nst. Fibres ; .Marché des — de bros- serie et de Corderie, Chron. mens, de MM. Vaqcin et SCHWEITZKIi. Exposition du Colon, des — et du Caoulcti. à Londres, E. B 88 — ée Kicltxiaelas/.ica,Ti.B. 123 — employées pour la fi- celle de lieuse (angl.). M. Lister Dewey 79 Voir a. Abaca, Agave, Aloés, Chiendent, J nie. Ka- pok, Kamie, Raphia, Sisal, Textiles. Fibres de Coco : Merc. mens, de MM. VAQUixetScinvEmER. La préparation mécanique du Coir. M. F. Main .... 97 Fongicides et insecticides : Fumigations (angl.), M. C. WooDWOHTn 31 L’arsénite de zinc contre le Leptimotarsa decemlineala de la pomme de terre (angl.) M. F. .loiINSTON 31 Traitement contre les pa- rasites des Ct'iîTts, E. B. . . 160 Contamination artificielle desinsectesnuisihles (angl.), M. .1. Bovell 67 Forêts : Le pâturage dans les — après l’abatage des arbres (angl.), M.M. Hiinteb et Thompson 45 Sylviculture tropicale (angl.), M. A. Brown. . . . 113 Bapportsur les travaux du Service forestier des E.-U., 1912 (aiigt.), M. 11. Graves. 145 Les essences forestières indigènes des Hawaï (angl.), M. .1. Bock 175 Catalogue des publications _ forestières des E,-U. (angl.) ' 177 Fourmis : Deux — nuisibles au Texas, A. V 95 Fourrages : Sorghos sucrés comme — (angl.), M. A. B. CONNEH 31 — d’été dans les régions arides 380 Fraisier : La cuit, du — en Guinée française et au Séné- gal. M. Auo. Ghevai.ieh. . . 190 Fruits : Le séchage des — et des légumes, MM. Nanot et Gatin 19 Conservation des — par le froid (angl.), M. \V. Bolciieb. 79 Bananes et — d'El-ris sans noyaux, leur intérêt cultural. M. C.-L G.vtin 205 Fruitiers exotiques de la Côte d'Azur, M.lebr Kobert- SON Prociiowskv 115 Les arbres à — d'Europe dans le centre de Madagas- car, M. A. Faüchéhk .... 257 Culture du noyer en Cali- fornie (angl.), âl. B. S.VlYTIl. 161 Voir a. Ananas, Anone, Ranane, CUrus, etc. Funtumia : \’a\v Caoutchouc. Galles de Chine : Mercur. mens., de M. J. IL Grein. Généralités : A nos lecteurs, par le Comité i>e Bêdact. et AüO. CUEVAUER 1 Conseils à un jardinier- chef se rendant au Gabon, D’’ Saoot 10 F'ore de Surinam (holL), M. le ID A. Fille 15 Flore forestière de New South Wales, vol. V (angl.). 15 Emploi de la dynamite et des acides pour la destruc- tion des souches, E. B. . . 62 Graines de semences impu- res (angl.). M. A. Cockayne. 35 La fabricat. des fromages dans les N.S.W. (angl.), M. ü’Callaoiian 35 Les plantes de Nouvelle- Calédonie, M. Eii.Heckel. . 49 Les cultures sur le littoral de la Méditerranée, M. E. Saüvaioo 51 Distribution des graines et des plantes du Départ, de l'Agrie. des E.-U. (angl.), M. B.Galloway 51 Plantes introduites au Jar- din Botanique de Saint-De- nis-de -la- Réunion, M. L. Anolès 63 Concours internat, de mo- teurs et d’appareils mécan. pour l'agriculf. à Parme, E. B 133 L’industrie inanufactur.de Philadelphie (angl.), M. J. Macfahlane 77 La caséine (angl.), M. F. Peoebsen 79 Etude de la llorede l'Etat de S. Paulo (portug.), M.C. Dlarte 81 Poisons de Flèches et Poi- sons d’Epreuve, MM. Em. Perrot et El». Vogï .... 81 Semis eu pot eu fer-blanc (angl.), M. É. WiLcox ... 95 Graines et plantes impor- tées de juin. 1910 à mars 1911 (angl.) 95 Circulaires de l'Instit. Co- lon. MaiTseilL, F. M 218 Les assolements (angl.), M.M. IIays, Boss, Wilson et COOI’ER 111 Utilisât, des chaux de dé- fécation de sucrerie, E. B. 248 De la mise en place des arbres en région tropic., M. Telssonnier 248 Documents pour l’élude de la Géo-Botanique congolaise, M. E. DE Wilde.man 115 La réforme agraire en Rus- sie 141 Calendrier du Départ. d’A- gric. de Madras (angl.). . . 143 Due plante améliorante nouvelle, le Desmodinm hir- tiim, C. G 320 Les cultures coloniales, fasc. IV, .M. H. Jumelle. . . 145 Traité élémentaire d'agri- cult. tropic. (angl.), M. AV. H. Johnson 145 Liste des noms de plantes indigènes des Hawaï (angl.), M J. Rock 157 Une ère nouvelle en agri- culture tropicale, M. G. Ba- ker 333 Anos abonnés, La Rédact. 352 Les plantes coloniales (al- lem.), M. C. Fruwirth . . . 179 Laiterie dans le.s petites fermes des N. S. VV. (angl.), M. O’COLLAGIIAM 189 A nos abonnés, La Rédact. 384 Table des matière'*. . . . 384 Génétique : IW Conférence intern. de — , E. B 89 Les travaux de la IV* Conf. intern. de — , M. Auo. Che- valier 106 Quelques travaux de — appliqués nu Cotonnier, M. le ü* L. Trabut 97 A propos de la sélection du Tabac dans l'Inde, M. A. .Mecnissier 356 Géranium (Essence de) : Mer- cur. mens, de M. G. Ernst. La cuit, du — ros.at et ses condit. économ., MM. E. Charahot etc. Gatin. . . . 289 Gingembre : Mercur. mens, de MM. Taylor and C". Le — au Mexique, M. IL Jumelle 219 Ginseng : Les maladies du — , M. A. VuiLi.ET 79 — Ibid HO Girofle (Clous et Essence de) : Mercur. mens, de M. G. Ernst. Gommes : Voir : Arabique, Copal, Dammar, tinite, Kauri, Sticklac, etc. Gomme laque : Mercur. mens. de M. J.-ll. Grein. Graines : — de semences im- pures (angl.), M. A. Coc- kayne 35 Quelques nouvelles — oléag. coloniales. M. A. llii- IlERT 358 Les — dures et les moyens de les faire germer, C. G. . 380 Transport des — d’Iiévéa. 382 Giitte (Gomme-) : Merc. mens, de M. G. Ernst. Henequen : Voir Agave. Hévéa : Voir Caoutchouc. Huile : Vois Matières gra.sses. Huile de Palme : Merc. mens, de MM. Taylor and O» et Rocca, Tassy et de Roux. Indigo : — et Hévéa, M. V. Cayla 153 Ipéca : Mercur. mens, de M. G. Ernst. Irrigation : L' — dans le delta du Tonkin, M. E. Chassi- ONELX 1 Iztle : Voir Tampico. Jalap : Merc. mens, de M. G. Ernst. Jute : Mercur. mens, de MM. Vaqüin et Schweitzer. Kapok : Mercur. mens, de MM. Vaquin et Schweitzer. La culture do — à Java (holland.), M. G. Bley. . . 31 L'industrie du — (angl.), M. M. Saleeby 139 Kauri (Gomme — ) : Mercur. mens, de M. G. Ernst. Kickxia : Voir Fibres. Kola : Mercur. mens, de MM. Taylor and C“ el G. Ernst. Kukui ; Sur l'huile de —, M. A. Hébert 223 Landolphia; Voir Caoutchouc. Législation: La Convention de Bruxelles el le marché des sucres, M. E. Baillald. . . 2 Apropos de la Convention JÀ X TABLE DES MATIÈRES de üi’uxelles. M. G. de Phkau- DEÏ 38 Légumes : Voir l’otaf/èi'es. Légumineuses : Le l’haseolus Munr/o Iîi9 Linaloe : Merc. mens.de M. G. Ernst. Litchi ; L’érinoso du — , A.V. 173 Culture et e.xploitution du — 208 Machinerie : Concours inter- national de tracteurs, E. B. 248 Extraction mécanique du Caoutch. par la machine Il Valeur », K. M 283 Machine à refendre les noix de Coco, F. M 34!) Voir a. Séchoirs. Maïs : Chronique mens, de M. P. Cor.LiN. Hybrides de — et leur rendement aux E. -U. (angl.) MM. IIartlev, Brown, Kyle et ZooK 15 Nouvelle méthode de fé- condation artilic. des — (an.), M.VI. C 01 .LIN et Kempton 19 Les semences de — (angl.) M. C. II.VRTLEy 29 Le sucre de — , H. J. . . 190 La cuit, du — pour la pro- duction du grain (angl.), MM. J. Gâtes et 11. Cox . 93 Quelques précisions sur le sucre de — . F. M . . . . 287 L'arachide comme plante améliorante dans la cuit. du — 382 Maladies des animaux : Au- topsie du bœuf (aiigl.). . . 29 Les — infecticusisdesani- mauxdomesliquesen A. O. F., M. le 0'' Bolet 127 — de la ferme, Iraitements M. Jo .Miciia 77 Maladies des plantes : Le Il Bud-rot » du liôiiier, C. G. 31 Les — et les ennemis des arachides, M. Alu. Cheva- lier 72 Les — du Ginseng, M. A. Vlillet 79 Jbi(/ MO Le II Bud-rot « du Coco- tier (angl.), M. J. Johnston. 1 Rapport sur les — é la Trinidad, 1911 (angl.), M. Birch Borer 3 Le chancre du Cacaoyer eide rilévéa (angl.), M. T. Retch 33 Une — de la Canne à sucre à Maurice, li. J 126 Le II Bud-rot » du Cocotier (angl.), M. Birch Rouer . . 49 Le Cnrlicum juvanicum (holland.), M. Kant 51 La lutte contre les char- bons des céréales (angl.), M. E. Johnston 61 Champignons vivant en saprophytes sur les bran- ches du Cacaoyer, A. Cii. . 157 — cryptogamiques des feuilles de l'Hevéa en Amé- rique, M. V. Cayla 186 — en Californie (angl.), S.MiTH R. et E 83 Les lâches du Caoutch. de plantation, M. V. Cavla . . 221 — etenneiuisduCacaoyer, M. le D-- Bkille 107 Ibid 193 Ibid 236 La propagationdes rouilles chez les Graminées, M. J. Bealverie 115 — à San Antonio (angl.), MM. Hkao et WoLE .... 131 La conservation des rouil- les des céréales pendant l’hiver, M. G. Gatin .... 379 Manques ; Le charançon des — A. V 96 — sèches. IL J 125 Manihot : Voir Caoutchouc. Manioc : Mercur. mens, de MM. G. Ernst et J. H. Guein. Chron. mens, de M. P. Col- lin. Les ennemis du — . . . . 31 Matières grasses : Huiles vé- gétales et hydrocarbures, F. M 9i L'hydrogénation catalyti- que des corps gras, M. IL Aoülhon 133 Huile de Baobab, F. M. . 158 Huile de Raphia, C. G. . . 173 Sur l'huile de « Kukui », M. A. Hébert 223 Deux arbres à graines grasses de Madagascar, H. J. 230 Huile et tourteaux de Soja. 234 , Nouvel usage de diverses huiles d'origine tropicale, F. M 23.5 Huile de Perilla 256 Beurre de vache el graisse de Coco, MM. Laiiaciik et Marre 113 Nouvelle plante oléagi- neuse de l’Afrique tropicale, M. .Aüo. Chevalier 285 Emploi de t’huile de thé en savonnerie 319 L’huile d’Ahrasin au 7'on- kin el en Chine, M. L. Hau- • TEFEUILLK 326 Sur quelques nouvelles graines oléagineuses colo- niales, M. A. Hébert. . . . 358 Voir a. Sésame. Miels ; Mercur. mens, de M. G. Ernst. Ec -7 de Tabac, A. V. . 30 Voir Apiculture. Mission : — de .M. Chevalier en Indochine, Réunion des collaborateursduii J.d’A.T.», Le Comité . 314 Moutarde (Graines) : Mercur. mens, de M. G. Ernst. Mowra ; Chron. mens, do M.\L Rocca .Tassy et de Roux. Niaouli : Mercur, mens, de M. G. Ernst. Noyer : Culture du — en Ca- lifornie (angl.), M. R. Smith. 161 Le — , sa culture, M. E. Peneveyiik 77 Oléagineux ; Voir Matières grasses. Olivier : Le thrips de 1’ — (ital.), M. 1. Zanoni 49 Opium ; La culture du Pavot et le commerce de I’ — en Turquie, M.leDvR. Millant. 81 Oranger : Traitement contre le parasite de I’ — , E. B. . 160 Voir a. Cilriis. Orseille : Mercur. mens, de M. G. Ernst. Pacanier : Le — aux Etats- Unis, M. H. Jumelle. . , . 165 Paddy : Voir Hiz. Palétuvier : L’exploitation des écorces de — en Nouvelle- Calédonie, E. B 154 L’exploitât, du — en Nou- velle-Calédonie 326 Palmier : Essai de culture du Cocos oleracea, C. G. . . . 192 Palmier à huile : L’évolution récente de l’exploilation et de l’industrie du — , M. C.-M. Bret 42 A propos de l’exploilation du —, G. G 89 Germination dos graines d’Elieis, M. C. Noury. ... 94 Nouvelles notes sur l’ex- ploitation du — , M. C.-M. Bret 139 Le — et les concessions octroyées à la Maison Lever B roth.au Congo belge, C. G. 191 Bananes et fruits d'Elnûs sans noyaux, leur intérêt cultural, M. G. Gatin. . . . 203 Germination des graines A'Etæis guiueensis, C. G. . 348 Palmistes : Mercur. mens, de MM . Hocoa, Tassy et de Roux et T.wloh and C". Pâte à papier : Sucre extrait de la Canne desséchée, M. A. Pedroso et La Hédact. 13 Ulilisation du chanvre de Manille pour la fabricat. de la —, E. B 27 Le Bambou pour la fabri- cation de la — , M. W. Baitt. 99 Patchouli ; Mercur. mens, de M. G. Ernst. Pavot ; La culture du — et le commerce de l'Opium en Turquie, M. le L)r B. Millant. 81 Peaux : Mercur. mens, de M.M. Taylor and C». Perilla : Hu le de — 256 Petit-Grain Essence de) : Mer- cur. mens, de M. G. Ernst. Phormium : Mercur. mens, de MM. Vaquin et Schweiizer. Piassava ; Mercur. mens, de MM. Vaquin et Sciiweitzer. Pisciculture : Les plantes em- ployées pour la pèche (liol- tand.). Al. Gresiioe 177 Pistaches ; Voir Arachides. Plantes médicinales: Un spé- cifique de la fièvre hématu- rique, ÏAphloia Ihe.eformis, A. Ch 60 Poivre : Mercur. mens, de MM. J. H. Ghein, et Taa'i.or AND C“. Potagères et vivrières : Ee sé- chage des fruits et légumes, M.M. Nanot et Gatin .... 19 Utilisation de deux .lusli- cia comme — , A. Cii. ... 112 La culturedes — d'Europe à Madagascar, M. A. Fau- CllÈRE 343 Produits africains : Marché de Liverpool, mercur. mens, de M.M . Taa'lor and G". Produits d’Extréme Orient : Mercur. mens, de M. J. H. Grein. Pyrèthre : T-a culture du — Cinerariæ folium , M. Ed. Heckel 63 Le — au point de vue cul- tural et commercial, C. G. 156 Quassia : Mercur. mens, de M. G. Ernst. Québracho (Ecorces de — ) : Mercur. mensuelle de M. G. Ernst. TABLE DES MATIÈRES xt Quinquina : Mercur. mens, de M. G. EimsT. Racines : Voir Ipéca, Jalap, Hahuihia, Salsepaceille, Vé- tiver, etc. Raisins : L'utilisation des grai- nes de — (angl.), M. Fkank Rabak Ramie : Mercur. mens, de MM. Vaqui.'I et SciiwEiTîEt; et J. -H. Ghein. La — , M. E. MicuorTE . . La — en Russie Culture de la — (angl.), M. Listeb h. Uewey. . . . Raphia : Mercur. mens, de M.\l. Vaijcin et Schweiï/.eb. Huile de — , C. G Rapports : — du Directeur de 1 Agriculture des E. F. M., 1911 (angl.) — annuel pour 1911 de la Station agronom. du Réduit. — du Départ. d’Agricul. de laGoldCoast, 1912 (angl.). — annuel du Départ- d’A- gricult. de la Nouv.-Zélaude, 1912 (angl.) ïhePhflippine Agricultural Review, 1911-1912 (angl.). . — du Jardin botanique de Singapore, 1912 (angl.), M. Henry Rubkili. — du Service forestier des lies Philippines, 1912 (angl.). — de la Station e.vperi- ment. d'Agricult. des Hawai, 1911 (angl.) Ratanbia : Mercur. mens, de M. G. Eb.nst. Résines : Composition des — , M. PuBAN Smon Revue : — agricole de la Réu- nion, E. B Ricin : Merc. mens, de MM. Rocca, Tassy et iie Roux. Riz ; .Mercur. mens, de M.M. P. Collin, G. Ebnst, et J. -11. Gbein. Encouragements à la cul- ture du — , E. R Culture du — (holland.), M. C. Racilbann La culture mécanique du — en Indochine, M. F. Main. Un procédé de transplan- tation du — , F. M Culture du — dans la val- lée de Sacramento(ital.), M. Cil. ClIA.MBLISS Le charani;nn aquatique du— (angl.), M. E. S.Tickeb. La culture du — aux Phi- lippines (an.), M..C 11 . CoNNEB L’oryzanine et son action physiologique, M. A. Hébert. La sélection des — aux Philippines, MM. Cii. Conneb et H. Brenieb Les expériences d'amélio- ration du — par la sélection à Java, M. leDT J. Van Rbeiia DE Haan Possibilité de la culture du — en Californie 191 157 344 173 175 35 99 109 125 189 191 191 1 218 26 29 129 1,59 95 129 159 349 163 191 379 Rocou : Mercur. mens, de M. G. Ernst. Rônier : Le « Bud-rot» du — , C. G Salsepareille : Mercur. mens. de M . G . Ernst. Santal : Mercur. mens, de M. G. Ernst. Séchoirs : Le — à double eiïet Il Hansa », M. F. Main . . . Sésame : Mercur. mens, de MM. Rocca, Tassy et de. Roux. Le —, ^I. L. Caeitaine. . Ibid Sisal : Mercur. mens, de MM. VaQIIIN et SCHWEITZEB. Soja : Mercur. mens, de MM. Taylor and C“. Essai de culture du — en Egypte, M. J. Lamba . . . . Monographie du — (angl.), M. David Hopper Huile et tourteaux de — . Le — , MM. Li-Yu-Yino et Gr.andvoinnet Sols ; Analyses des sols dans les N.S.W. (angl.l Etude des espèces d’orga- nismes contenus dans le — (angl.), M. C. Hltchinson . — de la ferme d'expé- riences de Ralhurst, N.S.W. (angl.), M. 11. Jense.n .... Sorgho ; Le sirop de — , M. H. Ju-MELLE Monographie des variétés de — cultivées aux E.-ü. (angl.), M. H. Hall Cable- ton — sucrés comme fourra- ges (angl.), .M. A. Conneb. . Sticklac ; Mercur. mens, de M. G. Ernst. Styrax : Mercur. mens, de M. G. Ernst. Sucre : Le sirop de Sorgho, M. H. Jumelle Le — de maïs, II. J. . . L'industrie sucrière amé- ricaine 1910-1911 (angl.). . Quelques précisions sur le — de maïs, F. M — de luzerne, F. M. . . Sucre de Canne : Chronique mensuelle, par M. Georoe de Préaudet. La Convention de Bruxel- les et le marché des — , M. E. Baillaud — extrait de la canne des- séchée, M. A. PEDRosoet La Rédact . A propos delà Convention de Bruxelles, M. G. DE Préaudet — desséchée L'industrie sucrière au Brésil, M. H.Ju.melle. . . . L'industrie sucrière en Ar- gentine, H. J La fabrication du — , M. D. SlDERSKY Rapport annuel de la « Re- vista Azucarera » (angl.). . Il Louisiana Planter and Sugar Manufacturer »... 31 300 172 201 9S 95 254 145 29 93 147 41 3 31 41 190 141 287 377 2 13 38 63 70 133 83 129 129 La fabrication du — (angl.), M. Fred. Gard 159 La fabrication du — dans -le monde (angl.), M. Prinsen Geerlh'.s 163 Tabac : Le miel de — , A.- V. 30 Achat de — coloniaux par la Régie, E. R 58 Le fumier de — 288 A propos de la sélection des — dans l'Inde, M. A. Meunissikr 356 Tampico : Mercur. mens, de MM. Vaquin et Sciiweitzer . Tannants : La fabrication des extraits — dans les pays chauds, E. B 27 L'écorce deMimosa(WattIe Bark),E. B 93 L'exploitation des écorces de Palétuviers en Nouvelle- CaléJonie, E. B 154 Tapiocas : Mercur. mens, de MM. G. Ernst et J.-H. Ghein. Tavolo : Une plante à fécule de Madagascar : le Tacca umbrarum,}\l. A. Faüciikre. 316 Teck ; La culture du — à Java, M. G. SCHAEEI'EU 353 Textiles : Les — végétaux, M. J. Beauverie 65 Thé : Les engrais dans la cul- ture du — (angl.), M. A. Ho- WITT 15 V" Exposition de l'Institut colonial marseillais : café, cacao, — l'25 Le — en Russie, M H. Ju- melle 260 Emploi de l'huile de — en savonnerie 319 La culture du — à Ceylan (holland.) 163 Industrie des caisses d’em- ballage du — (angl.), M. R. Peahson 173 Les mirroorganismes et la fermentation du— (hollaud.), M. le D'' W. SïAUB 189 Tolu : ^iercur. mens, de M. G. Ernst. Tubercules ; Sur le Solanum luberosum X S. Magtia, MM. Ed. Heckel et Verne. ... 19 Vanille : Mercur. mens, de M.M. G. Ernst, et Tooton, Crocs et &'■. Le Marché de la — à Lon- dres, merc. mens, de .MM. DaLTUN AND YoUNO. Nouveaux arbres d’om- br.ige pour cacaoyers, — et caféiers, M. Aua. Chevalier. 27 Vanillon ; Mercur. mens, de M. G. Ernst.. Verveine (des Indes et Toiikin): Mercur. mens, de M. G. Ernst. Vessies de poisson : Mercur. mens, de M. G. Ernst. Vétiver (Essence et Racines): Mercur. mens, de M. G. Ernst. Ylang-Ylang : Mercur. mens, de M. G. Ernst. TÂHLK DES FIGURES XII TABLE DES FIGURES Fici. 1 : Vue des fosses à fu- mier de n Boa Entrada » desservies par wagons sur voie étroite Fio. 2 ; Machine à ouvrir les noix de Coco Fio. 3 : Machine à broyer les coques Fio. t : Extracteurs des fibres des noix de Coco Fig. H: Extracteur spécial pour Noix insuffisatniuent mures. Fig. 6 : Ouvreuse pour la fibre de Coco sortant îles balles. 109 Fig. 1 : Machine à filer le Coir. tut 69 Fio. 8 : Rameaux de Manda- 98 rinier attaqués par Vlcei'i/a Vurchnsi 268 98 Fio. 9 ; Le Novius cardinalis, principal ennemi de Vlceryn. l’urchasi 269 99 Fio. 10 : Machine « Valour » : 99 vue du bâti et des galets de roulement Fio. 1 1 : Machine ouverte pour le chargement Fio. 12 : Vue du côté de la commande Fio. 13 : Vue fermée pendant le fonctionnement Fig. 14. — Batterie de six ma- chines « Valour » servant à l’extraction du Caoutchouc des Ecorces 284 284 2H4 284 285 Paris — L. Marktheux, imprimeur, I, rue Cassette. TiiEiziÈiiE Année 13 d 31 Janvier 1913 Journal d’Agriculture Tropicale A NOS LECTEURS En annonçant A nos abonnés et lecteurs, il y a nn an, l'entrée au Comité de Rédaction de M. Aug. Chevalier, nous ne pensions pas avoir ta bonne fortune de pouvoir annoncer aujourd'hui que le « J. d’A. T. » passerait entièrement sous sa direction. Retenu, en effet, au Brésil par une récente nomination, M. Lahroy s’est vu dans l’obligation d’abandonner les fonctions de Rédacteur Principal, pour se consacrer désormais à l’organisation do la Station e.xpérimentale du caoutchouc de Para. Le Comité de Rédaction, malgré l’unité de vue qui l’a guidé dans l’accomplissement de sa tâche, et ‘l’étroite collaboration dans laquelle ses membres n’ont cessé de travailler pendant toute la duree de l’année dernière, a reconnu cependant la nécessité de se grouper autour d’un d’entre eux qui coordonnerait leurs travaux et dirigerait leur tâche: c’est à M. Aug. Chevalier que ce rôle a été proposé. Le Comité a pensé que les -travaux antérieurs de M. Aug. Chevalier, que sa nomi- nation récente à la tête de la Mission Permanente d’.\gricultnre Coloniale, et le vaste champ d'exploration dans tout notre empire colonial que lui otfre le prochain déve- loppement de cet organisme, le désignait tout particulièrement pour présider aux destinées du Journal de Jean Vilboechevitcii. Malgré ses occupations nombrenses, M. Aug. Chevalier a bien voulu accepter de prendre la responsabilité de la Rédaction, et il devient, îi partir du t*''' janvier 1913, Directeur du « J. d’A. T. ». Nous sommes heureux de pouvoir le remercier ici de la marque d’estime qu’il donne à l’œuvre que nous avons continuée, et nous sommes certains que les sentiments do gratitude de nos abonnés se joignent aux nôtres. M. Aüg. Chevalier a tenu de son côté à ne pas modilier la liste des collaborateurs que nous avions publiée dans notre numéro de janvier 1912, et les rédacteurs réguliers du Journal seront, comme par le passé, MM. E. Raillaed, A’. Cayla, J. Grisard, IL JüMELLE et F. Main. Nous n’avons à présentera nos lecteursqu’uii nouveau collaborateur, M. C.-L. Gatix, Ingénieur- .Vgronome, Docteur ôs Sciences, Préparateur de Rolanique à la Sorbonne, qui devient Secrétaire de la Rédaction. .Utaché depuis quelque temps déjà au Labo- ratoire d’.\gronomie Coloniale de l’Ecole pratique des Hautes Etudes, que dirige M. Chevalier, M. Gatin avait orienté avec succès une partie de son activité vers la Botanique tropicale et la Botanique appliquée. Nos lecteurs verront, sans aucun doute, avec plaisir, la signature de M. Gatin se .joindre à celles qu’ils connaissent déjà. -M. F. Main, absorbé par ses fonctions dans diverses entreprises coloniales, con- servera seulement l’Administration du Journal, sans toutefois cesser de collaborer Il la rédaction. Paris, le L' janvier 1913. Le Comité de rédaction. 2 JOURNAL D'AGUICULTUlîK TROPICALE NM39 — Janvier 1913 Devant l’amicale insistance de M. Main, Administrateur du « J. d’A. T. », j’ai accepté de diriger désormais, avec le concours de M. (Iatin comme Secrétaire de la Rédaction, la Revue fondée par notre très regretté ami J. Vilbouchevitch. J'ai assumé cette làclie après avoir reçu l’assurance que tous mes amis du Comité de Rédaction continueraient à donner au Journal leur précieuse collaboration. Avec leur aide, je m’clTorcerai de maintenir au « J. d’A. T. » la réputation de bonne tenue et de riche documentation que lui avait faite sou fondateur. J. ViLBOUCHEViTCH était parvenu à ce résultat en accomplissant un travail prodigieux qui l’a tué, et grâce à une érudition consommée. 11 lisait ou faisait lire à ses collabo- rateurs tout ce qui se publiait sur l’Agriculture tropicale dans tous les pays du monde. Il était au courant de la plupart des entreprises agricoles aux colonies, el quand un problème n’était pas au point, il faisait appel, pour le résoudre, à l’expérience des savants ou des praticiens les mieux renseignés. Nous suivrons la voie qu’il a ainsi tracée, et ce qu’il faisait seul nous nous efforcerons de le réaliser à plusieurs ! Nous remercions à l’avance les savants, les spécialistes, les agronomes, les praticiens et les agriculteurs des colonies qui voudront bien nous aider dans cette tâche et collaborer au .Tournai, ou lui procurer des documents intéressants. Aeg. Chevalier. La Convention de Bruxelles et le Marché des Sucres (Suite.) L’influence de la Convention sur les pays producteurs de sucre de betterave. Le retrait de l’Angleterre et le marché anglais. La situation des pays producteurs de sucre Par M. E. Il nous reste à examiner le cas de quatre groupes de pays producteurs de sucre de canne : l’Amérique Méridionale et Cen- trale, Formose, les colonies hollandaises, et enfin les colonies françaises. A l’exception desGuyanes, la production n’est intéressante en Amérique Centrale, qu’au Mexique, où les progrès accomplis sont très sérieux, la production étant passée de 117,4% t. en 190(1/07 à 170.000 t. en 1910/11. Dans l’Amérique du Sud, la production du Rrésil se développe consi- dérablement, étant passée de 213.^000 t. en 1900/07 h 310.000 t. en 1910/11. En Argentine et au Pérou, elle est stationnaire aux environs de ISO. 000 t. pour chacun e canne. Baillaud. de ces pays. Le développement de la cul- ture de la canne à sucre étant lié par l’ac- croissement de la main-d’anivrej il ne sem- ble pas que d’ici quelque temps l’Amérique du Sud puisse devenir elle-même suffisam- ment exportatrice pour inquiéter les autres régions productrices. La production du sucre à Formose a triplé dans les cinq dernières années, étant passée de 81.448 t. ii 230.000 t. ; elle est presque entièrement absorbée par le Japon ou la consommation intérieure, le Japon en prenant plus de la moitié. Pour le der- nier exercice, l’exportation n’a été que d’environ 5.000 t. pour la Chine et 1.000 t. pour les Etats-Unis en sucre raffiné, et d’en- NM;t9 — Janviei! 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 3 viron lo.UOO t. de sucre brun à destination de Vancouver, Liverpool, (lalculta et Bombay. Les usines avaient à fournir pour la dernière saison I.. 0 OO.OOO piculs aux raffineries du Japon, mais elles n’ont pu satisfaire à cet engagement. Le sucre de Java a dû être importé au Japon au prix de 10 yen par picul (£ 1 0/b d) y com- pris le droit do 3 yen bO sen (7/2 d.) Le prix du contrat du sucre de P^ormose pour livraison aux Raffineries du Japon était, à la même époque, de 8 yen bO sen (17/4 d.) Il semble donc que pour le nroment, Formose ne soit pas capable de lutter simplement au point de vue du prix de revient de la production avec Java. Jusqu’à l’année dernière, une prime avait été accordée à l'importation au Japon de Sucre de Formose sur la base de 1 yen 60 sen (3/3 d. par picul) pour une valeur totale de £ 21)9. Une subvention de 1 yen (2/ par 1.000 kg. de cannes coupées) a éga- lement cessé pendant la dernière saison, cette subvention s’est montée à £ 73.000. Il ne reste plus acluellement qu’une parti- cipation donnée sous forme de fournitures d engrais et de jeunes plants qui, pour I année 1912/1913, est évaluée à £ 72.000. Malgré ces encouragements, la superficie Cultivée a diminué de 38.000 acres en 1911 pur rapport à 1910 et n’était que de 173.000 ucres de cannes améliorées et de 9.000 acres Oecannes ordinaires. Les journauxjaponais indiquent que pour 1913 elle serait seule- nient de 137.300 acres. Les deux seules Usines étrangères de Formose ont été ven- dues en 1911 à une compagnie japonaise. II semblerait donc que les efforts du Gou- jernement du Japon n’auront pas porté les cuits cherchés, les ciiltivateui-s de Formose trouvant plus avantageuses d’autres cul- Inres et cette concurrence n’est peut-être plus à redouter, pour le moment du moins, pour les autres pays. En ce qui concerne les colonies hollan- )nises, les Indes orientales sont seules Intéressantes, la production de la Guyane tiollandaise étant très faible, 14.459 t. en ttll, alors qu’en 183b elle était de 18.03b. A Java, elle a atteint, au contraire, un degré de prospérité qui n’a certainement été dépassé nulle part. La production des sucres de Java a triplé pendant ces quinze dernières années, tandis que les rende- ments augmentaient sans arrêt, grâce au perfectionnement des procédés scientifi- ques appliqués, soit dans la culture, soit dans l’industrie. Nous extrayons d’une lettre de l’émi- nent Professeur Prinsen-Geerligs, au Bul- letin Agricole de l’île Maurice, le tableau suivant, qui montre combien s'est dévelop- pée la production du sucre à Java par une culture rationnelle et des usines per- fectionnées. 1908 1909 1910 Nombres des usines. . Hectares plantés de 17T 182 182 caunes 115.458 122.111 J27.261 Kilogrammes de cannes récoltés par hectare. Kilogrammes de sucre 105.568 102.000 97.997 récoltés par hectare Pourcentage de sucre 10.551 10.165 10.121 fourni par la canne. Tonnes de sucre pro- 10.00 9.97 10.33 duit à Java ..... 1.241.885 1.217.260 1.278.420 « La qualité du sucre fabri(}u6 dans les usines a subi de grands changements en ces dernières années. Entre 1894 et 1902, le sucre exporté de Java n’était que du sucre brut à 96° de polarisation et des arrière-produits de couleur foncée. Après l’année 1902, quand les Etats-Unis, trou- vant assez de sucre près de leur porte, eurent cessé de se pourvoir aussi abondam- ment que dans le passé à Java, les fabri- cants de Java s’emparèrent des marchés île l’Inde Britannique et de Ghine, et par con- séquent se mirent à faire du sucre blanc pour la consommation directe. La qualité de sucre blanc exporté par Java a toujours grandi, et a atteint en 1910 le chilTre de 34,9 "/o de l’exportation totale de sucre. « En moyenne, le prix de revient du su- cre brut, tout compris, même amortissement et agrandissements, tantièmes pour direc- teur et personnel, est de Fl. 3,30 le picul (1) (1) Florin de Hollande = 2 fr. 10. — 1 picul de Java = 61,16 kg. JüUR^’AL D'AGRICULTURE TROPICALE N” 139 — Janvier 1913 livré dans les magasins des acheteurs, tandis que le prix du sucre payé par les acheteurs a été de Fl. 0,71) en moyenne en 1908, de Fl. 0,7S en 1909 et de Fl. 7,12 en 1910. n Les sucreries qui ont travaillé en 1910 étaient réparties de la manière suivante : 119 appartenaiimt à des sociétés anonymes résidant en Hollande, 47 à des sociétés ano- nymes résidant à Java, tandis qu’une sucrerie était la propriété de particuliers résidant en Europe et 17 appartenaient à des parti- culiers habitant Java. « 109 de CCS usines sont adminisli’ées entièrement par des Européens, elles sont en la possession de Chinois de Java, mais avec un personnel complètement composé d’Européens, tandis que quatre usines sont menées par des Chinois de Java. « En 1911, 183 usinesont travaillé à Java, lia été coupé 333.391 acres, qui ont donné T. 14.288.178 de cannes, ou 42,3 t. njétri- ques par acre. Le rendement a été de 10,26 “/o de sucre du poids de la canne, ce qui fait que l'acre a produit 4,34 t. de sucre en moyenne. Certaines propriétésonteuunc moyenne de plus do T. 3.20 de sucre ti l’acre. » Ces précisions sont particulièrement in- téressantes, car on peut dire qu’elles mon- trent le degré de perfection que peut at- teindre actuellement ta culture. En les comparant au chiffre de la pro- duction française au sucre de helterave, on constate, en môme temps, combien la canne à sucre l’emporte sur la betterave comme productrice de sucre. En 1908- 1909, dernière année dont nous ayons les chiffres, le rendement moyen en betterave par hectare a été, en France, de 27.698 kg. et le rendement de sucre raffiné obtenu par tonne de betterave a été de 121 kg. 540. Un hectare de cannes aurait donc donné, à Java, 13.000 kg. de sucre, tandis qu’un hectare de betterave ne donnerait, en France, que 3.366 kg. Nous en arrivons, enfin, aux colonies françaises; celles-ci, liées au marché mé- tropolitain français, avaient subi une crise très rude au moment où, du fait de l’éta- blissement général de primes, les cours du sucre étaient descendus très bas sur les marchés d’exportation. La Convention de Bruxelles a eu pour etïet de faire renaître pour elles l’ère des bénéfices; les prix éle- vés que leur sucre réalisa n’eurent point cependant pour résultat de leur faire aug- menter leur production, car elles avaient vu le danger de la monoculture, et elles se sont efforcées, très sagement, de dé velopper l’exploitation d’autres denrées; c’est ainsi qu’à la Cuadeloupe, l’exporta- tion, qui était de 38.499 t. en 1903, n’a été que de 33.038 t. pour la saison de 1911- 1912, avec des variations allant de 23.000 à 42.000 t., suivant les conditions climaté- riques. A la Martinique, la quantité de sucre la plus élevée a été obtenue en 1874, où elle était de 30.326 t., mais elle est tombée ensuite aux environs de 30.000 t. jusqu’en 1903, et elle a atteint, en 1903, 42.233 t. pour retomber enl911, 5 33.472 l. moyenne de ces dernières années; à la Iléunion, elle était en 1901 de 41.300 t. et si, en 1901, l’exportation a été de 30.431 t., c’est une partie de la récolte de 1910, qui ayant été de 43.349 t., avait dù être exportée pendant cette dernière année. En somme, comme les colonies an- glaises des Indes occidentales, les colonies françaises ont simplement tiré parti des hauts prix rétablis par la Convention de Bruxelles sans augmenter leur production. Ces prix élevés sont simplement ceux qui doivent jouer normalement lorsque la pro- duction et la consommation sont seules en jeu sans qu’il intervienne des mesures fis- cales pour les fausser. La hausse dont bénéficiaient ainsi les colonies françaises ne saurait mieux être indiquée qu’en prenant pour base les prix moyens réalisés à l*aris par le sucre blanc n° 3, les slatisli(iues locales n’étant pas établies avec assez de soin dans la fixation des valeurs pour que l’on puisse en tenu* compte. Nous donnons ces prix dans le tableau ci-dessous établi d’après les rap- |;M) — Janvier 1913 JOURXAL D’AGRICULTURE TROPICALE ports annuels de la Chambre de Commerce de Marseille. moijen du sucre blanc 3 sur la place de Paris pour 100 ky. Année 18'J2 43 fr. » — 1902 21 fr. » — 1906. ... 21 fr. à 27 fr. » — 1907 26 fr. 68 — 1908 30 fr. 20 — 1909 3S fr. 83 — 1910. . . 37 fr. 02 à 46 fr. 72 — 1911. . . 58 fr. 20 à 49 fr. 40 (déc. 1911) En 1912 les prix sont retombés jusqu’à 29 fr. par suite de la forte production euro- péenne, mais ce prix est encore d’un tiers supérieur à celui des années qui ont direc- tement précédé la Convention. La question ([ue se posent actuellement ces colonies, qui ont retrouvé leur activité passée grâce à ces prix, consiste dans l’in- lluence qu’aura le retrait de l’Angleterre de la Convention de Hruxelles et, ultérieu- rement, le non-renouvellement de cette convention. La première partie du pro- blème est facile à résoudre, car, depuis plusieurs années, la France ne prend, pour ainsi dire, plus part à la lutte sur le mar- ché anglais et, cependant, les sucres de nos colonies ont trouvé 'à s’employer avec avantage, soit dans la consommation mé- tropolitaine, soit, surtout à la réexporta- tion. La preuve en est dans le développe- ment continu de la consommation de ces sucres par les raffineries des ports qui pra- tiquent cette réexportation. En ce qui concerne la cessation de la tionvention de Bruxelles, il nous paraît fine la lutte restera normalement canton- Rée désormais entre la betterave et la canne à sucre, seulement sur le terrain du coût de la production. L’expérience paraît tiien montrer que la betterave ne peut lut- ter contre la canne à sucre au moyen d’ar- tifices lui donnant une protection fiscale et te tout est donc, pour nos colonies, de faire tous leurs elforts pour perfectionner leurs moyens de culture et d’extraction et les mettre à la hauteur de ceux employés dans CS autres pays producteurs de canne ‘I sucre. Actuellement, les rendements 5 moyens obtenus à la Guadeloupe et à la Réunion oscillent entre 8 et 9.üS “/o- Comme le fait remarquer la Chambre de Commerce de la Réunion, alors que les moulins de cette île n’extrayent ordinaire- ment que 700 kg. do vesou de la tonne de canne, aux îles Hawaï, on obtient 8i0 kg. et un rendement de 12,o0‘’/o. Pour la pro- duction de l’année 1910, cette difTérence aurait donné une recette supplémentaire de 2.350.000 fr. La sélection des cannes, qui est la cause principale de ces hauts rendements, la lutte contre les maladies, doivent faire l’objet des préoccupations primordiales des planteurs et de leur Gou- vernement et les pays ([ui, comme les Indes Néerlandaises ou Hawaï auront su ainsi tirer parti des bienfaits de la science ne paraissent avoir à redouter la concur- rence de la betterave que si les pays ([ui produisent celle-ci retournent à leur poli- tique de protection fiscale. En somme, et ce sera la conclusion de celte étude, il semble bien que les diffé- rents pays producteurs de sucre de canne ont, dès maintenant, chacun leurs débou- chés bien délimités par suite des régimes fiscaux des métropoles dont ils dépendent. La production des possessions des Etats- Unis est, pour de longues années, absorbée entièrement par eux; les colonies anglaises fournissent celles d’entre elles qui ne pro- duisent pas le sucre. Formose, dont on avait pu craindre un instant la concurrence, paraît incapable de satisfaire aux seuls be- soins du Japon, et la conséquence en est que les Indes Néerlandaises sont à peu près les seules pour alimenter l'immense marché d’Extrème-Orient. Nos possessions françaises, dont la production est pour le moment très limitée, auront, dans les pays plus ou moins réservés à riniluence du commerce français, des débouchés suffi- sants, et la canne à sucre n’a rien à redou- ter de la betterave, tant que celle-ci ne sera pas avantagée par une politique fis- cale exagérée, comme le prouve l’iiislorique que nous venons de retracer. Ainsi que l’a déclaré le Premier Ministre 6 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 139 — Janvier 1913 < Anglais, il semble bien que les consomma- teurs lies pays à betteraves se refuseront, désormais, à payer les frais de cette poli- tique. Il n’en reste pas moins que l’on ne saù- rait trop conseiller aux « Anciennes Colo- nies à sucre » de ne pas persister dans une monoculture dont elles ont vu tous les dangers. A cette condition, le prix normal qu’elles paraissent désormais être sûres d’obtenir pour leur sucre, semble devoir leur assu- rer une prospérité bien méritée. E. lÎAILLAUD. Nous croyons devoir indiquer, en termi- nant, d’après « la Sucrerie indigène et coloniale » du 14 août 1912, comment se pose actuellement la question pour la cam- pagne prochaine. L’Angleterre consomme environ 1 mil- lion 7Ü0.000 t. de sucre et en importe 1.900.000. Ces importations ont été les suivantes d’octobre 1910 à septembre 1911 : sucres raffinés, 912.362 t.; sucres de bet- terave, 609.96a t. ; sucres de canne, 376.746 t. Total : 1.900.000 t. Le fournisseur le plus important est l’Allemagne (930:000 t.), puis viennent l’Autriche-Hongrie (273.000 t.), les Pays- Bas (170.900 t.). La France ne fournit plus que 7.G00 t., sa production étant sensible- ment égale à sa consommation. La Russie, dont le contingent annuel d’exportation est basé sur 200.000 t., auquel est ajouté un contingent de ISO. 000 t. pour la campagne 1911-1912, et de SO.OOO t. pour les deux campagnes suivantes, ne peut, conformément à l’ar- ticle 3 du Protocole du 19 décembre 1907, exporter librement en Angle terr« le sucre produit avec restitution de l’accise. Le système sucrier russe comporte, en effet, une accise ou droit de consommation de 1 rouble 7S par poud, soit : 28 fr. 40 par 100 kg. Ce droit ou accise est intégrale- ment remboursé û l’exportation dans les limites de 200.000 t. prévues par la con- vention sucrière, plus le contingent sup- plémentaire. Au delà de cette quotité, toute exportation devient impossible, l’in- térêt du fabr’icant s’y opposant, puisqu’il perdrait par quintal de sucre 28 fr. 40. La prime russe, rappelons-le pour être complet, est constituée par une sorte de valorisation de sucre fixée par le Ministre des Finances. Ce cours légal forcé, institué à l’abri de droits de douane prohibitifs, est suffisamment élevé, quohpie variable, sui- vant la décision du Ministre des Finances. La Russie n’a donc aucun intérêt à vio- ler la Convention, c’est-à-dire excéder pour les années à venir la quotité qui lui a été accordée par l’article 3 de la déclaration du 19 décembre 1907, confirmé par l’ar- ticle 2 du Protocole du 17 mars 1912. Il résulte donc que, pour la campagne 1913-1914, la seule qui nous intéresse, parce que c’est la seule qui verra mettre en vigueur le nouveau régime résultant du départ de l’Angleterre, la Russie expor- tera 200.000-1-50.000 = 230.000 t. avec remboursement de l’accise, et pendant les campagnes suivcantes seulement 200.000 t. La répercussioti au point de vue euro- péen, et russe en particulier, est donc inexis- tante, si le Gouvernement russe — et il n’y a pas lieu d’en douter — tient bien la main à ce que les deux contingents d’ex- portation ne soient pas dépassés. Ainsi que nous le disions plus haut, il n’est pas possible, à un an d’intervalle, de dire quelle influence exerceront les stocks à ce moment. Mais, si la production su- crière retrouve en Allemagne et en Au- triche-Hongrie l’importance que des ré- coltes déficitaires avaient réduite, il n’est pas douteux que pendant le cours de la campagne 1913-1914 le prix du sucre ne vienne à fiéchir assez fortement, surtout si, comme il est facile de le prévoir, la Russie augmente encore ses emblavures en betteraves. Quant à la France, qui, à la suite de la rareté de sa production, est devenue im- portatrice de suci’e, le nouveau régime N» 139 — Janvier 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 7 n’aura sur elle que l’influence déprimante des cours. 11 en serait tout autrement si, après une recolle favorable, elle reprenait son exportation ancienne. A notre avis, cet avenir semble encore lointain, notre mar- ché tendant de plus en plus à se suffire à lui-môme, la consommation sans cesse en progrès, malgré les hauts prix de la mar- chandise, absorbant toute la production. E. 11. Manihot et Hévéa Lettre de Cochinchine. — Les méthodes de saignée employées au Congo et au Brésil. A la suite de la note qu’un de nos abon- nés et correspondants, M. F. V. , a fai t paraître dans notre numéro 132 sur l’exploitation du Manihot au Congo, nous avons reçu la Irès intéressante lettre suivante de M. Gi- Rard, Administrateur de la plantation de ^usannah, en Cochinchine, bien connue de tous ceux qui se sont occupés des progrès de la culture de l’TIévéa dans ce pays : « Bien que partisan convaincu de la culture en grand de l’Hévéa, je suis per- suadé, comme M. F. V., que les Manihots sont très intéressants, et devraient être plantés à côté de l llévéa toutes les fois fiwe leur culture est possible. Convaincu de cela dès 1910, j’ai planté quelques dicho- t^oma et piauhyensis, mais il ne m’a pas encore été possible de trouver une méthode rationnelle de saignée pour ces arbres, ^otre correspondant, qui signale la facilité de ces procédés, voudra-t-il nous faire profiter de ses connaissances et de sa grande expérience? Je serais heureux d obtenir des renseignements à la fois sur saignées et sur la préparation du •Caoutchouc de ces Manihots. » •Nous avons aussitôt communiqué ce désir à notre correspondant, qui a bien ^oulu y répondre de la façon la plus ^tendue, et nous sommes heureux, étant onnée l’importance de la question, de ranscrire dans nos colonnes la réponse ocumentée qu’il nous a fait parvenir. 1’’- V. nous écrit ; “ 1° Il importe de bien débarrasser l’ar- •“c de ses grosses écorces afin d’avoir une surface lisse et propre. Ces grosses écorces, •1^1 se recroquevillent et servent de récep- tacle à un tas de parasités, ne se rencon- trent que sur les vieux sujets. « 2" Diviser l’arbre en quatre secteurs et inciser eu demi-arête de poisson jusqu’à une hauteur de 2 mètres à partir du pied. « La distance entre les incisions sera de 15 centimètres. « 3° Chaque jour, on incisera un secteur ; donc le quatrième jour l’arbre sera entiè- rement traité; le lendemain de chaque saignée on enlèvera soigneusement les scraps et les incisions seront badigeonnées à la bouillie bordelaise; après cicatrisation complète on pourra reprendre les saignées, en incisant immédiatement au-dessous des anciennes incisions. « 4“ Les saignées se feront de préférence le malin avant 8 heures; cependant, à la rigueur, elles peuvent se faire pendant la journée à condition que le tronc du sujet traité soit à l’ombre. « 5° Employer l’inciseur ordinaire et éviter surtout d’atteindre le cambium. « 6° Ne pas saigner les arbres avant l’âge de quatre ans révolus. « 7“ La coagulation du latex se fait au repos; le format « crêpe » est le plus recommandable. « J’espère que ces renseignements, que je vous autorise à publier, suffiront à votre abonné, et reste à votre disposition, etc. >» Nous sommes heureux de pouvoir pu- blier ces renseignements qui émanent d’une personne ayant expérimenté les procédés en question. Il nous sera agréable d’apprendre d’ici quelque temps les résul- tats que M. Girard aura obtenus lui-même en les appliquant en Cochinchine sur les 8 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» UÎO — Janvier 1913 arbres qu’il possède en mélange avec ses Hévéas. D’autre part, nous avons communiqué cette correspondance ’a notre collaborateur M. V. Gayla, de retour du Brésil, où il a parcouru les régions à Manibot. 11 est donc Iden placé pour nous donner sur ce sujet une appréciation que nous reproduisons ci-après : « Laqueslionde l’opportunité de cultiver côte à côte les Manihat — entre lesquels d’ailleurs il faut distinguer — et VlJevea^ restant entière pour nous, il peut ôire in- téressant de noter quelques faits recueillis au cours de la visite de plantations brési- liennes des divers Manihots. Au point de vue de l’écorce et de son influence sur le mode de saignée, le Céara [M. Gtazioivü), au moins dans les planta- tions de l’Etat do Rio-de-Janeiro, offre cer- taines difficultés: il est nécessaire d’enlever les grosses écorces des arbres de 7 à 8 ans et plus, et môme, si on veut faire des arêtes de poisson bien nettes, il faut aller, aupa- ravanl, jusqu’à dénuder l’écorce profonde à cbloropbylle. L’arbre supporterait-il la suppression d’un important organe de pro- tection, en admettant même que l’opération n’exigeàl point trop de main-d’œuvre’? Cela nous paraît douteux. L’écorce reste j)lus lisse chez les autres Manibots; un rapide et faible grattage au sabre d’abatis, analogue à celui que le « seringueiro » pratique parfois pour l’ilévéa de la forêt, est bien suffisant. D’ailleurs les Maniçoba de Rallia et de Piauby sont exploités très jeunes au Brésil, et les incisions seraient gônées par les cicatrices des saignées antérieures bien plus que par les plaques d’écorce morte, encore plus ou moins adhérentes. Pour le Jéquié, par exemple, celte opération est simple et non absolument indispensable sur des arbres de 8 à t) ans. Au Brésil, on n’a, croyons-nous, exploité le Maniçoba do Céara qu’avec le « Maclia- dinho», par la mélliode des « seringueiros ». Encore l’exploitation des plantations du sud — assez importante — est-elle aban- donnée depuis plusieurs années. Ce Manibot semble s’accommoder moins bien que rilévéade ce procédé. Pour le M. dichotoma (Jéquié), on a transporté dans les planta- tions, sans la modifier , la méthode de saignée des arbres de la « catinga » : des incisions inclinées à environ 45° et dirigées alterna- tivement de droite à gauche et de gauche à droite. Elles se recoupent sur une géné- ratrice et parfois aussi sur la génératrice diamétralement opposée. Ces incisions sont donc souvent beaucoup trop longues; les graves défauts de ce procédé sautent aux yeux. Le latex est recueilli au bas de l’arbre dans un godet. Pour le M. piaidujen- sis (Piauby), les pratiques sont encore plus grossières. On dénude le collet de 1 arbre sur un côté et l’on incise à son niveau ou sur les grosses racines; le latex s’écoule dans le trou creusé à môme la terre. Ce procédé est le plus généralement employé dans le grand centre des plantations de l’état de Rallia, à Bomlim, aussi bien poul- ie M. de Piauby que pour le M. du Saô Francisco {M. heplaphij/la). 11 s’est peut- être généralisé en raison des lésions que l'on produit facilement en saignant le tronc par incision: car l’écorce est relati- vement peu épaisse et les laticifères sont surtout abondants au voisinage du cam- bium. On pratique aussi sur le M. du Saô Francisco, à la base du tronc, une seule incision en V dont les branches ont de 4 à 6 centimètres de longueur : le latex s’écoule dans un trou creusé dans le sol. Ce sont, on le voit, des procédés rudi- mentaires, mais qui ont l’avantage d’avoir donné, à Bomfim, des résultats économi- ques. Les Jéquié, Piauby et Saô Francisco, qu’on a essayé de saigner sur le tronc, présentent généralement des lésions im- portantes fort gênantes pour les saignées ultérieures. 11 nous est impossible de dire s’il faut en rendre responsable une exces- sive maladresse de l’ouvrier ou l’inapti- tude de l’arbre à ce traitement. La saignée en arête de poisson n’existe pas au Brésil. Elle serait peut-être avanta- geuse. Mais est-elle économiquement pos- sible pour le M. Glazioivii en raison des N» 139 — Janvier 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 9 particularités de son écorce? Reste encore, pour les trois autres Manihots, la question de r importance des incisions. Le diamètre du tronc des arbres en âge d’exploitation, que nous avons vus au Brésil, donnerait à penser que la saignée en demi-arête de poisson exigerait un temps, et par suite une main-d’œuvre, hors de proportion avec l’étendue de la surface drainée, donc avec la récolte de latex, ceci surtout pour le Piauliy, le moins développé des Manihots à caoutchouc. Il est vrai que le diamètre et la hauteur du fût sont, dans une cer- taine mesure, sous la dépendance de pra- tiques culturales, qui semblent complète- ment ignorées dans l'État de Rallia où se sont établies ces cultures. Ce manque de soins ne permet pas non plus de préciser la hauteur jusqu'à laquelle on peut faire les incisions, car il y a, faute de méthode, une irrégularité énorme dans la hauteur du fût jusqu’aux premières ramifications, dons la formation de la fourche, etc... On saigne aussi haut que possible, au besoin sur les premières branches, quand elles sont bien formées ; parfois même, l’ouvrier monte dans l’arbre (nous l’avons vu faire dans la plantation la mieux tenue de M. de Jéquié). iNous signalerons que pour le Jéquié les incisions les moins étendues intéres- sent presque la moitié de la circonférence de l’arbre, sans quojcela semble lui porter grand préjudice. Quant à l’àge, il vaut mieux évidem- ment ne pas saigner trop tôt. Dans les plantations deRomfim, on saigne souvent à 2 ans et même 18 mois le Saô Francisco et le Piauhy: ces deux Maniçohas sont en elîet beaucoup plus précoces que les deux autres. L’àge de 4 ans donné par M. F. V. doit s’appliquer sans doute au M. Glazioivii. Il est possible que la pratique brésilienne, même appliquée avec précaution, soit nui- sible à l’arbre ; le manque d’expériences suivies et de points de comparaison ne Rous permet pas de l’affirmer; mais il n’est pas certain que les résultats économiques Re soient pas meilleurs. Deux ans et demi et deux ans d’avance dans l’âge de produc- tion peuvent changer la face des choses, surtout quand l’arbre mort de ces pratiques est remplacé en si peu de temps (18 mois à 2 ans) par un nouvel arbre productif, délai que les planteurs de Romfim réduisent^ dans certains cas, de 6 mois et plus en gar- nissant les vides non pas avec des semences, mais avec des boutures. Ceci nous a sur- tout frappé pour le Piauhy. Ce n’est évi- demment là qu’un expédient, mais il mérite d’être signalé. Toutefois, il faudrait, pour assurer la valeur économique de celte praliqute, suivre des expériences que ne peut faire le visiteur en voyage. Tout le caoulcbouc de Maniçoba du Bré- sil est coagulé spontanément. Tant qu’on n’aura pas étudié systématiquement la coagulation du latex des Manihots, c’est, croyons-nous, le procédé auquel il faudra s’en tenir, à condition d’opérer proprement, de lillrer au besoin le latex, de presser le coagulum et de le sécher soigneusement en condamnant, bien entendu, la coagula- tion spontanée dans le sol pour la laisser s’opérer dans des récipients propres. Le caoutchouc de Maniçoba du Brésil, que cq soit du Céara, du Piauhy ou du Jéquié, est > de belle qualité et se vend de bons prix lorsqu’il est suffisamment pur. Nous pou- vons citer particulièrement de belles crêpes de M. dichotoma préparées près de Macbado Portella sur la plantation « Lafayelte ». Le discrédit qui atteint cette sorte de gomme vient (comme pour le « caucho » des Cas- tilloa amazoniens) de son impureté ; le « Piauhy » de l’intérieur (récolte de la (( catinga ») arrive à Bahia contenant soü- vent 20 "/o et parfois ()0»/„ de son poids en terre, écorce, feuilles, chiffons, etc., intro- duits frauduleusement. Il serait très désirable que M. (tiuard voulût bien communiquer les résultats que lui ont donnés ses Manihots, indiquer les différences qu’il a pu noter en Cochiii- chine entre le dichotoma et le piaiihyetisis 10 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 139 — Janvier 1913 et qui permettraient (le voir si, transplantés dans un climat différent de celui qu’ils trouvent au lîrésil, ils ont conservé leurs qualités propres. Ce serait un chapitre cu- rieux de l’histoire si neuve et si atta- chante de ces Maniçoha. » V. Cayla, Ingénieur-agronome. Conseils à un Jardinier Chef se rendant au Gabon (Notes inédites du D' Sagot) En 1887, Eji. Pierre, ancien élève de l’Ecole d’IlorticuUùre de Versailles, Jardinier stagiaire dans le Service de Culture du Muséum, était mis à la disposition de Savohgnan he IJrazza, pour fonder un Jardin d'Essais à Libreville (Gabon'. Pendant cinq années (il mourut au Gabon en 1892), Pierre fit au Gabon Je très intéressantes introductions de plantes uliles à l’aide de graines et de jeunes plants expédiés par le professeur Maxime Cornu. Ce dernier avait alors comme principal collabo- rateur le D'' Sagot, chirurgien do la Marine en retraite, auteur d’un précieux Traité d’Agriculture coloniale et familiarisé avec cette science par un long séjour à la Guyane. A la demande de Cornu, le U'' .Sagot rédigea pour Pierre une série de notes destinées à guider un Jardinier chef débutant dans les régions équa- toriales. Nous avons eu la bonne fortune de re- trouver récemment ces notes dans les archives du Jardin de Libreville. Nous en reproduisons ci- après les parties essentielles en leur laissant leur forme primitive. Après vingt-cinq années, ces conseils, donnés par un savant qui avait une profonde expérience de l’Agriculture des régions équatoriales, con- servent encore toute leur valeur. Quand il avance, par exemple, «que les terres des régions tropicales doivent s'appauvrir rapidement après leur défri- chement », il découvre une vérité qu’il a fallu de longues années pour mettre eu évidence, mais que personne ne peut plus nier aujourd’hui. Aug. Chevalier. [ntbiièt, au point de vue de l’Horticulture, DE l’Agronomie, de la Botanique, d’une PLACE DE JarDINTER CHEF AU GabON. La résilience au Gabon, en relations faciles et fréquentes avec l’Eu.rope, en re- lations avec. le Gouvernement local, avec les explorateurs de l’Intérieur, avec les indigènes, dont on peut étudier les mœurs agricoles el former l’éducation horticole et agronomique, a un grand et incontestable intérêt. On' peut, dans cette position, envoyer en France des graines, des plantes vi- vantes, des plantes sèches; Uecueillir des renseignements, toujours intéressants, sur les habitudes de culture des indigènes, sur les espèces de plantes qu’ils cultivent, et les variétés, ou races, souvent nombreuses, que présente chaque espèce; sur les plantes qu’ils utilisent; sur les obstacles que les insectes, les intem- péries atmosphériques, les mauvaises herbes, apportent au succès des cultures; recueillir des documents précis sur l’in- fluence du climat, sur la végétation des plantes des jardins d’Europe; établir de beaux et utiles jardins, des cultures mo- dèles instructives; faire une multitude d’expériences utiles sur l’emploi horticole ou agronomique des engrais chimiques si intéressants dans un pays où on a peu de bétail, et où on craint la production des miasmes nuisibles; sur la végétation et la multiplication des arhi’gs et la sylviculture ; sur la définition des bonnes plantes four- ragères locales, et les moyens de les cul- tiver à peu de frais ou de les multiplier dans les savanes et dans les anciens em- placements de culture. Pour réussir pleinement dans de telles missions, il faut, outre l’amour de l'iiorti- culture et l’instruction, le zèle et l’appli- cation du travail, l'ordre et la méthode dans la tenue de ses notes et de sa corres- pondance, des qualités morales bien né- cessaires, de docilité, de prudence, de patience. Il faut aux colonies beaucoup de pru- dence, de tact et de sentiment des conve- nances pour s’attirer l’estime et la con- N° 139 — Janvier 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE U liance des administrateurs supérieurs, pour acquérir et conserver la sympathie et le respect des indigènes. 11 faut y éviter à tout prix des froisse- ments de susceptibilité, les impatiences, les rivalités de prétentions contraires, la précipitation téméraire de juger, dès son arrivée, les mœurs du pays. Le chef de culture qui commence par exécuter ponctuellement et soigneusement les ordres généraux qu’on lui donne peut être sur d’arriver promptement à être écouté lui-même et à avoir une juste fa- culté d’initiative. En arrivant dans le pays, un horticul- teur ou un agronome, si instruit qu’il soit, doit se persuader qu'il ignore beaucoup de particularités locales, qui exercent une grande iniluence sur le succès des cul- tu res. H iJoit se lutter de les apprendre en consultant les personnes expérimentées et les indigènes, et éviler de former dès le début des plans trop arrêtés. J’ai été, à la Guyane, trois ans avant do bien comprendre le pays et ses aptitudes agricoles. Il sera bon de consulter non seulement ceux qui connaissent déjà le pays, mais encore ceux qui connaissent d’autres régions des pays chauds et les mœurs agricoles d’autres populations. La situation du Gabon sous l’équateur et les descriptions de son climat et de sa végétation me donnent à supposer qu’il présente une assez grande analogie avec la Guyane. A ce titre, je puis présumer : Que les légumes d'Europe doivent y pousser difficilement et au prix d’une cul- ture jardinière très soignée; que le manioc, les bananes, le riz, les arbres à fruits des pays chauds, y doivent bien pousser; que les terres doivent s’y appauvrir rapidement après leur défrichement; que le bétail doit s y comporter médiocrement et que les herbes sauvages doivent être des fourrages peu nourrissants et souvent durs; que les céréales des pays chauds, maïs, mils, sorgho, doivent y pousser assez mal et s’y conserver mal en provision; que les fourmis doivent faire de grands ravages dans les cultures ; que beaucoup de grands arbres ne doivent pas fleurir souvent; que les bonnes terres doivent être souvent ma- récageuses; que les plantes sèches doivent s’y préparer difficilement et qu’il faut s’y aider du soleil pour sécher les rameaux ligneux fleuris et les herbes un peu grosses. Une des premières préoccupations des Européens dans les pays chauds est de chercher à obtenir les plantes potagères d’Europe, dont ils ont l’habitude et qui sont supérieures en valeur nutritive, en sapidité, à celles du pays. 11 faut tenir un juste compte de ce désir légitime, mais il ne faut pas perdre de vue que les plantes du pays, robustes, faciles à cultiver, très productives, doivent fournir la plus grande partie de l’alimentation. Il faut donc, dès l’arrivée dans le pays, s’appliquer à les connaître, en cultiver quelques pieds pour en snivi’e la végéta- tion, en apprendre le mode d’utilisation alimentaire, les meilleures races ou va- riétés, les dates de plantations et de récolte. Il doit y avoir déjà au Gabon une belle et riche collection de plantes intertropi- cales utiles et d'arbres à fruits en parti- culier. Il faudra la conserver et il ne sera pas difficile de l’accroître. Il faut s’appliquer à savoir promptement quel sol plus riche est exigé par une plante un peu délicate et quel sol médiocre suffit à un autre plus robuste; quelle plante est de jardinage et quelle autre de culture en plein champ. Les plantes qui exigent une terre fumée de jardin autour des cases sont surtout les légumes d’Europe, [’auhergine, le (fonibn, les courges, le P/iaseo/ii.s /mi/itus, le /lanazuVr (qui vient cependant aussi dans les alluvions fertiles et les premiers dé- frichés de forêt). Les plantes de plein champ se contentant d’un sol médiocre au besoin, sont surtout le manioc, Vignanie, la patate, les cloligues [uiéM), \' arachide . Les plantes qui fournissent des denrées d’exportation ne croissent, en général, que dans les terres bien choisies, quelques-unes 12 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE NM 39 — Janvier 1913 sur premier défriché seulement. 11 faut beaucoup d’expérience locale et de tact pour distinguer les sols qui comportent d’utiles plantations de cacao, café, cannes. En général, le caféier (sauf, peut-être, le café de Libéria) et les cotons conviennent mal aux terres équatoriales. Il est recommandé de constater quelles essences d’arbres peuvent se multiplier facilement de boutures et quelles autres s’y refusent. Noter tous les fruits, même médiocres et inacceptables pour les Européens, que mangent les nègres. Noter quelles feuilles de plantes sauvages ils font parfois cuire comme légumes dans leurs aliments; quelles graines sauvages ils mangent quelquefois crues ou cuites, entières ou pilées. Etudier la possibilité d’utiliser les an- ciennes cultures abandonnées, à sol couvert de hautes herbes ou broussailles, de ferti- tilité médiocre, en y plantant par trous fouillés avec herbes enfouies, de distance en distance, des plantes élevées ou de jeunes arbres ou arbustes de rapport, que l’on fumera tous les deux ou trois ans en enfouis- sant H leur pied à 1 mètre, 2 mètres ou 5 mètres de distance de la souche (c’est-à- dire vers l’extrême rayon des racines), des herbes vertes, ou rameaux feuillés d’arbres GU arbustes, auxquelles on ajouterait la plus minime parcelle de matière animale, d’engrais chimique, ou de guano ou fumier. Noter avec le plus grand soin toutes les herbes sauvages que le bétail mange de préférence. Semer quelques graines de manioc, et voir comment la plante pousse après ger- mination, comparant son développement à ce qu’est la pousse du manioc multiplié de bouture, qui est sa multiplication naturelle (le semis de graine est une pure question de curiosité botanique). Etudier l’élève de plant d’arbres à fruits ou d’arbres de rapport, dans de petits pa- niers grossiers faits de baguettes llexibles ou lianes entrelacées et remplis de terreau. Cette méthode, connue à la Guyane sous le nom d’élève en Coucroux, permet d éle- ver à la saison sèche des jeunes plants a l’abri des insectes, auprès de la case, faciles à surveiller et à arroser, et d'avoir à sa disposition, quand on a défriché un ter- rain, du plant déjà élevé, âgé de trois mois, six mois, un an, déjà un peu durci contre les insectes, propre à développer rapidement dans le sol vierge un puissant réseau de jeunes racines, se transplantant sans lésion des racines, puisqu’on enterre le panier en terre où il pourrit. N’établir un jardin que là où l’on peut se défendre des insectes, fumer la terre, arroser dans la sécheresse. Dans le jardin, avoir toujours du jeune plant varié en abondance. Ne pas laisser d’arbres au voisinage des légumes. Indication de plantes potagères ^core mal CONNUES en France dont on peut essayer LA culture dans LES PAYS CHAUDS. En même tem ps qu’on essaiera les plantes potagères d’Europe les j)lus connues et les plus appréciées au point de vue de leur uti- lité pratique, il sera bon d’essayer par petits lots et comme en détail accessoire, diverses plantes potagères étrangères, encore mal connues et mal appréciées en France, dont la végétation présentera peut-être quelque avantage propre de tolérance du climat, de précocité de produit, ou de commodité d’usage et dont, en tout cas, il sera curieux de comparer la végétation sous l’équateur à ce qu’est leur végétation en Europe. Pet-saï, chou chinois (ne pommant pas mais très précoce et tendre). Pakc/ioi, chou chinois, variété plus grande. Badis de Madras. Gros radis du Japon d’été (et autres radis du Japon). Moutarde tubéreuse de Chine {Sinapis juncea) et autres moutardes de Chine à feuilles comestibles. Cultiver en sol très fumé, très ameubli; cueillir à deux mois et demi ou trois mois les feuilles radicales et les cuire. N- 139 — Janvier 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 13 Le propre de Tutilité alimentaire des crucifères est de fournir, môme à dose faible, une sapidité spéciale. Il n’est donc pas nécessaire, pour en tirer parti, d'obtenir ' de très grosses pommes de feuilles tendres et blanches, ou de racines très charnues, très tendres. Il y aura à chercher dans les pays chauds (avec toute la patience et la prudence nécessaires) si certaines feuilles naissantes de Capparidées ne peuvent pas remplir un rôle analogue. L'emploi, dans la Chine mé- ridionale, des jeunes feuilles d’un Cratæva (d’après l’abbé Delavay), l’emploi, dans l’Inde, de jeunes pousses et de jeunes racines du Moringa, semblent entrer dans cette vue. Divers Phascolus de l’Inde à très petites graines, mais probablement très rustiques dans les pays chauds, Phaseotus radiatiis et Ph. Mungo. Le haricot nain à graines noires du Mexique a peut-être une supériorité de rusticité dans les pays chauds. Le haricot d Espagne blanc, avantageux comme légume dans le midi de l’Europe, pourrait réussir, du moins en culture jar- dinière. Pour les légumineuses à grains farineux, le meilleur emploi économique est, non pas un plat exclusivement fourni par leurs graines, mais une petite pincée jointe chaque jour à d’autres aliments (à la ma- nière espagnole). Eludier la végétation du Soja ou pois oléagineux de Chine, qui est d’un grand emploi dans l’Asie méridionale. Bien étudier l’emploi alimentaire et four- rager de Y Arachide, D" Sagot. Paris, 1887. Sucre extrait de la Canne desséchée Nouveaux renseignements sur la fabricalion. Utilisation des résidus pour la fabricalion de la pâte à papier. Le point de vue fiscal. Avantages divers. l'ar M. A. Pedroso et la Rédaction Nous avons, dans nos u°* 119 (mai 1911) et 123 (novembre 1911), signalé les essais qui avaient été faits de l’extraction du sucre de la canne préalablement déchi- quetée et desséchée pour pouvoir être expédiée en halles et travaillée loin dos lieux de production. Dans la dernière note ci-dessus mentionnée, notre collaborateur M. A. Pedroso, avait pu donner un certain nombre de détails concernant la fabrica- tion, qui, si elle n’était pas encore définiti- vement au point, semblait cependant en bonne voie. Depuis, la question a fait un certain chemin et elle a acquis un regain d actualité du fait qu’cllé se complique de questions douanières, et qu’elle avait abouti nu mois de janvier 1912 à une interdiction d exportation des sucres de Cuba, sous quelque forme que ce fût, interdiction dont, il est vrai, nous n’avons plus entendu parler depuis. Etant donnés, les divers avantages de ce procédé, nous croyons intéressant d’y revenir et de donner, d’après les nouveaux documents que nous avons pu nous procurer, un certain nombre de détails supplémentaires concernant la fabrication. Nous avons déjà exposé que la première partie du travail, c’est-à-dire le déchique- tage et le séchage de la 'canne aux lieux de production, pouvait être considérée comme résolue, mais que le travail à l’usine définitive était encore beaucoup plus précaire. En fait, il ne semble pas que les appa- reils de déchiquetage aient été beaucoup 14 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 131) — Janvier 1913 modifies : ce Iravail est toujours efl'eclué par des scies circulaires qui arrachent plus qu’elles ne coupent, ce qui certainement doit avoir son importance au point de vue de la conservation des éléments sucrés dans les matériaux ainsi obtenus. Le séchage se fait dans un four à toiles sans fin, à mou- vement continu, dans lequel la fibre et la pulpe entrent à la partie supérieure, moins chaude et plus humide, pour sortir à la partie inférieure, où elles rencontrent un courant d’air chaud et sec. Toutefois, des précautions spéciales doivent être prises pour que la température maxima du séchoir n’atteigne pas celle à laquelle il y aurait caramélisation. Ce n’est qu’au sortir du séchoir que des tamis font la séparation de la libre proprement dite et de la pulpe. A vrai dire, il y a dans ces deux dénomina- tions une indécision que nous n’avons pu arriver à éclaircir; s’agil-il, comme c’est très probable, des libres de l'écorce et des fibres internes? Nous le supposons, mais rien de précis, dans les textes que nous avons entre les mains, ne peut nous per- mettre de l’affirmer. Toujours est-il que la fibrCiest plus sèche et que la pulpe contient davantage de sucre, dont une partie à l’état de sirop libre contribue à l’agglomération des matières solides qui forment ainsi bloc dans la balle pressée. Les balles sont géné- ralement expédiées emballées dans des enveloppes de laine jusqu’à destination, en l'espèce dans le Wisconsin. Nous avons dit que la diffusion ne s’élait pas montrée applicable à ces matières. Il y a en effet, sous l’action de l’eau et de la chaleur, gonfiementde la cellulose, obstruc- tion de la circulation, et l’épuisement du contenu d’un dilTuscur mettait quelquefois sept heures à se produire. Néanmoins, ces inconvénients sont surtout sensibles avec la pulpe, et l’on pense pouvoir traiter sans difficulté la fibre par la diffusion. Reste à savoir s'il serait avantageux d’adopter con- curremment les deux procédés, puisque le turbinage a donné d’excellents résultats avec la pulpe. Dans les installations actuelles, les balles arrivant à l’usine sont jetées dans des trémies, à la partie infé- rieure desquelles tournent des scies circu- laires, l’ensemble affectant à peu près la forme des coupe-racines à betteraves. Ces trémies se vident sur une toile sans fin, qui conduit à un mélangeur où se fait le malaxage de la pâte avec une certaine quan- tité d’eau provenant, soit de canne épuisée, soit de toute autre partie de l’usine où l’on récolte un liquide légèrement chargé de sucre. Le turbinage donne les résultats que nous avons consignés dans notre n” 123, c’est-à-dire un jus assez foncé titrant de H à 14“, et d’une pureté pouvant aller jusqu’à 89,3 7o (on avait annoncé 99 °/o). Ici s’arrête ce qui a trait à l’extraction du sucre, car les diverses opérations de filtra- tion, carbonatation, évaporation, cuite, etc. , ne diffèrent en rien de celles couramment usitées dans les sucreries. Disons seule- ment que le sucre obtenu en dernier lieu peut être très blanc et d’un grain permet- tant son envoi direct sur le marché sans raffinage préalable. 11 est possible néan- moins que le raffinage doive être pratiqué quand même, car nous savons qu’il y a des exemples de sucres provenant directement des sucreries et mis sur le marché sans raffinage, et cela depuis une quinzaine d’années, sans que cela ait diminué en rien l’importance du travail des raffineries. 11 y a évidemment des questions accessoires à envisager et la non nécessité du raffinage pour ces sucres pourrait bien n'être qu’une réclame de plus en faveur du procédé. D’un autre côté, il semble qu’un des avantages accessoires de ce procédé soit de fournir comme résidu de la fabrication une matière beaucoup plus apte à la fabrica- tion de la pâte à papier que la bagasse de canne ordinaire. Sans vouloir pivjuger de la question, car nous nous souvenons avoir lu des controverses nombreuses au sujet des facilités d’utilisation de la bagasse pour cette fabrication, nous enregistrons volon- tiers ce que nous rapporte notre confrère T « American Sugar Induslry » ; la qualité de la pâte obtenue tiendrait le milieu entre celle provenant de la paille et celle tirée N» 139 — Janvier 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 13 de l’esparto {Stipa tenacissima). La fibre proprement dite est longue, forte, et assez semblable aux fibres tirées des écorces. La pulpe contient 7o “/o de substances solubles, consistant principalement en sucre. Après épuisement, elle se compose principale- ment de cellulose, d’oxy-cellulose et d’en- viron 12 “/„ de ligno-cellulose. Les fibres en sont particulièrement courtes et, comme telles, se prêteraient à la fabrication du fulmi-coton. Reste la question fiscale que nous avons signalée tout à l’heure. A vrai dire, ceci semble assez confus encore. Le 9 janvier 1912, on présentait au Sénat de Cuba un projet de loi interdisant l’exportation du sucre de canne sous quelque forme que ce soit. Cette proposition visait nettement les procédés de canne desséchée dont les essais avaient été poursuivis en 1910 et 1911. On en voit mal la raison : en effet, au com- mencement de 1912, l’avis a été que les résultats obtenus étaient encore insufli- sants pour permettre de préjuger d’un succès final, mais qu’en cas de réussite, nie de Cuba serait rapidement transformée en un immense champ de sucre. D’autre part, d’après la « ^^'est India Committee Circulai’.» du 3 décembre dernier, ce pro- cédé permettrait d’éviter la tarification sur les sucres fabriqués, tarification qui joue pour une grande part sur les sucres de Cuba entrant aux Etats-Unis. Il n’y aurait pas en effet de disposition spéciale dans le tarif douanier des Etats-Unis en ce qui concerne l’introduction de la canne à sucre, et pour cause. La canne à sucre desséchée bénéficierait, par suite de l’absence de droit, d'une protection proportionnelle à la valeur du sucre qu’elle contient et qui entrerait en franchise. Cela se chiffrerait par environ 200 fr. la tonne. Or, si l’on considère l’intérêt qu’il peut y avoir à traiter le produit final dans de grandes centrales, il n’est pas douteux que, tant pour des questions de main-d’œuvre que pour des considérations industrielles, il puisse y avoir avantage à établir ces cen- trales aux Etats-Unis; le fret ne serait pas beaucoup plus élevé pour atteindre une centrale voisine qu'une centrale située à proximité des centres charbonniers, et l’ensemble de la combinaison se solderait par un avantage économique avant même qu’il s’y ajoute un avantage fiscal. Il paraît toutefois que le « Lodgo Sugar Rill » doit régler à nouveau celte question et prévoit un droit sur l’entrée des cannes desséchées. Quoi qu’il en soit, si nous nous plaçons au point de vue purement industriel, nous sommes obligés de reconnaître que le pro- cédé présente de nombreux avantages. D’abord, il permet la culture de la canne à sucre sur une échelle relativement petite, juste l’étendue nécessaire à une production qui paiera l’étahlissement d’une usine de déchiquetage et de pressage. Il permet, par. suite du turbinage, une extraction plus complète du sucre; enfin, les centrales pourront être installées avec une capacité leur permettant de travailler toute l’année, ou tout au moins neuf ou dix mois, en réservant les périodes de nettoyage, au lieu des quatre mois que compte généralement l’année active d’une sucrerie, sans parler de l’élasticité que les centrales pourraient avoir dans leur marche et qui leur manque avec la canne à sucre fraîche en raison de l’impossibilité de laisser s’accumuler des stocks do canne coupée. La canne à sucre desséchée se conserve en effet parfaitement, et à Madison on a pu constater la parfaite conservation de balles datant d’une année. Enfin, peut-être pourra-t-on faire entrer en ligne de compte la qualité de la pâte à papier qu’on tirera des résidus épuisés. A. Pedroso et La Rédaction. 10 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE NM 31) — Janvier 1913 PARTIE COMMERCIALE Le Marché du Caoutchouc. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. IIeciit frères et C'“. Le marché a continué à être très soutenu de- puis un mois avec des variations de prix peu importantes, sauf à la fin du mois de janvier où nous avons assisté à une baisse importante. Le para fin du Haut Amazone vaut aujourd’hui de 11 fr. 83 à 12 fr. suivant les époques, et celui du Bas Amazone environ 11 fr. 60 le kg. Le Sernamby Manaos commence à devenir un peu plus abondant et s’est traité d’abord à 9 fr. 2b. Il vaut actuellement environ 9 fr. Le Sernamby Pérou est toujours très recherché. Il a cependant baissé car le découvert, qui l’avait soutenu ù des prix exagérés, a maintenant cessé ses achats et c’est la consommation seule qui maintient les cours aux environs de 9 fr. Ib à 9 fr. 20. Plantations, — La dernière vente de plantations, qui comprenait près de 800 t., s’est naturellement ressentie de la baisse. Le First latex s’est payé de H fr. 8b à 11 fr. 90, mais la baisse n’a pas atteint de même les qualités secondaires. C’est ainsi que les sortes les plus foncées, qui se vendaient à un moment 2 fr. de moins que la plus belle qualité, se traitent aujourd’hui à 7b cen- times de moins seulement. Peut-être les bons caoutchoucs intermédiaires d’Afrique prollteront-ils de cette circonstance et continueront-ils à se vendre régulièrement. Ce qui a d’ailleurs étonné tout le monde, c’est la facilité avec laquelle l’industrie a absorbé les quantités toujours croissantes de caoutchouc et particulièrement de plantations. L’époque où la production dépassera la consommation est peut- être encore loin de nous. Les recettes au Para se sont élevées pour le mois de décembre h 4.920 t. (dont 7b0 1. du Pérou), contre 3.760 t. en décembre 1912 et 3.830 t. en décembre 1911, ce qui fait un total de 19.060 t. pour les six premiers mois de la récolte actuelle, contre 16.010 t. l’année dernière, soit une aug- mentation de 3.0b0 t. Sur cette augmentation, 1.870 t. proviennent des sortes du Para et 1.180 t. des sortes du Pérou. La consommation a pris à des prix assez élevés tout ce SU' plus, étant donné que les stocks sont relativement peu élevés. En ce qui concerne spé- cialement le Pérou, cette augmentation assez importante n’a pas fait baisser la sorte, malgré la concurrence des caoutchoucs de plantation. Les recettes au Para à la date du 21 janvier étaient de 3.900 t. Le mois de janvier 1912 avait donné 4.860 t. Les statistiques générales au 31 décembre 1912 comparées à l’année précédente, donnent les chif- fres suivants : 1912 1911 1912 1911 Sortes du Para. Stocks à Liverpool. — sur le Gonti- 340 1.481 nent 30 90 — au Etats-Unis. 270 346 — au Para . . , — tenusparSyn- 810 340 dicat 800 2.240 Stocks Manaos . . En mor pour PEu- 900 » rope 1.800 830 — les Etats-Unis. — entre l’Europe 1.450 1.430 otlosEtats-Unis. 20 140 ^ManaosetPara. 60 6.486.6.897 Arrivages à Liver- pool 1.471 1.36-2 — sur le Conti- nent 350 350 — aux Etats- Unis 2.000 1.804 Livraisons à Liver- pool . . .H . , 1.493 1.570 — sur le Conti- nent 350 450 — aux Etats- Unis 1.900 1.800 Recettes au Para. 4.920 3.830 — depuis le com- mencement de la récolte (l*'juil.). 19.06016.010 lîxpédit. du Para en Europe . . . 2.210 1.640 — aux Etats- Unis 2.210 2.670 Sortes d'Afrique (Plantation^. Stocksà Liverpool. 461 615 — à Londres : Plantations. . 2.030 1.120 Autres sortes. 734 694 stocks aux Etats- Unis 335 290 3.560 2.719 Arrivages à Liver- pool 691 405 — à Londres ; Plantations. . 1.657 1.349 Autres sortes. 202 213 — aux Etats- Unis 3.200 1.800 Livraisons à Liver- pool 700 520 — à Londres : Plantations. . 2.157 1.096 Autres sortes. 285 286 — aux Etats- Unis 3.188 1.75G Production totale visible do toutes les sortes (non compris les In- tormédiairos du Continent) . . . 10.046 9.616 Sortes d'Afrique et d'Asie. — Les arrivages ont été très réguliers, et le découvert aidant, certaines sortes se sont payées excessivement cher. Nous cotons aujourd’hui : Le Rio Nunez Il 20 à il 30 Le Conakry Niggors 10 60 à 10 70 — plaques et lanières .• 10 90 à 11 15 Le Gambie Prima 7 » à 7 25 Le Gambie moyen 6 « à 6 25 Le Madagasnar rosé 8 60 à 8 90 Le Tonkin noir en boudins ... 7 25 à 7 50 Le Tonkin noir on lanières ... 10 » à 10 25 N“ 139 — Janvier 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 17 Caoutchoucs de plantation. — Nous cotons au- joutd’hui ; Feuilles fumées 12 60 Crêpes fines pâles 12 30 — brunes claires 12 20 — brunes 1 1 75 — foncées 1 1 50 Vente du Havre. — Le 21 janvier, on a offert 73 t. sur lesquelles on a vendu 16 t. aux environs des taxes pour les lots de belle qualité et au-des- sous pour les qualités inférieures. 11 y a eu par coQséquent près de 60 t. invendues. Vente d'Anvers. — Le 23 janvier a eu lieu une vente comprenant 344 t. de sortes du Congo et 203 t. de caoutchoucs de plantation qui se sont Vendues au-dessous des évaluations. Hecht frères et G'“, 75, rue Saint-Lazare. Paris, le 21 janvier 1913. Le marché du Coton. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. E. Fossat. La consommation du coton atteint cette saison des proportions imposantes et, en ce qui a trait aux genres américains, le total des prises de la filature mondiale depuis le début de la saison ac- tuelle, commençant le 1®'' septembre 1912, jus- qu’au 10 courant, atteint 6.482.000 balles, contre 6.274.000 balles il y a un an et 6.451.000 balles il y a deux ans. La statistique cotonnière est donc présentement favorable au parti hausiier puisque, si d’un côté la production paraît être déficitaire en comparai- son avec ce que furent les récoltes l’an passé, la Consommation semble liattre tous les records. Malgré ces éléments favorables à une aecentua- fion de la hausse, nous avons assisté depuis la réouverture des différents marchés cotonniers, ^Près les congés habituels de tin d’année, à une •harche descendante des cours de l'article, et pré- sentement nous cotons les positions rapprochées fie notre cote 82 francs. Ce recul est la conséquence de la continuation fie la politique troublée qui règne sur toute êtendue’Jdu Continent et qui, par répercussion, entraîne les marchés financiers, de sorte que les epérateurs habituels de l’article n’envisageant pas Suffisamment de sécurité, liquident les engage- ments pris antérieurement et n’en contractent pas nouveaux, ce qui provoque une stagnation dans es transactions générales et de ce chef l’avilisse- ^t du prix par désintéressement. os meilleurs cotonniers, n’envisagent cepen- unt pas, pour le présent et tant qu’il n’y aura pas de déclaration de guerre entre différentes nations continentales, la possibilité d’un recul sensible- ment plus accentué que cela a été le cas récem- ment et, étant donnée la forte situation statistique, il apparaît que si la consommation continue à prendre avidemen t la matière brute mise au marché, une reprise des cours devra se faire jour au prin- temps prochain, lorsque les Etats-Unis pourront converser au sujet de la récolte future et de ses perspectives. Déjà différents rapports reçus des Etats-Unis mentionnent la mauvaise qualité des graines dans bon nombre de districts producteurs, conséquence de la trop grande humidité qui régna l’an passé, et d’autre part il est relaté que les engrais chimi- ques ne remédient pas entièrement à l’épuisiement du sol. Pour les autres sortes que l’américain, il con- tinue à se traiter au Havre quelques bonnes affaires courantes, et récemment, des cotons cul- tivés au Soudan Français et bien soignés, ont trouvé rapidement acquéreurs et à de bons prix, mais aussi faut il dire que ces cotons comportaient des quantités suffisantes pour entreprendre un travail suivi en manufacture. Notre correspondant en Nouvelle-Calédonie, M. R. Pognon (de Bourail), nous écrit récemment que la production eu Nouvelle-Calédonie, et aux Nouvelles-Hébrides, devra fort probablement at- teindre d’ici une ou deux ailnées environ de 5.000 à 6.000 balles de coton. Ce genre est très intéressant comme force, régu- larité de longueur et de coloration de la fibre. H est très facilement vendu sur notre marché, lorsque les propriétaires de la marchandise désirent s en séparer à un prix raisonnable, et nous pensons qu’un bel avenir est assuré à ceux qui développent la culture cotonnière en ces régions. Ci-après quelques chiffres indiquant « 1 en vue » de la récolte américaine au 10 janvier 1913, de- puis le !"■ septembre 1912, en balles de 220 kg en moyenne; en regard, les statistiques des années précédentes à la’raême date: 1912/1913 1911/1912 1910/1911 1909/1910 10.045.000 10.288.000 8.786.000 7.530.000 L’approvisionnement visible au 10 janvier 1913, en balles de 30 à 300 kg., selon provenance de:. 191-2 1911 1910 1909 5.594.000 5.306.000 4.884.000 4.310.000 Cours du coton disponible, par sortes en r rance, le 10 janvier 1913, les 30 kg. entreports. üpland iMiddling). . . 83 Soa Island (Fino). . . 190 Sealsland(Extra-FiDo) 230 Haïti (Pair). ..... 80 Savanilla (Fair). ... “'3 Géara (Fair) ..... 01 Pérou dur (Good Fair). 110 Broacli (Fine) 81 « Bengale (Fine) .... 70 50 Chine (Good) . . . Nominal Egyp. brun (Good Fair). 115 » Kgyp.blaac(GoodFair). 148 » Afrique Occid, (Fair). . 84 50 Saïgon (Egrené). . Nominal 18 JOURNAL D AGRICULTURE TROPICALE N“ 139 — Janvier 1913 Autres sortes, cotations et renseignements sur demande. E. Fossat. Le Havre, le 16 janvier 1913. Sucre de Canne et sous-produits. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. G. de Prf'audet. La situation du marché est sensiblement la même que le mois dernier. En France, les siicres coloniaux qui nous viennent seulement de la Réunion n’arrivent que parcimonieusement, et les employeurs s’en plaignent d’autant plus que la hausse des frêts empêche l’importation des sucres à convenance que l’on pourrait faire venir de Java ou de .Maurice. Les raffincurs de Paris ont acheté quelques sucres de Cuba, profitant de l’inaction momentanée du marché de New-York, qui redoute de constituer un stock en prévision de change- ments éventuels dans la législation américaine. Ces affaires de sucres Cuba n’ont eu que peu d’importance, mais cependant ont pesé un peu sur le marché de Paris qui est assez démoralisé. Nous sommes cependant toujours de quelques francs au-dessus de l’étranger. La Convention de Rruxelles donne toujours à épiloguer : ainsi, la Commission permanente dans sa dernière réunion 'a dû examiner les exporta- tions russes 1911-1912 qui, comme par hasard, dépassent de 32.362 tonnes le contingent autorisé. Ce qu'il y a de particulier dans cette augmenta- tion illicite, c’est qu’elle a un caractère fraudu- leux, car, de notables quantités de sucres ont été exportées d’Odessa à destination de Karbin vià Wladivostok, mais ont été débaniuées soi-disant avariées dans certains ports de la Mé Jiterranée, puis réexpédiées en Europe. La Russie s’est alors engagée à reporter cette augmentation de contin- gent sur celui de la campagne eu cours et a promis, suivant l’usage, de surveiller les fraudes, ce qui veut dire que la situation n’est pas chan- gée depuis le commencement de l’entrée de la Russie dans la Convention et qu’elle ne changera pas. Mais le gros événement du jour est certaine- ment l'attitude de l’Angleterre se retirant de la Convention de Bruxelles pour se conformer, dit- elle, à sa politique protectionniste, mais qui déclare en même temps qu’elle continuera à observer les dispositions de la Convention de Bruxelles, cela pour empêcher les nations con- tractantes d’user envers elle de légitimes repré- sailles. Nous avons trop parlé à cette place de l’incohérence de cette Convention de Bruxelles pour nous répéter encore en cette occasion, et nous laissons aux lecteurs avertis le soin déjuger eux-mêmes cette attitude de l’Angleterre qui sort de la Convention tout en y restant, et l’attitude de la Russie qui y reste, tout en en sortant conti- nuellement. Antilles françaises. — Aucun changement dans les perspectives de récolte. A la Guadeloupe, l’usine Duchassaing ne travaillera pas cette année, donnant probablement ses cannes à moudre à l’usine Sainte-Marie-du-Moulè, sa voisine, faute de matières premières suffisantes. D’après les chiffres officiels, la récolte 1913 est évaluée à 33.000 tonnes au maximum et ne pourra être atteinte que si des pluies abondantes viennent compenser la séche- resse intense dont les plantations ont eu à souffrir. L’industrie rhumière à la Guadeloupe s’est par- ticulièrement développée, mais il est étonnant de voir combien les prix sont tenus cette année à un taux élevé, alors que le cours des alcools est si bas; cela doit tenir aux spéculations do certaines maisons d’importation qui n’hésitent pas à traiter à la colonie sur plusieurs années à livrer. Actuel- ement, le rhum vaut de 10 à 13 fr. de plus par hecto qu’il ne valait il y a deux ans. Ile de la Réunion. — La récolte bat son plein et les arrivages se succèdent, mais peu copieux à cause des prix élevés tenus à la colonie. Le rhum est tenu à des cours aussi élevés qu’aux Antilles. République Argentine. — Le Gouvernement, en présence du déficit dans la récolte et de la hausse des prix, a autorisé l’importation à droits réduits jusqu’au 31 janvier 1913, de 60.000 tonnes de sucre raffiné et de 30.000 tonnes de sucre non raffiné. Ctiba. — On compte, au 7 janvier, 99 fabriques en activité contre 103 l’année dernière. Les arri- vages à celte date dans les ports principaux atteignent 29.000 tonnes contre 19.000 tonnes l’année précédente, et dans les ports secondaires 7.000 contre 10.000 tonnes, ce qui fait au total 36.000 tonnes contre 29.000 tonnes. La tempéra- ture est généralement favorable, sauf dans quel- ques régions où les pluies tombent assez abon- ddmment pour gêner la récolte. Devant la faible demande des États-Unis, pour les raisons dites, plus haut, les planteurs de Cuba songent à faire des sucres plus riches pour pouvoir les emma- gasiner un certain temps et attendre une meil- leure demande des États-Unis. Porto-Rico. — En 1911 l’exportation de sucre s’est chiffrée par 323.000 tonnes et en 1912 par 367.000 tonnes. La production à quintuplé en onze ans. Maurice. — On y signale des pluies modérées qui ont favorisé singulièrement le développement des jeunes cannes sans nuire à la vieille récolte qui tire actuellement à sa fin. Java. — Les prix tenus pour la nouvelle récolte N» 139 — Janvier 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 19 sont très élevés, et le frêt continuant à être fort cher, on voit difftcilement la possibilité d’impor- tation en France pour le moment. Celle situation est due à la forte demande de l'Inde et du Japon, ce dernier à cause du très grand déficit dans la production de Formose. G. DE Pbéaudet. Nantes, le 22 janvier 1912. Le Marché du Cacao. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Anthime Alleaume. Il découle des statistiques de la douane que nous produisons plus loin, que pour la période quinquennale écoulée les besoins du commerce français se sont élevés à 54.915.040 kg. annuelle ment en moyenne, qui se sont trouvés couverts par des importations d’une moyenne annuelle de 55.360.420 kg., laissant donc un excédent insigni- fiant de seulement 450.780 kg. qui venaient s’a- jouter aux excédents des périodes précédentes. Le stock français était donc au 31 décembre de 1912 de 16.708 300 kg. comparable à celui qui existait au 30 juin 1908 16.170.700 kg., la moyenne des prix n’étant d’ailleurs pas essentiellement différente. Pour ce qui concerne notre port, les mêmes données fournissent des débouchés annuels de 27.098.500 kg. que n’ont pu couvrir 25.959.435 kg. et qui ont eu pour conséquence de réduire consi- dérablement le stock qui, dé 10.274.200 kg. au 3l décembre 1912, se trouve à peine atteindre Celui du 31 janvier 1908 (de 10.751.500 kg.). De éteilleures récoltes que les dernières seraient donc nécessaires aux besoins mondiaux et aux nôtres particulièrement pour amener une détente ■appréciable des prix et les données possédées actuellement n’en paraissent pas fournir la ga- rantie suffisante en l’état prospète de la consom- •éation mondiale. La prévoyance s’impose donc JUsqu’à nouvel ordre et pour plusieurs mois en- core. C’est par suite de cet ordre d’idées que la demande n’a pas hésité à se montrer dès les pre- naiers jours de l’année et que, à défaut de choix en marchandise en magasin ou en débarquement, acheteurs se sont assez volontiers portés sur la '’aarcliandise à livrer les mois prochains, même lorsque les prix ne présentaient guère d’avantages les cours du disponible. Cependant actuelle- caent les offres de marchandise sont peu suivies Chais limitées à des quantités de moyenne impor- tance. Les cours que nous fournissons ci-dessous constatent la bonne tenue des prix. Mouvement des Docks-Entrepôts du l'v au 15 janvier. ENTRÉES 1913 1912 1911 Para, Maragnan .... sacs. 510 12 34 Trinidad 2 231 1,621 Côto-Ferme, Venezuela. . . . 68i 622 2.308 i.m 6.515 500 Haïti et Dominicaine 2.931 3.080 1.868 Martinique et Guadeloupe . . 11 547 115 Guayaquil et divers 8.128 • 5.804 17.520 Totaux 13.894 16.811 23.066 SORTIES 1913 1912. 1911 Para, Maragnan 700 1.515 1.G75 Trinidad 538 2.957 1.163 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 3.303 1.712 2.919 439 1.769 1.628 Haïti et Dominicaine 2.367 1.478 3,086 Martinique et Guadeloupe . . . 35 300 1.334 Guajaquil et divers 4.211 4.717 3.026 Totaux 11,593 14.454 15.431 STOCK EN ENTREPOT AU 15 JANVIER 1912 1911 1911 Para, Maragnan .... sacs. 13.387 14.241 26.770 Trinidad 18.429 30 3 i 'O 01.687 Cote-Ferme, Venezuela. . . . 16.676 45.814 44.861 Bahia 9.-423 15.858 25.229 Haïti et Dominicaine 17.633 10.087 15.028 Martinique et Guadeloupe . . 2. 720 588 1.829 Guayaquil et divers 59.834 69.458 78.967 Totaux. .... 138.130 186.421 244.371 Mouvement des années antérieures depuis le janvier jusqu'au 31 décembre, en sacs. ENTRÉES TOTALES SORTIES TOTALES 1912 1911 1910 1912 1911 1910 312.099 372.547 419.631 369.343 424,319 381.7.30 Cours des diverses sortes au l.'î janvier. 1913 1912 1911 Para, Maragnan . 84 » à 88 » 74 «à 77 » 66 «à 70 n Trinidad 82 »à 88 » 72 » à 76 » 69 » à 74 Côto-Ferme,Vone- zuela 86 «à 200 » 70 a à 200 » 70 » à 175 76 .à 83 B 65 »à 70 » 67 » à 72 * Haïti 64 »à 77 B 56 » à 68 H 56 »à 66 n Martinique et Gua- deloupe . . . • 102 » a 106 „ 90 » à 94 » 89 »à 92 . Guayaquil . . . • 79 n à 84 U 69 »à 75 » 70 » à 84 ** P. Plala, Sanchez, Samana .... 71 »à 75 a 62 a à 67 » 02 » à 66 » Accra et similaires. 71 50 à 74 50 62 » à 65 »• 60 » à 62 • Mouvement des Cacaos en France d'après la Statistique des Douanes, du janvier au 30 novembre. SORTIES STOCK ENTRÉES ConannutiM eteipMtatioii au 31 Mc. 1913 1912. ... kg. 54.698.200 60.062.900 16.768.300 1911. 53.453.300 56.406.800 20.983.000 1910. 61.015.500 51.821.600 29.640.300 1909. 52.852.400 52.650.500 20.071.500 1908. 54.802.700 47.630.400 15.iJ49. VÙO Mouvement particulier de l'entrepôt du llavte. 1912. 22.414.400 25.498.850 10.274,200 1911. 27. Ml. 025 31.824.675 12.367.000 1910. 31.472.325 28.029.750 23.929.900 1909. 28.352.325 23.665.725 14.749.600 1908. 25.312.725 20.177.175 11.230.400 Le Havre, 20 janvier 1913. A. Alleaüme. 20 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 139 — Janvier 1913 Le Marché du Café. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Anthime Alleaume. Le mouvement aux Docks-Entrepôts du Havre avait été pour le mois de décembre de ; 180.631 sacs à l’entrée et de 118.318 sacs à la sortie, le stock s’était accru de 62.313 sacs et se détaillait au 31 dé- cembre comme suit : 1912 1911 1910 Santos 1.215.177 1.475.900 1.702.812 Autres Brésil 397.807 418.707 42.3.090 Haïti 159.643 127.284 150.298 Antilles, Centre Amér. etc. 182.577 153.006 212.163 Java 32,171 18.298 11.687 Côte Malabar 39,478 42.484 47.871 Divers 10.909 18.171 19.786 Total 2.037.822 2.253.-8od 2.567.626 11 y avait, en outre, en cours de débarquement ; 112.800 sacs contre 86.800 et 72.183. Depuis lors, par suite de nouveaux arrivages, principalement de Santos et autres ports brési- liens, il avait encore augmenté de 37.333 sacs au 16 courant avec, en outre, en cours de débarque- ment, 137.330 sacs. Bien plus, suivant l’avis com- muniqué le 16 courant, le Comité des ventes de la valorisation fera vendre prochainement 100.000 sacs au Havre et à Marseille. La quantité du café Brésil disponible se trouve donc accrue d’autant. Comme, en outre, les cafés des provenances diverses commencent en même temps à arriver pour continuer pendant quelques mois, il y a lieu d’entrevoir plus de facilité et de choix pour l’approvisionnement de la consomma- tion. Dans Tétat présent de l’horizon politique, un mouvement résolu de la spéculation est peu pro- bable, et ainsi se trouve en partie expliquée la tendance plus faible des cours que nous avons pu constater ces dernières semaines. Cependant, les transactions sont assez suivies sans être élevées, et la consommalion paraît appelée à profiter de cet étal de choses, car elle sait ne pouvoir espérer beaucoup mieux pour le cours de cette saison. Eu effet, d’après les dernières statistiques, la production mondiale restait estimée à 15 millions 860.000 sacs, alors que la consommation mondiale n’exige pas moins de 17.500.000 sacs, la consé- quence étant une réduction de 2 millions de sacs de l’approvisionnement. Or, celui-ci était au l"janvier de 12.460.000 sacs, contre 13.339.000 sacs en 1912 et de 14.190.000 en 1911, et malgré l'échelle de prix différente ou plus élevée que celle exis- tant aux époques correspondantes, les données connues de la récolte 1913-1914 ne laissent pas entrevoir une compensation assurée, d’autant plus qu’il n’y aura bientôt plus à compter sur l’appoint du stock valorisé. Les statistiques de la douane de fin d’année nous font connaître que la consommation en décembre est restée régulière, l'exportation et les transits satisfaisants : la première s’élevait pour l’année 1912àl.ll3.113 quintaux métriques, contre l.HO.olO en 1911 et 1.118.270 en 1910. L’exportation de son côté est restée satisfai- sante, atteignant 392.272 quintaux métriques contre 434.157 quintaux métriques en 1911 et 495.998 en 1910. Les stocks existant au 31 décembre dans les entrepôts français s’élevaient à : En 1912, à 1,439.986 (jm. dont 1.260.917 au Havre. En 1911, à 1.549.394 qm. dont 1.378.242 — En 1910, à 1.742.921 qm. dont 1.564.707 — l'rix courant légal des courtiers assermentés. Sortes 3 Janv. 1913 17 Janv. 1913 Santos lavés » à 102 99 » à 102 » — supérieurs et extra. . . 89 » à 92 » 89 »à 92 » — good 86 »à 87 » 86 »à 87 » — ordinaires et regular. . 75 » à 83 » 75 »à 83 » — triages Manquent Manquent Rio lavés 99 »àl02 N 99 «à 102 » — supérieurs et extra .... 8Ü «à 90 .. 86 «à 90 ■» — good 83 » à 84 H » à 84 « — ordinaires, Manquent Manquent — triages Manquent Manquent Bahia 78 » à 88 » 78 »à 88 » Haïti gragés et triés 97 »à105 » 97 » à 105 n — Saint-Marc et Gonaïves. 90 •«à 94 » 90 «à 94 * — Port-au-Prince et autres. 37 »à 92 H 87 »à 92 B Jamaïque gragés , 97 .) à 102 » 97 »àl02 — non gragés 00 » à 95 » 90 » à 95 " Mexique et Gentro-Amér.gragéa 98 «à 115 » 98 » à 115 » — — non gragés 94 .à 98 » 94 » à 98 » P. CabelloelLa Guayra gradés. 98 «à 102 » 98 »àl02 • — — non gragés. 92 04 S 92 »à 94 " Maracaïbo et Guayaquil .... 91 »ài 95 » 91 «A 95 S Porto-Rico, choix 100 « à 108 » 106 » à 108 » — courant 104 » à 100 « lOi » à 106 B Moka 107 » à 124 M 107 » à 124 » Malabar, Mysore, Salem .... 99 » à 109 » 99 » à 107 8 Java. ..... 103 »àl24 „ 103 » à 124 » Bali, Singapore 90 «à 98 » 96 » à 98 a Réunion 145 » à 150 M 145 « àl50 « Guadeloupe bonilîour 154 »àl56 » 154 » à 156 >• — habitant 152 « à 154 » 152 .. à 15 4 B N'i'-Calédonie 121 »àl41 » 121 » à 141 A. Alleaume. Le Havre, le 20 janvier 1913. Marché de la Vanille. Chronique spéciale du <■ J. d’A. T. ». Par MM. Touton, Crois et C‘'. Depuis notre dernière revue l’alluie du marché vanille a complètement changé sous l’influence de deux facteurs qui, en se réunissant, ont fait baisser le marché de 6 à 8 fr. par kg. : d'abord la situation politico-financière, qui a été véritable- ment difficile en décembre, a partout fait monter les escomptes en rendant les transactions difficiles et plus particulièrement visé un article de luxe comme la vanille. Ensuite, nous avons eu de nombreux arrivages de Nossi-Bé, Mayotte, Anjouan et ïamatave en lots plus ou moins mal préparés donnant jusqu à 50 “/o d’avarie, et les réceptionnaires ont pré- féré les vendre rapidement en baissant la main plutôt que de courir la chance de voir tout péri- N» 139 — Janvier 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 21 cliter. Ces lots ont été achetés entre 25 et 28 fr. le kg. acquitté aux usages et, le malaise général provenant de la situation politique aidant, les cours des bons lots ont également baissé. 11 faut aujourd’hui les voir entre 35 et 36 fr. le kg. pour de beaux lots sains 18 centim. en moyenne avec 70 "/o de première qualité, entre 30 à 35 fr. pour les lots descendants. Cela fait par conséquent une baisse de 6 à 8 fr. par kg. sur le début de la récolte, et nous estimons qu’il y aura encore beaucoup de préparations défectueuses à liquider à bas prix, avant que nous voyions se dessiner un mieux sérieux. Deux vapeurs arrivés commencement dejanvier ont porté ensemble environ 25 t. et la malle attendue dans deux ou trois jours pourrait fort bien à elle seule porter une quarantaine de tonnes. iJ’ici un mois, le terrain sera peut-être un peu sérieusement déblayé et il est fort possible qu’alors nous ayons un peu de mieux. Il ne faut pas oublier cependant qu’à ce moment surtout on s’avance vers les mois d’été, pendant lesquels on consomme peu de vanilles. Vanille Mexique. — Sans changement pour les prix, marché ferme pour les vanilles extra fines qui sont cotées : 56 à 65 fr. suivant mérite et lon- gueurs et 50 à 56 fr. pour les vanilles fines. Vanille Tahiti. — Légèrement en baisse sur le cours précédent. On vient de traiter des vanilles de belle qualité d’importation directe à 23 fr. le kg. acquitté, soit 21 fr. entrepôt. Ce cours nous semble trop cher comparative- ïoent aux Bourbon ordinaires, qui aujourd’hui ne valent guère davantage. Todton, Crous et O®. Bordeaux, le 18 janvier 1913. Situation du Marché de Londres. Par MM. Dai-to.n and Young. La première vente de l’année a eu lieu hier. Elle comprenait un fort lot de 991 boîtes, dont 762 furent vendues. Les prix de début, qui furent de 1/- à 1/6 en 'dessous, déclinèrent dans le courant de la vente jUsqu’à 2/- pour bonnes et belles qualités. Les rougeâtres et fendues se vendirent 6 d. meilleur marché. Seychelles. — 791 boîtes offertes, 586 vendues. bonnes . Moyennes bonnes. . . . 8à 8 1/2 p. 15/ la liv. an 7à8 11/ à 44/6 — — . . . . 6à7 9/9 à 12/6 — ~~ — .... 5 à 6 9/3 à 11/6 — ®6lles . ^nmides et peu parfum, bouges et fendues . . . 4 à 5 9 à 11/6 — 3 1/2 à 7 1/2 10/ 9/3 à 10/6 — variables 9/3 à 11/ — Maurice. — 66 boîtes offertes. 48 vendues. ®lles ©t bonnes .... 7 à 7 1 /2 pouces 1 1 / à 13/ la liv. an Belles ^iouges et tendues . . . 5,à6 6 à 6 1 /2 variables 10/ à 11/ — 10/6 10/ à 10/6 — Madayascar. — 113 boîtes offertes, 113 vendues. Belles 7à 7 1/2 pouces 1 1 / à 11/6 la liv. angl. Ordinaires et bonnes . . 6 à 7 10/ à 12/ — — . . Dàf) 9/6 à 12/ — — belles. . .'3 1/2 à 5 8/9 à 10/6 — Java. — 19 boîtes offertes et vendues. Rouges et fendues. . . variables 10 / à 10/6 la liv. angl. Ceylan. — 2 boîtes rouges vendues à 10/ la liv. anglaise. Bourbon. — 14 boîtes non vendues. La prochaîne vente est fixée au 26 février pro- chain. ÜALTO.N AND Young, 38, Fonchurch stroet. Londres, le 18 janvier 1913. 1 Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Vaquin et Schweitzeh. Chanvres. — Le marché est en général assez ferme pour tous les textiles et, depuis notre dernier communiqué, les cours se sont bien main- tenus. Sisal. — Marché assez actif, l’on a payé pour belle qualité provenance du Mexique, 85 fr. 75 à 86 fr. 50 aux 100 kg., marchandise assez abon- damment offerte. Sisal Afrique. — Les dernières affaires traitées pour marques supérieures ont été payées de 87 fr. à 88 fr. 23 aux 100 kg., les sortes inférieures restent négligées. Sisal Java. — Les prix restent inchangés va- riant de 87 fr. 50 à 90 fr. suivant qualités. Sisal des Indes. — Les arrivages déviennent rares, les quelques affaires qui se sont faites depuis notre dernier communiqué ont obtenu le prix de 70 fr. aux 100 kg. pour qualité blanche et assez longue. Manille. — Marché très ferme, les prix ont encore augmenté mais légèrement; les recettes pour la dernière semaine s’élèvent à 25.000 balles, marquant un total, depuis le l"' janvier, de 42.000 balles contre 51.000 balles pendant la période correspondante de l’année dernière. Les dernières ventes s’établissent comme suit : Marques supérieures Belles marques . . . Good curreut .... Fair current Superior seconds . . Fair seconds .... Good brown no » à 186 50 176 50 à 179 ■> 174 » à 176 » 88 » à 88 *25 82 » à 83 « 77 » à 77 50 74 50 à 75 50 aux 100 kg. pour disponible et prompt embarque- ment. Aloès Maurice et Réunion. — Marché ferme par JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 1311 — Janvier 1913 22 suite de l’absence d’arrivages, les derniers cours relevés sont pour : Suiiôrieur . 10 » à 73 » Rofino qualité. , 67 » à 68 50 Qualité courante . 6î2 » à 63 60 Qualité ordinaire 59 50 à 60 » aux 100 kg. Lin de la Nouvelle-Zélande. — Marché soutenu et très actif, les dernières affaires ont été traitées sur la base de 83 fr. 23 à 84 fr. pour good fair Wellington et 79 fr. à 81 fr. bO pour fair aux 100 kg. Aloés Manille. — Marché ferme, en bonne demande, sans changement dans les cours et l’on cote : 1 manille 73 50 à 77 » N" 2 — 67 » à 68 50 N" 3 — 62 » à 63 50 N" 1 cébu 79 50 à 80 75 N" 2 — 74 50 à 75 50 N'o 3 — 70 » à 71 I' aux 100 kg. Jute Chine. — La qualité Tientsin en disponible est toujours inobtenable, seule une petite partie de second choix a été réalisée au prix de 32 fr. 23 aux 100 kg. ; en qualité Hankow on a payé entre 40 fr. 30 à 48 fr. 30 les 100 kg. Jute Calcutta. — Le marché est devenu plus lerme ; on cote 06 fr. aux 100 kg. pour les premières marques natives pour embarquement et 67 fr. 50 pour qualité un peu supérieure. Itzle-Tarnpico. — Marché soutenu sans change- ment dans les prix, l’on cote pour : Jaumave BZ. . . . Tula, good averago . — fair — — tel quel . . . . Palma bonne -sorte. . 07 » à 69 59 » à 00 56 » à 57 54 » à 55 66 » à 68 aux 100 kg. c. i.f. Europe. Ramie. — Le marché est particulièrement ferme, les dernières cotations sont pour belle sorte première 117 à 143 fr. et pour bonne sorte lia à 120 fr. aux 100 kg., suivant longueur et couleur de la fibre. Raphia. — Marché soutenu sans changement; l’on cote : Bell© sort© supérieure. Courant, choix . . . . Bonne qualité. 4 . . . 80 » à 84 » 72 » à 78 62 50 à 70 » aux 100 kg., ex-magasin. Chiendent. — Le marché reste toujours sous la dépendance des producteurs mexicains qui conti- nuent leur manœuvre et tiennent à leur gré les cours de l’article, les prix sont devenus de nouveau indiscutables. Les sortes extra fines restent très recherchées et des prix élevés seraient volontiers payés par les fabricants; les dernières affaires ont été traitées sur la base de -■ Mexique, iln à beau An ... . — domi'fln à supérieur — belle sorte courante — bon ordinaire . . — ordinaire et court , aux 100 kg., quai Havre. Chiendent Annam. — Cette provenance est très rare et il paraît bien que les exportateurs éprou- vent des difficultés pour se procurer l’article en qualité convenable. Piassava. — Très bon courant d’affaires en toutes sortes, sans changement dans les prix, et l’on cote : • Brésil. . Para » k 150 B Baliia P* . . 120 O à 130 » _ — 2* . . 100 » à 110 » Afrique. Monrovia . . 53 » à 54 » — Calabar . . 58 » à 65 }) — Gap Palmaa . . . . . . 52 » à 56 » _ Grand Bassam . . . . . 54 » à 58 » — Congo . . 35 » à 40 » Piassava Madagascar . . . . . . 76 » à 120 1 »- Palniyrah, extra-fort . . 75 » à 85 » — belle sorte . . 6*2 J> à 70 » — mou . . 52 B à 57 50 le tout aux 100 kg. Havre. Fibres de coco. — Les arrivages de l’intérieur aux usines de la matière brute sont plus abon- dants, de sorte que les prix de la fibre préparée doivent par répercussion se réduire dans une certaine proportion, et l’on cote actuellement : Bon courant. 49 » à 48 » Bonne aorte 49 » â 54 » Bell© qualité 56 » à 62 » Qualité supérieure 63 » à 60 » aux 100 kg., c.i.f. Kapok. — Marché soutenu, les derniers prix cotés sont pour : Calcutta 150 » à 170 » Java, extra 210 » à 215 >» — belle sorte 190 » à 200 » — supériouro longue soie .... manque aux 100 kg., c.i.f. Havre. Feuilles, pailles, plantes sèches, tnousses. — La demande est toujours très bonne. Dépouilles d'animaux. — Nous sommes toujours acheteurs pour qualités pouvant convenir à la tannerie, mégisserie, etc. Gomme copale. — Les derniers prix pratiqués- sont pour provenance : Provenance Afrique . . — Madagascar les 100 kg. 50 100 à 100 à 400 » les 100 kg7 Vaquin et ScHwmzEB^ 240 à 265 Le Havre, 20 janvier 1913. Matières grasses coloniales. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. », Par MM. Hocca, Tassy et de Roux. Coprah. — Tendance : Ferme. — Nous cotons- nominalement, en disponible, les 100 kg. c. a. L? poids net délivré, conditions de la place de Mai’- seille : 230 » à 240 • Ceylan Sundried. . . . 69 » Mozambique , 65 » 175 B à 190 » Singaporo ..... Saïgon , 63 » 155 » à 170 » Macassar Cotonou . 64 " 135 Manille Pacifique (Samoa) . . . 65 » Zanzibar Océanie française . . . 65 »■ Java Sundried. . . . N» 139 —Janvier 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 23 Uuile de palme . — Lagos, 72 fr.; Bonny, Bénin, C9 fr. ; qualités secondaires, 67 fr, les 100 kg.; conditions de Marseille, fûts perdus, prix pour chargements entiers. Palmistes. — Guinée, 47 fr. les 100 kg. Mowra (Bassia). — Manque. Graines oléagineuses. — Manque. Nous cotons nominalement ; Sésamo Bombay blanc, grosse graine 44 » à * » — —, petite graine 43 n à » » — Jaffa (à livrer) o4 » à » » — bigarré, Kurracheo » » à » » „ / Lins Bombay bruns, grosse graine. 33 » à » » Expertisest Colza Cawnpore ‘‘®. ) Pavot Bombay 48 »à » » ( RiciaCoromandel, nouvellerécoUe. 28 50 à » » Arachides décortiquées Mozambique 43 » à » » — Coromandel 38 » à » » Autres matières. — Cotations et renseignements sur demande. Bocca, Tassy et de Roux. Marseille, 17 janvier 1913. Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Taylor and Co. Huile de Palme. — En Bonne demande. Huiles douces, de nouveau le plus demandées. La ten- dance du marché continue ferme. 1913 1912 Lagos £ 31. 7.6 à 31.10.0 29.15.0 Bonny, Old Calabar , . 30. 7.6 à 30.12.6 29, 5,0 Camcroon 30. 0.0 à 30 . 5.0 29 . 0.0 Bénin 28.10.0 à 28.15.0 28. 0.0 Accra 27. 7.6 à 27.12.6 27.15.0 Bassam, lialf-Jack. . . 28. 0.0 A 28 . 5.0 27.10.0 Brass, Niger, Now Cal. 27. 0.0 à 27 . 5.0 27 . 7.6 Congo 26. 5.0 à 26.10.0 26. 0.0 Sait Pond Kinds . . .. . 25.12.6 à 25.17.6 25.15.0 Bixcovo and Bassa . . . 25, 2.6 à 25. 7,6 25.10.0 Shorbro . 26. 0,0 à 28.10.0 26.10.0 à 28. 10.0 Amandes de palmistes. — Arrivages de janvier et février en forte demande, les prix montrant Une hausse de IS/- à la semaine. Demande faible pour livraisons plus distantes. 1912 1911 Lagos, Gameroon et 6no — — River Kinds . . . .£ 22. 0.0 à 22. 2.6 19. 3.9 Bénin, Congo 21.17.6 à 22. 0.0 19.1.3 Libérian 21.15.0 à 21.17.6 fs.lS.O Gold Coast Kinds . . . 21.13.9 à 21.16.3 18.1,7.6 Gambia 21.10.0 à 21.12.6 18.12.6 Sherbro, Sierra Leone . 21. 5,0 à 21.10.0 18. 8.9 Caoutchouc. — Le marché est plutôt plus calme, peu d’affaires sont faites par suite de la différence de vues entre acheteurs et vendeurs. Lump. — Ventes faites par commerçants à i/io 7, mais, depuis on trouve acheteur à 1/10 “/z* Réjections toujours en demande, Lagos négligé. Para. — 4/6"/, en disponible, 4/6 7j janvier/ février 4'’6Vz février/mars. Ouverture d’aujourd’hui 4/6 "/, à 4/6 7s suivant la position. Cacao. — Disponible : 6.600 sacs sortes acera à 50/- à 58/9 et Victoria fin à 59/3. Eloigné ; plus Vendeurs à 56/- f. a. q. et clair fermenté à 58/-. Piassava. — 1.950 botte, Ba-ssa £ 17, Sherbro Ê 24 10/- et Bereby £ 28 tO/-. Gingembre. — Faible, pas de ventes. Cire d'abeilles. — Ventes passables en Gambia à £ 7-5/- par twc. et Sierra-i.éone a £ 6-17-6. Soja — £ 8-3-9 disponible £ 8 éloigné. Taylor and Co, 7, Tithebarn Street. Liverpool, le 15 janvier 1913. Le Marché en France des Céréales et Maniocs des Colonies françaises. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. P. Collin. Piz Tonkin/lndo-Chine. — Toujours le même petit courant d’affaires; les offres sont peu nom- breuses et les prix ne varient en rien sur ceux de mon dernier rapport. Sgivait tinliarqutiDeiit Riz Saigon usiné . 33 » à 33 75 Riz Tonkin usiné 32 75 à 33 » Riz blanc, trié, n» 1 !?3 25 à 33^0 — n® 2, importation .... 27 50 à 28 50 — n» 3 non usiné 21 50 à 22 » Riz Cargo, 1 ”/« paddy 24 23 à 26 25 _ 5 »/, — 24 50 à 25 » — 20 •/. —....... 73 25 à » » Mais Tonkin llndo-Chinc. — Le calme est tou- jours aussi grand. Certains importateurs ont beau- coup de difficultés pour remplir leurs contrats. Maïs Plata. — Les cours ont repris un peu d’a- vance pendant quelques jours, mais le calme est revenu comme avant avec des prix encore en recul ; on a coté le disponible 16 fr. 75 délivré sur wagon. La récolte d’Argentine est abondante, et la pro- chaine déjà en terre semble maintenant hors de toute atteinte grave ; c’est encore un sujet de baisse. Racines de manioc de Madagascar. — Les embar- quements septembre/novembre sont maintenant aux ports de débarquement et les acheteurs qui ont payé presque 20 fr- 50/75 cette marchandise, se hâtent de la mettre en magasin en attendant des jours meilleurs ; car l’article est maintenant coté ti'op bas pour permettre les reventes en dé- livré. Suivant embarquement de début d'année, on a 24 JOURINAI. D’AGRICULTURE TROPICALE 139 — Janvier 1913 payé 15 fr. 25 à 15 fr. 75, et des amidonniers ne tra- vaillant que la racine de manioc ont couvert leurs besoins. La situation actuelle est regrettable, car les prix bas pratiqués arrêteront sûrement les plan- teurs qui avaient déjà retenu des terrains en vue d’augmenter leur production. Paul Collin. Lille, le 22 décembre 1912. Produits de Droguerie. — Articles divers. Mercuriale spéciale du » J. d’A. T. ». Par M. Geo Ernst. Algarobilla. — Sans affaires, 40 fr. les 100 kg. nominal. Ambrelles. — 5 sacs vendus 180 fr. les 100 kg., bonne semence Martinique. Badiane (Semences) à 185 fr. les 100 kg., janvier- février, disponible. 5 fr. de plus. Baumes. — Copahu ; Rien à signaler : Contre d’Amérique .... 4 *75 à 5 » le kg. Para clair 4 25 » 4 50 — PÉROU : Marché nul; prix sans changement : 19 fr. 50 à 20 fr. le kg. entrepôt. Styrax : Divers arrivages de Rhodes; 180/185 fr. les 100 kg., bonne qualité, en caisses, 170/175 fr. en fûts. Tolu : Stationnaire, après une forte réaction sur les hauts prix, et on est aujourd’hui entre 9/10 fr. le kg., disponible en qualité naturelle, pure. Bois. — Quassias : Le bon bois manque toujours; 16 à 20 fr. les .100 kg. pour lot _des jAntilles. Autres origines manquent. Santals : Les stocks de bois pour trituration sont rares. Des lots de bons bois de Nouvelle-Calé- donie seraient bien accueillis; de 75/125 fr. les 100 kg. suivant rendement. Indes : Pas d’offre sur notre place; les prix ,se tiennent très fermes sur les marchés d’importation 150/200 fr. les 100 kg.; en forte hausse momen- tanée. Gayacs (Antilles) : Négligé; 20/25 fr. les 100 kg. Cachous. — Arrivages de saison. Rangoon marque. ... 85 » à 87 50 les 100 kg. Bornéo rouges 5T 50 à 60 » — Camphre. — Ce marché est inchangé; le raffiné Japon est coté 4 fr. 20 à 4 fr. 50 le kg. suivant conditionnement. Le camphre de Chine reste entre ,390/395 fr. les 100 kg. Cires brutes d’abeilles. — Seule vente du mois : petit lot Haïti vendu à 175 fr. 50 les 50 kg., mar- ché ferme : Afrique 1 725 à 1 75 manque. Chili 1 775 à 1 80 Madagascar 1 70 à 1 73 Haïti 1 75 à » » Cuba 1 75 à » » Saint-Domingue .... 1 76 à » » Indes. 1 50 à 1 60 manque. le tout au demi-kg. acquitté Havre. Carnauba. — La grise courante est offerte à 350/375 fr. ; demande calme. Rlanchr-Japon ; Le disponible reste ferme; 108 fr. 50 à 110 fr. c.i.f., le livrable embarque- ment janvier-février, est plus facile à 106 fr. 50 c.i.f. Cochenilles. — Toujours peu d’olfres en belle marchandise. La grise est toujours rare et chère ; Ténériffe Zacatillo choix ... .5 75 à 6 25 le kg. c.i.f. — — seconde . . 5 25 à 5 75 — — grise argentée ... 5 25 à 5 75 — Pérou-Chili 4 50 à5 » — Mexique (manque). Colles de poissons. — Prix fermes, peu d’offres. Pochettes rondes Saïgon .... 2 25 à 2 50 le kg. Petites langues — .... 3 50 à 3 75 — Grosses langues — .... 4 » à 4 25 — Lyres Cayenne (suiv. dimensions et qualités) 5 » à 7 » manquent. Pochettes Venezuela 3 50 à 4 » Queues do Chine 3 75 à 4 » Galettes de Chine . . (hausse) . 5 75 à 6 « Cuirs, cornes et peaux. — Marché sans change- ment; cote sur demande. Curcuma. — Rien à signaler. Prix inchangés : Madras finger 60 fr. les 100 kg. Bengale e-j 50 _ Gochin bulbs 40 » Dividivi. — 14/15 fr. les 50 kg. Ecailles de tortue : Anlillos 20 » à 35 » le 1/2 kg. Madagascar 20 » à 30 » — Mexique 30 » à 35 « — Écorces. — Oranges (Haïti) : marché nul ; 51 fr. 50 les 100 kg. (droit de 10 fr.). Palétuviers, négligé; 11/12 fr. 50 les 100 kg. Quillay (bois de Panama) : ferme, à 63/65 fr. les 100 kg. pour Valparaiso et 62 fr. pour les autres. Qüi.nqüina : Rien à signaler. Essences. — Compartiment très ferme pour toutes origines et espèces. Badiane de Chine : Marque bateau rouge, livrable à 18 fr. le kg. cif. Essence du ïonkin : Toujours cotée 18 fr. 25 pour le disponible; pas d’offres actuelles en livrable. Citronnelle : Ceylan, ferme dans les 380 fr. les 100 kg. c.i.f.; embarquement janvier-février, plus facile à 370/365 fr. Java : Sans offres, ni disponible ;'les rares dé- tenteurs demandent 11/12 fr. le kg. Cannelle ; Ceylan, 60 à 81 fr. suivant marque. N» 139 — Janvier 1913 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 23 Chine : Moins ferme à 9/10 fr. 50 le kg. suivant titre. Géranium Bourbon : Moins ferme; manque d’af- faires; disponible, bonnes marques bO/60 fr. sui- vant quantité. Linaloe (Mexique) ; Sans offres et très ferme; nous restons à 23 fr. le kg., dernière vente, ache- teurs en bonne demande pour qualité pure de bois. Bois DE Rose femelle de Cayenne : Pas d’offres en premières mains, on reste très ferme à 28/29 fr. le kg. Niaouli (.Vouméa) : Négligé à 8 fr. le kg. petit disponible. L’essence verte des Indes (Cajeput Oil) est à la même parité. Petit grain (Paraguay) : [Il caisses reçues de Buenos-Aires; sans cote de place, nominal, 40 fr. le kg. Verveines des Indes (Leinongrass Oil) : Marché plus ferme; on cote en premier coût 14 fr. 50 à 14 fr. le kg., embarquement prompt sans ache- teurs. Tendances indécises. Tonkin et Comores : même parité, proportionnée au rendement en citral, 12 à 13 fr. suivant titre. Vétiver Bourbon et Java : 55,60 fr. le kg. nominal. Ylang-Ylang : 5 caisses reçues de Marseille. Marché nul, 150 à 300 fr. le kg. suivant acheteurs. Essence de piment (Bay Oil) : Petite vente à 28 fr. le kg., pour Essence Dominicaine. Reste en bonne demande. Feuilles de Coca. — Dernière vente à 2 fr. 75 le kg. pour Bolivie verte Ceylan 2 fr. 50 à 2 fr. 75. Truxillo verte (plus offerte), 1 fr. 30 à 1 fr. 40 le kg. .Jaborandi. — Reste rare et serait bien accueilli, nous cotons : Pelito fouille verte Brésil. ... 1 25 à 1 75 le kg. Grandes feuilles 1 25 à 1 40 — Patchouli : Penang et Java, sans offres encore, 125/150 fr. les 100 kg. 25 balles en transit ce mois. Fèves de Calabar. — Quelques sacs reçus à livrer. Sans offres. Cote nominale, 273 fr. les 100 kg. Tonka : Les offres pour la nouvelle récolte An- gustura pour livrable juin-juillet, se font entre 20/25 fr. ; le disponible se tient à 45/50 fr. le kg. Surinam ; 25/26 fr. le kg. Para (Givrées) : 20 à 25 fr. le kg. Colombie noires et rouges : 12/15 fr.; sans acheteurs. Fruits et graines divers. — Nous intéressent toujours. Gommes. Arabiques : Marché calme actuelle- tnent; les Soudan se tiennent h 85/90 fr. les 100 kg. Les Sénégals à peu près de même. Ten- dance faible. Giiatti et Bushire : Rien à signaler. Benjoins : Reste très tenu : Siam très fermes 8 » à 16 » 1© k^. Tonkin 8 » à 15 » — Sumatra, n® 1 4 » à » « — — 2 3 50 à«» — Palembang 150 » à 160 ■» les 100 kg. Copals : Marché très [calme, pas d'arrivage, en vente, tout en transit : Madagascar sorles 100 » à 300 » les 100 kg. Afrique, Congo-Gabon ss croûte. 100 » à 125 » — Brésil, suivant étal 60 . à 125 » — Gayac : 24 colis reçus des Antilles; nous restons à 125/150 fr. les 100 kg., sorte courante 1/2 vi- treuse. Gutte : Affaires nulles. Saigon bonne sorte G à 8 fr. le kg. Sticklaos : Marché calme. Offres réservées; on cote 90/95 fr. les 100 kg. La Gomme laque T. N. type du marché est stationnaire à 180/185 fr. les 100 kg. Miels. — Nous recevons les premiers arrivages de l’année, marché ferme : Chili 60 » à 65 » (droit de 30 fr.). Cuba 60 » à 65 » Mexique 67 50 à 75 » (droit de 20 fr.). Haïti 60 » à 80 » — St-Domingue. .. CO » à 65 » — les 100 kg. entrepôl. Naeres et coquillages. — Affaires calmes, prix bien tenus : Panama 80 » à 150 Trocas 00 » à 140 Burgos ........ 60 » à 140 Palourdes-Tonkin ... 15 » à 20 lo3 100 kg. Noix. — CoROzos : Un peu de fermeté. Guayaquil, décortiquées — en coque GarUiagêno et Savanille, décortiquées . — en coque 65 » à *75 " 54 n à 5? 50 85 " i ^5 » 70 » à 80 « les 100 kg. Petits cocos : Négligés, 17 fr . 50 à 35 fr. Abbc : Bonne qualité Java ou Indes, oo à 60 fr. les 100 kg. Sans affaires. Kolas : Marché ferme. Sans offres. Afrique 1/2 noix sèches 120 » à 140 » les 100 kg. 1/4 — rouges 140 » à 150 » — — fraîches Conakry ou Sierra Leone. 3 50 à 4 » lo kg. Orseille. — Sans intérêt, 28 à 30 fr. les 100 kg. Hocou. — Sans offres ni demandes. Pâte Antilles sur feuilles, 50 à 60 fr. les 100 kg. Para et Cayenne manquent. Semences : Antilles 50 fr. les 100 kg. Racines. — Ipéca: Sans offres de place, demande faible, nous colons nominal : Rio courant 23 « à 2i » le kilo. kiinas courant 23 » à 2. i, Garthagène » à 19 » Jalap ; Pas d'offres; les belles sortes lourdes sont rares et cotent 3 fr. 50 à 4 fr. le kg. Tampico courant, 2 fr. 75 à 3 fr. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 130 — Janvier 1913 2C. Ratanhia : 75 fr. les 100 kg., bon lot demi-lîlets. Salsepahkille : Mexique sans offres, demande calme, nous cotons 165/170 fr. les 100 kg., nos autres origines manquent. Vétiver : Java 150 fr. les 100 kg. R6union ou Antilles, 00 à 80 fr. Tapiocas. — Marché calme, prix inchangés : Bahio, Maragnan . . les 100 kg. 50 » à 75 » Hio do Janoiro 100 » à 130 » Siûgapore ‘ , ST 50 à 60 » Réunion 62 » à 71 50 Vanilles. — Rien à signaler ce mois. Vanillon. — Pas d’offres, on est acheteur d’un bon lot 1/2 sec, 18 à 20 fr. le kg. Autres produits : cotes et échantillons sur de- mande. Geo Ernst, 59, quai d'Orléans. Le Havre, 22 janvier 191.'). Mercuriale de quelques produits d’Extrême Orient. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». . Par J. H. Grein. Gomme laque. — L’article est un peu plus ferme, mais la seconde main continue à offrir au-dessous des prix pratiqués à l’origine. Alors qu’on peut obtenir assez facilement de la TN janvier-février à 179 fr., la première main demande 184. Quant à PAC, la cotation est de 174. Fécule de Java et racines de Manioc. — Les cours sont à peu près inchangés. Marché calme et sans affaires. [.es fécules de Sagou ont baissé quelque peu et je cote 24 fr. 40 à 24 fr. 75. Tapioca. — Affaires calmes et languissantes. Le Singapour fair flake a baissé encore un peu et la valeur en est actuellement de 45 fr. environ. L’entrain, toutefois, fait complètement défaut malgré que certaines provenances, Java par exemple, se montrent assez réservées. Gambier. — Plus faible également, le février/ mars s’obtenant facilement à 48 fr. 50 après avoir touché 49 fr. 25. Cire végétale. — Très calme, affaires nulles, la valeur étant de 104 à 105 fr. La Ramie reste chère. Il y a peu d’offres de Chine et ù des prix inchangés sur le mois précédent. Cela revient à dire que les affaii'es continuent dans le même marasme. J. H. Grein, 21, rue du Bourg-Tibourg. Paris, 19 janvier 1913. ACTUALITÉS INFORIVIATIONS DIVERSES Encouragements à la culture du Riz. — Nous apprenons que le Gouvernement des Indes-Néerlandaises vient, sur la demande du Directeur de l’Agriculture, M. Lovink, d’ouvrir à ce Département un crédit de 50.000 florins, soit environ 100.000 francs, pour permettre des recherches scientifiques et culturales sur l’amélioraliou de la cul- ture du riz. Les essais doivent, paraît-il, porter principalement sur la sélection des semences, et des champs d’essais seront installés en divers points des îles. L’importance de cette décision n’échap- pera à personne, surtout si l’on songe que le riz constitue la principale nouri'iture des indigènes et qu’il y a encore beaucoup à faire pour arriver à faire rendre le maxi- mum à cette culture encore pratiquée suivant les anciennes méliiodcs dans la plupart des provinces, malgré les progrès indéniables que l’irrigation surtout a fait faire depuis un demi-siècle. Nous regretterons, pour notre part, de constater que c’est précisément à ce mo- ment, qui coïncide du reste avec la créa- tion d’une Station Expérimentale de rizi- culture à Madagascar, que nous apprenons la dissolution de l’Associaiion Rizicole Indochinoise, décidée dans une récente séance de son Comité Directeur, et motivée par l’absence d’encouragements officiels et le manque de subventions suffisantes. Le fait est douloureux à constater pour le pays qui, en Extrême-Orient, est le plus important producteur et exportateur de riz, et qui, comme tel, devrait, non seule- N" 139 — Janvier 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 27 ment suivre le mouvement, mais môme en avoir été l’instigateur. C’est au contraire celui où nous ne trouvons que des efTorts isolés, fatalement insuffisants par suite des sacrifices qu’exige la solution de sem- blables problèmes, et que seule une organi- sation puissante, fortement subventionnée, pourrait mener à bien. Un exemple de la fabrication des extraits tanniques dans les pays chauds. — Les divers problèmes qui se sont posés au -sujet de l’exploitation de l’écorce de palétuvier et des essences à tanin dans les pays tro- picaux donnent un intérêt tout particu- lier aux résultats obtenus par la principale entreprise ayant pour but l'utilisation du Quebracho en Argentine, la « Forestal Land, Timber et Railways C“ Ltd » de Buenos-Aires communément appelée sim- plement « la Forestal ». Cette entreprise est la transformation de l’ancienne Société Argentine « Compania Forestal ilel Chaco ». D’après le journal « Le Cuir » du lo dé- cembre 1912, la société primitive possédait les deux grandes fabriques d’extraits secs de Quebracho installées à Calchaqui et à Villa Guillermina; elle leur adjoignit une des plus belles fabriques modernes d’extraits secs en construisant celte de Villa Anna. Ces trois fabriques produisent annuelle- ment 67.000 tonnes d’extraits secs qui doi- vent suffire, en admettant qu’on opère le tannage avec moitié de tan de Quebracho, à traiter 270.000 tonnes de cuira semelles. La Forestal s’est chargée en outre de la vente annuelle de 8.000 tonnes d’extrait sec fournies par l’usine de Gallareta, apparte- nant à « Compania de Tanino de Santa- Fé » et de 8 à 10.000 tonnes représentant la production totale des trois fabriques « Fusionados », ce qui correspond en tout h une production totale de 83.000 tonnes, soit 3 fois la production de toutes les fa- briques concurrentes en Argentine et au Paraguay. La Forestal exporte également du bois de Quebracho non traité, et il est intéressant île noter que sur les terrains laissés libres par l’abatage du Quebracho elle procède à l’élevage intensif des hôtes à cornes. A l’heure actuelle, le nombre de ses animaux dépasse le chiffre de .40.000 têtes. Utilisation des Chanvres de Manille pour la fabrication de papier. — On annonce la formation à Boston d’une Société pour ta fabrication du papier avec des fibres de chanvre de Manille; les papiers sont spé- cialement destinés à la confection de sacs pour ciment et farine. Après de longs essais qui coûtèrent près d’un demi-million de dollars, le chanvre de Manille a été seul retenu comme étant la meilleure matière première. Les petites plantations de Caoutchouc. — Nous avons signalé que l’on considérait en Australie que l’exploitation de l’Ilévéa pouvait faire avantageusement l'objet de la très petite culture, alors que jusqu’ici on a considéré qu’elle devait être réservée aux grands domaines. Nous trouvons, de la mise en pratique de cette opinion, un autre exemple qui nous parait des plus in- téressants dans le fait qu’il vient de se cons- tituer dans l’île de Sumatra une exploi- tation de caoutchouc purement malaise: « L’Amalioen Rubber G® » au capital de 20.000 florins seulement et dont rétenduc doit être de 23 hectares. E. B. Nouveaux arbres d’ombrage pour les Ca- caoyers, la Vanille et les Caféiers. Au cours d’un récent séjour au Gabon (sept.-oct. 1912), notre attention a été attirée sur un petit arbre, spontané dans le pays, que la plupart des colons conservent aujourd'hui dans leurs plantations do ca- caoyers et qui a déjà fait ses preuves comme arbre d’ombrage. On le trouve su- périeur à toutes les autres essences de l’Afrique équatoriale. Il a été aussi' adopté pour ombrager une plantation de vanille située aux environs de Libreville et là aussi on en est satisfait. Ce végétal {Kan- tüolfia vomiloria, Afz.) est une apocynéo répandue dans toute l’Afrique lropicah> depuis le Sénégal jusqu’à l’Angola. C'est 28 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 139 — Janvikr 1913 un petit arbre au tronc droit, dépassant souvent la grosseur de la jambe et qui s’élève de S à 8 mètres de hauteur. Les branches forment une couronne étalée. Les feuilles opposées, oblongues, fournis- sent un ombrage modéré; elles persistent pendant toute la saison sèche. L’arbre est parfois dépourvu de feuilles pendant quel- ques semaines, mais durant la saison des pluies, alors que l’ombrage n’est plus utile. On a remarqué aussi que les racines ne sont pas épuisantes. Les cacaoyers qui végètent tout près de lui n’en sont nulle- ment incommodés. Le Rainvolfia contient un latex blanc dans scs rameaux et dans l’écorce du tronc; les (leurs, petites, d’un blanc-verdâtre, sont en panicule terminale ; les fruits, de la grosseur d’un grain de poivre, sont des baies rouges, souvent ac- couplées par deux. La plante peut être multipliée par graines ou par bouturage de grosses branches à la saison des pluies. A la .Mission des .lésnites de Kisantu (Congo belge) le Frère Gillet, auquel on doit tant d’observations intéressantes sur l’agricul- ture et la flore du Das-Congo, a planté des caféiers sous l'ombrage {V Eucalyptus ro- busta âgés d’une dizaine d'années et déjà élevés de 15 à 20 mètres, avec un tronc très droit. Les caféiers, qui appartiennent aux prin- cipales espèces ctillivées en Afrique, se sont parfaitement accommodés de cette asso- ciation. Ils sont vigoureux, chargés de fruits et dépourvus de maladies cryptoga- miques. Les Eucalyptus sont distants de 15 à 20 mètres et les caféiers de 4 mètres. L’Eucalyptus robusta prospère non seu- lement dans les endroits irrigués ou frais tonte l’année, mais aussi sur les plateaux secs occupés par la végétation de savane. Il croît moins bien au .Jardin Botanique d'Eala, situé sous l’Equateur dans la zone forestière. Il rendra des services au Daho- mey, en Guinée française, dans le sud du Soudan et dans la région de Brazzaville. -VüG. Chevalier. Les coques de Cacao dans l’alimentation des vaches laitières. M. .J.-E. Lucas, Ingénieur-Agronome, a relaté dans les « Annales de la Science Agronomique », les expériences auxquelles il s’est livré sur la substitution possible des coques de cacao à une partie des aliments entrant dans la ration journalière des vaches laitières. L’expérience ne pouvait être mieux conduite, IM. Lucas possédant aux portes de Paris une laiterie modèle, aujourd’hui bien connue pour la perfection des méthodes qui y sont employées poul- ie contrôle du lait. Le prix des coques de cacao ayant été à un moment de 8 fr. le kg. alors i[ue le son de blé valait 1(1 francs, IM. Lucas avait estimé qu'il était intéressant de savoir exac- tement à quoi s’en tenir sur le'remplace- ment possible de certains aliments par ce produit bon marché. Nous n’entrerons pas dans le détail des expériences, pour les- quelles nous renverrons le lecteur à notre confrère (numéro de novembre 1912). Nous consignerons seulement les résultats, qui ne concordent pas entièrement avec ceux déjà obtenus en Italie, ni avec ceux consi- gnés dans les tables de Kell.ner. Les essais ont duré cinq mois, et ont nécessité plus de 2.400 pesées de lait et 2.000 analyses de matière grasse dans le lait. La surveil- lance et le roulement des lots d’animaux témoins ont été conduits avec tout le soin désirable. Quatre séries d’expériences ont conduit aux résultats suivants : D’abord, il n’est guère possible de subs- tituer aux autres aliments plus de 2 kg. de coques de cacao par jour et par tète; à 3 kg., les animaux acceptent difficilement les coques, ou en délaissent une partie. De plus, les vacbes qui consomment une certaine dose de coques sont plus diffi- ciles à traire, ce qui nécessite une surveil- lance plus grande du personnel si l’on ne veut pas qu’il se perde de ce chef une certaine quantité de lait. Dès les premiers jours, la quantité de 139 — Janvier 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 29 lait produite commence à baisser, et la baisse s’accentue jusqu’à être de 7 à 8 de la quantité normale; dans certains cas, cette diminution a môme été jusqu’à atteindre 20 ° j „ de la production usuelle. Par contre, on a constaté une augmenta- tion de la teneur du lait en matières grasses, augmentation montant rapide- ment à 10 Dans l’ensemble, l’augmen- tation totale de la matière grasse n’est pas sensible, elle n’est que le résultat d’une plus grande concentration du lait, celui-ci étant en plus petite quantité. Suivant les essais, à côté de l’augmentation apparente, on a constaté, suivant les cas, une dimi- nution ou une augmentation de la matière grasse produite journellement par les animaux en expériences, ces différences étant peu sensibles dans tous les cas. Ne s’en tenant pas là, M. Lucas a voulu se rendre compte si les coques de cacao avaient une intluence sur la nutrition, ou s’il fallait envisager une intluence nui- sible sur la sécrétion lactée. Une nouvelle série d’essais a mis en lumière cette intluence nuisible d’une façon indiscutable. L’influence sur la nutrition est plutôt faible. D’autre part, les coques de cacao, qui sont généralement considérées comme se rap- prochant par leur composition du gros son de blé, sont en réalité plus près des balles de céréales, si l’on considère la pro- portion des matières digestibles, comme le montre le tableau suivant, extrait des tables de Kellneu : Coques. Gros son. Protéine 0,6 H,3 Matière grasse 5,2 3,0 Extractif non azoté 22,3 37, t Cellulose 3,3 2,6 Valeur nutritive en amidon. . 33,6 42,6 En terminant, M. Lucas exprime une Péserve : les essais qu’il a entrepris ont été faits avec des coques de cacao non fer- menté, alors que les expériences italiennes avaient porté sur des coques de cacao fégèrement fermenté. Il estime qu’il est possible que la diminution de la sécrétion lactée constatée soit due à la présence d’une substance astringente dont la fer- mentation entraîne la disparition. 11 pré- conise donc de nouvelles recherches dans le but d’isoler la substance nuisiltle, dont la connaissance pourrait du reste éclairer d’un jour nouveau nos connaissances actuelles sur la sécrétion lactée. Jusque- là, la plus grande prudence s’impose dans l’emploi des coques de cacao dans l’ali- mentation. F. M. Culture du Caroubier et utilisation de son fruit. Le « Queensland Agricultural Journal » d’août 1912 signale l’intérêt attaché par M. G. Biioors, Inspecteur des Pépinières de l’État de Ivamerunga en Australie, en 1910-1911,- aux fruits du caroubier. Ce fonctionnaire rappelle que la caroube est un aliment sucré très goûté des popula- tions portugaises et turques. Les animaux domestiques en sont, en outre, très friands ; lors de la guerre continentale de 1811- I8l2, la cavalerie anglaise en nourrit presque exclusivement ses montures. On l’ulilise encore dans lafabrication d’eau-de- vie, d’essence d’ananas, ainsi que dans la confection d’un chocolat et de liqueurs; de plus, le bois, particulièrement dur, est susceptible do prendre un beau poli. L’arbre croît lentement, mais la pro- duction d’un adulte atteint quelquefois 1 .000 kg. ; de grandes quantités de caroubes sont exportées lannucllement de Chypre» de Crète et de Malte principalement vers l’Angleterre. Voici quelques conseils donnés par M. G. Drooks pour faire une plantation de caroubiers : Choisir, au printemps de préférence, un terrain meuble, composé par parties égales de débris organiques ou de terre grasse, et de sable, semer ensuite la graine en la couvrant à peine; bassiner légère- ment d’eau, jusqu’à la levée, et prendre JOUEINAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ I3U— Janvikr 1913 30 grand soin do ne pas inonder; la germi- nation se fait aussitôt que la température s’élève un peu ; les cotylédons sont poussés hors de terre, la premièi’e feuille ne paraît qu’au bout de plusieurs jours. Dès que la jeune plante atteint 2 pouces 1 /2, on greffe afin d’assurer une fructilication régulière. On repique à 3 pouces 1/2 en prenant grand soin de ne pas endommager la racine pivotante qui peut atteindre jusqu’à quatre fois la hauteur de ta tige. On plante à demeure lorsque les brins ont de quatre à cinq ans. On peut aussi semer en terrine nvec G pouces de terre composée comme il est dit plus liant. Le chevelu se développe davantage, et si l’on prend soin de séparer les racines enchevêtrées, on obtient beau- coup do réussites. Les Heurs qui tantôt sont stamino- pistillées, et tantôt staminées ou pislillées seulement sur le même sujet, son-t attachées sur le tronc ou sur les vieilles branches. Les gousses, couleur chocolat à maturité, sont gaulées etséchées. En tas, elles fermen- teraient. Il est bon de les utiliser aussitôt que possible, car elles peuvent se fendre et les vers les attaqueraient alors. Le caroubier est très rustique et se défend, mieu.xque l’olivier de la sécheresse; on peut le planter sur les rochers les plus arides; tous les terrains lui conviennent; mais il ne saurait produire à la môme altitude que l’olivier. G. G. Le miel de Tabac. Lorsqu’op cultive le tabac selon les méthodes classiques, on pratique l’écimage et rébourgeonnement des pousses latérales de façon à s’opposer à la floraison; il ne peut alors être question do nectar, ni de miel de tabac. Mais depuis quelques années, dans l’Etat de Connecticut, on commence à pratiquer la culture du tabac à l'ombre, c’est-à-dire dans des champs entièrement recouverts de toiles, et on laisse dans ces conditions les fleurs se développer. Bien que capables d’autofécondation, les fleurs du tabac sont très chargées de nectar, et, comme les tentes qui couvrent ainsi des champs énormes ne sont pas imper- méables aux abeilles, ces dernières peuvent venir faire, sur la plante do Nicot, des récoltes importantes. La floraison a lieu à la fin de l’été, entre celle du buckwheat [Eriogomim] et celle des composées d’automne (Solidages, Asters). D’après M. E. IL SiiATTUCK (1), la quantité de miel fournie peut être considérable si la saison est bonne, mais si l’été est frais et sec elle se trouve fort réduite. 11 faudra encore examiner plusieurs récoltes avant de pouvoir rien énoncer do précis sur la qualité de miel de tabac. On peut craindre qu’il ne soit pas parmi les meilleurs, mais on aura toujours la res- source de le laisser aux abeilles comme pro- vision. Cela pourra permettre d’augmenter notablement l’effectif des ruches sans avoir à redouter la perte de colonies, en hiver, par manque de nourriture. A. V. Destruction des insectes par les rayons ultra-violets. Il ne s’agit pas d’utiliser les propriétés chimiques des rayons chimiques de la lumière pour détruire les insectes, mais d’une nouvelle application de ces rayons aux pièges lumineux. On connaît l’attrac- tion exercée sur les papillons nocturnes par la lumière artificielle, et les pièges lumineux basés sur cette attraction. Un député allemand, M. Eugène Abrescii von Neustadt, aurait trouvé que la lumière bleuâtre produite par les lampes à vapeur de mercure, lumière particulièrcmênt riche en rayons violets et constituant en môme temps une source puissante de rayons ultra-violets, exerçait sur les lépi- 1) « Gleanings in Bee Culture » XL,, p. 162. N“ 139 — .Ianviek 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TRORICALE 31 doptères nocturnes une action encore pins marquée. Dans l’appareil construit sur ses données, la lampe est placée au centre d’un cercle occupé par une hélice qui tourne rapide- ment sous l’action d’un petit moteur élec- trique, déterminant un violent courant d’air ; ce courant d’air attire les insectes placés à proximité de la lampe et les refoule dans une nasse en toile métallique très fine, que l’on immerge, après l’opé- ration, dans du tétrachlorure de carbone. L'ensemhle des appareils est porté sur un chariot qui porto en môme temps le moteur et la dynamo destinée à assurer l’allumage de la lampe. Dans des essais faits en Afrique Orientale, à proximité de cultures de cotonniers, on récolta avec cet appareil des échantillons de presque tous les para- sites du colon. La chose est intéressante è signaler, mais nous craignons que le prix de revient élevé du fonctionnement des lampes à vapeur de mercure ne limite l’emploi de ce procédé. Cependant, il pourrait être essayé dans le cas d’invasions sérieuses susceptibles de compromettre une récolte entière. Cire de Coton. Aux diverses cires que nous avons men- tionnées dans un récent article «,1. d’A. T., n” 129», il y a lieu d’ajouter celle qu’on extrait du coton. Mais si ce n’est encore qu'une curiosité de laboratoire, elle pré- sente sur celles que nos collaborateurs ont étudiées en détail celte particularité, qu'elle n’entrera probablement jamais dans le domaine de l’utilisation industrielle. Elle serait en effet contenue dans les fibres, dont on l’extrait en faisant bouillir celles-ci dans une lessive de soude étendue. Le précipité est séché, et la cire extraite par I alcool. Le point de fusion, variable siii- Aant les procédés d’extraction, est compris antre 76® et 86® G. L’indice d'iode est de 'l'iOd, l’indice de saponification de 8.3,3 (suivant d’autres auteurs, 3,80 et 163,2). La cire est soluble pour moitié dans l'alcool .absolu ; elle contient des acides palmitique, stéarique, cénotique et mélissique. Llle se rapprocherait davantage de la cire blanche du .lapon. L’étude en a été faite en Alle- magne, par M. PiEST, qui a repris les études antérieures de MM. Ksecht et Allan. F. M. Les ennemis du Manioc. On nous signale de Madagascar la pré- sence d’un insecte sur le manioc, qui cause de grands ravages. On nous promet des renseignements à ce sujet. Un autre ennemi du manioc est rimpiVt sur les chiens. Cet impôt, excellente me- sure dans les centres, a des conséquences désastreuses au pays Sakalave ; par exemple, les Sakalaves préfèrent plutôt abattre' leurs chiens que de payer cet impôt. N’ayant plus de chiens, leurs cultures sont ravagées par les sangliers qui pul- lulent dans l’Ouest. Les chiens seuls leur permettraient de protéger leurs cultures ; il est à craindre que ces indigènes découragés ne cultivent plus, ce qui provoquera un retour des famines périodiques, qu’on est arrivé à supprimer dans presque toutes ces régions. Sur le « Bud-rot » causé au Rônier par le « Pythium Palmivorum ». Sous la signature de M. W. Mac Rae, r « Agricultural Journal of India » de juillet 1912 publie une étude documentée sur le bud-rot causé par un champignon, le Pijlhium pal)nivortim. Après avoir décrit minutieusement l’extrémité des rôniers, sur lesquels il l’a particulièrement remarquée, il admet l’origine végétale de la maladie; il décrit deux évolutions de cet organisme vers le bourgeon terminal. Si l’arbre est attaqué en-dessous du bourgeon, il est condamné irrévocablement, rien ne vient en effet distinguer dans ce cas les sujets sains des malades. 32 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 139 — Janvier 1913 Mais l’arbre peut être attaqué par les jeunes palmes, et dans ce cas l’arbre survit un certain temps, de quatorze mois à trois ans et demi d’après les observations de l’auteur. On peut alors non seulement protéger les individus voisins do son influence néfaste, mais même guérir com- plètement le sujet atteint. En effet, les feuilles attaquées présentent à leur épanouissement des taches jaunes claires bordées de marron sur les folioles de la palme et formant dans leur .ensemble une sorte de roue. A’ienne une autre feuille, elle sera attaquée également et cette nouvelle pousse entraîne le mycélium hors du bourgeon qu’il protège ainsi. Mais tôt ou tard, le mycélium perce les tissus tendres et atteint le bourgeon; le rôiiier est alors perdu. Le champignon continue à se dévelojiper sur les feuilles attaquées; les' taches s’assombrissent et se sèchent; lorsque les circonstances sont favorables, pendant la mousson [lar exemple ou peudaut de grosses rosées, les spores se multiplient et il suflit d’une période de sécheresse et de vent pour les disséminer et contaminer les individus voisins. Si l’on sait que le palmier donne une feuille par mois, on peut comprendre l’infinité des germes répandus et l’exten- sion prise par celte maladie. Aussi a-t-on cherché à la combattre, et voici ce que l'on fait, dans le cas où la maladie peut se découvrir avant la mort du rônier. On opère pendant la période humide, afin d’éviter la dispersion des spores : l® Pour la défense du peuplement, on détruit par le feu toutes les feuilles suscep- tibles de porter des spores; 2° Pour la guérison du sujet, on cherche à atteindre *le cœur de l’arbre, en rasant l’écorceaussi près que possible eten laissant seulement le jeune tissu sain, sur 4 pouces de large et 6 pouces d’épaisseur; tout ce qui est enlevé étant brûlé. Les résultats ont été concluants, et de nombreux rôniers ainsi traités n’ont plus présenté de taches. Si d’ailleurs quelques- uns ont laissé réapparaître le champignon, ils ont été abattus et leur sommet brûlé. L’état des peuplements s’est amélioré. G. G. A NOS ABONNÉS Nous prions instamment nos abonnés d’outre-mer, pour éviter toute interruption de service, de vouloir bien renouveler leur abonnement arrivé à expiralion. Nous serons obligés de suspendre le service aux abonnés coloniaux ou étrangers qui ne nous auront pas adressé leur renouvellement en temps utile. Pour nos abonnés de France, Algérie et Tunisie qui n’auront pas renouvelé fin jan- vier, nous nous permettrons, dans le courant de février, de leur faire présenter par la poste une quittance de 20 francs, augmentée de 0 fr. 00 pour frais de recouvrement. Nous rappelons que nous n’acceptons plus que des abonnements à l’année (prix : 20 fr. ; recommandé : 23 fr.) N. B. — Nous demanderons également à nos abonnés de vouloir bien noter que les chèques, mandats, etc., doivent être établis exclusivement à l’ordre du Journal d’ Agriculture Tropicale. La Rédaction. Paris. — L. Maretheux, impriraour, 1, rue Cassette. Le Gérant ; F. MAI N. Treizième Année N” 1-^0 28 F’évrifr 1913 Journal d’Agriculture Tropicale La Culture des arbres à Caoutchouc dans l’Ouest africain [-a proluction mondiale en 1912 et les planlalions. — Etat stationnaire de la production en Afrique tropicale. Ses causes ; épuisement des arbres à caoutchouc spontanés. Essais de plantations en Afrique tropicale. — Le Manihot Glaziovii : Uendement dans les différentes colonies. — Procédés de saignée et de coagulation en Afrique orientale allemande et au Congo belge. — Maladies. — Sélection. Par M. Aug. Chevalier. Lu production annuelle du caoutchouc en Afrique tropicale reste stationnaire de- puis de nombreuses années et se maintient aux environs de 15.000 t. Quelques cen- taines de tonnes sont produites par les plan- tations (le Manihm (Céara) de l’Est africain allemand; tout le resie est du caoutchouc de cueillette fourni par des lianes, par dos rhizomes, par des arbres spontanés dans la forêt. En heaucouj) de régions, ces essences s’épuisent ou se raréfient par suite de l’exploitation intense dont elles sont l’objet, de sorte que plusieurs colonies ont déjà réduit beaucoup leur exportation. Tonies les essences productrices sont aujourd’hui recensées en Afrique; presque jiartout elles sont en exploilalion active: mille part, il o’existe certainement à l’heure actuelle One surface de lO.OOÜ hectares d’un seul lenant contenant des essences caoutchou- llhires restées en dehors des atteintes des récolteurs de latex. Il n’y a donc pas ‘l’espoir de découvrir de nouveaux gîtes Naturels des précieuses espèces produc- h'ices. Déjà en diverses régions les exploi- lations indigènes ne trouvent plus une rémunération suffisante à la cueillette du latex, longue et pénible, surtout dans les l'rotondeurs de la forêt vierge. L’Afrique tropicale est donc menacée d*? voir tarir la principale source de ses revenus, si elle n’entre résolument, au plus tôt, dans la voie que nous préconisons depuis des années: faire des plantations d'arbres à caoutchouc. On vient de publier les statis- tiques de la production du caoutchouc de l'année 1912. Pour un chilfre total de 99.000 t., les plantations d’Extri'me Orient ont déjà fourni 2tS.OOO t. L’an prochain, leur production représentera environ le tiers de la consommation du globe, et d’ici trois ou quatre ans, si l’on tient compte des surfaces mises en culture et qui ne rap- (lortent pas encore, l'Indo-Malaisie sera en état d’exportorOO.OOO t. de caoutchouc. Depuis deux ans, le Drésil et quelques Étals de l’Amérique centrale se sont in- quiétés de celte situation et ont pris des mesures radicales pour remédieràla situa- ’tion. Des grandes plantations ont été créées (on sont en voie de création) par des par- ticuliers et par les Etats intéressés. En Afrique lro])icale où on en est encore aux tâtonnements, la situation deviendra inquiétante si on n’eiitre pas résolument aussi dans la voie des plantations. Les premiers essais de culture d arlires à caoutchouc dans l’Ouest africain furent tentés an Oabon dès 1886. Ils portèrent sur 34 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 140 — Février 1913 le Manihol Glaziovii. En 1897, il existait des représentants de celte essence dans toutes les colonies anglaises, l'rangaises, allemandes et portugaises de l’Afrique tro- picale. Les premiers Ileveu, furent intro- duits dans les mômes colonies de 1890 à 1899. Enfin, le Fimltania clastica, arbre spontané de ces régions, distingué par Preüss à la même époque, fut mis en culture pres(jue aussitôt. Il s’estdoncécoulé vingt-six annéesdepuis le début des tentatives de cultures du Céara en Afrique, et environ seize années depuis le début de la culture de VHeopa et du Funlirniia. Malgré le long laps de temps qui nous sépare de l’origine des expériences, nous n’eu sommes encore presque partout qu’à la phase des débuts. \ peine quelques ton- nes de caoutchouc de plantations ont-elles été exportées de l'Ouest africain pendant l’année 1912. Les colonies françaises de ce continent fournissent encore exclusivement du caoutchouc de cueillette. Il existe ce- pendant en quelques points de petites plantations qui pourraient être exploitées, mais on ne s’en inquiète, en général, que médiocrement. La technique des saignées est presque partout mal connue des| agents qui ont la surveillance de ces petites planta- tions et on trouve en général plus expéditif de déclarer sans preuves, que la culture des arbres à caoutchouc en Afrique n’est pas rémunératrice. Nulle part, à notre connais- sance, on n’a fait encore d’expériences mé- thodiques et de longue haleine pour obtenir des lendements par année d’exploitation. Eepeudant les essais tentés jusqu’à ce jour ne sont point négligeables, ainsi qu’on le verra. 