MAISON FONDEE EN 1736 Vilmorin-Andmeax & G ic TARIS — 4, Quai de la Mégisserie — TARIS La Maman VILMORIN ANDRIEUX A G' 4 , toujours soucieuse d'être utile à son importante clientèle, a c ru devoir s'occuper d'une façon tout» particulière de l’importation et de la vulgarisation des graines et plantes précieuses des pays chauds, Ses relations commerciales ave o tontes les parties du globe la placent certainement au premier rang des maisons recommandables pour résoudre cette intéressante question. Du reste, ses efforts ont été couronnés de succès, puisqu'elle a obtenu 7 Grand» prix à l'Exposition limier selle de ibOO, dont un spécialement accordé pour son Exposition Coloniale. En outre, le jury de la dernière Bxjiosition coloniale de Marseille en 190t vient à nouveau de confirmer les décisions au jury de l'Exposition Universelle en lui attribuant un Grand prix pour sa collection de plantes utiles présentées en jeunes sujets eullivés pour l'exportation dans les pays cliauds. Enfin, suivant une longue tradition, la Maison se fait un devoir de répondre delà façon la plus désintéressée t toutes Iss demandes de renseignements qui lui sont adressées. GRAINES AGRICOLES ET 1ND0STRIELLES Graines d’ Arbres et d’Arbustes pour pays tempérés et tropicaux ASSORTIMENTS h GRAINES POTAGÈRES, FLEORS, et*. appropriées aux différents climats GRAINES ET JEUNES PLANTS DISPONIBLES AU EUH ET A MESURE DK LA RÉCOLTE Plantes textiles Plantes économiques Plantes à caoutchouc Plantes à épices Agave Sisalana du Yocatan (vrai), Cotons sélectionnés, Jute, Fourcroya gigaritea, etc. Cacaoyers (variétés de choix), • Caféiers (espèces diverses). Coca, Kola, Tabacs divers. Thé d'Assam, etc, Castiltoaelastica, Cryptostegia» et Ficus divers, llevea brési- liens!#, Landolphia (diverses- sortes), Muninot Glaziovii, Marsdenin vernicosa, etc. Canuellier de Cevlan, Gingem- bre des Antilles, Giroflier, Muscadier, Poivrier, Vanille» du Mexique et de Bourbon (boutures), etc., etc. Nouveautés ! ! Caoutchouc de lèf\\i\è(Mcinihoidic/iotoma) — Plauhy ( — Piaunyensis) — San Francisco! — heplaphylla ) Voir à ce sujet l'intéressant article dons le numéro 81 du « J. d'A. T. », CAOUTCHOUQUIER DO PARA ^eveabrasiliensis) LES CATALOGUES ILLUSTRÉS SONT ADRESSÉS FRANCO SUR DEMANDE Catalogue spécial pour les Colonies CORRESPONDANCE EN TOUTES LANGUES JLt» Maison, n'a pas cio Succursale ui dLe Dépôt Jtn écrivant, moi lionne c te ajournai d'AQricuktnc Tropicale • Pmi». — !.. Miner h nul. imprimeur, 1, rue C»«eotl». 1 9 ? Année n 159 31 Mai 1919 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE AGRICOLE, SCIENTIFIQUE & COMMERCIAL FONDÉ PAR J. VILBOUCHEVITCH l > ui , aiN> II. ItllCMKlt. — V. LAYI.A (i. l.ltAMIIIIIDU. — II. .11 MELLE. — I MIM.I M Mtll F. MAIN. — IIF: I.A MOTTE - St - PI 13 RH K. — I*. VAVSSIÉKE Sommaire du N° 159 A ne* laclours, 25a. ETUDES ET DOSSIERS. I.a malurattoo ai tuie.tolln.des fruits : La nutturnlimi enviseg# nu point de* vue Kbimiqiit ; procédé.-; de inulurul.ion nrtltlcii'lle, empiriques el rationnels : avantages éeunorMiqUeS, iUU* M. I ..-la. ti.vrjx, 251. — I.o Sisal en Afrique, jmr M. L. Hai ti- pki n.u:, 2K0. • — Le Tabac en Indochine el à Maurice, par -M. A. Mici - Mssirn, Su.'l, ACTUALITES. - Informatitms diverses : Le Syndical des Planlhurs do Caoulchoiic d’indo. chine ; Lb üubber Crowers' Association : Asso- cia lion i rdc en a lion ale pour la onltnro du Cnout- cliniic aux Indes Néerlandaises, 2n plus avantageux de les récupérer dans le moindre temps : trois ans au lieu des quinze, vingt et vingt-cinq années du Yucatan, c’est un régime digne de l’épo- que caractérisée par l’aviation et par la télégraphie sans fil. Malheureusement, cette théorie, re- nouvelée du D p Suter, de Powaï (près Bombay) ressemble bien à une fiche de consolation. Elle oblige à prétendre que les pieds d’agave qui, au Yucatan, vi- vent 25 ans, ne livreraient que 8 feuilles par an si la théorie propagée par notre confrère était exacte, aors qu’en fait ils en livrent au moins 25 et, dans le cours de leur existence, un minimum de 500 feuilles. Dans les vieilles plantations du Mexi- que et des Bahamas, les troncs s'élèvent au-dessus du sol de plus en plus, à me- sure des coupes successives, jusqu’à 1 m. 50 et 1 m. 80, hauteur à laquelle débute le bouquet de 20 à 22 feuilles en couronne que les planteurs s’efforcent, de conserver pour la bonne santé, le bon équilibre du plant. Nous avons des pho- tos qui constatent le fait et nous permet- tent de contester hardiment, sans atten- dre le secours des maîtres de la physio- logie végétale, une vue originale, mais néfaste, imaginée peut-être par le D r Suter pour pallier une défaite. Faute d’une précision suffisante dans les déclarations reproduites par le « Tro- pical life », nous sommes amené à nous livrer à quelques calculs sur les indica- tions données. Nous y voyons un nombre de pieds de 900 à l’acre, soit 2.250 à l’hectare. A 200 feuilles pour les (rois années d’exis- tence de la plante, cela fait 66 feuilles par an, 148.500 par hectare. Si les feuil- les sont normales en poids et en lon- gueur, elles doivent laisser 25 grammes de fibre sèche chacune. Cela donne 3.700 kilos de fibre par hectare, c’est-à-dirô un rendement fan- tastique qui n’a jamais été cité que, peut-être, dans des prospectus d’émis- sion. M. Héron annonce 2 tonnes t/2 par hectare. Si c’est le Ion de 1.016 kilos, comme il est probable, cela ferait 2.540 kilos, rendement exceptionnel, mais possible. Si ton représente 1.000 livres de 453 grammes, c’est un rende- ment de 1.132 kilos, encore plus vrai- semblable. Ces plantations coupent-elles vrai- ment 66 feuilles par an à chaque pied, ce qui exige, do la part de la plante, un bon vouloir, une souplesse anormales ? Elles donneraient 148.800 fouilles four- nissant 2.540 kilos, soit 17 grammes par feuille, ce qui suppose des feuilles au- dessous de la moyenne et même très pe- tites. Si nous nous sommes trompé, si le rendement moyen par hectare est de 1.132 kilogrammes, c’est un taux ridi- cule de 7 gr. 60 par feuille. Ce résultat suffirait à nous assurer que les exploi- tants escomptent bien une production de 2.500 kilos à l’hectare. Mais est-il bien exact qu’en Afrique on prend 66 feuilles par an sur des pieds de sisal? Nous ne le croyons pas, jus- qu’à confirmation. Il y a là un malen- tendu à dissiper. Ou les pieds, pour un pareil résultat, sont de mauvaise venue, ou, ce qui est plus probable, les récoltants se conten- tent d’une vingtaine de feuilles par pied et par an. Alors, en trois ans, ils ne ré- cupèrent pas les 200 feuilles que les si- sals tiendraient à la disposition des planteurs. Voyons la différence entre le rende- ment annuel au Mexique et en Afrique. Ici, 2.500 kilos pendant trois ans, soit 7.500 kilos pour six ans puisqu’il y a eu trois ans d’attente; c’est 1.250 ki- los par année où le terrain est occupé. Là, le terrain étant occupé pendant 20 ans, récolté normalement pendant seize N° 159 — Mai 1919 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 293 ans, c’est 40,000 kilos pour vingt ans d’occupation, soit 2.000 kilos par an. Trois ans d’attente et trois ans de ré- colte ; il est donc permis de douter que ce Soit une condition payante. Notons que couper à trois ans a tou- jours été considéré comme prématuré. Mais tous les novices veulent refaire les écoles de leurs prédécesseurs. Cin- quante ans de pratique sur le terrain, ont permis aux Yucatèques d’acquérir une expérience dont font fl trop aisément Les débutants. Récolté à trois ans, le sisal donne une libre souple, fine, soyeuse, mais peu ré- sistante et la vigueur de la plante so ressent de celte exploitation prématurée. Les plantations africaines de sisal vi- vent peu parce qu’elles ne sont pas dans le climat ni dans le terrain qui leur con- viennent, parce qu’elles sont exploitées prématurément et peut-être abusive- ment si, comme il est à craindre, les planteurs ne laissent pas, sur chaque pied un bouquet de 20 à 22 feuilles au moins qui sont indispensables pour maintenir la vigueur de ce pied. La partie la plus intéressante des communications résumées par notre confrère anglais est l’exposé, par M. Héron, des avantages et des inconvé- nients des deux modes de reproduction de l’agave sisal : la plantation de but- billes récoltées sur la hampe florale ou celle des drageons venus sur la souche même. Ges deux modes de multiplication sont employés suivant les circonstances. Là encore, M. Héron avance Une opi- nion originale et, qui mérite d’être exa- minée de très près. 11 soutient, en effet, non seulement que les drageons donnent des sujets de moindre durée (pie les but- billes, ce qui est admis ; mais que l’exis- tence de ces sujets provenant de dra- geons est strictement limitée à celle du plant-mère d’ot'i ils proviennent. G’est- à-dire qu'un drageon enlevé d’un pied prêt à dresser sa, hampe et destiné comme tel à vivre encore un an, serait con- damné à périr lui-même dans le même temps. C’est, la première fois que nous voyons avancer une telle assertion, qui étonnerait autant que nous, ceux qui ont recueilli, au Yucatan, les données les plus répandue sur la culture ration- nelle de l’agave. Qu’une telle singularité ait pu échapper à Semlër, à Boekkn et à tant de voyageurs ou d’écrivains, ce n’est guère vraisemblable. Combien je regrette de n’avoir plus l’âge o ii l’on entreprend des expérien- ces de culture ! D’ores et déjà, j’affirme posséder à La-Pho (Tonkin), des pieds d’agaves di- vers, qui ont cinq ou six ans, et pro- viennent de drageons recueillis sur des pieds-mères, prêts à lancer leur signal de mort prochaine. L. Hautefeüille. Le Tabac en Indo-Chine et à Maurice Par M. A. Meunissick Deux intéressants rapports ont été ré- cemment publiés concernant la culture du tabac en Indo-Chine et à Maurice. Dans l’un, présenté au Congrès d’agri- culture coloniale avec une introduction de M. A. Chevalier (1), le Directeur des plantations de la Société, « La Manufac- ture des Tabacs do l’Indo-Chine » nous relate les essais tentés pour développer et perfectionner cette culture. (t) « La culture du Tabac en Indo-Chine. » Rapport publie par le Gouvernement Général, Saigon ISIS. JOUnNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N" 159 Mai 19)9 La culture indigène, toute primitive, est loin de suffire à la consommation lo- cale, alors que la colonie pourrait son- ger à fournir à la métropole une partie des tabacs importés. Il n’y aurait pour cela qu’à vulgariser les méthodes de cul- ture et de préparation du tabac em- ployées dans les diverses régions tropi- cales : Java, Manille, Cuba. Cela néces- siterait, évidemment, de grandes entre- prises avec des capitaux importants ; ruais la réussite couronnerait certaine- ment l'ell'ort et il pourrait y avoir là une nouvelle source de richesse pour no- tre grande et belle colonie. D’après les notes que nous avons sous les yeux, l’affaire, fondée en 1902, fut reprise en 1915 en partant de différentes races sélectionnées : Maryland, Java, Dali-Sumatra, Comestock, etc..., et avec l’aide de moniteurs spécialistes venus de Sumatra. Les résultats obtenus ont été très bons, les indigènes s’accoutument très facilement aux procédés nouveaux ; et, en outre de la culture directe, le mé- tayage « surveillé » a donné toute satis- faction. La préparation du terrain, après dé- boisement et dessouehage, se fait très simplement par deux piochages succes- sifs suivis d’un dressage au rateau. Le semis a lieu en planches surélevées et terrautées, et le repiquage quelques se- maines après. La plantation est faite de façon à permettre une circulation facile pour les divers travaux d’entretien et de récolte. Trois buttages sont donnés dans le cours de la saison. La cueillette se fait par séries de qua- tre 'feuilles, le matériel obtenu est, ainsi plus homogène. On récolte, au total, 28 feuilles par plante ; quelques hybrides particulièrement vigoureux ont donné jusqu’à 40 feuilles. L’enfilage des feuil- les se fait le jour même de la récolte, avec une ficelle de jute munie d’une longue aiguille. Les guirlandes de feuil- les — fixées horizontalement sur des bambous, en de grands séchoirs de 100 mètres de long sur 25 mètres de large et 10 mètres de haut — demandent, de 80 a 40 jours pour arriver à une dessi- cation complète. Les feuilles passent ensuite au maga- sin de fermentation où on les dispose en meules pouvant atteindre jusqu’à 20 tonnes. Suivant la marche de la fer- mentation, ces meules sont refaites à plusieurs reprises. Les cultures associées à celle du tabac, sont le café et le thé, le cheptel compre- nant une quantité importante de bœufs et de vaches de race annamite. Le rapporteur termine en recomman- dant, à l’instar de ce qui s’est fait à Java et à Sumatra, l’installation de Sta- tions d essais avec un personnel de choix, chimistes et botanistes, pour la sélection et, au besoin, la création des variétés, l’étude des moyens de lutte con- tre les maladies et les insectes, le per- fectionnement et la vulgarisation des procédés de culture. A Maurice, une note de M. Auchin- leck, du Département de l’Agricul- ture (1), nous apprend que des essais tentés pour introduire dans l’île la cul- ture du tabac de Bourbon ont été cou- ronnés de succès; et il semble y avoir là une nouvelle culture à développer La variété essayée est le « tabac bleu » race très rustique, très en faveur à La Réunion et qui donne un tabac à cigarettes de saveur forte. Le semis se fait en caisses ou en plates-bandes, avec repiquage en pépinière au bout de 20 jours On met en place six semaines après, dette variété de tabac, qui est très homogène, a l’avantage de ne pas de- mander d’irrigation pourvu que la pluie soit suffisante au moment de la période de grande croissance. La meilleure époque de plantation se- fl) « Trials witli Reunion Tobacco in 1910-17 », Mauritius, 1917. N° 159 ----- Mai 1919 JOURNAL I> AGRICULTURE TROPICALE 265 mit février, pour que la maturation ait lieu en mai (saison sèche). Les inflorescences sont supprimées dès leur apparition ainsi que les pousses de l'aisselle des feuilles. Contrairement à ce que nous avons vu faire en Indo- chine, on ne cueille pas les feuilles, mais la planté entière est coupée à la hase dès que l'on a reconnu, à divers in- dices, une maturité suffisante. Les plan- tes sont rentrées à la sécherie après avoir été — ou non — exposées quelques heu- res au soleil. Le rapport de M. Aughinleck décrit le procédé de préparation dit de mise « en carottes ». Les feuilles suffisamment sè- ches et encore molles sont détachées des tiges et plongées dans l’eau pour leur donner le degré voulu d’humidité. On les dispose ensuite, bout à bout, en pe- tits rouleaux qu’on réunit en « carot- tes » de 11 kgr. fortement serrées par des cordes d’aloès de Maurice ( Four - crœa gigantea). On resserre à nouveau, au bout d’une semaine, puis un mois après. Ce dernier garottage est effectué sous une pression très forte. Les « ca- rottes » ainsi obtenues peuvent être con- servées deux années et plus avant d’èlre vendues aux fabricants. A. Meunissier. ACTUALITÉS INFORMATIONS DIVERSES Syndicat des Planteurs de Caout- chouc de l'Indo-Chine. — Nous som- mes heureux de signaler tout particuliè- rement la bienfaisante activité .déployée dans ces derniers temps par le Syndical des Planteurs de Caoutchouc de l’Indo- Chine pour parer aux difficultés de l’heure présente (prêts, change, etc.). Il est à souhaiter que ce bel exemple de coopération soit fréquemment suivi dans nos colonies, au moment où la mé- tropole semble devoir s’intéresser si lar- gement à leur développement en faisant un plus grand appel à leurs ressources. La Rubber Growers 'Association (Association des Planteurs de Caout- chouc), a tenu son Assemblée générale annuelle à Londres, le 25 avril 1919. Les chiffres suivants indiquent l’importance de ce groupement, qui exerce une in- fluence considérable sur tout ce qui touche à la culture et au commerce du caoutchouc. Nombre de membres : Date de fondation Sociétés Individus Total 1908 78 64 142 1914 407 281 638 1918 552 306 858 Renseignements sur les Sociétés qui font partie de l’Association. Surface Non»- Pays d'opération II:. Capital émis plantée en bre Millions de caoutchouc fi*. Hectares 305 Malaisie 615 212.000 95 CfiYl an 357 54.000 38 Sumatra 136 38.000 37 Java 124 33.000 28 Indes S. et Burma 86 16.900 22 Bornéo 56 13,500 8 Autres contrées 13 3.150 Totaux 1.387 370.550 Le Bureau est composé de 15 Comités et Sous-Comités, Comité des frets, des droits d’exportation, des recherches mé- JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 159 — Mai 1919 206 dicales, des Indes Néerlandaises, des re- cherches scientifiques, du rendement de la statistique, etc, Le budget de l’Association est, ali- menté presque uniquement par les coti- sations des membres, qui ont atteint pour 1018, une valeur de 400.000 francs environ, sur un budget total de 422.000 francs. Parmi les dépenses de l’année, nous voyons figurer les frais d’études et de recherches, qui atteignent un total de 178.000 francs pour la Malaisie et Gey- lan; 32.000 francs pour les recherches faites à Londres ; sans parler d’une allo- cation do 36.000 francs au personnel en service actif. Au cours du dernier exercice, l’acti- vité de l’Association s’est surtout portée, par l’intermédiaire de ses divers Comi- tés, sur : l’assistance médicale aux indi- gènes, le retour à la liberté des expédi- tions maritimes, les questions concer- nant la restriction des exportations, les maladies du caoutchouc, les statistiques do plantations et la participation aux œuvres charitables de guerre. Association internationale pour la culture du Caoutchouc aux Indes Néerlandaises. — Cette Associa- tion a été créée fin 1913 pour coordon- ner les efforts des groupes de nationali- tés 'différentes qui exploitent des plan- tations de caoutchouc aux Indes Néer- landaises ; 61 compagnies et 32 indivi- dus faisaient partie de l’Association au début. Le Comité est composé d’environ 30 membres dont 17 Hollandais, 4 Bri- tanniques, 3 Belges, 3 Français, 1 Alle- mand, 1 Américain. L’activité de l’Association s’est em- ployée, depuis la fondation, d’une façon variée et féconde dont l’énumération suivante donne une idée: étude des ques- tions de main-d’œuvre; aide financière aux Sociétés embarrassées par la crise du début de ,1a guerre ; études sur la préparation du caoutchouc ; emploi du caoutchouc, de plantation et propagande dans ce but ; statistiques ; relations avec la Rubbçr Growers’Associalion ; taxes et impôts ; encouragements à, la culture sous forme de prix et de concours ; en- couragements aux recherches scientifi- ques ; publication des 1res intéressants rapports de l’Institut gouvernemental de Del f t pour conseiller et aider le com- merce et l’industrie du caoutchouc (1); maladies et leur traitement ; rapports avec les associations d’employés euro- péens sur les plantations ; bureau cen- fral d’exportation ; mesures pour réduire les récoltes comme conséquence des dif- ficultés d’exportation. Du cinquième rapport annuel qui a été présenté à l’Assemblée Générale tenue à La Haye, le 27 mai, nous extrayons les chiffres suivants : Le nombre des membres est mainte- nant de 201 dont 147 sociétés et 54 in- dividus. Le Comité estime à 295.051 Ha la surface plantée à fin 1917 en caout- chouc aux Indes Néerlandaises, dont 120.648 Ha pour Java. La production a été en 1917, de : 18,933 tonnes pour Java. 22.218 tonnes pour la côte Est de Sumatra et Acheen. 1,188 tonnes pour Tapanoelie. (>.225 tonnes pour possessions extérieures. La production mondiale ayant ôté en 1917 de 204.348 tonnes. Le capital in- vesti est estimé à 773 millions de francs (2) pour les plantations de caoutchouc seules, et entre 840 et 950 millions de francs en comprenant les plantations de caoutchouc faites avec d’autres produits. A fin 1916, le capital investi, estimé à la même somme de 773 millions de francs environ aurait été réparti comme suit, en milliers de francs : Britanniques 346.500 Hollandais 273.000 Français et Belges 94.500 Américains 52.500 Allemands 4.200 Shisses 2.100 772.800 (1) 7 rapports nous sont parvenus: nous en donnerons l’analyse dans notre prochain numéro. (2) Au change fixe de 1 fl. = fres : 2.10, N" 159 — Mai 1919 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE Pendant les deux dernières années, 1 apport do nouveaux capitaux améri- cains aurait été considérable, et celui de capitaux japonais appréciable ; les ca- pitalistes des autres pays ,C|Onservanl leurs positions. Les exportations ont été de 4-3.600 t. en 1917, dont 6.000 pour l’Angleterre, 28.900 t. pour l’Amérique et 8.700 t. pour d’autres pays, une bonne partie de ce dernier tonnage allant à. Singa- pore pour réexportation vers l’Améri- que et l’Angleterre. La culture du Caféier à Madagascar La culture du caféier est en voie d’ex- tension rapide à Madagascar, et elle su- bit en ce moment une poussée en avant favorisée par la loi du 5 août 1913, qui exonère complètement les cafés des co- lonies françaises de droits à l’entrée dans la Métropole. Dans ces dernières années, la produc- tion (pii atteignait 200 t. était, pour ainsi dire, localisée dans la vallée du Mananjary, fleuve qui se jette dans l'Océan Indien à 400 kilomètres environ au sud de Tamatave. A l'heure actuelle, les plantations s’étendent un peu partout: à Vatoman- dry, à Tamatave, à Antalnha, à Nosy- Bé, etc. Les planteurs de Mananjary cultivent surtout le caféier de Libéria, et ils sont parvenus à dégager les conditions de culture qui lui conviennent le mieux. Leurs recherches portent, maintenant, sur les méthodes de préparation du café. On sait que le café de Libéria est assez difficile à préparer; le dépulpage des cerises est particulièrement délicat à réaliser. Après de multiples tâtonnements, les planteurs de Java sont arrivés à cons- truire des machines qui dépulpent par- faitement les cerises de Libéria, et grâce 267 à des méthodes de préparation minu- tieusement étudiées, ils présentent sur les marchés un café aussi apprécié que les cafés d’Arabie de qualité courante. Les planteurs de Madagascar Vou- draient arriver au même résultat; déjà ils ont introduit les machines utilisées à Java pour dépulper le Libéria, et ils re- cherchent maintenant des méthodes de préparation leur permettant d’obtenir un produit analogue à celui des plan- teurs de Java. Le commerce réclame des cafés de Libéria de teinte claire, « jaune serin », comme disent les commerçants en café, et c'est cette teinte qu’il est de toute nécessité d'obtenir, Seule, la mé- thode de préparation par voie « humide » permet d’arriver à. ce résultat, et bien- tôt, tous les planteurs de Madagascar, dont plusieurs préparent encore leur café par la « voie sèche », emploieront les dépulpeurs. Depuis quelques années, d’ailleurs, on plante un peu partout, à Madagascar, le Coffea canephora var. Kouilouensia et le Coffea robusta. Ces espèces sont plus précoces que le Libéria, et leur pro- duit est plus facile à préparer. Leur ré- sistance à VHcmileia toast atrix est sinon complète, du. moins très suffisante, et il n’est pas douteux que la culture de ces caféiers nouveaux ne soient appelée à prendre une grande extension dans notre grande Colonie de l’Océan Indien. Le Coffea congensis var. Chaloti qui est absolument réfractaire à VHcmileia ne produit malheureusement pas beau- coup, et on le délaisse. Des tentatives de mise en culture des vastes marais qui existent sur la Côte- Est de Madagascar se poursuivent ac- tuellement et, d’après les observations qu’il nous a été donné de faire aux en- virons de Tamatave, les marais conve- nablement drainés paraissent se prêter admirablement à la culture du caféier de Libéria. Sans pousser trop loin l’optimisme, on peut avancer que Madagascar expor- JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N» 159 — Mai 1919 268 tera bientôt mille tonnes de café par an, et cette production ne fera qu’aug- menter rapidement. A. Fauchère. L’extension de la culture du Palmier à huile Notre collaborateur, M. C.-M. Bret, nous a fait parvenir en 1914 la petite note ci- dessous, qui conserve tout son intérêt. Nous serions heureux que quelques-uns de nos amis ou abonnés Brésiliens veuillent bien nous parler plus .longuement de cette ques- tion de l’introduction do la culture de VEIæis au Brésil. — (N. D. L. R.) Pour faire suite aux indications pa- rues à différentes reprises dans le « J. d’A. T. » au sujet de la culture du Palmier à huile dans des régions au- tres que son habitat naturel, il nous pa- raît utile de relever le passage suivant d’un article du « Brasilianische Runds- chau », consacré aux plantes oléifères, résineuses balsamiques et productrices de cires, au Brésil. i< Le Dendéseiro ( Elæis guineensis) est acclimaté merveilleusement au Brésil; dans l’Amazone croît une autre espèce, E. melanococca, moins oléi- fère. Il est hors de doute que la culture appropriée du « Dendéseiro » donne un rendement merveilleux : 1 hectare planté de ce palmier fournil une moyenne de 900 kg. d’huile, quand sur la même surface le cocotier donne seu- lement 0 à 700 kg. d’huile. Ajoutons qu’à Bahia cette huile de Dendé sert à la confection de plais na- tionaux peu appétissants. Ces rendements, qui n’atteignent d’ailleurs pas les chiffres vraiment ex- traordinaires annoncés on Malaisie, pa- raissent être conformes à la réalité, et au surplus, il n’y esl pas tenu compte du rendement en amandes de palme qui vient augmenter de moitié au moins la valeur du produit total d’un palmier. A une densité moyenne de 175 à l’hectare, le rendement signalé corres- pond en effet à 5 kgs d’huile environ par palmier, et ce chiffre pourra cer- tainement être dépassé dans une cul- ture rationnelle el de bonnes conditions d'extraction. Dans un milieu convenable, la cul- ture de VEIæis est d’une telle simplicité qu’elle peut s’y propager en quelques années. On peut envisager avec juste raison le moment où l’Ouest africain aura à lutter pour ses huiles de palme et palmistes, avec la production du Bassin de l’Amazone à laquelle viendra s’ajouter celle de l’Extrême-Orient. C.-M. Bret. >»»» î««-< L’Institut Scientifique de Saigon S’il est une manifestation de l’espril nouveau qui paraît se faire jour en France depuis la guerre, c’est sans con- tredit dans la création des Instituts Scientifiques coloniaux que nous la trouverons. C’est, un fait caractéristique de voir qu’après avoir laissé si long- temps nos colonies sans aucun établis- sement comparable à Buitenzorg ou à Péradényia, la France n’a pas attendu la fin de la guerre pour décider la création de l’Institut Scientifique de Saigon, bientôt suivie de celle des Etablisse- ments analogues en A. O. F. C’est à notre ami M. A. Chevalier que revient l’honneur d’avoir mené à bien, pendant les hostilités, la réalisation d’une idée qui lui aura coûté près de deux années d’efforts continus. Elaboré au début de 1917, le projet de M. Che- valier a été matérialisé, après de nom- tireuses discussions, par un arrêté de M. Albert Sarraiit du 31 décembre 101S. Et maintenant noire ami, attelé au travail de mise au point, a la grande satisfaction de voir la chose lancée, les crédits alloués, et sur des bases assez larges pour permettre de faire réelle- ment une belle œuvre, enfin l’idée soute- N° 150 — Mai 1919 JOURNAL D’AGfti CULTURE TROPICALE nue par tous les milieux officiels et pri- vés, sans compter le légitime orgueil de pouvoir se dire que la France sort enfin de l’infériorité dans laquelle la tenaient jusqu’ici les organismes étrangers, où nous étions réduits à aller étudier, hier encore, les problèmes vitaux pour notre sol. L’Institut, dont le Siège et le principal Etablissement seront à Saigon, com- prendra, à la Direction, un Secrétariat et une Bibliothèque; - — - des locaux pour les Conférences et les Expositions; — des laboratoires pour l’étude et la pré- paration des documents et échantillons; — un Muséum d’Histoire Naturelle, plus tard un Musée Zoologique et un labo- ratoire de pêcheries. Enfin, là où ils seront utiles, et principalement à Giar- ni, à une centaine de kilomètres de Sai- gon, des champs d’expérience. L’Institut Scientifique a déjà mani- festé sa. vitalité en publiant, sous le titre de « Bulletin Agricole de l’Institut Scientifique de Saigon », un organe mensuel que nous espérons voir pren- dre rapidement place à côté des publi- cations étrangères analogues. Les élé- ments et les concours compétents ne lui manqueront pas, et, par sa conception différente, il ne fait en rien double em- ploi avec le « Bulletin Economique de l’Indochine ». En ce qui nous concerne particulière- ment, nous sommes très heureux de voir une idée que nous avons toujours pré- conisée et que nous avons encore dé- fendue au dernier Congrès d’Agricul- ture Coloniale, réalisée pleinement par un vieil ami du Journal, auquel nous unissent des liens d’affectueuse sympa- thie. Dans la mesure de nos moyens, nous soutiendrons énergiquement cette (iMivre, et nous promettons de tenir ré- gulièrement nos lecteurs au courant de ses progrès. Peu de temps après la création de l’Instil ut Scientifique de Saigon, on an- nonçait la création en A. O. F. d’un éta- 269 blissement analogue, dont le Siège sera à Bingerville. L’importance nouvelle de nos possessions en Afrique justifie am- plement cette décision de M. Angoul- vant, et le nouvel Institut pourra ac- complir une œuvre considérable d’utili- sation rationnelle des richesses de notre Empire Africain, dont l’inventaire, ne l'oublions pas, a été en partie accompli par M. A. Chevalier. F. M Le « Mal de Caderas » en Guinée Le « mal de Caderas » est une grave maladie qui sévit sur les Equidés des régions tropicales, et bien connue dans l’Amérique du Sud. Elle est due à la présence de trypanosomes dans le sang des malades, et elle est transmise par des mouches piquantes. Cette affection a causé récemment dans la Guinée an- glaise (1), des pertes sérieuses qui ont motivé une étude spéciale et l’adoption de mesures préservatrices. A la suite de l’envoi en Guinée d’une mission vété- rinaire, le diagnostic fut confirmé par la présence de nombreux trypanosomes dans le sang des sujets atteints. La ma- ladie est limitée aux chevaux, aux mu- lets et aux ânes: elle n’attaque pas le bétail. Les principaux symptômes observés en Guinée anglaise sont les suivants: 1° Affaiblissement général et anémie progressive : diminution de l’appétit dans la première période ; par la suite l’appétit reparaît ; 2° Fièvre avec température élevée dès les premières périodes, mais redevenant normale dans les dernières et avec ten- dance à descendre au-dessous de la nor- male dans les cas chroniques ; 3° Les premiers symptômes caracté- ristiques sont un commencement de pâ- li) « The West India Committec Circuler » et « Trinklad and Tobago Bulletin », janvier 1914. 270 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 150 — Mai 1919 ralysie du train postérieur accompagné d’un croisement des membres de der- rière. L’animal vacille; son train posté- rieur oscille d un coté à l’autre; il tombe rarement, mais à. l’écurie il s’appuie constamment contre le mur; 4 U Dans quelques cas, mais non tou- jours, il y a albuminurie et hématurie. Il apparaît quelquefois des éruptions sur l’encolure, les épaules et la croupe ; la conjonctivite est fréquente. La maladie peut durer depuis trois semaines jusqu'à cinq ou six mois après le début de la paralysie. La mort est la terminaison habituelle. Ceux qui, appa- remment, guérissent de la maladie sont excessivement rares; la faiblesse per- sistante du train postérieur les rend in- capables de tout service. A l’autopsie, on ne trouve pratique- ment aucune autre lésion que de la con- gestion. Les trypanosomes, très abon- dants dans le sang pendant la période fé- brile aiguë du' début, sont absents ou ne sont plus visibles dans les derniers mo- ments. Les mouches piquantes qui transmet- tent la maladie appartiennent aux es- pèces suivantes: Stomoxys calcitrans, Tabanus iriHneutus, Tatmius semisor- diêus. Cinq' autres espèces peuvent en- core attaquer les équidés dans diverses parties de la colonie. Des instructions ont été données pour lutter contre les mouches et en débarras- ser les animaux. On conseille de laver ceux-ci avec un mélange de savon doux, d’eau et d’huile de poisson; il li'aul, in- sister sur l’exécution parfaite et l’appli- cation régulière de ces lotions qui sont destinées à prévenir les attaques des in- sectes. On conseille aussi l’abatage im- médiat des animaux atteints et la des- truction des cadavres, des mesures de désinfection des murs et du sol des écu- ries, le déplacement des fumiers et pu- rins (milieu de choix pour l’éclosion de la mouche d’étable), ou leur traitement par le chlorure de chaux. P. I>. La production et la consommation du Café Nous avons reçu de l’un de nos correspon- dants, M. bk Ruytkr, une assez longue note traitant de diverses questions relatives h ,1a production du café à Java. Nous croyons utile de mettre sous les yeux de nos lec- teurs, les cli i II' r es 1res intéressants qu'il nous donne sur la production et, la consommation, et sur les variations de prix du raté, avant et pendant la guerre. — (N. D. L. R.) Lu 1825, la production mondiale du café était, par an, d’environ 1.(150.01 Kl balles de (10 kilos, sur lesquelles le Bré- sil donnait 300.000 balles, le Mexique, l’Amérique Centrale, Haïti et les Indes Occidentales 550.000 balles, l’Asie 775.000, l’Afrique et l’Arabie 25.000 balles. Lu 1900, la production était déjà de 16.507.800 balles, réparties comme suit pour les mêmes pays : 12.431.600 — 3.120.600 — 785.200 — 170.400 (dont environ 650.000 balles provenant des Indes Néerlandaises, soit 575.000 de Java et 75.000 de Sumatra). . En 1916-17, la production était de 18.395.000 balles ; l’estimation pour 1917-18 est de 22.375.000 balles. La consommation du café s’accroît parallèlement à ta production, et monte de 17.300.000 balles en 1906 à 19.565.000 en 1915. Le cours est sujet à une fluctuation continuelle, dépendant du stock visible et des estimations des récoltes. De 24 eents (par 1/2 kilo) en 1850, il monte à 64 e. en 1875, pour baisser graduelle- ment à 25 c. en 1886. Ensuite, il remonte à 59 c. de 1890 à 1896 pour baisser de nouveau jusqu’à 31 c. en 1905. Puis, 1 moule lentement à 45 c. au début de la guerre, et obtient des prix extraordi- naires en Europe (1 11. 25) en 1915/1916 et 1917. Naturellement aux Indes, le prix baissait à ce moment d’une façon sen- sible par suite du manque de moyens de transports, et en 1917 et 1918 on devait se contenter à, Java d’un prix de fl. 15 par pieu! (11. 0,12 par 1/2 kilo) pour le N" 159 — Mai 1919 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 271 C. Robusta et de fl. 40 par picul (fl. 0,32 par 1/2 kilo) pour le G. Java. < De Ruyter. Foire de Paris La Foire de Paris, tenue avec un grand succès du 26 avril au 15 mai, avait fait une place aux Colonies Françaises, qui étaient représentées rue des Colonies, à l’extrémité de la Terrasse des Feuillants sur la rue île Rivoli, par les expositions des Gouvernements Généraux de l’Al- gérie, de l’Afrique Occidentale Fran- çaise, de l’Indochine, de Madagescar, les protectorats du Maroc et de Tunisie et par les expositions de l’Office Colo- nial et de l’Agence Economique de l’In- dochine. Les initiatives privées ont été peu nombreuses et pourtant le public a témoigné le plus grand intérêt pour ce qu’on a bien voulu lui montrer. Les ex- posants se déclaraient très satisfaits de l’empressement des visiteurs et des af- faires traitées. La mission Cosnier en A O. F Nous avions reçu il y a déjà quelque temps, de notre collaborateur et ami M. V. Gayla, une lettre nous annonçant le départ de M. Cusnikii, Commissaire de la production agricole des Colonies françaises, pour l’Afrique Occidentale, après un séjour assez prolongé au Ma- roc. La longue tournée entreprise dans notre empire africain touche à sa fin, et les dernières nouvelles nous fai- saient prévoir le retour de la Mission pour ce mois-ci. Sans insister actuel- lement sur le chemin parcouru, qui est considérable puisque toutes les colo- nies de la côte ont été visitées, avec un long crochet vers le Soudan (le 15 fé- vrier, la Mission était à Tombouctou), nous dirons que des résultats très pro- fitables peuvent être escomptés rien que du fait do la résolution du Chef de la Mission de compléter ses observations par l’étude des colonies étrangères voi- sines. Un nouveau programme vient donc so greffer sur oelui qui avait été prévu, et, embarquée le 20 mars à Grand-Bassani pour le Dahomey, la Mission devait passer ensuite au Togo, au Cameroun, en Nigerie, à la Côte d’Or, pour revenir par Dakar et le Ma- roc. Le Commissaire, on le sait, est bien entouré, et il sera fort intéressant de lire les conclusions des rapports de cette Mission, qui jusqu’ici n’a pas eu de précédent, en tant que Mission of- ficielle. Puissent-ils comporter les moyens matériels de tirer parti des ri- chesses nombreuses et inexploitées que recèle notre Afrique française, et puis- se M. Gosnier, Député, convaincre ses collègues du Parlement des difficultés auxquelles se heurtent journellement les colons, pour leur obtenir les appuis dont ils ont si grand besoin, et les lois sans lesquelles tout effort est vain. F. M. Le Téosinte et la valeur alimentaire de son grain Le , téosinte (Kuchlsena mexicami ou R (‘(nm luxurians), fait partie de la grande famille des Graminées, le genre auquel elle appartient se rapproche de celui du maïs; il compte plusieurs es- pèces à fleurs monoïques, d'ordinaire annuelles, parfois vivaces. Il est origi- naire de Guatemala ou du Mexique, d’où il a été propagé dans la plupart des pays chauds où il est utilisé sous forme de fourrage pour les bestiaux. G’esl. une plante très robuste, vivace, dont les pieds, ramifiés dès le sol, por- tent de nombreux chaumes, atteignant de 2 à 4 mètres de hauteur, et garnis de larges feuilles. Les fleurs mâles sont dis- posées en épis terminaux, tandis que les fleurs femelles apparaissent à l’aisselle de certaines feuilles, et sont entourées 272 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 159 — Mai 1919 d’une bractée foliacée. Le téosinte four- nit annuellement jusqu’à quatre et cinq coupes, et le rendement en fourrage se- rait énorme et pourrait atteindre 100.000 kg. à l’hectare. M. de Wilde- man, cependant, dans son étude sur la flore du Congo belge, évalue son rende- ment maximum à 60.000 kg. M. Ghalot avait procédé, au Jar- din d’essai de Libreville, à des expé- riences culturales en vue d’étudier le rendement en grain, qui atteint une moyenne de 400 kg. à l’hectare, ce qui au prix de 1 fr. 50 le kg., représente une valeur de 600 francs. Cependant, M. Aoathon, en Egypte, aurait obtenu des récoltes de 1.000 à 1.500 kg. de grain, qui se vend sur place au prix de 2 francs le kg. Quoi qu’il en soit, la culture du téosinte céréale est certainement 1res rémunératrice et a, de plus, l’avantage de n’occuper le ter- rain que pendant quelques mois seule- ment. Au sujet de la composition de ces grains, M. J. Pieraerts (1) a soumis à l’analyse chimique, d’une part le grain entier, d’autre part, la farine d’amandes; il a trouvé les résultats suivants: a l’état normal grain entier farine d’amandes Humidité 14.10 % 13.46 Matière sèche 85.90 86.54 Matières minérales 3.00 1.36 Matières grasses 3.36 4.16 Cellulose 10.80 1.43 Matières azotées to- taies 10.95 21.25 Matières extractives non azotées (ami- don) 36.94 53.10 Pentosanes 16.07 1.01 Non dosé (sucres) » 4.23 U en ressort que le grain entier est assez pauvre en principes nutritifs, ce qui est dû au développement excessif du péricarpe qui forme plus de la moitié de la masse totale du grain. Par contre, la farine constitue un alignent de premier (1) J. Pieuaeuts. Bull, de l’Assoc. des Chimistes de sucrerie et de distillerie ; mars 1914, page 655. ordre, dont la valeur nutritive dépasse celle. des farine de nos céréales. On aurait donc grand intérêt à pro- voquer 411 à développer, au Congo belge, l’usage alimentaire et le commerce de la farine de téosinte. 11 nous semble que ces conclusions pourraient s’appliquer à un certain nombre de nos colonies. A. H. La diminution en rendement et en qualité des Cotons d’Égypte Noire collègue M. V. Cayla a résumé, dans un long article 1res documenté publié par les Annales de la Science Agronomique, quelques-unes des ob- servations qu’il a pu faire dans son dernier voyage en Egypte sur la dimi- nution qu’éprouvent dans ce pays les cultures de coton, tant en rendement qu’en qualité. Etant donnée l’importance de cette culture, ou pourrait dire aussi l’importance croissante au point de vue mondial, nous croyons bon de met- tre sous les yeux de nos lecteurs, plan- teurs de coton dans diverses régions, les causes présumées de cette diminu- tion. D’abord la diminution de rendement; celui-ci a passé de 620 kilos à l’hectare eu 1897 à 332 en 1909, pour remonter à 419 en 1914, sans qu’il semble que ce dernier chiffre puisse maintenant être très dépassé Ges chiffres, qui s'appli- quent à la libre, dénotent une diminu- tion de rendement en coton brut» et une diminution du rendement en libre. On peut, dans une certaine mesure dire que l’extension de la culture amène maintenant les producteurs à cultiver des terres moins fertiles, les seules dis- ponibles, el que leur moindre produc- tivité influe sur le rendement total, en en faisant baisser la moyenne. D’autre part, l’irrigation trop abondante doit être mise en cause : l’humidité exces- sive a deux résultats, l’étouffement des racines inférieures, plongées dans un N» 159 — Mai 1919 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE ?73 sol gorgé d’eau et non aéré, et l’ascen- sion par capillarité des sels dissous par cette eau dans les couches profondes, ascension qui amène au contact du co- ton une quantité trop forte de sel, par- tant nocive. Il semble en outre certain que la fer- tilité du sol est en décroissance, le li- mon du Nil n’ayant, pas la richesse que lui prête la légende, et l’irrigation en Basse-Egypte se faisant par canaux et non par bassins, ce qui prive le sol d’un colmatage indispensable. Or, les épizooties ont entraîné une diminution de la quantité de bétail, donc de la quantité d’engrais animal disponible, que ne remplace pas complètement l’en- grais chimique. Enfin les parasites jouent dans tout ceci un rôle considérable, et leurs dé- gâts sont très importants; les princi- paux sont le Cotton Worm ( Prodenia Littoralis), le Boll Worm (. Earias Insu- lana) et le ver rose de la capsule ( Ge - leehia Gossypiella) . Ces divers para- sites agissent sur le rendement en di- minuant la quantité de fruits, la quan- tité de graines mûrissant convenable- ment les fibres produites, en tâchant une partie de la récolte par l’écrase- ment dans l’égreneuse des graines vi- des dans lesquelles les chenilles sont lo- gées, et en diminuant la proportion d’huile récoltée. D’autre part, les frais sont augmentés du fait des frais de lutte et de ramassage et des dépenses de triage. Les dégâts ont pris à un moment une telle importance qu’on créa des fonctionnaires spéciaux chargés de di- riger et de contrôler la lutte. On dé- cida même de stériliser toute la récolte de graines en 1917, soit 500.000 ton- nes. On a aussi cherché à appliquer des procédés de lutte indirecte, c’est-à-dire à cultiver des variétés précoces, moins sensibles aux dégâts des insectes, plus nombreux à mesure que la saison s’avance. La diminution de la qualité provient avant tout de l’absence de sélection. De nombreuses hybridations naturelles ont eu lieu depuis des années, et elles ont ,été encore aidées par le morcellement de la propriété, qui s’est accentué beau- coup de 1901 à 1915. Et non seulement les variétés égyptiennes se sont hybri- dées entre elles, mais le coton indien (Hindi) se maintient en Egypte pour les mêmes raisons. La sélection est le seul remède possible à cette situation, mais il est impossible d’essayer de l’obtenir des petits agriculteurs, à moins qu’on n’arrive à leur distribuer gratuitement la semence ; or, l’Egypte en absorbe 50.000 tonnes chaque année. On en est arrivé à ce point que les variétés pures sont rares ; l’Afifi, qui occupait autre- fois 77 0/0 des emblavures, n’en occu- pait plus que 17,5 0/0 en 1915 (moins de 22 0/0 dans le Delta). Le Sakellari- dis, qui avait commencé à prendre une supériorité relative sur celui-ci vers 1915, montre déjà des signes de dété- rioration et ne se maintiendra pas da- vantage. La conclusion que M. Gayla tire do son intéressant travail, c’est que l’exem- ple de l’Egypte doit être médité par les producteurs de colon des autres ré- gions, afin d’.éviter de tomber dans les mêmes erreurs, les conséquences de ces erreurs pouvant aujourd’hui cire incalculables pour le pays qui les sup- porte. F. M. L’Opium et la Guerre On sait que les grandes sources d’opium sont la Chine, l’Inde et la Tur- quie ; chacun de ces pays avait du reste sa spécialité, et la Turquie en par- ticulier produisait une grande quantité d’opium destiné à être incorporé dans certains tabacs. Or, il nous est révélé (1) (i) London and China Telegraph, 6- janvier 1919. 274 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N" 159 — Mai 1919 que des quantités considérables d’opium sont introduites clandestinement en Chine, surtout depuis que l’Angleterre a interdit l’exportation do l’opium des Indes. De leur côté, les Japonais s’ef- forcent d’en amener en Chine, et en ex- pédient des quantités énormes sur Dal- ny et Tsing-Tao, sans parler de l’inten- sification de la culture qui se poursuit en Corée et à Formose. A cela s’ajoute la culture qui, inter- dite officiellement en Chine, s’étend ce- pendant de plus en plus dans certaines provinces, et a même été autorisée dans le Kouei-Tchou, ceci pour éviter que le Yunnan, qui en est gros producteur, ne draine trop d’argent à lui. Etant donné que dans les conditions actuelles, nous sommes exposés à voir brusquement tarir la consommation tant en Chine qu’aux Indes, où nul ne peut prévoir la politique de demain, il semble qu’il y ait lieu de mettre en garde contre une trop grande exten- sion de la culture du pavot ceux qui, au lendemain de la guerre, se seront tournés du côté de la Turquie d’Asie, et même d’Europe, demain accessibles à nos compatriotes, pour en réaliser la mise en valeur. L’opium reste une cul- ture à avenir incertain, dont l’entre- prise commande une extrême pru- dence. La Canne à Sucre et la Potasse Un article de M. F. W. Zeiibau, sur les éléments fertilisants de la Canne à su- cre (1) appelle l’attention sur le rôle de la potasse dans la culture de la canne. L’importance de l’azote et de l’acide phosphorique à ce sujet a été établie de- puis longtemps, mais celle de la potasse aurait été méconnue. A l’appui de sa thèse, l’auteur rapelle que, d’après le rapport pour 1900 de la (1) « The T.ouisama Planter and Sugar manu- facturer », 28 mars 1914, p. 203. Station d’expériences des Hawaï, une tonne de cannes enlèverait au sol des quantités d’azote variant de 2 à 3 kg. 5, d’acide phosphorique allant de 1.000 a 1.200 gr., de chaux oscillant entre 2.000 et 3.500 gr., enfin de potasse atteignant 6 à 10 kg., ce qui tendrait à assigner à cette dernière substance un rôle pré- pondérant. Un certain nombre d’expériences pra- tiques confirmeraient d’ailleurs cette manière de voir; c’est ainsi que des es- sais comparatifs exécutés sur des cul- tures de cannes témoins ou ayant reçu des engrais azotés et phosphatés seule- ment, ou des engrais complets azotés, phosphatés et potassiques, ont donné pendant diverses années les rendements suivants, à l’hectare. 1909 1913 1913 kg. kg. kg. Parcelles témoins 51.250 48.050 22.500 Parcelles ayant reçu des engrais azotés et phos- phatés 51.025 56.250 33.750 Parcelles ayant reçu des engrais complets azo- tés, phosphatés et po- tassiques 56.475 69.475 43.125 L’auteur recommande d’employer de préférence la potasse à l’état, de sulfate, et d’éviter l’usage de la kaïnite qui ren- ferme une trop grande quantité de chlore, préjudiciable aux cultures. Ces observations nous ont paru inté- ressantes à signaler aux producteurs de cannes, qui sembleraient, par l’emploi judicieux des engrais potassiques joints aux engrais n.zotés et phosphatés, pou- voir augmenter les rendements de leurs eu turcs dans de grandes proportions. A. H. Le Congrès d'Agriculture Coloniale Le Congrès d’Agriculture Coloniale, que nous avons annoncé dans notre nu- méro d’avril 1918, en en publiant le pro- gramme, s’est tenu à Paris, aux dates in- N* 159 — Mai 1919 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 275 diquées. Bien que plusieurs sections se soient vues réduites du fait de l’absence de certains de leurs membres, retenus ou rappelés aux armées par la gravité des événements à cette époque, le Con- grès a eu cependant un retentissement considérable dans les milieux coloniaux alliés, auxquels n’a pas échappé l’im- portance des délibérations et des tra- vaux. Le distingué Secrétaire Général du Congrès, notre collaborateur et ami M. Fauciière, à peine le Congrès achevé, a dû suivre à Madagascar le nouveau Gouverneur M. Schramek, en qualité d’inspecteur Général des Services Agri- cole et Forestier, poste dans lequel il aura pu mettre à profit non seulement la connaissance approfondie qu’il pos- sède de la grande île africaine, mais encore faire valoir les idées si justes et si élevées qu’il a répandues dans ses dernières publications. Mais son ab- sence, pour profitable qu’elle soit aux codons de l’Océan Indien, ne nous en a pas moins privés jusqu’ici de la publi- cation, très retardée de ce chef, des comptes rendus, dont nous ne possédons seulement que le second volume, qui dans ses 638 pages, nous tient au cou- rant de tout ce qui s’est fait dans la sec- tion des Oléagineux; travail considéra- ble, dont le bon ordonnancement et la présentation font le plus grand honneur au Rapporteur de la Section, M. Fran- çois de Roux. Nous espérons que les autres volumes seront bientôt livrés au public, et que celui-ci leur fera un accueil chaleureux, justifié à la fois par les circonstances, qui plus que jamais doivent attirer son attention vers les colonies, et par le ca- ractère de grande actualité que présen- teront les notes, mises à jour en pleine guerre, que réuniront ces volumes. En attendant, la volonté des organisa- teurs du Congrès a été que les vœux émis ne restent pas à jamais enfouis dans des cartons dont ils ne sortent plus; il avait toujours été question de la créa- tion d’un Comité Exécutif destiné à sui- vre les desiderata du Congrès, et ce pro- jet a été réalisé: le Comité d’Action Eco- nomique Coloniale fonctionne ; il a été mis sous la Direction de M. Daniel Zolla, doté de crédits, de locaux et d’un personnel suffisant pour commencer à travailler et à manifester son existence. Nul doute que nous ne voyons bientôt son intervention se produire dans une des questions qui ont été soulevées à l’occasion du Congrès. Nous aurons l’occasion d’en entretenir nos lecteurs à nouveau. F. M. Placement Une des questions les plus impor- tantes, en cette période de réorganisa- tion économique, est celle du person- nel. Où trouver les employés ou direc- teurs répondant exactement aux desi- derata? Comment remplacer ceux qui ont disparu? Si cette question est dif- ficile pour les affaires métropolitaines elle l’est encore plus pour celles dont le siège d’exploitation est aux colonies, et spécialement pour les directeurs de cul- tures ou de plantations, qui ne peuvent pas être en contact avec les candi- dats possibles. D’autre part, beaucoup de jeunes gens cherchent une situation et il semble que, plus qu’avant la guer- re, un courant se manifeste vers les co- lonies et les affaires de cultures. On nous a entretenus, de différents côtés, de ces questions, et nous avons reçu des demandes d’employeurs et d’employés; nous les avons accueillies et transmises de façon utile; nous continuerons à ac- cueillir, transmettre ou publier, suivant les vœux qu’on nous exprimera, celles qui nous parviendront, espérant ainsi aider à l’œuvre commune. Envoyer toutes les demandes par écrit en donnant tous détails, et en joi- 276 JOURNAL D’AGRICULTURE TrtOPICALE N° 159 — Mai 1919 gnant un franc pour frais de corres- Conditions spéciales pour les inser- pondance. tions d’Offres et Demandes d’emploi. Avis à nos Abonnés Ainsi que nous l’annonçons d’autre part, nous avons décidé de publier en un Supplément séparé notre ancienne « Partie Commerciale », qui sera bientôt renforcée d’articles spéciaux consacrés à des questions purement com- merciales; le « Bulletin Financier », donnant la cote des principales valeurs coloniales et des articles ou notes de documentation financière, paraîtra dans le môme Supplément. Ce Bulletin paraîlra deux fois pour un seul numéro du « J. d’A T. ». D’autre part, pour terminer l’année commencée en 1914, et qui comprend huit numéros, nous avons décidé de publier en 1919 un numéro tous les deux mois, ce qui portera à quatre le nombre de livraisons de cette année, et au chiffre normal de douze celui des livraisons de 1914-1919. Le Bulletin Commercial et Financier paraîtra par contre tous les mois. A dater de janvier 1920, le « J. d’A. T. » reparaîtra tous les mois, et. le Bulletin Commercial et Financier tous les quinze jours. En raison de l’augmentation considérable du prix du papier et de la main- d’œuvre, nous nous sommes vus, bien à contre cœur, dans l’obligation d’aug- menter les prix d’abonnement; nous n’avons, du reste, fait que suivre en cela l’exemple donné par tous nos confrères, et encore sommes-nous, grâce à un sacrifice en faveur de nos abonnés, restés en dessous des augmentations (pie nous subissons nous-mêmes. Les prix seront donc les suivants, à titre pro- visoire , et en attendant que la baisse . des prix nous permette de revenir à des tarifs plus bas : , Edition simple (J. d’A. T. seul) : un an, 36 fr. Recommandation, 3 fr. Le n° 3 fr. 50. Bulletin Commercial ot Financier : un an, 18 fr. Recommandation 6 fr. Le n° 1 fr. Edition complète (J. d’A. T. et Bull.) : un an, 45 fr. Recommandation, 6 fr. Le n° 5 fr. Quant à nos anciens abonnés, dont l’abonnement avait été payé en 1914, et qui ont reçu les huit numéros parus sur cette année 1914, nous serons heu- reux de les faire bénéficier d’un tarif de faveur, et fixerons à 8 francs seule- ment le montant du supplément que nous nous voyons forcés de leur de- mander. Nous les prions de vouloir bien, au reçu de ce numéro, nous faire parve- nir cette somme par chèque ou mandat-poste. Nous attirons enfin l’attention de nos Abonnés et clients sur ce fait que le Journal étant désormais administré par la Société Anonyme du « J. d’A. T. », les chèques et mandats doivent être à l’ordre du Journal d’ Agriculture Tro- picale, à l’exclusion de tout nom de personne. Irap. Dubois et Bauer, 34, rue Laffitte, Paris. Un Administrateur ; F. MAIN. MACHINES COLONIALES A. BILLIOUD fngénicoi-CoKstructeur, 46, Rue Aiboej’, PARIS Médaillft d'Qr : R\ ■/■on lieu l niri ru l’s Paris tçoo et £.rpffiitian d'Havoî 1903 MACHINES A RIZ dtniMUHes, A BHAS, b moltur, A IIAVÈCE NETTOYKURS DÉCORTIQI'ËÜTIS SÉI'ARATÉl’RS DE BALLES UTIÎACTtlRS DE PAMIY MACHINES A CAFÉ démotUublCB, <4 bras , K moteur, •) mauïf!C DÉPUI,rECRS , DKCOKTIQUEITRS DÉPAKCHEatINEURS CRIBLES-DIV1SED R. 1 - TA RARES TiPILRKLLKS \ TRIEURS |Knirsé|i»rerlfl BRISURES L’Oteutal Installations complètes de cafèerirs ( Machinbs A blanchir, â polir, A glacir dl/fiifiqucirr k ï « permettait pour CAFÉ ARABICA ou LIBERIA > InslullatloM cumplèics de RIZERIES »»" seul* ipérttfcn. * «épure k S balles, le pnldj et le rit ifct-tigri Crible-Diviseur PER MOLLET spécial peur CACAO DÉFIBREUSES PORTATIVES pour Sisal. Aloès, Foureroya, San se vitrer Oécortiqueur d’arachides — Machine à glace fonctionnant à bras. Déparchetn tueur à ventilateur La BÉNÉDICTINE est tonique et reconstituante dans les pays chauds. Est en vente dans toutes les Colonies. NSTALLATIONS .ES PLUS COMPLÈTES :t les plus modernes CATALOGUES DEVIS ET DÉTAILS ENVOYÉS SUR DEMANDE EN TOUS GENRES CONSTRUCTEURS DE _ MACHINES fl SÉCHER LE CACAO DE TOUTES CAPACITÉS CONSTRUCTEURS DE MACHINES POUR CAFÉIÈRES MAISON FONDÉE EN 1735 Vilmorin -flndpieux & C ie PARIS - 4, Quai de la Mégisserie - PARIS / m Maison ViLMORIN-ANDRIEUX ù C % toujours soudeuse d'élri; utile n son importante clientèle, ;< cru devoir x’u rcnper rt'nrti* fiiUati tonte /îai’/iciifiére [le I importation cl data ruhjnrisatuin tics t/rnines et plante* pre- rietn ii»s de * pny* chnmts Sv.-i relUiîù.n* commto'Cinlex aire tonte n h •* partie* dit »/(r»6«» la planent ce, Unneweul où premier Ml ift tir* maison* eee )\nm>iinl:itdes pour rt'Hundi'e nette intemnHunte question. fin renie, Ht:# efjintë ont CI 0 couronne* de tweeds, puisfpi elle n obtenu 7 Grands Prix à liixjiosuimn I innu'uèlle d- HlOt), i finit un npê< internant aeeonlé puni soit Exposition Coloniale- lin outre, le jury de ht dernière l.xpnsition c-c rtomate de V/irsreilfa tnt 1(10(1 rient u umirean ,tp confirmer te h dérision* du jury rte f Exposition (Jittvewlle en toi iiUrdnt;iut ne Grand prix, pour ÿ/i eolteehon de plunt9u utiles jirèttoiHèr h nn jeune s sujets cultivés pour l'exportation tliuis les jiilya ehniul*>. Enfin. suivant une liptijnc tradition, h» Maison ne fait un iterotr de répondre île In façon lu p'us desbiti rester u toufiiH tes tlè'mandf'H tir renHèfjnnhénU fpiinH vont a drésseees. CAOUTCHOUQUIER DU PARA (lievea brasiliensis) GJRAINES AGRICOLES et INDUSTRIELLES Graines^d’Arbres et d’ Arbustes "d’pour pays tempérés et tropicaux Assortiments de Graines’ Potagères, Fleurs, etc. appropriées aux différents climats GRAINES ET JEUNES PLANTS DISPONIBLES AD FUIt ET . À MESURE DK LA RÉCOLTE Plantes textiles ( Agave Sisatana du Yucatan ] (vrai). Cotons sélectionnés, ( Jute, Fourcroya gigantea, etc. Plantes économiques t Cacaoyers (variétés de choix). ) Caféiers (especes diverses), J Coca, Kola, Tabacs divers, ( Thé d'Assam, etc. Plantes à caoutchouc / Castilloa elastica, Cryptoste- l gias et Ficus divers, Hevea ! brasiliensis, Landolphia \ (diverses sortes), Manihot 1 Glaaiovit, Marsdenia verru- [ cosa, etc. Plantes à épices ( Cannellier de Ceylon. Gin- 1 gembre des Antilles. Giro- J Hier, Muscadier, Poivrier, I Vanilles du Mexique et de f Rourbon(boittures) etc. etc. Nouveautés ! ! Caoutchouc de Jéquié ( Manihol dubotonia) — Piauhy ( — Piaunyetms) — San Francisco ( — heptapbylfi) Voir à ce sujet l’intéressant article dan» le numéro 81 du « J. d’A. 1 . ». LFS CATALOGUES ILLUSTRÉS SONT ADRESSÉS FRANCO SUR DEMANDE Cm htlogiur i/iéeial pour /«■» Cçlwito CORRESPONDANCE EN TOUTES LANGUES. La Maison n’a pas de Su ccursale n i de Dép ôt 'lmp. iVuiüu» et B, \ ue», J4. ru* Laffitte, Paria. 19' Année N 160 31 Juillet 1919 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE AGRICOLE, SCIENTIFIQUE & COMMERCIAL FONDÉ PAR J. VILBOUCHEl/ITCH l > nraiNMiiiit à lit 11» de clia<|iit‘ moix Rédaction et Administration : 27, rue Laffitte, Paris (9 e ). — Télëph, tint. 73-20 Les abonnements partent du !" janvier ABD.V'iKMF.NTS. — Édition simple un an, :ttt fr. fteconiiiiiindiitiim, 1* fr. I.e numéro, 3 fr. 50 Edition complète -I ‘.n-lie -cicnlifiqui; < l Bulletin (auiinierciul ut Financier', un un, 45 fr. Kmtniiusntlaijon, l> fr. I.u miitntrn c< tupionuul le Juurnu! ri 2 Mullulins , 5 fr. Bulletin Commercial et Financier seul, un un, t H fr. Ilrcnmfnnnclutiôn, 0 fr. Lu numéro, I fr. COMITE DE PATRONAGE & DE DIRECTION 1 MM. K. It Vil.l.At lI. — lit. HNAIU» (Colonel) — l*li. ItOVAMC. — II. ItltlMI.It. — 11. CAIHS V. CAA IA. — tllAll.l.m. — II. Cl C M ICA T. — A. II. lOMAI-VL. — IL l.llAMilItlIll — II. .HMEI.LK 1*. I.HKÈA IIE-POXTAI.IS. — I IOMIAI tltli:. — F. MA1X. — lit. Cl MOTTE- SI - IMEKllE K. PEIIRIEII. — li. l'IUTiliÜMME. — P. VAVSSIÈÏIE. — K. »K \VI LIHLlI.l A. — I». /Ol.l. A 'VjY' Sommaire ETUDES ET DOSSIERS. — Culture Muua- nlque des rizières en Codiinchinc, par M. Max Hin- C.ei.mann, 21 7 . — Détail i l Fourrage au Maroc, par M. Ch. Rivière, 279. — - Congrès de l'Agriculture Française. : Section de la Production agricole co- loniale : Elude cl. organisation (les Services tech- niques coloniaux ; Vu-ux de ht Section : Premiè- res réalisations ofllciclJes, .par M. F. Main, 281. — I. 'Elevage à Madagascar : Production animale : Los bovins : 14 différentes espèces ; 1 tilisallrm dus animaux ; Améliural.lun ; Débouchés : Mala- dies ; Elevage du mouton, du pore, ot dit che- val, par M. H. Simonnet, •.'Si. ACTUALITES. — Sur l'emploi -du Caoutchouc, 289. — - Les travaux de l'Institut du Caoutchouc de Dclft. par V. C., 290. — Un nouvel agrume, africain, par C. O,, 291. — Le Pliosphugélose et ses applications au Brésil, 291. — Les principaux ennemis du Caféier et des Palmiers au Congo Belge, par P. V., 202. — L’élevage des Pores au du N° 160 p.', 1 orage, par F. Vf., 293. — La mission Cosriier, 29 i. -- 'La destruction des rats, 290. — Culture de lu Tomate, à Peradeniya, par C. C., 290. - Un ennemi du Maïs e.t du Sorgho nouveau pour l'Afri- que, par P. V., 291. COLONIES FRANÇAISES -Ministère des Co- lonies : Le Recruicmciit. du Personnel du Jardin Colonial, 297. — Afrique du Nord : Le marché des Lainos tunisiennes ; Exportation des Bœufs du I Maroc: Exportation du Bétail tunisien. 298. 1 Indochine : Institut Scieuli Uque rie Saigon, 298. — Afrique Occideulale française : Production du Café et du Cacao au Congo français, 298. — Ma- dagascar : Impur talion dos bois coloniaux. 299. - Océanie : Création de ia Vanillerie de Tahiti : La production du enlon aiix Nouvelles-Hébrides, 300. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (sur pages bleues). - JS analyses bibliographiques, 1 : 17 . mo, I !:! et 117, Le “ Journal d 'Agriculture Tropicale ” ne public que des articles ORIGINAL! . Il » autorise la iTpruiliidion île ses articles qii'a la runititinp cxnre-=e dVn iudiqiirr la source PARIS. AGENCES : ionicaux, Lille, Lyon, Marseille Nantes, Strasbourg, ClfHiiraniJi iLii IG, RUE DE MIROMESNIL PRODUITS CHIMIQUES INDUSTRIELS - Acides: sulfurique, muriatique et nitrique - Chlorure de Chaux - Eau de Javel — Sulfate et Cristaux de Soude — Silicates de S’ode ut de antsoo Tétrachlorure 4e Carbone Sulfate de fer Fluosdicatc de Soude - Bisulfite de Soude sec et dissous — HypoWlfllé al Sullitc de Soude — Sulfuro de Sodium — Bichromate de Soude et de Potasse Colles - Collette 1 : - Suit — Noir animal- PRODUITS CHIMIQUES AGRICOLES Superphosphates minéraux -• Siiperphoildi ttes «’Cb - Engrais composés Sulfate et Nitrate de Cuivre - Sulfate do Fer Sulfate d ammoniaque - Soufre - Sols potasslguei. Savons Bleu d'outremer Pruuelate de Potaaue Chlorure de Calcium Chic FLENI CAMPEMENTS COMPLETS - MEUBLES COLONIAUX Tentes, l’opotes. Milites. Pharmacie, etc., l.its genre anglais. Sièges et Tables pliants jyp.ua FLEM & PICOT réunies ( Maison principale, 40 , r. Louis-Blanc, Paris _ Caiai«pu.< r. Henry, !««• f. c, P. ! SuccüTsale, B, rue Richelieu, Paris pi F F*OISSONT. SiUMVssfoirs 1 — Tél éphone» : 422-17 ot 314 2 2 - ALCAN & C' e Successeurs do IIECIIT Frères et c le 75, Rue Saint- Lazare PARIS (IX e ) Adresse télégraphique ; MYRTIL- PARIS — Téléphone GUT. 08-47 ot 08-51 — Caoutchouc brut Gutta=Percha, Balata A LONDRES J* T A ANVERS HECHT LEVIS & KAHN 21, Mincing laite EC-3 Adressé télégraphique : MAX- LONDRES HECHT LEVIS & KAHN 30, Rue cl’Aretiberg TÉLÉPHONE 42-45 Demandez au Dépt. U nos Catalogues et les détails de nos MACHINES A TRAVAILLER LE BOIS A. RANSOME , tels que les Pseudococcus citri, Ps. adonidum (Pou blanc des serres), Ps. füarnento- sus (2), etc. De ce même groupe fait d’ailleurs partie le Lachnodius Greeni, dont il a déjà été question ici (3) ; cette cochenille produit sur le Caféier, à Madagascar, une maladie tout à fait comparable à celle qui a. été étudiée ces dernières an- nées au Congo. Dans les deux cas, on trouve, au collet des plantes, des colonies d’insectes recouvertes par une croûte épaisse (formée par un champignon qui, par son développement, entraîne le déchaussement des pieds malades (4). Le moyen de lutte qui a été appliqué avec plein succès, dans la colonie belge, est l’emploi, dans une cuvette creusée au pied des Caféiers, d’une solution de sulfocarbonate de potassium (20 à 50 cm* pour 10 litres d’eau suivant l’im- portance de l’invasion). On doit faire le traitement soit après une pluie, soit après un arrosage. Le produit employé aurait l’avantage sur les autres insecti- cides expérimentés (émulsions savon- (D H. Mayné. — Rapport entbmologique sur les Maladies des • Caféiers de la Mission de Bokoro-Lukénié. Bull. amie. Congo belge, VI, n° 3-4, p. 257, 1915. (2) « .T. ’ AGRICULTURE TROPICALE N" 160 — Juillet 1919 pour le maïs, 240 à 330 livres d’orge et 2.450 livres de pommes de terre. On voit donc que si le pâturage constitue un fonds insuffisant par lui-même, il per- met néanmoins à l’animal d’utiliser à l’extrême la ration supplémentaire d’aliments riches qui peut lui être don- née. A ce point de vue, les éleveurs de l’Afrique du Nord auraient le plus grand intérêt à faire eux-mêmes des expériences analogues. Notons enfin un procédé préconisé par certains éleveurs américains, et con- sistant à faire pâturer directement des champs de maïs, au lieu de faire la récolte et de donner le grain seul aux animaux. Un gain de poids de 100 livres correspond, avec celle pratique, à une quantité d’aliments consommés variant entré 340 et 750 livres, avec une moyenne d’environ 450. fauteur trouve celle pratique avan- tageuse, étant donné qu’elle permet d’économiser les frais de récolte, de hal- lage et de manutention. L’avantage ne nous paraît pas aussi net, et nous esli- mons qu’il y aurait lieu de chiffrer l’opération, dans tous les cas. 15 - F. M. La mission Cosnier Le retour en France de la mission Cosnier, signalé comme prochain dans le n° 159 du « J. d’A. T. », s’est effectué tout récemment, après un voygè de plus de 6 mois en Afrique Occidentale et au Maroc. Sous la direction de M. le député H. Cosnier, Ingénieur agronome, Com- missaire Général de la production agri- cole de l’Afrique du Nord èt des Colo- nies, la mission était composée de M. Yves Henry, Ingénieur agronome, Di- recteur de l’ Agriculture aux Colonies, de MM. V. Cayla el A. Leroy, Ingé- nieurs agronomes, du capitaine Gois- bault, officier d’administration de 1" classe, secrétaire. Après une rapide traversée du Maroc et une escale à Las Palmas, la mission a gagné l’Afrique Occidentale. Toutes les régions de production agricole — ac- I ueUe ou éventuelle ont été parcou- rues au Sénégal, dans le Haut-Sénégal- Niger (y compris le pays Mossi), en Côte-d’Ivoire, au Dahomey, au Togo, au Cameroun et en Guinée française. Dans l'intervalle, la mission a examiné Fernando-Po. pour ses cultures de ca- cao ; une partie de la Nigérie du Sud ; la Gold Coast. Au retour, deux des îles Ca- naries — Grau ( unaria et Ténérife — ont été visitées. Enfin, le Maroc a été Iraversé d’Agadir à Tanger, en parcou- rant une région forl mal connue au point de vue agronomique : la vallée de l’oued Sous, et en franchissant la chaîne du Grand Allas. Le but de la mission était le déve- loppement agricole de notre empire ouest-africain. La question de l’aménagement des ir- rigations a été le point essentiel envi- sagé dans les larges vallées alluvion- naires du Sénégal et du Niger, avec les productions dont elles doivent amener le développement, en particulier le co- lon et le bétail; c’esl pourquoi le bas- sin d’inondation de la basse vallée du Sénégal a été soigneusement parcouru; c’est pourquoi aussi la région des lacs du Niger (lacs Debo, Fati, Faguibine) a retenu spécialement son attention. Mais la mission ne s’est désintéressée ni des arachides, dont la culture pourra s’étendre avec l’extension des chemins de fer, ni de certaines fibres qui, comme le Sisal, près de Kayes, laissent prévoir un avenir intéressant. En Côle-d'l voire, au Togo, au Daho- mey, au Cameroun ce sont les matières grasses (en première ligne le palmier à huile et le cocolier) dont la mission a surtout envisagé l’amélioration d’ex- ploitation. ainsi que celle des bois de valeur de leurs forêts pour la Côte d’ivoire et le Cameroun. Le cacaoyer a N" KSO -Juillet 1919 JOURNAL D'AÜttlUÜLTUltE TROPICALE 295 aussi longuement retenu son attention dans ces mêmes colonies. En Guinée française, la mission a étudié la question de production des bananes dans la région côtière, l'éle- vage dans le Foula, l'amélioration de la qualité du caoutchouc. Autour des multiples aspects présen- tés par ces vastes questions, sont venus se grouper tout un ensemble de points de détail, toute une série de sujets de moindre importance, mais néanmoins fort intéressants. La visite effectuée de certaines colo- nies britanniques el espagnoles, des ex- colonies allemandes, a permis de compa- rer les méthodes politiques, économi- ques, techniques adoptées par les di- verses nations européennes en Afrique. La mission a pu mettre en parallèle les résultats pratiques obtenus par les grandes sociétés dé plantation du Came- roun (funlutnia, cacaoyer, bananier, ta- bac, etc...), par le gouvernement local au Togo (cocotier, palmier à buile, ana- nas. coton, teck, etc...), par les indigènes de Gold Coâsl (cacaoyer, de...), par les plaideurs de Fcrnando-Po (cacaoyer, ca- féier, etc.). Elle a pu également com- parer l’organisation des services techni- ques d'agriculture. Elle a vu les Jar- dins d’essais de l’A.O.F. et aussi ceux do Viktoria (Cameroun), d’Aburi (Gold Goast); elle a vu les plantations de dé- monstration des Anglais pour le cacao, pour l’hévéa en Gold Goast, pour le teck dans les stations forestières de Nigeria, des Allemands pour le coton au Togo . (Nuatja). Elle a vu aussi Tutilisation perfectionnée des eaux aux .Canaries, » ses splendides cultures de bananes, sou industrie sucrière en déclin comme la. culture de la canne, sa culture de coche- nille à qui la guerre a donne un essor inespéré. i La mission a donc fructueusement employé son temps : elle a fixé de façon très vivante, par la visite sur place, une documentation qui était familière a so« chef et à la plupart de ses mem- bres. Le Commissaire Général revient, croyons-nous, convaincu de la. nécessité urgente d’organiser la production agri- cole dans nos colonies. Certains des dis- cours qu’il a prononcés dans des céré- monies officielles ■ — et qu’ont repro- duit des journaux locaux — nous éclai- rent d’ailleurs sur sa façon de penser. Organiser, a-t-il dit en résumé, la pro- duction, consiste à dégager les méthodes techniques les meilleures pour produire, et à fournir les moyens de produire (tels que travaux d’irrigation), puis à. facili- ter les débouchés. Le premier rôle doit être dévolu à des services techniques officiels (stations expérimentales, labo- ratoires, champs de démonstration, etc.)'. Les débouchés dépendent de l’acheteur et des moyens d’exporter. Aux com- merçants acheteurs, il disait que les anciennes méthodes, en vigueur sur la côte d’Afrique depuis toujours, doi- vent se moderniser ; commerce et agri- culture, doivent collaborer étroitement, rester intimement solidaires, s’il veu- lent l’un et l’autre une prospérité so- lide et durable dans l’avenir. Il faut développer le plus possible les moyens de transport dans l’intérieur : naviga- tion fluviale, voies ferrées et même routes que pourront parcourir des ca- mionnettes — comme au plus loin dans la Gold Coasl. en pays Ashanti — qui supprimeront le portage cl accroîtront ainsi la maiu-d’teuvre utilisable pour le travail. Et surtout une flotte de marine marchande. Rien ne servirait de pro- duire des matières premières ert abon- dance pour les industries métropoli- taines, si on ne peut les sortir de la. co- lonie, mais la solution de ce problème dépend surtout de la métropole: c’est cependant lui qui domine tout, demain comme pendant la guerre. Il faut donc encore — et la compa- raison avec les colonies étrangères n’est pas à l’avantage des nôtres — organiser enfin nos services techniques (agricul- 206 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N“ 160 — Juillet 1919 ture, élevage, hydraulique agricole, ser- vices forestier et vétérinaire) leur assu- rer une stabilité et une indépendance qui, seules, peuvent permettre la conti- nuité de ses efforts, condition essentielle d’un résultat fructueux. Le programme que s’est tracé M. Cos- niek est donc vaste. Il faut s’employer à sa réalisation le plus rapidement et le plus complètement qu’il sera possible. On a dit que le passage du Commissaire Général en A. O. F. avait déjà eu, comme premier résultat, un projet de réorganisation des services agricoles du groupe: cette réorganisation est une né- cessité. D’autre part, le jour même de l’arrivée en France de la mission, un décret paraissait, réorganisant le minis- tère des Colonies (1), y créant une direc- tion économique qui doit comprendre des services d’agriculture. Saluons celle coïncidence comme un heureux pré- sage, et souhaitons que ces symptômes favorables marquent réellement un changement dans les conceptions offi- cielles de politique coloniale française. »»5>î . La destruction des rats A différentes reprises le « J. d’A. T. » a entretenu ses lecteurs des dégâts con- sidérables occasionnés par les rats, et des moyens d’y remédier (2). Nous recevons d’un de nos corres- pondants d’Australie une note sur cette question qui intéresse si grandement l’agriculture. La méthode préconisée est la sui- vante : prendre vivants le plus grand nombre possible de rats ; tuer les fe- melles et rendre la liberté aux mâles. Ceci paraît assez paradoxal ; l’auteur s’en rend compte mais affirme être sûr de son système. Le raisonnement qu’il donne, dont il assure avoir établi les bases, est le suivant : les rats sont po- lygames; le nombre des mâles est sensi- blement supérieur à celui des femelles — environ 8 0/0. En renversant la pro- portion, on fera que les mâles restant tourmenteront tellement les femelles qu’ils les rendront stériles. En conti- nuant de procéder comme on le fait ac- tuellement, c’est-à-dire en détruisant in- distinctement mâles et femelles, on aide les lois naturelles de sélection, puisque ce sont surtout les mâles, plus vaga- bonds, qui se laissent prendre aux piè- ges ou aux appâts empoisonnés. On devrait, d’après l’auteur, se servir de ces lois mêmes contre l’espèce qu’on veut diminuer. Nous laissons à l’auteur tout l’hon- neur de sa théorie, à laquelle nous recon- naissons au moins le mérite d’être ori- ginale; nous ne lui ferons qu’une seule objection : comment reconnaître les mâles des femelles ? Culture de la Tomate à Peradeniya On a réussi à cultiver, avec un plein succès, la Tomate à Peradeniya (1). Les graines avaient été semées à la fin de mai dans des caisses de végétation. Les jeunes plants furent transplantés lorsqu’ils eurent six pouces de haut. Les plantes, au cours de leur crois- sance, furent soigneusement tuteurées sur un treillis en bambou. Du fumier de ferme avait été placé dans les trous au moment de la trans- plantation, et d’engrais liquide 'fut appliqué dès l’apparition des fleurs. En- fin, on a eu soin, sur chaque rameau fructifère, de ne laisser que quatre fruits et de pincer les autres. Dans ces con- ditions, les résultats ont été excellents. C. G. Il) « Tropical Agriculturist », vol. XI. II, n° 1, •p. 57. (1) Voir même numéro, page 284. (2) Voir « J. d’A. T. », n°* 27, 61, 08 et 97. .V 1(>ll .luiu.nr 1919 JOURNAL D’ AGRICULTURE TRORICALE 297 Un ennemi du Maïs et du Sorhgo nouveau pour l’Afrique M. J. Vuillet a observé ces dernières années en Afrique Occidentale, à Kou- likoro, la présence de VAphis maidix, puceron qui se rencontre aussi bien sur le maïs que sur le sorgho, et qui semble même avoir une préférence très mar- quée pour ce dernier. Gel insecte est très répandu sur tout le globe; on l'a signalé dans toutes les parties dos Elals-llnis où on cultive te maïs; il est quelquefois très nuisible au sorgho en Australie ; enfin, d’après M. Webster, il existe aussi au Japon. C’est la première fois que VAphis rriai- dis est nettement reconnu sur le conti- nent africain, où ses dégâts sont, pour le moment, beaucoup moins importants que ceux causés par une espèce voisine, VAphis sorr/hi, dont les invasions sont quelquefois désastreuses pour la cul- ture du gros mil (1). P. V. COLONIES FRANÇAISES Tout en continuant à publier sous notre rubrique « Actualités » les renseignements d’ordre général de nature à intéresser plusieurs Colonies, nous réservons pour notre nouvelle rubrique « Colonies Françaises » les renseignements particuliers concernant chaque colonie, et dont la diffusion est recommandable pour l’existence même de ces colonies. Ministère des Colonies Le Recrutement du Personnel du Jardin Colonial. — M. le Ministre des Colonies a fait prendre, le 31 mai dernier, un décret modifiant le recru- tement du personnel du Jardin Colonial, et nous sommes tentés de marquer ce jour d’une pierre blanche, car il paraît inaugurer un régime intéressant pour l’avenir. Dans le rapport qui précède le décret, le Ministre reconnaît que le concours portant sur les connaissances géné- 'rales, qui ôtait jusqu’ici l’épreuve im- posée à tous, peut, pour certaines caté- gories de candidats, être avantageuse- ment remplacé par l’examen de leurs titres. Il s’ensuit que le recrutement se fera désormais : 1° Sur titres, pour les anciens élèves diplômés de l’Ecole Nationale Supé- rieure d’ Agriculture Coloniale, de l’Institut National Agronomique et de l’Ecole de Physique et Chimie ; pour les candidats pourvus de la licence ès sciences physiques ou ès sciences na- turelles, et pour les Agents Principaux de culture aux Colonies ; 2° A défaut des candidats de cett catégorie, le concours auia lieu parmi tes candidats présentant d’autres di- plômes énumérés au décret. Nous voyons, dans cette sage déci- sion, une première atteinte portée au mandarinat qu’est trop souvent en France notée fonctionnarisme, et nous sommes en particulier très heureux de voir que les Agents Principaux de cul- ture aux Colonies, qui ont derrière eux plusieurs années d’une expérience sé- rieuse pourront, sur le seul vu de leur passé, et sans être astreints à subir un concours dans lequel les défaillances sont toujours possibles, même chez les sujets de valeur, être appelés à faire partie d’un organisme qui devrait jouer un rôle centralisateur dans l’étude de nos productions coloniales. Pour compléter l’œuvre entreprise, il resterait à décréter que les chefs de service ou les chefs de laboratoire pourront être nommés non seulement sur titres, mais sans avoir à passer par les échelons inférieurs ; il est vrai que (Il Cf. A. Vuillet. — Sur lu présence de I* « Apliis mnidls » Fiteh. un Afrique Occidentale, « Bull. Soc. lent. Fr. », n* 3, p. 116-117, 1914. JOLI UN AL D'AGRICULTURE TROPICALE N" 1(10 Juillet 1919 298 ceci eu nsi i l lierai I aluns une véritable révolution chez les 'fonctionnaires, et nous ne sommes peut-être pas encore mûrs pour cette révolution, quelque profit qu’elle puisse entraîner en assu- rant, le développement de certaines Insti- tutions qui végètent, au seul détriment d'une faible minorité de non-valeurs. Afrique du Nord Le Marché des Laines tunisiennes. La fin de la période des réquisitions a amené une reprise importante des ar- rivages de laine sur le marché, de Tu- nis. Los lots présentés sont généralement propres, ce qui contraste avec les ha- bitudes d’avant-guerre, et les prix cotés ont varié entre 380 et 400 francs les 100 kilos pour les laines Barbarin. Quant aux produits importés par les indigènes, ils sont toujours sous forme de toisons que l’indigène vend entre 6 ou 7 francs. L’exportation a commencé à. nouveau à s’intéresser à ces marchandises, mais ce n’est qu’un début, et les affaires trai- tées ne sont que de petits essais. Espé- rons que la propreté des laines offertes incitera les acheteurs français à recou- rir à cette source importante de matière première, à un moment, où ce produit a atteint en France les prix que l’on sait. Exportation des Bœufs du Maroc. On sait qu’un arrêté a récemment per- mis l'exportation, pour 1919, de 20.000 têtes de bœufs à destination de la Mé- tropole. Ce chiffre devait être embarqué avant, le 31 juillet, mais principalement faute de moyens de transport, et aussi par suite du défaut d’organisation dû à l’époque tardive à laquelle a été pris cet arrêté, les exportations s’étaient ar- rêtées au 15 juin au chiffre de 713 têtes. Un arrêté nouveau a prorogé jusqu’au 30 septembre le délai imparti à l’ex- portation, qui, au 18 juillet, atteignait le chiffre de 1.177. Exportation du Bétail tunisien. — En vue du retour à la liberté du com- merce d’exportation du bétail tunisien, le Comité de ravitaillement, dans sa séance du 11 juin dernier, a autorisé la sortie sur la Métropole de 40.000 mou- tons et de 500 bœufs. Ce contingent a été restreint aux chiffres ci-dessus, pour répondre à la diminution du troupeau entraînée par les prélèvements opérés pendant la guerre en faveur des ser- vices militaires. Indo- Chine Institut scientifique de Saigon. — C’est le 19 mai dernier qu’a été posée à Saigon la première pierre du labora- toire de Recherches de l’Institut Scienti- fique. Cette cérémonie est la consécra- tion définitive de la création de l’Ins- titut Scientifique, qui va désormais se trouver chez lui, el pourra montrer aux visiteurs étrangers une organisation matérielle autre que les locaux généra- lement misérables où sont installés, en France et dans les possessions Fran- çaises, les centres scientifiques d’où sont cependant sortis lant de Ira vaux re- marquables. En dernière heure, nous avons eu la grande satisfaction d’apprendre que le Ministre avait accordé à M. Aug. Che- valier, en témoignage des nombreux services rendus par lui à la cause colo- niale, la rosette d’Officier de la Légion d’Honneur. Afrique Occidentale Française Production du Café et du Cacao au Congo français. — Nous avons reçu de nos correspondants MM. Joucla et Gie, à Bordeaux, des renseignements fort intéressants sur la production du café et du cacao au Kouilou. Depuis une dizaine d’années, nous avons, à diverses reprises, attiré l’atten- tion de nos lecteurs sur les divers es- sais de culture du café au Congo, ainsi que sur les caractéristiques de la végé- tation des diverses espèces introduites dans cette région. N° 160 — Juillet 1919 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 299 Les renseignements que nous envoient nos correspondants sont d’ordre unique- ment commercial, mais, indépendam- ment de toute question technique, moll- irent bien à quel point l’on peut espérer amener la production, les possibilités de réussite étant suffisamment démon- trées par les chiffres ci-dessous. Depuis la guerre, nos correspondants insistent ■sur ce fait que les exportations ayant été totalement arrêtées, faute de moyens de transport, une partie des pro- duits ont été perdus ou gaspillés. La diminution de la production a été, d’autre part, entravée par l’im- possibilité dans laquelle se sont trouvés les commerçants français de recevoir, d’une part des sacs, d’autre part des ali- ments et, les articles d’échange qui, seuls, leur permettaient d’inciter les indigènes à augmenter leur chiffre d’exportation. Quoi qu’il en soit, les chiffres d’ex- portation du ca'fé sont les suivants : 1908 1909 38.841 — 1910 43.145 — 1911 8.467 — 1912 13.168 — 1913 31.299 — 1914 9.420 — 1915 14.253 — 1916 14.522 — 1917 12.362 — En 1918, année où la politique d’éta- tisme en matière de transports mari- times a atteint son apogée, rien n’a pu être exporté. En ce qui concerne le cacao, dont 150 tonnes environ attendent encore des moyens de transports, les chiffres qui nous ont été communiqués, et qui por- tent sur le produit d’une seule planta- tion, sont les suivants : 1908 1 909 12.548 kilogs 13.746 — 1910 . 8.516 - 1911 6.309 1 919 . 9.903 __ _ 1913 32.733 ___ 1914 1915 1 91 6 38.247 59.823 84.272 — 1917 150.127 — On voit qu’après la baisse des an- nées 1910-1911, la production s’est ré- gulièrement augmentée chaque année, en suivant une progression des plus en- courageantes. Nous souhaitons, avec nos correspondants, que le retour à la liberté de la marine marchande fran- çaise permette l’exportation des produits du Congo français à destination de la Métropole. Peut-être les acquisitions territoriales nouvelles que nous avons faites dans celte région décideront-elles le Gouvernement à favoriser, ou tout au moins à ne pas entraver les initia- tives qui pourraient se produire dans Ce sens. Madagascar La Commission Sénatoriale des Fi- nances et la Commission Sénatoriale des Colonies, réunies au Ministère sous la présidence de M. le Ministre des Colonies, ont donné leur adhésion au compte spécial de 40 millions voté par la Chambre, pour l’importation en Fran- ce des bois coloniaux, en provenance principalement de Madagascar et de l’A. O. .F Ces deux Commissions ont reconnu la nécessité de la création en France de ce marché, qui peut être assuré d’un dé- bouché pendant de longues années, en raison de la pénurie des autres bois et des ravages faits dans le domaine fores- tier français. Espérons que oes quelques années seront suffisantes pour démon- trer aux industriels français que les bois de nos colonies présentent toutes les qualités des autres bois jusqu’ici em- ployés et provenant de l’étranger. 1 1 serait également à souhaiter que cette décision pût hâter et préciser l’inven- taire des richesses forestières de Mada- gascar, inventaire moins précis et moins étudié que ne l’a été jusqu’ici celui de l’A. ü. F. 300 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N" 160 — Juillet 1919 Océanie Création de la Vanillerie de Tahiti. La Chambre d’Agriculture de Tahiti a décidé la création d’une vanillerie mo- dèle, par les soins et aux Trais de cette Chambre, en vue de l’étude de la cul- ture de la vanille, des essais à entre- prendre pour perfectionner la ((répara- tion de ce produit, et de la fourniture aux colons des boutures nécessaires . L’emplacement définitif de cet établis- sement n’a pas été arrêté, en raison de la nécessité reconnue de l’installer ail- leurs que dans te district de Papeete, qui n’avait, pas été reconnu favorable. Sage précaution, qui aurait dû présider à l'établissement d un certain nombre de postes analogues dans d’autres colonies. La Production du Coton aux Nouvelles-Hébrides. — La produc- tion des Nouvelles-Hébrides en coton, entièrement exportée à destination de la Nouvelle-Calédonie, a passée de 1 107 quintaux en 1911 à 1.033 quintaux en 1918. Le maximum a été atteint en 1917 avec 2.380 quintaux. Nous n’avons pas de renseignements sur les causes de la diminution éprouvée l’an dernier, mais il semble acquis, rien que par l’examen des chiffres ci-dessus, que les Nouvelles-Hébrides peuvent four- nir un contingent non négligeable à la production cotonnière. 11 serait à souhaiter qu’un régime politique appro- prié et entièrement français permit en- fin à ce fertile archipel de se dévelop- per, et de prendre, parmi les Posses- smns françaises, la place qui l’attend de- puis si longtemps. F. M. lmp. Dubois et Bauer, 7.4, rue Lat'litte, Paris. Un Administrateur : F. MAIN. ÇiiiiiiiiiiuiiiNuiuiiinniiniiuiiiiiiiiuHiiiiiiuuiiuiiiiiiuuHuiiiiiiniiiiiiiiiniiiiiiuiimniiimiiuiiiimnumiuiiuouiuiiinmNiimmiiiiiiiimiflmiimiimi' niiuiuuiiiiiiiiiiiiuuiiiiiiiiiuiiiiiiiianiMiiiiiiuiiiiiiiiuiiHtiiiiiiitiuiiHiitiiiiiiiuiiiiuHiiiiiiuiuiiiimwiiiiiMitiiuiiuiuiiiiiiiiiiuiniiiiiiiiuiimniuuiuiiniiiiiiuniiiùHûiMmiuiiiuniiiaiiuiiu INSTALLATION de MOULINS et de RIZERIES Pétrin mécanique Plansiclilor à “Va-et -.Vient" PH. LAFON Ingénieur-Constructeur (A. & M.) TOURS (Indre-et-Loire) ... -*■ Décortiqueurs à Riz Moulin à cylindre “ Diagonal " Broyeurs à Meules Concassage et mouture à façon de toutes sortes de grains et graines Pétrins Mécaniques et Broyeurs à Meules AVEC DISPOSITION POUR COMMANDE AU MOTEUR, A BRAS OU PAR MANÈGE — Cataloyue, Devis, Projets sur demande AtiuiiiiituniiiimiuininniiiiinniiitiniiiiiiiitiiiiiiiiuiiiniiiiHiiiiiiiiiNniiniiiiiitiiitiHniiiiitiiiuiiiiniiiiiHiiniiiimiiiiiituiuiiiinitiiininiimmiiHiiiiiittiiiiiiiiiiiitiiutiniiniiiiHUiiiiiiii MAXIMUM DE RENDEMENT MINIMUM "d£ brisures Toutes Machines pour le traitement du Riz AUflESSK T|:ir;GK. * PU LP ER- LOXtmES GOROo/y k » — """ ndUflffi- i-üniv : A. TJ C 'Sx ÊD. CONSTRUCTEURS' DE machines POUR CAFEIEBES EN TOUS GENRES installations les plus complètes ET LES PLUS MODERNES CONSTRUCTEURS OE MACHINES A SECHER LE CACAO DE' TOUTES*' CAPACITÉS 40 STREfc’* CATALOGUES DEVIS ET DÉTAILS ENVOYÉS SUR DEMANDE iiiiuiiiiiiiiiiiimiiinmiiiniiminnimiuiiiuiiiiimuiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiimiuiiiiiiuiiiiiiiiiiiiiiiiimmmiiiumiiiiiiiiiiHiiiniiiiimimuiiiimniiiiBimiimg MAISON FONDÉE EN 1735 Vilmopin-flndpieux & C ie PARIS - 4, Quai de la Mégisserie - PARIS l-fi VILMOIUN ANDKIF.UX ffr.'r fiant: d'elrc iitilo ù *on impartante rlienlf'h', a cni ^occuper inivifî /apou Jotrte parftenhi'm de f Imparti Mon et tin lu eti/tpunsnUon don amines et niantes un- p iW*Q* des p,Vjs rhiuuta vit • So * relation» èaintnerei»l,m usai- tout»» 1,-s pin lien du ; ,iobi> la placent certaine, nmd au premin ■ mm des maisons reeomin/mda.blen pour* regomlrc celle interetumute tj4(#slirm . , ••'■nrmmêu dr «New», fiuiw/uVHtfa oldunu 7 Grands Prix iV VKximailum I oie, -eselle il" i ,iw, t ’ (, ul tt/i spcctuleuntid uceitJo pour »on Exposition Colonial©, Icu outre, le jnn/ de Jn t ternie rv ICxpo^itlon euh) ni ale de Mnrseitte. en l'Mu ; rient n iinuee/in de rnnprvier leu dèemoi m du jury de iljposition l'uieursrUe en lui nllnhimit un Grand prl*. finur dft cvUcehun de plantes iil Uns prf sentent en Mme*- sujets (taillée* v<>ur ! e.xouvinliun dans tes pan* chaud#. enfin, suivant une lumpie Ir.uliUon, In Mais on se fait un deeoh- de répandra de lu façon fa plus dUsinlerrssOe a tonie* leu dtfni ntide.i île r**i/si •> /iterue/th* tpii lui nuul .ulrc&nOes, GRAINES AGRICOLES, ^INDUSTRIELLES Graines^d’Arbres i r et; d’ Arbustes^ JL," pour pays tempérés et tropicaux Assortiments de Graines Potagères, Fleurs, etc. appropriées, aux Jifjèreuts climats GRAINES ET JEUNES PLANTS DISPONIBLES AU FUR ET À MESURE DE L A RECOLTE Plantes textiles f Agave Sbalana du Yucatan J (vrai), Cotons sélectionnés, ‘ Jute, Fourcroya gigantca, eic. Plantes économique'. Cacaoyers (variétés de choix), Caféiers (especes diverses), Coca, Ko a, Tabacs divers. Thé d’Assam, etc! % ( Csstilloa elastica, Çryptoste- , \ eiàs et Ficus divers, Heve a Plantes a t brasiljensis, LandoFphia caoutchouc 1 (diverses sortes), Manihot I Gbziovii. Marsdenia verru* \ cosa, eic, i Ganncllier de Ceylan, Gin- Plantes à [ genibre des Antilles, Giro- Hier, Muscadier, Poivrier, epices i Vanilles du Mexique et de i Bourbon (boutures), etc. etc. Nouveautés ! ! Caoutchouc de Jéquié ( Manihot diebatoma ) — Piauhy ( — Piaunynisis ) — San Francisco ( — heptaphylla) Voir à ce sujet l’intéressant article dans le numéro 81 du «J. d’A, T ». C AOUTCHOUQUIER l)U PARA (Hévéa brasiliensis) LES CATALOGUES ILLUSTRÉS SONT ADRESSÉS FRANCO SUR DEMANDE Catalogue sperial pour lt« Colonies CORRESPONDANCE EN TOUTES LANGUES. La Maison n’a pas de Succursale ni de Dépôt lmp- IÏuhüis otifu’Lk, 34, rue Paris. 1 9° Année N 161 30 Septembre 1919 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE AGRICOLE, SCIENTIFIQUE & COMMERCIAL FONDÉ PAR J. VILBOUCHEVITCH l'nraiHüitmt à la lin de cliuqiio moi» Rédaction et Administration .27, rue Laffitte, Paris (9 e ) . — Télcph. Gui. 73-20 L*s üln»unem<*tiU partent du l ,f janvier ABONNEMENTS. — Edition complète, uuiin, Partie scientifique, lî numéros, et Bulletin Ccujimercinl ••t Financier, 2V numéros, 45 fr. Ileromruanriulkni, G fr. I,e numéro (comprenant 1c Journal et 2 Itüllrlins). 5 fr. Journal seul ; Parti* srieniit'lque), un nu. 18 numéros, 30 fr. Ucioimnandniio», :i fr. t.e nuraértf, 3 fr. 50. Bulletin Commercial et Financier seul, un un, 1 H fr . Reconrniiindnhovi, « fr. la' mon to. I fr. COMITÉ DE PATRONAGE & DS DIRECTION ; Mil. U. BAILLAIT». Ui:itv\lt|i (Colonel) l‘h IUIXAME. — II. IIItl.Mllt. — G. CA IM S v. ci vi. a. — en vii.ciîv. — h. ci.émi: vr. — a. 11. koxtaim:. — c. ckaniiidii ii. — 11. jumelle I*. 1 Kl i.VIli: l'O.M ACIS. — IHIMI -MARIE. — F. MAUX. — DK I.A VIOTIK-Xl IM lit IC i: K. PKHRIKII. — K. IMtl IMIIMIMK. — I*. VAVSSIlillK. — H. |»l. U ll lll ll t \, _ IC 7JILLA 'VIS' Sommaire du N° 161 Lettre de M. .1. Ciiaili.ev au « .1. d’A. T. », 3lft. ETUDES ET DOSSIERS. — Enquête sur les matières premières utilisablos dans la fabri- cation du • papier, par M. E. m: Wu.ur.MAN, 302. — La lutte edutro le Crique! pèlerin on Afrique : Extenaion du criquet pèlerin on Afrique ; ■ Organi- sation de la lutte; Procédés de lutte : lance-flam- mes, ga* siiffouaals lexiques, appâts' empoison- nés; Cône i usions, par M. P. . V.vvssifcni., 303. ■ — Plantation d’une Caeaoyere en Amazonie ; Choix du terrain par l’examen du sol et des essences forestières; Travaux pri paraiuircs : nellayage, défrichement, distances ft observer; Plautalion ; Arbres d’ombrage et cultures' intermédiaires, par M. P. Le (Jointe, 308. — Le Sésame en Orient : Principaux centres de 'culture; Epoque dos cultu- res; Préparation du sol; Semis, par M. L. Capi- taine, 311. ACTUALITES, — L'industrie du Sucre de Palme an Bengale, par G. G., 811, — Le Congrès de l'Agriculture Française, 318. — L'étude des ennemis des plantes aux colonies, par P. V., 320, — Los engrais verts dans les rizières, par A. G., 321. La semaine d’automne de .Motoculture, par F. M. t 321. COLONIES FRANÇAISES. Afrique du Nord: Exportation du bétail; Les transports entre l’Al- gérie et la France; Exportation des bovins du Maroc ; Exposition iFHorticulture de Tanger, 322. — Afrique Equatoriale française : Appareils ft broyer le Cacao, 323. — Anciennes Colonie*: Mar- tinique, Culture de la Canne ft sucre, 323. Avis à nos abonnés, 32i. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (sur pages Moues). — 10 analyses bibliographiques, na, ust, IKT et t«0. Le (i Journal d 'Agriculture Tropicale 99 ne publie que des articles ORIGINAL X Il h Aiiluritf U reprmlttclioD MS urticfos «]u j la (omhtjDfl cxpressi* «I en imliijîU’r la SWfiT LAH BERT-RI VIEU E AGENCES -, Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille Nantes, Sirasbou-p, n il Itb 16, RUE DJ MIROMESNIL PARIS. r,sp- D îJiT. s .,.3îï.*,M;?. , i .