THOMAS LINCOLN CASEY LIBRARY 1925 + TR k « k ASIE : oi He (NE Car: AT 44) HAN À LUN HA mi hi sa L'ABRILLE JOURNAL D'ENTOMOLOGLE RÉDIGÉ PAR M. SA. pe MARSEUL ANCIEN PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE, MEMBRE DES SOCIÉTÉS ENTOMOLOGIQUES DE LONDRES, DE RUSSIE, DE BELGIQUE ET DE SUISSE, ET DE PLUSIEURS AUTRES ACADÉMIES ET SOCIÉTÉS SAVANTES NATIONALES ET ÉTRANGÈRES, elec. TOME XVII — 1879 TROISIÈME SÉRIE — TOME V 2 PLANCHES CRE SU ON ENS nd PARIS CHEZ L'AUTEUR, BOULEVARD PÉREIRE, 271, TERNES; RORET, LIBRAIRE, RUE HAUTEFEUILLE, 12. _Ouv RAGES PÉRIODIQUES : TABLE GÉNÉRALE DES MATIÈRES INDIQUANT LA COMPOSITION DU XVII VOLUME Pages L"NoUVELLES ET FAITS DIVERS, — 2 série, n°5 18-25....... 69-100 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES, par S.-A. de Marseul, avec 2 pl. 1 1-268 Société espagnole d'histoire naturelle, tome 1 1872 - vi 1877 : 1. Perez-Arcas : Espèces nou- velles ou critiques de la faune ESNABDOIE see s e 1 Sharp : Description de nouvelles espèces de colévptères....... 22 IT. Putzeys : Description de Ce- RONATAIUSCUIN Seine 30 Martinez- y-Saez : Coléoptères des environs de Guenca....., 31 — Description de coléoptères Lio CL ut OR CE III. Perez-Arcas : Espèces nou— velles ou critiques de la faune ESA AUle AE ma Eee 47 Chevrolat : Description de quel- ques espèces nouvelles....... 68 V. Uhagon : Coléoptères de Ba- LE IS CONS ERMANPERRREERE 70 SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE ITALIENNE tome 1 1869 — vi 1874 : I. Piccioli et Bargagli : Catalogue des coléoptères de la Toscane. 78 SRI MINUTE ROUE 78 Diagnose d’Arthropodes nou- veaux de la faune italienne ... 78 Sauley : Diagnose de coléoptères hypogés PERRET CAT Bargagli : Excursions entomol. sur la montagne de Getona.... 79 Targioni-Tozzetti : Organe lumi- neux de la Luciola.......... 79 Bertolini : Agabus Venturii, col. UNE TC SRE EE . 80 Bargagli : Matériaux pour la faune de l’ile de Sardaigne ,.. 80 Piccioli : Revue des coléoptères appartenant à la faune souter- raine récemment découverts en EN NN ME PET EEE 79 Ragusa : Description de deux nouvelles espèces de LL tères trouvés en Sicile... PT | IT. Baudi : Etudes sur les espè- ces italiennes de Scotodipnus. 82 Pages Bargagli : Descriptions de nou- velles espèces de coléoptères derl'Ttalie centrale... 86 Bertolini : Notice entomologique sur une inondation de l’Adige 87 Bargagli : Matériaux pour la faune entomologique de lile de Sardaigne. ......... 87 Ragusa : Deux nouvelles espèces trouvées en Sicile ........,.. 87 Pirazzoli : Les Carabes italiens. 88 Ragusa : Description d’une nouv. espèce d’Attalus, de Sicile... 88 Piccioli et Bargagli : Catalogue des coléoptères de Toscane... 89 Ragusa : Courte excursion entom. faite sur les Madonies, etc.... 89 IV. Pirazzoli : Les Cicindèles MANENNES EL Mantes aie 89 Baudi : Observat, sur les espèces italiennes du genre Limnebius 89 Ragusa : Haplocnemus trina- CTERSISE SR er ee ane 94 Bargagli : Matériaux p' la faune entomol. de l'ile de Sardaigne 94 Bertolini Coléoptères de la vallée du Soleil, dans le Trentin 94 Emery : Description d’une nou- velle espèce de Cychrus...... 94 Piccioli et Bargagli : Gatalogue des Coléopières de la Toscane 94 V. Bargagli : Matériaux pour la faune ent. de l'ile de Sardaigne 94 Baudi : Revue entomologique... 94 Ragusa : Excursion sur le mont Pellestino er Re Eee 94 Pincitore Marott : Excursions au bois de la Ficuzza....... 100 Ragusa : Nouveaux Georyssus et Calomicrus trouvés en Sicile; et sur le Trimium siculum.... 95 VI. Bargagli : Note biologique sur les espèces de Percus .... 95 Sella : Excursions entomol. dans lavallée du Pesig. "227" 95 Baudi : Goléoptres Ténébrionides des collections italiennes. .... 97 TABLE ALPHABÉTIQUE des genres et des espèces décrites ou si- gnalées dans les Ouvrages pé- TOUS 26 dead s 120 rare ‘ 64 at NE Me 7" l A , è nee SL HE prit, (En RP er ré RUE 2 TOUR ue , : Fu PCR pal * ÉTis ire AU: NE EU ape rh y y D | ANR NOUVELLEN ET PATES DIVERS DE L’ABEILLE DEUXIÈME SÉRIE. No 48 CAT Nous avons reçu, avec reconnaissance, divers ouvrages que nous nous empressons de mentionner rapidement : 4. Le {er fascicule du tome xx1° des Annales de la Société entomologique de Belgique contient divers catalogues des coléoptères recueillis par L. Van Volxem, dans ses voya- ges en Portugal, au Maroc et au Brésil. Mordellides par M. Emery, Cistelides, Lagriides et Pedilides par M. Baudi, Anthicides par M. de Marseul et Eumolpides par M. Lefè- vre. On ne peut signaler: dans ces travaux que fort peu d'espèces de l’Ancien-Monde : Scraptia thoracica Baudi, de Tanger, et Anthicus Volxemi Marseul, de Mafra (Maroc). — M. Roelofs décrit 2 nouveaux genres de Curculionides, l’un Eusomostrophus participant à la fois aux caractères des Foucartia, Strophosomus et Eusomus et devant être placé après le dernier, avec une espèce de Turquie (vüridis) ; l'autre, Ita, appartient au groupe des Tanyrhynchides, avec 2 espèces : crasstrostris de Sicile et gracilis de Blidah (Algérie). — M. Chevrolat diagnose quelques Attelabus et Balaninus de la Chine et du Japon, puis des Polyclæis d'A- rique: M. Lefèvre, des Eumolpides du Brésil, et le doc- teur Candèze, bon nombre d’Elatérides exotiques. 2. M. P. de Borre, sous le titre de Notice sur les espèces de Belgique des tribus des Panagéides, des Loricérides, des Licinides, des Chlænides et des Broscides, présente aux jeunes coléoptéristes une faune partielle qui leur fa- cilitera la chasse par des indications précises sur les loca- hités, et la détermination par une clef suivie de bonnes descriptions. C’est ce qu’il nous faudrait, en France, au lieu de traités vagues et inachevés. Puisse l’auteur me- ner à bonne fin le travail qu’il inaugure. 3. La société d’études scientifiques d'Angers vient de s'affirmer par le 1 fascicule de son Bulletin pour 1878, formant un cahier de 100 pages in-8°. Ces jeunes et fer- vents adeptes des sciences naturelles explorent avec zèle 70 NOUVELLES ET FAITS DIVERS DE L’ABEILLE. - les riches campagnés arrosées par la Loire, se réunissent assidûment chaque mois, et chacun intéresse les séances par le récit de ses découvertes. La liste déjà nombreuse des membres de cette société naissante témoigne d’un véritable progrès. 4, M. Ed. Reïtter, dans les Annales de la Société de zoologie et de botanique de Vienne, publie un nouveau Mémoire sur les insectes qu’il affectionne, les petites es- pèces de Clavicornes : dans divers recueils il a successi- vement donné des Monographies des Meligethes, des Lathridides, des Cryptophagides, etc. Ici il s’occupe ex- clusivement d’exotiques : le 1% article contient les des- criptions de 18 espèces nouvelles appartenant aux genres Catogenus, Hectarthron, Passandrina, Platisus, Platamus, Te- lephanus, Ino, Læmophlœus, Narthecius, Silvanus et Cathar- tus; le 2° est consacré aux Das et le 3° aux genres Sphindus et Aspidophorus. 5. M. Ernest Olivier publie une 2e édition de son Mé- moire sur la chrysomèle des pommes de terre (Leptino- tarsa 10-lineata). Peu de livres d’histoire naturelle ont un tel honneur : nous en félicitons l’auteur, non que l’in- secte, aujourd’hui si en apparence soit bien à redouter pour le précieux tubereule, mais cette publicité porte. l’agriculteur à observer les insectes utiles ou nuisibles à ses récoltes. E M. Jekel prie le collègue qui a entre les mains les vol. 4-5 (1861-62) du Berliner entomol. Zeits., de vouloir bien - les lui renvoyer tout de suite, car ces 2 vol. (reliés en un) lui font défaut depuis longtemps. M. de Marseul réclame son Bülberg. (Mylabres), qu’on tarde trop à lui rendre. Il invite ceux qui désirent se procurer ses ouvrages à s'adresser directement à lui et non à des libraires commissionnaires, qui ne se conten- tent plus d’une simple commission! La 11° centurie de l'Association d'échanges est prête. Ceux qui désirent se la procurer feront bien de ne pas attendre trop longtemps pour env pyex leur catalogue pointé ou leur liste d’oblata. *k 1 NOUVELLES ET FAITS DIVERS DE L'ABEILLE. 71 MM. Barbat, de Borre, Gabillot, Haag-Rutenberg, Mestre, Ragusa, ont fait parvenir le montant de leur abonnement à l’ABEILLE jusqu’au n° 216 ; Bazin, Bellier de la Chavi- gnerie, Goubert et de la Perraudière jusqu’au n° 240. 2 *% *« MÉLANGES (su1TE). 40. Phyllopertha nazarena M. — Long. 11; larg. 6 mill. — Nazareth. — Ovale, peu convexe, un peu moins lui- sant, avec des poils jaunâtres plus courts en dessus qu’en dessous ; corps d’un rouge brun avec les pattes plus foncées ; tête, écusson et prothorax d’un vert obscur, avec une tache vague de chaque côté de celui-ci rougeûtre, ainsi que l’épistome ; massue brune ; élytres d’un jaune testacé, ornées d’une étroite bordure suturale, d’une tache humérale, quelquefois d’une autre subapicale et d’une fascie transverse médiane, sinuée, interrompue et réduite souvent à un point vague d’un noir brun; front plan incliné, densément pointillé ruguleux; épistome creusé, peu distinctement pointillé, entouré d’un rebord fort élevé en arc; prothorax convexe, ponctué strigueux, avec une ligne longitudinale, dilaté arrondi sur les côtés, fortement rétréci en devant où les angles sont avancés en pointe arrondie, bisinué à la base avec un mince re- bord, et les angles presque droits; écusson en demi- cercle, ponctué comme le pronotum ; élytres planes, atté- nuées et arrondies au bout, creusées de sillons rugueux- ponctués, plus profonds vers la suture; suture et inters- tices convexes, pointillés, 2° plus large en devant, calus huméral saillant, avec une légère impression en dedans. — Ressemble au campestris par sa forme et la distribu- tion des couleurs, mais la couleur du corps, son épis- tome concave et fortement relevé, son pronotum plus convexe, moins densément ponctué, ses élytres plus dé- primées le distinguent aisément, 41. Adoretus quadridens. — Long. 10; larg. 4,5 mill, — Égypte. — Allongé subelliptique, assez COny exe, d’un brun plus rougeâtre à la poitrine et aux élytres, assez luisant, couvert de points circulaires formant des strigosités d’où émergent de petites soies blanches couchées ; antennes _ 12 NOUVELLES ET FAITS DIVERS DE L'ABEILLE. roux pâle; épistome finement séparé du front, avec un mince rebord faiblement 4-denté et trisinué; prothorax court, dilaté en are sur les côtés, angles antérieurs assez aigus, postérieurs obtus ; écusson en triangle pointu, lisse dans son pourtour; élytres arrondies ensemble au bout, avec le calus huméral et une bossette subapicale élevés ; suture et 3 intervalles étroits subélevés et resserrés entre deux rangées de petits points serrés, 1°" visible seulement à la base sur l'élévation juxta-scutellaire ; jambes anté- rieures tridentées. — Diffère du Gandolphei par sa forme plus étroite, sa couleur plus obscure, son prothorax plus déprimé et plus rétréci en devant; du reste il se distingue de toutes les autres espèces par le rebord de l’épistome festonné. 42, Adoretus evanescens M. — Long. 5,8 ; larg. 3 mill. — Laghouat, — Ressemble tellement au Kæchlini que c’est avec peine que je le décris comme espèce distincte ; ce- pendant il est plus petit, plus étroit; sa tête est plus ar- rondie, plus bombée, entièrement testacée, avec les yeux noirs, grands, plus saillants; son prothorax plus arrondi sur les côtés régulièrement avec les angles antérieurs et postérieurs; ses élytres sont plus régulièrement striées- ponctuéès, plus distinetement granulées ; ses jambes an- térieures n’ont pas de 3° dent. 43. Oxythyrea subealva M. — Long. 12; larg. 7 mill. — Biskra. — Allongé, noir luisant, atténué par derrière à partir des épaules, hérissé de poils jaunâtres en dessous, en dessus de rares soies blanchâtres, sériées sur les ély- tres, épistome ruguleux, sinué au bout, front avec une courte carène flanquée d’une impression tapissée de blanc; pronotum couvert de stries arquées strigueuses, marqué au milieu d’une ligne lisse longitudinale, élargi à la base, et de chaque côté de 3 fovéoles tapissées de blanc; écusson lisse, long, fortement acuminé ; élytres à épaules gibbeuses, suture saillante, terminée par une petite dent, striées de points en are, 1-5 bien accusés, 3° interstrie élevé en avant, 5° se terminant à un gros tubercule sub- apical ; pygidium à mailles fines ; jambes antérieures bi- dentées. — Voisin de stictica, dont il diffère surtout par la sculpture. NOUVELLEN ET FAITS DIVERN DE L’ABEILLE : DEUXIÈME SÉRIE. — No 49, — 1878. Avec la livraison 211, les abonnés ont reçu les dernières feuilles, le titre et la couverture du tome xvi® de l’ABEILLE. La Table générale permet de collationner ce volume avec la plus grande facilité ; nous répétons ici l’ordre des ma- tières : 1, Nouvelles et Faits divers de la 2e série, n°5 7-17, p. 25-68. 2, L'Index des Coléoptéres de l’'Ancien-Monde et Ouvrages utiles à consulter, p. 1-xvi et 1-85, faisant partie des livrai- sons 186, 187, 189 et 190. . Monogranhie des Malthinides, p. 1-120, — livr. 198, 199, 200, 201, 202 et 203. 4. Description des Sacium et Ærthrolips, p. 1-12, — livr. 198, 5. Bibliographie et Archéologie entomologique, p. 1-168, — livr. 207, 208, 209, 210 et 211. Les abonnés qui n’ont pas encore soldé le montant de leur abonnement au moins jusqu’à la livraison 216, sont priés de le faire sans retard. Ils sont prévenus qu’il nous est impossible de fournir des livraisons réclamées tardivement, surtout lorsque les volumes sont brochés. Co MM. Grouvelle, Chardon, Gallois, Rouget, Aragon, Pi- razzoli, Montagné, Duchamp, Gandolphe, Emery et Belon ont fait parvenir le montant de leur abonnement à PABEILLE jusqu’au n° 216 ; M. Bedel, jusqu’au n° 192. Nous avons reçu plusieurs Mémoires sur les insectes, nous les signalons comme dignes d'intérêt : 1. Révision des Coléoptères recueillis en Algérie, par M. Paul Gandolphe (extrait du Bulletin de l’Académie d’'Hippone). L'auteur énumère toutes les espèces de Curculionides trouvés par lui pendant un long séjour dans notre riche colonie. Les localités précises y sont toujours citées, sou- 74 NOUVELLES ET FAITS DIVERS DE L’ABEILLE. vent aussi les plantes nourricières et les époques d’appa- rition. J'ai compté 290 espèces. 10 nouvelles sont décrites : Liosomus voisin du Discontignyi, Coniatus près du splendi- dutus, 2 Larinus, l'un près de scolymi et l’autre de immitis, Liœus n., Dorytomus n., Tychius près de exaratus, Nano- phyes n., Mononychus algerinus près de pseudacori, et enfin Rhyncolus n. — M. Gandolphe, dans la crainte de faire des doubles-emplois, s’est abstenu de donner des noms à ces espèces nouvelles : c’est un scrupule exagéré que nous n’approuvons pas. 2, Diagnoses de Lycides nouveaux, par M. J. Bourgeois. Ce deuxième Mémoire comprend 13 espèces exotiques appartenant aux genres Lycus, Calopteron et Cœnia. 3. Histoire du Phylloxera, par M. J. Lichtenstein, avec 2 planches représentant toutes les phases du développement des Phylloxera quercus et vastatrix. C’est un exposé clair et succinct de son système sur la génération des pucerons. La brochure se termine par une longue liste des entomo- logistes qui se sont occupés de la question. Notre nom ne méritait pas d’y figurer, car nous reconnaissons notre incompétence. *# MÉLANGES (surTe). 44, Cetonia bicostula M. — Long. 22; larg. 11 mill. — Le Caire (Egypte). — Allongé, peu convexe, atténué par derrière dès l’épaule, noir luisant, cuisses garnies de cils roux ; tète ponctuée, plus densément sur l’épistome, qui est carré, entouré d’un épais rebord et d’une large gout- tière, sinué au bout avec les angles arrondis ; pronotum à points épars, fort rétréci en devant, profondément sinué à la base avec les angles arrondis; écusson en triangle long, à pointe obtuse, avec quelques rares et fins points ; élytres à stries de forts points peu enfoncés, suture for- tement élevée en carène, à angle postérieur droit, 3e et 5e interstries élevés en côtes lisses, se réunissant sur une bosse subapicale bien marquée, les autres interstries ponctués; pygidium strigueux; avance post-sternale ar- rondie, longue, lisse et glabre., — Plus allongé que le Judith, distinct par sa couleur, son épistome plus forte- NOUVELLES ET FAITS DIVERS DE L'ABEILLE. 75 ment sinué, son pronotum plus profondément trisinué à la base, ses élytres à suture et intervalles plus saillants, son avance post-sternale ronde et plus prolongée. 45. Apolites angustus M. — Long. 10; larg. 3 mill. — Asie mineure GO. — Allongé, étroit, légèrement convexe, noir mat, un peu plus luisant en dessous, densément ponctué et très-brièvement pubescent. Tête presque plane; épistome semi-hexagonal, creusé transversalement; yeux saillants, réniformes, obliques; labre subsinué; dernier article des palpes maxillaires fortement sécuriforme; an- tennes dépassant les épaules, 1° article renflé, 2e petit, les suivants longs obconiques, 3° de moitié plus long que le 4e, 8e plus court et plus robuste que le précédent, 9-10 plus épais, arrondis, formant une massue lâche avec le dernier, qui est ovoïde. Pronotum oblong, un peu con- vexe, coupé droit aux deux houts, largement arrondi sur les côtés, avec un fin rebord; angles postérieurs obtus mais marqués. Ecusson en arc court, Elytres 2 fois 1/2 plus longues que le pronotum, en ellipse étroite, épaules effa- cées, dépassant la base du prothorax, peu convexes, fine- ment et régulièrement striées-ponctuées, une courte strie scutellaire, interstries peu convexes, râpeux granulés, épipleures complètes granuleuses. Pattes allongées, cuisses renflées, jambes menues, tarses allongés; 1-4 articles des antennes dilatés G'. — Se distingue aisément du mucoreus par son prothorax plus allongé, ses Ylytres à interstries non élevés en carènes, la ponctuation plus forte, etc. 46. Otiorhynchus lagenaria M. — Long. 7 ; larg. 3,5 mill. — Trébizonde G'Q. — Allongé, convexe, noir luisant,. densément sculpté, avec de courts poils gris couchés. Tête convexe, densément ponctuée; yeux ronds, bruns, sail- lants; rostre moins large que la tête, déprimé avec une fine carène médiane, dans toute sa longüeur, élargi au bout, fortement échancré en arc à angles aigus, avec un étroit rebord élevé; ailes saillantes. Antennes atteignant les épaules, scape sinué, dépassant le bord antérieur du prothorax, 1 et 2 articles du funicule obconiques, pres- que égaux, 3-7 courts, arrondis, massue ovale, oblongue, compacte. Prothorax transverse, tronqué aux 2 bouts, renflé-arrondi sur les côtés, un peu étranglé avant la base, 76 NOUVELLES ET FAITS DIVERS DE L’ABEILLE, couvert de points serrés, séparés par de fins granules for- mant des strigosités. Ecusson petit triangulaire. Elÿtres ovales, bombées, écartées du prothorax, plus larges que lui et 2 fois plus longues, brusquement rabattues au bout et acuminées, marquées de faibles stries, catenulées, in- terstries plans, granulés. Dessous densément ponctué râ- peux, milieu antérieur de l’abdomen enfoncé c', dernier segment ponctué. Pattes robustes, cuisses fortement ren- flées vers l'extrémité, avec une saillie dentiforme. — Se distingue du transylvanicus par ses antennes moins grêles et moins allongées, la carène du rostre, la forme renflée du rostre et sa sculpture plus serrée et plus fine, ses ély- tres plus ovales et moins larges, et bien moins ruguleuses. 47. Otiorhynchus clavicrus M. — Long. 4; larg. 2 mil], — Trébizonde. — Oblong, convexe, formé de 2 renflements, l’un antérieur, plus petit, représenté par le prothorax, l’autre postérieur, bien séparé, par les élytres, noir lui- sant, à peine poilu. Tête courte, large, renflée sur le front, ponctuée, yeux ronds peu saillants; rostre épais, court, ponctué-strigueux, longé dans son sillon d’une ca- rène courte, échancré au bout. Antennes assez allongées, noir-brun, scape atteignant le prothorax, menu, 1-2 arti- cles du funicule subégaux, obconiques, longs, les suivants courts et même graniformes, massue en ovale oblong, pointue. Prothorax presque aussi long que large, tronqué droit devant et derrière, dilaté-arrondi régulièrement sur les côtés, peu convexe sur le dos, chargé de granules écrasés, avec un point médian pilifère, séparés par des stries fines, en forme de nasse. Ecusson invisible. Elytres en ovale court, beaucoup plus larges et 2 fois plus lon- gues que le pronotum, marquées de lignes de gros points carrés, écartés, formant par derrière des sillons profonds, interstries plans, avec quelques petits points, élevés en carène et plus étroits par derrière, Pattes fortes, cuisses renflées fortement en massue, antérieures armées d’une dent aiguë. — Ressemble un peu en petit au nudus, mais ses élytres sont plus ovales, plus courtes et plus bom- bées, son pronotum autrement sculpté, son rostre plus court, plus épais, distinctement caréné, ses jambes anté- ricures dépourvues d’épines. NOUVELLEN ET FAFTS DIVERN DE L’ABEILLE DEUXIÈME SÉRIE. — No 20. — 1878. Nous avons reçu de divers côtés des Mémoires sur les coléoptères, extraits des publications scientifiques, qui témoignent hautement du zèle et du savoir de leurs au- teurs, et que nous signalons à nos abonnés : 1° Espéces nouvelles d’Hétéroméres, par le D' Haag, comme supplément à ses monographies ; 20 Cucujides nouveaux, 3° Mémoire, avec 1 pl., par Ant. Grouvelle, prélude à sa Monographie de cette famille; 3° Hétéroméres de l’Ancien-Monde qui se trouvent dans les collections italiennes, par le chevalier FI. Baudi. — Ce volume de 264 pages contient une révi- sion fort étendue des Mordellides, Rhipiphorides, Méloides (Meloë, Cerocoma, Mylabris). Peu d’espècs nouvelles, mais un traité clair et méthodique qui permet de reconnaître aisément les espèces connues, et sera pour les entomolo- gistes italiens un précieux manuel. Nos abonnés recevront avec plaisir le tableau synoptique des espèces de Meloë, dressé par M. Baudi de Selve. Tableau synoptique des espèces de l'Ancien-Monde, du genre MELOE. I — Antennes avec les articles intermédiaires plus gros, plus ou moins comprimés c'. A. Prothorax plus long ou quasi plus long que large; antennes peu Q ou assez G‘ anguleuses au milieu, articles 6 et 7 insérés anguleusement G. B. Tète sans sillon longitudinal léger près du bord in- terne des yeux. C. Ponctuation de la tête et du prothorax assez forte étumnes densb.snlr dress sud proscarabœus L. C’. Ponctuation de la tête et du prothorax plus fine, souvent notablement moins dense avec les inter- valles plus larges.,............. cyaneus Muis. B’. Tête marquée d’un court et léger sillon longitudinal près du bord interne de chaque œil ; ponctuation 78 NOUVELLES ET FAITS DIVERS DE L’ABEILLE. de la tête et du prothorax beaucoup plus fine; élytres plus finement rugueuses. violaceus Marsh. A. Prothorax quasi plus large que long, lisse comme la tête, à ponctuation très-fine et éparse; antennes non anguleuses au milieu, mais articles 5-7 plus ÉBAPDEIÉS CS 2e 7 eee diem aate autumnalis OI. II. — Antennes non sensiblement plus grosses au milieu, A, Articles 5-10 des antennes plus ou moins dentés à leur extrémité interne, dernier échancré au bout. majalis L. A’. Antennes non dentées en dedans, dernier article entier, B. Prothorax muni de chaque côté de 2 tubercules rouges, corallifer Gérm. B’. Prothorax unicolore. C. Elytres bordées de jaune en dedans et au bout. limbatus F. C’. Elytres unicolores. D. 4 premiers articles des tarses antérieurs, munis en dessous çg‘ d’une spongiosité jaunâtre. E. Noir, opaque; tête et prothorax à ponctuation très-fine éparse ; côtés des élytres limités par une costule longitudinale bien marquée. uralensis Pallas, E’, Bleu ou violet, luisant ; tête et prothorax à ponc- tuation médiocrement forte et dense; élytres sans costule latérale, si ce n’est un peu à la RAC Re RER MMER en ra decorus Brandt, E’. Bronzé métallique ; tête et prothorax densément ponctués ; prothorax transverse avec les angles Dita aAMiE an. . 05.0. 22.4 œæneus Tausch. D’. Articles des tarses G'Q simplement villeux en dessous de noir ou de grisâtre. E. Tous les segments dorsaux de l’abdomen portant au milieu de leur bord postérieur un espace graduellement plus large luisant, de consis- tance cornée (plus développé œ). F. Tête et prothorax à ponctuation forte et densé- ment rugueuse; prothorax presque en carré transverse, plan, peu ou nullement convexe près des côtés de la base. NOUVELLES ET FAITS DIVERS DE L'ABEILLE. 79 G. Prothorax notablement atténué vers la base ; an- glesantérieurs bien marqués. cicatricosus Leach. G’, Prothorax peu ou pas atténué vers la base, angles antérieurs arrondis. H. Corps noir, non métallique. I. Pattes unicolores, segments ventraux norma- lement avec une large tache rouge à la Dee Si Aa et ... coriarius Brandt. l. Ventre unicolore ; cuisses rouges. erythrocnemus Pal]. H’. Corps à teinte métallique, verte, violette ou pourpre; tête et prothorax à ponctuation dense et rugueuse. I. Granulation des élytres dense et uniforme; impressions sur le prothorax peu marquées. variegatus Donov. l. Granulation des élytres inégale et moins dense, formée en grande partie d’aréoles luisantes entourées de très-fins rayons; im- pressions sur le prothorax bien marquées. purpurascens Germ. F°. Tète et prothorax à ponctuation fine, distincte, quelquefois en partie rugueuse; prothorax plus ou moins réniforme transversalement, d'ordinaire plus convexe vers ses bords laté- raux, déprimé au milieu de la base, comme bilobé. G. Antennes longues, non épaissies vers l’extré- mité. H: Antennes filiformes, articles 4-10 au moins du double plus longs que larges. I. Pubescence de la couleur du corps, rare, moins apparente.......... rugosus Marsh. l. Pubescence cendrée, fauve, souvent disposée en directions diverses sur le prothorax. J. Pubescence inégale sur les élytres, comme en faisceaux sur le dos de l'abdomen. K. Prothorax un peu anguleux en devant sur les côtés, puis comme droits; élytres dis- tinctement fovéolées.... murinus Brandt. 80 NOUVELLES ET FAITS DIVERS DE L'ABEILLE. KL’. Prothorax régulièrement arrondi sur les côtés ; élytres assez faiblement fovéolées. nanus Luc. J’. Pubescence uniformément distribuée sur les élytres et sur l’abdomen; surface des élytres égale. K. Tête sans tache; antennes très-longues, articles 4-10 plus de 3 fois plus longs qué lames sas ae Baudueri Gren. K’. Tète plus ou moins tachée de rouge. L. Tête à ponctuation assez dense et uni- forme ; front avec une tache sanglante au milieu entre les yeux. chrysocomus Mil. L’. Tête à ponctuation assez éparse et inéga- lement distribuée; avec une grande tache rouge sang ou orange du front AUVETIeR.eL LAPS ... sericellus Redt. H’. Antennes moniliformes, articles 3-6 peu ou seulement 1 fois 1/2 plus longs que larges. I. Antennes distinctement atténuées du milieu à l'extrémité ou près; élytres légèrement coriaeées ft. 2." ....., Scabriusculus Brandt. V. Antennes d’égale grosseur jusqu’au bout; élytres densément rugueuses coriaces, sou- vent couleur d’azur .... .. pygmœus Redt. G’. Antennes relativement courtes, épaissies vers l’extrémité; prothcrax moins déprimé du milieu à la base. moins bilobé. brevicollis Panz. E’. Secgments dorsaux antérieurs de l’abdomen uni- formément opaques, sans espace luisant, F. Tête, prothorax et élytres, à ponctuation assez grosse et profonde; prothorax transverse, ar- rondi à tous les angles...... .. tuccius Rossi. F. Tète, prothorax et élytres comme lisses, à ponc- tuation très-fine et rare; prothorax trans- verse, avec les angles antérieurs bien marqués. luctuosus Brandt. NOUVELLES ET FAITS DIVERN DE L’ABEILLE DEUXIÈME SÉRIE. — No 21. — 18178. Catalogue raisonné des animaux utiles et nuisibles de la France, publié sous les auspices du Ministère de l'instruction publique, des cultes et des beaux-arts, par Maurice GirARD, 2 fascicules in-8°. — Paris, Hachette, 1878. Les insectes tiennent la place la plus importante parmi les animaux utiles et nuisibles, en laissant de côté les animaux domestiques et les gibiers; nous choisirons seu- lement, pour donner une idée de ces catalogues, ce qui est relatif aux coléoptères. Les carnassiers de proie vi- vante commencent la série de nos auxiliaires. Ainsi, les Cicindèles et leurs larves à l'affût, les Carabes et leurs larves chassant à la course, les Calosomes pouvant voler et grimpant aux arbres à la recherche des chenilles, les Féroniens, dont le corps aplati peut se glisser dans Îles étroits interstices, une foule de petits Carabiques s’atta- quant aux minimes insectes, souvent les plus nuisibles, les grandes espèces de Staphylins et certains Silphes, poursuivant aussi la proie vivante. Le plus grand nombre des espèces de ces deux derniers groupes sont des agents de salubrité atmosphérique, et les Scarabées de terre en- fouissent dans le sol les matières fertilisantes. Les Lam- pyriens nous offrent dans les femelles des Lampyres et du Drile flavescent des espèces qu'il faut amener dans les jardins pour détruire les limaces et les colimaçons, et il est bon également de recommander la conservation, et même l'introduction sous les chassis et dans les serres des Coccinelliens qui vivent de pucerons et de petites chenilles, Pour les coléoptères nuisibles, nous nous bornerons à citer les types, malheureusement trop nombreux, des es- pèces les plus funestes : les Dermestiens, destructeurs de toutes les matières animales sèches ; le groupe des Han- ‘82 NOUVELLES ET FAITS DIVERS DE L’ABEILLE. netons et surtout l'espèce commune, qui fait perdre au pays, en certaines années, des centaines de millions; les larves de divers Elatériens radicivores ; les Ptines et sur- tout les Anobies, et les Lyctes, contre lesquels le meilleur moyen de destruction serait un étuvage à l’air chaud de tous les bois de service ; les Scolytiens, ravageurs des fo- rêts et peu accessibles à nos agents chimiques ; les Curcu- lioniens, dont les familles les plus redoutables sont les Bruches, les Rhynchites, les Anthonomes et Phytonomes, les Balanins, les Charançons des vignobles et les Calan- des du blé et du riz, dont les ravages ont été bien dimi- nués par la suppression de l’emmagasinage des grains, plutôt que par les tararies à choc, le chauffournage et l’ensilage des grains. Les Longicornes ont beaucoup d’es- pèces nuisibles aux bois et qu’on ne peut guère songer à atteindre que par l’écrasement des adultes. Il suffit de citer, pour les Chrysoméliens, l’Eumolpe de la vigne, rongeant les feuilles à l’état adulte, et les racines à celui de larve ; le Colaspe des luzernes, du midi de la France, contre lequel le ramassage est le seul procédé efficace de destruction, et qui aura sans doute promptement raison du Leptinotarsa decemlineata, si ce Chrysomélien des pom- mes de terre fait son apparition chez nous. Enfin les Ga- léruques causent beaucoup de préjudice à divers arbres, et les Altises sont le fléau des cultures de crucifères, sur- tout des turneps et des colzas, et de la vigne en Algérie. Le catalogue indique contre elles les projections à la vo- lée d’un mélange de sable et de naphtaline brute, et nous devons dire que les reccttes de destruction et leur époque propice sont une partie importante du livre; la plus im- portante même pour les gens de la campagne, enclins avaut tout à une entomologie expéditive ct pratique. * MÉLANGES (suire). 18. Cryptocephalus Mayeti M. — Long. 4,5; larg. 2,5 mill. — Pins, 10 juin 1878, Montpellier Q. — Oblong, subpa- rallèle, peu convexe, luisant, glabre, testacé jaune avec la suture étroitement et une large bande vague, partant de l'épaule, brunes, la base du pronotum et des élytres NOUVELLES ET FAITS DIVERS DE L’ABEILLE. 83 liserée de noir. Tête plane, enfoncée dans le prothorax jusqu'aux yeux qui sont réniformes, noirs, impressionnée au milieu du vertex ; antennes déliées, allongées, 1er ar- ticle épais, assez long, 2e ovoïde court, épaissi, les autres filiformes, tous pâles un peu rembrunis au bout. Protho- rax court bombé, à points indistincts, rétréei et rebordé en devant, fortement rabattu, rebordé et presque droit sur les côtés, bisinué à la base, angles peu aigus, plus pâles. Ecusson lisse, en ogive, tronqué au bout, noir, lui- sant. Elytres aussi larges à la base et 2 fois plus longues que le prothorax, étroitement rebordées arrondies chacune au bout, épipleures courtes, jaune pâle, calus huméral noir assez saillant; points assez forts, inégalement répar- tis, vaguement en séries, laissant un espace libre der- rière le calus huméral, près de la marge. Pygidium poin- tillé ruguleux, élevé en carène rembrunie au milieu. Pro- notum canaliculé entre les carènes latérales parallèles, tronqué sinué ou bidenté à la base, prolongé antérieure- ment en mentonnière anguleuse. Pattes robustes. Cette espèce, découverte par M. Valéry Mayet, sur les pins, en juillet, aux environs de Montpellier, est fort dis- tincte : elle représente en grand le politus, mais si elle en a à peu près la couleur et la sculpture, elle est plus large, moins cylindrique, avec l’écusson noir et les bandes bru- nes sur les élytres; son prosternum est plus étroit, can- nelé, plus long et avancé sur la bouche. Nous nous faisons un devoir de la dédier à cet entomo- logiste que ses recherches heureuses sur la vie des Sitaris ei des Cantharis ont mis en relief, et qui nous a donné l’un des 3 exemplaires qu’il a trouvés. 19. Dinoderus 4-collis Fairm. — Long. 4,5; larg. 1,8 mill. — Bône. — Allongé, cylindrique, noir-brun, opaque; massue des antennes rousse ; couvert en dessus de petits granules serrés, terminés par un poil gris court. Protho- rax bombé, transverse, formant une courbe presque régu- lière en devant et sur les côtés, qui sont fort rabattus, rétrécis et un peu relevés à la base; pourtour garni de dents saillantes écartées, surface antérieure également à tubercules, mais épars. Ecusson petit, arrondi. Elytres 2 fois plus longucs et un peu plus larges que le prothorax, 84 NOUVELLES ET FAITS DIVERS DE L’ABEILLE. n entièrement couvertes de petits granules serrés, pilifères, sériés assez régulièrement dans le sens longitudinal et même un peu dans le sens transversal. Dans le substriatus, les élytres sont plus luisantes, avec des rangées de points bien distincts et des granules ou dentelures plus longues et moins serrées. — Découvert par M. Lamey, et décrit par M. Léon Fairmaire, je ne sais où. * M. Jules Lichtenstein nous transmet la note suivante : « En examinant mes chasses d’été au bord de la mer, « je trouve une petite abeille, la « Colletes fodiens, » dont « le thorax est garni de petites larves du genre « Sitaris » « qui ne sont ni celle que Fabre a décrite (S. kumeralis sur « Anthophora), ni celle de Valéry Mayet (S. colletis sur « Col- « letes succincta. » Elles en diffèrent par la proportion des « articles antennaires entre eux. Fabre trouvait les siennes « en avril, à l'apparition des Anthophores ; Mayet observa « celles qu’il a décrites au mois de septembre; celles dont « je parle à présent ont été trouvées en juin. « Très-probablement, ce sont celles du « Sitaris api- « calis. » Cet insecte étant très-abondant à Palavas, loca- « lité où j'ai trouvé le « Colletes fodiens » garni de ces « parasites. » J.-L # *X %# Rectification à la livraison 212 : Supprimer les deux dernières lignes de la page 36 : « davantage vers le bord antérieur. .., les postérieurs aussi ». * MM. Maisonneuve, Revelière, Tournier, Desbrochers, ont fait parvenir le montant de leur abonnement à l'ABEILLE jusqu’au numéro 216; Mabille, Miedel et Bri- sout, jusqu’au numéro 240; Desvaulx, jusqu’au numéro 220, et Leprieur, jusqu’au numéro 203. CORRESPONDANCE. — MM. X., à Romans : Insectes prêts. Attends votre adresse à Lyon. — M., à Angers : Aucune nouvelle du mandat Dolfus ; répondrai bientôt. — G., à Gênes : Merci du renseignement; attends insectes. — G., à Mont-de-Marsan : 24 livr. de 193 à 216 pour 1877, — D., à Saint-Denys : Reçu bon sur le Trésor, lettre et livres déposés à la poste le 30 octobre 1878. NOUVELLEN ET FAITS DIVERN DE L’ABEILLE DEUXIÈME SÉRIE. — No 22. — 1879. Deux voyageurs naturalistes explorent depuis plusieurs années, et chacun de son côté, les montagnes du Caucase et y ont découvert une foule d’espèces intéressantes. MM. le D' Oscar Schneider et Hans Leder, mettant en commun le fruit de leurs recherches, viennent de pu- blier, dans les Annales de la Société des sciences natu- relles de Brunn, sous le titre de : Beitrage zur Kenntniss der kaukasichen Kæferfauna, un catalogue des coléoptères de ces régions, bien supérieur à ceux de Ménétriés et de Fal- dermann, soit par le nombre des espèces nouvelles qu'il contient, soit par leur bonne détermination, l'indication des localités précises, leur degré de rareté et leur classe- ment méthodique. Sur 200 espèces environ décrites, 11 ap- partiennent aux Carabiques, 26 aux Brachélytes, 22 aux Pselaphes et Scydmènes, 43 aux Clavicornes, 2 aux Lamel- licornes, 2 aux Sternoxes, 10 aux Malacodermes, 3 aux Ptines, Anobiens et Cis, 27 aux Hétéromères, 36 aux Cur- culionides, 9 aux Longicornes et 11 aux Phytophages et Coccinelles. 6 planches bien faites représentent chacune 9 types des espèces les plus curieuses. Ce qui garantit la valeur des espèces et des descriptions, c'est qu’elles sont dues à des spécialistes versés dans l'étude des familles dont ils se sont chargés et connus par de remarquables travaux sur la matière, parmi lesquels nous citerons MM. Putzeys, de Saulcy, de Kiesenwetter, Reitter, Allard, etc. Nous ne manquerons pas de mentionner une étude com- plète des espèces du genre Læna par M. Weise, enrichi de beaucoup d’espèces et élucidé par un tableau synoptique. Il est à regretter cependant que l’auteur n’ait pas cité les espèces, non plus que le tableau, publiés par nous, qu’il 86 NOUVELLES ET FAITS DIVERS DE L’ABEILLE. doit bien connaître puisqu'il a dû inventorier toutes les espèces d'Europe. Nous relèverons une erreur grave que la possession du type nous a permis de reconnaître : l’Eubœus viridis AI. n’est pas un Hélopien, mais un Cistelien, comme le prouve son faciès et la pectination des ongles, et se place dans le sous-genre Isomira. En ce moment M. Leder prépare un supplément, qui ne tardera pas à paraître dans les Annales de la Société zoolo- gique et botanique de Vienne, et se propose de poursuivre ses recherches dans un nouveau voyage, pour lequel il repart prochainement. 3 Nous devons à l’amabilité du D: John L. Le Conte, de Philadelphie, trois nouvelles brochures publiées dans le courant de l’année 1878. Les deux premières, qui sont les plus volumineuses, sont extraites du tome xvir® de la Société de Philosophie américaine, et n’en sont pas les moins importants travaux au point de vue entomologique. Le 1°", sur les coléoptères de la Floride, occupe pages 353-472. C’est une liste fort étendue des espèces de cet Etat méridional, exploré par E.-A. Schwartz, et qui donne une idée assez complète de sa faune. 148 espèces y sont décrites avec soin : souvent des dessins sur bois et des ta- bleaux comparatifs viennent en faciliter la détermination. Le 2°, sur les coléoptères du Michigan, s’étend de la page 593-670, et est accompagné d’une planche figurant une rare espèce, Micromalthus debilis Lec. et sa larve. 80 espèces nouvelles y sont décrites, comme dans le 47 mémoire. La liste est encore plus nombreuse, mais il n’y a aucune note sur l'habitat et sur les mœurs. Le 3° mémoire, moins étendu, fait partie du Bulletin que publie la Direction Géologique et Géographique des Etats- Unis. Il traite de la faune des régions alpines des Monta- gnes-Rocheuses : on y trouve néanmoins une cinquantaine d'espèces nouvelles. Depuis 30 ans, le D' Le Conte, avec une persévérance admirable et un talent supérieur, étudie la faune des co- léoptères de cet immense pays, accumule de toutes parts de très-riches matériaux, entreprend lui-même de loin- = NOUVELLES ET FAITS DIVERS DE L’ABEILLE. 87 L tains et périlleux voyages d’exploration, et fait succéder sans relâche les mémoires aux mémoires. Tous ses écrits sont marqués au coin d’une sage et méthodique sobriété. Toujours sur la brêche, malgré son isolement, rien ne le décourage ; bientôt 1l aura terminé cet ensemble faunique, que bien des contrées où pullulent les entomologistes peuvent envier à ces Etats nouveaux. Non-seulement il y a puissamment développé sinon créé l’entomologie, mais encore il y a formé par son exemple et ses conseils, une pé- pinière de jeunes adeptes qui marchent sur les traces du maître. Comment la Société entomologique de France a-t- elle pu préférer à M. Le Conte, un homme qui se défend d’avoir jamais fait d’entomologie, mais qui nous a décou- vert une origine dont s’honorent certaines gens ? MM. Gobert et Martinez-y-Saez ont fait parvenir le montant de leur ahonnement à l’Abeille jusqu’au numéro 216; d’Antessanty, Boudier, Stierlin, de Borre et Belon jusqu'au numéro 240 ; Oberthur jusqu’au numéro 211, et Xambeu jusqu’au numéro 228. * * ASSOCIATION D'ÉCHANGES. Pour obtenir une centurie, il faut fournir 6 espèces et 25 exemplaires par espèce, Mais dans le cas où l’on n’au- rait pas assez de doubles, on peut compléter par d’autres espèces. Dans ce but l’associé présente une liste d’oblata, assez étendue, avec la provenance et le nombre d'exemplaires disponibles de chaque espèce. Aussitôt qu'il en a reçu avis, il fait parvenir les insectes choisis par l'association et la centurie correspondante lui est envoyée, le tout à ses frais. Les insectes portent à l’épingle la provenance et les numéros du genre et de l’espèce du catalogue : ce qui supplée à la liste publiée dans une nouvelle de l’Abeille. Douzième centurie. Cicindela riparia var...... Digne Dyschirius punetatus. ..... Metz Nebria picicornis..., St-Etienne Anisodactylus pseudoæneus. Metz Carabus convexus....... Aurillac Astigis Salzmanni....... Romans Apristus subæneus...... Lourdes Feronia numidica.......... Oran 5 Lebia turcica... Pyrénées-Orient. 10 — Boisgiraudi.. Pic-du-Midi 88 NOUVELLES ET FAITS DIVERS DE L’ABEILLE. — amaroides. Hautes-Pyrén. — spadicea.. Hautes-Pyrén. Sphodrus Ghilianïii. Alpes-Marit, Anchomenus cyaneus... Lourdes 45 Pogonus luridipennis...... Metz Trechus longicornis....... Lyon Bembidium 5-striatum... Romans Coïymbetes pulverosus.. Limoges Agabus melas......... Pyrénées 20 Hydroporus reticulatus..... Lyon Helophorus glacialis... Cauterets Hydrochus angustatus.... Hyères — nitidico!lis.. Collioure Ochthebius bicolon...... Hyères 25 — eExArAUS= 2. Hyères Hydræna testacea ....... Hyères — 4110130 CPR Falaise Tachyusa cyanea..... .... Eure Xantholinus tricolor....... Lyon 30 Othius fulvipennis.. ..... Reims Lathrobium angusticolle.... Lyon Sulious fragilis.e, :::2.,% Lyon Omalium planum......... Reims Bythinus Mulsanti...... Lourdes DS UAOpDS Velox.. 544.0 Reims Hister ignobilis.......... Rouen — stigmosus......... Rouen Saprinus apricarius. Philippeville — nannetensis.... Lourdes 40 Gercus sambuci......... Evreux Brachypterus gravidus... Evreux Cryptarcha imperialis...... Metz Lathridius elongatus.... Limoges Nosodendron fasciculare.. Reims 45 Syncalypta Spinosa.-...... Lyon Limnichus incanus...... Luchon Parnus viennensis....... Luchon Geotrupes marginatus. Philippev. Rhizotrogus fuscus Q .... Reims 50 Agrilus angustulus..... St-Sever Agrilus graminis....... St-Sever =, 1 CIRCEUS ess sed Anjou Cryptohypnus lapidicola. Lourdes Athous Godarti..,..... Lourdes 55 Corymbites holosericeus. Limoges — bipustulatus... Reims Rhagonycha nigriceps.... Lioran Malthodes modestus....... Metz Malachius parilis......... SVAIX 60 Rhopalodontus fronticornis Reims Crypticus gibbulus...... Espagne Pandarus coarcticollis Htes-Alpes Gnathoneus cornutus...... Corse Mycetochares barbata...... Metz 65 Anthicus bifasciatus..... Saumur Anaspis ruficollis........ Quillan Œdemera barbara......... Alger Otiorhynehus lugdunensis.. Lyon — malefidus. Pic-du-Midi 70 — lanuginosus.... Suisse Phytonomus punctatus.. Le Mans Lisus Al9irus. 1. 4500 Alger Pissodes piceæ.......... Lioran Dorytomus dorsalis....... Elbeuf 75 Smicronyx cyaneus... Pyrén.-Or.- Anthonomus druparum.. Aurillac Tychius medicaginis..... Evreux Sphenophorus meridionalis Béziers — ardesiacus. Clermont 80 Rhyncolus culinaris.... St-Sever Callidium 1-fasciatum...... Lyon Clytus rhamni........ St-Etieune Parmena solieri......... Toulon Dorcadion pedestre..... Piémont 85 Exocentrus aspersus....... Lyon Oberea erythrocephala..... Dijon Pach;ta interrogationis... Genève ++ Mira. 2/0 ce Savoie Strangalia attenuata... St-Etienne 90 Clythra ruficollis... Iles Baléares — floralis..... Iles Baléares Colaspidea æruginea....... Bône Cryptocephalus variabil. Alp. Say. Timarcha turbida... Philippeville 95 Gonioctena nivosa. Alpes, Savoie Luperus flavipennis. ...... Alger Graptodera ampelophaga. Espagne Podagrica semirufa....... Alger — discedens ...... Corse 100 Cassida azurea ...... .. Luchon NOUVELLEN ET FAITS DIVERN DE L’ABEILLE DEUXIÈME SÉRIE. — No 23. — 1879. BIBLIOGRAPHIE. Nous avons reçu tout récemment un certain nombre de publications sur les insectes, qui témoignent du zèle et des laborieux efforts pour les progrès de l’entomologie. Nous remercions nos correspondants de ce souvenir qui nous est précieux. Voici les principaux : 4. Transactions de la Société entomologique de Londres; 5° et dernière partie du volume de 1878, lequel ne renferme pas moins de 335 et Lxxxvir pages, avec 6 planches. On y remarque plusieurs mémoires sur les coléoptères, qui appartiennent tous à la faune exotique. 2. Entomologist s monthly Magazine, n° 180, la plus exacte des revues, pleine de faits curieux sur les mœurs, la station et les premiers états des coléoptères, pour nous borner à ce qui fait le sujet de nos études. Cette livraison de mai termine le volume xv 1878-1879, qui compte 280 et xx pages. 3. Bulletin des naturalistes de Moscou, n° 3, 1878, de 248 et 39 pages, avec 2 planches. Baron de Chaudoir : Descrip- tions de genres nouveaux et d’espèces inédites de cara- biques. (Exotiques.) — La suite au prochain numéro. * * *% Pour donner une idée plus complète des espèces dont M. J. Weise a enrichi le genre Læna, nous lui emprun- tons le tableau synoptique qu’il en a publié dans l’ouvrage de M. Léder sur les coléoptères du Caucase : A Yeux ponctiformes, sans facettes. deplanata Weïse. Smyrne. AB Yeux à facettes. C Toutes les cuisses armées de dents, 90 NOUVELLES ET FAITS DIVERS DE L’ABEILLE. D Corps considérablement allongé. Kraatzi Weise. Balkans. D’ Corps ovale allongé, convexe. Hopffgarteni Weise. Banat. D” Corps garni de très-longs poils écartés. Weisei Reïit. Attique. C?’ Cuisses sans dents distinctes. D Elytres plus ou moins ventrues, très-convexes, plus larges que la tête et le prothorax; corps peu épais; yeux fort convexes ç' Q; prothorax carré avec les angles postérieurs distincts. E Suture enfoncée brièvement derrière l’écusson. F Espèces garnies d’une pubescence couchée extrè- mement fine et courte, souvent presque glabres. G Angles antérieurs du prothorax pointus. Lederi Weiïse. Cauc. (Es obtus. H Interstries des élytres larges. _ pümelia F. Autriche. He: étroits.... græca Weiïse G. F° Corps garni de poils écartés, courts et très-denses. G Bord basal du prothorax droit. angusta Weise. RS. Cauc. CG échancré au milieu. pulchella Fisch. T Rs. F” Corps garni de longs poils dressés, peu serrés. G Angles antérieurs du prothorax rabattus, entiè- rement arrondis........ piligera Weïse. Cauc. G° saillants et carénés. clivinoides Baudi. E’ Suture fortement nec dans son tiers antérieur au moins. F Antennes épaisses; prothorax en carré long, fort rétréci par derrière...... Reitteri Weiïse. Hong. F’ Antennes médiocrement épaisses; prothorax pres- que carré à peine plus étroit à la base qu’au DONS CURETSEMNENLRS quadricollis Weise. Cauc. D’ Elytres subparallèles, corps peu convexe ou dé- primé, étroit; prothorax presque triangulaire, sans angles postérieurs distincts. NOUVELLES ET FAITS DIVERS DE L'ABEILLE. 91 E Antennes épaisses, pénultième article aussi ou plus large que long, dernier en ovale large. E’ Antennes allongées, pénultième article plus long que large, dernier ovale. ferruginea Kust. T G. Syrie. F Yeux très-convexes. longicornis Weïse. Cauc., Syr. F° Yeux aplatis...... ........ Baudii Weiïse. Cauc. * * * A vendre la bibliothèque et la collection entomologiques de feu M. Edmond Delattre, l’une composée de grands ouvrages sur les coléoptères, dont plusieurs sont enrichis de planches coloriées, tels que la Faune d’Allemagne de Sturm, le Genera des coléoptères de Lacordaire, celui de Jacquelin Duval, l’Iconographie de Dejean et Aube, les coléoptères de France de Mulsant, etc., etc. Tous ces livres sont propres et bien conservés. — L'autre est peu nombreuse, composée de coléoptères de France, bien con- servés et disposés dans une vingtaine de cartons : cette collection conviendrait à un débutant qui y trouverait un fonds très-utile. S'adresser à Me veuve Delattre, boulevard Voltaire, 63. # *k *k A céder les ouvrages suivants : Annales de la Société entomologique- de Belgique, tome 1 à 43,.neuf.a42 fr. le; volumes 156 fr. Annales de la Société entomologique de France — années 1871, 1872, 1873, broché, à 15 fr. le volume. Opuscules de Mulsant, vi et x. Buprestides et Elatérides de la faune d'Allemagne, par Kiesenwetter, 2 cahiers. S’adresser à M. de Marseul. Nous recevons quelquefois, en paiement, de nos abonnés étrangers des traites ou chèques sur Paris, qui ne peuvent être encaissés sans un timbre mobile de 15 centimes pour une somme au-dessous de 100 francs et de 30 centimes pour une somme au-dessus, timbres qu’il est difficile de 92 NOUVELLES ET FAITS DIVERS DE L’ABEILLE. se. procurer. Nous les prions de nous éviter cette dépense et cet embarras. Le moyen le plus simple et le moins coù- teux pour solder leurs abonnements, c’est de nous envoyer un mandat sur le bureau de poste des Ternes et non sur le bureau de poste central qui est fort éloigné. À partir du 1er juin, les abonnements peuvent être remis aux facteurs des postes, en ajoutant pour affranchisse- ment 3 pour cent, et nous arriveront sans autres frais. * * * M. Leprieur considère l’Ochthebius lividipes de Fairmaire comme étant le mâle de l’exsculptus, et à juste titre puis- que la description qu’en donne l’auteur, s’applique en tous points aux exemplaires de ce dernier à pronotum fortement bombé, presque lisse et à fovéoles peu pro- fondes, tels que M. Mulsant les décrit, et qui se trouvent toujours avec ceux dont le pronotum est subdéprimé, for- tement ponctué et fovéolé. Les points de comparaison ne manquent pas; il y en a de diverses provenances : Bou- logne-sur-Mer, environs de Colmar, Le Vernet et Saint- Girons. * * * M. Licktenstein vient enfin, après des essais multipliés, d'obtenir ab ovo une nymphe de la Cantharis vesicatoria, qui paraît bien portante et bientôt lui donnera l’insecte parfait. C'est ainsi que pour mener à Lien l'éducation d'une espèce de coléoptères, il faut de longues années de soins minutieux et persévérants. Nous connaissons déjà bien des larves, mais ce n’est qu’un des états de la vie évolutive et non la série complète des transformations. Quand arrivera-t-on à connaître nos some mille espèces d'Europe? * * + Nouvel abonné à l’Abeille : M. le docteur Jaquet, à Lyon. ES * + CORRESPONDANCE : MM. M., à Toulouse. Recevrai volon- tiers l’Adelops curvipes. — D’A., à Troyes. Reçu lettre et contenu ; pris bonne note de votre nouvelle adresse, — H., à Francfort. Insectes et lettres arrivés en bon état. NOUVELLEN ET FAITS DIVERN DE L’ABEILLE DEUXIÈME SÉRIE. — N° 24. — 1879. BIBLIOGRAPHIE (SUITE). 4. Bulletin de la Société d’études scientifiques d'Angers; 6° et 7e années — 1876 et 1877, 2e fascicule, avec planches et tableaux. Cette jeune société persévère dans ses efforts, et contribue à répandre le goût de l’histoire naturelle dans cet Anjou si digne d’être étudié. A son exemple, il vient de se former à Brest une société qui se propose d’explorer la terre de Bretagne bien plus riche encore. M. Ernest Hervé est le promoteur et le secrétaire de cette œuvre; tous les naturalistes du pays le secondent activement. 5. Catalogue raisonné des coléoptéres des Landes, par le Dr Gobert (suite), pag. 187-209, traitant des Malacodermes et des Terediles. L'auteur continue activement sa publica- tion, toujours intéressante par les notes dont elle four- mille sur les mœurs et les premiers états, etc., des espèces propres à ce département méridional, riche en insectes. 6. Exploration des grottes au point de vue Entomologique, par G. Mestre. Tout en racontant ses chasses dans les grottes et les heureuses trouvailles qui l’ont récompensé de ses fatigues, ce jeune entomologue invite les amateurs à tenter les mêmes excursions, leur fait connaître les pro- cédés en usage dans ces chasses cavernicoles et leur donne les conseils de sa propre expérience. Ce petit mémoire se termine par un bon tableau synoptique des Trechus aveugles de France. 7. Deux mémoires de M. L. Samie, préparateur d’his- toire naturelle à la Faculté des sciences de Bordeaux. L'un, intitulé : Trois excursions Entomologiques dans le dé- partement de la Gironde, raconte en détail les promenades 9% NOUVELLES ET FAITS DIVERS DE L'ABEILLE, faites par les membres de la Société linnéenne de Bor- deaux, et donne la liste de leurs captures les plus inté- ressantes. L'autre est un récit émouvant d’une Lutte pro- voquée entre un hérisson et une vipére. Le résultat n’est pas un instant douteux: les redoutables aiguillons du mam- mifère sont plus puissants que les crochets à venin du reptile; le hérisson vainqueur déchire son ennemi et le dévore encore vivant, mais il évite avec adresse de tou- cher à la mâchoire supérieure, dont il redoute les atteintes. 8. M. Maurice Girard multiplie dans toutes les revues ses articles d’entomologie appliquée, si propres à captiver l'attention du public. Dans ses ouvrages élémentaires clairs et méthodiques, il développe sur une plus vaste échelle l’enseignement qu'il donne avec tant de talent dans la chaire du Lycée. Dans sa dernière feuille, il fait l’histoire des Bruchus et en particulier de celui du haricot: ce Curculionite a envahi différents points du midi de la France et y cause déjà de notables dégâts aux récoltes de ce légume. Cette espèce, originaire de l’Amérique, a été anciennement découverte à la Louisiane et décrite par Say, sous le nom de Bruchus obtectus. Wollaston la signalait, il y à une quinzaine d’années, dans les haricots cultivés aux îles Canaries. On l’a constatée lors de l'Exposition dans ceux d’Espagne. Elle est en Corse et a fait son apparition en France. C’est elle que Perris a décrite sous le nom d’irre- sectus Sch. (Abeille, Nouv. 2e série, n°5 3 et 4), M. Abeille de Perrin sous celui d’Auberti, et d’autres encore sous dif- férents noms. M. Girard conseille, d’après M. Coste, de soumettre les semences à la vapeur de sulfure de carbone, procédé qu’on emploie avantageusement contre les Calan- dres du blé et du riz et qui n’altère ni la matière fécu- lente ni la faculté germinative. # 5 2 MÉLANGES (suite). 50, Dorcus semisulcatus Muls. Op. xv, 198. — Long. 14,5: larg. 6,5 mill. — Bône. — Oblong, parallèle, médiocre- ment convexe, noir mat, plus clair sur les élytres et en NOUVELLES ET FAITS DIVERS DE L'ABEILLE. 95 dessous, avec une transparence rouge-brun, plus elaire aux cuisses. Tête à points rares et faibles, mais gros et serrés dans la région oculaire; labre court, large, tronqué. Mandibules cannelées en dedans avec 2 faibles dents ob- tuses, opposées; menton en trapèze, plar, à gros points épars. Pronotum transverse, bisinué en devant, droit sur les côtés, presque tronqué à la base avec les angles écointés, fortement rebordé tout autour, fortement et densément ponctué latéralement. Ecusson cordiforme avec quelques gros points. Elytres marquées de stries de gros points ombiliqués, serrés (8 en dedans du calus huméral), obsolètes par derrière, interstries marqués de points oblongs superficiels. Abdomen à points petits, très-écartés, nuls au milieu. Jambes antérieures armées de 6 dents. L'individu unique g' appartenant à M. Gabillot, paraît être une de ces formes bâtardes peu développées, comme on en rencontre souvent dans cette famille; il diffère es- sentiellement du musimon par la forte ponctuation de la tête, du prothorax et les stries ponctuées des élytres, ce qui lui donne un faux air d'un musimon ©. M. Desbrochers pense que ce n’est qu’une variété de celui-ci et s’appuie sur un exemplaire provenant de Bône, qui viendrait faire le passage entre la forme ordinaire et le semi-sulcatus. Pour moi, je possède un individu tout-à-fait identique au type, mais rien qui puisse établir un passage. {1 faut avouer que c’est se hasarder beaucoup que de créer une espèce sur un seul exemplaire, dans un genre ou groupe si variable. sr MM. d’Antessanty, Bazin, Bellier de la Chavignerie, Belon, de Borre, Boudier, vom Bruck, Caulle, Ducoudré, Gautier, Goubert, Hervé, Jullien-Crosnier, Mellier, de la Perraudière, Philibeaux, Revelière, Stierlin, ont fait par- venir le montant de leur abonnement à l’ABrILLE jusqu’au n° 240; Lethierry, jusqu'au n° 264; Jouve, jusqu’au n° 252, et Clair, jusqu’au n° 228. * * *# CORRESPONDANGE. — MM. P., à Vienne : Examinerai volontiers vos insectes à mon retour, au mois d’août; 96 NOUVELLES ET FAITS DIVERS DE L'ABEILLE. merci pour renseignement et recherches. — G., à Gênes : Merci du tirage à part. — B., à Saint-Germain : Votre abonnement va. bien jusqu’à 240 (nouvelle 21, page 8#) : vieille bande employée par mégarde. — G., à Remire- mont : Prière de me prêter l’ouvrage de Hampe sur les coléoptères du voyage de Wagner en Perse. — P., à Laval : Regrette votre visite manquée; reçu 4 fr. pour les 2 Cata- logues. — K., à Berlin : Reçu Gazette de Stettin, 1"° et 2e année ; j’envoie tome vin, 1x et xt pour le Klug; xur1 et xiv ne se vendent qu’en séries. — B., à Châlons : Insectes déterminés par J., envoyés par le factage parisien, sont-ils parvenus ? — D'O., à Coïmbre : Copierai volontiers pour vous quelques diagnoses des Trans. Soc. ent. Londres. * A la dernière séance de la Société entomologique de France, M. Lichtenstein a annoncé l’heureuse issue de l'éducation qu’it a faite de la Cantharis vesicatoria. La nymphe dont nous avons parlé dans notre Nouvelle 23, au bout de vingt jours a donné l’insecte parfait bien portant. Ainsi se sont accomplies toutes les phases de cette vie évolutive, fort compliquée et jusqu'ici inconnue. L’insecte a passé successivement par les formes suivantes : 1° trion- gulin pendant 5 jours; 2° larve blanche sous trois degrés de développement, chacun pendant 5 jours; 3° pseudo- nymphe tout l'hiver, jusqu’au 15 avril; 4° seconde forme larvaire pendant 15 jours; 5° nymphe véritable pendant 20 jours. Le patient et habile observateur en donnera bientôt une histoire complè!e, avec des dessins figurant les formes principales. M. A. Leveillé a fait passer sous les yeux des assistants un couple de la rarissime espèce d’Hypera, le vidua Co- molli (nigrovelutina Fairm.) avec l’Hypera viciæ, trouvées à Fontainebleau par M. Maurice Sédillot. L'hiver, si long et si rigoureux, a retardé de plus d’un mois la végétation et l'apparition des insectes; mais les ravages effrayants qu'il a faits dans les vieux arbres de la forêt, qui jonchent partout le sol, promettent aux chasseurs de coléoptères des récoltes abondantes. NOUVELLES ET FAITS DIVERS DE L’ABEILLE DEUXIÈME SÉRIE. — No 25. — 1879. La Monographie des Anthicides de l’Ancien-Monde tou- che à sa fin, ainsi que le tome xvr* de l’ABEILLE. Vu l’im- portance de ce travail, nous avons cru devoir y joindre deux planches représentant les types des genres et de plusieurs groupes du genre Anthicus. Ces planches sont dues à un artiste fort habile et bien connu en ce genre. Les planches noires seront réparties dans les livraisons sans augmentation de prix. Les abonnés qui voudraient les recevoir coloriées, auront à nous envoyer d'avance un mandat postal de 1 fr. 50. L'Association française pour l’avancement des sciences vient de décider, d’accord avec le comité local de Mont- pellier, le programme de la session qu’elle tiendra dans cette ville du 28 août au 4 septembre, sous la présidence de M. Bardoux, député du Puy-de-Dôme. Ce programme comprend, comme les années précédentes, des séances de sections et des séances générales dont les ordres du jour seront intéressants, on peut déjà l’affirmer ; deux confé- rences : l’une sur le canal d'irrigation dérivé du Rhône, l'autre sur la lumière électrique ; des visites industrielles et scientifiques, et particulièrement une visite à l'Ecole d'agriculture, où une réception brillante sera organisée ; des excursions générales à Nîmes et à Aigues-Mortes, d’une part, à Cette et sur l’étang de Thau, d’autre part; de plus, des excursions finales dont l’étude est presque terminée, conduisant les membres du congrès à Narbonne, Carcassonne, Le Vigan, Lodève, Alaïs, et le bassin houiller, Salindres, etc. — Le comité local prépare également une série d'expositions spéciales du plus haut intérêt pour 98 NOUVELLES ET FAITS DIVERS DE L’ABEILLE. lesquelles on espère, entre autres, le concours obligeant et précieux des officiers du génie. On trouve, au secrétariat de l’Association, 76, rue de Rennes, à Paris, tous les renseignements relatifs à cette session, à l’occasion de laquelle les compagnies de che- mins de fer ont bien voulu accorder une réduction de prix. * * * BIBLIOGRAPHIE (SUITE). 9. M. Haag-Rutenberg poursuit ses études sur les Hétéro- mères. Dans la Gazette entomologique de Stettin, 1879, p. 249- 314, il publie une Monographie complète du genre Tetrao- nyz qu’il tire du chaôs, et dont il décrit 43 espèces pres- que toutes nouvelles, faciles à distinguer par un bon tableau synoptique. Dans la Revue de Berlin, 1879, p. 401-412, l’auteur réunit dans un genre, Iselma, plusieurs espèces du Cap de Bonne- Espérance ; les unes, Meloe ursus et hirsutus Thunb., res- tées inconnues, les autres, consignées dans le catalogue de Dejean, encore inédites, réparties ainsi : Iselma, 1 ursus Thunb, 2. hirsuta Thunb., 3. flavipennis, 4. rufipennis (? ru- gosus Thunb.), 5. brunneipes, 6. rubripennis, 7. pallidipennis et 8. erythroptera. En outre, il crée le genre Leptodopsis pour une nouvelle espèce (insignis) de Tarbagatai, qui vient se placer près du genre Leptodes. Il termine par di- verses rectifications synonymiques, dont les suivanies in- téressent la faune de l’Ancien-Monde : Pimelia exanthe- matica Klug. — tuberosa Klug. ©, et urticata Klug. n’est qu’un exemplaire frotté de la même espèce. — P. miliaris Klug. est une asperata Sol. sans poils, et aggregata Klug. une grande ©. — Prosodes Ledereri Fairm. est un vrai Blaps. — Sitophagus Muls. et Doliema Pascoe doivent se placer près de Ulosonia Cast. 10. R. Gestro : Description de nouvelles espèces de Coléop- téres de l’archipel Austro-Malais, Mus. civ. 1879. 11. Abeille de Perrin : Synopsis critique et synonymique des Chrysides de France (An. Soc. Lin. de Lyon 1878, 108 p. et 2 pl.). Sous ce titre modeste, nos lecteurs trouveront une excellente étude de cette brillante famille de l’ordre des Hyménoptères, qui vont devenir la grande attraction du * jour. et NOUVELLES ET FAITS DIVERS DE L’ABEILLE. 99 MÉLANGES (surTe). 51, Tanyproctus peltastes S. — Long. 13; larg. 6 mill. — Algérie? — Ovale-oblong, médiocrement convexe, roux testacé luisant, palpes et antennes jaune pâle, garni en dessous et autour du prothorax de longs poils jaunes soyeux serrés. Front plan, rugueux-ponctué, séparé de l’épistome par un sillon transverse interrompu, formant 2 fovéoles en dedans des yeux, qui sont gros, ronds, noirs ; épistome plan, à points moins pressés, entouré d’un rebord élevé, tranchant, brun, rétréci sinué en de- vant, tronqué subsinué au bout, formant des angles mar- qués. Pronotu m transverse, convexe, inégalement parsemé de points assez forts, légèrement bisinué devant et der- rière, dilaté-arrondi sur les côtés, angles obtus, finement rebordé tout autour, une impression longitudinale au milieu, et une arrondie de chaque côté. Ecusson assez grand, à peine AA à Elytres larges à la base avec le calus huméral élevé, rétrécies par derrière, finement re- bordées, crénelées et ciliées, longées de stries ponctuées, appariées, obsolètes à la base, interstries alternes larges, pointillés ; densément plissées au bout. Pygidium lisse, convexe, avec quelques points épars; jambes antérieures armées de 3 dents brunâtres. Doit-être très-voisin de l’oraniensis, mais la forme de l’épistome si différente de celle des espèces qui me sont connues, n’est pas indiquée par M. Lucas, ou plutôt les termes ne s’y adaptent nullement : « épistome avancé, à bord relevé, à peine sinueux sur les côtés » (coll. Gabillot). 52. Blaps japonensis. — Long, 25; larg. 11 mill. — Japon. (col. Bates). — Oblong, subdéprimé, élargi par derrière, noir, mat. Tête petite, déprimée, assez densément ponc- tuée, épistome coupé droit, labre subsinué au bout; der- nier article des palpes maxillarres élargi sécuriforme. Antennes menues, atteignant les élytres, 2 article court, les suivants subcylindriques, un peu élargis au bout, longs, 3° deux fois plus long que le 4°, 4-7 égaux, les 4 suivants moniliformes, le dernier en. pointe. Prothorax un peu plus large que long, coupé droit aux 2 bouts, peu convexe, densément ponctué, faiblement bifovéolé, légè- 100 NOUVELLES ET FAITS DIVERS DE L’ABEILLE. rement arrondi sur les côtés, avec un fin rebord élevé, angles antérieurs arrondis, postérieurs droits. Ecusson très-petit. Elytres ovoïdes, subdéprimées sur le dos, de la largeur du prothorax à la base, 3 fois 1/2 plus longues, largement arrondies sur les côtés, atténuées en pointe ai- guë, rebordées finement dans leur pourtour ; couvertes de granules râpeux fins et serrés; épipleures lisses planes arrondies à l’épaule ; flancs du propectus subridés avec quelques fins et rares granules. Abdomen ruguleux. Pattes longues, grêles, linéaires; cuisses striguleuses, jambes finement spinuleuses. Cette remarquable espèce, le seul représentant du genre Blaps au Japon, que M. Lewis n’a pas rencontré, se rap- proche un peu du rugosa Gebl. Q pour la sculpture et aussi la forme de l’appendice caudal, mais la forme du pronotum plus étroit à la base et la structure des an- tennes l’en éloignent beaucoup. N'ayant qu’un seul exem- plaire, dont le sexe reste douteux pour moi, je ne sais à quel groupe de Motschulsky le rapporter. Serait-ce un Blapimorpha ? * + CORRESPONDANCE. — MM. M., à Toulouse : Reçu lettre et mandat postal. Larinus Santæ Balmæ me ferait plaisir. Tout à votre disposition pour la détermination. — St., à Schaffouse : Mulsant Op. vi incomplet; mânquent p. 161 à 176. — C., à Verviers : Compte toujours sur Mon. Xylo- phages. — D. à Bône: Reçu n° Société d’'Hippone ; man- que le n° 11. *X *% M. H. Jekel a transféré son cabinet entomologique rue de Dunkerque, 63. Ont fait parvenir le montant de leur abonnement à l'ABEILLE : MM. Madon et Lelong, jusqu’au n° 240; David, jusqu’à 238: Jacquet et Friedlander, jusqu’à 245; Xam- beu et Chardon, jusqu’à 228 ; Mestre, jusqu’à 231; Pictet, jusqu’à 216, et Chapuis jusqu’à 210. * *k * Nouvel abonné à l’'ABeize : M. Lelong, à Reims. MONOGRAPHIE DES ANTHICIDEN DE L'ANCIEN -MONDE Par $S. de MARSEUL Les Anthicides sont connus et recherchés de tous les entomologistes; les collections en regorgent, mais ils y sont en général innommés ou mal déterminés. Une Mo- nographie de cette tribu, sérieuse, méthodique et précise, au niveau des connaissances actuelles, est donc appelée à rendre des services, et ne peut manquer d'être bien accueillie. Néanmoins, nous avons hésité longtemps avant de l’entreprendre, et depuis trois ans que ce travail est sur le métier, nous avons été tenté plusieurs fois de re- culer devant les difficultés de la tâche. La bonne Mono- graphie donnée en 1847 par M. le marquis de Laferté a trente-deux ans de date, et, depuis, la science ne s’est enrichie d'aucun fait nouveau, les mœurs et les méta- morphoses de ces insectes sont aussi peu connues, la classification n’a pas fait un pas; seul, le nombre des espèces s’est accru, et les diagnoseurs se sont exercés à encombrer les catalogues de noms plus ou moins hasar- dés, créant ainsi des difficultés inextricables pour le vrai travailleur. Rien donc d’encourageant, toujours des diffi- cultés devant soi, soit pour identifier les espèces, soit pour amener le lecteur à les reconnaître, dans le dédale des formes peu tranchées, passant des unes aux autres par des dégradations insensibles, et des couleurs variables et inconstantes. L’ABEILLE, tome XVII. — 1879. 1 2 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES Cependant le temps est venu de réunir tous les élé- ments épars, de les condenser et de les mettre à la portée des abonnés de l’ABEILLE, d'autant plus que la Monogra- phie Laferté, déjà ancienne, a été peu répandue par la librairie, à cause de son prix élevé et par la cessation prématurée de l’entreprise du Spéciès et Iconographie des Insectes par Guérin-Méneville. A ces considérations est venue se joindre une occasion excellente qu'il eût été insensé de ne pas saisir, car elle ne se présenterait sans doute pas une seconde fois. Chargé de publier les Hétéro- méres du Japon recueillis par M. Georges Lewis, nous avons dû étudier les Anthicides de ces régions. Dans ce but, M. le vicomte Henri de Bonvouloir, l’heureux pos- sesseur de la collection typique de M. le marquis de La- ferté, nous l’a confiée avec son amabilité ordinaire, et, grâce à cette précieuse communication, nous avons pu accomplir notre tâche (1). C’est ainsi que nous avons été amené à entreprendre la Monographie des Anthicides de l’Ancien-Monde, et nous n’avons rien négligé pour la me- ner à bonne fin. Nous avons enrichi notre collection, déjà considérable, par l’acquisition d’une collection des plus importantes, celle de notre ami et collègue M. L. Reiche, et des chasses du docteur Millungen en Orient, qui conte- naient bon nombre d’espèces nouvelles. Nous avons reçu en communication plusieurs collections importantes : celle du docteur Lucas von Heyden, précieuse par ses notes multipliées, et par les types des descriptions des auteurs allemands et autres, qui nous ont éclairé sur plusieurs points synonymiques; celle de M. le chevalier LA (1) Les Hétéromères du Japon, présentés à la Société entomologique de France à la séance du 28 janvier 1874, ont été publiés dans les Annales en 1876, p. 93 et 316. DE L’ANCIEN-MONDE. 3 Baudi de Selve, de qui nous tenons les types authentiques de Truqui et d’une grande partie des espèces que ce sa- vant a décrits lui-même récemment dans les Mémoires de l’Académie des sciences de Turin, sous le titre de Hétéroméres des collections italiennes ; celles du Musée d’his- toire naturelle de Belgique, de MM. von Bruck, si riche en petites espèces, Frédéric Bates, docteur Haag-Ruten- berg, et autres : ces matériaux nous ont puissamment aidé et nous ont permis de donner quelque intérêt à notre travail. Nous prions ces savants de recevoir ici nos remerciements les plus sincères, et nous espérons que nos abonnés voudront bien accueillir notre œuvre avec indulgence. S. MM. Paris, 30 janvier 1879. CARACTÈRES GÉNÉRAUX DE LA TRIBU. Les Anthicides constituent une famille de Coléoptères Hétéromères. Ce sont de très-petits insectes, de forme gracieuse et élancée, ayant pour la plupart une certaine ressemblance avec les fourmis. Leur têle, assez grosse, est toujours penchée, et se termine en avant en un court museau; elle varie de forme : tantôt convexe, tantôt dé- primée ; par derrière tronquée avec les angles postocu- laires assez marqués, ou arrondie et même pointue au sommet et parfois prolongée en lame mince; elle est rusquement étranglée et s’emboîte dans un petit goulot A MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES du prothorax, par un col noueux qui se voit ordinaire- .ment d’en haut, mais qui est parfois entièrement caché. Les mandibules dépassent à peine le labre. Les lobes des mâchoires sont minces et ciliés; la languette est saillante et le menton sessile. Les palpes sont médiocres; les maxil- laires de 4 articles, 1% très-petit, non apparent, 2° oblong, subcylindrique, 3° en triangle court, dernier sécuriforme, de dimensions variables ; les labiaux de 3 articles, 1 et 2 courts, dernier ovoide. Les yeux, toujours entiers, sont latéraux, placés plus ou moins au milieu. Les antennes, de 11 articles, sont insérées, au devant des yeux, soit à découvert sur les côtés de l’épistome, soit au dessous (Ochthenomus); elles varient beaucoup pour la forme et la longueur de leurs articles; généralement elles sont fili- formes, ou grossissant graduellement vers l'extrémité. Le prothorax est oblong ou transverse, arrondi en de- vant, rétréci à la base et plus étroit que les élytres; le goulot antérieur est plus ou moins tranché ; la base plus ou moins nettement rebordée, mais le dos n’est pas sé- paré des côtés par un pli; la forme générale de cet organe fournit des modifications utiles pour l’établissement des groupes dans le principal genre (Anthicus). Dans les genres Notoæus et Mecynotarsus, il est surmonté d’une corne dentelée qui s’avance au dessus de la tête et lui sert de point d'appui. L’écusson est toujours petit et peu visible. Les élytres sont en ovale oblong, ou coupées droit à la base, avec les épaules plus ou moins saillantes, sans re- bord épipleural, arrondies au bout, sans stries ni sillons. Les ailes sont rarement nulles, mais elles sont quelque- fois rudimentaires. Les pattes sont plus ou moins longues, grêles ou assez robustes. Les hanches antérieures sont cylindriques, sail- lantes, contiguës; leurs cavités cotyloïdes sont ouvertes en arrière ; les hanches intermédiaires sont ovalaires, très-rapprochées ; les postérieures, transverses et plus ou moins rapprocñées selon la largeur de la saillie intercoxale du 1er segment de l’abdomen. Les cuisses sont épaissies au milieu et plus ou moins fortes, surtout celles de de- vant. Les jambes sont cylindriques, ordinairement droites, DE L’ANCIEN-MONDE. 