11 serait utile de les reprendre sur' une [dus grande échelle et en s’inspirant des méthodes de culture, de saignée et de coagulation suivies en Extrême Orient pour YHevea et eu Afrique oriôntale allemande pour le Manihol. Au cours de l’année 1912, nous avons recueilli en A. O. F., au Gabon et au Congo belge, de nombreuses données sur ces pro- blèmes; nous les exposons ci-après. Le « Manihot Glaziovii » , Dans les régions subdésertiques à pluies rares (Sénégal, nord du Soudan) il n’a pas réussi. Des essais nombreux tentés au Sénégal de 1896 à 1900, il ne reste des traces dans la zone humide des Nyayes (à Sebikoutane) près de la mer. Dans la région forestière équatoriale où il pleut presque toute l’année, le Manihol devient très vigoureux et, son tronc atteint de grandes dimensions, mais il est de peu de durée. Au moindre coup de vent il est renversé ; enfin les racines sont souvent envahies par un pourridif''. et fréquemment aussi le tronc, dès l’àge de 6 ou 8 ans, est complètement creux; il ne produit qu’une quantité minime de caoutchouc. 11 atteint son maximum de résistance et donne les plus grands rendements dans la zone intermédiaire entre la forêt vierge et les savanes soudanaises, zone où il existe une saison sèche d'assez longue durée, mais où il tombe annuellement au moins 1 m. d’eau. Là le Ceara perd ses feuilles pendant quelques semaines chaque année, il est moins vigoureux que dans les régions forestières, mais il est plus résistant et donne des quanti lés sérieuses de caoutchouc si on le saigne aux périodes appropriées. C’est dans cette zone qui comprend le liasse Casamance, une partie de la Guinée, le nord de la Côte-d'Ivoire, le Togo, le Daho- mey, le Lagos, le sud du Gabon et du moyen Congo, la partie du Congo belge comprise en dehors de la foi'êt, que le Ceara compte aujourd’hui de nombreux représentants, dont un assez grand nombre robustes et âgés de plus de 10 ans. Dar- toutnéanmoinson néglige leur exploitation. Les saignées qu’on a faites sont insuffisantes pour établir unebase de rondement annuel. Pourtant lès résultats obtenus en quelques endroits permettent d’espérer des résultaLs de cette plante. En Casamance on aurait obtenu récem- ment des Céaras, en saison sèche, par une seule saignée, 250 à 350 gr. de caoutchouc (Etessë). Ce chilfre nous paraît très exa- NO 140 — PÉVIIIEH 191:J journal D’AGRICULTURE TROPICALE 35 géré. Le chiffre fourni par M. Henry, en 1h06, qui assure que le Céara « planté en Uasamance peut fournir rationnellement deux fois par an 100 à 130 gr. de caout- chouc par arbre de sept à huit ans » est plus vraisemblable. Pour la Guinée, on a cité les chiffres de 73 à 123 gr. de caoutchouc par arbre adulte en quelques saignées ' à Camayenne M. Henry a donné comme rendements à Koiiroussa, 100 à 120 gr. de caoutchouc en deux saignées par an. Au Soudan méridional, on a obtenu d’abord à peine 30 gr. de caoutchouc sec par plant en deux saignées rapprochées, faites à Hobo-Dioubasso (Henry). A la station de Hanfora, où il existait en 1912 70 hectares de Manihot à caoutchouc ren- fermant 13.000 plants, on a fait l’an der- nier des essais qui doivent ôlre pour- suivis. Trois arbres âgés de six ans et demi, saignés en 1911-1912, deux fois et à deux mois d’intervalle, ont donné 99 gr., 136 gr. et 498 gr. de caoutchouc. Devant de tels écarts, nous* pensons qu’on ne peut tirer aucune conclusion pour le moment. Dans la région forestière de la Côte- d'Ivoire, nous avons obtenu un ilux abon- dant de latex au mois de mai, c’est-à-dire an début de la saison des pluies, quand les Ceara sont en fleurs. En une seule sai- gnée légère, nous parvenions à recueillir 60 à 80 gr. de caoutchouc sec. Au Dahomey, il existe de nombreux Céaras dispersés dans tes postes. A Adja- Ouéré, il existe une plantation d’une tren- taine d’hectares, établie par M. Lë TestTj pour le compte de la Compagnie de O uêmé- Dahomey. Ces arbres, qui n’onl point été entretenus, ont donné en 1908 une Rioyenne de 113 gr. par arbre, et en 1909 ^62 gr. par arbre en les saignant à six reprises, du 10 décembre air 10 mars (Henry). Au Gabon, d’après M. E. du Vivier de ^treel, m. Poihoton a obtenu sur des Arbres de deux ans jusqu’à 80 gr. de caout- chouc sec (en neuf saignées); sur des. arbres de quatre ans, jusqu’à 200 gr. (en vingt saignées) et même 300 gr. Enfin un arbre de quatre ans, ayant 0“‘,70 de circon- férence à 1 m. de la base, a donné en huit mois de saignées (de février à décembre) 800 gr. de caoutchouc sec. Les saignées se faisaient par le pricker, en badigeonnant préalablement le tronc d’un liquide empê- chant la coagulation. M. Poiroton pensait pouvoir obtenir une moyenne annuelle de 300 gr. de caoutchouc à partir de la qua- trième année (I). Une maladie dont nous parlons plus loin a anéanti depuis la plan- tation en question. Au moyen Congo français et dans l’Ou- bangui, il existe d’assez nombreux Céaras dans les plantations des sociétés conces- sionnaires, mais nulle part ils ne donnent lieu à une exploitation effective. Le Congo belge s’occupe désormais sur- tout de la culture de t’Hévéa, mais d’après les instructions de M. Lepi.ae, une station a été cependant maintenue à Hokala, et elle a spécialement en vue l’étude du Céara. Actuellement, il n’existe que 1 50.000 plants de cette essence dans les plantations de l’État. Kitobola, neuf cents arbres saignés tous les neuf jours pendant quatre mois ont donné seulement 16 gr. 83 de caoutchouc sec par arbre en moyenne. Par contre, des essais faits à Kalamu, près Doma, ont donné des l’ésultats bien plus élevés. Un bel exemplaire Agé de dix à douze ans a donné en vingt-quatre jours 1 kg. 179 de caoutchouc sec. Certains agronomes belges estiment que les Céaras adultes pourraient donner par an 700 gr. de caoutchouc sec. Ce caoutchouc obtenu soit par repos, soit [lar coagulation à l'eau bouillante ou par le formol. Ce dernier coagulant a permis d’obtenir du caoutchouc valant, en janvier 1911, 14 fr. 30 le kg., alors que le Para était coté 3 sh. la livre (Leplie). La plupart des fonctionnaires du ser- vice de PAgriculture du Congo belge que j’ai interrogés, ont la plus grande confiance 11) Bull. Soc. Géogr. commerciale, 1912, p. 20. 36 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ I 40 — Eévhier 1913 dans l’avenir du Céara en certains districts du Congo et môme sous l’Equateur. Les plants sont généralement espacés de 3 à 4 m. L’Administration a décidé de faire les essais do saignée par ponction sans enlever l’écorce extérieure (rhilidome). Le tronc est nettoyé et mouillé ensuite à l’aide d’une solution d’acide acétique ou même à l’aide de vinaigre. Le latex qui s’écoule du tronc par les piqiTres se coagule dè.s qu’il arrive en con- tact avec l’acide, et on obtient ainsi des scraps. Ce sont des caoutchoucs nerveux, de bonne qualité, et n’ayant pas l’odeur du caoutchouc de Céara obtenu par coagula- tion naturelle. MM. Uauviiatn et Brixhf, sont au con- traire partisans de la saignée en arôte de poisson comme dans Y llevea, mais avec arêtes des deux côtés et en rafraîchissant tous les jours de grand matin. On obtient ainsi de 400 à 700 gr. de caoutchouc en quarante jours. Si cette opération est faite avec soin, elle n’est point fatale à l’arbre, mais il est essentiel que l'inciseur n'ntteigne pas le bois. Il importe aussi de ne point enlever d’un seul coup tout le rhitidome de la plage qu’on doit saigner, sans quoi, l’écorce profonde mise à nu se déchire, est onvaliie par des insectes et par des champignons ; il en résulte des lésions souvent mortelles. M. Biîixhe n’enlève le rhitidome qu’au fur et à mesure des ravi- vages, en détachant chaque fois un ruban large de 1 cm. à peine correspondant à cinq ravivages. Ce procédé permettrait de conserver les Céaras en exploitation pendant plusieurs années. Bien que des faits importants soient mis en lumière, il reste encore de grands progrès à réaliser, aussi la Direction de l’Agriculture du Ministère des Colonies de la Belgique a décidé d’envoyer un agro- nome en mission dans l’Afrique orientale allemande, où existent actuellement 15 mil- lions de plants de Céara, produisant dès l’àge de trois ans et ayant fourni en 1912 pour 4 à 5 millions de francs de caout- chouc exporté. Dans ce dernier pays, des progrès remar- quables ont été réalisés, et à la suite de nombreuses expériences on est arrivé aux conclusions suivantes ; 1“ Nécessité de n’employer pour établir les plantations que des graines sélection- nées recueillies sur des arbres à fort ren- dement, si l’on veut obtenir de bons pro- ducteurs de caoutchouc. En outre, les graines sont recueillies sur des arbres âgés de dix ans au moins, rarement saignés. Quelques planteurs préfèrent conserver ces graines deux ans avant de les planter; la germination serait ainsi activée. 2“ Planter avec un assez grand écarte- ment, dans un bon terrain bien abrité, sans laisser d’arbres d’ombrage. L’écar- tement qui rallie le plus de partisans est 1 m. X S m. ou 5 m. X •* ™- On condamne le procédé consistant à planter serré et à éclaircir ensuite : on serait amené à supprimer des arbres très vigoureux ou à avoir des plantations trop irrégulières. On préfère ne saigner qu’à trois ans ou môme à quatre ans. Plus l’arbre est jeune, plus la saignée présente de danger de blesser le cambium et le bois, et d’exposer l'arbre aux attaques des champignons, des insectes et de la pourriture. La saignée peut se faire par pointillages, par incisions ou par excisions (comme dans VHevea). C’est au premier procédé qu’on donne aujourd'hui la préférence. La coa- gulation se fait surtout à l’acide acétique. 3° Pour obtenir le maximum de rende- ment, on doit saigner avec le pricker pen- dant la plus gronde partie de l’année, sauf pendant la période de repos de l’arbre (pen- dant qu’il est privé de feuilles). Traités ainsi, il est peu probable que les Céaras vivent plus de dix à douze ans. Dès que les arbres sont malades, il faut les sup- primer et les brûler, puis les remplacer par de jeunes plants. Des essais de fumure du Céara vont être commencés dès cette an- née en Afrique orientale allemande, à l’aide iV 110 _ FÉVRIER 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 37 (le crédits spéciaux V(îtés parle Heichslag. Les maladies de l’arbre à caoutchouc do Céara siuiL encore imparfaitement étudiées. Le D’’ Ui.E a signalé la présence au Hré- sil dans toute la province de Céara et le Rio Crando do Norte, d’un cham[)ignon Vredo Mani/iolis IL llenn. (|ui vit liabiluellement sur le manioc sauvage et forme des taches de rouille sur les feuilles. Il se renconlre aussi au Céara sur le Manihot Glaziovii, déterminant sur les rameaux la formation de grosses excroissances constituant des galles gigantesques qui peuvent atteindre un diamètre quad ruple de celui des rameaux qui les portent. Cette maladie diminue le rondement en caoutchouc, provoque ta mort des branches et dos rameaux et fina- lement fait périr l’arbre tout enlier. On la croyait jus(|u’à présent localiséedansl’Amé- ri(|ue du Sud. Au mois de septembre der- nier, visitant les cultures abandonnées du •lardin d’Essais de Brazzaville, notre atten- , tion fut attirée sur des Ceara morts ou eu très mauvais état dont la plupart dos branches portaient les gros rentlements si- gnalés par l LE. Les rameaux situés au- dessus des rentlements étaient générale- ment morts; le tissu situé au-dessous avait proliféré en constituant de gros moignons environnant la cicatrice formée par la partie morte détachée. Les deux tiers des Céaras du .Jardin de Brazzaville présen- taient ces nécroses. A ce moment, nous ne pensions pas que ces dégâts pussent être occasionnés par une urédinée. C'est à notre retour en I">ance que nous avons pu constaler l'analogie deces excrois- sances avec celles signalées par Ule au IJrésil et nous pensons qu’elles ont proba- Idement la même origine. Dans la partie foreslière du Gabon, à Aingné-Sika près de la lagune du Fernand- Vaz, une plantation de Ceara sur laquelle on fondait (juelques espérances a été pres- que complètement anéantie en 1911-1912 par un champignon, sorte de poiirridié, encore indéterminé qui a attaqué les raci- nes et a tué très rapidement les plantes. Enfin, il convient de citer les dégâts cau- sés dans certaines plantations par les saignées. Un mycélinin envahit les cica- trices fraîches et détermine la pourriture du bois. C'est pour éviter ces dégâls (]u’on a été amené à saigner le Manihot par ponc- tions ou par incisions faites en prenant de très grandes précautions pour ne pas en- dommager la zone cambiale. En somme, on est loin d'être fixé sur la valeur du Céara comme arbre de plantations dans rOuesl africain et sur sa résistance aux maladies. Tous les essais faits jusqu’à ce jour en Afrique occidentale devront être repris. Là ox'i les plants anciens sont nombreux on devrait les saigner soit par excisions soignées et rafraîcliies fous les deux ou trois jours, soit par ponctions, et ces essais devraient être poursuivis pen- dant une année au moins, en les interrom- pant seulement pendant la période de repos. 11 serait aussi très utile d’introduire dans l’Ouest africain des semences du Manihot amélioré cultivé dans l'.Vf'riiiue orientale allemande. On sait que tous les Céaras, de cette colonie dérivent d’un seul lot de semences introduit it y a une ving- taine d’années. Il a été reconnu que les graines de Céaras introduites à d autres épo- ques avaient donné des arbres moins riches eu caoutchouc et qu’on a supprimés. On a fait ensuite une véritable sélection parmi les descendants de bons Céaras et ou pos- sède aujourd’bui, dans celte colonie, des arbres donnant une quantité de caoutchouc bien au-dessus de la moyenne et pouvant en produire dès deux ans et demi et pen- dant une grande partie de l’année. (d suivre.) Arc. (hlEVAI.IER. 38 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 140— Fkvmier 1913 A propos de la Convention de Bruxelles Lettre de M. de Phéaudet. [Nous avons communiqné à notre collaborateur M. DE PniîAUDET les épreuves des articles de M. Em. lÎAiLLAUD sur les effets de la Convention de Bruxelles sur le marché des sucres et leur production, en lui demandant son avis, auquel une expérience consommée de la question donne un poids considérable. Notre aimable correspon- dant a bien voulu nous répondre en détail, et nous pensons que la lecture de cette lettre présen- tera un vif intérêt pour nos lecteurs, en achevant de les éclairer sur cette question qui semble aujourd’hui dominer tout ce qui a trait à la pro- duction et au commerce des sucres, et sur laquelle les documents précis manquent presque complè- tement. Nous remercions ici M. de Préaudet de l’exposé détaillé qu’il a bien voulu établir pour nous. — N. d. l. R.;. Vous avez bien voulu me demander mon avis sut l’article do M. Em. Baillaed sur la question des sucres et la Convention de Bruxelles. A une demande aussi nelte- raenl formulée, je réponds volontiers, mais en ajoulant que mon avis ne fait pas loi en matière sucrière, et que votre collègue pourra, lorsqu’il le voudra, critiquer à son tour les observations (jiic je consigne chaque mois dans le « J. d’A. T. ». .le prends l’article en question par le début, et voici les réllexions plus ou moins impoiTanles qu’il me suggère. Tout d’abord, pour qui connaît bien la Conven- tioii de Bruxelles, le retrait de l’Angleterre n’a causé aucune émotion dans le monde sucrier. Cette convention est en effet un château branlant dont ou s’est amusé à retirer dos pierres de la base pour les replacer au l'aile, donnant ainsi aux pro- fanes rillusion d’un monumenl sans cesse grandissant et laissant aux initiés l’im- pression d’une ruine. Si mon confrère a trouvé une expression juste, c’est quand il a dit que la question des sucres est inextricable. Elle l’est telle- ment que, sur cerlains points, je me demande s’il a bien démêlé la situation juste. J’ajoute de suite que, en admettant que sur ces points il se soit un peu perdu, il est en foiT bonne compagnie, car bien d’autres, et des plus autorisés, seraient incapables do les expliquer complètement. Si je me permets d’émettre un avis, c'est tout simplement parce que, ayant été chargé pendant plusieurs années par un Syndicat de Raflineurs de l’Ouest d’étudier la Convention do Bruxelles, et de suivre oITicieusement les séances de la Commis- sion Permanente à Bi’uxelles môme, j’ai été aussi causer avec les délégués de l’Alle- magne à Berlin, de la Hollande à Amster- dam, comme j'ai dû me rcuconlrrr plu- sieurs fois aussi avec les délégués français; je dois môme dire que ce n’est pas auprès de ceux-ci que j’ai trouvé le plus d’encou- ragement et de conliance, voire môme de lumière, malgré les intérêts français (ju’on avait bien voulu me permettre de repré- senter. L’exposé historique de mon confrère était utile ; il est bien esquissé, mais j’aurais préféré une précision en ce qui concerne la période napoléonienne. Il n’était peut-être pas inutile de souligner que si Napoléoij a encouragé la culture de la betterave et le développement du pro- cédé Achard, c’était poussé par la nécessilé de fournir à la France le sucre qui com- mençait à lui être indispensable, à un moment où le blocus continental arrêtait toute importation par nos ports. Quant aux véritables raisons qui ont conduit les pays producleurs de sucre h une convention internationale à Bruxelles, je les trouve ailleurs que dans l’exposé de mon confrère. Il y a tout d'abord une question de politique. Dans tous les gou- vernemeirls d’Europe, le pouvoir s’est trouvé en lutte avec le mouvement socia- liste, mouvement d’autant plus violent que N" 140 — février 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 39 les classes populaires soutiraient du ren- chérissement de la vie et il fallait calmer l’opinion en abordant le plus vite possible le problème si diflicile de la vie à meilleur marché. En première ligne se trouvait à l’étude le dégrèvement des produits de première nécessité, et le besoin d’avoir du sucre « à meilleur marché » a été la cause principale de la facilité avec laquelle les pays sucriers européens sont entrés dans les vues de l’Angleterre, qui elle-même était poussée par l’Allemagne, et qui a trouvé bon de mettre en mouvement l’opi- nion publique anglaise en motivant sa démarche par les nécessités de son empire colonial. Pour appuyer leurs arguments en faveur de la suppression des primes qui augmen- taient en raison directe de l’âpreté des rivalités sur le marché sucrier, les gouver- nements des pays producteurs laissaient entendre, non pas sans raison, qu’une industrie ne pouvant vivre qu’avec le secours de son gouvernement, était une industrie sans intérêt, que les primes pou- vaient être données au début pour soutenir une jeune industrie, mais qu’il était con- traire à la logique de la soutenir perpé- tuellement comme un enfant débile. Et la Convention de Bruxelles fut établie sur la suppression . radicale des primes directes ou indirectes à la fabri- cation et à l’exportation. Mais il se trouva que l’Angleterre, pays uniquement con- sommateur, ne retira pas du nouveau régime le bénéfice qu’elle pensait tout d’abord, et elle profita de ce que les autres puissances ne pouvaient, sans troubler les classes populaires, provoquer chez elles le renchérissement du sucre, pour déclarer purement et simplement, après une pre- mière période, qu’elle en avait assez. Les puissances supplièrent l’Angleterre de rester quand même dans la Convention de Bruxelles pour lui donner au moins l’appa- rence do la cohésion, mais l’autorisèrent à s approvisionner dans des conditions très larges chez les pays donnant des primes. Voici donc le second acte de la comédie : il y a dans la Convention même de Bruxelles un pays qui est autorisé à jouir des primes d’autres pays. Mais ce n’était pas suftisant. La Russie, primée è l’excès, se développait aussi à l’excès et les sucres russes étaient con- voités par l’Angleterre. C’est pourquoi l’Angleterre menaçant toujours de rompre, et les puissances craignant toujours le retour à l’ancien régime, s’accordèrent pour faire entrer la Russie dans la Con- vention de Bruxelles, pensant cacher l’in- cohérence du procédé en limitant les exportations russes à un certain contingent. C’était le troisième acte de la comédie : la Convention de Bruxelles basée sur la suppression des primes, après avoir auto- risé une des parties contractantes à se servir des primes des autres, s’adjoignait une puissance dont la fortune sucrière était basée essentiellement sur les primes. Pour arriver à se faire admettre, la Russie a profité d’une circonstance tout à fait exceptionnelle : c’était une année au cours de laquelle la production russe s’était trouvée considérable et les produc- tions européennes particulièrement défici- taires, à cause de conditions climaléri(|nes qui se présentent une fois par hasard mais ne sont pas la règle, et nous en avons la preuve aujourd’hui même puisque la Russie qui, eu employant les mêmes arguments a fait augmenter son contingent, ne pourra pas celte année arriver au chitlre toléré de ses exportations pour des raisons presque inverses à celles qui font mise dans la Convention de Bruxelles. Personne n’ignore du reste que la Russie a toujours fraudé son contingent et que la campagne dernière elle avait dépassé les exportations permises. La limitation des exportations russes en Angleterre viendra automatiquement du fait de son insuffisance de production. Voilà pourquoi- la Convention de Bru- xelles est un objet de dérision pour tous ceux qui la connaissent le mieux (et c est l’opinion que j’ai recueillie sur les lèvres de délégués officiels étrangers à la Corn-' mission Permanente); elle est en môme iO JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALK N" 140 — Février 1913 temps line nécessité pour les pays qui ne veulent pas qu’nn nouveau régime rétablisse chez eux, sinon le système des primes gouvernementales, du moins le système des cartels permettant le rencliérissement artificiel des sucres. Le retrait de l’Angleterre de la Conven- tion dellriixelles ne modiliera pas beaucoup la situation actuelle au point de vue mondial, et an point de vue Français, notre exportation pourrait bien être diminuée encore, mais comme elle a déjà été réduite à une très simple expression... * ♦ * .le vous demanderai maintenant la per- mission de faire quelques petites rectifica- tions que la lecture de l’article m’a suggérées sur diverses questions où la docu mentai ion de mon collègue a pu êire insuffisante, ou peut-être pas tout à fait exacte. Tout d’abord , en ce qui concerne lu détaxe de dis tance, il fau t en distinguer deux ; 1“ pour les sucres de canne, elle est de 2 fr. 2.'j les 100 kg. pour 1 00° pour les Antilles, de 2 fr. fiO pour 1 00“ pour les colonies de l’Océan Indien. Le fret étant autrefois de 30 fr. environ, et de 35 fr. aujourd’hui, pour l’Océan Indien, et de 20 fr. environ pour les Antilles, la détaxe de distance a couvert la presque totalité du fret, et couvre aujourd'hui beaucoup plus de la moitié; 2“ la détaxe do distance pour les sucres de betterave, qui était autrefois de 2 fr. les 100 kg. pour les raffineries situées à 250 km. ou 300 km des fabriques, et applicable aux sucres dont on justifiait de l’exportation, a été ramenée aux frais effectifs justifiés, mais jamais supérieure à 2 fr. les 100 kg. La France a été la seule à avoir ce régime et cela a été une de ses conditions à son entrée dans la Convention de llruxelles. Ce régime lui a été souvent reproché à l’étranger. Quant aux causes de la diminution de notre exportation à la suite de la loi de 1903, il n’est pas inutile de rappeler que le marché de Paris a constamment tenu le jirix des sucres au maximum, derrière la barrière de douane de 5 fr. 50 les 100 kg. pour les bruis, ce qui a amené une telle disparité avec les cours des sucres étrangers que notre exportation pouvait difficilement lutter. Un peu plus loin, M. Eh. Haillaud, parlant de la hausse du sucre sur le marché anglais à la suite de la Convention, a négligé de. mentionner un détail qui a son importance : l’Angleterre occupait une situation spéciale; elle avait été autorisée à consommer des sucres primés, et on lui imposait seulement une surveillance pour ses exportations en sucre raffiné provenant du sucre brut primé ; mais cette surveillance fut tellement illusoire... Passant aux pays producteurs de sucre de canne, notons que Formose, encouragée par le .lapon, s’est classée comme produc- trice de sucre de canne. Mais c’est une île soumise aux typhons qui peut ne rien donner certaines années. Elle n’en reste pas moins une importante concurrente. Voici les principales réflexions que me suggère la lecture des études que vous avez publiées sqr cette question des sucres. Elle prêterait évidemment à de longs développements, mais elle est un peu spéciale et très discutée, et en insistant davantage je risquerais de sortir du cadre du « .1. d’A. T. ». Veuillez agréer, etc., , G. DE Préaddet. Nantes, Décembre 1913. N" 14Ü— Février 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE -11 Le sirop de Sorgho Par M. H. Jlmelle Le « J. d’A. T. », dans son numéro de décembre dernier, citait l’opinion émise par M. Prinskn (tef.rugs, an dernier (iongrès de Chimie appli([uéc tenu à New-York, an su jet de la fabricalion du sucre de maïs. M. Prinsen (iKERLiGs u’cncourage pas eetle industrie, car, dit-il, le jus des liges de maïs contient, en plus du saccharose, une forte proportion de gommes et d’ami- don, et l’extraction du sucre des masses cuiles est Irés difficile. Rappelons à ce sujet que, depuis quelque temps déjà, on est arrivé à la môme conclusion aux Etats- Lnis pour la préparation du sucre de sor- gho. Les tiges de sorgho contiendraient trop de sucre réducteur. Ces tiges, toute- fois, sont aujoui-d’hui utilisées pour la fabrication d’un sirop, qui esl alors précisé- ment recherché à cause de la saveur spé- ciale due aux matières étrangères qui ac- compagnent le saccharose. Et M. Ragu Rkyan, dernièrement, dans un document publié par le Département de l’Agriculture [Sorghum Si.rup Manufacture), a fait l’his- loire de ce sirop de sorgho, que nous trou- vons résumée dans la « Sucrerie indigène fit coloniale ». Il ne faut, d'ailleurs, pas confondre le vû‘o/; de sorgho avec la mêlasse de sorgho-, le sirop est le vesou conctmlré, avec ou sans additioti de malières clarifiantes, et la mé- lasse est le sirop obtenu après le tui binage, du sucre (h* sorgho. Il est intéressant de donner la richesse 'saccharine pour 100 des tiges d’une variété de sorgho à divers moments du dévelop- pement ; SUCREf? SACCHAIIOSB RÉDUCTEURS Apparition (les panicules .... 1,76 4,29 J^panouisseraent (les panicules . 3, SI 4.50 floraison complète 5,13 4,13 forains à l’éiat laiteux 7,38 3.86 >■01(18 commençant à s’alfermir. 8,95 3,19 "Vains fermes 10,66 2,33 '^vamsdurs 11,69 1,81 J’onr la fabrication du sirop, c'est donc au moment on la graine commence à s’af- fermirque la tige est particulièrement pro- pre à être traitée. On ne doit pas la broyer plus de deux jours après la récolte. D’après M. Ruvan, on peut admettre comme rendement moyen de la plante par hectare 22 t. La quantité de sirop obtenue varie naturellement avec les procédés de fabrication, ainsi qu’avec l’état de maturité et avec la variété du sorgho. .Avec un mou- lin à trois cylindres, une tonne de tiges (sans les panicules) donne 3'JO à fiOO kg. de jus et 10 à l'iO kg. de sirop achevé, selon la richesse du jus. Un hectare de sorgho donnera, en d’autres termes, 271) à àl..‘l;iÔ litres de sirop, et on peut consi- dérer, comme moyenne, 450 à 07') litres. AL Ragu Rryan cite de nombreuses ana- lyses de variétés, parmi lesquelles nous relevons celles-ci : SUCRE TOT.\L U.(UMli S.UCCHARO.SE RÉDU(:-rt;uHS La Collier . . 19 ■>/„ 1307 18,390/0 0,61 °/o Orange. . . . 17,67 1207 15.. 53 2,14 lied Amber. . 8.20 1.88 6,32 Id. . 13,32 902 0,75 12,. 57 Les variations peuvent, on le voit, être' très grandes; il faut donc bien, dans ces conditions, remarquer que les applications pessimistes sur les possibilités d’extraction du sucre peuvent être vraies pour un grand nombre, et peut-être pour la plupart des variétés, mais cependant aussi ne pas s’ap- pliquer aussi Justement à ([uch|ues-unes. Nous avons entendu parler de projets d’ex- traction (lu sucre de sorgho en Tunisie, (R c’est pourquoi nous croyons utile de signa- ler l’opinion qui a cours sur ce sujet aux Etats-Unis.- On ne saurait trop recommander aux planteurs-fabricants de bien commencer par s’assurer ({ue la variété de sorgho choi- sie est de celles, plutôt rares, dont la tige 4-2 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 1 10 — Février 19ia ne contient, à côté du saccharose, que très peu d’autres substances difficilement sépa- rables. Actuellement, aux Etats-Unis, le sirop de sorgho est surtout fabriqué dans le Tennessee, le Missouri, la Caroline du Nord, le Kentucky, l’Arkansas, l’Alahama et le Mississipi. II. .lUMELLE, Professeur à la FacuUé des Sciences do Marseille. L’évolution récente de l’exploitation et de l’industrie du Palmier à huile Substitution d’une exploitation industrielle et intensive aux méthodes familiales des indigènes. Création et entretien des palmeraies par les indigènes. — Exploitation par les indigènes, ses résultats incomplets. — Tentatives d’exploitation indigène plus intensive. — Essais de M. te Gouverneur Angoulvant. — Traitants indigènes. — Conditions d’une exploitation européenne. — Collaboration avec la main-d’œuvre indigène. — Achat de palmeraies. — Achat des fruits du sol pendant un temps donné. — Affranchissement du droit d’usage. — Concessions. — Conclusions. Par M. C.-M. Bret. Jusqu’à présent, la presque totalité des huiles et des amandes de palme, qui cons- tituent les produits du l’almier à huile, provenaient de l’exploitation familiale, par les indigènes et à l’aide de procédés primi- tifs, de peuplements naturels ou reconsti- tués. A cette méthode ancienne lend à se substituer ou, tout au moins, à s'adjoindre, depuis quelques années une nouvelle forme d’exploitation qui entraînera probablement des modifications importantes dans les cou- tumes locales, les habitudes commerciales et l’état du marché. Cette nouvelle forme d’exploitationaurait une allure industrielle intensive, et serait eiïectiiée sur une grande échelle et sous la direction d’Européens. Elle permettrait, d’une manière générale, la mise en valeur de territoires jusqu’ici peu productifs et se prêterait, à un point de vue plus particulier, à la création d’en- treprises rémunératrices. Cette transformation soulève un certain nombre de problèmes complexes que nous nous proposons d’examiner ici avec une particulière attention. * * 4 - Les peuplements A'Elæis que l’on ren- contre en Afrique, remarquables par leur abondance et leur densité, ont deux ori- gines bien distinctes. Ce sont ou bien des territoires recouverts d’une végétation entièrement spontanée, caractérisés par la prédominance du Pal- mier à l’huile, ou bien des territoires amé- nagés par l’homme, qui y a planté des Palmiers ou en a favorisé le développement. Ce second cas est le plus fréquent. M. Acg. Chevalier (1) a exposé, d’une •manière qui présente une grande généra- lité, la manière dont les indigènes créent et entretiennent leurs palmeraies. Nous rappellerons, en quelques mots, en quoi consistent leurs procédés. C’est dans leurs cultures vivrières que les indigènes ciïectuent la création de leurs palmeraies, les plus belles, les mieux entre- tenues et les mieux exploitées. Les noirs réjiandent des graines sur le sol, ou encore transplantent des jeunes palmiers de un à trois ans, qui se sont développés naturel- lement çà et là, et créent ainsi, sur un ter- rain bien aménagé, de belles plantations permettant môme des cultures intercalaires. (1) Auo. CtiBVAUER : Documents sur le Pulinier à huile. « Les Végétaux utiles de l’Afrique tropicale française », fasc. VU. Paris, Challamel, 1910. NO 140 _ Février 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE U Kn Cote J'J voire, où YElæis trouve un milieu d’élection, nous avons décrit (1) un procédé remarquable de culture indigène, qui aboutit à la constitution de palmeraies dans les savanes de la région côtière. Dans ces mômes régions, le dérrichement d’un terrain forestier est presque toujours suivi, voioüiaireuient ou non, de la nais- sance d’un peuplement de palmiers. Il en est de môme aux abords d'un village qui s'installe tout h coup en un endroit non défriché et inhabité. Cette création étant parfois involontaire, la propriété de ces peuplements n'est pas toujours revendiquée par les indigènes ou les collectivités qui en sont la cause, mais, qu’il y ait ou non exercice du droit de pro- priété, les peuplements sont abandonnés, sans aucun soins, de sorte qu’une végéta- tion forestière plus ou moins dense vient se mêler aux l’almiers. Aussi, ces forôts lloi'issantes sont-elles, à cause de ce qui vient d’être dit, moins riches en Elæis qu'elles ne semblent le paraître tout d’abord. Donc, les indigènes savent créer des pal- meraies, mais ne leur donnent aucun soin d entretien. Nous allons voir maintenant que leurs procédés d’exploitation laissent, fie leur côté, bien à désirer. Dans les cas les plus favorables, les pal- meraies sont exploitées, à peu près en tota- lité, par des indigènes actifs, travaillant par leurs propres moyens et se considérant f^omme propriétaires de la plantation. Hn second lieu, il peut arriver que les palmeraies, bien que les indigènes qui les ffecupent travaillent activement, demeu- ^f'nt inexploitées par suite du chiffre trop laible de la population. Kn troisième lieu, il arrive encore que palmeraies sont à peine exploitées et ne fournissent que ce qui est nécessaire aux f^esoins domestiques des populations, parce qoe celles -ci sont occupées à d’autres Ira- , (f) C. M. Bret : Le Palmier à huile à la Côte d'ivoire lUlf* é-dioukrous), « L’Agr. prat. des Pays Chauds «, vaux, ou paresseuses, ou sans besoins ma- tériels. Dans ces deux derniers cas, il arrive que les indigènes réclament la propriété de leurs palmeraies, môme inexploitées, et s’opposent résolument à la récolte, par des étrangers, des produits qui restent sans utilisation, et sont définitivement perdus. Enfin, il existe, dans dos régions dépeu- plées, des palmeraies qui se trouvent sans maîtres. Ces considérations expliquent pourquoi certains territoires ont la réputation de recéler en Elæis, des richesses tO à 30 fois plus grandes que celles qui sont réellement exploitées. Cette notion, qui a une grande importance, a été le point de départ du mouvement actuel. On conçoit sans peine qu'il était intéres- sant de rechercher les moyens de mettre en valeur ces richesses perdues, et celte tâche ne pouvait guère être remplie que par de grandes entreprises européennes, bien outillées et pourvues de forts capitaux. Dès 1902, M. Angoulvant, l’actif Gouver- neur de la Côte d’ivoire, tenta, par une initiative heureuse, de mettre en valeur de vastes territoires riches en palmiers et habités par des autochtones apalhiques et trop peu nombreux, en y faisant immigrer des indigènes habitant des régions pauvres, mais ti’ès peuplées. Cette mesure, d'une conception excel- lente, présenta dans son applicalion de grandes difficultés et ne put être étendue. J’our la plupart des colonies du Golfe de Guinée, nous ne saurions non plus, passer sous silence, l’installation a.ssez récente, dans des centres de grande exploitation indigène, de traitants noirs (petits commer- çants d’une instruction plus élevée que les autochtones), possédant un matériel per- fectionné pour le concassage des graines du palmier. On sait que celle opération, pratiquée à la main, est très longue et il arrive que les indigènes laissent perdre une a JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» liO — Février 1913 partie de leurs graines; aussi consentent- ils assez volontiers à les vendre non cassées au traitant, qui procède au concassage mé- canique et revend les amandes avec béné- lice. Le tralic de ce dernier produit a été ainsi augmenté dans une certaine mesure. En quelques points, ces machines ont tra- vaillé très activement, témoin le fait sui- vant : à Lanjana, près de (îrand-Lahou (Cote d’ivoire), lesindigènes, ponrse débar- rasser de leurs graines non concassées, les avaient jetées dans la lagune; dès que les appareils firent leur apparition dans le pays, les mêmes graines vieilles de plu- sieurs années, furent sorties do l’eau et traitées et l’on dût sévir contre l’exploita- tion do ces amandes avariées. Toutefois, ces petites installations ne se répandent que lentement; la dilficulté do celte diffusion réside principalement dans le prix élevé, aux yeux des indigènes, des machines à concasser. yuebjuefois, les grosses maisons de com- merce donnent, à litre de prêt, les machines aux traitants et s assurent ainsi une plus grande quantité de produits. A la Côte d’J voire, M. Angoulvant fait tous ses efforts pour diffuser chez les autochtones enx-mômes ces petites ma- chines. * ♦ * Pour les grandes entreprises, une con- dition primordiale est de se trouver en présence do peuplements étendus et suffi- samment denses pour l’alimentation d’une usine. 11 convient également de se placer dans les régions où les conditions biolo- giques soient les plus favorables à l’JiVæù et permettent les meilleurs rendements; les régions extrêmes de faire géographique de l’espèce n’ulfrent aucune chance de succès. Ces conditions étant réunies, recher- chons les moyens ijui s’offrent pour être en mesure d’exploiter. Nous trouvons là des situations variables et qui procèdent, d’une part, des coutumes indigènes locales, d’autre part, des règle- ments administratifs en vigueur. On peut concevoir tout d’abord des usines travaillant les fruits du palmier, . installées dans des régions riches, à popu- lation insuffisante; les indigènes, au lieu de procéder par leurs moyens primitifs, à l’extraction de l’huile et des amandes, pratiqueraient seulement l’aménagement de leurs palmiers et la récolte des régimes qu’ils vendraient à l’usine; une plus forte proportion de main-d’muvre pourrait ainsi s’employer îx la seule récolte des fruits. Cette méthode de la division du travail, si séduisante et rationnelle dans nos pays, ne rencontre jusqu’à présent qu’un très faible enthousiasme de la part des indigènes, auxquels il répugne de modifier dos habi- tudes traditionnelles. Si l’on veut tenter un essai, il arrive presque toujours que les fruits à traiter sont otferls à des prix hors de proportion avec la valeur des produits que l’on peut en tirer. Il existe des installations basées sur cette conception au Cameroun et dans la Nigeria du \Sud et il ne semble pas quelles prennent une extension pouvant laisser espérer une grande prospérité. L’usine créée à UoiTo-Novo (Daliomey) par le regretté Eue,. Uoisson, en collabora- tion pour le matériel avec la Maison Four- mer, de Marseille, devait fonctionner sur ces bases. La mort de son fondateur, qui ne se dissimulait pas les difficultés à sur- monter, en a arrêté le fonctionnement. ■Cependant, on peut s’attendre, dans ce sens, à une évolution do la meiitalilé sim- pliste des indigènes et à la Côte d’ivoire, en particulier, le cas a été prévu incidem- ment par le décret du 18 juin 1912, régie- menfantle régime forestier de cette colonie; les articles iO et i l stipulent, en elfet, que des particuliers peuvent obtenir un droit exclusif d'installation dans un périmètre déterminé, sans préjudicier, en quoi que cc soit, aux droits d’usage et d’exploilaliou commerciale reconnus aux indigènes. En vertu de cet acte, des particuliers peuvent donc établir des usines et acheterdes frniti’ aux indigènes, ces derniers continuani, d’autre part, à exploiter à leur gré. Le N» 140 — Février 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 45 droit exclusif d'installation d’usines, qui doit Être accordé par voie d’adjudication, a ici pour but de prévenir une concurrence néfaste. C’est dans le même esprit que, dans la colonie anglaise de la Gold (ioast, un projet d’ordonnance a été discuté par le Conseil législatif, le 7 août 1912, et promulgué depuis, donnant au Gouverneur le pou- voir d’accorder, dans certains périmètres, le droit exclusif de traiter mécaniquement les fruits du palmier à huile, sans toutefois conférer ni droit, ni intérêt, ni la propriété du sol et des produits du sol. Une autre suggestion se présente : l'achat aux indigènes des terrains portant les palmiers. Or, dans presque toutes les colonies, il serait extrêmement difficile d'acquérir les palmeraies aux indigènes. Le noir consent rarement à aliéner ses terres ou leurs pro- duits à des étrangers, même s’il n’en tire aucun parti et quels que soient les prolits qu'il retirerait de l’opération. De plus, on ne peut le plus souvent établir la sincérité du vendeur, aucun titre de propriété ne venant justifier de sa bonne foi. Mais cette méthode serait-elle réalisable qu’elle n’aurait aucune valeur légale. D’une manière générale, les indigènes ne sont pas considérés comme proprié- taires du sol par les diverses administra- tions coloniales. Ils n’ont, sur les terrains qu’ils occupent, que des droits traditionnels d’usage; un individu ou une collectivité sont usufruitiers d’une certaine superficie en vertu de droits qu’ils tiennent de leurs ascendants ou û la suite de leurs propres travaux d’aménagement. Il ne peut donc être question pour eux de vente valable de terrains, sauf, toutefois, en un cas : le lerrain qu’ils revendiquent aurait été, au préalable, immatriculé dans les conditions ordinaires, cette formalité leur permettant il’obtenir un titre de pro- priété. Mais bàtons-nous de dire que cette procédure est loin d’être entrée dans les habitudes locales. Dans les colonies où l’acte d’immatricu- lation n’est pas prévu, ce moyen doit même être complètement écarté. En partant d’une autre conception, un précédent intéressant a été créé par la Société française des Huileries et planta- tions de la Côte d’ivoire, sous l’habile di- rection du Capitaine Schiffer. Si les indigènes n’ont pas la faculté d’aliéner le sol, ils sont, par contre, libres de disposer des récoltes sur lesquelles ils ont un droit d’usage et d’exploitation com- merciale reconnu ; au lieu d’apporter les fruits à l’usine, ils peuvent alors aban- donner, pour un certain temps, ce droit de récolte moyennant rétribution, et un con- trat peut régulariser l'entente à ce sujet. C’est ce qui a été fait par la Société précitée qui a obtenu, pour trente ans, la jouissance de vastes palmeraies dans la région de Sassandra. Ici, l'exploitation du palmier peut s’accompagner de productions secondaires; l’opération revient, en effet, à une location de longue durée du lerrain, sur lequel on peut alors faire des planta- tions accessoires : plantes vivrières, ca- caoyers, plantes à caoutchouc, etc. Ce système a été sanctionné par l’ar- ticle 38 du décret forestier précité, qui pré- voit l’intervention, dans l’accord entre les deux parties, d’un arrêté du Gouverneur de la colonie fixant les modalités etMes conditions de l’émolument usager. Cette méthode n’a pas été, à notre con- naissance, appliquée ailleurs qu’à la Côte d’ivoire. * * ¥ 11 convient de signaler que l’application du décret forestier du 18 juin 1912, que nous venons de considérer, a été suspendue récemment par le ministre des Colonies; les |)rescriplions déjà énoncées, visant le Palmier à huile, qui étaient en quelque 46 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 140 — Février 1613 sorte des corollaires du régime forestier proprement dit, restent donc momentané- ment sans effet. Le fait est regrettable et peut-être, en raison de l’importance spé- ciale de la question des palmeraies, serait- il bon de disjoindre cette partie du texte original et d’en faire l’objet d’un acte spécial immédiatement applicable. Nous trouvons, en effet, dans ce décret, une troisième disposition visant 1 exploita- tion des palmeraies par les entreprises européennes, dans le cas énoncé plus haut, de l’insuflisance de la population. Dans ce cas, l'article 3S du décret autoi'ise le (louverneiirà alfranchird'oflice, au prolit de la colonie, une partie des pal- meraies, de tous droits d’usage; cette mesure doit nécessairement être précédée d’un cantonnement qui comporte la déli- mitation sur des bases très larges, des surfaces réservées aux droits d’usage de la population. Les superficies ainsi rattachées au domaine de la Colonie peuvent ensuite être livrées à l’exploitation intensive par voie d’adjudication. Les conditions dans lesquelles s’opère ce cantonnement ont été déterminées, en application du décret, par un arrêté du Gouverneur de la colonie, en date du 23 août 1912. Nous croyons savoir que des dispositions analogues seront prises par le Gouverne- ment Général de l’Afrique Equatoriale française, en ce qui concerne de vastes superHcies, riches en Palmiers, situées au Cap Esiérias, au nord de Libreville (Gabon). * ¥ ¥ Au Congo français, nous trouvons des sociétés concessionnaires régies par les actes de LS99 et qui possèdent en leurs territoires des riches palmeraies qu’elles peuvent exploiter en toute liherlé. C’est le cas pour la Compagnie coloniale du Fernand-Vaz, qui, en échange de l’aban- bon de ses droits sur un vaste territoire, a reçu en toute propriété SO.OOO hectares de terrain et des droits d’exploitation de forêts; elle a installé à Ningha-Sika, une usine d’un type particulier, en ce sens qu'on y extrait par un même traitement l’huile du péricarpe des fruits et l'huile de l’amande. La Compagnie propriétaire du Kouilou- Niari est également en mesure d’exploiter des palmeraies et c’est la puissante Maison Lever Hrothers, la savonnerie de Port Sunlight (Angleterre) qui fait procéder à l’installation d’une importante usine, à l’aide de forts capitaux. La même maison négocie avec plusieurs sociétés concessionnaires françaises pour exploiter les Ë/an’.s’ de leur territoire. Nous arrivons, avec la Maison Lever frères* à des entreprises qui promettent de devenir considérables par les capi- taux engagés, l’importance des territoires exploités et des installations industrielles. Déjà installés dans les colonies anglaises du Golfe de Guinée au Congo français, MM. Lever ont obtenu, par le décret du 29 avril 1911, des avantages immenses au Congo belge. La convention annexée à ce décret, qui est un véritable contrat de concessions analogue à ceux qui régissent les grandes compagnies concessionnaires du Congo français, donne à la Société, dont le capital ne pourra être inférieur à 25 millions de francs, la possibilité d’acquérir en toute propriété, sous certaines réserves, une surface de 756.000 hectares répartis autour de 5 centres: Bumba, sur le Congo; Barumbu, sur le Congo; Lusanga, sur le Kwilu ; un point situé à 40 kilomètres au sud et sur le méridien d'Ingende, sur le Ruki; Basengo, sur le Kasaï. La Société projette d'établir en chacun de ces points une usine pour l’extraction de l’huile du péricarpe des fruits et l’ensemble des amandes sera acheminé sur Matadi où une nouvelle usine fabriquera l’huile de palmistes. En outre de l’exploitation des Palmiers, la société a naturellement le droit de se livrer à toutes opérations qu’elle jugera utiles. Ce contrat a été fortement critiqué, notamment en ce qu’il prive les indigènes N» 14G — février 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE .47 habitant ces vastes territoires de tous droits sur les Palmiers. Notons que l’on a annoncé récemment la conclusion d’un accord entre le Gouver- nement libérien et MM. Lever, suivant lequel ces derniers peuvent obtenir, dans un espace de dix années, la location à bail de 12.000 milles carrés de territoire, soit près du quart de la superficie du pays ; les droits du concessionilairc comprennent le monopole de la cueillette et de la prépara- tion du fruit du Palmier, le monopole de la jouissance et de l’usage du terrain y compris l’exploitation forestière. Il semble encore ici qu’il soit fait bien peu de cas des droits des autochtones. Si l’on ajoute que MM. Lever frères ont également à bail des territoires très étendus dans le Pacifique, région du Cocotier; que les mêmes industriels auraient examiné la possibilité de créer une importante usine pour l’extraction de l’huile d’arachide à Kaolack (Sénégal), on voit qu’il s’agit d’une véritable tentative de « trust » des matières grasses. * * ♦ S’il nous est permis d’exprimer une opinion sur un sujet aussi important, nous dirons qu’il faut envisager avec beaucoup de circonspection la réussite d’un certain nombre d’entreprises présentes ou à venir. Certes, des groupements aussi puissamment organisés que les Sociétés Lever frères, ne peuvent manquer d’arriver à des résultats, mais ils le devront surtout à leurs capitaux qui leur permettront de passer outre les dépassements des frais généraux prévus, les échecs partiels ou l’attente trop longue <^les bénéfices. C’est dire qu’en pareil cas de faibles entreprises échoueraient. Les raisons qui nous conduisent à une semblable appréciation résident surtout dans l’attention insuffisante que l’on a accordé dans ces entreprises, au facteur le plus important de la réussite, le Palmier lui-mème; tout l’effort se porte sur les moyens d’obtenir une installation indus- trielle à grands rendements avant de connaître l’économie de ces rendements, c’est ce que nous ne pouvons mieux exprimer que par le dicton populaire ; « mettre la charrue avant les bœufs ». En effet, on procède à des aliénations de palmeraies, à l’installation d'usines puis- santes avant de connaître à fond ce qu’est le Palmier à huile, sa biologie. On table des récoltes sur des individus croissant sans homogénéité, âgés, improductifs sur le moment et dont on ne connaît pas le rendement futur. Des aménagements coûteux doivent être entrepris; il est à présumer que souvent le peuplement aménagé n'aura pas un rende- ment économique suffisant pour amortir le capital engagé de ce fait. Une compensation pourra, il est vrai, être obtenue en utilisant les surfaces peu productives à d’autres cultures ou à la plantation de jeunes Palmiers. Nous voyons là, en effet, une nécessité pour celte sorte d’entreprise, et la meilleure opération serait de porter la plus grande attention sur les jeunes plants en voie de développement, plutôtquesur les superbes Palmiers adultes qui ont séduit le concessionnaire. C’est, à notre avis, dans la plantation méthodique, précédant l’installation indus- trielle, qu’est l’avenir. C. M. Prêt, •Sous-Inspectôur d’Agriculturo Colonialot 48 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 140 — Février 1913 PARTIE COMMERCIALE Le Marché du Caoutchouc. comparées à l'année précédente, donnent les chiffres suivants : Chronique spéciale du « J. d’A. T.». Par MM. Hecht frères et C'. Depuis notre dernière revue, le marché avait baissé régulièrement et était assez faible, lorsque la suspension de paiements d’une des plus impor- tantes maisons de l’article, établie en Amérique et qui avait une succursale en Angleterre, est venue jeter un désarroi complet dans le marché. En même temps, le bruit d’une grève générale éclatant dans la ville d’Akron (Ohio), qui est le centre de la fabrication des pneumatiques aux Etats-Unis, est venu apporter encore un nouvel élément de faiblesse. Le cours du Para fin du Haut-Amazone dispo- nible est actuellement 11 fr. 25 et l’on paye 5 à 10 centimes de plus pour chacun des mois à venir. La fine du Bas-Amazone vaut environ 25 cen- times de moins. Le Sernamby-Pérou est relativement recherché et vient de se traiter k 8 fr. ,85, tandis qu’il y a des vendeurs de Sernamby-Manaos à 8 fr. 25. Les caoutchoucs de plantation on baissé dans la même proportion. Le flrst latex vaut de 10 fr. 90 à 11 fr. Les sortes foncées restent relativement assez chères. Les recettes au Para se sont élevées pour le mois de janvier à 5.135 t. (dont 1.115 t. du Pérou) contre 4..920 t. en décembre et 4.800 t. en janvier 1912, ce qui porte le total de la récolte pour les sept premiers mois de l’année à 24.19:1 1 , contre 20.875 t. l’année précédente. Le total de l’augmentation par rapport à la saison dernière est de 3.325 t., sur lesquelles 1.585 t. sont du Pérou. Si l’on déduit le Sernamby et le déchet de route, l’augmentation de la fine en poids de débarque- ment, n’est donc que d’environ 1.000 t., ce qui n’est pas excessif et ce qui est bien peu de chose par rapport à l'augmenlation colossale des caout- choucs de plantation. Les recettes au Para à la date du 26 février étaient de 4.000 t. Le mois de février 1912 avait donné 4.840 t. Les statistiques générales au 31 janvier 1913, 1913 1912 Sortes du Para. Stocks à Livorpool. S'îô 1.586 — sur le Conti- nent 100 — au Etats-Unis. 380 309 — au Para . . . 1.380 1.490 — tenus par Syn- dicat 810 2.240 Stocks Manaos . . 1.240 1.000 En mor pour l’Eu- rope 1.780 1.630 — lesEtata-Unis. 1.350 450 — entre l’Europe ctlesEtats-Unis. 50 110 — ManaosetPara. 470 800 8.056 9.715 Arrivages àLiver- pool 1.852 1.125 — sur le Conti- nent 440 300 — aux Etats- Unis 2.150 2.463 Livraisons à Li ver- pool 1.622 1.020 — sur le Conti- nent 450 290 — aux Etats- Unis 5.040 2.500 Recettes au Para. 5.130 4.860 — depuis le com- mencement de la récolte (I*'juil.). 24. 1902 0.870 1913 1912 Expédit. du Para en Europe . . . 2.460 2.340 — aux Etats- Unis 2.090 1.370 Sortes d'Afrique (Plantations y compris). Stocksà I.iverpool. 486 494 — à Londres : Plantations . . 2. '722 1.177 Autres sortes. 731 685 .Stocks aux Etals- Unis 350 290 4.319 2.646 Arrivages à î.ivor- pool 452 585 — à Londres ; Plantations. . 2.893 1.337 Autres sortes. 194 2C0 — aux Etats- . Unis 2.700 2.250 Livraisons à Liver- pool 427 706 — à Londres ; Planialions . . 2.201 1.280 Autres sortes. 197 260 — aux Etats- Unis 2.655 2.250 Production totale visible de toutes les sortes {non compris les In- lermédiairos du Continent) . . . 12375 1 2361 Sortes d'Afrique et d’Asie. — Les arrivages ont été relativement faibles et les cours ont baissé dans la même proportion que les caoutchoucs de Para et de plantation.- Nous cotons aujourd'hui : Le Rio Ntinez. 10 20 Le Conakry Niggers 9 55 — * plaques et lanières .... 10 » Le Gambie Prima 6 70 Le Gambie moyen 5 70 Le Madagascar rosé 8 25 Le Tonkin noir en boudins 7 » Le Tonkin noir en lanières 9 25 Plantations. — Nous cotons : Feuilles fumées 11 25 Crêpes fines pAlos . 11 15 — brunes claires il « — brunes 10 75 — foncées : . , 10 40 Vente du Havre. — Le 26 février, a eu lieu une vente d’environ 124 t. de caoutchoucs du Congo, N“ 140 — Févriek 1913 JOUHNAL D’AGltlGULTURE TROPICALE 49 dont il s’est traité 34 t. avec une baisse moyenne de 1 franc. Anvers. — Le mercredi 19 février a eu lieu une vente de 2“)~ t. de sortes du Congo et 144 t. de plantations sur lesquelles on a vendu environ 100 t. seulement de sortes du Congo et 132 t. de plantations. Le tout, à des prix très irréguliers, sur lesquels il est difficile de faire une moyenne, mais avec une baisse appréciable en général. On remarquera que presque tous les caoutchoucs de plantation ont été vendus, tandis que la moitié à peine des caoutchoucs du Congo ont trouvé pre- neurs. Heciit fbkres et C'', 75, rue îÿaint-Lazare. Paris, le 21 février 1913. Le marché du Coton. Chronique spéciale du « J. d'A. ï. u. Par M. E. Eo.ssat. Les récoltes autres que l’américain qui au début de la production cotonnière en cours laissaient entrevoir un plein rendement, sont actuellement indiquées par nos correspondants de l'Inde et d’Egypte comme ne devant fournir qu’un appoint moyen comme quantités filables pour 1912-1913. Par suite de ces avis, l’intérêt des consomma- tirurs désireux de s'approvisionner afin de remplir leurs contrats à livrer en manufacturés durant les longs mois qui nous restent à courir avant que le coton de la future récolte fasse son appa- rition sur les marchés distributeurs, s’est trouvé reporté sur les genres américains et quelques transactions nouvelles se sont pratiquées qui ont contribué au raffermissement des cours de notre article. Les positions rapprochées de notre cote se pra- tiquent aux environs de 82 fr., ce qui est encore un prix fort appréciable pour le producteur de coton de qualité courante, et de fibre de moyenne longueur. Pour les qualités autres- que l’américain, les acheteurs durant ces quelques dernières semaines se sont montrés plutôt réservés et il faut attribuer cet arrêt de la demande aux événements poli- tiques et financiers ne laissant pas entrevoir une sécurité suffisante pour des transactions à con- clure sur des échéances éloignées et en marchan- dise non arbitrable sur les marchés k terme, comme c’est le cas pour les cotons des Etafs- l’nis. A part les cotons égyptiens qui se traitent sur les marchés à terme d’Alexandrie et de Liverpool, qui leur servent de régulateurs des cours, les sortes autres que les cotons produits par les Etats- Unis ne représentent pas une production globale assez imposante pour éviter un étranglement des marchés à lerme qui]désireraient agir pour elles, comme c’est le cas pour l’américain et aussi pour l’égyptien, restent sujettes à la loi de l’offre et de la demande et subissent parfois plus violem- ment les conséquences d’une politique troublée ou les embarras du marché financier mondial Actuellement, l’horizon politique paraissant s’é- claircir, il est propable que la marche industrielle sera meilleure que durant ces temps derniers et que,'pour cette raison, l’approvisionnement visible du monde en cotons de toutes sortes sera stricte- ment nécessaire d’ici en fin de saison pour éviter un étranglement des prix toujours préjudiciable aux intérêts commerciaux. Les perspectives restent favorables aux intérêts du producteur. Ci-après quelques chiffres indi- quant « l’en vue » de la récolte américaine au 14 février 1913, depuis le 1®'' septembre 1912, en balles de 220 kg. en moyenne, en reg.ard, les statistiques des années précédentes k la môme date : 1912/1913 1911/1912 1910/1911 1909/1910 11.2SO.000 12.395.000 10. OIS. 000 8.391.000 l’approvisionnement visible au 14 février 1913, en balles de bO à 300 kg. selon provenance, de : 1912 1911 1910 1909 4.989.000 5.419.000 4.483.000 3.914.000 Cours du coton disponible, par sortes en France, le Lï février 1913, les 30 kg. entrepôt ; Upland ^MiddUng). . , 83 Soa Island (Fino). . . 195 Sea Island (Extra-Fino) 2*25 Haïti (Fair). ..... “8 Savanilla (Fair). ... 70 Géara (Fair) 88 Pérou dur (Good Fair). 108 Broacli (Fino) . .... 82 ” Bengale (Fino) .... 70 » Chine (Good) . . . Nominal Egyp. brun (Good Fair). 118 » Egyp.bIanc(Oood Fair). 142 » Afrique Oocid. (Fair). , 84 >> Saïgon (Egrené). . Nominal Autres sortes, cotations et renseignements sur demande. E. Fossat. Le Havre, le lü février 1913. Sucre de Canne et sous-produits. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. G. de Pbeaudet. Généralités. — Les cours en France et k l'étran- ger ne marquent aucun changement appréciable depuis un mois. Nous cotons en France les 88“ cà environ 26 fr., alors qu’ils sont à l’étranger à en- viron 24 fr. On remarque en France un écart un peu plus fort entre la cote des Houx et la cote du n“ 3; il est passé de 3 fr. 37 à 4 fr. 0625, sans qu’il soit bien facile d'en définir la raison, car la pro- duction en sucres Roux en France a beaucoup 50 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 140 — Févbier 1913 diminué depuis quelques années et le marché de cette sorte est par conséquent restreint. La récolte de Cuba va être la cause de mouve- ments continuels sur le marché européen comme d’habitude; ainsi, eu ce moment, on prend prétexte de recettes un peu plus faibles qu’escomptées pour impressionner les cours à la hausse, alors que (les recettes un peu améliorées vont immé- diatement nous inciter à la baisse. Mais l’événement le plus important est certai- nement le changement de la législation aux Etats- Unis. Le parti démocrate vaut la suppression de l’impôt sur le sucre, et si c’est adopté, l’industrie sucrière de la canne et de la betterave dans les Etats-Uni.s sera atteinte, ce qui aura une réper- cussion immédiate sur les cours européens. Réunion. — Situation inchaugée depuis notre dernier rapport, les sucres arrivent toujours len- tement et sont tenus à des prix peu favorables pour des achats eu France. Ou se demande si cette colonie ne vise pas des exportations sur le Natal, où la production sera très déficitaire comme on pourra le voir plus loin. Le Congrès des Chambres de commerce delà Réunion et de Mada- gascar, qui s’est réuni à Saint-Denis au mois de novembre, a émis le vœu que la taxe de 23 fr. existant actuellement à Madagascar soit réduite à 8 fr. allii de développer chez les indigènes de cette colonie la consommation du sucre. Antilles. — Situation inchaugée. Le vapeur Maroni parti le t3 février de la Pointe-à-Pitre apportera les premiers sucres de la campagne, Us sont attendus impatiemment, car on manque de sucre blanc de canne dans tous nos ports et l’on en manquera toute l’année, puisque la récolte des Antilles est très déficitaire. Cuba. — D’après le Louisiana Planter, il paraî- trait qu’il se fait un mouvement dans cette île pour développer la culture des fruits en rempla- cement d’une partie de la culture de la canne, mais il n’est pas certain qu’un tel projet soit pro- fitable à la prospérité de l’ile et à la rémunération des capilaux qui seraient engagés dans ces nou- velles affaires. Porto-Iiico. — D’après un rapport consulaire, la production totale du sucre roux élaboré à Porto- Rico s’est élevée à 371.073 t. de (2.000 livres) pour la dernière campagne décembre t9H-aoùt 1912 contre 349.840 t. 35 pour la campagne précédente, 343.174 t. 39 ont été exportées aux États-Unis et 27,901 t. 39 ont été consommées sur place. Le rendement de la canne à sucre par acre a été de .20 t. environ : il avait été de 19 t. l'année précédente. Les cours pratiqués pour le sucre à la Bourse de San Juan ont varié de 3 doll. 63 à 4 doll. 43 les 100 livres américaines, de janvier à juillet 1912. Sept usines à sucre françaises (4 usines totale- ment françaises, 3 usines françaises en partie) ont participé dans la production globale pour une quantité de 36.279 t., c’est-à-dire dans une pro- portion de 9,77 °/o. A la date de ce jour, quelques fabriques roulent déjà la canne à sucre et, dans trois semaines, presque toutes les usines de File seront en acti- vité. Dans les milieux sucriers de Porto-Rico, Pou pense, étant donné le bon état des plantations de canne à sucre, que la présente récolte sera satis- faisante. Saint-Domingue. — D’après le Lomiana Planter, ce pays est [iresque une colonie américaine actuel- lement, tout l’élément technique venant des Etats- Unis. Cette île de Saint-Domingue, qui est très étendue, est capable de produire une quantité énorme de sucre. On comptait que toutes les usines seraient en marche le 13 janvier, mais malheureusement on escomptait une grande réduction allant même jusqu’à 50 “ „ causée par une saison excessivement sèche. Ceci est d’autant plus malheui eux pour l’île que la production allait en croissant ayant atteint 91.000 1. en 1910-1911 et 97.000 1. en 1911-1912. Natal. — La récolte du sucre de 1912-1913 forte- ment éprouvée par la sécheresse ne donnera que 90.000 t. environ au lieu de 1 12.000 t. escomptées. La consommation étant de 113.000 t.,il manquera 20.000 t. Maurice et le Mozambique pourront four- nir chacun 3.000 t. En sucre de Java raffiné et réexporté par l’Australie, on n’attend pas grand’- chose à cause de la mauvaise récolte néerlandaise. Ile Maurice. — Exportations comparées au 20 décembre 1912 (coupes) : 1912 1013 1011/1912 Kilos. Kilos. Angleterre 7.370.514 45.148.005 Europe . * 11.983.750 Améri(|uo . fi 4.642.570 Inde 78.7.74.949 7.647.457 Australie 25.113.767 749.429 Kong-Kong I . 167.767 » Afrique 8.150.488 7.214.908 Divers 1.079.297 700.127 Total. . . 121.930.889 78.080.252 La coupe est presque achevée sur toutes les pro- priétés de l’île. Elle sera de 200.000 à 203.000 t. Philippines. — Pendant le mois de novembre qui est le premier mois de la récolte dans ces îles, il a été exjoédié environ 4.000 t. de sucre supérieur en Chine, alors que rien n’a été envoyé aux Etats-Unis. Egalement 1.200 t. de sucre com- mun ont été dirigées sur la Chine et 1.500 t. étaient consignées à ordre sans désignation connue. Formose. — La récolte du sucre de l’an dernier se composait de : sucre centrifuge 2.303.037 piculs, soit 147.882 t. ; sucre roux humide, 429.022 piculs, soit 23.341 t. ; ensemble 2.939.039 piculs, .soit N» 140 — février 1913 JOURNA.L D’AGRICULTURE TROPICALE 172.223 t. La récolte de cette année est estimée à : sucre centrifuge l.îiOO.OOO piculs, soit 89.120 t.; sucre roux humide, 200.000 piculs, soit 11.880 1. ; ensemble, 1.700.000 piculs, soit 101.000 t. G. DE Pbéaudët. Nantes, le 19 février 1912. Le Marché du Cacao. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Anthime Alleacme. Les montants des récoltes des divers pays pro- ducteurs commencent à se [iréciser ; les uns arrivent avec une certaine plus-value sur les années antérieures. 1912 1911 1910 Kilos. Kilos. Kilos. San-Thomé et I^rince . 35.511.840 30.452.680 36.665.000 Jamaïque ........ 3.373.526 2.782.672 1.742.605 Ceylan 3.063.748 3,570.122 Para (Brésil) 3.028.:i34 2.668.500 3.691.283 Cuba 1.62.5.843 1.082.511 1.412.000 République Dominic. . 20.832 602 19.827.501 16.623.427 Soit ensemble . . . 67.871.757 59.877.572 63.704.137 Les pays suivants sont, au contraire, en moins- value. ftuayaquil (sans les pe- tits ports) 33.530.366 S'.Ogi.We 36.305.000 Trinidad . 18.877.736 21.200.417 26.231.000 Bahla (exportations). . 28.li0.380 33.810.300 25.4.58.000 Grenada (D. W. I.). . 5.529.1:5 5.047.535 5.846.385 Afrique occid. anglaise (sans Lagos) 30.448.907 40.641.888 23.111.509 Soit ensemble , . . 125.526.524 138.604,662 116.951.894 L’ensemble des chiffres connus donnent donc jusqu’à présent : Kilos: 193.398.281 198.572.234 180.656.031 Il manque donc encore les productions du Vene- zuela, quelques Antilles anglaises, Ile Pernando- Po, Java, Congo, colonies allemandes, françaises. Centre Amérique, etc., dont l’apport paraît être d’un maximum de 40 millions de kg. Cependant, la consommation mondiale a encore fait cette année un nouveau pas, et pour qu’elle ne se trouve pas atteinte dans son essor par une hausse exagérée des prix, de meilleures recettes seraient bien à souhaiter pour celte année. Les chiffres font encore en majeure partie défaut, cependant nous savons déjà que les Etats-Unis atteignent un excédent de 8 millions de kg. environ; quant aux pays suivants, ils donnent : 31 Manquent encore Suisse, Italie, Espagne, Russie, et quelques pays divers. Par suite de la compétition aux pays de produc- tion, les prix du livrable se sont, depuis le com- mencement de l’année, tenus très fermes, rendant les imporlations plus difficiles sur les divers mar- chés et ici, au Havre, après une semaine ou deux d’arrivages importants liquhlant d'anciens con- trats, la marchandise se montre de nouveau plus rare; aujourd’hui, les cours cotés plus loin en date du 15 courant sont déjà sensiblement plus élevés et, néanmoins, les transactions restent assez sui- vies, quoique d’importance seulement modérée. Mouvement des Docks-Enb'epôls du l'v au 15 février. BNTRÉK8 1913 1912 1911 Para. Maragnan .... sacs. 205 s 119 Trinidad 620 638 1.190 Côle-Ferme. Venezuela. . . . 2.932 3.669 4.043 Bahia , . 5.400 5 3.500 Haïti et Dominicaine 2.709 887 2.797 Martinique et Guadeloupe . . 798 388 594 Guayaquil et divers . . . . » 16.450 8.273 5.943 Totaux 29.120 13.860 18.186 SORTIRS 1913 1912 1911 Para, Maragnan 992 1.146 1 .272 Trinidad 2.017 981 2.798 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 4 017 2.446 3.754 Bahia 1.293 2.454 2.095 Haïti et Dominicaine 2.052 1.327 2.841 Martinique et Guadeloupe . , 60 90 67 Guayaquil et divers . . , . . 7.360 6. -268 6.085 Totaux 18.711 14.712 18.912 STOCK KN ENTREPOT AU 15 KÉVRIKR 1913 1912 1911 Para, Maragnan .... sacs. 12.219 11.922 20.884 Trinidad 28.346 49.580 Côte-Ferme, Venezuela. . . , 14.056 •17.234 41.197 Bahia 16.835 12.433 31.929 Haïti et Dominicaine 17.459 9.178 15.148 Martinique et Guadeloupe . . . 4.514 1.217 1 . 626 Guayaquil et divers 84.697 yi .8 M 81 . 565 Totaux 165.694 202.203 241.929 Mouvement des années antérieures depuis le t” janvier jusqu'au éS février, en sacs. ENTRÉES TOTALES SORTIE? TOTALES ^1913 191-2 1911 1913 1912 1911, 72.714 60.611 01.852 42.819 42.47-2 55.759 Cou7's des divei'ses soldes au 15 février. 1913 1912 1911 Para, Maragnan . 84 . à 86 » 74 «à 77 H 68 »à 72 » Trinidad 87 »à 92 » 70 »à 72 50 73 » à 76 n Côte-Ferme, Vene- 87 » 4 200 » 70 »à20û » 70 a 4 180 » 81 » à 88 » 65 50 4 71 » 66 «à 71 s Haïti 66 »à 80 » 54 *» à 66 « 55 «à 67 n Martinique et Gua- deloupe . . . . 103 j> à 106 » 90 » à 93 . 90 »à 93 » Guayaquil . . . • 80 «à 80 » 68 ttà 75 » 72 »à 83 » 1913 191‘2 1911 Allemagne . . . l^ance liraude-Bretagne Hollande . . . . Belgique . . . . Autriche . . . . Nor'wôge . . . . Ensemble . . Etats-Unis évalués Kilos. 55.084.600 26.891.000 28.043.632 24.921.000 6.992.401 6.623.200 1.125 668 Kilos. 50.855.100 27.330.900 25.395.936 23. .536. 000 5.495.781 5.913.700 1.018.789 149.681.501 139.54C.206 65.000.000md(. 59.000.000 Kilos. 43.941.300 25.068.300 24.082.000 19.187.000 4.792.000 4 962.000 851.336 122.883.936 50.315.000 Saznana .... Accra et similaires. 77 78 03 » à 02 » à 66 65 63 02 5“2 JOURNAL D’AGRICULTUHE TROPICALE N» 140 — Février 1013 Mouvemenl des Cacaos en France d'après la Stalislique des Douanes, du 1" au 30 janvier. SORTIES STOCK ENTRÉES ConuBunatio» «t ciportatim ai31Jan. 1913 1913. ... kg. 9.740.100 2.479.600 17.693.800 191*2. 3.543.100 4.074.000 93.985.800 1911. 2.607.000 3.636.700 29.685.000 1910. 3. 143. 400 3.800.600 20 445.600 1909. Mouvement 1.069.100 particulier 9.551.300 14.018.800 de l'entrepôt du Havre. 1913. 2.790.015 1.685.155 Il 739.200 1912. 3.272.572 1.942.000 14.633.500 1911. 3.274.950 2.763.525 18.453 000 1910. 2.506.200 9.341.875 14.939.400 1909, 1.817.400 1.499.775 10.751.500 A. Alleaume. Le Havre, 20 février 1913. Le Marché du Café. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par M. Anthime Alleaume. Depuis un mois, le café a été en butte à des per- turbations considérables principalementattribuées à la situation des Drésil et des importantes fluc- tuations du terme. Le 20 janvier, les diverses cotes étaient nettes ; Janvier et Février 84 Mars 83.75 Avril 84,25 Mai et Jair. 86.50 Juillet 84.75 Août 84.50 Septombro à Novornbro 85 Décembre ‘24.75 Jusqu'à la vente de la valorisation, les cours se sont a peu près maintenus, mais depuis lors et en dépit de la statistique générale de janvier con- sidérée comme favorable au maintien des prix, les prix n’ont fait que péricliter avec parfois des différences de 2 fr. 50 à 3 fr. d’une cote à l’autre. Les grosses différences qui en sont résultées ont donc provoqué des sinistres sur les différentes pla- ces tant d’Europe que d'Améri([ue compliquant par suite encore plus la situation. Le 15 février, le courant et le mars étaient descendus à 76 fr. 50; le 19 à 74 fr. 30; le 20 à 73 fr. 25. Cependant, ac*' tuellementet dès aujourd’hui, il paraît se préparer un certain revirement par suite de la conviction que la panique a été exagérée. Il y a lieu d’attribuer les derniers événements à ce que les recettes à Santos et à Rio sont restées trop élevées pour l’époque actuelle, à ce que les (luantités disponibles en cafés Rrésil se trouvent trop rapidement accrues sur les marchés par le g stocks de la valorisation et des fortes expéditions effectuées du Brésil depuis trois mois, et en outre de cela la grande incertitude qui continue à régner sur les agissements réels du comité de valorisation. , Ces diverses raisons sont donc venues contre- carrer les engagements encore trop nombreux à la hausse à une époque où le commerce n est pas encore débarrassé des préoccupations politi- ques et où le loyer de l’argent reste onéreux. Par suite les derniers événements n’ont pas trop lieu de surprendre ou du moins ceux qui en ont pâti étaient de vrais imprudents. A la Qn de janvier, l’entrepôt du Havre fournis- sait les statistiques suivantes ; Entrées du mois; 223.702 sacs, et depuis le l'r juillet; 762.213 sacs contre 666.447 sacs en 1911-1912. Sorties du mois; 122.313 sacs, et depuis le l" juil- let; 927.828 sacs contre 919.952 sacs en 1911-1912. Par suite, le stockse trouvait être au 31 janvier; de 2.141.211 sacsavec23l. 000 saesen cours de débarque- ment contre 2.234.683 sacs en 1912, avec 102.400 sacs, en cours Je débarquement et 2.345.132. sacs en 1911 avec 47.700 sacs e i cours de débarquement. Depuis le commencement du mois, les affaires avaient été peu activées, mais depuis l’accentuation du mouvement de baisse elles ont été de plus en plus insigni liantes, les haussiers se trouvant ac- tuellement incapables d’absorber les quantités offertes à la vente. Prix courant lépal des courtiers assermentés. Sortes 94Janv. 1913 21 Janv. 1913 Santos lavés 98 «à 101 » 91 »> à 9 4 *> — supérieurs et extra. . . 88 «à 91 ). 81 » à 84 » — good 85 » à 86 » 78 » à 79 » — ordinaires et regular. . 74 » à 81 » 67 » à 74 » — triages Manquent Manquent Rio lavds 98 »àl0l » 92 » à 95 » — supérieurs et extra .... 85 » à 89 »» 79 » à 83 » — good 82 » à 83 » 76 >1 è 77 » — ordinaires, Manquent Manquent — triages Manquent Manquent Baliin 77 »à 87 » 70 «à 80 . Haïti gragés et triés 96 »àl04 » 89 » à 99 » — Saint-Marc et Gonaïves. 89 »à 92 n 83 «à 87 » — Port-au-Prince et autres. 85 »à 91 • 80 H à 86 » Jamaïque gragés 97 «à 10*2 « 92 « à 97 » — non gragés 90 »à 95 » 82 n à 86 >• Mexique et Centre-Amér.gragés 96 »àll5 » 91 » à 100 B — — non gragés 93 »à 98 » 83 » à £0 « P. Gabelle et La Guajra gragés. 98 «à 102 » 92 » à 97 » — — non gragés. 91 »à 93 . 83 » à 84 » Maracaïbo et Guayaquil .... 91 .4 95 » 83 » a 88 » Porlo-Rico, choix 106 «à 108 » 10*2 » à 104 » courant 104 »àl00 » 98 «à 101 » Moka 107 » à 124 » .103 «à 124 -* Malabar, Mvsoro, Salem .... 99 «à 107 » 95 «à 102 » Java. ..... » 99 »àl24 » 100 ..à 122 » Baü, Singaporo 90 » à *» 94 .. à 96 " Réunion 160 ..à 102 » 159 «à 161 »* Guadeloupe honitleur 156 «4158 .. 156 >. à 158 » — habitant 154 »àl55 » 152 » à 15 4 »' N*‘®-Galédonie 122 « à 145 >» 115 » à 193 » Il en sera forcément ainsi tant que les recettes au Brésil ne tomberont pas au-dessous des chiffres actuels. D’ailleurs, les prévisions pour la récolte actuelle ont été dernièrement amimentées d’un million de sacs partagé par moitié à Santos et moitié à Rio; le chiffre de 500.000 sacs restant pour Victoria et Bahia et de 4 millions pour les provenances diverses. Il en résulte que l’appro- visionnement au 30 juin devrait être 3e tO rail- — février 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 33 lions de sacs, au lieu de S.oOO.OOO sacs comme précédemmenl escompté. Quant à la prochaine récolte 1913-1914, actuel- lement évaluée à 11 millions àSanlos et 3 millions oOO.OOO sacs Ji Rio, elle fournirait dans son en- semble 2 millions 1/2 de sacs de plus, ce qui doit donner dès à [irése.nt à réfléchir, la consommation n’étant pas appelée à augmenter aux cours actuels. Le dernier stock des Docks-Enlrepôts (au 20 courant) se composait comme suit : 1913 1912 1911 Santos 1.139,087 1.479.110 1.641.588 Autres Brésil •127.441 413.097 4.35.193 Haïti 189.512 167.223 181.520 Antilles, Centre Ainér.etc. 163.301 155.654 202.821 Java 46.253 27.035 13.263 Côte Malabar .... 32.146 35.036 20.819 Divers 11.170 22.058 19.815 Total 2.301 913 2.300.423 2.53-4.029 En débarquement. . . . 187.300 72.800 17.600 A. ALLEAU.MR. Le Havre, le 20 février 1913. Marché de la Vanille. Chronique spéciale du « J. d’A. T. «. Par M.M. Tocton, Crocs et C"’. Depuis notre dernier article, le marché s’est légè- rement amélioré pour les vanilles Bourbon et similaires. On s’est rendu compte que, sous l’in- lluence de la mauvaise situation financière et poli- tique, on avait accentué un peu trop la baisse; ce- pendant, il est bon d’ajouter que les lots achetés au-dessous de 30 fr. en France, étaient générale- ment mal préparés et se présentaient de façon fort peu séduisante sous le rapport de la conser- vation. Le terrain est actuellement déblayé de ce côté et on lient les lots bien préparés avec 60 “/o de pre- mière 31 à 32 fr. le kg. pour des lots courants et 32 à 34 fr. pour des lots supérieurs. Il y a cepen- dant liés peu d animation aux achats et cela se comprend, CRr les débouchés ne marchent pas e^ tant que la question d'Orient reste menaçante, ij n’y aura pas grand mieux de ce côté. Nnus ne voyons donc pas un mieux sensible dans un avenir prochain et cela d’autant moins que les stocks sont forts, aussi bien à Paris qu’à Boideaux et à Marseille et qu’il y a encore de forts arrivages devant la porte. Vanille Mexique. — Situation très ferme sans changt'inent. Vanille lahiti. — Légèrement en hausse, il faut voir la valeur aujourd’hui entre 22 fr. aO/23 fr. le kg. acquitté en France. Touton, Crous et C®. Bordeaux, le 18 février 1913. Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du » J. d'A. T. ». Par MM. Vaquin et Schweitzer. Chanvres. — Le mabché est en général plus calme pour tous les textiles, cependant les cours se maintiennent. Sisal. — Marché calme, sans changement dans les cours, l’on a payé pour belle qualité prove- nance du Mexique 83 fr. 75 à 87 aux 100 kg. Sisal Afrique. — Quelques petites affaires traitées ont obtenu pour marques courantes ordinaires 82 fr. à 83 fr. 2b aux 100 kg. pour disponible et pour prompt embarquement 83 fr. 25 à 84 fr. 50 aux 100 kg., les sortes inférieures restent négli- gées. Sisal Java. — Les prix restent inchangés variant de 87 fr. 50 à 90 fr. pour bonne qualité supé- rieure. Sisal (les Indes. — Les arrivages deviennent de plus en plus rares, les quelques affaires qui se sont faites depuis notre dernier communiqué ont obtenu-le prix de 70 fr. aux 100 kg. pour qualité blanche et assez longue. Manille. — Le marché est calme et inactif, les bonnes sortes restent inchangées alors que les sortes moyennes et ordinaires sont en baisse; les recettes pour la dernière semaine s’élèvent à 22.000 balles marquant un total depuis le 1®'' jan- vier de 132.000 balles contre 178.000 balles pendant la période correspondante de l’année dernière. Les dernières ventes s’établissent comme suit : Marques supérieures 179 » àl8C50 Belles marques 176 7r> à 179 » Good carrent 17i » à 17650 Fair carrent 86 50 à 87 » Suporior seconds 78 50 à 79 » Fair seconds 50 à 75 50 Good 73 -25 à 74 2.) aux iOO kg. pour disponible et prompt embarque- ment. AMa Maurice et Béunion. — Marché 1res ferme par suite des arrivages modérés, les derniers cours relevés sont pour : Supérieur .... Bonne qualité. . Qualité courante. Qualité ordinaire aux 100 kg. Lin de la Nouvelle-Zélande. — Le marché a été calme en sympathie avec le Manille, les dernières affaires ont été traitées sur la base de 84 fr. 50 à 85 fr. pour (iood fair Wellington el 80 fr. à 80 fr. 75 pour fair aux 100 kg. Aloës Manille. — Marché soutenu sans change- ment dans les cours et l’on cote ; N" 1 manillo 73 50 à 74 50 N» 2 — 67 ■» à 68 50 3 — ^2 » à 6.3 50 77 « à 78 25 71 à 72 7. 66 a à 67 50 03 50 à 04 » JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N» IJO — Févkier 1913 N" 1 cébn 78 25 à 79 50 No 2 — 73 50 à 74 50 No 3 — 68 50 à 09 50 aux 100 kg. Jute Chine. — La qualité Tientsin en disponible est toujours inobtenable une petite partie a été réalisée aux prix de S7 fr. 20 aux 100 kg. en qualité Haukow on a payé entre Si à SS fr. aux tOO kg. Jute Calcutta. — Le marché a été calme, mais ferme et les prix n’ont subi aucun changement, les premièrès marques natives . ont été payées entre 60 à 67 fr. aux 100 kg. Jlzlc Tampico. — Marché ferme en très bonne demande et l’on cote : Jauniave BZ 67 » à 69 » Tula. good avorago 59 » à 60 » — fair — ■ . . 57 n à 58 50 — tel quel 54 » à 56 » Palma bonne sorte 68 » à 72 » aux 100 kg. c.i.f. Europe. Ramie, — Le marché est excessivement ferme, les dernières cotations sont pour belle sorte première 119 fr. SO. à 144 fr. 23 et pour'bonne sorte HS à 119 fr. aux 100 kg., suivant longueur et couleur. Fibres de coco. — Marché soutenu, sans change- ment dans les cours et l'on cote actuellement : Bon courant 46 » à 48 » Bonne sorte 49 ■ à 54 >» Belle qualité 56 » à 62 » Qualité supérieure 63 » à 66 » aux 100 kg. c.i.f. Kapok. — Marché ferme, les derniers prix cotés sont pour : Calcutta 150 » à 170 » Java, extra 210 » à 215 » — belle sorte 190 » à 200 » — supérieure longue soie . , . . manque aux 100 kg. c.i.f. Havre. Feuilles, plantes sèches, nioimcs. — La demande est toujours très bonne. Dépouilles d'animau,x. — Nous sommes toujours acheteurs pour qualités pouvant convenir à la tannerie, mégisserie, etc. Gomme copale. — Les derniers prix pratiqués sont pour provenance : Provenance Afrique ... 50 » à 100 » les 100 kg. — Madagascar , 100 » à 400 » — les 100 kg. VaQUIN et SCHWEITZER. Le Havre, 18 février 1913. Raphia. — Marché soutenu sans changement, l’on cote : Belle sorte supérieure 80 » à 84 » Gourant, choi.K 79 » à 78 >» Bonne qualité 69 50 à 70 » aux 100 kg. ex magasin. Chiendent. — Les sortes extra-fines restent tou- jours très recherchées et des prix élevés seraient volontiers payés par les fabricants; les dernières alfaires ont été traitées sur la base de ; Mexique, lia à beau fin , 240 » à 265 » — demi-fin à supérieur. , 230 » à 240 » — belle sorte courante . . 175 >» à 190 » — bon ordinaire 155 » à 170 » — ordinaire et court . . . 135 » à 150 » aux 100 kg., quai Havre. Chiendent- Annam. — Cette provenance est tou- jours très rare et il paraît bien que les exporta- teurs éprouvent des difficnltés pour se procurer l’article en qualité convenable. Viassava. — Très bon courant d’atîaires en toutes sortes; sans changement dans les prix et l’on cote : Brésil. . Para 140 » à 150 » — Babia pe 1.2O » à 130 >» — — 2» 100 » à 110 » Afrique. Monrovia 53 » à 54 « — Calabar 58 » à 63 » , — Cap Palmas 52 » à 56 » — . Grand Bassam 54 » à 58 » — Congo 35 » à 49 » Piassava Madagascar 70 » à 120 » Palmyrali,' oxtra-fort 75 » à 85 »» — belle sorte 62 » à 70 » — mou 52 » à 57 50 le tout aux 100 kg. Havre. Matières grasses coloniales. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Hocca, Tassy et de Roux. Coprah. — Tendance : Ferme. — Nous cotons nominalement, en disponible, les 100 kg. c. a. f., poids net délivré, conditions de la place de Mar- seille ; Ceylan Sumlried^ ... 70 » Singaporo 68 » Macassar 68 » Manille 67 » Zanzibar 68 » Java Sundried 70 » Mozambique. 69 Saïgon 67 Cotonou 67 Pacifique (Samoa) ... 67 Océanie française ... 67 Huile de palme. — Lagos, 74 fr.; Bonny, Bénin, 70 fr, ; qualités secondaires, 06 fr. les 100 kg.; conditions de Marseille, fûts perdus, prix pour chargements entiers. Palmistes. — Guinée, 49 fr. les 100 kg. Mowra (Bassia). — Graines oléaQineuses. — Nous cotons nominalement : Sésame Bombay blanc, grosse graine 44 » à » »> — — petite graine ..... 4.3 » à » » — Jaffa (à livrer) 55 » à » « — bigarré, Kurrachee »»à»» _ . / Lins Bombay bruns, grosse graine. 33 50 à « « ExpertisesV Gawnpora 34 tr à >* » 1 Pavot Bombay 48 » à » » MarReiIIe Ç 29 à » » Arachides décortiquées Mozambique 41 50 à » » — Coromandel 34 30 à « » Autres matières. — Cotations et renseignements sur demande. Hocca, Tassy et de Roux. Marseille, 15 Février 1913. N» 140 — février 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 35 Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par MM. Taylor and Co. Huile de Palme. — Assez bon courant d’affaires en doux, et Lagos à prix réduits. D’autres sortes restent inactives, sans beaucoup de changement dans les valeurs. Ouverture calme. 1913 1912 Eagos £ '31.15.0 à 32. 0.0 Bonny, OUI Calabar . . 30.10.0 5 30.12.6 2â. 5.0 Camcroon ....... 30. 2.6 à 30. 5.0 28. 0.0 Bénin . 9S. 12.6 .A 28. 15.0 21.5.0 Accra 27.15.0 à 28 . 0.0 27 . 0.0 ■ Bassam, Ilalf-Jack. . . 28. 0.0 à 20. 5.0 26.15.0 Brass, Niger, New Cal. 27. 7.0 à 27.10,0 96 . 5.0 Congo 25.17.6 à 20 . 0,0 24.15.0 Sali Pond Kinds .... 25. 5,0 à 25.10.0 25 . 0.0 Dixcovo and Bassa . . . 25. 0.0 à 25 . 5.0 25.00.0 Sherbro 25.15.0 4 28.15.0 23.15.0 4 27.10.0 Amandes de palmistes. — Marché meilleur, les prix ayant gagné jusqu’à 7/6. Ouverture ferme. 1912 1911 Lagos, Camcroon et lino — — River Kinds. . . .£ 22. 1.3 4 22.2.6 18.17.6 Bénin, Congo 21.18.9 4 22.1.0 18.15.0 Libérian 21.16.3421.17.6 18.12.6 Gold Coast KindA . . . 21.15.0 4 21,16 3 18.11.3 Gambia 21.11.3 4 21.12.6 18.6.3 Sherbro, Sierra Leone . 2t. 6.3 à 21. 7.6 18. 2.6 Caoutchouc. — Extrêmement calme, à l’excep- tion des « Gold coast lumps ». Les cotes sont de nouveau plus basses, mais les acheteurs se méfient et ne couvrent que leurs besoins immédiats. Con- sidérant l’époque de Tannée, il n’y a pas beaucoup de sortes africaines. Lump. — .Marché actif à 1/ 9 '/, pour selected et 1/0 pour réjections, tous les deux en disponible et en éloigné, presque tout pour le compte de vendeurs en première main. Lagos négligé. Para. — Très calme, clôture à 4/2 disponible et février mars, 4/2 mars/avril. Cacao. — Disponible 9.000 sacs de 56/- à 63/3. Eloigné : bonne transaotionenf. à. q. de 59/- à59/6 et clair fermenté à 62/6. Piussava. — 2.000 bottes ; Junk C 19.10/- et Sher- bro de £ 22.15/- à £ 25,5/-. Ginrjenihre. — Transactions en Sierra Leone de 22/6 à 23 - éloigné. Cire d'abeilles. — Ferme, 13 colis Sierra Leone ^ £ 7.3.9. Soja — £ 8.13.9 à £ 8.15/-. Taylor and Co, 7, Tithebarn Street. Liverpool, le 15 février 1913. Le Marché en France des Céréales et Maniocs des Colonies françaises. Chronique spéciale du « 3. d'A. T. ». Par M. P. Collin. Riz Tonkin, Indo-Ctiine. — Le marché est sans grand changement. I.a plupart des cours ci-dessous sont nominaux ; on a surtout offert des riz blanc Importation n" 2 et des cargo 5 “/o paddy. On a coté : Ssb’Ut tinb.irqwnitnt Riz Soïgon usiné 33 » à 33 75 Riz Tonkin usiné 32 85 à 33 » Riz blanc, trié, n» 1; 33 25 4 33 50 — n" 2, importation .... 27 90 à 28 50 — n» 3 non usiné 21 50 à 22 » Riz Cai^o, 1 paddy . 24 25 à 26 25 — 5 °/» — 24 50 à 25 25 — 20 •/. — 23 25 4 2i » Brisure do riz n“ 3 21 50 à 93 » c.a.f. ports français. Mais. — De l'Indo-Chine on reçoit quelques lots dans nos différents ports ; les prix suivent fata- lement ceux des maïs Plata, pour cette sorte on a été très ferme ces temps derniers, le délivré a repris une allure meilleure et a été coté jusque fr. 18,00 délivré pour le disponible. La livraison sur les 0 dejuillet prochain a été traitéejusquefr. 17,75, 17,80. Cette reprise des cours est due aux nouvelles reçues lie la Plata qui annoncent que la nouvelle récolte a souffert des pluies assez abondantes tombées pendant une huitaine de jours. Racines de Manioc. — La situation de cet article n’est guère changée. Les prix cotés sont toujours bas. On prétend qu’il s’est traité des embarque- ments jusque fin octobre 1913 à 15 fr. 25 c.a.f. En jetant un coup d’œil sur les statistiques parues en fin d'année, on ne sera pas étonné de la baisse survenue ces temps derniers pour les racines de manioc. Comme on le sait, le marché des racines de manioc est fortement tributaire de celui des maïs. La récolte de mais en 1910/1911 à La Plata a été déficitaire; on importait à cette époque très peu de racines de manioc; devant la cherté du maïs et le bon marché des racines de manioc, tous les industriels pouvant utiliser ces dernières ont donc acheté sans hésiter : la demande était grande et la production restreinte. 'De 16 fr. les 100 kg. c.a.f. au mois de mars 1911, la racine de manioc a valu 20 fr. au mois de décembre suivant. La hausse a continué jusque 2t fr. pour s’arrêter là en juin 1912, époque où les maïs de La Plata ont recommencé à arriver d’une façon normale. Depuis, le manioc a baissé aussi biusquement qu’il avait haussé. Les chiffres publiés par le Bulletin des Douanes 56 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ J iO — Février 1913 eu janvier, pour l’année 1912, démonlrent ce que Je viens d’écrire, les voici : Importations de 1910 1911 191-2 . Kilos. Kilos. Kilos. Haciiies de manioc . . 3.601.800 18.288.000 *23.800.900 Maïs .le La Plata. . . .3-21.125.700 88.391.300 211.082.800 Paul Collin. Lille, le 17 février 1913. Produits de Droguerie. — Articles divers Mercuriale spéciale du .. J. d’A. T. ». Par M. Geo Ernst. Algarobilla. — Chili sans offres, 40 fr. les 100 kg. Ambretfes. — [Pelits lotins de .3/4 sacs, Marti- nique, vendus de 1 fr. 75 à 2 fr. le kg. Badiane. — Semences de Chine, sans change- ments h 180 fr. les 100 kg., sur février-mars, graines de Tonkin, 165/170 fr. Baumes, — Copahu : Sans arrivages de place : Para clair -4 50 à 5 » le kg. Maracaïbo 5 » à 5 50 — PÉROU : Calme, dernière vente à 19 fr. 50 le kg., qualité naturelle pure. Styrax : Quelques lois en transit, sans offres actuelles, ferme pour les bonnes marques, à 185/190 fr. les 100 kg. en caisse de 2 est '. Tolu : Sans cotes de place, ventes pour compte Hambourg de 8 à 9 fr. le kg., naturel d’origine. Bois. — Gayac : Antilles, 15 à 20 fr. les 100 kg. Quassias : Antilles, 16 à 20 fr., Guyanes, 25 à 40 fr. les 100 kg., manquent et demandéesen bois sain. Santals : Nouméa, bon bois 75 à 125 fr. les 100 kg. suivant classement. Indes, manquent et chers 150 h 200 fr., tous bois et écorces, odorants, nous intéressent pour distillation. Cachms. — Inchangés. Etoile B très ferme ; Rangoon marque. ... 1^5 » à 87 50 les 100 kg. Bornée rouges 57 50 à 60 » — Camphre. — Marché calme. Le Crw de Chine est tenu à 425 fi'. les 100 kg. Le raffiné Japon plus faible, de 390 à 410 fr. c.i.f. Cires d'abeilles. — Marché ferme, peu d’offres : Afrique 17*2 » à 175 » manque. Chili rn » à 180 » Madagascar 174 » à a » Haïti 180 » à 185 » Cuba 177 » à 180 » .Saint-Domingue .... 181 » à » » Indes » » à » « manque. le tout au 50 kg. acquittés, Havre. Cires végétales. — Garnauba : Ferme toujours : Jaune prima 5 50 à 6 » Je kg. . (rriso grasse 4 » à 4 50 — Onso maigre 3 75 à 4 » — Japon ; Calme entre 105 et 108 fr. c.i.f. toutes marques prima blanche. Cochenilles. — Marché très ferme, belles sortes rares ; Ténériffe Zacatillo choi» ... 5 75 à 6 25 le kg. c.i.f. — — seconde .. 5 » à 5 50 — — grise argentée ... 5 50 à 6 " — Pérou-Chili 4 50 à » « — • Mexique (manque). Colles de poissons. — Sans offres de place et en bonne demande pour toutes sortes : Pocheltes rondes Saïgon .... 2 » à 2 50 le kg. Petites langues — .... 3 » à 3 50 — Grosses langues — .... 3 75 à 4 50 — Lyres Cayenne (suiv. dimensions et qualités) 5 »à7 « manquent. Pochettes Venezuela ...... 3 » à 4 » Queues de Chine 3 75 à 4 » Galettes de Chine . . (hausse) . 5 50 à 6 » Cuirs, Cornes, Beaux. — Marché toujours ferme, cotes sur demande. Curcuma. — Rien à signaler : Madras finger ... 60 » à 62 50 les 100 kg. Bengale. ..... 62 50 à " « — Cochin hulbs ... 38 » à 40 >> — Dividi. — Ferme pour bon Curaçao à 15/16 fi'. les 50 kg. Ecailles de torlue. — Antilles 20 à 35 fr. le 1/2 kg. : Écorces. — Oranges (Haïti) : Sans affaires en pre- mières maiii.s, le solde disponible est tenu à 54/58 fr. les 100 kg., acquitté, au droit de 10 fr. Nous atten- dons les offres de la prochaine campagne en mars- avril. Palétuviers ; Pas de ventes directes, on cote 11 à 13 fr. Quillay (bois de Panama) ; Très ferme pour dis- ponible et livrable de 65 à 68 fr. les 100 kg. Quinquina : Pas d’offres. SiJTARnuB'A et Condurango : Demandées. Essences. — Marché restant très ferme. Badiane ; Tonkin . . . 18 » à 18 25 le kg. Chine 17 » à 17 25 — Citronnelle : Ceylan à 380 fr. les 100 kg. c.i.f.; Java toujours rare et sans offres pour livrable. Cannelle : Chine de 9 à 10 fr. 50 le kg. suivant litre; Ceylan, 65 à 85 fr. suivant marques. GÉRANIU.M Bourbon : Le disponible reste ferme entre .50/55 fr. ; les offres d’embarquement pa- raissent plus faciles et nous pourrions avoir un peu de baisse, ou est ces jours <à 45 fr. et au- dessous pour éloigné. Linaloe (Mexique) : Reste très ferme et demandée de 20 à 30 fr. le kg. pour qualitpure de bois. Bois de rose femelle de Cayenne : Môme fermeté et hausse pour la demande immédiate; on cote 30 à 32 fr. le kg., attendons les nouvelles de la récolte en cours, retardée par les difficultés de transport de la matière première. Niaouli Nou.méa : 6 il 8 fr. le kg. suivant blan- cheur. N» liO — février 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE Gajei'ut Oïl (essence verte) : 8 à 9 fr. Petit-grain Paraguay : Peu de disponible et ferme à 40 fr. le kg.; on attend des offres au- dessous. Verveines des Indes (Lemongrass Oil) : Marché calme, mais ferme à 15 fr. le kg. pour titre “5/80 °/o Citral. Vente du Tonkin, H à 13 fr. suivant titre, plus faible. Vétiver : Bourbon et Java, sans offres de place ; toujours fermes à 50/60 fr. le kg. Vlang-Ylang : Quelques caissettes Madagascar en vente; négligé, de 125 à 250 fr. le kg. Piments (Bay Oil) ; Demandée de 15 i\25 fr. le kg. Feuilles. — ■ Coca : Pas d’arrivages ce mois : Bolivie ‘2 70 à 3 25 le kg. Ceylan 3 25 à 3 50 — Truxillo 1 50 à I 75 — Jaborandi : Grande feuille Ceara 125 à 150 fr. les 100 kg; petites feuilles vertes 76 à 125 fr. les 100 kg. Patchouli : Rien à signaler; Penang ou Java, sont demandées pour distillation. Fèves. — Calarar : Arrivages encore réduits, tendance plus faible; on offre à 225 fr. les 100 kg., prochains lots Afrique. Tonka ; Angustura choix, rare et encore chère en disponible à 45/50 fr. le kg.; la nouvelle récolte juin/juillet s’annonce forte et les offres sont faciles à 18/16 fr. et au-dessous, pour affaires rondes en c.a.f. Surinam, un lot arrivé, 0 caisses, à 22 fr. le kg.; Para, cotée 16 à 20 fr. ; Colombie, manquent. Fruits et graines divers. — Nous intéressent pour toutes origines. Gommes. — Arabiques ; Marché calme, prix sta- tionnaires : î^oudan sorles 85 » à 90 « les 100 kg. Kordofan claires 85 » à 90 » — Sénégal bas du douve . . 80 >* à 86 » — Ghatti et Bushire Rien à signaler. Benjoins ; Siam, calme mais ferme de 10 à 18 fr. le kg. ; Sumatra, 3 fr. 25 à 4 fr. suivant classement Palembang, 150 à 160 fr. les 100 kg. Copals ; Ni offre ni demande sur place : Madagascar sortes 100 » à 300 « les 100 kg. Afrique, Congo-Gabon SS croiUe. 100 » à 150 » — Brésil, suivant étal 60 » à 125 « — Cayac : Sorte courante Antilles à 150 fr. les tOO kg. ; la belle qualité vitreuse obtiendrait 200 et plus. CuTTE ; Rien sur place, on cote par ailleurs pour ; Siam bons tuyaux .... T 95 à 7 50 le kg. — «oconde 6 50 à 6 75 — Cambodge bon jaune ... 7 » à 7 58 — Sticklac : Calme, peu d’offres, tendance meil- 'oiire par suite de la reprise de la Gomme laque; ®ous cotons 95/100 fr. pour qualité Tonkin propre, laque TN fair type est à 200 fr. environ avec ®Rrché soutenu. 37 Miels. — Arrivages précoces de diverses prove- nances, marché plus facile, la consommation a été restreinte par la douceur de l’hiver. Nous cotons ; Chili 60 » à 65 »» (droit de 30 fr.). Cuba. ...... 60 U à 65 » — Mexique 67 50 à 75 » (droit de 20 fr.). Haïti 60 » à 78 » — St-Domingue. . . 60 » à Oi » — aux 100 kg. entrepôt. Nacres et coquillages. — Inchangé, ventes calmes : Panama 80 » à 150 » les 100 kg. Trocas 30 » à 100 » — Burgos 30 >• à 100 » — Palourdes-Tonkin ... 12 » à 15 » — Lingah 7 » à 25 » — Noix. — CoRozos : Plus fermes : Guayaquil, décortiquées 75 » à 85 « — en coque 60 » à 65 » Garthagène et Savanille, décortiquées . 85 » ^ 95 » — en coque 70 » à 80 >» Arec ; Ferme à 60 fr. les lOü kg. Kolas ; Afrique 1/2 noix sèches 100 » à 125 » les 100 kg. — 1/4 — rouges 110 » à 915 » — — fraîches Gonakry ou Sierra Leone. 3 uà3 50 le kg. sans offres de place, nous demandons des impor- tations. Orsellte. — Pas d'offres, 25 à 40 fr. les 100 kg. liocou. — Pas d’offres, une demande. Nous cotons 75 à 80 fr. pour bonnes marques Antilles; pâle sur feuilles, les 100 kg. semences, 45 à 50 Ir. liacines. — Ipéca : Rien au marché : Rio courant 23 » à « » le kilo. Minas courant 23 » à » >* — Garthagène 18 » à 19 » — Jalap : Bonne qualité lourde Tampico cotée 3 fr. 50 à 4 fr. le kg. ; demi-lourde courante, 2 fr. 50 à 3 fr. Ratanhia : Demi-filets Pérou, 75 à 90 fr. les 100 kg. Salsepareille : 50 balles Mexique reçues; reste ferme à 160 fr. les 100 kg. qualité propre non sou- cheuse; autres origines manquent. Vétiver : Java blonde 125 » à 150 les 100 kg. Réunion ou Antilles . . 00 ». à 90 Tapiocas : Bahia, Maragnan . . les 100 kg. 50 » à 70 » Rio de Janeiro 100 » à 120 » Singapore 57 50 à 60 » Réunion ' 60 » à 71 50 Vanilles. — Pas de transactions de place, le marché reste ferme. Vanillon. — Rien k signaler; on cote 20 à 25 fr. le kg. qualité première. Autres produits. — Cotes et renseignements sur demande. Geo Ernst, 59, quai d’Orléans. Le Havre, 20 février 1913. 58 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 140 — Février 1913 Mercuriale de quelques produits d’Extrême Orient. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par J. H. Ghein. Gomme laque. — La fermeté continue, quoique ces jours derniers, il y ait eu un certain mouve- ment. Calcutta continue d’ailleurs à être plus cher que Londres. Les embarqueraeutsdepuis le premier novembre sont inférieurs d'environ 2;50 t. à l’année précé- dente, et cela explique sans doute la fermeté du marché. Le prix actuel, pour embarquement février- mars est de 199 fr. les 100 kg. c.a.f. pour la T. N. Les Fécules de Java restent fermes, mais les affaires ne sont guère considérables. En ce qui concerne les Racines de Manioc, on est acheteur à 13 fr..50, mais la récolte étant mau- vaise à Java, les vendeurs se montrent extrême- ment réservés. D’après les nouvelles parvenues de là-bas, il n’y a guère qu’un district où la récolte soit au-dessus de la moyenne. Quant aux Fécules de Saqou, elles sont soutenues à 2S fr. Tapioca. — Les offres sont assez abondantes à des prix raisonnables, mais les acheteurs qui paraissent] suffisamment pourvus, s’abstiennent, dans l’espoir de voir l’article baisser. Cependant, pour les mêmes raisons qui causent l’abstention des vendeurs des racines de Manioc, la situation de l’article aux pays producteurs, notamment à Java, est ferme, et si les offres sont nombreuses, les détenteurs ne semblent pas disposés à faire des concessions. 11 est à remarquer que, comme je l'ai fait prévoir il y a quelques années déjà, Java prend de plus en plus la place occupée autrefois par les Détroits, tout comme les Détroits ont pris celle qui appar- tenait jadis au fîrésil. Le fair flake Singapour vaut toujours de 48 fr. à 48 fr. 80, et les Java de 36 à 48 fr. selon qualité. I.e Gawiàicr est calme et se maintient dans les environs de 48 fr. Ln Cire ■ véijétalc est à peu près inchangée et obtenable vers 108 fr. Ramie. — Nous nous trouvons entre deux saisons, et les offres sont aussi rares que la demande. Les prix se maintiennent donc, mais d’une façon plus nominale. En général, les affaires sont déplorablement inactives dans presque toutes les matières premières, et tant que l’incertitude politique et les alarmes continuelles venant de l’étranger n’auront pas cessé, on n'aura qu'à compter avec des affaires faites en vue des besoins les plus stricts. Or, tout le monde sait que ces conditions se reflètent par des marchés extrême- ment calmes. J. H. Grein, 21, rue du Bourg-Tibourg. Paris, 18 février 1913. ACTUALITÉS INFORMATIONS DIVERSES Achat de Tabacs coloniaux par la régie. - — On sait que la Régie française a institué une Commission Interrainisiérielle Per- manente d’études sur les tabacs coloniaux, dans le but d’examiner dans quelle me- sure on pourrait employer les tabacs co- loniaux pour la consommation métropoli- taine. Cette Commission, qui n’a pas, à notre connaissance, établi de rapports d'ensemble sur le résultat des examens auxquels elle a procédé jusqu’ici, vient de fixer les prix approximatifs qui pourraient être offerts pour les différentes qualités de feuilles dont les manufactures de l’Etat font une êonsommation courante. Ces prix sont les suivants : 1. Tabac pur jus (fort et riche en nico- tine) 4 à 5 °/o au minimum, 0 fr. 50 à 0 fr. 55 le kg. c. a. f. port français. 2. Tabacs de coupe : 1“ pour prépara- tion du scaferlati de cantine environ 0 fr. 60 à 0 fr. 65 le kg. c. a. f. port fran- çais; 2“ pour préparation du scaferlati or- dinaire et scaferlati supérieur : 0 fr. 70 à 1 fr. 10 et même 1 fr. 15 le kg. c. a. f- port français. 3. Tabacs de cape : .1 fr. 50, 2 fr., 5 fr.j et même plus le kg. c. a. f. port français. La valorisation du Henequen. — M. IIenrï Bol'rgeois, Consul de France à Mexico, iN» liO — Fkvuier ]9i;} JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 59 signale à la date du 12 novembre dernier une nouvelle valorisation américaine, et celle-ci serait actuellement réalisée alors que toutes celles dont on a parlé, à l’excep- tion de celle du café, n’ont pas eu de suite : Le Gouvernement Mexicain a voulu lixer le prix du lienequen par des mesures analogues à celles (jui ont été employées pour le café. La production moyenne des trois dernières années a été de 609.000 balles. Le prix de revient actuel ne dépasserait pas une piastre 25 (la piastre valant 2 fr. 57), et le Gouvernement a fixé comme prix de base de la valorisation la valeur de 2 piastres 52. Pour cela, il a été établi un impôt 'de 1 cenlavo 1/2 (2 cen- times et quart) par kg. de fibre, le produit de cet impôt étant consacré ii la constitu- tion d’un fonds do défense du benequen. En cas de manœuvre des biMssiers, ce fonds de défense seid à retirer du marebé une quantité de benequen suffisante pour relever les cours, et la Commission gou- vernementale conserve en entrepôt celte quantité pour la remettre sur le marebé lorsque les cours sont redevenus normaux. Le résultat de cette mesure a été du faire passer le prix de la balle de benequen, rendue au port de Progresse, de une piastre 50 eu 191-0 à 2 piastres 52 en 1911. Congrès national des planteurs russes de Coton à Tiflis. — Ce Congrès, qui s’est tenu a Tiflis du 14 au 19 novembre 1912, u’a guère réuni que des planteurs de la région du Caucase. 11 a émis un certain nombre de vœux se rapportant surtout aux points suivants: organisation d’associations et du crédit, enseignement par des stations et des con- férences sur les maladies, tenue de Congrès réguliers, lutte contre la diminution de la qualité et l’avilissement des prix, créa- tion de centres de nettoyage et de presses il huile, création d’un comité de régulation ées prix, diminution des tarifs de chemin he fer. Troisième Congrès international du Froid. La troisième manifestation organisée par l’Association Internationale du Froid se tiendra en 1913 (à New-York, du 14 au 24 septembre. La séance d’ouverture aura lieu à Washington le 15 septembre, puis les travaux se poursuivront à Chicago à partir du 17. Les congressistes jouiront de multiples avantages de transport pendant la durée de leur séjour. Pendant le Congrès, aura lieu à Milwaukee une exposition de matériel frigorifique et de conservai ion des denrées périssables. La réunion du Congrès dans un pays qui utilise le froid sur une très grande échelle, et dans lequel les transports frigorifiques ont acquis une très grande importance, ne peut manquer de présenhn- le plus vif intérêt pour ceux qui y prendront part. Nous souhaitons que les Congressistes français y soient nombreux et que l’impres- sion qu’ils en rapporteront soit de nature à pousser encore au développement de cette industrie encore jeune dans notre pays. Les adhésions ctdemandesde renseigne- ments sont reçues au Secrétariat de l’Asso- ciation Internationale du Froid, 9, avenue Carnot, à Paris. E. IL Les derniers résultats de la fabrication du Camphre artificiel. Nos lecteurs ont suivi, depuis plusieurs années, la lutte entreprise entre le camphre artificiel et le produit naturel. Ils savent que les producteurs de camphre naturel n’ont jamais cessé de penser que, tôt ou tard, la victoire resterait à leur produit, les conditions économi(|ues de production du camphre synthétique ayant considéra- blement évolué depuis quelques années, surtout par suite de l’élévation de la ma- tière première qui servait de point de départ à la fabrication, l’essence de téré- benthine. Un document important, et dont le caractère officiel ne peut être contesté, vient d’être publié et apporte un argument décisif en faveur du produit naturel. C’est 00 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N- 140 — Févrikk 1913 le compte rendu de la dernière Assemblée Générale de la Société « Le Camphre », dans laquelle les intéressés eux-mêmes ont déclaré qu’ils considéraient la lutte comme dorénavant impossible. Ces décla- rations sont d’autant plus suggestives qu’elles émanent de personnes qui ont loyalement, devant une Assemblée d’ac- tionnaires, rendu hommage aux persévé- rants efforts de ceux qui les avaient pré- cédés dans l’Administration de l’affaire et exposé lumineusement les catxses, très diverses et très simples, devant lesquelles toute la science réunie des hommes qui ont été les promoteurs des procédés, doit se reconnaître désarmée. Le rapport dit entre antres choses : « Ija dernière expérience tentée au <( cours de ces douze mois ne doit plus « laisser aucune illusion sur l’avenir << réservé à l’industrie du camphre artifi- « ciel, tout au moins, dans les circons- « tance.s présentes; nous avons bien })rouvé « que nos procédés permettaient indiscu- lahlement la fabrication du camphre « synthétique, mais nous avons également <1 prouvé, de nos deniers malheurcuse- (( ment, que cette fabrication ne pouvait « se faire, même dans des condilions plus « favorables, qu’à des prix de revient tels K qu’il n’est plus permis d’enirevoir de ce « côté la possibilité d’une exploitalion ré- « munératrice des brevets que nous avons '( acquis. Devant la concurrence que font << au celluloïd les produits inintlamma- » blés, le cani|)bre a vu ses cours baisser « sans discontinuer, alors que ceux des << matières premières sont restés sensible- '■ ment les mêmes, et il est à prévoir que « cet état de choses no fera désormais que « s’accentuer davantage. « Nous avons constaté, après tous les « essais, toutes les tentatives, toutes les (' modilicalions nécessaires, qu'il nous est « impossible de fabriquer du camphre à » un prix rémunérateur, au prix de .‘t fr. » ou 3 fr. 2;’) auquel nous sommes obligés de les vendre. Le camphre vaudrait « 7 francs le kg., que nous aurions un « avantage considérable à le fabriquer; « mais il vaut 3 francs. Lorsque la Société « a été constituée, le camphre valait 8 et « 9 francs le kg » Nous nous sommes bornés à transcrire purement et simplement ces déclarations, auxquelles il serait su|)ertlu d'ajouter aucun commentaire., Quelque intérêt que nous portions au camphre artificiel, nous regretterons qu’il ait été dépensé tant d’ar- gent et d’énergie pour la réalisation d’une œuvre reposant sur des données scienti- fiques indiscutables, mais que des facteurs économiques indépendants à la fois du problème théorique et de la conduite ma- térielle des opérations ont amené à un échec qu’on doit considérer comme défi- nitif. « Un spécifique de la fièvre hématurique X'Aphloia theaeformis Bennett. Sa culture au Congo belge. Un professeur de l’Ecole de Médecine de Tananarive, M. Fonïoynont, a recom- mandé, il y a quelques années, comme spécifique de la fièvre hématuri(|ue, cette plante, connue à Madagascar, où elle est spontanée, sous le nom de Voa-foUy. La condition essentielle pour le succès est de ne pas prendre de quinine en môme temps, même lorsqu’il y a élévation de température. Un emploie les feuilles sèches à la dose de 30 gr. par litre d’eau; l'infusion se fait avec l’eau bouillante comme pour le thé et l’on absorbe aussi cette boisson chaude ou froide sucrée ou non en en faisant boire au malade le plus possible. Des cures nom- breuses ont été obtenues parce traitement; aussi il y aurait intérêt à répandre cette plante dans toutes les régions tropicales. Déjà le It. P. Paquk a envoyé au Congo belge des graines reçues de Madagascar. Stratifiées dans des boîtes métallixjues entre des lits de sable ou de mousse humide, elles ont pu parvenir à Kisautu dans le Bas- Congo. Là le F. Gillet les a fait gcrinci' NO 140— Février 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 01 et a obtenu des jeunes plants dont les branches se bouturent facileinenl. En octobre 1912, il existait à IvisanUi une pépinière à' Aphloia cultivés à un écart de 3 m. les uns des autres. Ils forment des buissons bauls de 1 in. à I”,S0 ranieu.v dès la base, à branches étalées. Ils étaient sur le point de fleurir et le F. Gillet se proposait d’employer les graines qui en proviendront à la propagation de l’espèce en Afrique tropicale. A. Cil. Essence de << Backhousia citriodora » F. Muller. Dans un de ses derniers numéros, la revue londonienne « The perfumery and essential oil record » attire l’atlenlion sur l’essence de celteorigine. Rappelons briève- ment qu’il s’agit d’une Myrtacée austra- lienne dont les feuilles et la tige sont utilisées pour l’extraction de l’essence. L’analyse de cette dernière, faite par 1’ « Impérial Institute» ( 1), a montré qu’elle était constituée, dans la proportion de 94 à 95 «/o, d’aldéhydes, dont principalement le dirai, aldéhyde lerpénique de formule C'fll'M). Le citral est très employé en parfumerie et en savonnerie; il entre en particulier dans la préparation de l’eau de Cologne, de l’eau des Carmes, de parfums divers. La source de choix du cilral est, comme on sait, V esaence de citron, produite par l’écorce des fruits du Cilrtis medica limonum. Mais les prix de cette essence sont élevés et doivent se maintenir quelque temps encore; cela se produit malgré l’extension des cultures do « lemon-grass » {Cymbopogon dlratns Stapf.) — surtout dans l’Ouganda et les Indes Occidentales — et de la production d’essence, dont la eaeilleure sorte contient normalement 73 °/o de cilral. Cotte essence se vend, elle aussi, fissez cher pour que, dit la revue anglaise, le moment soit très favorable h un notable Jéveloppenienlde production pour l’essence de Backhoitda du Oueonsland qui a déjeà, récemment, accru son importance sur le marché. La difficulté est que le citral exirait de ces deux dernières essences est difticile à purifier, que des corps accessoires lui donnent souvent une odeur déplaisante. Il est donc nécessaire fiour l’eau de Cologne, les parfums lins, d’employer le citral de l’essence de citron, l’autre citral servant surtout à parfumer les savons, u The per- fumery record » affirme que, si on peut produire l’essence de Backhousia avec profit aux environs de 8 sh. par Ib., elle trouvera un inarebé facile ; les jiremiers envois, alors qu’on produisait peu de celle essence, ont été achetés à raison de t1 sli. 6 d. à 1 2 sh. par Ib. Y. Cayla, Ingénieur agronome. La culture du Palmier-Dattier au Queensland. .Après un voyage au (Jueensland, M. A .-.I . Boyd pense que ce pays pourrait avanta- geusement cultiver le dattier. Les spécimens qu'il a vus sont de bonne tenue, et la réussite continuelle de la fécon- dation naturelle y assurerait un rendement régulier et sans difficultés. Dans toutes les régions où on cultive le Dattier au con- li’aire, la fécondation artificielle est néces- saire. Dans le « Quèensland Agricullural •lournal » de février 1912, AL Boyd rap- porte (ju’aii Queensland un acre planté de 500 arbres rapporte 5 à 6.000 fr. Mais on sait que ces arbres donnent peu d’om- brage, et que les cultures intercalaires sont possibles ; au Queensland, on fait venir du coton, des pastèques et d’autres plantes utiles. Les facteurs climatériques y sont particulièrement favorables. Le Queensland est à la même latitude que Biskra et que le Souf, il y tombe de 15 à 70 cm d’eau. Le pays, d’une altitude moyenne de 600 pieds, est bordé au Nord et à l’Est par une montagne atteignant 1.400 mètres. Le sol est du terrain secon- U Chemist and druggist, 12 mai 1906. (‘.2 JOUllNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 140 — Février 1913 (laire dans le désert de Sandstone et du bas crétacé dans la plaine et sur les coteaux. Les meilleures variétés pourraient y être cultivées avec succès. Le marché américain qui tend à s’élargir assurerait aux produits de la culture un débouché important. Si l’on considère le succès qui a suivi l’introduction des dat- tiers en Arizona, on peut penser que la culture de cet arbre serait intéressante à pratiquer au Queensland. La non-nécessité de la fécondation que signale M. Iîoyd serait un point nouveau dans la biologie culturale du dattier. C . (i . Quelques effets des cyclones sur les Cocotiers. Le nord de Madagascar a subi fin no- vembre dernier un cyclone d’une rare vio- lence. Les effets de ces météores, trop fré- quents dans certaines régions, deviennent un facteur important pour l’agriculture et il est intéressant de les étudier. Les plantations situées dans l’aire de ce cyclone ont beaucoup soulfert, mais de façon fort inégale; les cocotiers, notam- ment, ont offert une inégalité de résistance extraordinaire, à moins que l’on ne puisse admettre des efforts du vent si variables à une distance de quelques mètres qu’ici le cocotier sera brisé au ras de terre et là il demeurera intact et môme pas courbé. Dans les parties des plantations les plus denses, soit par la vigueur des plantes, soit par un plus grand nombre de plants, on constate les dégâts les plus sérieux, l’obs- tacle plus grand ayant sans doute occa- sionné des remous ajoutés à la force natu- relle du vent. Cependant, en dehors dos palmiers dont la majorité des feuilles s’est trouvée brisée par torsion de la nervure médiane, les autres arbres ayant, dès le début, leurs feuilles arrachées par déchirement du limbe, n’olfraient plus, par la suite, une prise considérable aux efforts du vent et arri- vaient à rester debout. Cet effet d’arrachement, rendu encore plus puissant par la pluie torrentielle, est particulièrement visible sur les folioles des cocotiers, lesquelles sont effilochées à leurs extrémités ; mais un résultat assez im- prévu en a découlé, à savoir la disparition à peu près complète des coccidées fixées à la face inférieure des feuilles et de la fuma- gine qui en est souvent la conséquence. Il y a là un traitement mécanique, encore qu’un peu brutal, d’un parasite difficile à éliminer. Paul Dksi.oy. L’emploi de la dynamite et des acides pour la destruction des souches. Aux chitTres que nous avons déjà donnés sur ce sujet, nous ajouterons les suivants : M. IL 15. Faviell cultivateur à Bonville, indique dans 1’ « Agricultural Gazette of New South Walc- » du 2 mai 1912, qu’il a défriché à l’aide d’explosifs 12 acres de terre pour une dépense de £ 3.0.0 alors qu’une parcelle voisine lui a coûté environ le double à défricher par le procédé ordi- naire. 11 pense que dans les régions où les arbres ne brûlent pas naturellement jus- qu’aux racines, on réalise une économie de 23 à 30 “/o par l’emploi des explosifs. M. .1. A. IIamilïon, de Tolga (North Queensland), écrit dans le « Queensland Agricultural .lournal » d’octobre 1912, que pour le défon'cement des sols volcaniques les charges doivent être placées à 3 m. les unes des autres. Dans les terrains plus fermes, on peut aller jusqu’à 6 et 12 m. D’autre part, 1’ « Agricultural Gazette of New South Wales » indique, dans son n“ du 2 septembre 1912, un procédé de destruction des souches au moyen d’un mélange d’acides sulfurique et nitrique. Pour cela, il convient de percer au milieu de la souche un trou ayant environ 3 cm. de diamètre et une profondeur suffisante pour contenir une quantité du mélange que l’on estime à 1/2 litre de [chacun des acides pour une souche ayant 70 cm. de diamètre. Au bout de cinq semaines, les iN° 140 — Février 1913 JOURNAL D’AGRICULTURK TROPIGALK racines sont complètement pourries ; cette opération ne présente aucun danger à con- dition que l’on commence à verser l’acide nitrique et ensuite l’acide sulfurique, et non point le contraire. On ne doit pas verser dans le trou pratiqué dans la souche plus d’un demi-litre à la fois de chacun des acides, en raison du risque que présente la chaleur provoquée par le mélange et les projections des liquides. E. B. Les Insectes nuisibles aux » Casuarina dans la région de Madras. Les Casuarina présentent, dans l’Inde, une importance économique assez consi- dérable. Leur aptitude à croître dans les sols très secs [lermet de les utiliser pour la fixation des sables. Leur bois sert comme combustible et pour la confection de po- teaux de mines. M. V. SüBRAMANiA IvER, dans le «Forest Bulletin n° 1 I », brochure illustrée de trois belles planches en couleur, publiée à (Cal- cutta, en 1912, fait connaître les princi- paux insectes nuisibles à cette essence dans la région de Madras. Dans les pépinières, les jeunes plants de Casuarina ont à souffrir de l’attaque d’un grillon, Ilrachytrupes achalinus. (Cette es- Jièce vit dans des terriers assez profonds. Elle en sort le soir ou le matin pour couper de jeunes plantes qu’elle entraîne dans son terrier pour s’en nourrir. Le pro- cédé de lutte qui a donné les meilleurs résultats contre cet insecte consiste à lui faire la chasse pour le détruire directement. Après leur transplantation en forêt, les plants sont attaqués par des termites, d’es- pèce' encore indéterminée, (|ui font périr les racines. (Jn pourrait |)eut-ôlre s’en dé- fendre par un trempage îles plants à re- piquer dans' une solution cuprique, par exemple. Blus tard, les larves d’un longicornc, Cœ/osterna scahrala, qui vivent dans les ï’acines, peuvent arriver à tuer les jeunes 1)3 arbres. On ne pourra agir sérieusement contre cet ennemi que lorsqu'on on con- naîtra bien la biologie; on peut cependant, dès maintenant, conseiller d’enduire la région du collet des arbres à protéger avec un mélange de bouse de vache et d’ar- gile additionné de pétrole; on évitera ainsi la ponte et par suite l'invasion par les larves. Enlin, l'arbre plus développé, tel qu’il peut être utilisé comme poteau de mines, est attaqué par de nombreux insectes : Arhela terlaonis est une chenille xylo- ])hage qui s’attaipie à l’écorce et même au bois et construit, sur la surface de la tige et des branches, des galeries couvertes avec des excréments réunis par de la soie. Bour en atténuer les ravages, il faut éviter autant que possible la présence de plaies sur le tronc ou les branches; les plaies d’émondage éventuelles seront bien nettes et recouvertes d’une couche protectrice, de coaltar par exemple. Des chenilles de Bsy- chides s’attaquent au feuillage, leur bio- logie n’a pas encore pu être étudiée. Dans les galeries iV Arhrla, on peut trouver un certain nombre de coccides, dont s’occupe une fourmi noire {Cremaslo- g aster sp.). Ce sont ; haclylapiiiis nipx Alask., Phenacoccus yuarternus Green et Icerya Seychellarimi Dest. Il est intéressant de noter qu’une autre cochenitle, Diaspis Parberi, a été rencontrée sur les feuilles de Loranthns longi folia, plante parasite de Casuarina equiseti folia. A. V. Sucre de canne desséchée. Erratum. Dans l’article paru dans notre dernier numéro sur le sucre de canne desséchée, un lapsus nous a fait dire qu’un récent projet de loi déposé an Sénat de Cuba allait faire interdire l’exportation du sucre de canne hors de Cuba. A’os lecteurs auront certainement compris qu’il y avait erreur, le sucre de canne étant le produit d’expor- tation par excellence de la grande île. Eu JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 140 — Fkvrtkr 19UI 04 réalité, le projet eu question prévoit l’inter- (liclion d’exportation de la canne à sucre. Jusqu’ici, en elfet, on n’avait pas songé à comprendre ce produit dans les listes doua- nières, car il ne pouvait être question d’exporler un produit qui doit être travaillé presque aussitôt après sa coupe. La décou- verte des procédés de canne à sucre dessé- chée rendant au contraire cette exportation possible, et menaçant do bouleverser l'in- dustrie de Cuba, on conçoit qu’on ail songé à interdire la sortie de la canne à sucre. La lutte contre le ver de la capsule du Cotonnier aux Iles Hawaï On sait que la culture du cotonnier a déjà été tentée à dill'érentes reprises aux îles Hawaï ; mais les essais entrepris ces der- nières années sont incontestablement plus importants et plus méthodiquement con- duits que les précédents. Il semble bien que le bénéfice donné par cette culture dé[)end largement du succès de la lutte contre les insectes qui s’y attaquent. Différentes che- nilles, pucerons, cochenilles et autres para- sites sont très nuisibles aux cotonniers, mais les ravages les plus importants sont certainement causés par le « pelit ver de la capsule » (small boll worm), qui est la larve d’un lépidoptère : Gelexhia gossij- piclla. La Station Expérimentale d’Agri- culture d’Honolulu s’est attaché tout par- ticulièrement à l’étude de cet insecte important et, dans le Press Itullelin, n® 32 de cette Station, MM. (]. K. Mc Cklland et C. A. Saur indiquent une méthode de lutte rationnelle basée sur une connaissance précise de la biologie de ce « boll worm ». Le cotonnier Sea Island est plus sujet à l’attaque de ce parasite que l’Egyptien et le Caravonica. Le ver peut d’ailleurs vivre sur un certain nombre d’autres espèces végétales différentes. Toutefois, comme il ne se rencontre jamais en grand nombre que sur le cotonnier, il ne semble pas qu’il y ait lieu de tenir com|)te de ce fait dans l’application des méthodes culturales de lutte. Les opérations préconisées sont : une taille annuelle sévère, accompagnée d’in- cinération des produits de cette taille, et le ramassage, suivi également de l’incinéra- tion des capsules véreuses. En outre, lors de la récolte, les ramasseurs devront être munis d’un sac snpplémentaire où ils mettront les capsules attaquées pour les brûler au bout du champ. 11 est certaine- ment très difficile d’obtenir que les ouvriers exécutent celte manœuvre consciencieuse- ment; si Ton vent cependant arriver à réduire le nombre des vers, on devra employer tous les moyens pour arriver à faire faire cette double récolte. 11 faut noter, d’autre part, que les essais de traitement des graines par l’acide cyanhydrique qui ont été effectués à la Station d’ilonolulu n’ont jamais donné de bons résultats, car des chenilles semblent avoir survécu à l’ac- tion de doses notables du poison. Enfin, les méthodes culturales peuvent être complétées par l’emploi de pièges lumineux, car le papillon vole la nuit. On emploie une source lumineuse quelconque placée dans un récipient contenant de l’eau recouverte d’une pellicule de pétrole. A. V. Paris. — L. Mar.iîthf.ux, irapriroeur, 1, rue Cassette. Le Gérml : F. MAIN. Treizième Année N- 141 31 Maks 1913 Journal d’Agriculture Tropicale La culture du « Pyrethrum cinerariæfolium » Culture du Pyrètlire en Provence. — Expériences culturales. < Maintien de la qualité. — Coudilions économiques. Par M. Édouard Heckel. Dos 1900, impressionné pur les préoc- cupations légitimes des agriculleurs en lutte avec le parasitisme végétal ou animal qui assaille les cultures, et à l’instigation même de cos agriculteurs qui, unanime- ment, proclament rcxcellence de la poudre de Pyrètlire contre ce iiarasitisme croissant tout en reconnaissant l’entrave majeure qui est ap[iortée à son emploi courant par ta cherté de cette Heur (dont le pri.x a atteint 9 et 10 fr. le kg.), je fus amené à mettre à l’étude la possibilité d'aborder la culture du Pifrethnim cinernriæ folium Trev. en Provence. J'avais l’espoir qu’un produit national si utile pourrait trouver son écoulement naturel (en économie do- mestique et en pratique agricole ou horti- cole) plus facilement qu’en le demandant à des régions moins favorisées au point de vue cultural et très éloignées de la France, c’est-à-dire à la Dalmalie, au Monténégro et au Caucase. Les deux premiers points à dégager dès le début de cette étude étaient de savoir ; 1“ Si la plante s’accommode au climat pro- vençal (Uouebes-du Rhône, Var) et quelles étaient ses exigences culturales, sa durée. ^“Si, contrairement à ce qui passe dans les régions plus humides comme le Lyonnais, le Reaujolais, la plante conserve en Pro- vence ses propriétés insecticides. Dans ce but, j’instituai deux séries d’expé- riences : l’une au Jardin botanique de .Mar- seille (où tous les plants furent obtenus de graines sélectionnées) et où les plantes furent fumées et traitées avec le plus grand soin en bonne lerreargilo-calcaire; d’autres furent placées dans les alentours de Mar- seille, à Vaufrèges, en pleins éboulis cal- caires, et laissées sans soins autres que l’arrachage des mauvaises herbes autour des plantes. Dans le premier cas, les plantes résistèrent mal et après deux ou trois ans dépérirent et moururent. Dans le second, les pieds, livrés à eux-mèmes sans soin, vécurent bien et résistèrent bien plus long- temps (cinq à six. ans sans souffrir), mais en produisant, bien entendu, moins de ca])itules que les premières qui en don- naient abondamment. J’ai conclu que cette plante est très rustique et qu’elle peut s’accommoder d’un minimum de soins culturaux. Mais, les Heurs provenant de ces plantes étaient-elles aussi insecticides et aussi riches en principes actifs que celles qui proviennent d’Orient? Mes recherches, tant physiologiques que chimiques, ne laissent sur ce point aucun doute. D’une part, les insectes ont été tués dans le môme laps de temps et avec la même quantité de poudre préparée au moyen des Heurs fermées qu’avec une poudre provenant de Heurs fermées originaires du Monténégro et dont j’étais absolument sûr comme authenticité. D’autre part, ces fleurs closes traitées 00 JOURNAL D’AGRIGULTURK TRORICALE N“ I il — Mars 1013 par l’éther sulfurique (D = 0,720) ont donné un extrait ((jui contient le principe actif) dans la proportion de 8 "/o et c’est ce chiffre moyen ([ui est donné à peu près par tous les auteurs qui se sont occupés de l’analyse des fleurs do Pyrèthre d’origine l)ien authen- tique et closes aussi. H y a donc idenlilé entre les fleurs de Provence et celles d’Orient, Toutefois, j’ai remarqué que les plantes cultivées et fumées avec trop de soins (bien plus qu’elles n’en exigent) perdent peu à peu et chaque année progressivement leur dose normale d’extrait pour arriver à îj et 0 °/(,. Nouvelle raison pour donner à ces plantes le minimum de soins cultu- raux : l’eau des pluies leur suffit, et ce qu’elles paraissent redouter le plus, c’est la continuité et la régularité des arrosages. Ces plantes sont évidemment xéophiles, et c’est ce qui explique la dépréciation en matière insecticide que subissent les Heurs provenant île plantes cultivées en climat humide. Ces points acquis, je lis faire des plan- tations assez importantes : t® en terrain cajllouteux de La Cran (llouches-du-Rhône i et sur quelques pentes dénudées du Faron, près Toulon, où je recommandai aux pro- priétaires des terrains de leur donner le minimum de soins culturaux et de ne pas les arroser. La production en Heurs fut régulière et abondante chaque année; tes plants devin- rent môme luxuriants, buissonnant entre les pieds d'oliviers, mais la récolte de ces fleurs parut être le grand obstacle à l’entre- prise d’une grande culture rémunératrice. Même en employant à cette cueillette, qui n’offre aucune difficulté, qui n’exige aucune dépense de force, mais qui ne peut se faire que capitule par capitule, la main-d’œuvre féminine ou même enfantine, toujours moins rétribuée, les agriculteurs trouvaient que les frais de culture étaient toujours trop élevés, étant donné que i kg. de fleurs fraîches ne donnent que 1 kg. de Heurs sèches et que le prix offert à la llourse de Marseille oscille entre 3 fr. et .3 fr. 30 le kg. Vainement, j’indiquai que les capitules arrivant au-dessus de la Heur, à peu près à la même hauteur, on pouvait les ras- semlder et couper ces fleurs d’un seul couj) avec des cisailles appropriées, ce qui écono- miserait beaucoup de temps, on m'objecta que la floraison ne produisant pas simul- tanément sur le même pied dans toute la plante et s’échelonnant de juin à août, il fallait souvent revenir à la môme place et (jue tous ces retours étaient coûteux, .le laissai espérer aussi aux agriculteurs que les prix d’achat peu rémunérateui s à 3 fr. ou 3 fr. 30 le kg. se relèveraient, qu’ils étaient accidentels et qu’ils avaient atteint 0 et 7 fr. le plus souvent, et qu’à 3 fr. le kg. il pourrait y avoir avantage à continuer cette culture pour affranchir le commerce français de la contribution élevée qu’il paie à une production étrangère. Les cultures furent sinon abandonnées, du moins négli- gées et, en tout cas, on ne leur donna aucune extension. Tel est l’étal de la question, et pendant ce temps les agriculteurs, toujours à la recberche d’une poudre de Pyrèthre bon marché et non falsiJiée, sont obligés, à cause du prix élevé de celte marchandise qu’ils paient 10 et 12 fr. le kg. en poudre, à recourir à des insecticides minéraux toxiques qui présentent de graves incon- vénients. 11 ne me semble pas possible qu’après ces essais très encourageants, on no finisse par trouver un moyen mécanique rapide permettant de vaincre la seule diffi- culté qui fait obstacle au développement de cette culture en Provence. 11 convien- drait aussi de la tenter dans nos colonies du Nord de l’.Afrique (Tunisie, Algérie, Maroc) . FiiorAiU) IIecxel, à lu FaciilLô dos Scienous do Marsoiüo. N" 141 — Mars 191 .‘5 .JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE r.7 i La Question des Engrais à San Thomé Par M. M. Montet. Lors Je son dernier et récent voyage à San Tliomé, notre collaborateur M. M. Montet s’est attaché à examiner TinQuence des divers engrais sur les sols, parfois fatigués par trop de récoltes abondantes, des cacaoyères de l'île. Dans cette première élude, il nous donne, avec quelques indications générales, l’exposé des méthodes d’ap- plication du fumier de ferme 11 étudiera prochai- nement l'application d’autres engrais sur les mêmes plantations. L’esprit scientifique qui pré- side aux destinées de Boa Entradanous est un sûr garant de l’intêrêt que présentent ces expériences pour tous les planteurs des pays tropicaux. — N. D. L, R.; 1“ Emploi du fumier de ferme. yiielles que puissent être les fluctua- tions des cours, l’intérêt des planteurs com- mande toujours de produire au maximum lorsqu’il s’agit de cultures laissant, même dans les crises de baisse, un appréciable bénéfice. Si même les condilions écono- miques locales cbaugent (droits nouveaux plus ou moins justifiés, augmentation de salaires, etc.), c’est à une production plus grande et meilleure aussi que le planteur doit demander le maintien de son équili- bre budgélaire. Les mauvaises heures ne sont jamais que passagères, cl tout l’etFort consenti pour les supporter sans répercussion grave, reste acquis. Or, une bonne part de cet effort revient à l’entretien, voire môme à l’exaltation de la fertilité des terres en exploitation. C’est ce qu’ont parfaitement compris quelques planteurs de San Thomé, au nombre des- (luels on doit compter sans consteste notre excellent ami et collaborateur M. H. Mon- teiro de Mendonça comme le véritable pro- Dioteur des divers progrès agricoles réali- sés dans l'ile depuis quelques quinze ans. Malheureusement, si le principe de la restitution au sol a été, non sans peine d’ailleurs, admis, son application reste dans la grande majorité des cas dans une indécision absolue, un manque total de méthode faute d’une éducation technique première par suite d’une interprétation fantaisiste ou intéressée ou d'une complète incompréhension de la question. Les terres de San Thomé sont d'une mer- veilleuse fécondité, les roches volcani(|ues, basalles, trachytes, phonolytes (lui leur donnent naissance et assise, tiennent en réserve des millions de tonnes d'éléments primordiaux et secondaires indispensables à la végétation. Mais, succédant à la flore spontanée diverse et magnifique, les cul- tures riches, canne, café, cacao, en nombre et en ordre inconsidérés ont eu vite réalisé le stock disponible (n’ai-jc pas noté derniè- rement jusqu’à 2. 700 cacao vers à l’hectare L) La demande s’affirmant davantage, les réactions intimes du sol ne pouvant la sui- vre dans le temps exigé, il y eût un fatal ralenlissementdont s'alarmèrent avec juste raison les planteurs. Lorsqu’on 1904, M. de Mexdo.nqa me pria d’aller à sa fort belle propriété « Boa Enlrada » étudier sur place la question, je conclus après analyses et de multiples et indiscutables preuves, à la nécessité immédiate de laisser le sol se reposer., reprendre des forces nouvelles. Il va de soi qu’il n’était nullement (|ues- tion de « jachère morte ou cultivée ». Le but : soulager la terre, lui demander le moins possible, lui accorder en un mot le délai raisonnable d’une autre régénération et lui faciliter celle-ci. En effet, les analyses faites au labora- toire de Lisbonne, à Paris sur échantillons rapportés par Aüg. Chevalier, et par moi- même sur place, révèlent une faiblesse 68 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 141 — .Maks 1913 inqiiiélantc en : ac, phosphorique, potasse et chaux. Voici les moyennes : Azote 0,102 Acide phosphorique 0,321 Potasse 0,154 Chaux 0,386 Quant au fer qui colore de toute une gamine de jaune au rouge foncé les argiles plus ou moins silicieuses de San Thomé, il donne une moyenne de Ii,50. A noter d’ailleurs que les argiles les plus colorées sont les plus fertiles et les plus riches en acide phosphorique, ce qui est normal. Mais l’analyse, confirmant les investiga- tions que j’appellerai empiriques tout en leur reconnaissant une très réelle valeur, ne donne que les points do repère, et pose avec précision, il est vrai, tout uniment le problème. C’est à l’agronome de déduire, selon le « physique » des terres, le régime climatérique, les exigences des cultures, le budget do l'exploitation et les condilions d’économie générale, quels sont engrais et amendements, méthodes culturales, et en un mot les correclifs les plus appropriés. Ce point résolu, il se faut attacher à obtenir les matières fertilisantes reconnues nécessaires au meilleur compte possible et, par suite, examiner consciencieusenient quels sont les éléments dont on dispose sur place et qui, traités convenablement, peuvent dispenser, dans la plus large mesure, des importations. 11 faut tenir compte, en effet, non seule- ment du prix d’achat, mais de tous les frais accessoires (fret, manutention, déchet, retard, etc.), d’autant plus considérables que les distances sont plus grandes et que l’outillage, la main-d’œuvre dont disposent administrations et particuliers sont défec- tueux et réduits, cas fréquent aux colo- nies... et ailleurs. Or, l’engrais-amendenient par excellence, l’engrais souple, plastique, dirai-je, celui qui modifie au degré voulu physiquement, chimiquement les terres et qui, étant un déchet forcé, constitue par conséquent un fertilisant économique au maximum, c’est le fumier. Certes, à lui seul, il ne saurait rétablir l’équilibre entre les recettes et les dépenses d’un sol, car il y a disproportion enti’C le nombre d’hectares et celui des têtes de bétail entretenu sur un domaine, mais n’est-il pas plus que regrettable de consta- ter combien rares sont les domaines où lui sont accordés les soins voulus, où sa réelle valeur soit comprise. Si une telle négligence peut être à la rigueur pardonnable en Europe, où se pro- curer des « adjuvants » est facile, elle n’a pas d’excuse aux colonies, surtout dans les cas de plus en plus nombreux où la culture, la plantation à rendement riche, intensif s’est substituée à l’exploitation extensive parfois si peu différenciée des routines indi- gènes. En 1901, je laissai à Boa Entrada des plans de fosses à fumier maçonnées et couvertes, et les indications nécessaires à l’entretien rationnel et en définitive rému- nérateur de cet engrais de premier ordre dont il n’était jusque-là tiré aucun vérita- ble prolît. Abandonné à toutes les intem- péries, desséché ou délavé, défiosé en hâte çà et là, au plus près au pied des arbres dans un cercle très restreint autour des « terreiros », le fumier était plulôt consi- déré comme encombrant et ce qui, tf après mes calculs, correspomlait à plus de 600.000 kg. de fumier consommé devant donner: Azote 2 “/o 12.000 kg. .Acide phosphorique 1,80. . . 10.800 kg. Potasse 11.700 kg. n’olfraitd’aulre intérêt que l'augmentation, inutile d’ailleurs dans ces terres en général, du quantum d’humus. L’idée et les plans furent intelligemment interprétés et réalisés et j’ai pu, lors de mon troisième voyage à San Thomé (1912), constater les heureux effets de leur mise en pratique méthodique et suivie. Il est actuellement sur ce magnifique domaine des régions améliorées, transfor- mées à tel point que, les ayant cependant étudiées à fond, parcourues en tous sens presque chaque jour pendant des mois, il y N“ l'il — Mars JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 09 il Iluit ans, je ne les reconnaissais pins. Plantations anciennes, replantations, plan- tations nouvelles avaient un tel aspect de vigueur, de santé que je m’en étonnais presque. Mais le parallèle était facile à établir, car des points limitrophes ayant mêmes sol, plantation, pente, e.xposition étaient loin d’avoir la même apparence: quelque attention à l’entrction de leurs fumiers: conservation en fosses sous abris, tassement, arrosage au purin et si possilile recoupage. Le cube des fosses varie naturellement avec l'importance du cheptel vif, il doit être calculé de telle sorte qu’elles puissent con- tenir te fumier produit pendant deux à l'ig. 1 . — Vue des fosses à fumier de -i Boa Entrada », San Thomé. Chaque fosse est de 100 mètres euhes. L'ensemble est desservi par wagons sur voie étroile. ils n’avaient point encore été convenable- Pient fumés. La figure 1 donnera mieux que toute description une idée de la façon dont furent établies les fosses à fumier à Hoa Entrada. ^ci, l’esprit d'initiative, le budget et les cii'conslanccs permettent de faire grand, û autres propriétés, devant les résultats ob- tenus, appliquèrent elles aussi la méthode, *>'non dans tous scs détails pratiques, du “‘oins dans son principe essentiel, et n’ont 9 U à se féliciter d’avoir cnlin consenti trois mois. Lorsqu’elles sont pleines, on obtient ainsi une série de fumiers d’âge et par conséquent de fernientalion dilférents depuis le « beurre, noir » jusi|u’au paillis récent. Obtenir ainsi un engrais ayant conservé son maximum d’action est bien, mais à son mode d'application revient une large part du succès. J'avais en lltOi indiqué la méthode traditionnelle des cuvettes au pied des arbres. On y a renoncé à l>oa lintrada; on a bien fait, car c’est là un travail long, 70 JOÜIINAL D’AGRICULTUIIE TROPICALE N> 1 U — Mars 1913 compliqué, parfois même impossible dans les plantations très serrées ou dans les dé- clivités très accentuées si fréquentes à San Tliomé. On essaya les fosses creusées entre les arbres (f^énéraleraent une fosse 1’" X X 0",ti() pour 4 arbres), les résultats furent meilleurs, mais outre les difficultés d’nne équitable répartition ily aies inconvénients, les dangers même d’un terrain littérale- ment parsemé de chausse-lrappes, dan- gers d’accidents, de stagnation, de déper- dition et aussi risque de créer autant de foyers d'infections cryptogamiques. Restait une solution qui, au premier abord, bouleverse quelque peu les idées conçues jusqu’ici en matière de culture co- loniale économique, et aussi nos croyances en la délicatesse extrême du système radi- culaire du cacaoyer; c’est l’enfouissenient intégral du fumier à la pioebe, un véritable labour profond à la main de tout le terrain. Eh bien, malgré les apparences de difficulté et de prix de revient élevé, c’est là la vraie mélhode, en réalité plus pratique, rapide, économique qu’aucune autre, et sans discussion possible la plus efficace. Aux avantages d’une incorporation et d’une répartition parfaite de tout le fumier se joignent ceux d’un allégement, d’une aération complète du terrain si longtemps fermé, tassé, asphyxié. Tous les phéno- mènes d’activité, ajoutons même mainte- nant de radio-activité du sol, se multiplient avec une intensité nouvelle, éminemment profitable aux plantations. Ces « labours » s’exécutent comme en général tous les gros travaux de terrasse- ment et autres en <( gi’avana», saison sèche, alors que la récolte se ralentit, devient nulle même, que la disponibilité de main- d’œuvre est plus grande et que l’exécution matérielle de cette importante « façon » est rendue plus facile. Dans un prochain article, j’examinerai quels sont les autres éléments négligés ou mal utilisés qui permettraient de récupérer surplace, sans grand effort, une part appré- ciable de ce que les exportations enlèvent au solde SanThomé. l’eu t-être les planteurs de nos propres colonies pourront-ils tirer quelque avantage de ces indications, tout au moins dans leur principe qui reste im- muable: tirer le parti maximum de ce dont on dispose. Il n’est pas que pour les engrais qu'on le doive appliquer. Malrice Montet, Ingénieur agfODOme colonial. L’industrie sucrière au Brésil Par M, U. JuMEUE La canne à sucre trouve au Rrésil des conditions tellement favorables à sa végé- tation que quelques auteurs ont cru jadis qu’elle y était indigène, quoique son ori- gine asiatique ne puisse guère être mise en doute. En tout cas, le Brésil fut long- temps la première contrée sucrière du monde ; mais de nombreuses causes d’ordres divers, l’abolition de l’esclavage, la décou- verte du sucre de betterave, et surtout la culture intensive de la canne en d’autres pays tropicaux — alors que tous les per- fectionnements modernes restaient ignorés dans l’Amérique du Sud — l’ont fait passer peu à peu au septième rang, après l’Indc anglaise, Cuba, .Java, les Hawaï, la Ijoui- siane et Porto-Rico. La production annuelle est de 300.000 t. au plus, alors que dans cette petite île de Porto-Rico, elle était, pour la dernière campagne (décembre tOJ I' août 1912), de 371. 07.3 t. Cependant, sur 21 Ébats Brésiliens, l'> encore aujourd’hui se livrent à cette indus- trie sucrière; mais elle est malheureuse- N» l/,i _ Mabs 1013 JOURNAL D AGRICULTURE TROPICALE 71 ment plus souvent pratiquée par ces instal- lations primitives qui sont les « banfrués » ou les « engenhos » que par de véritables usines. Le seul Etat de Pernambuco, lisons- nous dans l’ouvrage sur « le Brésil et ses ressources », jtublié à l'aiis par les soins du Service d’Expansion économique du Brésil, possède au moins 1 .500 de ces « ban- gués », qui labriquent pour la consomma- tion locale et pour les marchés intérieurs du sucre « inoscovado ». 11 n’y a dans le même Etat que 42 véritables sucreries. D’ailleurs, d’après une communication taite en décembre dernier à la Société Nationale d’Agriculturc de France par M. Paul Serre, le tolal des grandes sucre- ries actuelles dans le Nord-Est brésilien est de 8(1, ainsi réparties : Etat de Wahia 22 — de Pernambouc 42 — d’Alagoas . 6 — de Sergipe tO — de Paratiyba do Norte 4 — de Hio Grande do Norte. ... 2 En 191 l-t912, les 22 fabriques de l’Etat de Babia ont produit .910.992 sacs (de 60 kg.) de sucre blanc de premier et de second jets ; une grande partie a été expor- tée dans divers autres Etats de la Répu- blique, et on n'a embarqué pour les ports étrangers que 151 sacs. Dans l’Etat d’Alagoas, les six usines, pendant la môme campagne, ont produit 188.000 sacs de 75 kg.; 200 engenhos, d’autre part, ont livré de 400.000 à 500.000 Sacs de mtiscovado. Les autres Etats auraient fabriqué, en sucre de toutes qua- lités: Etat de Pernainbouo. . . . 1 .600.000 sacs de 45 kg. Etat de Sergipe 650.000 — 60 kg. Etat de Parahyba do Norte 120.000 — 75 kg. Etat de Rio Grande do Norte 50.000 — 75 kg. Enlin, d'après les statistiques de la douane fédérale, l'exportation directe et totale des sucres en 1911 aurait été de 36.208.301 kg. liont 308.667 kg. de sucre blanc seulement, contre 68.483 t. en 1909. L’imporlation au cours du même exer- cice n’aurait été que de 276.639 kg. L’Angleterre, l’Argentine et les Etats- Unis sont surtout les pays qui reçoivent le sucre brésilien. M. Serre déplore avec raison qu'il n’y ait pas au Brésil plus de progrès soit dans la culture de la canne, soit dans les pro- cédés de fabrication du sucre. Il n’y a pas d’essais de sélection des cannes ; ou ne se préoccupe pas d’obtenir des seedlings. Une usine moderne est chose rarissime. Même sur les 86 usines qualifiées telles dans le Nord Est, il n’y en a (pie trois vé- ritablement outillées : deux à Pernambouc, qui travaillent par jour 1 .000 et 800 t. de canne (300 l. sur ces 800 étant traitées par dilTusion), et une troisième qui est dans l’Etat de Babia et qui écrase quoti- diennement 600 t. La plupart des aulres fabriques sont dépourvues de tous les appa- reils perfectionnés modernes, délibreurs, moulins à triple ou quadruple broyage, etc. Aussi ne retire-t-on généralement que de 6 à 9 "/o de sucre (7 à 8 "/o à Bahia; 8 à 9 ®/o à Pernambouc). Nous sommes donc loin des rendements de «lava ou des Hawaï. La culture aussi pourrait être sérieuse- ment amél iorée . On ad met com me m oy'cnnc de récolte 50 t. Sans doute, il est beaucoup d’autres pays où l’on n’obtient pas plus; on obtient plutôt moins, par exemple à la Réunion, où la moyenne, d après M. (,ol- SON, est de 40 t. Mais il est aussi des con- trées où l’on oblient beaucoup plus; la moyenne au.x Hawaï est de 77 t. Oi‘, le Bré^sil est, semble-l-il, dans les conditions voulues pour atteindre des rendements se rapprochant plutôt de ceux des Hawaï que de ceux de la Réunion. M. Serre cite pré- cisément une exploitation sucrière qui est dirigée scientitiquement dans l’Etat d’Ala- goas par un de nos compatriotes, M. Yan- DESMET, agent consulaire à Maceio ; et la production serait à l’hectare de 80 t. Nous relevons, du reste, avec plaisir dans l’article de M. Serre, que d’autres de nos compatriotes s'intéressent, au Brésil, à l’industrie sucrière. A Pernambouc, deux sucreries « Cocau » et « Reibeirao » produi- sant ensemble 100.000 sacs de sucre blanc 7'2 JOURNAL D AGRICULTUliE TROPICALE N“ l'il — Mars 1013 ont été acheldcs à des llrésiliens par une Compagnie française ; et c’est un ingénieur français «jui est à la tête de cetle exploila- tion. Dans le Sud, dans les Etats de Rio et de Sao J‘aulo, cinq usines sont entre les mains de la « Société des Sucreries brési- liennes » fondée eu 1907, et à laquelle sont intéressés les Etablissements de « Fives- Lille ». Les nationaux brésiliens viendront-ils seconder et se décideront-ils peu à peu à imiter ces efforts de quelques Français? M. Serre ajoute ce renseignement à mé- diter que le « Kalisyudicat » de Rerlin — et on sait avec quelle habileté les Alle- mands ont su développer leur commerci' au Rrésil — possède à Rio de Janeiro et ailleursdosreprésentantsqiii font uneaclive réclame en faveur des engrais de sa fabri- cation. IIe NRi Jumelle, Professour à la Faculté des Sciences de Marseille. Les maladies et les ennemis de l’Arachide Par M. Aug. Chevalier. [J. ViLuoucuEviTCH aviiit organisé dès la fondation du « J. d’A. T. n une enquête des plus rainu- ’ lieuses sur les conditions de la culture de l’ara- cliide. On trouvera notamment dans les années 1901 à lOOü de nombreux articles sur celte question. Nous continuerons à la suivre de très près, nous rendant compte de toute l’importance qu’elle a pour le développement de nos colonies, spéciale- ment pour le Sénégal et pour l'Inde, et connaissant l’intérêt qu’y attachent les lecteurs de l’Amérique du Sud. Nous les tiendrons désormais au courant de tout ce qui sera publié sur cette plante oléagi- neuse, et nous leur serons reconnaissant de toutes les communications qu’ils voudront biennous faire à ce sujet. Le chapitre des maladies que nous traitons aujourd’hui a encore donné lieu à peu d’études. On consultera cependant avec intérêt le « J. d’A. T. » n"s I, p. 16, 3, p. 91, 6, p. lit. — N. D. L. R ]. L’arachide du Sénégal, que l’on a cru longtemps à l’abri des déprédations des insectes et des attaques des plantes para- sites, est sujette, au contraire, h un grand nombre de maladies. Depuis une année à peine, on s’occupe de cette question, mais le mal paraît ancien, et la lutte sera sans doute difficile. En Gninée française, sur les hauteurs du Foula-Djalon, vers 700 m. d’altitude, nous avons observé, en 1907, un champ d’arachides littéralement envahi par une petite scrophulariée à Heurs jaunes, for- mant des toull'es de Di cm à 30 cm. de haut, et qui vit eu parasite sur les racines de notre légumineuse. Celle-ci, est rabou- grie, et ses feuilles ont une teinte jau- nâtre. La plante parasite appartient au genre Alectra, et paraît constituer une race spéciale de A. senegalensis. Après étude, nous l’avons décrite sous le nom de A. arac/iidis, A. Cbcv. Des sarclages ré- pétés permettront de s’en débarrasser. Le Strif/a orobanchoides qui vit parfois dans la vallée du Niger en parasite sur les racines du Niébê ( Vigna Cutjang) n’a pas encore été observé sur l'arachide. Parmi les champignons, il convient de citer surtout le Septoglæum arachidis Rac. qui forme des petites taches noires sur la plante déjà développée. M. A. Raüdon, administrateur des Colo- nies, signale au Moyen-Congo une maladie causée par un champignon (jui se développe surtout pendant les années de grande hu- miilité. Au début de l’infection, les feuilles du centre de la plante, en commençant par celles voisines du sol, se tachent de piqûres claires qui deviennent rapidement des points bruns foncés, presque noirs, bordés de jaune clair, ces taches atteignant seule- ment 1 à 2 mm. de diamètre. Les folioles malades tombent el en séchant se recroque- villent et s’enroulent sur la nervure mé- diane, les taches noires ressortent comme NM il — Mars 19)3 JOUIINAL D’AGRICULTURE TROPICALE 73 dos verrues. La Station de Pathologie vé- gétale du Ministère de l’Agricullure rap- porte ce champignon au Cercospora perso- nala (Berk. cl Curt.) Ellis, qui est probable- ment la même espèce que Kacirorski a appelée Scploylæum arachidis et P. IIex- KiNGs Cercospofu wachidis. Baudox pense que cette maladie ne diminue pas le ren- dement en graines, par contre les feuilles perdent leur valeur fourragère (1). D'après Saccardo, les Champignons (jui vivent à l’état parasite sur les arachides, constatés jusqu’à l’année 1906 inclus, sont les suivants ; Urédixées. — Puccinia arachidis Speg. Paraguay. Uredo arachidis Lagh. I'. Surinam. ' fd'omfjcei arachidis P. Ilenn. Surinam. Champignons incomplets. — Cercospnra arachidis P. Ilenn. Brésil (Para). C. personala (B. et C.) Eli. f. La Plala. Septoglæiim arachidis Raeb. .lava. Chaetodiplodia «mc/iiV/f.s Maubl. Europe. Dans les petites taches noires que l’on observe constamment sur les feuilles adultes de l’aracliide au Sénégal, M. P. Hariot n’a constaté aucun organisme. Du reste, aucun des champignons mentionnés ci-dessus n’a encore été signalé comme causanfdes dégâts sérieux, et leur présence est ignorée au Sénégal. Les insectes occasionnent par contre des ravages importants. Après leur récolte, les arachides sont conservées en tas, soit à l'air libre, soit en magasin. Ce n’est qu’au moment de leur expédition en Europe qu’elles soijt embal- lées dans des sacs. Durant les quelques mois qui s’écoulent entre la récolte et l’embarquement, plu- sieursinsectescommetlent des déprédations plus ou moins grandes. En quelques cen- tres du Sénégal, à Saint-Louis principale- ment, les magasins à arachides sont envali is par une espèce de Lepisme connu sous le nom vulgaire de ravet. Cet insecle ne se nourrit habituellement que de cellulose. Il est donc douteux qu’il attaque la graine, mais son abondance en certaines vieilles maisons est telle qu’il peut envahir les magasins et les bureaux, s’attaquant aux papiers, aux tissus, et causant ainsi de très sérieux préjudices. Avec les arachides séchées, on trouve aussi généralement deux petits coléoptères dont nous avons conlié la détermination à .VI. Lesne, assistant du Laboratoire d’Ento- mologie du Muséum. L’un est un Téné- brionidc, le Trdohium confasam Desv., l’autre un Ciicajide, le Silvanns tnercator Fauv. Tous les deux sont des insectes cos- mopolites vivant dans les matières végé- tales sèches des régions tropicales. Ils n’occasionnent pas de dégâts appréciables. D’autre [lart, le Service d’Agriculture du Sénégal, dans un rapport que nous avons en mains, a attiré l’attention sur un micro- Icpidojdère, le Plodia iiUerpnnclel/a (déter- miné par M. A. VeilletiIc la Station Ento- mologique du Ministère de l’Agriculture à Paris). La chenille vil à l’intérieur des gousses dont elle dévore les graines. On pense qu’elle ne se rencontre que dans «les gousses préalablement endommagées ou perforées par les termites. La même espèce a été signalée aux Etats-Unis (t). Nous ne devons pas omettre de signaler aussi trois espèces de punaises très com- munes en Afrique Occidentale, qui par leur trompe aspirent l'huile des graines oléagineuses. Au printemps, on trouve ces punaises en grande quantité à l’intérieur des cap- sules entr’ouvertesdu \\a[)ok{Eriode}a/ron) et du Pombax tombées sur le sol ; elles sont attirées probablement par l’huile dos graines. Au Sénégal, dès le mois de novembre, elles envahissent en gi-ande quantité les tas d'arachides conservés dans les champs. M. lîouRAED, qui a le premier attiré l’atten- tion sur ces dégâts, a recueilli en mai-juin une première espèce qu’il rapporte au genre Dysdercus. (1) Ann . Musée colonial , Marseille , 1912, ,1) .. J. (I A. ï. », n“ 134. 