■s, 1 Sonde - Bisiillito il» Soude sec ol dissous Hypovulllta et Suinte de Sonde - Sulfure lie Sodium Bichromate de Soude et de Potnsso Colles - Collettes — Suif - Noir animal. PRODUITS CHIMIQUES AGRICOLES Superphosphates minéraux — Superphosphates d'Os - Engrais composés Sulfate et Nitrate de Cuivre — Sulfate de Fer - Sulfate d'Ammoniaqu» - Soufre — Sels potassique», Savons — Bleu d'outremer — Pruaelete «la Potaiae Chlorure de Calcium FLEM CAMPEMENTS COMPLETS - MEUBLES COLONIAUX T dit h'*. Popotes, Malles . Pharmacie, etc.. Lits genre anglais . Sièges et Tables pliants FLEM k PICOT réunies ( Maison principale, 40, r. Louis-Blanc, Paris Çmaîflfw h. hhînry, iog r k. c. i*. jî Succursâls, 5, rue Richelieu, Pans c\ F POISSON, franc i» 422-17 et 314-22 ■■■■■■■•■■■■••■■■■■■•■■■■■■■■■•■■■■m ■ ■•■■■■■■■■■■■■■■Ml ■■•■•■■■■■■■■■»•■■■■■■■*■■■ ALCAN & C' Eviccoascurs cio IIECIIT Frôres ot C 1 * 78, Rue Saint- Lazare PARIS (IX e ) Adresse télégraphique; MYRTIL- PARIS . - Téléphone GUT. 08-47 et 08-51 - Caoutchouc brut Gutta=Percha, Balata A LONDRES J» T A ANVERS HECHT LEVIS & KAHN 21, Mincing lano EC-3 Adresse télégraphique MAX-LONDRES HECHT LEVIS & KAHN 30, Rué d’A renberg- TÉLÉPHONE 42-45 Demandez au Dépt. U nos Catalogues et les détails de nos MACHINES A TRAVAILLER LE BOIS A. RANSOME £ C° Limited Usine et Bureau principal : Stanley, WorKs NewarK » on » Trent (Angleterre) Sureau ù LONDRES : 6y, ûueen Victoria Street, E. C. Tronçonneuse et Machine à abattre les arbres, à vapeur Brevet RANSOME Plusieurs Centaines en usage dans les cinq parties du monde ! UNE machine et 4 HOMMES font l’ouvrage de 30 HOMMES Nous avons reçu de M. J. Chailley, Directeur Général dé l’Union Coloniale Française, lâ lettre ci-dessous. Etant donné la personnalité de son auteur et la force morale que représente l’Union Coloniale Française, seul groupement effectif de tous ceux qui s’intéressent, à un titre quelconque, à notre empire colonial, nous sommes heureux de pouvoir mettre sous les yeux de nos lecteurs ce document, qui nous est un précieux encouragement pour l’œuvre que nous pour- suivons. — N. D. L. R. Paris, le 14 août 1919. AU CONSEIL D’ADMINISTRATION DE LA SOCIETE DU « JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE »> Messieurs, Vous m’avez adressé les deux premiers numéros du « Journal d’Agiriculture Tropicale » dont la guerre avait suspendu la publication. Je vous remercie, et je joins mes félicitations à ces remerciements, parce que votre œuvre répond à un besoin en même temps qu’elle sert les intérêts généraux de la colonisation fran- çaise. C’est dans la zone tropicale que sont placées nos principales colonies, et c’est là surtout qu’il convient de développer la production sous le contrôle et la direc- tion des Français. Notre industrie ne peut plus se passer des matières premières tropicales. Au lieu de les demander aux peuples qui ont appris, avant nous, à enrichir tout en- semble leurs colonies, leurs sujets indigènes et la Métropole par des entreprises agricoles bien conduites, il est temps enfin de suivre l’exemple de ces devanciers. Le premier pas sur cette voie, c’est de guider tous ceux qui ont l’ambition d© mettre en valeur notre domaine colonial. Votre Journal est un des meilleurs gui- des que l’on puisse consulter : il fournit à nos colons une documentation abon- dante, variée, précise, puisée aux bonnes sources. Vous empruntez aux publica- tions de nos devanciers, les Hollandais, les Anglais notamment, tous les renseigne- ments que nos compatriotes n’auraient ni le temps de réunir, ni la possibilité d’ap- précier immédiatement au point de vue de leur valeur technique. Vous joignez à cela les renseignements d’ordre commercial qui se rapportent aux cours des produits, et ce sont des spécialistes autorisés qui vous fournissent ces notes précieuses, dont ils prennent, sous leurs signatures connues, toute la res- ponsabilité, en y joignant ainsi une garantie de haute valeur. Vous n’avez pas négligé davantage et je vous en loue, le problème financier. Les valeurs coloniales émises à l’étranger ou en France, leur cote, les revenus ser- vis aux actionnaires, sont indiqués par vous, et c’est encore servir intelligemment la cause de la colonisation française que de montrer ainsi à nos compatriotes que les placements faits dans ces entreprises agricoles coloniales offrent aux capita- listes — chez nous toujours inquiets et timides — des avantages hors de pair. La méthode que vous avez adoptée : celle de l’étude des faits bien observés, ce but que vous voulez atteindre : le développement de notre production coloniale, ce sont précisément la méthode et l’objet que, depuis tant d’années, a préconisés et que s’est proposés l’Union Coloniale Française. Je suis donc tout à fait d’accord avec vous, et en fait et en intention. La col- laboration de nos services vous est acquise, aussi , bien que ma sympathie vous est assurée. Notamment, vous trouverez auprès du Secrétaire Général de notre nou- veau service, le « Comité d’Action Agricole Coloniale », l’accueil que vous pouvez souhaiter, et M. Zolla vous a déjà promis tout son concours dont vous réglerez, d’accord avec lui, les modalités et l’importance. Puisque dans tous les domaines de l’activité, l’union fait la force, nos deux groupements — visant le succès de l’agriculture coloniale et des intérêts généraux de notre pays — resteront unis pour servir cette bonne et grande cause. C’est dans cette pensée et cet espoir que je vous prie, Messieurs, d’agréer la nouvelle assurance de mes sentiments les plus dévoués. J. CHAILLEY. Dix-neuvième Annee N° 1 6 1 30 Septembre 1910 Journal d’Agriculture Tropicale Enquête sur les matières premières utilisables dans la fabrication du Papier Par M. É. DE WlLDEMAN A diverses reprises déjà, durant la direction de ce Journal par notre ami ViLBOucHEViTCH, comme durant celle de notre ami le D r Aug. Chevalier, on a été amené à attirer l’attention sur la nécessité des enquêtes et études scien- tifiques sur les productions coloniales, qui devraient être conduites autant que possible par des organismes gouverne- mentaux, car souvent, mieux que des organismes particuliers, ils peuvent avoir la continuité dans le travail. C’est, d’ailleurs pour favoriser de telles enquêtes que bien des gouvernements coloniaux ont, à grands frais, installé et soutenu de vastes Instituts dans leurs colonies, et que la France a ré- cemment fondé à Saigon un Institut, dont la création a été confiée à Aug. Chevalier. La Hollande, qui a été une des pre- mières parmi les nations colonisatri- ces, à saisir la grande importance des Instituts scientifiques coloniaux, a ré- cemment encore, eu 1918, donné un bel exemple, qui devait être rapidement suivi dans d’autres colonies. Son gou- vernement colonial a permis au Direc- teur du Département de l’Agriculture de Java, d’engager des travailleurs qui devront s’occuper des herbages, et au- ront à leur disposition, pour poursui- vre leur tâche, une somme de 20.400 florins. Leurs études comprendront : 1° Collectionner, déterminer, dé- crire, et faire figurer les principales espèces de graminées des Indes Néer- landaises ; 2° Réunir en quantité suffisante les herbes utilisables comme fourrage, afin de déterminer scientifiquement leur valeur alimentaire ; 3° Déterminer les modes de repro- duction de ces plantes, définir les con- ditions de culture ; 4° Essayer de définir les espèces, même en l’absence des fleurs et des graines ; 5° Faire connaître les résultats de cette étude dans une publication illus- trée et pratique. Il serait naturellement très désirable que des études de ce genre soient entre- prises dans toutes les colonies, que leurs résultats soient présentés comme l’ont été, en Amérique, ceux des recher- ches des agrostologistes des Etats-Unis. Un essai de ce genre a été tenté récem- ment au Congo belge par le R. P. H. Vanderyst, de Kisantu, mais malheu- reusement d’une façon un peu anti- scientifique. Nous-même nous avons, durant cette guerre, essayé de réunir des documents sur les graminées du Congo, 'fort mal connues encore, et avons publié récemment dans le « Bul- letin du Jardin botanique de l’Etat de N° 161 - Sept. 1919 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 303 Bruxelles », les descriptions de nom- breuses espèces nouvelles de cette fa- mille, sans pouvoir malheureusement attirer l’attention sur leur valeur éco- nomique. Mais il y aurait lieu de pousser les enquêtes sur ce genre d’herbes, non seulement dans le but de rechercher leur valeur alimentaire pour le grand et le petit bétail, mais aussi pour défi- uir l’intérêt qu’elles pourraient avoir pour 1 industrie du papier. La matière première utilisée de nos jours dans cette fabrication est deve- nue rare, elle fera de plus en plus dé- faut, et si on ne trouve rapidement des substances capables de remplacer cel- les ordinairement, utilisées, la crise par laquelle nous passons ira en augmen- tant. Dans ces dernières années les forêts, surtout les forêts de l’Europe et de l’Amérique du Nord, ont été principa- lement mises à contribution pour four- nir les matériaux nécessaires à la fa- brication du papier. Malheureusement cette utilisation de nos productions fo- restières est plus destructive qu’on le suppose généralement, et elle ne pourra être continuée sur le même pied sans amener de sérieux inconvé- nients. On a calculé en elï'et que la prépara- tion de papier consomme annuelle- ment 3 milliards de kilos de bois dont : I 1/2 milliard de kilos pour les jour- naux ; 1/2 milliard pour les livres ; 1 milliard pour les autres papiers. D'après certaines indications, il fau- drait, pour obtenir cette immense quantité de matière, première, abattre par au 100 millions de pieds cubes de bois, alors que l’on estime la. produc- lion annuelle de bois à 35 ou 40 mil- lions de pieds cubes seulement. Si ces chiffres sont exacts, le résultat pro- chain sera la destruction des forêts qui, en Europe, ont déjà été si éprouvées. On peut cependant espérer que ces sta- tistiques sont établies d’après le déve- loppement des forêts européennes, beaucoup plus lent que celui des forêts tropicales, dont nous pourrions espé- rer, si on les exploite avec soin, la ma- tière première dont nous avons le plus grand besoin. Nous ne voulons pas passer en revue ici tous les végétaux dont l’utilisation serait possible dans la fabrication du papier; un peu partout on s’est préoc- cupe d utiliser des plantes sans usage connu, constituant surtout des mau- vaises herbes pour les cultures. On a vu, par exemple, se créer à Sydney un syndicat pour la fabrication du papier, à laide du Lantana, cette mauvaise herbe répandue dans toutes les régions tropicales et considérée, avec assez de raison semble-t-il, comme très nuisible aux cultures. 11 en est de même pour YAlang-Alnng, le très célèbre Impe- rata arundinacea, qui a causé bien des déboires aux planteurs d’Hévéa. Les Allemands ont, à différentes re- prises, cherché à utiliser, pour la fa- brication du papier, l’Herbe à élé- phants : Pcnnisetum lient hami, cette graminée si répandue en Afrique, et des espèces variées du genre, tout aussi ré pe nd u , A ndropogon. Ils ont conclu de certaines de leurs études que l’utilisation, pour la fabri- cation de papier, des tiges de Pennise- turn et d’Andropogon, ne serait pas possible aussi longtemps que le prix de cette matière ne serait pas sensiblement inférieur aux produits en usage cou- rant. Mais ces résultats obtenus avant la guerre sont-ils encore de valeur? C’est là un point qui devrait être élucidé. D’ailleurs, déjà avant la guerre, des études faites sur les herbes de la sa- vane du Sud do l’Afrique avaient, d’après la « Industries Committee of the Pretoria Civic Association », con- duit à un résultat opposé à celui des chercheurs allemands. Des fabricants 304 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N' 161 — Sept. 1910 écossais avaient émis l’avis que ces herbes convenaient aussi bien que l’es- parto. Cette question de la « matière pre- mière pour la pâte à papier » à livrer par les colonies tropicales, est en rapport d’un autre côté avec l’exploitation fo- restière dont il est tant fait état pour nos colonies. Il y a, dans les forêts tro- picales, bien des essences sans valeur directe pour le bois d’œuvre, qui pour- raient être utilisées dans la fabrication du papier, comme il existe bien des dé- chets de l’exploitation forestière qu’il pourrait être plus économique de trans- former en pâte à papier, que de brûler sur place pour s’en débarrasser. Lors de la création de plantations en terrains forestiers, il serait bien néces- saire de chercher à utiliser de manière économique tout ce qui doit être abat- tu. Que de déchets ne seraient pas utili- sables ; n’a-t-on pas vu par exemple, pendant la guerre, les Anglais considé- rer le Natal comme capable de fournir une quantité de matière première pour la fabrication du papier par les écorces d' Acacia. La masse qui donne un excellent papier brun, peut être blan- chie, et servir à fabriquer du fort bon papier de journal. Combien d’autres écorces qu’il fau- dra abandonner dans les exploitations forestières sont dans les mêmes condi- tions ? Les enquêtes forestières conduites dans ces dernières années en Afrique Occidentale par A. Chevalier, Bertin, doivent être continuées, car ce ne sont que des débuts. On doit, certes, engager Gouverne- ments et particuliers à consacrer des capitaux à l’exploitation du domaine forestier colonial ; mais l’exploitation de la forêt, qui est souvent sa destruc- tion pure et simple, doit être faite dans certaines conditions. Malheureusement ces dernières, si importantes pour l’avenir du pays même, sont encore fort mal définies, et il convient de les serrer de près, en confiant leur étude à des personnes bien préparées. Le temps n’est plus où il était permis de marcher à l’aveuglette, d’écrémer un pays sans songer à ses successeurs! Il faut éviter le gaspillage inutile des produits végétaux, les seuls persis- tants, les seuls capables de donner de la prospérité aux colonies tropicales ! On ne pourrait assez le répéter, les enquêtes économico-scientifiques bien conduites pourront amener ce résultat! Souhaitons de ne pas voir oublier trop souvent cette vérité, et de voir dans les métropoles l’enseignement su- périeur, les laboratoires nombreux et bien outillés, former, avec le plus grand soin, ceux qui devront assumer la lourde tâche de direction de ces en- quêtes, ceux dont dépendra en grande partie, sinon totalement, l'avenir éco- nomique des colonies tropicales. Les périodiques coloniaux agricoles ont, eux aussi, leur rôle à jouer, en vul- garisant ces idées parmi le grand public. É. De Wildeman. Bruxelles. N° 101 - Sept. 1919 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 305 La lutte contre le Criquet pèlerin en Afrique Extension du Criquet pèlerin en Afrique. — Organisation de la lutte Procédés de lutte : lance-flammes, gaz suffocants toxiques, appâts empoisonnés Conclusions Par M. Paul Vayssière Une des questions qui préoccupent depuis les temps les plus reculés toutes les populations du globe est la lutte contre les sauterelles. On est étonné, pourtant, en suivant les étapes de cette lutte, de constater le peu de progrès que l'on a fait dans les moyens de des- truction jusqu’à ces toutes dernières années, pendant lesquelles les Améri- cains, les Anglais et les Italiens ont ap- porté des perfectionnements importants. Or, les cultures de la Grau, en 1918, et surtout en 1919, ont eu à souffrir de la multiplication intense d’une espèce d’Acridiens autochtone, le Criquet maro- cain ( Dociostanus maroccanus ) ; les dé- partements du Var et des Basses-Alpes ont eu récemment à se plaindre dans les parties montagneuses du Criquet italien (' Calliptamus italiens) ; enfin l’Afrique du Nord vient de subir une invasion très sérieuse du Criquet pèlerin ( Acri - ilium peregrinurn = Schistocerca tata- rica). Ces ravages, qui ont été pour la plupart très importants, nous obligent, en France, de reprendre la question et de mettre à l'étude les ^méthodes de lutte, afin de généraliser les plus effi- caces et les plus économiques. Extension du Criquet pèlerin en Afri- que. — I! ne sera question ici que de la lutte contre le Criquet pèlerin dont la destruction est capitale pour l’agricul- ture des possessions africaines, en par- ticulier de celles qui se colonisent ac- tuellement ; je veux parler principale- ment du Maroc qui est, par sa position géographique, un des pays les plus exposés aux invasions des sauterelles. On sait, à l’heure actuelle, que le Cri- quet pèlerin (. Djerad-el-Arbi , Migralory locust, Afrikanische, Aegyptische, gelbe Wanderheuschrecke ) étend ses ravages, non seulement en Algérie, Tunisie et Maroc, mais encore dans la presque totalité des colonies en Afrique (Tripoli- taine, Egypte, Erythrée, Nigéria, Afrique orientale, Sénégal, Sud-Ouest africain, etc.). Toutefois, les auteurs ne sont pas encore d’accord sur de nombreux points de la biologie de l’insecte, sur les causes des invasions, sur la localisation de la zone permanente. L’opinion la plus commune est de placer cette région dans le Soudan central, aux environs du lac Tchad, mais rien n’est certain à ce sujet. Organisation de la lutte. — Or il est, indispensable, si Ton veut lutter ration- nellement contre le Criquet pèlerin, de connaître avec précision ses foyers de multiplication et les parcours qu'il suit, surtout avant de prendre les ailes. C’est, en effet, depuis sa naissance jusqu’à ce qu’il devienne adulte que cet Acridien, comme tous ses congénères, est le plus vulnérable : il s’avance alors par bandes très serrées contre lesquelles les moyens de destruction ont le maximum d’action. Aucun pays, nous semble-t-il, ne peut se charger seul d’une telle étude ; il ren- contrerait en particulier trop de diffi- cultés matérielles pour mener à bien son entreprise; il faut une coordination dans la lutte à entreprendre. Pour atteindre ce but, on doit tout d’abord faire passer au second plan, sans la négliger toutefois, la lutte individuelle qu’exerce chaque territoire soumis aux invasions des sau- terelles et qui n’apporte que des résultats temporaires : d’ailleurs, on anéantirait totalement, une année donnée, tous les migrateurs, il semble bien qu’on ne se- rait pas débarrassé pour cela des inva- sions futures. Il est fort probable, en 300 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N" 101 — Sept. 1919 effet, qu’il existe d'une façon générale dans la zone ou les zones permanentes des foyers de multiplication du Criquet pèlerin, desquels s’échapperaient des vols puissants ravageurs lorsque cer- taines conditions sont réalisées, princi- palement, sur le lieu de naissance, une insuffisance de nourriture pour la to- talité des insectes. Dans ces conditions, il apparaît comme indispensable que la France, dont l’influence s’étend sur une grande partie du continent africain et qui est ainsi la première intéressée, prenne l’ini- tiative d’une lutte rationnelle et métho- dique. Elle doit s’efforcer de constituer avec les autres pays, subissant les in- vasions du Sch. tatarica, une associa- tion, une sorte de syndicat de défense (1), dont le but serait essentiellement la destruction du fléau dans sa zone per- manente, ou dans les régions les plus proches de celle-ci. Ce n’est qu’en pro- cédant de cette façon qu’on peut espé- rer arriver à un résultat tangible et vraiment en rapport avec les dépenses engagées et les progrès actuels de la science. Chaque territoire, chaque na- tion contribuerait à la (formation de missions scientifiques qui, armées de tous les moyens nécessaires, cherche- ront à percer le mystère qui plane en- core sur l’évolution du Djerad-el-Arbi et à anéantir les migrateurs avant leur départ. Lors du retour de chaque bande de Criquets vers les régions dé- sertiques, les missions pourraient être prêtes à. les suivre et à vivre avec elles jusqu’aux préparatifs de nouvelles in- vasions. Les points de passage pour les vols dans l’extrême sud de l’Algérie et du Maroc, par exemple, sont en nombre très restreint, et il sera facile, vers juil- let-août, de surveiller le retour de ces derniers vers le Sahara : en particulier, (1) Cette association serait comparable au « South Afriean central Locust Bureau » et :ï la Conférence internationale de « Defensa agricola » rie Montevideo. la région côtière ou subcôtière com- prise entre Mogador et Agadir, les cols au sud de Tannant et la région du Ta- filalet sont trois des plus importants passages des bandes de sauterelles qui envahissent l’Afrique du Nord. Procédés de lutte. — Enfin, ces mis- sions scientifiques auraient essentiel- lement un but pratique, celui d’exter- miner dans les zones permanentes le fléau africain. D’après des recherches personnelles (1), j’estime que les trois procédés suivants, dont doux fournis par la récente guerre, utilisés rationnel- lement, suffiraient pour enrayer dans une mesure très satisfaisante la multi- plication du Criquet pèlerin. 1° Lance-flammes. — Depuis 1914, les Italiens (2) ont expérimenté, dans les mêmes conditions que j’ai pu le faire, des appareils similaires d’origine allemande, alimentés par un mélange de benzine et de pétrole ; ce qui rendait le traitement très onéreux. Nos appa- reils (français utilisent comme combus- tible, au contraire, un produit relative- ment économique qui est l’huile lourde de houille, et donnent « des résultats remarquables contre les bandes d’ Acri- diens au repos ou en marche sur' le sol : tout insecte surpris par la flamme, ou posé sur une aire de 1 mètre environ autour de la surface brûlée est tué ins- tantanément. Avec un seul chargement d’un appareil d’une douzaine de litres de capacité, on peut balayer une sur- face supérieure à 200 mètres carrés. L’efficacité réelle du traitement réside dans l’emploi de 2 ou 3 appareils qui, agissant simultanément, couvrent en moins d'une seconde une zone de 100 mètres carrés ». Par de tels résultats, nous sommes (1) P. Vayssière : Quelques procédés de (des- truction des Acridiens et leur application. G. R. Ac. Sc., t. 169, p. 245, 1919. (2) E. Pantanblli : Esperienze ed osservazioni sui prineipali sistemi di lotta contro le Cavallette, 1918. N" 161 Sept. 1919 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 30? bien loin des lance-flammes, des brû- leurs que j'ai pu encore voir cette an- née dans la région de Marrakech ! 2° Gaz suffocants toxiques, t— Le seul qui a été retenu est connu sous le nom de « chloropicrine ». Ce corps qui, dans les conditions ordinaires, est un liquide très volatil, a été étudié au laboratoire par G. Bertrand, qui en a exposé les propriétés physiques et in- secticides dans une note antérieure (1). Or, en Grau, contre des bandes de sau- terelles au repos (le soir ou le matin), j’ai obtenu d’excellents résultats ' avec des solutions aqueuses très concentrées de chloropicrine : tout Acridien touché par une des fines goutelettes du liquide émis par un pulvérisateur ordinaire en tôle étamée, tombait atteint de paralysie complète des ailes, puis des pattes pos- térieures, et mourrait en quelques se- condes, les anneaux de l’abdomen ani- més d’un rapide mouvement rytmique antéro-postérieur. De plus ce produit semble ne brûler que passagèrement la végétation qui reprend au bout de peu de semaines. 3“ Appâts empoisonnés. — - La loi française ne prévoit dans aucun cas en agriculture l’emploi des sels arsenicaux solubles, bien que les Américains et les Italiens, en particulier, les utilisent sur une grande échelle, et obtiennent ainsi des résultats remarquables en entomolo- gie agricole. M’étant trouvé en présence de cultures, de prairies en particulier, soumises à une irrigation hebdomadaire et dans lesquelles aucun animal domes- tique ne vient paître du début mars à fin octobre, j’ai fait des essais de lutte con- tre le D. maroccanus, par l’emploi des appâts à base d’un sel soluble d’arsenic. J’ai utilisé une des formules dont l’em- ploi se généralise en Amérique, et dans laquelle pour 12 kilos de son entre seule - (1) O. Bertrand : Sur la haute toxicité 'de la chloropicrine vis-à-vis de certains animaux infé- rieurs et sur la possibilité d’emploi de cette subs- tance comme parasiticide. C. R. Ae. Sc., t. 168, 1919, p. 911. ment 0 k. 500 d’arsenite de soude (1). Le mélange obtenu a été semé à la volée au début de la matinée dans des prairies couvertes de Criquets encore engourdis par la fraîcheur de la nuit. Douze heures après, une grande quantité d’insectes gi- saient empoisonnés et 48 heures après on pouvait évaluer à plus de 80 0/0 le nombre d’ Acridiens détruits. Conclusions. — La nécessité d’exploi- ter intelligement les richesses agricoles du continent africain, impose au pre- mier chef la lutte contre le Criquet pèle- rin. Il est indispensable, pour réussir dans cette entreprise, qu’il se forme entre tous les pays intéressés une sorte de syn- dicat de défense. Cette association aurait pour but principal la destruction du fléau, dans sa zone permanente, lors de la constitution des bandes de jeunes Acridiens. La lutte à envisager serait ba- sée sur l’utilisation : 1° Du lance-flamme, sur toutes les étendues où sou emploi n’offrirait au- cun danger ; 2° De la chloropicrine ou des appâts arsenicaux, judicieusement répartis, sur les surfaces où les incendies seraient à craindre. Je ne doute pas, dans ces conditions, qu’on arrive « à juguler en très peu de temps un fléau qui détruit les récoltes pour des millions de francs à chacune de ses apparitions, et pour lequel on dé- pense des sommes encore plus consi- dérables, qui n’ont qu’une utilité passa- gère. P. Vayssière, Ingénieur Agronome, Directeur de Station Bntomologique, (i) Préparation de l’appât (utilisé dans le Mon- tana E. U.) : Bran de son, 12 kil„ arsenic blanc, 0 k. 500, sel, 0 k. 500, mélasse inférieure, 2 lit., citrons un oranges, 0 fruits, eau. On mélange les produits secs le plus intimement possible ; on dilue la mélasse dans deux litres d’eau ; on broie les fruits aussi finement que possible ; on réunit et mélange la mélasse et les fruits, puis on réunit toutes les substances et on additionne le tout, d’assez d’eau pour faire une masse s’émiettant facilement, quand on sème à la volée. 308 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° ICI — Sept. 1919 Plantation d’une Cacaoyère en Amazonie Choix du terrain par I examen du sol et des essences forestières. — Travaux préparatoires : nettoyage, défrichement, distances à observer. Plantation. — Arbres d’ombrage et cultures intermédiaires. Par M. Paul Le Cointe [Nous sommes heureux de publier cette étude dont la signature de l’auteur n’est pas inconnue de nos lecteurs. M. P. Le -Cointe est en effet un collaborateur de la première heure du « J. d’A. T. ». Son long séjour do près de 30 ans en Amazonie, le poste de Directeur du Musée Commercial qu’i-l oc- cupe à Para, font qu'il possède la plus pré- cieuse documentation sur tout ce qui touche à l’agriculture et aux produits de ce pays. La Chambre de Commercé de l’Etat, de Para ayant décidé de créer des bureaux d’infor- mations commerciales, avec dépôts d’échan- tillons, dans les principales villes d’Europe et d’Amérique, c’est pendant son séjour à Paris, où il est venu organiser la direction d’un de ces services, que M. Le Cointe a bien voulu nous remettre cette note, dont nous sommes heureux de faire profiter nos lecteurs. — N. D. L. R.] Les restingas (1) des varzeas (2), c’est-à-dire les terrains d’alluvions mo- dernes qui ont déjà une hauteur suffi- sante pour ne pas être submergés par les crues annuelles du fleuve ou de ses affluents, et même ceux qui ne sont la- vés que durant quelques semaines à l’époque du maximum de l’inondation, sont ceux qui se prêtent le mieux à la culture du cacaoyer. Il se trouve là dans son véritable ha- bitat, sa croissance y est rapide et vi- goureuse, sa fructification précoce et abondante. Cependant, le cacaoyer vient encore très bien dans les terres fermes (3) fraîches, fertiles et bien drainées ; les terres noires surtout lui convien- (1) Hostinga: crête des ondulations de la plaine alluvionnaire. (2) Varzeas ; alluvions modernes ; terrains édi- llés par les sédiments du fleuve. (3) Terres fermes : terres à l’abri des atteintes du fleuve; de formation beaucoup plus ancienne que les « varzeas ». lient, à condition de ne pas être trop si- liceuses, mais plutôt un peu argileuses, et qu’elles ne soient pas exposées à de longues périodes de sécheresse. Puisque le pivot de la racine atteint une longueur de 2 m. à 2 un. 50, le ter- rain doit être, en tout cas, profond ; une couche imperméable d’argile com- pacte ou de roches, voisine de la super- ficie, provoquerait infailliblement le dé- périssement de l’arbre après quelques années de développement normal. L’étude des essences prédominantes dans la forêt primitive donne de pré- cieuses indications sur la valeur du sous-sol, et, à défaut de sondage et d’analyses, peut parfaitement guider dans le choix du terrain pour la plan- tation d’une cacaoyère. La présence du palmier « urucury », Attalea excelsa, est un bon indice ; il en est de même de celle du « taperi- bazeiro », Spondias lutea, du Cèdre blanc, Cedrela, du Cacaoyer sauvage, ou des diverses espèces de « cacaurana » Theobromjn, esp. div. D’une façon plus générale, on peut -affirmer que dans les conditions du climat amazonien, tout terrain vierge, profond, riche en humus, frais, couvert de forêt haute et vigou- reuse, convient à la culture du cacaoyer, qui est doué de facultés d’adaptation très développées et peut croître norma- lement dans des terrains de composi- tions très différentes. Par contre, il convient de ne pas éta- blir une plantation sur remplacement d’un bois mal développé et broussail- leux, dont, le seul aspect dénote la pau- vreté de la terre, ou composé d’arbres qui vivent habituellement soit dans les 309 N° 161 — Sept. 1919 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE régions marécageuses, soit dans les allu- mons sablonneuses, comme le palmier « maraja », Bactris , la « seringueira barriguda » llevea spruceana, elc. Le terrain une fois choisi, défriché ei nettoyé autant que possible des souches et des troncs d’arbres abattus, on trace immédiatement les alignements de la plantation, et on indique, par des pi- quets régulièrement espacés, les places que devront occuper les pieds de ca- caoyer. Il semble que le mieux est d’établir la plantation en quinconce, une. distance de 4 à 5 mètres séparant les arbres d'une même ligne, et les lignes se trouvant à. 3 m. 40-4 ih. 40 l’une de l’autre, ce- qui correspond à un intervalle de 4- 5 mètres dans toutes les directions, d’un pied à l’autre, pour un total de 429 à 711 pieds par hectare, suivant la ferti- lité du terrain et, par conséquent, le développement plus ou moins grand que pourront plus tard atteindre ces arbres. S'ils étaient par trop espacés, les jeunes arbres risqueraient d’être renversés par le vent quand le sol est détrempé par les pluies. Il est nécessaire que les rameaux puissent se réunir et se prêter un appui mutuel tant que l’arbre n'a pas atteint de fortes dimensions. Ces travaux préparatoires s’étendent jusqu’à la fin de la saison sèche, et l’on peut profiter des premières pluies pour semer ou pour planter, entre les lignes, les arbustes qui devront abriter les jeunes plants de cacaoyer, conserver à la terre une certaine fraîcheur jusqu’à ce que ses branches forment une ombre suffisante, empêcher enfin l’invasion du sol par les mauvaises herbes. C’est aussi l’époque qui convient pour mettre en place les arbres qui, plus tard, serviront d’écran contre faction par trop directe des rayons solaires. Nous recommanderons, comme cul- tures intermédiaires, celles des bana- niers, du « cuandû », Cajanus indicus D. G. Légum., du manioc, Jatropha ma- nihot L. Euphorbiacées, et du ricin, Ri- cinus communis L. Euphorbiacées. Les Bananiers conviennent surtout dans les terres riches, et leur rendement considérable, dès la fin de la première année, aidera l’agriculteur à attendre la première cueillette de cacao. Par leurs feuilles qui, durant la nuit, condensent une grande quantité de vapeur d’eau, ils maintiennent autour d’eux le sol constamment humide, même dans la force de la saison sèche. Il faut seule- ment se méfier de leur tendance à aug- menter et à former au bout de quelque temps un ombrage par trop épais ; on aura donc soin de planter les bananiers suffisamment espacés, et de ne pas lais- ser les touffes s’étendre et prendre un dé- veloppement excessif. On pourrait craindre que le bananier n’épuise rapidement le terrain, mais les troncs coupés au fur et à mesure de la récolte des fruits et laissés sur le sol lui restituent, en pourrissant, presque toute la potasse qu’ils avaient pu lui soustraire et dont le cacaoyer fait lui- même une grande consommation. Le « cuandû » ou « petit pois d’An- gola » ayant, comme toutes les légu- mineuses, la propriété d’assimiler di- rectement l’azote atmosphérique, ses fleurs et ses feuilles constituent un excellent engrais. Il est très peu exi- geant, vit plusieurs années, vient bien dans tous les terrains, et convient sur- tout aux plantations en «terre ferme». Il atteint plus de 2 m. de haut, mais son ombre est peu épaisse. II donne en abon- dance une sorte de pois savoureux et nutritif, dont on peut aussi tirer bon parti pour l’alimentation de lia volaille et autres animaux domestiques. Le Manioc croît rapidement, et sa ra- cine est bonne à arracher au bout d’un temps qui varie de 6 mois jusqu’à 1 an et demi, suivant la variété. Son ombre est très claire. On peut combiner la cul- ture du manioc précoce avec celle du 310 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N“ 161 — Sept. 1919 bananier, dans les premiers temps de la plantation. Le Ricin est aussi un « porte-ombre » à croissance rapide et qui convient à tous les terrains non inondables. Son ombre est épaisse. La valeur indus- trielle de ses graines a beaucoup aug- menté, depuis qu’on utilise des quan- tités de plus en plus grandes d’huile de ricin pour lubréfïer les moteurs d’aviation. La question des arbres qui devront fournir un abri permanent au cacaoyer a donné lieu à bien des discussions. En réalité, on ne peut à ce sujet donner aucune règle rigoureuse. Ce sont les con- ditions combinées du terrain et du cli- mat,, jointes aux besoins différents des diverses variétés de cacao cultivé, qui déterminent la densité de l’ombrage, qu’il convient mieux de leur fournir et. par conséquent, le choix de l’espèce du « porte-ombre ». Dans l’Amérique tro- picale (Mexique, Gosta-Rica, Venezue- la), on préfère généralement une légu- mineuse du genre Erythrina ou « Im- mortelle », VErythrina velutina ou \‘ Ery- thrina umbrosa « Madré del cacau » ; une autre espèce de ce genre, VErythrina glauca Wild. « assacû-rana », est fré- quente sur les rives de l’Amazone, mais on ne l’a pas encore plantée dans les cacaoyères. Jusqu’ici, l’usage a prévalu, en Ama- zonie, de conserver, lors des défriche- ments, un certain nombre d’arbres à l’ombre desquels sont plantés les ca- caoyers. Ceux que l’on rencontre le plus fréquemment dans les cacaoyères sont : le « taperibazeiro », Spondias lutea , Anacardiacées, le « parica grande » Pithecolobium niopoïdes, Legumin., l’arbre de « tentes », Ormosia amazoni- ca Ducke, Légumin., le « genipapeiro », Genipa americana L. Rubiacées, le « sumaumeira » ou kapok, Ceiba pen- tandra Gaertn., Bombacées, le « pojô » ou « mutamba », Guazuma ulmifolia Lam. Sterculiacées, le « tamanqueiro », Fagara, div. esp. Rutacées, le « muru- pita », Sapiurn lanceolatum Hub. Eu- phorbiacées, le « macacauba », Platy- mucium Ulei Warb. Légumin., le « roui- ra) inga de varzea », Olmedia calophylla Poepp. et Endl, Moracées, aux troncs élancés, blanchâtres, maculés de larges taches rouges, etc... Ces arbres ont tous le grave inconvé- nient d’épuiser le sol ; quelques-uns, comme le « parica » et le « sumaumei- ra » couvrent les cacaoyers de menus détritus de fleurs ou de flocons laineux, qui s’accumulent parfois autour des pé- tioles des jeunes feuilles et provo- quent leur chute. Ils servent de perchoir, de refuge et même d’habitation à des multitudes d’animaux nuisibles (perro- quets, singes et rongeurs de toutes sortes) qui dévorent bonne partie de la récolte avant même la complète matu - rité du cacao ; sur leurs branches vi- vent, hors de l’atteinte des ouvriers qui procèdent au nettoyage périodique de la cacaoyère, des plantes parasites, Herva de passarinha , Loranthacées, qui, de là, ne tardent pas a l’envahir de nouveau. D’ailleurs ces arbres atteignent bientôt des dimensions considérables et même colossales ( Sumaumeira , par exemple), et inutilisent alors une bonne partie du terrain puisque, sous leur ombrage de- venu trop épais, les cacaoyers dépéris- sent et cessent de donner des fruits. Fréquemment les inconvénients do pa- reils abris sont beaucoup [tins grands que les avantages qu’ils peuvent offrir. Si, pour les cacaoyères de « terre fer- me », un ombrage permanent est peut- être indispensable, nous pensons que dans celles qui sont établies en terres de « varzea » riches, profondes et fraîches, il y a tout avantage à les sup- primer, en ayant soin, toutefois, de con- server les « porte-ombre » temporaires jusqu’à ce (pie l’ombre des cacaoyers eux-mêmes soit suffisante pour protéger le sol d’une évaporation trop active. Une autre solution qui nous paraît N“ 161 — Sept. 1919 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE particulièrement recommandable est la culture simultanée de VHevea bra si Hen- nis (l’arbre à caoutchouc) et du ca- caoyer, qui se prêtent une mutuelle pro- tection. L’ombre épaisse portée par les ca- caoyers sur la. base des troncs des Hé- véas, constituera autour de ceux-ci un milieu frais, humide et bien abrité des vents, très favorable aux saignées ; à leur tour, les arbres à. caoutchouc, 'lar- gement espacés, forment par la réunion de leurs branches élancées et peu com- pactes au-dessus de la cacaoyère un lé- ger écran, qui tamisera les rayons du soleil sans gêner la ventilation. Sur les lisières de la plantation on conserve, sans culture, une large bande de terrain défriché que l’on nettoie fré- quemment ; c’est T « aceiro », qui isole la cacaoyère de la forêt, facilite la sur- veillance et la défense contre les ten- tatives d’invasion des animaux nuisi- bles. Si la cacaoyère est située sur les rives du fleuve ou sur celles d’un affluent de grande largeur, ou même d’un lac, il est nécessaire de la garantir contre l’ac- 311 tion directe des vents prédominants. Dans ce but on conserve intacte, comme un rideau protecteur, la. végétation du bord de l’eau composée d’ « ingas » Inga, esp. div.-Légumin., « assacura- na ». Erythrina glauca, Willd. Legumin. pap., « curumy » Mnntigia calabura. L., Elaeocarpées, « imbauba », Cecro- pia , esp. div., Murées. « pente de maca- eo », Apeiba tibourbou, Aubl., Tiliacées, « mungubeira », Bombax munguba, Mart., Bombacées, etc... L’ « assacurana », en particulier, avec ses puissantes racines, contribue à pro- téger la berge contre les érosions. Plus tard, il y aura intérêt à remplacer gra- duellement les autres espèces, sans uti- lité particulière, par une ligne d’arbres fruitiers à tronc court et feuillage abon- dant, comme le « castanheiro sapu- caia ». Lecythis paraensis, ou « canari - macaque » de la Guyane, le « tamarin », Tamarindus indien, et le « manguier ». Mangifera indien. P. Le Cointe Directeur du Musée Commercial de Para (Brésil). Le Sésame en Orient Principaux centres de culture du Sésame en Orient. — Epoque des cultures Préparation du sol ; semis. Par M. L. Capitaine L’étude remarquable que nous publions ci-dessous était écrite en 1914 et devait, pas- ser dans notre numéro du mois d’août, que les événements nous ont empêché de pu- blier. Nous n’hésitons pas, cependant, à insé- rer intégralement cette étude, car les ren- seignements qu’elle contient, et qu’il est assez difficile de se procurer, n’ont pas été modi- fiés par les événements. Tout au plus, le côté économique a-t-il pu varier; mais, comme on le verra, et étant donné le carac- tère spécial des populations qui occupaient les Balkans et la Turquie à cette époque, les données économiques n’avaient, vers 1913-1914, que peu d'importance dans l’af- faire. D’autre part, c’est au moment où l’occu- pation nouvelle de cette région va permet- tre aux capitaux européens de songer à en tirer parti, qu’il est intéressant, de réunir des renseignements précis sur les possibilités do ces champs nouveaux ouverts à notre acti- vité. Le prix élevé des matières grasses donne plus d’importance encore à la culture du sésame; il nous paraît donc d’autant plus profitable, de documenter nos lecteurs sur l’état dans lequel se trouvait cette culture en Orient au début de 1914. (N. D. L. R.). On a coutume de croire que le Sésame d’Orient provient exclusivement da la 312 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N" 161 — Sept. 1919 Syrie, où on le cultive surtout aux envi- rons de Jaffa, Caïfa, Saint-Jean d’Acre, etc. Ce serait une grave erreur de pré- tendre que la Syrie est le seul pays du Levant où on cultive cet oléagineux. Au cours d’un voyage que je viens de faire en Turquie d’Europe et en Asie-Mi- neure, j’ai pu recueillir sur ce sujet un certain nombre de renseignements qui, je crois, sont peu connus, en Europe oc- cidentale tout au moins (1). L — 'Principaux centres de culture du Sésame en Orient. A) Asie-Mineure, Syrie , Perse, Egypte. - Le Sésame est cultivé dans l’Anato- lie, l’Arménie, le Kurdistan, la Mésopo- tamie, la Syrie, la Gilicie et la Lycie. On en rencontre aussi dans la Perse, surtout du côté de la frontière turque, et dans la Basse-Egypte où il fait l’ob- jet d’une culture d’été (2). C’est en Sy- rie que les cultures atteignent leur plus grand développement, mais indépen- damment de cette province où la plante se rencontre à peu près partout, en abondance, on trouve encore des cen- tres importants dans toute l’Anatolie, sauf de rares endroits où il ne fait pas assez chaud, à Angora, Eski-Cheir, Brousse, Smyrne, Afion-Karahissar, Bourdour, Koniah, etc. Fin Gilicie, on en fait à. Mersine, à Adana. (1) Je tiens ces renseignements, pour la plu- part, de Mgr Thomas Ba.iari, Patriarche CShal- déen, et de M. Raoul Brottr, industriel à Brousse, qui ont eu, à plusieurs reprises, l'oc- casion de suivre ces cultures de très près. Je les prie do trouver loi l'expression de ma vive reconnaissance. (2) Voici ce que m'écrivait, à ce sujet M. Schwewfiîrth, il y a. quelques mois : « En Egypte, spécialement, dans la Basse-Egypte, le Sésame fait l’objet d’une culture d'été. Il en est de même dans l’Egypte moyenne (par exemple aux environs de Minieh). 11 lui faut la chaleur de l’été pour réussir, l'hiver n’offrant pas de tem- pératures suffisantes. C’est là une condition sine qua non , qui doit être de rigueur, a fortiori, en Syrie. On trouve, aux environs de Rosette, de Damiette, h Tel.el-Kébir, etc., le Sésame en fleurs au mois d’août et de septembre. On trouve des restes de cette plante, dans les champs de maïs qui remplacent cotte culture, vers la fin de l’an- née. » Si Ton veut limiter par une ligne la partie de l’Asie antérieure et TAsie-Mi- noure où cette culture est pratiquée, on laissera au nord Trébizonde et Batoum, où la température n’est pas assez éle- vée (1); on laissera également au sud Bagdad (2), Bassorah, l’Arabie et le dé- sert de Syrie, où il fait trop chaud. Cette ligne pourra, en conséquence, être jalonnée par les villes suivantes: Samsoun, Amassia, Tokat, Sivas, Er- zeroum, Vah, Tabriz et le sud de la Caspienne, pour la limite septentriona- le; le sud de la Caspienne, Mossoul, Bitlis, Djarbékir, Malatia, Ourla, Bired- jik et Alep, pour la limite méridionale. Bien entendu, cette culture n’est prati- quée que dans les plaines et sur les flancs des collines. Dans les montagnes de la Haute-Ar- ménie, et sur tous les points trop élevés de l’intérieur, les conditions climatéri- ques ne sont pas favorables an dévelop- pement de cette plante. A Ourfa, l’absen- ce d’irrigation raisonnée, malgré les grosses dépenses effectuées dans ce but, pour y amener l'eau du Tigre, et le bri- gandage qui sévit dans cette région, compromettent parfois gravement les ré- coltes. Toutefois, bien que le Sésame soit cultivé à peu près partout, en Anatolie, et dans les régions basses de l’Arménie et du Kurdistan, nulle part cette culture n’atteint, dans ces provinces, le déve- loppement qu’elle acquiert en Syrie. On verra plus loin, cependant, que tous ces pays se prêteraient admirablement à la culture en grand de cet oléagineux, si Ton pouvait trouver une main-d’œuvre suffisante et inculquer aux indigènes des procédés de culture, auxquels ils se sont montrés jusqu’ici réfractaires. (1) On pourrait même laisser de côté Erzeroum, bien qu’on fasse un peu de Sésame aux environs de cette localité. ’ (2) Il paraît qu’à Bagdad, c’est-à-dire au com- mencement de la zone chaude, on cultive aussi le Sésame. Mais il est chétif et très rare. 313 N° 161 — Sfpt. 1919 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE B) Europe orientale. — En Europe orientale, et notamment, en Turquie, la. culture du Sésame est beaucoup plus ré- pandue qu’on ne le croit habituellement. Elle ne sort, pas du domaine de la petite exploitation domestique; néanmoins, elle fournit aux petits propriétaires qui s’y consacrent un des principaux élé- ments de leur nourriture: l’huile de Sé- same est, en effet, très employée pour la cuisine. Le Bulletin de la Chambre de Commerce française de Constantinople contient, à ce sujet, quelques renseigne- ments intéressants (1). Indépendamment de Salonique, d’Us- kub, et de la plaine de Kossovo, dans le nord de la Péninsule des Balkans, aux confins de la Serbie, on en trouve encore aux environs des villes suivantes, citées ci-dessous par ordre alphabétique. Andrinople. — La récolte y est sujette à de grandes variations. Cela provient probablement du climat. En temps nor- mal, le Sésame y est vendu de 70 à 85 paras (2), l’ocque (3). Ces prix montent parfois à 100-105 paras (4). La récolte de Sésame, dans tout le vilayet, peut s’élever à 6.000 t. dont la moitié environ est expédiée à. Constantinople. Port-Lagos. — A Port-Lagos même et aux environs, le long de la côte septen- trionale de la Mer Egée et du Buru-Gol, le Sésame est peu cultivé. Les villageois n’aiment pas beaucoup cette culture. Elle demande des soins et réclame des pluies estivales toujours assez rares et aléatoires en Orient, de juin à octobre. On importe annuellement à. Port-Lagos des Sésames qui proviennent surtout de Syrie, de Smyrne et de Lemnos (5). (1) Cf. en particulier, Bulletin n° 171, passim. (2) 40 paras = 1 piastre = 22,5 centimes. (3) 1 ocque = 400 drames de 3 gr. 21 environ = 1.284 gr. Le drame ne valant parfois que 3 gr. 203, l’ocque, dans ce cas, ne correspond qu’à 1.282 gr. (4) Cela donne en moyenne un prix de 31 à 47 centimes le kilo, aux prix et change d’avant guerre. (5) Il est à remarquer que M. N.-J. Bulgari- dès, ancien consul de France à Port-Lagos, à qui Ftodosto. — Je n’ai pu trouver sur ce pays que les renseignements suivants, émanant de M. S. Benussen (14, VI, 1901). Ils concordent d’ailleurs avec les documents, que j'ai pu recueillir, il y a quelques semaines à Constantinople, ce qui montre que rien, depuis cette épo- que, n’a changé, si ce n'est le prix, qui depuis la guerre balkanique, a passé à peu près du simple au double. « Les en- virons immédiats de Rodosto ne produi- sent pas le Sésame. Les principaux lieux de production, dans le voisinage, sont, Kéchan, Malgara, Gumuldjina, Ouzun- Kupru, Cazassi, et leurs environs, qui font descendre leur marchandise à Gal- lipoli et Ibredjik. On évalue cette pro- duction à. 500.000 ocques environ. La consommation annuelle des huileries de Rodosto serait à peu près de 50.000 oc- ques de graines de Sésame, qu’on. uti- lise pour divers usages. Elles entrent dans la préparation du Tahin, du Hel- va, de diverses confitures, etc. Le prix des Sésames varie de 1 1/2 à 2 pi. l’oc- que (1). On en importe parfois de Mer- sine. » Roustchouk. — La demande de Sé- same tend à devenir plus importante à Roustchouk, où fut installée, vers 1900, une fabrique d’huile de cet oléagineux. Il est vrai que vers 1904 ou 1905, l'usage de l’huile ne s’était guère répandu sur les rives du Danube inférieur. A cette époque, on attendait mieux de l’avenir. Le helva et les simmiths ne se consom- ment pas en Bulgarie comme en Tur- quie. Les quelques helvadjis ou vendeurs de helva (2), qu’on rencontre de ci, de (1) Ce qui fait 30 à 35 fr. les 100 kg. On re- marquera que le prix indiqué ici pour l’ocquo est plutôt bas.. On verra plus loin qu'il faut gé- néralement considérer comme normal le prix de 4 h 5, nu de 3 à 0 pi. l’ocque de graines. Cela met le quintal à 70 fr. environ, prix de détail. C’est un prix supérieur h celui qu’établissent les cours de Marseille (50 à 55 fr. les 100 kg.), mais ceux-ci se rapportent au Sésame de Syrie, et tou- jours ce sont des prix de gros. (2) Le suffixe dji en turc indique l'idée de mé- tier ; exemples : helvadji, simmlllidji = mar- chand de helva, de simmiths : caïkdji, arabadji — conducteur de calque, d’araba ; cavedjl - te- nancier d’un café, etc,. 314 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 161 — Sept. 1919 là, , répondent amplement à la demande des consommateurs. Varna. — Ce port ne laisse pas sortir de Sésame de la Bulgarie, mais en im- porte de Turquie la quantité nécessaire à la confection du Tahin qui se con- somme sur place. Oette quantité varie de 200 à 250.000 kg. « L’importation des graines de Sésame de la Turquie est au- jourd’hui exclusive, grâce à la suppres- sion des droits de douane, due à la convention passée, vers 1900, entre la Turquie et la Principauté. » A titre d’indication, on trouvera ci- dessous un tableau, malheureusement un peu ancien, relatif au commerce du Sésame en Bulgarie (1), Commerce des Sésames en Bulgarie pendant Vannée 11)00 IMPORTATION pays de provenance kilogr. francs Autriche-Hongrie (2) . . . Pr. mém. Pr. mém. Grèce 3.995 1.519 Turquie 647.803 260.800 Totaux 651.798 262.319 Volo. — La récolte aux environs de cette ville, fournit à peu près 250.000 ocques de graines par an. Certaines an- nées, la production peut s’élever à 500.000 ocques, mais c'est assez rare (3). On trouvera ci-dessous un tableau re- latif au commerce du Sésame en Grèce, durant l’année 1900. Commerce des Sésames en Grèce pendant Vannée 1900. importation (4) PAYS DE PROVENANCE kilogr. francs Autriche-Hongrie (2) . . . 13.416 10.062 3.000 2.250 Turquie Egypte 163.599 931 122.699 698 Totaux 180.946 135.709 l'on doit ces renseignements, cite Lemnos comme pays producteur de Sésame. C’est la première et seule fois que j’ai relevé cette mention. (1) II est excessivement difficile, sinon impos- sible, d’avoir des renseignements sur le mouve- ment commercial des pays d’Orient, los statis- tiques y étant à. peu près inexistantes. (2) Le Sésame provenant en très petites quan- tités d’Autriche-Hongrie, n’a évidemment traversé ce pays qu’en transit. Je n’ai pu trouver aucun renseignement sur la véritable provenance de ce Sésame. (3) Hans ces chiffres sont compris, indifférem- II. — Epoque des cultures ■ — L’épo- que des cultures est très variable. Sur la côte méridionale de la mer de Marmara, du côté de Moudania, on fait les semis vers novembre ou décembre (1). Mais cela est rare. Les semis les plus abon- dants se font au début de l’été. Aux en- virons de Brousse, on sème vers les mois de mars ou avril. A Djarbékir, Mossoul, Bitlis, Séert, Alep, on sème souvent le 8 mai, jour qui coïncide avec la fête religieuse. Mais le plus souvent on sème un peu plus tard; tel est le cas de la Basse-Egypte, de la Syrie, et des villes comme Alep, Biredjik, Ourfa, Mos- soul. De même, dans une partie de la Per- se, à Tabriz et dans le sud de la Cas- pienne, le Sésame est l’objet d’une cul- ture d’eté. A Djarbékir, Malatia, Si vas, Tokat, Samsoun, et dans presque toute l’Ana- tolie, la cnil lire se fait après la récolte des blés, au commencement de l’été. A Van, Bitlis, dans le Kurdistan, comme sur la côte sud de la Marmara, la cullure se fait à la fin de l’été. Dans toute l’Europe orientale, on pro- fite des plus grandes chaleurs de l’été pour la culture du Sésame. On sait d’ail- leurs que l’été est souvent brûlant dans toute la Péninsule des Balkans; le mois de juillet y présente généralement les plus forts maxirna de température. On peut résumer ainsi les époques qui conviennent le mieux au semis et a la culture du Sésame dans les divers pays, précédemment envisagés : On sème en mars-avril à Brousse; — le 8 mai à Alep, Bitlis, Djarbékir, Mos- soul, Séert ; — au commencement de l’été à Alep, en Anatolie, en Basse-Egyp- (i) Gela peut paraître eu contradiction avec los assortions de M. Schweinfurtu, relatives à la culture du Sésaïue en Basse-Egypte, on été. La latitude de la mer de Marmara étant sensible- ment. plus élevée que celle de la Basse-Egypte, on peut s'étonner d'y trouver des cultures d'hiver. Gette apparente anomalie provient de ce que le climat, aux environs de Moudania est assez doux, et que l’hiver n'y est pas aussi rude- qu’à Cons- tantinople. N° 101 — Sept. 1919 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 315 te, à Biredjik, dans la région de la Cas- pienne méridionale, à Mossoul, à Our- la, en Perse, on Syrie, à Tabriz ; — après la récolte des blés en Arménie, à Djar- békir, Malatia, Samsoun, Sivas, Smyrne, Tokat ; — pendant la période la plus chaude de l’année à Andrinople, en Bul- garie, en Grèce, à Kossovo, à Port-Lagos, à Rodosto, en Roumanie, à Roustchouk, à Salonique, en Turquie d’Europe, à Varna, Volo, Uskub ; — en novembre et décembre à Bit-lis-, dans le Kurdistan, sur les bords de la Marmara méridio- nale, à Moudania, à Van. III. — Préparation du sol. Semis. — La graine de Sésame, étant donnée sa petite taille, demande pour prospérer une terre meuble, dont la surface soit régulière. On recherche de préférence une terre légère, le Sésame réussit mal dans les terrains lourds. A cet effet, le champ qui doit recevoir le Sésame est préparé par deux ou trois labours suc- cessifs, après quoi la surface du sol est égalisée, au moyen d’une planche unie, nommée chepna. Cette planche, sur la- quelle on peut, au besoin, placer un poids quelconque pour produire un lis- sage plus parfait, est tirée par des bœufs ou parfois par des buffles qui la pro- mènent sur toute l’aire du champ. Tou- tefois, dans cette opération, il faut veil- ler à ce que la. surface du sol soit lis- sée sans être tassée, c’est pourquoi on évitera de placer sur la chepna un poids trop lourd. En général, la planche qui la constitue étant assez grossière et son épaisseur assez grande, elle est assez lourde pour qu’on n’ait pas besoin de la surcharger. La première idée qui vient à l’esprit lorsqu’on voit pratiquer cette opération avec des moyens aussi primi- tifs, c’est qu’on fasse usage dans le mê- me but. du rouleau que l’on emploie dans ment le Sésame en graines, et la bouillie de Sé- same. (4) Je n’ai pu avoir aucune statistique touchant l'exportation de la Grèce ni pour l’année 1900, ni pour aucune autre. nos campagnes. Lorsque j’ai fait cette objection, on m’a répondu que le rou- leau ne donnerait pas d’aussi bons ré- sultats et qu’il produirait un tassement trop- complet de la surface du sol. Lors- qu’on réfléchit aux améliorations qu’il y aurait lieu d’introduire dans oes mé- thodes de culture, en vue d’obtenir un rendement plus considérable, on doit re- marquer que l’usage du rouleau ne pré- senterait pas d’avantages sérieux sur celui de la chepna, pour ce qui est de la rapidité de l’opération ; en effet, comme on ne dispose, comme animaux de trait, que de bœufs ou de buffles, d’allure toujours lente, il est peu intéressant de leur faire tirer une chepna dont l'adhé- rence au sol est considérable ou un rou- leau qui n’offre qu’une résistance mi- nime. Le temps passé sera toujours le même. Or, comme les cultivateurs, — la question temps mise à part — pré- fèrent la chepna comme leur donnant un meilleur résultat, il n’y a pas lieu, pour cette opération au moins, de cher- cher à introduire une modification inu- tile. Le terrain, ainsi préparé, et grossiè- rement lissé par 1a, chepna, est divisé en- planches rectangulaires de 5 m. sur 15 m. On donne à ces petits rectangles le nom de méchar ou de daf, et on divise le terrain de telle manière que tous ces méchars ou dafs soient séparés les uns des autres par une bande de terre de 75 à 80 cm. de largeur environ, on re- relève la terre sur les quatre côtés de chaque méchar, aux dépens de la bande séparatrice qui se trouve ainsi creusée légèrement. En définitive, le champ présente donc l’aspect général d’un da- mier dont chaque case, séparée de ses voisines par une sorte de rigole, est en- tourée d'une petite levée de terre qui l’encadre. Cette disposition spéciale a pour but de faciliter l’irrigation. Dans chaque rigole interstitielle séparant cha- que méchar de ses voisins, on place un système de vannes, constituées simple- JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 161 — Sept. 1919 316 ment d’un petit morceau de bois plat enfoncé verticalement dans le sol. Se- lon que ces morceaux de bois sont mis en place ou supprimés, on conçoit que l’on peut envoyer l’eau dérivée d’un ruisseau voisin, à telle portion du champ que l’on juge en avoir besoin. Cette ma- nière d’opérer offre l’avantage suivant : l’eau, au lieu d’envahir chaque méchar, où — surtout au début — elle risquerait d’entraîner les semences, fines et lé- gères, s’introduit dans le sol par infiltra- tion, en lui fournissant l’humidité néces- saire à la plante. Quand l’opération se pratique en grand, le Sésame est semé en culture pure; mais dans les petites installa- tions, on le plante souvent en bordure d’autres cultures, qu’il sert à protéger, tout en constituant, en raison de sa taille qui atteint parfois la hauteur d’un homme (1), un ornement assez agréable à l’œil. (1) On lient, en général, pour certain que le Sésame est une plante herbacée dépassant rare- ment t m. de hauteur. Je sais de plusieurs sour- ces différentes, qui toutes sont unanimes sur ce point, qu’on rencontre dans le centre de l’Armé- nie, ci rn certaines localités du Kurdistan, dos plantations do Sésame atteignant normalement 2 m. et plus de hauteur. Toutes les personnes interrogées par moi à ce sujet m’ont répondu de la même façon en me disant : « Un cava- lier et sa monture disparaissent entièrement, entre les pieds de Sésame. ». On peut donc admet- tre, sans grand risque d'erreur, que dans ces régions le Sésame atteint d’une façon courante, au moins 2 m. de hauteur. On nous dit, d’autre part, qu’à Madagascar, le Sésame planté par les indigènes, pour leurs besoins personnels, atteint rarement plus de 1 m. 50. Le semis se fait à la volée. Pont’ assu- rer une répartition plus uniforme de la graine, on mélange celle-ci avec de la terre fine. Pour ensemencer un méchar ou daf, il faut environ deux poignées de ce mélange, constitué par une partie de grai nés de Sésame, pour .trois de terre fine. Aussitôt après le semis, pour enfoncer légèrement la graine dans le sol, et pour la protéger ainsi de l’attaque des oi- seaux, qui en sont, très friands, on passe à la surface du sol, une petite planche appelée chepna comme celle (pie l’on a vue plus haut, mais qui est. simplement manœuvnée à la main. Elle assure un lis- sage assez régulier de la terre, sans en tasser trop fortement la surface. On arrose une première fois, aussitôt après avoir passé la chepna à main, en ouvrant les vannes des rigoles. Au bout de huit jours environ la plan- te commence à lever. On continue alors les arrosages régulièrement, en les prati- quant une fois la semaine pendant le premier mois. Ensuite, on se contente d’arroser tous les quinze jours, ou plus généralement quand on s’aperçoit que le sol devient trop sec. Dans les contrées à. climat frais ou tempéré, on cultive le Sésame sans au- cun arrosage, même au début. L. Capitaine, (Docteur ès sciences.) (A suivre.) N° 161 — Sept. 1919 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 317 ACTUALITÉS L’industrie du Sucre de Palme au Bengale Un certain nombre de palmiers sont utilisés dans la fabrication du sucre dans les pays tropicaux : c’est, surtout le Phœnix sylvestris ; mais à côté on en extrait du Borassus flabelliformis (Madras, Birmanie), du Cocos nucifera (Madras), du Nipa fructicans, du Ca- ry ota urens (Malabar) et de l 'Arenga saccharifera (Indes néerlandaises). Au Bengale (1) c’est surtout le Phœ- nix et un peu aussi le Borassus, qui sont cultivés. C’est une vieille industrie locale, qui tend à décliner depuis vingt ans. Cependant, 17 0/0 du sucre fabri- qué aux Indes est encore du sucre de dattier ; 04.230 t. de sucre de palmier sont exportées annuellement des Indes, contre 366.000 t. de sucre de canne. Il y a au Bengale plus de 5 millions d’arbres en exploitation, répandus sur 150 milles carrés. Le Phœnix sylvestris demande un sol humide et alluvial, mais bien drainé, il faut ménager au moins 3 mètres d’intervalle entre les arbres. On peut l’exploiter dès qu’il a cinq ou six ans. On coupe les vieilles feuilles, on met à nu avec précaution le tissu conducteur, puis on fait des en- tailles se déversant par un drain dans un récipient. On opère trois nuits de suite : la première nuit on obtient le jiran; la deuxième, le dokat; la troi- sième, le tekat, qui ont des qualités dif- férentes. Après six jours de repos on recom- mence, et l’on obtient en trois nuits les trois qualités. L’année suivante on change les entailles de place ; des ar- bres ont pu être ainsi exploités pendant (i) Annett (H.). The Date sugar industry in Bengal, 110 pages, 9 planches, vol. II. n" fi. Mé- moire of the Dep. of the Agr. in India. Cal- cutta, 1913. cinquante ans ; ils le sont en général durant vingt-cinq ans. En moyenne, un arbre fournit par an 170 livres anglaises de sève. La température influe sur la récolte : plus il fait froid, plus on recueille de sève ; à une élévation de température, correspond une diminution immédiate de la récolte. Mais, d'autre part, les ré- coltes les plus pauvres ont une concen- tration en sucre supérieure : le tekat est riche en sucre, et en quantité ré- duite; le dokat renferme 6,12 à 13,90 gr. de sucrose par 10 cmL On assiste du reste pendant la nuit à une chute de la teneur en sucre. La récolte dépend aussi de l’arbre lui- même : à huit ans, un arbre est en plein rapport ; à quarante ans, il est encore profitable. Une perte importante réside dans l’inversion de la sucrose, qui se pro- duit dans le récipient, lorsque celui-ci reste en place après cinq heures et de- mie du matin ; elle monte jusqu’à 50 0/0. On y remédie en partie en enle- vant le vase plus tôt, en nettoyant tou- jours les entailles au formol, et en dé- posant dans le vase un peu de formol. La sève se conserve intacte plusieurs jours, quand elle est filtrée et antisepti- sée au formol. Les indigènes font bouil- lir sur place la sève dans des chaudières d’argile, pour l’amener à un degré de concentration suffisant; puis, ils ver- sent le liquide jaune d’or dans des va- ses de terre, où il se refroidit en cris- tallisant : ils obtiennent ainsi le y tir, qui pèse le septième environ du poids du jus primitif. Un arbre qui produit 170 livres de sève par an, donne donc 24 livres de gur. Un acre, planté de 300 arbres, donne environ 3 t. de gur, ce qui est plus élevé que le rendement 318 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 101 Sept. 1919 d’un acre de canne à. sucre. Pendant cette opération, on perd en moyenne 12 0/0 du sucre; la cause est due à la malpropreté des opérateurs, qui ne net- toient jamais leurs vases, et aussi à l’emploi de chaudières en argile, au lieu de récipients métalliques. Le gur est alors vendu aux raffineurs indigènes. Le rafflneur brise le pot contenant le gur, et place celui-ci dans des corbeil- les disposées au-dessus de vases de terre. On laisse égoutter la mélasse, et l’on provoque sa sortie en mouillant le gur avec des plantes d’eau, comme la Vallisnerie. Après quelques jours, le su- cre est blanc, on le coupe au couteau, on le fait sécher au soleil. Ce procédé est fort lent; l'emploi de centrifugeurs, de chaudières de métal amélioreraient les qualités du sucre. Le Bengale, vers 1913/14, fabriquait 10.000 t. de sucre d’une valeur de 500.000 liv. st. La culture du Phœnix y est avantageuse, car elle y rapporte plus que celle de la canne, et elle com- porte moins de risques. En plantant du Borassus, on récoltera toute l’année, car si le Phœnix s’exploite pendant la sai- son la plus froide, de novembre à mars, le Borassus rapporte d’avril à septembre. Il y aura lieu d’améliorer la culture, de ne pas planter plus de 300 arbres à l’acre, et surtout de perfectionner l’in- dustrie, ce qui ne sera possible que par la coopération entre les producteurs, qui pourront acheter un matériel plus moderne. G. G. Le Congrès de l’Agriculture Française A la réunion plénière du Congrès, les résolutions suivantes ont été adoptées à l’unanimité par la Section de la Produc- tion Coloniale agricole. a) En ce qui concerne notre ravitail- lement alimentaire et industriel : 1° Qu’il soit dressé, aussi rapidement que possible, par les soins du Ministère de l'Agriculture et du Commerce, un ta- bleau qualitatif et quantitatif des be- soins actuels de la Métropole, en pro- duits à faire venir de l’extérieur, afin de mettre le Ministère des Colonies, l'Algé- rie, la Tunisie et le Maroc en mesure de rechercher ceux d'entre eux qui peuvent être obtenus dans nos possessions d’ outre-mer ou remplacés par des pro- duits similaires d'origine coloniale. 2" Que toutes mesures utiles soient prises pour intensifier le plus possible la production des denrées coloniales sus- ceptibles de servir au ravitaillement pré- sent ou futur de la métropole. 3° Que l’on mette toujours les pro- duits coloniaux sur le même pied que ceux de la métropole, en leur accordant les traitements de faveur que l’on n’hé- site pas à attribuer aux denrées et ma- dères premières d’origine métropoli- taine, et que l’emploi de ces produits par nos industriels ne soit pas entravé, à la sortie des colonies, par des taxes trop élevées. 4° Qu’a égalité de prix et de qualité, la préférence soit toujours donnée, no- tamment par V administration, aux ar- ticles fournis par nos colonies plutôt qu'aux produits étrangers. b) En ce qui concerne l’ organisation générale de la mise en valeur des colo- nies : 1° Que l’on arrive le plus tôt possible à la phase des réalisations pratiques, eu instituant définitivement au Ministère des Colonies une Direction de l’Agricul- ture coloniale, et ensuite un Centre de haute direction des études économiques et techniques coloniales concernant no- tamment les productions végétales, ani- males, ou minérales, et assez puissam- ment organisé pour obtenir que les ad- ministrations locales mettent ces études au premier rang de leurs préoccupa- tions, ainsi que pour exiger qu’elles suivent, avec méthode et persévérance, N" lül — Sept. 1919 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 319 les programmes de travaux arrêtés après accord avec le Ministère des Colonies. Cet organisme, véritable direction éco- nomique, assisté d’un « Conseil supé- rieur » analogue à ceux dont ou a envi- sagé l’institution pour les ministères de l’Agriculture, du Commerce et de l’Ins- truction publique, devra, notamment, être chargé : a) De la centralisation des spécimens, documents et renseignements relatifs à la connaissance, à l'étude, à l’exploita- tion et à la vulgarisation de nos ri- chesses coloniales minérales, végétales ou animales. b) De la coordination, de la surveil- lance et de la haute direction des recher- ches à poursuivre en France, aux colo- nies ou à l’étranger, dans l’intérêt de l’agriculture tropicale, etc., ou relatives à l’utilisation des matières premières co loniales par le commerce ou l’industrie. c) De l’interprétation, dans un but d'application pratique, des travaux du monde scientifique. d) De l’examen et de l’approbation définitive des programmes d’études techniques ou économiques coloniales. e) Du contrôle et de la surveillance, au moyen d’inspections techniques, de V exécution des programmes définitive- ment arrêtés f) De l’enseignement économique co- lonial, de la vulgarisation, des publica- tions économiques, du musée économi- que colonial. c) En ce qui concerne V organisation des recherches agricoles aux colonies : a) Qu’il soit, créé, dans chaque ré- gion agricole coloniale, au moins une station agricole stable, pourvue des res- sources suffisantes, et comprenant : Une section de botanique économi- que et d’introduction de plantes utiles ; Une section de multiplication et de disttibuhon de plantes utiles ; Une section expérimentale ou jardin d’essais proprement dit ; Une section de grande culture ; Un poste d’observation météorolo- gique ; Une section d’étude et de surveillance phytopathologique ; Une collection des productions écono- miques locales, dont le double serait envoyé en France sous le même étique- tage. b) Que des établissements de recher- ches spéciales soient créés, dans cer- taines colonies, pour l'étude particulière et approfondie des principales produc- tions coloniales, telles que le coton, la vanille, le caoutchouc, la canne à sucre, l’arachide, le palmier à huile, le thé, l’élevage des zébus, la soie, etc... d) En ce qui concerne la main-d’œu- vre coloniale : Qu’en vue de ne pas gêner le dévelop- pement méthodique de nos ressources tropicales, qui doit être désormais, dans l’intérêt supérieur de la France et des colonies elles-mêmes, le véritable et le principal but de toute notre politique coloniale, on se garde bien, après la guerre, de diminuer la capacité de pro- duction de nos possessions lointaines par des prélèvements inopportuns de travailleurs. b) En ce qui concerne les transports : Que l'exportation des produits colo- niaux à destination de la métropole soit facilitée par un retour aussi proche que possible à la liberté des transports, ainsi que par le développement et l’améliora- tion des moyens de communication par terre et par mer. Que l’application de nouveaux tarifs permette à ces produits d’être offerts, sur le marché français, à un prix ne dé- passant pas celui des mêmes articles de prove n ance étrangère: p) En ce qui concerne la vulgarisation et renseignement économique colonial: 1° Que l’on donne officiellement, dans tous les programmes et aux examens, une plus large place, à l 'histoire et à la géographie économiques coloniales , ain- 320 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N" 161 — Sept. 1910 si qu'à l’étude des principaux produits exotiques. 2° Que, pour faire mien x connaître nos colonies, l’on organise le plus tôt possible le Musée colonial scolaire, com- prenant, notamment, des « boîtes co- loniales scolaires », des séries de cartes simplifiées, des reproductions photogra- phiques fixes ou animées accompagnées de notices explicatives, etc., etc. 3° Que les programmes de renseigne- ment économique et technique colonial soient révisés et mis au point, afin de fa- ciliter la formation du personnel de di- rection des grandes entreprises colo- niales et d’un bon personnel secondaire. L’étude des ennemis des Plantes aux Colonies Avec sa clarté et sa précision habi- tuelles M. F. Main, dans un précédent numéro (1), a exposé les grandes lignes du rapport de M. E. Priîdhomme relatif à la réorganisation de nos colonies eu vue de l’intensification de la production agricole, ainsi que les judicieuses obser- vations que lui-même a ajoutées. Il me paraît opportun de souligner l’impor- tance qu’il y aurait pour nos posses- sions, dans la création d’un service des maladies ries plantes. Aucun vestige d’une telle organisation n’existe à l’heure actuelle. Par contre, si on jette un rapide coup d’œil sur les colonies étrangères, on constate qu’elles sont re- marquablement outillées à ce point de vue. Ainsi 1’ « Union of South Africa » possède une « Division of entomology » qui comprend 17 spécialistes et dont le budget avril 1917-mars 1918 s’élevait à 600.000 francs. Aux îles Hawaï, deux ins- titutions d’Etat (State Experiment Sta- tion et Board of Commissionners of Agriculture and Forestry) occupent cinq entomologistes et, d’autre part, un la- boratoire dont la création est due a 1 ini- tiative des planteurs de canne à sucre (Il F. Main : Le Congrès de l’Agriculture fran- çaise. « J. d’A. T. », N» 1G0, p. 281, 1919. et où on étudie activement la. lutte contre les ennemis des cultures, emploie six entomologistes. Nous retrouvons des or- ganisations similaires au Congo belge, à Geylan, Maurice, Java, etc. Le Came- roun que nous sommes appelés à ex- ploiter avait aussi ses phytopatholo- gistes, et c’est une des raisons pour les- quelles ce pays a été si remarquablement mis en culture malgré les difficultés ren- contrées. Pourquoi ne ferions-nous pas comme les Anglais, les Américains, les Hollan- dais, les Belges ? Pourquoi ne cherche- rions-nous pas à réduire au minimum la part des richesses du sol que nous abandonnons à l’innombrable légion des parasites qui viennent s’y fixer ? S’il ne peut être question, malheureusement, de créer à l’heure actuelle un service des maladies des plantes coloniales repré- senté dans chaque territoire français ou, pour emprunter l’expression de M. F. Main, dans chaque région agricole coloniale, par des stations autonomes possédant chacune, avec un budget rai- sonnable, un entomologiste et un cryp- togamiste, on pourrait tout au moins jeter les bases de cette institution. Pour cela, dans chaque colonie, des agents des services agricoles seraient désignés pour rester en relations continues avec des laboratoires techniques spécialisés. Ceux-ci centraliseraient tous les docu- ments relatifs aux ennemis et aux mala- dies des cultures et donneraient les pro- grammes de lutte contre ces parasites. Avant la guerre, le Jardin Colonial de Nogent-sur-Marne avait entrepris pour nos colonies un commencement d’orga- nisation phytopathologique. Il y aurait lieu de reprendre celle-ci sur une plus vaste échelle, et que les dispensateurs des budgets coloniaux n’oublient pas qu’il s’agit d’une question vitale pour nos possessions d’outre-mer. On ne doit plus lésiner à notre époque sur les dé- penses que peuvent occasionner ces ser- vices scientifiques : comme le prouvent N» 161 _ Sept. 1919 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 321 aisément les résultats obtenus dans les colonies étrangères, les frais sont lar- gement compensés par les bénéfices (pie donnent les cultures soignées rationnel- lement. P. V. Les Engrais verts dans les Rizières La « Geylon Agrieultural Society » a démontré l’efficacité des engrais verts dans la culture du riz. par toute une sé- rie d’expériences qui se sont montrées particulièrement concluantes dans le district de Kandy. Dans cette, région, de nombreuses plantes spontanées peuvent être et sont en partie utilisées à cet effet, mais l'es- pèce qui semble le mieux convenir se- rait, au dire de M. W. Molegode (1), le Sunnhemp, Crotalaria juncea, arbris- seau annuel de la, famille des légumi- neuses, dont la filasse fournit le chanvre de Calcutta. Dans le sud de l’Inde, l’emploi du Sunnhemp comme engrais vert augmen- terait le rendement du riz de 70 0/0 ; à Geylan, dans les essais de l’Agricultu- ral Society, il aurait donné des excé- dents allant de 27 à 50 0/0, suivant les localités. Le principal avantage de cette plante est sa croissance rapide qui permet de l’intercaler entre les deux récoltes an- nuelles. Semé immédiatement après la première récolte de riz, qui est générale- ment terminée, à Kandy, vers le 15 mars, le Sunnhemp peut être enfoui 60 à 80 jours plus tard, soit du 15 mai au 15 juin, laissant ainsi le champ libre au moment où commence 1a. deuxième cul- ture. A. C. La Semaine d’Automne de Motoculture La semaine de Motoculture va s’ou- vrir le 1"' octobre à Senlis (Oise). La (1) u Trop. Agric. of the Geylon Agr. Soc, » Déc. 1917, p. 349. proximité de Paris et la facilité des com- munications ne manqueront pas d’atti- rer à celte manifestation, maintenant ré- gulière et officielle, de nombreux agri- culteurs et techniciens. Nous ne saurions trop engager les agriculteurs des pays tropicaux qui se trouvent actuellement en France, à assis- ter à ces essais, qui promettent d’être des plus complets et qui intéressent au premier chef l’agriculture de nos colo- nies, où manquent trop souvent main- d’œuvre et animaux de trait. La Chambre Syndicale de la Motocul- ture de France a pu réunir les adhésions de plus de 50 constructeurs, qui présen- teront 80 appareils environ. On ne sau- rait donc trouver une meilleure occa- sion de se documenter sur cette question toute d’actualité, sur laquelle nous nous promettons de revenir. Nous croyons, à cette occasion, devoir rappeler quelques lignes du rapport fait par M. Luc au Comité d’ Action Agri- cole Coloniale, après la semaine de mo- toculture de printemps. Après avoir suivi les essais, M. Luc disait : « J'ai retiré de mes conversations avec les principaux fabricants l'impression que la construction française est en pleine période d’évolution. Beaucoup d’appareils sont nouveaux et résultent de l’utilisation de l’outillage des usines de guerre et de leur transformation. Ils n’ont pas encore fait leurs preuves et il doit être très difficile, même à un spé- cialiste, de se prononcer actuellement sur la valeur de la plupart d’entre eux. « Les expériences comme celles que nous avons pu suivre, ne peuvent nous renseigner sur la résistance du matériel, ni sur les dépenses réelles du carburant nécessaire aux différentes laçons cultu- rales. u U s’agit, en effet, de ne pas s'ph tenir seulement au travail fourni et a l'éco- nomie de main-d’œuvre réalisée, il faut encore que la substitution du moteur mécanique au moteur animé réduise le 322 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N” 161 Sept. 1910 prix de revient. Il faut tenir compte des frais de transport aux colonies qui sont considérables, du prix du carburant, des difficultés de réparations. La ma- chine coloniale doit être solide et simple, de conduite facile ; toutes ses pièces sé- rieusement étudiées et construites afin qu’au bout de trois mois de service elle ne reste pas en panne. « A ce point de vue, il apparaît que le principe de la construction en série telle que la pratiquent les Américains ne peut convenir à nos colonies. A la dis- tance où nous nous trouvons des ate- liers de fabrication, nous ne pouvons en- visager la possibilité de remplacer cha- que année une machine usagée par une neuve. Il est préférable d’avoir un ma- tériel plus cher mais de meilleure qua- lité. Il semble que, de ce côté, la cons- truction française nous donnera satis- faction lorsque les appareils seront bien au point. « Les conditions de la culture colo- niale (constitution de terrain, accès, végétation) sont évidemment différentes de celles de la France. Elles exigeront des appareils plus ou moins modifiés, mais malgré tout, les enseignements que nous pouvons tirer de l’application en agriculture métropolitaine sont loin d’être négligeables. Jls donneront, en tout cas, une grande sécurité pour le choix d’appareils sérieux qui pourront ensuite recevoir les modifications de dé- tail nécessaires (largeur de voie, adhé- rence, utilisation de l’alcool, etc...). » On a rarement attiré l'attention des coloniaux d’une façon plus judicieuse sur la différence du problème qui se pose aux colonies et dans la métropole. La valeur propre de l’outil et sa construc- tion doivent, en effet, être affectées d’un coefficient moral infiniment plus impor- tant que tout ce qui a trait aux dépense» mêmes de combustible. Nous avons l’intention d’examiner très prochainement ce problème au point de vue technique spécial aux co- lonies, et nous estimons que les ré- flexions de M. Lrc sont une des bases sur lesquelles devra s’appuyer la discus- sion. F. M. COLONIES FRANÇAISES Afrique du Nord Algérie et T unisie Exportation du Bétail. Connue suite aux mesures précédemment prises en Algérie, le Gouverneur Général a sup- primé à la fin d’août les restrictions éta- blies à la sortie pour les moutons vi- vants expédiés à destination do la mé- tropole. On peut donc espérer voir re- prendre un courant d’exportation sé- rieux, au fur. et à. mesure que les trans- ports maritimes le permettront. D’autre part, en Tunisie, la Chambre (l'Agriculture avait émis le vœu que les crédits d’importation en France limitant les quantités exportables fussent réunis sans distinction de bétail vivant et de bétail frigorifié, ce qui devait donner une plus grande élasticité aux exporta- tions possibles. La Chambre d Agricul- ture demandait que la liberté globale d’exportation portât sur .“25.000 bœufs, 100.000 moutons et 7.000 porcs. La Ré- sidence Générale a été avisée depuis que les divers Ministères intéressés avaient N" 161 - Sept. 1919 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE émis un avis favorable à ce vœu et que la mesure pourrait être réalisée sans délai. Les transports entre l’Algérie et la France. — En présence de l’in- suffisance actuelle de la flotte française pour assurer les transports maritimes, M. Claveille a soumis au Parlement un projet de loi suspendant pendant deux ans, à dater de la cessation des hostih-'és, l’application de la loi du 2 avril 1889, portant monopole de pavillon entre la France, l’Algérie et la Corse. Ce projet, qui sera vraisemblablement voté, ad- met- en France, avec le bénéfice de leur origine, les produits algériens et tuni- siens transportés sous pavillon étranger. IJn certificat d’origine est seul exigé pour l’admission aux conditions doua- nières spéciales à l’Algérie et à la Tuni ■ sir. Ajoutons que le projet assimile aux navires français les bâtiments de na- tionalite tunisienne et chérifienne. Il serait à souhaiter que ce délai de 2 ans suffît au Parlement pour examiner à nouveau cette question de monopole du pavillon, pour le mieux adapter aux nécessités des producteurs de l’Afrique du Nord, tout en sauvegardant les in- térêts de l’armement français. Maroc Exportation des Bovins. — Le dé- lai imparti par le Gouvernement du Pro- tectorat, pour l’exportation de 20.000 bœufs à destination de la France, délai qui expirait le 30 septembre, a été pro- rogé jusqu’au 31 octobre. A la date du 16 septembre, le chiffre exporté attei- gnait 3.063 têtes, suit environ 15 0/0 seulement de la quantité permise. Au- cune restriction n'a été apportée au chiffre prévu, malgré l’arrêté de prohi- bition de sortie qui frappe un certain nombre de produits agricoles, par suite de la récolte déficitaire de 1919. Exposition d'Horticulture de Tan- ger.— La Société d’Horticulture de Tan- ger nous informe que l’exposition an- 329 nuelle qui a lieu au mois de mai, aura, en 1920, beaucoup plus d’importance que les précédentes. La Société est déci- dée à faire un gros effort pour attirer, non seulement les horticulteurs, mais encore les fabricants de tous appa- reils ou produits intéressant l'horticul- ture. Les conditions d’admission peuvent être demandées directement à la Société d'Horticulture de Tanger. Afrique Equatoriale Française Appareils à broyer le Cacao. — Un de nos correspondants, administra- teur des Colonies au Gabon, nous si- gnale l’intérêt qu’il y aurait pour les constructeurs à faire connaître dans cette colonie des broyeurs à, cacao, pou- vau I travailler à bras et, au besoin, d’un débit très faible. Un appareil pouvant broyer quelques centaines de kilos de graines par an trouverait au Gabon des débouchés intéressants pour le broyage destiné à la fabrication du chocolat consommé sur place. Il ajoute que, jus- qu’à présent, le broyage se fait avec des bouteilles et que, par conséquent, le moindre appareil simple et peu coû- teux constituerait un énorme progrès et attirerait à son fabricant des commandes nombreuses. Anciennes Colonies Mai Unique Culture de la Canne à sucre. — Nous avons appris avec, plaisir «pie M. le Gouverneur Marchand vient de s’adresser aux planteurs de canne à sucre pour solliciter de leur part un ef- fort au point de vue de l’étude de la sé- lection des plants de canne, étude pour laquelle il voudrait voir se créer une Station Expérimentale. Le Service d’Agriculture a reçu, de son côté, des instructions pour se consacrer à l’étude des maladies et insectes nuisibles et des JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 161 — Sept. 1910 321 différents problèmes de culture. Le re- lèvement du rendement très faible de cette colonie amènerait rapidement un relèvement de l’importance de la culture de la canne à sucre à la Martinique. Il nous reste à souhaiter que les ser- vices qui sont toujours en voie de créa- tion au Ministère des Colonies aboutis- sent un jour, et que l'agriculture puisse être dotée des crédits suffisants pour mettre en valeur celles de nos colonies qui sont, jusqu'ici, complètement sacri- fiées à ce point de vue. F. M. Av’s à nos Abonnés Abonnements 1920. — A la suite de l’avis publié dans notre numéro 159 (mai 1919) relativement à l'augmentation que nous avions dû, bien malgré nous, faire subir aux prix de nos abonnements, nous avons reçu de la plupart de nos anciens et fidèles abonnés, en même temps que le témoignage de leur satisfaction de voir reparaître le Journal, leur adhésion à nos nouveaux tarifs. Toutefois, quelques-uns d’entre eux ne nous ont pas encore donné de leurs nouvelles, et restent, pour l’année 1914-1919, débiteurs dans nos livres de la somme de Huit francs, représentant pour l’année en cours, la différence entre l’ancien tarif et le nouveau. Nous les prions donc de bien vouloir, autant que possible avant le mois (le décembre prochain, nous faire tenir cette somme, afin que nous puissions ré- gulariser leur compte dans nos livres. En même temps, ils nous faciliteront la tâche en nous indiquant pour 1920, année qui verra la reprise régulière de notre édition mensuelle (et bi-mensuelle pour le Bulletin Commercial) s’ils dé- sirent s’abonner à l’Edition complète (Journal et Bulletin commercial), ou à l’Edition simple (Journal seul), et en nous adressant par chèque ou mandat le montant du prix de leur abonnement. Prière de bien vouloir noter que, le Journal étant maintenant adminis- tré par une Société, chèques et mandats devront être à l’ordre de la « Société du Journal D’Agriculture Tropicale » • Vu les frais élevés que nous occasionne la publication du Journal, nous nous verrons dans l’obligation de suspendre l’envoi du Journal à ceux de nos Abonnés qui n’auraient pas renouvelé leur abonnement dans le courant de dé- cembre 1919. lmp. Dubois et Bauer, 54, rue Laffitte, Paris. Un Administrateur : F. MAIN. SniiiiiiiBuiiumiiiiiiiiiiiiiiiiHiiiiiiiHinnininiiiiiiiiiiinuiiiiuHiiiniiiiiiiiimmnmiiiiiimimmmiHiimiiiimimiiiuNniiiimtuinmuiHiBuniiiimimn: t3ll|llllllllllllllllllllllllllllIIIIIIIIMI11llllllltllllllllMIIIIIII!llIllllllllllllllllllllllilllllllllllltlIlllllllllllllllllllllllll.llllllllllllllllllllllllllllllUlllllllllllllllllllllllllllllll!llllltlllHIIIIIIIUIIIIIIllIlimillllltl INSTALLATION de MOULINS et de RIZERIES plnnsichtor « ' ïa-et-ïiont". Pétrin mécanique PH. LAFON Ingénieur-Constructeur (A. & M.) TOURS (Indre-et-Loire) Décortiqueurs à Riz MAXIMUM, DE RENDEMENT MINIMUM DE BRISURES Toutes Machines pour le traitement du Rir Broyeurs à Meules Concassage et mouture à façon de toutes sortes de grains ei graines Moulin à cylindre ' BUgoniT' Pétrins Mécaniques et Broyeurs à Meutes AVEC DISPOSITION POUR COMMANDE AU MOTEUR, A BRAS OU PAR MANÈGE Catalogue, Devis, Projets sur demande i iiiiiiiiiiiiiiiiit«iiHiiiiiiiiMiiuiiiiuiiiiiiiiqiiiiiuiiiiiuiiiiiiiiiiiiiiimi(iiiiiiiiiuiiiiiniiiiiiiii!iiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiminiiiiiiuiliiniiii1miiiimiqiiiii[]iiiii>uiiiiiiii!i;i JOHN GORDON & G A<3te,n*o Ir it^a PIJLPER, LONDON. A ri repue lélo^r. POLPER, LONDON CiUaioflur$) Da is et ItHaift complctt tnüayèl sur ih umint, . Prière d'écrire l'adresse exacte comme ci dessus indiquée. Roues Pelton, Roues Hydrauliques, Manèges Machines à huile et à vapeur, Chaud ères à vapeur, etc., sic. «4** ■=$» Seuls Fabricants des Machines Centrifuges brevetées de H. S. SMITH pour produire du Caoutchouc pur directement du Latex CONSTRUCTION DE MACHINES pour traiter le CAFÉ Dépulpeurs, Laveurs, Séchoirs, Dècortiqueurs, Trieurs. Batteurs, Dècortiqueurs et Polisseurs Sijitéiue Kngelbtfg, CACAO Séchoirs, Laveurs Fermenteurs. SUCRE Moulins à Canne Evaporateurs, Pompes à Jus, Clarifieurs. Dt'Ctji’l îqueur per fcc U omié rie Gordon pour le haiUideUldu cai’d en piirchoniin et du ctift'- dur un unHe-ea. iinniMiHmimiiuinimiimmHuiimmniiiinimiiniiminiiinsmmiiiiiiiiiiinuinmnuimiiHiKiiimmiiiiuimimiwiiitimiiiiiiimiiiiiiimiuHiiHimiri MAISON FONDÉE EN 1735 Vilmopin-flndpieux & C ie PARIS — 4,. Quai de la Mégisserie — PARIS i i VILMORIN-ANDRIEUX û C'. toujaura nôncicuse d'étrc utile a son impundanle clientèle, h cru devoir gor.cn/irr U ifrte far on lonlc parficnhWà (le l'nnjwrtatiàn et de la culpocisahon de* prninvs çl plnnlcsprè^ cu'JitJCi dr.fi /et //a cji u ttrte vélullwis ctnfiwerçiulcs avec Ionie# les parties du ylolic In p/oecul rcclainetnenl nu premier vtnvi des maiuonn. fncmuiniindnUluM /mur résoudre relie inferujisante r/ucsfi ou. Pu vêtir. *rn rff'icix ont oie couronnés rie euerôs, puis>/ueUr a nMtnu 7 Grands Prix à t'Expojiiiou l’ nie cruelle de 1000, dont un spécialement accordé pour -non Exposition Coloniale- Enotttïc, le jury do In dernière Exposition Coloniale rtc Muiwiti* en tUOû ment h nouveau de confirmer ha rttscijiun* du ftlrif de ('Exposition I ni verset lr en lui ut tribun ni un Grand prix i">uv un collection de piaules utiles présentée# en jeûne* sujets cultive* /unie l'exportation dans le> /u/ys • •huudn. Enfin, suhnwl une Ipnpüo Ir.idilkni, In Maison se fait un dnroic dç répondre de la façon lu plus désiniêreHScc à tonies 1rs tféifiinide* île cenuckincnieut* (pli lui S ont adressées. GRAINES AGRICOLES lt INDUSTRIELLES Grainesji'Arbres et d’Arbustes pour pays tempérés et tropicaux Assortiments de Graines Potagères, Fleurs, etc. appropriées aux différents climats GRAINES ET JEUNES PLANTS D18PON IULES AU FUR ET À MESURE DE I A RÉCOLTE Plantes textiles f Agave Sisalana du Yucatan ] (vrai), Cotons sélectionnés, f Jute, Fourcroya gigantea, etc. ! Cacaoyers (variétés de choix). Caféiers (espèces diverses), $£S i *> 1 ! 0,a ' ^'^ acs l ^‘ vers ' l hé d Assam, etc. Plantes à caoutchouc Castilloa elastica, Cryptoste- gias et Ficus divers, Hevea brasiliensis, Landolphia (diverses sortes), Manihot Gla'/.iovii, Marsdenia verru- cosa, etc. Plantes à épices 1 Cannellier de Ceylan, Gin- l gembre des Antilles, Giro- ' filer, Muscadier, Poivrier, f Vanilles du Mexique et de f Bourbon(boutures),etc.etc. Nouveautés ! ! Caoutchouc de Jéquié ( Manihot dichotoma) — Piauhy ( — Piaunyensis) — San Francisco ( — hepiüpbylla) Voir à ce sujet l'intéressa n article'dant le numéro St du a J. d'A T ». CAOUTCHOUQUIF.R DU PARA (Hevea brasiliensis) LhS CATALOGUES ILLUSTRÉS SONT ADRESSÉS FRANCO SUR DEMANDE (falalufiue j,«itr lu Cntonifs CORRESPONDANCE EN TOUTES LANGUES. La Maison n*a pas de Succursale ni de Dépôt lmp, De nom et Baukk, .h- rue ïyüîïïu^. Pdrls. 1 9“ Année N- 162 30 Novembre 1919 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE AGRICOLE, SCIENTIFIQUE & COMMERCIAL FONDÉ PAR J. VILBOUCHEViTCH l’siruiMNitnt à la lin île chaque mois Rédaction et Administration : JJ, rue Laffitte, Paris ig e ). — Té lé pli. : (fut. 73-20 Les abonnements, partent du I ‘ janvier AIVlNNKMIlNTS. — Edition complète, un un, l\»rtii* sciuntiHipif», 13 numéros, cl lîullcLiu Gôiupittrcut) et KinrihCM , i‘, VV numéros. 4λ fr. Hacdiniiuindutièn, <► fi*. Le imrnc <• «n tupreonat le Journal el"2 HollelitiKl, f» fr. Journal seul (PHrlii* sciVnliliijup), «muni 1*^ runn* m . il7Ï\ S Sommaire ETUDES ET DOSSIERS. — HéLiil «t Puiiprugc au Marne i.suüe), pur M. 1 H 1 . Hivikrk, 323. — - la' Oiirauy. r . il Uuld r.iinst : i llii IT rus ■l'oxpofUtion : progression de la production; prntfcpii's riillurales; qml.liU.8 du ciu-ao ; orgiuil- satjon <1 u t'uiDnicrro; avenir, par M. N'. Cavi.a. 330. - Los maladies du Haiti. >r au .Maroc : la' Baïotidh. scs caractoivs. caiisca cl étude de la uijdjulio; La maladie du rtégline, observations ; Hourliisiim; Traileruent, par MAI. Kr. Fm:x et I’. Vaysmikhi:, 33(1. ACTUALITES. - Le Sisal en Afrimie Orien taie, avec 2 gravures, 310. — ElTet de. la rjm- leur sur certains suis, par \. il., 311. — .. |Vr- wcii •• et. ,, Afuchilim ", par M. le le L. Tiiviut, 312. — Le rememliremenl colonial, par F. M.. 312. — L'institut colonial lûarsiillfds, par du N° 162 F. M.. M 13, - La lutte contre les Sauterelles, par I’. V.. 341. Culture et préparation de la Va- nille, par V. L.. 313. La ruUnro des plantes à l’arfums, 3 tli, COLONIES FRANÇAISES \ trique du Nord; Lxp.'sitiuu de r.asahlanea ; Kxportatinu lies hinifs. — Iiuloeliine : Kurmir.igeuienls il lu. cul- ture du Ciioulrlmué. vriique Hrri, lentille Fl’nn- ealse ; Le Lacan à la (Vite d’ivoire: Les expor- tations de la ('minée. — Afrique Kquutoriule ; L> Palmier à l’Iiqile, 317, 318. — Avis à nos aliurmés, 318. Avis 3 nos abonnés, 321. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (sur pages bleues). — 10 analyses bibliographiques, mi. tua. Kl!» ,| 171 . Le “ Journal d’ Agriculture Tropicale ” ne publie que des articles ORIGINAUX Il lùiilori» la reprmlm tioit du s-cs articles qn'à la comliliuti expresse d’en imliijiier lu sourie SOCIETE COII HERCULE LAMIIERT-RIVIEHB AGENCES : imletiux, Lille, Lyon, Marseille 16, RUE DS MIROMESNII, PARIS. S t r#sl > 0l,l ‘*. PRODUITS CHIMIQUES INDUSTRIELS - acides : sulfurique, muriatique «t nitrique — Chlorure de Chaux Eau de Javel — Sulfate ut Cristaux de Soude — Silicates de Saude et de potassa - Téfrachltcure de Carbone - Sulfata do fer — FtuosiMcate de Soudé — Bisulfite do Soude seo et dissous — Hypesullile ot Sulfite de Soude — Sulfure de Sodium — Bichromate de Soude et de Potasse Colles — Collettes — Suif — Hoir animal. PRODUITS CHIMIQUES AGRICOLES — Superphosphates minéraux — Superphosphates d'ûs r Engrais composés Sulfate et Nitrate de Cuivre — Sulfate do Foi' — Sulfate d'ftmmoniaque — Soufre — Sels potassique*. Savons - Bleu d'outremer Prusslate do Potaxas Chlorure de Calcium FLEM CAMPEMENTS COMPLETS - MEUBLES COLONIAUX Tentes, Popotes, Malles., Pharmacie, etc,, LU s genre untjlais, Situ/ es cl Tables j> liants M 0 " 8 FLEM & PICOT réunies i Maison principale, 40, r. Lou.s-Blanc, Paris Cmoiqiir» R. henry, tug' ko. i’. i Succursale, 5, rue Richelieu, Paris f t F. PO ISSON. Sm'i vsM'iirH — Téléphone* fruBco 422-17 «I 3 i 4-23 — ALCAN & C 1 Suocesseurs do HLEOHT Frères et C 1 ® 75, Hue Saint-Lazare PARIS (IX e ) A dresse télégraphique ; MYRTIL- PARIS - Téléphone GUT. 08-47 et 08-51 - Caoutchouc brut Gutta=Percha, Balata A LONDRES J* V A ANVERS : HECHT LEVIS & KAHN 21, Mincing lane EC-3 Adresse télégraphique : MAX- LONDRES HECHT LEVIS & KAHN 36, Rue d’Arenborg TÉLÉPHONE 42-45 Demandez au Dépt. U nos Catalogues et les détails de nos MACHINES A TRAVAILLER LE ROIS A. RANSOME * C° Limited Usine et Bureau principal: Stanley, WorKs NewarK * on - Trent (Angleterre) Bat eau à LONDRES : t>y, Oueen Vicleria Street, E. C. Tronçonneuse et Machine à abattre les arbres, à vapeur Brevet RANSOME Plusieurs Centaines en usage dans les cinq parties du monde! UNE machine et 4 HOMMES font l’ouvrage de 30 HOMMES Dix-neuvième Année n° 162 30 Novembre 1919 Journal d’Agriculture Tropicale Bétail et Fourrage au Maroc Par M. Ch. Rivière (Suite.) Dans la première partie de cet article, parue dans île n° 160 dû « J. d’A. T. », M. Rivière a examiné la situation de l’élevage au Maroc, et étudié la valeur et le rendement de la végétation fourragère spontanée. Tl passe aujourd’hui en revue la valeur des di décents végétaux qui sont à conseiller dans la création des prairies, ceux à conserver ou à éliminer dans les prairies naturelles suivant leurs qualités et les zones climati- ques. Dans un prochain numéro M. Rivière terminera cette intéressante étude en trai- tant plus particulièrement la question des Plantes à racines fourragères. — N. D. L. R. En questions fourragères, d’herbages et non de racines, deux méthodes de traitement sont à considérer : l’entre- tien ou l’amélioration de la prairie na- turelle par des fauchaisons raisonnées, au besoin par des arrosages ou des drai- nages, et par la défense contre les herbes adventices nuisibles ; ou alors la création directe par séries d’espèces spontanées ou non, sur terres bien pré- parées, arrosables si possible, alors vé- ritable culture. La prairie est annuelle ou pérenne, cette dernière est préférable. Mais la première pratique, générale- ment non appliquée et cependant non négligeable, serait la défense de la prai- rie naturelle contre l’envahissement des plantes inutiles et môme nuisibles par trop dominantes, autrement dit l’expul- sion de toute végétation contraire au dé- veloppement, des meilleures Graminées et Légumineuses principalement. Un parcours fourrager avec de bons élé- ments initiaux peut être avantageuse- ment et rapidement modifié par la des- truction des mauvaises herbes avant grainage, et par l’extirpation, d’ailleurs facile en temps humide, de ces plantes bisannuelles, et même vivaces. Le réen- semencement avec les meilleures es- pèces spontanées n’est fructueux qu’après la lutte contre les espèces ad- ventices précitées, c’est-à-dire le net- toyage du sol, mais l’époque de ce semis, comme sa technique, sont à considérer. Jjes Graminées germent facilement, mais moins les Légumineuses, aussi est-il prudent de faire stratifier préala- blement, leurs graines. Dans une prairie artificielle, c’est-à- dire de création voulue, soit une véri- table culture, le choix des principales espèces des deux familles précitées, et qui se trouvent désignées dans notre dernier article comme spontanées au pays, doit être maintenu. Mais l’atten- tion devra se porter surtout sur les vi- vaces plus résistantes à la sécheresse, de développement plus vigoureux avec l’âge et ayant tendance aux regains avantageux si elles bénéficient de quel- ques pluies tardives ou d’arrosages prin- taniers, comme principalement, Bay- Grass, grande Fétuque, Vulpin, Dac- tyle pelotonné, et même Milium, multi- flore quoique un peu coriace en vieillis- sant, etc... 326 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 162 — Nov. 1919 Dans les Légumineuses, deux espèces spontanées du nord de l’Afrique sont constamment conseillées, à tort certai- nement, car depuis tant d’années qu’elles sont prônées, leurs insuccès répétés doi- vent les faire considérer comme défini- tivement à rejeter. La. première, Luzerne en arbre, Me- dicago arborea. Lin., de nos broussailles, nullement intéresssante à cause de sa faible végétation et surtout de la cadu- cité de ses feuilles dès la sécheresse. Le fameux Sulla ou Sainfoin d’Es- pagne, Hedysarum coronarium, Lin., Légumineuse bisannuelle, préconisée de- puis des siècles dans le Bassin méditer- ranéen, reste inutilisé parce qu’il craint la sécheresse, germe difficilement, et que fanage et séchage se font mal : aussi fourrage à l’état sec comme frais peu appété par les animaux. Le Mélilot blanc ou Trèfle de Si- bérie, Mililotus alba, Lin., grande Lé- gumineuse de l’Europe et de l’Asie, bi- sannuelle et parfois vivace, a une ra- cine pivotante facilitant sa résistance à la sécheresse dans les terres profondes et fraîches où les tiges atteignent en- viron deux mètres de haut ; là, elle peut donner plusieurs coupes. Un autre grand Mélilot, Melilotus spe- ciosa, D. R,, du nord de l’Afrique, qui a le tort d’être annuel, a été un peu té- mérairement conseillé : graines rares et chères dans le commerce. En général les Mélilots sont de mé- diocre valeur et beaucoup d’animaux les refusent. Trèfles : Nombreuses espèces de Lé- gumineuses dont quelques-unes sont spontanées, mais en culture, plantes plu- tôt des pays tempérés à pluies d’été, aussi ne paraissent-elles pas indiquées dans la plus grande partie des régions envisagées ici : culture de printemps qui ne serait quelque peu avantageuse que sur le littoral brumeux de l’Océan. Une distinction est à faire entre les Trèfles constituant des fourrages à pâ- turer et ceux à couper. Trifolium, pratense, hybridum , même T. incarnatum, etc., ne se montrent pas avantageux. Cependant le Trèfle de Pan- nonie, T. pannonicum, Jacq., de Hon- grie, espèce voisine du T. pratense, très vivace et plus précoce, hésitante les pre- mières années si elle n’est pas en bonne terre fraîche ou arrosée, donne un ren- dement suffisant, mais elle est moins aimée des animaux : il est vrai que les bestiaux africains sont beaucoup moins délicats que ceux d’Europe. Trèfle d’Alexandrie, Trifolium alexan- drinum, Lin., ou Bersin des Ara- bes, plante annuelle intéressante, est un bon fourrage parfois précieux parce que sa végétation hivernale, de l’au- tomne au printemps, permet plusieurs coupes utiles pour l’alimentation en vert à une époque où justement manque cet élément. En terrain frais ou avec un peu d’arrosage dans les hivers peu plu- vieux, trois bonnes coupes sont pos- sibles. Mais, espèce délicate, craignant les abaissements de température à zéro et les sécheresses prolongées. Donc, cul- fure à envisager par place, mais à con- finer strictement dans le climat marin bas, même au voisinage du littoral. Cul- ture encore possible dans les oasis sans froids et aux eaux peu minéralisées. V es ces diverses. Le genre Vicia ren- ferme beaucoup d’espèces annuelles et vivaces, mais d’emploi limité h cause de leur végétation plus ou moins longue- ment traînante ou rampante, qui, pour se redresser, exige un support fourni par une plante voisine à tige rigide, comme des céréales notamment. Mais, en outre, le défaut de concordance entre les deux végétations fait que la vesoe, suivant l’état météorique, se trouve en développement insuffisant. La Vesce cultivée, Vicia saliva, Lin., excellente Légumineuse, spontanée, annuelle, en culture ordinairement as- sociée à une céréale, fournit, en région favorable, un bon fourrage vert à cou- per dès sa floraison. N° 162 — Nov. 1919 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 327 Sur simple labour en bonne terre, se- mer à l’hectare 80 kilos vesce, 40 kilos blé, orge ou avoine, et, en année plu- vieuse, récolte de 4.000 kilos, parfois plus, en foin sec, supérieur comme qua- lité aux fourrages grossiers des prés na- turels. Avec uu bon fanage, souvent dif- ficile, ou assure une bonne conservation. Mieux vaut faire consommer eu vert. Vicia sepiurn, Lin., très voisine, mais vivace, et de même culture, réclame plus d’humidité. Vicia villosa, Roth, vesce velue de Russie, à ne pas conseiller à cause de nombreux défauts. Gesse ou Jaraude, ou Lalhyrus ar- vensis, Lin., Djilbena des Kabyles, ainsi que toutes les autres Gesses, même celle de Hongrie, Lalhyrus sylvestris , Lin., ont des défauts de culture et de plus res- tent suspectes pour les animaux, sur- tout consommées en vert. Graines dan- gereuses. Le Pois de Chine, Fève de Mandchou- rie, plus connu sous le nom de Soja his- pida, Mœnsch, Légumineuse indiquée à tort comme fourragère, est sans aucune, valeur pour nos pays, en vert ou en grain, par son faible rendement et son exigence en eau comme culture d’été. Le Galega officinal, subspontané par- fois, rustique en terre sèche, mais de pauvre végétation, reste de peu de va- leur, fourrage dur et dangereux pour le mouton. Fenugrec, Trigonella fœnurn græ- cum, Lin., même observation que pour précédent, craint les gelées, peu recher- ché par les animaux. Fève, Féverolle, Faba vulgaris equina, coupé en vert, excellent et riche four- rage de culture d’hiver. Fri sec, aliment m ossîer. Dans les Légumineuses arbustives, spontanées ou exotiques, le coût de leur plantation et la 'faiblesse de leur ren- dement comparé aux frais de coupe, les font rejeter. L’infériorité de la Luzerne en arbre est indiquée plus haut et la même observation est à faire pour le Cytise des Canaries. Tagasaste uu Cytise prolifère des Ca- naries, Cylisus proliféras. Lin., f., de plantation coûteuse, à ne tailler en tê- tard qu’après. quelques années, ne résiste que dans le climat marin, et encore n’y est-il que de faible développement en mauvais sol. La côte atlantique du Ma- roc conviendrait peut-être mieux à cet arbuste que celle de la Méditerranée. L’attention pourrait être attirée plu- tôt sur la rusticité du Robinier inerme, Robinia pscudacacia. Lin., de si rus- tique végétation traçante et supportant bien la coupe de ses rejets, mais, en- core une fois, ces végétaux ligneux res- tent parmi les faibles et coûteuses res- sources fourragères. Parmi les Crucifères rustiques à em- ployer pour leur feuillage ou leur ra- cine, quelques espèces se signalent par leur rusticité et leur rendement, telles les Moutardes blanches et noires, Sina- pis alba. Lin., et S. nigra, Lin., de ré- sistance dans tous les terrains, mais pré- férant ceux forts et frais. La première convient mieux comme fourrage vert et est avantageuse pour les vaches lai- tières. Semis d’automne à la volée sur simple labour. Navets et raves, Brassica napus, Lin., et B. rapa, Lin., aux nombreuses va- riétés de végétation hivernale, exigent, comme tous les végétaux à grosses ra- cines, de bonnes terres profondes et bien travaillées. Pour coupes de feuilles, se- mis à la volée et laisser pousser jusqu’à l’apparition des boutons floraux. Le Figuier de Barbarie sans épines, variété de l 'Opuntia ficus indica qui, comme l’espèce épineuse, s’est natura- lisée par place dans le nord de l’Afrique, a déjà attiré l’attention du « J. d’A. T. » qui a traité la question à différentes re- prises (1). Les raquettes très crassu- lantes de cette espèce, coupées par mor- ceaux, ont une valeur nutritive à peu (1) Voir « J. d’A. T. » n°s 111. 122 et 127. 328 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N" 162 — Nov. 1919 près équivalente à celle do la carotte, mais mélangées avec paille hachée et quelques caroubes broyées, c’esL une excellente ration pour bœufs, ( vaches laitières et chèvres. Plantation facile, pousse rapide en sol môme mé- diocre, l 'Opuntia inerme constitue une précieuse ressource qui s’accroît avec le temps. Mais qui a jamais pris en con- sidération de telles qualités que, pour ma part, je ne cesse de signaler depuis plus de 50 ans ! Deux mauvaises plantes dites fourra- gères ont été conseillées et cultivées avec engouement au moment de la séche- resse de 1893, cultures disparues et non à renouveler : ce sont, une Boraginée vivace, Consoude rugueuse, Symphy- tum asperrimum, exigeant bonnes terres et arrosages. De même une Polygonée vivace, Per- sicaire de Sakhalin, Polygonum sakha- linense. Des Chénopodées exotiques ont été essayées sans succès d’ailleurs, en par- ticulier un groupe arbustif de Sait bush australien sur lequel on avait fondé de grandes espérances pour les terres pau- vres et salées des steppes et des déserts, notamment A triplex halimoides. Lin., A. nummularia, Lin., A. vesicaria, Hew., etc. Mais on oubliait une espèce du môme genre, indigène, commune dans tout le Bassin méditerranéen et dans le nord de l’Afrique où elle s’avance jusque dans le Sahara, de plus grande résis- tance et de croissance rapide, c’est le Guetaf des Arabes, ou Atnplex hali- mus , Lin., plante parfois employée pour faire des haies très rustiques, ne crai- gnant pas les vents de mer et se prê- tant bien à la taille, aux débris recher- chés par les animaux. Dans certaines steppes plus ou moins salées, tous les animaux au parcours sont friands de feuilles fraîches et cras- sulantes, ainsi que des jeunes rameaux de cet arbrisseau résistant au broute- ment. Ges considérations firent que feu Gouput, Dii*ecteur de la Bergerie natio- nale de Moudjebeur, près Boghari, en pleine steppe, rechercha les moyens fa- ciles de multiplication de cette espèce : semis au semoir, en ligne, sur terrain légèrement préparé, multiplication par bouture ou par simple éclat de souche, ces deux derniers modes de végétation plus rapide, de là, fourrage vert et frais à tout époque, surtout l’été. Cette heu- reuse tentative n’a pas été renouvelée ailleurs. Les Graminées ont dans la constitu- tion de la prairie marocaine un rôle pré- pondérant, et, comme il est dit dans l’article précédent, les espèces sponta- nées, qui sont d’ailleurs celles de la France, doivent être employées de pré- férence, surtout les vivaces, bulbeuses et traçantes. Mais il faut d’abord déter- miner la nature du sol à leur conve- nance, calcaire ou non, sec ou fi*ais. Ainsi deux excellents fourrages, le Fro- mental, A venu elatior, Lin., et l’avoine jaunâtre, Avenu flavescens. Lin., crai- gnent peu la sécheresse et le calcaire, et avec un peu d’eau une deuxième bonne coupe est obtenue. Phleum pratense, Lin., ou Fléole ; si on le trouve encore dans les terres sè- ches, celles argileuses et un peu fortes lui sont préférables, etc. Simples indi- cations pour démontrer les exigences particulières des espèces, et que l’on peut rechercher dans les traités spé- ciaux quoiqu’elles y soient encore peu précises pour la région envisagée ici. Graminées exotiques. Annuelles, vi- vaces, petites ou grandes, à part les clas- siques maïs et sorghos, aucun résultat à attendre. Les végétaux expérimentés jusqu’à ce jour, tels divers Anthistiria, Brornus, Chions, Paspalum, etc. qu’ils soient des régions sèches de l’Australie ou de l’Amérique du Sud, ne valent [vis la peine d’une culture, pas plus que le ' Teosinte et les grands Coix bien infé- rieurs aux Maïs et aux Sorghos, surtout N° 162 — Nov. 1919 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 329 à ceux à tendance au tallage, quoique ce dernier, le Sorgho comme fourrage, soit d’alimentation grossière et même sus- pecte, mais il convient à l’ensilage en vert. Seule, dans ces grandes Graminées fourragères, une Gap ne à sucre, dite Petite Canne verte de l’Inde, en forte touffe compacte, haute de 1 m. 50 à 2 m., m’a donné autrefois, dans les localités chaudes, avec de l’arrosage, de cons- tantes et abondantes coupes toute l’an- née : couper avant la formation de la canne, alors la feuille est plus tendre que celles des Maïs et surtout des Sorghos. Malgré ses mérites, cette plante est res- tée peu connue et n’a guère été utilisée avec avantage que par feu Gouput, dans sa propriété de la vallée de l’Oued-Sa- hel, en Kabylie, puis au Jardin d’ Essai d’Alger. L’ensemencement fourrager sur des terres sales, mal préparées, est une mauvaise opération, car les plantes spontanées inutiles domineront, et le semis à la volée des meilleures graines sera sans effet dans ces climats à longs intervalles de sécheresses quoique en saison hivernale, en supposant même une germination possible au milieu d’un peuplement d’espèces diverses occupant le sol depuis longtemps. Le mode de création d'une prairie sur une terre convenablement disposée est connu : ordinairement bon choix d’es- pèces suivant la nature du sol, calcaire, siliceux, argileux, salin ou non ; se- mis à la volée suffisant pour les plantes annuelles, mais qui cependant se dé- fendent le plus souvent difficilement ou mal par la suite contre des espèces nul- lement fourragères, car leur résistance est moindre que celle des espèces vi- vaces ou pérennes, caractère de certaines Graminées et Légumineuses alors à pré- férer. Mais en agriculture africaine, où la méthode intensive ne saurait encore pré- dominer, le cultivateur n’emploie pas, et semble s’y soumettre difficilement, les moyens de création d’une prairie permanente, à. l’aide du repiquage en bonne saison d’espèces vivaces à ra- cines traçantes ou bulbeuses, de multi- plication cependant facile par la divi- sion des touffes : il prétend que c’est du jardinage: Or, quand on cultive la betterave semée en ligné, avec déma- riage et binages intercalcaires répétés, de même pour carottes, raves, navets et aussi pour la pomme de terre, toutes ra- cines plus ou moins tuberculeuses à grands rendements, mais seulement an- nuels, est-ce que le mode de traitement n’est pas semblable ? Alors, pourquoi ne pas créer une prai- rie pérenne, de longue durée, en plantant en lignes judicieusement espacées toutes ces Graminées à système souterrain bul- beux, oespiteux, rhizomateux, etc., de reprise si facile et de plant déjà consti- tué ? Entretien du début facilité par l’in- tervalle permettant de simples et ra- pides binages de temps à autre, dont profite la plante en s’étendant dans l’es- pace laissé entre chaque ligne : de la bientôt un peuplement dense. Encore une fois, on opère bien ainsi pour toutes plantes fourragères à racines annuelles! Mes essais faits avec feu Gouput, il y a 25 ans, soit à la Bergerie Nationale de Moudjebeur, Algérie, et dans de meil- leures conditions de climat dans sa pro- priété d’Ichou-Akbou en Kabylie, nous ont donné d’excellents résultats avec l’emploi des procédés précités. Même une de nos plus grandes Graminées in- digènes à fortes touffes cespiteuses en forme de Gynérium, le Dyss des Ara- bes, Arundo festucoides, Desf., végétal rustique des broussailles des sols cal- caires, plantée par éclat de souche en bonne terre ordinaire, fraîche, mais sur- tout avec quelques arrosages d’été, a produit un fourrage acceptable, très abondant, à coupes renouvelées, conve- nant bien aux bœufs, car, traitée ainsi, cette espèce perd la rudesse searieuse, 330 JOURNAL D’ AGRICULTURE TROPICALE N” 102 Nov. 1919 coupante de son feuillage alors beau- coup plus tendre que celui du maïs et surtout du sorgho. Mais les résultats ont, été moins fa- vorables avec une autre grande .Grami- née traçante, Saccharum. œgyptiacwn, Lin., spontanée dans l’Est algérien, mais assez rare, à ne pas confondre avec le Saccharum spontaneum, Lin., de l’Inde, Canne qui atteint 5 ni. de haut, et qui dans nos parties les plus chaudes aurait les mêmes avantages que la pré- cédente : elle s’est bien comportée au Jardin d’essai d’Alger, mais on lui a préféré cette dernière de plus grande extension, de si rapide végétation, et en outre parce que coupées très jeunes, ses feuilles tendres et ses tiges à jus sucré plaisent encore aux gros ani- maux, surtout après hachage avec ca- Le Cacaoyer • Par M [L’ampleur prise par les exportations de Cacao de la Gold Coast n’a pas manqué de frapper les esprits, d’autant plus que l'ac- croissement s’est opéré avec une rapidité qui ne présente que pou d’analogues en matière de- cultures tropicales, et qu’il s’affirme au moment où la consommation du cacao, déjà énormément grossie en cos dernières an- nées, continue à croître sans que les anciens pays producteurs paraissent susceptibles do fournir à ses exigences. Aussi avons-nous demandé à notre collaborateur M. V. Cayi.a. qui a traversé il y a quelques mois les dis- tricts à Cacao de Gold Coast, de résumer la question pour nos lecteurs.] L’aspect actuel des grandes régions à Cacao de la Gold Coast n’est pas sans vivement impressionner le voyageur, déjà prévenu par les chiffres d'exporta- tion, surtout s’il a pu parcourir d’autres contrées de lu cède occidentale d’Afrique. Nus impressions personnelles seraient cependant bien insuffisantes pour don- ner une idée de la question si 'elle n’a- vaient, pour les étayer, les publications roubes broyées : bœufs et chevaux de travail s’en sont bien trouvés, etc... Evidemment, toutes ces questions ne peuvent être ici que très ébauchées, sauf à. revenir avec détails sur quelques- unes d’elles, car celle revue, pour ainsi dire cinématograjjüque, a pour premier but d’attirer l’attention sur un ensemble de végétaux devant varier suivant les milieux, de les indiquer, de les analyser tout d’abord, et pour procéder par éli- mination à l’égard de ceux non à la convenance de la zone climatique en- visagée, soit par leur rendement insuf- fisant ou l’infériorité de leur qualité. Il sera procédé ainsi dans la troisième et dernière partie de celle étude, en trai- tant des Plantes à racines fourragères exotiques ou non. Ch. Rivière, Ancien Président de ln Société {A suivre.) d’ Agriculture d’Alger en Gold Coast . V. Cayla de techniciens, surtout celle de MM. W. LL Tudhope, Directeur de l’Agriculture, A.-E. Evans, Inspecteur de l’Agricul- ture en Gold Coast, et de M. à ves Hen- ry, Inspecteur général de l’Agriculture en A. O. F. qui, voici une dizaine d’an- nées, accomplit en Gold Coast une mis- sion officielle de plusieurs mois pour étudier cette question (1). Si on se place au seul point d ; e vue des chiffres, on voit que la première exportation de Cacao date de 1891 ; on peut négliger l’a très faible exportation de 1885, quelques années après l’intro- duction du cacaoyer dans la colonie, ex- portation qui n’avait pas eu de le née - (1) Voir : les Rapport» annuels du Départe- ment (l'Agriculture de Gold Coast, publiés a \rcnr \V S U. Tcid non in « Journal of the Africain Society », uct. 1909: Yves Henry in „ Dépêche Coloniale », 21 et. 23 junv. 1912 et in « Bull de la Soc. de Géographie Commerciale de Paris », avril 1912: fier Tronem.tlnnzer n“.l, •janv. 1912; W. S. U. Tudiiope m 3“ Congrès in- ternational d’agriculture tropicale, Londres 1914, etc. 102 — Nov. 1911) JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 331 main. La progression a été formidable et rapide. Exportation de Cacao de Gold Coast „ S0 Lbs. 4 Lst. 1895 28.906 — 471 — 1900 1.200.794 — 27.280 — 905 11.407.608 — 186.809 — 1910 50.092:919 — 8G6.G71 — 1915 77.278 tonnes 3.651.341 — l®j® 72.123 — 3.846.090 — 1917 90.964 — — _ 1918 66.343 — _ _ Les fluctuations de ces dernières an- nées sont imputables à la guerre ; la baisse de 1908, notamment, est due à l'insuffisance du fret sur l’Europe, non à un abaissement de production. Car il s’agit des chiffres d’exportation et non de production. L’une et l’autre ne con- cordent pas, surtout pendant ta guerre, par suite de la perturbation dans les transports maritimes. Par ailleurs, les conditions de la production rendent im- possible de chiffrer celle-ci annuelle- ment avec quelque exactitude. Les régions du monde qui, jusqu’en 1911, se disputaient la première place pour la quantité de cacao produite (S. Thome, Brésil, notamment) sont, depuis cette date, toutes mises d’accord par la Gold Coast, et, sauf le Brésil qui, en 1917, marquait encore des progrès no- tables avec 55.622 tonnes, sont en sta- gnation ou en régression. Ôn peut dire que la Gold Coast fournit actuellement environ un quart de la production mon- diale. Ge qui rend cette rapide progression sans analogue, c’est qu’il s’agit d’une production à peu près uniquement in- digène de petites fermes : le fait a dé- jà été signalé maintes fois par opposi- tion aux grandes plantations de S. Thome, aux « cacaoeiras » du sud de Bahia, etc. Rappelons en quelques mots les éta- pes de cette culture. Elle est née dans 1 Est de la colonie, à une soixantaine de kilomètres au nord d’Accra, dans la région de collines boisées succédant à la plaine latérilique qui borde la côte. Be l’Akouapim, elle gagna vers te nord- est et l’est le Krobbo, puis l’Akyem, puis vers le nord jusqu’à la. limite des condi- tions favorables de climat, enfin vers l’ouest (Insouem). Une autre zone s’était établie plus a l’ouest, de Tnr- kouah à Coomassie, qui comprit bien- tôt une grande partie du pays Ashantl. Enfin la culture progressa encore vers l’ouest de la colonie dans la zone de fo- rêt où le cacaoyer trouve un sol et un climat qui permettent son développe- ment. Les conditions dans lesquelles évolua la culture méritent d’être rappelées. L’extension notable des cacaoyers, in- troduits 15 ou 20 ans auparavant, cor- respondit à une baisse de valeur du ca- fé, à la production duquel se livraient les indigènes de l’Akouapim et du Krob- bo. Le cacaoyer était bien plus rémuné- rateur : on arracha les caféiers, d’ail- leurs souvent en mauvais état. Puis, ra- pidement, les surfaces en caféiers fu- rent insuffisantes et les indigènes éta- blirent leurs cacaoyères aux dépens de 1a. forêt qu’ils abattirent. De l’avis des techniciens britanniques, c’était d’ail- leurs la production la mieux adaptée à la région et la plus rémunératrice : leurs efforts tendirent donc à détermi- ner dans les diverses stations expéri- mentales qui furent créées depuis 1890 (Ahuri, Tarkouah, Coomassie, As- suanlsi, Kibbi, Peki, etc...) les meilleures méthodes de culture, puis à propager ces méthodes auprès des indigènes. La première partie du programme fut effectuée méthodiquement : étude de l’écartement, de l’ombrage, des variétés, de la taille, de la récolte, de la prépa- ration du cacao, etc... et se poursuit. On chercha à réaliser la seconde par des moyens dont les principaux furent: organisation de visites d’indigènes aux stations d’essais ; tournées d’inspection de fonctionnaires de l’agriculture don- nant des conseils aux chefs et aux pro- priétaires indigènes ; établissement de fermes de démonstration dans les dis- tricts à cacao ; instruction pratique 332 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N" 1(52 — Nov. 1919 donnée aux jeunes indigènes dans les écoles. Après 20 ans d'efforts, il faut reconnaître que le résultat a été bien médiocre : la situation culturale ac- tuelle le démontrerait, même si annuel- lement le rapport du Directeur de l'Agri- culture ne constatait pas que tes pro- grès dans ce sens sont infimes ou nufs. Il s’agit donc, en Gold (toast, d’une production qui s’est développée pres- que complètement en dehors de l’action du Gouvernement et dans certains cas au-delà de son désir. De la part de l’indigène, le mobile a été l’intérêt et l’appât du gain. Près de sa ferme il a trouvé une succursale de maison de commerce ou a reçu un agent de celle-ci qui lui achetait sa récolte ; il avait, par ailleurs, son esprit et ses tendances originelles complètement mo- difiés par les Missions (surtout la « Ba- sel Mission » et la « Wesleyan Mis- sion ») installées en Gold (toast depuis trois quarts de siècle. Il était préparé à une évolution, mais incomplètement, puisqu’il n’a pas encore compris l’im- portance des conseils qu’on lui donne dans son propre intérêt et dans celui de l’avenir de la colonie. Le résultat brutal, qu’indiquent les chiffres d’exportation, est formidable, sans précédent dans la culture du Ca- caoyer. Le résultat que l’on constate sur place n’est pas moins frappant : si l’on parcourt de grandes artères de com- munication — voies ferrées ou routes carrossables — on est étonné de la fré- quence des villages, de leur aspect de prospérité, de leur activité, de l’inten- sité de la circulation. De longues files d’indigènes parcourent les routes qui se déroulent entre des cacaoyères qui se touchent les unes les autres : ainsi la route qui, de Komforidoua atteint la base du massif d’Abetife, ou celle qui de Goomassie à Jouasou traverse de l’est à l’ouest le pays Ashanli. On peut avec les colonies voisines ou analogues de la côte occidentale d’Afrique, faire des comparaisons tout à l’avantage de la Gold Coasl. Et cependant la production indigène laisse considérablement à désirer ; elle occasionne même au Service d’Agrîcul- ture des craintes justifiées. Les pratiques culturales sont défec- tueuses. On abat la forêt, ne laissant debout que les plus grands arbres et (juelques palmiers à huile, pour se li- vrer sur le terrain défriché à là culture de plantes alimentaires (igname, ma- nioc, cassava, maïs...) entre lesquelles on sème des graines de cacaoyers ou transplante de jeunes plants venus en pépinière. Le cacaoyer est planté très serré (3 à 6 pieds de distance). Les cul- tures alimentaires disparaissent après 2 ou 3 ans. C’est à la troisième année que le cacaoyer — dont on n’a pris aucun souci jusque là — commence à rappor- ter, le plein rapport étant atteint vers 6 ou 7 ans. On ne le taille qu’oceasion- nellement. Donc trois graves défauts déjà : pas de choix du terrain, planta- tion beaucoup trop serrée, soins d’en- tretien nuis ou insuffisants. Les indi- gènes ne se sont pas laissé convaincre d’adopter un plus grand écartement, cl, à Ahuri même, on peut voir une plan- tation rationnelle (à 15 X 15 pieds) de la Station d’essais, contiguë à une ca- caoyère indigène beaucoup plus serrée •et mal soignée. Le rendement par arbre est certainement beaucoup plus faible chez l’indigène. M. W. S. D. Tudhope l’estime entre 2 ou 5 pounds par arbre et par an, très rarement 7 pounds, et dé-, croissant rapidement avec le vieillisse- ment des arbres, pour arriver parfois à 1 pound, comme il a été constaté dans l’Ashanti. On peut, montrer aux fer- miers noirs, qu’à Ahuri, par exemple, on a, pendant de bien plus longues an- nées, des moyennes supérieures à 7 pounds, atteignant même 11 pounds (var. Ameloundo) ; ils répondant qu’avec leur méthode, le rendement à l’acre est supérieur, ce qui est exact, mais seule- N" 162 Nov. 1910 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 333 ment dans les premières années du plein rapport. Non seulement les arbres sont abimés au moment de la taille, au moment de la récolte, mais ces cacaoyères mal soi- gnées deviennent la proie de parasites, insectes et champignons. Ceux-ci cau- sent des dégâts considérables. Dans cer- tains districts, soil M. W. H. Patterson, entomologiste du Gouvernement, soit M. R. H. Bijnting, mycologiste du Gou- vernement, ont évalué les pertes qu’ils ocasionnent à 10, 12 et jusqu’à 23 0/0 de la récolte. Des mesures curatives et préventives sont préconisées : les indi- gènes s’en soucient fort peu. Leur seule méthode est d’abandonner la ferme trop gravement atteinte, de la laisser rede- venir forêt, et d’aller défricher plus loin : pratique désastreuse, car elle crée des centres de contamination, non seu- lement pour le cacaoyer, mais pour d’autres plantes, les insectes (notam- ment plusieurs hémiptères) et les cham- pignons (chancre du tronc, noir de la cabosse, dieback, maladies des racines, etc...) étant polyphages. Us savent ce- pendant les dangers de ces ennemis puisqu’ils ont dénommé deux espèces du genre Sahlbergella (Diptères) « San- konuabc » dont la traduction littérale serait, d’après M. A. E. Evans, « re- tourne travailler le palmier à huile ». Mais comme il est beaucoup moins coû- teux de créer une nouvelle plantation que de combattre les parasites, ils aban- donnent la lutte. Ceci est particulière- ment 'fréquent eu pays Ashanti, où l’on peut voir bien des fermes abandonnées avec des étendues de cacaoyers morts de maladie ou très gravement atteints. Les raisons invoquées auprès des agents des services . agricoles, pour la non-observation des conseils donnés, se ramènent toujours à l’insuffisance de main-d’œuvre et à l’insuffisance d’ar- gent des propriétaires. Il est en effet exact que par leur désir de gagner plus et malgré les avis des autorités, les noirs ont étendu leurs cacaoyères bieu an delà de leurs moyens. Les instruction» pour restreindre l’étendue des ca- caoyères, auxquelles on accorderait do meilleurs soins culturaux, n’ont jamais été suivies par la majorité des indi- gènes. Cet état de choses peut avoir des con- séquences graves. Il y a une déforesta- tion excessive qui agit dans une certaine mesure sur les conditions climatolo- giques, dénude les pentes, fait décroître les ressources en eau du sol ; une ten- dance excessive à développer une cul- ture au delà des moyens dont on dispose pour la pratiquer rationnellement ; un développement considérable de para- sites. Et tout ceci peut entraver beau- coup l’avenir de la production du Ca- cao. Or, en Gold Goast, la tendance est de plus en plus à la monoculture : celle du cacaoyer. Les chiffres de 1916 con- firment que le palmier à huile, le cola- tier, sont de plus en plus délaissés, et que le caféier est presque abandonné. En valeur, les exportations de Cacao ont été, pour 1916, de 6.742.898 livres ster- ling et seulement de 130.571 livres ster- ling pour la cola, de 85.899 livres sterling pour les palmistes et de 38.302 livres sterling pour l’huile de palme. La prospérité future de la colo- nie exige donc qu’on assure l’avenir de la production du cacao. L’extension dé- mesurée des cacaoyères sans accroisse- ment corrélatif des moyens, l’inl possi- bilité de produire autre chose que du cacao, une fois les cacaoyers en rap- port, ont réduit considérablement la culture des plantes alimentaires : les vivres indigènes sont devenus très chers. Bref, l’échec des conseils ou instruc- tions est si nettement reconnu par l’ad- ministration que celle-ci prévoit, dans le rapport de 1917, l’adoption de me- sures de coercition, au moins en ce qui concerne la lutte contre les parasites, mesures dont les premières seraient la JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N ' 162 — Nov 1010 destruction des plantations malades et mal soignées ou abandonnées. L’action officielle anglaise a-t-elle donc été nulle dans le développement de la production du cacao ? Non pas, car elle s’est exercée aussi au point de vue conditionnement de la récolte, au point de vue commercial, au point de vue des moyens de communication. D’une manière générale le cacao de Gobi Goast est d’une qualité médiocre. Sur les marchés européens seules les sortes « Haïli » soûl cotées aussi bas que lui: cela tient à la mauvaise prépa- ration des fèves, puisque les mêmes va- riétés culturales de provenance diffé- rente, bénéficient sur lui de plus-values importantes. Les indigènes n’avaient aucune idée de la préparation des graines : la nécessité s’asl imposée de les débarrasser de leurs mauvaises prati- quas, de leur apprendre à faire f ermenter et sécher les fèves. Il n’a pas fallu pour cela agir seulement sur les indigènes producteurs, mais aussi sur le commerce local. A une certaine époque, celui-ci achetait toutes les récolles quelle que soit, leur qualité et ou même prix. Des employés indigènes de maisons de com- merce voulaient même donner un moin- dre prix pour le cacao fermenté, qu’ils croyaient inférieur (sa couleur était plus foncée). Si bien que l’administra- tion a dû agir auprès du commerce pour que ses pratiques ne détruisent pas les premières améliorations qu’elle avait obtenues auprès des noirs : lèves fermentées, bien séchées (sans moisis- sure), grossièrement classées suivant qualité. Guidée par la certitude qu’en cas de crise du marché du cacao, les sor- tes Gold Goast seraient les plus touchées, d’où une situation économique grave pour la colonie, l’administration bri- tannique es! donc parvenue à faire ad- mettre aux indigènes, dans une mesure appréciable, une préparation rationnelle de leur cacao, et à faire consacrer les bonnes pratiques en obligeant le com- merce à payer au producteur le bon ca- cao plus cher, que le mauvais. Il reste néanmoins énormément à faire dans cette, voie. En ce qui concerne les moyens de communication, l'action du gouverne- ment anglais n'a été déterminante sur l’établissement de la culture que dans l’Ouest. Le chemin de fer qui relie Se- kondie à Goomassie était d’abord des- tiné à desservir les mines d’or de la ré- gion de Tarkouah. Il a été prolongé et poussé dans un but de sécurité politique, pour rompre l’isolement du territoire Ashanti mal soumis: il a, du même coup, rempli son but d’assurer la tranquillité et puissamment contribué à. ouvrir tout l’Ouest ii la culture du cacaoyer. A l’est de la colonie, au contraire, le dé- veloppement de la production du ca- cao a déterminé la construction du chemin de fer, qui part d’Accra et s’arrête provisoirement à Komforidoua après être passé à Mangoase. Les routes carrossables sont encore beaucoup frop peu nombreuses pour la densité des cultures. Elles seules permettent le remplacement du portage à tête d’honune par les camions automobiles. Le transport se fait aussi dans de grands ponctions que ronlenl deux in- digènes. C’est cependant le portage qui ost encore de beaucoup le plus répandu en Gold Goast, dans les districts à cacao où dominent les sentiers accidentés. Pratiqué surfont par des Haoussas immigrants, il est dispendieux et cause généralement de graves ennuis aux maisons de commerce qui prennent à leur charge le transport du cacao acheté dans les villages producteurs. L’organisation actuelle du commerce, des moyens de communication, a des in- convénients cfonl la répercussion est fâcheuse sur la production du cacao, en quantité comme en qualité. Nous ne ’ parlons que des- temps normaux ; mais la guerre, par les perturbations qu’elle N" 1(52 Nov. 101 i) JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 335 a causées, les a mis eu évidence plus vivement. On peut dire que la culture du ca- caoyer s’étend maintenant à toute la zone forestière de la Gold Goast, la va- riété « amelonado » étant de beaucoup la plus répandue. Grâce à cette, culture, l’avenir agricole de la colonie est main- tenant manifeste pour tous, dépasse l’in- térêt des mines d’or. Mais l’accroisse- ment rapide des exportations est dû à l'extension des cultures, non à l’amélio- ration des procédés culturaux. La grande majorité des indigènes, habitués à une culture temporaire que l’on déplace, ne s’est pas encore adaptée à une culture permanente. 'Devant les améliorations proposées, comme devant les maladies désastreuses qui frappent leurs ca- caoyers, les noirs ne manifestent « qu’in- diffénonce et apathie » : ce sont les termes, un peu désabusés, employés par M. Evans qui, depuis de longues an- nées, prodigue ses ; conseils aux exploi- tants. Devant les dommages qu’ils su- bissent, les noirs ne sont pas déconcer- tés, tout au plus découragés passagère- ment. 11 est vrai que la variété « ame- lonado » est la plus résistante aux mau- vaises influences, que, dans un grand nombre de districts, les conditions de sol et de climat sont parmi les meilleures qu’on puisse désirer. Il n’çn reste pas moins que le cacao procure tant de profit qu’on ne trouve d’intérêt à rien autre. Mais on note, de- puis 1015, que l’extension de la produc- tion concorde avec une légère régres- sion de la qualité. Gela tient sans doute en grande partie à ce que les bas prix du marché local, à. certaines époques, pendant la guerre (l’indigène n’est d’ail- leurs pas habitué aux fluctuations du marché) ont rendu pénible ou impos- sible la sortie du cacao des districts les plus difficilement accessibles. Soit que le coût du portage dût absorber tout le bénéfice, soit qu'il désirât attendre des prix plus rémunérateurs, l’indigène y a conservé sa récolte sans être outillé pour cela. Comme conséquence, on a eu du cacao moisi, avarié de toutes 'façons, dont le commerce souvent n’a pas voulu et qu’on a cependant écoulé en le mélan- geant à des fèves de meilleure qualité. Jusqu’en ces dernières années, le gouvernement local n’a retiré aucun bé- néfice direct de la production du cacao: la culture et la sortie étaient exempts de tout droit. Mais l’essor remar- quable de la production a. amené une circulation de richesse considé- rable : ce sont annuellement des di- zaines de millions (en DM7 et 1918, plus de 100 millions de francs chaque année) qui reviennent aux indigènes, producteurs et porteurs. Leur capacité d’achat des objets manufacturés impor- tés s’accroît proportionnellement, et c’est sur les importations que la colo- nie perçoit une taxe. Néanmoins, diffé- rents indices ayant montré, en 1915 et on 1916, l’importance de créer rapide- ment dos voies de communication, une taxe à la sortie de 1 /4 de penny par pound a été appliquée au cacao depuis octobre 1916, les ressources ainsi cons- tituées devant être employées au déve- loppement de l’outillage économique de la’ colonie. Au printemps 1919, il était question de porter cette taxe à 5 0/0. En résumé les conditions défectueuses dans lesquelles s’opère la culture du ca- caoyer en Gold-Goast, si elles causent quelque souci à l’administration locale, 1 1 u i semble avoir perdu l’espoir de des améliorer sensiblement, n’empêche ni I ms l'exportation de croître : l’avenir semble assuré pour longtemps. L’inté- rêt d’étudier l’évolution de cette produc- tion eu Gold Goast, se double de ce que la région à cacaoyers ne s'arrête pas aux frontières politiques de la colonie. Des conditions analogues de terrain et de climat, souvent même meilleures pour celle culture, se prolongent a l’ouest en 336 OTJRNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N" 102 — Nov. 1919 Côte d’ivoire, à l’est au Togo et au Da- homey. Ce sont là des raisons nouvelles pour la. France de suivre avec grande attention ce qui se passe chez sa voi- sine ' V. Cayla Ingénieur-Agronome, Les Maladies du Dattier au Maroc Par MM. Et. Foex et P. Vaïssiêre I. LE « BÀIOUDH ». — Les oasis du Maroc oriental sont depuis quelques an- nées très atteintes par la présence d’une maladie de cause mystérieuse, appelée dans le pays Baïoudh ou « Diane », qui décime les magnifiques plantations de Dattiers, seule raison d’existence princi- palement pour les populations des Ksours de Figuig et de Bou-Denib. D’a- près les indigènes, avec lesquels l’un de nous a circulé dans les palmeraies, cette affection serait venue du Tafilalet, où elle ferai! actuellement des ravages d’au- tant plus graves que les fruits originai- res de celle région sont très estimés dans tout le Maroc. Dans ces «conditions, il nous apparaît comme utile de signaler les résultats des observations, malheu- reusement très insuffisantes, que nous avons faites sur les lieux ou au labora- loire, et qui pourront faciliter les re- cherches ultérieures. Figuig et Bou-Denib semblent avoir élé envahis par le Baïoudh, depuis en- viron une vingtaines d’années ; mais dans la première de ces oasis, il y avait encore au printemps dernier deux pal- meraies (El Hammam) indemnes, sur les sept qui entourent les ksours. L’évolu- tion apparente de la maladie serait, d’après les indigènes, d’une durée très vaHable (de 15 jours à trois ans), mais il ne nous a pas été permis d’établir une relation possible entre ce phénomène et des facteurs connus (variétés, terrain, etc.). * j|i Caractères extérieurs duaBaïoudh».— Le premier symptôme par lequel on dé- cèle l’attaque du Baïoudh est le dessè- chement des feuilles (d’où le nom de la maladie) ; mais tandis qu’il est normal que les premières feuilles sèches soient sur la couronne externe, ii n’en est pas de même chez les palmiers malades. Les feuilles atteintes sont en général comprises entre la couronne extérieure et le cœur de l’arbre, tous deux d’appa- rence saine. Ces feuilles n’ont pas une couleur uniforme comme cela serait, si le dessèchement était normal ; on voit extérieurement, sur l'axe, une région longitudinale saine, c’est-à-dire verte et une autre rougeâtre, avec un dégradé grisâtre entre elles deux. Si on coupe cet axe pour voir les tissus internes, on dis- tingue 1res nettement une partie rou- geâtre, constituée par une sorte de canal plein qui va en s’amincissant et dispa- raît avant l’extrémité. Un arbre atteint par le Baïoudh étant abattu, on constate que les tissus ten- dres du cœur, en général à saveur su- orée très agréable, sont ici très amers ; de plus ces I issus tendres au lieu d’avoir la couleur blanc-ivoire, très nette chez les arbres sains, ont une teinte générale jaunâtre plus ou moins foncée suivant l’âge de la maladie. Si on fait des coupes dans le cœur comme dans le tronc, on rencontre à. l’intérieur des tissus des sortes de canaux parallèles à l’axe de l’arbre, de diamètre variable, rougeâtres ou jaune safran, n’ayant aucune rela- tion visible entre eux, s’élargissant sou- vent sur leur parcours en petites poches, qui proviennent simplement de la dé- composition partielle du tissu végétal et dans lesquels il n’a pas été permis de trouver un organisme vivant. Observations microscopiques. — Les altérations se manifestent dans le paren- chyme, ainsi que dans les faisceaux li- béroligneux. Dans le parenchyme, certaines cellules ont un contenu jaune très caractéris- tique, qui résiste à l’action de l’eau de N” 162 — Nov. 1919 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 337 Javel concentrée. Elles sont riches en tannin, mais ne comprennent que peu ou pas rie gomme. Il existe d’autres cel- lules à cytoplasme brun homogène ou granuleux (dans ce dernier cas, il sem- ble même qu’on ail affaire à de petites sphérules, dont l’accumulation donne à la masse un aspect spumeux) . On se trouve sans doute en présence d’un de ces aspects de brunissure, si bien décrits par Ducomet. Mais c’est surtout dans les faisceaux libéroligneux que les altérations affec- tent un caractère de grande gravité. La maladie paraît du reste se propager le long des cordons vasculaires. C’est ce qui explique l’existence de stries ou bandes dirigées parallèlement à l’axe de la tige. Les vaisseaux du bois sont souvent partiellement ou complètement obstrués par la gomme. Les éléments libériens sont parfois envahis par cette subs- tance. Dans un jeune faisceau ligneux, alors que les vaisseaux internes ont déjà ac- quis une forte paroi lignifiée, les ex- ternes conservent encore leur mem- brane cellulosique. Or, parmi les pre- miers, ceux qui sont envahis par la gomme présentent parfois une paroi épaissie à disposition feuilletée, grâce a la constitution de fentes à orientation parallèle à la surface. La paroi en question se colore vive- ment par le rouge de ruthénium, ce qui laisse supposer qu’elle est imprégnée de gomme. Cette substance existe souvent aussi dans les cellules voisines. Dans quelques cas, ces dernières présentent nettement des caractères de dégénéres- cence gommeuse : gonflement de cel- lules, épaississement de la membrane, avec réduction consécutive de la cavité. Par le jeu de cette dégénérescence peu- vent se former des lacunes au contact des vaisseaux, qui se trouvent ainsi iso- lés. Les éléments constituants du fais- ceau tendent donc à se séparer les uns des autres. Fréquemment les cellules du paren- chyme, qui entourent un vaisseau, res- tent cellulosiques, se gonflent et leur pa- roi fait hernie dans la cavité de ce der- nier. En même temps, leur membrane s’épaissit, tandis que le vaisseau se rem- plit de gomme. Par suite de la dégéné- rescence des cellules, il se forme peu à peu une lacune irrégulière. Des thylles se constituent dans les vaisseaux, en s’insinuant entre les élé- ments de la spirale. Ces cellules n’étant pas obligées de passer à travers un ori- fice étroit, ne présentent pas le col étran- glé, qui caractérise les thylles des vais- seaux ponctués. Ainsi, les faisceaux libéroligneux sont atteints d’une gommose accompagnée de Ihyllose. Des lacunes s’y constituent, soit par destruction des vaisseaux à pa- roi non lignifiée, soit par dégénéres- cence des cellules du parenchyme li- gneux situées au contact des faisceaux lignifiés. Par ces processus, les divers éléments des faisceaux sont séparés les uns des autres, grâce à la formation de la- cunes qui rompent leurs connexions, nussi des cavités peuvent-elles se creu- ser à la place de ceux-ci. Elles s’agran- dissent par la suite et des filaments my- céliens viennent souvent contribuer à la destruction des tissus. Il peut arriver qu’avant que le fais- ceau libéroligneux ait disparu, les cel- lules qui l’entourent s’hypertrophient et que leur paroi se, subérif'ie. Il s’agit sans doute là. d’une processus de réaction ci- catricielle. Lorsque sont atteintes des portions d’organes, où les faisceaux sont entou- rés d’un sclérenchyme fortement sclé- i fié, la désorganisation porte sur le pa- renchyme extrafasciculaire. Les fais- ceaux sont ainsi progressivement isolés les uns des autres, d’où l’aspect fibreux que présente le centre des figes malades 3.38 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N" 162 — Nov. 1919 Cause du « Baïoudh » . — L’agent de J a maladie n’a pu être découvert jus- qu'à ce jour. Mais nous avons acquis la certitude, par une étude minutieuse de chaque partie des arbres malades abat- tus devant nous, qu’aucun insecte ne peut être accusé de jouer un rôle pré- pondérant dans le dépérissement des Palmiers. Il est important de noter qu’en particulier les larves d 'Oryctes gryputt d’une pari, les Cochenilles (. Parlai oria blanchardi, Phcenicocem marlatti, etc.) d’autre part ne doivent pas être consi- dérées comme la cause du Baïoudh ; d’ailleurs lors de notre séjour, en mars et avril derniers, nous n’avons rencon- tré, malgré nos recherches, aucune es- pèce de Cochenilles sur les Dattiers de Figuig ou de Bou-Denib. L’élude approfondie au laboratoire des nombreux matériaux rapportés du Maroc, rendus défecteux par un trop long voyage, n’a pas permis de consta- ter la présence d’un champignon ou d’un microbe pathogène. Devant cette absence apparente d’un être vivant, agent du Baïoudh, nous nous sommes demandés si cette mala- die ne serait pas une sorte de misère physiologique, due principalement aux nombreuses irrigations annuelles et à l’absence à peu près complète d’engrais. Dans le but d’éclaircir ce point, nous avons fait analyser de nombreux échan- tillons de terre, prélevés dans les di- verses palmeraies de Figuig en des points atteints ou exempts de Baïoudh. Les résultats de ces recherches ne peu- venl, d’une manière générale, permellre d’autre conclusion que celle-ci : dans toutes les terres de l’oasis, on constate un excès considérable de calcaire vis-à- vis des autres éléments fertilisants, dont les proportions sont sensiblement celles données pour une terre franche. Il se- rait possible alors que le calcaire, dont la quantité s’accroît de jour en jour, sur- tout par les apports dus à l’eau d’ori- gine artésienne, annihile peu à peu les effets des autres éléments sur la végé- tation qui en souffrirait d’autant plus que les sujels seraient moins rustiques. Or, justement, ce sont les variétés de Palmiers les plus sélectionnées et par cela même les plus irriguées qui ont été les plus affectées par la maladie. Voici un classement que nous avons pu éta- blir des variétés préférées p&r les indi- gènes de Figuig, par ordre de sensibi- lité décroissante au Baïoudh : Khalife , la moins résistante, puis Afroukh, enlijent, Aghrass, Feggouss, Assiane et enfin Aziza, presque réfractaire. tt. LF, « DOUDAH », — Il reste à si- gnaler une affection des Dattiers qui pré- occupe moins les ksouriens que le Baïoudh, et à laquelle ces derniers at lui- huent une évolution tout à fait différen- te. Il s’agit du << Roudah » ou << Ver du Régime » (1). Les recherches au labo- ratoire paraissent au contraire établir une parenté étroite entre ces deux affec- tions. Il est à noter que la maladie du Régime existe non seulement dans les mûmes palmeraies que le Baïoudh, mais aussi dans celles des deux ksours El lïamman. 11 y aurait donc lieu de se demander si la maladie du Régime n’est pas un phase primaire du Baïoudh ou une forme spéciale de ce‘ dernier. En ef- fet, la (maladie du Régime semble mar- quer une préférence pour les Palmiers mâles, tandis que le Baïoudh se déve- loppe surtout sur les variétés qui don- nent les meilleurs fruits ; ce qui expli- que facilement l’aftilude des indigènes vis-à-vis de ces deux affections. Une élude ultérieure pourra seule préciser les relations enlre ces deux maladies. Caractères extérieurs de la « Maladie du Régime ». -- Un jeune régime, en- core enfermé dans sa spalhe et atteint par le Doudab est très facilement recon- naissable par la présence d’une zone médiane, égale au tiers environ de sa (l) Contrairement à ce que l’on pourrait oroire . par la désignation do la maladie, le terme. /)««- ililh n’implique pas pour les indigènes la pré- sence d’un Vers nu d’une larve d’insecte. N» <62 — Nov. 191!) JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 339 longueur qui a Taspect moisi très net. Cette région tranche parfaitement sur les deux extrémités par une teinte va- riant, sans doute suivant l’âge de la ma- ladie, du gris blanchâtre au jaune rou- geâtre, et qui est couverte en général d’une très légère couche de matière pul- vérulente blanche. Si on ouvre la spa- the, on constate que les brins du régime ont d’abord une couleur générale jau- nâtre (au lieu de blanche comme chez les régimes sains ); de plus, sur tout le long de la région correspondant à la zone malade de la spathe, les bains sont bruns ainsi que tous les jeunes bour- geons floraux. fies caractères microscopiques quoi- que très nets, n’ont pu être retrouvés chez les régimes des arbres atteints par le Baïoudh, tel que le comprennent les indigènes. Par contre, il existe un caractère qui, s’il n’est pas général, se retrouve pour- tant chez les arbres atteints par l’une ou l’autre de ces deux affections : ce sont des taches plus ou moins rougeâtres, encerclées par une bande légèrement plus foncée qui se présentent sur les larges pétioles des feuilles, fies zones sont souvent très brunes. Quand on coupe. la feuille, parallèlement à sa sur- face, la tache diminue peu à peu de dia- mètre et finit par disparaître ; elle pa- raît donc avoir une origine externe aux tissus. Observations micr scopiques. — L’é- lude des pédioelles ou brindilles du ré- gime atteint de lu maladie, montre que là encore on se trouve en présence de phénomènes de gommose, qui atteignent surtout les éléments vasculaires, 11 y a un brunissement consécutif des cel- .Iules du parenchyme,. Des lacunes fi- nissent par se creuser dans ce denier, de manière à isoler les faisceaux, fies al- térations se manifestent sans aucune cause parasitaire apparente. En effet, le champignon qui constitue le revêtement pulvérulent dont, il vient d’être question, paraît n’êfro qu’un sa- prophyte 'ÀOIUCUIjTURE TROPICALE N" 159 Mai 1919 DE INDISCHE MERCUUR (MERCURE INDIEN) Feuille coloniale hebdomadaire, le meilleur organe pour le commerce, l’agriculture, l’indus- trie et l’exploitation minière dans les Indes orien- tales et occidentales Java, Sumatra, Celèbes, Bornéo - Surinam et Curaçao,. DF INDISCHF. MERCUUR publié en hollandais; la langue courante de ces régions, est considéré comme le principal intermédiaire de tous ceux étant en relations avec les Indes néerlandaises ou désirant les créer dans les colonies. A"BON NEM EN1 ANNUEL: 25 Er. Union Postale AMSTERDAM J.-H. DE B 1SSY, éditeur. I TI-IE ndia Ruliber s (lutta Percha « * ni Electrical Trades Journal | BIMENSUELLE 37 & 38 Shoe Lane, Londres E. C. Abonnement 20 fr. comprenant tl numéros de la Revue el un Superbe Annnnire. Tropical Life Edited by HAROLD HAMEL SMITH Kdltorial and Publislnug Department : Oxford IIoum' ", S.i 9 1 . tirent Titehfield Street, Oxferd Street, Unduii W Subsoription, 10 - per annum, post. l'ree. SPECIMEN COPY ON RECEIPT OF TWO PENCE FOR POSTAGE Le CAOOTCHOOC et la GOTTA-PERCHA REVUE scientifique et industrielle OR riANE OFFICIEL DE I. INDUSTRIE DU CAOUTCHOUC K N FRANCE 49, rue des Vinaigriers, PARIS (ÎO') A drus* télégr. Di: A I.LK'-l'A Hl s Codes: Krançais-AZ, •> êrtiiinii — Western l'nion. A l> G, mil Edition. SUCCURSALES Marseille », rue Pavillon. I Jnlumnesbur*. Palace Uuil- i.nnilon K. G., 9». Aldringute | ding. $1 Oliidos (Brésil). New Vurt, ta tri.Westatih St | Majunga (Madagascar!. MÉDAILLES Itordraux 19U7 . Nogenl 19U7 . I Méd d'Or Paris Exp.Su. 1907 1 — Toulouse 1908. -1 — Fronen-nrit. 1908 1- Secrét.. cl. 99 . — Marseille 1909 1 - URAUO PRIX, Exposition Universelle Bruxelles 1910 Vire PrésU.iu dss Fin li n, de Csoulch ouc. Londres 1908*1 1911 AhüNNEMKS 1 Fiauc - 20 francs. F-trenger, 26 lixucs. Hruxidirs 1910 2 * 1 l’r.tCol.) liruxeTles 1910. 2 Med. d'Or Iluenos-Ayrestsiot Mid J'Arg. Douai 1910. . 1 I > i p I d'Hon. Ulerniout- l-'err.ind.lOlu. 1 — Francfort 1910. Durs Concours INDIA RUBBER WORLD Ü5 West 45tli Street, NEW-YORK l inan: y,î dollars Nfr.C UNum. cents (1 r. Ml) Grande Revue mensuelle du CAOUTCHOUC et de la GUTTA PERCHA EN ANGLAIS Commerce — Fabrication — Culture Avis aux Auteur» et Editeurs : |,ii Direction «lu Initia Hnhlno' \\ orltl dédira réunir t i an s mi bibliothèque tout ce qui se publie sur le caout- chouc et la gutla. en quelque langue que ce son j,; } 4 écrivant, mentionna le Journal d' Agriculture Tropicale. y RÉPERTOI RE I Entreprises Coloniales ( Troisième édition 1914 ) s O recueil, publié sous le patronage de ilJiiinn g s 1 ulnniiiir fr«ur; Plansichtor a “Va-et-Vient" Décortiqueur à Riz et Broyeur à Meules MAXIMUM DE RENDEMENT MINIMUM DE BRISURES Toutes Machines pour le traitement du Riz Indispensable pour le concassage et la mouture déboutés sortes de graines DISPOSITION POUR COMMANDE AU MOTEUR, PAR MANcGE OU A IBRAS Pétrin mécanique Catalogue, Devis, Projets sur demande «nu MiMiiwmiiHiMHMHWiiHin iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiitiiiiiiiiMiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiitiiiiMiiiiiiimiiiiuiiiiiiiiiiiuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiitiiuiiiiitiimtiiuiiitiiiiiitiiiinitmiic N" 159 — Mai 1919 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 133 la structure ilu pédoncule des fleurs do Li- 1 lacées. — In-4° carré, 3 p. Compté rendu de cembre 1918. [Dans cette note, Mme Gatin. veuve de notre regretté collègue et ami, qui a entrepris de continuer les'travaux commen- cés par son mari avant la guerre, montre que la structure du pédoncule, chez les Liliacées, diffère d’un genre à l’autre, et, dans un même genre, d’une espèce h l'autre. 11 en résulte un moyen de détermination des genres et des espèces, les caractères sur lesquels on peut se baser étant principalement le nombre de faisceaux constituant le système fasciculaire du pédoncule, — le groupement de ces fais- ceaux, — leurs dimensions transversales, leur situation par rapport à la moelle, — la forme des faisceaux et le rapport entre les éléments vasculaires et le liber.] 2915. Mumford {Herbert W.) cl llnll Louis D.) : Les facteurs économiques de la production du bétail aux Etats-Unis. — Bul- letin de l’University of Illinois Agrieultural Experiment, Station, septembre 1913. [Dans ce travail très important et documenté, les auteurs étudient les facteurs économiques qui ont influencé la production bovine des Etats-Unis de 1870 à 1910. Nous ne pouvons que résumer les conclusions essentielles auxquelles ils ont abouti après une élude qui porte sur toutes les conditions de l’éle- vage, la nourriture, l’aménagement des fermes, etc. La production bovine en Amé- rique se partage en deux périodes qui peu- vent être dénommées : « Première histoire » et a Récent développement ». Celte divi- sion est basée sur l’emploi des navires fri- gorifiques pour le transport do la viande. Les troupeaux furent d’abord produits vers le commencement du xix" siècle dans l’Etat de l'Ohio et emmenés à travers le pays pour être vendus à Baltimore. L’accroissement des demandes conduisit à une extension gra- duelle, de l’industrie animale dans la vallée du Mississipi, malgré le ralentissement causé par la guerre civile. L’extension des voies ferrées, l’invention des wagons frigorifiques, l’usage de l’étain pour la soudure des boîtes de conserves favorisèrent considérablement la production bovine, ainsi que l’abatage des animaux et le transport des viandes. Les statistiques montrent que le nombre de têtes de bétail dans les fermes et herbages des Etats-Unis est passé de 20 millions en 1807 à 08 millions en 1900. Mais, durant les dix dernières années écoulées, le faux de l'aug- mentation a diminué rapidement, et la der- nière partie de celte décade accuse une diminution sensible du nombre. En compa- rant les rapports entre la population hu- maine et la population animale, on trouve que la proportion du bétail à la population est seulement 75 0/0 en 1910 contre 84 0/0 en 1890. Cela tient à l’augmentation rapide de la population humaine en même temps qu’à la diminution de la vitesse d'accrois- sement de l’effectif bovin. Le recensement du bétail par âge, sexe et valeur, indique, entre autres faits, que 00 0/0 des vaches en âge de reproduire sont exploitées comme bêtes laitières. En considérant la répartition géo- graphique du bétail aux Etats-Unis, on ap- prend que les deux tiers de la population bovine sont à l'ouest, tandis que les deux tiers de la population humaine sont localisés à l’est de la rive du Mississipi. Les marchés aux bestiaux se développent en même temps que l’élevage ; témoins les grands marchés de Chicago et de plusieurs villes de l’Ouest, en face de la diminution de ceux de plu- sieurs cités de l’Est. Ces grands marchés jouent un rôle économique primordial, puis- que des statistiques dignes de foi, remon- tant à 1903, indiquent que seulement la moi- tié des 13 millions de tètes de bétail vendus pour la boucherie cette même année fut abattue dans les grands marchés centraux. Des causes diverses ont empêché les Etats du Sud d'exercer une influence décisive sur l'indu-drie bovine ; cette dernière marque cependant, depuis quelque temps, une ten- dance à se développer que favorisent les con- ditions > naturelles du milieu et surtout la nécessité d’un changement dans le mode d’exploitation du sol. P. D.] 2916. Curry ( H. K.) et Smith T. (>.' : The fertiliser inspection for 1913. — In-8" de 12 imges. Bulletin n" 167, Départ, of Clie- mistry. New Hampshire Agrieultural Expe- riment Station. Durham 1913. [Les auteurs donnent dans celle brochure les analyses d’un grand nombre d’engrais effectuées au cours do l’année 1913, au point de vue de leur teneur en éléments fertilisants totaux ou assimilables : azote, acide phosphorique, potasse. Ces documents pourront rendre ser- vice aux agriculteurs de la région qui pour- ront y trouver, d’après la marque d’un en- grais donné, des renseignements sur sa va- leur. — A. IL] 2917. Troup (71. S.) : A note on I lie causes and effeets of the Drought of 1907 et 1908, on the Sa! forests of the United Provinces. - In-6”, I 7 pages, 3 pl. Publié comme Ko- resl Bulletin n’’ 22, Department of Agricul- ture of India. Calcutta 1913. [La sécheresse prolongée qui a sévi pendant les deux années ei-desus a été extrêmement préjudiciable à certaines essences, et en particulier au Sol Sliorea robusta), dont des massifs entiers ont été détruits. L’auteur recherche quelles sont les causes exactes de cette destruction, et en trouve une dans le développement par- ticulier du système radiculaire, plus affecté par le dessèchement des couches superfi- cielles et par 1’abaissrment du plan d’eau. A cette destruction viennent s’ajouter d’autres Voir la suite page 135 134 !V" 1 59 — Mai 1919 i rouRNAf, H A(iiticiii;rr iik tropicale PUBLICATIONS OU DfP T D'AGRICULTURE DES ANTILLES BRITANNIQUES p.irais&anl en anglais, nous Ih 9 8 0 S - Kurope . . £ 013 0 I l.r numéro, «cul 50 cts. 01 1 s. 2 il. E E L’aimée complète . $ 5 00 = Editeur : Henry N RIDLEY = Director of Volanic Gardons. — SlNGAPORi: § 5 — C IIINIIIIIIIIIIIIIIHIIHKWIHnillllllllinillllllHIMIIIIIIIIHMIIIIIIIIHIIIIIIIIIIIIIIIIIIUIIIimilMCÎ CMiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiuiiiiiiiiniuiiiiiiiiiii y ( A ceux qui s’intéressent à Cuba ( •• T II H C I lt A II li V I 1: IV psi Ir poni|)le midii immsoel des affaires poli- f liques, poiivei'iiemnitalrs, omnmemnles, agricoles et gén rides de l'Ile de Cirlni. 5 ( ','cst 1111 recueil de Ion I ee qui s'éprit fl se dit sur I .11 Iju. = I “T lit; CUBA II li Vll-tw " ii.nlieiit chaque g g mois un ré- mué' îles nrlii'lcs .nr failiH publés = = dans 1rs journaux des lîl.ds-l nis, ainsi que <|rs i 1 contri buttons originales écrites spécialement pour 1 § celle Heviie, des partes géographiques précieuses s et des gravures intéressantes. H Abonnement* : En au. $ 1, franco île porl. g Adresse : ‘ ' The Cuba Rcv.cw ami Bulletin ” 82 92, Beavcr Street, NEW YORK § gtniiiiiiiiiiiiiimiitiiitiittiiitiiiiiiiiiiiimiiiiiitiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiitiiiiiitiiitiiiiiiiiiinici LA SUCRERIE Indigène et Coloniale 29, rue de Londres, 29 - PARIS ( 9 e ) ■ KEVl'K III HimM VIIAIIt, de Technologie, Commerce et Économie politique ORGANE DES INTERETS DE LA SUCRERIE ET DE LA DISTILLERIE Parait le Mardi de chaque Semaine ABONNEMENTS. - Km ne“, Colonies frum;.. Belgique 25 fr Autres Pays 28 » On s’abonne dans tous. les bureaux Ue poste Tous les envois d'arpent doivent cire faits il l'ordre de NI Em. LÉGIER N“ 159 Mai 1919 JOURNAL IV AGRICULTURE TROPICALE 135 inconvénients consécutifs à la sécheresse : plus grands dangers d'incendie, par suite de la présence d’un grand nombre d’arbres secs sur pied ; multiplication des insectes et dan- gers de la gelée survenant dans une sem- blable forêt. Il recommande l'introduction en mélange d’essences connues pour leur ré- sistance à la sécheresse, tant dans la futaie ipie comme sous-bois. — F. M,] 2918. Bulletin des Caoutchoucs. Bul- letin de l’Institut Colonial de Marseille, n" 2, Paris 1919. — [L’Institut colonial de Marseille, dont l’activité est remarquable et dont le Bulletin « les Cahiers coloniaux » paraissait très utilement depuis quelques mois, commence la publication d’études sur le caoutchouc. Le n" 2 contient une com- plète et très intéressante étude sur le déchi- quetage des caoutchoucs africains, par M. G. A’an Peli, chef du service de la section des caoutchoucs de l'institut colonial. Plusieurs autres articles étudient la question des caoutchoucs des colonies françaises d’Afri- que à différents points de vue.] 2919. Jaarkoek van h et Départe nient ran l.nndliouic Nijverheid en Handel. — ln-8", 303 pages, nombr. PI, hors texte. Batavia 1913. [Nous avons déjà signalé, dans l'ana- lyse du rapport de 1912, qu’une transforma- tion de quelque importance avait été intro- duite dans ces superbes publications, en ce sens que la dernière que nous avons passée eu revue donnait plus d’importance à l’or- ganisation des laboratoires de nie. La même tendance se retrouve clans le rapport de 1912 'qui esl de plus eu plus un rapport adminis- tratif. Comme le précédent, il énonce les di- vers services et les laboratoires organisés par le Département de l'Agriculture, et four- nil sur leur fonctionnement administratif des renseignements auxquels nous préférions ceux, purement techniques, qui dominaient dans les anciens rapports annuels. Nous voyons cette année occuper une place plus importante aux institutions d'enseignement indigène, dont nous reconnaissons, du reste, toute l'utilité. Les entreprises gouvernemen- tales dis caoutchouc et de la quinine qui, précédemment, remplissaient de longues pages, sopt plus réduites cette fois, et ce sont surtout des statistiques de production et de dépenses, des rendements, qui tiennent la plus grande place ; nous ne voulons d’ail- leurs pas dire que cela n'offre pas d’ intérêt, mais nous regrettons un peu les indications d'ordre cultural qui étaient autrefois com- plaisamment détaillées. Gela doit tenir au changement d’orientation des publications de Buiteny.org ; le rapport annuel devant éviter de faire double emploi avec les publications périodiques, doit nécessairement se canton- ner du côté administratif. La fin du volume, qui a trait à l'organisai ion vétérinaire et sootech nique, présente un intérêt indénia- ble ; les installations permettant l’étude rai- sonnée de certaines maladies contagieuses, et en particulier les maladies à trypano- somes, sont remarquables, et on peut en espérer des résultats intéressants pour tous les éleveurs], 2920. Froggatt Walter IV.) : White Ants. - 46 pages. — Farinera’ Bulletin, n" 60. Départ, of Agricult, N. S. Wales. — Sydney, nov. 1913. — [Ce mémoire, fort, intéressant, constitue en quelque sorte une monographie des espèces de termites signalées jusqu’à ce jour en Australie. Ges insectes sont d’une .importance considérable au point de vue économique pour le continent australien,' 'où 34 espèces sont signalées. D’ailleurs, de nom- breuses plmtos montrent le grand nombre de termitières géantes que l’on peut rencon- trer dans certaines régions. L’auteur, qui s’occupe depuis longtemps de la question, donne dans les premières' pages des indica- tions très intéressantes sur les termites pré- historiques, sur la distribution géographi- que, générale, puis en Australasie, du groupe. Des détails sont fournis sur la cons- fil, ufloti des termitières ; puis M. Froggatt passe à l’étude des caractères généraux et de la place que doivent, occuper res insectes dans la classification. Les diverses sous-l’a- milles des Tenu ilidne son! passées en revue, ainsi que leurs représentants en Australasie. Enfin, les dernières pages sont consacrées aux moyens de lutte contre ces insectes. Cette brochure esl d’un grand intérêt non seulement au point de vue scientifique, mais surtout au point de vue pratique pour les colonies, qui ont à souffrir des méfaits sou- vent considérables de ces ravageurs. L’émi- nent « Government Entomologist » déclare qu’il n’y a pas d’insectes, à la surface de la terre, plus nuisibles à l’industrie de l’homme, que les termites, qui sont relati- vement difficiles à détruire par suite de leur grand nombre et de leur vie souterraine.] 2921. Lipman (Chas. B.) : Green manuring in California. — ln-8°, 3 pages. Circulaire n" 1 10 du College of Agriculture, Agricultu- ral Experiment Station ; University of Cali- fornia. Berkeley, 1913. [Cette circulaire con- cerne l’emploi des engrais verts en Califor- nie ; elle indique les principales plantes pou- vant être employées dans ce but, les détails relati/s à leur semaille, à leur récolte, et les précautions à observer dans leur emploi. C’est là un bon exemple à suivre. — A. IL] 136 Mai 1919 Journal tv agriculture tropicale n° 159 LABORATOIRES BAUDRY 68, 'Boulevard Malesherbes, PARIS La Reminéralisation assurée par l'Avaoi «si on reconstituant de premier urdrfc un remlnerülhnini puissant Convient â tua» les débilité» oui convéimuen II aux surmenés mi K ttfvmses de. MODE O' EMPLOI Un peut ytiit a Ihju*ut 1 ta fin de chaque rapat LE RECALCINOL BAUDRY physiologique. — La dose est de 2 à 6 com LAVENOL BAUDRY Vin exquis à base de silice et de sels de chaux assimilables Lu recalcilicalion de l’organisme est lu meilleure méthode thérapeutique utilisée au- jourd'hui. Le principe n’en est pas discutable, et grâce à elle, on observe presque toujours une amélioration générale et locale. Mais pour que celte médication donne le maximum de résultats cliniques, il faut qu’elle réalise deux conditions essentielles : 1“ L’utilisation de la silice et des sels de chaux assimilables, c’est-à-dire organiques ; 8» Une lixation rapide et totale de ce, s sels sur les tissus. L ij» | répond à ces conditions et MVenOI sm) emploi quotidien est recommandé dans tous les cas de rachitisme, scrofule, tuberculose, neurasthénie, gros- sesse, croissance, déchéance organique, fatigues occasionnées par un séjour pro- longé aux colonies. se vend en boite de 60 comprimés et. s’emploie également dans tous les cas où l'organisme se trouve en élal de déchéance vitale ou de misère primés par jour. Triturateur breveté Baudry Les actions obtenues avec ce triturateur sont telles que la matière est triturée, broyée, mélangée, retournée, dans toutes ses parties et l’on peut être assuré d’un mélange beaucoup plus parfait que le mélange fait à la main par l'opérateur le plus expérimenté et cela dans le temps le plus restreint qu’il soit possible d’obtenir ! Ces avantages sont le résultat de tous les mouvements introduits dans cette machine, lesquels fonctionnent tous ensemble et conti- nuellement pendant toute la durée de l’opération. C.es mouvemenl» sont les suivants : 1" Rotation du mortier de droite à gauche ; 2" Rotation du pilon de gauche à droite ; 3“ Rotation du pilon sur lui-même ; V Mélange par la spatule du pilon ; 5’ Mélange par la spatule du mortier. A la main il n’est possible d’obtenir qjie 2 mouvements à Ut fois. Ce Triturateur est appelé à rendre à l'industrie les plus grands services. Pour tous renseignements s’adresser : Laboratoires BAUDRY 68, 'Boulevard Malesherbes, 68 PARIS s aiNmmmii(iiimmmmiimiiMimmmiuiiuiimnmmmimiiiiiaHiiiiiimuii!mimimm iiuiumiuiimHiHiutuimMKUiiMinNHnmiHMiiitimimiiifiinniiiiiiiHiiMMmiHiiiuHiiiiiHiiiiHiiiiiiiniuiw N° 160 — Juillet 1919 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 137 BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Tout livre, brochure ou tirage à part, envoyé à la Rédaction, sera annoncé à cette place, à moins qu il ne le soit dans le corps du numéro. Les ouvrages dont les titres sont précédés d un astérisque seront repris en détail dans le texte. Prière d'envoyer deux exem- plaires de chaque publication. 2922. Howard, Shinn {Ch. A.). — An éco- nomie study of acacias. In-8°, 38 pages, 11 planches. Bulletin n” 9 du Foresl Ser- vice, U. S. Department of Agriculture. Washington 1913. [Etude spéciale des prin- cipaux genres d’acacias, éditée en raison de l’importance de ce genre tant comme bois que comme producteur de tanin, et aussi de la facilité avec laquelle il prospère dans les sols sableux ou semi-désertiques de certaines parties des Etats-Unis. Sur les 450 espèces connues, à peine 75 ont une valeur économique valant ('l’être signalée, et sur ce nombre à peine 50 sont couramment cultivées. L’auteur étudie d’abord les ca- ractéristiques des divers acacias, leurs exi- gences de sol et de climat, la valeur de leur bois et les maladies ou ennemis aux attaques desquels ils sont sujets. Puis, passant aux usages économiques de l’acacia, il examine successivement les espèces propres à la fixa- tion des dunes (A. leiophylla, A. decurrens et A. melanoxylon ) , à la production d'écorce tannifère (A. pienanthü, A. decurrens , A. me- lanoxylon, A. salignu, .4. mollis s ima), et à la production du bois ; dans ce groupe, une dizaine d’espèces ont retenu l'attention de l’auteur. 11 signale ensuite les usages divers de certains acacias, tels que fourrage, abris, brise-vents, et aussi la production de cer- taines gommes, de parfums, teintures, etc. Il termine par quelques indications sur la plantation, qui peut être faite soit en place, soit en’ pépinières, ce dernier mode étant ■considéré comme trop coûteux par les fores- tiers, qui s’en tiennent au premier moyen.] 2923. Heyim {K.) : De nuttige planten van Nederlandsch-Jndie. — In-8‘. 250 pfages, t' r volume. Publié par le Departement van Landbouw, Nijverheid en Handel. Batavia 1913. [Ce premier volume comprend, clas- sées par familles, un grand nombre de plantes appartenant principalement aux monocotylédones et aux dicotylédones gym- nospermes. Nous y trouvons, en particulier, un grand nombre de palmiers. Pour chaque plante, nous trouvons le nom scientifique et ses synonymes, les noms locaux, et une des- cription de la plante. Lorsqu’elle se trouve représentée au Musée botanique de Buiten- zorg, mention en est faite, avec report au numéro de l’échantillon correspondant.] 2924. Ceylon Agrinnltural Society. — Year- book 1919-1920. In-16“, 148 p., 1 carte. Co- lombo 1919. [C’est un aide-mémoire, bien présenté, qui. après les quelques renseigne- ments indispensables sur l’île, parle des di- verses cultures qui peuvent y être entrepri- ses, en insistant sur les cultures potagères ; pour les autres, il donne sur fla préparation des produits, des notions forcément un peu sommaires, qu'on ne s’attendrait pas à trou- ver dans un guide aussi résumé. Nqtons au passage deux chapitres bien anglais, l’un sur les règles générales qui doivent présider à l’organisation d’une école de jardinage, l’au- tre ayant trait à l’organisation des exposi- tions. La carte en couleurs est complète et bien présentée. — F. M.] 2925. Mayné {11. : Insectes et autres ani- maux attaquant le, Cacaoyer au Congo belge. — 80 liages, 5 pl., Ministère des Colonies, Belgique, n” 3, Londres 1917. — [Cette bro- chure l'ail partie de la collection d’ « Etudes de Biologie agricole » dont les volumes pré- cédents (n“ 1 et 2) avaient été consacrés aux Tiques et aux Glossines du Congo belge. Les ennemis du Cacaoyer sont déjà très nom- breux et R. Mayné, après avoir donné la des- cription de chacun et sa biologie, indique les^ moyens de destruction toutes les fois que cela est possible. Il considère successivement chaque partie de la plante ei, passe en revue les parasites qui l'affectent. Nous ne pou- vons donner ici la liste de ces derniers qui comprend près d’une centaine d’espèces. Di- sons seulement que les insectes les plus nui- sibles au Cacaoyer a,u Congo sont les pro- ducteurs de chancres, classés tous dans les hémiptères (punaises). Le plus commun est certainement le Sahlbergella singularis Hag.l. que R. Mayné étudie d’une façon Irès complète. Par contre VHelopeltis Bergrothi, Reut. si nuisible dans les autres colonies, a’ jusqu’à maintenant une importance .secon- daire au Congo. En résumé nos colons trouveront dans cet ouvrage un guide précieux pour déterminer les parasites de leurs plantations de Ca- caoyers, nu tout au moins pour détruire c.es insectes d’après les dégâts observés. Do nombreux schémas et des planches très clai- res illustrent fort ulilementle texte; — P. V.] 138 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N« 160 — Juillet 1919 MOUVEMENT DES PERIODIQUES • Sans avoir la prétention de passer en revue tout ce qui sè publie d’intéressant dans la Presse Coloniale Française et Etrangère, nous nous efforcerons de donner à cette place un aperçu des principaux articles récemment j»rus chez nos confrères. Etant donné l'accueil favorable fait par nos lecteurs à cette idée, nous comptons développer consi- dérablement cette rubrique dans nos prochains numéros, de façon à arriver à donner ici, aux coloniaux, une vue d’ensemble sur la littérature qu’ils ont intérêt à connaître. (N. D. L. R.) Bulletin Agricole de l’Institut Scientifique de Saigon. — N° 5. Mai 1919. Le Pommier à cidre des hauts-plateaux de l’Indochine. Les transformations bactériennes dans le latex d’Hévéa. ’ | Une nouvelle variété de Palmier Elæis. ! ■f Bulletin Economique de l’Indochine. Hanoï. — N° 134. Janvier, février 1919. ■ Note au sujet du Nuoo-Man condensé. Note sur les chenilles perforantes du riz. Le coton en Chine. * Colonies et Marine. Paris. — N° 5. 1" juin 1919. Le mandat colonial dos nations et l’administration française. Les Nouvelles-Hébrides, La mise en valeur de la Guyane Française. Colonies et Marine . Paris. — N° 6. 1 er juillet 1919. L’hygiène aux Colonies. Journal of Agricultural Research. Washington. Vol. xvii. — 15 mai 1919. Influence des conditions du sol sur le« rootrot » du tabac. Tropical Agriculturist. Peradeniya (Ceylan). — N° 5. Mai 1919. Etude sur le riz en Assam. Le café en Uganda. L’industrie du sucre en Egypte. Le défrichement par les explosifs. Tropical Agriculturist. Peradeniya (Ceylan). - — N° 6 juin 1919. Approvisionnement de paddy de semence. La patate douce. La production du tapioca aux Indes Néerlandaises. Les Intérêts Economiques. Lyon. 27 juillet 1919. Nos forêts coloniales à l’aide de la Métropole. ■ü N» 160 — Juillet 1919 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 139 2926. Pearson ( R.-S .) : Note on utilization of Bamboo for the manufacture of paper - pulp. — In-S°, 121 pages. Plusieurs tableaux, deux cartes hors texte. Calcutta, Indian Fo- rests Records, Vol. IV, Part. V. 1913. [M. Pearson reprend dans cette étude la question depuis longtemps discutée, de sa- voir si l’on peut économiquement fabriquer du papier avec la pâte de bambou ; il résoud tout au moins la question au point de vue technique, en nous présentant le résultat de ses études imprimé sur du papier de bam- bou ( Bambusa polymorpha) . Il examine la question tout à fait rationnellement, recher- chant d’abord dans quelles conditions un moulin à papier peut fonctionner au point de vue de son approvisionnement, et il dé- termine le prix maximum auquel doit reve- nir le bambou pour que l’usine travaille avec bénéfice. Puis il passe à la végétation des bambous et aux conditions générales de leur culture, chiffrant leur rendement, vert et sec, le poids des entreuœuds par rapport au poids total, la révolution qui doit être adop- tée pour leur exploitation méthodique, enfin le prix de revient et le rapport financier d’une plantation. Ces divers points établis, il étudie la fabrication du papier dans le bdt de savoir jusqu’à quel point le bambou peut y être incorporé. Enumérant enfin les di- verses régions dans • lesquelles le .bambou peut être cultivé, il y suppute le prix des réactifs nécessaires à la fabrication du com- bustible, les moyens de transport, et dresse un devis de l'usine. 11 ne conclut pas, mais il procure à chacun les moyens de calculer lui-même le plus ou moins de succès do l’entreprise qu’il envisage, estimant proba- blement qu’il est difficile de généraliser, trop d’éléments variables entrant en ligne de compte pour l’obtention des données finales. Sage conclusion, que nombre d’auteurs de- vraient adopter. On peut souvent déterminer quels sont les éléments qui doivent entrer en ligne de compte, sans pouvoir les grou- per pour en tirer une conclusion générale.] 2927. Gourley {J. H.) : The elfects of fer- tilizers in a cultivated orchard. — In-8" de 52 pages, 10 photos, Bulletin n” 108, New Hampshire Agricultural Exportaient Station. Durham, 1914. [L’auteur, par des expé- riences très soignées, a recherché l'effet pro- duit par les engrais sur les rendements de terrains cultivés en venger. Les résultats moyens obtenus pendant cinq années sur des parcelles maintenues en culture ordinaire et sur des parcelles analogues, mais fertilisées, ne montrent pas, en faveur do ces dernières, d augmentation, ou tout au moins une aug- mentation de croissance correspondant à l’emploi des engrais. Dans ces sols, c’est sim- plement par un bon système de culture que l’on peut espérer améliorer les rendements.] 2928. — Benskin (L.) et Rodyer (A.) : A note on Thitsi, with spécial reference to the oleo-resin obtaiued from it. In-8° 31 pa- ges* 4 pl., 1 carie. Bulletin n“ 3. Vol. VI. Indian Fores t Records. Calcutta 1917. Prix 1/9 d. — [Le thitsi, Melanorrhoea usi- tata, est une diptérocarpée très répandue dans la zone forestière sèche du Burmah, où il donne lieu à une exploitation importante de l’oléo-résine qu’il secrète. Cette oléo-ré- sine est largement employée pour laquer des objets, dont les principaux sont faits en bambous tressés. L’auteur donne des ren- seiguements sur le rendement approximatif des arbres, dont la saignée ne paraît pas de- mander de soins particuliers. Les résines obtenues sont employées soit pures, soit en mélange et donnent une laque très dure ré- sistant à l’action des acides, de l’eau, et op- posant aux ravages des insectes un obstacle tout à fait sérieux. L’emploi varie suivant les régions et, dans tous les cas constitue le seul moyen d’existence d’une importante po- pulation. — ■ F. M.] 2929. Rühler (F. A.) et Lastick {J. J.) : Pil- iers and F il ter Presses. In-8®, 184 p. 327 flg. Londres, Norman Rodjer, édit. 1914. [Comme dans un précédent ouvrage sur le séchage et tes séchoirs, que nous avons analysé ici, le terme de liltration esL pris dans son sens le plus large, et signifie séparation des liquides des matières solides avec lesquelles elles sont mélangées. Nous verrons donc dans la des- cription dep filtres celle des filtres propre- ment dits, des appareils de décantation, des épurateurs chimiques, etc. Les filtres sont classés d’après la nature de la matière fil- trante et sa disposition, depuis le filtre à sable à grande capacité employé pour l’ali- mentation en eau des grandes villes, jusqu’au Ultra-presse de sucrerie. Les pressoirs et presses à huiles sont, décrits, mais très som- mairement en ce qui concerne les premiers. A noter que les appareils accessoires des filtres sont décrits avec le même soin que ceux-ci, et le même luxe de gravures. Un chapitre spécial est consacré à la filtration en sucrerie, malgré le copieux chapitre d’abord consacré aux appareils à. pression et à tissu filtrant; l’étude comporte d’abord une courte notice sur la théorie de la filtra- tion, la laçon dont le sucre se comporte au cours de cette opération, puis la description des principaux types de filtres-presses et de leurs appareils accessoires. La dernière par- tie du livre est consacrée à l’examen som- maire des brevets pris en matière de tiltra- tion, et qui ne paraissent pas avoir reçu jusqu ici la sanction d’une longue pratique. L’ouvrage est présenté sous une forme et avec un luxe de dessins qui font honneur à la fois à la documentation de l’auteur et à la libéralité des éditeurs. — F. M.] Voir ht Kuitf» naers* tAZ 1111*11 140 .ÏOÜRNAL ÏTAGRICÜLTÜRE TROPICALE N" 160 — Juillet 1919 Consultez et Utilisez les Services Techniques & Commerciaux du Journal cl’ Agriculture Tropicale i° Services techniques : Nous nous chargeons de faire exécuter, par des spécialistes judicieusement choisis, jj offrant les meilleures garanties de compétence, et cependant à des prix raisonnables: 1 Toutes études agricoles, technologiques, industrielles, touchant l’exploitation des jj colonies et pays chauds; Toutes déterminations scientifiques de plantes, cryptogames, insectes, produits jj animaux et végétaux; Toutes analyses chimiques de terres, engrais, minéraux, produits et sous-produits jj des exploitations coloniales. N. B. — Prière de bien spécifier le but principal de l’étude ou de l’analyse | demandée et d’envoyer des échantillons bien emballés et copieux, pour compenser jj les risques d’avaries en cours de transport. Faire tous les envois franco de port. 2 ° Service de Librairie : Nous nous chargeons de procurer au prix marqué, port en sus, tous les jj ouvrages analysés dans notre « Bulletin Bibliographique », ainsi que tout ouvrage 1 scientifique, commercial ou financier publié en Europe. Nous nous chargeons d’établir la bibliographie complète de tout ce qui existe jj sur un sujet donné, et de fournir des traductions des articles en langue étrangère jj publiés par nos confrères. (Conditions à débattre pour les traductions, et dans le cas où des recherches 8 bibliographiques longues et minutieuses seraient nécessaires.) 3° Service de Renseignements : Nous nous chargeons de fournir sur toutes questions commerciales et financières 3 concernant les entreprises coloniales, tous renseignements, rapports et dossiers, en j dehors de tout esprit de publicité et en nous appuyant sur des faits précis et des j documents indiscutables. ! 4 ° Service Juridique : ! Un service de consultations juridiques, placé sous le contrôle d’un des Maîtres j du barreau parisien, Avocat au Conseil d’Etat et à la Cour de Cassation, a été j chargé de l'étude de toutes les questions d’ordre juridique intéressant les colonies, ■ B et donnera à nos abonnés toutes consultations, principalement sur les questions de législation de la main-d’œuvre, transports maritimes, droit commercial et international. I lllilWIIWIII!ll!llllll!lll!l!lll N° 100 Juillet 1010 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 141 Machine “FAURE NT à défibrer CHANVRE DE MANILLE. RAMIE, rtc. Capacité homologuée par le Jury à l’Exposition de SOERAJ1AIA 1911, où la Machine a remporté un DIPLOME D'HONNEUR : 125 kilogs de ire sèche par 9 heures (PERSONNEL EMPLOYÉ : 2 INDIGENES) A. FAURE & C IE - LIMOGES Ingénieurs des Arts et Manufactures — Constructeurs 142 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 160 — Juillet 1919 R. M. S. P. TO SOUTH AMERICA WEST INDIES S P A I N PORTUGAL PANAMA- BERMUDA CANADA CENTRAL AMERICA GIBRALTAR MOROCCO ATLANTIC IS. EGYPT STRAITS CHINA JAPAN &c THE ROYAL MAIL STEAM RACKET O LONDON 18 MOORGATE STREET EC PARIS : 12, Boulevard des Capucines PICHOT, DE GASQUET, RENNEÇON - IG, R. Beauvau - MARSEILLE Télégrammes : MESIRAK, Codes ABC, Lieber’s, etc. IMPORTAT! 1RS - EXPORTATEURS - CONSIGNATIONS - AVANCES SUR CONSIGNATIONS N. B. - l.a Maison publie périodiquement une revue du Marché des Produits Coloniaux qui est adressée sur demande, CORRESPONDANCE SOLLICITÉE E3II | "IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII|IIIIIII||I||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||| llllllllllllllllllllillllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllMIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIItlIllllim ASA LEES & C° L TD Soho Iron Works, OLDHAM (Angleterre) GINS s pour toutes sortes de Cotons j ÈGRENEUSES A SCIES perfectionnées 1 à /6, 20, ]o, 40, 50, 60 ou 70 scies, ajt choix. ) Roller-Gfns de Macarthy S à rouleaux, à bras ou à moteur SINGLE-ACTION MÀCAKTHY OIN INTFR^v POUR U II 1 1 CDICC dépouillent la graine de coton du 1 LUI I UIU ruun nUILCniuO tant du duvet. (Bâtis métalliques.) = La Maison construit également toutes Machines pour préparer, peigner, filer et g doubler cotons, laines & filés. x == Eiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii minimum!: N° 160 — Juillet 1919 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 14 3 niiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiç V. RICODEAU & C'i 7, Rue Colbert, 7 MARSEILLE (FRANCE) 1 IMPORTATION -COMMISSION -EXPORTATION I | Graines oléagineuses — Manioc I | Cuirs — Peaux — Soies de Porcs I | Cheveux — Fibres — Kapock | | Caoutchouc — Nacres — Bois, etc. I Illllllllllllllllll mu niiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiitiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii y | A EVOLUÇAO AGRICOLA 1 Revue mensuelle d'Agrieulture | Abonnements (Un An) Union postale : 20 francs 1 Notes économiques sur le Brésil. Cours de g Bourse, Change, Halles et Marchés. Statis- tiques et Informations commerciales et g industrielles. Travaux publics, etc. = 2.000 exemplaires sont distribués chaque j§ mois, gratuitement, aux planteurs, aux industriels, au haut commerce. L ’Evaluçno s Agricole offre, par suite, toutes garanties g g aux maisons disposées à faire de la publi- :: :: :: cité au Brésil :: :: :: :: g 1 Pour abonnements et annonces, s'adresser a ». Georges = = LION, Directeur-Proprietaire, Caixa 425, SAO PAULO (Brésil). g uni DE IN DISC HE MERCUUR (MERCURE INDIEN) Feuille coloniale hebdomadaire, te meilleur organe pour le commerce, l’agriculture, l’indus- trie et l’exploitation minière dans les Indes orien- tales et occidentales (Java, Sumatra, Célèbes, Bornéo — Surinam et Curaçao). DE INDISCHE MERCUUR publiéen hollandais, la langue courante de ces régions, est considéré comme le principal intermédiaire de tous ceux étant en relations avec les Indes néerlandaises ou désirant les e.réer dans les colonies. ABONNEMENT ANNUEL i 25 Fr. (Union Postale) AMSTERDAM. J. -H. DE BUSSY, éditeur. INDIA RUBBER WORLD 25 West 45th Street, NEW-YORK Vnan: 3,5 dcllars( ISIr.). Le Nu tu. 35 cents (1 r. SU) Grande Revue mensuelle du CAOUTCHOUC et de la GUTTA-PERCHA EN ANGLAIS Commeroe — Fabrication — Culture Avis aux Auteurs et Editeurs : La Direction du India Rubber World désire réunir dans sa bibliothèque tout ce qui se publie sur le caout- chouc et la gutta, en quelque langue que ce soit. En écrivant, mentionnez le Journal d' Agriculture Tropicale. THE ndia Rubber & Gutta Percha ** and Electrical Mes Journal ■BIMENSUELLE 37 & 38 Shoe Lane, Londres E. C. Abonnement 20 fr. comprenanl 6 numéros de la Revue et un Superbe Annuaire. Tropical Life Edited by HAROLD HAMEL SMITH Editorial and Publishing Department: “Oxford llouse”, 83-91 , lire, il Titciificlil Street, Oxford Street, London, W Subscription, 10 = per annurn, post free. SPECIMEN COPY ON RECEIPT OF TWO PENCE FOR POSTAGE y i>iiitiiNiiiiiiiinniiiiitiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii!iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii£i RÉPERTOIRE ï Entreprises Coloniales I Troisième édition ( 1914 ) s Ce recueil, publié sous le patronage de l ’ Union || |j ('olonièilii l'mnçftisa, contient les renseignements = = Ins plus utiles à connaître sur les entreprises de g H toute espèce établies dans les Colonies françaises. Ü = Son but est de provoquer et de faciliter les rela- = H lions d'affîiires entre les maisons de commerce ou g = entreprises de la Métropole et celles des Colonies g j§ en leur faisant connaître réciproquement leurs s Ë produits , C’est un guide sûr* exact et précis, S = indispensable à tous ceux qui désirent étendre g = leurs relations aux Colonies, § Un volume lie l Ï00 pape*. frunro Sfr. 00. I | Administration, 17, rue d’Anjou, PARIS 1 ClIllllllllllllllllllllllillllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllillUlg y iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiuiiiiiiiiiiiiiiniii» ( Association des Planteurs ] tle CAOUTCHOUC 48, Place de Melr, ANVERS g Centre «l'union et d'information pour Ions ceux qui S s'intéressent à la culture rationnelle du Caoutchouc. §5 Renseignements techniques et financiers, fournis =§ gratuitement aux membres de l'Association. • 5 Bulletin mensuel renfermant des articles d’actua- = lité et de technique, des informations diverses con- = cernant la culture du caoutchouc el des plantes tropi- = cales, les communiqués, rapports, bilans, déclarations 5 de dividende îles sociétés de plan ta lion, les rapports du ' = rnan hé du caoutchouc et de celui dos valeurs de = sociétés de plantation, la cote de ces actions, etc. ciiiiiiiiiiiiiiiiuiiiiiiuuiiiiiiiiiiiiuuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii 144 JOURNAL D’ AGRICULTURE TROPICALE N» 160 — Juillet 1019 NOVA COMPANHIA AGRICOLA DA ILHA DE S. TIIOMÉ En liquidation Capital ; Esc. 500.000 $oo Lisbonne, le 20 juin 1919. Les soussignés, liquidataires nommés par l'Assemblée Générale extraor- dinaire du 1 1 avril dernier, font savoir que les propositions sont, reçues pour l'achat de la Roça S. Miguel ( plantations . Miguel ), qui est ta propriété de la Compagnie et qui est enregistrée au cadastre de S. Thomé, livre B 30, page 77 verso, sous le numéro 3.164. La dite plantation se trouve située dans la paroisse de Santa Cruz dos Augolares, région la plus fertile de Vile de S. Thomé ; sa surface est d’environ 23 kilomètres carrés avec une extension sur la mer d'à peu près 9 kilomètres; et elle possède un port de mer en de bonnes conditions d’abri et de navigation. Elle est fournie de toutes les installations et ustensiles nécessaires à son exploitation agricole, tels que : maisons d’habitation, aussi bien au siège qu’aux différentes dépendances, pour l'administrateur, pour te médecin et pour le restant du personnel blanc ; hôpital avec tous les ustensiles cl instru- ments, etc. ; logements pour 500 travailleurs ; magasins, séchoirs, remises, ateliers, environ 6 kilomètres de ligne Dccauville, chaloupe pour le transport du cacao et, d’autres marchandises ; bétail, ha, mais, outils, mobilier, etc. Quant aux terrains, seulement une partie est cultivée, et les cacaoyers existants peuvent être évalués à 800.000, chiffre rond, dont à peu près 400.000 sont de plantation récente. Les terrains restants sont en partie utilisables pour la culture du cacao, d’autres pour celle du café, caoutcouc, etc. Les propositions devront être adressées aux Liquidataires de la Nova Gomp&nhia Agricola da film de S. Thomé, et envoyées, par lettre recom- mandée, jusqu’au 30 septembre prochain, à Rua Auguste, 176, 1° (Lisbonne) où l’on fournira tous renseignements. Les Liquidataires : Dr. Domingbs Pinto Coelho Henrique José Monteiro de Mendonça Joâo Baptista Fernandes Cons’ Luiz Augusto Perestrello / de Vasconeellos / Antonio Gorrêa. N» 160 — Juillet 1919 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 145 2930. Warth (F. J.) et Durcibsett (D. U.) : Disintegration of riee grains by means of alkali. — In-6", 9 p., 6 pl. Bulletin n u 38 des Mémoires de l’Institut de recherches de Pusa. Calcutta, 1914. [Nous avons signalé dans notre numéro 156, sous le § 2859, les recherches entreprises par ces auteurs pour distinguer et classer dans une certaine me- sure les variétés de riz par les qualités de leur amidon, eu suivant la liquéfaction de celui-ci aux diverses températures. Dans leurs nouvelles études, ils ont recherché des agents chimiques de liquéfaction, et ont reconnu le pouvoir très constant et régulier des solutions de potasse. Selon les variétés traitées et le degré de concentration des so- lutions, on obtient depuis une légère attaque jusqu’à une gélatinisation complète. Les so- lutions agissent peu ou mal sur les riz non glacés, et très bien au contraire sur les riz glacés ; il y a donc lieu, avant de traitement, de glacer le riz, et c’est le polissage au papier de verre fin qui donne les meilleurs résul- tats. L’action de d’alcali est beaucoup moins nette sur le blé. Les planches qui accom- pagnent le travail montrent d’une façon sai- sissante les résultats qu’on obtient, et la netteté avec laquelle se différencient le« va- riétés traitées. — F. M.] 2931. May né (B.) : Les ennemis de J’Hévéa au Congo belge « Bull. Agric. Congo belge, vol Y, n" 4, p. 577 à 596. 