5 rarement dépourvues d’éperons. Les 4 tarses antérieurs sont de 5 articles, les postérieurs de 4; le pénultième ar- ticle est toujours bilobé, sauf dans les Mecynotarsus où il est entier, les ongles sorit simples. Les métépisternes sont étroits et vont en se rétrécissant d'avant en arrière; les métépimères sont très-petits et parfois paraissent ne pas exister. L’abdomen est de 5 seg- ments tous distincts. Les différences sexuelles résident le plus souvent dans le dernier segment de l’abdomen. D’autres organes pré- sentent aussi par-ci par là des modifications dans le G, telles que les cuisses antérieures, les jambes postérieures, l'extrémité des élytres, et dans les Nofoæus la corne pro- thoracique. Ces particularités sont exactement mention- nées à leur place respective. La coloration des Anthicides est sombre, d’un noir ou d’un brun rarement bien luisant, et jamais d’un éclat métallique ; parfois des taches ou fascies claires, des des- sins un peu vagues, ou des bandes de duvet argenté viennent égayer la monotonie de leurs élytres. Ces insectes fréquentent les rivages de la mer, les bords des rivières ou des marais, s’enfoncent aisément dans les sables mobiles, et courent à la surface avec beaucoup d’agilité; on les rencontre aussi sur les fleurs, sur les arbustes et les plantes basses. Leurs métamorphoses sont inconnues, et même leur genre de vie. Il est probable seulement que leur régime n’est pas végétal, mais qu'ils se nourrissent d’animalcules vivants. Répandus dans toutes les contrées du globe, dans l’An- cien-Monde (Europe, nord de l'Afrique et de l'Asie), comme dans les autres parties de l'Afrique et de l'Asie, en Amérique et en Australie. Peu nombreux dans les ré- gions froides du Nord, ils semblent habiter de préférence les contrées riveraines de la Méditerranée. Le tableau suivant peut donner une idée, fort approxi- mative toutefois, de la distribution des genres et des espèces par pays : le premier nombre de chaque colonne indique le nombre des espèces plus particulièrement in- digènes au pays correspondant, et le deuxième, celles dont l’habitat principal est dans un autre : 6 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES = Macratria É Notoxus. | Mecynotarsus. + Amblyderus. &œ Formicomus. @ Tomoderus. Anthicus. œ Ochthenomus. EUROPE : France, Corse... Allemagne, Autriche... Espagne, Portugal Italie, Sardaigne, Sicile. Turquie, Grèce Russie, Caucase, ....... 9 5: 9: "© rm): du "0 ASIE : Sibérie Anatolie, Syrie, Pales- tine, Chypre, Mésopot. |... 4. Lo 143 for Arabie En LP: d- STE N OLA AFRIQUE : Egypte, Tunis. |...| 0.3 |[4. |1. | 2.1 |...| 40.1 Algérie, Maroc , St Ni )0-2 11417939 CANATIRS ARE. LC £ ToTaux... |1. |22.93,5.3 2.1 12.16) 3.2-198.101| 5.12/248. BIBLIOGRAPHIE & CLASSIFICATION. Inutile de reproduire ici la longue liste des auteurs qui ont écrit sur les Anthicides; on la trouvera dans la Monographie de M. de Laferté. Nous nous bornerons à suivre pas à pas, depuis l’origine, la marche progressive de la nomenclature et de la classification. L'histoire bi- bliographique est fort compliquée dans le principe : Linné, dans la 2° édition de sa Fauna suecica 1761, plaça dans le genre Meloë les 2 espèces qu’il connaissait de cette tribu, floralis et antherinus, et dans le genre Aftela- DE L’ANCIEN-MONDE. | 7 bus le monoceros, qu’il réunit aux 2 premiers dans la 12e édition de son Systema naturæ 1767. Geoffroy, dans son Histoire abrégée des Insectes 1762, établit sur cette dernière espèce le genre Notoæus et mit les 2 premières parmi ses Cantharis. Fabricius, dans son Systema entomologie 1775, ainsi que dans son Species et ses Mantissa insectorum, adopta le nom de Notoxus pour les espèces à prothorax armé d’une corne, et réunit celles à prothorax mutique à ses Lagria. En 1774, Muller, dans son édition du Systema nature, Villers dans son Entomologia Linnæi et Schranck, dans son Enumeratio insectorum, marchèrent sur les traces de Linné. Rossi, dans sa Fauna etrusca 1790, adopta les idées de Fabricius ; et genéralement Herbst, Olivier, Panzer, etc., décrivirent toutes les espèces connues d’eux sous le nom de Notoæus. À leur exemple, Fabricius, dans son Entomo- logia systematica 1792, remit dans le genre Notoxus les espèces qu’il avait d’abord placées parmi les Lagria. Paykull, dans le tome 1er de sa Fauna suecica 1798, substitua le nom d’Anthicus à celui de Notoxus; Fabricius, dans son Systema Eleutheratorum 1801; accepta ce chan- gement, mais transporta le nom de Nofoxzus à quelques- unes de ses Lagria. Marsham, dans l’Entomologia britannica 4802, comprit les mêmes insectes dans le genre Lytta, formé par Fabri- cius aux dépens des Meloë de Linné. Latreille, au tome X de son Histoire naturelle des Crus- tacés et des Insectes 1804, conserva le nom de Notoxus et le divisa en 2 sections : espèces à prothorax cornu et espèces à prothorax mutique ; et Duméril, dans sa Zoologie analy- tique 1806, restitua aux unes le nom de Nofoxus et aux autres celui d’Anthicus ; cependant les autres auteurs et lui-même, peu stable dans sa bonne pensée, continuèrent à les nommer tantôt Notoæus, tantôt Anthicus. - Toutefois, dès 1832, Stephens, dans le tome V de ses Illustrations, admit les genres Notoxus et Anthicus dans leur véritable acception ; Castelnau, dans son Histoire na- turelle 1840, Schmidt, dans sa Monographie 1842, et les autres à leur suite, imitèrent cet exemple, et depuis lors la doctrine n’a plus varié. 5 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES Newmann, en 1838, a créé le genre Macratria, qu'il nous a semblé bon de réunir à la tribu, nom que M. de Laferté dénature en le changeant en Macrarthria. Schmidt, en 1842, caractérisa le genre Ochthenomus de Dejean. Motschulsky, au Bulletin de Moscou 1845, retire des Anthicus les Formicoma, dont Mannerheim voulait, en 1846, changer le nom en en Mymecosoma. Enfin M. de La- ferté, dans sa Monographie 1847, sépare des Notoæus le genre Mecynotarsus et des Anthicus, ceux de Tomoderus et de Amblyderus. La tribu des ANTHICIDES comprend, pour nous comme pour M. de Laferté, les espèces dont la tête, dégagée du prothorax, est munie d’un col étroit qui s’emboîte dans celui-ci; dont les yeux entiers et non échancrés par l’in- sertion des antennes, sont latéraux et n’ont aucune ten- dance à se rapprocher sur le front; dont les palpes ma- xillaires sont de 4 articles, 1er très-court, 2e oblong, sub- cylindrique, 3° court et triangulaire, 4° plus ou moins sécuriforme ; dont les antennes moniliformes, de 11 arti- cles, vont graduellement en diminuant de longueur et croissant de largeur du 3° au 10€, Ainsi, nous en éloignons les Sferopes de Steven, aux formes analogues, qui ont des yeux très-grands et rap- prochés sur le front, les 3 derniers articles des antennes d’une longueur démesurée, avec les précédents courts et serrés, comme dans les Anobium, et le pénultième article des palpes maxillaires oblong et pas plus large que le précédent ; — les Agnathus Germ. qui ont la tête dépour- vue de col et enfoncée dans le prothorax, les 3 derniers articles des antennes brusquement dilatés; — les X1,/0- philus Bon. dont la tête est sessile à col non apparent, les yeux très-grands, réniformes et rapprochés sur le front, et les antennes de forme variable. L'application rigoureuse des caractères ci-dessus éloi- gnerait également un genre dont le faciès est celui des Anthicus et qui présente la même forme et la même structure dans la plupart de ses organes, mais a les yeux plus grands et plus avancés sur le front, et les palpes maxillaires à 29 et 3° articles en triangle court prolongés DE L’ANCIEN-MONDE. 9 en dedans ; c’est le genre Macratria Newman., représenté dans l’Ancien- Monde par une espèce découverte à Bône par notre collègue M. Leprieur, aussi habile observateur que chasseur expérimenté, comme nous le prouve son traité de la Chasse aux Coléoptéres. Malgré cette infraction à la règle, nous croyons devoir comprendre ce genre dans notre travail. Le tableau synoptique suivant permet de distinguer les 8 genres qui composent la tribu, que M. Mulsant s’est plu à désigner sous le nom de Colligéres. A Yeux grands, avancés sur le front. — 2° et 3° articles des palpes maxillaires subégaux, en triangle court, et muni en dedans d’un angle allongé. I. MacraTria Newm. A Yeux médiocres, tout-à-fait latéraux, écartés sur le front. — 2° article des palpes maxillaires-subcylin- drique, plus long que le 3° qui est triangulaire, l’un et l’autre sans prolongement de l’angle interne. B Prothorax prolongé en devant au-dessus de la tête, en une corne longue chargée d’une crête, dentelée sur les bords. C Tarses postérieurs peu grêles et pas plus longs que IP rainDes .Lniudstesndente 20 NOTOXHS OU C” Tarses postérieurs très-grèles et beaucoup plus longs que les jambes........... IT. MecyNorArsus Laf. B’ Prothorax sans prolongement corniforme. GC Prothorax tronqué largement en devant et fortement dénbHEUté.. sui sense de IVe: AMBLYDERUS LA C’ Prothorax arrondi et inerme en devant. D Antennes insérées au-devant des yeux sur le bord de l’épistome. Dessus pubescent. E Elytres ovalaires et cuisses fortement dilatées en massue”...,....:........ V. Formicomus Mots. E’ Elytres très-rarement ovalaires et cuisses épaissies, mais sans renflement claviforme avant le genou. F Prothorax fortement bilobé ‘et antennes fortement MOnLHOTnes. 1... .... ToMopERUS Laf. * Prothorax rarement bilobé et alors antennes non fortement moniliformes.. VII. Axraicus Payk. 41; 10 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES D’ Antennes insérées sous le bord de l’épistome. Des- sus finement et brièvement squamuleux. VIITL. Ocaraenomus Schmidt. Ï. — MACRATREA (uoxpdc, long ; vote, trois) Newm. Ent. Mag. v 1838. 377. — Macrarthria Erich. — Macrarthrius Laf. Guér. Spec. Icon. 1846. n° 20. p. 11; Anthic. Subcylindrique, étroit et allongé, couvert d’une pubes- cence longue et épaisse. Tête inclinée, attachée au prothorax par un col étran- glé et un peu élargi au bout; arrondie transverse; veux ovales, grands, assez saillants, avancés sur le front ; épis- tome transverse, bien séparé du front; labre en trapèze, légèrement arrondi. Mandibules arquées, bifides au bout, presque recouvertes par le labre. Mâchoires à 2 lobes, interne court, cilié dans sa longueur, externe beaucoup plus long, arqué en dehors, cilié au bout ; palpes maxil- laires de 4 articles, 1er très-petit, 2e.et 3° en triangle, fortement prolongés à l’angle interne, aplatis; dernier allongé, cultriforme en pointe obtuse. Menton en carré transverse. Antennes insérées au devant des yeux, au-dessus des oreillettes du chaperon, un peu moins longues que la tête et le prothorax, sublinéaires, de 11 articles, 1er fort et allongé, 2-8 suhcylindriques, presque égaux, assez longs, 9-10 plus épais et un peu moins longs, dernier ovoïde étroit, plus long que le pénultième, en pointe. Prothorax plus long que large, au moins de la largeur de la tête, peu convexe, muni d’un goulot bien marqué, subparallèle sur les côtés, cependant un peu largement arrondi en devant, à peine rétréci à la base, qui est cou- pée droit, accompagnée d’un profond sillon transverse qui remonte sur les côtés, à bord épais, reuflé et élargi aux angles. Ecusson très-petit et peu visible. Elytres allon- gées, subcylindriques, obtuses à la base avec les épaules et les bossettes marquées, arrondies au bout. Ailes com- plètes. Abdomen de 5 segments, le 4er plus long que les autres, dernier tronqué ou échancré ç', entier et terminé en pointe ©. MACRATRIA. 11 Pattes assez fortes, cuisses épaisses, jambes droites, terminées par une épine; tarses moins longs que la jambe, 4er article large et oblong aux 4 antérieurs, étroit et plus long que les autres ensemble aux postérieurs; pénultième profondément bilobé. Ongles arqués armés à la base d’une dent obtuse. Ce genre se compose d’une vingtaine d'espèces, propres à Amérique et aux Indes oriéntales. Dans notre faune, il n’est représenté que par une seule, Leprieurt, trouv ée sur l’Edough et décrite par M. Reiche en 1864. Il se dis- tingue aisément des autres Anthicides par la forme des palpes maxillaires et la grosseur des yeux; mais il en a le faciès, la forme et la disposition de la tête emboîtée dans le prothorax par un col étroit. 1, MACRATRIA LEPRIEURI Reiche An. Soc. Ent. Fr. 1864. p. 243. — Long. 3,8; larg. 1,9 mill. — Algérie, Edough ; août. Allongé étroit, subcylindrique, noir luisant, densément couvert de longs poils jaunâtres couchés, très-condensés sur le front. Antennes, épistome, parties de la bouche, pattes (sauf les cuisses postérieures) d’un testacé jaune clair. Tête arrondie transverse avec les yeux, qu’elle dé- passe peu postérieurement, rétrécie en devant; densément pointillée ; épistome transverse, pâle ainsi que le labre; yeux grands, arrondis, assez saillants : palpes à 2e et 3e articles en triangle court dont l’angle interne long et assez aigu, dernier assez long cultriforme. Antennes menues, un peu épaissies au bout, n atteignant pas les élytres, 1er article allongé un peu épais, les suivants oblongs, subcy- lindriques, égaux à peu près, 9-10 obconiques plus épais, dernier ovale étroit, en pointe, de moitié plus long que le précédent. Prothorax oblong, peu convexe, à goulot bien marqué, largement et faiblement dilaté-arrondi au tiers sur les côtés et au moins aussi large que la tête, tronqué droit à la base dont le rebord est épais élargi sur les cô- tés, bien arrêté par un profond sillon transverse; dessus densément et finement pointillé. Ecusson petit, en trian- gle. Elvtres plus larges et 2 1/2 fois plus longues que le prothorax, tronquées-arrondies en devant avec les épaules et les bossettes élevées, parallèles sur les côtés, assez 12 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. convexes sur le dos, largement arrondies au bout, cou- vertes de points espacés assez petits. Pattes assez robus- tes, cuisses épaissies, jambes droites ; tarses moins longs que les jambes, 1er article plus large que les suivants ensemble, _pénultième profondément bilobé. II. — NOTOXUS (voroc, dos ; oëdc, aigu) Geoffr. Hist. Abr. Insectes, 4762. 1 356. — Fab. Ent. Syst. 1 1792. 24. — Schmidt, Stett. Ent. Zeit. 1842. 78. no 21. — Laferté, Anthic. 21. pl. 21. f. 1-28. 1848. — Muls. Collig. 1866. 51. — Anfhicus Payk. Fn. Suec. 1798. p. 253, — Monocerus Fald. Transe. n p. 106. 1837. — Ceratoderus Blanch. 1846. Allongé, subcylindrique, pubescent et plus ou moins ponctué. Tête tout-à-fait rabattue, emboîtée par un col dans le bas de la partie antérieure du prothorax, élargie et arron- die postérieurement, atténuée en avant, plane ou même concave en dessus; yeux arrondis, plus ou moins sail- lants, situés vers le milieu des côtés; épistome transverse, séparé du front par une fine strie droite ; labre presque en carré large, sinué au bout avec les angles arrondis. Mandibules fortes, épaisses, courbées seulement au bout à la partie interne et terminées par une pointe bifide, dé- passant le labre. Mâchoires composées de 2 lobes ciliés au bout, l’externe plus grand que linterne, l’un arrondi, l’autre en pointe ; lèvre petite, languette membraneuse, élargie, sinuée au bout, ciliée, menton grand, arrondi sur les côtés, profondément échancré en arc, avec les angles avancés arrondis ; palpes maxillaires grands, de 4 articles, 2e long en triangle, 3° de même forme, plus court, der- nier sécuriforme : palpes labiaux de 3 articles, Let 2 très- courts, dernier ovoide courbé. Antennes longues, subfili- formes, de 11 articles longs, légèrement ohconiques, ee plus épais et plus grand, et un peu plus court que le sui- vant, dernier plus grand que les autres, ovale en pointe plus ou moins acuminée. Prothorax bombé et plus long en dessus, projetant en avant une corne dentelée sur ses bords, prolongée hori- zontalement au-dessus de la tête, creusée en dessous NOTOXUS. 13 pour la recevoir, terminée en pointe, plus ou moins mousse, surmontée d’une crête plus ou moins longue, crénelée plus ou moins régulièrement; cette corne est ordinairement plus étroite et plus parallèle G', plus ovale ©; rétréci fortement à la base, dont la marge est épaissie et précédée d’un sillon transverse, garni d’un duvet épais. Ecusson en triangle très-petit. Elytres allongées ou cylin- driques, plus larges que le prothorax, coupées carrément à la base, arrondies ensemble à l’extrémité; dans le œ souvent tronquées obliquement, avec le bout externe de la troncature, formant quelquefois une petite dent. Pattes libres, assez grandes; cuisses peu épaissies; jambes un peu élargies vers l'extrémité, qui est garnie de 2 petites épines ; tarses hétéromères, plus courts que les jambes, les premiers articles en triangle, égaux entre eux, le 1er des tarses postérieurs 2 fois plus long que le suivant, pénultième bilobé ; ongles arqués, simples. Abdomen de 5 segments, 1° 2 fois plus long que le 2, segment anal, souvent échancré à l’extrémité g', en pointe obtuse ©. Les différences sexuelles se réduisent au segment anal échancré au bout g‘ et en pointe obtuse ©, à l’extrémité des élytres tronquée obliquement avec ou sans dent &, arrondies ©, et à la corne du prothorax plus étroite et parallèle G'. Parfois ces caractères font défaut, et rien ne fait alors reconnaître les sexes, Geoffroy le premier, dans son Histoire des Insectes, créa le genre Nofoxus pour notre espèce la plus connue, l’Atte- labus monoceros de Linné. Fabricius, tout ea adoptant ce genre, y plaça non-seulement les Anthicus, tels que floralis, antherinus, minutus, mais encore d’autres insectes fort disparates, dont le pronotum est inerme, entre autres les Opilo de Latreille. En 1798, Paykull, dans sa Fauna suecica, réunit, sous le nom d’Anthicus, les Notoxus aux Anthicus proprement dits. A son tour, Fabricius adopta ce grou- pement et le nom de Paykull, mais par une malencon- treuse idée il réserva aux Opilo le nom de Nofoæus, nom conservé encore à ces derniers par Spinola dans sa Mono- graphie des Clérites. Mais Schmidt en Allemagne, et de 14 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. v Laferté en France, dans leurs travaux monographiques, ont rétabli le nom de Geoffroy, et-de nos jours ce nom a prévalu et avec raison. Ces insectes sont répandus dans le monde entier, en Europe, en Afrique et en Asie dans les limites de l’An- cien-Monde, et en outre dans les parties centrales et mé- ridionales de l’ancien continent, dans les deux Amériques et en Océanie. On ne sait rien sur leurs métamorphoses ; on les rencontre à l’état parfait, particulièrement au prin- temps, courant très-vite sur les plantes dans le voisinage des eaux et dans les lieux humides. On croit générale- ment qu'ils sont carnassiers et qu'ils font la chasse à d’autres insectes, mais l’observation directe n’a pas en- core confirmé ces suppositions. Ils ont généralement le faciès des vrais Anthicus, sauf le prothorax ; c’est la même forme du corps, de la tête, des pattes et des antennes : on peut dire que ce sont des Anthicus à prothorax cornu. Cette structure remarquable à laquelle ils doivent leur nom, suffit à les isoler complètement, sauf des Mecyno- tarsus, qui sont de tout petits Notoxus et qui ne s’en dis- tinguent que par la forme très-allongée et extrêmement grèle de leurs tarses postérieurs. Nous en connaissons 20 espèces, dont une seule nous appartient, et encore c’est un intrus, mais nous n’avons pas voulu priver nos lecteurs de cette remarquable espèce japonaise, qui n'avait pas été décrite dans notre travail sur les Hétéromères découverts par M. G. Lewis dans ces îles aux productions splendides. à TABLEAU SYNOPTIQUE DU GENRE NOTOXUS. À Taille au-dessus de 2 mill. — Elytres d’un testacé jaune pâle ou roux, avec des taches ou fascies noires, ou noires avec des fascies testacées. — Antennes à derniers articles allongés et non en massue. B Elytres testacées à l’extrémité. C Dessin noir des élytres composé d’une tache basale juxtascutellaire, d’une autre un peu plus bas der- rière l’épaule et d’une fascie transverse postérieure, ordinairement remontant sur la suture en un ap- pendice plus ou moins long. NOTOXUS. 15 D Tache subhumérale noire non reliée à la scutellaire. E Appendice sutural de la faseie postérieure isolé. F Plus grand, plus allongé, plus densément pubes- cent. — Corne plus longue, plus étroite, plus finement dentelée. — Elytres plus finement poin- tillées, largement tronquées, même Q. 4. elongatus Laf, RS. F’ Plus petit, plus court, moins densément pubes- cent. — Corne plus courte, moins étroite, à den- telures plus grosses, arrondies au bout Q. 2. platycerus Laft. E. E’ Appendice suturai de la fascie postérieure non isolé. F Appendice sutural n’atteignant pas la tache scu- tellaire. G Tache subhumérale distante de l’épaule et avan- cée vers la suture. Crète mal arrêtée et formée de tubercules épars, peu nombreux. -3. brachycerus Fald. Médit,. G Tache subhumérale externe rapprochée de lé- paule et éloignée de la suture. Crête bien tracée à rebord latéral au moins mince et bien arrêté. H Couleur foncière des élytres d’un jaune pâle, pubescence blanche plus épaisse, moins luisant, I Appendice sutural lancéolé et atteignant pres- que la. tache scutellaire. Crête complète, abrupte en devant .... 4. hispanicus Mots. E. P Appendice sutural court et comme tronqué en devant; crête s’abaissant peu à peu et non limitée en devant. 5. mauritanicus Laf. Alg. H° Couleur foncière des élytres jaune roux, lui- santes, pubescence clairsemée. I Plus grand. Ponctuation des élytres serrée. Fas- cie postérieure formant une tache ovale pro- longée vers l’extrémité des élytres, et déter- minant un angle sutural rentrant profond. Appendice court et peu marqué. 6. excisus Truqui. Chypre. Plus petit et moins allongé. Ponctuation des élytres espacée. Fascie postérieure coupée droit par derrière, appendice long et bien marqué.......... 1. Mmonocerus L. Typ. Eur. 16 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. F° Appendice sutural atteignant la tache scutellaire et formant avec elle une bande longitudinale sur la suture. G Front convexe; crête mal limitée en devant. Ponctuation des élytres lâche. 7. monocerus L. var. Eur. G Front concave; crête bien limitée en devant. Ponctuation des élytres serrée. 8.cavifrons La. E. D’ Tache noire subhumérale reliée à la scutellaire. E Plus petit. Pubescence moins longue. Corne courte dépassant peu la crête. Ponctuation des élytres plus fine et plus serrée. Appendice sutural rac- COMPCH EN devant. 1... . 9. siculus Laf. Sic. E’ Plus grand. Pubescence longue. Corne longue pa-- rallèle dépassant de beaucoup la crête. Ponctua- tion des élytres forte et écartée; appendice sutural réuni à la tache scutellaire. 10. hirtus Laf. RS Alg. C’ Elytres à taches vagues ou peu nombreuses, ne re- produisant pas de dessin régulier. D Très-allongé, étroit, déprimé. Points fins et serrés. Taches remplacées par des bandes brunes plus ou moins nettes. E Grand, rouge ferrugineux. Corne à festons peu nombreux. Tache scutellaire étroite, subhumérale allongée, descendant vers le milieu, fascie en forme de tache oblique; toutes réunies en une bande sinueuse régnant le long du dos de la base aux 3/4, 11. Haagi Mars. Japon. E’ Petit, jaune pâle testacé. Corne très-étroite et peu distinctement dentelée. Taches réduites à des ves- tiges vagues s'étendant le long des bords latéral et sutural, avec une espèce de fascie postérieure. 12. binotatus Gebl. Sib. D’ Court, convexe, points gros et espacés, poils longs et jaunes. Elytres ovales avec une grosse fascie transverse au-delà du milieu, et une étroite avant le bord apical. Corne extrêmement étroite et erête courte parallèle .......... 13. chaldœus Laf. Arab. B Elytres noires à l'extrémité, à fond noir, ornées de 2 taches testacées. NOTOXUS, 17 G Tache testacée antérieure en cercle ou en arc adossé à la suture, enclosant un espace noir foncier. D Plus grand. Taches ferrugineuses, antérieure ne formant pas un cercle complet, garnie d’une pu- bescence blanche soyeuse, longue et dense. Corne peu élargie, garnie de 5 larges festons, bien dé- COUDES 2er datent 14. lobicornis Reiche Alg. D’ Plus petit. Taches d’un rouge testacé, antérieure formant un cercle ocellé complet, tomenteuse, mais pas de pubescence blanche soyeuse. Corne étroite, ogivale, faiblement dentelée.. 15. cornutus F. Eurs, C’ Tache antérieure testacé jaune, en forme de fascie transverse entière ou interrompue à la suture. D Plus grand et allongé, à pubescence longue, fascie jaune antérieure étroite, distante de la base et rac- courcie à la suture. Corne longue, étroite, parallèle, arrondie au bout avec un mince rebord, long, en- tier, précédé seulement de 2 petites dentelures de chaque ebté-1 it taie 16. miles Schmidt. Autr. D’ Plus petit et plus large, à pubescence courte. Fascie jaune antérieure large, rapprochée de la base. Corne en ogive, assez courte, obtuse au bout, fai- blement dentelée. E D'un noir plus foncé, ainsi que les cuisses et la corne. Fascie jaune antérieure, mieux limitée en devant. F Taches plus rougeûtres, droites. continues sur la suture ; ponctuation plus forte. 17. numidicus Luc. Alg, F’ Taches jaunes plus pâles, les antérieures obliques vers les postérieures, n’atteignant pas la suture. Ponctuation plus fine..... 18. syriacus Laf. Syr. E’ D'un rougeâtre moins brun, ainsi que la corne et les cuisses. Bossette plus renflée, saïllante au de- vant d’une dépression transverse. Fascies d’un jaune rougeâtre complètes, antérieure mal limitée Entdenant sain 19. rubetorum Truq. Syr. A’ Taille inférieure à 2 mill. En entier, sauf les yeux, d’un testacé jaune pâle, sans tache. 20. testaceus Laf. Alger. 18 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. 1. NOTOXUS ELONGATUS Lafert. Mon. 33. 7. — monocerus Gebl. Ledeb. Reise. 1830. 11 p. 136. — Long. 5; larg. 2 mill. — Russie. Allongé, assez convexe, subparallèle, densément vêtu d’une pubescence cendrée couchée, avec quelques poils mi-dressés, d’un testacé rougeâtre, luisant, avec les élytres à 4 taches noires. Tête large, circulaire, déprimée en dessus, densément pointillée; yeux grands ovales noirs. Antennes menues, allongées, dépassant la base des ély- tres, articles longs, subcylindriques, un peu renflés au bout, 2° plus court et plus petit que le suivant, dernier fusiforme; acuminé, de moitié plus long que le précé- dent. Prothorax transverse, bombé sur le dos, dilaté ar- rondi vers le milieu des côtés, fort rétréci en devant, un peu moins et plus doucement par derrière, base droite rebordée, finement pointillé; corne longue, subparallèle, peu large, arrondie au bout, avec 4 petits festons de cha- que côté, crête bien dessinée, finement crénelée, avancée en pointe. Ecusson petit, peu visible. Elytres 2 fois plus longues que larges, tronquées à la base avec les épaules arrondies, saillantes, subparallèles, légèrement courbées après le milieu, arrondies au bout avec l'angle sutural avancé en pointe ©, tronquées un peu obliquement ç' avec l’angle externe dentiforme, très-finement et très-densé- ment pointillées, ornées de 4 taches noires, juxtascutel- laire ovale, latérale à peu près de même forme derrière l'épaule vers le bard latéral, postérieure aux 2/3, sub- arrondie, transverse, enfin une tache suturale commune longue, réunie parfois avec la scutellaire, et paraissant une émanation de la fascie postérieure. Pattes médiocres, asus cuisses un peu plus épaisses q que ©, tarses ongs. Cette belle espèce a ét6 découverte par M. Becker dans les environs de Sarepta et répandue dans les collections; elle se trouve aussi en Sibérie (Barnaul); elle présente le dessin du platycerus, mais elle est plus grande, plus al- longée, d’une couleur plus rougeûtre, et ses antennes sont plus allongées. Je vois dans la collection de M. de Bon- vouloir, un exemplaire provenant de Motschoulsky et por- tant le nom d’euphorbiæ, des Kirghises orientales, qui reproduit le même dessin, et la même forme, quoique NOTOXUS. 19 plus pâle et moirs grand; je ne le crois pas différent de l’elongatus. 2. NOTOXUS PLATYCERUS Lafert. Mon. 32. 6 pl. 21. f. 3. — Muls. Colligères 57. — Long. 4,8; larg. 2 mill. — Espagne, Portugal. Oblong, assez large et assez convexe, luisant, garni de poils gris-jaune, les uns courts couchés, les autres plus longs mi-dressés, d’un jaune testacé rougeûtre avec 3 à 4 taches noires sur les élytres. Tête ovale, élevée sur le vertex, aplatie sur le front, arrondie par derrière, très- finement pointillée; yeux ovales, noirs. Antennes assez fortes, médiocres, articles oblongs obconiques, un peu plus courts et plus gros vers le bout, dernier ovale, de moitié plus long que le précédent. Prothorax transverse, convexe, dilaté arrondi sur les côtés, rétréci devant et derrière, angulairement échancré au bord antérieur avec les angles aigus, base droite, rebordée, et de chaque côté une bande de poils blanchâtres au devant du sillon mar- ginal; corne assez longue, subparallèle, assez large, bordée de 3 festons de chaque côté et au bout d’un plus large arrondi, crête finement crénelée, en pointe au bout. Ecusson en triangle allongé. Elytres d’un tiers plus lon- gues que larges, coupées droit à la base avec les angles arrondis marqués, légèrement courbées par derrière sur les côtés, arrondies au bout Q, tronquées obliquement G, points distincts assez serrés ; ornées de taches noires bien arrêtées et isolées, scutellaire ovale, latérale derrière l'épaule à peine plus grande et de même forme, posté- rieure au tiers postérieur transverse n’atteignant pas la suture, sur laquelle on remarque une petite tache allongée commune. Pattes robustes, cuisses à peine épaissies. M. le chevalier Baudi de Selve dit, dans sa révision des Hétéromères de Dejean, p. 92, que d’après l’inspection des types des platycerus et elongatus Laferté, ces deux es- pèces sont identiques. Maïs en comparant le platycerus Q seul représentant de cette espèce dans la collection La- ferté, parfaitement identique à plusieurs autres exem- plaires provenant de la péninsule hispanique, à l’elon- gatus Q qui est bien l’espèce de Sarepta répandue dans les collections par M. Becker, communiquée par M. Baudi, 20 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. nous les trouvons fort différentes l’ane de l’autre, car in- dépendamment de la forme bien plus allongée dans celui-ci, la structure de la corne diffère considérablement, et dans l’un et l’autre sexe est beaucoup plus élargie, à dentelures plus grosses. 3. NOTOXUS BRACHYCERUS Fald. Fn. transe. 11 1837. 106. — Laf. Anthic. 25,1. pl. 21, f. 18. — Muls. Collig. 52. — major Schmidt, Stet. in 83. — Long. 4-6; larg. 1,5-2 mill. — France méridionale, Lyon, Digne; Espagne, Portugal, Italie, Allemagne, Autriche, Hongrie; Russie méridionale; Algérie. Allongé, parallèle, d’un roux testacé, plus ou moins clair, luisant, yeux, abdomen, et 3 taches sur les élytres d'un noir brun, vêtu d’une assez longue pubescence, dense et couchée. Tête allongée, subovale, déprimée sur le front, pointillée, arrondie par derrière; yeux oblongs ovales; palpes à dernier article grand cultriforme. Antennes lon- gues, atteignant le milieu des élytres, filiformes, à peine élargies en dehors, articles subcylindriques longs, dernier ovale en pointe, de moitié plus long que le précédent. Prothorax oblong, convexe, arrondi latéralement, peu dis- tinctement pointillé, rétréci devant et derrière, échancré angulairement au bord antérieur avec les angles pointus, coupé droit, rebordé à la base, ordinairement ovale et par- fois rembruni de chaque côté en devant, muni d’une corne ovale, assez large, garnie de 3 festons de chaque côté, écartés, crête médiane vague, à tubercules épars. Ecusson allongé. Elytres 2 fois 1/2 plus longues que larges, tron- quées à la base avec les épaules marquées, arrondies, bos- sette large élevée, parallèles, arrondies au bout, finement et presqu'indistinctement pointillées, ornées de taches noires, vêtues d’une pubescence brune, {r° près de l’écus- son ovale, 2° derrière l’épaule plus grande et isolée, 3° aux 2/3 transverse, arrondie, rejoignant sur la suture celle du côté opposé et remontant vers le milieu sans jamais at- teindre la tache scutellaire, extrémité des élytres un peu rembrunie; abdomen presque constamment d’un brun de poix, dernier segment déprimé et échancré G', en pointe arrondie ©. Pattes allongées, rouge testacé, cuisses peu épaisses, jambes droites. Sa grande taille, sa forme allongée parallèle, ses élytres NOTOXUS. 21 arrondies dans les deux sexes, sa coloration et la distri- bution des taches, sa ponctuation fine et à peine distincte sur les élytres, le font reconnaître entre toutes les espèces. 4. NOTOXUS HISPANICUS Mots. Bul. Mosc. 1849. 128. — bicoro- natus Bedel Fr. 1869. Bul. 34. — Ab. Rép. 165. — ©, appen- dicinus Desb. Ab. Rép. 165. — Long. 4,5; larg. 1,8 mill. — Es- pagne; Portugal, où il a été trouvé en abondance par Camille Van __ Volxem, à Faro, Villa-Réal, etc. Oblong, subparallèle, assez convexe, testacé, luisant, tête et dos du prothorax bruns, élytres d’un jaune testacé pâle, garni d’une pubescence jaunâtre, assez longue et assez serrée, comme cotonneuse. Tête trigone, arrondie par derrière, bombée sur la nuque, déprimée sur le front avec une légère fossette au milieu; yeux arrondis, assez saillants, bouche testacé pâle. Antennes dépassant la base des élytres, assez robustes, linéaires, articles obconiques allongés subégaux, 2° à peine plus court que le 3° et plus menu, dernier ovale acuminé, de moitié plus long que le précédent. Prothorax transverse, plus large que la tête, fortement bombé, à peine visiblement pointillé, rétréci en devant avec le bord largement échancré, un peu moins rétréci par derrière, avec la base presque droite, rebordée et précédée d’un large sillon garni latéralement d’une bande de poils jaunâtres; G‘ corne assez longue, assez étroite, subparalèlle, avec le rebord muni de chaque côté de 2 ou 3 dentelures, arrondie au bout; crête beaucoup plus courte, de même forme, limitée par un mince rebord à peine découpé; Q l’une et l’autre plus courtes, plus larges, plus nettement dentelées, spatuliformes. La couleur du prothorax varie du brun uniforme au roux plus clair, et souvent présente de chaque côté une tache noire en devant. Ecusson en triangle aigu. Elytrés 2 fois aussi longues que larges, tronquées à la base avec les épaules arrondies, et les bossettes renflées subparallèles, rétrécies en arc vers les 2/3, terminées of par une troncature obli- que entre l’angle sutural et une petite dent, assez densé- ment et également ponctuées, jaune testacé pâle avec des taches brunes, l’une scutellaire comme en carré transverse, l’autre ovale isolée derrière l’épaule, enfin aux 2/3 une fascie commune n’atteignant pas le bord externe, remon- 22 ds MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. tant sur la suture en forme de lance, presque jusqu’à la tache suturale, sinuée à son bord postérieur, qui présente au milieu une échancrure semi-circulaire sur la suture. Pattes fortes, assez longues, cuisses renflées. Il joint au dessin du monoceros une taille plus grande, une couleur plus pâle, une crête mieux limitée, et une ponctuation serrée, à peu près comme dans le suivant, ses antennes sont beaucoup plus allongées, plus menues, à articles bien plus longs. M. Bedel a séparé du monoceros, comme espèce, sous le nom de bicoronatus, certains individus d’une teinte plus pâle, et à corne plus courte et plus large, dont la crête en forme de fer à cheval est abruptement élevée au-dessus de la piateforme de la corne. En examinant avec atten- tion les exemplaires déterminés par l’auteur, j'ai remar- qué que la ponctuation est beaucoup plus fine et surtout plus serrée. Ces différences sont bien minimes dans un groupe si variable pour la coloration, la forme, la ponc- tuation et la structure de la corne. Depuis il l’a réunie au mauritanicus Laf. ainsi que l’hispanicus. 5. NOTOXUS MAURITANICUS Laf. Expl. Alg. 11 365. pl. 32. f. 3. — Anthic. 27. pl. 21. f. 2. — © eurycerus Kiesw. Berl. zeit. 1861. 244. — Long. 4; larg. 1,8 mill. — Algérie, Oran, Bône; Tur- quie, Grèce. Oblong, subparallèle, légèrement convexe, luisant, d’un jaune testacé pâle, garni d’une fine pubescence grise cou- chée, et hérissé sur les élytres de longs poils, tête et 3 taches sur les élytres d’un brun-noir. Tête ovale, tronquée arrondie par derrière, convexe avec une impression semi- circulaire sur le front, à peine distinctement pointillée; yeux ovales grands. Antennes assez fortes et longues, at- teignant le milieu des élytres, articles allongés, obconi- ques, peu serrés, dernier ovale, plus long que le précédent. Prothorax plus large que long, convexe, arrondi sur les côtés, retréci devant et derrière, finement pointillé, échan- cré angulairement au bord antérieur avec les angles pointus, rebordé et presque droit à la base, corne médio- crement longue, G' étroite, subparallèle, garnie de peu de festons, Q large dilatée en spatule, garnie de festons plus petits et plus nombreux, crête peu régulière, formée de NOTOXUS. 23 petits tubercules épars. Ecusson allongé. Elytres d’un tiers plus longues que larges, coupées droit à la base, épaules et bossettes saillantes, subparallèles d’abord, retrécies et arrondies au bout, cg‘ terminées par une troncature obli- que et une dent bien distincte; densément et bien visi- blement ponctuées, ornées sur un fond pâle de 3 taches noires, scutellaire ovale, assez grande, adossée contre la suture, latérale ou médiane plus petite, derrière l’épaule et se prolongeant le long de la marge vers la base, fascie postérieure oblique, aux 2/3 postérieurs, sinuée, envoyant sur la suture un appendice commur, qui remonte jusqu’au milieu. Dessous testacé roux, avec les pattes allongées, cuisses légèrement rembrunies vers l’extrémité. Dernier segment de l’abdomen ç' échancré, Q arrondi. Distinct du brachycerus par son corps plus court, son prothorax large et court, ses élytres distinctement ponc- tuées, l’abdomen roux, et les caractères sexuels G'; du monoceros par sa coloration plus pâle, les taches des élytres non confluentes, et ses épaules saillantes. 6. NOTOXUS EXCISUS Truqui, Anthic. Cyp. 341. — Long. 5; larg. 1,8 millimètres. — Chypre. (Coll. Bonvouloir @.) Allongé, assez convexe, luisant, d’un jaune testacé, plus rougeâtre sur la tête et le dos du prothorax, orné de 3 taches noir-brun sur les élytres, garni de poils jaunâtres soyeux, peu serrés, mi-couchés. Tête trigone, tronquée, subarrondie par derrière, renflée à la nuque, déprimée sur le front, à peine distinctement pointillée; yeux noirs, ovales, grands, assez saillants. Antennes courtes, assez épaisses, articles oblongs, épaissis au bout, allant un peu en grossissant vers le bout, dernier article fusiforme de moitié plus long que le précédent. Prothorax arrondi, transverse, bombé, densément pointillé, retréci en devant avec le bord largement échancré, base presque droite, un peu moins large que le bord antérieur, précédée d’un large et fort sillon circulaire, garni sur les côtés de poils blancs condensés; corne G' large, en spatule, à rebord à peine découpé, crête de même struciure, mais un peu plus en pointe. Ecusson en angle aigu à pointe mousse. Elytres 2 fois plus longues que larges, bien plus larges 2% MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. que le prothorax, coupées droit par devant avec les épaules arrondies, marquées et les bossettes peu saiïllantes, sub- parallèles, un peu dilatées en courbe par derrière, arron- dies à l’extrémité ©, ponctuation serrée, bien marquée, mais excessivement fine vers l’extrémité; une tache ar- rondie scutellaire sur la bossette, une 2° oblongue au tiers derrière l’épaule, enfin une postérieure large et arrondie, atténuée fortement vers la suture et réunie avec celle du côté opposé et remontant avec elle sur la suture, en for- mant une pointe étroite raccourcie vers le milieu. Pattes médiocres, assez épaisses, cuisses passablement renflées. Se rapproche du monoceros par le dessin, la couleur et la taille, mais la ponctuation des élytres est serrée comme dans le hispanicus, la corne et la crête sont peu distincte- ment dentelées, et la pubescence est beaucoup moins serrée et moins cotonneuse. 7. NOTOXUS MONOCEROS L. Syst. nat. 1 681. 1735; Fn. Suec. n° 681. — Geof. Ins. Par. 1 356. pl. 6. f. 8. — Herbst. Arch. 88. pl. 25. f. 4. — Payk. Fn. Suec. 11 254. — F. Ent. s. 1 211. — Panz. Fn. Germ. 260. f. 8. — OI. Ent. m 510. pl. 1. f. 2. — Gyl. Ins. Suec. 11 490. — Marsh. Ent. Brit. 487. — Laf. Mon. 29,4. pl. 21. f. 1. — cucullatus Foure. Ent. Paris. 1 162. — Long. 4-5; larg. 4,5-2 mill. — Cette espèce, très-anciennement connue, se retrouve dans toute l’Europe du nord au sud, et en Asie, Sibérie, jusqu'aux Indes orientales. Oblong, légèrement convexe, d’un jaune-roux testacé, luisant, garni de poils gris, assez longs et mi-dressés. Tête ovale, subdéprimée, pointillée ; yeux oblongs, noirs. Antennes dépassant la base des antennes, assez fortes, articles obconiques, allongés, à peine épaissis et rac- courcis vers le bout, dernier ovale acuminé, beaucoup plus long que le précédent. Prothorax transverse, convexe, finement pointillé, dilaté arrondi sur les côtés, fortement rétréci en devant avec le bord angulairement échancré, un peu rétréci à la base, qui est rebordée et presque droite; corne assez longue et assez étroite G', arrondie au bout, garnie de petits festons, plus large ©, crête à peine den- ticulée et peu abrupte. Ecusson allongé en pointe. Elytres 2 fois plus longues que larges, coupées droit à la base avec les épaules élevées, arrondies, subparallèles sur les NOTOXUS. 23 côtés, courbées vers le tiers postérieur, arrondies au bout ©, tronquées obliquement au bout avec une dent externe c', ponctuation assez légère et écartée, couleur foncière d’un testacé rougeûtre, ornées de 3 taches noires, scutellaire ovale, latérale arrondie derrière l’épaule, pos- térieure aux 2/3, transverse, remontant plus ou moins sur la suture. Pattes assez longues, peu fortes, cuisses peu épaissies. Les taches se comportent de différentes façons, ordinai- rement le prolongement sutural de la fascie postérieure se prolonge jusqu’à la tache scutellaire, souvent la tache latérale vient s’y joindre et forme une fascie antérieure, quelquefois la fascie antérieure s'étend jusqu’à la posté- rieure et toute la portion médiane est noire, avec ou sans tache rouge, d’autres fois au contraire, les taches se re- trécissent, et la latérale se réduit à un point qui finit par disparaître. 8. NOTOXUS CAVIFRONS Laf. Mon. 31,5. 1847. — excisus Küst. Kæf. Eur. xu1 1848. 68. — Long. 4; larg. 1,6 mill. — Espagne, Madrid; Portugal ; Turquie; Russie méridionale, Crimée. Oblong, subparallèle, légèrement convexe, luisant, d’un roux testacé, plus jaune sur les élytres, avec la tête, le devant du prothorax rembrunis, une large tache scutel- laire Commune arrondie, une latérale ovalaire plus petite derrière l'épaule et une fascie postérieure noir-brun, garni d’une pubescence jaune couchée avec quelques poils plus longs mi-dressés. Tête en losange, arrondie par derrière, élevée transversalement entre les yeux, déprimée et même creusée sur le front, sans. points visibles; yeux grands, arrondis, peu saillants. Antennes allongées, filiformes, assez épaisses, dépassant la base des élytres, articles ob- coniques oblongs, à peine épaissis et plus courts vers l’ex- trémité, dernier de moitié plus long que le précédent acuminé. Prothorax transverse, bombé, dilaté arrondi sur les côtés vers le milieu, retréci fortement et échancré en devant avec les angles aigus, ur peu moins étroit, droit, rebordé, liseré d’une pubescence grise soyeuse, condensée à la base; densément et peu visiblement pointillé, rouge avec ie devant un peu rembruni; corne assez longue, L’ABEILLE, tome XVIL — 1879. | 2 26 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. * étroite et parallèle G', élargie dans la ©, terminée par un feston arrondi, précédé de chaque côté de deux autres, crête étroite arrondie au bout, bien dessinée par une fine ligne noire, à peine crénelée. Ecusson en triangle aigu. Elytres 2 fois plus longues que larges, coupées droit à la base, avec les épaules arrondies, marquées, ainsi que les bossettes, subparallèles, à peine courbées après le milieu sur les côtés, rétrécies par derrière, extrémité arrondie ©, obliquement tronquée avec une petite dent G'; densément pointillées ; dessin des taches absolument comme dans le monoceros. Pattes médiocres, cuisses peu épaisses, jambes droites. Se distingue bien du monoceros par la ponctuation des élytres beaucoup plus serrée, la dépression frontale, la corne plus étroite, garnie de festons moins nombreux et plus forts, la crête mieux arrêtée en devant. 9. NOTOXUS SICULUS Laf. Mon. 34,9. pl. 21. f. 5. — Long. 3,8; larg. 1,5 mill. — Sicile. Allongé, étroit, assez convexe, luisant, garni d’une pu- bescence fine couchée, brune et grisâtre sur les parties claires, avec quelques poils plus longs mi-dressés, roux testacé, la tête, le devant du prothorax et l’abdomen bruns, 3 taches ou fascies noir-brun sur les élytres. Tête trigone, largement arrondie à la base, convexe sur la nuque, lisse, front déprimé creusé dans son pourtour avec une impression médiane ; yeux noirs, arrondis, assez grands et médiocrement saillants. Antennes fortes, courtes, épaissies en dehors, articles obconiques, devenant plus larges et plus courts, dernier ovalaire un peu plus long que le précédent. Prothorax court, transverse, bombé, di- laté arrondi sur les côtés, brusquement rétréci en devant avec le bord échancré angulairement, moins étroit et un peu arqué à la base, qui est forte.nent rebordée et liserée latéralement d’une pubescence grise condensée; parais- sant lisse, rougeâtre et rembruni en devant; corne plus étroite c', élargie ©, garnie de quelques festons. dont l’apical est arrondi, crête à bord finement et peu distincte- ment crénelé jusqu’au bout. Ecusson en angle aigu. - Elytres 2 fois 1/2 plus longues que larges, coupées pres- que droit à la base avec les épaules arrondies, marquées NOTOXUS. 27 ainsi que les bossettes, largement et faiblement courbées sur les côtés, atténuées vers l’extrémité, qui est ar- rondie ©, tronquées et uni-dentées, points bien marqués et peu serrés antérieurement, très-fins par derrière, d’un jaune pâle, taches noires antérieures confluentes, fascie postérieure, après le milieu, fort grande, bilobée à son bord postérieur, réunie sur sa suture à celle du côté op- posé et envoyant une bande suturale vers la scutellaire. Dessous d’un rouge ferrugineux brun; pattes peu allon- gées ; cuisses faiblement épaissies. Faciès du cornutus, un peu plus petit, plus distincte- ment ponctué, disposition des taches et fascies sur les élytres tout autre. 10. NOTOXUS HIRTUS Laf. Mon. 28,3. — Long. 5; larg. 1,6 mill. — Russie méridionale, Sarepta ; Sibérie; Algérie. Allongé, assez large, subparallèle, assez convexe, en- tièrement d’un roux testacé, luisant, avec 3 taches noires confluentes sur les élytres, hérissé partout de longs poils serrés. Tête ovale, arrondie par derrière, atténuée en avant, déprimée sur le front, peu distinctement pointillée; yeux ovales noirs; dernier article des palpes épais, sécu- riforme. Antennes assez fortes, dépassant la base des élytres, articles obconiques, à peu près égaux, fortement élargis au bout, dernier fusiforme, acuminé, 2 fois plus long que le précédent. Prothorax large, transverse, bombé, arrondi sur les côtés, très-rétréci et échancré au bord an- térieur, largement courbé à la base avec un rebord pré- cédé d’un sillon transverse, garni d’un duvet blanc; corne longue, étroite, parallèle ', élargie Q ; garnie de festons peu nombreux, crête n’atteignant pas le milieu, étroite, tubercules assez bien alignés. Ecusson en triangle aigu. Elytres 2 fois plus longues que larges, subparallèles, à peine courbées vers les 2/3, rétrécies et arrondies au bout G', terminées par une troncature oblique qui com- mence par une dent, coupées droit à la base, avec les épaules arrondies, marquées, points écartés, bien visibles, d’un roux testacé avec 3 taches noires confluentes le long de la snture, scutellaire large, occupant avec celle du côté opposé tout le tiers basal médian, latérale derrière l’é- 28 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. paule, rejoignant celle du côté opposé et formant avec elle une fascie complète transverse, postérieure vers les 2/3, encore plus grande et formant également une 2° fascie large, transverse, reliée avec l’antérieure par une bande suturale, poils longs, hérissés, gris-blanchâtres sur le fond et bruns sur les taches. Dessous en entier de la couleur foncière, ainsi que les pattes, qui sont robustes, peu al- longées; cuisses médiocrement épaissies. 11. NOTOXUS HAAGI Mars. — Long. 5,3 ; larg. 1,5 mill.—Japon, Haagi. Très-allongé, peu convexe, subparallèle, en entier d’un testacé ferrugineux, luisant, faiblement pubescent de gris, yeux noirs, une bande longitudinale, sinuée sur le dos des élytres, brune. Tète allongée en losange, légèrement convexe, rétrécie et tronquée droit à la base, avec un petit angle pointu de chaque côté, finement pointillée; yeux grands ovales, assez saillants, plus rapprochés du bord antérieur que du postérieur. Antennes atteignant la base des élytres, filiformes, à articles allongés, subcylindri- ques, 2° plus court, dernier de moitié plus long que le . précédent, fusiforme, en pointe obtuse. Prothorax cordi- forme transverse, bombé, fort rétréci aux deux bouts, coupé droit, à peine échancré en devant avec les angles marqués, droit à la base, rebordé, couvert de poils fins bien marqués; corne longue, peu large, arrondie au bout, découpée de 3 à 4 festons de chaque côté; crête en angle acuminé, avec un mince rebord peu distinctement den- telé, obsolète en devant et s’abaïissant par une pente in- sensible. Ecusson en triangle à pointe obtuse. Elytres plus larges que le prothorax, 2 fois 1/3 plus longues que larges, coupées droit à la base avec les épaules marquées, ar- rondies, les bossettes à peine sensibles, subparallèles, atté- nuées et courbées à partir du milieu, arrondies au bout, ponctuation assez serrée, bien marquée, très-fine par der- rière; ornées sur Jeur milieu d’une bande brune longitu- dinale, qui part de la base entre l’écusson et l’épaule, sur la bossette, dévie en dehors et descend droit derrière l'épaule jusqu’au milieu et rencontre une large tache oblique qui se rapproche de la suture sans l’atteindre, et se termine à une certaine distance de l’extrémité. Pattes \ NOTOXUS. 29 assez robustes, allongées ; cuisses médiocrement épaisses. Cette remarquable espèce de la taille du brachycerus, mais beaucoup plus svelte, se distingue à première vue de toutes les espèces, et notamment de celles à fond jaune testacé ornées de taches et de fascies noires. 12. NOTOXUS BINOTATUS Gebl. Ledeb. Reis. 111830. 136. — Laf. Mon. 40. pl. 21. f. 9. — Long. 3,8; larg. 1,5 mill. — Sibérie, Barnaul. (coll. Bonvoul.); Mongolie (coll. Heyd.), Daourie. Oblong, légèrement convexe, roux testacé luisant, avec les élytres pâles, ornées d’une tache brunâtre aux 3/4 et d’une bordure suturale et latérale, plus ou moins éten- due, garni d’une pubescence grise couchée, peu serrée. Tête en triangle, arrondie par derrière, élevée sur la nuque, déprimée sur le front, paraissant lisse; yeux ar- rondis, assez grands, noirs. Antennes linéaires, allongées, à peine épaissies en dehors, articles longs, les avant-der- niers un peu plus courts et plus gros, dernier ovale acu- miné, de moitié plus long que le précédent. Prothorax transverse bombé, fortement dilaté au milieu sur les côtés, très-rétréci en devant, un peu moins par derrière, bord apical échancré angulairement avec les angles poin- tus, bord basal rebordé, avec un liseré de poils gris-blancs serrés sur les côtés, à peine distinctement pointillé; corne assez longue et assez étroite, arrondie au bout, finement crénelée sur les côtés, crête faiblement crénelée, atténuée en devant, s’abaissant et devenant obsolète au bout. Ecusson triangulaire. Elytres 2 fois plus longues que larges, tronquées droit en devant, avec les épaules ar- rondies marquées, subparallèles, à peine courbées sur les côtés, rétrécies un peu par derrière, terminées cg‘ par une petite dent et une légère troncature, Q obliques en dehors avec l’angle sutural allongé, densément et distinctement pointillées, une tache brune soyeuse vers les 3/4, marge suturale rembrunie, ainsi que la latérale, dans sa 1"e moitié. Pattes assez longues, menues, cuisses peu épaisses. 13. NOTOXUS CHALDÆUS Laf. Mon. 49.24. pl. 21. f. 15. — Long. 3; larg. 1,3 mill. — Mésopotamie (coll. Bouvoul.); Arabie, Hedjaz; Maroc. Oblong, subovalaire, convexe, roux, plus testacé sur les 2. 30 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. élytres, très-luisant, avec une grande tache noire et une petite postérieure brunâtre sur les élytres, garni de longs poils jaunâtres mi-dressés, peu serrés. Tête trigone, ar- rondie par derrière, un peu élevée sur le vertex, déprimée sur le front avec une impression au milieu, très-finement aciculée pointillée; yeux noirs, grands, arrondis, sail- lants. Antennes longues, assez fortes, articles obconiques, oblongs ; peu serrés, dernier ovale acuminé, un peu plus long que le précédent. Prothorax transverse, bombé, di- laté arrondi sur les côtés, brusquement rétréci en devant, un peu moins à la base, qui est droite, rebordée, et liserée sur les côtés d’une pubescence blanchâtre serrée; points très-fins, rares et à peine visibles; corne très-étroite, pa- rallèle, peu allongée, indistinctement crénelée; crête courte, de 2 lignes noirâtres à peine crénelées et non réunies au boùüt, courtes. Ecusson en ogive. Elytres ovales, convexes, 2 fois plus longues que larges, coupées droit à la base, avec les épaules arrondies saillantes, dilatées ar- rondies sur les côtés vers le milieu, rétrécies par derrière, et terminées par une dent et une courte troncature oblique; points gros assez écartés ; vers le milieu une grosse tache noire ovale transverse, n’atteignant pas le bord externe, mais réunie à la suture à celle du côté opposé; entre cette tache et l’extrémité, on remarque une étroite fascie brune peu apparente, commune. Pattes assez longues, menues; cuisses peu épaissies. 14. NOTOXUS LOBICORNIS Reïche Soc. Fr. 1864. 244. — impexus Kiesw. Berl. 1870. Reis. Esp. 146. — Long. 5; larg. 1,6 mill. — Alger; Espagne, Malaga, Séville. Allongé, subparalkèle, légèrement convexe, noir, lui- sant, antennes, palpes, pattes et deux taches sur les ély- tres, l’une antérieure à pupille noire, l’autre postérieure transverse, roux ferrugineux, fourni de longs poils bruns dressés, et sur les élytres d’une pubescence couchée fine courte noire, blanc soyeux plus large et plus condensée sur les taches. Tête triangulaire, arrondie par derrière, élevée en crête transverse sur la nuque, déprimée et même creusée sur le front; yeux arrondis peu saillants. Antennes allongées dépassant la base des élytres, articles allongés, NOTOXUS. 31 2e plus court et plus menu que le 3, les suivants obco- niques, allant en augmentant de longueur et en dimi- nuant de largeur, dernier fusiforme, de moitié plus long que le précédent. Prothorax transverse, elliptique, bombé, lisse, rétréei en devant avec le bord largement échancré, un peu moins étroit par derrière, presque droit à la base avec un large sillon, garni de chaque côté de poils blancs condensés ; corne peu élargie, arrondie au bout, et dé- coupée de chaque côté de 2 à 3 festons; crête courte, terminée par un demi-cercle, dont le bord aminci n’est pas distinctement dentelé. Ecusson en triangle aigu, petit. Elytres plus larges que le prothorax, 2 fois 1/3 plus longues que larges, tronquées droit à la base, avec les. épaules élevées arrondies, les bossettes fort renflées, sub- parallèles en avant, faiblement dilatées en courbe après le milieu, arrondies au bout, marquées d’un pointillé très- fin et serré, ornées sur leur moitié antérieure d’une tache testacée rougeûtre, qui n’atteint pas la suture et entoure une tache noire ovale placée derrière l’épaule, aux 3/4 une fascie transverse commune, complète, à bords droits de même couleur; ces 2 taches sont vêtues d’une pubes- cence blanche, soyeuse, serrée et assez longue. Pattes médiocres, robustes, cuisses épaisses, rembrunies. Cette espèce a un faux air du cornutus, maïs la distri- bution des couleurs sur les élytres et la forme de la corne prothoracique font distinguer du premier coup ces deux espèces. 45. NOTOXUS CORNUTUS F. Ent. Syst. 1 211. — Panz. Fn. Germ. 14. f. 7. — Latr. Crust. Ins. x 154. — OI. Ene. vus 393. — Gyll. Ins. Suec. 11 491. — Cast. Hist. Col. n 258. pl. 28. f. 4. — Schmidt Stet. Zeit. 111 1842. 83. — Laf. Mon. 35,10. pl. 21. f. 6. — fri- fasciatus Rossi Mant. 1 45.— var. armatus Schinidt Stet. Zeit. 117 1842. 86. — Long. 3; larg. 1,3 mill. — Europe méridionale, Espagne, midi de la France, Italie, Dalmatie, Alpes du Tyrol, sur la Centaurea calcitrapa, Autriche, Hongrie, Russie mérid.; Algérie. Allongé étroit, médiocrement convexe, très-luisant, vêtu d’une fine pubescence blanchâtre sur les parties claires, testacé roux, un peu brunâtre, tête, devant du prothorax et taches dilatées des élytres brun noir. Tête ovale, transverse, élevée transversalement entre les yeux 32 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. et aplatie en avant, arrondie à la base, à peine distincte- ment pointillée; yeux noirs peu saillants. Antennes allon- gées, menues, dépassant un peu la base des élytres, articles allongés, filiformes un peu épaissis au bout, vers l’extré- mité un peu plus courts et plus renflés, dernier fusiforme un peu plus long que l’avant-dernier, quelquefois rem- brunies en dehors. Prothorax presque aussi long que large, bombé, dilaté arrondi au milieu sur les côtés, fort rétréci en devant avec le bord échancré angulairement et les angles pointus, base presque droite, rebordée, longée d’un liseré de pubescence blanche sur les côtés, finement et à peine distinctement pointillé: corne entourée d’une carène mince, crénelée seulement sur les côtés, étroite G, élargie et comme spatuliforme, plus distinctement cré- nelée ©; crête étroite, moins régulièrement tracée. Ecus- son en triangle, petit. Elytres 2 fois moins larges que longues, coupées droit à la base, avec l'épaule arrondie et saillante, comme la bossette, légèrement courbées sur les côtés vers le milieu, atténuées et arrondies au bout dans les 2 sexes; très-finement pointillées, d’un jaune pâle plus ou moins roux, ornées d’une tache noire juxta-scutellaire, se dilatant souvent vers le bord externe derrière l’épaule, et sur la suture vers la tache latérale, celle-ci grande for- mant une fascie transverse commune entière; postérieure presque apicale commune, on pourrait dire les élytres d’un brun de poix traversées par 2 fascies jaune pâle, vê- tues d’une pubescence pâle, l’antérieure au tiers remon- tant sur le calus huméral, la postérieure aux 2/3. Pattes assez longues, cuisses médiocrement épaisses. Dernier segment ventral de l’abdomen tronqué au bout et creusé d’une large impression ç', en pointe arrondie Q. On trouve un certain nombre de variations de couleurs. On voit des exemplaires pâles où le prothorax est pres- qu'entièrement ferrugineux, les taches noires des élytres antérieures séparées et quelquefois la latérale décom- posée ou réduite à une petite tache, et des exemplaires foncés en couleur, où la tache scutellaire dilatée occupe toute la partie antérieure des élytres, tandis que l’apicale et la latérale se réunissent sur la suture, et alors l’élytre est entièrement noire avec 2 petites fascies d’un jaune grisâtre. NOTOXUS. 33 16. NOTOXUS MILES Schmidt, Stet. Zeit. 111 1842. 86. — Laf. Mon. 42,16. pl. 21. f. 114. — Long. 4,3; larg. 1,5 mill. — Autriche, Banat (coll. Bonvoul.); Italie centrale (coll. Baudi ©). Allongé, étroit, subcylindrique, garni de poils gris assez longs, peu serrés, luisant, noir de poix, avec les antennes, les pattes, le pourtour du prothorax et un peu le bord latéral des élytres d'un rouge brun, celles-ci ornées de 2 taches testacé pâle. Tête trigone, tronquée à la base avec les angles arrondis, élevée transversalement au sommet, déprimée et canaliculée sur le front, finement aciculée ponctuée; yeux ovales, peu saillants. Antennes assez épaisses atteignant les élytres, un peu dilatées en dehors, articles obconiques. oblongs, dernier ovalaire un peu plus long que le précédent. Prothorax transverse, bombé, di- laté arrondi sur les côtés, rétréci plus fortement en devant, angulairement échancré avec les angles pointus, presque droit à la base avec un épais rebord, accompagné d'un large liseré de pubescence gris-blane, à peine visiblement pointillé; corne longue, subparallèle, arrondie au bout avec 2 ou 3 festons de chaque côté avant le rebord terminal qui est long et entier, crête longue, acuminée, tracée par de petites granules. Ecusson petit. Elytres 2 fois 1/2 plus longues que larges, coupées droit à la base avec les épaules arrondies, saillantes, les bossettes élevées, subparallèles, quoique légèrement courbées vers le milieu, atténuées par derrière, avec l'extrémité tronquée obliquement et dis- tinctement dentée ‘en dehors G', largement tronquées et comme sinuées avec angle sutural saillant ©, points assez forts en devant, faibles par derrière, plus serrés en de- hors qu’en dedans, noir de poix, avec le bord latéral d’un brun rougeâtre, ornées de fascies jaune testacé, médiane transverse, droite, un peu raccourcie à la suture, 2° sub- apicale, transverse, atténuée en dehors. Pattes assez lon- gues, d’un rouge testacé, cuisses peu épaisses. Ressemble au numidicus, mais il est beaucoup plus grand, plus étroit et plus parallèle, et la position des fas- cies des élytres est fort différente. 17. NOTOXUS NUMIDICUS Luc. Rev. z001.1843.145.—Laf. Expl. Alg.1r 867. pl. 32. f. 4; Mon. 41,15. pl. 21. f. 10. — Long. 3; larg. 1 mill. — Algérie, Bône, La Calle, Oran, en juin et juillet, Egypte. 34 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. Oblong, subparallèle, peu convexe, luisant, garni de poils gris peu serrés, mi-dressés, d’un brun de poix plus ou moins rougeâtre, partie des antennes et du prothorax, jambes et tarses testacé rougeâtre, et 2 fascies jaune pâle sur les élytres. Tête ovale, à peine distinctement poin- tillée, arrondie par derrière, élevée entre les yeux trans- versalement, aplatie au devant; yeux noirs, subarrondis, assez saillants. Antennes assez épaisses, médiocres, ar- ticles oblongs, obconiques, dernier ovale acuminé, plus long que le précédent. Prothorax transverse, bombé, dilaté arrondi sur les côtés, fort rétreci en devant, avec le bord largement échancré et les angles pointus, base assez étroite, presque coupée droit, rebordée avec un liseré de pubescence blanche brillante de chaque côté; corne large, en spatule, finement et peu distinctement crénelée G, bien plus large encore ©, crête formée de rangées plus ou moins irrégulières de petits tubercules, ne se terminant qu'un peu avant l’extrémité de la corne; à peine visible- ment pointillé. Ecusson arrondi au bout. Elytres 2 fois plus longues que larges, coupées droit à la base, avec les épaules arrondies saillantes, les bossettes élevées, subpa- rallèles sur les côtés, rétrécies et courbées vers l’extrémité qui est arrondie ©, et légèrement tronquée et dentée en dehors ç', points forts, écartés, très-marqués dans la pre- mière moitié, plus faibles par derrière, brun de poix, ornées de 2 fascies jaunes, l’antérieure derrière l’épaule, large, atténuée vers la suture, postérieure transverse droite, moins large. Pattes médiocres, cuisses épaisses brunes, jambes testacées, linéaires. Dernier segment ven- tral tronqué au bout et largement impressionné c, en pointe arrondie Q. Ressemble beaucoup en petit au cornutus, variété à ban- des complètes, maïs il s’en distingue au premier conp d’œil par la corne thoracique plus large dans les 2 sexes, ses élytres plus courtes et leur ponctuation grosse et écartée. 18. NOTOXUS SYRIACUS Laf. Mon. sup. 298. 445. — Long. 8,5; larg. 1,3 mill. — Palestine, Jérusalem (coll, Bonvoul.); Egypte. Allongé, subparallèle, assez convexe, très-luisant, avec une très-courte, fine et rare pubescence grise, noir de NOTOXUS. 39 poix, avec les jambes et les tarses, les palpes et la 1re moitié des antennes, sauf le 1° article, d’un testacé fer- rugineux et 2 larges fascies d’un jaune pâle sur les élytres. Tête trigone, arrondie par derrière, convexe sur la nuque, déprimée et longuement impressionnée sur le front, pa- raissant lisse; yeux ronds, assez gros et assez saillants. Antennes longues, subfiliformes, 1€ article brun, 2° grêle, plus court que le suivant, roux ainsi que 3 et 4, et la base de quelques-uns des suivants, obconiques oblongs, allant en devenant plus courts et plus épais, dernier ovale, acu- miné, deux fois plus long que le précédent. Prothorax transverse, bombé, fortement dilaté arrondi sur les côtés, brusquement et fortement rétréci en devant, avec le bord apical échancré angulairement et les angles pointus, un peu moins étroit à la base, qui est droite, rebordée et liserée sur les côtes d’une bande de pubescence blanche serrée; corne courte, large, en pointe mousse, garnie de petits festons de chaque côté, crête étroite, pointue, dis- tinctement tuberculée. Ecusson en triangle curviligne. Elytres plus de 2 fois aussi longues que larges, coupées presque droit à la base, avec les épaules largement arron- dies, un peu saillantes ainsi que la bossette, faiblement arquées vers le milieu sur les côtés, atténuées par derrière et terminées par une troncature oblique, limitée en dehors par une dent bien nette; ponctuation bien marquée, sans être très-serrée, ornées de 2 taches d’un jaune pâle, l’une derrière l'épaule, occupant un tiers de la surface, couvrant le bord externe, mais raccourcie avant la suture, bord pos- térieur droit, antérieur oblique; postérieure assez large, allant du bord Jatéral à l'intervalle sutural, s’obliquant un peu en haut de dehors en dedans. Pattes assez fortes, cuisses légèrement épaissies, brunes; jambes droites, menues, testacées, ainsi que les tarses, 49. NOTOXUS RUBETORUM Truq. Anthic. 343. f. 1. — Long. 3; larg. 1,2 mill, — Syrie (coll. Bonvoul.), Beyrouth, Chypre. Allongé, peu convexe, fort luisant, garni d’une courte et rare pubescence jaunâtre, noir de poix, antennes tes- tacées, avec le 1° article rembruni, jambes et tarses rous- sâtres, élytres ornées d’une grande tache subtriangulaire 36 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. derrière l'épaule et d’une autre transverse postérieure d’un jaune pâle. Tête triangulaire, arrondie par derrière, bombée sur le vertex, lisse, plane sur le front, marquée en devant d’une impression semi-circulaire, et d’une lé- gère canalicule longitudinale au milieu; yeux arrondis peu saillants. Antennes assez allongées, articles obconi- ques, 1er long et assez épais, 2€ ovale, étroit, un peu plus court que le suivant, 3° un peu épaissi au bout, à peine plus long que le 4°, dernier ovale allongé. Prothorax bombé, arrondi-transverse, rétréci en devant avec le bord échancré, encore plus fortement à la base, creusé au de- vant d’un profond sillon marginal, garni latéralement de poils blanchâtres condensés, lisse ; corne peu allongée, en triangle assez large émoussé et garnie de chaque côté de 4 festons, peu nettement découpés; crête formant un petit triangle aigu, à bord tranchant, peu abrupte. Ecusson petit, triangulaire. Elytres plus larges que le prothorax, 2 fois 1/2 plus longues que larges, tronquées à la base, avec les épaules largement arrondies, élevées ainsi que les bossettes, faiblement élargies en courbe sur les côtés, légèrement convexes, rétrécies par derrière, et termi- nées q' par une troncature aboutissant à une dent ex- terne, marquées de points très-écartés, forts à la partie antérieure et fins ensuite; taches pâles, antérieure formant un large triangle, qui occupe presque la moitié de la sur- face, depuis le calus huméral, couvrant le bord latéral, terminée en ligne droite transverse, oblique en dedans, avec l’angle juxta-sutural arrondi, postérieure aux 2/3, transverse, subarquée au bord postérieur, arrondie vers la suture. Pattes robustes, assez longues, cuisses peu ren- flées, jambes subsinuées, tarses grèles et allongés. 90. NOTOXUS TESTACEUS Laf. Mon. 54. -— Long. 1,8; larg. 0,8 millimètres. — M. Leprieur l’a trouvé en abondance dans les dé- tritus des inondations en janvier aux environs de Bône (Algérie); Egypte. Oblong, convexe, d’un jaune pâle, vêtu d’une très- courte pubescence couchée blanche, corne un peu rou- geâtre; tête en losange, déprimée; yeux noirs, petits, ronds. Antennes assez longues, grêles, 1° article épais, long, 2 un peu moins gros, mais plus long et plus gros MECYNOTARSUS. 37 que le 3°, 3-6 subcylindriques menus, oblongs, 7-8 obco- niques plus courts, 9-10 transverses granuleux, dernier arrondi, à peine plus grand que le précédent. Prothorax transverse, bombé, plus fortement rétréei à la base qui est droite et faiblement rebordée, moins au bout qui est si- nueusement échancré, dilaté-arrondi au milieu sur les côtés ; corne ogivale, courte et large, densément crénelée, crête courte, bien tracée et finement crénelée, entre les 2 une ligne bien marquée de petits tubercules. Ecusson très-petit. Elytres plus larges que le prothorax à la base, coupées droit en devant, avec les épaules obtuses, ovales, bombées, convexes, arrondies au bout. Pattes longues, très-grêles, cuisses à peine épaissies, jambes droites fili- formes, tarses postérieurs au moins aussi longs que les jambes. Cette jolie petite espèce, fait le passage au genre Me- cynotarsus, qui ne diffère des Notozus que par la ténuité et l'allongement démesuré des tarses postérieurs. UT. — MECYNOTARSUS (univ, allonger ; Tapodc, larse) Laferté, Anthic. 1848. p. 57. Oblong, convexe, ovale, vêtu d’une très-fine pubescence couchée, très-petit. Tête inclinée, attachée au prothorax par un col. Yeux ovales, assez saillants. Mandibules renflées arrondies en dehors, terminées par une pointe bifide ; épistome en carré transverse ; labre un peu plus long, sinué en devant avec les angles arrondis ; mâchoires terminées par 2 lobes ciliés, linterne bien plus étroit que l’externe; palpes maxiliaires de 4 articles, 4er petit, 2° oblong renflé au bout, 3° plus court et triangulaire, dernier assez grand sécuriforme ; menton large rétréci en devant et étroitement échancré; lèvre courte, tronquée au bout; palpes labiaux de 3 arti- cles, 1 très-petit, 2 un peu plus gros, 3° très-large et tronqué au bout. Antennes linéaires, de 11 articles, très- longues et déliées, 22 article presque aussi long que le 3°, _ dernier plus long que le précédent, ovale étroit acuminé. Prothorax globuleux, transverse, plus ou moins brus- quement rétréci à la base, qui est bordée d’un sillon; L’ABEILLE, tome XVII. —- 1879. 5) 38 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. prolongé en devant par une corne, plus ou moins étroite, longue, denticulée sur Les côtés, en fer de lance, surmon- tée au milieu d’une crête étroite garnie d’une double ran- gée de petits denticules, plus courte que la corne. Ecusson en triangle très-petit, à peine visible. Elytres en ovale convexe, plus ou moins rétuses à la base, avec les épaules arrondies, en pointe mousse à l’extrémité ; ailes rudimen- taires. Abdomen ovale, assez convexe, de 5 segments; le der- nier G' présente à l’extrémité un petit point peu marqué : c'est le seul caractère sexuel que l’on ait découvert jus- qu’à ce jour. Pattes grêles et longues; jambes filiformes, droites ; tarses postérieurs très-grèles et plus longs que les jam- bes; souvent même les 2 premiers articles en égalent la longueur. Cette conformation des pattes, cette longueur et cette gracilité des tarses postérieurs, jointes à un faciès parti- culier et à une taille extrêmement petite, ont engagé M. de Laferté à créer ce genre, que les habitudes des es- pèces, différentes de celles des Notoæus, viennent confir- mer. Elles vivent dans le sable au bord de la mer et des rivières, et courent avec beaucoup de rapidité. Des cinq espèces de ce genre, une seule est européenne et connue depuis longtemps, le rhinoceros ; les autres sont confinées dans les contrées limitrophes à l’orient de la Mé- diterranée, Egypte, Arabie, Palestine et Syrie. Toutes ces dernières sont nouvelles à l’exception du bison Oliv. TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES, A Prothorax très-large, séparé brusquement de sa base; corne large, bidentelée, obtuse au bout. Elytres paral- lèles en devant, brunes, ornées d’une tache testacée DOSÉDIEUFERE Lie ut PEER 4. Mellyi. Egypte. À Prothorax moins large, atténué peu à peu vers la base; corne étroite, avec une série de dentelures bien mar- quées. Elytres ovales à la base comme à l’extrémité. B Ponctuation des élytres très-fine, serrée, à peine visi- ble sous la pubescence soyeuse qui les revêt. MECYNOTARSUS. 39 C Plus grand. Elytres toujours immaculées et d'un jaune testacé pâle. Corne en triangle pointu, plus large, bien nettement denticulée. 1. bison OT. Arabie. C’ Plus petit. Elytres noires, rarement décolorées à la base et au bout. Corne étroite, moins grande, à den- telures moins nettes....... 2. rhinoceros F. Europe. C” Plus petit. Elytres bifaseiées de brun et de roux. Pro- thorax 4-cilié postérieurement. 5. bicinctulus Mésop. B’ Elytres tronquées à la base, ovales à l’extrémité, à ponctuation des élytres assez forte, très-espacée et bien visible entre les poils longs et rares qui les DATNISSERÉ. . a escroc oesosese 3. Truquii Arab. Syr. 1. MECYNOTARSUS BISON OL. Enc. Meth. vin 1811. 394. — Laf. Anthic. 59. — Long. 1,8 : larg. 0,9 mill. — Arabie, Jeddah ; Chypre (col. Bonvoul.). Oblong, assez convexe, d’un jaune testacé clair, lui- sant, garni de longs poils jaunes fins clairsemés. Tête allongée, tronquée à la base, un peu élargie, élevée trans- versalement entre les yeux, qui sont seuls noirs, arrondis assez saillants: front plan, subcanaliculé longitudinale- ment en devant. Antennes insérées bien en avant des yeux, allongées, des 3/4 de la longueur du corps, filifor- mes, articles longs, de même longueur, dernier fusiforme, guère plus long que le précédent. Prothorax arrondi, bombé, rétréci en devant et à peine échancré, rétréci et rebordé à la base; corne fort prolongée, en angle aigu, nettement découpée en 5 dentelures de chaque côté, den- telure apicale tronquée; crête finement dentelée, en trian- gle étroit et très-aigu. Ecusson petit, en demi-cercle. Ely- tres ovales-oblongues, peu courbées sur les côtés, tron- Quées à la base avec les épaules marquées, arrondies au bout; points assez forts, très-espacés; pubescence rare et longue, une tache suturale brune après le milieu. Pattes très-menues et allongées; cuisses peu épaisses ; jambes très-gréles, longues, courbées; tarses postérieurs de la longueur de la jambe. Cette espèce diffère du rhinoceros par la coloration et sur- tout par la ponctuation forte et très-espacée sur les ély- tres, et la pubescence rare et plus longue. 