11U2. p. - m . 74 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N” 141 — Maüs 1913 En novembre, nous avons recueilli à Kaolack (Sénégal) deux autres espèces du môme groupe occasionnant chaque année au dire des indigènes, de grands dégâts. Ces insectes confiés à M. Lesnk, du Labora- toire d’Entomolog'ie du Muséum, ont é lé soumis à M. le ü’’ .lEAüNEf. qui les rapporte respectivement aux espèces Aphanus api- calis Dallas et Dieaches patruelis Stal. Pour mettre les aracliides à l’abri des ravages de ces insectes, un procédé eflicacc consiste à conserver les graines en atten- dant leur embarquement dans des locaux que l’on soumettrait périodiquement îi une désinfection, soit par le gaz Clayton, soit |>ar d’autres gaz toxiques, tels que le sul- fure de carbone ou les vapeurs d’acide cyanbydrique. 11 serait nécessaire de faire des expériences préalables pour déterminer si ces gaz n’al- tèrent pas la qualité des arachides. Un autre procédé consiste à rechercher et à répandre les insectes parasites qui introduisent leurs œufs dans le corps des insectes nuisibles et dont les larves vivent à l'inlérieur de l’insecte contaminé et le détruisent. Parmi les insectes que nous avons trouvés en 1912 dans l’intérieur des coques d'arachides avariées, M. Lesne a précisément reconnu un Ilyménoptère cn- tomopbage actuellement à l’étude. i\ous ignorons encore si cet llyménop- tère est parasite de la chenille de P/odia ou d’un autre ennemi de l’arachide. C’est un point qui sera intéressant à éluciiler. Insectes attaquant les arachides au cours de leur végétation. — C'est pend-ant que les arachides sont encore en végétation qu’elles sont surtout attaquées par des insectes causant alors de très grands dégâts. Nous .avons examiné en avril 1912 des arachides de la récolte 1911 qui avaient 20 à 22”/u de leurs gousses perforées et en grande partie vides. A Kaolack, en novembre 1912, des goussesfraîcbcment récoltées avaient 10 ®/o de leurs gousses avariées. Il n’a pas été possible d’établir d’une manière certaine la cause initiale de celte déprédation. Une espèce de termite se rencontre généralement à l'intérieur des gousses ainsi attaquées et y cause do très sérieux préjudices, en remplissant la gousse do terre, et fréquemment en détrui- sant complètement l’amande. Mais nous ignorons si ces termites s’attaquent aux plantes saines ou si elles envahissent seulement les gousses dont d’autres insectes ont déjà commencé l’attaque. Quelques cultivateurs indigènes du Sine Saloum nous ont assuré que cette dernière hypothèse seule répondait à la réalité. Dans un champ d’arachides situé près du poste de Kaolack, ils nous ont fait recueillir au lover du jour (car, dans la journée, ces insectes disparaissent en s’en- fouissant dans le sol) de petits coléoptères au corps roux de 2 à 3 mm. d(î long à peine. M. A. S^uiLi.ET les a reconnus comme appar- tenant au genre Scj/dmænas. Nous avons rencontré ces insectes adultes à l’intérieur de jeunes coques fraîches perforées depuis peu de temps; nous en avons observé aussi à la surface d’une gousse non encore perforée, mais superliciellemont attaquée dans un point ; deux de ces insectes viv.ants étaient lixés sur la gouttelette de sève qui exsudait de la blessure. Dès que l’on déterre les arachides sur lesquels ils vivent, \ç.ÿ. Scydmænus s’enfuient avec une grande rapidité à ti'avers la terre sablonneuse. Les indigènes ass.urent que ce petit insecte vit dans le sol et ne cause pas de dégâts lorsque la terre est humide, mais dès que survient une longue péi iode de sécheresse, il s’en- fonce profondément dans le sol et sous l’action de la fraîcheur delà nuit, il remonte près de la surface et s’attaque aux jeunes arachides pour en faire exsuder une goutte- lette d’eau. La blessure qu’il fait est très petite et pai’ elle-même n’est pas nuisible aux arachides, mais — toujours au dire des indigènes — les termites qui pullulent habituellement dans le sol interviennent alors et à l’endroit précis où est la blessure Ils creusent un trou de 2 mm. de diamètre par où N” 141 — Mars 19ia JOURNAL D’AGRICULÏUIfli: TROPICALE 75 ils péiièlrenl à rintérieur de la gousse. Le Rapport du Service d’Agriculture du Sénégal, auquel nous avons fait allusion plus haut, s’exprime d’une manière très précise sur l’aspect des dégâts ; « Ijc trou est presque constamment situé dans la dépression que surmonte le bec de la gousse. La plu[)art des gousses atteintes ont acquis leur dimension définitive. Cepen- dant quelques-unes sont encore en pleine période de croissance et dans ce cas la prolifération cellulaire détermine autour de la perforation la formation d’un bourrelet. « A l’intérieur de la gousse, la graine sous-jacente à la perforation est parfois creusée d’un commencement de galerie, parfois presque entièrement dévorée et remjilacée par une large alvéole; parfois, enfin, les graines encore petites ne sont pas entamées; c’est la pulpe remplissant la plus grande partie de la cavité qui a seule disparu. « A l’intérieur de la plupart des gousses attaquées et perforées, on trouve, surtout pendant la nuit, des termites vivants envi- ronnés de teri’C bumido (jue ces insectes ont introduit en dedans du fruit et qui remplit toute la cavité. Parfois les termites se remarquent seulement à l’extérieur, la perforation de la coque n^étanl pas complète. » De ces observations, M. Azemard, auteur du rapport cité, conclut que les perforations sont l’œuvre exclusive des termites. Los constatations que nous avons faites à Kaolaclï ne nous permettent pas d’ètre aussi affirmatif, (jaa las termites soient les auteurs des dégâts, il n’y a aucun doute à cet égard. Que les porfoiations des ara- chides attaquées aient été faites de dehors cn dedans, cola est également certain. Mais ‘I paraît Irèsprobable que les termites n’in- terviennent que lorsqu’une lésion plus ou Jiioins légère a déjà endommagé la surface externe de la gousse. Le Scydmænus est-il la cause et la cause exclusive de ces lésions fiai attirent les termites? Desrecbercbcs at- tentives permettront seules d’élucider ce problème. Quant aux termites atlaquant les arachi- des, nous avons constaté à Kaolack qu’il en existait probablement deux espèces. La plus commune est nommée Makfi ou Thiorokh(in\\o\oï. C’est l’espèce si'fréquentc dans le sol de l’Afrique Occidentale et s’at- taqu mt à la plupart des plantes présentant des lésions ou en état de moindre résis- tance. Les indigènes assurent qu’il y a dos sols (jui en sont constamment indemnes; dans les autres, les termites font surtout des dégâts pendant les années non pluvieuses. Nous. avons recueilli aussi dans la plupart des gousses perforées et remplies do terre, une fourmi rousse à corps très grêle «pii, au dire des indigènes, cause des dégâls aussi grands ou môme plus élevés que les lormi- tcs. .M. Lesne a eu l’obligeance de sourneitre cet insecte à un spécialiste, M. Saut.schi, qui l’identifia à Bhogmus fnscipr-nnis lim. Kuliu, dans certaines gousses d’arachides fraîchement perforées, nous avons trouvé encore une autre petite fourmi noire, mais nous ignorons si elle commet des dégâts. l*ar la perforation que nous avons signa- lée, il s’établit un va-et-vient des fourmis et des lermil' S vers l’inlcrieur de l’aracbide doni le péricarpe continue souvent à s’ac- croître, les graines demeurant rudimen- taires ou étant en partie dévorées. On observe parfois dos cochenilles sur la face interne de la gousse, apportées proliable- meut par les fourmis; le jilus souvent, la cavité de la gousse est remplie de sable introduit sûrement par le stermites ; enfin, fré(|Ucmmenl,on observe sur la paroi interne du péricarpe un fin feutrage velouté 'qui parait ii’ètre autre chose que le mycélium de champignon qui tapisse l’intérieur des galeries des termites. Le cas que nous venons de citer montre que l’arachide devient parfois une plante myrmécopbilc, mais c est une myrméco- pbilie spéciale, puisqu’elle entraîne la stéri- lité des fruits atteints. Les insocles sont seuls à profiter de cette association. Les fruits de l’arachide ne sont pas les seules parties de hi plante qui ont à subir JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» Ui — Mars 191:5 70 les ravages des termites. Dans un champ à Kaolack, nous avons constaté que 1 “/« des plants parvenus au dernier stade de leur croissance, mais à graines non encore mûres, se desséchaient brusquement sur place. Eu les examinant, nous avons con- staté que les racines principales et parfois aussi les hases des tiges étaient complète- ment évidées et remplies à l’intérieur de terre et de termites. Dans ce cas encore, on peut se demander si les termites ont été la cause initiale des dégâts ou si, plutôt, ils ne sont survenus qu’après l’intervention d’au 1res organismes. On voit combien de problèmes complexes soulève la question des maladies de l’ara- chide. tLJn entomologiste seul peut les résoudre par de minutieuses recherches sur place. La détermination scientifique des espèces causant des dommages n’a qu’une importance secondaire. Il est au contraire essentiel d’étudier la biologie de ces animaux de manière à décou- vrir le moyen de les combattre. Aug. Chevalier. Un hybride et deux formes stables d’Hevea brasiliensis en culture Par M. V. Cayla. Petit à petit, nos connaissances se pré- cisent relativement à l’Hévéa. On l’a in- troduit à peu près dans toutes les régions tropicales du globe, où il a été cultivé au moins dans les jardins botaniques et les stations expérimenlales. Là se sont pro- dui tes des variations, peuvent se rencontrer des points do comparaison qui nous éclai- rent sur ses api i Unies. En sorte que si de la zone naturelle de l’IJévéa, si de l’Ama- zone nous sont venus les remarquables résultats du D'' J. LIübeu sur les dilférentcs espèces d’Ilévéa, leur aire d’extension, la qualité de leur produit, si au point de vue culture nous n’avons dans cette région que les recherches, d’ailleurs fort instruc- tives, de M. P. Le CoiNTE, relatives aux ré- sultats que peut donner l’IIévéa cultivé dans le Das-Amazone (I), par conire, de bien des parties du monde nous arrivent des résultats culturaux dignes de fixer l’at- tention. Il y a quelques mois, M. II. C. Pearson (2) (1) Voir à ce sujet la partie du rapport préliminaire de la mission I.abhoy-Cayla parue dans » Jornal do Commori io • (U'O de Janeiro, Juin 1912) et aussi le journal « le Brésil » (Paris). (2) India riiblier World, l'r juillet 1912. Voir aussi " Agricultural News », 31 août 1912. signalait la présence sur une « estatc » de Trinidad de deux types d’Ilévéa qui s’y trouvaient en proportions à peu près égales. Le premier des types se rapporte très net- tement à V llfivea brasi/iemia. Le second s’en éloigne fortement par une croissance plus vigoureuse, un an Ire port, des feuilles de forme différenle ; l’écorce du tronc est rouge foncé, couverte de petites épines el très mince. La forme et la taille des graines di lièrent de celles de Y II. brasiliensis et la chute annuelle des feuilles ne se produit pas en même temps pour les deux types qui sont en mélange sur la plantation. Ce qui est très grave au point de vue écono- mique, c’est qu’au Ilux de latex succède l’exsudation d’une résine vert jaunâtre très poisseuse et que le caoutchouc fourni est cassant, très inférieur au Para fin. On a cherché l’origine de ce type défec- tueux et on a trouvé que VII. brasiliensis sur lequel on avait récollé les graines poiu’ la plantation était voisin, au Jardin llota- nique de Port-of-Spain, d'un vigoureux II. confusa. 11 est bien probable que le type défectueux est un hybride II. con- fusa X brasiliensis. Nous citons cet exemple pour montrer combien il est iW' N» 141 _ mahs 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 77 portant de s’assurer de l’origine des se- mences, surtout si elles proviennent d’une région dans laquelle on a introduit, outre le l)on caoutchoutier de Para, d’autres es- pèces de valeur inférieure ou nulle. En Afrique Occidentale, M. G. M. Bret, Inspecteur d’Agriculture, a eu l’occasion d’observer deux formes stables à'IIevea Itrasiiiensis (1) et l’étude qu’il en a faite nous semble, par l’intluencc qu’elle peut avoir dans l’avenir, mériter que nous nous y arrêtions qirelque peu. 11 s'agit de deux peuplements situés, l'iin à Porto-Novo Daliomey) et qui doit être celui dont le « J. d’A. T. » a déjà eu à s’occuper (2), l’autre à Dabou (Gôte d’ivoire). Les deux types sont à ratlacher botaniquement à 1’//. f>rasiliensis et leur morphologie externe ne donne avec netteté aucun caractère dilTé- rentiel. Si l’origine ) 69 » à 2ÜÜ » 68 »àl60 » Bahia . 64 >* à 70 ■' 04 » à 71 » Haïti . . 54 «à 66 » 53 «à 65 « Martinique et Giia- deloupo . . . .100 « à 1 10 » 89 » à 92 » 89 «à 92 .* Giiayaqui! .... 89 « à 95 » 65 «à 71 » 70 »à 82 « P. Plats, banchez. Samana .... 7". »à 80 » 61 » à 65 » 62 ..à 66 » Accra et similaires. 78 50 à 81 » f)0 » à 63 w 60 » à 64 5) Mouvement des Cacaos en France d'après la Statistique des Douanes, du 1'^ au 28 février SORTIRS STOCK KNTRitËS Consonmition etexporUtion «a2SFeMil3 1913. . , . kg. G. 897. 300 ■6.549.200 18.2.39,000 1912. . . . , . 8.741.300 9.400.000 23,303.300 1911. . . . . . 8.110.300 8.394.800 25.416.600 1910. , . 6 735 400 20.945.600 1909. - . . . .• 5.479.000 7.255.600 15. 804.01X1 Mouvement particulier de l'entrepôt du Havre. 1913. . . . kg. 5.. 357. 040 3.929,620 12.122.200 1919. . . . . . 5.333.710 4.399.345 14 472.000 1911. . . . . . 5,002,650 5.090.025 18. 550, 725 1910. . . . . . 5.677.875 4.676.850 15.718.200 1909. . . . . . 4.709.700 ■3.547.800 11.477.200 A. Alleaümk. Le Havre, 22 mars 1913. Mouvement des Docks-Entrepôts du 1'='' au 16 Mars. KNTBÉRS 1913 1912 1911 Para, M8rap:n8n .... sacs. 1.735 112 313 Trinidad 1.740 4 602. 1.228 Côto-Forme, Venezuela. . . . 4.814 3.153 2.415 Bahia 5.020 4.498 Haïti et Dominicaine 2.846 1.673 2.836 Martinique et Giiadeloupo . . 339 1.214 839 Guayaqnil et divers 2.998 16.010 17.999 Totaux. . . . . 16.315 32.384 18.186 SORTIES 1913 1812 1911 Para, Maragnan 425 383 1.743 Trinidad 916 1.970 602 Côte-Forme, Venezuela. . . . 1.381 3 299 3.420 Bahia 637 1.089 1.728 Haïti et Dominicaine 1.914 1.254 2.042 Martinique et Guadeloupe . . 2V)2 196- 9 Gua^'aquil et divers 3.902 5.843 4.364 Totaux 9.467 14.035 13,899 STOCK EN ENTREPOT AU 15 MARS 1913 1912 1911 Para, Maragnan .... sacs. 13.156 10.447 18.501 Trinidad •. . . ■16.510 31.992 49.462 Côte-Ferme, Venezuela. , . , 15.367 47.183 40.500 Bahia 17.230 17.955 35.002 Haïti et Dominicaine 16.066 15.051 20.043 Martinique et Guadeloupe . . 4.931 2.143 3.504 Guayaquil et divers 80.072 95.183 96.680 Totaux. .... 169.9.32 219.964 263.692 Mouvement des années antérieures depuis le janvier jusqu au IS mars^ en sacs. ENTBl^lBS TOTALES SORTIRS TOTALES 4913 1912 1911 1913 1912 1911 . — — — 99.549 113.875 109.630 65 . 4 46 77.784 81.774 Le Marché du Café. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». l’ar M. Anthimk. Alleau.me. Rien que là baisse ait fait de nouveaux progrès depuis nos derniers avis et notamment depuis le commencement du mois (Santos à ferme 70 fr. ;>0 le courant contre 73 fr. 50 le Dr mars), ceux-ci n’ont plus été que très lents et non sans de fré- quentes hésitations. En effet, en ce qui concerne notre place et en même temps la statistique mon- diale des cafés, les données fournies à la fin de février tant par MM. Üeucring et Zoon que par les syndicats du commerce du café du Havre, se sont trouvées des plus encourageantes et il y a lieu de conclure que la panique du mois précédent n’avait pas sa justilication sur notre place qui n’a pu que se trouver entraînée par le fait des marchés hambourgeois et américains. Les transactions des deux premières semaines du mois ont donc été, d’une façon bien appréciable, sensiblement plus satisfaisantes aussi bien en disponible qu’en livrable; cependant, cette dernière semaine s’est ressentie du ralentissement de la demande pen- dant les fêtes de Pâques. D’ailleurs, la situation de la politique extérieure n’est pas encore dépourvue de nuages et la crise balkanique n‘a pas encore trouvé sa solution ; tant que cela ne sera pas, toutes les affaires lant en cafés qu’en autres articles plus ou moins essentiels s’en res- N° lil — Mars 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 83 sentiront. Une modification rapprochée de cet état de choses verrait bientôt disparaître toute hésitation et ramènerait sans tarder l’équilibre rationnel des cours et de la statistique. Il va sans dire que certains regretteraient bien vite de n’avoir pas mis à profit la faciliié actuelle pour assurer leurs besoins du moins jusqu'à l’été prochain. .lusqu’à présent les débouchés n’ont cependant pas été inférieurs à ceux des époques correspon- dantes de ces dernières années. r*Somaîno: 31 . 170 sacs contre S.'t.OOS en lOfO et 31.653 en 1911 2‘ Semaine : 28. 98S — 27.961 - et 19.808 — 3* Semaine : 25.010 sacs Comme transactions, celles en Haiti ont été plus suivies, à prix soutenus alors que les arri- vages sont des plus modérés. Les Centre-Amérique, Mexique et Côte-ferme sont trè.s peu offerts en ilispnuible comme en livrable. Les récoltes ne s’annoncent pas comme devant être abondantes de ce côté pas plus que du côté des Indes. Les Brésil sont donc seuls appelés à suppléer à la rareté de ces diverses qualités. Les stocks aux dernières dates étaient : A Santos, 1 .50.'). 000 s. contre 2.176.000 on 1912 et 1.831.000 en 1911 A Rio, 186,000 — 371.000 — 159.000 — Entrées aux docks du Havre pendant les trois dernières semaines : l^Semainc ; 47.132 sacs contre 32.381en 1912 el21.081 en 1911 2' Semaine ; 72.117 — 50.947 — 28.655 — 3' Somaiiio : 29.714 — 60.990 — 19.131 — Prix courant légal des courtiers assermentés. Sortes 28 Févr. 1913 21 Mars 1913 Santos lavés. 90 h à 93 » 86 » à 89 » — supérieurs et extra. . . 80 » à 83 »• 76 Bà 79 » — good. 77 »à 78 B 71 »à 72 » — ordinaires et regular. . 60 B à 73 a Manquent -- triages Manquent Manquent Rio lavés 91 » à 91 » 87 »à 90 B — supérieurs et extra .... 78 »â 82 B 74 » à 77 » — good . 75 » à 70 B 71 B à 72 » — ordinaires — triages Manquent Manquent Manquent Manquent Bailla 69 «à 79 » 65 «à 75 » Haïti gragés et triés 89 » à 99 » 85 Bà 97 » — Saint-Marc et Gonaïves. 83 .à 87 N 78 B à 82 » — Port-au-Prince et autres. 80 » à 86 » 76 «à 81 « ’^amaï'quo gragés 92 »à 97 » 90 B à 94 B — non gragés 82 »è 86 M 78 «à 82 » toxique et Centre- Aniér. gragés 91 »èl00 » 89 «à 97 » — noii gragés 83 .à 90 J» 79 » à 86 B H* Cabollo et La Guayra grapés. 92 »à 97 B 87 93 » — — noQ gragés. 83 » à 84 B 79 B à 83 » Waracaïbo et GuayaquU .... 83 » à 88 M 78 » à 83 A Portû-Rico, choix 102 »àl01 H 100 B à 102 » — courant 98 » à 101 n 96 «à 99 s -Moka . 103 »àl21 101 B à 123 B ^slabar, Mysore, Salem .... 95 «.1102 » 91 » à 100 » ••«va. . 100 » à 122 » 98 B à 122 B Singaporo Réunion. . 94 « à 96 » 90 » à 04 B 159 a à 161 » 156 » à 158 B *iadeloupe bonitîour 155 «à 157 U 152 B à 154 B liabitant 151 »àl54 H 148 » à 151 r ^"'-Calédonie 115 »kl30 i> 121 » à 132 . 1913 1912 1911 Santos 1.186.6)10 1.511.931 1.594.489 Autres Brésil -424. 150 411.897 430.209 Haïti 198.369 187.675 211.200 Antilles, Contre Amér. etc. 159.951 109.0 '3 200.320 Java 47.345 21,860 17.909 Côte Malabar 31.575 33,358 40.842 Divers 13.755 20.709 22.242 Total 2.369.942 2.362.679 2.2,i0.217 En débarquement. . . . 52.900 72.800 11,200 A. Alleaume. Le Havre, le 23 mars 1913. Marché de la Vanille. Chronique spéciale du » J. d'A. T. ». Par M.M. Toctox, Crois et C‘’. En fait de vanille, aucun changement à signaler si ce n’est que la situation se maintient ferme, mais sans affaires. Les quelques lots défectueusement préparés qui se sont encore présentés ont trouvé preneurs entre 23 et 32 fr. le kg. les lots de bonne préparation avec 00 “/o de première qualité valent aujourd'hui 32 à 33 fr. pour des lots courants sains et 33 à 33 fr. pour des lois supérieurs. Situation peu intéressante et sans affaires. Vanille Tahiti. — Egalement sacs changement, valent 23 à 2'i. fr. le kg. acquitlé en France. Vanille Mexique. — Situation très ferme. Todton, Chocs et C'“. Bordeaux, le 21 mars 1913. Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par .MM. Vaquin et Sciuveitzeh. Chanvres.— \.e> marché est en général plus ferme pour tous les textiles, et depuis notre dernier communiqué les cours se sont bien maintenus. — Marché soutenu, l’on a payé pour belle qualité provenance du .Mexique 80 à 88 fr. aux 100 kg. Sisal Afrique. — En très bonne demande, quel- ques affaires traitées ont obtenu pour marques sûpérieures 80 à 87 fr. aux 100 kg. et pour em- barquement éloigné on demande 87 fr. aux 100 kg., les sortes inférieures restent négligées. Sisal Java. — Marché calme, lés prix ont Imissé assez sérieusement et aujourd’hui fou demande pour marchandise à livrer entre 80 et 83 fr. aux 100 kg. pour bonne qualité. ’ Sisal des Indes. — Les arrivages sont toujours rares, seules quelques affaires modestes se sont faites depuis notre dernier communiqué à des prix variant entre 02 à 77 fr. aux 100 kg. suivant qualité. I 84 JOURNAL D’AGRICUI.TURE TROPICALE N“ 141 — Mars 1913 Manille. — Le marché est calme et inactif, les bonnes sortes restent inchangées alors que les sortes moyennes et orilinaires sont légèrement en hausse; les recettes pour la dernière semaine s’élèvent à 22.000 balles marquant un total depuis le t®‘'janvier de 237.000 balles contre 296.000 balles pendant la période correspondante de l'année dernière. Les dernières ventes s’établissent comme suit : Marques supérieures n9 » à 186 50 Belles marques 176 75 à 179 » Good curreut 174 » à 17650 Fair current 87 >» à 87 50 Superior seconds 81 » à 8‘2 » Fair seconda ........... 76 » à 76 50 Good brown 74 » à 74 50 aux 100 kg. pour disponible et prompt embar- quement. Aloës Maurice-livunion. — Marché très ferme, les derniers cours relevés sont pour : Supérieur » à 78 25 Bonne qualité .. à 73 50 Qualité courante .... 66 » à 68 50 Qualité ordinaire » à 64 50 aux tOO kg. Lin de la Nouvelle-Zélande. — Le marché ,a été un peu plus actif et les dernières affaires ont été traitées sur la base de 84 fr. 50 à 8a fr. 75 pour good fair Wellington et 79 fr. à 80 fr. 80 pour fair aux 100 kg. Aloës Manille. — Marché actif, on a enregistré pendant le mois écoulé des ventes assez impor- tantes à des prix inférieurs aux derniers cotés sur notre dernier communiqué et l’on cote : N» 1 manille 63 50 à 6i 50 N" 2 — 58 50 à 59 50 N* 3 — 53 50 à 56 II N“ 1 cébu 74 50 4 75 75 N» 2 — 67 B à 68 *25 N® 3 — 64 50 à 65 75 aux 100 kg. Jute Chine. — I.ea stocks disponibles sont épuisés à l’exception d’un petit lot Tientsin pour lequel on demande 53 fr. aux 100 kg. Jute Calcutta. — Le marché est devenu plus ferme et on traite beaucoup d’affaires, les derniers prix relevés sont pour premières marques natives 67 fr. 50 aux 100 kg. Itzle Tampico. — Marché ferme, en bonne de- mande et l’on cote : .laumavâ BZ. . . . Tula, good avofdgo — fair — — tel quoi , . . Palma bonne sorte. aux 100 k., c.i.f. Europe. Ramie. — Le marché est quelque peu plus facile, les dernières cotations sont pour belle sorte 127 fr. à 129 fr. et pour bonne sorte 104 fr. 50 à 119 fr. 50 aux 100 kg., suivant longueur et cou- leur. ' Raphia. — Marché soutenu sans changement l’on cote ; Belle sorte supérieure 80 à 84 » Courant, choix 72 » à 78 » Bonne qualité 02 50 à 70 » aux 100 kg., ex-magasin. Chiendent. — Nous devons avant peu constater une nouvelle accentuation de la hausse des prix rapport aux événements politiques du Mexique; les prix se maintiennent fermes et les dernières affaires ont été traitées sur la base de Mexique, Hn à beau 6ii 240 » à 265 » — demi-fin à supérieur. . 230 » à 240 w — belle sorte courante . . 175 » à 190 » — bon ordinaire 155 » à 170 » — ordinaire et court . . , 135 >) à 150 » aux 100 kg., quai Havre. . Chiendent Annam. — Arrivages nuis, cet article est cependant très demandé. Piassava. — Très bon courant d'affaires en toutes sortes à prix soutenus et l’on cote : Brésil. . Para 140 » à 150 » — Bahia P* 120 » à 130 >• — — 2* 100 " à 110 »» Afrique. Monrovia 53 » à 54 » — Calabar 58 »• à 65 » — Gap Palmas 52 » à 56 » — Grand Bassam . ^. . . . 54 »» à 58 » — Congo 35 » à 49 » Piassava Madagascar 70 » à 120 » Palmyrah, oxlra-fort 75 » à 85 » — bellô sorte . 62 » à 70 » — mou .......... 55 » à 57 50 le tout aux 400 k., Havre. Fibres de coco. — En très forte demande, sans changemeut dans les cours et l’on cote actuelle- ment : Bon courant 46 » à 48 " Bonne sorte 49 » à 5i » Belle qualité . . * 56 » à 62 » Qualité supérieure 63 » à 66 » aux 100 kg., c.i.f. Kapok. — Marché ferme, les derniers prix cotés sont pour : Calcutta 150 » à 170 » .Tava, extra 210 » à 215 »* — belle sorte 190 » à 200 » — supérieure longue soie .... manque aux 100 kg., c.i.f. Havre. Feuilles, plantes sèches, mousses. — La demande est toujours très bonne. Dépouilles d’animaux. — Nous sommes toujours acheteurs p'our qualités pouvant convenir à la tannerie, mégisserie, etc. Comme copale. — Les derniers prix pratiqués sont pour provenance Provenance Afrique ... 50 » à 100 » les 100 kg. — Madagascar . 100 » à 400 » — les 100 kg. VaQUIN et ScHWEITZER. Le Havre, 20 mars 1913. 67 » à 69 » 59 » à 60 n 57 » à 58 50 54 » à 56 » 68 » à 72 » N» 141 — Mars 1913 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 85 Matières grasses coloniales. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Rocca, Tassy et de Roux. Coprah. — Tendance : Ferme. — Nous cotons nominalement, en disponible, les dOO kg. c. a. f., poids net délivré, conditions de la place de Mar- seille : Ceylan Sundriefi. . . . 75 .) Singapore 71 » Macassar 71 » Manille 70 » Zanzibar 71 « Java Sundried 72 50 Mozambique 71 25 Saïgon 70 » Cotonou 70 » Pacifique (Samoa) ... 70 » Océanie française ... 70 » Huile de palme. — Lagos, 73 fr.; Bonny, Bénin, 71 fr. ; qualités secondaires, 62 à 68 fr. les 100 kg. ; conditions de Marseille, fûts perdus, prix pour chargements entiers. Palmistes. — Guinée, 32 fr. les 100 kg. Mowra (Bassia). — Manque. Graines oléagineuses. — Nous cotons nominalement ; Sésame Bombay blanc, grosso graine •.. _ petite graine — Jaffa (à livrer) . — bigarré, Kurrachee „ / Lins Bombay bruns, grosso graine. Expertises 1 Colza Gawnfore w y Bombay . . . Marseille ^ Ricin Coromandel, nouvelle récolte. Arachides décortiquées Mozambique _ Coromandel 45 » à 44 » 14 50 à 43 50 » w à » « * » à n » 32 50 à « « 32 50 à » » 51 » à » >> 29 » à 28 » -iO 50 à 39 * 39 75 à 30 » Autres matières. — Cotations et renseignements sur demande. lloccA, Tassy et DE Roux. Marseille, 11 Mars 1913. Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par M.V1. Taylor and Co. Huile de Palme. — Marché calme et ferme, f.es prix n’ont pas changé. ^ ® 1913 1912 Lagos £ 31. 10.0 à 31. 15.0 28. 10. 0 Bonny, Old Calabar . . 30. 5.0 à 30. 10.0 28. B.O Camerooû 0 0 à 30. 5.0 28. 0.0 Bénin 28. 10.0 à 28. 15.0 •27. 2.6 Accra 27. 15.0 à 28. 0.0 27. 0.0 Bassam, Half-Jack. . . 28. 0 0 à 28. 5.0 27. 0.0 Brass, Niger, New Cal. 27. 5.0 à 87. 10.0 26. 0.0 Congo 25. 15.0 à 26. 0.0 25. 0.0 Sait Pond Kinds .... 25. 5.0 à 25. 10.0 •25. 5.0 Bixcove and Bassa . . . 25. 0.0 à 25. 5.0 25. 2.6 Sherbro 25 10.0 à 28. 15.0 25. 0.0 h *27. Amandes de palmistes. — Marché très ferme, les prix ayant haussé d'environ 10/-pendant la Semaine. 1912 1911 Lagos, Cameroon el fino River Kinds . . . • îS 22. 12.6 à 22. 15.0 19. 7.6 Bénin, Congo. 22. 10.0 à 22. 12.6 19. 5.0 Libérien 22. 7.6 à 22. 10.0 19. 8.6 Gold Goast Kinds . . . 22. 6.3 à 22. 8.9 19. 1.3 Gambia 22. 2.6 à 22. 5.0 18.16.3 Sherbro, Sierra Leone . 24. 17.6 à 22. 0.0 18. 12.6 Caoutchouc. — Absolument calme, fort peu d’affaires sont faites. Les acheteurs ne montrent pas le moindre intérêt, excepté pour humps. Lump. — Assez ferme; acheteurs à 1/8 et vendeurs' à 1/8 ‘/^ pour selected et 1/7 >/, et 1/8 pour rejections. Para. — Très calme, clôture à 3/11 disponible et mars/avrü, 3/U '/* avril. Cacao. — Disponible : 1.300 sacs39/-;i 64/-pour accra. Fine Victoria 64/-à 64/6. Eloigné : plus facile, des transactions se font pour Fair Fer- mented à 63/-. Piassava. — Arrivages tardifs pour vente publique. Gingembre. — Plus facile, une bonne quantité a été traitée en Sierra Leone éloigûé à 20/6 100. Pire d'abeilles. — Petites ventes Sierra Leone à 17-6 “/o. Soi». — £8-10 à £ 8-12-6. Taylor and Co, 7, Tlthobarn Street. Liverpool, le 13 mars 1913. Le Marché en France des Céréales et Maniocs des Colonies françaises. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. P. Collin. lUz Tonkin-I iido-Chinc. — Depuis le début du niois, il s’est traité quelques lois ronds en Congo 3 ”/o paddy et riz blanc n” 2, pour embarquements assez éloignés. On cote suivant embarquement : SiiïUt wntariiofiMBt Riz Saïgon usiné 33 2u à 3i » Riz Tonkin usiné 32 85 à 33 » Riz blanc, trié, n« 33 10 à 33 50 n" 2, importation .... 28 50 à 29 » n» 3 non usiné 21 50 à 22 50 Riz Cargo, 1 •/. paddy 24 25 à 26 25 _ 5 "/. — 25 « à 25 50 _ 20 •/. — 23 25 à 24 » Brisure do riz n® 3 21 50 à 23 a c.a.f. ports français. .Maïs. — D’Indo-Chine, il n’y a que très peu d’offres et les prix sont nominaux de 16 à 17 fr., suivant embarquement. Les maïs Plata sont toujours très discutés, les nouvelles de l’origine sont meilleures et on annonce que la récolte sera probablement moyenne. Racines de Manioc. — Le marché est toujours aussi calme à des prix inchangés. On prévoit une demande moins active pour fin de celte année. On cote suivant embarquement de 15 fr. 25 à I6fr. 23. Depuis quelque temps, on envisage l’emploi de la 80 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE iN° ITl — Mars 1913 racine de manioc pour la nourriture et l’engrais du bétail; ce serait un nouveau débouché assez important et rémunérateur. Paul Collin. Lille, le 20 mars 1913. Produits de Droguerie. — Articles divers. Mercuriale spéciale du o J, d’A. T. ». Par M. Geo Ernst. t Algarobilla. — Sans affaires 40 fr. les 100 kg. nominal. Amhrrttes. — Pas d’offres, dernière vente à 190 fr. les 100 kg. Badiane. — Semences de Chine 17b/180 fr. les lOO.kg. c.i.f, ; du Tonkin sans offres. Bn urnes. — Calmes. CoPAiiu : Eerme et peu offert. Para clair b à a fr. 50 le kg. Maracaïbo 5 fr. 50 à 6 fr. PéBou : Sans affaires. Stationnaire à 19 fr. 50 le kg. c. a. f., qualité naturelle véritable. Styrax ; Calme de 165 à 175 fr. les 100 kg. c.i.f. Havre ou Marseille. Tolu : Rien à signaler. Les offres de Hambourg sont iV la parité de 9 fr. 50 à 10 fr. le kg. Bois. — Gayac : Dernière vente pour trituration 20 fr. les 100 kg. Quassias : Manquent en bon bois. Nous cotons 15 à 25 fr, pour Antilles, 25 à 40 fr. pourGuyanes. Santals (Nouvelle-Calédonie) : Manquent et sont recherchés. Cotes 75 à 150 fr. les 100 kg., suivant qualité d’essence. , Indes : Sans offres sur noire place. Tous les bois et écorces, odorants ou amers, nous intéressent. Cachou. — Calme, prix inchangés. Rangoon marque. .... 8^2 50 à 87 50 les 100 kg. Bornéo rouges ..... 55 » à 57 50 — Camphre. — Affaires nulles. Le cru de Chine est à 425/430 fr. les 100 kg. Le raffiné Japon à 413/425 fr. les 100 kg. c.a.f. Havre. Cires d'abeilles. — Arrivages très restreints, marché ferme, cotes nominales pour la plupart. Afrique » à 175 « manque Chili ....... . . 178 » à 180 >1 Madagascar . . . . . . 174 né » » Haïti . . 182 » à 18.5 » Cuba » Saint-Domingue . . . . 185 » à » U Indes » à » » manque. aux 50 kg. acquittés. Cires végétales. — Carnauba : Divers arrivages et marché ferme. Janno prima 5 50 à 6 » le kg. Grise grasse 4 »à4 50 — Grise maifiTo. 3 75 à4 » — Japon : Un peu plus faible pour le livrable à 105/103 fr. les D O kg, c.i.f., le disponible est à 120 fr. acquitté. Cochenilles. — Marché calme. Prix soutenus. Ténériffo Zacatillo choix ... 5 75 à 6 le kg. c.i.f. — — seconde .. 5 » à 5 50 — — grise argentée ... 5 50 à » »' — Pérou-Chili 4 50 à » » — Mexique (manque). Colles de poissons. — Offres réduites, bonne demande pour pochettes Saigon et petites queues de Chine. Pochettes rondes Gocliinchino. . 2 50 à 2 75 le kg. Petites langues — .. 3 » à 3 50 — Grosses langues — • . 3 50 à 4 25 — Lyres Cayenne (suiv, dimensions et qualités) 5 »à8 » manquent. Pochettes Venezuela 3 » à 4 » Quflues de Chine 3 50 à 4 25 Galettes de Chine 5 50 à 6 » manquent. Cuirs, cornes, ptaux. — Cotes sur demande. Curcutna : Madras flnger ... 55 « à » » les 100 kg. Bombays biilbs . . 45 » à *> >' — Cochin bulbs ... 38 » à xp » — Dividivi. — Curaçao, 13 à 15 fr. 50 les 50 kg. environ 1.500 sacs reçus ce mois. Ecailles de tortue ; Antilles 93 » à 35 » le 1/3 kg. Madagascar .... 20 » à .80 » — Ecorces. — Oranges (Haïti) ; Rien encore sur la prochaine campagne. On cote les derniers prix forts traités. Mais les acheteurs escomptent avec raison, croyons-nous, prix plus facile cette année. Nous cotons 52/54 fr. les 100 kg. acquittés au droit de 10 fr. Palétuviers : 13 à 13 fr. 50 les 100 kg. acquittés. Quillav (Panama) : Marché haussant pour Val- paraiso des offres délivrable prompt, sont à 71 ’ 72 fr., le disponible est à 74 fr. Quinquina : Pas de ventes de place. SiMAROUBA et CoNnuRANGo Srds offres. Essences. -- Marché ferme sur toute la ligne. Badianes de Cuine ; Hateau rouge h 16 fr. 50 le kg. c.i.f. pour embarquement niars/avril et 17 fr. 50 pour disponible; du Tonkin, on cote 17 fr. 75 ferme, environ 00 caisses reçues en transit. Citronnelles : Encore rares et chères. Ceylan à 395 fr. les 100 kg. c.i.f. Java sans offres. Le rare disponible s’est Iraité jusqu’à 11 fr. 50 le kg. Cannelles. — De Chine : 75 “/„ à 9 fr. le kg. De Ceylan : Nominal 60 à 80 fr. Géranium Hourbon : Après une légère réaction, les cours ont reiu’is sur avis du dernier cyclone et on cote dans les 78 à 82 fr. pour disponible. Sans écart pour le livr.)ble. Linaloé (Mexique) : Toujours rare et recherché. N“ 141 — Mars 191:1 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 8 - On cote 23 à25fr. pour bonne qualité extraite du bois. • Bois DE BOSE femelle ; Pas d'offres jusqu’ici des pays de pioduction, tendance en hausse, on tient 33 à 34 fr., inalHré le peu d’affaires. Niaoüli et Cajetut : 0 a 8 fr. le kg. Petit-grain nu Paraguay ; 10 caisses reçues ce mois on tient 40 fr. pour disponible et 36 pour livrable prompt. Verveines des Indes (Lemongrass Oil) : Marché variant de 13 à 14 fr. le kg. c.a.f. pour qualités titrant de 75 à 80 °/o de citral. Du Tonkin, àtilre plus faible, cotée 11 à 12 fr. 30 suivant rendement. Vétiver-Bourbon et Java : Sans offres et deman- dées 45 à 55 fr. le kg. Ylang-Ylang : Négligé de 123 à 250 fr. suivant * qualité. Piments (Bay Oil) : De 13 à 25 fr. le kg. Toutes essences nous intéressent pour essais sur échantillons. Feuilles, — Coca de Bolivie : 35 balles reçues pour compte. Bolivie verte e 5Ü à 3 » le kg. Ce^lan 3 »à3 25 — Truxillo 1 50 à 1 75 — Jaborandi : Grandes feuilles Brésil, 125 il 150 fr. les 100 kg. Petites feuilles vertes pour extrait, 90 à 1 10 fr. suivant litre. Patchouli : Pas d’offres. Pernang ou Java, on est acheteur de bonnes parties feuilles mondées. Fèves. — Calabar : Quelques offres pour compte étranger ont fait baisser l'article et on est actuel- lement à 160 fr. Jes 100 kg., dernière vente. Nous n’avons reçu que des lotins, réalisés il 2 fr. Tonka : Augustura disponible à 45 fr., livrable juillet/août en forte baisse à 12/11 le kg. c.i.f. Surinam disponible à 20 fr., livrable sans inté- rêt au-dessus de 8/9 fr. le kg, c.i.f. Para givrées, il 18 fr. le kg. dernière vente, les noires à 15 fr. livrable à 8/9 fr. Colombia manquent. Fruits et graines divers. — Nous intéressent tou- jours. Gommes. — Arabiques ; Pas de ventes de place. Marché plus facile. Soudan sortes 30 » a 85 « les 100 kg. Kordofan claires 85 » à 90. » ^ — Sénégal bas du fleuve .. 80 » à 8’.? » — Ghatti et Bushîre Sans uffres. iîEiNjoiNs : Restent fermes pour toutes origines. Siam , . . g ^ ” Sumatra 3 » a 4 » Palembang 140 » à 160 » CopALs : Sans aîTaires de place. Madagascar sortes 100 » à 350 « lôs 100 kg. Afrique, Congo-Gabon ss croûte. *75 » à 150 » Brésil, suivant étal j ..... . 60 » à 1*25 » — Gayac : Antilles qualité fine vitreuse, 2 fr. 50; sortes ordinaires, 4 fr. u 1 fr. 50 le kg. CiUTTE : Itien à signaler ce mois. Siam l)ons tuyaux .... T >» à 8 50 te kg. Cambodge sorlos 6 > à 7 » — Sticklao : Marché réservé. Le livrable prompt est tenu à 100 » l'olilcs ventes en disponible à 11-2 50 Qualité Tiinkin claire. La laque type TN fair de nouveau plus faible ii 195 fr. — Marché faible, la demande est nulle, les stocks restant ne facilitent pas le placement des arrivAgPS récents. Divers lots Ha'iü et Mexique, belles qualités, atten- dant preneurs. Chili tjO » à G5 ** (droit de 30 fr.). Cuba GO . à 6:1 » — Mexique 35 . .A 60 » (droit de îO fr.). Haïti 60 » à 75 . — St-Domingue. .. 55 » A 00 » — Havane Manquenl. aux 100 kg. entrepôt. Nacres et coguillages. — Inchangés. Panama 70 H à 150 *> les 100 kg. Trocas ........ 25 » à 195 ** — Bufgos 60 » à 100 » — Lingali 10 . à 95 M — Palourdos-Tonkin . . . 10 » à 1.* — Noi.v. — CoRozos : Ti ès fermes. Giiayaquil, décortiquées 75 » à 85 — en coque . , 60- « à G5 Gartliagéno et Savanille, décortiquées . 90 « ^ liO — en coque. . 70 ’ à 80 Petits cocos 20 « à 40 Arec ; Java, rares et fermes à 60 fr. les tOO kg. Kolas : Afrique 1/9 noix sèches 100 » à 115 » les 100 kg. _ 1/4 — 110 » à 195 » — Fralclie'i, 3 fr. 50 à 4 fr. le kg. Sans offres de place, nous demandons des im- portations. Orseille. — Négligé, de 28 à 40 fr. les 100 kg. Rocou. — Bien en vue ce mois. PiVte sur feuilles, 75 à 85 fr. les 100 kg. suivant marqües. Semences, 50 à 55 fr. les tOO kg. Racines. — Iréc' : Cas d’arrivages, forme par ailleurs. Rio sortes 03 » à 9i 50 le kilo. Minas sortes 93 » à 94 >■ — Cprthagéno 91 - à 99 » J.VLAP : Plu" faible. Nous cotons : Tampico louul. . . . — demi-lourd . 9 50 ^ 3 » 9 » à 9 50 Batanhia : Rien à offrir, 75 à 100 fr. demi-filets Pérou. Salsepareille : Peu d'offres, mais demande nulle, environ 50 balles Mexique reçues ce mois. Nous restons nominal à 160 fr. les 100 kg., les autres origines nous manquent . 88 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 1 41 — Mabs 1913 Vétiver ; Java blonde 125 » à 150 les 100 kg. Réunion ou Antilles . . 60 » à 100 — Tapiocas. — Notre marché subit la faiblesse géné- rale de la demande, mais reste ferme malgré cela, les détenteurs résistent et ont peut-être raison, car une reprise est possible, les stocks en consom- mation devant être réduits. Nous colons : Bahia, Maragnan . . les 100 kg. 50 » à TO » Rio de Janeiro . 100 » à 115 » Siogaporo. . ... 54 50 à 57 50 Réunion 50 » à 62 50 les 100 kg. acquittés. Vanilles. — Divers lotins (Sainte-Lucie, Guade- loupe, Guyane, Madagascar), reçus ce mois. Le marché semble rester ferme pour toutes origines. Sans affaires de place. Vanillon. — Pas d’offres directes. On cote belles sortes, 23 fr. le kg. et secondes, 22 fr, .\ulres produits. — Cotes et renseignements sur demande. Geo Ernst, 59, quai d'Orléans. Le Havre, 26 mars 1913. dgdSV'VÏ/fe’ Mercuriale de quelques produits d’Extrême Orient. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par J. H. Grei.n. Gomme laque. — L’article est toujours ferme et Calcutta surtout arrive avec des prix toujours en hausse. Je cote actuellement le T. N. 204 fr. et l’A. G. 199 fr. les 100 kg. c. a.f. Fécules de Java. — Restent fermes sans chan- gement. • Racines de Manioc . — Restent demandées à 13 fr. 23 les 100 kg. c.a. f., mais il y a fort peu d’offres et les vendeurs continuent à ni- pas vouloir s’engager. Fécules de Sagou. — Calmes et obtenables vers 24 fr. les 100 kg. c. a. f. Tapioca. — Les acheteurs sont toujours très réservés pour cet arliclé. D’une part, on parait bien pourvu et, d’autre pari, le Singapore baisse peu, mais constamment. C’est ainsi que je cote aujourd’hui 42 fr. 50 les 100 kg. c.a. f. pour le Singapore fair llake et, pour le Java, de 35 à 47 fr. les 100 kg. c.a. f. selon qualité. Gambier. — Plus faible, la cotation étant de 47 fr. les 100 kg. c. a. f. Cire végétale. — Est inchangée dans les environs de 103 fr. les 100 kg.ic. a. f. Ramie. — Par suite de la bais.se de l’argent, les offres se font plus abondantes et en baisse assez sensible. Cela suffit pour écarter les acheteurs, qui se plaignent tous du manque d’affaires? Le Wucbang Poocbi est offert à 109 fr., le Sinsaiig à 103 fr., et la Yening verte à 99 fr. les 100 kg. c. a. f. Somme toute, les affaires sont toujours sta- gnantes, mais, comme les matières premières semblent enfin baisser d’une manière assez sé- rieuse, il faut espérer que le moment n’est pas loin où vendeurs et acheteurs se rencontreront. J. H. Ghein, 21, rue du Bourg-Tibourg. Paris, 13 mars 1913. ACTUALITÉS INFORMATIONS DIVERSES Exposition du Coton, des Fibres et du Caoutchouc à Londres. — En juin 1914 s’ouvrira à Londres une Exposition qui sera à la fois la quatrième Exposition Inlernationale du Caoulchouc, et une expo- sition des textiles. Les organisateurs ont en effet jugé qu’il serait inléressant de réunir ces deux manifestations, d'abord parce que les matières premières pro- viennent des mêmes régions, ensuite parce que les visiteurs qui fréquenteront l’une des deux no sont ge'néralemenl pas étran- gers à l’autre industrie, enfin parce que dans le traitement, le caoulchouc, le colon et les libres présentent un certain nombre de points communs. D’autre part, il est juste d’ajouter que les frais généraux seront diminués font en permettant une organisation meilleure. L’Exposition est placée sous le haut patronage de S. M. le Hoi George Y, et présidée par Sir Henry A. Blake, g. c. M. g. L’organisateur de l’Exposition est M. A. Staines Mandebs, et les bureaux sont établis 7G, Ghancery N» 141 — Mars 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 89 Lane, W. C., où sont actuellement recrues les communications et les demandes de renseignements. Quatrième Conférence Internationale de Génétique. — Nous sommes heureux d’an- noncer que le volume des comptes rendus de la quatrième Conférence Internationale de Oénétique, tenue à J*aris en septembre 1911, vient de paraître. Ce travail publié par les soins de M. Phi- lippe de Vilmorin, secrétaire de la Confé- rence, forme un fort volume in-S" Jésus illustré de nombreuses gravures et de dix planches en couleur hors texte; il contient les différents rapports et communications présentés à la Conférence. Chaque rapport est suivi d’un résumé en français ou en anglais. Le prix de l’ouvrage est de 2 d fr. Prière d’adresser les demandes au Secrétaire de la Conférence, 66, rue Iloissière, Paris. La Valorisation du Cacao. — En 1911, plusieurs Congrès avaient été tenus, no- tamment à Ilahia, à Cuayaquil et à Lis- bonne en vue de provoquer, de la part dos Etats intéressés, des mesures tendant à effectuer la valorisation du cacao. L’initiative de ce mouvement est due à des groupements d’intérêts qui se sont manifestés au Brésil, en Equateur et à San Thomé. Un Comité de défense des planteurs de cacao s’était fondé, en octobre 1910, en Equateur pour contrôler le marché mon- dial et les marchés locaux. Un premier Congrès eut lieu à Guaya- quil, auquel étaient représentés le Comité de défense des planteurs de cacao et l’Association des agriculteurs de l’Equa- teur. Une tentative de sanction parlementaire, effectuée au parlement de Quito, resta sans succès. Un second Congrès, réunissant 250 plan- teurs appartenant aux trois Etats inté- ressés, qui représentent 45 de la pro- duction mondiale, eut lieu à Bahia. Ce Longrès étudia les questions de culture, de statistique et de commerce et consacra la plus grande partie de ses séances à la ques- tion de la valorisation. A ces débats succéda enfin le premier Congrès international du cacao, qui eut lieu du 8 au 16 octobre à Bahia, et réunit des délégués portugais aux délégués amé- ricains. Enfin, dans les milieux coloniaux de Lisbonne, on .s’est préoccupé également des mesures à prendre pour réaliser la valorisation. 11 était utile de rappeler ces faits puis- qu’un second Congrès international doit avoir lieu en 1913. Il n’est pas inutile non plus de dire que la valorisation du cacao se heurte à plusieurs grosses difficultés qui sont notamment la fixation du prix de base et le magasinage des stocks. 11 semble aussi, d’après un rapport du Consul alle- mand à Bahia (1), que la bonne volonté de r Administration de Bahia ne soit plus aussi grande que par le passé. Aussi y a-t-il lieu de penser que la valorisation du cacao est fort loin d’entrer dans le domaine de la réalité. E. B. A propos de l’exploitation du Palmier à huiie. Dans un article paru le mois dernier, dans le n° 140 du « J. d’A. T. », M. C. M. Bret faisait ressortir l’évolution récente des méthodes d’exploitation du Palmier à huile, et exposait les tentatives récentes de mise en valeur, par des Compagnies euro- péennes bien outillées, de palmeraies impor- tantes. Nous sommes en mesure, aujour- d’hui, de compléter les documentations de notre collaborateur. Un accord vient d'intervenir entre S. Exc. .1. P. Crommelin, Ministre plénipotentiaire de la République de Libéria à la Cour de Saint-James et IMM. Lever frères de Port Sunlight, Comté de Chester, sous réserve de l’approbation du pouvoir législatif de la République de Libéria (2). (1 Tropenpflanzer de nov. 1912. (2' The Liberia official Gazelle. Vol. I. n» G, 30 nov. 1912. 90 JOURNAL D’AORICULTÜRE TROPICALE N” 141 — Mars 1913 Jjîi demande re(juiert les droits ci-des- sous : Droit de (’ornier une compagnie qui sera incorporée sous l’acte de consolidation des Compagnies de 1908 (Angleterre), avec un capital minimum de fc: 200.000, laquelle compagnie sera dénommée : « ,Tlie Libe- rian üilsand Trading Company, Limited. » Droit d’avoir une concession de terrains qui seront clioisis par la Compagnie dans lesdiiïéreuts endroits désignés parl'accord. Uourcommencer, 2.000miles carrésdcvronl Être concédés dans chacun des lieux où la Compagnie aura établi une factorerie capa- ble de négocier un minimum de 4.000 t. par année d’huile de palme et de noix de coco, avec la faculté delà développer après dix ans, sur une surface ne devant pas dépasser le total de 12.000 miles carrés, avec une sortie annuelle de 10.000 t. d’huile. ’ Le bail devra être pour une durée expi- rant au plus tard le 31 décembre 1946, mais qui pourra alors être étendue pour neuf cent quatre-vingt-dix-neuf ans. Les terrains seront loués au taux de 5 $ pat- mile carré, payable en deux fois dans l’an- née. La location confère au locataire : 1° Le droit de s’établir lui-mème sur les terrains loués et d’y élever des maisons d’habitation, des magasins, des factoreries, des bâtiments et autres constructions e^ aménagements pour Fusage de la Compa' gnie. 2" Le droit exclusif de récolter et d’as- sembler les jtroduils oléagineux sur les ter- rains loués, de les négocier commerciale- ment et de les exporter. 3“ Le droit exclusif, sur les terrains loués, d’établir, de développer, de cultiver et d’exploiter les cultures et les plantations de quelque espèce qu’elles soient, de faire des travaux d’irrigation et tout autre tra- vail d’amélioration, et le droit d’élever du bétail et de la volaille et tout autre espèce vivante. 4° ]^e droit de couper et de prendre du bois. 3" Le droit exclusif de négocier avec les indigènes et les autres personnes sur les teri’ains loués, d’établir et entretenir des routes, canaux, lignes de tramways, mono- rails, lignes télégraphiques et lélé[)honi- ques, wharfs, quais, ports, etc., etc., sur les terrains acquis par eux. Le prix minimum pour les manœuvres originaires de Libéria sera de 3 cts par jour, pour une journée de huit heures, repas non compris. Les surfaces sur lesquelles les terrains seront choisis, sont les suivantes : En commençant dans chaque cas à 30 miles de la ligne de côte de la Libéria, et s’étendant jusqu’aux frontières anglo- libérienne et anglo-française. liÉGion I. — Ouest. — La limite de 30 miles comme dit ci-dessus Nord, Nord- Ouest, Nord-Est : la frontière anglo-libé- rienne. Sud. — La rive droite ou rive nord de la rivière de Saint-Paul. Région H. — Ouest. — La limite de 30 miles comme dit ci-dessus. Nord et. Nord-Ouest. — La rive gauche de la rivière de Saint-Paul. Nord-Est. — La frontière franco-libé- rienne. Sud-Ouest. Une ligne en continuation de la rivière Ses (ou Sestos), courant dans une direction Nord-Est jusqu’à la frontière franco-libéHenne. Région III. — Ouest. — La limite de 30 miles comme dit ci-dessus. Nord. — Le sud do la limite sud de la seconde surface. Nord-Est. — La frontière franco-libé- rienne. Sud. — La rivière Uavalla. Ce projet de concession a soulevé un incident au Reichstag allemand, où deux députés libéraux ont demandé au Chau- celier(l) s’il était disposé à protéger les intérêts allemands ainsi menacés dans la République de Libéria. Le Conseiller Lehmann a répondu que l’octroi d’une sem- (1) n Annales coloniales » du 6 mirs 1913. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 141 — Mars 1913 blable coiicossion serait en contradiction avec les lermes du traité de 18G7. L’Allemagne s’est d’aillenrs, par l’inter- médiaire de son représentant à Monrovia, opposée à l’octroi d’une semhlable conces- sion qui a été refusée à la Société anglaise par les autorités libériennes. Enfin, à la liste des grandes entreprises que M. Hret nous donnait le mois dernier, nous pouvons ajouter la Société anglaise du Kouilou, diverses exploitations à la Nigeria, au Cameroun et au Togo, et la Société agricole, fores! ièrc et industrielle pour l’Afrique, présidée par M. du Vivjer DE Streel. L’usine installée par cette Société est basée sur un principe qui mérite d'ètre signalé. Des presses puis- santes y sont installées, ([ui peuvent écraser les fruits entiers, et en extraire à la fois riiuile de palme et l’huile de palmiste. Ainsi que le faisait ressortir M. IJret, la question de l’exploitation rationnelle du palmier à l’huile est donc tout à fait à l’ordre du jour. Nous serons reconnaissants aux lecteurs et amis du « J.d’A.T », qui voudront bien nous faire part des ren- seignements, nous communiquer les do- cuments qu’ils pourraient avoir sur cette importante question. C. G. -Au moment de mettre en pages, nous recevons le numéro de mars du « Tro- penptlanzer » dans le([uel le lU C. R. Ken- NixG de Londres (1), regrette que la direc- tion du « Kolonial Wirthschaftliches Komittee » ail cru devoir repousser l'idée que l’industrie des matières grasses devrait prendre en main la production de sa ma- tière première. Les raisons invoquées ont été l’absence des capitaux nécessaires et, d’autre part, la crainte d’un insuccès dû à la division des efforts. Le même auteur montre, en prenant comme exemple l’affaire Lever Rrothers, quel intérêt primordial il y aurait pour (t) Die OelrohstoUVersorgung der Industrie. Dev ~ropenpnanzer 17, n'’ 3, mars 1913. 91 l’industrie allemande, à elfectuer de cette manière un contrôle sur le marché des matières premières. j G. G. ) Le Caoutchouc de « CacaloxochitI » au Mexique. 1 I Le Plumeria rubra L. dont il est question dant celte note, e.st répandu aujourd’hui dans la plupart des pays tropicaux du globe et cul livé comme plan te ornemenliilo sous le nom français de Ih-ançiipanicr, nom attribué également au aculifolia Povi. 11 sé bouture avec une extrême facilité, et s’il a une réelle valeur au poini de vuecaoutchoutifère, .sa culture pourrait se développer en d'aiiires points qu’uii Mexique. Actuellement, il en existe des plans dan? la plupart de jardins de colons aux Antilles, dans l’Amérique centrale et méridionale, en Exlrômè Orient, etc. — N. d. l. H.''. Dans le «.1. d’A. 1’. », ii“ 103 de janvioê lO'lO, le regretté D' Peur Oi.ssox-SEFFEii avait entretenu les lecteurs de ce journal de nouvelles plantes ù caoittchouc reucoii- trées par lui au cours de ses missions au Mexique. Depuis lors, certaines de ces plantes ont fait l’ohjet d’études complé- mentaires, de la part notammcnl do M. Ru^Au Ousson-Sefi’er, Ghefdela Section Botanique au Ministère du «Foniento». lin dévoué collaborateur du «J. <1 A. T. », M. A. Pedroso, abien voulu nous communi- quer un article que M. R - Dusson-Seffer a publié dans la « Revue d'Agriciilture » de Saint-Domingue (I ) sous le lilre: une nou- velle plante à caoutchouc, articledonl nous extrayons les données suivantes. Le «CacaloxochitI») des Iiulieiis est un Plumeria. Rappelons que Peur Olssox- Sefffr indique que trois espèces mexicait nés de ce genre sont caoiilchoulifères. M. Runal Oijsson-Seffer affirme que, parmi tous les Plumeria mexicains, le seul Pt. rubra L. — dont les botanistes, ajoutons-lc, signalent également la présence au Vene- zuela — produit du caoutchouc eu quantité suffisante. Le tronc aurait une hauteur dé ) \i) Rovista de Agriculture mai 1912. Secretaria de F.stado de Kepublica de Saint-Domingue. 92 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» l ii _ Mahs 1913 2à S mètres avec une circonférence de 20 à 60 cm. (il n’est pas spécifié à quelle hau- teur). Son écorce rugueuse, assez mince, est gris clair et ses fleurs sont blanches ou jaunes (1). Au Mexique, ou eu trouve, couvrant des surfaces considérables, dans les Etats de Morelos et d’Oaxaca, sur les frontières de l’Etat de Vera-Cruz. Il y en a dans les Etals de Gucrrero et de Puebla; on le plante comme arbre d’ornement dans le Nord, à Chihualiua par exemple, et sur les hauts plateaux de l’Etat d’Ilidalgo. Le PL nibra se plaît dans les régions très sèches, surtout en terrains sablonneux sur des collines de 3o à 1.660 mètres, parsemées de pierres. D’essais pratiqués au Jardin Botanique de Tczonapa (district fédéral), il ressort qu’on peut le propager par graines ou par boutures. Ce second mode serait plus avantageux : il est facile et fournit des arbres exploitables à trois ans. Les indica- tions données pour l’extraction de la gomme par Puhr OessoN-SuFFEii sont con- firmées et rendues plus catégoriques : la saignée est impossible, il faut tailler les jeunes branches qu’ensuile on triture et met à macérer. Au Jardin de Tezonapa, M. Ceo Wannao a obtenu, on traitant les jeunes branches, 4 ®/o de leur poids en caoutchouc. On estime que l’exploilation du « Cacaloxochitl » doit donner des résul- tats économiques avantageux dans les localités où on trouve de 30 à 76 de ces arbres à l’hectare. On cherche actuellement un procédé d’extraction et des machines pratiques, car le caoutchouc serait de belle qualité (2i. G) Le.s traités de botanique indiquent que le l'I. rubra lj. (Amérique tropicale) a des fleurs rouges. Le PI, alha L. (ludes Occidentales) a lui ses fleurs blan- ches. Il y a là une contradiction que nous signalons. (2) Nous ne pouvons nous empêcher de rappeler ici que M. Fn. K.we a procédé, à Mexico, à une étude assez complète du latex de PI. rubra. Le caoutchouc coagulé spontanément était mou, résineux, sans grande ténacité : sa qualité ne put être améliorée. C'est la coagulation par l'acide acétique qui donna le meilleur produit. La conclusion du chimiste est que le caoutchouc de Cacaloxochill ne peut être cumparc à aucun autre caoutchouc sous le rapport de l'élasticité et de la nervosité {India rubber Journal, 26 déc. 1910). Les analyses publiées nous font alors nous demander s’il n’y a pas erreur de chiffres : d’après ceux-ci, la gomme brute ne con- tiendrait que 26,6 de caoutchouc. Ce- pendant l’opinion que s’est faite M. Pu. ScinonowiTZ en étudiant des échantillons provenant de l’Etat d’Oaxaca est favorable. Il dit que, si on peut produire cette matière à 20 cents (l),on doit avoir de beaux béné- fices. Bref, les capitalistes s’intéressent à la chose, paraît-il, et M. II. Olsson-Seffer prévoit que cette industrie sera importante, « mais, dit-il, moins que celle du guayule parce que l’arbre se trouve en moindre quantité». Voilà, croyons-nous, qui donne la véritable note. Quelque curieuses que soient les essences caoutchoutifères du .Mexique, mises en évidence par MM. Olsson- Seffeu, elles n’auront jamais qu’un intérêt très secondaire. Leur importance vient, soit de conditions locales, soit d’un état passa- ger du marché mondial. Elles n’inquiète- ront jamais les plantes à caoutchouc d’in- térêt primordial dont le type est l’IIévéa. Pour terminer, nous voudrions donner à ceux de nos lecteurs qui s’intéressent à la question quelques renseignements sur les Plumeria. Ce genre a servi à dénommer un groupe important. — les Plumfrioidées — de la grande famille des Apocynées qui compte de nombreuses plantes à caout- chouc. On connaît actuellement une qua- rantaine d’espèces du (1. Phtmeria, loca- lisées pour la plupart, à l’état spontané, dans l’Amérique tropicale, du Mexique au centre du Brésil (prov. de Bahia); quel- ques-unes se rencontrent dans les Antilles. Pourvues d’un système laticifère déve- loppé, on n’avait, croyons-nous, jamais signalé , avant Olsson-Seffer, que le latex fût caoutchoutifère chez cei taines d’entre elles. Ce latex n’était guère connu que par ses usages pharmaceutiques indigènes comme purgatif {PL rubra L.), fébrifuge {PL alba L.) ou par le produit analogue à la Balata qu’il donne en se concrétant, chez le PL (1) Probablement 20 cents de peso mexicain. [Note de M. Pkdhoso]. N» 151 _ Mars 191;{ JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 9:5 articuiata de la Guyane, produit dénommé b(ilalaj)lanche. V. Cayla. L’écorce de Mimosa iWattle Bark TjO numéro de novembre 1912 du « South Af'rican Agricultural Journal » donne des indications précieuses sur l’origine des écorces de Mimosa en Afrique du Sud et en Australie et les rendements fournis par cette exploitation, qui doit retenir l’at- tention de tous les pays possédant un cli- mat similaire et en particulier de notre Soudan Français. Ce serait un nommé John Vanierplank qui aurait fait, sur un bateau lui apparte- nant, le premier transport d’écorces de Mimosas d’Australie en Angleterre, il y a environ soixante-dix ans. 11 aurait vendu celte écorce la liv. st. la tonne et avec le bénéfice ainsi réalisé il acheta un autre navire. En reconnaissance de services qu’il avait rendus en elTectuant des transports pour les liollandais du Cap, on lui aurait accordé des concessions dans le district de Camperdown. 11 aurait alors attiré un de ses frères, Charles, Australien comme lui, en Afrique du Sud, et celui-ci aurait apporté les premières graines de Mimosa en 1864. Les graines de ces arbres retinrent l’at- tention des boers, et furent distribuées dans tout le Natal et l’Etat libre d’Orange. Cependant, les Mimosa ne furent utilisés au début que comme bois de chauffage eu d’abri. Ce fut Sm Georc.e Sutton qui, dans une brochure publiée il y a vingt ans et intitulée» Wattlc Hark, a paying indus- », en préconisa l’exploitation. Trois ans plus tard, M. jVngus, de Noodsberg, expé- dia la première cargaison d’environ 10 t. l^n 19H, l’exportation a été de 6S.000 t. représentant une valeur d’environ 7 mil- lions de francs. Les variétés qui ont été reconnues les *rieilleures en Afrique du Sud au point de des écorces à tan sont les suivantes : Acacia decurrens, var mollis (black wat- tle). Acacia decurrens, var. normalis (green waltle). Acacia pycnanlhnn (golden watÜe). L’écorce produite par les deux premières variétés contient un pourcentage analogue de tanin, mais TA. decurrens, var. mollis donnerait un rendement plus élevé à l’hec- tare. D’autre part, la variété normalis (mi- mosa vert ou green wattle) serait beaucoup' plus résistante que le mimosa noir, en particulier au point de vue des gelées. Le mimosa doré (golden Avattle) ne donne de résultats satisfaisants que dans certaines parties de la colonie du Cap, et n’est pas acclimaté dans le Transwaal. Le mimosa noir (black wattle) demande une quantité de pluie assez abondante, ainsi qu’un sol profond en même temps que léger. Il est avantageux de créer des plantations dans le voisinage des voies ferrées ou des rivières pour économiser les frais de tran- sport et pour pouvoir disposer du bois comme bois de chauffage. D’après la brochure de Serrox, il con- viendrait de placer üOO arbres par acre. Un arbre rendrait 30 livres d’écorces ver- tes, ce qui représente environ 1 0.000 livres d’écorces par acre, ce qui au prix de 6 liv. st. par tonne donnerait un produit de 24 liv. st. par acre. Le Service de 1 Agri- culture de l’Australie estimerait que ce rendement peutalteinilrc de 33 à 4.3 liv. st. par acre. SerroN admet que le coût de la planta- tion de 100 acres de mimosa est d’environ 4.750 fr. A la fin de la dixième aiiiiée les écorces vaudraient 62.500 fr. à 87.500 fr. Il serait désirable de savoir si les prix réalisés et les rendements oblenus par les planteurs actuels correspondent à ceux de SerroN. Dans tous les cas, cette exploitation paraît une de celles qui sont les plus avan- tageuses en Australie et en Afrique du Sud. E. B. 91 JOUUNAI. D’^AGHICULTURE THOPICALE N” 111 — Mahs 1913 Huiles végétales et hydrocarbures. Un (le nos confrères a publié dernière- ment une information dans larjuelle il attire l’attention sur la culture du ricin, faisant ressortir l’emploi de plus en plus grand (|ui se fait de cette huile daus l’in- dustrie, surtout pour les moteurs A e.xplo- sion ; il ajoute (juc le développement (les moteurs Diesel ne peut qu’accroître encore la consommation de cette huile végétale, surtout étant donné que le marché des huiles minérales est subordonné à la pro- duction d’un petit nombre do centres, et qu’une guerre ou un cataclysme peuvent entraver complètement l’approvisionne- ment (les pays consommateurs. Ce n’est pas la première fols que nous constatons l’erreur commise par nombre de personnes qui déduisent de la consom- mation de certaines huiles végétales pour le f/mis^aye de qnehjues types de mot(Hirs la possibilité d’employer ces mêmes huiles pour I a/lincnlafioH des moteurs à explo- sion. En fait, il est exact que depuis quel- ques années on ait employé l’huile de ricin pour le ffraissage des uioueenienls dans les moteurs légers, d’automohileou d’aviation, principalcnient eu raison de la pureté et de certains avantages spéciaux que présente cette huile. Mais il ne peut être question d’en faire un carhuranl, c’est-à-dire la source d’un gaz qui, mélangé à une propor- tion déterminée d’air, possède un pouvoir explosif utilisé aujourd’hui dans les mo- teurs. Cette propriété est réservée aux corps dits hydrocarbures, produits de la distillation fractionnée des pétroles bruts, essentiellement minéraux et volatilisables sous certaines conditions. Si cela limite le rôle des huiles de ricin, cela u’enlève en rien leur intérêt pour ces moteurs; do môme que les machines à vapeur comportent l’huile à cylindres, fjui doit résister à une température élevée sans se décomposer, et l’huile à mouvement, qui peut être plus ordinaire et ne sert qu’à lubrélier les pièces en mouvement, de même on peut dire que les moteurs à explo- sions, tout en étant subordonnés à la con- dition d’être alimentés par un hydrocarbure, pourront trouver pour leurs organes mo- biles une huile végétale répondant mieux à leurs besoins que les huiles minérales jus- qu’ici conseillées, et on peut dire que l’huile de ricin semble, par des essais déjà assez prolongés maintenant, présenter les qualités nécessaires. Il nous a paru bon toutefois de dissiper une confusion que nous avons trop souvent constatée. F. M. Sources secondaires de Camphre naturel M. FuANa Habak, Chimiste du Départe- ment de l’Agriculture de Washington, a publié dans le Bulletin n" 2-33 du. « Bureau of Plant Industry » une étude sur la possi- bilité de l’utilisation des sauges noires et sauvages ainsi que d’une baie qui pousse dans les marécages du Sud des Etats-Unis, le Persea pul/escetis, pour la [(réparation du camphre et du bornéol; d’après ce chi- miste, il aurait obtenu par l’ulilisalion des sauges noires au moment de la lloraison environ 0,73 °/„ d’huile contenant plus de 40®/, de camphre et 22,.3"/o decinéol, tan- dis que la sauge sauvage lui a donné seule- ment 0,41 7o d’huile contenant 43 de bornéol camphre et 20% , Sfplenil)iv 190(i, p. 2Si. La fourmi moissonneuse, Pu^ononiyrmex barbatus moJefaciem Buckley, doit son nom à ce qu’on l’a considéré longtemps comme semant inlentionnellemet des graines pour en obtenir une récolte. En réalité, il semble bien qu’elle porte simplement au dehors, pour en débarrasser son nid, les graines que riiumidité y fait germer. Quoi qu’il en soit, cet insecte est doublement nuisible, parce qu’il détruit soigneusement toute toute végétation jusqu’à une certaine distance de la fourmilière et aussi parce qu’il peut piquer douloureusement les gens ou les animaux domestiques qui la dérangent tant soit peu, llcureusemenl, il suffit, en général, d’un demi-litre de la solution de cyanure pour détruire une colonie. On peut encore se contenter de verser GO grammes de sulfure de carbone dans l’ouverture de la fourmilière. A. Y. Essai de culture du Soja en Egypte. Ayant appris qvie le Soja avait été l’objet d’une tentative de culture on Egypte, nous avions demandé quelques renseignements à notre correspondant M. J. La.mba, Ingé- nieur-agronome, qui a bien voulu nous documenter complaisamment, et nous a écrit ce qui suit ; La culture du Soja a été tentée sur une petite échelle, et a donné de bons résul- tats. Les essais ont été faits par la Direc- tion de l’Agriculture au printemps de 491 I ; les semis ont ou lieu le là mai, et la récolte a pu se faire le 31 août, ün a semé, sur de bonnes terres du .Nil irriguées, plusieurs variétés; celle qui donna les meilleurs résultats fut le « Medium Yel- low », variété américaine, qui donna un rendement d’environ 1.700 kg. à l'hectare ardebi de 144 kg. par/e). On avait semé à raison de 10 à 12 kg. de graines par feddan, soit de 2à a 30 kg. a l’hectare. x\u moment de la récolte, le cours était de A: 8,1a la tonne (livres égyp- tiennes). Ce serait donc une culture d’un très bon rendement, môme en Egypte, où JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 1 U — Mars 1913 9(i l’on est habitué aux ciillurcs réinunéralrices. .1. Lamba. Reste à savoir si les prix se maintien- dront à ce taux, ce qui a toujours été la crainte que nous avons émise lorsqu’il a été question de cette culture pour d’autres pays que ceux d’origine de la plante. Le Charançon des Mangues. L’un des insectes les plus nuisibles aux mangues en Orient est un curculionide [ürijptorhj/nchns manriiferæ Fab.), dont la larve se développe dans les graines de cet excellent fruit. Il se trouve actuellement partout dans les Indes orientales, y compris les Iles IMiilippines et les autres groupes de l’Océan Pacifique ; il a pu pénétrer éga- lement dans l’Afrique australe et à Mada- gascar. Jusqu’à présent, son introduction aux Etats-Unis a pu être évitée, ce qui est fort avantageux pour la Floride par exemple, où l’on e.spère arriver à faire d’importantes cultures de manguier. D’après M. C.-L. Marlatt (1), la femelle du Ci'i/ptorh//nc/iiis manr/iferæ pond sur les jeunes fruits; le ver pénètre dans le noyau ei achève son développement dans la graine. Le point d’entrée se cicalrise rapi- dement sur la mangue verte et bientôt il n’est plus possible de dire, par le seul examen externe, si le fruit est ou n’est pas parasité. L’insecte adulte, qui mesure un peu plus d'un demi-centimètre et est d’un brun foncé, demeure dans la graine pen- dant un certain temps et peut de cette façon se trouver transporté avec des se- mences ou des fruits murs. Dans les contrées où cet hôte « indési- rable » n'existe pas encore, il y a lieu de prendre certaines précautions pour en éviter l’acclimatation. Les graines de mangues importées devront être exa- minées avec soin; pour cela, il est néces- saire de les dépouiller de leur enveloppe papyracée; toutes celles qui porteront des (I) Circularn» 141. U. S. Dep. Agric. Bur. Ent., 1911. traces de l’atlaque du charançon seront immédiatement détruites. Par surcroît de précautions, les graines d’apparence saine seront mises à germer dans une caisse re- couverte d’une toile métallique, d’où les parasites qui auront pu passer inaperçus ne pouiront sortir. On ne connaît pas d’autres espèces de fruits capables de nourrir le Cri/pto- rhynclnis mamjifei'æ. Si donc on importe des mangues, pour des essais de culture, dans un pays ne possédant pas encore de manguiers en âge de donner des fruits, il semble bien qu’il ne pourra y avoir accli- matation du parasite. 11 vaudra mieux tou- tefois, môme en ce cas, agir avec prudence. A. V. Emploi du beurre de Coco dans l’alimentation des animaux. Le D'Schuppli, Directeur de l’Ecole d’E- conomie alpestre de GrabnerboF, publie, dans le « Dulletin mensuel des Ilenseigne- ments Agricoles et des maladies des plantes » (1) une intéressante étude expé- rimentale sur l’alimentation des jeunes veaux au moyen de lait écrémé (la crème ayant été vendue), dans lequel on a émul- sionné le beurre de coco connu sous le nom de « pal mine ». La préparation de l’émulsion est déli- cate : on chaulfe la palmine et le lait écréme à 60“ L et on les fait passer dans un émul- sionneur produisant un mélange intime des deux substances, mais le mélange ne peut être bien réalisé à la main. De pluSi on ne prépare Eémulsionque peu de temps avant l’emploi [)arce que, de môme qn® la crème, la palmine se rassemble à la siu’- faco, et le mélange n’est plus homogène. Les expériences, poursuivies pendant huit ans, conduisent l’auteur à considérci ce procédé de nourriture des jeunes veaux comme recommandable et lucratif. C. G. (1) Institut international d’Agriculture, février Paris. — L. Maretheux, imprimeur, 1, rue Cassette. Le Gérant ; F. MAIN. Treizième Année N» 142 30 Avril 1913 Journal d’ Agriculture Tropicale La préparation mécanique du Coir Ouverture des noix. — Extraction de la fibre. — Filage. Par M. F. Main. Nous avons l'écemment assisté à une poussée considérable qui s’est produite dans les milieux coloniaux en faveur du cocotier, et nous avons eu, en cette occu- rence, l'occasion de voir reparaître, un peu partout, des devis d ’exploi lation du cocotier ; ces devis, tous très favorables en principe, diffèrent en somme peu les uns des autres, d’aulant plus que, plus l’on va, et plus les données se tassent, laissant plus de marge à l’appréciation individuelle de ceux qui les établissent. Un point commun à tous ces devis, d’oiT qu’ils émanent, est le peu d’importance accordée au coir, que l’on se borne généralement à indiquer comme étant un sous-produit fort intéressant, mais qu’on ne fait pas entrer dans le devis, ni en dépense de préparation, ni en recette pour la vente des filés. Cela tient très probablement à ce que si la préparation du coprah ne nécessite aucune opération compliquée, un outillage rudimentaire et le soleil faisant à peu près tous les frais do fabrication, on est beaucoup moins fixé sur la valeur du ma- tériel nécessaire au filage ilu coir, et sur la composition et le mode de travail de ce ttiatériel. Il est juste d’ajouter, en outre, que dans bien des régions, la préparation du coir se fait sans machines, par exemple sur la côte du Malabar, dont vient une bonne partie du coir filé à la main, coir qui réalisait encore, il y a quelques années, de plus hauts prix que le peu de filés mé- caniques qui arrivaient sur le marché. Mais on doit considérer que celle fabrica- tion est appelée à disparaître, remplacée par le travail à la machine, évidemment plus économique et surtout plus régulier. Or, le coir réprésente une fraction suffi- samment importante du revenu d’une plantation pour qu'on se préoccupe des condition générales de l’installation des machines à coir. On peut compter, en effet, que 1.000 noix donnent environ 90 kg. de fihre, dont 6.5 en fibre à brosses {brush fiber). A 45 francs les 100 kg., cela représente un produit brut de 175 francs, plus la valeur du matiress fiber, au total environ 200 francs par hectare. Nous sommes donc heureux de pouvoir mettre sous les yeux de nos lecteurs la série des appareils nécessaires pour la tabrication du coir, avec des renseignements précis et des gravures qui nous ont été obligeam- ment fournis par la Maison Larmetii, qui s’est spécialisée dans la construction des machines de corderie. La première machine, que représente la figure 2, a pour but l’ouverture des noix, avant toute autre opération, ün sait que ce travail est généralement fait par les indigènes, au moyen il’un piquet de fer enfoncé dans le sol, et sur lequel ils pro- jettent la noix pour y déterminer une première fente qui leur permet d’ouvrir la noix en deux ou trois morceaux en tour- nant convenablement la noix sur ce piquet. Dans la machine en question, il y a trois couteaux dentés, comme on peut le 1)8 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICAIÆ 142 — Avril 11)13 voir sur la figure, et se rejoignant au Fio. 2. — Machine à ouvrir les uoix de coco milieu du conduit qui prolonge la trémie en bas. La noix est saisie par le mouvement de ces couteaux et entraînée de haut en bas; rapi- dement entamée, elle tombe sur le sol en trois parties parfai- tement séparées. Des renseigne- ments que nous avons reçus d’un de nos abonnés qui utilise une de ces machines, le débit atteint 14.000 noix par jour, ce qui représente le travail de plus de 14 ouvriers exercés, car on admet qu’il faut un ouvrier bien exercé pour arriver à ouvrir 1 .000 noix par jour. L’opération suivante ne peut se faire à la machine, tout au moins jusqu’à nouvel ordre. On considère, en effet, que le trem- page ou rouissage a non seu- lement pour résultat d’amollir les libres et de préparer leur séparation, mais aussi de leur donner une couleur jaune favorable à leur présen- tation. Ce trempage est fort long; il dure parfois un an, généralement plusieurs mois, cl les divers procédés qui ont été préco- nisés pour en réduire la durée à quelques jours ou quelques heures ne semblent pas avoir donné dans la pratique des résultats susceptibles d’en généraliser l'emploi. Avant l’extraction propre- ment dite, il est bon de faire subir aux enveloppes un bro- yage qui facilite le travail en opérant déjà une première séparation des fibres et des débris du trempage. C'est le but du broyeur (fig. 3) sim- plement composé de deux cylindres profondément can- nelés, entre lesquels on fait [lasser les coques; elles en ressortent aplaties, les fibres déjà partiellement libérées de la matière qui les agglutine. Puis on passe Fio. 3. — Machine à broyer les coques. à l’extracteur (fig. 4). On travaille géné- ralement avec deux machines, une dégros- N“ 142 — Avril 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 99 sisseuse et une finisseuse. Le mode opéra- toire est le même pour toutes deux. L’ouvrier présente devant les rouleaux de petit diarnttre visibles à l’avant de la machine les débris do coques, qui sont entraînés dans leur mouvement lent de rotation. La partie qui les dépasse arrive aussitôt en contact avec les dents du cylindre principal, qui arrache les libres courtes et opère une sorte de pei- gnage des libres longues. Lors- que plus de la moitié de la coque fl élé soumise à l’action du cylin- ilre, l’ouvrier dégage les rouleaux d’alimentation et retire la coque; il la retourne et présente l’autre moitié à l’action des dents. Puis il passe la coque à son voisin, qui répète les mêmes opérations dans la machine finisseuse, exac- tement semblable, mais dont les dents du cylindre principal sont plus rapprochées. Après ce tra- vail, les libres sont complètement séparées de leur gangue, et les fibres courtes sont sont restées dans la main de l’ouvrier, qui Kig. 4. — E.Ktracteur. les envoie au séparateur, sorte de cylindre incliné, formé d’une carcasse tendue de toile métallique, au travers de la- quelle passent les débris et les poussières, tandis que la fibre propre vient sortir à l’extrémité ; a l’intérieur du séparateur, un arbre muni de bras, tournant en sens contraire au mouve- ment du cylindre, facilite la sé- paration en brassant la masse. Lorsqu’on désire travailler des noix trop jeunes ou incom- plètement mûres, qu’on pourrait difficilement tenir à la main, et qui de plus ne donneraient qu’une proportion négligeable de libre à brosses, on emploie l’extracteur spécial que repré- sente la figure fi; l’alimentation se fait au moyen d’une toile sans tin qui entraîne les coques vers deux rouleaux cannelés qui les retien- nent et les soumettent à l’action des dents Fig. 5, — Extracteur spécial pour noix insuffisamment mûres. tombées sous la machine avec les matières fiui les aggloméraient, les fibres longues 100 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 112 — Avril 1913 du grand cylindre. L’action est suffisam- ment lente pour que toute la fibre puisse être détachée avant que la noix tombe sous la machine. On recueille un mélange de fibres, de parenchyme, de poussière, qu’on porte tel quel au séparateur, qui donne d’un côté des fibres, et de l’autre un mélange de résidus d’utilisation variable. Les fibres obtenues de cette façon sont toujours de qualité inférieure à celles pro- venant des extracteurs ordinaires, et de noix mûres. En sortant du séparateur, dont l’action est plus ou moins prolongée suivant le degré de propreté des fibres, qu’on y intro- duit au moyen d’un système d’inclinaison variable, la fibre est mise à sécher, géné- ralement au soleil, puis on l’emballe lors- qu’elle ne doit pas être filée sur place, ce qui est le cas le plus général. L’emballage a lieu au moyen de presses hydrauliques, qui donnent des balles pesant une centaine de kilos, sous un volume de 0''”2i0 envi- ron. La fibre courte (mattress) est mise dans la caisse de la presse sans ordre, régu- lièrement ou non, pourvu qu’elle soit en couches sensiblement horizonlales, mais sans qu’on se préoccupe d’en assurer le parallélisme. Au contraire, pour la fibre qui ira en filature ou en brosserie, on fait d’abord un triage en trois longueurs, et on réunit les fibres en petites bottes, d’un diamètre de O™,! S que l’on place soigneu- sement côte à côte dans la caisse avant de procéder au pressage. Cette opération est la seule qui se fasse sur la fibre sèche; jusque- là, on opère sans inconvénient sur la fibre humide; il faut dire d’ailleurs que le trempage prolongé a eu pour effet de tellement imbiber la fibre, qu’il serait difficile et en tout cas fort long d’en obtenir le séchage parfait tant qu’elle est englobée dans une masse de débris ou de paren- chyme; au surplus, le travail de la fibre humide ne présente aucun inconvénient quant à ses qualités ultérieures. Le filage, qui s’est fait long- temps à la main comme nous l’avons dit, est maintenant possible à la machine dans des conditions de perfection qui permettent d’obtenir jusqu’à des aussières de très gros dia- mètre, d’une grande solidité, et dont les qualités dë légèreté et d’insensibilité à l’humidité font aujourd’hui un type de cordages pré- cieux pour la marine. Préalablement à cette opération, il faut préparer la fibre sortant des balles par une sorte de car- dage, rapidement effectué avec la machine que représente notre figure 6, et qui est l’analogue des ouvreuses dans l’indus- trie cotonnière. Elle se compose d’un cylindre central monté sur un arbre qui donne le mouvement à toute la machine, et portant des dents d’acier. Sur la péri- phérie du tambour en question se trouvent d’autres petits cylindres, commandés par les poulies visibles sur la gravure, et tour- nant en sens inverse du tambour prin- cipal. La fibre, plus ou moins agglomérée au sortir de la presse, est placée sur le N“ 142 — Avril 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 101 tablier d’alimentation et entraînée vers les tambours, sous l’action des dents desquels elle s’est désagrégée et rejetée hors de la machine, sans avoir subi aucun dommage, bris ou déformation. Le fonctionnement de la machine à filer est facile à saisir d'après la fig. 7. L’opé- rateur, placé à l’extrémité de la machine, tient dans ses mains un paquet de fibres pins ou moins régulièrement disposées, et les laisse peu à peu filer dans l’ouverture de la bobine principale, dont le mouvement très rapide assure la torsion des fibres en un fil plus ou moins gros suivant la vitesse d’alimentation et l’habi- leté de l’opérateur. .Aucun lien n’est nécessaire pour maintenir la torsion, suivant le principe général de la corderie, et con- trairement à ce qui s’est fait autrefois dans certains filés à la main, où le fil obtenu était maintenu par un fil fin, généra- lement en coton, enroulé autour de la cordelette faite à la main. Nous nous souvenons d'avoir vu encore récemment des balles de filés provenant du Malabar, et présentant celte caractéristique; les filés de henequen employés en sparterie sont aussi souvent obtenus par ce procédé. Néanmoins, dans la fabrication méca- nique des filés de coir, on se contente l'arement des cordelettes ainsi obtenues, et on procède le plus souvent à un cablage ou doublage, qui se fait à l’aide d’une ma- chine à filer un peu spéciale, et qui com- porte deux bobines à filer l’une à côté de l’autre, chacune délivrant son fil dans le conduit d'alimentation d’une troisième bobine, de plus grandes dimensions, et fini tord ensemble, ou double les fils sor- tant des premières bobines. Le doublage ou câblage se fait en sens contraire du premier tordage, ce qui assure à la corde- lette définitive une résistance supérieure au double de la l’ésislance des cordelettes primitives. Aujourd’hui, on peut admettre que tous les fils de coir sont doublés, quelle que soit la qualité ou la finesse du fil. Telles sont les principales machines nécessaires pour une installation capable de traiter sur place les coques d’une plan- tation. On peut estimer à 20 11 1‘ la puis- sance nécessaire pour mettre en œuvre le produit de 2.u00 noix par jour, si l’on ne file pas, et 28 IIP si l’on file. Pour 5.000 noix, il faut compter sur une puis- sance de 28 ou 44 IIP, suivant qu’on expé- die la fibre en balles ou qu’on prépare des filés. Les machines sont toutes d’un maniement simple, et ne nécessitent qu'un réglage insignifiant ; on peut donc penser qu’avec l’extension prise depuis quelque temps par les plantations de coco- tiers, les usines locales pour la prépara- tion sur place du coir se multiplieront. F. Main, Ingénieur agronome. 102 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE [\o 142 — Avril 1013 Le Beurre d’Arachides Importance de la fabrication aux Etats-Unis. — Torréfaction. — Ulanchiinent. Nettoyage et triage. — Broyage. — Mise en boîtes. Par M. A. Pedroso et la Rédaction. Le produit proprement dit n’est pas nou- veau, s’il n’est pas très connu; le mot est moins ancien, et nous a paru impropre la première fois que nous l’avons relevé chez un de nos confrères, d’après le(|ucl nous avons signalé le heurre d'arachhles au mois d’avril IDüt) (n" !)i, p. 12o). L’est pourtant sous cette dénomination qu’il a fait son chemin aux Etats-Unis, grand consommateur d’arachides sous toutes leurs formes, comme on le sait. Dans une courte note parue il y a quatre ans, notts indiquions qu’il s’agissait non d’une graisse, mais d’un mélange de matières grasses et de matières hydrocar- bonées, provenant du broyage d’arachides préalablement légèrement ton-éfiées. Nous exprimions le désir de posséder quelques indications supplémentaires, étant donné l’importance de cette légumineuse en Afrique Occidentale Française. Nous sommes aujourd’hui en droit de nous étonner de ce que rien n’ait jusqu’ici fait soupçonner la consommation formidable qui s’en fait dans l’Amérique du Nord, d’où elle a gagné le Mexique, et est très répandue dans la classe moyenne des Etats-Unis. Nous insisterons donc un peu sur la fabrication du produit non seulement en raison de la place qu’il lient dans le commerce des arachides, mais surtout parce que l’étude des transformations subies au cours de la préparation fixe cer- tains points jusqu’ici peu précis des appa- reils et des machines employées dans le traitement des arachides. Au reste, l’importance seule des usines consacrées à ce travail justifierait-elle que nous nous y arrêtions, de môme que le Bureau of Plant Industrj/ de Washington a jugé utile de lui consacrer une brochure illustrée A). Eu effet, en 1911, une seule usine a mis sur le marché (5 millions de boites de beurre d’arachides, et l’ensemble des fabricants ont employé pour l’alimen- tation de leurs usines 330.000 hectol. d’arachides décortiquées. Il faut mentionner tout de suite qu’en raison de la grande teneur dos ar,achides eu matières grasses, la fabrication doit revêtir le même caractère de. scrupuleuse propreté qui est commun à toutes les trans- formations de matières grasses, quelles qu’elles soient, tant en raison de l’absence obligatoire de poussière ([ue de l’odeur que contracteraient facilement les produits au contact de matières étrangères. Une première condition réside donc dans l’éloi- gnement des fabriques de beurre et des usines qui procèdent au triage, à la décor- tication ou au nettoyage des fruits. Les fruits arrivent donc à l’usine déjà nettoyés, décortiqués et triés, et ne subissent plus après leur réception qu’un dernier net- toyage peu important. Les arachides des Etats-Unis se divisent en deux grandes catégories, arachides de Virginie ou .Jumbo, et arachides d’Espagne, auxquelles se rattachent toutes les autres variétés. Les deux types sont employés pour faire du beurre, mais le premier donne d’emblée des beurres de meilleure consistance, dont la teneur en huile est de 41 à 42 “/o. Les arachides d’Espagne donnent un beurre plus mou, plus riche en huile, et quelquefois on eu ajoute une cer- taine proportion aux [)remières, si l'on veut obtenir un produit plus fluide. Do (1) \V. R. Beattie: Peanut Butter. In-8“, 14p., 1 bg- Publié comme Circulaire n* 98 du Bureau of Plant Industry. U. S. Department of Agriculture. Washington, 1912. N° i — Avril 1013 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE peut, inverscmonl, exprimer à la presse une petite quantité d’Iiuile des arachides d'Espagne, avant de les broyer. Dans les deux variétés, on n’emploie pour la fabri- cation que les fruits entiers ou ceux séparés en deux cotylédons; les débris plus petits sont rigoureusement éliminés. La première opération consiste dans un grillage des arachides, quelquefois en gousses, mais plus généralement décorti- quées. Les torréfacteurs sont généralement chauffés an gaz, naturel on artificiel, quel- quefois au coke. La température la plus favorable au grillage semble être voisine de 100" C.; ([luint à la durée du grillage, elle est variable, et dépend un peu du goût lilial qu’on vent obtenir. Alors que certains consommateurs préfèrent des beurres obtenus avec des fruits très forlement gril lés, d’au très sont, au contrairé, partisans d’un rotissage léger. La torréfaction a pour but en effet un changement dans la saveur du produit, qui, sans cette opération, serait un peu plate, sans parler d’une moins bonne conservation et d’un défaut appré- ciable de couleur. Il faut ensuite enlever la pellicule jaune ou rougeâtre qui entoure l’amande. C’est le blanchiment, qui s’opère par le passage dans des cylindres où une brosse rotative débarrasse les amandes de cette pellicule, par friction contre une plaque métallique cà surface rugueuse. De puissants ventilateurs placés dans la machine môme, au sortir des cylindres, et au-dessous de tamis criblenrs sur lesquels tombe le mélange, entraînent dans une chambre à poussières à la fois pellicules et germes. Avant de passer an broyage, nous avons a décrire une double opération, le triage un nettoyage à la main et l’épierrage, pour laquelle les dispositifs usités sont de ceux fiui intéressent toutes lesentreprises travail- lant les arachides, en gousses ou non. Le Iciage à la main se fait sur des toiles sans lin que nous avons déjà signalées il y a fort longtemps, sans avoir sur leurs dimensions de données précises. Une photographie de la brochure de M. Beattie montre que leur 10,3 largeur atteint environ I^jâO, ce qui per- met à deux ouvrières, placées face à face, de ne laisser passer aucun fruit défectueux et ce sans avoir à beaucoup remuer les avant-bras, placés perpendiculairement au corps, le coude étant à peu près au bord de la toile, de façon à couvrir chacun environ O^jtiO. La longueur de la toile n’est guère que de l“,o0, depuis le distributeur placé à la suite des cribles jusqu’à la chute dans un récipient alimentant les broyeurs. Pendant ce court passage, les ouvrières arrivent à nettoyer complètement les fruits, et à en retirer une proportion qui peut atteindre en poids 1 1 ;2 de la totalité des fruits soumis à ce nettoyage. Dans cerlains cas, on passe à l’épierreur qui mérite également une mention. Iæs appareils les plus courants sont basés sur la gravitation. Dans un tube vertical d’assez grand diamètre débouchent généralement deux conduits obliques, amenant les fruits des deux variétés à mélanger, qui tombent en quantité plus ou iuoins grande, suivant la proportion adoptée, par le jeu de deux trappes placées au fond des trémies respec- tives. A la partie inférieure du tube verti- cal SC trouve une boîte métallique dans laquelle pénètre un violent courant d’air qui remonte dans le tube en queslion et y rencontre les fruits dans leur chute. Il les arrête, tandis qu’il n’a pas la force néces- saire pour prévenir la chute des pierres, qui tombent dans la boîte mélallique; les fruits, convoyéspar le conrantd air, remon- tent jusqu’à une chambre d’expansion qui termine la partie supérieure du tube, et dans laquelle ils se déposent en attendant leur passage au broyeur. 11 est à remar- quer que ce procédé d’épierrage donne en même temps un mélange aussi parfait que possible des deux variétés employées. Le broyage, qui est en fait la partie fondamentale de l’opération , constitue un travail fort simple, beaucoup moins compliqué que les opérations accessoires qui le précèdent. 11 s’effectue dans une machine à cylindres, dont le seul perfec- tionnement notable est le revêtement des 104 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 142 — Avril 1913 cylindres par une enveloppe à double cir- culation d’eau, permettant, par un dosage convenable d’eau chaude et d’eau froide, d’éviter l’élévation de température qui, sans elle, entraîne une dénaturation du goût du produit linal. Un des grands avan- tages des manufacljLires importantes est de pouvoir employer des broyeurs très per- fectionnés sous ce rapport, et d’obtenir ainsi un beurre très supérieur. 11 est, d’autre part, nécessaire de produire une granulation très fine, plutôt qu’une pûte, car il vaut mieux séparer seulement les cellules oléiières plutôt que de les broyer et de libérer l’huile. Au cours de l’opéra- tion, on ajoute généralement du sel, dans la proportion de 1 1/2 à 3 en poids. On sale quelquefois aussi avant le broyage, et aujourd’hui la plupart des usines livrent indifféremment le beurre salé ou non, selon le goût des consommateurs. 11 ne reste plus qu’à emballer le beurre, ce qui se fait soit dans des flacons de verre, soit dans des boîtes de fer-blanc, soit en tubes, soit en barils. De préférence, le rem- plissage se fait à l’abri de l’air, pour éviter les poussières. Lorsqu’on met en flacons ou en boîtes, on chasse l’air restant non par la chaleur, comme cela se pratique dans l’industrie des conserves, mais au moyen du vide. Pour la fermeture, on évite les joints de caoutchouc, ce produit étant attaqué dans une certaine mesure par l’huile d’arachide. Les petits récipients sont plus en faveur. car le beurre doit être consommé assez vite, en raison de la tendance que présente l’huile à se séparer des matières albumi- noïdes et à venir surnager. Pour la môme raison, on recommande aux débitants au détail, qui achètent des bidons de plusieurs litres, de remuer fréquemment la masse avec une spatule en bois. Le beurre d’ara- chides se vend en petits flacons de 6 et lü onces et une livre, aux prix respectifs de 10, 15 et 25 cents, soit environ 2 fr. 80 le kg. En gros, le prix ne dépasse pas 2 fr. 25 le kg. Nous n’avons malheureusement pas de données sur le prix de revient à l’usine; tout porte à croire qu’il n’est pas très élevé, les opérations se faisant toutes mécani- quement, et la majeure partie des dépenses se réduisant à l'entretien et à l'amortisse- ment du matériel, à la force motrice et à une main-d’œuvre qui doit être peu nom- breuse et facile à recruter. Quant à la perte à la fabrication, on estime qu'elle peut atteindre 15 “/„ en poids des arachides tra- vaillées, soit 5 °/o à la torréfaction, 9 “/o au blanchiment et 1 ®/„ au triage. L’industrie elle-même serait donc facile à introduire soit à Marseille, soit dans cer- taines régions de l’Afrique Occidenlale ; reste à savoir si le débouché serait le même qu’aux Etats-Unis, l’accueil réservé au beurre d’arachides en France pouvant être très dilTérent de celui qu’il a reçu de l’autre côté de l’Océan. A. Pedroso et la Rédaction. L’action fertilisante des Mélasses Par M. C.-L. Gatin Depuis quelque temps, on se préoccupe, dans les pays producteurs de canne à sucre, del’utilisalion possible des mélasses comme engrais, et des expériences ont môme été instituées, par divers agronomes, en vue de se rendre compte de l’efficacité de cette utilisation. Il semble, d’ailleurs, que certaines per- sonnes se fassent illusion sur l’action que peuvent avoir les mélasses incorporées au sol. On sait que, dans ces dernières années, il a été possible, dans des expériences de laboratoire, de cultiver des plantes sur N° 142 — Avril 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 103 des solutions nutritives contenant, comme aliment organique, du sucre. Bien entendu, ces expériences étaient faites à partir de graines stérilisées extérieurement, semées dans des milieux aseptiques, et tout le développement des plantes qui, dans cer- tains cas, ont pu fleurir, s’etïectuait à l’abri des microbes. Un de nos confrères mexicains a cru pouvoir tirer de ces faits la conclusion que les mélasses constituent un excellent engrais en raison de la forte proportion de sucre qu’elles contiennent. Il n’en est certainement pas ainsi, car si, dans des expériences de Laboratoire, des plantes, mises dans une atmosphère close pour entraver le jeu-de la fonction chloro- phyllienne, ont pu assimiler le sucre qu'on leur fournissait, si, dans d’autres expériences, des plantules, cultivées à d’abri des microbes, ont pu utiliser du sucre, il n’en reste pas moins vrai que, dans la nature, à l’air libre, le sucre ne saurait être assimilé avec la môme énergie et qu’il y a beaucoup de chances pour qu’il soit ou bien entraîné dans les eaux de drainage, ou surtout détruit par les nom- breux organismes microscopiques qui abondent dans le sol. Cette considération nous amène à envi- sager une autre mode, plus plausible, de l’utilisation du sucre contenu dans les mélasses. D’après certains auteurs, le sucre con- tenu dans les mélasses activerait la nitri- fication et, d’après d’autres, il faciliterait l’inoculation des sols par les bactéries des légumineuses. Il est fort difficile de se pro- noncer sur la possibilité de ces actions, sans avoir recours à des expériences qui, tout d abord théoriques, se rapprocheraient de plus en plus des conditions de la pratique, il ne semble pas que, jusqu’ici, ces expériences aient été faites. Par contre, on cherché à se rendre compte, par l’appli- cation de mélasses à des champs d’expé- Uences, de leur valeur fertilisante. Ici, il faut bien avouer que les auteurs sont loin d’être d’accord, et les résultats obtenus sont quelque peu déconcertants. Des expériences de M. Bonams: effectuées svir la canne à sucre, sur diverses parcelles auxquelles on ajoutait des engrais variés, et dont une moitié recevait, en outre, de la mélasse, ont toujours mis en évidence une action favorable de la mélasse comme engrais. C’est ainsi que le rendement moyen de toutes les expériences, pour une parcelle, est passé de 25 kg. 590 à 28 kg. 020 lorsqu’on a ajouté de la mélasse. Dans tous les essais etTectués, d’ailleurs, le rendement des parcelles additionnées de mélasse a toujours été plus grand que celui des parcelles correspondantes sans mélasse. Par contre, d’expériences faites à Hawaï, M. Peck est arrivé à la suite d’expériences de môme ordre à conclure que la mélasse incorporée h un sol déjà fumé, exerce une action nuisible que l’auteur attribue à ses constituants organiques. Des expériences, d’ailleurs toutes ré- centes, de MM. J. B. Harrison et R. Ward, viennent également à l’encontre de l’utilisa- tion de la mélasse comme engrais. D’après ces Messieurs, chaque fois que des résultats favorables ont été obtenus, c’est parce que les essais n’ont pas été etîectués avec toute la rigueur scientifique désirable. Les expériences qu’ils ont instituées ont été poursuivies pendant les années 1911 et 1912, sur des parcelles pourvues déjà d’une fumure plus ou moins complète, foutes les précautions ont été prises pour que les mélasses soient répandues avec la plus grande régularité, sur les parcelles qui en comportaient. Yoici, à titre d’exemple, les résultats d’une expérience : TONNES DK CANNF l’AB ACRE Pas do mélasse Mélasse 1911 1912 1911 1912 Pas d'engrais 1,3 21,3 6,0 n,7 Phosphates etpotasse. 9,9 19,1 9,2 20,0 Sulfate d ammoniaque seul 1B,8 26,8 18,8 23, 6 Phosphates, potasse et suif, d’ammoniaque. n,i 29,4 n,i 29,1 Phosphates, potasse et nitrate de soude. . 13,9 34,0 14,1 35,1 lÜO JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 1T2 — Avril 1913 L’application de mélasse a toujours été nuisible dans les parcelles dépourvues d’engrais. Dans les parcelles additionnées de phos- phates et de potasse ou de phosphates, de potasse et de sulfate d'ammoniaque, les mélasses n’ont produit aucun effet, cepen- dant que, dans les parcelles fumées avec du sulfate d’ammoniaque seul ou avec des phosphates, de la potasse et du nitrate de soude, les mélasses ont produit un effet légèrement favorable, mais ne dépassant pas les limites de l’eiTeur possible. Enfin, l’addition au sol de chlorure dé chaux, défavorable au développement des micro-organismes, ne diminue pas, d’après MM. J. B. Harrison et R. Ward la récolte obtenue. D’après ces auteurs, si une substance nuisible ne diminue pas la récolte, une substance utile aux bactéries ne peut pas non plus l’augmenter. 11 ne semble pas que ces expériences puissent permettre de formuler une con- clusion définitive et la question vaudrait d'être mise à l’étude dans des laboratoires scientifiques. Au point de vue pratique, l’emploi des mélasses paraît devoir être laissé de côté jusqu’à plus ample informé et l’on ne peut guère fonder d’espoir sur ce mode de ferti- lisation du sol. G. L. Gatix. Biblioobaphie. l'ai'lie théorique: Lubimenko. — C. H. de l'Académie des Sciences. Molliard. T. CXLUI, p. 510-519. — Action morphogé- nique de quelques substances organiques. Reçue géné- rale de Botanique, p. 212, 329 et 357, idOT. Partie pratique : S. S. I’eck : lufluencia de las Melassas sobre la nilrillcacion de los canaverales. Kl llaciendado mexicano, Aiio 18, vol. 10, oct. 1912. X... : El azucar corne abono. Boletin de la Sociedad agricola Me.xicaua n" 36, sept. 1912. A. l’o.MrEU uo Amxral: A inooulaçao do solo e o emprego do melaço com adubo bacterisante Boletim de Agricullura de Sào-I’aulo. Série 13', Avril 1912, no-l. .1. B. IIarrison et R. Ward; Sugar cane experiments. Journal of tlie Board of Agriculture of British Guiâna. Vol. VI. Janv. 1913, n° 3. Les travaux de la IV“ Conférence Internationale de Génétique Par M. Arc. Chevalier Notre ami M. Philippe de \ ilmori.n. Se- crétaire Général de la Quatrième Conté- rence internationale de Génétique, vient de publier un ouvrage qui comble une grande lacune dans la littérature scien- tifique et agricole française, et fait le plus grand honneur à l’esprit" scientili([uc et au talent d’organisation du chef du grand établissement horticole universellement connu. Ceux qui eurent la bonne fortune de suivre les séances du Congrès de Génétique du 18 au 23 septembre 1911, n’ont pas ou- blié que ce Congrès fut, en effet, en très grande partie l’œuvre de M. P. de Vilmorin, qui réalisait ainsi le projet formé par son père, peu de temps avant sa mort, IIenrv de Vilmorin à la Conférence de Londres en 1899. Quinze mois ont été nécessaires au Secrétaire Général et à ses collaborateurs, au nombre desquels il faut citer MM. Meu- NissiER et Uagedoorn, pour mettre à jour l'importanto publication que nous venons de recevoir (1 ). 11 est impossible do résumer ici tous les travaux qui constituent cet ouvrage, bien que la plupart intéressent l’Agriculture ou rilorlicultiire. Nous signalerons dans ces notes seulement ceux qui concernent direc- tement l'Agronomie tropicale ou qui pré- sentent un intérêt général. Dans une brochure distribuée avant le (1) Quatrième conférence internationale de Généti- que. Comptes rendus et rapports publiés par Pu. i"® ViLMORix. Paris. Masson et C'”, 1013, 1 vol. gr. in-S", 571 pages, 25 francs. .V 142 — Avril 19 Kl JOURNAL D’AURIGULTURE TROPICALE 107 Congrès (1), Pu. be Vilmorin a fait connaî- tre ce qu’il fallait entendre par « Géné- tique ». Ce mot a été créé par Bateson pour désigner la science qui a pour but « de chercher à élucider les phénomènes de 1 hérédité et de la variation », c’est-à- dire de chercher comment se transmettent et se perpétuent les caractères et comment, au contraire, ils se raodiriont. Comme l’agri- culture n’a d'autre but que de transformer les plantes et les animau.v pour les amélio- rer, il est aisé de saisir combien cette science intéresse la pratique agricole. La Génétique a pris son essor après le mémo- rable mémoire d’un moine autrichien, Gregor Mëndel, sur la Transmission des ^'aractères chez les Hj/hrides, publié en 1863, mais passé inaperçu jusqu'en 1901, et après la publication de la Théorie de la, >nutation par Hugo de Vitiès, de 1 90 1 à 1903. Cette science est donc née depuis douze fins à peine « dès que le concours des trois principes méthodiques suivants fut établi : Cultures pures, mensurations ou énuméra- tions exactes, Iraitées suivant des méthodes mathématiques et euHn les croisements artificiels ». C'est en faisant ces croise- ments artificiels sur des Pois et en suivant attentivement les descendants, que Mendel, par un éclair de génie, fut amené à for- muler la loi qui porte sou nom et qui est '*fie des plus grandes conquêtes de la Bio- logie. Clic ouvre des horizons nouveaux, non seulement à la science pure, mais elle ost aussi la directrice pour l'amélioration rationnelle des races animales et végétales. ^Iendel a démontré « l’individualité des caractères » et la « recombinaison des caractères chez les hybriiles » et il donne les règles d'après lesquelles les caractères 'les parents se recombineront. Il serait trop long d'exposer ici le jirincipe de ces règles. les trouvera exposées en détail ainsi que les théories de IIlgu de Viues (2' dans deux Ouvrages français publiés récemment par ■I- Ih-AIUNGIIEJI (3). (U j’ii. ME VTi.moiux. La Génétique. Paris, Uuruy. 1910. (âî I Espèces et variétés. Alcan, 1900. ■' J uL,iRt[soHEN (L.;. Les transformations brusques l’our se rendre compte de l'amplitude des variations que l’homme, par l’hybrida- tion et la sélection, peut provoquer, il suf- fit de comparer un chrysanthème sauvage, à petites fleurs simples, avec les immenses fleurs doubles que l’Horticulture est par- venue à produire. Mais, jusqu’à ces derniers temps, pour provoquer ces variations, on a procédé par empirisme. Aujourd’hui, la Génétique apporte une clarté déjà grande et permet d’espérer des progrès illimités. Au Congrès de Paris, des savants comme \\ . Bateson, Baur, I scher- MAK, .lOUANNSEN, NiLSSON-EuLE , SwiNGLE, Blaringhem, Lang, etc., ont apporté de nouvelles contributions importantes à la Génétique. M. Hagedoorn a présenté des vuesjudi- cietises sur les Facteurs généli([ties et les facteurs élu milieu dans F amélioration et dans T obtention des races. Il existe deux manières pour élever le rendement d’un animal ou d’une plante: 1° modifier le milieu au sens large, c'est-à- dire les facteurs non génétiques : 2° trouver ou produire un type qui, mieux que les types cultivés jusqu’alors, .soit adapté aux conditions de cultures usuelles ou encore au climat. Aussi, dans l’obtention et l’amé- lioration des types de plantes et d’animaux de culture, il faut une coopération entre les praticiens, d’une part, qui indiqueront leurs désirs et qui se chargeront du choix parmi les recombinaisons de facteurs héréditaires obtenus par le génétiste et, d'autre part, entre ce dernier qui leur indiquera le chemin à suivre pour atteindre leur but. Dans le cas où l’on veut importer des types d'un autre endroit pour les compa- rer sous l'influence des conditions spéciales dans lesquelles on se trouve, il est bon d’éviter soigneusement de tomber dans l’erreur encore trop fréquente de n’impor- ter que les variétés considérées comme bonnes dans les pays où elles sont cultivées. (les êtres vivants, Bibliothèque de Philosophie scien- tifique, 19H. 108 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 142 — Avril 1913 C’est pourquoi l’auteur estime qu'une grande collection de types de plantes de culture, collectionnées sans tenir compte de la plus ou moins grande valeur pra- tique de cos races dans leur pays d’origine, et tenue dans chaque pays dans un en- droit central et où les stations expérimen- tales dans les diverses régions pourraient se procurer des graines pour comparaisons, serait d’un intérêt extrême. M. Nilsson-Ehle, Directeur de la grande Station agricole suédoise de Svalof, a été amené à faire des observations expérimen- tales sur la résistance au froid de diverses variétés de blé, et sur le caractère de pré- cocité de diverses variétés d’avoine. Les croisements entre variétés de résistance ou de précocité dilfércntes indiquent que les gradations de ces caractères sont des combinaisons et l’auteur en lire des apcrijiis sur l’acclimatation. On n’a pas encore constaté de changements spontanés, mais des comhinaisons de facteurs, mendéliens déjà existants. M. CiRiFFox, professeur à Grignon, qui devait être enlevé à la science quelques mois après le Gongrès, expose les résultats d’expériences du plus haut intérêt sur le grefl'age. Il ne croit pas que rinlluence du sujet sur le greffon puisse aller jusqu’à amener des variations s])éciliques, c’est- à-dire l’hybridation asexuclle signalée par Al. Daniel. Les jilanles grelfées varient comme le font les races correspondantes non greffées ; elles se modilient plus ou moins par suite des changements qui accompagnent la vie symbiotique du sujet et du grelTon. Mais ce sont là de pures variations de nutrition. M. SüREACE, de la Station expérimentale de l’Illinois, expose les recherches qu’il a faites pendant dix ans, sur le mais, dans le but : 1® d’essayer d’augmenter le contenu du grain en protéine; 2“ d’essayer de dimi- nuer ce même contenu ; 3® d’essayer d’augmenter laproportion d’huile contenue dans le grain; 4“ d’essayer de diminuer celte môme proportion. La méthode employée était la suivante : choisir, chaque année, dans un loldonné, les épis qui montraient la plus grande dévia- tion dans la direction désirée. G’était, par suite, une simple expérience de sélection parmi les variations tlucluantes. Le succès de ces expériences dans l’obtention du résultat désiré fut très marqué ; ainsi dans le lot riebe en protéine, la moyenne du pourcentage de protéine dans la récolte s’éleva de 10,92 °/o en 1890, à 14,20 °/o en 1900. De l’autre côté, le lot faible en protéine tomba à 10,92 on 1890 à 8,04 en 1900. (Certaines lignées originales ont montré une tendance marquée à produire de préfé- rence des épis ayant le caractère désiré, ainsi dans le lot ayant un pourcentage élevé en protéine, tous les épis plantés après la neuvième génération sont la descendance d’un même épi originel. La communication de M. Orton, du Département d’Agriculturc des Etals-Lnis, sur l'oIileiUioH dp variétés de plantes résis- tantes aux maladies, présente un intérêt tout particulier pour l'Agriculture. L’auteur est arrivé par hybridation a créer un cer- tain nombre de plantes réfractaires aux maladies cryptogamiques. Il s’est occupé notamment du colon, et acherchédesformes résistantes au champignon Fusarium vasin- fecliim. Alk. (« will » du coton). Il y a seulement de légères différences entre les variétés au point de vue de-leur résistance à la malàdie. A de rares inter- valles, quelques plantes se montrent soli- taires, possédant une résistance naturelle. Et, en partant de ces plantes auto-lécon- dées, des « lignes » de plantes résistantes ont été obtenues et maintenues pendant plusieurs années. Les qualités commer- ciales de ces races ont été élevées par sélec- tion au ni veau des meilleures sortes en usage- Dans la série des Upland, on a notamment obtenu des formes très méritantes. Dans la série des Sea-Island, on a obtenu h' variété « Santerville » résistant à la fois au « coton wilt » et à la maladie bactérienne causée par le Baclerium mahmeearum. L’auteur s’est occupé aussi de trouver N» 142— Avkil 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 109 contre le tracheiphil union « wilt » qui attaque le « Cowpea » [Virjna Catjnng), des racesréfractaires. Une variété, nommée Iran résislante an « wilt » et aussi au nématode Ueterndera radicicola a été décou- verte. Les liybrides entre Iran et d’autres variétés comme Black et Whipponrunll montrent clairement que l’hérédité de la résistance à celle maladie est un « unit- cliaracter », cette résistance semblant être dominante. Un nombre considérable de descendants du deuxième degré se sont montrés stériles ; mais de ceuxqui restaient, des types fixés ont été obtenus. Enfin, l’auteur s’est occupé de trouver contre le « wilt » Fusai'iutn nivciim qui attaque la Pastèque, une plante réfractaire. Aucune variété de Pastèque résistante à la maladie n’a été découverte pouvant servir de base pour une sélection, mais une variété non comestible de Melon résistante au « wdlt » a été croisée avec la Pastèque. A la troisième génération de descendants, on a obtenu deux types fixés, un avec l’écorce verte, supprimé par la suite, et un autre ressemblant à une Pastèque mais capable de résister à la maladie. Cinq années de sélection généalogique on t permis d’éliminer des variations d’ordre secondaire, et une nouvelle variété nommée « Conque- ror » a été obtenue combinant les qualités comestibles de la Pastèque à une résis- tance à la maladie et étant, en outre, plus rustique. Cette variété conserve son unilormité dans la Caroline du Sud, et remonte jusqu’à Jowa ; mais en Orégon elle perd de sa résistance, M. AV. SwiNGLE, du Département de l’Agri- culture des États-Unis, a créé des hybrides entre le Citrus trifoliata et les autres espèces unifoliolées de Citrus comme l’oranger, le limonier, le« grape fruit », etc. Ces hybrides montrent une grande étendue dans les variations à la première généra- tion. Elles sont très apparentes chez les fruits qui diffèrent beaucoup les uns des autres par la taille, la couleur, la texture, le goût, la pubescence et même par leur constitution. Quelques hybrides dans le même semis présentent des fruits réguliers, tandis que d’autres ont des carpelles indé- pendants, ou encore une superfétation produisant un fruit à deux étages, le second fruit étant parfois saillant et même séparé par un axe court. Dans le cas d’hybrides entre le citronnier et le Citrus trifoliata, on observe encore une grande variation dans le feuillage qui, dans les sujets issus en première génération des mêmes parents, est constitué chez les uns par des feuilles unifoliolées, chez les autres par des feuilles trifoliolées ou encore, chez certains, par des feuilles bracléiformes. Le résultat des variations obtenues en croisant l’Oranger avec le Citrus trifoliata est un nombre considérable d’hybrides appelés Citranges, nouveau type de fruit. Ces citranges montrent un très grand nombre de variations et quelques-uns d’entre eux, notamment le Caïman, le Mor- ton et le Busk sont très juteux et finement parfumés. Ces fruits très acides peuvent remplacer les citrons et etre cultives dans les régions assez Iroides ou aucune autie espèce de Citrus non comestible ne peut résister. Enfin, pour terminer, mentionnons l’étude de M. L. Halls sur l’hérédité des caractères quantitatifs chez les hybrides de cotonniers. Al'g. Chevalier. 110 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 142 — Avril 1913 Les maladies du Ginseng Par M. A. Vuillet {Suite.) Maladie des semis. — Lorsque les se- mis se Irouvent dans certaines conditions d’humidité, on voit un grand nombre de jeunes plantes brunir, se courber vers la terre et mourir. La mortalité atteint sou- vent 50 ®/o. On a trouvé dans les semis de ginseng présentant ces épidémies : un lihizoctonia, le Phj/tophtora cactoriim et le Ptjlhium debaryarwm. Traitement. — Il faut, en somme, lutter contre l’humidité; pour cela, on pourra opérer un drainage ou garantir les semis contre la pluie. On pourra encore semer en ligne et pratiquer des binages fréquents qui faciliteront la dessiccation du sol. Fanaison. — On voit parfois une pro- portion plus ou moins grande de pieds dans une plantation se faner peu à peu et mourir. Si l’on sectionne la racine trans- versalement, on constate que les faisceaux ligneux sont marqués par des taches jaunes. Ces lésions peuvent être dues soit à nxi Acroslalagmns , soit à un Fusarium. Ce dernier est moins précoce ; il n’attaque guère le ginseng qu’au début de juillet, tandis que V Acrostalagtnus paraît tout à fait au début de la végétation. II est possible que les pulvérisations cupriques aient une action préventive contre ces deux cryptogames. En tout cas, il faut avoir soin d’enlever le plus rapide- ment possible les pieds malades pour les brûler ; on s’opposera ainsi à l’extension de la maladie. Nématodes. — Une anguillule extrême- ment répandue sur beaucoup de plantes sauvages et cultivées, Heterodera radicicola (Greef) Miill, peut attaquer les racines du ginseng et y produire des galles dont la présence diminue beaucoup la valeur mar- chande de ces racines. D’ailleurs, la plante sur pied paraît en souffrir fort peu et peut continuer à produire des graines pendant plusieurs années successives. Les anguil- lules peuvent se conserver dans le sol pendant longtemps, de sorte que le champ qui a porté une culture parasitée demeure infecté pendant plusieurs années. Comme traitement curatif, on peut conseiller d’ar- racher les racines à l’automne, enlever les galles autant que possible, tremper les racines pendant dix minutes dans une solution de formol <à 1 “/„, et les replanter dans un sol neuf ou dans l'ancien sol préablement stérilisé par l’un des procédés indiqués plus loin. On devra éviter d’in- fecter les cultures saines en y apportant par exemple de la terre provenant de champs infectés on en les travaillant avec les mêmes outils ; pour désinfecter ces dernier, on pourra les laver avec une solu- tion de formol. Toutes les façons culturales qui faciliteront, en été, la dessiccation de la terre, permettront par cela même la des- truction d'un grand nombre d’anguillules dans les parcelles envahies. Rouille des racines. — C’est peut-être le fléau le plus important des cultures de ginseng. Les symptômes en sont très va- riables. Dans les jeunes plantations, on voit les feuilles pâlir peu à peu et prendre une teinte feuille morte ou d’un pourpre bronzé. Si le temps est humide, le change- ment de couleur est généralement moins marqué, mais les tiges se fanent rapide- ment et se recourbent vers la terre que les feuilles encore vertes viennent toucher. Si on examine les racines, on les trouve en grande partie pourries. L’agent pathogène paraît être une péris- poriéc, Thielavia hasicola Zopf, parasite très répandu qui cause la pourriture des racines de nombreuses plantes cultivées (tabac, bégonias, cyclamens, etc.). Le déve- N» 112 — Avril 191:5 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 111 loppement de ce cryptogame est favorisé par la nature alcaline du sol. D’autre part, indépendamment des spores de dissémi- minalion (conidies), il produit deux sortes de spores de conservation, chlamydospores et ascospores, et il en l’ésulte que les germes de la maladie peuvent se conserver très longtemps dans le sol. Traitement. — Prolonger le moins pos- sible la culture du ginseng sur la même surface, éviter les engrais alcalins (chaux, cendres) et apporter au contraire, des en- grais acides (superphosphates). Désinfec- tion du sol par la vapeur ou le formol. Pourriture molle. — Les premiers symp- tômes sont présentés par les feuilles qui, d’abord d’un vert moins intense que celles des plantes saines, finissent par prendre des tons jaunes et rouges; alors la maladie est très avancée dans son évolution et les racines en grande partie jiourries. Leur consistance est plus molle alors que dans le cas de la pourriture causée par Thielavia haxicola. La pourriture molle est très favo- risée par un excès d'humidité ; elle paraît être d’origine bactérienne. Traitement. — Faciliter l’assèchement du sol, par exemple par le drainage. Enle- ver les plantes malades. Désinfecter le sol par là vapeur ou par le formol. Pourriture blanche. — Attaque les jeunes plants principalement au cours des pluies de printemps; les premières lésions s’ob- servent généralement à la base de la tige et dans la partie supérieure de la racine. Les parties malades demeurent blanches à l’intérieur et leur surface se couvre bien- tôt d’un léger feutrage blanc où se déve- loppent des sclérotes. La taille de ces der- ïiiers varie entre celle d’un grain de blé et oelle d’une noisette; ils sont noirs exté- rieurement, mais blancs à l’intérieur. Il suifit de placer des fragments de tiges ou de racines atteints de pourriture blanche dans un milieu humide pour y faire déve- lopper des sclérotes en quelques jours. C»‘s sclérotes paraissent appartenir au ^clerotinia iibertiatia, cryptogame nuisible ^ beaucoup de plantes cultivées. Traitement. — (tn pourra lutter contre ce parasite en diminuant l’humidité du sol par le drainage, celle du milieu aérien en espaçant autant que possible les plants. Les plantes malades devront être inciné- rées le plus rapidement possible. Pourriture noire. — On s’aperçoit des premières attaques de cette maladie par la présence «le places cii'culaires dégarnies, où les plants n’ont pas poussé au prin- temps; les racines de ces plants sont d’un noir do charbon et présentent souvent a leur surface de nombreux sclérotes. Le centre de la racine cependant demeure blanc et spongieux. Cette maladie est due à Sclerotinia pa- nacis Rankin, cryptogame particulier au ginseng, mais dont les germes peuvent se conserver dans le sol pendant plusieurs années, même en l’absence du Panax, qu’il parasite. Traitement. — Ün ne connaît pas encore de traitement curatif; on pourra agir pré- ventivement par destruction rapide des racines pourries; désinfection du sol par la vapeur ou le formol, etc. Stérilisation du sol. — Nous avons indi- qué à plusieurs reprises, comme moyen de lutte contre divers parasites du ginseng, la désinfection du sol ; voici quelques indications pratiques sur la façon d’opérer : Emploi du formol. — On opère sur sol nu et travaillé, au printemps ou, de préfé- rence, à l’automne ; le sol doit être aussi sec que possible. Le formol (solution d’al- déhyde fdrmique à iO */o) est dilué dans 100 parties d’eau ou dans une quantité plus faible si le sol est humide. Le mélange ainsi obtenu est répandu à la dose de 35 litres par mètre carré (1). On devra lais- ser ensuite le sol se ressuyer, faire un ou plusieurs labours et, dix à quinze jours après le traitement, le sol pourra être planté à nouveau. {!) Cette dose correspondant à 350 gr. de formol est indiquée par Whetzel et Rosenbaum (loc. cit.); mais G. Delacboix (Maladies des plantes cultivées, Paris 19)2) déclare que 60-70 gr. de formol suffisent pour la stéri- lisation du sol. 112 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N” 142 — Avril 1913 Emploi de la vapeur. — Si on dispose d’un générateur de vapeur, on pourra s’en servir pour obtenir une bonne stérilisation du sol. L’appareil utilisé est une cuve parallélipipédique de fer galvanisé, ayant la largeur de la planche à traiter, une lon- gueur d’une dizaine de mètres et une pro- fondeur de 15 centimètres. Cette cuve est retournée et ses bords enfoncés dans le sol, de façon à obtenir une fermeture hermé- tique. Un ajutage permet l’admission de la vapeur et la caisse est munie de poignées pour faciliter le transport. Le sol est préa- lablement travaillé comme pour être planté et reçoit tes engrais utiles. On enterre à environ 30 centimètres quelques pommes de terre qui servent à indiquer si la tempé- rature a bien atteint le degré voulu ; elles doivent être cuites en fin d’opération. Il faut obtenir une pression do vapeur aussi élevée que possible (40 à 50 kg. par exem- ple) et le traitement doit durer de une à deux heures selon cette pression. Ce trai- tement a l’avantage de détruire non seule- ment les germes eryptogamiques, mais encore les semences de mauvaises herbes et les insectes du sol. Enfin, rappelons les autres procédés, en particulier le rôtissage, examiné dans le n® 134 (août 1912) du « J. d’A. T. ». A. VUILLET, Ingénieur Agronome. utilisation de deux « Justicia » comme plantes potagères. M. Baudon nous a signalé récemment que dans le Haut Gribingui (Territoire de Chari) les indigènes consommaient comme brède le Justicia Melampyrum S. Moore quand il est jeune. Ce n’est pas la première fois que l’atten- tion est attirée sur l’utilisation d’un Justicia comme légume. En 1910, le F. Gillet signalait l’emploi, par les indigènes du Bas-Congo, d’une plante qu’ils nomment Takankola, et qu’il signale sous le nom de Justicia Karschiana Buett. Cette espèce n’est autre que le Jus- ticia insularis T. Anders. C’est une petite plante herbacée à feuilles charnues, ne s’élevant pas à plus de 20 cm. de haut et produisant de petites fleurs blondes. Le F. Gillet a eu l’idée de cultiver cette plante dans un jardin et de repiquer les semis. Il a obtenu des plants beaucoup plus robustes, formant avant la floraison de larges rosettesà la surface du sol, rappelant des plants de mâche ou de raiponce. On coupe ces rosettes au ras du sol ; la racine émet des repousses qu’on peut couper ainsi plusieurs fois. Les tètes de Justicia insularis peuvent être mangées comme salade et surtoutcommeépinard. Il convient de distinguer cette plante de la plupart des brèdes des pays chauds, que l’on consomme à défaut d’autre chose. Le Takankola est vraiment un légume de bonne qualité et mériterait avoir sa place dans les jardins potagers des pays tropicaux. A. Cii. N» 142 — A.VRIL 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 113 PARTIE COMMERCIALE Le Marché du Caoutchouc. Chronique spéciale du « J. d’A. T.». Par MM. Hecht frères et C'«. Depuis un mois, la baisse a encore coutinué et a atteint des cours qu’on n’avait pas vus depuis de longues années, cours qui n’ont pas tardé d’ailleurs à se relever. Le Para fin du Haut Amazone qui a touché au plus bas 9 fr., vaut actuellement 9 fr. 55, mais avec peu de vendeurs. Il y a au Brésil, un stock assez important entre les mains de receveurs qui ne veulent pas vendre et cette situation arrête presque complètement les affaires. Le Sernamby Pérou, qui est tombé à 6 fr. 20, vaut aujourd’hui nominalement 6 fr. 65 à 6 fr. 70. Le Sernamby Manaos qui s'était traité au plus bas à 6 fr. vaut aujourd’hui de 6 fr. 40 à 6 fr. 45. Les caoutchoucs de plantation ont eu des cours très irréguliers. Le First latex a été vendu à l’une des ventes publiques la semaine dernière un moment à 8 fr. 55 le kilo. Aujourd’hui, il vaut à peu près le même prix que le Para fin, soit 9 fr. 25, mais tout le monde attend la vente de la semaine prochaine à Londres, qui nous fixera d’une façon définitive. Les recettes au Para pour le mois de mars se sont élevées à 4.265 t. (dont 1.365 t. du Pérou) contre 4.980 t. en février 1913 et 4.400 t. en mars 1912, ce qui porte le total de la récolte à fin mars 1913 au chiffre de 33.435 t. contre 30.110 t. l’année dernière. L’accroissement de la récolte actuellement est donc de 1.430 t. de Fine et Sei’namby et 1895 du Pérou. Les recettes au Para pour avril ont été de 3.550 t. ; le mois d’avril 1912 avait donné 3.270 t. Les statistiques générales au 31 mars 1913, comparées à l’année précédente, donnent les chiffres suivants : 1913 1912 Sortes du Para. StocksàLiverpool. 1.553 1.29-2 sur lo Conti- nent 60 05 au Etats-Unis. 207 123 ^ au Para. . . 1.060 710 tonus par Syn- . . 810 2.240 1913 1912 Stocks Manaos . . 1.090 430 En mer pour l'Eu- rope 2.150 1.350 — lesEtats-Unis. 1.000 820 — entre TEuropo ctlesEtats-Unis. » 155 '-Manaos et Para 360 350 8.290 7.535 Arrivages à Liver- pool — sur lo Conli- nont 690 38D — aux Etats- Unis 1.541 2.449 Livraisons à Liver- pool 1.705 2.238 — 8ur le Conli- nent ...... 660 390 — aux Etals- Unis Recettes au Para. 4. 200 4.400 — depuis le com- mencement de la récolte (l*' juil.). 33.430 30.110 Expédit. du Para en Europe . . . 3.190 2.210 — aux Etats- Unis ...... 1.800 2.680 Sortes d'Afrique ^Plantations y compris). Stocksâ Liverpool. 659 292 — à Londres ; Plantations. . 2.823 1.525 Autres sortes. 958 611 Stocks aux Etats- Unis 402 335- 4.842 3.163 Arrivages à Uiver- pool 436 760 — à Londres : Plantations. . 2.465 1.980 Autres sortes. 270 274 — aux Etats- Unis 2.280 2.345 Livraisons à Liver- pool 324 981 — à Londres : Plantations. . 2.040 1.583^ Autres sortes. 110 307 — aux Etats- Unis 2.258 2.300- Production totale visible de toutes les sortes (non compris les In- termédiaires du Goutinenl) . . . 13132 10698 Sortea d'Afrique et d'Asie. — Les arrivages ont été assez abondants, mais les détenteurs ont peu vendu, espérant tous une hausse. 11 y a peu d’afl'aires et l’on reste pour ainsi dire aux cours les plus bas. Nous cotons aujourd'hui : Le Rio Nunez 8 » Le Conakry Niggors 7 35 — plaques ot lanières .... 7 75 Le Gambie Prima ^ 75 Le Gambie moyen ^ ” Le Madagascar rosé 7 50 Le Tonkin noir en boudins ^ Lo Tonkin noir en lanières 7 » Plantations. — ^'ous colons aujourd’hui : Feuilles fumées 9 30 Crêpes fines pâles 9 -35 — brunes claires 9 » — brunes 8 90 — foncées 8 25 Vente du Havre. — Le mardi 29 avril a eu Heu une vente qui comprenait environ 139 t. du Congo Français. On a vendu 6 l, seulemen'. Vente d'Anvers. — Le 23 mars a eu lieu une vente comprenant environ 500 l. de Congo et 180 t. Plantations. On a vendu la totalité des plantations avec une baisse de 3 ®/o sur les taxes et 90 t. de caoutchoucs du Congo avec une baisse de 5 °/o sur les taxes. Hecht frères et C'®, 75, ruo Saint-Lazare. Paris, le 2 mai 1913. lii JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE A “ LU2 Avril lf)Ui Le marché du Coton. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. E. Foss.vt. Après avoir été défavorable au développement de la plante, plus particulièrement dans la vallée du fleuve Mississipi, la température semble s’amé- liorer sur la presque totalité du district produc- teur aux États-Unis, et la tension des cours pro- voquée récemment par les craintes entrevues au sujet des progrès de la future récolte a fait place à un sentiment de sécurité probable pour l’avenir, dé sorte que les cours du coton sont quelque peu plus faciles. Il est presque certain que, durant les quelques prochaines semaines, nous assisterons à des varia- tions barométriques en Amérique, qui auront pour conséquence d’avoir une répercussion sur les cours de notre article, comme du reste chaque année, à cette époque de la saison cotonnière; cependant, il est peu probable que les prix du coton se trouvent pour l’avenir immédiat sévère- ment déprimés, et ceci uniquement parce que rien ne prouve encore que la récolte en terre, aux États-Unis, sera aussi ample comme quantités produites que ses deux devancières, et que, devant cet aléa sérieux, l’industrie, avant d’effectuer des ventes à découvert en manufacturés sur échéances éloignées, devra réfléchir. Les positions rapprochées de notre cote se pratiquent présente- ment aux environs de 80 fr. SO. Les transactions restent bien suivies sur notre marché, tant en cotons péruviens qu’en cotons haïtiens, dont la saison débute en ce moment; et, en genres calédoniens, nous continuons à traiter des affaires en augmentation progressive comme quantités mises au marché. Il apparaît que l’industrie cotonnière facilite- rait volontiers les producteurs coloniaux si ces derniers lui procuraient des cotons suffisamment sélectionnés comme qualité et suivis comme quan- tités. Jusqu’ici, l’Afrique Occidentale (Soudan- Dahomey-Sénégal; et l’Algérie étaient les colonies françaises où la culture du coton pouvait être considérée comme appréciable pour la filature, et nous sommes heureux d’en dire autant fi présent pour la Nouvelle-Calédonie, lout en souhaitant que la culture de notre textile soit plus étendue qu’elle tie l’est en Océanie, et que cette production intéresse également, et de manière suivie, les planteurs du Maroc, car les petits écliaiitillons reçus, durant ces deux dernières années, de la part de ce paya si riche et si vaste, indiquent que son sol est susceptible d’offrir à l’industrie textile un produit de toute première qualité comme lon- gueur, finesse, et résistance et coloration de la fibre. Ci-après quelques chiffres indiquant Ten vue de la récolte américaine au II avril 1913 depuis le !"■ septembre 1912, en balles de 220 kg. en moyenne; en regard, les statistiques des années précédentes à la même date : 1912/1913 1911/1912 1910/1911 1909/1910 12.593.000 14. 391.000 11.028.000 9.303.000 l’approvisionnement visible au M avril 1913, en balles de 50 kg., selon provenanoe, était de : 1912 1911 1910 1909 4.000.000 4.616.000 3.264.000 3.012.000 Cours du coton disponible par sortes en France, le 18 avril 1913, les 50 kg. entrepôt. üpland \,Middling). . . 82 Sea Island (Fine). . . 190 Sea Island (Extra-Fin ô) 225 Haïti (Fair). ..... 78 Savanilla (Fair). . . . 70 Céara (Fair) 88 Pérou dur (Good Fair). 107 Bfoach (Fine) 76 *» Bengale (Fine) .... 66 » Chine (Good) . . , Nominal Egyp. brun (Good Fair). 1 17 » Egyp.blaDC(GoodFair). 143 >• Afrique Occid. (Fair). . 84 » Saïgon (Egrené). . Nominal Autres sortes, cotations et renseignements sur demande. E. Fossat. Le Havre, le 18 avril 1913. Sucre de Canne et sous-produits. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. G. de Préaudet. Généralités. — La situation du marché Européen reste invariable. Les cours demeurent à .30/31 fr. pour tous les pays autres que la France qui marche toujours I à 2fr. de plus. La Russie commence à venir offrir ses sucres dans les pays de la convention, et en France, on s’intéresse aux sucres de Cuba, dont la Raffinerie de Marseille a déjà pris environ 15.000 t. à un prix faisant revenir le sucre 88“ à environ 2 fr. de moins que la cote des 88“ française. Le marché spéculatif de Paris fait beaucoup d’efforts pour créer des mouvements à la hausse afin de provoquer les affaires, mais la situation de la marchandise est telle que ces efforts sont vains. D’après les cotations du 4 octobre, on pourrait considérer la campagne prochaine comme s’annon- çant semblable à l’actuelle, mais il n’est guère possible de se faire une opinion sur les ensemen- cements de betterave. Réunion. — C’est, décidément, une mauvaise année pour notre Colonie de l’Océan Indien. Le cyclone du 4 mars a causé de très grands dégâts non seulement aux ouvrages d’art, mais aux su- cres fabriqués et emmagasinés, et aussi aux plan- tations. No 14-2 — Avril 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE Beaucoup de dépôts ont été envahis par les eaux etune grande quantité de sucre a été endommagée. Ces sucres, d’après le cyclone, viendraient en France tout d’abord par le vapeur « Ville d’Ager »; le vapeur « Ville de Marseille » qui fait actuelle- ment au Havre sa dernière escale de France, apporte encore des sucres d’avant le cyclone. Les Rhums Réunion sont tenus toujours à des prix très élevés et certaines places, comme Nantes par exemple, préfèrent s’en désintéresser. Ce cyclone et ses conséquences nous amènent à considérer, une fois de plus, quel intérêt existe pour la Réunion, de développer ses cultures secon- daires, d’autant plus que de différents côtés, les distilleries et les féculeries de France s’adressent à nous pour nous demander, par exemple, des racines de manioc desséchées ou des patates des- séchées en vue de la fabrication de la Fécule et de l’alcool. Antilles françaises. - Il se passe, dans nos deux Colonies, Martinique et Guadeloupe, des événe- ments parfois curieux. Ainsi à la Martinique, on annonce que certaines usines, comme le Marin, pour n’eu citer qu’une, augmentent considérablement leur production, et comme on ne parle pas de disparition d’usines, on arrive à penser que la production totale de la Colonie va augmenter: il n’en est rien, au con- traire. D’une façon générale, pour les deux Colo- nies, les sucres de cette année sont franchement laids, pas de nuance, et peu d’homogénéité. Nous remarquons seulement une usine qui soit en très sensible amélioration de qualité, c’est l’usine « Basse-Pointe ». A la Guadeloupe, le déficit cultural se complique d’un mauvais rendement à l’usine et certaines habitations, comme « Grande Anse », par exemple, ont dii fermer le 1"' avril ne pouvant fabriquer que les 2/3 de la production habituelle. Cuba. — I,a semaine dernière, il y avait 173 Cen- trales en travail contre 172, 127 et 149 les années précédentes. Les arrivages dans les principaux ports montent è. 72.000 t. contre 46.000 t. en 1912 et ÜS.OOO t. en 1911, tandis que les recettes des autres ports étaient de 28.000 t. contre 28.000 et 35.000 les années précédentes, de telle façon, que les recetles totales sont arrivées à 100.000 t. contre 74.000 et 70.000 respectivement lesdeux années précédentes. On prête aux Planteurs Cubains l’intention de diminuer les recettes jusqu’au moment où l’on sera fixé sur les nouveaux tarifs américains, parce que la demande américaine est actuellement ralentie et on suppose qu’elle reprendra avec ligueur au moment de la promulgation des nou- veaux tarifs. Le temps continue à être tout à fait à la conti- nuation de la récolte. 113 Saint-Domingue. — Nous lisons dans « l’Econo- miste français » : « Le sucre est la principale production et les planteurs sont outillés pour produire le maximum. La plus grande entreprise, celle de Consuleo qui appartient à un Américain, a rendu 20.000 t. l’année dernière eten attend28. 000 cette saison-ci. Elle a dépensé 2.500.000 fr. ii l’établissement d’un nouveau matériel et possède 50 milles de lignes ferrées, 8 locomotives, et du matériel en proportion. Elle possède 2.000 tètes de bétail et emploie 3.000 personnes. La plantation Por- venir a fabriqué 6.500 t. de sucre l'an dernier et compte sur le double cette année; elle a dépensé 1.750.900 fr. pour renouveler son matériel et em- ploie 1.300 personnes. La Centrale Romana Com- pagny est une entreprise, toujours américaine, qui s’est entendue avec la Guanica Sugar Com- pany de Porto-Rico, pour lui envoyer ses sucres à traiter, avec franchise de droits d’entrée. » Cette dernière information ne nous semble pas conforme à la réalité ; il s’agirait de 1 exportation à Porto-Rico de cannes à sucre et non de sucre de Saint-Domingue. Philippines. — Sous la date du 13 mars, MM. 4\ il- let et Gray écrivent que la température du mois de janvier a été généralement favorable aux tra- vaux de récolte, dans les champs comme à l’usine. Des pluies légères ou modérées sont tombées avec fréquence, surtout dans la première quin- zaine; mais elles n’ont pas entravé sérieuse- ment la coupe, les transports ou la mouture des cannes ont été propices à la croissance delà canne tardive de la récolte actuelle et aux plantations nouvelles pour la prochaine récolte. La banque agricole se propose d’inaugurer sous peu une politique plus libérale en ce qui concerne les prêts aux planteurs de cannes. On annonce que des capitaux américains cherchent un emploi dans les lies. Formose. — Malgré les tempêtes de l’automne dernier, qui furent si dommageables aux cannes à sucre, la récolte était encore estimée à 1 mil- lion 500.000 piculs de sucre centrifuge. D'après les dernières investigations, la production n’attein- drait que 1.300. 000 piculs de ceutrifuge et 210.000 pi- culs de sucre roux de qualité inférieure, dont 150.000 piculs pour la consommation indigène. Pour la campagne prochaine, les conditions de température ont été jusqu’ici favorables et « the sugar industrial World» estime que les plantations de cannes, qui ont été portées de 56.000 kg. à 80.000 kg., donneront sûrement 3.200.000 piculs de sucre centrifuge, et même si aucun accident de température ne survient 4.000.000 de piculs. G. DE Préaudet. Nantes, le 22 avril 1913. 116 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“l i2 - Avril 1913 Le Marché du Cacao. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Anthime Alleaume. Pendant la seconde moitié du mois dernier à l’approche des fêtes de Pâques et depuis le com- mencement de ce mois, les transactions ont été des plus modérées, les acheteurs étant restés sous l’impression des forts arrivages du mois dernier qui ont provoqué l’augmentation du stock en entrepôt. Celui-ci, de 1.13.829 S. au 11 décembre 1912, 161.084 S. au 28 février et de 169.932 sacs au 15 mar.s, atteignait au 31 mars 188.984 sacs et au 15 avril 203.035 sacs. Cette augmentation progres- sive a jusqu’à présent laissé espérer aux fabricants une augmentation plus considérable encore, devant amener une baisse assez sensible; quant à présent il n’y a eu réellement détente que sur quelques provenances seulement et il n’est nullement certain que les prix continuent à baisser car, en effet, les recettes à Guayaquil sont restées trop en retard sur celles de l’époque correspondante des deux dernières années, dul^au 13 avril 121 .700 q. (espag.) contre 301.300 en 1912 et 196.100 en 1911. A Rallia, pour les deux premiers mois de l’année 73,880 S. contre 98,574, en 1912 et 119.934 en 1911. A Trinidad, Crenada, diminution quoique moins importantes. Toutefois, les augmentations sont assez sensibles à San Thomé et à la Côte d’Afrique (Accre et ports voisins). Mouvement des Docks-Entrepôts du l'i'au 13 Avril. ENTRé.KS 1913 1912 1911 Para, Maragnan .... sacs. \.:m 320 469 Trinidad 1.914 2.986 2.678 Côte-Fermo, Venezuela. . . . 10.535 4.423 3.424 Bahia 1.088 2.200 750 Haïti et Dominicaine 688 2.425 3.576 Martinique et Guadeloupe . . 1.087 983 624 Guayaquil et divers 10.667 3.389 5.201 Totaux 27.37*2 16.726 16.722 SOBTIES 1913 1912 1911 Para, Maragnan 514 l.,369 1.757 Trinidad 591 1.256 742 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 2 6*21 3.774 3.086 Bahia 783 842 883 Haïti et Dominicaine 3.000 5G0 966 Martinique et Guadeloupe . . 565 58 39 Guayaquil et divers 5.147 2.322 4.129 Totaux 13.221 10.181 11.602 STOCK EN ENTREPOT AU li 5 AVBIL ' 1913 1912 1911 Para, Maragnan .... sacs. 14.185 8,781 10.938 Trinidad 19.352 36.526 49.408 Côte-Fermo, Venezuela. . . • 28.162 46.137 40.489 Bahia 16.591 17.461 35.407 Haïti et Dominicaine 14.042 19.539 21.990 Martinique et Guadeloupe . . 6.462 3.002 4.264 Guayaquil ot divers 104.241 97.785 109.901 Totaux 203.035 229.231 278.397 Mouvement des années antérieures depuis le janvier jusqu'au 15 avril, en sacs. BNTBÉES TOTALES SOBTIKS TOTALES 1913 1912 1911 1913 1912 1911 151.781 146.107 152.437 84.574 100.949 109.876 Cours des diverses sortes axe 15 avx'il. 1913 1912 1911 Para, Maragnan . 85 » à 90 » 74 » à 78 » 68 »à 72 . Trinidad . . . . . 88 «à 93 » 71 » à 74 » 67 50 à 70 » Côte- Ferme, Vene- zuela . . .... 86 » à 200 » 71 »à200 H 68 »àl60 » Bahia . . 65 * à 69 » 61 50 à 70 » Haïti . . . 53 « à » 53 »à 66 » Martinique ot Gua- deloupe . ... 105 » à 107 « 89 «à 93 » 88 » à 91 50 Guayaquil . . . . 92 » à 97 « 66 « à 72 » 70 »à 80 » P. Plata, ISanchez, Samana . . . . 74 ..à 80 » 59 »à 65 » 61 50 à 65 » Mouvement des Cacaos en France d'après la Statistique des Douanes, dxi l'f Janvier au 31 Mars. SORTIES STOCK ENTREES ConsKiniMlioii etexpirtation aoiIlliarsldlS 1913. . . . kg. 14.595.000 11.538.700 19.936.700 1912. . . . . . 15.699.700 14.028.700 23,847.000 1911. . . . . . 13.943.200 12.936.800 26.669.600 1910. . . . . . 13 497.700 11.148 900 22.225.700 1909. . . . . . 10.788.300 11.147.600 17.851.000 Mouvement particulier de l'exürepôl du Havre. 1913. . . . kg. 8.203.260 5.281.865 13 512.000 1912. , . . . . 9.056.700 5.450.000 18.030.300 1911. . . . . . 10.178.625 7.370.550 49.474.700 1910. . . . . . 11.107.700 8.634.000 10.6)01.700 1909. . . . . . 8.399.000 5.982.000 12.966.800 A. Alleaume. Le Havre, 24 avril 1913. Le Marché du Café. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par M. Anthime Alleaume. La statistique satisfaisante du mois dernier n’a pour ainsi dire pas subi de modifications essen- tielles et cependant les transactions sont restées aussi difficiles, en disponible principalement, par suite de la baisse du terme au 31 mars de 74 pour le mars et avril de 69, pour l’avril et le mai. Les fluctuations répétées de hausse et de baisse laissent les acheteurs indécis, après surtout les événements des mois précédents. En l’absence de faits militant à la hausse et de la réserve de la consommation, les perspectives meilleures pour la future campagne imposent la plus grande prudence et le chiffre des affaires s’en ressent forcément. Dans ces conditions, la mar- chandise véritablement avantageuse se trouve seule avantagée. Mouvement aux docks-entrepôls, celte dernière semaine comparée avec les trois dernières années : N“ 142 — Avril 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 117 1913 1912 1911 Santos 1.470.754 1.513.644 1.578.202 Autres Brésil 415.581 419.015 430.136 Haïti 210.574 204.553 226.796 Antilles, Centre Amér. etc. 181.223 194.865 201.282 Java 47.060 23.328 18.208 Côte Malabar 27.096 30.376 38.464 Divers 14.220 18.460 24.010 Total 2.367.108 2.400.241 2.517.098 Prix courant légal des courtiers assermentés. Sortes 28 Mars 1913 18 Avril 1913 Santos lavés 88 >.à 91 a 88 »4 91 » — supérieurs et extra. . . 78 »à 81 » 76 »à 79 » — good 75 » à 76 » 73 »à 74 ■» — ordinaires et regular. . 64 »à 71 » 64 « à 69 II — triages Manquent 61 »4 02 » Eio lavés 89 »à 92 » 88 «à 90 M — supérieurs et extra .... 76 « à 80 » 76 »à 78 X — good 73 »à 74 » 73 »à 74 n — ordinaires Manquent Manquent — triages Manquent Manquent Bahia 67 »à 77 » 66 .4 76 » Haïti gragés et triés 87 « à99 » 86 *à 99 H — Saint-Marc et Gonaïves. 80 »à 84 n 79 xà 83 •> — Port-au-Prince et autres. 78 .4 80 » 77 «à 79 » Jamaïque gragés 92 »4 96 • 92 » 4 96 •* — non gragés 80 »4 84 » 80 » à 84 X ^^exiq^eet Contro-Àmér. gragés 91 »4 99 » 97 » à 98 » — — non gragés 81 »4 88 » 79 >4 88 » P. Cabello et La Guayra gragés. 92 »à 97 » 90 »à 97 X — — non gragés. 81 » à 83 » 78 »4 81 X Maracaïbo et Guayaquil .... 80 »à 85 » 79 »à 84 » Porto-Rico, choix 102 «à 104 U 102 >»àl04 N — courant 98 » à 101 » 98 »à 101 a Moka 103 » à 125 M 103 » à 125 N Malabar, Mysore, Salem .... • 94 » à 102 » 93 » 4 102 » Java. . 100 . 4 124 n 100 »à124 M Bali, Singapore 92 »à 96 » 92 »à 96 M Réunion 158 «à 160 » 158 «4160 Guadeloupe boniOeur 154 « à 156 U 154 »àl56 X — habitant 150 ») à 153 » 150 » à 153 »* N“®-Galédonie 114 » 4 138 » 114 » à 138 » A. Alleaume. Le Havre, le 24 avril 1913. Marché de la Vanille. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Tocton, Crol's et C‘'. Depuis notre dernière revue, l’article s’est réveillé et un mieux sensible s’est manifesté, notam- ment sur la vanille Bourbon et similaires. 11 a couru des bruits très pessimistes sur la prochaine récolte, aussi bien à Bourbon qu’aux Comores et à Madagascar ; jusqu’à présent, nous craignons que ces bruits proviennent de sources intéressées et nos avis particuliers nous disent, au contraire, que la récolte se présente d’une façon normale et que le récent cyclone n’a fait aucun mal aux vanilleries. première main et les derniers lots se sont traités sur la base de 35/37 fr. pour bonne composition avec 60 “/o de première qualité et 39/40 fr. pour un lot tout à fait extra, en belle vanille, avec 70 de qualité extra. Nous allons maintenant entrer dans la saison tranquille et il faudra espérer que la consomma- tion marchera suffisamment pour alléger les stocks français qui, par continuation, sont sensiblement plus forts que l’année passée. Si, de ce côté, cela marchait bien, nous arrive- rions en septembre, vis-à-vis de la nouvelle récolte, dans une situation tout à fait normale, et les prix seraient alors très intéressants pour les planteurs. Vanille Mexique et Tahiti. — Sans changement, marché ferme. Touton, Crocs et C'®. Bordeaux, le 19 avril 1913. Situation du Marché de Londres. Par MM. Dalto.n and Young. La vente périodique de ce jour portait sur un total de 326 boites. La demande soutenue, les prix furent de 1/ en avance. 282 boites ont été vendues. Matirice. — 77 boîtes offertes et vendues. Bonnes 8 à 9 pouces Belles et bonnes .... 7 1/2 à 8 Brunâtres 7 1/2 à 8 Brunâtres et bonnes . . 7à7 1/2 — — . . 6à7 — — . . 5 à 6 — — 4 1/2 à 5 16/ laliv.angl. 14/6 à 15/6 — 13/6 — ll.'àU/ — 11/413/ — 11/ à 12/ — 11/ à 12/ — Seychelles. — 103 boîtes offertes, 67 vendues. Belles et bonnes . . . . 7 à 8 pouces 1 1 6à 13/61aliv.angl. — — .,..647 10/64 11/6 — — — .... 5 4 6 10/ à 11/ — Fendues variables 10/ — Madagascar. — 138 boîtes olfertes et vendues. Belles et bonnes . . . . 7 4 7 1/2|»iues 12/4 14/ laliv.angl. _ _ .... 64 7 11/6 à 13/ — _ _ .... 5 46 11/ 4 12/ V. _ — .... 4 4 5 10,6 4 11,6 — Fendues variables 0/3 4 11, — La prochaine vente est fixée au 14 mai prochain. Dalton and Young, 38, Foncburcli Street. Londres, le 4 mars 1913. Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Quoiqu’il en soit, l’impression générale s’en est émue, et comme cela a coïncidé avec une bonne demande de la consommation, les prix s’en sont ressentis, surtout pour les qualités ordinaires et moyennes. Il ne reste aujourd’hui que très peu de chose en Par MM. Vaqüin et Schweitzeb. Chanvres. — Le marché reste toujours ferme pour tous les textiles en général et les cours se sont bien maintenus depuis notre dernier commu- niqué. 118 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 142 — Avril 1913 Sisal. — Marché soutenu, l’on a payé pour belle qualité provenance du Mexique, 84 à 87 fr. aux tOO kg., affaires circonscrites aux acheteurs amé- ricains. Sisal Afrique. — Eu très bonne demande, quel- ques affaires traitées ont obtenu pour marques supérieures 84 à Sîl fr. aux 100 kg., pour marques ordinaires 70 à 78 fr., pour marques inférieures 40 à 45 fr. aux 100 kg. Sisal Java. — Marché soutenu, l’on demande aujourd’hui pour marchandise 5 livrer 81 à 84 fr. aux 100 kg. pour bonne qualité. Sisal des Indes. — Les quelques affaires qui se sont faites depuis notre dernier communiqué pour belle qualité extra ont obtenu le prix de 82 fr., alors que les qualités normales ont varié entre .62 à 77 fr. aux 100 kg. Manille. — Le marché continue à être calme, avec prix légèrement en baisse; les recettes pour la dernière semaine s'élèvent à 19.000 balles, mar- quantun total depuis le l®' janvier de 312.000 balles, contre 400.000 balles pendant la période corres- pondante de l’année dernière. Les dernières ventes s’établissent comme suit : Manjuea supérieures 1*70 » à 188 » Belles marques 177 » à 180 » Good current 106 » à 167 » Fair current 85 75 à 80 50 Superior seconds 79 » à 81 » Fair seconds 74 » à 75 » Good brown 7'3 50 à 74 50 aux 100 kg. pour disponible ou prompt embar- quement. Aloës Maurice et Réunion. — Marché très ferme à prix soutenus, les derniers cours relevés sont pour ; Supérieur VI » à 78 50 Bonne qualité 71 » à 7-1 * Qualité courante 67 » à 69 » Qualité ordinaire 65 » à 66 » aux 100 kg. Lin de la Nouvelle-Zélande. — Le marché est inactif sans changement important et les dernières affaires ont été traitées sur la base de 83 fr. 25 à 85 fr. pour good fair Wellington et 77 fr. 25 à 78 fr. pour fair aux 100 kg. Aloës Manille. — Marché ferme en assez bonne demande, ou a enregistré pendant le mois écoulé des ventfs sur la base de : N» 1 manille. . 64 » à 65 » N" 2' — 62 » à 63 » N** 3 — 60 J) à Cl )* N» 1 cébu 72 50 à 74 50 N» 2 — 69 » à 70 » N® 3 — 65 « à 66 25 aux 100 kK. Jute Chine, — Marclié ferme, arrivages insigni- liants, une petite partie de Tieutsin a été vendue aux prix de 57 fr. 25 aux 100 kg. ; la qualité Han- kott' n’est pas offerte. Juce Calcutta. — Marché EOiitenu avec un bon courant d’affaires, les derniers prix relevés sont pour premières marques natives, 70 à 71 fr. ; pour marques supérieures 79 à 81 fr. aux 100 kg. (Itzle) Tampico. — Marché très ferme, en hausse et l'on cote ; Jaumavo BZ. . . . Tula, good average — fair — — tel quel . . . Palma bonne sorte. aux 100 kg., c. i.f. Europe. Ramie. — .Marché facile, les dernières cotations sont, pour belle sorte 127 à 129 fr., et pour bonne sorte, 105 à 119 fr. aux 100 kg., suivant longueur ou couleur. Raphia. — Marché soutenu sans changement dans les cours et l’on cote : Belle sorte supérieure 80 » à 84 » Courant, choi.>: 72 » à 78 » Bonne qualité 62 50 à 70 » aux 100 kg. Magasin. Chiendent. — Les 'arrivages se font plus rares, les prix se maintiennent fermes, le chiendent lin et l'extra long sont assez fortement demandés et des prix intéressants seraient volontiers payés par les acheteurs; les dernières affaires ont été traitées sur la base de : Mexique, fin à beau fin ... . 240 >• à 265 » — domi'fiû À supérieur. 230 « à 240 » — belle sorte courante . 175 >• à 195 » — • bon ordinaire .... • 160 » à 170 » — ordinaire et court . . 