1914. — [Ces pa- rasites sont encore peu nombreux et peu ré- pandus au Congo, mais l’entomologiste de la Colonie tient fort justement à les faire con- naître aux colons. Il est regrettable que per- sonne dans nos colonies n.e soif apte à don- ner les mêmes indications à nos compatrio- tes. Nous recommandons donc à ceux que la culture de l' Hévéa intéresse de se reporter au travail de R. Mayné pour lutter contre Stenodontes Downesi (Ceranbycidæ), les Curculionidai ou charançons nuisibles au feuillage, les Scolytidæ, contre Anoplocne- mis cur-vipes (Coreidæ), Aspidiotus des- tructor (Coccidæ), Zonocerus varieyatus (Pyrgomorphidæ très polyphage) et contre les Termites. — P. V.] 2932. Koorders ( docteur S. H.) et Valeton {D T Th.) : Bijdrage n° 13 tôt de hennis der Boomsorteu op Java. — 286 pages. Publica- tion du Department van Landbouw. Batavia 1914. [Treizième partie du vaste catalogue dont nous avons signalé les premiers vo- lumes, et qui est, une description complète en latin des essences forestières et autres qui croissent à Java. Le présent volume com- prend huit familles, et porte à 94 le nombre do celles-ci étudiées jusqu’à présent. Ce vo- lume, qui paraît devoir être le dernier, com- porte à la fin un index général des noms communs et des noms scientifiques, rangés par ordre alphabétique.] 2933. Loughrülge (H. H.) : Humus in Cali- fornia soils. In-8“ de 45 pages. Bulletin n" 242 du College of Agriculture ; Agricultu- ral Experiment Station. Berkeley, 1914. [Cette brochure donne des renseignements agricoles intéressants au point de vue de la valeur des sols californiens. Ces sols sont plus riches en humus qu’on ne le suppose généralement ; cet humus s’étend jusqu’à la profondeur de 4 mètres et plus, et présente un maximum à la distance de 1 mètre de la surface. La proportion d’humus est natu- rellement maximum dans les terres maréca- geuses, à cause de la masse de matières vé- gétales qui y subit la décomposition pro- gressive, et minimum dans les sols déser- tiques. L'humification est d’ailleurs retar- dée dans les terres argileuses et accélérée dans les terrains sableux. Les vallées occi- dentales de l’Etat de Californie possèdent dans leurs sols un pourcentage d’humus plus élevé, probablement à cause de la grande humidité du climat. La proportion d’azote renfermée dans l’humus dépend de la source de ce dernier et varie avec la profondeur. On a constaté que les bactéries nitrifiantes exis- tent dans les sols de la Californie jusqu'à une profondeur de deux mètres, et que les bac- téries « ammonifiautes » y sont actives jus- qu’à une profondeur double, solubilisant et rendant ainsi assimilable l’azote qui y est contenu. La «ouleur noire du sol, en dehors de la forte proportion d’humus qu’il con- tient, peut être due parfois à des substances minérales noires. L’humus de ces ferres ren- ferme généralement 5 à 6 0/0 d’azote et 0,01 à 0,08 0/0 d’acide phosphorique, pré- sentant ainsi une composition le rapprochant de certains engrais organiques.] 2934. The British rmd Continental Marga- rine et AUied Trades Journal. — Mensuel. Publié à Londres. — [Notre nouveau con- frère a publié son premier numéro en avril 1919. Sa création paraît justifiée par l’ef- fort considérable fait en Angleterre pen- dant la guerre pour le développement de l’industrie des matières grasses qui, on le sait, menace sérieusement le quasi-monopole que Marseille possédait jusqu’ici dans cette branche. Sous un titre un peu particulier et qui ferait croire qu’il s’agit principalement de produits alimentaires d’origine végétale, notre confrère paraît devoir traiter toutes les matières grasses alimentaires. Signalons plus particulièrement la causerie d’outre- mer faite par notre ami M. H. Hamel Smith, qui traite avec -sa facilité habituelle des matières grasses d’origine tropicale. Notre confrère nous permettra-t-il, amicalement, de lui suggérer l'établissement d’un som- maire bien placé, qui permettrait aux lec- teurs de s’y reconnaître au milieu d’un texte quelque peu touffu ? — F. M.] Voir la suite page 147 146 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N" 160 — Juillet 1919 PUBLICATIONS DU DÉP T D’AGRICULTURE DES ANTILLES BRITANNIQUES paraissant en anglais, sous lu direction générale du D' Francis Watts, Commissaire Impérial : « Agricultural News », revue bimensuelle, consacrée aux questions d'actualité, s’adresse au grand public. Prix de l'abonnement : lu an, ôfr. 50. « West India Bulletin », recueil d'agronomie scien- tifique, trimestriel : L'année , 3 fr, 75. Brochures, sur les Insectes nuisibles, les Maladies cryp- togainiques, l'Apiculture. la Basse-cour, la Cul tu rades Oignons, le» Patates douces, les Camus de semis, le Colon, etc., etc. Prix : 25 à 50 centimes la brochure. Adresser les commandes à Impérial Department of Agriculture for the West Indies, Bridgetown, Barbados, B W. I. ou à MM. Dnlau ami C n LUI, libraires, agents du « Journal d’ Agriculture Tropicale » 37, Soho Square. London W. niiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiitiiiiiiiiiiitiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii | ( El Hacendado Mexicain) ( Le Planteur Mexicain | La Revista Azucarera J l a Revue Sucrière — — — — — — g Publications respectivement mensuelle élan- g s nuelle consacrées à l'in . ustrie sucrière du s g Mexique et juiblianl une foisparan les noms g B de tous les fabricants de sucre de Canne du 1 g Mexique et des. Républiques 'e l'Amérique H g Centrale avec leurs adresses, la quantité de g g sucre faite pendant la dernière rouiaison, etc. g 3 SOUSCRIPTION ANKUF.U.h: 30 franc». | | Directeur: D. BANKHARDT, Aven. 5 de Mayo 3, MEXICO D F. § g 1 La LIGUE I MARITIME FRANÇAISE f Société reconnue d'utilité Publique Étudie toutes les Questions économiques g pouvant se rattacher fi la Marine, et les vul- I garise au moyen de sa Revue Illustrée en- g voyée gratuitement à tous ses membres. Spécimen et Notice franco sur demande 8, Rue La Boétie, 8 — PARIS § Téléphone 269-10 g L ’AGRICULTURE PRATIQUE DES F “ so ' PAYS CHAUDS REVUE MENSUELLE D’AGRONOMIE TROPICALE NOUVELLE SERIE publiée sous la Direction de M. le Directeur du Muséum d'LJistoirk Naturelle de Paris, MM. Coitantin, Prilueux, Lecomte, Bois, Jumelle, D'obard, fi. Capus, de Vilmorin, MïNEGaUX. Tous les mois, un numéro illustré Abonnement annuel (Union postale), 20 fr. par poste recommandée, 24 fr. A. CHALLAMEL, Éditeur, 17, rue Jacob, Paris. niiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiHiiini BOLETIM de I AGRICULTURA I do Estado de Bahia | PUBLICATION OFFICIELLE DU GOUVERNEMENT DE L'ÉTAT § (EN PORTUGAIS) H Abonnement annuel : Union postale . . 6 fr. = i _ | 3 Les documents et communications relatifs à la = 5 rédaction doivent être adresses à la a DIRECTION Ü = DE 1/ A OKI CULTURE ». = g i J Merces, 123. BAHIA — BRESIL | g iiiiiiiitiiniiiniiiitiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiï] iiiiiimiiiii iiiium lit I THE AGRICULTURAL BULLETIN I of the | Straits Settlements and Federated Malay States § publié chaque mois, contient des articles g sur l’agriculture tropicale spécialement de Malaisie, et sur l’industrie du caoutchouc, g Un an Slrajls Seulement» and Fede-ratorl Malay Siales. ! $ 5. 00 i = — A-id res pays île la Péninsule malaise $5 50 S g — IminotCoylan lt». 9 8 0 = g — Europe £ 01 3-0 i g Le numéro, seul 50 cts. or 1 s. 2 d. g g L année complète $ 5-00 g Editeur : Henry N RIDLEY | Director of •Botonic Gardens. — S ING A PORE I illllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllHIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIMIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIlÜ IIIIIIIIIIIIIII1IIIIII Illlllllllllllllllllll g ( A ceux qui s'intéressent à Cuba ] “THE CUBA RE VIEW" est le compté rendu mensuel des affaires poli- tiques, gouvernementales, commerciales, agricoles cl. générales de l'île de Cuba. g g C’est 1111 recueil de tout ec qui s’ccril else diUur Cuba. = g “ THE CURA R K VIEW " contient chaque j§ g mois un résume des articles sur Cuba publ és = g dans les journaux îles Etals-Unis, ainsi que des i g conl ri l>u t ions originales écrites spécialement pour g a ce lle lîcvue, des cartes géographiques précieuses g et lies gravures intéressantes. Abonnements : Un an, $ 1, franco de port, g Adresse : “ The Cuba Review and Bulletin " 82 92, Beaver Street, NEW YORK I — = □ 11111111111111 LA SUCRERIE Indigène et Coloniale 29, rue de Londres, 29 - PARIS (9°) REVUE HEBDOMADAIRE de Technologie, Commerce et Économie politique ORGANE DES INTÉRÊTS DE LA SUCRERIE ET DE LA DISTILLERIE Paraît îe Mardi de chaque Semaine ABONNEMENTS. — France, Colonie» frauç., Belgique. 25 Ir. Autres Pays 28 » On s’abonne dans tous les bureaux de poste Tous les envois d'aroont doivent être faits à l'ordre de M. Em. LÉGIER N* 100 — Juillet 1919 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 147 2935. Allen (W. J.) : Spraying. — In-8”, 21 pages. Publié comme Farmer's Bulletin n° 72, Department of Agriculture, N. S. W. Sydney 1913. [Notice très courte, mais très bien faite, sur tout ce qui a trait aux pulvé- risations. D’abord, l’objet des pulvérisations avec l’indication dé la résistance particu- lière à chaque ennemi visé, champignon, in- secte, algue, etc. Puis description métho- dique des appareils les plus couramment em- ployés, en les rangeant par types, catégories, mais sans donner aucune espèce de rensei- gnement pouvant avoir l’allure d’une ré- clame ; avantages et inconvénients des prin- cipaux jets en usage. Ensuite, sous forme de tableau (Spray calendar), la nomencla- ture des divers arbres fruitiers pour lesquels on aura recours aux pulvérisations, de leurs ennemis, avec, en regard, le traitement ap- proprié pour chacun d’eux. Enfin, des for- mules avec des renseignements précis sur la nature et la pureté des ingrédients compo- sant. .les solutions, et les tours de main à recommander pour leur préparation. Bro- chure éminemment utile et bien faite sous ses apparences modestes. — 'F. M.J 2936. Jaaroverzickten van den handel in Koloniale Produc tan 1918. — Gr. In-8°, 57 p. Suppl, de 1' « Indische Mercuur », n° 21. J. IL de Bussy od. Amsterdam 1919. [La revue annuelle du commerce des produits coloniaux de l’Indische Mercuur pour 1918 a paru en juin. Getle revue est toujours attendue avec grand intérêt. De substantielles études, qui occupent une soixantaine de pages grând format, passent en revue les sujets suivants, surtout au point de vue des intérêts hollan- dais, bien que des renseignements généraux très intéressants soient aussi publiés : sucre, café, thé, tabac, caoutchouc, coca, quinine, cacao, kapok, coton, pétrole, argent ; revue des valeurs coloniales du marché de Bata- via. — L. M.j 2937. Cross (H. E-) : Somme Camel-fee- ding experiments. In-8°, 8 pages, Bulletin n° 77. Agricultural Research Institut e. Pusa 1918. Prix 3 d. — [Bien que la note faisant l’objet de ce Bulletin ne soit pas très pré- cise, elle offre néanmoins cet intérêt d’a- morcer une question jusqu’ici laissée com- plètement dans l’ombre. Personne, en effet, ne semble s’être jamais préoccupé de la ra- tion alimentaire du chameau, qui vit. partout sous la surveillance de populations musul- manes, singulièrement indifférentes à la vie des animaux. L’auteur n’a eu à sa disposition que des animaux malades, atteints du surra. Il signale, par conséquent, que les chiffres qu’il donne ne seraient pas exacts pour des animaux bien portants. De plus, le chameau étant alimenté avec quantité de fourrages différents, il a été difficile de faire des es- sais’ sur ce qui lui conviendrait le plus et qu’on connaît mal. D’une manière générale, les animaux n’ont guère consommé plus de 30 à 35 livres anglaises de fourrage par jour, et il ne semble pas que l’adjonction d’orge ou de navets à -la ration quotidienne ait en rien diminué la quantité de fourrage ci-dessus, qui serait donc le minimum d’ali- ments grossiers exigé par ces animaux.] 2938. Perfumery and essentiel oil record. (Spécial number.) 76 p., 9 juin 1914. Londres. [Nos lecteurs connaissent ce périodique, un des plus complets et des plus intéressants pour tous ceux qu’intéresse l’industrie des essences. Le numéro spécial du 9 juin est consacré à une revue de tous les pays du monde qui produisent une ou plusieurs es- sences, en même temps que pour chacun de ces pays il donne un aperçu de son impor- tance comme importateur et consommateur. Les colonies françaises sont traitées avec un soin particulier, que justifie du reste l’im- portance et le nombre des plantes à essence cultivées dans la plupart d’entre elles. En outre, après chaque pays, nous trouvons quelques lignes consacrées aux possibilités de culture de plantes à essence. Pour plu- sieurs de celles-ci, qui sont spéciales à cer- taines régions, le texte constitue une petite monographie de l'essence considérée, et ce numéro, qui mérite d’être soigneusement conservé, est ainsi une excellente base d’étude pour les essences employées en par- fumerie.] 2939. Malloch {J. R.) : American Blacx Flies or Buffalo Gnats. — 70 pages, 6 pl. — Technic. Sériés, n° 26. '■ — B. of Entom. — U. S. Dept. of Agric. Washington, 1914. ■ — [Cette brochure a été écrite dans le but de faire connaître les représentants nombreux de la famille des Simuliidae, qui existent en Amérique. Ce groupe de diptères est extrê- mement important au point de vue prati- que, car plusieurs espèces- sont nettement re- connues comme capables de transmettre de très dangereuses maladies soit à l’homme, soit au bétail ; certaines espèces sont même accusées d’être des agents pour la transmis- sion de la pellagre. L’auteur donne tout d’abord quelques caractères généraux du groupe, et joint d’ailleurs à la fin du volume la liste des ouvrages s’occupant des Simulies américaines. Des tableaux dichotomiques des genres, des larves et des adultes, sont donnés, puis l’étude de chaque genre est faite en détails. Ces genres sont au nombre de 3 : Prosimulium Roubaud, Parasimulium N. G., et enfin le genre très étendu, Simu- lium Latreille, qui comprend la très grande majorité dès espèces étudiées, dont une douzaine qui sont décrites comme nouvelles. Enfin, des planches, jointes au travail, faci- litent considérablement les déterminations à faire. — P. V ] 148 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 160 — Juillet 1919 Etablie en 1789. Codes : A.R.C.D. 5° Edition. WOI. Mc KINNON & Cl)., INGÉNIEURS, FONDEURS DE FER, ETC. Llebers et particulier- - * — Ateliers: SpringGarden Iron Works, ABERDEEN, ECOSSE Adresse télégraphique : “Ampang, Aberdeen " Constructeurs de Macüines pour traiter CAFÉ. CACAO, RIZ, SUCRE, CAOUTCHOUC SPÉCIALITÉ en MACHINES pour PLANTATIONS de CAFÉ Constructeurs des Machines ori- ginales pour trai- ter Café. Dé p u 1 p e u r s à Cylindre et Disque ainsi que les autres classes fourmes par d'autres fabri- cants. Laveurs horizon- tal et vertical. Séchoirs de Guardiola avec tous les systèmes de calorifères. Décortiqueuru Smout et Bngel- berg et d'autres. Polisseurs, Trieurs etc. Aussi, seuls fa- bricants des Ma- chines de Patente améliorée d’Okras- sa pour Cafîères : Laveurs perfec- tionnés pour Café Séchoirs parfaits pour Café avec Ca- lorifère à feu direct ayant besoin seu- lementde la moitié de force et com- bustible que le type Guardiola. Les Décorti- queurs et Polis- seurs du système Okrassa seulement demandent la moi- tié de force que les Machines du système Smout, et leur fonctionne- ment est bien meil- leur ; ils ne chauf- fent pas le Café, une précaution spéciale empê- chant cet inconvé- nient. Trieurs de Pa- tente Okrassa. le- meilleurs et les plus recommanda- Décortiqueur et Polisseur Mc Kinnon “ les ‘i uon P uis f trouver sur le Système Okrassa. . marché. SOCIÉTÉ DES ENGRAIS CONCENTRÉS Exposition universelle, Anvers 1S94 2 MÉDAILLES D’OR I MÉDAILLE D’ARGENT ENGIS (Belgique) i Exposition Universelle, Liège 1906 DIPLOMES D’HONNEUR CANNE A SUCRE PRODUITS : S.i|i<-i-|»Iio*|tlial<- i-om-i-iili-t- ou iloi.l.li- s (41/50 % d’Acide phosphorique soluble). 1*110*111.» I<- < 1 <- ■*oiti**c : (T8 % d'Acide phosphorique, 26 % de Po- t isse). l*tio*|»hali- d’ AiniiioiiiiU|ii«- (44% d'Acide phosphorique, 6 % d'Azote). Stullalt- vl' \nimoiiitii|ii«- s 120/21 %). üihi-ati- ili- Simili- t ( 15 / 16 %), Aiii’ale ili- l*ola**<- : (44 % de Potasse, 1 5 % d'Azote), Suif il Ai- ili- l*» 4 a**<- s (96 %). < illoi-IIIM- lll- 9*0 (»**«- s (95 %). COTONNIER MEILLEURS ENGRAIS COMPLETS POUR CULTURES TROPICALES Caoutchouc, Canne à sucre, Cacao, Tabac, Coton, Riz, Banane, Café, Thé, Maïs Vanille, Ananas, Orangers, Citronniers, Palmiers, etc. Pour la vente, adresser correspondance à 11 . MARCOTTf, Direct 8 U d;s EngLIs c a o?cenUé^ nonyme ENGIS N» 161 — Sül'T. 1919 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 149 BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Tout livre, brochure ou tirage à part, envoyé à la Rédaction, sera annoncé à cette place, à moins qu’il ne le soit dans le corps du numéro. Les ouvrages dont les titres sont précédés d’un astérisque seront repris en détail dans le texte. Prière d’envoyer deux exem- plaires de chaque publication. 2940 . Chalot (C.). L’avenir du Thé d’Indo- chine. In-8", 11 pp. Em. Larose, édit. Paris 1919. [L’autour rappelle d’abord que la consommation du thé, si elle est peu impor- tante en France, s’élève néanmoins à 4.500 tonnes, lorsqu’on y comprend les possessions françaises, et on particulier le Maroc, qui entre dans ce chiffre pour 2.545 tonnes. Les reproches faits au thé indo-chinois vien- nent particulièrement de son âcreté et de son manque d’arome, ce qui provient d’une trop grande teneur en tannin et en caféine, et aussi d’une mauvaise préparation. A côté des analyses comparatives détaillées dans cette brochure, nous trouvons le résultat d’un essai de dégustation qui, malheureuse- ment, place avant les thés indo-chinois ceux des Indes, de Chine, de Ceylan et de Java. En outre, les thés indo-chinois de préparation indigène sont nettement inférieurs aux thés de préparation européenne. L’auteur préco- nise, pour l’amélioration à réaliser, l’intro- duction d’un matériel perfectionné, la ré- colte plus judicieusement conduite et une bonne fermentation. U demande enfin l’éta- blissement d’une expertise à la sortie, qui pourrait accorder ou refuser son estampille suivant la qualité des produits présentés.] 2941 . Nu-ttall ( Georges H. F.) : Les Tiques du Congo belge et les maladies qu’elles transmettent. 111-8", 50 p., 48 fig. Etudes de Biologie agricole : N" 2, du Ministère des Co- lonies de Belgique. Londres 1916. [Parmi les espèces de tiques dont l’existence a été si- gnalée au Congo belge, une transmet à l’homme la lièvre récurrente ( Ornithodorus moubata ) et il a été démontré que huit au- tres communiquent des maladies aux ani- maux domestiques, dans diverses régions de •l’Afrique : ainsi Raemaphy&dlis leachi trans- met la piroplasmose canine, ; Rhipicephalus appendiculalus, la fièvre rhodésienne ou « East Coast Fever » du bétail ; Rh. evertsi, la piroplasmose équine, etc., etc. On com- prend alors facilement l’importance que peut avoir pour les colons africains une brochure, faite par un des plus grands spécialistes de la question, et dans laquelle sont indiqués non seulement les caractères et la biologie de chaque tique, mais aussi les traitements des maladies transmises. — P. Y.] 2942 . Annali délia R. Stazione Sperimen- Ude di Agrumicoltura e Frutticoltura in Acireale. ln-8", 223 pp. 13 pl. Acireale, 1919. [Nos lecteurs connaissent bien cette impor- tante Station, dont le bulletin offre toujours beaucoup d’intérêt, et qui publie périodique- ment un volume d’annales bien rédigées et bien étudiées. Nous venons de recevoir le vo- lume IV ayant trait à la période 1916/1918, dans lequel nous relevons d’abord un tra- vail critique qui, sans avoir de relation im- médiate avec ce qui nous occupe, étudie les auteurs agricoles latins sous une forme pit- toresque et qui dénote de la part de leur auteur une culture élevée. Parmi les études techniques proprement dites, signalons, principalement, celle de M. Savastano sur la formation de la subérine dans certaines maladies des agrumes, et une autre, du même auteur, sur la mouche du figuier. Plu- sieurs autres travaux, accompagnés de fort belles planches, complètent ce volume, qui a sa place dans la bibliothèque de tous ceux qui s’occupent de cultures fruitières méri- dionales. F. M.] 2943 . Fauconnier (H.). : Essais de culture du Palmier à Huile en Extrême-Orient. 12 p,, 2 gr. Rapp. publié par le Congrès d’Agri- culture Coloniale. A. Challamel, éd. Paris 1918. [La note qui fait l’objet de ce rapport a pour but de relater les expériences entrepri- ses en Malaisie sur l’acclimatement de l’J?- læis, et d’en indiquer les résultats. L’au- teur, planteur de caoutchouc dans la pres- qu’île de Malacca, avait constaté que les pal- miers à huile, acclimatés à Sumatra, don- naient des rendements beaucoup plus im- pprtants que sur la Côte d’Afrique : régimes plus volumineux, fruits plus riches en huile, précocité des arbres extraordinaire. Il im- porta des graines de Sumatra qui furent mi- ses en pépinière, puis transplantées l’année d’après. Au cours do leur cinquième année, après des pesées régulières, l’auteur nous montre que la production moyenne de ses palmiers est de 12 régimes de 8 kilos. Etant donné que par suite de la guerre et de l’ab- sence de M. Fauconnier, les arbres n’avaient jamais reçu d’engrais ni de soins particu- liers, l’auteur croit, pouvoir conclure que le résultat est absolument probant.] 2944 . Rosa ( Ernest ) : Monographie des ma- tières grasses extraites du Palmier è Huile. Voir la suite page 151 150 JOURNAL D’AGRICULTURE 'TROPICALE N” 101 Sept. 191!» MOUVEMENT DES PERIODIQUES Annules de la Science Agronomique . — Janvier-mars et avril-juin 1919. V. Cayla : Enquête .sur la culture du Coton en Egypte, en Algérie, en Tunisie et au Maroc en 1917. L’Afrique Française. — Juillet-août 1919. Le chemin de fer de Tanger à Fez. j Bulletin Agricole de l’Institut Scientifique de Saigon. — N° 6. Juin 1919. G. Vernkt : La Sériciculture en Indochine. H. Gilbert : Emploi des phosphates naturels pour la fumure des rizières au Tonkin. Semis et sélection du tabac. N° 7. Juillet 1919. Auo. Chevalier : Actualités sur le Caoutchouc. D r Burkill et Nuuyên-Tuüng-Du : Notes sur les Ignames et leur utilisation. J. ItoniN : La Culture du Cocotier dans l’île de Phu-Tuc (Gochinchine). Général Lebeois : Recette pour fabriquer le cidre de bananes en Indochine. Bulletin de V Association des Planteurs de Caoutchouc , Anvers. — N u 7. Août 1919. E. Rosa : Monographie du Palmier à huile. Baron F. Fallon : Culture du Coton ,au Congo Belge. Bulletin des Caoutchoucs. (Institut Colonial de Marseille.). — N° 3. 1919. G. Vernet : Notes et Expériences sur la coagulation du latex d’Hévéa. P. pe Vriks et H. J. Hellendoorn : Différence entre les poids de caoutchouc obtenus suivant le mode de préparation « Sheet » ou « Crêpe ». Bulletin Economique de l’Indochine, IJanoï. — N° 135. Mars-avril 1919. Le lait et les laiteries de Saigon. N° 136. Mai-juin 1919. Ch. Crevost et Ch. Lemarié : Plantes et produits filamenteux et textiles de l'Indochine. Colonies et Marine, Paris. — N° 7. Août 1919. Robert- Pim i enta : La colonie allemande du Sud-Ouest Africain. J.-C. Paulme : La construction du poil de Lagos. Journal of Agricullural Research, Washington. Vol. xvii. — 15 août 1919. Me Indoo : Derris (. Deguelia ) employé comme insecticide. G. Russel : La séparation do l’enveloppe des graines de camphrier, et ses effets sur la germination. Tropical Life, Londres. — Juillet 1919. Le prix élevé du sucre. ■•«■■■a aauaaaaa ■■■■ laaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaai N* 161 — Sept. 1919 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 151 d’ouvrages récents en langue française, de- 16 p. Bruxelles. [La place qu’occupent les corps gras sur le marché mondial montre combien sont grands les besoins en huiles. Aussi semble-t-il que les cultures û'Elæis doivent rivaliser d’étendue, dans un avenir prochain, avec d’autres cultures tropicales moins faciles et à rendement moins intéres- sant. M. Rosa nous donne dans cet opuscule, la composition oL l’analyse de l’huile de palmé et de palmiste, et les teneurs comparatives de ces huiles, dans un même fruit, suivant sa provenance. Les différences de rendement on huiles allant du simple au double suivant la région de l’habitat de Y Elæix, la connais- sance de pareille statistique offre un grand intérêt pour nos planteurs, qui peuvent, h bon escient, exploiter les variétés propres au plus grand rondement soit en huile de palme, soit en palmiste, suivant les deman- des de l’industrie. Des chiffres prouvent éloquemment les progrès de l’exportation des pays produc- teurs en huile de palme ; nous y voyons fi- gurer les Colonies Anglaises pour une moyenne de 88.000 t,. par an (1910-1913) ; les Colonies Françaises 21.000 t. par an (1910- 1911) ; le Congo Belge passe de 1.273 t. en 1911 à 1.000 t. en 1916, et pour les amandes palmistes de 6.764 t. à 25.000 t. Les nombreux débouchés de ces produits (beurres végétaux, savonnerie, glycérine) sont passés en revue, et amènent l’auteur à examiner comment il peut convenir de ré- pondre à la demande de corps gras que l’on constate actuellement, par l’exploitation des peuplements existants, et la création des plantations. Pour cette dernière, il cite la mise en culture h Sumatra de milliers d’hec - tares par M. Hallet, dont les arbres commen- cent à entrer en plein rapport, fournissant une quantité' de plus de 2.000 kilos d’huile de palme par jour.] 2945 . Hcujh (E.) : Notice sur les Glossines ou Tsétsés. In-8", 148 p., 29 flg. Etudes de Biologie agricole N“ 1 du Ministère des Colo- nies de Belgique. Londres. [Le.s Tsétsés sont les agents de propagation en Afrique, au Congo belge en particulier, de deux fléaux qui entravent le développement économique des régions où ils sévissent : la maladie du sommeil de l’homme et celle dés animaux ou Nagana. On comprend par cela même l’im- portance que doit avoir pour les colons une brochure qui étudie successivement les di- verses glossines africaines et qui permet, à l’aide de nombreuses figures, de distinguer les espèces les plus dangereuses (Gl. morsi- tans et palpali's) de leurs congénères. D’inté- ress mts détails biologiques sont donnés sur- tout pour les espèces à craindre et consti- tuent, une contribution importante à l’étude de ce genre, sur lequel nous n’avons plus puis celui de E. Roubaud. Pour limiter la multiplication des tsétsés, il apparaît néces- saire de reprendre sérieusement l’étude des auxiliaires entomophages, sur lesquels, d'a- près l’auteur, on a encore beaucoup à préci- ser. Pour le moment, les efforts des coloni- sateurs. dans la lutte contre les glossines. doivent surtout se tourner vers les mesures prophylactiques, dont la plus importante est constituée par les débroussements qui sont utiles principalement contre la G. palpalü Enfin le dernier chapitre est consacré aux méthodes de récolte, de conservation et d’é- tude des tsétsés et s’adresse plus spéciale- ment ii ceux qui désirent entreprendre des recherches. — P. V.] 2946 . Almanach agricole du, XX” siècle, 1919. 270 pages, 19 flg., 1 carte. Paris 1919. [Cet agenda, très bien présenté, est publié par la « Délégation française des produc- teurs de nitrate de soude du Chili » pour vulgariser l’emploi des engrais en agricul- ture, et particulièrement du nitrate de soude. Rappelant, par des chiffres, combien la production agricole française a diminué par suite de la guerre, il nous montre que 1’intensiflcation de cette production doit être obtenue surtout par la fertilisation du sol, qui s’épuise d'autant plus que peu d’apports d’engrais ont pu être effectués en ces der- nières années. Quelques tableaux et gravu- res montrent les résultats obtenus par l’em- ploi du nitrate de soude dans les différentes eulitures. Un calendrier bloc-notes porte à chaque page des observations ou des résul- tats d’expérience très intéressants. Enfin des tableaux pratiques de comptabilité termi- nent cet agenda très bien compris et qui sera consulté avec fruit.] 2947 . Rock ( Joseph F.) : The Sandalwoods of Hawaii. In-8“, 43 pages, 13 pi. Bulletin n° 3 du Bonrd of Agriculture and Forest.ry, Hawaii. Décembre 1916. [Cette brochure, luxueusement éditée, débute par un aperçu intéressant de l’histoire du commerce des bois de Santal dans l’océan Pacifique. Les amateurs d’histoire trouveront lit des docu- ments datant du début du xix' siècle et gé- néralement inconnus. Lo Santal proprement dit est produit par un certain nombre d'espèces, dont neuf exis- tent dans les îleB Hawaii, deux de cés espè- ces comprenant chacune deux variétés. La description de chaque espèce est très soi- gnée et accompagnée de reproductions pho- tographiques de premier ordre. La localisa- tion des diverses espèces est très détaillée et l’étude est complétée par une clef dicho- tomique fort, simple, permettant la détermi- nation rapide des neuf espèces en question.] 2948 . Hegh ( E .) : Comment nos Planteurs et nos Colons peuvent- ils se protéger contre 152 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE ,\ N° 161 — Sept. 1919 lllllllll Consultez et Utilisez les Services Techniques & Commerciaux du Journal d\ Agriculture Tropicale i” Services techniques : Nous nous chargeons de faire exécuter, par des spécialistes judicieusement choisis, offrant les meilleures garanties de compétence, et cependant à des prix raisonnables: Toutes études agricoles, technologiques, industrielles, touchant l’exploitation des colonies et pays chauds; Toutes déterminations scientifiques de plantes, cryptogames, insectes, produits animaux et végétaux; Toutes analyses chimiques de terres, engrais, minéraux, produits et sous-produits des exploitations coloniales. N. B. — Prière de bien spécifier le but principal de l’étude ou de l’analyse demandée et d’envoyer des échantillons bien emballés et copieux, pour compenser les risques d’avaries en cours de transport. Faire tous les envois franco de port. 2 ° Service de Librairie : Nous nous chargeons de procurer au prix marqué, port en sus, tous les ouvrages analysés dans notre « Bulletin Bibliographique », ainsi que tout ouvrage scientifique, commercial ou financier publié en Europe. Nous nous chargeons d’établir la bibliographie complète de tout ce qui existe sur un sujet donné, et de fournir des traductions des articles en langue étrangère publiés par nos confrères. (Conditions à débattre pour les traductions, et dans le cas où des recherches bibliographiques longues et minutieuses seraient nécessaires.) 3° Service de Renseignements ; Nous nous chargeons de fournir sur toutes questions commerciales et financières concernant les entreprises coloniales, tous renseignements, rapports et dossiers, en dehors de tout esprit de publicité et en nous appuyant sur des faits précis et des documents indiscutables. 4 " Service Juridique : Un service de consultations juridiques, placé sous le contrôle d’un des Maîtres du barreau parisien, Avocat au Conseil d’Etat et à la Cour de Cassation, a été chargé de l’étude de toutes les questions d’ordre juridique intéressant les colonies, et donnera à nos abonnés toutes consultations, principalement sur les questions de législation de la main-d’œuvre, transports maritimes, droit commercial et international. ■I1IUIHIIII0!II1!II!II!!I!IIIIIIIIII1!1IIIII!I1I!III1 lllllllllllllllllllllllllinillllllllllllllllll N° 161 — Sept. 1919 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 153 (PERSONNEL EMPLOYÉ : 2 INDIGENES) A. FAURE & C IE - LIMOGES Ingénieurs des Arts et Manufactures — Constructeurs Machine FAURE NT à défibrer CHANVRE DE MANILLE. RAMIE. * Capacité homologuée par le .Jury à l’Exposition «le SOERABAIA 1011, où la Alacliinc a remporté un DIPLOME D'IIONNEUR ; 125 lata de fibre sèche par 9 heures !!l!IIIIll!llll!lll1lllllll]lllll!llllllllllllUllllllilllllIlllllll!lllll!llllllllHl!lli:i!IIIIIIIIIIIIIIIIIIllllllinmiIlt1iiIIIIIimilIII)II|)|llllllll!ll JOURNAL D* AGRICULTURE TROPICALE N» 161 — Sept. 1919 104 SOUTH AMERICA W E S S P A I N panama- central MOROCCO STR AITS THE ROYAL LONDON 18 PARIS : i2, T I N D 1 E S PORTUGAL BERMUDA CANADA AMERICA GIBRALTAR ATLANTIC IS. EGYPT CHINA JAPAN &c MAIL STEAM PAv KETO MOORGATE STREET EC Boulevard des Capucines [ïi;uiiiiiiiiniiiiifiiiiiiiiiiiiiiiiiiii<.iiiiiiiiiiiiiiitiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiitiiiniiiiiiiiiiiiuiiiuiuuiiiiiiiiMiiniiiiiiiiiiiiiiu>iiii>iiif Sept. 1910 PLACEMENT M. Paul Chauffour, diplômé do l’Ecole Nationale d’Horticulture de Versailles, désire situation dans plantation, de préférence Réunion, Madagascar. Adresse : Bois- de-Champ, par Brouvelieures (Vosges). A VENDRE A Vendre élevage de porcs avec terrains, situé dans une région des plus saines de l’Afrique du Nord. Troupeau de 1.000 têtes, dont 300 truies reproductrices, avec 300 hectares de terrains de culture d’un seul tenant, dont 50 hectares irrigables. Baux pour 10 ans (230 hectares) et 30 ans (70 hectares). Terrains de parcours d’une très grande étendue. Pour renseignements, s’adresser à lAl. Chevalier, Propriétaire-Eleveur, 10, rue du Torjeman, à Meknès (Maroc). PUBLICATIONS DU DÊP T D’AGRICULTURE DES ANTILLES BRITANNIQUES pnralMaot on anglais, sous la direction générale du D' Francis Watts, Commissaire Impérial : « Affricnltural News », revue bimensuelle, consacrée aux ({uestioiis d'actualité, s'adresse au grand public. Prix de rationnement : Un un, ofr, 50. « West India Bulletin », recueil d’agronomie seien- liüf|né, trimestriel : /.année, 3 fr. 75. Brochures, sur les Insectes nuisibles, les Maladies cryp— togamiques, l’Apiculture, la Basse-cour, la Culture des Oignons, les Patates douce», Ion Cannes de semis, le Coton, etc., etc Prix : 25 à 5 0 centimes lu brochure. Adresser les commandes h Impérial Department or Agriculture for tlic West Indies, Bridgetown, Barbados, B. W. I. ou à MM. Dnlau and C * Ltd, libraires, agents du ajournai d‘ Agriculture Tropicale » 37, Soho Square, London W. Cllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllltlllllllllllllllllllllllllll S 1 El Hacendado Mexicano | Le Planteur Mexicain — I La Revista Azucarera I La Revue Suc rière Publications respectivement mensuelle et an- I nuelle consacrées A ITniustrie sucrière du ë Mexique, et publiant une fois par an les noms g de tous les fabricants de Sucre de Canne du g Mexique et des Républiques ne l’Amérique s Centrale avec leurs adresses, la quantité de g sucre laite pendant ladernlére routaisotl, etc. g SOUSCRIPTION ANNUELLE: SO francs. | Directeur: D. BANKHARDT, Aven. 5de Mayo 3, MEXICO D.F. 1 milium iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiHiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiitî» niimiimiiiiimimniiiiimimiiiiiimmiimiiimiimiimimiimiimimimiiiiimiimimmi’ü I La LIGUE ( MARITIME FRANÇAISE ] Société reconnue d'Utilitè Publique Étudie toutes les Questions économiques = pouvant se rattachera la Marine, et les vul- 1 garise au moyen de sa Revue Illustrée en- g voyée gratuitement à tous ses membres. Spécimen et Nonce franco sur demande g 8, Rue La Boétie, 8 — PARIS Téléphone 269-10. | [RIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIMIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIItlIlllllllg BOLETIM de 1 AGRICULTURA- do Estado de Bahia | PUBLICATION OFFICIELLE lit; GOUVERNEMENT DE L’ÉTAT (EN PORTUGAIS) i = Abonnement annuel : Union postale . . 6 fr. = Les document* et communications relatifs li la 5 rédaction doivent être adressés à la « DIHECTION I DE L’AGRICULTURE ». I Mercès, 123. BAHIA — BRÉSIL g iiiiiiiiiiiiiiiiuiuiiiuiitiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiMiiiiumimiiiiuiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiiimiî] çMiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiitiiiiiiiii'iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiy 1 THE AGRICULTURAL BULLETIN I of the 1 Slraits Settlements and Federated Malay States | publié chaque mois, contient. îles articles § sur l’agriculture tropicale spécialement (1e s Mfiluisii!, et sur l’industrie du caoutchouc. = Un un Slraits Settlements and Federated Mulay States $500 = — Autres pays de la Péninsule malaise $5.50 Ü — Inde et Ceylan 11*9 8 0 = — Europe £ 0 13-0 E Le numéro, seul 50 cts. or 1 s. 2 cl. = L année complète $500 = Editeur : Henry N. RIDLEY § Virector of Votante Cardens, — SINCAPORE = giillilliiiiiimimilimimimiliiilimiiliiimiimilli nmimiiiiimmmiiimiimiimmiimniimiiiimmimmimmmmmimmmimimmiiiiii y ( A ceux qui s'intéressent à Cuba ( “THE CUBA RE VIEW” est le compte rendu mensuel des affaires poli- tiques, gouvernementales, commerciales, agricoles et générales de l’ile de Cuba. C'est un recueil de tout ce qui s’écrit etse dit sur Cuba, § “ THE CUBA KE VI EW " contient chaque § mois un résumé des articles sur Cuba publiés S dans les journaux des Etats-Unis, ainsi que des i contributions originales écrites spécialement pour ff cette Revue, des cartes géographiques précieuses = et des gravures intéressantes. Abonnements : Un au, $ 1, franco de port. Adresse : “ The Cuba Review and Bulletin ” 82-92, Beaver Street, NEW YORK g IIIIIIIIIIIUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIUIIIIUIUIIIUIUIIMIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIUIIIIIIIlici N” 101 Sept. 1919 JOURNAL D’AGllICULTURE TROPICALE aient peut-être un rôle moindre à jouer dans nos colonies que certains sels de potas- se. — F. M.J 2952 . Jumelle (H.) : Sur la culture à Mar- seille de diverses variétés de ricin en 1918. In-16°, 22 pp. Extrait des travaux publiés par l'Académie d’Agriculture de» France. Paris 1919. [Ce petit travail, qui est surtout d’or- dre botanique, tend à permettre l'identifica- tion d’un certain nombre de variétés de ricin cultivées dans les diverses régions tropica- les et subtropicales du monde. Bien enten- du, il ne pouvait être, question, sous le cli- mat de Marseille, d’étudier ces variétés au point de vue comparatif du rendement, mais, tel qu’il est, ce travail peut servir de point de départ à des études culturales faites avec des variétés identifiées et utilisées ailleurs que dans leur pays d’origine. — F. M.] 2953 . Wooton (F. O.) : Certain desert plants a emergency stock l'eed. — In.8°, 32 p.; 8 pl., 1 carte. Bulletin n° 728 du Dep. of Agricult. U. S. A. Washington 1918. [Les éle- veurs de la région méridionale des Etats- Unis sont souvent confrontés avec des pé- riodes de sécheresse comme celles de 1916 et 1917, durant lesquelles, faute d'aliments, ils voiént leurs troupeaux subir des pertes atteignant 30 a il) 0/0 do l’effeclif. Les feuil- les et même le tronc de plantes des déserts telles que Yucca élata, Yucca glauca, Nolina erumpem, voire môme Agave lechugilla, convenablement hachées soit à la hache, soi! préférablement à la machine, ont, permis do sauver des troupeaux considérables, soit que ces produits aient été employés seuls, soit que l’on ait accru la ration d’un supplé- ment de tourteau de coton. Les feuilles et les troncs d’arbre sont réduits en fragments de 3 à 5 cm. de long. Lorsqu’il y a des épi- nes, elles sont suffisamment séparées par le hachage pour que les animaux ne les ingè- rent pas. Les analyses montrent que, bien que fai- ble, la valeur alimentaire de ces produits n’est pas négligeable. Les analyses de Yucca data, par exemple, donnent : Cellulose : 28,4. Protéines : 5. Matières grasses : 1,6. Extrac- tifs non azotés : 55,4. Le taux des rations était le suivant : Jeunes, 3 kg. à 5 kg. 5 et 300 à 400 grammes de tourteau de coton. Adultes, 9 à 18 kg. et 400 à 900 grammes de tourteau. Une ration de 9 à 12 kg. sans ad- dition d’aliment concentré permet d’empê- cher le bétail de mourir de faim, mais n’est pas à recommander en raison de sa teneur trop faible en protéines. Le fourrage fraî- chement, préparé est riche en e.au, d’une sa- veur douce avec un arrière goût amer. Les animaux l’acceptent, volontiers et s’y habi- tuent rapidement. D’une observation dans divers ranchs et portant sur près de 10.000 159 animaux, il ressort que le prix de revient, par mois et par tète, pour une consomma- tion quotidienne de 9 kg., est de 2 fr. 50. Certains troupeaux de plus de un millier de têtes ont pu être ainsi sauvés à peu do frais. La mortalité due à la nature de l’ai i- ment est insignifiante. Le seul inconvénient de cet aliment est que le Yucca glauca de- mande de 3 à 4 ans pour repousser, et le Yucca data, de 10 à, 15 ans. Les autres es- pèces ne semblent pas capables de repous- ser après avoir été coupées. — H. S.] 2954 . Augiéras ( Capitaine ) : Le Sahara Oc- cidental. — In-6°, 47 pages, 1 carte. Publié par la Société de Géographie, Paris 1919. [La région explorée par le Capitaine Augiéras part de la latitude d’Agadir au nord, pour finir au 22° de latitude nord, c’est-à-dire à environ 200 kilomètres de Tombouctou. Elle présente pour nous cet intérêt particulier qu’elle réunit nos deux possessions du sud marocain et du Soudan. Inexplorée, ou à peu près, cette région offre par elle-même peu de ressources. D’un relief presque nul, elle ne contient plus guère que les traces d'un système hydrographique aujourd’hui disparu, et dont quelques lacs seulement attestent encore la présence ancienne. En dehors des collines qui la traversent, elle n’offre pas de végétation, et est à peu près dépourvue de toute faune. Au contraire, près des collines qui abritent quelques rares oueds, ou qui marquent la limite des an- ciennes vallées, on Irouve avec quelque abondance l’acacia, le tamaris et le dat- tier. Au cours de sa mission, te Capitaine Augiéras a pu dresser une carte des plus intéressantes, et dont l’utilisation est toute indiquée pour les prochaines études du tracé du Transsaharien. Ce travail considérable, qui a pris 4 ans, fait d’autant plus d’hon- neur à son auteur qu’il a dû être exécuté dans des conditions matérielles extrêmement difficiles. 2955 . Wluit Hrazil, buys and sells. In-4" 101 pages. Publié par le Ministère de l’Agri- culture, de l’Industrie et du Commerce. Rio de Janeiro, 1918. [Le Brésil nous a, depuis longtemps, accoutumés aux travaux statisti- ques importants, auxquels le Gouvernement consacre chaque année des rapports volu- mineux. Ce qui est intéressant dans le pré- sent, volume, c’est de constater qu’il a été spécialement édité' pour être répandu aux Etats-Unis, à la demande du Ministre de l’Agriculture^ du Brésil. Il y a là une ten- dance non douteuse à l'expansion des Etats- Unis vers le Brésil, et ce fait ne saurait laisser indifférents les commerçants fran- çais qui ont de gros intérêts dans l’Amé- rique du Sud et qui, depuis longtemps, s’y sont assurés une clientèle importante. F. M.] 160 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N" 1(31 — Sept. 1919 Etablie en 1789. Codes : A. B.C. D. 5° Edition. Liebers et particulier* INGÉNIEURS, FONDEURS DE FER, ETC. Ateliers: Sprint Garden Iron Works, ABERDEEN. ECOSSE Adresse télégraphique : “Ampang, Aberdeen ” Constructeurs de Machines pour traiter CAFÉ, CACAO, RIZ, SUCRE, CAOUTCHOUC SPÉCIALITÉ en MACHINES pour PLANTATIONS de CAFÉ Constructeurs des Machines ori- ginales pour trai- ter Café. D é p u 1 p e u r s a Cylindre et Disque ainsique les autres classes fournies par d’autres fabri- cants. Laveurs horizon- tal et vertical. Séchoirs de Guardiola avec tous les systèmes de calorifères. Décortiqueurs Smout et Engel- berg et d'autres, Polisseurs, Trieurs etc. Aussi, seuls fa- bricants des Ma- chines de Patente améliorée d’Okras- sa pour Cafières : Laveurs perfec- tionnés pour Café. Séchoirs parfaits Dècortiqueur et Polisseur Mc Kinnon Système Okrassa. pour Café avec Ca- lorifère à feu direct ayant besoin seu- lementde la moitié de force et com- bustible que le type Guardiola. Les Décorti- queurs et Polis- seurs du système Okrassa seulement demandent la moi- tié de force que les Machines du système Smout, et leur fonctionne- ment est bien meil- leur ; ils ne chauf- fent pas le Café, une pré caution spéciale empê- chant cet inconvé- nient. Trieurs de Pa- tente Okrassa. le> meilleurs et les plus recommanda- bles qu’on puisse trouver sur le marche. SOCIÉTÉ DES ENGRAIS CONCENTRÉS Exposition universelle. Anvers 1894 __ . . \ Exposition Universelle, Liège 1905 2 MÉDAILLES D’OR XliJNvjriO (xD 6 1 0 1 C[ U G ) DIPLOMES D’HONNEUR I MÉDAILLE D’ARGENT CANNE A SUCRE PRODUITS : SiiprP|iliONphatr concentré oh double t (43/50 % d’Acide phosphorique soluble). l*lio*|»liaic «le l'olassc : (38 % d’Acide phosphorique, 26 % de Po- tasse). l*liow|iliatc d’Animonlaque t (43 % d'Acide phosphorique, 6 % d’ Azote). Snllaic d'Ainmoniaqnc s (20/21 %). NUratc de Mondes (15/16%). iWi-ale de l*oia*«c : (44 % de Potasse, 1 3 % d’ Azote). Mnllate «le l’otasw* s (96%). t'Iilornee «le l*o(as«.«- : (95 %). COTONNIER MEILLEURS ENGRAIS COMPLETS POUR CULTURES TROPICALES Caoutchouc, Canne à sucre, Cacao, Tabac, Coton, Riz, Banane, Café, Thé, Mais Vanille, Ananas, Orangers, Citronniers, Palmiers, etc. N* 162 — Nov. 1919 JOURNAL D’AGRIGULTUIIE TROPICALE 161 BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Tout livre, brochure ou tirage à part, envoyé à la Rédaction, sera annoncé à cette ne le soit dans le corps du numéro. Les ouvrages dont les titres sont seront repris en détail dans le texte Prière d’envoyer deux exem- place, à moins qu'il précédés d'un astérisque plaires de chaque publication. 2955Ms. Jumelle (H.) : Cultures coloniales, Plantes oléagineuses. 2’ éd. entièrement re- fondue. — In- 18 de 112 p. avec 47 11g. (J.-B. Baillière et fils, éditeur, Paris, 1914. [Nous avons déjà -eu l’occasion de signaler la série des petits manuels sur les cultures coloniales de notre collaborateur. Comme ceux qui l’ont précédé, celui qui a été réédité et complété à la veille delà guerre, se fait remarquer par une claire concision, qui n’enlève cependant l'ion à une abondante •documentation s’ap- puyant sur les travaux -scientifiques les plus récents. L'ouvrage débilite par des générali- tés sur les plantes oléagineuses. Il passe en- suite en revue le cocotier, le palmier à huile, l’arachide, le sésame, le ricin, les graines de cotonnier et, le soja. Les documents les plus récents ont été compulsés pour la mise à jour de ces dif- férents chapitres. C’est ainsi que pour le palmier à huile, l’auteur donne dos rensei- gnements précis sur la distribution géogra- phique, les variétés, et la machinerie em- ployée pour le traitement des fruits de palme. — A. Ch.] 2955' i. Cayln (V.) : Enquête sur la culture du coton en Egypte, en Algérie, en Tunisie et, au Maroc en 1917. — In 8°, 152 pp. I carte. Tirage à part des Annales de la Science Agro- nomique. Paris, 1919. [Nos lecteurs savent que notre collègue, M. Cayla, a passé de longs mois en mission dans toute l’Afrique, depuis l’Egypte jusqu’au golfe de Guinée. Dans toute l’Afrique dh Nord, il a particuliè- rement étudié la culture du coton, et nous avons signalé dans le « Mouvement des Pé- riodiques » de notre n" ICI, l’enquête qu’il avait faite sur cette culture, depuis l’Egypte jusqu’au Maroc. Cet intéressant travail vient, d’être tiré à part, et doit occuper une place prépondérante dans la bibliothèque do tous ceux qui ont voulu voir dans l’Afrique du Nord une source importante de coton pour 1 industrie française. En ce qui concerne l’Egypte, ce travail a porté principalement sur l’état actuel de cette culture et sur les causes de la dégéné- rescence marquée des cotons égyptiens, dé- générescence contre laquelle il no semble pas qu’il soit possible de lutter. Dans toute l’Afrique du Nord française, il s’est, attaché, au contraire, aux grands pro- blèmes des possibilités économiques de la culture du cotonnier. Nous ne dirons pas que ses conclusions soient très favorables. Il est certain que dans des conditions particuliè- res, et dans des régions déterminées, il est économiquement possible d# taire du coton dans l’Afrique du Nord et d’en exporter, mais cos régions sont très limitées. La ques- tion’ de main-d’œuvre se pose également d’une façon quelquefois aiguë, et nous ne devons pas voir dans les entreprises privées qui ont pu ou pourront réussir dans quel- ques endroits, la preuve que nous trouve- rons dans cette partie de nos colonies une ressource inépuisable pour alimenter l’in- dustrie cotonnière française. Il est certain que l’Afrique Occidentale offrira des conditions meilleures et M. Gayla, qui vient de parcourir toutes les régions do cette immense colonie avec la Mission Cos- nier, nous donnera peut-être, dans un pro- chain rapport, des perspectives meilleures.] 2955iMt«r Granafo (£.) : Cultura do Algodoeiro. Instrucçoes praticas. — Br. 16x23 do 29 pa- ges. Edition spéciale du Département de l’Agriculture de l’Etat de Sao-Paulo. — Sao-Paulo 1918. [Dans une brève préface, l’auteur se défend d’avoir voulu remplacer, dans la littérature brésilienne, le traité com- plet du I) r Gustave d’Utra sur la culture du coton. Sa brochure a un autre but,. Les haute prix pratiqués, pendant les dernières années pour ce textile, ont beaucoup incité les agri- culteurs du Brésil à entreprendre sa produc- teurs du Brésil à entreprendre sa produc- tion : un grand nombre d’entre eux n’en connaissent rien. C’est pour ceux-ci seule- ment, que l’auteur a rédigé ces instructions un peu sommaires, mais claires, précises et, complètes. Elles ont été mises sous forme de conseils, groupés on chapitres, dont les titres (sol, engrais, semis, façons culturales, etc.) indiquent assez l’utilité. Deux brefs chapitres sont spéciaux à l'Etat de Sao- Paulo : la culture du cotonnier dans les ca- féières ; l’évolution do la culture du coton dans cct Etat,. Nous reviendrons sur ce su- jet. En somme ce petit guide élémentaire, destiné aux profanes, est un travail utile de vulgarisation agricole. — V. C.] Voir la suit & page 16 J 162 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N" 102 — Nov. 1919 MOUVEMENT DES PERIODIQUES Bulletin Agricole de l’Institut Scientifique de Saigon. — N° S. Août 1919. » Alto. Chevalier et, A. Lahille : Sûr la culture de ITpécacuanha. N" 9. Septembre 1919. P. Bussy : Les phosphates naturels dans les terres de rizières. G. Vehnet : L'Agave Cantala dans le Sud-Annam. N° 10. Octobre 1919. E. Girard : Notes sur la culture de l’Hévéa en Cochinchine. Aug. Chevalier : Les Théiers sauvages de l’Inde anglaise et de la Chine. P. Bussy" : Analyses des Thés d’Annam. Bulletin de l’ Association des Planteurs de Caoutchouc, Anvers. — N° 9. Septembre 1919. Une valorisation du Caoutchouc de plantation. La Sélection de l’Hévéa. N" 10. Octobre 1919. — Le Brown- Bast. E. De Wii.deman : Un danger exotique pour la culture de l 'Elaeis. Bulletin Economique de l'Indochine , Hanoï. N° 137. Juillet-août 1919. Aug. Chevalier : Premier inventaire des Bois et autres produits forestiers du Tonkin. Ch. Crevost et Ch. Lemarié : Plantes et, produits filamenteux et textiles de l’in— • dochine. Bulletin des Matières grasses (Institut, Colonial de Marseille). N° 4. 1919. E. Baillaud : Le rôle du Palmier à huile dans la production mondiale des matiè- res grasses. Bulletin des Sciences Pharmacologiques, Paris. N° 3 8-9. Août-Sep- tembre 1919. E. Perrot : Les Cytises fpurragers des Canaries. N' 1 10. Octobre 1919. E. Perrot : La disette du Camphre et le camphre synthétique. Gazette Coloniale, Paris. — 7 octobre 1919. Em. Perrot : Une plante à, propager en Afrique : Le Leucaena glauen. 28 octobre 1919. L. Mihanue : Les remèdes officiels à la crise de la piastre. inter national Sugar Journal, Londres. Octobre 1919. C. Barber : Ce qu’a fait la Station d’essais de Tucuinan pour l’industrie sucrière en Argentine. A. Rosenfeld : Le développement de la canne à sucre. Novembre 1919. Les progrès industriels et l'utilisation des sons-produits du sucre aux Hawaï. Journal of Agricultural Besearch, Washington. N" 1. Octobre 1919. Notes sur la composition de la plante de Sorgho. L'Océanie Française, Paris. — Mai -août 1919. E. P. ; Le port de Papeete. Tropical Agriculturist, Peradeniyn (Coylnn). — - N° 2. Août 1919. Le Litchi. — Une maladie do l’Hévéa. — Le Brown Bast. N" 3. — Septembre 1919. Le repiquage du paddy. *p, Expériences sur la culture du Tabac. Sisal et Henequen à la Jamaïque. La culture du Camphre dans l’Empire Britannique. N- 162 — Nov. 1919 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 163 2956 . Ripeau {Félix) : Caoutchoucs {lleven brasiliensis) amazoniens et asiatiques. Etude comparative. Le traitement des latex. — Préface du Prof. Em. Perrot. 1 vol. 17X2G de 120 p. plusieurs planches. Em. Larose, éd. Paris, 1914. ILes lecteurs du « J. d’A. T. » se rappellent sans doute que, dans les nu- méros 149, 1 55 et 157, il a été parlé du pro- cédé de coagulation par enfumage de M. F. Pipeau. Ce procédé avait été mis au point dans le Haut-Amazone. A la suite d’un voyage d’etudes on Moyen-Orient, effectué postérieurement, M. Ripeau a établi des com- paraisons entre l’exploitation indo-malaise et celle de l'Amazone. Ce sont ses remarques qu’il a consignées dans une brochure dont la guerre nous a empêchés de signaler l’appa- rition. M. Ripeau n’a pas obtenu le succès en voulant appliquer en Malaisie, le pro- cédé qui lui avait, réussi dans le Béni. Les raisons qu’il en donne sont que l’ Hévéa de Malaisie n'est pas la « seringueira prêta » qui donne le « hard cure up river », que le climat et le terrain sont différents de ceux des régions d’origine de cet Hévéa, que les arbres sont saignés trop jeunes. Parue à une époque moins troublée, cette thèse aurait sans doute soulevé des controverses. On lui aurait opposé que le regretté IV Jacques IIu- ber, qui fut le botaniste le plus compétent sur le genre Hévéa, et même sur la flore amazonienne, n’a pas rapporté, de son voyage dans l’Est, la môme conclusion en ce qui concerne l’identité des espèces; que le climat du Bas-Amazone et surtout des Iles, se rap- proche beaucoup de celui d’Tndo-Malaisie et que, même dans les Iles, la « defumaçâo » réussit: que, dans cette même région, il y a des différences appréciables de terrain et d’altitude. Si bien que tout pouvait simple- ment se ramener à une explication : 'exploi- tation plus hâtive des Hévéas. On a toujours été d’accord qu’au ipoint de vue cul ture, l’ex- ploitation hâtive est une pratique critiqua- ble. En est-il de même, au point, de vue éco- nomique ? M. Ripeau répond oui, parce qu’elle épuisera vite les plantations; il tire de là des prévisions qui nous gênent un peu, nous qui lisons son mémoire quatre ans et demi après sa rédaction. Ses conclusions sont donc nettement, défavorables au caout- chouc d’Indo-Malaisîe, ce qui, par contre- coup, donne un regain d’intérêt, à l’Amazone ■â qui, cependant, cinq ans de guerre n’ont, point profité, loin de là. — On retrouvera divers appendices à cet exposé : les notes de 1 01 3 sur lesquelles avaient été rédigés les articles du « .T. d’A. T. »; une description de l’appareil « El Tambor » de M. Ripeau, un projet de mise en exploitation d’une plan- tation indo-malaise ; un procédé (avec appa- reil) de traitement des latex à caoutchouc.] 2957 . SKamel (A. JJ.) : A Humidifier roc lernon curing rooms. — In-8°, 10 p. 7 il g. U. S. Department of Agriculture, Govern- ment PrinLing Office, Washington 1917. [La* chambres dans lesquelles se fait la matura - tion des citrons sont souvent trop sèches, ce qui rend l’opération moins régulière. En vue d’obtenir le degré d’humidité nécessaire quoi qu’il arrive, on s’est occupé de cons- truire des appareils pour entretenir l’hu- midité. Celui auquel l’auteur s’est arrêté, apres des tâtonnements dont il rend compte, comporte deux réservoirs superposés et re- liés par des bandes de toile qui prennent l’eau par capillarité dans le réservoir supé- rieur compose de godets juxtaposés, et la laissent écouler dans le réservoir inférieur. Au passage, les toiles sont traversées ipar le courant d’air d’un ventilateur. L’ensemble est monté sur un chariot déplaçable à la main, et, peut servir à tous autres usages dans lesquels il est. nécessaire de rendre à un milieu déterminé l'humidité qui lui est nécessaire. — F. M.] 2958 . Manon ( Sil as C .) : Botanical Charac- fers of the leaves of the date palm used in distinguishing cultivaded varieties. — In-8°, 28 p. 15 fig. et pi. TJ. S. Départaient of Agri- culture, Government Printing Office. Was- hington, 1915. [L’auteur se base sur une étude morphologique approfondie de la feuille pour en déduire que certains carac- tères sont constants dans chaque variété. Il s’appuie sur l’angle formé pat; les folioles avec le rachis, sur la longueur occupée sur celui-ci par les épines basales et sur le groupement des folioles par deux, trois on quatre semblables. Tl préconise l’emploi d’une sorte de rapporteur pour l’examen des angles en question et a pu établir un tableau qui, sans permettre de dire les yeux fermés que tel angle correspond à coup sûr à telle variété, comme il est le premier à le recon- naître, est. cependant d’un secours certain pour aider à la détermination des variétés cultivées, comme auxiliaire des autres ca- ractères végétatifs.] 2959 . Hnrbnrd (G.) : Coconuts, Experi- monts at, Maha-Illuppallama. — In-12“, 12 p. Publié comme Bulletin n“ 7. Department of Agriculture. Ceyian. Colombo 1913. [De ces expériences, conduites depuis 1907, il ré- sulte principalement que sur 1.224 arbres plantés, il y en avait 10 en fleur la troisième année, 66 en rapport la quatrième, 255 la cinquième, avec une moyenne par arbre va- riant, entre 4 et 8 noix, suivant les mois. Tes pépinières avaient éfé arrosées les deux pre- mières années. Ces résultats concordent bien avec, ceux que nous possédons déjà sur ta précocité des cocotiers dans la région in- dienne.] Voir la suite pasre >69 164 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 162 — Nov. 1919 Consultez et Utilisez les Services Techniques & Commerciaux du Journal d’ Agriculture Tropicale i” Services techniques : Nous nous chargeons de faire exécuter, par des spécialistes judicieusement choisis, offrant les meilleures garanties de compétence, et cependant à des prix raisonnables: Toutes études agricoles, technologiques, industrielles, touchant l’exploitation des colonies et pays chauds; Toutes déterminations scientifiques de plantes, cryptogames, insectes, produits animaux et végétaux; Toutes analyses chimiques de terres, engrais, minéraux, produits et sous-produits des exploitations coloniales. N. B. — Prière de bien spécifier le but principal de l’étude ou de l’analyse demandée et d’envoyer des échantillons bien emballés et copieux, pour compenser les risques d’avaries en cours de transport. Faire tous les envois franco de port. 2 ° Service de Librairie : Nous nous chargeons de procurer au prix marqué, port en sus, tous les ouvrages analysés dans notre « Bulletin Bibliographique », ainsi que tout ouvrage scientifique, commercial ou financier publié en Europe. Nous nous chargeons d’établir la bibliographie complète de tout ce qui existe sur un sujet donné, et de fournir des traductions des articles en langue étrangère publiés par nos confrères. (Conditions à débattre pour les traductions, et dans le cas où des recherches bibliographiques longues et minutieuses seraient nécessaires.) 3° Service de Renseignements : Nous nous chargeons de fournir sur toutes questions commerciales et financières concernant les entreprises coloniales, tous renseignements, rapports et dossiers, en dehors de tout esprit de publicité et en nous appuyant sur des faits précis et des documents indiscutables. 4 ° Service Juridique : Un service de consultations juridiques, placé sous le contrôle d’un des Maîtres du barreau parisien, Avocat au Conseil d’Etat et à la Cour de Cassation, a été chargé de l’étude de toutes les questions d’ordre juridique intéressant les colonies, et donnera à nos abonnés toutes consultations, principalement sur les questions de législation de la main-d’œuvre, transports maritimes, droit commercial et international. a iiiiiii mMiiMi iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiMii illllllllllllillllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllUllllllllllin? N” 1Ô2 — Nov. 1910 .TOURNAT, D'AGRICULTURE TROPICALE 165 (PERSONNEL EMPLOYÉ : 2 INDIGENES) A. FAURE & C IE - LIMOGES Ingénieurs des Arts et Manufactures — Constructeurs Machine FAURE NT à défibrer CHANVRE DE MANILLE. RAMIE. * 125 kilogs de ire sache par 9 heures Capacité homologuée par le Jury à l’Exposition de SOERABAIA 1911, où la .Machine a remporté un DIPLOME D’HONIVEUR : qiiiiMMiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiMiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiMiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiuitiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin R. ni. s. p. TO SOUTH AMERICA WEST I N D I E S S P A I N PORTUGAL PANAMA BERMUDA CANADA CENTRAL AMERICA GIBRALTAR MOROCCO ATLANTIC IS. EGYPT STRAITS CHINA JAPAN &c THE ROYAL MAIL STEAM PA. KETC° LONDON 18 MOORGATF. STREET EC PARIS : 12, Boulevard des Capucines imimn PICHOT. DE GASQUET, RENNEÇON - 16, R. Beauvau - MARSEILLE Télégrammes : MESIRAK. Codes ABC, Lieber’s, etc. IMPORTATEURS - EXPORTATEURS - CONSIGNATIONS - AVANCES SIR CONSIGNATIONS N. B. - La Maison publie périodiquement une revue du Marché des Produits Coloniaux qui est adressée sur demande. CORRESPONDANCE SOLLICITÉE LA LECTURE NE NEGLIGEZ PAS IO°s PAGES d ANNONCES Car elles ne Intéressante Annonciers Annonciers Annonciers Annonciers Annonciers constituent pas la partie la moins de notre publication En effet : sont en correspondance constante avec nous qui les renseignons sur vos besoins. se tiennent au courant de l’évolution de vos cultures, dont ils n’ignorent pas les exigences. ne prônent pas n’importe quel article; ils recomman- dent à votre attention celui qui vous sera profitable- ne demandent qu’à devenir vos collaborateurs : ils accepteront vos critiques et étudieront vos demandes. vous demandent instamment de les interroger : ils vous répondront toujours. 5g 5g 5S 5g RECOMMANDEZ- VOUS TOUJOURS DU “JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE" n i r.y — Nov. il) ni journal d auhilulturu tkuriualu wr tjiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiinB V. RICODEAU & C' E ) 7, Rue Colbert, 7 MARSEILLE (FRANCE) I IMPORTATION - COMMISSION - EXPORTATION I | Graines oléagineuses — Manioc I | Cuirs — Peaux — Soies de Porcs | | Cheveux — Fibres — Kapock | | Caoutchouc — Nacres — Bois, etc. I Ulllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll y ( A EVOLUÇAO AGRICOLA ( Hernie mensuelle t l’Agriculture 1 Abonnements (Lin An) Union postale : 20 francs § Notes économiques sur la Brésil. Cours de Bourse, Change, Halles et Marchés. Statis- g tiques et Informations commerciales et = industrielles. Travaux publics, etc H 2.000 exemplaires sont distribués chaque = mois, gratuitement, aux planteurs, aux industriels, au haut commerce, L 'Evoluçno = Agricole offre, par suite, toutes garanties = aux maisons disposées à faire de la pnlili- :: :: :: :: cité au Brésil " :: :: :: S Pour abonnements et annonces, s'adresser à M. Georges = 2 LION, Directeur-Propriétaire, Caixa 426, S40 PAULO (Brésil!, a BiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiT] DE INDISCHE MERCUUR (MERCURE INDIENj Feuille coloniale hebdomadaire, le meilleur organe pour le commerce, l’agriculture, l’indus- trie et l’exploitation minière dans les Indes orien- tales et occidentales (Java, Sumatra, Célèbes, Bornéo — Surinam et Curaçaoi. DH INDISCHE MERCUURpubliéen hollandais, la langue courante de ces régions, est considéré comme le principal intermédiaire de tous ceux étant en relations avec les Indes néerlandaises ou désirant les créer dans les colonies. ABONNEMENT ANNUEL; 25 Fr. (Union Postale) AMSTERDAM. J.-H. DE BUSSY, éditeur. INDIA RUBBER WORLD 25 West 45th Street, NEW-YORK Vu an: y, y dollars { ISIr.). Le Au/». yy cents ( 1 fr. SU) Grande Revue mensuelle du CAOUTCHOUC et de la GUTTA-PERCHA EN ANGLAIS Commerce — Fabrication — Culture Avis aux Auteurs et Editeurs : La Direction du India Rubber World désire réunir dans sa bibliothèque tout ce qui se publie sur le caout- chouc et la gutta, en quelque langue que ce soit. En écrivant, mentionnez le Journal d' Agriculture Tropicale. THE nflia Rubber t Butta Percha » * and Electrical Traies Journal BIMENSUELLE 37 Sc 38 Shoe Lane, Londres E. C. Abonnement 20 fr. comprenant <» numéros de la Revue et un Superbe Annuaire. Tropical Life Edited by HAROLD HAMEL SMITH Editorial and Puhlishing Department : “Oxford Itouse", 83-!H, (Ircal Tilchfiiilil Street, Oxford Street, London, W Subscription, 10, - per annum, post Tree. SPECIMEN COPY ON RECElPT OF TWO PENCE FOR POSTAGE gniiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiuiiiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiuiiMiiuiiiiiiiiiiiimiimiiiiuiiiiiiiiiimmidi RÉPERTOI RE 1 Entreprises Coloniales ( Troisième édition ( 1914 ) s Ce recueil, publié sous le patronage de Y Union = Coloniale française, contient les renseignements a les plus utiles It connaître sur les entreprises de g toute espèce établies dans les Colonies françaises, g Son but est de provoquer et de faciliter les rela- 3 lions d'affaires entre les maisons de commerce ou g entreprises de la Métropole et celles des Colonies s en leur faisant connaître réciproquement leurs = produits. C’est, un guide sûr, exact et précis, S indispensable à tous ceux qui désirent, étendre 2 leurs relations aux Colonies. g Un volume de 1 iOO pages, franco 5 fr. 50. g Administration, 17, rue d’Anjou, PARIS 1 cTlIIIIIIIIIIIIIIIIIIlllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllillllIlllllllllIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIItlIilllll B y IIUIIIIIIIIII1IIIIIIIIIIIIIIIIIIIMUIIIIIIII1IIIIIIIIIIIIIII1IIIMIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII1IIIIIIÇ3 | Association des Planteurs ] «le CAOUTCHOITC 48, Place de Meir, ANVERS 5 Centre d'union et d'information pour tous ceux qui s s'intA tissent à la culture rationnel le du Caoutchouc, g Renseignements techniques et financiers, tournis 5 gratuitement aux membres de l'Association g Bulletin mensuel renfermant ries articlesd’aelua- g lilé et de technique, de» informations diverses con- g cernant, la culture du caoutchouc et des plantes tropi- 5 cales, les communiqués, rapports, bilans, déclarations g de dividende des sociétés de plantation, les rapports du ' g marché du caoutchouc et de celui des valeurs de g sociétés de plantation, la cote de ces actions, etc. = niiiiiiiiiiiiiHiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii iiiiiiiiiiiitiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiitiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiitiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii 168 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N" 162 — Nov. 1919 uiiiiiiiiiiiiMiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiriiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiimiiiiiimiiiiiiiiiiiiMiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiu ASA LEES «C°L Soho Iron Works, OLDHAM (Angleterre) TD GINS pour toutes sortes de Cotons ÊGRENEUSES A SCIES perfectionnées à iô, 20, 30, 40, 50, 60 ou 70 scies, au choix. Roller-Gins de Macarthy à rouleaux, ii liras ou à moteur SINGLE-ACTION MACARTHY GIN I IMTFRC PflIIR U||l| CD ICC dépouillent la graine de coton du LUI I LïlO ruun nUILCnlCO tantduduvet. (Bâtis métalliques.) La Maison construit également toutes Machines pour préparer , peigner, filer et doubler cotons, laines & filés. ^IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIHIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII llllllllllllllllllllllllllllMIIIIIIIIIIIIIIIIIItlIllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllillllllllllD Etablie en 1789. Codes : A. B.C. D. 5° Edition. I.lebers et particulier- Win. Ml! KIPON & en., Limited. „4X, : INGÉNIEURS, FONDEURS DE FER, ETC. "Ampang, * Aberdeen Ateliers: SpringGarden Iron Works, ABERDEEN, ECOSSE Constructeurs de Machines pour traiter CAFÉ, CACAO, RIZ, SUCRE, CAOUTCHOUC SPÉCIALITÉ en MACHINES pour PLANTATIONS de CALÉ Constructeurs des Machines ori- ginales pour trai- ter Café. Dé p u I p e u r s à Cylindre et Disque ainsi que les autres classes fournies par d’autres fabri- cants. Laveurs horizon- tal et vertical. Séchoirs de Guardioln avec tous les systèmes de calorifères. Ddcortiqueurs Smout et Engel- berg et d'autres. Polisseurs, Trieurs etc. Aussi, seuls fa- bricants des M y- chines de Patente améliorée d’Okras- sa pour Cafiéres ; Laveurs perfec- tionnés pour Café. Séchoirs parfaits Dècortiqueur et Polisseur Mc Kinnon Système Okrassa. pour Café avec Ca- lorifère à feu direct ayant besoin seu- lementde la moitié de force et com- bustible que le type Guardiola. Les Décorti- queurs et Polis- seurs du système Okrassa seulement demandent la moi- tié de force que les Machines du système Smout,et leur fonctionne- ment est bien meil- leur ; ils ne chauf- fent pas le Café, une précaution spéciale empê- chant cet inconvé- nient. Trieurs de Pa- tente Okrassa, les meilleurs et les plus recommanda- bles qu'on puisse trouver sur le marché. IIIIIIIIIIIIIUI4lllinHllllilllllllUIIIIIIIIIIIIHIllllllllllllllllllllllllllllllllllHllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllUII!lllllllllllllllllllllll’ N° 162 Nov. 1919 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 169 2960 Smythies (/?. A.) : The Resin indus- try in Kumaon. — Br. 18 X 24 de 14 p. 7 planches, 2 plans. Forest Bull, n" 26. Su- perint. Gov. Print. Calcutta 1914. [Le Ku- raaon est couvert de grandes forêts de pins ( Pinus lontjifolia ou Chir Pine). Dès 1895, on a songé à les utiliser pour produire de la térébenthine et de la colophane. En 1896, on a commencé à. saigner 10.000 arbres ; en 1913-14, on en a saigné 670.000, qui ont donné 43.000 maunds de résine brute. L’ex- tension de l’exploitation doit se poursuivre. On saigne les arbres pendant 5 ans, on les laisse reposer 10 ans, on les saigne à nou- veau 5 ans et ainsi de suite. La méthode française de saignée a été adoptée de pré- férence à la méthode américaine. Elle est plus soignée, donne un produit plus propre et n’abime pas Tes arbres : la preuve est faite, maintenant que des dizaines de mil- liers de ceux-ci ont plus de 15 ans d’exploi- tation. Ceila fournit un argument contre ceux qui accusaient l’administration des fo- rêts de l’Inde de détruire, en les exploitant, les belles forêts de pins de l’Himalaya. Une usine, où la résine brute est distillée, fonc- tionne à Bhowali. Après 3 ans de fonction- nement, elle fournissait 00 0/0 de la téré- benthine et 80 0/0 de la colophane consom- mées par l’Inde. On pensait pouvoir bien- têt exporter sur l’Australie, la Nouvelle-Zé- lande, Java, etc..., car le produit est de bonne qualité. — V. C.] 2961. Leake {Tl. Martin) et Ram Prnsad : Studies on Indian Cott.ons (part I, The Vé- gétative Characters). — ln-6“, 35 p. 3 car- tes. 19 pl. dont 5 en couleurs. Vol. VI, n* 4 des Memoirs of the Department of Agricul- ture in India. Calcutta, février 1914. [Dans cette première partie du travail considérable de génétique, entrepris par les auteurs. Tls identifient les caractères végétatifs des cotons Indiens, e-n faisant un premier essai de clas- sification. Nous ne les suivrons pas dans les détails de ce travail, mais ferons ressortir le choix judicieux des photographies destinées h faire apprécier les caractères particuliers de chaque espèce, et la beauté des planches en couleurs représentant Tes variations .de couleur des pétales des différents types. — couleur des pétales des différents types.] 2962. Marin Calvino { Prof . Dr.) : Informe de 1917-1918 de la Estacion experimental agronomica. — Br. de 516 p„ noiobr. photos. Rapport du Directeur de la Station agrono- mique de Santiago de las Vegas. La Ha- vane, 1919. [Après d’intéressants renseigne- ments sur l’agriculture h Cuba et Ta climato- logie de la Station, une liste des différentes substances alimentaires importées, le rap- port, donne un bref aperçu de l’organisation de la Station et de ses différents départe- ments, puis une revue des travaux en cours, notamment l’emploi des tracteurs. La partie la plus importante. du volume est consacrée à des informations techniques sur les différentes plantes cultivées ou essayées à la Station. Parmi les plantes alimentaires, les céréa- Jes ■ — le mais étant naturellement la plus importante d’entre elles — puis les millets, sorghos, diverses variétés de blé, le sarra- sin, etc...; les principales légumineuses : soja, cow-peas, Phaseolus ; les plantes ra- cines : pommes de terre, Colocasia, gingem- bre, le Pachyrhizus tuberosus (Jicama de agua) ; comme plantes potagères, les diver- ses cueurbi lacées, la chayotte, les tomates et piments, I’ Oseille de la Jamaïque » (Hi- biscus sahdariffa), les fraises, etc... Différentes plantes fourragères avec les tableaux de coefficients en matières alimen- taires : la luzerne, le « Tvudzu Vine » ( Pue - rnria Thvnbcryinna), l’Elephant Grass (Pan- ai sa tu m pur par amn), Chloris Gayana, Ph.a- laris nndosa, Paspalum üilaiatum, etc... Parmi les plantes oléifères, le célèbre pal- mier royal de Cuba (Roy Mania regia) ; dans les textiles : Urena lobata , Crotalaria juncett. Hibiscus cannabina,, etc..., dans les arbres fruitiers : les diverses aurantiacées, la noix de Queensland ( Macadamia ternifolia), le châtaignier du Japon (Castanca crenata), la papaye, les mangues, etc... Sans oublier, na- turellement, les deux plantes économiques de première importance, le tabac et la canne h sucre. En somme, ouvrage rempli d’intéressants renseignements, qui sera utilementconsullé.] 2963 . BaUard (E.) : « Calocoris angusta- f.us'r, Lefch. - Agric. Research Institute. Pusa. Bull, n" 58. 8 p. 1 pl. Calcutta, 1916. I L’insecte dont, il est question dans celte petite brochure est une « punaise » de la famille -des Capsîdœ. Ce serait un ennemi important pour Tes cultures de « Cholam » ( Andropogon sorghum ) de l’Inde méridio- nale. Dans les champs fortement infectés, les dégâts considérables sont facilement déce- lables par le noircissement du sommet des épis et, l'atrophie dès semences. On rencon- trerait C, avqnstaîus sur diverses autres cé- réales et en particulier sur le Maïs (Zea mnys ). Une excellente description des diffé- rents stades de l’insecte est donnée et est accompagnée de très bonnes figures colo- riées. On ne connaît malheureusement pas de moyens de lutte pratiques ; le meilleur serait de secouer les plantes au-dessus d’un ba- quet contenant, de l'eau recouverte d’un peu de pétrole, lirais Tes recherches des spécialis- tes se portent actuellement, sur une maladie de la punaise dont leç symptêmes rappellent la pébrine du ver â soie. — P. V.7 Voir la suite page 17 1 170 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 162 — Nov. 1919 PUBLICATIONS DU DÊP T D’AGRICULTURE DES ANTILLES BRITANNIQUES paraissant on anglais sous la direction géiftuale du D r Francis Watts, Commissaire Impcrml : « Agricultural News », revue bimensuelle, consacrée aux questions d actualité, s'adresse au grand public. Prix de l'abonnement : Un an, ôfr. 50. « West India Bulletin », recueil d'agronomie scien- tifique, trimestriel : L’année, 3 fr. 75. Brochures, sur les luseclcs nuisibles, les Maladies cryp- togamiques, l'Apiculture la Basse-cour, la Culture des Oignons, les Patate» douces, les Cannas de semis, le Coton, etc., etc. Prix : 25 à 50 centimes lu brochure. Adresser les commandes à Impérial Department of Agriculture for the West Indies, Brldqetown, Barbados, B. W. I. ou à MM. Datai i and C° Lld, libraires, agents du a Journal d' Agriculture Tropicale » 37, Soho Square, London W. niuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiNiitiimiiiiiiiiiiiiHiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiig I El Hacendado Mexicain) I Le Planteur Mexicain j La Revista Azucarera J La Revue Sucrière S Publications respectivement mensuelle et an- s = nuelle consacrées d l'In i ust.rie sucrière du g g Mexique et publiant une fois par an les noms g = de tous les fabricants de Sucre de Canne du g H Mexique et des Républiques C°, 13. — Mercuriale de quelques produits d’Extréine-Oricnl : Tapiocas, fécules de Manioc et de pommes de terre cxoli- tjucs, par M. J. -11. Orein, 1 i. — Cours des Pro- duits au 3i mai 1919 : Marché des Frets ; — Cours des Changes ; — Cours des Engrais, H., 10-17. PARTIE FINANCIÈRE. — Informations, 18. — Caoutchouc : Récoltes annuelles ; Récoltes mensuelles ; Production mondiale; Superficie plantée ; consommation mondiale en 1918, 1 9-20. — La stabilisation du taux de la Piastre en In- dochine, 19. — Cours des principales valeurs coloniales : Emprunts; Banques ; Chemins de fer ; Navigation; Sociétés de Plantation ; Socië- lës Agricoles; Mines; Hivers; (3 tableaux), 22 à. 27. Dix-neuvième Année n 159 (1 er supplément) 31 Mai 1919 Bulletin Commercial et Financier du “Journal d’ Agriculture Tropicale” A nos Lecteurs Ainsi que nous l’annonçons dans l’ar- liele de tête de noire édition principale, notre Journal reparaît après cinq an- nées presque complètes d’interruption, avec un programme vaste, mais précis. (do programme est celui que nous avons suivi à travers bien des difficul- tés depuis dix-neuf années, mais il se trouve renouvelé par les circonstances. La guerre, dont tant de conséquences ont été atroces, peut avoir, par ailleurs, de bons effets. Ce qui manquait le plus dans nos colonies, c’était l’initiative in- dividuelle persévérante et les capitaux. Or, il semble qu’on puisse espérer main- tenant faire admettre au grand publie que nos colonies peuvent être l’occasion de placements plus avantageux que cer- tains pays étrangers où se sont égarés, dans les années qui ont précédé la guerre, tant de milliards français. Nous n’aurions pas, en tout cas, osé espérer en juillet 1914 voir autant d’efforts et de bonnes volontés se manifester pour le développement de nos colonies. Les anciens organismes renouvellent leurs cadres et leurs programmes, ils pren- nent des initiatives fécondes. Il s’en crée de nouveaux. Tout cela est du meilleur augure, mais il faut souhaiter que tous ces efforts persévèrent et qu’ils se coor- donnent; il faut éviter les fausses ma- nœuvres et le temps perdu. C’est ce à quoi nous nous emploierons de notre mieux. Nous avons l’intention de déve- lopper dans notre Journal, dont la répu- bilion scientifique est bien et ancienne- ment établie,, la partie pratique : Com- merciale et Financière, et c’est l’objet de ce Bulletin. Nous nous efforcerons d’y étudier pour nos lecteurs, en dehors de tout esprit de parli, les questions de prix de revient, de prix de vente, de sta- tistiques, de débouchés, d’utilisation et de commerce des produits, qui leur per- mettront d’apprécier le rendement et l’intérêt des affaires de cultures colo- niales ; qui les convaincront, croyons- nous, de tout ce qui reste à faire, et de façon fructueuse, dans nos colonies, et qui leur indiqueront comment il faut le faire. Nous renseignerons en même temps les planteurs et les capitalistes qui se sont déjà intéressés à ce genre d’affaires. Nous espérons que nos lecteurs ap- précieront l’effort que nous nous impo- sons et qui suppose une documentation considérable et des relations sûres, nom- breuses et anciennes dans toutes les par- ties du monde, et particulièrement dans les colonies anglaises et hollandaises, où l’industrie des cultures est plus avancée que dans les nôtres. En nous occupant particulièrement des colonies françaises, nous n’oublie- rons pas les colonies de langue fran- çaise. Nous pensons surtout à celles de 1 Mai 1919 nos amis et voisins les Belges, avec qui nous sommes liés par la sympathie et de nombreux intérêts communs ; nous pensons aussi à nos fidèles abonnés et correspondants de l’Amérique latine, et aux colonies françaises à l'étranger : nous voulons parler des capitalistes et des planteurs français qui n’ont pas craint d’employer aux colonies anglai- ses et hollandaises, notamment, leur temps, leur travail et leurs capitaux. Nous avons donc devant nous une lâche intéressante mais lourde ; aussi faisons-nous appel à tous ceux (pie notre oeuvre peut intéresser pour nous aider à la remplir. Notre appui leur esl acquis, nous voudrions compter sur le leur. Si la plupart de nos amis et colla- borateurs nous restent, nous en avons malheureusement perdu ; il faut non seulement les remplacer mais en aug- 3 monter le nombre. Nous voudrions avoir dans tous les centres importants où la culture coloniale esl pratiquée, des cor- respondants qui renseignent nos lec- teurs et à qui nous pourrons être, de notre côté, utiles. Le plus grand désir du Journal est d’être en communication constante avec ses lecteurs, qu’il espère voir devenir ses collaborateurs, et à qui il sera heureux de donner tous les ren- seignements qui sont en sa possession. Le Journal reste ce qu’il a toujours élé : une tribune libre où chacun pourra exposer ses idées, pourvu qu’elles pré- sentent un intérêt général. Nous nous efforcerons de provoquer les initiatives, de propager les idées, de coordonner les efforts dans l’esprit d’indépendance et d’impartialité absolues qui a toujours élé et qui continue à être celui de notre Journal. La Rédaction. Bulletin du « .T. d’A. T. » (t" supplément) PARTIE COMMERCIALE Le Marché du Caoutchouc Chronique spéciale du « J. ri’A. T. » Par MM. Alcan et O Successeurs de MM. I Iki-.ht frères ct'O N C’est avec le plus grand plaisir (1 er supplément) Mai 1019 vre anglaise. Les stocks paraissent abon- dants, mais, d'autre part, les besoins le sont également, l'activité industrielle est intense dans le monde entier, sauf en Russie. La fa- brication des bandages pleiuk et des pneus pour autos prendra sans aucun doute une extension considérable, et lorsqu’il faudra ravitailler les empires centraux, nous pour- rions assister à un raffermissement du marché. Au point de vue de la production de nptre colonie d’Extrême-Orient, il faut souhaiter que nos planteurs trouvent auprès des Pou- voirs Publics l’appui qui leur est néeesaire, sous la forme d’un fret bon marché et régu- lier, mais il leur faudrait également un ap- pui financier, leur permettant de lutter con- tre la concurrence, en attendant le dévelop- pement do leur production qui pourra, dans quelques années, leur permettre d’alimenter largement la Métropole. En outre, le cours de la piastre intervient actuellement, de fa- çon défavorable pour îles planteurs, en aug- uientant sensiblement leur prix de revient. Il ne faut pas perdre de vue, en effet, que la France qui consommera sans doute en 1919 au moins 22.000 t. de caoutchouc, sera obligée d’importer environ 15.000 t. de pro- venance anglaise ou néerlandaise. Des mesures d’exception touchant ces im- portations ne sont pas à souhaiter, car elles amèneront fatalement une perturbation proT- fonde dans notre industrie locale et dans- notre commerce d’exportation, alors que nous avons besoin de vivre et d’exporter.- Les Caoutchoucs Sylvestres de nos colo- nies d’Afrique ont toujours été fort appré- ciés au dehors pour des fabrications qui n’ont pas leurs équivalents en France. Ce sont les complications d’exportation pendant la guerre qui ont rendu la situation plus difficile à nos caoutchoucs d’Afrique. Néanmoins, leur qualité s'est améliorée, mal- gré les difficultés de toutes natures que nos producteurs ont eu à surmonter. Les essais les plus satisfaisants ont été faits pour que la présentation même des caoutchoucs sylvestres se rapproche le plus possible des sortes de Plantations, et il est vraisemblable qu’au cours do cette année, nous verrons venir de nos ports africains des lots homogènes, dont l’écoulement sera beaucoup plus facile que ceux qui arrivent actuellement. Les sortes présentées sous forme de Crêpes ou Feuilles auront pour les fabricants un intérêt de premier ordre, dont le résultat signifiera une diminution de frais de main-d’œuvre des plus appréciable. Alcan et Lie, 75, rue Saint- Lazare. Paris, lu 10 mai l'J19. Le Marché du Coton Chronique spéciale du « J. ri’A. T. . Par M. E. I-'ossm 11 est inutile de constater que depuis ces quelques dernières aimées les cours du coton ont fluctué considérablement dans le sens de la hausse. La hausse a été provoquée par l’énorme consommation survenue du fait de la guerre, par l’élévation du taux du fret et des assurances contre risques maritimes et ris- ques de guerre, ainsi que par la difficulté rencontrée pour importer les quantités né- cessaires à la consommation continentale à cause de la rareté du fret avant l'armistice et également depuis cette époque. La production mondiale, à cause de là dif- ficulté rencontrée pour exporter vers le continent, a été quelque peu ralentie durant les dernières saisons cotonnières, et si l’in- dustrie du coton a été entravée dans sa marche du fait de la guerre, ce déficit dans la consommation n’a que très faiblement em- pêché la hausse des prix qui se sont tou- jours tenus à un niveau très élevé depuis de longs mois pour les raisons indiquées précé- demment. L’élévation rapide et constante du taux du change est aussi une des conséquences de la hausse des cours plus spécialement sur le marché français, puisqu’aussi bien jusqu’à ce jour nous sommes tributaires des Etats- Unis pour nos approvisionnements en cotons bruts. Depuis la guerre et du fait de la destruc- tion de l’industrie du Nord de la France, la consommation de notre pays a été passable- ment diminuée. Cependant quelques indus- triels des régions envahies se sont établis dans la région normande, et ont remis en marche des filatures et des lissages qui ne produisaient plus leur plein rendement avant les hostilités; mais ces remises en marche ne contrebalancent pas les pertes effectuées par les dévastations du Nord, et il faudra encore de long mois avant que la consommation de cette région jre prenne Isa imarche normale d’avant-guerre. Si là consommation de notre pays s’est trouvée ralentie depuis quatre ans, celle des Etats-Unis s’est, par contre, développée, et Mai 1919 Bulletin du « J. d'A. T. » (i" supplément) un Angleterre, l’indpstrie — quoique peu ré- duite durant la période active des hostili- tés, — s’est, dès l’armistice, remise entière- ment au travail puisque n’ayant subi aucun dommage du fait de la guerre, et ce pays à exporté vers la France, de grandes quan- tités de manufacturés qui ont contribué à alimenter la bonne marche de ses filatures pendant que beaucoup des nôtres étaient obligées de chômer. A présent que le traité de paix va nous ap- porter la certitude de travailler activement en Alsace et en Lorraine, nous allons avoir dans ces pays, si prospères à tous points de vue, l’occasion de traiter d’importantes transactions en vue de les approvisionner en cotons bruts qui, précédemment, leur étaient distribués par les empires centraux, et notre commerce rencontrera dans ces ré- gions des débouchés qui, dans une, certaine mesure, contrebalanceront la perte de trafic .momentanée résultant de la dévastation des filatures de la région du Nord de la France. 11 est à prévoir que lorsque le traité de paix sera conclu et signé, la loi de l’offre et de la demande entravée encore par des insli- I u lions de guerre telles que les « consor- tiums » reprendra ses droits, et que notre pays si actif au point de vue commercial et industriel verra avec satisfaction le travail normal lui apporter le calme et la prospé- rité auquel il a droit après les efforts ac- eomplis. A ce moment les pays producteurs, qui déjà témoignent du désir évident de. nous placer leurs colons, nous adresseront leurs propositions d’affaires que nous serons heureux d’étudier et de voir aboutir suivant nos besoins industriels. Etant donnés les emplois multiples de, cet intéressant textile, c’est, avec une satisfac- tion réelle que nous enregistrons les efforts tentés en vue du développement el de l’amé- lioralion de nos cul I lires cotonnières colo- niales. En elfet, durant plusieurs années avant la guerre, nous avons écrit dans celle publica- tion que l'industrie française et le commerce de noire pays devaient tenter tous les ef- forls utues afin que, dans la plus grande mesure du possible, notre filature soit ali- mentée autrement qu’avec. les cotons améri- cains qui sont de plus en plus utilisés par l’industrie des Etals-Unis dont le dévelop- pement esl rapide. 11 n’y a que la production de nos colonies qui puisse nous soustraire à la tutelle onéreuse que nous subissons en important les cotons de l’Amérique du Nord. Çt si nous voulons développer la culture du cotonnier tant en Afrique Occidentale Fran- çaise qu’au Maroc et en Nouvelle-Calédonie, nous pouvons aisément tirer de ces vastes régions les cotons nécessaires à notre indus- trie nationale. Nous avons été heureux durant la guerre de recevoir de nos amis établis au Togo quel- ques centaines de milliers de kilogrammes de, coton, fort attrayants au point de vue de la classification et de la longueur et résis- tance de la fibre pour l’industrie française, et nous espérons que ces régions, bien situées et bien aménagées pour la culture du coton- nier, resteront sous la domination française. Nous recevons en ce moment dos cotons brésiliens, des cotons des Antilles, et aussi quelques lutins de colons péruviens, mais la rareté du fret nous oblige à recevoir parfois ces marchandises indirectement, soit par voie, de New- York, ou par voie anglaise, ce qui élève leur prix de revient. Aussi, nous espérons que par la suite, le développement de notre marine marchande nous permettra d’importer ees cotons directement du pays de production, ce qui, pour un produit, tel que le nôtre, présente les avantages de réduire le taux du fret, et les frais de main-d’œuvre occasionnés par les différentes manutentions si nos balles sont transbordées dans plusieurs ports. Nous donnons ci-après la statistique coton- nière, durant ces quelques dernières années: Récoltes cotonnières. 1913-1914 1914-1915 Balles Balles Etats-Unis, . . Indes, appr. .. Brésil, etc. 11. 909.908 6.684.000 448.000 15.007.247 5.279.000 324.000 Ganta ps Gantars Egypte 7.084.172 0.340.768 1915-1910 1910-1917 Balles Balles Etats-Unis . . . Indes, appr... Brésil, etc 12.953.450 5.407.000 282.000 12.975.569 4.818.000 293.000 Gantars Gantars Egypte 4.005.437 5.126.199 1917-1918 Balles Etats-Unis Indes, a p proximal i vement Brésil, etc 11.911.896 4.350.000 manque Gantars Egypte 6-315.841 1 r. Bulletin du « J. d’A. T. » (1 er supplément) Mai 1910 Consommations du mande eu entons de toutes provenan vs et balles de 500 ibs anglaises. 1011-1012 1012 101 3 1913-1014 1 8.566.000 19.544.000 19.85S.000 1914-1915 1915-1916 18.747.000 1910-1917 approximatifs 19.166.000 20.344.000 1917-1918 approximatifs 17.544.00') Nous cotons au Havre, aux 50 kilos : (conditions du Havre) Qualité courante francs • Pérou dur 400/350 .Jacmel 300/275 (ionaïves Si-Marc 250/230 Uéara 250/225 Soudan 240/220 Togo 940/210 Dahomey . . . 