40 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. 9. MECYNOTARSUS RHINOCEROS F. Ent. Syst. Supl. 11798. 66. Syst. Eleut. 1 269. — Laf. Anthic. 58. pl. 22. f. 1. — Duv. Gen. Col. ur pl. 83. f. 413. — Schmidt, Stet. Ent. Zeit. 1842. 87. — Muls. Col. 150. pl. 1. f. 13-14. — serricornis Panz. Fn. Germ. 31-17. — Var. immacuiatus Latr. Hist. Nat. x p 3595. — Long. 2,3; larg. 4 mill. — Cette espèce se trouve dans toute l’Europe méridio- nale : Fraace jusqu’à la Loire, Allemagne, Italie, etc. Elle ne quitte guère les bords de la mer ou des rivières, courant rapidement sur le sable à la poursuite de sa proie. Oblong, assez convexe, luisant, rouge-testacé plus ou moins pâle, vêtu d’une pubescence serrée, grise, soyeuse, tête brune ainsi que les élytres, parfois le prothorax est également brun, d’autres fois, au contraire, les élytres présentent une tache humérale et une subapicale vague, rougeâtres, et l’insecte finit par être entièrement jaune testacé. Tête oblongue arrondie par derrière, peu convexe à la nuque, déprimée sur le front, finement pointillée; yeux noirs, arrondis, peu saillants. Antennes filiformes, de la longueur de la moitié du corps, à articles subcylin- driques. longs, à peu près égaux dès le 2°, dernier fusi- forme, guère plus long que le précédent. Prothorax oblong, bombé et arrondi sur les côtés en devant, très- densément pointillé, rétréci et largement échancré en de- vant avec les angles obtus, fortement rétréci à la base qui est droite, rebordée et précédée d’un sillon transverse; corne longue, en triangle allongé, à sommet terminé par un petit feston obtus, et garni de chaque côté de 5 à 6 petits festons, en triangle plus court et plus large ©; crête courte en triangle aigu, tracée par une mince ligne noire, crénelée ; entre la crête et le bord de la corne on remar- que souvent de petits granules épars. Ecusson très-petit. Elytres en ovale oblong, convexe, tronqué en devant avec les épaules arrondies, courbé sur les côtés; rétrécies et arrondies au bout, densément et finement pointillées sur le fond, mais la pubescence est tellement épaisse qu’on ne peut l’apercevoir. Pattes très-longues., grèles, cuisses peu épaisses, tarses postérieurs très-fins et plus longs : que la jambe. Var. a. Tête, prothorax et élytres d’un noir brun. — Var. b. Prothorax un peu rembruni, élytres brunes avec MECYNOTARSUS. 41 une tache humérale vague et une autre subapicale com- mune, rougeâtres. — Var. c. Entièrement rougeâtre, plus ou moins pâle. 3. MECYNOTARSUS TRUQUII (Laf.). — Long. 2; larg. 0,5 mill. — Syrie, Chypre. Allongé, ovalaire, assez convexe, testacé pâle, luisant, avec les yeux ronds et noirs, garni de poils jaunâtres écartés. Tête quand elle est étendue dépassant peu la corne. Antennes grêles, très-longues, atteignant le milieu des élytres, subfiliformes, 2-4 articles plus menus, de même longueur, un peu moins longs que les autres, der- nier allongé, menu, un peu plus long que le précédent, à pointe mousse. Prothorax transverse, dilaté arrondi sur les côtés, débordant les yeux, convexe, finement et peu densément pointillé, rétréci et rebordé à la base, muni d’une corne plus longue que lui, en triangle très-allongé, sinuée rétrécie à la base, garni sur chaque côté de 5 ou 6 dentelures, et terminé en devant par un feston tronqué; crête aiguë, finement denticulée, assez longue. Ecusson très-petit. Elytres un peu plus larges à la base et de moitié plus longues que le prothorax avec la corne, con- vexes, ovales, subtronquées à la base, marquées d’assez gros points espacés, un peu rembrunies vers le milieu de la suture. Pattes très-pâles, longues, grêles, jambes postérieures droites, plus courtes que les tarses. Cette espèce se distingue aisément par ses élytres ovales seulement par derrière et tronquées par devant avec les épaules arrondies, marquées, et sa forte ponctuation espa- cée et bien visible à travers la pubescence. 4, MECYNOTARSUS MELLYI (Laf.). — Long. 2,5; larg. 1 mill. — Egypte (col. Bonv.) Allongé, assez convexe, subparallèle, d’un jaune pâle, avec les yeux noirs, les élytres brunes, marquées à la partie postérieure d’une grande tache testacée, vague. Tête allon- gée, plane sur le front; yeux ronds, assez gros. Antennes très-grêles, filiformes, atteignant le milieu des élytres, articles 2-4 un peu moins longs et plus menus que les suivants, dernier pas beaucoup plus long que l’avant- dernier, en pointe mousse. Prothorax transverse, assez 42 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. convexe, finement ponctué, garni d’une courte et fin . pubescence jaune, arrondi sur les côtés, avec la plus grande largeur après le milieu, base plus étroite, rebor= dée ; corne en triangle régulier, long, obtus au bout, fine= ment dentelé sur les côtés, brusquement tronqué par der rière, un peu moins longue que le prothorax; crête en triangle aigu, finement denticulé, avec une rangée den denticules plus petits au milieu ; entre la crête et le pa=. rapet de la corne, il existe un triangle de tout petits den ticules assez réguliers. Écusson très-petit. Elytres un peus plus larges, 2 fois 1/2 plus longues que le prothorax, sub= tronquées à la base avec les épaules arrondies et le dos brusquement élevé, d’abord subparallèles, puis atténuéesn par derrière, et arrondies au bout, densément pointilléess finement pubescentes, égales. Dessous jaune testacé pâles Pattes très-menues, très-pâles; jambes postérieures droi-. tes, plus courtes que les tarses. f Très-voisin du rhinoceros par l'aspect et les couleurs, il en diffère par la forme des élytres subtronquées et parals lèles en devant, sa forme est un peu celle du bison, mais” ses élytres sont plus parallèles ou moins ovales, de cous=" leur brune: il se distingue de l’un et de l’autre par son prothorax plus large et brusquement séparé du bord ba sal, par sa corne plus large, bordée de denticules externes plus fins, et d’une seconde ligne en dedans. ï 4 5. MECYNOTARSUS BICINCTULUS. — Long. 2; larg. 0,8 mil. Mésopotamie. Oblong, convexe, d’un roux testacé, pattes, antennes, corne et 2 fascies transverses sur les élytres plus claires ! séparées par des fascies noir brun intercalées, vêtu d’une» fine pubescence couchée et peu luisant, pointillé fin eb dissimulé par la pubescence. Tête élevée sur l'occiput, légèrement concave sur le front; yeux ovales, assez grands et un peu saillants. Antennes longues, dépassant le milieu du corps, filiformes, articles allongés, presque égaux, le 4er plus épais, le dernier ovale, très-étroit, plus long que le précédent. Prothorax transverse, bombé, for= tement dilaté arrondi sur les côtés; base coupée droits accompagnée d’un profond sillon transverse ; corne étroite; AMBLYDERUS. : 43 de la longueur du reste, obliquement atténuée et finement dentelée sur les côtés, en pointe arrondie; erète denticu- lée, très-étroite, atteignant le milieu de la corne et par- tant un peu avant; bord postérieur du prothorax muni de 4 longs cils écartés, dirigés par derrière. Ecusson très- petit, à peine visible. Elytres ovales, très-convexes, plus larges que le prothorax, plus obtuses à la base avec les épaules arrondies, plus arrondies en pointe au bout avec un petit angle sutural rentrant ; d’un brun noir avec 2 fascies rousses transverses, entières, l’une sur la base, l’autre un peu après le milieu. Pattes longues et menues; jambes droites; tarses postérieurs grèles et plus longs que la jambe. Cette jolie petite espèce se reconnaît toujours aisément à la disposition des couleurs de ses élytres et aux 4 cils que le prothorax émet de son bord postérieur convexe, mais non du bord basal. IV. — AMBLYDERUS (àu6)0c, émoussé; dépn, cou) Laferté, Anthic. 1848. p. 62. pl. 23. f. 1-3. Oblong, convexe, brièvement pubescent. Tête triangulaire, peu convexe, tronquée sinuée à la base, avec les angles saillants, munie d’un col très-petit; grossièrement rugueuse, longée au milieu d’une carénule lisse; yeux ovales, peu saillants, éloignés du bord occi- pital et rapprachés de l'insertion antennaire ; épistome convexe, étroit, séparé du front par un profond sillon ; labre semi-circulaire. Mandibules courbées et croisées, cachées par le labre. Palpes maxillaires peu saillants, dernier article sécuriforme ; les autres parties de la bou- che comme dans les Anthicus. Antennes pas très-allongées, menues, 1er article oblong obconique, 2-5 oblongs, subcylindriques, égaux, les sui- vants un peu plus épais et plus courts, obconiques, der- nier ovoïde, guère plus long que le précédent. Prothorax en trapèze oblong, couvert de nombreux tubercules en partie subépineux, tronqué en devant avec la marge, garni de dents crochues, goulot uni et inégal; atténué par derrière en ligne oblique, tronqué et rebordé à la base. Ecusson très-petit, subarrondi. Elytres plus 4% MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. larges que le prothorax, ovales, convexes, tronquées à la base, dilatées-arrondies au milieu ; sans ailes ou à ailes très-incomplètes. Abdomen de 5 articles, 1er aussi long que les 2 suivants ensemble. Pattes moyennes, cuisses peu épaissies, jambes droites, cylindriques ; tarses posté- rieurs menus, longs, 1% article plus long que les autres articles ensemble. Caractères sexuels extérieurs inconnus. Ce genre se compose de 2 espèces, l’une du bassin de : la Méditerranée (Espagne, Portugal, Algérie), et l’autre d'Egypte. 1. AMBLYDERUS SCABRICOLLIS Laf. Luc. Expl. Sc. Alg. 11 1847. 368. — Laf. Anthic. 1848. 63. 1. pl. 23. f. 1, 2, 3. — J. Duval, Gen. Col. m pl. 83. f. 415. — Long. 8 ; larg. 1,3 mill. — Algérie, Alger, Oran ; Espagne, Andalousie. Oblong, convexe, assez luisant, d’un rouge testacé, avec les yeux, la poitrine, l'abdomen et les élytres d’un noir de poix, celles-ci avec l'épaule et l’extrémité rousses, garni de courts poils gris, mi-dressés, rares. Tête trian- gulaire, peu convexe, tronquée droit par derrière avec les angles obtus, saillants, renflés et munis d’une petite dent . d', parsemée de petits granules pilifères, longée d’une ligne lisse élevée dans son milieu; yeux oblongs, peu saillants. Antennes n’atteignant pas la base du prothorax, menues, articles 2-6 filiformes allongés, les suivants plus courts obconiques, un peu plus gros, pénultième trans- verse. dernier ovale à peine plus long que le précédent. Prothorax en trapèze coupé droit et garni de denticules, presque de la largeur de la tête, atténué en ligne obli- que par derrière, droit et rebordé à la base, un peu con- vexe sur-le dos, criblé de gros points qui se changent en granules par devant. Ecusson petit. Elytres ovales, con- vexes, plus larges et près de 3 fois plus longues que le prothorax, coupées droit à la base, avec les épaules ob- tuses, peu élevées ainsi que les bossettes, dilatées-cour- bées sur les côtés avec leur plus grande largeur au mi- lieu, rétrécies par derrière, arrondies au bout, stries juxta-suturales, enfoncées vers les 2/3; points gros, espa- cés, épaule rouge, ainsi que l’extrémité, sur une plus AMBLYDERUS. 45 + ou moins grande étendue. Pattes assez longues, médio- cres; cuisses peu épaisses; jambes droites, tarses posté- rieurs menus, presque de la longueur des jambes. 2. AMBLYDERUS TRUNCATUS Laf. Anthic. 1848. 64. 2. pl. 23. f. 5, 6. — Long. 1,8 ; larg. 0,7 mill. — Egypte. Fort éloigné du scabricollis pour la taille et les couleurs. Entièrement d’un jaune testacé très-pâle, légèrement bril- lant et presque diaphane. Tête assez grossièrement ponc- tuée, légèrement pubescente, un peu plus large que lon- gue, très-carrée postérieurement, divisée au sommet en 2 lobes par un sillon occipital très-marqué; yeux noirs, en ovale allongé, médiocrement saillants: parties de la bouche un peu obscures; antennes concolores, peu allon- gées, à articles courts et granuleux. Prothorax à peu près glabre, sans ponctuation distincte, cffrant plutôt une sur- face légèrement rugueuse, parsemé antérieurement de pe- tites aspérités noirâtres, plus sensibles en-approchant du bord antérieur, et formant sur l’arête même une petite couronne régulièrement dentelée ; de forme trapézoïdale, aussi large que long, peu bombhé sur le disque, très-légè- rement arrondi sur les côtés, faiblement rétréei à la base, qui est distinctement marginée. Ecusson paraissant trian- gulaire, excessivement petit et peu visible. Elytres dia- phanes et légèrement brillantes, finement ponctuées, cha- que point donnant naissance à un poil jaune, raide et court, couché à la surface, 2 fois aussi larges que le pro- thorax, 1 1/2 fois à peine aussi longues que larges, de forme ovoïde très-bombée en dessus, très-arrondie sur les côtés; les épaules aussi très-arrondies, nullement saillantes, presque nuiles; un peu fusiformes postérieu- rement, très-enveloppantes, et embrassant en dessous la majeure partie de l’abdomen. Dessous du corps et pattes entièrement d’un jaune pâle et transparent comme tout le reste de l’insecte. — Ex Laf. Cette espèce dont M. de laferté n’a vu qu’un individu, nous est inconnue en nature. 46 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES, V. — FORMICOMUS (formica, fourmi) Mots. Bul. Mosc. 1845. 83. — Laferté, Anthic. 1848. 70. pl. 25. f. 1-14. — Muils. Collig. 68. — Myrmecosoma Manh. Bul. Mose. 1846. p. 227. Allongé, ovale, plus ou moins convexe. Tête ovale subarrondie, convexe, emboîtée dans le pro- thorax par un col très-étroit; yeux ronds, peu saillants; épistome transverse, tronqué, peu distinctement séparé; labre court, un peu plus étroit, coupé presque droit. Man- dibules épaisses, en triangle, recourbées en pointe bifide. Mâchoires à 2 lobes ciliés au bout, externe plus long que l’interne ; palpes maxillaires de 4 articles, 1% très- petit, 2° obconique long, 3° en triangle, plus épais et moins long, 4° assez grand sécuriforme. Lèvre très-courte, membraneuse ; menton carré ; palpes labiaux très-petits, de 3 articles, dernier ovoide. Antennes subfiliformes, longues, de 11 articles peu serrés, allongés, 1er court et épais, 2° court, les suivants à peu près d’égale longueur, dernier ovale étroit et un peu plus long que le précédent. Prothorax oblong, plus ou moins dilaté-arrondi en de- vant, avec un goulot bien accusé, rétréci vers la base qui est coupée droit. Ecusson en triangle, peu visible. Elytres subelliptiques, faiblement convexes, avec la suture étroi- tement élevée, rétrécies, abaissées à la base avec les épaules un peu marquées, et annonçant des ailes, rudi- mentaires quelquefois ; largement arrondies ensemble au bout, angle sutural obtus, quelquefois un peu avancé ©. Abdomen de 5 segments, 1er 2 fois plus long que le 2e, celui-ci et les 3 et 4 égaux; dernier différemment confor- : mé selon les espèces dans le G'etordinairement échancré au bout, arrondi convexe ©. Pattes longues ; cuisses très-menues dans leur première moitié, fortement renflées en massue vers le bout ; anté- rieures souvent munies en dedans vers le bout d’une dent plus ou moins longue et acérée G'; jambes longues, droites et Cylindriques ; tarses longs, menus, 4er article des postérieurs long, près de 3 fois plus long que le 2, celui-ci double du 3°; ongles simples, très-fins et très- aigus. Ce genre est composé d’espèces de faciès uniforme et FORMICOMUS. : 47 très-cracieux ; les caractères qui le distinguent du grand genre Anthicus se réduisent à deux : les cuisses clavifor- mes et les élytres elliptiques convexes. Ces différences sont bien peu tranchées et n’ont pas souvent beaucoup plus de valeur que celles sur lesquelles nous avons établi nos groupes. Mais nous avons respecté l’opinion de M. le marquis de Laferté, et il serait à souhaiter que dans cette infinie agglomération d'espèces, on pût établir des genres bien faits, c’est-à-dire formés d’espèces coulées au même moule pour le faciès, mais exclusivement et sans en lais- ser aucune dans les genres voisins. Les caractères sexuels extérieurs sont, comme nous l’a- vons indiqué dans la description, tirés de la forme des cuisses antérieures et de la structure du dernier segment abdominal. Dans le cf les cuisses antérieures sont munies d'ordinaire, vers le milieu de leur côté interne, d’une épine plus ou moins longue et plus ou moins aiguë, qui manque dans les petites espèces ; le dernier segment ab- dominal est toujours plus ou moins échancré, tandis qu’il est entier et terminé par une pointe mousse ©. Les espèces de ce genre, dont une seule est nouvelle, sont propres au bassin de la Méditerranée. Le pedestris seul se retrouve en France et en Corse, comme en Espa- gne, dans le nord de l’Afrique, du Maroc, en Egypte, le Jong des côtes occidentales d'Asie, en Arabie, en Asie mi- neure, en Italie, en Sardaigne, en Sicile, en Turquie et en Grèce, et dans le sud de la Russie; 2 sont particulières à la Sicile, à l’Algérie et au Maroc, 2 au Caucase, 2 à la Mésopotamie, 1 à l'Egypte et à l'Arabie, 1 à l'Egypte et à la Syrie, enfin 1 à la Grèce et à la Syrie. TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES. À Prothorax rouge et élytres bleues sans taches pâles ni fascies de poils. B Pattes à cuisses rembrunies. Abdomen brun. 1. cæruleipennis Laf. E. Alger. B’ Pattes rouges en entier. Abdomen ordinairement testacé. 2. cyanopterus Laf. Egyp. Syr. A” Prothorax rouge ou brun. Elytres brunes, souvent avec des taches pâles ou des fascies de poils. 48 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES,. B Plus grand. Elytres allongées parallèles. | C Corps en entier d’un rouge ferrugineux, sans taches qur les élyires: 5:01 3. Nemrod Laf. Bagdad. C’ Corps brun sauf le prothorax, élytres plus foncées avec une tache rouge foncé à l’épaule. 4, parallelus. Mésopot. B’ Plus petit. Elytres ovales, plus courtes et plus arron- dies sur les côtés. C Base des élytres ornée d’une fascie jaune ou rouge, sans tache humérale d’un blanc de lait. D Elytres sans fascie transverse bien limitée de petits poils gris serrés et couchés. E Prothorax ordinairement noir, plus fortement ponc- tué. Elytres ornées d’une petite tache rouge foncée ou sans tache, sans fascies bien marquées de longs poils mi-dressés plus pâles. 5. pedestris Rossi. Médit. E’ Prothorax jaune pâle, peu fortement ponctué. Ely- tres ornées derrière la base d’une fascie jaune transverse entière avec ou sans fascies de poils mi-dressés. F Plus grand. Prothorax plus large et plus bombé en devant. Elytres à 2 fascies de poils blanchâtres mi-dressés bien distinctes. 6. nobilis Fald. Caucase. F° Plus petit. Prothorax plus arrondi et moins large en devant. Elytres à poils mi-dressés vagues et peu condensés en fascies. 7. cursor Laft. Daghest. D’ Elytres avec une étroite fascie transverse de poils blancs couchés. E Pattes brunes. Taille plus grande. Base des élytres sans points. Fascie de poils à la limite de la partie CAPE ER eee Me de ne 8. ionicus Laft. GASyr. attes roux clair. Plus petit. Base des élytres avec quelques gros points. Fascie de poils traversant la partie claire des élytres. 9. amænus Laf. Egypt. C?’ Base des élytres ornée d’une petite tache oblique d’un blanc de lait, derrière l’épaule. 10. Ninus Laf. Syrie. A” Prothorax noir ou concolore. B Pronotum entier sans canalicule longitudinale dans son miNels Erreur 411. latro Laf. Sic. Alg. FORMICOMUS. 49 B’ Pronotum creusé dans toute sa longueur d’une cana- hicule:médiane.. 1.57... 12. canaliculatus Laf. Sic. 1. FORMICOMUS CÆRULEIPENNIS Laferté Anthic. 13. 2. — Luc. Expl. Alger, n 1847. 369. — Truq. Acad. Turin, 1857. 345. — Muls. Collig, 69. — Long. 5; larg. 1,8 mill. — Espagne méridio- nale, Algérie, Syrie. Allongé, assez convexe, luisant, rouge testacé, tête, partie de l’abdomen, extrémité des cuisses et partie exté- rieure des antennes d’un brun plus ou moins foncé, ély- tres bleu noir, garni d’assez longs poils dressés peu ser- rés. Tête ovale transverse, arrondie à Ja base, assez convexe, avec quelques points épars peu marqués; yeux arrondis, assez grands et assez saillants. Dernier article des palpes maxillaires fortement sécuriforme dc‘. An- tennes atteignant la base des élytres, assez fortes, linéai- res, brunes, un peu rougeâtres à la base, article 2° court, les suivants longs, à peine épaissis au bout, de même largeur, dernier menu acuminé, guère plus long que le précédent. Prothorax allongé, assez étroit, aussi large que la tête, dilaté-arrondi en devant sur les côtés, peu convexe, très-étroit et subparallèle à partir du tiers pos- térieur, base droite, bordée d’un sillon, à marge peu éle- vée ; points rares et peu marqués. Ecusson en triangle aigu. Elytres 2 1/2 fois plus longues et 2 fois plus larges que le prothorax, ovales, subarrondies à la base avec les épaules à peine marquées, dilatées courbées après le mi- lieu, rétrécies par derrière et arrondies au bout; points très-écartés, peu marqués. Pattes longues et assez fortes, cuisses renflées au bout, plus fortement G' avec une dent aux antérieures. Dernier segment de l’abdomen largement et profondé- ment incisé &', simple et arrondi Q. 2. FORMICOMUS CYANOPTERUS Laferté, Anthic. 13. 3. — Truqui, Anthic. 345. — Egypte, Syrie, Mésopotamie. Impossible de voir de différence appréciable dans la forme des élytres et leur longueur relative ; la coloration seule, qui est en entier d’un rouge brun en dessous, même à la base de l’abdomen, et les cuisses non rembru- nies à l’extrémité distinguent les 2 espèces; mais ces” LA 50 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. différences me semblent insuffisantes pour les séparer spécifiquement. M. Baudi de Selve regarde le cyanopterus comme une variété du premier. 3. FORMICOMUS NEMROD Laf. Anthic. 1848. 75. — Baudi, Ac. Scienc. Turin, x 100. — brevipilis Desbr. Opusc. p. 142. — Long. 4; larg. 1,3 mill. — Mésopotamie. Allongé parallèle, subdéprimé, noir luisant, base des antennes, palpes, prothorax et une tache humérale rouges, tète brun ferrugineux, garni de longs poils rares inclinés. Tête arrondie, convexe, avec quelques points écartés; yeux ronds, assez grands, peu saillants. Antennes allon- gées dépassant l'épaule ; 1-4 articles testacés ainsi que la base des 2 ou 3 suivants, le reste brun, 2° moitié moins long que le 3°, dernier un peu plus long que le précédent, en pointé. Prothorax long, dilaté arrondi en devant et moins large que la tête, avec un goulot bien tranché, ré- tréci un peu sinué vers la base, qui est coupée droit; points faibles et rares. Ecusson en triangle, très-petit, peu visible. Elytres plus larges et 3 fois plus longues que le prothorax, un peu atténuées en devant avec les épaules marquées mais fuyantes, et en arrière avec l’extrémité arrondie, angle huméral un peu saillant © ; bossette mar- quée, suture plane ; une tache rouge en dedans du calus huméral et presque sur l’épaule ; surface marquée de tout petits points fins et peu serrés, entremèêlés de quel- ques-uns un peu plus forts piligères. Pattes brunes, lon- gues et fortes. Coloration du ypedestris, il en diffère surtout par sa ponctuation, sa taille plus forte, sa forme plus allongée et plus parallèle ©. M. Baudi rapporte à cette espèce le brevipilis de Desbro- chers, dont il a eu le type entre les mains. La description est d’un laconisme vague qui ne peut guider l’entomolo- giste désireux de se renseigner utilement. 4. FORMICOMUS PARALLELUS. — Long. 4,3; larg, 1,3 mill. — Mésopotamie. | Oblong, large, assez convexe, d’un rouge ferrugineux, luisant ; élytres d'un brun noir avec la région scutellaire à la base couleur du fond, et une fascie sinuée d’un jaune FORMICOMUS. o1 flave derrière l’épaule, points très-rares et très-fins, poils cris, mi-dressés, assez longs, peu nombreux, réunis en fascie après le milieu des élytres. Tête arrondie, convexe, yeux noirs, arrondis, non saillants ; palpes maxillaires bruns. Antennes assez fortes, linéaires, atteignant la base des élytres, articles assez longs, obconiques, 2° plus court, que le 3°, les suivants différant peu de longueur, dernier fusiforme, acuminé, plus long que les précédents, l’extré- mité un peu plus foncée. Prothorax allongé, assez con- vexe sur le dos, arrondi en devant et un peu plus étroit que la tête, rétréci sinueusement par derrière, base re- bordée, un peu àrquée. Ecusson en triangle aigu. Elytres obovales, peu convexes, rétrécies à la base avec les épaules largement arrondies, dilatées courbées sur les côtés avec leur plus grande largeur vers le milieu, atténuées par derrière et arrondies au bout; fascies jaune pâle com- plètes, rétrécies vers la suture, comme reliées par la cou- leur rougeûtre; fascie de poils peu nettement accusée. Pattes robustes, assez longues, cuisses fortes, tarses grêles allongés. Ressemble beaucoup au este mais il est beaucoup plus grand, sa couleur est plus claire, la ponctuation est beaucoup moins forte et moins serrée, les fascies humé- rales des élytres sont plus pâles et plus étendues, le pro- thorax a sa partie arrondie, plus antérieure et bien moins bombée. 5. FORMICOMUS PEDESTRIS Rossi Fn. Etr. 1 1790. 224 ; Mant. 1 45. pl. 2. f. 5. — F. Syst. EL. 1 291. — Illig. Mag. v 225. ON. Enc. vin 395. — Cast. Hist. Col. n 258. — Schmidt. Stet. n1 193. — Laferté, Anthic. 76. 6. — Muls. Collig. 69. — sareptanus Desb. Op. 42. — thoracicus Panz. Fn. Germ. 23. pl. 6. — © equestris Panz. Fn. Germ. 71. pl. 8. — fuscus Geoff. 1 344. — Long. 3,5-5; larg. 4,3-1,5 mill. — Cette espèce est fort répandue dans tout le bassin de la Méditerranée, France méridionale, Espagne, Corse et Sardaigne, Sicile, Italie, Autriche, Turquie, Russie méridionale, Caucase, Ana- tolie, Syrie, Egypte, Algérie. Oblong, peu convexe, luisant, noir de poix, avec le pro- thorax, la poitrine, la base des antennes et les pattes, sauf la massue des cuisses, rouge ferrugineux plus ou moins foncé, et une étroite fascie rouge derrière l'épaule, 52 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. sur les élytres; pubescence gris blanchâtre, rare, assez. -longue, ? fascies de poils blancs condensés sur les élytres. Tête ovale, assez convexe, à points assez forts et passa- blement rapprochés; yeux arrondis, assez saillants, An- tennes assez fortes, dépassant la base des élytres, artisles obconiques, oblongs, 2° de moitié moins long que les sui- vants. ceux-ci allant en grossissant et diminuant de lon- oueur, dernier ovale, en pointe peu aiguë, un peu plus long que le précédent. Prothorax aussi large que la tête, allongé, assez convexe, dilaté-arrondi dans son 1% tiers, atténué sinué par derrière, rebordé et presque droit à sa base; points assez gros et un peu rapprochés. Ecusson en triangle très-aigu. Elytres subelliptiques ou en ovale al- longé, obtus aux 2 bouts, ayant leur plus grande largeur vers le milieu ; épaules largement arrondies ; points très- fins et très-écartés; une fascie étroite rouge, transverse, plus ou moins étendue derrière l'épaule, 2 fascies de longs poils blanchâtres condensés, transverses, complètes, l’une sur la fascie rouge, l’autre après le milieu. Pattes lon- gues, cuisses fortement reuflées en massue vers le bout g! plus grosses et unidentées, dernier segment ventral creusé d’une profonde fosselte transverse à fond lisse et luisant, incisé au bout. On peut classer les variations de couleur de la façon suivante : : 1° Prothorax rouge, — tantôt la tête est aussi rougeûtre, tantôt la fascie des élytres s'étend et la base est entière- ment rouge, enfin les pattes peuvent être entièrement rouges. 2° Prothorax noir, ainsi que la tête, la majeure partie des pattes. La fascie rouge diminue, et finit, mais rare- ment, par disparaître. M. Desbrochers a décrit son sareptanus sur un exem- plaire de Sarepta, de la collection du Dr L. Von Heyden. 6. FORMICOMUS NOBILIS Fald. Fn. Transe. 1 107. — Laf. Guér. Spec. 1847. pl. 7. n° 25. — Long. 4,5; larg. 1,5 mill. — Caucase. Oblong, assez convexe, d’un testacé jaune-rougeâtre, avec les élytres brunes ornées d’une fascie subhumérale transverse entière. Tête arrondie, convexe, un peu ferru- LL 2 FORMICOMUS. - 03 gineuse, couverte de petits points piligères assez serrés; yeux ronds, noirs, peu saillants; antennes à 2° article triangulaire, de moitié plus court que le 3°. Prothorax oblong, fortement dilaté arrondi en avant et au moins de la largeur de la tête, avec un goulot bien net, rétréci sinué et abaissé vers la base, qui est coupée carrément; points pilifères peu serrés. Ecusson en triangle allongé, jaune. Elytres plus larges et 2 fois 1/3 plus longues que le prothorax, ovales, assez convexes, atténuées en devant, avec les épaules fuyantes, quoique marquées, bossette sensible, et en arrière avec l’extrémité arrondie, suture mince un peu élevée; points fins écartés émettant des poils longs inelinés; fascie jaune transverse posthumérale entière, placée dans la dépression ordinaire; en outre de poils écartés, on remarque des poils gris mi-couchés, for- mant sur la fascie jaune et aux 2/3, une fascie de poils plus nombreux, visibles à un certain jour. Pattes assez longues et assez fortes, pâles, cuisses renflées. Cette espèce qu’on a voulu réunir au pedestris, me semble en différer essentiellement; car sans parler de sa couleur plus pâle, ce qui pourrait provenir de l’état de mon exem- plaire, sa taille est plus grande, sa tête plus forte, son prothorax beaucoup plus fortement arrondi en devant et plus bombé, d’un rouge plus clair et à points moins gros, la fascie jaune posthumérale des élytres est entière, et les 2 fascies de poils sont beaucoup+mieux marquées. — On pourrait le prendre pour un grand exemplaire du latro, - mais sa tête plus grosse et à points plus serrés, son pro- thorax plus large et plus gros en devant, et ses fascies de poils l’en distinguent bien. 1. FORMICOMUS CURSOR Laf. Anthic. 78. 7 et 303. — Long. 3; larg. 4 mill. — Caucase, Daghestan. Cette espèce qu’on a cru devoir réunir au pedestris, n’est représentée dans la collection de M. de Bonvouloir que par un seul exemplaire ©, et encore ne paraît-il pas entiè- rement coloré. Il me semble différer essentiellement, en plusieurs points, de certains exemplaires du pedestris pro- venant du Caucase : il est beaucoup plus petit, et moins convexe; son prothorax surtout est beaucoup moins gib- 5% MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. beux et arrondi en devant, les antennes sont plus déliées, les articles de la base plus menus, plus filiformes, et d’une nuance plus claire; la ponctuation surtout est très- fine et fort écartée sur la tête et le prothorax, et c’est à peine si elle est sensible sur les élytres. Se rapproche beaucoup du Ninus. 8. FORMICOMUS IONICUS Laferté, Anthic. 81. 11. — Truqui, Ac. Sc. Tur. 1857. 346. — Muls. Collig. 72. — Baudi, Ac. Sc. Tur. xn 1877. 101. — Long. 4; larg. 1,2 mill. — Asie mineure, îles de l’Archipel, Corfou, Chypre, Crète ; Syrie, Beyrouth ; Palestine; Grèce, Zante, Allongé, convexe, luisant, rouge-ferrugineux, yeux noirs, derniers articles des antennes et élytres à partir du tiers, bruns, points imperceptibles, pubescence rare et courte, une fascie de poils blancs condensés, transverse, derrière l’épaule aux élytres. Tête ronde et convexe; yeux arrondis peu saillants. Antennes atteignant la base des élytres, fortes, articles obconiques, 28 de moitié plus petit que le suivant. les autres allongés, allant en diminuant de longueur et augmentant de largeur, dernier pyriferme, en pointe, un peu plus long que le précédent, les 3 der- niers plus ou moins rembrunis. Prothorax pyriforme, allongé, médiocrement convexe, arrondi sur les côtés au 1e tiers, moins large que la tête, rétréci par derrière, étranglé près de la base, qui est droite, rebordée. Ecusson en triangle très-aigu. Elytres obovales, convexes, rétré- cies et obtusément arrondies à la base, avec les angles marqués, arrondis, et la bossette élevée suivie d’une dé- pression transverse, dans laquelle se trouve une étroite fascie de poils blancs condensés, dilatées arrondies au- delà du milieu, rétrécies et arrondies au bout. Pattes al- longées, cuisses renflées. G' cuisses ornées d’une forte dent interne vers le milieu, dernier article des palpes fortement sécuriforme, dernier segment abdominal creusé et échancré. 9. FORMICOMUS AMZÆNUS Laf. Anthic. 81. 12. — Long. 2,5; larg. 0,8 mill. — Egypte (col. Bonv.), Arabie, Hedjaz. Oblong, légèrement convexe, luisant, avec les yeux noirs, l'abdomen, les derniers articles des antennes et la moitié postérieure des élytres bruns, finement pubescent FORMICOMUS. ; 55 de gris, une étroite fascie transverse de poils blancs con- densés au tiers des élytres. Tête ovale, peu convexe, fine- ment ponctuée, arrondie par derrière; yeux arrondis dé- primés. Antennes de la longueur de la moitié‘du corps, filiformes, 2° article de moitié moins long que le 3°, les autres longs, peu épaissis au bout, les avant-derniers plus courts, épaissis, dernier ovale. Prothorax étroit, allongé, moins large que la tête, assez convexe et arrondi en de- vant, rétréci par derrière et fortement sinué en devant de la base, qui est droite et rebordée. Ecusson acuminé. Elytres ovales oblongues, arrondies tronquées à la base, avec les angles et la bossette marqués, arrondies au bout, dilatées en courbe sur les côtés, avec la plus grande lar- geur au milieu, d’un rouge testacé presque jusqu’au mi- lieu, déprimées derrière la bossette, avec une étroite fascie de poils blancs condensés qui est dépassée par la partie rouge. Pattes longues, cuisses assez épaisses, jambes droites grèles ainsi que les tarses. Diffère de l’ionicus, par sa taille beaucoup moindre, ses antennes plus grêles et plus longues, sa tête plus allongée, ses élytres rouges au-delà de la fascie de poils blancs, et plus régulièrement ovales, ayant leur plus grande largeur au-delà du milieu. 10. FORMICOMUS NINUS Laf. Anthic. 79. 9. — Baudi, Ac. Sc. Tur. XII 1877. 101. — Long..3,5 ; larg. 1 mill. — Syrie, Mésopotamie, Arabie, Hedjaz; Palestine, Jéricho. Assez allongé, médiocrement convexe, luisant, garni de peu de poils longs grisâtres, d’un roux ferrugineux, avec la tête rembrunie ainsi que la partie extérieure des an- tennes, élytres brun de poix, rougeâtres à la base, ornées derrière l'épaule d’une tache triangulaire, transverse, acu- minée en dedans, d’un jaune pâle, lacté. Tête arrondie assez convexe, à points très-fins écartés; yeux noirs ar-- rondis, déprimés. Antennes atteignant la base des élytres, articles assez longs, subeylindriques à partir du 2, à peine épaissis au bout, les suivants obconiques de plus en plus gros et courts, dernier ovoïde à pointe mousse, à peine plus long que le précédent. Prothorax pyriforme, à peu près de la largeur de la tête, peu convexe, arrondi 56 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. sur les côtés au tiers antérieur, sinueusement rétréci par derrière, presque droit et rebordé à la base; points fins très-écartés. Ecusson aigu. Elytres en ovale étroit, atté- nuées en devant et à peine plus larges que le prothorax, épaules peu marquées; dilatées en courbe sur les côtés avec leur plus grande largeur après le milieu, arrondies, chacune au bout quelques points indistincts çà et là. Pattes longues, cuisses très-renflées, jambes menues linéaires. g' cuisses antérieures plus fortement renflées, armées d’une dent mousse, dernier segment ventral creusé et incisé. 11. FORMICOMUS LATRO Laf. Anthic. 90. 26. — Baudi, Ac. Sc. Tur. x11 1877. 101. — Long. 2,9; larg. 0,9 mill. — Sicile (col. Bonv.) ; Alger, Bône, juin. Très-allongé, étroit, peu convexe, noir, luisant, avec quelques courts poils couchés, base des antennes jaune testacé ainsi que les palpes. T'ète obovale, convexe, im- _ perceptiblement pointillée; yeux arrondis non saillants. Antennes subfiliformes de la longueur de là moitié du corps, article 2° de moitié plus petit que le 3, les 5 ou 6 premiers testacé pâle, allongés subcylindriques, à partir du 6° rembrunis, oblongs, allant légèrement en se rac- courcissant et à peine grossissant, dernier ovale en pointe. Prothorax allongé, étroit, moins large que la tête, arrondi au tiers et convexe, brusquement étranglé près de la base, qui est coupée droit, étroite, rebordée, avec une élevation au devant de l’écusson ; celui-ci en triangle large. Elytres en ovale très-allongé, arrondi à la base, élargies peu à peu sur les côtés et ayant vers les 2/3 leur plus grande largeur, arrondies au bout. Pattes longues, cuisses fortement renflées, jambes grêles, droites. 12. FORMICOMUS CANALICULATUS Laferté, Anthic. 90, 27. pl. 25. f. 13. — Long. 3; larg. 0,6 mill. — Sicile ; Maroc, Tanger. Allongé, très-étroit, peu convexe, noir, luisant, à pu- bescence rare, base des antennes roux-brun, base des cuisses jaune testacé. Tête ovale, assez convexe, arrondie par derrière, points rares; yeux ronds, peu saillants. An- tennes dépassant la base des élytres, faiblement épaissies en dehors, articles oblongs, subcylindriques, 3 premiers TOMODERUS. 07 roux, 2e de moitié plus court que le 3°, devenant à peine plus courts et plus larges à partir du 8°, dernier fusiforme, plus long que le précédent, oblus au bout. Prothorax py- riforme, de la largeur au moins de la tête, arrondi et bombé en devant, fortement rétréci et étranglé à la base qui est rebordée, coupée droit, et tuberculée, avec une bor- dure testacée obscure, profondément canaliculé au milieu dans toute sa longueur. Ecusson petit, pointu. Elytres en ovale allongé, faiblement courbées sur les côtés avec leur plus grande largeur vers le milieu, largement arrondies aux épaules, qui sont peu accusées, et à l’extrémité. Pattes assez longues, cuisses très-renflées, jambes grêles et droites, testacées au bout. g' cuisses antérieures armées d’une fine dent interne assez longue. VI. — TOMODERUS (réuvw, couper; dépn, COU) Laferté, Anthic. 94. pl. 26. f. 1-9. Oblong, parallèle ou ovale. Tête transverse, légèrement convexe, largement arquée par derrière jusqu'aux yeux, qui sont gros arrondis et assez saillants, et peu prolongée au delà, col caché par la tête, épistome étroit, convexe, peu distinet du front, tron- qué au bout; parties de la bouche comme dans le genre Anthicus. Antennes assez fortes, moniliformes, de moyenne longueur, 1°" article gros et renflé, 2° et 3° subégaux, 4-6 oblongs, les suivants de plus en plus gros et transverses, dernier pyriforme en pointe assez aiguë. Prothorax divisé en 2 parties transverses par un étran- glement profond; la portion antérieure plus large, de la largeur de la tête, la postérieure plus étroïte et moins large; le goulot antérieur est très-mince et peu visible. Ecusson en triangle très-petit, aigu. Elytres plus largés que le prothorax, allongées paral- lèles ou ovales convexes, marquées de gros points tantôt épars, tantôt serrés; épaules plus ou moins marquées, ex- trémité arrondie; des ailes propres au vol. Abdomen de 5 segments, 1° de la longueur des 3 suivants qui sont égaux entre eux, dernier assez court convexe, en arc, dans Îles deux sexes qui ne présentent aucun caractère différentiel, - 08 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. Pattes de grandeur moyenne, cuisses peu épaisses; jambes droites menues; tarses bilobés, postérieurs très- grèles et presque aussi longs que les jambes. Ce genre a été établi par M. de Laferté sur deux carac- tères seulement : la forme bilobée du prothorax et la structure moniliforme des antennes. Mais le 1t"et le plus saisissable des deux, se retrouve dans le sous-genre Lep- taleus, dont on a voulu faire vainement un genre, et aussi dans le sous-genre Aulacoderus et d’une manière plus res- semblante, puisque dans ce dernier la forme est large et courte et les deux lobes transverses. Ces différences ne sont point à notre avis des caractères génériques tranchés, d’ailleurs la forme des élytres si différente entre l’une des espèces et les autres, établit un faciès très-disparate. Ce genre, que nous conservons provisoirement, ne nous semble point avoir plus de valeur que diverses autres sec- tions du genre Anthicus. Nous attendons un entomologiste qui réussisse à établir dans ce groupe si nombreux de bonnes et solides coupures génériques; pour nous nous reconnaissons que tous nos efforts vers ce but ont été sans résultat. TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES. A Elytres allongées, parallèles, tronquées droit à la base, avec les épaules marquées et peu convexes. — Lobe postérieur du prothorax à peine plus petit et plus étroit que l’antérieur..... 1. compressicollis Mots. FSI A’ Elytres en ovale régulier, convexes, échancrées en arc à la base et pas plus larges que la base du prothorax, épaules nulles. — Lobe postérieur du prothorax plus petit et plus étroit que l’antérieur. B Tête plus petite; lobe antérieur du prothorax plus large, canaliculé. Elytres fauves, plus élargies en devant, à points gros et seriés distinctement, poilues. 2. Piochardi Heyd. ES B’ Tête plus grosse; lobe antérieur du prothorax plus étroit, sans canalicule médiane; élytres en ovale plus étroit en devant, brunes, presque dépourvues de longs poils, points moins gros et plus épars. 3. ventralis. Edough. TOMODERUS.,. 09 B” Tête plus petite; lobe antérieur du prothorax plus étroit, sans canalicnle médiane, ponctué; élytres plus étroites, à points serrés, moins gros, épars, à DouUSpius nBMOTE USE LARMES ire 4. italicus. 1. TOMODERUS COMPRESSICOLLIS Mots. Bul. Mosc. 1839. 59. pl. n f. ce. — Laf. Anthic. 99. pl. 26. f. 1-8. — Muls. Collig. 66. — Baudi, Ac. Sc. Tur. x 1877. 97. — melanophthalmus Laf. Soc. Ent. Fr. x1 1842. p. 255. pl. 10. f. 6 et 62. — Long. 2,5; larg. 0,8 mill. — France méridionale, Marseille, Hyères, Montpellier ; Italie, Sicile, Sardaigne ; Alger, Bône, sur les bords de la mer et près des marais salants, sous des amas de matières végétales ou sur les roseaux et autres plantes aquatiques. Allongé, parallèle, subdéprimé, d’un blond testacé lui- sant, très-finement pubescent de jaune. Tête courte, con- vexe, arrondie, transverse, avec quelques points fins; yeux ovales noirs, assez saillants, très-rapprochés de la base. Antennes atteignant la base des élytres, épaisses; articles serrés, 2° plus court que le 3°, obconiques jusqu’au 7°, les suivants en tranches coniques et même plus larges que longs, dernier ovale, deux fois plus grand que le précé- dent, terminé par une pointe aiguë, simulant un article supplémentaire. Prothorax divisé en 2 lobes par un pro- fond étranglement transverse, rugueux-ponctué au fond, portion antérieure plus large que la tête, dilatée arrondie sur les côtés, canaliculée dans son milieu, portion posté- rieure plus courte, à peine plus étroite, pointillée, coupée droit et rebordée à la base. Ecusson très-petit. Elytres plus larges et 4 fois plus longues que le prothorax, coupées droit à la base avec les épaules marquées arrondies, pa- rallèles latéralement, arrondies au bout, subdéprimées, ponetuées de gros points peu serrés, bien alignés en de- vant, plus faibles et vagues par derrière. Pattes allongées, cuisses peu épaisses, jambes filiformes droites, tarses postérieurs très-grêles et de la longueur des jambes. 2. TOMODERUS PIOCHARDI Heyd. Span. Reis. 1870. p. 147. — Baudi, Ac. Sc. Tur. x11 1877. 98. — Long. 2,3; larg. 1 mill. — Sierra de Gerez, Portugal, Oblong, convexe, roux testacé, luisant, hérissé de longs poils jaunâtres; tête brun de poix, ronde, assez convexe 60 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. et courte, avec quelques points assez gros ; antennes dé- passant la base du prothorax, subcylindriques, à peine élargies vers le bout, à articles serrés, granuleux, aussi longs que larges, les pénultièmes un peu’élargis et plus longs, dernier allongé acuminé. Prothorax plus large que la tête, transverse, divisé en 2 lobes très-inégaux par un profond étranglement placé aux 2/3, lobe antérieur forte- ment dilaté arrondi sur les côtés, sans goulot distinct, parsemé de points assez visibles, et subcanaliculé, posté- rieur plus étroit et très-court, peu visiblement rebordé. Ecusson en triangle aigu, peu distinct. Elyitres en ovale convexe, assez régulier, sinuées à la base, et formant une courbe qui commence au niveau de la base, sans épaules marquées, un peu rembrunies postérieurement ; couvertes de gros points très-écartés, subsériés en devant, obso- lètes par derrière. Pattes peu allongées, cuisses assez épaisses, jambes presque droites, tarses très-grêles et moins longs. Cette espèce a le faciès du compressicollis, maïs elle en diffère du tout au tout soit par sa forme ovale, soit par l’étroitesse du lobe postérieur du prothorax, etc. 3. TOMODERUS VENTRALIS Mars. Ab. xtv 50°. — Long. 3; larg. 1,1 mill. — Algérie, Edough, en novembre. Oblong, convexe, très-luisant, peu pubescent, d’un roux testacé, pâle aux tarses et aux palpes, 17 segment de l’abdomen brun de poix, ainsi que le dessus de la tête, les élytres sauf la suture. Tête courte, bombée, largement arrondie par derrière, éparsement pointillée; yeux ar- rondis, déprimés, noirs. Antennes assez robustes, dépas- sant la base du prothorax, articles obconiques, 1°r fort, 2e à peine plus court que les suivants, serrés, peu al- longés, pénultièmes courts, un peu plus larges que longs, dernier pyriforme, presque de la longueur des deux pré- cédents. Prothorax bilobé par un profond étranglement placé au-delà du milieu, oblong, lobe antérieur fortement dilaté et au moins aussi large que la tête, sans goulot sensible, lobe postérieur plus étroit, court, légèrement arqué à la base, avec une strie marginale bien marquée; pointillé éparsement. Ecusson effacé, Elytres échancrées TOMODERUS. 61 en arc à la base, à peine plus larges que la base du pro- thorax, en ovale régulier, convexes, arrondies au bout, sans épaules ni bossettes, marquées de gros points irréguliè- rement serlés, et de quelques-uns plus petits. Pattes médiocres, cuisses un peu épaisses, jambes droites, tarses très-grêles et peu allongés. Abdomen distinctement pointillé. Ressemble beaucoup au Piochardi, mais sa tête est plus large et plus noire, ses antennes sont plus serrées, son prothorax plus large, et le lobe antérieur moins large, sans sillon longitudinal, ses élytres surtout sont en ovale plus régulier, plus obscures, à points moins gros, et dépour- vues de longs poils. 4. TOMODERUS ITALICUS. — Long. 2,8; larg. 1,3 mill, — Mont Argentario, près d'Orbitello; Portici, près de Naples. Oblong, convexe, brun roux, plus clair aux pattes et aux antennes, luisant, garni de fins poils grisâtres mi- dressés, clairsemés. Tête largement arrondie par derrière, courte, bombée, brune sur le vertex; yeux assez grands, ronds, noirs; points très-fins écartés. Antennes assez lon- gues, dépassant les épaules, peu épaissies au bout, 4° ar- ticle long et assez gros, 2-6 subcylindriques subégaux, à peine plus longs que larges, 7-10 en triangle court, der- nier ovale. Prothorax fortement étranglé au devant de la base, dilaté arrondi en avant, convexe et plus large que la tête, base formant un bourrelet; presque de la longueur de la tête; à points distincts écartés, bien plus rapprochés par derrière. Ecusson excessivement petit. Elytres 2 1/2 fois plus longues que le prothorax, en ovale convexe, long, régulièrement arquées sur les côtés, arrondies au bout; ponctuation forte, assez serrée, avec les intervalles iné- gaux; roux-brun ou brunes. Pattes médiocres, cuisses un peu épaisses, jambes et tarses grêles. Diffère du Piochardi par sa taille plus grande, sa cou- leur moins rouge et moins brillante, sa pubescence plus fournie, ses élytres plus allongées et moins élargies en devant, sa ponctuation moins grosse, plus éparse et plus sériée. L’ABEILLE, tome XVII. — 1879. 4 62 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. VIT. — ANTHICUS (&vürxodc, qui vit sur les fleurs) Payk. Fn. suec. 1 1798. — Laferté, Anthic. 1847. p. 102. — Schmidt, Stett. 253, Zeit. 1842. p. 122. — Meloe L 1735. — Cantharis Geoff. 1762. — La- gria F. 1781. — Notoxus F. 1792. — Lytta Marsh. 1802. Corps allongé, souvent parallèle, quelquefois un peu ovalaire, tantôt lisse, tantôt pubescent, d’assez petite taille, en général de 3 ou 4 millimètres, souvent plus petit, exceptionnellement plus grand, par exemple dans le giganteus. Tête inclinée plus ou moins, munie d’un petit pedon- cule en forme de coi, s’emboîtant dans un goulot du pro- thorax; ordinairement oblongue, plus ou moins convexe, ovalaire, quelquefois carrée ou triangulaire, arrondie par derrière et même prolongée en pointe conique, ou amincie s’avançant au-dessus du prothorax, avec les angles posté- rieurs nuls; quelquefois sinuée au bord postérieur, d’au- tres fois tronquée avec les angles plus ou moins marqués. Yeux arrondis, ovales, rarement réniformes, peu saillants, situés sur les côtés, au milieu ou un peu plus près de l'insertion des antennes. Antennes de 11 articles, insérées à nu au devant des yeux, plus ou moins longues, ordi- nairement de la longueur de la moitié du corps, subtili- formes, le plus souvent épaissies extérieurement, articles oblongs, rarement moniliformes, les derniers courts et même transverses, 3° plus long que le 2°, le dernier ova- laire, à pointe mousse ou aiguë. Epistome transverse et court. Labre en arc, non sinué au bout. Mandibules fortes, un peu arquées, bifides, cachées par le labre. Mâchoires à 2 lobes ciliés, l’externe beaucoup plus grand que l’in- terne. Palpes maxillaires de 4 articles, 2° plus ou moins long, 3° triangulaire, dernier sécuriforme mais variant beaucoup de forme; labiaux de 3 articles, dernier grand et ovoide. Lèvre transparente, ténue, courte et sans échan- crure; menton carré. Prothorax de forme très-variable, allongé ou court, étroit ou large, globuleux ou déprimé sur le dos, plus ou moins dilaté-arrondi en devant, plus ou moins rétréci par derrière, côtés sinués ou profondément échancrés au de- vant de la base, et quelquefois étranglés et divisant le pronotum en 2 lobes, creusés dans un grand nombre d’une ANTHICUS. - 63 fossette plus ou moins profonde ; un goulot plus ou moins distinct eu devant pour la réception du col ; base bordée d’un sillon plus ou moins fort. Ecusson petit, en triangle, peu visible. Elvtres variables, couvrant la plupart du temps des ailes, elles sont ovalaires ou parallèles, tou- jours rabattues sur les côtés, arrondies ensemble au bout, convexes ou déprimées, suture à bords minces et rare- ment enfoncée par derrière ; base coupée carrément avec les épaules plus ou moins tranchées, le milieu élevé en une bossette, entre le calus huméral et la suture, rendue plus saillante par une dépression transverse, ou subar- rondie avec les épaules fuyantes, ce qui dénote l’absence d'ailes propres au vol. Pattes libres, longues. Cuisses simples, ordinairement plus ou moins épaissies au milieu, les antérieures rare- ment munies d’une fine épine à la base ©. Jambes droites, les postérieures rarement courbées; contournées d’une manière difforme, ou munies d’une dilatation dentiforme interne, ou enfin élargies au bout en spatule G'. Tarses hétéromères, garnis de poils en dessous, 1er article 2 fois plus long que le 2°, le pénultième bilobé, crochets arqués, fins, aigus ; quelquefois les tarses postérieurs sont très- délicats, allongés, aussi ou plus longs que les jambes. L’abdomen est de 5 segments dont le 1" est le double du 2°, les suivants égaux entre eux. Le segment anal dépasse les élytres et varie de forme selon le sexe; dans le G le pygidium est large et tronqué au bout, et laisse saillir un article supplémentaire ; dans la ©, il est simple etarrondi. Ce caractère sexuel est le plus répandu et se retrouve dans presque toutes les espèces ; dans quelques-unes, le segment inférieur est creusé d’une échancrure ; les autres différences sexuelles sont particulières à certains groupes ou à certaines espèces. Ainsi, souvent la tête et le pro- thorax sont plus larges, les cuisses plus renflées, les jambes postérieures courbées, les élytres plus élargies à la base ; rarement on trouve une épine à la base des cuisses antérieures, ou une dilatation dentiforme en de- dans des jambes postérieures, qui sont aussi élargies au bout en forme de spatule, ou difformes et tordues, comme dans les fortiscelis, varus, etc. 64 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. Le genre Anthicus, tel que nous l’avons compris, mal- gré ses démembrements successifs, est resté très-nom- breux, trop nombreux en espèces! Mais son faciès et ses formes homogènes ne permettent pas d’y établir de bons genres, et tous nos efforts dans ce but ont été infruc- tueux. Le nom qu’il porte ne lui convient guère, mais le premier connu, le floralis, ayant été recueilli sur les fleurs, Paykull les a ainsi nommés, et après maintes fluc- tuations ce nom gracieux leur est resté. Ce ne sont pas, en effet, des amis des fleurs; insectes agiles, ils se plai- sent particulièrement au bord des eaux de la mer, des rivières ou des marais salants; y cherchent un refuge dans le sable en cas de danger ou courent rapidement à la surface, et grimpent sur les plantes probablement à la recherche d’animalcules vivants pour en faire leur proie. Leur genre de vie et leurs premiers états ne sont pas encore connus par des expériences directes. C’est un fait étrange qu'aucun observateur n’ait encore pénétré les secrets de cette existence mystérieuse, puisque ces in- sectes très-multipliés pullulent çà et là et sont répandus dans tous les pays. Quoique en tête de chaque groupe nous ayons distribué les espèces par contrées, nous allons en donner iei la dis- tribution générale de la manière la plus rationnelle : La France compte 38 espèces dont 10 ne sont pas exclu- sivement méridionales, et la Corse 9 ; la Péninsule espa- gnole, 32; l'Italie, 17; la Sardaigne, 9; la Sicile, 13; l'Allemagne et l’Autriche, 24; la Turquie et la Grèce, 20; la Russie, 24, et la Sibérie, 8. — Madère et les Canaries, 7; l'Algérie, la plus richement dotée, 48; l'Egypte, 12; l'Arabie, les contrées occidentales de la Turquie d’Asie : Palestine, Syrie et Chypre, Anatolie, Mésopotamie, 48. Ces chiffres sembleraient indiquer un bien plus grand nombre d’espèces qu’il n’y en a réellement; mais la plu- part des espèces ne sont pas confinées dans un seul pays, et sont réparties dans les contrées voisines, souvent même sur une étendue considérable le long des bords de la Mé- diterranée. Environ 180 espèces ont passé sous nos yeux : plu- sieurs nous sont restées inconnues parmi les espèces dé- ANTHICUS. 65 crites : tant il est difficile maintenant de réunir les ma- tériaux d’un travail d'ensemble! Ils viendront plus tard, mais alors leur arrivée causera plutôt une gêne et un embarras, tandis qu’au moment opportun, ils eussent été bien accueillis et auraient servi les intérêts de la science, M. de Laferté mentionne dans sa Monographie, en 1847, 16 espèces connues des anciens auteurs : floralis et anthe- rènus L., 1735; bifasciatus, 4-quttatus et hispidus Rossi, 1792 ; nectarinus, sellatus, gracilis, flavipes et ater Panz., 4795-1797 ; bimaculatus Ilig., 1802; Rodriguesi Latr., 1804; Paykulli Gyll., 1808 ; humilis Gyl., 1817; transversalis et venustus Villa, 1833. À partir de 1839, ont été décrites par Schmidt, par lui-même et par divers auteurs, 21 espèces : mylabrinus Géné, 1839 ; fasciatus Chevl., 1840 ; humeralis Gebl., 1841; Bremei, ustulatus, minutus, instabilis, tenellus, plumbeus Laf., 1842 ; longicollis, tristis, axillaris, luteicornis, unicolor, fenestratus Schmidt, 1842; vittatus, 4-maculatus, fumosusinsignis Luc., 1843; Chaudoiri, leptostemma Kolen., 1846. La Monographie a enrichi le genre de 48 espèces, et en dehors divers auteurs en ont fait connaître 30, de sorte qu’au moment où nous écrivons le nombre est d’en- viron 115. Nous n’y comprenons ni les espèces dont nous citons les noms d’auteurs, sans avoir eu connaissance de leurs descriptions, ni celles que nous n’avons pas vues et dont nous reproduisons la description originale. Ces espèces, nous les répartissons en 19 groupes, aussi naturels que possible : le tableau qui suit permettra de reconnaître auquel de ces groupes chacune des espèces doit se rapporter. TABLEAU SYNOPTIQUE DES GROUPES DU GENRE ANTHICUS. A Prothorax allongé, en forme de gourde, divisé aux 2/3 en ? bosses inégales par un fort étranglement. I. Leprazeus (EpxippicoLzes) (Rodriguesi). A’ Prothorax sans étranglement et sans sillon transverse, long ou court. B Allongé, étroit, subdéprimé. Tarses postérieurs très- grêles, plus longs que la jambe. IT. STENIDIUS (STENICOLLES) (vittatus). B’ Moins étroit, convexe. Tarses postérieurs ordinaires. 4, 1] 66 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. C Prothorax sans fossette sur les côtés. D Tête large, déprimée, prolongée par derrière en lame. E Lame occipitale en arc. Prothorax très-long, sil- lonné longitudinalement dans son milieu et sinué sur les côtés avec la base élargie. De grosses soies blanches appliquées sur la surface du corps. IT, SuLcicoLLes (giganteus). E*’ Lame occipitale tronquée et même échancrée, tranchante. Prothorax oblong, subparallèle et un peu convexe, sans sillon longitudinal au milieu; une pubescence fine et épaisse. IV. RecTicoLLes (inderiensis). D’ Tête convexe, sans prolongement occipital en lame. E Prothorax long, dilaté en devant et fortement atté- nué par derrière. F Base du prothorax surmontée de 2 petits tuber- CARRE RER Er V. LAGENICOLLES (humilis), F’ Base du prothorax sans tubercules. G Prothorax dilaté en devant, côtés non sinués, base non élargie. H Grand et très-long, d’un testacé livide uniforme. Prothorax plan sur le dos avec sa dilatation antérieure marquée de chaque côté par un renflement saillant. VI. BirumicoLLes (turca). H’ Plus petit et moins long, varié de noir et de testacé. Prothorax convexe sur le dos sans renflement marqué sur les côtés de la dilata- tion antérieure. I Tête sinuée, non amincie par derrière; dilata- tion du prothorax plus antérieure et plus larges. : ..... VIT TraPeziCoLLes (floralis). l Tête arquée et un peu amincie par derrière; dilatation du prothorax moins antérieure, plus arrondie. VIII. CORDICOLLES (instabitis). G Prothorax sinué sur les côtés, base élargie. H Prothorax dilaté subtransverse en devant, assez fortement sinué au devant de la base. IX. STRICTICOLLES (longicollis). H° Prothorax arrondi en devant, légèrement sinué au devant de la base. X. CLAvicoLLes (longiceps). ANTHICUS, 67 E’ Prothorax oblong, ou plus large que long, mais non transverse, d'ordinaire peu élargi en devant, peu atténué par derrière. F Prothorax hérissé de longs poils assez fournis, dilaté-arrondi en devant et plus rétréci à la base, grossièrement ponctué ainsi que la tête et les Ébirésis due 220 XI. HirmicozLes 4-quttatus). F’ Prothorax peu dilaté en devant et peu rétréci par derrière, sans poils hérissés et sans gros points. G Elytres allongées, subparallèles, à pubescence fine et peu serrée (excepté armatus). H Elytres plus convexes, moins parallèles : plus DTA 0 20e 2e ve XIT. BrevicoLLes (antherinus). H’ Elytres parallèles, étroites, déprimées. Plus DÉS XIII. TENUICOLLES (olivaceus). G Elytres courtes, ovales ou subelliptiques, peu luisantes, à pubescence plus longue et plus fournie. H Un peu plus grand, plus velu. Prothorax plus court, subsinué et toujours moins rectiligne sur les côtés. Coloration variée et ne formant jamais un contraste aussi tranché entre le pro- thorax et les élytres. XIV. PugicoLLes (axillaris). H’ Très-petit, moins velu. Prothorax plus oblong, rectiligne sur les côtés ; rouge du prothorax contrastant avec le noir ou le brun uniforme deséiirem:s. ae XV. BIRRICOLLES ((Genei). E” Prothorax large, arrondi, bombé. Corps très- allongé. , VI. Liparoperus (ROTUNDICOLLES) (insignis). E’” Prothorax très-large et transverse, fortement di- laté en devant, rétréci à la base. XVII. LaricozLes (baïkalicus). C’ Prothorax creusé sur les côtés d’une fossette derrière le renflement antérieur brusquement rétréci ; élargi à la base presque aussi large qu’en devant. XVIII. Fossicozzes (Ghilianii). D g' Jambes postérieures renflées, contournées ou tor- dues; bord apical des élytres armé d’un appendice cultriforme TEE à ME * MONSTROSIPEDES (varus). 68 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. D’ g‘ Jambes postérieures et bord apical des élytres … suHples.: sacs ** NORMALIPEDES (andalusicus). A” Prothorax court et large, traversé au devant de la base par un sillon profond. XIX. AULACODERUS (B1PARTICOLLES) (Früvaldskyi). ler GROUPE. — Ephippicolles. — $S.-G, LEPTALEUS Laf. Anthic. 1848. 106. Etroit. Prothorax allongé, en forme de gourde renver- sée, divisé par un étranglement situé aux 2/3, en 2 bosses, antérieure grande et postérieure petite. Ces insectes ont en outre, d'ordinaire, les élytres lisses et brillantes, allongées-parallèles, peu convexes, carrées à la base, souvent les cuisses dilatées ; leur faciès particu- ler et la forme de leur prothorax les ont fait séparer sous le nom de Leptaleus, qui rappelle leur corps étroit et al- longé, comme sous-genre, par M. de Laferté, puis comme genre par plusieurs entomologistes. Motschoulsky les avait placés parmi les Formicomus; mais à l'exemple du pre- mier, nous en avons fait un groupe particulier en tête du genre, sous le nom @’Ephippicolles, à cause du prothorax qui rappelle la forme d’une selle de cheval. Voici le tableau synoptique des 6 espèces dont il se compose, toutes des régions orientales de la Méditerranée, sauf une qui s’avance dans le midi de la France, en Es- pagne et en Algérie : A Bosse basale du prothorax très-élevée et lisse. Elytres étroites, subparallèles. B Elytres lisses ou avec quelques points rares et très-fins. C Elytres arrondies à la base, épaules non saillantes, ornées d’une petite tache jaune pâle suturale, com- mune, à peine interrompue. 1. friguttatus Laf. Syrie. Elytres coupées carrément à la base, épaules sail- lantes, ornées d’une fascie pâle postérieure, inter- rompue à la suture. D Elytres beaucoup plus allongées. Prothorax à bosse antérieure plus étroite et plus arrondie en devant. 2. Klugi Laf. Egypte. D’ Elytres plus ovales et moins longues. Prothorax à ANTHICUS, 69 bosse antérieure plus large et plus renflée sur les COPÉSSE R ien dotst ae 3. Rodriguesi Latr. FSET Alger. B’ Elytres marquées sur leur moitié antérieure de lignes de gros points écartés, rousses à la base et ornées par derrière d’une fascie jaune pâle, entière, droite. 4. Chaudoiri Laf. Syr. Cauc. A’ Bosse basale du prothorax peu élevée. Elytres ovales et larges ou en cône étroit. B Bosse basale du prothorax élevée en cône, lisse. — Antennes menues, filiformes, à articles plus allongés. | 5. Arabs Arabie. B’ Bosse basale du prothorax peu élevée, rugueuse. An- tennes na épaisses, à articles moins allongés. 6. glabellus Truqui, Syrie. 1. ANTHICUS (Leptaleus) TRIGUTTATUS Laf. Anthic. 1848. 299. 155, — Long. 2,5; larg. 0,8 mill. — Syrie, Damas. Allongé, étroit, assez convexe, luisant, avec de rares poils dressés, noir de poix avec le prothorax, les antennes et les pattes en partie rouge-brun, et sur les élytres une tache posthumérale et une petite contre la suture après le milieu, jaunes. Tête à peu près comme dans le Klugi. Antennes assez menues, subfiliformes, aussi longues que la moitié du corps, rousses, rembrunies, plus claires à la base, articles allongés à peine obconiques, 2° subégal au 3°, dernier ovale étroit, en pointe. Prothorax en gourde, bosse antérieure grosse, bombée, bien ronde, plus large que la tête, basale plus petite, renflée, largement arquée et rebordée à la base, les 2 bosses séparées par un pro- fond étranglement vers le tiers postérieur. Ecusson court en demi-cercle. Elytres elliptiques, peu courbées sur les côtés, convexes sur le dos, subtronquées aux 2 bouts, parsemées de quelques points rares et peu visibles, épaules arrondies, taches jaunes petites, humérale der- rière l'épaule, étendue en dehors, raccourcie et atténuée vers la suture, postérieure petite au tiers postérieur, atte- nant à celle du côté opposé, dont elle n’est séparée que par le bord sutural. Pattes assez longues; cuisses très- renflées, d’un brun ferrugineux avec la base plus claire, jambes droites, assez menues. 70 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. Cette espèce a les plus grands rapports avec le Klugi, dont elle diffère surtout par son prothorax beaucoup plus gros et plus régulièrement bigibbeux; les élytres plus convexes, plus régulièrement elliptiques, à épaules plus arrondies, subtronquées à l'extrémité; la forme et la po- sition de la tache postérieure ; enfin la dilatation considé- rable des cuisses. — Se reconnaît de la var. du Rodriguesi, n'ayant qu'un rudiment sutural de la fascie postérieure, par son prothorax beaucoup plus fortement gibbeux en devant, ses élytres plus allongées et plus étroites, presque glabres. 2. ANTHICUS (Leptaleus) KLUGI Laf, Anthic. 107. 1. — Long. 3; larg. 0,7 mill. — Egypte. Allongé, étroit, subdéprimé, luisant, noir de poix, avec de longs poils rares, hérissés ; antennes, palpes, prothorax rouge testacé; pattes d’un jaune pâle, avec les cuisses un peu enfumées vers le genou ; 2 taches transverses sur les élytres, humérale rougeâtre, postérieure pâle. Tête ovale, peu convexe, allongée, arrondie par derrière; marquée de quelques gros points isolés sur les côtés du front; yeux ronds, peu saillants, rapprochés de la bouche; pal- pes à dernier article sécuriforme, en pointe. Antennes médiocres, subfiliformes, atteignant la base des élytres, articles subcylindriques, longs, 2° un peu plus court que le 3°, un peu raccourcis et épaissis vers l'extrémité, der- nier étroit, ovale, en pointe mousse, un peu plus long que le précédent. Prothorax long, en gourde, bosse anté- rieure moins large que la tête, étranglement placé peu après le milieu, base un peu élargie, élevée, coupée droit et rebordée. Ecusson très-petit. Elytres allongées, étroites, déprimées, subparallèles, à peine courbées sur les côtés, tronquées à la base avec les épaules marquées obtuses, beaucoup plus larges et 3 fois plus longues que le pro- thorax, un peu rétrécies et arrondies au bout, ornées de 2 taches testacées, l’antérieure triangulaire, derrière l’é- paule, rougeâtre, pouvant s'étendre jusqu’à la base et à la suture, la postérieure pâle, aux 2/3, transverse droite, étroite, un peu raccourcie en dedans et en dehors. Pattes très-longues, cuisses un peu épaissies vers le milieu, jambes et tarses très-allongés, droits. ANTHICUS. 71 3. ANTHICUS (Leptaleus) RODRIGUESI Latr. Hist. nat. Crust. et Ins. x 1802. 357. — Laf. Anthie. 107. 2 pl. 27. f. 10. — Baudi, Ac. Sc. Fur. xt 1877. 103. — Muls. Collig. p. 73. — pulchellus Schmidt, Stet. Ent. Zeit. 1842. 195.— Laf. Soc. Ent. Fr. 1842. 95. — Long. 2,3; larg. 0,7 mill. — Cette jolie petite espèce a toutes les allures d’une fourmi; elle se tient sous les pierres, dans le sable, au pied des arbres. Elle habite le midi de la France, jusqu’aux bords de la Loire, Saumur, Bordeaux, Perpignan, Toulouse, Montpellier ; Italie, Sicile, Espagne, Portugal et Algérie. Etroit, allongé, peu convexe, luisant, hérissé de longs poils gris dressés, d’un rouge ferrugineux, plus ou moins foncé, tête et élytres d’un brun de poix, une tache humé- rale et uue fascie postérieure jaune testacé pâle. Têle ovale, arrondie par derrière, légèrement convexe, avec quelques points épars entre les yeux qui sont ronds, peu saillants, avancés vers la bouche ; palpes testacés, à der- nier article sécuriforme. Antennes allongées, dépassant la base des élytres, subfiliformes ; articles allongés, 2e à peine plus court que les suivants, à peine élargis au bout, dernier ovale étroit à pointe obtuse. Prothorax allongé, plus étroit que la tête, en gourde, bosse antérieure sub- cordiforme, dilatée tout-à-fait en devant, atténuée vers le milieu après lequel se trouve l’étranglement, base coupée droit et rebordée renflée en une gibbosité géminée. Ecusson petit, en arc. Elytres beaucoup.plus larges et 2 fois 1/2 plus longues que le prothorax, subelliptiques assez convexes, tronquées à la base avec les épaules mar- quées arrondies, faiblement arquées sur les côtés, large- ment arrondies au bout, points rares, peu distants ; taches jaune testacé, plus ou moins roux, humérale triangulaire, un peu rétrécie et raccourcie vers la suture, postérieure en fascie étroite transverse, placée aux 2/3, ayant une tendance à disparaître en commençant par le dehors. Pattes assez longues, médiocres, cuisses épaissies vers le milieu. — Le g' se distingue par la tête un peu plus large, et par le der- nier segment dorsal de l’abdomen fortement tronqué. Varie pour les couleurs; ordinairement la bosse anté- rieure du prothorax est d’un brun noir, les taches des élytres sont plus ou moins réduites, la fascie postérieure n'étant plus représentée que par un point juxta-sutural, finit par disparaître. 72 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES, 4, ANTHICUS (Leptaleus) CHAUDOIRI Kolen. Melet. Ent. m 1846. (Formicoma) 34. pl. 13. f. 6. — Laf. Anthic. 109. 3. pl. 27. f. 16. Long. 2,6 ; larg. 0,8 mill. — Géorgie (Caucase), (col. Bonv.); Syrie, Beyrouth ; Chypre. Etroit, très-allongé, déprimé, luisant, d’un noir de poix, avec lés antennes, les parties de la bouche, les pattes et le prothorax d’un testacé rouge ; élytres ornées d’une tache humérale rouge obscur et d’une fascie transverse postérieure jaune pâle. Tête ovale, peu convexe, arrondie par derrière ; yeux arrondis, peu saillants, portés en avant. Antennes atteignant à peine les élytres, filiformes, les derniers articles un peu épaissis, le 2e presque égal au 3°. Prothorax allongé, fortement étranglé aux 2/3, bosse an- térieure oblongue, plus étroite que la tête, basale peu renflée, presque droite par derrière et rebordée. Ecusson petit. Elytres 2 fois 1/2 plus larges et 3 fois plus longues que le prothorax, tronquées droit à la base avec les épaules obtuses, marquées, parallèles sur les côtés, un peu rétrécies et arrondies au bout, marquées de gros points alignés sur les 2 premiers tiers de la surface, ornées d’une grosse tache d’un rouge foncé, mal limitée et s’é- tendant même vers la base sur la suture, d’une fascie postérieure aux 2/3, large et droite, commune et complète, d’un jaune testacé pâle. Pattes allongées, d’un testacé pâle, cuisses peu épaisses, jambes droites, grèles et allongées ainsi que les tarses. Se distingue aisément du Rodriguesi et de tous ses con- génères par sa forme étroite et allongée, la disposition de la fascie postérieure des élytres et surtout par les gros points écartés, alignés que présentent les élytres sur les 2 premiers tiers de leur surface. 5. ANTHICUS (Leptaleus) ARABS. — Long. 2,6; larg. 0,8 mill, — Arabie, Hedjaz. Oblong, légèrement convexe, d’un testacé pâle, luisant, avec la moitié postérieure des élytres brune enclosant une large tache pâle. Tête ovale, convexe, arrondie par der- rière ; yeux grands, arrondis ; antennes allongées, dépas- sant le milieu des élytres, 1er article long assez épais, les suivants longs, menus, filiformes, dernier plus long que ANTHICUS, 73 le précédent, acuminé. Prothorax allongé, étroit, rattaché par un long goulot, bosse antérieure arrondie, plus étroite que la tête, séparée de la postérieure par un étranglement profond, celle-ci très-étroite mais fortement élevée, sépa- rée de la base par un profond sillon. Ecusson très-petit, aigu. Elytres ovales, assez convexes, coupées droit à la base, mais épaules arrondies, fortement dilatées en courbe sur les côtés, arrondies au bout, garnies de quelques rares grands poils mi-dressés. Pattes allongées, cuisses peu épaisses, jambes grèles ainsi que les tarses, les posté- rieurs au moins aussi longs que les jambes. Cette espèce ressemble bien au glabellus pour le faciès, la forme et les couleurs ; elle s’en distingue par ses an- tennes plus grèles et plus filiformes et surtout par la bosse basale du prothorax plus saillante et lisse au lieu d’être rugueuse ponctuée. 6. ANTHICUS (Leptaleus) GLABELLUS Truq. Anthic. Cypr. 346. f. 2. — Baudi, Ac. Sc. Tur. xn 1877. 103. — Long. 3,5; larg. 1,2 mill. Grèce, Athènes ; Syrie, Beyrouth (col. Baudi). Oblong, assez convexe, d’un jaune testacé, luisant ; tête brun ferrugineux, tiers postérieur du prothorax, roux ferrugineux, une fascie transverse au milieu des élytres et leur extrémité noire ; ponctuation forte et serrée sur le front, éparse sur l’occiput et sur la partie globuleuse du prothorax, points à peine perceptibles sur les élytres, avec des poils rares et très-courts. Tête ovale, assez grosse, arrondie par derrière, devant jaune pâle ; yeux noirs, assez gros, obliques. Antennes assez allongées, atteignant la base des élytres, un peu épaissies progressivement, arti- cles oblongs, cylindroïdes, 2e plus court que le 3, les pénultièmes un peu raccourcis, dernier en ovale pointu de moitié plus long que le précédent. Prothorax oblong, assez étroit et moins large que la tête, en gourde, forte- ment gibbeux en devant avec un goulot étroit et bien dis- tinct, profondément étranglé après le milieu, ruguleux et largement tronqué à la base, qui est bordée d’un sillon arqué. Ecusson très-petit. Elytres ovales, convexes sur le dos, tronquées en devant avec les épaules largement ar- quées, sans impression transverse, 3 fois plus longues L’ABEILLE, tome XVII, — 1879. à ù REC MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. que le prothorax, dilatées en courbe sur les côtés, avec leur plus grande largeur au milieu, arrondies ensemble à l'extrémité ; ornées au milieu d’une fascie noire trans- verse, non interrompue, avec le 5° apical noir. Pattes assez longues et déliées, jambes postérieures légèrement courbées. Ressemble pour le faciès et les couleurs à l’ustulatus et au Bremei, mais il en diffère par son prothorax en gourde et ses élytres lisses, imponctuées, sans impression trans- verse posthumérale. Ile GROUPE. — Stenicolles. — s.-G. SHARE Laf. Anthic. 192. 