155 X à 160 > aux 100 kg , quai Havre. Chiendent- Annam. — Arrivages nuis, cet article est cependant très demandé. Piassava. — Les sortes du Brésil et de la Côte d’Afrique sont très fermes mais sans modification de prix, la provenance de Madagascar abondam- ment offerte rencontre peu d’acheteurs, la qualité proposée est trop défectueuse, et le palmyra de plus en plus employé a monté d’un point avec ten- dance à la hausse, et l’on cote : Brésil. . Para 9 à 150 H — Bahia P* . . 1-20 B h 130 n 2« . . 100 » à 110 » Afrique. Monrovia » à 54 » — Calabar » à 65 » — Cap Palmas . . . . . . 52 » à 56 1» — Grand Bassam . . . . . 54 » à 58 — Congo 9 à 40 » Piassava Madagascar . . . . » à 120 9 Palinyrah, extra-fort . . 76 » à 86 n belle sorte . . 63 B à 71 » — mou U à 58 50 le tout aux 100 kg. Havre. Fibres de coco. — En très bonne demande et l'on cote actuellement : Bon courant. . . Bonne sorte. . . . Belle qualité . . . Qualité supérieure aux 100 kg. c. i.f. Kapok. — Marché ferme, les derniers prix cotés sont pour : 67 » à 69 » 61 . à 64 « 59 » à 60 » 56 » à 58 » 68 » à 72 » 43 » à 45 « 46 . à 49 - 50 » à 54 « 55 » à 60 >' N° 142 — AvitiL .lOURXÀL D’AGRICULTURE TROPICALE 119 Calcutta 150 » à 170 » Java, extra 210 » à 215 » — belle sorte » à 200 » — supérieure longue soie .... manque aux 100 kg. c. i.f. Havre. Feuilles, jolantes, sèches, mousses. — La demande est toujours très bonne. Dcpuuitles d'animau.v. — Nous sommes toujours acheteurs pour qualités pouvant convenir à la tannerie-mégisserie, etc. Gomme Copule. — Les derniers prix pratiqués sont pour provenance : Provenance Afrique ... 50 » à 100 » les 100 kg. — Madagascar . 100 >• à 400 « — les 100 kg. VaQOIN et .ScHWEITZER. Le Havre, 18 avril 1913. Matières grasses coloniales. Mercuriale spéciale du » J. d’A. T. ». Par MM. Rocca, Tassy et de Roux. Coprah. — Tendance : Ferme. — Nous cotons nominalement, en disponible, les 100 kg. c. a. f., poids net délivré, conditions de la place de Mar- seille : Coylan Sundrioé. . . . 70 *. Mozambique . 68 Singapore Saïgon 50 Macassar Cotonou . 68 » Manille Pacifique (ÿainoa) . . . 68 » Zanzibar Java Sundried. . . . . 60 « . . C) » Océanie française . , . 68 Huile de palme. — Lagos, 76 fr.; Ronny, Bénin, 70 fr. ; qualités secondaires, Co fr. les 100 kg. conditions de Marseille, fîits perdus, prix pour chargements entiers. Palmistes. — Guinée, Siî fr. les 100 kg. Mowra (Bassia). — Manque. Graines oléagineuses. — Nous cotons nominalement : Sésaruc Bombay blanc, grosse graine iô — — petite graine 4i — Jaffa (à livrer) » — bigarré, Kurrachee * c, .. / Lins Bombay bruns, grosse graiuo. 31 Expert, ses^olza Cawnpore 30 Mo ^ -U / P«vot Bombay '‘9 rseille ^ Coromandpl, nouvelle récolte. 2S Arachides décortiquées Mozambique 42 — Coromandel 37 • à » » » à » M » à » « » à n » n à » » » à n » » à » » » à » » rt à » » * à . « » ■ Autres matières . — Cotations et renseignements sur demande. Rocca, Tassy et de Roux. Marseille, 17 Avril 1913. Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool. Chronique spéciale du « J. d'.\. T. ». Par MM. Twi-on and Co. Huile de Palme. — De bonnes affaires sont faites, principalement en huiles douces, à des prix un peu plus élevés que ceux de la semaine dernière. Lagos est en demande exceptionnellement faible. 1913 191-2 I.agos £ 31. 5.0 à 31. 7.0 ' Bonny, Old Calabar . . 30. 7.6 à 30.10. 0 --'8. 10.0 Cameroon ....... 30. 2.6 à 30. 7.6 28. 5.0 Bénin 28.17.6 à 29. 0.0 27.10.0 - Accra 2S,10.0 à 28.15.0 27. 0.0 Bassani, Ilalf-Jack. . . 28. 0.0 à 28.10.0 27. 0.0 Brass, Niger, New Cal. 27.10.0 à 27,15.0 27.10.0 Congo 26. 0.0 à 26. 5.0 26. 5.0 Sait Pond Kinds .... 25. 5.0 à 25.10.0 25. 5.0 Dixeovo and Bassa ... 25. 0.0 à 25 . 5.0 25. 0.0 Sherbro 26.10.0 U 28.15.0 26. 0.0 à 27.25.0 Amandes de Palmistes. — Baisse d’environ la Vers la fin de la semaine, les vendeurs devinrent plus nombreux et les affaires furent bonnes. 1912 1911 Lagos, Cameroon ol lino — — River KinJs . . . .£ 93. 1.3 à 93. 9.6 19.16.3 Bénin, Congo 92,18.9 4 93.0.0 19.13.9 Libérian ■99.16.3 4 92.17.6 19.11.3 Gold Goast Kinds . . . 29.15.0 4 22.16.3 19.10.0 Gambia ■22. 1.3 4 92.19.6 19.5.0 Slierbro, Sierra Leone . 99. 6.3 à 99. 7.6 19. i.3 Caoutchouc. — Nous avons considérablement réduit les cotes, cette semaine. De même qu’il est vrai qu’il certains prix il serait difficile de trouver des vendeurs, de même on peut dire que ces prix mêmes ne tentent pas les acheteurs en ce moment. Les affaires ont été fort réduites ces dix dernières semaines et la concurrence a été très aigue pour toutes les commandes, si petites fussent-elles et à bas prix, les négociants étant dans la plupart des cas les premiers à réduire les prix. I.a semaine dernière n’a rien changé. Lump. — Ventes à 1 6 1 4 il. ; vendeurs actuels à 1/7 d. Para. — Valeurs sur place et mai juin 3/4 i 4, juin /juillet 3/4 3 '4. Cacao. — Sur place 2.000 sacs de 33 - à 62 -. En éloigné : ferme, pas d’affaires à rapporter. Piassava. — 2.700 bundles. Srand Barra de £ 13-15;'- à £ 19-15 -. Junk £ 16-/- à £ 17-15/-. Gingembre. — Plus cher, bonnes affaires en Sierra Leone de 22 - à 23 3 " Cire d'abeilles. — En demande et plus cher, petite partie de Gambia vendue à £ 7-16/3 '/o. Soja. — £ 8-7-6- ferme. Tayloh and Co, 7, Titheharn Streel. Liverpool, le 18 avril 1913. Le Marché en France des Céréales et Maniocs des Colonies françaises. ■ chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par M. P. Collin. Hiz Tonliin-Iiido-Chine. — Le marché reste sans changements depuis mon dernier rapport, et les transactions effectuées sont peu nombreuses. Ce- 120 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N" 142 — Avril 1913 pendant on prévoit une demande assez bonne pour le mois prochain ; en effet, la distillerie demande des offres en cargos. On cote : Solvant embarquement Riz Saïgon usiné 33 25 à 34 » Riz Tonkin usiné 32 » à 33 » Riz blanc, trié, d« l 33 » à 33 50 — n® 2, importation .... 28 75 à 29 25 — n® 3 non usiné 21 75 à 22 50 Riz Cargo, 1 ®/o paddy 24 25 à 26 25 — 5 ®/e — 25 » à 25 50 — 20 ■/« — 23 50 à 24 » Brisures de riz n® 3 21 50 à 23 » C.a.f. ports français. Maïs. — Les maïs de La Plata arrivant actuelle- ment ne présentent plus une qualité aussi saine ; il est vrai qu’il s’agit ici d’une fin de récolte. La nouvelle récolte se traite maintenant assez largement pour tous les embarquements entre t3fr.50 et 14 fr. c. a. f. Le délivré est délaissé par les acheteurs-consommateurs qui préfèrentvoir se des- siner nettement l’allure pour la nouvelle campagne, afin d’effectuer leurs premiers achats. Les Tonkin sont toujours aussi délaissés, les récoltes du Danube et de La Plata suffisant ample- ment aux besoins de tous. Racines de Manioc- — Ce marché est resté aussi calme que depuis un mois et demi ü deux mois. Les cours restent inchangés aux environs de 13 fr. IS à 16 fr. 23 et la demande reste limitée aux besoins courants de la Fêculerie et l’Amidonnerie. Paul Collin. Lille, le 21 avril 19)3. Produits de Droguerie. — Articles divers. Mercuriale spéciale du » J. d’A. T. ». Par M. Geo Ernst. Algarobilla. — Nominal 33 à 40 fr. les 100 kg. Ambrettes. — ■ Petits lots, semences belles, Mar- tinique, vendus à 2 fr. le kg. liadiane. — Graines de Chine à 180 fr. les 100 kg. c.i.f. Sans offres du Tonkin. Bfiimes. — Sans affaires. Marché ferme, peu d’offres. CoPAHU ; Pas d’arrivages ce mois. Para clair 5 » Maracaïbo 5 25 à 5 50 Canada : Cher et rare à 15 fr. le litre. PÉROU : Calme à 19 fr. 50 le kg., podr qualité naturelle pure. Styrax : 163 à 183 fr. les 100 kg. c.i.f. suivant logement. Tolü : Pas d’offres sur place. Ferme par ailleurs entre 10 et 11 fr. le kg. Rois. — G.ayac : Par trituration, 20 à 25 fr. les 100 kg. Quassias : Bons bois rares ; Antillos 15 » à 30 «les 100 kg. Guyanes 25 « à 50 » — Suivant rendement. Santals : Pas d’offres en Nouvelle-Calédonie. Nous cotons 75 à 123 fr. les 100 kg. Dois des Indes. — Très fermes de 125 à 200 fr. suivant rendement par distillation. Tous bois et écorces, odorants ou amers nous intéressent. Cachou. — Marché calme. Rangoon marques ... 82 50 à 87 50 les 100 kg. Bornéo rouges 50 » à 55 » — Camphre. — Calme. I.e cru de Chine se cote 420 à 422 Ir. les 100 kg. Le raffiné Japon 3 fr. 75 à 4 fr. 23 le kg. C. i.f. suivant conditionnement.. Cires. — Marché ferme sur toute la ligne. Cires d'abeilles. — Toujours peu offerte et réalisée à prix haussants pour toutes origines. Afrique .... Chili Madagascar . . Haïti Cuba Saint-Domingue Indes 1.725 à 1.75 1.80 à 1.85 1.75 à 1.78 1.78 à >• » 1.775 à » » 1.85 à » » 1.60 à a » aux 1 /2 kg. acquitté. Cires végétales. — Carnauba ; Toujours ferme et demandée en bonnes sortes grises : Jaune prima 625 » à 650 » les 100 kg. — courante 500 » à 550 » — Grise grasse 375 » à 425 » — Grise maigre ...... 395 » à 450 » — Blanche Japon : Calme, en légère réaction : Le disponible 110 » les 100 kg. c.i.f. Le livrable 102 » — — Cochenilles. — Divers arrivages. Marché très ferme. Ténériffe Zacatille choix ... 5 75 à 6 25 le kg. c.i.f. — — seconde .. 5 » à 5 50 — — grise argentée ... 5 50 à 6 » » — Pérou-Chili 4 50 à5» — Mexique (ihanque). Colles de poissons. — Affaires toujours réduites, prix fermes. Pochettes rondos Cochinchine. . 2 50 à 2 75 le kg. Petites langues — , . 3 » à 3 50 — Grosses langues — .. 3 50 à 4 » — Lyres Cayenne (suiv. dimensions et qualités). . . . Pochettes Venezuela (b. sortes). 3 50 à 4 » Queues de Chine. . Galettes de Chine. . Cuirs, cornes, peaux. — Cotes sur demaude, Curcuma : Madras finger . . . 52 » à 55 » les 100 kg. Bombay bulbs. . . 42 » à 45 » — Cochin bulbs . , . 38 » à » » — Dividivi : Gliracao » à 30 » les 100 kg. Autres . 20 » à 25 » — Ecailles de tortue : Antilles . 25 » à 35 » le 1 /2 kg. Madagascar . . . . 20 » à 30 » — Cuba » à 32 » — 2 caisses diverses reçues ce mois. N” 142 — Avril 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 121 Ecorces. — Oranges (Haïti) : 100 sacs Jaemel reçus hors saison, les offres de la nouvelle récolte juin/juillet ne peuvent parvenir avant mai. Nous restons dernière vente à SO fr. les 100 kg. acquittés (au droit de 10 fr.). Le rare disponible se traite de 52 à 55 fr. les 100 kg. Palétuviers : H fr. 50 à 12 fr. 50 les 100 kg. Quillay (Panama) ; Reste très ferme encore. Valparaiso disponible ... 70 n à 71 « les 100 kg. — livrable , ... 64 » à 65 » — Talcahuano-Goquimbo à 2 ou 3 fr. au-dessous. Qui.nqüina : Mien à signaler. Simarouba 85 » à 90 » les 100 kg. Condurango .... 90 » à 95 x — Essences. — Compartiment toujours bien tenu. Badiane de Chine ; Bateau rouge , 18 fr. dispo- nible, 16 fr. 50 livrable, le kg. c.i.f. B. DU Tonkin : 17 fr. 50 disponible ou livrable prompt, tendance indécise. Citronnelle : Ceylan. — Reste ferme à 395 fr. les 100 kg. Java. — Sans offres au-dessous de 10 fr. le kg. c.a.f. Havre. Cananga de Java : Bonne qualité pure à 28 fr. le kg. c.i.f. Cannelles. — De Chine : Plus faible de 9 à 8 fr. suivant titre. Ceylan : 60 à 80 fr. le kg. Géraniums Bourbon ; Après une forte hausse ^spéculative d’ailleurs) jusqu’à, 100/115 fr. le kg., les offres deviennent plus faciles à 85/80 fr. pour livrable prompt et pourraient bien s’accentuer en faveur des acheteurs. Les stoks à la Réunion sont plus réels qu’avoués. Linaloé (Mexique) : Encore peu d’offres, le prix reste élevé malgré le peu d’affaires, on cote bonne qualité de bois, 30 fr. et plus le kg. .Nous voyons 28/27 fr. avant peu sur arrivages attendus. Bois de rose femelle (Cayenne) : Encore rare et sans offres actuelles, on a vendu 32 fr. parties disponibles et on lient jusqu’à 34 fr. les premiers arrivages devront réagir sur ce haut cours et ramener les acheteurs. Niaouli et Cajeput : 7 à 8 fr. le kg. sans affaires. Petit-grain du Paraguay ; Reste très ferme en disponible, à 40/38 fr. le kg. bonnes marques, les offres délivrables paraissent plus favorables aux acheteurs. On indique 35/34 fr. pour embarque- ment prompt. Verveines des Indes; (Lemongrass Oil) ; Marché calme à 14 fr. pour le disponible et 12 fr. 50 le kg. c.i.f. pour le livrable. Qualité 75/80 “/o de Gitral. Verveine du Tonkin et Comores : Pas d’offres Actuelles. Vétiver-Bourbon et Java : Rien à signaler. Yl.\ng-Ylang : Toujours faible et négligé, prix à la merci des acheteurs de 125 à 250 fr. le kg. suivant qualité. Feuilles. — Coca : Arrivages de diverses ori- gines. .Marché plus faible. Bolivie verte Ceylan Truxillo Jaborandi : Brésil grandes feuilles. , . , 125 » à 150 » les 100 kg. — petites — . . , . 90 » à 110 » — Patchouli : Penang Java Fèves. — Calabar ; Pas d’arrivages de place. plus offerts sur les autres marchés et cotée 115 à 125 fr. les 100 kg. suivant titre. Tonka : Sans chang ement ; Auguslura disponible rare» , 42 » à 45 » le kg. — livrable . . ... 12 » & 13 » — Surinam . ... 18 » à 20 » — Para givrées. ... . ... 15 » à 16 » — Gommes. — Marché calme et en réaction. Arabiques ; Soudan sortes .... . . 78 » à 82 50 les 100 kg. Kordofan claires . . . . . 90 » à 95 n — Sénégal bas du fleuve ., 78 » à 82 50 — Ohatti et Bushiro. . . . . Sans offres. Benjoins : Siam 10 » à 20 » le kg. Tonkin ....... G » à 12 » — Sumatra . 3 » à 4 » — Palembang . 130 » à 160 » les 100 kg. Copals : 1 lot Madagascar moyen reçu ce mois; peu de demande : Madagascar sortes 135 » à 200 » les 100 kg. Afrique, Congo-Gabon ss croûte, 75 » à 100 » — Brésil, suivant état .50»à00” Gayac : Négligé : .Antilles qualité vitreuse - Gutte ; Rien à signaler. 6 à 8 fr. le kg. Suivant couleur et résine (Siam et Cambodge). Sticslac : Sans affaires négligé. Le disponible est tenu llOfr. pour bonnes sortes Tonkin. Sans acheteur. Le livrable serait obtenable à 100 fr., la gomme laque T. N. fair oscille entre 165 à 175 fr. les 100 kg., toujours plus faible. Miels- — Stationnaire. Notre marché absorbe mal les arrivages, la consommation restant très faible, les qualités fines trouvent seules quelques preneurs ; Chili 60 • à 65 » (droit de 30 fr.). Cuba 55»à60» — Mexique M » à 55 » (droit de 20 fr.). Haïti 60»à80» — St-Domingu». .. 55 » à 60 » — Havane Manque et demandé. aux 100 kg., entrepôt. 122 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 142 — Avril 1913 Nacres et coquillages. — Marché ferme, bonne demande ; Panama ~0 » à 150 » les 100 kg. Trocas. Burgos , 40 » à 120 » — Lingah 10 » à 25 » — Palourdos-Tonkln ... 10 » à lü » — Noi.x. — CoBOzos ; Ferme et de bonne vente : Guayaquil, décortiquées "75 » à 85 » — en coque 60 » à 65 » Carthagène et Savanille. décortiquées . 90 » à 110 » — en coque . 70 » à 80 »> Abyssinie, décortiquée 20 » à 25 » Petits cocos 17 50 à 30 » Arec : Toujours rares, demande calme : Goylan 45 « à 50 » les 100 kg. Java 50 a à 55 >• — Kolas : Pas d’offres de place, bonne demande : Afrique 1/2 noix sèches. .... 110 » à 115 » les 100 kg. - 1/4 — 115 » à 125 » ' — Antilles et Indes, noi.v sèches . . 115 » à 120 » — Afrique, noix fraîches 4 » à 4 50 le kg. Orseille. — Négligé de 28 à 40 fr. les 100 kg. Rocou. — Pas d’arrivages encore : Pâte sur fouilles, marques. 75 » à 85 » les 100 kg. Semences 50 » à 55 « — Racines. — Ipéca : Hien à signaler ; Rio sortes 23 » à 23 50 le kilo. Minas sortes 22 50 à 23 » — Carthagôno 20 » à 21 » — Jalap ; Sans affaires, très offert ; Tampico lounl 2 50 le kg. — ilemi-Iour/o. G. DE Préauoet. Nantes, le 21 mai 1913. Le Marché du Cacao. Chronique spéciale du <> J. d’A. T. ». Par M. Anthime Alleaumk. Au 15 mai, les recettes à Guayaquil depuis le 1 ®'' janvier sont de 228.700 quintaux espagnols (de 45 kg.), contre 397.600 pour la même période de 1912, 322.300 en 1911, 225.900 en 1910, 308.500 en 1909; pour l’année 1910 qui paraît avoir quelque analogie avec celle.-ci, les recettes totales de l’année avaient cependant atteint 746.250 quin- taux, soit les plus fortes jusqu’alors et seulement dépassées de peu par celles de 1911 avec 801.75 0 146 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 143 — Mai 1913 Quant à Bahia et à la Trinidad, les recettes sont aussi en déficit, le contraire ne se présente que pour les provenances africaines de la Côte de rOr et Saint-Thomé. Par suite, depuis le commen- cement de l’année, le mois de mars excepté, les arrivages n’ont qu’une importance modérée, et le stock général ne se trouve qu’insufflsamment ren- forcé; nous voyons en effet qu’au 40 avril, les stocks français sont de 215.883 quintaux métriques contre 257.802 en 1912 et 289.332 en 1911. Les prix tendent donc à conserver une allure soutenue, aussi bien en livrable qu’en disponible, et la réserve reste à l’ordre du jour comme c’est du reste le cas pour bien d’autres articles et pour la finance elle-même. Du reste, les débouchés (consommation et exportation) quoique égaux à ceux de 1911, éprouvent un retard sur ceux de l’année dernière. Depuis un mois, les transaclions sur place ont donc été des plus modérées. La République Domi- nicaine et Haïti ont encore fourni quelques lots en débarquement qui ont généralement trouvé preneurs. Autrement, le Venezuela avec des arri- vages plus suivis et des offres régulières en livrable a, à peu près seul, fourni les autres ventes. Les cours clôturent donc inchangés soutenus. Mouvement des Docks-Enlrepôls du pr au 13 Mai. BNTRI^RS 1913 1912 1911 Para, Maragnan .... sacs. 143 174 66 Trinidad 2.665 381 3.600 Côte-Ferme, yenezuela. . . . 5.630 4.029 3.913 Bahia u 811 2.602 Haïti et Pominicaine 97 1.541 1.235 Martinique ot Guadeloupe . . 1.391 124 203 Ouayaquil et divers 1.457 2.520 19.787 Totaux 11.383 9.480 31.406 SORTIES 1913 1912 1911 Para, Maragnan 758 1.265 1.490 Trinidad 1.860 1.031 1.333 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 2.905 3 505 3.234 Bahia 1.674 1.129 1.215 Haïti et Dominicaine 1.659 1.352 1.819 Martinique et Guadeloupe . , 70 737 524 Ouayaquil et divers 4.252 4.2G3 8.576 Totaux 13.178 13.282 18.391 STOCK BN ENTREPOT AU 15 MAI 1913 1912 19U Para, Maragnan .... sacs. 15.317 7.656 15.010 Trinidad 22.266 30.648 51.766 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 38.076 40.771 41.821 Bahia 12.858 15,308 37.173 Haïti et Dominicaine 11.429 20.780 21.17:1 Martinique et Guadeloupe . . 7.437 3.077 3.944 Ouayaquil et divers 96.688 85.921 139.244 Totaux. .... 204.071 216.2-21 301.131 Mouvement des années antérieures depuis le /«r janvier jusqu'au 15 mai, en sacs. ENTRÉES TOTALES SORTIES TOTALES 1913 ~1912~ 1911 1913 1912 1911 — — — 182.445 167.127 204.926 114.203 134.979 139.631 Cours des diverses sortes au 15 avril. 1913 1912 1911 Para, Maragnan 83 » à 88 » 75 » à 78 » 67 » à 72. » Trinidad .... 85 » à 92 » 74 50 à 79 » 66 «à 69 » Côte-Ferme, Vene zuela ..... 85 »àl90 » 74 » à 200 » 67 » à 150 » Bahia 81 a à 86 » 67 50 à 73 » 60 a à 69 ® Haïti 68 «à 78 » 55 » à 66 » 51 »à 6i » Martinique et Gua deloupe . . . 103 »àl08 » 90 »à 9i » 86 » à 9ü a Guayaquil . . . 88 »à 94 » 70 »à 76 » 68 »à 80 » P. Plata, Sanchez Samana . . . 74 » à 78 » 63 1) à 06 » 60 a à 6 1 “ Mouvement des Cacaos en France d'après la Slalislique des Douanes, du l®r Janvier au :i0 Avril. SORTIES STOCK ENTRÉES onsommatioD ot«ptrtatiM an 30 Ivril 191 3 1913. ... kg. 22.181.400 16.958.400 21.588.500 1912 21.296.2'')0 18.577.300 25.780.200 1911 18.815.900 16.587.200 23.2:13.200 1910 18.173.400 li.907 000 23,553.900 1909 16.693.600 16.121.300 18.621.300 Mouvement par lieu lie) de l'enli'epôl du Havre. 1913. ... kg. 11.385.350 7.725.815 14 731.200 1912 10.321.000 7.605.420 15.810.900 1911 13.014.000 9.093.000 20.308.100 1910 13.129.000 9.512.000 n.442.;t00 1909 10.660.000 7.650.000 13.308.100 A. Alleaumi. Le Havre, 24 mai 1913. Le Marché du Café. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Anthime Alleaume. Au 30 avril, le mouvement comparatif dans les docks du Havre donnait pour les dix premiers mois de la campagne : Entrées : 1.358.434 sacs contre 1.187.450 en 1912, 908.401 en 1911. Sorties: 1.317.843 sacs contre 1.331.158 en 1912, 1.349.929 en 1911. En outre, le stock en entrepôt, au isr mai, attei- gnait 2.347.415 sacs contre 2.364.500 en 1912, et 2.506.151 en 1911. Quant aux débouchés mondiaux, ils ont été pendant le mois d’avril de 1.450.000 sacs dont 906.000 Europe et 549.000 aux Etats-Unis. Contre, l’année dernière, 1.726.000 sacs, dont 906.000 Europe et 700.000 Etats-Unis, et en 1911, 1.073.000 sacs, dont 685.000 Europe et 388.000' Etats-Unis. Par suite, l’approvisionnement visible du monde subit une diminution de 616.000 sacs, contre 387.000 sacs l'année dernière, et 430.000 sacs en 1911. Celui-ci était donc, au l"' mai, de 11.035.000 sacs contre 11.832.000 sacs en 1912 et 12.529.000 sacs en 1911. Ces données statistiques suffisent par elles- N» 143 — Mai 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 147 mêmes pour donner une idée de la situation actuellement saine de l’article; quant à l’avenir, à l’époque où nous sommes, ce serait vouloir rai- sonner dans le vide. Les prix actuels à 10 fr. en moyenne au-dessous de l’an dernier ne sont cer- tainement pas faits pour décourager la consom- mation, et fl est à supposer qu’elle se désintéres- sera moins des achats cet été que les années précédentes, d’autant plus que les arbres et les plantations ne paraissent actuellement, six se- maines avant le commencement de la nouvelle campagne, dans un parfait état de prospérité. Les transactions sur place continuent, sur une échelle modérée, tant pour les Santos que pour les sortes des Antilles et de Centre-Amérique. Voici le mouvement des Dock-Entrepôts pour la semaine écoulée (au 15 mai) : Entrées : 11.191 sacs contre 21.502 en 1912, et 40.887 en 1911. Sorties : 32.036 sacs contre 25.103 en 1912, et 28.571 en 1911. Stock en entrepôt au la mai 1913 1912 1911 Santos . 1.398.145 1.423.739 1.540.689 Autres Brésil 405. Cl 7 402.549 425.991 Haïti 211.445 208.843 225.386 Antilles, Centre Amër. etc. 205.548 230.640 225.579 Java 49.723 22.037 17.987 Côte Malabar 23.616 40.271 48.329 Divers 13.661 16.733 25.904 Total 2.312.755 2.341.812 2.513.865 En débarquement. . . . 78.600 61.500 48.400 Prix courant léçjal des courtiers assermentés. Sortes 25 Avril 1913 16 Mai 1913 Santos lavés. . . 88 »à 91 B 89 »à 92 9 — supérieurs et extra. . . 76 à 79 N 77 »à 80 B good 73 »à 74 » 74 a à 75 » ^ ordinaires et regular. . 64 »à 69 » 65 » à 70 H — triages 61 • à 62 B 62 »à 63 Rio lavés . . 88 » à 90 B 88 «à 90 W supérieurs et extra .... 74 «à 78 » 74 »à 78 — good 71 »à 72 a 71 a à 72 n — ordinaires ““ triages . . , . . Manquent Manquent Manquent Manquent Rahia . . CG » à 76 » 66 a à 76 y Haïti gragés et triés 86 » à99 a 86 » à 97 a Saint-Marc et Gonaïvos. 79 »à 83 it 78 »à 82 a Port-au-Prince et autres. 77 «à 82 a 76 »à 81 9 Jamaïque gragés , , 92 »à 90 a 90 a à 94 a non gragés 80 »à 84 a 78 » à 82 a Mexique et Centre-Amér. gragés 87 »à 102 » 87 » à 100 » — — non gragés 79 a à 88 a 80 a à 86 a Cabello et La Guayra gragés. 90 «à 97 a 90 »à 97 a — — non gragés. 78 » à 81 a 79 aà 82 a Maracaïbo et’Guayaquil . . . , 79 »à 84 a 79 a à 84 a Horto-Rico, choix 102 » à 104 a 102 a à 104 a — courant , 98 . k 101 » 98 » à 101 0 Moka . 103 » à 125 M 103 a à 125 a ■Malabar, Mysore, Salem .... 93 »àI02 B 43 a à 102 9 Java. . 100 »àl24 y 100 «à 124 » Hali, Singanore . Réunion. . 92 »à 96 a 92 »à 96 a 158 »àl60 a 158 a à 160 a tiuadeloupe bonilieup 154 »àl56 a 154 a à 156 a — habitant 150 »àl53 H 150 » à 153 P ^ *'Galédonie. . . 123 » à 138 P 123 » à 138 a Autres Colonies. . , , 111 a à 134 B 114 » à 134 a Marché de la Vanille. Chronique spéciale du » J. d’A. T. ». Par iMM. Touton, Crocs et C'». Pendant le mois de mai, la situation de notre article est restée par continuation très ferme avec peu d’affaires; la première main n’ayant plus rien à vendre, les transactions se sont bornées à quelques lots qui sont passés d’un cabinet à l'autre avec une petite avance sur les prix payés le mois passé. La situation reste ferme sur la base de : 36 à 38 fr. pour de bons lots avec 50 ”/o de premières et 50 “'o de bonnes queues; 38 à 40 fr. pour de très bons lots avec 60/70 ”/o de premières et le reste en bonnes queues. Le trimestre que nous avons devant nous est en général nul pour les affaires de vanille; si la consommation marche bien pendant ce temps, et rien ne nous amène à douter, la nouvelle récolte trouvera sans doute le terrain sufflsamment déblayé pour pouvoir absorber les premiers lots à prix intéressants. Touton, Croüs et C>«. Bordeaux, le 19 mai 1913. Situation du Marché de Londres. Par MM. Dalto.n and Young. La vente qui a eu lieu aujourd’hui portait sur une très petite quantité : 131 boîtes seulement; aussi, bonne demande à prix soutenus. Maurice; . — 14 boites offertes, 10 vendues. Belles et leg. brunâtres. 4 1 /2à 5 pouces 11/6 la Itv. angl. _ _ 5 à 6 11/ àll/6 — _ _ e&'l ll/6àl2/ — _ _ 7 1/-2il8 12/ —, Houges et tendues . . . variables 11/6 — Madagascar. — 80 boîtes offertes et vendues. Belles gousses 6 à 7 pouces _ — .... 5 1/2 à 6 _ — .... là 5 — mais pou parf. et en mauv. état. 5 à 9 12/6 laliv. angl. 11/6 — 11/6 — 8/3 à 11/ — Seychelles. — 18 boîtes offertes, 3 vendues. Belles 5 1/2 à 6 1/2 pouces 11/ à 12/ laliv. angl. Ceylan. — 10 boîtes offertes, 1 vendue à 8/3 la livre anglaise. Piji, — 4 boîtes et West-India 5 boîtes, non vendues. La prochaine vente est fi.xée au 18 juin prochain. Londres, le 16 mai 1913. Dalton and Young, 38, Fenchurch stroet. Le Havre, le 21 mai 1913. A. Alleaume. 148 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 143— Mai 1913 Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Vaquin et Schweitzer. Chanvres. — Le marché est devenu plus calme pour tous les textiles en général, sans toutefois qu’il y ait un changement notable dans les cours depuis notre dernier communiqué. Sisal, — Marché assez ferme, l’on a payé pour belle qualité provenance Mexique, 80 73 à 86 fr. 50 aux 100 kg. Sisal Afrique. — En bonne demande, quelques affaires traitées ont obtenu pour marques supé- rieures 83 à 84 fr. aux 100 kg.; pour marques ordinaires, 69 à 70 fr. ; pour marques inférieures, 40 à 43 fr. aux iOO kg. Sisal Java. — Marché soutenu, les derniers prix payés sont, pour belle qualité supérieure, 81 à 83 fr. aux 100 kg. Sisal des Indes. — Les dernières affaires qui se sont faites en dernier lieu pour belle qualité extra ont été traitées au prix de 81 fr., alors que les qualités normales ont varié entre 62 à 77 fr. et les sortes ordinaires entre 40 à 45 fr., le tout aux 100 kg. Manille. — Le marché a été généralement calme sans changement appréciable dans les cours, les recettes pour la dernière semaine s’élèvent à 15.000 balles, marquant un total depuis le l'’’ jan- vier de 371.000 balles contre 506.000. balles pen- dant la période correspondante de Faonée der- nière, et l’on cote : Marques supérieures ITS » à 1S6 » Belles marques 175 » à 178 » Good current 160 » à 162 » Fair current ; . 85 75. à 86 » Superior seconds 78 50 à 79 » Pair seconds 74 » à 75 » Good brown 72 50 à 73 » aux 100 kg., pour disponible ou prompt embar- quement. Aloës Maurice et Réunion. — Marché calme, les derniers cours relevés accusent une baisse légère et l’on cote : Supérieur 75 » à 76 » Bonne qualité 70 « à 72 » Qualité courante 65 » à 68 » Qualité ordinaire 63 » à 65 » aux 100 kg. Lin de la Nouvelle-Zélande. — Le marché reste inactif, les prix ont assez sensiblement reculé et les dernières affaires s’établissent sur la base de 80 à 81 fr. pour good fair Wellington et 70 à 74 fr. pour fair aux 100 kg. Aloës Manille. — Marché calme avec une cer- taine baisse dans les prix, on a enregistré pen- dant le mois écoulé des ventes sur la base de : N« 1 manille 62 » à 63 50 2 — 55 « à 57 » 3 — 54 » à 57 50 N® 1 cébu . . . t 70 50 à 71 « N® 2 — 65 » à 67 » N® 3 — 60 » à 62 » aux 100 kg. Jule Chine. — Marché ferme, petits arrivages, un lot de qualité Tientsin a été vendu sur la base de 56 fr. aux 100 kg., la qualité Hankow reste toujours sans offres. Jute Calcutta. — La demande est assez bonne pour les qualités disponibles, les derniers prix cotés sont pour premières natives 73 fr. ; pour marques supérieures, 80 à 81 fr. aux 100 kg. {Itzle) Tampico. — Marché excessivement ferme à prix soutenus et l’on cote : Jaumave BZ 6T » à 69 » Tula, good average 61 » à 64 » — fair — 59»à60» — tel quel 66 » à 58 » Palma bonne sorte 68 » à 72 » aux 100 kg. c. i.f. Europe. Ramie. — Marché facile à prix inchangés, les dernières cotations sont pour belle sorte 127 à 129 fr. et pour bonne sorte 105 à 119 fr. aux 100 kg., suivant longueur et couleur. Raphia. — Marché soutenu sans changement dans les cours et l’on cote : Belle sorte supérieure 80 » à 84 » Courant, choix 72 » à 78 » Bonne qualité 60 » à 70 » aux 100 kg., ex-Magasin. Chiendent. — Les arrivages sont toujours insi- gnifiants, aussi les prix sont-ils maintenus fermes, les chiendents fins sont très recherchés, les der- nières affaires ont été traitées sur la base de : Mexique, fin à beau 6n . . . . 240 » à 265 » — demi-fin à supérieur. 230 » à 240 » — belle sorte courante . 175 » à 195 » — bon ordinaire 160 » à 170 n — ordinaire et court . , , 155 « à 160 s aux 100 kg., quai Havre. Chiendent-Annam. — Ai’rivages nuis, cet article est cependant très demandé. Piassava. — Marché ferme pour les sortes Brésil et de la Côte d’Afrique, sans modification dans les cours, le palmyra en très bonne demande, a vu ses prix légèrement augmentés et l’on cote : Brésil. . Para « k 150 » — Bahia l” . 120 » à 130 » — — 2® . 100 » à 110 » Afrique. Monrovia » à 54 » — Galabar 8 à 65 » — Cap Palmas . 52 » à 56 » — Grand Bassam . . . . » à 58 » — Congo » à 40 » Piassava Madagascar » à 120 » Palra 3 'ra, extra-fort » à 88 » — belle sorte . 64 » à 72 » — mou . 56 » à 59 50 le tout aux 100 kg., Havre. Fibres de coco. — En très bonne demande à : Bon courant » â 45 » Bonne sorte » à 48 » Belle qualité » à 53 » Qualité supérieure aux 100 kg., c. i. f. » à 59 N» 143 — Mai 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 149 Kapok. — Marché soutenu, les derniers prix cotés sont pour : Calcutta 150 » à 170 » Java, extra 210 » à 215 » — belle sorte 190 » à 200 » — supérieure longue soie .... manque supérieure longue soie manque, aux 100 kg., c. i.f. Havre. Feuilles, plantes sèches, mousses. — La demande est toujours très bonne. Dépouilles d'animaux. — Nous sommes toujours acheteurs, pour qualités pouvant convenir à la tannerie, mégisserie, etc. Gomme copale. — [.es derniers prix pratiqués sont pour provenance : Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool. Chronique spéciale du n J. d’A. T. ». Par MM. Tayloh and Co. Huiles de Palme. — En bonne demande, et le marché qui a été indifférent, est maintenant plus animé. 1913 1912 Lagos £ 30. 5.0 à 30.10.0 29 . 0.0 Gainerons, Bonny, Old Calabar 99.10.0 à 29.15.0 28. 0.0 Congo 25.15.0 à 26. 0.0 27. 5.0 Accra-Addah 28.10.0 à 28.15.0 27.0.0 Bassam, Half-Jack. . . 28. 5.0 à 0. 0.0 27.15.0 Sait Pond Kinds . . . . 2-1.15.0 à 25 . 0.0 27 . 0.0 Afrique 50 » à 100 » -Madagascar 100 » à 400 » aux 100 kg. VaQUIN et ScHWEITZEB. Le Havre, 20 mai 1913. Matières grasses coloniales. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Rocca, Tassy et de Roux. Coprah. — Nous cotons nominalement, en dis- ponible, les 100 kg. c. a. f., poids net délivré, conditions de la place de Marseille : Ceylan Sundried. ... 71 Singapore 70 Macassar ....... 69 Manille 68 Zanzibar 69 Java Sundried 70 Mozambique 70 » Saigon 67 50 Cotonou 69 B Pacifique (Samoa) ... 69 » Océanie française ... 69 » Huile de palme. — Lagos, 72 fr.; Bonny, Bénin, 69 fr. ; qualités secondaires, 63 fr. les 100 kg. ; conditions de Marseille, fûts perdus, prix pour chargements entiers. Palmistes. — Guinée, 51 fr. les 100 kg. Mowra (Bassia). — Manque. Graines oléagineuses. — Nous cotons nominale- ment ; Sésame Bombay blanc, grosse graine 45 « à » » — petite graine 44 » à » » ■ Jaffa (à livrer) 54 » à » » bigarré, Kurrachee « » à » » Experti«;flft( 31 » à » » de î Colza Cawnpore .30 50 à » » Marseille ) Bombay 47 .à » » V Ricin Coromandel, nouvelle récolte. 28 » à » » rachides décortiquées Mozambique 42 » à » » — ' Coromandel 38 » à » » Autres matières. — Cotations et renseignements sur demande. Rocca, Tassy et de Roux. Marseille, 19 Mai 1913. Koix de Palmes : Palmistes. — Ont baissé depuis notre dernier rapport, étant à un moment donné aussi bas que £ 21,6 %. Le marché est maintenant calme soutenu à : Lagos, Cameron, et belles qua- lités des Rivières £ 22. 3.9 Par tonne. Bénin, Congo 22. 1.3 b Liberia. . 31.18.9 » Gold Coast. 31.17.6 » Gambia 21.13.9 » Sherbro, Sierra Leone. ... 21. 8.9 » Caoutchoucs. — Le marché a été soutenu, et les ventes de sortes d’Afrique, s’élèvent à 40 t., com- prenant des Assinee Niggers de 3/- à 3/ld par H. Rio Nunez Niggers à 2/Hd par H. Conakry Niggers à 2/9. Lahou Niggers a 2/4 1/2 par H. Niger [lake 10 l/2d par H. Selected Gold Coast lump 1/6 1/2 par 11. Cacaos. — Marché soutenu, mais sans beaucoup d’affaires. Les actions variant de 59/6 à 63/- par quintal. Gingembre. — 11 y a eu un ton plus ferme dans marché. Nouvelle récolte Sierra Leone valant 21/- par quintal. Cire. — Sierra Leone a été traité à £ 7.15.0 par quintal et Gambia à £ 7.16.3. Huile de Soja. — £ 39 par tonne. Taylor and Co, 7, Tithebarn Street. Liverpool, le 20 mai 1913. Produits de Droguerie. — Articles divers. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Geo Ernst. Algarobilla. — Nominal 35 à 40 fr. les 100 kg. Ambrettes, — Rien à signaler, dernière vente à 2 fr. le kg. Semences Martinique. Badiane. — Graines de Chine ; 177 fr. 50 les 100 kg. c.i.f. Petit disponible, 185 fr. les fOO k. Baumes. — Fermes, sans affaires. 150 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N" 143 — Mai 1913 CoPAHü : Para clair, 5 fr. le kg. Maracaibo : 5 fr. 50 le kg. Canada : Ferme à 13 fr. le kg. PÉROU : Stationnaire à 19 fr. 50 le kg. qualité naturelle pure. Styrax : Plus ferme. La nouvelle récolte s’an- nonçant de 40 o/o inférieure à la précédente, 173 à 193 fr. les 100 kg. c.i.f. suivant logement. Tolu : Quelques caisses arrivées ce mois, coté de 9 fr. à 9 fr. 50 le kg. Bois. — Gayac : Pour trituration üO à 22 fr. les 100 kg. Quassias ; Bons bois manquent. Antilles, 15 3 20 fr. les 100 kg. Guyanes, nominal à 30 Ir. les 100 kg. Santals : Rares et demandés. Nouvelle-Calédonie, 75 à 125 fr. les 100 kg. Indes, suivant classement 150 à 173 fr. Tous bois et écorces, odorants et amers, nous intéressent. Cachons : Rangoon marques ... 80 » à 85 » les 100 kg. Bornéo rouges 48 » à 53 » — Camphre. — Marché calme, prix inchangés. Cru de Chine, 410 à 415 fr. les 100 kg. Raffiné Japon, 3 fr. 75 i 4 fr. le kg. Cires. — Toujours fermes. Disponible rare. Peu d’offres encore en vue. Cires d'abeilles : Afrique 1.025àl.75 Chili 1.875 à » » Madagascar 1.75 à 1.775 Haïti 1.80 à » » Cuba 1.75 à » » Saint-Domingue 1.85 à » » Indes 1.60 à » » le 1/2 kg. acquitté. Cires végétales. — Cahnauba : Divers arrivages ce mois, marché ferme. Les détenteurs demandent de hauts prix, les avis du Brésil annoncent une récolte réduite. Nous cotons : Jaune prima 550 » à » los 100 kg. — courante 450 » à 47.5 » — Grise grasse 380 » à 385 » — Gris© maigro ...... 300 » à 395 » — les 100 kg. acquittés Havre. Cire blanche Japon. — Calme à 103/104 fr. les 100 kg. c.i.f., le disponible à 114/115 fr. acquitté. Cochenilles. — 73 sacs Chili, 13 sacs Ténériffe reçus ce mois. Marché toujours ferme. Ténériffe Zacalillo choix ... 5 75 à 6 «le kg. c.i.f. — — seconde . , 4 75 à 5 50 — — grise argentée ... 5 50 à ü « — Pérou-Chili 4 50 à 5 » — Mexique (manque). Colles de poissons. — Pas d’affaires de place, peu d’offres et marché Lien tenu. Pochettos rondes Corhinohine. . 2 25 à 2 75 lo kg. Petites langues — .. 3 25 à 3 50 — Crosses Isngiies — .. 3 75 à 4 25 — Lyres Cayenne (suiv. dimensions et qualités) 5 »à8 » Pochette.^i Venezuela (b. sortes). 3 50 à 4 » Queues de Chine 3 75 à 4 25 Galettes do Chine 5 50 à » » Cuirs, Cornes, Peaux. — Cotes sur demande. Curcuma. — Rien à signaler. Madras finger . . . Bombay Liilbs, . . Cochjn bulbs . . , 50 » à 55 » les 100 kg. 40 * à 45 H — 36 a à 38 *> — Dividivi : Curaçao Autres 95 » à 30 » los 100 kg. 90 » à 25 » — Ecailles de torluc : Antilles Madagascar .... Cuba 20 » à 35 » le 1/2 kg. 20 » à 30 » — 28 » à 32 » — Écorces. — Oba.nges (Haïti) : Saus nouvelles encore de la prochaine campagne. Nous cotons sur les derniers prix traités de 50 fr. les 100 kg. acquittés (au droit de 10 fr.). Palétuviers : 11 fr. 50 à 12 fr. 50 les 100 kg. no- minal. Qüillay (Panama) : Très ferme toujours. Valpa- raiso sans disponible, livrable à 75/73 fr. les 100 kg. Talcahuano 69 à 71 fr. les 100 kg. Quinquinas : Rien à signaler. Les Porto- Cabello, Maracaibo manquent et seraient bien accueillies. S1.MAROUBA ; 83 à 90 fr. les 100 kg., négligé. Co.vDUBANGo : Sans offres. Essences. — Marché stationnaire et ferme. Badiane ; Chine :< Bateau rouge » à 16 fr. 50 le kg. c.a.f. Tonkin 17 fr. 50 le kg. disponible ou livrable prompt. Citronnelle : Très ferme. Ceylan 425 fr. les 100 kg. Java nominal à 10 fr. le kg. c. a. f. Cananga DF. JAVA : 28 fr. le kg. c.i.f. Cannelle t'Chine 8 à9 fr. le kg. Ceylan 60 à 80 fr. le kg. entrepôt. Géranium Bourbon ; Encore ferme à 80 fr. le kg., tendance indécise. Les offres de livrable parais- sent plus faciles, la demande étant calme. Linalof. (Mexique) : Reste ferme et demandée. Quelques caisses reçues ce mois. Nous cotons : essence de bois, 28 fr. le kg. entrepôt. Bois DE ROSE femelle DE Gayenne i 12 coHs reçus, sans affaires de place. Nous cotons 30 à 32 fr. le kg. qualité Ane. Niaouli et Cajeput Oïl : 7 à 8 fr. le kg. nominal. Petit grain du Paraguay : Petit arrivage de 3 caisses, en transit. Nous restons à 33 fr. le kg., demande nulle. Verveine des Indes (Lemongrass oil) ; Plus faible à H fr. 30 le kg. c.a.f. pour livrable aoùt/sep- tembre, le disponible est à 14 fr. le kg. Verveine Tonkin et Comores : Pas d’offres. Vétiver Bourbon et Java : Rien à signaler. Ylang-Ylang ; Négligé, 123 à 230 fr. le kg. Feuilles. — Coca : Plus offertes, demande nulle. 143 — Mai 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE loi Bolivie verte, 2 à 2 fr. SO le kg. Ceylan verte, 2 fr. 23 à 2 fr. 50 le kg. ; Truxillo 1 fr. 2b à I fr. 50. Zaborandi : 20 balles petites feuilles reçues. Brésil grandes feuilles. . . 125 » à 150 n les 100 kg. — petites — ... 90 » à 110 » — Patchouli : Penaug 92 » les 100 kg. Ja’va 72 » — • Fèves. — Galabar : Bien à sigualer. Nous cotons 150 fr. les 100 kg. Tonka : Angustura disponibles 32 à 35 fr. le kg., livrables 13 à 15 fr. le kg. Augustura livrable ..... Il » à 15 » le kg. Surinam disponible 18 » à 20 » — Para — 15»àl6a — sans affaires. Qommcs. — Ababiques : Soudan sortes 75 » à 76 » les 100 kg, Kordofan claires ..... 80 » à 85 » — Sénégal bas du fleuve . . 70 «* à 78 ** — Ghatti et Busliire manquent. Benjoin : Siam . . 10 » à 20 » le kg. Tonkin ........ 8nàl2» — Sumatra 3»à 4» — Palembang 140 » à 150 » les 100 kg, CopALS ; Sans affaires de place. Madagascar sortes 125 » à 250 » les 100 kg. Afrique, Congo-Gabon ..... 75 » à 90 » Brésil, croûtoux 50 » à 90 « Kauri-Nouméa 75 » à 125 » Gayac : Né#^ligé. Antilles qualité vitreuse. ....... 2 50 le kg. — tout venant 1 «xà 1 25 Gutte : Nominal à 7 fr. le kg. Siam et Cambodge. Sticklac ; Tendance un peu meilleure, dispo- nible à 115 fr. les IDO kg., le livrable à 100 fr. sans réserves. La gomme laque T. N. type du marché est hésitante à 190 fr. le kg. Miels. — Marché laborieux, demande faible. Chili GO » à 65 » (droit de 30 fr.). Cuba 55 » à GO » — Mexique 51 » à 52 « (droit de 20 fr.). Haïti 55 J» à 75 » — yt-Domingue. .. 50 » à 55’ » — Kolas : Rares et demandés. Afrique 1/2 noix sèches 125 » à 140 » les 100 k^-. - 1/4 — 135 à 150 » _ Antilles et Indes, noix sèches . . 100 » à 120 »• — Afrique, noix fraîches 3 50 à 4 50 le kg. Orseille. — Sans affaires 28 à 35 fr. les 100 kg. Rocou. — Nominal. Pâte sur fouilles, marques. 70 » à 75 » les 100 .Semences 50»à55» — Racines. — Ipéca : Arrivages nuis. Rio, Minas sortes 3!2 » à 23 » le kilo. Carthsgôno 20»à2l. — Jalap : 12 sacs reçus de Vera-Cruz, plus ferme pour sortes lourdes. Tampico 2 50 à 3 » le kg. — second 2 » à 2 50 — Ratanhia : Rien. Salsepareille; Petit arrivage vendu à 180 fr. les 100 kg., qualité Mexique propre sans autres ori- gines offertes. Vétiver : Rien. Tapiocas. — Stationnaire, demande calme. Bahia, Maragnan . . les 100 kg. 50 » à 70 » Rio de Janeiro . . » à 120 » Singapore » à 55 B Réunion > à 63 » les 100 kg. acquittés (au droit de 12 fr.). Vanille. — Rien à noter sur place, marché calme, 5 caisses Guadeloupe, 1 caisse Nouméa arrivées. Vanillon. — Rien à offrir, bonne demande. Gua- deloupe D® à 23 fr., 2“ à 20 fr. le kg. Tous autres produits, cotes et renseignements sur demande. Geo Ernst, 59, quai d'Orléans. Le Havre,^27 mai 1913. Mercuriale de quelques produits d’Extrême Orient. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». tiux 100 kg. entrepôt. JSacres et coquillages. — Marché toujours ferme, demande active. Panama 70 » à 150 >» les 100 kg. Trocas, Burgos .... 40 » à 120 » — Lingah à 25 » — Palourdes-Xonkin ... 12 » à 18 » — iVohr. — CoRozos : En bonne demande toujours. Guayaquil, décortiquées — en coqu,e Garthagène et Savanille, décortiquées . — en coque. . Abyssinie, décortiquée. ....... Auec : Rien à signaler. Ceylan Java. . les 100 kg. 45 » à 50 50 » à 55 75 » à 85 » 60 M à 65 » 90 » à 110 » 70 » à 80 n 25 » à 30 >» jiominal. Par M. J. H. Grein. Gomme Laque. — Après un léger mouvement de baisse,- l’article est redevenu ferme sur l’annonce qu’une partie de la récolte Bysaki ne donnerait que 5/8 de la récolte de 1912. Par suite, la TN vaut 202 fr. 50 et l’AC 196 fr. 50. Les Fécules de Java sont toujours fermes, mais il ne se produit rien d’intéressant sur cet article qui d’ailleurs n’a pas été importé en France, cette année. Des affaires assez suivies ont été traitées en Racines de Manioc de Java dans les environs de 13 fr. 25, mais les acheteurs ayant voulu réduire leur limite, les affaires se sont complètement arrêtées. 182 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N" 143 — Mai 1913 Les Fécules de Sagou baissent régulièrement et on est arrivé au prix de 22 fr. 50. L’amélioration dont j’ai parlé dans ma dernière mercuriale pour les Tapiocas ne s’est pas main- tenue. Les prix, il est vrai, sont à peu près inchangés, soit dans les environs de 3!) fr. 25, mais la demande fait absolument défaut non seulement en France, mais aussi à l’étranger. Les vendeurs essaient bien de maintenir les prix, mais devant une offre ferme, ils paraissent assez disposés à faire des concessions. En France, notamment, les fabricants paraissent être bien pourvus et il ne se manifeste aucune velléité de faire des contrats à livrer, alors que le disponible se trouve absolument délaissé. Le Gambier est ferme de nouveau à 46 fr. La cire végétale du Japon est à peu près inchangée dans les environs de 104 à 105 fr. Quant à la Ramie, la saison est terminée, et ce qu’on offre actuellement ce sont des reliquats de l’ancienne récolte. Il est donc difficile de fixer un prix, car certains détenteurs essaient de vendre leurs soldes à des prix assez bon marché, alors que pour des affaires à livrer, on ne peut pas trouver la marchandise dont on a besoin, surtout en ce qui concerne les sortes inférieures. Les filateurs ne se pressent pas d’acheter, car la campagne n’a pas été bonne pour eux et il leur est donc facile d'attendre les premières offres de la nouvelle récolte. 11 est probable d’ailleui's que, comme toujours, ces offres se produiront au moins sur les anciennes bases et ce n’est que d'ici quelques mois que nous pourrons nous rendre compte si on peut enfin s’attendre à des prix plus bas pour cet article; ce serait fort à espérer, car il n’est pas douteux que l’industrie souffre de la cherté de la matière première. J. H. Giiein, 21, rue du Bourg-Tiboar{>. Paris, 21 mai 1913. ACTUALITÉS INFORMATIONS DIVERSES Exposition et Congrès international du Caoutchouc à Batavia en 1914. — L’Expo- sition internationale du Caoutchouc à Batavia, dont nous avions annoncé l’ouver- ture en avril 1914, est reculée de quelques mois. Cette exposition sera ouverte du 8 septembre au 10 octobre 1914. Organisée sous les auspices de Son Altesse Royale le Prince des Pays-Bas, Duc de Mecklembourg, elle aura comme Président de la Direction le Général .1. G. II. de Voogt et comme A’^ice-Président le D’’ W. R. Tromp de Daas. Le Commissaire du Gouvernement est M. Lovink, Directeur de l’Agriculture, de l’Industrie et du Commerce à Java. Un Congrès international duCaoutcbouc se tiendra à Batavia du 7 au 12 sep- tembre 1914. Le Congrès se propose d’étudier les questions scientifiques, économiques et techniques qui se posent à propos de la culture des plantes à caoutchouc, et de l’industrie et du commerce de leur pro- duit. Les autorités les plus compétentes se- ront invitées à envoyer des rapports sur les divers sujets, et certaines questions, qui mériteront d’ètre prises plus spécialement en considération par le Congrès, seront discutées en séances, après publication d'iin préavis qui servira de base à la dis- cussion. Après la clôture du Congrès, tous les documents, à savoir les rapports, les préavis et les discussions, seront publiés en un ouvrage d’ensemble. La préparation du Congrès a été confiée à une commission qui s’est subdivisée en huit sections, lesquelles se sont réparties comme suit leur tâche : 1" Botanique et Zoologie; 2® Climat et sol ; 3® Culture et récolte ; 4® Préparation du produit; 5° Politique d'exploitation ; 6® Caoutchouc synthétique ; 7® Commerce ; N» 143 — Mai 1913 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 8“ Rédaction des publications. M. le D'’C. J. J. Van Hall, àliuitenzorg, a été désigné comme Secrétaire de la Com- mission, et fournira volontiei’s aux inté- ressés des renseignements complémen- taires. Aussitôt que possible, le programme définitif du Congrès sera publié. Concours international de moteurs et d’appareils mécaniques pour l'agriculture à Parme (Italie). — La Chambre de Com- merce Italienne à Paris nous prie d’in- former les constructeurs d’appareils méca- niques de labourage et de moteurs à mé- lange tonnant destinés à l’agriculture et marchant à l’huile lourde, qu'un Concours international, sous les auspices du Minis- tère de l’Agricullure Italien et de plu- sieurs institutions d’Italie, aura lieu à Parme (Italie), de juin à octobre 1913. Les constructeurs sont invités à prendre part à ce Concours international et sont priés de demander le programme à la Chambre de Commerce Italienne, 28, rue Matignon à Paris. E. B. Indigo et Hévéa. L’an dernier, on a fait quelque bruit au- tour d’expériences entreprises à Ceylan (t) par un particulier, le baron Schrottky, et qui, par la culture combinée d’indigotiers et d’Hévéa, permettraient de résoudre en grande partie, dans les plantations de caoutchouc, le double problème des en- grais et du rapport plus précoce de l’exploi- tation. Nous allons brièvement résumer les résultats de ces expériences qui ont porté sur deux points : culture et rendement de l’indigotier; action du voisinage de l’indi- gotier sur rilévéa. Pour avoir des données précises sur le premier point, l’indigo fut semé à la volée (il s’agissait de 60 acres totalement en indigo) sans aucune préparation du sol. Des essais très nets ont montré qu’il fallait s’en tenir uniquement à fera arrecto, cette (1) Tropical Agriculturist et Supplément. Juillet et août i9i2. 153 espèce vivace introduite du Natal îi Java et qui est connue dans l’Inde sous le nom de « Java-Indigo » . L’/. snmatrana s’est montré nettement inférieur. Le « Java-Natal-In- digo » pousse fort bien à Ceylan, même au- dessus de 1.300 m. d’altitude ; il donnerait en i à 6 coupes de 32.000 à iO.OOO Ibs. de matière verte par an. Cette matière verte est susceptible de fournir un minimum de 2,3 ®/„, couramment 3 Pt, avec des amé- liorations prévues, 3,3®/ode pâte d’indigo « standard ». L’indigo naturel ainsi obtenu reviendrait, tous frais compris (c’est-à-dire . frais de coupe, de transport, de fabrication avec les réactifs chimiques), à environ 2/3 de sa valeur sur le marché. On ne serait arrivé à ce résultat que par •quatre améliorations considérables obte- nues dans les différentes phases(l) de fabri- cation, améliorations réalisées dans la première fabrique d’indigo installée récem- ment à Ceylan, celle de Lagos Estate, par le baron Schrottky et par M. Cüntze. Ces améliorations sont : 1“ le « procédé gluco- sode » qui permettrait une fermentation meilleure et plus prolongée; 2“ le « pro- cédé du second trempage » qui soumet la matière fermentée à deux extractions suc- cessives de l’indican ; 3° le « procédé alcali et acide » pour mieux séparer la couleur dans la cuve de battage; 4° le « procédé fecula » permettant la manipulation de la fécule d’indigo, sa conversion en une pâte « standard » marchande, homogène, à 20 7„ d’indigotine pure, et stable, car on l’a traitée par des corps qui la rendent impu- trescible. 11 faut reconnaître que, si toutes ces améliorations sont obtenues de façon éco- nomique, elles réalisent les principaux dé- siderata des techniciens que nous avions exprimés dans le « J. d’A. T. » il y a quel- ques années : augmentation du rendement en matière verte, diminution des pertes en indican dans le « seel » et les eaux résiduelles, obtention d’une pâte homo- gène de composition constante. (1) Voir « J. d’A. T. n»» 113 et 114 (1910). \u JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 143 — Mai 1913 Avec les chiffres donnés, 40.000 Ihs. de matière verte par acre et par an, à 2,3 ®/o d’indigo, fourniraient 1.000 Ibs. de pâte « standard » d’indigo et environ 32.000 Ihs. (le (( seet » utilisable comme engrais. Il y a deux moyens de combiner la cul- ture de rilévéa et de l’indigotier à Ceylan : ou bien planter séparément chacun des végétaux sur des surfaces égales (ou mieux encore, paraît-il, par tiers : Hévéa, Indi- gotier, Cocotier) (1 ), ce qui donne un rapport plus rapide qu’avec l’Ilévéa seul, et ce qui livre annuellement du « seet » qui sert comme engrais (si l’on devait enfouir en vert, il serait évidemment plus simple de s’adresser îi. une légumineuse qui ne soit ni un indigotier, ni vivace) ; ou bien planter l’indigotier entre les lignes de jeunes* Hévéas, ce qui, outre les avantages précé- dents, semble faire bénéficer les arbres à gomme du pouvoir améliorant de la légu- raineuse. Somme toute, l'indigotier serait un bon « catch crop ». Ces résultats semblent avoir suffisam- ment frappé certains planteurs, puisque deux autres « estâtes» de Ceylan ont (planté de l’indigotier et que l’une a établi une fabrique d’indigo. Si on se reporte cependant aux condi- tions générales de la production de l'indigo, que nous avons exposées ici autrefois, il ne faut pas oublier qu’actuellement, pour être rémunératrice, la production de l’in- digo naturel doit se faire dans de grandes fabriques, munies d’un bon outillage mo- derne, qui doivent travailler sur grande échelle. Il faut par conséquent de grandes surfaces en culture, beaucoup de main- d’œuvre, un gros capital d’établissement (l’installation de la fabrique est coûteuse). Quelque réels que puissent être les avantages que nous venons d’indiquer, d’après M. ScuRorrKy, ne sont-ils pas com- pensés par ces graves inconvénients? Les sommes considérables nécessaires à l’éta- (1) Notons que, dans les F.M.S., le Cocotier en cul- ture combinée avec l'Hévéa est peu en faveur, et que dans son rapport pour I9H, M. Lewton Brain, Directeur de l’Agriculture, donne un avis défavorable. blissement d’une culture d’indigo aussi étendue que celle de l’Hévéa sont-elles justi liées par ces avantages? Il est bien difficile de le dire actuellement. Au point de vue culture d'ailleurs, ces résultats n’ont de valeur que pour Ceylan, où l’on trouve en outre suffisamment de main-d’œuvre ; c’est cependant de la main-d’amvre que l’initiateur de ce mouvement craint des difficultés. M. SeuKOTTKY nous dit que l’indigo don- nera aux Hévéas une meilleure croissance, plus de latex, une rénovation plus rapide de l’écorce. C’est probable; cela nous paraît cependant être plutôt une conception théo- rique à l’appui de laquelle il n’est apporté aucun chilïre, aucune expérience avec lots témoins. On en peut dire autant de toute légumineuse et l’intérêt de l’indigolier rési- derait dès lors dans le bénéfice fourni par la production de l’indigo. Aussi ne retiendrons-nous de tout ceci que l’originalité de cette culture mixte, l’intérêt qu’il y aurait à poursuivre des essais concluants (et pas seulement à Ceylan), l’ell’ort considérable, et qui serait couronné de succès, pour rendre rémuné- ratrice la production de l’indigo naturel en améliorant sa fabrication. V. Cayla, Ingénieur Agronome. L’exploitation des écorces de Palétuvier en Nouvelle-Calédonie. Depuis de longs mois, le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie était saisi d'une demande d’autorisation d’ëxploiterles palé- tuviersdelacolonie..Tusqu’ici, cette demande s’était heurtée à l’opposition de la Chambre d’Agriculture, qui craignait que la dispari- tion des palétuviers n’ait des conséquences fâcheuses pour les plantations de cocotier du voisinage. M. Salles vient cependant de se voir concéder, en adjudication publique, le droit d’exploiter les palétuviers de la Côte Ouest, et le « Bulletin du Commerce de Nou- N° 143 — Mai 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 133 méa )) nous apporte des renseignements sur la marche de cette exploitation qui a com- mencé au mois de décembre. M. Salles pratique l’abatage, au lieu de se contenter d’écorcer sur pied. C’est le Brafiuiera Rumpliii (palétuvier rouge) qui est le seul abattu ; cette espèce n’est point trop rebelle à la hache ni à la scie ; de la baie marécageuse, les troncs et les branches sont débardés par une voie ferrée partant le plus près possible du lieu d’abatage.- L’écorçage se pratique sur lesol sec après le tronçonnage en billes. L’écorce externe, qui atteint quelquefois plusieurs centi- mètres d’épaisseur, est rejetée; elle adhère très fortement à l’écorce interne, d’une teinte orange foncé, quelque peu fibreuse, et qui contient de 40 à 50 “/o d’bumidité. C’est à l’aide de petites raclettes coupantes et à long manche (jue l’écorçage est fait. Le séchage est opéré au fur et à mesure de la récolte, de façon à éviter la fermentation qui se produirait très rapidement si on laissait en tas les écorces humides. L’ensachage est opéré dans une barrique défoncée, le sac élant maintenu par trois crochets, ce qui permet un foulage maxi- mum et un poids de 65 à 70 kg. par sac. Il est employé des sacs à farine usagés. Etant à proximité de Nouméa, M. Salles peut facilement écouler un bois à brûler excellent, des poteaux de barrières recher- ebés, et des courbes pour embarcations bien supérieures au bois de niaouli ; il pourrait livrer des traverses de chemin de fer. Une première expédition de 100 1. d’écorces doit être faite te mois prochain pour l’.Vmérique via Sydney; un contrat assure un large débouché aux Etats-Unis. Le travail dans les marais est pénible, surtout avec la présence continuelle des moustiques; pourtant, M. Salles n’a pas de ditlicultés à recruter sa main-d’œuvre. Le salaire de début est de 3 fr. par jour, mais nourriture en sus ; les 16 hommes du chantier paraissent très satisfaits de leur ordinaire. Chaque travailleur, même le canaque, a droit à 1/2 litre de vin à chaque rôpcis. E. B. L'industrie sucrière en Argentine. Nous avons, dans un précédent nu- méro (1), indiqué ce que, d’après .M. Serre, est actuellement l’industrie sucrière au Brésil. La « Sucrerie indigène et colo- niale » publie aujourd’hui un Rapport de la Chambre de Commerce de France qui nous renseigne sur ce qu’est la môme industrie en République Argentine. C’est surtout depuis vingt-cinq ans, dit ce Rapport, que la culture de la canne à sucre a pris en .\rgenline une très grande importance, car elle ne couvrait, en 1888, que 21.062 hectares, tandis qu’elle en occu- pait en 1912, 72.060. Sur ces 72.060 hec- tares, il en est 62.500 pour la seule pro- vince de Tucuman, qui devient donc la grande région sucrière de la République. La culture s’étend aussi un peu dans les provinces de Salta: et de Jujuy, car elle correspondait respectivement à 974 et 836 hectares en 1888 et à 3.200 et 640 en 1912. Au contraire, elle a diminué pen- dant la môme période dans les provinces de Corrientes, de Santa-Fé, de Santiago del Estero. La production totale du sucre serait de 180.000 t. Dans la province de Tucuman, qui repré- sente les 6/7 de cette production, il y a 30 sucreries. Treize autres sont ainsi répar- ties : 3 dans la province de dujuy; 1 dans celle de Santiago del Estero; 2 dans celle de Santa-Fé; 1 à Corrientes; 2 à Salta; 1 à Formosa; 3 à Chaco. Les rendements actuels seraient de 7 1/2 à 9 “/.• Le hasard nous faisait lire dernièrement un passage d’un ouvrage sur la Confédé- ration Argentine que publiait en 1860 M. Martin de Moursy. l’arlant de la culture de la canne, l’auteur constatait déjà à cette époque que cette culture devenait dans les (1) » J. d’A. T. », no 141, p. *0. 156 IJOÜRINAL D’AGRICULTURE TROPICALE iN° 113 — Mai 1913 provinces du JNord une belle et grande industrie; et il citait comme particulifirc- ment favorables, les provinces de Tucu- man, de Salta, et de Jujuy. On voit que l’avenir a confirmé ce que prévoyait, il y a un demi-siècle, M. Martin de Moursy. H. J. Le Pyrèthre, au point de vue cultural et commercial. Dans certains pays, par exemple au Brésil, on fait un usage très grand de la poudre de pyrètbre qui sert d’antiseptique et est employé couramment à lutter contre les moustiques et autres porteurs de germes de maladie. D’après le D' Paschoai. de .Moraes (t), la culture de certaines des plantes qui donnent le pyrètbre serait sus- ceptible, au Brésil, de donner des résultats intéressants, d'autant plus que les divers pyrètbres sont peu exigeants et que la poudre non sopbisti(juée est plus demandée qn’olferte sur les mardi és. La poudre do pyrètbre provient de la pulvérisation des fleurs et des tiges d’une plante du genre Pj/relhriim (Gairtner), de la tribu des Anthémidées dans la famille des composées, et dilférenciée du genre Chrysanlhemiim par ses akènes particuliers. Son action provient surtout d’un prin- cipe contenu dans les fleurs et les tiges, et appelé pyrétbrine ou acide pyrétbrique, résidant principalement dans la couche corticale de la tige; l'analyse trouve égale- ment une résine âcre, une buile volatile, une matière colorante jaune, du tanin, des gommes, de l’inuline. Dans le commerce, on réunit les poudres provenant des pyrètbres sous les trois dénominations suivantes : pyrètbre du Cau- case, pyrètbre de Dalmatie, pyrètbre du Monténégro. Ce dernier n’est autre que la fleur pulvérisée du P. cincrariæfoUuin Trévis, qui doiiiie la meilleure poudre insecticide. Le pyrètbre du Caucase provient des plantes suivantes ; P. roseiim Cass., P- carneum Bieb. et P. Partiienium Sm. Ces plantes fleurissent dans les provinces per- sanes du Mazaranderan et de Sianareto : elles se distinguent des autres variétés par la fleur. La poudre de ce pyrèthre du Cau- case est un mélange de fleurs de ces trois plantes, mais elle est beaucoup moins active que celle de Dalmatie et du Mon- ténégro. M. DE Moraes préconise suri ont l’intro- duction au Brésil des P. cinerariæ folium^ roseiim, indiaim, carnemn, sniense et Tchihalchewii. Ces plantes prospèrent dans tous les sols, sauf dans les argiles com- pactes; elles préfèrent un terrain qui s’égoutte facilement et n’aiment pas une exposition ombragée. 11 n’y a lieu d’user d'engrais que si le sol a déjà exporté de nombreuses récoltes, ou bien s’il est tout à fait pauvre. Le meilleur engrais est le fumier de ferme à demi-consommé. On le répand à la dose de 3 à 6 kg. par mètre carré; on y ajoute avec avantage de 20 à 30 gr. de sulfate de potasse par mètre carré, dans les terres argilo-calcaires ou de 50 à 80 gr. de kaïnite dans les aulres, de 13 à 20 gr. de superphosphate et de 15 à 20 gr. de sulfate d’ammoniaque. Ce mélange sera enterré dans le .sol avant la plantation. On peut bassiner le sol, afin de bâter la disso- lution des engrais, mais seulement par temps très sec, car la fraîcheur du sol ameubli est suftisante eu général. Le semis se fait en pépinière dans une terre légère et substantielle, du terreau sablonneux par exemple, avec de la graine soigneusement sélectionnée. En raison de la finesse des akènes, il est bon de mélanger du sable fin à la semence, afin de couvrir uniformément le sol, et de ne pas avoir de paquets de jeunes plants trop pressés qui seraient sujets à filer On enterre la graine par un hersage léger, à 1 cm. au plus; juiis on bassine légèrement, tous les soirs, jusqu’à la germination. Deux arrosages par semaine suffisent ensuite jusqu’à la transplantation. Quarante jours après la levée, on sarcle avec soin, et on (1) " Cliaoaras c (luinlaes », V. n” ï>, mai 1912. N“ 143 — Mai 1913 •laURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 157 attend l’apparition des feuilles pri” - planter à demeure. Cette opération s.' f là de pré- férence par un temps humide n en tout cas couvert, en ayant grand soin de maintenir les racines constamment fraîches. Dans la première année de la plantation, il faut surtout veiller à ce que les herbes ne dominent pas le pyrèthre; on peut cueillir la première floraison, mais les récoltes abondantes se font les années sui- vantes, trois fois par semaine environ, jusqu’à la dixième année; après ce temps- là, les plantes périclitent et il y a lieu de replanter, soit par plantes jeunes, soit en séparant les touffes, comme cela se pratique communément pour l’oseille des jardins. On cueille les fleurs par temps sec; c’est alors qu’elles contiennent le plus d’huile essentielle, qui fait foule sa valeur d’insec- ticide. Il ne faut alors les exposer ni à 1 humidité ni à la chaleur artificielle, car elles perdraient de leur valeur; on les fait sécher sous un abri convenable. Lorsque les fleurs sont bien sèches, on les garde dans des sacs ou de grandes caisses jusqu’au jour où on les pulvérise en mélangeant les meilleures espèces, par moitié environ. Les poudres de pyrèthre sont souvent falsifiées avec des fleurs de camomille ou de matricaire, beaucoup moins actives. D’après M. DE Moraes, cette culture pourrait donner de beaux bénéfices à tous ceux, grands propriétaires ou petits fer- miers, qui voudraient utiliser quelques maigres terrains. 11 ne semble pas néan- moins que le marché du pyrèthre prenne jamais une extension considérable. G. G. Champignons vivant en Saprophytes sur les branches du Cacaoyer. 11 existe à l’île des Perroquets, dans l’estuaire du Gabon, une petite plantation de Cacaoyers appartenant à M. .Ieanselme, entreprise en 1893, qui a commencé à rapporter en 1898 et est depuis 1901 en pleine production. Bien que ne couvrant que 18 à 20 ha., elle rapporte au proprié- taire 2o à 30 t. de cacao par an. L'ile est très accidentée, et dans la partie élevée les cacaoyers ont eu beaucoup à souffrir de la sécheresse pendant riiivernage 1911-1912. Au mois d’octobre dernier, époque à laquelle nous les avons observés, ils pré- sentaient un grand nombre de branches mortes. Sur ces branches croissaient en grande quantité des Champignons appar- tenant à la famille des Polyporées. Nous les avons communiqués pour étude à M. Paul IIariot assistant de Cryptogamie au Muséum d’IIistoire naturelle, qui a reconnu en eux Ilexagonia discopoda Pat. et IIariot, espèce réjianduo dans toute l’Afrique tropicale. M. IIariot ne pense pas qu’elle soit parasite. Nous préconisons toutefois de couper ras toutes les branches mortes, d’enduire la cicatrice de goudron et de brûler soigneusement les branches et les brindilles coupées. D’autre part, M. Y. Henry a signalé récemment, dans les cacaoyeres indigènes de la Gold-Coast, la présence du Marasmiu.s scandens, qui forme de petits filaments noirs enveloppant les branches et les troncs dans les endroits ombragés. On assure que la présence du Kolatier dans les plantations serait la cause de cette maladie. Nous pen- sons plutôt que ce champignon se déve- loppe dans les plantations trop denses et mal entretenues, 11 vit, en effet, sur les brandies de presque tous les arbres dans les parties denses de la forêt. Ces filaments noirs très ténus, ressemblant à des che- veux, qui courent sur les branches, ne sont autre chose que des rhizomorphes et peuvent être enlevés avec la brosse dont on se sert pour enlever la mousse recouvrant les troncs de cacaoyers à San Thomé. A. Ch. « Shui oil » A plusieurs reprises, l’an dernier, la revue « Perfumery and essential oil » — à laquelle nous empruntons les éléments de cette note — a parlé de cette essence qui 158 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N» 143 — Mai 1913 serait nouvelle sur le marché et qui, tout (l’abord, a été entourée de quelque mystère. Nous croyons bon de la signaler, car elle semble être produite par un CAnnamomum qui pourrait bien se rencontrer aussi en Indo-Cbine. C’est à Formose (1) que pousse ce cam- phrier — qui ne peut servir à l’extraction du camphre — appelé CK ouchnnfj (stinking campbor), nom qui ne figure pas dans la liste des plantes de Formose par Kawakame. C’épithète attribuée à cet arbre comme celui dont on qualifie l’essence chou yu (stinking oil), pourrait laisser croire que l’un et l’autre dégagent une odeur désa- gréable ; il semble qu’il s’agisse seulement d’une odeur forte. L’arbre producteur res- semblerait beaucoup au vrai camphrier et appartiendrait peut-être à un des genres Cinnamomum ou Machilus. Le Monopole de Formose a publié une brochure relative à cette essence d’où il ressort qu’il pourrait s’y produire annuel- lement 65.000 Ib. de cette essence. Celle- ci a une odeur délicieuse, voisine de celle de l’essence de bois de rose. Elle contient en moyenne 60 7o de linalol et c’est là ce qui fait son intérêt, car le linalol de cette origine pourrait être produit, à Formose, à moitié du prix que se paj^e en Europe et en Amérique le linalol extrait de l’essence de linaloe (qui valait environ 10 sb. vers le milieu de 1912). La revue londonienne considère ce pro- duit comme intéressant, surtout pour l’obtention en grande quantité de l’éther acétique du linaloe qui peut remplacer les essences de lavande et de bergamote dont le prix était alors élevé. Il est cependant certain que le Mexique, grand producteur d’essence de linaloe, principale source de linalol, pourrait la fournir à des prix plus bas que les prix actuels. Enfin, on escompte une baisse de valeur de l’essence de berga- mote par suite de la concurrence des essences synthétiques. V. G. (1; Rapport de M. J. D, Rentikbs, consul anglais à Tamsui Huile de Baobab. M. H. Rev a fait paraître dans le Bul- letin Economique de Madagascar (2® sera. 1912) une intéressante étude sur l’huile de Baobab. Madagascar possède trois va- riétés de cet arbre, répandu comme on le sait dans la majeure partie de l’Afrique occidentale. L’enveloppe des fruits con- tient une masse blanche dans laquelle on trouve les noyaux oléagineux, en nombre variable, de 60 à 1.30. La pulpe est comes- tible et possède certaines propriétés médi- cinales. Nous ne nous arrêterons pas aux diffé- rences relevées entre les fruits provenant des trois variétés signalées par M. Bey, et qui sont spéciales à l’Ile, et mentionne- rons seulement que, traitées par la mé- thode indigène, 10 kg. de graines donnent entre 1/2 litre et 1 litre d’huile; ce rende- ment pourrait, paraît-il, être quadruplé par l’emploi de machines européennes. Contrairement à quantité de graines oléagineuses des régions chaudes, le noyau n’est pas revêtu d’une enveloppe résistante; celle-ci est au contraire assez mince et adhérente à la pulpe. On compte qu’une graine renferme environ 40 “/o de matières grasses, 53 "/„ d’écorce et de matière sèche non oléagineuse, et 7 7» d’eau. Le tourteau pourrait être avanta- geusement utilisé pour la nourriture du bétail. 11 contient, en effet, plus de 8 7o de matières azotées. L’huile est de couleur jaune, d’odeur agréable; son point de solidification est 13“, mais elle reste solide à une température beaucoup plus élevée lorsqu’on la chauffe. Elle est riche en acides gras concrets, principalement oléique, palmitique et stéarique. Elle est comestible, et pourrait être employée dans la préparation des mar- garines et des beurres factices. En savonnerie, elle pourrait être réservée à la confection des savons fins, pour les- quels il faut une huile sans odeur. Enfin, au point de vue strictement industriel, on peut l’obtenir avec une très faible propor- N» 143 — Mai 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 159 lion d’acides gras libres, et de ce fait, elle rancit peu. Les indigènes extraient l’huile par un procédé très primitif qui consiste d’abord à broyer les noyaux dans un mortier, puis à faire bouillir la masse obtenue dans un excès d’eau. La cuisson, d’abord très vive, doit être plus modérée ensuite ; au bout de deux heures, l’huile commence à appa- raître, et il faut prolonger l’opération pendant huit heures pour obtenir le maxi- roum d’huile. Au prix auquel les indi- gènes vendent les graines à la cote (0 fr.lO le kilogramme), la tonne de graines rendue tians un centre local où elle pourrait être traitée reviendrait à environ 12 fr. Il serait intéressant de savoir si des essais industriels ont été tentés en Europe, et s’il serait possible de créer un courant d’exportation d’Afrique occidentale sur Marseille ou Bordeaux. La différence de fret serait importante, et la quantité expor- table donnerait probablement lieu, si les Usages étaient reconnus suffisamment inté- ressants, k un trafic non négligeable. F. M. Le « Phaseolus Mungo ». Le « Phaseolus Mungo », qui a été essayé à la Pépinière de Kamerunga, près de Cairns ((Jueensland), est recommandé <îomme plante de couverture dans les ré- gions où, comme au Queensland, de lon- gues périodes d’humidité favorisent la <^roissance des mauvaises herbes, tout on ®fupôchant le sarclage pendant plusieurs semaines de suite. 11 serait préférable, d’après les expérimentateurs, à tous les ^ou'peas essayés. 11 germe en deux à trois Jours, et atteint une hauteur d’environ cm. en deux mois. De plus, son feuil- lage est très large, et le port est toutfu. Les plants, semés en lignes à i“,20 d’écarte- uient, couvrent entièrement le sol. Le ” Queensland Agricultural .Journal » de *^ui dernier, qui en publiait deux photo- graphies tout à fait édifiantes quant à la ''égétation, ne donne malheureusement pas de détails sur le rendement de cette légumineuse en tiges et feuilles ni en graines, non plus que sur son utilisation soit comme engrais vert, soit comme fourrage. Mais nous pensons que M. C. E. WooD, Directeur de la Pépinière, ne se refuserait pas à fournir ces renseignements à ceux de nos lecteurs que tenterait l’essai de cette culture. Enfumage mécanique du latex. Notre confrère « Tropical Agriculturist » donne, dans son numéro de décembre der- nier, le dessin d’un appareil à enfumer le latex qui a au moins le mérite d’une grande simplicité. Malheureusement, le dessin n'est accompagné que d’un te.xte très court, qui ne donne pas de détails sur les résultats pratiques obtenus. L’appareil se compose essentiellement d’une sorte de panier de turbine, mais à axe horizontal, et qui paraît avoir une faible hauteur par rapport à son diamètre. Le latex est amené dans le panier au moyen d’un tuyau re- courbé, qui le répand en une couche mince contre les parois du panier. De l’autre côté du môme diamètre, un conduit de grandes dimensions amène la fumée produite dans un fourneau voisin, fumée qui vient aussitôt en contact avec le latex et pénètre par conséquent la masse du caoutchouc pendant la coagulation. L’en- semble doit être mù au moteur, mais nous ignorons la vitesse du cylindre, qui doit cependant être assez lente. Nous signalons cet appareil car il nous semble qu’il doit être peu coûteux, et peut-être même facile à établir sur place. Il est actuellement en fonctionnement à l’éradéniya. Un procédé de transplantation du Riz. Dans la province de Laguna (Iles Phi- lippines), on emploie pour la transplanta- tion du riz un procédé qui permet de ga- gner de quinze à vingt jours sur les métho- des habituelles. Il consiste à recouvrir les 160 JO[>Ri\AL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 143— Mai 1913 planches, une fois préparées, d’une couche de feuilles de bananier qu’on enfonce juste assez pour que la terre détrempée les re- couvre de la hauteur nécessaire |)Our en- terrer les semences. On sème les grains de riz, préalahlemcnt trempés pendant trente- six heures, pour en hâter lagermination, sur les feuilles ainsi préparées, en recouvrant de 1 centimètre de terre environ. Au bout de douze, è quinze jours, les plants ont at- teint une dizaine de centimètres de hau- teur, et sont prêts pour la transplantation Les feuilles de bananier ayant empêché les racines de s'enfoncer, elles se sont étalées et l'ensemble forme un matelas relative- ment épais, mais qu’il est facile de désa- gréger sans endommager les racines des jeunes plantes. On peut donc transplanter sans attendre les trente ou quarante jours qui sont nécessaires pour que des plants semés dans les conditions normales puis- sentôtre misen placesansdanger. La» l’hi- ippine .Agricultural Review », qui rapporte ce procédé, l’indique comme étant d’un usage courant pour les riz hâtifs, qui ga- gnent encore en pi’écocité par cette méthode culturale. F. M. Traitement contre les parasites de l’Oran- ger et du Citronnier. Les riches vergers de Valence et de Murcie, et de la province de Malaga, sont ravagés depuis plusieurs années par de nombreux insectes, et en particulier par le pou rouge [Chrisomphalus dictyospermi var. pimmlifera). Une commission dirigée par M. Salas y Amaï et le Comte de Montorxès, avec le concours des entomologues américains, MM. itowARD et WoGLUM , a abouti à l’adoption du traitement par fumigation d’acide cyanhydrique. Le « Journal de la Parfumerie française » indique que l’emploi des insecticides liquides, et parmi eux les polysulfures, avait séduit tout d’abord, à cause de la simplicité du matériel et des dépenses relativement faibles qu’il entraîne. Mais il est insuffisant, car les pulvérisations n’atteignent pas toutes les parties de la plante, et le traitement est forcément incomplet. Il a donc fallu recourir aux fumigations avec l’acide cyanhydrique qui, pratiquées sous des tentes enveloppant complètement les arbres, détruisent le parasite partout où il se trouve. Si l’on considère les résultats que le traitement à l’acide cyanhydrique permet d'obtenir, il apparaît comme le plus écono- mique de tous. Il offre, de plus, l’avantage de détruire non seulement le pou rouge, mais aussi la plupart des autres parasites de l’oranger. Quelques études sont encore nécessaires cependant en ce qui concerne le « cotonet », pour déterminer l’époque la plus favorable à l’application du traitement. Le Gouvernement espagnol a doté cha- cune des huit provinces intéressées d’un matériel complet de 24 tentes de 12 mètres de large, et quatre d’entre elles de 8 tentes supplémentaires de 18 mètres, avec tous les accessoires nécessaires pour le traite- ment des orangers et des citronniers à l’acide cyanhydrique. Le prix de revient du traitement, com- prenant l’intérêt et l’amortissement du capital employé, les dépenses de matériel et de main-d’œuvre, est 70 centimes pour un arbre de 7 à 8 mètres de haut, pou- vant donner un millier d’oranges valant de 10 à 13fr.,et de 1 fr., 40 pour un arbrede 11 àl2 mètres pouvant donner 12à 1 .500 oranges. E. B. Paris. — L. Maretheux, imprimeur, 1, rue ftassette. * Le Gérant: F. MAIN. Theizième Année N» 144 ;i() Juin 1913 Journal d’Agriculture Tropicale Notre enquête sur le “ Manihot dichotoma ” et le “M. piauhyensis” Une lettre de M. Girabd. — liésuUats de la culture de M. dichotoma et pmihyemiK en Extrême Orient. — Expériences de saignée. — Comparaison avec les observations de M. Cayla au Brésil. Avenir du M. piauhyensis. Par MM. E. Giiunn et V. Cavla. Très aimablement, M. Girard a répondu au vœu formulé dans le k J. d’A. T. », n” 1.39, janvier 1913 : il a bien voulu nous envoyer les fort intéressants résultats de son expérience personnelle sur les Manihot dichotoma et piauhyensis, et nous nous empressons d’en faire profiter tous bs lecteurs du (■ J. d’A. T » en publiant sa lettre. L’insuffisance de documents sur ces Manihot eu culture, hors du Brésil, la compétence avec laquelle M. Girard dirige les plantations de Suzannah et d’An-Loc," rehaussent encore l’intérêt de la lettre qu’on va lire: son auteur nous permettra de lui adresser, au nom des lecteurs du « J. d’A. T. » nos bien vifs remerciements. M. Girard a joint à son envoi un tableau fort instructif que le manque de place nous empêche de publier in extenso : nous avons lâché, en le résumant, de lui garder toute sa signification. — D. L. rt.j « le vais essaj'cr de vous résumer Itîs quelques essais tentés en Cochinchine sur les plantations que je dirige : u Société agricole de Siizannoh et Société des P/an- Intions d'An-Loc ». Plantations de Manihot. — Kn 1910, j’ai commandé, à une grande maison de Paris, 100.000 graines de .1/. dichotouia pour ■^tcannah, et 1 10.000 graines donl 100.000 de i\f. dichotoma el 1 0.000 de M. piaahyeasis pour An-Loc. D’autres plantations de Co- cltinchine ont fait à la môme époque, à la suite d’études préconisant ces variétés de eaoutchouc, des commandes de ces graines. En général, la proportion de germination a été très faible, nulle ou presque, dans la plupart des cas. A An-Loc, toutefois, il y a eu environ 300 M. piauhyensis et 20.000 M. dichotoma germés. La moitié environ des jeunes plants de dichotoma a été éédée à Su- zannah. Tous ces Manihot ont été mis en place, aprèsgerminalion, vers juilletou août 1910. Les dichotoma ont été plantés, soit seuls à 3 m. en carré, soit intercalés entre des Hevea à 7 m. Les piauhyensis ont été in- tercalés entre des Hevea plantés en allées de O m. X Id La plantation serrée, quitte à éclaircir après, paraît être celle qui convient le mieux, car elle permet d’obtenir des arbres à tronc droit et assez haut. D’autre part, les sujets serrés se prêtent un appui mu- tuel, nécessaire les premières années pour éviter les dégâts occasionnés [lar le vent, surtout au moment des jiluies d’orage. Los piauhyensis plantés à An-Loc, à un très grand espacement, ont pris un déve- loppement formidable. Certains couvrent, à trois ans, une surface supérieure à 2.')m*, mais le tronc n’ayant pas été guidé, est en général trop court; il varie de 0"‘o0à 1“20. Essais de saignées. — En juillet 1912, deux ans après plantation, nous avions des 102 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» IM — Juin 1913 dichotoma et Aes pimihyensis de 30 à 40 cm. de circonférence à un mètre du sol ou aux premières ramifications. J’ai essaye l’excision telle qu’elle est pra- tiquée sur VUevPo, en arête ou demi-arôte de poisson, mais sur le dixième seulement (au lieu du cinquième) de la circonférence. Les arêtes à 45”, distantes de 10 cm., et au nombre de cinq ou six par arbre. L’écorce des dicholoinn nous a paru trop mince pour qu’un résultat pratique puisse être atteint. D’autre part, le rendement était si faible que nous avons cru devoir interrompre. Votre réponse m’a fixé en m’apprenant, contrairement aux renseigne ■ ments puisés dans des revues étrangères. Dès les premières saignées (excision sur le dixième de la circonférence, cinq ou six arêtes simples espacées de 10 cm. et incli- nées à 4.5°) les résultats ont été très encou- rageants. La production s’est maintenue depuis avec une très grande régularité, bien que cette période, décembre à avril, soit la plus sèche de l’année et corresponde, ici, à l’arrêt ou du moins au plus grand ralentissement de végétation. Le tableau ci-joint, de rendement on caoutchouc frais sortant du laminoir, vous donnera une idée assez exacte de l’intérêt de cette culture à côté de celle de VHevea, telle que nous la comprenons. Tableau rémmant le tableau détaillé établi par M. Gia.vnD pour le rendement en caoutchouc du « Manihot piauhxjensis « Ule. DATES NOMBRE des jours do saiprni'o NOMBRE TOTAL des arbres saignés POIDS (1) TOTAL de caoutcbouc rf^colld en kilogramme.s poir récollt'^ par j maxiniugi S (1) DE CAOUTCH 3ur et par arbre minimum ouc en grammes) moyenne 19-31 Décembre 1912. 13 493 2,496 6,7 2,6 0,011 1-31 Janvier 1913. . 30 3 . 3 6 17,746 8,1 3 ' 6,30 14-28 février 1913. . ' 4 644 4,330 8,9 3 1-31 Mars 1913. . . 31 2.. 31 3 18,3.31 9,9 9,8 7, 0 Total. . . . t8 6.996 42,943 » 6,13 ( 1 ) Les poids de caoutchouc s'entendent de caoutchouc frais sortant du laminoir (Voir la lettre do M. Girard). [N. IL Les saignées ont été quotidiennes du 19 décembre 1912 au 31 mars 1913, sauf une inter- ruption du 31 janvier au 14 février. Mais, d’après le tableau détaillé dressé par M. Girard, le nombre des arbres saignés chaque jour a varié (de 37 à 137), en sorte que, faute de spécification, nous ne pouvons dire si un groupe d’entre eux a été saigné sans interruption pendant chacune des deux périodes. Nous avons extrait des chiffres de notre corres- pondant les maxima et tninima mensuels du ren- l’inaptitude à la saignée de ce Manihot, avant quatre ans. Les diverses méthodes de saignées, essayées dans l’intervalle, ne nous avaient pas donné do meilleurs résultats. Les piauhyensis, par contre, mis en exploitation régulière en décembre 1912 nous ont donné toute satisfaction. dement quotidien moyen par arbre. C’est unique- ment pour donner au lecteur une idée des écarts limites; en effet, puisqu’il s’agit de caoutchouc frais, ces chiffres présentent une précision moindre que s’il s’agissait de caoutchouc scc. L’approximation doit être beaucoup meilleure pour les chiffres du rendement moyen par arbre sur lesquels, pour avoir le poids en caoutchouc sec, on peut faire porter la réduction d’un tiers, indiquée par .M. Gi- rard. Au Hrésil, la perle de poids pendant le sé- chage est aussi d'environ 33 “/o. — V. C.] Vous remarquerez, en effet, que le ren- dement journalier moyen, par arbre en caoutchouc frais, est de 6gr., correspon- dant à peu près à 4 gr. de caoutchouc sec. En tablant sur deux cents jours de sai- gnée par an (j’espère bien pouvoir saigner trois cents jours) la production serait, entre deux et trois ans, de 800 grammes de caout- N» 144 _ Juin 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 103 chüuc sec par arbre. Quantité vraiment intéressante, puisque Vllevea arrive seule- ment à cette production, dans les mêmes conditions de culture, entre cinq et six, ou six et sept ans. Si les rendements progressent normale- ment avec l’âge, il est hors de doute que cette culture mettra la Cochinchiiie en excellente posture pour la production du caoutchouc, car les régions où les Het'ea et les Maniçohas vienuent pai l'aitement, sont assez rares. Aux Etats Malais, à Java, à Sumatra, les essais tentés sur les Manihot n’ont donné aucun résultat pratique. M. Ridlev, lors de son passage à Saigon on 19H, tout en admirant la belle venue de nos Manihot, nous a déconseillé la con- tinuation de ces essais, sans intérêt d'après lui, partout où V Hevea poussait vigoureu- sement. Celte opinion était sans doute basée sur les médiocres résultats obtenus dans les autres régions à caoutchouc d’Extrôme Orient. Ces quelques données nous permettent de conclure, il me senihle, que la saison sèche de CochinchineiConsirMrée longtemps par nos voisins comme un obstacle à la proiluction du caoutchouc, nous met au contraire dans des condil ions extrêmement favorables, puisque tout en nous préser- vant des maladies cryptogamiqiies, elle nous permet la culture des maniliots si intéressants. Nos terres sont d’ailleurs il une très grande fertilité et notre climat, avec sa saison sèche, se rapproche beau- coup de celui des pays d'origine des Hevea et des Manihot. Je joins, à ces notes incomplètes, quel- ques rapports de fin d’année (]ui vous ren- seigneront sur les méthodes nouvelles pour les arbres à caoutchouc, (jiie j'ai em- ployées et préconisées depuis 1907. Ces méthodes : culture rationnelle comprenant ilétrichement parfait, de-isouchement, la- bourage etsoins complets, paraissentdevoir être choisies ici, de plus en [ilus, surtout dansles merveilleuses plaines surélevées de terres riches et très profondes, se prêtant merveilleusement à l’emploi des puissantes machines à vapeur sans lesquelles, à mon avis, dans bien des cas, de très bons résul- tats seraient difficiles, sinon impossibles à atteindre avec des dépenses normales. » E. GiiiAno. Saigon, le 23 avril 1913. P. -S. — J'ai oublié, dans ma réponse un peu rapide, d'indiquer que Indivision en dixièmes permettra, avec des troncs assez hauts, l’exploitation sur la première écorce pendant dix ans au moins, deux cents jours par an. L’écorce se reconstitue normale- ment et pourra être enlevée à nouveau, si néces'aire. Le latex s’écoule facilement dans le godet et se coagule peu après spontanément. En le passant à la déchiqueteuse et ensuite à la machine à crêper, le produit obtenu a un très bel aspect. — E. G. Nous avons communiqué cette lettre à M. V. Cayla, qui nous a adressé les com- mentaires suivants: « La comparaison des données fournies par M. Giiîard avec nos observations au Brésil nous suggère les quelques réllexions suivantes. Un fait frappant est le « développement formidable » pris par les M. jiiaahyensis d’An-Loc. A l’étal spontané dans les « Ser- ras » de Piauhy, ce sont de «petits arbres, des arbustes de 2 à S m. de haut », tandis que le M dieholonia est un « arbre de 5 à 12 m. , presque aussi haut que le M. Glaziowii »(l). Déjà dans lès plantations brésiliennes, donc un terrain choisi, le piauhi/ensis a parfois un aspect un peu [ikis important. Les résultats de Cochinchine doivent être dus à la qualité des « terres riches et pro- fondes » du platt^au, et, surtout, à leur teneur en eau; les régions à Manihot du Brésil sont presque complètement dépour- vues d’eau; on ne trouve que quelques mares dans certains creux, alors que ces arbustes poussent à liane de montagne ; (1) UuE. Notizblatt, n» 41, janvier 1908. JOURNAL D’AÜRIGULTÜRE TROPICALE N° 144 — Juin 1913 161 quant à la nappe aquifère, il faut, en l’absence de source, aller la chercher par des puits, souvent à quelques dizaines de mètres de profondeur (1). t>s excellentes conditions de milieu en Asie, auxquelles le M. piauhypusis n’est pas habitué (des quatre Maniçobas, c'est celui qui pousse dans les milieux les plus secs et les plus arides), semblent avoir une heureuse inlhience, puisque la circonfé- rence du tronc (30 à 40 cenlim. à 1 m. du sol) un an après la mise en place est supérieure à celle des arbres au llrésil. Et cela facilite la méthode de saignée préco- nisée. 11 est probable que l’épaississement de l’écorce est aussi accrue : à llomllm, des saignées analogues à celles pratiquées par M. GinARD lèsent généralement le cam- bium. (le que nous venons de dire des condi- tions naturelles de végétation île ces Manihot fait comprendre la réserve for- mulée par nous (2) sur « l’opportunité de cultiver côte à côte des Mamhot et des Hevea ». Dans leurs régions naturelles respectives, latitude, altitude, climat, sol et leur résultante, la végétation (3), sont complètement différents. Nous avons vu, sur les bords du rioXingu (Bas- Amazone), quelques M. et plantés à proximité de « seringues » naturels, et noire opinion s’était formée que cette essence était sans intérêt dans les régions où riiévéa prospère. Cela corrobore les résultats obtenus dans la zone équatoriale d’Asie. Notre colonie cocbinchinoise a donc l’heureux privilège de se trouver à Ja limite où les deux essences rencontrent chacune des conditions leur permettant de donner un résultat économique. (1) Ce sont les régions où la colonisation suit les travaux du grand service fédéral des « ouvrages contre la sécheresse » (forage de puits, établissement de réservoirs, extension des plante.s utiles adaptées à la sécheresse, etc.) et dans les plus riches desnuelles «m est en train d'essayer les méthodes nord-américaines de clry-farming. (2) « J. d’A. T. », n* 139, janvier 1913. (3) Voir d'après Ulf, {loc. cit.) les végétaux satellites des Manihol dans la « catinga » et comparer avec les végétaux de la grande forêt amazonienne. Notre séjour à Bomfim a été trop court pour que nous ayons pu établir des rende- ments moyens. Cependant, en complétant ce que nous avons vu par des renseigne- ments recueillis et contrôlés aussi bien que possible, nous croyons qu’on peut compter sur un rendement moyen du piauhijensis, cultivé à Bomfim (Bahia), de 400 gr. (1 ) de caoutchouc sec par arbre dès la première année d’exploitation, c’est-à-dire entre dix-huit mois et deux ans et demi ('plants issus de semis). Le M. dichotoma, déjà beaucoup moins précoce, est aussi beaucoup moins laitier. C’est peut-èire la raison pour laquelle les arbres spontanés exploités dans la « catinga » sont pour ainsi dire saignés à mort dès qu’on les exploite, ce qui les aura, d’ici peu, fait presque complètement disparaître du (< matio ». La valeur de la gomme coagulée sponta- nément doit être s»nsiblement la môme pour les deux espèces à égalité de pureté. Nous pouvons à ce sujet donner un rensei- gnement précis. Nous avions rapporté du Brésil un petit échantillon d(v. crôpe do M. dichotoma^ coagulé spontanément, lavé et transformé en crêpe, comme on le fait sur les planta- tions de l’Est. La modicité de cet échan- tillon n’a pas permis à lu grande usine française à laquelle nous l'avons soumis de faire des essais industriels; mais l’ingé- nieur en chef a bien voulti nous commu- niquer les résultats de l'analyse chimique: 4,1.-) de résines solubles dans l'acétone ; 1,20 ®/o de cendres. Nous sommes loin des 20 à 60 "/o de sable (addition frauduleuse) contenus ordinairement dans la gomme de celtoorigine. Suivant le résultat d’essais in- dustriels à elTectuer, cette gomme pourrait se payer « un prix comparable à celui de rilévéa de plantation ou tout au moins du Ficus ». Nous signalons à M. Girard la pratique brésilienne de la propagation par boutures de rameaux, qui pourrait être économique- (1) En saignant cent jours par an. i\o 144 — Juin 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICÂl.E 163 ment avanlageuse pour comble r les vide les plants de boutures produisant en quel- ques mois. Pour résumer brièvement notre impres- sion personnelle sur les quatre Manihot (\vie nous avons vus en culture au Brésil, nous dirons que celui qui, au point de vue éco- nomique, nous a paru de heavcoup le plus intéressant, est le M. pian/ii/ensis , en raison de sa précocité, de son rendement et de sa résistance à la sécheresse. Il nous semblait avoir deux autres avantages pour les pays qui, contrairement au Brésil, sont sujets à de grands vents ou à des tempêtes ; très cas- sant comme tous les Maniçobas, il devait donner moins de prise au vent en raison de sa taille plus réduite, et ses dimensions de- vaient permettre d'en planter un plus grand nombre à l’hectare (1.000 arbres environ (1). Mais justement, en Cochin- chine, il a pris un « développement for- midable ». Après ce Maniçoba, nous ver- rions pour les régions plus humides, le il/. Glaziown. Quant au M. dichotoma, l’in- fériorité de son rendement, même à un âge assez avancé (sept à neuf ans) dans le « sertao » bahianais, nous fait hésiter à en recommander la diffusion. » V. Cayla, Ingénieur agronome. _ y Le Pacanier aux Etats-Unis Par M. H. Jumelle. M. Beed, dans l’un des récents Bulle- tins du Département de l’ Agriculture des Htals-Unis, nous donne d’intéressants ren- seignements sur un arhre dont un petit >.. Lors- qu’elles trouvent des conditions • favora- bles, ellesgerment enmoinsdedeux heures. Les filamenls mycéliens ainsi formes don- nent un feutrage épais, noirâtre [stroma)\ les organes de fructilication d’abord en- foncés dans les tissus superliciels se mon- trent plus lard sur toute la surface envahie et se couvrent de poils cloisonnés noirâtres et flexueux, chacun d’eux est creusé de loges juxtaposées, globuleuses ou piri- lormes, communiquant avec l’extérieur par nn pore ; ces cavités sont tapissées de ba- .sides courtes, droites, entremêlées de fila- ments stériles (paraphyses), plus grands, épaissis au sommet. L’envahissement des racines se manifesle par un seul symptôme externe : le jaunissement, la chute rapide des feuilles et la mort de l’arbre. A l’arra- chage, on voit sur les racines d’innom- brables pustules noires et velues qui sont les organes de fructilication du champi- gnon et on remarque ([ue l’écorce détachée du bois se désagrège avec facilité. Sur les tiges (Die-back and Steam Di- seuse, Rétrodessiccation), la maladie débute par les extrémités et se propage peu à peu vers le tronc, qu’elle peut envahir tout entier; les branches se dessèchent, l’écorce prend une teinte brune ou brun foncé, le bois devient gtisàtre, et si on fend le ra- nieau longitudinalement, on voit qu’il n’existe aucune ligne de démarcation entre les tissus malades et les tissus sains, comme en l’observe si la dessiccation est duc au Vent ou au soleil. Sur les fruits [Hot-brun), on voit appa- raître à l’une des extrémités ou au niveau d une blessure, une tache qui grandit, s étend graduellement et finit par gagner loute la surface. A mesure que la tache i09 vieillit, elle devient rugueuse, car les organes de fructification soulèvent alors les tissus superficiels et viennent répandre au dehors leurs- innombrables spores. Dans certains cas, les filaments mycéliens peu- vent môme pénétrer à l’intérieur du fruit. Il n’existe aucun traitement rationnel de la maladie, mais dès (|n’cllc apparaît, il importe de prendre les mesures les plus rapides pour empêcher sa propagation. On doitenlever immédiatement l’arbre malade ou les organes alla(|ués et les brûler sur place. Si la maladie siège exclusivement sur les racines, on devra entourer l’arbre ou les arbres malades d’un fossé suffisamment profond pour les séparer des racines des arbres sains, et, après l’arrachage , recouvrir la place qu’ils occupaient de chaux vive. Puisque l’affection se propage surtout par les blessures, il importe de recouvrir de goudron toutes les surfaces mise à nu par la taille ou les plaies accidentelles pro- duites par les travailleurs. 11 est indispen- sable d’éloigner les causes prédisposantes, empêcher l’épuisement du sol, favoriser l’écoulement des eaux, mainlenir un om- brage rationnel. Le chancre. — Le chancre, une des ma- ladies les pins graves du cacaoyer, a été signalé dans les plantations du monde entier. En 1892-1893, quelques estâtes de Eeylan furent complètement détruites ; son extension sans cesse croissante provoqua les premières recherches de Wir.i.is et Gheen puis de Garultiiers (1898)(1). Pres- que à la môme époque, Hart et Massee(2) étudiaient la maladie aux Antilles; elle a été depuis celte époque, l’objet de nom- breux travaux (3). ( 1 ) « Circulars and Agricullural .tournai of flie Royal Bot. Gardon », Ceylan,vol. I, n» 23, p. 293. (2) « Bull, of Miscell. inforui. Royal Bot. Gar.len Kew»,t898, p.l3; 1899, p. 1. « Proced. of The Agricull. and ComoiercialSocietyTrinidad and Tobago », vol. Il , p. 317. (3) Roukr et Petcii ; Circulars and .Vgricult. Journal of the Royal Botan. Garden Ceyîan. Vol. 111, p. 2.S1 (1909). T. Petch ; Id., id. Cacao and llevea Canker. Vol. V, n» 13, 1910. 170 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N" 144 — Juin lOl.’I Le clianci’c atlaque la tige, les rameaux et les fruits du cacaoyer et respecte tou- jours les racines. Les gourmands (Si/cAe/'N) venus sur les chicots ahatUis pour cause de maladie, restent absolument sains ; tous les essais qui ont été tentés pour inoculer les racines sont restés sans résultat. Les spores sont transportées par le vent, la pluie ou les insectes; la cabosse s’infecte plus vite que l’écorce. Le premier signe de la maladie consiste dans une coloration plus foncée des tégu- ments due à ce que les tissus sous-jacents sont gorgés d’humidité; toute blessure faite à ce niveau provoque l’écoulement d’un liquide couleur lie de vin foncée qui laisse en s’évaporant un dépôt plus ou moins rouillé. Les tissus sont ramollis, de couleur rouge grenat foncé et d’aspect savonneux, tandis que l’écorce saine reste jaune ou jaune rougeâtre ; plus tard, toute celte partie envahie se couvre de spores blanches puis rosées. La lésion pucut arriver à encercler l’arbre; on voit alors les fouilles jaunir et tomlicr et les branches se dessé- cher. L’arbre meurt en peu de temps. Sur les fruits, la maladie débute à l’extré- mité libre ou au jioint d’attache du pédon- cule. La portion attaquée prend une teinte brun clair sur les fruits verts ou jaunes et une teinte noire sur les fruits rouges. La lésion gagne toute l’épaisseur de l’écorce et atteint les graines; elle s’étend peu à peu à l’extrémité opposée. Le fruit se ratatine et reste fixé sur l’arbre par un temps sec, mais si le temps est humide il se détache et tombe sur le sol. Toute la surface .envahie se recouvre d’un enduit pulvérulent formé de spores, maisbeaucouji de champignons saprophytes peuvent aussi y végéter. La maladie peut se propager par le pédoncule, gagner le rameau et déterminer les lésions typiquesdnchancrc. Carutuers avait déjà observé que la lésion pouvait se communiquer par le simple contact des tissus malades; un fragment d’écorce chancreusc placé contre un fruit sain, ou inversement des fragments de cabosses infectées placés sur des écorces saines, donnent en effet la maladie au bout de huit à dix jours. Malgré les travaux nombreux dont le chancre du cacaoyer a été l’objet, on ne s’accorde pas encore sur la véritable nature du parasite. Carüthebs l’attribuait à un Ph>/lophtora, puis à un Nec/ria; M. Howard, Ihül, à un Caloiieclria et à un Nectria; MM. Van Hall au Spicarin decolnrans, Rorer a obtenu un Phptophtora en culture pure et reproduit la maladie par inoculation sur la tige et sur le fruit. Petcii, à Ceylan, admet aussi que le Phytuphlora Fa/>eri détermine le chancre soit par passage direct de la tige au fruit, soit par une attaque indépendante de la tige et que la môme maladie existe chez Vflevea. Le mycélium du parasite circule d’abord entre les cellules de la plante nourricière, pénètre dans leur intérieur et les remplit. Quelques filaments placés près do la surface se redressent et portent à leur extrémité des sporanges petits, ovoïdes, surmontés d’unepapilleterminale. Lorsqu’un sporange mûr arrive au contact d’une goutte d’eau, son contenu se divise et il en sort des spores munies de deux cils vibratiles qui nagent dans le liquide, se tixenl plus tard, et émettent un tube mycélien. Dans la masse du tissu morbide on trouve des spores plus résistantes {onspores) qui résistent à la sécheresse et peuvent reproduire l’espèce. L’eau qui coule sur l’écorce ou qui séjourne sur le fruit, particulièrement à l’extrémité libre, favorise la germination des zoospores : on s’explique ainsi la loca- lisation habituelle de la maladie. M. le D' Essed a critiqué les expériences du D‘' Rorer et lui a reproché notamment de n’avoir pas écarté toutes les causes d’erreur ; il a [lensé que des spores de Spicann avaient pu venir fausser les ré- sultats et il a procédé de la manière sui- vante : Des graines de cacao choisies avec le plus grand soin ont été placées 2 par 2 dans des pots contenant de la terre stérilisée et N» 144 — Juin 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 171 arrosdes avec de l'eau bouillie. Quinze semaines après le semis, une des jeunes piaules a été arracliée et soigneusement examinée; si elle était reconnue parfaite- ment indemne do toute maladie, on utili- sait l’autre pour les expériences fulures; dans le cas contraire, elle était immédiate- ment détruile. Douze jeunes pieds de cacaoyerainsi séleclionués, furent inoculés suivant les méthodes habiluelles; quatre avec une culture pure de Phi/lophlura, daatre avec une culture pure de Neclria, les quatre autres servaient de témoins, hne semaine après, une seule des plantes inoculées avec la culture de Phylophlnra montrait quehiues signes de maladie (leuilles fanées, écorce noircie autour du l'oiut inoculé), mais il fut impossible d’observer le suintement et la coloration spéciale des tissus. Le Phytophtora avait cependant bien envahi les tissus de la jeune tige; en ensemençant des fragments d'écorce, on obtenait la fruclilication typique de ce champignon. .M. Esskd, cher- chant il expliquer la divergence de ces résultats et de ceux qui avaient été obtenus avant lui, inocula une seconde fois avec des culturesde Pkylopliloni les jeunes pieds sur lesquels les Neclria n'avaient pas pro- duit de résullat; moins d’une semaine uprès, ils portaient les lésions typiques de maladie, et des fragments de tissus Rialades permettaient d’obtenir des cul- tures des deux champignons. Le chancre du cacaoyer serait donc le résultat d’une association de deux parasites distincts; l’un d’eux, le Phytophtora, semble avoir pour rôle de diminuer la résistance Vitale de la plante et de préparer ainsi la^ Voie au véritable parasite qui paraît être •ci un Neclria. Dans le tissu morbide ainsi constitué, O autres parasites peuvent s’implanter et ^iigmenter encore l'auivre de destruction du chancre. Les études de M. E ssED sont du plus Jaut intérêt; elles méritent d’être reprises ans tous les pays où la maladie a été ®*gnalée. Pour arriver à un traitement rationnel, il est indispensable de connaître les divers parasites qui vivent dans les lésions chancreuscs, de les isoler en culture pure, et de les inoculer ensuite ensemble ou séparément pour pouvoir connaître leur rôle respectif. Le traitement du chancre institué par Carrüiheiis donne les meilleurs résultats. Dès que la lésion est constatée, il faut exciser avec le plus grand soin toutes les parties malades et arriver jusqu'au tissu sain, reco vrir ensuite cette blessure avec du coaltar, et exercer sur les arbres ainsi traités une surveillance attentive, car la lésion peut avoir des prolongements qui s’insinuent dans le bois et vont apparaîire sur la face opposée du tronc ou des branches. Les fruits constituent la principale cause d’infection; dès qu’ils présentent le moin- dre signe de maladie, il faut les couper, les. ramasser soigneusement, les rassem- bler sitr un même point et les brûler. Si l’opération est rendue impossible par l’extrême humidité de l’atmosphère, il faut les enterrer profondément et les recouvrir de chaux ou de sulfate de fer (V. Faiier). Il est essentiel de procéder à des ramas- sages fréquents pour ne pas laisser sur l’arbre ou sur le sol des fruits malades dissé- miner dans l’air leurs innombrables spores. On a reconnu partout l’efficacité des pulvérisations à la bouillie bordelaise seule ou additionnée de résine pour aug- menter son adhérence. On doit pulvériser les fruits une ou deux fois par semaine. A la Trinidad, on a constaté que ce traitement avait pourelfet de diminuer le nombre des fruits malades et d’accroître le nombre des cabosses. Dans une expérience portant sur un groupe de oOü arbres soumis à des pul- vérisations répétées et sur un môme nom- bre d’arbres placés dans les mômes condi- tions, mais ne recevant aucun traitement, le nombre des fruits noirs était réduit de 40 “/„ à 10 “/„ et le nombre total des ca- bosses était supérieur de 3.300 (1). (U James Birscii Rorer : Sprayng Cacao, West Indian Agricultural Conférence (1912), 172 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE iVlTi — Juin 1913 Il est indispensable de joindre à ces traitements les soins généraux : assainis- sement de la plantation, diminution de l’ombrage, remplacement des arbres atteints par des espèces résistantes telles que la Foraslero. Mais on devra aussi se souvenir que le chancre peut attaquerd’aulres plantes que le Cacaoyer et ne jamais les cultiver côte à côte; malgré tous les avantages qui semble- raient pouvoir en résulter, il faut éloigner les Hcvea de toutes les plantations. (,l suivre.) D' L. Bkille, Professeur à la Faculté de Médecine et de Pharmacie de Bordeaux, Le Sésame Botanique et Variétés. — Pratique de ta Culture. — Climat et époque des semis. Rendement. — Usages. — Importations en France. Place de nos Colonies dans cette importation. Par M. L. Capiï.mne. Généralités. — Le Sésame est un des oléagineux les plus imporlants et les plus mal connus. Il appartient à la petite famille dos Pédaliacées, voisinedesScrofulariacées, à laiiuelle on l’a longtemps réunie conqme tribu. Kunth plaçait le genre Sesamiim et quehiues genres voisins dans la famille des llignoniacées. HAnTUNo, en 1830, en a fait une famille autonome, qu’il plaçait entre les Gesnériacées et les Myoporacées. L’étude de l’ovaire et surtout la morpho- logie externe de la graine montrent qu’on doit laisser à la famille des Pédaliacées son autonomie. Le Sésame cultivé appartient à une seule espèce: Scsamum In/hcurn L., qui a donné un grand nombre de variétés culturales. On distingue ces variétés, d’une part, pur la couleur de la graine (Sésame jaune de Chine, Sésame Bombay brun Guzerat, Sésame noir Dehra, etc.), et d’autre part, par la taille de la graine (Sésame grosse graine, Sésame petite graine). On suppose que cette espèce est origi- naire de rinde, où on la cultive en grand, mais DE Candolle et plusieurs autres bo- tanistes estiment qu’il faut chercher son origine dans les îles de la Sonde, d’où elle aurait été introduite dans l’Inde et la vallée de l’Euphrate à une époque très reculée. On croit que cette espèce est spontanée à Java. Le Sésame est cultivé en grand dans toutes les régions tropicales et subtropi- cales du Globe, pour l’huile qu'on extrait de ses graines. Sa culture exigeant peu de soins, et étant assez rapide, il serait à sou- haiter qu’on l’étendît beaucoup, car elle est très rémunératrice. Le Sésame est une plante de 60 centi- mètres à 1 mètre de hauteur environ, gé- néralement peu rameuse, dressée, rap- pelant par son port les Digitales de nos pays. La lige, à quatre angles, porte des feuilles assez variables de forme, suivant les variétés, la nature du sol et le climat. A l’aisselle des feuilles se développent les fleurs solitaires; celles-ci ont un calice petit, à divisions lancéolées de 4 à 5 mil- limètres de long environ. La corolle en forme de cloche est bossue près de la base : elle rappelle la corolle des digitales. Sa couleur varie du blanc au rose vif, ^souvent maculée de ladies jaunes. Quoique dans le genre Sesamum les étamines soient normalement au nombre do cinq, la cinquième étamine (postérieure) avorte souvent : c’est le cas ici où l'androcée est didyname. L’ovaire à quatre loges con- tient, quand il est mûr, une grande quan- tité de très petites graines, disposées sur quatre rangs autour d’un axe central. Le fruit est une capsule, qui, lorsqu’elle est mûre, s’ouvre au sommet par deux fentes. N» IM — Juin 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 173 La graine, seule partie de la plante uti- lisée (1) est très petite : elle mesure envi- ron 2,5 à 4 millimètres de long sur 1,75 à -,25 millimètres de largo. On dit sou- vent qu'elle ressemble A la graine de lin, sans en avoir le brillant; il parait plus exact de dire qu’elle rappelle un petit pépin de raisin : elle est aplatie suivant deux faces parallèles, et est légèrement pointue du côté du hile. Su forme géné- rale pourrait être comparée à une raquette sans manche. Les colylédons épais et l’al- humen peu développé sont très riches en huile. Il est aisé de classer les diverses variétés culturales de Sésame par la seule considé- ration de la morphologie externe de la graine. .J’ai moniré ailleurs (2), quels résultats on pouvait attendre de cette mé- thode. Mais ces considéralions, dans le détail d esquelles on ne saurait entrer ici sans dépasser les limites de cetle élude, ne sont rappelées que pour mémoire. Culture. — La culture du Sésame réussit bien dans toutes les régions tropicales et suhiropicales du (llobe. On a même essayé de le cultiver sûr les bords de la Méditer- ranée, mais il ne semble pas qn'il ait bien réussi là, ailleurs que dans le Le- Vant(3). Mais c’est surtout aux Indes qu’on en récolte la plus grande quantité. Ln Annam, aux îles de la Sonde, en Afrique, eri en fait aussi quelques milliers de tonnes. Le mode do culture varie peu d'un pays l’autre. Seule, l’époque des semis est déterminée par la saison des pluies. La culture du Sésame est faite sur des terrains précédemment cultivés en riz, (1) I.cs tiges sécliées ne peuvent servir comme urrage, mais ou les brûle, et leurs cendres cods- |. un précieux engrais. Les tiges sont aussi par- utilisées en teinture. (2) Cf. L. Capitaine : n Elude des graines des l'apa- racées d’Europe», in «Revue Générale de Bola- lue », Paris, 1910; et « Les graines des Légumi- “«"fs », Paris, 1912. Plu Sésame du Levant (Jalîa, Caïffa, etc.), est le cour et celui qui atteint les plus hauts fuurnT**' raison de l’excellente qualité de l’huile qu’il sorgho, maïs, coton, elc. La culture se fait seule ou en mélange, dans les champs de coton ou de doli(|ues, pour remplacer les manquants, quand la germination n’a pas été régulière. Dans tous les cas, les terrains choisis pour celte culture sont de nature légère, silico-argileusc en général, et fa- ciles à travailler : il se dévelopiie dilTici- lement dans les terrains foi ts. Le Sésame est cultivé par les indigène-, ipii n’ont à leur disposition que la houe pour pré- parer le sol ; on conçoit que si la cul- ture était conduite méthodiquement, et le sol préparé par les méthodes européennes, on aurait de bien meilleurs résultals. Il faudrait que la préparalion du sol fût Irès minutieusement faite en donnant deux ou trois labours suivis de hersages et roulages. Quelquefois même, les mottes qui no pour- raient être brisées par le rouleau léseraient au maillet. L’est ainsi qu’on a procédé dans certains jardins d’essais, en .Annam notamment. Le semis a lieu à la volée ou en sillons; quand la méthode à la volée est adoptée, l’ensemencement a lieu après le dernier labour préparatoire, et les graines sont recouvertes à la herse. Comme la graine est très petite, on la mélange presque loii- joursavec une matière inerte, sable, cendre ou bouse de vache, pour en assurer une répartition régulière sur le sol. Le terrain est ensuite divisé à la charrue en planclies de 2 mètres à 2'”, 50 de large : on trace des rigoles au bord de ces planches avec le soc de la charrue et on les façonne à la houe. Ce travail a pour but de faciliter l’écou- lement de l’eau de pluie. Un excès d’eau pourrait entraîner les graines qui sont très légères, et nuire à la germination. Quand le semis a lieu en rayons, le terrain est divisé en planches après le dernier labour préparatoire, des rayons transversaux sont ensuite tracés à la houe, le semis est fait en poquets. La quantité de semences nécessaires pour l’ensemencement d’un hectare est assez variable, suivant la façon dont est fait le semis, et le pays considéré : en 174 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 144 — Juin lOlJ Annam et au Tonkin, on em[)ioie environ 20 litres de graines pour le semis à la volée, et la moitié quand on emploie la méthode des poquets. Kn admettant que l’hectolitre pèse "iO kilogrammes, on voit donc qu’il faut une dizaine de kilogrammes de graines pour ensemencer un hectare à la volée. Les divers auteurs ne sont pas d’accord sur les quantités de graines à employer pour les semis ; quelques-uns indiquent 800 à 1.200 grammes pour un hectare. Ce chiiïre, qui |)araît très faible, provient de ce que l'on emploie deux pro- cédés très dilTérents jtour semer. Dans certains cas, on sème dm, il faut alors beaucoup de graines; dans d’autres, on sème klche, et la quantité de graines né- cessaires est beaucoup moindre. 11 semble qu'il y ail intérêt à semer plutôt biche, car le rendement est sensiblement le même que lorsqu’on sème dru. En outre, comme la piaule, pour bien se développer, a be- soin de ne [las être trop serrée, on conçoit qiu' le semis lâche présente de gi'os avan- tages. Lorsque les jilants sont trop serrés, il.laut éclaircir la plantation à la boue : cela complique la main-d’œuvre et prend beaucoup de temps. En Indo-Chine, le semis a lieu vers la fin du mois de février, mais il n’est pas rare de voir des indigènes semei’ encore à la fin de mars. Ces semis tardifs ont lieu dans les terrains hauts, là où l’eau ne viendra pas gêner la végétation de la plante. Toutefois, ces semis tardifs ne donnent, en général, que de mauvais résultats : les orages de mai couchent à terre les jeunes plants qui ne sont guère résistants et font couler la Heur. Aux Indes, où le Sésame est cultivé sur une très grande étendue, il est Irai té comme une culture tempérée — chaude ou subtropi- cale ; on le cultive en automne et en hiver dans les régions les plus chaudes; c’est, au contraire, une récolte d’été dans les régions les plus froides. La variété blanche est semée au Bengale en février : on la l écolte environ trois mois après. L’époque du se- mis varie naturellement beaucoup avec le climat et la saison des pluies. En Afrique tropicale, on sème quand la saison des pluies est bien assise. L’évolution complète de la plante de- mande, en général, trois mois et demi ou quatre mois. La germination a lieu au bout de six à huit jours, et la Heur appa- raît un mois ou un mois et demi après le semis. ()uand le mois de mars a été sec, ce qui arrive souvent, la floraison est pré- coce, Mais dans ce cas, le développement de lar plante est complètement arrêté, les pieds n’alleignent pas beaucoup plus de 20 centimètres de hauteur, et la récolte est mauvaise. La plante est mûre lorsque les feuilles commencent à jaunir et que les capsules se tachent de points sombres qui leur don- nent une apparence bigarrée. 11 faut alors récolter sans perdre de 'temps, sans quoi les capsules s’ouvrant, les graines tombe- raient sur le sol. La piaule est générale- ment coupée au ras de terre avec une fau- cille ; parfois aussi ou l’airache. On la met en gerbes, et on porte ces gerbes près de la maison. On les laisse sécher deux ou trois jours, sur un plancher préparé spécia- lement à cet effet ou sur une aire île terre battue bien propre. Après ce temps, la plus grande partie des capsules s’estouverle sous l inlluence de la cbabmr et de lasécberesse, et les graines sont sorties. Mais comme tous ■les pieds n’étaient pas au môme point de leur développement lois de la récolte, les capsules les moins mûres n’ont |m s’ouvrir. Ou porte alors ces pieds au soleil, où géné- ralement les capsules vertes ne tardent pas à s’ouvMr à leur tour, mais lorsque, après avoir attendu un temps suflisammeni long, on n’obtient par ce procédé aucun résultat, on frappe les pieds non mûrs avec un fléau ou simplement contre le sol. Celle opération est rarement nécessaire. Les graines ramassées sont immédiate- ment mises en sacs. [A suivre.) Louis Capitaine, Docteur ds scieuces. *N° 1 il — Juin 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 175 Huile de Raphia. M. Iîaudon{I) attire l'attention sur l’im- portance que présente la production de l'huile de Raphia au (labon, dans toutes les régions où se trouvent des populations pahouines. Dans l’Alima et les Idkouala, une partie de l’iinile vendue sous le nom d’huile de palme est l'ournie, d’après M. Dau- DON par des Raphia. Il est néanmoins im- possible, il l’heure actuelle, de se faire une idée de l’imporlauce de cette production. Le rendement dilTèrc heancouj), suivant les espèces et les variétés. On ne possède pas, à l'heure actuelle, de renseignements très précis sur la valeur oléifère des espèces déjà connues de Raphia. La matière grasse se trouve dans la mince couche de pulpe qui entoure le noyau et qui est limitée, d autre part, par les écailles brillantes. Les fruits mûrs ne contiennent presque pas d'huile, il faut donc eflecluer la récolte avant maturité. C’est ce que font les indi- gènes qui mettent les fruits en tas pour les laisser fermenter pendant une semaine en- viron. Au bout de ce temps, on sépare les écailles et les noyaux par malaxage, et l'on met le tout à bouillir «lansde grandes mar- niilos en terre pendant un instant. l*uis on met la masse dans un plat à mailles très fines que l’on tord; l’huile tombe sur une planche évidée qui la conduit dans un ré- cipient. Le rendement varie non seulement avec les espèces, mais aussi avec le degré de maturiié des fruits, la méthode employée pour l’extraire, la durée de la fermentation, la façon dont la torsion a été faite, de telle sorte qu’il eçt impossible de donner un pourcentage exact. En ce qui concerne les essais de M. Daudon, ils concluent à une extrême variation dans le rendement, et leur auteur désire procéder à de nouvelles expériences avant de donner des chiffres. Les analyses faites en France ne donnent pas de résultats satisfaisants, car les fruits qui y ont été soumis étaient ou trop mûrs ou trop secs, aussi, croit M. Baudon, c’est sur place seulement qne l’on arrivera à connaîlre la valeur oléifère exacte des Raphia. Ainsi, ces Palmiers sont donc suscep- tibles d exploitation dans les régions où ils abondent, comme auLongo, mais, étant donnée la difficulté de l’extraction, on ne pourra qu’acheter la production indigène, en négligeant, pour l'instant au moins, des procédés plus perfectionnés d'extraction. Ainsi, on renouvellera pour le Raphia ce qui a été fait pour le commerce de l’huile de palme. G. G. L'érinose du Litchi. Un acarien du genre Eriophyes peut se multiplier considérablement à la face infé- rieure des feuilles du Litchi [Nephelium litchi (mmb.). Ces dernières, sous l’in- fluence du parasite, se contournent irrégu- lièrement et se dessèchent ; l’acarien émigre alors sur des feuilles plus jeunes et la maladie envahit peu à peu toute la plante, en progressant de bas en haut. M. C.-S. Misua (I) conseille, pour combaflre cet Eriophyes, les pulvérisations d’émulsions pétrole-savon additionnées de Heur de soufre ou, plus simplement, du mélange indiqué par la formule suivante : Savon noir 2 kg. Soufre 0 kg. 200 Eau 60 litres, 11 est probable d'ailleurs que la fleur de soufre employée seule, eu poudrage, ou les bouillies sulfo-calciques (2), seraient aussi très efficaces. Enfin, il va sans dire que l’on doit récolter les rameaux atteints et les feuilles tombées pour les brûler ou, si l’incinération présente des difficultés pratiques, les enterrer avec soin. A. V. (1) 'niiales de l’Institut Colonial (le Marseille, 1912, P. 119-121, (1) In n Agric. Journal of India», juillet 1912. (2) Voir I' J. d’.\. T. », p. 333, 1912. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 144 — Juin 1913 17f) PARTIE COMMERCIALE Le Marché du Caoutchouc. Chronique spéciale du « J. d’A. T.». Par MM. Hecht frères et C'. Aucune raodiiication ne s’est produite dans la situation toute spéciale concernant les stocks de Para Fin, que nous constatons maintenant depuis plus de deux mois. Les producteurs du Brésil refusent de vendre tous les lots, aussi bien ceux de leur pays que ceux qui sont consignés à des négociants d’Europe contre des avances. Les alTaires se trouvent dans le même état d’arrêt, et les seules transactions qui se sont pro- duites sont les ventes faites à quelques rares négo- ciants encore à découvert. Malgré cela la baisse continue à se faire graduel- lement, et on a traité quelques affaires pour juillet à 10 fr. 20. Le cours nominal pour août est 10 fr. quoiqu’à un moment donné des affaires se soient traitées à 9 fr. 85. La consommation s’abstient complètement, et des offres faites entre 9 fr. 65 et 9 fr. 50 sur la fin de l’année n’ont pas attiré la moindre demande. Le Sernaruby Pérou, très abondant à cette époque, est redescendu à 6 fr. 10 et l’on a payé 6 fr. 15 à 6 fr. 20 pour septembre-octobre, où la marchandise sera un peu plus rare. Quelques affaires de Sernainby Manaos se sont faites à 6 fr. 20. Quant aux caoutchoucs de plantation, la situation est tout à fait différente ; les Sociétés de plantation trouvant encore la marge de bénéfice suffisante et voulant surtout ne pas accumuler destocks, ont con- tinué à vendre aux enchères tous les caoutchoucs qui arrivent. La baisse s’est faite graduellement, mais il n’y a pas eu une trop grande accumulation de marchandises, ainsi que le montre le fait que le disponible continue à être plus cher que le livrable. On est actuellement à environ 8 fr. pour Crêpes claires Piiraa, et la baisse qui a été surtout pro- noncée pour les sortes inférieures a porté certaines d’entre elles au-dessous de- 6 fr. Pour 1914, on est vendeur à 7 fr. 60. Les recettes au Para pour le mois de mai se sont élevées à 2.880 t. (dont 1.080 du Pérou), contre 3.540 t. en avril 1913 et 3.410 t. en mai 1912, ce qui porte le tolal de la récolte à fin mai à 39.853 t., contre 30.590 t. l’année dernière. L’augmentation porte sur 550 t. de Para Fin et Sernamby Manaos et 2.515 t. du Pérou. C’est d’ailleurs ce qui s’était produit depuis quelques années. Les recettes au Para au 24 juin étaient de 2.000 1.; juin 1912 avait donné 2.570 t. Les statistiques générales au 31 mai 1913, com- [larées à celles de l’année précédente, donnent les chiffres suivants : 1913 191-2 Sortes du Para. Stocks à Lîverpool. 1 180 — sur lo Conti- nent 3t)0 140 — anx Etats-Unis 98 1G5 — au Para. . . 04.0 1.280 — tonus par 8tya- dical 810 2.240 Stocks Manaos . . 500 580 En mer pour l’Eu- rope 1.390 700 — losElats-Unis. 040 700 — entre l’Bkirope et los Etats-Unis. 150 50 — Manaos et Para 230 310 7.071 7.435 Arrivages à Liver- pool 1.530 1.257 — sur le Conti- nent 210 340 — aux Etats- Unis 1.201 1.446 Livraisons à Li ver- pool 1.520 1.416 — sur le Conti- nent 100 245 — aux Etats- Unis 1.300 1.510 Rocellos au Para. 2.880 3.410 — dopuislo com- mencement de la récolte (!•' juil.). 30.850 36.700 Expédit. du Para on Europe . . . 1.720 11.30 Expéd. aux Etats- Unis 1.610 l.OOO Sortes d'Afrique (Plantations y compris). Slocksà I.iverpool. 684 285 — à Londres : Plantations. . 3.201 1.469 Autres aortes. 1.019 706 Stocks aux Etats- Unis 313 380' 5.307 2.840 Arrivages à Livor- pool 375 365 — à Londres : Plantations, . 2.882 1.265 Antres sortes. 213 194 — aux Etat s- Uuis 2.418 2.645 Livraisons à luA^er- pool 313 340 — à Londres ; Plantations. . 2.783 1.816 Autres sortes. 173 148 — aux Etats- Unis 2.440 2.600 Production totale visible de toutes los sortes (non compris los In- termédiaires du Continent) . . . 12368 10275 Sortes d'Afrique et d'Asie. — Elles ont bai.ssé dans une assez forte proportion et plusiaurs d’entre elles commencent à se trouver au même niveau que les Plantations. Nous cotons aujourd’hui : Le Rio Nunez 7 50 Le Conakry Niggers 6 75 — plaques cl lanières .... 7 25 Le Gambie Prima 5 30 Le Gambie moyen 4 50 Le Madagascar rosé 6 75 Lo Tonkin noir en boudins 5 50 Le Tonkin noir on lanières 6 50 Plantation. — Nous cotons aujourd’hui : Feuilles fumées 8 15 Crêpes fines pâles 8 .. — brunes claires f 50 — brunes t » — foncées C 25 Vente du Havre. — Le 26 juin a eu lieu une vente de 46 1,, dont on a vendu seulement quelques tonnes. Vente d’ Amers. — Le 25 juin, a eu lieu une vente comprenant 532 t. de sortes du Congo et 210 t. de caoutchoucs de plantation. On a vendu 200 1 . de sortes N» 144 — Juin 191.1 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 177 du Congo à 10 “/o au-dessous des taxes et la totalité des plantations à 8 au-dessous des taxes. Hecht frères et C', 75, rue Saint-Lazaro. Paris, le 27 juin 191.7. Le marché du Coton. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par .\L E. Foss.\t. Puisque jusqu’ici seule l’ampleur de la produc- tion cotonnière américaine oblige le monde du coton à suivre le développement de cette récolte, pour être à môme de se faire une idée de ce que pourront être par la suite les Iluctuations des cours de l'article, c’est donc des perspectives con- cernant la saison américaine 1913-1014, que J aurai à informer les lecteurs du « J. d’A. T. ». Jusqu’à ce jour, les avis qui nous parviennent soit par câble, soit par correspondance, indiquent dans l’ensemble une évolution, normale de la récolte actuellement en terre, et il est utile qu’il en soit ainsi au point de vue de l’avenir de l'in- dustrie du coton, et ceci simplement parce que malgré que les saisons cotonnières de 19ll-19t2 et de 1912-1913 auront approximativement fourni aux Etats-Unis un total de 30.000.000 de balles, et en considérant (jue, depuis la lin de l’année 1912, les événements politiques et financiers qui Se sont déroulés sur le continent, ont eu une répercussion fâcheuse sur la bonne marche de I industrie européenne en général, les stocks mondiaux en cotons bruts devront être en fin de saison, soit au 31 août prochain, tout au plus suffisants pour éviter une intervention du parti Spéculateur haussier, tant en Amérique que sur le Continent. L'n recul sérieux des prix de l’article ne pour- rait provenir que de l’abondance de la marchan- dise, et étant donnés les efforts tentés dans tous les pays susceptibles de produire notre précieux •^extile, et cela depuis les années déjà éloignées la base des prix est devenue profitable aux mtérêts du producteur, il faut se rendre à l'évi- dence et reconnaître que le cotonnier, étant une plante annuelle, exige plus de main-d’œuvre que Certaines autres cultures si on désire obtenir un produit qui satisfasse le consommateur, et que le Coût de la vie ayant beaucoup augmenté, le prix de vente du coton brut se ressent fatalement de cet état de choses, ce qui reste en faveur des prix élevés pour celui qui consent à s’occuper de la culture du cotonnier, culture que nous préco- msons par suite de l’immense diversité des em- ployeurs de notre article, chaque année plus nom- breuse. Nous retrouvons les positions rapprochées de notre cote aux environs de 80 francs, et il con- tinue à se pratiquer au Havre en cotons de toutes sortes, tant à livrer qu’aux conditions du dispo- nible, des transactions suivies, soit en genres à longue ou à moyenne fibre; seuls les cotons courts et irréguliers comme coloration restent délaissés sur notre marché commercial. Ci-après quelques chilTres indiquant l'en vue de la récolte américaine au i3 juin, depuis le 1'*' sep- tembre 1912, en balles de 220 kg. en moyenne; en regard, les statistiques des années précédenle.s à la même date : 1912/1913 1911/1912 1910/1911 1909/1910 13.303.000 15.488.000 H. 571. 000 lu. 040. 000 l’approvisionnement visible au 13 juin 1913, en balles de 50 à 300 kg. selon provenance, était de ; 1913 1912 1911 1910 2.804.000 2.973.000 2.033.000 1.941.000 cours du coton disponible par sortes en France le 10 juin 1913, les 30 kg. entrepôt : Upland ^Middling). . . S2 » Soa Islaiid (Fine). . . 185 » Sea l8lan(l{Exlra-Fino) 2CO » Haïti (Fair) » Savaiiilla (Fair). ... 67 » Céara (Fair) 8? » Pérou dur (Good Fair). 103 » Broacli (Fine) 75 » Bengale (Fine) . .... 01 » Chine (Good) . . . Nominal Kgyp. brun (Good Fair), 116 » Egyp.blanc(GoodFaif). HO » Afrique Occid, (Fair). . 8i » .Saigon (Egrené), . Nominal Autres sortes, cotations et renseignements sur demande. E. Fossat. Le Havre, le 10 Juin 1913. Sucre de Canne et sous-produits. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par .\1. G. DE Préal'det. Les cours du sucre se maintiennent au niveau des mois précédents avec de très petites fluctua- tions et une tendance à la faiblesse plutôt qu’à la fermeté. L’avenir est soumis aux aléas de la cul- ture de la betterave en Europe, aléas que l’on ne peut supputer en ce moment parce que l'état des cultures ne permet pas encore de faire des pro- nostics. Par suite du déficit de la production des An tilles, les approvisionnements de nos rafflueurs en sucre blanc de canne sont très faibles, et il y aurait grand besoin de faire des importations de sucre de Java, mais le taux des frets est tellemeiit élevé que la France ne peut songer à se fournir dans cette colonie malgré que notre marché soit de 3 francs au-dessus des marchés étrangers. Anlilles françaises. — Les arrivages se préci- pitent dans tous nos ports et la récolte touche à sa fin. On peut supposer que le mois prochain arriveront les derniers sucres. 178 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 114 — Juin 1913 D’après le « Cri de la Guadeloupe » la campagne prochaine se présenterait dans les mêmes mau- vaises conditions que la campagne actuelle. Les rhums sont toujours d'un prix très élevé, et il est diflicile de trouver des lots au-dessous de B3 à o5 fr. l'hectolitre . Réunion. — La campagne est virtuellement ter- minée. Le vapeur Havraise apportera vraisembla- blement les derniers sucres. IVata/. — Nous extrayons l'article suivant du journal « Le Cernéen » : A la réunion des planteurs constituant la » Natal Sugar Association », tenue le 19 février, d’inté- ressants renseignements ont été donnés par le président, concernant la dernière coupe et la prochaine. Mr C. Saunders estime que, malgré la forte sécheresse de l’année dernière, les planteurs n’ont pas trop à se ptaindre, La coupe a été forte- ment réduite dans les districts du Sud-Est, mais le Nord a peu souffert. On avait estimé à 110.000 t. la production sucrière de la colonie : elle s’est élevée à 90.000 t., production des usines et des raflineries. (Il est permis de se demander si ces dernières n’ont p.-is mis sur le marché des sucres de Mau- rice, raffinés par elles.) Les prix relativement bas, au début de la cam- pagne, sont à nouveau assf-z élevés depuis octobre, et la moyenne satisfai^ame. Pendant les huit mois, terminés le 31 décembre, il a été importé, dans toute l’Union sud-africaine, 13.414 t. de sucre, contre 20 277 l’année précé- dente. Le président de l’Association sucrière a fait ob'Crver que la réduction des importations est considérable, et il a conclu : « Nous appro- chons du moment où nous produirons tout le sucre que l'Union sud-africaine consomme. » Cette appréciation a paru bien optimiste. Un planteur a fait remarquer, dans une letire à la presse, que les difficulté de main-d’œuvre aug- mentent tous les jours, ainsi que le prix de pro- duction du sucre. « Il sufllt de consulter nos livres de comptabi- lité, écrit-il, pour constater qu’en dix ans, le prix de la main-d'œuvre a augmenté de plus de 100 “/o, et il augmente encore tous les jours. Il faut offi ir des gages de plus en plus élevés pour se procurer le nombre de bras strictement néces- saire. Où allons-nous? » En ce qui concerne la prochaine coupe, le pré- sident de l’Association des planteurs l'estime de 113.000 à 120.000 t., si les conditions atmosphé- riques sont m rmales. Il a ajouté prudemment qu’il faisait cette estimation d’après les données qu’il possé lait, mais qu’il était prématuié d’éva- luer la coupe. Le président a annoncé que le ministre dos Chemins de Eer, auquel une délégation des plan- teurs a démontré la nécessité de réduire le tarif du sucre et des cannes, s’est engagé à abaisser le prix du transport des cannes. Cet engagement a été tenu, et la matière première reviendra moins cher à l’usine nalalien. Les tentatives faites pour l’hybridation de la canne Uba ont échoué. On va cependant les renouveler, espérant qu’eu employant d’autres méthodes elles donneront de meilleurs résultats. Cuba. — La saison des pluies est survenue. Le 6 juin, il restait encore soixante fahrique.s'en acti- vité. La production de l’Ile à fin mai est chiffi'ée, par MM. Cuma et Mejer, A 2.068.700 t. contre 1.659.004 t. et 1.348.478 t. à pareille époque des deux années antérieures. G. DK Pbéaüdet. Nantes, le 26 juin 1913. Le Marché du Cacao. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par M. Anthume Ai-lbaume. La situation générale depuis, notre dernière revue ne s’est pas sensiblement modifiée. Au 13 juin, les arrivages à Guayaquil se sont élevés à 298.000 quintaux espagii. contre 461.000 q. e. en 1912 pendant la même période. A Bahia, les recettes ont été pendant les quatre premiers mois de 87.481 sacs contre 118.790 en 1912, et beau- coup plus en 19H. Les autres pays producteurs n’ont, quant à présent, pas compensé ces défb its, et les arrivages s’en ressentent sur les divers marchés. Les transactions ont par suite conservé ce mois-ci une allure modérée; les prix de quelques provenances sont plus fermes, c’est par exemple le cas pour Sanchez, Haïti, Accra, Tri- nité, San Thomé avec parf.ds 2 à 3 fr.' de plus-, les autres provenances voient leur prix pleinement soutenus. D’ailleurs, les prix du livrable sont à l’unisson pour toutes ptovenances, et rien ne laisse entrevoir des prix beaucoup plus faciles à une date rapprochée. Quant aux provenances des Antilles françaises et des autres colonies dont la détaxe complète vient d’être votée par la Chambre des députés, elles n’ont donné lieu, cos deiniers temps, qu’à quelques ventes isolées dans l’incertitude de la décision à intervenir près du .Sénat et du délai restant à courir pour l’entrée en vigueur du nou- veau régime. Mouvement des Docks-Entrepôts du Ivau lo Juin. ENTRÉES 1913 1912 1911 Para, Mara^n&n . . » . sacs. 1.433 949 3.508 Trinidad ■2 982 l.fi46 1 246 Côto-Feriïw, Venezuela. , , . 8.405 6.352 3.70» Bahia .1 530 1.789 Haïti et Dominicaine 973 1.903 1.805 Martinique et Guadeloupe . . 215 . - 289 294 Guayaquil et divers 3.133 3.850 2.700 Totaux 17.141 15.539 15.047 N» lu — Juin |913 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 179 SORTIRS 1913 1912 1911 Para, Maragnan 662 1.38Ô 1.GG6 Trinidad 1.710 1.865 992 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 2 i»65 1.742 5.702 Bahia 1.438 1.632 2.380 Haïti et Dominicaine 1 . 460 1.9“) 1.420 Martinique et Guadeloupe . . 72 289 216 Guayaquil et divers ...... 3.ii7 6.315 7.589 Totaux 10.872 15.2ii 19.965 STOCK RN ENTREPOT AU Î5 .lUIN 1918 4912 1911 Para, Maragnan .... sacs. 15.227 6.744 10.250 Trinidad 25.015 37.046 50.324 Côte-Ferme, Venezuela. . ; . 18.546 49.804» 39.462 Bahia 10.991 9.727 37.339 Haïti et Dominicaine 11.291 20,987 21.911 Martinique et Guadeloupe . . 6.882 3.312 4.475 Guajraauil et divers 88.3«7 95.613 126.047 Totaux 206.333 223. oas 295.808 Mouvement des années antérieures depuis le I‘r janvier jusqu'au 15 juin, en sacs. ENTRÉES TOTALES SORTIE? TOTALES 1913 ^1912^ 1911 1913 1912 1911 215.565 206.855 232„386 145.055 167.690 172.414 Cours des diverses sortes au 13 juin. 1913 1912 1911 raenl général, mais si le stock de 10.378.000 S. est inférieur à celui de l’année 1912 qui était de H. 376. 000 S., celui de l’Europe est en augmen- tation de 209.000 S., soit de 6.666.000 S. contre 6.457.000 S. en 1912. Cependant, les arrivages de cafés divers ne paraissent pas encore près de cesser, et comme la récolte est déjà commencée au Brésil, en four- nissant des recettes relativement importantes pour l’époque de l’année, un commerce plus actif que celui qui peut se pratiquer dans les circon- stances présentes (lorsque devant le resserrement de l'argent les besoins de vente du Bré>il ne sont que plus urgents), pourrait remonter le courant dépressif actuel. Donc, depuis le mois dernier une baisse sérieuse s’est imposée dans les prix ainsi qu’en témoigne le tableau des cours d’autre part, puis- qu’elle est suivant les sortes de 2 fr. au moins, pour atteindre 6 et 8 fr. dans d’autres et pour cafés disponibles. Quant aux cours ’du terme Santos, ils se com- parent avec les mêmes dates et suivant Iss mois, comme suit : 2^^ Mai t?0.Tuin Para» Maragnan . Trinidad Côte- Ferme, Vene- zuela Bahia Haïti Martinique et Gua- deloupe . . . . Guayaquil . . . . P. Piata, iSanchez, Sainana . . . 83 » à 88 » 73 » à 80 n 67 »à 70 — 87 » à 92 » 79 »à 83 » 68 » à 71 Courant et snivanl 69 75 86 »à200 » 76 »à200 67 •B à 150 » Août, septembre » » Octobre, décembre . « » 84 « à .88 » 70 »à 76 » 62 » à 70 » Janvier » » 69 w à 79 M 58 » à 70 » 52 *>à 66 n Février, avril » a Gtangeneit jiossible (le régime douauier. 92 » à 90 87 » à 90 » Mai » a 92 «à 98 » 7-2 » à 80 » 73 »à 80 B 77 » à 81 » 65 » à 69 O üo » à 65 » Cependant à terme, les opérations ont 78 » à 81 » 65 » à 69 » '00 » à 6 -4 B certaine importance, mais sans aucun 61 50 61 25 61 50 61 25 61 50 61 75 rit de Mouvement des Cacaos en France d'après la Statistique des Douanes, du l®' .lancier au 31 Mai. SORTIES STOCK ENTRÉES ConsoBnutiaii a» 31 Uni 1913 •913. ... kg. 2T. 548.000 91.120.200 22.141.800 1912 21.421.300 22.997.400 26.0:10.1)00 1911 22.883.400 20.'3.8.«il0 2U.S73.700 1910. 23 441 700 19.173 500 25 571.900 1909 20.431.200 19.797.215 18.573.600 Mouvement particulier de l'entrepôt du Havre. 1913. . . . kg. 11,159.940 . 9.348.920 14 619.700 1912 13.103.200 16.593.000 15 907,300 1911 I6.3UÛ.400 11.471.000 21,3.9 800 1910 14,851.350 11,721.925 17,824.700 1909 12.227.572 9.372.092 13. 118.700 A. Alleaume. Le Havre, 19 juin 1913. Le Marché du Café. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Bar M. Anthime Alleaume. La statistique mondiale noua’ fournissait à fin mai les données suivantes : Diminution de 457.000 S. dans l’approvisionne- suite et comme en pêche en eau trouble, naturel- lement. ' Il n’en était d’ailleurs pas de même pour le disponible dont il n’a été coté que bien peu de choses, les détenteurs ne pouvant se résoudre à se séparer de leurs cafés en présence de la stati- stique suivante de l’entrepôt, qui peut être con- sidérée comme satisfaisante. Semaine finissant le 19 juin. ' 1913 1912 1911 Entrées 39.949 sacs 21 .805 sacs 50.584 sacs Sorties 32.667 — 28 .268 — 31.042 — stock en entrepôt au 19 juin 1913 1912 1911 . . 1.332.108 1..336.931 1.515.956 Autres Brésil . . . . . 398.142 395. KOO 419.016 . . 207.42'> 222.4-J8 227.415 Antilles, Centre Amér etc. -Jis.es-’ ■367.892 262.877 . 45.051 ■ 19.988 17,670 Côte Malabar . . . 29.603 ■17.730 59.210 Divers . . 13.453 16.554 27.911 Total. . . . 2.319.465 2.327.313 2.530.055 En débarquement. . . ■ 88.100 43.700 *35.300 180 JOUllNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N* 144 — Juin 1913 Prix courant légal des courtiers assermentés. Sortes 23 Mai 1913 20 Juin 1013 Santos lavés 89 »à 9-3 » 83 «à 80 B — supérieurs ot extra . . . 77 H à 80 » 71 » à 74 B — good 74 .à 75 M 68 » à 69 » — ordinaires et regular. . 05 B à 70 » 59 » à 64 » — triages 62 » à 63 B 56 » à 57 » Rio lavés 88 » à 90 I, 82 «à 84 » — supérieurs et extra .... 74 » à 78 n 08 »à 72 » — good 71 «à 72 M 65 » à 00 » — ordinaires Manquent Manquent — triages Manquent Manquent Bahia oc »à 78 » 61 »à 71 B Haïti gragé.s et triés 86 » à 97 » 78 » à 93 » — Saint-Marc et Gonaïvos. •8 »à 82 » 72 >1 à 76 » — Port-au-Prince et autres. 76 «à 81 U 70 » à 75 » Jamaïque gragés » 84 »à 88 » — non gragés 78 » à 82 n 70 »à 75 » Mexique et Centro-Amér. gragés 87 »àl00 » 85 » à 97 B — — non gragés 80 »à 80 » 7 ''»i 82 » P. Gabelle et La Guayra gragés. iK) »à 97 » 85 » à 92 » — — non gragés. 79 » à 82 » 72 »à 75 B Maracaïbo et Guayaquil .... 79 B à 84 » 73 ».4 80 » Porto-Rico, choix. ...... 102 »àl04 » 100 » à 103 » — courant 93 B à 101 » 95 «àlOO » Moka : , 103 »àl25 H 100 » à 120 B Malabar, Mysore, Salem .... 93 »àl02 » 88 »àlOO . Java 97 »àl24 H 9.7 àl20 » Bali, Singaporo 92 • à 96 » 90 » à 95 B Réunion 158 B à ICO » Sans cotes Guadeloupe bonideur 154 »àl56 » dans l’espoir — habitant 150 «à 153 M d'une détaxe N“*-GaIédonie 123 » à 138 >» douanière Ir* Autres Golonies 114 O à 134 B prochaine. A. Alleaume. Le Havre, le 21 Juin 1913. Marché de la Vanille. Chronique spéciale du o J. d'A. T. ». Par M.M. Touton, Cboos et C>". Bien que les affaires de vanille aient été com- plètement nulles depuis un mois, la situation reste ferme, chacun défend ses positions, et il n’y a pas eu d’affaires en premières mains. On fait courir de divers côtés le bruit qu’on aurait déjà traité dans les colonies une certaine quantité à livrer; nous croyons qu’il convient d’accueillir ces bruits avec une certaine prudence; pour mieux dire, nous ne pensons pas que. Jusqu’à présent, on ait traité quoi que ce soit de sérieux. Nous ne croyons pas non plus que le cyclone dont on a parlé ait fait grand mal ni aux Comores ni à Madagascar et surtout pas à Bourbon, et nous nous trouverons très probablement en face d’une récolte normale vis-à-vis de laquelle le niveau actuel des prix doit même être considéré comme plutôt élevé. Les premiers produits de la nouvelle récolte arriveront dans deux mois, ils seront sans doute bien accueillis et obtiendront de bons prix. Nous continuons à coter les bons ensembles de : 2/3 première qualité 15-16 cm. et 1/3 bonnes queues, sur la base de 36-38 fr. le kg. suivant mérite; et les bons ensembles avec une longueur moyenne de 17-18 cm. vers 38-40 fr. La Chambre a voté le projet de délaxe des produits coloniaux présenté par le Gouvernement, et sans aucun doute le Sénat suivra dans cette voie. Comme le droit sur les vanilles coloniales n’est plus que de 2 fr. par kg., cette mesure n’aura pas une bien grande répercussion sur la marche de l’article, mais il nous est permis d’espérer que cela augmentera le courant d’affaires avec la métropole, au préjudice des quantités que les producteurs adressaient de temps en temps à Hambourg et à Londres; si ce n’était que cela, ce serait déjà un résullat précieux à enregistrer. Vanille Mexique. — Très ferme, sans change- ment. Vanille Tahiti, — En hausse, par suite de dimi- nution de production. Il faut voir aujourd’hui les cours de la première qualilé, longueurs assorties à 23-24 fr. le kg. en entrepôt de douane aux petits droits. Toüton, Crous et C’®. Bordeaux, le 18 Juin 1913. Situation du Marché de Londres. Par MM. Dai.to.\ and Yoüng. La vente périodique de ce jour portait sur une très petite quantité : 64 boîtes seulement dont 59 furent vendues à prix très fermes. Setjchelles. — 22 boîtes offertes et vendues. Belles et bonnes .... 8 pouces 14/6à 15'61a liv. angl. Bonnes 7 1,'2 14/ à 14/0 — Belles et bonnes .... 7 à7 1/2 12/6 à 13/6 — — — 6 1/2 à 8 11/6 à 12/0 - Belles 5à5 1/2 11/6 — Secondes 2 1/2 à 7 1/2 10/6 à 12/ — Maurice. — 4 boites offertes et vendues. Belles mais humides. . 8 à 9 pouces 13/6 la liv. angl. — ..71/2 12/6 — — — .. 6 1/2 à 7 12/ — — — .. 5 1/2 à 6 1/2 11/0 — Tellichery. — 33 boîtes offertes et vendues. Rouges do bon parfum . 3 à 7 pouces 10/ à 11/ la liv. angl. Tahiti. — 5 boîtes non vendues. La prochaine vente est fixée au 30 juillet prochain. Dalton and Young, * ’ 38, Fenchurch Street. Londres, le 18 juin 1913. Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du à 12 » — 3 50 à 4 » — 150 a à ’ » » les 100 kg. CoPALs : Madagascar sortes . . Afrique, Congo-Gabon . Brésil, croûloux . . . . Kauri-Nouméa. . . .... 125 H à 250 » les 100 kg. 75 » à 90 » — Gayac : Antilles qualité vitreuse 2 50 le kg. — ordinaire 1 25 — Guttë : Saigon bonnes sortes . Siam — Sticklag ; Plus ferme en sympathie avec la gomme laque. On tient actuellement 123 fr. les 100 kg., le malgré peu de demande. La gomme laque T. N. type est à 225 fr. avec tendance ferme. Miels. — Marché calme. Prix faibles. Chili 60 » à 65 *> (droit de 30 fr.). Cuba 55 » à 60 » — Mexique 51 » à » » (droit de QO fr.). Haïti 55 n à 80 » — St-Dominguc. .. 50 » à 55 » — aux 100 kg. entrepôt. ISacres cl coquillages. — Marché toujours ferme, en bonne demaude. Panama 70 »àl50>» les 100 kg. Trocos, Burgos .... 40 » à 120 » — Lingah 25 » à » » — Palourdos-Tonkin ... 19 » à 21 » — Noîæ . . — CoROzos : Petits cocos 25 » à 30 > Guayaquil, décortiquées 75 ■ à 85 » — en coque 60 » à 65 » Carthagônc et Savanille. décortiquées . 85 » 4 90 » — ' en coque 68 n à 72 » Abyssinie, décortiquée 30 » à 35 « Aiikc : Fermes et rares. Geylan 45 » à 50 » les 100 kg. Java 60 O à 65 » — Kolas : Ilares en belles sortes. Afrique 1/2 noix sèches 125 » à 140 » les lOü Kg. - 1/4 — 13) a à 150 . — Antilles et Indes, noix sèches . . 100 » à 180 » — Afrique, noix fraîches 3 50 à 4 » le kg. Orseille. — Nominal à 30 fr. les 100 kg. Rocou. — Sans arrivages, ni stock. Pâte sur fouilles, Antilles. 70 » à 80 » les 100 kg. Autres Sans cotes Semences 45 *> à 60 « — Racines. — Ipéca : Itio, Minas sortes 20 » à 22 » le kilo, Carthagèno 19 » à 20 » — Jalap : Tampico lourd 2 50 à 3 a le — 1/2 lourd . , . . . 1 80 à » » — Ratajnhia : 60 à 90 fr. les 100 kg. Salsepabeille : Sans affaires. Mexique courante 175 » les 100 kg Para en rouleaux 5 « le kg. Honduras vraie 2 50 — VÉTivEa ; Uien. Tapiocas. — Stationnaire, demande calme. Bahia, Maragnan . . les 100 kg. 50 » à 70 » Rio de Janeiro loo » à 110 » Singapore ... 52 » à 54 » Réunion 50 » à 60 . » les 100 kg. acquittés Havre (au droit de 12 fr.). Vanille. — Mien à signaler ce mois, 1 lot Mada- gascar tenu à 35 fr. entrepôt. Sans acheteurs. Vanillon. — Sans offres ni demandes. Coté 20 à 2S fr. le kg. Autres produits, cotes et renseignements sur demande. Geo Ebnst, 59, quai d’Orléans. Le Havre, 24 juin 1913. Mercuriale de quelques produits d’Extrême Orient. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». . Par M. J. H. Grein. Gomme laque. — Le bruit d’une diminution de la récolte Bysaki ayant pris une, certaine consis- tance, la gomme laque a esquissé une hausse assez N» 144 — Juin 19] 3 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 185 suivie, et, à un moment donné, on demandait à Londres pour la T. N. 228 fr. 50. Depuis, cependant, le marché étant un peu plus calme, on parle de nouveau de 223 fr., la valeur de l’A.C. étant de 208 fr. 73 Gif. Calcutta, toutefois, se maintient à largement 5 fr. au-dessus de ces parités. Les fécules de Java ont fléchi quelque peu, sur- tout pour les sortes moyennes, tandis que les sortes basses et supérieures se maintiennent. Les premières, d’ailleurs, ne sont offertes qu’en quan- tités très limitées. L’étranger continue à acheter des racines de manioc, mais à des limites sans cesse baissantes. On a traité à 13 fr., puis à 12 fr. 73, et on n’est plus acheteur qu’à 12 fr. 50. Les vendeurs, cepen- dant, ne paraissent pas disposés à subir cetle nou- velle réduction. La fécule de saijou est également en tendance laible, mais les prix n’ont guère varié. Nous en sommes toujours à 22 fr. 50. Le tapioca est toujours dans une situation peu florissante; on achète peu et les prix baissent. La cotation actuelle pour Singapore est de 39 fr. Le Java également a une tendance faible, les ven- deurs se montrant disposés à faire des conces- sions devant des offres sérieuses. Le Gambier est calme à 43 fr. 30. La cire végétale du Japon continue à se traîner dans les environs de 105 fr. Ramie. — On commence à parler des offres de la nouvelle récolte; celles-ci sont assez rares pour le moment, et il est difticile de savoir comment l’article s’orientera. Les premières offres paraissent plutôt dénoter de la baisse, pui.squ’on parle de Wuchang-Poochi à 100 fr. ; mais cela peut être manœuvre de la spéculation, car généralement les offres se maintiennent aux environs de 105 fr. Il n’est pas douteux qu’un niveau de prix plus bas serait salué avec satisfaction par tous les consom- mateurs et rendrait les affaires plus faciles en cet article. Dans un mois, nous serons probablement mieux fixés sur la tendance de ce textile. J. H. Grein, 21, rue du Bourg-Tibourp. Paris, 19 juin 1913. Le Marché en France des Céréales et Maniocs des Colonies françaises. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. P. CoLLix. Riz Tonkinj Indo-Chine. — La demande, quoique suivie, n’a pas répondu à ce qu’on avait espéré. 11 s’est traité quelques petites affaires pour la distillerie, et les rizeries continuent leurs achats pour alimenter leurs usines, mais sans presse. On a coté : Solvant «rabarqDfmont Riz S^ïgon usiné 26 » à 30 » Riz Tonkin usiné 25 » à 29 25 Riz blanc, trié, n® 1 27 » à 20 50 — n* 2, importation .... 23 50 à 25 « — n» 3 non usiné 20 73 à 23 » Riz Cargo, 1 ‘/o paddy 21 25 à 2^ »* — 5 */o — 20 13 à » c. a.f. ports français. Mats. — Il s’est traité un bon courant d’affaires sur les embarquements pour arriver en France pendant les mois de consommation. Les embar- quements rapprochés sont cotés vers 14 fr., les plus éloignés 13 fr. 23. En délivré les acheteurs semblent attendre une baisse qui ne paraît pas devoir se produire. Du Danube on ne fait que peu d’offres à des cours inchangés. Racines de Manioc. — L’abondance des maïs conliuuant, l'article ne se traite couramment que par la féculerie et l’amidonnerie. On prévoit un assez gros débouché pour la campagne prochaine par Dunkerque, car il paraît qu une forte distille- rie du nord de la France aurait transformé son matériel pour travailler exclusivement les racines de manioc en place des grains et betteraves. Les cours se maintiennent toujours autour de 13 fr. à 15 fr. 50 c.a.f. Paul Collin. Lille, le 20 juin 1913. t JOURNAL D’AGRICULTUHE TROPICALE N° 114 — Juin 1913 isr. ACTUALITÉS INFORIVIATIONS DIVERSES Exposition internationale du Caoutchouc et des Industries annexes. — Nous avons récemment informé nos lecteurs (I) que la quatrième expo.sition internationale du caoulchouc se tiendrait à Londres en juin 19U , et qu’elle sérail accompagnée d’une c.vposilion internationale du coton, des libres et des autres produits tropicaux. Nous pouvons aujourd’luii apporter à nos lecteurs des renseignements plus complets sur celte inanil’estation qui est organi.sée avec beaucoup d’ampleur et promet de présenter un très grand intérêt. Ainsi que nous l'avions déjà dit, l’Expo- silion est placée sous le Haut Patronage de S. M. le Koi d’Angleterre et présidée par SirUenryA. HInkeG.C. M. G., ancienGou- verneur de Geylan, des Itahamas, de Terre-Neuve de la Jamaïque et de Hong Kong. Elle aura lieu à Londres, au Royal Agri- cultural Hall, du 24 juin au 9 juillet 1914, et disposera d’une superlicie de 200.000 pieds carrés. En môme temps, se tiendra dans les mômes locaux, le Congrès international d’agriculture tropicale. Dès maintenant, un très grand nombre de prix et de médailles ont été mis à la disposilion des organisateurs par diverses personnalités et de nomb'reiix journaux. Dès que le programme complet de ces compélitious sera connu, c’esl-à dire dans quelques semaines, nous le ferons con- naître à nos lecteurs. Le prix des espaces réservés aux exposants a été lixé à 1/4 sh. par pied carré. Des locaux seront inclus dans les limites de l’exposition afin de faciliter les réunions des diverses sections du Congrès, et de (t) « J. cl'A. T. «, n° 141, p. 88. permettre d’organiser des réunions, confé- rences et démon>trnlions. Le catalogue ofliciel, actuellement en préparation, sera tiré à 8.000 exemplaires et comprendra quelques pages de réclame. Dès mainlenant de nombreux Gouverne- ments Impériaux ou Etrangers et de nom- breuses firmes de l’Ancien et du Nouveau Continent ont manifesté leur iulenlion d’exposer. Nous croyons savoir qu’un grand nombre de Gouvernements coloniaux fran- çais y adhéreront officiellement. Outre les produits ayant trait à l’indus- trie du caoutchouc, et la section du coton et des fihres, l’exposition comportera une .section des Palmiers utiles et de leuis pro- duits, et les produifs de toutes les plantes coloniales oléagineuses. L’ampleur d’un tel programme n’a pas besoin d'ôtre signalée et nous espérons que le « J. d’A. T. » pourra être représenté à celte Exposition (1). Maladies cryptogamiques des feuilles de l’Hévéa en Amérique. Dans son rapport sur les plantations d’Indo-Malaisie, le D' J. IIuber (2) fait remarquer que les maladies cryptogami- ques des feuilles de VHev^a, les seules qui laissent vraiment l’homme presque dé- sarmé quand elles s'attaquent aux arhres, sont à peu près inexistantes dans l'Est. Nous avions ici môme (3) signalé, d’après le remarquable traité de AL Petch (4), sur (1) Le rnannger de l'Exposition est M. A. Staines Manoeiis. Les ilem ndes de renseignemenis, etc., doivent être adressées à « The internai ionni lliibber and ailie I Trat>s Exhibition Ltd. 73 Chancery Lane (Halhorn End) London W. G. Télégrammes et râbles : Malterniass London. Codes A. B. C. (4''- et 3“ éditions) et Liebers. (2) liapport au Gouverneur de Para. Belem, 1912. Voir pages blnics, § 2621. (3) .1. d’A. T., n» 125, nov. 19H. (4) The physiolügy and diseasesof llevea brasiliensis. Londres, 1911. N» ii4 _ Jhn 1913 .lOURXAL D AGUICULÏUHE TROPICALE 1H7 les maladies de Vllévéa, qu’en Moyen- Orient on ne trouvait des fouilles atteintes que parmi les jeunes plants des pépinières et que les dégâts étaient si minimes qn'au- cun traitement n’était nécessaire. Les mêmes conclusions sont formulées par M. K . Bancuoi't ( I ), pour Phi/l/ostictallpveæ et Pesfalozzia palnutrum dans les F. M. S. Les champignons décrits par ]M. Zimmer- mann, à Java, il y a une dizaine d'années, ne paraissent pas non plus éveiller de craintes. Dans la région amazonienne, M. P. IIen- nings (2) a décrit, en 1904, un certain nom- bre de champignons qui parasitent les feuilles de VUevea hrasiliensis et qu’il avait reçus, soit du D" IIcber, soit du D'' Ui.e. C’étaient surtout : Phyllachora Huberi P. Ilenn. trouvé à Para et aux environs do Manaoscomme sur le rio Jiirua; Dothulella Ulci P. llenn. trouvé près d’iquitos et sur le rio Jurua; et aussi Aposphapria L'ipi P. llenn. rencontré parfois sur les feuilles, et Ophiobnlus llpveæ i*. llenn. du rio Negro. 