220/200 Ces sortes cotonnières représentent les seules provenances arrivées en notre port en 1919 autres que l’américain du Nord. Il «n traite au Havre actuellement un bon courant d’affaires tant en disponible qu’en livrable pour ces différents cotons. Le HiSvrc, 7 mai 1919. E. Fossat. Le Marché du Cacao Chronique spéciale Chronique spéciale du « .1. d’A. T. » Par MM. H ocra, Tassy et db Roux Depuis la fin de la guerre, les matières grasses coloniales ont subi des fluctuations très importantes et des soubresauts dus à l’instabilité bien compréhensible de la si- tuation. Jusqu’en 1917, le commerce de toutes les matières grasses, notamment les graines oléagineuses, était libre, mais les tonnages, en l’état des torpillages, se trouvaient de plus en plus réduits, de sorte que la pro- duction était loin d’arriver à saturer la con- sommation; aussi les cours s’élevaient-ils avec rapidité. Les palmistes notamment at- teignaient le cours de 200 francs les 100 ki- logs. Ce qui était d’ailleurs absolument na- turel étant donné le jeu évident de la loi de l’offre et de la demande. Toutefois cet état de choses inquiétait à juste titre les Pouvoirs Publics, et il fallait créer une situation artificielle. Le Gouvernement établit alors un système fixant des prix maxima pour les divers pro- duits oléagineux, et dut intervenir pour se porter acquéreur des matières grasses colo- niales afin d’éviter le jeu de la spéculation. Cette nouvelle organisation permit un équilibre h peu près normal des cours, mais toutefois les quantités importées restèrent très inférieures aux besoins. Actuellement la liberté va être de nou- veau rendue, les causes qui avaient néces- sité l’intervention de l’Etat s’éloignant avec la fin de la guerre. Toutefois les quantités offertes ne suffisent pas encore aux besoins, pourtant les offres augmentent et il est à espérer que le commerce des matières pre- mières coloniales reprendra enfin son cours normal. Au point de vue des graines oléagineuses d’Afrique, b savoir, les palmistes et les ara- chides, nous avons assisté à un événement qui ne saurait passer inaperçu, c’est l’ache- minement vers l’Angleterre dos quelques 300.000 tonnes d’amandes de palme qui, avant la guerre, se dirigeaient presque en totalité vers l’Allemagne (Hambourg). Avec une intelligence, commerciale que nous devons envier, les Anglais ont ainsi réa- lisé deux buts de première importance. D’une part, permettre h leurs colonies , notam- ment la Nigeria, de pouvoir tirer parti de leur énorme production d’amandes de palme, et d’autre part, de développer ainsi dans des conditions formidables leur huilerie, pour le plus grand bien de leurs colonies d’abord, de leur industrie nationale ensuite; enfin et surtout, de réaliser l’abondance des produits fabriqués, huiles et tourteaux, pour saturer leur consommation nationale en matières grasses et en viande par l’alimentation du bétail. Nous ne pouvions laisser passer sous si- lence cet événement mondial. Au point de vue de l’utilisation des ma- tières grasses coloniales, la guerre a amené un second résultat, qu’il est. intéressant d’ob- server. Tes anciens pays d’Europe qui rece- vaient les graines oléagineuses de tous les pays tropicaux producteurs, ne le pouvant plus par suite des risques de la navigation, ont cherché une solution & ce problème et l’ont trouvée dans l’utilisation sur place dans le propre pays producteur ou dans les ré- gions environnantes de ces matières premiè- res. notamment les graines d’arachides et les amandes de coprah. C’est ainsi que nous avons vu l’huilerie locale se développer extrêmement dans l’Inde, et surtout dans les pays producteurs de co- prahs comme aux Tics Philippines où elle prit, un développement extravagant., et à un tel point, qu’à Manille, qui était uniquement un pars exportateur d’amandes de coprah, on en a vu importer, et en considérant les chiffres des statistiques, nous voyons une i2 Bulletin du « J. d’A. T. » (1" supplément) Mai 1919 réduction dans l’exportation des amandes de coprah : Tonnes Manille 1917 89.551 Manille 1918 55.520 tandis que nous voyons se développer l’ex- portation de l’huile de coco. Tonnes 1917 47.274 1918 126.289 Le nombre des huileries qui se trouvaient dans ces régions, de 4 à 5 usines qu’il était, a passé à 40-50. Ces jours derniers encore, des fabricants d’huile de ces pays se trouvaient à Marseille où ils venaient offrir des chargements de plusieurs milliers de tonnes d'huile de coco, en vapeurs citernes, (tanks) alors que cette Place n’avait vu arriver jusqu’à présent que des graines de coco. Il en a été de môme dans notre Indo-Chine où nous avons vu, pour le plus grand bien de cette colonie, se développer une ou deux huileries locales, qui, elles aussi, exportent de l’huile de coco, sur Marseille ou ailleurs. Ce phénomène est absolument remar- quable, et s’il est appelé à amener un déve- loppement et une richesse toute particulière dans les pays coloniaux, nous devons recon- naître à regret, qu’il doit amener une atrophie correspondante de l’industrie nationale française de l’huilerie, par suite de la raré- faction de la matière première et par contre de l’augmeptation de l’importation de l’huile fabriquée. Il est à noter que les planteurs coloniaux utilisent les tourteaux provenant de la tritu- ration des graines pour la fumure de leurs terres ou l’alimentation de leur bétail. En ce qui concerne l’Afrique, ce pays moins développé au point de vue économique que les autres, n’a pas vu le même dévelop- pement industriel, mais, par contre, la guerre a amené également un phénomène nouveau dans ces régions : l’arrivée des Américains comme acheteurs de graines oléagineuses ou de l’huile de palme. Il est à espérer que cette situation émi- nemment favorable au développement des matières grasses de nos colonies, permettra aux Maisons nombreuses et importantes qui y sont installées, de savoir profiter de ces conditions pour développer d’une façon scientifique la. production des graines oléa- gineuses; aussi enregistrons-nous avec inté- rêt les efforts qu’ont faits, dan3 ce sens, soit l’Institut Colonial de Marseille, soit l’Union Coloniale française, à l’occasion du récent Congrès d’Agriculture Tropicale. Nous voyons avec plaisir aussi que M. An- goulvant, le distingué Gouverneur Général de l’Afrique Occidentale et Equatoriale, va organiser définitivement un Institut scienti- fique à la Côte d’ivoire, qui contribuera à donner l’élan aux recherches des meilleures conditions de production, soit d’arachides, soit de palmiers à huile. Cette œùvre scientifique est déjà réalisée en Indo-Chine où M. le Gouverneur Sar- rault, avec une compréhension des nécessi- tés du moment et le concours particulière- ment autorisé de M. Aug. Chevalier, a pu créer et commencer à mettre en fonction- nement l’Institut scientifique de Djaraï. M. Chevalier écrivait récemment à un de ses amis de Marseille que l’on était en pleine organisation et faisait connaître le bonheur où il. se trouvait de voir enfin une œuvre mise sur pied après 20 années d’efforts de sa part. M. Chevalier compte être en France en octobre prochain et nul doute que le con- tact qu’il y prendra avec les coloniaux, ne soit du plus haut intérêt. En ce qui concerne les œuvres d'intérêt général en France s’intéressant au dévelop- pement des matières grasses de nos colonies, deux buts sont actuellement poursuivis : contribuer au développement de la produc- tion et s’efforcer que cette production puisse dans une certaine mesure contribuer à ali- menter la métropole. Afin d’y parvenir un des buts à réaliser est d’apprendre aux éle- veurs français à mieux connaître et à mieux utiliser à leur valeur, les tourteaux de grai- nes oléagineuses. Cet effort a déjà été commencé par les So- ciétés dont nous avons déjà parlé au début de notre chronique, et il est à croire que si les milieux industriels intéressés « Huiliers et Agriculteurs » y apportent un intérêt suf- fisant, nous verrons à bref délai se dévelop- per la consommation de ce produit. C’est d’ailleurs ce qui faisait la force de l’Allemagne qui, depuis quelques dizaines d’années, avait eu l’intelligence d’étudier scientifiquement la valeur des tourteaux, et de leur donner leur destination et leur utili- sation les meilleures. C’est ainsi d’ailleurs que ce peuple avait réussi à accaparer la totalité de la produc- tion des palmistes de l’Afrique. Nous ne de- vons pas laisser cette situation se conti- nuer. Il est à remarquer que le prix plus élevé du tourteau, en raison de son emploi meilleur, que paiera l’agriculteur, permet- tra à l’industriel d’acquérir lui aussi la I Mai 1919 Bulletin du « J. d’A. T. » (1 er supplément) 1.1 graine à uu prix plus élevé, d’où deux ré- sultats éminemment intéressants : Bénéfice plus grand pour le producteur qui y trouvera un intérêt au développement de la produc- tion, et intérêt pour l'exportateur colonial à diriger sur le pays qui lui paiera le prix le meilleur, en la circonstance sur la France, les graines oléagineuses qui auraient pu être exportées sur un autre pays. Ces problèmes restent passionnants, et c’est à leur donner une solution conforme aux intérêts réciproques de nos colonies et de la métropole que tous ceux qui s’intéressent à ces questions doivent chercher à les faire aboutir. Voici les dernières cotes des produits oléa- gineux intéressant nos colonies. Graines Francs (aux 100 kilos) Amandes de coco 180 » Amandes de palmistes 130 » Arachides en coques 100 » Arachides décortiquées 130 » Huiles Huiles de ooco et palmistes . . 425 » Huiles d’arachides ' 420 » Tourteaux Tourteaux de coprah 70 » Tourteaux de palmistes ..... 22 » Tourteaux d’arachides 60 » A signaler le bas prix des tourteaux de palmistes, dû aux arrivages importants qui onti encombré le marché et qui rend ces tourteaux éminemment intéressants pour l’agriculteur, surtout pour l’alimentation des porcs. En ce qui concerne les prix des graines et des huiles, il est à croire qu’aussitôt les be- soins saturés, une baisse assez sensible se produira. Rocca, Tassy et De Roux. Marseille, ,1e 26 mai 1919. Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par MM.Tayi.oh and O L’écho des belles paroles prononcées ré- cemment par votre Ministre des Colonies au banquet donné à Paris, en l’honneur des membres de la Conférence coloniale franco- britannique, nous est parvenu jusqu’ici, et les vœux que nous faisions dans notre arti- ,cle paru dans le numéro d’avril 1918 du « J. d’A. T. », semblent entrer, si nous avons bien compris les paroles de M. le Ministre, dans le domaine des réalités. Ces quelques mots dits, venons à la ques- tion qui nous occupe. Plusieurs des articles de notre rapport, tels les amandes de palmistes, huilé de palme et cacao, qui, jusqu’à ce jour, ont eu leurs prix contrôlés par le Gouvernement britannique, viennent d’être libérés de tout contrôle officiel, avec le résultat, comme on le verra plus loin, d’une forte avance dans les prix. Huiles de Palme. — Marché très ferme, avec une hausse prononcée. Toutes les ven- tes réalisées avec baril compris. Le marché, ferme à la clôture, donne les cours suivants : Les Lagos £ 66-10 à £ 67; les huiles molles (Softs) de £ 65-5 à £ 65-15; les Bénin, de £ 63 à £ 63-10; les huiles dures (Hards), £ 62; les Unes Red Sherbro £ 63; les Accra, de £ 62 à £ 63; les huiles d’Adjuah, Dixcove et Bassa £ 63. Amandes de Palmistes. — Peu d’affaires ont été traitées ici avec ce produit, à cause de la nouvelle que le Ministre de l’Alimen- tation nationale allait bientôt libérer ces commandes du contrôle de l’Etat. Cette nou- velle s’est maintenant réalisée et a eu pour effet de faire hausser l’article d’un bond de £ 26 à £ 39 à £ 40. La tenue du marché est maintenant très ferme. Caoutchouc. — Pour le moment, le mar- ché est très lourd; peu de ventes bnt lieu. Le Lump (caoutchouc en bloc) sans change- ment. Le Plantation, qui était coté l’année lernière à 2/3 1/4 est maintenant à 1/11 1/2. Les Feuilles fumées 1/11. L’année dernière, elles étaient cotées à 2/2 1/2. Le Para qui réalisait l’année passée 3/— se cote actuel- lement à 2/5 — et les Balles cotées en 1918 à 1/8 1/2 sè vendent ce jour à 1/6 1/2. Nous donnons ci-dessous uhe liste de caoutchoucs africains avec les prix compa- ratifs de ce jour et ceux de 1918., Caoutchouc de : Cours du jour Cours de 1918 Conakrv. Rio Nunez. Feuilles et lacets.. 1 0), à 1/10 2'3!4 à 2/4 I.iberian. Rooty to lair yellow II d 1/1 1/4 1/7 I.iberian. Relies fenil- les 1/3 1/4 1/7 1/9 Cote (TOr.I.nmp (ni or- ceanx) dur 10 d 10'S d 11 d d Cote d’Or.I.uir p mou. 9*1 d 10 d io y, d 11 d Côte d’Or. Niggers rair red 1,6 1/8 1/1 1 2/1 Côte d'Or. Trempé blanc 1/ 1/2 1/5 1/7 Côte d’Or. En flocon ou pâte 0 d 9« 101$ Il d Côte d'ivoire feuilles. 1,0 1/8 1/9 ï/i — Pair. red, Assinie U 10 1 108) 2/8 a 2/4 Lajioset Bénin (blocs) Il d 1/- 1/. 1,2 — Niggfrs-I.epos Côte du Sud. Thim- 1 1/2 1/4 1/8 bref, rouge crdin 9 à 10/d 1/0 K 1/1 Côte du Sud. Kassai rouge . 1/4 1/5 1/10 il. 14 Bulletin du « J. D'A. T. » (1 er supplément) Mai 1919 Caoutchouc do : Cours du jour Lours de 1918 Côte du Sud.ThimMe* (noir) 1/5 1/6 V 2/2 Côte du Sud. Loango bail» 11 1/5 1/4 1/6 C6u du Sud. Hanaa. Cakes bonne quai. l/d 1/6 1/5 t/7 Cota du A lionguela prime mgger» 1/0 1/8 »/ Côte du S. Banguelu 1. ». q. i‘ niggera. 1 /. 1/1 I/o K 1/5* Nigar. üutt», moyen l/d 1/3 1/1 1/1 « — flocon 9 d DU d 10« 11 d Cacao. — Ici encore, la fixation officielle des prix a été abrogée avec le résultat d’une forte hausse et d'un marché très ferme. Près de 20.000 sacs ont été traités dans le courant de cette semaine à des prix va- riant de 67/6 à 85 shellings. Il convient ce- pendant d’ajouter que la majeure partie de ces transactions a été faite par la spécula- tion. La tenue du marché est extrêmement ferme et nous pouvons coter, tant au com- merce intérieur que pour celui de l'expor- tation, le cacao fermenté à 80/ — à 81/ — ; le beau fermenté destiné à l’intérieur seu- lement à 82/0 et le beau fermenté libéré pour l’exportation à 85/ — . Gingembre. — Rien de spécial à rapporter sur ce produit, sinon que depuis notre der- nière communication d’avril 1918, il y eut un déclin dans les prix, les cotes du jour actuelles étant de 42/6 à 47/6 par quintal anglais. Peu d’acheteurs. En résumé, pou de mutations de prix se sont produites sur les articles en question, le seul point à noter, c’est que. depuis que notre Gouvernement a plus ou moins abrogé son contrôle sur la fixation des prix, le tout a haussé aussitôt, ce qui, vu la situation ac- tuelle des divers marchés, était à prévoir. Taylor and C°, 7, Tilliebarn Street. Liverpool, le 15 mai 1919. Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient Tapiocas, Fécules île Manioc et d’intérêt, des stocks achetés aux prix de guerre pesant lourdement sur le marché. J.-H. Grein. Paris : 21, rue du Bourg-Tibourg. Londres : 10, Idol Lane, E. G. 3. Le 15 mai 1919. Bulletin du « J. d’A. T. » (1 er supplément) COURS DES PRODUITS EN MAI 1919 Les cours ci-dessous sont publiés au mieux des renseignements qui nous parviennent de sources variées, pour mettre sous les yeux de nos lecteurs la situation comparée des pro- duits sur les différents marchés. Ils ne doi- vent être consultés qu'à titre indicatif et n’engagent en rien la responsabilité du jour- nal ni d’aucun de ses rédacteurs. Les retards dans les communications pos- tales et télégraphiques, la pénurie des frôts, la mauvaise organisation des ports, les diffi- cultés de transport par voie ferrée, l’inter- vention incohérente et néfaste de l’Etat dans le commerce et l’industrie privées, les grè- ves, font que le commerce en général et le commerce colonial en particulier restent dans un état de stagnation, dont nous espérions le voir sortir plus vite. Ces circonstances défa- vorables influent grandement sur les indica- tions des cours qui sont très difficiles à obte- nir, et trop souvent nominaux. Comme nous désirons ne mettre, autant que possible, sous les yeux de nos lecteurs que des chiffres exacts et vérifiés, nous avons été amenés à supprimer beaucoup de sortes de produits sur lesquelles nous n’avons pu obtenir de précisions. Nous espérons vivement pouvoir bientôt, et à mesure que les circonstances deviendront plus normales, donner des ren- seignements de plus en plus complets et inté- ressants. Marché des Frets au 31 mai 1919 Cours des Changes au 31 mai 1919 ITINÉRAIRES FRET INDIQUÉ Soit pu francs par 100 kgs OBSEKWIOKS Saigon-Marseille . . . Madras-Marseille. 140 sh. 21 .. Riz. 140 sh. 21 . . Arachides. Kurrachec-Anglet Etats - Unis - port 90 sh. 13 50 Atlantique franc . I l sh. le quia. 8 50 Grains lourds Cuba-Royaume-lini 72.50 7 25 Sucre. Java-Royaume-Uni. 130 13 .. — MONNAIES ÉTRANGÈRES - PLACE VALEUR eo Francs Paris 29 55 0 37 2 51 0 98 5 55 3 V7 2 45 Dollar U. S. A Florin hollandais Franc belge Dollar des straits settlements. . Londres Cours des Engrais en FRANCE au 3 1 Mai 1919 P R O D t I T S Garanties DÉPART PRIX 100 Kg Ouservations Acide phosphorique Bordeaux o-eS g-e-a*- iti 0/0 iti 0/0 )4 0/0 Azote 13 0/0 15/16 0/0 Iti, 18 0/0 20 0/0 Potasse 12 Iti 0/0 Rouen Ma rsei 1 le-l’Estaq 11 e Nantes Fa^ny-sur-Moselle IpI Scories de déphosphoration (li 26 .. -n x E.® R O D U I T S Cacao . Bahia Guayaquil Café. Robusta Java Plantation.. Santos Good Crêpe I" qualité. Caoutchouc Uo l’ H A 11 Coton . Gommes. Huiles. Kapok Ri/, Tué. Para Malabar Ccylan et Straits . Palmistes I Da ( Co Damar I" qualité — Copale Konakry d’Arachides . de Coprah.. i Saigon.... | Rangoon . Sagou | Sucres J Ul ™ c Java s _^ riem ' Tapiocas... j Flocons Slngapore... Annam : Lapseng Souchong • Chine : Soup b. lin l'ooch.cril) Grand Sottch. mand — criblé Ccylan : Pekoe Good Pekoe Indes : Pekoe Souchong. ■ • Pekoe Good Pekoe Darjeeling Gr. Flav. Java : Souchong Pekoe Orange Pekoe Broken Orange Pekoe Thés verts : Hyson extra super.. Bourbon 70 % 1” Vanilles . ^ Bourbon 70 % , Madagascar . . ( Tahiti V. 18 Bulletin du « ,T. d’A. T. » (1" supplément) Mai 1919 PARTIE FINANCIÈRE En inaugurant les chroniques finan- cières du « J. d’A. T. », nous croyons utile d’avertir les personnes qui vou- dront bien nous lire que notre ambition est : 1° de réunir pour eux le plus grand nombre, et les plus exacts pos- sible, de chiffres et de renseignements sur les affaires coloniales, et particu- lièrement les affaires d’agriculture ; 2° de présenter ces documents de façon claire, succincte et facilement compré- hensible. De telle sorte qu’ils pourront, le plus souvent, apprécier d’eux-mêmes et sans que nous ayions a tirer de con- clusions, la valeur des affaires exami- nées. Une longue pratique des grands jour- naux financiers hollandais et anglais qui consacrent fréquemment aux af- faires que nous envisageons des études très sérieuses et fouillées, nous a fait croire que les mêmes travaux, s’adres- sant au public de langue française, pouvaient répondre à un besoin et re- cevoir bon accueil. En effet, sans attein- dre les chiffres impressionnants que les britanniques ont consacré aux af- faires de cultures coloniales, les som- 'mes que l’épargne française, belge et suisse a investies dans ces affaires sont importantes. On estime (estimation for- cément approximative) à environ 250 millions en nominal les capitaux fran- çais placés dans les seules affaires de caoutchouc en Moyen-Orient, dont une vingtaine en Indochine. Les titres de ces sociétés sont cotés à. Paris, mais aussi à. Lyon, Londres, Bruxelles, An- vers, Genève, Batavia, Singapore, Sai- gon. Beaucoup d’autres ne sont pas co- tés et font l’objet d'échanges que cer- tains banquiers seuls . peuvent connaî- tre. Lqs capitalistes ne peuvent ma- tériellement pas réunir tous les rensei- gnements nécessaires. Nous voudrions le faire pour eux. Une autre partie de notre programme sera d’examiner et de faire connaître les affaires nouvelles qui, nous l’espé- rons bien, se créeront pour mettre en valeur notre domaine colonial, et en gé- néral toutes celles qui entreront dans notre rayon d’action. Nous tenons à spécifier que c’est dans un esprit d’indépendante absolue et sans aucun parti pris, que le « J. d’A. T. » entreprend cette tâche. Les opinions qu’il pourra être amené à exprimer publiquement ou en parti- culier, seront toujours absolument exemptes de préoccupations d’intérêt, et il n’y aura jamais, dans ses colonnes, de publicité occulte. Les tableaux que nous donnons d’autre part, sont un premier travail que nous ne prétendons pas définitif, loin de là; ils seront complétés, amélio- rés et suivis d’autres études, au fur et à mesure des nécessités et des possibi- lités. Ajoutons que nous accueillerons très volontiers les suggestions et avis qui pourraient nous être présentés. Nous répondrons de notre mieux aux ques- tions qui nous seront posées et à. toutes demandes -de renseignements ; nous croyons que les dossiers et documents que nous accumulons depuis 15 ans sur un grand nombre d’affaires colo- niales, ainsi que les relations que nous possédons sur place, nous permettrons de le faire de façon utile. INFORMATIONS DIVERSES Du rapport pour l’année 1918 présenté à l’Assemblée générale de YAnglo Malay Rub- ber Cy, tenue à Londres le 23 mai, nous Mai 1919 19 Bulletin du « J. d’A. T. » (l* r supplément) extrayons les indications suivantes qui nous semblent particulièrement intéressantes comme émanant d’une des bonnes et ancien- nes Sociétés des Etats Malais qui fait partie d’un groupe très puissant, sérieux et com- pétent. 3.979 acres (1.609 Ha) ont été eu rende- ment : il existe 1.573 Ha plantés en 1911 ou antérieurement et 200 environ entre 1911 et 1914. La récolte a été de 349 lb par acre (158 kg par Ha); le bénéfice de £ 13.4.4. par acre (fr. 334,70 par Ha), au lieu de £ 32.13.3 en 1917 (824 fr. par Ha); le prix de revient fob de 10 d. 21 par lb (fr. 2,35 par kg.), soit 2 d. par lb (fr. 0,46 par kg.) de plus qu’en 1917. 211 tonnes de la récolte 1919 ont été ven- dues d’avance par contrat ti un prix moyen net de 1 sli. 9 d. 92 par lb (fr. 5,06 par kg.) et 90 tonnes sur 1920 à 1 sh. 10 d. 76 (fr. 5,25 par kg.). La stabilisation du taux de la Piastre indo-chinoise Parmi les plus heureuses initiatives prises dernièrement par l’Union Colo- niale, il faut signaler la convocation d’une Commission qui vient de se réu- nir au Ministère des Colonies pour étu- dier et, espérons-le, résoudre cette brû- lante question. Le nom du Colonel Ber- nard, qui a été nommé rapporteur, est en tout cas fait pour nous inspirer la confiance qu’une situation, désastreuse pour le développement d’une de nos plus belles colonies, va prendre fin. Malgré les raisonnements savants et captieux dont on prétend l’accabler, le public ne comprendrait pas qu’on s’obstinât dans une politique contraire aux faits et au bon sens. Il se dit que la monnaie est un instrument de mesure, et, comme tel, doit être stable ; approu- ver que cette monnaie varie brusque- ment et dans de grandes proportions, indépendamment des variations des monnaies employées par les autres pays, et pour des raisons autres que celles qui influent normalement sur le change commercial, lui semble aussi absurde que, par exemple, encourager un me- nuisier à faire usage d’un mètre en caoutchouc, sous prétexte que le jour où il achètera du buis il pourra allonger le mètre dans l’espoir que le marchand de bois ne s’en apercevra peut-être pas. Et puis, comment admettre que seuls ou- tre tous nous ayons raison de mainte- nir l’étalon d’argent ? Dans les vingt dernières années, les pays du Moyen ou de l’Extrême-Orient qui avaient con- servé la monnaie d’argent ont stabilisé cette monnaie, ou adopté l’étalon d’or, si bien que nous nous trouvons seuls, seuls avec la Chine, il est vrai, à main- tenir la base de l’argent, en face' des Indes anglaises, de Ceylan, du Siam, des Etats Malais, des Etablissements des Dé- troits, des Indes Néerlandaises, des Phi- lippines, du Japon, qui ont cru préfé- rable la solution contraire, et s’en trou- vent bien. Comment admettre que les gouvernements de tous ces pays, qui ont successivement adopté, après mûre ré- flexion, la mesure que nous préconi- sons, se soient trompés contre nous. Il est grand temps de reconnaître une er- reur qui n’a été que trop préjudiciable déjà aux intérêts généraux de l’Indo- chine. Production mondiale du Caoutchouc (en tonnes Je 1.000 kgs) Années Caoutchouc de Plantation Canot rtiouc Brésilien Autres sortes Total Augmentât. 00 Uiminntion («» %) 1900 4 27.178 27.570 34.752 » 4904 5 30.785 24.938 55.728 + 1.7 1902 8 29.159 24.010 53.177 4.5 1903 21 31.598 23.220 56.845 + 6.8 1904 44 30.480 32.590 03.114 ■1- 11.0 1905 147 33 . 56t > 27.432 03.139 + 0.04 1900 518 36.376 30.175 67.269 + 0.5 1907 1 .046 38.608 30.480 70.104 + 4.2 1908 1.829 . 39.624 25.094 00.547 5.2 1909 3.058 42.672 24.384 70.714 6.4 1910 8.431 41.452 21 .844 71.727 + 1.2 1911 14.649 38.334 23.308 76.351 + 6.5 1912 28.974 43.089 28.448 100.5H + 31.6 1913 48.380 40.000 21.795 110.175 + 9.6 1914 72.522 37.592 12.192 122.206 + 11.0 1915 109.593 37.810 13.832 161.211 31.8 1910 135.092 37.084 12.047 204.823 .+ 27.0 1917 216.479 '»0.000 I3.VX0 209.939 + 31 .0 1918 204.103 31.191 10.087 245.443 9.0 Estimât, 235.000 35.000* 10.000 280. OIM) pour OU ou ou ntl + 14.0 1919 83.92% 12.30% 3.58 % îoo % (D’après le World’s Rubber Potitlon.) \ Mai 1919 20 Bulletin du « J. d’A. T. » (1" supplément) Récoltes mensuelles des Sociétés de Plantations de Caoutchouc en 1 91 9 (en kilogrammes) SOCIÉTÉS Janv. Févr, Mars Avril AIçemeenelL.I.Mij. 23.903 18.029 23.963 20.073 Bajabang iô.noü 22.700 28.250 25.900 Bautain (IM. de) — 21 . 800 25.500 30.000 32.000 Belgisch Ncd Mj . . . 30.985 24.009 35.139 33.997 Dell (Iluil. de) a:Lr»i.Mi 20.000 17.214 20.000 Djember (Planl.de). IL 438 5.900 6.419 6.242 Fauconnieret l'osl h U.tWI (3.049 12.386 1 1 .293 Fédéral . Maluv SI . . 93.318 73.386 76.104 63.232 Italie! (Plant.) 9 . :k>5 0.580 6.245 6.130 Indo-Cli ine (Caont.ilcl') 35.884 18.202 22.680 33 . 054 Kalilengah 14.000 14.000 17.000 17.000 Kuala Lumpur 77.130 58.301 56.058 52.919 Nieuw Tjisalack . . . U. 002 13.000 14.709 16.0110 Selangor (Belge) . . . i»4.i»9«) 22.650 20.992 20.282 Se ni a dam 2 . 500 2.999 2.401 Siboga lti.200 18.500 47.500 18.500 Soengei Lipoet r»4.20o 54.948 54.201 54.206 Sumatra (Plan!, de) 36.000 39.000 36.500 40.000 Tapanoelie 28.G00 30.400 27.600 32.000 Tjondoug 19.000 17.000 19.000 22.000 Superficie plantée en Caoutchouc (en hectares) ANNÉE Plantations nouvelles faites pendant Fannie Total plante a la ta de l'année Augmentation pour Fannie en % 1905.. 46.600 46.600 1906. . 71.080 117.680 139.6 1907.. 84.940 202.620 72.1 1908.. 72.320 274.940 35.6 1909.. 69.520 344 . 460 25.3 1910.. 104.560 449.020 30.3 1911.. 153.120 602. 140 34.1 1912.. 124.800 726.940 20.7 1913.. 81.760 808.700 11.2 4914.. 63.720 872.420 7.8 1915.. 45.080 917.500 5.2 19(6.. 66.080 983.580 7.2 1917.. 60.960 1 . 044 . 540 6.2 1918.. (estimation) 59.440 1.103.980 1.103.980 5.6 Consommation approximative du Caoutchouc dans le monde en 1918 CONTRÉES QUANTITÉS (eu toDDes 1.000 kgs) 0/0 Etats-Unis Grande-Bretagne 145.056 30.585 18.288 9.957 8.433 5.080 10.500 17.544 63.6 13.4 8.0 4.4 3.7 2 2 1 ï. 7 Etats Scandinaves Autres pays. . 245.443 100 Récoltes annuelles de caoutchouc en kilog. Sociétés 1916 1917 1918 — — — — Algemeene B. J. C. Mij 218.956 258.782 218.114 Amsterdam R. C. Mij 1.515.475 2.612.500 1» Artglo Dutch PI. 90.850 272.310 629.510 Angio Malay Rub. Co 793.093 779.271 614.840 An-loc 11.665 29.425 40.000 Bajabang 209.180 272.000 318.000 Bantam (Pi. de).. 212.456 221.792 262.293 Batongara 11.358 57.709 126.371 Belgisii N, C. Mij 321.379 333.835 323.410 Deli (Huil. de) . . 193.780 293.600 266.972 Djember (Pl. de) 14.407 24.550 46.998 Faucon et Postfi (PI.) 163.145 171.487 160.454 Feder Malay States * 697.158 835.785 792.297 Franoo-Javanai- S6 Fr. Nærl. Cuit, et Com 412.747 619.849 » Fr. Neepl. Expi. Col 239.866 262.611 » Galaug Besar* . . 177.316 203.573 189.831 Gula Kalma- poug 455.940 603.952 458.93$ Hallet (Plant.).. 17.653 66.800 85.152 Highlands et Lowlands 607.715 647.038 509.081 Indo • — Ctiine (Caout. de 1’) . 9.000 92.892 235.653 Kalitengah 82.120 132.963 158.410 Kepitlgalla* . . . 333.411 274.627 266.658 Kuala Lumpur* 636.975 757.651 737.369 Kuang Rubber. . 108.683 138.073 » Linggi (Plant.)... 977.595 1.147.708 801.728 London Asiatie. 668.221 706.059 532.24!) Malacca Rub.... 1.663.081 1.83.3.954 1.457.346 Nederlandsche R. Mij 484.565 772.702 » Nieuw Tjisalack. 104.692 125.439 152.335 Pacouda 25.921 39.268 » Padang (Caout. de) 186.634 289.000 U Selangor (Belge) 149.485 193.447 236.489 ■Semadam 11.581 22.177 23.800 Sennah Rubber. . 619.920 699.892 709.974 Siboga * 69.600 134.501 177.100 Sœngei Lipoet .. Sumatra Caout.. 339.592 425.834 *> Sumatra (PI.)*. 260.638 337.700 395.800 Suzannah 131.718 168.675 199.600 Tamiang * 247.717 354.274 343.649 Tandjong Malim 344.907 495.000 623.967 Tapanœlie * 205.792 266.308 323.145 Tjikadoe R. PI* Telok Dalam... 227.498 279.729 » Tjondong 266.874 » 248.096 Xa-Trach 160.912 191.316 240.000 Vallambrosa * . . 271.716 384.761 500.565 'L’exercice finit dans le courant de l’année in. diquée. Mai 1919 Bulletin du « J. d'A. T. » (L” supplément) I PLACEMENT Notre édition principale était sous presse lorsque nous avons reçu In demande d’emploi suivante, que nous croyons bien faire d’iusérer ici : M. Voisin, élève de 1 École pratique coloniale du Havre, désire situation dans plantation, de préférence Madagascar. Adresse : I, rue Dumé-d’Aplemont, Le Havre. PICHOT, DE GASQUET, RENNEÇON - 16 , R. Beauvau -MARSEILLE Télégrammes : MESIRACK. Codes ABC, Lieber’s, etc. IMPORTAT! I RS - EXPORTATEURS - CONSIGNATIONS - AVANCES SCR CONSIGNATIONS N. B. - La Maison public périodiquement une revue du Marché des Produits Coloniaux qui est adressée sur demande. CORRESPONDANCE SOLLICITÉE BANQUE PRIVÉE 1 Industrielle Commerciale Coloniale LYON -MARSEILLE Société anonyme au Capital de 50 millions entièrement versés SIÈGE SOCIAL I ADMINISTRATION CENTRALE ET SIÈGE DE PARIS 4 /, rue de l' Hôtel-de-le'ille, à Lyon ® yo et ya, rue Laffitte S CONSEIL D’AD IVI I N ISTRATION : MM. PRADEL (Louis), tjf, Président: GTJIOT (Gaston!, O. tjj>, Vice-Président-, PONIATOWSKI (Prince), Président honoraire-, CHABKRT lllenrv), # ; CHKVRANT (Kdouordl, i» : ERACHON (René); JAC- OUIKR (François); RENGNET (Paul); RONDEL (Aumi.le) : DE SINÇAY (Edgar); STERN (Maurice): DE TAURE (Bâton Gustave); DES TOUCHES (0|, # ; VERNET (Paul). Direction gênii-jie : MM. !.. DE ROSIERE ; A. ZBENDI'.N, SIÈGES DE LA BANQUE PRIVÉE AN NON A Y. Aubenas, Autun, Auxonnc. Barjols, iieaurepaiie, Bédarfeu*. Belleville-siir-Saône, BESANÇON, S BEZIERS, Boen-sur-Lignon, Bourg- Arpentai. Bourg-d’Oisan», Brlgnoles. CANNES, Celte, Chaguy. CHNLON- fj SUR-SAO.NF, Charlieu, Chamelle*, Clerrnont-rilcraulr, Cour*, Ciaponne-sur-Arzon, DIJON, Ounières, Feurs, Firminy, 1 Frontignan, Givuis. Grandis, Ci RENOBLE, llyeres. La Cùte-Sainf-André, La Mure, Langogne, Laigentiére, La Seyne. 1 La Tour-du-Pifl. Le Charabon-Feugerolles, Le Cheylard, Le Poni-dc-Beouvomn. Le Puy. Louhans, I.unel, LYON, 1 Lyon-Charpennes, Lyon-Guillotièi e, Lyon-Vaise, MACON, M ARSEI I.I.E, Mnr»eille-La-Plaine, Marseille-les-Char- 1 treux. Montbrison. MONTPELLIER, Morestel, Morteau. NANTES, Nuits-Saint-Georges, Oyonnax, Panissiêres, S PARIS, Pczenas, Rive-de-Gier. Rives, ROANNE, Romanècht*. SAINT-ETIENNE, Saint-Bonnet-Ic-Château, Saint- 1 Just-en- Chevalet, Saint-Just-lu-Pehdue, Saint-Marcellin, Saint-Vallier, Tain, TARARE, Tence, Thizy, TOULON, 1 Tullins, VI I. LE F R A NC HE -SUR-S AON E. nillllllllllllll|lllllllllll||lll!lll||lllllllll|llllllll9lllllllll||lllltlllllllllllltllllllllllllllllBIIIIIIIIIFIIIIIHIIIItlHIIIIIIIIIIIKI!illllllllllllllllll|llllH lllllllllllllllllllllllltllllll \ iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiuiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiuiiiiiiiitiiiiitiiiiiHiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiHiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiniuiiHiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii COURS DES VALEURS COLONIALES Bulletin du « J. d’A. T. » (1 er supplément) Mai 1919 90 Bulletin du « J. d’A. T. » (1" supplément) Mai 1010 24 SOCIÉTÉS AGRICOLES Mai 1019 Bulletin du « J. d’à. T. » (l' r -supplément) ?.") 2 Juillet 1918 Août 1918 | Mars 1919 10 Mai 1910 Origine . s ïlgslî llllï ill ilïftï si l'îltsïfàl^iïl'iJlâWi 3 " 1 • s — r, = *,25 55,^555 r* S ^ ti rüg 1 4 N ”<0 Ci Si Ci ,, 1 5S5 S 5 8 l-ttï?ï : N 1 •= üü-0<0 *"î :* 3 mi i 'ïiirr Ob'. S - 1 1 1 1 l'i i' | | S i | 2*?! îj •cÿ J-. O lO O >1^ »f5 OC' 1 5=5.3 =«*!: I |»S| 1 1 l-*«l-'»l«»OÇIh* ~=*C5 2:5?, r? si 1 II 1 2 M 1 M i |SSi?5.Sï tt «* .* o k 1- -H »rï INI 'J i o? * i i i I °: I Îi; i i ce -# i- tC ^ O à? .. s 1 1 * 1 d 'o 1 * 1 1 c " 1 1 1 1 __ ‘O i a 1 - Tl i'o 5 I2-- | ÿl 1 1 1 -M 1 1 1 1 1 'ïïïi ' i U : 1 \ VTï Mil 1 : : I s 1 1 1 : : : «« 8 : : S ; 1 1 : *| | | as îî s-sgss^auass’-s-s ir • |5« ; 0:T «*-$ 11111 1 : '• : '"='3 : *c i M 1 l ’ £ ï 's 1 é ji c ^ j 1 1 gj 1 1“ 1 3 ' ^ 1 1 ! S ; SK r g 1 Sg 1 S 1 S : 4* r g • innz 1 % 1 *| gs 1 Û 1 - 1 : : igilsisâslgii :i s £ ;IS : ;§§sssgi3«5§l*i3 ss 5S s £2|3|S§;-a sgpisn UêÀ II 1= - ilpï’IHr " I * " " « > ^ > > S fi ' 3 = << << 1,1.1.»» Sll x£-- £E aa * x SE 33 22 !*«!« > > — fi c * ïïi=- | II- 1 ‘"T ' X X c ëë c œsa §§. iii!*§I l S l ll§il' ’i'lii i l lill § iSii 1 1 -8 Z~à'Z*'Z~ "i'r : 3^3 < £ O <<5 d®>®ddd*fedlsdsddl3 ■= U < O •* os ço S^Ss?. "Ir'iiiîî 11 ï, -5 33 = 2Î! c> î2ta£f«® ^ -je. c> «, 1 1 Hmlzi^llps, si s s|s =3> ïi-ç-c ?| > ï|^i ; >ïj'li 1 1 ',1 îx>'|s 1 2 1 ^5 î0 ^£î75<44 > > ÎS*« * tr. ^ 3 » 2 333l| 'lillil 1 O Ci Ci U 2S 2’ 'ïiiaii 3 ■5<&. 53 = ft . 1 | | î! m $ | | ?i | ” ] S? | 1 s S S S 3 | , ,3 SSS3 | M 8 | |SK | , | =<= | S5 |l:3i5S=S | |SSI3SSSK CO «S Ol * 1 | | | | = s | 6 e . |^| | Os J r'" T “'r ; , 1 ! 1 1 : 1 1^-1 1 I !==- ?, sÇ o=S=? voà?-^ r i r-,,^1 1 - : - =" 1 - œ s s S’* 3 «,«•* *i---*v* ■ O cm — LO — Ci C «* -af -$■ o o ■ -■* — — Ol * 1 || • • •» | || : : :?. :g 1 ■•' s | • • ■ ■ -^13 | - | | ■ | | | , :?.:::: 1 :,?:::: | 1 :gH : : :g '•* 15 r, s"®SOJ §ssî ; l ‘5 £2âîS X SSSSÇ!ÏÏ S SUR SÎ!S**!r. SïlSSsîS is ï: ?ï z; s ^ i i *>.■»_■» . . s :0 O -+ ! 1 “im 1 ™ 9 *- I 1 '*251 'si 'S'il 1 S 1 I- 3 S - 1 33§i 'üæsssægcf 's 'uïg 1 S £ S 1 '*p '§S 1 g *§3 'luasæç 1 • ~ iâiissr 11 — ._ ,: m --mmmm* mv ’Sii -SSi iMsMMÙ e iS35*SS — . «sa* ce — c c — ce ce es se ce ” ■J hJ ? 53 «I £ 1111 1 11 1 1 1 11 1 ililill 1 isilllililili 1 1 1 fil 1 lli 1 11111 11 il 1 1 1111 1 lillil IfiSfi lîîîîî: i4 ** * ■■ '** * e= = is i = 5 â ^ a s ^ ■li isü -i*i= - ” %■ s-sels 5 ► &i~'Sât;I'ï:‘'!â -c .2t»X^w'*.ûâ six >"* 5-.hc-»® y =îs| u ".333 = - Mrr = 3 h«s 3<3« 2 g |s<3o " J ^ «2 ’f~ — J2 0 !” ^ S53 O — O-a Li- 0-1 3^0 C 1 "u O §0 ~**'*“v o ~5 ■« -s * « V 3 ° ° < 5 O ^ "* „■ < 23 ^ < 1 CO 8 c- s *C ü O r i î « IglSI il § a. 'S I i § Ir 5 'ï 1 S 1 s w w * chcflcÆ HH iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiitiiiiiHiiiiititiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiuiiiiiiiiimiuiiiiHiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii 38 Bulletin du « J. d’A. T. » (i" supplément) Mai l'JlO i SOCIÉTÉ ANONYME Siège Social : 5, Rue Tronchet PARIS «=§<=■ <=^=> TOUTES OPÉRATIONS COURANTES DE BANQUE: OUVERTURES DE COMPTES-CHÈQUES DEPOTS DE FONDS A VUE ET A TERME EXÉCUTION D’ORDRES DE BOURSE SUR TOUTES PLACES OPERAT, ONS SUR TITRES PAIEMENT ET ESCOMPTE DE COUPONS ET TITRES AMORTIS FRANÇAIS ET ÉTRANGERS AVANCES SUR TITRES ET EN COM PTES - COU RAN TS NÉGOCIATIONS DE VALEURS COLONIALES (cotées ou non cotées) mini il BANQUE INDUSTRIELLE de CHINE SOCIÉTÉ ANONYME aLi Capital de 45 millions de francs Siège Social : PARIS, 71, ruo Saiat-Lnzim" Siège Central : r*ïôitiiv Agences a Pékin, Schanghai, Tien-Tsin, Hong-Kong, Yunnan-Fou, Saigon Haiphong, Hanoi, Fou-Tcheou, Canton, Vladioostok, Lyon, Marseille, Londres Dépôts à vue et à terme. - Garde et régularisation de titres. -Souscription aux Émissions. - Ordres de Bourses sur tous Marchés. - Paiement de Coupons. - Location de Coffres-Forts. - Négociation d’Effets sur l’Extrême-Orient et tous Pays. - Transferts sur l’Extrême-Orient par câble ou courrier.- Lettres de Crédit, Avances, Changes, Renseignements Financiers et Commerciaux, etc. llllllllllllllllllllllllinillllHIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIMIIIIIIIIIHIIIIIlllllllllllllllllllülllilllllllllllllllllllllllllllllllll IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIC3 lmp. Dubois et Bauer, 34, rue Laffitte, Paris Un Administrateur : F. MAIN. illllllllIllllllllllItlIllllillllllIlllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllilllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllHIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIll DU JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE FONDÉ PAR J. VILBOUCHEVITCH Rédaction et Administration : 27, rue Laffitte ( Paris 9 e ). — Téiéph. Gui. 73-20 ABONNEMENTS. — Edition complète, un an, Partie scientifique, 12 numéros, et Bulletin Commercial et Financier, 24 numéros, 45 fr. Recommandation, <• fr. Le numéro (comprenant le Journal et 2 Bulletin^), S fr, Journal seul (Partie scientifique), un an, 12 numéros, 3W fr. Recommandation, 3 fr. Le numéro, 3 fr. 50 Bulletin Commercial et Financier, seul, un au, 24 numéros, 18 fr. Recommandation, 6 fr. Le numéro, 1 fr. Sommaire du 1 er supplément du N° 160 PARTIE COMMERCIALE. — Chroniques mensuelles (cours, statistiques, débouchés) : Le marché du Caoutchouc, par MM. Alcan et Cie, 30. — Le Marché .du Coton, par M. E. Fossat, 30. — Ee Marché du Cacao, par M. A. Alleaume, 31. — Le Marché des Engrais, par M, A. Couturier, 32. — Fibres de Brosserie et de Corderie, par M. L. Va- QUin, 33. — Le Marché des Frets, par la Compa- gnie Française ue Marine et de Commerce, 35. — Le Marché des Riz d'Indochine, par la Compa- gnie DE COMMERCF ET DE NAVIGATION D’EXTRÊME- 1 Huent, 38. — Le Marché des Sucres, par MM. S. Eoiret et Ch. Haentjens, 36. — Le Marché de la Vanille, par MM. Touton, Crous et Cie, 38. — Les matières grasses coloniales, par MM Rocca, Tassy kt de Roux, 39. — Cuirs et Peaux, par M. H. Lawrence, 40. — Produits agricoles africains_sur 'e marché de Liverpool, par MM. Taylor and C”. 40. — Mercuriale de quelques produits d’Extrême- Orient : Tapiocas, fécules de Manioc et de pom- mes de terre exotiques, Cire végétale, Ramie, Su- cre, par M. J .-II. Grein, 41. — Nova Companhia Agricola da Ilha de S. Thomé, 43. — Marché des Frets; — Cours des Changes; — Cours des En- grais; — Cours des Produits au 31 juillet 1919. PARTIE FINANCIÈRE. — Revue du Mar- ché, 46. — Rapport de Sociétés et déclarations de dividendes, 46. — La Société Fina icière des Caout- choucs et la Société internationale de Plantations et de Finances (Sipef), 47. — Récoltes mensuelles des Sociétés de Plantations de Caoutchouc en 1919, 49. — Cours des principales valeurs colo- niales : Emprunts; Banques; Chemins de fer; Navigation; Sociétés de Plantation; Sociétés Agri- coles: Mines; Divers; (3 tableaux). Dix-neuvième Année ! 31 Juillet 1919 v 160 (1 er supplément) Bulletin Commercial et Financier du “Journal d’Agriculture Tropicale” PARTIE COMMERCIALE Le Marché de Caoutchouc Chronique spéciale du « J. d'A. T, » Par MM. ALCAN et Cie S uccesseurs de MM. Hecht frères et Cie Le marché du caoutchouc, après être resté très calme a repris depuis une huitaine de jours beaucoup plus d’activité. La demande en disponible, provoquée sans aucun doute par les besoins des empires centraux, a ab- sorbé une certaine quantité de stock. Cette fermeté ne s’étend pas pour le moment au livrable, et, il est probable que la hausse ne prendra pas une grande extension, bien que les arrivages soient assez restreints et que le taux du fret, ait tendance à augmenter. Le change reste aussi un facteur de fermeté, el il serait à souhaiter qu’il puisse être stabi- lisé dans une certaine mesure, bien que la liberté des importations reste indispensable. Les stocks paraissent être abondants dans les pays de production. La consommation des fabricants français s’est, trouvée forcément ralentie, en raison des grèves dans l’indus- trie du caoutchouc, qui ont duré près de cinq semaines, au grand détriment de nos fabrications et des affaires en général. Les fabricants allemands se sont syndiqués pour leurs achats, et, il paraît certain qu’ils n’achèteront que les quantités qui leur pa- raîtront indispensables pour reprendre le cours de leurs affaires. Les exportations des Indes ont augmenté d’environ 50.000 tonnes à fin mai, par rap- port à la même période de 1918. Cette aug- mentation est surtout due à l’accumulation des stocks qui avaient été conservés aux In- des faute de fret.. Les recettes au Para à fin mai ont été d’en- viron 10.000 tonnes, soit Ha même produc- tion que pour la période équivalente de 1918. Les cours pratiqués à Londres sont à ce jour 1/11 pour le First Latex et i/9 1/2 pour la Feuille fumée. O cote en France : La crêpe pâle Fr. 7 » le kil. La feuille fumée » e 80 » La crêpe brune propre » 6 » » La crêpe légèrement boisée » 5 25 » Le soudan » 6 » » Le congo noir » 5 » » Le eongo rouge .» 4 75 » Le congo des herbes » 3 50 » Le Para » y » „ Le Balata feuilles ,> 13 25 « Alcan et Cie- 75, rue Saint-Lazare. Paris, le 22 juillet 1919. Le Marché du Coton Chronique spéciale du « J. d'A. T. » Par M. E. Fossat. En ce qui concerne les Etats-Unis, le rap- port du Bureau d’Agriculture de Washing- ton, qui a été publié le 2 juin, nous avait indiqué comme condition de la plante à lin mai, le chiffre de 75,0, contre 82,3 en 191 8— 1919, 09,5 en 1917-1918, 77,5 en 1916-1917. Cette condition était une des plus basses enregistrées durant ces quelques dernières campagnes, et, depuis qu’elle a été publiée, les avis reçus du pays de produc- tion restent défavorables au développe- ment normal de la plante. Les pluies étaient continues, trop abondantes, et la tempéra- ture restait au-dessous de la moyenne. Le rapport publié le 1 er juillet nous a indiqué, comme condition de la plante à fin juin, le chiffre de 70 contre 85,8 l’an passé et 75,6 à fin juin. L’acréage est de 33.960.000 acres, soit une diminution de 8 à 9 0/0 sur l’an dernier à pareille date. Juillet 1919 Bulletin du « J. d’A. T. » (1 er supplément) 31 Ces chiffres indiquent, pour mai comme pour juin, une diminution réélle de la pro- duction cotonnière aux Etats-Unis, et en ce qui concerne la faible condition de la plante, elle est la conséquence de la température défavorable et ne promet pas le plein ren- dement dont le monde cotonnier aurait be- soin. Il serait cependant nécessaire que la .pro- duction cotonnière en 1919-1920 soit suffi- sante pour alimenter les besoins du monde, qui sont d’autant plus importants que, du- rant les hostilités, de grandes quantités de manufactures se sont trouvées détruites, et que les stocks auraient besoin d’être recons- titués si nous désirons voir le coût de la vie diminuer par la suite. Il s’est traité sur notre marché cotonnier, depuis que l’importation de la matière brute est rendue libre, d’aksez importantes affai- res en cotons de toutes provenances et pour embarquements tant rapprochés qu’éloi- gnés. Les cotons péruviens, brésiliens, haïtiens, et aussi certaines sortes coloniales telles que les Soudan, Togo, Côte d’ivoire, se traitent actuellement assez couramment au Havre, tout autant que la qualité de ces provenan- ces correspond aux besoins de notre indus- trie ou de celle de l’Alsace et de la Lor- riine. Notre T.aiché à terme a réouvert lib r e- ment le 20 juin dernier, en même temps que le Consortium Cotonnier Français avait li- quidé ses stocks. Cette réouverture est un événement heu- reux pour notre commerce local, puisqu’elle est l’indice de la reprise des affaires d’im- portation et de la liberté commerciale. 11 continue à se traiter chaque jour d’im- portantes transactions en cotons de toutes provenances, et .les prix restent bien tenus. Des transactions assez actives ont été effec- tuées pour le compte de fdatures situées sur la rive gauche du Rhin, et il a été traité de grosses affaires pour les Tchéco-Slovaques. Toutefois, la rareté du fret reste toujours un empêchement pour opérer des importa- tions libéralles, et les grèves actuelles dans l’industrie textile contrarient les affaires sur le Continent, et plus particulièrement en France. L’opinion dominante est que les cours de l’article se maintiendront à un niveau élevé tant que les besoins du monde absorberont l’intégrailité de la production, ce qui est le cas pour le présent. Sur notre marché les cours restent bien tenus pour les cotons qui possèdent une nuance régulière et une soie suffisamment longue, bien résistante, et surtout régulière comme longueur, tout en étant débarrassés de leurs impuretés, telles que boutons, étoi- les, coques et feuilles desséchées et graines. Nous cotons au Havre, aux 50 kilos : (Marchandise disponible. Conditions du Havre.) Qualité courante 20 Juin 18 Juillet francs Francs Pérou dur 425/375 450/390 Pérou mou 330/300 350/310 Jacmel 340/320 350 Gonaives St-Marc . . 310/280 310 Céara 310/260 300/250 Soudan 300/290 310 Togo « 270/257 270 Dahomey 260/240 260 F. . Fossat Le Havre. 18 juillet 1919. Le marché du Cacao Chronique spéciale du «J. d'A. T. » Par M. A. Alleaijme. Contrairement à ce que semblait promettre la situation de notre marché dès les pre- miers jours de mai, c’est-à-dire malgré des arrivages très considérables pendant les mois de mai et de juin, et en dépit d’une augmentation de plus en plus sensible de notre stock, c’est la hausse des cours qui s’est imposée sans qu’il soit possible d’en entre- voir la lin. Les causes en effet en sont multiples. La première a été la hausse importante aussi bien qu’imprévue des changes soit sur Lon- dres, sou sur New-York, et qui contribue à renchérir les coûts de la marchandise. Deuxièmement, la concurrence à l’achat aux lieux de production de la part de la Grande- Bretagne et des Etats-Unis, alors que que 1 - ques récoltes étaient déjà sur leur déclin. Troisièmement et peut-être le facteur le plus effectif, c’est, depuis la conclusion du traité de paix avec l’Allemagne, la possibilité finalement accordée de pouvoir négocier el exporter vers les pays occupés, et sous cer- taines réserves, même avec les autres par- ties de Ce pays. La satisfaction accordée à des besoins urgents occasionnent donc une compétition qui a sa répercussion sur les cours. a Bulletin du « J. d’A. T. » (l' r supplément) Juillet 1919 :sa Ceux-ci se comparent actuellement avec ceux du 30 avril comme suit : 30 avril 1919 30 juin 1919 Para Amazone. . 138 à 145 150 à 160 TrinKtart Venezuela Gara 145 à 152 172.5 à 177 que 148 à 180 175 à 220 Bahia 132 à 143 160 à 175 Haïti 117.50 à 132.50 132 à 148 (iuayaqull Pnei'tn-PIala San- 138 à 148 168 il 1 i 6 chez 128 à 138 145 à 154 San-Thomé Accra el Slmi- 135 à 142 155 à 163 laires Martinique el 115 à 125 132 à 138 üuadeloiipe . , 190 à 200 200 à 205 prix aux 50 kil. Havre. entrepôt et aux usages du Pendant ces mêmes trois mois, le stock dans les Entrepôts du Havre qui était au 30 avril 1919 de 71,667 sacs (^oir le bulle- tin du 3! mai), passait au 31 mai à 154.272 sacs, et au 30 juin à 283.405 sacs. Les na- vires entrés dans l’intervalle, en mai et en juin, restaient longtemps en débarquement et certains ne sont môme pas encore termi- nés. Avec le mois de juillet, les arrivages ont déjà moins d'importance et sont plus éche- lonnés; comme les expéditions au loin su- bissent aussi de leur côté des lenteurs, l’aug- mentation peut encore se continuer quelques mois sans aucune répercussion sur les cours. Stocka aux Docks-Entrepôts du Havre 30 juin 1919 15 juil. 1919 Para 1.010 sacs 312 sacs Bahia 44.082 — 49.652 Venézuéla baraque . 8.887 — 8.452 — Trlntdnd 14.972 — 21.023 — Grenade Ste-Lneie.. . 4.033 — 3.445 — üuayaqull 91.264 — 99.832 Haïti 11.869 — 14.566 — San-Thomé 4 — 4 __ République Dominie, 4.256 — 4.156 — Accra et Similaires. 101.568 — 118.584 Hivers 71 — 71 — Martinique et Guatl.. 1.389 — 1.883 — Totaux 283.405 sacs 321.980 sacs En effet, avec des arrivages considérables et des stocks destinés à sauvgarder les be- soins futurs de la chocolaterie, les débouchés n’ont depuis plusieurs mois qu'une impor- tance modérée, sans grande augmentation sur ceux des dernières années. Comme il s’agit plutôt de comparer l'ensemble du pays, les statistiques des Douanes françaises nous fournissent, pour les cinq premiers mois, les chiffres suivants : 1919 1918 1917 Importât. Kilos, consommation » exportation . » Ensemble des débouchés . . 20.359.600 22.285.600 28.149.700 17.921.300 16.632,400 17.394.300 7.314.400 8.304.900 4.411.100 25.235.700 24.937.300 21.805.400 Pendant ces trois mois les transactions ri’ont eu qu’une importance modérée et très irrégulière, la plupart des arrivages cou- vrant des ventes qui remontaient déjà en grande partie à l’année dernière. Les cours au 15 juillet se comparent com- me suit, pour les trois années suivantes : 1919 1918 1917 Para 100 iï 175 142 à 148 124 à 127 Trinidad .... 175 à 185 142 à 148 125 à 128 Venézuéla . . 180 à 230 144 à 175 125 à 175 Bahia 165 ù, 180 134 il 140 122 à 128 Haïti 135 il 155 125 à 132 116 Il 122 Guayaquil . . Puerto- Plat, a 170 à 176 140 à 148 124 à 128 Sanchez . . 150 il 160 130 & 135 118 ;'i 122 San-Thomé . Accra et Si- 160 à 165 132 k 138 120 à 124 milaires . . Martinique el Guailel. ... 135 à 145 126 à 132 115 à 118 200 à 205 186 à 1 92 176 à 180 Vers la fin du mois, les cours clôturent, fermes et se rapprochent des cotes maxima ci-dessus, les dépassant parfois. A. Alleaumk. 25, rite l , 'ontPnelle. Le Havre, le 31 juillet 1919 Le marché des Engrais Chronique spéciale du « J. d’A T, » Par M. A. Couturier. Nitrate de soude. — Le bruit a couru, le mois dernier, que le Gouvernement, allemand aurait cédé, au Chili suivant les uns, à l’En- tente suivant les autres, les intérêts im- portants que ses nationaux possédaient dans les gisements de nitrate de soude. Quoi qu’il en soit, il est toujours aussi difficile d’en recevoir, et les stocks à la côte atteignent des chiffres jusqu’ici incon- nus. On affirme cependant que, rompant avec tous les usages antérieurs, le Gouvernement chilien aurait traité lui-même pour l’impor- tation, dans quelques pays européens, de grosses quantités de nitrate avec des firmes qui ne semblent pas au courant des condi- tions toutes spéciales du commerce de ce produit. En dernière heure, nous apprenons qu’en vue de réaliser l’accord de tous les Produc- leurs. ces contrats auraient été rompus. Nitrate de chaux. La Norvège a repris, depuis l’armistice, la fabrication du Nitrate de chaux synthétique, et cet engrais pourrait remplacer le nitrate de soude, dont il a l’ef- ficacité et la rapidité d’action, dans les li- mites assez larges qu’offrent les disponibili- Juillet 1919 Bulletin du « J. D'A. T. » (I" supplément) 33 lés des usines et celles des moyens de trans- port. Sulfate d'ammoniaque. — L'Allemagne tend à prendre la tête du marché pour ce produit. A défaut du monopole de l’azote qu’on avait voulu constituer, on y organise- rait un Comptoir de vente groupant tous les producteurs d’engrais ammoniacaux, sous la direction et avec la participation financière de l’Etat allemand. Le plus gros producteur serait la « Ba- dische » qui compte fournir, par le procédé 1 Haber, 300.000 tonnes d’azote ; ensuite vien- draient les fabriques de cianamide avec 100.000 tonnes, puis les fabriques de sulfate d'ammoniaque du coke et du gaz avec 100.000 tonnes également. L’ Agriculture allemande disposerait des neuf-dixièmes de ce ton- nage considérable, et 50.000 (. seraient ex- portées. , Mais ce ne sont jusqu’ici que des projets. La capacité actuelle de production de toutes ces sources réunies ne, dépasse pas 300.000 tonnes, dont un tiers seulement est, réalisé, par suite de l’arrêt et de la diminution du travail dans la plupart des usines d’outre- Rhin, et l’Allemagne manque d’azote au lieu d’en exporter. Une baisse sensible a été consentie par le Comptoir Français du Sulfate d’ammonia- que sur cet engrais, il vaut maintenant, sui- vant qualité, 88 et 92 francs aux 100 kilogs, en baisse de 8 francs sur les anciens prix. Superphosphate . — Le retard causé par le manque de bateaux, dans les transports de phosphates de l’Afrique du Nord il destina- tion des ports français, est considérable, et les spécialistes estiment qu’il ne sera .pas pos- sible aux usions de fabriquer les quantités de superphosphates nécessaires à nos cul- tures d’automne. C’est à peine si l’on arri- vera à offrir à l’agriculture française le tiers de sa consommation Par MM. Rocca, Tassv et de Roux Il est difficile do donner des indica- tions bien nettes sur le Marché actuel des Matières Grasses. D’une part, les quantités se trouvent assez réduites dans les pays de production ; d’au- tre part, les frets sont encore dans une situa- tion troublée. L’exportation des pays coloniaux se dirige maintenant non seulement vers la métropole, mais par suite de la liberté du commerce, 39 vers certaines régions du monde (Danemark, Hollande, etc.) qui se préparent à ravitail- ler les Empires centraux. Toutefois, un des résultats heureux pour- tant des dernières décisions, est de réserver à la France les graines de ses possessions co- loniales, notamment de l’Afrique Occidentale et Equatoriale, qui seront, nous l’espérons, a nouveau dirigées sur notre pays, pour le.plus grand bien de notre développement colonial industriel et pour la consommation fran- çaise des produits fabriqués. Ce dernier marché, Huiles et Savons, se trouve dans une situation toute spéciale, étant données les ventes importantes faites récemment dans les régions de l’Est. 11 faut que la situation se stabilise, et ce résultat ne se produira que quand les causes d n ia période .profondément troublée que nous traversons auront cessé. 11 est certain que la concurrence, pour con- quérir les divers marchés, sera extrêmement, dure ; nous savons que l’Angleterre et l'Amé- rique. ont déjà commencé à s’outiller solide- ment, dans un grand nombre de pays d’Europe qui sollliciteul la France à l’effet de lui voir conserver son rang dans le com- merce international. Aces difficultés s’ajoute la hausse des prix de revient due, d’une, part, à la réduction des heures de travail dans l’Industrie, et d'autre part à l’augmentation des salaires. Actuellement, on attend avec impatience les premiers arrivages de graines concrètes qui ont été réalisés ces temps - derniers, pour arriver sur le deuxième semestre. Il est probable qu’une détente se produira dans les prix lorsque les graines seront là. En effet, des quantités importantes d’huile arrivent depuis quelque temps et continue- ront sans doute à arriver. Cette situation, étant donnée la crise aiguë du pays, est heureuse en ce qui concerne, la situation toute prochaine ; mais dans l’ave- nir, pour que notre pays se relève, if semble indispensable que ce soient les matières pre- mières qui arrivent au lieu du produit fabriqué, sous la forme d’huile d’arachide, coprah, graisse, saindoux anglais et améri- cains, et autres... . Cela est partait actuellement pour recons- tituer notre stock affaibli, mais dans quelque temps, comme politique économique, il sem- blerait en tout point désirable que ce soient les matières premières qui arrivent et, non Iss produits fabriqués, car les bénéfices sont laissés ainsi à la disposition des pays étran- gers. 40 Bulletin du « J. d’A. T. » (1" supplément) Juillet 1910 Il en est de même de l’interdiction d'ex- portation, laquelle est heureuse pour la si- tuation immédiate, mais qui, dans l’avenir, empêcherait Je relèvement de notre change, question éminemment grave, Graines. — Coprab 200/205 Palmiste 140 Arachides coques 130 Arachides décortiquées . . 200/205 Sésame 210/215 Huiles concrètes. — Palmiste 360 Coprah 365 Arachides Fabrique 375 Aracli. rumeslible. 470/490 Huile d’olive. — Tunisie 560 Espagne 570 Tourteaux. — Coprah 75 Araoh. Ruftsque extra. . 58 Arachides (Jorromandel,. 5G Palmiste 33 Sésame 70 Rocca, Tassv et de Roux- Marseille, le. 31 Juillet 1919. Cuirs et Peaux Mercuriale spéciale du « .1. d’A. T. » Par M. U. Lawiiknuiï. les 50 Ml, conditions de place francs Madagascar salés frigorifiques 215 » salés secs 14/15 Ml... 190/210 » salés secs 10/12 kil 180/190 » secs de Tananarivê extra 350/360 Martinique salés 150/155 Tonkin Vachette l r " 340/345 » » 2« 270/275 » » 3» 150/160 Annaru Buffles arseniqués 200/205 Conakry arseniqués 275/325 Abyssinie 175/275 La tendance de l’article est. très forme .pour les belles sortes. lt. Lawrence, 1, rue du Gliillou. Le 24 juillet 1919. Produits agricoles Africains sur le marché de Liverpool Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. Tavlou and Co L'avance qui? nous avions fait prévoir dans notre dernière chronique s’est .produite dès le mois de mai, et n’a fait que s’accentuer en juin; elle est générale maintenant sur tous les produits. , Huile de Palme, — Alln que nos lecteurs puissent se faire une idée de la hausse ré- cente, nous donnons ci-dessous, les cours comparatifs des semaines du 7 et 14 juillet courant. Huile dn Lagos, Scm. 7 juillet £ 85.10 à £ 86. Som. 14 juillet, £ 89 à £ 89.10. Huile Bonny OUI Calabar, Som. 7 juillet £ 85 à £ 85.10. Scm. Ï4 juillet. £ 88.10 à £ 89. Huile Cameroun, Sem. 7 juillet, £ 84.10. Sem. 14 juillet £ 88 à £ 88.10. Huile Bénin, Sem. 7 juillet, £ 80.10 à £ 81. Sem. li juillet, £ 86. Huile Accra, Scm. 7 juillet, £ 74 à £ 74.10.0. Sem. 14 juillet,, £ 79 h £ 80. Huile Port Harcourt, £ 80 à £ 80.10.0. Sem. 14 juillet, £ 86. Huille Brass Niger N’Calabar, Som. 7 juillet, £ 75 à £ 75,10. Sem. 14 juillet, £ 79. Huile Congo, Som. 7 juillet,, £ 67.10 à £ 68. Sem. 14 juillet, £ 71 h £ 72. Huile Sallpond Kinds, Scm. 7 juillet, £ 68 à £ 69. Sem. 14 juillet £ 72 à £ 73. Huile Dixeove and Bassa, Sem. 7 juillet, £ 68 à £ 69. Sem. 1 1 juillet, £ 72 à £ 73. Huile Sherbro, Fine Red, Sem. 7 juillet, £ 79 à £ 80. Sem. 14 juillet, £ 86. N.-B. — Les huiles ci-dessus étaient cotées eu moyenne en 1918 à £ 45 plus £ 4 . Amandes de Palmiste. — Le marché, très calme, à fin mai, où l’on avait mémo enre- gistré un léger recul, s’était un (peu relevé, bien que l’annonce des mesures ii prendre par le gouvernement pour enrayer la hausse ait tendu à l’alourdir. On cotait nominale- ment à fin juin £ 43, Depuis, le marché est redevenu très ferme, ot do bonnes affaires ont été traitées à £ 45. Une notable amélio- ration à signaler sur le marché do Hull; ce- lui de Londres est moins animé. Les cours varient ici entre £ 45 et £ 45.10. Ceux de 1918 étaient de £ 26 en moyenne. Cacao. — Le marché est, soutenu avec une légère hausse des cours. On a vendu dans la semaine finissant :1e 7 courant, 2.800 sacs de 70/. à 90 /. le cwt fhundrcdwoight) et 350 sacs de c amer nus à 92/6 le cwt. La semaine finissant le 14 juillet a vu une légère avance : 9.000 sacs ont été vendus de 75/. à 94/. le cwt., ce dernier prix ayant ét.é payé pour bonne qualité de cacao fermenté, relâ- ché pour l’exportation. Les derniers cours sont : Beau fermenté, de 88/. h 90 /. le cwt. Moyen, de 86 /, à 88/. le cwt. Libéré pour l’exportation : Beau fermenté, de 93/. fi 94/. le, cwt. Moyen, de 92/. à 93/. le cwt. Caoutchouc, Marché stagnant. Actuelle- ment pas de demande pour l'africain : caoutchouc on bloc (Lump), pas de change- ment,. , Lo Planlaliou 1/10 1/2 (l’année dernière cotée h 2/2 1/2). Les feuilles fumées 1/8 1/2 (l’année dernière coté à 2/1 1/2). Lo Para 2/5 (l’année dernière coté h 3/1). La Balle 1/0 (l’année dernière cofé à 1/7 1/2). Juillet 1919 Bulletin du « J. d’A. T. » (1 er supplément) ’i! Gingembre. — Le marché, bien qu’étant pou mouvementé, se raffermit; on cote de 50/. à 52/6. La tendance générale de tous les produits ci-dessus est à la hausse. Taylor and Go. 7, Tithebarn Street. Liverpool, le 2t juillet 1919. Mercuriale de quelques Produits d’Extrême-Orient Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par M. J.-H. Grjïin. Tapiocas, Manioc, Fécules de Manioc et de pommes de terre exotiques, — Cire végétale, — Hnmie, — Sucre. Il y a peu à diro au sujet du Tapioca : l’article n’est pas tout à fait mort, mais les quelques affaires qui passent ne concernent, que quelques petits stocks changeant de mains et, en vérité, il est, impossible d’écrire qu’elles sont le résultat d’une activité du marché. Les stocks sont toujours abondants et, chan- gent de détenteurs il des prix très différents. La note est aux environs de 140 fr. les 100 kilos pour du llake Singapour ou Java, à prendre en magasin de douane, à Marseille principalement. Des affaires ont été traitées à cette limite, mais pas plus tard qu’hier, ne m’a-t-on pas laissé entendre qu’un importa- teur serait presque décidé à vendre sa mar- chandise disponible h Marseille sur la base de 125 francs ! Mon opinion est que tant que le marché sera aussi encombré, il sera très difficile d’acquérir une idée exacte de la valeur de la marchandise : tel détenteur dont la situation financière sera belle, n’hésitera pas à garder sa marchandise, — et ill aura raison, car d’après les rapports que je re- çois de part et, d’autre, je suis sous l’im- pression que le tapioca sera demandé dans le courant de l’hiver ; d’autres, ayant besoin de faire des fonds, n’hésiteront pas à liqui- der « au meilleur prix ». Somme toute, le prix de 140 francs que je viens d’indiquer dénote une certaine réac- tion — dans ma dernière mercuriale je ne parlais que de 110 francs. — Gette demi- fermeté me paraît surtout imputable aux difficultés d’expédition de Singapour et do Java, et la demande actuelle semble être uno spéculation sur ces difficultés. Des Syndicats se sont formés à Marseille, à Paris, ot au Havre, en vue d’étudier les moyens d’écouler avantageusement les stocks actuels de tapioca qui encombrent la France; on songerait surtout à l’exportation sur les Empires Centraux, avec ou sans l’intermé- diaire du gouvernement. Ce dernier, pressen- ti, a, parait-il. en dernière heure, accepté de seconder les efforts de ces Syndicats, et on parle de liquider sur la hase de 190 francs les 100 kilos caf Rotterdam. Les efforts de ces Syndicats sont évidemment très louables mais il ne faut pas oublier que ce prix de 190 francs, s’il est réalisé, se traduira, n’importe comment, par des perles pour les détenteurs de tapioca, car la plupart ont acheté à une moyenne d’au moins 350 fr. les 100 kilos, caf port, français. On entend peu parler de la Réunion. Quand se déridera-t-on il mettre à ta disposition des planteurs les vapeurs nécessaires pour li- quider tout le Manioc qui pourrit là-bas, sur place, depuis quatre ans ? On cote no- minalement le Réunion de 100 à 125 fr. les 100 kilos caf. Les sortes Rio varient de 150 à 250 francs les 100 kilos caf. selon qualité ; cours très nominaux, car en France, ces pro- venances no sont généralement prises que par des spécialistes qui n’achètent, pas du tout actuellement, étant, donné qu’ils sont en- combrés de Java ou de Singapour. La Fécule de Manioc est. toujours aussi inactive. Le. commerce ne semble pas s’émou- voir de l’absence, des offres d’outre-mer consécutive à la raréfaction actuelle des frets. Je maintiens donc ma dernière cota- tion de 1 10 à 115 francs les 100 kilos cal'. La Fécule (Je Pomme de Terre exotique est également sans grand changement. Le man- que de fret ne semble pas avoir une in- fluence sur le cours du caf. qui est de 135 à 140 fr. les 100 kilos caf. Marseille pour embarquement Juillet, Le disponible, en France, est en meilleure tenue par suite de la nullité des arrivages. Aujourd’hui, on en est, à 150-155 francs les 100 kilos hase franco wagon, droits payés. La Cire Végétale du Jupon est calme. On cote nominalement le livrable à 225 fr. tes 100 kilos caf, et en raison des difficultés de fret, le disponible est en meilleure tenue et, a fait un saut d’environ 10 francs : 270, contre 260 francs il y a quinze jours, les 100 kilos, base franco wagon, droits payés. La Ramie, qui à été très employée pendant les hostilités pour les fabrications de guerre, est un article très délaissé. La signature do l’armistice arrêtant les fabrications spécia- les, a remis à la disposition de l’industrie normale d’avant-guerre des stocks très im- portants qui pèsent sur le marché. Les der- niers cours caf. reçus de Chine étaient de 275 fr. les 100 kilos pour les sortes Wuchang 42 et 225 francs les 100 kilos pour les Poochi. des ileux qualités ne sont pas ce que la Chine produit de meilleur. Inutile de dire que ces prix n’ont trouvé aucun accueil auprès des fabriques françaises, étant donné qu'entre temps des sortes ïuenkong et Kiukiang, ex- cellentes qualités, étaient offertes à 200 fr. en disponible. > I. 'article à la mode est actuellement le. Sucre*. La liberté d'importation nous a été rendue, mais la taxe ne semble pas avoir été rapportée, ce qui crée une situation officielle que l’on peut qualifier de bizarre. Quoi qu'il en soit, tout le monde veut traiter du sucre, mais personne n'a l’air de faire grand’chose. Ceci crée une autre situation chaotique, qui n’est du reste pas difficile à surmonter, car le sucre est un article tout à fait spécial ne se traitant rationnellement que par grosses quantités ; dos affaires ne peuvent donc être entreprises qu’à l’aide de gros capitaux, et, indubitablement, elles échappent au vul- gaire. Je ne parlerai que des sucres de Java qui sont les seuls que je traite et dont, je puis causer avec quoique assurance. Les cours actuels sont d’environ 450 0/0 supérieurs à la normale, et le marché continue à grim- per, les dernières cotations reçues télégra- phiquement étant de 72/- caf. un port fran- çais, soit 220 francs les 100 kilos, pour du ■lava blanc supérieur n” 25 et au-dessus, polarisation 00 0/0. Et l’on montera encore parce que les demandes pour l’Orient con- tinuent à être très importantes, et le fret se fait momentanément, rare. A ma connaissance, aucune affaire en France n’a été traitée à une telle limite, voire approchante, et on a préféré, à prix égal, prendre des cristallisés américains dont la qualité est plus intéressante. Juillet 1919 Il se pourrait que, d’ici quelque temps, on revienne au Java, car on prôLe aux raffl- neurs des Etats-Unis l'intention de restrein- dre leurs offres pour l’exportation durant les mois de juillet, août., septembre, afin de pouvoir répondre aux importantes demandes locales qui se présenteront, pendant ces trois mois. Quel est le futur du marché sucre '! Très ferme je crois. Quoique une augmenta- tion générale des surfaces ensemencées en canne peut être envisagée, toutes les opi- nions sont d’accord pour admettre que, pen- dant quelque temps encore, on n'enregistrera aucune amélioration dans les rendements de la betterave en Europe. La France, où de si nombreuses raffineries ont été détruites par l’invasion, ne produira probablement pas, cette saison, plus de 175.000 tonnes de su- cre de betterave, contre la production d’avant-guerre d’environ 800.000. En Allema- gne, quoique les raffineries n'aient subi au- cun dommage, les affaires sont tellement dé- sorganisées qu’on n’envisage pas une récolte supérieure à 1.250.000 t. contre le chiffre d’avant-guerre de 2.750.000 t. La consom- mation allemande est estimée à environ 1.500.000 t. et par conséquent, pour l’instant, la France et l’Allemagne seront importateurs do sucre au lieu d’étre exportateurs comme avant la guerre. * D’autre part, les pays européens, belligé- rants ou neutres, qui ont été particulière- ment privés de sucre pendant les hostilités, auront tendance à dépasser leur consomma- tion d’avant-guerre, la même réflexion s’ap- pliquant aux pays balkaniques et à la Tur- quie. J. H. Grein. Paris : 21, rue du Bourg-Thibourg, 4L Londres : 10, Idol Lane, E. G, 3. Bulletin du « J. D’A. T. » (1" supplément) Juillet 1919 Bulletin du « J. d’A. T. » (1" supplément) 43 NOVA COMPANHIA AGRICOLA DA ILHA DE S. THOMÉ En liquidation Capital : Esc. 500.000 $oo Lisbonne, le 20 juin 1919. Les soussignés, liquidataires nommés par l’Assemblée Générale extraor- dinaire du 11 avril dernier, font savoir que les propositions sont reçues pour l’achat de la Roça S. Miguel { plantation S. Miguel ), qui est la propriété de la Compagnie et qui est enregistrée au cadastre de S. Thomé, livre B 30, page 77 verso, sous le numéro 3.164. La dite plantation se trouve située dans la paroisse de Santa Crus dos Angolares, région la plus fertile de Vile de S. Thomé sa surface est d’environ 23 kilomètres carrés avec une extension sur la, mer d,’à peu, près 9 kilomètres ; et elle possède un port de mer en de bonnes conditions ij'abri et de navigation. Bile est fournie de toutes les installations et ustensiles nécessaires à son exploitation agricole, tels que : maisons d' habitation , aussi bien au siège qu’aux différentes dépendances, pour l'administra leur, pour le médecin et pour le restant, du personnel blanc; hôpital avec tous les ustensiles et instru- ments, etc. ; logements pour 500 travailleurs ; magasins, séchoirs, remises, ateliers, environ 6 kilomètres de ligne Decauville, chaloupe pour le transport du cacao et d’autres marchandises ; bétail, harnais , outils, mobilier, etc. Quant aux terrains, seulement une partie est cultivée, et les cacaoyers existants peuvent être évalués à 800.000, chiffre rond, dont à peu près 400.000 sont de plantdtion récente. Les terrains restants sont en partie utilisables pour la culture du cacao, d’autres pour celle du tafé, caoutchouc, etc. Les propositions devront être adressées aux Liquidataires de la Nova Companhia Agricola da Ilha de S. Thomé, et envoyées, par lettre recom- mandée, jusqu’au 30 septembre prochain, à Rua Àugusta, 176, 1° ( Lisbonne ) où l’on fournira, tous renseignements. i Les Liquidataires : Dr. Domingos Pinto Coelho Henrique José Monteiro de Mendônça Joâo Baptista Fernandes Cons’ Luiz Augusto Perestrello de Vasconcellos Antonio Corrôa. 44 Bulletin du « J. D’A. T. » (1" supplément) Juillet 1919 COURS DES PRODUITS EN JUILLET 1919 O D U I T S MARCHÉS COURS ÉQUIVALENCE en francs DROITS de douane et consommation i décortiquées ) Coromandel Marseille ' 182 .. les 100 kgs pas de droits ( Rallia Le Havre 170 .. les 50 kgs 124 fr. par 100 kg | cote d'ivoire Marseille — 158 .. — 62 — Robusta ' Batavia n. sa le picul 140 .. 106fr. parlOOkg i Java Plantation Le Havre — 185 .. 345 .. — 1 Santon < lood — 204 .. — ( Robusta Marseille 197 .. — 176 (dont 10 sur J Java Plantation — — 267 .. — taxe d’ehtrepol 1 - Soerabaïa II. 70 le picul 150 .. — ' Santos Good Marseille 216 , . — 176 IV. par 100 kg Robusta Londres H 6 sh. le cwt 109 .. 1 Crêpe 1" qualité Batavia I 11. 19 le % kg 6 40 le kilog pas de droits \ Marseille 7 .. — — Londres 1 10 1 2 _ 6 42 — 1 Para — 2/5 8 50 1 _ Marseillo — 9 .. — — ( Malabar Marseille 213 .. les 100 kgs ' S Ira ils — — ( Ceylan — — 212 — — f Le Havre 298 .. les 50 kgs brut pas do droits Li ver pool 19 d. 24 la Ib 252 — — . t New- York 33 c. 90 la Ib 242 .. — — i Damar l rfi qualité. . . . Marseille 320 .. les 101) kgs pas de droits j Copale KoiiakryT — ( de Coprah Marseille 370 .. 410 .. les 100 kgs uonép. 30 Oad.v. < d-’ Arachide* — — 525 .. — épurée 35 0/0 — ( de Coprah Londres 96 sh. le cwt 290 .. — Soerabaïa 11. 35 le picul 137 .. - pas de droits i Saigon noir j Saigon blane Marseille — 285 .. 400 .. les 50 kgs 312 fr. parlOOkg 1 Blanc d’Espagne Marseille _ 148 .. les 100 kgs 8 IV. par 100 kg • Saigon .Blanc Java pas d’nrriv. Londres 58 sh. le cwt 152 .. 51 fr. 50 par 100 kg' i Perle Singapore / Flocons Singapore... Marseille 151 .. 14 fr. parlOOkg — 130 .. 12 11'. parlOOkg / Ann&sn : Lapseng Souehong s Marseille 7 75 le kilog 0 fr. 40 par kg Pekoe Soiifli. ex. sup 8 75 — — Chine : 2 fr. 48 par kg i South, lin fooch.cril) 8 20 — | — surf. — _ 9 .. — — 1 — très extra Pel- i Chili cril). ■ 10 25 — — 1 Grand Souch. niand J criblé. ; 12 50 — — \ Fleur de Pekoe y». 1)1. — 19 .. — — 1 — neig. extra . 28 . . — — I Ceylan el (rides : 1 Souehong sup i 7 65 — — I Broken Orange Pekoe — H .. — — [ Pekoe ext. fleur thé. 9 10 — — Thés verls : Ilyson extra super... — 12 .. — 1 Java : \ pas d’arrivages — - - j Bourbon t™ qualité. . 40 .. pas de droits | Madagascar 40 .. Cacao . Café. Caoutchouc Corn a ii Coton . Gommes.. . Huiles. Kapok . . l’oiviu; . Çl7. Sucres . . . Tapiocas. Thé. Vanili.es. N. -B. — Ces cours sonl donnés à titre indicatif et sans engagement, Juillet 1019 Bulletin du « J. d’A. T. » (1 er supplément) 45 Cours des Engrais en FRANCE au 3 1 juillet 19 19 PRODUITS Superphosphate minéral Scories de déphosphoration (4). Nitrate de chaux Nitrate de soude Cianamide Sulfate d’ammoniaque Sylvinite Sylvinite riche Chlorure de potassium Garanties DÉPART PRIX 100 Kg Observations Acide phosphoriqnc 44 0/0 Bordeaux Cette 21 75 ° ^ S •- = ’Ë. 2 ''gg * le 16 0/0 Marseille 1 Nantes Rouen 21 25 g|o| ë-lïl — 3 44 0/0 Pagny-sur. Moselle (en sacs jute) RI 15 r “4, ? es O 3s flj k / - “ • Z~ G - s f bute •:î? sfii 13 0/0 45/46 0/0 ports français id. 62 35 72 35 c« s §*£ ïïz SfcaSs-gï 46/18 0/0 20 0 0 N.-D. de Briançon (Savoir) ports français 64 .. 88 .. lil-Se-Sl* O fr.7 « * r. vi v Potasse 42/46 0/0 20/22 0/0 50/C0 0/0 Mines d'Alsace Environs de Mulhouse id. Prix l’unité (2) 0 24 0 265 0 375 a 5Iië.si'S| /• Z «- : /ï «'■Ol — 5J = - rj -3 V g j 2 s * § s i t “S «** — N. B. Ces cours s'entendent pour quantités supérieures à 1 .000 kilos, en vrac, départ usines ou ports. (Communiqué par la Société Commerciale Lambert-Uivibbe.) Marché des Frets en juillet 1919 ITINÉRAIRE FRET INDIQUÉ Soit en francs par 100 kgs OBSERVATIONS Saigon-Marseille. . U0 sh. 21 .. Riz. Madras-Marseille.. 4 40 sh. 21 . . Arachides. Kuraehee-Anglel. Etats - Unis - port. un s b. 13 50 Grains lourds. Atlantique l'ranç. H sh. le qui». 8 50 Cuba-Hoyau me-t ni 72 50 7 25 Sucre. Java-Royaume-Uni. tan « .. Cours des Changes en juillet 1919 MONNAIES ETRANGERES PLACE VALEUR EN FRANCS V tu Juil . 20 Juil. 29 Juil. Livre anglaise Paris 30 71 31 05 32 26 Dollar U. S. A. ... — 6 84 7 075 7 205 Florin hollandais. 202 » 265 50 275 » Franc belge 96 75 96 50 97 75 Piastre indo-chinoise. . . — 6 30 6 30 Dollars des st rails sel Moment s Londres 3 65 3 75 Roupie des Indes. . a si 2 79 Equivalence en Mesures métriques des unités de Mesures étrangères L’acre = 4.046 mètres carrés. Le Bouw = 7.000 mètres carrrés. Le patok = 400 mètres carrés. La Ton (angl.) = 1.016 kgs. Le quarto = 254 kgs. Le Hundredweigbt (ewt) = 50 k. 700. La Livre (1b) = 0 k. 453. Le pic-ol (Indes Néerl.) = 61 k. 760. Le gantang (Indes Néerl.) — 6 k. 176. Le pioul (Malais) — 68 k. Le pied cubique = 0 me. 028 de. 31. Bulletin du « J, d’A. T. » (1 er supplément) Juillet 1919 4(5 PARTIE FINANCIÈRE Revue du Marché Les cours du caoutchouc sont restés très bas pendant tout le mois qui vient de finir, bien que l’on puisse enregistrer une hausse, très légère encore, sur le caoutchouc de plantations ; le « Crêpe » H le « Smokcd , Shoot », qui cotaient res- pectivement, à Londres, au début de juillet, 1/9 1/4 (fr. 2,93) et 1/8 1/4 (fr. 2,77), se sont inscrits, ces jours-ci, à 1/11 (fr. 3,20) et 1/9 (fr. 2,90) ; le « Hard fine Para » accuse, au contraire, un peu de baisse, à 2/5. Ces cours ont cçmtinué à influencer défavorablement les valeurs de caout- chouc, bien que, sur des meilleures nou- velles venues de Londres, le marché ait eu tendance à. se raffermir à la fin du mois; on compte, en effet, que la re- prise des relations commerciales avec l’Allemagne aura pour effet d’ouvrir à la production de nouveaux cl impor- tants débouchés. La Bourse de Paris semble avoir tout spécialement tenu compte de ces bruits favorables; la Financière, sur laquelle nous donnons d’autre part quelques dé- tails, s’iriscrit aux environs de 330 con- tre 315 à la. fin juin ; la Padang s’avance à 339 accusant près de 15 points de hausse ; Tapanoelie, après quelques fluctuations, termine bien à 655 ; nous retrouvons Pacouda à 130 et la Malac- ca, est en progrès tï 194 ; Siboga, tou- jours active, mais sans grand change- ment ; vive hausse de la Kali-Tengah à 74 contre 61,50 et de la part Sumatra à 1370, contre 1295 ; Susannah et Po- lak Haros, toujours délaissées. Le marché d’Anvers est très animé, mais moins bien tenu ; la Financière, irrégulière, oscille entre 305 et 320 ; la Federated Malay States se négocie, ex- coupon, à 715 ; Telok-Dalam rétro- grade à 455, après avoir marqué 462,50; Y Internationale de Plantations (Sipef) qui donne lieu, hors cote, à de nom- breuses transactions, se maintient aux environs de 122,50 ; ce litre, de création toute récente, va être très prochaine- ment introduit à 1a. Bourse de Genève. A Londres, les valeurs caoutchou- tières sont peu demandées et s’alour- dissent, malgré la légère amélioration des cours de la matière. Rapports de Sociétés et déclarations de dividendes Lankat Rubber. — Les comptes de l’exercice 1918 se soldent par un béné- fice net de £ 12.002, contre £ 21.880 en 1917 ; le dividende est cependant main- tenu a 15 0/0, et le report à nouveau, après paiement des impôts, s’élève à £ 6.283. lia tu Caves Rubber. — Il est mis en paiement un dividende de 20 0/0, im- pôts non déduits, contre 25 0/0 en 1918. Federated Malay States. — La Com- pagnie déclare un dividende intéri- maire de 25 0/0, à valoir sur l’exercice clos au 31 mai dernier, et payable le 15 juillet. Hévéas de Xatrach. — L’exercice 1918 se solde par un bénéfice de 382.864 francs, qui permet la répartition d’un dividende de 7 0/0, mais le rapport du Consoil prévoit que les résultats de l’an- née en cours seront affectés par la hausse de la piastre et la faiblesse per- sistante des cours du caoutchouc. Fatal in y Rubber. Cy. — La Compa- gnie déclare un dividende de 20 0/0, af- férent à l’exercice 1919, contre 15 0/0 en 1918. Vallambrosa Rubber. — Il est pro- posé un dividende final de 9 d., qui por- Juillet 1919 47 Bulletin du « J. d’A. tera à 1 sh. 3 d. la répartition totale pour l’exercice clos au 31 mars 1919. Consolitaded Malay Rubber. — Le bé- néfice net de 1918 s’élève à £ 18.471, contre £ 44.064 en 1917; aussi le divi- dende a-t-il été ramené de 50 à 25 0/0. Galang Besar. — Aucun dividende ne sera distribué aux actions privilégiées pour le dernier exercice. Kepitigalla. — Les comptes de l’exer- cice clos au 31 mars 191 9, qui seront sou- mis à l’Assemblée convoquée à Londres pour le 30 juillet, font apparaître un bénéfice net de £ 11.990 ; le Conseil pro- posera de répartir un dividende de 2 1/2 0/0, sous déduction des impôts, et de reporter à nouveau la somme de £ 6.365. Il a été récolté dans l’année, 557.815 livres (252.690 kil.) de caoutchouc et 16.850 livres (7.633 kil.) de thé ; on es- time à 585.000 livres (265.005 kil.) la ré- colte pour 1919. INFORMATIONS DIVERSES Pactruda. — Les documents compta- bles n’étant pas encore parvenus au siège de la Société, l’Assemblée géné- rale annuelle, qui devait avoir lieu dans le courant du mois de juin, est reportée à une date qui sera fixée ultérieurement. Plantations d'An-Loc. — Une Assem- blée extraordinaire, tenue le 2 juillet, a décidé de porter le capital de 2.500.000 à 3.000.000 de francs; elle a également autorisé l’émission d’un million de francs ^'obligations. Padang. — MM. Berthelot, A. Ballet, J. Pernotte, comte de Rivaud, O. de Ri- vaud o fit été nommés administrateurs, en remplacement de MM. Bunge, Poir- son, Maus et Mois. Société Internationale de Plantations T. » ( 1 er supplément) {Sipef). — Le Conseil d’administration a décidé d’appeler 30 francs par action Pour le 15 juillet, et le solde, soit 50 fr., pour le 15 septembre prochain. * La Société Financière des Caoutchoucs et la Société Internationale de Plantations et de Finances (Sipef) On sait que la Société Financière des Caoutchoucs n'est pas une entreprise ex- ploitante, mais un omnium de valeurs de caoutchouc et un comptoir de vente; qui a, depuis sa constitution, en 1909. crée avec succès de nombreuses affaires de plantations dans les Etats Malais et aux Indes Néerlandaises. Jusqu’à une date toute récente, elle était, sur le continent, le seul trust oaoutchoutier sur le modèle de ceux que l’on trouve en Angleterre, et dont nous parlerons sans doute ultérieurement. Mais, le vole do l'assemblée ordinaire du 1 1 mars dernier, a provoqué la scission de ce trust unique en deux groupes in- dépendants. En effet, des actionnaires français, ayant réuni 56.000 actions, se sont as- suré les 5/6 environ des titres déposés à celle assemblée ; ils n’ont pas renou- velé le mandat des anciens administra- teurs, et ont élu un nouveau conseil, exclusivement composé de membres français, auxquels ils se réservaient tou- tefois d’adjoindre, par la suite, cer- taines personnalités belges. Comme co- rollaire de cette décision, le siège social de la Société, qui se trouvait, précé- demment à Anvers, a été Iransféré à Bruxelles, et un siège administratif a été ouvert, à Paris, 74, rue Saint-Lazare. Les anciens administrateurs de la Fi- nancière, ainsi évincés, ont décidé alors de fonder à, Anvers une nouvelle société Bulletin du « J. n’A. T. » (I 1 ' 1 ' supplément) Juillet 191!) 4S analogue dénommée Société Internatio- nale de Plantations et de Finances ; celle société a élé défi ni li veinent consti- tuée le 14 juin dernier, au capilai de 25 millions. C’est alors qu’un accord a été conclu entre les deux Sociétés en vue de limi- ter leurs champs d’action, dans leur in- térêt réciproque ; aux termes de cet ac- cord, il a été décidé que les entreprises, dont la majorité des actions étaient pos- sédées par la Société Financière des Caoutchoucs , resteraient sous le con- trôle de cette dernière, tandis que celles où les administrateurs de la S. /. P. E. F. avaient voix prépondérante, suivraient le sort de cette affaire. Par suite' de celle répartition, la liste des sociétés contrôlées par chacun des deux groupes peut actuellement s’éta- blir de la façon suivante (1) : Financière, des Caoutchoucs Capital Capital possédé Sociétés au par la Pair Société envisagé» Wariiigiu 1.040.000 485.420 Matljau 759.200 732.000 Seiiiiali lliihliLM' . . 1 i U 40.000 1.527.575 Raiiiüenm 1.560.000 130.360 Padang t .639.300 2.606.460 (2) Piassa Ooloe Ruha 1 .500.000 2.465.000 (2) Bungsar Est 1.250.000 1.500.000 (2) Kuang Hubbor . . 4.000.000 250.(100 Totaux .... 23.097.500 9.705.815 Internationale de Plantations Capital Capital possédé Sociétés au par la Pair Société envisagée fédéral. Mal. Stat. U 00.000 1.020.000 Kuala Lumpur . . 5.296.200 156.994 Tandjong Malim.. 3.783.000 1.1 09.680 Tclok Dalam .... 2.025.000 387.000 Sncka lijadi 1.750.000 200.000 Tjikadue 1.952.000 » Totaux. . . . J 8.900.200 2.873.674 Telle est la composition à peu près complète des deux portefeuilles, ainsi qu’elle ressort des précisions données (1) Tous les calculs sont faits en francs ; pour les sociétés étrangères, le change a été compté au pair, d'ofi une estimation Inférieure à la réalité. (2) Il s'agit ici d’un placement en obligations ; c’est ce qui explique que la participation de la financière, soit supérieure au capital, car, seules les actions ont été comptées dans le calcul de ce dernier. a l’assemblée ordinaire de la Financière, tenue le 1 1 juin dernier. Uuanl aux Conseils d’Administration, ils sont miiiuleuant composés de la fa- çon suivante : Pour In Financière, MM. A. Berthelot, Président ; G. Per- notte, Vice-Président ; Edm. Barretet ; Comte de Beaumont ; G. Clanis; A. Meil- han ; Comte M. de Rivaud ; O. de Ri- vaud ; Sauvaguac. Le Conseil s’csl adjoint depuis deux membres belges : MM. Peten, député du Limbourg et A. I In 1 lot, spécialiste connu en affaires de plantations. Pour la S. LP. E. F. MM. E. Bmtge, Président ; W Blaess, Adni i u istrateiir-Dél égué ; F. Maus, Ad- minisIrateur-Dirocleur ; E. I!. Skinner, Conseiller Technique ; N. Arnold ; Edm. Chonevière ; F. de Bois ; Maclaren : M. de Lagotellerie ; A. de Lantsheere; J. den Tex-Bondl ; lion. Ev. Feilding ; W. Eriling ; A. Grisar, E. Grisar ; Ch. Poirson ; A. G. N. Swart ; J. P. Van Tienhoven ; F. Weise ; Herbert Wright. Commissaires des comptes : M. Guénot ; G. Swolfs ; René Monod ; Ch. van Ber Mandele. Le Comité de direction est composé ainsi : Le Président, l’Administrateur-Délé- gué, P Administrateur-Directeur, le Con- seiller Technique, MM. Alfred Grisar, Ch. Poirson. A. G. N. Swart, Herbert Wright. giDimiiiiiiiiiiiiuiiiiiiH | THE FINANCIER I I /.e plus ancien quotidien financier - - - - de fa Cité .... ■ a . . , . I H Etudes spéciales sur les affaires de plantations de | 0 caoutchouc, publiées régulièrement tous les’’) mardi* |j et vendredis gj Abonnement Annuel. . . £2.12.0 H — Semestriel. . 1. 6.0 J — Trimestriel. . 13.0 J t ■ Rédaction : 54, Wool Exchang-e LONDRES, E. C. 2 IIIMBilUIIIHIII! Juillet 1919 Bulletin du « J. d’A. T. » (1 er supplément) 49 RÉCOLTES MENSUELLES DES SOCIÉTÉS DE PLANTATIONS DE CAOUTCHOUC EN 1919 (en kilogrammes) SOCIÉTÉS Janv. Févr. Mars Avril Mal Juin Algcmeciic B. J. Mij 23.963 48.029 23.963 20.073 23.042 t Bajabang 26.500 22.700 28.250 25.900 27.300 Bautain ( PI. de) 27.800 25.500 30.000 32.000 33.000 34-994 29.999 Belaisch Ned Mi 30.985 24.009 35.439 33.997 Dell (Huil. de) 23.500 20.000 17.214 20.000 25.499 27.999 Djentber (Plant. de) 6.438 S. 900 6.419 6 , 242 6.348 5.784 Fauconnier et Poslli 14.023 (3.049 12.386 11.293 40.673 12.950 Fédéral. Malay St 93.318 73.386 70.104 65.232 Halle! (Plant.) 9.365 6.580 0.243 0.130 6.981 7.920 Indo-Ch ine (Canut. Ici). 35.884 48.202 22.080 33.054 36 . 008 Kalitenguh 14.000 44.000 17.000 17.000 18.000 17.000 K uala Lumpur 77.130 58.301 56.058 52.919 70.858 Nienw r l ilsâlack 44.002 43.000 14.709 10.000 15.000 14.600 Selangor (Belge) Semaaam 24. 21)11 22 . 6.10 20.992 20.282 20.588 21 . ‘29 2.500 2.999 2.401 9 900 2 600 2 . 998 Siboga 46.200 18.500 17.5(10 • 48.500 15.800 47.000 Soengei Linoel Sumatra (Plant. de) 54.200 54.948 54.201 54.206 62-399 56.099 36.000 39.000 36.500 40.000 33.500 30.300 1 apanoelie 28.600 30.400 27.600 32.000 28.700 27-300 Tjôndong 19.000 17.000 19.000 22.000 22.000 20.000 BANQUE PRIVÉE 1 Industrielle -> Commerciale Coloniale | LYON -MARSEILLE Scciété anonyme au Capital de 50 millions entièrement versés SIÈGE SOCIAL , I ADMINISTRATION CENTRALE ET SIÈGE DE PARIS | 4‘> rite de l’ Hôtel-de-Ville, à Lyon \ jo et j 2 , rue Laffitte CONSEIL D'ADMINISTRATION : MM. PRADEL (Louis), #, Présidait -, GUiOT (Gaston), O. Vice- Président ; PONIATOWSKI (Prince), *. | Président honoraire-, G HABERT (Henrv). * ; CHEVRANT (Edouard), *; FRACHON (René); JAC- f QUIER (François) ; RENGNET (Paul); RONDEL (Auguste); DE S1NÇAY (Edgar) ; STKRN (Maurice): = DE TAUBE (Bâton Gustave); DES TOUCHES (O), * ; VERNET (Paul). Direction generale : MM. L. DE ROSIERE ; A. ZBINDEN. SIÈGES DE LA BANQUE PRIVÉE , ANNONAY, Aubenas, Auiun, Auxonne. -Barjols, Heaurcpaire, Bédarieux, Belleville-sur-Saone, BESANÇON, = BÉZIERS. Boen-sur-Lignon, Bourg- Argentai, Bourg-d'Oisans, Brlgnoles CANNES, Cette, Chagny, CH A BON- § SUR-SAONE, Charlieu, Chazelles, Clermont-l'Hérault, Cour-, Craponne-sur-Arzon, DIJON, Dunières, Feurs, Firtniny, = Frontignan, Givor», Grandis, GRENOBLE, Hyères, l.a Cûte-Saint-André, La Mure, Lnngogne, Largenliêre, La Seyne, = La Tour-du-Pin, Le Chambon-Fcugerolles, Le Cheylard. Le Pont-de-Beauvotsiti, Le Puy, Louhans, Lunel, LYON, = Lyon-Charpennes, Lyon-Guillotière, Lyun- Vaisc, MACON, MARSEILLE, Marseille-La-PIaine, Marseilfe-les-Char- = treux, Montbrison, MONTPELLIER, Morcstcl, Morteau, NANTES, Nuit.s-Sutnt-Gcorges, Oyonnax, Panissicres, = PARIS, Pézénas, Rive-de-Gier, Rives, ROANNE, Romanèche, SAINT-ETIENNE, Saint-Bonnet-le-Château, Saint- § Just-cn-Chevalet, Saint-Just-lu-Pendue, Saint-Marcellin, Saint-Vallier, Tain, TARARE, Tcnce, Thizy, TOULON, = Tullins, VILLEFRANCHE-SUR-SAONK. 1 t COURS DES VALEURS COLONIALES îh |» |B Ô SS 5 .SgSSS | , . , i & . . S , £ ££ , .S 38 , £ 28 .3 . |£ft£gS 8 £ O cô& ^1» »««««« ' ' .cwrtrtrt^ 1 1 ' .* ®i -*■' .ô<*i' 1 « « ^ 1 *i -* ^ 1 >ô 1 Ort«n^.ft^ II l! a. îs ï i il il U !I iee f ( I * | ** ** , ***** . i ******* , *********** | . |*i ,*|* *j, | ,*| ***** |*| , , ******* "-® « ^ C 5 «O - Jfs «O ^ O CC « « « , " ?» « O «*9 « <© ^ ‘g -s* îô 'M O aO ' ' ■#iC«S'i’'r/" I I : I :S : : I : : : — j I : : : :s : : I *S • ; ■ • i- • • • I I | • | I • I • •* | | ■■■•»•* | • | | | • • • •« SS! ÏÏS 23SS2 £®S2aS2 -'"SSSUSSSSSSSî: S 2 S. S2 |SîîS2S| 2 “’SïSSUSî? :S : :.? ttl , , SS 8 S $ S S * SBS Si* iS S 8 1 I « I ®« «« I è«l>»«n I <»&«»*»•• « t? 1 - ';'8ï iSïj 1 S?S"|!S!2 1 «SISSSSÎiSmSRBSSgSSg 1 PSg 1 1 2 1 S || 1 1 § 1 3§£§g|§ 1 1 1 5SS8SSS J I h I ! U> ;ï Z :S .'S s îs* 2 Si nslSS§§p*i5SS8«»«SgSSgSg5Si ;g*g : ;s :l il : :|pil||p : : -mm : :S : : : : : : : :S : : : : : : : :R : : : : : : : : :S : jj -113 l SSSIli§lB!|I»I 85 S 8 ga^gSga§!§i§S 5 gglljS 5 æ| I j. h ? j jüi I 1 1 . =1111? « i I! î - ‘III « I I j ïï*« SSa-o. 11 §isii xisiHSis 1 liiiiiïiisissssssiiii 1 si»» iisïii'siisiis 1 'nmn il ? = £* n ’H a e- t 3 _ 2 lî II I |! Il Æ« ; t~ 5 / M © * c? 5Î 52 2 a ^2 ~hOC 25: a- ^ 22 - ti 2 5: 3^"n3 r r““~ "£ 33*5 * 5 2 ? i i t-'î: IJÿ.î?> zz t* > ■- s-2 ■=i< oo 6 " lïjlllï « V C 005 I 5» 35 I y 25 2 5Î >2 P 2» — . ^ f' •fl Tl 3 rrsæsg'xsssgs «* «* 1.0 IO «* lO -# -* lfS — * 1 I !r 1 ! l in II. S£ , |S8j , $g-, i 2J , !*g *2 aT ■*: O ' 5Ô ci ■# »i Ô S I s ■*1 va Tl c*5 1^ IC I® I vur. *. 5 I à? .X 4 e XjX | | I* *1 l***lîl I -!*! !-■' « ». ®«g - ,. » * ^ .y, , =’§ | g I ** | * I ( ■pi Ti Ti -t» Vi Ti Ti — Ti Vi ré SM " 5 l S : ?!- i'(D I | «ô I « -ï oC' *£> 1 » _ 1 »5 l *?*.!! i : c®*? l 3SK I SS I S I SS I **!'!' O Tl 5 Ti Ti S Tî SStSRSSSSW : 8 ! ?8« Tl 11 C9 — Tl — 'Üh I '5 1 aC ?r Tl — I I ' ' — * - - -X — aC o ~ 3 S 8 ' _ ers rs «• a . — Ci T« «5 Tl »c -t «c *b -#• .*» cî er -•* ** o — O -5 — «.'5 1 1 I 1 >a - :S 2S : : : : : :£S8£S : : : : : :SS :8 • î! IfîÇX rt «S i OCQiS lO Cl 1 ' — Tl I - I ' “ “ «O ic T« aC Tl Tl Tl IC }£ O; & ViSS lil* 1 '- «Sf;gi5§Ssgï •*S aS s^ J 1 . 0 - ^ „ «t* 3 J g-lill :S : ■' 3gSSS13a$sSiig 1 SSfflg— 'SSS 'ggafeS iC^*-t<»-tcîrîrt-*ioac3fi ®«r — ce Ti9«iC Si*«i-*c ■t Il g I egij- I I I I I I «o I 2 1 1 SS$ 1 318 'S 2 m 3&3 1 î Tl CC I ' «-JIW&TI Tl .- * - 3 _2 .Ü o : r 2 i *— ’ “'I C C B O C O fc» »fî f C fr. X X X !fl 3 *5^jgÛMÛ-gj8S-CL eu a, eu ^£ 0 - eu 2 - S « ® S - w’j’Ç 5- JJ o o ssîq -■« « ."H? 3 3 5 X X E E •< >ï ; i. i. ûs -s £22 - srû £ £? O . 7 C wT 7 <">* ’g’g §3 w© °eceo g S S” ►■cseeea g g « c g j = = S 0 S *2 < « «sa*. S 5 iiS § ss ‘''58 I ,_ _ ,J J ”* i — i i j i i *» lllll'lillillll z'î '*"EE 'e 'eç: '^8 ls ii^ 'r fc, fC H H U ce ”" “ ^-,cC fl p-^« r — of’g _ wt ^ to O'- 4i T w ^ Oj -• _ _J •" t - ,rs '-D ” S-O *_ -T »• . a . .ic . • . . x a • • .a, a‘*y>»y(j:ürii^ .a . -3 2 ■’g.bSSg^S’E ■ *^cuæ-< g -s^s^c -OsOgcg.oOca^O^O *j g g O (Sgo-'O^^ < o • w ■* . . . . . . . . . .Jl 0 ■" • «»ip w ï TI in w "si O y sa w •«yyysy-tyysyyfl '£ « v «u « — < a. ■< "S < < < < £. *< û. -< < fin < ÉL J c.< < Cl. CU < 13 9 - ic Tl • . S> w — I® {-. — . s « v n% « 9 üooâjï < 1 - ce w - U c o _ ' iJ, i i& r O 1 'i ! I tu l- i o" K- 5 o= t ïï| 1 i m'm ?. X 03 U : : 0 <ü | a u a i g 5 * £ 5 ï N S r a “j* <“ 2 E .- Ô ISM ’b -i 4-r- P <2 i' c#s I 5 •tu » -K 5t3 ,/ - *î w w «•s fi t w T~ /. U si * if. X . ffi U *"ca 3 ' CU , a |gi a Û 5a“ bd 1 ^ I *: -n Z À Tj C- I s 3 X 1 u W >f tu •". < K H o»i“ Ë un - H <«.£ J S R s3- & wE » ? 2cj 4i = ^ u» a* ^ w hu 5 a ïï 1 ► S e : y. =•-,. 'j C2 — - X X -- . - D & < O *»! -fl U w cu^ 5 U) -i , 'tu - c' Jae 5 | 5 w h H H Û (U y y ► - i S§ r £ ü fil CS 1 J -O r •ï 3 = O W — x.C u> H «S »e- NI fJ K 3 J "A ^ W CdOO 0 1 2 £ < P ri » x S I “ W 1 H tf 2 l§ si i|® U M « :* > •fci c- = dee c/i' a 3a «3 < z -fl w «ÇCCQ CflQ if X H &• • I |ÇC X I -fl £ g 1 « q I S «u «a a "T O -fl -^* U CC Wi. b X -fl ëî ëï «2c il Ï 8 si Cub- S-c ' 3 a 0’ i i ë É>î -w w a ^ - . 5 ‘îëèê! 8 J$-3i 8 - - « te : jj i»a, £g flÜtcS £ ooaae r Légende, — Colonne 4 : En tète est indiqué, pour chaque valeur, le marché où a été relevé le cours donne. — Entre parenthèses, les autres places éotant la valeur. Abréviations : P, place de Paris au Parquet au comptant: Pt, place de Paris au Parquet au comptant et à terme: U. place de Paris en Banque au comptant. t, s o 3 CC (N cs co c. ’* , o»** < es r-. 2o2o> 00®, 22 i' CS 1918 4918 4918 1907 ne 00 l- es y 2 3^ 00 5 0) 3 s a. = III sS| ‘S fcfc'3 1 l|i i 1 ï-o t3 « a i.ïf"3^ — ■ bto-z | l-g-l S t c ““•o -^2 -Tl O a a g ^ C w s — cs oj 2 ü s 3 ! il s a _ o| il £ Il I I I ! SKSÏE ,$ I* I I I M 05 O 91 l'* 00 >91 | I S I çSîS^oo Tl -* -5 lô Ci ! I? I I I I ’ ICC» ! -V" Ift I-* Î3 | “ a? INI ^ à® J". I r --9 — - O? °,ç ’s I I *S III' i « « I I O^S» IU-1 I I aO • — 1**1 3* •w [ .- ■= - sf I I I I I I IS, S -xi g tn gj I — ■ I I :$ :!! l ^ ^ I I I 1 ps I I '-£ I I I i ' ?o I ■ 1 SS - i? ï- 88 S S ! ' I I M I I g Ig Iggss ’s 'sis = 5 I ® I 5 I S es S 3 £ s . s 3!2 I an | — I I I Cl I I I ci O 1 >C I I ® I i 5g Ms 1 'ss 1 'sas 1 r:ss 1 s s ci ioc r. ^ ]& « s S f g :g : : : : : : :g : :g :8 : : :S : : : : : : :8S -S :£ ::::::::::: :S ; : : : : : : • gssg ; : ægfSSSSS-SSSI :£||JgpS3£|S|S| :2S : ^SSgl :2S ; :sp :|g ; £§ • : :SS : :SS : :S " gssggg 5Spg”g"gglp 1 1 Isf ll^gap| jgsssjggagggssss |§ ggggjgg O X U O *0 3 3 = U U U CÛCÛCQ S S S Û.CÛÛ- ? ? ? 3 3 « -J- « XJ « | i^û.'PCU "Z’Z £ x * flû 3 3 - - CL £Û=Q * ® , - - jfjs 33 _ ^ J; S g ■ „ H g g fl{! I sj , s «*« cai0 SS*a.û.a=»s-a*>pa«=Q £.&£,*< >>>?• 3 3 —— UU S — JJJ JnJ -J 4s £ eu a. è « «* 3 3 7 î 1 Ü5 ’ « 3 s 1 1 1 mi i § i mi 1 1 1 1 1 1 1 fl 1 1 1 1 1 || 1 § 1 §s 1 1 1 1«8| 1 m 1 m 1 s 1 %î W 3= H U Q W ce H «jJ Z c ^ « 3- i i, «jJ Q. -i*, g * 35 £3 0,3= 3 C OCL V « -9 C O V» ■<3. . ^ 35 O c-a. « n 2 U * * -C y ^ an ^ 3 T ■ O-^-' ► *5 - V .a £ * = ~ O U y < ■*- à *?. - 3 v ^ 2- ■< ?3« avu S s. — »« ï ï < “S U - -T* -J U c O y K ’V 3 3 X -! g 33 3 A 0 O X X CL CL C H / -i < P CA Cf) 51 / 3 H M . QJfe V*® . 3 .Q r° £ u. a • -S< v . a = Wg L-T3 <.£ gà-“ *§•§ i <*.« ‘ a . en o I ô .2 CA 3 «2 S -O 1 £ •5 ^ >5 2 H T3 K *2 ir* «ii 1 -S * o 2 g o û T r#i I I 2M : a a ,5*î; 1 sSS= •O a •S''- .« ■, 2 '■X ® sis a U t, + O iA Z " w l- s - CA . ^S-w û 3 X ■/■ P P <00 ce CO ce m ° H 3; < 3?: * I X G § *?5 W 0 3 co eau - S I 2 £ S g *< W rç. £ | O C :! % a "o ?:ï. ,rl ai C C ÛÛ U. •4j ^ æ'O 11^2 ca **©2 T65| 5 pa o ^ I 3 f~5 >.533 X o w X <'» P P OOOO — ha ■8 2 g - * 5 •«2 3-0 L -2 "w a-i-T y ■— t-SX :S oL'£ S|| B-! -33 £ H Z ^ «■= lE 2 I ‘ c c I I CA •« «a V ■ y O S S £s s 3 X :£ £ U u 5i 1 1 1 i'g CJ O r. û. •< u XX I c ? û -2 « M •£CJ « û — £ ês* _, < V3 X üJ a aÈ rj u . < w ’/j ! G < 2 2 2 * C’CA •5 Z s *6 ëx Ü ■t 5 :« î « W s A J < ir u ÔÂ1 C . o ür 31 , .‘'■ J C - M * 1 g“l lie KZO e,f / ! ◄ 3 S Cio 22 S gg ggg* 2 s *?S, -~4 s C=S oc sr«» I I 1 1 « :S s- 2 sssii slips . 