12e gr. pl. 29. f. 3,a,v,c. Très-petit, allongé, étroit, parallèle. — Prothorax long, atténué à la base. — Elytres ovales-oblongues. — Tarses postérieurs très-longs et filiformes. Ce groupe, remarquable par la ténuité de ses tarses et la forme étroite de son corps, et non pas seulement de son prothorax comme l'indique le nom de Sfenicolles, a paru assez naturel aux yeux de M. de Laferté, pour éta- blir un sous-genre présentant les plus grandes affinités avec les précédents. Son aspect terne, sa pubescence courte et veloutée, dessinant des taches analogues à celles des tenellus, Gæbeli, ete., le lui a fait placer près de ces derniers. L'espèce nouvelle que nous y avons adjointe, rompt un peu, sous ce rapport, l’uniformité de ce petit groupe. Voici le tableau synoptique des 3 espèces qui le com- posent et habitent toutes les parages orientaux de la Mé- diterranée : A Elytres à points écartés, bien visibles, sans fascies de RO M ER lue ose 5 e Pie 7. Saulcyi. Palest. A” Elytres à points très-fins, serrés, peu distincts; ornées de 2 fascies transverses de poils gris, serrés, couchés : l’une au tiers antérieur, l’autre au tiers postérieur. B Fascie antérieure remontant sur l'épaule. Cuisses re,n- brünies an bout 5. 52e 8. vittatus Luc. Alg. G. B’ Fascie antérieure ne couvrant pas l’épaule. Pattes en- tièrement d’un testacé jaune .. 9. tenuipes Laf. Méde. “ANTHICUS. 79 7. ANTHICUS (Sfenidius) SAULCYI. — Long. 2; larg. 0,6 mill. — Palestine, Jérusalem. Etroit allongé, déprimé, roux, avec les élytres enfu- mées, luisant, marqué de points fins espacés, garni d’une pubescence grise couchée, peu tournie. Tête en triangle élargi par derrière avec les angles marqués, légèrement convexe ; yeux noirs, arrondis, subdéprimés. Antennes assez fortes, longues, dépassant les épaules, articles ob- coniques, oblongs, pénultièmes un peu épaissis, dernier ovale, plus long que le prothorax. Prothorax en triangle allongé, dont la base est antérieure, plus large que la tête, à angles arrondis, goulot saillant, côtés obliques, non sinués, sommet postérieur tronqué et marqué d’une petite impression, dos presque plan, longé d’une faible impres- sion. Ecusson triangulaire. Elytres longues, elliptiques, épaules largement arrondies dès la base du prothorax, 3 fois plus longues que lui, subparallèles sur les côtés, planes sur le dos, tronquées arrondies au bout, et dépas- sées par l’abdomen. Pattes assez allongées, menues, très- pâles, cuisses fortement renflées, jambes droites, tarses postérieurs filiformes de la longueur de la jambe. Forme du viftatus, mais tout autrement coloré et pu- bescent. Dédié au savant bien connu par ses études sur les Pse- laphiens, qui l’a découvert. 8. ANTHICUS (Sfenidius) VITTATUS Luc. Rev. 1843. 145. — Laf. Luc. Expl. Alg. 11 370. pl. 32. f. 6.; Laf. Anthic. 192. 99. pl. 29. f. 3-0, — Long. 2 ; larg. 0,6 mill. — Algérie, Bône; Corfou (col. Bonvoul.). Etroit, allongé, peu convexe, noir de poix, antennes dans leur première moitié, palpes, pattes sauf la portion renflée, d’un testacé plus ou moins clair. Tête presque carrée avec les angles postérieurs arrondis, les yeux peu saillants, légèrement convexe, atténuée en devant; dernier article des palpes maxillaires sécuriforme; antennes n'atteignant pas la base du prothorax, subfiliformes, à articles assez serrés, cylindriques, les 6 premiers oblongs, testacés, les autres obscurs, aussi larges que longs, der- nier ovale un peu plus long que le précédent. Prothorax 76 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. allongé, convexe et comme gibbeux sur le dos, de la lar- geur de la tête en devant avec les angles arrondis, fort rétréci par derrière, mais sans sinuosité sur les côtés, base subtronquée et finement rebordée avec la marge rougeâtre. Ecusson très-petit. Elytres trois fois plus lon- gues que le prothorax, un peu plus larges que lui, dou- cement arrondi à partir de la base de celui-ci, épaules non marquées, également mais peu convexes, subparal- lèles ou très-faiblement courbes sur les côtés, rétrécies en devant et à l’extrémité; noires, assez luisantes sous une fine pubescence obscure, ornées chacune de 2 taches rougeûtres, cachées par une pubescence cendrée, l’humé- rale en triangle dont l’angle interne rejoint sur la suture celle qui lui est opposée, l’autre large au 2° tiers, obli- que, remontant vers la suture sans l’atteindre ; ces taches ou bandes forment un dessin qui rappelle celui du tenellus. Pattes testacées, assez longues, cuisses épaisses rembru- nies, jambes grèles et droites, d’un testacé pâle, ainsi que les tarses, dont les postérieurs surtout sont d’une lon- gueur et d’une ténuité inusitées. 9. ANTHICUS TENUIPES Laf. Anthic. 194. 101. — Long. 2; larg. 0,5 mill. — Répandu daus les contrées orientales riveraines de la Méditerranée, Syrie, Asie mineure, Grèce, Parnes, Nauplie, Chypre ; Perse, Chiraz ; Mésopotamie ; mer Caspienne. Etroit, allongé, peu convexe, d’un brun ferrugineux plus ou moins clair, tête, élytres, extrémité de l'abdomen et des antennes, ordinairement obscures, très-finement pubescent. Tête en triangle, peu convexe, arrondie aux angles postérieurs; yeux peu saillants; dernier article des palpes sécuriforme ; antennes n’atteignant pas la base des élytres, à articles courts, serrés, les avant-derniers plus larges que longs, pas plus épais que les précédents, dernier ovale. Prothorax subcordiforme, convexe sur le dos à la partie antérieure, mais légèrement déprimé à la postérieure, élargi fortement et au moins de la largeur de la tête en devant, très-rétréci à la base, et sinueux au devant; celle-ci presque droite, faiblement rebordée. Ecusson très-petit. Elytres elliptiques, subparallèles ou largement arquées sur les côtés, élargies à partir de la ANTHICUS. 71 base du prothorax, mais moins doucement que dans le viltatus, quoique les épaules ne soient pas saïllantes, or- nées chacune de 2 taches rouges, vêtues d’un duvet blanc, larges, l’une humérale triangulaire, l’autre aux 2/3 obli- que. Cuisses renflées ordinairement obscures, jambes pâles, droites, tarses grêles et allongés, les postérieurs au-delà de toute mesure. . Cette espèce se distingue du viftatus dont elle a le faciès et l’aspect, par sa taille un peu moindre, surtout moins étroite, sa couleur plus ferrugineuse, ses élytres plus lar- ges, et son prothorax plus dilaté en avant et légèrement subcordiforme,. Ille GrouPE. — Suleicolles. Très-grand, couvert de poils blancs sétiformes appli- qués sur le corps. — Tête large, déprimée, prolongée par derrière en une lame arrondie. — Prothorax long, sinué sur les côtés, sillonné dans sa longueur au milieu. Ce groupe, caractérisé par le large sillon dorsal de son prothorax que rappelle son nom, formait le 12° dans la Monographie des Anthicites ; il ne se compose que d’une seule espèce, tellement saillante par sa grande taille, son faciès, la structure de sa tête et de son prothorax, qu'elle mériterait de faire un genre à part. Elle est fort rare et originaire de Mésopotamie. 10. ANTHICUS GIGANTEUS Laf. Anthic. 160. 62. pl. 28. f. 1, a,,c. — Long. 5; larg. 1,8 mill. — Mésopotamie, bords de l'Euphrate (col. Bonvoul.). Le plus grand du genre, couleur foncière d’un testacé ferrugineux, sauf une tache obscure vague sur le milieu des élytres, rappelant celles du bimaculatus dont il a en général le faciès; densément vêtu d’une pubescence de longs et gros poils couchés, blanc mat, qui dissimule en- tièrement le fond. Tête allongée, peu convexe, amincie, et coupée presque droit à l’occiput avec les angles arron- dis; yeux ovales, noirs. Antennes peu épaisses, n’attei- enant pas la base des élytres, articles cylindriques, 3° plus long que ses 2 adjacents, les 5 avant-derniers plus courts, obconiques, un peu plus épais. Prothorax de la largeur de la tête, peu convexe, gibbeux en devant, dilaté 78 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. arrondi sur les côtés antérieurs, fortement échancré de chaque côté, au devant de la base, qui est largement ar- quée, sillonné dans son milieu, la pubescence se rappro- chant de chaque côté au niveau de l’étranglement, forme une pointe au devant de l’écusson, et le dos du prothorax figure assez exactement un cœur. Ecusson très-petit. Ely- tres tronquées à la base, avec les angles arrondis élevés, renflées en bosse entre lé calus huméral et l’écusson, en ovale allongé, subdéprimées sur le dos, densément ponc- tuées sous la pubescence; la tache suturale commune brune est à peine visible. G' extrémité des élytres échan- cree et formant de chaque côté une petite épince en de- dans de l’échancrure suturale et une forte dent en dehors. Pattes allongées, cuisses épaisses, jambes droites linéaires. Sa taille, sa pubescence rigide épaisse, sa forme al- longée, le distinguent aisément du bimaculatus aussi bien que du sellatus. IVe GROUPE. — Recticolles. Tête large, déprimée, prolongée en arrière en une lame tranchante, coupée droit et même sinuée. — Prothorax presque droit sur les côtés, peu rétréci par derrière, vêtu d’une fine pubescence épaisse. Ce groupe est établi pour une seule espèce, grande et belle, dont le caractère le plus saillant réside dans son prothorax oblong, à côtés droits et subparallèles. Cette espèce, que je n'ai vue décrite nulle part, se trouve dans la collection Laferté-Bonvouloir, où elle porte le nom de inderiensis Motsch., avec Bogdo (Sibérie) pour provenance. 11. ANTHICUS INDERIENSIS Mots. — Long. 4; larg. 1,5 mill. — Sibérie, bords de la mer Caspienne, Bogdo (coll. Bonvouloir). Allongé, subparallèle, étroit, peu convexe, noir de poix peu luisant et garni d’une assez longue pubescence grise couchée, antennes, bouche, pattes sauf la base des cuisses brun, col et goulot, et deux taches sur ses élytres, l’une hbumérale grande et oblongue, l’autre au quart postérieur ronde, d’un rouge testacé plus ou moins pâle. Tête grande en carré long, subdéprimée, tronquée avec un sinus mé- dian et tranchante par derrière, angles obtus marqués, densément pointillée; yeux ovales, petits, antérieurs, peu ANTHICUS, 19 saillants. Antennes assez fortes, peu allongées, les articles 2-6 oblongs, les 5 derniers élargis, 7-8 obconiques oblongs encore, 9-10 courts arrondis, transverses, dernier ovoïde, seulement un peu plus long, en pointe mousse. Prothorax oblong, bombé, largement arrondi sur les côtés, rabattu et arqué en devant avec le goulot visible, peu rétréci à la base qui est presque droite, densément pointillé. Ecusson court et large. Elytres beaucoup plus larges à la base et pas 3 fois plus longues que le prothorax, arrondies aux épaules, subparallèles, un peu atténuées au bout qui est largement arrondi, à points assez rapprochés forts, un peu affaiblis par derrière, creusées en gouttière postérieu- rement avec le bord sutural élevé en carène, plus lui- santes et moins pubescentes que le prothorax, ornées d’une grande et longue tache humérale jaune testacé, oc- cupant tout le tiers externe sans atteindre la suture, et d’une autre tache de même couleur, arrondie, vers les 3/4, au milieu de l’élytre, Pattes assez fortes, peu allongées, cuisses épaisses, rembrunies au milieu. Très-distinct par la forme de la tête, son pronotum al- longé, et ses élytres parallèles, et par la disposition de ses couleurs. Ve GROUPE. — Lagénicolles. Tête convexe, ordinairement en pointe arrondie par derrière. Prothorax allongé, dilaté en devant, sans fos- settes latérales, rétréci par derrière, base bituberculée. Ce groupe, variable pour les couleurs, se reconnaît sur- tout à la forme du prothorax, qui simule une bouteille à goulot évasé postérieur et dont le bord basal est chargé de 2 petits tubercules, quelquefois vagues et peu accusés, mais toujours existants et visibles sous un certain jour. L'occiput est élevé en pointe conique, plus ou moins sail- sante, quelquefois aussi, il est largement arrondi, comme dans le minutus. Les antennes ordinaires, présentent dans le Cerastes un crochet ou dent au 1°r article. La plupart des espèces se plaisent dans le voisinage des eaux sau- mâtres. La France en compte 5, toutes méridionales, non pas exclusivement, car l’une d’elles est répandue dans toutes les contrées baignées par la Méditerranée (humilis) 80 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. et l’autre (minutus) est plutôt propre à l’Algérie et aux îles, où elle est rare; 3 sont propres au sud de la Russie, 1 à la Grèce, 1 aux îles Canaries, 2 à l’Algérie, 2 à l'Egypte, 2 à l’île de Chypre, 1 à la Mésopotamie, 3 à la fois se re- trouvent en Arabie, en Mésopotamie ou en Syrie. Voici les différences qui séparent ces diverses espèces ; obligé de renvoyer avant la fin de ce travail le lotus, nous n'avons pu le comprendre dans ce tableau : A Tête allongée en pointe conique au sommet. B Noir de poix ou brunâtre uniforme, distinctement ponctué sur le dos. C Elytres sans carène oblique de chaque côté de l’é- cusson. D Elytres noires. E Tête et prothorax plus fortement et plus densément ponctués : points des élytres plus espacés. Tête moins pointue à la nuque. F Tête et prothorax densément et subruguleusement ponctués ; sillon longitudinal médian visible sur MDPONOU. cvs ue Modus es 12. femoralis. Fs F° Tête el prothorax moins densément et non ru- gueusement ponctués; pas de sillon longitudinal médian visible au pronotum. 13. longipilis Bris. Fs E’ Tête et prothorax plus finement et moins densé- ment ponctués; points des élytres plus espacés. Tête plusen pointe àlanuque. 14.coniceps. Alg.E E” Ponctuation du prothorax et de la tête plus fine et moins dense; celle des élytres plus serrée. 15. Morawitzi Beck. R° D’ Elytres brunâtres.......... 16. larvipennis. Egyp. C’ Elytres munies de chaque côté de l’écusson d’une petite carène oblique......... 17. bicarinula. Chyp. B’ Noir brun, avec une tache pâle à la base des élytres, finement et peu distinctement pointillé sur le dos. C Pas de taches postérieures. Plus petit. D Pronotum bombé, visiblement pointillé, élytres assez convexes, ornées sur le 1€ tiers d’une grande tache rougeâtre commune. ANTHICUS. 81 E Base des élytres non rugueuse, rougeâtre; cuisses testacées ainsi que la base des élytres. 18. dimidiatus Woll. Can. E’ Base des élytres rugueuse ponctuée; cuisses obs- cures ainsi que la base des élytres. 19. phoxœus. Mésopot. D’ Pronotum déprimé, ainsi que les élytres, à peine visiblement pointillé; 127 tiers des élytres vague- THE DLADOIE a LE ose 20. debilis Laf. Egyp. Arab. C? Une tache postérieure bien marquée. Plus grand. 21. Lameyi. Ale. A’ Tête arrondie en arc au sommet. B 1° article des antennes sans crochet. C Corps noir en dessus. (Elytres et prothorax au moins.) D Antennes noir-brun. Pronotum très-peu ponctué. Jambes postérieures dilatées en dedans en dent obtuse vers le milieu... ...... 22. lucidicollis. Alg. D’ Antennes testacées. Pronotum plus ponctué. Jambes postérieures grêles et droites. 23. humilis v. noire. FS Alc. C’ Elytres noires, avec des taches rouges ferrugineuses, l’une humérale, l’autre postérieure | (quelquefois l’une d'elles obsolète). D Tête plus allongée, dos du prothorax moins bombé; points moins gros et plus espacés. 23. humilis Germ. FS Alg. D’ Tête plus arrondie; pronotum plus bombé; points plus gros et plus serrés, sur l’un et sur l autre. 24. crinitus Mots. Laf. Egyp. C” Corps roux testacé plus ou moins clair, élytres avec une fascie transverse médiane et une tache apicale noires. D D'une couleur mate, d’un rouge obscur; pronotum fortement et rugueusement ponctué; taches noires des élytres plus vagues et moins tranchées. 25. fatuus Truq. Syr. D’ D'une couleur plus claire et plus luisante, pronotum à points moins gros et moins serrés; taches noires des élytres plus nettes et plus tranchées. E Tête testacée ; étranglement du prothorax au devant de la base bien marqué sur le dos. Plus grand et plus large. 82 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES,. F Roux. Ponctuation plus fine sur la tête et le pro- thorax ; élytres plus convexes.. 26. Bremei Laf. FS F° Testacé pâle. Ponctuation plus grosse et plus écartée sur la tête et le prothorax; élytres plus dÉDrImÉRS OS ne 27. ustulatus Laf. Mésop. E’ Tête noire ; étranglement du prothorax au devant de l’écusson peu marqué sur le dos. Plus petit, plus étroit et plus allongé.... 28. erro Truq. Syr. C”” En entier d’un jaune testacé, plus clair sur les PTE LR see: 29. incomptus Truq. Chyp. B’ 1® article des antennes court renflé, muni d’un PE LIT AONPERRe SHR A EDS 30. cerastes Truq. R° A” Tête coupée presque carrément par derrière avec les angles arrondis. B Plus convexe, plus luisant, à longs poils jaunâtres, peu serrés ; élytres à points espacés. C Plus grand. Elytres allongées parallèles; roux fer- rugineux avec la partie postérieure des élytres DRM eh immo se 31. minutus Laf. Méd. C’ Plus petit. Elytres courtes, ovales; tête, pronotum ERP RUUIES HOUR. scies RUE 32. thessalius. G. B’ Plus déprimé, mat, à poils courts gris, serrés; élytres à points petits rapprochés....... 33. Rhagis. Mésop. 34. lotus. Sarepta. 12. ANTHICUS FEMORALIS. — Long. 3,5 ; larg. 1,3 mill. — France méridionale, Montpellier. Allongé, assez convexe, noir luisant, brièvement pubes- cent de gris; ponctuation égale, fine, serrée sur la tête, très-dense ruguleuse sur le prothorax, un peu espacée sur les élytres. Tête ovale oblongue, assez convexe, arrondie par derrière, mais terminée par une saillie conique lisse avancée vers le prothorax ; yeux arrondis peu saillants, portés en avant. Antennes assez fortes, testacées avec le 1 article un peu foncé, atteignant les élytres; articles oblongs, obconiques, épaissis et transverses vers l’extré- mité, dernier ovoïde, court. Prothorax subcordiforme, fortement dilaté en avant sur les côtés et plus large que la tête, rétréci peu à peu vers la base, étranglé au devant, celle-ci surmontée de 2 tubercules ; longé dans son milieu ANTHICUS. 83 d’un faible sillon. Ecusson très-petit. Elytres plus larges à la base et plus de 3 fois plus longues que le prothorax, coupées carrément en devant avec les épaules marquées, les bossettes peu visibles, subparallèles et à peine cour- bées sur les côtés, un peu rétrécies et arrondies au bout. Pattes assez longues, cuisses renflées surtout les anté- rieures, jambes droites. Ses jambes noires, ses antennes plus épaisses vers le bout, son pronotum canaliculé dans son milieu le dis- tinguent du longipilis. 13. ANTHICUS LONGIPILIS Bris. Gren. Cat. p. 89. Rép. 111 168. 155. — Long. 3; larg. 1 mill. — France méridionale, Marseille. Oblong, assez convexe, noir, luisant, antennes, palpes, pattes sauf les cuisses, d’un rouge brun, pubescent de gris. Tête ovale, assez convexe, densément pointillée, arrondie longuement par derrière, en pointe très-obtuse; yeux ovales, peu saillants, avancés vers la bouche; antennes assez fortes, atteignant les épaules, articles obconiques, oblongs, 2° subégal au 3°, raccourcis et un peu épaissis oraduellement en dehors, dernier fusiforme, plus long que le précédent. Prothorax oblong, fortement dilaté ar- rondi sur les côtés en devant et un peu plus’large que la tête, goulot bien marqué, plus élevé sur le dos derrière les bosses latérales, fortement réiréci au devant de la base, qui est surmontée de 2 petits tubercules, tronquée et re- bordée, pointillé comme la tête. Ecusson très-petit. Elytres plus larges à la base et 3 fois 1/2 plus longues que le pronotum, coupées carrément en devant avec les épaules marquées obtuses, bossettes saïllantes par l’enfoncement de la suture entre elles; subparallèles sur les côtés, cour- bées par derrière, et arrondies au bout; ponctuation écartée. Pattes assez longues. 14. ANTHICUS CONICEPS. — Long. 3; larg. 1 mill. — Algérie, Bône; Portugal (col. Bonvoul.). Allongé, noir, luisant, vêtu d’un eourt duvet gris, couché, peu serré, antennes et pattes plus ou moins obs- cures, rouge-brun. Tête oblongue, peu convexe, assez fortement ponctuée, prolongée par derrière, atténuée et terminée par une pointe conique lisse; yeux arrondis 84 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. subdéprimés. Antennes n’atteignant pas la base du pro- thorax, articles obconiques oblongs, 2 un peu plus court que 3, 7-10 dilatés et graduellement raccourcis, dernier ovale, un peu plus long que le précédent. Prothorax oblong, plus large que la tête, muni en devant d’un goulot bien marqué, bombé et fortement dilaté-arrondi sur les côtés antérieurs, rétréci au devant de la base, qui est droite finement rebordée, obscurément bilobée, ponctua- tion serrée, subrugueuse postérieurement. Ecusson très- petit. Elvtres beaucoup plus larges à la base que le pro- thorax, coupées carrément avec les épaules arrondies, et les bossettes à peine marquées, 2 fois plus longues que. larges, subparallèles et à peine courbées sur les côtés, ar- rondies au bout, planes et à points écartés. Pattes assez longues, cuisses épaisses surtout les antérieures, jambes droites, tarses postérieurs grèles, de la longueur des jambes, plus clairs. Ressemble à l’humilis, mais il s’en distingue par son prothorax plus allongé, plus fortement dilaté, plus densé- ment ponctué et surtout par le sommet de la tête plus fortement en cône que dans aucun autre Anthicus. 15. ANTHICUS MORAWITZI Becker. — Desbr. Op. 1875. 43. — Long. 3; larg. 0,9 mill. — Russie méridionale, Sarepta. Allongé, un peu étroit, peu convexe, noir luisant, vêtu d’une fine et courte pubescence grise, ponctuation dis- tincte, forte et assez rapprochée sur les élytres, faible et espacée sur la tête, très-dense, fine et ruguleuse à la base sur le prothorax. Tête large et arrondie, assez convexe, un peu rétrécie en devant, front séparé de l’épistome par un sillon transverse; bouche un peu brunâtre; yeux grands, arrondis, peu saillants. Antennes assez longues, peu épaisses, atteignant les élytres, articles obconiques, oblongs, épaissis, arrondis et même transverses vers l’ex- trémité, dernier ovale, pointu, de moitié plus long que le précédent; en entier d’un roux testacé, Prothorax oblong, cordiforme, presque aussi large que la tête, renflé en de- vant et fortement dilaté-arrondi sur les côtés, goulot sail- lant et bien séparé, abaissé et sinué au devant de la base, qui est droite, surmontée d’un double tubercule. Ecusson ANTHICUS. 85 petit. Elytres bien plus larges en avant que le prothorax, avec les épaules arrondies saillantes, bossettes peu élevées, 3 fois plus longues que le prothorax, subparallèles sur les côtés, peu arrondies sur le dos, largement arrondies au bout; translucides. Pattes assez longues, roux testacé avec les cuisses rembrunies, antérieures fort épaissies. Diffère de l’ochreatus et de l’olivarceus par sa ponctuation plus forte et plus serrée surtout sur le prothorax, par la configuration cordiforme et les 2 tubercules basals de celui-ci, et par la couleur en entier testacée des antennes. 16. ANTHICUS LARVIPENNIS. — Long. 2,9; larg. 1,9 mil. — Egypte, Alexandrie. Allongé, subparallèle, peu convexe, noir de poix luisant, avec les élytres brun pâle, les antennes et les pattes rousses; ponctuation également répartie, assez petite, très-serrée et presque rugueuse sur le prothorax, un peu moins serrée sur la tête, et un peu écartée sur les élytres. Tête ovale, arrondie, prolongée par derrière, convexe sur le front; yeux arrondis, peu saillants, portés en avant; antennes assez épaisses, atteignant les épaules, articles obconiques, subégaux, à peine plus longs que larges, fai- blément épaissis et raccourcis au bout ; dernier en pointe, plus long que le précédent. Prothorax oblong, subcordi- forme, dilaté-arrondi en devant sur les côtés, muni d’un étroit goulot bien distinct, bombé au milieu, à peu près de la largeur de la tête, fort rétréci au devant de la base, qui est surmontée de 2 tubercules. Ecusson petit. Elytres plus larges à la base et 4 fois plus longues que le pro- thorax, légèrement carrées à la base, avec les épaules obtuses, les bossettes saillantes, séparées du calus hu- méral par un pli, l’une de l’autre par un enfoncement sutural, subparallèles, arrondies au bout, peu aplaties, suture fine peu élevée. Pattes assez longues, cuisses un peu épaissies. Cette espèce diffère de l’humilis par sa ponctuation plus fine et plus serrée, ses élytres parallèles plus longues subdéprimées; du longipilis par la nuque plus arrondie, les articles des antennes plus courts et plus gros, les ély- tres plus planes et plus parallèles, la couleur plus claire. 86 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. 17. ANTHICUS BICARINULA. — Long. 2,5; larg. 8 mill. — Chypre. — Un seul individu (coll. Bonvoul.). Subparallèle, déprimé, brun de poix plus ou moins foncé, luisant, vêtu d’une fine pubescence couchée, grise, rare, antennes et pattes testacé clair, cuisses et extrémité des antennes plus foncées. Tète assez convexe, pointillée, arrondie en ogive au sommet; yeux arrondis, assez grands et assez saillants; antennes assez grèêles, attei- gnant les élvtres, articles oblongs, faiblement obconiques, 7-10 un peu épaissis et raccourcis progressivement, der- nier en ovale court. Prothorax bombé, transversalement dilaté arrondi en devant, plus large que la tête avec un étroit goulot peu marqué, plus long que large, rétréci par derrière au devant de la base qui est droite, peu distincte- ment rebordée, rugueuse et bituberculée, ponctuation fine et assez serrée. Ecusson petit, peu visible. Elytres plus larges à la base et 3 fois plus longues que le pro- thorax, coupées carrément en devant avec les épaules ar- rondies, les bossettes peu saillantes, mais une courte ca- rêne longitudinale derrière l’écusson, entre cette double carêne la suture s’abaisse en forme d’enfoncement, le rebord sutural est très-fin, non élevé, mais bien marqué sur certains points du trajet; presque planes, subparal- lèles, arrondies au bout, pas très-densément ponctuées. Pattes médiocres, cuisses assez épaisses, jambes droites, tarses postérieurs plus courts que les jambes. Ressemble beaucoup à certaines variétés de l’humilis pour la taille, la couleur, la sculpture et la villosité, mais son prothorax est plus transversal, plus finement poin- tillé, ses élvtres sont plus planes et plus parallèles, et la petite élévation caréniforme derrière l’écusson le distingue aisément. 18. ANTHICUS DIMIDIATUS Woll. Cat. Can. 1864. 521. 782. Ab. Rép. m1 167. — Hesp. 1867. 220. — Long. 2,5; larg. 0,8 mill. — Canaries, Lanzarote, Grande-Canarie et Gomère, dans les lieux salés. Allongé, peu convexe, noir de poix luisant, peu densé- ment pubescent, bouche et palpes, antennes, pattes (avec les cuisses brunes) et une grande tache commune à la base des élytres, d’un jaune testacé. Tête ovale, convexe, arrondie par derrière, distinctement ponctuée; front sé- ANTHICUS. 87 paré de l’épistome par un sillon; yeux arrondis, peu sail- lants. Antennes n’atteignant pas les élytres, menues, fai- blement élargies vers le bout, articles oblongs, dernier ovale à peine plus long que le précédent. Prothorax oblong, subcordiforme, ponctué, bombé sur le dos, droit en de- vant avec le goulot saïllant, dilaté-arrondi sur les côtés en devant, fortement sinué au devant de la base qui est presque droite, munie de 2 tubercules séparés par une fossette, d’un ferrugineux obscur. Ecusson très-petit. Elytres plus larges à la base et 3 fois plus larges que le prothorax, planes sur le dos, carrées en devant avec les épaules arrondies, bossettes assez élevées sans dépression transverse au-delà, à peine élargies sur les côtés, atté- nuées par derrière et arrondies au bout, pointillées stri- guleuses, ornées sur le tiers basal d’une grande tache ovale commune, d’un jaune testacé. Pattes longues, grêles, cuisses un peu rembrunies et médiocrement épaisses; tarses postérieurs filiformes, de la longueur des jambes. Ressemble bien au debilis, mais sa ponctuation est plus forte, plus serrée sur les élytres, et la tache basale est beaucoup mieux limitée. 19. ANTHICUS PHOXUS. — Long. 2,3; long. 0,8 mill. — Mésopo- tamie ; Arabie, Hedjaz. Allongé, légèrement convexe, noir-brun, avec les an- tennes, les palpes, les jambes et les tarses testacés ainsi qu'une grande tache subhumérale roussâtre, garni d’une pubescence grise couchée. Tête ovoïde, légèrement con- vexe, avancée en pain de sucre au sommet, finement poin- tillée; yeux arrondis, peu saillants. Antennes alongées, atteignant à peine les élytres, articles oblongs, un peu plus larges et graduellement plus courts, dernier ovale en pointe. Prothorax oblong, dilaté-arrondi, bombé en devant avec le goulot saillant, de la largeur de la tête, pointiilé, fortement étranglé sur les côtés au devant de la base, qui est un peu élargie, rugueusement pointillée et surmontée de 2 petits tubercules saillants. Ecusson petit en triangle. Elytres bien plus larges et plus de 3 fois plus longues que le prothorax, coupées carrément en devant, avec les épaules et les bossettes peu élevées, sans impression transverse, 88 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. égales, peu convexes, pointillées, pubescentes, subparal- lèles et peu. arquées sur les côtés, arrondies au bout, or- nées près de la base d’une large fascie commune rougeûtre,. Pattes assez grandes; cuisses brunes épaisses, jambes droites et menues, tarses postérieurs grêles, un peu moins longs que la jambe. “ Diffère du debilis par son prothorax rugueux pointillé à la base, les cuisses obscures ainsi que la base des élytres. 20. ANTHICUS DEBILIS Laf. Anthic. 129. 29.— Long. 2; larg. 0,8 mill. — Egypte; Arabie, Jeddah; Mésopotamie. Oblong, déprimé, noir de poix, avec les antennes, la boucie, les pattes et la base des élytres jaune testacé, très-luisant, à peine pubescent, pointillé très-fin, à peine visible sur la tête et le prothorax, qui sont d’un rougeûtre très-obscur. Tête allongée, ovale, arrondie et dilatée, mais légèrement rétrosaillante par derrière, légèrement con- vexe, front séparé de l’épistome par un faible sillon; yeux ronds, grands, noirs, assez saillants. Antennes menues, aussi longues que la moitié du corps, articles allongés, 7-10 à peine épaissis mais raccourcis, dernier ovale de moitié plus long que le précédent. Prothorax oblong, presque de la largeur de la tête, avec un faible goulot, dilaté-arrondi sur les côtés en devant convexe, étranglé fortement au devant de la base, qui est surmontée de deux tubercules séparés par une fossette. Ecusson très-petit. Elytres plus larges à la base et 3 fois 1/2 plus longues que le prothorax, coupées droit en devant avec les épaules marquées obtuses, les bossettes un peu élevées, sans dé- pression par derrière, planes en dessus, subparallèles, à peine arquées sur les côtés, arrondies séparément au bout, d’un brun de poix translucide, pâle sur le tiers an- térieur, ponctuation assez bien marquée. Pattes assez allongées, cuisses peu épaisses, jambes grêles plus claires. Cette minuscule espèce se reconnaît principalement à son prothorax étranglé fortement avec la base nettement bituberculée et à ses élytres aplanies. 21. ANTHICUS LAMEYI. — Long. 3; larg. 1 mill. — Algérie, Bône. Allongé, faiblement convexe, légèrement pubescent de gris, luisant; tête noire, élytres noires avec la base et une ANTHICUS. 89 fascie postérieure rouge ferrugineux, le reste roux tes- tacé avec le ventre et le milieu des cuisses rembrunis. Tête ovale oblongue, un peu convexe, arrondie en cône par derrière, couverte de points forts égaux, peu serrés; yeux arrondis, assez saillants, portés vers la partie anté- rieure. Antennes longues un peu épaissies vers l’extré- mité, atteignant le tiers des élÿtres, articles longs, subli- néaires, 2° un peu plus court que le 3°, 9-10 transverses, dernier court, terminé par une petite pointe. Prothorax cordiforme étroit, allongé, bombé, dilaté-arrondi sur les côtés en devant, et au moins de la largeur de la tête, avec le goulot bien visible, fortement rétréci au devant de la base, qui est bituberculée; ponctuation assez forte et assez serrée. Ecusson triangulaire très-petit. Elytres beaucoup plus larges à la base et 3 fois plus longues que le prothorax, coupées carrément en devant avec les épaules obtuses et les bossettes saillantes, séparées par un léger enfoncement de la suture, qui est plane sur le reste de son parcours, légèrement élargies en courbe sur les côtés vers le milieu, arrondies au bout, à points assez écartés; tiers basal entièrement rouge ferrugineux; tache posté- rieure transverse commune, non interrompue à la suture mais raccourcie sur les côtés, assez grande et nette. Pattes assez longues, cuisses renflées, jambes droites, tarses pos- térieurs menus, presque aussi longs que la jambe. Cette jolie espèce m’a été communiquée par M. Lamey, inspecteur des forêts à Philippeville, à qui je me suis fait un devoir de la dédier : elle diffère de l’humilis, auquel elle ressemble beaucoup, par sa tête conique, son prothorax plus bombé et plus densément ponctué. 22. ANTHICUS LUCIDICOLLIS. — Long. 2,5; larg. 1 mill. — Algérie. Allongé, assez convexe, noir luisant, garni de poils gris peu serrés, mi-dressés; points distincts mais très-épars sur la tête et le pronotum, si ce n’est à la base, assez es- pecés mais également marqués sur les élytres. Tête con- vexe, élargie par derrière avec les angles arrondis mais marqués, avec une saillie peu avancée au milieu de la base; yeux ronds, peu saillants, portés en avant. Antennes assez fortes, n’atteignant pas les élytres, fort pubescentes, 90 = MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. articles obconiques, oblongs, les derniers un peu épaissis. Prothorax oblong, presque tronqué en devant avec un goulot bien accusé, fortement dilaté-arrondi sur les côtés en devant, bombé, au moins aussi large que la tête, brus- quement rétréci au devant de la base, qui est surmontée de deux tubercules. Ecusson petit, aigu. Elytres plus larges à la base et 3 fois 1/2 plus longues que le prothorax, tronquées à la base avec les épaules obtuses, bossettes peu sensibles, subparallèles jusque vers le milieu, puis rétré- cies en courbe par derrière, arrondies au bout; suture très-mince peu élevée par derrière. Pattes assez grandes et assez fortes, cuisses très-renflées, jambes postérieures épaissies anguleusement en dedans avant le milieu. Sa ponctuation, la forme de la tête et du prothorax, la couleur générale le distinguent bien des espèces voisines. 23. ANTHICUS HUMILIS Germ. Fn. Eur. x pl. 6. — Steph. Il. Brit. v 15. — Schmidt. Stet. Zeit. 1842. 188. — Laferté Anthic. 125. 26. pl. 27. f. 1.— Long. 3; larg. 0,7 mill. — France méridionale : Cette, Perpignan, Montpellier, Hyères; Espagne, Portugal, Algérie, Bône; Allemagne, marais salans ; Italie, Sardaigne, Sicile; Caucase, Méso- potamie. Allongé, assez convexe, noir-brun, luisant, antennes, palpes, pattes sauf le milieu des cuisses, le prothorax en partie et 2 fascies sur les élytres, roux ferrugineux. Tête ovale, un peu convexe, arrondie peu saillante en cône par derrière, assez fortement ponctuée; yeux ronds, avancés vers l’insertion antennaire. Antennes assez longues dé- passant l’épaule, articles obconiques, oblongs, 2° plus court, épaissis et plus courts à partir du 8e, dernier ovale, plus long que le précédent. Prothcrax oblong, fortement dilaté à sa portion antérieure sur les côtés, au moins aussi large que la tête, subcordiforme, renflé par derrière en pente douce, grossièrement ponctué, étranglé au devant de la base qui est surmontée de deux tubercules bien marqués. Ecusson en triangle très-petit. Elytres subellip- tiques, tronquées à la base, avec les épaules arrondies, les bossettes élevées, à peine courbées sur les côtés, arrondies au bout, à points bien marqués écartés ; suture mince, peu élevée par derrière; noir-brun, ornées de 2 fascies rouge- brun, l’une à la base, l’autre aux 2/3 plus étroite. Pattes ANTHICUS. 91 assez fortes et assez longues, jambes droites, tarses pos- térieurs grêles, longs. La couleur varie beaucoup, ordinairement le prothorax est noir-brun avec la base d’un rouge ferrugineux, rare- ment cette couleur s'étend à toute sa surface : a) Les taches rouges des élytres peuvent s'étendre, mais elles sont toujours confuses, et elles finissent par envahir toute l’élytre qui est alors d’un ferrugineux brun; b) Au contraire elles diminuent souvent, et la fascie postérieure se réduit à une petite tache isolée sur chaque élytre ; | c) L'une ou l’autre des fascies disparaît ; d) Enfin toutes deux manquent ensemble et les élytres sont en entier d’un noir-brun. 24. ANTHICUS CRINITUS Mots. — Laf. Anthic. 204. 110 et 303. — Woll. Col. Hespér. 219. — Long. 3; larg. 0,8 millim. — Egypte, Sénégal. Oblong, légèrement convexe, luisant, roux ferrugineux, tête, abdomen et élytres sauf la base, et une tache posté- rieure translucide vague, brun-noir, garni de poils gris, rares, couchés. Tête ovale, convexe, arrondie par derrière, couverte également de gros points, subocellés, serrés; yeux petits, ronds, assez saillants, vers le milieu. Antennes courtes, n’atteignant pas la base des élytres, menues, un peu épaissies vers l’extrémité, articles oblongs, 2° plus court que le 3°, pénultièmes courts, triangulaires, dernier ovale plus long que le précédent. Prothorax cordiforme, oblong, avec le goulot bien visible, fortement dilaté- arrondi vers le tiers des côtés, pas si large que la tête, avec la plus grande convexité vers le milieu du dos, forte- ment rétréci au devant de la base qui porte deux petits tubercules, densément et fortement ponctué. Ecusson petit, triangulaire. Elytres plus larges à la base et 3 fois plus longues que le prothorax, coupées carrément en devant avec les épaules arrondies et les bossettes saillantes, sé- parées par la suture, subparallèles jusqu’au delà du mi- lieu des côtés, puis rétrécies, arrondies au bout, tache basale grande, occupant le tiers antérieur, vague par der- rière, fascie rouge postérieure vague, occupant le milieu, sans atteindre les bords latéraux, située un peu avant le 92 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. bord apical. Pattes asse longues, cuisses assez épaisses, jambes droites, les postérieures pas plus longues que les tarses. Diffère de l’humilis par la ponctuation plus forte et plus serrée sur la tête et le prothorax, celle-là plus arrondie, celui-ci plus convexe, les jambes plus courtes et les tarses plus grêles et plus longs par rapport à la jambe. 25. ANTHICUS FATUUS Truq. Soc. Tur. 1855. 350. 6, f. 4-42. — Long. 3; larg. 14 mill. — Chypre, Syrie, Beyrouth, rare, sous les pierres. Oblong, assez large, légèrement convexe, roux, plus clair et plus luisant sur les élytres, garni d’une pubes- cence grise assez fournie. Tète grosse, un peu convexe, tronquée, subarrondie, rétroallongée par derrière; un peu rembrunie et couverte de gros points serrés sur le dos; yeux arrondis peu saillants. Antennes longues, peu épais- sies au bout, articles oblongs, obconiques, pénultièmes courts, moniliformes, dernier ovale, pointu. Prothorax oblong, étroit, arrondi en devant, pas plus large que la tête, avec un goulot bien tranché, rétréci avant la base qui est droite, peu distinctement rebordée, faiblement bi- tuberculée ; ponctué de gros points serrés. Ecusson très- petit. Elytres coupées droit à la base avec les épaules mar- quées arrondies, bossettes faiblement marquées, plus larges que le prothorax, 3 fois plus longues que lui, dila- tées en courbe sur les côtés, planes, suture un peu élevée par derrière, arrondies largement au bout; marquées de petits points espacés, vaguement rembrunies au milieu et à l'extrémité. Pattes médiocres, cuisses assez épaisses, jambes droites, tarses postérieurs plus courts que la jambe. Ressemble à l’ustulatus, dont il se distingue aisément par la ponctuation grosse et serrée de la tête et du prothorax. 26. ANTHICUS BREME! Laferté Soc. Ent. France 1842, 252. pl. x f. 3 et 4. — Truq. Anthic. 354. — Long. 2,8; larg. 0,6 mill. — France méridionale ; Italie, Alger, Syrie, Géorgie. Allongé, assez convexe, jaune testacé, luisant, peu pu- bescent de jaunâtre, abdomen rembruni au milieu, orné ANTHICUS. 93 sur les élytres vers le milieu d’une fascie transverse, ré- trécie et interrompue à la suture et d’une tache apicale noire. Tète ovale, convexe sur le vertex, en pointe arrondie par derrière, à points faibles et écartés; yeux noirs, ronds, assez saillants, rapprochés du devant. Antennes dépassant les épaules, assez fortes, articles obconiques oblongs, 2-7 subégaux, 8-10 plus courts et plus épais, dernier ovale guère plus long que le précédent. Prothorax long, étroit, rattaché par un étroit goulot, portion antérieure arrondie, bombée, très-finement pointillée, le point culminant placé entre la partie la plus dilatée des côtés, rugueux et étranglé au devant de la base, qui est surmontée de 2 tubercules bien marqués. Ecusson en triangle très-petit. Elytres 2 fois plus longues que le prothorax, tronquées à la base avec les épaules arrondies, bossettes saillantes séparées du calus huméral par un pli, dilatées en courbe après le milieu, arrondies au bout, suture faiblement élevée par derrière, ponctuation assez forte et écartée. Dessous rou- geâtre au milieu, avec le ventre un peu rembruni. Pattes allongées, cuisses assez épaisses, jambes droites et me- nues, tarses postérieurs très-grêles, longs. Hanches pos- térieures g' munies d’une dent obtuse. Réuni à tort comme variété à l’humilis, il en diffère par la ponctuation de la tête et du prothorax beaucoup moins forte, par le 2° article des antennes moins court, et sur- tout par la forme du pronotum dont la bosse antérieure est plus étroitement arrondie en dessus, au lieu d’être largement dilatée en devant, ayant son sommet placé pos- térieurement à la ligne des saillies latérales et s’abaissant en pente douce vers le devant. 21. ANTHICUS USTULATUS Laf. Anthic. 124. 24. — Long. 3; larg. 4 mill. — Mésopotamie, Chypre, Syrie, Dalmatie. Allongé, jaune-roux, luisant, assez densément pubes- cent de jaune; tête ovale, un peu dilatée par derrière, peu convexe, assez densément pointillée; dernier article des palpes maxillaires sécuriforme ; antennes n’atteignant pas la base des élytres, épaissies au bout, submoniliformes. Prothorax de la largeur de la tête, dilaté en devant, forte- ment échancré avant la base qui est renflée, binodulée, 94 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. peu convexe, assez densément pointillé. Ecusson très- petit. Elytres allongées, déprimées, coupées droit et peu larges à la base avec les épaules arrondies quoique encore marquées, arquées sur les côtés à partir du tiers, à points fins et assez rapprochés, d’un jaune testacé plus pâle, ornées vers le milieu d’une large tache noire triangulaire, qui n’atteint ni le bord latéral, ni le sutural, et d’une autre commune subapicale. Dessous un peu rembruni postérieurement; pattes médiocres, cuisses renflées, un peu enfoncées vers le bout; jambes droites. Dessin du Bremei Laf.; mais plus aliongé, plus déprimé, antennes moins longues, à articles plus moniliformes, se distingue surtout de lui par la ponctuation des élytres plus fine et plus serrée. 28. ANTHICUS ERRO Truqui Anthic. Cyp. 348. 4. — Long. 1,9; larg. 0,6 mill. — Syrié, très-commun, courant avec beaucoup de rapidité sur le sable humide, à Beyrouth; Chypre. Allongé, subparallèle, un peu déprimé, luisant, garni d’une faible pubescence jaune peu serrée; prothorax, sauf parfois le dos antérieur rembruni, la majeure partie des antennes et les pattes, jaune testacé clair, ainsi que 2 taches jaune pâle sur les élytres, Tête en ovale court, un peu convexe, à points très-écartés; yeux arrondis, légère- ment saillants; antennes assez menues, allongées, dépas- sant les épaules, articles 2-6 obiongs, grèles, 7-10 monili- formes, peu épaissis, parfois rembrunis, dernier ovale en pointe, un peu plus grand que le précédent. Prothorax long, étroit, arrondi en devant, pas aussi large que la tête, muni d’un goulot saillant, à points écartés, légère- ment étranglé au tiers postérieur, base rebordée un peu épaissie et relevée. Ecusson petit. Elytres coupées carré- ment en devant et beaucoup plus larges que le prothorax, avec les épaules saillantes et les bossettes relevées par une dépression transverse, à peine élargies en courbe après le milieu, largement arrondies au bout, fortement mais peu densément ponctuées, et brièvement pilosellées, ornées de 2 taches d’un jaune testacé plus ou moinspâle, antérieure couvrant tout le tiers antérieur, sauf parfois le bord basal et le tour de l’écusson, l’autre postérieure ANTHICUS. K 95 oblique, plus blanchâtre, moins large et plus ou moins avancée vers l’extrémité. Pattes longues, cuisses assez épaisses surtout les antérieures, jambes menues presque droites, tarses très-grêles, postérieurs presque aussi longs que les jambes. Ressemble au Chaudoiri, mais moins grand, moins étroit et beaucoup moins allongé, pronotum plus large et moins fortement bilobé et étranglé, élytres moins gros- sièrement et plus densément ponctuées, taches antérieures bien plus distinctes et postérieures plus rapprochées de l'extrémité. 29. ANTHICUS INCOMPTUS Truq. Anthic. Chyp. 1855, 350. f. 5,54. — Long. 3; larg. 1 mill. — Chypre, Larnaca. Allongé, peu convexe, d’un jaune testacé pâle, garni de très-courts poils jaunes peu serrés, assez luisant, un peu plus rougeâtre sur la tête et le prothorax. Tète ovale lé- gèrement convexe, largement arrondie et rétroprolongée par derrière, marquée de points assez serrés; yeux noirs, arrondis, peu saillants. Antennes assez longues, articles 2-6 oblongs grêles, 7-10 élargis et raccourcis graduelle- ment, dernier en ovale pointu. Prothorax allongé, arrondi en devant et pas plus large que la tête, rétréci au devant de la base qui est droite, peu distinctement rebordée et faiblement bituberculée; points nets et assez serrés. Ecusson très-petit. Elytres plus larges à la base que le prothorax, avec les épaules arrondies, peu saïllantes, ainsi que les bossettes, 3 fois 1/2 plus larges que lui, subparal- lèles, subégales et peu convexes, avec la suture étroite- ment rebordée et un peu élevée par derrière, arrondies au bout; points bien marqués, peu serrés. Pattes médiocres, cuisses un peu épaissies, jambes grèles ainsi que les tarses. Cette espèce se distingue de l’ustulatus par sa ponctua- tion serrée sur la tête et le prothorax, du fatuus, outre sa couleur immaculée, par sa tête et son prothorax à points plus nets quoique serrés, et plus luisants, 30. ANTHICUS CERASTES Truq. Anthic. Cyp. 355. 11, f. 7,72. — Long. 2,8; larg. 1 mill. — Russie méridionale, Sarepta; Alger. Allongé, peu convexe, d’un roux uniforme plus pâle ou 96 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES, plus foncé, pointillé densément sur la tête et rugueux sur le prothorax, plus fortement sur les élytres, mais points plus écartés, subruguleux, vêtu d’une fine et courte pu- bescence couchée. Tête arrondie postérieurement, un peu convexe, épistome séparé par un sillon; yeux noirs, grands arrondis. Antennes grèles, n’atteignant pas les épaules, 4er article renflé, muni en arrière d’une dent en crochet, articles 2-6 obconiques oblongs, 7-10 un peu élargis, trans- verses, dernier ovale, plus long que le précédent. Pro- thorax peu convexe, muni d’un goulot bien accusé, forte- ment dilaté en avant sur les côtés et presque de la largeur de la tête, rétréci et subsinué postérieurement, base tron- quée, finement rebordée. Ecusson très-petit. Elytres cou- pées subcarrément en devant, avec les angles marqués arrondis, les bossettes insensibles, beaucoup plus larges et 3 fois plus longues que le prothorax, largement courbées sur les côtés avec la plus grande largeur au milieu, ar- rondies au bout, subdéprimées et égales sur le dos, suture bordée de chaque côté d’un sillon enfoncé, élevée entre, un peu avant l'extrémité. Pattes allongées, menues, cuisses peu épaisses, tarses postérieurs grêles, de la longueur des jambes. Se rapproche un peu du wvespertinus, mais il est plus petit, d’un blond pâle ou roux plus uniforme, et plus visi- blement pointillé; d’ailleurs la dent du 1°* article des antennes le distingue de toutes les autres espèces. 31. ANTHICUS MINUTUS Laf. Soc. Ent. France x1, 1842, 255. pl. x, f. 5.— Anthic. 133. 34. — Muls. Collig. 173. — sardeus Schmidt, Stet. 111, 1842, 174. — Var. lateralis Laf. Kust. Kæf. Eur. xvi, 71. — Long. 2,8; larg. 0,9 mill. — Sicile, Sardaigne, Dalmatie; France méridionale, Cette, Lateste; Espagne, Andalousie ; Portugal ; Tanger; Algérie, Bône. Oblong, roux testacé, luisant, garni de poils assez longs: Tète subarrondie, peu convexe, à points espacés, yeux noire; dernier article des palpes maxillaires sécuriforme; antennes assez fortes, ne dépassant pas ia moitié du corps, épaissies vers le bout. Prothorax subcordiforme, légère- ment convexe et de la largeur de la tête en devant, rétréci au devant de la base qui est peu renflée, avec les 2 tuber- cules peu marqués, points peu forts et écartés, Ecusson ANTHICUS. 97 très-petit. Elytres ovales, peu convexes, à points un peu plus forts que ceux du prothorax, régulièrement arquées sur les côtés avec leur plus grande largeur vers le milieu, presque droites à la base avec les épaules arrondies, rousses, plus claires en devant et sur la suture, rembru- nies plus ou moins sur le dos. Pattes peu allongées, cuisses un peu épaissies au milieu; jambes droites. Se distingue des variétés obscures de l’humilis, par sa : ponctuation moins marquée, ses antennes moins allon- gées, sa tête plus large et plus courte, largement tron- quée par derrière avec les angles marqués; son prothorax moins bombé, ses élytres plus arrondies à la base. 32, ANTHICUS THESSALIUS. — Long. 2; larg. 0,5 mill. — Thessalie, Salonique, Ovale, peu convexe, court, noir-brun, luisant, finement pubescent, antennes et pattes sauf le milieu des cuisses, testacées. Tête en carré subarrondi par derrière, assez convexe, à points assez peu rapprochés; yeux arrondis, peu saillants. Antennes peu épaisses, atteignant l’épaule, articles peu serrés, en tranches coniques courtes, un peu renflés et obscurcis vers le bout, dernier ovale de la lon- sueur des deux précédents réunis. Prothorax oblong, for- tement élargi en avant et plus large que la tête, muni d’un large goulot, dilaté-arrondi antérieurement, rétréci fortement aux 2/3, base coupée droit surmontée de 2 tu- bercules, ponctuation médiocrement serrée, dense et sub- rugueuse à la base, Elytres subelliptiques, peu convexes, plus larges et 2 fois 1/2 plus longues que le prothorax, tronquées en devant avec les épaules arrondies, largement arrondies au bout, marquées de points forts, très-écartés. Dessous noir, pubescent. Pattes d’un testacé pâle, même . les hanches, cuisses assez renflées et rembrunies au bout, jambes droites et menues, tarses postérieurs grêles et longs. Cette petite espèce a beaucoup d’analogie avec le mi- nutus, mais sa couleur est plus sombre, sa taille beaucoup plus petite, sa forme plus courte, sa tête moins élargie et moins carrée par derrière, son prothorax plus étranglé et plus renflé, plus densément ponctué ainsi que la tête, L’ABEILLE, tome XVII. —- 1879. 6 98 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES, tandis que la ponctuation des élytres est plus écartée. Je tiens cette espèce de M. Vom Bruck, qui m'a si obli- geamment aidé de ses intéressantes communications. 33. ANTHICUS RHAGIS. — Long. 1,8; larg. 0,5 mill. — Mésopotamie. Allongé, étroit, subdéprimé, roux testacé, assez luisant, yeux noirs, élytres enfumées sauf à la base, garni d’une fine pubescence jaunâtre, couchée. Tête en triangle, un peu convexe, élargie et coupée presque droit par derrière, avec les angles marqués, pointillé peu serré; yeux arron- dis, assez saillants. Antennes peu épaisses, n’atteignant pas les élytres, articles obconiques, 2-7 oblongs, 8-10 courts, un peu plus épais, subarrondis, dernier ovale un peu plus long que le précédent. Prothorax oblong, peu dilaté-arrondi au tiers antérieur et plus étroit que la tête, médiocrement convexe, goulot petit bien marqué, faible- ment sinué latéralement avant la base, qui est rebordée, peu élargie, et bigibbeuse, surface peu densément ponc- tuée. Ecusson très-petit. Elytres plus larges à la base et 3 fois plus longues que le prothorax, épaules arrondies, peu marquées ainsi que les bossettes, subelliptiques, fai- blement élargies vers le milieu, subdéprimées, arrondies au bout, points bien visibles, peu serrés; d’un brun avec une transparence roussâtre, base rougeâtre comme le pro- thorax. Pattes médiocres, cuisses renflées. Se rapproche du Brucki, encore plus petit, moins lui- sant, plus pâle, plus pubescent, ponctuation plus fire et un peu moins espacée, tête plus carrée par derrière, pro- thorax plus étroit et moins dilaté en devant. 34. ANTHICUS LOTUS. -- Long. 2,5; larg. 0,8 mill. — Russie méri- dionale, Sarepta (coll. Vom Bruck, un seul). Oblong, peu convexe, rouge testacé luisant, avec les yeux et l’extrémité de l’abdomen noirs, les côtés des ély- tres et le pourtour de l’écusson vaguement rembrunis ; pubescence courte et rare, grise. Tête ovale, assez con- vexe, densément pointillée, sans ligne médiane lisse; épistome séparé par une strie ; yeux ronds, assez saillants. Antennes menues, à peine élargies en dehors, atteignant les éiytres, articles oblongs, obconiques, les pénultièmes un peu plus courts, dernier ovale en pointe. Prothorax ANTHICUS. 99 subcordiforme, presque aussi large que long, et au moins de la largeur de la tête, convexe sur le dos, muni en de- vant d’un mince goulot et peu arqué, fortement arrondi en devant sur les côtés, rétréci à la base avec un faible sinus latéral au devant, celle-ci presque droite, bordée par un fort sillon transverse, précédé de 2 petites éléva- tions transverses ; pointillé très-serré égal. Ecusson très- petit. Elytres plus larges à la base et 3 1/2 fois plus lon- gues que le prothorax, tronquées en devant avec les angles arrondis, saillants, bossettes élevées, sans dépression der- rière, largement courbées sur les côtés, arrondies au bout, suture étroitement élevée, côtoyée par un léger sillon de chaque côté ; ponctuation fine, peu serrée. Pattes médiocres, cuisses assez épaisses. Ressemble au minutus pour la forme, la couleur et le faciès, mais sa tête est plus ovalaire, plus densément ponctuée ainsi que le prothorax, qui est moins bombé et plus élargi, un peu comme dans le modestus ou le crinitus. VIe GROUPE. — Bitumicolles. Tête subdéprimée, un peu amincie mais non prolongée en lame par derrière. — Prothorax long, fortement dilaté en devant sur les côtés et même renflé, avec le dos plan, sans fossette latérale, fortement rétréci par derrière, et base ni élargie ni tuberculée. — Grand, d’un jaune corné, . Ce groupe est établi sur une seule espèce, très-remar- quable par sa taille, sa coloration uniforme et la struc- ture de son prothorax, qui présente de chaque côté un renflement que fait ressortir son dos aplati ; c’est à cette disposition qu’il doit son nom mnémonique. Le seul exemplaire qui est sous nos yeux est un c', dont les jambes postérieures sont unidentées en dedans, comme dans le gracilis et le Paykulli, 35. ANTHICUS TURCA. — Long. 4; larg. 1,3 mill. — Turquie. Allongé, étroit, déprimé sur le dos, d’un testacé rous- sâtre sur la tête et le prothorax, noir en dessous, élytres un peu rembrunies au tiers postérieur sur les côtés. Tête grosse et ronde, presque plane et densément ponctuée-- strigueuse sur le front, lisse à l’occiput; yeux arrondis, 100 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. peu saillants, noirs. Antennes longues, atteignant le tiers des élytres, articles obconiques, allongés, 2° à peine plus court que 3°, les pénultièmes un peu plus courts et plus épais, dernier ovoïde, en pointe, plus long que le précé- dent. Prothorax allongé, un peu plus large que la tête, fortement dilaté arrondi sur les côtés en devant, avec un goulot marqué, déprimé sur le dos, obliquement atténué vers la base qui est tronquée, bordée d’un sillon, couvert de points forts assez serrés, et formant des strigosités longitudinales en devant. Ecusson en triangle, petit. Ely- tres 3 fois plus longues et un peu plus larges que le pro- thorax, tronquées à la base avec les épaules arrondies, marquées, élargies faiblement sur les côtés, arrondies au bout, déprimées avec la marge suturale élevée et accostée d’un sillon sutural vers la partie postérieure; marquées de points assez égaux, sans être très-serrés ; d’un testacé jaunâtre avec une petite tache brune, vague, après le mi- lieu sur les côtés. Abdomen noir brun. Pattes grandes et fortes, cuisses très-renflées, jambes postérieures cf si- nuées, tarses presque aussi longs, dent interne très-mousse et presque insensible. Cette grande espèce tient le milieu entre l’instabilis et le gracilis ; il se rapprocherait du 2° pour la ponctuation strigueuse de la tête et du prothorax, et la forme des jambes postérieures G', mais son prothorax est plus al- longé, moins sinueusement rétréci par derrière, et ses élytres sont plus étroites et plus arrondies à la base. VII GROUPE. — Trapézicolles. Prothorax oblong, trapézoïdal, dilaté en devant, rétréci par derrière en ligne oblique, sans sinus sur les côtés, plan ou faiblement convexe sur le dos. — Tête tronquée subsinuée postérieurement. — Luisant, peu pubescent. Ce groupe d'espèces très-homogènes est caractérisé par son prothorax oblong, dilaté tout-à-fait en avant, peu convexe, atténué insensiblement par derrière avec les cô- tés presque en ligne oblique, ce qui lui donne la figure d’un trapèze oblong, renversé. La couleur est d’un roux plus ou moins clair, avec les élytres brunâtres à éclaircies pâles ou à taches vagues. A l'exception de 2 espèces, con- ANTHICUS. 101 fondues longtemps ensemble et séparées il y a peu d'’an- nées par M. Thomson, qui sont répandues dans les di- verses parties de l’Ancien-Monde et fort communes, les autres sont rares et propres à des contrées orientales : 2 à la Mésopotamie, 1 à l’Asie-Mineure, 1 à la Palestine, 4 au sud de la Russie, et 1 se retrouve à la fois en Syrie, en Palestine et dans l’île de Chypre; 1 seule est algé- rienne. îneditus a été décrit par Laferté; phænicius, par Truqui, et lateriguttatus, peut-être par Motschulsky; les 4 autres sont nouvelles. En voici le tableau synoptique : A Large et plus court. Elytres à bossettes saillantes re- haussées par une dépression sensible. Brun-rougeâtre sur le prothorax et sur la base des élytres (rarement sur toute la surface). B Pronotum bituberculé en devant, plus finement ponctué. 36. floralis L. Ancien-Monde. B' Pronotum sans tubercules en devant, plus fortement ponctué. 37. quisquilius Thoms. Ancien-Monde. A’ Etroit allongé. Elytres à bossettes peu marquées, sans dépression sensible. Elytres noires ou brunes, ornées d’une ou deux taches jaunes ou rouges, plus ou moins nettes. B Elytres à 2 taches, l’une humérale, l’autre médiane (rarement translucide). C Les 2 taches bien nettes. Tête assez densément ponc- tuée ainsi que le prothorax et les élytres. D Elytres plus parallèles, plus finement ponctuées; tache humérale plus large occupant toute la base, postérieure plus étroite et plus rapprochée du MARGES ES RAI TON à 38. tneditus Laf. Natol. D’ Elytres moins parallèles, plus fortement ponctuées; tache humérale mieux limitée, n'atteignant pas la suture, postérieure plus large et plus loin du milieu. 39. 4-spilus. Mésopot. C Tache postérieure obscure rouge translucide. Tête presque sans points; prothorax et élytres à points IOFIS, ESpacÉs . : ue 0 0. .. 40. læviceps. Mésopot. B° Elytres à une seule tache humérale rouge, médiane nulle. 6. 102 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. C Base des élytres et celle du prothorax au moins rouge-luisant, moins pubescent. D Pronotum plus étroit, presque entièrement noir; plus finement pointillé. 41. phænicius Truq. Syrie. D’ Pronotum plus large, rouge brun, plus densément et distinctement pointillé.... 42. cinctomus. Palest. C’ Prothorax noir, base des élytres ornée seulement d’une tache rougeâtre obscure; plus mat et plus pubescent:s.v este: 43. lateriguttatus Mots. RS. A” Court et convexe, noir, élytres vaguement brunâtres; bossettes saïllantes ; tête grossièrement rugueuse. 44. rufivestis. Alger. 36. [er] ANTHICUS FLORALIS L. Fn. Suec. 1735. 8300. — Syst. Nat. 11 681 (Meloe). — Fab. Syst. Ent. 1775. 126 (Lagria); Ent. Syst. 1 1. 212. 10 (Notoxus) ; Syst. El. 1 291. 15. — Rossi, Fn. Etrusc. 11 109. 279. — Ilig. Fn. Prus. 1 288. 4. — Panz. Fn. Germ. 23. pl. 5. — Oliv. Enc. Meth. vnr 396. 19. — Payk. Fn. Suec. 1 256. 3. — Gyll. Ins. Suec. n 495. 6. — Zett. Fn. Lapp. 254. 4. — Sahlb. Ins. Fen. 440. 5. — Steph. Il. v 75. — Cast. Hist. Nat. 11 258, 5. — Schmidt, Stet. Ent. Zeit. 117 181. 3. — Laf. Anthic. 150. 51. — Trug. Ac. Tur. 1857. 356. 12. — Küst. Kæf. Eur. xv1 73. — Redt. Fn. Aust. 639. — Bach. Kæf. m1 256. 9. — fusca Marsh. Brit. Ent. 1802. 1 486 (Lytta). — Steph. Brit. NI. v 74. — pedicularius Schrank. En. 224. 422 {Melce). — formicoïdes Geofir. Foure. Par. 1 1785. 156 (Cantharis). — formicarius OI. Ent. n1 n° 51. 2. pl. 1f.3 a, b. — Latr. Hist. Nat. x 556. 7. — myrmecocephalus Rossi, Mant. 1 1792, 16 (Notoxus). — calicinus Panz. Ent. Germ. 11793. 87 (Notoæus).— basalis Villa, Col. Eur. Dupl. Supl. 1838. 63. — Long. 3-4; larg. 1,5 mill. — Répandu non-seulement dans toute l'Europe du nord au sud, mais encore en Afrique, en Asie et dans les deux Amériques. Oblong, roux, luisant, avec les 2/3 postérieurs des ély- tres plus ou moins enfumés, ainsi que la tête et l’abdo- men ordinairement, quelquefois le disque du prothorax et les cuisses sont bruns, à peine semé d’une fine et très- courte pubescence. Tête trigone, avec les angles posté- rieuts arrondis, et le milieu de l’occiput coché, peu con- vexe, finement pointillé; yeux noirs. Dernier article des palpes maxillaires sécuriforme. Antennes allant jusqu’au- delà du prothorax, assez fortes, peu sensiblement élargies vers le bout. Prothorax de la largeur de la tête, ayant sa = ANTHICUS, 103 plus grande largeur au tiers, rétrécies presque en ligne droite vers la base qui est légèrement rebordée en arc, faiblement convexe en avant et surmonté de 2 petits tu- bercules séparés par un sillon qui se prolonge plus ou moins le long de la ligne médiane, ponctuation fine et pas très-serrée. Ecusson en triangle aigu. Elytres coupées presque droit à la base, plus larges et 2 fois 1/2 plus longues que le prothorax, renflées à la base en une bosse derrière laquelle on remarque une impression oblique, épaules arrondies et élevées, subdéprimées sur le dos, élar- gies en arc sur les côtés à partir du tiers; points fins et serrés. Dessous lisse; pattes robustes, cuisses renflées sur- tout les antérieures, jambes droites, linéaires. Sa couleur varie en prenant pour type les exemplaires dont tout le corps est roux avec les 2/3 postérieurs des élytres, nous trouvons a) la variété entièrement rousse dans laquelle la tache noire des élytres a presque com- plètement disparu, puis b) celle où l’abdomen, la tête et les cuisses sont bruns, enfin c) celle qui. avec la teinte de la précédente, a le pronotum brun de poix sauf la bordure basale. 31. ANTHICUS QUISQUILIUS Thoms. Skand. Col. vr 1864. 360. — Baudi, Ac. Soc. Turin, x11 1877. 113. — Long. 3; larg. 1,2 mill. — Confondu avec le précédent dans les collections, il paraît répandu dans les mêmes contrées. Ressemble étonnemment au floralis pour le faciès, la forme, la distribution des couleurs aussi variables, il s’en distingue par l’absence des tubercules et de sillon mé- dian sur le prothorax, qui est plus exactement en tra- pèze élargi en devant, par la ponctuation plus marquée et plus serrée. 38. ANTHICUS INEDITUS Laf. Mon. 154. 54. — Long. 2,5; larg. 0,8 mill. — Anatolie (col. Laf.). Allongé, étroit, peu convexe, luisant, à peine velu, d’un noir de poix, avec la tête, le prothorax, les pattes et les antennes, et 2 taches sur les élytres d’un roux testacé ; ponctuation assez forte et serrée sur le pronotum, un peu moins sur les élytres, fine sur la tête, laissant une bande médiane un peu élevée et lisse. Tète convexe, subarrondie 104 = MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. à la base; veux petits, peu saillants. Antennes médiocres, les articles 7-10 un peu épaissis et courts, obconiques, dernier ovoide plus long. Prothorax oblong, convexe, de la largeur de Îa tête, en trapèze, rétréci postérieurement et rebordé à la base. Ecusson très-petit. Elytres beaucoup plus larges à la base et 3 fois plus longues que le pro- thorax, subparallèles, coupées carrément à la base avec les épaulss arrondies et marquées, ainsi que la bossette, largement arrondies au bout; taches rousses occupant l’une presque le tiers basal, l’autre étroite, transverse, vers les 2/3, raccourcie en dedans et en dehors. Pattes assez longues, cuisses épaissies en dehors; jambes droites. Ressemble un peu au floralis, mais il est plus allongé, plus étroit, son pronotum est moins bambé et moins élargi en devant, ses élytres sont plus parallèles, plus noires, avec une tache dorsale bien marquée. 39. ANTHICUS 4-SPILUS. — Long. 2,8; larg. 1 mill. — Mésopotamie. Oblong, peu convexe, assez luisant, brun noir, avec les antennes, les pattes et les palpes, le prothorax et 2 larges taches sur chaque élytre d’un rouge testacé plus ou moins clair, points bien marqués, plus écartés sur la tête, plus rapprochés sur le prothorax, plus forts, plus serrés et ri- dés sur les élytres, pubescence grise, couchée, assez lon- gue. Tête subarrondie, un peu convexe, tronquée sinuée par derrière, avec les angles arrondis; yeux petits, ronds, légèrement saillants. Antennes longues, dépassant l’é- paule, peu épaisses, articles allongés, 2-7 obconiques, 8-10 ovoides, un peu épais, dernier ovale en pointe, de moitié plus long que le précédent. Prothorax bombé, un peu oblong, presque carré, avec les côtés arrondis en de- vant, et presque aussi larges que la tête, goulot saillant; rétréci obliquement par derrière, base assez large, fine- ment rebordée. Ecusson très-petit. Elytres plus larges et coupées carrément à la base et 3 1/2 fois plus longues que le prothorax, épaules et bossettes assez élevées, sans - dépression transverse, subparallèles sur les côtés, égales sur le dos avec la suture étroitement élevée, arrondies au bout; ornées chacune de 2 taches larges d’un rouge tes- tacé, antérieure triangulaire occupant l’épaule et descen- ANTHICUS, 105 dant jusqu’au tiers, la postérieure au 2° tiers, triangulaire en sens inverse, atteignant la suture mais non le bord externe. Pattes assez longues et assez fortes; cuisses épaisses. Très-voisin de l’ineditus pour la forme et la distribution des couleurs, antennes plus longues, prothorax plus large et plus convexe, ponctuation des élytres plus forte ridée, tache humérale n’occupant pas le pourtour de l’écusson et postérieure plus large et moins étroite transversale- ment. 40. ANTHICUS LÆWVICEPS. — Long. 3; larg. 1 mill. — Mésopotamie. Allongé, subparallèle, peu convexe, très-luisant, avec de rares poils jaunâtres dressés; tête brune, antennes, palpes et pattes testacés, prothorax rouge, ainsi que la base des élytres. Tête obcordiforme, convexe, élargie à la base avec les angles arrondis, marqué en devant de quel- ques gros points; yeux gros, saillants, ovales. Antennes courtes n’atteignant pas la base du prothorax, articles obconiques, 2-3 assez menus, 4-7 de plus en plus courts et gros, 8-10 transverses un peu épais, dernier pyriforme à peine plus long que le pénultième. Prothorax en trapèze oblong, peu convexe, presque aussi large que la tête, di- laté arrondi en devant sur les côtés, avec un très-petit goulot, atténué obliquement sans sinus par derrière, pres- que droit et bordé d’un sillon à la base, parsemé de points très-écartés, fins mais bien visibles. Ecusson peu visible. Elytres coupées droit à la base, plus larges et 3 fois plus longues que le prothorax, épaules marquées, arrondies, bossettes fortement saillantes, suivies d’une dépression transverse, subparallèles jusqu'aux 2/3, rétrécies et ar- rondies au bout, suture à bords étroits, entre les deux sillons à la partie postérieure; d’un noir de poix avec une fascie basale large, transverse, entière, jaune testacé, une petite tache translucide rouge obscur sur le tiers posté- rieur de la suture; points forts un peu plus serrés sur la fascie, mais densément très-fins et très-espacés vers la moitié postérieure. Pattes assez longues, cuisses épaisses et un peu rembrunies au milieu, jambes grêles, ainsi que les tarses, les postérieures pas plus lougues que les tarses. 106 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. Cette jolie espèce se distingue aisément de toutes celles du groupe, par sa forme allongée parallèle, par sa ponc- tuation en particulier. Elle a quelque analogie de couleur avec le phœnicius. 41. ANTHICUS PHŒNICIUS Truqui, Anth. Cyp. 356. 13. f. 8. — Baudi, Ac. Sc. Turin, 1877. xu. 114. — Long. 2,5; larg. 0,8 mill. — Syrie : Jaffa, Beyrouth; Palestine : Jérusalem, Nazareth; Chypre. Allongé, assez étroit, faiblement convexe, assez luisant, vêtu d’une fine et courte pubescence, d’un rouge testacé, avec les élytres noires, sauf une tache basale plus ou moins étendue de la couleur foncière, l’abdomen moins sa base et quelquefois le dos du prothorax et de la tête rembrunis. Tête ovoïde, courte, convexe, arrondie par derrière, avec les yeux petits, peu saillants ; finement ponctuée. Antennes allongées, atteignant les élytres, fili- formes, articles subcylindriques à partir du 7°, assez long, dernier un peu plus long terminé en pointe mousse. Prothorax en trapèze oblong, arrondi en devant avec un court goulot, un peu convexe, presque de la largeur de la tête, atténué par derrière, rebordé et arrondi à la base, à points fins et assez serrés. Ecusson très-petit. Elytres beaucoup plus larges à la base et 2 1/2 fois plus longues que le prothorax, coupées carrément à la base, avec les épaules arrondies, peu saillantes ainsi que les bossettes, subparallèles mais un peu élargies sur les côtés, large- ment arrondies au bout, peu convexes, à points assez marqués et un peu serrés; la tache rousse basale occupe la base jusqu’au 5°, sans atteindre la suture, parfois elle s'étale de manière à couvrir toute la base et suit un peu la marge latérale. Cette espèce, très-voisine de l’ineditus, s’en distingue par sa forme un peu plus large, sa ponctuation moins forte et plus serrée, ses antennes plus longues et à arti- cles allongés, filiformes et non raccourcis et élargis vers l’extrémité, enfin par l’absence de tache postérieure aux élytres. 42. ANTHICUS CINCTOMUS. — Long. 2,5; larg. 0,8 mill. — Pales- tine : Jérusalem. Allongé, assez étroit, peu convexe, luisant, à peine pu- ANTHICUS. 107 bescent, d’un roux ferrugineux, plus clair sur certaines parties, abdomen et les 3/4 postérieurs des élytres noir brun. Tête ovale courte, élargie et subtronquée à la partie postérieure avec les angles arrondis, pointillée, un peu rembrunie; yeux ovales, déprimés; antennes longues, at- teignant l'épaule, peu épaissies vers le bout, articles ob- coniques, oblongs, les pénultièmes un peu moins allon- gés, dernier fusiforme, plus long que le précédent, en pointe obtuse. Prothorax oblong, dilaté au tiers et un peu moins large que la tête, goulot assez grand, peu convexe sur le dos, assez faiblement atténué par derrière en ligne oblique, sans sinus au-devant de la base, qui est presque droite et bordée d’un sillon bien marqué, ponctué égale- ment. Ecusson en triangle petit et peu apparent. Elytres subelliptiques, plus larges et 3 fois plus longues que le prothorax, rétrécies et arrondies à la base, avec les épaules à peine marquées et les bossettes nulles, peu arquées sur les côtés, peu rétrécies et largement arrondies au bout, assez densément ponctuées; le quart basal d’un rouge jaunâtre assez clair. Pattes testacé clair, courtes, cuisses renflées au milieu, surtout les antérieures, jambes me- nues et droites, tarses encore plus grêles. Ressemble beaucoup au phœnicius; il en diffère par la tête et le prothorax ferrugineux, plus densément ponctués, et ce dernier moins convexe. 43. ANTHICUS LATERIGUTTATUS Mots. — Long. 2,8 ; larg. 1 mill. — Russie méridionale, bords du Volga (col. Bonv.). Allongé, subparallèle, peu convexe, noir de poix, assez luisant, antennes et pattes, base du prothorax et une ta- che humérale d’un rouge plus ou moins brun, densément pointillé sur la tête et le prothorax, à points plus forts, un peu moins serrés et subridés par places, vêtu d’une fine et courte pubescence grise couchée. Tête en triangle avec les angles postérieurs arrondis, peu convexe, longée au milieu d’une ligne lisse peu régulière; yeux arrondis, peu saillants. Antennes peu allongées, à peine élargies en dehors, articles oblongs, les pénultièmes raccourcis subarrondis. Prothorax oblong, de la largeur de la tête, un peu convexe sur le dos, avec un goulot bien marqué, \ 108 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. largement arrondi en devant, atténué en oblique sur les côtés, presque droit et nettement rebordé à la base. Ecus- son petit. Elytres plus larges à la base que le prothorax, 3 fois plus longues que lui, coupées presque carrément en devant, avec les angles arrondis et les bossettes peu éle- vées, subparallèles, arrondies au bout : suture étroitement rebordée par derrière, ornées d’une tache latérale rouge ferrugineux, derrière l'épaule, n’atteignant pas la suture. Pattes médiocres, cuisses un peu plus foncées. Diffère du bifasciatus non-seulement par l’absence de tache postérieure sur les élytres, mais encore par sa ponc- tuation plus fine et plus serrée ; de l’ineditus par sa taille un peu plus grande, sa couleur plus sombre, et aussi par ses taches et sa ponctuation. 44. ANTHICUS RUFIVESTIS. — Long. 2,2 ; larg. 0,9 mill. — Algérie. Oblong, assez convexe, noir de poix, élytres, antennes et pattes d’un brun ferrugineux, luisant, marqué de gros points peu serrés, en séries par endroits, de points éga- lement serrés et moins gros sur le pronotum, presque aussi serrés et alignés, plus gros sur les élytres. Tête grande, en triangle, convexe, élargie et coupée droit par derrière avec les angles arrondis ; yeux ovales déprimés; palpes bruns. Antennes longues, dépassant l’épaule, arti- cles obconiques, oblongs, 2° un peu plus court que le 3, 7-10 épaissis et raccourcis graduellement, dernier ovale, plus grand que le précédent. Prothorax légèrement mais également convexe, dilaté-arrondi en devant sur les côtés, avec le goulot étroit, rétréci en ligne oblique par derrière, base rebordée, non élargie. Ecusson très-petit. Elytres plus larges à la base et 3 fois plus longues que le pro- thorax, coupées carrément en devant avec l'épaule et la bossette saillantes, marquées d’une impression derrière l’écusson, largement arquées sur les côtés, arrondies au bout. Pattes assez fortes et assez longues, cuisses épaisses. Cet exemplaire qui me paraît avoir été dépouillé de sa pubescence par le frottement, se reconnaît aisément de toutes les espèces du groupe par sa couleur sombre uni- forme, et surtout par la forme et la sculpture de la tête. ANTHICUS. 