11 n’est guère donné de détails sur les maladies que provoquent ces champi- gnons, mais il ne semble pas qu’ils occa- sionnent de grands dégâts. Plus récemment, après que M. Drost(3) l’eût signalée, JL J. Kuypeu (4) s’est atta- ché à l’étude d'une maladie qui attaque, à Surinam, les feuilles des jeunes Hevpa bfasiliensis et H. guynupnsis. C’est, croyons- nous, la première maladie des feuilles un peu étendue sur ces arbres en culture, puisque l’auteur la signale sur plusieurs plantations le long des rivières Commewyne et Surinam, le long du railway et même (1) Partie mycologique du rapport du Directeur de 1 Agriculture des F. M. S. pour 1911. (2) L'eber die auf Ilevea-Arten bisher beobachleten parasitischen Pjlzen. Notizblatt des Künig. bot. Gardens untl Muséums zu Herlin, n“ 34. l.ü avril 1904, 1 planche. (S) In Jahresbericht. Départ, van Landboiiw in Suri- nam, 1910. (4) Eine Heveablatt lCrankheit in Surinam. Uecucil des travaux botaniques Néerlandais. Vol. VIll. 4-1911', avec 2 tableaux. Voir aussi : J. Kuyper. Een Fusicla- oiuui ziekte op Hevea. Bull. n“ 28 (sept. 1912). Départ, van het Laudbouw. Surinam, et Journal of the Board ^Sricullure of British Guyana. Vol. V!, n“ 3, janv. sur des plantations en pleine forêt vierge, à 38 milles de la côte. On avu des II. ÿuga- ne/ish de six ans être attaqués et périr. L’extrémité deshranches languit, les feuilles tombent, les nouvelles branches et même les nouveaux « shoots » prennent la ma- ladie. Dans les cas graves, il n’y a qu’à couper l’arbre ou à l’écorcer. Car M. Kviïper a observé que cette maladie, (pii débute sur les jeunes feuilles, finit par passer sur les pétioles, puis sur les branches. II a pu de ce fait étudier trois formes : t” sur les jeunes feuilles, on trouve dos taches transparentes vert foncé; lorsque leur nombre est assez grand, ces feuilles se fri- pent et on voit pendre, sur les jeunes arbres, un certain nombre de ces feuilles mortes, noires; 2" il semble que la maladie ne puisse s’attaquer aux vieux tissus; mais, si elle s’est établie sur les tissus jeunes, elle parvient à former sur la feuille com- plètement évoluée des anneaux noirs : c’est la forme la plus fréquente; S** sur les pétioles et les jeunes branches se développe d’abord une bosse verte, qui, par la suite, éclate ; la lésion noirâtre, développée, qui suit, rappelle une lésion chancreuse. Jlais il ne s’agit pas du chancre de VHeve- suppose que dans ce cas elle suit le canal stylaire. Il est indispensable de surveiller les graines emmagasinées dans les entrepôts, de les aérer fréquemment ; si la maladie se montre sur les fruits, on doit pulvériser avec une solution d’arséniate de cuivre ad- ditionnée de mélasse. (.1 suivre.) D' L. Deille, Profossour à la Faculté do Médecine et de Pharmacie de Bordeaux. La culture des arbres à Caoutchouc dans l’Ouest africain Le Funtumia elastica. Résultats obtenus à la Gold-Coast, à la Nigeria du Sud, au Congo belge, au Moyen-Congo français. — Plantation de la Bokoué au Cabon (1). Par M. Aug. CnEVALiER. {Suite.) Dans le n" 143, nous avons examiné comment se comportait le Funtumia à l’état sauvage. Nous passerons en revue les résultats qu’il a donnés dans les principales colonies où on a tenté sa culture. Ajoutons que nulle part encore, à notre connais- sance, il n’existe de plantation de Funtumia en rapport.] Gold-Coast. — En 1911, au Jardin bota- nique d’Aburi, des expériences ont été entreprises sur 410 Funtumia plantés en 1900, par conséquent âgés de dix ans au nioment des essais. Tous les arbres expérimentés furent mesurés et divisés en lots ayant à peu près la même circonférence (à une différence Je ,5 cm.), soit : A. Arbres de à 30 cm. de circonfé- l'ence ; II. arbres de 30 à 33 cm. de circon- lérence ; C. arbres de 33 à 40 cm. de cir- conférence ; D. arbres de 40 à 43 cm. de circonférence ; enfin E. arbres dépassant 43 cm. de circonférence. Les incisions étaient faites verticalement. " Bidletin Société Mycologique ». Tome XXXI, p. Dans chaque lot, les arhres furent en- suite répartis en subdivisions à peu près égales pour être incisés ù des intervalles de deux, quatre et six mois. A chaque incision, le latex de choque arbre était mesuré et sa production notée. Les arbres du lot A étant trop petits pour donner une quantité appréciable de caoutchouc à des intervalles rapprochés ont été laissés de côté. La production moyenne totale par arbre à la suite de trois saignées pratiquées à des intervalles de' deux, quatre et six mois a été relevée dans les tableaux suivants : Tableau I. Arbres incisés à 2 mois d'intervalle (Oclubre, Décembre et Février). l’RODÜCTION 5IOYEXNF. PAR ARBRK LOT on laU'.A en caoutoiionc soc cm* gr. B) ü“30 à OmSô. . . . G6,90 29,5:i G' 0,35-à 0,40. . . . 80,23 39,51 D) 0,40 à 0.43. . . . 84,05 33,03 (a) E) dépassant 0..43 . . 109,83 47.33 (b) ■ (1) Voir les n»® 140 et 143 du « J. d'A. T. ». JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 145 — Juillet 1913 198 a) Incisés k nouveau en avril, ce qui fait que la production totale par arbre est de 99 cm’ 09 de latex et 36 gr. 80 de caout- chouc sec. b) Incisés k nouveau en avril, ce qui fait que la production totale par arbre est de 132 cm’ 61 de latex et 34 gr. 83 de caout- chouc sec. Tahi.eau II. Arbren incisé.i à intervalle de 4 moh {Octobre, Février. Juin). l'KÜDL'CTlON MOTKXSE PAIt ARBRE LOT on lalex en caoutchouc sec cm* gr. B) Ooiaa à OmSo. . . . 79,89 32,54 C) 0,35 à 0,40. . . . 77,9’ 39,03 D) 0.40 à 0,43. . . . 68,11 33,33 (a) E) dépassant 0,4.3 . . 95,61 46,66 [b) a) Incisés k nouveau en octobre, ce qui porte la production totale par arbre k 76 cm’ 03 de latex et à 38 gr. 81 de caout- chouc sec. b) Incisés k nouveau en octobre, ce qui porte la production totale par arbre k Ml cm’ 04 de latex et 37 gr. 04 tle caout- chouc sec. Tableau III. Arbres incisés à 6 mois d'intervalle (Octobre, Avril, Octobre), rBODUCTION MOYENNE PAR ARBRE LOT en latex en caoutcliouc sec. cm* gr. B) 0*“30 à 01U33. . . . 61,60 23,51 C; 0,35 à 0,-40. . . . 82,69 34,36 D) 0,40 à 0,43. . . . 86,88 41,68 E) dépassant 0,45 . . 105,66 57,04 Comme on s’y attendait, les arbres les plus gro.s ont donné le plus de caoutchouc. L’incision k deux mois d’intervalle a donné des résultats presque aussi bons que l’incision pratiquée k quatre et six mois d’intervalle. La production moyenne par arbre k la première incision et aux suivantes k inter- valle de deux mois fut de : Latex Caoulchouc sec cm3 gr. 1" incision (octobre) 37,32 17,7 2° — (décembre) ... 28,1 11,7 3' — (février) 15,5 . ‘8,5 Grâce k cette expérience et en nous ba- sant sur les tableaux ci-dessus, nous pou- vons conclure que 1 gr. de caoutchouc sec est produit par 2 cm’ 227 de lalex. La saignée était faite avec le couteau Christy et le « pricker ». Les arbres se sont généralement bien cicatrisés ; cependant, le rapport conclut ([u’il faut laisser un inter- valle d’un an au moins avant de revenir aux mêmes incisions. Ün a constaté aussi que le rendement est bien meilleur d'octobi-e k novembre, c'est-k- dire k la fin de la saison des pluies, qu'en ■février et en avril. Le rendement a élé éga- lement bon en juin, c'est-k-dire au début de la saison des pluies. Le rapport conclut que la période la meilleure pour inciser le Fiintiimia en Afrique Occidentale (au nord de l'Equateur) est la période comprise entre juin et décembre ou janvier. La conclusion du rapport que nous ve- nons d’analyser est que les rendements du Funtumia sont déconcertants et supportent mal la comparaison avec la protluction de VUevea, planté dans la même région. Nigeria du Sud. — Depuis 1903, il a été f-iit dans cette colonie de nombreuses plan- tations de Fitneiimia, soit par le Service des Forêts, soit pur les indigènes. En 1911, des expériences de rendement ont été instituées ; 4.706 arbres de 0“,43 de circonférence ont donné 188 kg 740 de caoutchouc sec, soit 40 grammes par arbre, ce qui représente aussi un rendement très faible. Congo belge. — En 1910, l’Etat se trou- vait en possession de 3 millions 1 ,2 de Funtumia répartis en 220 postes agricoles. Après l’organisation du service d’xVgriciil- tnre on n’a conservé que 45 de ces postes, les autres ne renferment que des planta- tions en très mauvais état. Le tiers des Funtumia de ces plantations conservées était représenté en 1911 par 100.000 arbres exploitables arrivés k l’âge de sept ans au moins. Divers essais de saignée ont été entrepris. On a constaté qu’on ne pouvait saigner le Funtumia que trois ou quatre fois liai' an et chaque fois sans ravivage. D'après Ji’iLLKT 19i:j JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 199 N» 14-1 — M. E. Leplae, Directeur g’énéral do l’Agri- culture du Congo belge, les Fimtumia bien venus, âgés de septâ buitans, à écartement de S™, 50 à 4 mètres, donnent en moyenne en une saignée 51 grammes de caoutchouc sec par arbre. Ce qui correspond à 37 kg par hectare, ou le triple si on peut saigner ces Funtumin trois fois par an et obtenir le même rendement chaque fois (ce qui n’est pas prouvé). Nous avons vu précé- diunmentque les essais entrepris à la Gold- Coast sont en désaccord avec ces prévi- sions. Le D' Chbistv, dont les études sont bien connues des lecteurs du « J. d'A. T. » (voir n“ 100), est encore plus optimiste et estime que non seulement des Fuiihimin âgés de six à sept ans peuvent fournir 150 grammes de caoutchouc par an en trois saignées, mais à huit ans il escompte un rendement double (l). Je dois dire qu’aucune expé- rience ultérieure faite en grand n’a confirmé les vues du lU Christy. Cet observateur poursuivait, il y a quelques mois, au Congo belge, entre Stanleyville et le lac Tanga- nyika, de nouveaux essais dont nous ne manquerons pas d’exposer les résultats lorsque nous les connaîtrons. En 1912, les agronomes du Jardin l»otanique d'I’iala •n’ont assuré qu’on n’avait pas pu obtenir des FuiHumia âgés de sept à dix ans plus de 80 à 85 grammes de caoutchouc par arbre en une année et plus souvent 00 à 75 grammes, ce qui est bien peu. Cest pour cette raison qu’on a cessé de planter des Funtumin au Congo belge. On ac contente d’entretenir ceux qui existent déjà dans les plantations de l’Etat, l*ar contre, les études qui ont été pour- suivies par le Service d’Agriculture du l^ngo belge ont démontré les exigences du P^iutumin. Alors que VHevea s’accommode (les terrains moyens ou même médiocres, 1 Ireh prend dans ces mêmes terrains un uspect chlorotique. 11 lui faut pour pros- pérer des terres fraîchement défrichées 0) II'’ CitnisTY : African Rubber Industry and Funtu- la elastica. J. Bâle, Londres, 19H. dans la forêt vierge et non en partie épui- sées par des cultures vivrières antérieures. Les plantations que nous avons vues au Jardin botanique d’Eala sont très sugges- tives à cet égard : là où les Funtumin n’ont pas reçu de fumure, leurs feuilles ont une teinte jaune et la teneur en latex est moindre. Un autre fait important mis en lumière par le Jardin d’Eala est l’impos- sibilité de faire des cultures vivrières inter- calaires dans les plantations d’ireh, même si celles-ci sont à grand écartement. Il semble, au contraire, que les engrais verls sont très utiles à Cet arbre, nu moins dans le jeune âge. On a obtenu de très bons résultats avec le Crotnlarin reluf>n que . l’on maintient sur pied pendant la saison sèche et que l'on enfouit au début de la saison des pluies. Nous avons aussi constaté à Eala que les Funtumia plantés à 5 ou 7 mètres d’inter- valle ont des branches à partir de 2 à 3 mètres du sol et parfois plus bas. Si on les taille, leur tronc conserve un aspect tortueux, mais l’arbre résiste assez bien aux saignées modérées. La méthode de sai- gnée préconisée par le D’’ Christy a rallié tous les sulïrages en Afrique tropicale. Ajoutons enfin que les plantations expé- rimentales en lignes à travers la forêt, suivant des lignes où la végétation sponta- née est abattue sur 3 à 4 mètres de large, ont donné des résulbits peu encourageants. .Move.n Cosoo français. — 11 existe vraisemblablement à l’heure actuelle, dans les plantations des Sociétés concession- naires du moyen Congo et de l'Oubangui, 500.000 plants de hunUmiin^ mais la plu- part n’ont été plantés qu’après 1908 et ils sont mal entretenus. A notre connaissance, aucun essai n'a élé fait sur ces irehs de planlation. Pour les Funtumin spontanés à travers la forêt de ces régions, nous possédons, au contraire, des données qui paraissent très sérieuses. En 1909-1910, M. Lee a fait une prospection des essences à caoutchouc dans les régions de la Sangha ijui sont ratta- chées aujourd'hui au Nouveau Cameroun. 200 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 145 Juillet 1913 Au cours (Je ses expériences effecluées à Ilania en janvier 1910, il a obtenu un ren- tlemenl moyen de 177 grammes de latex donnant un rendement net en caoutchouc sec de 38, i 7^, soit 70 grammes de caout- chouc sec par arbre. Ses essais portaient sur des arbres sauvages âgés de dix à qua- torze ans croissant dans la zone intermé- diaire entre la forêt et les savanes souda- naises. La Compagnie forestière Sana:ha-Ouban- gui a fait etfectuer de 1910 à 1912 des re- clierches intéressantes sur les meilleurs procédés de récolte et sur les rendements des Fii/ilutnia sauvages vivant dans scs concessions de la Sangha et de l’Ouban- gui (1). Elle escompte un rendement de 200 gr. de caoutchouc par saignée, ce qui nous paraît fort exagéré. Dans les tableaux inté- ressants qu’elle a publiés (de la page ü7 à la page 8.'5), les quantités de latex recueillies sur des arbres vierges sont le plus souvent comprises entre 100 et 300 centimètres cubes de latex dont la teneur en caoutchouc varie entre 3o et 37 °/„ (saignées faites en décembre et janvier;. On a constaté que si le temps est clair cl la pression atmosphé- rique plus élevée, le rendement en latex est plus faible. Des arbres vierges ont donné le malin 222 centimètres cubes de latex par arbre et des arbres vierges iden- tiques ont donné seulement 108 centimètres cubes par arbre le soir. Les arbres adultes qui avaient été saignés antérieurement par les indigènes ont donné généralement de 00 à 200 centimètres cubes, très rarement plus de 300 centimètres cubes. On n’a pu en préciser l’âge, mais la circonférence du tronc variait de 00 à 130 centimètres, ce qui indique des arbres adultes. Dans ce cas encore il ne semble pas qu’on puisse obtenir d’arbres complètement déve- loppés plus de 70 à 100 grammes de caout- chouc par saignée, soit 130 à 200 grammes de caoutchouc par an, si on parvient à faire (1) La Compagoie forestière Sangha-Oubangui, au siège de la Société, Paris, 1912. deux saignées annuelles sans nuire à l’arhre. Plantation de la Dokocé (Oaiion). — Un colon français d’une remar([uable activité, M. Stephan, a établi en cette localité située sur les rives du Como une très intéressante plantation de Funlumia. Elle comprend 30.000 à 33.000 arbres répartis sur environ 40 hectares. En 1!)03 et 1904, ce colon avait abattu la forêt secondaire (jui couvrait le terrain, et planté des Cacaoyers. En quel- ques mois la plantation fut détruite par des maladies. NI. Stepiian ne se découragea pas et, au lieu d'abandonner le terrain, il dé- cida de substituer des Fiullnmia aux Ca- caoyers, avant que la haute végétation se fût reconstituée. Les graines furent semées en pépinière. Trois mois après la germi- nation, en 1900, les jeunes plants furent mis en place et plantés exactement sur l’emplacement des fosses où avaient vécu les Cacaoyers, fosses profondes de 40 à 80 centimètres et qui avaient été remplies de bonne terre de surface. Les écarts adop- tés étaient donc ceux des Cacaoyers. Dans une grande partie de la plantation ils ont 3'", 30 X 3*", 30 et dans l'autre partie plus restreinte, 3 mX^ m. Le premier empla- (;ement est celui qui a été le plus favorable; les arbres sont plus trapus, moins élancés. D’après M. Stephan il semble qu’ils donnent aussi plus de latex. Dans les deux, cas les Irehs se sont développés très normalement comme en forêt. Nous devons ajouter que le sol est de qualité très ordinaire. C’est une terre rouge, argilo-sablonneuse, très perméable, de bonne qualité physique, mais pauvre en éléments fertilisants. Ce terrain est enserré de toutes parts par la forêt. A travers la plantation ont été ménagés seulement quelques grands arbres distants de plus de 100 mètres les uns des autres, et au bord de quelques allées on a planté des rangées d’Avocaliers, d’Ovvala, etc. Malgré l’absence d’ombrage, les Funlumia ont pris un grand développement en hau- teur. La plupart des arbres âgés de six ans mesuraient en 1912 de 10 à 12 mètres de N» 145 — Juillet 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 201 hauteur et possédaient un tronc atteignant 4 à 6 mètres sans branches. Ces arbres n’ont été soumis à aucTine taille et leur architecture très régulière s’est formée d’elle-môme. La chute des rameaux infé- rieurs n’a pas laissé de traces sur le tronc. Nous attribuons cette belle croissance des Fimtumia et la régularité de leur port au faible écartement des plants. M. Stephan, bien avant la publication des observations du D" CuRtsTY, avait adopté la plantation serrée comme mode de culture du Funtu- nùa, et c’est évidemment le seul procédé de culture rationnelle que l’on doive adopter aujourd’hui. Tous les Irehs de la Hokoué n’ont pas végété avec la même régularité. On a eu à lutter au début contre diverses maladies. Quelques parties de la plantation furent atteintes par les chenilles de Glypliodes et il fallut remplacer les jeunes plants qui moururent après avoir perdu leurs feuilles. Dans une autre partie de la plantation, les rameaux moururent attaqués par un cham- pignon occasionnant des dégâts semblables à ceux produits sur le Cacaoyer par le Lmio- diplodia. Pour amener l'élongation d’une repousse vigoureuse et reconsti tuer un tronc droit, M. Stephan eut l'idée de laisser pen- dant deux ans la végétation spontanée et. notamment, les Musangas qui s’allongent démesurément très vite autour des plants atteints. Les repousses des Funtumin à dcmi-étiolées s’allongèrent en même temps que les Musangas et on ne supprima ceux-ci que lorsque les Irehs eurent pris un port analogue <à celui qu’ils ont en forêt. Ce simple fait montre avec quel esprit d’ob- servation a été conduite cette remarquable plantation. Une autre particularité du plus haut intérêt, mise en lumière par M. Ste- phan, est que la plantation de Fmitunna en rangs serrés demande très peu de soins. A partir de la deuxième année, il se contente de la nettoyer deux fois par an, et ce net- toyage est très rapide, car l'ombrage des Irehs serrés maintient le sol remarquable- ment jiropre. Ces arbres végètent, en réa- lité, à la manière de nos sapinières denses dans lesquelles les sapins rapprochés éli- minent toute autre végétation. La croissance est aussi assez rapide. Les arhres mesurant 4.^1 centimètres de circon- férence à six ans ne sont pas rares. En 1912, M. Stephan en avait déjà incisé quelques- uns. Il emploie le couteau Christy avec « pricker ». Les incisions faites l’année précédente étaient bien fermées [A suivre.) Aug. Chevalier. Le Sésame Botanique et Variétés. — Pratique de la Culture. — Climat et époque des semis. Rendement. — Usages. — Importations en France. Place de nos Colonies dans cette importation. Par2.M. L. Capitaine. Dans la première partie de cet article, parue dans le n“ 144 du « J. d’A. T. » M. Capitaine a exa- miné l’origine botanique, les variétés et la culture Sésame. Nous publions aujourd’hui la fin de étude consacrée à l’étude des rendements, des usages et à la discussion Je documents économi- jues concernant ceÇoléagineux. (N. d. l. R.) Rendement, production. — Le rende- Dionl en graines est très variable, même sur un même point, car cela dépend pour une large mesure du temps qu’il a fait durant la végétation de la plante. Cepen- dant, il oscille entre 300 et 800 kg. de graines à l'hectare. 11 semble que ce ren- dement soit susceptible d’augmentation, et puisse atteindre 1.200 à 1.500 kg. car en général la culture n’est pas faite avec assez de soins. Si on la faisait avec méthode, on 202 JOURNAL D'AORICULTURK TROPICALE N° 145 ^ Juillet 1913 •'nijiloyant (lés engrais appropriés, ou pour- -ail ohlenir un rendement très supérieur à celui (ju’on (obtient aujourd’hui. D'ailleurs^ les, divers auteurs ne sont pas d'accord sur ce point : il n’ost pas rare de trouver des chiRTes (jui varient' du simple an double.' Il' ne semble pa.s que ces différences pro- viennent de la manière dont a été conduite la culture, car, ainsi qu’on l'a dit plus haut, le rendement est sensiblement le nn'îmie qu’on tasse le semis dru ou serré. C’est donc, plutôt dans la raanicère de faire la culture proprement dite quhl faudrait attendre (les résultats meilleurs. La [dus grande quantité du îi^samo ré- colté est im|)ortée à Marseille, qui est pour cetuléag ineu.v le premier marché du monde. Les renseignements fournis par les statis- tiques commerciales de Marseille peu- vent donc donner, sinon les chilD’es exacts- de la production mondialcj du moins une valent a[>prochée, et en tout cas propor- tionnelle à cette production totale, si l’on examine les quantités annuellement intro- duites sur le marché. Marseille reçoit par an un peu moins de DOdütl t. de graines (sauf pour l'année 11)10, qui a été particulièrement brillante). Le prix moyen du Sésame de l’Inde ou d’Extrôme-Oiient varie entre 3R et 40 fr. le quintal; le mouvement commercial de .Marseille est donc pour ce seul chapitre de (luarantc millions environ. Le Sésame du Levant (Jaffa, Caïff'a, etc.) est coté autour de 5îi fr. les °/o bg-, mais les quantités importées sont sensiblement moindres que (lelles venant de l’Inde ou d’Extrème- ririent. L'ne partie de l’iiuile fabriquée à Mar- seille est utilisée sur place pour la fabrica- tion des savons, mais une quantité non négligeable est exportée, ainsi qu’en témoi- gnent les chiffres suivants. En 1910, la France a exporté 17.630 t. d’huile, d’une valeur moyenne de 83 fr, 70 les “/-O kg., ce qui fait en chiffres ronds un total do 14.770.000 fr. En I9H, le total de l’huile exportée avait diminué ainsi que son prix moyen, car il n’en est sorti que 128.000 quiniaux- représentant une. valeur totale de 10.138.000 fr. Il ne faut pa.s trop s’exagérer cette diminution, car l’année lOlOavait été exceptionnelle, et la- quantité des graines entrées à> .Marseille avait de beaucoup dépassé la valeur moyenne. La plus grande partie de ces exporta- tions- intéresse la Stiisse et l’Italie, qui laissent les- autres pays assez loin derrière elles. Usages^ — 1" Grai.ne. et huile. La graine de Sésame est surtout utilisée pour l’huile qu’on retire de sa graine, mais il est rare que la récolte soit traitée sur place. En Indo- chine, aux Indes, et quelquefois en .\-ngle- terre, on utilise la graine en pâtisserie pour saupoudrer certaines galettes qu’on passe ensuite au four. Les- graines ainsi légère- ment torréliées- ont un goût rappelant la noisette. a) Quand rhuHe^est irait l'e. mr place; on pile grossièrement la graine- dans des mor- tiers, et on laisse écouler l’huile par une ouverture latérale, tandis ([ue le tourteau encore très riche eu huile reste, au. fond de l’appareil. Dans quelques [uiys, on a re- cours à un procédé un peu moins bar- bare : on enferme les graines dans des- sacs- résistants, et on soumet ces sacs à une forte pression dans un bâti en bois, en fai- sant usage de coins qu’on enfonce à coups de maillet. Il va sans dire que l’huile ainsi obtenue est très impure, car elle entraîne avec elle une grande quantité de matières solides. Même en la laissant déposer et en la décantant avec soin, on n'obtient qu'un produit de qualité très inférieure. b) Im préparation en i/rand de l'huile est du domaine de l'industrie. C’est à Marseille que se traite la plus grande quantité des graines, en vue de la fabrication indus- trielle de l’huile; elle y est l'objet de pro- cédés assez semblables ii ceux employés pour la fabrication de l'huile de noix ou d’arachides. En conséquence, on ne rap- pellera ici que les principales manipula- tions, sans les décrire en détail. Les divers traitements aux([uels la graine est soumise sont les suii'auts : Nettoyage N» 14a — JuiüÆT 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE (lo la graine. Ilroyage et réduction en fa- rine. Cliault'age de la faritae. Première pres- sion. Broyage- et réduction eu farine des tourteaux de première pression. Ueuxième pression. Filtrage de l'iniile. Taille des tourteaux de deuxième pression ou sulfu- ration de ceux-ci, pour eu extraire les dernières traces d'huile. Lorsqu’on a affaire à dés graines de qua- lité très line, comme certaines sortes de- Sésames du Levant, on fait une première pression de la farine à froid : on obtient ainsi une huile assez recherchée pour l’ali- mentation où elle concurrence sérieuse- ment l’huile d’olives, d’autant plus qu’elle ne rancit pas. L'IiuUe de Sésame- est un liquide de couleur ambrée, généralement un peu plus foncé que riuiiled’olives, sans odeur, ayant un goût rappelant légèrement la noisette. Sa densité est de 0,923 environ, elle se solidilie à -3“ U. Llie est vendue couramment entre 80 et 8o fr. les “/o kg. L’huile de sulfuration est un liquide très épais, de couleur foncée, laissant déposer par refroidissement de la stéarine et des acides gras. Cette huile impure peut être utilisée directement pour la confection des savons marbrés, mais lorsqu’elle a été désodorisée, filtrée, décolorée, elle peut être utilisée ()our le graissage et l'éclairage. 2" Toüuteaux. a) Les tourteaux de deuxième pression sont livrés^au commerce après ui voir été grossièrement taillés en carré, pour en fa- ciliter remballage et l’expédition. Comme ils contiennent encore de 3 à 8 -®/o dTuiile et qu’ils sont très riches en matières azo- tées, ils constituent un excellent aliment pour le bétail, et surtout pour les bovidés. Les vaches ([ui s’en nourrissent à raison de 7 à 8 livres par jour donnent un lait riche, avec lequel on fait un beurre gras et Idanc. Jusqu'ici, on n'a jamais remarqué que cette nourriture eût des ellets nocits. I-es tourteaux qui servent a la nourriture du bétail valent de ta à 18 fr. les "/o kg. Ils sont plus appréciés que les. tourteaux d arachides, (jui servent, quoique avec- moins de succès, au même usage. 203 b) Dans certains cas, on l’etire encore, comme il a.été dit plus haut, les dernières traces d'Jinile que contiennent les tour- teaux de deuxième pression. A- cet effet, on les pulvérise grossièrement et on les soumet à l'action du sulfure de carbone, à chaud, dans des extracteurs appropriés. Le résidu, ou tourteau de sulfuration, est encore utilisé comme engrais, et très re^ cherché, en raison de ses propriétés ferti- lisantes. Avenir du Sésame. — Kn terminant cette étude, il n’est pas inutile d’examiner un certain nombre de questions touchant l’avenir du Sésame; les quelques chiffres- que l’on trouvera ci-dessous feront voir qu’on est en droit d'attendre de sa culture des bénéfices très rémunérateurs. La culture du sésame remonte à une époque assez lointaine : en 1848, la France en importait déjà ITuiOO t. Depuis cette époque, l'importation n’a fait que croîire régulièrement, et a suivi une marche as- cendante très rapide. De 1899 à 1903, Marseille a importé de 70.000 à 139.000 t. de-graines par an; ce qui fait une moyenne de 89.000 t. valant environ 29 millions de francs. A Màr.«eille, à celte époque, le prix moyen était de 24 à 27 fr. les 100 kg. Maintenant, comme on le verra plus bas, il est de 38 h 42 fr. Les principaux pays producteurs de Sé- same sont le Levant, les Indes, la Chine. De 1900 à 1903, on pouvait noter comme production annuelle pour les divers pays les quantités suivantes (environ) : Turquie d'.Vsie et Golfe Persique. lo.OOO- lonnes Indes 100.000 à loO.OOO Afrique oceid. franç. (surtout Guinée) 100 à 200.(1) Indo-Chine 400 Depuis cette époque, les cultures se s,onl‘ développées, et la production suit une marche ascendante, même dans quelques- unes de nos colonies; cependant, il est re- (1) La Guinée tranraise a fait certaines années iiisqu'à 2.233 t. (en 1003;, mais cette quantité a diminué beaucoup par la suite, et l'administration fait en ce moment des efforts pour développer cette culture chez les indigènes. 204 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 145 — Juillet 1913 grellable de constater que ni en Afrique, ni en Indochine, on ne semble porter au Sésame tout l’intérêt qu’il mérite. C'est toujours l’Inde qui tient la tête de la pro- duction. Cependant, la qualité de la graine de Sésame de l’Inde (Bombay, Kur- rachée,’ etc.) ne vaut pas celle du Sésame du Levant. Elle est d'ailleurs beaucoup moins chère. Le Sésame de l’Inde a une influence prépondérante sur les cours de la graine à Marseille; voici quelques prix qui feront voir que la valeur de cette oléagi- neuse est en progression régulière, depuis ces dernières années. SORTES 1910 1911 1912 1913 ■ i*f semestre 2* semestre 1*'' semestre 2« semestre l®'' semestre 2» semestre 1 er semestre Bombay blanc grosse graine. 36,60 40,15 40,30 40,70 43,50 44,60 43,70 : Bombay blanc petite graine. 33,80 39,35 39,30 39,75 42,45 43,50 42,30 Bombay bigar. BO “/o blanc. . 35,95 37.60 39,33 40,00 41,50 » » ■ Jaffa 48,50 49,20 47,63 48,23 • 49,80 » » Devant des chilTres si éloquents, les co- lons ont cherché à étendre la culture du Sésame : on en cultive maintenant d’assez grandes quantités au Mozambique, dans l’Afrique orientale allemande, et dans plusieurs autres régions de l’Afrique et des pays tropicaux. L’Allemagne émettait récemment le regret que, sur les 5 millions 500.000 marks do graines inlroduiles an- nuellement, il n’y avait que 50.000 marks de matière première de provenance colo- niale allemande. La culture de cette graine mériterait d’être largement étendue dans nos co- lonies, notamment en Afrique et en Indo- chine; c’est, en effet, une plante évoluant rapidement, demandant peu de soins, et qui peut être traitée en « culture dérobée » (catch crop). Voici, d’autre part, à titre de renseigne- ments, quelques chiffres touchant la pro- duction des, colonies françaises, de 1908 à 1911. On verra que ces chiflres n’accusent pas la progression à laquelle on devrait s’attendre; cela lient en grande partie au défaut de méthode que l’on emploie pour les cultures, et au manque de persévérance des cultivateurs, car la question de climat ne peut pas plus intervenir dans nos co- lonies que dans celles de nos voisins. PAYS 19C8 1909 1910 1911 Production en kilo^rs Valeur en francs Production en Idlogs Valeur on francs Production en kiloffs Valeur en francs Production en kilogs Valeur en francs Guinée Indo-Chine llaut-Sénégal-Niger . . . 520.496 366.503 » 114.2.33 78.636 >J 322.506 105.306 207 64.501 22.394 31 394.393 363.674 2.000 78.880 74.420 300 5 5 4.523 2 98.283 990 110.905 74.573 178 Pour ce dernier, les chiffres de 1911 ne se rapportent qu’au premier semestre. En résumé, ces chiffres munirent que si la culture était conduite avec méthode dans nos colonies comme elle l’est on semble l’êlrc aux Indes, on devrait obtenir un meilleur rendement, beaucoup plus élevé et surtout beaucoup plus régulier. Comme, d’autre part, l’huile blanche tend à remplacer de plus en plus l’huile d’olive dans le commerce de ralimentation, on doit s’attendre à trouvera une plus grande produclion un plus grand débouché. En tout cas, cette huile sera loujours très re- cherchée pour la fabrication des savons. N" 145 — Juillet 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 203 1 éclairage, etc., et on est assuré de trouver dans le commerce des engrais et de l’ali- menlatioi) des bestiaux un placement sûr des tourteaux sulfurés ou bruts. On ne saurait donc trop engager les co- lons à porter leur attention sur une cul- ture qui leur réclamera peu de soins, en leur donnant de gros bénéfices. Louis Capitaine, Docteur ôs Sciences. Bananes et fruits d’ « Elæis » sans noyaux Leur intérêt cultural Origine des fruits sans noyaux. — La Parthénocarpie. — Causes de la stérilité des Bananes. Fruits d'Elæis sans noyaux, leur intérêt agricole. Par M. C.-L. Gatin L’attention des agronomes de tous les pays a été appelée, depuis un temps immé- morial, sur l’existence de fruits dépourvus de graines. C’est ainsi, par exemple, que l’on connaît depuis longtemps des poires, des pommes et des oranges sans pépins, et que les bananes utilisées dans l’alimenta- tion ne présentent pas de graines. Nous examinerons très brièvement ce que l’on sait sur les causes de ce phéno- mène pour nous occuper ensuite, succes- sivement, des bananes et des fruits d'E/æis sans noyaux, qui ont fait l’objet d’études toutes récentes. * » ♦ On nomme parthénocarpique tout fruit dépourvu de graine, et parthénocarpie le phénomène qui a pour résultat la produc- tion d’un fruit sans graine. Supposons que, par un moyen quel- conque, on préserve le pistil d’une fleur du contact du pollen. Dans la majorité des cas, ce pistil s’accroît légèrement, puis se dessèche et tombe, mais il peut arriver aussi qu’il subisse un développement ana- logue à celui que présente un pistil fécondé. Le fruit ainsi obtenu, dont l’aspect pourra être semblable à celui d’un fruit normal, r>e contient pas de graine, puisqu’aucune fécondation ne s’est produite. Il peut con- tenir un rudiment de noyau, mais sa masse est formée principalement par la paroi très accrue du pistil. Lorsqu'un fruit se forme de celte manière, on dit qu’il y a parlhé- nocarpie végétative (1). De semblables cas ont été constatés chez le concombre. Liiez d’autres plantes, il se forme égale- ment des fruits sans noyaux, mais ici, le mécanisme est très ditférent. La pistil subit la pollinisation, mais les ovules (ou le pollen) ont un défaut de constitution qui empêche la fécondation de s’effectuer. 11 n’y a donc pas production d’une graine. Néanmoins, la présence du grain de pollen, sur le stigmate, a produit sur le pistil une excitation d’une nature particulière, qui amène le développement de la paroi du fruit qui, bien entendu, ne contient que des rudiments de graine, ou pas de graine du tout. Dans ce cas, l’excitation produite par la présence du pollen a été nécessaire à la production du fruit, qui ne se serait pas développé sans pollinisation. On dit qu’il y a parlhénocarpAe stinmlative [2). Les oranges sans pépins sont dues h un cas de parthénocarpie stimulative. ün conçoit sans peine que la connais- sance de ces faits présente la plus grande importance lorsqu'il s’agit de produire cer- tains fruits, qui, comme la banane, ne sont (1) .\OLL. Ueber Fruohtbildung ohne Vorausgegan- gene Bestaübung (Parthénocarpie) bei der Gurke. Sitzber. d. Niederrhein. Ges. f. Natur, u. Heilk. zu Bonn 1902. (2) Noll. Ioc. cit. 206 JOURNAL D’AGRICULTUFÆ TROPICALE N“ iio — Juillet 1913 précisément utilisables qu’à la condition de lie pas présenter de graines. (le n’est que tout récemment que l’on vient de découvrir la cause de l’absence de graines chez la banane cultivée, alors qu’on sait que les bananes sauvages sont généra- lement fertiles. M. William Fawcett (1) avait institué une série de recherches qui l’avaient conduit à cette conclusion que la banane commer- ciale doit être capable de produire des graines, lorsqu’on la féconde avec un pol- len actif, mais que ces graines ne se pro- duisent pas, parce zjue le pollen de la variété cultivée est généralement inca- pable de produire l’acte de la fécondation. Un récent travail de M. A. d'Anghe- MOîSD (2) vient de jeter une lumière nou- velle sur cette importante question, (let auteur a établi tout d’abord, en empêchant la pollinisation, que les fruits sans graines du Musa pnradisica L. et du Musa Caven- dishii 'L. sont parthénocarpiques vrais, c’est-à-dire qu’ils se développent en l'ab- sence de toute pollinisation. Au contraire, les espèces produisant généralement des graines, telles que Musa ■basjoo Sieb. et Zucc. et Musa ornata, ne produisent pas de fruits lorsque leurs fleurs n’ont pas été fécondées. Il restait à rechercher pourquoi, dans la nature, les fruits du Musa paradisica et du Musa Cavejidishii sont dépourvus de graines. M. d'.Vngremond a montré que la plupart des grains de pollen appartenant aux variétés cultivées de ces deux espèces sont incapables de germer. D’autre part, dans la fleur femelle, les ovules sont bien développés, bien que très souvent les ovules de la variété « Gros Michel » ne présentent pas de sac embryonnaire normalement dé- veloppé. iNéanmoins, les espèces cultivées peuvent donner des graines lorsqu’on les féconde avec le pollen des espèces sauvages. (1) West India Commilkee circulât', 16 janv. 1912. (2) A. n’ANCitEMo.NT. Parthenocarpie und Sameubil- dung bel Bananen. Berichle der deutschen botanischen Geifellscha/t, XXX, 10, p. 686, 1912. C’est donc, on résumé, parce que le pollen des espèces cultivées est impropre à la fécondation, et que, d’autre part, les plantes ont la faculté de donner des fruits parthénocarpiques, que les bananes culti- vées ne présentent pas de graines et sont, par suite, propres à la consommation. Leur multiplication n’otfre aucune diffi- culté, puisqu’elle se fait par plantation de rejets (1 ). * ♦ * Chez les Palmiers, on n’a signalé jus- qu’ici que des cas peu fréquents de fruits sans noyaux. Le « J. d'A. T. » (2) a eu l’occasion, cependant, de s’occuper, à diverses re- prises, des dattes sans noyaux. Chez le Dattier, toute datte non fécondée subit un commencement de développe- ment, puis se flétrit et tombe, .l’ai eu l’oc- casion d’observer le même phénomène chez divers Phœniæ et Chamærops cultivés en serre dans le Jardin botanique de Bonn. Cependant, il existe au Jardin d’essai du Ilamma un Dattier, entouré de ses con- génères mâles et femelles, et qui, chaque année, produit d’excellentes dattes dépour- vues de noyau. D’autre part, rappelons que le Phœniæ nielanocarpa ^^aud, de Nice, produit, tous les ans, d’excellents fruits, qu’il ait été pollinisé ou non. Tout récemment, j’ai eu l’occasion, en collaboration avec notre collaborateur M. C.-M. Bret, d’étudier des fruits appar- tenant aux diverses variétés de palmier à huile de la Côté d’Koire, chez lesquelles il existe, à côté des fruits normaux, des fruits plus ou moins bien développés n’at- (1) M. Cjœvalieh me rapporte à oe sujet une obser- vation faite au Jardin de Kisantou (Congo belge) par le F''' Gillet. Il y existe des exemplaires d'un bana- nier de Malaisie, qui portent chaque .année de nom- breux fruits sans graines. Dans l'espace de plusieurs années, on na trouvé que très rarement quelques- uns de ces fruits avaient donné des graines (jamais plus de trois). Peut-être faut-il attribuer ce fait à la fécondation de quelques Heurs, fait plausible si l’on considère que ces bananiers sont entourés de planta- tions de bananiers d'autres espèces. (2) Voir n““ 94 et 98 de 1909. N» 145 * *- Juillet 1013 JOUII 1 NA.L D’AGRICULTURE TROPICALE 407 teignant pas tout à fait Iamaux très nombreux (2/3 en nombre), de taille presque égale (2/3) à celle des fruits normaux, constitués uniquement par une pul|)e huileuse contenant quelques fibres qui, au centre, sont de couleur noire et représertteril l’ovaire infécond. ^Variêlc inté- ressante au point de vue cultural, à cause du nombre tr^s çframl de ses fridts anor- maux ne coritenant que de la pulpe . la variété Astran de'Ringerville. R. — Elæis virescens A. Chev. Les variétés de cétte sous-espèee, moins intéressantes au point de vue cultural, ont donné lieu à des observations de même ordre. Il exHtc donc, chez toutes les variétés iVEtæis dela'Côte d'ivoire, des fruits par- thénocarpi([ues accompagnant les fruits normaux. 'Ces fruits sont en proportion constante pour une même variété. Dans le Caa de la variété eeredia, ils tendent à devenir très nombreux, et la multiplication de leur nombre, par -sélec- tion, pourrait enrichir l’agronomie colo- niale d’une variété de choix, d’ailtant plus que ces fruits sont d’une taille presque égale à celle des fruits normaux. 'La sélection des variétés ayant des fruits normaux à noyau réduit et tendre (var. pisifera) constitue ‘une autre voie à -suivre pour l’amélioration de la valeur écono- mique du 'Palmier à huile. 'Les fruits parthénocarpiques qui viennent d’ètrc décrits paraissent devoir être rap- portés à un cas de parthénocarpie stimu lutive. Pour appuyer cette manière de voir, il convient surtout de faire intervenir, d’une part, la généralité de la production de ces 208 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 14Ü — Juillet 1913 fruits partliénocarpiques chez les diverses variétés à'Elæis et, d’autre part, la con- stance de leur nombre pour une même variété. Ces exemples suffisent à montrer toute l’importance que présente,' pour l’agri- culture coloniale, l’étude de ces phéno- mènes de parlhénocarpie. En ce qui con- cerne, en particulier, le Palmier à huile, la connaissance plus intime du mécanisme de leur production serait d’un grand inté- rêt au point de vue de l’étude des condi- tions biologiques de la production des variétés. C.-L. Gatin. Culture et exploitation du Litchi. On l’encontre assez rarement des devis complets d’exploitation de certains pro- duits plutôt considérés comme une exploi- tation naturelle par suite de leur difi'usion ou de leur exploitation exclusivement indi- gène. Cependant, lorsqu’il s’agit d’un arbre pouvant faire l’objet d’une culture rai- sonnée, le prix de revient et le calcul des bénéfices n’est pas sans intérêt. C’est pour- quoi nous sommes heureux de pouvoir mettre sous les yeux de nos lecteurs quel- ques chiffres publiés par le « Bulletin Agri- cole de Maurice », sur l’exploitation du litchi, telle qu’elle est actuellement prati- quée dans l’île. Le relevé a porté sur 1S8 arbres, géné- ralement âgés, vingt ans environ. Ces 158 arbres ont donné ensemble 2.175.500 fruits, soit par arbre 13.769 fruits. L’en- semblede la récolte, acheté d’abord 7.450 fr. par un locataire au propriétaire, a été vendu à des indigènes intermédiaires, sur le pied de 10.440 fr., ce qui correspond à un pro- duit brut de 66 fr. par arbre, ou 0 fr. 48 par 100 fruits. Le prix de vente au con- sommateur, réalisé par les indigènes, a été de 15.258 fr., soit par 100 fruits et par arbre 0 fr. 70. Le rapport, rien que pour les intermédiaires achetant la récolte sur pied, a donc été vis-à-vis des propriétaires de 106,6 o/o. Quant aux propriétaires, en admettant qu’ils ne veuillent ou ne puissent entre- prendre l’exploitation complète de la pro- duction à la vente, mais qu’ils continuent à passer par l’intermédiaire des indigènes, on peut dire qu’un pied adulte leur rappor- tera, dans les conditions ci-dessus, 66 fr. par pied. Or, on peut compter que sur cinq années, il y a trois années de bonne récolte, une de récolte faible et une sans récolte. Cela fait donc pour cinq ans un produit de trois récoltes et demie, soit par arbre 66 fr. X = 231 fr. pour cinq ans, ou 46 fr. 20 par an. L’arbre de dix ans produit une récolte normale, l’arbre de vingt ans peut donner jusqu'à 135 fr. de fruits; les chiffres de 50 et 70 fr. sont courants. La reproduction des arbres par boutu- rage est facile et demande peu de soins. Mais il faut observer que les provins sont souvent stériles, et il est préférable de prendre pour les boutures des branches fructifères. Quant aux espèces, il semble bien que quelques exemplaires cultivés à Maurice donnent des fruits différents de ceux des litchis normaux, mais rien de bien précis n’esl rapporté à ce sujet. La note à laquelle nous nous référons ne donne pas d’indications au sujet des dépenses à engager pour une plantation de litchis; mais on est en droit de supposer qu’elles ne sont pas supérieures à celles normalement nécessaires pour un verger quelconque, et dans ces conditions les chiffres de ren- dement brut sont intéressants pour ceux que cette culture tenterait comme appoint à une exploitation agricole quelconque. N» 145 — Juillet 1913 JOÜHNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 209 PARTIE COMMERCIALE r Le Marché du Caoutchouc. Chronique spéciale du « J. d'A. T.». Par MM. Hecht frères et C'®. Le marché a été d'un grand calme depuis un mois et la situation du Para Fin ne s'est guère modifiée, sauf que les producteurs du Brésil (à l’exception du principal d’entre eux qui passe pour avoir en stock quelques centaines de tonnes) Ont commencé à réaliser leurs lots à des prix va- riant entre 10 fr. 55 et 10 fr. a.ô, prix auquel s’est traitée la dernière affaire de disponible. Les autres mois sont en départ et l’on cote 9 fr. 95 pour août, 9 fr. 70 pour septembre et 9 fr. 40 pour octobre avec un très petit courant d’affaires et aussi peu d’acheteurs que de vendeurs. Le Sernamby Pérou, en baisse régulière, a donné lieu à un grand courant d’affaires en der- nier lieu à 5 fr. 7b. Il n’y a plus guère de différence actuellement entre le disponible et le livrable pour cette sorte. Le Sernamby Manaos s’est traité de 6 fr. 20 à 0 fr. 30 et est comme toujours fort rare à cette époque. Les caoutchoucs du Bas Amazone ont donné lieu à de nombreuses transactions et la Fine a valu suivant les moments de 9 fr. 25 à 9 fr. 50 le kg. L’Entrefine, du Haut Amazone, vu la rareté de la Fine, commence à être demandée et vaut en disponible 9 fr. 40. Quant aux, caoutchoucs de plantation, la baisse s est faite d'une façon régulière avec des cours surtout en baisse pour le livrable. Nous cotons actuellement 7fr. 00 pour disponible, 7fr. 55 pour aoùt/septembre, 7 fr. 45 octobre/décembre, 7 fr. 30 Janvier/Jüin 1914, s’il s’agit de livraisons mensuelles et 7 fr. 25 si l’option des mois de livraison est au ehoix des vendeurs. Les recettes au Para pour le mois de juin se Sont élevées à 2100 t. ^comprenant 820 t. du Pérou) contre 2.880 t. en mai 1913 et 2.570 t. en juin 1912, qui porte le total de la récolte complète ^912/1913 à 41.955 t. La récolte 1911/1912 n’avait donné que 39.300 t. L’excédent de la récolte qui vient de se terminer est donc de 2.595 t., mais Cette quantité ne comprend que 60 t. Fine, Entre- Fine et Sernamby, ce qui est insignifiant, et 2.535 t. de caoutchoucs du Pérou. La production du Para Fin et des sortes qui l’accompagnent, veste donc stationnaire et toute l’augmentation vésulte des caoutchoucs connus en France sous le vvom de Sernamby Pérou (Gaucho Balls). Cela n’empèche pas ce caoutchouc d’être très estimé et d’être très employé par les fabricants, malgré la concurrence des caoutchoucs de plantation. Les recettes au Para au 23 juillet étaient de 1.500 t. Le mois de juillet 1912 avait donné à peu près ce chiffre. Les statistiques générales au 30 juin 1913, com- parées à celles de l’année précédente, donnent les chiffres suivants : 1913 19ie Sortes du Para. StocksàLiverpool. 1.965 1.223 — 8ur le Conti- nent 9i0 100 — aux Etats-Unis 1.36 154 — au Para . . . S90 810 — tennspar Syn- dical 810 ü.SM Stocks ^Ianaos . . ■KO 200 En mer pour l'Eu- rope 490 1' .250 — les Etats-Unis. 430 330 — entre l’Europe et lesEtats-Ums. 35 10 — Manaos et Para 120 400 5.536 6.817 Arrivages à Liver- J)OOl . 737 — sur le Conti- nent . 550 400 — aux Etats- Unis . 545 1.600 LivraisonsàLivor- pool . 472 094 — sur le Conti- nent . 670 440 — aux Etats- Unis . 1.611 Recettes au Para. 2 .100 2.570 — depuislecom- mencement de la récolte (f'juil.). 41.950 39.3t)0 Expédit. du Para en Europe . . . 1.040 4.870 Expéd. aux Etats- Unis 810 1.170 Sortes d'Afrique (Plantatious y compris). Stocksà Liverpool. 718 ‘281 — à Londres : Plantations. . 2.869 1.259 Autres sortes. l.Oll 020 Stocks aux Etats- Unis 26vS 402 4.866 2.555 Arrivages à Liver- pool 196 266 — à Londres : Plantations. . 2.011 891 Autres sortes. 132 69 — aux Etats- Unis 2.100 1.360 Livraisons à Liver- pool 10- 2*^0 — à Londres : Plantations. . 2,433 1.108 Autres sortes. 140 155 — aux Etats- Unis 1-338 Production totale visible dé toutes les sortes (non compris les In- termédiaires du Continent) . . . 10402 9372 Sortes' d' Afrique et d'Asie. — Elles ont continué à baisser et ont donné lieu à des affaires assez importantes, les importateurs commençant à se rendre compte que la baisse des plantations leur impose une réduction considérable de leurs prix de vente. Nous cotons aujourd’hui : Le Rio Xunez 7 00 Le Conakry Niggers 6 40 — plaques et lanières .... 7 00 Le Gambie Prima 4 75 Le Gambie moyen 4 00 Le Madagascar rosé 6 50 Le Tonkin noir en boudins 4 75 Le Tonkin noir on lanières 5 25 Feuilles fumées 7 95 Crêpes fines pâles 7 65 — brunes claires 7 40 — brunes 6 90 — foncées 6 20 210 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N" 1 i.5 — Juillet 1913 Vente d'Anvers. — Le 23 juillet a eu lieu une vente comprenant 460 t. de sortes du Congo et 126 t. de plantations. On a vendu la totalité des plantations avec une baisse de 2 1/2 “ o sur les taxes et 200 t. de sortes du Congo Uivec-une baisse de 10 i’i 1.') °/o. ’ Vente du Uacrei. — Le mercredi 30 juillet aura lieu une vente de 47 t. de sortes du Congo. Hëcht frèhes Et G', 75, nic'Saint-Lsïare. Paris, le '22 juillet 1913. Le marché du Coton. Chronique spéciale du « ,1. d’A. T. i. Par M. E. Foss.vt. totalement éclairci, ce qui serait à souhaiter pour la bonne marche de notre industrie cotonnière. Ci-après quelques chiffres indiquant l’en vue de la récolte amérioaine au 11 juillet, depuis le P’’ septembre 1912, en balles de 220 kg. en moyenne, en regard, les statistiques des années précédentes à la même date : 1912/1913 1911/1912 1910/1911 1909/1910 13.434.000 15.619.000 11.6*1.000 10.175.000 L’approvisionnement visible au H juillet 1913, en balles de bO à 300 kg. selon provenance, était de : 1913 1912 1911 1910 2.194.000 2.301.000 l.."20.000 1.414.000 Les stocks en colons des États-Unis vont chaque mois en diminuant sur les marchés continentaux, aussi par continuation, les cours du coton se soutiennent-ils et les mois d’été se retrouvent au Havre aux environs de 80 fr. Pour les positions relativis ii la future récolte, il est utile de se rendre compte que leur fermeté actuelle résulte de l'incertitude ou nous sommes de savoir ce que pourra produire la récolte en terre. Jusqu’à ce jour, aucun dommage réellement important n’est venu entraver la marche normale de la production américaine de 1913-1914, aussi le public s-’attend-il à avoir une bonne moyen'ne production cette saison. Il nous a été mentionné que la plupart dis fermiers en Amérique ont bien préparé leurs terres cette année, à seule tin d’en obtenir un plein rendement, et si cette éventualilé se réalise, et que la finance et la politique restent cm- brouilllées, il^est possible que la fermeté actuelle fasse place à un recul momentané. Le marché financier brésilien quelque peu troublé et faible, ces derniers temps a permis de traiter quelques transactions en cotons de cette provenance sur une base raisonnable, et notre marché a eu sa part de ces opérations. Pour les cotons haïtien.", la saison d’importation approche de sa fin et il est utile de remarquer que les genres de ces régions sont dans bon nombre de cas, un peu mieux récoltés et soignés que durant ces dernières années. En colons col«nLaux, les transactions ont été très limitées durant le mois en cours, cependant les calédoniens propres trouvent preneurs à des prix intéressants, lorsqu’il s’en présente à la vente. Pour nous résumer, la demande induslrielle reste plutôt moyenne présentement et à paît l’Angleterre dont les broches fonctionnent à peu près normalement, les autres pays du Continent travaillent de façon réduite et cette situation ne changera que lorsque l’horizon politique sera Cours du coton «lisponible, par sortes en France le 17 jnillet l'913, les bO kg. -entrepôt : Upland (^'Midilling). . . S-2 H îd©a Island (Fine). . . ■m M Sea Island (Extra-Fine) 195 » Haïti (Pair). ..... 71 » Savanilia (Pair). . . . 66 » Céara (Pair) 163 » Pérou dur (Good Pair), 83 » Broach (Fine) 76 » '■B«n^le fFino) .... 6’2 •* Chino {Good) . - . Nominal E^yp. brun (Good Pair). 115 * Eîryp.blanc(QoodFair). 105 » ■AfVique Occid.(F 0 ir). . » ^ 2 aï|ÿon (Egreué). . Nominal E. Fossat. -Le Havre, ïe 18 Jiûllet 19Jo. Sucre de Canne et soue-produite. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. G. 'BE PbbA'UdEt. Généralités. — Les cours ce mois-ci sont descen- dus jusqu’à 28.62b pour le n” 3 ; c’est la baisse, que nous avons prévue du reste à celte place depuis plusieurs mois et que rien ne pourra entraver malgré le désir de la spéculation, tant que le stock sera grand et les perspectives de 1* récolte prochaine favorables à une. copieuse pro- duction. Nous verrons probablement dans le cou- rant d’aoùt un mouvement de reprise spéculative, parce que c’est l'époque de nombreux rachats, mais il faut compter que vers la fin du même mois, beaucoup de détenteurs chercheront è vendre plutôt que de garder en magasin des sucres détaxés, et les prix bas continueront. En Fl ance, il y aurait lieu de se préoccuper de la con- currence fatale des sucres de Cuba lorsque le nouveau tarif des Etats-Unis .sera appliqué, et il est de toute nécessité, tant dans nos usines métro- politaines que dans nos usines coloniales, J® travailler économiquement. Antilles françaises. — La récolte est virtuelle- ment terminée. Les derniers navires sont arrives dans les différents ports français avec les soldes d® récolte, et le déficit annoncé ici pour la Guade- loupe est amplement confirmé ; certaines usines N''t4r5 — JriLLET 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 211 3e la Martinique ont montré nn déficit allant jusqu’à 20 Rc-union. — (in s'attend à une bonne récolte, “uais peu de marchés sont faits parce que les pré- tentions des détenteurs ne concordent pas arec les prix auxquels on peut traiter en France. Maurice . — La récolte va commencer incessam- roent; des ventes sont déjà faites aux Indes. La France s'intéresse aux sucres cristallisés blancs de cette provenance, et si les prix le permettent, il est certain que l’on traitera quelques change- uients. Les sucres sirops noirs et sirops blancs sont aussi très appi'éciés chez nous, mais il faut bien entendu que les prix permettent de traiter. On compte récolter 233.000 tonnes en tous jets. Indes Anglaises. — Nous relevons l’intéressant article suivant dans la « Sucrerie indigène et Coloniale » : '< La culture de la canne à sucre dans l'Inde. — Le Conseil Impérial de Tlnde du 17 mars a repoussé la proposition d'un droit additionnel de 3 “ o à appliquer aux sucres étrangers importés dans linde dans le but de favoriser la culture de la canne qui, parait-il, décline à l'heure actuelle. D'après les derniers journaux de l’Inde, on cou- pera, en 1913, 2.377.500 acres de cannes, soit ’H-riOO de plus que l’année dernière. Il y a donc augmentation de la superficie totale plantée en cannes dans toute l’Inde, mais il n’est pas moins vrai que dans les Provinces Unies, cette culture s est •restreinte sensiblement. Pour la coupe de 1913, on compte, dans cette région, 67 000 acres de cannes de plus qn’actuellement. 11 y a aussi une réduction de la superficie en canne dans le Punjab cl le Bengale. C’est dans les autres provinces pro- duisant du sucre que la culture ite canne a pris de l’extension. " Les journaux de l'Inde font en outre remarquer •lue les rendements diminuent dans les Provinces baies. Ils seront inférieurs à la normale cette année. On ne compte que sur 1,15 tonne de-sucre a l’acre. Si la culture de la canne se développe dans d’autres provinces, c’est que tous les efforts faits, depuis deux ans et demi par des patriotes mdiens, et les encouragements donnés par le Gouvernement n’ont pas été vains. " Les méthodes culturales s'améliorent et gra- duellement on remplace les vieilles variétés de cannes par de nouvelles plus riches. L’expert sucrier s’efforce de,q)ersuader au}( .usiniei s qu’ils doivent adopter de meilleurs procédés de fabrica- Gon, mais cela entraînerait de fortes dépenses et Fargentfait défaut. " Il faudra bien du temps pour que l’industrie ®ycrière de l’Inde subisse l’heureuse transforma- tion que l’on désire et le Gouvernement a parfai- tement raison de dire que la production qu’il Accorderait aux sucres indigènes n’aurait pas pour conséque’nce une sensible modification delà situa- tion de l’industrie sucrière. Les raffineurs et quelques gros usiniers y trouveraient leur compte, mais la masse des planteurs de cannes et les petits usiniers n’en profiteraient pas. » G. DE Pbé.vudet. Nantes, le 25 juillet 1913. Le Marché du Cacao. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Antuime Au,e.\ume. Depuis nos derniers avis, avec une demande modérée, les transactions ontété peu importantes, les prix restant d’ailleurs soutenus tant pour dis- ponible que pour livrable et malgré le peu de ga- ranties offertes quant à la qualité. En effet, avec des arrivages relativement impor- tants de la République Dominicaine, la marchan- dise vraiment convenable f st difficile à obtenir de sorte que le stock existant en juillet (détaillé plus loin) apparaît insuflisammenl pourvu en sortes de consommation et par suite des plus indispensables. Diailleurs en qualités supérieures le marché n’est que tout juste pourvu et quand la fabrication d’automne y aura puisé pour ses besoins il est probable que le stock général se trouvera sérieu- sement réduit. Le Brésil parait devoir peu fournir en Cacaos Para et Bahia dont les qualités sont si irrégulières ; quant au Venezuela, la récolte est à peu près terminée et si le Trinidad se présente favorablement l'inlérôt qui se manifestera pourra contribuer à soutenir tes prix actuels à leur niveau relativement élevé. Mouvement des Docks-Enlrepôls du au 15 Juillet. , KNTRéKS 1913 1912 1911 Para, Maragnan .... sacs. •,>3S 148 Trinidûd 693 368 1.766 Côte-Feniûô, Venezuela. . . . 1.077 1.-J83 4.760 Bahia 105 300 2.4C0 Haïti et Dominicaine 1 , J 90 2.876 3.289 Martinique ot Gufideleupe . . S52 645 14.3 Guayaquil et divers 1.638 52'* 2.112 Totau.'i 7.993 5.996 14.618 SORTIRS 1913 1912 1911 Para, Maragnan 1.097 379 366 Trinidad '810 1.835 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 5.618 2,516 3.469 Bahia 889 570 • 1.542 Haïti et Dominicaine 2.0SS 2.343 1.066 Martinique et Guadeloupe . . 67 029 173 Guayaquil et divers Ü.166 8.7-i7 3.788 Totaux 17.872 15.971 12.239 STOCK EN ENTREPOT AU 15 JUILLET 1913 1012 1911 Para, Maragnan .... sacs. 13.580 5.960 -18.991 Trinidad •25.176 35.460 50. iû-i Côle Ferme, Venezuela. . . . 55.016 52.514 41.'S47 ■10.105 •8.337 33.9.34 Jlaïli et.Dominioaine 10. U8 18.10!i 23.096 .Martinique et Guadeloupe . . 8.481 3.699 4.566 Guayaquil et divers SI .938 86 . 576 Mô.l3i Totaux 205.107 210.945 288.972 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 145 — Juillet 1913 ai 2 Mouvement des années antérieures depuis le janvier jusqu'au 15 juin, en sacs. ENTRÉ ES TOTALES SORTIES TOTALES 1913 191'2 1911 1913 1912 1911 244.910 230.687 262.809 175.632 203.815 209.683 Cours des diverses sortes au 15 Juillet. 1913 1912 80 85 Para, Maragoan Trinidad .... Gôte-Ferme,Veiie ZRola 85 » à 200 Bahia 78 Haïti 70 Martinique et Gua- deloupe . . . . 115 » à 120 » 94 «à 98 Guayaqail .... 86 a à 92 » P. Plata, Sanchez, Samana .... 75 87 B à 90 85 80 78 » à 80 83 a à 86 80 »à200 72 » à 80 60 «à 70 72 » à 80 80 a 70 «à 75 a 1911 67 a à 70 69 .à 72 67 a à 160 60 » à 65 51 a à 64 87 a à 90 79 a à 80 60 64 Mouvement des Cacaos en France d'après la Statistique des Douanes, du l'r Janvier au 30 Juin. SORTIES STOCK ENTRÉES Unsonatim et eiportatioii au 31 jQiQl9!3 1913. ... kg. 31.669.100 24.716.800 23.245.900 191*2. 33.079.5iX> 28.975.700 27.230.700 1911. 30.300.000 25.029.100 28.963.500 1910. 26 554.100 24.329.800 25.655.300 1909. 24.329.800 23.686.700 19.287.100 Mouvement particulier de l'entrepôt du Havre. 1913. . . . kg. 15.981.000 11.050.455 15,522.000 1912. 15.315.015 12.949.015 15.490.000 1911. 18.614.300 14.808.200 19.810.000 1910. 18.382.000 14.302.000 18.885.300 1909. 14.992.000 11.014.000 14.145, 300 Le Havi-e, 23 juillet 1913. A. Alleaume. Le Marché du Café. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Anthime Alleau.\ie. Depuis un mois et en même temps depuis que la récolte des Cafés est commencée au Brésil, les cours du disponible et du terme ont encore sérieu- sement fléchi; la différence, en effet, est de 5 fr. sur les Brésil mais de 2 fr. seulement sur les Haïti. Les sortes du Venezuela ont également perdu de 8 à 6 fr. Mais la plupart des autres provenances ont été peu touchées. Cependant, depuis plusieurs jours, la tendance est bien plus soutenue, car il est îi constater que les recettes de Santos n’ont rien d’excessif, que les fortes pluies récentes n'ont pas été sans causer des dégâts appréciables et que d’ailleurs les tran- sactions sur notre place ont un cours plus suivi, en Haïti notamment. D’ailleurs, notre stock de place n’a pas depuis un mois augmenté dans une proportion bien appré- ciable (disons 28 419 S.) compensée et au delà par la diminution des arrivages. D’autre part, les besoins de la consommation, arrêtée depuis plu- sieurs mois dans ses achats, ne devront pas tarder à se faire sentir. Quant à l’approvisionne- ment mondial qui avait subi une diminution de 290.000 S. en juin contre 371.000 S. en 1912, il ne paraît plus justifier le maintien des cours actuels, bien que le marché doive bien se garder d’un em- ballement précipité, imprudent dans la situation financière actuelle. Les cours du terme Santos good average se com- parent ce jour avec ceux du mois dernier, comme suit: 21 Juin 21 Juillet Juillet *. 60 75 Août 60 75 Septembre 61 » Octobre, décembre 60 75 Janvier 60 75 Février 60 75 Mars (jusqu'à juin) Jusqu’à avril (mai 61 75). 61 » Semaine finissant le 17 juillet. 1913 1912 1911 Entrées 28.487 sacs 10.584 sacs 15.271 sacs Sorties 26.320 — 6 .530 — 31.146 — stock en entrepôt au 17 juillet 1913 1912 1911 Santos .319,849 1.282.961 1.513.040 Autres Brésil . . . 392.682 .389.307 . 412.180 Haïti. , « 201.463 218.738 211.962 Antilles, Centre Amér etc. 342 . 695 262.254 251.857 Java 44.506 18.230 17.805 Côte Malabar . . . 31.931 48.378 65.278 Divers 14,759 14.626 20.426 Total. . , . . 2 .347.884 2.234.494 2.498.548 En débarquement. 48.500 18.100 14.000 Prix courant léqal des courtiers assermentés. Sortes 27 Juin 1913 18 Juillet 1913 Santos lavés 83 »à 86 9 78 » à 1 * — supérieurs et extra. . . 71 » à 74 H 66 »à 69 » — good 68 »à 69 » 63 » à 64 * — ordinaires et regular. . 59 »è 64 » 54 » à 59 » — triages 56 » à 57 > 51 » à 52 » Rio lavés 82 » à 84 y 77 »à 79 » — supérieurs et extra ..... 68 >. à 72 M 63 .4 67 » — good 65 .à 66 N 60 »à 61 " — ordinaires . . . Manquent Manquent — triages Manquent Manquent Bahia 61 »à 71 » 56 » à 66 * Haïti gragés et triés 75 » à 91 » 72 »4 89 » — Saint-Marc et Gonaïves. 71 »à 75 * 69 » 4 73 » — Port-au-Prince et autres. 69 «à 74 » 67 »à 72 » Jamaïque gragés 84 »à 88 » 82 » à 86 “ — non gragés . . . . , 70 » à 75 >1 68 » à 73 • Mexique et Centre-Aihër. gragés 85 «à 97 » 80 » à 95 * — ~ non gragés 74 »à 82 » 70 »à 78 » P. Cabello et La Guayra gragés . 85 »à 92 M 79 » 4 86 ' — — non gragés. 72 » à 75 » 66 »4 71 • Maracaïbo et Guayaquil . . . . 73 .à 80 M 68 »4 76 • Porto-Rico, choix 100 «à 103 » 100 » 4 103 » — courant 95 » à 100 n 95 »4I00 » Moka 100 » 4120 w 100 , 4 120 » Malabar, Mysore, Salem .... 87 »àl 00 » 85 «4100 • Java 95 « à 120 » 05 » 4 120 » Bail, Singapore 90 «à 95 » 87 » 4 92 » Réunion Nominal Nominal Guadeloupe bonideur 160 » à 162 » 160 » à 162 » — habitant 155 «à 156 M 155 • 4156 » N"«-Calédonie 125 » à 140 M 125 » 4 140 » Autres Colonies Nominal Nominal A. Alleaume. Le Havre, le 23 Juillet 1913. N” l4o — Juillet 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 213 Marché de la Vanille. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par M.M. Tocton, Crocs et C>'. Nous sommes complètement en morte-saison et les éléments d’affaires manquent en premières mains. 11 restait au Havre un lot de 6 à 700 kg. vanille Madagascar bonne marchandise, qui a été vendue à 31 fr. le kg. net entrepôt, ce qui repré- sente environ 34 fr., conditions de Bordeaux. Nous continuons à coter les ensembles de bonne marchandises, saine, avec 60 “/o de première qualité, 34 fr. 36 le kg. et les ensembles supérieurs de 38 à 40 fr., mais ces cotations sont purement nominales. Les stocks sont plus forts que ces dernières années et doivent se chiffrer dans les divers finlrepôls de France à 100 i 10 1. ; malgré cela, nous restons convaincus que les premiers produits de la nouvelle récolte se placeront très bien et d’ici deux mois on pourra avoir une impression raisonnée sur la marche que suivra l’article pendant la nouvelle campagne. Mexique et Tahiti. — Situation inchangée, très ferme. Touton, Crocs et C>'. Bordeaux, le 18 juillet 1913. Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par ,M.M. Vaquin et Schweitzer. Chanvres. — Le marché continue d’être calme pour tous les textiles en général marquant une l’aisse légère pour certains et principalement pour lo Manille. Sisal. — Marché ferme, en bonne demande, prix soutenus, l’on a payé pour belle qualité extra, provenance Mexique 86 à 87 fr., et la belle qualité 84 à 85 fr. aux 100 kg. Sisal Afrique. — Très demandé, quelques affaires traitées ont obtenu pour marques supérieures 84 fr. ®-hx lOü kg., pour bonne qualité 73 fr. pour mar- ques inférieures 33 à 4S fr. aux 100 kg. Sisal Java. — Marché assez ferme, prix soutenus. Os dernières cotations pour cette provenance sont 1 a 82 fr. pour belle qualité supérieure. Sisal des Indes. — .Marché plus actif, les affaires qui se sont faites en dernier lieu pour belle qua- Rè extra ont été traitées au prix de 81 à 82 fr., que les qualités normales ont varié entre - a 7/ fr. et les sortes ordinaires entre 40 à 45 fr. ’e tout aux 100 kg. Manille. — Le marché est calme; malgré que la des qualités supérieures soit meilleure, prix depuis notre dernier communiqué ont fléchi encore légèrement, les recettes pour la der- nière semaine s’élèvent à 18.000 balles, marquant un total depuis le 1"' janvier de 517.000 balles contre 750.000 balles pendant la période corres- pondante de l’année dernière. Il y a vendeurs en : Marques supérieures Belles marques . . . Good carrent .... Fair current Superior seconds . . Fair seconds .... Good brown 16'» » à 168 » 150 a. à 160 » 132 » à 135 « 70 « à 72 » 64 50 à 65 » 59 50 à 61 » 56 » à 57 » aux 100 kg. pour disponible et prompt embarque- ment. Alors Maurice-Réunion. — Marché calme sans changement dans les cours, les derniers prix relevés sont : .Supérieur 69 » à 70 » Bonne qualité 66 » à 67 » Qualité coûtante 62 » à 64 » Qualité ordinaire 00 » à 62 » aux lüO kg. Lin de la Nouvelle-Zélande. — Le marché est inactif, influencé par le Manille, les prix ont éga- lement baissé légèrement; les dernières affaires s’établissent sur la base de 71 à 73 pour good fair Wellington et 39 à 61 fr. pour fair aux 100 kg. Aloës Manille. — Marché ferme, les cours ont augmenté assez sensiblement, pendant le mois écoulé, des ventes se sont faites au prix de : 1 manille 52 25 à 53 25 2 — 51 00 à 52 3 — 47 25 à 48 50 N* 1 cébu 64 50 à 66 » N® 2 — ............ 60 » à 61 »> N® 3 — 49 75 à 52 » N® 4 — 47 25 à 48 50 aux 100 kg. Jute Chine. — En très faible demande cependant, les cours se maintiennent; les derniers prix payés pour quelques lots Tientsin sont 56 fr. 50 à 57 fr. aux 100 kg., et pour llankow 49 fr. 75 a 51 fr. aux 100 kg. Jute Calcutta. — La demande pour l'ancienne récolte a été bonne, les premières marques dispo- nibles ont été vendues 72 à 82 fr. aux 100 kg. Les premières nouvelles sur la nouvelle récolte étaient mauvaises, mais le temps est maintenant plus favorable, la récolte sera plus forte, mais les qualités seront plus communes. Itzle-Tumpico. — Marché très ferme à prix sou- tenus et l’on cote : Jauraave BZ 68 » à 70 » Tula, good averago 6i » à 66 » — fair — 61 >» à 63 >» — toi quel 58 » à 60 » Palma bonne sorto 62 » à 64 » aux 100 kg. c.i. f. Europe. Ramie. — Marché faible à prix inchangés, les dernières offres sont pour belle sorte 127 à 129 fr. et pour bonne sorte 105 à 119 fr. aux 100 kg. sui- vant longueur, couleur, etc. 21/1 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N». 145 —Juillet 1913 Raphia. . — Marché soutenu, sans changement dans les cours et l’on vend : Belle sorte supérieure ’îl » à 74 w Courant, choix 62 » à 70 » Bonne qualité 55 « à 60 » aux 100 kg,, ex-magasin. Chieiidenl. — La situation de cet article s’est encore accentuée vers une plus grande tension des prix. Les chiendents exlra-flus sont très demandés et des prix très élevés seraient certaine- ment consenlis. Les dernières alTaires ont été traitées sur la base de : Gomme Copah. — . Les derniers prix pratiqués sont pour provenance. Afrique 50 »> à 100 > Madagascar ! 1()0 >* à 400 » les 100 kg. V.IQUIN et SCHWEITZEH. Le Havre, 21 juillet 1913. Matières grasses coloniales, Mercuriale, spéciale. du n J. d’Ai T. ». Par MM. Uocc.v, Tassv et de Roux. Mexique, fin à beau fin 240 » à 265 » — demi-fia à supérieur. . 230 » à 240 * — belle sorte courante . . 175 » à 210 » — bon ordinaire 170 » à 175 « — ordinaire, ■ courant. . , ICO » à 165 » aux 100 kg, quai Havre. Chiendent Annam. — Arrivages nuis, cet article est cependant très demandé. Piassava. — Pas de rnodificatiou dans aucune sorte, le palraira denaeure presque introuvable et les quelques rares propositions qui sont parvenues marquent une hausse de près de 10 0 , f 0* Les cours s'établissent ainsi Brésil. . Para » à 155 M — Bahia 1''* . 123 0 à 135 O# » à 115 » Afrique. Mourovia . 53 M à 54 „ — Galabar » à 65 >, — Cap Palmas . 52 » à 56 » — Grand Bassam .... X à 58 — Congo . 35 » à 40 >. Piassava Madagascar » à 120 H Patmyra, extra-fort . 85 X à 100 » — belle sorte 70 » à 82 N — mou . 66 X à 68 P le tout aux lOO kg. Havre. Fibres de coco. — Les ventes en sortes ordinaires sont toujours faciles et à prix en faveur des ache- teurs; par contre, les belles qualités et supérieures restent rares et à prix élevés, les derniers cours relevés sont ; Bon courant 38 » à 42 >» Boüue sorte 44 » à 46 » Be!le qualité . 50 » à 53 x Qualité supérieure 54 » à 50 » Coprah. — Tendance ferme, — Nous colons nominalement, eu disponible, les tOOkg. c, a. f., poids.net délivré, conditions de la.place.de Mar- seille ; Ceylan Suadried. . . 73 Mozambique Singapore » Siïgpn Macassar 50 Cotonou Manille X Pacifique (Samoa) . . . 71 a Zanzibar. » Ooéanie franv&ise ^ . . 71 r Java Sundried. . . . 73 » Huile de palme. — Lagas, 73 fr. ; Honnv, Bénin, 70 fr. ; qualités secondaires, 63 fr. les 100 kg.; conditions de Marseille, fûts perdus, prix pour chargements entiers. Palinixtee. — Guinée, 32 fr. les 100 kg. Moivra (Bassia). — Grahiex (déaijineiixex. — Nous cotons nominalement ; Sésame Bombay- blanc, grosse graine — — ' petite graine — Jaffa [à livrer) — bigarré, Kurracliee . . , . . E.xpertise5( ''p'ns,. grosse graine. 1 Lof2a Ca'^A'npore Mar ^‘!l ) Bombay' ® ( Biciü Coromandel, nouvelle récolte,. Arachides décortiquées Mozambique — Coronrandel 46 » à » >• 44 H à » »* 55 H à « »’ » ». à » » 32 .» à »' ” 31 50 à *» » 48 » à « >» 29 » à « 43 » à » » 39 » à r » Autres matières. — Cotalions et renseignemenls sur demande. Hocca, Tassv et de Houx. .Marseille, 19 Juillet 1913. aux loO kg. c. i. f. Kapok. — Marché soutenuj les derniers prix cotés sont pour : Calcutta l.ôO » à no » Java, extra . 200 » à 205 » — belle sorte 180 ' » à 190 » — supilrieure longue soie .... manque aux 100 kg. c.i.f. Havre. Feuilles, plantes, sèches mousses. — La demande est toujours très bonne. Ddpuuilles d' animan.i: . — Nous sommes toujours atheteurs pour qualités pouvant convenir à la tannerie, pelleterie, mégisserie, etc... Produits agricoles., africains, sur le. marché de Liverpool. Chronique spéciale du « J. d'.\. T. ». Par MM, Taylor and Co. Huile de Palme. — Le marché est encore très ferme et de bonnes affaires ont été faites. Spot Transit Price 1912 Lagos .£ 32. ,15.0 à 3.3. 0.0 28. ,10.0 Bonnv. Oid falabar . . 31. 15.0 à 32. 0.0 27. ,10.0 Gameroon à 31. 0,0 27. , 5.0 Bénin à 30. 12.6 27. o.o Accra . . 29. O.ü h 29. 5.0 26. .10.0 Bassam, Half-Jack . . . 29. . 0.0 à 29, 5.0 20, .10.0 No 1:45 Juillet 1913 JOÜRML D’AGRICULTURE TROPICALE 21S Siiot Transit l>icQ 191** Bfsss, Niger, New Cal. 28.1'. 6 à î8..15.0 26.10.0 26,15.0 à 2T 0.0 20.4.6 “ait Pond Kiads . . . . 25.17.6 4 20 . 0.0 26 . 0.0- Pixeovo and Bassa . . . 2.5.1-2.6 4 257 17.6 25:15.0 »Horbro(ordin»(re 4 lin,. 27 . 0.0 4 29.10.0 -26. 0.0 4,-27 . 0.0 Amandes de Pnlinisles. — Les pri.K restent élevés. Lagos, Cameroon et fine River Kinds . . . .£ 23.17.6 à 24. 0:0 Pônin, Congo 23,15.0 à 23.17.-C Libérien -23.12.6 4.23.15.0 Gold Coast Kinds . . . ■23.11.3 4-23.13.9 Gambia -2.3. 7.6 à 23.10.0 Sberbro, Sierra Leone . 23 . 2.0 4 23 . 5.0 Caoutchouc. — Très tranquille, il y a pratique- Gient rien à faire parce que les acheteurs reculent. Cacao. — Sur place, ISO bags ont été vendus de sh. à 61 sli. par civt. (Gingembre. — Des petites ventes de Sierra-Leone Gnt été faites à 19 sh. par cwt. Cire d’abeilles. — 130 blocs de Sierra-Leone- à ^ 7-2-0 par cwf. Huile de Soja.. — £ 30 par ton,. Père de Soja. — £-. 8.-10-U par c>vt. Taylok and Co, 7, Tithebarn Street. Liverpool, le 19 juillet 1913. Le Marché en France des Céréales' et Maniocs des Colonies françaises. Chronique spéciale du » J. d'A. ï. ». Par M. P. CoLUN. IHz Tonkin Indû-Chine. — Le marché continue calme avec cotations inchangées. Les offres sont néanmoins assez suivies pour la livraison en fin tic cette année. Un a coté ; Suivant embacqttment Riz; Saïgoa usiüé *20 » à 30 >* Hiz Tonkin usiné *20 r à 29 2â Riz blanc, trié, n» 1 21 » à 29 50 — n® 2, importalion .... 23 50 à 25 >• — n« 3 non usiné 20 75 à 23 » Riz Cargo, 1 * « padd^' 21 *25 à 23 r — 5 V» — 15 à 22 » ^-f. ports franrais. •Ifaïs. — Le Danulie n'off're plus par suite de la Sherre ; les sortes Plata et Indo-Chine sont très •demandées par suite du manque de mais euro- péens, la tendance est plus ferme et orientée vers hausse. Ur cote les Plata embarquement juillet/aoùt entre 13 fr. qq gt 14 fr. 10; embarquements ®-Gût. septembre et septembre octobre entre dfr. 30 et 14 fr. bO ; les embarquements plus Gignés vers 14 fr. 73 14 fr. 80; tous ces prix c- a. f, ports français. Le délivré suit la hausse et vaut actuellement PGUr des Plata 17 fr. 23 à 17 fr. 60. suivant livrai- ®ati a Dunkerque. Les maïs Tonkin sont cotés entre 16 fr. 30 et 16 fr. 75 pour livraison sur le 3 d'octobre ; le- dis- ponible ou attendu sous quinzaine vaut de 17 fr. 40 à 17 fr. 23 logé. Racines de Manioc. — .Marché sans grand chan- gement, on prévoit une demande plus grande par suite de la hausse des maïs, les cours restent inchangés entre 15 fr. et 13 fr. 73 c.a. f. suivant embarquement. P.4UL Collin. Lille, le 24 juillet 1913. Produits de Droguerie. — Articles divers Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Geo Ernst. Ambretles. — Pas de vente ce mois ; petit stock tenu à 210 fr. les 100 kg. sans acheteurs, Algarobilla. — Nominal à 33/40 fr. les 100 kg. Badiane. — Semences de Chine, manquent en, disponible, cotées livrables aoftt/sept. à 173 fr. les 100 kg. cif. BaumeSi --- Sans affaires, marché ferin,e. Coi'AHU : Rien à offrir. Para 5 fr. le-kg. Mara- caïbo -.-S fr. 30. Pérou: Stationnaire à 18 fr. 30 le kg. caf. qua- lité naturelle- véritable. Styrax ; Les importafioiis sont réduites, la récolte encours étant faible, nous cotons 1"3 à 183 fr. les 100 kg., suivant logement. Tolü : Sans arrivages de place, coté ferme par ailleurs, de 9 à 10 fr. le kg., baume naturel im- porté. Bois. — Pour trituration. G.vyaC : .Outilles 18 à 22 fri les lûO kg. Quassias -. Antilles, bons bois introuvables, 20 à 30 fr. les 100 kg. suivant rendement. Surinam manquent et demandés. Santals : Bois des Indes toujours chers, les lots pour distillation, racines et souches, ayant été vendus aux enchères de .Mysore jusqu’à 175 fr. et plus; bois Nouvelle-Calédonie, sans offres et de- mandé, obtiendrait de 75 à 100 fri les 100 kg., suivant étal. Tous bois, écorces, odorants ou amers nous intéressent. Cachous : Calme de saison. IlangooQ marques ... 80 » à 87 50 les 100 kg:. Bornée rouges 45 » à 5*2 50 — « Cumphy^e. — ïUeu à signaler, marché caime. — Toujours ferme pour toutes origines. Cires d'abeitles : Afrique .... l.7*>5 à 1, .75 Chili Y< Madagascar .... 1.775 à . Haïti .... 1.825 à ). » * S^aint-Domingue n Indes .OOnohiiual 1912 19. 1.3 18.18 9 18.16.3 18.15.0 18.10.0 184 6.3 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N» 143 — Juillet 1013 216 Cires végétales-, Cahnauba. Jaune prima 5 80 » le kg. — secunda 4 80 » — Grise grasse 3 90 » — Grise maigre 3 75 » — Japon : Blanche Japon, disponible. 110 fr. les 100 kilos. — livrable 103 » à 104 » — Cochenilles. — Env. : oO sacs Chili et 26 sacs Ténériffe reçus ce mois. Tônériffe Zaccatille choix. . . 5 25 à 5 75 le kg. c.i.f. — grise argentée ... 5 50 à 6 » — Pérou-Chili 4 » à 4 50 — Mexique (manque). Cuirs, Cornes, Peaux. — Cotes sur demande. Crins. Curcuma. — Sans affaires de place. Madras Hnger ... 42 50 à 45 » les 100 kg. Bombay bulbs. . . 37 50 à 40 »* — Cochin bulbs ... 35 » à » » — DivUUvi — 430 sacs Curaçao importés, nous cotons 12 h 14 fr. 30 les 30 kilos. PcaUles de tortue. Antilles 25 » à 35 » le 1/2 kg. Nouvelle-Calédonie. » » à 35 » - Madagascar .... 20 * à 30 » — Écorces. — Oranges, quarts Haïti, 31 fr. 30 les 100 kg. (acquittés à 10 fr. i, 70 sacs Jacmel reçus. Palétuviers ; à 12 fr. 30 les 100 kg. Quillay (bois de Panama). Valparaiso disponible ... a » à 71 » les 100 kg. — livrable .... » « à 07 50 — c.i.f. Quinquina : llien à signaler. SiMAROUiiA : 83 à 90 fr. les 100 kg. CoNciuRANGO 1 90 à 93 fr. Essences. — Marché toujours ferme. Badiane Tonki.n : Disponible à 17 fr. 30 le kg., livrable aoùt/oct. 16 fr. 50. Badiane de Chine : « Bateau rouge » même parité, entrepôt. CiTRONELLES 1 ^ Ceylan ; Disponible ferme à. % fr. 80 le kg., offerte en livrable à 4 fr. le kg., c.i.f. Java : Sans offres au-dessous de tO fr. le kg. Cananga Java : 24 fr. 40 à 25 fr. le kg. Cannelles. — De Cevlan ; Nominal à 60/80 fr. le kg- Cannelles. — De Chine : 8 à 9 fr. 50 le kg. suivant litre. Géranium Bourbon : Affaires réduites, tendance faible, on cote, vendeurs de 70 à 72 fr. 50 le kg., suivant dates de livraison. . Linaloe (.Mexique) : Toujours rare et chère, quelques caisses en transit, on tient 32 30 le kg. pour essence pure de bois. Bois DE Uose femelle : Cayenne, premiers arri- vages de saison en tiansit, sans cotes de place. Niaouli et Cajeput Oïl : 6 à 8 fr. le kg. Petit grain du Paraguay ; 8 caisses reçues sans affaires de place, cote 34 fr. le kg. Verveines des I.ndes : (Lemongrass Oil), dispo- nible tenu 12/13 fr. le kg., entrepôt les offres de livrable sept./oct. sont plus faciles à 9 fr. 30 le kg. c.i.f. Verveine Tonrin et Comores ; Sans offres. Vétiver Bourbon et Java : Rien à signaler. Ylang-Ylang : 150 fr. à 300 fr. le kg., suivant qualité. Feuilles. Coca Bolivie, faible à 2 fr. le kg. — Ceylan 2 40 à 3 » le kg. — Truxillo, offerte à 120 fr. les 100 kg. Jaborandi (Brésil) : Petites feuilles, 100 à 110 fr., grandes, 110 à 120 fr., sans affaires, pas d’offres actuelles. Patchouli : Penang 90 fr. les 100 kg., Java, 70 fr. les 100 kg. Fèves. — Calabar : Rien à offrir, demande calme, nous cotons 173 à 165 fr. les tOO kg. Tonka : Négligé Angustura livrable 12 à 13 fr. le kg. Surinam disponible 13 à 18 fr. le kg. Para, diverses, 6 à 10 fr. le kg., entrepôt. Gommes. — Marché nul., tendance ferme malgré cela. Arabique : Soudan sortes 77 50 à 82 50 les 100 kg. Sénégal bas du fleuve .. 75 » à 80 » — Ghatli n® 1 sans cotes. Ghatti n® 2 sans cotes. Bushire sans cotes. Benjoin : Arrivages en sortes Tonkin, 30 caisses. Siam 6 n à 16 » le kg. Tonkin 6»àl3» — Sumatra, 1 et 2. . . . 3 50 à 4 » — Paiembang 150 » à » » les 100 kg. CopAL : Bon lot Madagascar reçu. Madagascar sortes classées . . 1 » à 3 50 le kg. Afrique, Congo-Gabon 75 » à 100 » les 100 kg Brésil, croûtoux manque — Kauri-Nouméa. 96 » à 100 » — Gayac : Antilles qualité vitreuse 2 fr. oO le kg., tout venant 125 à 130 fr. les 100 kg. Gutte : Sans offres. Saïgon bonnes sortes 6 » à 7 » le kg. . Siam — 7»à8)i — Sticrlac : Un peu de reprise, sans durée, en sympathie avec la gomme laque, les détenteurs oscillent entre 110 et 123 les 100 kilos sans ache- teurs notables. La laque type T. N. fair est à 230/233 fr. en meilleure tendance. N" Its - JciLLET 1913 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE “217 Miels. — En tendance ferme, peu ou pas de telle qualité offerte. Chili 60 » à 65 » (droit de 30 fr.). Cuba 55 » à 00 » — Mexique 55 » à 60 » (droit de 50 fr.). Haïti 55 « à 80 » — îSt-Domingue. .. 50 » à 55 » — ^ux 100 kg. entrepôt. ISacres et coquillages. — Marché ferme et demande active. Panama 70 » à 150 » les 100 kg. Trocas, Burgos .... 40 » à 140 » — Lingah 25 »à »» — Palourdes-Tonkin ... 18 » à 20 » — iVoi>. — CoROzos : Marché actif toujours. Guayaquil, décorliqudes 75 • à 85 » — en coque 60 » 'à 65 » Carthagène et SavanUle, décortiquées , 82 » i 86 » — en coque 65 » à 67 « Abyssinie, décortiquée 30 » à 35 » Geylan 50 j> h » » les 100 kg. 'Java 60 1» à » *> — Kolas ; sans offres ni cotes ce mois. Orsetlle. — Nominal de 28 à 40 fr. les 100 kg. Rocou. — Antilles 70 à 80 fr. les 100 kg., en pâte semences, eu hausse 60 à 7b fr. Racines. — Ipéca : Pas de vente, nous cotons Rio, Minas 20/22 fr., Garthagène 19/20 fr. le kg. Jalap : Marché négligé. Tampico lourd , 2 50 à 3 » le kg. — t /2 lourd 1 80 à 2 » — Rata.niiia : Rien à signaler. Salsepareille (Mexique) : Grise courants f7o fr. les 100 kg. Honduras vraie 2 fr. bO à 3 fr. le kg. Para couronne b fr. bO le kg. Vétiver ; Rien. Tapiocas. — Nous recevons les offres de la nou- ''elle campagne. Réunion. Bahia, Maragnan . . les 100 kg. 50 » à 70 » Rio de Janeiro 100 » à 110 » Singapore 52 » à 55 » Réunion 50 » à 60 « Acquittés Havre (au droit de 12 fr.) Vanille. — Un lot Guadeloupe coté 30 fr. le kg. entrepôt. Un lot Madagascar vendu 36 fr. le kg., entre- le marché paraît bien tenu, partout. J anillon. — Rien à signaler, 20 à 25 fr. le kg. Vessies de poissons : Pas de vente sur place, Quelques colis Saigon en transit. Pochettes rondes .... 2 50 à » » le kg. Petites langues 375à’*» — Grosses — 4 25 à»» — Lyres Cayenne . . . . , 5 » à 8 » — Pociiettes Venezuela . , 4 » à » » — Queues de Chine .... 4 25 à » » — Galettes — ,.,.6»à»» •*” Autres produits. — Cotes et rensei^^iiements sur demande. Geo Ernst, 59, quai d’Orléans. Le Havre, 24 juiliet 1913. Mercuriale de quelques produits d’Extrême Orient. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par M. J. H. Grein. Gomme laque. — Le marché est calme mais ferme, et la hausse paraît prendre une certaine consistance, le disponible étant d’ailleurs meilleur marché que le livrable. Je cote en disponible 226 fr. 50 pourïN et 211 fr. 50 pour AG. Les Fécules de .lava sont mal tenues et il en est de môme des Racines de Manioc dont la récolte paraît être abondante h Java. On traite assez facilement à 11 fr. 75 les 100 kg. pour époques rapprochées ou éloignées. La Fécule de SagoU a également baissé, le prix en étant actuellement de 22 fr. 50 et les alTaiies ne paraissent pas être très considérables. Il n’en va pas autrement dn Tapioca de Singaiiour valant actuellement 35 fr. 50, les 100 kg. Caf Havre. Le Java suit lentement, mais les prix sont, en somme, nominaux, car les acheteurs paraissent fort pourvus et les offres tombent à vide. Le Gambier a de nouveau bai.ssé. Je cote 41 fr. 75 pour rembarquement prompt 42 fr. pour sep- tembre/novembre et 42 fr. 2b pour octobre, no- vembre. La Cire végétale du Japon se maintient à peu près dans les environs de 105 fr. Ramie. — Les offres sur la nouvelle récolle sont plus abondantes, mais on n’offre en somme que des qualités moyennes telles que le Poochi dont les prix ont certainement baissé. G’est ainsi que, selon les vendeurs, il y a des olî'res de 96 fr. ù 99 fr. Gomme d’habitude, la consommation ne s’empresse pas d’acheter, ce qui est peut-être uii tort, car, quoique le niveau des prix dépasse encore de beaucoup ceux d’autrefois, il n’est pas niable que, par rapport aux prix pratiqués depuis deux ou trois ans, nous sommes dans la moyenne basse et il paraît prudent d’en profiter car, si les Gantonais et les Japonais se mettent à acheter sérieusement, il ne serait pas surprenant de voir une nouvelle hausse s’établir. J. H. Grein, . 21, rue du Bourg-Tibourg. Paris, 19 juillet 1913. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 145 — Juillet 1913 i218 ACTUALITÉS INFORMATIONS DIVERSES Encouragement à l’industrie du Caout- chouc. — On nous informe ([ue la « Mincing laue tea and rubber share llrokers’ Asso- ciation » dont le siège est à Londres, offre centguinées à la prochaine exposition inter- nationale du caoutchouc, à Londres, pour récompenser le meilleur usage nouveau du caoutchouc. De plus, dans une circulaire envoyée à toutes les compagnies coautchoutières, le comité de cotte association propose la for- mation d’un gi'oupement qui recueill irait les souscriptions des diverses compagnies i[ui, réunies, constitueraient une somme avec laquelle on pourrait encourager la culture du caoutchouc et en étudier de nouveaux usages, comme, par exemple, le pavage des routes. Si la « Mincing lane tea and rubber Asso- ciation », qui dès maintenant souscrit pour € 50, reçoit un nombre suffisant de réponses favorables, un règlement pratique sera élaboré. Revue Agricole de la Réunion. — Nous avons le plus vif plaisir à annoncer à nos lecteurs la reprise de la publication, sous les auspices de son créateur, M. A. de Vil- LÈLE, de la «Revue Agricole de la Réunion », qui, comme on le sait, avait paru autrefois pendant dix ans et dont l’impression avait été suspendue. Son Directeur n'a jamais cessé de s’occuper de (|uestions intéressant la culture de l'île, et, dans notre n° 126, nous avons parlé de la mission dont il avait été chargé aux îles Hawaï. Cette mission a porté ses fruits, puisque les planteurs de l’île ont décidé récemment de s’imposer, suivant leur production, pour permettre à un pathologiste et à un entomologiste lîe suivre les questions relatives aux maladies de la canne à sucre, et particulièrement aux dégâts occasionnés par le borer. Cela nous promet un regain d’activité scienti- fique à la Réunion et il n’est pas douteux que la Rédaction de la « Revue Agricole » n emprunte à cette nouvelle situation un intérêt particulier. Nous souhaitons à notre jeune, et déjà ancien confrère, la réussite à laquelle lui donne droit la compétence de son sympa- thique Directeur. E. R. Circulaires de l'Institut Colonial Mar- seillais. — Nous signalons à nos lecteurs la transformation que l’Institut Colonial marseillais vient d’apporter dans la présen- tation et la rédaction de ses circulaires mensuelles. Autrefois polycopiées, ces cir- culaires sont maintenant imprimées, et comportent quelques' nouvelles rubriques, qui en font un résumé d’informations sans analogue dans la bibliographie coloniale. Aux informations de toute sorte et aux actes officiels qu’elles contenaient autrefois se sont ajoutées : une rubrique spéciale des Sociétés coloniales qui ne se borne pas à mentionner ce qu’on trouve dans les journaux légaux, mais encore un aperçu succinct des résultats d'exploitation; — une rubrique de « Produits coloniaux » sous laquelle s’inscrivent non pas une mercu- riale quelconque, mais des renseignements d’actualité sur tel ou tel produit, sans que forcément tous soient mentionnés ; — une revue du marché des essences, qui pourra de temps à autre être remplacée par l’exa- men du marché de toute autre catégorie de produits; — enfin, sous le titre « Informa- tions diverses », des indications spéciales à l’exportation des produits manufacturés dans diverses régions tropicales. Cette transformation fuit le plus grand honneiu' à l’organisation et à la documentation de l’Institut Colonial, dont nous avons à peine N'“ 14.') — Juillet 1913 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 219 Ijesoin do rappoler que les progrès sont en grande partie dns au labeur de notre colla- borateur et ami M. Em. Baili.ald, Secré- taire Général de cet Institut. F. M. _ Le Gingembre au Mexique. Originaire de l’Inde et de la Malaisie, •la gingembre semble avoir été introduit au ^lexique dans les temps les plus reculés, Ijian avant la découverte du Mouveau- -Monde; et il est probable qu’il fut importé l'ar les pirates chinois qui faisaient, à ces apoques anciennes, de fréquentes incur- sions sur les cotes du Pacifique du Gonli- iient Américain. En tout cas, la plante est aujourd’hui naturalisée dans beaucoup des forêts humides où croit à l'état sauvage le Vanillier. Se basant sur ce fait, M. David I homathis conseille sa cultui’e- aux Mexi- cains de la zone chaude. Ce pourrait être, dit-il, une sorte de culture familiale qui serait faite concurremment ii celles du Cotonnier et du vanillier. Et l’auleur pré- cise : (diaque' cultivalenr pourrait avoir ^ heclares de cotonnier, 1 hectare de 'anillier et un demi-hectare de gingembre, l'our une petite eiiireprisc de ce genre, point n’est besoin d'un outillage spécial, *^00 plus que d’une grosse mise de fonds; ce seraient donc des bénéfices assurés, en 'iiême temps que, au point de vue général, lin accroissement sérieux des exportations ilii pays. l’'iir la culture du gingembre M. Thoma- inis donne des renseignements qui con- cordent avec ceux qu’a déjà fournis copieu- sement autrefois dans ce journal notre icgretté collaborateur Landes. Thomathis admet un espacement, en lignes droites, de .aO centimètres; et il calcule que chaque fragment de rhizome planté — soit donc i-O.OOO par hectare — ilonnera 400 grammes de gingembre frais, l'éduisant, après dessiccation, à 80 gram- |iics, et, après lavage et épluchage, à gi’amines. Ou volt que, d’après cette estimation, la perte délinilive, pour la préparation du gingembre blanc, représen- terait fen eau et en pellicule superficielle ) 8i Notons que M. Landes n'indique que 70 "/„; le rendement total de l'hec- tare est ainsi notablement plus faible que celui ordinairement admis. A propos de la préparation, nous rele- vons quelques particularités dans la des- cription de M. Thomathis. Pour obtenir le (jimjptubre noir, dit l’auteur, on plonge les rhizomes pendant une minute dans l’eau bouillante, puis ou les expose au soleil et à l'air jusqu’à ce qu'ils soient suffisam- ment secs. De môme, pour préparer le gimjembre blanc, les rhizomes qui ont été pelés sont, non pas toujours mais piarfois, soumis à l’action de la vapeur d'eau bouil- lante pendant ce même court temps d'une minute. Si nous nous en rapportons à diverses notes parues à plusieurs reprises dans le « Dulletin of the Ilolanical De- partment » (le la .lama'ique, ce ne serait point là exactement les méthodes usitées dans l’île anglaise. En premier lieu, on traiterait bien par l’eau bouillanle les gingembres noirs, mais non les gingembres blancs. En second lieu, ce traitement par l’eau chaude ne serait pas seulement d'une minute, mais d’un quart d'heure. Comme formes' de conserve du gin- gembre, M. Tiiomatiiis cite les conserves à sec (ou gingembre confit) et les conserves en liquide. Les jireinières sont simplement obtenues en pla(;anl les plus petites mains de gingembre pelé dans des boites en bois semblables à celles pour vanille; et on sau- poudre de sucre. Pour préparer les con- serves en liquide, on soumet les mains à la vapeur pendant environ dix minutes, et on les entasse dans de petits vases où on ajoute de la mélasse purifiée, aromatisée avec des clous de girolle. Nous croyems intéressant ici encore, de rappeler le procédé un peu différent qui serait employé à la .lama'niue pour ces conserves. On échaudé de jeunes rhizomes, puis on les lave à l'eau froide et on lès pèle. Gn les recouvre ensuite d'un sirop 220 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 145 — JüiLLÉT 1913 faible, dans lequel on les laisse, pendant deux jours. Ce premier sirop est, après ce temps, remplacé par un autre sirop plus fort, qu’on remplace à son tour, et ainsi deux ou trois fois, jusqu’à ce que le sirop soit très épais et que le gingembre soit devenu clair et presque transparent. La métbode de la Jamaïque serait donc un peu plus compliquée que celle que donne M.Thomathis et (|ui, d’après lui, est celle des Chinois de Canton. Henri Jumelle. Le Cacao en 1912. Notre confrère le « Cordian » a publié, dans son numéro du 22 mai dernier, les cbill'res provisoires de production et de consommation du Cacao en 1912, et cette année, il les a présentés sous forme d’un tableau donnant mois par mois les résul- tats Connus, soit d’une façon provisoire, soit d’une manière définitive. 11 y a ajouté les résultats connus des quatre premiers mois de 1913, ce qui offre un intérêt tout particulier, car cela permet de suivre les variations qui se présentent entre les der- niers mois de 1912 et les premiers de 1913. Ajoutons que, pour permettre de donner à ses lecteurs des chiffres plus précis, le « Cordian » dans son tableau, ne parle que des neuf principaux Etats producteurs, et (les neuf moins importants. Cela donne un ensemble de dix-huit pays, sur vingt-ciuatre que comportent les statistiques annuelles (le noire confrère. Pour la consommation, il donne jes chiffres de quatorze Etats, coniro dix-neuf figurant dans les statisti- ques annuelles. A’oici pour 1912 les chiffres provisoires des dix-huit pays en question. Nous les résumons pour l’année, tandis que 1 ori- ginal donne pour chaque mois l’indication de « provisoires » ou de « définitifs » des chiffres publiés, ce qui restreint les limites entre lesquelles jouera la différence avec le tableau final (lui sera ensuite publié, en octobre ou novembre ; Production (Tonnes de lOW kg.) Pays on 1911 en 1912 Equateur 37.205 33.013 Trinité 21.220 18.878 Grenada .■).948 5.529 Venezuela 7.300 .-j.e.wCJ San Thomé 30.4,53 35.512 Côte d'Or 40 . 642 39.549 République Dominicaine. 19.828 20.833 Bahia 34.630 24.674 Para 2.669 3.028 Jama'ique , . 2.783 3.374' Cuba 1.083 1.626 Dominique .576 603. Ceylan 3.064 3.500 Java 2.360 2.024 Lagos 4.471 3.463 Cameroun 3.582 4.559 Surinam . ^ 1.59.5 962 Fernando-Pô . 2.806 2.-229 . Consommation Pays . enl911 en 1912 Etats-Unis 66.563 Allemagne . . 50.855 55.085 Angleterre 28.044 France 26.891 Hollande 24.921 Belgique 6.992 Autriche-Hongrie . . . . . . 5.914 (i . 6'23 Espagne 6.379 5.250 Suisse 10.342 Russie . '. 4.. 481 Italie 2.432 Canada 3.039 Danemark 1.727 Norvège 1.126 On remarque immédiatement, à la lec- ture de ces chiffres, que la production est en diminution sensible sur les années pré- cédentes. L’Equateur, la Trinité, le A^'ene- zuela et Grenade accusent une baisse no- table dans leur production, et la C(jte d’Or, qui l’an dernier était passée au premier rang, fait aussi près de 1.000 tonnes de moins; elle conserve toutefois sa place, la diminution des autres- pays étant plus sen- sible que la -sienne. Seul parmi les prin- cipaux pays producteurs, San Thomé ac- cuse une augmentation notable de produc- tion, qui se chiffre par 3.000 tonnes passées. La République Dominicaine augmente éga- lement, mais peu (1.000 tonnes), ainsi que l'Etat de Para (400 tonnes), sans qo^ ces productions partielles soient de nature (1) Dans ces talileaux, les cbill'res provisoires sont en italiques. N” l/io — Juillet 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 241 à iniluencer sensiblement la protluc ion totale. Par contre, les petits Etats producteurs ont une tendance à voir augmenter leurs chitTres, mais, dans l’ensemble, leur part est encore plus faible de 43 tonnes que celle de 1911 ; la diminution est due prin- cipalement au Lagos (1.000 t.), à Java (300 t.) et à Surinam (600 t.). Fernando- Pô est également en diminution de 600 t. A cette diminution de production corres- pond une augmentation sérieuse de la consommation. Les neuf principaux pays consommateurs représentent une dépense de 17.000 tonnes de plus qu’en 1911, et cinq pays moins importants atteignent une augmentation de près de 2.000 tonnes. Signalons principalement les Etats-Unis (7.300 t.), l’Allemagne (4.000 t.). l’Angle- terre (2.300 t.) et la Hollande (1.400 t.). Par contre, la consommation a diminué en fiance (400 t.) et en Espagne (300 t.). On voit que les chiffres de diminution sont insignifiants par rapport à ceux d’augmen- tation. L’état des stocks s’en ressentira d’autant plus qu’il semble que les premiers mois de 1913 tendent à accentuer cette situation, fin effet, le « (îordian », dispo- sant des cbiffres approximatifs des quatre premiers mois de 1913, a eu l’heureuse idée d’extraire des tableaux précédents le détail des quatre premiers mois des années Pfll et 1912, pour les comparer à ceux de 1913. Sans insister sur le détail des chif- fres, nous pouvons dire que l’ensemble des neuf principaux pays producteurs ré- véle pour ces quatre mois une diminution de production de 6.000 tonnes environ sur les quatre mois correspondants de 1911 (32.941 tonnes au lieu de 38.987). Mais cette fois la consommation ne suit pas la même progression, et les neuf principaux P^ys consommateurs ont absorbé en trois ®ois près de 2.000 tonnes de moins qu’en 1911. Nous félicitons en terminant notre con frère, pour la façon très heureuse dont il a présenté cette année au public les cbiffres statistiques toujours si intéressants qu’il possède sur le mouvement du cacao dans le monde. F. M. Les taches du Caoutchouc de plantation. Nous avons eu l’occasion autrefois (1) d’attirer l’attention sur les taches qui modifient l’aspect des « crepe » et des « sheet » de caoutchouc, préparés sur les plantations, et qui venaient d'être signalées pour la première fois comme une maladie du caoutchouc par M. T. Petch, le mycolo- giste de Ceylan. M. Keith Hancroft, rayco- logiste des F.M.S., a récemment publié (2) sur ce sujet le travail le plus complet et le plus documenté qui ait paru à ce jour, travail auquel nous empruntons la plupart des données suivantes. Nous ne rappellerons que pour mémoire les tacbes causées par des modifications d’ordre purement chimique des substances contenues dans le latex, celles dues à l’huile ou au métal des machines, aux impuretés, etc..., et nous n’insisterons que sur celles dont l’origine est un microorga- nisme. Ces dernières taches, signalées d’abord à Ceylan, ont été retrouvées à Sarawak par M. Brooks(3), puis au Burma, puis dans les F.M.8. par M. K. Ban- cuoft (4). Dans cette dernière région, l'intensité du phénomène subit des fluc- tuations encore mal expliquées. La maladie a existé sans qu’on y ait attaché d’impor- tance en 1907, puis elle a disparu. En février et mars 1911, elle est en pleine extension, puis elle diminue et disparaît môme tout à fait de certaines eslales. A la fin de 1912, elle semble reprendre de l’intensité. Les diverses formes de caoutchouc pré- (1) « ,1. d’.\. T. i> n» 107, mai 1910. (2) .1 The Spotting of plantation Para rubber ». Br. de 30 p. 3 pl. publié comme « Bulletin » n» 16 du Départ, of Agric. des K..M.S. — Kuala Lumpur. Janvier 1913. ^3) a Agricultural Bull, of S. S. and F.M.S. » vol. ï, n” 10, 1911. P- 16- (4) » Agricultural Bull, of S. S. and F.M.S. », octobre 1911. et « Agricult. Bull, of F. .M.S. », vol. l, n» 2, 1912, P- 30. 222 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 143 — Juillet 1913 paré sur les plantations sont difl'éremment atTectées. Les « crêpe » et les « sheet >» qui ont été fumés, sont toujours exempts de ces taches, à condition que le fumage ait eu lieu avant l’apparition des taches. Il en est de môme des « crêpe » séchées artificiel- lement. Par contre les maculatures sont communes sur les « sheet » et les « crêpe » non fumés (surtout les « crêpe » épaisses) ainsi que sur les « crêpe hark ». Ces taches sont extrêmement variables. Elles varient de taille (de 0 cm. 1 à IS cen- timètres de diamètre), de nombre à l'unité de surface, d’aspect, de couleur (rouge clair, rose, jaune rougeâtre, bleu foncé, vert bleuâtre, jaune clair, brun foncé, etc...), de fréquence, de durée. Elles apparaissent d’ordinaire pendant le séchage au bout de huit jours (crêpe), parfois pins tard (sheet) ; elles se développent très rapide- ment sur les « scrap » encore sur l’arbre. Elles peuvent se cantonner à la surface de la gomme ou pénétrer tout ou partie de son épaisseur. M. K. ItANcnoFT a pu isoler de ces taches et identifier divers microorganismes ; Monascus heterosjtorns Sebroter (taches rouges sur crêpe et sheet); Spondyloctn- diurn maculam Rancroft (taches rouge jau- nâtre et vert foncé sur crêpe) ; Mycor/ijne sp. (teinte rouge sur sheet) ; une forme Diplodia {Thyridaria larda) (taches bien foncé sur crêpe) ; des espèces communes des genres AsperyUIns et Pénicillium (taches claires sur sheet) ; HacUim prodi- yiosus (taches-rouges sur sheet, crêpe bark et scrap) ; un Steriytnatocystis sp. à mycé- lium jaune (tache jaune sur crêpe) ; une levure jaune non identifiée (taches jaunes sur sheet) ; peut-être une sarcine. Le mycologiste ne donne d’ailleurs pas cette lislo comme complète, môme pour les F..\I.S. IXe savons-nous pas d’ailleurs que MM. Reich, LARnuTiiEUS, Ridley ont incri- miné un champignon, un Synceplialis sp. et une algue, Protococcus nicalis (taches jouges)? MM. Rrooks, à Sarawak, et Sydney Morhax, à Kuala Lumpur, ont reconnu B. prodiyiosus. On voit que la question a fait des progrès depuis 1910, date à laquelle nous pouvions dire seule- ment que M. Petcu avait reconnu dans les macules, tantôt un mycélium, tantôt une forme bacillaire. Comment le caoutchouc est-il conta- miné? Il peut l'ôtre à doux périodes. I. Contamination du latex sur la ))lan- tation. — Elle s’etfectue soit par l’ean ajoutée aux godets [B. prodiyiosus) ou, pour les « scrap », par l’eau dont on badi- geonne les incisions ; soit par l'air [B. pro- diyiosus, Steriymalocystis, etc...) ; soit par les instruments, récipients, ouvriers con- taminés. IL Contamination du caoutchouc coa- gulé. — Elle s’opère par les perches ou poutres, en bois à peine travaillé, du bâtiment de séchage (surtout Sp. macu- lans, Mon. heterosporus., la forme Diplodia), mais aussi par le voisinage de gomme con- taminée (propagation très rapide du D. pro- diyiosus) et par l’air qui peut entrer dans le bâtiment et qui véhicule des spores de ces champignons tous très répandus (sur souches mortes, bois morts, fruits, lé- gumes, etc...). Les mesures à prendre contre ces taches sont presque uniquement prophylactiques. Quand on verra, sur des carrés de la plan- tation, des « scrap » tachés, on mettra à part le latex de ces carrés : ce latex sera traité par le formol avant coagulation ; les « scrap » atteints seront détruits ou tout au moins séchés isolément. Le matériel de récolte de cette zone sera ébouillanté, on brûlera les bois morts. Ces mômes précau- tions seront prises lorsqu’on s’apercevra, pendant le séchage, que les lots provenant d’une partie de 1’ « estate », et eux seuls, sont contaminés, üans le bâtiment de séchage, on n’emploiera que des bois suf- fisamment nettoyés. On désinfectera les bâtiments d’enfumage, si possible pério- diquement, soit par des pulvérisations de formol (1 partie de formol pour 400 parties d’eau), soit par des vapeurs de formol fournies par des lampes spéciales (brû- leurs), soit par des vapeurs de soufre û N? 145 — Juillet 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 223 raison de (i balles de soufre pour iin volume de 1.000 pieds cubes (en mainte- nant cet espace hermétiquement clos pen- dant vingt-quatre lienres). On isolera le caoutchouc taché dans des bâtiments spé- ciaux. En agissant sur le caoutchouc lui-mème, on doit rejeter, pour des raisons diverses, Iti plupart des corps chimiques qui servent ordinairement d’antiseptiques et qui alté- reraient le caoutchouc (sels de cuivre, de mercure, de fer, de plomb, d’arsenic, ainsi > et les « crêpes » après coagulalion, et que, dans certains cas, la méthode aurait donné économiquement un produit de très haule qualité. V. Cavla, Juin 1913. Ingénieur agronome. Maladies et ennemis du Cacaoyer Parasites végétaux. — Maladies non spécialisées : Maladies des racines ; Uétrodessiccation des tiges; Le chancre ; Balais de sorcière ; Durcissement du fruit. — Maladies propres à la tige : Maladie rosée ; Rouille filamenteuse ; Maladie de la crinière ; Maladies des jeunes plants. Maladies propres à la racine ; l’ourridié ; Maladie blanclie ou chancre des racines; ■Maladie noire ; Maladie brune des racines. — Maladies spéciales au fruit : Antrachnose ; Noircissements des graines. — Ennemis et parasites animaux : Borers Thrips, Termites ; Puceron. Par M. le D’’ L. Beille. {Suite.) Ennemis et parasites animaux. Une trentaine d’espèces animales peu vent nuire aux plantations de cacaoyer. Les plus dangereuses appartiennent aux ordres des mammifères et des insectes ; mais parmi celles qui ont été indiquées, il en est dont le rôle néfaste est au moins douteux; nous ne citerons que les principales. Les chèvres, les daims et les biches dé- truisent les jeunes pousses; les singes, les perroquets et, aux Antilles, un écureuil {Sciiirits_ æstunn.^) recherchent ses fruits, mais ces ennemis sont faciles à éloigner et il est rare que leurs méfaits soient d’une importance notable. Par contre, tes rats sont les pires ennemis du planteur; aux Seychelles, ils ont rendu la culture du cacaoyer impossible; à San Thomé, ils dé- truisent t/5dela récolte, soit une valeur de 3.000.000 de francs. Aux Antilles, on cite 4 espèces vivant dans les plantations : Mus Ratas L. ; M. Alcxandrinus GeoIF. ; Loncheres rjuinæ Thos. ; lleterotnys ano- tnnlus: les deux premières sont les plus redoutées. On a essayé contre ces rongeurs tous les moyens de destruction ; mais leur efficacité s’est montrée très inégale. LaMan- gouste devient elle même trop gênante et on a dû abandonner son introduction ; les pièges, les appâts empoisonnés, le virus de Danyz n’ont pas donné tous les résultats qu’on croyait pouvoii'en attendre et actuel- lement on fait partout aux rats une chasse sans merci : à San Thomé, les chiens fox terriers se sont montrés particulièrement utiles. Insectes. — Les Rnrers. Les larves de plusieurs coléoptères et hyménoptères attaquent le cacaoyer, et creusent dans le tronc et dans les branches do longues gale- ries d’où elles sortiront à l’état d’insectes parfaits. Ces blessures compromettent la vitalité des organes et servent de porte d’entrée à d’autres parasites {^Lasiodiplo- dia, etc.). A San Thomé, le Borer le plus fréquent est un hyménoptère du genre Zeuzera, probablement le Zeuzera Coffeae Nicler. Cette larve erre d’abord à la surface des ra- meaux, et lorsqu’elle a trouvé un point de moindre résistance, elle entame l’écorce, puis le bois, et finit par atteindre la moelle qui lui permet de progresser plus facile- ment et de creuser de longues galeries. Au Cameroun, Preuss signale les larves d’un coléoptère longicorne, peut-être Tra- gocephala senatoria. Aux Antilles, on con- naît sept espèces do Borers, mais on redoute N” 146 — Août 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 237 surtout le Borer Beltle, Asser ador de Cacao [scieur de Cacao) Steirastoiiia depressiim. On trouve ces coléoptères dans toutes les plantations sur les troncs abattus, pi’esque toujours en dessous, blottis sous 1 écorce, les antennes ramenées sur le dos; ils marchent rarement, produisent lin son aigu avec le corselet et se laissent tomber à terre si on cherche à les prendre, l-'a femelle dépose ses œufs sur les anfrac- tuosités du tronc et des branches et sur- tout sur les parties blessées. Les larves aussitôt écloses se dispersent dans toutes los directions, et creusent dans l’écorce et dans le bois dos galeries longues et irré- gulières qu’elles laissent derrière elles pleines de débris. L’e.\trémité du rameau ninsi attaqué ne tarde pas à se flétrir, les teuilles se fanent, et à l’ouverlure de la galerie, on aperçoit une accumulation de débris qui prouve la présence du borer et le dégât qu’il a occasionné. Les insectes adultes peuvent aussi s’attaquer aux jeunes pousses. Le mal est surtout grave lorsque les arbres sont déjà malades, placés sur un terrain peu favorable ou mal drainé. .V la frinidad, on estime que les dégâts peuvent atteindre annuellement 1.000 dollars. Heureusemenl, les steirastomes ont des ®nnemis naturels, les oiseaux, cl notam- ment une sorte de pivert, le lîoo-tao-loo i^fomotes Sivainsoni), les lézards et les rnlineumons en détruisent un nombre con- sidérable et deviennent ainsi les auxi- liaires du planteur. Mais leur action est '^suffisante, il faut chercher à atteindre la larve dans sa galerie môme, à l’aide d’un 1|1 métallique flexible, ou la tuer avec des lumigiitions de sulfure de carbone. On dâtruit les insectes adultes en plaçant sur ® sol des coques vides de cacao dont ils Sont très friands. On peut les capturer pins facilement le malin, par les temps luniides; ils volent peu à l’époque de la ^ncheresse et restent blottis pendant la nuit. ^ la Trinidad, on suspend aux branches des cacaoyers ou on dépose contre le Ironc des pièges, faits à l’aide de fragments d’écorce de châtaignier (P«c/u‘m aguafica), portant des incisions nombreuses sur les- quelles les steirastomes vont déposer leurs œufs; on visite souvent ces pièges et on les brûle. Il est essentiel d’ajouter qu’au voisinage des plantations les Pachira doivent être réduits au strict minimum et visités souvent comme les cacaoyers ; d’autre part, tous les planteurs d’une région doivent s’unir dans un effort com- mun, car toute action isolée reste néces- sairement stérile. Aux Antilles, on a signalé d’aulfes Borers, tels que le Trachi/deres succintus, le Xylehorits perforans (Bine Iloler Borer), mais ils font peu de dommage, sauf dans le cas où l’arbre est déjà malade; VEcÜuva quadricornis Oliver et Endesmus grises- cens Sav. [Scieur, Twig Girdlers) qui creuse une galerie circulaire autour de la branche ou du rameau, le Diapredes ahre- viatus qui vit surtout sur la canne à sucre, mais qui altafjue aussi le cacaoyer. A part la capture des iiisectes à leurs divers états, il n’existe, du reste, aucun traitement spécifique. 11 faut maintenir l’hygiène de la plantation, avoir soin de détruire immédiatement toutes les branches sèches et malades, recouvrir toutes les blessures et surveiller môme avec soin les environs de l’estate. Hyménoptères. — Formicides. — Plu- sieurs espèces de fourmis sont regardées comme nuisibles aux plantations de ca- caoyers, mais on ignore en réalité, dans la plupart des cas, les espèces vraiment à redouter. La fourmi parasol. Alla cepha- loles et A. oclospinosu sont les espèces les plus nocives; elles sont très communes dans r.Vmérique du Sud et dans les Antilles; à la Trinidad, quelques planta- tions en sont infestées. Ces fourmis restent blotties toute la journée et ne sortent que la nuit; elles montent le long du tronc, arrivent aux feuilles qu’elles déchirent et transportent par fragments dans leurs nids. Un essaim peut ainsi com|)lètement dé- pouiller un arbre de ses feuilles. Il est 238 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 1 46 — Aolt 1913 donc essentiel de détruire les nids aussitôt qu’on les découvre, en les arrosant de sul- - fure de carbone. Pseudo-névroptères. — Z-cf Thrips. [Phy- sopus ruhrocinctiis). — Ces insectes sont fréquents aux Antilles (Grenade, Guade- loupe, Sainte-Lucie, Dominique) et à Ceylan. L’adulte mesure 1/2.^-) /I8 de pouce de long, il est d’un brun sombre ou noir et ses ailes sont bordées de cils délicats; les jeunes non ailés ont une teinte plus pâle ou gris jaunâtre, avec une bande rouge sur l’abdomen. Ces insectes vivent en troupe à la face inféi'ieure des feuilles dont ils peuvent déterminer la chute, et ils pro- voquent aussi sur les fruits ta formation de pla(iues subéreuses qui peuvent en imposer lorsqu'elles sont suflisamment développées, pour un signe de maturité. La pullulation des Tbrips est favorisée par la sécheresse et le manque d'ombrage; à l’état adulte l’insecte peut voler, mais il est surtout emporté par le vent; il attaque aussi l’amandier, le manguier et le bada- mier. Ces arbres doivent donc être éloi- gnés soigneusement des plantations et traités, s’il y a lieu, comme le cacaoyer. Les Tbryps comptent quelques ennemis naturels : les larves de Chrysope en font leur nourriture, Russel a observé en Cali- fornie la larve d’un pelit byménoptère qui en tue beaucoup et qui pourrait, par suite, s'il était abondant, devenir un auxiliaire utile du planteur Je cacaoyer. UiucH (1) recommande de pulvériser les arbres attaqués avec la mixture suivante ; Kérosène 2 parties. Eau 1 partie. SavoQ noir t/2 — Diluer cette mixture dans lo fois son poids d’eau, et agiter constamment le mé- lange pendant la pulvérisation. Les Termites. — Les termites sont des fléaux pour l'agriculture tropicale; elles n’épargnent pas les cacaoyers et détruisent (1) Union : Proceding of the Agricultural Society, février 1911. surtout ceux qui présentent des plaies ou qui portent des branches mortes. Souvent même elles construisent leurs galeries contre le tronc des arbres sains et les abandonnent plus tard. 11 est donc essen- tiel de détruire avec soin les termitières qui se trouvent au voisinage dos planta- tions, de débarrasser les troncs des ca- caoyers des galeries qui peuvent être acco- lées et de recouvrir avec le plus grand soin toutes les blessures des arbres avec du goudron. Hémiptères. — Pucerons. — Plusieurs espèces de pucerons peuvent vivre sur le cacaoyer, mais souvent elles ne leur sont pas spéciales; le plus commun : Dactylo- piiis ci tri Itiss., vit surtout sur les citron- niers et les orangers; lorsqu’il s’établit en nombre considérable sur les fruits de cacao, il peut arrêter ou diminuer leur croissance. D’autres représentants de la même fa- mille : Lecanium Oleæ, Aspidiotus destruc- lo}\ peuvent aussi causer quelque dommage s’ils sont très nombreux. Les « Pod Tloppers » des Antilles [Punaise du Cacao), Ilorriola arcuata, com- mune à la Trinidad sur les jeunes ca- caoyers, les affaiblissent par leurs piqûres. Des fourmis du genre Azteca construisent leurs nids sur les colonies de pucerons et les protègent contre leurs ennemis natu- rels, représentés surtout par des hyménop- tères; elles favorisent ainsi leur pullulation. Tous ces parasites sont devenus dange- reux depuis qu’on détruit les oiseaux, soit en leur faisant lâchasse, soit en défrichant les forêts où ils se multipliaient à l’aise- L’introduction de la Mangouste a favorise indirectement cette pullulation d’insectes; lorsque les serpents dont elle vivait ont disparu, elle s’est attaquée à d’autre» proies, les œufs des oiseaux sont devenu» pour elle un aliment de choix qu’elle ^ appris à rechercher, et elle en détruit un nombre considérable. D’’ L. Deiixe, I Professeur à la Faculté de Médecine et de Pharmacie de Bordeaux. N'> 146 — Août 1913 ■JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 239 PARTIE COMMERCIALE Le Marché du Caoutchouc. Chronique spéciale du « J. d’A. T.». Par MM. Hecht frères et G'“. Depuis notre dernier article, le caoutchouc Para, sous l’influence de quelques réalisations, a baissé pendant une certaine période, et le disponible est tombé à un moment à 9 fr. 75. Des affaires sur les uiois éloignés ont été traitées à, 9 fr. 25. bientôt une certaine demande de la consomma- tion appuyée par des rachats de découvert, a fait remonter les cours au.v pri.v les plus élevé.s, cotés D y a quelques semaines, et le Para Fin du Haut Amazone disponible a été payé jusqu’à tO fr. 55. Le mois deseptcmbre, quis’approche maintenant Taut seulement 9 fr. 65 et la livraison octobre 9 fr. 25 le kg. Le Sernamby Pérou, qui a suivi le même mou- vement, a été payé un moment Sfr. 75 pour repren- dre très vivement à 6 fr. 10. Le Sernamby Manaos, rare comme toujours à pareille époque vaut environ le même prix. Les caoutchoucs du Bas Amazone qui commen- cent à arriver en quantités importantes, ontdonné lieu à des échanges actifs, en dernier lieu à 9 fr. 40 le kg pour disponible. Pour les caoutchoucs de plantation, les mouve- ments se sont accomplis à peu près dans la même proportion, mais avec moins d’ampleur. Le cours i® plus bas coté pour l’année 1914 a été un moment ^ fr. 15. Le disponible a valu 7 fr. 50, mais a repris J’dne façon assez vive et à la dernière vente de Londres, on a payé le tirst latex jusqu’à 7 fr. 80. Il vaut encore pour août et septembre 7fr.70. Il est assez singulier de voir la nervosité du marché de Londres et la répercussion du moindre mouvement sur le marché des valeurs. Lorsque les caoutchoucs de plantation montent de 1 ou * 1/2 “/„, on voit des titres faire un bond de ~9 "/o. Il semblerait que certaines maisons ^r'glaises font des arbitrages entre des affaires de caoutchouc et des affairesde titres, ce qui explique parfois les mouvements en question. Les recettes au Para pour Juillet se sont élevées à 2160 t. (dont 730 de Pérou), contre 1940 t. (dont 470 de Pérou) en Juillet 1912. On prédit que la récolte qui vient de commencer sera sensiblement moins forte que la précédente en raison de la baisse '4®s prix, mais à tout prendre, le cours du Para l’in n’est pas particulièrement bas. Les prévisions d’il y a trois ans, au moment de la plus forte hausse, faisaient entrevoir, pour l’épo- que que nous traversons actuellement, un cours de 8 fr., prix qui a été souvent pratiqué il y a un certain nombre d’années, et pendant de longues périodes. Nous devons d’ailleurs être tiès scepti- ques en ce qui concerne ces prévisions, car depuis longtemps déjà, chaque année, que le caoutchouc soit en hausse ou en baisse, qu’il y ait de la pluie ou de la sécheresse, les Brésiliens annoncent de fortes diminutions de récolte, alors que depuis vingt-cinq ans, sauf de rares exceptions, il y a toujours eu une augmentation régulière. Cette augmentation a surtout porté sur le Pérou et les quantités de Para Fin exportées tendent à ne plus augmenter. Les recettes au Para au 20 août étaient de 850 t. Les statistiques générales du 31 juillet comparées à celles de l'année précédente, donnent les chiffres suivants : 1913 1912 Soi'tes du Para. Stocks à Liverpool. 1.649 1.19*2 — sur le Conti- nent 130 110 — aux Etats-Unis •205 iDl — au Para . . , l.lio 750 — tenusparSyn* dicat 810 1.750 Stocks Manaos . . 390 100 En mer pour l’Eu- rope 6-20 790 — lesEtats-Unis. 210 385 — entre l’Europe eilosEtats-L'nis. 15 25 — Manaos et Para 50 390 5.249 5.643 Arrivages à Liver- pool — sur le Conti- nent 71Ü 1.261 60 m aux Etats- Unis Livraisons à Liver- pool « — sur le Conti- i.'m 1.200 1.032 1 .292 nt no 470 aux Etati- lis 1.161 1.203 îttes au Para. 2.120 1.940 depuis le com- încement de la coite 2.120 1.940 âdit. du Para Exi>dd. du Para aux Etats-Unis . . , 950 1.170 Sortes d'Afrique (Plantations y compris). Stocksà Liverpool. 254 — à Londres : Plantations. . 2.920 1.707 Autres sortes. 935 708 Stocks aux Etats- Unis 257 313 •i.SGS 2.982 Arrivages à Liver- pool 185 374 — à Londres : Plantations. . 2.211 1.769 Autres sortes. 125 245 — aux Etats- Unis 2.189 1.481 Livraisons à Liver- pool 147 401 — à Londres : Plantations. . 2.160 1.314 Autres sortes. 201 157 — aux Etats- Unis ...... 2.200 1.570 Production totale visible de toutes les sortes (non compris les In- termédiaires du Continent) . . . 10117 8625 Sortes d'Afrique et dCAs'ie. — Elles sont restées à peu près sans changement et ont donné lieu à des affaires assez suivies, les importateurs se rendant compte qu’ils doivent maintenant accepter des prix en rapport avec les cours des plantations. 240 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N" 146 — Août 1913 Nous cotons aujourd’hui : Le Rio Nunez 6 85 Le Conakry Niggors 6 10 — plaques et lanières .... 6 75 Le Gambie Prima 4 40 Le Gambie moyen . 3 50 Le Madagascar rosé 6 25 Le Tonkin noir en boudins 4 50 Le Tonkin noir en lanières 4 80 Plantations. — Nous cotons aujourd’hui : Feuilles fumées 7 65 Crêpes Unes pâles 7 20 * — brunes claires 7 15 — brunes 6 60 — foncées 6 » Vente d'Anvers. — Le 28 août a eu lieu une vente comprenant 163 t. de sortes du Congo et 175 t. de plantations. 140 t. de Congo ont été vendues, ainsi que 135 t. de plantations, à des prix très irrégu- liers. Vente du lldvre. — Le 28 août aura lieu une vente comprenant environ HO t. de caoutchoucs du Congo. Hecht frères et C'®, 75, rue Saint-Lazare. Paris, le 27 Août 1913. américaine, cette année, soit une moyenne produc- tion. En toutes autres circonstances, de semblables avis auraient provoqué une hausse des cours, mais cette saison, les transactions sont réduites au plus strict minimum, de sorte qu’il est encore attrayant de voir que le coton est un des rares articles qui n’apassuivi lemouvement de baisse qui a accueilli toutes les autres denrées depuis le début de la présente année. Au Havre, il continue à se traiter un bon moyen courant d'affaires en cotons de toutes provenances et principalement en genres à fibre longue, régu- lière et exempte d’impuretés. Ci-après quelques chiffres indiquant l'envue de la récolte américaine du 15 août 1913, depuis le l*® septembre 1912, en balles de 220 kg, en moyenne, en regard, les statistiques des années précédentes à la même date : 1912/1913 1911/1912 1910/1911 1909/1910 13.544.000 15.534.000 11.803.000 L’approvisionnement visible du 15 août 1913, en balles de 50 à 300 kg., selon provenance, était de : 1913 1912 1911 1910 Le marché du Coton. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. E. Fossat. Malgré l’amélioration marquée de la politique européenne et également du meilleur sentiment qui règne depuis quelques jours sur les différents marchés financiers du Continent, les cours du coton ont décliné assez sensiblement durant le mois présent, et les positions rapprochées de notre cote se retrouvent aux environs de 76 fr. Il apparaît que l’industrie du coton se ressent du calme des alîuiresqui fut l’apanage du premier semestre de 1913, et que les stocks de matière brute, présentement entre les mains delà consom- mation, sont assez importants pour que cette der- nière ne soit pas acheteur libéral du nouveau coton offert actuellement par les Etats-Unis, toutefois sur la base actuelle des prix de l’article. Les renseignements reçus ces derniers temps du district producteur américain indiquent que dans différentes localités du Texas et de l'Oklahoma, un temps un peu trop sec a prédominé, qui a provo- qué parfois des chutes de grabots. Le dernier chilfre de condition de la plante publié par le Bureau d’Agriculture de Washington au début du présent mois a été 79,6 contre 89,1 a pareille époque durant l’année record de 1911-1912 qui avait produit plus de 16.000.000 de balles, et il est fort possible que si la condition continue à se détériorer durant les mois qui vont suivre, la récolte 1.501.000 1.604.000 1.113.000 1.047.000 cours du coton disponible par sortes en France, le 18 août 1913, les 50 kg. entrepôt. Upland ^Middling). . . 78 » Soa Island (Fine). . . 225 » Soalslaad (Extra-Fine) 190 » Haïti (Fair). .... 71 » Savanilla (Pair)# . . . Ci » Céara (Fair) 100 >• Pérou dur (Good Pair). 80 » Broach (Fine) 75 » Bengale (Fine) .... 60 » Chine (Good) , . . Nominal Egyp. brun (Good Fair). 112 » Egyp.blanc(GoodFair). 130 » Afrique Occid. (Fair). . 79 >• Saïgon (Egrené). . Nominal Autres sortes, cotations et renseignements sur demande. E. Fossat. Le Havre, le 18 Août 1913. Le Marché du Cacao. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. A.NTHiJiE Alleaüme. Les arrivages ont été depuis six semaines géné- ralement modérés et il n’est pas annoncé des conditions nettement favorables pour les récoltes en cours ou à venir d’ici la fin de l’année. Du reste, depuis le 1” juillet, les entrées en entrepôt au Havre ont été de seulement 38.580 sacs alors que les sorties atteignent 48.643 sacs. En conséquence le stock de l'entrepôt du Havre qui était de 214.986 sacs au 30 juin, se trouve dès maintement en diminution de 10.063 sacs et les statistiques des dernières années nous font N“ 146 — Août 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE connaître que les débouchés du 2 ° semestre se sont élevés : En 1912 à 181.302 sacs. • • ■ ) En 1911 à 226.905 sacs. . . • [ Moyenne 199.382 S. En 1910 à 190. .989 sacs. . . . ) et par suite des récoltes favorables ne venant pas modifier la situation et les cours actuels, les besoins restant à couvrir sont encore de 16.002 sacs (ou n.889 sacs par quinzaine). Donc des récoltes plus abondantes et en même temps de meilleure qualité seraient a désirer pour l’année prochaine pour que la fabrique y puisse trouver son compte cl qu’en môme temps la consommation ne se trouve pas entravée par la cherté des prix. La situation ci-dessus est, du reste, la même sur les autres entrepôts français comme sur les divers marchés mondiaux et ces derniers onç ruoins que les années précédentes, la ressource de recourir à nos stocks par suite de prix plus élevés et à peu près nivelés. Cette situation n’est donc pas faite pour donner Une grande activité au marché.malgré une demande assez régulière, mais qu’il est difficile de satisfaire. La République Dominicaine a été à peu près seule, depuis un mois, à fournir des quantités un peu rondes, mais le manque de soins apportés à la préparation et au séchage du cacao exige une sérieuse sélection parmi les lots débarqués. Quant aux autres provenances, la fermeté des prix oblige les acheteurs à attendre le moment où les besoins seront plus pressants. Le dégrèvement complet de tout droit pour les cacaos des Colonies françaises est un faitacquis pour entrer en vigueur à partir du f" janvier prochain, mais une produc- fion totale de l.SOO.OOO kilos n’est, quant à présent, qu’une maigre ressource, pour nos frabricants. Mouvement (tes Docks-Entrepôts du l” au 15 Août. ENTREES 1913 1919 1911 Eara, Moragnau .... sacs. rrinidad CSte-Porine, Venezuela. . . . Bahia Baïti et Dominicaine STtinique et Guadeloupe . . vayaquil et divers Totau.x 1.277 1.979 76 650 2-2 1 .439 5.846 1.009 6.229 550 « 952 3.467 1.00-2 1.502 115 2.032 16 » 5.527 15.187 7.027 15.831 SORTIES 1913 1912 Bara, Maragnan ^*“>nidad . 1 501 . 1-631 322 2.090 Côte-Perme, Venezuela. , . , «ahia . 6.810 3 . 350 701 651 Baiti et Dominicaine . . . . . artinique et Guadelonpe . '*“ayaquii et divers .... . 3.019 2.514 15 . 4.507 653 8.187 1911 2.944 2.126 2.536 2.046 1.881 215 4.213 Totaux 18.184 17.767 15.961 1913 Para, Maragnan .... sacs. 12.807 Trinidad 24.448 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 58.072 Bailla 9.730 Haïti et Dominicaine 13.996 Martinique et Guadeloupe . . 8.813 Guayaquil et divers 77.057 Totaux 204.923 2il AOÛT 191-2 1911 — 8.547 22.311 33.472 40.943 50.401 40.518 5.073 27.80! lO.SSO 24.6-25 2.822 4.396 80.368 786 201.433 - 288.392 Mouvement des années antérieures depuis te janvier jusqu'au 1S Août, en sacs. ENTRÉES TOTALES SORTIES TOTALES 1913 275.497 1912 249.213 1911 298.871 1913 206.403 1912 231.853 1911 246.315 Cours des diverses sortes au 13 ,ioûl. 1913 1912 1911 Para, Maragnan . 80 » à 85 • Trinidad 84 »à 89 » Côte- Ferme, Vene- zuela 84 » à 200 » Bahia 79 » à 86 » Haïti 69 » à 79 » Martinique et Gua- deloupe .... 114 B à 118 » Guayaquil .... 80 » à 88 » P. Plata, Sanchez, Samana .... 76 » à 78 » Accra et similaires. 76 » à 79 » 80 » à 84 » 70 » à 72 > 85 « à 90 - 69 « à 75 80 »à200 * 70 »à 180 » 76 » à 83 » 65- »à 74 P 62 »à 75 54 » à 68 » 96 «à 99 ■ 89 »à 92 B 74 « à 8-2 » 70 »à 80 » 69 » à 74 « 64 »à 68 n 71 » à 74 » 64 » à - Mouvement des Cacaos en France d'après la Statistique des Douanes, du l'f Janvier au 3t Juillet. SORTIES STOCK ENTRÉES Coniomatioi et eiportation ae31 Jail. 1913 1913. ... kg. 34.589.300 29.652.400 22.769.200 1912 36.514.800 34.073.200 25.795.600 1911 34.3,35.400 28.839.300 27.919.600 1910 36.730.900 28.685.400 27.204.900 1909 29.244.900 28.588.800 20.4.39.000 Mouvement particulier de l'entrepôt du Havre. 1913. ... kg. 17.612.760 1.3.160.010 1 5.144.400 1912 20.878.125 15.000.000 14.901.300 1911 21.228.000 17.277.300 19.722.900 1910 21 327.600 10.283.200 20.063.100 1909 21.165.000 14.880.000 15.273.700 A. Allf.aume. Le Havre, 23 Août 1913. Le Marché du Café. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Anthime Alleaume. Depuis nos derniers avis, les fluctuations n’ont eu que peu d’importance malgré l’état assez satisfaisant des statistiques mondiale et Euro- péenne. Cependant, il y a lieu de remarquer la prudence et l’extrême réserve des divers marchés non encore remis des épreuves difficiles à réparer du printemps dernier, de sorte que les recettes et les stocks augmentant au Brésil, on reste à se demander ce que celte situation pourra durer et si la situation présente comporte une résistance 242 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE efficace de sa part. Il est évident qu’il ne peut être rien encore escompté de précis sur la récolte prochaine des cafés diver.s et quant à la récolte de Brésil 1914-1915 il sera bien temps d’en parler dans un mois ou deux. Dans ces conditons, les transactions sont irrégu- lières et assez modérées malgré des débouchés suivis, cependant les faiseurs évitent de s’engager à long terme, aussi bien à terme qu'en disponible. Toutes les provenances se trouvent à peu près logées à la même enseigne et principalement en corrélation avec les demandes de la consommation. Les cours des diverses provenances ont donc peu varié depuis nos dernières cotes, d’autant plus que celles que nous donnons plus loin n’ont pu être maintenues cette dernière semaine et sont en perte de 1 fr. pour la Brésil, Centre-Amérique, cote ferme; cependant, les divers gragés sont sans changement. Par suite de leur situation parti- culière en conséquence de leur détaxe complète prochaine, les cafés (Guadeloupe sont en hausse de 2 fr. ceux de la Nouvelle-Calédonie en hausse de 5 fr. Les cotes pour Santos Good average à terme sont actuellement de : 59 fr. 75 pour août, mars et avril prochains . 59 fr. 50 pour septembre, décembre, janvier, février. 59 fr. 25 pour octobre, novembre. 60 fr. pour mai, juin 1914. 60 fr. 25 pour juillet. Mouvement des docks entrepôts pour les trois dernières semaines. Entrées 14.330 S 35.285 S 20.608 S. Sorties 32.826 S 34.179 S 36.000 S. Stock en entrepôt au 21 août. 1913 1912 1911 Santos 1.305.977 1.244.337 1.463.125 Autres Brésil 384.820 SW. 7 14 399.186 Haïti 180.403 208.088 193.512 Antilles, Centre Amér.otc. 355.207 2r.9.851 221.2-21 Java 43.2-22 17.175) 18.761 Côte Malabar 27.728 M . 793 63.119 Divers 14.068 14.008 27.676 Total 2.312.0-25 2.171.960 2.387.100 En débarquement. . . . 15.300 21.600 5.8U0 Prix courant légal des courtiers assermentés. Sortes Santos lavés — supérieurs et extra. . . — good — ordinaires et regular. . — triages Rio lavés — supérieurs et extra .... — good — ordinaires — triages Bahia Haïti gragés et triés — Saint-Marc et Gonaïves. — Port-au-Prince et autres. 1" Août 1913 14 Août 1913 78 » à 81 » 79 «à 82 ». 66 » à 69 » 67 70 » 63 »à 64 » 04 ). à 65 » 54 » à 59 » Manquent 51 K-ft 52 » Manquent 77 » à 79 » 78 *à SO » 63 «à 67 » 64 » à 68 » 60 »à 61 « 61 »à 62 « Manquent Manquent Manquent Manquent 56 «à 66 » 57 »à 67 » 73 ')à 90 . 74 » à 91 » 78 X à 72 » 69 «à 73 » 66 »à 71 » 67 «à 72 » Jamaïque gragés — non gragés Mexique et Centre-Amér. gragés — — non gragés P. Cabello et I.a Guajra gragés. — — non gragés. Maracaïbo et Guayaquil .... Porlo-Rico, choix — courant Moka Malabar, Mysore, Salem .... Java Balî, Singaporo Réunion Guadeloupe bonitleur ..... — habitant N"'-Calédouie Autres Colonies N” 146 — Août 1913 82 » à 86 82 » à 86 M 09 » à 74 » 69 »à 74 » 78 ..à 95 » 80 » à 95 » 09 »à 80 » 70 » à 81 7) 81 «à 88 » 84 »à 88 n 69 « à 74 » 69 »4 73 » 70 »à 78 H 67 »à 78 » 100 » à 103 M 100 .à 103 » 95 * à lOO » 95 .. à 100 » 100 «à 120 V> 100 » à 120 9 88 n à 100 » 88 » à 100 >1 95 «à 120 » 92 » à 120 » 88 »à 93 » 88 »à 93 a Nominal Nominal 158 a à leo » 158 »àl60 n 154 » à 156 » 154 a à 156 » 125 «à 140 » 125 » à 140 » Nominal Nominal A. Alleau.me. Le Havre, le 22 Août 1913. Marché de la Vanille. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M.\I. Touton, Chocs et C*'. Rien de nouveau depuis notre dernière chronique, le marché est nul, faute d’aliment et à cause des vacances. On commencera à parler de vanille nouvelle au commencement du mois prochain, et nous restons d’avis que la nouvelle campagne s’ouvrira sur la base des derniers cours établis, malgré les stocks considérables qui existent en France. Si on nous annonçait, des colonies, une récolte normale, nous croirions à la baisse, mais comme de partout on compte récolter de 15 à 20 “/o de moins que l'année passée, nous espérons que les prix pourront se maintenir. Il faut les voir aujourd’hui à 36 fr. le kg. pour de bons ensembles bien préparés, contenant 60 “/o de première qualité, 16 à 17 cm.; 38 fr. pour des lots supérieurs et 30 à 34 fr. pour des queues. Mexique et Tahiti. — Situation inchangée, prix fermes. Tooton, Crocs et C'“. Bordeaux, le 18 août 1913. Fibres de Corderie et de Brosserie. chronique spéciale du <> J. d'A. T. ». Par MM. Vaquin et Scuweitzeh. Chanvres. — Le marché reste assez ferme pour tous les textiles en général et les cours se sont bien maintenus depuis notre dernier communiqué. Sisal. — Marché calme, les prix ont sensible- ment baissé, l’on a payé pour belle qualité extra, prévenance du Mexique 82 à 83 fr., et la belle qualité 77 à 87 fr. aux 100 kg. Sisal Afrique. — Marché soutenu, quelques affaires traitées ont obtenu pour marques supé- N“ 146 — Août 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 243 rieures 82 fr. aux 100 kg., pour bonne qualité "3 à 7b fr., pour marques inférieures 33 à 43 fr. aux 100 kg. Sisal Java. — Marché ferme, les prix se main- tiennent, une partie belle qualité supérieure a été payée 84 fr. 30 et la bonne qualité 76 à 78 fr. aux tOO kg. Sisal des Indes. — Marché assez actif, les affaires qui se sont faites en dernier lieu pour belle qua- lité extra ont été traitées sur la base de 84 fr. 30 alors que les qualités normales ont varié entre 62 à 7b fr. et les sortes ordinaires entre 40 à 43 fr. le tout aux 100 kg. Manille. — Marché très ferme et très actif, les prix ont augmenté assez sensiblement, les recettes pour la dernière semaine s’élèvent à 27.000 balles, marquant un total, depuis le l"' janvier, de 602.000 balles contre 908.000 balles pendant la période correspondante de l’année dernière. 11 y a vendeurs en : Man^uos supérieures 170 » à 180 >> Belles marques 160 » à 170 » Good current IW » à 144 » Pair current 77 >» à 79 » Superiop seconds 7*2 50 à 74 50 Pair seconds 68 » à 70 » Good brown 65 » à 67 » aux tOO kg., pour disponible pour embarque- ment les prix sont plus élevés, il faut voir une augmentation de 0 fr. 30 à 1 fr. par 100 kg. sui- vant mois d’expédition. Aloës Maurice-Réunion. — Marché calme, prix eu baisse, les dernières ventes se sont faites sur la base de : Supérieur .... Bonne qualité. . Qualité courante. Qualité ordinaire aux 100 kg. Lin de la Nouvelle-Zélande. — Marché ferme, influencé par le Manille, les prix depuis notre dernier communiqué ont augmenté assez sensible- ment, les dernières affaires s’établissent sur la base de 77 à 79 pour good fair Wellington et 68 à ~0 fr. pour fair aux tOO kg. Aloës Manille. — Marché calme, les cours ont augmenté légèrement, pendant le mois' écoulé, des ventes se sont faites au pri»de : N» 1 manille 55 » à 56 » N® 2 — 54 » à 55 » N® 3 — . . 50 » à 51 » N® 1 cébu 67 50 à 69 » X® 2 — 63 » à 64 » N® 3 — 52 75 à 55 » X® 4 — 50 25 à 51 50 aux 100 kg. •fuie Chine. — .Marché calme, en très faible demande, les derniers prix payés pour quelques lots Tientsin sont 35 fr. à 36 "fr. aux 100 kg., la Qualité Hankow reste sans intérêt. •f^te Calcutta. — Marché ferme, on cote les premières natives embarquement août 78 fr. 30, et pour marques supérieures 89 fr. 50 aux 100 kg. Itzle-Tnmpico. — Marché très ferme à prix sou- tenus et l'on cote : Jaumave BZ Tula, good average . . . — fair — ... — tel quel Palnia bonne sorte. . . . aux 100 kg. c.i. f. Europe. Ramie. — .Marché faible, les dernières offres sont pour : Belle sorte 120 » à 125 » Bonne sorte 100 » à 115 « aux 100 kg. suivant longueur, couleur. Raphia. — .Marché soutenu, sans changement dans les cours et l’on vend : Belle sorte supérieure. 71 » à 74 » Courant, choix 62 » à 70 » Bonne qualité. 55 » à 60 » aux 100 kg. ex-magasin. Chiendent. — Les arrivages continuent très faibles, les qualités très fines manquent totale- ment; d’après les avis reçus du Mexique, il faut conclure que nous ne sommes pas encore arrivés au point culminant de la hausse et que la mar- chandise doit continuer à rester très rare; les dernières affaires ont été traitées sur la base de : Mexique, lin à beau fin ... . . 240 » à 265 » — demi-fin à supérieur. , . 230 » à 240 » — belle sorte courante . . 125 B à 210 » — bon ordinaire . . . . , . 170 » à 175 P — ordinaire, courant. . , . 160 » à 165 s aux 100 kg. quai Havre. Chiendent Annam. — Arrivages nuis, cet article est cependant très demandé. Piassava. — La demande reste active, les pal- myrahs restent inobtenables du pays producteur et les cours montent constamment. Les cours s’établissent ainsi : Brésil. . Para — Bahia f®. . . — — 2 ®. . . Afrique. Monrovia . . — Galabar . . . — Cap Palmas . — Grand Bassain — Congo .... Piassava Madagascar . Palmyra, extra-fort . . — belle sorte . . — mou le tout aux 100 kg. Havre. Fibres de coco. — En très bonne demande, les prix étant avantageux pour les acheteurs, les demandes pour marchés à livrer sont fréquentes et donnent lieu à un bon courant de ventes. Les derniers cours relevés sont : Bon courant 38 » à 42 » Bonne sorte 44 » à 46 » Bonne qualité 50 » à 53 » Qualité supérieure 54 » à 50 » aux lüO kg. c.i. f. 65 » à 66 » 60 » à 62 » 58 » à 59 » 54 » à 56 « 68 » à 70 » 6-4 s à 66 n 31 » à 63 B 58 » à 60 » 62 » à 64 » 145 » à 155 B 125 # à 135 » 100 » à 115 » 53 » à 54 » 58 >* à 65 52 » à 56 54 » à 58 » 35 » à 49 » 70 » à 120 » 87 » à 102 » 75 » à 85 » 68 » à 70 B 244 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 146 — Août 1913 Kapok. — Marché plus faible, les prix ont baissé assez sensiblement, les derniers prix cotés sont pour : Calcutta 140 » à 160 » Java, extra 160 » à 185 » — belle sorte 160 » à 175 » — supérieure longue soie .... manque aux 100 kg. c. i.f. Havre. Feuilles, plantes séckes, mousses. — La demande est toujours très bonne. Dépouilles d'animaux. — Nous sommes toujours acheteurs pour qualités pouvant convenir à la tannerie, pelleterie, mégisserie, etc. Gomme Copale. — Les derniers prix pratiqués sont pour provenance : Afrique 50 » à 100 » Madagascar 100 » à 400 » Les 100 kg. VaQUIN et SCHWEITZER. Le Havre, 20 Août 1913. Matières grasses coloniales. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Rocca, Tassy et de Roux. Coprah. — Tendance ferme. — Nous colons nominalement, en disponible, les 100 kg. c. a. f., poids net délivré, conditions de la place de Mar- seille : Ceylan Suûdried. . . . 76 » Mozambique. . . . . Singapore 74 » Saigon Macassar 73 50 Cotonou . 74 » Manille 72 50 Pacifique (Samoa) . . . 74 « Zanzibar Java Sundried. . 74 » 75 « Océanie française . . . 74 » Huile de palme. — Lagas, 76 fr. ; Ronny, Bénin, 73 fr. ; qualités secondaires, 70 fr. les 100 kg.; conditions de Marseille, fûts perdus, prix pour chargements entiers. Palmistes. — Guinée, SS fr. les 100 kg. ilowra (Rassia). — Graines oléa;/ineuses. — Nous cotons nominalement ; Sésame Bombay blanc, grosse graine 45 «à » »» — — petite graine 44 » à » * — Jaffa (à livrer) 52 » à » « — bigarré, Kurrachee » » à » » „ . /* Lins Bombay bruns, grosse graine. 34 » à « » Experlisost Colza Cawnpore .33 à » » ^-ii ) Pavot Bombay 48 » à » » >0 Ç R_icin(;;oromanilel,nouvelIerécoUe. “29 »à » » A.rachides décortiquées Mozambique 41 » à « » — Coromandel 38 50 à » » Autres matières. — Cotations et renseignements sur demande. Rocca, Tassy et de Roux. Marseille, 18 Août 1913. Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par MM. TayloIi and Co. Huile de Palme. — Le marché est très lourd, et comme les acheteurs ne veulent pas acheter, des petites ventes seules ont été faites. Spot Transit Price 1912 Lagos £ 31.10.0 A 35.15.0 31. 2.6 Bonny, Old falabar . . 32. 5.0 à 32. 10.0 29.15.0 Camerooû 31.15.0 à 32. 0.0 29.10.0 Bénin 31. 2.6 à 31. 6.6 28.15.0 Accra 30. 5.0 h 30.10.0 27.12.0 Bassam, IlalLJack . . . 31. 0.0 à 31. 5.0 27.10.0 Brass, Niger, New Cal. 29. 7.6 à 29.10.0 27.15.0 Congo 2S. 7.0 à 23.12.6 27. 5.0 Sait Pond Kinds . . . . 26.15.0 A 27. 0.0 26.10.0 Dixcove and Bassa . . . 26.10.0 à 26.15.0 26. 5.0 Sherbro (ordinaire à fin). 29. 5.0 à 31. 5.0 27.5 .0 à 28. 5.0 Amandes de Palmistes. — Les prix ont été- variables, ils se sont élevés jusqu’à £ 2S-2-0, mais ils sont maintenant plus bas. 1912 Lagos, Cameroon ot fine — Uiver Kinds . . . .£ 24. 0.0 à 24. 2.6 19.10.0 Bénin, Congo 23.17.6 à 24. 0.0 19. 7.6 Libérian 23.15.0 A 23. 17.6 19.5.0 Gold Coast Kinds . . . 23.13.9 à 23. 16.3 19.3.9 Oambia 23.10.0 à 23.12.6 19. 0.0 Shorbro, Sierra Leone . 23. 5.0 A 23. 7.6 18.15.6 Caoutchouc. — Encore très tranquille avec prati- quement pas d’affaires en caoutchouc de l’Afrique. Cacao. — Vendu sur place îiOO sacs à 56/-. D’affaires en futures à 58/6 for f.a.q. et 60/- for “ fair fermented Gingembre. — Pas de change. Huile de Soya. — £ 31 par tonne, très peu de demandes. Soya lleans. — £ 8-18-9 par tonne. Taylor and Co, 7, Titbobarn Street. Liverpool, le 19 Août 1913. Produits de Droguerie. — Articles divers. .Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Geo EaNST. • AmbreUes. — Très ferme, envois rares, demandé, dernière vente à 2 fr. le kg. AlgarobiUa. — Nominal, 35/40 fr. les iOO kg. Itadiane. — Semences de Chine, à 180 fr. les iOO kg. disponible et 165/160 pour embarquement, sep- tembre/octobre, caf. du Tonkin.— Pas d’offres, cotées 10 fr.de moins. Baumes. — Copahij : pas de vente de place. Cen- tre Amérique à 4 fr. 50; Para clair 5 fr. le kilo caf. PÉROU ; Inchangé, reste ferme à 18 fr. 50 le kg. cif, pour qualité naturelle pure. N» 146 — Août 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 24S Styrax ; Calme à prix bien tenus de 175/180 fr. les 100 kg. caf. logé en caisses, qualité loyale. Tolu : Pas d’arrivage ce mois, reste ferme à 9 fr. le kg. qualité naturelle Cartliagène. Bois pour trituration. Gayac ; Antilles 18/22 fr. les 100 kg. Quassias ; Antilles 15 à 2a fr. les 100 kg. sui- vant rendement; Guyane, manquent et demandés. Santals : Indes loO 200 fr. les 100 kg. sou- ches et racines ; Nouvelle-Calédonie, 7b à 125 fr. les 100 kg. Tous bois et écorces odorants ou amers nous intéressent. Cachous : Rangoon marques ... 85 » à 87 50 les 100 kg. Bornéo rouges 45 » à 5’2 50 — Camphre. — Calme prix inchangés. Cires. — Marché ferme pour toutes origines; à’Abeüles, brutes. Afrique Chili Madagascar Haïti Saint-Domingue Iodes . . 1.72 à 1.75 . . 1.00 à » « . . 1.775 à » « . . 1.825 à « » . . 1.85 à » •> Le 1/2 kilo acquitté Havre Blanche d'insectes. — 250 (droits de 8 fr. bt.) ; à 260 fr. les 100 kg. entrepôt. Cires végétales. — Carnauba : Marché ferme. Jaune prima fine — grasse ... 4 80 » — . 3 90 » — Grise maigre Candelilla : 2 à 2 fr. 25 le kg. entrepôt-droit 12 fr. caf. Cire blanche Japon. — Prima, à 110/112 fr. les lOO kg. entrepôt. Cochenilles. — Toujours rares et chères en belle qualité. Ténéritfe Zaccatillo choix. . . — grise argentée . . . Pérou-Chili 5 25 à 5 75 le kg. c.i.f. 5 50 à 6 » — 4 50 à 5 » — Mexique (manque). Cuirs, Cornes, Peaux. — Cotes sur demande. Coprah. — 78 à 80 fr. les 100 kg. Curcuma. — Divers lots en transit, pas de vente •le place. Madras finger ... 42 50 à 45 » les 100 kg. Gochin bulbs ... 35 50 à 35 ** — l^vidivi. — Négligé. Curaçao 12 fr. SO à 14 fr. les 50 kg. Ecailles de lortue : Antilles 25 » à 35 » le 1/2 kg. Nouvelle-Calédonie, 32 » à » » — Madagascar .... 20 » à 30 » — Ecorces. — OnANr.ES : Les premiers arrivages de sai.son sont très fermes, quarts Haïti à 52 fr. 50 CS 100 kg. acquittés, droit de 10 fr, les 100 kg. Palétuviers : 12 fr. 50 les 100 kg. Qüillay : (Bois de PanamaL Peu d’offres très ferme, Valparaiso; disponible 72 fr. 50 les 100 kg. livrable, 74, demandé. Quinquina : Pas d’offres de Centre-Amérique, les PoTto-Cabello cotent 1 fr. 25 à 1 fr. 50 le kg. SiMAHOUBA : Négligé à 90 fr. les 100 kg. CoNDURANGo : Négligé à ÜO fr. les 100 kg. Essences. — Badiane : de Chine ferme à 18 fr. le kg. caf.; Tonliin, inchangé à 16 fr. 75 le kg. qualité équivalente aux bonnes marques de Chine. Citronnelle : Ceylan rare et ferme à 4 fr. .30 le kg, caf. Java, sans offres, 10 fr. le kg. nominal. Cananga Java : 24 fr. 50 le kg. Cannelles : Chine 8 à 9 fr. 50 le kg. suivant titre. Ceylan 50 à 75 fr. le kg. Géranium Bourbon : .Marché calme, situation indécise, offres plus faciles 60 à 65 fr. le kg. li- vrable septembre/octobre. Linaloe : Ferme à 32 fr. le kg. caf. pas de stock appréciable. Bois de rose femelle : Nominal à 34/35 fr. le kg. Niaouli et Cajeput : Négligées à 0/8 fr. le kg. Petit grain du Paraguay : 11 caisses en transit, pas d’oITres de place, n ' à 34 fr. le kg. Verveines des Indes (Lemongrass-Oil) : Dis- ponible à 12 fr. 50 le kg. livrable en reprise à 10 fr. 50 le kg. cif. septembre/octobre, V/Toiikin ou Comores, sans offres. Vktivier Bourbon et Java : Bien à signaler. Ylang Ylang : Toujours plus offert que de- mandé, coté de 125 fr, à 250 suivant marques. Feuilles. — Cocas : Bolivie vertes à 3 fr. le kg.; Ceylan, 2 fr. 50 le kg. ; Truxillo, 1 fr. 60 le kg. Jaborandi : Petiles feuilles Brésil vertes, à 100/110 fr. ; grandes feuilles, 115/125 les 100 kg. Patchouli : Penang environ 90 fr. ; Java, 70 fr. les 100 kg. Fèves. — Calabar ; Petits arrivages Congo à 175 fr. les 100 kg. demandé. Tonka ; Marché faible, Anguslura livrable sep- tembre/octobre à 15 fr. le kg. cif. disponibles 25 fr. le kg. Para disponibles givrées à 12 fr. 50 le kilo; Surinam, nominal à 13/14 fr. Gommes — Marché nul ce mois. Arabiques ; Soudan sortes 75 )> à 125 n les 100 kg. Sénégal bas du lîeuve . . 70 i» à 90 » — Ghalti n” 1 sans cotes. Ghatti n** 2 sans cotes. Bushiro sans cotes. Benjoins ; Toujours chers. Siam classements de sortes 5 n à 15 » le kg. Tonkin — — 6 « à 9 » — Sumatra, 1 et 2 3 75 à 3 25 — Palembang , . 150 » à » » les 100 kg. Coi’ALS ; Madagascar sortes claires . . . 1 » à 3 50 le kg. Afrique, Congo-Gabon . . . Brésil, croüloux Kauri-Nouméa 246 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 146 — Août 1013 Gavac ; St-Dominguo, ordinaire 1/2 vitreux. 125 » à 150 » les 100 kg. Antilles, vitreux clair 2 50 le kg. Gütte : SaïgoD bons tuyaux 7 50 lo kg. Siam clioix — 8» — Sticlack : En reprise, les détenteurs se réser- vent, escomptant la hausse continue de la Laque, et demandent pour disponible IbO fr. les tOO kg., sans acheteurs pressés à ce prix. Le livrable parait obtenable à 125 fr. caf. septembre/oct. La gomme Laque type ÏN. fair est, ce jour, à la parité de 250/ 235 fr. Elemi de Manille. — Coté à 120 fr. les 100 kg., sortes blanches. Myrrhe Abyssinie. — Blonde à 165 fr. ; brune à 125 fr. les 100 kg. Encens. — 05 à 123 fr. les 100 kg. suivant grains. Graines Coton : Antilles 14 à 18 fr. les 100 kg. Lins. — Bombay, Chili, Plata. cotes s/demande. Moutardes. — Cotes s demande. Girofles : Clous de Madagascar 200 fr. le kg. entrepôt, griffes, 90 fr. les 100 kg. Miels. — .Marché ferme surtout pour les sortes blanches. Chili 60 » à 65 » (droit de 30 fr.). Cuba 55»à60» — Mexique 50 » à 55 » (droit de 20 fr.). Haïti 55 » à 80 U — St'Dominguo. .. 50 » à 55 » — Californie .... 90 » à 95 » — les 100 kg. entrepôt. Nacres et Coquillages. — Marché bien tenu. Panama 70 » à 150 » les 100 kg. Trocas, Burgos .... 40 » à 130 » — Burgos 60 » à 90 » — Palourdes-Tonkîn ... 18 » à 22 » — Noix. — CoROzos :Prix inchangés. Petits cocos 18 » à 40- » les 100 kg. Arec : Ceylan 50 » à i. » — Java 60 » à » « — Kolas : Rien à signaler, demandé sans offres. Orseille. — 28 à 40 fr. les 100 kg. Rocou : Pâte sur fouilles, Antilles. 70 » à 80 » les 100 kg. Autres ' .Sans cotes Semences 65 » à 75 » Racines. — Ipéca : Sans affaires. Rio, Minas sortes 23 50 à » lo kilo. Carthagène 20 » à » — Jalaps : Tampico lourd . 2 à 2 50 le kg. — 1/2 lourd 1 50 à 2 » — Rataphia : Nominal à 83 fr. les 100 kg., der- nière vente. Salsepareille : Mexique grise, manque et de- mandée; nous cotons dernière vente à 180 fr. les 100 kg.; devra monter encore, les expéditions du Mexique restant difficiles. Para couronne ' 5 50 le kg. Honduras vraie 2 50 à 3 >» le kg. Vétiver : Rien, Java blond, 123 fr. les 100 kg. Indes, 73 à 100 fr. les 100 kg. Tapiocas. — Marché calme et plus faible, nous cotons : Bahia, Maragnan . . les 100 kg. 50 . â 65 Rio do Janeiro . . .* à 105 Singaporo » à 50 Réunion « à 60 acquittés Havre, droit de 12 fr. Vanilles. — Rien à signaler, ce mois. Vanillon. — Rien à signaler, ce mois. Vessies de Poissons. — Affaires calmes, marché ferme. Pochettes Saigon , . . , Petites langues . . . Grosses — ... Lyres Cayenne . . . Pochettes Venezuela Queues de Chine . . Galettes — . . Tous autres produits sur demande. 2 50 à 2 75 le kg. 3 50 à 3 75 — 4 50 à 4 75 — 5 » à 8 « — 4 25 à » » — 4 >) à 4 50 — 6 » à » » — cotes et renseignements Geo Ernst, 59, quai d’Orléans. Le Havre, 23 Août 1913. Le Marché en France des Céréales et Maniocs des Colonies françaises. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. P. Collin. Riz Tonkin, I.ndo-ciiine. — Le marché est sans changement notable et les transactions continuent normales. On a coté : Siiivut eubarqafueit Riz Saigon usiné 26 » à 29 50 Riz Tonkin usiné 27 » à 30 » Riz blanc, trié, n» 1 27 » à 29 50 — n» 2, importation .... 