2||g I I ' 'Ï|2I I i a l Ip||! 1 I I ' ë ëtliî 1 1 •sic! s- | *§■**? - s * s^s 5 - ss 2^ SS r i .sts i i 111 'iii s i i**^ iiiii 3 ii i ir i i« ^ an mo-j» « »* irt I |S | | | |SSS I | |53 I I2_pr I l*g 1^1 ! I II I ® I I I I 1 I 8SSB ïl iftl ijïjl I I I ijl I I | è?à? | X | | || ** , | | | « ( | 2>' * »'-■* «g g i , * i i i à? » « i i J* i *J* il 1 1 JJ i r i il i : §|S :, | :S î* «S S' 0 ” I l I l l ■ l l l I • • !_ I I II • •* l I l : I I 2*' s *'83 « §£S X S Il I I •* I :S ,S :S S* 1 Ï822 1 1 1 'sa 1 1 1 1 1 •■ :SI ssRS'’ I 1 1 II 1 1 |ln 1 1 1 S 1 3g 1 S 1 13 1 1 1 1 ï 1 g§ 1 S| 1 S 1 §|Sg8S| 's'il 1 §5j§ 1 1 1 ' 1 1 1 1 1 '. 1 1 ggg 1 r^T : ::::::::::::::: : : : : : : S3 : : : : : : : : : : : 3 : : : : : : : : : : S : : : : : : : : : : : : : : : : : : : P Js -il : :S^-S3S S S=|| SS|3S|S|§ :5piiSi B ||ll®SII|p a mr : : : :5 : : : : : !§||* : :8 : : : : : : : : : : : : : :g : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : :S : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : j§p§iii* SKS£ g^|g g|js ;i^s§spggi^"ippii§|g§” mrm. m% ;§« Lgiiias ,aw! BW.3.3 r* ££ | «a SS" , I2 i " !!S 1 Ii s 1 1 1 ! 1 il 1 1 1 1111 1 1 illl 1 il 1 1 1 lililü 1 1 1 il 1 ill 1 liliiliil! 1 § 1 1 Colonne 4 : En tête est indique, pour chaque valeur, le marché où a été relevé le cours donné. — Enlre parenthèses, les autres places eolanl la ms : P, place de Paris au Parquet au comptant Pt, place de Paris au Parquet au comptant et à terme: U. place de Paris en Banque au comptant. Bulletin du « J. D’A. T. » (1" supplément) Juillet 1919 r,t> SOCIÉTÉ ANONYME Siège Social : 5, Rue Tronchet PARIS <=?=* «=§o <=^0 TOUTES OPÉRATIONS COURANTES DE BANQUE: OUVERTURES DE COMPTES-CHÈQUES DÉPÔTS DE FONDS A VUE ET A TERME EXÉCUTION D’ORDRES DE BOURSE SUR TOUTES PLACES OPÉRATIONS SUR TITRES PAIEMENT El ESCOMPTE DE COUPONS ET TITRES AMORTIS FRANÇAIS ET ÉTRANGERS AVANCES SUR TITRES ET EN COMPTES-COURANTS NÉGOCIATIONS DE VALEURS COLONIALES (cotées ou non cotees i nui 111 » | BANQUE INDUSTRIELLE de CHINE SOCIÉTÉ ANONYME au Capital de 45 millions de francs Siège Social : PAR 18, 74, rue Snint-Lnznre =j Siège Central : PÉKIN I Agences à Pékin, Schanghaï, Tien-Tsin, Hong-Kong, Yunnan-Fou, Saigon | Haiphong, Hanoi, Fou-Tcheou, Canton, Vladtuostok, Lyon, Marseille, Londres Dépôts à vue et à terme. - Garde et régularisation de titres. | - Souscription aux Émissions. - Ordres de Bourses sur tous | Marchés. - Paiement de Coupons. - Location de Coffres-Forts. | - Négociation d’Effets sur l’Extrême-Orient et tous Pays. - | Transferts sur l’Extrême-Orient par câble ou courrier.- Lettres | de Crédit, Avances, Changes, Renseignements Financiers et Commerciaux, etc. lmp. Dubois et Bauer, 34, rue Laffitte, Paris. In A drfi in lut râleur : F. MAIN. iniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiiumiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiinmiiiiimmiiinimiiniiii: 31 Août 1919 19 e Année COMMERCIAL & FINANCIER DU JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE FONDÉ PAR J. VILBOUCHEVITCH N» 160 (2- supplément) BULLETIN Rédaction et Administration : 27, rue Laffitte ( Paris 9"). — Téléph. Gut. 73-20 ABONNEMENTS. — Edition complète, un an, Partie scientifique, 12 numéros, et Bulletin Commercial et Financier, 24 numéros, 45 fr. Recommandation, « fr. Le numéro (comprenant le Journal et 2 Bulletins), 5 fr. Journal seul (Partie scientifique), un un, 12 numéros, 3B fr. Recommandation, 3 fr. Le numéro, 3 fr. 50 Bulletin Commercial et Financier, seul, un an, 24 numéros, 18 fr. Recommandation, 0 fr. Le numéro, 1 fr. 8 Sommaire du 2 e supplément du N° 160 Lettre de M. J. Chailley au « J. d’A. T. ». 58. PARTIE COMMERCIALE. — Chroniques mensuelles (cours, statistiques, débouchés) : Le marché du caoutchouc, par MM. Alcan et Gif, 59. — Le Marché du Coton, par M- E. Fossat, 59. — Le Marché du Cacao, par M. A. Alleauml. 01. - Le Marché des Engrais, par M. A. Couturier, 60. — Fibres de Brosserie et de Corderie, par M. L. V aquin, 03. — Le Marché des Frets, par la Compa- gnie Française de Marine et de Commerce, 62. — Le Marché de la Vanille, par MM. Touton, Crous et CIE. 65. — Les matières grasses colo- niales, par MM. Rocca, Tassy et de Roux, 64. — Produits agricoles africains sur le marché de Li- verpool, par MM. Taylor and C°, 65- — Marché des Frets; — Cours des Changes; — Cours des Engrais, 67. PARTIE FINANCIÈRE. Revue du Mar- ché: Les changes; La Bourse, 68. — Etude finan- cière ; Harrisons and Crosfleld, Lld, et le Rubber Plantations Investirent Trust Ltd., 70., — Rap- ports de Sociétés et déclarations de dividendes, 73. — Informations diverses; Société financière des Caoutchoucs. — Domaine Central. — Compa- gnie Commerciale, Continentale et Coloniale. — Ptüdang. — Kuang Rubber Plantations, 76. — Ré- coltes mensuelles des Sociétés de Plantations de Caoutchouc en 1919, 77. — - Cours des principales valeurs coloniales: Emprunts; Banques; Chemins de fer ; Navigation; Sociétés de Plantation; So- ciétés Agricoles; Mines; Divers; (3 tableaux). Nous avons reçu de M. J- Chailley, Directeur Général cte l’Union Coloniale Française, la lettre oi-dessous. Etant donné la personnalité de son auteur et la force morale que représente l’Union Coloniale Française, seul groupement effectif de tous ceux qui s’intéressent, à un titre quelconque, à notre empire colonial, nous sommes heureux de pouvoir mettre sous les yeux de nos lecteurs ce document, qui nous est un précieux encouragement pour l’œuvre que nous pour- suivons. — N. D. L. R. Paris, le 14 août 1919. AU CONSEIL D’ADMINISTRATION DE LA SOCIETE DU « JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE » Messieurs, Vous m’avez adressé les deux premiers numéros du « Journal d’Agricullure Tropicale » dont la guerre avait suspendu la publication. Je vous remercie, et je joins mes félicitations à ecs remerciements, parce que votre œuvre répond à un besoin en même temps qu’elle sert les intérêts généraux de ta colonisation fran- çaise. C’est dans la zone tropicale que sont placées nos principales colonies, et c’est là surtout qu’il convient de développer la production sous le contrôle et la direc- tion des Français. Notre industrie ne peut plus se passer des matières premières tropicales. Au lieu de -les demander aux peuples qui ont appris, avant nous, à enrichir tout en- semble leurs colonies, leurs sujets indigènes et la Métropole par des entreprises agricoles bien conduites, il est tqmps enfin do suivre l'exemple de ces devanciers. Le premier pas sur -cette voie, c’est de guider tous ceux qui ont J ambition do mettre en valeur notre domaine colonial. Votre Journal est un des meilleurs gui- des que l’on puisse consulter : il fournit a nos colons une documentation abon- dante, variée, précise, puisée aux bonnes sources. Vous empruntez aux publica- tions de nos devanciers, les Hollandais, les Anglais notamment, tous les renseigne- ments que nos compatriotes n’auraient ni le temps de réunir, ni la possibilité d ap- précier immédiatement au point de vue de leur valeur technique. Vous joignez à cela les renseignements d’ordre commercial qui se rapportent aux cours des produits, et ce sont des spécialistes autorisés qui vous fournissent ces notes précieuses, dont ils prennent, sous leurs signatures connues, toute la res- ponsabilité, eu y joignant ainsi une garantie de haute valeur. Vous n’avez pas négligé davantage et je vous en loue, le problème financier. Les valeurs colôniales émises à l’étranger ou eu France, leur cote, les revenus ser- vis aux actionnaires, sont indiqués par vous, et c’est encore servir intelligemment la cause de la colonisation française que de montrer ainsi à nos compatriotes que , les placements faits dans ces entreprises agricoles coloniales offrent aux capita- listes — chez nous toujours inquiets et timides — des avantages hors de pair. La méthode que vous avez adoptée : celle de l’étude des faits bien observes, ce but que vous voulez atteindre : le développement de notre production coloniale, ce sont précisément la méthode et l’objet que, depuis tant d’années, a préconisés et que s’est, proposés l’Union Coloniale Française. Je suis dope tout à fait d’accord avec vous, et en fait et en intention. La col- laborai ion de nos services vous est acquise, aussi bien que ma sympathie vous est assurée. Notamment, vous trouverez auprès du Secrétaire Général de notre nou- veau service, le « Comité d’Action Agricole Coloniale », l’accueil que vous pouvez souhaiter, et M. Zolla vous a déjà promis tout son concours dont vous réglerez, d’accord avec lui, les modalités et fimportanee. Puisque dans tous les domaines de l’activité, l’union fait la force, nos deux groupements — visant le succès de l'agriculture- coloniale et -des intérêts généraux de notre pays — resteront unis pour servir celte bonne et grande cause. C’est dans cette pensée et oet espoir que je vous prie, Messieurs, d’agréer la nouvelle assurance de mes sentiments les plus dévoué^. J. CHAILLEY. DîN-neuvieme Année n° 160 (2* supplément.) 31 Àouf t'.iKi Bulletin Commercial et Financier du “Journal d 'Agriculture Tropicale" PARTIE COMMERCIALE % * Le Marché du Caoutchouc Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. Alcan et Cie Successeurs de MM. Heçht frères et Cie Le marché du Caoutchouc a été très actif pondant lo courant du mois, et de nombreu- ses affaires ont été traitées malgré le peu de variation des cours. Les fabricants alle- mands ne continuent à acheter que de pe- tites quantités de caoutchouc, étant données les difficultés de transport, de main-d’œu- vre chez eux, et le prix particulièrement élevé qu’ils doivent payer leurs matières premières au cours actuel du mark. L’Amérique, qui avait consommé une par- tie de ses stocks, s’est, mise à acheter vers le milieu du mois et a atisorbé une assez grande quantité de caoutchoucs d’Europe. Les importations aux Etats-Unis jusqu’à fin mai se sont élevées à 97.000 tonnes con- tre 70.000 sur la même période de 1918. La production des caoutchoucs de Planta- tions jusqu’à fin juin, accuse une augmenta- tion de 67 1/2 0/0 par rapport à la pro- duction de l’année précédente, et la produc- tion mondiale à la même date accuse une augmentation de 54 0/0. Les recettes au Para pour les 6 mois ter- minant fin juin ont été de 17.000 tonnes contre 18.000 en 1918. Les cours pratiqués à Londres sont à ce jour : 1/11 3/4 pour le First Latex en disponible. 2/1 3/4 à 2/2 sur janvier/juin 1920. La Feuille fumée est cotée 1/10 1/2. On cote en France : La Crêpe pâle 7 fr. 30 le k° La Feuille fumée 7 fr. 10 — La Crêpe brune propre 6 fr. 35 — La Crêpe lég. boisée 6 fr. Le Soudan 6 fr. Lo Congo noir 5 fr. 15 — Lo Congo rouge . .. 4 fr. 95 — Le Congo des herbes 3 fr. 50 — Le Para 9 fr. 50 — » Le Balata feuille 15 fr. — Alcan et Cie. 75, rue Saint-Lazare. Paris le 25 août 1919. Le Marché du Coton Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par M. E. Fossat. Les renseignements qui nous parviennent des Etats-Unis sont unanimes à reconnaître quo lo printemps trop humide a provoqué uue recrudescence des charançons dans beaucoup d’Etats producteurs. On se plaint presque partout des chutes de coques. La condition de la plante publiée par le Bureau d’agriculture de Washington le 1" août indique le chiffre de 67.1 contre 73.6 l’an dernier, 70.3 en 1917/1918 — 72,3 en 1916/1917 — 75,3 en 1915/1916 — 76,4 en 1914/1915 — 79,6 en 1913/1914, 76,5 en 1912/1913. C’est une des plus faibles conditions enre- gistrées depuis ces dernières années, et si l’arrière-saison ne permet pas aux plantes qui ont pu résister aux insectes et aux in- tempéries de donner leur rendement maxi- mum, nous aurons une récolte américaine très déficitaire. Certaines productions autres que l’améri- cain du Nord ne paraissent pas non plus de- voir cette année répondre aux désirs et aux besoins de l’industrie, par exemple : les co- tons de la province de Céara (Brésil) qui nous sont parvenus jusqu’ici, représentent une classification do beaucoup inférieure à celle des années antérieures à la guerre. Les genres péruviens et haïtiens nous ar- rivent en lots assez abondants, et les cotons Août 1919 Bulletin dû « J. d’Â. T. » (2* süppiément) 60 péruviens continuent à intéresser vivement notre industrie puisque possédant une jolie libre régulièrement longue et également de nuance régulière. Les cotons haïtiens, beaucoup mieux soi- gnés qu’avant la guerre, intéressent notre industrie à cause de leur, longue soie. Ces cotons se vendraient plus cher encore s’ils étaient entièrement exempts d’impuretés. Pour nos cotons coloniaux, leur principal' défaut est le peu d’importance de notre pro- duction, et si nous avions comme pour d’au- tres provenances des arrivages suffisants et réguliers, nous y intéresserions aisément notre industrie nationale, très bien disposée en leur faveur, surtout si la longueur de la libre dépasse 28 m/m. L’industrie cotonnière, du fait de la diffi- culté qu’elle rencontre à placer des filés en gros numéros, et de la facilité qu’elle trouve à vendre ses filés fins, utilisera toujours do préférence toute production cotonnière 'lui donnant satisfaction sous le rapport de la longueur de la soie. La cherté actuelle des prix du colon sur le Continent est due au change défavorable pour nous entro France et Amérique. Cet état de choses est funeste aux consommateurs français. Nous cotons au Havre aux 50 kilos, mar- chandise disponible, conditions du Havre, qualité courante : 18 juillet août Francs Francs Pérou dur 460/400 Pérou mou 350/310 Jacmel 350/340 Gonaives Saint-Marc . . . . ... 310 330/320 Géara . .. 300/250 300/250 Soudan . ... 310 310 Togo . . . . 270 270 Dahomey . . . . 260 260 E. Fossat. Le Havre, le 21 août 1919. Le marché des Engrais Chronique spéciale du J. d’A. T. Par M. A. Couturier. Nitrate de soude. — Les expéditions du Chili, très peu importantes en juillet der- nier, puisqu’elles n’ont pas dépassé 20.409 tonnes contre 300.300 en juillet 1918, ont tendance à se développer, et les chiffres communiqués pour les premières semaines du mois courant sont en augmentation sen- sible. Malgré une forte réduction dans la pro- duction, limitée à 115.120 tonnes en juillet, les stocks s’accumulent à la côté ; ils attei- gnaient 1.600.650 tonnes au début do e.e mois, soit près du double d’il y a 4 ans, au L" août 1914 ; on les estimait alors à 817.000 tonnes. On signale au Chili quelques ventes faites par les Sociétés allemandes fort au-dessous du prix fixé par l'Association des Produc- teurs, et l’on annonce, d’autre part, que les navires allemands qui se trouvent dans les eaux chiliennes seront remis au Gouverne- ment britannique pour être affectés au transport du nitrate à destination d’Europe. Nitrate de chaux. — D’une rapidité d’ac- tion supérieure même à celle du nitrate de soude, le nitrate de Norvège présente en plus l’avantage d’apporter au sol do la chaux, toujours utile sous les climats tropicaux. Nous en signalons l’emploi aux planteurs des colonies ; ils s’en procureront facilement dès la fin des grèves qui ont arrêté tout tra- vail dans les usines de Norvège. Sulfate d’ammoniaque. — Les quantités de cet engrais disponibles sur le marché français se raréfient tous les jours ; il n’y en a plus guère à la vente, et les cours du Comptoir français du sulfate d’ammoniaque sont au-dessous des prix pratiqués par les revendeurs. Cianamide. — ün annonce la fabrication prochaine de cianamide granulée d’une ap- plication facile ; c’est aussi un produit inté- ressaut, en raison de sa teneur élevée en chaux vive. Il est en baisse sensible et four- nit actuellement l’unité d’azote au prix le moins élevé. Superphosphate. — Les usines placent fa- cilement leur production, fortement res- treinte par le manque de phosphates. La de- mande est active, car le moment d’épandre le superphosphate sur les emblavures d’au- tomne n’est plus éloigné, et les agriculteurs savent qu’il n’y en aura pas pour tout le monde. Scories. — Les scories, sur lesquelles beaucoup comptaient pour suppléer à l’in- suffisance en superphosphate, sont elles- mêmes très rares ; il n’y a, pour ainsi dire, plus de marchandise disponible. Sels de potasse. - — L’activité des mines d’Alsace, qui s’était maintenue jusqu’à ces dernières semaines, s’est, fortement ralentie, elle aussi. La démobilisation accapare le matériel de l’Est, du Nord, et du P.-L.-M., et les expédi- tions sont arrêtées, depuis bientôt deux mois, au départ ou à destination de l’Alsace. En outre, les mineurs sont en grève depuis Août 1919 Bulletin du « J. d’A. T. » (2* supplément) 61 la fin de juillet, et l’on n’entrevoit pas encore le moment où ils se décideront à reprendre le travail. A. Couturier. Paris, 31 août 1910. Le Marché du Cacao Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par M. A. Alleaume * Les modifications de prix ayant été consi- dérables d’une quinzaine à l’autre, et comme nous n’en avons pas connu jusqu'à ce jour, notre petit résumé n’en acquiert que plus d’intérêt et le fait mérite d’être signalé. La situation dans son ensemble n’est pas bien différente de celle que nous signalions dès le 31 juillet, mais qui ne pouvait qu’à peine être entrevue trois mois auparavant. Cependant les changes sur Londres aussi bien que sur New- York n’ont pas cessé, de- puis lors, de monter à des prix qui rendent les nouvelles importations de plus en plus onéreuses. Celles-ci étant régulièrement payables soit sur Londres, soit sur New- York, nous avons vu la livre sterling passer de 30 fr. à 31.80 et depuis lors à 34 fr. 30; de même le dollar de 6 fr. 47 à 7 fr. 28, et de- puis à 8.19 1/2, et comme les besoins de marchandise se sont manifestés de foules parts, cette compétition ne permet pas de ré- cupérer la différence sur le coût du pays d’origine. Forcément les arrivages ont bien perdu de leur importance, ils paraissent de- voir encore diminuer, et cela à une époque où les besoins de la fabrication vont se faire le plus sentir, on peut dire, universellement. Donnant ci-dessous le mouvement de l’En- trepôt, du Havre au 15 août, il en ressort que les débouchés vont croissant et, qu’ils dépassent ceux de l’année 1918. Mouvement du l‘ r au 15 août 'aux Docks-Entrepôts du Havre, comparé à celui de 1918 IMPORTATIONS DÉBOUCHÉS STOCKS i5 août PROVENANCES 1" Totales dej ». i- r janv. 1” Totaux dep. 1 er janv. Aux Docks Entrepôts quinzaine Cette année T9ÎF quinzaine Cette année 1918 1919 1918 Accra 20.505 101 423 150 6.332 20.856 22.801 140 579 1 891 Bahia su 81.200 15.843 2.215 38.440 21.401 44 704 5.879 Côte-Ferme 2 (lit 14.980 1 . 303 468 6.198 7.857 13. 1119 7.221 Grenade, Ste-Lucie.. 117 7 4SI'. 175 4 137 3 342 13 Ouavaquil 153 111.035 199 5.535 13 077 11.109 97.130 0.703 Haïti 800 18.798 745 632 3.531 3.155 13.337 1.11 Martinique et (itouleloupe. — 2.210 2.660 073 1.208 1 .098 918 3.293 Para, Maragnan S. 117 21.443 797 150 10.408 1 .208 11.133 1 483 Sanchez, Porto-Plata, Samana... J—» 4.506 __ 218 478 2,041 4.073 459 San-Thonié, Funchal. — — 1.013 456 988 4 567 Trinité 2.700 53.711 740 142 23.379 20.314 30,924 14.740 Divers 843 1.560 2.547 — 320 3.334 1.30O 2.945 Totaux 15 août 41.102 478.438 20.937 16.542 125.198 97.026 362 655 40.315 99.965 128 318 43.133 Les cours au 15 août se comparent comme suit pour les trois dernières années : 1919 1918 1917 Accra et simi- laires 160 à 170 128 à 135 115 a 118 Bah la fer- mentés ... 175 à 195 136 à 146 122 à 128 Vénézuéla (Ca- mp", Cara- ques) 195 à 240 145 k 175 125 à 175 Trinidad 192 à 198 146 à 156 125 à 128 Grenade e t Ste-Lucle . 185 k 195 142 il 149 118 ït 125 Ouavaquil (E- qûateur) . . 185 à 195 145 à 155 124 à 128 Haïti ....... 140 à 170 128 à 140 110 à 122 Para et Ama- zone 175 à 185 145 à 152 124 à 127 Sâo Tho m é supôri e u r (droit ord.) 180 à 190 136 à 145 120 à 124 8lo Domingo, Sanchez, Cu- ba 160 à 175 134 à 140 118 à 122 Martin i q u e (Priv. colo- nial) 210 à 215 192 à 196 176 à 178 Guadelo u p e (Priv. colo- nial) 212 à 215 195 à 198 177 à 180 Madagasc a r, Gabon (Priv. colonial) . . 210 à 220 188 à 200 175 à 185 Depuis lors les prix ont encore progressé sensiblement, du moins pour certaines pro- venances plus particulièrement recherchées, par exemple Trinidad, Guayaquil, Sanchez, pour lesquelles la plus-value atteint 5 et même 10 fr. par 50 kilos. Et comme les transactions sont limitées à des quantités très réduites, il est probable que les cours iront encore plus loin. Les chiffres ci-contre de la Douane nous fournissent en outre pour les six premiers mois de. l’année les données suivantes : 1919 1918 1917 kil. kil. kil. Imporlàtions. 27.199.600 26.181.900 32.020-300 Conso m m a- tion 23.001.900 19.740.500 22.014.500 Exportation. 8.328.000 10.617.900 5-027.800 Ensemble des débouchés. 31.329.900 30.358.400 27.042.300 Bulletin du « J. d’A. T. » (2* supplément) Août 1919 62 Quant aux avis des lieux de production, ils ne nous parviennent encore que d’une façon très irrégulière et tardive ; ce que nous en savons est assez satisfaisant et no peut man- quer, aux prix actuellement obtenus, d’en- courager la culture et la création de nou- velles plantations, d’un rendement très ré- munérateur. A. Alleaume. 25, rue Pontenelle. Le Havre, 25 août 1919. Iwi.xut,^e.r ~ Le Marché des Frets Chronique spéciale du » J. d’A. T. » 1 j au la Compagnie Française de Marine et de Commerce La grève récente dos mineurs anglais a eu sa répercussion sur le marché des frets, qui reste généralement très calme. Il est néanmoins à prévoir que les taux resteront fermes pendant un assez long ave- nir. En effet, la demande de tonnage devien- dra do plus en plus importante, surtout quand l’Allemagne aura repris ses importa- tions, et quoique le programme des construc- tions navales soit avancé au point que d’ici quelque temps le tonnage mondial aura pro- bablement de nouveau atteint son chiffre d’avant guerre, il y a lieu de ne pas perdre do vue que les frais d’exploitation du matériel flottant deviennent de plus en plus élevés, et qu’ils ne supportent pas une réduction sen- sible sur les taux de fret. Etats-Unis. — Les transports effectués en provenance des Etats-Unis sont peu nom- breux. mais on s'attend à une grande activité dans les affrètements quand la nouvelle ré- colte sera rentrée. Le « Shipping flontroller » autorise main- tenant les navires anglais contrôlés à desti- nation du Royaume-Uni à charger, en dehors dos grains pour la Commission des Céréales, jusqu'à 1/5 de leur tonnage pour le commerce libre, et quelques affrètements ont été conclus dans ce sens. On signale quelques transactions à desti- nation du Royaume-Uni à 8 sh. 0 d. par quarter pour du grain, et 50 sh. par tonne pour do la farine. On a affrété quelques vapeurs pour Anvers à 15 sh. par quarter pour le compte du Gou- vernement Belge, contre 15 sh. R le mois dernier. A destination de l’Italie on paye, toujours 17 sh. par quarter pour du grain, et 100 sh. par tonne pour de la farine. On rie signale aucun affrètement à desti- nation de la France. Le Golfe du Mexique est calme et les tran- sactions conclues sont pour ainsi dire nul- les. On traiterait à $ 25 pour Alger, $ 25 pour la Côte ouest d’Italie, et f 30 pour l'Al- lemagne. Pour l’Atlantique français on paie- rait $ 27, of $ 25 pour Anvers ou Rotfer- dam. Grande activité dans le marché des char- bons de la Virginie. La grève des mineurs anglais a handicapé considéra. Ament. l’exportation des charbons anglais, et les pays Européens tributaires de l’Angleterre, pour le charbon nécessaire à leur consommation tournent leurs yeux du côté de l’Amérique pour y acheter le char- bon que, jusqu’à présent, ils tiraient de nos . amis d’outre-Manche. < Les prix sont par conséquent très fermes et ont tendance à monter. Les transactions ont surtouL porté sur l’Italie, et plusieurs vapeurs ont été affrétés à $ 26,50, $ 27,50 et 6 28,50. Ou signale môme quelques affrète- ments à $ 29 et $ 29,50. Pour Venise on a payé $ 31,50. A destination de la France les prix se- raient à peu près les suivants : $ 26,50 pour Marseille et $ 27 pour Cette — $ 22 pour l’Atlantique français, et $ 23 pour Rouen ou Nantes. Par voilier on a payé $ 25 pour 1a. Côte ouest d’Italie, $ 23,50 pour Gènes, et $ 20 pour Lisbonne. Quelques alfrètements ont été conclus du Golfe de Mexique pour la Côte ouest d’Italie à $ 90 par vapeur, et 8 75 par voilier. Canada. — Quelques affrètements de grains ont été effoctués à destination du Royaume-Uni. Les prix sont de 10 sh. par quarter pour des grains lourds, 18 sh. 6 d. par quarter pour de l’orge, et 57 sh. 6 d. par tonne pour de la farine. Grande activité dans le marché des bois. On a payé pour le Royaume-Uni 235 sh. par standard par vapeur, et 8 41 par 'voilier. Pour Tunis on a affrété à 400 sh. . De Cuba il a été conclu quelques affrète- ments à 50 sh. par tonne, pour du sucre à destination du Royaume-Uni, pour les na- vires anglais contrôlés. Pour Marseille on traiterait à 100 sh., et pour Cette à 180 sh. De la Côte du Pacifique, on a payé pour Greenoclt 8 45 pour du lurhber, et 8 38 pour de l’orge, do Ban Francisco à destination du Royaume-Uni. On traite toujours à 62 sh. C d. pour du grain lourd à destination du Royaume-Uni pour les navires contrôlés de la Plata, avec I Août 1919 2 sli. 6 d. extra pour chargement à Bahia Blanca. Pour Anvers ou Rotterdam on a payé 230- 240 et même 270 sh., pour des grains lourds, avec 10 sh. extra pour de la graine de lin. De Rosario, on a affrété pour le Royaume- Uni ou le Continent à .$ 00, $ 61 et •$ 62, et, à $ 64 pour la Scandinavie. ' Do Bahia Blanca on a payé 235 sh. par tonne pour de l’avoine à destination du Royaume-Uni, et 205 sh. pour de l’orge et de l’avoine décortiquée. Vers la fin de la se- maine dernière il y a eu un léger tassement dans ces prix qui sont tombés à 195 sh. et 190 sh. En graines de lin, on a traité à 260 sh. pour le Royaume-Uni. Quelques affrète- ments de voiliers ont été conclus. On a payé 220 sh. de. Buenos- Ayres à Barcelone, ainsi que pour Bordeaux et pour Rotterdam. A destination du Danemark il a été payé 180 couronnes. Lisbonne a payé par voilier 210 sh. pour du grain lourd, avec 10 si), d’augmentation pour chargement dans les ports d’amont, et 10' sh. d’augmentation pour de la graine de lin. De Bahia Blanca pour le Royaume-Uni on a affrété un voilier à 172 sV 6 d. avec de l'orge, et 220 sh. en provenance du Royaume-Uni. Pour le Continent, pour Brest. /Rotterdam on a payé 210 sh. Sur le marché de Y Extrême -Orient les prix sont, excessivement fermes, mais le manque de tonnage se fait toujours sentir, et les transactions sont plutôt rares. De Java, on paie maintenant à destination de la Hollande et du Royaume-Uni 280 sh. pour du sucre. On a traité pour la Méditer- ranée Française à 300 sh. il y a quelques jours, contre 260 sh. à la fin du mois der- nier. En coprah, on a payé 410 sh. à destina- tion de la Hollande. On a traité de la Côte ouest des Indes An- glaises à 120 sh. suivant le scale pour le Royaume-Uni. Des taux montrent une aug- mentation sensible quand on les compare au taux de 92 sh. 6 d. qui a été payé il y a un mois. Sur le lourd, la hausse n’a pas été moins accentuée, et on a traité à 160 sh. et 170 sh. à destination du Royaume-Uni et pour An- vers. Ces prix se sont, tassés un peu vers la fin de la semaine et sont tombés à, 152 sh. 6 d. De Madras on a traité à 245 sh., 260 sh., et 265 sh. sur le lourd à destination de Mar- seille. Les frets, qui étaient tombés un peu 63 à la fin du mois dernier, ont tendance à re- monter. De Rangoon on a payé à destination du Royaume-Uni 210 sh. et 215 sh. pour du riz, et de Colombo on traiterait pour le Royaume-Uni et le Continent à 220 sh. Quelques affrètements de blé de VAustra- lie à destination du Royaume-Uni au taux contrôlé do 105 sh. D’ Alexandrie à Liverpool, on a payé 60 sh. par 60 pieds cubes pour des laines, et de la Côte ouest d’Afrique, on a traité à 160 sh. pour de l’acajou à destination de Liver- pool. Signalons en dernier lieu quelques affrète- ments de vivres d’Angleterre à destination de l’Allemagne à 35 sh. de la Côte Est, et à 50 sh. de la Côte Ouest, Compagnie Française de Marine et de Commerce, 4 et 6, rue de Sèze. Paris, le 25 août 1919. Fibres de Corderie et de Brosserie Chronique spéciale On « .1. d’A. T. » Par M. I,. Vaijüin La demande de plus en plus abondante d’une part, la hausse du change’ et des frets d’autre part, ont influencé plus ou moins fortement les articles de ms deux départe- ments. Dans certains même les prix sont, no- minaux, les exportateurs étant dans l’impos- sibilité absolue de taire charger leurs mar- chandises. Chanvre de Sisal. ■ — ■ Après une hausse sé- rieuse, des réalisations importantes ont un peu pesé sur les cours de ce textile. On cote en dernière heure : Sisal mexicain Fr. 200 à 210 Sisal africain 210 à 220 aux 100 kilos ci f Europe. Chanvre Manille. — Les récoltes à Manille depuis le début de l’année atteignent 659.000 balles. Les dernières affaires ont été traitées: Classe J Fr. 200 Classe K 194 Classe L / 192 Classe M 190 ex-magasin, Angleterre. Sur l’éloigné, les vendeurs obtiennent de meilleurs prix, et on a enregistré des ventes en qualité et embarquement juin/juillet, à 206 francs, cif Europe. Bulletin du « J. d’A. T. » (2 e supplément) 3 Bulletin du « J. d’A. T. » (2° supplément,) Août 1910 04 Chanvre Nouvelle-Zélande. — Cette sorte reste 'un peu délaissée ; il semblerait que les employeurs accordent leurs préférences au Sisal. Il y a, d’autre part, un certain stock qui s’écoule lentement entre 1(35 et 170 francs pour bonne qualité courante. L’étoupe se vend 132 fr. 50 pour bonne qualité n" 2 ; l’éloigné serait un peu plus ferme. Aloès Muijuey. Les 100 kilos Francs Manille n° 2 107 — • n” 3 1(51 Gébu n° 2 101 — n" 3 |. 158 Aloès Maurice. — Bonne demande à 185/ 195 francs pour belles qualités premières et 175/180 francs pour bonnes sortes secon- daires. Chanvre Chine. — Encore plus influencé par le change énorme, se vend assez facile- ment. 310/320 francs pour la. 280/305 francs pour 2a. aux 100 kilos cif au Havre. Chanvre des Imles ? — Le fret des Indes presque inobtcnable, et le change élevé de la « roupie » ont fortement influencé les prix. Il y a acheteurs comme suit : Fine Dewghuddy Fr. 300 Fine Itarsi 290 F'ine Sevvnee 280 Fine Jubblepore 260 Calcutta peigné 300 à 340 Bengale Sunp n° 2 290 cif Angleterre ; embarquement prompt. Jute Calcutta. — Très ferme sur toutes classes, les premières marques sont offertes à»fr. 220/230 aux 100 'kilos, cif Havre, et au dernier moment il semble que les ven- deurs se retirent du marché ; c’est une hausse nouvelle eu perspective. Jute Bimlipatam. — Quelques affaires- ont été traitées de 170 à 180 francs,- suivant la qualité. Jute Chine. — Il y a vendeurs. 183 à 192 francs pour Tientsin. 150 à 153 francs pour Hankpvv. tous ces prix aux 100 kilos cif Londres. Il y a fort peu de chances de vapeurs sur les autres ports européens. Kapok. — Reste peu offert en raison des difficultés apportées par les armateurs pour charger cet article bien encombrant. Quel- ques affaires Java ont été traitées entre 375 et '425 francs aux 100 kilos cif Marseille. Fibres de Coco. — Les fibres pour brosse- rie sont fortement demandées par suite de la crainte qui paraît assez justifiée, de la part des employeurs, de manquer de marchan- dise. Les prix normaux s’établissent comme suit : 3 liens Fr. 290/295 2 liens 280/285 1 lien 265/275 au 100 kilos cif Havre. Peu de vendeurs se risquent à prendre des engagements. IHassava. — Très forte demande, prix assez fermes, peu de marchandise dispo- nible. Il y a acheteurs de : Sberbro Fr. 155 à 165 Grand Bassu 125 à 135 Monrovia 127 » 133 (Jatabar 133 5 135 Gap Pointas 130 à 140 aux 100 kilos ex-magasin Liverpool. Palmirah. — Très rare, on cote 220 à 240 li anes aux 100 kilos cif Havre. Chiendent. — La marchandise est assez abondante ; mais en raison des prix encore élevés, et surtout de la réduction assez sen- sible’ de la consommation, les prix ont plutôt tendance à la baisse. On cote : Premières sortes extra-fines long. Fr. 700 à 750 Belles sortes jaunes longues 600 à 700 Bonnes qualités 550 à 600, aux 100 kilos ex-magasin Havre., L. Vaquin. 25. rue Dicquemare. Le Havre, 31 août 1919. Le Marché des Matières grasses coloniales Chronique spéciale du <■ J. d’A. T. « Par MM. Rocca, Tassy et De Roux. Les graines oléagineuses -achetées par les fabricants continuent à arriver en quantité un peu plus abondante. La situation économique et générale s’a- méliorerait donc, et l’offre finirait par pou- voir assurer une grande partie de la de- mande eu huile et tourteaux, si malheureu- sement les transports par chemin de fer ne venaient de subir un arrêt presque com- plet. Les industriels et commerçants’ en matiè- res grasses de Marseille, fabricants d’huiles, savonniers, négociants en tourteaux, s’adres- sent en ce moment respectueusement mais / Août 1919 Bulletin du « J. d’A. T. » (2' supplément) énergiquement aux Pouvoirs Publics pour obtenir que la reprise de la vie économique, qui commençait à se faire sentir,' puisse ne pas êtro enrayée par les mauvaises condi- tions des transports par voie ferrée. il est évidemment nécessaire, dans les conditions actuelles, que les produits fabri- qués étrangers puissent venir concourir aux besoins de la consommation, mais il est in- dispensable que le commerce et l’industrie nationaux puissent s’exercer, et permettre le fonctionnement normal du ravitaillement dû pays. Nous sommes persuadés que les ministres intéressés apprécieront la gravité de. la si- tuation, et que tout sera mis en œuvre pour éviter une crise qui menace d'être fatale pour notre industrie. Les cours qui se pratiquent actuellement sont aux environs de : Graines Coprah 205/210 Palmiste 135/140 Arachides roques 150 — décortiquées 225 I Sésame 220/225 Huiles l'onerètes Palmiste 340 Coprah ; 340 Arachide Fabrique 470 — comestible 480/490 Huile (l’olive Tunisie 580 Espagne 000 Tourteaux Coprah 70 Arachide Huiisque extra 00 — Coromandel 57 Palmiste .......... 30 Sésame 70 nus, pris à l’usine. Rocca, Tassy et De Roux, Marseille, le 21 août 1919. Marché de la Vanille Chronique spéciale du « .1. d’A. 7’. » Par M. Roger Touton Les affaires, qui ont été très calmes pen- dant le mois dernier, reprennent un peu d’activité par suite de l’arrivée d’un assez gros stock de vanille à Marseille. I es vapeurs Orénoque et Ville de Paris ont en effet apporté à eux deux, 2.170 cais- ses de vanille, soi! plug de cent mille kilos not. Ces vanilles sont en grande partie do provenance de Madagascar, qui a donné 1.497 caisses, alors que Bourbon a donné 55S 6Û caisses, Maurice 70 caisses, et Sainte-Marie 45 caisses. Les cours n’ont que peu varié, ‘et les lois qui viennent d’arriver se vendront suivant mérite de 35 à 40 francs. La demande de la consommation a dimi- nué assez sérieusement depuis quelques mois, par suite surtout de la décision des empires centraux de placer la vanille au nombre des articles de luxe, ce qui entrave- ra pendant quelque temps l’exportation vers ces pays. En vanille Mexique, la situation est tou- jours très ferme, avec peu d’affaires, car la hausse constante du dollar les rend très difficiles, et en augmente considérablement le prix de revient. Roger Touton. Bordeaux, le 20 août 1919. Produits agricoles Africains sur le marché de Liverpool Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. Taylor and C°. En règle générale, le marché des produits coloniaux africains ici n’a pas maintenu la fermeté, que nous signalions dans notre der- nière chronique. Bien que les prix n’aient pas fléchi, au contraire, car il y a par-ci par-là quoique petite hausse à noter, la de- mande est, néanmoins devenue moins suivie, comme on le verra d'ailleurs dans la revue du marché que nous donnons ci-dessous, et qui embrasse les semaines des 21 juillet au 18 août. Huile de Palme. — Le marché, passable- ment animé vers la fin juillet, s’est sensi- blement. ralenti vers le milieu d’août, et ac- tuellement les affaires sont pour ainsi dire nulles. Cette inactivité a entraîné une baisse de 2 liv. st. à 3 liv. st. la tonne. Voici d’ail- leurs les cours comparatifs (nominaux) des semaines du 21 juillet au 18 août courant. Origine Lagos . Bonny Old Ga'labar Cameroon Bénin Accra Port-Harcourt B r ass-Ni ge r New-Cal aba r . Congo Sait, pond Kinds Dixcove Bassa Sherbro-Fine Red Semaine du 21 juillet (ex-quai) £ 91. 0.0 à £ 91.10-0 £ 90.10.0 à £ 91. 0.0 £ 90. 0.0 à £ 90.10.0 £ 88 . 0.0 £ 82. 0.0 £ 88 . 0.0 £ 81.10.0 à £ 82. 0.0 £ 73.10.0 à £ 74. 0.0 £ 74. 0.0 à £ 75. 0.0 £ 74. 0.0 à £ 75. 0.0 £ 87. 0.0 à £ 87.10.0 66 Bulletin dit « .J. d’A. T. » (2 e supplément) Août 1919 Lagos Bonnv Olid Ualabar Cameroon Bénin Accra Port, -Harcourt. .......... Brass-N iger Ne\v-( îalabar. Congo Saltpond Kinds Dlxeove Bassa Sfaerbro-Fine Bed Semaine du 18 au Cil (ex-quai) £ 90. 0.0 £ 89.10.0 à £ 90. 0.0 £ 89.10.0 £ 84.’ 0.0 à £ 84.10.0 £ 81. 0.0 £ 81. 0.0 à £ 8-4.10.0 £ 80. 0.0 £ 74. 0.0 £ 74. 0.0 £ 74. 0.0 £ 85. 0.0 à £ 80. 0.0 N.-li. — Les cours de ces huiles étaient en moyenne en 1918 do £ 45, plus £ 4. Amandes de Palmiste. — Durant la se- maine. finissant au 21 écoulé, presque toutes les all'aires sur le marché ici se sont bornées sur les produits disponibles, tandis qu’à Huit on traitait surtout à terme. Les cours se maintiennent bien sur les fieux marchés ; celui de Hull étant on avance de Liverpool par 10/ à 15/ la tonne. Le prix de ces amandes vient d’étre fixé par le contrôleur d’Etat, il en est résulté qu’un bon c-hHTre d’affaires a été récemment traité. On cote 45 liv. si. à Liverpool et 45 liv. si. 10.0 à Hull. Le marché de Londres est lieu animé. Cacao. — Revue de la semaine Unissant le 21 juillet. Le marché esl très actif. Au com- merce intérieur, un grand nombre d’ache- teurs se présente, mais seulement pour les bonnes qualités. Quant aux affaires d'expor- tation, la demande est très suivie, surtout pour h' cacao de qualité supérieure. Mal- heureusement, les transactions sont plus ou moins limitées à cause du manque des qua- lités supérieures. La totalité des ventes dans le -courant d> la dite semaine, a été de 23.000 sacs, aux prix de 78/ à 98/ le ctvt (bundredweight). II est bon d’ajouter que ce dernier prix de 98/ n’a été payé que pour un petit lot de « Fermenté supérieur » relâché par le Gou- vernement pour l’Exportation. Pendant la semaine du 8 août, la demande pour. l’exportai ion a sensiblement augmenté, et a amené comme corrélatif une légère hausse dans les .cours ; cependant., et, ceci est. facile à comprendre, les perturbations du taux du change ont mis un frein sur -les affaires d’exportation. Au commerce inté- rieur, les transactions sont passablement suivies, mais uniquement pour les bonnes qualités. 12.000 sacs ont été vendus de 85/ à 108 / le cwt suivant la qualité. Semaine finissant au 18 août courant. La demande des qualités supérieures’ de cacao, tant pour l’intérieur du pays, que pour l’exportation, est très animée. Là totalité des ventes durant cette semai- ne a été de 5.000 sacs aux prix de 85/ à 110/ le cwt suivant la qualité. Voici les cours du jour : I,c rwl, Pour le commerce intérieur Fermenté supérieur de 88/ à 90/ — moyen de 86/ à 88/ Pour 1% commerce d'cxportulKiu Fermenlé supérieur de 109/ ;'i 110/ moyen de 108/ à 109/ Caoutchouc. — Pendant les trois semaines (in 21 juillet au 18 août, le marché n'a, pas donné signe de la moindre activité ; les af- faires sont pour ainsi dire stagnantes, avec par-ci par-là une vente de peu d’importance. Pas de mutations sur les cours à signaler. Gingembre. Le marché, bien qu’élant passablement ferme, signale peu de. tran- sactions. Les cours varient de 57/ à 00/ le Ctrl. Taylor and C°. 7 Tilhebarn Street. Liverpool, le 20 août 1919. | THE FINANCIER Le plus ancien quotidien financier jj - - - - de la Cité - . - - u S Etudes spéciales sur les affaires de plantations de | g caoutchouc, publiées régulièrement tous les mardis jj 38 et vendredis Abonnement Annuel. . . £2.12.0 1 — Semestriel. . 1. 6.0 — Trimestriel. . 13.0 Rédaction : 54, Wool Exchange LONDRES, E. C. 2 Août 1019 Bulletin du « .T. n’A. T. » (2* supplément) r>7 Cours des Engrais en FRANCE au 3 1 août 1919 PRODUITS Superphosphate minéral . Scories de déphosphoration (i). Nitrate de chaux Nitrate de soude Cianamide Sulfate d’ammoniaque. Sylvinite Sylvinite riche Chlorure de potassium. Ci A R ANTlKS DÉPART PRIX 100 Acide phosphoriqne 14 0/0 Bordeaux | Cette Marseille 21 75 16 0/0 1 Nantes Rouen 24 25 14 0/0 Pagny-sur*Mosellc (en sacs jute) 13 15 Azote 13 0/0 ports français 62 35 15/16 0/0 id. 72 35 17/18 0/0 Franco toutes gares 64 . . 20 0/0 ports français 88 .. Potasse Prix l'imité 12/16 0/0 Mines d’Alsace 0 21 20/22 0/0 Environs de Mulhouse 0 265 50/60 0/0 id. 0 375 Observations pat- .i v • O 73 g, SSo is|§ *§2-3 Jsi s «£ £ «■"o C-SOP -j - P G “ c5 O S 2-rt 5 — ÿ o 5 » •Bsl fi£;S fi flj " ®,Î8 o=- .S’oÆ «i -, flj o o C o « o w ‘E*9o^ 73 S * O O» ~ W ^ fr T Si •5 t -s.S.82| ri S & 5 a S u «Ï.8, m « c 5* sf =•«21- sJjl N. B. — Ces cours s'entendent pour quantités supérieures à t.000 kilos, en vrac, départ usines ou ‘ports. (Communiqué par la Société Commerciale Lambert-Rivière.) Marché des Frets en août 1919 ITINÉRAIRE FRET INDIQUÉ Soit ta francs par 100 kgs OBSERVATIONS Saison-Marseille. . . Riz. Madras-Marseille. 220 sh. 37 .. Arachides. Kurachee-Anglet,. . 180 sh. 29 . . Jute Etats - Unis - port Atlantique franc.. 14 sh. Itqilin 9 30 Grains lourds. Cuba-Royaume-Uni Sucre. Java- Marseille 195 sh. 32 50 Sucre. Cours des Changes en août 1919 MONNAIES ÉTRANGÈRES PLACES VALEUR EN FRANCS 10 Août 20 Août 27 Août Livre anglaise Paris 33 115 34 105 33 955 Dollar L. S. A. ... — 7 65 S 175 S 06 Florin hollandais. * — 284 50 297 50 298 50 Franc belge — . 95 75 96 50 96 50 Piastre indo-chinoisc... 6 90 7 20 Dollars des straîts seulement» Londres 4 Roupie des Indes. . ““ 3 10 Equivalence en Mesures métriques des unités de Mesures étrangères L’acre — 4.046 mètres carrés. Le Bouw — 7.090 mètres carrrés. Le patok = 400 mètres carrés. La Ton (angl.) = 1.0LC kgs. Le quarter = 254 kgs. Le Hundredweigtit (ewt) = 50 k. 790. La Livre (lb) = 0 k. 453. Le picol (Indes Néerl.) = 61 k. 760. Le gantang (Indes Néerl.) - G k. 176. Le picul (Malais) — 68 k. Le pied cubique = 0 me. 028 de. 31. * \ / Bulletin du « J. n’A. T. » (2' supplément) Août 1910 68 PARTIE FINANCIÈRE REVUE DU IVARCHÉ Les Changes La tension des changes n’a guère cessé de s’accentuer, au cours du présent mois, comme il était d’ailleurs facile de le prévoir, à la suite des décrets qui ont levé une grande partie des prohibitions d’importation ; ces décrets étaient réclamés depuis longtemps par l’industrie et le commerce pour permet- tre de faire diminuer la crise de la vie chère et l’on comptait que la suppression des bar- rières de douane amènerait une diminution du coût de la vio ; en réalité, les droits de douane qui ont été supprimés seront large- ment compensés par la hausse des changes, de telle sorte que le consommateur n’y trouvera pas encore son avantage. On' sait, que cette hausse des changes n’n d’autre limite que le point de sortie de l’or : c'est ce que les économistes appellent le « gold point », et, cela veut dire que le chan- ge ne peut s’élever au-dessus du pair que dans la mesure où il n’est pas plus avanta- geux pour le débiteur d’exporter du métal. Mais, à l’heure actuelle, cette clause de sau- vegarde ne peut pas jouer, car la circulation de l’or est pratiquement nulle, par suite du cours forcé. Dans ces conditions, il n’y a théorique- ment aucune limite à la hausse actuelle et rien ne permet de dire où et quand elle s’arrêtera. 11 est à présumer, toutefois, que la primo à l’exportation déjà considérable qui en résulte aura de plus en plus tendance à rétablir la balance commerciale, ce qui est au fond !e vrai remède ; on l’a dit, et il faut le répéter sans cesse, une intense produc- tion seule peut améliorer cette situation. Les placements de litres à l’étranger, de même que les achats de titres faits en France par des étrangers ne sont que des palliatifs pro- visoires, (pu peu à peu, d’ailleurs, aggravent à leur tour la situation, car, à chaque échéance d’intérêt, il en résulte contre nous une importante créance, «dont le règlement, crée à nouveau les difficultés' qu’il s’agit de solutionner. On annonce, pour les premiers jours de septembre, une conférence internationale des banquiers, mais il est ali moins douteux que la solution du problème puisse y être trouvée. Quoi qu’il en soit, les cours se sont forte- ment tendus, ainsi qu’il apparaît dans le ta- bleau suivant : fin juillet lin août, Londres 31,76 à 32.02 33.70 à 34.30 New- York ... 723 % à 728 % $14% à 819% Madrid t39 % à 141 % 159 à 161 Amsterdam . .. 273 à 277 298 à 302 Suisse 131 % à 133% 140% à 142% Quant au taux officiel de la piastre indo- chinoise, il ne cesse pas non plus de s’éle- ver et il est passé, ce mois-ci de G fr, 30 à 7 fr. 20. On’ sait que le prix de celte mon- naie d’argent doit varier suivant los fluctua- tions des cours du métal, car si un même poids monnaie avait, une valeur inférieure h un même poids lingot, il est bien évident que tous les possesseurs de monnaie la conver- tiraient en lingots, de telle sorte que celle-ci no larderait pas à disparaître. La hausse de la piastre a donc pour cause initiale une hausse' parallèle du cours de l’argent, métal, mais il faut y ajouter encore la tension des changes sur Londres et New-York, car l’ar- geht, qui est coté sur ses places en livres et en dollars, acquiert encore une valeur supé- rieure par rapport au franc, du fait de la baisse do ce dernier. En réalité, le taux en francs de la piastre doit être toujours sensi- blement équivalent au prix, en francs, à New- York et à Londres, de 24 gr. 30 d’argent, puisque tel est le volume du métal fin qui y est contenu. 11 faut donc s’attendre à une nouvelle hausse de la piastre, et cette situation déjà grave tendra de plus en plus à devenir dé- sastreuse pour le commerce d’exportation de notre grande colonie d’Asie. Les effets s’on font sentir avec une particulière intensité sur les entreprises de plantations, qui ne peuvent écouler sur place leur production et doivent, la vendre en Europe ou en Améri- que ; elles sont alors obligées de régler tous leurs frais généraux en piastres, alors que leurs prix de vente sont exprimés en francs, en livres ou en dollars. Cotte situation est très exactement résumée dans un article paru eu mai dernier dans le Bulletin Finan- cier de l- Indochine, qui dit notamment : « Si l’un tient compte que, chez nos voisins, la piastre est stabilisée à 3 francs, que le caout- chouc se maintien! dans les prix moyoùs de G francs, on devine quelle est la situation faite à notre marché, dans un pays où la piastre oscille entre 6 francs et 5 fr. 40, lais- sant. à nos producteurs la certitude d’une Anûl 1919 Bulletin du « .T. d’A. T. » (2 e supplément) perte sèche, en livrant leur caoutchouc à (î francs. C’est, la mort sans phrases. » Ces considérations ont d’ailleurs maintenant une force nouvelle, puisque la piastre vaut actuellement 7 fr. 20 alors que les cours du caoutchouc sont loin d’avoir monté dans les mêmes proportions ; certaines entreprises sont menacées de la ruine si les primes envi- sagées ne sont pas immédiatement accordées et, cette aide est devenue plus urgente que jamais pour les plantations d’hevéas. car les difficultés actuelles retardent les saignées de plusieurs années. Il faut bien observer, toutefois, que cette situai ion n’est pas spéciale à l’Indochine, et les Anglais, dans l’Inde, se \heurtcnt aux mêmes difficultés avec la roupie, dont le laux a dû être porté 1 récemment de 20 à 22 d. La Bourse Le. marché du caoutchouc, dont nous fai- sions prévoir, le mois dernier, l’améliora- tion prochaine, a été plus actif, sans que les cours de la matière aient accusé encore de grosses plus-values, mais de nombreux symptômes, et notamment la diminution des stocks, laissent espérer que la situation va bientôt redevenir normale : nous retrouvons l’écho de cet optimisme dans les- derniers rapports de toutes les entreprises de planta- tions, et les contrats déjà passés par elles pour 1920, accusent une tendance à la hausse. Ôn annonce d'autre part que l’Alle- magne vient de supprimer tout droit sur les importations de caoutchouc brut, et comme elle était, avant la guerre, un des gros con- sommateurs de ce produit, celle mesure ne manquera pas d’ouvrir à la production des débouchés nouveaux. On prévoit enfin que les Etats-Unis vont, avoir des besoins consi- dérables pour leur industrie automobile et des statistiques évaluent à 1 i millions, le nombre de pneumatiques qui seront néces- saires pour les nouvelles voitures à sortir l'année prochaine. T, es derniers cours se comparent de la fa- çon suivante à ceux du mois précédent : fin juillet Plantations : (trope. 1 sh. 11 1 — Smoiced Sheel 1 sh. 10 1/1 Harrt Fine Para.... 2 sh. Ç> fin août l slt. 111/2 1 sh. Il 2 su. r» 2/r> On voit que l’amélioration n'est pas encore très sensible, et, comme elle ne fera d’ail- leurs pas sentir immédiatement ses effets sur les entreprises' de plantations, on peut s’élonner à bon droit des importantes haus- ses qu'ont accusées, à la Bourse de Paris, la plupart des valeurs eaoutohoutières. Los mouvements les plus significatifs s?, sont produits sur la Malacea, qui est passée en dix jours de 229 à 297, pour rétrograder jusqu’à 237, à la nouvelle, que le dividende de l'exercice 1918, était réduit de 4 à 2 sh.; or, à ce dernier cours, et même en tenant, compte du change exceptionnellement favo- rable, elle se capitalise à 1.43 0/0. ce qui peut, à tout le moins, paraître exagéré ; on peut alors partager le sentiment des jour- naux anglais qui attribuent la hausse récente de la Malacea, aux « fantaisies » (vagaries) des acheteurs parisiens ; ce n’est, pas à dire, d’ailleurs, que la valeur intrinsèque du ti- tre ne soit pas supérieure aux dividendes actuellement distribués, mais il n’en est pas moins vrai que les cours actuels paraissent escompter' un peu vite les perspectives d’avenir ; pour en finir avec celte valeur, il est inexplicable aussi que, l’action de préfé- rence se traite à 20 points de moins que l’ac- tion ordinaire alors qu’elle a droit à une même pari dans les bénéfices, sans compter qu'il doit lui être attribué un dividende pré- férentiel de 7 1/2 0/0. Les autres valeurs du groupe, qui accusent, une très bonne tendance, ont subi moins de fluctuations. La Financière des Caoutchoucs qui cotait 332.50 au 30 juillet, termine à 307 après avoir fait 383.50 au plus haut ; ce mouvement s’explique d’ailleurs par l’aug- mentation de capital annoncée, les actions nouvelles devant être, émises fort au-des- sous des cours actuels. La hausse de VEns- tern International lluhhrr . qui est passé, au cours du présent mois, de 50 à 81. s’ex- plique, d’ailleurs par la même, raison. Dolok Haros a été active et. l’action s'ins- crit à 22.50 contre 18 ; à ce cours, elle est, encore au-dessous do pair, mais l’on com- mence à entrevoir le moment où cette So- délé entrera dans la période d'exploitation 'et pourra distribuer des 'dividendes. Sihorja. qui s’est avancée jusqu’à 107. contre 75 à fin juillet, termine à 98.50 : l’action de divi- dende se négocie hors rôle aux environs de 80 francs : or, ainsi que l'explique l'Infor- mation, rien ne justifie cette marge, car, étant donnée la répartition statutaire des bénéfices, ce dernier titre est plus avanta- geux que l'action de capital, Padartg, très ferme à 387, accuse près de trente points de hausse, tandis que l’action Sumatra rétro- grade de 1,315 à 1.200 et Tapanoélie de 670 à 053. Kalitengah n’a pas retrouvé ses cours 70 Aoi'.t 1010 Bullettn du « J. d'A. T. » (2* supplément) du mois précédent et finit à 74.75. La Franco-Néerlandaise liasse de 875 à 975, après avoir fait 1.020. * ** A la Bourse d’Anvers, la tendance a été également très ferme et il y a lieu d’enre- gistrer de nombreuses plus-values : la Fi- nancière s'inscrit à 390, contre 352.50 au début du mois, en assez forte avance sur les cours cotés à .Paris ; Telok Dahun gagne chnt points à 550 et la Federated Malay States s’avance à 775,; Kuala Lumpur et Ruant. t Rubber sont inchangées à 182 et 122 ; on si- gnale de nombreuses demandes en Nieuw Tjisalak, sur l’annonce du dividende de Fl. 1.50. L'Internationale de Plantations (Si- pef), toujours très active.' s’inscrit en forte hausse il 170 ; on annonce que ce litre sera prochainement cot é à la Bourse de Genève.- * ij»# Le marché de Londres a suivi le mouve- ment de haüsse, mais avec plus de modéra- tion et c’est seulement vers le milieu du mois que la tendance est devenue nettement plus ferme. On sait que les règlements qui prohibaient l’importation des titres ont été abrogés, de telle sorte qu’il peut être fait des achats anglais sur les place-s étrangères : par contre, les règlements interdisant l'exporta- tion des titres sont toujours en vigueur, si bien que le capitaliste anglais ne peut, encore effectuer aucune vente hors du Stock Exchange ; il en résulte qu’il ne peut être fait d’arbitrages que dans le sens d’achats à l’étranger pour revente à Londres, c’est-à- dire qu’il ne peut y avoir de nivellements de. cours que pour les valeurs qui sont moins cher sur les places étrangères que sur le marché national ; ce genre d’arbitvage est, même rendu difficile, sinon impossible, du fait qu’il ne peut être effectué de vente à Londres sans livraison Immédiate des titres : aussi le Financial. Noies ne voit-il d’autre solution à la question que -le transport des valeurs par aéroplanes. C’est ce qui explique qu’il puisse y avoir de gros écarts de cours entre. Londres et Paris, surtout en ce qui concerne Iqs valeurs qui sont cotées plus cher sur cette dernière place. Dans le groupe des eaoutchoutières nous en trouvons deux exemples frappants avec la Mrdacen et Y F as terri International Rubber qui cotent respectivement, à Lon- dres 0. et 30/ ; aux cours actuels du change, la parité ressort h 204 et 51 francs ; or nous avons vu que ces deux valeurs s’inscrivent actuellement sur notre place à 237 et 81. Le tableau suivant rend" compte des prin- cipaux écarts de cours qui se sont produits sur les eaoutchoutières, au cours du présent mois : Cours à Cours ù Différence (in juillet Un août en plus en moins Anglo-Malin’ 13/ 13/6 6 d. Rukit-Rajah . S 1/8» 8 5/8" 4/8* < licely 23 /(> 34/6 11/ Gonsolidatecl-Malay 10/4 11/9 1/5 Gula-Kalumpong . Highlands and Low- 40/ 2 1/8“ 1/8* Jands 52/ 55/ ; v Kuala-Lunipnr . . . . 51/16“ 5 1/16* Malacca , 6 1/8“ 6 1/8“ ' Vallambrosa Eastern Internatio- , 23/ 23/9 9 cl. liai Trust Rubber Plant, In- 25/ 30/7 5/7 vest. Trust .... . . 34/!) 34 9 fl. La plus forte hausse enregistrée est celle do la Ciccly, qui a progressé de 11 sh„ sur l’annonce d’un dividende final de 50 0/0 et par suite de l'augmentation de capital qui va avoir lieu ; par contre la Rubber Planta- tions perd 9 d. car l’on apprend qu’il ne sera fait aucune répartition pour l’exercice clos au 31 mars 1919. ÉTUDES FINANCIÈRES Harrisons & Crosfield, Limited et le Rubber Plantations Investment Trust, Limited Os deux Sociétés doivent s’étudier si- multanément, car, sans que l’une ait absorbé l’autre, elles ont au moins entre elles des liens si étroits que l’on doit les considérer comme solidaires. On peut d’abord s’en rendre compte, en rapprochant les deux Conseils d’adminis- I, ration, qui sont, en grande partie, compo- sés des mêmes personnalités, ainsi qu’il ap- paraît dans les listes ci-dessous : Harrisons &• Crosfield, Ltd : MM. Ch. H. Clark, Président ; H. -P. Church G. Croll, E. Miller, G. Shillingford, Townend, H.- J. Welch. Rubber Plantations Investment Trust, Ltd. : MM. G. Croll, Président ; Ch. -H. Clark, E.-L. Hamilton, V.-R. Ho are, W. Meqoinson, H.-W. Morrison, H.-.T. Welch. Il y a lieu de remarquer, d’autre "part, que les deux entreprises ont le même siège so- cial, 1-4, Great, Tower Street à Londres, et que la plupart de leurs agences respectives sont situées dans les mêmes lieux. Août J 9 1 9 Bulletin du, « .T. d*A. T. » (2' supplément) 71 C’est le groupe Harrisons & Crosfield qui est l’âme des deux affaires et, si l’on veut avoir une idée exacte et complète de ses moyens d’action, il faut y ajouter ceux du Rubber Plantations Investment Trust. La Société Harrisons & Crosfield, Ltd, a été « incorporée » le 7 mai 1908, pour prendre la suite d'affaires de l’ancienne mai- son du môme nom qui avait, été fondée en 1844. Elle a pour objet le commerce en gros et au détail de tous les produits étrangers et coloniaux ainsi que toutes participations rlans les entreprises de thé et de caoutchouc en Moyen-Orient. Elle possède douze agences situées à : Ba- tavia. Bandoeng, Calcutta, Calicut, Cochin, Colombo, Kobe, Kuala-Lumpur, Medan, Montréal, Quilon et Tanger. Outre cela, elle a des attaches étroites avec de nombreuses compagnies à Adélaïde, Auckland, Brisbane, Cape Town, Clirist- church, Dunedin, Foochow, Hankow, Jes- selton, Melbourne. New-York, Penangi Phi- ladelphie, Bandakan,' San Francisco, Shan- gaï, Singapore, Sydney, Wellington. Ces deux listes montrent bien que les in- térêts de la Société sont .répandus à travers le monde entier, bien que les plus impor- tant^ soient concentrés en Moyen-Orient. Le capital, assez élevé déjà à l’origine, a été augmenté presque chaque année, ce qui prouve le développement sans cesse accru des affaires de la Société. Années Gapit. autorisé Capital émis en £ en £ 1SH0 457.500 379.625 1911 657.500 609.035 1912 t 657.500 657.500 1913 807.500 807.500 1914 807.500 807.500 1915 1.007.500 857.192 1916 1.007.500 907.500 1917 1.007.500 907.500 1918 2.525.000 907,500 1919 2.525.000 1.248.356 Le capital actuel, augmente pour la der- nière fois au mois de juin 1919, e^t divisé en 1 million de « Preference Shares » 6 0/0 de I £, I million de « Preferred Ordinary Shares » 10 0/0 de I £. 500.000 « Preferred Ordinary Shares » de 1 £. et 500.000 « Ma- nagement Shares » de I shilling. Les bénéfices sont répartis de la façon sui- vante, entre ces différentes catégories d’ac- tions : après paiemept d’un dividende de 5 1 /2 0/0 cumulatif aux « Preference Sha- res », et de 10 0/0 cumulatif aux « Pre- ferred Ordinary Shares ». les porteurs des <' Preferred Ordinary » et des « Manage- ment Shares » ont droit à un dividende non cumulatif de 10 0/0, outre qu’ils se parta- gent, également le solde disponible après ces divers prélèvements. Si nous passons maintenant à l’examen des comptes de la Société, nous voyons que les deux postes les plus importants de l’ac- tif» ont toujours été le « portefeuille-titres •> et les « stocks divers », ce qui nous rend bien compte de l’objet social de la Compa- gnie, celle-ci étant à la lois un trust d’af- faires, de plantations et une entreprise com- merciale. Ces deux postes ont d’ailleurs varié et, l’on peut voir que le’ rapport de l’un à l’autre n’a pas toujours été 1e môme : Années Portef.-titres Stocks divers en £ en £ 1910 201.280 203.644- 1911 232.061 237.428 1912 391.346 331.207 1913 452.043 287.001 1914 474.577 222.934 1915 515.898 338.567 1916 497.089 476.997 1917 549.167 611.636 1918 ..• 713.828 356.245 D’après le bilan du dernier exercice, il semblerait donc que la Société voulût, déve- lopper ses participations financières aux dépens de ses bénéfices commerciaux, bien que la réduction des stocks ne constitue pas un indice absolument, certain de la diminu- lion des affaires commerciales. Quoi qu’il en soit et de quelque source que proviennent les bénéfices, il y a lieu de re- marquer qu’ils ont été depuis l’origine en constante progression, ce qui a assuré au dividende une assez grande stabilité. Maoa- lîénéllces nota Héserves Dividende» Pnfereiee Preftmil gem. .shares sh. sh. Années en £ on £ en £ en % en % en% 1918 212.190 322.500 93.000 5,50 10 6,70 1910 123.085 61.179 » 5,50 10 5 1911 167.493 105 000 » 5,50 10 7 1912 167.277 1 20.000 >i 5,50 10 7 1913 122.110 213.882 51.560 5,50 10 G 191 1 134.269 233.882 57.500 5,50 10 u 1915 1 47.409 277.500 57.500 5,50 10 5 1916 149.480 277.500 62.035 5,50 10 C> 1917 179.424 297.500 63.000 5,50 10 7 La situation financière est forte, car montant des immobilisations (£ 402.144) ne dépasse pas de beaucoup le chiffre des réserves (£ 322.500). La trésorerie n’est d’ailleurs pas moins satisfaisante et l’on trouve, au 30 jtiin 1918, £ 2.076.852 d’artif 72 Bulletin du « .T. d’A. T. » (2" supplément) Août 1910 disponible et réalisable, pour faire face à £ t. 288. 489 d’exigibilités. Cette Société est donc prospère et, la nou- velle augmentation de son capital semble indiquer qu’elle va se développer encore. * »* Le Rubber Plantations Invejstment Trust, Ltd a été « incorporé » le 9 mars 1909, pour sqntéresser à toutes entreprises de planta- tions de thé et. de caoutchouc. Le capital autorisé n’était, à l’origine que de £ 500.000, mais, il a été peu à, peu aug- menté el atteint aujourd’hui '£ 2.000.000, sur lesquelles il a ôté émis 1.409.463 actions de £ I entièrement libérées. C’est surtout, par l’étude du portefeuille- litres que nous nous rendrons compte de l’importance dé 1 la Société et c’est à ce point de vue. d’ailleurs, qu’il est intéressant de la rapprocher de la Compagnie Hariùsons and Crosfield, d’autant plus que cette der- nière se monlre très sobre de détails, en ce- qui concerne ses propres participations fi- nancières. Ce portefeuille, qui s’élève, au bilan du 31 mars 1918, à £ 640.309, comprend 63 0/0 de valeurs de caoutchouc. 32 0/0 de valeurs de thé et 5 0/0 de valeurs diverses ; la ma- jeure partie des entreprises contrôlées sont situées 'sur la côte est de Sumatra et dans Vile de Java, certaines attires se trouvant aussi dans les Etats Malais, ii. Ceylan et dans le Sud de l'Inde, Au reste, voici la liste des principales par- ticipations, telle qu’elle est donnée dans le rapport du Conseil; nous y joignons l’éva- luation du capital de chaque Société envisa- gée : Sociétés Capital émis cri £ Ankola Ten & Rubber C", LM.... 100.000 Rah Lias Tobacco «v Rubber Ksi., Ltd 200.000 Bajoe Kidoel Rubber A Prnduce G», Lld 181 .944 Djasingn Rubber & Produce C", LM ’ 400.000 Easl Indien Ton «Si Produee C 11 , Lld 129.950 Kasintoc Rubber Estâtes. Ltd 110.000 Lunuva Tra A Rubber Est., Lld... 135.000 Malayalam Rubber A Produee G", LM. 308.852 Mondaris Rubber «V Produce Est., Ltd 219.828 Meppadi Wynaad Tea C”, Ltd.... 106.000 Nortli Hummnek Rubber C", LM.. 70.700 Nortb Laids Rubber A Produee G", LM 100.000 Rubber Estâtes of Johore, Ltd..,. 125.000 Sapumalkande Rubber G 0 , Ltd 165.000 Sialnng Rubber Estâtes, Ltd 200.000' Suijgei Dangar Rubber G”. Ltd.... 50.000 A reporter .... 2.602,274 Report 2.602.274 Sungkai Cltumor Estâtes, Ltd 40,000 Tan dj on g Rubber G", Ltd 150.000 Tangkah Rubber Est,, Ltd 80.000 Teholang Rubber Esl 42.507 Toernngie Rubber «y Prnduce Est, Ltd 130.007 United Serdang Rubber Plantations, Ltd 250.000 Victoria Rubber Estâtes, LM 49.034 Wallardie Tea Estales, Ltd 99.960 Total 3.444.388 Mais celte société, qui a ainsi une grande importance en tant que trust, no borne pas son activité à la gestion de son porte- feuille, car elle exploite elle-même des con- cessions étendues ; scs propriétés, qui sont portées au dernier bilan pour £ 1.437.728, ont une superficie totale de 54.577 , acres (22.081 ha.) sur lesquelles 13.960 5.648 ha. sont plantées, dont 3.562 1.1 i I ha.) en caoul- chouc of 1 0.398 (4.207 ha.) en thé. La production obtenue, lors de l'exercice 1917-18, peut se résumer dans le tableau suivant : Prix Prix Prix Prix île de de de revient vente Caout- revient \enle Tht‘* «lu kilo du kilo chouc du kil. du kil. Propretés en kilos en fr. p.n fr. en kilos en fr, en fr. Sumatra 1.832,163 2,01 2,10 222.936 3,13 5,82 Inde. . . 871979 1,42 1,40 13.997 3,33 2,98 Les résultats produits par l'exploitation directe ne sont donc pas négligeables et ils seront susceptibles de progresser sensible- ment oncore, quand la superficie totale des concessions sera plantée. Le compte de « Profits et Pertes » fait d’ailleurs appa- raître leur importance, car les produits d’ex- ploitation proprement dits s’élèvent à £ 31,820, sur un produit net total de £ 76.119; après déduction des frais généraux, 'le béné- fice net ressort à £ 60.775, somme qui a été intégralement reporlée à nouveau en raison des circonstances. Les comptes de l’exercice 1918-19 n’ont, pas encore été publiés, mais on sait qu’il ne sera lias proposé de dividende par suite de la perte que les -circonstances de guerre oui entraînée. Les titres des deux sociétés ci-dessus sont cotés ii Londres, à Y Official List : ils s’y né- gocient actuellement aux cours suivants : Karrisons and Grnsfield, Lld. : Prof, sharo G 0/0. I l/pi. Pref. ord. sbarc 10 0/0. 1 15/32. Rubber Plantations Investment Trust, Ltd. 34/9, Août -1919 Bulletin du j. d’A. T. » (2* supplément) 7.1 Rapports de Sociétés et déclarations de dividendes Franco-Néerlandaise d'Exploitations Colo- niales. — Les comptes de l’exercice 1918 se soldent par un bénéfice net de Fl. 32.551, qui permet de répartir un dividende de 13 1/2 0/0 aux actions et de 15 0/0 aux parts. La production de caoutchouc s'est élevée il 138.252 lbs., contre 534.891 on 1917. Au bi- lan, les immobilisations figurent pour Fl. 847.654 et les réserves pour FI. '383.498 ; la différence entre les disponibilités et les exi- gibilités fait ressortir un fonds de roulement, de Fl. 64.733. Suzanne h. — Il a éfté récolté, en 1918, 197.961 kilos de caoutchouc, contre 108.675 en 1917 et l’on estime à 250.000 kilos, la pro- duction de 1919 : il pourrai! être obtenu d’ailleurs un total très supérieur avec une exploitation intensive, mais la société pré- fère actuellement ménager ses arbres, en rai- son des bas prix du caoutchouc ; elle écono- mise ainsi de la main-d’u'uvre, ce qui est un nouvel avantage par suile des hauts cours de la piastre. Le bénéfice net de l’exercice esf. de 121.620 francs ; après attribution de, 5 0/0 à la ré- serve légale et de 5 0/0 aux actionnaires, il a été reporté à nouveau une somme de 17.466 francs. Le bilan au 31 décembre 1918 peut se ré- sumer de la manière suivante : Actif : Immeubles Fr. 493.123 18 Mobilier 425-781 ,90 Plantations 3.287.329 49 Stocks et approvisionnements .... 383.181 95 Disponibilités 760.292 53 5.349308 95 Passif : Capital 2.500.000 » Obligations i.ooo.ooo « Réserves 283.779 10 Exigibilités t. il. 5.964 79 Profits et pertes : Report antérieur 28.344 39 Bénéfices de l'exercice 121.620 67 5.349.708 95 Malacca llubbrr. — Les comptes de l’exer- cice 1918, qui ont été soumis à l’assemblée ordinaire du 13 août dernier, font apparaître ries résultats ‘en Sensible diminution sur les précédents. Les , bénéfices nefs n’ont, atteint que £ 50.199, contre £ 188.378 en 1917 et le divi- dende. a dû être ramené de 20 à 10 0/0, soit, de 4 à 2 sb. Ce fléchissement s’explique par les bas prix de la matière première et du fait que la pro- duction a été volontairement réduite, pour se conformer h la décision de la « Rubber Growers' Association » ; il n’a été récolté dans l’année que 3.250.604 lbs, contre une estimation de 3,340.000 lbs et contre 4.075.454 lbs en 1917. Le prix de revient de la Ib. f. o. b. Malac- ca, s’est élevé de 1 /0.3 à 1/2 1/4 et le prix moyen de vente s’est, abaissé de 2/3 1/8 à 1 /6 3/4 par lb. La superficie plantée n’a pas varié et reste à 16.500 acres (6. 080 hectares). Les bilans des deux derniers exercices peu- vent se juxtaposer de la façon suivante : 1917 Actif : en £ Dompte propriétés . .. 1.215.032 4.427 12 2 Débiteurs divers 18 t Stocks de caoutchouc . . . 150.852 () O Matériel 3 'i Portefeuille 35.491 (1 0 Caisse et Banques 85.019 13 \ Trustées des obligataires . 4.321 16 3 Totaux . .. 1.503.104 3 2 1018 en ; C Compte propriété» . .. 1.219.426 5 r» Débiteurs divers 56.304 13 4 Stocks de caoutchouc . . . 75.708 0 0 Matériel 7.938 2 0 Portefeuille . : 0 0 Caisse et Banques 26.606 8 T) Trustées des obligataires . 9.102 17 7 Totaux 1.130.637 6 10 1917 Passif : en £ Capital /'mis 353.964 0 0 Obligations hypothée. 6 0/0. 228.460 0 0 Primes sur actions 508 794 5 0 Réserve (arnort. d’oblig.) .... 97.559 16 3 Créditeurs divers 180.493 8 5 Profits et pertes (y compris le report à, nouveau et dé- duetion faite des intérêts et dividendes) 131.112 13 6 A Totaux 1.503.404 3 2 1918 en £ Capital émis 353.964 0 0 Obligations hypotii. 6 % 221.900 0 0 Primes" sur actions 508.794 5 0 Réserve famort. d’oblig.) . . . 99.178 17 7 Créditeurs divers Profits et portes (y compris 154.652 17 6 le report h nouveau et dé- duction faite des Intérêts f‘A dividendes) 92.147 6 0 Totaux 1.430.637 6 10 Cicely Rubber/ Estâtes. — Les comptes de l’exercice 1917-18, qui ont été soumis îi ras- semblée du 14 août dernier, font ressortir un 7'i Bulletin du « J. n’A. T. » (2 e supplément) Août 1910 bénéfice net. de £ 19.619, ce qui laisse un sol- de disponible de £ 29.993, en y comprenant, le report antérieur. Sur cette somme, il est ré- parti £ 18.300 à, titre de dividendes, le reste étant reporté à nouveau : les actions de pré- férence qui ont déjà touché un dividende in- térimaire de 27 1/2 0/0 auront droit à un dividende final de 52 î/2 0/0 et les actions ordinaires toucheront en tout 75 0/0, 25 0/0 leur ayant été déjà répartis à titre de divi- dende intérimaire. La récolte du dernier exercice s’est élevée à 026.732 Ibs (283.909 kilos), contre une esli- mation de 650.000 Ibs (294.450 kilos) et. au lieu de 607.962 Ibs (275.400 kilos) ; le prix do revient a été de 10.47 d. pour un prix de vente net de I sh. 9.27 d. par Ib. Au bilan, -les propriétés figurent pour £ 59.869 et les réserves pour £ 38.000 ; l’actif disponible s’élève à £ 43. 81 1, ainsi réparties : en £ Portefeuille • 10.840 Caisse 8.8(50 Stocks 19.8(5!) Débiteurs v 4,242 Total ;.. 43.811 La dette exigible atteint seulement £ 17.838 dont £ 10.162 de créditeurs .divers et £ 7.076 d’income-tax. Le Conseil propose d’émettre 360.000 ac- tions ordinaires nouvelles de 2 sh.. qui Seront libérées par prélèvements sur les réserves, jusqu’à concurrence de £ 36.000 e| aflribuOes gratuitement aux actionnaires actuels à rai- son de 3 nouvelles pour 2 anciennes. Djember. — La septième assemblée an- nuelle a eu lieu le 25 juillet dernier pour approuver les coinplos de l’exercice 1918. Le rapport du conseil considère que le$ résul- tats ont été satisfaisants, étant données les circonstances exceptionnelles auxquelles il a fallu faire face. Si la récolte du café n’a été que de 212.088 kilos, la production du caoutchouc a augmenté presque du simple au double, avec 47.302 kilos, contre 24.550 en 1917. Les résultats ont été affectés par les prix do vente qui sont tombés a Fl. 0.26 le kilo pour le café et Fl. 1.62 pour le caout- chouc. alors que les prix de revient pour ces deux produits ont été respectivement de Fl. 0.31 et Fl. 1.26, La superficie des plantations atteint maintenant 588 hectares et la soeiép'. a pu régler heureusement la question des transports par l’achèvement d’une route qui unit les plantations au chemin de fer le plus proche. »? Le compte de Profits et Pertes fait appa- raître un solde débiteur de Fl. 11.958i91, dû à l’élévation des frais généraux, qui. ont al teint, pour l’exercice FL 144.212,73. Le bilan arrêté au 31 décembre 1918 se résume de la manière suivante : Actif : en florins Immobilisations 731.890 26 Réalisable 32.481 03 Disponible 7.136 95 Protll|s et pertes 11.9p8 91 % — Total , 783.467 15 Passif : Capital 600.000 » Obligations 93.600 » Réserve légale 3.798 38 Exigibilités 86.068 77 Total 783.467 15 Plantations de Dian. — Les comptes pré- sentés à l’assemblée qui s’est tenue à Saïgon le 15 mai 1919, résumenl les résultats du pre- mier exercice social, d’une durée exception- nelle de seize mois. La production de caoutchouc, s'esf élevée à 60.000 kilos et l’on estime à 70.000 celle de l’exercice en cours ; les prix do 'vente ont oscillé ent^re G fr. 75 et 8 francs. Le compte de profits et pertes se solde par un bénéfice net de 10.391 francs, les produits bruts s’étant élevés à 459.345 francs ; mais il y a lieu de remarquer que les amortissements ont été effectués par le débit du compte de profits et pertes, au lieu d’être portés au compte de répartition : ils s'élèvent, pour ce premier exercice, à la somme de 70.371 fr. Au bilan, les immobilisations figurent pour 934.687 francs, vis-à-vis d'un capital de I million et les disponibilités atteignent 207.917 francs, pour faire face à 129.910 fr. d’exigibilités. Anglo-Johore Rubber Estâtes. - La neu- vième assemblée ordinaire s’est tenue à Lon- dres, le 7 août, dernier. Les comptes do l’exercice 1918 se soldent par un bénéfice de £ 2.998 contre £ 12.810, en 1917 ; malgré cette diminution assez sensible, le conseil propose la déclaration d’un dividende de 8 0/0, alors qu’il n’avait été fait aucune ré- partition pour le précédent exercice, car il estime que la fin de la guerre ouvre des perspectives plus favorables ; celte réparti- tion absorbe £ 3.360, en partie' prélevées sur le report antérieur et le solde de £ 14.353 est reporté à nouveau. La production, volontairement réduite, a été de 277.435 Ibs (125.678 kilos), contre 302.501 ibs (137.032 kilos) en 1917, et l’on estime à 350.000 Ibs (158.550 kilos) la pro- duction totale de l’année en cours. ,s Les prix de vente se sont abaissés de 1 s. , 10 à 1 s. 3 par livre, alors que le prix de re- '* vient. « ail in » s’est élevé de 31 d. par lb.; l’exploitation a été considérablement gênée Août. 1919 Bulletin du « .T. d’A el les résultats sérieusement affectes par les difficultés de transport, si bien qu’une grande partie de la production à dû 'être vendue sur place à des prix insuffisamment rémunéra- teurs. Pacoudu. — L’assemblée, qui n’avait pu être réunie à la date habituelle, s’est tenue le 5 août dernier à la Haye. Il a été récolté, au cours de l’exercice 1918, 10.000 picols de café et 00.000 kilos de caoutchouc, contre, respectivement, 11.057 picols et 39.208 kilos en 1917. Les bénéfices nets s’élèvent, à Fl. 99.145 contre Fl. 3.573 l’année précédente ; le compte de Profits et Pertes s'établit d’ail- leurs de la façon suivante : en norias Vente de la récolte 06.978 89 Stock au 31 décembre 430.570 50 Intérêts et divers 1,445 53 Bénéfices bruis 488.994 92 Dépenses 389.849 92 Bénéfices nets 99.143 <• Report antérieur 177.982 81 Solde disponible 277.127 81 En raison des importants besoins de tré- sorerie qui se font, actuellement sentir, ce solde est entièrement reporté à nouveau, après affect al ion d’une somme de Fl. 4.957,25 à la réserve statutaire. Le bilan, au 31 décembre 1918, se pré- sente comme suit : „„ ,, en florins Actif : — Actions à la souche 370.000 » Plantations 2.573.691 78 Usine f >> frais de constitution Mémoire Mobilier 1 » Constructions 38.454 02 Ponts, canaux cl. routes 1 » Espèces en caisse et en banque . . 88.593 48 Portefeuille 5.000 » Débiteurs divers 2-377 15 Cautionnements de garantie 23.840 84 Produits en stock 534.639 06 39536.599 33 Passif : Capital 2.600.000 » Obligations hypothécaires 580.000 Créditeurs divers 163,493 48 Réserve statutaire J 5.978 03 Report antérieur 177.982 82' Profits et, perles : Bénéfice de l’exercice 99.145 « 3.636.599 33 L’assemblée a ratifié la nomination de M. II. Laloux, comme administrateur, et elle a réélu MM. .1. Bernard, Ch. Engeringh, O. Heurtaux-Varsavaux et A. G. \. Swart. Java Rubber and Produre. — L’exercice 1918, dont les comptes ont. été soumis à l’as- semblée du 30 juillet dernier, se traduit par une sensible diminution des bénéfices, qui sont passés de £ 13.841 à £ 2.738 ; néanmoins . T. » (2 e supplément) 75 il a été' déclaré un dividende de 10 0/0, dans l’espoir que les affaires reprendront, bientôt leur cours normal. On estime à 415.000 1 lis (187.995 kilos), ia production de l’année en cours el. comme 11 avait été déjà récolté 23(5. 190 lbs (107.000 ki- los), à fin juin, il semble que ce chiffre doive être atteint sinon dépassé. Federated. ( Selangor Rubber. Les pro- fils de l’exercice 1918 s'élèvent à £ 8.787 con- tre £ 18.115. en 1917, diminution qui s’ex- plique par la réduction volontaire de la pro- duction, aggravée encore par l’épidémie de grippe, si bien qu'il n'a été récolté que 25(5.523 lbs (1 1(5.204 kilos) de caoutchouc. Le prix de revient f. o. b. s’est élevé à H 1/4 d. par Tb. et. les prix de vente se sont abaissés de 1 1/2 d. par Ib. On estime à 368.000 lbs (115(5,704 kilos) ia production de l’année en cours et l’on peut compter que ce chiffre sera atteint, car la ré- colte des trois premiers mois de l'exercice s'élève à 77.000 lbs 34.881 kilos) ; il a déjà été vendu 155 tonnes, livrables d'ici la fin de 1921, à des prix qui nseilienf de II s. lu l/î à 11 s. II. f. o. b. Singapour!', Aux dires du président, les perspectives d'avenir sont satisfaisantes, en raison de l'a- méliorai ion prévue du mardi/' du caout- chouc. Djapoera {Sumatra) Rubber. -- Les béné- fices de l’exercice 1917-18 n'atteignent que £ 7.418, ce qui laisse un solde disponible de £ 35.470, si l'on y ajoute b' report antérieur. Sur ce total, il a élé prélevé une somme de £ 10.000 pour les comptes de réserves ; après amortissement pour dépréciation de l’actif, il est réparti un dividende de 10 0/0 et h’ solde de £ 11.704 est reporté à nouveau. La production, pour l’exercice en cours, qui sera clos au F r septembre prochain, est évaluée à 400.000 lbs (181.200 kilos) envi- ron ; les déclarations du président laissent à entendre que les résultats de cette période ne. seront pas encore très satisfaisants. La société se propose, d'émettre les 7.986 actions qui restent encore à la souche ; elles seront offertes aux actionnaires, dès que l’autorisation gouvernementale aura été ob- tenue, 'avec une prime, de 5 sh. Jugra Fatale, (1 a été récolté, pendant l’exercice 1918-19, 329,417 lbs (149.225 kilo?) de caoutchouc et l’on estime à 495.000 lbs (224.235 kilos) la production de l'exercice en cours. La répartition d’un dividende final de 25 0/0 — ce qui fait 40 0/0 pour l’année en- lière. — laisse un solde disponible de £ 3.023 qui est reporté à nouveau. Bullktin Du « J. d’A. T. » (1 er supplément) Août 19 K 76 Nieuw Tjisuiak. — [1 sera probablement réparti Fl. 1.50 à l’action de capital et Fl. 1.50 à la part. Rubber Cultuur Mij. « Amsterdam ». — Le bénéfice net de 1018, qui s’élève à Fi. 3.121.538, contre Fl. 1.031.218, on 1917, per- met do déclarer un dividende de 20 0/0, alors qu’aucune répartition n’avait été faite pour l’année dernière. » Dell Batavia Rubber. — lia été récolté, en 1918, 1.007.338 lbs (450.321 kilos) de caout- chouc et 5,00-4 picola de café ; les bénéfices nets, qui s’élèvent à Fl. 73.903, contre Fl. 121.908, on 1917, ont été entièrement consa- crés aux amortissements, alors qu’il avait élé fait une répartition de 8 0/0 en 1915 et 10 0/0 en 1916, Panou-TÂsan. — - La récolte de l’exercice 1918 s’est élevée à 90.880 kilos de caoutchouc et l'on estime à 120.000 kilos la production pour 1919. Lé compte de Profits et Pertes se solde par un bénéfice net de Fl. 15.721, qui est reporté à nouveau. Kàli-Tengah. ----- Les comptes de 1918, qui oui été soumis à l’assemblée du 6 août, tenue à la Haye, se soldent par uu bénéfice net de 15.250 Ils. ; cette somme, jointe au report antérieur de 70.590 fis., a été reportée à nouveau. Il a été récolté 158.410 kilos de caout- chouc, contre 132.903, en 1917 ; le prix de vente s’est abaissé de 2.86 Ils. à 1.41 fis., mais il s’est sensiblement- amélioré depuis le début- de l'exercice on cours. Pour les quatre premiers mois de l’exer- cice 1919, la production de- caoutchouc at- teint 62.000 kilos, ce qui représente une aug- mentation de 10.000 kilos sur la période cor- respondante de 1918. Algemeene Belgisch Jnvasche Cuit. mij. — Les comptes de l’exercice clos an 31 dé- cembre 1918, qui ont- été soumis à l’assem- blée tenue le 22 août à Amsterdam, se sol- dent. par un bénéfice net de 34.198 Fis. qui a été intégralement consacré aux amortisse- ments. Il a été récolté, au cours de cet exercice, 219.118 kilos de caoutchouc et 493.543 kilos de thé, contre respectivement 483.704 et 510.083 en 1917. La cotation des titres de cette société à la Bourse d’Anvers sera très prochainement demandée. Bolgiscli-Nederlandsche. Çult. mij. La production de l’exercice 1918 s’est éle- vée à 326.091 kilos, contre 333.835 en 1917, diminution assez légère, qui est due d’ail- leurs 5 la réduction volontaire imposée par le conseil; par contre, le rendement par arbre est passé de 1.956 gr. à 2.092 gr. et le prix de revient s’est abaissé de I IV. 24 à 1 fr. 13 par kilo, tandis que -les prix de vente tombaient de 2 fr. 79 à 1 fr. 37. Le solde bénéficiaire de 81.851 Fis. 72 a été réparti de la façon suivante : Amortissements KJ. 28.142 82 Dividende de 5 % aux actionnaires .. 45.000 » Report à nouveau 8.708 90 81.851 72 La cotation des titres de cette société au marché d’Anvers sera également très pro- chainement demandée. Informations diverses Société Financière des Caoutchoucs. — F ne assemblée extraordinaire a été convo- quée à Bruxelles pour le 2 septembre pro- chain, en vue de statuer sur l’augmentation du capital, qui sera porté de 20 à 40 millions de- .francs, par la création de 200,000 actions nouvelles de 100 francs, jouissance 1" jan- vier 1920, émises à 125 francs environ et réservées, titre pour titre, aux actionnaires actuels. Toutefois, on sait, dès maintenant, que cette assemblée ne réunira pas le quorum légal pour délibérer valablement et l’on an- nonce que les actionnaires seront à nouveau convoqués pour le 23 septembre. « Domaine Central ». Cette société vient de so constituer, au capital de 1.500.000 francs pour s'occuper de 'toutes affaires de plantations en Extrême-Orient, et notam- ment en Indochine. Parmi les premiers ad- ministrateurs figurent : MM. Adrien Hallet, Clément Peten, Deviss-cher, A. Langlois, Tt. Giraud. • Compagnie Commerciale, Continentale et Coloniale. — Cette société vient de se consti- tuer, au capital de l million de francs, pour le commerce d’importation et d’exportation, notamment avec les pays de l’Union Sud- Africaine et de l’Afrique Centrale. Le siège social est à Anvers ; des succursales seront créées h Bruxelles, Capetown, Johannesburg, Elisabethville, Durban, East London et Bu- lawayo, Padang. — Cette société étudierait l’achat d’une plantation contiguë, appartenant à la Financière dos Caoutchoucs, et qui double- rait ses propriétés. Kuang Rubber Plantations. — Une assem- blée. générale extraordinaire est convoquée h Anvers pour le 2 septembre prochain, en vue de se prononcer sur la modification dos sta- tuts, et, notamment, -sur le transfert du siège social d’Anvers à Bruxelles. iiiiiiiiin iiiiiiiiiiiiiiuiiiiiiiiiii Août 1910 Bulletin du « J. d’A. fr. » (2' supplément) 17 RÉCOLTES MENSUELLES DES SOCIÉTÉS DE PLANTATIONS DE CAOUTCHOUC EN 1919 (en kilogrammes) SOCIÉTÉS Janv. Févr. Mars Avril Mai Juin Juillet Algenicene B. J. Mij 23.963 18.029 23.963 20.073 23.012 20.973 27 995 Bajabang 20.500 22.700 28.250 25.900 27.300 26 000 27 .000 Banlant ( PL de| 27.800 25.500 30.000 32.000 33.000 29.999 33 . 766 35.334 Uelgisch Necl Mi 30.985 24.009 35.139 33.997 34.994 31.985 Dell (Huil. de) 23.500 20.000 17.214 20.000 25.499 . 27.999 29.997 Djember (Plant. ,de) 0.438 5.900 0.419 6.242 6.318 5.784 5.680 fauconnier et Poslh ■14.023 13.049 12.380 11.293 10.673 12.956 13.997 Fédérât. Malay SI. . 93,318 73.380 76.104 65.232 , 82.899 86.523 Uailet (Plant.) 0.305 0.580 6.245 0.130 6.981 7.920 9.407 Indo-Chlne (Ctoot.de T) 35.884 18.202 22.080 33.034 36.008 Kalitengah 14.000 14.000 17.0110 17.000 18.000 17.000 16.000 Kuala Lumpur 77.130 58.301 56.038 52.919 70.858 47.089 Nieuw Tiisalak . . . . 14.002 13.000 14.709 16.000 15.000 14 600 Selangor (Belge) Semadam 24.299 22.650 20.992 20.282 20.588 21.529 21.744 2.500 2.999 2.401 «•> <4$ x S * £ïiSsS £ SS””.“ -s : :g : : >c Tl ■ -T £ : : : : :SS : :*S :,= :::: :SS : :£â£S : :« : := : :â : :3 : : : : :S : S : ’assas:. 5 a 2 su:c« 2 s«iaî 855 CS!»«« 5 CJ 5 as: ssæ-* .«ssR-sssss&rîiSiis aa ïï s as .5? g a s s sgisss s ss s =a SRssssS 5 æssïS 85 ÊæsRSsss 3 Sæ 88 sîS 8 |îsssss s =S0 1 îisgiiiasaai, 1 s| !>H liai :ïiK :R :S : : : : : : f : : : : :8!îS£ :S ':S : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : ; H sg-^i^-siiilSaiIîls^SlâllSsiiissI «||?PI 3 p|il§Sgl|P! >a§S.= 5 SS : : : : : : : : : : :s : : :S : :S : : : : : : : : : : - §gSSBSSSgr-|giS 0 âUgg| s;-a §gg g a S 5 £gs£g 5 g g|| 5 S^ p|||gu 5 L:|gg il •a S|ï| a-ô»;? '?. — - “"oioS*» 5 ?c=?a-i- •7 J -7 r îl«- ----- ““■? 7 - ■ '.a « 2 - _ ■ aa xtf. h»"? '"''“'"''♦j • M Û-2_ ÊsérJrër it£=-&-“--a.ïï-£ r " = „ â|V “e- >■ 1 l»a.ii. s. s. a 4a.S£ 11 *= S: - 7 -i «'SEs- £:s« i ? nh =â c E liv- r “ sïï IlislifiilÜiilliillill.llIlilIlililII il** ftiggssMlli 1 II I := -= ■i ï & zsêâti. . .M -^ssHsîlr £ ”- : sl-‘ SIS ”'*!lSSSi?'* g.»..s«ssss „S iv-”i*ï a g ^,;g sa ...” ~ « ■» *» « -* ==.”i ”5 g *•**» ,n « « - - ;, =■= re c=â ” «i; -'"^as'iaz"" -i „-^r. ° - ■ 1 ’ | isgOOOOOâs^O^ssOOOOOOggOO-gO O v CO” _-™ 0 © O BSSSSSSîSSaSSS^SR |SS»ÎÎ85BS**S ,8R8 | ,8|i5 gSiSRgSi'âSSSSS , • SÏBSSSîS a-i cc rt *i ti-,» •+ o i*i -* »c ^ -4 sô ui «* »*»««*£-* ’ ' i = c v',, sn»= w,v= ! : * i S° : II *° ‘‘~ n . « *■© ts »n -* «© *9 os -* o ■*’; " s ec ' « « kî « n n sc s S à? sr V= ; = î=c i = ■ i ■«>=•• i «*»*** , , ****££ x S.».»" ” “ = = œ ^?iS •*' S ÏÏSÏÏ3« :i I : : ; S ; : : : J :8 : : | SS : : : : :f5 : : : , : : :gS : , : :g :S : : : : : : : : : : , , : : : :g : • a852ga85S|3*83S»S ‘*”ÏÎ3333?Î33^ x ”3?!î!ï: 3 SSSH5SSS3SSS2S -*822588 'Ssss 'sgsssâisg 1 *s«y§së«s^sô555g5ia 1 g 1 g • *3 's lif^ 'si^ggg 1 isaap^jj K « : : : : i : :::::::::::::::: :£« : : : : : : : : : 1 :^s • • : • * • • ; . v, s ; SS§§ ^SSSSS8|§IliêISi^siSSSsrii§ :gs§ ': ; 5 ;§ iipR|ps|||l8Ss?ss5ss8 SS s s sa asassss ss s s ssss? ï* ÜiSig * 8 m ■s .-s : :« : :S5 - : : : : ;l âip§ps»l||gi^S5§jgigg T> ib =~ SSE g 4 r I! r 4 -II! 4 I I -"-lïlll ^ aâ eu ®*' £Ec.o> 1 ' § ü§£ illilllll 1 iiiillïiiiiliiïiiïili 1 1||§§8 iiiJii 1 iililii 1 1 iiiSili / : :S : : : : : : : : : : : : : :S : : | Sg : : : : :R : : : æsæ -«asïsssssïê; :S,? • I :S :S “SÎÎSÏÏ £ 33 S£ 3 §Sa 8 SSSSS : : : :S : : ’SîiSSïSÏSS . 3 S SS g S SS 82 - 33 * 5 $ SS ï- *33 3558 5"asss 'sgssssssjji 'gsgsgggsaassassgasr! g 'g 1 ‘a 1 * s|§sigg ’&I^SggS 1 'ssgsîtsjg *2 :SR ssss r^i ■ m ;s ssisgiSssgipsgsssssssg :g . -S : : : : : : :S : :S : : : : : : : ::.:::: :S : : : : : : : : : : : : : : : Ss :a s S << > ' S.-ail, S X--- 3-- ta. a. a. XX- ~r 3 r ?? ~ g § Il IJ £a.a.a, g S — a: !pl -III 5 1 S Se.?a.s.eu ïa. lassai» §,| l 1 liiii iiiïlif il 1 piiïlïiiiiiïiiiiiiii 1 ililil lïiiii 1 illiiii 1 1 iilgiii — Colonne l : En tête esl indiqué, pour chaque valeur, le marché où a été relevé le coure donné. — Entre parenthèses, les autres places cotant la liions : P, place de Paris au Parquet au comptant; Pt, place de Paris au Parquet au comptant et à terme; B, place de Paris en Banque au comptant / J Joj pi 3 S g ^ s - *- n. «la-Sg g §s 8 •/: l 'd lliiii|ii! f l! lis ,-A pllsi lis 1 s I 1 !!! üisïïsf. ï ' llllllilrtpl • slf 'H