109 VIII: Groupe. — Cordicolles. Tête amincie et arquée par derrière, mais non prolongée en lame ou en pointe. Prothorax oblong, cordiforme, con- vexe et élargi en devant, mais la dilatation latérale est arrondie et moins antérieure, les côtés sont à peine sinués et la base est étroite et tronquée, sans élargissement. Ces insectes de moyenne taille sont d’une couleur rousse, enfumée, garnis d’une fine et courte pubescence, marqués quelquefois de taches, mais toujours vagues; quelques-uns se font remarquer par le caractère sexuel que portent les jambes postérieures du mâle; dans l’ins- tabilis (tibialis), elles se terminent en spatule, dans le gracilis, elles sont munies en dedans d’une saillie denti- forme. Parmi les espèces décrites, l’une très-répandue et de couleur très-variable, est saline et habite tout le pourtour de la Méditerranée, 2 autres sont limitées aux contrées du nord : France, Italie, Allemagne, etc.; 2 sont propres à l'Egypte, une à la Mésopotamie, et une aux îles Canaries. Nous en avons ajouté deux autres, la 1r° d'Arabie et la 2e d'Algérie. | À Plus grand, plus allongé. Elytres plus fortement ponc- tuées. Prothorax plus élargi en devant. Tête à bord postérieur aminci, prolongé en arrière. B Tête et prothorax à points ocellés, non confluents, plus convexes. Elytres d’un fauve uniforme ou avec une tache médiane obscure. Jambes postérieures Gf élar- gies au bout en spatule. C Elytres unicolores, plus parallèles; ceciput plus tran- CHANT AS eus de ee de een dur 45. sabuleti Laf. Egyp. C’ Elytres ordinairement marquées d’une tache brune au milieu (quelquefois étendue sur toute la surface), plus ovales, occiput moins tranchant. 46, instabilis Schmidt. Eur. Médit. B’ Tête et prothorax à points très-serrés, presque rugu- leux, moins convexes. Elytres fauves avec une bor- dure ou une tache latérale brune. Jambes posté- rieures G' munies en dedans d’une faible dent. 47, gracilis Panz. Médit, L’ABEILLE, tome XVII. — 1879. 4 110 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. A’ Plus petit, moins allongé. Prothorax moins élargi en devant et moins long. Jambes postérieures G' simples. B Elytres ordinairement luisantes, moins densément pointillées et moins pubescentes, brunes ou fauves sans tache noire en forme de flèche sur la suture. G Noir; tête lisse, prothorax très-densément pointillé et cote pranulés. 2 Lire 48. collaciculus. Alg. C’ Testacé au moins en partie; tête distinctement ponc- tuée, prothorax à points plus forts et moins serrés. D Prothorax plus large, bien plus dilaté en devant. Elytres en partie noires et testacées, à points bien séparés. E Tête très-large, plus large que le prothorax, moins fortement ponctué. Elytres avec la base seule d’un roux 'DrHiANÉ, LE Ai Lino 49. infuscatus Laf. Egyp. E’ Tête plus longue, plus étroite que le prothorax, fortement ponctué. Elytres avec une grande tache médiane et l’extrémité noire. 50. opaculus Woll. Canar. D’ Prothorax plus étroit, peu élargi en devant. Elytres testacées à points fins serrés subruguleux, une tache brune médiane voilée par la pubescence. 51. velatus. Arab. B’ Elytres fauves, densément pointillées, pubescentes, ternes, avec une tache sagittée sur la suture. C Tête et prothorax plus obscurs. Elytres à points plus faibles et moins serrés.... 52. Schmidti Rosh. FSI. C?’ Tête et prothorax plus clairs. Elytres à points plus serrés et mieux marqués..... 53. solers Laf., Mésop. 45. ANTHICUS SABULETI Laf. Anthic. 164. 65. — Long. 3; larg. 1,3 mill. — Egypte (Motschulsky). Ressemble tellement aux variétés claires avec ou sans taches brunes sur les élytres du tfibialis que je suis dis- posé à le pendre pour une des variétés de cette espèce. Il paraît plus allongé et plus parallèle, les antennes dé- passent la base des élytres et sont composées d'articles ob- coniques allongés, dont les 4 pénultièmes sont plus courts et un peu plus épais; la tête, fortement prolongée et amincie à la base, est peu convexe, et couverte de points _ ANTHICUS. 111 plus gros et serrés; prothorax trapézoïde à gros points serrés rugueux, plus convexe sur le dos; les jambes pos- térieures c' sont dilatées en cuiller seulement au bout et courbées avec l’angle interne très-aigu. M. de Laferté paraît être dans la même perplexité, sa collection ne comprend qu’un individu à tache brune, pro- bablement ©, moins allongé, et moins fortement ponctué que l’exemplaire G' que je tiens de Motschulsky. 46. ANTHICUS INSTABILIS Schmidt Stet. Ent. Zeit. 11 1842. 184. — Laf. Soc. Ent. Fr. 1842 x1 259. pl. x f. 7; Anthic. 305. pl. 28 f. 4. — Muls. Collig. 479. — Kust. Kæf. Eur. xur 74. — Baudi Ac. Sc. Turin 4877 xur 115. — fibialis Curt. Brit. Ent. (1838) 714. — Laf. Anthic. 165. 67. — mauritanicus Luc. Rev. Zool. 1841. 146. — var. agilis Kust. Kæf. Eur. xv1 75. — Long. 3,3; larg. 1,2 mill. — Particulier à l'Europe tempérée et méridionale : se trouve en France, peu communément aux environs de Paris, abondamment en Anjou et en Touraine sur les bords de la Loire, à Lyon et dans le Midi; en outre en Espagne, en Sicile, en Sardaigne, en Grèce, en Algérie et même en Syrie; vit à terre sous les feuilles et les débris des végétaux. Allongé, assez étroit, saubdéprimé, à points forts et assez serrés, pubescent de jaune, roux ferrugineux, luisant, or- dinairement avec une fascie obscure au-delà du milieu avec le bord postérieur rembruni. Tête en triangle peu convexe, prolongée et amincie à l’occiput, avec la base arquée, longée dans son milieu d’une ligne lisse un peu élevée; yeux noirs; dernier article des palpes maxillaires fortement sécuriforme; antennes subfiliformes, formées d'articles obconiques, subégaux, assez allongés, dépassant la base des élytres. Prothorax subtrapézoïdal, au moins de la largeur de la tête, dilaté-arrondi aux angles anté- rieurs, puis de là rétréci à peine sinueusement vers la base qui est un peu arquée et rebordée; peu convexe sur le dos. Ecusson petit triangulaire. Elytres presque droites à la base, avec les angles arrondis peu marqués, 4 fois plus longues que le prothorax, subparallèles et faiblement arquées sur les côtés, arrondies au bout, ayant leur plus grande largeur au-delà du milieu. Pattes assez fortes, cuisses renflées, jambes postérieures g‘ sinuées et forte- ment dilatées en spatule à l’extrémité latérale externe; Q simples, 112 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES, Varie beaucoup pour la coloration, d’une part le noir en- vahit peu à peu l’élytre, où 1l occupe la moitié postérieure, puis toute la surface, en laissant une tache rougeâtre soit en avant soit en arrière, et va jusqu à occuper la tête et le prothorax, d’autre part les taches noires disparaissent successivement et l’insecte est en entier d’un roux ferru- gineux plus ou moins pâle. 47. ANTHICUS GRACILIS Panz. Fn. Germ. 38, pl. 21. — Illig. Prus. 1 289. — O1]. Enc. Méth. vin 396. — Cast. Col. 11 158. — Schmidt Stet. nr 183. — Laf. Soc. Ent. Fr. 1842. 251. pl. 28. f. 9. — Anthic. 167. 68. — Baudi, Ac. Se. Turin 1877 xu1 115. — lateripunctatus Sturm. Cat. 1826 p. 70. pl. 3. f. 23. — Long. 3,5; larg. 1,2 mill. — Répandu dans toute l'Europe tempérée et méridionale, est néanmoins peu commun dans les collections. En France on le trouve à Mar- seille, Perpignan... Allongé, assez étroit, subparallèle, déprimé sur le dos, noir de poix, luisant en dessous, avec les antennes et les pattes roux-testacé, quelquefois le pronotum rougeûtre, élytres d’un testacé pâle, avec le bord latéral, la suture et une tache vers les deux tiers, bruns. Tête en triangle, peu convexe, arrondie par derrière, densément ponctuée ruguleuse, pubescente, mate, longée d’une ligne luisante, parfois rougeâtre ; dernier article des palpes maxillaires sécuriforme. Antennes longues, dépassant la base des ély- tres, composées d’articles obconiques, allongés, un peu plus épais et plus courts vers l’extrémité. Prothorax tra- pézoïdal, de la largeur de la tête, dilaté-arrondi aux angles, puis rétréci obliquement vers la base, qui est peu arquée et rebordée, convexe en devant, densément ponctué-rugu- leux et mat comme la tête. Ecusson petit, noirâtre. Ely- tres plus larges et 4 fois plus longues que le prothorax, coupées droit à la base avec les angles huméraux arrondis, peu marqués, subparallèles ou faiblement courbées sur les côtés, arrondies au bout, déprimées, à points assez forts et à pubescence grise couchée, luisante, d’un jaune pâle testacé, avec le bord latéral et la suture noirs presque jusqu’à l'extrémité, souvent la bordure latérale émet une fascie ou tache vers les 2/3 et la suturale se dilate au bout. Pattes robustes et pas très-allongées, cuisses épaisses, jambes droites linéaires; O‘ postérieures munies en de- ANTHICUS. 113 dans d’un denticule médian au bord interne; le dernier segment ventral est tronqué et impressionné. Le dessin est assez constant, mais cependant on trouve la tache latérale des élytres réunie à la bordure suturale et enclosant avec celles-ci prolongées à l’extrémité une tache de la couleur foncière; d’autres fois les taches noires ont complètement disparu : le prothorax et la tête passent aussi du noir au rouge. Ressemble un peu pour le faciès au tfibialis, mais il en diffère principalement par la ponctuation des élytres plus forte, celle de la tête et du pronotum très-serrée et rugu- leuse, qui les rend mats, et par les élytres d’un jaune pâle et non rougeâtre; en outre des particularités sexuelles Gf. 48. ANTHICUS COLLACICULUS. — Long. 2,8; larg. 1 mill. — Algérie. Oblong, faiblement convexe, noir de poix avec les 2-5 articles des antennes ferrugineux, les pattes brunes et et genoux plus clairs, luisant, mat sur le prothorax, pu- bescence grise, couchée, peu fournie. Tête en demi-cercle, convexe, tronquée par derrière avec les angles marqués, arrondis, points faibles, écartés, à peine visibles sur le sommet; yeux arrondis, assez grands et assez saillants. Antennes assez longues, atteignant l’épaule, peu fortes, articles obconiques, oblongs, 2° un peu plus gros et aussi long que le 3°, grossissant et diminuant de longueur à partir du 7°, dernier ovale en pointe mousse, à peine plus long que le précédent. Prothorax égal et légèrement con- vexe sur le dos, à peine oblong, fortement dilaté au tiers antérieur sur les côtés, et aussi large que la tête, avec un fort goulot, subsinué au devant de la base qui est fine- ment rebordée et un peu élargie, couvert uniformément de petits points très-serrés, qui le font paraître chagriné. Ecusson petit, en demi-cercle. Elytres beaucoup plus larges et fois plus longues que le prothorax, coupées carrément à la base avec les épaules et les bossettes sail- lantes, un enfoncement sur la suture derrière l’écusson, dilatées en arc vers le milieu, arrondies au bout, légère- ment et uniformément convexes sur le dos, points écartés, plus forts à la base, plus fins postérieurement. Pattes assez grandes, cuisses un peu renflées. 114 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. Rappelle un peu la forme et la couleur de l’instabilis var. noire, mais la ponctuation beaucoup moins forte, si fine et si serrée sur le prothorax, et lâche sur la tête et les élytres, le distingue aisément. 49. ANTHICUS INFUSCATUS Laf. Anthic. 1848. 182. — Long. 1,8; larg. 0,6 mill. — Egypte. Petit, déprimé, d’un roux ferrugineux clair, assez lui- sant, glabre, élytres brunes avec le tiers antérieur et les pattes testacées. Tête brillante, transverse, carrée et même légèrement échancrée postérieurement, très-fine- ment pointillée; yeux noirs, en ovale allongé; antennes grèles, médiocrement longues, peu renflées au sommet. Prothorax moins brillant que la tête, glabre et très-fine- ment pointillé, un peu moins large que la tête, un peu moins long que large, légèrement arrondi en devant et sur les côtés, faiblement rétréci à la base, qui est sensi- blement déclive et finement maginée; goulot très-court, mais distinct. Elytres assez brillantes, glabres, très-fine- ment pointillées, la base jusqu’au tiers de la longueur, d’un jaune testacé, le reste d’un brun noirâtre; 2 fois aussi larges que le prothorax, moins de 2 fois aussi lon- gues que larges, très-aplaties, carrées antérieurement, les épaules très-légèrement détachées, presque parallèles sur les côtés, presque carrées ou très-légèrement arrondies à l'extrémité. Le dessousdu corps ferrugineux et les pattes testacées. M. Laferté n’a eu à sa disposition qu’un seul exem- plaire, que nous n'avons pas vu. Nous y rapportons un insecte venant d'Arabie, mais avec doute. Aussi préférons- nous reproduire ici la description que cet entomologiste en a donnée. 50. ANTHICUS OPACULUS Woll. Cat. Canar. Col. 1864. 519. 759. Rép. 1 174. 165. — Long. 3,3; larg. 1 mill. — Lanzarote, Fuer- teventura, Grande-Canarie; commun surtout dans les lieux bas et sablonneux. Allongé, légèrement convexe, roux testacé luisant avec les yeux noirs, une large fascie commune médiane et l’ex- trémité des élytres noires, dos de la tête un peu rembruni, vêtu d’une pubescence jaunâtre, peu fournie ; couvert de ANTHICUS. 115 points gros, moins forts et plus écartés sur les élytres. Tête ovale, arrondie par derrière, assez convexe; front séparé de l’épistome par un sillon; yeux arrondis, assez saillants, Antennes assez fortes, n’atteignant pas les ély- tres, articles obconiques, oblongs, 7-10 un peu épaissis et plus courts progressivement, dernier ovale, un peu plus long que le précédent. Prothorax oblong, subcordiforme, fortement dilaté-arrondi sur les côtés antérieurs, au moins aussi large que la tête, avec un faible goulot, assez con- vexe, fortement sinué rétréci par derrière, base presque droite, rebordée et non élargie sur les côtés; au devant du sillon marginal on aperçoit deux petits points élevés, assez distants, peu sensibles. Ecusson très-petit. Elytres beau- coup plus larges à la base et 3 fois plus longues que le pronotum, coupées carrément avec les angles arrondis, élevés, bossettes peu sensibles, dépression nulle, large- ment arquées sur les côtés, rétrécies par derrière, et ar- rondies au bout, faiblement convexes, avec la suture un peu élevée postérieurement ; rouges avec une large fascie commune allant du 2e au 3° tiers, et l’extrémité noire, ou noires avec le tiers basal et une étroite fascie subapicale rouge. Pattes assez robustes, courtes, cuisses épaisses, jambes postérieures à peine plus longues que les tarses. Diffère du sabuleti, auquel il ressemble beaucoup, par ses antennes et ses pattes plus robustes et plus courtes, sa couleur plus obscure, la ponctuation des élytres moins grosse, son occiput non rétrosaillant, etc. 91. ANTHICUS VELATUS.— Long. 3; larg. 1 mill.— Arabie, Hedjaz. Allongé, subdéprimé, d’un roux testacé, assez luisant, voilé par une tine et courte pubescence grise pruineuse, front, extrémité des antennes et une tache vague sur le milieu des antennes, rembrunis. Tête en triangle, forte- ment élargie et tronquée par derrière avec les angles sail- lants, assez densément ponctuée; yeux grands, arrondis. Antennes peu longues et n’atteignant qu'à peine les épaules, menues, articles obconiques, oblongs, 2° subégal au 3°, un peu épaissis à partir du 7°, arrondis et rac- courcis, dernier ovale guère plus grand que le précédent. Prothorax oblong, égal et un peu convexe sur le dos, di- 116 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES,. laté-arrondi en devant sur les côtés, plus étroit que la tête avec un goulot bien marqué, subsinué au devant de la base qui est rebordée; ponctuation dense et subcon- fluente. Ecusson petit, en pointe mousse. Elytres plus larges et 4 fois plus longues que le prothorax, coupées carrément à la base, avec les épaules, les bossettes et l’enfoncement postscutellaire faiblement marqués, sub- parallèles, presque planes sur le dos, largement arrondies au bout, subrugueusement ponctuées, suture un peu en- foncée et finement rebordée un peu avant l'extrémité; traversées par une large tache ou fascie vague brunâtre. Pattes longues et peu fortes, cuisses un peu épaissies au milieu. Se reconnaît des autres espèces du groupe par sa tête largement triangulaire à angles postoculaires saillants, sa ponctuation fine serrée, rugueuse, ses élytres planes, pa- rallèles et sa pubescence pruineuse. 02, ANTHICUS SOLERS Laf. Mon. Anthic. 180. 86. — Baudi, Ac. Sc. Tur. 1877. xu 117. — Long. 3; larg. 1,2 mill. — Mésopotamie, abondant (coll. Laferté). Oblong, peu convexe, luisant, finement pubescent, roux testacé, avec les yeux ronds peu saillants, l'abdomen et une tache lancéolée commune aux 2/3 des élytres d’un noir brun. Tête ovale, arrondie par derrière, légèrement convexe, ponctuée sur les côtés. Antennes grêles, médiocres, articles 7-10 en tranches coniques, graduellement rac- courcis et peu élargis, dernier ovale. Prothorax peu con- vexe, densément pointillé, de la largeur de la tête, oblong, arrondi en devant, sinué sur les côtés, submarginé et presque rebordé à la base. Ecusson très-petit. Elytres beaucoup plus larges à la base et 4 fois plus longues que le prothorax, coupées droit à la base, avec les épaules ur- rondies, peu saillantes ainsi que les bossettes, faiblement arquées sur les côtés, largement arrondies au bout, assez fortement ponctuées, tache noire placée aux 2/3, raccourcie en dehors, longuement prolongée en fer de lance vers l'extrémité. Pattes pâles, assez allongées, menues. Ne diffère absolument de la variété B du subfasciatus que par la tête et le prothorax plus clairs et le dernier moins convexe. ANTHICUS. 117 53. ANTHICUS SUBFASCIATUS Laf. Mon. Anthic. xv1 179. 85. — Schmidti Rosenh. Beyt. Ins. fn. Eur. 1847. 35. — Redt. Fn. Austr. 639. — Bach. Kæf. in 285. 7. — Muls. Collig. 186. — Baudi, Ac. Sc. Tur. 1877. x 416. — Long. 3; larg. 1 mill. — Europe méridio- nale : France, Lyon, Grenoble; Espagne, Portugal, Italie boréale, Tyrol. Oblong, faiblement convexe, assez luisant, d’un noir brun plus ou moins foncé avec les antennes, les palpes, les pattes et les élytres d’un testacé jaune, celles-ci ornées d’une tache noire commune, lancéolée, placée aux 2/3 pos- térieurs, vêtu en dessus d’une fine pubescence courte, d’un gris soyeux. Tête arrondie, convexe, tronquée à la base avec un sinus au milieu et les angles arrondis, densé- ment pointillée avec une étroite carène lisse longitudinale dans son milieu; yeux grands, noirs, médiocrement sail- lants. Antennes menues, atteignant à peine la base du prothorax, les 7-10 articles un peu épaissis et peu à peu raccourcis, dernier ovale, deux fois plus long que le pré- cédent. Prothorax oblong, de la largeur de la tête, garni d’un court goulot, arrondi sur les côtés, bombé en devant, sinué avant la base, qui est rebordée, presque droite, den- sément pointillé et presque ruguleux. Ecusson très-petit. Elytres beaucoup plus larges à la base et 3 fois 1/2 plus longues que le prothorax, tronquées à la base, avec les épaules arrondies et les bossettes marquées, subparallèles, largement arrondies au bout, strigueusement mais moins densément pointillées, peu convexes, testacées, avec une tache noire aux 2/3 postérieurs, oblique vers la suture et figurant avec celle du côté opposé un fer de lance ren- versé. Cette tache varie, quelquefois elle s'étend sur toute la partie apicale, laissant une tache ovale oblique de la couleur foncière, d’autres fois elle est réduite à une petite tache suturale, qui finit même par disparaître. On dirait un petit bimaculatus, très-étroit, rembruni, à tête et à prothorax très-étroits, dont les antennes sont au- trement construites, et à articles moins longs. IXe GROUPE. — Stricticolles. Tête épaissie et non prolongée en arrière. — Prothorax allongé, dilaté subtransverse en devant, sinué sur les côtés avant la base qui est élargie et sans tubercules. HA À 118 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. Les espèces de ce groupe basé sur l’étranglement des côtés au devant de la base qui s’élargit étroitement, tan- dis que la partie antérieure est dilatée arrondie, ne pré- sente pas un faciès parfaitement homogène : l’étrangle- ment latéral bien accusé dans les premières espèces devient beaucoup moins profond et se réduit à une faible sinuosité. Les élytres sont toujours ornées de taches plus pâles et bien limitées: mais les uns sont vêtus d’une épaisse pubescence couchée qui leur donne un aspect terne, et les taches sont cachées par des fascies obliques de poils pâles (fenellus), les autres ont une fine pubes- cence peu épaisse, qui laisse voir la surface et les taches pâles; dans cette seconde catégorie, ceux-ci grands, à pro- thorax plus profondément étranglé, ont les élytres noires, à poils rares et dressés (optabilis) ; ceux-ci plus petits, à prothorax peu sinué au devant de la base, ont les élytres d’un rouge testacé, couvertes d’une fine pubescence cou- chée, plus ou moins fournie, ornées de taches plus pâles que le fond et rarement brunes (peplifer).- Les espèces des deux premières catégories étaient con- nues : transversalis se trouve dans le midi de la France, en Sicile, en Dalmatie et en Algérie; optabilis, dans les. Alpes-Maritimes, et rufithoraxæ en Anatolie. tenellus est répandu tout autour de la mer Méditerranée, et bien connue ; les trois autres de la 2° catégorie, ont été trou- vées en Mésopotamie ou en Arabie. Les six de la dernière catégorie sont nouvelles et toutes d'Arabie, sauf une de Mésopotamie. Voici leur tableau synoptique : A Elytres fortement ponctuées, luisantes, vêtues d’une pubescence clairsemée, qui ne dissimule pas le fond. g' muni d’une fine épine à la base interne des cuisses antérieures. B Grand, noir. Elytres ornées de 2 petites taches fauves; pubescence couchée...... 54. longicollis Schmidt, FI B’ Moins grand, prothorax rouge. Elytres bifasciées de jaune, hérissées de longs poils jaunâtres. C Tête noire. Elytres ovales, courtes, à points forts, écartés, ornées de deux fascies interrompes à la su- ture, bien limitées....... 55. rufithorax Laf. Natol. ANTHICUS, 119 C’ Tête rousse. Elytres parallèles, fort allongées, à points faibles, ornées de 2 fascies entières, larges, BA E AIT A uen as -. 56. optabilis Laf. Fs A’ Elytres finement et densément pointillées, opaques, vêtues d’une fine pubescence couchée ne laissant pas voir le fond. Prothorax faiblement sinué sur les côtés. g‘ sans épines aux hanches antérieures. B Noïr opaque. 2 fascies rougeûtres, obliques l’une vers l’autre, raccourecies avant la suture, qui est con- colore. C Plus grand. Elytres plus larges, fascies de poils très- étroites, postérieure plus rapprochée de l’extrémité. Cuisses .brunes............ 57. tenellus Laf. Médit. C’ Plus petit. Elytres plus étroites et plus parallèles, fascies plus larges, postérieure plus rapprochée du bout. Pattes plus claires ainsi que les antennes. , 58. ornatus Truq. Chypre. B’ Noir brun, moins opaque. 2 fascies analogues sur les élytres, un peu plus larges, suture rougeâtre, ainsi que les pattes en grande partie. C Plus grand. Prothorax et cuisses obscures. Fascie an- térieure bordée de noir antérieurement. 59. Gœbeli Laf. Mésop. C’ Plus petit. Prothorax et cuisses rouge-testacé. Base _ des élytres rougeâtre jusqu’à la fascie antérieure. 60. modestus Laf. Egypte. A” Elytres finement et peu densément pointillées, vêtues d’une fine pubescence couchée, ne dissimulant pas le fond, qui est roussâtre. Prothorax fortement sinué sur les côtés. Of sans épines aux hanches antérieures. B Tête et prothorax finement ponctués, non rugueux; Elytres à points fins plus ou moins écartés, brunes ou noires dans leur moitié postérieure enclosant une tache pâle. , C Elytres subdéprimées, finement et assez densément ponctuées, couvertes d’une pubescence serrée, couchée. D 2/3 postérieurs des élytres bruns, enclosant de chaque côté une tache arrondie pâle, suture de la CouIebr- ion. 61. Tobias. Mésopot. 120 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. D’ Couleur jaune prolongée sur la suture en bande bilobée, plus densément pubescente. 62. peplifer. Arabie. C’ Plus petit. Pronotum lisse. Elytres plus convexes, à points assez gros et très-écartés, à poils rares et longs, disséminés........ 63. rarepunctatus. Arabie. C” Plus grand. Pronotum distinctement ponctué. Ely- tres plus convexes, à points forts, serrés, subrugueux; à poils rares, mi-dressés..... 64. megalops. Arabie. B’ Tête et prothorax rugueux-ponctués fortement. Elytres à points écartés, assez forts, en entier d’un jaune roux; ornées d’une tache noire ronde, bien limitée au delà du milieu........:.. 65. capilliger. Arabie. 54. ANTHICUS TRANSVERSALIS Villa. Col. Dupl. 1833. 35. — Laf. Anthic. 305. — longicollis Schmidt, Stet. 11 1842. 133. — Laf. Anthic. 186. 92 et 305. PI. 29. f. 2 a, e. — Muls. Collig. 177. — Baudi, Ac. Sc. Tur. 1877. xi1 117. — Long. 4; hrg. 1,5 mill. — France méridionale, sur les sables, Lyon, Hyères; Sicile, Sardaigne, Piémont; Styrie, Dalmatie ; Caucase ; Chypre; Algérie, Mostaganem. Grand, allongé, noir, luisant. peu pubescent de gris, bouche, base des antennes et jambes en partie et 2 taches sur chaque élytre d’un rouge brun. Tête subarrondie, convexe, avec les angles postérieurs à peine marqués, points peu serrés; yeux grands; palpes maxillaires bruns, dernier article sécuriforme, rembruni. Antennes assez fortes, atteignant à peine les élytres, noires, avec les ? ou 3 premiers articles en partie brun rouge, en triangle, al- longés, allant en grossissant, mais devenant plus courts vers l’extrémité. Prothorax oblong, convexe, dilaté-arrondi en devant et aussi large que la têtesfortement sinué sur les côtés après le milieu, base presque droite et rebordée; points forts et épars. Ecusson en triangle. Elytres 2 fois 1/2 plus larges et 4 fois plus longues que le prothorax, cou- pées droit à la base avec les épaules marquées, relevées en bosse, et fortement impressionnées au tiers, peu con- vexes, légèrement dilatées en are vers le milieu, rétrécies et arrondies au bout; ponctuation assez forte et peu serrée, affaiblie par derrière, ornées de 2 taches jaune testacé, l’une derrière l’épaule subarrondie, l’autre trans- verse au quart postérieur. Abdomen sans pointillé distinct. ANTHICUS. 121 Pattes assez longues et fortes, cuisses renflées, jambes droites, roux brun avec les cuisses rembrunies au milieu. cg Trochanters antérieurs ornés en dedans d’une épine assez longue. 50. ANTHICUS RUFITHORAX Laf. Anthic. 187. 93. — Baudi, Ac. Sc. Tur. 1877. xi1 118. — Long. 83; larg. 1,2 mill. — Asie Mineure (coll. Bonvoul.); Crête (Baudi). Oblong, peu convexe, élargi, luisant, garni d’une fine pubescence grise, hérissée et assez longue sur les élytres. Noir de poix, avec la bouche, la plus grande partie des antennes et les pattes roux brun, prothorax rouge testacé clair, ainsi que 2 taches sur chaque élytre. Tête arrondie, large, assez: convexe, finement ponctuée ; yeux grands, palpes roux, dernier article sécuriforme rembruni; an- tennes assez épaisses et assez longues, formées d’articles obconiques, les premiers longs, les 4 derniers plus courts rembrunis. Prothorax gibbeux arrondi en devant, plus étroit que la tête, fortement rétréci au milieu, presque droit et finement rebordé à la base, finement ponctué. Ecusson en triangle. Elytres 3 fois plus larges à la base et 4 fois plus longues que le prothorax, coupées carrément avec les épaules marquées, le milieu du bord antérieur renflé en bosse, faiblement impressionné derrière, cour- bées presque sans dilatation sur les côtés, rétrécies en are par derrière et arrondies au bout, ponctuées de points écartés, bien marqués en devant, et très-affaiblis par der- rière, ornées de 2 taches d’un rouge testacé pâle, en fas- cies transverses, l’une large derrière l’épaule, l’autre aux 3/4 oblique et remontant de dehors en dedans. Pattes assez longues, cuisses à peine épaissies au milieu; tro- chanters antérieurs épineux G'; jambes droites. 56. ANTHICUS OPTABILIS Laf. Anthic. 187. 94. — Baudi, Ac. Sc. Tur. 1877. xn 118. — Muls. Collig. 175. — Long. 3; larg. 1 mill. — France, Alpes de Nice. Allongé, faiblement convexe, luisant, brun de poix, plus ou moins foncé, avec la tête, le prothorax, les antennes et pattes, 2 fascies et extrémité des élytres jaune rouge pâle, pubescence grise, peu serrée; ponctuation écartée, très- faible. Tête arrondie, légèrement convexe, yeux assez 122 = MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. grands; dernier article des palpes sécuriforme rembruni; antennes assez fortes, n’atteignant qu’à peine la base du prothorax, articles obconiques, oblongs, les 3 derniers à peine plus courts et plus épais, rembrunis. Prothorax oblong, arrondi et convexe en devant, pas tout-à-fait de la largeur de la tête, sinué sur les côtés, presque droit et rebordé à la base. Ecusson petit. Elytres seulement un peu plus larges à la base que le prothorax, subarrondies aux épaules, largement courbées sur les côtés, ayant leur plus grande largeur vers le milieu, rétrécies peu à peu par derrière et arrondies au bout; ornées chacune de 2 fascies d’un testacé roux plus ou moins pâle, l’une sur l'épaule large et entière, l’autre aux 2/3 oblique atteignant également la suture et le bord latéral; en outre d’une bor- dure apicale testacé brun plus ou moins distincte. Pattes assez longues, cuisses renflées surtout les antérieures; jambes droites. Ressemble assez au rufithorax, mais il est plus allongé, moins fortement ponctué et s’en distingue surtout par son prothorax moins gibbeux et peu étranglé au devant de la base. 57. ANTHICUS TENELLUS Laf. Soc. Ent. Fr. 1842. x1 251. — Anthic. 189. 95. — Muls. Collig. 235. — amænus Schmidt, Stet. 111 1842. 176. — Long. 3; larg. 1,2 mil]. — Abondant dans tout le midi de l'Europe : France, Lyon, Coursan, Béziers, Perpignan; Espagne, Portugal, Coïmbre, Sicile, Gênes; Algérie, Bône; Syrie, Mésopotamie. Oblong, peu convexe, noir, très-finement alutacé et vêtu d’une courte pubescence grise couchée, presque mat; base des antennes, pattes en partie testacées, ainsi que 2 taches sur chaque élytre, dissimulées par du duvet blanchâtre un peu soyeux. Tête en triangle arrondi, assez convexe, yeux médiocres; dernier article des palpes sécuriforme ; antennes atteignant presque la base des élytres, à articles serrés, obconiquès, oblongs, les derniers presque trans- verses. Prothorax oblong, arrondi en devant mais plus étroit que la tête, assez convexe, un peu sinueusement atténué par derrière, base presque droite, finement re- bordée. Ecusson triangulaire petit. Elytres coupées carré- ment à la base et beaucoup plus larges que le prothorax, avec les angles marqués arrondis, relevées en bosse-au ANTHICUS. 123 milieu, puis au dessous creusées d’une faible impression, assez convexes, subdilatées en arc sur les côtés, avec la plus grande largeur au-delà du milieu, atténuées et ar- rondies au bout; ornées chacune de 2 fascies de duvet cendré sur un fond testacé, l’une triangulaire derrière l'épaule, l’autre aux 3/4 linéaire, oblique, d’arrière en avant vers la suture ; pattes noires assez fortes, pas très- allongées, cuisses plus épaisses G', jambes droites, testa- cées en tout ou en partie ainsi que les tarses. 08. ANTHICUS ORNATUS Trugq. Anthic. 358. f. 10. — Baudi, Ac. Sc. Tur. xu 1877. 119. — Long. 3; larg. 1 mill. — Chypre, Syrie, Beyrouth. Etroit, allongé, subparallèle, peu convexe, noir brun en dessus, un peu opaque, plus luisant sur la tête, très-den- sément et très-finement pointillé, couvert d’une pubes- cence brune couchée, très-fournie, surtout sur les élytres, qui sont ornées de 2 fascies de poils cendrés, couvrant des taches pâles, raccourcies vers la suture, l’une large et triangulaire derrière l’épaule, coupée droit par derrière, l’autre pas loin de l’extrémité, en bande oblique un peu rétrécie en dehors; dessous brun ferrugineux, finement pubescent; antennes et pattes d’un roux testacé, avec l’ex- trémité des cuisses un peu rembrunie. Tête coupée carré- ment par derrière, avec les angles arrondis, faiblement convexe; yeux larges, ovales, un peu saillants. Antennes assez longues, atteignant l’épaule, menues, un peu épais- sies et rembrunies vers le bout, artieles obconiques, oblongs, 1° plus grand et plus fort, 2° et 3° à peu près d’égale longueur, 4-7 semblables, 8-10 submoniliformes, dernier plus long que le précédent, fusiforme. Prothorax obloug, arrondi en devant et un peu plus étroit que la tête, avec un goulot étroit, convexe, rétréci par. derrière, sinué au devant de la base qui est rebordée. Ecusson petit, à peine visible. Elytres plus larges et 3 fois plus longues que le prothorax, coupées droit à la base avec les épaules rondes et peu marquées, les bossettes saillantes, relevées par l'impression transverse, légèrement courbées après le milieu, arrondies ensemble au bout. Pattes assez allon- gées, cuisses médiocrement renflées, jambes droites, 124 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. tarses postérieurs grêles, presque de la longueur des jambes. Cette espèce a tout-à-fait le faciès du tenellus, mais elle est plus petite, plus étroite et plus parallèle, la couleur des pattes et des antennes plus claire, son pronotum moins fortement bombé et moins élargi en devant, ses fascies pâles sur les élytres sont plus larges, et la postérieure est plus près ds l’extrémité. 59. ANTHICUS GŒBELI Laf. Anthic. 190. 97. — Long. 3,2; larg. 1,3° millim. — Mésopotamie (coll. Bonvouloir). Un peu plus grand que le tenellus auquel il ressemble beaucoup : sa couleur généralement moins noire, la tête à angles arrondis mais plus marqués, antennes plus claires, filiformes, à articles plus longs, obconiques, palpes plus clairs aussi. Prothorax de la largeur de la tête, moins convexe, plus trapézoïdal, et moins sinué sur les côtés; bordé de rougeûtre à la base; élytres rougeûtres à la base et dans la 1" moitié de la suture, qui est garnie de duvet soyeux pâle comme les taches, celles-ci plus pâles, plus grandes, n’atteignant pas la suture, mais réunies avec une étroite bordure latérale. Les pattes sont aussi grandes, les cuisses aussi renflées, mais à peine rembrunies. Quelquefois la teinte est beaucoup plus obscure, mais le prothorax est toujours moins convexe, plus trapézoïdal et moins sinué que dans le tenellus, et les fascies des ély- tres sont plus grandes et joignent la marge latérale. 60. ANTHICUS MODESTUS Laf. Anthic. 191. 98, — Long. 3; larg. 1 mill. — Egypte; Arabie, Hedjaz. _ Allongé, assez étroit, peu convexe, finement alutacé, luisant, testacé jaune clair, pattes plus pâles, élytres noires, avec le tiers basal, la suture et le bord latéral, ainsi que les 2 fascies, d’un roux clair. Tête en triangle arrondi aux angles, convexe, rembrunie entre les an- tennes ; yeux assez grands. Antennes longues, filiformes, à articles allongés, subtriangulaires, les derniers rac- courcis sans devenir plus épais, d’un roux clair. Prothorax oblong, un peu convexe, aussi large que la tête, arrondi aux angles antérieurs, un peu rétréci obliquement et sub- sinueusement vers la base, qui est coupée droit et faible- ANTHICUS. | 125 19 ment rebordée. Elytres coupées carrément à la base, avec les épaules rondes, marquées, relevées en bosse entre l’épaule et l’écusson, et largement impressionnées derrière la base, subparallèles, rétrécies en courbe par derrière, arrondies au bout; légèrement convexes sur le dos; tiers antérieur, suture largement au milieu et marge latérale d’un rouge clair testacé, fascie antérieure large, complète. transverse, postérieure oblique, aux 2/3 joignant en de- hors la marge latérale. Pattes allongées, d’un jaune tes- _ tacé clair, cuisses peu épaissies, jambes droites. Dessous du corps d’un testacé ferrugineux. De la taille des plus petits individus du tenellus, il n’en diffère guère que par sa coloration, et le dessin de ses élytres. 61. ANTHICUS TOBIAS. — Long. 3,5; larg. 1,2 mill. — Mésopotamie. Allongé, subdéprimé sur les élytres, jaune testacé pâle, élytres brunes avec la base et une tache postérieure pâle, luisant, couvert d’une fine et courte pubescence jaunâtre couchée. Tête grosse, convexe, largement arrondie par derrière, à points fins serrés; yeux noirs, arrondis, assez saillants. Antennes atteignant les élytres, médiocres, peu épaissies vers l’extrémité, articles obconiques, 2 aussi long que 3, les suivants allant en diminuant de longueur sans jamais devenir transverses, dernier ovale, un peu plus long que le précédent, en pointe mousse. Prothorax oblong, plus étroit que la tête, pointillé comme elle, muni d’un goulot bien saillant, dilaté-arrondi en devant sur les côtés, assez fortement sinué au delà du milieu, base re- bordée médiocrement élargie. Ecusson en triangle pointu. Elytres beaucoup plus larges et 3 fois plus longues que le prothorax, coupées droit en devant, avec les épaules arrondies, marquées et les bossettes élevées suivies d’une dépression assez visible, largement et faiblement élargies sur les côtés, arrondies au bout, à points très-fins, peu serrés, premier tiers jaune testacé, le reste brun avec une large tache pâle ronde sur chacune avant l'extrémité. Pattes allongées, pâles, cuisses peu épaisses, jambes grêles, un peu rembrunies à la base, tarses postérieurs longs, filiformes, un peu moins longs que la base. 126 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES, 62. ANTHICUS PEPLIFER. — Long. 3; larg. 1 mill. — Arabie, Hedjaz. Allongé, déprimé, luisant, roux testacé, avec la tête et le milieu des cuisses rembrunis, les élytres avec le calus huméral, une grande tache externe au milieu et l’extré- mité brunes; vêtu d’une fine pubescence grise couchée. Tête ronde, convexe, élargie par derrière avec les angles marqués ronds, très-finement pointillée; yeux noirs, ronds, assez saillants, Antennes menues, longues, atteignant les élytres, articles oblongs, presque cylindriques,-2e plus court que 3°, à peine épaissis au bout, dernier fusiforme, à peine plus long que le précédent. Prothorax oblong, dilaté-arrondi en devant sur les côtés, plus étroit que la tête, goulot saïllant, fortement sinué, creusé sur les côtés aux 2/3, fortement rebordé et élargi à la base, dos con- vexe, égal, finement pointillé. Ecusson oblong, arrondi au bout. Elytres plus larges à la base et 4 fois 1/2 plus lon- gues que le prothorax, déprimées, pointillées, coupées carrément à la base, avec les épaules, la bossette et l’im- pression transverse marquées, largement arquées sur les côtés après le milieu, arrondies au bout, pointillées, 2/3 postérieurs brun noir, base roux testacé clair, se prolon- geant en bande commune sur la suture, presque jusqu’au bout, cet espace roux est garni d’une pubescence grise et terminé par une tête bilobée. Pattes assez longues, cuisses un peu épaissies au milieu. 63. ANTHICUS RAREPUNCTATUS. — Long. 2,2; larg. 0,6 mill. — Arabie, Hedjaz. Etroit, allongé, peu convexe, roux très-luisant, un peu rembruni sur le front, le milieu et l’extrémité des élytres, poils jaunes, allongés, écartés; points rares et fins sur la tête et le prothorax, plus forts et épars sur les élytres. Tête convexe, ovale, largement arrondie par derrière; yeux arrondis, médiocres, peu saillants. Antennes lon- gues, atteignant les élytres, menues, un peu plus épaisses au bout, articles oblongs, obconiques, 2° plus court que le 3°, raccourcis à partir du 7e, dernier ovale, 2 fois plus long que le précédent. Prothorax allongé, égal, convexe sur le dos, dilaté-arrondi en devant sur les côtés et moins large que la tête, avec le goulot bien marqué, fortement ANTHICUS. 127 sinué un peu après le milieu, base élargie, rebordée. Ecusson oblong, arrondi au bout. Elytres coupées carré- ment à la base, avec les épaules et les bossettes très-sail- lantes, plus larges et 3 fois 1/2 plus longues que le prothorax, fortement dilatées élargies après le milieu, largement arrondies au bout, vaguement rembrunies au milieu et à l’extrémité, avec la base et une fascie com- mune transverse rougeâtre, les 2 couleurs sont fondues et mal limitées. Pattes pâles, médiocres, cuisses faiblement épaissies. Vient près du peplifer dont il se distingue par des caractères très-tranchés, surtout la ponctuation et la pu- bescence. 64. Lo MEGALOPS. — Long. 3,5; larg. 1,3 mill. — Arabie, edjaz. Oblong, assez convexe, luisant, roux testacé, avec le ventre, les yeux, une fascie au tiers postérieur, prolongée par derrière sur la suture et occupant le bord apical, par- semé d’assez longs poils jaunâtres mi-dressés, peu nom- breux, ponctuation bien marquée, peu serrée, fine sur la tête et le prothorax, très-forte sur la moitié antérieure des élytres. Tète arrondie, élargie par derrière, convexe; yeux gros, arrondis, saillants, peu éloignés de la partie postérieure. Antennes allongées, atteignant le tiers des élytres, médiocres, peu épaissies vers le bout, articles oblongs obconiques, 2° plus court que le 3°, pénultièmes assez courts, dernier ovale en pointe, plus long que le précédent. Prothorax oblong, un peu convexe et égal sur le dos, fortement dilaté-arrondi en devant sur les côtés, et là presque de la largeur de la tête, goulot petit; sinué au devant de la base, qui est élargie et rebordée. Ecusson en triangle, petit. Elytres beaucoup plus larges en devant et près de #4 fois plus longues que le prothorax, coupées carrément à la base, avec les épaules marquées et les bos- settes visibles quoique peu saillantes, larges et assez con- vexes, ovoides, un peu élargies par derrière et arrondies au bout, d’un roux teslacé plus ou moins clair, avec une fascie transverse noire commune après le milieu, n’attei- gnant pas le bord latéral, se prolongeant le long de la suture et entourant le bord apical ; on dirait que comme 128 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. dans le Tobias les élytres sont pâles sur le tiers antérieur et brunes sur le reste, avec une tache pâle arrondie avant l'extrémité, mais la couleur pâle n’est pas isolée du bord externe. Pattes assez longues et fortes. Ressemble fort au Tobias, mais la forme générale est bien plus large, la couleur plus rougeûtre, la ponctuation plus forte sur les élytres, qui sont aussi plus convexes, dépourvues d'impression transverse, la tête plus courte, plus arrondie, les yeux plus grands et plus saillants. 65. ANTHICUS CAPILLIGER. — Long. 3; larg. 1 mill. — Arabie, Jeddah. Oblong, peu convexe, testacé, assez luisant, ferrugineux sur le prothorax et même rembruni sur le dos de la tête, garni de longs poils gris, points gros assez serrés sur la tête et le pronotum, sur les élytres écartés, et plus faibles postérieurement. Tête ovale, pas très-convexe, coupée en arc par derrière avec les angles arrondis marqués, ré- trécie en devant, avec le front séparé de l’épistome par un fort sillon; yeux grands, ronds et assez saillants, noirs. Antennes peu allongées et peu épaisses, n’atteignant pas la base du prothorax, 2-6 articles allongés, menus, 2e presque aussi long et plus épais que 3, 7-10 un peu plus larges, raccourcis, subtranverses, dernier ovoïde en pointe, un peu plus long que le précédent. Prothorax presque de la largeur de la tête, oblong, légèrement convexe, arrondi en devant, avec un goulot bien marqué, gibbeux en de- vant sur les côtés, fortement sinué et fovéolé au delà, base presque droite, rebordée. Ecusson petit en triangle. Elytres 3 fois 1/2 plus longues que le prothorax, plus larges que lui à la base, tronquées en devant, épaules marquées et obtuses, séparées des bossettes qui sont éle- vées, subparallèles au 1° tiers, un peu élargies en arc vers le milieu, arrondies au bout, peu convexes, suture un peu saillante sur le dos, ornées vers les 2/3 d’une petite tache noire médiane, ronde. Pattes assez grandes, cuisses anttrieures renflées, jambes postérieures grêles et droites, tarses filiformes presque aussi longs qu’elles. Cette espèce ne peut être une variété du crinitus, car la forme de la tête et du prothorax s’y oppose, ainsi que la ponctuation forte et serrée qui contraste avec celle, rare et faible de ce dernier. ANTHICUS,. 129 Xe GrouPE. — Clavicolles. Tête convexe, sans prolongement occipital en lame. — Prothorax long, arrondi en devant, sinué sans fossette sur les côtés, avec la base élargie. Les espèces de ce groupe présentent un faciès uniforme, un prothorax étroit, arrondi en devant un peu en massue, d’où elles tirent leur nom, presque toujours rougeâtre, et contrastant avec les élytres larges et de couleur noire (rarement brunâtre), très-finement pubescentes et sans taches. Presque toutes appartiennent aux contrées bai- gnées au sud par la Méditerranée : 3 d’Espagne, 2 de Sicile et 3 d'Algérie; une seule est de Sibérie. 2 seulement sont nouvelles. On distingue aisément les 8 espèces qui nous sont connues, à l’aide du tableau suivant : A Prothorax rouge, plus ou moins rembruni. B Grand. Elytres larges subdéprimées, vêtues d’une pu- bescence chatoyante. Tête allongée, arrondie par derières ir Es STAR 66. longiceps Laf. Sic. B’ Petit. Elytres plus ou moins étroites, vêtues d’une fine pubescence simple. C Luisant. Prothorax d’un rouge plus clair, tout au plus avec une tache brune sur le devant. Elytres d’un noir uniforme foncé. D Tête rouge. Un peu plus grand. E Prothorax plus large, plus fortement ponctué. Ely- tres à pubescence plus fournie. 67. erythroderus. Algér. E’ Prothorax moins large, plus finement ponctué. Elytres à pubescence plus fine, moins large. 68. dichrous Laf, Algér. D’ Tête noire. Un peu plus petit. E Cuisses noires. Prothorax taché de brun en devant, plus distinctement sinué sur les côtés, à ponctua- bon plus forte tin aie 69. Heydeni. E Huelva. E’ Cuisses rouges. Prothorax rouge pâle unicolore, peu sinué sur les côtés, à ponctuation plus fine. 70. Brucki Kiesw. Esps. C’ Opaque. Prothorax d’un rouge brun. Elytres rouge brun à la base.....,.... 71, desertus Mots. Baïkal, 130 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. A’ Prothorax noir. B Prothorax plus large, pointillé, entièrement noir. Ely- tres à pubescence fine simple.... 72. velox Laf. Sic. B’ Prothorax plus étroit, ruguleux, bordé de ferrugineux à la base. Elÿtres à pubescence plus longue, cha- NADIA en er ant eee 73. versicolor Kiesw. E. , 66. ANTHICUS LONGICEPS Laf. Anthic. 233. 141. pl 300 f. 2 à, b° — Baudi, Ac. Sc. Turin 1877. x11 132, — Long. 3,5-5; larg. 1-1,5 millim. — Sicile; Alger. Allongé, subdéprimé, roux ferrugineux, rembruni sur le front, l’extrémité des cuisses, l'abdomen et les élytres, luisant, vêtu d’une pubescence fine, grise, argentée sur les élytres et y produisant des espèces de lignes moirées, variant de forme suivant l’action de la lumière et le sens dans lequel on les regarde à la loupe. Tête ovale allongée, peu convexe, largement rétrécie en courbe par derrière; yeux ronds, noirs, placés à peu près au milieu; front sé- paré de l’épistome par un sillon droit; dessus densément pointillé; palpes allongés, à dernier article sécuriforme. Antennes menues, atteignant la base du prothorax, articles peu serrés, allongés, obconiques, 2-3 plus minces, égaux entre eux, 3e plus grand que le précédent, les suivants allant en diminuant de longueur, sans être guère plus épais, dernier fusiforme, 2 fois plus long que le précé- dent. Prothorax beaucoup plus long que large, de la lar- geur de la tête au niveau des yeux, dilaté-arrondi au tiers, rétréci et subsinué par derrière, peu arqué et rebordé à la base, très-densément pointillé. Ecusson en triangle curviligne. Elytres beaucoup plus larges à la base que le prothorax et 3 fois plus longues, épaules marquées mais arrondies, bossettes assez saillantes, dilatées-arrondies au delà du milieu, atténuées et arrondies au bout, dépri- mées sur le dos, à peine visiblement pointillées, brunes, ornées sous un certain jour de 3 fascies de duvet argenté, à la base, au milieu et vers l’extrémité, celle du milieu, sous un autre aspect, semble un large cercle à centre brun. Poitrine et abdomen bruns, ce dernier avec une bande ferrugineuse de chaque côté. Pattes grêles, longues, fer- rugineuses, cuisses un peu épaissies et rembrunies vers le bout, jambes droites. ANTHICUS. 131 Varie de taille et de coloration, des 2 individus de la collection Bonvouloir, l’un est plus grand et plus clair, l’autre plus petit, de couleur plus foncée, la tête, le dos du prothorax et les cuisses se rembrunissant au point d’être d’un noir de poix. 67. ANTHICUS ERYTHRODERUS Mars. Ab. xvr, 55°. — Long. 3; larg. 4,3 mill. — Alger. Oblong, peu convexe, noir de poix, avec la tête et le prothorax rouges, la 1e quelquefois rembrunie, les an- tennes avec les trois derniers articles rembrunis et les pattes, sauf les cuisses un peu obscures, rouge testacé, assez luisant, avec la tête et le prothorax densément poin- tillés et un peu ternes, finement et peu densément pu- bescent. Tête en ovale convexe, aussi étroit postérieure- ment qu’en devant, sans angles marqués; yeux petits, peu saillants, ronds, un peu avancés vers le devant; front sé- paré de l’épistome par un sillon transverse. Antennes longues et assez robustes, articles allongés obconiques, 3 — 2, plus court que 4, 7-10 un peu épaissis et raccourcis peu à peu, dernier ovale 2 fois plus long que le 10€. Pro- thorax un peu moins large que la tête, oblong, arrondi et “bombé en devant, avec un goulot peu saïllant, sinué- rétréci au devant de la base qui est droite et finement rebordée. Ecusson petit arrondi. Elytres plus larges à la base et plus de 3 fois plus longues que le prothorax, sub- déprimées, dilatées-arrondies au milieu, atténuées en ligne droite en avant plus qu’en arrière, épaules arron- dies, un peu marquées ainsi que les bossettes, suivies d’une faible impression transverse, suture un peu élevée postérieurement, obliquement tronquées au bout. Pattes allongées, médiocres, cuisses un peu élargies, jambes me- nues, postérieures un peu courbes, tarses plus grêles et 2 fois moins longs. Ressemble à un fasciatus sans tache, mais sa tête longue en ovale, n’est pas élargie à la base et est comme tronquée avec les angles arrondis, son prothorax plus étroit est ar- rondi en pommette en devant, ses élytres sont plus allon- gées, plus déprimées, plus fortement élargies au- milieu, plus atténuées surtout en devant, etc. 132 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES, 68. ANTHICUS DICHROUS Laf. Anthic. 234, 142. — Baudi, Ac. Sc. Turin 1877. x11, 133. — Pseudanthicus Oliverii Desb. — Long. 3; larg. 1 mill. — Sicile (coll. Bonvoul.); Algérie, Bône. Allongé, peu convexe, corps noir de poix, ainsi que les élytres, tête et prothorax rouge testacé, avec le front, le bout des antennes et des cuisses rembruni, luisant, à peine pubescent de gris. Tête ovale oblongue, élargie par devant, rétrécie et arrondie par derrière, assez convexe, densément pointillée; yeux ronds, peu saillants, noirs, rapprochés de la partie antérieure; palpes sécuriformes. Antennes atteignant le tiers des élytres, filiformes, un peu élargies en dehors, articles obconiques ou en tranches coniques, assez serrés, 2° assez épais, 3° plus mince, 4€ plus long, les suivants allant en décroissant de longueur, dernier ovale, aussi long que les 2 précédents ensemble. Prothorax beaucoup plus long que large, dilaté-arrondi au tiers et de la largeur de la tête, rétréci et sinué par der- rière sur les côtés, élargi et presque droit à la base, con- vexe, très-densément pointillé. Ecusson petit. Elytres plus larges à la base et 3 fois 1/2 plus longues que le prothorax, épaules arrondies, assez marquées, bossettes élevées, sui- vies d’une impression subsinuée sur le dos, dilatées en arc sur les côtés, ayant leur plus grande longueur après le milieu, rétrécies et arrondies au bout, imperceptible- ment pointillées, avec une très-fine et maigre pubescence. Pattes assez longues, cuisses un peu épaissies, jambes droites, tarses postérieurs grêles et longs. Cette joiie espèce reproduit en petit la forme et les cou- leurs du longiceps, mais sa tête est bien moins allongée, surtout au devant des yeux, et ses élytres sont dépourvues de ces fascies chatoyantes de pubescence argentée, qui est si remarquable dans ce dernier. 69. ANTHICUS HEYDENI. — Long. 2,3; larg. 0,8 mill. — Espagne, Huelva (Andalousie). Oblong, assez convexe, noir, luisant, vêtu d’une courte pubescence grise, prothorax roux avec le dos antérieur enfumé, jambes et tarses jaune pâle et 2-4 articles des antennes brun-ferrugineux. Tête grande, ovale, ohtuse par derrière, assez convexe, à peine visiblement poin- tillée; yeux arrondis peu saillants; épistome séparé du ANTHICUS. 133 front par un sillon. Antennes menues, articles longs, 2° plus gros et presque aussi long que le 3°. Prothorax oblong, plus étroit que la tête, muni d’un très-faible goulot, légèrement arrondi en devant sur les côtés, peu convexe, sinué vers le milieu, base droite avec un fin re- bord, peu élargi sur les côtés; densément pointillé, ru- guleux. Ecusson petit enfoncé. Elytres coupées carrément, avec les épaules arrondies et les bossettes élevées, sans dépression qui les accentue, beaucoup plus larges et 3 fois plus longues que le prothorax, côtés en courbe large et faible, extrémité arrondie, suture un peu élevée, sans sillons juxtaposés, unies et assez convexes, finement et densément pointillées. Pattes robustes, cuisses noires très- épaisses, jambes droites, tarses antérieurs à 1 article fortement élargi G'. Faciès, forme et sculpture du Brucki, mais antennes avec toute la moitié inférieure, jaune rouge, le prothorax non rembruni en devant, cuisses testacées et peu épaisses, 10. ANTHICUS BRUCKI Kiesw. Heyd. Reise Esp. 1870. 147. 129. — Long. 2,2; larg. 0,8 mill. — Espagne, Gibraltar. Oblong, assez large, peu convexe, noir assez luisant, garni d’une fine et courte pubescence soyeuse grise, base des antennes, bouche, prothorax et pattes d’un testacé rouge. Tête oblongue, arrondie par derrière, pointillée, plane sur le front avec un faible sillon médian, épistome séparé par un sillon, bouche brunâtre avec les palpes bruns; yeux arrondis peu saillants. Antennes allongées dépassant la base des élytres, articles obconiques, al- longés, 1-6 testacés, les autres bruns, 7-10 un peu épaissis et raccourcis progressivement, dernier ovale pointu, de moitié plus long que le précédent. Prothorax oblong, étroit, presque de la largeur de la tête, arrondi mais pas très-dilaté en devant, goulot court, testacé rouge clair, densément et finement pointillé, un peu atténué par der- rière, droit et faiblement rebordé à la base, qui n’est pas élargie. Ecusson petit. Elytres largement échancrées à la base et beaucoup plus larges que le prothorax, avec les angles arrondis, bossettes assez marquées, suivies d’une légère dépression, largement dilatées-arrondies vers le L'ABEILLE, tome XVII. — 1819. 8 134 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. milieu, obtusément arrondies au bout, pointillé très-fin et ruguleux. Pattes d’un testacé pâle, menues, cuisses peu épaisses. , Ressemble beaucoup à un fasciatus sans tache, mais il est facile à distinguer par sa taille plus petite, sa tête allongée et déprimée sur le front, son prothorax plus étroit et moins dilaté er devant, sans sinus au devant des angles postérieurs, ses pattes plus menues, etc. 71. ANTHICUS DESERTUS Mots. — Long. 2; larg. 0,8 mill. — Si- bérie Transbaïcale (coll. Bonvouloir). Allongé, assez étroit, médiocrement convexe, densément ruguleux pointillé, terne et vêtu d’une courte pubescence couchée en dessus, noir rougeâtre sur les élytres et le pronotum; antennes, pattes, dessous testacé clair, avec l'extrémité de l’abdomen noir de poix. Tète large, peu convexe, tronquée à la base avec une petite sinuosité au milieu et les angles arrondis, épistome finement séparé du front; yeux arrondis, faiblement saillants. Antennes menues n'atteignant pas les épaules, articles oblongs, ex- ternes un peu épaissis et moins longs, dernier ovale, pointu. Prothorax aussi long que large, plus étroit que la tête, arrondi en devant sur les côtés, peu convexe, à peine sinué, droit et rebordé à la base, qui est d’un ferrugineux obscur ainsi que le goulot. Ecusson petit. Elytres plus : larges à la base que le prothorax, avec les épaules fort arrondies et les bossettes sensibles, faiblement courbées sur les côtés et subparallèles, allongées, arrondies au bout. Pattes assez menues, cuisses un peu épaissies, jambes droites. Sa couleur terne, sa ponctuation ruguleuse, sa forme étroite et allongée le distinguent aisément, ainsi que ses antennes et ses pattes entièrement testacées flaves. 72. ANTHICUS VELOX Laf. Anthic. 261. 170. — Baudi, Ac. Sc. Turin 48717. x, 155. — Long. 3; larg. 1,2 mill. — Sicile (coll. Bonvoul.). Allongé, subdéprimé, subparallèle, noir luisant, vêtu d’une fine pubescence brune très-courte, pointillé indis- tinct. Tête oblongue, arrondie par derrière, peu convexe; yeux peu saillants. Antennes atteignant le milieu du corps, subfiliformes, menues, articles longs, obconiques, ANTHICUS. 135 les 4 premiers testacés, 1° brun en dessus, dernier acu- miné. Prothorax oblong, bembé, de la largeur de la tête, dilaté-arrondi en devant, rétréci par derrière sans sinuo- sité, droit et rebordé à la base. Ecusson petit, en arc. Elytres 4 fois plus longues et plus larges à la base que le prothorax, coupées droit en devant avec les épaules ar- rondies, faiblement marquées ainsi que les bossettes, un peu élargies en courbe au delà du milieu, arrondies au bout, subdéprimées. Pattes longues, cuisses noir brun, peu épaissies, jambes linéaires, droites, menues ainsi que les tarses, d’un jaune rouge. 13. ANTHICUS VERSICOLOR Kiesw. Berl. 1865. 383. note; Heyd. Reis. 1870. 148. — Baudi, Ac. Sc. Turin 1877. x1r. 134. — Long. 2,5; larg. 0,8 mill. — Cette gentille espèce est assez commune en Espagne : Aranjuez, Sierra de Jaen et d’Alfacar. Allongé, noir de poix, luisant, vêtu d’une courte pubes- cence couchée, versicolore sur les élytres, bord postérieur du prothorax ferrugineux obscur, base des antennes et jambes testacé-jaune. Tête ronde, bombée, densément pointillée, front séparé de l’épistome par un profond sillon; yeux arrondis, peu saillants. Antennes dépassant la base des élytres de 2 ou 3 articles, assez minces à la base, ar- ticles oblongs, obconiques, 1-6 roux testacé, les autres noirs, 9-10 un peu épaissis et plus courts, dernier ovale pointu, de moitié plus long que le précédent. Prothorax oblong, presque de la largeur de la tête, arrondi et con- vexe en devant, avec un goulot court et peu saillant, sinué sur les côtés au devant de la base qui est à peine élargie, presque droite et finement rebordée ; densément pointillé ruguleux. Ecusson peu visible. Elytres beaucoup plus larges à la base et 3 fois plus longues que le prothorax, presque carrées en devant avec les angles arrondis, sail- lants, bossettes élevées et suivies d’une dépression trans- verse, faiblement élargies vers le milieu, fortement atté- nuées au delà, terminées en pointe arrondie, planes, à peine convexes sur le dos, densément pointillées, pubes- cence plus sensible que sur le reste du corps, figurant sous un certain jour des fascies blanches variables. Pattes assez robustes, cuisses médiocrement épaisses, noirâtres, jambes testacées ainsi que les tarses, dont le dernier ar- ticle est rembruni. 136 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. Cette espèce a beaucoup de rapports de forme et de cou- leur avec le erythroderus, mais elle est plus petite, son pro- thorax est noir, sa tête est plus arrondie, ses élytres sont beaucoup moins élargies au milieu : en outre sa pubes- cence versicolore l’en éloigne ainsi que de ia plupart des autres espèces. à XIe GROUPE. — Hirticolles. Hérissé de grands poils nombreux, couvert de gros points écartés. Tête tronquée arrondie et large par der- rière. Prothorax de la largeur de la tête, fortement dilaté- arrondi en devant sur les côtés, très-rétréci par derrière, presque aussi large que long. Elytres ovales, tronquées à la base avec les épaules arrondies. Ce groupe, remarquable par les longs poils dressés dont son prothorax est hérissé ainsi que le reste du corps, est comme coulé au même moule pour le faciès, la forme, la sculpture et les couleurs. Les espèces peu nombreuses sont disséminées en Europe et en Algérie : le balteatus est d'Egypte et tellement semblable à l’hispidus, que je suis porté à croire qu’il devra s’y réunir; mais n’ayant sous les yeux qu’un individu en trop mauvais état, nous n’osons ni nous prononcer sur la validité de l’espèce, ni la com- prendre dans le tableau suivant : À Prothorax et cuisses au moins noirs. Elytres bimaculées OT ns restes 74. 4-quttatus Rossi. Eur. À’ Prothorax et pattes en grande partie roussâtres. Ely- tres avec une seule tache humérale. 75. hispidus Rossi. Eur. 74. ANTHICUS 4-GUTTATUS Rossi Mant. 1, 48 et 11 append. 191. — Schmidt, Stet. Zeit. 111, 134. — Laf. Anthic. 207. 114. — Muls. Coilig. 1317. — Baudi, Ac. Sc. Turin 1877. xu1, 124. — 4-notatus Gyl. Ins. Suec. 11, 498. — Steph. Brit. Ent. v, 74. — guttatus Laf. Fr. Soc. Ent. 1841. 248. — bifasciatus Cast. Hist. Nat. Col. 1, 259. — Long. 2,8-3; larg. 1 mill. — Parties méridionales de l’Europe, on le trouve assez abondamment en Espagne, dans.le midi de la France, Prades, Lyon, Marseille; en Sicile et en Sardaigne, en Italie, en Illyrie, etc., ainsi qu’en Algérie. Allongé, peu convexe, noir de poix, luisant, garni de longs poils hérissés, noirs sur le corps, blancs sur les ANTHICUS. 137 taches des élytres, antennes, palpes et pattes testacés, avec les cuisses plus ou moins rembrunies. Tête ovoïde, légè- rement convexe. tronquée par derrière avec les angles arrondis, parsemée de gros points dans son pourtour; yeux peu saillants; palpes à dernier article sécuriforme. Antennes assez épaisses, atteignant la base des élytres, articles faiblement obconiques, allongés, 3 avant-derniers plus courts et un peu plus épais, dernier ovale, plus long que le précédent. Prothorax de la largeur de la tête, peu convexe, arrondi de chaque côté en devant, rétréci subsi- nueusement vers la base, qui est droite et rebordée, assez densément et fortement ponctué. Ecusson petit. Elytres subelliptiques, tronquées à la base, avec les épaules ar- rondies et la’ bossette marquée, légèrement convexes, points assez forts, assez écartés, plus prononcés en devant, ornées de 2 taches d’un jaune testacé pâle, antérieure derrière la base, large, en fascie, l’autre transverse, étroite et n’atteignant ni le bord latéral, ni la suture, l’une et l’autre garnies de poils blanchâtres. Pattes assez robustes, cuisses renflées, surtout celles de devant, ordinairement brunâtres au moins au milieu. La coloration varie du clair où les taches des élytres s’élargissent plus ou moins, et les cuisses deviennent en- tièrement rouges testacées et même le prothorax, au noir, et alors les taches se réduisent et la postérieure finit mais rarement par disparaître. 75. ANTHICUS HISPIDUS Rossi Mant. 1, 1792. 46. — Schmidt, Stet. in, 1842. 132. — Laf. Mon. Anthic. 209. 115. — Kust. Kæf. Eur. IX, 00. — Redt. Fn. Aust. 639. — Muls. Collig. 134. — Baudi, Ac. Sc. Tur. 1877. x11, 124. — hirtellus F. Supl. 67. 5. 22. 1, 292. — Gyl. Ins. Suec. 1V, 507. — bicolor O1. Ent. 11, n° 51. 3. pl. 2, f. 4, — Latr. Hist. Nat. x, 356. 8. — Long. 3; larg. 1 mill. — Très-répandu en Europe et bien connu; il existe en Suède et en Allemagne, mais non en Angleterre, ni en Laponie ni en Finlande, et généralement en France et dans tout le midi de l’Europe; on le trouve aussi en Syrie et en Géorgie. Ressemble extraordinairement au 4-qguttatus, taille, couleurs, pubescence, faciès absolument les mêmes; la tache humérale, aussi plus ou moins étendue, est plus rouge, la postérieure n’existe jamais; le prothorax tou- 8, 138 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. jours d’un rouge brun à la base, est quelquefois tout en- tier de cette couleur, et même la tête; la forme est en général plus courte et plus large, le prothorax un peu plus convexe, et les élytres sont un peu plus parallèles. 16. ANTHICUS BALTEATUS Laferté Mon. Anthic. 211. 117. — Long. 2,7; larg. 9 mill. -— Egypte (coll. Bonvouloir). Noir de poix, assez luisant, hérissé de poils gris, peu nombreux. Tête noirâtre, parsemée de gros points en avant et sur les côtés, transversale, un peu carrée par der- rière, assez convexe, avec les yeux arrondis, médiocres; antennes fuligineuses, plus pâles à la base, peu allongées, submoniliformes. Prothorax presque noir, aussi large que la tête, à peine plus long que large, convexe, peu rétréci avant la base qui est rebordée et un peu rougeûtre, forte- ment ponctué; goulot large et court. Elytres d’un brun noir, brillantes, avec le bord basal en entier d’un jaune testacé, beaucoup plus larges et 3 fois 1/2 plus longues que le prothorax, tronquées à la base avec les épaules rondes et assez saillantes ainsi que les bossettes, un peu dilatées en arc après le milieu, arrondies au bout, subdé- primées derrière les épaules, convexes au delà, ponctuées de forts points, plus serrés en devant, plus espacés et plus faibles sur le reste, dessous du corps et cuisses noirâtres, jambes et tarses testacés. Extrèmement voisin de l’hispidus var. C, se distingue à peine par une taille un peu plus grande, le prothorax un peu plus large, les élytres moins cylindriques, plus larges, plus grossièrement ponctuées et moins pubes- centes. XIIe GROUPE. — Brevicolles. Prothorax oblong ou à peu près aussi large que long, arrondi et peu dilaté au tiers antérieur, peu rétréci à la base, sans fossette latérale, sans poils longs hérissés et sans gros points. — Tête convexe sans prolongement occi- pital en lame. — Elytres assez convexes, peu parallèles, à pubescence fine et peu serrée (excepté armatus). — Taille moyenne. Les espèces qui se rattachent à ce groupe au nombre ANTHICUS. 139 de 24, se font reconnaître à leur prothorax qui, sans être transverse, est au plus aussi long que large, quoi qu’il paraisse oblong à cause du peu d’élargissement de la partie antérieure dilatée : il est réellement court, d’où le nom de Brevicolles donné au groupe. Leur aspect, comme leur livrée, les répartit en trois ca- tégories : la 17e est composée de 3 espèces des plus remar- quables par la beauté de leurs couleurs, ayant les élytres tantôt noires, garnies d’une épaisse pubescence couchée disposée en fascies blanches et noires, tantôt bleu foncé, avec une pubescence clairsemée, ornées au milieu d’une large tache rouge commune. La 2€ toujours de couleurs sombres; les élytres d’un noir plus ou moins luisant, à peine dissimulé par une fine pubescence couchée. présentent d’ordinaire des taches rouges ou pâles. Enfin la 3° a le corps toujours d’un noir plus souvent opaque, finement pubescent, et les élytres immaculées. De ces espèces 17 sont décrites depuis plus ou moins longtemps, et dans le nombre, 3 ont un habitat fort étendu en Europe et sur les plages méditerranéennes d’Asie et d'Afrique et y sont fort abondantes, antherinus, læviceps séparé récemment de celui-ci par M. Baudi, et fristis; 5 se trouvent en France, mais y sont assez rares, et en même temps dans d’autres contrées d'Europe, les unes au nord, les autres au sud; la Corse en compte 3, qu’elle partage avec la Sardaigne ou le nord de l'Afrique; l’Algérie, 3; l'Egypte et l’Arabie, 3: l’Asie occidentale, 5; les Cana- ries, 2, et la Sibérie, 3. Voici le tableau synoptique des espèces : A Allongé subcylindrique, noir, sauf les antennes et les jambes, mat, garni d’une longue pubescence cendrée, formant une arête sur le milieu du pronotum et 2 fascies sur les élytres. 1° article des antennes armé d’un denticule, .......... 71. armatus Truq. Mésopot. A’ Plus ou moins large, peu convexe, sans longs poils serrés, couchés, formant une arête sur le pronotum et 2 fascies sur les élytres. 17 article des antennes inerme, 140 © MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. B Elytres fasciées de noir et de rouge ou de rouge sur un fond noir. Grand. (3,8-4,5 mill.) C Mat, pubescence plus fournie. Tête, prothorax et pattes rouges. Elvtres rouges sur le 1‘ tiers, le reste noir avec une fascie rouge........ 78. moka. Arab. C’ Plus luisant, pubescence assez fournie. Tête noire, prothorax et pattes rouges. Elytres noir-bleu, avec une large fascie rouge sur la dernière moitié. 79. honestus. Egypte. C’” Luisant, pubescence fine. Tête, prothorax et cuisses noires. Elytres noires, avec une tache humérale et une fascie étroite rouges après le milieu. D Tête et prothorax densément presque rugueusement ponctués, plus obscurs, jambes obscures. 80. antherinus L. Europe. D’ Tête et prothorax à points mieux séparés, plus clairs. Jambes testacées... 81. /œviceps Baudi. Eur. B’ Elytres jaunes ou noires avec ou sans taches, mais non fasciées. Taille moindre, au plus 3 mill. (sauf 4-oculatus, simplex). D Prothorax entièrement roux luisant; étroit. E Ponctuation forte et serrée, ruguleuse sur les ély- tres; tête rouge; élytres pâles, déprimées, faible- ment rembrunies au milieu. 82. euphraticus Truq. Mésopot. E’ Ponctuation forte, très-écartée. Tête noire. Elytres subconvexes, jaune pâle à la base avec une tache suturale de même couleur sur le fond noir. 83. crinitus Laf. Woll. Canar. Egyp. E’ Ponctuation forte, serrée. Tête rouge. Elytres sub- ‘convexes, noires, avec une tache humérale et une étroite fascie rougeâtre postmédiane interrompue dia Sur. iii eu 84. guttifer Woll. Canar. D’ Prothorax noir, rarement bordé de ferrugineux à la base. E Elytres noires ou brunes ornées de taches jaunes ou fauves. F Pubescence des élytres rare, avec de longs poils mi-dressés, plus ou moins bien sériés. G Base du prothorax liserée de rouge; points plus > - ANTHICUS. ) 141 rapprochés. Elytres ornées de 2 taches jaunes nefles. 2e 85. bifasciatus Rossi. Europe. G Base du prothorax concolore; points très-écartés, nuls sur la tête. Elytres avec une seule tache humérale rouge obscur. 86. flavisternus. Mésop. F’ Pubescence couchée, assez fournie sur les élytres, G Elytres ornées de 2 taches rousses, humérale et postérieure. H Plus grand. Prothorax légèrement sinué sur les côtés. I Prothorax un peu plus allongé, plus large à la base. Ponctuation un peu moins serrée ; tache postérieure plus rapprochée de l’extrémité. 87. 4-oculatus Laf. I. l Prothorax un peu plus court, plus convexe, moins large à la base. Ponctuation plus serrée, subrugueuse; tache postérieure plus rappro- chée du milieu.... 88. steppensis Mots. Kirg. H” Plus petit. Prothorax non sinué sur les côtés. I Tache médiane arrondie, externe et un peu au delà du milieu. Calus buméral séparé de la bossette par un pli (sillon). 89. 4-maculatus Luc. Fs. Alg. J Tache médiane transverse, étroite, placée au milieu. Calus huméral non séparé par un pli. J Taches plus claires. Suture enfoncée posté- FHEUTÉMENÉ er ns 0004 90. sollicitus Laf. Syr. J’ Taches plus obscures. Suture non enfoncée par derrière. 2,2: 91. tristis Schmidt. Eur. CG Elytres avec une seule tache fauve humérale. H Elytres et prothorax plus allongés. Ponctuation fine et serrée.... 92. fristis Schmidt var. Eur. H” Elytres et prothorax plus courts. Ponctuation plus grosse et moins serrée. I Antennes, palpes et pattes en grande partie LORÉACÉS RENTE 93. lapidosus Woll. Canar. l’ Antennes et palpes noirs ainsi que les cuisses au moins AE 94. biguttatus Laf. Corse. E’ Elÿtres noires sans taches hien accusées. 91. tristis Schmidt var. Eur. 142 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES,. B” Elytres noires ou brunes sans taches. C Plus grand. Antennes généralement noires ou brun très-foncé. D Elytres noires. Prothorax non rugueux à points moins forts et écartés. E Prothorax à peine élargi en devant. Elytres à points ST0S ÉCArÉÉSrS- LEURS :. 95. simplex Mots, Daurie. E’ Prothorax dilaté-arrondi en avant. Elytres à points forts plus ou moins écartés. F Jambes noires. Points des élytres gros, écartés. 96. ater Payk. $. G. F° Jambes fauves. Points des élytres moins gros, assez serrés. uni AU 0.8 97. morio Laf. Médit. D’ Elytres brunes. Prothorax rugueux, à points plus use SerTTÉSE: ut .LOÙ. 98. umbrinus Laf. Sibér. C? Plus petit, plus étroit, allongé, ou plus court et plus large. Antennes brun plus ou moins ferrugineux. D Noir, court et assez large. Prothorax peu élargi en devant sur les côtés. 99. fuscicornis Laf. Fs. Corse, Sard. D’ Brun, pattes et antennes plus ou moins claires, étroit allongé. Prothorax un peu dilaté-arrondi en . devant sur les côtés. E Couvert de points moins forts et plus serrés. 100. luteipes. Jérusal. E’ Couvert de points plus gros et plus écartés. 101, maurus. Alger. 71. ANTHICUS ARMATUS Truq. Anthic. Acad. Se. Turin xvr, 359. 19. f. 10, 102. — Baudi, Ac. Sc. Turin x17, 1877. 121. — Lessepsi Mars. Ab. v, 1868. 192. — Long. 3,5; larg. 1,2 mill. — Chypre, Larnaca, terrains salins (coll. Laf.), Mésopotamie, Egypte, Port-Saïd. Très-allongé, étroit, subcylindrique, noir, peu luisant, sauf la tête, garni d’une longue pubescence fournie, grise sur le pronotum, blanche et plus longue sur les fascies testacées des élytres, noire sur le reste, jambes, tarses et antennes testacés. Tête en triangle, tronquée et amincie par derrière avec les angles arrondis, légèrement convexe et pointillée; yeux ronds et pas très-saillants, Antennes longues et assez fortes, 1° article renflé, muni d’une dent ANTHICUS. 5 143 mousse c', articles suivants longs et obconiques, 8-10 rac- courcis, à peine épaissis, dernier ovale en pointe obtuse. Prothorax moins large que la tête, allongé, muni en devant d’un goulot étroit et long, arrondi en devant, élevé sur le dos, les poils dirigés obliquement vers la ligne médiane, y formant une crête longitudinale, densément pointillé, atténué vers la base, qui est droite et peu distinctement rebordée. Ecusson très-petit. Elytres plus larges à la base et plus de 3 fois plus longues que le prothorax, obtuses et un peu rétrécies à la base avec les épaules arrondies peu saillantes, subparallèles ou presque cylindriques, rétrécies et tronquées en arc au bout, densément alutacées ponc- tuées ; ornées de 2 fascies testacées, vêtues de longs poils blancs serrés, occupant toute la largeur des 2 élytres et réunies à la suture, l’antérieure un peu au delà des épaules, un peu oblique et en chevron, l’autre oblique en sens inverse, Mais un peu Moins, S ’arrondit vers la suture. Pattes longues et robustes. 