23 » à 25 . — no 3 non usiné 21 » à 23 50 Riz Cargo, 1 «/. paddy 91 25 à 23 » — 5 »/. — 20 50 à 21 50 caf. ports français. Maïs. — Le marché a montré une certaine fermeté durant la dernière semaine du mois sous revue, celà provient d’abord de la situation statistique de l’article qui laisse entrevoir un déficit assez élevé et ensuite à cause des achats importants effectués à I.a Plata pour le compte des États-Unis. D’autre part, la récolte du Danube se ressent du manque de bras occasionné par les guerres récentes des Balkans, et les expéditions de cette provenance sont très déücitaires. N» 146 — Août 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 247 En délivré, on a coté en dernier lieu à Dunkerque : Maïs Plata. — Disponible et septembre-octobre 17 fr. 90 novembre-décembre 18 fr. 15. Mats Tonhin. — Attendu sous quelques jours 17 fr. à 17 fr. 10 plus éloigné de 17 fr. 25 à 17 fr. oO. Racine de Manioc. — Avec la rareté du maïs, les racines de maniocont faitl’objet d’unedemande plus suivie et les cours de cette denrée ont subi une hausse assez prononcée pour la livraison en délivré . Ou a coté : Madagascar flottant 16 fr. 25 à 16 fr. 73; embarquement prompt 13 fr. 75 à 16 fr. Les époques éloignées sont plutôt délaissées. Paul Collin. Lille, le 24 août 1913. actualités Bulletins du Laboratoire d’Agronomie Coloniale Nos lecteurs trouveront, encartée dans ce numéro, une très intéressante étude de M"' Caïius sur les variétés de riz de l’Indo-Chine. tin sait à ([uel point cette question est peu avancée, malgré l’intérét qu elle présente pour le développement de notre grande colonie d’Extrême-Orient. Nous sommes donc particulièrement heureux de donner à nos lecteurs la primeur du premier document un peu complet sur cette question. Nos lecteurs remarqueront que cet encartage constitue, sous forme de supplément à notre n® 146, le premier numéro du « liulletin du Laboratoire d’Agronomie Coloniale ». C’est la réalisation d’un désir depuis longtemps formulé partons les amis du Labora- toire d’Agronomie Coloniale, annexé à l’École l’ratique des Hautes-Etudes, dépourvu jusqu’ici d’organe officiel, la collaboration plus étroite de M. Chevalier au « .1. d A. 1. », réalisée depuis quelques mois, laissant cependant notre publication complèlement indépendante, et sans autres rapports avec le Laboratoire que ceux de vieille amitié que ces deux institutions entretenaient depuis de longues années. Une entente avec M. Chevalier nous a permis de faire profiter gratuitement nos abonnés et lecteurs de la lecture de ces Ikületins qui, comme les publications similaires de Washington et de Buitenzorg, auront un caractère intermittent, mais qui, vraisem- blablement. paraîtront très fréquemment, en raison de l’abondance des documents scientifiques que possède le Laboratoire d’Agronomie Coloniale. En principe, ils traiteront de questions plus nettement scientifiques que le «J. d’A. T. », auquel son Directeur et son Comité entendent conserver son caractère pratique et d’actualité si apprécié de ses lecteurs. Les Bulletins en question seront le plus souvent des mémoires dont la publication trouverait difficilement sa place dans nos colonnes, soit en raison de leur étendue, soit en raison de leur caractère de science pure, qui doit être la base Diême des recherches du Laboratoire d’Agronomie Coloniale. Nos lecteurs apprécieront certainement cette innovation qui leur offre, en môme temps qu’un appoint notable à l’intérêt du « -L d’A. T.», le moyen de suivre les importants travaux réalisés dans un laboratoire qui, si son statut n est pas encore complètement arrêté, est destiné, dans l’esprit du Gouvernement français, à corres- pondre, dans un avenir prochain, aux grandes Institutions coloniales officielles, dont nos voisins nous ont, dans toute l’Europe, donné l’exemple depuis longtemps. F. Main, Administrateur du « J. d’A. T. «. 248 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 1 R) — Août 1913 INFORIVIATIONS DIVERSES La culture du Coton au Brésil. — Cette culture tend à prendre une grande impor- tance, sous l’impulsion du Gouvernement Fédéral, qui ne voit pas sans appréhension les difficultés qui se présentent chaque jour avec la culture et le commerce du café. On sait déjà ce que le Gouvernement a entrepris pour développer la culture du caoutchouc. Nous apiirenons aujourd’hui que le coton donne déjà lieu à des échanges considérahlos, bien (|ue la qualité soit un peu laineuse etse rapproche par conséquent des cotons Péruviens. LechilTrede Ki.TTit. à l’exportation est ofliciel pour 1912; or, comme il se fait sur place une consomma- tion considérable dans les 190 usines liré- siliennes, on estime que la production co- tonnière totale du Grésil en 1912 a oscillé entre 55 et GÜ.OOO t. Utilisation des chaux de défécation de sucrerie. — On signale, il’Espagne, une nou- velle utilisation dos résidus calcaires pro- venant de la défécation du sucre. Il s’agit de la fabrication de composés calcaires employés en construction, et même de ci- ments l’ortland artiliciels. Nous avouons, malgré les chilFres très précis qui nous sont fournis, que cela ne nous semble pas très important pour Vavenir. L’auteur semble en elTet oublier que dans la majeure partie des régions sucrières, les chaux de défécal ion trouvent leur emploi comme engrais ou amendement et qu’on n'en est généralement pas encombré. Au surplus, et quelle (jne soit l’importance de la su- crerie envisagée, nous nous demandons si sa production en écumes calcaires sera jamais suflisante pour alimenter une in- dustrie travaillant pour le bâtiment. Concours international de tracteurs. — Dans le but do faire connaître les appareils de labourage mécanique susce{)tibles d’uti- lisation au Congo Belge, le Ministère des Colonies de Belgique organise un concours qui aura lieu du 23 au 27 septembre pro- chain, dans la ferme de Chassart, la plus grande exploitation agricole de Belgique. Une somme de 90.000 francs est affectée à ce concours, qui pourra ainsi être doté d’une organisation supérieure. On annonce que la plupart des maisons de construction de ce genre d’appareils sont déjà inscrites, ce qui promet une série d’expériences intéressantes. Four tous renseignements s’adresser à M. le Directeur de l’.Agricul- ture, 7, rue Thérésienne à Bruxelles. IIP Congrès International du Froid. — Nous rappelons que le IIP Congrès Inter- national du b'roid, qui doit cette année se tenir anx Etals-Unis, au mois de sep- tembre, sera complété par deux grandes excursions qui partiront de Chicago à l’issue des réunions du Congrès. La première se dirigera vers San-E’rancisco, par le Colorado et Los Angeles ; la seconde atteindra la môme ville, en passant parla Nouvelle-Or- léans, Colon et Panama. Elle dureront environ trois semaines, l’nne comme l’autre, et permettrontauxcongressislesde contem- pler quelques-uns des sites les plus inté- ressants de l’xVmérique du Nord. Pour les inscriptions, s’adresser au Secrétaire Géné- ral du Congrès, M. J.-E. Nickerson, 31, So Dearborn Street, à Chicago. E. B. De la mise en place des arbres en régions tropicales. Sous les climats tropicaux, la plantation des arbres, se pratiquant pendant la période de végétation, est une opération délicate qui demande à être étroitement surveillée. Les plants doivent avoir six à dix-huit mois de pépinière et avoir subi au moins un repiquage. L’expérience a démoniré qu’un arbre repiqué avant la mise en place se développe plus rapidement que celui semé directement en place ; la fructification est plus bâtive et le rendement plus élevé. Le repiquage facilite le développement des racines secondaires et permet d’obtenir un chevelu beaucoup plus abondant. Un arbre semé en pépinière non repiqué, n’ofl'rc, au moment de la mise en place, qu’un nom- bre restreint de racines secondaires et un N" 146 _ Août 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 249 chevelu insuffisant. Dans ces conditions, la reprise est toujours difficile, les plantes ont pas le temps d’émettre un appareil radiculaire suffisant pour pouvoir résister hla saison sèche ; il en résulte de nombreux ^nles dans la plantation, et la végétation ^cs plantes qui resteiit laisse toujours à désirer. On doit admettre que les végétaux desti- nes à une plantation doivent toujours être soumis au repiquage. Cette opération peut pratiquer en pots, en bambous, en cstagnons de pétiole et en pleine terre. L’emploi des pots on terre est trop coû- leux aux colonies et le colon ne peut se payer ce luxe dans une exploitation. Les pots de bambous sont d’un usage pratique dans les régions oiT cette essence est commune ; ils présentent l’inconvénient d obliger à mettre en place des plantes peu développées. En raison de la faible dimen- sion de ces pots, les racines ne tardent pas a tapisser la paroi intérieure, elles n’ont plus à leur disposition une nourriture suf- fisante. liorsque les plantes restent trop longtemps dans cette situation, elles ne tardent pas à dépérir et la végétation lan- guit si la plantation est trop tardive. Les estagnons de jtétiole, en raison de leurs dimensions, permettent d’obtenir des sujets vigoureux; leur emj)loi est toujours •■estreint et réservé aux plantes rares dont on veut assurer la réussite. Les paniers fabriqués avec des lianes ou des feuilles de certaines plantes textiles donnent toujours d'excellents résultats. Les cacines s’y développent avec facilité, sans contrariées par les parois. L’emploi de oes paniers est économique, tout en donnant les meilleurs résultats, à condition qu’il O existe pas de termites dans le terrain à planter. Ces insectes ne tarderaient pas à flévorer les paniers et ensuite à s’attaquer plantes. Le repiquage en pleine terre est donc le Pjus employé en pays tropicaux. 11 permet opérer en grand et de suffire aux besoins 0 1 exploitation; il présente l’inconvénient 0 planter à racines nues, ce qui oblige de prendre plus de précautions que dans les cas précédents. Dans les régions à saison des pluies et saison sèche bien tranchées, il faut planter de manière que les végétaux aient le temps d’émettre une quantité de racines suffisante pour résister à la saison sèche qui suit la mise en place. 11 n’est guère possible de donner une date fixe pour la plantation des végétaux élevés en pépinière, en pleine terre : la végétation est le meilleur guide. Dès les premières pluies, les plantes entrent en végétalion et émettent de vigoureuses pousses. Pour procéder à la mise en place, il faut attendre que ces premières pousses soient suffisamment aoûtées, car il suffirait d’une journée de soleil pour qu’elles se des- sèchent, ce qui compromettrait la reprise. De l’aoûtement de ces premières pousses à une nouvelle végétation, il se passe un temps variable avec la marche des pluies ; c’est le moment de planter. 11 arrive cepen- dant que les pluies ne sont pas encore bien établies; dans ce cas, il faut attendreraoû- temenl des deuxièmes pousses, planter lorsque le temps reste couvert pendant une grande partie de la journée, afin de n’avoir aucun arrêt dans la végétation. 11 va sans dire que celte remarque ne s’applique pas aux plantes élevées en pots ou en paniers dont la mise en place peut se pratiquer au commencement de la saison des pluies, dès que le sol est suffisamment trempé. Pour que les arbres puissent offrir la plus grande résistance à la saison sèche qui suit, il faut opérer la mise en place avant l’arrivée des grandes pluies. Pour les essences à feuillage d’un grand dévelop- pement, il ne faut pas hésiter, si le soleil est à craindre, de couper le pétiole des feuilles à, t centimètre de la tige et ne conserver que la rosette de l'extrémité. Dans ces conditions l'évaporation est moins active, les plantes ne souffrent pas et la reprise se fait plus rapidement. Les trous doivent être creusés à l’avance ; leurs dimensions qui sont variables avec les essences, ne sont jamais trop grandes, et le temps passé au creusage des trous JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 146 — Août 1913 j 260 sera largement compensé par la vigueur de la végétation. La terre de la surface, plus riche en humus, ne doit pas être mélangée à celle du sous-sol. L’arrachage en pépinière doit toujours ùlre opéré avec précaution. 11 faut avoir soin de conserver le plus grand nombre de racines, habiller les plantes en ayant soin de faire prédominer l’appareil radiculaire. Cette opération doit se pratiquer vers la fin de la journée ou par un temps couvert. Lorsque les arbres ont un fort développe-, ment, il ne faut pas hésiter de rabattre la tige à la hauteur à laquelle on veut obtenir les premières ramifications. Dans ces con- ditions il est possible d’utiliser des plantes de trois et quatre ans. Les arbres arrachés en mottes doivent être plantés au niveau qu’ils occupaient en pépinière ; ceux à racines nues doivent être enterrés de façon à ce que la première couronne de racines soit recouverte de 10 à 15 centimètres de terre. L’emploi des engrais à lente décomposition est à con- seiller; les composts à demi décomposés sont fout indiqués. Une certaine quantité doit être déposée au fond des trous, et une autre réservée pour recouvrir les ra- cines. Le fumier de ferme, employé au moment de la plantation, produit toujours un heu- reux ellèt sur la végétation. Ces deux en- grais organiques emmagasinent une cer- taine quantité d’eau que les plantes utilisent pendant ta saison sèche. Lorsque ces deux engrais font défaut, les trous sont comblés avec la terre de la surface jusqu’à la hauteur nécessaire, les plants sont maintenus verticalement par un ouvrier pendant qu’un deuxième recou- vre les racines avec la même terre. Les trous sont ensuite comblés avec la terre du sous-sol. Le sol ne doit jamais être piétiné ; il doit se tasser naturellement. Il est donc nécessaire de laisser une hauteur de terre suffisante en tenant compte du tassement qui suivra la plantation. Lorsque les plantes demandent des tuteurs, ces derniers peu- vent être plantés en opérant la plantation mais la tige ne doit être palissée qu’après le tassement. Telles sont les considérations pratiques, trop souvent négligées, qui doivent guider dans la mise en place des arbres. Ou ne saurait trop attirer l'attention du colon sur cette importante question, base de réussite de toute plantation. Teissonmer. Deux arbres à graines grasses de Madagascar. Le premier de ces deux arbres est bien connu et est souvent signalé sur le versant oriental de Madagascar. C’est une Pro- téacée, le Diloheia Thonarsii, que les indigènes nomment vivaona ou manlMleo- La substance grasse de ses graines est depuis longtemps utilisée par les Tanala, mais nous ne croyons pas qu’elle ait jamais jusqu’alors été étudiée; il est donc inté- ressant de reproduire l’analyse qui en a été faite à Marseille à l’usine llocr..^, Tassy et DE Roex. C’est une huile jaune foncé, qi'i laisse déposer vers 15” la moitié de son volume de matière concrète blanchâtre. Son acidité en oléique est de 54,14. Le titre des acides gras est de 36®; l’indice d’iode est de 84,4 à 84,6, et l’indice de saponification, 196,4 à 197,6. Les amandes contiennent 63,4 à 63,9 de substance grasse. L’inconvénient, au point de vue industriel, est que la graine est incluse dans un épais noyau qu’il faut briser. Le second arbre que nous voulons men' tionner n’appartient plus à Test, mais aii sud-ouest de Madagascar où il est commue surtout sur le plateau mahafaly calcaire. Ce hetatatra est une Euphorbiacée, XaJati'O' pha mahafalensis Jum. et Perrier, et c’esl un arbre de 5 à 6 mètres de hauteur, soU' vent rameux dès le base. Son tronc esl parfois légèrement renflé un peu au-dessuS du sol; il est à écorce lisse et contient u» latex abondant et incolore, riche en tanno- gomme. Les feuilles, qui garnissent de courts rameaux terminés par de petits fuS' cicules floraux, sont trilobées et à lobes N» 1 if, _ Août 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 231 nettement ovales, aigus au sommet. Les giaines de cette espèce ont été étudiées en octobre 1912 par M. IbirAK, préparateur de chimie industrielle à la Faculté des Sciences •ie Marseille. Elles contiennent 75 “/o d amande, et cette amande donne, par le sulfure de carbone, 00 "/„ de substance grasse. Par pression, on en retire environ i4,ü C’est une huile bien liquide, îinibrée, légèrement fluorescente. Le titre des acides gras est de 21®. L’indice de neu- tralisation de ces acides est de 17,0; l’in- dice de saponfication est de 194, et l’indice d’iode, 111,8. Les mêmes graines, mais un peu plus 'incieunos et plus sèches, ont été encore analysées, d’aulre part, à l’usine Tassy, HoccA et DE Roux. On a trouvé, comme teneur en huile, 07.2 à 08,4. L’acidité en oléique a été 13,79; te titre des acides gras e été de 23°8; l’indice de saponification, 184,0 à 184,0, et l’indice d’iode, 112,8 H 113,3. La proportion d’insaponiliables est de 7,16 “/o, alors qu’elle n’était que de d,844 pour l'huile de vivao/ia. Par distillation, M. Rimar n’a obtenu flu une séparation imparfaite des acides du ^>etafatra. Fout au plus peut-il présumer fl'ie l’huile du Jatropha mahafalfimis ne eontient pas d’acide de poids moléculaire ‘atérieur à celui de l'acide palmitique et 'l'i elle renferme une assez forte proportion d acide linoléiqiie. Elle prendrait donc flLice, parmi les huiles siccatives, à côté de ^ huile de Jatropha Carcas, et pourrait probablement servir aux mêmes usages flae celle-ci. 11 . . 1 . Résultats obtenus par l’exploitation des ^®niphriers dans les États Fédérés Malais. ^ous avon.s indiqué dans les articles que Rous avons publiés dans les numéros 132 '-t t38 (juin-décembre 19 12) sur l’étatactuel de culture 2a Le camphre, obtenu par traitement de l’huile de camphre par refroidissement à — 10" C, avait une rotation spécifique de 4- 42" 20. Cette rotation spécifique concorde bien avec celle que l’on trouve généralement pour le camphre raffiné, qui varie entre 41’’ et 44®. Le camphre brut a été soumis à une maison d’experts commerciaux, qui a déclaré qu’il avait une apparence très semblable en qualité au camphre de « feuil- les » chinois, que l’on trouve de temps en temps sur le marché en petites quantités. Cette maison a admis que ce produit pourrait réaliser 6 à 6 £. 3/ par Cwt. à Londres (novembre 1912), tandis que la meilleure qualité du camphre Japonnais U a donné 7 liv.-2s.-6d. par Cwt La note de l’Imperial Inslitute conclut en disant que le camphre contenu dans l’huile de camphre devait être séparé avant l’exploitation, et que cette huile ne conte- nant pas de safrol, il était nécessaire de procéder à de nouvelles recherches pour la détermination de sa valeur. En ce qui concernaitle camphre, il pouvait être vendu sur le marché anglais. J’ai eu la bonne fortune de pouvoir ren- dre dernièrement visite à F Impérial Ins- titute qui, sous l’éminente direction du Frofesseur Dunstan, exerce son activité d’une manière si remarquable, et joue actuellement le rôle de conseiller technique des colonies anglaises, dont il serait si nécessaire de voir créer l’équivalent en France. Je n’ai pas manqué, àcctteoccasion, de demander au Docteur IIenrys, le distingué Chef de Service des Etudes Chimiques, de nouvelles précisions sur les analyses dont je viens de parler, et j’ai été très heureux de lui entendre dire qu’il ne fallait pas se préoccuper de la teneur incomplète de l’huile de camphre obtenu â Kuala-Lumpur. Tels que, les produits que donnent des arbres de 3 à 4 ans ont une valeur suffi' santé pour que l’on puisse envisager, dès cette époque, l’exploitation des cultures de camphriers. Le safrol apparaîtra avec 1 à- go, et il en résultera simplement une aug’ mentation de valeur des plantations. Le problème de l’exploitation du cam- phrier en plantations paraît donc complè- tement résolu- E. Baillaud. ✓ N» 140 — Août 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 253 Exposition des Bois du Gabon. Le 30 juin dernier, au Muséum d'IIis- toire naturelle, 1\I. le ininislrc des Colonies a inauguré l’Exposition des Bois du Gabon, organisée par notre ami M. A. Chevalier, qui a rapporté de ses missions des échan- tillons importants. On a [tu ainsi attirer i’attention du public et des pouvoirs publics sur une partie importante des richesses de l’Afrique équatoriale française, précisé- uient au moment où il s’agit de mettre en l’aleur par un emprunt cet immense pays. L’exploitation des bois du Gabon, encore très rudimentaire il y a quelques années, a pris en effet un essor considérable dans ces derniers temps. L’exportation, qui n’était encore que de It-b'ÜO t. en 1896, s’est élevée à 108.000 t. en 19M. Malheureusement, les procédés d’exploi- tation sont restés rudimentaires. Les con- cessionnaires et les colons se sont conten- tés le plus souvent d’envoyer dans les profondeurs de la grande forêt vierge les indigènes abatlre les arbres qui leur parais- saient avoir qurnlque valeur. Apiès avoir séjourné assez longtemps sur la terre, les troncs non équarris, souvent déjà attaqués par les insectes ou par les cryptogames, sont transportés par flottage soit à Cap- Loprz, Libreville, à Mayumba, etc. Les trains de billes qui arrivent ainsi à la mer pour être embarqués sur les paquebots et transportés en Europe ont la composition lapins hétérogène. Parmi les lois de billes très saines et d’un aspect Irès séduisant, il ® en trouve fréquemment qui présentent *lcs tares sérieuses. D’autre part, les lots bois ne sont presque jamais uniformes, t^cs essences qui peuplent les forêts tropi- cales sont si variées qu’il est très difficile, naoins d’être un spécialiste, de faire un classement de ces bois par catégories iden- tiques. lîlnfin, certains bois d’Afrique très précieux n’arrivent pas ou arrivent acci- ilentellement à destination (sur les mar- parce qu’on n’en connaît pas la valeur, ou parce qu’on n’a aucun moyen de les reconnaîire sur le vif. Depuis une quinzaine d’années, M. Che- valier s’est consacré à l’étude de tous les arbres qui peuplent la brousse et la forêt équatoriales. De 1898 à 190.5 il a étudié les espèces du Sénégal, du Soudan, de la Gui- née. Elles sont malheureusement trop dis- persées pour qu’on puisse songer à les exploiter. De 1907 à 1910 il s’est occupé des essences qui peuplent la brousse et la forêt équatoriales vierges de la côte et, après avoir passé deux années au milieu de cette forêt, il en a rapporté des documents qui ont attiré l’attention du commerce des bois sur environ quatre-vingts espèces précieuses. La mission qu’il dirige s’est occupée des bois du Gabon au coui's de l’année 1912. Bien que sérieusement amputée par l’accord franco-allemand du 4 novembre 1911, la partie forestière de notre colonie couvre environ 200.000 kilomètres carrés et pré- sente de grandes facilités d’exploitation par suite de la présence de nombreuses lagunes et rivières llottables. Eu se basant sur des documents bota- niques, M. Chevalier eslime que la forêt du Gabon et du Congo renferme environ 500 espèces d’arbres de première et de deuxième grandeur. Tous ne sont d’ailleurs pas susceptibles d’utilisation, les uns trop tendres, les autres trop durs. .Mais il en existe un grand nombre (|ui peuvent être employés en ébénisterie, en charpente, en menuiserie, en carrosserie, etc. Sur envi- ron 170 espèces étudiées au cours du pré- sent voyage, 70 environ ontélé reconnues par divers industriels comme ayant une réelle valeur commerciale. Mais ce qui doit aussi attirer l’attention, c’est qu’il existe, dans la forêt du Gabon, une grande quantité d’arbres qui, quoique très différents des essences de nos pays, fournissent des bois ayant les mômes pro- priétés, c’est-à-dire les analogues du chêne, des bois blancs, etc. Or, en 1912, nous avons importé pour 147 fnillions de bois à cons- truire. Nos forêts coloniales, si l’on par- JOUUNAL Ü’AGUICULTÜRE TROPICALE N” 146 — Août 1913 "234 vient à les exploiter rationnellement, per- mettront donc de suppléer à l’insuflisanco de production en bois de notre pays, en môme temps qu’elles préviendront ta dé- vastation des forêts de notre territoire. L’Exposition présentait aux visileurs, dans un classement judicieux, un grand nombre d’échantillons, tous de dimensions telles qu’il était possible d'apprécier tant leur grain que leurs qualités j)liysiques, densité et dureté, et artistiques, couleur et disposition des veines et marbrures. Nous espérons que les nombreux industriels qui sont venus à l’exposition témoigner à nou- veau de l’intérêt qu’ils prennent à ces importations de notre empire colonial, pourront rapidement mettre en pratique les enseignements qu’ils ont retirés de leur visite. Huile et Tourteaux de Soja. Les « Daily Consular Reports », de Wa- shington, signalent qu’à Hambourg, où il se fait un commerce considérable de soja et des produits dérivés, on utilise peu les tourteaux de soja dans l’alimentation du bétail, cet aliment présentant des incon- vénients du côté digestif, lorsque les ani- maux sont le plus souvent à l’étable, comme c’est le cas en Allemagne. Au contraire, cette alimentation est très bonne en tous points lorsqu’elle est mélangée à une ali- mentation de pâturage. D’autre part, il y a lieu de distinguer les tourteaux provenant de l’extraction de l’huile par pression et par épuisement. Dans le premier cas, le tourteau se présente sous forme de grains grossiers, tandis que dans le second, on se trouve en présence d’une farine. Cette farine contiendrait 1 à 2 “/o de graisses, et 44°/„ de protéine, tan- dis (jue le tourteau de pression contient de 46 à 48 °/o d’un mélange de matières protéi- ques et matières grasses, celles-ci en plus grande proportion que dans le premier cas. La valeur alimentaire s’en ressent, naturellement. Quanta l’huileobtenue, elle est plus chère lorsqu’il s’agit d’huile obte- nue par pression que lorsqu’on traite l’buile extraite par épuisement chimique. Cette conséquence est logique, car l’extrac- tion chimique ne peut manquer de laisser dans l’huile des traces, au moins, de ma- tières étrangères. Le puceron de l'Avocatier. Au Mexique, depuis quelques années, les avocatiers {Persea gratisshna) ont à souf- frir des attaques d’un hémiptère de la fa- mille des membracida", V Itoplophora rno- nogramma Germ. C’est un peu impropre- ment que cet insecte est désigné sous le nom de (( pulgon del aguacate », le mot pulgon qui correspond au français « puceron », s’appli- quant plus exactement aux parasites du groupe des aphidiens. Quoi qu’il en soit, X lloplophofa moiiogrmima, à l’état adulte, mesure 1 centimètre de longueur; il est d’un gris verdâtre avec le dos rouge et les yeux foncés; il possède 4 ailes membra- neuses et une paire d’antennes courtes, lili- formes ; les larves sont naturellement plus petites et entièrement grises. Ces insectes suceurs se rencontrent sou vent en très grand nombre sur les branches et les rameaux des avocatiers, auxquels leurs piqûres occa- sionnent une déperdition de sève fort im- portante. M. .l.-IL Inda (1) recommande contre ces invasions, l’emploi des émulsions de pétrole et savon. 11 préconise particu- lièrement la formule suivante : pétrole, 1 litre; savon ordinaire, 230 gr. ; eau, 1 litre. Le savon, coupé en petits morceaux, est délayé convenablement dans l’eau tiède, puis on ajoute le pétrole, par petites quan- tités, de façon à obtenir un mélange pâteux et homogène, qui se conserve bien et que l’on dilue, au moment de l'emploi, dans 20 fois son volume d’eau. A. Y. Les plantations de Caoutchouc d’Indochine A l’occasion de l'Exposition de Gand, l’Association des Planteurs de Caoutchouc (1) O Boletiii de la Direccion de Agriculture «, vrier 1912. N” 146 — Août 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE Je 1 Indochine, qui publie les annales bien connues de nos lecteurs, a rédigé, avec le concours des planteurs, une brochure où sont présentés les résultats obteuus à la bn de 1912(1). Sans nous arrêter aux don- nées succinctes sur le pays et l’cxploita- bon, qui sont résumées pour commencer, J nous semble bon de reprendre quelques- unes des indications précises réunies dans celte brochure et qui donnent la mesure de 1 effort fourni en Indochine, des résultats obtenus et de l'avenir le plus prochain. A l’exception de deux plantations en Annam, d’une au Cambodge et d’une autre Jans l'ile de Phu-Q uoc (golfe de Siam), blutes les entreprises se sont établies en bochinchine dans les provinces de Baria, Je Bien-lloa, de Giadinh, de ïayninh et Je Thudaumot. Le nombre d’IIévéas plan- és au 31 décembre 1912 était — non com- pris environ l.oUO.OOO Hévéas en pépinière d’à peu près 4 millions en place; de ceu.x-ci, 20Ü.000 avaient plus de trois ans, parmi lesquels 70.009 avaient dépassé six ans. Sur ce nombre, 28.000 arbres seule- ment ont été .saignés en 1912 et ont fourni environ IG, 3 tonnes de caoutchouc. C’est là la production de deux seules plantations : la plantation Belland et celle de Suzaxxau. La plantation Belland, dont le fondateur fut, *'appelons-le, l’initiateur de celle culture Cochinchine, sera seule en pleine pro- Juction en 1913. Les rendements obtenus .lusqu’ici sont d’environ 1 kg. pour les urbres de sept ans (Suza-xnah), de 2 kg. à ans [Giaray (Bien-Hoa) et plantation IIelland]. Il y a un certain nombre de ^randes plantations (surtout dans les pro- 'Incesde Baria et de Bien-IIoa), et beau- coiip Je moyennes et de petites (surtout mis la province de Giadinh) possédées par CS colons ou des indigènes. Lies grandes Sociétés adoptent de plus en hbis, comme l’a indiqué M. Giraud (2), le Nettoyage complet du lorrain avec déssou- mge, et les labours. On saigne en demi- de poisson, sur 1/4 ou I /ü de la cir- brochure de 101 p. Saigon 1913. ■N " J. d’A. T. », no 144, p. 161. conférence du tronc, tous les jours, sauf les mois de janvier et février. La culture d’autres plantes est également pratiquée sur ces plantations. On trouve, comme arbres à caoutchouc, quelques dizaines de milliers de pieds de Manihot dichotoma et piaiihyensis. Parmi les autres végétaux, c’est le Coffea rohiista, en cultures inter- calaires, qui semble avoir le plus de faveur (environ oiO.OOO pieds, fin 1912) ; puis le cocotier, en cultures séparées (environ 33.000 pieds), dont l’exploitation est avan- tageuse ; viennent ensuite avec une moin- dre importance ; le poivrier, le cacaoyer, le kapokier, le tabac, l’arachide, le bana- nier, etc... sans préjudice des rizières et des cultures vivrières. Les capitaux enga- gés dans ces plantations indochinoises de caoutchouc sontévaluésà 30 millions de fr. V. G. Nouvel usage de diverses huiles d'origine tropicale. On sait que, pour la conservation dos œufs, on a souvent préconisé le trempage de la coque dans certaines solutions qui. Ionien étant inoffensives pour la matière alimentaire, offraient cependant aux échan- ges gazeux une imperméabilité suflisanle |)our s’opposer efficacement à la vie active de l’œuf, et en retarder la décomposition pendant un temps assez long pour qu’on puisse leur faire effectuer des voyages pro- longés. Ces diverses solutions pi’ésentent généralement des inconvénients assez grands, et jusqu'ici on ne pouvait dire que le problème était résolu par ces moyens. Or, un industriel belge, M. de Keghel, semble avoir obtenu de très bons résultats avec une composition dans laquelle nous avons été heureux de trouver une majorité de produits provenant de matières grasses d’origine tropicale. Il s’agit en effet d’un mélange de 47 »/„ d’axonge, avec 14 "/o d’huile d’arachide, 20 "/„ d’huile de palme et 16 7o J’huile de coco. On y ajoute 2 de spermaccli, 0,03 de thjnnol et 1 de trioximéthylène. La masse, préparée avec 2o6 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N" 14G — Août 1913 certaines précautions, et soigneusement malaxée, a la consistance de la vaseline. On peut y tremper l’acilement de 150 à 160 œufs par heure, et on obtient une pelli- cule isolante permettant la conservation des u'ufs pendant une période qui, au cours d’essais récents, a été de dix-huit mois. Il est intéressant de constater que pour la partie grasse liquide, l’auteur emploie un mélange qui renferme uniquement des huiles tropicales, dans la proportion de 54 ®/o d'i mélange. F. M. Développement de l’industrie japonaise qui travailie ie Camphre brut. Les industries qui se sont établies dans l’archipel nippon et qui utilisent comme maliére première le Camphre sont do trois sortes ; rafllnerie de Camphre brut, travail de l’huile de Camphre, fabriques de cel- luloïd. Un rapport du Consulat Général d’Allemagne à Yokohama (1) nous donne à leur sujet des renseignements précis. Le.s raflineries, qui transforment le Camphre brut en Camphre rafliiié, sont tombées de huit, en lOdS, à six en 1911 (cinq à Kobe et une à Osaka); mais l'im- portance de leur travail a plus que doublé en cinq ans : la quanti lé de rafliné pro- duite est passée de 699.948 kins, en 1907 (423. 14Ü kg.), à 1.482.583 kins, en 1911 (1.096.266 kg.). Fendant ce temps, le nombre des ouvriers employés à ces usines s’élevait de 269 à 1.084 et celui des fours de 109 à 134. Le rapport eslime que la consommation de ces raflineries en Camphre brut s’est accrue de 20 “/o en 1912 (année pour laquelle on n’avail pas encore les chilfres ofliciels). Fendant cette même période, l'impor- tance du travail de l’huile de Camphre s’est elle-même accrue considérablement; les quantités d’huile travaillée se sont éle- vées de43. 145 piculs en 190i7 (2.608.245 kg.) (1) Die Celluloïd Industrie, Beilage zur « Gummi Zeitung », .30 mai i9i3. à 66.060 piculs en 191 1 (3.993.525 kg.)- Ce travail est fait à Kobe, tlans l’usine de la maison Suzuki, qui emploie l’huile de Camphre du Japon et celle qu’on envoie de Formose. Cette dernière île ne travaille pas l’huile qu’elle produit. On est arrivé à de sensibles améliorations dans cette fabri- cation. Les pertes que l'on fait en huile sont de 2 à 3 "/o de son poids jiendant le transport et de 1 1 à 12 °/o pendant le trai- tement. On en extrait, en poids, de 48,5 à 49 de Camphre, ce qui a donné, pour la campagne 1910-1911, 32.237 piculs (1.948.823 kg.)-, environ 34 ®/o d’essence (se répartissant à peu près en 18 °/o d’huile rouge et 16 d’huile blanche) cl 2 de résidu solide. Entin, on sait que l’industrie du cellu- loïd, qui constitue le principal consomma- teur du Camphre, s’est installée au Japon. Les usines de Y'okohama ont absorbé, en 1911, 7.000 piculs (432.800 kg.) et, en 1912, leurs besoins en Camphre auraient plus que doublé. V. C. Huile de Perilla. (Juolques districts du Japon sont les centres réputés de production de cette huile. D’après le « Journal of lhe royal Society of Arts », on l’obtient en pressant les graines du l‘erilla ocf/tnoides L. Le Japon produit annuellement de 300.000 à 350.000 bushels de graines (rendement de 20 bushels par acre) (|ui fournissent 1 gal- lon d’huile par bushel. Avant d’être em- ployée, l’huile est bouillie, puis refroidie- Son principal emploi est d’enduire les om- brelles japonaises : on applique l'huilei toujours à la main, à l’aide d’une pièce de drap, puis on expose au soleil pendant environ cinq heures. Cette huile est aussi utilisée pour fabriquer du papier huilé, dn ^ papier à lanternes, du cuir artificiel, dans la préparation d’encre d’imprimerie, J® peintures, de vernis et de laques. Le Gérant : F. MAIN. Paria. — L. Maretheux, iraprimeur, 1, rue Cassette. Treizième Année A» 147 3Ü Septembre 1913 Journal d’Agriculture Tropicale Les arbres fruitiers d’Europe dans le centre de Madagascar Par M. A. Faüciière Nous croyons devoir signaler aux planteurs des Etats-Unis du, Brésil qui habitent des régions élevées, notamment à ceux des Etals de Saô Paulo, Minas Geraes et Rio de Janeiro, qu’il pourrait être intéressant pour eux de tenter de sem- blables cultures. — [N. d. l. R. Le centre de Madagascar présente, au point de vue climatologique, des particu- larités qui en feront Tun des pays les plus agréables à habiter, quand il sera assaini et débarrassé du paludisme. Jamais très froid et jamais très chaud, telles sont les caractéristiques générales du climat de celte partie de l’île, si improprement désignée sous le nom de « Hauts Plateaux ». A Tananarive, dont l’altitude varie entre 1.300 et 1.400 m., il ne gèle pour ainsi dire jamais, le thermomètre descend quel- 'piefois à-f- 1 ou-j-- 2“ C. au mois de juillet, il est très rare d'y observer des gelées •danches. Dans la saison la plus chaude, en novembre et décembre, la température iRonte parfois à 30", mais les maxima se. ■Raintienneut le plus souvent entre 21 et 20". Hans d’autres régions du centre de ^Indagascar, dont l’altitude est supérieure 1*' celle de Tananarive, les froids de juin et juillet sont un peu plus accentués : c’est biRsi qu’à Antsirabe, située à 1.330 mètres d altitude, on enregistre presque chaque année des gelées de printemps, qui ne ®unt pas sans présenter quelques incon- ''cnients pour certaines cultures. 11 était naturel que dans un climat sem- blable, les Européens songeassent à accli- mater les arbres fruitiers d’Europe; aussi cette préoccupation s’est-elle manifestée dès le début chez nos premiers compatriotes qui vinrent se fixer dans le centre de Madagascar, et au moment de l’occupation française, en 1895, on trouvait déjà dans les principales localités de cette région des arbres fruiliers importés des pays tem- pérés. Depuis rannexion de Madagascar, l’admi- nistration locale cl la plupart des parti- culiers habitant le centre de l’île n'ont cessé d’y développer la culture des arbres fruitiers, et si, à l’heure actuelle, les questions d’arboriculture n’y sont pas encore absolument au point, elles y sont enlrées dans une phase des plus intéres- santes qui permet, dès maintenant, d’af- firmer que dans un avenir prochain le centre de Madagascar sera aussi bien approvisionné en fruits d’Europe que n’importe quelle région de la métropole. Le climat du centre de ^Madagascar pré- sente toutefois certaines particularités, qui ont sur la végétation une iniluence spéciale, qu’il convient de signaler ; jiar sa tempé- rature, ce climat est nettement tempéré, mais son allure générale le range dans les climats tropicaux, il est en elfet partagé en deux saisons très tranchées ; la saison chaude et humide, et la saison fraîche et sèche. En Europe, les fruits mûrissent JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N’ li7 — Sept. 1913 238 pendant l’été, qui est d'ordinaire chaud et sec, alors que dans le centre de Madagascar la maturité des fruits d'Europe se produit au début de riiivernage, par un temps chaud et très humide. Cette particularité complique l’acclimatement des arbres fruitiers plus que l’on ne pourrait l'imaginer au premier abord. Tous les arbres ne présentent d’ailleurs pas les mômes facultés d'adaptation. Les arbres à noyaux : pêcher, abricotier, prunier, amandier, trouvent dans le climat du centre de Madagascar vin milieu qui paraît leur convenir admirablement. Le pi'cln-r, dont on possède à l'heure actuelle plusieurs variétés introduites par le Service de Colonisation, fructifie admi- rablement sur tous les points du centre de l’île. Cet arbre a d’ailleurs produit des variétés qui réussissent aux basses alti- tudes. C’est ainsi, par exemple, que certains planteurs de la province de Mananjary cultivent un pêcher qui fructifie presque jusqu’au niveau de la mer. Lors de mon dernier voyage dans cette région, j’ai pu admirer des pêchers âgés de deux ans environ qui rompaient littéralement sous le poids de leurs fruits. \S abricolier réussit également très bien dans les altitudes de Madagascar, ainsi d’ailleurs que Vamandiei\ mais ces deux arbres sont très inlluencés par des condi- tions climatologiques spéciales, et il ne réussissent pas indistinctement dans toutes les situations. Le /minier n’est pas, jusqu’à présent, représenté par de très bonnes variétés. La Station de Nanisana possède à l’heure actuelle quelques bonnes variétés de prunes de France, mais elles n’ont pas encore fructifié, et l’on ne peut par avance prédire comment elles se comporteront. Les pruniers que l’on cultive dans le centre de Madagascar paraissent être d'origine anglaise; ils produisent des fruits pour la compote, et se montrent extrêmement fruc- tifères dans certaines situations. Le pommier s’adapte presque aussi bien que le pêcher au climat du centre de Madagascar, (iet arbre est représenté dans les cultures par au moins 2o ou ,30 belles variétés françaises et anglaises, dont l'in- troduction remonte assez loin. La belle collection de pommiers que la Station de Nanisana met- à l'heure actuelle en distribution, a été presque complètement introduite en 1898 [)ar .Max. Cornu, le regretté professeur du .Muséum d’histoire naturelle, ainsi d’ailleur.s que la plupart des |)lantos utiles cultivées dans les Stations de Madagascar. Le pommier a plusieurs lloraisons dans l'île malgache, et il fournit par conséquent plusieurs récoltes dans le cours d'une année. Le poirier est d’un acclimatement beau- coup plus difficile. 11 pousse certainement très bien, mais il lleurit rarement et fructifie d’une façon tout à fait exceptionnelle. Ou ne cite guère que 3 ou 4 poiriers du centre de Madagascar ayant donné des fruits. S. la Station de Nanisana, où le poirier existe depuis 1898, on n’a enregistré que deux fructifications. Cette année, on y a récolté une très belle poire « M'illiam ». Il est donc permis d’espérer qu’avec du temps et de la patience on arrivera à trouver des variétés de poirier adaptées au climat du centre de Madagascar. Le cerisier, qui pousse très bien aussi, ne Iructilie pas; les frères des Écoles chré- tiennes ont bien récolté une fois quelques cerises, mais ce résultat ne s’est pas reproduit, et l’avenir réservé à cet arbre reste absolument incertain. Le fif/uier est un arbre capricieyx, produisant des lécoltes abondantes dans certaines parties du centre de l’île et se relusantà toute fructification dans d’autres, sans que l’on puisse s’expliquer pourquoi' Le framboisier, obtenu de graines en- voyées en 1898 du Service de l’.Vgriculture par Max. Cornu, s’est très répandu; ü produit comme en France des fruits sa- voureux, à cette dilTérence près que dans les situations qui lui sont favorables il fructifie toute l’année. Les bonnes variétés d’w«/iÿe.v et de man- darines sont encore très rares dans le centre N» 147 — Sept. 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 259 tle Madagascar, mais les résultats obtenus à la Station de Nanisana sur des orangers et des mandariniers, introtluits de différentes régions par le Service de Colonisation, permettent d’avancer que ces aurantiacées trouveront dans cette partie de l’île un milieu parfait pour elles. Ca vigne, en tant que plante fruitière, trouve dans plusieurs régions de File un climat qui lui convient admirablement. Dans le Centre, les maladies cryptoga- miques et particulièrement le mildiou, Mettent un véritable obstacle à la culture des cépages d’Europe, qu’il faut défendre par des aspersions de bouillies cupriques renouvelées fréquemment. Par contre, la vigne que nous appelons improprement ” vigne malgache «et qui est probablement une forme du Viiis labrusca, jouit, à l’égard du mildiou, d’une immunité à peu près complète. Cette vigne produit en grande abondance un raisin noir à goûl foxé, qui constitue un excellent dessert quand on est accoutumé à son goût spé- cial. Le cognassier s’est très bien adapté aussi dans le centre de Madagascar, et les coings abondent dans plusieurs contrées de l'Emyrne. Le châtaignier a été introduit il y a en- viron vingt-cinq ans par Max. Cornu. Le premier exemplaire existe à la Mission des Jésuites, à Amboliipo, près de Tanana- rive. C’est déjà un grand arbre, dont les châtaignes semées à P'ianaranisoa ont produit des arbres vigoureux. Lors de ma dernière tournée dans le sud de 1 île, j’ai remarqué dans le jardin de la mission catholique plusieurs très beaux châtaigniers Couverts de fruits. La fructification de ces arbre.s est malheureusement contrariée par les insectes, qui détruisent presque toutes les châtaignes avant leur matu- rité. Il existe dans le centre de Madagascar plusieurs noyers. On a récolté quelques *ioixàFianarantsoa et à Antsirabe. L’année dernière, pendant le concours agricole d -Antsirabe, un propriétaire indigène de la région volcanique de Itetafo a vendu un grand panier de noix récoltées sur un noyer de treize ans. Au nombre des arbres fruitiers exotiques qui font merveille dans le centre de Madagascar, il convient de signaler les Kakis. La Station de Nanisana a introduit directement du Japon une dizaine de variétés de kakis à gros fruits. Ces arbres sont très intéressants à Tananarive, ils produisent en très grande quantité des fruits énormes, dépourvus de graines pour la plupart. La multiplication des kakis étant des plus faciles, celte espèce fruitière est appelée à se répandre beaucoup dans le centre de Madagascar, ainsi d’ailleurs que le bibassier, qui y fructifie plusieurs fois dans l’année. Le noisetier a été introduit l’année dernière; les plants qui sont parvenus à la Station de Nanisana poussaient très vigou- reusement et promettaient une récolte prochaine lorsque j’ai quitté Tananarive, il y a quatre mois. A l’heure actuelle, la culture fruitière dans le centre de Madagascar ne présente plus seulement un intérêt purement local, elle alimente un commerce dont l’impor- tance s’accentue chaque jour. Grâce à la voie ferrée qui relie le centre de l’île à la côte-est, il s’est établi, entre les régions, des relations de commerce très intéressantes. C’est ainsi que les jardiniers du (ientre ali- mentent en légumes et en fruits des régions tempérées les babitantsdesbassesaltitudes, qui sont à ce point de vue totalement déshérités. L’administration locale seconde ce mou- vement autant qu’il est possible de le'faire. A la Station de Nanisana, on a installé des pépinières très. importantes, qui délivrent chaque année des quanti lés considérablesde plants greffés d’arbres fruitiers d’Europe, à des prix extrêmement bas. En 1911, le Service décolonisation s’est adressé au Sud de l’Afrique pour obtenir une collection d’arbres fruitiers des régions tempérées acclimatés dans la colonie du Cap. Les plants de cette provenance sont 2G0 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 147 — Sept. 1913 en observation à la Station de INanisana; quelques-uns d’entre eux, des pêchers notamment, ont produit leur première récolte l’année dernière, et il est permis d’espérer que ces arbres, acclimatés en Afrique du Sud, produiront d’excellents résultats dans le centre de Madagascar. A. Fauchère, Inspecleiir d’AgricuUure Coloniale. Adjoint au Chef do la Mission Permanente d’Agriculture Coloniale. Le Thé en Russie Thés comprimés, leur préparation en Chine. — Tablettes de thé. — Briquettes. — Emballage et expédition. — Culture du théier en Russie. Par M. H. Jumelle. La Russie est, on le sait, une énorme consommatrice de thé; on peut approxi- mativement évaluer ses importations an- nuelles à 70 millions de kilogrammes, (|iii lui viennent un peu de l’Inde, mais sur- tout de Chine. Kn ce dernier pays, le commerce d’exportation des thés deslinés à la Russie est, d’ailleurs, entre les mains des Russes eux-mêmes, qui, près de Ilau- kow, SC sont établis dans une concession que leur a obtenue leur flouvernement sur les bords du Yang-Tsé. Une grande partie du thé ainsi exjmrté (les deux tiers environ) l’est à l’état com- primé, soit en briquettes, soit en tablettes, qui sont principalement fabriquées encore par deux ou trois grandes compagnies russes. La production moyenne annuelle des tablettes de thé est d’environ 20.000 caisses; celle des briquettes est de .'500.000 paniers. Les tablettes sont ordinairement faites avec du thé noir; elles constituent la meil- leure sorte parce qu’elles sont préparées à sec. ■■ ■ Les briquettes sont faites avec du Ibé noir ou du thé vert; mais, préparées par voie humide, elles représentent une qua- lité inférieure et sont surtout achetées par les classes j)auvres. D après M. Roselu, la préparation des tablettes de the noir h llankow est la suivante. La poudre grossière provenant des déchets de la fabrication du thé noir ordinaire est emballée dans des sacs en coton et expédiée des pays de production aux usines de IJankow. Là, tout ce résidu, qui est formé do tout ce qui n est pas la feuille entière, est suc- cessivement ventilé, tamisé et comprimé. Le ventilateur débarrasse la poudre de toutes ses impuretés, qui représentent environ 10 ®/„ du poids total. Le tamisage sépare les fragments de feuilles, avec lesquels sont faites les tablettes, des frag- ments de tiges, rameaux, pétioles, etc., plutôt destinés aux briquettes. La com- pression est maintenant obtenue en plaçant le résidu ainsi trié dans une presse métal- lique dont le fond et le couvercle sont mo- biles et en exerçant une pression hydrau- lique de 136 kg. par pouce carré. Cette pression est exercée pendant quelques secondes et on laisse la tablette dans la presse pendant trois ou quatre heures. Llle est sortie au bout de ce temps; on la saupoudre alors à la main avec de la pous- sière de thé indien ou de thé chinois, pour augmenter son arôme. On l’enveloppe, d’abord dans une feuille d’élain, puis dans une feuille de papier blanc. M. Roselli dit que souvent aussi, pour satisfaire les goûts du consommateur qui, de plus en plus, recherche les thés du Sud, on mélange la poudre de thé de Chine avec celle de thés de Java ou de Ceylan, moins délicats mais plus aromatiques. On ne fabrique pas de tablettes de thé vert parce que la clientèle qui pourrait les N» 147 — Sept. 1913 JOURx\AL D’AGRICULTURE TROPICALE 261 acheter, désirant un prodnit de première qualité, préfère le thé en feuilles. Pour la préparation des briquettes de thé tioir, la poudre est encore comprimée, mais elle est soumise, en outre, pendant trois minutes, à un courant de vapeur d’eau; la _ pression n’est que de 109 kg. par pouce carré. 11 peut entrer, dans cette fabrica- tion de 3 à 30 de thés étrangers ; mais, SI forte que soit leur proportion, elle ng suffit pas pour compenser la perte d'arome due au traitement par l’eau. Le marché des briquettes de thé noir mélangé est la Hussie d’Europe (Moscou); cehii des bri- quettes de thé noir simple est la Sibérie. Les briquettes de thé vert sont obtenues par la même méthode que celles de thé Hoir, mais l’exposition à la vapeur d’eau est plus prolongée. Lorsque toutes ces briquettes ont été mal comprimées ou sont de poids anormal, une machine spéciale les brise et ramène le thé à son état premier. Les tablettes, dont le poids est le quart d’une livre russe, soit 102 gr. 23, sont emballées dans des caisses en bois doublées do feuilles de plomb. Ces caisses sont trans- portées par caravanes à travers la Mon- golie, ou bien sont expédiées par mer \mrs Odessa ou vers Londres, ou encore vers Nicolaiewsk (où elles sont reprises par les Messageries fluviales de l’Amour qui ap- provisionnent les marchés de Sibérie), ou Vladivostok (où elles sont reprises par le transsibérien). Lorsqu’elles doivent tra- verser la Mongolie à dos de chameau, chacune contient 408 ou 432 tablettes, disposées en 17 ou 18 étages de 24. Lors- qu elles sont embarquées vers l’un des ports que nous venons de citer, elles sont de 304 tablettes, disposées en 21 rangées de 24. Les briquettes de thé noir pèsent d’une demi-livre (203 grammes) à trois livres eusses (1 kg. 230). Elles n’ont pas été en- '’cloppécs dans du papier d’étain et sont seulement recouvei'tes de papier blanc; l'Mes sont emballées dans des paniers en bambou, garnis intérieurement de feuilles de bambou. Ceux de ces paniers qui seront emportés par les caravanes contiennent 24, 36, 40, 32, 36 ou 64 briquettes; ceux qui suivront la voie de mer sont de 72 ou 80 briquettes. Les briquettes de thé vert sont emballées comme les précédentes; mais il en est de deux qualités. Celles de première qualité pèsent 1 livre 1/2 et sont en paniers de 36 à 92; la seconde sorte pèse 3 livres 1/2 et il V en a 108 à 144 par panier. Pour Londres, d’après un rapport du consul de Belgique à Hankow, le fret de la tonne de thé (40 pieds cubes) varie de 50 à 60 shillings; pour (Jdessa, c’est une moyenne de 24 à, 30 shillings. La forte consommation russe et l’im- portant commerce auquel elle donne lieu expliquent que l’on se soit préoccupé de voir si, dans le sud de l’Empire, la culture de l’arbre à thé ne pourrait donner des résultats satisfaisants. Et cette préoccu- pation date de longtemps déjà, car dès 1848, au Caucase, le prince Youontzoff tentait cette culture avec quelques plants do provenance chinoise. A vrai dire, les premiers essais, faits à Soukhoum-Kaleh, sur les bords de la mer Noire, le furent plutôt à titre de curiosité et au point de vue ornemental; mais les arbustes résis- tèrent, et c’était la preuve que cette région de la Russie méridionale leur convenait. Si les plantations faites de 1860 à 1870 furent peu brillantes, on attribua surtout l’échec cà ce qu’il s’agissait d’individus mal choisis et dont la culture n’avait peut-être pas été suflisamment rationnelle; et, en 1890, le colonel SoLOVTZEFF, reprenant les expé- riences sur une plus grande échelle et dans de meilleures conditions, fut plus heureux. Son exemple fut suivi par un grand marchand de thé de Moscou, .M. PoPOFF, qui était allé étudier la question sur place en Chine. C’est ainsi que se sont peu à peu établis les champs de thé qu’on trouve aujourd’hui au Caucase, surtout le long de la côte Sud-Est de la mer Noire. Le climat est, là, chaud et humide; le thermomètre descend rarement au-dessous 2(12 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N* 147 — Sept. 1913 de 0”, et les pluies sont abondantes (de 1 mètre au moins si nos renseignements sont exacts). Le sol est en outre une argile rouge fertile. En 1911, d’après une étude publiée par la Cliambrc de (Commerce française de Constantinople, l’industrie du llié, à Cbaxva et dans les environs de Jlatùum, était pres- (jue exclusivement entre les mains d indus- tries privées; mais dans les distric-ts d'Ozurgeti, de Zugdidy, de Senaxi, de Soukhoum et de Koutais, les plantations étaient dirigées par le Ministère Impérial, qui distribuait des graines aux planteurs, (l’était alors environ (500 hectares qui étaient affeclés à cette culture dans toute la région transcaucasienne. Depuis lors il est possible que, dans les environs de llatoum, quelques particuliers aient abandonné leurs entreprises, mais le Domaine impérial continue son œuvre. 11 a raison, puisque, d’après les analyses de sols faites par le professeur Kzassxoff et d’autres, il y aurait, dans les districts de Batoura, à l’ouest de Koutaïs, au sud de Soukhoum, de 28 <à 33.000 hectares de terrains qui seraient favorables au théier. Et cette surface pourrait donner annuel- lement nne dizaine de millions de kilo- grammes de feuilles préparées. Pour le moment, la production doit être d’environ (30.000 kg. La première récolte aurait lieu au bout de quatre ans, mais la récolte complète ne commencerait que vers sept ou huit ans; on fait trois ou quatre cueil- lettes par an. Sans doute le thé obtenu n’a pas un arôme comparable à celui des thés de Chine, de Ceylan ou de Java, et on ne pourra jamais préparer au Caucase et en Transcaucasie que des qualités tout à fait ordinaires; mais, ces sortes ne convien- draient-elles que pour la consommation des classes pauvres qui achètent les bri- quettes de flankow, il y aurait encore lieu, comme le fait le Gouvernement russe, et tant est grande la consommation, d'en- courager les paysans à se livrer h cette culture dans la région qui y est propice. Henri Jumelle, Pi’ofesscur à la Faculté dos Sciences de Marseille. Les Bambous Une importante monographie des Bambusées, par E.-G. Camus. — La culture des Bambous et leur multiplication. — Les usages du Bambou d’Abyssinie. — L’emploi des feuillÈs de certains bambous comme fourrage. — Utilité de l’introduction de bonnes espèces dans les colonies où elles manquent. Par M. Aug. Chevalier. Dans beaucoup de pays tropicaux, les graminées qui constituent la tribu des Hambous sont très utiles à l’agriculture en servant à constituer des haies, des ahris, ou à fahriquer des tuteurs ou des récipients pour l’élevage des plants. Au point de vue commercial ils ont acquis, depuis quel- ques années surtout, une importance de premier ordre. On les emploie pour faire des meubles rustiques, des tuyaux de pipes, des cannes et des manches de para- pluie, des perches pour le pagayage, des cannes à pèche. Le bois, découpé en lanières minces, peut être employé dans la vannerie, la sparterie, la chapellerie. On les utilise aussi dans la fabrication de la pâte à papier. Il existe des centaines d’espèces de ces plantes, répandues sur- tout en Chine, dans l’Inde et en Malaisie. Beaucoup ont été introduites dans la plu- part des pays (ropicaux ou subtempérés, mais il est très difiicile de les reconnaître. Et pourtant le planteur a intérêt à ne mul- tiplier que les espèces les plus utiles. N» 1 47 — Sept. 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 263 ayant d('‘jà fait leurs preuves en d’autres pays. Un botaniste français, bien connu par scs travaux sur la Flore do l'rance et par sa collaboralion à la Flore générale , n» 123 (novembre 1911) et a» 130 (avril 1912), (2) Gh.Uivikbe : « Les Bambous », inn Revue de Géo- Sraphie .. 1992 . voir aussi du même auteur et de Auo. utèhe : Il Les Bambou* », Paris, 18*9. (Publiée par la Nationale d'Acclimalation.) Sur une portion très restreinte du département » Alpes-Maritimes. se trouvent menacées parVIcenja Purchasi. Vers 1880, on put craindre que les ma- gnifiques vergers de Citrus de la Californie allaient être détruits par cette cochenille; bien des planteurs déjà renonçaient à la lutte, car les pulvérisations insecticides habituellement employées contre les in- sectes de ce groupe étaient pour ainsi dire inefficaces. C’est alors que M. Kiley, Chef de la Divi- sion d’Entomologie du Département de l’Agriculture des Etats-Unis, ayant établi que le pays d’origine de Vlcerya devait être l’Australie ou la Nouvelle-Zélande, eut l’idée de faire rechercher si, dans ces pays, la multiplication de celte cochenille ne se trouverait pas atténuée par quelque ennemi naturel. Cette hypothèse fut si bien vérifiée que, en 1889, l’entomologiste Kœbele, envoyé spécialement en Australie, put y découvrir une coccinelle, le Noviiis cardmalis, qui est un ennemi acharné de Vlcerya Purchasi. Dans leur patrie, ni l’un ni l’autre de ces deux insectes ne peut devenir très commun car le Nocius, par sa voracité, s’oppose à une multiplication trop rapide de Vlcerya, et comme, d’autre part, il ne s’attaque guère qu’à cette proie, il est évident qu’il ne peut lui-même se multiplier indéfini- ment. Quoi qu’il en soit, Ivœbele rapporta d’Australie quelques exemplaires de No- "268 JOUKNAl. D’AGRICULTURE TROPICALE N* 147 — Sept. 1913 vim, et ceux-ci prospérèrent si bien en Californie que Vlccrya ne fui bientôt plus un obstacle à la culture des orangers. La même histoire, à quelques variantes près, pourrait être répétée pour les autres pays envabis successivement par Vlcer/fu. Il n’y a guère que le Sud-Ouest africain même coccinelle a été parfaitement ins- tallée par le D'' G. Poikaelt, Directeur de la Villa Thuret, à Antibes, et par moi- même, au cours de l’été dernier (juillet- août 1912). Pour celte dernière acclimata- tion, nous reçûmes des Noviiis d’Italie, du Portugal et de Californie. Fig. 8. — Rameaux de Mandarinier attaqués par VIcerya Piirchasi (un peu réduit). allemand, où la dangereuse cochenille a été signalée récemment, qui, à notre connais- sance, n’ait pas encore importé le Noviiis carditialis. Los deu.x contrées qui ont le plus récemment acclimaté ce précieux auxiliaire sont : l'ile Kormose, oû le D'' T. SiuiuKi a établi, en 1909, des Noviiis prove- nant de Californie, et la France, où la Les envois de Novius nécessités pour ces sortes d’opérations ne s’effectuent pas toujours dans d’excellentes conditions, et le nombre des individus qui arrivent à bon port est souvent restreint (le premier envoi reçu en France se composait de huit exemplaires en tout, larves et adultes). H est donc nécessaire de procéder, avant tout. 147 — Sept. 1913 •lOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE à un élevage de mulliplicalion. Uet élevage est d’ailleurs assez facile à conduire. Ce- pendant, il est prudent de n’en abandonner le soin qu'à des personnes bien au courant de la biologie des insectes afin d’éviter tout accident désagréable. Ij’exemple de la Floride doit être cité à ce propos. Les cultures do ce pays étaient indemnes d’/cerya quand les planteurs songèrent à y introduire le Noviiis. Us pensaient que ce dernier pourrait détniire certaines cochenilles { Lepidosaphes glovei'i et L. àeckii) qui s'attaquaient à leurs orangers. Sans chercber à vérifier si cette supposi- tion était fondée, ils demandèrent en Cali- fornie des Noviits destinés à nettoyer leurs arbres. Leurs correspondants expédièrent aussitôt les insectes demandés, en ajoutant, bien entendu, dans la boîte, des /cm/a destinés à nourrir les coccinelles pendant le voyage. On devine ce qui arriva : les Noviits périrent en route, pour une cause ou pour une autre, mais quelques Icerga vivants arrivèrent jusqu’en Floride. La boite fut remise aux mains de personnes inexpérimentées qui pensèrent faire le nécessaire en l'ouvrant, purement et sim- plement, au milieu d’un verger envahi par les Lepidosaphes. C’est ainsi qu’/m-ya put s’établir en Floride et y causer pas mal de dégâts pendant quelques années, jusqu’à ce (lu’enfin on ait acclimaté le Novms, à bon escient cette fois. L'Icerija Purchasi est une cochenille très facile à distinguer par sa taille qui, chez l’adulte, dépasse souvent un centimètre, et par la présence d’un sac ovigère en lornie de coussinet d’un beau blanc, orné ^le cannelures. Cette cochenille, contraire- ment à la plupart des autres insectes du môme groupe, est partiellement mobile pendant presque toute son existence. Les .jeunes larves ont une forme ovalaire, aplatie et sont partiellement couvertes d’une sorte d’enduit pulvérulent d’un jaune soufre; elles se tiennent généralement le long des nervures principales, à la face 2Cl inférieure dos feuilles; plus tard, elles émi- grent sur les jeunes rameaux, où elles se fixent et sécrètent le sac ovigère en forme de coussinet dont nous avons parlé. Dans cette espèce, les mâles sont excessivement rares, mais la reproduction peut se faire sans eux (par parthénogénèse) d’une façon indéfinie. Chaque femelle pond une moyenne «le trois cents œufs et on compte généralement trois générations dans l’an- née. Ces chitfies [lermellent de comprendre qu’un arbre on l’on ne découvre pas de cochenilles à un moment donné peut en être littéralement couvert un an après. Ceci a lieu, naturellement, en l’absence Fig. 9. — Le Novius ciirdinnlis, principal ennemi de l'Iceri/a l’un'hasi (très grossi). do A^oviiis, car, là où ce dernier existe, Vlceri/a ne peut donner toute la mesure de sa faculté de reproduction.! )n peut presque dire qu’en présence du Noviiis, VIcerya cesse d’être nuisible. Il y a donc avantage à déceler au plus tôt la présence de VIcerya Pnrehasi dans un pays nouvellement envabi par cet insecte, afin do prendre sans tarder les mesures nécessaires pour l’importation et l’accli- matation de son ennemi spécifique, le No- viiis cardinalis-. Les indications que nous donnons plus haut et la figure 8 qui les accompagnent pourront permettre au moins de fonder un soupçon. L’envoi d’é- cbantillons à un entomologiste compétent éclaircira le doute. A. VüILLET, Préparateur à la Station Entoraologique de Paris 270 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 147 — Sept. 1913 Fumure du Bananier et de l’Ananas par M. Teissonnier. Au moment où la culture du bananier et de l’ananas, en vue de l’expédition des produits dans la Métropole, commence à prendre une certaine importance en Guinée, il n'est pas sans intérêt de donner quelques renseignements relatifs à la fumure de ces deux plantes en vue d’obtenir des produits normalement déve- loppés et le maximum de rendement. Le sol de la Guinée manque complète- ment de chaux; l’acide phosphorique et la potasse, éléments qui jouent un rôle important dans la fructification, s'y trou- vent en quantité insuffisante. L’apport d’azote est également indispensable pour la culture intensive. La culture du bananier et de l’ananas ne peut donc être tentée sans avoir recours aux engrais. Le bananier se montre très exigeant en ce qui concerne la potasse; les cendres de la tige en renferment 30 “/ „, et si, dans les terrains infestés de termites, cette plante est respectée par ces insectes, c’est à cause de la quantité de potasse contenue dans la tige. Une plantation de bananiers doit tou jours être pratiquée sur composts et, si l’exploi- tation possède jun troupeau, l’addition de fumier de ferme produira un heureux effet sur la végétation. En plantant en mai, courant juin, et ayant soin d’utiliser des rejets vigoureux, la première fructification commencera en novembre. Dès le mois de septembre, les plantes produisent des rejets ; on en conserve deux par souche et, dès que ces derniers ont 23 à 30 centi- mètres de hauteur, l’application des engrais doit commencer. Il s’agit d’avoir recours à une formule appropriée aux exigences de la plante et déterminer la quantité à employer. Dès les premières années d’expériences, au Jardin d’Essai de Camayenne, la composition employée était la suivante : Xitrate de soude 23 kg. Sulfate de potasse 20 Guano des îles Aléatraz rlS Total 100 kg. Ce guano contient : Azote total 2,43 «/o Acide phosphorique dans le nitrate. 17,18 Potasse 1,71 Chaux 13,62 I Cette formule me donna de beaux résul- tats; elle était employée concurremment avec les composts et le fumier de ferme à la dose de 4 à 3 kg. par an et par touffe. Les régimes obtenus portaient 12 à 14 mains et, en fournissant aux plantes une quantité d’eau suffisante pendant la saison sèche, chaque touffe de bananiers donnait trois récoltes par an. L’emploi du nitrate de soude offre quel- ques inconvénients. En raison de sa solu- bilité, une certaine quantité est perdue pour les plantes ; par suite de l’état hygro- métrique de l’atmosphère, les sacs perdent un poids notable pendant le transport, et le mélange des engrais doit s’opérer au plus tôt. La formule suivante fut expérimentée et donna les mômes résultats tout en utili- sant mieux l’azole. Sulfate d’ammonia(ine 23 kg. Superphosphate de chaux. ... 33 Sulfate de potasse 20 Chaux 22 Total tOO kg. Les engrais minéraux ne peuvent être employés sans le concours des engrais organiques. Le bananier doit recevoir deux applications par an, l’une en mai-juin, l’autre en septembre-octobre, de composts et fumier de ferme. La dose de ce dernier est de 30 kg. par touffe et par fumure, soit 60 kg. par an. Les engrais minéraux doivent être employés pendant la saison sèche ; l’appli- l i7 — Sept. 1913 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 271 cation peut commencer en octobre jusqu’en mai par doses mensuelbs, en ayant soin de ne pas perdre de vue les quantités indi- quées. Pendant toute la saison sèche, les plantes doivent recevoir la quantité d’eau nécessaire à leur végétation; l’ouvrage est suspendu pendant la huitaine qui suit l’application de l’engrais. Cette quantité d’engrais paraît excessive; elle a été du reste critiquée ; chaque fois que j’ai voulu la diminuer, j’ai constaté une différence notable dans le poids des régimes. A titre de comparaison, il est bon de donner le traitement du bananier aux îles Canaries, ouïe bananier est cultivé sur une grande échelle. La composition employée est : Superphosphate de chaux .... 34 kg. Sulfate de potasse 13 Nitrate de soude 16 Sulfate d’ammoniaque . ..... 16 Sulfate de chaux lH En janvier, chaque touffe reçoit 30 kg. de fumier et I kg. de superphosphate de chaux; en mai-septembre, 1 kg. d’engrais du mélange ci-dessus indiqué. La formule indiquée pour la Guinée présente donc une différence notable. Il est bon d’observer qu’aux îles Canaries, le bananier ne donne qu’une récolte par an, tandis qu’en Guinée il en fournit trois en Culture intensive. Par suite de la quantité d’eau qui tombe annuellement dans ta basse Guinée, le sol se trouve lavé pendant la saison des pluies, les éléments solubles sont entraînés, éléments qu’il faut restituer pour maintenir la végétation et la pro- duction. Si on ajoute qu’en raison de la chaleur et de l’humidité, la décomposi- tion des matières organiques est rapide, '1 est facile de se rendre compte que la quantité d’engrais indiquée n’a rien d’exagéré. La culture du bananier en Guinée exige donc une assez grande dépense d’engrais ; la production qu’il est possible d’obtenir permet de supporter ces frais. Le colon ®st assuré d'un rendement suffisant; il aura toujours intérêt à traiter une petite étendue de terrain comme il a été indi([ué, plutôt que d’opérer sur une grande surface et se trouver ainsi dans l’impossibilité de fournir aux plantes les engrais et l’eau nécessaires à leur végétation. L’ananas est une plante beaucoup moins exigeante que le bananier, qui demande cependant un traitement rationnel, eau et engrais, pour donner le maximum de ren- dement. Certaines variétés de vente courante ; Comte de Paris, Pain de sucre, Montserrat, peuvent, à la rigueur, se passer d’engrais minéraux en ayant soin d’opérer la planta- tion sur composts. 11 va sans dire que la durée de la végétation est plus longue, la fructification irrégulière s’échelonnant pendant toute l’année. 11 en est autrement des variétés de luxe : Baronne de Rothschild, Cayenne à feuilles lisses, recherchées par le commerce pari- sien. Il faut, dans ce cas, chercher à obtenir des fruits bien développés et déterminer la fructification de novembre à mai, au moment où les ananas atteignent la plus grande valeur sur les marchés d’Europe. On arrive facilement à ce résultat en adoptant la culture annuelle; en ayant soin de planter sur composts bien décom- posés, ou mieux moitié composts et moitié fumier de ferme; avoir recours à l’emploi des engrais minéraux; fournir aux plantes, pendant la saison sèche, la quantité d’eau nécessaire à leur végétation. La composi- tion suivante peut servir de guide : Sulfate d’ammoniaque 30 kg. Superphosphate de chaux .... 40 Sulfate de potasse 1.6 Chaux 16 La dose à employer pendant la saison sèche est dejdOO à 400 gr. par plante, selon la vigueur de la végétation. Cet engrais doit être répandu par applications men- suelles; l’emploi doit être suspendu dès que lefruit a acquis le tiers de son dévelop- pement. Par ce traitement, il est possible d’obtenir des fruits pesant 4 à 5 kg. dontle prix de vente compensera largement la dépense des engrais. Teissonnieb. 272 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 147 — Sept. 1913 PARTIE COMMERCIALE Le Marché du Caoutchouc. Chronique spéciale du « J. d’A. ï. ». Par MM. Reçut frères et C'“. Le marché, depuis notre dernière Revue, a été extrêmement faible pour les Plantations, et la baisse a été encore considérable. I.e caoutchouc Para asuivi le même mouvement, mais dans une proportion beaucoup moindre. Nous cotons aujourd’hui 9 fr. 9ü pour le Para dis- ponible et il y a acheteurs pour décembre à 8 fr. 50. Les affaires sont d’ailleurs des plus restreintes, mais la consommation continue â s’intéresser au Para fin et aux sortes du Brésil, malgré le bon marché des plantations. Le Sernamby Pérou a donné lieu à d’assez nom- breuses affaires et a à peine baissé, car il vaut encore 6 fr. 75, ce qui est encore le prix pratiqué pour le Sernamby Manaos. La Fine du Bas Amazone reste à peu près au même prix et vaut aujourd’hui environ 8 fr. 75 pour disponible et 8 fr. 15 pour novembre/dé- ceinbre. Le Sernamby de Caméta s’est traité en dernier lieu à 4 fr. 50. Les Caoutchoucs de plantation ont baissé comme il est dit plus haut d’une façon qui a dépassé toutes les prévisions. On a fait à un moment des affaires de First Latex Crepes pour livraison sur 1914 à b fr. 30 le kg., ce qui a été le plus bas prix coté, mais les cours ont vivement repris depuis et on a remonté jus(iu’à G fr. 45 tant pour disponible que pour livrable. Au cours actuel, les différences de prix sur les différents mois ont d’ailleurs dis- paru et il y aurait plutôt tendance à payer plus cher pour livraison éloignée, telle que fin 1914. Il a été beaucoup question dans les journaux financiers de la création d’un organe central de vente de plantations pour le compte des principales sociétés de production, mais Jusqu’à présent sa répercussion dans les cours n’a pas été directe, et il semble que les principaux producteurs ne veuillent pas renoncer pour la majeure partie de ce qu’ils produisent, au système de vente aux enchères, qui leur avait si bien réussi au moment de la hausse et qui a été le principal agent de la baisse et en tout cas de la portée qu’a atteint ce mouvement. Les arrivages au Para pour le mois d’août se sont élevés à 1.400 t, (dont 195 t. du Pérou) contre 2.160 t. en Juillet 1913 et 1.900 t. en août 1912, ce qui porte le total de la récolte pour les deux pre- miers mois à 3.715 t. contre 3.840 t. l’année der- nière, soit une augmentation de 280 t. de Fine et Sernamby et une diminution de 155 t. sur le Pérou, mais ces chiffres n’ont pas la moindre importance, étant donné qu’ils sont pris sur deux mois excessivement faibles. Les statistiques générales au 31 août 1913, com- parées à l’année précédente, donnent les chiffres suivants ; 1913 IQie Sortes du Para. Stocks à Liverpool. 1.218 86i — - sur le Gonti- nent 120 70 — aux Etats-Unis 128 151 — au Para . . . — tenuaparSyn- 760 420 dical 810 1.230 Stocks Manaos . . En mor pour l’Eu- 370 670 rope 480 730 — loa Etats-Unis. — entre l’Europe 240 570 ctîosEtats-Unis. » 15 — Manaos et Para. 530 80 4.656 4.800 Arrivages à Liver- pool — sur le Gonti- 69-2 915 nont — aux Etats- 280 285 Unis Livraisons à Livor- 1.500 pool 1.1-33 1.343 — sur le Conti- nent — aux Etats- 390 325 Unis ...... 1.350 1.500 Recettes au Para. 1.600 1.900 — depuis le com- moncement de la récolte (1®' juil.). 3.720 3.840 Ex^dit. du Para en Europe . . . 900 1.330 Expéd. (lu l*ara aux Etats-Unis . . . 1.050 1.540 Sortes d'Afrique (Plantations y compris). Stocksà Liverpool. G36 388 — à Londres : Plantations. . 3.138 2. 098- Autres sortes. l.OH 783 Stocks aux Etats- Unis 290 256 5.081 3.520 Arrivages à Livor- pool 318 486 — à Londres : Plantations. . 2.734 2.138 Autres sortes. 189 370 — a U X E t a t s- Unis 2.343 1.843 Livraisons à Liver- pool 438 352 — à Londres : Plantations. . 2.516 1.752 Autres sortes. 107 295 — aux Etats- Unis 2.310 1.900 Production totale visible de toutes les sortes (non compris los In- lormédiaircs du Continent) . . . 9.737 8.320 Sortes d'Afrique et dAsie. — Elles ont baissé dans la même proportion que les Caoutchoucs de plautation et ont donné lieu à des affaires assez importantes, la plupart des importateurs cherchant maintenant à réaliser les Caoutchoucs qu’ils gar- daient en magasin, certains depuis une année entière. Ils se rendent compte qu’il n’y a mainte- nant aucune chance sérieuse de reprise et que pour lutter avec les Caoutchoucs de plantation, ils doivent se mettre au niveau des prix de ces der- niers. Certains d’entre eux désirent aussi écouler leurs anciens stocks dans le but de faire de la place pour les arrivages de la nouvelle récolte, qui, dans les pays tropicaux où pousse le Caoutchouc natu- rel, recommence maintenant avec l’interruption causée par le chômage annuel résultant du cours normal des saisons. N° 147 — Sept. 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 273 Nous cotons aujourd’hui : Le Rio Nuuoz 5 75 Le Conakry Niggors 5 » — plaques el lanières .... 5 35 Le Gambie Prima 3 50 Le Gambie moyen 3 » Le Madagascar rosé 5 50 Le Tonkin noir en boudins 4 » Le Toukin noir en lanières 4 50 Le Tonkin rouge prima 4 50 Nous cotons aujourd’hui : Feuilles fumées 6 85 Crêpes fines pâles 6 45 — brunes claires C 30 — brunes 4 50 — foncées 5 30 Vente d'Anvers. — On a mis en vente le 17 sep- tembre environ 198 t. de sortes du Congo dont la moitié a été vendue avec 17 “/o de baisse, et 108 t. plantations qui se sont traitées en presque totalité avec 26 “/o au-dessous des évaluations. Vente du Havre. — Le 28 août a eu lieu une vente comprenant 110 t. Caoutchoucs du Congo sur lesquelles on a vendu seulement 14 t. à des prix irréguliers. Le 30 septembre aura lieu une vente d’environ 103 t. Caoutchoucs du Congo, comprenant en parti- culier 18 t. Sangha Oubanghi noir et environ 28 t. Haut-Congo rouge et sortes analogues. IIecht frèhes et C'', 75, ruo Saint-Lazare. Paris, le 27 septembre 1913. 11 est fâcheux qu’à cette époque de la saison notre stock de cotons bruts soit, pour ainsi dire, totalement dégarni des sortes réclamées par notre industrie nationale, car, journellement, nous sommes obligés de répondre que nous ne sommes pas détenteurs présentement des quantités et qualités qui nous sont demandées. Les quelques lots qui restaient au marché tant en cotons provenant du Pérou qu’en genres brési- liens, haïtiens, calédoniens, se sont placés à de bons prix, et il est fort probable que nos cotons coloniaux trouveront ici, cette saison, un débouché aussi rapide qu’avantageux pour leurs proprié- taires. Du moment que te marché financier continue à s’améliorer et que l'horizon politique s’éclaircit, nous ne voyons aucune bonne raison pour que notre grand article, si utile dans différentes bran- ches de notre industrie, ne soit pas à nouveau à l’ordre du jour, et ceci nous semble proche, et nous regrettons de constater la lenteur avec la- quelle certaines de nos colonies, qui sont aptes à cette culture, se mettent à la développer, d’autant plus que si le producteur soigne sa récolte, il peut en tirer un profit certain, puisque le coton con- tinue à être recherché et reste peu abondant en comparaison des besoins industriels mondiaux. Ci-après quelques chiffres indiquant l’en-vue de la récolte américaine au 12 septembre, depuis le 1" septembre 1913, en balles de 220 kg. en moyenne, en regard les statistiques des années précédentes, à la même date : Le marché du Coton. Chronique spéciale du « J. d’A. T. o. Par M. E. Foss.vt. Le rapport du Bureau d’Agricullure de Washing- *■011, publié le 2 courant, a révélé au commerce et à l’industrie du coton l’important dégât occasionné à la récolte depuis plusieurs semaines, plus par- Hculièrement au Texas et dans l’Arkansas et 1 Oklalioma, par un temps trop sec. De ce fait, la •Condition de la plante s’est trouvée ramenée au '^hilTre de 68,2, contre 79,6 le mois précédent, et ^•i’,6 l’an passé, à pareille époque. Ce chiffre est le plus bas connu depuis ces dix dernières années, ^ part celui, publié en 1909, qui était 63,7; mais, uette année -là, la récolte n’avait fourni que lO-ôOO.OOO balles. Hepuis l’arrêté du dernier rapport, la tempéra- l'U'e est devenue plus clémente, cependant, il est *louteux que, après la forte détérioration men- Honnée ci-devant, la production de cette année Etats-Unis atteigne celle des deux dernières faisons, et il est permis d’en conclure que les ®ours du coton devront continuer à se bien tenir, autant plus que l’industrie paraît désireuse de Venir aux achats. . 1913/1914 1912/1913 1911/1912 1910/1911 455.000 376.000 112.000 481.000 L’approvisionnement visible au 12 septembre 1913, en balles de 80 à 300 kg., selon provenance, était de : 1913 1912 1911 1910 1.627.000 1.761.000 1.313.000 1.085.000 Cours du coton disponible par sortes en France, le 17 septembre 1913, les 80 kg,, entrepôt : Upland t,Middling). . . 89 Soa Island (Fine). . . 925 Sealsland (Extra-Fine) 190 Haïti (Fair) 80 Savaniiia (Fair). ... 72 Céara (Fair) 89 Péron dur (Oood Fair). 105 Broacli (Fine) 75 » Bengale (Fine) .... 00 » Chine (Good) . . . Nominal Egyp. brun (Good Fair). » Egyp. blanc(Good Fair). 130 » Afrique Occid. (Fair). . 79 » Saïgon (Egrené). . Nominal Autres sortes, demande. cotations et renseignements sur E. Fossat. Le Havre, le 16 Septembre 1913. 274 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 147 — Sept. 1913 Sucre de Canne et sous-produits. Chronique spéciale du « }. d'A. T. ». Par M. G. de Phéaudet. Généralités et statistiques. — Le marché sucrier n’a guère subi de Iluctuations depuis le commen- cement de l'année et les cours sont restés aux en- vironsde 31 fr., plutôt au-dessous, caron n'a vu de prix supérieurs que vers les mois de raarset avril. Cette situation s’explique fort bien, car les besoins de la consommation s’équilibrent avec la composition des stocks et les perspectives de la récolte prochaine. La situation se prolongera vraisemblablement. Nous donnons ci-dessous les estimations de la récolte 1912/13 dans le monde comparées avec les deux années précédentes; lesquantités sont expri- mées en tonnes et nous prenons ce document dans un grand journal sucrier autrichien : l’rovenance 1013 13 1011,12 1910 U Autriche 1.901.000 1.146.000 1.533.000 Allemagne 2.705.000 1.504.000 2.590.000 France 073.000 506.000 711.000 Russie 1.5*37.000 3.054.000 3.109.000 Belgique 297.000 245.000 283.000 Hollande 317.000 367.000 217.000 Danemark 155.000 IM. 000 109.000 SuMe 132.000 128.000 171.000 Autres pays 395,000 320.000 317.000 Total (betterave). . . 8.403.000 6. *284. 000 8.033.000 Lou siane 160.000 316.000 300.000 oxas • 8.000 s.ooo 11.000 Porlo-Uico 3i0.000 320.000 295.000 Hawaï 180.000 535.000 506.000 uba 1 , 896.000 1.483.000 Mexique 1.30.000 155.000 130.000 Trinidad 30.000 36.000 36.000 Barbade 35.000 31.000 35.000 Jamaïque 16.000 15.000 33.000 Antigua, Saint-Kitts . . . 18.000 •20.000 18.000 Martinique 37.000 ■10.000 35.000 Guadeloupe 32.000 35.000 38.000 Sainte-Croix 10,000 15 000 15.000 Haïti, Saint-Domingue . . . 94.000 t)6.000 90.000 Petites Antilles 6.000 8.000 6.000 Amérique Centrale 22.000 33.000 31.000 Pérou . , . 20-4.000 235.000 387.000 Brésil 140.000 140.000 150.000 Argentine 150.000 180.000 148.000 Demerara 90.000 83.000 108.000 Surinam 13.000 pi.noo 13.000 Venezuela ... 3.000 3.00.» 3.000 Indes orientales 2.390.000 3.336.000 Java 1.395.000 2.229.000 Philippines 175.000 160.000 -205.003 Forniosfi et Japon 117.000 179.000 •267.000 Queensland 113.000 173.000 311.000 Nouvelles Galles du Sud . . 17.000 17.000 19.000 Iles Fidji 60.000 75,0ÛU 60.009 Maurice 207.000 166.000 318.ÜU0 Mozambique 30.000 28.000 36.000 Egypte 58.000 58.000 55.009 Réunion 40.000 40.000 43.000 Natal 97.000 92.000 82.000 E.spagne 14.000 17.000 18.000 Amérique du Nord 624.760 541.009 455. COO Total (canne) 9.533.000 8.845.000 Antilles françaises. — Nous extrayons dans le « Nouvelliste de la Guadeloupe » les lignes sui- vantes qui dépeignent la situation de la Guade- loupe : «... Danslesdix dernières années, écrit le «Nou- velliste », la population totale de la Guadeloupe a passé de 180.000 habitants à 220.000, soit une aug- mentation de plus «le 20 “/o. Dans la même période, malgré la concurrence protégée des betteraves métropolitaines, la Guade- loupe a maintenu sa production de sucre, et certainement ses usines ont réalisé des séries de bénéfices nets s’élevant h plus de 38 “/o du capital social. Toujours, dans ces mêmes dix dernières années, la production annuelle du Cacao dans file a monté de 400.000 kg. par an à 1.200.000 kg., et celle du café a passé de 3S.000 kg. à 1.100.000 kg. C’est-à-dire que ces productions ont triplé en dix ans. « Il y a encore comme produit : la vanille, dont le développement est prodigieux, le vétiver, le bois de l’Inde, et tous les fruits ainsi que toutes les essences que la Guadeloupe exporte. Ainsi qu’on peut juger de ces quelques lignes, la situa- tion de cette colonie est des plus üorissantes. » Nous voudi’ions croire que notre belle colonie de la Guadeloupe soit dans un état aussi llorissant, mais nous craignons que ce tableau soit incom- plet, car, malheureusement, les préoccupations politiques, la difficulté de trouver une main- d’œuvre suffisante et capable, les rendements industriels qui se comparent tristement avec les rendements des colonies étrangères voisines, sont autant de facteurs connus qui entravent le pro- grès'et laissent la Guadeloupe bien au-dessous de ce qu’elle devrait être. Les esprits à la Martinique et à la Guadeloupe sont profondément occupés par la question de Panama. Ou sait que la mission officielle gouver- nementale a déclaré inutile l’aménagement des Antilles françaises en escales sérieusement orga- nisées pour profiter à des titres divers de l’énorme courant d’affaire qui proviendra du percement du Canal du Panama. Les personnes les plus autori- sées pour discuter la question au nom des Antilles françaises, combattent vigoureusement cette façon de voir et déclarent hautement que la Martinique et la Guadeloupe profiteraient largement des moyens que la Métropole pourrait leur donner pour occuper une place des plus importantes à la mer des Antilles sur la route de Panama, place qui serait prise par les nations étrangères, même par l’Allemagne qui se prépare à faire acte de pré- sence dans file danoise de Saint-Thomas. Réuniqii. — Il semblerait que cette colonie fasse de réels efforts pour améliorer son outillage et sa technique sucrière. Nous voyons dans un article de « La Revue agricole » que les usiniers, en beaucoup de centres, perfectionnent leurs machines et cher- chent tous les procédés les plus aptes à augmenter tes rendements et à réduire la ipain-d’œuvre. N” 147 — Sept. 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 27o De plus, la Chambre de commerce de la Réu- nion se préoccupe de faire traduire en français les ouvrages qui font autorité en matière de fabri- cation de sucre et qui proviennent d’auteurs étrangers. Cette Chambre de commerce fait appel 3HX Chambres de commerce de la Martinique et •ie la Guadeloupe pour faire ce travail à frais communs, mais, comme, d’après les renseigne- nients qui sont publiés, il s’agit d’une somme re- ativement petite, on se demande comment il se fait qu une seule de nos colonies ne soit pas ca- pable de la réunir. Ile Maurice, — D’après les dernières nouvelles, a température a été favorable et une partie des Usines dans le Nord a commencé le travail. Les lendements en poids et en richesse sont excellents s’ils se généralisent, on peut compter sur une cécolte de 230 à 23.'). 000 tonnes. Java. — La récolte de Java qui commence en Uiai a été estimée comme pouvant donner l.SOO. 000 tonnes, mais, ayant souffert de la sécheresse, l’es tiniation a été ramenée à 1.430.000 tonnes. Aucun Côte-Ferme, Vene- zuela 85 » à 200 » 8-2 » à 200 » 72 »à 190 » Bahia n »à 85 a 75 »à 81 7 ) 70 » à 78 » Haïti Martinique ot Gua- ^o «à 80 j> 6-2 «à 76 “ » deloupe .... 120 « à 1-Ï6 » 95 »è ion » 92.50 à 95 » Guayaquil .... P. Plata, Sanchez, 79 » à 87 H 75 » à 80 • 73 » à 79 » Samana .... 7i 80 H 68 » à 75 67 » à 70 Accra et similaires. 7G »à 79 » 69 » à 73 » 66 « à 70 » Mouvement des Cacaos en France d'après la Statistique des Douanes, du .Janvier au 31 Août. SORTIES STOCK KNTRéES ConsoramatloD et exportation a«3l hil. 1913 1913. ... kg. 41.753.500 35.2-28.600 22.206.800 1912. 39 54-2.600 39.428.300 23.358.400 1911. 37.831.200 33.404.700 •28.333.700 1910. -42.087.600 33.980 900 •29.392.500 1909. 39. -231. 700 36.079.500 21.742.100 particuliei de l'entrepôt du Havre. 1913. ... kg. 19.755.009 15.477.925 14.831.600 1912. 19.000.000 18.500.000 12.640.600 1911. 23.264.500 20.314.400 18.563.700 1910. 29.598.600 18.511.000 20.689.000 A. Alleaume. Le Havre, 23 septembre 1913. c£§7ls&.'îsà 75 B 80 »à 82 » 68 » à 69 1. 67 .à 71 « 63 » à 64 M 65 » à 66 » 54 » à 55 » 56 »A 61 » 51 »à 52 » 53 54 ” 73 »à 75 M 80 »à 82 » 66 » à 67 » 65 » à 69 “ 60 « à 61 » 62 » à 63 " Manquent Manquent Manquent Manquent 65 » à 66 » Manquent 74 -J à 91 » 74 »à 91 • 69 » à 73 » 67 » à 73 * 66 » à 72 » 62 » à 70 • 82 ». à 86 » 84 »à 88 ” 69 »à 74 71 »à 72 • 82 »>à t>5 » 83 »à 98 ■ 69 » à 74 70 .à 80 • 81 »à 88 » 86 .à 92 • 68 » à 72 • 70 »à 74 « 67 » à 77 » 67 »à rt » 100 » àT03 » 100 „àl03 - 95 ». à 100 95 , à 100 » 100 » à 120 100 .âl20 ' 88 » à 105 » 89 »àl01 • 92 » à 120 » 95« , » à 120 ' N» 147 — Sept. 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 277 Bail, Singapore 88 » à 93 » 88 » à 93 ■* Réunion Nominal Nominal Guadeloupe bonirieur 160 » à 162 » 162 » à 164 » — habitant 156 » à 158 » 158 » à 160 » N’'*-Galédonie 130 » à 145 « 126 » à 140 » Autres Colonies Nominal Nominal A. Alleaümr. Le Havre, le 22 septembre 1913. Marché de la Vanille. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par i\lM. Tol'ton, Crois et C^'. Le premier arrivage sérieux de la nouvelle récolte vanilles Bourbon et similaires a eu lieu par vapeur « üjemnah », qui nous a porté 256 caisses dont partie ne restera pas en France et transitera pour l’étranger. Ces lots proviennent surtout de Nossi-Bé et de Mayotte. Parmi ces lots, il y en a plusieurs expédiés L'op hâtivement et qui ne seront pas de conserva- •■•on ; dans la situation actuelle du marché, ces lois seront diflicilement réalisables et il faudra sérieu- sement baisser la main pour trouver acheteurs. Ceux-ci en effet ne seront pas très chauds, car les stocks en France sont considérables et s’élèvent à près de 100 t., ce qui est le double de ce que nous avions l’année passée. Il en résulte une grande réserve aux achats, et les rares affaires qui ont été traitées ont été payées de 30 à 38 fr. pour de bons ensembles de ''anille saine, soit de 3 à 4 fr. de moins que l’année passée' à pareille époque. Nous ne pensons pas que les prix pourront s améliorer d’ici la fin de l’année, car il y a de très gros arrivages devant la porte ; d’un autre côté, il ^ est pas probable non plus que la baisse fasse de Brands progrès, et nous resterons probablement autour du prix de 35 fr. pour de bons ensembles 32/33 fr. pour des vanilles moindres de'prépa- ration et de qualité. Quant à la qualité de celte année-ci on ne peut rien dire de sérieux encore, car presque tous les lots qui arrivent ont été chargés trop hâtivement. Vanilles Mexique et Tahiti. — Très fermes, sans aucun changement dans les prix. Todton, Crocs et C'». Bordeaux, le 19 septembre i913. fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par M.M. Vaquin et Schweitzeh. Chanvres. — Le marché est en général assez ^®rme pour tous les textiles et, depuis notre der- Bier communiqué, les cours se sont bien raain- tenus. Sisal. — Marché calme. Les prix pour belle qualité provenance Mexique ont décliné et varient entre 74 à 77 fr. aux 100 kg. Sisal Afrique. — Marché ferme, les dernières affaires traitées pour marques supérieures ont été payées de 82 à 83 fr. aux 100 kg., les sortes infé- rieures restent négligées. Sisal Java. — Marclié assez actif, les prix se maintiennent entre 87 et 88 fr. aux 100 kg. pour belle qualité supérieure. Sisal des Indes . — Les arrivages deviennent plus fréquents, les quelques affaires qui se sont faites depuis notre dernier communiqué ont obtenu le prix de 84 fr. 50 pour belle qualité supérieure blanche et fine, et 60 fr. 50 pour qualité courante, alors que les sortes ordinaires ont varié entre 34 à 43 fr., le tout aux 100 kg. Manille. — Marché moins ferme, les prix restent sans changement, f.es recettes à .Manille pour la dernière s’élèvent à 19.000 balles, marquant un total, depuis le l"' janvier, de 680.000 balles contre 1.002.000 balles pendant la période correspondante de l’année dernière. Il y a vendeurs en ; Marques supérieures . . . . ... 108 » à 178 . Belles marques , 159 » à 170 B Good curront » à 14 9 *. Fair current ... 76 » à 78 » Superior socoiuls 71 » à 73 » Fair seconds 66 » à 68 Good brown 6i » à 66 » aux 100 kg. pour disponible et prompt embarque- ment. Aloës Maurice-liéunion. — Marché ferme, la demande est satisfaisante, les dernières ventes se sont faites sur la base de ; Supérieur TO » à 73 50 Bonne qualité .... 60 « à 68 » Oualité courante . à 62 » Qualité ordinaire » à 58 » aux f08 kg. Lin de la Nouvelle-Zélande. — Marché soutenu, les prix restent sans changement ; les dernières affaires s’établissent sur la base de 76 à 78 fr. pour good fair Wellington et 68 fr. pour fair aux 100 kg. Alués Manille. — Marché calme ; les cours ont baissé assez sensiblement pendant le mois écoulé; des ventes se sont faites au prix de : N» 1 manille » à 50 » N- 2 — n à 48 » N" 3 — . . . . a à 42 » N" 1 cébu » à 6? » N” i — » à 63 » N" 3 — » à 53 » N" 4 — 42 » à 44 n aux 100 kg. Jule Chine. — .Marché ferme, en assez bonne demande, les derniers prix payés pour qualité Tieiitsin sont 58 à 59 fr. 50; pour qualité Hankow, 54 fr. 7)0 à 56 fr. Jute Calcutta. — Marché très ferme. On de- 278 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 147 — Sept. 1913 mande, pour les premières marques natives, 75 à 77 fr. ; pour qualité supérieure, 85 à 86 fr., aux 100 kg. Itzle-Tampico. — Marché soutenu et l’on cote : Jaumave BZ ... 68 » à 10 » Tula, good average 64 » à 06 » — fair — 61 » à 63 » — tel (^uol 58 » à 60 » Palma bonne sorte 6-2 » à 64 » aux 100 kg., c.i. f. Europe. Ramie. — Marché inactif, les dernières offres sont pour : Bell© sort© 120 » à 125 » Bonne sorto 100 » à 115 » aux 100 kg., suivant longueur et couleur. Raphia. — Marché assez ferme, sans change- ment dans les cours, et l’on vend : Belle sorte supérieure 'îl » à 74 » Courant, choix 62 » à 70 « Bonne ijualité. 55 » à 60 » aux 100 kg. en magasin. Chiendent. — Les arrivages sont toujours très faibles ; les qualités fines sont très demandées, mais manquent totalement; tes dernières affaires ont été traitées sur la base de : Mexique, rtn à beau fin ... . 240 » à 265 » — domi-fln à supérieur. , 230 » à 240 » — belle sorte courante . 210 » à 225 » bon ordinaire 180 >. à 195 P — ordinaire, courant. , . 150 » à 175 » aux 100 kg., quai Havre. Chiendent Annam. — Arrivages nuis, article cependant très reche^’ché. Piassava. — La demande est assez forte ; les palmyrahs sont inobtenables du pays producteur et les cours montent constamment et l'on cote : Brésil. .Para » à 155 » Bahia 1” 9 à 135 » 2 » . . 100 » à 115 » Afrique. Monrovia » à 54 M Galabar » A 65 Cap Palmas . . . . . . 52 » à 56 Grand Bassam . . . M à 58 M _ Congo M à 40 M Piassava Madagascar . . . . 9 à 120 1» Palmyrah, extra-fort . . 89 » à 104 » — belle sorto . . 77 9 à 87 » — mou » à 72 P le tout aux 100 kg. Fibres de coco. — En très bonne demande, les prix se maintiennent fermes. Les derniers cours relevés sont sans changement et l’on cote : Bon courant. 38 » à 42 » Bonne sorte 44 » à 40 » Bonne qualité 50 » à 53 >* Qualité supérieure 54 » à 59 » aux 100 kg. Kapok, — Marché calme, les prix ont encore baissé sensiblement. Les premiers arrivages de Java sont attendus; les derniers prix côtés sont, pour : Calcutta 114 » à 130 » Java, extra 155 » à 185 » Cambodge 135 » à 145 » Soudan 130 » à 145 » aux 100 kg., c.i.f. Havre. Feuilles, plantes sèches, mousses. — La demande est toujours très bonne. Dépouilles d’animau.x. — Nous sommes toujours acheteurs pour qualités pouvant convenir à la tannerie, pelleterie, mégisserie, etc. Gomme copale. — Les derniers prix pratiqués sont pour provenance : Afrique 50 » à 100 » Madagascar 100 » à 400 » les 100 kg. VaQUIN et SCHWEITZER. Le Havre, 19 septembre 1913. Matières grasses coloniales. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par M.M. IloccA, Tassy et de Roux. Coprah. — Tendance : Ferme. — Nous cotons nominalement, en disponible, les 100 kg. c. a. f., poids net délivré, conditions de la place de Mar- seille ; Ceylan Sundried. . . . 77 « Mozambique. . , « , , 77 B Singapore Saïgon-. ........ 75 50 Macassar Cotonou 77 » Manille Pacifique (Samoa) . . . 77 a Zanzibar Java Sundried. , . . . 78 » Océanie française . . . 77 Huile de palme. — Lagos, 79 fr. ; Bonny, Bénin, 76 fr. ; qualités secondaires, 70 fr. les 100 kg.; conditions de Marseille, fûts perdus, prix pour chargements entiers. Palmistes. — Guinée, 58 fr. les 100 kg. iVoitira (Bassia). — Graines oléagineuses. — Nous cotons nominalement : Sésamo Bombay blanc, grosse graine 45 » à » — • — petite graine 44 » à » * — Jaffa (à livrer) 53 » à » ” — bigarré, Kurracliee « » à » ” _ / Lins Bombay bruns, grosso graine. 33 » à *' ^ Expertises! ^olza Cawnpore !... 33 à » » y Pavot Bombay 45 » à » » arseï e ^ rîcîq Coromandel, nouvelle récolte. 29 » à » » A.rachides décortiquées Mozambique 42 » à » — Coromandel 39 » à » ** Autres matières. — Cotations et renseignements sur demande. Bocca, Tassy et de Roux. Marseille, 13 septembre 1913. N° 147 — Sept. 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 279 Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par MM. Taylor and Co. Huile de palme. — Le marché est très calme avec très peu d’affaires. Spot Transit Price 191-2 hagos £ 34. 5.0 à 34. 7.6 32.10.0 , Bouny, Old falabar . . 30.17.6 à 31. 2.6 .30. 0.0 Cameroon 30.10.0 à 30.15.0 211.15.0 Bénin 29.17.6 à 30. 0.0 28.15.0 Accra 29. 7.6 à 29.10.0 28. 0.0 Bassani, Half-Jack . . . 29.10.0 4 29.15.0 28.0.0 Brass, Niger, New Cal. 29. 5.0 à 29 . 7.6 27.15,0 Congo 28. 7.8 à 28.10.0 27.10.0 Bail Pond Kinds . . . . 26.15.0 à 27. 0.0 27. 0.0 Bixcovo and Basaa . . . 26.10.0 à 26.15.0 26.15.0 Bherbro (ordinaire afin). 28.10.0 4 30.10.0 27.0.0 4 28.10.0 Amandes de palmistes. — Depuis notre der- nier rapport, les amandes de palmistes sont plus i^hs en prix et à ce moment le marché est très calme. 1912 Lagos, Cameroon et fine — River Kinds ... .fi 93.1'‘2.G à 23.15.0 20. 5.0 Bdnin, Congo 23.10.0 à 23.12.6 20. 2.6 Liberian 23. 7.6 à 23.10.0 ->0. 0.0 Gold Coast Kinds . . . 23. 6.3 à 23. 8.9 19.18.9 Gambie 23. 2.6 à 23. 5.0 19.15.0 Sherbro, Sierra Leone , 22.17.6 à 23. 0.0 10.10.0 Caoutchouc. — Le marché reste très calme et •es affaires dans petite échelle. Les valeurs sont nominalement : Ivory boast Lump 1/- per V — Niggers 1/5-2/6 Gonakry Niggers 1/10-2/6 1/2 Cacao. — Les valeurs d’aujourd’hui sont f.a.q. ^ S8 fr., fin fermente à 59/6 p. 100. Gingembre. — Qualité de Sierra Leone, 20, 6 p. too. Taylor and Co, 7, Tithebarn Street. Liverpool, le 17 septembre 1913. ^>*oduits de Droguerie. — Articles divers Mercuriale spéciale du « J. d'A. T. ». Par M. Geo Ernst. Ambrettes. — Sans arrivages, reste en bonne demande, à 2 fr. le kg. dernière vente. Algarobilla. — Rien en vente, 35 à 40 fr. les •00 kg. Gadiane. — Semences de Chine. Disponible à •‘9/180 fr. les 100 kg., livrable plus faible à •00/165 fr., octobre-novembre. Pas d’offres du Tonkin. Gauines. — Marché très calme. Lopahu : Quelques caisses Para, tenues à 5 fr. 50 ® •cg., le Maracaïbo cote 5 fr. le kg. Pérou : Sans affaires, à 18 fr. le kg., qualité pure. Styrax : Ferme à 180/185 fr. les tOO kg. entrepôt pour logement en caisses de'deux estagnons. Tolu : Rien à offrir, dernière vente à 9 fr. 50 le kg., toujours ferme Bois pour trituration. Gavac ; Antilles 18 à 20 fr. les 100 kg. Quassias : Antilles 15 à 25 fr. les 100 kg. ; Guyane, sans offre, coté 40 à 50 fr. suivant ren- dement. Santals : Toujours cher; les Indes sont fermes à 180/200 fr. les 100 kg. pour souches et racines; les .Nouméa, bons bois, à 100/125 fr. les tOO kg. Tous bois et écorces odorants ou amers nous intéressent. Cachous : Rangoon marques ... 83 » à 87 50 les 100 kg. Bornéo rouges 45 » à 59 50 — Camphre. — Marché inchangé; le raffiné Japon, embarquement décembre-janvier, est à 3 fr. 80/4 fr. le kg. Cévadilles. — Graines Centre-Amérique cotées à 135 fr. les 100 kg. Cires. — Toutes sortes sont fermes. C. d’abf.illes : Pas d’offres sur place, prix nomi- naux ; Afrique 1. Chili M Madagascar .... 1.775 à » » Haïti » Cuba, » Saint-Domingue ..... M Indes « le 1/2 kg. acquitté Havre (droit de 8 fr). C. d’insectes : Chine. Négligé à 250 fr. les 100 kg. C. VÉGÉTALES (Camauba) : Restent fermes. Nous cotons : Jaune prima fine 5 80 » le kg. — grasse courante 5 20 >» — Grise grasse 3 85 » — Grise maigre 3 95 » — Candelilla ; Cotée à 2 fr. 50 le kg. Sans ache- teurs. ^ Blanche Japon : Inchangée à 104/105 fr. les 100 kg. c.a.f., octobre-novembre, le disponible est à 118/120 fr. Cochenilles. — Toujours ferme. Ténériffo Zaccatille choix. . . 5 50 à 5 75 le kg. — grise argentée ... 5 50 à 6 » — Pérou-Chili 4 50 à 5 » — Mexique (manque). Cuirs. — Cornes, Peaux : Cotes sur demande. Coprah. — 75 à 80 fr. les tOO kg. Curcuma. — Rien à signaler. Madras finger ... 42 50 à 45 » les 100 kg. Cocbîn buibs ... 32 50 à 35 » — Dh'idivi. — 13 fr. 50 à 13 fr. les 50 kg. : Ecailles de tortue : Antilles 98 » à 35 » le 1/2 kg. Nouméa 32Bà»» — Madagascar .... 20 » à 32 » 280 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 147 — Sept. 1913 Écorces. — Oranges : Quarts Haïti. Les premiers arrivages de saison, de qualité médiocre, ont été enlevés de 48 à SO fr. les 100 kg.; ces prix élevés paraissent devoir se maintenir celte année. PALéTUViEBS : Madagascar, 12 fr. KO les 100 kg. Quillat (Bois de Panama) ; Reste très ferme, le Chili offre très peu de marchandises, nous cotons Valparaiso à 74 fr. les 100 kg.; les autres à 72/73 fr. Quinqui.na : Rien à signaler. Simaboü'ba et Condubango : 90/93 fr. les 100 kg. Essences. — Badiane (de Chine) ; Toujours ferme à 18 fr. le kg. Badiane (du Tonkin) : 17 fr. 50 le kg. Citronnelle (Ceylan) : Toujours ferme à 4 fr. 23. CiïHON.NKLLE (Java) : Sans offres, à 10 fr. le kg. nominal. Cananga Java : 24 à 25 fr. le kg. Cannelles : Chine 8 à 10 fr. le kg. suivant litre. Ceylan 00 à 65 fr. le kg. Gébanium Bourbon : Calme, sans affaires, ten- dance plus faible à 53/60fr. le kg., embarquement prompt. Linaloe ; Manque et sans offres des producteurs; on cote ferme 32/33 fr. le kg. c.a.f. Bois DE rose femelle (Cayenne) : Quelques colis a|rivés pour marchés dus. On cote ferme 35/36 fr. le kg. disponible. Niaouli et Cajrpi’t : 7/8 fr. le kg. Petit gbain du Paraguay : Pas de Ventes, coté 34 fr. le kg. dernière affaire. Verveines des Indes (Lemongrass-Oil) : Faible disponible à 12 fr. 50 le kg. entrepôt, le livrable reste 9 fr. 50 le kg. c.a. f. ; pas d’offres de verveine Tonkin ou Comores. Vétiver Bourbon et Java : Sans cotes. Ylang-Ylang ; Négligé, 125 fr. à 230 le kg. Feuilles. — Cocas : Bolivie vertes à 3 fr. le kg.; Ceylan, 2 fr. 50 le kg.; Truxillo, 1 fr. 50 le kg. Jaborandi : Petites feuilles Brésil 100/110 fr. ; feuilles droguistes, 145/150 fr. les 100 kg. Patchouli : Penang, 00 fr. ; Java, 75 fr. les 100 kg. Fèves. — Calaiur : Sans offres de nos origines. Nous cotons 150/175 fr. les 100 kg. Tonka : Angusiura livrables cotées 18 à 20 fr. disponible 25 à 26 fr. le kg. Para givrées 13 fi 15 fr. le kg. ; Surinam, 12 à 14 fr. Gommes — Marché nul. Arabiques : Soudan sortes, 75 à 123 fr. les 100 kg. ; Sénégal, bas du fleuve, 75 à 90 fr. ; Ghatti et Bushire, sans cotes. Benjoins : Toujours fermes, affaires réduites, divers arrivages du Tonkin. Siam on sorte.s 5 » à 15 » le kg. Tonkin 4 « à 9 » Sumalra, I et 2 3 25 à ■ 3 75 — l’alerabang 150 » à' » «leslOOkg. CoPALS : Négligé sur place. Madagascar sortes claires ... 1 » à 3 50 le kg. Afrique, Congo-Gabon 75 u à 150 » les 100 kg. Brésil, croûtniix 50 » à 75 » — Kauri-Nouméa » à 130 » — Gayac : Saint-Domingue ordinaire, 123 à 150 fr. ; vitreux clair, 230 fr. les 100 kg. Gutte ; Sans offres. SaïgoD bons tuyaux C » à 7 » le kg. Siam jaunes clairs 7»à8M — « Sticklac : Varie, suivant les jours, entre 125 et 150 fr. les 100 kg. Ventes limitées, la gomme laque type T. N. est peu plus faible à 245 fr. A. C. à 230 fr. Elemi (de Manille) : Blanche à 123 fr. les 100 kg. Myrrhe (Abyssinie) : Blonde à 165 fr. ; brune à 125 fr. les 100 kg. Encens : 60 à 125 fr. les 100 kg., suivant grains. Graines : Cotons (Antilles) : 15 à 17 fr. 50 les 100 kg. Lins (Bombay-Chili-Plata) ; Sans cotes actuelles. Moutardes : 33 à 55 fr. les 100 kg. Girofles. — Madagascar. Clous à 225 fr. les 100 kg. entrepôt; griffes à 95 fr. les 700 kg. Miels. — Marché faible. Demande réduite : Chili 60 » à 65 » (droit de 30 fr.). Cuba 55 » à 60 » — Mexique 50 » à 55 B (droit de 20 fr.). Haïti 55 » à 75 » — St-Domingue. . . 50 » à 55 » — Californie . . . . 85 B à 90 » — aux 100 kg. entrepôt. Nacres et Coquillages. — Marché plus calme : Panama Trocas, Burgos . . . . 40 » à 120 » — Palourdes-Tonkin . . . 18 • à 20 » — Noix. — CoROZOS : Sans changement : Décortiqués . . . En coques . . . .. 60 B à 70 » — Petits cocos. . . .. 18 « à 30 » — Arec : Ceylan J a*’a .. 60 » à » » — Kolas ; Marché nul, sur place : Afrique 1/2 noix sèches. - 1/4 - Orseille. — 28 à 40 fr. les 100 kg. Rocou : Pas d’arrivages actuels. Pâte sur fouilles . . , . , . 70 » à 80 « les 100 kg. Semences Racines. — Ipéca ; Nominal pour Rio-Minas,23 24 fr. le kg. ; Carthagène, 20 à 21 fr. Jalap ; Divers arrivages du Mexique. Marché faible. Tampico lourd, 2 fr. le kg.; demi-lourd, 1 fr. 50. Ratanhia : Rien à offrir. Salsepareille : Mexique grise, sans offres des producteurs, demande calme. Nous cotons 185 fr. N» 147 — Sept. 1913 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 281 les 100kg. nominal. Les autres origines négligées. Racines — Vétiver ; Java blond, 12o fr. ; Indes, fr. les 100 kg. Tapiocas. — Marclié faible, demande calme : Bahia, Maragnan . . les 100 kg. 50 » à 65 » Rio de Janeiro 95 » à 100 » Singapore 48 » à 50 » Réunion .50 » à 60 » Rcquitlés Havre, au droit de 12 fr. Vanilles. — Un lot vanille Nossi-Bé en vente à AO fr. le kg., sans acheteurs, marché à tendance plus faible, la consommation ne marche pas. Vanillon. — Nominal à 20 fr. le kg. pour bonne qualité onctueuse. Vessies de Poissons. — Sans affaires ce mois, prix •Rélangés : Pochettes Saigon .... 2 50 à 2 75 le%g. Petites langues 3 50 à 3 75 — Grosses — 4 50 à»» — Lyres Cayenne 5»à8ii — . Pochettes Venezuela . . 4 » à » » — Qoeuos do Chine .... 3 50 à 4 50 — Galettes — .... 6 » à » » — Tous autres produits, à coter et essayer sur échantillons. Geo Ernst, 59, quai d’Orléans. Le Havre, 21 Septembre 1913. Mercuriale de quelques produits d’Extrême Orient. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par M. J. H. Grein. Gomme laque. — Les affaires sont assez difficiles cet article. La hausse s’est continuée jusqu’à derniers jours; mais les acheteurs sont très défiants, comme il arrive toujours lorsqu’un article ® haussé beaucoup après une longue période de l^aisse, et, depuis un ou deux jours, il y a certai- nement une tendance à la baisse. Néanmoins, je Rote 2S0 fr., les 100 kg. c.af. pour T. N., et 233 fr. Pour A. G., ce qui fait, en somme, une hausse appréciable sur ma mercuriale de juillet. Les Fécules et les Racines de Manioc de Java en ®ont à peu près au même point qu’il y a deux, n*ois. Les affaires ont été très calmes depuis mon oernier article, et ce n’est que depuis quelques Jours que des affaires se sont traitées en Racines 0 Manioc sur la fin de l'année et à des prix légè- •ement plus fermes, ce qui est causé sans doute Par la rareté relative du Maïs. On a vendu à la PRtité de 12 fr. 2n les 100 kg., mais les vendeurs ®o montrent très réservés. La Fécule de Sagou est très calme et sans grande omande, la cotation étant de 22 fr. 30 comme il y a deux mois. La situation du Tapioca de Singapour n’est pas changée et, surtout, [ne s’est pas améliorée. La demande est toujours faible, et les acheteurs qui veulent se couvrir trouvent dix vendeurs pour un. Aussi, le fair flake est-il en nouvelle baisse. La cotation est de 34 fr. 50 les 100 kg. c.a.f. Havre. Le Gambier est a'sez ferme, et on cote l’octobre- novcmbre à 44 fr. 73. La Cire végétale dit Japon est toujo.urs peu inté- ressante. La cotation est de 110 fr. ; mais on pour- rait sans doute arriver au-dessous de ce prix en faisant des offres. Ramie. — Cet article a souffert de la situation anarchique qui règne en Chine. Les opérations des troupes régulières et révolutionnaires n’ont pas été sans toucher les districts producteurs de Ramie, et les arrivages se font très lentement par manque de main-d’œuvre et aussi par manque de marchandise. Du reste, la révolution n’est pas seule en cause. Les éléments se sont mis de la partie et, si une grande sécheresse a eu un effet désastreux sur certains districts de la Ramie, les expéditions de la récolte se trouvent retardées par les inonda- tions qui ont eu lieu dans d’autres. La sécheresse parait avoir atteint surtout les pro- vinces qui produisent les basses qualités, comme le Sinsang-Ghayu, qu’on n’olTre pas, ou à des prix prohibitifs. L’effet sur les sortes moyennes a été immédiat ; les offres au-dessous de 100 fr., pour les Poochi, ont été retirées depuis longtemps, et on parle maintenant de 103 à 106 fr. D’autre part, les belles aortes telles que le Yuen-Kong et Kiu- Kiang sont hors de prix : on demande de 120 à 123 fr. Naturellement, les acheteurs jettent les hauts cris, parlent de ne pas vouloir acheter, d’aban- donner l’article, et le résultat le plus certain est qu’on ne fait pas d’affaires. Il est très difflcile de savoir quel sera l’avenir, même immédiat, de l’article, mais il ne semble pas que nous devions voir des prix plus bas cette saison et, personnellement, je ne serais pas étonné de voir une nouvelle hausse pour les raisons que je viens d’exposer. J. H. Grein, ■ 21. rue du Bourg-Tibourg. Paris, 16 septembre 1913. Le Marché en France des Céréales et Maniocs des Colonies françaises. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. P. Collin. Riz Tonkin/Indo-Chink. — Au début du mois sous revue les affaires ont été très calmes, mais depuis quelques jours la marche des affaires 282 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N” 147 — Sept. 1913 semble vouloir reprendre une allure meilleure. On a coté : Suivant embarquement Riz Saift-on usiné *26 » à *29 50 Riz Tonkin usiné 27 » à 30 » Riz blanc, trié, no 1 27 » à 29 50 — n® 2, importation .... 23 « à 25 » — no 3 non usiné 21 » à 23 50 Riz Cargo, 1 ®/o paddy, 21 25 à 23 >* — 5 ®/« 20 50 à 21 50 Maïs. — Les affaires sont presque nulles pour l’éloigné et c’est seulement pour le rapproché que des offres sont faites à des prix aboi’dables, ceci tient probablement à ce que la récolte d’Argentine n’est pas de bonne conservation. On remarque pour le c.a.f. un déport d’environ 2 fr. 2S entre le flottant et l’embarquement no- vembre, lequel est coté la fr. 5/8 par cargaison complète, tandis qu’à 1.3 fr. 7/8 on obtiendrait du flottant. Le délivré suit le c.a.f. et on cote approximati- vement ; disponible 17 fr. 50 à 17 fr. 7’o ; 3 d’oc- tobre 18 fr. 10; 4 premiers 18 fr. 50. Les maïs européens commencent à faire défaut, c’est à peine si on a encore à la vente de petits lots de vieille récolte. En ce qui concerne la nou- velle, on ignore encore s’il sera possible de l’ex- porter. Les maïs Tonkin restent assez bien demandés mais à des prix inchangés ; la livraison octobre vaut 17 fr. à 17 fr. 25; les 3 d’octobre 17 fr. 15 à 17 fr. 40. Les maïs d’Amérique sont en forte hausse, car la récolte est très déficitaire, c'est aussi une des raisons de la hausse des maïs Plata ; l’Argentine connaît la situation de l’Amérique et s’abstient de faire des offres, persuadée d’obtenir des prix plus élevés que ceux actuellement mis en avant. Racines île manioc. — Marché sans changement. Paul Collin. Lille, le IS septembre 1913. ACTUALITÉS L’industrie extractive du Camphre à Formose, au Japon et en Chine l). L’île de Formose, principal pays produc- teur,. accuse pour la campagne 1911-12 (U” avril-.H mars), une décroissance no- table de production avec 4;).94'0 piculs (2.781 ..lis kg.) de camphre et .'îli.tkSG piculs (3. UH. 940 kg.) d’huile de camphre, soit une diminution sur la campagne précé- dente, de 7.006 piculs (464.123 kg.) de camphre et 1.89S piculs (114.729 kg.) d’huile. La cause de celte chute est une réduction dans la production ordonnée au printemps de 1911, par l’administration du monopole, laquelle aurait estimé que les peuplements, actuellement existant dans l’îie, ne pouvaient plus durer que vingt ans. On a suspendu, en 1912, l’oc- troi de nouvelles concessions pour l’exploi- (!) D’après : Rapport du Consul anglais à Tamsui; Die celluloid Industrie, Beilar/e zur Gummi-Zeitung, Tl décembre 1912. Rapporta des consulats générau.x allemands à Shanghaï et à Yokohama. Ibid., 16 et 30 mai 1913, talion des camphriers naturels. Les parti- culiers produisent, d’ailleurs., presque tout le camphre brut : en 1910-191 1, les distil- leries du monopole n’ont fourni, en camphre brut, qu’à peine la cinquantième partie de ce qu’ont produit les 7.203 fours des con- cessionnaires privés. Le rapport anglais indique qu’en cueillant les feuilles de jeunes arbres, sans couper les branches, on obtient par distillation environ 1,3 de camphre et 0,4 “/o d’huile (essais fait» en 1911 sur une échelle commerciale). Cela concorde à peu près avec les nom- breux chiffres obtenus dans diverses parties du inonde. Mais le rapport allemand affirme un échec complet en s’adressant à des arbres de sept ans, ce qui est en contradiction, notamment avec les expériences les plus récentes d’Amani et de Kuala-Lumpur. D’après le même rapport, il serait éga- lement démontré aujourd’hui qu’il esti impossible à des arbres de trente ans d'at- teindre la hauteur de 17 à 18 pieds, la meilleure pour l’exploitation : on ne peut N» 147 — Sept. 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 283 «ncore iixer à quel âge ils l'atteignenl. f-’AdminisIration poursuit ses recherclies pour utiliser le plus économiquement pos- sible les matériaux existants et continue les plantations. En 1911, on a planté plus de 3 millions de jeunes arbres. A partir de 1913-14, on doit, pendant douze ans, planter annuellement 3.000 acres en cam- pbriers. Tandis que riiuile de camphre est dirigée sur ivobe pour y être travaillée à l'usine, le camphre est, presque en totalité, envoyé directement à l’étranger, surtout en Alle- uiagne et aux Etats-Unis. La Phaince vient au troisième rang des clients de Formose, Uiais pour un niglaise conclut : ne pas chercher à faire du caoutchouc pâle, mais le caoutchouc de la qualité la meilleure, c’est-à-dire, de l’avis des experts et des fabricants, du caoutchouc fumé. Il n’y aura doue une petite restriction à faire que pour le faible débouché signalé par Jl. Eaton. Y. G. Quelques précisions sur le Sucre de Ma'i's. ^ous avons àdiverses reprises entretenu Ros lecteurs de la question du sucre de Riais, obtenu en onlevnint les épis du maïs avant la lloraison, ce qui détermine dans la tige une accumulation de matières Sucrées exploitables ; récemment encore, à Pi'opos du sorgho, notre collègue M. II. dcMELLE faisait allusion à la même question physiologique. Notre excellent confrère, '< La Revue ^cientilique », vient de publier deux études ^|ui mettent la question au point d'une Rianière qui semble définitive dans l'état actuel de nos connaissances. Le premier article est de notre collaborateur M. En. IIeckei., et traite de la castration des végé- laux_et de son inlluence chez le sorgho et le niais, sur la production du sucre; nous le suivrons pas dans les détails de son travail, basé sur les longues expériences qu'il a poursuivies au Jardin lîotanique de Marseille en 1911, sur le maïs géant de Serbie, et dont une partie a été publiée par-notre confrère «l’Expansion Coloniale ». 11 a surtout fait la distinction entre la cas- tration mâle et femelle, qui donne des ré- sultats différents au point de vue de la teneur en sucre, et il en a retenu que la castration complète donne les meilleurs résultats finaux. Toutefois, à partir d’une certaine époque qui coïncide avec l'abais- sement de la température, la teneur en saccharose diminue d'une manière très sensible ; il y a donc un maximum à obser- ver pour la récolte en vue de Tulilisation industrielle. Rendant ce temps, la question avait été suivie par la Maison Vilmobin, qui, le 29 mars dernier, publiait dans « La Revue Scientifique », à la suite de l'apparition de l'étude du U'' Heckel et sous la signature de MM. Rh. L. de YiuiouiNet F. Levallois, le résultat des expériences suivies à Yer- rières-le-Buisson, en les faisant précéder d'un mot d'historique qui est loin d'ôtre dépourvu d’intérêt. En réalité, l’intérêt du sucre de maïs fut pressenti dès les pre- miers voyages en Amérique, et Charles- Quint fut saisi d’un rapport sur cette ques- tion. En 1834, la chose fut signalée à l'Académie des Sciences pai- un nommé Raclas, médecin à Saint-Omer. Sans nous attarder à ces considérations historiques que nous ne rappelons que par curiosité, disons que la conclusion formulée par Rallas en 1845 reste, aux yeux des expé- rimentateurs de Yerrièros, inchangée à l’heure actuelle. Elle est ainsi formulée : « Le maïs contient incontestablement deux espèces de sucre, l’un cristallisable, identique à celui de canne; f autre liquide, analogue au sucre de raisin. L’enlèvement du fruit et des tleurs femelles augmente dans la tige la quantité de sucre crislalli- sable, de façon à convertir par cette espèce de castration la tige de la plante en véri- table canne à sucre. La castration peut être remplacée par la section des feuilles. 28H JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 147— Sept. 1913 faite en temps opportun ; cette opération, pratiquée avant la tloraison, ainsi que la section du limbe en laissant subsister la nervure principale, peut compromettre l’existence de la plante; mais en détrui- sant cette nervure et en laissant le reste, les plantes ne donnent pas de fruit, mais continuent à, croître et les tiges restent sucrées. 11 est indispensable, pour que l’ablation des feuilles prodtiise un elfet analogue <'i la castration, que l’opération soit faite au moment précis où les Heurs femelles présentent leur pistil; faite plus tôt, la section des feuilles empêche la pro- duction des fruits et du sucre; faite plus tard, la quantité de sucre diminuerait (par la faute des épis), et là où il y a absence complète de fructification, la plante est inhabile à produire du sucre. » j\lM. DE Vii.MOius et Levai-lois déclarent que, dans leur ensemble, leurs expériences concordent avec celles de M. le I)'' IIeckel, et ils jugent par suite inutile de s’y appe- santir davantage. Mais ils tiennent à ajou- terqu’eu dépit de la réclame taite de l’autre côté de l’Atlantique en faveur du sucre de maïs, il leur a toujours été impossible de savoir d’une façon péremptoire s il avait jamais été réellement produit un gramme de sucre de maïs, du moins industrielle- ment. Il découle dans tous les cas, d’une façon certaine, des expériences ([u’ils ont conduites, que, même sous un climat défec- tueux, le maïs peut, avec certaines varié- tés, donner après castration jusqu’à 40 "/o de sucre cristal lisable, les maïs sucrés semblant meilleurs producteurs (juc les autres, et donnant en outre des quantités insignifiantes de dextrine et d’amidon. D’autre part, la formation du sucre est rapide, et sa disparition ne l’est pas moins, ce qui peut industriellement présenter des inconvénients, puisque la campagne su- crière devrait durer au plus une quaran- taine de jours, et la rapidité de disparition du sucre semble être proportionnelle à sa quantité, puisque le sucre disparait i)lus vite dans la plante châtrée totalement (la plus riche comme nous l’avons vu) que dans la plante châtrée femelle par exemple. Les expériences que la Maison Vilmori.s se promet de poursuivre porteront spécia- lement sur la pureté des jus obtenus, et sur les processus biologiques différents suivant les variétés, et qui, par l’éche- lonnement possible des récoltes, appor- teraient un palliatif à la brièveté éven- tuelle de la saison sucrière. F. M. Le fumier de tabac. Notre confrère « Le Courrier d’IIaï- phong » a attiré l’attention des planteurs sur la valeur des côtes de tabac comme engrais. Dans les manufactures, ces côtes, parfois incinérées, sont le plus souvent transformées en fumier par la fermenta- tion qni les dénature. On les ajoute alors aux fumiers provenant des feuilles reje- tées au classement, et également dénatu- rées par fermentation. La Société des Agriculteurs de P’rance a fait procéder, il y a q\ielque temps, par le Directeur de son laboratoire, M. Aubin, à l'analyse des cotes, fraîches dans un des cas, fermentées dans l’autre. Voici le ré- sultat do ces analyses : CÔTES CÔTES Iraîches fernienlées A) Matières organiques 26,63 20,18 ■Matières minérales 6,61 10,51 D) Matières fixées 33,30 31,35 ilumidité 66,10 68,65 0) Éléments fertilisants : Azote total 0,12 0,12 Acide phosphorique total . 0,32 0,33 Potasse 1,31 1,64 Chaux 1,53 2,08 11 résulte de ces données que le fumier de tabac est sensiblement plus riche que le fumier do ferme. Il se présente sous forme de fibres un peu dures, à décompo- sition assez lente, ce qui n’est pas un in- convénient pour les engrais destinés à des cultures tropicales. Il ne contient, en outre, aucun mauvais germe, et, après décomposition, on peut considérer que son assimilalion est rapide. Paria. — L. Marbtheux, imprimeur, 1, ruo Cassette. Le Gérant: F. MAIN. Treizième Année 1-48 31 Octobre 1913 Journal d’Agriculture Tropicale La Culture du Géranium rosat et ses conditions économiques présentes et futures Origine de la culture du Géranium rosat en France, en Algérie, et à la Uéunion. — Nature et mode de végétation. — Culture : eau ; sol ; irrigations ; façons culturales ; engrais ; multiplication. — Ennemis et maladies. — llécolte. — Distillation et rendement. — Conditions économiques de la culture. Par MM. Eue. Cüarabot et C.-L. Gatin. Origine de la culture.- — t^e (iéraniiim rosat est cultivé actuellement dans le midi de la France, en Algérie, à la Réunion et en Espagne. C’est un végétal sud-africain, introduit en Europe vers 1G90, et cultivé d’abord comme plante d’ornement. Ce n’est qu’en 1819 que cette plante attira l’atten- tion des parfumeurs, et sa culture n'a été pratiquée, aussi bien en France qu’en Al- gérie, qu’à partir de 18i7. Les premiers ossais effectués en Algérie eurent lieu dans le Sahel d’Alger, au milieu d’une popula- tion presque entièrement formée d’anciens liabitants de Grasse, et depuis longtemps familiarisée avec la culture des plantes à parfums. La cullure fut étendue plus tard à quelijiies localités de la Mitidja et au lit- toral du département de Constantine (Phi- •ippeville, lloiigie, etc.). Des plantations turent également créées depuis 1880 à l’ilc <^te la Uéimioii, où un climat très doux fa- vorise beaucoup la végétation du Géranium. Là, des circonstances particulières ont favorisé le développement de cette culture. En effet, à la suite de la crise qui sévit ®ur la canne à sucre en t90i-190ü, beau- '^oup de planteurs détruisirent leurs plan- tations pour effecliier la cullure du Gé- ranium. Ils la pratiquaient,' au point de vue ocoiiomique, d’une manière qui mérite de retenir un instant notre attention. Ils s’adressaient à des paysans auxquels ils fournissaient le terrain, les instruments, les boutures, etc., pendant que le fermier fournissait son travail. Au moment de la récolte de l’essence, le propriétaire rece- vait les deux tiers du produit, et le fermier un tiers. Lotte méthode avait permis de produire de l’essence au prix très bas de 17 fr. le kg. Nature et mode de végétation du Gé- ranium. — Au point de vue botanique, le Géranium rosat est un Pidargonium dif- férant, par la petitesse de ses Heurs et l’odeur de ses feuilles, des Pélargonium habituellement cultivés pour l'ornemen- tation. Le Géranium rosat est généralement rap- porté au Pélargonium capitatum Ait. D’autre part, d'après les déterminations effectuées au Muséum d’ilistoire Naliirelle de l’aris, sur des échantillons provenant d’Algérie, il conviendrait au contraire de rapporter le Géranium rosat au P. graveo- /en.f Ail = R- terehinlhaceum Gag. 11 semble d’ailleurs que plusieurs es|)èces soient ac- tuellement en cullure. En .Vlgérie, le Géranium rosat est vivace, formant de grosses touffes arrondies à souches ligneuses, les tiges pouvant at- teindre jusqu’à 1 m. de haut. La culture esl baséesur lu faculté que pos- 290 JOURNAL ID’ AGRICULTURE TROPICALE N» 148 — Octobre 1913 sèdent les tiges, lorsqu’elles sont coupées, d’émeltrc A leur base des bourgeons qui donnent de nouvelles tiges. En Algérie, on obtient une première végétation à la fin de rhiver, laquelle donne des pousses de üO à 70 cm. que l’on coupe. 11 se produit alors d'autres pousses de 25 à 30 cm., qui permettent d’effectuer une nouvelle coupe. On enlève ainsi les feuilles, qui con- tiennent exclusivement l’essence; tiges et fleurs n’en contiennent pas. Cette essence est localisée dans des poils sécréteurs. L’huile essentielle présente une odeur très voisine de celle de la Rose, aussi l’em- ploie-t-on, très souvent, pour imiter le parfum de celle-ci. Elle contient surtout des alcools : le géraniol et le rhodinol et un peu de linalol gauche, une cétone : la menthone et un aldéhyde : le citral. Culuire. Résistance au froid. — La cul- ture du Géranium présente certaines diffi- cultés, notamment parce que ce végétal est délicat et olYre d’assez nombreuses exigences. Cette plante résiste penaux in- tempéries de l’hiver. Dans les environs de Grasse, certains agriculteurs renouvellent leurs plantations tous les ans, et d’autres buttent leurs pieds à l’approche des pre- mières gelées, pour qu’ils puissent passer l’hiver. La plante est sensible aux abais- sements de température à-]- 2 ou 3° G., mais résiste aux plus grandes sécheresses. En Algérie, le Géranium peut vivre plus de douze ans, dans les régions où la tem- pérature ne descend pas plus bas que-j-S”. L’hiver algérien, dont la température moyenne est de 11 à 12“ C., est très favo- rable à sa culture. Exigences en eau. — Les quantités moyennes de pluie tombant annuellement dans les régions à Géranium dépassent 700 mm. C’est donc une plante délicate, exigeant des terrains bien exposés, un hiver chaud et pas de gelée, surtout quand elle est jeune. Conditions de sol. — La culture du Gé- ranium doit être pratiquée de préférence dans des terres légères, saines, riches et un peu fraîches, et surtout faciles à travailler en toutes saisons, en raison des façons cul- turales qu’elle nécessite durant toute l’année. En Algérie, les plantations pros- pèrent dans les alluvions silico-argileuses ou siliceuses; cependant, il croît aussi dans les terres plus fortes, bien que celles-ci lui soient moins favorables. Enfin, les bas- fonds où l’eau s’accumule montrent de suite, par leur végétation chétive, que la plante souffre d’un excès d’humidité. A l’action de l’eau se môle d’ailleurs souvent celle d’une plante adventice qui envahit les parties basses : c’est le chiendent pied- de-poule [Cynodon Dactglon L.). Irrigations. — A la Réunion, on consi- dère comme tout à fait favorable l’irriga- tion des plantations. Sa principale utilité consiste dans le fait que cette pratique, régularisant les apports d’eau, donne éga- lement à la végétation de la plante une allure plus régulière. On augmente ainsi considérablement le poids de la récolte, mais, en revanche, la teneur en essence est plus faible que dans des cultures non irriguées. Enfin, en France et en Algérie, on considère que l’irrigation épuise le sol et le rend plus compact, de sorte que sa pratique doit être accompagnée d’apports d’engrais, etde paillisqui maintiennent la fraîcheur. Façons culturales. — La culture du géra- nium nécessite une bonne préparation du sol. Le labour de défoncement est le plus efficace; il assainit la couche végétale et donne une meilleure répartition des eaux; on peut le compléter par des drainages. Les terres très meubles naturellement peuvent se contenter d’un labour ordinaire. Le labour profond n’a d’effet que si l’on détruit toute végétation adventice; il faut donc le pratiquer en été, de façon à débar- rasser le sol surtout des tiges souterraines de chiendent, puis rassembler et brûler tous les débris. Quand on voudra pratiquer l'irrigation des plantations, il -sera nécessaire de niveler parfaitement le terrain, pour éviter le séjour de l’eau, qui, nous l’avons vu, est 291 NM48 — Octobre 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE néfaste à la plante. L’arrosage sera facilité eu creusant des rigoles d’un trait de charrue tous les deux rangs, et en alternant chaque année. Engrais. — Ira fumure des terrains à géranium a été l’objet de nombreuses expériences. Dès l’abord, avant de planter les géraniums, il est bon de préparer le sol en y enfouissant, par un léger labour, des débris de distillation ou du fumier de ferme. L essence du géranium étant formée d hydrates de carbone, le sol ne perd pas d éléments minéi'aux si l’on retourne au sol les résidus de la distillation. Cependant, il est utile d’enrichir la terre nu moyen de tourteaux ou d’engrais humains, qui ont depuis longtemps donné d’excellents résultats Des essais méthodiques d'engrais chimi- ques ontété tentés depuis plusieurs années. Des expériences effectuées par M. V. Bou- tilly à La Réunion, il i- s sort que l’in- fluence du superphosphate de chaux est nettement favorable à la production de l’essence; il recommande l’épandage de 1.000 kg. de superphosphates par hectare dans les |)lantations de La Réunion. D’autres essais faits dans le midi de la France ont amené à la notion de la néces- sité, en plus de l’acide phosphorique, de l’azote et de la potasse. L’azote peut être donné sous forme de nitrates, que l’on peut très bien remplacer par du sang desséché ou des tourteaux. Souvent, on se trouve bien d’utiliser également des débris végétaux. Il en est ^insi à la Réunion, où l’on emploie, pour Cet usage, des feuilles de bananiers. ^ oici maintenant quelques formules d engrais, qui ont été considérées comme donnant de bons résultats. Formule de M. Belle. (Plantati ns de ‘^1- Fautox d’Addo.x à Biot, Alpes .\lari- linxes.) Nitrate de soude 600 kff. Superphosphate de chau.'î. . . . 800 — Chlorure de potassium 400 — par hectare. Dn a obtenu ainsi 32.390 kg. de tiges et feuilles à l’hectare : rendement qui a été porté à 70.000 kg, en associant le fumier de ferme aux engrais chimiques. MM. Lecq et Rivière, conseillent d’autre part, la formule suivante : Répandre et enterrer 30.000 kg. de fumier par hectare au moment de la plan- tation et ensuite, chaque année, répandre en couverture par hectare : Sang desséché ou tourteaux. . . .SOO kg. Superphosphate 400 — Sulfate de potasse 150 — Enfin, citons encore la formule suivante, due à .AL JoLiVET ; Nitrate de soude 200 kg. ou Sulfate d’ammoniaque 150 — Superphosphate ou scories . . . 300 Sulfate de potasse 150 — Il faut retenir de ceci que les engrais produisent sur les cultures de géranium un effet très utile, mais, évidemment, des études manquent qui soient susceptibles de nous renseigner sur l’etfet utile de chaque engrais, non seulement sur le rendement en feuilles et en essence, mais encore sur . la qualité de l’essence obtenue. MuUiplication. — La multiplication de la plante se fait toujours par boutures, les graines étant généralement stériles, et les boutures constituant un moyen éprouvé et commode de multiplication. Lorsqu’il s’agira de choisirles boutures à cultiver, il suffira de couper les meilleurs rameaux des pieds bien développés ; aucun autre choix n’est utile, car la plante est remarquablement peu variable. On aura soin de prendre des boutures aussi sem- blables que possible les unes des autres. Voici comment se pratique en .Algérie la multiplication .du Géranium rosat. On choisit comme boutures des rameaux prove- nant de la troisième pousse, de préférence ceux de l’arrière-saison, à hase plus résis- tante. La préparation des boutures revient généralement à 0 fr. 00 le mille, mais peut montera I franc. Une précaution indispen- sable consiste à rafraîchir avec une lame tranchante la section inférieure de la bou- ture, cela évite bien des déboires causés par 292 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 148 — Octobre 1913 l’infection de labaseparlesmoisissnres. On coupe de plus les ramilles secondaires, les feuilles; l’on ne conserve que qualrc ou cinq bourgeons à la partie supérieure du rameau, et le bourgeon terminal, si le rameau ne dépasse pas 25 à 30 cm., lon- gueur adoptée généralement. En tout cas, que l’on laisse ou non le bourgeon termi- nal, il ne faut rien arracher, mais toujours tout couper avec un couteau, pour éviter les infections ultérieures. S’il fait très chaud, il faut supprimer toutes les feuilles, pour diminuer la surface d’évaporation. Lorsque le temps le permet, on peut re- planter directement les boutures; mais il arrivera toujours que certaines pousses ne prendront pas; il y aura dans la plan- tation des vides à combler, pour éviter une diminution des produits. Il y a tout intérêt h employer des bou- tures ayant passé quelques jours en pépi- nières. Dans un terrain léger et meuble, on dispose les boutures en liles, à un ou deux centimètres l’une de l’autre, un peu obli- quement ; on tasse de la terre sur leur base, ce qui assure l’émission rapide et la régularité des radicelles. Les rangées sui- vantes seront séparées de la première par des intervalles de 15 à .20 cm. La mise en place des boutures peut se faire dès que les radicelles commencent à se montrer, lin novembre ou en décembre généralement. Les écartements varient de 70 à 80 cm. entre les rangs et de 30 à 35 cm. entre les plants. Un hectare con- tient donc de 35 à 50.000 plants. On enfonce la bouture de 15 à 20 cm., Jusqu’aux bourgeons, et, à l’aide du plan- toir, on tasse bien la terre contre elle, les vides pouvant amener son dessèchement ou le développement de moisissures. Le planteur se guidera, pour décider de l’écartement des pieds, sur la nature du sol. Il fera bien, par exemple, d’écarter davan- tage les pieds dans les terrains frais et bien irrigués car, si les touffes sont trop rap- prochées, une partie des feuilles, privées d’air et de lumière, s’étiolent. Lorsque la plantation est établie, que les manquants ou les pieds chétifs ont été remplacés, il faut procéder à un premier binage dès que les mauvaises herbes com- mencent à germer, et que la surface dti sol durcit. Le Géranium craint beaucoup la présence de mauvaises herbes ; dès la récolte des premières pousses, il faudra re- muer le sol avec de petites charrues sans versoir ou des scarificateurs. Du reste, chaque coupe doit être suivie d’un binage, terminé à la main sur les rangs de Géra- niums, les mauvaises herbes poussant gé- néralement dans le voisinage immédiat des pieds de Géranium qui les protègent. On ne saurait attacher trop d’importance à ces divers soins culturaux, qui doivent être donnés avec le plus grand soin. Ennemis et Maladies. — Le Géranium Ilosat n’a pas de maladie ni de parasite, dangereux en Algérie. On observe cepen- dant la cuscute, dont on se défend en cou- pant les pieds atteints, et en désinfectant les emplacements attaqués avec une solu- tion de sulfate de fer à 4 ou 5 kg. pour lOÜ litres d’eau. Les jeunes plants sont parfois attaqués par les larves ou les insec- tes adultes. Il estdiflicile do s’en préserver. Récolte. — La récolte commence eh Al- gérie dès le printemps pour se terminer pendant l'automne. A la Réunion, les cou- pes s’effectuent durant toute l'année. La pratique a montré que le teneur en essence est supérieure après quelques jours de beau temps ; on choisit donc une période sans pluies. La première coupe a lieu en avril, la seconde en juin; la troisième, en octo- bre ou novembre, est quelquefois suppri- mée. La récolte a lieu plus lard dans les jeunes plantations. Les tiges sont coupées à la faucille ou au sécateur. Dans les jeunes plantations, on doit prendre soin de ne pas briser ni déraciner les plantes. 11 est utile d’éviter les manipulations supertlues, parce que toute manœuvre inutile au cours de laquelle on brise ou l’on froisse des feuilles amène une perte d’essence. M. Ducellieb conseille de réunir les branches coupées en bottes ou de les ramasser dans des cor beilles, qui sont faciles à vider. N» 148 — Octobre 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 293 Dislillation et rendement. — La distil- lation est efFectuée dans ,nn alambic très simple. En Algérie et à la Réunion, chaque ferme possède le sien. On a soin seulement de munir la chaudière d’un double fond, pour éviter que les matières h disliller ne se collent à la paroi et qu’il en résulte une surchaulTe qui nuirait à la qualité de l’es- sence. Dans la chaudière, on introduit la matière à distiller, et de l'eau en quantité suffisante pour que sa hauteur corres- ponde à la partie de l’appareil léchée par la flamme. L’essence distille avec la vapeur d’eau et, après coiulensalion, on sépare eau et essence par décanlation. Le rendement en essence est extrême- ment variable. En premier lieu, il faut, en (?ffet, un poids variable de Géranium pour obtenir 1 kg. d’essence. A la Réunion, ce poids varie de 1.000 jusqu’à 1.700 ou 1.800 kg. de plantes. Cela dépend, en effet, de la quantité plus ou moins grande d’hu- midité qui se trouve contenue dans les feuilles. Dans ces conditions, le rendement en ossence d’un hectare à la Réunion peut aller de 30 à 50 kg., ce dernier rendement étant évidemment très élevé. En Algérie, on évalue le rendement à ^0 à 30 kg. à l’hectare, la première coupe 'fonnant, à elle seule, 20 kg. Dans de très bonnes conditions, ces ren- dements peuvent atteindre 40 et même, •'xceptionnellement, 50 kg. Conditions rconomiqiies de la culture. On estime actuellement à la Réunion, pour mettre on culture et récolter un liectare planté en Géranium, il faut dé- penser de 500 à 550 fr., ce qui, pour un •’endemenlde 30 kg. d'essence, donne pour eelle-ci un prix de revient de 17 fr. environ le kilogramme. En Algérie, .AL Jolivet donne par hec- lere, l’estimation suivante : l'aia de culture et de distillation 300 fr. •'aiortisscraent annuel considéré comme étant '6 1/6 des frais de création ; . . 60 '•"yer de la terre 15 Total loi fr. M. Schilling donne, d’autre part, l’esti- mation suivante : Loyer du sol 60 „ Achat de 4.',. 000 boutures à 90 fr. pour une plantation devant durer 8 ans H 25 Labour 20 » Plantation 30 » Deux piochages 40 » Deux labeurs légers 20 » Récolte, transport à la distillerie 120 » Distillation et combustible 182 .50 Emballage 13 50 Total 497 25 11 faut considérer que ces chiffres, donnés en 1901, sont actuellement au-dessous de la vérité. Au prix de vente de 35 fr. le kilogramme et pour un rendement do 30 kg. à l’hec- tare, le bénéfice ressortirait donc à ; 30 X 35= 1.050 fr. — 49- fr. 25 = 552 fr. 75 soit, en chilfres ronds, 500 fr. L’essence de géranium est produite no- tamment par l’Algérie, la Réunion. Elle est employée pour parfumer les savons de toilette. Les principaux pays de consom- mation sont ; les Etats-Unis d’.Amérique, l’Angleterre, la France, l’Allemagne, la Russie, l’Italie. Le Midi de la France et l’Espagne pro- duisent aussi des essences de géranium, mais, celles-ci, très fines, sont consom- mées entièrement par la parfumerie en France, en Amérique et en Russie notam- ment. En Algérie, la hausse des vins durant ces dernières années, a eu comme consé- quence la réduction des cultures de géra- nium, ainsi que le montre le tableau ci- dessous dans lequel sont inscrites les quantités produites depuis 1908 ; PRODUCTION D'ESSKNGE 1908 47.000 kg. 1909 40.060 — 1910 35.000 — 1911 30.000 — 1912. X 2.7.000 — Une diminution, est aussi à constater dans la production de la Réunion ; PRODUCTION D’ES.IENCE 1910 05.000 kg. 1911 43.000 — 1912 43.000 — 294 JOCUNAL D’AGRICULTURE TROPICALE .V 148 — Üctobhe 1913 Des spéculateurs, tirant parti de cette situation, ont entrepris avec succès l’acca- parement de l’essence, au grand détriment de l’industrie de la parfumerie, et aussi de l'avenir de la culture du géranium. Les prix ont atteint des limites extraor- dinairement élevées; l’essence qui, au- dessus de 20 fr., commence à rémunérer la culture, a valu couramment 70 fr. le kilo et a même atteint la limile de 110 fr. environ. Dans ces conditions, la parfumerie, découragée, accepte avec empressement tous les succédanés qui lui sont pré- sentés ; géraniol extrait de la citronnelle, mélanges à base de diphénylméthane, etc. Et alors que cette industrie se dévelop- pant, la culture du géranium pourrait atteindre des proportions plus considé- rables tout en réservant aux producteurs coloniaux de grands profits, les manœuvres des spéculateurs pourraient bien avoir pour effet, si elles n’étaient entravées par une production nouvelle, de faire aban- donner l'essence de géranium en faveur des succédanés. Il y a donc un intérêt considérable pour la culture du géranium et pour nos colo- nies, à entreprendre cette culture partout où elle peut être pratiquée avec succès. •Même au-dessous des cours actuels, cette culture donnera d’appréciables profits, car elle peut être rapidement établie, et il y a lieu de penser que, bien qu’une baisse de prix soit probable, les cours demeurent encore rémunérateurs. Actuellement, on fait, pour la livraison de l'essence, des contrats de six à quinze ans, au prix (en Algérie) de 38 fr. le kg. La culture du géranium, qui rapporte dès la seconde année, et peut être rapide- ment établie, présente, de plus, une cer- taine souplesse qu’il n’est pas sans intérêt de signaler. 11 y aurait un grand avantage pour les producteurs à se grouper en coopératives, comme cela se pratique dans le midi de la France; les frais généraux seront bien diminués, surtout ceux d’installation des distilleries. De plus, les cultivateurs réunis supporteront plus facilement les lluctua- tions du marché des essences. D’autre part, il faudrait bien se garder, comme cela s’est produit pour l'Ylang- ylang, de penser que la culture du géra- nium est susceptible de prendre un déve- loppement indéfini, et d’arriver h être dans le nord de l’Afrique aussi bien que dans certaines de nos colonies, la source d’une pluie d’or. S’il faut se garder de restreindre, les cultures, il serait d’autre part maladroit de penser qu’il faille cultiver le géranium ailleurs que dans les endroits où il donne des résultats parfaits. On ne doit pas oublier, en effet, que non seulement la quantité, mais encore la qualité de l’essence, sont fortement influencées par les conditions de sol et de climat. lia surproduction est un autre danger qui, de même que la concurrence de l’es- •senoe artificielle, amènerait une baisse désastreuse du cours. On doit donc, en définitive, conseiller à ceux qui désirent cultiver cette plante, d’en faire tout d’abord un petit essai, de se rendre compte de la qualité de l’essence produite, et de ne continuer ensuite que dans les conditions les plus favorables è la culture. Eüg. Charabot, C.-L. Gatix, D' Es Sciences, Inspecteur et lugénieiir Agronome, Membre du Conseil supt^rieur D*" Es Sciences, de l'Enseignement Technique. BIBLIOGRAPHIE L. Dücellier : Le Géranium rosat, sa culture eu Algérie. Bulletin n° li de l' Ecole d' Agriculture algérienne de Maison Can-ée, 1913. J. Grec: Culture du Géranium rosat et de 1® Menthe aux environs de Grasse. Revue do Vü^' culture, n° 341, 30 juin 1900. V. Boutili.y : Les engrais chimiques appliqué» à la culture du Géranium. Revue des Culture^ coloniales, t. V, juillet 1899. JoLivET ; La culture du Géranium en Algérie' Revue agricole et viticole du nord de VAfriquei n” 21, août 1012. N» UH _ OCTOIÎHE 1913 JOURxNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 293 Eug. Chahabot et C.-L. Gatin : Le parfum chez la piaule. Encyclopédie scientifique, O. Doin, 404 pages, 21 ligures. Paris 1908. Nous devons également à rolj]ig:eance de M. Lallemext la plupart des rensei- 2 'nements concernant La Réunion. O La culture du Blé dans le centre de Madagascar Par M. A. Faüchère. Dans une noie parue dans le «J. d’A. T. » (n“ 94, avril 1909), parlant de la culture du blé à Madagascar, j'émettais l’opinion que lorsque les indigènes voudraient se livrer à la culture un peu rationnelle de cette céréale, elle s’étendrait vite, et je taisais entrevoir qu’un jour Madagascar pourrait produire son pain. A l'époque où je faisais ces prévisions, la récolte du blé n’était pas encore très importante ; elle se chiffrait par une tren- taine de tonnes à peine. Depuis, les choses ont bien changé, et l’année dernière les Malgaches ont produit plus de 300 tonnes de blé. Nos compatriotes, MM. Richard et Geor- GER, ont installé un moulin muni des derniers perfectionnements à Antsirahé, ville voisine de la région de Madagascar où l’on cultive le blé. Une seconde minoterie doit à l’heure actuelle être en voie de cons- Iruction. Les cultivateurs indigènes étant ainsi assurés d’écouler sans difficulté leur l'écolte, il est certain que la culture du blé ira en augmentant d’importance chaque année. Certes, nous n’envisageons pas la possi- l^ilité d’envoyer du blé dans la métropole, itiais il nous semblerait tout à fait dési- ralile que notre grande colonie de J Océan Indien arrivât à' produire son pain, et c’est pour atteindre ce but que l’administration locale encourage la culture du blé. * ¥ * La culture 'du blé à Madagascar revêt un caractère tout spécial, et il ne sera sans cloute pas indifférent aux lecteurs du « J. d’A. T. » d’avoir quelques renseignements sur elle. Le centre de la région où l’on cultive le blé est Betafo, très joli village situé à 180 km. au sud de Tananarive. Le pays est très montagneux, son altitude de 1.300 à 1.700 mètres, et son aspect général diffère complètement du reste du centre de l’île. Des volcans importants, dont les cônes admirablement conservés rappellent un peu les environs de Clermont-Ferrand, alternent avec des plaines d’étendue va- riable et des lacs aux eaux tranquilles, dans lesquels ils se mirent. Ces volcans ont recouvert les latérites d’une couche plus ou moins épaisse de cendres, de lapilli et de scories, qui ont donné naissance à une terre végé table très fertile et très meuble. Dans toute celte région, l'eau existe eu abondance, et partout les indigènes ont accompli des travaux d'irrigation intéres- sants. Le climat se divise en deux saisons très marquées : la saison sèche et froide qui va du 15 avril au 15 novembre, et la saison chaude et humide qui occupe tout le reste de l'année. 'En septembre et octobre, des gelées de printemps se produisent à pou près chaque année. Elles sont même parfois assez fortes pour causer de vrais dommages aux cul- tures. Il semble que la fréquence des gelées dans celle partie de l’été soit due à la cou- leur très noire du sol , car en certains autres points, aux même altitudes, les gelées sont exceptionnelles (1). (I) Voir à ce sujet l'étude très documentée de M. Pebhieb nE la Patbie dans le n» 133 du « J. d'A. T. », septembre 1912. JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N“ l-i8 — Octoure 1913 29(i Le blé se cultive en saison froide. On le sème an début de la saison froide pour le récolter en octobre et novembre; il a été reconnu que la meilleure époque pour procéder aux semailles du blé se trouvait comprise entre le 10 mai et le 10 juin. Les blés semés plus tôt ou plus tard réussissent moins bien ; semés plus lot, ils ont acquis trop de développement lorsque les gelées arrivent, (puelquefois ils sont en pleine floraison, et ils ont dans ce cas toujours à souffrir du froid; semés plus tard, ils ne sont pas encore récoltés lorsque riiivernagc commence, et les grandes pluies compro- mettent la récolte. Les terres à blé portent généralement une culture de maïs pendant Thivernage qui précède. Le maïs est récollé dans le courant de mars, au plus tard dans la première quinzaine d’avril. Aussitôt la récolte du maïs faite, le sol reçoit un labour profond à la bêche, et quelquefois une fumure. Il serait infiniment désirable que les terres à blé fussent soumises îi une rotation plus rationnelle, mais, dans cet ordre d’idées, les progrès seront fort longs à réaliser. Au point de vue de la situation, ces terres se trou vent placées dans les con- ditions les plus diverses : les Malgaches cultivent le blé en plaine, sur les flancs et les sommets des collines, jusque dans les rizières convenablement asséchées. Le blé cultivé à Madagascar est d’origine inconnue, ou tout au moins très incer- taine. 11 existait dans le pays avant l’occu- pation française; il paraît avoir été intro- duit par les jésuites, qui ont essayé, sans grand succès d’ailleurs, de produire du blé quinze ou vingt ans avant la conquête de Madagascar par la France. L’épi du blé malgache possède do très longues barbes; il est porté par une paille très rigide, et il ne s’infléchit pas vers le sol à maturité. Son grain doit le faire ranger dans la catégorie des blés durs; sa cassure est franchement vitreuse. 11 résulte des analyses auxquelles il a été soumis que sa richesse en gluten est très supé- rieure à celle de la plupart des blés d’Eu- rope. A ce titre, il avait jadis retenu l'at- tention d’industriels métropolitains, qui le considéraient comme particulièrement propre à la fabrication des pâtes alimen- taires. Les indigènes no conservent d’ordinaire pas de semences; celles-ci leur sont four- nies par MM. Richard et Georger. Du fait d’avoir accepté les semences de l’un de ces induslriels, les cultivateurs s’engagent à lui vendre leur récolle au prix fixé d’avance à 2Ü fr. les 100 kg. Le blé est semé dans des poquets dis- tants de 23 à 40 cm.; dans chaque poquet, on place 10 à 12 grains. Les malgaches ont une tendance à semer trop épais ; on a fait des efforts pour les amener à faire les semis en lignes, mais on n’y est pas ar- rivé. Pendant la végétation, les cultivateurs sarclent très soigneusement les champs de blé, et lorsque l'époque de la récolte est arrivée, il n’existe aucune mauvaise herbe dans la céréale. La récolte ne présente rien de particu- lier; la moisson est faite à la faucille, les gerbes portées à la maison sont battues immédiatement et le blé porté au moulin. Il est très difficile d’avoir des chiffres e.xacts de récolte, les rendements sont d’ailleurs fort variables suivant les soins dont la culture a été l’objet; en général, les cultivateurs rendent de 3 à 10 fois la semence. Il y aurait de sérieuses améliorations à apporter aux méthodes indigènes pour amé- liorer les conditions de la culture du blé. Il ne faut toutefois pas se plaindre; grâce à M. Nicolas, agent de culture, qui a ac- compli dans la province de Retafo une œuvre admirable, les Malgaches depuis six ans ont très sensiblement amélioré leurs procédés culturaux. .ladis, ils semaient le blé sur des terrains à peine labourés, dès les mois de février et de mars. La germination se produisait régulièrement grâce aux dernières pluies de riiivernage, mais dès le mois de mai la sécheresse se faisait sentir et la végétation NM48 — Octobre 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 297 subissait un temps d'arrôt très marqué. 11 en résultait une irrégularité considérable dans le développement des liges d’une môme souche, et la presque impossibilité de procéder à la récolte, tant la maturité était irrégulière; De plus, les grains récoltés étaient de valeur très inégale, un grand nombre ne se développaient pas complète- ment par suite de la sécheresse, et il en résultait une très grande pauvreté en farine. Dès mes premiers voyages dans la région de Betafo, j’avais été frappé de la médio- crité des récoltes de blé et de l’irrégularité de la maturité. 