I**I8I 11*11 ** 1 * " t *8 1 S 1 1 V\ 22 -** -*-» io -h --t -• * *^225 1 53 = «lia SS8«8a«SSa882 S*! 1 ' 2 î!2 S SS ~~ SS ” = -'i«î! S X, 'S ®-£^ iïî S SS SS SS S a S 22 S S S 333 *'1 - «83»ftHH*ft ' |8« u, i' ' 'l 11 '§ s 's§ 1 1 '§ 1 1 'ss 'gg '§ 'p ! s 'lis* 1 m ■ : : : :g : ; : : -.3 SS : : S : : : : :S :Ss » §ssiS3S3sip§ i ps'^s 1 1 'i' "| gi*i« s ii|i i^=*ii=sigiiir æ § $|!: ' m : : : : : : : :S : : : : . : : : : :g : : : : : :S 23 : : : : : :gSS3S : : : : :SS :S ■ 1 m 89S33§XS3SPS> '§ S!*'8sig!iasa , '-aSgS8SS8S" 2! s®^ Lieux de cotation * !HfH^ îijljjf j“|l|S*‘“{il *1 ^ “ ... - ax ffl J s21l 2=- r ! -- " ililiSSililil 1 lllli'iiiiiiiii i 1 ^ NATURE DU TITRE . « 0 . à . ■ A « W ^oSï^ ""WW ‘ e\o^ic 'oj $ -2^ ^ se^volS ^\ 0 gJ ■ -x> - tÿSïsM ïA&iWi ü^mmmrnm0 & 1 ° *|MiS * TOUTES OPÉRATIONS COURANTES DE BANQUE: OUVERTURES DE COMPTES-CHÈQUES DEPOTS DE FONDS A VUE ET A TERME EXÉCUTION D’ORDRES DE BOURSE SUR TOUTES PLACES OPÉRATIONS SUR TITRES PAIEMENT ET ESCOMPTE DE COUPONS ET TITRES AMORTIS FRANÇAIS ET ÉTRANGERS AVANCES SUR TITRES ET EN COMPTES-COURANTS NÉGOCIATIONS DE VALEURS COLONIALES (cotées ou non cotées) — 1 — — — 11 1 ' ■■ ■■■■I IM I.I .II. ™» diiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii | BANQUE INDUSTRIELLE de CHINE SOCIÉTÉ ANONYME au Capital de 45 millions de francs Siège Social : PARIS, 74, rue Saint— Lazare Siège Central : PÉKIN g Agences à Pékin, Schanghaï, Tien-Tsin, Hong-Kong, Yunnan-Fou, Saigon | Haiphong, Hanoï, Fou-Tcheou, Canton, Vlaüloostok, Lyon, Marseille, Londres Dépôts à vue et à terme. - Garde et régularisation de titres. | -Souscription aux Émissions. - Ordres de Bourses sur tous | Marchés. - Paiement de Coupons. - Location de Coffres-Forts. | - Négociation d’Effets sur l’Extrême-Orient et tous Pays. - | Transferts sur l’Extrême-Orient par câble ou courrier.- Lettres de Crédit, Avances, Changes, Renseignements Financiers et Commerciaux, etc. Imp. Dubois et Bauer, 34, rue Laffitte, Paria. Un Administrateur • F. MAIN. / uiiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiMiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiMiMiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiNiiiiiiiiiiiiiir! 19" Année ; ; N* 161 (1 ri supplément) 30 Septembre 1919 -U-A-î r~4 BULLETIN COMMERCIAL k FINANCIER r DU JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE FONDÉ PAR J. VILBOUCHEVITCH Réduction cl Administration : 27, rue Lut tille ( Paris g'). — iéléph. Gut. 73-20 ABO.VXhML.NTS. — Edition complète, ni m. I •a.n • «eiminfiquis, 12 numéros, et Bulletin Cutiunereial ni financier, 24 numéros, -55 Ir. Recommandation, <> IV Le numéro (comprenant le Journal cl. 2 Bulletins), !i fr Journal seul (Partie scientifique), un an, 12 mon ipis, Il (I l’r, llccomm nidation, U fr. I -c numéro, Il fr. 1*0 Bulletin Commercial et Financier, seul, un au. 21 numéros, •!* fr. Recniwnunriatimi, « fr. I.c numéro. 1 fr. Sommaire du 1 er supplément du N° 161 PARTIE COMMERCIALE. — Chroniques mensuelles (cours, statistiques, débouchés) : Le marché du Caoutchouc, par MM. Alcan et Cie, 86. -Le Marché du Coton, par M. K. Fossat, 80. — Le Marché des Engrais, par M. A. Couturier, 87. — Le Marché des Frets, par la Compagnie Fran- çaise de Marine et de Commerce, 88. — Produits agricoles africains sur le marché do Liverpool, par MM. Taylor and Co, 89. — Le Marché des Matières grasses coloniales, par MM. Rocca, Tassy et De Ropx, f)0. • — Le Marché des ltiz d'Indochine, par la Compagnie de Commerce el de Navigation d'Extrême-Orient, .91. - Marché de la Vanille, par M. R. Touton, 91. - Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient : Ta- pioca, Fécules de Manioc et de Pommes du terre exotiques. Cire végétale du Japon. Sucre, par M. J-H. Okei.n, 91. — Le Marché du Thé, par MM. Lionel-Marie et Cie, 92. — Le Coprah aux Indes Néerlandaises, 92. — Tableau des cours des Produits en septembre, 93. — Cours des Engrais, Marché des Frets, Cours des Changes, 94. PARTIE FINANCIÈRE. Revue du Mar- ché : Les Changes, 95; La Bourse, 96. — Etudes financières : Société de culture de Pacouda, 98; Société des Plantations de Djember, 100. — Rap- ports do Sociétés et déclarations de dividendes, 102. — Récoltes mensuelles des Sociétés de Plan- tations de Caoutchouc en 1919, 105. -- Tableaux des Cours des principales valeurs coloniales : Emprunts, Banques, Chemins de fer, Navigation. Sociétés de Plantation, Sociétés Agricoles, Mine.-. Divers (3 tableaux). Dix-neuvième Année N“ 161 (1 " supplément), NO Septembre 1919 Bulletin Commercial et Financier du “Journal d’Agriculture Tropicale” PARTIE COMMERCIALE « Le marché du Caoutchouc Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. Alcan et Cie Successeurs de MM. Hecijt Phèhes et Cie Le marché a été très animé au cours dés dernières semaines, l’Amérique ayant con- tinué à faire de gros achats. Le First Latex a atteint te cours de 2/5, la Feuille Fumée 2/4 1/2, et le Para 2/0. Depuis quelques jours, le marché est sen- siblement plus facile, et l’on cote aujour- d’hui 2/2 1/2 pour 'le First Latex tant en rapproché qu’en livrable. La Feuille Fumée est au même prix. Les Sortes Intermédiaires ont été également demandées, toujours pour l'Amérique. La hausse du change a également contri- bué pour la France au maintien des cours, il tend à. baisser pour le moment, et si les besoins des Etats-Unis sont actuellement couverts pour une certaine période, le mar- ché pourrait, rester stationnaire. Il est à présumer que sur la base de 2/2 1/2, la baisse ne saurait s’accentuer d’une façon no- table. La France parait avoir importé environ 15.000 tonnes pour les six premiers mois de 1919, ce qui serait inférieur de 3.000 (mi- nes è la période correspondante de 1918. Par contre, les Etats-Unis auraient im- porté environ 115.000 tonnes, contre 100.000 pour les six premiers mois de l’année der- nière. Les expéditions de Plantations des Indes sont en augmentation, soit environ 00 0/0 à ee jour. Les recettes au Para d'après le « World's Rubber Position » sont, à fin juillet, de 19.305 tonnes, contre 19.255 en 1918. Les ventes publiques de Plantations vont reprendro 5. Amsterdam et également à An- vers. ce qui ne manquera pas de donner de l’activité au marché du caoutchouc, sans que pour cela les cours ,en soient nécessairement influencés. Les importations directes sur France, tant de nos colonies d’Extrême-Orient que d’Afriqqe, ont été peu importantes ; par contre les stocks des sortes intermédiaires disponibles à Bordeaux ont été en partie déblayés ; il en aurait’ été de même à Mar- seille, mais malheureusement la situation lamentable de ce port, au point de vue des expéditions, rend les affaires presque impos- sibles, lani aux importateurs qu’aux ache- teurs. On cote en France les cours suivants : le kilo Crêpes Pales flrst Latex. Fr. 9 25 Feuilles fumées 9 15 Crêpes brunes propres 7 75 Conakry 6 25 Congo noir 5 65 Congo rouge 5 50 Para fin 10 „ Balata feuilles ic .. Alcan et Cie. 75, rue Saint-Lazare. Paris, le 25 septembre 1919. Le marché du Coton Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par M. E. Fossat. • Le rapport du Bureau d’AgrieulLure de Washington, publié le 2 septembre, indique comme condition de la plante le chiffre de 01,4 contre 55,7 l’an dernier, 67,8 en 1917- 1918 et 61,2 en 1916-1917. Par continuation, les avis concernant la production cotonnière américaine de 1919- 1920 restent défavorables au point de vue de l’importance probable de la future ré- colte, et les cours de l'article, subissant l'in- fluence de ces avis, suivent à nouveau une marche ascendante. ! Septembre 1919 Bulletin du « J. d’A. T. » (1 er supplément) 87 Le change, toujours de plus en plus défa>- vorable entre France et Amérique, constitue une entrave aux importations libérales, aussi nos stocks de cotons bruts se rédui- sent-ils chaque jour. . La consommation reste suffisamment active pour les cotons possédant une libre de 28/30 m/m de longueur et au delà, aussi les sortes péruviennes et haïtiennes suffi- samment bien nettoyées trouvent-elles de rapides acquéreurs aux prix actuels. Sur place, la réduction de notre stock en cotons de toutes provenances, occasionnée par les difficultés que rencontrent nos im- portateurs pour se procurer un fret plus abondant, est une entrave aux transactions libérales. En cotons brésiliens du Nord, 1 notre stock est pour ainsi dire nul et la demande reste active. En cotons péruviens durs, notre stock composé de qualités inférieures est difficile à placer, puisque seules les belles sortes de cette provenance intéressent notre industrie. Le stock de cotons péruviens mous est nul. En cotons haïtiens, il continue à se traiter un bon courant d’affaires et les prix sont bien tenus. En cotons coloniaux, notre stock peu im- portant est composé de cotons soudanais, bien soignés comme classification* mais de soie plutôt courte. Ces genres seraient faci- lement vendables si les détenteurs consen- taient à réduire leur prix de demande. Notre stock en cotons de Chine et du Lo- vant est nul, cependant il y aurait acheteurs si nous avions des marchandises disponibles. L’Etat de San Paulo offre sur notre mar- ché des quantités- importantes de cotons, qui s’assimilent à un genre américain classant « good middling » soie de 28 à 28/29 mm. Ces cotons trouvent facilement acquéreurs. Nous cotons au Havre aux 50 kilos, mar- chandise disponible, conditions du Havre, qualité courante : 16 Septembre Août Francs Francs Pérou dur 460/400 460/400 Pérou mou 360/320 350/310 Jacmèl 360/350 350/340 Gonaives St-Marc 340/330 330/320 Céara 320/270 300/250 Soudan 330 310 Togo 290 270 Dahomey 280 260 E. Fossat. Le Havre, 16 septembre 1919. Le marché des Engrais Chronique spéciale du « J. d'A. T. » Par M. A. COUTURIER Nitrate de Soude. — L’Association dos Producteurs n’est pas arrivée encore à grouper la totalité des Sociétés nitratières, et pour obtenir l’adhésion des dissidents, elle a décidé une forte baisse, d’un cinquiè- me environ, sur les prix f. o. b. dans les ports d’embarquement du Chili. Mais, le fret res- tant très élevé et les bateaux aussi rares, cette mesure n’a aucune influence sur les prix pratiqués en Europe. La marchandise disponible manque en France, et l’on demande maintenant 88 francs et plus aux 100 kilos du nitrate de soude livrable en février -mars ou mars-avril, suivant les ports d’arrivée. Nitrate de Chaux. — La production des usines de Norvège se place facilement dans le pays môme et dans les pays voisins, et les cours sont en hausse. On estimé à 500 tonnes par jour la production de l’usine de Rjukan, et 95.000 tenues ont été utilisées l’an der- nier par les agriculteurs norvégiens. Sulfate (F Ammoniaque. — Le déficit de notre production, déjà sensible avant ‘la guerre, alors que nous importions près du quart de notre consommation, s’est considé- rablement augmenté du fait de la destruc- tion des charbonnages en pays envahis. L’Allemagne doit y suppléer en fournissant, à titre de réparations, 30.000 tonnes par an, mais ses livraisons n’ont pas encore com- mencé, et le (produit a presque disparu du marché ; il s’en fait des reventes aux envi- rons île 100 francs, alors que h' cours no- minal du Comptoir reste à 88. Cianamide. — - Quelques .affaires se trai- tent à des cours intéressants. Superphosphate. — L’arrivée des phos- phates de l’Afrique du Nord est un peu plus abondante, et les usines ont pu reprendre activement la fabrication, mais on man- quera de marchandise et la sortie ou la réexpédition du superphosphate et de tous les engrais, sauf les sels de potasse, a été interdite par un décret du Ministre de l’Agriculture et du Ravitaillement, publié au « Journal Officiel » du 30 août, dernier. Scories. — La rareté des scories est telle qu’on prête au Ministre de l’Agriculture l'intention d’en demander à l’Allemagne, d’où nous venait, avant la guerre, une (part importante de notre consommation. Sels de potasse. — Le travail a repris dans les mines d’Alsace ; les travaux d’aménage- ment du canal du Rhône au Rhin sont pous- 3 88 Bulletin du « J. d’A. T. » (1" supplément.) Septembre 1919 sés avec activité, et les sels de potasse pourront bientôt arriver rapidement à Rot- terdam, où ils se trouveront en concurrence avec la potasse allemande. Leur composition, dans laquelle n’entre pas la magnésie, leur donne une grande supériorité sur les sels de Stassfurt et facilite la fabrication du chlorure de potas- sium, dont l'Alsace a déjà expédié d’impor- tants chargements à destination dos régions tropicales. A. Coutuiuer. Paris, 30 septembre 1019. Le marché des Frets Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par la Compagnie Française re Marine et de Commerce Le mois de septembre a été caractérisé par Une baisse légère sur les taux de frets. Dans quelques secteurs seulement les prix se sont maintenus fermes, comme par exem- ple dans certains secteurs d’Extrême-Orient, où la demande de tonnage a été très active et où l’on a payé les prix forts. Etats-Unis . — Le tonnage est rare et la plus grande partie des navires disponibles est. prise par la Commission de Ravitaille- ment. On a fait le prix de 17 sh. 6 d. par quarter pour de l’avoine de Novv-York à Londres. Pour Anvers, on a affrété quelques va- peurs des ports de Northern Range pour le compte du Gouvernement Belge à 15 sh. par quarter pour du blé, et à 17 sh. par quarter pour de l’avoine. A destination de la France et de l’Italie les prix Sont surtout nominaux. On paierait 14 sh. par quarter pour du blé à destination des ports français de l’Atlantique, et 17 sh. par quarter pour la côte Ouest d’Italie, ces taux étant réduits de 5 sh. quand il s’agit d’un affrètement de voilier. La farine paierait pour l’Italie 100 sh. par tonne iuu « net charter » les ports français de l’Atlantique paieraient (50 sh. et 05 sh. par tonne, et le R. U. 55 sh. Le Golfe du Mexique a été, très calme. Galveston/Anvers a payé 17 sh. par quarter pour du blé, et l’Italie a payé 19 sh. par quarter. Le coton paierait 100 cents par 100 lbs pour l’ Angleterre, et l’on traiterait à 175 cents pour la Hollande, la Belgique ou la France. Los bois sont plutôt, fermes, et on a af- frété à 500 sh. par standard pour le R. U. On pourrait répéter ces taux. Un voilier a été affrété pour Honfleur à $70 par standard. De Port-Arthur on a payé 85 cents par caisse pour de l’huile à destination d’An- vers. Les charbons de Virginie sont toujours très demandés, et les transactions ont été très nombreuses. Il est probable que tant que la situation minière en Angleterre ne sera pas réglée, l'on continuera à importer le charbon américain, d’autant plus que la demande deviendra, avec l'approche de l’hi- ver, de plus en plus importante. C’est surtout, sur l’Italie que les affrète- ments ont porté. On a payé pour la côte Ouest do ,$ 20,50 à $ 28 par tonne, suivant le port de déchargement. Par vapeur anglais, on a traité à destination de Naples à 123 sh. 9 d. et 120 sh. par tonne. Marseille a payé $ 27, mais ces taux se sont tassés un peu vers le milieu du mois, et l’on a traité après à $ 20,50 et $ 26 par tonne. La Grèce paie $ 28,75, Port-Saïd $ 26,50, l’Espagne $ 29, et Venise $ 31,50. Anvers a affrété à $ 22,50, et pour les ports français de l’Atlantique on paierait ,$ 22 et $ 23. Cuba/Royaume-Uni paie. 50 sh. par navi- res anglais contrôlés pour du sucre. Pour Anvers/Le Havre ou Bordeaux on traiterait à $ 20,50 par tonne. On a payé de la Havane pour le R. U. .$ 100 par mille pour dù bois de cèdre par voilier, et $ 55 par standard pour du lumber de la côte du Pacifique pour le R. U. San-Fran- cisco/R. U. a payé 120 sh. pour de l’orge par voilier. Le Canada a été très peu affairé. Les grains ont été très inactifs, et l’on a traité quelques affrètements à 10 sh. par quarter pour du grain lourd, et, à 57 sh. 6 d. par tonne pour de ta farine. Les taux de frets sur le bois sont en diminution avec ceux payés le mois dernier, et on ne paie plus que 300 sh. par standard pour le R. U., contre 345 sh. et 340 sh. Les rondins paient 225 sh. La Plata. — Le marché est très faible et une forte baisse est à enregistrer dans ce secteur. On a payé à la tin du mois dernier 180 sh. par tonne pour des avoines décortiquées et 205 sh. par tonne pour des avoines non dé- cortiquées, à destination du R. U., mais ces prix n’ont, pu se maintenir ; les dernières transactions conclues l’ont été à 102 sh. 6 d. par tonne et 182 sh. 6 d. respectivement et aujourd’hui on ne paierait que 160 sh. et 180 sh. respectivement. Le blé s’affrète toujours au taux contrôlé Septembre 1919 Bulletin du « J. d’A. T. » (l" supplément) 89 de 62 sh. 6 d. par tonne pour le R. U. en provenance des ports d’aval, et à 65 sh. par tonne pour chargement dans les ports d’amont. Pour Lisbonne on a traité à 175 sh. par tonne contre 210 sh., 220 sh. il y a quelques semaines. Pour l’Espagne on a payé 190 pesetas par tonne et 210 sh. ont été payés du commence- ment du mois pour Anvers ou Bordeaux, mais on no paierait probablement pas plus de 175 sh., 180 sh. par tonne aujourd’hui. En graine de lin on traiterait à 180 sh. pour le R. U. 185 pesetas ont été -payés à destination de l’Espagne. Les nitrates sont fermes. On cote 220 sh. pour le R. U., 210 sli. pour les ports fran- çais de l’Atlantique, 215 sh. pour les ports français de la Métropole et l’Espagne. Pour Alexandrie on traiterait à 205 sh. Los marchés orientaux ont été plutôt cal- mes avec tendance à la baisse. Cependant Java est très ferme, et on a fait les prix de 290 sh. pour la Belgique et la Hollande. Mar- seille obtiendrait 280 sh. Peu de transactions des Indes. La Côte Est est faible. Karachi et Bombay ne paient pas plus de 110 sh. sur le « scale », contre 115 sh. et 120 sh. le mois passé. La ten- dance à la baisse continue, et ces taux vont subir une nouvelle diminution. Même baisse sur les transactions qui se font sur 1e lourd du navire. On a payé 120 sh. par tonne con- tre 140 sh., 152 sh. il y a quelque temps. De la Côte de Madras on a payé 200 sh, sur le lourd du navire, et on pourrait répéter ce taux. Saigon paierait 220/230 sh. par tonne de riz pour Marseille. Il a été affrété quelques vapeurs d’Austra- lie au R. U. à 105 sh. pour du blé. L’Afrique du Sud paie 60 sh. par tonne pour du blé à destination du R. U. D’Alexandrie on a traité pour Hull à 90 sh. par 60 pieds cubes. Les frets, qui avaient atteint 100 sh. à la lin du mois dernier, se son tassés un peu, et étaient tombés jusqu'à 80 sh. vers le milieu du mois. . Compagnie Française de Marine et de Commerce. 4 et 6, rue de Si’-ze. Paris, le 23 septembre 1 Pif*. Produits agricoles Africains sur le marché de Liverpool Chronique spéciale du « J. d’A. T. « Par MM. Taylor and Ç“ Huiles clr Palme. — Nos lecteurs remar- queront, par le tableau comparatif ci-des- sous des trois dernières semaines, une baisse graduelle des cours. Le marché, très animé pendant la première semaine de septembre, décline insensiblement, pour tomber dans un calme plat vers le 16 courant. Pays d'origine Semaine du 1 er septembre — en livres sterling Lagos 91.10.0 à 92. 0.0 Bonny Old Calabar 91.10.0 à 92. 0.0 Cameroon 91. 0.0 Softs Bénin 85.10.0 à 86.10.0 Sherbro-fine red 86.10.0 k 87. 0.0 Accra . .' 83. — Port-Harcourt 80.10. Brass-Niger Now-Galabar. 83. — . ( iongo 72. 0.0 k 73. 0.0 Pays d’origine Semaine du 8 septembre en. livres sterling Lagos Bonnv Old Calabar . Cameroon 90. — 88.10.0 à 89. 0.0 Softs Bénin 90. 0.0 85. 0.0 à 80. 0.0 Sherbro-fine red . . . 85.10.0 à 80. 0.0 Accra 82. 0.0 à 83. 0.0 Port-Harcourt. 85. 0.0 k 86. 0.0 Brass-Niger New-Calabar. Congo 70.10.0 k 71.10.0 Pays d’origine Semaine du 10 septembre en livres sterling Lagos 86.10.0 à 87. 0.0 Bonny Old Caiaber — — Cameroon 84. — Softs ; . . . 84. — Bénin 83. — Sliorbro-flne red 83. — Accra 80. 0.0 à 80.10.0 Port-Harcourt 83. — - Brass-Niger New-Calabar. — i .'ongo 70.10.0 {\ 71. — 1919 1918 Huiles en stnrk .. 3.474 tonnes 005 tonnes Importations 7.695, » 10.530 » Livraisons 7.700 » 10.536 » Totaux du Dr janvier au 31 août Importations 55.947 tonnes 45.391 tonnes Livraisons 55.097 » 48.200 » Le cours moyen do 1918 était de £ 45 plus £ 4. Amandes de Palmiste. — Les affaires, sur les places de Liverpool. Londres et Hull ont été considérables, et les cours ont subi un léger recul ; de £ 45-10, comme nous les signalions dans notre revue du mois précé- dent, ils sont descendus à £ 43 la tonne. Du l* r au 8 courant, marché pou animé. La totalité des vendeurs exigent £ 45, pour marchandise flottante et à terme. La semaine du 8 au 16 était un peu plus animée, des transactions assez nombreuses 90 Bulletin du « J. d’A. T. » (1" supplément) Septembre 1919 ont' eu lieu, spécialement à Liverpool, mais à des cours en baisse : de £ 43 à £ 42.15.0 et puis ii £ 42.1Û.O. Par exception, on a réa- lisé à Londres £ 44. Importations totales du 1 er janvier au 31 août : 191!) ’ 1918 Liverpool 103.923 tonnes 137.594 tonnes Hull et, autres ports 54.912 » 41.763 » Cacao. — La demande est peu suivie ; il y a cependant cette remarque à faire que des transactions assez considérables se poursui- vent, au commerce intérieur, surtout pour les qualités supérieures et moyennes. Peu ou point d’affaires en exportation. On attribue partiellement cette stagnation au fait que le gouvernement allemand a décrété la prohi- bition d’importer des poudres et des fèves de cacao ; au dernier moment nous appre- nons que cette interdiction vient d’étre le- vée, ce qui aura probablement pour résultat une plus grande demande de l’étranger. Voici un tableau des ventes réalisées pen- dant les semaines finissant du l" r au 16 sep- tembre courant : Semaine du l*r septembre Cacao de l’Ouest Africain : 1.731 .sacs, aux prix de 84/8 ii 92/- le cwt. — Bahia (supérieur) : 1.110 Sacs, aux prix de 114/- ex-entrepflt. — Trinidad, Plantation : 500 sacs, aux prix de 124/-, conditions Londres. Semaine du 8 septembre Cacao de l’Ouest Africain : 2.150 sacs, aux prix do 82/- h 104/- le cwt. — Bahia supérieur : 1.690 sacs, aux prix de 114/-, ex-entrepôt. — Para : 50 sacs, aux prix de 110/-, ex- entrepôt. Semaine du ÏG septembre Cacao de l’Ouest Africain britannique : 12.529 sacs, aux prix de 70/- h 108/- le cwt. — Para : 938 sacs, aux prix de 84/- à 88/- le cwt. — • Pernambuco : 18 sacs, aux prix de 50/- le cwt. Caoutchouc. — Marché très lourd ; peu ou point d’affaires se concluent. Ci-dessous un relevé des cours des principales sortes afri- caines cotées sur notre place. Conàkry Hin Nunez feuille» et lianes.. . Liberia Baoty to fair- yellow — F»ir sheêts. . . Côte d’or Lump - dur — — mou Côte d’ivoire feuilles. — reti nssinie Côte du Sud Niger gutta — fjOCODS, . , .. i. Prix du jour 1/9 i à 1/10 11 d fi 1/1 1/3 à 1/4 de 9 J fi 10 d • 8 d à 9 d 1/5 il 1/8 1/10 à 1/10 i de 1/4 h 1/6 1/2 à 1/3 9 d fi 9 J 1918 1/11 à it 2/- 1/1 h 1/3 1/5 à 1/7 10 J à 11 d 10 j à 11 d 1/16 à a/- 1/11 4 il 2/- 9 d fi 10 d 1/2 fi t/3 10 d MO jd Abdel la cote du jour : Africains : inchangée ; Para, inchangée ; Plantation, ferme à 2/4 3/4. Gingembre. — • Marché peu animé ; af- faires pour ainsi dire milles. Taylor and Co. 7, Tithebara Street. Liverpool, le 18 septembre 1919. ♦»»&€««« Le marché des Matières grasses coloniales Chronique spéeiale du « J. d’A. T. » _ Par MM. Rocca, Tassv et De Roux Depuis notre dernière chronique, les grai- nes oléagineuses sont arrivées en quantités plus importantes. Toutefois, les grèves ont diminué l’activité économique du port de Marseille et celle de l’huilerie notamment. Cette situation vient do prendre fin et les navires vont commencer à débarquer leur chargement ; malheureusement ces difficul- tés ont éloigné de notre port le fret étran- ger surtout, jusqu’à ce qu’une situation plus normale se fasse jour. Les autres difficultés que l’industrie de l’huilerie a rencontrées sont la pénurie du charbon, qui s’est encore accentuée, et sur- tout les difficultés de transport par voie fer- rée. Il apparaît nettement que le port de Mar- seille est plus mal placé, à ce point de vue, qu’un grand nombre d’autres ports ou villes de France. Au point de vue dos prix, une légère dé- tente paraît se produire; malheureusement la hausse du change à l’étranger n’est pas faite pour permettre à cette baisse de suivre son cours. Voici les cours pratiqués actuellement : Graines Coprah 185/195 Palmiste 125/130 Arachides en coques 145 — décortiquées 195/205 Sésame 200 Huiles cnnerîdcs Palmiste 330 Coprah 330 Arachides fabrique 455 — comestible 480 Huiles d’olives Tunisie 580 F,spagne 590 Tourteaux Coprah 65 Arachide ruflsque extra 58 — Coromandel 56 Palmiste 32 Sésame 60 Rocca, Tassy et De Roux, Marseille, 19 septembre 1919, Septembre 1919 Bulletin du « J. d'A. T. » (l ,r supplément) 91 Le marché des Riz d’Indo-Chine Chronique spéciale du « J. d'A. T. » Par la Cie de Commerce et de Navigation d 'Extrême-Orient Le marché de Suïgon, depuis nos derniers avis, a continué à être absolument inactif en ce qui concerne l'Europe. Cette situation est causée par l’intervention gouvernemen- tale. Le Service du Ravitaillement achète ses riz à Saïgon et les répartit en France au*-dessous du prix de revient, dans un rayon extrêmement restreint. 11 en résulte que le commerce de la colonie avec la métropole est complètement paralysé, sans qu’il en résulte un avantage quelconque pour lia généralité des consommateurs. Il est à noter, d’autre part, quo les quantités disponibles en Indochine sur la présente récolte sont relativement peu importantes. L’exportation est interdite pour l’instant pour les pays d’Extrême-Orient, la faible quantité qui reste est, dit-on, réservée pour la France, mais on manque de tonnage pour effectuer le transport de la totalité. En raison de l’élévation du change, le prix nominal des riz n“ i de-Saïgon est de 110 fr., franco bord. Compagnie de Commerce et de Navigation d'Extrême-Orient. Il bis, boulevard Ilaussmann. Paris, le 17 septembre 1919. Marché de la Vanille Chronique spéciale du « J. d'A. T. » Par M. R. Touton Par suite de l’arrivée d’une centaine de tonnes de vanille par « Orénoque » et « Ville-de-Paris », les affaires ont été assez actives, et la plus grosse partie de ce qui était à la vente a été réalisée autour de 40 francs le kilo, ce qui marque une assez sensible amélioration des cours. La demande de la consommation a été relativement faible, ainsi que cela se, produit généralement pendant les mois chauds, mais le mois prochain amènera certainement des affaires importantes avec la chocolaterie. Vanille Mexique. — La situation est tou- jours très ferme à cause de la hausse cons- tante du dollar, et il faut voir les prix pour la qualité « Prime » autour de 115 fr. le kilo acquitté. R. Touton. Bordeaux, le 1.7 septembre 1919. Mercuriale de quelques Produits d’Extrême-Orient Chronique spéciale du >. ,1. d’A. T. » Par la Maison J. II. Grein. Tapioca ; — Fécules de Manioc et de Pom- mes de terre exotiques ; — Cire végétale du Japon ; — Sucre. Il y a peu à dire au sujet du Tapioca, les stocks sont toujours abondants, tant à Mar- seille que daus les autres ports, et les af- faires qui se traitent sont excessivement minimes. Je sais qu’il y a une Maison pos- sédant d’importants lots, qui a perdu patience, et s’est décidée à réaliser sur ia base de 115 ff. les 100 kilos, droits de douane en sus. En l'occurrence, il .s’agissait de « flakes » de Singapoure. Ce prix no doit pas être considéré comme une base, et mon opinion est que le cours de la marchandise disponible en France doit être estimé comme étant nominal à 125 fr. On espère une reprise pour cet hiver, car ou parle du rétablissement de la carte do pain, ce qui pourrait impliquer pour la biscuiterie ou la pâtisserie une interdiction d’employer la farine de îroment. Tout natu- rellement, ces industries se rejetteraient sur 'les farines de manioc, et il se pourrait alors qu’en raison des demandes les déten- teurs eussent intérêt à faire moudre leur tapioca. Ra Fécule de manioc demeure toujours au point, mort. 11 y a cependant quelques demandes qui se dessinent en vue de l’hi- ver. Je cote nominalement 125 fr. pour de la marchandise, qualité courante, à prendre en magasin de douane, droits en sus. La Fécule de pomme de terre exotique dénote quelques changements. En vue de l’hiver, il y a eu quelques demandes pour le disponible, et j’apprends que le wagon franco Marseille, dédouané, est tenu à 160 fr. les 100 kilos, tandis que la marchan- dise à prendre en entrepôt- de douane est cotée 140 francs. D’autre part, quelques affaires de livrable ont été faites sur ia base do 40/caf, soit au change de 37 : 145 fr. 50 les 100 kilos. . La Cire végétale du Jupon est en hausse et l'on cote 295 fr. les 100 kilos pour mar- chandise disponible à Marseille, à l’entrepôt de douane. Les Sucres de Java, qui sont les seuls dont je m’occupe, ont continué â être en bonne demande, et ont donné lieu à une spécula- tion intense. Depuis ma dernière mercuriale, il s’est passé ceci à Java : les cours ont fléchi et a 92 Bulletin du « J. d’A. T, » (l 8t supplément.) Septembre 1919 sont descendus jusqu’à 63/caf un port fran- çais, soit au change do 37 : 229 fr. 25 les 100 kilos ; puis, sur la nouvelle (qui n'a pas été confirmée) que les principaux exportateurs allaient former un trust ayant pour but de maintenir les prix, les cours se sont raffermis et sont passés à 65/caf, soit 230 fr. 50. Ces jours-ci, il y a eu une nou- velle avance et les derniers câbles reçus de Java cotent rembarquement septembre- octobre caf un port français, de préférence Méditerranée, à 08/, soit 247 fr. 50. A cette dernière limite, il n’y a évidem- ment rien à faire, car des spéculateurs ont réparti parmi la clientèle française, par quantité de 300 à 500 tonnes, des lots flot- tants ou actuellement sous charge à des prix aux alentours de 235 fr. les 100 kilos et, d’autre part, comme je le disais dans ma mercuriale de juillet, le marché est en- combré d’une foule d’intermédiaires qui parlent à tort et à travers et qui font en- trevoir de très bas prix, tout simplement pour obtenir dos ordres. Inutile de dire qu’ils disparaissent aussitôt que le marché ne leur est ipas propice, et de telles manœu- vres, qu’on ne saurait trop condamner, n’ont eu qu’un résultat : créer un sentiment de malaise parmi la clientèle, et gêner considé- rablement les Maisons honnêtes et sérieuses qui s’occupent de sucre depuis de longues années et qui livrent leurs contrats. Tous les prix exprimés plus haut s’enten- dent pour du sucre Java blanc supérieur, polarisation 99 0/0, n° 25 et au-dessus. J. -II. Giiein. Paris : 21, rue du Bourg-Tibourg. Londres : 10, Idol Lane, E. C. 3. Lo 19 septembre 1919. -è Le marché du Thé Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. Lionel-Marie et Cie. Lo marché du thé s’est transformé de- puis notre dernière chronique. Plusieurs des causes qui pesaient, sur les cours ont cessé d’exister avec la liquidation des stocks du « Food Controiler » anglais et l’épuisement progressif des thés de Java accumulés en Amérique pendant la guerre. Il semble que les grands distributeurs anglais craignent de manquer de marchandises, puisque les prix aux pays de production ont constamment monté depuis trois mois. On a même fait des contrats de récoltes entières à livrer sur toute l’année 1920, à des prix d’environ 40 0/0 supérieurs à ceux des six premiers mois de 1919. Los perspectives sont donc actuellement très encourageantes pour les producteurs de thé. Le Président d’une des grandes affaires anglaises disait, le 1(5 sep- tembre, à l’ Assemblée Générale, que « la de- mande était en train de dépasser l’offre, et qu’il fallait s’attendre à des prix du thé beaucoup plus élevés qu’avant la guerre ». Ceci n’aurait d’ailleurs rien d’étonnant, puis- que le prix de presque toutes les marchan- dises a monté; le thé était une des rares qui, jusqu’à présent, n’avait pas suivi le mouve- ment. Lionel-Marie et O 1 '. Paris, le 27 septembre 1919. Le Coprah aux Indes Néerlandaises La production du coprah aux Indes Néer- landaises (1), doit être en moyenne de 570.000 tonnes par an (350.000 tonnes pour Java et Madoura, 220.000 tonnes pour les autres îles). Mais les exportations (même avant la guerre, pendant laquelle elles ont diminué d’un tiers par suite du manque de fret), ne dépassaient pas (chiffres de 1913), 230.000 tonnes : 80.000 pour Java, 150.000 pour les autres îles (Célèbes, 32.000 ; Bor- néo, 24.000 ,‘ Sumatra, 15.000), à cause des progrès rapides de la fabrication de l’huile dans la colonie même. Cette fabrication est de moins en moins une petite fabrication par moulins domestiques indigènes, de plus en plus une fabrication industrielle. La plus grande usine de Java, en 1917, traité 46.000 tonnes de coprah et fourni 20.735 tonnes d’huile. (1) Trop, février 1919. THE FINANCIER g Le plus ancien quotidien financier • - - - de la Cité - • - - Eludes spéciales sur les affaires de plantations de j| caoutchouc, publiées régulièrement tous les mardis § et vendredis Abonnement Annuet. . . £2.12.0 — Semestriel. . 1. 6.0 — Trimestriel. . 13.0 Rédaction : 54, Wool Exchange LONDRES, E. C. 2 mm h Septembre 1919 Bulletin du « J. d’A. T. » (l" r supplément) 93 COURS DES PRODUITS EN SEPTEMBRE 1919 P R O D U I T S . ( décortiquées Arachides., j Coroma l n del . Cacao . Café. ( Baliia ) Côte d’ivoire — Rnhusta . Java Plantation.. Santos Good — Uobusta Java i’ianlalion. Santos Good . . Robusta ^ Crêpe F° qualité. Caoutchouc { — — / Para Coprah Coton . . . Malabar. Strails... Ceylan.. . ( Pamar i" qualité. Gommes ( Copale Konakry . . Huiles. de Coprah.. . d’Aruchides . de Coprah.. . Ivapok. P,,,,.,,.. ! Saigon noir . . ^ OI ' BE j Saigon blanc. Riz . i Rangoon . '■ Saigon — Sucres Blanc Java Tapiocas . t Perle Singapore | Flocons Singapore... / Annam : l.anseng Sonchong s. Pekoe Souch. ex. sup Chine : Souch. lin fooch. erib. — surf. — — très extra Pet- chili crib. Grand Souch. mand. criblé. Fleur de Pekoe p. bl. — neig. extra Ceylan et Indes : Sonchong sup Rroken Orange Pekoe Pekoe exi, fleur thé.. Thés verts : Hyson extra super... Java : pas d’arrivages „„ | Bourbon P” qualité. . Vanilles.... | Madagascai ..* Thé MARCHES Marseille Le Havre Marseille Soerabaïa Le Havre Marseille Soerabaïa Marseille Londres Soerabaïa Marseille Londres Marseille Marseille Le Havre Liverpool New- York Marseille Marseille Londres Soerabaïa Marseille Londres Marseille Londres Marseille Marseille COURS 11. 74J 1 fl. 15 27 d 30 d. 18 d. 37 29 e. 55 fl. 46 26/- alTaires nulles 66/6 le pie u 1 le ^ kg la Ib la lb la lb le picul le cwt le cwt EQUIVALENCE en francs 210 191 170 155 205 250 212 203 295 257 6 25 8 .. 9 . . 9 90 9 13 204 . . 200 .. 200 .. 356 .. 300 .. 290 .. 400 . . 275 .. 470 • 201 310 425 99 130 .. 135 .. 7 90 8 30 7 65 8 40 9 60 11 65 15 50 27 .. ; 20 9 90 8 65 10 50 45 les 100 kgs les 50 kgs le kilog les 100 kgs les 50 kgs les 100 kgs les 100 kgs les 50 kgs . les 100 kgs le kilog DROITS do douane et consommation pas de droits 124 fr. par 100 kg 62 — 166 fr. par 100 kg 176 (dont 10 sur taxe d'entrepôt 176 fr. par 100kg pas de droits brut pas de droits pas de droits nonép. 3 0 Oad.v épurée 35 0,0 — pas de droits 312 fr. par 100 kg 8 fr. par 100 kg .51 fr. 50 par 100 kg 14 fr. par 100 kg 12 fr. par 100 kg 0 fr. 40 par kg 2 fr. 48 par kg pas de droits N. B. — Ces cours sont donnés à titre indicatif et sans engagement. 94 Bulletin du « J. d’A. T. » (1 er supplément) Septembre 1919 Cours des Engrais en. FRANCE au 30 septembre 1919 PRODUITS Garanties DÉPART PRIX 100 Kg Observations iciile pliosphoriqne 14 0/0 10 0/0 Bordeaux 21 75 i 21 0/0 iase de 70 par li vrai- ion de condi- isons à 1 Cette Marseille Nantes Rouen ZZâ 3* s g 24 25 ■S H O O- g i~ «j S-TS «a*© * S s s '3 o ë»| r^ë -6 - i: a ilia 14 0/0 Ilote 13 0/0 15/16 0/0 17/18 0/0 20 0/0 Potasse 12/16 0/0 20/22 0/0 50/60 0/0 Pacny-sur-Moselle (en sacs jute) Dunkerque, Rouen Dunkerque, Mars-Avril Franco toutes- gares ports français 13 15 76 .. HH . . § 5-7 -» “ Rb -g 64 .. £ o qij'ë § ’u ■— o .. v 1 :"0 “ ‘ * ^ c ir„ ~s co «mÔ \û cX ÏJ !*«** XX^XXXXXiX I *«£&*** I XXXZU&:* O*** I X . *£*« tX* , XXXXXXï? , , XXXX^XX «Oîtinw^onci •* o “ x *‘\ a co « eo ».o ïo co îo co co et ^ x o” " « ©*'a o <*c9io9I«oia ‘ >4ir.e«n N ini'« — ^ CO US w jft 9 ' **•+•* © .* 0. “ -eus. SX-, ,~z ê Z ££ “ % £ 5 >s.s.s: .^ddd £ s. eu eu If ££=3 afjf 1 | | s =IlI|| S | X X-10.0.B. go, ^eeeesaa gjj,>3 jjg £ g g “. S z.z—~'*- 6 . 6 , 0 , 0 , 0 , a.» £ £ s «eseo - 1 111,11 llllilili 'gllilllllilillllillli ‘lllfll llllil 'illllii 1 'il§^ll *» , X X K%-2c>ci Ci I Ifs ■< îi 00 c. S"* I I .ff= t-» 2 22 2 1 1 Ssl t !? *■* 2 S n3e> £’ r— H- ^ «2 g 2 .T .00 3-g.gS 'r- io "" ®» —, CO O 2SS S-*; I a*g a •fl ® O . 2 <=» O Ci Ci Ci ü 2 "fl 43 Ci ÎTîô- *r-OC>S «>0 0 2 222 2 ; «> • A pn «ci ü 2 j üoj 2» . 2*2 .g-" s S 2.S""2 ^ .£f'ô .-po.T’c -.ÿ'«5 -’O'Ô w? P S *§ | Kg * *55 S— *-.= *5*.= — *i> £ P P S °s= * §ill| O CO — I I— l ' Isis ■~lt> • >• ce C3 O ’ï ; s 2 Ci a> ci "■* S" - • I O 5 ‘P'" « O £ O f* lO h go -, 9 i I I 1 1 JC Ci 1 12: ai 1 *î ai 12 1 1 ! |*j ■ ssfissssæsss ai 0 ** « ai «ô co ai « -»» eo »ô ® 1 1 1 1 -a 'S 1 I «o 1 ®! 1 *0 1 ® 10 1 1 1 ®! S ‘ 1 ^ »" | ^«oc^oc 0 — . ô ai «OOch |T'-- | « 9 U> , icc» co 06 l'-HH ‘V , 1 , ,.&;* I 1*11 1 1 - " à^ié à? _ i? 1 =' n ° 1 ss-'î: i ! =’'_>• *18 11 i? 1 S 1 Na ^ 1 9 1 8 1 IH i -•- 1 1 ° 5 1 |^|*| 1 * 1^1 1 S 1 ^1 I^ià? $ Q.c 1 1 " 10 o» c 0 s 1 o 1 1 O 2 50 ai ai Fi aï Ü ai — — • (O ID Ifj CO -a • i->» »o t® <8 dÇ' 1 0 C. 0 0 eo ^ s œ l'. fo ai ai ai '°'° 1 1 1 l ’ZZ 1 « 1 * 1 1 91 (N CO «O ■naCWQI'^X® ■ Q I . | «k* -3 S» ••*■» o ai ai xaicoioïficoio '©^" S!SS§ : • K t? :S : Mil-. ?: sss îîsïïïîs ssæs«sgs!ss 22^8 II-*" g=s , æ ss rï X 90 £ 9 9 9 ® io C — l- c* *o — tO l" M I I «o I s I jjgg I I I a I I I s I I I >2 I « I r-ôé 1 9 I S 1 §8 1 S 1 g | 1 2 ^ *KS i -SS i ! iS i ^ ai • • • • ’-o •• T S ‘-3 îi * S C 5 *** 50 'HH Q £0 ço CO ••* î fi -I ï ,î 5 îtsi ?-â * II 1 S ï'-/ ^ z -’-?ïa,|223 :| Ss^^lSis^SSSK^^ 22 S : : : : : : : : : : ssssssssg : : — ' ■ • S s : :li : : : : : :S : : : : : : : «OliiXtv»IÇQ • 1-0 Ç h* »o 7 * r£ «o S'* r** ci p io • ai «o ai ai t- oc ai ai ai ai -a - — . c «c i- f : :S3 :8RS :S :» : : : : : : : :§ : : ■ '■ ; S S : f |35~‘2 s?i 2SS :Ç8S ■.æSS13SSRSi8S|g£gæ S : T -4 ai ai • -ï- eo • co — ai h? ai joift •«■*«» • W " — 1-0 O O O w 1.0 Ç OICC Q ai èo «o 2 * èo -Fi 2 tz s* Z «3S :8ffi : eo to * t- — « • oc o io «o co i-o o o io o o -a to sas^aslsîiSssl 7 ’ti , __ t/i * ai ïj * u » - r - c; r ^ w - jt ‘C ô o C; 1 w L ^ '-TT^Ti o c’^'E 0»2 .- C-S — 1 ffcf'g x SS S-S | £*«a»S i §»g i geQa9*a-PU*ft.^.|g , g i * “ 2 fl fl 3 3 O 3 *- ’ti fl 1 * fl ai 5 * " «*i hs fi CS <5 Ch J * î ? « O ««3 3 ' S poss t n fi «g si ü I - — te* ««fis» *-* o’“ sp 5 *" e ■— •-* •«• * r h r X' xi « * c! es s « > 1 1 = 2.- w Ë >P 1‘ 1 >-s- > P P p»« S *s ^ ^ ^ es r5 hJ es 3 es h, — *h 1 ^ *fl J ^ ~ 3 *2 Sh » 3 ’-i n 3 3 3 3 * * fc, t, «ce »» „ '. : : . — Iss : li| :«2§| : — § ■£ . $' '■*"!'§ ^KËf ^s^eeI-e'Ieï' 8fil§ S ISS i i i» i= i §'ii«iii8 ci- •*» i» Cl Ci • 3 "j *rü! • *i L, ü“ O O «s ..C Ci O ; < -JJ— &. < < - ' ÜU«^ •<<^5 . 3 c y Ü W.V fi 2-rrrStJ:. -C — *? + O ü H « Ü O l ü O *« 33 £ g üüâu * ü" - i S S Z h' S .§' % L ï -g . ^ ’S.^ O rf I £■? s' 5 ï t •“ i < ■ivtê,o£<Ê_:-;-«&.uÉL,'< _• j«- e^O" ,•« I : - *i si t ■ uuei K-Cgfi. s H « ^ ; ce"" "3 «T' aa » I‘ 3*a g S« a, O s g J 3 1931 'i £■< 3 b §§r •/• z J !•§* — u: *2î,!= «üü- C û *" ««ü O :' s* 5?3? *“ ' ftCJ •Li-o^ 3 • • , ^ 4«gS :S I § 5vcj * a 5^025 I-scJ.» ? o?«S- *r. S S S£6§* O 2^^051 ï’DSï^ Jâlll | , £C {? 5 î« r- - I WhO-^JsP i b O 2 Z- H jj wï^JO i « fi . 4 I g |2?;I3 M U S ü 2-« 2^, ^es ^ cX;r ‘«'•'c « tü J S'C S B s? ïë<-e “ "S K w U1 J 0 O E o < (/) | 2 >• •ui , ~ z u h '52g m ST o — Pis S g J -■ *r. & o 0 U) c . 3s; â ;s H *M ^ < " • V i* C £ £ t -r e c Sü *r, 3 X j-- F ~ u -, "X ?; « ■< 3 ■r. z Z -. o « Z H 3ïS2 p ■< ■< < KhHH ^KÎ , “ i a I - H 3 Hî -. ■< HH?' K, S X fl w Z Z ÎJafsg» lllslils {fcOHJJflOCO 3-1 «3 K 8 K«i f hj 5 a 'C* c f5 ^ w §£U§2«3 ^ 5&.f* s «Zf . 5’jwg i ® * ^ s « i*® K P O Q — Z Z o C «C -tefi 5f J82Î=i I H S fi fl *üiK^ 'O ^ a •§ ai z I 1-1 ^ kx 1 1 3 Ci .1 § I 3 g U I? I a 1 * 3 1 •£ 1 ^ w tn i Ç I a a o s I 3 o o o | te ■' ■ ■ ‘.-.SspJi " = =■ S - .- ^> c * r -* vc 3 wc : ü tf c rt , co u . . ■b~„ ;<-< v i 2 < « a . O < ^ ’iS te® îS’^îirSv à? ® dg- -g. 5\ £ . :8 a * . « ► fL»* « y O J JJ-i ,© «J >’ û,^ >'T 3 -*J 4 -‘u*- ïrt »-'' 0 - 34 J’ J 2 a g O g - « S ■n O ^ o 3 CT a « a ü V ï £ ■V "5 ’S g g i-l ÉB > M » , S 5 • g -* e — O -' ^ Ç •sa ? û * S s "j 8 1 | 3 f -«eu -3 TO °'E si 3 « 2 * C * « £ 13 * ► v g 3 g <=f a 5 S « o U ° 2 = *« 3 §•? «j et <8 .2 S*fe *!■ Cm ijj «« & C ^ J* eS S , o c ^ “j •S *5 Bulletin nu J. n'A. T. >> supplément) Septembre 1919 1 1 ? SOCIÉTÉ ANONYME Siège Social : 5, Rue Tronchet PARIS •==5'=» TOUTES OPÉRATIONS COURANTES DE BANQUE : OUVERTURES DE COMPTES-CHÈQUES DEPOTS DE FONDS A VUE ET A TERME EXECUTION D’ORDRES DE BOURSE SUR TOUTES PLACES OPÉRATIONS SUR TITRES PAIEMENT ET ESCOMPTE DE COUPONS ET TITRES AMORTIS FRANÇAIS ET ÉTRANGERS AVANCES SUR TITRES ET EN COMPTES-COURANTS NÉGOCIATIONS DE VALEURS COLONIALES ( cotées ou non cotées CRIIIIIIÜIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllHItlIIIIIIIIIIUIIIIIIIIIII'IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIRIII'lllllll'llll'lllllUllllillIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIItlIIIIIItlIIIIIIIIIIIIMIlllÇ] | BANQUE INDUSTRIELLE de CHINE ( SOCIÉTÉ ANONYME nu Capital de 45 millions de francs Siège Social • S PARIS. 71. rue Snint-Luzare J ■ * s Siège Central : PlîaUN s = c s 5 S | Agences à Pékin, Schanghaï, Tien-Tsin, Hong-Kong, Yunnan-Fou, Saigon § | Haiphong, Hanoï, Fou-Tcheau, Canton, Vladioostok, Lyon, Marseille, Londres § Dépôts à vue et à terme. - Garde et régularisation de titres. | 1 -Souscription aux Émissions. - Ordres de Bourses sur tous | | Marchés. - Paiement de Coupons. - Location de CofTres-Forts. | 1 - Négociation d’Effets sur l’Extrême-Orient et tous Pays. - § | Transferts sur l’Extrême-Orient par câble ou courrier.- Lettres | 1 de Crédit, Avances, Changes, Renseignements Financiers | 5 S et Commerciaux, etc. nui iiiiiiiiiuiiiiiiiiiiîc] Iinp DuboU et Huiler, 34, rue Laffitte, Paris. Vn Ailfiiiiutili'utenr : K. MAIN. 10 e Année N" 161 ( 2 ' supplément) 31 Octobre 1919 BULLETIN COMMERCIAL & FINANCIER DU JO TJ R N A L D’AGRICULTURE TROPICALE FOtfDE PAR J. VILBOUCHEVITCH Rédaction et Administration : 27, rue Laffitte (Paris g' ). — Téléph. Gut. 73-20 ABONNEMENTS. — Edition complète, un an, Partie scientifique, 12 numéros, et Bulletin Commercial et Financier, 24 numéros, 45 fr Recommandation, « fr. Le numéro (comprenant le Journal et 2 Bulletins), 5 fr, Journal seul (Partie scientifique), un an, 12 numéros, 30 fr. Recommandation, 3 fr. Le numéro, 3 fr. 50 Bulletin Commercial et Financier, seul, un an, 24 numéros, 18 fr. Recommandation, 0 fr. Le numéro, 1 fr. Sommaire du 2 e supplément du N° 161 PARTIE COMMERCIALE. — Chroniques mensuelles (cours, statistiques, débouchés) : Lp marché du Caoutchouc, par MM. Alcan et Cie, 115. — Le Marché du Cacao, par M. A. Alleaume, 115. — Le Marché du Coton, par M. E, Fossat, 117. — Le Marché des Engrais, par M. A. Covtv- hier, 118. — Fibres de Corderie et ide Brosserie, par M. L. V aquin, 118. — Le Marché des Frets, par la Compagnie Française de Marine et de Com- merce, 120. — Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool, par MM. Taylor and Co, 121. — Le Marché des Matières grasses colonia- | les, par MM. Rocca, Tassy et De Houx, 123. — Mercuriale de quelques produits d'Extrême-Orient : I Tapioca, Pécules de Manioc et de Pommes de terre exotiques, Cire végétale du Japon, Sucre, par M. J.-H. Grein, 122. — Le Marché des Riz d’In- dochine, par la Compagnie de Commerce et de Navigation d'Extrême-Orient, 123. — Marché de la Vanille, par M. R. Touton, 123. — Tableau des cours des Produits en octobre, 124. — Cours des Engrais, Marché des Frets, Cours des Chan- ges, 125. PARTIE FINANCIÈRE. - Revue du Mar- ché : Les Changes, 126. — La Bourse, 128. — Rapporte de Sociétés et déclarations de dividen- des, 102. — Récoltes mensuelles des Sociétés de Plantations de Caoutchouc en 1919, 133. — Ta- bleaux des Cours ides principales valeurs colo- niales : Emprunte, Banques, Chemins de fer, Na- vigation, Sociétés de Plantation, Sociétés Agri- coles, Mines, Divers (3 tableaux). LIONEL- MARIE & C IE Société en Commandite par Actions Adr. tel. 27, RUE LIOMAR- PARIS LAFFITTE — PARIS |0«) Téléphone INTER. 8T2 GUT. 73-20 PLANTATIONS etc. IMPORTATION agents de «ente de TOUS PRODUITS COLONIAUX : Thé — Caoutchouc — Café — Gommos, EXPORTATION agents de la société commerciale lambert- RIUIÈRE pour la vente des produits des ÉTABLISSEMENTS KUHLMANN en — Indo-Chine Française, Indes-Néerlandaises, Etais Fédérés Malais, Siam = ï>Rnr»TTTT«! rHTMimiES INDUSTRIELS : Acides : sulfurique, muriatique et nitrique — Chlorure de Chaux — faf de Javel - Sulfîte et Cr «taux de Seule - Si ica tes de Soude et de potassa - Tétrachlorure de Carbone - Sulfate de fer - Fluosilicate de Soude - Bisulfite de Soude sec et dissous — Hyposulfitc et Sulfite de Soude — Sulfure de Sodium — Bichromate de Soude et de Potasse — Colles — Collettes — Suif - Noir animal. PRODUITS CHIMIOUES AGRICOLES : Superphosphates minéraux — Superphosphates d’Os — Engrais composés — Sulfate et Nitrate de Cuivre Sulfate de Fer — Sulfate d Ammoniaque — Soufre — Sels potassiques. S», QHS, BLEU D’OUTRENIER, PRUSSIATE OE POTASSE. riUORUR^ DE R « L ™" TS CH , MIQÜES SOCIÉTÉ INTERNATIONALE D E PLANTATIONS ET DE FINANCE (S. I. P. E. F.) Société Anonyme Capital : Fr. 25.000.000 Siège social et Direction centrale 2i, rue Arcnberg, Anvers Agences dans les Etats Fédérés Malais et dans les Indes Orientales Néerlandaises. Central Malaya Trading Cy Kuala Lumpur et Singapore Laboratoire de Chimie Agricole et Inspection Sanitaire à Kent, près Kuala Lumpur AGENTS COMMERCIAUX : BUNGE & C ie , Anvers et Londres OPÉRATIONS DE LA SOCIÉTÉ : Ouverture de crédits, prêts hypothécaires ou autres, participations financières, souscriptions de titres (actions, obligations) d’entreprises de plantations. Gestion et inspection technique , financière et commerciale de plantations. Mise en valeur, achat et vente de plantations (caoutchouc, café, palmiers et autres produits tropicaux). Consignations et vente de produits d’agriculture tropicale, avances de fonds contre produits consignés. Inspection sanitaire de plantations, bungalows et cités ouvrières; drainages. Etude et analyse du latex, procédés de préparation et de traitement du caoutchouc. Entreprise de construction , d’installation et d’équipement de fabriques pour le traitement du caoutchouc, de bungalows et d’habi- tations ouvrières. i Dix-neuvième Année n°161 12 e supplément) 31 Octobre 1919 Bulletin Commercial et Financier du “Journal d’Agriculture Tropicale” PARTIE COMMERCIALE Le marché du Caoutchouc Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. Alcan et Cie, Successeurs de MM. Hecht Frères et Cie Le marché du Caoutchouc a repris depuis quelque temps une activité suivie, l’Améri- que restant gros acheteur tant en disponi- ble qu’en livrable. On cote aujourd’hui à. Londres : 2/4 % pour le Latex disponible et 2/4 % pour le livrable. Les Feuilles fumées sont au même prix; Les Crêpes brunes jpropres : 2/-% h 2/1 ; Les Crêpes brunes légèrement boisées : 1/11 y» 4 2 /-; Para plus calme à 2/6; Scrappy Manaos : 1/6 Peruvian Balls : 1/5 %, Les arrivages de nos colonies d’Afrique ont été peu abondants en France, et le stock en provenance de l’Indochine à Marseille vient de trouver preneurs pour sa presque totalité. Les Etats-Unis ont importé pour les 7 pre- miers mois de l’année courante environ 132.000 tonnes, contre 116.000 pour la même période de 1918. Les recettes au Para sont restées à peu près équivalentes à celles de l’année der- nière, soit environ 22.000 tonnes à fin août. Les Straits ont exporté de janvier à sep- tembre 110.000 tonnes, contre 52.000 h fin septembre 1918. La prochaine vente d’Anvers qui aura lieu vers le 11 novembre comporte environ 1.500 tonnes, principalement de Congo Kas- saï. Nous cotons aujourd’hui : le kil. Crêpes pales First latex Fr. 9 40 Feuilles fumées 9 40 Crêpes brunes propres 8 50 Crêpes brunes boisées 7 75 Para 10 50 Congo noir 6 » Congo rouge 5 75 Conakrv < 7 » Balata ' ! .-. 16 50 Alcan et Cie, 75, rue Sainl -Lazare. Paris, le 2J octobre 1919. Le Marché du Cacao Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Pur M. A. Alleaume Depuis notre résumé du mois d’août, la fermeté s’est encore accentuée devant des quantités de plus en plus restreintes de marchandise au marché, aussi bien en lots nouvellement débarqués qu’en lots depuis quelque temps déjà en magasin. Jusqu’à fin septembre, les arrivages récents comme ceux depuis des semaines en cours, arri- vaient à combler et au-delà les quantité* sorties pour la consommation aussi bien que celles exportées : Au mois d’août 76.365 sacs entrés, contre 41.920 sacs sortis. Au mois de septembre 70.934 sacs entrés, contre 56.955 sacs sortis. A partir de ce mois, et certainement pour une longue période, la situation est appelée à se modifier, et ne tardera pas à être très préjudiciable à l’approvisionnement de nos fabricants. Le remède n’apparaît pas tout d’abord, à une époque où bien souvent fait semblable s’est produit. Les récoltes princi- pales tirent alors à leur fin, et les nouvelles ne réapparaissent qu’avec les première^ se- maines de l’année suivante: Voici pour la première quinzaine du mois d’octobre et depuis le 1 er janvier, les mou- vements de l’Entrepôt, du Havre pour l’an- née 1919, avec la comparaison pour la même période de l’année 1913, les autres années 116 Bulletin du « J. u’A. T. » (2' supplément) Octobre 1919 écoulées depuis ne présentant pas les con- que notre port eut à subir pendant la ditions normales, par suite des vicissitudes guerre. ENTRÉES SORTIES Provenances Premit re D puis le Pr* m ère D p i> le (nombre de sucs) quin aine premier quin/eiriô premier d’octobre janvier En 1918 d'oclob e janvier En 1913 Accra 651 174.848 63.810 19.752 84.806 49.267 Bahia 179 83.623 19.144 5.061 51.208 22.806 C. Ferme Venz . 3.254 25.094 102.098 3.903 11.785 64.586 Gren. Ste Luc » 10.296 8.354 213 4.864 8.839 Guayaquil . 2.031 120.139 8.961 34.715 65.650 20.162 HaïÙ 774 27.GÜ2 14.925 4.233 10.353 19.891 Mart. et Guad 270 4.492 9.513 125 2.210 4.079 Para. Maragnan . . . . 1.319 33.191 17.336 1971 15.277 19.921 Sanc. Pto-PJ. Sam.. 1.670 8.898 22.798 3.311 4.410 22.486 San Thomé Func... . 5.087 49.675 28.291 1.491 3.332 25.439 Trinidad 439 60.144 6.126 2.524 30.625 3.636 Divers » 1.597 16.049 99 419 14.117 Totaux au 15 octobre. 15.674 600.259 317.295 77.398 284.939 275.229 Les cours au 15 octobre se comparent comme suit pour les trois dernières années. 1919 1919 1917 Aocra et Similaires. Bahia Cote Forme Carup. Caraq Trinidad Orenaile Ste-Lucie. Guayaquil Haïti Para et Amazone. S. Thomé supér. Sto Domingo Sanc. Cuba Martiniq. Priv. Col. Guadei. Priv. Col. 180 à 187 128 à 135 115 à 118 200 à 215 136 à 146 122 à 128 230 a 275 145 à 175 125 à 175 222 à 228 1 46 à 152 1 24 à 128 210 à 230 142 à 149 118 à 125 218 à 226 145 à 155 124 à 128 168 à 188 128 à 140 114 à 120 205 à 210 145 à 152 124 à 127 205 à 215 140 à 145 120 à 124 188 à 200 134 à 140 118 à 122 230 à 233 194 à 196 175 à 178 232 à 236 195 à 198 177 4 180 Je mentionne, à titre simplement rétros- pectif, quels étaient les cours au 15 octobre 1913. Accra et Similaires 76 à 80 Trinidad 84 à 88 Haïti 72 b. 80 Sanchez Pto-Plata 75 à 80 Bahia 78 à 85 Grenade Ste L 80 à 85 Para et Amaz 83 4 8» Martinique 124 à 120 Côte Ferme 85 ù 200 Guayaquil 79 k 86 S. Thomé Sup 83 à 85 Guadeloupe 125 4126 Il s’en suit que les besoins de la consom- mation sont d’année eu année de plus en plus considérables, malgré les accroisse- ments de récolte. En ce qui concerne la France en particulier, la Douane fournit pour les huit premiers mois des trois an- nées les statistiques suivantes : En quint, métriques 1919 1918 1917 Importation 574.902 312.138 119.961 Consommation 298.764 276.397 398.905 Exportation . . ..... . . 161.377 115.525 73.135 Si nous comparons les statistiques de l’an- née 1913, nous trouvons à l’importation 417.535 q. m. Consommation 174.151. Expor- tation 178.235. En même temps les existences en maga- sin dans les Entrepôts français se trouvaient être au 31 août des mêmes années : Quint, métr. En 1919 454.781 En 1918 253.262 En 1917 manque En 1913 222.068 Et l’entrepôt du Havre en particulier comptait les quantités suivantes : Quint, métr. Sacs En 1919 255.438 En 1913 148.416 Le nombre des sacs reconnus au Havre aux mêmes dates s’élevait à : En 1919 372.480 En 1918 38.028 En 1917 59.370 En 1913 205.012 Cependant six semaines plus tard, c’est-à- dire au 15 octobre, le stock dénonce une di- minution de 47.745 sacs par suite de l’im- portance des débouchés dans cet intervalle : Au 1 5 octobre le stock se répartit comme suit par provenances : bÊLCS Accra et Similaires 90.052 Bahia 34.350 Côte Ferme, Venezuela, Caraque 18.230 Grenada, Ste-Lucie 5.445 Guayaquil 56.281 Haïti 17.318 Para et Amazone 18.032 Sanchez Pto-Plata 4.533 S. Thomé supérieur 46.803 Trinidad 30.111 Martinique et Guadeloupe 2.282' Divers 1.238 Soit un total de 324.735 Octobre 191b Bulletin du « J. it’A. T. » (2" supplément) Malgré l’importance apparente de ce stock, de très faibles quantités seulement atten- dent des acheteurs ; quant au reste il ne sé- journe, pour une part, que par le cas de force majeure jusqu’à ce que l’expédition en puisse être assurée, pour l'autre part, jus- qu’à ce que les besoins poussent les fabri- cants à se les faire adresser. Il est d’ailleurs très présumable, à l’épo- que actuelle, que les sorties resteront fortes jusqu’à la fin de l’année. Quant à de nouveaux arrivages, il en est à peine entrevu, les avis des récoltes, peu di- vulgués, ne sont pas particulièrement favo- rables, et puis les prix tenus, joints aux fluctuations des changes anglais et améri- cain, présentent de grands obstacles à l’im- portation. A. Alt.eaume. Le Havre, le 22 octobre 1919. Le marché du Coton Chronique spéciale du « J. d’A. T, » Par M. E. Fossat. La production américaine du Nord ne sau- rait être imposante en 1919/1920 si nous nous en rapportons aux chiffres publiés par Washington. Condition de la plante ; moyenne de la saison ; 1919/20 1918/19 1917/18 1916/17 1915/16 1914/15 65, 7 70, 4 67, 7 69, 7 73, 1 76, 4 Acréage planté (en milliers d’acres) : 1919/20 1918/19 1917/18 1916/17 1915/16 1914/15 33.960 37.207 34.925 36.052 32.107 37.406 Coton égrené au 24 septembre : 1919/20 1918/19 1917/18 1916/17 1915/16 1.854.170 3.720.000 2.511.658 4.081.989 2,903.829 Pour les chiffres relatifs à l’égrenage, il y a lieu de prendre note que la récolte étant en retard cette saison, le chiffre mention- né ci-dessus, soit t. 854. 170 balles, n’impli- que pas que, comparativement aux années antérieures, la production pourrait être dé- ficitaire dans une telle proportion. Le monde cotonnier prévoit un chiffre d’égrenage éle- vé pour les publications qui vont suivre. Par contre, il est incontestable que cette année l’ensemencement a été très réduit, et il devra en résulter une récolte très moyenne. Cette insuffisance de la production aux Etats-Unis peut se trouver atténuée toute- fois, en ce qui a trait aux besoins indus- triels. par le fait que la cherté du coton brut 1 17 incite l’industrie du coton à filer des numé- ros plus fins que de coutume, et cette ma- nière de faire économise - la matière à uti- liser. La rareté du charbon, qui oblige la fila- ture à ralentir sa marche, contribue égale- ment à une utilisation moindre de notre textile, et étant donné que les hauts prix de l’article durant ces dernières années ont permis de développer la culture cotonnière dans différents pays bien situés, pour pro- duire en grand une fibre se rapprochant de celle obtenue en Amérique, il est fort pos- sible que l’approvisionnement général du monde soit assuré sans trop de diffleutés. La culture du cotonnier se fait de manière pratique et étendue dans les états brésiliens et, présentement, la région de Sao-Paulo nous offre d’excellents cotons en quantités importantes et qui sont bien appréciées par notre industrie. Nos cotons coloniaux continuent à nous parvenir en petites quantités et trouvent fa- cilement leur utilisation. Il est regrettable que notre production cotonnière coloniale ne se développe pas plus, puisque les prix du coton brut sont appelés à rester élevés tant que les quantités produites ne dépasseront pas très largement les besoins du monde. En cotons brésiliens du Nord, notre stock est nul. En cotons péruviens durs, notre stock reste insignifiant. Il est nul pour les sortes péruviennes à fibre molle. En cotons haïtiens, la saison d’importation touche à sa fin, et il continue à se traiter un bon courant, d’affaires aux pleins prix. En cotons coloniaux, à part quelques lots de coton du Soudan Français, notre stock resle nul. En cotons de Chine et en sortes coton- nières du Levant notre stock est nul. En cotons américains du Nord, notre stock est faible par continuation, le change étant encore trop élevé pour autoriser des achats libéraux au pays de production. Nous cotons au Havre, aux 50 kilos, mar- chandise disponible, aux conditions du Ha- vre. qualité courante r 17 octobre 16 sept. francs francs Pérou dur 460/400 Pérou mou . . 430/380 360/320 .Tacmel 410 360/350 ‘Gonaïves-Saint-Marc 385 340/330 Céara . . 400/340 320/270 Soudan 400 330 Togo 360 290 Dahomev 350 280 E. Fossat. Le Havre, le 17 octobre 1919. 118 Bulletin du « J. d’A. T. » (2‘ supplément) Octobre loin Le marché des Engrais Chronique spéciale du « .1. d'A. T. » Par M. A. Couturier Nitrate de soude. — La production dos oficinas su ralentit ; elle n’a pas dépassé 103.000 tonnes en septembre dernier. Les expéditions, toujours’ très faibles, se chif- frent par 44.000 tonnes seulement pour la môme période, dont 20.000 pour l’Europe ; aussi les stocks sont-ils considérables à la côte ouest du Chili. On les évaluait à 1 mil- lion 712.000 tonnes au 1" octobre dernier contre 754.000 au 1" octobre 1913. Cependant le manque de bateaux et l’élé- vation du fret maintiennent des prix éle- vés dans les ports français, où l’on cote 88 et 90 francs pour le printemps prochain. Nitrate d'ammoniaque. — Produit de syn- thèse, le. nitrate d’ammoniaque dose près de 35 0/0 d’azote, dont une moitié d’azote ni- trique et. l’autre d’azote ammoniacal. Sa haute concentration en fait, l’engrais de choix des régions tropicales, éloignées des centres de fabrication, et sa composition correspond tout particulièrement aux be- soins des principales cultures des pays chauds. Son cours officiel en France est actuellement de 1 45 francs au départ des poudreries. .Nitrate de chaux. — L'utilisation de cet excellent engrais, très apprécié des cultiva- teurs Scandinaves, est rendue beaucoup plus facile depuis qu'on le produit sous forme de granulés; la production en est limitée el celle des usines de Norvège est entièrement placée. Sulfate d’ammoniaque. — Très rare sur le marché français, où son prix s’élève chaque semaine, le sulfate d’ammoniaque est égale- ment en hausse en Angleterre, ainsi qu’aux Etats-Unis. Sa production serait en sé- rieuse diminution en Allemagne. On le cote à flO francs départ usines françaises. Cianamide. De sérieux progrès sont an- noncés dans la fabrication de la cianamide eh France ; on l'offre pour le printemps, sous forme de granules, avec une garantie de 20 0/0 d’azote, à un prix très avantageux, qui n’est d’ailleurs pas encore définitive- ment fixé. Superphosphate. La production en est toujours très active mais la défense d’expor- tçr empêche toute expédition aux colonies. • Les chemins de fer d’Algérie et de Tuni- sie ont augmenté leurs tarifs de transports ; les sacs sont plus chers ; on peut s’attendre à une hausse du superphosphate pour la campagne prochaine. Scories. — Plus de marchandise disponible en France et très peu en Allemagne, où la fabrication de l’acier est en forte diminution. Pas de changements dans les cours. Sels de potasse. — La potasse est actuel- lement le seul engrais que nous puissions exporter ; la lutte est ouverte sur le marché mondial entre l’Alsace et l’Allemagne. C’est le moment de rappeler la supériorité de la sylvinite alsacienne sur la Kaïnite allemande, au double point de vue de la richesse en potasse plus élevée dans les sels d’Alsace, et de la teneur en humidité bien moindre que dans les sels allemands. Une hausse était, pré- vue sur les prix del la potasse eni France, elle vient de se produire, et le Bureau de Vente de Mulhouse cote maintenant l’unité de potasse Fr. 0.335 dans la Sylvinite 12/16; 0.430 dans la Sylvinite riche 20/22 et 0.620 dans le chlo- rure de potassium 50/60 en vrac, au départ des mines et ipour emploi agricole en Franco. A. Couturier. Paris, 30 octobre 1919. Fibres de Corderie et de Brosserie Chrohique spéciale du « J. d'A. T. » Par M. h. V aquix. Chanvre de Sisal. — Cette sorte de textile paraît un peu délaissée en gnéral et pour diverses raisons ; les prix d’autre part font hésiter les acheteurs. Mexique. — Il y a de lia marchandise en abondance, mais peu de facilité de fret. La belle qualité reste offerte à 190-200 francs les 400 kilos cif Havre. Est-Africain. — Il y a des plaintes quant à la qualité, beaucoup de sortes secondaires ; les producteurs auront intérêt à réagir, car cette provenance y perdrait son bon renom. On cote : Les 100 kilos francs i« qualité 200 à 210 2' qualité 170 è 190 Indes Anqlaises. — Bonne demande à 160 fr. pour une belle marchandise. Chanvre Manille. — Beaucoup de mar- chandise a pu être expédiée du lieu de pro- duction ; il reste à savoir si cette facilité de fret se maintiendra. Pour le moment, la marchandise parait de- voir être abondante, et les spéculateurs h la baisse ont fortement opéré. Un certain recul des prix en est résulté, et il y a vendeur à 172/175 francs aux 100 ki- los pour bonne sorte courante. Classe J. Il y a vendeurs, et les acheteurs montrent peu d’empressement. Le total de la production depuis le 1" jan- vier atteint 1.085.000 balles. Octobre 1919 Bulletin du « J. n’A. T. » (2* supplément) 1 19 Chanvre Nouvelle-Zélande. — Très peu d’activité sur cette sorte. La production, d'autre part, n’offre rien, ne trouvant pas son compte aux cours actuels en raison de la situation anormale des prix du fret. Les cours, pour la marchandise en maga- sin, s’établissent comme suit : Les 100 kilos francs Belles qualités 177 à 180 Bonnes sortes 170 cif Havre. , Pour vendre à livrer, il faudrait consentir des réductions. Aloès Magüey. — Cette fibre trouve de plus en plus d’utilisation. Les ventes se traitent comme suit : Les 100 kilos francs Cebu classe 2 155 à 157 Cebu classe 3 149 k 152,50 Manille classe 2 149 à 152,50 Manille classe 3 140 à 142 cif Havre. Aloès Maurice. — Reste toujours assez rare, les arrivages se font péniblement. ' On cote : Les 100 kilos francs Prima 200 k 210 Bonne qualité 195 à 200 Chanvre de Chine. — De plus en plus de- mandé, d’ailleurs actuellement c’est la pro- venance la plus avantageuse à qualités com- parées. 11 faut craindre que les cotations futures ne marquent une hausse sensible. Il y a encore vendeurs à 335/340 francs les 100 kilos pour belle marchandise disponible. Chanvre des Indes. — Le change et les frets restent à des taux exagérés, et la hausse progresse toujours. On cote : Les 100 kilos francs Chanvre peigné extra 360 à 375 Itarsi (fine) 300 à 302,5 Jubblepore (fine) 270 à 275 Coconada 195 à 200 Benares Sun 140 à 145 en magasin. La nouvelle récolte paraît devoir être ob- tenue avec une légère réduction. .In te Calcutta. — Suivant les avis, un cy- clone aurait détruit de grandes quantités de cette fibre au cours des opérations de rouis- sage. Jusqu’alors le marché n’a pas été in- fluencé par ce fait, les prix d’ailleurs parais- sent suffisamment élevés. La nouvelle récolte se réalise sur la base de 280 francs les 100 kilos environ, cif. Eu- rope, pour les premières marques. Les lots ancienne récolte encore au marché mar- quent quelques francs de moins. Les 100 kilogs francs Jute Bengale, premières marques.... 231 à 245 Jute Bunlipatam 200 k 210 cif Europe. Jute de Chine. — Peu d’intérêt, de 195 à 200 fr„ embarquement octobre-novembre pour Tientsin. La provenance Hankow est absolument délaissée 5 160/165 francs. Kapok. — Très recherché et en forte hausse, il n’y a rien au marché, les prix se- raient fort à l’avantage des producteurs. On connaît une affaire Indes anglaises à 550 francs les 100 kilos ; les autres sortes sans cotation. Fibres de Coco. — La hausse s’accentue aussi bien pour filés à sparterie et corderie que pour fibres à brosserie. Ces dernières cotent : Les 100 kilos . francs 1 lien 290 à 300 2 liens 330 à. 340 3 liens 340 à. 350 cif Europe. Piassava. — La très forte demande con- tinue, surtout que les nations du centre Eu- rope sont maintenant aux achats. Les prix s’établissent comme suit : Les 100 kilos francs Afrique Sherbro 190 îi 210 Grand Bassa 140 à 160 — Monrovia 135 k 155 — Calabar .. 190 à 200 — Cap Palmas 160 à 175 cif Europe. i Brésil Para sec belle sorte 230 à 245 — Bahia extra 260 à 285 — Bahia courant 210 à 250 Palmira. — Forte demande et en hausse constante. Les 100 kilos francs Marchandise brute extra forte 300 a 320 Qualité normale classe 1,2, 3. ..... . 270 à 290 Marchandise teinte forte '... 430 k 450 Marchandise teinte normale 330 à 340 Chiendent. — La hausse du change, que les producteurs commencent de subir seule- ment maintenant, les hauts frets, ont dé- clenché une hausse assez sensible. 120 Bulletin du « J. d’A. T. » (2' supplément) Octobre 19i9 On cote : Los 100 kilos francs Premières sortes à extra 750 à 820 Belles qualités supérieures 650 à 725 Bonnes sortes 600 à 050 Ordinaires 450 à 575 ex-magasin Havre. Feuilles diverses. — Très demandées, mais rien à proposer ; les prix seraient fort élevés le cas échéant. Raphia. — Rien en disponible. La belle marchandise vaudrait 150 à 170 francs les 100 kilos suivant qualité. Vaquin, 25, rue Dicquemare. Le Havre, le 23 octobre 1919. Le marché des Frets Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par la Oqmpaunie française de Marine et de Commerce. Marché généralement calme daus presque tous les secteurs. Les frets ont en général une tendance à la baisse, et les affaires sont très difficiles. Les récentes grèves, tant en Angleterre qu’aux Etals-Unis, ainsi que la mauvaise situation du change, constituent les raisons principales de celle dépression dans les différents marchés, et rendent la si- tuation très mauvaise. Des chargements en- tiers de charbon ont été saisis en Angleterre par le Gouvernement, et les navires subis- sent de ce fait des retards considérables, auxquels s’ajoute, en outre, l’obligation pour les navires britanniques, affrétés avec des grains du Canada ou du Northern Range, d’aller prendre du charbon aux Etats-Unis pour ravitailler les dépôts de charbon bri- tanniques, tels que Gibraltar, pour où on a affrété à $ 22,50. Situation comme on voit très difficile, quand on pense que l’Angle- terre, « le pays du charbon » est obligé de se ravitailler aux Etats-Unis. Etats-Unis. — Les affrètements eu grains sont pour ainsi dire nuis. Les taux sont sur- tout nominaux et ne présentent pas do chan- gement. De New-York on a payé $ 25 sur le « net form » à destination d’Anvers ou Rot- terdam. Du Golfe de Mexique on paierait 17 sli. par quarter pour Anvers, et 16 sh. par quar- ter pour les ports français de l’Atlantique. Demande toujours active en bois de char- pente. On paierait 500 sh. par standard pour le Royaume-Uni. Par voilier on a payé $ 70 par standard à destination de Bilbao. Cuba/Royaume-Uni en sucre paie toujours 50 sh. par navire contrôlé. Les charbons de Virginie sont, toujours en demande et les affrètements à destination de l’Europe deviennent de plus en plus nom- breux, surtout à destination de l’Italie. Pour la côte ouest d’Italie, on a traité à $ 26,50 et $ 27,50 par tonne suivant le port de déchargement, et à $ 24 et à $ 23,50 par voilier. Anvers ou Rotterdam paient $ 22,50 ainsi que la côte française de l’Atlantique, Vienne ou Trieste $ 31, Marseille $ 26,50 et 127 sh. Alger et Oran 126/3 et $ 26,50, Lisbonne $ 24, Cette *$ 32, Golhembourg $ 26, Malmô $ 21, Norrkoping $ 28. La Grèce * 28,50 et la Mer Noire $ 31,50. Par voilier on a affrété pour Saint-Nazaire $ 20. Canada. — Quelques transactions en grains à 10 sh, par quarter. La farine a payé 57 sh. 6 d. à destination de l’Angleterre. Los bois sont peu demandés. On a fait le iprix de $ 1 par standard de 165 p. c. à des- tination du R. U. Le secteur dô La Plata a été très peü af- fairé. On signale quelques affrètements à destination de l’Espagne à 190 pesetas par tonne pour du grain lourd pour un port de déchargement et à 200 pesetas pour déchar- ment dans deux ports. A destination de la Belgique, Rotterdam et du Royaume-Uni on paie 160 sh. par tonne et 162 sh. 6 d., sui- vant que les navires chargent dans les ports d’aval et dans les ports d’ainont avec 10 sh. pour des avoines décortiquées. Bahia Blanca/Royaume-Uni a payé 120 sh. pour du grain lourd, et 125 sh. pour de la graine de lin pour chargement sur voilier. Lç tonnage contrôlé britannique paie tou- jours 62 sh. 8 d. et 65 sh. à destination du Royaume-Uni suivant qu’il s’agit de char- gement dans les ports d’amont et dans les ports d’aval. Les marchés orientaux sont excessivement calmes, par suite de la rareté du tonnage. Les taux sont en légère reprise sur ceux payés tria fin du mois dernier. Calcutta/ Royaume-Uni a fait 180 sh. et 170 sh. sur le lourd. Bombay/ Anvers paie 125 sh. sur le lourd du navire et 110 sh. sur le scale, et de la côte Est on a affrété de Madras à Mar- seille 200 et 210 sh. Java est très irrégulier. Les prix oscillent entre 275 sh. et 285 sh. à destination de la Belgique et de la Hollande. Pour Hambourg on a affrété à 295 sh. L’Australie/Royaume-Uni paie toujours 105 sh. par tonne pour du grain par navire contrôlé. Afrique dû Sud R. U. 62 sh. et 62 sh. 6 d. grain. Compagnie Française de Marine et de Commerce, 4 et 6, rue de Sèze. Paris, 21 octobre 1919. Octobre 1919 Bulletin du « J. d’A. T. (2* supplément) l2l Produits agriooles Africains sur le marché de Liverpool Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. Taylor and C\ Huile de Palme. — La baisse graduelle que nous annoncions dans notre revue précé- dente n’a pas continué ; une forte hausse est intervenue au contraire pendant la semaine finissant au 22 septembre dernier. L’acti- vité du marché a été grande pendant ce laps de temps ; malheureusement elle n’a été que très passagère, car vers la tin de cette môme semaine les cours ont commencé par décli- ner graduellement et le marché est tombé dans un calme plat. Cette situation a per- sisté jusque vers le 13 courant, date à partir de laquelle on a pu traiter quelques affaires, surlouL en huiles Bénin qui furent forte- ment, recherchées. Nous donnons ci-dessous un tableau comparatif des cours des huiles de palme (en .£) des semaines du 22 septem- bre au 13 octobre courant. Pays d'origine Semaine du 17 Semaine du 23 sept. Semaine du 7 Quai tés au 2 *2 i *ept«mbre au 6 ' ! £ ■ £i i 2 ’ E au 13 octobre Lagos .. . 88 0 0 78 0 0 82 0 0 Safts (douces) .. . 86 0 0 77 0 0 81 0 0 Sherbro rouge fine.... 10 0 75 0 0 80 0 0 Bénin . . . 84 10 0 75 0 0 80 10 0 Port Harcourt ... 84 10 0 75 0 0 80 0 0 Hards (dures) . . . 82 10 0 à 83 0 0 73 0 0 78 0 0 Accra ... 70 0 0 0 0 0 79 0 0 Dixoove et Bassa .. . 70 0 0 66 0 0 70 0 0 Congo 0 0 66 0 0 70 0 0 Cameroun ... 85 0 0 76 0 0 80 10 0 Amandes de Palmiste. — Semaine du 1(5 au 22 septembre. — Nous avons eu à enregistrer dans le courant de la dite se- maine une baisse de £ 1.10.0 la tonne; néan- moins on a traité pas mal d’affaires, surtout à Londres, qui est toujours la meilleure place pour la vente du produit flottant. Semaine du 23 septembre au 6 octobre. — Il y avait, pendant la première partie de cette semaine, un complet désarroi sur le marché ; nous avons heureusement pu as- sister, vers la fin, à plus de stabilité, suivie d’une vigoureuse reprise. Semaine finissant au 13 courant. — L’ac- tivité signalée ci-dessus n’a pas duré et vers la fin de la semaine nous avions à enregis- trer une baisse de £ 2. Les acheteurs ne prennent pas le moindre intérêt aux affai- res et le marché conserve une tendance faible. Hull est tout spécialement affecté, à cause de l’encombrement qui règne au port. Spot Liverpool £ 37 10 0 Octobre Liverpool 37 10 0 Oot.-Décembre, Liverp... 37 10 0 Sept-Octobre, Londres... 38 O 0 il 38 10 0 Octobre Hull 37 10 0 Octobre-Décembre Hull.. 37 10 o Cours moyen en 1918... 26 0 0 Cacao. — Semaine du 16 au 22 septembre. Les transactions de cacao pour les besoins du Royaume-Uni ont été nombreuses, et les grands fabricants continuent leurs achats de ia qualité supérieure fermentée. Les affaires pour l’exportation ont été aussi plus actives dans le courant de la semainel 16.000 sacs de provenance ouest- africaine ont été vendus de 75/- à 101/- le quintal an- glais (cwt). Ce dernier prix a été payé pour un ancien lot d’excellente qualité fermentée. 260 sacs du Cameroun ont été pendus a 103/- le cwt ex-Entreprôt et- 100 sacs de Para à MO/- le cwt ex-Entrepôt. Semaine du 23 septembre au 6 octobre. — • Comme il y avait très peu de cacao de qua- lité supérieure disponible, les affaires s’en sont ressenties, et l’on n’a vendu que 4.000 sacs aux prix de 75/- à 102/- le quintal an- glais. Il n’en a pas été de même pendant la se- maine finissant au 13 courant, car sur ces entrefaites le marché s’est ressaisi, et les fa- bricants ont poursuivi leurs approvisionne- ments en qualités supérieures. Les deman- des pour l’exportation ont été moins abon- dantes. II a été vendu dans île courant de cette se- maine 9.914 sacs de cacao ouest-africain, aux prix de 84/- à 90/- le cwt ; les prix de la fève pour l’exportation s’étant élevés de 72/6 à 102/- le cwt. Nouvelle récolte. — Il y a eu des amateurs il 92/-. mais il nous semble qu’avec une offre ferme on aurait pu obtenir davantage. Voici les cours du jour : Pour le commerce intérieur : Fermenté de bonne qualité, de 84/- è 86/- le cwt. Pour le commerce intérieur : Fermenté supé- rieur : de 86/- à 88/- le cwt. Pour l’exportation : Fermenté de bonne qua- lité : de 98/- à 100/- le cwt. Pour l'exportation : Fermenté de qualité supé- rieure : 101/- à 102/- le cwt. 122 Bulletin du « J. d’A. T. » (2 e supplément) Octobre 1919 Caoutchouc. — Le marché se trouve tou- jours sans animation, peu ou point de ventes. Les Pâtes sont un peu plus activos, et des affaires assez importantes ont été traitées â 9 1/2 deniers la livre (anglaise). Pour les Lumps on a coté 2/2 3/4. Le cours du jour du « Para » était de 2/6 et les « Balles » ont atteint 1/5 3/4. A l’ouverture au 13 courant, les africains étaient sans changement, de même pour les « Para », et les « Plantation » étaient cotés à 2/3 3/4 la livre anglaise. Gingembre. — Le marché 1s e trouve sans la moindre animation. Quelques affaires, peu importantes d’ailleurs, ont, été traitées à raison de 62/6 le cwt ou quintal anglais. Taylor And Co, 7, Tithebarn Street. Liverpool, le 21 octobre 191!). Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par la Maison J. H. Grbin. Tapioca. — Fécules tic munioc et de pom- mes de terre exotiques. — Cire végétale du Japon. — Sucres de Java. 11 y a toujours peu à dire au sujet du Ta- pioca. Les stocks demeurent dans la même situation et les fabricants continuent, pour leurs achats, à vivre au jour le jour en pré- levant sur ces stocks. Je maintiens mon cours de 125 francs les 100 kilos pour de la marchandise disponible à Marseille ou autre port français, droits en sus. L’exportation de Java paraît demeurer in- terdite, mais cotte mesure ne produit aucun effet apparent sur le marché. Le marché de Londres est comme le nôtre : absolument dénué d’intérêt. Pour la Fécule du m,anioc, le marché sem- ble avoir secoué sa torpeur. Les acheteurs ne sont plus aussi indifférents, et quelques belles qualités de Java, marchandises extrê- mement blanches, ont pu obtenir le prix de 150 francs les 100 kilos cal' un port de la Manche, expéditions en provenance des stocks hollandais ; par conséquent, ces fé- cules auront à acquitter une surtaxe de pa- villon, en plus des droits ordinaires. Mon impression est que l’activité, pour cet arti- cle, se maintiendra encore pendant quelque temps, les acheteurs ayant, tendance à cou- vrir dès à présent leurs besoins pour l’hi- ver. La Fécule de pomme de terre exotique est particulièrement demandée dans les ré- gions du Centre, du Nord et de l’Ouest. Mar- seille, grâce aux stocks importants, qui sont emmagasinés en ce port, pourrait parfaite- ment faire face à ces besoins, mais la crise des transports n’ayant, subi aucune amélio- ration, et tendant plutôt à empirer, les fé- cules qui y sont stockées présentent peu d'in- térêt pour les acheteurs. Le cours du disponible à Marseille est de 165 francs les 100 kilos, base franco wagon dédouané. Le caf, embarquement octobre/ décembre, est tenu à 41/- par cwt, soit au change de 36,50. 147 fr. 50 les 100 kilos. Le Japon semble avoir vendu depuis un mois quelques centaines de tonnes à cette limite. Mon impression est que ces achats ont été effectués pour compte étranger et ne feront que transborder à Marseille. Le marché de Londres est calme : de temps on temps des mouvements de hausse qui ont une durée éphémère. La Cire végétale du Japon est en hausse à 310 francs les 100 kilos, marchandise dis- ponible à prendre en entrepôt de douane à Marseille. Pour les Sucres de Java, la hausse signalée dans ma dernière mercuriale s’est accentuée. Pour des chargements actuellement flottants sur Marseille, le cours est de 71/- par cwt caf, soit au change de 36,50, 255 fr. 50 les 100 kilos. Le franco bord est aux environs de 38 guilders par picul de 61,76 kilos, ce qui fait, au change de 3,30, 203 francs 'les 100 kilos. 1! est à remarquer que ce dernier n’est pas à la parité du caf, en un mot, il est plus cher, et ceci tient à ce que Java est très ferme : les derniers câblogrammes reçus permettent d’estimer que la récolte 1919 sera épuisée dans le courant de décembre. Toujours à Java, la spéculation a libre cours et s'acharne sur la prochaine récolte qui ne sortira qu’en mai/juin. Personnellement, j’ai reçu un câble me parlant de 33 guilders 25 par picul, franco bord, soit environ 180 francs les 100 kilos pour des sucres de cette récolte, livraison septembre. Ce prix est naturellement formi- dable, et, à mon point de vue, il est un peu prématuré, et n'est que le fruit de la spé- culation ; il ne faut donc y attacher qu’une importance relative, car, en vérité, il est un peu tôt pour s’occuper de livraison septem- bre 1920 ! Je rappelle que tous les prix exprimés s’entendent pour du sucre Java blanc supé- rieur, polarisation 99°, n° 25 et au-dessus. J.-H. Grein. Paris : 21, rue du Bourg-Tibourg. Londres : 10, Idol Lane, E. C. 3. Le 17 octobre 1919. Octobre 1919 Bulletin du « J. d’A. T. » (2* supplément) 123 Le marché des Riz d’Indochine Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par la Compagnie de Commehce et de Navigation d’Extrême-Orient. Depuis nos derniers avis le marché des riz de Saigon a été tout à fait nul, autant pour l’Europe que pour les pays d’Extrême- Orient, et cela, en raison des prohibitions d’exportation. Cette interdiction de l’exportation a été motivée par suite de l’exiguité des stocks de la récolte actuelle. Les prix nominaux des riz d’Indochine varient de 100 à 130 francs les 100 kilos franco bord, suivant qualité. La prochaine récolte s’annonce comme de- vant être abondante, et on fait espérer que la liberté d’exportation sera rétablie à partir du mois de décembre. Compagnie de Commerce et de Navigation d'Extrême-Orient il bis, boulevard Hausmann. Paris, le 20 octobre 1919. Le marché des Matières grasses coloniales Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. Rocca, Tassy et de Roux. La situation des graines oléagineuses pa- rait se détendre, et il est à remarquer que les offres sont plus abordables dans les di- verses qualités. Malgré cela, les nombreuses grèves qui se sont succédées à Marseille, bien que termi- nées, ont laissé la place dans une situation extrêmement mauvaise. Plus de 30 navires séjournent depuis plusieurs semaines dans la rade de Marseille, et nombreux sont ceux qui repartent pour d’autres destinations. De plus, les armateurs voyant cet état de choses, se hâtent do ne pas diriger sur Marseille do navires qui pourraient y sé- journer. Cette situation est déplorable à tous égards. Une deuxième situation des plus fâcheu- ses est celle de l’encombrement du réseau P.-L.-M., notamment en ce qui concerne la gare de Marseille ; le pays ne peut pas être ravitaillé de cette façon, et il serait à dési- rer que la Compagnie se préoccupe de cet état de choses sinon pour y mettre un terme, du moins pour y apporter une amélioration. Les cours pratiqués actuellement sont les suivants : Graines Coprah f 170/115 Palmiste I. 100/105 Arach. décor 170 ordinaire Sésame de Chine 185 Sésame Bombay 190 Ricin 100 Huile à fabrique Coprah 320 Palmiste 320 Huile comestible Aracli. Rutisque 490 Sésame 490 Tourteaux Arach. Ruflsque 67 Aracli. Coromandel 60 Sésame de l’Inde 50 Lin 80 Coprah 63 Palmiste 34 Ricin 35 Rocca, Tassy et de Roux. Marseille, le 20 octobre 1919. Marché de la Vanille Chronique spéciale du « J. -d’A. T. » Par M. R. TOUTON. La situation, qui était déjà très ferme lors de ma dernière chronique, s’est encore af- fermie, et les derniers arrivages se sont vendus à prix élevés. Nous avons reçu deux bateaux durant octobre, dont l’un le Eugène-Grosos a porté une assez grosse quantité de vanille de Bour- bon. La plus grande partie était vendue avant l’arrivée du vapeur, et les affaires en débarquement ont donc été réduites. Il s’est traité quelques affaires à livrer à prix oscillant autour de 40 fr. le kilo, con- ditions de Marseille. Les récoltes s’annoncent belles, notam- ment à Bourbon, et comme les plantations ont été sérieusement augmentées durant ces dernières années, il faut espérer que les an- nées à venir nous donneront des quantités importantes. Le stock existant actuellement en France est toujours élevé quoique la consommation marche bien. Vanille Mexique. — La vanille Mexique a suivi le mouvement de hausse, hausse qui a été aggravée par suite de l’élévation du cours du dollar. Les dernières affaires traitées l’ont, été sur la base de 90 à 100 fr. premier coût. De Tahiti, les nouvelles sont toujours mauvaises ; il s’est traité quelques lots aux environs de 30 à 32 fr. caf port français. R. Touton. Bordeaux, Je 18 octobre 1919. 124 Bulletin du « J. d’A. T. (2* supplément) Octobre 1919 COURS DES PRODUITS EN OCTOBRE 1919 PRODUITS MARCHÉS COURS ÉQUIVALENCE DROITS en francs lefouiettemoanth) Arachides.. décortiquées Marseille Le Havre 195 .. 208 .. 192 .. 191 .. les 100 kgs les 50 kgs pas de droits 124 fr. par 100 kg; 62 — 166 fr. par 4 00 kg Cacao Soerabaïa 11. 74 le picul Le Havre 208 .. 250 .. Java Plantation - 213 .. 225 .. 295 .. Marseille 176 (dont 10 sur taxe d'entrepôt) Java Plantation 811 II. — - Soerabaïa — 204 .. — Sanios Good Marseille Londres Batavia 122 sh, i fl. 34 le cwt le X kg 238 .. 219 .. 8 60 — 176 fr. par 100 kg Crêpe 1'" qualité le kilog pas de droits Marseille — 8 .. — Caoutchouc Londres 27 d la II) 8 10 30 d. 9 . 10 25 194 .. 191 .. 191 .. Marseille Marseille les 100 kgs Coprah — Le Havre les 50 kgs brut pas de droits 4M .. 22 d. 34 c. 40 la 1b la lb Liverpool New-York Marseille 364 .. 323 .. 450 .. Gommes Damar t r " qualité — les 100 kgs pas de droits Copale Konakry — — 275 .. — Marseille non ép. 3 % ad.v. épurée 35 % — 497 les 100 kgs Londres Soerabaïa pas de droits Poivre Marseille 310 .. 425 .. les 50 kgs 312 fr. parlOOkg Saigon blanc - Rangoon Londres *6/- le cwt 92 les 100 kgs 8 fr. par 100 kg Marseille Londres Marseille affaires nullrs 70 sh. manque le cwt 248 .. ' 51 fr. 50 parlOOkg 14fr. parlOOkg Tapiocas . . . Perle Singapore Flocons Singapore... — — 430 — 12 fr. par 100 kg Annam : Lupseng Souchong s. Marseille 7 90 le kilog 0 fr. 40 par kg Pekoe Souch. ex.sup — 8 50 — Chine : Souch. fin fooch.crib. 7 65 2 fr. 48 par kg — surf. — , 8 40 — I — très extra Pet- chili erih. 9 80 — Grand Souch. mand. Thé criblé. Fleur de Pekoe p. hl. — — 11 65 — — — — - 13 50 — » — neig. extra 27 .. — Ceylan et Indes : 7 20 9 90 Bpoken Orange Pekoe — — Pekoe ext. tlour thé. . 8 65 Thés verts : Hyson extra supér... — . — 10 50 — — Java • > - - - Vaniu.es... I Bourbon !'• qualité, . Z r 47 ,. 47 .. - pas de droits N. B. — Ces cours sont donnés à titre indicatif et sans engagement. Octobre 1919 Bulletin du « J. d’A. T. » (2* supplément) 125 Cours des Engrais en FRANCE au 31 octobre 1919 PRODUITS Garanties DÉPART PRIX 100 Kg Superphosphate minéral Acide phosphoriqae 14 0/6 Bordeaux 21 75 Ifi 0/0 Marseille Nantes 24 25 Rouen Scories de déphosphoration (1) U 0/0 Pagny-sur-Moselle 13 15 Nitrate de chaux Azote 13 0/0 (en sacs jute) Dunkerque, Rouen 76 .. Nitrate de soude 15/16 0/0 Dunkerque, Mars-Avril 88 .. ; Cianamide 17/18 0/0 Franco toutes gares 64 . . Sulfate d’ammoniaque 20 0/0 ports français H0 .. Sylvinite Potasse 12/16 0/0 Mines d’Alsace Pri l'unité (2) 0 335 Sylvinite riche 20/22 0/0 Environs de Mulhouse 0 430 Chlorure de potassium 50/60 0/0 id. 0 620 Observations N. B. — Ces cours s’entendent pour quantités supérieures à 1 000 kilos, en vrac, départ usines ou ports. (Communiqué par la Société Commerciale Lambert-Rivière.) Marché des Frets en octobre 1919 Cours des Changes en octobre 1919 ITINÉRAIRE FRET, INDIQUÉ Soit eu francs par 100 kgs OBSERVATIONS Soerabaia-Marsellle ou Le llavre Marseille-Londres.. Marseille-Batavia . . Bombay - Liverpool Santos-Le Havre... 8 fl. le picul 350/- la tonne 225/- la tonne H0/- 1« tonne 221 fr. la tonne 40 70 63 .. 22 50 19 80 22 10 Café. Thé. Boutons. Coton. Café. MONNAIES ÉTRANGÈRES PLACE VALEUR EN FRANCS 10 oct. 20 oct. 27 oct. Livre anglaise Paris 35 57 36 18 36 02 Dollar 1 .S. A. . — 8 49 8 66 8 06 Florin hollandais. — 3 21 3 28 328 .. Franc belge - — 1 00 w 1 ÛO 1 * 101 H Piastre iiidochinoisc 8 10 8 10 8 20 Dollars des strails settlements . — 4 80 4 22 4 20 Roupie des Indes. . 3 71 3 02 3 60 pillilli™ BULLETIN MENSUEL du SYNDICAT PROFESSIONNEL DES CAOUTCHOUCS, GUTTA-PERCHA TISSUS ÉLASTIQUES, TOILES CIRÉES, TOILES CUIR 18,rue Puphot, PRRIS (1 er ).-Tél.: Gnt. 58-45 Seul organe officiel du Syndicat, contenant : /™ Partie : Procès-verbaux du Syndicat. 2 ° Partie : Technologie, r- Production. — Com- merce. — Utilisation.! — Brevets d’invention. ?• Partie : Lois. — Décrets. — Arrêtés. — Règle- ments. - Avis et renseignements officiels. Partie : Travaux législatifs. — Application des lois. 5“ Partie : Renseignements commerciaux. Revue indispensable à tous ceux qui s'intéressent b la production, au commerce et à l'utilisation du Ocoutchouc Abonnement : 20 francs par an The “WORLD S RUBBER POSITION” RUBBER COMPANIES’ POSITION Issued monthly. 7th year. Apply for specimen copies to W. H. RICKINSON & SON 3-4. Great Winchester Street, 3-4 LONDON, E. O. 9 . 126 Bulletin du « J. d'A. T. » (2 e supplément) Octobre 1919 PARTIE FINANCIÈRE REVUE DU MARCHÉ Les Changes Le marché des changes a fait, preuve, pen- dant te mois, d’une stabilité relative, et, si nous retrouvons tes cours à des niveaux en général plus élevés, il n’y a pas, eu au moins de ces brusques variations, qui apportent un si grand trouble dans les relations com- merciales avec les pays étrangers. La, spéculation paraît /s’être calmée et tes accords que les gouvernemenst sont on train de passer, dans leur intérêt réciproque, lais- sent espérer au moins, une amélioration mo- mentanée; il va sans dire, d’ailleurs, que celle-ci ne sera pas durable et que le dan- ger, pour être ainsi reculé, n’en reste pas moins menaçant. Nous donnons ci-dessous le tableau com- paré des cours à fin septembre et tin oc- tobre . Fin septembre Fin octobre Londres., 35.99 36.07 Espagne 159 166 Hollande 319 327 Italie 85 M 83 New-York .... 848 867 Suisse 150 153 Belgique 100 101 Mayence 34 30 On voit, donc que tous les cours accusent une nouvelle hausse il part ceux du mark et de la lire; il y a lieu de remarquer notam- ment, l’amélioration du franc belge, qui vient, à son tour, de dépasser le pair. * * * Après des variations assez insignifiantes, la piastre indochinoise se retrouve à 8,10, sans qu’aucun phénomène économique nor- mal semble devoir en amener la baisse. Nous avons dit déjà précédemment que cette situation tond à ruiner, lentement mais sûrement, le commerce d’exportation de l’Indochine. Pour éviter ce résultat, deux remèdes se présentent d’abord à l’esprit, dont, l’un con- siste à abaisser le prix de revient des pro- duits exportés et l’autre à fixer arbitraire- ment à la piastre une valeur nominale in- férieure à sa valeur réelle. Le premier paraît tout naturel; il semble même qu’il pourrait s’appliquer sans inter- vention, par le simple jeu des lois écono- miques, car, si l’argent bon marché crée la vie chère, l’argent cher devrait amener au moinâ la vie bon marché. Il n’en est rien cependant, et la compres- sion du prix de revient, n’est pas si facile, ni surtout si naturelle qu’elle en a l’air. En eifet, si nous analysons ce prix de revient, nous voyons qu'il dépend, grosso modo, du taux des salaires et du prix des matières premières, et la question n’est plus alors que de savoir dans quelle mesure il est pos- sible de faire varier ces deux éléments. En ce qui concerne les salaires, on conçoit, aisément qu’il soit, impossible de les réduire, car, outre que l’on renonce difficilement à un avantage acquis, on ne pourrait faire comprendre aux coolies de l’Indochine que leurs salaires, même nominalement réduits, gardent la même puissance d’achat que dans le passé. 11 resterait alors à économiser sur les ma- tières premières, mais ici, une distinction s’impose : si elles sont achetées à l’intérieur du pays, les prix en seront libellés en pias- tres, et il est bien clair alors que ces prix, nominalement identiques à ceux d’avant- guerre, seront, réellement, beaucoup plus élevés; si elles sont achetées au dehors, au contraire, elles seront évaluées en francs, li- vres, dollars, etc., et coûteront ainsi, en piastres, un prix d’autant plus bas que les cours de cette dernière monnaie seront plus hauts. En résumé, la diminution du prix de re- vient n’est possible que dans une très faible mesure, car elle ne peut jamais porter que sur un seul de ses éléments; cet élément ne s’y retrouve même pas toujours, et c’est pré- cisément 1e cas de l’rndochine. En effet, celle-ci n’est pas un pays indus- triel, qui importe des matières premières pour exporter des produits fabriqués; elle n’exporte guère que des produits bruts, et, notamment, des produits agricoles, tels que le riz, le thé, le caoutchouc, etc. Les frais de production et de récolte forment à peu près la seule base de leur prix de revient; celui-ci ne dépend plus alors que du prix de la main-d'œuvre, si bien qu’il est pratique- ment irréductible. Dans ces conditions, il ne semble pas qu’il y ait d’autre ressource que de ramener arbitrairement la piastre à son taux d’avant- guerre, par une espèce de valorisation à re- bours; c’est le système de la stabilisation. Tl ne nous semble pas non plus qu’il soit réa- lisable. Octobre 1919 Bulletin du « J. d’A. T. » (2* supplément) 127 Eu effet, si la valeur réelle de la piastre venait à ôtre supérieure à sa valeur nomi- nale, tous les porteurs de cette monnaie ne tarderaient pas à la convertir en lingots, si bieu qu'au bout de peu de temps, il n’en resterait plus en circulation; à l’inverse, la colonie ferait une opération ruineuse, s’il lui fallait payer pour la frappe d’une seule piastre une somme supérieure à relie qui y serait finalement, contenue. Aussi bien n’est-ce pas là le remède pré- conisé par les partisans de la stabilisation, ou plutôt,, ils arrivent à un résultat identi- que par des moyens différents. Pour éjviter que la valeur réelle de la piastre ne devienne supérieure à sa valeur nominale, il y aurait lieu d’abord d’établir le cours forcé; dès lors, comme les billets circuleraient seuls, il ne pourrait être ques- tion, en ce qui les concerne, d’une valeur réelle opposée à une valeur nominale, puis- que leur valeur est, en fait,, uniquement fic- tive. La hausse de l’argent, n’aurait, plus au- cune influence sur les cours de la piastre- papier. dont le prix ne dépendrait plus alors que de la balance commerciale; comme cotte hausse de l’argent est, la cause princi- pale de l’élévation continue des cours de la piastre, on peut donc affirmer à coup sûr que l’établissement du cours forcé arrête- rait immédiatement la marche ascendante de la monnaie. Est-ce à dire que celle-ci se trouverait, par là même, automatiquement ramonée à un taux plus raisonnable? Il nous paraît, très probable que le cours forcé amènerait une dépréciation assez ra- pide et cette conclusion est d’ailleurs la conséquence logique de ce que nous avons dit ci-dessus. En offel, les piastres n'ont ac- tuellement tant de valeur, que par suite du prix de, l’argent qui y est contenu, et, quand la circulation purement fiduciaire ne cor- respondra plus à un poids donné de métal In. il y a tout lieu de penser que sa puis- sance d’achat totale en sera notablement di- minuée. Le rétablissement du cours forcé est donc un remède qui paraît efficace, mais tel n’esl pas là pourtant le dernier mot du système de la stabilisation; il reste encore, à accor- der la valeur réelle de la piastre monnayée avec sa valeur nominale ainsi abaissée, de façon à pouvoir ultérieurement rétablir le cours légal sans amener une nouvelle per- turbation des cours. Il est, assez facile, d’ail- leurs, d’obtenir ce résultat, en diminuant tout simplement le titre actuel de la mon- naie indochinoise et la piastre, au lieu de contenir 29 gr. 30 d’argent lin, n’en contien- drait plus, par exemple, que 10 ou 15 gram- mes. Sans entrer dans les détails, et sans dis- cuter la question de savoir à quel taux cette stabilisation devrait être faite, nous pou- vons dire qu’elle nous parait être une me- sure tout à fait, arbitraire. En effet, on peut, bien, à une date donnée, fixer le titre de la piastre, de telle sorte que sa valeur réelle et sa valeur nominale soienL alors au même taux, mais cette fixation no sera jamais que de courte durée; à chaque variation des cours du métal, une nouvelle stabilisation s’imposera, et, pour peu que l’argent re- vienne à son taux d’avant-guerre, la piastre n’aura bientôt, plus de valeur réelle; tout le système monétaire de l’Indochine resterait trop étroitement dépendant du marché de l’argent et le change n’aurait pas acquis plus de fixité. Or, c’est précisément cette fixité du change qui est la base de relations com- merciales sérieuses et, durables entre pays étrangers; e-Ile ne peut être acquise que par les pays à circulation d’or, car le métal jaune subit peu de variations et qu’il em- pêche les cours de s’élever au delà du gold- point, à condition, bien entendu, qu’il cir- cule librement. Comme on ne peut songer à établir l*étalon d’or en Indochine, il va sans dire, qu’il est impossible de donner à son change la fixité idéale, mais on pourrait au moins remédier à l’irrégularité actuelle. Cotte irrégularité a deux causes, qui sont les variations du prix de l’argent et l’insta- bilité de la balance commerciale; en décré- tant, le cours forcé, on supprime la première de ccs causes, mais ce serait immédiatement la rétablir que de tenter la stabilisation. Il faut donc s’arrêter à mi-chemin du système et s’en tenir à la circulation purement fidu- ciaire. On nous objectera sans doute qu’il s'agit là d’une mesure exceptionnelle et qui ne peut être que transitoire, mais nous ré- pondrons que la France elle-même est sous le régime du cours forcé depuis 1914 et qu’il est fort probable que des dizaines d’an- nées s’écouleront encore, avant qu’elle puisse rétablir le cours légal. * ** Les faits qui se passent actuellement au Maroc viennent d’ailleurs à l’appui de cette thèse. On sait que le gouvernement du Pro- tectorat avait dû, en 1917. décréter la parité obligatoire entre le franc français et la mon- 128 Bulletin du « J. d’A. T. » (2' supplément) Octobre 1919 naie indigène ou franc hassani, car, par suite de la hausse du métal -argent, la valeur intrinsèque de l’étalon monétaire indigène était devenue supérieure à celle de l’étalon monétaire français. Pendant quelque temps, il en fut ainsi, et les billets de cent francs de la Banque do France ont continué à être remboursés au moyen de cent francs hassani; il en est ré- sulté naturellement, en vertu de la loi de Gresham, l’exode de la monnaie forte, car il était vraiment trop facile pour les spé- culateurs, de revendre sur ‘le marché libre l'argent hassani qu’ils se procuraient, à la /parité du franc, par la conversion de leurs billets de banque; d’autre part, il devenait ruineux pour la Monnaie do Paris de con- tinuer la frappe des pièces indigènes, dont la valeur réelle était très supérieure à la valeur nominale. 11 a donc fallu abolir la parité obligatoire et revenir à la liberté du change de la mon- naie locale, mesure qui a eu pour effet im- médiat. d’amener une baisse brutale de 20 à 25 0/0 sur les cours du franc français; on conçoit, sans peine le trouble qui s’ensuivit, étant donné surtout que les indigènes ont refusé de parti pris la monnaie française. Le gouvernement vient d’envoyer sur les lieux le directeur de la Banque de l’Algérie pour étudier les mesures que comporte la situation; il est vraisemblable qu’il faudra modifier complètement le régime monétaire actuellement en vigueur, car il ne peut être question de contrarier, par des décrets ar- bitraires, le libre jeu des lois économiques. / 1 La Bourse On a noté peu de variations sur les cours du caoutchouc ; toutefois, après s’ôtre long- temps maintenus sans changement, lors des premières semaines du mois, ils se sont as- sez sensiblement relevés pendant ces der- niers jours ; sur le marché de Londres, les .prix actuels se comparent comme suit avec ceux de la lin septembre : Cours Cours Planifiions ù fin septembre à fin- octobre Crepe 2/2 2/4 % Smoked Sheet 2/2 2/4 % Hard Fine Para 2/0 1/4 2/6 A Anvers, les prix sont soutenus et l’on cote 9 fr. 45, contre 9 fr. 40 d’octobre à dé- cembre ; 9 fr. 50, contre 9 fr. 45 de janvier à février et 9 fr. 55 contre 9 fr. 47 1/2 de mars à octobre. D’autre part, les mouvements du port de Londres, qui sont résumés dans le tableau ci-dessous, font apparaître des chiffres sa- tisfaisants : Semaine Semaine Semaine au 4 octobre au il oct. au 18 oct. Arrivages 1.634 1.094 1.444 Livraisons .... 1.917 1.729 1.492 Stocks 25.999 25.038 24.371 On voit que les livraisons ont notablement dépassé les arrivages et qu’il en est résulté une assez sensible diminution des stocks. Les perspectives d’avenir restent d’ailleurs fhvorables grâce au développement sans cesse accru de l’industrie automobile ; la ré- cente grève des chemins de fer, qui a para- lysé pendant quelques jours la vie écono- mique de l’Angleterre, n’a fait que mettre davantage en relief l’utilité des services de transports sur route. + A la Bourse de Paris, les valeurs caout- choutières restent en très bonne orientation et l’on peut relever de nombreuses et sen- sibles hausses. La Pndang, toutefois, rétrograde de 402 à 445, après avoir été poussée jusqu’à 477 ; la situation actuelle de l’affaire, telle qu’elle ressort des comptes de 1918, que nous ana- lysons ci-dessous, ne justifie pas — nous le répétons — des cours aussi élevés. On an- nonce d’autre part qu’une assemblée extra- ordinaire sera convoquée pour le 5 novembre prochain, en vue de statuer sur une aug- mentation de capital, et il semble que cette nouvelle n’ait pas été sans influer sur le ré- cent recul de la valeur. Siboga est très ferme à 104 ; la produc- tion de cette société s’accroît régulièrement et la récolte de septembre 1919 a atteint 16.500 kilos, contre 14.500 pour la période correspondante de 1918. L’action Nièuw Tjisalak, qui était long- temps restée en dehors du mouvement de hausse, vient d’y prendre largement sa part, en passant de 119 à 132 ; d’ailleurs, la situa- tion de l’affaire paraît bonne et les bénéfices de 1918, qui se sont élevés à 183.108 florins, ont permis de répartir un dividende de 5 fr. aux actions et de 15 fr. 21 aux parts ; de plus la récolte dos huit premiers mois de 1919 at- teint déjà 252.760 Ibs, contre 202.543, pour la période correspondante de 1918. La Financière des Caoutchoucs, après des écarts de cours qui l’ont fait tomber jusqu’à 355, termine mieux à 370; rappelons qu’elle offre aux actionnaires actuels, jusqu’au 10 novembre prochain, une action nouvelle pour une ancienne, au prix de 125 francs. Octobre 1919 Bulletin du « J. d’A. T. » (2 e supplément) 129 A Anvers, les caoutehoutières sont très ac- tives, au milieu d’un marché assez peu animé et l'on peut enregistrer quelques très fortes plus-values. L’action Telok-Dalam, qui vient d’Ôtre ins- crite également à la cole de Bruxelles, est passée de 630 à 770 ; cette entreprise a ré- parti 25 francs de dividende pour l’exercice 1918, avec une récolte de 774.604 lbs ; celle- ci étant évaluée à 850.000 lbs pour l’année en cours, il semble que l’on puisse tabler, avec un prix de vente de 2 sh., sur un bénéfice ap- proximatif de 1.400.000 francs ; comme il n’y a que 25,000 actions, le dividende pourrait être alors augmenté dans une certaine me- sure, sans qu’il atteigne peut-être encore un niveau tel, que les actions se capitalisent, au cours actuel, à un taux raisonnable. La Sipef s’avance de 160 à 178, après avoir fait 193 au plus haut. ; on annonce que ce ti- tre sera probablement introduit à la Bourse de Genève le 5 novembre prochain ; en atten- dant, et malgré que l’on parle de sa cotation officielle, il continue à se négocier hors cote à Anvers. Nieuw-Tjisalak, qui gagne 7 points à 127. reste donc légèrement, au-dessous des prix pratiqués à Paris. Nous donnons ci-dessous les oours com- parés à fin septembre et fin octobre : Cours Cours à fin s*pt. a fin ocl. Financière das Caoutchoucs. 