18. ANTHICUS MOKA Mars. Ab. xvi, 51”. — Long. 3,8; larg. 1,5 mill. Allongé, médiocrement convexe, testacé, ferrugineux sur la tête et le prothorax, avec les yeux, la pointe des mandibules et 2 fascies sur les élytres noires, fortement et densément ponctué, vêtu d’une assez longue et dense pubescence gris jaunâtre, presque terne. Tête grande, assez convexe, en triangle à angles postérieurs arrondis, côtés en arc, angle antérieur tronqué, sans sillon entre le front et l’épistome; yeux arrondis peu saillants; palpes longs, dernier article faiblement sécuriforme. Antennes menues à la base, 2° article aussi long que 3° et suivants. Prothorax oblong, presque aussi large que la tête, assez convexe, goulot petit, peu saïllant, largement arrondi sur les côtés antérieurs, atténué presque en ligne droite par der- rière sans sinus, base tronquée, rebordée. Ecusson trigone, très-petit. Elytres plus larges à la base que le prothorax, et 2 fois 1/2 plus longues, subparallèles, légèrement con- vexes et planes sur la suture, arrondies à l’extrémité, strigueusement ponctuées, d’un testacé jaune, ornées de fascies à bords droits, complètes, l’une assez large vers le milieu, l’autre apicale, entre les deux l'intervalle moins 144 l MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. grand que l’antérieure, forme une fascie droite de la cou- leur foncière. Pattes médiocres, assez robustes, cuisses antérieures renflées, jambes droites, tarses courts. Cette charmante espèce de Jeddah, Arabie, ne peut se confondre avec aucune autre, la forme de la tête et du prothorax le place dans le voisinage du modestus, dont il diffère du tout au tout par sa forme plus cylindrique, la ponctuation et la coloration de ses élytres, ses tarses sont aussi bien plus courts. 19. ANTHICUS HONESTUS Mars. Abeïlle xvr, 50°. — Long. 4,5; larg. 1,3 mil. — Egypte. Oblong, peu convexe, luisant, pubescent, noir, avec le prothorax, les pattes, la base des antennes et du ventre rouges, ainsi qu'une large bande transverse occupant presque la moitié postérieure des élytres, moins l’angle sutural. Tête carrée avec les angles postérieurs obtus, at- ténuée brusquement au devant des yeux qui sont ronds et médiocres, convexe, ponctuée, longée d’une ligne mé- diane lisse élevée. Antennes médiocres n’atteignant pas les élytres, articles longs, menus, 7-10 obconiques, gra- duellement raccourcis et épaissis, dernier en pointe ob- tuse, pas beaucoup plus long que le précédent. Prothorax à peine oblong, bombé, densément ponctué, en trapèze, aussi large que la tête, arrondi en devant et muni d’un assez long goulot, atténué vers la base qui est à peine arquée. Ecusson en triangle très-petit. Elytres coupées droit à la base avec les angles marqués arrondis, beau- coup plus larges et 3 fois 1/2 plus longues que le pro- thorax, un peu élargies en arc après le milieu, arrondies au bout, peu convexes, couvertes de points forts et assez rapprochés, plus petits postérieurement; la fascie rouge est plus ou moins étendue, droite à son bord antérieur et oblique au postérieur, elle couvre le bord latéral aussi bien que le sutural. Pattes assez longues et médiocrement robustes. Cette belle espèce habite l'Egypte, d’où elle a été rap- portée par M. Millungen. 80. ANTHICUS ANTHERINUS L. Syst. Nat. 11, 681. Fn. Suec. 829. — F.S. Ent. 126. Ent. Syst. 1, 212. — Rossi, Fn. Etr, 1, 109. — ANTHICUS. 445 Steph. Brit. Ent. v, 73. Schmidt, Stet. Zeit. 111, 129. — Laf. Mon. 198. 104. — Muls. Collig. 142. — Baudi, Ac. Se. Turin 1878. 121. — cinctellus Rossi, Mant. 1, 46. pl. 2, f. D. — Long. 4; larg. 1,5 millim. — Cette espèce, l’une des plus jolies, est fort connue et de- puis longtemps; elle est répandue dans toutes les contrées de l’Europe et même en Algérie, où elle n’est pas rare. Oblong, assez épais, faiblement convexe, noir de poix, peu luisant, vêtu d’une pubescence courte couchée tenant peu; tête subarrondie, peu convexe, densément ponctuée, avec les yeux déprimés; dernier article des palpes sécu- riforme ; antennes assez longues et assez fortes, composées d'articles obconiques oblongs, dernier ovale, presque pas plus long que le précédent. Prothorax court, arrondi, à peu près de la largeur de la tête, faiblement convexe, rétréci à la base qui est presque droite et rebordée, encore plus densément ponctué que la tête. Ecusson très-petit. Elytres plus larges à la base et plus de 4 fois plus longues que le prothorax, coupées droit en devant avec les épaules arrondies et faiblement élevées ainsi que la bossette, cour- bées sur les côtés, ayant leur plus grande largeur vers le milieu, subdéprimées sur le dos, rétrécies et arrondies au bout, points assez serrés, forts, mais affaiblis par derrière, ornées de fascies rouges plus ou moins claires, humérale large oblique sur l’épaule, ordinairement raccourcie vers la suture, postérieure aux 2/3, oblique, n’atteint pas le bord externe, mais se joint sur la suture avec celle du côté opposé et s’élargissant devant et derrière. Pattes ro- bustes, cuisses renflées. Le G‘ se reconnaît à l’élargisse- ment de la tête et du prothorax, à la dilatation des cuisses plus fortes, surtout les antérieures qui sont munies pres- que toujours à la base d’une petite épine. La coloration varie, d’un côté, var. a) les taches anté- rieures s'étendent et en même temps les jambes et les antennes deviennent terrugineuses, et la couleur ferrugi- neuse prédomine au point qu’il n’y a plus de noir que la tête, le prothorax et des taches sur les élytres, une au milieu, une sur l’extrémité et une autour de l’écusson qui disparaît même parfois. Par contre le noir prédomine et var. b) la fascie postérieure est linéaire et ne se dilate pas sur la suture; var. c) cette fascie se réduit à une tache - L’ABEILLE, tome XVII. —-1879. 9 146 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. oblique, var. d) elle disparaît entièrement, enfin var. e) les taches disparaissent entièrement, alors ies jambes et les tarses conservent une teinte ferrugineuse, qui sert à le distinguer de l’ater. 81. ANTHICUS LÆVICEPS Baudi, Acad. Sc. Turin xn, 1878. p. 122. — Long. 4; larg. 1,5 mill. — Se retrouve avec l’antherinus en France, en Espagne, en Italie et en Algérie. Cette espèce, confondue avec l’antherinus, a été judi- cieusement séparée par M. Baudi: elle se distingue en effet par des caractères constants. La tête est couverte de points moins denses, moins fins, plus écartés sur le front et les intervalles sont lisses, ce qui la fait paraître moins opaque, elle est moins prolongée derrière les yeux et plus rondie à la base; les antennes sont épaisses vers l’extré- mité et plus allongées; enfin ce qu’il y a de plus remar- quable, c’est que dans le Of les trochantères antérieurs sont armés d’une longue épine très-fine. 82. ANTHICUS EUPHRATICUS Laf. Anthic. 172. 74. — Long. 2,2; larg. 0,8 null. — Jolie petite espèce représentée dans la collection Laferté par un seul exemplaire venant de Mésopotamie. Oblong, peu convexe, roux ferrugineux, luisant, élytres brunes avec une tache scapulaire et une fascie assez longue transverse testacées, ou de la couleur générale avec une longue fascie médiane, remontant sur la suture jusqu’à la base et une tache apicale brunes, pubescent de jaunâtre. Tête en triangle, convexe, avec les angles pos- térieurs arrondis, finement pointillée; yeux noirs. An- tennes dépassant la base des élytres, grêles, allongées, articles sublinéaires, égaux, les 3 avant-derniers plus courts, oblongs arrondis. Prothorax à peine aussi large que la tête, convexe, dilaté-arrondi en devant sur les côtés, obliquement rétréci vers la base, qui est un peu arquée et rebordée, finement ponctué. Ecusson très-petit. Elytres assez larges, peu convexes, arrondies aux épaules, peu élevées à la base, courbées sur les côtés et élargies à partir du tiers antérieur, ce n’est qu’au dèlà du milieu qu'elles offrent leur plus grande largeur, arrondies au bout, médiocrement convexes; elles sont marquées de gros points assez serrés et de rides inégales. Les pattes sont pâles, allongées, cuisses peu épaisses, jambes grèles et droites. ANTHICUS. 147 83. ANTHICUS CRINITUS Laf. Mon. 205. 110. — Baudi, Ac. Sc. Turin xu1, 1878. 124. — Truquii Becker, Desbr. Op. 1875. 44. — Long. 3; larg. 1 mill. — Egypte, Sénégal; Arabie, Hedjaz; Pales- tine, Nazareth. Assez allongé, subdéprimé, hérissé de longs poils gris plus ou moins serrés, d’un testacé roux ou jaune avec la moitié externe des antennes, le milieu des cuisses, par- fois le dos du prothorax et les élytres moins 2 taches fournies, brun de poix, luisant. Tête grande, peu convexe, coupée droit par derrière avec un sinus médian et les angles arrondis; quelques gros points écartés entre les yeux qui sont assez saillants. Antennes atteignant la base des élytres, sublinéaires, un peu épaissies en dehors, à articles menus et longs, les 4 pénultièmes ovales, arrondis et même transverses dernier obovale, un peu plus long que le précédent. Prothorax en trapèze, assez convexe, arrondi de chaque côté en devant et pas tout-à-fait aussi large que la tête, atténué en ligne oblique par derrière, base droite et finement rebordée ; ponctuation très-écartée; . d’un roux plus ou moins clair, rarement rembruni. Ecus- son petit. Elytres beaucoup plus larges et 4 fois plus lon- gues que le prothorax, déprimées, coupées droit à la base, avec l'épaule arrondie, élevée ainsi que la bossette; fai- blement dilatées-arrondies après le milieu, arrondies au bout, à points écartés forts à la partie antérieure et deve- nant faibles sur la postérieure; ornées de 2 taches d’un roux pâle, l’une humérale triangulaire sur l'épaule, l’autre postérieure aux 2/3, suturale commune; l’une et l’autre s'étendent de sorte que la 1" peut occuper tout-le tiers antérieur des élytres, et l’autre se réunir avec la 1" sur la suture. Pattes allongées, cuisses assez épaisses, jambes linéaires longues, tarses postérieurs d’une longueur dé- mesurée, filiformes, d’un jaune pâle. 84. ANTHICUS GUTTIFER Woll. Cat. Can. Col. 1864. 522. T84. — Rép. 1, 170. 158. — Long. 2,5; larg. 0,9 mill. — Canaries, dans toutes les îles de l’Archipel. Oblong, assez court, élargi, légèrement convexe, lui- sant, avec une pubescence fine rare, rouge testacé plus ou moins clair, élytres noires, ornées d’une tache humérale et d’une fascie droite transverse, au tiers postérieur, n’at- 148 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. teignant pas la suture. Tête convexe, en triangle avec les angles postoculaires largement arrondis, épistome court, séparé par un sillon; yeux noirs, petits, arrondis, peu saillants ; également et peu densément ponctuée. Antennes menues, atteignant à peine la base des élytres, articles faiblement obconiques oblongs, 7-10 un peu épaissis et subarrondis, dernier ovale court. Prothorax ponctué comme la tête, de sa largeur, aussi long que large, bombé, dilaté-arrondi en devant sur les côtés, muni d’un goulot bien accusé, rétréci, à peine sinué vers la base, qui est coupée droit et bordée d’un sillon bien imprimé. . Ecusson très-petit. Elytres coupées droit en devant avec les angles huméraux marqués arrondis, bossettes sen- sibles, sans dépression au delà, plus larges et 3 fois plus longues que le prothorax, faiblement courbées sur les côtés, arrondies au bout, assez convexes, égales, suture bordée étroitement et un peu élevée par derrière, ponc- tuation forte et espacée; taches rouges testacées bien nettes, humérale occupant toute l’épaule sans atteindre la suture, fascie transverse, étroite, droite, raccourcie en dedans, placée au tiers postérieur. Cuisses épaisses sur- tout les antérieures, jambes droites, menues, tarses pos- térieurs grêles aussi longs que les jambes. Varie quelquefois par le pronotum et les cuisses rem- brunis, et la ponctuation un peu plus fine et plus serrée. Présente les plus grandes ressemblances avec le type du tristis, il s’en distingue aisément par sa ponctuation plus forte et moins serrée, son pronotum plus large, les taches rouges des élytres plus claires n’atteignent pas la suture. 85. ANTHICUS BIFASCIATUS Rossi, Ent. Helw. 1, 389. 1795. — Schmidt, Stet. in, 1842. 170. — Truq. Anthic. 1857. 357. 14. — Laf. Anthic. 155. 55. — Muls. Collig. 109. — Baudi, Ac. Sc. Turin 1877. x11, 115. — var. Kolenatii Kolen. Melet. 11, 35. pl. 13, f. 37. — France, Paris, Saumur, Ile-de-Ré, Montpellier, Corse; Portugal; Italie, Trieste, Hongrie; Algérie; Syrie, Anatolie. Oblong, noir de poix, luisant, bouche, base des an- tennes et du prothorax roux ainsi que les pattes, sauf le milieu des cuisses rembruni, élytres ornées de 2 fascies d'un jaune pâle, plus ou moins interrompues à la suture; garni de poils rares, assez longs, quelques-uns alignés ANTHICUS. - 149 sur les élytres. Tête en triangle, peu convexe, cochée au milieu de la base avec les angles arrondis, à points bien marqués, pas très-serrés ; antennes assez fortes, dépassant la base des élytres, poilues, rousses, rembrunies à partir du 5° article. Prothorax à peine de la largeur de la tête, convexe, en trapèze, dilaté-arrondi au tiers, obliquement rétréci sur les côtés vers la base, à points écartés. Ecusson très-petit. Elytres tronquées à la base avec les épaules arrondies marquées, le milieu élevé en bosse, avec une dépression derrière, dilatées-arrondies à partir du 1®% tiers, ayant leur plus grande largeur après le milieu, peu con- vexes, à points forts et écartés, ornées de 2 fascies trans- verses jaune pâle, l’une plus large derrière l’épaule, l’autre plus étroite après le milieu, l’une et l’autre plus ou moins raccourcies à la suture. Pattes assez fortes, cuisses ren- flées, jambes linéaires droites. Varie pour la couleur tantôt plus foncée, avec les an- tennes, les pattes et Les élytres presque entièrement noires, les fascies pâles très-réduites, d'autre fois de couleur plus claire, les fascies des élytres s’élargissent et sont à peine interrompues par la suture. 86. ANTHICUS FLAVISTERNUS. — Long. 2,6; larg. 0,8 mil — Mésopotamie. Oblong, peu convexe, luisant, noir de poix, avec le mi- lieu du sternum et la partie antérieure du 1 segment abdominal, les antennes, les palpes et les pattes testacé roux pâle, une tache subbasale et une suturale postérieure rouge ferrugineux translucide sur les élytres, garni d’assez longs poils jaunâtres mi-dressés, rares. Tête assez grosse, subtronquée par derrière avec les angles marqués arron- dis, assez convexe, lisse avec quelques points épars en devant; yeux ronds peu saillants. Antennes n’atteignant pas tout-à-fait lès élytres, subfiliformes, articles obconi- ques, 3° un peu plus long que le 2e et le 4, pénultièmes successivement raccourcis, dernier près de 2 fois plus long que le précédent, en pointe aiguë. Prothorax oblong, con- vexe, égal, à points très-épars, arrondi-dilaté sur les côtés en devant et un peu plus étroit que la tête, à peine sinué, rétréci par derrière, base fortement rebordée, goulot étroit, 150 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. saillant, rougeâtre, ainsi que le rebord basal. Ecusson petit, oblong. Elytres beaucoup plus larges et 3 fois 1/2 plus longues que le prothorax, coupées carrément à la base avec les bossettes et les épaules un peu marquées, sans dépression transverse, subparallèles et déprimées, largement arrondies au tiers postérieur, sillons juxtasu- turaux enfoncés, avec le bord de la suture étroit élevé; points écartés, gros à la base, fins sur le reste de la sur- face; la couleur générale est d’un brun noir de poix, avec une fascie transverse près de la base et une tache suturale commune aux 2/3, à peine sensibles. Poitrine et partie an- térieure du 1° segment abdominal d’un jaune roux plus ou moins clair. Pattes assez longues, cuisses un peu épais- sies et rembrunies au milieu, jambes droites et grèles, tarses postérieurs de la longueur des jambes. Diffère du crinitus par sa taille beaucoup moindre, ses antennes à peine épaissies au bout avec le dernier article plus long et plus pointu, les points du pronotum plus écartés et moins marqués, les taches des élytres plus obs- cures et à peine visibles. 87. ANTHICUS 4-OCULATUS Laf. Mon. 201. 107. pl. 29, f. 1. sbca, — Duv. Gén. Col. pl. 84, f. 417. — Muls. Collig. 140. — 4-quitatus Waltl. Esp. 1835. 2e part. p. 79. Ab. vi, p. 24. — Assez rare, France, environs de Paris (Saint-Ouen), Lyon, Béziers; Espagne; Alpes du Piémont. Allongé, assez épais, d’un noir de poix, luisant, couvert d’une fine pubescence grise, peu serrée. Tête en triangle, convexe, avec les angles arrondis, yeux peu saillants; den- sément ponctuée; palpes maxillaires brun ferrugineux, dernier article sécuriforme. Antennes allongées, dépassant la base des élytres, un peu épaissies vers l’extrémité, ar- ticles obconiques, longs; d’un ferrugineux plus ou moins obscur. Prothorax oblong, arrondi en devant et presque de la largeur de la tête, assez convexe sur le dos, forte- ment sinué sur les côtés après le milieu, rétréci, presque droit et rebordé à la base, densément ponctué; rouge fer- rugineux ou noir de poix. Ecusson en triangle enfoncé. Elytres beaucoup plus larges à la base et au moins 4 fois plus longues que le prothorax, coupées carrément en de- vant avec les épaules arrondies et élevées ainsi que les ANTHICUS. 151 bossettes; dilatées-arrondies à partir du tiers, rétrécies et arrondies au bout, ponctuation forte et assez écartée, faible par derrière, ornées de 2 taches d’un testacé pâle, l’une triangulaire, large partant de l'épaule; l’autre aux 2/3, arrondie plus petite. Pattes assez larges, cuisses peu épaisses, d’un ferrugineux clair ou obscur. Ressemble beaucoup au transversalis, taille, faciès, co- loration, mais le prothorax est fortement sinué après le milieu sur les côtés, et le © est dépourvu d’épine à la base des cuisses antérieures. 88. ANTHICUS STEPPENSIS Mots. — Long. 3; larg. 1,3 mill. — Steppes des Kirghises. Oblong, assez convexe, noir luisant, de et jambes brunes, 2 taches rouges sur les élytres : vêtu d’une courte pubescence roussâtre, couchée, claire. Tète peu convexe, coupée carrément par derrière avec les angles arrondis, densément ponctuée; yeux ronds, un peu saillants. Pro- thorax plus étroit que la tête, à peine oblong, arrondi en devant et bombé, avec le goulot petit et peu visible, sinué sur les côtés près de la base, qui est étroitement rebordée et peu élargie; densément ponctué. Ecusson petit, trian- gulaire. Elytres beaucoup plus larges à la base et 3 fois plus longues que le prothorax, coupées carrément en de- vant avec les épaules arrondies peu saillantes, bossettes peu élevées, impression transverse insensible, d’abord parallèles, puis courbées après le milieu, atténuées par derrière en pointe arrondie ; points un peu écartés, égale- ment disposés ; taches rouges, larges et grandes, humérale descendant obliquement de l'épaule vers la suture qu’elle n'atteint pas, occupe le {er tiers, la postérieure ovale obli- que de dedans en dehors, sans atteindre ni la suture ni le bord latéral, est placée un peu au delà du milieu. Pattes médiocres, cuisses un peu épaissies. Cette espèce vient se placer à la suite du 4-oculatus au- quel elle ressemble beaucoup, moins grande, elle à la ponctuation plus serrée sur la tête et le pronotum, l’oc- ciput plus carré, la tache postérieure des élytres ovale oblique et plus rapprochée du milieu. Encore un peu plus petite que l’antherinus, elle en diffère par sa tête plus carrée CN | 152 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. et moins convexe, la différence de ponctuation entre le pronotum et les élytres, le prothorax un peu moins court et moins large, et surtout par les taches postérieures des élytres. 89. ANTHICUS 4-MACULATUS Luc. Rev. Zool. 1843. p. 146. — Laf. Expl. Alg. 11, 374. pl. 32, f. 7. — Duv. Gén. Col. pl. 84, f. 419. — Muls. Collig. 128. — Baudi, Ac. Sc. Turin 1877. x, 124. — var. brunneus Laferté Fr. Soc. Ent. x1, p. 249, pl. x, 10, f, 1. — Long. 2,6; larg. 1 mill. — On ne connaît de cette espèce que le type trouvé par M. Lucas en Algérie (coll. Muséum) et l’autre var. brunneus, trouvé à Perpignan par M. de Laferté (coll. Bonvouloir). Oblong, subdéprimé, finement et peu pubescent, brun de poix, luisant, antennes et pattes roux testacé ainsi que 2 taches sur les élytres. Tête en triangle, coupée droit à la base avec une petite sinuosité au milieu et les angles marqués mais arrondis; yeux médiocres; peu convexe, bien distinctement ponctuée, longée d’une ligne lisse et un peu élevée sur le front. Antennes peu allongées, à ar- ticles subcylindriques, assez longs, les avant-derniers un peu plus épais et moins longs, dernier ovale, beaucoup plus long que le précédent. Prothorax aussi large que la tête, élargi jusqu’au tiers, puis rétréci obliquement vers la base qui est rebordée et presque droite, ayant la forme d’un trapèze, médiocrement convexe sur le dos, densé- ment ponctué, avec une ligne médiane lisse et un peu enfoncée. Ecusson petit. Elytres plus larges et 3 fois 1/2 plus longues que le prothorax, coupées droit à la base, avec les épaules assez marquées mais arrondies, bossettes sensibles, subparallèles et à peine élargies en arc après le milieu, suhdéprimées, densément ponctuées, arrondies au bout, ornées de 2 taches rougeâtres, subarrondies, l’une derrière l’épaule, l’autre un peu au delà du milieu; ces 2 taches obsolètes dans un individu trouvé à Perpi- gnan et décrit par M. de Laferté sous le nom de brunneus. Pattes ferrugineuses, cuisses renflées. 90. ANTHICUS SOLLICITUS Laf. Mon. 197. 103. — Long. 2,8; larg. 1,2 mill. — Le seul exemplaire connu, trouvé en Syrie, fait partie de la collection de Bonvouloir et diffère du fristis par ses antennes à articles allongés au lieu d’être moniliformes au bout, son prothorax plus convexe, plus allongé et rétréci plus près de la base, la bossette ANTHICUS. 153 des élytres plus marquée, les taches d’un testacé plus clair sont dé- nudées de pubescence grise, il est vrai que l’insecte est un peu frotté. Ne serait-ce pas un fristis ? un autre vient de Mésopotamie. Oblong, subdéprimé, noir de poix, luisant, à peine pu- bescent ; tête en triangle avec les angles arrondis, convexe, peu densément pointillée ; yeux médiocres; palpes maxil- laires bruns, à dernier article sécuriforme ; antennes attei- gnant la base des élytres, filiformes, à peine épaissies vers le bout, articles légèrement obconiques, longs, les avant-derniers plus courts et subcylindriques, d’un brun ferrugineux. Prothorax oblong, convexe, arrondi en de- vant et presque de la largeur de la tête, rétréci avant la base, qui est droite et rebordée, finement ponctué. Ecusson très-petit. Elytres plus larges et 3 fois 1/2 plus longues que le prothorax, coupées carrément à la base, avec les angles huméraux marqués et la bossette sensible, dilatées en arc sur les côtés à partir du tiers, ayant leur plus grande largeur un peu après le milieu, arrondies au bout; nettement ponctuées mais points plus écartés, ornées d'une tache derrière l’épaule et d’une fascie linéaire irans- verse avec les 2/3 d’un testacé assez pâle et sans pubes- -cence. Pattes brun ferrugineux, avec les cuisses renflées et obscures au milieu. 91. ANTHICUS TRISTIS Schmidt, Stet. Zeit. 111, 172. — Laf. Mon. 195, 102. — Muls. Collig. 131. — Baudi, Ac. Sc. Turin 1877. xu1, 120. — var. Schaumi Woll. Zool. 1857. 5121. — ater Steph. Ilust. Brit. v, 14. — ?bifasciatus Kolen. — var. monogrammus Schmidt. — Long. 2,8; larg. 0,8 mill. — Répandu dans toute l'Eu- rope, l'Asie occidentale et le nord de l’Afrique; en France, Paris, Saumur, Marseille; Espagne, Italie, Sicile; Turquie, Grèce, Georgie, Anatolie; Palestine, Chypre; Algérie, Arabie, Hedjaz. Oblong, assez convexe, assez luisant, pubescent, noir de poix, avec les antennes, la base du prothorax, une tache humérale et une fascie postérieure sur les élytres, et les jambes rougeâtres. Tête en triangle, légèrement convexe, avec les angles postérieurs arrondis, finement ponctuée; yeux peu saillants; dernier article des palpes sécuriforme. Antennes allongées, atteignant la base des élytres, articles peu serrés, les premiers grèles et allongés, les 4 avant- derniers plus courts et un peu plus épais, ordinairement 0. 15% MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. plus obscurs, dernier ovoïde, à peine plus lang que le précédent. Prothorax bombé sur le dos, arrondi en devant et de la largeur de la tête, obliquement rétréci sur les côtés, tronqué et finement rebordé à la base, plus dis- tinctement ponctué que la tête. Ecusson très-petit. Elytres 3 fois plus longues et plus larges que le prothorax, tron- quées à la base, avec les épaules subarrondies, non élevées, largement dilatées en courbe sur les côtés, ayant leur plus grande largeur vers le milieu, arrondies au bout, égales et un peu convexes, à points assez forts, pas très-serrés, ornées chacune d’une tache antérieure sur l’épaule et d’une fascie linéaire subtranversale un peu après le mi- lieu, raccourcies de chaque côté, ces taches rougeûtres couvertes d’une pubescence grise luisante. Pattes assez robustes, ferrugineuses, cuisses épaisses surtout les anté- rieures, rembrunies. Cette espèce varie de taille et passe par tous ies degrés de coloration, depuis le noir uniforme jusqu’au roux uni- colore sans tache. On peut signaler les variétés suivantes entre les deux extrêmes : b) Taches plus rouges et plus apparentes, avec le pro- thorax légèrement roussâtre. c) Tacies plus grandes, pâles, prothorax et pattes rou- geûtres, tête brune. d) Noir, avec les taches rétrécies, les jambes, les tarses et les premiers articles des antennes d’un rouge brun. e) Noir, avec la tache humérale seule. 92. ANTHICUS LAPIDOSUS Woll. Cat. Canar. Col. 1864. 521. 782. Rép. int, 168. 154. — Long. 2,3; larg. 0,8 mill. — Ténériffe, près de Santa-Cruz, au bord d’un marais, entre les pierres. Oblong, assez convexe et assez large, noir luisant, avec les palpes, les antennes, les pattes (cuisses un peu rem- brunies) testacés et une tache subhumérale rouge, garni de longs poils gris, points gros et peu serrés. Tête trian- gulaire, droite par derrière avec les angles obtus, assez convexe, longée dans son milieu d’une ligne élevée lisse, front séparé de l’épistome par un sillon; yeux arrondis, peu saillants. Antennes assez fortes, atteignant les élytres, articles oblongs obconiques, 7-10 un peu plus épais et ANTHICUS. 159 plus courts, dernier ovale gros et un peu plus long que le précédent. Prothorax oblong, assez convexe, plus étroit que la tête, arrondi en devant avec le goulot saillant, subparallèle, à peine élargi en devant sur les côtés, pres- que droit et rebordé à la base. Ecusson en triangle, dé- primé. Elytres coupées carrément en devant avec les épaules élevées, obtuses, bossettes à peine élevées, sans dépression par derrière, plus larges et 4 fois 1/2 plus longues que le prothorax, subparallèles sur les côtés et assez convexes, atténuées en are postérieurement et ar- rondies au bout, ornées derrière l’épaule d’une tache rouge sombre arrondie. Pattes assez longues, cuisses mé- diocrement épaisses et un peu rembrunies vers le milieu, jambes grêles, postérieures à peine plus longues que les tarses. Taille, sculpture, disposition des couleurs comme dans le biguttatus, il s’en distingue par ses pattes et ses an- tennes plus claires, la tache rouge des élytres plus obs- cure, le prothorax moins bombé et plus grossièrement ponctué. 93. ANTHICUS BIGUTTATUS Laf. Anthic. 218. 129. — Baudi, Ac. Sc. Tur. 1877. xu, 128. — Long. 2,3; larg. 0,8 mill. — Sardaigne, Corse. Oblong, assez convexe, noir de poix luisant, avec les palpes, les antennes, les jambes et les tarses bruns, une tache ovale rouge testacé un peu après la base des ély- tres, finement pubescent, ponctuation écartée, plus forte à la partie antérieure des élytres. Tête triangulaire, con- vexe, angles postérieurs arrondis, une ligne lisse luisante dans sa longueur médiane; yeux médiocres peu saillants. Antennes atteignant la base du prothorax, articles obco- niques, menus, oblongs, raccourcis et un peu plus épais vers l'extrémité, dernier ovoïde en pointe, un peu fus long que le précédent. Prothorax bombé, légèrement arrondi sur les côtés, à peine moins large que la tête, rétréci obliquement en arrière, presque droit à la base. Ecusson très-petit. Elytres assez larges et 3 fois 1/2 plus longues que le prothorax, coupées droit en devant avec les bos- settes marquées ainsi que les angles, quoique arrondis, subparallèles, convexes, légèrement arquées après le mi- 4 156 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. lieu, arrondies au bout, ornées d’une grande tache rouge testacé ovale, placée un peu après le bord basal. Pattes assez fortes, cuisses peu épaisses, jambes droites, brun plus ou moins testacé. Ressemble beaucoup au luteicornis, mais plus convexe, moins pubescent, à points bien moins serrés, et sa tache posthumérale large et bien limitée ne peut provenir d'un épanouissement de la couleur rouge. 94. ANTHICUS SIMPLEX Mots. — Long. 4; larg. 1,5 mill. — Daurie (coll. Bonvouloir). Allongé, peu convexe, noir luisant, ponctué, brièvement sétosellé; points gros et peu serrés sur les élytres, fins el épars sur le prothorax et serrés sur la tête. Tête obcordi- forme, assez convexe, front séparé de l’épistome par un faible sillon ; yeux petits et peu saillants; une ligne lon- gitudinale élevée lisse dans son milieu. Antennes à 2° ar- ticle long, faiblement obconique, subégal au 3° (le reste manque). Prothorax étroit, presque carré, à peine arrondi en avant sur les côtés, moins large que la tête, coupé droit et sans rebord à la base. Ecusson petit, peu saillant. Ely- tres de moitié plus larges à la base, 4 fois 1/2 plus longues que le prothorax, presque droites à la base avec les épaules arrondies, bossettes faibles, largement arquées sur les côtés, rétrécies et arrondies au bout, peu convexes, suture un peu saillante et accompagnées d’un faible sillon sutural postérieurement. Pattes assez grandes et assez robustes. Diffère de later par sa taille beaucoup plus grande, la forme de la tête et du prothorax, la ponctuation surtout sur ce dernier. 95. ANTHICUS ATER Panz. Fn. Germ. 1198. fase. 31, pl. 15.— Act. Holm. 1801. 117. — Illig. Prus. 1, 290, — O1. Enc. Méth. var, 397. — Gyl. Ins. Suec. 11, 494. — Sabhl. Ins. Fen. 1, 439. — Steph. Brit. v, 74. — Zett. Ins. Lap. 158. — Schmidt, Stet. nr, 177. — Laf. Anthic. 213.121. — Muls. Collig. 149. — Baudi, Ac. Sc. Tur. 1877. xu, 195. — Long. 3; larg. 1,3 mill. — Cette espèce est propre au nord de l’Europe : on la trouve en Suède, Laponie, Finlande, Angle- terre, en Allemagne et même en Sibérie. Elle est fort rare en France, Pontarlier (Mulsant). Allongé, peu convexe, noir de poix, luisant, pubescence très-courte et peu serrée; ponctuation fine et assez serrée ANTHICUS. 157 sur la tête et le prothorax, grosse et écartée sur les ély- tres. Tête subarrondie, tronquée à la base, avec un sinus médian et les angles arrondis; yeux petits, arrondis; palpes maxillaires à dernier article sécuriforme. Antennes assez fortes, atteignant presque les élytres, formées d’ar- ticles obconiques, les derniers plus courts, mais pas plus larges, dernier ovale, presque pas plus long que le pré- cédent. Prothorax légèrement convexe, arrondi en devant et moins large que la tête, ayant sa plus grande longueur au tiers, un peu rétréci et sinué près de la base qui est droite et rebordée. Ecusson en triangle. Elytres plus larges à la base et 3 fois 1/2 plus longues que le prothorax, ar- rondies aux épaules mais pas saillantes non plus qu’à la bossette, faiblement arquées sur les côtés, arrondiés au bout, subdéprimées sur le dos. Pattes assez fortes, cuisses un peu épaisses, jambes droites. 96. ANTHICUS MORIO Laf. Anthic. 215. 123. — niger Oliv. Enc. Méthod. vin, 1811. 397. — Baudi, Ac. Sc. Tur. 1877. xur, 126. — Long. 3,3; larg. 1,2 mill. — Répandu dans toutes les contrées orien- tales que baigne la Méditerranée, Italie, Sardaigne, Grèce, Balkans, Turquie, Russie méridionale, Géorgie, Syrie, Asie-Mineure, Pales- ” üine, etc. Oblong, médiocrement convexe, noir de poix, luisant, jambes et tarses testacés, garni d’une fine et courte pu- bescence grise, ponctuation assez forte, serrée. Tête con- vexe, en triangle court, coupée droit à la base, avec une légère impression au milieu et les angles marqués sub- arrondis; yeux ronds, assez saillants. Antennes atteignant à peine les élytres, peu épaisses, articles 2-6 menus, longs, les suivants obconiques, plus courts et plus épais, dernier ovale, bien plus grand que le précédent. Prothorax con- vexe sur le dos, dilaté-arrondi au tiers sur les côtés, plus étroit que la tête, avec le goulot bien marqué, rétréci par derrière, presque droit et rebordé à la base. Ecusson très- petit. Elytres coupées droit à la base avec les épaules ar- rondies, marquées, ainsi que les bossettes, courbées sur les côtés, ayant leur plus grande largeur après le milieu, arrondies au bout. Pattes assez robustes, cuisses épaisses, brun de poix, jambes et tarses testacés, celles-là droites, ceux-ci grêles, postérieurs longs. 158 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. Ressemble beaucoup à l’ater, s’en distingue par le goulot du prothorax bien détaché, tandis qu’il est peu visible dans celui-ci, par la ponctuation plus fine et plus égale, surtout moins grosse et moins espacée sur les élytres. 97. ANTHICUS UMBRINUS Laf. Anthic. 214. 122. — Baudi, Ac. Sc. Tur. 1877. xu, 125. — Long. 8,5; larg. 1,5 mill. — Sibérie orien- tale, Irkoutsk, Daurie. Allongé, peu convexe, luisant, avec une très-fine et très-courte pubescence, noir de poix, brun ferrugineux aux pattes, aux antennes et sur les élytres, ponctuation très-serrée sur la tête, comme ruguleuse sur le prothorax et forte et espacée sur les élytres; tête large, à peine con- vexe, presque carrée, avec un sinus au milieu de la base et les angles arrondis; yeux peu saillants. Antennes attei- gnant à peine les élytres, articles 2-8 obconiques, sub- égaux, 9 et 10 plus courts mais non sensiblement élargis, dernier ovale, pointu, plus long que le précédent. Pro- thorax convexe, arrondi au tiers et fortement dilate, un peu moins large que la tête, rétréci avant la base qui est presque droite, une petite impression antescutellaire. Ecusson petit, subarrondi. Elytres plus larges à la base et 4 fois plus longues que le prothorax, coupées droit en devant, avec les angles marqués arrondis, subparallèles et peu arquées sur les côtés, arrondies au bout. Pattes ro- bustes, peu allongées, cuisses épaisses et plus ou moins rembruuies. Faciès et forme de l’ater, mais bien plus grand, plus allongé et d’un brun ferrugineux sur les élytres, aux pattes et aux antennes. 98. ANTHICUS FUSCICORNIS Laf. Anthic. 215. 124. — Muls. Collig. 193. — Baudi, Ac. Sc. Tur. 1877. xu, 127. — Long. 2,5; larg. — 4 mill. — France méridionale, Perpignan; Corse, Sardaigne ; Italie, Naples. Oblong, peu convexe, noir, assez luisant, garni d’une courte et rare pubescence grise, antennes, jambes et tarses d’un brun obscur. Tête presque carrée, sinuée, tronquée : à la base avec les angles arrondis marqués, légèrement convexe, grossièrement ponctuée avec une ligne médiane lisse élevée, front séparé de l’épistome par un sillon; yeux ANTHICUS. 159 ronds, avancés en devant. Antennes allongées, atteignant le tiers des élytres, articles obconiques, longs et menus, 7-10 un peu plus épais et plus courts, dernier cvale, d’un tiers plus long que le précédent, obtus. Prothorax en tra- pèze, presque aussi large que long, presque de la largeur de la tête, assez convexe sur le dos, arrondi en devant sur les côtés, muni d’un goulot bien marqué, atténué obliquement par derrière, base quasi droite, rebordée et à peine élargie, densément et également ponctué. Ecusson petit. Elytres plus larges à la base et 3 fois plus longues que le prothorax, coupées droit à la base avec les épaules marquées arrondies et la bossette élevée, sans dépression, subparallèles sur les côtés, arquées après le milieu, ar- rondies au bout, planes sur le dos, cannelées brièvement de chaque côté de la suture par derrière, assez densément et également ponctuées. Pattes médiocres, cuisses assez épaisses. Se distingue de l’ater par la couleur des pattes et des antennes, les antennes plus longues et moins monili- formes, le pronotum plus bombé et plus distinctement marginé à la base, les élytres moins fortement et plus densément ponctuées. 99. ANTHICUS LUTEIPES. — Long. 2,5; larg. 8 mill, — Palestine, Jérusalem. Oblong, légèrement convexe, noir de poix luisant, vêtu d’une fine pubescence grise couchée, peu serrée ; antennes, palpes et pattes avec les jambes d’un roux testacé. Tête trigone, tronquée, dilatée par derrière, peu convexe, à points gros et assez serrés, une ligne lisse élevée dans son milieu, aboutissant à un sillon postérieur; yeux arrondis peu saillants. Antennes menues, assez longues dépassant les épaules, articles 2-7 vblongs, obconiques, 8-10 courts et un peu épaissis, dernier ovale, en pointe mousse, un peu plus loag que le précédent. Prothorax oblong, convexe, moins large que la tête, arrondi en devant sur les côtés, avec un goulot saillant, atténué en ligne oblique par der- rière, base tronquée; ponctuation égale, forte et serrée. Ecusson petit en angle. Elytres plus larges à la base et 4 fois plus longues que le prothorax, un peu convexes, La 160 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. égales sur le dos, subarrondies en devant, subparallèles sur les côtés, arrondies au bout, épaules et bossettes peu saillantes ; ponctuation plus forte et plus écartée que celle du pronotum. Dessous brun. Pattes assez longues, d’un roux testacé plus ou moins clair, cuisses antérieures fort épaissies, un peu rembrunies au milieu æ, faibles Q. Ressemble au morio pour sa forme, sa couleur et sa sculpture, mais il est plus petit, et se distingue par ses antennes et ses pattes entièrement testacées. 100. ANTHICUS MAURUS (Reiche). — Long. 2,5; larg. 0,8 mill. — Algérie. Allongé, étroit, subparallèle, noir, faiblement luisant, tarses testacés rougeûtres, vêtu d’ure très-courte pubes- cence grise, densément et subrugueusement ponctué sur la tête et le prothorax, plus fortement mais pas aussi densément sur les élytres. Tête oblongue, peu convexe, coupée droit et rétroavancée avec un sillon médian à la base et avec les angles bien marqués, épistome à peine dis- üinct du front; yeux antérieurs, arrondis, peu saillants. Antennes assez fortes, atteignant les élytres, articles ob- coniques oblongs, les pénultièmes un peu épaissis et rac- courcis, dernier en ovale à peine plus long que le précé- dent. Prothorax oblong, de la largeur de la tête, arrondi en devant avec un goulot bien arrêté, fortement dilaté- arrondi au tiers antérieur latéral, puis obliquement at- ténué vers la base, qui est droite et rebordée. Ecusson très-petit. Elytres plus larges et 3 fois 1/2 plus longues que le prothorax, droites à la base avec les angles arrondis, subparallèles, un peu courbées sur les côtés, égales et médiocrement convexes, suture longée de chaque côté d’un faible sillon postérieur, arrondi au bout. Pattes ro- bustes, assez longues, cuisses surtout les antérieures très- épaisses; jambes droites, tarses épais, pénultième article fortement bilobé. Ressemble beaucoup au morio, mais plus petit, plus étroit et allongé, tête plus longue, moins convexe, plus rugueusement ponctuée, il se distingue en outre par les tarses jaune testacé. À ANTHICUS. 7 161 XIIIe GROUPE. — 'enuicolles. Prothorax court, peu dilaté en devant, peu rétréci à la base, sans sinus latéral appréciable. — Elytres parallèles, étroites, subdéprimées, à pubescence fine et peu serrée. — Tarses ordinaires. — Tètle convexe, arrondie par derrière sans prolongement en lame ou en cône. Ce groupe, très-homogène, de petite taille, est particu- larisé par son prothorax court, menu, peu dilaté en de- vant et peu rétréci en arrière. Sa couleur est d’un noir luisant, quelquefois tirant sur le bronzé, une seule espèce a le prothorax rouge. Elles sont toutes de l’Algérie, 2 se retrouvent en même temps dans le sud de l'Espagne ; une seule est particulière au Caucase.’ Le pauperculus appartient certainement à ce groupe, mais n'ayant pu le comparer aux autres espèces, nous ne l'avons pas mis dans le tableau synoptique suivant, et nous avons reproduit la bonne description de M. de Laferté. A Tête assez courte, élargie et tronquée par derrière avec les angles postoculaires plus ou moins marqués. Pro- thorax noir. B Elytres noires même postérieurement. C Plus grand. Tête plus grosse, tronquée droit par der- rière avec les angles postoculaires plus marqués. Prothorax plus large........ 101. ocreatus Laf. Alg. C°’ Plus petit. Tête plus petite, subarrondie par derrière avec les angles postoculaires peu marqués. Prothorax plus étroit. D Pronotum finement pointillé. Base des antennes plus eldire Set RS EE 102. olivaceus Laf. Esp. D’ Pronotum ruguleux. Base des antennes brunes. Ç 103. Lucasi Laf. Alg. B’ Elytres plus vu moins rougetres à l’extrémité. C Prothorax plus arrondi, rugueusement ponctué. Ely- tres terminées plus étroitement de rouge plus in- Late cp Pet ANS) CAES EEE AR Le AE 104. posticus Laf. Alg. C° Prothorax plus étroit, moins fortement ponctué. Partie postérieure des élytres plus largement et vaguement d’un brun rougeâtre. 105. depressus Laf. Cauc. 162 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. A’ Tête allongée, arrondie par derrière, sans angles post- oculaires. Prothorax roux. 106. dolichocephalus Baudi, Alg. 101. ANTHICUS OCREATUS Laf. Luc. Expl. Alg. 11, 1847. 379. Anthic. 252. 161. — Baudi, Ac. Sc. Tur. 1877. xu, 191. — ?, lividipes Desb. Op. 1875. 47. — Baudi, Ac. Sc. Tur. 1877. xn, 141. — Long. 3,9; larg. 1 mill. — Algérie, Mostaganem, Kabylie; Tanger. Allongé, déprimé, noir, luisant, pointillé, finement pu- bescent, 3-4 articles des antennes, jambes et tarses testacés. Tête trigone, peu convexe, coupée droit par derrière avec les angles arrondis; yeux ronds, peu saillants. Antennes atteignant la base du prothorax, peu épaisses, {tr article petit, brun, 2-4 ohb:oniques, testacés, oblongs, grèles, 3° le plus long, les suivants noirs, allant en décroissant, d’abord obconiques, puis arrondis, dernier ovale double du pré- cédent en longueur. Prothorax court, aussi large que long, de la largeur de la tête, à goulot étroit, dilaté-arrondi en devant sur les côtés, bombé, obliquement rétréci par der- rière, presque droit et rebordé à la base. Ecusson petit. Elytres près de 4 fois aussi longues et plus larges que le prothorax, déprimées et subparallèles, surtout G', coupées droit à la base avec les épaules arrondies, un peu mar- quées, sans bossettes sensibles, atténuées, arrondies au bout, avec une élévation luisante G'. Pattes assez longues, cuisses noires, assez épaisses, jambes droites, testacées, grêles ainsi que les tarses. 102. ANTHICUS OLIVACEUS Laf. Anthic. 253. 162. pl. 30, f. 6. — Baudi, Ac. Sc. Tur. 1877, x11, 1562. — Long. 2,8; larg. 1 millim. — Espagne, Andalousie; Portugal, Faro ; Algérie. Allongé, étroit, subparallèle, très-déprimé, brun de poix, luisant, 2-4 articles des antennes, jambes et tarses tes- tacés, finement et peu pointillé, assez densément pubes- cent. Tête peu convexe, presque carrée par derrière avec les angles arrondis; yeux ronds peu saillants. Antennes longues, dépassant la base des élytres, articles peu Serrés, obconiques, oblongs, 1er court, brun, 2-4 testacés plus grêles, les suivants un peu plus forts, à peine élargis, dernier ovale long, acuminé. Prothorax presque aussi large que la tête, oblong, peu fortement arrondi au tiers ANTHICUS. , 163 sur les côtés, graduellement et peu rétréci par derrière, peu convexe, base rebordée et presque droite. Ecusson petit. Elytres allongées, subparallèles, très-déprimées, plus larges et 4 fois plus longues que le prothorax, à peine arquées sur les côtés, rétrécies un peu au bout, avec une élévation lisse et luisante G', arrondies et plus larges ©. Pattes allongées, cuisses un peu épaissies, brunâtres, jambes droites, grêles, testacées ainsi que les tarses. Outre sa couleur brunâtre, cette espèce se distingue de l’ocreatus par son prothorax plus allongé et plus étroit, ses élytres encore plus déprimées. 103. ANTHICUS LUCASI Laf. — Long. 2; larg. 0,8 mill. — Algérie. Oblong, subdéprimé, noir, luisant, finement et briève- ment pubescent, janbes et quelques articles de la base des antennes d’un testacé brun. Tète oblongue, arrondie par derrière, légèrement convexe, yeux arrondis, un peu saillants. Antennes atteignant les épaules, assez menues, articles allongés, faiblement en cône, peu élargis et rac- courcis au bout, dernier ovale allongé, en pointe. Pro- thorax un peu oblong, de la largeur de la tête, arrondi en devant avec un goulot peu marqué, à peine sinué par der- rière, base droite et finement rebordée, médiocrement convexe, densément et subruguleusement peintillé. Ecus- son petit. Elytres beaucoup plus larges à la base que le prothorax, coupées carrément avec les angles arrondis, les bossettes sensibles, 3 fois 1/2 plus longues que le pro- thorax, faiblement courbées sur les côtés au delà du mi- lieu, largement arrondies au bout, très-finement pointil- lées. Pattes assez longues, cuisses peu épaisses, jambes menues et droites. Voisin du olivaceus, mais ses jambes et la base de ses antennes sont d’un brun testacé, son prothorax est plus densément ponctué et subruguleux, ses élytres moins. aplaties, et moins élargies par derrière. 104. ANTHICUS POSTICUS Laf. Anthic. 256. 166. — Long. 3,8; larg. 1 mill. — Espagne méridionale, Alger. Allongé, parallèle, subdéprimé, luisant, vêtu d’une fine et courte pubescence grise, noir, base des antennes, jambes et tarses d’un testacé pâle, extrémité des élytres bordée 16% MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. d’une large tache jaune rougeûtre brillante. Tête oblongue, plane sur le front et densément pointillée, tronquée par derrière avec les angles arrondis, yeux arrondis, peu sail- lants. Antennes médiocres, submoniliformes, peu épais- sies au bout, obscures, avec 2-4 articles ferrugineux. Pro- thorax de la largeur de la tête, aussi large que long, assez convexe, largement arrondi en devant sur les côtés, goulot large et peu marqué, atténué par derrière sans sinuosité, droit et finement rebordé à la base, surface densément et subrugueusement pointillée. Ecusson très-petit. Elytres: coupées carrément en devant et plus larges que le pro- thorax, avec les angles marqués arrondis et les bossettes élevées, 4 fois plus longues que le prothorax, parallèles, subdéprimées, suture un peu enfoncée derrière l’écusson et à la partie postérieure, qui est arrondie et marquée d’un calus lisse; pointillé fin assez serré et strigueux trans- versalement. Dessous noir de poix, avec les 2 derniers segments de l’abdomen roux brillant. Pattes noires avec les trochanters, les jambes et les tarses jaune testacé, ces derniers épais et un peu plus obscurs. Diffère du depressus par sa taille un peu plus grande, sa couleur plus noire, le front plus plan et plus densément pointillé, la bordure apicale des élytres plus tranchée, plus _rougeâtre et l’extrémité de l'abdomen testacé jaune. 105. ANTHICUS DEPRESSUS Laf. Anthic. 255.164. — Long. 2; larg. 0,6 mill. — Caucase (coll. Bonvouloir). Allongé, étroit, déprimé, noir de poix, luisant, pubes- cent de gris, base des antennes, palpes, pattes et partie postérieure des élytres d’un testacé jaunâtre. Tête trigone, convexe, ponctuée, coupée droit à la base avec les angles très-arrondis, yeux peu saillants. Antennes déliées, fili- formes, dépassant la base des élytres, articles obconiques, peu serrés, menus, allongés, 1-6 testacés, les suivants brun-noir, allant en se raccourcissant, grossissant à peine, dernier long et acuminé. Prothorax subtransverse, aussi large que la tête, avec le goulot étroit, arrondi en devant sur les côtés, rétréci par derrière, base presque droite et rebordée, dos pointillé, peu convexe. Ecusson petit, trian- gulaire. Elytres plus larges à la base et 4 fois plus longues ANTHICUS. 165 que le prothorax, tronquées en devant avec les angles obtus peu élevés, subparallèles, à peine arquées après le milieu, arrondies au bout, très-déprimées, peu visible- ment pointillées, pubescentes, d’un noir de poix, devenant brunâtre et mème testacé postérieurement. Pattes allon- _gées, cuisses peu épaisses rembrunies, jambes grèles et droites, tarses également pâles. 106. ANTHICUS DOLICHOCEPHALUS Baudi, Ac. Sc. Tur, 1878. 136. — Long. 2,3; larg. 0,6 mill. — Algérie, Ain-Khala. Allongé, très-étroit, subdéprimé, luisant, vêtu d'une pubescence grise couchée et plus visible sur les élytres, noir, avec le prothorax rouge, les jambes et Les tarses brunâtres. Tête elliptique, 2 fois plus longue que large, arrondie par derrière, légèrement convexe, à peine visi- blement pointillée de points rares; yeux ovales, peu con- vexes, rapprochés de la base des antennes; dernier article des palpes maxillaires ovale en pointe; antennes allongées, atteignant les épaules, articles oblongs peu serrés, obco- niques, menus à la base, graduellement épaissis et plus courts vers l’extrémité, 3° à peine plus long que le 29, pé- nultième court, presque carré, dernier ovale en pointe de moitié plus long. Prothorax oblong, à peine aussi large et moitié moins long que la tête, arrondi en avant avec un _goulot peu distinct, légèrement convexe, à peine rétréci sur les côtés après la bosse, sans sinuosité, tronqué et dis- tinctement bordé à la base, à peine perceptiblement poin- tillé. Ecusson arrondi. Elytres bien plus larges et 4 fois plus longues que le prothorax, coupées carrément à la base, avec les épaules marquées ainsi que les bossettes, parallèles jusqu'aux 2/3, puis rétrécies en ligne oblique jusqu’à l'extrémité, qui est terminée par une épine oblique de chaque côté, surtout en dedans, où elle forme un angle sutural fortement rentrant, la suture s’enfonçant et parais- sant déhiscente, et laissant voir le bout de l’abdomen; ces caractères doivent être propres au c', seul sexe que j'aie vu; la surface des élytres est finement pointillée. Pattes grêles et longues; jambes menues et droites; tarses très- menus, postérieurs de la longueur de la jambe, 1 article très-long. | 166 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. On dirait un petit Lucasi à vrothorax rouge et peu dis- tinctement pointillé, dont la tête étroite, régulièrement elliptique serait d’une longueur démesurée, et les élytres enfoncées et profondément échancrées à l’angle sutural - au moins O'. 107. ANTHICUS PAUPERCULUS Laferté Luc. Alg. 1847. 11, 378. — Anthic. 18417. 256. 165. — Long. 1,8; larg. 0,6 mill. — Constan- tine, sous les galets des bords du Rummel, à la fin de mai, un seul exemplaire. Noirâtre, assez luisant, couvert d’une fine pubescence soyeuse. Tête noire, lisse et brillante, sans ponctuation, ni pubescence saisissable, très-faiblement transverse, 16- gèrement arrondie postérieurement, assez convexe; yeux petits, ovales, ,peu saillants; antennes entièrement noi- râtres, peu allongées, peu moniliformes, tous les articles à peu près égaux en longueur, et grossissant peu vers l'extrémité. Prothorax d’un brun noirâtre, imperceptible- ment pointillé et ombragé d’un duvet argenté excessi- vement court et fin; aussi large que la tête, un peu plus long que large, arrondi et presque globuleux antérieure- ment, régulièrement arrondi sur les côtés jusqu’à la base qui est déclive et fortement maginée, fossette latérale très-profonde, tapissée d’une pubescence grisâtre, avant la forme d’un sillon oblique qui s’élargit vers le bas. Ecusson transverse très-court, paruissant trapézoïdal. Elytres d’un brun noirâtre, ternes, très-finement pointil- lées et revêtues, comme le prothorax d’une pubescence_ très-fine, très-courte, collée à la surface, larges environ comme 2? fois le prothorax et presque 2 fois aussi longues que larges, très-parallèles, coupées carrément à la base, les angles huméraux peu arrondis, conjointement arron- dies et néanmoins tuméfiéés à l’extrémité, remarquables surtout par l’élévation des bossettes et par la dépression transverse, qui s'étend indéfiniment sur toute la longueur des élytres. Dessous du corps et cuisses noirâtres ; jambes et tarses d’un brun fuligineux. XIVe GROUPE. — Pubicoiles. Prothorax court, peu dilaté en devant, atténué par der- rière, oblique ou très-faiblement sinué sur les côtés. — Ely- ANTHICUS. 167 tres ovales, assez convexes, plus ou moins arrondies à la base. — Vêtu de poils assez longs et serrés, non hérissés. Les espèces qui composent ce groupe ont un faciès par- faitement homogène. Leur taille est petite, leurs élytres sont ovales, leurs couleurs sombres, égayées parfois de teintes roussâtres vagues ; leur longue pubescence couchée et bien fournie, non-seulement sur le prothorax mais sur tout le corps, les a fait désigner sous le nom de pubicolles. Ils sont en général peu communs, plus localisés que ceux du groupe précédent : 2 sont sibériens, 2 du sud de la Russie, 1 de l’île Madère, 1 de Chypre, 1 d'Italie, 1 d’Al- gérie, 1 se trouve en France et en Allemagne, 2 ont un ha- bitat plus étendu en France et sur les bords de la Médi- terranée. Tous sont connus, à l’exception de 3 qui étaient indiqués dans la collection Laferté-Bonvouloir. — Voici le tableau des caractères qui les distinguent : A Elytres testacées ou ornées de taches jaunes ou fauves. B Prothorax plus large et plus court, atténué oblique- ment sans sinuosité sur les côtés; noir ou brun. Tête trigone, tronquée à la base avec les angles marqués. C Elytres noires, ornées sur l'épaule d’une petite tache jaune pâle et parfois d’une autre rougeâtre obseur au tiers postérieur de la suture. 108. fenestratus Schmidt. Médit. C’ Elytres ornées d’une grande tache basale testacée, occupant au moins le tiers antérieur des élytres, ou d’un testacé uniforme avec une petite tache rem- brunie vague vers le milieu. D Un peu plus grand. Prothorax plus convexe. Elytres presque entièrement fauves, un peu rembrunies vers le milieu. E Prothorax plus large et bombé, moins fortement et moins densément ponctué. Elytres à points plus ÉCART 109. humeralis Gebl. Sibér. E’ Prothorax moins large et moins convexe, plus forte- ment ponctu® rugueux. Elytres à points plus SORTE SE etc eme Dia 110. flavipes Panz. Eure FA, D’ Un peu plus petit. Prothorax à peine convexe. Taches jaune pâle des élytres occupant presque la 168 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. moitié antérieure des élytres, et bien limitées par le noir. Pubescence plus fournie. 111. fumosus Luc. Sard. Alg. B’ Prothorax moins large, arrondi en devant, rouge; 2 taches rouges sur les élytres. C Elytres rouges, traversées par une fascie médiane HQE RE Etre ANR AS DEA RUE 112. sabulosus Laf. Daurie. C’ Elytres noires avec 2 taches rouges (basale et sub- apicale). D Prothorax plus large et moins arrondi en devant. Elytres coupées plus carrément à la base, tache postérieure plus large et plus près du bord apical. 113. inæqualis Mots. Russie mér. D’ Prothorax plus arrondi en devant. Elytres subar- rondies à la base, tache postérieure plus petite et plus éloignée du bord apical. C Prothorax rembrurni. Elytres enfoncées à la suture pariderrières 1740.13 4e 114. axillaris Schmidt. I. C’ Prothorax non rembruni. Elytres sans enfoncement postérieur à la suture........ 115. diversus Laf. R. A’ Elytres noires ou noir brun sans taches. B Elytres subparallèles, moins carrées à la base avec les épaules arrondies: Prothorax plus large. 116. Lubboki Woll. Madère. B’ Elytres plus ovales, coupées carrément à la base avec les épaules saïllantes. Prothorax plus étroit. C Prothorax un peu dilaté-arrondi en devant, subsinué sur les côtés. Elytres densément pointillées rugu- leuses. Pubescence plus fine et moins fournie. 117. luteicornis Schmidt. Eurs. C’ Prothorax subparallèle, à peine plus large en devant. Elytres à points plus gros, espacés. Pubescence longue et fournie.... 118. scurrula Truqui. Chypre. 108. ANTHICUS FENESTRATUS Schmidt, Stet. 111, 181. — Laf. Anthic. 225. 137. pl. 29, f. 4. — Kust. Kæf. Eur. xvin, 45. — Muls. Collig. 123. — Baudi, Ac. Sc. Tur. 1877. xn, 128. — Long. 2-9, 3; larg. 0,8-1 mill. — Get insecte très-abondant en Corse, en Sicile et à Naples, commun sur l’Achillæa millefolium, se retrouve dans le midi de la France, Saint-Raphaël, Marseille, Ile-de-Ré, et même dans tout le littoral de la Méditerranée, T anger, Alger, Syrie, Asie-Mineure, Caucase. = ANTHICUS. 169 Oblong, assez convexe, noir de poix, très-luisant, pu- bescent de gris, base des antennes, des jambes et tarses testacés, une tache jaune-roux oblique derrière l’épaule. Tête en triangle, peu convexe, coupée droit par derrière avec les angles arrondis et un sinus médian, assez densé- ment ponctuée, yeux peu saillants. Antennes atteignant les élytres, menues, peu élargies en dehors, articles al- longés, les avant-derniers plus courts, mais à peine plus épais. Prothorax en trapèze, au moins de la largeur de la tête, à peine plus long que large, presque droit à la base avec les angles obtus, atténué de chaque côté en ligne oblique, rebordé et presque tronqué à la base, un peu convexe et densément ponctué sur le dos. Ecusson trian- gulaire. Elytres plus larges et 3 fois plus longues que le prothorax, obtusément arrondies à la base, avec les épaules larges peu marquées ainsi que la bossette, large- ment dilatées-arrondies sur les côtés, atténuées er arron- dies au bout, assez convexes, marquées au delà du milieu d’une dépression suturale commune, divisée longitudina- lement par le bord sutural élevé en bourrelet; ponctua- tion assez forte, égale, peu serrée; d’un noir de poix avec une tache humérale plus ou moins étendue, plus ou moins testacée-jaune, qui disparaît dans les variétés très-foncées; parfois dans l’impression on aperçoit une petite tache rougeâtre traversée par le bord sutural resté noir. Pattes assez allongées, cuisses peu épaisses, jambes droites, tarses longs, grèles. Ordiaairement les cuisses sont noires, les jambes obscures à l’extrémité, mais la couleur passe du jaune clair au noir de poix ou brun. 109. ANTHICUS HUMERALIS Gebl. Bul. Mose. 1841. 596. — Laf. Anthic. 221. 133. — Long. 2,3; larg. 0,8 mill. — Russie méri- dionale, Kirghises, Sibérie, Lowsteck. Oblong, peu convexe, luisant, garni d’une pubescence grise assez longue et fine, d’un roux ferrugineux avec la tête, le dos du prothorax, et une large fascie sur les élytres un peu après le milieu d’un noir ou brun de poix. Tête en triangle, peu convexe, coupée droit par derrière avec les angles arrondis, assez fortement ponctuée, avec une ligne lisse médiane; yeux petits, peu saillants; palpes à L’ABEILLE, tome XVII, — 1879. 10 170 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. dernier article sécuriforme d’un testacé clair. Antennes n’atteignant pas la base du prothorax, roux clair, articles obconiques, d’abord oblongs et menus, puis courts, trans- verses et plus épais, dernier ovoïde. Prothorax en trapèze, court transverse, convexe, élargi et arrondi sur les côtés en devant, et plus large que la tête, densément ponctué, rebordé et presque droit à la base, noir brun, avec une bordure rouge foncé plus ou moins large. Ecusson petit. Elytres coupées droit à la base avec les épaules marquées, arrondies, plus larges et 3 fois plus longues que le pro- thorax, larges, dilatées en arc après le milieu, arrondies au bout, assez fortement ponctuées; d’un rouge testacé, avec une fascie ou tache brun de poix, commune, plus ou moins étendue, après le milieu. Dessous ferrugineux plus ou moins rembruni. Pattes médiocres, un peu plus claires que les antennes, cuisses fortement épaissies, jambes droites. 110. ANTHICUS FLAVIPES Panz. Fn. Germ. 38. pl. 22. — OI. Enc. Méth. vus, 397. — Schmidt, Stet. 1842. 11, 182. — Laf. Anthic. 2929, 134. — Kust. Kæf. Eur. xnt, 73. — Muls. Collig. 117. — rufipes Payk. Fn. App. 11, 444. — Gyl. Ins. Suec. 11, 497. — Sahlb. Ins. Fen. n, 440. —- Zett. Ins. Lap. 159. — nigriceps Manh. Bul. Mosc. 1843. 97. — Laf. Anthic. 278.— Long. 2,5; larg. 1 mill. — France, Saumur, Angers, sables des bords de la Loire, en mai et juin, Lyon; nord de l’Europe, Suède, Laponie, Allemagne, Suisse, Hongrie, Caucase, ete., Algérie, Philippeville. Oblong, assez convexe, noir de poix, luisant, avec les antennes et les pattes rousses, et une tache vague d’un ferrugineux brun, disparaissant quelquefois, d'autre fois s’élargissant de manière à occuper presque toute l’élytre, et devenant plus claire. Tête large, faiblement convexe, coupée droit par derrière avec les angles subarrondis, ru- guleusement ponctuée, avec une bande médiane lisse et glabre; yeux petits, peu saillants. Antennes n’atteignant pas la base du prothorax, un peu épaissies en dehors, com- posées d’articles granuleux et courts, plusieurs trans- verses. Prothorax court, légèrement convexe, en trapèze, élargi en devant, un peu arrondi aux angles, aussi large que la tête, oblique et non sinué sur les côtés, atténué vers la base qui est presque droite, finement rebordée, ANTHICUS. 171 souvent un peu ferrugineuse ; densément et rubruguleu- sement ponctué. Ecusson très-petit. Elytres tronquées à la base, avec les angles arrondis, marqués ainsi que la bos- sette, plus larges et 3 fois 1/2 plus longues que le pro- thorax, légèrement arquées sur les côtés, arrondies au bout, points forts et moins serrés que sur le prothorax, noires de poix avec une tache humérale testacé-brun, plus ou moins étendue. Pattes médiocres, cuisses peu épaisses, jambes droites. Cette espèce est répandue dans toute l’Europe, les ély- tres varient de couleur depuis le roux testacé plus ou moins clair, jusqu’au noir de poix avec ou sans tache humérale ferrugineuse. 111. ANTHICUS FUMOSUS Luc. Rev. Zool. 1843. 146. — Expl. Alg. 11, 910. pl. 32, f. 6. — Laf. Anthic. 228. 139. — Baudi, Ac. Sc. Turin 1877. xni, 129. — v. bicolor Luc. Rev. Zool. 1843. 146. — Long. 2,2; larg. 0,8 mill. Oblong, assez large, peu convexe, garni d’une pubes- cence grise assez longue et fournie, noir de poix, luisant, palpes et antennes, pattes avec les cuisses un peu rem- brunies, et la moitié antérieure des élytres rouge testacé plus ou moins clair. Tête en triangle, avec les angles sub- arrondis, un peu convexe, densément ponctuée, longée d’une ligne médiane lisse, élevée; yeux assez grands, peu saillants; palpes à dernier article sécuriforme; antennes peu épaisses, n’atteignant pas les élytres, articles oblongs, légèrement obconiques, vers le bout courts et transverses, un peu plus gros, dernier ovale, un peu plus long que le précédent. Prothorax en trapèze, court, peu convexe, dilaté-arrondi en devant sur les côtés et dépassant la lar- geur de la tête, atténué par derrière, légèrement arqué et rebordé à la base; ponctuation assez serrée. Ecusson très- petit. Elytres ovales, tronquées en devant, plus larges que le prothorax, avec les angles marqués et arrondis, large- ment courbées sur les côtés, un peu atténuées et arrondies au bout, peu convexes, ponctuées également, points forts en devant, plus fins en arrière, noir de poix, ornées d’une large tache roux ferrugineux, qui occupe presque la moitié antérieure de sa longueur, et même la suture, ne M MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. laissant libre la couleur foncière que sur le bord latéral, l’extrème base et le pourtour de l’écusson. Pattes assez fortes, peu allongées, cuisses un peu épaisses et faible- ment rembrunies, jambes droites, assez courtes. Cette espèce de Corse, de Sardaigne (coll. Bonvoul.) et d'Algérie, Philippeville, ressemble beaucoup pour le faciès et la coloration au fenestratus et à l’axillaris, mais elle est plus petite, moins convexe, sa tache rouge humérale est beaucoup plus nette et longue, elle manque de tache pos- térieure et de cet enfoncement juxtasutural divisé par la suture élevée en carène. v. bicolor Luc. Elytres en entier d’un roux ferrugineux avec une tache scutellaire et une avant l'extrémité sur la suture, brunes. 112. ANTHICUS SABULOSCUS Laf. — Long. 2,3; larg. 0,8 millim. — Daourie. Oblong, assez convexe, rouge testacé, peu luisant, garni d’une fine pubescence grise couchée, avec la tête noire luisante, et une fascie brune postmédiane aux élytres. Tète grande, ovale, tronquée par derrière avec les angles arrondis, légèrement convexe, avec des points fins et peu serrés, épistome séparé ; yeux arrondis, peu saillants, An- teunes menues, articles oblongs, même 7-10 quoique lé- gèrement plus épais, dernier ov ale, plus long que le pré- cédent, clones et dépassant l épaule. Dec hartre oblong, plus étroit que la tête, à goulot étroit bien accusé, arrondi en devant sur les côtés, atténué par derrière, sans sinuosité bien marquée, base tronquée rebordée, assez densément ponctué. Ecusson très-petit. Elytres plus larges à la base et 3 fois plus longues que le prothorax, subtronquées en devant avec les ‘épaules arrondies, ovales, arrondies à l'extrémité, légèrement convexes, subruguleusement ponc- tuées, avec da suture faiblement enfoncée postérieurement, ornées d’une fascie transverse brune, mal limitée, un peu après le milieu, n’atteignant ni le bord externe ni le su- tural. Pattes médiocres, courtes, cuisses renflées. Diffère de l’axillaris, outre la distribution de ses cou- leurs, par sa ponctuation moins forte, ses antennes plus menues, ses élytres plus ovales, etc. 27 ANTHICUS. x 173 113. ANTHICUS INÆQUALIS Mots. — Long. 2,8; larg. 4,3 mil. — Russie méridionale, Tchernigow (coll. Bonvouloir). Oblong, brun de poix, luisant, pubescent, prothorax, antennes, pattes et parties de la bouche d’un roux testacé, élytres ornées d’une grande tache humérale occupant le tiers basal et une subapicale obscure rouge foncé. Tête ovoide, légèrement convexe, pointillée, avec une bande longitudinale médiane lisse; yeux ovales déprimés. An- tennes n’alteignant pas la base des élytres, menues à la base, articles 7-10 obconiques, plus épais et graduellement raccourcis, dernier ovale à peine plus grand que le pré- cédent. Prothorax un peu oblong, plus étroit que la tête, arrondi en devant, sinué vers la base sur les côtés, con- vexe, presque droit et rebordé à la base, densément poin- tillé. Ecusson très-petit. Elytres ovales, élargies au-delà du milieu, beaucoup plus larges à la base et près de 3 fois plus longues que le prothorax, tronquées en devant, avec les angles huméraux arrondis, assez saillants, bossettes élevées et séparées, arrondies au bout, légèrement con- vexes, déprimées par derrière le long de la suture qui reste élevée, ponctuation forte à la partie antérieure, af- faiblie sur le reste. Pattes ni épaisses, n1 allongées. Ressemble beaucoup à l’humeralis, mais le prothorax est moins large, la tête plus arrondie par derrière, les élytres sont plus luisantes, à points moins serrés, avec une tache rouge subapicale. 114. ANTHICUS AXILLARIS Schmidt, Stet. n1, 1842. 186. — Laf. Anthic. 226. 138. — Küst. Kæf. Eur. xvm, 66. — Redt. Fn. Aust. 639. — Muls. Collig. 126. — Baudi, Ac. Se. Turin 1877. x, 129. — Long. 2,9; larg. 0,8 mill. — Corse, Italie, Trieste, Autriche, Hongrie, Caucase. Oblong, assez convexe, luisant, garni d’une pubescence grise, longue et assez serrée, noir ou brun de poix, avec les palpes, antennes, pattes, au moins la base du prothorax et 2 taches sur les élytres d’un rouge testacé. Tête trian- gulaire, assez convexe, presque droite à la base avec les angles arrondis, assez densément pointillée; yeux petits, légèrement saillants ; palpes à dernier article sécuriforme. Antennes médiocres, n’atteignant pas la base du pro- thorax un peu épaissies au bout, articles assez serrés, 10. 174 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. oblongs, obconiques, les avant-derniers courts et presque transverses, dernier ovale en pointe. Prothorax plus étroit que la tête, convexe sur le dos, dilaté-arrondi sur les côtés au tiers, atténué sinueusement par derrière, presque droit et faiblement rebordé à la base, assez densément pointillé, rouge testacé sur le dos, noir de poix sur une plus ou moins grande étendue. Ecusson très-petit. Elytres plus larges et 3 fois 1/2 plus longues que le prothorax, droites à la base avec les angles marqués ainsi que les bossettes, largement dilatées-arrondies sur les côtés, ayant leur plus grande largeur au milieu, atténuées et arrondies au bout; ponctuation peu serrée, assez forte en avant, strie juxta- suturale enfoncée à la base et très-profondément après le milieu, entre ces sillons le rebord sutural s’élève forte- ment; tache humérale occupant tout le tiers antérieur, et n'étant séparée de celle du côté opposé que par une étroite bande noire sur la suture, tache postérieure près du tiers de la longueur au milieu de l’élytre, arrondie, petite. Pattes médiocres, cuisses peu épaisses, jambes droites. Se distingue aisément du fenestratus par ses antennes et ses pattes entièrement rouges, son prothorax en partie rouge, moins trapézoïidal, moins élargi en devant, sub- sinué sur les côtés, par les taches rouges des élytres dont l’antérieure occupe une large portion de la base, et la pos- térieure est placée au milieu de l’élytre, et non comme celle du fenestratus dans l’enfoncement juxtasutural, pres- que contiguë à celle du côté opposé. Il varie aussi pour l'étendue des taches, mais non pour la couleur des an- tennes et des pattes. 115. ANTHICUS DIVERSUS Laf. — Long. 2,2; larg. 0,8 mill. — Russie. Oblong, légèrement convexe, roux testacé, avec la tête noire, le devant du prothorax rembruni, les élytres noires, ornées d’une grande tache humérale rougeâtre et d’une petite subapicale, translucide, garni de longs poils gris foncés. Tête en triangle, tronquée par derrière avec les angles marqués, légèrement convexe, couverte d’un poin- tillé plus serré et plus distinct sur les côtés, épistome fai- blement séparé; yeux arrondis, peu saillants. Antennes médiocres, dépassant l'épaule, à articles obconiques, 7-10 ANTHICUS. 475 un peu épaissis et raccourcis, dernier ovale, un peu plus long que le précédent. Prothorax oblong, de la largeur de la tête, muni d’un goulot bien accusé, arrondi sur les côtés en avant, sinué au devant de la base qui est droite et rebordée, densément ponctué ruguleux. Ecusson très- petit. Elytres beaucoup plus larges à la base et près de 3 fois aussi longues que le prothorax, subtronquées en de- vant avec les épaules marquées un peu arrondies, large- ment courbées sur les côtés, arrondies au bout, assez convexes, égales, à points moins serrés que ceux du pro- thorax, suture finement accompagnée d’ua pli étroit, mais non enfoncée avant l’extrémité. Pattes médiocres, cuisses peu renflées, jambes droites et courtes, tarses un peu moins longs que les jambes. Diffère de l’inœæqualis par sa tête moins large, son pro- notum plus étroit, ses élytres plus convexes, plus arron- dies, à suture sans enfoncement postérieur, à taches pos- térieures subobsolètes; de l’axillaris par son prothorax plus pyriforme, les taches postérieures des élytres bien plus rapprochées de l'extrémité, et la suture sans enfon- cement postérieur. 116. ANTHICUS LUBBOCKI Woll. Cat. Col. Madère 1857. 166. — tristis Woll. Ins. Mad. 1854. 536. — Long. 2,2; larg. 0,8 mill. — Madère. Oblong, assez convexe, subparallèle, noir de poix, lui- sant, pubescent de brun, antennes et pattes roux testacé, avec les cuisses rembrunies. Tête arrondie, convexe, assez fortement ponctuée; yeux arrondis, peu saillants, épis- tome séparé du front. Antennes grêles, assez longues, ar- ticles oblongs, les pénultièmes un peu épaissis et sub- transverses, dernier ovale court, à peine pointu. Prothorax court en trapèze, un peu convexe sur le dos, atténué par derrière en ligne oblique, de la largeur de la tête, avec un goulot mince, base droite et rebordée, densément ponctué, subruguleux. Ecusson très-petit. Elytres arron- dies aux épaules, subparallèles, largement arrondies au bout, élevées et égales sur le dos, plus larges et 3 fois plus longues que le prothorax, ponctuées, subruguleuses. Pattes peu allongées, cuisses faiblement épaissies, jambes 176 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. droites courtes, tarses postérieurs grêles, de la longueur -des jambes. | Diffère des autres espèces du groupe par la couleur noire du corps, sa forme plus étroite et plus parallèle. 117. ANTHICUS LUTEICORNIS Schmidt, Stet. nr, 187. — Laf. Anthic. 217. 198. — Muls. Collig. 120. — Baudi, Ac. Sc. Tur. 18717. xu, 127. — Long. 1,8; larg. 0,6 mill. — Europe centrale, surtout en Bavière, en France, aux environs de Lyon, et dans le nord de l'Italie, mais toujours en petit nombre. (Coll. Bonvouloir.) Oblong, étroit, peu convexe, noir de poix, luisant, an- tennes, palpes, jambes et tarses d’un testacé brun, vêtu d’une pubescence grisâtre; ponctuation assez forte, plus fine et plus serrée sur le prothorax. Tête convexe, luisante, peu pubescente, ponctuée, avec une ligne lisse élevée dans son milieu, suburrondie, coupée droit à la base, avec les angles arrondis; yeux médiocres, peu saillants. An- tennes filiformes, peu épaisses, dépassant la base des élytres, articles subobconiques, oblongs, vers l’extrémité plus courts, arrondis, dernier ovale. Prothorax étroit, assez convexe sur le dos, moins large que la tête, arrondi en devant, avec le goulot peu accusé, rétréci obliquement par derrière, presque droit à la base et sans rebord dis- tinct. Ecusson petit, Elytres #4 fois plus longues et beau- coup plus larges à Ja base que le prothorax, tronquées droit en devant, avec les angles marqués mais arrondis, et les bossettes à peine sensibles, subparallèles, légère- ment arquées et un peu rétrécies vers la base qui est ar- rondie. Pattes menues, cuisses peu épaisses, ordinaire- ment rembrunies, quelquefois les pattes sont en entier d’un testacé livide, ainsi que les antennes, d’autres fois d’un brun obscur. Facile à confondre avec le fuscicornis, mais il a le pro- thorax plus étroit, moins bombé en devant, et sa taille est beaucoup plus petite. 