11 était courant d’observer, sur une môme touffe, des épis à tous les degrés de développement, depuis l’épi à peine sorti de sa gaine, jusqu’à l’épi com- plètement mûr. Dans l’espoir d’apporter remède à cette situation, je lis entreprendre à la Station de Nanisana, en 1908, des essais de culture irriguée de blé. Les semailles furent faites trop tard, le 28 septembre, en lignes. Le blé fut très régulièrement arrosé, aussi son développement fut très rapide et le 28 no- vembre, soit deux mois après les semailles, tous les épis avaient atteint leur complet développement et étaient garnis de grains bien formés. La récolte ne put avoir lieu à -cause des très fortes pluies du mois de décembre. L’année suivante, M. Nicolas lit re- prendre ces essais dans la région de Betafo. Les semailles eurent lieu en juin, dans des champs situés sur divers points de la pro- vince. Les emplacements destinés à recevoir les semences furent choisis parmi les terres ayant porté des plantations vivrières : patates, pommes de terre, etc. Le sol fut Irès profondément lahouré et divisé en planches de 2 mètres de large, auxquelles ht des rebords assez élevés pour retenir I eau d’irrigation. Les semis furent faits en l'gnes distantes de 0'",2i‘i et on irriga tous ^es dix ou quinze jours, suivant les besoins. Les observations incomplètes faites l’an- neo précédente à Nanisana sur des cultures laites dans des conditions à peu près sem- blables, furent de tous points confirmées. La végétation fut très rapide, le blé se développa avec une régularité parfaite. La maturité, qui eut lieu en novembre, fut très régulière, et la moisson fut faite d’un seul coup. Le blé obtenu était très beau, et les grains, bien nourris, ne présentaient pas ces diversités de taille ejui s’observent dans les blés cultivés selon les procédés indigènes. Il n’a pas été possible encore de soumettre à l'irrigation toutes les cultures de blé de la province de Betafo. Les travaux d'hydrau- lique poursuivis dans celte région par le Service de colonisation, permettront bientôt, de distribuer de l’eau à tous les cultivateurs. Lorsque ce résultat sera atteint, il est cer- tain que l’aspect du blé récolté dans le centre de Madagascar sera aussi satisfaisant (|ue celui des plus beaux blés d’Europe. L’année dernière, certains cultivateurs ont récolté des blés petits et ridés; ce sont précisément ceux qui ont semé tard et dont les blés ont soutTert de la sécheresse. En attendant qu’il puisse leur donner de l’eau, M. Nicolas est arrivé à convaincre les cultivateurs de l’utilité de labourer jirofon- dément les terres à blé, et de biner le blé en cours do végétation. 11 applique, en quelque sorte, des méthodes de dry-far- ming, et il lutte dans une certaine mesure contre la sécheresse qui gênait le dévelop- pement du blé cultivé par la méthode mal- gache. L’année dernière, la rouille lit son appa- rition dans les blés du centre de Madagas- car, et elle provoqua des désastres dans certains champs. Cette maladie, comme cela se produit en France, anéantit en quarante-huit ou soixante-douze heures des récoltes. De l’en- quôte à laquelle je me suis livré, il résulte que, comme cela se produit chez nous, le blé à Madagascar sera plus ou moins sujet à la rouille suivant les situations dans lesquelles il sera cultivé. C'est ainsi qu’il m’a semblé que les champs les plus éprou- vés étaient ceux placés dans les parties les plus abritées du vent. Dans ces parties, les 298 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» liH— O ctobre 1913 brouillards intenses qui se produisent très Iréquemment en saison froide dans le centre de Madagascar, séjournent longtemps et ne se dissipent guère avant 10 heures du matin. J^e blé se trouve ainsi placé dans une atmosphère saturée d’humidité, et con- séquemment très propice au développement du cryptogame. Les champs soumis à l’action du vent lurent également rouillés, mais la récolte n’on a pas paru très diminuée. Le champignon qui provoque la rouille a été étudié par M. Beauvebie, Maître de Conférences à la Faculté des Sciences de Nancy, qui l’a identifié (1) : c’est le Pucci- iiia triticinna dont la forme Æcidinm est inconnue. L’administration poursuit actuellement des tentatives d’acclimatement du blé hy- bride Rieti X fiui a la réputation d’être très résistant à la rouille. A. Fauchère, Inspecteur d'A^riculturo Coloniale Adjoint au Chef de la Mission permanente* d’Agriculture Coloniale. Les Engrais à San Thomé Par M. M. Montet (2). Potasse. — L’exigence du cacaoyer en potasse est connue, et les analyses, sur le détail desquelles il est Inutile de revenir, nous permettent d’estimer au kilogramme près l’exportation de cet élément hors des pays producteurs. En ce qui concerne San Thomé, admet- tant le chilTre moyen d’exportation de ces dernières années, soit : 30.000 t. de cacao marchand, on constate un prélèvement au sol, annuel et sans retour, de 200.000 kg. de potasse. Mais les cabosses restent, et c’est d’elles qu’il me paraît intéressant de chercher à obtenir compensation au déficit en potasse qu’accentue chaque année l’intensité de culture. 30.000 t. de cacao marchand corres- pondent à environ 40.000 t. de cabosses vides contenant 4,8 «/„, soit au total : t.tOO.OOO kg. de potasse. Théoriquement donc, en récupérant la totalité de cette potasse par une utilisation rationnelle des cabosses, on ouvrirait au sol un crédit auquel il pourrait puiser pour subvenir pendant six ans aux besoins il’une production égale au chilTrc moyen admis. Notre intention n’est pas de démontrer la possibilité de compenser et au delà les exigences d’une production, qu’il faut tout au moins maintenir, mais sans aucune- ment exagérer les chiffres, mettre les plan- teurs de San Thomé et d'ailleurs en face du <( manque à gagner » considérable que leur négligence laisse se perpétuer. Jusqu’ici, les cabosses vides sont laissées au cœur de la plantation en tas, ou dépo- sées au pied des arbres. (Juelques proprié- taires ont fait creuser çà et là des fosses d’un cube variable, parfois considérable, où les capsules amoncelées sont abandon- nées à une lente décomposition. Faut-il insister sur les inconvénients d’une telle manière de faire ? Au point de vue spécial qui nous occupe Ici, la restitution au sol, on conviendra qu’elle laisse singulière- ment à désirer, mais elle comporte aussi un réel danger pour l'hygiène générale de la plantation, et contre lequel on ne sau- rait trop mettre en garde les planteurs : petits îlots au pied des arbres, pyramides libres ou en fosses, sont autant de fovers i *■ de propagation de maladies cryptoga- miques, autant de refuges aux innom- brables parasites. Que faire ? brûler toutes les cabosses et incorporer les cendres obtenues au sol. (U Voir N»' 141 et 146 du « J. d’A. T. ». (2) Voir'n” 146 du « J. d’A. T. «, paragraphe âboS. NM 48— Octobre 19 13 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 299 soit directement, soit en mélange aux com- posts. 1.000 kg. de cacao marchand correspon- dant à 1..330 kg. de cabosses, donnent o8 kg. de cendres renfermant 49 de potasse. Que chaque planteur, avec ces • données, calcule sur ses exportations ce qu’il peut rendre à ses terres, et les avan- tages qu’il retirera d'une exploitation dont il aura réduit pour une large part les risques de contamination, qui sont pour lui actuellement un grave souci d’avenir. Admettons l’impossible : San Thomé brûle toutes les cabosses d'où les doigts agiles des femmes nègres ont extrait les 30.000 t. de son exportation, soit 40 mil- lions de kilogrammes de capsules vides qui donneront 1.745.000 kg. de cendres; c'est 855.000 kg, de potasse, immédiatement assimilable, récupérés sans autre effort qu'une modification de l’organisation des récoltes. Où et comment procéder à cette incinération ? L’idéal serait d’amener les cabosses pleines sur un ou plusieurs points de la plantation à des machines installées à de- meure près des caisses à fermenter, tandis que les débris de la carapace broyée seraient repris et amenés à proximité des fours destinés au chauffage des séchoirs artificiels. Mais la réalisation de cet idéal incombe, pour l’instant, plus aux constructeurs qu’aux planteurs. En effet, s’il existe des broyeuses à cacao portatives ou fixes, don- nant sans conteste toute satisfaction quant au broyage, il n’en est pas, à notre con- naissance du moins, qui complète cette opération par un triage irréprochable, par une séparation parfaite des fèves. En dehors de la solution qui nous préoccupe, le broyage-triage mécanique parfait réalise- rait dans toutes les plantations une écono- Uïie de main-d’œuvre considérable. Nous laissons aux constructeurs le soin d envoyer sur place leurs ingénieurs étu- *lier les desiderata des planteurs, et les possibilités de les réaliser. Ce n’èst en effet fiue par une étude vécue, que des spécia- listes arriveront à mettre au point pratique les machines, qui n’ont causé jusqu’ici aux planteurs que des déceptions souvent très coûteuses. En l’état actuel des choses, on ne peut songer àhrûler les cabossesque dansla plan- tation même, sur le lieu de la récolte, soit par petits tasen mélangeavcctoutcs lesmau- vaises herbes et débris végétaux secs, soit dans les grandes fosses citées plus haut en les stratifiant avec des matières sèches de facile combustion. L’incinération est la solution, à notre avis, la plus conforme aux exigences éco- nomiques et Iiygiéniques d’une plantation. C’est vers elle que doivent s’orienterle sens pratique et l’intelligence du planteur. Ce- pendant, il peut y ayoir impossibilité. On doit alors avpir recours à la mise en com- posts en mélange intime avec de la (erre, de la chaux si possible, des engrais phos- phatés, scories ou phosphates naturels. En tout cas, il faut renoncer à la décomposi- tion à l'air libre qui n’est qu’un gaspillage regrettable d'éléments fertilisants, et l’un des facteurs les plus certains de la propa- * galion des pires ennemis du cacaoyer et des autres cultures. Par les cabosses, le planteur peut donc rendre û ses terres une bonne partie de la potasse exigée par ses récoltes; elles lui permettent aussi (principalement sous forme de cendres) de leur restituer acide phosphorique et chaux. Mais elles ne sau- raient suffire à l’augmentation croissante de production qu’exigent les maîtres actuels du sol. Ces derniers doivent avoir recours aux sels potassiques, qu’ils devront importer puisque aucune industrie, marais salants par exempte, n’en permet à San Thomé la production. Etant donné le prix de revient, on ne peut s’adresser qu’à des engrais à haute teneur, dont l’emploi est, à vrai dire, délicat et la réussite liée intimement à leur appli- cation plus ou moins judicieuse en tant que qualité, quantité et époque de distri- bution. Qualitv. — Nous avons vu combien JUURNAL D’AÜRICULTUUE TROPICALE N« 14 S — Octobre 1913 3ÜÜ pauvres en chaux étaient les terres de San Tliomé, cl nous savons d'autre part que cet élément est indispensable pour la mise en liberté de la potasse, sous quelque forme que celle-ci se présente. Certes ce serait au carbonate dépotasse qu’il semblerait qu’on dût donner la préférence, surtout en con- sidération de la richesse très grande des terres en matières organiques, mais son prix élevé, son dosage rendu très délicat par sa causticité, en restreignent l’emploi aux plantations à budget large et conduites avec une connaissance parfaite de la tech- nique agricole. Il faut avouer que ce n’est pas le cas général. Le choix se limite donc au sulfate ou au chlorure de potassium, et c’est sans hési- tation au |)remicr qu’il faut donner la pré- férence. Son action est peut-être moins rapide, mais le sulfate de chaux formé dans le sol ne peut avoir en somme qu’une action stimulante, alors ([u’avec le chlo- rure de potassium, le chlorure de calcium produit entraiuerait pour la végétation de fâcheuses conséquences. Le sulfate u’est pas sans doute l’engrais potassique réelle- ment adéquat pour les sols de San 'l’homé et similaires, mais, à défaut de cendres, insuffisantes en (luantité, de carbonate de potassium d’un prix trop élevé, d’une dis- tribution e.xigeant le doigté d’une longue pratique, c’est encore à lui qu’il est préfé- rable de s’adresser plutôt qu’au chlorure, avec la pensée qu’entre deux maux il faut choisir le moimire. QitanfUé. — Les terres riches en cal- caire forment vite le carbonate de potas- sium, l’humus et l’argile le mettent en réserve, ne le conliant aux plantes qu’avec parcimonie et selon leurs stricts besoins. Dans les sols de San Thomé, dans tous les terrains argilo-siliceuxou silico-argileux dénués ou presque de chaux, les engrais potassiques, sauf bien entendu le carbonate de potassium immédiatement assimilable, stagnent pour ainsi dire ; leur transforma- tion est d’une extrême lenteur, parfois presque nulle, et les eaux d’infiltration les entraînent, d’où, conséquence première, forcer les doses pour multiplier les chances. Or ces chances se multiplient au détri- ment de la chaux dans une terre qui déjà en est des plus pauvres. C’est le cercle vicieux et c’est aussi une des raisons qui nous ont fait insister sur le rôle physico- chimique extrêmement important du chau- lage des terres de San Thomé. Le sulfate de potasse étant le moins nocif, il nous paraît (|ue l’on peut sans inconvénient pour les plantes, porter la dose de 250 à .‘100 kg. par hectare, soit pour une plantation de densité moyenne, 550 gr. par pied en plein rapport. Cour les jeunes plants de quatre à six ans : 250 à 300 gr. En terrain frais et très argileux et humide, diminuer les doses d’au moins un tiers. — La distribution doit se faire aux premières pluies, qui permettent les réactions intimes du sol, et au sulfate de se diluer suffisamment pour qu’il ne puisse nuire aux racines. Attendre plus longtemps serait jeter son argent à la mer, où le sulfate de potassium sera, en pleine saison de pluie, entraîné rapidement, sans avoir eu le temps de pro- fiter en aucune manière à la plantation. Maurice Montet, Ingénieur Agricole Colonial. Le Séchoir à double effet “ Hansa ” Principes de fonctionnement. — Construction. — Avantages. Par iM. F. Main. Nous avons, à dilféienles reprises, en- dre les difficultés qui leur étaient soumises. Iretenu nos lecteurs des types de séchoirs A cette occasion, nous avons toujour-' proposés par les constructeurs pour résou- insisté sur ce qu’on appelle le séchage ^ N“148 — Octobre 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE rationnel, que pour ainsi dire aucun appa- reil ne réalise absolument, soit en raison des diflicultés que cela présente pratique- ment, soit parce qu’en l’ait ce séchage qui donnerait une dessiccation absolue ne con- vient pas entièrement aux produits à traiter. Pour expliquer la chose avec quelques détails, disons que le séchage l'ationnel consisterait à ne faire passer sur les ma- tières à traiter que de l’air sec, tandis que, daris la pratique, l’air qui vient des appa- reils de chauffage, chaud et sec, passe sur des produits très luimides, s’y charge d'humidité, et passe sur les produits voi- sins pour lesquels il est moins efficace, puisqu’il n’est plus complètement sec. D’où une perle notable de rendement thermique des séchoirs qui sont construits sur CCS données, c’est-à-dire de la presque totalité des appareils en usage. Il y a quelques années, un constructeur avait imaginé de restreindre considérahle- ment la longueur du circuit parcouru par l’air chaud et, sitôt qu’il était chargé d’humidité, de le mettre en contact avec un condensateur, sous l’action duquel il abandonnait la presque totalité de son eau, pour rentrer ensuite dans le fourneau qui le restituait au séchoir proprement dit dans son état primitif de chaleur et de siccité. Voilà bien longtemps que nous n’avons plus entendu parler de cet appareil, qui n’est peut-être même plus construit. Il est du reste vraisemblable que ce séchoir, toute parfaite que paraisse sa conception, n’ait pas toujours été possible à employer, certains produits trop humides pouvant s’accommoder de la trop grande dessicca- tion de l’air chaud venant directement en contact avec eux ; nous reprendrons cette question tout à l’heure. Le séchoir « llansa » (I), que nous allons décrire, constitue un séchoir à cycle ouvert, pour ainsi dire, par opposition au cycle fermé de l’appareil que nous l’appelons ci-dessus, l’air, au lieu de (1) Construit par la Maison \V. Janke (voir p. bleues). 301 suivre toujours le môme chemin dans l’appareil, de se charger d’humidité dans une chambre pour l’abandonner dans une chambre voisine, est au contraire puisé à même l’atlimosphère pour y retourner ensuite après avoir produit son action, ce qui est plus simple étant donné que l’air est sans valeur et d’un renouvellement indéfini. Mais la disposition générale des ventilateurs et des tuyauteries permet de régler la vitesse et la température de l’air, et de sécher avec une rapidité variable Fig. lü. — Séclioirà double elTel ■' llansa". suivant les besoins, sans être dans la nécessité de recourir à un ventilateur extrêmement puissant ou à une tempéra- ture très élevée, pour que les produits situés vers la sorlie de l’air reçoivent encore une quantité appréciable d’air chaud. Une des caractéristiques du séchoir est le faible parcours que l’air chaud a à effectuer à travers les matières humides. Si dan, s le plus grand modèle, lu longueur atteint 2"', 50, pour un diamètre du tambour de 1“,830, dans le plus petit modèle, cette longueur est seulement de 0“‘,50 pour le même diamèire. Il s’agit, bien entendu, de la longueur utile parcourue par l’air en contact avec les produits à sécher, et non de la longueur totale du tambour, qui est double des chiffres indiqués ci-dessus, l’in- térieur étant divisé en deux parties éf^ales fonctionnant séparément, chacune avec son tuyau d’amenée d’air. Le tambour proprement dit, en tôle, est monté sur son bâti par des tourillons 302 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 148 — Octobre 1913 creux, qui laissent passer les tuyauteries d’arrivée de l’air chaud venant du fourneau, dans lequel il est forcé par un ventilateur refôulanl. Dans sa partie médiane, le tam- bour est enveloppé dans un tambour de plus grand diamètre, mais de faible hau- teur, qui lui, est fixe, et raccordé à sa base avec une culotte qui forme le départ des produits d’évacuation. Le tambour mobile, monté sur ses tou- rillons creux et des paliers do grand dia- mètre, est supporté en son milieu par des galets de roulement solidaires du tambour fixe, galets qui forment en même temps les guides nécessaires pour empêcher la déformation d’un tambour de tôle chargé de produits plus ou moins pesants. Chacune des deux moitiés du tambour mobile porte sur sa circonférence une large porte munie d’une trappe et d’un étrier, pour le charge- ment et la vidange des produits. A leur entrée dans le tambour, les tuyaux d’ame- née d’air se répartissent eu une sorte de distributeur radial, qui a pour but de mettre l’air chaud en contact intime avec les ma- tières humides; celles-ci sont non seule- ment remuées par le mouvement propre ilu tambour, mais encore elles sont soulevées par une série d’ailettes qui les font remon- ter, puis les laissent échapper, de manière îi en opérer un brassage continu et régu- lier. Lorsqu’il s’agit de grains, comme c’est le cas le plus fréquent, ceux-ci se trouvent dans leur chute exposés isolément à l’action de l’air chaud et sec provenant directement du fourneau, et subissent, par conséquent, le maximum possible de dessiccation. Lorsque l’air chaud a traversé la masse, c’est-à-dire après un trajet direct qui, sui- vant les dimensions des divers modèles, varie entre 50 centimètres et 2“50, il tra- verse une partie perforée qui lui permet de passer dans le tambour fixe, d’où il est extrait par le ventilateur aspirant situé sur le sol, à côté de la culotte de raccor- dement; de là l'air humide et refroidi se perd dans l’atmosphère. Telle est, dans ses grandes lignes, la construction du séchoir « Hansa ><, sur le fonctionnement duquel il y a lieu d’in- sister un pou. Le tuyau branché sur le ventilateur re- foulant qui conduit l’air dans le fourneau, se ramifie dans celui-ci en un certain nombre de tuyaux de petit diamètre, don- nant, par conséquent, une surface decliauffe aussi considérable que possible, et ce dia- mètre et le nombre de tubes sont calculés de telle façon que leur capacité totale soit, la même, par unité de section, que la ca- pacité du tuyau d’amenée. Il n’y a donc, à l’entrée dans le fourneau, ni expansion, ni contraction de l’air, et de ce chef la vitesse imprimée à la colonne d’air par le ventilateur refoulant reste inchangée. Cette vitesse étant la même pour le ventilateur d’extraction d’air humide, il s’ensuit une régularité absolue dans la marche de l’air dans l’appareil. Sur le conduit d’amenée de l’air, entre le fourneau et le tambour, se trouve une prise d’air frais qui permet un réglage rigoureux de la température de l’air à son entrée dans l’appareil. La vitesse normale des venlilateurs est do dix-huit cents tours, mais cette vitesse peut être modifiée dans le cas où l'on dé- sire que le contact de l’air chaud avec les matières à sécher soit prolongé. Ceci a une grande importance, car cela permet de sécher avec un air plus fi’oid, dans le cas où les produits envisagés ne supporteraient pas une température un peu élevée. Mous avons dit qne les séchoirs « Ilansa » se faisaient sur des longueurs de tambour différentes ; elles correspondent à des capa- cités variant de 1..‘100 à 0 .500 kilps par jour, avec une force motrice allant de 5 à 9 HP. Les appareils sont généralement montés sur des bâtis en bois, qui peuvent facilement être établis sur place, ce qui est un gros avantage lorsque, comme c’est le cas, la légèreté relative de l’appareil ne nécessite pas de lourds bâtis de fonte. Le fourneau peut être alimenté soit avec du charbon, soit avec du bois ou des débris végétaux comme ceux dont on dispose souvent dans les pays chauds. En raison de la chute constante des matières à sécher N» l-iS— Or.TOitRE 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 303 dans le tambour, tous les produits de pe- tites dimensions, grains, café, cacao, ra- cines de manioc, etc., peuvent être traités ‘ par cet appareil. Reste maintenant à examiner dans quelle mesure le principe sur lequel il est basé est avantageux, et s'il ne serait pas quel- quefois préférable de sécher avec un air moins rigoureusement sec. On sait en effet que, si nous prenons par exemple le type des séchoirs à toile sans fin, comme ceux qui sont couramment usités pour le thé, on tient le raisonnement suivant : au début, l’air chaud est envoyé à la partie inférieure du séchoir, c'est-à-dire sur des feuilles ((ui ont déjà parcouru toute son étendue en étant tenues en contact avec un air moins chaud et saturé d'humidité; d'où une certaine progression dans le dé- placement de l’humidité, comparable en tous points avec ce qui se passe dans la ditîusion des jus sucrés; l’air très chaud agit sur des feuilles ne contenant plus beaucoup d’humidité, et déjà suffisamment réchauffées par leur passage dans toute la partie supérieure de l'appareil. Au con- traire, les feuilles qui arrivent sur les toiles à l’entrée du séchoir, froides et con- tenant le maximum d'humidité, sont en- core influencées par l'air pourtant refroidi et chargé de vapeur d’eau ; d’où une pro- gression lente des feuilles vers un air de plus en plus chaud et de plus en plus sec. Dans les appareils que nous serions tentés de préconiser, au contraire, l’air sec est seul employé, soit que son humidité ait été condensée comme cela se passait dans le sé- choir que nous avons rappeléau débutdecet article, soit que l’air, pris au dehors et pas- sant directement du fourneau sur les pro- duits à sécher, possède le maximum de cha- leur et de sécheresse, le réchauffage l’ayant débarrassé d’une partie de son humidité. Si nous étions exposés à mettre au contact de matières très humides un air particulièrement chaud et sec, pendant un temps mal déterminé, il n’est pas impos- sible que la première méthode doive être considérée comme la meilleure; mais nous avons dit, en décrivant le séchoir» Ilausa», que certains dispositifs permettaient d'ob- tenir un réglage important. Ce sont sur- tout, d’une part, la prise d’air froid, qui permet de régler la température de l’air au degré voulu, et surtout, les modifications possibles dans la vitesse des ventilateurs, ceux-ci étant toujours actionnés ù la même vitesse, de façon à ne produire aucun re- tard dans l’extraction, ni dans le refoule- ment, et à envoyer dans l’appareil, quelle que soit la vitesse, un courant d’air d’une régularité absolue. 11 s’ensuit que l’on peut ; Soit envoyer un courant d'air très chaud, mais très rapide, pour enlever rapidement un excès d’humidité; Soit envoyer au début un courant d’air à température modérée, si l’on a intérêt à échauffer peu à peu les matières à traiter; Soit sécher avec un courant d’air rapide, mais à basse température, qui agit méca- niquement autant que physiquement; Soit envoyer un courant d’air à tempé- rature progressivement élevée de manière à réaliser, pour des matières délicates, un séchage ne risquant pas de les griller ou d’en altérer les tissus superficiels par l’en- lèvement brusque d’une proportion d’eau brusquement vaporisée; Soit enfin, par une combinaison de ces divers procédés, obtenir exactement le but approprié aux matières à traiter, ce qui ne peut se faire que d’une façon approximative dans la plupart des autres modèles, princi- palement ceux à toile sans fin, considérés avec raison comme de très bons séchoirs, mais dont les mouvemenis relatifs sont en général commandés par des chaînes, ou par des cônes de poulies qui ne permettent pas un passage insensible d’une vitesse à l'autre, mais seulement une série de sac- cades sans gradation suffisante. Le séchoir « llansa » nous paraît don réaliser, avec le minimum de complica- tioirs, un instrument très bien adapté au traitement des produits tropicaux, en par- ticulier des grains et des matières délicates. F . Mai.n, Ingénieur- Agronome. 304 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 148 — Octobhe 1913 PARTIE COMMERCIALE Le Marché du Caoutchouc. Chronique spéciale du « J. d’A. T.». Par MM. Hiîcht frères et C'. Depuis un mois, le caoutchouc de plantation a rebaissé et le mouvement a été à peu près le même pour les sortes du Brésil. Le Caoutchouc Para du Haut Amazone dispo- nible vaut actuellement 8 fr. 511 et 8 fr. 20 pour livraison décembre et sur l'année prochaine. La Fine du Bas Amazone vaut environ 0 fr. 30 de moins. Le Sernamby Pérou a baissé assez rapidement et s’est traité en dernier lieu à b fr. le kg. Le Sernamby Manaos vaut nominalement 3 fr. 40, mais cette sorte n’adonné lieu qu’à de très petites transactions. I.es quantités existantes sont d’ail- leurs très faibles. Le caouchouc de plantation est tombé au plus bas à .1 fr. 60 pour le First Latex disponible, mais il y a toujours eu une différence en faveur du livrable, qui est naturellement recherché au bas cours actuel. En dernier lieu, l’annonce d’une réunion des directeurs des principales Sociétés de plantation a fait remonter l’article à 6 fr. 10 le kg. pour livraison l’année prochaine. Il est certain que les producteurs vont essayer de prendre des mesures pour réagir contre la por- tée de la baisse, qui a atteint les limites que l’on connaît en raison spécialement de leur façon de réaliser leur.s caoutchoucs. D’autre part, il est cer- tain que si les .Sociétés de plantation au lieu de vendre aux enchères publiques, prennent le système d’Anvers, c’est-à-dire des plis cachetés, dans les moments de dépression, la baisse sera encore plus considérable. 11 est probable que, dans cette matière comme dans toutes les autres, c’est la liberté qui est le meilleur système tant pour les vendeurs que pour les acheteurs. Il est vraisem- blable que s’il n’y avait pas eu d’autre mode de vente, on n’aurait jamais vu le prix de 34 fr., ni celui de 3 fr. 30. Les arrivages au Para pour octobre se sont élevés à 2.880 t. (dont 440 t. du Pérou) contre t.600 t. en août 1913 et 2620t. en septembre 1912, ce qui porte le total de la récolte pour les trois premiers mois de l’année à 6.600 t. contre 6.460 t. l’année précédente. Le résultat comporte une dimi- nution de 1701. sur la quantité de Fine et Sernamby et une augmentation de 310 t., sur les quantités de caoutchouc du Pérou. Les chiffres en queslion ne peuvent encore nous donner aucune indication sur la récolte actuelle et il faudra attendre plusieurs mois avant de savoir si les prévisions de fortes diminutions dans les quantités exportées du Brésil doivent ou non se réaliser. Ce qui tendrait à le faire croire, est le fait que les Compagnies de va- peur diminuent le nombre de leurs départs du Brésil pour l’Europe et l’Amérique du Nord. Les statistiques générales du 30 septembre com- parées à l’année précédente donnent les chiffres suivants : 1913 1919 Soi'les du Para. Stocks à Idverpool. 1.147 698 — sur lo Gonti- nenl 100 60 — aux Etats-Unis lOi 240 — au Para . . . 1.000 670 — tenuspar Syn- dicat 810 1.080 Stocks Manaos . . 680 580 En mor pour l'Eu- rope 870 560 — les Etats-Unis. 340 440 — Manaos et Para. 310 580 — entre l’Europe ellosEtats-Unis. 10 50 Arrivages à Liver- 5.371 4.958 pool 687 1.043 — sur le Gonlir nont 200 260 — aux Etats- Unis 1.500 Livraisonsà Livor- pool 758 1.209 “ sur lo Conti- nent 220 270 — aux Etatb^ Unis 1.340 1.411 Ueceltcs au Para. 2.880 2.620 — depuis locom- moncernent de la récolte (loMuil.), 6.600 6 460 Kxpédit. du Para en Europe . . . 1.340 1.250 Expéd. du l’ara aux Etats-Unis . . .1.300 1.260 Sortes d'Afrique {Plantations y compris). ^!>tockaà Livorpool. — à Londres ; 856 39.7 Plantations . . 3.303 2.4Gi’> Autres sortes. Stocks aux Etats- 805 865 Unis SCS 313 Arrivages à Liver- 5.322 4.041 pool — à Londres ; S87 470 Plantations . . S.iHi S. 166 Autres sortes. — aux Etats- 199 338 Unis Livraisons à Liver- pool 07 461 — à Londres : Plantations. . 2.779 1.793 Autres sortes. — aux Etats- 321 256 Unis Production totale visible de toutes les sortes (non compris les In- termédiaires du Continent) . . . 10.693 8.999 Balata. — Le Balata Bloc du Venezuela vaut environ 5 fr. 25 le kg. Le Balata en feuilles des Guyannes a baissé un moment à 6 fr., mais à la suite de ventes importantes faites à ce cours par le découvert, les prix se sont rapidement élevés jusqu’à 0 fr. 90 le kg. Sortes ‘d'Afrique et d'Asie. — Elles ont Laissé à peu près dans les mêmes proportions que les caoutchoucs de plantation et les affaires ont conti- nué à être assez importantes, les importateurs réa- lisant maintenantla plus grande partie de ce qu’ils possèdent en magasin afin de laisser le champ libre pour les importations de la nouvelle récolte qui commence partout maintenant dans les pays tropicaux. Il est probable que tous les bons caoutchoucs intermédiaires continueront à trouver des preneurs N» 148 — Octobre 1913 JOURNAL U'AGHIGULTURE TROPICALE 30o dans la situation actuelle, mais les gommes de mauvaise qualité et de trop grande perte finiront par être absolument invendables et les récolteurs qui n’ont pas voulu suivre les conseils des consom- mateurs et améliorer leurs produits dans les pays an question verront leurs affaires absolument sup- primées. Nous cotons actuellement; Le Rio Nnnez 5 50 Lo Gonakry Niggors 4 50 — plaques el lanières .... 5 >» Le Gambie Prima 3 30 Le Gambie moyen 2 “5 Le Mada{ÿas«’:ar rosé 4 50 Lo Tonkin noîr en boudins 3 50 Le Tonkin noir en lanières 4 » Le Tonkin rougo prima 4 » Caoutchoucs de plantation. — Nous cotons aujour- d’hui : Feuilles fumées 6 65 Crêpes fines, pàlos 5 65 — brunes claires 5 55 — brunes 5 10 — foncées 5 50 Vente d'Anvers. — I.e 22 octobre a eu lieu une vente comprenant 201 t. de sortes du Congo et 21 S t. de caoutchoucs de plantation. Presque tout a été traité aux environs des taxes. , Vente du Havre. — Le ,30 septembre a eu lieu Une vente comprenant 103 t. caoutchoucs du Congo sur lesquelles on n’a vendu que 23 t. avec une baisse moyenne de 0 fr. 95 par kg. Le 29 octobre aura lieu une vente de 33 I. de caoutchouesdu Congo, dont environ 15 1. provenant de ventes antérieures. Hecht frères et C'*, 75, ruo Saint-Lazare. Paris, le 27 octobre 1913. Le marché du Coton. Chronique spéciale du « J. d’A. T. p. Par M. E. Foss.vt. Le dernier rapport du Bureau d’Agriculture de Washington, arrêté au 25 septembre écoulé et publié le 2 courant, mentionne que la condition de la plante, à cette époque, était 04,1 contre 68,2 le mois précédent, 09,6 l’an passé à pareille date '^1,1 en 1911-1912, année de la forte récolte Américaine de 16.138.000 balles. Un chiffre aussi modéré équivaut à une pro- duction sujette à ne pas répondre aux besoins de 1 industrie utilisant notre textile, et la conclusion lu il est permis d’en tirer est que, malgré tous les AfTorts effectués en Amérique dans le but d’ac- Croître le rendement de la plante, cette dernière, PAr suite de mauvaises conditions climatériques uurant l’été passé et peut-être également de la fatigue du sol, quelque 'peu surmené durant ces dernières saisons, ne se trouve plus dans les con- ditions requises pour assurer le monde industriel de toute la sécurité désirable sous le rapport de ses approvisionnements. Depuis l’arrêté du chiffre mentionné ci-devant, les différents avis reçus journellement des États- Unis mentionnent un temps favorable au dévelop- pement de la seconde pousse (top crop), cependant, il est utile pour que quelques milliers de balles s’ajoutent aux perspectives actuelles, que les gelées à glace soient tardives, d’autant plus que l'humidité très importante, indiquée récemment sur la presque totalité des territoires producteurs, a rafraîchi notablement l'atmosphère, et a contri- bué à la détérioration de la qualité de la fibre en abaissant sa classilication. Du côté consommation, la Fédération interna- tionale des Filaleurs de coton estime que, durant la campagne cotonnière de 1912-1913, les stocks mondiaux en cotons américains contrôlés en fila- ture ont diminué d’environ 422.000 balles. La diminution de l’approvisionnement visible du monde en cotons Etats-Unis aura été, durant la même période, d’environ 302.000 balles, et si à ces deux chiffres réunis on ajoute le total de la récolte 1912-1013 qui a été de 14.167.000 balles, on trouve que le chiffre de la consommation en cotons américains pendant la saison dernière a été de 14.900.000 balles. En présence d’une aussi importante demande industrielle et d’un rendement aussi aléatoire de la part du plus important producteur, il apparaît que la campagne que nous avons menée dans cet organe, et cela depuis de longues année.s, en pré- conisant la culture des colons coloniaux dans les régions et sous les latitudes qui autorisent à récolter notre précieux textile dans les conditions économiques désirables, devrait, dès à présent, porter ses fruits. Fâcheusement, ceux des coloniaux qui ont con- senti à nous entendre sont encore en minorité, et fort probablement la majorité s’est adonnée à d’autres cultures, probablement moins profitables, car si nous consultons les cours de notre article durant celte dernière décade nous ne pouvons que constater une marche ascendante progressive, et c’est pourquoi nous estimons que préconiser l’exlensioii de la culture du cotonnier est loin d’être une utopie. Ci-après quelques chiffres indiquant l’en vue de la récolte américaine au 10 octobre depuis le l'U' septembre 1913, en balles de 220 kg. en moyenne, en regard, les statistiques des années précédentes à la même date ; 1913/1914 1912/1913 1911/1912 1910/1911 2.411.000 2.2SO.OOO 2.468.000 1.965.000 JOÜUNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 118 — Octohre 191^ •TOC. L'approvisionnement visible au 10 octobre 1913, en balles de üO à 300 kg. selon provenance était de : 1913 1919 1911 1910 2,683.000 2.919.000 2.432.000 2.158.000 Cours du coton disponible par sortes, en France, le 14 octobre 1913 les 50 kg., entrepôt : Upland ^Middling). . , ÎK) M Broach (Fine) ..... 78 « Sea Island (Fine). . . 920 U Bengale (Fine) .... 63 » Sea Island (Extra-Fine) 185 » Chine (Good) . . . Nominal Haïti (Pair). ..... 81 » Egyp. brun (Good Fair). 1-26 » Savanilla (Fair)* . . . 75 » Egyp. blanc(Good Fair). 132 » Céara (Fair) 94 n Afrique Occid. (Fair). . 92 « Pérou dur (Good Fair). 105 Saïgon (Egrené). . Nominal Autres sortes, cotations et renseignements sur demande. E. Fossat. Le Havre, le 14 octobre 1913. Sucre de Canne et sous-produits. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par M. G. de Préaudet. Les marchés mondiaux se sont raffermis depuis le mois dernier, sur les nouvelles d’une produc- tion betteravière inférieure à. celle que l’on suppo- sait. Les variations de température ont apporté quelques variations dans les cour.s, mais le ton se maintient soutenu. Ce n’est cependant que la semaine prochaine, quand on connaîtra l’enquête officielle des fabricants de sucre, que l’on pourra se faire une opinion plus définie de l’orientation du marché. Antilles Françaises. — Etant actuellement dans Tinter-saison, on ne parle pas du tout de la récolte dans les journaux de la colonie, qui en pai'lent du reste si peu aux époques où l’on a besoin d’être renseignés et les renseignements particuliers sont assez optimistes. C’est la question du rhum qui occupe surtout les esprits en ce moment, il a atteint un prix très élevé ; des affaires à livrer en Guadeloupe ordinaire, se traitent à 57 fr. c.a.f. port français et les bons rhums Martinique atteignent 65 fr. On doute, dans le commerce des rhums, que cette élévation de prix qui est due à des raisons étran- gères au principe de l’offre et de la demande, ne pourra pas durer, surtout que la valeurdes alcools d’industrie en France permet la fabrication des rhums de fantaisie, et que la consommation de ce produit n’est pas illimitée. Aussi, les acheteurs habituels ne font que de petites affaires, et on dit dans les milieux autorisés, que la hausse n’est maintenue que par des ventes à découvert de la spéculation. Cuba. — Nous extrayons les renseignements suivants du « Journal des Fabricants de Sucre » ’• Mouvements des six ports principaux, du 1"’ janvier au 7 octobre, t. 1913 1912 Stock au 1" janvier. . . . 6.000 10.000 Arrivages • I*5ï>‘2.000 1.^237.000 Ressources 1.558.000 1.247.000 Stock au 6 novembre . . . 80,000 34.000 Livraisons 1.478.000 1.213.000 Fabriques en activité au 7 octobre : 1 contre t en t912 et 0 en 1911 ; arrivages du D' au 7 octobre: ports secondaires, 2.000 t. contre 8.000 et 4.000; total 2.000 t. contre 8.000 en 1912 et 4.000 en 1911- Le temps est favorable à la croissance de D canne. On annonce qu’au cours d’une audience qu® lui a accordée le président de la République, une délégation de la « Liga Agraria )i a développé un programme dont la réalisation permettrait aux fabricants de sucre cubains de tirer un meilleur parti de cette production. D’après les desiderata de cette ligue, la production de sucre de Cuba serait contingentée suivant le système russe, Cuba et les États-Unis étant considérés comme marché intérieur, et le prix du sucre serait égal au coure de Londres diminué d’un seizième de cent par livre. L’excédeutde la production normale pourrait être exporté dans les pays étrangers, autres qu® les États-Unis, en acquittant un droit de sortie- Java. — (D’après le rapport consulaire français.) Le chiffre total de la production en 1912 monte i piculs, 22.478.216, alors qu’il était, en 1911, de 23.153.466 piculs (61 kil. 760). La production eh 1910 et 1909 avait été respectivement de 20.154.'”)® et de 19.350.905 piculs. Lh région de Soerabaya et de l’Est de Tîle» c’est-à-dire de la partie la plus importante pour la culture et la manipulation du sucre, a donnée,^ elle seule, plus de la moitié de la production totalei c'est-à-dire 12.552.189 piculs en 1912, contre 13.564.104 piculs en 1911. Ce sucre a été manipulé dans 190 à 200 fabriques environ, répandues sur tout le territoire. -Nous pouvons citer parmi les plus importantes de 1® région et, d’après leur chiffre de production pendant l’année 1912, celles de : Djatîroli, avec 374.968 piculs. Garoem — 281,858 — • Fegowangi — 279.387 — Kwarassan — 271,717 — , Gempolkrop — 209.375 — . j Minigiram — 209.236 — I ■q L’exportation de ce produit s’est effectuée, coninin , les années précédentes, sur une vaste échelle, m»'* a donné lieu, sauf pour les Indes anglaises et h* ■ France, pour lesquelles le chiffre d’exportation s’est accru dans des proportions normales, e** passant de 447.677 t. en 1911, à 480.172 t. en 1®^^’ N» 148 — Octobre 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 307 pour la colonie britannique et de 12.419 t. en 1911 à IB. 168 t. en 1912, pour notre pays, a donné lieu à 123 P 105 » à 123 92 n à 105 » 96 »àll0 i>5 « à 120 » 95 » à 1 20 88 » à 93 » 95 » à 100 Nominal Nominal 165 «à 167 » 174 »àl76 160 » à 162 » 167 • à 169 1*27 .. à U7 Nominal. 130 «à 155 Nominal. A. Alleaume. ï-e Havre, le 24 octobre 1913. Marché de la Vanille. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». ^Situalion du Marché de Londres. Par .MM. D.\lto.n and Young. La vente de ce jour portait sur une très faible quantité. Sur 113 boîtes, 98 furent vendues à de bons prix Seychelles. — 40 boîtes offertes et vendues : Belles 3 1/J à5 pouces 10/6à 11/ laliv.angl. — 546 11/ à 11/6 — — 6 11/6 _ — 7 13/ _ Rouges et fendues . . . variables 8/6 à 11/ — Bourbon. — IS boîtes offertes, 7 vendues : Belles 4I/2à5.1/2 11/412/ — Cexjlan. — 19 boîtes offertes et vendues : Bonnes 6 à 7 p. 12/ à 12/6 la liv. angl. — 7 13/6 — Rouges et fendues . . . variables 10/6 à 11/ W'est-lndies. — 10 boîtes vendues : Par M.M. Touton, Crocs et C*'. Le ton du marché ne s’est pas amélioré durant le mois qui vient de s’écouler. La situation reste franchement à la baisse, il y a trop de stock et les arrivages se font environ un mois plus tôt que 'l’habitude. Le Melbourne a débarqué 600 caisses et cela Bons fait un total de la nouvelle récolte de f-OOO caisses, contre 720 caisses en 1912 et 910 caisses en 1911. Tout cela pèse sur le marché et jusqu’à présent 5>i n'a pas encore traité d’affaire importante sus- ceptible d’indiquer un cours. Autant qu’il nous est permis d’en juger, il s’éta- l'ilfa dans les environs de 32/34 fr. pour de bons lots avec 60 “/o de première qualité et 3C/32 fr. Pour des lots moyens. Les vanilles ordinaires ne se paieront pas plus cher que 25/28 fr. On nous écrit de Hourbon que la récolte ne •l^passera pas 40 tonnes contre 60/6.5 tonnes lorinée passée; cette différence est largement Compensée et au delà par les stocks existants ^ctuellemenl, et quant à la production des Co- lores, Madagascar, nous croyons qu’elle sera sen- ®'hlement celle de l'année passée. Manille Mexique. — Un peu plus ferme; les prix *®stent toujours entre 45 et 60 fr. suivant mérite qualité. Manille Tahiti. — Les derniers arrivages ont été '■'hsorbés par les Etats-Unis qui se sont trouvés "Menacés d'un droit de 3 fr. 50 par kg. qui a été 'Appliqué depuis le 3 courant. Les gros arrivages qui sont devant la porte sont '"‘'iiitenant à la disposition 'de l’Europe et le ^'U’ché est en baisse. Y'aleur actuelle 22/23 fr. entrepôt. Touton, Croüs et G'®. Bordeaux, le 20 octobre 1913. Bonnes. 6 l/*2 11/6 à V2/ la liv. angl. - 7 1/2 à 8 U/6 à 15/ — Brunâtres 5â6 10/6 — Rouges et femiuea . . . variables 9/6 à 9/9 Madagascar. — 12 boîtes offertes et vendues : Belles, mais mal présen- tées 6à8 7/6 à 8/3 — East-lndies. — 2 boîtes rouges et fendues veii- dues : 9/ à 9/3. Java. — 4 boîtes rougeâtres vendues à 10/6 à 11. Guadeloupe. — 2 boîtes vendues ; Belles 5à6 11/ laliv.angl — 748 12/C — Mexique. — 7 boîtes non vendues. La prochainevente aura lieu le 26 novembre 1913. Dalto.n and Young, ' 38, Fenchurch Street. Londres, le 22 octobre 1913. Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du » J. d'A. T. ». Par MM. Vaquin et Sobweitzeh. Chanvres. — Le marché est en général assez ferme pour tous les textiles et, depuis notre der- nier communiqué, les cours se sont bien main- tenus, sauf, toutefois, pour le Manille, qui a subi un recul assez sensible pour les sortes courantes et ordinaires. Cependant, en dernier lieu, ce tex- tile est devenu plus ferme. Sisal. — Marché très ferme, les prix pour belle qualité, provenance Mexique, se maintiennent, et la demande est très bonne, les dernières affaires traitées ont obtenu les prix variant entre 76 à 77 fr. aux 100 kg. Sisal Afrique. — Marché ferme, les derniers prix payés pour marques supérieures ont été de 82 à 83 fr. 50 aux 100 kg. ; pour bonnes marques, 310 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 148 — Octobre 1913 70 à 72 fr. aux 100 kg.; les sortes inférieures restent négligées. Sisal Java. — Marché assez actif, les prix se maintiennent entre 82 à 86 fr. aux 100 kg., pour belle qualité fine blanche. Sisal des Indes. — Ron courant d’arrivages, les prix se maintiennent fermes, les quelques affaires qui se sont faites depuis notre dernier commu- niqué ont obtenu le prix de 82 à 84 fr., pour belle qualité supérieure blanche et line, et 64 à 66 fr., pour qualité courante, alors que les sortes ordi- naires ont varié entre 32 à 44 fr., le tout aux 100 kg. Manille. — Marché calme, et les prix ont baissé assez sensiblement sur les qualités courante.s et ordinaires; pour les marques supérieures, les prix restent sans changement; il est à prévoir que ce recul ne continuera pas et que bientôt nous verrons des prix plus élevés. Les recettes à Ma- nille , pour la dernière semaine, s’élèvent à 13.000 balles marquant un total, depuis le 1“'' jan- vier, de 748.000 balles contre 1.113.000 balles pendant la période correspondante de l’année dernière. 11 y a vendeurs en Manjuos aupérieurea nO » ô 180 •* Belles marques 159 » à 170 » Good curreot H5 » à 151 » Fair current 74 » à 70 » Superior aoconds 06 » à 08 « Fair seconds 60 » à 61 * Oood brown » à 59 « aux 100 kg. pour disponible et prompt embarque- ment. .Aloës Maurice-Réunion. — I.e marché continue ferme, il n’y a presque pas de stocks, les dernières ventes se sont faites sur la base de : Supérieur 7'2 » à "i » Bonne qualité 60 » à 00 Qualité courante 60 » à 61i 50 Qualité ordinaire 5S *» à 60 » aux 100 kg. Lin de la Nouvelle-Zélande. — Marché en baisse, les dernières affaires s’établissent sur la base de 74 à 76 fr. pour good fair Wellington et 64 à 66 fr. pour fair aux 100 kg. Alpes Manille. — La demande est calme, mais les prix restent très fermes, des ventes se sont faites au prix de ; N» l manille 50 » ^ 50 » N* 2 — 47 « à 48 50 N» 3 — 41 » à 43 50 N® 1 cébii 60 » 4 68 » N» 2 — 62 B à 05 >• N® 3 — 50 » à 52 »' 4 — 42 x'à 44 » par 100 kg. Jute Chine. — Marché très ferme, prix en hausse; l’on demande, pour qualité Tientsin, 63 fr. 50 à 64 fr. 30, et 36 fr. pour qualité Hankow. Jute Calcutta. — Marché très actif, cet article a monté assez sensiblement de prix, les dernières affaires ont été traitées sur la base de 87 à 91 fr. pour les premières marques natives, et pour qua- lités supérieures 97 à 99 fr. aux 100 kg. Itzle-Tampico. — Marché soutenu à prix inchan- gés, et l’on cote : Jaumave BZ ... 68 » à 70 Tula, good averago .... , . . . 64 » à 66 — fair — .... » à 63 — toi quel . . . . 58 « à 60 Palma bonne sorte . . . . 62 » h 64 aux 100 kg., c.i. f. Europe. Ramie. — Marché calme, les dernières offres sont pour : Bello sorte 120 » à 125 » Bonne sorte 100 « à 115 » aux 100 kg., suivant longueur, couleur. Raphia. — Marché plus ferme, prix en hausse, et l’on vend ; Belle sorte sapérieure 72 » à 76 » Courant, choix 64 •à70 » Bonne qualité 59 » à 62 » aux 100 kg., ex-magasin. Chiendent. — Les arrivages sont toujours faibles, et les qualités fines manquent totalement; les dernières affaires ont été traitées sur la base de : Mexique, fin à beau fin .... . 240 » à 265 » — demi-fin à supérieur. . 230 » À 240 » — belle sor,te courante . , 200 « à 225 » — bon ordinaire 180 » à 195 r — ordinaire, courant. . . 150 » à 175 » aux 100 kg., quai Havre. Chiendent Annam. — Arrivages nuis, article cependant très recherché. Piassava. — La demande est assez forte ; les palmyrab restent inobtenables du pays producteur, et les cours se maintiennent fermes, et Ton cote t Brésil. . Para 145 » à 155 » — Bahia 1" 125 » à » — — 2* 100 » à 115 " Afrique. Monrovia 53 » à 54 » — Galabar 58»»à65» — Gap Palmas 52 *• à 56 *< — Grand Bassam . « . . . 54 » à 58 » — Congo 35»à40>* Piassava Madagascar ...... 70 » à 120 » Palmyrah, extra-fort 89 » à 104 » — belle sorte 77 » à 87 » — mon 70 » à 72 » le tout aux 100 kg. Fibre de coco. — En très bonne demande, le* prix St! maintiennent fermes, les cours relevés sont sans changement. Bon courant. . . * .... 38 » à 42 Bonne sorte » à 40 Bonne qualité .... 50 » à 53 Qualité supérieure .... .... 54 a à 59 aux 100 kg. Kapok. — Marché calme, prix sans changement, sauf pour qualité Java dont les cours se sont subi- tement relevés, et Tôn cote : Calcutta 114 » à 130 » Java, extra 170 » à 185 » Gambodg’o 135 » à 145 » Soudan 130 » à 145 ” aux 100 kg., c.i.f. Havre. NM4H — Octobre 1913 JOUlliXAL D’AGRICULTURE TROPICALE 311 Feinlles, plantes sèches, mousses. — La demande toujours très bonne. dépouilles d'animaux. — Nous sommes toujours acheteurs pour qualités pouvant convenir à la tannerie, pelleterie, mégisserie, etc. Gomme copale. — Les derniers prix pratiqués Sont pour provenance ; •Afrique 50 » à 100 » MaiJagascsr 100 » à 400 » les tOO kg. VaQUIN et ScHVEITZER. Ouverture calme du marché. Spot Tran.tit Price 1910 Lagos £ 3.3.10.0 4 33.15.0 33 . 0.0 Bonny, Old falabar . . 29.15.0 à 30. 0.0 30. 0.0 Gameroon 29. 0.0 à 20. 5.0 29.15.0 Bénin 28.10.0 à 28.12.6 28 . 0.0 Accra 28.10.0 4 28.15.0 27.15,0 Bassam, Half-Jack . . . 28.10.0 4 28.15.0 27.15.0 Braas, Niger New Cal. 28 . 2.6 4 28 . 5.0 27 . 7.6 Congo 27.15.0 à 28 . 0.0 27 . 0.0 Sait Pond Kinds . . . . 20. 0.0 4 26. 5.0 26.10.0 Dixcove and Bass.a . . . 26,15.0 à 26 . 0.0 26 , 7.0 Shorbro (ordinaire à tin). 27.10.0 4 20.12.6 26.15.0 4 28 . 0. Le Havre, 20 octobre 1913. Matières grasses coloniales. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par M.M. Rocca, Tassy et de Roux. Coprah. — Tendance : Ferme. — Nous cotons hominalement, en disponible, les 100 kg. c. a. f.. Poids net délivré, conditions de la place de Mar- seille : ®6ylan Sundried. ... 79 » ^“gapore 78 » 70 50 î*®nille 76 > ‘•nzibar 77 « VÎlVn O 1 • , Mozambique 77 » Saïgon 74 » Cotonou 77 » Pacifique (Samo*} ... 77 » Océanie française ... 77 « Huile de palme. — Lagos, 80 fr. ; Bonny, Bénin, fr. ; qualités secondaires, 70 fr. les 100 kg.; *^onditions de Marseille, fûts perdus, prix pour ^chargements entiers. Palmistes. — Guinée, P6 fr. les 100 kg. Mowra (Bassia). — Graines oléar/ineuses. — A'ous cotons nominalement : O I Bombay blanc, g^rosse graine 45 — petite graine 4G ^ Jafia (à livrer) 56 bigarré, Kurraoliee » ®*Perti *4 ( Bombay bruns^ grosse graine. 31 de Colza Cawnpore 31 *^®rseillc } Bombay 46 a V RicinCoromandel, nouvellerécolte. 25 *cUides décortiquées Mozambique 43 — Coromandel 36 » à à » à » à ). à 75 à. Autres matières. — Cotations et renseignements demande. Bocca, Tassy et de Roux. Marseille, 18 octobre 1913. ^'l’Oduits agricoles africains sur le marché de Liverpool. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par MM. Taylor and Co. Paris. — Décidément faible pour faire des réductions de 5/- et 10/- ont été . de ventes, ^'^'^eptées. Amandes de Palmistes. — Un marché meilleur. En bonne demande pour toutes positions. For- ward-basisflnes octobre £24, nov/déc £ 2.3/17/0, janv/juin (1914) 23/11/3. lSrt2 Lagos, Cameroon ol fine — Hiver Kinds . . . .£ 93.18.9 à 24 . 0.0 20 . 5.0 Bénin, Congo 23.16.3 4 23.17.6 20 . 2.6 Liberian 23.13.9 4 23.15.0 20.0.0 Gold Coasl Kinds . . . 23.11.3 4 23,13.9 19.1.8.9 Oambia 23. 8.9 à 23.10.0 19.15.0 Shorbro, Sierra Leone . 23. 3.9 4 23. 5.0 19.10.0 Cacao. — Sur place, 2.000 sacs (a) 56/6/62/-. Futur : Un grand commerce en faq 58/6-59/ et fai r fermenté (a) 60 6-61/. Gingembre. — Valeur nominale 19/6 pour Sierra-Leone sur place. Goga Beans. — £ 8/15/0, £ 8/10/0. Taylor and Co, 7, Tithobarn Street. Liverpool, le 18 octobre 1913. Produits de Droguerie. — Articles divers. .Mercuriale spéciale du » J. d'A. T. ». Par M. Geo Ernst. Alijarobilla. — .Nominal à 38/40 fr. les 100 kg<- Ambrettes. — Pas de vente. Nous cotons 2 fr. le kg. en bonnes semences des Antilles. Badiane. — Semences de Chine. Restent in- changées à 175/180 fr. pour le disponible el 160/ 165 fr. pour le livrable octobre-décembre. Du Tonkin, offres nulles. Baumes. — Copahu ; Sans offres de place. Ferme sur les autres marchés, coté de 5 à 6 fr. le kg. suivant origine. Para ou Centre Amérique. PÉROU : Calme mais ferme à 18 fr. le kg., pour qualité naturelle pure. Styrax : Sans affaires. Reste ferme à 180 fr. les 100 kg. c.i.f. pour logement en caisses de 2 esta- gnons. Tolü : Quelques offres plus faciles de 9 à 8 fr. 50 le kg. pour prochains arrivages. Bois. — Pour trituration. Gayac ; Saint-Domingue 18 à 22 fr. les 100 kg. Quassias : Antilles 15 à 25 fr. les 100 kg. ; Guyane. 30 à 50 fr. les 100 kg. les bons bois 312 JOUliNAI; D’AfiRICULTURE TROPICALE 148 — Octorre 1913 amers manquent et seraient très bien accueillis. Santals ; Sans alTaires pour bois des Indes toujours chers. Un bon lot Nouvelle-Calédonie tenu à tlO fr. les 100 kg. Les bois de Madagascar et Australie sans grand intérêt pour la distillation. Tous bois et écorces odorants ou amers nous intéressent. Cachous: Marché ferme. Sans affaires de saison; Rangoon marques ... 85 » à 95 » les 100 kg. Bornc^o rouges ..... 50 » à 65 » — Camphre. — Marché sans changements notables en tendance plutôt faible. Kaffiné Japon, 300 à 410 fr. les 100 kg. Crû de Chine inchangé. Cévadilles (.Semences). — Centre-Amérique offertes à 12S/I30 fr. les 100 kg. Cires. — .Marché très ferme dans l’ensemble. G. d’abiulles ; Divers arrivages de Madagascar en transit, pas d’offres notables de place : Afrique 1.75 à » » Chili •. . . 1.00 à » « ■ Madagascar 1.775 à * » îlaïti 1.85 à » » Cuba 1.80 à » » JSaint-Doniiugue 1.85 à » » Indes 1.60 à » » le 1/2 kg. ac<(uitté Havre (au droit de 8 fr.). C. d'insectes de Chine : Négligé à 225 fr. les 100 kg. C. VÉGÉTALES (Carnauba) : Toujours fermes : Jaune prima fine 5* 80 * à 6 » — grasse couraale 5 40 » à 5 40 Grise grasse 3 85 ■ à » » Grise maigre 3 95 » à « » Candelilla : Offerte à 2 fr. 50 le kg. sans intérêt actuel. Blanche Japon : Sans changement à 106,107 fr.50 les 100 kg. c.a.f., et 118/120 fr. pour les dispo- nibles acquitté. Cochenilles. — Diverses importations de Teneriff en transit. Marché toujours ferme : Ténéritfo Zaccatille choix. . , 5 50 à G » le kg. — grise argentée . , » 5 » à 5 50 — Pérou-Chili 4 50 à 5 » — Mexique (manque). Cuirs. — Cou.NEs, Peaux ; Cotes sur demande. Coprah. — 80 fr. les 100 kg. Curcuma. — Sans changement : Madras finger ... 44 50 à 45 » les lOO kg. Cochin bulbs ... 32 50 à 35 » — Dü'ulivi. — 12 fr. oO à 14 fr. les 50 kg. suivant origines; Ecailles de tortue : Antilles 28 » à 35 » le 1/2 kg. Nouméa 32 «à»» — Mexique 27 50 à » » — Madagascar .... 30 « à » » — Ecorces. — Obanges : Quarts Haïti marché très ferme; les rares lots en vente, marchandise demi- verte, s’élèvent à 54/55 fr. les 100 kg., acquittés de dnuane, au droit de 10 fr. PALé.TuviEHs ; De Madagascar, 1.500 sacs reçus en livraison de marchés, nous cotons 12 fr. oO les 100 kg. Quillay (bois de Panama) : Très ferme et peu d'offres toujours, le Valparaiso est coté 84 fr. les 100 kg., les autres à2 cà 3 fr. au-dessous. Quinquina : Rien à signaler. SiMARouBA : Courant 85 fr. les 100 kg. Condurango : 90/05 fr. Essences. — Marché bien tenu dans l’ensemble. Badiane de Chine : A 16 fr. 50 le ko. c. i. f. plus faible, le disponible reste à 18 fr. Badiane du Tonkin : Peu d’offres en disponibles au-dessous de 17 fr. Citronnelles : Prix élevé : Geylan 430 » à 450 » » les lüO kg. Java 12 » à 13 » le kg. • Nominales. Cananga : Java 25 » à 26 » lo kg. Cannelles : Sans changements : Ccylan jmre . 60 » à 65 # le kg. Chine. 9»àl0» — Géranium Bouiibun : Stationnaire, sans affaires notables. Nous restons à 65/66 fr. pour disponible, le livrable sur fin 1913 est plus facile à 55 fr. Linaloe : Toujours rare en belle qualité. Nous cotons 31/32 fr. le kg. c.a.f. Bois de Roses eemelle (Cayenne) : 15 colis reçus ce mois. Sans vente de place. Nous restons à 35/ 36 fr. le kg. avec tendance ferme. Niaouli (Cajeput) : 8 à 9 fr. le kg. Petit grain du Paraguay : Stock réduit et pas d'arrivage, tenu à 36/37 fr. 50 le kg. pour bonnes marques. Verveines des Indes (Lemongrass-Oil) : Après une réaction à 8 fr. 50 le kg. c.a.f., nous remon- tons à 9 (fr. eu tendance ferme pour embarque- ment octobre/novembre. Le disponible est à 12/13 fr. le kg. Sans offres du Tonkin et des Comores. Vétiver Bourbon et Java : Rien à signaler. Ylang-Ylang ; Demande nulle, 100 à 300 fr. l® kg. suivant marques. Feuilles. — Jaborandi ; Petites feuilles Brésüi cotées 100/T 10 fr. les 100 kg , grandes feuilles dro- guistes, 140/150 fr. Cocas ; Bolivie verlo Geylan choix Truxillo Java bonnes sortes. . 3 » environ le kg. . 2 50 à .) « .105 .à 115 » les 100 kg. .100 ^ à 110 » — Patchoi li : Penang Para NM'iS — Octobre 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 313 Fèves. — Calabar : Sans arrivages sur mois, léger stock tenu à ISO fr. les 100 kg. To.nka : Arrivages de saison. Offres plus faciles, Anguslura belles, cotées 20/22 fr. pour dispo- nibles : Para givrées , . . 10 » à 1-2 » le kg. Surinam 7 » à 9 » — Gommes — Marché calme. Arabiques : Soudan sorles 85 » à 90 » les 100 kg. Sénégal 80 » à 85 » — Gliatti sans cotes, Busliire sans cotes. Benjoins : Les arrivages du Tonkin non placés fendent les vendeurs plus conciliants, le marché reste néanmoins bien tenu pour les belles qua- lités : Siam en sortes 5 n à 15 n le kg. Tonkin. . 6 » à 9 » — Sumatra, 1 et 2 3 50 à 4 » — Halcmbang . 150 » à » » les 100 kg Copals : .Sans affaires : * Madagascar sortes claires . . 1 » à 3 0 le kg. Afrique, Congo-Gabon 75 » à 150 » les 100 kg. Brésil, clair, dur 100 » à 125 » — Kauri-Nouméa 125 » à 130 » — Gayac (Saint-Domingue) : Sortes tout venant, 100/150 fr. les 100 kg., qualité vitreuse propre ~S0/300 fr. les 100 kg. Lutte : Calme, inchangé. Saigon bons tuyaux 6 » à 7 » le kg. Siam jaunes clairs 7»à9n — SïiCELAC : De nouveau plus faible et sans demande. Nous cotons encore 125/130 fr. les 100 kg., la gomme laque TN fair est à 225 fr. les 100 kg. AC à une cote supérieure 227 fr. 50, Situation toujours bien incertaine. Elemi de Manille. — Blanche 125 fr. les 100 kg. Myrrhes. — Abyssinie ferme pour les belles Sortes à 150/170 fr. les 100 kg. , les sortes infé- rieures de 75 à 125 fr. Encens (Oliban) ; De 60 à 130 fr. les 100 kg. Graines. — Cotons : Antilles 16 à 17 fr. les 100 kg. Lins : Bombay, Chili et PJata, sans cotes de place. Moutardes : 3b à 60 fr. les 100 kg. suivant origines. Girofles : Madagascar. Clous, 225 à 240 fr. les lOO kg., entrepôt, griffes, 90/100 fr. Miels. — Marché calme, tendance faible, affaires l'ôduites. Chili .... 55 » à 60 » les 100 kg,, droit de 30 fr. Cuba .... 60 » à 62 » — Mexique. .. 51 » à 55 » — droit de 20 fr. Haïti .... 60 » à 80 » — St-Domingue 50 » à 53 » — Californie .. 85 » à 90 » — Nacres et Coquillages. — Prix bien tenus : Panama 70 » à 150 » les 100 kg. Trocas 60 » à 140 » — Burgos 60 » à 190 » — Palourdes-Tonkin ... 18 * à 22 » iYol'C. — CoRozos : Guavaquil <4 à 85 » les 100 kg. Garthagône » à 80 a — Petits cocos, Pallia . . . 18 B à 40 h — Arec : Geylan /.r» » à 50 n _ Java » à « — Kola : Afrique 1/2 noix sèches.. . . » à llo B — 1/4 - . . . 95 » à 100 >1 — Indes 1/2 — . . . . . 110 0 à 120 » — Orseille. — Sans intérêt, 25 à 3b fr. les 100 kg. Rocou. — Pas d’arrivages, demande calme, pâte sur feuilles. Antilles 70 à 80 fr., semences plus chères à 75/85 fr. les 100 kg. Racines. — IrÉCA : Pas d'arrivages ce mois. Nous, cotons pour léger disponible : Rio, Minas sortes 22.50 à .le kilo. Carthagèno 19 50 à » — Jalap : Marché plus facile, offres suivies : Tampico lourd 2 à . » le kg. — 1/2 lourd 1 50 à » » — Ratanhia : Rien à signaler. Salsepareille : Toujours rares, pas de Mexique grise en vente ce mois, les détenteurs demandent 185/190 fr. les 100 kg. Para couronne à 5 fr. 50 le kg. Honduras vraie à 3 fr. 25. Sans acheteurs. VETIVER : Négligé : .îava » » à 125 » les tOO kg. Indes 80»à90» — Tapiocas. — Marché très calme, tendance faible : Babia, Maragnan . . les 100 kg. 40 » à 60 » Hio de Janeiro . , ....... 95 » à 100 » Singapore » à 50 » Réunion 0 à 55 » les 100 kg. au droit de 12 fr. acquittés. Vanille. — Rien à signaler. 1 lot Nossi-Bé en vente sans acheteurs jusqu’ici à 38 fr. le kg. Vanillon. — Offert à 20 fr., demande nulle. Vessies de Poissons : Pochellos Saïgon . . . . 2 25 à 2-50 le kg Petites langues .... 3 » à 4 50 — Lvrea Cayenne 5 > à 8 H — Poclioltes Venezuela . . 3 » à 5 » — Queues do Chine . . . . 3 » à 6 » — Tous autres produits. — Cotes et renseignements sur demande. Geo Ernst, 59, quai d’Orléans. Le Havre, 24 Octobre 1913. Mercuriale de quelques produits d’Extrême Orient. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par M. J. H. Grein. Gomme laque. — Le marché a subitement changé d’allure, et de ferme qu’il était, est devenu mou. Cette modification est d’autant plus remarquable que, d’après les dernières nouvelles, la récolte Kushmi ne sera que la moitié de l’année dernière, 3(4 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 118 — Octobre 1913 tandis que la récolte Rangeen sera très réduite. Il est vrai que ces nouvelles sont assez fréquem- ment répandues à cet époque de l’année, et sont parfois démenties par les faits, de sorte qu’on ne leur accorde qu’une importance tout à fait relative. Les cotations actuelles sont de 229 fr. les 100 kg. c.a.f., pour la TN et 231 fr. pour l’AC. Il est assez curieux de constater que TAC vaut plus cher actuellement que la TN. Peu d’affaires en Fécules et llacines de Manioc, lie Java. Les prix de racines ont baissé, mais les vendeurs ne paraissent pas vouloir suivre le déclin. On pourrait vendre A 11 fr. 85 les 100 kg., et les offres manquent. La Fécule de Sagou a décidément baissé. On est désireux de vendre îi 21 fr. 75 les 100 kg., mais les acheteurs se font tirer l’oreille. Il n’en est pas autrement des Tapiocas de Singa- pour qui ne font que, baisser. Le dernier cours est de 32 fr. les 100 kg. c.a.f., et les acheteurs sem- blent s’attendre aux prix d’autrefois, soit 24 à 25 fr., car les affaires sont extrêmement rares et difliciles. Le Gambier, après être remonté rapidement, est un peu plus calme, et on cote 40 fr. les 100 kg. pour octobre/novembre. La Cire végétale du Japon est descendue un moment à 104 fr., mais depuis, elle s’est vivement reprise et la valeur actuelle est de 109 fr. Ramie. — La situation que je décrivais dans ma dernière mercuriale s’est pleinement conlirmée. 11 est certain aujourd’hui que la deuxième récolte sera très déficitaire, alors que la troisième coupe doit être considérée comme entièrement perdue. Si la première coupe n’avait pas été assez abon- dante, nous nous trouverions en face d’une situa- tion extrêmement diflicile. Du reste, même dans l’étât actuel des choses, la position est délicate. en ce qui concerne les ache- teurs. Il y a des besoins à couvrir, et les prix ont augmenté dans de fortes proportions, surtout en cequiconcerne lesqualitésinférieures etmoyennes qui sont seules intéressantes, plus particulière- ment en France. C’est ainsi que les Sinshang sont remontés à 105 fr. alors que pour les Wuchang/Poochi on •demande 120 fr. Inutile d’ajouter que les acheteurs, qui n’ont pas voulu payer les prix d’il y a uu mois, sont dans une situation encore plus difficile à l'heure qu’il est, mais il est à craindre que plus ils attendront, plus. ils auront à payer cher. J. H. Gbein, 21. rue du Bourg-Tibourg. Paris, 20 octobre 1913. "^3* îB' r — ACTUALITÉS INFORIVIATIONS DIVERSES Mission de M. Chevalier Réunion des collaborateurs du c< J. d’A. T. ». A l’occasion du départ de M. Aug. Che- valier, les collaborateurs et les amis du « .F. d’A. T. » se sont réunis, en une soirée toute intime, le l.o octobre dernier. Diverses personnalités avaient bien voulu se joindre à eux et nous avons pu compter parmi nous MM. Uahmaxd, le baron IIulot, Le Mvre de ViLËRs, 1*al’l Labbé, Pierre Mille, CravoisiÊh, Regelsperger, Yapereae, Ph. de Vilmorin, et nombre de nos amis du Muséum d’IIistoire Naturelle et de la Société de Géographie Commerciale; plu- sieurs de nos collaborateurs, habitant la province, s’étaient excusés de ne pouvoir apporter leurs souhaits de bon voyage à notre Directeur, mais la grande majorité d’entre eux avaient tenu à se grouper autour de lui une fois encore avant son départ. M. Aug. Chevalier s’est embarqué le 19 à Marseille, à bord de V Australien, qui le transportera directement à Saigon d’où, suivant les circonstances, M. Chevalier gagnera Hanoï, ou séjournera quelque temps dans notre grande colonie à riz. On sait, en effet, que le riz fera l’objet d’une de ses principales préoccupations, et nous sommes certains que sa présence dans la colonie lui permettra d’obtenir que la solli- citude du Gouvernement Général se tourne enfin vers un produit, à l’étude duquel les Gouvernements étrangers consacrent cha- que année des sommes plus élevées. An N» l is — Octobre 1913 JOUltNAL D’AGRICÜLIUIIE TROPICALE 31 ' cours (le son voyage, notre Directeur exa- minera toutes les cultures importantes de llndochine, pour lesquelles le Ministère l’a chargé d’élaborer des programmes d’études et de recherches analogues à ce qu’il a déjà établi pour l’Afrique, au cours des nombreuses missions qu’il y a effec- tuées, et qu’il va commencer à réaliser à la Station de Dalaba. Son absence doit être d’environ huit mois, à peine suffisants, d’ailleurs, pour que notre ami puisse faire autre chose que jeter les bases des études à entreprendre. Il est à présumer qu’au cours de cette pre- mière mission, il trouvera sur place, parmi le personnel de l’Agriculture déjà très averti des questions indochinoises, des collaborateurs qui pourront mener à bien la tâche qu’il entreprendra, et que ceux-ci ne seront pas ensuite distraits de leurs fonctions scientifiques par des préoccupa- tions administratives. Nous ne doutons pas que le f'rouvernement Général entre entiè- rement dans colle voie, qui, seule, peut être féconde en résultats. Au surplus, ce voyage en Exlrême-Orient est le premier, mais il sera certainement suivi de plusieurs autres. Nous nous félicitons une fois de plus que l’on ait compris, en haut lieu, la néces- sité d’un organisme scientilique à la base de la direction des Stations expérimentales et des Laboratoires, consacrés aux recher- ches d’agriculture coloniale. Le Comité. M. Aeg. Chevalier remercie vivement de leur présence à cette réunion MM. Bois, Helay, Cavla, Challamel Père et Fils, Ckavoisier, Fauchère, Gallois, Gatin, C'Rein, Gl’érin, Gruvel, IIarmaxd, baron Hllot, Paul Labbé, Le IMyre de Vilers, ImYER, .Main, Pierre Mille, Montet, Ne- creiros, Pedroso, Perrot, Poisson, Rave- '^’eau, Regelsperger , Hœiiricii, Salles, ^chalk de la Faverie, A'apereau, Pii. de Vilmorin, et tous ceux qui, retenus par leurs occupations, ont tenu à lui envoyer, ce soir-là, un amical souvenir. A propos du pavage des rues en Caoutchouc. Cette question, à laquelle M. Main a au- trefois consacré plusieurs intéressantes notes dans le « J. d’A. T. » (1), a fait l’objet d’une étude par M. P. Schidrowitz (2). La dernière crise du caoutchouc, les craintes de surproduction, qui recommencent à se manifester, donnent de l’actualité à la re- cherche d’applications nouvelles de la gomme, que permet d’envisager, par ail- leurs, la baisse du prix de la matière pre- mière. Aussi, croyons-nous intéressant de résumer pour nos lecteurs la thèse du chimiste anglais. M. Schidrowitz estime que la matière de pavage, sorte d’aggloméré, doit contenir au moins un tiers de son poids en gomme (3) et avoir un demi pouce d’épaisseur. Kn supposant la gomme à 2 sh. la livre (envi- ron S fr. bO le kg.), on arrive aux prix de revient approximatifs suivants par mètre carré, à Londres (pour la seule matière de pavage) : Asphalte 2 fr. 25 à 3 fr. » Macadam 2 fr. 25 à 3 fr. “0 liois 3 fr. » à 6 fr. » Granit -. . . 4 fr. 50 à 9 fr. » Caoutchouc i2 fr. » » » Le chimiste suppose que le prix do la pose et des fondations ne serait pas infé- rieur à celdi de l’asphalte qui est, par mètre carré, d’environ 12 francs à New-York et 20 francs à Londres. 11 est impossible de dire, pour une rue commerçante de Lon- dres, par exemple, quelle serait la durée du pavé en caoutchouc et à combien monte- raient les frais de son entretien. L(es lieux actuellement pavés on caoutchouc ne peu- vent donner aucune base d’appréciation, car il s’agit de cours couvertes, donc sous- traites aux intempéries, et, d’ailleurs, su bis- sant un trafic très particulier. (1) Voir « J. d’A. ï. ... N”» 14 (1907) ; 83 (1908) ; 91 (1909). (2) Conférence faite à The Chemical industry and engineering Exhibition. — Londres, 1913. In « India Uubber Journal », 3 juillet 1913. (3) Les calculs de Carbuthers. sur lesquels s'appuyait M. Mais, admettaient 10 “/o dégommé dans le composé employé. 316 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 118 — Octobre 1913 En supposant, pour la pose, les fonda- tions et l’entretien du pavé en caoiitclionc, des frais à peu près égaux à ceux de l’as- plialte ou du Lois, il faudrait (dans les con- tlilions indiquées) que le caoutchouc durât quarante à cinquante ans pour être aussi économique. En outre, un certain nombre de «liflicultés techniques ne sont pas réso- lues, dont la principale est le caractère glis- sant du caoutchouc mouillé (défaut insen- sible dans les cours couvertes). Aussi les conclusions de M. Sciiidrowitz: sont-elles pessimistes en ce(|ui concerne l’avenir du j)avage des rues en caoutchouc. Il recon- naît, cependant, qu’il faut tenir compte de sa propreté, de l’absence de bruit et de vibration, de l’inlluence sur rusure des pneumatiques : tout cela doit venir en déduction do son prix élevé. Restent à étudier, en outre, la meilleure méthode de préparer le sol et de le paver. On voit que lu question n’est pas encore au point : néanmoins, nous pouvons signaler que, depuis quelques années, on a pris plusieurs brevets pour la fabrication de pavés en caoutchouc. V. Cayla, Ingénieur agronome. D’après notre confrère « Le Brésil », du 28 septembre 1913, on procéderait actuel- lement, à Londres, à une expérience en vue d'essayer le système Dessac. Cette expérience aurait lieu en un point où le trafic est très intense. D’ailleurs, d’après notre confrère, ce ne serait pas la première expérience de ce genre, car un autre essai, fait à Londres il y a vingt-cinq ans, aurait donné ce résultat qu’au bout do vingt ans l’enduit de caoutchouc avait encore une certaine épaisseur. Nous reviendons sur celte question qui présenterait, si elle entrait dans le domaine de la prati(|ue, un double intérêt : En premier lieu, celui de donner un iléhouché nouveau à la production du caoutchouc. En second lieu, celui de supprimer, dans les voies urbaines, la funeste prati(juo du goudronnage qui, de plus en plus, est combattu par tous ceux qui ont le souci de conserver, dans nos villes, la beauté des arbres et des jardins qui avoisinent les rues et avenues. Nous pensons pouvoir, prochainement, donner à nos lecteurs de nouveaux docu- ments sur cette question. N. D. L. R. Une plante à fécule de Madagascar, le « Tacca umbrarum » = Tavolo. L’année dernière, pour la première fois croyons-nous, il a été 'Offert aux indus- triels métropolitains de la fécule extraite des tubercules du Tacca timlirarum, qui pousse à l’état spontané sur le versant est et jusque dans le centre de Madagascar. Les indigènes donnent à cette plante le nom de Tavolo, sans doute pour souligner sa richesse en fécule, car ce nom de Tavolo sert à dérdgner les fécules et amidons de toutes provenances. Le Tavolo est particulièrement abondant dans la région de l’est, qui s’étend de A’’a- tomandry à Farafangana. Il ne croît tou- tefois pas dans les sables du littoral, on ne commence à le rencontrer qu’à 3 ou 4 km. de la mer, dans les sols laléritiques. Les tubercules atteignent la grosseur du poing, on en trouve même atteignant le volume d’un œnf d’autruche. Dans les provinces de Earafangana et de Mananjary, les indigènes utilisent depuis très longtemps le Tavolo pour leur alimen- tation. Ils consomment les tubercules cuits, ou bien ils mangent la fécule après extrac- tion. L’arrachage des tubercules est exécuté dès que les tiges sont fanées. Aussitôt après avoir été extraits du sot, ils sont por- tés près d’un ruisseau et lavés soigneuse- ment. Cette opération a pour but de les débarrasser non seulement de la terre qui les entoure, mais encore d’une très fine pellicule qui se détache avec la plus grande facilité. Ce lavage est exécuté dans des paniers profonds, faits de lianes ou de N“ 148 — Octobre 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 317 pseudo-rotins. Les femmes c]iarp;(H's de l’opération impriment aux paniers un mouvement de rotation rapide, cl les tu- bercules se nettoient grâce au frottement qui en résulte. L’extraction de la fécule se fait de la façon la plus primitive; ce sont les femmes et les enfants qui se chargent de cette opération. Pour y procéder, ils disposent, prés du cours d’eau où ils ont lavé les tu- bercules, une natte ou simplement des feuilles étalées de Bavpnala madagasca- riensia, sur lesquelles ils placent une pierre plate, rugueuse, qui servira de râpe. A côté, on dispose un tamis double, com- posé très simplement d’une natte grossière et d’une bande de calicot de à 2 m. de long, sur 0"',80 à 1 m. de large; natte et bande d’étoffe sont fixées pcâr leurs quatre coins à quatre piquets de l"',.qO de hauteur et placés de telle façon que l’étoflè ne soit pas tendue. Au-dessous de ce pre- niier tamis et à du sol, on en dispose un second formé d’une natte très fine et Irès propre. Les tubercules de Tavolo sont broyés et réduits en pulpe sur la pierre ; la pâte obtenue est portée sur la première natte ; on y verse de l’eau en abondance et l’on remue vigoureusementavec un bâton ; l’eau qui s’écoule sur la natte inférieure est lai- leuse, elle tient en suspension la fécule. Un cesse de laver sur le tamis supérieur lorsque l’eau qui passe est claire. Quand on a réuni une quantité suffisante •le fécule sur la natte inférieure, on la l’ecueille, et on la place dans un récipient Contenant de l’eau très claire ; on la remet en suspension et on la laisse déposer. On •lécante après six ou huit heures, et on obtient une fécule rosée, amère et réputée ''énéneuse par les indigènes. Pour la •lébarrasser de ses principes amers et loxiques on recommence le lavage trois ou •plâtre fois, jusqu’à ce que la fécule ohte- •^ne soit d’un blanc pur et n’ait plus aucune hace d’amertume. On la sèche ensuite au fc*loil, ce qui demande de deux à quatre Jours, suivant l’état de l’atmosphère. Les malgaches consomment la fécule de Tavolo sous forme de bouillies faites avec du lait ou simplement de l’eau ; ils en font encore des galettes au miel, dont ils sont très friands. Les blanchisseurs remplacent l’amidon par la fécule de Tavolo pour empeser le linge. Jusqu’à l’année dernière, la fécule de Tacca umhrarum n’avait pas attiré l’atten- tion des commerçants. En 1912, le port de Mauanjary en a exporté plus de 300 t., et il est permis d’espérer que le commerce de celte denrée ira en augmentant. Les réali- sations ont été faites au Havre. Le négo- ciant qui s’est chargé de placer ce produit nouveau a déclaré que la fécule de Tavolo remplace Irès avantageusement la fécule de pomme de terre, particulièrement pour l’apprèt des toiles blanches. Des analyses faites par M. Lebouro, pharmacien à Mauanjary, il résulte que le Tacca iimbrarinn est très riche en fécule, puisque les tubercules frais ont donné un rendement de 30 °/g en fécule sèche et marchande. Le manioc, dans les meil- leures conditions, ne donne pas pins de 20 à 22 “/o de fécule. Cette plante poussant dans des terres de fertilité très inégale — on l’observe môme dans des sols tout à fait médiocres, — il est probable qu’elle entrera bientôt dans les cullures, et y prendra une place importante en tant que source de matières amylacées. A. Fauchêre. Camphre de Ngaï. Le « J. d’A. T. )) s’est occupé, à diverses reprises (t), de cette source de camphre. Le consul des Etats-Unis à Rangoon donne quelques nouveaux délails (2) sur cette production. Suivant cette noie, les Blnmca camphorifères (rappelons qu’il y en aurait au moins deux espèces, d’après les agro- nomes anglais) semblent répandus entre le golfe du Bengale et le golfe du Toukin, (1) « J. d’A. ï. », II»» 79 (1908); 99 (1909), 138 (1912). (2) « Journal of the royal Society of Arts », 28 fév. 1913. 318 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 148 — Octobre 1913 dans la zone montagneuse comprise entre 20° et 23° de latitude Nord, zone qui inté- resse le sud de laCliine, le nord du Tonkin, le centre de la Ilarmanie et le nord de la Barmanie anglaise. Le camphre deNgai [hang-phiên ou cam- phrée du l'onkin) a deux centres de pro- duction importants. L’un est l’île d’ilaïnan qui, annuellement, envoie IS.OOO Ibs. de camphre brut à Canton où on le raffine, et d’où l’on expédie environ 10.000 Ibs. de camplirc raffiné par an. L’autre est le dis- trict do Moug-llai (sud de la Chine) qui pro- duit annuellement l’i. 000 à 18.000 Ibs. de camphre deNgaï brut, consommé enCliine. Un autre centre de production pourrait être le district de Chittagong (Burma) où les Jilh 'len sont abondants. Malgré cela, une fabrique exigeant mensuellement quelques tonnes de matière première pour son alimentation aurait de la peine à fonc- tionner. Elle ne pourrait y parvenir que pendant (|uatre mois par an à moins qu’on n'établisse des cultures. Or, le produit qui, rappelons-le, n’est guère employé qu’en Asie, dans la pharmacopée chinoise et pour la fabrication des meilleures encres, coû- terait, d’après le consul de Rangoon, beau- coup meilleur marclié que le camphre de Bornéo, mais environ dix fois plus cher que le camphre ordinaire ; et l’on sait qu’au Burma le camphrier donne de meil- leurs rendements que les Blnmea. V. C. L’Abaca reproduit par semis. Jusqu’ici on considérait qu’il était à peu près impossible pratiquement de reproduire par semis le Musa Toxhlis. Les expériences entreprises dans le but de contrôler celte affirmation à la Station expérimentale de la Carlota (lies Philippines) ont donné à la thèse contraire un appui des plus probants. L essai a porté sur dix vainétés, dont on a soigneusement recueilli les fruits, qui ont été semés en pépinière en même temps qu’on préparait des planches pour les rejets obtenus des mômes plantes. Deux des variétés ne germèrent pas, deux autres donnèrent de fort mauvais ré- sultats. Les trois variétés qui donnèrent le pliTs haut pourcentage de germination furent précisément celles renommées pour leur grande vigueur de végétation. La graine ne conserve pas longtemps sa faculté germinative, et même dans les meilleures conditions, trois mois suffisent souvent pour lui faire perdre toute vitalité. Pour des transports de courte durée, le mieux est de transporter la graine dans le fruit bien mûr, mais pas trop mxir. Pour des parcours plus longs, il n'y a qu’à observer les précautions d’usage en pareil cas. U faut semer en terrines, et tenir celles-ci à l’ombre ; lorsque les tiges ont atteint une hauteur de 30 centimètres, on peut trans- planter, cela a généralement lieu au bout de trois à six mois, suivant la qualité de la graine et les soins qu’elle a reçus ; on peut donner un peu de soleil quelque temps après la germination. La pépinière doit être très soigneuse- ment préparée, et les plantes y sont mises à 20 centimètres d’écartement sur les lignes, et 40 à 30 centimètres entre les lignes.. 11 faut arroser journellement si la pluie est insuffisante, et, au bout de quatre à cinq mois, on peut mettre définitivement en place. Si l’on a soin de couper les feuilles au tiers environ de leur longueur avant chaque transplantation, on est sur- pris de constater la rapidité de la reprise. Les plantes obtenues par ce procédé à la Carlota sont superbes, et ne laissent abso- lument rien à désirer. Reste à savoir si ce procédé donnera, au point de vue de la maturité, des résultats analogues à ceux qu'on obtient avec des plantes de rejet. On sait qu’on admet géné- ralemexit qxie les plantes de semis présen- tent en moyenne un an de retard sur celles venues par rejets; jusqu'ici, les expériences ne sont pas assez avancées pour qu’oU puisse être affirmatif, mais on les suit avec anxiété, pour être fixé sur ce point d'une grande' importance botanique et culturale- F. M. N“ 1^8 — Octobre 1913 JOURNA.L D’AGRICULTURE TROPICALE 319 Emploi de l’huile de Thé en savonnerie. Nous avons, à diverses reprises, parlé de l’huile de thé; il semble qu’il y ait du reste des qualités différentes suivant la plante envisagée, celle du Camellia Thea étant différente des huiles obtenues des graines des C. Sasangua et C. Japonica. Voisin du C. Thea, le C. Sasangua n'est pas cultivé pour ses feuilles; mais son tourteau contient de 7 à 8 ®/o de saponine, d’après Watt. Suivant le« Bulletinde l’Im- perial Institute », l'huile de cette espèce présenterait les caractéristiques suivantes : Densité à 15“ 0,918 Acidité 9,4 Indice de saponification . . . 193,4 Indice d'iode 87,5 Cette huile, d’un jaune brunâtre, est légèrement opalescente; elle vaudrait, par tonne, 25 fr. de moins que l’huile de coton, et trouverait un débouché immédiat en Angleterre pour la fabrication des savons. On signale, d’autre part (Tropical Life, d’après « Economie Products », de Watt), que l’on mélange quelquefois les feuilles et les pétales du C. Sasangua au thé pour lui donner un parfum spécial très apprécié. L’huile est naturellement exemple de toute odeur désagréable. Enfin, les industriels consultés ont si- gnalé le danger que présenterait le tour- teau obtenu pour le bétail, en raison de ses propriétés vénéneuses. Do plus, sa faible teneur en protéine le rendrait peu avantageux pour l’alimentation; mais la proportion élevée de saponine qu’il contient le rendrait propre aux usages domestiques, dans lesquels il remplacerait le bois de Panama. Essence de Guayule. On sait que le caoutchouc brut pro- ’^’enant du Parthenium argentatum, le guayule mexicain, possède une odeur ca- ■’actéristique. Le chimiste P. Alexander, s’est fait une spécialité de l’étude de ^otte sorte de gomme, a donné sur l’es- sence volatile, cause de cette odeur, des renseignements assez détaillés (1), qui ont été confirmés dans le rapport de Schimmel d’avril 1912. Le bois sec de l’arbuste contient environ 0,5 Vo d’essence. C’est un Iluide huileux, jaune verdâtre, à odeur poivrée bien spé- ciale, composé uniquement de carbures d’hydrogène. La distillation fractionnée permet d’y distinguer un pinène et un sesquiterpène caractéristique, qu’on n’a encore trouvé nulle part ailleurs que dans cette essence; c’est ce dernier corps qui' possède une forte odeur de poivre. L’es- sence de guayule, qui s’oxyde facilement, rappelle un peu l’essence allemande de camomille, mais a une constitution chi- mique toute différente. Quelle importance la présence de, cette essence peut-elle avoir sur le caoutchouc de guayule? D’après M. P. Alexander, elle semble faible dans la plupart des cas. Quand la gomme brute ne subit aucun traitement pour être débarrassée de cette esisence, ce qui était le cas général autre- fois, l'odeur qu’elle occasionne se retrouve dans les objets fabriqués avec du guayule, décelant l’origine de la matière première. Le désavantage est, somme toute, peu important. Cependant, la composition de l’essence varie, et, quand elle contient une grande proportion des carbures à point d’ébullition peu élevé, la vulcanisation est gênée, ce qui a réduit les applications du guayule. Aujourd’hui, on a surmonté cette difficulté par un traitement approprié : le plus recommandable est de traiter par lu vapeur ou par l’eau bouillante, soit la plante elle-même, soit le caoutchouc qu’on en a extrait, à condition de ne pas opérer sur de grandes masses; caoutchouc et es- sence sont alors séparés. M. .Alexander fait enfin remarquer que les jeunes plantes contiennent plus d’es- sence et moins de caoutchouc, ce qui semble supposer qu'il y a dans la plante une rela- (1) Comptes rendus du Congrès du caoutchouc de Londres, 1911, 320 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 148 —Octobre 1913 lion entre les quantités de cos deux pro- duits. Or, l’épuisement des peuplements âgés était déjà prévu en 191 1 ; on comptait devoir s’adresser aux plants plus jeunes, ce qui rendait d’autant plus nécessaire l’cxlraction de l’essence. V. G. Une plante améliorante nouvelle, le « Desmodium hirtum ». M. A. Stoez, au cours d’une mission dans l’Est africain allemand, a recueilli sur une légumineuse utile, le Desmodium hirtum Guill. et Perr., d’intéressanis et précieux renseignements. Cette plante forme des tapis épais, d’un diamèire de 1 à 2 mètres; tout l’espace qu’elle recouvre est complèlement débarrassé des mauvaises herbes à condition de préparer le sol pour sa culture. M. A. Stolz l’a répandue dans des cul- tures de café, de thé, de cèdres et d’aca- cias; les frais de nettoyage, très élevés dans les tropiques, ont été notablement diminués : de 30 à 40 roupies à l’hectare par an, la dépense est tombée à 10 rou- pies. Après la lloraison, de juin à août, la plante perd ses feuilles et une partie des rejets meurent. Mais, dès septembre, des j)ous3es nouvelles se développent, et le tapis reconstitué recouvre les débris qui se décomposent et forment un humus spon- gieux. Le Desmodium a donc une seconde qualité, c’est qu’il améliore le sol, en l’enrichissant en azote, d’abord p)ar cette formation d'humus, puis au moyen des nombreuses nodosités de ses racines, qui fixent l’azote athmosphérique. Un autre avantage de sa culture est de protéger le sol de la dénudation causée par les vio- lentes averses tropicales. Enfin, le Desmo- dium forme un excellent fourrage. La culture en est très simple. On sème les graines dans une plate-bande bien pré- parée et maintenue humide, en prenant soin de laisser beaucoup d'espace entre les semences. Lorsque les coulants ont 10 centimètres, on replante le jeune pied dans un champ d’essai, où on prendra grand soin de lui. La plante s’étalera alors énormément par des milliers de coulants qui s’enracinent. Pourla multiplication, on emploie des coulants, munis de racines, à chacun desquels on laisse un espace d'un mètre carré. Au début de la croissance, il vaut mieux tenir le Desmodium à fabri des mauvaises herbes; if croîtra plus vite et le tapis deviendra plus épais. Dès la première année, suivant la nature du sol, on obtient un lapis de 2 à 30 centimètres de haut. La seconde année, le tapis devient beaucoup plus épais, il semble que la plante fume elle-mômo le sol qui la supporte. Le Desmodium hirtum est très répandu en Afrique. Découvert en Senégambie, il a été retrouve partout, spécialement dans l’Afrique orientale et l’Afrique du Sud. On le trouve aussi bien dans les prairies hautes, que dans les clairières et près des rivières; 11 a été observé jusqu’à 1.700 mètres d’al- titude. Sa grande extension est donc une qualité de plus. Enlin, M. A. Stolz signale encore une autre espèce qui possède les mêmes qua- lités mais à un moindre degré, le Desmo- dimn barhatum llenth. G. G. Paris. — L. Marethkux, irapriroeur, 1, rue Cassette. Le Gérant'. F. MAIN. Treizième Année A” 149 30 Novembre 1913 Journal d’Agriculture Tropicale La situation économique du Caoutchouc Par M. (i. Lamv-Torrilhon. La production du caoutclioiic brut est évalude pour 1912 à près de 112.000 t., dont 28.1)00 pour le caoutchouc « Planta- tion », 40.000 pour le « Para sauvage » el 50.000 t. environ pour les autres sortes. On estime que la consommation exigera cette année 1913 environ 120.000 t., et que les plantations participeront à cette produc- tion |)ar un appoint de 43.000 t. Nous ne savons si cescliilTres seront conlirmés plus tard. En admettant qu’ils soient exacts, la consommation prévue absorhera-t-elle bien cette année les 120.000 t. indiquées plus haut? Ce nombre peu élevé de tonnes, soit 8.000 de surproduction sur l’année précé- dente, donne toutefois à réfléchir, il semble difficile à quelques-uns qu’il puisse être écoulé. On estime, d’autre part, que le caoutchouc « Sylvestre » ou « sauvage » diminuera d’autant. Tout serait donc pour le mieux s'il en était réellement ainsi. Il est indispensable, pour la bonne tenue des cours de cette matière première, que chaque exercice se termine avec un stock excédant la consommation dans des proportions modestes. La consommation va toujours croissant, dit-on, on escompte, d’autre part, la dimi- mition de la production du caoutchouc sau- nage. Telle serait la perspective envisagée Actuellement avec une certaine raison h’ôtre. Dans ces condilions, on se demande pourquoi les cours de cette matière pre- mière ont fléchi dans une proportion aussi scande, et pourquoi le caoutchouc « Para » ‘lu llrésil ou « sauvage » est-il toujours payé plus cher, la différence actuelle enlre les deux prix du « Plantation » et du « Para » est plus saillante que jamais : elle est de 2 fr. à 2 fr. 50 en faveur du « Para » en tenant compte que cette qualité dite « hue » donne toujours de 18 à 20 “/„ de déchet, cl que le « Plantation » donne nue perte an déchiquetage insignifiante, soit 1 à 2 “/o au grand maximum. Nous n’envi- sageons ici que les « First Latex » d’Ex- Irème-Orient en « sheets » on en « crêpes ». Au premier abord, la défaveur que l'on constate sur les caoutchoucs de plantation paraît assez inexplicable. I^e stock actuel de ce produit ne présente rien d’anormal, comparé à celui des années précédentes. La qualité pas plus que la quantité, ne semble pas devoir influencer à ce point le marché. Lien au contraire, on peut dire que le « Plautalion », le « First Latex » par exemple se présente toujours sous un aspect plutôt séduisant, le pourcentage de déchet n’a pas augmenté. Alors on s’ex- plique difficilement cette dépréciation et le malaise actuel qui en résulte, ([ui va gran- dissant, au point de provoquer des crises économiques dans tous les pays de produc- tion. C'est toujours la même chose qui se présente, aujourd’hui avec une certaine exagération, mais qui tondra à disparaître de plus en plus au fur et à mesure ([ue les plantations vieilliront, c'est que le « Para sauvage » est toujours en faveur parce qu’il est, comme nous l’avons dit et répété bien des fois, le produit d’un latex prove- nantd’arbres d'un certain Age, et ce produit. 322 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 14»— Nov. 1913 malgré un pourcentage de déchet élevé, donne un rendement en fabrication supé- rieur à celui du « Plantation ». Les fabri- cants de caoutchouc ne sont pas à ce point ennemis de leurs intérêts, pour payer actuellement beaucoup plus cher, sans raison valable, une matière première qui ne donnerait pas une somme de qualité appréciable et en rapport avec le prix payé. 11 ne faut pas se le dissimuler, toutes les fois qu’un article de caoutchouc manufac- turé réclamera de l’élasticilé à la compres- sion et à rallongement, c’est encore au caoutchouc « Para sauvage » qu'on s'adres- sera pour l’obtenir, quelle que soit la grande économie qui poun ait être réalisée en ce moment en employant du » Plantation ». Il ne faut pas trop s’alarmer de cette situation, qui se tassera, qui s’équilibrera à un moment donné sans trop de floni- mages, espérons-le, pour les récolteurs aussi bien du « Plantation » que du « Para sauvage » et d'ailleurs. 11 faut au contraire tirer un enseignement de ce qui se passe en ce moment, (jette crise qui semble plutôt affecter le llrésil et le Congo s’atténuera. On s’était habitué trop vile à des béné- fices exagérés, on dépensait sans compter un argent facile à rentrer, il va falloir maintenant réduire les frais généraux et le coût de la main-d’œuvre au strict néces- saire, se reslreinilrc de tous côtés. 11 faudra aussi diminuer les saignées, et cela pour le plus grand bien des arbres de plantation que l’on saignait trop tôt et en trop grande quantité. (Jn gagnera en qualité, car les arbres étant plus forts, plus vigoureux, auront le temps de vieillir, et donneront ainsi un caoulchouc se rapprochant de plus en plus de celui si apprécié du IJrésil. Les caoutchoucs qui auront le plus à soulfrir de la crise actuelle, ce sont ceux de ([ualilé secondaire d’Afrique. Il est évident queles produits de l’Afrique Occidentale et Equatoriale, ainsi que ceux de Madagascar et d’ailleurs, seront progressivement rem- placés par les caoutchoucs de deuxième qualité des plantations qui, pour un prix moindre, donneront une qualité équivalente sinon supérieure, avec un pourcentage de déchet insignifiant. U en sera ainsi jusqu’au jour où les colons africains, abandonnant leur ancien système routinier de récolte, se mettront sérieuse- ment à employer les méthodes asiafiques, et se livreront au repeuplement des forêts ilélruites soit avec des lianes Landnlphia, soit avec des arbres des espèces llevea, Cenrn, Funtinnia, ÇastiUoa. 11 n’y a plus de temps à perdre. Et de même que nous avons jeté le cri d’alarme pour le Brésil il y a quelques années (1), nous le faisons encore une fois aujourd’hui pour les caout- choucs d’Afrique. On ne peut pas dire maintenant, comme certains l’ont arancé, que le « Para sau- vage » va disparaître petit à petit, cédant la place au « Plantation », parce que son prix (le revient est trop élevé comparé à celui du « Plantation ». Tout le monde sait que, pour couvrir actuellinncnl le prix de revientderécoltede cette matière première, on un mot que, pour joindre les deux bonlSi il faut compter au Brésil de 7 fr. lîO à 8 fr. par kg. tandis qu’en Extrême-Orient on s’en tire avec 2 fr. dO ou 3 fr. Non, le K Para » du Brésil ne peut disparaitrej sa production se ralentira p(mt-Ôtre, mais d en viendra toujours des forêts inépuisables de l’Amazone. Pendant ce temps les com- munications se perfectionneront, devien- dront plus rapides, soit par fer, soit par terre ou par eau, les frai.s do transport diminueront, chacun y mettra du sien. Nous avons vu autrefois le (( Para » ** d fr. le kg., il y a trente on quarante ans; a ce moment on ne s’en plaignait pas, et chacun y trouvait son compte. (1. Lamy-Torriuio.n. (1) « J. d’,V. T. I., n»M0, août IfttO. N0 149— Nov. 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 323 La culture du Cacaoyer au Gabon Par M, A. Bories. Si, jusqu’à présent, la culture du cacaoyer n’a pas pris au Gabon tout le dé- velopperaenl «Icsirable (cela pour des cau- ses que j’ai eu maintes fois l’occasion d’ex- poser), il n’en est pas moins vrai qu’il a été réalisé dans cette colonie des expériences concluantes. On peut avancer maintenant, sans ôlre taxé d’optimisme, que le cacaoyer, Cultivé rat ionnellement, est appelé à donner au Gabon des résultats comparables à ceux obtenus eu Gold-Coast et dans les pays gros producteurs de cacao. •le parlerai dans un prochain article des profits retirés de certaines cacaoyères de notre Afrique Equatoriale, et de l’avenir réservé à des plantations de cette nature. On verra que ces résultats inspirent con- fiance. Mais on se rendra compte aussi, après la lecture de ce document, que la culture du cacaoyer, pour être rémunéra- trice, exige du planteur des soins minu- tieux, et une longue ex[)érience du pays en Ce qui touche la constitution du soi et les •liverses conditions climaléiâques. Jusqu’à ces derniers temps, on était trop porté à croire que, dans la zone érjuatoriale, sur Une terre conveuablement fertile, il était tficile de produire du cacao en obsem-ant Certaines règles bien déterminées. L’expé-; cience a démontré que, au Gabon, il ï^’existe pas de règle absolue pour la cul- ture du cacaoyer. Gomme ragriculteur mé- tropolitain, le planteur de cacao est obligé •le modifier, suivant de multiples circons- tpuces, ses divers systèmes de culture, tlcla résulte des observatioiis que, depuis * année l!)03, j’ai été appelé à recueillir cours de mes éludes dans des planta- tions arrivées aujourd’hui en plein déve- 'cppeuienl. Emplacements. — Terrains exploités. — et sous-sol. — Les plantations du Ga- '*oii sont généralement établies sur des •‘Biplacements situés près d'un cours d’eau navigable. Gela, dans le but d amener, avec le moins de frais possible, les marchandi- ses nécessaires aux besoins de la planta- tion, et d’écouler facilement et sans trop de dépenses les produits de la récolte. On a aussi prévu qu’il est indispensable d’avoir de l’eau en abondance pour l’alimentation du personnel et 'du bétail, pour certaines opérations culturales, pour la préparation des récoltes. Dans la plupart des cas, les plantations sont installées sur des points où un embarcadère commode a pu être établi. On a résenré, presqrie partout, nn petit plateau bien ventilé sur lequel se dressent les constructions servant à loger le personnel, et les magasins. L(^s cacaoyères sont traversées par des avenues rectilignes se coupant à angle droit, de manière à rendre plus efficace la surveilance du personnel travailleur, et plus rapides les communications et les transports. Les sols portant les cacaoyères du Gabon peuvent être classées dans cinq séries bien distinctes : t“ Alluvions; 2“ Sols de cons-tiGitiou argilo-sablon- iieuse avec forte proportion d’argâle ; ,3° Sols de constitution argilo-sablonneuse dans lesquels le sable est incorporé en quantité fort dense ; 4° Sols d’îlols ou d’îles riches en dépôts de coquillages; .3° Emplacements d’anciens villages indi- gènes. 1° Alluvions. — Lorsqu’on remonte le Como et le Kouïlou, deux des principaux fleuves baignant le Gabon, on trouve sur les rives, dès que la marée de l’Océan ne se fait plus sentir, des dépôts alluvionnaires. Ceux-ci reposent sur des «ms-soIs à base variable de sable ou d’argile. Ils sont inon- dés périodiquement. Dans le Como, la crue annuelle se produit généralement vers le mois de novembre. Les eaux couvrent JOURNAL D’AGRICUJ.TURE TROPICALE N’o 1T9 — Nov. 1913 321 alors les berges durant une période variant d’une semaine à un mois. Elles baissent en- suite progressivement tout en imprégnant le sol d'iiue couche de limon fertilisant. Dans le Kouïlou, les crues se manifestent d’une manière plus irrégulière. Le cours de ce fleuve étant plus rapide, rinondation passe le plus souvent en ne laissant après elle qu’un dépôt limonneux peu apprécia- ble, et en occasionnant au contraire, dans les plantations submergées, des dégâts tovij ours trop importants. Les terrains uti- lisables sont plus rares dans cette région que dans celle traversée par le Como. Nous détaillerons plus loin (drainage) la méthode ingénieuse adoptée par des plan- teurs pour mettre en valeur ces alluvions. 2“ Tervaim arriilo-mhlonm'ux, chafÿi'H en artjile. — Ce sont ces terrains qui, dans l’ensemble, conviennent le mieux au cacaoyer. Ils sont plus riches en humus. Le sous-sol conserve une humidité suffi- sante pendant la saison sèche; il est facile à drainer, surtout si le planteur a eu soin de s’établir sur un emplacement à pente très accentuée. Le ])lus souvent, ces ter- rains renferment des bancs de cailloux roulés, des roches à base de latérite ou d’argile compressée, ce qui donne au sol plus de perméabilité. 3" Terrains aryilo-sahlonneiix avec forte proportion de sable. — Ce sont des terrains moins riches en humus que ceux de la pré- cédente série. Le sous-sol y est souvent défectueux, parce que ne conservant pas assez de fraîcheur. La saison sèche, lors- qu’elle se prolonge trop, cause sur ces points de sérieux dégâts. 4° et 5“ Ilots et emplacements d'anciens villages. — Ce sont des terrains bien spé- ciaux. Dans les estuaires du Gabon et de la Mondah, par exemple, certains colons ont mis en valeur des îlots où, à la longue, se sont dépensés de véritables bancs de coquil- lages marins, apportant au sol un précieux contingent de chaux et d'acide phospho- rique. Les emplacements d'anciens villages sont surtout recherchés par les autoch- tones, qui y établissent des cacaoyères de faible importance. Les débris organiques, accumulés de vieille date sur ces points, ont fertilisé la terre dans des proportions souvent considérables. Composition du sol. — Des nombreuses analyses qui ont été faites, il résulte que les terres des plantations du Gabon sont argilo-sablonneuses. Elles sont riches en azote et en potasse, faibles en acide plios- phorique, extrêmement pauvres en chaux, et contiennent une assez forte quantité d’oxyde de fer. Des terres ainsi caracté- risées réunissent-elles les conditions vou- lues pour y cultiver le cacaoyer avec profit'? C'est une question posée depuis long- temps déjà et à laquelle on est tenté, àe prime abord, de répondre négativement après avoir consulté le tableau suivant : Tableau t. — .\naltjse chimique des terres de Cacaoyères en plein rapport. ORIGINE DEE TERRES AZOTE ACIDE jîhosphoriquo POTASSE CHAUX Le Trinidad (1) ® / oo 1,310 »/o. 0.510 ‘’/oo 0.914 o/o* 1.280 . Venezuela (1) o.no 0.820 1.707 5.940 La Réunion (2) 3.000 4 . 000 5.800 3.500 Nicaragua (2) 2.2S0 2.930 6.190 22.500 Surinam (Guyane hollandaise) (2) 3 000 1.400 10.700 5.000 San ’J’hoiué lîoça Jou (:î) 1.890 2.030 1.890 0.450 San Tliomé Roi-a Boa Eutrada (3) 1.810 5.270 2.030 Traces. San Thomé Roça Rio de Ouro (3) 1.040 4.230 1.990 5.510 San Thomé Roça Maclu (3) Brésil (Etat de Sao-Paolo Campinas) (4) .... . 1.010 4.500 1.770 6.910 1.090 0.290 0.650 0.160 Gabon (moyenne de plusieurs échantillons) (5) . . 2.000 0.740 1.110 0.300 (1) D’aprôs analyses de M. Carmody. I (4) D’après analyses do M. Dafert. . (2) D’après analyses de J. H. Hart. (5) D’après analyses de l’Ecolo Supérieure do Dliarmacio (3) D’après analyses do la Station Agronomique de Lisbonne. | do Paris et Station Agronomique do Melun. N’o 149 — Nov. 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 325 On remarque, en effet, que, dans les terres gabonaises, les proportions d’acide phosphorique et de cliaux sont loin d’at- teindre celles accusées respectivemenl par les sols du Venezuela, de la Guyane hol- landaise et de Saii-Thomé. Un pourcen- tage aussi réduit de ces deux éléments minéraux est-il suflisant pour permettre au cacaoyer de se développer et de fruc- tifier normalement? Il est acquis, aujourd’hui, que malgré sa composition a|)paremment défectueuse, le sol du Gabon convient parfaitement à la culture du cacaoyer. Des résultats satis- faisants — (même brillants, ainsi qu’on le verra plus loin) — ont été obtenus. Certes, on pourra, dans l'avenir, améliorer encore cette situation par l’apport d’engrais chi- miques ou de compost bien ap])ropriés, mais ce qui a été réalisé jusqu’ici, avec les seuls moyens dont on a disposé, est suffi- samment convaincant et do nature à encou- rager le colon. Compoaition du sous-sol. — Lorsqu’il procède au choix de l’emplacement de sa future cacaoyère, le planteur du Gabon rejette tous les terrains dont le sous-sol ne lui paraît pas réunir toutes les conditions requises. Car un arbre, planté sur la terre de surface la plus fertile, ne se développe pas si à Ü“,30 ou Ü"‘,40 du niveau du sol il se trouve, en présence de zones argileuses compactes, de bancs franchement sablon- neux, de couches de vase saumâtre. On sait que, dans le premier cas, le cacaoyer meurt des suites de l'asphyxie de son sys- tème radicellaire, dans le second il se des- sèche progressivement, dans le troisième d est victime de la pourriture des racines. Le choix du planteur se lixe de préfé- rence sur des emplacements comportant Une épaisseur de terre végétale d’au moins 1 mètre, la profondeur de cette terre étant Un des principaux facteurs de sa fertilité. On veille à ce que la couche superllcielle ®oit, le [dus possible, chargée de débris Ituinifères. Quant au sous-sol, s’il est de Constitution plutôt argileuse, il n’est nccep’té que dans le cas où il peut être efficacement drainé. Les terrains en pente bien accentuée présentent, dans cet ordre d’idées, de sérieux avantages. Les sous- sols chargés en argile et contenant, comme cela se rencontre fréquemment au Gabon, des cailloux roulés, des pierres ou graviers à base de latérite ou d’argile compressée, sont recherchés aussi à cause de leur poro- sité. Quant aux terrains trop sablonneux, ils n’intéressent le j)lanteur qu’à la con- dition de pouvoir être maintenus, en sai- son sèche, dans un état de fraîcheur satis- faisante à l’aide d'irrigations, d’ombrage dense, de matelas de plantes couvrant le sol d'un abri protecteur. En résumé, les sous-sols utilisés au Gabon pour la culture du cacaoyer ont une teneur en argile variant de 20 à 40 7o et en sable de 60 à 80 °/o. Tout ce qui vient d’ôtre rapporté ci- dessus concernant la constitution des terres ne s’applique pas à celles d’origine alluvionnaire, ni à celles choisies sur les îles et les emplacements d’anciens villages. Les sols d’alluvion sont riches en humus et on éléments minéraux. De plus, ils sont amendés annuellement par la couche de limon fertilisant provenant des eaux d’inondation. Les sous-sols offrent môme autant de qualités que beaucoup de terres de surface. Los chiffres ci-après sont accusés par des échantillons de la région du Ilaut-Como, prélevés à partir de O™, 40 au-dessous du niveau du sol : Tableau II. — Analyse chimique des sous-sols alluvionnaires de la région du Haut-Como. DÉSIGNATION des terres AZOTE ACIDE phos- pliorique POTASSE CHAUX Echantillon A. . Echantillon B. . EchanlilIoD D. . Echantillon E. . •/. 0,55 0,74 0,15 1,53 7- 0,39 0,27 0,43 0,51 7- t,02 0,90 1,40 3,20 ■/_ 0,17 0,12 0,18 0,25 Quant aux sols d'îlols et d'anciens villages indigènes, ils forment, comme je l’ai dit plus haut, une catégorie à part. Les dépôts de coquillages marins, les JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE list _ ^ov. U>1^ :! 2 (; flébris organiques qui les couvrent consti- tuent, en quelque sorte, un véritable en- grais apporté par la nature. Tableau lit. — Analyse physique des sous-sols alluvionnaires de la région du Haut-Como. DÉSUVNATION lies terres SABLE grosicr SABLE fin U J S as -< ’fi P 93 P P . 4 ; P Echantillon A . . . . Echantillon B . . . . Echantillon 1). . . . Echantillon E . . . . 41, i ÜD 51 23.8 22,4 28.8 3 U 7- 29 28,7 8,2 7,8 0 ,7,7 8,2 7. 2,4 5.6 •J 2.7 Trrraim de forêt vierge et île forêt secon- daire. — Palmeraies. — Faut-il planter le cacaoyer sur les terres de forêt vierge ou sur celles où la forêt a déjà été abattue? Los colons du Gabon qui, au début, ont voulu utiliser le sol de la forêt équatoriale, ont éprouvé de grosses déceptions. Ils sont lixés anjourd’hui sur la prétendue fertilité des terres de cette nature et préfèrent, sauf dans des circonstances rares, meltre on cul- ture des terrains de forêt secondaire, des emplacements d’anciens jardins iiuligènes. llien entendu, il faut que, depuis l’abatage des premiers arbres, l'humus ait pu se re- constituer en couche suffisante, et que le sol ait récupéré, en majeure partie, les matières fertilisantes enlevées ])ar les pré- cédentes cultures. Une douzaine d’années suffisent pour amener cette amélioration. Le planteur trouve alors à sa dis)îosition des terrains convenablement constitués et tels, que la suppression de la grande brousse qui les couvre est d’une réalisa- tion moins pénible et moins onéreuse que l’abatage des arbres de la forêt vierge. Un autre motif qui amène le planteur a choisir de préférence les terrains de forêt secondaire, ou les emplacements d’anciens jardins, est la présence, sur presque tous, de peuplements plus ou moins denses de palmiers à huile, condition que ne présen- tent pas les terrains de la forêt équatoriale- Or, on sait que le palmier à huile est d’un précieux secours dans la culture du cacaoyer ; c’est uu excellent arbre d’oui- brage; ses racines gorgées d’eau maintien- nent le sol environnant dans un état cons- tant de fraîcheur; il donne des produits indispensables à l’alimentation du pei' sonnel. (A suivre.) A. Hoiues, Chof du ^sorvloo de l’Agricullnro du Gidio^’ L’Huile d’Abrasin en Chine et au Tonkin d’après des notes de M. Victor Démangé. Par M. L. IIautefeuili.e. GeiTains des abonnés du «,1. d’A. T.» ont exprimé le désir d’avoir des rensei- gnements sur l’huile d’abrasin, extraite de V.Meurites cordata (1). 11 est d’autant plus difficile de s’en procurer de sûrs et de précis ([lie le commerce de ce produit s’appuie sur des mélanges. 11 est à craindre, en etVet, que l'huile d’abrasin pure ne constitue un article non commercial; la production du Tonkin est en partie utilisée (1) « J. d’.V. T. », n“ S2, avril IliOS. dans le [lays, et le surplus exporté en(ihi>'*’ ou à Hong-Kong. ^ Pourquoi pas directement à Marseille • Nos négociants indo-chinois ignorent-d^ donc cette place ou leur inertie atteiid' elle un aussi haut degré? Nullement. La place de Marseille est parfaitement connue de nos exportateiii^- mais connue elTectivement pour la difi' culté extrême et fort coûteuse d'y h'*''" admettre un produit nouveau, d’y créer»'' courant commercial sur un article N“ 149 — Nov. 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 32 ' pratiqué, l’ersoniiellement étranger aux îifl'aires commerciales, j’ai néanmoins re- cueilli des indications nettes sur cette difficulté de lancer un produit nouveau et sur le prix de ces tentatives. J'ai connu fiuelques-unes des perles répétées éprou- vées par diverses maisons, et plus particu- lièrement par cet inlassable novateur ([u’était M. Démangé avec le Ganinia (oit- l’abrasin précisément, et le Sa- pi ndiis. Chaque effort do lancement aété d'autant plus coûteux pour celui qui rentreprenait qu’il a fallu le renouveler sous divers prétextes. Le correspondant do Marseille 'l'y apportait pas toujours renlrain, la foi, le bon vouloir, l’esprit de sacrifice qui animaient l’exportateur. Il se produisait dos malentendus, des doutes sur la sincé- rité des essais. Telle maison déclarait im- propre à tout emploi un fort envoi de graines de Garcinia, considéré comme trop avarié, lequel lift, repris et traité nu (la npi-ès ceile dcclaralion., donnait un ré- iiultal tel, qu’une commande de cent tonnes suivait immédiatement. l*our faire prendre un article nouveau en Europe, il faut s’acharner et se rési- gner à perdre, moyen qui n’est pas à la portée de toutes les bourses. Sans compter que, même pour un pro- duit connu, les importateurs tiennent à 'origine, même à l’emballage, en quoi ûous ne pouvons trop les critiquer. Lorsque notre « shellac » et notre "button-lac» tonkinois furent, pour la lu’emière fois, expédiés en Europe, le pro- duit absolument pur — fabriqué par moi- Uiônie — bien laffiné, laissant moins de dépôt dans la solution d’alcool que le pro- duit courant, généralement additionné de b '‘ôsine, ce produit fut payé 3 fr. à l'aris, jûais obtint le cours le plus élevé à Ham- °urg (cours de ü fr.) avec demande ''achat de toute notre production. Les ^'^ttirnissionnaires, au Havre et à Paris, *^''Usaient d'une nuance à peine sensible <ûis la teinte du produit pour tenir la *'ugée haute au vendeur. En quelques heures, un essai dans l'alcool eût fixé la valeur du produit, lequel fit prime par la suite. L’huile d)abrasin du Tonkin gagne à passer par llong-Kong avant de s’embar- quer pour l'Europe. Théoriquement, l’huile de bois de Hong- Kong «Wood oil » est le produit obtenu des Dipleroearpus de l’Indochine par per- foration du tronc. La « Wood oil of China » est l'huile d’abrasin, dont le Tonkin exporte d’impor- tantes quantités à Hong-Kong, où elle est baptisée ou tout au moins nalurajisée. Je dis théoriquement parce que, prati- quement, nous ne savons pas encore à quels mélanges donne lieu le commerce de la « Wood oil of China » non seulement à Hong-Ivong, mais même devant ma porte, à La Pho (Tonkin). Je l'avoue à. ma honte et je m’efforcerai de combler cette lacune. Nous sommes en droit de douter que le produit soit pur. Ceci, d’ailleurs, est l'af- faire du commerce cl des industries qui emploient ce produit. Si le produit qui leur est offert répond à leurs besoins, à un prix donné, tout est bien. Pour les matières industrielles ou alimentaires, il est des mélanges nécessaires. Débarrassoius-nous du préjugé qui consiste à mettre toujours au-dessus de tout le produit tel que la nature le présente. La cuisson des ali- ments est elle-même une dénaturation; le sucre est le produit de manipulations qui ne sont pas toutes ragoûtantes. Les doutes que j’exprime quant à la pureté des huiles d’abrasin mises dans le commerce, m’ont été communiqués par i\I. Démangé, qui m’a laissé sur ce point des notes précises que, malheureusement, j’ai laissées vieillir, sans que pour cela elles aient perdu de leur intérêt. On va en juger : 11 y a quelques années, la noix d’ahrasin non décortiquée valait 4 à 5 piastres le.s 100 kg. sur les marchés de l’intérieur, ce qui ne permettait pas l’exportation, ainsi qu'on va voir. Un achat de 84 sacs, fait à la concession 328 JOUHNAI. D’AORICULTURE TROPICALE N“ 14!) — Nov. 0113 Saint frères, de vieilles graines d'abrasin, qui donna brut 4.960 kg., net 4.876 kg. à 2 piastres les 100 kg., revenait à Marseille à 12 fr. les 100 kg. : Au total S85 12 Traitées à Marseille, le résultat fut le sui- vant ; 3.100 kg. tourteaux à 4 fr. 80 . . . . 148 80 015 kg. huile à 60 fr 561 Total 715 80 A déduire, frais de trituration . . . . 23.5 60 Total 480 20 Cotnmission 1 “/o '* 8 0, 47.5 40 Perte 109 72 Ce premier échec obtenu avec un lot acheté à moitié prix du cours peut être imputé : 1" Au fret élevé payé sur les noix brutes, dont la coque pèse 47 °/o du poids total; 2" A la cherté de la trituration qui a été décomptée sur le brut; 3° A une perte de poids incompréhen- sible, comme en révèlent trop souvent les correspondances entre Marseille et Haï- phong; 4“ Au prix de vente trop faible de l’huile et des tourteaux. Un nouvel essai fut fait en 1907, dont voici les données ; Achat de 1.243 kg. 200 pour 47 piastres 23 de noix brutes qui, travaillées au concas- seur Simplex, ont donné 662 kg. d’aman- des net, ce qui représente 46,74 °/o de coques : L’achiit ayant coûté. . . Piastres 42 23 Le travail de brisure des coques. . 9 L'emballage en sacs 9 L’embarquement au port 1 80 Total 61 03 A 2 fr. 88 la piastre fait eu francs. 175 77 Prêt et divers ^ 31 87 Prix de revient à Marseille . . . 207 64 soit 31 fr. 37 les 100 kg. Le prix primitivement offert avait été de 35 fr. les 100 kg. Le prix payé fut réduil à 21 fr., sans que l’expéditeur puisse savoir pour quelle cause. En 1906, — toujours d’après les notes de M. Démangé, — la maison B. Roberty, de Marseille, lit un essai portant seulement sur 117 kg. de vieilles noix bien sèches. Triées à la main, les coques donnèrent 55 kg. et les amandes 61 kg., soit respec- tivement 47 °/o de coques et 52 °/o d a- mandes. Le traitement donna : Huile f® pression. 21 kg. 500 soit 35 24 “/o ^ Huile 2® pression . 5 kg. soit 9 83 “/o = 45 07 “/o Tourteaux .... 33 kg. soit 54 09 “/o Total. . . . 39 kg. 500 En supposant les graines payées par le fabricant 35 fr. les 100 kg., les produits vendus auraient pu donner : Huile 45 07 à 0,70 =31 55 Tourteaux 54 09 à 0,10 = 5 41 Total fr. 36 96 Il ne resterait donc que 1 fr. 96 pour les frais de trituration. Il ne paraît pas possible que les noix, décortiquées ou non, puissent être expor- tées avec prolit en Europe, à moins d une hausse considérable sur les huiles de lin et d’abrasin. * La comparaison des tourteaux d’abrasin avec les divers tourteaux de fumure, donne à penser que le prix de 4 fr. 80 est insuffi- sant, et que celui de 10 fr. doit être pin* rationnel. S’il atteignait 12 fr., la tritura- tion serait alors payée 2 fr. 96, payée sans profit probableiuent. Le succès de l’allaire résiderait donc tout entier dans la valeur de Thuile. Il faudrait qu’elle puisse être payée 80 fr. les 100 kg. Comment les Annamiles peuvent-ils fournir Thuile d’abrasin h 45 fr. en payan* la noix brute 4 piastres 50 les 100 kg., soi^ 11 fr. 40, près de 22 fr. les 100 kg. d’a- mandes, alors que leurs moyens de pre®' sion sont tellement rudimentaires qn ds ne peuvent épuiser le tourteau? Noscalcul®» même avec un rendement de 40 “/o d’hidla’ nous donnent un prix de matière premièf^ de 56 fr. 20 pour 100 kg. d’huile, laissant en outre 150 kg. de tourteaux qui peut-êtia paieraient la main-d’œuvre? Car les tour teaux d’abrasin sont appréciés des Anna- mites pour la fumure. M. Démangé s’étonne de cette constata tion et attribue, comme nous somma® N» 149 — Nov. 1913 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 329 tous portés à le faire, ce bas prix à des mélanges, c’est-à-dire à l’introduction d’autres huiles obtenues à moindre prix. Cette explication paraît très vraisemblable, mais je puis ajouter une précision. Les fa- bricants annamistes paient la graine beaucoup moins que 4 piastres oO. Ils font des avances importantes aux villages qui les alimentent et qui leur cèdent leur récolte à l'avance, moyennant un rabais important qui ramène le prix d’achat à 3 piastres 50 en moyenne, produit livré chez le fabricant. C’est déjà une différence de 13 fr. 75 par 100 kg. d’huile. Néanmoins, les falsilications sont pro- bables et expliquent la difliculté de se procurer l’huile pure bien siccative et, conséquemment, à faire apprécier l’huile vraie à sa valeur. Les fabricants de la Métropole créeront certainement un courant d’exportation de graines d’abrasin quand ils voudront offrir un prix suffisant. Tant que cet effort ne sera pas fait, on sera autorisé à penser que l’huile pure d’abrasin n’est pas indis- pensable à l’industrie européenne. L. IIautefeuille. Une amélioration dans la préparation du Caoutchouc de l’Amazone Le dispositif dit “ du Tambour Par M. V. Cayla. Ün sait que, pour arriver à surmonter la crise du caoutchouc, le Brésil compte à juste titre, pour une bonne part, sur la haute qualité de la « line hard cure .)> pro- duite dans l’Amazone. II est indéniable cependant que, si les qualités physiques et mécaniques de cette sorte sont excellentes, sa pureté laisse à désirer. Déplus, la façon même dont on procède, pour préparer Cette gomme, présente divers inconvé- nients qui ont frappé tous les visiteurs de la région amazonienne. Un Français qui, depuis longtemps, a fait de longs et fré- quents séjours dans le haut bassin, surtout dans le Béni, M. F. Bipeau, nous apporte Aujourd'hui un dispositif qui permet une Amélioration sensible de la méthode actuel- lement en usage : les appréciations qu'il a •■ecueillies sur le produit ainsi fabriqué ne laissent pas de doute sur l’intérêt de ce dispositif. B consiste essentiellement en un tam- bour-cylindre métallique, dont les bases Sont évidées, que l’on fait tourner autour ‘1 un axe horizontal. Ce cylindre est arrosé de latex, puis soumis à l’action des fumées, la rotation s’effectuant à la main. 11 est en aluminium, pour en diminuer le poids; il est démontable, pour être facilement trans- portable; les diverses pièces qui le com- posent s’ajustent assez ingénieusement pour que des ouvriers, aussi peu soigneux que possible, ne puissent commettre de fautes, soit en montant le tambour, soit en détachant la feuille de caoutchouc qui se coagule à sa surface. L’inventeur, cherchant à améliorer la production de la gomme amazonienne, s'est arrêté à ce simple cylindre parce qu’il s’est très justement rendu compte qu’il lallail renoncer dans la forêt aux trop volu- mineuses machines à enfumer : leur alimentation exigeait la réunion des récoltes de plusieurs « estradas », ce que les distances rendent pratiquement impos- sible. 11 faut donc que chaque « serin- gueiro » possède, dans son « defumador », son appareil ; qu’il puisse même aisément le déplacer avec lui; mais il ne peut être question de mettre, auprès de chacun JOUHiSAL D’AGRICULTURE TROPICALE N’ 1K>— Nov. 19U^ d'eux, un contremaître comme il peut en être placé à l’usine centrale. Il faut dès lors compter avec l’esprit de routine et le mauvais vouloir de l’ouvrier moins sur- veillé. Et c’est pourcpioi M. Ripeau a réalisé un appareil modifiant aussi peu que possible les habitudes des ouvriers, et no leur occasionnant pas un surcroîtde travail. En outre, les premiers débours pour appli- quer son procédé sont faibles. Tl a cepen- dant établi un modèle d’appareil complet, qu’il a bien voulu faire fonctionner à vide devant nous, et qui comporte, sur un bâti, un récipient a latex assez distant du foyer pour que celui-ci ne l’échauffe pas, réci- pient à côté duquel on charge le cylitidre au-dessus d’une cuvette qui reçoit des égoultures; le tambour, chargé de latex, peut glisser par son axe sur le bâti et venir s’insérer sous un capot, où il est soumis à l’action des fumées arrivant, par un orifice, du foyer, situé axi-dessous. Puis on lait tourner le tambour autour de son axe. Tout ce travail s’effectue à la main. D’accord avec ce que nous avons déjà dit (t) sur ce point, M. Ripeau estime en effet que c’est par le travail à la main seulement qu’on peut obtenir de la coagu- lation par enfumage un résultat parfait. Lorsqu’une première couche do latex a été coagulée (la couche coagulée a au plus 0“'",3 d’épaisseur), on ramène le cylindre près du récipient à latex, le recharge, et la série des manœuvres indiquées recom- mence. Api’ès avoir essayé diverses épaisseurs pour le caoutchouc brut ainsi produit (de 22 bains de latex à (i bains), l’auteur pré- conise 6 à 10 bains, comme donnant l’épais- seur la plus favorable (3 à 5 millimètres). Cette épaisseur choisie, il a calculé pour le cylindre des dimensions telles qu'une feuille représente la récolte de la journée. Car, bien entendu, cette gomme ne se présente plus en boules, mais en belles feuilles, d’un brun foncé, parfaitement élastiques, rappelant la » fine », mais (l) « J. d’A. T. », nojliô, août 1913. beaucoup plus propras, et bien translu- cides déjià sous l’épaisseur de îi milli- mètres. La section montre une texture dense et très homogène. La conservation des échantillons, préparés depuis plus d’un an, et qu’a bien voulu nous remettre M. Ripeau, est excellente. L’odeur de fumée est très nette, Pour connaître l’appréciation des manu- facturiers, l’inventeur a présenté à diverses usines les échanti lions préparés par lui sui- vant son procédé. I^e latex avait été récolté dans une seule propriété, suivant les pro- cédés ordinaires, par les « seringueiros » habituels, surdes Hévéa âgés, llnousa sou- mis les résultats des analyses effectuées par certaines de ces usines (1). Les résultats généraux sont les suivants. Les pertes au lavage ont varié de .‘I à 7 alors que pour le '< Para hard cure » ou le « liu classé », la perte est de 17 à 22 7o- La perte fut la plus forte avec les échantil- lons les plus épais. Avec l'épaisseur préco- nisée (3 à 5 millimètres), elle est toujours inférieure ?i 4 D'après des essais effec- tués par la Société Industrielle îles Télé- phones, celle gomme est tout ù fait compa- rable au « Para Un Manaos » pour la fabri- cation des chambres à air d'auto comme pour celle des clapets, et les ingénieurs de cette Société aflribuent au produit une plus-value de 14 ”/o sur le cours normal du « l’ara fin Manaos », ses qualités étant égales et sa pureté bien supérieure. Ces analyses ontfait ressortirdeux fait^' 1° les échantillons obtenus avec des tam- bours en bois, et eux seuls, contenaient beaucoup plus de résines (solubles dam- l’acétone) que le « hard cure » ordinaire (3,”> à 5 7» lieu de 2 7'„); d’où une dépréciation. Cela semble dû à ce qu en avait employé des bois locaux résineux- L’essai avait été tenté pour n’avoir pas a importer des appareils. Mais, avant même de connaître la forte teneur en résine de In [i) Ce sont : Mioheun et Ci'; Beiigouona-x et IhlTCHIKSON ET C'; J. -B. Torbilhox et C‘®; Soci Industrielle des Téléphones. N'‘149 — Nov. 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 331 gomme, l’usure rapide des tambours non métalliques avait déjà condamné leur emploi; 2“ un échantillon pressé au rou- leau, peu après la coagulation, pour hâter le séchage, était moins nerveux : les autres écliantillons, non pressés, avaient les mêmes qualités que le « hard cure ». Kn quelques mots, voici la technique préconisée par M. Ripeau. La récolte quoti- dienne du latex est traitée par le « serin- gueiro », comme il le fait déjà aujourd’hui ; mais au lieu d’opérer sur une boule, dont la confection prend des semaines, il pra- tique la coagulation sur un support cylin- drique (tambour)qui lui donne des feuilles. (Juand a été coagulée la récolte du jour, on détache la feuille — qui n’adhère pas au métal — en la coupant suivant une géné- ratrice du cylindre. Puis, sans la presser; on la pose à plat sur une planche lisse disposée horizontalement. U’est seulement lorsque la gomme, déjà bien ressuyée, a pris une consistance assez ferme, qu’on peut la suspendre à des supports suffisam- ment larges suivant des règles que M. Ri- PEAu a déterminées par l’expérience. Le séchage s’opère n’importe où, en plein air par exemple; il est complètement indiffé- rent que la gomme soit soumise ou non à l’action des pluies et du soleil. Celui-ci ne [)rovoque jamais le poissage comme cela arrive en Orient pour les « sbeet » et les « crepe » non fumées. La seule précaution à prendre est de soustraire le caoutchouc, jusqu’à la lin du séchage, à toute action mécanique extérieure. M. Ripkau a ainsi constaté qu’en pressant une feuille fraîche, pour hâter le séchage, celle-ci s’allongea, d'une façon permanente, de 'l“,2o à t"',39 (soit 14 centimètres); (|ue l’etfort de rup- ture était réduit aux 4/5 de celui constaté pour une feuille non pressée ; que la feuille un peu trop pliée sur le support présentait des cassures, etc. 11 n’y a d’ailleurs aucun intérêt à hâter le séchage, puisque, grâce à l’enfumage, ta gomme ne s’altère pas et qu'il s’opère assez rapide- uient, pouvant, six à huit jours après la coagulation, être considéré comme com- plet — dans le Reni (1) — avec une perte de poids de 39 à 42 " Pour les échantil- lons étudiés en Europe, le poids n’avait pas varié dans les sept mois qui suivirent. Nous résumerons, d’après l’auteur, les principaux avantages de son procédé, avantages qui nous semblent logiquement présentés. Sécheresse de la gomme. — La gomme en feuilles sèche beaucoup plus vite et beaucoup mieux que les boules actuelles, et d'autant plus vite que la feuille est plus mince (cela est d'ailleurs bien connu). Comme la gomme no perd plus de poids, depuis le moment où le « seringueiro » s’en dessaisit jusqu’à la manufacture, c’est la suppression des marchandages entre r « aviador », le patron, et le « serin- gueiro » pour l’estimation de la perte de poids à décompter sur la valeur du produit brut. Propreté de la gomme. — Celle-ci ne doit plus contenir, avec des feuilles épaisses de 3 à 5 mm., qu’au plus 4 d’impuretés et d’humidité. Il est notoire qu’acluelle- inent une grande partie des impuretés, contenues dans les boules, y sont intro- duites frauduleusement, la fraude ne se découvrant qu’à l’ouverture de la boule, c’est-à-dire loin du « seringal », à Manaos ou à Para pour le « fin classé », dans le pays consommateur pour les boules expédiées en vrac. Avec des feuilles trans- lucides, la fraude est décelée de suite au « barracao » du patron et rendue impos- sible. A la plus-value d’environ 14 »/o déjà indiquée, il faut ajouter le bénéfice qu'on réaliserait sur les frais de transport. Comme ledit M. Ripeau, « le procédé at^tuel fait payera l’exportateur des frais de trans- port et des droits de douane sur un déchet et sur une marchandise qui n’arrive pas à destination ». C’est exact pour les trans- (1) Ihi reste, les cliiffres donnés par M. Kipeaü : im- portance de la récolte quotidienne, teneur en gomme du latex, temps employé à l’enfumage, etc., ont été pris dans le Béni et peuvent subir des modincations pour d’autres régions. 332 JOURNAL D’AGRICULTURK TROPICALE N» 149 — Nov. 1913 poi'ts ; car le Para en boules donne en moyenne une perte au lavage (à Pusine) de 22 ®/o et le Para « fin classé » de IH le Para en feuilles n’en donnerait plus que 4 °/o. De plus, pendant la durée des trans- ports, la perle de poids (eau éliminée) est de 10 à 13 "/o- t)n économise donc le prix du transport de 24 à 33 "/o en poids du produit brut. Mais nous ne sommes plus d’accord avec l’auteur en ce qui concerne les droits de dourine. Ceux-ci n’étant pas perçus au poids, mais ad valorem (1), puisque le Para en feuilles mérite une prime de 14 “/o sur le « Para fin Manaos », les droits de douane à payer par kilogramme seront augmentés proportionnellement. Rapidité du travail. — D'après M. Ripeac, en travaillant une boule arrivée à ses di- mensions moyennes, un « seringueiro ■> met environ une heure trois quarts pour coaguler 12 litres de latex; le même homme coagule les douze litres sur le tam- bour en une heure environ. Il y aurait donc là une réduction de la main-d’œuvre. Facilité du travail. — La patience du « seringueiro » est particulièrement mise à l’épreuve quand il commence la boule sur une perche dont le diamètre n’est guère que de 3 cm.; de là l’emploi si fréijuent dhin morceau de « sernamby » pour commencer la boule, lui outre, quand la boule est déjà grosse, qu’elle pèse 23 et 30 kilog., il faut un elforl musculaire qui n’est pas négligeable pour la manier. Ces deux inconvénients sont supprimés par l’emploi du tambour. Le « seringueiro » sait aussi qu’il mettra toujours le même temps pour coaguler une même quantité de latex, puisque la surface de coagulaliou est toujours sensiblement la même, ce qui n’a pas lieu avec une boule; il s’attachera donc à faire chaque jour une récolte nor- male, ; d’où une plus grande régularité de production du « seringa! ». Qualité unique. — Une des conséquences de l’abandon de la forme « boule » doit être (1) Seul» certains droits de ^ Municipes » sont perçus au kilogramme, sans tenir compte de la valeur. la suppression théoriquement complète de r « entrefine ». 11 en résulte la. possibilité de supprimer le triage qui s’opère à Manaos ou à Para, qui est effectué par des spécia- listes à des prix très élevés et qui cepen- dant laisse beaucoup à désirer. Transport et emballage. — 11 est indé- niable que le transport des feuilles est plus facile sur l’exploitation que celui des boules. 11 est certain aussi qu’une caisse de contenance déterminée renfermera, en poids, plus de gomme en feuilles que de gomme en fragments de, boules. Une observation a été faite à M. Ripeau, par les courtiers et quelques industriels (1), sur l’odeur de sa gomme, (jui diffère de celle du Para fin. Cela est exact. Cette gomme ne sent absolument que la fumée. Les sections de boules de fine » dégagent au contraire, sauf exceptions (nous avons vu de celles-ci), une odeur mi generis^ composée de l’odeur dégagée par les pro- duits des fumées, et de celles qui pro- viennent des impuretés contenues dans la masse, des poches d’eaii qui, incluses par- fois entre deux couches, donnent lieu au développement de microorganismes, les- quels, grâce à la présence de l’eau, peuvent végéter sur ces impuretés sans toucher à la gomme que les fumées ont rendue inaltérable. Bien loin de voir un défaut dans ce changement d’odeur, nous le considérons comme un avantage, puisque c’est une preuve de sécheresse normale. Bref, M. Ripeau résume les avantages de son procédé en disant qu’il diminue les frais de main-d'œuvre . et de transport; qn’il conserve la coagulation par enfumage et la haute qualité qui en résulte; qu’ü maintient à la gomme son aptitude à la conservation et évite le poissage; qu’il faci- lite la surveillance du travail de l’ouvrier, fait disparaître la fraude et la sorle « entre- fine »; qu’il donne une gomme plus propre et plus sèche. Et il obtient ce résultat, grâce à un appareil simple, démontable, transportable, léger, robuste et bon marche, 1,1) Notamment les Etabüsseraenls J. -B. ïoiihiluO' El Cl”. N“ 149 — Nov. 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 333 qui, paraîl-il, est parfaitement accepté par les « scringueiros », lesquels trouvent le ti’avail plus agréable par sou emploi. Ce n’est pas là un mince résultat, et obtenir que le « seringueiro» sorte aussi volontiers lie sa routine, fait honneur au sens psycho- logique (le M. Ripeau. Nous sommes persuadé que tous les avantages que nous venons d’énumérer, d’après l’inventeur, et qui découlent de son procédé, sont réels. Il faudrait maintenant décider les propriétaires de l'Amazone à faire les débours nécessaires pour munir chaque «seringueiro» d’un de ces cylindres. Car tout le monde doit y trouver son avan- tage : le « seringueiro », le « patrao », l’exportateur, même le manufacturier, et nous ajouterons l’Etat brésilien aussi, qui verrait la situation du « Para fin » s’af- fermir par l’amélioration de sa qualité, et ses perceptions douanières augmenter pro- portionnellement à la plus-value. Le pro- cédé Ripeau ne répond-il pas en effet aux desiderata récemment formulés par M. L. ÜESBANS (1)? « Le Rrésil doit : 1“ conserver jalousement sa vieille façon de coaguler le caoutchouc ; 2“ arriver à réduire autant que possible le déchet existant, de façon à amener sur les marchés de consommation un caoutchouc bien sec et aussi exempt d’impuretés que possible. » Y. Cayla, Ingénieur Agronome. P.-S. — Cette note était imprimée lorsque nous avons trouvé mention, dans le dernier message du Gouverneur du Para {Le Brésil, 12 octobre 1913), d'un cylindre en aluminium servant à préparer, par « defumaçao », le caoutchouc en feuilles, et que préconise, au Rrésil, l’amiral José Careos de Cauvalho. h y a, comme on voit, une certaine analogie avec le dispo- sitif dont nous venons de décrire les points essentiels. Le Gouverneur Eneas Mautins a fait construire tO.ODO de ces appareils qui seront cédés au prix coûtant aux <( se- ringueiros » de l’Etat de Para. Le message indique qu’on améliore ainsi de 3ü "/o la qualité de la production. M. Ripeau, dans un mémoire inédit, l’estime, avec son dis- positif, à 23 7o) û savoir: un minimum de 10 ”/„ (pouvant atteindre 14 “/„) comme plus-value sur les marchés consommateurs, et un dégrèvement de 13 "/o sur les frais de transport. Allons-nous assister au remplacement des boules par des feuilles pour le produit amazonien ? Y. C. Une ère nouvelle en Agriculture Tropicale Par M. C.-F. Baker. Nous avons reçu de M. C.-F. Baker, Professeur d’Agronomie à t’Université des Phitippines, les notes suivantes, ejui résument un certain nombre de réflexions d’une actualité saisissante. Nous sommes heureux de reproduire ces notes au moment où nous voyons la France développer enfin le mouve- ment d’organisation scientifique qui a commencé à atteindre nos colonies il y a à peine dix ans, et dans la voie duquel notre pays s’est si largement laissé dépasser parles nations voisines. Sans aller jusqu’à citer l’exemple des Etats-Unis, qui consa- crent 4S millions au développementscieutifique de leur agriculture, nous pouvons dire que des pays (1) «Le Caoutchouc et la Gulta-percha », 15 août 1913. moins riches et moins puissants que le nôtre nous ont depuis longtemps ouvert un chemin, dans lequel nous avons trop hésité à les accompagner. L’œuvre accomplie parle Bureau d’Agriculture des Philippines, dont le Bulletin mensuel, toujours si intéressant, suffirait à prouver l’activité, donne à la parole de M. Baker une autorité plus grande encore. Et, sans entrer dans la discussion des moyens qu’il propose pour parvenir au but cher- ché, nous ne pouvons que nous associer aux con- clusions qu’il formule, en émettant le vœu que nous puissions bientôt être à notre tour cités comme exemple à ceux qui n’auraient pas encore compris toute l’importance de la direction scien- tifique des recherches agricoles dans les pays chauds. [k. d. e. h.] 334 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 149 — Nov. 1913 Les dernières décades ont vu s’accomplir de remarquables progrès dans les méthodes et dans les résultats agricoles des régions tempérées, principalement on Europe et en Amérique. L’usage plus judicieux des en- grais, la culture, la sélection et l’acclima- tation des espèces nouvelles ou meilleures, ainsi que de grands perfectionnements dans les méltiodes culturales et dans la machi- nerie agricole ont, par leur réunion, contri- bué k ce résultat. On a fait aussi, plus parti- culièrement en Europe et en Amérique, des progrès considérables dans l’éducation agricole, ce qui a eu une intluence remar- quable sur le développement do l’agricul- ture. L’agriculture tropicale a vu se manifester un progrès comparable, mais c’est surtout sur l’emploi des machines perfectionnées pourlarécolteetla préparation des produits, et sur les méthodes d’administration, que ce progrès a porté, plutôt que sur la culture proprement dite. En fait, dans bien des cas, c’est par de meilleures méthodes de cul- ture, cependant si souvent négligées, qu’on peut réaliser une marge comparable, sinon plus grande, de bénélices. Pendant ces dernières décades, on a vu s’ouvrir d’im- menses contrées tropicales, dans lesquelles on a établi un régime administratif stable. IjOs ell'oids énormes faits dans la voie des recherches agricoles démontrent l’impor- tance inaccoutumée des promesses de ces terres, en présence desquelles un nombre sans cesse croissant de personnes jeunes et actives se portent des régions du Nord vers les régions tropicales, qui, ne connaissant pas jusqu’ici les grands prolits qu’on peut retirer de Stations expérimentales bien organisées et de Collèges d’Agriculture, songent maintenant à créer de pareilles institutions sur un plan large et libéral. De savantes explorations tropicales attirent constamment l’attention sur une grande variété de ressources jusqu’ici inconnues, et celles-ci sont rapidement diiïusées, pour leur étude expérimentale, dans toutes les régions tropicales. Le travail dans ces régions emprunte un intérêt passionnant et un stimulant à la plus grande longueur des saisons, aux plus grandes variations dans les chutes de pluie, combinées avec la variété intinie des conditions topogra- phiques, et te nombre beaucoup plus grand des plantes utiles. Il faut noter qu’un grand nombre des problèmes de cette agriculture sont particuliers aux seuls tropiques, et que les problèmes qui s’y posent ne peuvent être résolus (jiie par des recherches faites sur place. Tout un monde de nouvelles investiga- tions s’ouvre maintenant rien que pour les cultures fondamentales. On est en posses- sion de faits précis, montrant tout ce qu’on pourra retirer de l’application des méthodes modernes de sélection et de culture à la canne, au café, au cacao, au tabac, au thé, au riz, au ma'is, à la banane, au caoutchouc et à d’autres récoltes de première impoi’- tance. Les essais d’engrais, scientifique- ment conduits, réellement complets el contrôlés, manquent pour la plupart de ces cultures, et, en ce qui concerne les méthodes culturales perfectionnées, on peut dire que d’une manière générale l’agriculture tro- picale est laissée à la grâce de Dieu. Quant aux cultures de moindre im|tortance, on peut dire que le champ des investigations est absolument vierge. Dans cet ordre d’idées, on ne peut s’empêcher de songer aux misérables débuts dont sont sortis quelques-uns des plus grands succès qu’on ail remportés en agriculture dans les régions tempérées pour l’amélioration des espèces spontanées. Citons simplement les exemples du pêcher, du pommier, du pru- nier, du cerisier, de la tomate, de la vigne, sans parler de quelques douzaines d’autres. Ils ont été amenés à leur haut degré actuel de développement par de longues années de persévérants clTorls, et seulement à l’aide d’une longue et patiente expérimen- tation. En opposition à ceci, les tropiques peuvent nous montrer des centaines de produits de très grande valeur qui sont encore maintenant dans leur élal sauvage, el qui n’ont jamais rencontré le contrôle scientifique des méthodes agronomiques. liO — iNov. 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE ljuel avenir ne peut-on attendre de leur application ! Les possibilités encourageantes tle la re- production végétative des récoltes carbus- tives commencent seulement à être nette- ment vues sous les tropiques. 11 n’y a pas longtemps que nous_ avons appris à repro- duire jmr la greffe les plus Unes variétés ■de mangues cl d'avocats. Il n’y a pas long- temps que l’on a commejicc à prendre des mesures pour la propagation des meilleures variétés de goyaves, de mangoustans, d’a- nones, et de quantité d’autres délicieux fruits des tropiques. Dans les régions tempérées, ou a géné- ralement reconnu l’avantage qu’il y a à maintenir des races pures de tabac et d’au- tres plantes, et on agit en conséquence; dans hîs pays tropicaux on y fait rarement attentioù. A Cuba par exemj»le, où la cul- ture du tabac est considérée comme ayant atteint son plus haiit degré de développe- ment, les cbamps présentent un étonnant mélange de types hétérogènes, et cela dans des endroits où le maintien d’une race pure serait immédiatement possible sous un contrôle habile. Le nom de « Tabac de la Havane » est maintenant tombé au rang à 130 Guayaquil .... 81 » à 85 P. Plata, Sanchez, Samana .... 70 » à 80 1912 1911 83 « à 85 » 73 ))à 76 - 84 » à 90 B 75 » à 78 83 » à 200 73 .4 200 » 74 2> à 80 » 69 » Ô 78 > 64 " à 75 « 58 n à 71 » 97 «à 99 * 94 » à 96 n 77 » à 82 » 70 >. à 79 » 69 » à 74 » 67 » à 71 » A. Alleaume. Le Havre, 24 novembre 1913. Le Marché du Café. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Dar M. Anthime Alleaume. Les recettes, depuis le l'® juillet, ont été cette année : A Santos, 7.1H.000 S. ; à Rio, 1.549.000 S., soit 8.660.000 S. contre 7.509.000 S. en 1912, 8.658.000S. en 1911, 7.872.000 S. en 1910, 13.677.000 en 1909. Quant à l’approvisionnement mondial, il était au novembre de 12.717.000 S, contre 12.659.000 S- eu 1912, dont 6.184.000 S. pour l'Europe contre 6.544.000 S. en 1912. Cependant les débouchés sont jusqu’ici restés bons et en augmentation sur ceux de Tannée dernière, soit pour les cinq dernières semaines de 165.965 S. contre 146.609 S. en 1912 et 150.367 S. en 1911 pour le Havre en particulier. Le stock des diverses provenances en entrepôt au Havre au 20 novembre, se décomposait comme suit : Stock en entrepôt au 20 novembre. 1913 1912 1911 Santos 1.306.317 1.150.325 Autres Brésil 381.681 376.989 Haïti 98.685 155.365 Antilles, Contre Am6r.,otu. 291.379 190.271 Java 49.258 25.162 Côte Malabar 15.802 44.636 Divers 14.881 12.163 Total 2.158.003 1.954.911 ICn débarquement. . . . 276.200 175.100 1.461.855 408.925 195.655 166. rr' 21.1!* 48.968 20.3£ 3 2.252.899 42.700 Il est donc de toute évidence que les débarque- ments actuels, notamment au Brésil, sont plutôt lourds, principalement dans l’état des Stocks bré- siliens et de recettes journalières restées encore élevées. Il ne pouvait en résulter que la détente que nous avons eu à constater depuis un mois dans les cours et qui n’était pas faite pour encou- rager les acheteurs, dont certains se trouvaient déjà plus ou moins chargés. Les transactions ont donc été généralement languissantes ou très limi- tées ; la plupart en outre des transactions à livrei soit Haïti, soit Centre-Amérique, sont rarement divulguées. N» 149 — Nov. 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 341 Prix courant légal des courtiers assermentés. Sortes •24 Oot. 1913 21 Nov. 1913 Santos lavés 89 »à 91 » 87 »à 90 9 — supérieurs et extra. . . 76 » à 80 U 70 »à 74 » — good. , Vi «à 75 U 68 »à 69 » — ordinaires et regular. . 05 » à 70 » 60 » à 64 » — triages 02 » à 63 » 58 » à 59 P Rio lavés 89 »à 91 9 88 »à 91 w — supérieurs et extra .... 76 » à 78 » 69 »à 73 » — good 71 »à 72 H 60 «à 67 » — ordinaires Manquent Manquent ^ triages Manquent Manquent Bahia . 07 » à 77 » 61 »à 71 n Haïti triés et gragés 83 à 102 H 76 »à 95 n — Saint-Marc et Gonaïves. 76 »k 80 » 70 «à 70 » — Port-au-Prince et autres. 72 »à 77 ,, 65 «à 71 N Jamaïque gragés 95 »à 110 n 88 » à 100 » — non gragés 78 »à 82 » 08 «à 74 !> Mexique et Centre-Amér. gragés 92 >• à 110 9 88 » à 102 » — — non gragés 78 »à 85 » 73 » à 78 » P. Cabcllo et La Guayra gragés. 93 >. à 100 U 88 »à 95 » — — non gragés. 79 » à 82 » 73 »à 76 n Maracaïbo et Guayaquil ...» 70 » à 85 » 70 »h. 70 » Porlo-Kico, choix lO-i » à 110 M 100 » à 105 1' — courant lOü ). à 105 n 95 » à 100 » Moka 105 «à 123 n 107 » à 120 9 Malabar, Mysore, Salem .... 98 X à 114 » 99 ..à 116 )» Java 95 «à 120 » 95 .. à 125 H Bali, Singapore 95 » à 100 » 90 «à 100 9 Réunion Nominal Nominal Guadeloupe bonitîeur 174 «à 176 M 174 b à 176 » — habitant 167 »àl69 » 167 »à 169 U N*'«-GaIédonie 130 » à 155 » 130 » à 155 Autres Colonies Nominal. Nominal. A. Alleaume. Le Havre, le 22 novembre 1913. Marché de la Vanille. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par M.M. Toutoji, Ckocs et C‘*. Les derniers arrivages de vanilles des Comores et de Nossi-Bé ont donné lieu à un bon courant d’affaires sur les bases établies, qui sont;33/.34 fr. pour des lots avec 50 “/o de première qualité 15/16 centimètres et 34/33 fr. pour des lots ayant un peu plus de longueur moyenne ou une compo- sition un peu plus accentuée de premières, et quel- ques rares lots exceptionnels ont été payés entre 36 et 38 fr. le kg. A côté de cela, on a pu traiter entre 20 et 30 fr. le kg. des lofs descendants ou de conservation douteuse, et en somme la quantité de lots laissant à désirer a été assez forte. Nous nous demandons à quoi est dû ce défaut Je conservation, mais il semble que chaque année la proportion des lots à moisissure ou à mite augmente. Nous croyons remplir un devoir envers les producteurs en appelant leur attention sur ce fait, et ils comprendront que quand un lot arrive en mauvaises conditions de conservation, il n’a pas de quoi se défendre et le réceptionnaire est obligé de le vendre au plus tôt au plus offrant. Du côté de Bourbon, il n’y a pas eu d’arrivages encore de la nouvelle récolte ou c’est si peu de chose que ce n’est pas la peine d’en parler. Les arrivages des Comores ont été moindres sur le dernier vapeur qu’on ne l’avait supposé et cela a permis aux cours de se maintenir. Nous en concluons que les cours que nous citons plus haut se défendront; il y a cependant un fac- teur actuellement inconnu, c’est l’importance de la récolte de Madagascar côte Est et qui influera dans un sens ou dans un autre sur le résultat final. Les stocks sont importants en France et les affaires plutôt difficiles, aussi ne croyons-nous pas le moment venu de prévoir une amélioration dans les cours. ■ Vanille Tahiti. — Légère baisse et la valeur est actuellement 23 fr. le kg. net sous régime de douane. Vanille Mexique. — .Même situation, on cote les ordinaires 40/50 fr. ; la qualité fine 50/55 fr. et les extra jusqu’à 60 fr. Tooton, Crous et C'®. Bordeaux, le 21 novembre 1913. Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par MM. Vaqüin et Schweitzeh. Chanvres. — Le marché reste en général assez ferme pour tous les textiles, et depuis notre der- nier communiqué les cours se sont assez bien maintenus. Sisal. — Les offres se font rares par suite de la révolution au Mexique, quelques parties ont été traitées sur la base de 68 Ir. 50 à 70 fr. aux 100 kg. pour bonne qualité courante. Sisal Afrique. — Marché plus calme, les derniers prix payés pour marques supérieures ont été de 80 fr. à81 fr. 50 aux 100 kilos; pour bonnes mar- (jues 70 fr. à 72 fr. aux 100 kg., les sortes infé- rieures restent négligées. Sisal Java. — Marché assez actif; les prix se maintiennent entre 78 fr. à ,80 fr. aux 100 kg., pour belle qualité fine blanche. Sisal (les Indes. — En bonne demande. Les quel- ques affaires qui se sont faites depuis notre der- nier communiqué ont obtenu le prix de 78 fr. à 80 fr. pour belle <|ualité supérieure blanche et fine et 62 fr. à 64 fr. pour qualité courante; les sortes ordinaires ont été payées entre 30 fr. et 40 fr., le tout aux 100 kg. Manille. — Le marché a été inactif mais ferme, sans changement de prix. Les recettes à Manille pour la dernière semaine s’élèvent à 20.000 balles, marquant un total depuis le l*'' janvier de 847.000 balles, contre 1.236.000 balles pendant la période correspondante de l’année dernière. 342 JÜTJRXÂL D ACiRICULTÜUE TROPICALE N» 149— Nov. 1913 Il y a vendeurs en Marques supérieures .... ... 168 » à 178 » Belles marques ... 158 » à 168 )» Good curreut » à 150 n Fair current » à 76 » Superior seconds » à 68 Fair seconds ... 60 « à 62 » Good browD. ... r ... . ... 58 » à 59 aux 100 kilos pour disponible et prompt embar- quement. Aloës Maurice-Réunion. — Le marché continue ferme, les dernières ventes se sont faites sur la base de Supérieur 70 » à 72 Bonne qualité. . . . 66 » à 68 » Qualité courante. . . » à 63 Qualité ordinaire . . 58 « à 60 ** aux 100 kg. Lin (le la Noucelle-Zélandc. — Marché calme et inactif, sans changement dans les cours, les der- nières affaires s’établissent sur la base de7,î fr. à 75 fr. pour good fair Wellington et 64 fr. !i 66 fr. pour fair aux 100 kg. Aloès Manille. — Demande inactive, mais les prix sont très fermes, des ventes se sont faites au prix de N® 1 maoillo 54 » à 56 w N* 2 - 50 » a 52 » N* 3 — 44 » à 46 « N® 1 çébu » à 70 » N» 2 — 63 » à 6f> » N» 3 51 « à 53 » N® 4 — 44 « à 46 » par 100 kg. Jute Chine. — Le marché est très ferme vu les petites quantités mises en vente ; l’on demande pour qualité Tientsin 54 fr. 30 à 64 fr. 50 et 49 fr. 75 à 55 fr. pour qualité Hankow. Jiite Calcutta. — Le marché est beaucoup plus ferme, les prix se maintiennent, les demièi’es affaires ont été traitées sur la base de 86 fr. 50 à 92 fr. pour les premières marques natives et pour qualité supérieure 96 à 99 fr. aux 100 kg. Itzle Tampico. — Par suite des évènements au Mexique, les offres deviennent rares et il faut s’attendre à une augmentation assez sensible dans les cours : on cote : Jaumave BZ . . . G9 » à ’ÎO » Tula, good avorago ôâ » à 07 »> — fair — Ô2 » à 04 » — tel quoi 09 » à 61 » Palnwk boDUô sorte 0^ » à 05 i* Chiendent. — Marché ferme à prix inchangés, les qualités fines font toujours défaut, les dernières affaires ont été traitées sur la base de Mexique, fin à beau fin 240 » à 205 » — domi-fiü à supérieur. . 230 » à 240 » — belle sorte couraute . . 200 » à 2S5 » — bi)a ordinaire 180 » à 195 >’ — ordinaire, courant. . . 150 » à 175. » aux 100 kg. quai Havre. Chiendent Annam. — Arrivages nuis, article cependant très demandé. Fiassara. — La demande est assez bonne, les offres en palmyrahs sont toujours rares et les prix se maintiennent fermes. Brésil. . Para . . 145 » à 155 » — Bahia P* . . 125 O à 135 » — O# . . 100 » à 115 » Afrique. Monrovia . . 53 » à 54 tf Calabar « à 65 » — Cap Palmas . . . . . . 52 1» à 56 » — Grand Bassam . . . . . 5i ]g à 58 )> — Congo * à 40 N Piassava Madagascar . . . . . . 70 » à 1-20 ». Palin.\Tah, extra-fort . . 89 » à 104 » — belle sorte . . 77 » à 87 » — mou U à 72 n le tout aux 100 kg. Fibres de coco. — En assez bonne demande, les- prix se maintiennent fermes, les cours relevés sont sans changement vers Bon courant 38 » à 42 » Bonne sorte 44 » à 46 » Bonne qualité 50 » à 53 » Qualité supérieure 54 » à 59 » aux 100 kg. Kapoh. — Marché calme, sans changement, Tors cote : Calcutta 114 » à 130 » Java, extra 170. » à 185 » Cauilioilge 135 » à 145 » Soudan 130 » à 145 » aux 100 kg., cif. Havre. Feuilles, plantes sèches, moimes. — La demande est toujours très bonne. Dépouilles d'anitnauA‘. — Nous sommes toujoui'S acheteurs pour qualités pouvant convenir à la taU' nerie, pelleterie, mégisserie, etc. Gomme Copale. — Les derniers prix pratiqoéa sont pour provenance : Afrique 50* » à 100 » Madagascar 100 » à 400 « aux 100 kg. cif. Europe. Ramie. — Marché calme, sans changement, les dernières offres sont pour Belle sorte 120 » à 125 - Bonne sorte. 100 » à 115 •* les 100 kg. Vaqi'ix et SchweitzE'B. Le Havre, 21 novembre 1913. aux 100 kg., suivant longueur, couleur : Raphia. — Marché ferme, sans changement, et Ton vend ; Belle sorte supérieure 72 » à 76 *> Courant, choix (>4 » à 70 » Boi&ne qualité 59 » à 62 »' aux 100 kg. en magasin. Matières grasses coloniales. Mercuriale- spéciale du » J. d’.'V. T. ». Par MM. Rocc.4, Tassv et de Roux. Coprah. — Tendance : ferme. — Nous cotons nominalement, en disponible, les 100 kg. c.a.f-r N» 149 — Nov. 4913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 343 poids net délivré, conditions de la place de Mar- seille : C&yldn Suiidrtedi. . . , 79 » Mozambique Siûgapore 77 « Saïgon Macassar 77 - Cotonou . 