367.50 365 Federated! Malay States .... 835 980 Kalitengah 62 62 Kuala Lumpur 180.50 182 Nieuw Tjisalak 120 127 Telok Daïam 630 770 Sipef 160 i 178 Kuang Besar 118 125 Qalang Besar 4.70 4.12 A Londres, les opinions restent très parta- géos et. les divers journaux financiers émet- tent des avis fort, différents sur l’avenir des entreprises de plantations ; toutefois, de nombreuses sociétés ont déjà déclaré des di- videndes intérimaires afférents à l’exercice en cours, alors qu’aucune répartition n’a- vait, pu être faite à la même époque de l’an- née précédente. Dans l’ensemble, les cours sont restés très fermes, sans même avoir été affectés par la grève des chemins de fer. Cour» Cour» à fin sept, h fin ocl. IInus«e Baisse Angle Malay ...... 14/ 14/6 6 d. Bukit, Rajah 9 9 H Consolidated Malay. 12/3 12/9 6 d Gulu-Kalumpong ... 2 2 >/>» 3/^2 Highlands and Lovv- lands 56/10 60/ 3/2 Kuala Lumpur .... 4 4 % — Malacca 6 5 % Vallambrosa 23/ 24/6 1/6 Eastem Int. Trust. 28/ 28/9 9 d. Rubber Plantations Invest. 7’rust . . 35/3 39/3 4/ Rapports de Sociétés et déclarations de dividendes Société agricole de N’Kogo. — L’assem- blée ordinaire, qui s’est tenue le 3 octobre 1919, a approuvé les comptes de l’exercice clos au 31 décembre 1918. Le bénéfice net, qui s’élève à 4.650 francs, marque un nou- veau progrès sur les exercices antérieurs, ainsi qu'il apparaît dans le tableau suivant : 1912 .. 1913 . . . . Perte 17.770 1914 ... 12.950 1915 .. 3.91 \ 1916 .. . . . Gain 1.107 1917 .. 3.688 1918 .. 4.650 Il convient en outre de remarquer que le bénéfice du dernier exercice est absolument net, et qu’aucuns frais n’ont été portés, comme c’était antérieurement l’habitude, au compte de premier établissement. Ces bons résultats sont dus aux cours éle- vés des cacaos, car la récolte, en raison de la durée exceptionnelle de la saison sèche, est restée légèrement inférieure aux prévisions. Le bilan au 31 décembre 1918 se présen- tait de la façon suivante : * Actif Espèces en caisse Fr, 160 65 Frais d'augmentation du capital. 18.319 65 Divers i .330 55 Terrains et immeubles 265,699 65 Plantation Manguègue 288.778 » Plantation Mirriebale-Békoué. . . . 242.200 55 Chargement de retour 22.327 20 Profits et Pertes 89.320 95 923.137 20 Passif Capital Fr. 450.000 » Réserve légale 362 65 Fonds de Prévoyance 3.604 60 Société du Haut-Ogooué 447.436 55 Agents en Afrique et provision pour commissions 21.733 40 923.137 20 L’assemblée a approuvé ce bilan et nommé M. Lucien Terquem comme commissaire des comptes. Siège social : 43, rue Laffitte, Paris, 9 e . Compagnie du Kasaï. — L’assemblée ordi- naire s’est tenue il Bruxelles, le 7 octobre 1919, pour approuver les comptes de l’exer- cice clos au 31 décembre 1918. 130 Bulletin du « J. n’A. T. » (2* supplément) Octobre 1919 D’après le rapport du Conseil, les résul- tats ont été influencés une fois de plus par les circonstances de guerre, et notamment par le coût du fret et des assurances. Il a été récolté, au cours de l’année envi- sagée, 592.566 kilos de caoutchouc, 3.536.219 kilos de noix, 89.847 kilos d’huile de palme, 6.954 kilos de cire et 4.968 kilos d’ivoire ; les prix de vente de ces différents produits accu- sent actuellement une satisfaisante progres- sion. Le bilan au 31 décembre 1918 se résume do la manière suivante : Actif Immeubles Fr. 805.378 Plantations 441.069 Service des mines 293.994 Premier établissement 9.497.500 Caisse et banques 3.211.466 Débiteurs divers 568.017 Marchandises 2.414.878 Produits 0.513.130 23.745.432 Passif Capital Fr. 2,000.000 Réserve 2 .000.000 Fonds de prévision 013.917 Dette obligataire 4.815.000 Créditeurs divers 12.358.572 Obligations à rembourser 1.197.050 Dividendes restant à payer 10.203 Intérêts sur obligations 750.090 23.745.432 L'assemblée a approuvé les comptes à l’unanimité et réélûtes administrateurs pour une période de quatre ans. Le Conseil se trouve actuellement com- posé de la façon suivante : MM. J. de Hemp- tinne, V. Lacourt, V. Begorem, A. Bru- neel de Montpellier, O. de Bauw, A. Del- commun, Ch. Libbreghts, A. Mols, G. Phi- LIPPI, J. VAN HULST et R. Vl.EMINCK. Anglo-Java Rubber and Produce. — La neuvième assemblée ordinaire s’est tenue à Londres le 3 octobre dernier, pour approu- ver les comptes de 1918. Cet exercice se solde par un bénéfice nef de £ 39.168, qui est insuffisant pour per- mettre une répartition quelconque, et que les actionnaires, sur la proposition du Con- seil, ont décidé de reporter à nouveau. La Compagnie possède à Java 9.305 acres plantés d’hévéas et, 984 acres plantés d’ar- bres à thé. La récolte de 1919 est estimée à lbs 2 mil- lions 900.000 et il avait été produit déjà, à fin août dernier, lbs 1.870.076. Etant donnée l’amélioration des cours du caoutchouc, les perspectives de l’exercice en -cours sont fa- vorables et le Conseil espère qu’il sera pos- sible de déclarer prochainement un divi- dende intérimaire. Bureaux : MM. Lintneu and C" Ltd, 54, New Broad Street, London E. C. 2. Sumatra Consolidated Rubber. — La dixième assemblée annuelle tenue à Londres, le 6 octobre dernier, a approuvé les comptes du dernier exercice; les propriétés, d’une su- perficie totale de 2.150 acres, ont fourni une récolte de 554.240 lbs, l’exploitation a été considérablement gênée par les difficultés de transport et la pénurie de main-d’œuvre. La production de l’exercice en cours est évaluée à 700.000 lbs. Bureaux : MM. M.-P. Evans and C", 30. Mincing Lane, London E. C. Federated Malay States Rubber. — L’exer- cice clos au 31 mai 1919 s’est soldé par un bénéfice de 3.041.724 fr., contre 2.525.843 pour le précédent, exercice. Il a été affecté 39.745 fr. aux amortissements et 240.390 fr. aux réserves ; après la répartition d’un di- vidende de 110 0/0 (soit 55 fr. par action) il est resté un solde de 442.264 fr., qui a été reporté à nouveau. Il a été récolté dans l’année 1.780.728 lbs et la production de l’exercice en cours est évaluée à 2.216.000 lbs. Bureaux : MM. Bunge et 0°, 21. rue Arenberg, Anvers. Fermes françaises de Tunisie. — L'exer- cice 1918 s’est soldé par un bénéfice net de 663.132 francs ; en y joignant le report anté- rieur, le solde disponible ressort à 852.01 4 francs ; il a été réparti de la façon suivante : Réserve légale Fr. 33.156 Intérêt de 5 0/0 aux actions 112.500 Fonds de prévoyance pour le per- sonnel 50.000 Amortissements 180.000 Tantièmes 86.244 Dividende des parts 12.500 1 0/0 dividende supplémentaire aux actions 22.500 Réserve extraordinaire 17.500 Report à nouveau . . .7 337.614 852.014 Les deux principales sources de revenus de la Société sont toujours la culture des cé- réales et de la vigne. Les récoltes de l’exer- cice envisagé ont été les suivantes : 25.671 quintaux de blé. 22.007 quintaux d’avoines et d'orges. 12.790 hectolitres de vin. Octobre 1919 Bulletin du « J. D’A. T. » (?* supplément) 131 Ces résultats, qui accusent une sensible amélioration, ont été obtenus grâce aux cir- constances atmosphériques exceptionnelle- ment favorables. Encore faut-il tenir compte de ce qu’une grande partie du domaine de la Société est encore en friche et c’est ainsi que l’on pourrait encore augmenter de 4 à 5.000 hectares la surface de culture consa- crée aux céréales. Le bilan, arrêté au 31 décembre 1918, peut se résumer de la manière suivante : Actif Exploitations rurales Fr. 6.965.230 Opérations immobilières 5.355.973 Débiteurs divers 1.197.306 Vins en cave et grains en ma- gasin 1.009.908 Primes de remboursement sur obligations 362.406 Valeurs diverses 164.365 Avances à l’exercice 1919 459.903 Fonds disponibles 424.604 Versements sur actions 750 Affaires on participation 336.668 16.277.113 Passif Capital 2.250.000 Réserve légale.... 81.055 Obligations 4 Vi et 5 % 4.524.500 Fonds de réserve extraordinaire. . . . 7.725 Provision pour risques divers... 81.634 Report antérieur 188.881 Bénéfices réservés 86.416 Fonids d’assurance 3.958 Comptes courants d’engagement. 114.950 Créditeurs 5.652.430 Emprunts hypothécaires 1.780.000 Divers 505.762 Profits et Pertes 663.134 Affaires en participation 336.668 16.277.113 Le Conseil d’administration de cette So- ciété est actuellement composé de la façon suivante : MM. Ch. Carrier, J. Ciiandon Moët, A. Delarue, O. d’Hespel, L. Gamet, 11. Lenglin, C. Mathieu, J. Saurin, P. Vikl- i.ard. Siège social : 120, rue de Serbie, Tunis. Nieuw Tjisalak. — Les comptes de l’exer- cice 1918 ont été soumis à l’assemblée di> 15 septembre dernier. Les résultats ont été satisfaisants, malgré les circonstances défavorables qui ont in- fluencé les transports et les prix de vente, et le bénéfice net, qui ressort à fl. 158.823. a été réparti de la manière suivante : 5 0/0 à la réserve 7.941 6 0/0 d'intérêt au capital 54.000 Tantièmes 15.882 Dividende aux parts 54.000 Superdividende des actions 13.500 Superdividende des parts 13.500 158.823 Le dividende des actions a été ainsi fixé à fl. 1.50, et celui des parts à fl. 4.50. La superficie plantée n’a pas varié au cours de l'exercice envisagé, mais le total des arbres s’élevait à 221.753 au 31 décembre 1918, contre 204.465 à la même date de 1917. Il a été produit 143.465 kilos, au lieu de 125.439 pour l’année précédente. Le bilan au 31 décembre 1918 se présente de la manière suivante : Actif Actions â la souche Fis 100.000 Goût, des plantations 553.433 Fabrique et constructions 1 Magasin v . . 1 Frais de premier établissement 1 Caisses et banques 451.647 Débiteurs divers 18.012 Portefeuille-titres 195.385 Stock de caoutchouc 67.834 1.386.314 Passif Capital Fis 1 .000.000 Réserve statutaire 37.115 Dividendes non réclamés 130.597 Créditeurs divers 59.779 Profits et Pertes 158.823 1.386.314 Le Conseil d’administration de la Société est actuellement composé de MM. H. Laloux, P. Osterrieth, M. Eich, Ch. Engeringh, L. Osterrieth, A.-G.-N. Swart, L. Van den Bosch. Bureaux : 15, rue des Chênes, Anvers. Union Commerciale Indochinoise et Afri- caine. — Les bénéfices bruts de l’exercice 1917-18 se sont élevés it 1.908.951 francs et les bénéfices nefs à 1.814.919 francs, soit une assez sensible augmentation sur les précé- dents qui n’avaient atteint que 1.499.530 francs. Bien que le capital ait été porté de 4 à 9 millions de francs, au cours de l’année 1918, le dividende a été uniformément maintenu à 40 francs par action. Malgré les difficultés de transport et la cherté du frêt, les magasins de la Société sont toujours restés abondamment approvi- sionnés, et les prix élevés des marchandises, dont la plus grande partie proviennent do l’étranger, ont été compensés par la hausse, au moins équivalente, de la monnaie indo- chinoise. Au cours de l’exercice envisagé, cette en- treprise a fusionné avec la Société d’Etudcs et de Commerce au Maroc, qui obtient déjà des résultats très satisfaisants. Ci-dessous, le bilan au 30 septembre 1918. Bulletin du « J. d’A. T. » (2' supplément) Octobre 1919 132 Actif Immeubles 1.509.250 Agencement, matériel, etc 273.316 Caisse et banque . i 883.366 Actionnaires 2,010.950 Marchandises en Europe 1.140.508 Débiteurs 'divers 2.068.211 Agences d'Extrême-Orient 12.727.985 20.613.586 Passif Capital 9.000.000 Réserve légale 74.704 Réserves diverses 3.577.000 Créditeurs divers 4.979.724 Fournisseurs 971.261 Solde reporté 195.978 Profils et pertes 1,814.919 20.613.586 L’assemblée a approuvé les répartitions suivantes ; 40 francs à l'action entièrement libérée ; 16 fr. 05 à faction non libérée; 3 francs h la part, bénéficiaire. Elle a ratifié la nomination de M. F. Es- tikr comme administrateur et réélu M. G. Vigne pour une nouvelle période de six ans. Le Conseil se trouve ainsi composé de la manière suivante : MM. H. Ebtier, président ; J. Vigne, ad- ministrateur-délégué, J. Borel, H. Debeaux, J. Delpech, F. Estibr, E. Fontaine, H. Fon. TAINE, A. GAJSMAN, F. JACQUIER, M. L.VCAZE, G. Vigne. Siège social, 9-11, rue Tranche t, Paris (9”\ Compagnie française de Kong. — L’assem- blée ordinaire de cette Société est convoquée pour le 29 octobre, pour approuver les comptes de l’exercice 1918-19. On sait que les bénéfices nets se sont éle- vés à fr. 378.106 contre fr. 266.841 en 1917- 18, amélioration qui aurait pu être plus sen- sible si les transports avaient été plus fa- ciles et plus réguliers et si les prohibitions de sortie des produits d’Europe n’avaient em- pêché l’arrivée dans la colonie des marchan- dises nécessaires aux transactions avec les indigènes. Il est probable qu’il sera proposé un di- vidende de 10 francs par action ; cette ré- partition n’absorberait que 205.000 fr., lais- sant encore disponible un solde de 173.000 fr. environ, qui pourrait être consacré aux ins- titutions de prévoyance. Les bilans des deux derniers exercices peuvent se juxtaposer de J a manière sui- vante : Actif 30 avril 1918 1919 Plantations de café 490.000 490.000 Immeubles et matériel.... 734.321 734.321 Matériel de navig. fluviale. 455.522 455.522 Fonds de commerce 1 1 Portefeuille-titres 5.064.713 5.071.475 Loyers d'avance, 2.250 2.250 Caisse et banque 390.647 400.729 Bons de la Défense nationale 100.000 » Marchandises 517.086 703.804 Espèces en Afrique 2G2.677 87.305 Produits en Afrique 382.378 655.971 Café en entrepôt 193.186 186.884 Débiteurs divers 95.356 55.883 Effets à recevoir 86.498 » 8.774.635 8.844.145 Passif Capital 2.050.000 2.050.000 Réserve légale 69.056 69.056 Réserves spéciales 4.228.427 4.478.427 Amortissements 1.125.992 1.162.277 Dividendes non réclamés . . 350 350 Effe.ts fi payer 381.119 163.035 Comptes courants 515.348 416.488 Agents d’Afrique 67.523 76.525 Jetons de présence 8.000 8.000 Traites tirées par les facto- reries 40.000 3.000 Report antérieur 21.979 38.820 Bénéfices nets 266.841 378.167 8.774.035 8.^4 4.145 On annonce, d’autre part, que le Conseil d’administration projette de porter le capi- tal de 2.050.000 à 6 millions de francs, par la création d’actions nouvelles, et qu’une as- semblée extraordinaire sera prochainement convoquée à cet effet. Bureaux, 76, rue Saint-Lazare, Paris (9*). | THE FINANCIER Le plus ancien quotidien financier - - - - de la Cité - . - - K Eludes spéciales sur les affaires de plantations de g caoutchouc, publiées régulièrement tous les mardis ff et vendredis I Abonnement Annuel. . . 1 2.12.0 — Semestriel. . 1. 6.0 — Trimestriel. . 13.0 Rédaction : 54, Wool Exchange LONDRES, E. C. 2 niiiuiiiiniiimiiiiiiiiii!iiiiiiiiiiiuii Oqtobre 1919 Bulletin du « J. d’A. T. » (2“ supplément) 133 RÉCOLTES MENSUELLES DES SOCIÉTÉS DE PLANTATIONS DE CAOUTCHOUC EN 1919 (en kilogrammes) SOCIÉTÉS Janv. Févr. Mar» .Avril Mai Juin Juillet Août Sept. Algemeene B. J. Mij Baiabang 23.903 18.029 23.903 20.073 23.012 20 973 27 995 15 990 14.043 26.500 22.700 28.250 25.900 27.300 26 000 27 740 22.310 21.000 Bantam (PL de) 27.800 25.500 30.000 32.000 33.000 29 - 999 33 766 28.399 — Belgisch Ned Mi Dell iHuil. de) 30.985 24.009 35.139 33.997 34.994 31 .985 35.334 17-576 20.742 23.500 20.000 17.214 20.000 25.499 27.999 29 997 32 . 706 26.500 Djember (Plant, de) 6. WH 5.900 0.419 0.242 6.318 5.784 5.680 3.340 2-761 Fauconnier et Posth 14.623 13.049 12.386 11.293 10.673 12-956 13.997 13.952 1 4 450 93. 31 S 73.380 76.104 05.232 79 728 82 899 86.523 73.631 81 993 Ballet (Plant.) 9.365 0.580 6.245 6.130 0.981 7.920 9.467 9.648 12.276 lndo-Chine (Cuit, de l') . . 35.884 18.202 22.080 33.054 36.008 — — — — Kalitengah 14.000 14.000 17.000 17.000 18.000 17.000 16.000 Il .000 1 0 01 10 Kuala Lumpur 77.130 58.301 56.058 52.919 — 70-858 47 089 70.838 72.203 Nieuw Tjiftalak 14.002 13.000 14.709 16.000 15.000 14.60(1 13 999 13.099 Selangor (Belge) 24.299 22.650 20.992 20.282 20-588 21 . 529 21 . 744 25.186 25.050 Semadam 2.500 2.999 2.401 2.299 2. 600 2 - 9*98 3.624 3.691 2.989 Siboga 10.200 18.500 17.500 18.500 15.800 17-000 17.500 16.000 16.500 Soengei Lipoet 54.200 54.948 54.201 54.206 02.399 56.099 36.081 72.613 67.089 Sumatra (Plant, de) 30.000 39.000 36.500 40,000 35.500 30.500 41.000 39.500 37.000 Tapanoelie 28.600 30.400 27.600 32.000 28.700 27.300 31.000 28.600 26.300 Tjondong 19.000 17.000 19.000 22.000 22 000 20.000 19.000 19.000 18.000 / ciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiitiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiitl BANQUE PRIVÉE | I Industrielle Commerciale Coloniale 1 = = LYON-MARSEILLE = Société anonyme au Capital de 50 millions entièrement versés = i 3 SIEGE SOCIAL I ADMINISTRATION CENTRALE ET SIEGE DE PARIS g 41, rue de V Hôtel-de-Ville, à Lyon \ 30 et 32, rue Laffitte CONSEIL D’ADMINISTRATION : MM. PRADEL (Louis)-, $, Président-, GUIOT (Gastonl, O. t», Vice-Président-, PONIATOWSKI (Prince), #, g Président honoraire ; CHABERT (Henry), ifii ; CHEVRANT (Edouard), # FRACHON (René); JAC- = QUIER (François) ; RENGNET (Paul); RONDEL (Auguste): DE SINÇAY (Edgar); STERN (Maurice); DE TAOBE (Baron Gustave); DES TOUCHES (O), # ; VERNET (Paul). Direction générale ; MM. L. DE ROSIÈRE ; A. ZBINDEN. SIÈGES DE LA BANQUE PRIVÉE ANNONAY, Aube nas, Autun, Auxonne, Barjols, beaurepaire, Bédarieux, Belleville-sur-Saône, BESANÇON, BÉZIERS, Boen-sur-Lignon, Bourg- Argentai, Bourg-d’Oistm», Brlgnoles, CANNES, Cette, Chagny, CHALON- SUR-SAONE, Gharlieu, Chazelles, Clermont-l’Hérault, Cours, Craponne-sut-Arzon, DIJON, Dunières, Feurs, Firminy, Frontignan, Givors, Grandi», GRENOBLE, Hycres, La Côte-Sain l-Aadré, La Mure, Langogna, Lüfgefiucre, La Seyne, La Tout-dur Pin, Le Ghambon-Fcugerolles, Le Cheylard, Le Pont-de-Beauvoisin, Le Puy, Louhans, Lunel, LYON, Lyon-Charpcnncs, Lyon-Guillotièrc, Lyon-Vaise, MAÇON, MARSEILLE, Mafseille-La-Plaine, Marseille-les-Char- treux, Montbrison, MONTPELLIER. Morestcl, Morteau, NANTES, Nnits-Saint-Georges, Oyonnax, Pani&sières, PARIS. Pézenas, Rive-ie-Gier, Rives, ROANNE. Romaaèche, SAINT-ETIENNE* Saint-Bonnct-le-Château, Saint- Just-en-ChevaL t, Saint- Just-Ia-Pendue, SnirU-Marcellin T Saint- Y r al lier, Tain, TARARE, 1 ence, THizy, TOULON, Tullins, VILLEFRANCHE-SUR-SAONE. niittimiiitiiiiiiiiiiiiiimiiiiHiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii twiiiiiiiiiiiniuiâ COURS DES VALEURS COLONIALES ï 2 ® l I i i^= 1 ! = 1 ê x 2 Oi »• OS sTs SoS- o^ 2 s +lli~«>2s I 25 O»"** "** ** |$5S wnpifs •O JTÎ O OC tO «# O to « o n to.r* lO »ï G » -» w* oçi « ç© t'. O »1 — CS O 3 ci 2fî oc oc iï« «5 »« -♦ Ci ît. i'* oc in 3 oc o — ti t'- 1 -* r-- oc f- c-* i'' tfi r~ c© * w> I» | |« .- '«* <»J- « 'PRSS85SSS8œSS8j |BæâS8SS iô 3 ti 3 jo ■»« *** *o «c •>» es c*i m ^ m ** I * i n© >© « | i.*xx*i$*ï^**x canorcioio^îoc'î'*' to ® " N *\ .*. « eo «*rt « coro « l " ec eo -■ • ï'ÿïï'ï ■*" -# à? se i ] .XXX&gXX co _ o ~ c* w io ti ^ ?i cc jo -» lO 00 00 Irt t Légende. — Colonne i : En tête est indiqué, pour chaque valeur, le marché où a été relevé le cours donné. — Entre parenthèses, les autres places cotant la valeur. Abréviations : P, place de Paris au Parquet au comptant; Pt, place de Paris au Parquet au comptant et à terme; B, place de Paris en Banque au comptant. 2 O* 2 l- * S 00 ^QC 2 222 o |s 1 ïfet 1 >|l'||3lii|â||| ^ o 0 0 0 05 ■ -4 = ► 5 "»a ®i w *n fc _ ~ '-O ®l — i, — 1 ^ ^ I® ®* ifîr> Os Os | *-®i | *=> | 5; i i |S?g$3 |3 jSSSSS «c* tô côcô®i»f5io I S | SSKS | | SSSSS , SSR | , S S: Si % . •***in*> <094 1 " n i I l*flïi*l I 1 05 1**1 ^s*s o «o «n - o * »® o — — «wt- a>« 55 c » ISM 1*1 l^lîlÿl lïlSglJlîlîl '*1*1 Ijl* , «« 94 If” I- I ■ , , • , ïSASi-i»® o t~ O ®4 ®4 oc 94 eo u? o « tfj o • |S | | | • | » 00 »s I • • • | SS9S • • | -S :S :” : : | (8 : . i :?M SS£ SSÏÏSS gS82*5S55S S^-S SïS .S8S3S 52 Tï 22 !£? «o — « o -—i io l**? os -•* -»* uo-qo — [agri B »< ** g - JB m ^ -«8m iS* r SSSSSS's 1 B3SSSSSÉSB l S38 5 a S 1 1 ‘®1 ‘g ’gss 1 1 'g 'sa 1 'a 's 'gs Ig 1 ss 'o -* — « 94 ««) *x ISSSSÎ! :::::::: |«CΫ»CC»XiniO(M5!0 i 1 i- — -jr Os •• S« •» uo O mt : :SB : : : : :2 : :g : : îin®nci^QM>oot-4« — , i2***â , JV*W « ' 94 >« I- CO 91 us »>94cin ■«■o*»i'>» SSS : (liisrssss : : rgSSSSS • •WPSW^.OSCON-f# • ■ • CO o • • I® O • • • Q • • > os • • « 55 • • • iS • * [oc •* o# »i ge ^.on «» » 4-^rs — ïft®4ps-r 94 9Sg3-^-* r- ; ; ®4co l T4*'X.Ϋ NKO 94 O »T5 «C -910 v : : : : S : : : : : : : : §S : : :S3|SgSggS| — *»« ■ • • 94 Cv to Ç ?! 71 -t i: "ïOiO 'O* •Ift*»!'* -(i-t * «O O •!'•-». : : : : : :S : : : : : :S * 2Î Sr P ®* ^ <5 • 115 — — i - :*S?3"SSiSS :2SÎ!R : : : : : :S : :S : : : : •«CjOX^WOOIglfiO+n cKsa‘'ïssssssiœh . x x x x j: ! * 5 is Js ü e !«h ^ ü o i> ® I 5 X H H H-J I c 3 = = 3 J | ^ ï* I— im X lte -«mpq«'5 v 5 £ « -4^ « S8 ? 'S’O’O cescoaa -* i, © x fi x x £ y «c : fi = ► î *'<* 0 X* Os O S? O « K s r * u > “ l'caacQs,^ îgfcft. ►'g'S - 53j *3 fl -j «S* ► fl « 5 « St- 5 2 * ► fl 5 » X X s S > 0 , 0 , ► Jpaca San X c a C iss x< j u» x • .s c << H ► fl fl 51 X X £JS« H H ? fl ^ e- sam > > a a 55. W X fl b ; O 9 ( Zfl « H H fl = ta - n» I S I I (SS : ill :-S|§ ;EE§ S8SS « &• i-ot • • . ht) A. ►■0*4» 5r“ (V9D O JT — — . . . .Z, o o — — U V w Cl5 ^ ^ ^ à> yO re «WüVO y y y W « v y w « « « « . . « « « . c< V U •CC sa 5 ü (tu U ft. es • w • « • S v-’P* « a.Sts ®SbSbsÏs 1S "I-gi? 2 0^9! .t’C ^ V ^ • -s w g“- e «ÇuM ur,'’^ -T î‘=^’ : î * 0=0 ’^C ^siîç o?«> *>::*■»» -s « «i- ce — ce — * ^ ^ 2 s a .s-§i|., O0 . .g^s ='*“»« « y,y.ci'±< £,.rî!0 c qg °»ï. îs-^b "æ r, <î,s ,n ~ ©j Ci o-i — * ce O -fa — Ti «fa 1- | | s CO Tl QO •I ? J . iOQl'««*(Û sC sft ICI - 1 - ■*. © :C Tl ©I IC CC -fa Tl ‘ *1 i? I ***)*£*! 1 1 Mol SP | | SP o sr. 1 - — 1 spsspsp , o C 1 — -* 1— o = • ■ • - 1 ■ ■ 2 ^ 1 • 1 S 3lrt««0„ O O sC -c C .. î( -< C5 — <51 <51 | c\©\ o »ie =? ;; l ^.spàpsp | |S ; : I :S : o jc ce : : : : : :S , :, * ss«s®s ro « 10 51 JC •* Il ' I • • ‘Ç5I :C O O 1 CO — -fa JC <51 I •• :S : : :S Sg£gi3S' N S § ?j S s « « g 1 OOûhMû-mm ïïce^occco^^ 2. Ce re pr> pi». •_< •> G G ■< y y r/S r/5 P tü JT. ‘C (ii o r 5^ c s : l<< MM MM H X S 3 fi U MM 49 Os X X 3 3 fi fri * MCO âa-Paëc X x c» ce 3 3 0 < . isi c* . ; x -5 u. 1 - ■ fi fi CQ MM - :S3 J 3M» — r< f‘ - ^ = M s i 1 £ XX M = r ïiii:MM MM v o X X 3 3 fi — MM M £ 3 3—' 2.2.x -j— 3 u O Jf? « X ■= <3 V > X '49 -49- >J_ CÛ3S — - 1 , ™ ?• £ 5 a'* !»•© 49 4 . ' 0 .'^.* r G. y-©-©** u-.x 5=1 %|= 1 £ ^ zs s s ^eê LSS p|«ll5 S §çoa a.a MMM — ^M3 J l 1 'lis'lis'l's'ss 1 s 1 üii ' 1 1111 1 1S 1 1 1 üügiis 1 ! 1 1§ 1 ül I OS I I s I s I O \© , fa o\. fa b» * • — -I*r g Cu O, > “Io M I JM " .M 0^3 S' «g • .u< fa * 13 Ch^T M r. -*î ^ChO p. ta O. .-3 I 5 M — ,Q — -J — ’ ci.’S iî t . <« . v v .2 ^ « r e’ : S— * -J •** +* 9 h Zt u < 3 Ch H-î SO r, '-’ > -a — 1 t. ■*•> m hJ *3 — — 3, h- h- «a O t. 1 » e M O C . v o O « C'-l? y ü M U . o .oy-».® .0 • ^ W£,cc ^ 0 ? ^ 'O O < ^to 0 y o-< « .1^5 5 Ü « ’cu c< c o M tî ■3 6 l 3 3 H I ! m o u o fc-O •’" r/> o ^ _ 3 — 1 S V « — 3 o;^ fa Ç y « o | t*-c« 2 , y 5 y o ^ Sien 3 .5 w o WH W-S c? *o q T3 J3 05 y £ fc y c S « 2 û s ifa Ü 2 09 o c 0 - H-W 0 X faffl M 'w • a, £ 5 oî3 MfTvt« *< •x s (fi un 1 $ 1 <3 Z P ï » C K £-a , 1 <*•, Is [il P Ij a x c h « ^Oh w s. S M fi O *- O vCJ -C , I r o (n 3 |«3 1 U • 3 3 • -O 09 :&■& :^g ■ p -3 !S« 5 “ë'i — CD J W <3 - c: 2 c « y r*: 3 Hcn û2xî x **r-a — fa -2 - w o : ÏM ï °5 -.2 5 w ^.i5 o. Pb=s y b ?S| ■ - Û - fs 5 ïSs- T3 « — > H 3 O S fa wfe w *- C W ïgü ^ 0 •3 U |g ;H » a M K' SL.. H C : , Z en B O J Z X- 3r*M W W 2 ^ H! | &£ -o2 . fa fa c'vg g s°n 0 °, c- — fr] ■*; •< Oî . -J'fi fa O ÎS 3 Z O C ” K ri 5 2 2 fs ^ JS c-< - fa b; o*r 2 x 3 -; h* — - e W'O M 5? fi 2 9 h. » 2- g w 3*3 * : 2 W — PC bl Isos 1 ? = i§ U g Z g ! H a u. - . ËC^ e fi r “ Ï 2 ïS .L : së T3 0 3 ü ^ « Q Ü*< W J Û 2 o< 09 5 ■< 3 1=0*3 1 a h o 3 S fa o ~ 3 JS g £ è- 2'3 i U w « I fa o j« 25 • 32$ü tpîS^S 'r*îc 2 S‘aï iSSSS ‘ <© s s 8226 ft ’S»S 2 æ»a 1 à£i : g 5 :® “ : : : : : : : : : : :S • » - • • - O O 119 M -fa Q n Tl ■ faCOi ! -oîe 56"i- — 03 — — S — — '■--ce.c i--*tj oioccfafatûS • »n -* m- m ^ r- ^ sc — ' jc rt -fa -r e , - Hp F= ~~ , ' J -- - _ r r -y h M r B,' | o. £. u ► I zfi 3 a s 5 c W $ Cj I | 140 Bulletin du « J. d'A. T. » (2* supplément) Octobre 1919 SOCIÉTÉ ANONYME Siège Social : 5, Rue Tronchet PARIS •= 5 ° TOUTES OPÉRATIONS COURANTES DE BANQUE: OUVERTURES DE COMPTES-CHÈQUES DEPOTS DE FONDS A VUE ET A TERME EXECUTION D'ORDRES DE BOURSE SUR TOUTES PLACES OPÉRATIONS SUR TITRES PAIEMENT ET ESCOMPTE DE COUPONS ET TITRES AMORTIS FRANÇAIS ET ÉTRANGERS AVANCES SUR TITRES ET EN COMPTES-COURANTS NÉGOCIATIONS DE VALEURS COLONIALES (cotées ou non cotées) | BANQUE INDUSTRIELLE de CHINE SOCIÉTÉ ANONYME au Capital de 45 millions de francs Siège Social : PARIS, 71, rite Saint-Lazare §§ Siège Central : PIÜILIIN f' Agences à Pékin, Schanghai, Tien-Tsin, Hong-Kong , Yunnan-Fou, Saigon | Haiphong, Hanoi, Fou-Tcheou, Canton, Vladivostok, Lyon, Marseille, Londres Dépôts à vue et à terme. - Garde et régularisation de titres. | -Souscription aux Émissions. - Ordres de Bourses sur tous | Marchés. - Paiement de Coupons. - Location de Coffres-Forts. 1 - Négociation d’Effets sur l’Extrême-Orient et tous Pays. - | Transferts sur l’Extrême-Orient par câble ou courrier.- Lettres | de Crédit, Avances, Changes, Renseignements Financiers et Commerciaux, etc. lmp Dubois et Bauer, M, rue Laffitte, Paris Un Administrateur . F. MAIN. i llllillllllllllllllllllllllllllllllllllllillllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllKIHIHIIIIIIIIIIIIKIIIIIMIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIMIIIIIIIIIIRIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIlllllllllllll 19 e Année N" 102 (1 er supplément) 30 Novembre 1919 BULLETIN COMMERCIAL & FINANCIER DU JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE FONDÉ PAR J. VILBOUCHEVITCH Rédaction et Administration : 27, rue Laffitte ( Paris 9 e ). — Téiéph. Gut. 73-20 ABONNEMENTS. — Edition complète, un an, Partie scientifique, 12 numéros, et Bulletin Commercial et Financier, 24 numéros, 45 fr. Recommandation, <î fr. Le numéro (comprenant le Journal et 2 Bulletins), 5 fr, Journal seul (Partie scientifique), un an, 12 numéros, 3<> fr. Recommandation, 3 fr. Le numéro, 3 fr. 50 Bulletin Commercial et Financier, seul, un an, 21 numéros, 18 fr. Recommandation, O fr. Le numéro, 1 fr. Sommaire du 1 er supplément du N° 162 PARTIE COMMERCIALE. — Chroniques mensuelles (cours, statistiques, débouchés) : Le marché du Caoutchouc, par MM. Alcan et Cie, 143. — L> sont pauvres. En présence de ces mauvais avis nous par- venant du principal pays producteur textile, l’industrie s’intéresse beaucoup plus que précédemment aux cotons des autres pro- venances. Au Havre, il se traite journellement d’im- portantes transactions en cotons brésiliens de la province de Sao-Paulo, et ces régions favorisées, puisqu'elles jouissent, d’un sol et d'une température favorables à la produc- tion en grand de notre intéressant t.oxtilo vont, dans une proportion dont nous devons tenir compte, contrebalancer le mauvais rendement de la récolte des Etats-Unis ; ce qui est heureux. Nos cotons coloniaux qui nous parvien- nent toujours en quantités trop minimes trouvent un placement facile sur notre mar- ché, et il s’est, traité quelques bonnes affai- res en cotons provenant du Soudan, de la Côte d’ivoire, du Dahomey et du Togo à des prix certainement attrayants pour les expor- tateurs. Par continuation, les sortes péruviennes font défaut au Havre, ce qui est regrettable puisque la fibre de ces cotons peut s’assimi- ler en cotons mous, aux meilleures soies de la vallée du Mississippi, dont, noire indus- trie a .l’utilisation en larges quantités. L’opinion dominante dans les milieux commerciaux et, industriels est que nous assisterons à une bonne tenue des cours tant que l’approvisionnement visible du monde ne dépassera pas le pouvoir d’achat de la consommation. Le marché du Coton Chronique spéciale du « .1. d’A. T. » Par M. E. Eossat Aux Etats-Unis les grèves dans la manu- tention ont retardé rembarquement des co- tons vendus pour être expédiés durant ces dernières semaines, du pays d’origine vers la Continent. (1 en est résulté une dimi, nu- lion rapide du stock disponible en Europe, et nous avons de ce fait assisté à une hausse lapide, qui a contribué à nous faire payer jusqu'à 524 fr. les positions rapprochées de notre cote cotonnière. Nous cotons au Havre aux 50 kilos, mar- chandise disponible, conditions du Havre, qualité courante : Novembre 17 Ocloh Francs Francs — 1 Pérou dur . . 600/490 490/130 Pérou mon . . 550/480 430/380 .Tac met . . 525 410 Oonaïves Saint-Marc . . . . 500/480 385 Céi'.ra ......; . . 500/460 400/340 Soudan . . 480 400 Togo . . 460 360 Dahomey . . 450 350 Sao-Paujo . . 480 » * E. Fossat. ‘ Le Havre, 17 novembre 1919. Novembre 1919 Bulletin du « J. d'A. T. » (1" supplément) 145 Le marché des Engrais Chronique spéciale du « ,i. d’A. T. ■■ Par M. A. Couturier. Nitrate de sonde. — Oit signale une amé- liorai ion dans les expéditions du Nitrate « Soude. 11 en est parti 168.000 tonnes du Chili au cours du mois d’octobre, dont 106.000 à destination de l’Europe el il faut s’attendre à des chiffres encore plus importants sud les mois qui viennent puisque la totalité des stocks' est dès maintenant vendue pour li- vraison sur le printemps 1920. C’est, à rai- son de. 1.600.000 tonnes pour le Iota] des ven- tes, une moyenne de 300.000 tonnes à expé- dier chaque, mois, chose difficile avec le man- que de bateaux. La nouvelle baisse du franc sur le marché anglais a fait monter le Nitrate de Soude à 95 francs Dunkerque pour livrai- son en février-mars 1920. Nitrate d’ammonimiue. — Produit surtout en vue de la fabrication des explosifs, le Ni- trate d’ammoniaque n’en est pas moins un excellent engrais dont la valeur fertilisante ne le cède en rien â celle des Nitrates de soude et, de chaux ; sa grande richesse eu azote, 33 à 35 0/0, en fait l'engrais azoté le plus avantageux pour les transports à lon- gue distance. Il convient tout particulière- ment aussi à la fabrication des engrais com- posés et les Américains en utilisent d’im- portantes quantités sous cette forme. Le Ni- trate d’ammoniaque est fabriqué synthéti- quement, en partant de l’azote de l’air ; on en , produit surtout en Norvège. Sulfate d'ammoniaque. — La production de cet, engrais, très apprécié aux colonies, est malheureusement on déficit dans les prinv cipaux centres : aux Etats-Unis, en Angle- terre el surtout en France, par suite du manque de charbon dont souffrent actuelle- ment Ions les pays industriels. Son prix monte partout : la production des usines est, entièrement placée el il ne. se fait que des reventes au-dessus du cours nominal de 110 francs, départ usines. Cianamide. — T, a cianamide suit le mou- vement général de hausse des engrais azo- tés ; la cianamide granulée S. P. A. sera mise en vente en janvier prochain en bidons mé- talliques do 75 kilos contenant 20 0 /0 d’azole. soit, 15 kilos par bidon : on la eoie 95 francs aux 100 kilos emballage perdu. Elle nous pa- rai! pouvoir souvenl remplacer le sulfate d’ammoniaque aux colonies. Superphosphate. — Des mesures sont pri- ses pour donner aux Compagnies pliospha- liètcs de l’Afrique du Nord la main-d’œuvre et, les moyens de transports qui leur onl lanl fait défaut cette année et l’on peut compter sur une grosse production de superphos- phate en 1920. Les prix ne sont, pas encore fixés pour la campagne prochaine bien que d’importants achats aient été faits pour li- vraisons à cette dale. Scories. — Le produit fait à peu près complètement défaut, par suite du manque de coke qui oblige la plupart des aciéries à réduire fortement leur production, sinon a cesser tout travail. Quelques aciéries séques- trées de lu Lorraine reconquise ont été liqui- dées ; elles onl passé aux mains de puis- sants groupes industriels français qui vont certainement hâter leur mise en valeur. Sels île potasse. — Los mines d’Alsace tra- vaillent activement et des ordres importants sont en voie d’exécution pour les colonies. Le Bureau de Vente de Mulhouse développe f exportation et multiplie ses agents à l’é- tranger, où les sels de potasse se trouvent en concurrence avec les potasses de Stassfurt. L’Allemagne a fort à faire pour assurer ses propres besoins en potasse ; elle a dû ré- duire fortement ses exportations et il lui sera difficile de remplir les engagements qu’elle a pris au dehors. a. Couturier. Paris,' le ao novembre 1919. Fibres de Corderie et de Brosserie Chronique spéciale du « .1. d’A. T. » Par M. L. Vaquin. Chanvre de Sisal.. Marché assez soutenu, ■malgré que de grosses quantités soient at- tendues on Europe de diverses provenances. Me.rU/ue. — A cause de l’élévation du prix de fret sur f Atlantique, le coût, est, un peu élevé el, ressort à 210/212 fr. 50 les 100 ki- los, trop cher pour tenter les acheteurs. Est-Africain. - Les reproches sur la res- sortie défectueuse de la qualité s'accentuent, et le prix subit le contre-coup de la méfiance des acheteurs qui, en règle générale, dési- rent attendre l’arrivée de la marchandise pour fixer une limite en rapport avec la nature de la marchandise. Les belles qualités obtiennent encore 215 à 225 fr. les 100 kilos ci f Europe. La provenance Afrique du Sud se négocio entre 195 et 210 fr. les 100 kilos. Chanvre Manille. — Peu d’affaires en Europe pour les qualités courantes, et avec quelques fluctuations, une légère hausse a été marquée. Le prix pour la classe J. est stabilisé vers 184/185 francs aux 100 kilos. Par contre, il paraît y avoir une forle de- mande pour les qualités supérieures, mais jusqu’alors aucune affaire importante n’a été signalée. 146 Bulletin du « J. d’A. T. » (l or supplément) Novembre 1919 Chanvre Nouvelle-Zélande. — Ce textile a donné lieu à un fort courant d’affaires pen- dant le mois sous revue, principalement les bonnes qualités ont. les faveurs des ache- teurs. Des transactions importantes ont été en- registrées aux prix suivants : Les 100 kilos Francs Good falr 209 » Au-dessus de fair 188 50 Pair 108 » pour marchandise disponible. Il y a dos offres sur embarquement aux 'imites de : Les 100 kiloà Francs Good l'air is7 50 Au-dessus de fair 180 » Fair 172 » cif Europe. L’étoupe, très offerte, vaut entre 122 fr. 50 et 130 francs aux 100 kilos suivant qualité. Aloès Maguey. — Bonne demande pour de la marchandise disponible. Les 100 kilos Francs Cebu classe 2 170 ii 172 Gebu classe 3 160 à 164 Le livrable s’obtient assez facilement à quelques francs de moins. Aloès Maurice. — I! y a eu une forte de- mande pour disponible avec une hausse sensible, surtout pour les qualités supé- rieures qui ont été payées jusqu’à 230 à 235 fr. aux 100 kilos. Le livrable est un pou plus faible. Les 100 kilos Francs Prima 215 ..à 217 50 Bonne qualité 207 50 a 210 » Chanvre de Chine. — La hausse du change a entraîné les prix de cette sorte et les offres des vendeurs d'origine se sont sérieu- sement raréfiées. Il y a peu de vendeurs vers 400 à 410 fr. les 100 kilos cif Europe, marché ferme. Chanvre des Indes. — Les nouvelles satis- faisantes de la récolte en cours ont rendu les acheteurs plus hésitants, et les prix, sans baisser très sensiblement, sont mollement tenus. Il y a vendeurs à livrer pour : Les 100 kilos Francs Itarsl line 280 à 285 , Jubblepore 260 à 262 50 Goconada 185 ît 190 » Benares Sun 130 à 132 50 cif Europe. Le disponible assez rare est à quelques francs au-dessus dans chaque classe. Les chanvres peignés restent fort, recher- chés ; prix fermes. Jute Calcutta. — Malgré les avis donnés précédemment, les prix pour cette libre sont lourds, et les acheteurs paraissent at- tendre une baisse. En réalité, il y a un déport assez sérieux entre le disponible et le livrable. On cote, marchandise en magasin pre- mières marques cif Europe 205 à 285 fr. aux 100 kilos suivant classe, alors que pour em- barquement on achète facilement les mêmes sortes 235 à 245 l’r. les 100 kilos sur octo- bre-décembre. Jute de Chine. — Fort délaissé ; il y a vendeurs à 205 à 210 fr. pour provenance Tientsin, et 100 à 105 fr. aux 100 kilos pour llankow. Ces cotations sont plutôt nomi- nales. Ramie. ' — Des reventes ont influencé le marché défavorablement, et on a pu traiter disponible la marque Yuenkong vers 300 fr. alors que le livrable s’inscrit entre 385 à 400 fr, les 100 kilos cif Europe. Kapok. — Très forte demande avec mar- chandise fort rare. Il y a acheteurs : Lésion kilos Francs •lava, belle qualité 550 h 600 Indes anglaises extra 450 à 550 Afrique Occidentale française 525 à 575 cif Havre. Fibres de Coco. — Les prix sont restés stationnaires aux dernières cotations ; il pa- rait y avoir un peu plus de facilité de fret. Cependant les vendeurs se refusent de mo- difier leurs prix. Riassava. — La demande reste très forte pour toutes les provenances avec prix très fermes. Certaines sortes manquent totale- ment lellos que Sherbro de Galabar ; les au- tres restent formes aux anciennes limites, sauf : Les 100 kilos Francs Grand Bastia qui avance de ». 170 à ISO Gap Palnrns qui avance de 175 à 200 cif Europe. Pnlmira. ■ — La marchandise devient de plus en plus rare, et les prix restent très te- nus, conséquence de la forte demande. On cote : Los 100 kilos Francs Marchandise brute nature, classe 1, 2, 3 260 à 280 Marchandise teinte et préparée qua- lité forte 410 4 450 Qualité courante 340 à 375 cif Europe. Chiendent. — Les prix se maintiennent très fermes aux dernières limites indiquées. Novembre 1919 Bulletin 1 nu « '.T. n’A. T. » (1 M supplément) Cependant, il y a lieu de penser que les prochaines offres marqueront encore une hausse nouvelle, car il y a fort peu de mar- chandise attendue, et la demande reste fort active. Raphia. — Très demandé, mais peu ou pas de stock disponible ; prix nominaux, lf>0 à 190 fr. aux 100 kilos ex quai d’arrivée. Feuilles diverses. — Restent fortement de- mandées ; renseignements seraient fournis sur demande spéciale et suivant la nature de l’article présenté. Louis Vaquin. Le Havre, le 20 novembre 1919. Le marché des Frets Chronique spéciale du « ,T. d’A. T. » Par la Cie Française de Marine et de Commerce Marché très instable, présentant dns grandes fluctuations de baisse et de hausse. Certains marchés, comme celui des charbons d’Angleterre, «ont très fermes, mais dans la plupart dos autres secteurs, l’activité s’est très ralentie. Etats-Unis. — Comme pour le mois passé quelques affrètements de Portland (M") il destination du Royaume-Uni, à 9 sli. 3 d. par quarter pour des grains lourds,' et à 53 ,sh. 5 d. par tonne pour de la farine. Des autres ports, les prix sont surtout nominaux, et on affréterait à 8 sh. 0 d. par quarter pour du blé et à 53 sli. 9 d. pour de la farine. En « net forai » les faux seraient à peu près les suivants : $ 15 pour les ports an- glais, $ 12 pour le Havre, $ 12 pour Ham- bourg, $ 24 pour Rotterdam et 8 26 pour Hambourg. Du Golfe du Mexique, on paierait 10 sli. 6 d. par quarter pour du blé et 60 sh. par lonne pour de la farine, à destination des Etals-Unis. Pour les ports français on cote 10 sh. G d. par quarter et pour Anvers 17 sh. par quar- ter. Le marché des bois est un peu plus actif. A la fin du mois dernier on a payé 500 sh. par standard de 165 p. c. à destination du Royaume-Uni et de la Hollande, et un affrè- tement vient d’être signalé à destination de la Côte Ouest d’Italie ii 700 sh. Par voilier on a payé $ 15 par tonne pour du bois de campôche île Manzanillo à Ches- ler, ol un voilier a été affrété de Freeport pour Marseille à 8 30 avec du soufre. Le sucre de Cuba paie toujours 50 sh. par tonne par des navires contrôlés à destina- tion du Royaume-Uni. Pour la France, on paierait $ 25. L’exportation du charbon de Virginie s’est 147 beaucoup ralentie par suite de la prohibition d’exportation décrétée par le gouvernement américain en raison de la grève des mineurs. Les taux prat iqués présentent peu de chan- gement sur ceux payés le mois passé. Alger a fait $ 26,50 et 8 27 ainsi que la Côte Ouest d’Italie. Las Patinas a payé 100 sh. par navire an- glais. Bremen ? 28, Marseille $ 20,50 et $ 26 pour chargement prompt. L’Atlantique français fait $ 25 et Cher- bourg $ 23,50 ; $ 22,50 ont été payés pour Rotterdam ; tandis que le coke a payé pour cette destination $ 33,75. Des voiliers ont été affrétés pour Saint- Nazaire et Lisbonne à $ 20 et à $ 24 pour Cônes. Le Canada a montré une certaine activité, et plusieurs vapeurs ont été conclus à des- tination du Royaume-Uni à 10 sh. par quar- ter pour des grains lourds, et à 57 sh. 6 d. par tonne pour de la farine. On signale deux affrètements pâte de bois de Saguanay pour Rouen à 120 sh., et pour Saint-Louis du Rhône à 130 sh. La Plata. — Transactions nombreuses en grains, avec légère reprise des taux de frets. Las navires contrôlés britanniques paient à destination du Royaume-Uni 62 sh. 6 d. pour chargement dans les ports d’aval e;t 65 sh. pour chargement dans les ports d’a- mant, ainsi qu’à Bahia. On a affrété pour Dunkerque de Bahia Blancs à 180 sh. pour des avoines décorti- quées. De La Plata on a payé pour du grain lourd 190 sh. contre 140 sh. par tonne pour le Royaume-Uni/Continent, avec 10 sh. extra pour des graines de lin. Anvers a payé 150 sh. par tonne et Rot- terdam 170 sh., contre 140 sh. à la fin du mois dernier. Pour Dunkerque on a obtenu le prix de 180 sh. Pour l’Espagne on paye 190 pesetas et par vapeur américain on a payé 8 35 pour le Continent. Le Canal de Bristol a obtenu 160 sh. et pour la Médi- terranée on a payé 200 sh. Le maïs a payé pour le Royaume-Uni 150 sh. et 155 sh. et 158 sh. 3 d. contre 140 sh., fin du mois. Les -marchés d' Extrême-Orient sont faibles et on enregistre une légère baisse dans ce secteur. De la Côte de Madras on a payé 190 sh. sur le tonnage lourd du navire à destination de Marseille. Kuraohi et Bombay paient 100 sh. sur le lourd à destination du Royaume-Uni et 120 «h. à destination d’Anvers. Suivant le i- seule » on traiterait à 100 sh. 1 18 Bulletin du « J. d’A. T. » (1" supplément) Novembre 1919 Calcutta/Royaume-Uni a payé 175 sh. On a fait le prix de 200 sh. pour du son de riz de Rangoon à destination du Royaume- Uni. Pas d’affrètement de riz en provenance de rindo-Chinc en raison de la prohibition d’exportation ; on fait espérer que nette me- sure sera lavée en janvier prochain. Les sucres de Java sont en baisse. On se rappelle que pendant tout le mois dernier les taux oscillaient dans les 290 sh. et 285 sh. à destination de la Hollande. Par suite de la rareté de la marchandise les taux de frets se sont tassés un peu, et on a enre- gistré*suecessivomont les taux 265 sh. 250 sh. et 245 sh. par tonne. Affrètements plus nombreux en provenance de l’ Australie avec des grains, au faux do 105 sh. la tonne par navire contrôlé anglais ainsi que des ports de l’Afrique du Sud à 60 sh. par tonne pour chargement dans un seul port, et 02 sh. G d. pour 2 ports de charge. L’Egypte est en baisse à 50 sh. par 60 pieds cubes contre 60 sh. le mois dernier. On a affrété deux vapeurs avec du sel d’Aden à Calcutta à 11 roupies par tonne, Cie Française de Marine et de Commerce. 4-6, rue de Seze. Paris, le 20 novembre 1919. Le marché des Matières grasses coloniales Chronique spéciale du <• J. d’A. T. » Par MM. Rocca, Tassy ht Uk Roux Les arrivages de graines oléagineuses ont été plus nombreux, notamment à Marseille. Si les conditions matérielles d’expédition s’amélioraient le pays pourrait être ali- menté’ en matières grasses. Malheureusement, toute la chaîne des opérations se trouve toujours aux prises avec les plus grandes difficultés : le port est tou- jours encombré, les quais n'ont presque pas do place disponible, les débarquements se font avec la plus grande lenteur ; enfin, les transports par voie ferrée sont notoirement insuffisants. Les wagons mis pratiquement à la dispo- sition des fabricants et du commerce', re- présentent h peine le dixième des besoins. Il est aisé de- juger combien cette situa- tion est critique. Nous ne cessons de répéter qu’il conviendrait que l’administration des chemins de fer se préoccupe de. cet état de choses, qui compromet de façon presque irrémédiable le ravitaillement du pays, ainsi que la reprise de la vie économique. Les cours actuellement pratiqués sont : Graines Coprah 210/215 Palmiste 130/140 Arachide décortiquée 180 ordinaire Sésames de Chine 210 Sésames Bombay 215 Ricin '. 105 I/uile à fabrique Coprah 360 Palmiste 360 Huile comestible . Arachide Ruflsque 510 Sésame 500 Tourteaux Arachide Ruflsque. 65 — Coromandel 55 Sésame de l’Inde 47 Un 82 Coprah 63 Palmiste 45 Ricin 38 Rocca, Tassy et de Roux. Marseille, le 18 novembre 1919. Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient Chronique spéciale du « ,1. d’A. T. » Par la Maison J. -H. Grein Tapioca,. — Fécules de manioc et. de pom- mes de terre exotiques. — Cire végétale , du Japon. — Sucres de Java. Se répéter continuellement manque de clmrme, mais pour le Tapioca, je suis obligé do le faire : ce marché est toujours dans le même marasme, et je maintiens le cours do 125 fr. les 100 kilos pour de la marchandise disponible à Marseille ou autre port fran- çais, droits eu sus. A cette limite, quelques ventes viennent d’être opérées. L’exportation de Java est toujours inter- dite. Le marché do Londres a sérieusement re- culé, et les détenteurs do stocks ont dû ac- cepter des prix plutôt faibles. Les dernières cotations sont les suivantes : Flocons disponibles vendus à 3 d. 1/4 par lb, soit au change de 39 fr. 50, 117 fr. 75 le.s 100 kilos, l’embarquement novembre/jan- vier étant à 36/- par cwt, soit 140 fr. les 100 kilos. Pour les perles disponibles, il y a ven- deurs à 45/-, soit 175 fr. Les perles médium, embarquement no- vembre-janvier, sont ob tenables à 38/- par cwt, soit 147 fr. 75 les 100 kilos. Pour les petites perles dites « Seed Pearl » disponibles. On demande 40/- par cwt, soit 155 fr. 50, l’embarquement novem- bre/janvier étant coté 35/-, soif 136 fr. La Fécule de Manioc est plutôt calme par suite d’assez importants achats de fécule de pomme de terre effectués par la France : les Novembre 1919 Bulletin du « J. d’A. T. » (l* r supplément) 149 besoins de nos clients sofit momentanément couverts. Je prévois une reprise de l’article lorsqu’ils se remettront aux achats. Je maintiens mon cours de 150 fr. les 100 kilos cal' un port de la Manche pour les telles qualités de Java, et pour les autres sortes, je cote nominalement de 80 fr. à 90 fr. suivant grade. En réalité il est très difficile de donner des renseignements exacts sur les cours dé la fécule de manque, tout simplement parce que les qualités sont nom- breuses, et nécessairement les prix varient de l’une ii l’autre. La Fécule de pomme de terre exotique est toujours en bonne demande quoique pour les raisons données plus haut, les transac- tions se soient un peu ralenties. Le cours du disponible à Marseille est passé à 178 fr. 50 les 100 kilos, hase franco wagon dédouané. Le disponible en maga- sin de douane est tenu de 102 fr. 50 à 105 fr., et le caf, embarquement novembre/décembre est à 44/- par cwt soit 171 fr. Le marché de Londres est toujours dans la même situation : des soubresauts. Les derniers cours qui me parviennent sont les suivants : Disponible à 40/- par cwt, soif 155 fr. 50, embarquement novembre/janvier 39/- soit 151 fr. 50. et décembre/février 38/6 soit 149 fr. 75. La fécule douce est sans animation, le dis- ponible étant coté 33/- soit 128 fr. 25 et rembarquement novembre/décembre à 31/6, soit 122 fr. 50. La Cire Végétale du Japon maintient sa hausse. Le disponible entrepôt de douane Marseille est h 330 fr. les 100 kilos, le franco wagon étant coté 335 fr. Londres tient le disponible à 90/- soit 350 fr. Pour rembarquement, je suis sans nou- velle du Japon, et j’ai tout lieu de supposer •que les prix en sont très chers en raison des difficultés de. fret et de la dépréciation in- tempestive du franc. Je n’ai rien 5 dire au sujet de la liamic, car il y a fort longtemps que la Chine m’a passé des offres. Ce silence ne m’étonne nul- lement car le change est tellement haut que les affaires en sont entravées : Londres cote le Transfert Télégraphique sur Shanghai à 7/-, ce qui, au change de 39 fr. 50, met le Tacl à 13 fr. 80. A noter que le, cours de cette monnaie était, avant la guerre, de 3 fr. 25 à 3 fr. 50. Les Sucres de Java se maintiennent fermes et en bonne demande. Il y a encore une quin- zaine de jours, deux ou trois chargements on route sur Marseille ont été vendus à 71/- par cwt, soit au change de 39 fr. 50, 276 fr. Aujourd’hui, pour une toile position, il y a des acheteurs décidés à payer 72/- soit 280 fr., mais je ne pense pas qu’il y ait ven- deur sérieux au-dessous de 73/-, soit 284 fr. J1 y a dos demandes pour un chargement sur port français de l’Atlantique, flottant si possible : on pense que les acheteurs paie- raient 73/- soit 284 fr. A Java, la spéculation demeure ardente. Le peu qui reste de la récolte 1919 change souvent de mains avec des primes appré- ciables. Los dernières affaires qu’on m’a signa- lées étaient à 39 guilders le picul de 61 kil. 70, soit au change de 3 fr. 60. 227 fr. 25 les 100 kilos, franco bord. L’ac- tivité est identique pour la nouvelle récolte, mais je ne change pas le prix de ma dernière mercuriale, soit 33 guilders 25 franco bord, autrement dit. 193 fr. 75 les 100 kilos. Tous les prix exprimés s’entendent pour du sucre Java blanc supérieur, polarisation 90°, n" 25 et au-dessus. J.-H. Grein. Paris : 21. rue du Bourg-Tibourg Londres : 10, Idol Lanc, E. C. 3. Le 1S novembre 1919. Le marché de la Vanille Chronique spéciale du « ,1. d’A. T. » Par M. R. Touton La situation est toujours ferme, mais calme, les arrivages de la nouvelle récolte n’étant pas encore commencés, et les der- niers bateaux venant, de Bourbon n’ayant 1 >orf •• que des vanilles dont la plus grande partie était vendue à. l’avance. Les derniers vapeurs ont porté : le Kouang-Si, 1.621 caisses, dont 1.427 caisses de Mayotte. Ges 1.427 caisses représentent la plus grande partie de l’ancienne récolte et, même des vanilles do deux ans qui n’a- vaient pu arriver on France faute de ba- I eaux. Le Ville-d'Oran a porté de Nossi-Bé seulement 59 caisses. Les quelques affaires traitées ces derniers temps ont montré une accentuation de la hausse, des lots ont été payés de 40 à 44 fr. suivant qualité. Les lois de la nouvelle récolte arriveront probablement dans un mois ou deux, et, i! est à souhaiter que d’ici là les stocks fran- çais diminuent et permettent ainsi à res lots d’obtenir de bons prix. Vanille Mexique. — Est. lonjours ferme par suite de l’élévation continue du cours du dollar. 150 Bulletin du « J. 'd’A. T. » (l w supplément) Novembre 1919 Vanille Tahiti. — Les arrivages sont, très Les dernières affaires traitées l’ont été aux réduits, et les prix sont, également en hausse, environs de 35 fr. H. I ot ton.. Bordeaux, le 18 novembre 1919. Produits agricoles Africains sur le marché de Liverpool Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. Taylor and C° Huile de Palme. — Nos lecteurs remarque- au Pays d’origine et qualilés ao oct. 1919 Lagos 83 Softs (huiles douces) 83 Cameroun 82 Sherbro • 81.10 Bonin 81.10 Port-Harcourt 81.10 llards (Huiles dures} Accra 80 Irrégulières Saltpond 72 à 73 Uixeove et Bassa 72 à 73 Congo 72 à 73 Amandes de Palmiste. — La tenue du mar- ché pendant la semaine du 14 au 20 octo- bre dernier a été assez lourde, les transac- tions étant peu nombreuses ; mais vers la lin de ladite semaine il s’est produit une lé- gère reprise, el la demande pour les livrai- sons à terme s’est sensiblement améliorée. Celle-ci a continué pendant la semaine finissant au 27 octobre. Beaucoup d’envois d’amandes sont arrivés au port de Liverpool ; à Hull où il y a toujours grand encombre- ment aux docks, le mouvement a été bien moindre. Du 27 octobre au 10 courant il y a eu une baisse assez marquée, mais elle n’a pas duré longtemps car le marché s’est repris et l’ac- tivité est grande. On cotait au 10 novembre courant : Liverpool £ 39 ; Londres de £ 38 à £ 38,10; Hull de £ 38,5 ;'i £ 39 et Anvers £ 42,10. Cacao. — Les affaires ont été, depuis notre dernière revue, très actives, tant au com- merce pour l’intérieur du pays que pour l’exportation. Il est cependant à noter que le manque qui s’est fait sentir dans les qua- lités supérieures a causé un certain ralen- tissement dans les opérations; les cours du jour sont les suivants : Pour les besoins du pays : Accra, ordinal ré, fermenté, de Accra, qualité supérieure, de Nouvelle récolte Accra, ordinaire, de Nouvelle récolte Accra, supérieur, de : ronl, par le tableau ci-dessous, comprenant les cours hebdomadaires du 20 octobre au 10 novembre courant, que la hausse a été ininterrompue pendant tout ce temps sur les huiles de toutes les provenances. Quant aux affaires traitées, l’activité a été grande. COURS (en livres sterling) au au au If oct. 1919 4 no». 1919 jonov. 1919 84.10 il 85 80 87 84.10 85.10 à 80 80.10 84 8-4.15 à 85.15 86 83.10 U 84 84.10 ;l 85 85.10 83.10 à 84 84.10 à 85 85.10 83.10 à 84 84.10 5 85 85.10 81.10 83 à 84 84.10 81 à 81.10 83 à 84 84.10 75 fi 76 7.5 à. 70 78 75 . à 76 75 à 70 78 75 à, 76 75 à 70 78 Pour l'Exportati >n : Ao- cru, ordinaire. fermen- té, de 98/- ■ à 100 /- .. Accru, qualité supérieure, fernmnLé, Ue . . 101 /- • fi 102 /- » Nouvelle récolte Accra, bonne qualité, fi environ 98/- » Caoutchouc. — - Une voûte- publique tenue il y a quelques jours, a donné des résultats peu encourageants. Les feuilles Lahou ont été, vendues à raison de 1/6 la £; les feuilles agglomérées et les rubans, de 1/8 à 1/9 la £. Les « Lumps », pas de changement. Les « plantations » sont cotées h 2/5 1/2; et les « feuilles fumées » à 2/5 1/2; le Para,, 2/0 1/2, et les « Balles » à 1/0. Gingembre. -- Affaires peu nombreuses ; valeur nominale : environ 60/- le cwt (à pou près 50 kilos). Taylor and G°. 7 Tlthcbarn Street. Liverpool, le 18 novembre 1919 Le marché des Riz d’Indochine Chronique spéciale du • - 5 c *' 2 o = S g o .- 2” S .2 81 -jr * rt Rouen 24 25 ert 'A «• ZL’fi O 6- U 0/0 Azote 13 0/0 15/16 0/0 17/18 0/0 20 0/0 Potasse 12/16 0/0 20/22 0/0 50/60 0/0 Pagny-sur-Moselle (en sacs jnte) Dunkerque, Rouen Dunkerque, Mars- Avril Franco toutes gares porls français Mines d’Alsace Environs de Mulhouse id. 13 15 * g a o 76 .. lâg - S c3 P âü- £2*5 S 2 •= - 88 .. 64 .. • — 5J — < fj c 110 . ■ g -a© t x s JS U ~ u j* —•a . . •« s i 2 — - — - ~l s O ® — " o b .£ ^ ’C — * O r/; Un -J — , Pri l'unité (2) 0 355 0 430 0 620 N. B. — Ces cours s’entendent pour quantités supérieures à 1.000 kilos, en vrac, départ usines ou ports. (Communiqué par la Société Commerciale Lambert-Rivière.) Marché des Frets en novembre 1919 Cours des Changes en novembre 1919 MONNAIES ÉTRANGÈRES PLACE VALEUR EN FRANCS 10 nov. 20 nov. 29 nov. Livre anglaise Paris 3S 05 K 39 21 39 39 Dollar U. S. A. . .. — 9 16 « 71 9 75k, Florin hollandais. — 3 45 k, 3 62 3 71 Franc belge — 1 06 H 1 07 L I 04 S Piastre indorhi noise — — 9 50 10 6(1 — Dollars des straits settlemenls — 4 50 4 67 4 69 Bon pie des Indes. . 3 85 4 02 4 10 ITINÉRAIRE FRET INDIQUÉ Soit en francs par tonne «BSJtUTIHS Madras-Marseille . . Rangoon - Angle - 190/- 355 Arachides terre 200/- 374 Riz Batavia-Marseille • • Australie - Angle - £1210-40p.c. 1.110 Thé terre. - 105/- 196 Froment Maurice - Méditerr. 180 - 336 Sucre La Plata-Bordeaux. 210;- 392 Grains ltranls Cardiff-Alger 70/- 130 Charbon Equivalence en Mesures métriques des unités de Mesures étrangères L’acre = 4.046 mètres carrés. Le Bouw = 7.096 mètres carrrés. Le patok = 400 mètres carrés. La Ton (angl.) = 1.016 kgs. Le quarter = 254 kgs. Le Hundredweight (cwt) — 50 k. 790. La Livre (lb) = 0 k. 453. Le picol (Indes Nderl.) — 61 k. 760. Le gantang (Indes Néerl.) — 6 k. 176. Le picul (Malais) — 68 k. Le pied cubique = 0 me. 028 de. 31. Bulletin du « J. d’A. T. » (1 er supplément) Novembre 1919 154 PARTIE FINANCIÈRE REVUE DU MARCHÉ La Bourse Les prix du caoutchouc ont élé sujets à d’assez grandes fluctuations, et, après avoir atteint 2 sh. 0 au début du mois, ils ont ré- trogradé bientôt à 2 sh. 4, cours aux envi- rons duquel ils se _ sont maintenus sans grands changements pendant les dernières semaines. D’après les déclarations faites par M. G. Croll à' l’assemblée de la Harrisons and Crosfield, Ltd., la production de caoutchouc s’élèverait probablement, en 1919 à 360.000 tonnes, en y comprenant 40.000 tonnes de caoutchouc sylvestre, contre 240.000 tonnes pour 1918. D’autre part, la consommation mondiale est évaluée à 350.000 tonnes qui se répartis- sent comme suit : Tonnes Etats-Unis 220.000 Royaume-Uni 40.000 France 30.000 Italie 15.000 Canada 10.000 Japon 1 0.000 Autres pays 25.000 350.000 Enfin, les mouvements du port de Londres se traduisent à nouveau par des chiffres sa- tisfaisants ; les livraisons dépassent les ar- rivages, si bien que les stocks sont en nou- velle décroissance. * ** A la Bourse de Paris, cependant, le mar- ché des valeurs caoutohoulières a été assez peu animé et il y a lieu notamment d’enre- gistrer certains reculs assez sensibles. La Financière passe de 371 à 354 ; nous avons dit, précédemment que l’augmentation de capital avait été souscrite en totalité par la Banque Industrielle de Chine et la Banque Riva un Lbbel et Cie, ces deux établissements devant céder les actions, titre pour titre, aux actionnaires actuels, au prix de 125 francs ; le délai de souscription, qui avait été primi- tivement fixé au 10 novembre, a dû être pro- rogé jusqu’au 10 décembre prochain, en rai- son do la longueur des formalités à. accom- plir, et il est à présumer que ce retard a été pour beaucoup dans la baisse des titres. La Pndang, dont nous avons plusieurs fois déjà signalé la surcapitalisation, accuse un nouveau recul à 409. Il on est, de même pour la Malacca, qui s’inscrit à 215, conlre 233 au début du mois ; dans notre bulletin du 31 août, nous signa- lions l’écart entre les cours pratiqués sur cette valeur à Paris et à Londres, les cours du Stock Exchange étant inférieurs de 35 fr. environ à ceux de notre marché ; il est inté- ressant de remarquer qu’il se produit actuel- lement un phénomène exactement inverse, car la Malacca qui se tient à Londres aux alentours de £ 6, correspond ainsi, étant donné le change, à un prix en francs do 235 environ. Les Sociétés hollandaises sont en meil- leure tendance : la Franco- Javanaise liasse de 670 à 725 ; la Franco-Néerlandaise, de 1.071 à 1.172, et Sumatra, de 1.277 à 1.290. Nous retrouvons Siboga, Kuala- Lumpur et Kalitengah sans grands changements à 99, 182 et 68. *** A Anvers, il y a lieu de noter à nouveau une très forte hausse sur les actions Telok Data ni, qui terminent à 930 ; nous avons dit déjà que les perspectives d’avenir de celle entreprise sont satisfaisantes, mais qu’elles n’ expliquent, peut-être pas suffisamment le mouvement dont ces titres sont actuelle- ment l’objet. Les 85.000 actions de la Sipef ont, été émi- ses le 3 novembre au prix de 150 francs ; la cotation a été demandée aux Bourses do Bruxelles, Anvers, Amsterdam et, Genève ; le titre se tient aux environs de 190 francs. Sennah Rubber rétrograde à 61 ; on an- nonce en effet que, l’exercice clos au 30 juin 1919 accuse un déficit de £ 5.328 au lieu d’un bénéfice de £ 1 0.0 if pour 1917-18, par suite de la hausse des frais d'exploitation et de l’insuffisance de la récolte. Tandjong -Ma.lim se maintient à 70 ; les bé- néfices de l’exercice au 30 juin dernier at- teignent £ 15.297, après déduction de £ 10.000 pour rincomo Tax ; il a été déclaré un divi- dende de 5 0/0 nets, qui laisse un report à nouveau de £ 4.568. La crise du Hassani La crise monétaire que nous avous si- gnalée en quelques lignes dans noire dernier bulletin a été, en réalité, très grave au Ma- roc. Rappelons brièvement ce qui l’a ame- née. Avant la guerre, deux monnaies avaient cours au Maroc : la monnaie française re- présentée par ses billets et- sa monnaie divi- sionnaire, et. la monnaie hassani représen- tée par de grosses coupures émises par la Banque d’Etat, et une monnaie division- Novembre 1919 Bulletin du « J. d’A, T. » (1 er supplément) v 155 naire d’argent, le Maroc étant un pays à étalon blanc. En 1914, la peseta liassani représentait environ ü fr. 80 d’argent français. Avec la guerre, le taux s’est peu à peu élevé jus- qu’aux environs du pair, et un dahir du 8 octobre 1917 fixait officiellement la pa- rité entre les doux monnaies. Depuis, le liassani, suivant la loi géné- rale, et influencé par les cours de l'argent fin, n’a cessé de monter et s’est tenu, comme il était logique, aux environs du pair de la peseta espagnole. L’impossibilité de faire, au point do vue. indigène, une distinction en- tre les zones françaises et espagnoles du Ma- roc, a amené l'exode vers colite dernière de la plupart du métal en circulation. Ce métal passait en Espagne, où il était re- fondu pour le plus grand bénéfice de nos voisins. Le département, des Finances a supporté, tant que cela a été possible, cette situai ion. qui n’était pas sans entraîner une consom- mation considérable de métal fin toujours à renouveler, et, le 15 août 1919, une note officieuse, parue dans les divers journaux du Maroc, rendait la liberté au change has- sani qui, brusquement, montait à 17(1 et même 180 francs pour 100 pesetas hassan i. - Le résultat fut désastreux : la monnaie divisionnaire liassani, de beaucoup supé- rieure en nombre à la monnaie division- naire française, disparut, les transactions s’arrêtèrent, le papier français fut ouver- tement, déprécié, par les indigènes, et le prix de la vie pour les Européens renché- rit dans les proportions correspondantes. *De nombreux meetings furent tenus cl plu- sieurs entrevues eurent lieu entre les délé- gués de la population française et la Rési- dence. La Banque d’Etat, peu aimée dans le public, fut rendue responsable de cette si- tuation qu’elle avait imposée dit-on et, qui, suivant certains, lui valait des bénéfices considérables. Sa fermeture fut même envi- sagée, mais déclarée impossible à la Rési- dence. Les Français décidèrent de faire bloc au- tour du franc et d’ignorer le liassani, excel- lente mesure lorsqu’il s'agissait de vendre à l’indigène et dont, la conséquence fut de faire légèrement baisser les cours de la monnaie liassani, mais mesure sans effet, lorsqu’il s’agissait, d’acheter à l’indigène, ce qui était le cas sur les marchés des villes et dans tout le bled, où l’indigène n’accepta le franc qu’au change du liassani. d’où une brusque augmentation du prix de la vie. Les choses en sont là. Une mission finan- cière a été envoyée au Maroc par le Gouver- nement, mais il est douteux qu’elle puisse obtenir des résultats rapides, la lutte contre une loi économique étant, en principe, une lutte sans issue. Au point de vue de la politique indigène, la mesure a été désastreuse et il sera diffi- cile, et tout au moins très long, d’en effacer les conséquences dans l'esprit des Maro- cains. 11 est. regrettable qu’au moment où ta pa- rité a été décrétée, on n'ait pas pris les me- sures nécessaires pour faire, rentrer peu à. peu le métal en circulation et. le remplacer par des coupures que l’indigène eut, facile- ment acceptées ; politique néfaste dont, mal- heureusement. la colonisation française sup- portera. les conséquences pendant de longs mois. F. ivf. ***■£ Rapports de Sociétés et déclarations de dividendes Société Commerciale , Industrielle et Agri- cole du Haut-Ogoovê. - — Les comptes de l’exercice eios au 31 décembre 1918 ont été approuvés par l’assemblée ordinaire, tenue à Paris, le 2 octobre dernier. Le rapport du Conseil expose les circons- tances difficiles auxquelles, une fois de plus, il a fallu faire face et qui sont toujours les mêmes pour toutes les entreprises colonia- les : pénurie de transports maritimes, cherté du fret, mévoule du caoutchouc. Ce dernier facteur notamment a provoqué l’accumulation dans les magasins de la so- ciété, tant en Europe qu’en Afrique, de stocks assez considérables ; pour remédier à ce, danger, le Conseil cherche à améliorer la qualité du ■ caoutchouc produit en adoptant de meilleures méthodes de, récolte. Il s’est occupé, d’autre pari, de la recher- che des amandes do palme et il y a obtenu déjà quelques profits, malgré les prohibi- tions d’exportation, qui l’ont obligé à vendre ses produits sur place, à des prix naturelle- ment très bas. Le bilan au 31 décembre 1918 se présente de la manière suivante : Actif Actionnaires 759.000 Cautionnements 40.7 4C> Caisse et banque 459,741 Portefeuille-titres 211.277 Comptes courants 66.408 Comptes divers 166.051 Société agricole de N’Kogo 447.436 Chargement de retour 509.114 Immeubles 705.31 1 Matériel . 84.323 Marchandises en cours de route et stocks 1.852.676 156 Bulletin du « J. d’A. T. » (1" supplément) Novembre 1010 Espèces en caisse (Afrique) 331. 63, 'i Débiteurs 83.282 Matériel naval 231.017 Compte concession du Haut Ogooué.-. 832.183 Etudes et travaux publics 1.800.112 Maison de commerce 207.070 8.884.889 Passif Capital 4.000.000 Agents en Afrique et provision 200.324 Coupons à payer 20.099 Réserve légale 200.032 Fonds de prévoyance 302.500 Provisions diverses 230.278 Amortissements divers : . . . . 3.093.830 Profits et pertes 171.220 8.884.889 L'assemblée a approuvé les comptes ci- dessus et, volé la répartition d’un dividende de 5 0/0, qui laisse un solde disponible de 165 fr. 20 à reporter à nouveau. Le Conseil d'administration comprend : MM. A. Denfert-Rochereau, O. Barré, F. Coquellk, P. Enjai.bert, J. Halphen, G. T Elu QU EM. Siège social : 43, rue Laffitte, Paris. Caoutchoucs de Padang. — Les comptes de l’exercice 1917-18 ont été soumis à l’assem- blée du 30 septembre dernier. D’après le rapport du Conseil, la surface plantée en hévéas s’élevait, au 30 novembre 1918 à 0.388 acres ; la récolte a atteint, pen- dant l’exercice envisagé, 542.914 kilos, contre 359.881 en 1916-17, et l’on prévoit une pro- duction de 619.704 kilos pour l’exercice en cours. Le solde du compte de Profits et Perles s’é- lève à 884.348 francs ; en y joignant le report antérieur on obtient un solde disponible to- tal do 1.207.490 francs, qui a été réparti do la manière suivante : Réserve légale 44.217 Dividende dn G 0/0 aux actions 480.000 Tantièmes du Conseil 36.013 Réserve générale d’amortissement.... 250.000 Superdividende de 1 0/0 80.000 Report à nouveau 317.260 1.207.490 Le bilan au 30 novembre 1918 se résume comme suit : Passif Capital 8.000.000 Réserve légale 71.581 Réserve pour fluctuations du change. 300.000 Somme exigible sur titres du porte- feuille 17.500 Créditeurs divers 1,604.542 Réserve générale 1.000.000 Profils et pertes : Solde antérieur 323.143 Bénéfice 1917-18 884.348 12.201.114 Les comptes ci-dessus ayant été approu- vés, le dividende s’est, trouvé fixé à 7 francs par action, payables depuis le 15 octobre, contre remise du coupon n” 3. L’assemblée a donné quitus de leur gestion à MM. Ch. Poirson, E. Bunge, Fr. Maus et A. Mols, administrateurs démissionnaires, et ratifié la nomination de MM. A. Berthelot, Comte de Rivaud, O. de Rivaud, J. Per- NOTTE fit A. H.ALLET. Le Conseil se trouve maintenant composé de la manière suivante : MM. A. Berthelot, président ; G. Raverat, vice-président ; H. Chabonnel, administrateur-délégué ; .T. De- atsscher. 11. Ehrmann, A. Ballet, L. Mel- lier, .1. Pernotte, Comte de Rivaud, O. de Rivaud, R. Sauttkïi, G. Siegfried. Siège social : Paris, 5-7, rue des Italiens. Sultanats du Uaut-Oubangui. — L’assem- blée ordinaire des actionnaires s’est tenue à Paris, lo 22 octobre dernier, pour approu- ver lee comptes de l’exercice clos au 3 1 dé- cembre 1918. Sur une récolte totale de 430 tonnes de caoutchouc, il a été vendu seulement 258 tonnes, contre 349 en 1917, au prix moyen de 4 fr. 95 le kilo, au lieu de 5 fr. 57 précédemment. Dans ces conditions les comptes se soldent à nouveau par une perle, qui n’est, toutefois, que légèrement supérieure à celle du précé- dent exercice, soit 48.000 contre 41.000 en 1917. D’après le rapport du Conseil, l’année en cours se présente sous un jour plus favo- rable, car les prix de vente du kilo de, caoutchouc sont déjà supérieurs de 0 fr. 20 à la moyenne de l’année antérieure. Le bilan au 31 décembre 1918 se présente de la manière suivante : Actif . Francs Mobilier do Paris 1 Loyer d’avance 3.500 Cautionnement 63 . 750 Valeurs en portefeuille 639.428 Caisse et banquiers 5.645 Débiteurs divers 857 . 458 Caisses Afrique 295.516 Approvisionnements en Afrique 634.374 Actif Caisses et banques 628.463 Portefeuille 556.000 Débiteurs divers 161.235 Caoutchouc en stock et en route.... 1:648,294 Plantations 9.128.515 Impôt avancé au Trésor 78.607 12.201.114 Novembre 1919 Bulletin du « J. d’A. T. » (1 er supplément) 157 Matériel en Afrique 1 Matériel lluvial I Immeubles en Afrique 50.000 Plantations 43.081 Caoutchouc 1.928.1)05 Ivoire 301.015 Profits et pertes 962.151 5.784.826 Passif Francs Capital 3.600.000 Réserve légale 685.829 Créditeurs divers 1.366.593 Fonds d'assurance 132.404 5.784.826 Le compte rie Profits et Pertes s’établit comme suit : Dabit Francs Frais généraux Paris 79.576 Conseil d’administration 30.000 Redevance à l'Ctat 100.000 Abonnement au timbre 9.720 Intérêts et commissions 46.257 Frais généraux en Afrique 316.949 582.502 Crédit Francs Revenus et recettes diverses 46.524 Résultats bruts ■ de l’exercice 487.716 Perte de l’exercice 48.202 582. 502 L’assemblée a approuvé les comptes ci- dessus et volé à l’unanimité les résolutions mises aux voix par le Conseil. Siège Social : 64, Rue de la Victoire, Pa- ris, 9 e . Tandjong Rubber Company, Ltd. — Les comptes de l’exercice clos au 30 juin 1919 ont été soumis à l’assemblée des actionnai- res tenue à Londres le 27 novembre. La récolte de caoutchouc s’est élevée, au cours de l'exercice envisagé, à 1.174.126 Ibs, non Ire 1.223. 535 lbs en 1917-18; elle a été réalisée à un prix de vente moyen de 1 sh. 8.79 d. Le nombre d’arbres saignés atteint actuel- lement 396.306, le rendement annuel étant, en moyenne, de 3.75 lbs par arbre, soit 256 lbs par acre. La récolte de l’année en cours est évaluée à 1.660.000 lbs. Le bénéfice net s’est élevé, en 1918-19, à A 30.955, ce qui laisse un solde disponible do £ 43.186, en y ajoutant le report antérieur; il est déclaré un dividende de 20 0/0 qui absorbe £ 30.000, laissant un report îi nou- veau de £ 3.186, après affectation de £ 10.000 au fonds de réserve. Le bilan au 30 juin 1919 se résume de la manière suivante : passif ^ Capital 223.684 Réserves 42.656 Créditeurs 47 430 Profits et pertes 43.186 356 956 Actif Immobilisations 255.927 Portefeuille-titres 6.072 Approvisionnements 40.275 Avances 1.386 Débiteurs 3.797 Bons du Trésor et emprunts de guerre 39.324 Caisse et banque 10.175 356 . 956 Conseil d’administration : MM. G. Croll, Cli.-Ernest Morrison, J. -Robert Gray, Ch. Heath Clark. Siège Social : 1-4, Great. Tower Street, London, E. C. 3. Central Sumatra Rubber listâtes, Ltd. — Les comptes de l’exercice au 30 juin 1919 ont été soumis à l’assemblée ordinaire du 26 novembre dernier. La récolte du caoutchouc s’est élevée,, au cours de l’exercice 1918-19, à 211.050 lbs, au lieu de 123.309 lbs en 1917-18. Le prix de revient est ressorti n 1 sh. 6.35 d. par lb. et le prix do vente à ! sh. 7.91 d. Pendant la période envisagée ci-dessus, 250 acres ont été plantés d’hévéas, ce qui porte à 1.250 acres le total de la surface cul- tivée. Les comptes se soldent, par une insuffi- sance. de £ 2 12, due à la perte au change, qui atteint £ 1.709. Le bilan au 30 juin 1919 se présente de la manière suivante : Passif Capital émis 60.110 Emprunts 40.000 Compte de réserve du personnel 488 HiitTisons and Crosfleld 1.390 Créditeurs 1.567 103.555 Actif IC Immobilisations 79.665 Avances 815 Approvisionnements 8.850 Débiteurs 917 Caisse et banques 883 Bons du Trésor 5.948 Divers 2.599 Solde déficitaire 3.878 103.555 Conseil d’administration : MM. G. Croll, W. Miller, Ch. Heath Clark. Siège Social : 1-4, Great Tower Street, London, E. C. 3. Rizeries Indochinoises. — Lés comptes de l’année 1918 ont été soumis à Rassemblé© du 12 mai dernier. Le rapport du Conseil y expose les diffi- cultés auxquelles il a fallu faire face du fait de la mainmise complète du Ravitaillement Général sur les affaires de riz et par suite de la prohibition d’exportation édictée au 158 Bulletin du « J. d’A. T. » (1" supplément) Novembre 1919 Tonkin par le gouvernement, pendant la ma- jeure partie de l’année 1918. Néanmoins, les bénéfices -se sont élevés à 991.083 francs, ce qui laisse un solde dispo- nible de 1. 078.219 francs en y ajoutant le report antérieur ; il en a été fait la réparti- tion suivante : 5 0/0 ii I a réserve légale 49.584 5 0/0 d'intérêt statutaire 12.385 15 0/0 au Conseil iis. 752 10 0/0 au personnel 75.097 Amortissement usine 177.775 Dividende supplémentaire 450.000 Provision pour risques de guerre... 30.000 Report à nouveau 104.056 1.078.249 Le dividende a été ainsi fixé à 27 IV. 50 par action. Le bilan au 3! décembre 1918 se présente de la manière suivante : Actif francs Actionnaires 750.000 Caisse et banques 280.608 Portefeuille 2.069.083 Marchandises 1.339.743 Usines J77.77G Débiteurs 4.414.344 9.037.61 4 Passif Francs Capital 2.000.000 Réserves 180.000 Créditeurs 5.779.365 Profits et pertes 1.078.249 9.037.614 Siège Social : 3, rue Armény, Marseille. Cie îles Eaux et d' Electricité de l'Indo- chine. — L’assemblée générale ordinaire a eu lieu le ti novembre dernier, sous la pré- sidence de M. O. Hombero, pour approuver les comptes de l’exercice 1918-19. Au cours de cette période, les recettes d’exploitation ont atteint 3.748.685 francs, contre 3.249.043 francs en 1917-18, soit une augmentation de 499.642 francs. Néanmoins, les bénéfices d’exploitation ont fléchi de 1.278.872 francs h 975.133 francs, soit une diminution de 303.739 francs. Bette situation provient d’abord de la hausse du combustible, mais aussi de la constante élévation de la piastre. Aussi la Compagnie réclame-t-elle actuellement que toutes ses factures d’eau et d’éclairage soient établies dans des conditions équitables et conformes aux intentions primitives des par- ties contractantes. Le bénéfice disponible, qui ressort à 995.221 francs, a été réparti de. la manière suivante : Francs 49.645 325.000 155.000 Réserve de change 100.000 Tantièmes 36.327 Dividende 325.000 Report à nouveau 4.249 995.221 Ci-dessous, le bilan au 30 juin 1919 : Actif Francs Caisse et banque 1.2 42.915 Marchandises 1.888.283 Débiteurs divers 971.295 Immobilisations 9.966.373 Valeurs .engagées 1.122.014 15. 190.880 Passif Francs Capital 6.500.000 Obligations . ... 912.500 Réserves 4.293.814 Créditeurs 2 . 083 . 290 Coupons non réclamés 222.789 Provisions diverses 183.266 Profits et portes 995.221 15.190.880 réassemblée a approuvé les comptes ci- dessus ; en conséquence, le dividende a été fixé à 50 francs par action, payables ù par- tir du l" janvier prochain, à la Banque de l'Indochine, sous déduction des impôts et de l’acompte de 30 francs déjà payé au mois de juillet, dernier. Siège Social : 3, Rue de Stockholm, Pa- ris, 8*. Covipa f/nie Générale d’Extrême-Orient. — • Les actionnaires se sont réunis en assem- blées ordinaire et extraordinaire le 24 octo- bre dernier. Il y a été rendu compte du deuxième exercice social, qui n’est, encore, selon les déclarations du Conseil, qu’un exercice de préparation. Le compte do profits et pertes s’est soldé par un bénéfice rie 13.332 francs, qui n’a donné lion naturellement à aucune réparti- tion. Pour assurer la mise en valeur et le déve- loppement complet do l'objet social, le Con- seil a l’intention de proposer incessamment aux actionnaires de s’intéresser à la Société, Minière et Métallurgique de l’Indochine et de créer, dans le môme ordre d’idées, la Com- pagnie de l’Amérique Latine, au capital de 1 million. La bilan, arrêté au 31 décembre 1918. se présente de la manière suivante : Actif Francs Actionnaires 3.750.000 Caisses et banques 590.599 Portefeuille-litres 277.985 Marchandises 5.050.950 Immobilisations 2 . 060 . 334 Réserve légale 5 0/0 d’intérêt, aux actions .. Réserve de prévoyance 11.729.868 Novembre 1919 Bulletin du « J. d’A. T. » (1" supplément) 159 Passif Francs - Capital 5 . 000 . 000 Réserve légale 1.739 Créditeurs 4.200.591 Effets à payer 2.481.155 Profits et pertes 46.383 11.729.868 L’assemblée a approuvé les comptes ci- dessus, nommé MM. J. AuDinet et G. Du- peyrat en qualité d’administrateurs et donné quitus de sa gestion à M. Marcel Oli- vier, administrateur démissionnaire. L’assemblée extraordinaire qui a suivi a modifié l’art, 31 des statuts, qui stipulait que l’assemblée générale ordinaire devait se te- nir dans le semestre suivant la clôture de l’exercice. La ebose élant impossible, en raison de la distance, il a été décidé à l’unanimité que l'assemblée devait avoir lieu « au plus tard dans le dixième mois ». Conseil d’administration : MM. il. Robel- LEZ, E. ÜHAHBONNEL, G. HERSENT, J. JAN- card, Th. Laurent, G. Roverat, F. Roy, J. O lui in et, F. Ledoux, Dupeyrat, L. Mercier, E. A visse, de Faciès de la Tour, Dkloy, C. Cavallier, G. Goin, E. Heurteaux, P. Jan- c.arl), Ch. Yuno, Delaunay-Bellévïlle, Rocca. Siège Social : 21, rue Auber, Paris, 8'. Ankola Tua and Rubber Company, Ltd. — La huitième assemblée annuelle s’est tenue à Londres le 24 novembre dernier, pour pren- dre connaissance des comptes clos au 30 avril 1919. La Compagnie possède actuellement 1.434 acres plantés en thé, avec interplan- tations de caoutchouc. La récolte de thé, par suite de restrictions volontaires, ne s’est élevée au cours de l’exercice envisagé, qu’à 247.543 lbs, contre 287.179 en 1917-18; l’ensemble a pu être réalisé en moyenne au prix de 8.07 d. par lb. Le compte de profits et pertes se traduit par une perte de £ 11.534, qui, jointe au solde débiteur antérieur, fait apparaître un déficit global de £ 30.058. Dans cos conditions, la Compagnie est, toujours soutenue financièrement par le Rub- ber Plantations investment Trust et la So- ciété Ilarrisons and Grosfield, Ltd. Le bilan au 30 juin 1919 se présente de la façon suivante : Actif 12L217 5.864 Marchandises 2.333 Avances au personnel 9 Débiteurs divers 1.250 Caisse et banques 902 Divers C.988 Profits et pertes 36.058 177.621 Passif v £ Capital émis 100.000 Obligations 68.300 Ilarrisons and Grosfield 5.500 Dividendes non réclamés 309 Créditeurs divers 3.512 177.621 Conseil d’administration : MM. E. Miller, W. Meüginson, ü. Kinloch Michie. Siège Social : 1-4, Great Tower Street, London, E. G. 3. The Sengat Rubber Estate, Ltd. ■ — La neu- vième assemblée ordinaire annuelle se tien- dra le 3 décembre prochain, pour approuver les comptes de l’exercice clos au 3 décem- bre 1919. La récolte de caoutchouc s’est élevée, pen- dant la période envisagée, à 471.000 lbs, soit une augmentation de 21.000 lbs sur les éva- luations qui avaient été faites. 111.807 arbres étaient en exploitation au 30 juin 1919, avec un rendement moyen de 4.10 lbs par arbre. Les bénéfices de l’exercice, qui ont atteint £ 24.310, ont, permis de répartir un dividende de 2 Mi il. par action, sous déduction des impôts. Le bilan au 30 juin dernier se résume comme suit. : Actif Immobilisations . 169.515 Débiteurs 451 Stocks divers 488 Récolte non vendue 20.851 Emprunt de guerre 3.800 Espèces en caisse et en banque 6.529 201.634 Passif Capital nfkOOO Créditeurs divers 4.770 Effets à payer... 800 Provision pour impôt 1.559 Dividendes non réclamés 189 Profits et perles 24.316 201.634 Conseil d’administration : MM. Eric Max- as kll, A. -H. Baunall, Loudoun-Siiand. Siège Social : 24. Rood Lane, London. E. C. 3. Immobilisations Stock de thé . . Consultez et Utilisez les Services Techniques & Commerciaux du Journal d’ Agriculture Tropicale i° Services techniques : Nous nous chargeons de faire exécuter, par des spécialistes judicieusement choisis, offrant les meilleures garanties de compétence, et cependant à des prix raisonnables: Toutes études agricoles, technologiques, industrielles, touchant l’exploitation des colonies et pays chauds; Toutes déterminations scientifiques de plantes, cryptogames, insectes, produits Éj animaux et végétaux; Toutes analyses chimiques de terres, engrais, minéraux, produits et sous-produits jj des exploitations coloniales. N. B. — Prière de bien spécifier le but principal de l’étude ou de l’analyse m demandée et d’envoyer des échantillons bien emballés et copieux, pour compenser les risques d'avaries en cours de transport. Faire tous les envois franco de port. 2 ° Service de Librairie : Nous nous chargeons de procurer au prix marqué, port en sus, tous les ouvrages analysés dans notre « Bulletin Bibliographique », ainsi que tout ouvrage scientifique, commercial ou financier publié en Europe. Nous nous chargeons d'établir la bibliographie complète de tout ce qui existe sur un sujet donné, et de fournir des traductions des articles en langue étrangère publiés par nos confrères. (Conditions à débattre pour les traductions, et dans le cas où des recherches bibliographiques longues et minutieuses seraient nécessaires.) 3° Service de Renseignements : Nous nous chargeons de fournir sur toutes questions commerciales et financières concernant les entreprises coloniales, tous renseignements, rapports et dossiers, en dehors de tout esprit de publicité et en nous appuyant sur des faits précis et des documents indiscutables. 4° Service Juridique : ' Un service de consultations juridiques, placé sous le contrôle d’un des Maîtres du barreau parisien. Avocat au Conseil d’Etat et à la Cour de Cassation, a été chargé de l’étude de toutes les questions d’ordre juridique intéressant les colonies, et donnera à nos abonnés toutes consultations, principalement sur les questions de législation de la main-d’œuvre, transports maritimes, droit commercial et international. lllllliil!:i!lllll!nilll!llt!llinillllllll!illllllll!ll!!lllll!!lll!l!!llllllll!!llllllll!llllllil!l!l!llllllllili!illll!!ll Novembre 1919 Bulletin du « J. d’A. T. » (1 er supplément) 101 THE FINANCIER Le plus ancien quotidien financier • * - - de la Cité - Etudes spéciales sur les affaires de plantations de | caoutchouc, publiées régulièrement tous les mardis || et vendredis Abonnement finnuel. . . £2.12.0 j§ — Semestriel. . 1. 6.0 p — Trimestriel. . 13.0 1 Rédaction : 54, Wool Exchang-e LONDRES, E. C. 2 nuBniiH The “WORLD'S RUBBER POSITION” RUBBER COMPAN1 ES’ POSITION Issued monthly. 7th year. Apply for specimen copies to W. H. RICKINSON & SON 3-4, Great Winchester Street, 3-4 LONDON, E. O. 9. C3lllllillllllllililllllllllllilllllllllllllllllllll[|lltllllllllll||llllllllillilllllllllllllllllli|l||||||||l|lltllllllllllll!]||||||||t||||||||||||||||tl!llllllllllllltllllll!lllllllllllllllllllilltlllll|l|l|||l|||||||||||l||ll|l|||||l|l||l|[3 BANQUE PRIVÉE Industrielle Commerciale Coloniale LYON -MARSEILLE Société anonyme au Capital de 50 millions entièrement versés SIÈGE SOCIAL I ADMINISTRATION CENTRALE ET SIÈGE DE PARIS 41, rue de V Hôtel-de-Ville, à Lyon ® jo et }2, rue Laffitte CONSEIL D’ADMINISTRATION : MM. PRADEL (Louis), !», Président; GUIOT (Gaston), O. -jj», Vice-Président ; PONIATOWSKI (Prince), $s, Président honoraire ; CHABERT (Henry), !» ; CHEVRANT (Edeuardl, !» ; FRACHON (René); JAC- QUIER (François) ; RENGNET (Paul) ; RONDEL (Auguste); DE SINÇAY (Edgar); STERN (Maurice); DE TAUBE (Baron Gustave); DES TOUCHES (O), $ ; VERNET (Paul). Direction générale : MM. !.. DE ROSIÈRE; A. ZBINDEN. SIÈGES DE LA BANQUE PRIVÉE ANNONAY, Aubenas, Autun, Auxonne, Bariole, JSeauropnire, Bédarieux, BelIcville-sur-Saùne, BESANÇON, BÉZIERS, Boen-sur-Lignon, Bourg- Argentai, Bourg-d’Oisans, Brlgnoles. CANNES, Cette, Chagny, CHALON- SUR-SAONE, Charlicu, Chazelles, Clermont-l'Uérault, Coura, Craponnc-sur-Arzon, DIJON, Duniêres, Feurs, Flrminy, Frontignan, Givors. Grandis, GRENOBLE, Hyêfes, La Cote-Saint-André, La Mure, Langognc, Largentière, La Seyne, La Tottr-du-Pin, Le Chambon-Feugerolles, Le Cheylard, Le Pont-de-Beauvoisin. Le Puy, Louhana, Lunel, LYON, Lyon-Charpennes, Lyon-Guillotière, Lyon-Vaise, MACON, MARSEILLE, Marscille-La-Plnine, Marseille-les-Char- treux, Montbrison, MONTPELLIER. Morestcl, Morteau, NANTES, Nuits-Saint-Georges, Oyonnax, Panissières, PARIS, Pézénas, Rive-de-Gier, Rives, ROANNE, Romanèche, SAINT-ETIENNE, Saint-Bonnet-lc-Châleau, Saint- Just-cn-Cbevalet, Saint-Just-la-Pendue, Saint-Marcellin, Saint-Vallier, Tain, TARARE, Tence, Thizy, TOULON, Tullins, V l LLEFRANCHE-SU R-SAONE. ni iiiiiiiiiiiiiuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiHiiiiiiiiHiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiiiitiiiiniiM c o w j < Z O J O Ü CO (d Q (0 5 O Ü CO P (d P < > * 88cssîas8B8S8sæssæs8sa8R8sséstes sstssæ ssas , ssasæa^sss^* -* >r: -* -•* -j» -P -îi ~.>f *=r « « «=* ti -t i- c*î -t »■* >o «c jo «* n -* -4 ** ** -* *»* -ü- *j» ai « tô cô o> o rc eo •* es 40 *° *** " / ~ ïi 5 -»»- '2aaS s ss-» - Sif SSl : :S : : : : : : : : :SS : :SS :S? : : : : :«S : :SSSS : :SS : :g : :8 : :S :,: : : :& '• ; i -5^' 1 ?'*‘*"“ , - # i2??sasss2stï- iH “s§ssîRssîîaææs5S£î ; : sss-* i&ssssssssssss* *t « JS - s !ü?! î si ass £338 SS SSSSR 8 3SS8S8S 8SSS8S8S S SS RssssæssæsaæftssssssssrssassâsaÊssssss ssss 1 g||s|ll|sSS a : :S :SSS8 : :8 : :S : : : : : : :S : :g : : : : : : : : :S : : : : : :a : : : : : : : : : : : 1 i^-^^ss|||| S | S |||g S: =K| i 335 23 | S | iS §| iü^lSppiiSlIi ;£s|.| Liilt m! ü « =3l| 3=^: -s SI : :S ■ : : : :g :S : :S : : : : . -SS giSSâS3SSS81|5psg3SSÏÏSg|S|SS 3 .gSg§S|| g|l- g lippg||i: llfÊslîî?* -.Jlllls 5 àsc ç III* I 1? 2 £££&. «O. >-S 5*»c.eua.a.~ >a*£ “• ?!!'• S £ ! î H. -s „ S ££ e s?. • * * S £, -eesS llllll§llI|PIlIlIll;iIfIl|.|l|lIIIIHl §§|S IllSIIHüS'j îïllsl 1.301 « aS • ~°_-3 I I I I iggooooosai«!p.5R 33 o.oooeoggoo3gc 5 O OO" _-«oo O v ... ,•§& -8 ..“v =aSâ Ee . . . §£ _ ïlr-;^lmd < << < S | ,82*3 StS588SasS88S.S8Be |8*SSSæS8SS58 ( UâS , | S | s ®i cô « » e* «* irt -♦ s ri « >ri ic sô — . cc e® i® k» *ô -st ic *«f sc « -x -■* «* -- xs ** »rs c® *m UKJ533î!S5S§38$328SSS*SSiS5!; 1- -* ®i -* -u t® — . -O* :rr — - P S?, : -•-••• » | **»S»** r*#**ï<»C w» oifjM ncrsrtrt^cn' •*e*’‘ « ' « n -.r. n n n « 1 ' |> w* rs e*3 jo w } fî **<*.„•>* . | à? •'■««-* x ® «*5 « S? sç ■ à? v r.,i° = = | j*x*xs?*;2 | j •*- T '-j“’— c -*coic .p -.r. 1 ^ifîïac'Vi- O A«îî — ^ — c® : i I :S : : : : : :5 : : : :SS? : : i SS : : : = :B : : : «S55I5 2g22SSS2t|£ œ Sï;î!S5 ' , "ïi22£2?,225! *«£?!?! 22 2 :g :S : : : : : : : : : :3S : : : :S : : sssîisssssssÂSsa^-ss s sas ss sa s a gsa ss ss ss R RS S 1 1 $382 SgSSSKfSS 1 S|SKi|SSSS8S3SSSSSg i® 2 1 1 222R S s SS s sif^ll 8§I1S8S s ®S3 i5ii § : : :SS : :«* : : :S : :S : : ,RS : S” 1 Sgge SSl2aiIllplllSSs“ æs slKsl!^sl 1 5=1 3“s fi§p|!p?.|p§a5* 5 SiS8Si : :R : :S s* 'sagg nWàmnmnrmm^mmm'i 1 npa 3 's ^Pllp311§lg§^sgsiri 0. g^lss •"* ^£-ChS- f§ | 5 I! î 2 i.û.a.jjjts.a.s.c-’Sfcc.a.g^'St-i^ j; J^susu^** > : Sll â ~ e£ E E CCÎ3 “ S — ^ ~. | % J! a, "g a. a. eu |a. |a«»ea g,§J5 1 eu*2S <>ÏS i 1 iiiii iiiiiiiii 1 iiiiiiiüi 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 imii min 1 miiii 1 1 sssifisi a a » U ■< jp *5 s àçsrSâ z-X- a •_•' JUfuoJJJJJt» «“ï u «o-’Frs •*???? S«*“ =- SX". >«. — 'v- -03*%^ i.» = 5 S 3C - s33~- “ | S3 A ’&”gS i«2«iïï*5-.Æ^;!ï- * ii» t*n -A ^ ■jss iîïî iîîï="i 'ir < O w| Q . îg|g^ û ; ? 3 Sf» « « . ôl^ljïsj 1 as asis-'ü s Sll£ w 2 S il lit 1=9 |II§1 ££**« 52 UisH u ucia h ue. — Colonne 4 : En tête est indiqué, pour chaque valeur, le marché où a été relevé le cours donné. — Entre parenthèses, les autres places cotant la valeur, •viations : P, place de Paris au Parquet au comptant; Pt, place de Paris au Parquet au comptant et à terme; B, place de Paris en Banque au comptant. Tl T I fi | joixioéé | i'* | ce | | je | ■y y* ■*< *s — r ~ 5 io« 5 im«îi yi ti iô 10 i ses -* ïô ire 1 5 I I I S I _*! 1 3 l I CO IO •*» «x« jo jo fi :o ce o 91 i | | | »- — O *x« fi CO Tl « «rf Tl I C- - x-x L = " | c?= ’ | | | | [ O ® JO CO CO — ÏOTI — ' -r- I * I I I fx — < < \a \a,e \o o\ os®'. è\ | o\è? | à^^sxoxyi re * sos.jn ôî à? IS I à? IS I là? 1 o ■ « i?.= * I I I à? I à?*^ I C-. | * , S 1 1 m 1 œ® * 1 o 1 o I o ** • 31 «*X M oNoS SS I -J ce I l O O 91 31 O | ce ce ae — | • j oo | et — l_ l-** 3 i 3i oc 34 ce yi fi ee jo o -h — — ^x_iri-x 1*111-11 • ■ • I SSS : : | ■ :S : :S ■" :SS :8 gJIS ÏISS3S S8332 m £g«’ n * I -*S5*' I I I ; S : 8=8 [i g s s i g al-* »• 8KÎÎSS3 £ ce »e ^x JO 0» 5Ô «Qi6«"i.e**ox»wioiooxte c. ?» ?» 1 x e» -•* 3 x* * se x- y n i» ox.^(cnîi«»irt(N«>nx< OfiiJO 1 eice-?t 1 1 «îj 1 2 1 yO«c 1 1 1 10 *0 X M-*« CO ■xx CO -XX -XX 1 ss 1 M 1 5 1 S 1 1 8 1 2 1 1 1 [s rSSSSRR : :S : : : : : ' ! > Cl ;1 Ci C: fx xt Ci i'* >* Z «• x> £ • O “-xcci -t i'. ei cv »e ->? x* — . -îi | W-t ei — --f • — ti ce : :S : : : : : : : : : :g QO«XOOOI'w3COO490 ig“ ,:r •§aS x ■'3^sg£' î, O JO 10 «»«» :SSSS8SSSS : : :S • Tl CO JO x<®«(M-.xf • • .JO • ,ft & 2? *5 •j'ifi Ci jo • • JO î» fi' Ci ■ • JO Ci Tl OC Tl JO O fi> • «XX 0 JO 10 iSK^^SSSâS :s|fïg r~ ■ c x -m « îotj9i f rt|x(5X(Ô l »l*OC»5C lOll-îlCC-t P34 •* m - •* •* -»■ ®i ce : :?■ :::::£: :g : oifKencixfotxtxooix^xf iiftxtSOi|xQ««lx5lx»txM TJ JO "x. Tl «D JO x. O -t 1> w « ^5i • c533S-^'2jô5coSo • 3 • ti ee »o — es ce ti — 55 » -ce 3 JO Tl Ci S 'fi fi -x fi ::::: .S : 'S : : :S ■ ?• 0 • O » x CO' 5191 9l*t5lx<ît l> t' K > — . — — : l « 'i * i/i * fi ■ ~ & ’i‘ £ ^ Z es • i. i. ;pp ; s fl 1 O “ fPC 3 “ Z il y "y O 0 u C £ £ w * ïïkïïs': c; £ S o '%/ n es -a y “ o’S'SoaTS CÎ23CÛ ■- i yy'-'iiP2;25ff3fi,;a «a, H ts tS fl -r fl --' §Il§âj 2 - , — £3 : ||| :_*§! : g 8 1 Ctf®'3 1 S ' 'H'ngr-r-S Ül£s«E~I:S'w«rtE 1 8r - - - EEfc- •*■ fi t fl 33 t. « y y. Il 11 I . w uîcii vi m m d h • 7 ’ fflpû-fl >ChCx > >33P5idüS3^1Ü ? O OpQSÛ Jj "55 55 -« 5 -s -âj-üj-jj' ? xj-ç >4 x xx u = = 3 3 r B) *? Sx ti t- t* — «ta an »i§ 1 'l'il^llfs'l ficS y y • . . èn Û<>-P*y •■y «•- ^ . . ■- t, yp o fi o w CS ..^ v y y y o o , fi-> • • • • «J;- . . .et;- . . . P TJ tl Tl o P «^ ■- x- y P *- *- x- . . « « V . ü o i Ü ± « « e o ü£ w X'XV X X-< Jx x - S 'X S O X 'P t» fi O /yCD i î ^P O®" «3 |P.| ij 35 ;j Z"-** G ■ C- a- - ^ as ^ TïS 2 a M 3 ü: S„ 3 -j 5 : S » ! il -•o «y , iê«g 2 s SC ntU 1 * î i v-t « r- cl = ^<< “■ «s s u fid v y p 'P m B 2 ; . 1 |%I 5 * *p- . - C 75 . 5 IJsS fti w £ y I “x? -5 I I ■< * y -y .yWK.'J •t g X'v T ^ 3 o c a ^ = P H < fi •/: ÿ 15 S 1 2 ' a -«!««! < c/^H Htr* Û •c «s j« a < >- •2^ 5 j£ -— a es« 2 3 X 2* ô p8s -x; 2 Ü*üx •fi 'il—’ o .il r- : a a = P G a £ . KPZ; .^7 <£ 5 p O'V Si a C 2 'c g 2 . 2 3 â a = ^ H a * a w P *< Hh> O r*. >- y r, fi i r* a O *Jp w 2 u ;5 » 3 *< 2 SïS® jjïsllsss » 3 ^xb|| £r 8 2 ^ $ O Y. - 2Sq2§khS aoaaSooo *tjx^ a .« o CS fi g I “ i£ S ! O o » O fi y o il < a a . 0 u 1 %v ! o 1 “ H P < a ■n a 8 T î. ù 3 1 1 4 a B 3 2 ® U. ï - u S » Si • : u S :‘ï y p ^32 g“J5 £ s 5|S = «ai- s-«oa i5«« 1 sâiS 1 w -j Peu 5 << < i!§Ë a a y o O y fi s «S «s Cû ’Si , y fi — y af .22 y £ g -5 a y g.s y y „ P CQ W i- I s 1 a . y fi ^ «s * c = 2 c e. w £ £ s •y & •* « «c Cu '2 3 O C 0 •y ai *3 ’i g£ s -§ y ^ 1 a cS y y- •g£ > û- II JS fi. f s fe s 8.3 IJ c s w 13 fi û- i-s *y G S 1 s W T e-t .»< 3352 O 2322S O» ^ ■». ec * •* . S o» £2s -f5«j S 2® ^52 £?”e 2 S” s i s*s i - ^sipas u 1 7'1-a ■- > a ïSSi — — -ï >o- 55"* -• ?'•*» es"* - ■L. ^ lO o- io w a J © 1**0 1 o «oéci i SR |SaRSSS2SSr.S?8Sa®SSS :S ,s te — n o ^ — I *«*ï^ I | M ^ 'fï Vî -*• îô 00 -» IfD « »! .si|IS2^ ISSB3R8S in»itî*tn« « *® O 9I (fi UT at ^COGI 5< Ü> I ^ | | s iS :s 1 1 I • I : :s : : !•■■■_ : : : :S I • ! • S i ■ -S • S : : g! 2 «•*” 8 2SS «ÏÏS'' B-SS^-g :4g-*S2S5S2*S-- S S5»‘ S «2 S*i22 I I :8 : :S : COtUfllOMM « O ■— -h lf> «* 1 SS8 ! ïi"S *3 1 S 1 SS 1 -if <** — O COt- Il 1 1 1 f 111 1 1 *s5l 1 SS 1 i 1 S illils 1 1 1 g*! 1 12I S 1 i æss 1 1 1 1 1 ®2sl , S3S S SS I jfi 25? 23 & • I \ I :8 : : : :2 : : :8 : : : : s f-SE :æ2sæs2ïissss 2i ■ ir.ifîin *»c 8 0 0»(înÇ««-rir>«Ç0ift>flÇlfî2llflîJl^l»if,Çlf} -lOÔIfîW • — « O O IO • O O O CJ • • • © O 15 £î ifî l”. g|22l , ' t '2S2i|3SS?. s §|sSsia $%%*' :R|S rf :§3S3 : : '.SISSSSS ||IS§il s -!s=pi|f SS : : : : : C5 I" Q ® ift W Ol I.' 05 p £ 05 © JO « ’i LZre"’‘" H ~ • • « .S • * • •§ -S ? © © n\ © i'. 1^. 10 o 1-” © ift >• © n •^•©«iflt'iftooaixMO •oçitîn^cw 0l- a G S 5 5 3 3 - 3 - 5.5 V S '» tfi ç Ccua.t.aM scûccfflM^ g, w ir T-, 13 «J* &. ffl SQ35 X x V 0/ x x 3 3 U U nn £« re r v f 5? rt ^ TJ C C fl tm 0 * 05 OOÜC >3 c c 0 0 0.0, I l< Ig 1 pps? 1 1 1 s 1 il 1 1 1 iüi 1 1 ii§| •s h iiii 1 ’il 1 ! I îîî^ 8 >S ï?£ B ,t* é ■: . iSx? •_ •” §- «- ■ --“SëtsSSeà'-'.àS û*> 4)"* é ’i « ^ P ïi 5 " w .3®!S • â*C = C (j W W" r-r- w ~'Î3~« <*< ..i* c~ '?Y 55 - •0. u ï a «2 1 «-0,0- .... > ^.là? à? !> = ^jïïo c §• g Ï33 &ô ’!«^3ï«.s,*ti*oS s « * u c « ï° U «0 0 < S 50 0 ;Ss •< 5^0 o-< gsrS2 c «S 4. a W « ® aE 0 a, y. ° — k r. 5 X Jj- J ïïc-Ji a 5 M g 02 g a É 5 ?' 3 2 soiï «&: c a 5 S 3 S H X K m z « ◄ j* HHP ■ egende — Colonne 4 : En tête est indiqué, pour chaque valeur, le marché où a été relevé le cours donné. — Entre parenthèses, les autres places cotant la valeur Abréviations : P, place de Paris au Parquet au comptant; Pt, place de Paris au Parquet au comptant et à terme; B, place de Paris en Banque au comptant. iiiiiiiiiiiiiiiiüiiiiiHiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiitiiiiiiiiiiiimiiiiiimiiHiiiiiiiiiininiiiniiiiitiniuiiiiiiiiiitiuiiiiHHiiiuiiiuiiiiiiiiuHiiiiiiiiiiiiuiiiiiKiiiiiniiii 108 • Bulletin du « ,1. d’A. T. » (1" supplément) Novembre 191!) * SOCIÉTÉ ANONYME siège Social : 5, Rue Tronchet PARIS '=5° TOUTES OPÉRATIONS COURANTES DE BANQUE: OUVERTURES DE COMPTES-CHÈQUES DEPOTS DE FONDS A VUE ET A TERME EXECUTION D’ORDRES DE BOURSE SUR TOUTES PLACES OPÉRATIONS SUR TITRES PAIEMENT ET ESCOMPTE DE COUPONS ET TITRES AMORTIS FRANÇAIS ET ÉTRANGERS AVANCES SUR TITRES ET EN COMPTES-COURANTS NÉGOCIATIONS DE VALEURS COLONIALES (cotces ou non cotées l BANQUE INDUSTRIELLE de CHINE SOCIÉTÉ ANONYME au Capital de 45 millions de francs Siège Social : P VHI",1 ~4, i*iio Snlnt-Lasenre Siège Central : im'Mvïtv / Agences à Pékin, Schanghaï, Tien-Tsin, Hong-Kong, Yunnan-Fou, Saigon Haiphong, Hanoï, Fou-Tcheou, Canton, Vladivostok, Lyon, Marseille, Londres Dépôts à vue et à terme. - Garde et régularisation de titres. - Souscription aux Émissions. - Ordres de Bourses sur tous Marchés. - Paiement de Coupons. - Location de Coffres-Forts. - Négociation d’Effets sur l’Extrême-Orient et tous Pays. - Transferts sur l’Extrême Orient par câble ou courrier.- Lettres de Crédit, Avances, Changes, Renseignements Financiers et Commerciaux, etc. lmp. Dubois ni flâner, H4, rue I .affllte, Paris (7/i Aümiuitilruleur : K, MAIN. ;iimuiiuuHiiiHuiiHUHiuuiiiiiinuiiuiiiiHiiHnmuiiuniiiiiiuuHui:uiuiiiiummmniimmmmmimmmuimiimimimmiiimimimmmiiiiiHiniiiH