118. ANTHICUS SCURRULA Truq. Anthic. Ac. Se. Tur. xvi, 1857. 362. 24. f. 11. — Baudi, Ac. Sc. Turin 1877. x, 127. — Long. 1,8; larg. 0,6 mill. — Très-abondant sur le sable au bord des eaux en été, dans l’île de Chypre. Oblong, assez convexe, noir de poix, luisant, avec les ANTHICUS. 177 antennes, la bouche, les pattes, la marge apicale et basale du pronotum rougeâtre testacé, garni d’une longue pu- bescence grise serrée. Tète ovale, légèrement convexe, arrondie par derrière, marquée latéralement de points écartés; yeux assez grands, peu saillants. Antennes dé- passant les épaules, sublinéaires, articles oblongs, obco- niques, à peine élargis, plus courts à partir du 7€, dernier ovale, à peine plus long que le précédent. Prothorax oblong, très-convexe, un peu plus étroit que la tête, et muni en devant d’un large goulot, atténué peu à peu par derrière, arqué à la base, à points forts et serrés; varie de couleur, ordinairement noir avec la marge apicale et basale rougeûtre, quelquefois il est plus clair et presque en entier testacé. Ecusson très-petit. Elytres ovales, assez convexes, 3 fois 1/2 plus longues et beaucoup plus larges à la base que le prothorax, tronquées carrément à la base avec les angles huméraux droits peu saillants, largement arrondies au bout, couvertes de points plus gros et moins serrés que le prothorax, un peu affaiblis par derrière. Pattes assez longues, cuisses médiocrement épaisses. Ressemble beaucoup au luteicornis pour la taille, la forme et les couleurs, il s’en distingue par ses pattes testacées, la ponctuation écartée de la tête, plus grosse et moins serrée sur les élytres et par sa pubescence grise fouruie et plus longue. XVe GROUPE. — Birricolles. Très-petit, sans poils hérissés. — Prothorax oblong, peu dilaté en devant, atténué par derrière, rectiligne sur les côtés, rouge ainsi que la tête. — Elytres noires ou d'un brun uniforme, courtes, subelliptiques. Nous avons cru devoir établir ce groupe pour 3 gen- tilles petites espèces, de même forme et de même colo- ration, dont le prothorax rouge fait contraste avec les élyires et leur mérite le nom de Birricolles. Je Genei, bien connu, se trouve dans le midi de la France, en Corse et en Algérie, les 2 autres, encore inédites, sont orientales : l’une est de Salonique, l’autre des bords de la mer d’Azof. Voici le tableau de leurs caractères distinctifs : 178 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. A Plus grand. Tête rugueuse, longée dans son milieu d’une ligne lisse élevée. Elvtres plus ovales, noires. Abdomen brun; métasternum fortement ponctué. 119. difformis Mots. Azof. A’ Plus petit. Tête moins densément ponctuée, sans ligne lisse élevée dans son milieu. Elytres plus parallèles. Abdomen roux; métasternum à points moins forts. B Elytres noires. Antennes plus lâches et plus grosses. Pronotum plus long ......, 120. Genei Laft. FSI Alg. B’ Elytres en partie rousses. Antennes plus menues et plus serrées. Pronotum plus large. 121. proximus M.G. 119. ANTHICUS DIFFORMIS Mots. — Long. 2; larg. 1 mill. — Mer d'Azoff. (col. Bonvoul.) Oblong, peu convexe, assez luisant, ponctué, et pubes- cent de poils gris courts et peu nombreux, rouge testacé avec les yeux noirs, les élytres noir de poix sauf le bord basal brunâtre et l'extrémité de l’abdomen rembrunie. Tête large, carrée par derrière avec les angles obtus, ré- trécie et arrondie en devant, peu convexe, densément ponctuée avec la ligne longitudinale médiane élevée en carène lisse; yeux ovales, déprimés. Antennes grêles, al- longées, atteignant les élytres, testacé pâle, grossissant peu à peu, articles obconiques, les 4 pénultièmes arron- dis, et même subtransverses, dernier ovale, un peu plus grand que l’avant-dernier. Prothorax presque de la lar- geur de la tête, tronqué en arc, à peine plus long que large en devant, et muni d’un très-petit goulot, dilaté arrondi en devant sur les côtés, atténué par derrière, coupé droit et rebordé à la base, légèrement convexe, densément et également pointillé. Ecusson rond, très- petit. Elytres ovales, rétrécies en devant et élargies pos- térieurement, un peu plus larges à la base et 3 fois plus longues que le prothorax, arrondies aux épaules, bossettes peu marquées, distinctement pointillées. Pattes assez courtes, peu épaissies, d’un testacé clair. Reproduit les couleurs du Genei, mais il est bien plus large et moins parallèle, ses antennes ont les articles plus longs et moins serrés, le prothorax est plus court et plus large, etc. ANTHICUS. s 179 120. ANTHICUS GENEI Laf. Anthic. 219. 130. — Muls. Collig. 115. — Baudi, Ac. Se. Turin, 1877. xn 198. — Long. 1,5; larg. 0,5 mill. -- France méridionale, Perpignan, St-Raphaël, sous les fucus, Corse ; Sardaigne ; Turquie ; Alger. Oblong, subparallèle, peu convexe, finement pubescent de gris, luisant, d’un rouge ferrugineux ; yeux noirs, ély- tres noires de poix, parfois la poitrine et la base du ventre bruns. Tête grosse, densément ponctuée ruguleuse, arron- die aux angles postérieurs ; yeux ovales, peu saillants. Antennes peu épaisses, atteignant à peine la base des élytres, articles courts, moniliformes, un peu épaissis vers le bout, dernier ovale 2 fois plus long que le précé- dent. Prothorax en trapèze, peu convexe, moins large en devant que la tête, arrondi aux angles, atténué en ligne oblique vers la base qui est faiblement arquée et finement rebordée; ponctuation serrée et assez fine. Ecusson très- petit. Elytres un peu plus larges à la base et 2 fois 1/2 plus longues que le prothorax, largement arrondies aux épaules qui ne sont pas marquées, non plus que les bos- settes, subparallèles, arrondies et à peine rétrécies au bout, points fins et peu serrés, bords latéraux un peu rembrunis. Pattes robustes, d’un rouge plus clair que le dessous du corps, cuisses assez épaisses. 121. ANTHICUS PROXIMUS. — Long. 2; larg. 0,5 mill. — Turquie; Grèce, Salonique. Oblong, assez large, subdéprimé, roux testacé, assez luisant, élytres enfoncées par derrière, vêtu d’une fine pubescence, jaunâtre couchée. Tête en triangle légèrement convexe, sinueusement tronquée par derrière avec les an- gles bien marqués, assez fortement ponctuée-rugueuse, longée d’une ligne lisse élevée au milieu; yeux noirs, arrondis. Antennes menues, filiformes, un peu élargies vers le bout, articles assez serrés, courts, obconiques, pénultièmes transverses, dernier ovale, assez gros, pointu. Prothorax oblong, en trapèze, également convexe, arrondi en devant sur les côtés, et plus étroit que la tête, muni d’un goulot saillant, atténué en ligne oblique vers la base qui est rebordée, ponctuation fine et peu serrée. Ecusson en triangle très-petit. Elytres subovales, peu convexes, un peu plus larges à la base et 3 fois plus lon- - 180 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. gues que le prothorax, épaules fort arrondies, non sail- lantes, pas plus que les bossettes, faiblement arquées sur les côtés, arrondies au bout, points assez serrés, bien mar- qués. Pattes assez fortes et assez longues; cuisses peu épaissies. Extrêmement voisin du Genei, me semble néanmoins distinct, non par la coloration de ses élytres qui peut va- rier, mais par leur forme plus ovale, la largeur et la fine ponctuation de son pronotum et par ses antennes plus me- nues, à articles plus petits et plus serrés. XVIe GROUPE. — Rotundicolles. — $S.-G. LIPARODERUS Laf. Anthic. 229. pl. 290. f. 5. Prothorax arrondi, convexe, large et sans fossette laté- rale. — Corps très-allongé, parallèle. — Tête convexe, tronquée et épaissie par derrière. M. de Laferté a établi cette coupe sur une seule espèce (insignis Luc.) fort remarquable par son prothorax épais et bombé, caractère qu’exprime le nom de Liparoderus qu'il a créé, ainsi que celui de Rotundicolles sous lequel je l'ai désigné. La forme allongée des élytres surtout Gf et la structure des antennes viennent s’y joindre. En outre, les jambes postérieures G° présentent en dedans une large échancrure en arc, placée entre un petit épaississement basal et l'extrémité renflée. Malheureusement ces insectes, découverts d’abord en Algérie dans le voisinage d'Oran, et depuis dans le midi de l'Espagne, sont rares et peu répan- dus dans les collections : ce qui rend l’examen insuffisant, Récemment, on a réuni l’insecte en question au Paykulli de Gyllenhal : on eut mieux fait d’imiter la prudente ré- serve de M. de Laferté, car la description de Gyllenhal ne s’y adapte pas en plusieurs points importants. M. Baudi de Selve a maintenu la séparation des 2 espèces, et donné une description de l’une et de l’autre. Nous avons suivi son exemple, et des exemplaires d’Alicante, que M. V. Bruck a bien voulu nous donner, s'adaptent sur tous les points avec la description du Paykulli Gy1l. Nous avons réuni, dans le même groupe, ces 2 espèces, mais peut-être à tort, le prothorax de Paykulli ne repro- duisant pas bien celui de l’insignis, et répondant mieux à un des autres groupes, ANTHICUS. Fate 181 122. ANTHICUS INSIGNIS Luc. Rev. Zool. 1843. 145 ; Laf. Luc. Explor. Alg. 11 376. pl. 32. f. 1; Laf. Mon. Anthic. 229. 140. — venator Dufr. An. Sc. Nat, x?” 229. pl. 5. — Algérie, Oran ; Espagne, An- dalousie ; Corse, Etroit, allongé, subcylindrique, noir, luisant, peu dis- tinctement et rarement pointillé, pubescent de brun avec quelques taches de poils argentés; brun ou noir de poix, base des articles antennaires et pattes rouge testacé plus ou moins clair. Tête grosse, très-convexe, en triangle ar- qué par derrière, avec les angles arrondis peu marqués; yeux ronds, peu saillants. Antennes assez fortes, n’attei- gnant pas la base des élytres, composées d'articles obco- niques, oblongs, peu serrés, vers le bout plus courts et un peu plus épais, dernier ovale, presque aussi long que les 2 précédents ensemble. Prothorax en carré subarrondi, bombé, aussi large que la tête, goulot court et large, un peu plus étroit à la base, qui est légèrement arquée et rebordée, étroitement rebordé de poils blanchâtres soyeux par derrière. Ecusson très-petit; élytres seulement un peu plus larges et 3 fois plus longues que le prothorax, subparallèles, un peu rétrécies par devant et par der- rière, épaules peu marquées, arrondies au bout ; densé- ment vêtues d’une courte pubescence brune, et ornées de 2 fascies sinueuses étroites de poils blanc argenté, l’une au 1e, l’autre au 2€ tiers de la longueur. Pattes longues et robustes, cuisses très-épaisses, un peu rembrunies, jambes drcites, G avec les postérieures échancrées en dedans en arc dans leur milieu, entre un épaississe- ment à la base et un autre au bout; tarses postérieurs très-longs, 1 article aussi long que les 3 derniers en- semble. 123. ANTHICUS PAYKULLI Gyl. Sch. Syn. 1808. 11 55. — Laf. An- thicit. 193. 268. — Baudi, Ac. Sc. Turin, 1877. 130. — Long. 3,8; larg. 1,3 mill. — Espagne ; Pyrénées-Orientales, Alicante. Oblong, légèrement convexe, entièrement d’un noir foncé, densément pointillé, vêtu d’une fine pubescence couchée, avec 2 fascies de poils argentés brillants sur les élytres. Tête en carré droit par derrière avec les angles postoculaires marqués, convexe sur le front; yeux ar- rondis peu saillants. Antennes atteignant la base du pro- L’ABEILLE, tome XVII. — 1879. a 182 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDS. thorax, épaisses, articles 2-4 obconiques, oblongs, sub- égaux, 5-10 plus épais, guère plus longs que larges, der- nier pyriforme, allongé, à pointe obtuse, plus large que la tête, convexe, dilaté arrondi en devant, avec le goulot court et large, rétréci par derrière, base faiblement re- bordée. Ecusson triangulaire. Elytres plus larges que le prothorax et 3 fois plus longues, coupées droit à la base avec les épaules marquées, les bossettes assez élevées, avec l'impression transverse derrière sensible, subparallèles, à peine courbées vers le milieu sur les côtés, un peu ré- trécies et arrondies au bout; fascies de poils argentés, larges, antérieure au tiers à peine interrompue à la su- ture, postérieure mieux limitée et raccourcie de chaque côté vers le bord sutural. Pattes assez longues et assez robustes, jambes droites. Cette espèce diffère essentiellement de l’énsignis par son prothorax moins bombé et distinctement rétréci par der- rière, ses élytres coupées droit à la base avec les épaules et les bossettes saillantes, et par ses antennes et ses pattes entièrement noires. Elle s’adapte parfaitement à la description du Paykulli de Gyll., auquel on avait à tort réuni l’insignis Luc. XVII GROUPE. — KLaticolles. Large, mat, vêtu d’une épaisse pubescence grise cou- chée. — Prothorax transverse et très-large, fortement di- laté en devant, un peu rétréci à la base, sans fossettes latérales. Ce groupe doit son nom à la structure du prothorax, à laquelle il emprunte également son principal caractère. Sa tête convexe, élargie mais épaisse par derrière, n’est ni conique ni prolongée en lame. $es tarses postérieurs sont de longueur et de grosseur ordinaires. En général, toutes les espèces ont un faciès similaire et reconnais- sable. Elles vivent dans les sables mouvants du bord des rivières et sont répandues dans les contrées froides et tempérées de l’Europe; 2 sont propres à la Sibérie, et 1 nouvelle vient de l’Hedjaz, en Arabie, Voici leur tableau synoptique : ANTHICUS. h 183 A Entièrement fauve, pâle, avec une petite tache noire au milieu sur chaque élytre, qui se réunit ordinairement avec celle du côté opposé et forme sur la suture une tache en fer de flèche ... 124. bimaculatus Illig. FSRs. À’ Corps noir, avec les élytres tachées de fauve à la base et aussi à l’extrémité. B Elytres fauves, avec une fascie noire médiane, ou noires avec la base et l’extrémité fauves. Tête longée dans son milieu d’une ligne lisse élevée, GC Antennes plus courtes, à articles moins allongés. An- gles postoculaires de la tête mieux marqués. Pro- thorax plus court et plus transversal. 125. .baicalicus Mots. Baïc. C’ Antennes plus longues, à articles plus allongés. An- gles postoculaires de la tête plus arrondis. Prothorax moins transverse et paraissant plus long. 126. sellatus Panz. Eur. B’ Elytres noires avec une tache humérale rougeûtre. Tête sans ligne lisse élevée, bien accusée. C Plus grand. Points de la tête et du prothorax serrés- ruguleux, ceux des élytres plus gros et plus écartés. 127. scapuluris Laf. Daourie. C’ Plus petit. Points de la tête, du prothorax et des élytres, petits et très-serrés, non ruguleux. 128, laticollis Arabie. 124. ANTHICUS BIMACULATUS Illig. Mag. 1 1802. p. 80. — Gyl. Ins. Suec. 11, 1810. 499. — Küst. Kæf. Eur. xvi 12. — Schmidt, Stet. 111 125. — Laf, Anthic. 147. 49. pl. 28. f. 2. — sagitta Krynk. Mosc. 1829. 1, 60. (Lequien). — Muls. Collig. 101. — Baudi, Ac. Sc. Turin, 1877. 112. — Long. 4; larg. 1,6 mill. — Dans les con- trées froides et tempérées, il vit exclusivement dans les sables mou- vants et en particulier dans les dunes. France : Le Crotoy, Calais, Dunkerque, Fontainebleau ; Allemagne ; Suède; Russie méridionale : Charkow. Oblong, élargi, testacé plus ou moins jaune, garni d’une assez épaisse pubescence grise soyeuse couchée, pointillé à peine visible. Tète large, en triangle à angles posté- rieurs arrondis, convexe, longé d’une ligne élevée lui- sante; yeux noirs; palpes maxillaires assez forts, à der- nier article sécuriforme ; antennes dépassant le milieu du 184 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. corps, assez robustes, linéaires, à articles assez allongés. Prothorax cordiforme, aussi large que long et que la tête au moins, légèrement convexe, rétréci par derrière avec la base relevée en bourrelet., Ecusson en triangle. Elytres ovales, larges, assez convexes, coupées droit en devant avec les angles marqués arrondis, dilatées en arc sur les côtés, rétrécies peu à peu par derrière et arrondies au bout ; ornées d’une tache brune, parfois obsolète, d’autres fois prolongée obliquement jusqu’à la suture, et présen- tant avec celle du côté opposé, la figure d’un fer de lance renversé. Dessous d’un roux plus cu moins foncé; pattes robustes, cuisses renflées surtout les antérieures, jambes droites. 125. ANTHICUS BAICALICUS Mots. Muls. Collig. 202. — Long. 3,5; larg. 1,7 mill. —- Sibérie, lac Baïkal. Oblong, large et trapu, médiocrement convexe, densé- ment ponctué, subrugueux-opaque sur la tête et le pro- thorax, noir; antennes, pattes, base et partie postérieure des élytres fauves, vêtu d’une épaisse pubescence grise couchée. Tête trigone, coupée droit par derrière, subdé- primée, longée dans son milieu d’une ligne élevée lisse, élargie en avant; yeux ovales, peu saillants. Antennes peu allongées, articles 3-6 oblongs subcylindriques, les autres un peu plus épais graduellement raccourcis, bruns, dernier acuminé plus long que le précédent. Prothorax très-dilaté, au moins de la largeur de la tête, transverse, aplani sur le dos, presque droit et rebordé à la base. Ecusson très-petit, roux. Elytres un peu plus larges à la base et près de 3 fois plus longues que le prothorax, cou- pées droit à la base avec les épaules élevées arrondies, courbées largement sur les côtés, arrondies au bout, un peu élevées sur le dos, marquées par derrière d’un étroit enfoncement sur la suture, fauves avec une large fascie médiane noire. Pattes médiocres, cuisses peu épaissies, plus foncées que les jambes. Ressemble bien au sellatus, mais sa couleur est plus sombre, sa tête plus déprimée, coupée droit par derrière avec les angles plus marqués, son prothorax beaucoup plus dilaté transverse et moins convexe. & ANTHICUS, à 185 126. ANTHICUS SELLATUS Panz. Fn. Germ. 38. pl. 20. — Kæf. Prus. i 288. — OI. Enc. vu 396. — Gyl. Ins. Suec. 11 493. — Sahlb. Ins. Fen. 439. — Zett. Lap. 158. — Schmidt, Stet. 111 125. — Laf. Anthic. 162. 63. — Muls. Collig. 111. pl. 2. f. 8. — Baudi, Ac. Sc. Turin, 1877, xit 114. — Long. 4; larg. 1,8 mill. — Habite le voisinage des lacs et des rivières où il vit sur le sable. Il est répandu dans toute l'Europe ; M. Gallois l’a pris en abondance sur les bords de la Loire, près d'Angers, et M. Mulsant à Lyon, sur les bords du Rhône ; Piémont; Portugal. Oblong, assez large, peu convexe, noir, densément pointillé et luisant en dessous, rugueux et terne sur la tête et le prothorax, antennes, pattes, base étroite du pro- thorax roux testacé, ainsi que les élytres sauf une tache obscure commune, longue, occupant le milieu, vêtu d’une pubescence grise, couchée, serrée, courte, plus longue sur les élytres. Tête en triangle peu convexe, coupée droit à l’occiput avec les angles arrondis, longée dans son milieu d’une ligne élevée, unie, luisante ; antennes peu épaisses, ne dépassant pas la base des élytres, articles allongés, peu épaissis au bout, 3 avant-derniers subglo- buleux, plus courts mais à peine plus gros, dernier al- longé acuminé. Prothorax pas plus long que large, de la largeur de la tête, cordiforme, rétréci postérieurement avec le bord basal relevé, abaïssé et plan en devant. Ecusson petit. Elytres coupées droit à la base, avec les épaules arrondies peu saillantes, 2 fois plus larges et 3 fois plus longues que le prothorax, ovales, ayant leur plus grande largeur après le milieu, subdéprimées sur le dos, ponctuation forte, médiocrement serrée, ornées d’une longue bande brune, qui rejoint celle du côté opposé, avec laquelle elle forme une grande tache terminée en pointe sur la suture par derrière. Pattes assez robustes, peu allongées ; cuisses peu épaisses ; jambes droites. Cette charmante espèce varie de teinte, tantôt la tache médiane commune terminée en pointe, se rétrécit, aban- donne la suture et forme une tache isolée sur le milieu, tantôt au contraire, elle s'étend et occupe une grande partie des élytres, et l’extrémité des cuisses est noirâtre, quelquefois le noir disparaît et les élytres deviennent d’un testacé pâle sans apparence de tache, la tête, le prothorax et le dessous du corps sont rougeûtres. 186 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES,. 127. ANTHICUS SCAPULARIS Laf. Anthic. 224. — axillaris Mots. — Long. 3; larg. 1,5 mill. — Daurie. Oblong, robuste et large, faiblement convexe, noir opa- que, densément pubescent de gris, antennes, pattes et une tache humérale d’un fauve testacé. Tête trigone, peu convexe, angles postérieurs marqués mais arrondis, den- sément pointillé granuleux, sans ligne lisse médiane dis- tincte; yeux arrondis, peu saillants. Antennes assez peu allongées, articles obconiques oblongs, 7-10 un peu plus épais et moins longs, dernier ovale en pointe obtuse. Pro- thorax subtransverse, aussi large que la tête, un peu con- vexe sur le dos, droit et rebordé à la base, pointillé comme la tête. Ecusson triangulaire noir. Elytres coupées droit et plus larges à la base que le prothorax avec les épaules marquées ét arrondies, les bossettes élevées, 3 fois plus longues que le prothorax, largement courbées dilatées sur les côtés, arrondies au bout, assez convexes, bord sutural étroit, relevé par un faible sillon juxta-su- tural, ponctuées assez fortement mais pas très-densément, noires, ornées d’une tache humérale rousse, qui n’atteint pas la suture. Pattes médiocres, cuisses peu épaisses, jambes postérieures menues, sinuées. Ressemble beaucoup pour la forme et la coloration gé- nérale au baikalicus comme au sellatus ; il n’a pas le pro- thorax si large, la tête coupée si carrément et si déprimée du 1°, ni la ligne lisse de la tête, si bien accusée, La co- loration des élytres des 2. 128. ANTHICUS LATICOLLIS, — Long. 2,5; larg. 0,9 mill. — Arabie, Hedjaz. Oblong, large, médiocrement convexe, brun ferrugi- neux avec les antennes et les pattes rougeâtre testacé, et une tache humérale aux élytres rouge foncé, dessus cou- vert également de points très-serrés et bien marqués et d’une assez épaisse pubescence grise couchée, assez lui- sant. Tête en triangle, un peu convexe, élargie et sinueu- sement tronquée à la base avec les angles bien marqués, une fine ligne longitudinale lisse dans son milieu ; yeux arrondis, petits, peu saillants. Antennes peu allongées, n’atteignant pas les élytres, articles obconiques, oblongs, les pénultièmes un peu plus épais, arrondis, dernier ovale, ANTHICUS. 187 plus long que le précédent. Prothorax transverse presque tronqué en devant et aussi large que la tête, goulot petit, arrondi sur les côtés aux angles antérieurs, également convexe sur le dos, fort rétréci par derrière, base rebor- dée. Ecusson petit. Elytres plus larges et 3 fois plus lon- gues que le prothorax, coupées droit en devant, avec les épaules assez marquées arrondies, bossettes peu sail- lantes, arquées largement et peu dilatées sur les côtés, arrondies au bout, égales et médiocrement convexes, or- nées en devant d’une large tache vague, d’un rouge-brun, Pattes peu allongées et médiocrement épaisses. Ressemble un peu au fenestratus, mais sa tête n’est pas grossièrement rugueuse, son prothorax est plus dilaté en devant, ses élytres sont moins convexes, plus densé- ment pointillées, etc. XVIIIe GRouPE. — Bifossicolles. Prothorax court et transverse, rarement oblong, dilaté au tiers antérieur, brusquement rétréci derrière la dila- tation et creusé d’une fossette plus ou moins profonde, élargi à la base, et guère moins large qu’à la dilatation antérieure. a) Les uns à prothorax plus allongé, ont G' les jambes postérieures renflées et tordues, le bord apical des élytres muni en dehors d’un appendice concave cultriforme. b) Les autres à prothorax plus large et plus court, ont les jambes simples et le bord apical des élytres sans ap- pendice cultriforme. Ce groupe, le plus nombreux du genre Anthicus, est parfaitement bien caractérisé par les fossettes creusées de chaque côté un peu avant la base du prothorax : générale- ment elles sont assez profondes et bien accusées, néan- moins elles sont peu sensibles dans quelques espèces peu nombreuses. En tête se placent 3 ou 4 espèces remar- quables par leurs pattes postérieures monstrueuses et l’extrémité de leurs élytres entaillées dans le G', pour les- quelles M. Chevrolat a inventé le nom harmonieux de Mi- crohoria : leur forme est allongée, leur prothorax oblong et leurs élytres sont parallèles, Elles sont propres à l’Al- gérie, rares et peu répandues dans les collections. 188 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. Toutes les autres ont les pattes normales dans les 2 sexes, la forme plus courte et plus large, le prothorax transverse et les élytres assez aplaties, cependant les pre- mières présentent encore la forme allongée de la division précédente, le prothorax un peu oblong. Leur livrée est assez variée : les uns comme le nectarinus ont le prothorax rouge et les élytres tantôt pâles, avec ou sans taches brunes, tantôt noires, soit avec des fascies rouges, soit de couleur uniforme, les autres ont le corps en entier d’un noir plus ou moins profond, tels que plumbeus, Volxemi, etc. Sur les 38 espèces la France en possède 8, dont la moitié au moins se retrouvent dans des contrées limitrophes : Espagne, Italie, Allemagne ; l’Espagne en abrite 8 dans ses provinces méridionales qui lui sont exclusivement propres, sans en compter quelques autres qu’elle partage avec le côte d'Afrique; 3 se trouvent en Corse et en Sar- daigne, 4 en Russie, 2 en Grèce, 5 en Algérie, 6 dans les contrées orientales : Syrie, Chypre et Palestine. Cette distribution par régions ne peut être qu’un aperçu : on trouve les détails précis concernant l'habitat de chaque espèce, à la suite de sa description. Le tableau synoptique qui suit permet de reconnaître les diverses espèces de ce groupe : * pe . , z G Jambes postérieures monstrueuses. Bord apical des élytres armé d’un appendice cultriforme. À Jambes testacées jaunâtres. Prothorax plus distincte- EG IPORCIUE EL 2 etai auele des 129. tortiscelis M. Alger. À’ Jambes noires. Prothorax plus finement ponctué. B Prothorax plus long. Pubescence plus brune. Angle sutural des élytres obtus, dent opposée à l’appendice Dis or er Le ins ns 130. varus M. Alger. B’ Prothorax plus court. Pubescence grisâtre. Angle su- tural des élytres dentiforme, dent opposée à l’appen- dice; Muibles. 5e. dsénsse se 10e HUMIUIDeS. Ier. ** Of Jambes postérieures et marge apicale des élytres normales. À Elytres noires, ornées de taches ou de fascies flaves ou rousses. B Une seule fascie flave ou rousse bien tranchée, placée après le milieu des élytres. Prothorax ordinairement noir presque en entier. ANTHICUS. 2 189 C Elytres très-allongées, parallèles, fascie jaune, trans- verse, submédiane, nette, entière. Base des antennes, du prothorax et jambes testacé pâle. 132. cinctutus M. Alger. C’ Elytres courtes ou peu allongées, arrondies sur les côtés, fascie postérieure rousse, peu nette. D Prothorax entièrement noir. E Extrémité des élytres digitée; pubescence ne for- mant pas de fascie transverse de poils argentés derrière l’épaule........ 133. digitalis M. Espag. E’ Extrémité des élytres entière ; pubescence formant une fascie transverse de poils argentés derrière l'épaule. F Antennes noires à la base. G Jambes noires. Prothorax plus large et moins con- vexe. Corps plus épais. 13%. fuscipes M. Espag. G Jambes rouges. Prothorax moins large et plus bombé. Corps plus étroit. 135. Aubei Laf. Alger. F’ Antennes rouges à la base ainsi que les jambes. G Articles des antennes 2-4 seulement rouges. Pro- thorax plus large et plus fortement excavé sur sur les côtés. Fascie rouge des élytres entière et bien apparente.... 136. andalusicus Laf. Espag. G’ 5 à 6 premiers articles des antennes rouges. Pro- thorax moins large et faiblement excavé sur les côtés. Fascie rouge des élytres presque dissi- mulée par la pubescence. 137. bispilifasciatus M. Espag. D’ Prothorax rouge ou testacé, pâle à la base. E Base des élytres ornée d’une pubescence soyeuse ; fascie postérieure jaune rétrécie ou non dilatée sur la suture. F Prothorax large, plus finement ponctué, étroite- ment bordé de rouge à la base. Cuisses brunes. 138. Ghilianii Laf. Esp. Sard. F° Prothorax plus étroit, plus rugueux pointillé, plus largement bordé de rouge à la base. Cuisses bestacées..-124t 139. fasciatus Chevl. Fr. mér. E’ Base des élytres à pubescence uniforme. F Plus ovale et plus large. Fascie postérieure élargie 11, 190 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES, en dehors et rétrécie vers la suture, Quelquefois une tache humérale. 440. venustus Villa. Alp. Fr. Piém. F’ Plus étroit et parallèle. Fascie postérieure jaune élargie sur la suture.... 141. zonatus Laf. Sard. B’ Deux fascies ou taches jaunes (basale et subapicale) sur les élytres. Prothorax noir ou rougeûtre. C Prothorax noir sauf la base étroitement rougeûtre. - 442. Oberthuri Baudi. Alger. C’ Prothorax entièrement rougeâtre, rarement un peu rembruni sur le dos. D Elytres larges ovalaires. Fascie noire des élytres étendue, presque égale à chacune des fascies jaunes adjacentes. E Plus grand. Antennes testacées jusqu’au bout. Fascie jaune postérieure diffuse vers l'extrémité HESPIYEFES, nue hiniesote 143. nectarinus Panz. RS. E’ Plus petit. Antennes plus ou moins rembrunies au bout. Fascie jaune postérieure des élytres plus ou moins nettement terminée avant l’extrémité, F Fascie jaune postérieure des élytres interrompue plus ou moins vers la suture. G Déprimé, plus pâle, Tête rousse ou brune. Fascie postérieure peu raccourcie. H Vertex plus rougeâtre. Prothorax plus dilaté en devant. Fascie antérieure des élytres ne se pro- longeant pas sur le calus huméral. 144. sanguinicollis Laf. Eurs. H’ Vertex plus brun. Prothorax moins dilaté en devant. Fascie antérieure des élytres se pro- longeant sur le calus huméral. 145. leptostemma Koln. Cauc. G Convexe, à couleurs plus intenses. Tête noire. Fascie postérieure nettement interrompue à la suture. H Cuisses rougeâtres. Prothorax plus large et moins fortement sinué sur les côtés. 146. aspelius Truq. Chyp. H’ Cuisses noir-brun. Prothorax moins Jarge et plus fortement sinué sur les côtés. 147, mylabrinus Géné. Sard. ANTHICUS. : 191 F’ Fascie jaune postérieure des élytres non inter- rompue à la suture. G Prothorax avec une tache brune sur le dos. Epaules largement arrondies. 148. cantabricus. Espag. G Prothorax sans tache brune. Elytres coupées carrément à la base avec les épaules marquées. H Elytres bordées de jaune à l'extrémité, Fascie postérieure non dilatée sur la suture. 149. corsicus Laf. Corse. H” Elytres sans bordure apicale. Fascie postérieure dilatée sur la suture... 150. Dejeani Laf. Sard. D’ Elytres allongées, parallèles. Fascie noire des ély- tres étroite, beaucoup moins étendue que chacune des fascies jaunes adjacentes. 151. rectipennis Laf. Lenkor. À’ Elytres flaves jaunes sans fascies noires. B Tête noire. Cuisses rembrunies. Elytres sans vestige de tache obscure. C Extrémité des élytres brune. 152. ferminatus Laf. Rs. C’ Extrémité des élytres concolore. 153. melanocephalus Mots. RS. B’ Tête et cuisses rousses. Elytres avec un vestige de tache brune au milieu. 154, vespertinus Rosh, Espag A” Elytres noires sans taches. B Prothorax rouge. C Une tache brune sur la tête et le pronotum. Elytres violettes avec une fascie posthumérale de poils Digne ue PRE RENE ..... 159. violaris. Oran. C Tête et prothorax sans taches brunes. Elytres noires ou brunes, sans fascie posthumérale de poils blancs. D Elytres noires, luisantes. E Prothorax moins court. Elytres grandes et allongées. 156. sidonius Truq. Syr. E” Prothorax court. Elytres ovales, courtes, convexes. 157, Lafertei Truq. Chyp. D’ Elytres brunes peu luisantes. 158. scrobicollis Laf. E. B’ Prothorax noir. C Elytres ornées d’une pubescence soyeuse, chatoyante, brunâtre, traversée par des fascies blanches en 192 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. LA Ve A1 Vo ANR AE DSP RE UE sde véat 190, 00030 Lait: Hi: C’ Pubescence des élytres fine ordinaire, non cha- toyante. D Jambes testacées. E Prothorax entièrement noir. F Cuisses noires ou brunes. G Antennes entièrement noires. H Prothorax plus fortement dilaté en devant. Ely- tres coupées carrément à la base avec les épaules saïllantes..... 160. plumbeus Laf. Frs. H’ Prothorax plus arrondi en devant. Elytres ovales, arrondies en devant, épaules fuyantes. 161. gorgus Truq. Chyp. G Antennes plus ou moins testacées à la base. H Plus grand. Prothorax plus dilaté en devant. Base des antennes plus foncée. 162. Iscariotes Laf. Syr. H’ Plus petit. Prothorax plus arrondi en devant. Base des antennes plus claire. I Articles des antennes 2-6 d’un testacé pâle. 163. caspius Beck. RS. l’ Articles des antennes 2-4 d’un testacé roux. 164. caliginosus Laf. Dalm. F° Cuisses testacées. Base des antennes testacée. 165. velutinus Laf. Frs. E’ Prothorax bordé de rouge à la base. 166. funerarius. N. D’ Jambes noires. Antennes noires. E Elyÿtres noires. Genoux noirs. F Elytres terminées par un calus élevé luisant, avec une fine épine au bout près de l’angle sutural. 167. calliger M. Hyères. p” Elytres sans calus, ni épine apicale. G Plus grand. Elytres plus allongées, à pubescence plus longue et moins unie. 168. Fairmairei Bris. Collioure. G Plus petit. Elytres moins allongées, à pubescence plus courte et plus noire. H Elytres arrondies à la base, sans épaules ni bos- settes saillantes...,,. 169. validicornis Laf. G. ANTHICUS. : 193 H’ Elytres coupées carrément à la base, avec épaules et bossettes saillantes. 170. unicolor Schmt. Autr. E’ Elytres d’un noir verdâtre. Genoux bruns. F Prothorax plus court. Elytres à- points plus forts CHÉCATS A A de. 471. ottomanus Laf. Turq. F°’ Prothorax plus long. Elytres à points fins et SR NE SIC MONNIER 172. Volxemi M. Portugal. a) c' Jambes postérieures monstrueuses ; bord apical des élytres armé d’un appendice cultriforme. 129. ANTHICUS TORTISCELIS Mars. Abeille 1875. Nouvelle 10° p. Xvur. — Soc. Ent. France 1876. p. 469. — scaurus Fairm. 1875. p. 495. — Chevrol. Soc. Ent. Fr. 1877. 168. — Long. 4; larg. 1 millim. — Algérie. Allongé, peu convexe, noir luisant, jambes et tarses jaune pâle, avec l’extrémité des tarses, celle des jambes postérieures rembrunies, finement pubescent de gris. Tête grande, en triangle, tronquée par derrière avec les angles arrondis, assez convexe, à points bien marqués, mais moins serrés que sur le pronotum; yeux petits, arrondis, peu saillants. Antennes longues, dépassant les épaules, articles obconiques, oblangs, croissant en épaisseur et en briéveté jusqu’au dernier, qui est acuminé aussi long que les 2 précédents ensemble. Prothorax un peu oblong, di- laté-arrondi en devant sur les côtés et plus étroit que la tête, muni d’un faible goulot, brusquement rétréci au mi- lieu et creusé d’une fossette garnie de duvet blanchâtre, terminée au sillon marginal de la base qui est fin; celle-ci peu élargie. Ecusson petit, semi-circulaire. Elytres plus de 4 fois plus longues que le prothorax, coupées carrément à la base et larges, avec tes épaules $aillantes, atténuées un peu en courbe sur les côtés, sinueusement et plus forte- ment vers le bout qui est arrondi, marge apicale faible- ment bisinuée, avec le bord latéral terminé par une dent mousse, concave, peu avancée. Dernier segment ventral profondément incisé au bout, creusé de chaque côté d’une impression. Pattes médiocres, les postérieures très-lon- gues, cuisses épaisses; jambes postérieures dilatées-cour- bées en dehors après le milieu, fort épaisses, profondé- 194 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES, . ment échancrées en arc de cercle en dedans, fort élargies au bout, cette dilatation concave en dessus. Cette espèce ressemble beaucoup par la forme générale et la structure au varus, maïs elle se distingue à première vue par la couleur des jambes. Cette description et les deux suivantes sont faites sur des G'; quoique je n’aie pas vu toujours les deux sexes, je suis persuadé que toutes ont les jambes postérieures ordi- naires, et l'extrémité des élytres arrondies sans armature dans la ©. Celle qui m’est connue ressemble tellement au Fairmairei de la division des fossicolles que si la ponctua- tion ne différait, je n’aurais pas hésité à les réunir. 130. ANTHICUS VARUS Mars. Abeille, Nouvelle 10°, tome xi1v, p. 38’. — Soc. Ent. Fr. 1876. 469. — valgus Fairm. 1875. p. 495. — Chevrl. Soc. Ent. Fr. 1877. 169. — Long. 3; larg. 1 mill. G' Allongé, peu convexe, entièrement noir, luisant, couvert d'une pubescence un peu grisâtre, assez longue, fournie, couchée. Tête courte, fortement convexe, tronquée par derrière avec les angles arrondis, pointillé fin, caché par la pubescence; yeux ronds, peu saillants. Antennes longues, atteignant le milieu, menues, un peu élargies vers le bout, articles longs, obconiques, 22 de la longueur du 3, les pénultièmes un peu raccourcis, quoique oblongs, dernier 2 fois plus long que le précédent, acuminé. Pro- thorax oblong, dilaté-arrondi sur les côtés en devant et moins large que la tête, avec un large goulot, brusque- ment rétréci avant le milieu et creusé d’une fossette oblongue garnie de duvet blanchâtre, qui se continue par le sillon marginal de la base avec celle du côté opposé, base peu élargie, dos peu convexe, pointillé. Ecusson petit, arrondi. Elytres coupées carrément à la base et bien plus longues que le prothorax, épaules saillantes, obtuses, côtés parallèles jusqu'aux 2/3, puis obliquement rétrécis vers le bout qui est subarrondi, avec un angle sutural ren- trant; marge externe prolongée en un appendice cultri- forme, abaïissé, en face duquel saille une épine au milieu du bord apical ; surface finement pointillée, peu convexe; dernier segment ventral creusé d’une fovéole. Pattes fortes et longues, cuisses épaisses; jambes postérieures mons- ANTHICUS, f 195 trueuses, longues, épaissies, renflées, convexes en dehors, élargies en dedans vers le tiers en une forte dent mousse, suivie d’une profonde échancrure en arc; atténuées vers le bout. Q Elytres arrondies sans appendice; jambes étroites et ordinaires. Cette espèce découverte dans l’Edough, près de Bône, par M. le docteur Puton, m'a été communiquée par lui et décrite immédiatement dans le travail sur les Hétéro- mères du Japon, présenté à la Société entomologique de France le 28 janvier 1874, et qui n’y a paru dans les annales qu’en 1876; mais dès le 13 avril 1875, la descrip- tion en était publiée dans la Nouvelle 10° de l’Abeiïlle. Il est probable que c’est le valgus de MM. Fairmaire et Che- vrolat, non sur la foi des descriptions, mais sur la prove- nance de l’insecte qui a dû servir au signalement de cet insecte. Peut-être celui-ci se rapporte-t-il à l’espèce sui- vante que je décris sur des individus de la collection Reiche, provenant d’Alger, et qui lui ressemble beaucoup. 131. ANTHICUS TUMIDIPES M. — Long. 2,8; larg. À mill. — Alger. Entièrement noir et luisant, comme le varus, il est cou- vert d’une pubescence plus grise, la ponctuation de la tête et du prothorax bien marquée, est extrêmement fine, comme chagrinée, le prothorax beaucoup plus court, à dilatation latérale moins forte et moins antérieure; les élytres également coupées carrément à la base avec les épaules aussi saillantes, sont plus larges, plus courtes, moins parallèles, plus courbées sur.les côtés, et au lieu de former ensemble un angle sutural rentrant, elles sont bisinuées au bord apical avec l’angle interne formant une petite dent, et sans dent opposée à l’appendice cultriforme externe. C’est bien à tort que M. Chevrolat a voulu créer pour ces espèces un genre auquel il a donné le nom baroque de Microhoria, nom en même temps capable d’induire en erreur, car ces Anfhicus n'ont pas la moindre analogie avec une Horia quelconque, comme pourront s’en con- vaincre nos abonnés, si toutefois ils ont entendu parler de ces gigantesques exotiques. Ces espèces, sauf l’armature du ç', ne diffèrent pas de plusieurs espèces du groupe 196 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. des fossicolles, et, comme je l’ai fait observer, en sont telle- ment voisines non-seulement par le faciès, mais encore par de petits caractères spécifiques, que leurs femelles pourraient y être réunies. S'il fallait établir des genres ou même des sous-genres ayant la prétention d’avancer en grade par la suite, il faudrait en faire autant pour les instabilis, giganteus, etc., etc. Tout le monde déplore les genres de Carabiques établis uniquement sur la dilatation des tarses antérieurs G'; eh bien il faudrait établir de nou- veau ce système. Dans le tableau donné des espèces du genre Microhoria, sur 4 espèces, 2 sont signalées comme dépourvues d’ar- mature à l’extrémité des élytres, comme en portent tous les G' que j'ai vus, et un certain nombre comme les pos- sédant. Je présume que l’OEdipus ayant été vu en dessus, la dent apicale n’a pas pu être aperçue et que ce n’est que la même espèce, tandis que le succinctus ne serait qu’une ©, soit du varus, soit du tumidipes. L’'inspection des types seule peut éclairer la question. Afin de mettre nos lecteurs à même de juger la question, nous reproduisons textuellement les paroles de M. Che- vrolat; ils pourront voir dans les annales de la Société la figure de l’OEdipus, du reste assez mal faite : « Genre Micronorra Chevr. — a) Espèces ayant le corps noir ; les jambes antérieures et médianes testacées, et les postérieures recourbées, aplaties, d’un jaune de miel. _ * Œdipus Chevr. — Long. 3; larg. 1,3 mill. — Alger. — Minute ponctulata, nigra, nitida; prothorace elongato, lateribus anticis rotundo ampliato; elytris pube tenui cinerea vestilis; tibiis posticis mellinis, cameratis, planis; tarsis fuscis. Très-voisine de la scaura Fairm., elle s’en distingue par sa couleur d’un noir grisâtre terne, par son prothorax plus court, par ses étuis arrondis à l’extrémité; les jambes postérieures sont plus courtes, plus élargies et plus tron- quées à l'extrémité. b) Espèces ayant le corps et les pattes noirs; jambes postérieures beaucoup plus minces. ** succincta Chevr. — Long. 3; larg. 1,5 mill. — Cons- tantine. — Nigroplumbea, nitida, minute atque confertius ANTHICUS, 197 coriacea; prothorace brevi, antice rotundo angulato; ely- tris opacis in apice obtuse productis, plaga scutellari ele- vata glabra, fascia lata media grisea ; tibiis gracilioribus, posticis basi filiformibus, in longitudine (sic!) subclavatis et modice arcuatis. | Tête grosse, arrondie, convexe, noire, brillante, fine- ment et densément pointillée, déprimée entre les yeux; antennes allongées. Prothorax un peu plus long que large au sommet, atténué en arrière avec une dépression latérale postérieure. Elytres subparallèles, convexes, présentant au dessous de l’écusson une surface carrée, glabre et luisante, et ornées d’une large bande transversale médiane d’un blanc cendré. Jambes postérieures assez longues, arquées, plus grêles que dans les autres espèces, légèrement com- primées, peu renflées sur la longueur et amincies au des- sous vers le milieu. » b) G' Jambes postérieures et extrémité des élytres normales. 132. ANTHICUS CINCTUTUS Mars. Abeille, Nouv. 2e série, 14. p. 54. — Long. 5,8; larg. 1,3 mill. — Algérie. (Lallemant.) Très-allongé, étroit, médiocrement convexe, noir, lui- sant, à peine distinctement pointillé, couvert d’une très- fine et très-courte pubescence, laissant voir la couleur foncière, partie postérieure du prothorax, base des an- tennes, jambes et tarses jaunes, ainsi qu’une fascie trans- verse droite, complète, un peu après le milieu. Tête grosse, ronde et convexe, obtuse par derrière, front séparé de l’épistome par un sillon transverse; yeux ronds, sur les côtés un peu plus près du bord antérieur. Antennes lon- gues, peu épaisses, articles oblongs obconiques, 1°* plus gros, brun-noir, 3-4 plus longs que le 2°, testacés-rouges ainsi que 5 et 6, les suivants noirs, un peu élargis, dernier plus long que le précédent, en pointe. Prothorax oblong, un peu moins large que la tête, muni en avant d’un goulot bien accusé, dilaté-arrondi en devant sur les côtés, bombé, sinué au devant de la base, qui est presque droite, faible- ment rebordée, tiers basal au moins jaune-rouge. Ecusson petit, arrondi. Elytres plus larges à la base et 4 fois plus longues que le prothorax, coupées droit en devant avec les angles arrondis, les bossettes assez marquées, subpa- 198 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES, rallèles en devant, très-faiblement dilatées au milieu, puis atténuées insensiblement par derrière, extrémité de cha- cune en pointe arrondie, surmontée d’un calus; suture enfoncée en ce point; pattes robustes, assez longues, jambes droites. 133. ANTHICUS DIGITALIS Mars. Abeille, Nouv. 2e sér. 14. p. 55. Long. 3,5; larg. 1 mill. — Espagne ; Algérie, Oran. Allongé, subparallèle, peu convexe, noir luisant, très- finement mais distinctement pointillé, vêtu d’une fine pubescence gris soyeux, condensée en fascie transverse dans la dépression posthumérale et sur la bande rouge transverse subapicale des élytres; 2-3 articles des antennes, jambes et tarses d’un rouge testacé plus ou moins obscur, Tête grande, en carré arrondi par derrière, convexe, front séparé de l’épistome par un profond sillon transverse ; yeux arrondis peu saillants. Antennes assez fortes, dépas- sant les épaules, articles obconiques, 2e plus gros et aussi long que le 3°, grossissant et se raccourcissant graduelle- ment à partir du 7°, dernier ovoide 2 fois plus long que le précédent, en pointe obtuse. Prothorax oblong, presque aussi large que la tête, légèrement convexe, muni d’un court goulot, dilaté arrondi au tiers sur les côtés, puis fortement sinué et creusé d’une fovéole garnie de poils au devant de la base, qui est large, finement rebordée et presque droite. Ecusson petit. Elytres 3 fois 1/2 plus lon- gues que le prothorax, bien plus larges à la base, coupées droit avec les épaules arrondies marquées, les bossettes élevées, avec une dépression au-delà, peu élargies en arc sur les côtés, atténuées en pointe obtuse, munies d’une sorte de bec découpé, peu convexes, suture plane, ornées aux 3/4 d’une fascie rouge droite, entière, non interrom- pue à la suture; pattes robustes, assez grandes ; cuisses assez épaisses. Cette curieuse espèce a tout-à-fait le faciès de l’Aubei, mais elle est plus étroite et plus allongée, son pointillé est plus distinct, ses antennes sont plus épaissies vers l'extrémité, le pénultième article est plus court, les 2-3 rouges, le prothorax moins globuleux en devant; il diffère également du Ghilianii par son prothorax plus long, ses ANTHICUS, / 199 antennes moins allongées, n’ayant que 2 articles rouges, par sa forme étroite et allongée, Il ne peut être identifié à l’hispanicus, qui m'est inconnu, dont les 5 derniers ar- ticles des antennes seuls sont noirs, et qui a les pattes presque entièrement rouges ; enfin, aucune de ces espèces ne présente l'extrémité des élytres découpée et formant un bec sutural. 134. ANTHICUS FUSCIPES. — Long. 3; larg. 1,3 mill. — Espagne méridionale, Séville. Oblong, médiocrement convexe, assez large, noir lui- sant, finement pointillé, vêtu d’une pubescence fine, courte, brune, avec 2 fascies de poils blancs soyeux sur les élytres, l’une basale, l’autre postérieure sur une fascie rouge. Tête grande, tronquée par derrière avec les angles arrondis, convexe, front séparé de l’épistome par un sillon transverse ; yeux arrondis, petits. Antennes assez fortes, atteignant la base des élytres, grossissant graduellement vers l’extrémité, articles 2-4 obconiques, les suivants en tranches coniques, courts et subtransverses surtout les pénultièmes, dernier ovale, 2 fois plus grand que le pré- cédent, noires, 2e article seulement un peu brun. Prothorax subtransverse, au moins de la largeur de la tête, muni d'un goulot assez fort, bombé en devant, dilaté-arrondi sur les côtés, sinué au-delà, base presque droite et fine- ment marginée. Ecusson petit. Elytres beaucoup plus larges que le prothorax, à la base 3 1/2 fois plus longues que lui, largement échancrées en devant avec les angles arrondis et les bossettes larges et élevées, larges et sub- parallèles sur les côtés, atténuées en arc par derrière, terminées chacune par une pointe arrondie ; suture plane ; une dépression transverse derrière les bossettes, occupée par une fascie large, en zigzag, de pubescence blanche soyeuse, chatoyante et mince ; au quart postérieur, une fascie droite, rouge, arrondie en dedans et n’atteighant pas la suture, couverte d’une bande de pubescence blan- che soyeuse. Pattes médiocres, cuisses peu épaissies, noires, jambes et tarses bruns, un peu moins obscurs à la base. Diffère par la couleur des pattes et des antennes, l’é- 200 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. paisseur et la brièveté des articles, la largeur du corps et surtout du prothorax, la fascie rouge interrompue, de l’andalusiacus et du fibialis. 135. ANTHICUS AUBEI Laf. Anthic. 251. 159. — Baudi, Ac. Sc. Turin, 1877, x11 148. — Long. 8 ; larg. 1,3 mill. — Alger. Oblong, médiocrement convexe, noir luisant, avec les jambes et les tarses testacés, ainsi qu’une fascie posté- rieure un peu raccourcie à la suture, vêtu d’une pubes- cence fine de la couleur du corps, avec 2 bandes trans- verses d’une pubescence blanche soyeuse, l’une derrière l’épaule moirée, l’autre couvrant la fascie jaune. Tête assez large, obtusément arrondie par derrière, peu con- vexe, à peine visiblement pointillée; yeux petits, peu saillants. Antennes assez fortes, dépassant la base des élytres, un peu épaissies graduellement en dehors, articles oblongs, obconiques, dernier long, fusiforme en pointe. Prothorax oblong, plus étroit que la tête, muni d’un mince et large goulot, arrondi, bombé à sa partie antérieure, profondément sinué en fossette, garni de poils en devant de la base qui est élargie, finement rebordée et presque droite; à peine visiblement pointillé. Ecusson petit, en triangle. Elytres beaucoup plus larges à la base et 3 fois plus longues que le prothorax, assez convexes, coupées droit en avant avec les angles arrondis et les bossettes larges et élevées, marquées derrière d’une forte dépres- sion transverse, presque parallèles sur les côtés dans leur ire moitié, puis rapidement atténuées, et terminées en pointe arrondie séparément, densément pointillées ; la fascie rouge testacée est placée un peu après le milieu, presque transverse, atteignant les bords latéraux mais non le sutural, la fascie antérieure de poils soyeux blancs occupe la dépression posthumérale, elle est sinuée, élargie latéralement et formée de poils radiés sur le dos, la pos- térieure couvre la fascie lestacée et présente la même forme, Pattes fortes, caisses renflées. N'ayant pas vu l’andalusiacus, je ne puis décider si les légères différences signalées par M. de Laferté, ses an- antennes entièrement noires et sa fascie rousse interrom- pue par la suture, suffisent pour valider la séparation de ces 2 espèces. ANTHICUS, 201 136. ANTHICUS ANDALUSIACUS Laf. Anthic. 250, 158. — Baudi, Ac. Sc. Turin, 1877. x11 148. — Long. 3,5; larg. 1 mill. — Es- pagne, Andalousie. Allongé, légèrement convexe, luisant, noir à peine vi- siblement pointillé, base des antennes, jambes et tarses testacé-roux, ainsi qu’une fascie postérieure droite, entière sur ies élytres, densément vêtu d’une pubescence soyeuse, brune sur le dos du prothorax, autour de l’écusson, au milieu et à l'extrémité des élytres, blanc d'argent brillant, condensée en fascie à la base et sur la fascie rouge. Tète grosse, convexe, tronquée par derrière avec les angles ar- rondis, rétrécie en devant, front séparé de l’épistome par un sillon transverse bien accusé ; yeux ronds, peu saillants presque au milieu des côtés. Antennes assez longues, dé- passant la base des élytres, à articles oblongs obconiques, {er article assez gros, rouge comme les 5 suivants, ceux-ci menus, les autres un peu épaissis et raccourcis progres- sivement, noirs, dernier ovale pointu, 2 fois plus long que le précédent. Prothorax oblong, presque aussi large que la tête, assez convexe, à goulot peu distinct, arrondi-dilaté en avant sur les côtés, sinué au devant de la base qui est droite, submarginée, pubescence couchée, blanche tout au- tour, brune au milieu. Ecusson triangulaire, petit. Elytres coupées droit à la base avec les angles arrondis, plus larges que la base du prothorax, 4 fois plus longues que lui, dé- primées derrière les bossettes qui sont peu saillantes, sub- parallèles sur les côtés, peu convexes, suture non élevée, extrémité arrondie, vêtues presque sur la moitié antérieure d’une pubescence blanche soyeuse, versicolore, formant une large fascie moirée, à bord postérieur droit, région scutellaire brune, à laquelle succèdent une fascie droite de poils bruns, commençant après le milieu, et aux 2/3 une fascie blanche cachant la couleur rougeûtre, presque invi- sible, Pattes assez robustes, cuisses noires, un peu épais- sies, jambes et tarses roux testacé. Cette espèce dont je n’ai pu examiner le type, diffère par la couleur et la forme de ses antennes de l’Aubei, son prothorax moins bombé en devant, ses bossettes peu éle- vées, sa fascie postérieure rouge entière. 202 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. 137. ANTHICUS BISPILIFASCIATUS Mars. Abeille, Nouv. 2e série, 14. p. 50. — Long. 3; larg. 1 mill. — Espagne, Andalousie. Allongé, légèrement convexe, subparallèle, noir, assez luisant, avec la 1r° moitié des antennes, les jambes et les tarses rouge testacé, densément vêtu sur le dos du pro- thorax et des élytres de poils couchés, d’un brun un peu roussâtre, de poils argentés soyeux à la base du prothorax, sur la 1" moitié des élytres où ils s’étalent en étoile et sont versicolores, et sur la fascie rouge au tiers postérieur qu'ils dissimulent complètement; points très-fins, à peine visibles. Tête en triangle avec les angles postérieurs ar- rondis, assez convexe, épistome séparé par un sillon; yeux arrondis, médiocrement saillants. Antennes n’atteignant pas les épaules, articles obconiques, 2-6 minces, plus longs, testacés, 7-10 noirs un peu épaissis et plus courts, dernier ovale, en pointe, 2 fois plus long que le précédent. Pro- thorax presque aussi long que large, assez couvexe, de la largeur de la tête, goulot peu sensible, arrondi et peu di- laté en devant sur les côtés, faiblement sinué et fovéolé sur les côtés, base droite rebordée. Ecusson très-petit. Elytres plus larges à la base que le prothorax, 3 fois plus longues, épaules arrondies, peu marquées, ainsi que les bossettes, subparallèles, arrondies au bout, peu convexes, égales, même sur la suture. Cuisses assez épaisses, tarses postérieurs médiocres, plus courts que les jambes. Ressemble beaucoup à l’Aubei, il en diffère par la base de ses élytres testacée, les épaules et les bossettes des ély- tres peu marquées, la fascie transverse plus régulière et plus rapprochée du bord apical; il diffère en outre de l’andalusiacus par son prothorax plus court et plus large, et le dessus peu distinctement pointillé. 138. ANTHICUS GHILIANIT Laf. Anthic. 249. 157. — Baudi, Ac. Sc. Tur. xn, 1877, 147. — Long. 3; larg. 1,2 mill. — Espagne, An- dalousie, Cadix. Oblong, assez convexe, luisant, pubescent de gris, ar- genté soyeux à la base des élytres, brun de poix, base des antennes, du prothorax, jambes et tarses rouge testacé, ainsi qu’une fascie oblique élevée vers la suture. Tête 16- gèrement pointillée, assez convexe, droite par derrière avec les angles arrondis; yeux ronds assez grands; palpes ANTHICUS. 203 bruns. Antennes allongées, atteignant la base du pro- thorax, 1°* article brun, 2-5 obconiques, menus, testacés, les suivants bruns, 6-10 allant en grossissant et en se rac- courcissant, dernier ovale, beaucoup plus long que le pré- cédent. Prothorax cordiforme, bombé, plus court que long, aussi large que la tête, fortement dilaté-arrondi de chaque côté en devant, brusquement rétréci et creusé d’une pro- fonde fossette au devant de la base, qui est rebordée et coupée droit, noir de poix, pointillé, bordé de jaune rouge au bord basal. Ecusson noir, arrondi au bout. Elytres en ovale, tronquées à la base avec les épaules arrondies, mar- quées, les bossettes très-relevées par une impression transverse, plus larges à la base et 3 fois 1/2 plus longues que le prothorax; finement pointillées, vêtues d’une fine pubescence couchée, blanche soyeuse, derrière les épaules, ornées d’une large fascie rousse, oblique et remontant vers la suture, et formant avec celle de l’autre élytre un che- vron à pointe antérieure, garnie d’une pubescence jaune, Pattes testacées, cuisses obscures, renflées au milieu, jambes droites. Ressemble beaucoup à la variété du fasciatus sans tache humérale, mais il s’en distingue aisément par sa fascie rouge des élytres nettement dessinée en chevron au lieu d'être en ligne transverse droite, et par sa pubescence soyeuse gris argenté. 139. ANTHICUS FASCIATUS Chevr. Icon. 111, 1840? 2e part. 131. pl. 34, f. 9. — Laf. Anthic. 240. 153. — Muls. Collig. 155. — Baudi, Ac. Sc. Tur. 1877, xu, 144. — affinis Laf. Fr. Soc. xt, 1842, 248. — Q Antoniæ Laf. Fr. Soc. x1, 1842, 249. pl. 10, f. 2. — monogrammus Schmidt, Stet. xinr, 1842, 175. — genistæ Rosh. Beit. Ins. Eur. 1847, 36. — Long. 2; larg. 1,2 mill. — Habite le midi de l’Europe, France méridionale, Perpignan, Hyères, Marseille, Nice ; Sicile, Sardaigne, Naples; Espagne; Autriche, Dalmatie, Tyrol. Oblong, assez large, légèrement convexe, luisant, avec une fine et courte pubescence grise, noir de poix peu foncé, avec le prothorax sauf une tache noire sur le dos, 2 taches ou fascies sur les élytres, moitié basale des antennes et pattes d’un testacé rougeûtre. Tête grosse, transverse carrée par derrière avec les angles arrondis, assez con- vexe, finement pointillée; yeux médiocres; palpes sécuri- 204 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. formes. Antennes assez longues, atteignant les élytres, articles 1-6 testacés, menus, oblongs, faiblement obconi- ques, les suivants bruns, plus courts et plus larges, der- nier long acuminé. Prothorax aussi large que la tête, assez court, subcordiforme, bombé et dilaté en devant sur les côtés, échancré avant la hase avec la fossette bien accusée, base rebordée presque droite, densément pointillée. Ecus- son petit, arrondi au bout. Elytres 3 fois 1/2 plus longues que le prothorax, assez convexes, finement pointillées, vêtues d’une courte et fine pubescence grise couchée, brun de poix, ornées de 2 taches jaune testacé, l’une triangu- laire grosse derrière l'épaule, rétrécie vers la suture et séparée de celle du côté opposé, l’autre aux 2/3 en fascie transverse, large, complète et continuée sur les 2 élytres; g' coupées droit à la base et beaucoup plus larges que le prothorax, avec les épaules et les bossettes un peu sail- lantes, faiblement courbées sur les côtés, rétrécies et ar- rondies au bout, couvrant des aïles propres au vol; © étroites à la base, avec les épaules peu marquées arron- dies, ovales, dilatées-arrondies sur les côtés, avec l’ex- trémité rétrécie en arc et arrondie, recouvrant des ailes rudimentaires. Pattes testacées, médiocres, cuisses peu épaissies, jambes assez courtes. Cette espèce varie étonnamment de couleurs : on trouve le prothorax avec toutes les nuances, rouge sans tache, avec ou sans tache noire dorsale, et entièrement noir, les élytres d’une couleur entièrement jaune sans taches, brunes avec de faibles traces de taches jaunes, une ou 2 taches bien marquées, et enfin d’un noir uniforme. La synonymie embrouillée de cette espèce m'engage à la soumettre à un court examen : M. de Laferté, en 1842, a décrit dans les annales de la Société entomologique de France, le G' sous le nom d’affinis et la © sous celui d’Antoniæ; la même année, Schmidt décrivait cette der- nière sous le nom de monogrammus, dans la Gazette de Stettin, Alors rien de plus simple, d’après toutes les règles suivies jusque là, l'espèce devait prendre le nom d’affinis (Q Antoniæ et monogrammus). Mais à l’insu des entomolo- gistes, M. Chevrolat avait publié la même espèce sous le nom de Notoxus fasciatus et en deux lignes, dans le texte ANTHICUS. ; 205 de l’Iconographie du Règne animal de Guérin Méneville, ouvrage qui porte pour date sur le titre, 1829-1838, et sur la couverture, 1844. La date de la publication de l’espèce de M. Chevrolat reste donc fort incertaine. D'ailleurs au point de vue de Schaum, une pareille description devait être considérée comme non avenue, et le nom comme un nom de catalogue. M. de Laferté, en 1847, dans sa mono- graphie reconnaît que la description de M. Chevrolat date de 1840! qu’elle est suffisante pour lui donner la priorité, et se rectifie en ce sens. Depuis cette époque, l’insecte est connu sous le nom de fasciatus. Pourquoi le catalogue de Munich vient-il reprendre le nom d’affinis, repoussé par l’auteur lui-même? 140. ANTHICUS .VENUSTUS Villa. Col. Eur. Dupl. 1833. 33. — Laf. Anthic. 248. 156. — unifasciatus Schmidt, Stet. Zeit. 1849, 173. — Kust. Kæf. Eur. x, 71. — Muls. Collig. 158. — Baudi, Ac. Sc. Tur. 1877, xu, 145. — Long. 3; larg. 1,3 mill. — Lombardie, Milan (coll. Bonvoul.), Autriche; France méridionale, Digne. Allongé, peu convexe, noir, luisant, garni d’une très- fine pubescence, peu serrée. Tète assez grande, peu con- vexe, peu distinctement pointillée, carrée à la base avec les angle sarrondis; yeux peu saillants; palpes bruns à dernier article sécuriforme. Antennes fortes, longues, at- teignant la base du prothorax, articles obconiques, peu allongés, 1-5 rouge-brun, les suivants noir de poix, serrés, plus courts et un peu plus épais, dernier acuminé. Prothorax plus long que large, un peu plus étroit que la tête, légèrement convexe, arrondi en devant sur les côtés, avec le goulot large et court, rétréci avec une fossette au devant des angles de la base, qui est rebordée et presque droite, densément pointillé, noir de poix avec la base bordée de rouge-brun, quelquefois entièrement noir, comme aussi tout rouge-brun. Ecusson arrondi au bout, Elytres allongées, 3 fois 1/2 plus longues que le prothorax, et plus larges que lui, subparallèles, à peine courbées au delà du milieu, rétrécies et arrondies au bout, peu con- vexes, épaules arrondies et peu saillantes, bossettes mar- quées, finement et densément pointillées, avec une fine et courte pubescence grise; d’un noir de poix, ornées vers les 3/4 d’une fascie transverse rouge, commune, un peu L’ABEILLE, tome XVII. — 1879. A2 206 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. élargie sur la suture. Pattes assez grandes, cuisses brunes, un peu épaissies; jambes droites, rouges ainsi que les tarses 141. ANTHICUS ZONATUS Laf. Anthic. 252. 160. — Baudi, Ac. Sc. Tur. 1877, xu, 149. — Long. 2; larg. 0,8 mill. — Sardaigne (coll. Bonvouloir). Oblong, subparallèle, peu convexe, luisant, finement pubescent de gris, brun de poix plus ou moins foncé, base des antennes, du prothorax, jambes et tarses et une large fascie transverse à la partie postérieure des élytres testacé pâle. Tête subarrondie, avec la base tronquée, légèrement convexe, pointillée; yeux ronds médiocres ; palpes bruns, antennes assez menues, articles obconiques, oblongs, un peu épaissis en dehors et raccourcis. Prothorax oblong, de la largeur de la tête, peu convexe sur le dos, densément pointillé, dilaté-arrondi en devant sur les côtés, rétréci par derrière avec une fossette peu profonde au devant de la base, qui est droite et finement rebordée. Ecusson petit. Elytres plus larges et 3 fois plus longues que le prothorax, coupées droit à la base, avec les épaules arrondies, peu marquées aussi bien que les bossettes, subparallèles, à peine élargies et un peu courbées après le milieu, rétré- cies et arrondies au bout, pointillées, pubescentes de gris, ornées au tiers postérieur d’une fascie jaune testacée, transverse, large, non interrompue à la suture, en ligne droite à son bord postérieur, remontant anguleusement sur la suture à son bord antérieur. Pattes assez allongées, cuisses un peu rembrunies, épaissies légèrement. jambes droites, grêles. Ressemble aussi beaucoup au Ghilianii et à la variété du fasciatus, mais plus petit, à élytres plus parallèles, à pu- bescence uniforme comme dans le premier, à fascie pos- térieure des élytres plus large, droite à son bord posté- rieur, à prothorax moins bombé et élargi en devant. 142. ANTHICUS OBERTHURI Baudi, Ac. Sc. Tur. x11, 1877, 143. — Long. 3,3; larg. 1,1 mill, — Algérie, Ain-Khala. Allongé, subparallèle, peu convexe, luisant, noir, avec les pattes moins les cuisses, les antennes moins les 3 der- niers articles, la base du prothorax et 2 fascies transverses ANTHICUS, + 207 sur les élytres testacé jaune; pubescence blanchâtre, couchée, plus fournie sur les élytres; pointillé fin, à peine visible, lâche, assez serré sur le prothorax. Tête grosse, convexe, presque en carré avec les angles postérieurs ar- rondis; yeux arrondis, peu saillants; antennes allongées, atteignant les élytres, un peu épaissies vers l’extrémité, articles obconiques, oblongs, 2e plus gros et presque aussi long que le 3°, 8-10 plus courts et un peu plus épais, der- nier pointu, de moitié plus long que le précédent. Pro- thorax oblong, de la largeur de La tête, muni d’un large et étroit goulot, assez dilaté-arrondi en devant, peu rétréci et subsinué ensuite, coupé droit et bordé d’une strie à sa base. Ecusson en cœur, assez visible. Elytres plus larges à la base et 3 fois 1/2 plus longues que le prothorax, cou- pées carrément en devant avec les bossettes marquées ainsi que les épaules, subparallèles, arrondies au bout, Jargement ©, chargées d’un calus lisse c'; ornées d’une tache jaune testacée en triangle derrière l’épaule, rac- courcie et atténuée vers la suture, et vers le tiers postérieur d’une fascie droite non interrompue, à peu près aussi dis- tante de la 1e tache que du bord apical. Pattes assez lon- gues, cuisses pas très-épaisses, jambes droites, cylindri- ques, tarses postérieurs plus courts que les jambes, 1° article à peine plus long que les 3 autres ensemble. Ressemble pour le dessin au mylabrinus et au fasciatus, mais il est plus grand, plus allongé, plus parallèle et moins convexe, ses antennes sont moins épaisses, son pro- thorax moins large et peu sinué sur les côtés; il se dis- tingue du cinctutus, allongé comme lui, par la base des antennes plus largement testacée, l’absence d’excavation prothoracique, la tache antérieure des élytres et la fascie postérieure plus rapprochée du bord apical. 143. ANTHICUS NECTARINUS Panz. Ent. Germ. 1, 87. — OI. Enc. Meth. vin, 393. — Schmidt, Stet. Zeit. nr, 126. — Laf. Anthic. 237. 147. — Kust. Kæf. Eur. xwir, 62 — Redt. Fn. Aust. 632. — Muls. Collig. 163. — Baudi, Ac. Sc. Tur. 1877, x, 137. — bicinctus Hum. Ess. 1826, 1v, 49. — Ledeb. Reise. 11, 136. — Long. 4-5; larg. 1,5 millim. — Allemagne, Magdebourg; Russie, Sarepta; Sibérie. Oblong, large, subdéprimé, robuste, très-luisant, très- 208 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. finement et brièvement pubescent, rouge testacé clair, avec les élytres brun de poix, ornées de 2 larges fascies jaune pâle. Tête subarrondie et comme transverse, à points fins et épars; yeux grands et saillants; palpes sécuri- formes. Antennes fortes, atteignant les élytres, articles obconiques, peu serrés, 2° et 3° de même longueur, 4 brusquement plus petit, les suivants allant en grossissant et s’allongeant, dernier ovoïde subacuminé, 2 fois plus long que le pénultième. Prothorax plus court que large, au moins de la largeur de la tête, fortement dilaté-arrondi en avant, puis rétréci et sinué vers la base sur les côtés, rebordé et presque droit à la base, points très-fins et roux. Ecusson en triangle curviligne. Elytres plus larges et 3 fois 1/2 plus longues que le prothorax, coupées droit à la basse, avec les épaules arrondies assez marquées ainsi que les bossettes, dilatées en arc après le milieu, arrondies au bout, subdéprimées, très-finement et peu densément poin- tillées, noir ou brun de poix, ornées de 2 fascies jaune pâle, antérieure commençant peu au delà du bord basal, réunie à celle du côté opposé et formant avec elle une sorte de circonflexe renversé; postérieures commençant aux 2/3, élargies en dehors, et sinueusement rétrécies au bout vers la suture, en laissant libre une espèce de tache noire trifoliée, commune. Pattes assez longues, cuisses renflées, jambes droites, menues, tarses postérieurs grêles et allongés. 144. ANTHICUS SANGUINICOLLIS Laf. Anthic. 239, 148. — var. fer- minatus Schmidt, Stet. Zeit. 111, 1842, 128. — Kust. Kæf. Eur. XI, 70. — ruficollis Schmidt (nec Saünders), 172. — Baudi, Ac. Sc. Tur. 1877, xt, 137. — Long. 3; larg. 1 mill. — Se trouve dans toute l’Europe méridionale, Portugal, Espagne, France méri- dionale, abondant à Fréjus, Marseille, Digne, etc. Italie, Sicile; Dalmatie; Turquie, Grèce, Crimée, Sibérie; Algérie. Oblong, subdéprimé, luisant, presque imponctué, fine- ment pubescent, d’un brun de poix, avec le prothorax, la base des antennes, les pattes et 2 taches d’un jaune ou rougeâtre testacé. Tête arrondie, assez convexe, trans- verse; yeux peu saillants. Antennes dépassant la base des élytres, assez fortes, articles 2-6 subégaux, assez longs, à peine épaissis au bout, jaune rouge testacé, les suivants ANTHICUS, F 209 obconiques, brunâtres, plus courts et plus épais, dernier ovale en pointe obtuse, double du précédent. Prothorax court et large, peu convexe, dilaté-arrondi en devant et de la largeur de la tête, puis sinué sur les côtés, rebordé et fai- blement arqué à la base. Ecusson en triangle curviligne. Elytres plus larges et 5 fois plus longues que le prothorax, coupées droit à la base, avec les épaules marquées, arron- dies, les bossettes peu élevées, subparallèles, un peu at- ténuées par derrière, arrondies au bout, subdéprimées sur le dos, brun de poix, ornées de 2 taches jaune pâle, l’une large transverse au 1° tiers, réunie en une fascie à celle du côté opposé, l’autre vers le quart postérieur subar- rondie, attenant au bord externe, mais ne touchant ni la suture, ni le bord apical. Pattes assez allongées, cuisses peu renflées, brunes, jambes droites, grêles, tarses posté- rieurs longs et grêles. Cette espèce varie beaucoup de couleur, tantôt b) plus claire, de couleur générale jaune pâle, avec la tête à peine rembrunie, les pattes et les antennes presqu’en entier jaune pâle. Tantôt c) la couleur foncée prédomine, les taches rouges des élytres se rétrécissent et deviennent obsolètes, le devant du prothorax se rembrunit, d) la tache postérieure des élytres disparaît, et enfin e) les 2 à la fois et les élytres restent d’un brun ou noir de poix uniforme. C’est un nectarinus en miniature, les taches rouges sont moins bien limitées et de forme différente. 145. ANTHICUS LEPTOSTEMMA Kolen. Melet. Ent. 1, 1846, 35. pl. xin, f. 8. — Laf. Anthic. 242. 150. — Baudi, Ac. Sc. Turin, 1877, x, 139. — Long. 2,8; larg. 1,3 mill. — Caucase, Georgie, Derbent. Oblong, faiblement convexe, luisant, finement pubes- cent, brun de poix, antennes moins l'extrémité, devant de la tête, prothorax en grande partie, pattes et 2 grandes taches d’un jaune testacé pâle. Tête arrondie, convexe, pointillée; yeux ronds, assez saillants; antennes assez longues, dépassant la base des élytres, articles menus, oblongs, puis obconiques, allant en diminuant de lon- gueur et grossissant peu, dernier ovale, plus long que le précédent et en pointe obtuse, brun. Prothorax court, plus étroit que la tête, peu convexe, à peine finement pointillé, 12, 2410 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. dilaté-arrondi en avant, puis rétréci et subsinué sur les côtés, rebordé et presque droit à la base. Ecusson petit. Elytres beaucoup plus larges et 3 fois 1/2 plus longues que le prothorax, coupées droit à la base avec les épaules marquées, subarrondies, les bossettes élevées, subparal- lèles, un peu élargies en courbe après le milieu, arrondies et atténuées au bout, ornées de 2 grandes taches jaune pâle, l’une couvrant l’épaule et descendant jusqu’au tiers, sans atteindre la suture, l’autre occupant le tiers posté- rieur sauf l’extrémité apicale. Pattes pâles, assez grêles, cuisses peu épaissies, tarses postérieurs grêles et allongés. Représente en petit le nectarinus pour la forme et la dis- tribution des couleurs, à peu près de la taille du sangui- nicollis, il en diffère par ses taches plus larges, et rappro- chées davantage, l’une de l'extrémité apicale, l’autre du bord basal. 146. ANTHICUS ASPELIUS Truq. Anthic. Cyp. 363. 26. f. 12. — Baudi, Ac, Sc Tur. 1877, 138. — Long. 2,5-3; larg. 1-1,2 mill. — Chypre, Famagouste, sur les fleurs. Oblong, large, légèrement convexe, luisant, finement et rarement pubescent, noir de poix, 2 taches obscures au dessus des antennes, 2-5 articles de celles-ci, prothorax, pattes, sauf le milieu des cuisses rembruni et 2 grandes taches sur les élytres testacé rougeâtre. Tête arrondie, obtuse par derrière, convexe, brusquement terminée en devant, bouche ainsi que 2 petites taches rouge brun au dessus de l'insertion antennaire, épistome séparé du front par un sillon transverse du milieu duquel remonte un court sillon longitudinal, points fins écartés; yeux ovales assez grands. Antennes fortes atteignant la base des ély- tres, articles obconiques, 3° un peu plus long et plus menu que le 2°, 7-10 un peu plus épais et plus courts graduel- lement, dernier fusiforme, plus long que le précédent, terminé en pointe. Prothorax transverse, presque aussi large que la tête, convexe, à peine visiblement pointillé, goulot très-mince, fortement dilaté-arrondi en devant sur les côtés, atténué par derrière, base en arc large, bordée d’un gros et profond sillon, remontant au delà des angles. Ecusson ferrugineux, en triangle assez grand. Elytres ANTHICUS, . 