77 « Manille 76 50 Pacidqu«' (Saaio&) . . . 78 » iîanzibar. . ■ 77 50 Océauio fraat;;aisâ , . . n H •lava Suttdried 78 50 Huile de palme. — Lagos, 80 fr. ; Bonny, Bénin, *8 fr. ; qualités secondaires, 75 fr. les 400 kg.; conditions de Marseille, fftts perdus, prix pour chargensenls entiers. Palmistes. — Guinée, 37 fr. les 100 kg. Mowra (Rassia). — draines oléapinemes. — Nous cotons norrtinalement : Sésaxiio Bombay blanc, grosso graine 47 «à » >» — — pelite graine » à » >* — Jafta (à livrer) ô$i » à. « » — bigarré, Kurrachee » » à » •* p, ^ Lins Bombay bruns, grosse graine. 20 » » xper Ca'wnpore 1)1 à »> » nr °-Tî ) Bombay 43 » à » » arsoi ® ( Hicin Coromandel, nouvelle récolte. 27 » à » » Arachides décortiqTrécs Mozambique 43 » à » » — Coromandel SS » à « Autres matières. — Cotations et renseignements sur demande. UoccA, Tassy et de Roux. Marseill©, 15 novembre 1913. Le Marché en France des Céréales et Maniocs des Colonies françaises. Chronique spéciale du « J. d’A. T. Par M. P. Collin. IHz T onkin/ In do-Chine. — Les affaires sont assez suivies depuis quelques jours, et les cours se maintiennent fermes aux limites précédentes. Pendant le mois courant on a coté : Stitnt ffltarqoeetnt Riz Ssïgon usiné 2.5 » à 27 50 Riz Tonkin usiné 25 25 à 2S » Riz blanc, trié, n» *1 ....... . 27 » à 20 50 — n” 2, importation .... 21 » à 27 50 — no 3 non usiné 20 » à 23 . Riz Cargo, 1 paddv. ....... 21 » à 22 50 _ 50 /, -20 » à 2 -’ » c.a.f. port français. Mais. — De certaines sources qui paraissent des plus autorisées, on signale que la récolte du Da- nube sera plutôt l'eslreinte pour l’automne. On a cependant traité pour expédition sur printemps prochain, aux environs de 43 fr. 25 à 43 fr. 50 c.a.f. Anvers. La provenance de La Plata a été traité pour em- barquement prompt il 44 fr. 40 c.a.f. Dunkerque ou Havre, marchandise logée. En général, la tendance reste ferme et orientée vers la hausse. Racines de Manioc. — Le marché est toujours aussi actif, et on a enregistré, pendant la période sous revue, quelques bonnes affaires d’embarque- ment premier semestre de l'année 4914 à des prix variant entre 40 fr. 25 et 46 fr. 75. Le üottaiit et rembarquement prompt restent inchangés à 10 fr. 23 c.a.f. On l’emarque que la demande devient plus suivie dans certaines régions depuis que plusieurs agronomes ont préconisé l’emploi des farines de manioc et même des racines grossièrement mou- lues pour la nourriture et surtout l’engraissement du gros bétail. Paul Collin. Lille, le 20 novembre 1913. Produits agricoles africaitra sur le marché de Liverpool. Chronique spéciale du » J. d'A. T. ». Par MM. Taylor and Co. Huile de Palme. — De bonnes affaires ont été faites en Begulierset Bénin aux prixavamcés. Lagos est difficile à vendre. Les irréguliers sont rares et en bonne demande. Ouverture ferme. Spot Transit Price 19!5 Lagos Ç 31.10.0 à 31.15.0 30. 7. G Ronny. Old Calabar . . 3?. 2.6 à 32. 5.0 29. 0.0 Gaœeroon .ü, 5.0 à 31.10.0 28.15.0 Bénin 30.17.0 à 31. 0.0 27.10.0 Accra ; . 20 . 5.0 à 20.10.0 20.10.0 Bassara, Half-Jack . . . 29.10.0 à 20.15.0 26.15.0 Brass, Niger New Cal. 29. 1,6 à 29.10.0 26.10.0 Congo 27. 0.0 à 27. 5,0 25.10.0 Sait Pond Kinds . . . . 26.15.0 à 27. 0.0 .25.10.0 Dixeove and Bassn . . . 26.18.0 h 26.15.0 25 . 5,0 Sherbro (ordinaire à lin). 2S.10.0 à 31, 5.6 26. 5.0 h 27. 5.0 Amandes de Palmistes. — En bonne demande, spécialement pour « sur place » ou novembre. Futur, baais fines ; En bonne demande, valeurs novembre/décembre, £ 24-10 0 ; décembre-jan- vier, £24-3; janvier/juin, £ 23-47 'ô. 11 n’y a pas beaucoup d’affaires. „ -1902 Lagos. Cameroon ot fine _ River Kinds . . . .£ 24.11.3 à 24.12.0 20. 11. .3 Bénin. Congo 24. 8.9 à 24.10.0 20. 8.9 Liborian 'i. 6.3 à 24. 7.5 20. 6.3 Gold Coast Kinds . . . 24. 5.0 à 24. 6.3 20. 6.0 Gambia 24, 1,3 à 24 . 2.6 20, 1.3 Sherbro, Sierra Leone . 23. 16.3 à 24,17.0 19.16.3 Caoutchouc. — Meilleurs eu tous grades, à l’ex- ception des Conakry, Niggers, etc. 11 y a une bonne demande pour le caoutchouc de bonne qualité. Cacao. — Sur place : 1.000 bags à 56/- à 61/-. Forvard : quiet f.a.q. 56/6 à 5T/6; fair fermenté à 5t Où 58/6. Pas d’affaires à rapporter. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 149 — Nov. 1913 344 Gingembre. — Oes affaires en Sierra Leone à 18/6 ex-store. Soga lieans. — £ 8-S-O à £ 8-7-6 . Taylor and Co, 7, Tithebarn Street. Liverpool, le 18 novembre 1913. Mercuriale de quelques produits d’Extrême Orient. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par M. J. H. Ghein. Gomme laque. — La baisse s’accentue, ce qui semble prouver que les nouvelles relatives à la récolte étaient, comme il arrive fréquemment, tendancieuses, et émises sans doute pour les besoins de la cause. 11 est vrai, d’autre part, que le manque d’affaires, qui pèse sur cet article comme sur presque toutes les matières premières, peut avoir occasionné la baisse. Quoi qu’il en soit, je cote pour la TN, 216 Ir. et pour PAC, 221 Ir. les 100 kg. c. a. f. Les affaires sont difficiles également en Racines de manioc de Java, avec l’étranger bien entendu. 11 se traite quelques affaires à des prix de plus en plus bas. La dernière cotation étant de 11 fr. 75 les 100 kg. Quant aux Fécules de manioc, les belles sortes sont loujours fermement tenues, mais on est dis- posé à faire des concessions pour les inférieures, en sympathie avec la baisse de la Fécule de sagou qui a baissé à 21 fr. 50. Les Tapiocas de Singapour et de Java se sont à peu près maintenus, et les affaires sont un peu plus animées, les acheteurs ayant compris que les prix actuels ne peuvent que leur être favorables. Je cote donc toujours 32 fr. les 100 kg. pour le tapioca Singapour. En ce qui concerne le Java, il n’y a pas mal d’offres de disponible et de llottant, pour lesquels les détenteurs paraissent être enclins à faire des concessions. Gambier. — L’article est calme à 44 fr. 25. Cire végétale du Japon. — Toujours aussi délais- sée aux environs de 100 fr. Ramie. — La situation n’a guère changé depuis ma dernière mercuriale. Les acheteurs déclarent qu’ils ne peuvent payer les prix actuels et les ven- deurs qu’ils ne peuvent les réduire. Sur offre ferme, on obtient parfois de petites concessions dont l’étranger semble profiter, et une importante usine allemande a traité une centaine de tonnes de Yuenkong à 114 fr., sur un prix de demande de 117 fr. Les belles provenances sont toujours relative- ment moins chères que les qualités moyennes, puisqu’on demande pour la ramie verte 109 fr. et pour le Wuchang 112 fr., ce qui se compare très défavorablement au prix de 114 fr., auquel se sont vendus les Yuenkong. Il va sans dire que les affaires sont extrêmement inactives, mais la ques- tion est de savoir si les acheteurs peuvent tenir assez longtemps pour attendre que les Chinois baissent leurs prétentions. J. H. Grein, 21. rue du Bourg-Tibourg'. Paris, 21 novembre 1913. ACTUALITÉS INFORMATIONS DIVERSES La Ramie en Russie. — Une société vient (le se créer en Russie, sous le nom de « Société Russe pour l’inJustrio de l’ortie » au capital de 2 millions de roubles. Il s'agit évidemment de ramie, et l’entreprise compte effectuer elle-même toutes les opé- rations industrielles : décortication, lila- ture, tissage et teinture. D’après lés procédés qu’elle compte em- ployer, un pond de lilasse prête à être lilée reviendrait à 4 l’oubles 80. On ne nous dit pas s’il s'agit du rouble or ou du rouble argent; nous supposons que c’est de ce dernier qu'il s'agit, ce qui mettrait la lilasse au prix de 700 fr. la tonne; mais ce que nous aimerions savoir, c’est d’où l’on tirera cette ramie. Il est vrai que le climat de la Russie est tel, que nombre de ses parties se prêteraient à la culture de cette plante., si l’on peut trouver uu sol suflisaiu- N» 149 — Nov. 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 345 ment fertile, et surtout la iriain-d'œuvre nécessaire à la mise en en Hure d'étendues suffisantes. IV“ Exposition internationale des Caout- choucs et des industries alliées (Londres, ^4 juin-î) juillet lÜIi) (1). — Nous avons déjà, à plusieurs reprises, parlé à nos lec- leurs de cetle exposition qui promet d'être liés importanle. Le bureau de la Section française est maintenant constitué. Le Ministre des Colonies, l’Administra- tion centrale et le Comité national des Ex- positions coloniales ont été d’accord pour confier les fonctions de Commissaire géné- ral à M. le Professeur E. Perrot, Profes- seur à l’Ecole de Pharmacie. Le bureau de la Section comprend encore un Commissaire général adjoint, M. François, délégué de l’Afrique occiden- tale, et un secrétaire, M. C.-L. (iATiN, docteur ès sciences, chef de travaux du Laboratoire d’.Agronoinie coloniale. Toutes les communications concernant la participation de la France et des Colo- nies françaises à l'exposition de Londres devront être désormais adressées à M. le Commissaire général de la Section fran- çaise (2). L’Agriculture pratique des pays chauds. — Avec son numéro de juillet dernier, notre confrère, dont la fondation remonte à 1901, vient de se transformer. Il est plus exact de dire que, renonçant au patronage officiel qui avait présidé à ses débuts, il continue, sous la même forme matérielle, et sans changement apparent, la publica- tion des études intéressantes auxquelles il nous a habitués, mais il sera désormais publié sous la direction d'un certain nom- bre de personnalités parmi lesquelles nous (1) Rectifions à ce propos une erreur de typogra- phie : le pri.ic du pied carré brut n’est pas 1 sh. 4, mais 4 sh. Des prix spéciaux comprenant le gardiennage, le transport des objets et les assurances, seront faits à MM. les Exposants de la Section française. (2) Comité des Expositions coloniales, 12, rue Saint- Georges, à Paris. Ajoutons que depuis ledébut de no- vembre, M. le Professeur Peiibot se tient, 12, rue Saint-Georges, h la disposition des intéressés, les lundis de 4 1/2 à 6 heures, et M. Gatin, au même endroit, tes vendredis de 4 h. 1/2 à 6 heures. sommes heureux de compter de nombreux amis. M. Edmond Perrier, Directeur du Mu- séum, a bien voulu prendre la première place de ce Comité, dans lequel nous rele- vons entre autres le nom de notre excellent collaborateur M. Jümelle. M. François PicLEEfiRiN assume les fonctions de Secré- taire de la Rédaction. La publication du Journal est, comme par le passé, assurée par M. Challamel, qui lui continuera le caractère de publication élégante que nous lui connaissons. La culture des légumes d’Europe à Madagascar Dans le n" 147 du «J. d’A. T.», j’ai exposé l’état de l’arboricullure fruitière dans le centre de Madagascar; pour com- pléter celte élude horticole, il me paraît utile de montrer succinctement les résul- tats obtenus en culture potagère dans notre grande colonie de l’océan Indien.. La culture dcs'légumes d’Europe a pris dans le centre de Madagascar une réelle importance, principalement dans les envir rons de Tananarive, où il existe, à l’heure actuelle, un certain nombre de maraîchers indigènes fort habiles. Le marché de Tananarive est presque aussi bien approvisionné en légumes que n’iinporle quel marché de France. Je dirai môme qu’il l’est mieux, ou plutôt qu’il Test plus régulièrement, car le climat spécial du centre de Madagascar permet de cul- tiver des légumes toute l’année, en sorte que les maraîchers malgaches ne con- naissent pas de morte-saison. Cerlains légumes ; Choux, Carottes, Ha- ricots, Navets, Pois, Poireaux, Betterave, Céleri, Salsilis, etc., se cultivent avec une grande facilité, et leur production régu- lière a été assurée dès les premières années qui suivirent l’occupation française. Il est jusle de signaler que M. le Général Galliem a exercé, sur le développement de l’horticulture à Madagascar, et particuliè- 348 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 140 — Nov 1913 reraent sur celui ilc la culture des légumes, une influence considérable. Soucieux du bien-être de ses soldats, le Commandant en chef du Corps d’occupation avait pres- crit que chaque poste militaire fût pouivu d’un jardin potager. Le.s militaires détachés dans l’intérieur du pays rivalisèrent d’entrain pour doter leur poste du plus beau jardin, et dès 1899 et 1900, on pouvait admirer dans certains postes des cultures de légumes qui fai- saient le légitime orgueil du personnel européen de ces postes. Des postes militaires, la culture des légumes s’est répandue chez les indigènes, mais elle s’est surtout localisée aux envi- rons de Tannnarive et des agglomérations desservies par la voie ferrée qui relie la capitale à la côte Est . La population curo- jiéeniie assure un écoulement régulier aux légumes, et la voie ferrée permet de les expédier vers les régions côtières, où les légumes d’Europe ne poussent pas très bien. Ainsi que je viens de l’exjjoser, dans les pi’omières années qui suivirent l’occu- pation, seuls les légumes usuels étaient cultivés. On admettait a priori que cer- taines autres plantes potagères : Artichaut, Asperge, [Choux-lleurs, etc., ne devaient pas réussir sous le climat du centre de Madagascar. Les premiers Arlichauis et les premières Asperges furent produits à la station de Nanisana en 1899. Depuis cette époque, ces légumes se sont répandus. Un de nos compatriotes, M. (’tEonoEu, a créé à Antsi- rabe, petite ville située à IbO kilomètres au sud de Tananarive, une aspergerie qui ali- mente depuis six ou sept ans Tananarive. Les asi)ergos récoltées par M. Geouoeb sont aussi belles que les belles Asperges d’Ar- genteuil. Les maraîchers de Tananarive apportent des Asperges au marché, mais en général, ils ne savent pas très bien les cultiver. U Artichaut est produit maintenant en abondance ; il fait son apparition sur le marché à la lin de I hivernage et pendant la première partie de la saison sèche. Les indigènes cultivent l’Artichaut, mais c'est surtout M. Pastor, directeur de la Com- pagnie Lyonnaise de Madagascar, qui pro- duit les Artichauts qui.se consomment à Tananarive. L'horticulture malgache a. d’ailleurs, trouvé son Mécène en M. Pastou, qui s’est assuré la collaboration d'un très habile praticien, M. IJonmartin. M. Pastor possède en dehors de 'Tananarive une maison de campagne entourée d'un splendide jardin où les légumes, les fruits et un peu les tlcurs sont cultivés avec autant de soin que de succès. Cette année, il est sorti de ce jardin des Asperges énormes, dont les pareilles se voient rarement en France. Le Chou-fleur fut hien longtemps con- sidéré comme une plante difficile à cul- tiver. Jj(.'S maraîchers malgaches ne le produisent que depuis quelques années. Les premiers Choux-fleurs furent récoltés par M. IJoN.MARTi.N, à Amhoasary, près de la forêt, vers 1901). Actuellement, ce légume est produit eu abondance par les Malgaches, et en avril, mai, juin et juillet, on trouve sur le marché do Tananarive de beaux Choux-lleurs à bon marché. Le climat a sur les légume.s une action très marquée. La culture potagère présente d’autant moins de difticullé, qu’on se rap- proche plus de la forêt. Dans le voisinage de la forêt, il se produit très fréquemment, en saison froide, des bruines intenses, le temps est moins ensoleillé qu’à Tananarive où, pendant huit mois de l’année, il ne pleut pas du tout, et les légumes y viennent beaucoup mieux. Sur la côte, la culture des légumes n’est possible que pendant la saison fraîche. A Tamatave, en saison froide, on peut cul- tiver sans difficulté la plupart des légumes, qui se développent avec une extraordi- naire rapidité. Malheureusement, pendant l’hivernage, il est à peu près impossible de faire pousser les légumes d'Europe à la côte. D’ailleurs, à mesure que 1 on descend vers le Sud, la culture potagère devient plus facile, et à Fort-Dauphin elle N» 119 — Nov. 1913 JOURNAL D'AGRIGULTÜRK TROPICALE 347 ne présente guère plus de ilifficiiltè qu'à Tananarive. On n’a pas encore essayé de produire ■des ffraines de légumes dans le centre dé Madagascar. On admet a priori ([wc la chose estdilTicile sinon impossible, parce que les légumes dégénèrent dans les pays chauds. Cette opinion paraît discutable, et il est possil)le qu'un jour prochain ou arrive à démontrer que la production des graines potagères est parfaitement possible dans les parties montagneuses. Le Fraisier, <{uoique plante fruitière, est cultivé au potager. Il convient donc, pour l'ordre, d’en parler ici. Cette plante existe depuis une vingtaine d’années à Tanana- rive, mais au début, elle n’était cultivée que par deux ou trois personnes. De- puis l’occupation française, cette culture s'est beaucoup répandue. Ce sont les Frai- siers des « Ouatre-Saisons » qui sont le plus cultivés.. le crois bien que dans tout le centre de l'île, entre IjOO et 1.700 m. d’altitude, le Fraisier des « (Jualre-.'^aisons » produit plus qu’en France. Les jeunes plantations fournissent des fruits très développés et toutaussi savoureux que ceuxqu'on récolte en Europe. En septembre, octobre et no- vembre, on achète pour 10 ou l.'i centimes une belle assiette de Fraises sur le marché de Tananarive. Les Fraisiers « à gros fruits » ont moins bien réussi que les Fraisiers des «Quatre- Saisons» jusqu’à présent. Leur culture est très peu répandue chez les indigènes. M. P.isTOR a cherché à acclimater les Frai- siers à gros fruits, et l’année dernière on pouvait voir dans son jardin plusieurs planches de Fraises «Docteur IMorèrc». Les plants obtenus de semis ont fructifié l'année dernière d’une façon satisfaisante, et l’adaptation de ces Fraisiers aux condi- tions climatologiques du centre de Mada- gascar peut être considérée comme une chose acquise. Il n’est pas sans intérêt de signaler qu’à la côte, les Fraisiers à gros fruits l’éus- HissentmieuxquelesFraisiei’s des « Quatre- •’^aisons». Fin 1903, 1904 et 1903, étant en service à Tamatave, j’ai pu obtenir plu- sieurs récoltes de grosses F’raises, alors que les Fraisiers des « Quatre-Saisons » se sont toujours refusés à fructifier. LesFraises de la côte sont, d’ailleurs, à peu près insi- pides, mais malgré toutellessontaccueillies aveejoie sur toutes les tables. 11 faut avoir habité les régions tropicales, et avoir été privé pendant des mois et quelquefois des années de fruits de France, pour com- prendre tout le plaisir qu’un plat de F’raises, môme très médiocres, peut procurer à ceux qui vivent aux colonies. A. F'.rucnÊRË, hispoctenr d’Agricullure Coloniale. Adjoint au Ciief de ia mis&ton permanente il'aîîTicuUure coloniale. Le Musée Commercial du Brésil à Paris. Le 15 novembre dernier, anniversaire de la proclamation de' la République brési- lienne, au Rureau de Renseignements du Brésil à Paris, le Ministre pénipotenliaire du Brésil inaugurait le Musée commer- cial, exposition permanente des [)roduils du grand Etat sud-américain. A celle fête des yeux et de l'esprit, à laquelle se firent un agréable devoir tl’assister la plus grande partie de In colonie brésilienne et de très nombreux F’rançais appartenant au commerce, à l’industrie, s’occupant de sciences, de mise en valeur de nos colonies et des pays tropicaux, le « .1. d’A. T. » avait été aimablement convié. Il tientaujourd’hui à apporter son tribut d’éloges à M. le D' Del- rni Garros B. .SrevA, Directeur du Bu- reau, et à ses dévoués collaborateurs, pour avoir, en quelques semaines, réalisé ce tour de force de présenter sous une forme parfaite, aussi plaisante que hautement instructive, une revue des richesses natu- relles de leur patrie. La grande salle est réservée aux plus importants des produits brésiliens ; le café, le caoutchouc, le maté, le cacao, le tabac, le coton, le sucre. Fm ce qui concerne le café, on y voit soixante-dix types com- merciaux, dont vingt-deux types brési- liens, provenant des « fazendas » men- 348 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 149 _ 1913 ionnées. Tous les types de caoutchouc du Ih’ésil sont représentés, et il en est de même pour le cacao, le tabac, le coton. La salle des produits agricoles contient quantité d’échantillons de riz, blé, maïs, manioc, haricots, piment, les diverses farines, etc..., les graines oléagineuses, ré- sines, cires végétales, les fruits divers, de- puis r « abacaxi » (var. d’ananas) et la man- gue, jusqu’au raisin de table qu’on cultive près des grandes villes du Sud. Trois salles encore sont réservées aux plantes médici- nales (salsepareille, ipéca, jaborandi, etc...), aux plantes à libres et à une remarquable exposition do bois do toutes natures (palis- sandre, bois de rose, etc...). Dans la salle de travail se trouve une fort belle collec- tion d’insectes et d’animaux aquatiques : -nous signalerons particulièrement les co- cons de vers-à-soie, et les fameuses grosses crevettes roses, les «camaroos», dont les plus réi)utées sont pêchées à Maranhao. Enfin, c’est une collection imposante de minéraux le.s plus divers et de pierres pré- cieuses. C’est dire quelle excellente docu- mentation fournit cette exposition avec ses notices explicatives, scs cartes, dia- grammes, tableaux et collections de pho- tographies, documentation que complète une bibliothèque contenant 9.000 ouvrages ou documents sur le Brésil. Tous ceux qui ont vu, au Brésil même, quelles extraordinaires richesses peut fournir son sol, retrouvent avec plaisir les produits si variés de l'immense République ; et ceux qui ne le connaissent que par les livres et les expositions internationales, ont été émerveillés par la diversité des res- sources, qui permet de faire voisiner dans cette exposition le cacao et le blé, le caout- chouc d’IIévéa et le maté. Baris possède donc maintenani, grâce au Gouvernement Brésilien, un nouveau Musée hautement instructif, qui ne le cède en rien, pour la richesse et l’heureuse dis- |)osition des collections, au Musée com- mercial de Rio de Janeiro. Chacun peut aller s’y documenter : la bibliothèque per- met à quiconque de compléter l’enseigne- ment du Musée, On est assuré d'ôtre ac- cueilli dans cette dépendance du Ministère de l’Agriculture de la Fédération, suivant cette légendaire hospitalité brésilienne, qui est faite d'exquise courtoisie et de char- mante cordialité (1 ). Y. G. Germination des graines d’ « Eiæis guineensis ». On sait que, pai’mi les nombreuses diffi- cultés que présente la multiplicalion par semis du palmier à huile, l’une des prin- cipales réside dans l’irrégularité de la germination des graines. Le « Bllanzer » (n“ 17, 1912) recom- mande le procédé suivant pour régulariser la germination de ces semences : On place les fruits dans une caisse ou dans un sac et on les y laisse séjourner une semaine. Il se produit de suite une éléva- tion de température et une fermentation. Ces graines germent alors très régulière- ment. Ce résultat est attribué, d’une part à la disparition de l'huile, ce qui faciliterait l’entrée de l'eau nécessaire à l’imbibition de la graine et, d’autre part, à l’élévation de la température, qui exercerait une action stimulante sur la germination. Ce procédé, qui rendrait de grands ser- vices si son efficacité était reconnue, ga- gnerait évidemment à èlrc expérimenté d’une manière quelque peu scientifique. C. G. La désinfection des graines de Coton en Algérie. Un arrêté paru au « Journal Officiel de l’Algérie», aumoisdejanvicr dernier, porte interdiction de l’importation des graines de coton, de toute provenance, encore pourvues de bourre. De plus, les graines (1) Le Musée est ouvert au public, dés maintenant, tous les jours, sauf les dimanches et fêtes, au Bureau de Henscignements du Brésil à Paris, 191, rue Saint- Honoré. N» 149— Nov. 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 349 importées siibiront une désinferlion par les soins d’agents techniques désignés par le Gouvernement Général. Celte désinfec- tion aura lieu au moyen soit d’acide cyanhydrique go/eux, soit au moyen de hichlorure de mercure. Les manœuvres frauduleuses, soit qu’elles aient eu pour résultat l’introduction sans déclaration, soit qu’elles aient abouti à de fausses dé- clarations, sont punies de peines très sé- vères, amende et prison. On ne peut qu’applaudir à la décision du Gouvernement Général qui, au moment où la culture du colonnier dans notre grande province de l’Afrique du Nord tend à se développer, prend les mesures nécessaires contre l’envahissement pos- sible de ses cultures par les parasites, hélas trop nombreux, qui désolent en particulier l'Amérique du Nord. Machine à refendre les noix de Coco. Nous avons décrit autrefois (t) une machine simple pour ouvrir les noix de coco. Le constructeur présente aujourd’hui un modèle basé sur le môme principe, mais beaucoup plus perfectionné, et faisant Un travail plus complet. Dans le modèle primitif, un levier ma- Ueuvré à la main entraînait l'abaissement des trois couteaux, dont la direction forçait la noix à descendre et à se coincer entre eux. La noix était séparée en trois parties, les couteaux allant presque jusqu’à l’amande. Dans le nouveau modèle, il y a deux jeux de trois couteaux disposés verticale- ment, le jeu supérieur fixé dans un plan Vertical, mais pouvant tourner dans un plan horizontal, au moyen d’un volant solidaire de leur monture. Les couteaux Inférieurs sont reliés à un levier à contre- poids, qui permet de les faire monter lorsque la noix a été placée entre les deux jeux. En appuyant le pied sur le contre- poids, on entame l’enveloppe fibreuse de (1) Voir II J. d’A, T. », n» 43, janvier 1905, p. 29. la noix, et on fait alors tourner le volant supérieur qui permet d’achever l'ouver- ture de la coque en trois, en lui imprimant un mouvement de torsion qui amène la rupture complète des trois parties sans détériorer la fibre. Cette machine qui ne pèse que 120 kg., et est par conséquent transportable, permet, paraît-il, d’ouvrir et de défibrer lOü noix à l’heure. F. M. L’Oryzanine et son action physiologique. Des expériences récentes ont démon- tré (1) que les poules, les pigeons, les souris, et divers autres animaux qui avaient été nourris exclusivement avec du riz dé- cortiqué, deviennent malades et subissent une très forte diminution de poids. Ce phénomène est dû au défaut, dans ce riz, d’une matière absolument nécessaire à la vie animale. Cette substance indispensable a été isolée des enveloppes de riz à l’état {)ur, et a été désignée sous le nom d’Oryza- nine. L’Oryzanine piésentc ainsi une impor- tance particulière dans l'économie de la vie animale, au milieu des substances azo- tées, grasses et hydrocarbonées et des sels minéraux. Ces dernières matières ne peu- vent, sans elle, entretenir aucune fonction physiologique. Ce nouveau corps serait, d’après les auteurs, indispensable à la vie, car un régime quelconque, qui en est dépourvu, est impropre à la nourriture des animaux. Un régime, artificiellement composé d’albumine, de graisse, d'hydrates de carbone et de sels minéraux, ne permet la vie des animaux que pendant un temps très court, s’il n’est pas mélangé d'Üryzanine. Notammeiil, les chiens ne peuvent soutenir leur existence avec de la viande bouillie et du riz décortiqué, et dépérissent entièrement après trois ou quatre semaines; mais quand on donne (1) ü. Suzuki, T. Schima.iiüh\ et S. Odake, in » Jour- nal of the College of Agriculture, Impérial University of Tokyo », 13 mars 1913. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE NM49 — Nov. 191» 3?Î0 quotidiennement, k un chien épuisé, .1 grammes d’extrait alcoolique ou 0 giv 3 d'Ory/aninc, il se remet vivement. I>a dillusion de rUryzanine dans les divers aliments est assez grande. Mais, au Japon, le riz décortiqué forme un aliment type du peuple, et l’absence d’Oryztmine peut souvent intervenir, en particulier, chez certains individus se nourrissant |)eu ou mal et sans varier leur alimentation, et travaillant dans les ateliers, les magasins on les prisons. des phénomènes sont-ils dus seulement k l’absence d'Oryzanine? De nouvelles ex- périences sont évidemment nécessaires pour fixer ce point si important; mais on a remarqué, depuis plusieurs années, en Extrême-Orient, que le béri-béri atteignait surtout les hommes se nourrissant exclu- sivement de riz décortiqué, et la plupart des médecins locaux attribuent la diffusion de cette maladie k cette alimentai ion dé- fectueuse. En tons cas, les auteurs du tra- vail que nous signalons ont isolé dos enveloppes du riz une substance intéres- sante nouvelle, qui, si elle n’a pas le rôle absolu qu'ils lui attribuent, doit présenter des propriétés physiologiques spéciales qu'ils sont actuellement en train d'étudier. A. lllO&EltT. A propos de la saignée des arbres à Caoutchouc par l’électricité. Nous avons déjà signalé à nos lecteurs (« J.d’A.T. »,n°142) le procédé de rîngé- nieur G. von Hassel pour la saignée des arlires à caoutchouc par l’électricité. Dans la note que nous lui avons consacrée, nous disions notamment : « Quel coagulant em- ploiera-t-on, <[ui permette de conserver intact jusqu’à soixante jours un caout- chouc qu’on n’anra ni fumé, ni séché? » Notre confrère, « Gummî Zeitung » (n° 41 , 11 juillet 1313) a publié une lettre de l’in- génieur donnant quelques détails complé- mentaiires, et répondant uotaraoient à la question que nous venons de rappeler. Les godets, placés sous cliaque couteau, contiennent comme coagulant de la créo- sote; chaque godet est tapissé d’une subs- tance feutrée, du papier buvard au besoin, qui absorbe l'eau en excès. Bon antiseptiquCT la créosote doit conférer à la gomme une bojine aptitude à la conservation. Mais il reste à démontrer que, comme coagulant dans un pareil système, elle donne une gomme de qualité égale à la « line hard cure ». On peut se demander aussi com- ment on remplit les godets avec le coagu- lant : à la main sans doute? Le fait-ou souvent ou tous les deux mois? Dans 1eu dilférent de celui des antres provenances.- M. Sc.iiAEFFEB indique que l'àge d’exploi- tabiliti' a été fixé à (lualre-vingls ou cent ans, âge auquel les arbres, auront vraisem- blablement le diamèti e de 0 (iO. Il con- vient do faire remarquer que le diamètre de (30 centimètres, môme à 1 mètre du sol, représente pour la bille éqiiarrie une sec- tion bleu petite, dont le côté n’excédera pas ;iü centimètres, nue fois l’aubier enlevé et la vive a^'de obtenue. Or une bille de moins do 30 de côté est p(‘u marchande, et il faut arriver à au moins 40, et mieux .'iO, pour (jue les prix do v('nte soient avanta- geux ; le diamètre de 80 centimètres pour l’arbre exploitable semble donc devoir s’imposer, et cela jioul correspondre à cent vingt-cinq ou cent trente ans à .lava. Les tecks qui arrivent actuellement do Java sont remarquables par leurs dimen- sions ; nous en avons vu récemment au Jluvre. arrivés en août dernier, et qui attei- guent (10 centimètres de côté, équarris à ''’ivc arête; le Service forestier laisse donc ''X[doiteren ce moment des tecks beaucoup plus âgés. Au Siam et en llirmanie, on exploite aussi beaucoup plus lard ; dans ce dernier pays, le Service forestier a com- •^lencé à faire le recensement des peuple- ^lonls et s’occupe de leur aménagement ; il a cru devoir lixer la révolution à ^^l't quatre-vingts ans. (1) U) Gf. U. s. Tiiori- : A no-le on sorae staüstical and ''*her information regardins Uie Teak Forests in Bur- Calcutta 1911. 33” A cet âge, les arbres ;iuronl en moyenne 70 centimètres de diamètre. En ce qui concerne la taille dtes billes équarries et leurs usages, exposés dans le ta- bleau ci-dessus, nous ne, civjyons pas qu’on trouve, si ce n’est tout à fait exception- nellement, des [toulres de 8ll centimètres de côté. Au surplus, de t(ds bois ne seraient pas particulièrement intéressants, car les usages auxquels on les consacre n’exigent pas de telles dimensions. Les bois employés dans la marine, à ctiiise de leur résistance à l’humidité (c(‘S bois ne jouent pas), servtuit surtout à faire des bordages, des [ilancbes de pont, des mains-cou ran tes et des châssis pour les aménagements extérieurs; plus rarement, ils constituent des revêtements; ils sont, potir c(' (b rnier usage, l'ort recher- ehés par les usines de eonslrnction de maté'riel de chemin do fer. Le teck durcit notablement avec l'àge, ce qui le fait aussi rechercher pour les constructions navales. Mais les tecks ih' .lava sont pins durs, moins faciles a travailler tpie les lecks du Siam ; ces derniers sont surtout pins longs, ce qui les rend indispensables pour l’éla- hlissement de certaines |)iéces. 'l'amlis (jue les billes de teck du Siam alleigneiit con- rammonl 9 à lü mèltes, et jusqu’à 12 mètres, avec une moyenne de 7 à 8 mètres, colles de teck de .lava se présentent en billes courtes depuis 2“,.'5I) 'issii;r. Sur quelques nouvelles graines oléagineuses coloniales Par M. A. Hébert. Les graines oléagineuses et les produits qu’on en peut tirer ne constituent pas une des parties les moins intéressantes de notre patrimoine économique colonial, et le « J. d’A. T. » s’en est parfaitement rendu compte puisqu'il publie dans ses colonnes toutes les recherches relatives à cette branche de nos ressources exotiques. Nous rappellerons, à ce sujet, un article d’en- semble de M. H. Jemeele (octobre 1912), et des études successives sur les graines ou les huiles d'E/ans et de lîaobab (mai 1913), de Ra/j/iia et de Cocos oleracca (juin 1913), de Kukui (juillet 1913), du Ihlnheia Thoiiarsii et du ■lal.rnpha niahafalensis (août 1913', du Plukcnctia ro/(o/j//ora(sep' Iembrel913), du Camcllia Sasnriqiia (octo- bre 1913), seulement en ce qui concerne les nouvelles espè.ces signalées récem- ment dans nos colonies. Il convient d’y ajouter maintenant diverses graines, dont un certain nombre ont été étudiées par nous d’une façon assez détaillée, ou tout au moins su.sccptihle de nous fixer sur leur composition et leurs einjilois possibles. Afrique occidentale. — l’anni les nou- velles graines oléagineuses signalées récem- ment dans l’Afrique occidentale française, nous citerons les suivantes qui nous ont été communiquées par M. Aeg. Luevaeier : Le Pentadesma leucanlha A. Chev. est une plante de la famille des (luttifères ou Clusiacées, constituée par un arbre de 2.3 à 30 m. de hauteur, de 30 à 60 cm. de dia- mètre, donnant un bois très dur, blanc rougeâtre à l’état frais, devenant brun en vieillissant. Les fruits sont charnus, très gros, indéhiscents, sphéro-ovoïdes, pointus au sommet, contenant sous un péricarpe gris assez épais une pulpe gris jaunâtre et de 3 à 10 graines ovoïdes, grosses, ru- gueuses, longues de 3 cm. sur 3 cm. de large, sans albumen, pesant environ indi- viduellemonl 21 gr. Ces graines, broyées et épuisées parla benzine, lui abandonnent environ 50 °/o de matière grasse. L’échan- tillon que nous avons eu en notre posses- sion n’était malheureusement pas assez important pour nous permettre de déter- miner les constantes de cctie substance; mais son bon rendement paraît devoir lui assigner une place honorable parmi les sources industrielles de matières grasses. On ne saurait en dire autant d'une autre plante de la même famille que la précé- dente, [' Ochrocarjnis africanKS Oliv., qui est constituée par un arbre de 23 à 35 m. de hauteur, îi tronc de 60 cm. à l'",20 de diamètre, ayant des accotements à la base s'élevant jusqu’à l"‘,20du sol, donnant un bois rouge sang, moyennement dur, pou- vant être employé en menuiserie. Les grai- nes de cet arbre, pesant 28 gr. on moyenne, sont employées par les llondoukou pour faire de la graisse. Le fruit de la grosseur des deux poings, contient une pulpe jau- nâtre cofnestiblc, entourant trois gros noyaux. 101) parties de fruits entiers ren- ferment 60 parties d’amandes environ. Lc^ amandes, broyées et épuisées par la ben- zine, lui ont abandonné à peu près T gr- de graisse pour 100 gr. d’amandes. Le ren- dement est donc très faible et incompatible avec une extraction industrielle. Une autre espèce, encore indéterminée, de la famille des Méliacées, le Carapa sp-, donne une graine dont l’enveloppe pré- sente une épaisseur de 0""“,3 à 1 mm. el iN» 1;‘;0 — Déc. 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROIMCALE 339 renfermant une amande huileuse de 2 à 3 cm. de longueur sur 1 cm. 3 à 2 cm. d’épaisseur, pesant environ 3 gr. et corres- pondant en poids au.v deux tiers de la graine. Les amandes broyées, soumises à l’ex traction benzéniquo, lui abandonnent 38 d’une matière grasse, blanc jauniltre, solide à la température ordinaire, fondant à 21®, d’une densité de 0,913 à l’état fondu, et dont les constantes correspondent à celles d’une graisse peu siccative et qui, en raison de ses rendemeuls assez avanta- geu.x, pourrait être employée aux mêmes usages que la plupart des beurres végétaux. Lue autre source de matière grasse, qui est intéressante aussi à un autre point de vue, consiste dans les fruits séchés au soleil de Sorindeia oleosn A. Cbev., qui provenaient d'un arbre commun au Soudan. Ce sont des fruits formés d'un noyau entouré de pulpe et de la grosseur d’une cerise, et qui ont deux usages indigènes : la pulpe ou péricarpe, constituant les trois cin- quièmes du fruit, est sucrée et renferme environ, à l’état frais, 2 ®/„ de sucres réduc- teurs formés d'un mélange de glucose et de lévulose, ou mieux de sucre interverti. On fait fermenter ces fruits dans le pays d’origine pour en obtenir une boissom plus ou moins alcoolique et rlu genre (tu cidre, mais qui, en tout cas, ne peut certainement être que très peu riche en alcool. D’autre part, l’amande do la graine pro- prement dite, qui forme le noyau du fruit, est très oléagineuse; on en extrait de l’huile et on en fait du savon. Ces noyaux, qui constituaient les deux cincjuièmes des fruits secs, renfermaient 21 d« ces niêmes fruits secs en amandes. Celles-ci, après broyage, abandonnaient aux dissol- vants une matière grasse dont la propor- tion atteint 23 °/o des fruits secs. Cette substance était à peu près solide à la tem- pérature ordinaire, de couleur brunâtre; sa densité était de 0,889 à 17®, elle fondait 'I 1(i-1.7® et se solidifiait de nouveau à 12-13“; SOS constantes la rapprochaient des luiiles d’une certaine siccativité. Nos re- ^hercheâ ont montré qu’elle était formée ])Our le quart d’acide oléique, et que les trois autres quarts étaient constitués par des acides gras saturés, mais d’ordre rela- tivement inférieur puisqu’ils fondaient à 44-43". L’usage de cette graisse pour la préparation du savon se comprend ain«i parfaitement ; cetle substance grasse, d’une part, ne paraissant pas comestible, et, d’autre part, donnant des acides gras à point de fusion trop bas pour servir h la fabrication de bougie ou môme de chan- delle. En dehors de ces reeborebes que nous avons poursuivies au point de vue chimi- que (I), notre confrère « Les Matières Grasses « a signalé récemment comme ayant été essayée industriellement la ma- tière grasse extraite des graines de Lophira Alata et de Lophirn Procèra(2), provenant de Sierra-Leone et du Soudan. Les graines du Lnphira Procura sont connues à la Côte de l'Or .sous le nom de Kakir, elles sont coniques et ne contiennent qu’une seule amande. Les enveloppes sont rouge brun, minces et fibreuses et faciles à rompre; ramamle est tendre et blanche et constitue environ 73 des graines dont le poids moyen est de 9 gr. 83. Cesamandes fournissent plus de 53 d’une graisse consistante, couleur crème, qui convient particulièrement ponr la préparation du savon. Les graines du Laphira Alata contien- nent des amandes dont le rendement en graisse est inférieur et ne dépasse guère 40 “/o", celte matière grasse se rapproche très sensiblement de la précédente par ses constantes et peut évidemment être em- ployée aux mômes usages. Les tourteau» provenant du traitement de ces graines ont une couleur brune, un goiit amer et une saveur fortement astringente qui les ren- dent inutilisables pour l’alimentation du bétail; quoiqu’ils soient assez peu riches en matières azotées, ils pourraient servir (1) <( Les .Matières Grasses >>, n- 46, p. 2602; n“ 62, p. 2814. (2) O Les Matières Grasses », n" 56, p. 2950; no 57, p. 2976. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N- 150 — Déc. 1915 3f)0 comme engrais, mais leur valeur serait inférieure à celle des tourteaux de colza, de colon, de ricin. Ils ont été cependant cotés 7.0 fr. la tonne à Liverpool. Les avis sont défavoraMes, quant à la valeur comestible de ces graines, en raison de leur goût et de leur acidité; mais au point de vue de la fabrication du savon, les firmes qui ont extrait les matières grasses assurent qu’elles valent pour cet usage l'huile de palme, et qu’elles pour- raient être cotées 750 è 77.5 fr. la tonne à Liverpool. Afrique orientale. — Des essais prali- ques ont été également tentés au point de vue des graines oléagineuses de la Telfairia Pedata (I), plante grimpante appartenant à Tordre des Cucurbitacées et qui se ren- contre à l’état naturel dans l’Afrique orien- tale, ù Zanzibar et à Demba. Ces graines sont plates, de forme circulaire irrégulière et d’une épaisseur de 3 à 3'"“5; leur poids moyen est de 4 gr. 9. Elles se composent approximativement de 11 °/o d’écorce fibreuse, 38 7o de cosses el5t “/„de noyaux ; ceux-ci donnaient un rendement de près de 00 7o d’une huile visqueuse, légèrement rougeâtre, renfermani des acides stéarique, palmitique, telt'airique et un oxyacide non identifié de formule G’*IT*"0L Cette huile est non siccative et présente un goût agréable et légèrement doux; elle convient très bien pour la fabrication du savon elles indigènes l’emploient comme huile comes- tible. Cetemploi, dans nos contrées, paraît cependant subordonné à la découverte d’un procédé bon marché pour la décorti- cation, car l’enveloppe de la graisse con- iient une substance très amère qui donne un goût fort désagréable à riiuile. Le tourteau obtenu, après expression de riiuile, est très riche en matières azotées; il pourrait sans nul doute être utilisé pour l’alimentation du bétail, à condition d’ètre préalablement décortiqué, toujours en raison de la substance amère contenue dans la cosse. Malheureusement ce décor- ai) O Bulletin of the l'nperial .Institute », Londres, t. lü, p. 22;i. tiquage, trop onéreux quand il est fait à la main, n’a pu encore être réalisé mécani- quement d’une façon pratique, à cause de la nature fibreuse de l’enveloppe. Cepen- dant des lots de graines ont été vendus à Hambourg et à Marseille, où ils ont été colés 30 fr. le quintal. L’objection réside donc dans la matièie de saveur amère que contient la cosse de la graine, et dans la difficulté du décorli- quage permettant la ju’oduction d’une huile comestible. Madagascar. — Sur le versant oriental de Madagascar, les indigènes utiliseut pour l’extraction de l’huile les graisses de divers arbres, notamment de plusieurs espèces de Si/inphonia, plantes delà famille des Clusiacée.s. Parmi celles-ci, dans la forêt d’Analamasaotra, il en est une que les habitants de la région appellent Kizalohy et que MM. .Iumelle et Perrierde la Hathie, qui font étudiée botaniquement, ont dénommée Sj/mphonia laevis[\). Elle est constituée par un arbre de 10 à 15 m. de haut, exsudant une résine jaune d’or brunissant à l’air, possédant des feuilles persistantes, à pétiole grêle de 7 à 8 mm. Le limbe, de 6 à 7 cm. sur 2 cm. o est deltoïde à la base, puis arrondi vers le sommet qui est mucroné. Les fleurs sont rouges et disposées par 3 à 5, en fausses ombelles aux extrémités de courts rameaux; les pédicelles ont 1 cm. b de longueur; les cinq sépales sont rosés, ovales, obtus, de 7 mm. sur 7, peu iné- gaux et atteignent largement le sommet de l’ovaire; le tube staminal est mince et appliqué contre le pistil. Chacune des cinq phalanges est à trois anthères. L’ovaire, à cinq loges multiovulées, est sphéroconiqne et se continue par un style court et trapu de 5 mm. sur 3 ; les cinq branches du stigmate, cylindroconiques, sont bien étalées en étoile. Les fruits sont de petites poires renversées présentant Icui plus large diamètre vers la base; ü® (1) Sijmphonia à graines grasses de l’Est de Mada- gascar; H. Jumelle et H. Perhiebdela B.\THiEin » .^gU' culture des Pays chauds », 1913. N” loO— Déc. I9i:{ .lOURNAL D'AGRIGULTUHE TROPICALE ont S cm. de hauteur sur 6 cm. de largeur maxima. C’est en raison de leur surface lisse que le nom de laevis a été donné à ce Symiihnnia. A l’intérieur, les loges sont inégales et il y a, au total, quatre à six graines polyédriques, de 2 cm. delongueur sur \ cm. h de largeur. Une autre espèce, dénommée Kizavavy dans le pays, signalée par M. Louvel, direc- teur du Service forestier à Madagascar, et appelée Syniphonia Louveli par les mômes l)otanistes, MM. Jumelle et l’EnniER ue la Batiue (I), est constituée par un arbre de 20 à 2o m. de hauteur, à tronc droit, dont la résine, d’abord jaune, devient brune, comme dans le cas précédent. Les feuilles sont petites et coriaces; le pétiole, court et un peu épais, a de 3 à îi mm.; le limbe est ovale, anguleux à la base et au sommet; ses dimensions ordinaires sont de 33 mm. sur 15 à 13. Les fruits sont volumineux, coni(|ues, de 10 cm. do lon- gueur sur 10 de. largeur; leur base pré- sente cinq légères cotes arrondies. La paroi de ces fruits est très épaisse (2 cm. 5); ils renferment environ quatre graines de 20 à 25 mm. sur 15 à 18 à l'état frais L’étude chimique des graines de cos deux espèces de Syniphonia, qui est encore inédite à l’heure actuelle, nous a montré qu’elles fournissaient 35 <à 40 "/ode matières grasses, jaune foncé, de consistance p<à- teuse, de densité 0,872 et 0,879 à 20", fusibles toutes deux à 15-16", et dont les constantes physiques sont sensiblement identiques. Les séparations des acides gras et leur fractionnement les indiquent for- mées d’acide oléique (60 "/„ environ) et d’acides magarique, araebidique, laurique et caprique (40 "/„ environ). La forte pro- portion d’acide oléique contenue dans ces graisses démontrerait leur emploi possible pour la savonnerie, et le point do fusion élevé (55") du mélange d’acides solides les indiquerait propres à la sicarinerie. (Juant aux tourteaux provenant de.l’extraction de 3() l la matière grasse, et qui sont également de composition très voisine pour les deux espèces de Syniphonia étudiées, ils sont peu riches en matières azotées et mémo en hydrates de carbone assimilables ; ils pour- raient, en tout cas, servir d’engrais. Ces graines oléagineuses présentent donc un grand intérêt au point de vue de leur utilisation industrielle. Malheureusement, le nombre des arbres qui les produisent tend à diminuer fortement, par suite du déboisement continu du versant oriental de Madagascar. Déjà, entre le Mangoro et le Matitana, presque tous ces arbres ont disparu avec l’ancienne forêt. Comme le font remarquer MM. Jumelle et Periueii de LA lUTniE(l),il serait vraiment urgent de prendre des mesures pour que, plus an nord tout au moins, l’œuvre de dévasta- tion fût arrêtée. Extrême-Orient. — Parmi les nouvelles graines utilisables, originaires derExtrême- Orient, il convient de citer le Cay-Sen (2), petite graine issue d’une Sapotacée, encore non idenlifiéeet qui doit être un /tesm ou un peut être P. Kraiitziamini ou P. Treithii qui sont des producteurs de matière gutto'ide bien connus. L’arbre qui fournit cette graine atteint, à l’àge adulte de quinze ans, 15 mètres de hauteur et l"’2ü de cir- conférence ; la floraison a lieu en mai et la fructilication en décembre. Le fruit est une baie verte, légèrement jaune à maturité, dont le mésocarpe comestible sert surtout à la nourriture des oiseaux et des singes de la forêt, et u’esl même pas dédaigné des Annamiles. Ce fruit a les dimensions d'une grosse olive et ne contient qu’une seule graine à enveloppe cartbacée et vernissée. La graine de Cay-Sen est petite et me- sure 24 millimètres de longueur sur 10 de Ifirgeur et 5 d’épaisseur; le poids moyen d’une graine est (le I gr. 30 ; elle est pourvue d’une coque formant le quartenviron de son poids. Cette coque est plate, munie d’un bile un peu rugueux, brun sale; l’embryon. (1) Loe. cil. (1) Loc. cil. (2) « Les Matières Crasses », n" SI, p. 2*93. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» loO — Déc 1913 3C)“2 (le couleur l)ruu marron, est constitué par (leux cotylédons liomhés extérieurement et rapprochés par une face plane de, môme couleur ; leur saveur est astrinj^ente et amère, sans odeur marquée. Le végétal qui fournit ces graines est abondant et spontané dans la province de Thanh-Hoa (Indo-Chine) et se trouve prin- cipalement sur les mamelons situés à la li- mite desl’hu de(juang-l!oa et dclIa-Trung, occupant une surface déplus de 1.000 hec- tares. Les indigènes attendent que les graines soient tombées sur le sol après que les oiseaux et les singes se soient repus de la pulpe du fruit. Au moment de la vente, le produit des graines ramassées est divisé en trois parts dont deux reviennent au village et l’autre aux habitants. Ce sont les villages du Song-Ma qui achètent ces ré- coltes pour les revendre sur les marchés ou en extraire l’huile. Celle extraction se fait par le procédé primitif des Annamites consistant à écraser les graines au maillet, à les pulvériser au mortier, puis <à les chauffer et à les presser dans un tronc d’arbre creux; on n’en extrait ainsi que 10 ®/o d’huile, alors qu’en réalité on pour- rait en obtenir au moins 40 ®/o- Cette huile est trouble; ou la clarifie en la faisant cuire plusieurs heures, puis en la décantant après un repos suffisant,; elle sert à l’ali- mentation et à l’éclairage, mais la plus grande partie est exportée sur le Tonkin. Elle est jaune verdâtre, fluide, de densité 0,910 à la” et renferme des acides oléiqne, palmitique et stéarique. La faible quantité de ces deux derniers acides gras solides la rend impropre à la sléarinerie ; son débou- ché indiqué serait la savonnerie. Le tour- teau est sans emploi autre que la combus- tion ; on ne l’utilise ni comme engrais en agriculture, ni comme aliment pour les bestiaux, en raison d’une matière toxique qu’il renfermerait. A. llÉBEKT, Chef de Travaux chimiques à l’Ecole Centrale des Arts et Manufactures Un nouvel ennemi du Cocotier, le “ Promecotheca opacicollis ” Par M. J. Kowalskt. M. Ballandk, député, s’est adressé, il y a quel- ques mois, comme représentant du Syndicat des Planteurs des Nouvelles-Hébrides, à la « Mission Permanente d’Agricullure du Ministère des Colo- nies », pour l’aider dans le clioix d’un naturaliste auquel le Syndicat voulait confier une mission pour aller étudier, dans cette colonie, une maladie des Cocotiers qui occasionne de grands ravages. Le choix de M. Bai.lande s’est porté sur M. Kow.asxi, docteur ès sciences, ancien élève des Universités de Louvain et de Rennes. M. J. Kowalski se rond acluelleraeiit en Océanie pour y accomplir sa mission, et il a Iden voulu, en cours de route, nous adresser l’intéressante note ci-après qui précise déjà la cause de la ma- ladie, et pour laquelle il trouvera, nous l'espé- rons, un moyen de lutte d’application pratique. Nous reviendrons plus tard sur cette question, M. Kowalski ayant promis de nous tenir au cou- rant de ses travaux; mais nous tenons, dès main- tenant, à louer la hauteur de vue des planteurs des Nouvelles-Hébrides, qui ont pris à leur charge la presque totalité des frais de celte mission. He telles initiatives, chaque fois qu’elles se produi- sent, doivent être signalées, car trop rares sont enc.ore les colons qui se rendent compte de l'uli- lité de semblables recherches. — N. n. l. H. Nombreux sont déjà lets ennemis du Cocotier, qui ont élé signalés dans les diverses régions tropicales où pousse ce Palmier. A celte liste déjà longue, il faut malheu- reusement en ajouter un autre qui, deptu*’ cinq à six ans, exerce ses ravages dans les cocoteraies des .Nouvelles-llébrides. C’est un coléoptère de la famille des chrysomc- lides, de la tribu des Llispinœ. M. Gestro, N» 150 - Déc. 1!)I3 JOURNAl. D’AGHICULTÜKE TROPICALE ■ 3C.R le savant Directeur du Muséum d'IIistoire Naturelle de Gènes, a bien voulu nous le déterminer : c’est le Promecotheca opaci- collis Gestro. Il était intéressant de savoir au juste à quelle espèce appartient le coléoptère ra- vageur des Cocotiers des Nouvelles-Hé- brides, non pas tant au point de vue scien- tifique qu’au point de vue pratique, (tu connaît en efi'et, de ce genre Promeco- (heca, plusieurs espèces qui, elles aussi, sont nuisibles aux Cocotiers, mais dont les méfaits sont en partie ■ atténués par l’action d'un parasite qui empêche les Promecothfca de parvenir à l'âge adulte. En Nouvelle-Guinée, c'est. le Promeco- theca antiqua Ws., le Promecolheca cal- losa lîaly. Le parasite bienfaiteur est une guêpe, dénommée par Preuss « Schlup- wespe ». C’est aussi un hyménoptère, mais indé- terminé, qui, aux Iles Philippines, parasite le nouvel ennemi, qu'une note récente de M. C. R. .loxES (1 ), vient de faire connaître : cet ennemi du (Cocotier est encore un Promecotheca, le PromecoÜieca Cunincjii Raly. Par les dégâts que le Promecotheca Ciininyii Raly cause aux Cocotiers, cette espèce ressemble fort au Promecotheca opa- cico/lis des Nouvelles-Hébrides. L’un et l’autre exercent leurs ravages non seule- ment 'a l’état de larves, mais aussi à l’état d’insectes parfaits. Sous l’une ou l'autre de ces formes, ces deux espèces dévorent le parenchyme des pinnules foliaires, ne laissant subsister que les deux épidermes, supérieur et inférieur. Mais une différence très grande est à (1^ In « Plülippine Agriciillural Iteview », n» 2, fé- vrier iai3. noter dans l’intensité des dégâts que l’un et l’autre de ces insectes causent aux Coco- tiers, soit des Philippines, soit des Nou- velles-Hébrides. Aux Philippines, en effet, les dégâts occasionnés par le Promecolheca Cuninqii, sont, d'après M. C. R. Jones, assez restreints. Cela tient au fait qu’à côté de l’insecte phytophage des Iles Philip- pines, existe un ennemi naturel, un hymé- noplère, qui parasite à uu haut t> Française. — « Reçu de M. Bour- DARiE une caisse de plantes en bon état », le 22 juillet 1898. — Le Gouverneur de la Guinée, signé : Coüsturier. Cote d' [voire . — Graml-Bassam, le 26 juil- let 1898. — Le Gouverneur de la Côte d’ivoire à M. Bourdarie, chargé de mis- sion ; « .l'ai l'honneur de vous accuser réception do votre lettre de ce jour, ainsi que de la caisse de plants de caoutchouc Hevea hrasiliensis, dont je vous remercie d’avoir bien voulu prendre soin. La caisse est parvenue a terre sans accident. Il m'est toutefois impossible de vous renseigner sur l’état des plants oux-uièmes, l'agent de culture de laCüte d'Ivoirô résiliant à Dabou. .le dounedu reste des instructions pour que la caisse soit dirigée d'urgence sur le .lar- din botanique de Dabou, je communiquerai en même temps au jardinier-chef les indi- cations techniques que vous avez bien voulu me donner concernant la culture des Hévéas. Ainsi que vous en exprime/ le désir, je tâcherai de faire préparer à nouveau la caisse Ward, et de la faire garnir de plantes propres à la région, alin de vous la confier à votre voyage de relour pour être remise au Muséum d'Uistoire iNaturelle. » Signé: A. Boxhol're. Dahomey. — Cotonou, le 28 juillet 1898. — Le délégué du Secrétaire général à M. Bocrdarib, chargé île mission. — « En réponse <à, votre lettre de ce jour, j'ai l'hon- neur lie vous faire connaikre que la caisse vitrée (seiTu Ward) est arrivée (ui bon état ; toutes les précautions nt'*cessuires ont été prises pour la conseioation de son con- tenu. » Signé: A. Gociiui'. Lors de mon voyage de relour, ajoute M. Bourdaiue dans son Rapport officiel au Ministre des Colonies, jfai reçu dans cha- cun.e des Colonies l’assurance que tous les plants d'IIévéa étaient en parfait état et venaient admirablement. Du Dahomey et de la Guinée française, j’ai pu rapporter pour le Muséum plusieurs caisses de boutures de lianes à caoutchouc, et des plants de Landolphia, de Coffea ste- ?io/)hylla et de Kinheliba. N° l.'iO — Déc. 1913 JOURN.VL D’AGRICULTURl': TRODICALB Le lot de plantes destinées à la Colonie du Congo était de beaucoup le plus impor- tant. Voici la copie du reçu de M. Ciialot, Directeur du Jardin d’essai de Libreville. « Je soussigné, Directeur du Jardin d’essai de Libreville, déclare avoir reçu de M. lloLnD.vBiiî, cbnrgé de mission, neuf (misses de plantes provenant de la mission Raoul, du Jardin botani(]ue de Marseille, et de rEtablissenient Godefboy-Leuœuk de Paris et ce, suivant l’état ci-contre ». Si- gné ; Ciialot. Etat des plantes apportées à Libreville par M. Rourdarie, cbargé de mission. honanilra Gutla (232 plants). PLANTS PLANTS morts en bon état ou douteux Serre N“ 1 — 2 — N» 3 — .N» 4 — .N» 3 — X» 6 — .N“ 7 33 3:i 20 30 33 32 23 219 ’t 4 n 0 4 3 (i 33 Plants de liipterocarpuK. Serre A” 7 . . 10 — iV 8 . . 10 30 Plants de Castilloa elaslica. Serre X" 8 . . 12 » Plants d'Hevea brasUiensis. Serre X“ 9 . . 360 » Libreville, le 2 août 1898. Signé: P, Rourdarie et C. Chalot. 11 est pour moi certain que ce nombre de 33 plant« (VIsonatidra-Gutta morts ou douteux, doit être entii'rement attribué: oiu 1“ au mauvais état des plants sur lesquels j’avais cru devoir faire des réserves à Mar- seille; 2“ à l’emballage défectueux de quel- ques autres. 11 est probable que M. CuAr.or réussira à en sauver quelques-uns, et il conqite sur un lotal de 230 plants d'Isonan- (fra. Notre premier souci, ii M. Ciialot et à moi, a été de laisser les plantes au repos complet pendant quelques jours. » Nous eûmes la possibilité d’examiner en 1902, une partie des Hévéas introduits, alors qu’ils ne donnaient pas encore de caoutchouc. Dans un rapport adressé à l’Académie des Sciences en juillet P.(02, et publiéanx Comptes rendus, nous écrivions ; « On a tenté également à la côte occidentale d’Afrique, la cultupe de Vllevea brasUiensis et du CasliUna elastica. Au Sénégal, les jeunes pieds de ces deux espèces, sont morts très rapidement, le climat étant trop sec, mais aux Jardins d’essais de Camoyenneet de Libreville, ils ont acijuis, après trois ans de plantation, un beau développement. Les arbres sont toutefois trop jeunes et trop peu nombreux encore pour qu’on puisse se prononcer sur leur avenir. » Les jeunes pieds d'arbres à (lutta (Pala- (j Ilium lonf/ifoliam) apportés en 1898 par M. 1*. liouRiJARiE, ont disparu à l’exception d’un exemplaire de belle venue qui fut multiplié par M. Luc, en 1903-190i. Il nous reste à dire ce que sont devenus les Hévéas introduits dans nos diverses colonies de l’Ouest africain, et les résultats qu’ils ont donnés. C'est ce que nous nous proposons d’exa- miner dans une prochaine étude. {A suivre.) A UC,. Chevalier. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° loO — Déc. 1913 368 PARTIE COMMERCIALE Le Marché du Caoutchouc. Chronique spéciale du « J. d’A. T.». Par MM. Hecht frères et G’'. Depuis un mois, les variations du caoutchouc, tant pour les sortes du Para que pour les planta- tions, ont été presque nulles. Nous retrouvons encore aujourd’hui le Para Fin du Haut Amazone à 8 fr. 30 pour rapproché et 8 fr. 23 à 8 fr. 30 pour livraison éloignée. La seule modification dans les cours est celle qui a trait au caoutchouc du Ras Amazone, la Fine vie cette provenance ne valant aujourd’hui que 7 fr., prix qui est extrêmement bon marché par rapport à Gomme du ILaut Amazone. Le Sernamby Pérou vaut actuellement 5 fr. Ib le kg., et le Sernamby Manaos a fr. Le caoutchouc de plantation (First latex Crepe) vaut de 0 fr. Ib à 6 fr. 20. II n’y a plus qu’une différence de b centimes entre le disponible et livraison jusqu’à la fin de 1914. La spéculation est calme et les affaires se bornent à des achats et des ventes pour la consommation. Les recettes au Para, pour le mois de novembre, se sont élevées à 2.830 t. (dont 420 t. du Pérou', contre 3.800 t. l’année dernière. Il y a donc, depuis le commencement de la récolte en juillet 1913, une diminution de recettes de 1.250 t. En réalité, il y a eu une diminution de 1.520 t. sur le Para Fin et le Sernamby et une augmenta- tion de 270 t. sur les caoutchoucs du Pérou. Il paraît probable que la récolte actuelle sera sensi- blement plus faible que la précédente. Les expéditions des caoutchoucs de plantation d’Extrême-Orient pour les onze premiers mois de l’année 1913 se sont élevées à 42.622 t. conlre 23.400 t. pour la même période de l’année 1912. Les staiistiques générales au 30 novembre 1913, comparées au 30 novembre 1912, donnent les chiffres suivants : 1913 1919 — — Sortes du J*ara. Stocksà Livorpool, 739 408 — sur le Conti- nent 90 30 — aux Etats-Unis 156 170 — au Para . . . 1.000 310 — tonus par Syn- dicat 810 800 Stocks Manaos . . 670 960 En mer pour l’Eu- rope 1 . 120 1.580 — iesEtats-Unis. 490 1.060 — ManaosetPara. 510 » — entre l’Europe otlosElats-Unis. 10 180 5.835 5.998 igi.s i!)i2 Arrivages à lâver- pool 1.985 — sur lo Conli- ncnt 330 460 — aux Ktats- Unis 1.800 l."9i [-ivraisoDsà Livor- pool 1.416 1.308 — sur lo Conti- nent 310 550 — aux Etats- Unis : 1.943 I. SCO Rocottos au Para. 9.550 3.960 — depuis le com- mcncomonl de la récolte (!♦' iuil.). 19.890 14. 1 iO Kxpédit. du Para on Europe . . . 9.070 9.510 Expéd. du Para aux Etats-Unis ... 1 040 1.910 Sortes d'Afrique (Plantations y compris). Slockàà Liverpool. 819 470 ^ à Londres : Plantations. . 3.739 9 530 Autres sortes. 7S2 817 Stocks aux Etats- Unis 335 393 5.06S 4.U0 Arrivages à Liver- pool 196 457 — à Londres : Plantations. . 3.546 9.526 Autres sortes. 144 199 — aux Etats- Unis 9.660 9.544 Livraisons à Liver- pool 319 381 — à Londres : Plantations. . 3.423 2.340 Autres sortes. 990 934 — aux Etats- Unis 9.638 9.600 Production totale visible de toutes les sortes (non compris les In- termédiaires du Continent) . . . 11-503 9.438 Sortes d'Afrique et d'Asie. — Elles sont restées assez fermes, sans grand changement. Aux prix réduils actuels, la consommation a continué à s’intéresser à ces sortes, et, en vente publique au Havre, on a payé jusqu’à 5 fr. 73 pour des caout- choucs rouges du Haut Congo. Nous colons aujourd’hui : Le Rio Nunez 6 30 Le Conakry Niggers 5 » — plaques et lanières .... 5 90 Lo Gambie Prima 3 95 Lo Tonkin noir en boudins 4 95 Lo Tonkin rougo prima 4 25 Caoutchouc de plantation. — Nous cotons : Feuilles fumées 6 45 Crêpes fines pâles 0 15 — brunes claires 6 » — brunes 5 60 — foncées 5 30 Vente d’Anvers. — Le mardi 16 décembre a eu lieu une vente comprenant 280 t. de sortes du Congo et 120 t. caoutchouc de plantation. Le tout a été vendu à des prix assez élevés. Vente du Havre. — Le 18 décembre a eu lieu au Havre une vente comprenant 37 t. de caoutchouc. Le tout s’est vendu légèrement au-dessous des taxes, sauf un lot de 2.8 t.; caoutchouc rouge du Haut-Oubanghi qui a été vendu à 3 centimes plus cher. Hecht frébes et C®, 75, rue Saint-Lazaro. Paris, le 22 décembre 1913. Le marché du Coton. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. E. Fossat. A présent que l’estimation officielle de la pro- dur.tion cotonnière américaine de 191.3-1914 vient de paraître et que le chiffre indiqué, soit 13 mil' lions 677.000 balles, laisse entrevoir une récolte N» 130 — Déc. 1913 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 309 commerciale devant atteindre entre 14 et 14 mil- lions 1/4 de balle.®, le grand public se l end compte de la difficulté que le Continent rencontre lors- qu’il est queslion de son approvisionnement en matière utilisable. En effet, si nous envisageons que cette saison et d’après les chiffres du New-Tork Cbronicle il a été ensemencé aux Etals-Unis une superficie de 38.S73.000 acres contre 37.377.000 acres en 1912- 191.3 et 3r.S81.000 acres en 1911-1912, année de la production américaine record, il est aisé de se rendre compte de l'effort produit par le produc- teur pour parvenir à récolter les quantités tou- jours en augmentation dont l’industrie mondiale témoigne le besoin, et il est très regrettable que les conditions climatériques de l'été dernier aient desservi aussi grandement le monde du coton. Il est certain que si la qualité produite pouvait donner entière satisfaction en industrie textile, ce fait dans une certaine proportion compenserait le manque de quantité, puisque le coton-fiLre laissant moins de déchets la perte résultant de son utilisation en filature serait minime, mais tel n'est pas le cas, et les plaintes sont nombreuses de la part des industriels qui travaillent habituelle- ment les genres américains, car cette saison le fibre provenant du Texas plus particulièrement est de qualité très inférieure et parfois inutili- sable pour certains employeurs. De tout ceci il résulte que les genres autres que l’américain trouvent actuellement preneurs aux pleins prix et que nos cotons coloniaux devront, s’ils sont bien soignés, donner entière satisfaction à ceux qui consentent à s’occuper de cette inté- ressante culture. Présentement, nous traitons d’assez libérales transactions en cotons de toutes provenances pos- sédant une fibre régulière comme nuance et plutôt longue et résistante, mais notre stock étant réduit pour ainsi dire à néant ces ventes sont effectuées à livrer sur les prochains mois et approvision- neront l’industrie vers le printemps prochain. Ci-après quelques chiffres indiquant l'en vue de la récolte américaine au 12 décembre depuis le U"' septembre 1913, en balles de 220 kg., en moyenne, en regard les statistiques des années précédentes à la même date : 1913/1914 1912/1913 1911/1912 1910/1911 8.447.000 8.384.000 8.215.000 7;202.000 L’approvisionnement visible au S décembre 1913, en balles de 50 à 300 kg., selon provenance était de : 1913 1912 1911 1910 4.950.000 5.319.000 4.553.000 4.350.000 Cours du colon disponible par sorte, en francs, le 17 décembre 1913, les 50 kg., entrepôt : (Jpland i^Middling), . . 87 » Sea Island (Fine). . . » Soa Island(Kxtra-Fmo) 185 » Haïti (Fair) 85 » Savanilla (Fair). ... 7-2 » Géara {Fait) 105 » Pérou dur (Good Fair). 93 » Broacli (Fine) 80 » Bengale (Fino) .... 65 « Chine (Good) . . . Nominal Egyp. brun (Good Fair). 128 » Egyp.blanc(GoodFair). 137 « Afrique Occid.{ Fair). . 89 >* Saïgon (Fgroné). . Nominal Autres sortes, cotations et renseignements sur demande. E. Eossat. be Havre, le 17 décembre 1913. Le Marché du Cacao. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Anthime Ai-leaume. Bien que les quantités arrivées depuis uu mois aient été insuffisantes et que par suite le stock du 15 courant soit en diminution de 9.316 S sur celui du 15 novembre, les cours et la tendance générale ne se sont aucunement améliorés. La baisse n’est pas en dernier lieu de moins de 3 à 4 fr., pour la plupart des sortes; cependant, elle ne dépasse pas t à 2 fr. sur les Trinidad et est quant à présent à peu près nulle pour le Para. Les besoins pour la fabrication ne manqueront certainement pas de se faire sentir dès les fêles de Noël et du Nouvel an passées; en attendant, les offres en marchandise livrable se succèdent sans interruption déplus en plus intéressante et malgré cela les acheteurs ne se montrent que modérément empressés à en profiter. Néanmoins, les transactions relativement suivies sont loin d’alteimlre l’importance que comportent les besoins d’une industrie prospère. D’ailleurs, si les avis de récoltes paraissent se montrer actuellement très satisfaisants, celles-ci ne font encore que commencer et rien ne peut garantir que les conditions climatériques se mon- treront jusqu’au bout aussi favorables. Mouvement des Doc/cs-Entrefiôts du iv au 15 iJécetnhre. RNTR^RS 1913 1912 1911 Para, Maragnan .... sacs. 286 263 22 Trinidad 50 « 40 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 1.517 358 693 Bahia i.0’8 2,056 477 Haïti et Dominicaine 584 1.119 217 Martinique et Guadeloupe . . y> 765 133 Guayaquil et divers 3.57-5 11.157 2. 178 Totaux 10.029 15.717 3.760 SOUTIKH 191.1 191-7 1911 Para, Maragnan .... .sacs. 308 083 3.236 Tflinidad 2.04S 2.301 Côte-Ferme, Venezuela, . . . 3.5C5 3.0-27 2.866 Bahia 8G7 798 1.571 Haïti et Dominicaine 1.701 360 1.528 Martinique et Guadeloupe . . n 280 803 Guayaquil et divers 3.231 4.244 8. -230 Totaux 10.799 11.437 -.'0.597 370 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N" 130 — Déc. 1913 STOCK KN ENTREPOT AU lü DÉCEMBRE 1913 491*2 1911 Para, Maragnan .... sacs. 7.760 14.710 16.783 Trinidad 17.-493 19.765 33.646 Côte-Fermo, Venezuela. . . . 45.637 •20.56-4 51.262 Bahia 0.540 12.962 Haïti et Dominicaine 7.405 17.846 8.104 Martinique et Guadeloupe . . 8.508 1.714 542 Gua^'aquil et divers C2.07C GO. 850 Totaux. . . 147. «8 4 1-43,224 184.158 Mouvement des années anléneures depuis le janvier jusqu'au lu Décembre, en sacs. ENTRÉES TOTALES SORTIES TOTALES 1913 1912 1911 1013 1912" 1911 34-2.125 31-2,205 359.330 3-29.970 353.054 411.0-27 Coio's des diverses soj'les au 1;3 Décembre. 1913 1012 1911 Para, Maraguan . 83 »à 87 83 » à 85 « 73 » à 7,5 » Trinidad 80 tà 83 87 » à 92 « 73 » à 76 » Côte-Fermo, Veue- zuela 78 « à -200 86 »à200 .. 71 »à200 » Bahia 75 »a 81 73 » à 80 » 64 » à 09 . Haïti 68 » à 78 C^wàTôi» 57*>à68» Martinique et Gua- delonpo .... 120 « à 125 97 50 .4 100 » 91 » a 93 » Guayaquil .... 70 »â 83 » 78 » à K3 » 70 » à 75 » P. Plata, Sauchez, Samana .... 73 >' à 78 » 7 1 •> à 75 » 63 50 à 08 « Mouvement des Cacaos en France d'après la Statistique des Douanes, du !"■ .lanvier au 30 Novembre. SORTIES STOCK KNTRÉKs Conwniinili»! ttupOTtstitn »u 31 Ott. 1913 1913. , . . k(r. 5:i.‘2Kl.S(Ki Dl.SOn.OOft 10.9.98.503 191Î W 556.600 51 ‘,151 .-20) 17 398 800 1911 53. •>50.700 51.006.500 ■>2.5;i'2.!)00 1910 59. .337. 500 i8.:iC0.500 23.C50.r)IX) 1909 54.517.000 49.3-28.COO 10.904.200 Mouvement particulier de l'enlreptil du Havre. 1913. ... kg. 2-2.615.950 Ofl.lM.SIl 10.98-2.700 1912 20.674.905 -23.552.910 10 .533.400 1911 26.668.4-25 -70.-2.82.-250 13 978.400 1910 29.-424.825 -26.13-2.850 18.1.37.000 1909 -20.138.250 21.457.300 11.900.250 A. Alle.il'jie. Le Havre, 2/i décembre 191:!. Le Marché du Café. Chronique spéciale du « J. d’.-\. T. ». l’ar M. Anthisie Alleaume. Le marché a été, depuis un mois, des plus irré- guliers; les receties à Rio et à Santos tardent à diminuer dans la proportion depuis long'emps escomptée ; cependant, laconsommalion,àen,jugor par la régularité des débouchés, ne s’effraie pas des cours actuels et il paraît peu présumable qu’il puisse y avoir une plus grande baisse à craindre. Depuis un mois, les cour.s du Hr-ésil ont encore perdu .3 fr., mais la plupart des aulr. s provenances, entre autres les Haïti, Centre-Amérique, Mara- caïbo, etc., seulement i fr. Les Haïti notamment, dont le stock est de bc-aucoup inrérieur à celui des précédentes années, ont en grande partie captivé l’attention mais plus en disponible qu’en livrable, car par suite des perspectives très favorables sur la récolte en cours, d'assez forts arrivages sont entrevus à brève échéance. Les Centre-Amérique ont été assez délaissés mais les 1>. Cabello et Caracas sont momentané- ment soutenus; de même, du reste, lès Malabar et autres cafés de l'Inde. En résumé, la diminution des recettes au Brésil s’impose pour le bien de l'article, à la veille des arrivages de cafés divers dont les quantités seront sûrement supérieures à celles de l’année dernière. Stoclc en rntrepiH an 18 décembre. 1913 1912 1911 iSanlos I.456.9S-2 1.184.238 1.465.130 Autres Brésil 407 712 31K).518 4-21.-273 Haïti 94.432 1G0.98II 1-27.337 Antilles, Centre .Vni6r..cLc. •28-2. 0-W 18-2.-244 156.0-28 Java 51.002 33.820 19.435 Côte Malabar 21.173 •41.780 44.118 Divers 14. 461 10.710 18.594 Total 2.3-27.890 2.013.340 -2. 251. 915 En débarquoinonl. . . . 300.500 17-2.500 77. -200 Prix courant léqal des courtiers assermentés. Sortes 28 Nûv. 1913 19 DOc. 1913 Santos lavés 88 »à 91 « 84 »à 87 » — supérieurs et extra. . . 71 » à 75 » 67 » à 71 " — good 09 ..à 70 « 65 »à 06 — ordinaires et régulai*. . <‘.l » à 65 » 57 » à 61 " — ■ triages 59 » à 60 » 55 a à 7)6 Hio lavés 89 »à 92 » 85 «à 88 » supérieurs et extra .... 70 » à 7 4 n 66 « il 70 - — good 67 » à 68 U 63 ..à 04 — ordinaires Manquent Manquent — triages Manquent Manquent Bahia G2 »à 72 » 58 G» « Haïti triés et gragés 70 >à 05 « 75 » .4 99 » — Saint-Marc cl Gonaïves. 70 >< à 76 « 69 » h 7i) ." — Porl-au-Priiico et autres. 65 » à 71 » 64 2> à 70 " Jamaïque gragés 88 » à 100 » 88 .à 100 ” — non gragés 68 ’> à 74 » 67 «à 73 » Mexique et Gentrc-Amér. gragés 88 » à 102 » 87 » à 10-2 • — ~ non gragés 75 *à 81 » 71 » à <9 • P. Cabello et lAGuayragragés. 88 »à 9.5 » 88 « à 9 j * — — non gragés. 73 .8 à 76 » 72 .4 76 • Maracaïbo et Guayaquil .... 70 >* h 76 » 69 ). ;ï 76 » Porlo-Uico, choix KiO »àlû5 » 100 .4 103 " — ' courant 95 » à 100 « 95 „ 4 100 • Moka 107 «à 1*25 109 .4 1-25 » Malabar, Mysore, Salem .... 99 » à 116 * 99 ,,4116 • Java ‘•5 ..à 1-25 .. 05 » 4 12-5 « Bull, Singaporo 95 » à 100 >. VO » à 100 • Uéunion Nominal Nominal Crusuleloupo bouitiour 174 »àl76 » no .417-2 " — liabitanl 1G7 «à 169 » 103 » à 16--Î " N'‘®-Calédonie J 30 » à 155 » 130 » 4 I.>-> * Autres Colonies, ' Nominal. Nominal- A. Alleaume. Le Havre, le 22 décembre 1913. Marché de la Vanille. Chronique spéciale du <■ J. d'A. T. ». Par .\I1I. Touton, Cnors et C'L Les arrivage.s ont été restreints pendant tout le mois de décembre; Bourbon et Madagascar coiU' menceiit tout juste à donner et la plupart de® N- 150— Déc. 1913 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 371 vanilles de ces colonies ont été achetées directe- ment par les faiseurs de lîordeaux et de Paris'; par conséquent elles ne pèsent plus sur le marché. ■ L'offre n’a donc pas été abondante, mais quand même il s’est traité quelques affaires touji urs sur la même base de prix, soit :!4, 35 fr. pour des lots de bonne composition, 32/34 fr. pour des lots ne contenant que .50 “/o de première qualité et 28/30 fr. pour des lots plus ou moins avariés. La campagne va sans doute continuer sur cette base sans beaucoup d’entrain, car les stocks sont très' suflisants et la consommation marche tout juste. Nous avons reçu jusqu’à fin décembre des di- verses îles de l’(t ;éan Indien un total de 2 mille 126 caisses, contre 2.260 en 1912 et 1.448 en 1011. Ayant commencé la campagne avec un gros stock de l'ancienne récolte, ces quantités sont très suffi- santes pour parer à toutes les demandes de la consommation. A partir du 1"' janvier, les vanilles coloniales vont être complètement détaxées des droits en l'rance, mai.s nous ne voyous pas en quoi cela changerait la situation, car la consommation des vanilles lîourbon et similaires n'est pas foite en l'r.iuee et u’attfinl sûrement pas 30 t. \(iniUe Mexique. — Il semblerait qu’avec l'anar- chie qui règne au Mexique, la récolte devrait être compromise et que les cours du disponible au- raient dù .'e raffermir; le contraire s’est produit pour la bonne raison, qu’il existe de par les con- diiions politiques dont nous parlons un change tellement fortsurl'orau Mexiquequ’avec un dollar en or, on peut acheter actuellement 20 ”, o de plus que l’année passée. 11 faut donc prévoir des prix de revient extrê- mement bas pour la récolte de 1914 qui arrivera dans trois ou quatre mois et ce facteur commence déjà à se faire sentir. Viimlle Tahiti. — Légèrement en baisse, la Valeur actuelle est de 22/23 fr. net entrepôt. Cette vanille ne seia pas ilétaxée des droits de douane au f'' janvier et on s’explique difficilement com- ment elle peut se maintenir à un niveau de prix aussi élevé à côté des lîourbon, étant donnée la grande différence de (jualité. Nous sommes certains ([ue le peu de couserva- lion qu’ont eue les vanilles lîourbon des dernières récoltes y est pour quelque chose, car depuis trois ans il est bien rare qu’un lot de vanille lîourbon puisse rester pendant trois ou quatre mois en Cabinet en Europe sans se détériorer. Cependant ce n’est pas le cas pour les Comores et les Mayotte et on ne saurait trop attirer l'atten- ffon des lîaurbonniens sur cette infériorité qui ^oit être uniquement due à un manque de soins. Touton, Cuous et C'®. lîordeaux, le 21 décembre 1913. Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du <• J. d’A. T. ». Par MM. Vaquin et Sciiweitzf.h. Chanvres. — Le marché e.-t en général moins ferme pour tous les textiles, marquant pour cer- tains une baisse légère principalement pour le Manille. Sisal. — Les offres, pai' suite de la révolution au Mexique, sont rares, les dernières affaires traitées se sont faites sur la base de 08 tr. 50 à 7t fr. aux 100 kg. pour bonne qualité. Sisal Afrique. — Marché calme, h s prix se main- tiennent entre 80 fr. à 81 fr. pour marques supé- rieures, 70 fr. à 72 fr. pour bonnes marques cou- rantes et 32 à 35 fr. pour sortes inférieures le tout aux 100 kg. Sisal Java. — Marché faible à prix inchangés, les dernières ventes se sont faites sur la hase de 79 à 80 fr. aux 100 kg., pour belle qualité line blanche. Si.sal (les Indes. — Marché soutenu, quelques affaires traitées ont obtenu pour belle qualité su- périeure blanche et fine 78 cà 80 fr. ; pour qualité courante 62 à 64 fr. ; fioui’ sortes ordinaires, 30 à 40 fr., le tout aux 100 kg. Manille. — Le marché a été calme et inactif, particulièrement pour les qualités courantes et inférieures dont les prix ont sensiblement baissé, les belles sortes restent inchangées. Les recettes à Manille jiour la dernière semaine s’élèveni à 19.000 halles, marquant un total depuis le I"janvierde9t9.ü00ballescontrel .322.000halles pendant la période correspondante de l'année der- nière. 11 y a vendeurs en Marqno-s sujx’M'ieuros . . . . , . . . 168 à fis Holics marques » ,à 168 GooU curront > à 159 Fair cnrrent , 68 » à to Suporior seconda , . . , 6t » à 63 Fair socon'ls n à :>8 Go(»’l brown » à 55 aux 100 kg. pour disponible et prompt embar- quement. Alors Maurice-Réunion. — La demande est faible et les prix inchangés, les dernières ventes se sont faites sur la base do : Supérieur .... ^0 « à 71 Hoiino qualité .... 00 >. à 08 . Qualité courante .... CO » à 63 Qualité ordinaire .... » à GO « aux intl kg. Lin de la Aoueelle-Zdlandc. — Marché calme et inactif, les prix ont baissé en .sympathie avec le Manille, les dernières affaires s’établissent sur la base de 61 à 63 fr. pour fair et 66 à 68 fr. pour good fair Wellington aux 100 kg. 372 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE X» 150— Déc. 1913 Aloès Manille. — Demande inactive, prixen baisse, des ventes se sont réalisées au prix de : N O 1 manille 50 M à 52 » No 2 — » à 48 » N» 3 — . . . . » à 44 » N" 1 cébu » à 66 » N» 2 — » à 63 » No 3 — » à 49 N» 4 — » à 44 » N» 5 — » à 38 » par 100 kg. Jute Chine. — La demande est faible et les prix ont reculé, l’on demande pour qualité Tientsin 53 fr. 30 à 58 fr. 2b et 50 à 51 fr. pour qualité Hankow. Jute de Calcutta. — Le marché est plus’calme mais tes prix restent inchangés, les dernières affaires ont été traitées sur la base de 86 fr., 50 à 90 fr. pour les premières marques natives et pour qua- lité supérieure 98 à 104 fr. aux 100 kg. Jtzle Tampico. — Par suite des événements du .Mexique, les offres continuent à êire rares et les prix ont augmenté assez sensiblement Ton cote : Jaumave BZ ... 82 ■> à 84 » Tula, good average 75 » à 78 » — fair — 70 » à 73 » — tel quel 67 « à 69 » PaliiiR bonne sorte 60 » à 65 » aux 100 kg. cif. Europe. Ramie. — Marché calme, sans changement, les dernières offres sont pour belle sorte de 120 à 123 fr., et pour bonne sorte de 100 à, 115 fr. aux 100 kg., suivant longueur, couleur ; Raphia. — Marché assez ferme, sans changement : Belle aorte supérieure 72 *> à 76 » Courant, choix 64 » à 70 » Bonne qualité 59 » à 62 » Fibns de coco. — Eu assez bonne demande, les prix restent fermes, les cours relevés sont sans changement et Ton cote : Bon courant . . .38 . à 42 Bonne sorte • à 46 Bonne qualité .... 50 « à 53 Qualité supérieure .... .... 54 » à 50 aux 100 kg. Kapok. — La demande est calme, sans change- ment dans les prix. Ton cote : Calcutta. . Java, extra GamlioOge. Soudan . . 114 » à 130 170 w à 185 135 » à 145 130 » à 145 aux 100 kg., cif. Havre. FtuUles, plantes sèches, mousses'. — La demande est toujours très bonne. Dépouilles d’animaux. — Nous sommes toujours acheteurs pour qualités pouvant convenir à la tan- nerie, pelleterie, mégisserie, etc. Gomme Copale. — Les derniers prix pratiqués sont pour provenance ; Afrique 50 » à 100 » Madagascar 100 » à -400 » les 100 kg. VaQUIN et SCHVVEITZEH. Le Havre, 19 décembre 1913. Produits de Droguerie. — Articles divers. .Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Geo Ernst. aux 100 kg. ex magasin. Chiendent. — Marché ferme à prix inchangés, les qualités fines font toujours défaut, les dernières affaires ont été traitées sur la base Je : Mexique, lin à beau fin 240 » à 265 » — demi-fin à supérieur. . 230 » à 240 » — belle sorte courante . . 200 » à 225 » — bon ordinaire 180 » à 195 >’ — ordinaire, courant. . . 150 >* à 175 » aux 100 kg. quai Havre. Chiendent Annam. — Article très demandé, mais les arrivages sont nuis. Pi'issava. — La demande est assez bonne, les offres en palmyrah sont moins rares mais b's prix se maintiennent fermes. Brésil. . Para 145 » à 155 » — Bahia l” 125 o à 135 » — — 2« 100 » à 115 » Afrique. Monrovia 53 » à 54 • — Calabar 58 » à 65 » — Cap Palmas 52 » à 56 » — Grand Bassam 45 » à 58 » — Congo 35 » à 40 » Piassava Madagascar 70 » à 120 » Palmyrah, extra-fort 89 » à 104 » — belle sorte 67 » à 70 » — mou 60 M à 65 » le tout aux 100 kg. Algavobilla. — Sans cotes, 33 à 40 fr. les 100 kg- nominal. .Ombrelles. — Pas d’offres et quelque demande à 2 fr. le kg. pour graines des Antilles. Badiane. — Semences de Chine restent ;’i 173 fi'- les 100 kg. pour disponible et 163 pour livrable décembre-janvier c. i.f Havre. Baumes. — Pas de ventes notables ce mois. CoPAUU : Para 5 à 3 fr. 50 le kg., Maracaïbo, b fr. 30 à 6 fr. PÉROU ; Calme à 18 fr. le kg. entrepôt, qualité naturelle pure. Styrax : Stationnaire 180 à 190 fr. les 100 kg- c.a.f. Tolu : En réaction sensible et imprévue pef suite d’offres des détenteurs américains, le dispo' nible est encore à 7 fr. 30 c.a.f. mais le livrabls est plus facile à 1 fr. et plus au-dessous. Bois. — Gayac : Pour trituration 20 à 22 fr. I®* 100 kg. QuASStAS : Antilles 15 à 23 fr., Guyanes 30 » 43 fr. les 100 kg. Les bonnes qualités pour traite- ment chimique sont rares et recherchées. Santals : Des Indes, les premières ventes aux N” ISO — Déc. 1913 .IOUR.\AL D’AGRICULTURE TROPICALE enchères se sont faites à prix plus élevés encore que celles de la dernière campagne et paraissent devoir se maintenir cette année. Nouméa : Peu d’offres, vaut de 7S à 125 fr. suivant choix. î Cachous. — Ferme avec avis de hausse. Rangoon marques. . . DO » à 100 » les 100 kg. Bornéo rouges .... » à 05 » — Camphre. — Calme, sans alfaires. Raffiné Japon vaut 395 à 405 fr. c.a. f. Cru de Chine, inchangé. CemcUlle. — Semences Centre Amérique cotées 125 à 130 fr. les 100 kg. Cires. — Pas de stock ni d’offres actuelles, marché très ferme. Cires d'abeilles : Madagascar 1.80 à » « Haïti 1.85 à « » Saint-Domingue 1.85 à » » Carnauha. — Plus offertes, sur avis de la pro- chaine récolte. Jaune prima fine 4 75 »à6 » Griso maigre 3 75 »à» » Grise grasse 3 50 » à « » Japon. — Ferme à 130 fr. c.a. f. pour disponible et 118 à 120 fr. pour livrable. Cochenilles. — Sans affaires, un peu de baisse. TériériflTo Zaccatille choix. . . 3 50 à 5 » le kg. Pérou-Glüli 3 ^5 à 4 » — Cuirs, Cornes, Peau.r. — Cotées sur demande. Dividivi. — Sans changements, 13 à 15 fr. les 50 kg. entrepôt. Ecailles de lortue. — Quelques arrivages, marché nul. Antilles 20 » à 35 » le 1/2 kg. ■ Madagascar .... 20 » à 3C » — Ecorces. — Orangks (Haïti) : Les arrivages de saison se sont vendus à prix haussants de 50 à 55 fr. les 100 kg. pour bonnes sortes vertes. Quillay (bois de l’anama) : Pas de stock. Le rare disponible est coté 83 à 86 fr. Livrable prompt vaut 82 fr. les 100 kg. Quinquinas et autres : Rien à signaler. Essences. — Tendance en réaction pour toutes origines. Badiane : De Chine, 14 fr. 50 à 15 fr. c.i.f. Du Tonkin, 15 fr. 50 à 16 fr. le kilo. CiTsoNECLES : Restent chères et rares. Ceylan, 4 fr. 50 le kg. entrepôt. Java, nominal à 14 fr. le kg. Géranium Bourbon : Offerte en disponible à 40 fr. et au dessous, en livrable on voit 35 à 32 fr. le kg. Linaloe (.Mexique) ; Se tient ferme de 33 à 34 fr. le kg. Bois de rose de Cayenne. — Reste aussi ferme dans les 32 à 33 fr. le kg. 373 Niaouli et Cajeput Oïl ; Sans intérêt au-dessus de 7 à 8 fr. le kg. Petit-Grain du Paraguay : 35 à 37 fr. 50 le kg. Verveines des Indes : En tendance faible à 8 fr. 50 le kg. c.a.f., embarquement prompt, te disponible sans affaires à 10 fr. le kg. c.a.f. Vétiver et A'lang-Ylang ; Négligées. Feuilles. — Jaborandi : Brésil, petites feuilles, 90 à HO fr. les 100 kg,, demandées, les autres, sans intérêt. Cocas : Sans affaires. Bolivie vorlo 2 50 à » » le kg. Ceylan 2»à»» — les autres sans cote. Fèves. — Calabar : Quelques arrivages oITerts à 125 fr. les 100 kg., sans vente ce mois. Tonka : Auguslura 18 » Ii 20 » lo kg. entri-pôt. Para 10»àU» — Surinam, manquent. Gommes. — Arabiques : rien à signaler sur place, un lot Abyssinie bonnes sortes att-ndu. Benjoins : Siam, ferme inchangé de 6 fr. à 15 fr. le kg. Tonkin, plus offert de 4 fr. 50 à 6 fr. le kg. Sumatra, 3 fr. à 4 fr. le kg. Palembang,- 150 fr. les 100 kg. Copals : Pas de ventes de place, Madagascar, 1 fr. à 3 fr. le kg., autres origines manquent. , Gayac : 150 fr. les 100 kg. sorte courante Saint- Domingue. Sticrlas : Sans affaires à 125 fr. les 100 kg. demandés. La gomme laque type du marché ï. N. est à 212 fr. 50 faible. Gutte : Siam à7fr. 50 lekg. Cambodge de G fr.50 à 7 fr. le kg. suivant couleur. Myrrhes et Encens : Bien à signaler. Graines coton. — Antilles à 16 fr. les 100 kg Girofles Madagascar. — 225 fr. les 100 kg. (au droit de 104 fr.) entrepôt. Miels. — Marché un peu meilleur, demande calme, les miels fins-blancs seuls demandés. Haïti tenu à 72 50 entrepôt sans aclioleurs. Mexique 58 — — Nacres et coquillages. — Marché calme, prix inchangés, Trocas et Burgoos à 60 et 120 fr. les 100 kg. Palourdes Tonkin manquent. Hocou. — Pâle sur feuilles, Antilles 70. à 80 fr. les 100 kilos; semenies, 70 à 75 fr. les 100 kg. Racines. — Ipéca : Rio, Minas sortes 2^ » à 22 » le kilo. Carthagôpo 19 50 à 20 » — Jalap : Tampico lourd 2 à » » le kg. — 1/2 lourd 1 50 à » » — Salsepareille Mexique . Sans arrivages et stock nuis, vaut 250 fr. et plus les 100kg. pour quelques balles. 374 JOURNAL D’AGIUCULTURE TROPICALE N» 130— Déc. 1913 Tapiocas : Bahia, Marâgnan . . les 100 kg. 40 « à G5 Rio do Janeiro . . 100 » à >* Sii>gaporG « à 50 Réunion » à 54 les 100 kg. (au droit de 12 fr.) acquittés. Vanille. — Pas de ventes sur place ce mois. Vanillon. — Petit lot Guadeloupe vendu à 20 fr. le kilo acquitté. Vessies de poissons. — Pas d’affaires de place. Pochettes Saigon et petites langues demandées, 2 fr. oO à 4 fr. le kg. Lyres Cayenne, o fr. à 7 fr. le kg. Pour autres produits, cotes et renseignements sur demande. Geo Ehnst, 59, quai d'Orléans. Le Havre, 20 Décembre 1913. ê Mercuriale de quelques produits d’ Extrême Orient. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par M. J. fl. GnEiN. Gomme laque. — Après une baisse à peu près continue, cet article s’est relevé depuis quelques jours, et la cotation pour TN est aujourd’hui 214 fr. les 100 kg., tandis que TAC vaudrait 211 fr. Les Racines de manioc donnent lieu à peu d'af- faires; on en a traité en Hollande au bas prix de 10.875 fr. Le marché s’est légèrement raffermi mais en somme, la valeur ne dépasse guère 11 fr’ Les Fécules de ntanioc sont soutenues, surtout les belles sortes. Quant à la Fécule de sar/ou, elle continue à baisser, et vaut aujourd’hui 21 fr. 25. Les Tapiocas de Singapour et de Java ne pré- sentent pas grand changement. Les acheteurs continuent à s’approvisionner, sans grand entrain, il est vrai, aux prix actuels, et coramencentàs’inté- resser an livrable. Néanmoins, les Javanais ne tiennent pas du tout à vendre aux cours actuels qui leur laissent des pertes. Plusieurs grosses fa- briques ont arrêté la fabrication, préférant ne pas travailler, plutôt que de perdre de l’argent, et il arrivera fatalement pour les tapiocas ce qui airive toujours pour les articles coloniaux, c’est-à-dire que si les prix tombent à un niveau trop bas, les cours remontent, parce que les pays d’origine n’ont plus d’intérêt à produire. Il en résulte qu'alors que de nombieuses maisons cherchent à acheter de rembarquement éloigné tel que février/ mars par e.xemple, les ordres lancés à cet effet, restent sans réponse. Il est vrai qu’on a vu l’ar- ticle à des prix plus bas qu’aujourd’hui, mais les conditions de production ne sont plus les mêmes. la main-d’œuvre ayant notamment augmenté en Extrême-Orient comme partout ailleurs. Le Singapour vaut actuellement 30 fr. 50 et les Java de 29 à 40 fr., selon qualité. Le Gamhier est calme à 41 fr. 75. Cire végétale du Japon. — Peu d’affaires. Le marché se maintient aux environs de 1 10 fr. Ramie. — Les offres sont un peu plus abon- dantes, mais à des prix toujours inabordables. C’est ainsi que l’on demande 109 fr. pour la Ramie verte et 113 fr. pour le Wuchang/Poochi, et en- core en courtes longueurs. Les usines qui se sont approvisionnées en Yuenkong, qu’on pouvait ob- tenir à un moment donné à des prix très raison- nables, n'auront donc pas à se repentir de leurs achats. L’industrie de la Ramie ne paraît d’ail- leurs pas échapper au ralentissement général qui se fait remarquer depuis longtemps et d’une ma- nière particulière dans l’industrie textile; et, comme la matière première leste chère, il n'i st pas douteux que les fabricants de Ramie n’aurout pas à se louer de l’année 1913. J. IL Grein, 2t, rue du Bourg-Tibourp^. Paris, 21 décembre 1913. Le Marché en France des Céréales et Maniocs des Colonies françaises. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. P. Collin. Ris Tonkin! Indo-Ch ne. — Le marché reste in- changé; cependant, les acheteurs hésitent à traiter sur l’éloigné étant donné le manque de nouvelles de l’origine, malgré cela quelques offres ont été faites ces jours derniers pour arrivages sur les deux mois de mars et avril prochains à des prix permettant de traiter. On a colé pendant le mois courant : Suivtnt euilnmiofniuit Kiz Sslgon usiné 2i » à 2" » Riz Tonkin usiné S» 25 ù 27 5h Riz blanc, trié, n» 1 . . 27 » à 29 50 — n” 2, importation .... 21 25 à 25 » — nu 3 non usiné 20 » à 23 » Riz Cargo, 1 paddy 21 « à 22 » — 5 »/o — 20 « à 22 » Hais. — La tendance est restée soutenue pendant tout le mois sous revue pour le c.a.f., le délivré a lléchi ces jours derniers par suite des tiomhreuscs mises à disposition occasionnées par un arrivage assez gros sur le port de Dunkerque. La température douce que nous avons en ce moment fait que la culture s’intéresse peu aux fourrages, cependant avec les froids des deux derniers jours, on escompte une reprise d’affaires et partant des cours. N» loO — Déc. 1913 .JOURNAL D’xVGRICULlUllE TROPICALE 37f) Les maïs d’Indo-Chine ont été favorisés, cette campagne par suite du manque presque total de maïs du IJanube. On a coté pendant le courant du mois les Plata de )7 fr. ; à 17 fr. 2S et les Indo-Chine de 17 fr. à 16 fr. 90 délivré, le c.a.f. a peu changé. Hacines de Manioc. — Marché réduit aux stricts besoins de Ja consommation, prix sans chan- gement. I’aul Colun. Lille, le 20 décembre 19)3. ■■itMs.'aîial ACTUALITÉS Utilisation des Mélasses comme engrais dans les plantations de Canne à sucre. Tout récemment, commentant les plus récentes études faites par des agronomes américains sur l’action fertilisante des mélasses (Voir « J. d'A. d'. », n“ 142, p. 104), nous montrions que ces études paraissent être défavorables à 1 emploi, comme engrais, de ce résidu de la fabri- cation sucrière. Nous concluions en disant qu’il convient, jusqu’à plus ample informé, de laisser de côté ce mode de fertilisation du sol. Cet article nous a valu, de la part de M. IIexiu Robert, Directeur du « Bulletin Agricole de l’ïle Maurice », une intéres- sante lettre dont nous extrayons les prin- cipaux passages : « Je ne crois pas que, en agriculture comme en bien d’autres matières, il puisse être versé des documents définitifs, mais je pense pouvoir être en mesure, axant longtemps, de vous mettre sous les yeux des résultats fort intéressants, scientifique- ment contrôlés. .< Le Directeur de notre Département de l’Agriculture, récemment créé, se propose, en etTed, de tirer au clair celte (|uesfion si controversée, ainsi que vous le verrez par son rapport préliminaire, dont je vous adresse copie. « L'Honorable F. A. Stockdale est d’au- tant plus curieux de se livrer à des inves- tigations à ce sujet, que, venant d’une colonie sucrière (la Guyane britannique) où des essais de cette nature n’ont accusé aucun résultat dans un sens ou dans l’autre, il lui a été donné de constater, df^ son arrivée en notre île, que Ja mélasse était rjvnéralemcnl employée sur nos plan- tations, et que les planteurs s'en mon- traient (rh mtis faits. Il reconnaît même avoir constaté certaines indicalions des bons effets ap^Hirents de ces applications de mélasses à nos jeunes cannes, et exprime un vif désir d’élucider les causes de ces augmentations dans le rendement aux champs. (( En attendant les résultats de ces re- cherches, qui ont été commencées, je me borne à relever, dans de nombreuses notes que mon ami M. Pierre de Sornav, le chimiste bien connu, a bien x'oulu me communiquer, les trois seuls faits sui- vants ; A... (Mapou), des terres impropres à la canne ont donné d’excellents résultats après application de mélasse. A... (Moka), les carreaux mélassés ont donne des rendements supérieurs. A... (Moka), la mélasse, employée direc- tement sur souches cannes repousses, a produit un effet marque comparativement aux carreaux non traités. » M. II. Robert a bien voulu également nous mettre sous les yeux l’un des der- niers rapports de M. Boxame, dans lequel nous trouvons les renseignements sui- vants ; « L’usage de la mélasse pour la fumure du sol... est donc rationnel, et que ses eff'ets incontestables soient dus à l’ac- tion du sucre qu’elle contient sur le déve loppementdes bactéries utiles du sol, ou à 370 JOURNAL D’A(îlllCULTÜRE TROPICALE N» 130 — Déc. 1913 loute autre cause, il senrble qu ils sont plus marqués que ceux qui seraient dus simplement à l’influence des éléments fer- tilisants qu’elle conlient, c’est-à-dire que les résultats obtenus sont supérieurs à ceux que produirait la même quantité d’azote et de potasse contenue dans des sels cbimiques... » . Enfin, M. II. Rohert signale encore qu’au Queensland, des résultats très favo- rables ont également été obtenus avec la mélasse employée à la dose de I t. à 1 t. 1/2 à l'hectare. Leur bon elfet serait nolam- mont particulièrement remarquable sur les repousses qui, grâce à cet engrais, donneraient autant que des cannes vierges. La question des mélasses change donc absolument de face lorsqu’on passe du nouveau momie K l’ancien, et il y a là une contradiction dont la cause paraît bien diflicile à imaginer. D’un côté, des résultats paraissant bien contrôlés, donnant des résultats découra- geants et, de l’autre, une pratique qui se trouve bien de l’application de ce mode de fertilisation. La parole est maintenant à l’expérience, et nous ne pouvons que souhaiter, comme nous l’écrivions il y a quelques mois, que l’on arrive, en se rapprochant de plus en plus des conditions de la pratique, à élu- cider ce problème. M. H. HoiiERT a bien voulu nous pro- mettre de nous tenir au courant des expé- riences qui vont être entreprises à l’île Maurice, dans le but d’éclairer cette ques- tion. Nous ne manquerons pas d’informer nos lecteurs des communications qui nous seront faites à ce sujet, et nous remercions en terminant, M. IL Robert, pour son in- téressante communication. G. G. Développement de la production cotonnière au Brésil. La production cotonnière brésilienne n’a jamais été négligeable. Elle était, jusqu’en ces temps derniers, un peu passée ina- perçue, car la consommation locale absor- bait la plus grande part de la récolte. Elle prend actuellement une rapide extension, qui attire l'attention des milieux inté- ressés. Les terres et les climats favorables à cette culture abondent au Brésil. Le Ministre de l’Agriculture M. le D’’ Rédro DE Toledo (1 ), instruit par l’exemple de Sao Raulo, pousse depuis trois ans, avec une décision et une énergie remarquables, au développement de la polyculture ; il a com- pris dans son programme le colon. C’est à lui q\i’on doit la création récente, dans l’Etat de Maranhao, d’une Station expéri- mentale réservée à la culture de cette plante. C’est là une nouvelle preuve de son sens des réalités, de sa volonté de donner plus de stabilité à 1 avenir écono- mique du Brésil. En ce qui concerne le coton, produit par divers Etats (surtout Maranhao, Cearo, Rernambouc, Rio Grande do Norte, Ra- rahyba, Sergipe, Rabia), cette impulsion se fait actuellement sentir de façon re- marquable. Les exportations ont passé, entre 1908 et 1912, de •3.364.715 kg. à 16.773.942 kg. Mais le début de 1913 montre une extension formidable : alors (|ue pendant les huit premiers mois de 1912 on avait exporté 8.418.966 kg., on en a exporté, pendant la période correspondante de 1913, 21.564.112 kg., soit une augmen- tation de 13.145.146 kg. (plus de 156 Alais comme nous l’avons dit, les chiffres d’exportation ne représentent qu’à peine un quai't de la production qu’on évalue, pour 1912, entre 60 et 65.000 t. Le prin- cipal acheteur étranger de coton brésilien est l’Angleterre : ce pay.s a reçu plus des 4/5 de l’exportation de 1912. On trouve au Brésil des qualités excellentes, parmi lesquelles il faut citer en première ligne celle de Maranhao. En outre, les graines de coton’ont fourni à l’exportation en 1912, 36.792.577 kg. (2). (1) Postérii urement à la rédaction de celte noie le titulaire du Ministère fédéral de l’Agriculture a changé. (2) Les chiU'res de cette noie sont extraits du Bulletin officiel du Bureau de renseignements du Brésil à Paris (15 novemhre 1013). N- 130 — Déc. ini3 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 377 Cet accroissement de l’exportation est-il pour le Brésil le point de départ d’une ère cotonnière? Ce pays va-t-il, dans un avenir prochain, améliorer la situation déjà très honorable qu’il occupe sur le marché mon- dial du colon? Le « J. d’A. T. » se promet de suivre cette intéressante question et de tenir au courant ses lecteurs. AL C. Sucre de luzerne. Nous connaissons déjà bien des sources de sucre, ou tout au moins bien des sources proposées pour l’extraction indus- trielle du sucre, bien que, jusqu’ici, la plupart n’aient jamais donné lieu qu’à des expériences de laboratoire. Voici maintenant que c’est de la luzerne que l’on a songé à tirer du sucre. C’est naturellement des Ktats-Unis que nous vient cette nouvelle, et dans le courant de l’année dernière une Compagnie se serait formée sous le nom de : « National Alfalfa Producis Company » pour lancer les produils de la luzerne. Parmi ceux-ci, se trouverait en première ligne un sirop con- tenant 33, tS ®/„ de sucre, c’esl-à-dire autant que le siroj) de pomme. Le goût en serait très délicat, et le produit s’obtien- drait de la luzerne très jeune, coupée seu- lemenl après douze jours de végétation; cela permettrait de faire douze coupes pendant la saison. Le produit est traité par la chaleur arti- ficielle, et le sirop reviendrait à 1 fr. 23 le gallon (3 lit. 78). D’après tes promoteurs de l’affaire, la luzerne ainsi utilisée aurait une telle valeur, que l’on ne pourrait plus songer à la cultiver pour la donner au bétail. Ce serait en même temps la source de sucre le meilleur marché. F. Al. Expériences sur les plantes à Caoutchouc en Guyane anglaise. Pendant « The agricultural conférence » tenne en 1912 à Trinidad, au cours de laquelle furent examinés de nombreux travaux elTectués dans les stations agri- coles des « AA’est Indies », le prof. J. B. IIarrison, mai. F. A. Stockdatk et S. IL Bayley ont présenté un fort intéressant mémoire (1) sur les plantes à caoutchouc cultivées en Guyane anglaise. Le petit nombre d’expériences eflectuées jusqu’à ce jour dans le nord de l’Amérique du Sud ne donne que plus d’intérêt à ce travail. La proximité et les grandes analogies que présentent avec la colonie britannique, les autres Guyanes et une partie importante de l’Amazone, où les résultats d’expé- riences, organisées en exécution de la loi de défense du caoutchouc, vont se faire attendre plusieurs années, nous semblent justifier un résumé des faits mis en évi- dence à la fois dans les Stations expéri- mentales et dans les plantations. h'Hevea brasUiensis s’est montré complè- tement inapte à sujiporler les brises ma- rines qui balayent de façon constante les Cüles de la colonie ; sa croissance est con- sidérablement retardée par le vent (.lardin botanique de Georgetown). En ce qui con- ceime le sol, les terr es lourdes, argileuses, autrefois cultivées en canne à sucre, se prê- tent mal à la culture de l’IIévéa : ces expériences de Georgetown ont été confir- mées sur les « estâtes » à canne à sucre pos- sédant de ces sols. La croissance de l’//e- vea hrasilicims asi plus faible en sols légers, sableux, qu’en terres un peu fortes. Les sols d’alluvion, argileux et compacts, qu’on trouve sur les ber-ges, ont donné une croissance favorable (Station de Chris- tianbur'g, Demerara river-). L’arbre ama- zonien pousse bieninterplanlé de cacaoyers (Criollo et Forastero) oir de Cuffea robusta à la Station de Marlhorough (Pomeroon river). Les essais les plus importants ont été elTectués à la Station d’Issoroi-a (Aru- ka river). Là, on a essayé de planter en forêt, et le résultat fut si mauvais (ju’après deux ans et demi on ne poursuivit pas l’expérience. En forêt, légèrement éclaircie et bien drainée, tes résultats ne furent (1) a West Indian Bulletin », vol. Xlll. n° 3, 1913 p. 236-252. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N” loO — Déc. 19)3 ;!78 assez bons que pour les arbres venus près lies espaces libres : le système est écono- miquement sans valeur. On abaltit aussi dans la forêt des surfaces de 3 << rood » (1), séparées entre elles par des surfaces fores- tières de 3 « rood ». La croissance fut irrégulière, peu satisfaisante (surtout en diamètre), dès la seconde année. Seuls, les arbres du centre se développaient assez normalement. Pour les autres, l’ombre est trop forte, et il faudrait attendre trop long- temps pour avoir des sujets capables de supporter la saignée. Los plantations sur terrain défriché et bien drainé ont donné un résultat beaucoup meilleur : la crois- sance et la végéUition sont excellentes quand le drainage a été bien fait. On dis- tingue, d’après l’aspect extérieur de l’écorce, deux ou trois types d'flevea hrasiliensis (nous spécifions, parce que V Hevea conftim a aussi été planté à l’essai dans la colonie. Il est du reste sans intérêt économique). Au moment ovT le rapportja été rédigé, on ne saignait pas ces arbres depuis assez longtemps pour connaître la valeur respec- tive de ces types. Les Hévéa sont culti- vés sans ombrage; pendant les premières années, pour couvrir le sol et réduire les frais de sarclage, on fait des cultures vivrières entre les rangs d’arbres à caout- chouc. Ces expériences ont été effectuées en terrain plat, argileux, auparavant couvert d’une forêt marécageuse. Sur les pentes élevées à sol latéi itique rougeâtre (argile graveleuse ferrugineuse dérivée d’une épi- diorite) l' Hévéa a une croissance beaucoup plus lente (|u’en terrain plat. Les Sapiiim, en particulier S. Jenmani et S. clndoç/yne se sont, d’une manière générale, montrés inférieurs aux Hévéa au point de vue végétatif. Ils ne sont pas cul- tivables dans les terres fortes, exposées au vent, de Georgetown ; dans les sols très lourds comme dans les terrains sableux de Christianburg, ils ont amené à un écbec. A Issorora, ils ont toujours moins bien réussi que l'Hévéa, sauf dans les sols défri- (1) Le « rood » vaut 10 ares 36. chés et bien drainés, où leur diamètre est supérieur, à âge égal. Mais les expériences les plus complètes furent faites en forêt, à la réserve de llonasika, sur des arbres âgés de ces deux espèces qui sont, comme on sait, indigènes dans la colonie. Malheureu- sement les Sapiian supportent très mal la saignée : l’écoulement du latex s’arrête vite. Nous reviendrons prochainement sur ce point. En outre, le caoutchouc obtenu dès les deuxième et troisième périodes de la saignée, devient vite poisseux; l’altération de la molécule de caoutchouc en arrive môme, par la suite, à être telle qu’on ne peut obtenir de coagulation, mais seule- ment la dessiccation en une masse vis- queuse, résinoïde. Ce fait explique sans doute le mode d’exploitation amazonien des Sapium : saignée à mort ou abatage. Le Fimtumia eluslica, essayé en bien des endroits, a échoué à Georgetown, de même que dans les régions forestières d’Issorora. Il ne vaut pas l’Hévéa dans les plantations; et même à la Station d’Ouderneeming (embouchure de la rivière Essequibo) où les résultats furent les meilleurs, il lui est très inférieur. Le caoutchouc qu’il y donne est d’excellente qualité, mais le rendement très faible. C’est sur les pentes élevées, à sol latérilique, qu’il a donné les résultats les moins mauvais. Le CastHlua elaalica a échoué à George- town. comme toutes les autres espèces caoutchoutifères essayées, et sa croissance est médiocre à Onderneeming. Les pre- miers résultats sur les pentes latéritiques voisines d'Issorora n’ont pas été encoura- geants. Quant aux deux Manihot essayés à Georgetown et à Christianburg, Al. Gla- ziowü et il/. Remanso (t), rien ne permet de les recommander. (1) Aucun nom d'auteur n est indiqué pour ce Mani- hol qui ne figure pas parmi ceux qu'à décrits le ür Ui.K (Notizblall, janvier 1908). Remanso se trouve dans l'état de Bahia sur la rive gauche du rio Sao Francisco. M. üle y est passé dans le voyage à la suite duquel il a décrit le Af. heptapliylla (Maniçoba du Sao-Francisoo), qui se trouve exclusivement sur la rive N“ loO — Déc. 1913 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPIGAIÆ S79 Donc, seul Vllevea brasiliensis semble présenter un intérêt économique, à condi- tion d’établir des plantations sur terrain défriché, bien drainé, pas trop élevé, avec un sol h prédominance argileuse sans être trop lourd, à l’abri des brises marines. C’est ü celte essence que les plantations, elTectuécs surtout depuis 1907, le long des rivières Demerara, Essequibo et Canje, se sont surtout adressées. Sur 2.250 acres plantés en caoutchouc (1911-12), 1 .700 acres étaient couverts d’IIévéa. Le développe- ment de ces cultures a été lent, par suite- de la difficulté de se procurer des graines. Toutes celles dont l’origine est officielle- ment connue viennent du Moyen-Orient et pour les sept huitièmes du Jardin botanique de Singapore et des F. M. S. Les autres essences cultivées sont les Sapiwn, et, dans l'intérieur (district de Rupununi), les Manihot. V. Cayla. Ingénieur agronome. Possibilité de la culture du Riz en Californie. Depuis deux ans, le « Rureau ot Plant Industry » des Etats-Unis a fait des essais pour se rendre compte si la culture du riz était possible en Californie, dans la vallée du Sacramento. Trois cents variétés de riz ont été expérimentées, et la conclusion des auteurs est que la culture de cette plante est possible dans une étendue suffi- sante, pour produire annuellement plu- sieurs fois 56 millions de livres anglaises de riz décortiqué, quantité que consomme chaque année la côte du Pacifique. Evidemment, c’est surtout la q>iestion de l’eau qui, dans ces régions, limite la culture, mais, d’après le rapport de M. E. Chajiiîliss (1), il existerait de l’eau en droite du Rio Sao-Francisco, et le M. piauhyensis (Ma- niçobii du Piauhy), indigène dans le sud-est du l'iauhy, qu'il a cependant trouvé en culture sur la rive gauche du Sao-Francisco, près de lîeinanso. Dès lors à laquelle de ces deux espèces se rapporte le M. Remanso'l (1) «The Journal of the Department of Agriculture of Victoria », vol. XI, p. 477-487. quantité suffisante pour réaliser l’irriga- tion nécessaire. Des études effectuées dans les terres ca- liforniennes, M. CiiAMiir.t.ss a dégagé les principes suivants, applicables à la culture du riz dans ces régions, et qui peuvent, pensons-nous, s'appliquer à la culture du riz en régions relativement sèches. Un sol argileux, avec un sous-sol imper- méable et su.sceplible d'ètre bien drainé, est bien adapté à la culture du riz. Des sols peu profonds sont préférables à des sols profonds, parce qu’une moins grande quantité d’eau leur est nécessaire. Le riz doit toujours avoir à sa disposi- tion une quantité d’eau abondante, et tou- jours disponible. Pour préparer l’ensemencement dans les terres noires argileuses, il est préfé- rable de labourer à l’automne plutôt qu’au printemps. Semer au semoir. Planter en avril, si le sol est suffisam- ment sec et ferme pour supporter le pas- sage des attelages et des outils. iNe pas laisser le sol se cuire au soleil. Conserver dans le sol l’humidité suffi- sante par des irrigations fréquentes. Submerger la rizière depuis le moment où les plantes ont bien lallé, jusqu’à celui où les épis commencent à mûrir. Prévoir un drainage complet permet- lanl d’assécher la rizière au moment de la récolte. Construire des meules pour mettre le grain à l’abri de la pluie et du soleil. (iarder le grain en meules au moins dix jours avant de le battre. La conservation des rouilles des céréales pendant l’hiver. L'un des problèmes qui, à juste titre, préoccupent le plus souvent les personnes qui étudient les maladies des plantes, est certainement celui de la conservation dos germes de maladies pendant les périodes de repos de la végétation. .‘{80 JOURNAL D’A(ÎRICULTURE TROPICALE N» U;0 — Déc. l'JlJ Pour les rouilles, en particulier, on a fait intervenir diverses hypothèses, dont la plus connue est la théorie du mycoplasma de J. Eiukisün. M. Peaüveiue (1) qui, depuis deux ans, a examiné avec soin un grand nombre de gi'ains de céréales et de graminées au mo- ment de leur chute, a pu se rendre compte que les glumes des grains vêtus, ou le péricarpe ou enveloppe des grains nus, entraînaient très fréquemment avee eux des plages infectées et des sores contenant de nombreuses spÔres. Dans certains cas, comme celui, par exemple, de l’Orge, les glumelles, infeclées à leur face interne, se soudent an fruit par leurs bords et entraînent ainsi avec lui le germe des ma- ladies. Enfin, ajoutons encore que lorsque le grain mûr, détaché de la plante, s'est quehjue peu desséché, il est fort difficile, sinon impossible îi l’œil nu, d’y déceler la trace du champignon. M. Beauverie attribue à ces grains con- taminés la cause de la première invasion des rouilles à la reprise de la végétation. Ces observations de M. Beauverie aide- ront, sans aucun doute, à comprendre, et, par consé(|uent, à combattre l'invasion de la rouille dans toutes les cultures de plantes annuelles, en appelant l’attention sur l’une des causes probables de dissémi- nation. C.-L. Gatin. Fourrages d’été dans les régions arides M. I. Baldrati a fait des essais d’intro- duction en Erythrée de plantes fourragères pérennes, dont nous croyons’’ intéressant de donner le résultat. Atriplex semibaccata. — Introduite en 1903. Semée à Asmara à environ 2.3.30 m. d'altitude. S’est développée rapidement sur un terrain rocheux. Broduit un fourrage vert abondant et résistant aux sécheresses (1) Voir « Comptes Reniius de TAcadémie des Sciences », sémee du 3 novembre 1913. les plus obstinées. N’est pas trop dure et est mangéé par toute espèce d’animal do- mestique. Se répand très rapidement et très abondamment. A. venicaria. — Introduite en 190,3, après d’infructueuses tentatives. Vient en droite ligne de l’Australie. C’est une broussaille basse, mi-ligneuse, qui dure rarement plus d’une année, l’roduit grande quantité de graines transportées par leventàde grandes distances, mais ces graines parviennent rarement à maturité, ce qui fait que la dif- fusion de A. vet^icaria est moins impor- tante que celle de A. semibaccata. A. nummularia. — Introduite seulement en 1908. Fourrage de haute valeur pour pays secs, mais dont le rendement n’est pas uniforme. A. halimiis. — Introduite en 1904. Enorme de merveilleux buissons impénétrables de 1 m. 30 de haut et de 2 m. et plus de dia- mètre. Résiste à la sécheresse de façon merveilleuse, aussi est très appréciée par le bétail. Suit une série de considérations sur la méthode de culture, sur les exigences de X A tri pic. r en ce qui concerne le chlorure de sodium (les expériences de M. Baediiati ont montré que cette plante pouvait s’en passer), et sur la méthode de reproduction. Valeur nutritive respective. — Tout le bétail domestique (y compris les chevaux) mange plus volontiers VA. semibaccata, à l’exception de la chèvre et du chameau qui luilpréfèrent l’d . halimus. L’auteur termine en donnant quelques indications sur une limite pos.sible de dif- fusion de ces plantes en Erythrée. Les graines dures et les moyens de les faire germer. Un grand nombre de graines, et notam- ment de graines de légumineuses, offrent la plus grande résistance à l’imbihition. Cette résistance est vaincue plus ou moins vite, de sorte que la germination de ces graines est, très irrégulière. 11 en résulte N“ loO— Déc. 1913 JOURXAL D’AGUICULTURE TRORICALE 3HI des difficultés, parfois assez grandes, pour la mise en culture des plantes qui possèdent de semblables graines. Aussi, depuis longtemps, on a cherché à favoriser l’imbibilion de ces semences ])ar l’eau — phénomène préalable à toute ger- mination — par des moyens très variés. Citons surtout l’ébouillantage, la bles- suie du tégument séminal à l’aide d’une lime, et enfin le traitement par l’acide sul- furique. 11 est à peine besoin de souligner les inconvénients que présentent ces divers procédés. L’ébouillantage, pratiqué sans ménagements, peut annihiler la faculté germinative, l’usure des téguments repré- sente une dépense considérable de temps et, enfin, l’usage de l'acide sulfurique exige les plus grandes précautions. M.Yf.rschaf- felt(1) publieune méthode qui luiapermis de résoudre, d’une manière aisée, le pro- blème de la germination de ces graines dures. Son procédé consiste à immerger tout d’abord les graines dans l’alcool absolu ou tout au moins d’ans l’alcool fort (95®). Ce liquide, à cause de sa faible densité, pénètre très facilement les téguments de la graine qui contenaient de l’air. Souvent on peut suivre la marche de cette pénétration, qui se traduit par un assombrissement de la coloration du tégument. Les graines ainsi traitées s’imbibent alors très bien d’eau, à cause de l’affinité de ce dernier liquide pour l’alcool. Bien entendu, les graines sortant de l'alcool doivent être mises immédiatement dans l’eau. L’alcool peut servir un très grand nombre de fois à effectuer l’opéralion. La seule difficulté consiste à fixer la durée du Li'aitement par l’alcool qui, trop court, ne permet pas une j)énétration suffisante et qui, trop long, pénètre trop avant dans la graine, et en tue les parties vitales. En ce qui concerne le ¥(i\icv{Glc(litschia triacanthos L.j, le trempage dans l’alcool doit durer environ une heure. (t) Recueil des Travaux botaniques néerlanilais, Vol. IX, Livraison 4, Niinègae 1912, p. 401-434. Le [irocédé de M. Wf.rs(;iiaffei.t lui a réussi avec le ( lledilschld japnnica Mi(|.; le Gijnmoclailus canadetisis Lam.; le Pniu- ciana regia Cæsnlpinia bandticelhi (Roxb.) Flem.; le Cemlonia ailigiia \j (Ca- roubier); le Cercis Si/igiiaslri(?/i, L., (Arbre de Judée); le Tamarindns indien L.; V Ara- cia a7'al)ic(i Willd.; le Nrlambiani, aie... Certaines graines résistent, d’ailleurs, à cette action de l’alcool, mémo lorsque ce liquide est employé à l’ébullition. Néanmoins, le procédé de M. Werschaf- FELT pourra être, dans bien des cas, d’une, grande utilité aux acclimateurs à condition que l’alcool soit judicieusement employé, ce qu’il est facile d’obtenir, si l’on dispo.se de trop peu de graines, par une série de tâtonnements successifs. C. G. La culture du Dattier en Sicile. D’après le l’rofesseur A. Borzi (1) la cul- ture du Dattier serait possible à. réaliser en Sicile, grâce à l’emploi de certains moyens. Tout d’abord, M. Borzi propose de culti- ver des variétés très précoces, exigeant, pour mûrir, de faibles sommes de tempé- rature. On sait que c’est également sur ces vai’iétés précoces que l’on a compté, aux Etats-Unis, lorsqu’on a introduit le Dattier en Arizona. Malgré cela le résultat n’a pas toujours, semble-t-il, répondu aux espoirs des importateurs qui cherchent, mainte- nant, par des procédés de maturation arti- ficielle, à améliorer la qualité de leurs pro- duits, dont la maturité laisse souvent à désirer. Un second procédé consisterait â cultiver des variétés très tardives, qui pourraient supporter les basses températures hivernales en conservant leurs fruits sur pied, qui mûriraient au cours du printemps oude l’été suivant ce (jui donnerait des Dattes hors saison. 11 serait à craindre que les fruits se conservent bien difficilemen (1) Cf. O Bulletin de l'Office du Gouvernement Géné- ral de l'Algérie » 19, n* 13, !"■ juillet 1913. 3S2 JOI KNAL D'AGUICULTURE TROPICALE 15(1 — Déc. 1913 pendant l’hiver, el que des maladies vien- nenl les ail ère r. Enlin. M. IJohxi proposé encore demnlli- plier le Ph. melaivtcar/ia i\aud. de Nice, on d’Iiyhrider le Ph, daclylifcra avec le ca- nariensis plus résistant et plus précoce qtie son congénère. De toutes ces méthodes, la première semble seule pouvoir donner des résultats appréciables, et les deux autres nécessite- raient évidemment des éludes expérimen- tales préalables. 0. G. L’Arachide comme plante améliorante dans la culture du Maïs. On proj)ose actuellement en Afrique du Sud ( l) de remplucei' dans la culture du maïs les engrais verts par un système de rotation, comprenant l’arachide en alter- nance av«c le maïs En .\fri(pie du Sud, celle plante ne pré- sente pas un marché très étendu, mais celui-ci est cependant assez important pour la rendre intéressante, les prix, sur le marché atteignant actuellement 9 sh. pour 100 livres'anglaises. Transport des graines d’Hévéa. Lotte question jMvrd de son imporlance du fait (|ue, d’une pari, il va y avoir un arrètdaus l’extension des cultures, et qu'ac- tuellemeut, d’autre paît, presque tous les pays où se cultive l’ilévéa trouvent ou vont trouver sur place les graines dont ils [içuvent avoir besoin. Elle présente, néan- moins, toujours de l’intérêt, car, lorsqu’on aura sélectionné des types, les planteurs chercheront, sans doute, à se procurer, même tort loin, i;cKMiiHE 1913 .lüUllNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 179 2734. Vrodnction et consommation des Kii'ji-nis chimiques dans le monde. — ISrooliuie de 134 p]). avec diagrammes el caries. Inslilul International d’Agricullure. Bureau des renseignements agri- coles et (les maladies des plantes, Rome, 1913. Il s’agit là, somme toute, d’un ouvrage de slalis- tiijue, et ces sortes d’ouvrages sont assez difliciles à analyser. Cependant, celui-ci doit être signait- d’une façon particulière, car il a été rt'-digé, non seulement au moyen des documents qui existaient à l'Institut inteiiiational d’Agriculture, mais aussi an moyen «du nombreux matériel re(,'U à la suite d’une lettre circulaire adressée aux Gouvernements adhérents ainsi (ju^à un certain nombre de parti- culiers. I.e Bureau s’est efforcé de réunir ainsi un matériel aussi complet et aussi digne de foi que possible. I.a plupart des Gouvernements ont en- voyé des réponses très détaillées, el quelques-uns ont même bien voulu faire exécuter une emiuête spéciale àlin de fournir les données qui leur étaient demandées «. On voit donc que ces rensei- gnemenls émanent de sources aussi sérieuses et aussi certaines que possible, compliment qu’on ne peut pas toujours adresser aux travaux de sta- tistique. I.a brochure en ([uestion étudie d’abord la production mondiale des engrais chimiques : phosphatés, potassiques, azotés. Elle signale, à propos des nouvelles sources de potasse, celle pro- verrant des varechs, étudiée aux États-Unis, et l'entploi direct des silicates de potasse, tenté sur- tout eu Allemagne et en Autriche. Au sujet des engrais azotés, les nouveaux produits synthé- ti(|ues ; cyanamide el nitrate de chaux, ne sont naturellement pas ouldiés. La plus grande pàrlio du travail est consacrée à la consommation des en- grais chimiques dans les différcnis pays européens el exotiques, dans laquelle sont passés en revue tous les Etats, et où l’on trouvera de trornbreux tableaux des plus iusiructifs. I.e volume se ter- niirte par l’indication de.s sources oflicielles, des sources privées, dr.-s publications ((ui ont été con- sultées et mises à prolil pour dresser ces tableaux. La brochure est .accompagnée de diagrammes re- latifs à la marche de la production mondiale des engrais phosph.atés, potassiques, azotés, dans ces dix dernières années, et par deux cartes-plani- sphères indiquant d’une façon très nette, d’une par t. les divers centres de production des engrais dans le monde; d'autre part, l'intensité de la con- sommation de ces mêmes engrais dans les contrées (jui en font usage. On y constatera malheureuse- merrt que les colonies en général, et celles dé- pendant de la France, en particulier, — exception faite de l'.Mgérie et de la Tunisie, — se font re- marquer par une (rbsence pres(|ue complète de l'usage des engrais, qui contribueraient cependant d'une façotr si efficace à développer leur agricul- ture et leur r-iohesse. — A. 11. 2735. Fruwirlh {C.) : Die Züchtung der landwirls- chaftlichen Kulturpllanzen, Band V, « Die Züchtung kolonialerGewàchse ”. In-S", 184 p., 82 flg. Paul Parey, édit. Berlin, 1912. [Cet ouvrage est le cinquième d’une série qui embrasse toutes les plantes cultivées, aussi bien les plantes des régions lerajiérées que celles des régions tropi- cales. Le présent volume est spécialement consa- cré aux plantes coloniales et contient des chapitres se rapportant à la Canne à sucre, au Riz, au Café, au Cacao, aux Citrons, au Coton et autres plantes à fibres, aux Mils, au Kapok, .an Manioc, au Pal- mier là huile, h l’Olivier et au .'sésame, etc. Chacun des sujets est traité par un auteur différent, ou même plusieurs auteurs. La monographie do chaque plante débute par une description des phénomènes de la lloraison, de la fécondation et delà formation du fruit; on lit ensuite un compte rendu détaillé de tout ce qui a été fait pour l'amé- lioration de la plante, pur séleclion, par culture pure de variations spontanées el par hybridations. Pour certains végétaux de premil-re importance, comme, jtar exem[)le, le Palmier à huile, pour n’en citer qu un seuj, on est frappé de l’effort (jui reste encore a faire pour les étudier el en rendre I.a culture rationnelle. Les procédés modernes de sélection et d’étude des variétés de plantes culti- vées devront prendre en .Vgronomie tropicale une place «xtrômeraent importante, à la condition qu'ils soient appliqués par des personnes qui, avant tout, auront eu vue le but prati(fue à atteindre. — C. G. ; 2736. Vennorel {V.) : Agenda agricole et viticole pour 1914, Prix I fr. 2îj ; édition de luxe 2 fr. 30. Chez l’auteur,- à Villefranche (Rhône). [Ce véri- table compendium des renseignements utiles à tous les cultivateurs est certainement le recueil qui, sous une forme essentiellement pratique, peut le mieux parer aux défaillances de l'esprit, de la mé- moire, ou à l'insufllsance des connaissances. Revu et complété depuis vingt-neuf ans, comprenant environ 200 pages de texte, il évite nombre de r(‘cherches longues et difliciles, ce qui en fait un compagnon indispensable à tous ceux qui s’occu- pent de la culture en général. .Nous ne [louvons que regretter ([ue, sous un type analogue, il n’existe pas un Compendium purement colonial, (lui ren- drait de grands services à tous les planteurs el colons. 2737. Claike, Annelt, 7.amin llitssiim : Experi- mmls ou the (mllivation of Sugar cane at the Partabgarh Experimental .Station 1909-1911. 29pp. Agr. Research. Instilutc. Pusa, bull, n" 27. Cal- cutta, 1911. [La culture des variétés de cannes à sucre de l’Inde diffère complètement de celle des variétés des autres contrées productrices. Les auteurs ont cherché les conditions oplima de crois- sance; ils ont surtout étudié l’inlluence de l’écar- tement des pieds, qui doivent être plantés régu- lièrement et moins serrés que ne le veulent les cultivateurs indigènes: ceux-ci plantent couram- ment de 20.000 à 30.000 pieds par acre, pour lutter contre les aléas de la germination. D’après les expé- riences des auteurs, 12.000 à la.OOO pieds, plantés à intervalles réguliers, avec une germination rie 00 à 80 “/o sont suffisants pour une récolte com- plète. Au-dessus, le poids du sucre récolté reste sensiblement le même. — C. G., Voir la suite page 189 180 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N" 150 — DlicEMIiHE 19i;i Machines Coloniales et Outils de Plantations pour la préparation du sol et de la récolte d’après les systèmes les plus modernes Machines pour Exploitations forestières, déracineuses ; Usines com- plètes pour le traitement de semences oléagineuses, de coton, de kapok, de caoutchouc, de café, de plantes textiles, Agaves, Bananiers; Tous systèmes de Séchoirs pour coprah, café, cacao, etc.; Séchoir “ Hansa ” à double action par ventilateurs à pres- sion et à aspiration d’air chaud. Spécialité I.VfeTALL.illONS COMI'LÈIES POUR I.'ExTRACTlOA DE l’IIuILE DE I’aL.MIEU d’après EE PROCÉDÉ SEC FÉCULERIES ET AMIDONNERIES COMPLETES DE MAIS, RIZ, MANIOC, ETC. IEÆa,cliin.es à. Ta-rsioca- et si Ssiqtotj. Maisons coloniales; Hangars; Moules pour poteaux de soutènement et pour clôtures; Camions; Charrettes; Pousse-Pousses; Harnais et Selles; Moulins “ Excelsior W. JANKE, HAMBURG, I. F. MATÉRIELS DE DËFONCEIVIÉNTS. DÉBOISEMENTS à Vapeur à Pétrole à Manèg ET LABOURAGES 1 l (Oise) \° l.'iO — l)l';i’,F.MBI!E 191. ‘î JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 181 Machine "FAURE N°l” à défibrer CHANVRE DE MANILLE, RAMIE, etc, Capacité homoloîïuée par le Jui\y a l’Exposition de SOEllABAIA 1111 I, ofi la machine a remporté un DIPCOME ll'llOWEUIl,; 125 Bill il ire stolie par 9 liew iPERSONNEL EMPLOYÉ ; 3 INDIGÈNES) A. FAURE & C'^ - LIMOGES Ingénieurs des Arts et 'Manufactures — Constructeurs 182 JOURNAL D’AGRICULTURE TH()PICALE N” loO — Décembre 1913 ASA LEES & C° L SOHO mON WORKS OL DRAM, ANGL ETERRE GINS jour toutes sortes de Cotons egsenhT scies perlect ion nées I 16, 20, 30. iO, 50, 60 OQ 70 scies, ao clioii Hier Gis fle MacariF À ronleanx, à bras en à moteur LINTERS POUR HUILERIES dépouillent la graine de colon du restant de duvet. 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Rue Albouy, PARIS .’irMatlles dOr: F.xpoùHon I mversclle Pari^ tçoo rt Exposition d'Hanoi 1903 Déparchemîneur à ventilateur MACHINES A CAFÉ domontabkîs. à bras, ■* .molpiir, .> ntant'ge I)KI'i;i,I*F.URS OKCORlIQUEükS DÉPARC H K M 1 N K C R * CRIBLES-DIVISEUR.- l'ARAREÿ ■> KPIERR]:IR;, Iiutallatiou» complètes de cafèerles pour CAFÉ ARABICA ou LIBERIA MACHINES A RIZ ' — ilimiinlaklfs , A IlIttS, à iiio(«iir, A tUNÈCE NETTOYEURS DÉCOR ITQtTECRS SÉPARATEURS DK HALLES lATlUtlllilS W, MIHH TRIEURS poarsfparfr les BRISURES Hsshitiés à blancKir, à polir, à gloeor Inslallalioes complètes de RIZERIES oor «rol> opération, de sépire' le léro' ' L’Orientai ircortiqiKor I krtis, permcttaii oi‘ lion seole opération, de séparer la bnllas, le paddj is/iHenr PERMOLLET spùeitil pcuir CACAO DhFlBRRUSES PORTATIVES pour Sisal, Aloès, Fourcroya. SansevièrtiB- DÉCORTIQUEUR D'ARACHIDES — MACHINE A GLACE fonctionnant à èras. Ne Négligez Pas la lecture de nos Pages d’Annonees! Car elles ne eonstiliieiif pas la partie la luuins hiléi'ossaiite <\Ti'oii, I*ARIS S'. STUART R. COPE, PARIS ''csse tfléQraithiqHfi : Froisec-Paris eaminster-Londres A.R.C. r>th Kdilion t:t llrunilton’s Condenser. 26, CADET, 3S et à LONDRES E. C., .9, 3, Great Tower Street hn raison du jjrand pourcentage de semences qui viennent à périr pendant le transport, ia seule méthode satisfaisante pour créer une plantation est de se servir de hoiUiiros. Grâce à des méthodes perfectionnées, ces boutures peuvent aciuelle- nient Atre expédiées sans risques à presque tous les ports des tropiuues. Je garantis strictement mes expéditions de, boutures, et le certiücat suivant, signé i>ar le iiiroctcur d une plantation, montre comment ma garaiilie est remplie : Copie du certificat : c , , ^ Sercoinlee. il oclohre 1912. Examiné et vérilié au nom et pour le compte de Mr. Stuart H. Cope. Signé : H. C. Goofuky. Rx.irainA et vAri/ié au nom et pour le compte de ‘-The Pretsia Plan- ‘"'•«’n Ud ■ Signé : l>. Xoi u.i.ot. Nombre de boutures livrées en bon état : IS.NOO. J’en avais vendu «O OOO ■ ie garantissais XX o so t I.TOOO: j'ai livré I S.MiO ou » 1 »/ soit un excédent sur mf garZie! d^e » MMrbo.m^ °' •****• al J® possède encore a Ceylan .lOO.OOil de ces boutmes provenant de la même plantation et prî tes a Atre embarquées immédiatement. mnuiauun ci Vente de SEMENCES et de BOUTURES de toutes variétés de CAOUTCHOUTIERS .1 il imijiiiirs en nia-casiii nu .iss.iiliiiieiit cmiiiilet de SCIIIOIIfeS frilîtlieS (IC Cilfli llOllIlStll, de ii(i\es (IP Nojii, de iiiiniii iiiiraïoiiicii de lonies aniies l'Iiiiilcs li'OiilcaleiS PULVÉRISATEURS pour DESTRUCTION des LARVES -- INSECTICIDES PUISSANTS JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 185 » N” i:;() — Diîi:iîmriip; 19I:î CHRONIQUE FINANCIÈRE DU “J. d’A. T.” l/amélioralion constatée dans le inarclié des valeurs de plantation dans notre précédente chro- nique a lait place à un recul qui, s’il n’est pas très accentué, n’en est pas moins général. Les porteurs d’actions de plantations sont frappés par la réduction très sensible des divi- dendes des anciennes compagnies comme la Kuala Lumpur, la Linggi, le Tallamrosa. Ces réiluctions sont dues non seulement aux bénéfices moins importants par suite de la bais>e des prix du Caoutchouc, mais aussi à la pi-udence des conseils qui augmentent réserves et amortissements et lenfoicent ainsi, en même temps, leur trésorerie. Celte politique ne peut qu’être, en délinilive, favorable aux actionnaires ; les compagnies les mieux armées financièrement seront, en effet. Celles qui sauront résister le plus longtemps à la Crise actuelle du raoulchouc et même fi une crise plus accentuée. Nous employons le mot U crise du caoutchouc », bien qu’il soit impropre an point de vue commer- cial ; en effet, il n’y a pas crise quand le prix de vente d une matière première recule pour se mettre plus en rapport avec les conditions de productions nouvelles bien meilleur marché. Mais il y a bien crise au point de vue financier, caria baisse des prix, survenue si brutalement, a mis en mauvaise posture bon nombre de sociétés, trop faibles linancièrement. On s’en aperçoit d’ailleurs par la lecture des rapports-bilans et des comptes rendus d’assem- blées générales de sociétés de plantation qui quotidiennement annoncent de nouveaux besoins de fonds. A signaler, au cours du moi.«, un moindre écart entre les cours du Para et du Plantation. Il n’est plus que de 9 d. la Ib contre II d. il y a un mois, Pt I il y a deux mois. Cours des principales valeurs de caoutchouc ValeU PS Valeur nominale MarcM de Londres : Anglo-Malay Kaistern Trusl F. M. S ■ ; Highlands et Uowlands Kuala Lumpur LingRi 11'.'.; London Aaiatic Pataling ’ Rubber Trust Selangor Sennah Tanjong Malim United Serdang Marché de Paris : Financière des Caontclmucs Kuala Lumpur Malacca ordinaires .... Eastern Trust ! ! ! Compagnie dos Caoutchoucs de Padang* ! i Marché d'Anvers : Financière dos Caoutchoucs Federated MaJay States ordinaires — — privilégiées .... Kuala Lumpur Tanjong Malim Telok balam Sennah Kuang Matière, première Hard Para Plantation en ^ ‘ 2 /- 1 50 fr. 1 1 2 /- 2 /- I •/ ! 1 9/- fr. 1 1 1 100 fr. JüO l'r. 50 fr. ■?00 fr. 1. si. 1 I. St. t 100 ir. 1. St. t 50 Montant Cours du Cours du libéré 15 nov. 1013 15 déc. 1913 en 2/- '.t/O 8/0 1 13/0 15/- 50 fr. 10 10 1 9 5/8 9 3/8 1 i 1/8 3 3/4 2/- 15/- 13/9 2/- 7/- 6/9 2/- 13/10 13/39 10> Cid prime 9/9 9/- 1^9 » 1 13/10 15/16 17/6 3/8 perte 13/10 2/- 8/3 8/- 100 fr. 119 99.50 1 107 95 1 199 191.50 1 17.75 16 100 fr. fvO 07 100 fr. 112 09.50 50 fr. 115 390 900 fr. 900 • 2U0 1 15/- 109 90 94 1/2 16 1/9 100 fr. 175 148 1 93 90 1 ' 1 50 fr. 15 44 3/3 1/9 3/0 1/9 9/5 1/i 9/n 1 A 20 décembre 1913. S. S. 186 journal D’AORICUI.TÜRE TROPICALE N° l.'iO — Dkcejibri: 191 J ÜOCISTÉ DES ENCBAIS COECENTRÉS Kxp«» Univ"*, Anvers I89ri 3 MÉDAILLES D'OR I MËD. D’ARGENT ElTG-IS (Belgique) CANNE A SUCRE PRODUITS : Superphosphate concentré ou double : (4î/5o “/s d’ Acide phosphorique soluble). Phosphate de Potasse ; (58 "/s d’Acide phosphorique, 26 »/„ de Potasse). Phosphate d’Ammoniaque : (45 Vo d’Acide phosphorique, 67„ d’Azote). Sulfate d’Ammoniaque : (20/21 »/„). Nitrate de Soude: ( 15 / 167 ,). Nitrate de Potasse : (44 7 „ de Potasse, i ; d’Azote). Sulfate de Potasse: (96 “/„) Chlorure de potasse : (95 V„). Kxp®r Univ"*, I.l8go DIPLOMES D’HONNEUR COTONNIER MEILLEURS ENGRAIS COMPLETS POUR CULTURES TROPICALES Caoutchouc, Canne à sucre. Cacao, Tabac, Coton, Riz, Banane, Café, Thé, Mais Vanille, Ananas, Orangers, Citronniers, Palmiers, etc. Pw la Tanta, s’adrassar m “ GHEHICIL WORKS" lata H. al E. ALBERT, 15, Pùlljot lane, 15, IflHDRES. E.C. 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Le Moniteur Maritime accepte l'écliango avec Publications, Journaux, Revues fran- çais ot étrangers. Jl rend compte de tous les ouvrages qui lui sont envoyés — Impor- tante bibliolliéque. lîuiiEAUx ;\ Paris, b, me des Malhurins (9®). Envoi de numéros spécimens gratis sur demande. “CHACÂRASEQUINTAES” (Fermes et Basses-Cours) Magazine agricole le plus élégant, le plus répandu, le plus complefet le meilleur marché de 1 Amérique du Sml. Piililié le 15 (le ehii(|[ie mois, en langue |iorfiignise Tirar/e mensuel ; 20.000 exemplaires Chaque numéro ; 116 pages illustrées ABONNEIWENT ANNUEL : 20 FRANCS Direclenr : Comte Amédée A. BARBIELLINI hua Assembléa, 52 — Sno-I'milo (lirésil). R. M. S. P. THE LINE FOR LUXÜRIOUS TRAVEL llegular Sailings from Soi tiiamptox A: Ciiphbouru to BRAZIL, URUGUAY & ARGENTINA viû spain. Porlufîal, Madeirn & St-Viucciil. WEST INDIES - PACIFIC - NEW YORK lîritis»Ji Guiaiia, ^ onezuela, Colombia, Panama, ('.uba & Bermuda. KortnighUy From London to CiimALTAii. MOROCCO, CANARY ISLANDS, MADEIRA 2:t ilav’s Tour, from IR, THE ROYAL MAIL STEAM FACKET COMPANY IS. Mnnrg;:tl(. 81. K. I.O\IIO\ — 4. Une Unie, y. PARIS 188 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° loO — Dkcembre lOl.'i Les Collections complètes du Journal d’ Agriculture Tropicale DEVIENNENT RARES ! Les collections complètes du Journal d'Agriculture Tropicale sont presque épuisées, et nous sommes obligés de majorer les prix des quelques-unes qui nous restent. Nous vendons 320 francs les 114 premiers N'”' (juillet 1901 -décembre 1910). Nous sommes également obligés de majorer les prix de plusieurs numéros pris séparément, et dont il ne nous reste qu’un très petit nombre. Les N“’ 2, 3, 4, 9, 19, 34, 61, 81. 85 et 91 sont totalement épuisés en numéros séparés. A EVOLUÇAQ AQRICOLA Revue mensuelle d'Agriculture Abonnements (Un An) Union postale : 20 francs Notes économiques sur le Brésil. Cours de Bourse, Change, Halles et Marchés. Statis- tiques et Infurtnations commerciales et industrielles. Travaux publics, etc 2.000 exemplaires sont distribués chaque mois, gratuitement, aux planteurs, aux industriels, au haut commerce. h'Evoluçao Agricola offre, par suite, toutes garanties aux maisons disposées à faire de la publi- cité au Brésil :: t' abonnements et annonces, s'adresser à M. Georges LION, Dlrect'-Proprlét'', Caixa i25, SAD PACLO (Brésil). V. RICODEAU s r 7, Rue Colbert, 7 MARSEICIÆ (FRANCE) IMPORTATION - COMMISSION - EXPORTATION Graines oléagineuses — Manioc Cuirs — Peaux — Soies de Porcs Cheveux — Fibres Kapock Caoutchouc — Nacres — Bois, etc. N° 150 — Décembre 1913 JOURNAL D AGRIGULTUKE TROPICALE 189 2738. liodger {A.) : Note on Sam, Samlan, l!eii- teak, (nimhar, üliaura, lîlja Sal. 0 brochures. — lii-6" carré, publiées comiiii' Foresl Bulletins n” 10 à 21. Calcutta, linpiiuierie 'lu Couvernement, dOl.t. I Sous ces titres, M. A. ROl^^^er.s nous fait proliter de ses études sur divers bois particulièrementinlé- ressants des forêts indiennes; les niono;0 Estado de Bahia rOBLlCATION OFFICIELLE DO GOOVERNEMEN'T DE L'ETAT Ien pobtuoais) Abonnement annuel : Union postale .... 6 fr. t.os documents et coiuiiiunicatiotis rolatiis à l« rédac- Uon doivent être adressés à la « DIIIECTION IfE' L'AGUtCÜCTÜRE .. Mercès, 123. BAHIA. - BRFSIL oaooooooooooooooooa THE AGRIGOLTDRAL BULLETIN of the Stralts SettlemeDts and Federated Malay States publié chaque mois, contient des articles sur l’agriculture tropicale .spécialement de Malaisie, et sur l’indu.sirie du caoutcliouc. Un an Slrnits Sottlemonta et Foiioratod Malny Slalos — Autres pays do la Péninsule malaise $ — Inde et Coylan Ks.îl-H-O — Kuropo Le numéro, seul KO ctw. or 1 s. 2 d- L'année complète $î>-ÛO Editeur : Henry N. RIDLEY Direotor of Botanlo Oardens. — SING-APORE 1 I :{uiS’illéNSStlti' “ THE CUBA REVIE’W ” est le compte rendu •nensuel des altaires poli tiques, gouvernementales, commerciales, agricoles et générales de l'tle de Cuba. C'est unrecudilde luutcequis’écrilüsc ditiurCubii. “THE CUBA REVIEW contient chaque mois un rcsiimé des articles sur Cuba publiés dans les journaux des Etats-Unis, ainsi que des contributions originales écrites spécialement pour cetlo Keviie, des cartes géographiques précieuses et des gravures intéressantes. Abounemenlt; Un au, $ I, franco de porL. Adresse : *' The Cuba Bevfew end BulIeUn " 82-Bl, Beaver Street, NEW YORK ¥*'****0»IAnAlltK (le Teelinologle, Coiiiiiierte et leoiioiiiie iiolitiiiiie ORGANE DES INTÉRÊTS DE LA SUCRERIE ET DE LA DISTILLERIE Parnit le Mardi do chaque Semaine ABONNEMENTS. — France, Colonies franc., Belgique. 2B Autres Pays ** On s'abonne dans tous les bureaux de poste. T0(S LIS HTOIS D'IIIBIHI IWfBIt ITRI filTS 1 l'OIlDRS DI M. *»• i A-i ^ " " IN» loO — Dkckmukk 19i;{ JOURNAL U'AUHICULTURK IROFlCALli 191 2744 . lircda de Haan (/)■' J. Vitn\ : Les expé- riences d'amélioralion du riz par la sélection à Java. Avec une note d’introduction de, M. II. lîre- i nier. — Iu-8, 18 patçe.s. Tiiage <à part du ■■ Bulletin économique de l'Indo-Cliine '), Hanoï, 1913. [C'est le résumé des recherches entreprises sur la sélection des riz depuis la fondation, en 1903, du Labora- toire de recherches pour les riz. C’est en 1907 qu'on commenta à étudier sérieusement la sélec- tion, sur un terrain de 10 hectares spécialement affecté à ce service, qui réunit, dans toute l’ile, 0.400 variétés de riz, bientôt divisés en deux groupes : le riz et le Ketan, Oriza saliva et O. ;//('- tinnsa. Buis les riz furent triés suivant leur forme, l'absence ou la présence de barbes, et tous autres caractères morphologiques qui permirent d’éta- blir 731 groupes de riz et 141 de ketan. De.s essais de cultures pures ont été faits, et on a, en même I temps, recherché l’imporlance de la fécondation [ croisée dans l'établissement des variétés nouvelles, 1 slal/les ou non. A côté des champs d’expériences • de sélection, il a été établi des jardins pour la production des grains qui seront ensuite répandus chez les cultivateurs de l'ile. Dans .«a note d'intro- duction, M. Brenier retrace l’historique de ce qui a été tenté ou demandé en Indo-Chine, ou plus [ exactement en Cocbinchine, pour l'étude raironnée ' et scientifique des riz, et cela ne manijue pas d’in- térêt, car si l’on n’a à peu près rien fait jusqu'ici, la question a été soigneusement étudiée, et des mesures ellicaces ont été préconisées. — F. M.] 2745 . Annital liepoH af ihc Hawaii agricultura. E vperiment Station for 1911. ln-8“, 03 p., 7 pl., .Washington, 1912. [Le rapport de beaucoup le plus important est celui de l'Assistant-llorticul- teur qui a poui'suivi de l'ombreuses et intéres- santes exjiériences sur l’avocatier, le manguier et le papayer. Kn ce qui concerne plus parlicu- lièremeiit le papayer, les expériences ont porté entre autu s choses sur la tadle et le greffage, et sur l’envoi des fruits au loin. Mais le plus gros effort a [lorté sur la reproduction par graines; des essais nombreux et méthodiques de fécondation I artiticielle ont été entrepris, on vue de rechercher ^ si le croisement par cette méthode était possible, quel était dans ce cas le sexe du produit, et si le [ caractère monoïque du sujet pouvait être conservé (lar une pollinisation soigneuse. 11 y a h’i touteune suite de considérations dont l'étude se poursuit, I et qui peuvent aboutir à des résultats culturaux : d'un très grand intérêt. Pour le manguier, les études ont surtout trait à la taille et au greffage, ainsi qu'aux traitements aniieryptogamiques, le manguier étant très attariué par un champignon, le Glæosporium mangifera:. . l a section de culture a étudié le coton de près, et principalement le Caravonica, dont la taille a ' fuit l’objet d’essais comparatifs qui ont donné des résultats probants en faveur des pieds t iillés, tant pour la quantité produite que pour la qualité des fibres obtenues. Enfin, les essais sur le riz ont permis de constater la qualité spéciale de cer- taines variétés importées au Japon.] 2746. W rry {G.) : Agenda aide-méniuire agri- cole pour 1914. — I vol. in-18“ de 432 p. Prix 1 fr. 50. J. -B. Baillière et fils, éditeurs, Paris. Les renseignements dont tout cultivateur a sans cesse besoin, chiffres qui ne iieuvent s’enregistrer dans son cerveau par leur trop grande qiiaiititi'. sont réunis dans ce petit manuel sous une forme très pratique, et lui permettent de coiinaitre instantanément ce dont il a besoin. Cet aide- ménioirc renferme en effet des tableaux pour la composition des produits agricoles et des engrais, pour les rendements des plantes cultivées, pour le rationnement des animaux domestiques, l'hygiène et le traitement des maladies du bétail ; laiterie, législation, constiuclions, comptabilité agricole, contrôle des produits, etc. Bref, très bien coin u, cet agenda rendra toujours service à ceux qui le consulteront. ; 2747. liabak {Frank): The utilization of waste' raisiu seeds. 36 pages, 3 ligures. Bulletin n“ 76 du Bureau of Plant Industry, U. S. Department ol ■Agriculture. W ashington, 1913. Tous les ans, l’in- dustrie des raisins secs ab.sorbe aux Etats-l'nis, particulièrement en Californie, de 30 à 40.000 ton- nes de raisins, dont les graines rejetées représen- tent de 3 à 4.000 tonnes de matière perdue jusqu'à présent. Il en est de même des graines provenant de la fabrication du vin. L'auteur examine tout ce qu’on peuten tirer: l“un sirop; 2“ une huile uti- lisable ]iour la fabrication des peintures et des savons ; 3“ du tannin (si le raisin n’a pas servi à faire du vin); 4” enfin une farine riche en pro- téines. — C. G. 2748. Annuat Iteport of tho Dircclor of Forostry of the Philippine hlands. — In-8'', 39 p,, 7 ])1. Manila 1912. Il s’agit du rapport relatif à l’année finissant au 30 juin 1912, pendant laquelle le Service fores- tier a déployé une remarquable activité. Indépen- dammentde ses travaux administratifs proprement dits, établissant le revenudes forêtsel les dépenses y afférentes, il s’est livré à diverses recherches du plus grand intérêt. Il a, entre autres chose.<, étudié la nature des peuplements de palétuviers, qui abondent dan.s une partie de l’archipel, et a inven- toiié les forêts de Diptérocarpées, qui constituent une des familles les plus répandues dans cette région. En même temps, la question de l’exploita- tion méthodique, de l’établissement des réserves et la détermination des révolutions a fait l'objet de sérieux travaux, pour le plus granil bien des richesses forestières des Philippines. Au surplus, si l’on en juge par les demandes île concessions, ers richesses commencent à fournir à l’industrie privée un élément considérable d'activité. Plusieurs planches nous montrent, outre des scènes d’exploi- tation, les superbes peuplements de pins de Luçon, l’aspectirès caractéristique des bois de palétuviers, et le sous-bois d’une forêt de Diptérocarpées. Ce rapport nous montre qu’en matière foreslière, le Bureau d’Agriculture entend ne pas rester au- dessous de ce qu’il fait pour l’agriculture propre- ment dite, et dont nous avons eu souvent à entre- tenir nos lecteurs. — F. M.] 192 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N” l.'iO — JJliüKMBHK 1913 EN PRÉPARATION : DICTIONNAIRE DES DES COLONIES FRANÇAISES INDIGÈNES OU INTRODUITES A L’USAGE DES GENS DU MONDE, DES ÉCOLES ET DES MUSÉES COLONIAUX ET COMMERCIAUX, DES UNIVERSITÉS, LABORATOIRES, ETC. Espèces utiles et nuisibles — Description, Propriétés, Produits, Usages et Emplois, leurs applications à l’Alimentation, l’Agriculture, la Médecine, la Pharmacie, les Arts et l'Industrie, Noms scientifiques, synonymes; noms usuels et coloniaux Par JUüES GpiSApD ANCIKN 8ECRKTAIKB DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d’aCCLIMATATIUN CONSERVATEUR DU MUSÉE COMMERCIAL DE L*0FK1CE COLONIAL (mINIFTÉHE DES COLONIES) omCIER DE L INSTRUCTION PUBLIQUE KT DU MÉRITE AGRICOLE, ETC., ETC. 2 voluiueM ^rand in-8° d’environ 1.000 a 1.200 pag:e» chacun. Section française. Goiite des Expositions Coloniales 12, rue Saint-Geotïfes, Taris nimiiiiî-« Gui ; l'rnf. Em. Perrot, CohiD''» At^ifilnt : Sccr»; T C.-L. Oatin. l.uBili d» -1 1/2 :i f- h. M. François. Vendredi de I :i 6. IS' Année iVl 39 ni Janvier 1913 JOURNAL D’ABRiGULTDRE {AGRICOLE, SCIENTIFIQUE FONDÉ PAR J. VILBOUCHEVITCH ■■nvnInMnnt In riu n de son huit, juir C tî., au. — Le miel de T.xhac. par A. V., 31). — licslrucliuM des insi’cles pio’ l(‘s rayons iilIrfi-vlolelH, 30. — Cire de Colon, par I '. M., 31. — Le.s ennemis du Manioc, 31. - Sur h' » Miid. ftol „ causé .au Hiinier par le l’ylhian' Ptümivnru m, pin C. C.,. 3i. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (sur nage^ Idcijes). — tti .analyses hihliograi'liiiiue». 1, 3, 13 et 18. — Chronique iinancii're, par B. S. (p.igi's hleues), 9. La JOXJHNAh D’AORIOULTURE TROPICALE 120 publia que des articles OIÏIGIXAUX, Il D iuinnu \i lapiDdiiCliOD it its irtitlu qu'J la condilion «ipreue d en indiqnei la aouice. FLEM CAMPEMENTS COM PLETS - MEUBLES COLONIAUX l'ente», l’itpnlex. Mnlle>!,l‘hariiificie, eli'.,l.iUÿeii’’e nnf/lais, Steyee el Table» pliauls ^ M'’"” FLEM et PICOT reimies ( Meiton piiicipala 40, rue Loaie-Blanc, Piiia. /CstatogaeiA B HCMRV lac iLf.,!'. ; Snccurwla . îi, rue Richelieu, Parle \ irenco / et F, P01860W, siiccc* I R. M. S. P. THE LINE FOK LÜXÜRIOUS TRAVEL IleKuliir 6uilin(ç* frora Soi TiiAMt-fns t Ciikobouho to BRAZIL, URUGUAY & ARGENTiNA vt.’i Sjiain, ForUjjçuI, Mn'^^ira A mt-Vmcf'nt WEST INDIES - PACIFIC - NEW YORK ilnlibi) OuiariA} Columbia, l’anomn, Cuba A ni'Crf\u FoVtnifjhtIy Kroni l.oNnuN to fiiiiiiALTAR, MOROCCO, CANARY ISLANDS, MADEIRA 2;t Jov s Tour, froiii ÿ 18. THE ROYAL MAIL STEAM PACRET COMPANY fM, noorttiAlc Si. E. <■. l, 0 :sno.\ — l. Kbp llaKIvr. l'ARIS j La Mono-DÉliliFeoae MAcliinn (inlif la dAfifiratian des |>lanli>N lexlilBs : Agaves I ilIvnM, Bi^da on Sisal. Foureroyas, Americaoa, dai- I vittata oa Tampico, les Sanaevièrea, l Abaca (bsasater), I îôlicc^at*; fonctionnant a bras ou au moteur En usago dans 20 rlifférents Pays coloniaux j TrftvnU fnrilc», infit>b»Unti Miinpln êt I Re<*ornmaiMii^M pour (Jébuu 4«* plntitelioriA Al puiir planM- HaOS KlAyuUllON. Prix de ta Mono Détibreuae : 950 francs. 'fut>tt|ifn>Ant {jour 1» iMuruim > l'w» 44NI l'riiui'R piAr raii>'hln fis poiii' MArMuUlA. Pulcl* nvaa I l.'ojnbftljAgu, Uium. 'fA lacAiYM). l)(|iôt (les lliielilues à l’ails : riiez M. Giiaiiiiieron Cuialo^iie F/ jRiuAnflfr- 4 [ ru«* ilv i r^vliaH •(t'j iilr«:ur). l^rAipivritc» AxpAr>Auro4 de dt'ÜbrAtloo sur l'euillus fraiehoA, û. Pîu'is, chu?: M. Cbaumorm». LES CHARRUES A DISQUES DE RANSOMES ^ 1,^1 b .-»■ == SURPASSENT TOUTES LES AÛfftËS Ces Gbarrues out le tiraf^e et la direction les plus parfaits; elles pénètrent les sols compacts sans l’addition de contrepoids et peuvent être réglées dans le sens do la logeur sans déplacer aucun boulon RANSOMES, SIMS A JEFFERIES, L°, IPSWICH ANGLETERRE ÉVAPORATEURS |»our In DnBsircHiioi) Mm KruiU, KA^AMÎS. QiiiiU|iilu 4 kM, i^tc. BATTEUSES Système Dr. HYDRR pour In DMsircHiioi) Mm KruiU, L^g’umoc, (^nrad. f!o|«rali. Café, RA\/%Î\R.S« QiiiiU|iilu 4 kM, i^tc. 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Enfin, suivant une longue Iradtilon, lu Maison se fait un devoir de répondre de la façon ta plus désintéresse* 4 toutes les demandes de. renseignements qui lui sont adressées. BBÂIIIES ABBICDIGS ET lEDDSTEIGLlES Graines d' Arbres et d' Arbustes pour pays tempérés et tropicaux ÀSSOftTIMEIITS it GRAINES POTAGERES, FLEDRS, tU. appropriées aux différents climats GRAINES ET JEUNES PLANTS DÎBPO.VIBI.K.S \ Ad FUR E:T a MESURK t)K I.A RÉCOLTE Plantes textiles Plantes économiques Plantes à caontchouo Agave Sisulana du Yucalnn (vrai), Cotons séléctionnés, Jute, Fourcroya giganten, eic. Cacaoyers (variétés de choix)> Caféiers (espèces diversesli Coca, Kola, Tabacs divers, TUé d'Assain, «le. Castilloa f^astica, Cryptostegiw et Ficus divers, llevea brusi- liensis, Laixlolnliin (diverse* sortes), Maniliot Glaziovii, Uiirsdenia verrucosa, eto,- Plantes à épicéa i Caiinellier de. 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Kowalski, tifid. — Origine des llevciis existant d;m» les tiolonies fraiiçniaes de, la '.Ote occldciilale (1 Afri.iue.pnr M. Auo.CiiFVAt(Ba,364. ^PARTIE COMMERCIALE. — IMironiipiei lueiisuelloH {cours, slntisthpic, débuuchéaj, pai IIkciit ITirass et C* (Caoutchouc), .lilfi. — E. Fossat (Coton). 36k. — Antmimk Ai.uiaume (Cacao' Wi?; (Café), 370.— Tot.To.N, Caocs et C" (Vanille), 370 !► V.xtjm.N et ScnwKiTZKa (Fibres do Corderic et dt "•Tosserift); 371. — Céo Ernst [Produits de Droguerie ‘|t Divers), 372.— .1.-11. Giiein (.Mercuriale et produit* I li.xtréme-Orienl), 374. — /Pxm. Coi.un (Céréales el .iniocs des Colonies rram.’aisos',, 375. ACTUALITÉS. — Utilisation des Mélasses conimo engrais dans les tilanlalioris de. canne à sucre, par C. G.. 37ü. — Développement de la pro- (Inclion cotonnière au Brésil, par V. C., 370. — Sucre (le Lu/.erne, par F. M., 377.- — Expériences sur les plantes h Caoulclinuc. en Guyane anglaise, par .M. V. Cayla, 377. — Possibilité d(‘ la culture du Biz en Californie. 370, — La couaervalion des rouilles des céléales pendant l'hiver, par H. C-.-l,. Gatin, 379. — Fourrages d’été dniis les régions arides, 380. — Les graiiios dures el les moyens de les faire germer, par C. U., 380. — La cullure du Dattier eh Sicile, par C. G., 38i. — L'Arachide comme idanle améliorante dans l.a culture du Maïs, 3S2. — Transport des graines d'ilévéa, 382. — Nouvelles plantes h raoulchouc. d Indocliine. par M. V. Cayl.x, 382. — A nos Abonnés, pur I.a RhuAC- TioN, 385. — Table des Matières, 384. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (sur poge'^ bleues). — lu analyses bibliographiques, 177, 170, 180 et 191. — Chronique liiianciére, par S. S., 18B. JOURNAL D’AQRICVLTVRE TROPICALE ne publie que des ariioJes OItIGIAAUX. 11 0 autorue la repiiiduction de sm arliclea qu'à la condiiioa eipiuia d'en indiquer la eoniee. CAMPEMENTS COMPLETS - MEUBLES COLONIAUX Tentes. I‘opotes, , Vallès, l'/tarmacie, etc,. Lits genre anglais. 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