211 plus larges que le prothorax à la base, 3 fois 1/2 plus longues, arrondies aux épaules, fortement dilatées en arc sur les côtés après le milieu, obtusément arrondies au bout, convexes, peu visiblement pointillées, ornées de 2 taches jaune testacé, atteignant le bord latéral et s’y joignant quelquefois, mais non la suture, humérale occu- pant le 1er tiers, immédiatement sous l'épaule, postérieure très-grande transverse, aux 2/3 un peu avant l’extrémité. Pattes médiocres, cuisses assez épaisses rembrunies au milieu. Se rapproche du mylabrinus par la disposition de ses couleurs, mais il s’en distingue par son prothorax plus large et moins bombé, par ses élytres plus fortement di- latées-arrondies après le milieu, par ses bossettes non saillantes, et surtout par sa fine pubescence rare; sa taille moindre, son prothorax bordé d’un profond sillon, ses élytres plus convexes et plus dilatées sur les côtés le sé- parent du nectarinus ; il est plus grand, plus large et a le prothorax plus élargi que le sanguinicollis. 147. ANTHICUS MYLABRINUS Gené, Sard. Fasc. 11, 34. pl. 11, f. 13. — Laf. Anthic. 241. 199. — Baudi, Ac. Sc. Tur. 1877, xu, 139. — Long. 3; larg. 1,3 mill. — Cette jolie espèce, propre à l’île de Sardaigne où elle se trouve sur le sable du rivage de la côte orien- tale, ne peut se confondre avec le sanguinicollis dont elle a la taille et la coloration générale; car elle est plus courte, plus trapue, et les fascies sont bien plus nettement dessinées. (Coll. Bonvouloir.) Assez court et large, noir de poix, luisant, base des antennes, prothorax, pattes et 2 larges fascies rouge plus ou moins clair. Tête grosse, arrondie, convexe, finement pointillée en devant; yeux assez saillants, palpes bruns, sécuriformes. Antennes fortes, dépassant la base des ély- tres, articles peu allongés, 1-4 ferrugineux, obconiques, un peu plus menus que les suivants, qui sont bruns, courts, obconiques ou en tranches coniques, dernier ovale, double du précédent, en pointe mousse. Prothorax court, convexe sur le dos, dilaté-arrondi en devant et plus étroit que la tête, puis fortement rétréci sur les côtés et assez profondément excavé avant la base, base rebordée et pres- que droite, d’un rouge assez vif. Ecusson triangulaire, brun. Elytres beaucoup plus larges et 4 fois plus longues 212 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. que le prothorax, coupées droit à la base avec les angles marqués, subarrondis et les bossettes renflées, subparal- lèles, un peu courbées sur les côtés, arrondies au bout, du tiers à peine plus longues que larges, légèrement convexes, finement pubescentes de brun, ornées de 2 fascies com- munes, transverses, complètes, jaunes, vêtues d’une pu- bescence grise soyeuse, larges, droites et bien tracées, l’une au tiers, tout près du bord antérieur, l’autre après le milieu, pas très-éloignée de l’extrémité. Pattes médio- cres, entièrement ferrugineuses, cuisses un peu épaissies vers l’extrémité, jambes droites. 148. ANTHICUS CANTABRICUS (Laf.). — Long. 2,3; larg. 1,2 mill. — Espagne, Andalousie. Oblong, élargi, très-convexe, très-finement pointillé, corps noir ainsi que les élytres, celles-ci ornées de 2 fas- cies larges transverses jaune rouge, prothorax et pattes d’un rouge testacé, une tache brune sur le dos du 1°", pu- bescence couchée, fine, de la couleur des parties qu’elle recouvre, Prothorax transverse, assez convexe, fortement dilaté-arrondi sur les côtés en devant, avec un goulot très- mince et peu saillant, brusquement rétréci en fovéole, jusqu’à la base qui est droite et rebordée. Ecusson petit. Elytres beaucoup plus larges au milieu et 3 fois plus lon- gues que le prothorax, fortement convexes, arrondies à la base, courbées largement sous un même arc sur les côtés, de la base à l’angle apical; ornées de 2 larges fascies ré- gulières, vêtues de poils pâles, l’une un peu après la base, interrompue à la suture, l’autre complète, droite, un peu après le milieu, plus large que l’espace qui les sépare; on pourrait décrire les élytres rouges-testacées avec 3 fascies noires transverses, la 1"e basale, la 28 avant le milieu, la 3° apicale. Pattes rousses, cuisses épaisses. J’ai dû décrire cette espèce gracieuse sur un seul exem- plaire, sans tête, sa coloration le rapproche du mylabrinus dont il diffère surtout par ses élytres ovales en entier, plus convexes, sans épaules marquées, sa pubescence bien plus serrée, les 2 fascies rouges des élytres plus régulières et plus rapprochées. Plus grand et plus trapu que le Dejeani, il s’en distingue également par son prothorax plus large, et ses élytres plus arrondies sur les côtés à partir de la base. ANTHICUS, ‘ 213 149. ANTHICUS CORSICUS Laf. Anthic. 245. 154. — Baudi, Ac. Sc. Tur. 14877. Xi, 142. — Long. 2,5; larg. 0,8 mill. — France mé- ridionale, Nice, Corse, Sardaigne; Algérie. Oblong, peu convexe, luisant, finement pubescent, noir de poix, moitié bassle des antennes, prothorax, pattes et 2 fascies transverses sur les élytres, rouge testacé. Tête arrondie par derrière, peu distinctement pointillée, légè- rement convexe; yeux peu saillants. Palpes bruns, sécu- riformes. Antennes atteignant les élytres, menues et rouge testacé à la base jusqu’au 6° article, les suivants bruns, à peine élargis, mais plus courts, et même trans- verses, dernier bien plus long que le précédent, ovale en pointe mousse. Prothorax à peine de la largeur de la tête, arrondi en devant sur les côtés, puis fortement sinué et creusé d’une fossette au devant de la base, qui est presque droite, finement rebordée; densément pointillé sur sa surface. Ecusson petit, subarrondi. Elytres beaucoup plus larges et 3 fois 1/2 plus longues que le prothorax, coupées droit à la base, avec les épaules marquées, arrondies, peu élevées ainsi que les bossettes, subparallèles, un peu at- ténuées et arrondies au bout, faiblement convexes, fine- ment pointillées, vêtues d’une courte et fine pubescence grise, soyeuse, noires, ornées de 2 fascies transverses rouges, l’antérieure derrière la base, rétrécie et souvent interrompue à la suture, la postérieure commençant après le milieu, droite, continuée, plus large que les intervalles noirs adjacents, bord apical testacé pâle. Pattes testacées, peu allongées, cuisses médiocrement épaisses, jambes assez courtes, subarquées. Les différences alléguées par M. de Laferté sont si mi- nimes, telles que la largeur du prothorax relative à celle de la tête et la couleur du 1® article des antennes un peu rembruni, la situation des fascies des élytres, leur extré- mité testacée, que je ne saurais croire qu’on puisse faire du corsicus une espèce distincte du Dejeani., - 150. ANTHICUS DEJEANTI Laf. Anthic. 244. 153. — Baudi, Ac. Sc. Tur. 1877. x11, 141. — Long. 2; larg. 0,8 millim. — Dalmatie, Sardaigne. Oblong, légèrement convexe, luisant, très-finement pu- bescent, brun de poix, avec la 1r° moitié des antennes, les 214 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. pattes, le devant de la tête, le prothorax et 2 larges fascies sur les élytres d’un rouge testacé. Tête arrondie, convexe, avec les angles à peine sensibles, points à peine visibles, une petite impression au milieu du front; yeux peu sail- lants ; tête d’un rouge brun au devant des yeux; palpes bruns, sécuriformes. Antennes assez robustes dépassant la base des élytres, articles 2-6 oblongs, menus, les sui- vants courts et larges, noirs, dernier ovale en pointe mousse. Prothorax court, convexe, un peu moins large que la tête, dilaté-arrondi en avant sur les côtés, rétréci et sinué vers la base qui est coupée presque droit et rebordée, avec une excavation latérale au niveau de la sinuosité, pointillé. Ecusson en triangle, subarrondi. Elytres beau- coup plus larges et 3 fois 1/2 plus longues que le pro- thorax, assez convexes, très-finement pointillées, coupées droit à la base avec les angles marqués arrondis, et les bossettes un peu élevées, subparallèles, à peine arquées sur les côtés, avec la plus grande largeur au delà du mi- lieu, arrondies au bout, d’un noir de poix, finement pu- bescentes de gris soyeux, ornées de 2 fascies jaune roux, transverses, traversant les 2 élytres et allant d’une marge à l’autre, séparées par un espace noir pas plus long que chacune des fascies, se rapprochant ordinairement l’un de l’autre sur la suture; antérieure sinuée un peu après la base, postérieure après le milieu. Pattes assez longues, cuisses peu épaisses, jambes droites, tarses longs, grêles. Ressemble beaucoup en petit au mylabrinus, la tête est moins forte, le prothorax moins large, les tascies rouges des élytres sont plus longues, plus rapprochées l’une de l’autre, moins droites et moins nettement dessinées. 151. ANTHICUS RECTIPENNIS Laf. Anthic. 243. 151. — ? Baudi, Ac. Sc. Tur. 1877. xur, 140. — Long. 2,8; larg. 0,9 mill. — Caucase. Allongé, parallèle, peu convexe, noir de poix, luisant, avec les 3/4 postérieurs du prothorax, les pattes sauf les cuisses, et 2 grandes fascies larges droites sur les élytres, jaune testacé; pointillé très-serré sur le pronotum, moins sur les élytres, vêtu d’une courte et soyeuse pubescence jaune, serrée. Prothorax transverse, convexe, muni en devant d’un très-mince goulot, dilaté fortement en angle ANTHICUS, : 215 obtus sur les côtés en avant, puis fortement sinué, base presque droite. Ecusson en ogive, arrondi au bout, assez grand. Elytres plus larges que le prothorax à la base, 4 fois plus longues que lui, coupées droit en devant, avec les épaules marquées, obtuses, subparallèles, arrondies et un peu atténuées tout à fait au bout, d’un brun de poix avec 2 larges fascies jaune testacé, droites, entières, ne laissant libre que le milieu du bord basal, la pointe et une étroite fascie vers le milieu; paties assez longues, cuisses peu épaissies, brunes, jambes menues, presque droites, testacé pâle. Je ne connais que l'individu sans tête, que M. de Laferté a décrit. Il vient des régions caucasiennes, province de Telichah. Voisin du leptostemma, il s’en distingue aisément par sa forme étroite, parallèle et allongée. | 152. ANTHICUS TERMINATUS Laf. Anthic. 243. 152. — Baudi, Ac. Se. Tur. 1877. xu, 140. — Long. 2,5; larg. 1,2 mill. — Grèce; Russie méridionale, Sarepta, bords du Volga. Court, peu convexe, luisant, pubescent de gris, brun, base des antennes, prothorax et pattes en grande partie, ainsi que les élytres, d’un jaune pâle. Tête large, convexe, presque droite à la base avec les angles arrondis, finement ponctuée; yeux assez saillants; palpes bruns, sécuri- formes. Antennes allongées, dépassant la base des élytres, articles obconiques, 2-5 plus longs et plus menus, testacé pâle, les suivants plus courts et plus gros, dernier ovale en pointe obtuse, bruns. Prothorax court, pas très-large, élargi peu à peu jusqu’au tiers latéral et là brusquement dilaté en bosse, à peu près aussi large que la tête, un peu rétréci et sinué vers la base qui est presque droite, rebordée et plus large que le bord antérieur; d’un jaune testacé pâle avec la partie antérieure rembrunie, peu visiblement pointillé. Ecusson brun presque en demi-cercle. Elytres larges, guère plus de 2 fois plus longues que larges, peu convexes, coupées droit à la base, avec les épaules mar- quées, arrondies, les bossettes peu élevées, subparallèles, peu légèrement courbées après le milieu, arrondies au bout, densément pointillées; d’un jaune pâle, avec la base et le bord apical enfumés. Pattes assez longues, cuisses 216 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. un peu obscures, faiblement épaissies, jambes droites. Souvent les taches brunes des élytres et du prothorax disparaissent, et les organes deviennent d’un jaune pâle uniforme. 153. ANTHICUS MELANOCEPHALUS Mots. — ?piciceps Desb. Op. 1875. 47. — Long. 2,8; larg. 1 mill. — Russie mérid. (Type Mots.) Oblong, peu convexe, luisant, à peine pubescent, jaune testacé pâle, avec la tête brune, les yeux noirs, l'extrémité des antennes et le milieu des cuisses rembrunis. Tête orosse, convexe, ponctuée, trigone avec les angles postocu- laires arrondis. Antennes dépassant la base des élytres, menues, à articles allongés, obconiques, 7-10 un peu plus épais et presque aussi longs, dernier très-allongé, acu- miné, Prothorax court, presque transverse, légèrement convexe, densément pointillé, de la largeur de la tête, muni d’un court et large goulot, dilaté-arrondi sur les côtés et sinué au devant des angles postérieurs, faiblement rebordé et presque droit à la base. Ecusson petit. Elytres subelliptiques, peu convexes, un peu plus larges à la base et 3 fois 1/2 plus longues que le prothorax, tronquées à la base, avec les épaules arrondies, peu saillantes ainsi que les bossettes, arrondies au bout, à peine visiblement pointillées. Pattes médiocres, peu épaisses. 154. ANTHICUS VESPERTINUS Rosh. Andal. 224. — Long. 2,5; larg. 4 mill. — Espagne, Andalousie; Turquie. Oblong, subdéprimé, assez luisant, à peine visiblement pointillé, densément vêtu d’une courte pubescence jau- nâtre couchée, jaune testacé, rougeâtre sur la tête et le prothorax, derniers articles des antennes, ventre sauf l'extrémité, brun de poix, élytres étroitement rembrunies à la base et au bout, avec une tache médiane plus foncée, à peine distincte. Tête largement arrondie à la base, légè- rement convexe, épistome séparé du front par un sillon transverse; yeux arrondis, assez grands, un peu saillants, noirs. Antennes dépassant les épaules, articles oblongs, obconiques, un peu élargis au bout, mais à peine plus courts, dernier assez long, terminé par une pointe efilée. Prothorax légèrement convexe, transverse, de la largeur de la tête, à peine arqué en devanc avec un très-étroit ANTHICUS. 217 goulot, dilaté-arrondi en avant sur les côtés, à peine sinué ensuite; base droite et rebordée. Ecusson très-petit. Ely- tres coupées carrément en devant, avec les épaules mar- quées, peu arrondies et les bossettes sensibles, largement courbées sur les côtés, arrondies au bout, avec un calus lisse et luisant O', larges et sans calus au bout ©, fine- ment ponctuées; tache obscure, transverse, placée au mi- lieu, raccourcie vers la suture, à peine visible. Pattes allongées, assez menues, cuisses peu épaisses. Ressemble un peu pour la coloration au melanocephalus, mais il est bien plus allongé, son prothorax est bien plus élargi en avant, sa tête, ses cuisses de la couleur foncière, et la tache dorsale des élytres quoique peu distincte, l’en distinguent aisément. 155. ANTHICUS VIOLARIS Mars. Abeille, Nouv. 2 série, 13. p. 51. — Long. 3; larg. 1 mill. — Alger, Oran. Oblong, assez convexe, luisant, lisse, imperceptiblement pointillé sur les élytres, tête et prothorax d’un rouge tes- tacé, avec les yeux noirs, une tache sur l’épistome, une sur l’occiput, palpes et 5 derniers articles des antennes, d’un noir brun ainsi que les cuisses et le dessous du corps, élytres d’un noir violâtre, finement pubescentes de poils couchés de même couleur, ornées au tiers antérieur d’une assez large fascie complète de poils blancs serrés, brillants. Tête grosse, arrondie, bombée. Antennes lon- gues, atteignant le tiers des élytres, articles allongés, ob- coniques, 2e de la longueur du 3°, 8-10 plus courts, sub- cylindriques, dernier d’un tiers plus long que le précé- dent, pointu. Prothorax plus large que long, plus étroit que la tête, arrondi et dilaté sur les côtés en devant, avec un étroit goulot, cilié de poils gris, convexe sur le dos, fortement rétréci et creusé d’une fossette poilue avant la base, qui est presque droite et bordéé d’un sillon. Ecusson très-petit, enfoncé. Elytres plus larges et 3 fois 1/2 plus longues que le prothorax, coupées carrément en devant avec les épaules largement arrondies, et les bossettes sail- lantes, suivies d’une dépression transverse, largement courbées sur les côtés, atténuées aux 2/3 et terminées chacune en pointe obtuse, marquées d’une petite fovéole L’ABEILLE, tome XVII. —- 1879. 13 218 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES, ‘ _ oblongue. Pattes assez longues, cuisses peu épaisses, brunes dans leur moitié extérieure, jambes droites fili- formes, tarses postérieurs plus courts que les jambes. Diffère du fasciatus par ses couleurs, ses élytres plus atténuées au bout, la ponctuation nulle ou imperceptible; du bispilifasciatus par ses élytres atténuées en pointe par derrière, sans fascie rouge, garni de poils par derrière, par la couleur rouge de sa tête et de son prothorax lisses et luisants. 156. ANTHICUS SIDONIUS Truqui, Anthic. Cyp. 365. 21. f. 13. — Baudi, Ac. Sc. Tur. 1877. xu, 132. — Long. 3; larg. 1,2 mill. — Syrie, Sidon, mont Liban. Oblong, assez large, médiocrement convexe, noir, lui- sant, finement pubescent, tête, prothorax, pattes et an- tennes sauf les derniers articles un peu rembrunis, d’un rouge testacé clair. Tête en ovale court, obtuse par der- rière, convexe, finement et assez densément pointillée; yeux noirs, ronds, gros. Antennes longues, dépassant les épaules, assez fortes, articles oblongs, subcylindriques, à peine ragcourcis et plus épais vers l’extrémité, dernier ovale pointu, un peu plus long que le précédeut. Prothorax large, transverse, assez bombé sur le dos, fortement di- laté-arrondi en devant sur les côtés, muni d’un goulot assez prononcé, fortement sinué et fovéolé de chaque côté avant la base, qui est droite, fortement rebordée et non dilatée latéralement, pointillé fin et assez serré. Ecusson petit, peu visible. Elytres coupées presque carrément à la base et bien plus larges que le prothorax, avec les, angles arrondis, pas très-marqués, bossette sensible ainsi que la dépression transverse, largement en courbe vers le milieu sur les côtés, arrondies au bout, finement poin- tillées. Pattes grèles, cuisses peu épaisses, jambes droites, tarses moins longs que les jambes. Un peu moins grand que l’Iscariotes mais de forme ana- logue, il s’en distingue par ses couleurs, sa ponctuation plus fine, son prothorax plus large; il se rapproche beau- coup aussi du Lafertei, dont il a la coloration et un peu la forme, il s’en distingue par sa taille un peu plus grande, ses arlicles des antennes moins coniques, les élytres moins ovalaires et le pointillé plus serré. ANTHICUS. ; 219 157. ANTHICUS LAFERTEI Truq. Anthic. Cyp. 365. 28. f. 14. — Baudi, Ac. Sc. Tur. 1877. xu, 155. — Long. 3,9; larg. 1,3 mill. — Chypre. ; Oblong, assez large, peu convexe, Jluisant, pubescent de gris, à peine visiblement pointillé, roux ferrugineux, ély- tres d’un noir de poix, tête rouge foncé, palpes, extrémité des antennes et abdomen bruns. Tête arrondie, convexe, élargie, obtuse par derrière, front séparé de l’épistome par un profond sillon; yeux arrondis, peu saillants. Antennes assez longues, dépassant la base des élytres, peu épaissies en dehors, articles oblongs, obconiques, 2 pénultièmes courts transverses, dernier ovale en pointe, de moitié plus long que le précédent, obscur. Prothorax oblong, presque aussi large que la tête, dilaté-arrondi sur les côtés et bombé:sur le dos en devant, sinué et creusé d’une fossette oblique vers la base, qui est rebordée et presque droite. Ecusson arrondi, roux. Elytres de la largeur à la base de celle du prothorax, plus de 3 fois plus longues que lui, ovales légèrement convexes, arrondies en devant avec les épaules larges et non saillantes, obliquement ar- rondies séparément au bout, Pattes médiocres, cuisses antérieures assez épaisses. Diffère du capito dont il a la forme, par ses couleurs, ses élytres moins convexes et sans pubescence soyeuse ondulée, par sa ponctuation presque invisible, etc. 158. ANTHICUS SCROBICOLLIS Laf. Anthic. 265. 174. — Baudi, Ac. Se. Tur. 1877. xu, 157. — Long. 2,6; larg. 1 mill. — Espagne; Portugal, Coïmbre; Alger. Allongé, très-peu convexe, noir brun de poix, luisant, base des antennes et pattes d’un testacé plus ou moins pâle, ponctuation très-fine et à peine sensible, garni d’une pubescence grise, longue. Tête courte, tronquée à la base avec les angles.arrondis, faiblement convexe; yeux assez saillants. Antennes assez longues et assez fortes, articles serrés, obconiques et menus, les 4 premiers testacés, les suivants bruns, courts, fortement élargis, les avant-der- niers transverses, dernier ovale acuminé, 2 fois plus long que le précédent. Prothorax aussi large que la tête, large, convexe et fortement dilaté-arrondi en devant sur les côtés, 220 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES, qui sont brusquement rétrécis et creusés d’une fossette, base finement rebordée, droite, peu rétrécie. Ecusson en triangle arrondi. Elytres plus larges et coupées droit à la base, et près de 4 fois aussi longues que le prothorax, épaules marquées, ainsi que les bossettes ; côtés subpa- rallèles, à peine courbées après le milieu, rétrécies et ar- rondies au bout, subdéprimées sur le dos. Pattes mé- diocres, cuisses peu épaisses, ordinairement brunes; jambes droites, assez courtes. 159. ANTHICUS CAPITO Laf. Anthic. 259. 168. pl. 300, fig. 7. — Long. 2,3; larg. 0,9 mill. — Espagne. (Coll. Bonvouloir.) Court, ovale, très-convexe, noir fuligineux, vêtu d’une courte pubescénce brune couchée, paraissant mat, pattes entièrement d’un rouge testacé ainsi que la base des an- tennes. Tête très-grande, assez luisante, tronquée subar- rondie par derrière, bombée sur le front, pointillé distinct serré; yeux assez grands, peu saillants. Antennes allon- gées, atteignant les élytres, assez menues, à peine épais- sies en dehors, articles obconiques, peu serrés, allant en se raccourcissant à partir du 5° article, dernier ovale, 4° article brun, 2-4 testacés. Prothorax oblong, plus étroit que la tête, bombé, dilaté-arrondi sur les côtés en devant, rétréci et sinué vers la base, densément pointillé, rugu- leux, base rebordée presque droite, étroitement rougeûtre. Ecusson assez large. Elytres ovales, fort convexes, plus larges et 3 fois 1/2 plus longues que le prothorax, étroi- tement tronquées à la base avec les épaules largement ar- rondies, dilatées-courbées sur les côtés, un peu rétrécies et arrondies au bout, densément pointillées, vêtues d’une courte pubescence couchée brunâtre, ornées de 2 fascies transverses de poils blancs soyeux un peu plus longs, si- nueuses, l’une étroite au tiers antérieur, l’autre plus large au tiers postérieur. Pattes courtes, fortes, cuisses renflées, jambes droites, en entier d’un roux testacé. Ressemble pour la forme au plumbeus, mais encore plus court, plus convexe, tête plus forte, couleur plus brunâtre et moins claire; il en diffère au premier coup d’œil, par ses fascies de poils soyeux blancs sur les élytres. ANTHICUS. : 221 160. ANTHICUS PLUMBEUS af. Soc. Ent. Fr. x1, 1842. p. 250. pl. 30, f. Sac. — Anthic. 257. 167. f. 5. — Muls. Collig. 161. pl. n, f. 9. — Baudi, Ac. Se. Tur. 1877. x11, 153. — Of cullosus Schmidt, Stett. Zeit. nr, 181. — C melanarius Schmidt, Stett. id. 178. — © brevis Schmidt, Stett. n1, 180. — Long. 3,8; larg. 1,2 mill. — Très-répandu dans le midi de la France, Lyon, Béziers, Perpignan, Montpellier ; Espagne, Piémont. — Se reconnait à sa forme courte, ovale, noir laisant, un peu plombé sur les élytres, dont la ponctuation est espacée et plus forte. Ovale oblong, convexe, noir luisant, avec les jambes et tarses rougeâtres, garni d’une pubescence grise. Tête grande, assez convexe, en carré par derrière avec les angles arrondis, points épars fins, à peine distincts; yeux peu saillants. Antennes longues, atteignant les élytres, noires, presque filiformes, à peine élargies en dehors, formées d'articles obconiques longs, allant en se raccour- cissant, dernier ovale, 2 fois plus long que le précédent. Prothorax convexe, court, transverse, de la largeur de la tête, dilaté-arrondi en avant sur les côtés, rétréci et sinué par derrière, base rebordée et presque droite, pointillé comme la tête. Ecusson large, subcirculaire. Elytres 3 fois plis longues que le prothorax, ovales assez convexes, g' coupées droit à la base, avec les angles arrondis mar- qués, la bossette élevée, à peine dilatées vers le milieu, fortement rétrécies par derrière, bout arrondi avec ou sans ailes, Q ovales, presque sans épaules marquées, di- latées en courbe sur les côtés, convexes; ponctuation peu serrée, bien accusée. Pattes médiocres, cuisses renflées, brunes, jambes et tarses testacés. Varie peu de couleur, on trouve des exemplaires dont les cuisses et la base des antennes sont testacées, comme le reste des pattes. 161. ANTHICUS GORGUS Truq. Anthic. Cyp. 366. 29. f. 15. — Baudi, Ac. Sc. Tur. 1877. x11, 194. — Long. 2,8; larg. 4 mill. — Chypre, Syrie. Oblong, convexe, noir luisant, finement ponctué, vêtu d'une faible et courte pubescence grise; base des antennes brune, jambes et tarses ferrugineux. Tête ovale, convexe, obtuse et arrondie à la base; front séparé de l’épistome par un profond sillon, sillonné en avant ; yeux ronds, assez 222 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. grands, médiocrement saillants. Antennes allongées, dé- passant la base du prothorax, à peine épaissies au bout, articles obconiques, oblongs, 9-10 subtransverses, dernier ovale en pointe mousse, 2 fois plus long que le précédent. Prothorax de la largeur de la tête, à peine aussi long que large, bombé et arrondi sur les côtés en devant, avec un goulot bien marqué, fortement rétréci par derrière, base rebordée et presque droite. Ecusson petit, arrondi. Elytres ovales, bombées sur le dos, mais déprimées le long de la suture, plus larges à la base que le prothorax, 3 fois plus longues, arrondies à l’épaule, dilatées en arc sur les côtés, obtuses, arrondies séparément au bout. Pattes assez lon- gues, cuisses peu épaissies, jambes menues. Ressemble par la forme au Lafertei, mais plus court, plus bombé, plus visiblement pointillé et d’ailleurs de couleur très-différente. 162. ANTHICUS ISCARIOTES Laf. Anthic. 301. 171%5. — Baudi, Ac. Sc. Tur. 1877. x11, 198. —- Long. 3,2; larg. 1,3 mill. — Palestine, Jérusalem, Nazareth. Oblong, médiocrement convexe, noir de poix, assez lui- sant, vêtu d’une très-courte pubescence grise; jambes et tarses brun testacé. Tête assez grosse, arrondie, un peu convexe, élargie et obtuse à la base, à points fins espacés; front séparé de l’épistome par un sillon transverse; yeux ovales, peu saillants. Antennes assez longues, dépassant la base des élytres, épaissies graduellement en dehors, articles oblongs, obconiques, 3° plus menu et un peu plus long que le 2e, 9-10 plus courts et subcylindriques, der- nier ovale, de moitié plus long que le précédent. Prothorax oblong, un peu plus étroit que la tête, assez convexe, très- finement et à peine distinctement pointillé, muni en de- vant d’un goulot très-court et peu saillant, dilaté-arrondi en avant, et fovéolé avant la base sur les côtés, bord basal presque droit, faiblement rebordé. Ecusson triangulaire, bien visible, Elytres 4 fois plus longues et beaucoup plus larges que le prothorax à la base, alutacées-pointillées, largement échancrées en devant, avec les épaules et les bossettes marquées, élargies en arc sur les côtés, peu at- - ténuées au bout où elles sont largement arrondies, assez ANTHICUS,. - 223 convexes en dessus, avec le voisinage de la suture en- foncé. Pattes médiocres, cuisses assez épaisses, jambes menues, postérieures allongées et un peu arquées. Très-voisin de l’unicolor, mais plus grand, articles des antennes plus allongés et plus gros, prothorax moins court et plus dilaté-arrondi en devant sur les côtés, cuisses noires, etc. 163. ANTHICUS CASPIUS Becker. —- Long. 2,5; larg. 0,8 mill. — Russie méridionale, Sarepta. Oblong, assez peu allongé et peu convexe, noir luisant, imperceptiblement pointillé, finement pubescent de gris, base des antennes, jambes et tarses testacé-jaune. Tête arrondie, assez grande, convexe; front séparé de l’épis- tome par un fin sillon transverse; yeux arrondis, médio- cres; mandibules jaunes-brunâtres. Antennes peu épaisses et assez courtes, 1° article assez gros, rembruni, 3° obco- nique, plus menu que le 2°, 4-6 oblongs, menus, 7-10 un peu épaissis, graduellement raccourcis, et même trans- verses, dernier ovale, 2 fois plus long que le précédent. Prothorax plus étroit que la tête, à peine plus long que large, convexe sur le dos, dilaté-arrondi en devant sur les côtés, goulot étroit, coupé droit et rebordé à la base. Ecusson petit. Elytres larges et courtes, tronquées en de- vant avec les angles huméraux saillants, marqués et ar- rondis, et les bossettes marquées, parallèles d’abord, puis largement arquées, et arrondies au bout. Pattes menues, cuisses brunes médiocres, jambes droites et menues, tarses grêles, un peu moins longs que les jambes, dernier article brun. Sa forme courte et large, sa surface presque sans points perceptibles, son prothorax court, sans tubercules basilaires et non cordiforme, le distinguent aisément du Morawitzi. Il est plus petit, plus court, à élytres plus larges, à pro- notum plus étroit et plus court, à points bien plus fins et presque imperceptibles, que dans l’ochraceus. 164. ANTHICUS CALIGINOSUS Laf. Anthic. 262. 171. — Baudi, Ac. Sc. Tur. 1877. x11, 156. — Long. 2; larg. 0,7 mill. — Dalmatie, Tyrol. Oblong, noir brun, luisant, finement pubescent de gris. 294 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. Tête noire, très-finement pointillée, un peu transverse, peu convexe, carrée par derrière avec les angles très-ar- rondis; yeux assez saillants. Antennes médiocrement longues, roussâtres à la base avec le 1° article plus ou moins obscur, noirâtres au bout, légèrement moniliformes, assez épaissies vers l’extrémité. Prothorax de la largeur de la tête, pas plus long que large, noir brun, finement et peu visiblement pointillé, légèrement convexe, arrondi en devant sur les côtés, brusquement rétréei avant la base, qui est presque droite et rebordée. Ecusson petit, arrondi au bout. Elytres d’un brun noir, imperceptiblement poin- tillées. légèrement pubescentes, 2 fois aussi larges et 4 fois plus longues que le prothorax, coupées droit à la base, avec les épaules marquées ainsi que les bossettes, légère- ment dilatées en courbe après le milieu, rétrécies et ar- rondies au bout. Pattes d’un roussâtre testacé, cuisses un peu épaissies, brunes, jambes grêles, droites. 165. ANTHICUS VELUTINUS Laf. Anthic. 261. 169. — Long. 2,5; larg. 1,5 mill. — Pyrénées, Espagne orientale. Oblong, large et ovale, convexe, noir luisant, vêtu d’une rare pubescence cendrée, couchée, pattes et base des an- tennes d’un testacé plus ou moins brun. Tête large, bombée, tronquée par derrière avec les angles arrondis, paraissant lisse; yeux arrondis, subdéprimés. Antennes courtes, menues, articles obconiques assez longs, un peu brun ferrugineux à la base, peu épaissis et peu raccourcis au bout, dernier allongé pointu. Prothorax presque aussi large que long, de la largeur de la tête, arrondi et peu dilaté en avant sur les côtés, puis faiblement fovéolé, con- vexe, base droite rebordée, couvert de poils écartés bien visibles. Ecusson en demi-cercle.Elytres larges, convexes, ovales, subarrondies en devant avec les angles huméraux peu marqués ainsi que les bossettes, ayant leur plus grande largeur au delà du milieu, obscurément arrondies au bout, points forts, écartés. Pattes médiocres, cuisses peu épaisses. Ressemble au plumbeus, dont il se distingue par les an- tennes plus menues et moins longues, le pronotum plus brun surtout à la base, les cuisses testacées. ANTHICUS. - 225 166. ANTHICUS FUNERARIUS (Laf.). — Long. 2; larg. 0,9 mill. Oblong, ovale, assez convexe, noir luisant, vêtu de poils gris assez longs, à peine distinctement pointillé, jambes et tarses, base des antennes, goulot et bord basal du pro- thorax d’un ferrugineux obscur. Tête arrondie par der- rière sans angles marqués, légèrement convexe; yeux arrondis peu saillants. Antennes dépassant les épaules, articles 2-6 ferrugineux, oblongs, menus, 7-10 un peu plus épais, arrondis et raccourcis, dernier en ovale, beaucoup plus long que le précédent. Prothorax transverse, de la largeur de la tête, convexe, arrondi en devant sur les côtés, puis subsinué ou fovéolé, coupé droit et rebordé à la base. Ecusson petit. Elytres ovales, convexes, dilatées en arc de la base à l’extrémité, sans épaules marquées, surtout ©, largement arrondies au bout, plus distincte- ment pointillées. Pattes assez longues, cuisses peu épaisses, jambes droites, tarses postérieurs très-grêles et aussi longs que la jambe. Diffère du Gorgus par son prothorax plus court et plus large, par ses antennes moins allongées, avec les articles pénultiènes plus courts, arrondis et subtransverses, et par ses élytres plus finement ponctuées. 167. ANTHICUS CALLIGER M. — Long. 3; larg. 1 mill. — France mé- ridionale, Hyères ; Grèce, Parnasse. Allongé, sans être étroit, peu convexe, d’un noir pro- fond uniforme très-luisant, vêtu de courts et fins poils cendrés, rares, pointillé presque invisible. Tête grande, ovale, un peu convexe, obtuse par derrière, épistome séparé par un sillon; yeux arrondis, peu saillants. Antennes al- longées, dépassant les épaules, articles obconiques, 2-6 oblongs, 7-10 plus courts et un peu plus épais, dernier ovalaire, aussi long que les 2 précédents ensemble. Pro- thorax court, peu convexe, avec un goulot bien accusé, dilaté gibbeux en devant sur les côtés, et pas tout à fait de la largeur de la tête, brusquement rétréci et fovéolé, base large, droite, finement rebordée. Ecusson arrondi. Elytres plus larges que le prothorax et coupées carrément à la base, avec les épaules arrondies et les bossettes éle- vées suivies d’une faible dépression transverse, 3 fois plus 13. 226 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. longues que le prothorax, subdéprimées avec la suture bordée d’un fin sillon, subparallèles, atténuées par der- rière, bord apical obtus, c' surmonté d’un calus lisse lui- sant, et aussi d’une très-petite épine. Pattes peu robustes, cuisses un peu épaisses. Ressemble un peu au scrobicollis pour la forme, au vali- dicornis et au unicolor pour la couleur, maïs sa forme al- longée, déprimée, parallèle, l’en distingue. 168. ANTHICUS FAIRMAIREI Bris. Cat. Gren. 1863. 90. — Muls. Collig. 168. — Baudi, Ac. Sc. Tur. 1877. xu, 157. — Long. 3,2; larg. 0,8 mill. — France méridionale, Collioure (coll. Reïiche) ; Es- pagne, Mont-Serrat. Allongé, faiblement convexe, noir, luisant, garni d’une assez longue pubescence grise. Tête grosse, courte, con- vexe, tronquée par derrière avec les angles arrondis, épistome indistinctement séparé du front; yeux arrondis, assez grands; points fins écartés. Antennes fortes, attei- gnant l’épaule, articles obconiques, devenant un peu plus larges et plus courts, dernier ovale acuminé. Prothorax un peu plus étroit que la tète, presque aussi large que long, goulot vaguement accusé, dilaté-arrondi, gibbeux sur les côtés en avant, brusquement creusé d’une fovéole, droit et finement rebordé à la base, densément ponctué, un peu convexe. Ecusson petit. Elytres plus larges à la base que le prothorax, 4 fois plus longues, coupées car- rément en devant, avec les angles arrondis et les bossettes élevées, faiblement courbées sur les côtés, rétrécies en arc par derrière, calleuses au bout, peu convexes, légère- ment creusées le long de la suture, qui est enfoncée à la base et à l’extrémité; points fins écartés. Pattes assez grandes, fortes, cuisses épaisses, jambes droites, tarses un peu épais, postérieurs bien plus courts que la jambe. Diffère du calliger par sa forme plus allongée, sa pubes- cence plus longue, son prothorax moins large, plus forte- ment creusé sur les côtés et plus fortement ponctué. 169. ANTHICUS VALIDICORNIS Laf. Anthic. 264. 173. — ? niger O1. Enc. Meth. vin, 1811. 397. — Baudi, Ac. Sc. Tur. 1877. xn, 156. — Long. 2,5; larg. 1 mill. — Italie, Dalmatie, Tyrol (coll. Bon- vouloir); Grèce, Zante. Oblong, légèrement convexe, noir, luisant, pubescent ANTHICUS, < 227 de gris, tarses brunâtres. Tête subarrondie par derrière, convexe, à points écartés; yeux peu saillants. Antennes assez fortes, de la longueur de la moitié du corps, articles peu serrés, 2-4 obconiques, menus, les suivants de plus en plus courts et un peu plus épais, les avant-derniers transverses, dernier ovale, beaucoup plus long que le précédent. Prothorax oblong, presque de la largeur de la tête, peu convexe, dilaté-arrondi en devant sur les côtés, rétréci et un peu sinué avant la base, qui est droite et rebordée; points fins et peu serrés. Ecusson en triangle, petit. Elyitres de moitié plus larges et 3 fois 1/2 plus longues que le prothorax, tronquées en devant, avec les angles arrondis, élevés ainsi que les bossettes, dilatées en courbe après le milieu, rétrécies et arrondies au bout, dé- primées sur le dos, à points fins espacés, peu distincts. Pattes allongées, cuisses peu épaisses, jambes droites, assez longues, grêles, ainsi que les tarses. Se reconnaît à ses antennes fortes et longues, à sa cou- leur entièrement noire. 170. ANTHICUS UNICOLOR Schmidt, Stet. Zeit. 111, 1842. 179. — Laf. Anthic. 263. 172. — Redt. Fn. Anst. 638. — Muls. Collig. 166. — Baudi, Ac. Sc. Tur. 1877. xu1, 156. — Long. 2; larg. 0,7 mill. — Allemagne; Autriche, Dalmatie, Hongrie, Gênes; France méri- dionale, Marseille. Très-rare. Court, brun-noir, luisant, finement pubescent de gris, du reste taille, couleur, ponctuation, pubescence, tout comme dans le caliginosus : il diffère par les pattes et les antennes en entier d’un noir brun, le prothorax fortement transverse ef court, étroitement dilaté-arrondi en devant, brusquement rétréci vers le milieu, mais peu sur les côtés, les élytres larges, avec un calus apical luisant G. 171. ANTHICUS OTTOMANUS Laf. Anthic. 254. 163. — Long. 2,3; larg. 1 mill. -- Asie-Mineure (coll. Bonvouloir). Oblong, légèrement convexe, noir, luisant, élytres avec un reflet olivacé, garni d’une fine pubescence grisâtre. Tête triangulaire avec les angles postérieurs très-arrondis, assez convexes, à points fins écartés, un faible sillon en devant entre les yeux, qui sont petits et un peu saillants, Antennes allongées, presque dépassant la base des élytres, 228 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. filiformes, à peine épaissies graduellement en dehors, ar- ticles obconiques allungés, vers le bout plus courts et plus cylindriques, dernier long, ovale, acuminé. Prothorax court, de la largeur de la tête, convexe, arrondi en devant sur les côtés, rétréci et sinué par derrière, base presque droite et rebordée; points très-fins et écartés. Ecusson petit. Elytres plus larges à la base et 4 fois plus longues que le prothorax, coupées droit à la base avec les épaules arrondies, marquées, peu saillantes ainsi que les bossettes, subparallèles jusqu’au tiers postérieur, puis rétrécies vers le bout qui est arrondi, ponctuation bien visible, assez serrée. Pattes assez allongées, cuisses un peu épaissies, jambes droites, genoux un peu brunûtres. 172. ANTHICUS VOLXEMI Mars. Soc. Ent. Belg. 1878, xzu1. — Long. 3,2 ; larg. 1,2 mill. — Mafra, Carregado. Oblong, assez convexe, noir luisant, vêtu d’un très- court duvet gris, couché, serré, fugace, rare sur la tête; également et densément pointillé sur tout le dessus. Tête grosse, convexe, tronquée par derrière avec les angles ar- rondis, épistome séparé par une fine strie bien marquée; yeux médiocres, ronds, peu saillants. Antennes allongées, allant presque jusqu’au milieu des élytres, articles obco- niques ou en tranches de cône, 1° gros, 2e un peu plus épais et plus court que le 3°, tous oblongs, 7-10 à peine raccourcis et plus épais, dernier fusiforme, 2 fois plus long que le précédent. Prothorax oblong, dilaté-arrondi au tiers et aussi large que la tête, rétréci brusquement en avant et muni d’un goulot large, mal accusé, atténué par derrière, à peine sinué, droit et finement rebordé à la base. Elytres beaucoup plus larges à la base et3 fois plus - lougues que le prothorax, coupées carrément en devant avec les angles huméraux arrondis et les bossettes mar- quées, atténuées en arc par derrière, en pointe arrondie, avec une incision au bout G', largement arrondies, sim- ples et dépassées par le pygidium Q. Pattes médiocres, cuisses assez épaisses, noires ainsi que le dessous, jambes droites, brunes ainsi que les tarses, plus claires à la base les unes et les autres. L'une des espèces noires les plus grandes, elle se dis- ANTHICUS, g 229 tingue de la plupart par ses antennes noires, même à la base (ocreatus, olivaceus, caspius, funerarius, velox, caligi- nosus), de celles à antennes noires à la base, par sa ponc- tuation fine, égale et serrée, et par son prothorax plus long, à peine sinué et non fossulé sur les côtés avant la base. 173. ANTHICUS OVATUS Kiesw. — Long. 2; larg. 8 mill. — Grèce. Oblong, assez convexe, noir luisant, antennes un peu brunâtres à la base, jambes et tarses ferrugineux, cou- vert d’une courte, fine et rare pubescence, d’une ponctua- tion fine et à peine visible. Tête arrondie assez convexe, épistome séparé par une strie; yeux arrondis, peu sail- lants. Antennes assez longues, atteignant la base des ély- tres, à articles menus, 2-6 obconiques, cblongs, 7-10 de plus en plus élargis et courts, dernier ovale, plus long que le précédent, à pointe mousse. Prothorax à peine plus étroit que la tête, subcordiforme, dilaté-arrondi en devant sur les côtés, goulot court et large, bombé sur le dos, sinué, fovéolé au devant de la base qui est presque droite, rebordée. Ecusson très-petit. Elytres ovales, convexes, côtés formant un arc large et régulier, arrondies à l’ex- trémité, 3 fois 1/2 plus longues que le pronotum. Pattes médiocres, cuisses légèrement épaissies, jambes droites. Ressemble beaucoup au Gorgus pour la forme et les couleurs, mais il'est plus petit, un peu moins luisant, ses élytres sont un peu moins bombées, et sa ponctuation est plus fine et moins visible. 174. ANTHICUS PATAGIATUS Kiesw. Berl. 1861. 247. — Long. 2,8; larg. 1,3 mill. — Nauplie, sur les fleurs d’une campanule. Court et large, peu convexe, noir luisant, vêtu d’une courte pubescence grise, plus épaisse sur le tiers antérieur des élytres. Tête grosse, large et assez convexe, finement pointillée, épistome séparé par une strie; yeux arrondis et pas très-saillants. Antennes longues, dépassant la base des élytres, allant en grossissant insensiblement, 22 article un peu plus court que le 3°, obconiques, les suivants courts et transverses, dernier ovale gros, de la longueur des deux précédents ensemble, obtus au bout. Prothorax large comme la tête, transverse, convexe sur ie dos, sub- 230 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. cordiforme, dilaté-arrondi en devant sur les côtés, goulot court et mince, échancré sur les côtés au devant de la base, qui est droite et bordée d’un fort sillon; pointillé. Ecusson petit. Elytres coupées carrément à la base, avec les épaules arrondies, marquées, un peu plus larges et 3 fois plus longues que le prothorax, bossettes élevées et bien dessinées par une large dépression transverse, dos des élytres convexe au delà, avec la suture enfoncée, sub- parallèles sur les côtés en avant, puis un peu dilatées en arc, arrondies largement au bord apical qui est muni d’une petite dent aïgue assez près de l’angle sutural, qui alors paraît rentré; pointillé peu sensible. Pattes larges et peu épaisses, jambes droites, tarses postérieurs un peu moins longs que les jambes. Cette curieuse espèce est distincte entre toutes par sa forme large et trapue, ses bossettes saillantes et sa pu- bescence épaisse à la partie antérieure des élytres, ainsi que par le denticule apical et par la forme du prothorax qui le rattache au 18° groupe. (Coll. Bruck.) XIXe GROUPE. — Biscissicolles. — S.-G. AULACODERUS Laf. Anthic. 268. f. 8. Prothorax transverse, divisé en 2 portions fort inégales par un profond sillon transverse. M. de Laferté a créé pour ces insectes un sous-genre dont le nom rappelle le sillon qui divise le prothorax en 2 portions. Quoique voisins du groupe précédent, ils ont un faciès tout particulier, qui les sépare bien de toutes les espèces du genre. L'espèce que j'y ai introduite at- ténue beaucoup la valeur de ce caractère. Les 4 espèces dont se compose le groupe sont loin d’avoir un faciès uni- forme, leur couleur est brune ou livide, leur pubescence grise est fine et laineuse, peu fournie. Toutes sont peu connues et rares dans les collections. Une est de Hongrie, 2 des îles Canaries et une d'Arabie. Voici leurs caractères distinctifs : À Prothorax parfaitement divisé par un profond sillon transverse placé au delà du milieu. Elytres tronquées à la base, peu convexes. >: + mûr Clés ANTHICUS, k 231 B Noir brun. Prothorax brun ferrugineux, bombé. 175. Früvaldskyi Laf. Hongrie. B’ D’un testacé jaunâtre en tout ou en partie. Prothorax plus large et moins bombé. C En entier d’un jaune testacé; prothorax à sillon trans- verse profond, plus rapproché du milieu, avec son bord antérieur cilié de longs poils jaunes. 176. Mohammedis. Arabie. C? Tête noire, devant du prothorax et région scutellaire des élytres bruns; sillon transverse moins profond, plus rapproché de la base, à bord antérieur non cilié. 177. canariensis Woll. Canar. A’ Prothorax à sillon transverse au devant de la base, peu profond sur le dos. Elytres en ovale fort convexe, ar- rondi largement à la base. 178. scydmænoides Woll. Ténériffe. 175. ANTHICUS FRIWALDSKYI Laf. Anthic. 267. 176. — Long. 2; larg. 0,8 mill. — Hongrie. Court, large et assez convexe, noir brun, luisant, im- perceptiblement pointillé, garni d’une pubescence grise, peu serrée. Tête large, subarrondie, assez convexe; yeux petits, peu saillants. Antennes atteignant à peine la base du prothorax, menues et rougeâtres à la base, élargies progressivement, brunes, à articles plus courts et deve- nant transverses, dernier ovale, 2 fois plus long que le précédent. Prothorax transverse, convexe, plus large que la tête, sans goulot, arrondi sur les côtés, traversé au de- vant de la base par un sillon large et profond, reliant les fossettes latérales qui sont cachées par une touffe de poils gris, rebord basal fort élevé, un peu arqué. Ecusson petit. Elytres en ovale large, plus larges et 4 fois plus longues que le prothorax, coupées droit à la base avec les épaules obtuses élevées, convexes, dilatées en courbe sur les côtés, arrondies au bout. Pattes menues, assez longues, bru- nâtres, cuisses à peine épaissies, jambes droites, fili- formes, ainsi que les tarses. Cette espèce se distingue de tous les autres Anthicus par son prothorax court, large, arrondi sur les côtés, et tra- versé par un sillon large et profond au devant du rebord basal. 232 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. 476. ANTHICUS MOHAMMEDIS. — Long. 2; larg. 1 mill. — Arabie, Hedjaz. < Oblong, peu convexe, jaune testacé pâle, luisant, tête un peu obscure, garni de longs poils jaunes, surtout sur le prothorax où ils forment une frange transverse sur le canal transverse, points faibles, imperceptibles. Tête ar- rondie, convexe, yeux noirs grands, arrondis, peu sail- lants. Antennes longues, dépassant l’épaule, articles ob- coniques, oblongs, 8-10 un peu plus épais et courts, dernier ovoide, 2 fois plus long que le précédent. Pro- thorax court, plus large que la tête, fortement arrondi en devant sur les côtés et bombé sur le dos, avec un goulot bien marqué, brusquement rétréci par un étranglement profond, qui le sépare de la base qui est bien plus étroite. Ecusson petit, triangulaire. Elytres plus larges et 3 fois plus longues que le prothorax, en ovale tronqué en de- vant, en pointe arrondie par derrière, planes sur le dos, enfoncées le long de la suture par derrière, épaules et bossettes marquées. Pattes très-grêles, cuisses peu épaisses, tarses aussi longs que la jambe. Plus petit que le canariensis, il en diffère surtout par sa couleur plus pâle uniforme, son prothorax profondément étranglé avec une frange de longs poils jaunâtres au dessus du sillon transverse, sa ponctuation nulle ou à peine visible, ses pattes beaucoup plus grêles. 171. ANTHICUS CANARIENSIS Woll. Cat. Canar. Col. 1864. 523. 185. Rép. im, 171. 159. — Long. 2,8; larg. 1 mill. — Canaries, répandu dans toutes les îles de l’Archipel, sauf Hierro, Assez court, convexe et large, noir de poix, luisant, couvert d’un épais duvet cotonneux, base des antennes, jambes et tarses, prothorax et élytres jaune testacé. Tête arrondie, à points épars fins, front séparé de l’épistome par un sillon, sillonné au bord antérieur; yeux arrondis, peu saillants. Antennes dépassant la base des élytres, assez menues à la base, articles allongés, 1-6 testacés, les autres bruns, obconiques et graduellement élargis, der- nier ovale pointu, de plus de moitié plus long que le pré- cédent. Prothorax transverse, presque aussi large que la tête, large en devant avec une dilatation arrondie sur les ANTHICUS. ’ 233 côtés, muni d’un goulot court, convexe sur le dos, sinueu- sement atténué par derrière, base presque droite relevée en bourrelet, au devant duquel un large et profond sillon transverse qui s’arrête à un pli marginal mince, ce qui lui donne une structure très-différente des autres groupes; visiblement pointillé, d’un jaune testacé clair, rembruni en devant. Ecusson très-petit. Elytres coupées carrément et plus larges à la base que le prothorax, et 4 fois plus longues que lui, épaules saillantes obtuses, bossettes ren- flées, sans dépression derrière, légèrement arquées sur les côtés, rétrécies au bout, qui est obliquement écointé à la suture à la façon de certain Notoæus, légèrement con- vexes, densément pointillées, jaune testacé, avec une tache noire postscutellaire commune sur la suture, dissimulée par l’épaisse pubescence cotonneuse jaune-gris qui re- couvre les élytres. Pattes médiocres, cuisses assez épaisses, brunes, jambes postérieures droites, 2 fois plus longues que les tarses. 178. ANTHICUS SCYDMÆNOIDES Woll. Cat. Canar. 1864. 524. — Long. 1,8; larg. 0,6 mill. — Ténériffe. Oblong, convexe, rouge-brun, antennes et pattes pâles, pointillé fin et serré sur la tête et le prothorax, points assez forts et peu serrés sur les élytres; pubescence fine, grise, couchée, peu fournie. Tète largement arrondie, peu convexe ; angles postoculaires peu sensibles ; yeux petits, peu saillants. Antennes dépassant la base ‘des élytres, 4er article assez grand, cylindrique, 2° presque aussi large, de moitié plus court, les suivants grèles, oblongs, obco- niques, 8-10 graduellement plus courts et plus larges, dernier ovale en pointe, plus long que le précédent. Pro- thorax dilaté-arrondi en avant sur les côtés, bombé, plus étroit que la tête, à peine oblong, goulot à peine sensible; fortement rétréci vers la base qui est un peu élevée, creusé au devant d’une fossette bien marquée sur les côtés, et peu profonde à la partie dorsale. Ecusson petit, en triangle. Elytres en ovale court, fortement bombées, rétrécies à la base et postérieurement, arrondies ensemble au bout, ayant leur plus grande largeur avant le milieu, suture enfoncée en devant, épaules tout à fait arrondies. 234 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDS. Pattes médiocres, cuisses assez épaisses, jambes droites, tarses postérieurs courts. Cette espèce ressemble un peu à un Scydmænus d’une taille très-petite et de la forme un peu du plumbeus, pré- sente le sillon transverse au devant de la base beaucoup moins profond, et le prothorax moins large et moins élargi en dehors à la base que les autres espèces de ce groupe; peut-être serait-il mieux à sa place dans le groupe précédent. Il a été trouvé abondamment dans l’île de Té- nériffe sous des débris de tiges de fèves, et en criblant des détritus et des feuilles sèches. VIII. — OCHTHENOMUS (6}0n, rivage ; véuw, habiter) Schmidt, Stet. Ent. Zeit. 1842. 196. — Laferté, Anthic. 281. — Muls. Collig. 170. Allongé, étroit, subcylindrique, criblé de points très- serrés d’où émergent de petites squamules larges et courtes blanches qui revêtent la surface et lui donnent un aspect terne. Tête ovale elliptique, légèrement convexe et unie en dessus, arrondie et fortement prolongée au delà des yeux, qui sont noirs, ovales, peu saillants, portés vers l’insertion des antennes, enfoncée dans le prothorax par un col étroit; front largement tronqué en devant, plus ou moins élevé au dessus des antennes et peu distinct de l’épistome, qui est étroit et tronqué; labre petit, étroit comme l’épis- tome. Mandibules petites, triangulaires, terminées en pointe arquée bifide. Mâchoires courtes, bilobées, lobe externe gros, arqué et obtus au bout, l’interne étroit, courbé en pointe, tous deux ciliés. Palpes maxillaires grands et saillants, de 4 articles, 1e court, 2e long, peu élargi en dehors, 3° oblong renflé au bout, dernier grand et fortement sécuriforme. Lèvre très-mince, droite au bout; menton transverse, tronqué, subsinué en devant; palpes labiaux de 3 articles, 1° obconique, 2° très-court, transverse, 3° ovoïde, en pointe obtuse. Antennes insérées au devant des yeux sous le bord relevé de l’épistome, de la longueur de la moitié du corps, menues, mais élargies plus ou moins et comprimées en OCHTHENOMUS. 3 235 une espèce de massue; 1° article fort, plus ou moins al- longé et épais, 2-6 subfiliformes plus ou moins allongés, 2-3 égaux entre eux, 4-6 plus longs, 7-10 plus ou moins épais, plus longs ou plus courts; dernier ovale étroit plus ou moins pointu. Prothorax oblong, plus étroit et quelquefois plus court que la tête, peu convexe, rétréci en devant et terminé par un court goulot, plus ou moins arrondi au tiers, tronqué à la base. Ecusson en triangle, très-petit et peu distinct. Elytres coupées droit à la base avec les épaules marquées, annonçant des ailes propres au vol, plus larges et beau- coup plus longues que le prothorax, égales et peu con- vexes sur le dos, peu courbées sur les côtés, atténuées au bout en pointe obtuse. Abdomen de 5 articles, 1% à peu près aussi long que les 3 suivants ensemble, dernier convexe, atténué au bout. Pattes courtes, cuisses médiocrement épaisses, jambes droites, subfiliformes, tarses courts, 1er article des anté- rieurs en trapèze, plus long dans les postérieurs, pénul- tième bilobé, profondément incisé, ongles courts et robustes. Différences sexuelles extérieures peu tranchées et en- core inobservées, ainsi que les mœurs et les métamor- phoses. On sait seulement que les espèces de ce genre vivent sur les bords des fleuves et le rivage de la mer, sous les galets, au printemps; on les trouve également, en automne, en petites familles sous les pierres humides. Les 3 premières espèces ont un habitat assez étendu sur les bords de la Méditerranée : France méridionale, Italie, Espagne, Algérie et Syrie; les 2 autres, rares, se trouvent seulement en Chypre et en Algérie ou en Egypte. | Ce genre présente un faciès à lui bien caractéristique, qui le fait distinguer de tous les autres Anthicides : il est d’ailleurs établi par un caractère tranché qui lui est ex- clusif et reconnaissable dans toutes les espèces : celui d’avoir les antennes insérées sous le bord de l’épistome au devant des yeux. Voici le tableau synoptique des espèces : 236 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. A Elytres d’un roux testacé avec ou sans taches brunes. B Plus grand. Antennes moins dilatées au bout. Tache brune des élytres plus grande, vague et moins rap- prochée de l’extrémité...... 1. punctatus Laf. Médit. B’ Plus petit. Antennes plus dilatées au bout. Tache brune des élytres plus étroite et plus rapprochée de D'ÉRÉTÉMAT EE de eos 2. unifasciatus Bon. Médit. B” Plus petit. Article basilaire des antennes moins long et plus gros. Elytres sans tache brune. 3. tenuicollis Rossi. Médit. A’ Elytres brunes avec des taches ou des fascies jaunes. B Corps brun, ainsi que les élytres, une tache jaune sur chacune d’elles. Courte pubescence squamuleuse grise ADOMENISIDIB. ui de de 2e cie 4. Lefebvrei Laf. Egyp. B’ Corps roux testacé. Elytres brunes à squamules grises, courtes, bien marquées; ornées d’une fascie droite transverse d’un jaune testacé sur la base, et d’une autre après le milieu...... 5. bivittatus Truq. Chyp. 1. OCHTHENOMUS PUNCTATUS Laf. Luc. Expl. Sc. de l'Alg. 1847. I. p. 380. — Laf. Anthic. 283. 1. pl. 310 f. 1 et 2. — Redt. Fn. Austr. 601. — Muls. Collig. 171. pl. 2, f. 10-11. — Long. 3; larg. 1 mill. — France méridionale, Hyères, Saint-Raphaël, Lyon, Drôme; Espagne; Italie, Lombardie, Sardaigne ; Algérie, Constantine; Syrie, etc., sous les galets. Allongé, peu convexe, d’un brun plus ou moins obscur, assez luisant, mais densément couvert d’une courte pu- bescence squamuleuse, grise, qui lui donne une teinte mate. Tête oblongue, aplatie, arrondie par derrière avec une petite sinuosité au milieu de la base, obtuse arrondie en devant; yeux noirs, ovales, très-rapprochés de l’inser- tion des antennes qui est tout à fait au bord antérieur de chaque côté de l’épistome. Antennes allongées, dépassant la base des élytres, menues; 1° article long, épaissi au milieu, 2-7 subfiliformes, longs, 2e de moitié plus court que le 3°, 8-10 obconiques, un peu plus épais et plus courts, dernier ovale, un peu plus long que l’avant-der- nier, en pointe. Prothorax oblong, plus étroit que la tête, élargi jusqu’au tiers où il est arrondi sur les côtés, puis à peine et insensiblement rétréci vers la base qui est coupée droit, peu convexe sur le dos. Ecusson en une OCHTHENOMUS. À 237 petite pointe. Elytres beaucoup plus larges et 4 fois plus longues que le prothorax, tronquées à la base avec les épaules marquées, obtuses, et les bossettes un peu sen- sibles; subparalièles, peu convexes, atténuées en courbe à partir du tiers postérieur, arrondies au bout, assez forte- ment et subrugueusement ponctuées, pas tout à fait aussi densément que la tête et le prothorax, d’un roux testacé devant et derrière, avec le milieu traversé par une large fascie noire, qui augmente ou diminue selon les variétés. Pattes médiocres, cuisses renflées au milieu, jambes droites. 2. OCHTHENOMUS UNIFASCIATUS Bon. Ac. Sc. Turin, 1x. 1812. p. 174, pl. 4, f. 21. — Duv. Gen. Col. mr, pl. 84, f. 420. — Muis. Col. 174. — sinuatus Schmidt, Stet. Zeit. 111, 1842. 199. — Laf. Anthic. 284. 2. pl. 31, f. 3. — elongatus Laf. Anthic. pl. 31, f. 6-8. — occipitalis Dufr. Ossau. T1, — Long. 3 ; larg. 0,9 mill. — France, Lyon, Saint-Raphaël, Béziers, Nice; Espagne; Italie, Milan, Sicile, Sardaigne; Dalmatie; Syrie, Smyrne; Caucase; Algérie, Bône; Arabie, Hedjaz, sous l'écorce des platanes. Allongé, étroit, peu convexe, roux ferrugineux avec la tête et une fascie étroite transverse au delà des 2/3 des élytres noires, densément ponctué sur toute sa surface et couvert de petites squamules blanches assez serrées qui donnent une teinte mate à l’insecte. Tête large, subellip- tique, déprimée, tronquée et légèrement sinuée à la base, avec les angles arrondis ; yeux noirs, ronds, peu saillants, jetés en avant, bord antérieur saillant élevé de chaque côté au dessus de l’insertion des antennes; celles-ci assez menues, n’atteignant pas les élytres, 1° article assez long, cambré, un peu renflé au bout, 2-5 grêles, allongés, 2 et 3 égaux, plus courts que #, les suivants obconiques, allant en croissant de largeur et diminuant de longueur pro- gressivement, dernier ovale court. Prothorax oblong, un peu plus étroit que la tête, arrondi au tiers sur les côtés, puis sinueusement rétréci par derrière, largement arqué à la base. Ecusson punctiforme. Elytres beaucoup plus larges et près de 4 fois aussi longues que le prothorax, droites en devant avec les épaules arrondies, peu courbées sur les côtés, arrondies au bout; fascie noire transverse, étroite, complète, située après le 2° tiers de la largeur. 238 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. Pattes peu allongées, assez robustes, cuisses peu épaisses, jambes droites. 3. OCHTHENOMUS TENUICOLLIS Rossi, Fn. Etr. Mant. 1, 47. — Schmidt, Stett. Ent. Zeit, 11, 1842, 198. — Muls. Collig. 177. — angustatus Laf. Anthic. 286. 3. pl. 31, f. 5. — ?elongatissimus Cast. Hist. Nat. 11, 1840. 259. — melanocephalus Bon. Ac. Turin, 1x, 1812. 178. pl. 4, f. 20. — Küst. Kæf. Eur. IX, 57. — signatus Kraatz, Berl. 1868, p. 285. — Long. 2,3; larg. 0,8 mill. — France méridionale, Béziers, Montpellier; Espagne ; Portugal ; Italie, Naples, Sardaigne; Dalmatie; Algérie, Arabie; Syrie, Anatolie; Georgie. Allongé, peu convexe, d’un testacé brun, plus clair en dessus, avec la tête obscure, les antennes et les pattes fer- rugineuses, élytres sans taches noires, tout au plus la partie postérieure du dos est-elle vaguement rembrunie, densément ponctué, subruguleux, vêtu d’une squamulo- sité blanchâtre, pruineuse, qui le fait paraître mat. Tête ovale, faiblement convexe, arrondie à la base avec un léger sinus au milieu du bord, yeux noirs, petits, arrondis, portés en devant avec l’angle antérieur pour l'insertion des antennes saillant. Antennes n’atteignant pas les ély- tres, très-grêles, et un peu épaissies au bout, 1° article court renflé, 2 et 3 très-menus, égaux, les 3 ou 4 suivants plus longs, grêles, les 3 avant-derniers obconiques, courts et même presque transverses, dernier ovale, guère plus long que le précédent. Prothorax chlong, étroit, moins large que la tête, légèrement convexe, faiblement dilaté- arrondi au tiers sur les côtés, puis atténué peu à peu par derrière, presque droit à la base. Ecusson très-petit, Ely- tres beaucoup plus larges et 5 fois plus longues que le prothorax, faiblement convexes, subparallèles, courbées par derrière, arrondies au bout, d’un testacé uniforme, sans facies noires. Pattes médiocres, peu allongées, cuisses peu épaissies au milieu, jambes droites. Distinct des deux précédents par ses élytres sans fascies, et surtout par le 1®7 article des antennes court et renflé. Varie pour la coloration, d’un côté, on trouve des exem- plaires à prothorax noir brun comme la tête, et la partie postérieure du dos des élytres rembrunie; d’un autre côté, des exemplaires entièrement testacés avec la tête partiel- lement un peu rembruuie. OCHTHENOMUS. : 239 4. OCHTHENOMUS LEFEVREÏ Laf. Anthic. 289. 5. pl. 31, f. 4. — Long. 3; larg. 0,7 mill. — Egypte. Allongé, peu convexe, d’un rouge testacé, vêtu d’une squamosité grise pruineuse qui le rend mat, très-densé- ment ponctué, tête noire, massue antennaire brunâtre, élytres noires avec une fascie basale assez large, une étroite droite transverse un peu après le milieu et l’extré- mité apicale de la couleur générale. Tête elliptique très- allongée, arrondie par derrière, déprimée sur le front, relevée de chaque côté au-dessus de l'insertion anten- naire ; un peu roussâtre à l’occiput et en devant; yeux petits, pâles, portés en avant. Antennes atteignant la base des élytres, 17 article ovale, épais, brun, les suivants grêles, testacés, allongés, 2e un peu plus court que le 3°, 4e plus court que 5€ et 6°, ce dernier à peine plus large, les suivants bruns, 7° un peu plus court et plus épais, les autres en tranches coniques, courtes et presque trans- verses, formant une massue déliée, dernier en ovale, à pointe mousse, guère plus long que le précédent. Pro- thorax long, étroit, fusiforme, faiblement élargi sur les côtés et ayant sa plus grande largeur vers le milieu, presque de la largeur de la tête, tronqué à la base. Ecusson très-petit. Elytres beaucoup plus larges et plus de 3 fois aussi longues que le prothorax, coupées droit à la base, avec les épaules obtuses, marquées, à peine élar- gies en courbe sur les côtés, arrondies au bout, noires, avec le tiers basal plus ou moins, un peu après le milieu une fascie droite, commune, complète, et l’angle apical d'un rouge plus ou moins clair, on pourrait dire les ély- tres rougeâtres, avec 2 larges fascies noires droites, l’une du tiers au milieu, et l’autre occupant le dernier tiers. Pattes d’un testacé plus clair, assez allongées, cuisses épaisses, jambes droites, tarses grêles. 5. OCHTHENOMUS BIVITTATUS Truqui. Anthic. Cypr. 369. 3. f. 16. — Long. 2,8 ; larg. 0,8 mill. — Ile de Chypre, Larnaca, Algérie, dans les maisons, sous les pierres dans les jardins. Très-allongé, peu convexe, étroit, subparallèle, d’un rouge ferrugineux, mat, très-densément et subrugueuse- ment ponctué avec de très-courtes squamules grises, ex- 240 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. trémité des antennes un peu rembrunie, élytres d’un brun de poix, avec une large fascie basale, une autre droite, postmédiane, entière, et le bord extrème d’un roux testacé plus pâle. Tête ovale, élevée sur l'insertion des antennes; yeux petits, ronds, portés tout à fait en avant. Antennes longues, 1° article gros renflé, contourné, 2-6 longs, menus, 7-10 épaissis, en tranches coniques, 9 et 10 un peu transverses, dernier ovale en pointe. Prothorax aussi long et plus étroit que la tête, atténué en avant, faible- ment arrondi au tiers antérieur, presque droit à la base. Ecusson très-petit. Elytres beaucoup plus larges et 3 fois plus longues que le prothorax, coupées carrément à la base, subparallèles sur les côtés, faiblement arquées par derrière, arrondies au bout, d’un noir de poix, ornées d’une fascie droite, occupant le quart antérieur, d’une autre également droite et non interrompue, plus courte que l’espace noir qui les sépare, avec l’extrême bord apical d’une couleur rouge testacée, ou bien d’un roux testacé, ornées d’une large fascie avant le milieu, et d’une plus grande encore sur la partie postérieure, d’un noir de poix. Pattes assez longues, pâles, cuisses médiocrement épaisses. Présente quelque ressemblance avec le sinuatus, mais il est beaucoup plus allongé, plus étroit, ses antennes sont un peu rembrunies, tandis que la tôte est moins forte et plus claire, le dessin des élytres est tout l'opposé, le noir répond au rouge testacé et ses fascies sont beaucoup plus régulièrement transverses. 6. OCHTHENOMUS SENILIS Woll. Canar. 1864. 525. 187. — Atlant. 1865. 442. 1218. — Abeille, xu. Répert. 3°, 175. — Long. 3,3 mill. — Palma. Etroit, brun de poix, opaque, parsemé de poils cendrés très-courts et densément pointillé sur toute sa surface. Tête en carré allongé, déprimée entre les yeux, qui sont petits, saillants; prothorax petit, menu, plus testacé à la base. Elytres subparallèles, ornées tout près de la base d'une grande fascie transverse et au bout même d’une tache plus distincte en forme de lame, testacées. Antennes allongées, épaissies vers le bout, ferrugineuses. ESPÈCES INCERTAINES, ETC. 241 Diffère du punctatus par sa forme plus grêle et sa taille un peu plus petite, sa tête plus oblongue, moins arrondie par derrière, avec les yeux un peu moins saillants, angles antérieurs de l’épistome plus élevés, ce qui rend le front plus profondément excavé, et ses antennes considérable- ment épaissies vers l’extrémité. Il a beaucoup de rapports de coloration avec celui-ci, quoique le pâle et l’obscur soient plus tranchés. ESPÈCES | INCERTAINES, DOUTEUSES OÙ QUI ME SONT INCONNUES 4. MECYNOTARSUS (1 var.) MACULARIS Baudi, Soc. It. x11. 1877. p. 95. — Long. 1,6 mill. — Syrie, Jaffa. Stature du rhinoceros Ol., peu luisant, flave testacé, comme celui-ci densément couvert d’une pubescence très- fine, concolore. Tête un peu plus allongée, moins atténuée antérieurement, épistome et labre à peine plus larges, an- tennes un peu plus longues, avec les articles 2-4 progres- sivement plus larges, tandis que dans l’autre ils sont presque égaux entre eux; prothorax plus rond, plus lar- gement rebordé et atténué à la base, corne en forme de triangle plus élargi à la base, à peine ur peu plus longue que large à la base, crète bien distincte et régulièrement atténuée ; élytres de la même forme, chacune un peu plus arrondie au bout et marquée au milieu d’une tache noï- râtre, presque carrée, plus éloignée du bord latéral que de la suture, jambes postérieures un peu plus arquées que dans le bison, celles du rhinoceros sont droites. Cette espèce, dont j'ai vu le type, n’est pour moi qu’une variété du bison OI. L’exemplaire que M. Baudi rapporte à l’espèce d'Olivier est celle que j'ai décrite sous le nom de Truquii, qu’elle portait dans la collection Laferté. B. 2. MECYNOTARSUS (52) SEMICINCTUS Wall. Atlant. 1667. Append. 65. Rép 111. 166. 152. — Grande-Canarie. L’ABEILLE, tome XVII. — 18179. 14 242 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. 3. FORMICOMUS (1?) UNCINATUS Desbr. Opusc. 1875. 42. — Long. 4 mill. — Syrie. Noir bleuâtre, prothorax et base des cuisses roux; pro- thorax et élytres éparsement pointillés; celles-ci à épaules nulles, très-brillantes, à pubescence simple formée uni- quement de poils dressés; g' sommet des élytres large- ment tronqué; une très-grande dent terminée par un crochet aux cuisses antérieures. D. 11 faut une forte illusion d'optique pour ne pas voir tous ces caractères dans le cœæruleipennis! 4. FORMICOMUS (7) CURSOR Mots.; doit se réunir au nobilis Fald. 5. FORMICOMUS (52) HISPANICUS Mots. Bul. Mosc. 1849’. 131. 170. — Long. 2,3; larg. 0,6 mill. — Espagne. | Subovale allongé, assez convexe, grêle, très-luisant, garni de longs poils épars; élytres profondément ponc- tuées, côtés largement rembrunis par derrière, yeux et abdomen noirs. Roux, luisant et couvert d’une pubescence longue très- éparse et peu visible, comme tous les Formicomus, bord latéral postérieur des élytres noirâtre. Tête un peu carrée, plus large que le pronotum qui est allongé, 2 fois plus large que long, rétréci en cœur et angles postérieurs droits. Ponctuation de la tête et du pronotum peu visible, celle des élytres très-fortement marquée. 6. FORMICOMUS (5?) RUBIDUS Reit. Kaukas. Kæf. 1878. 249. — Long. 2,8 mill. — Caucase, Elisabetthal; avril, sous les écorces. Forme du corps du pedestris, mais de moitié plus petit et le prothorax proportionnellement un peu plus court, seulement un peu plus long que large. Dessus fortement convexe, luisant, à poils écartés, entièrement d’un roux jaune; yeux seuls noirs. La tête n’est pas, comme dans l’espèce voisine, finement ruguleuse, ce qui la fait paraître mate, mais simplement et éparsement ponctuée, fort lui- sante. Elytres avec une tache humérale plus claire et une fascie transverse au dessous du milieu. R. 7. TOMODERUS (22) SCYDMÆNOIDES Reit. Kaukas. Kæf. 1878. 249. — Long. 3-3, 2 mill. — Caucase, Suram-Gebirge, mai. Allongé, brun de paix, luisant, très-finement pubescent ESPÈCES INCERTAINES, ETC. 243 < de brun jaune. Tête ovale, un peu plus étroite que le pro- thorax, lisse, très-finement et éparsement ponctuée; veux très-petits, non saillants. Antennes robustes, jaunâtres, n’atteignant que la base du prothorax, épaissies vers la base, 2-7 articles au plus aussi longs que larges, 8-10 transverses, dernier plus grand, ovale en pointe. Palpes maxillaires à dernier article sécuriforme. Prothorax un peu plus long que large, fortement étranglé au dessous du milieu et comme divisé en 2? moitiés ; très-finement et éparsement ponctué sur la moitié antérieure, plus forte- ment et plus densément sur la postérieure. Ecusson non visible. Elytres aussi larges à la base que le prothorax, ovales, fortement élargies avant le milieu, convexes, à points distincts, irréguliers, fortement marqués partout, mais non uniformément. Pygidium caché par les élytres, Dessous brun jaune, pattes jaunâtres, cuisses assez épaisses, un peu plus menues à la base, et non confor- mées comme dans les Formicomus; jambes simples. Voisin du Piochardi pour ses élytres arrondies sur les côtés et irrégulièrement ponctuées, mais prothorax plus long, yeux petits, dernier article des palpes maxillaires sécuriforme et coloration différente. Ses palpes sécuri- formes, sa tête plus petite avec de très-petits yeux qui ne débordent pas la convexité de la tête, les antennes et les pattes fortes sont en désaccord avec les caractères du genre, mais la forme du corps et particulièrement du pro- thorax, la structure des antennes, etc., qui sont bien ceux du genre ne permettent pas de l'en séparer. R. Il existe déjà un Anthicus scydmænoides Woll. qui est d’ailleurs assez voisin de celui; ce nom ne peut donc être conservé. 8. ANTHICUS (LEPTALEUS) (1) TRUNCATIPENNIS Deshb. Op. 1875. 43. — Long. 2,5 mill. — Palestine, Tibériade. Très-brillant, roux ferrugineux, sauf le dessous et les élytres qui sont noirs; celles-ci avec une tache humérale et une autre sur la suture après le milieu, jaunes; de longs poils hérissés très-écartés en dessus. Distinct du Rodriguesi par la tête plus oblongue, le prothorax réguliè- rement globuleux, les élytres presque cylindriques, très- largement tronquées au sommet, etc. D Certainement identique au triguttatus Laferté. 244 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. 9. ANTHICUS (LEPTALEUS) (3:) 1-FASCIATUS Desbr. Op. 1815. 43. — Long. 2 mill. — Egypte, Le Caire. Noir, brillant, base des antennes et partie des pattes rougeâtres, une bande transversale jaune après la base des élytres ; quelques petits poils dressés très-rares ; tête arron- die rugueuse, fossette occipitale nulle; prothorax beau- coup plus étroit que la tête, transversalement globuleux en avant; élytres distinctement dilatées en arrière. D. 10. ANTHICUS (92) FEMORALIS Desbr. Op. 1875. 44. — Long. 1,5-2 mill. — Syrie. Forme du tenuipes, un peu brillant, noir, avec le pro- thorax, les antennes et les pattes roux; une pubescence fine tout à fait couchée; finement densément pointillé; tête carrée en arrière; prothorax subtriangulaire, allongé; élytres oblongues, très-largement tronquées au sommet; cuisses très-fortement renflées. Var. triangulum Desbr. Plus brillant, entièrement fer- rugineux sauf une teinte plus sombre sur les élytres. D. 41. ANTHICUS (24) CRINITUS Mots.; diffère du crinitus Laf. et doit être reporté à l’humilis comme variété. 12. ANTHICUS (24) SALINUS Crotch. Abeille, vr. 117. — Grande- Bretagne. 13. ANTHICUS (242) LUCIDULUS Laf. Anthic. 130. 30. — Long. 2; larg. 0,7 mill. — Syrie, Smyrne. Entièrement d’un brun de poix très-luisant, sans taches sur les élytres. Tête très-finement mais distinctement ponctuée, vêtue d’une pubescence argentée très-courte, un peu transversalement arrondie par derrière, pas plus longue que large; yeux grands, très-légèrement anguleux postérieurement. Antennes roussâtres à peine aussi lon- gues que la moitié du corps, très-faiblement renflées vers l'extrémité. Prothorax brillant, finement mais visiblement pointillé surtout par derrière, légèrement couvert d’une courte pubescence argentée, aussi large que la tête, d’un quart à peine plus long que large, subtrapézoïdal, peu convexe, peu arrondi antérieurement, pommettes peu sail- lantes, faiblement rétréci trés-postérieurement, la base à peine renflée sur les côtés, mais présentant en dessus une ESPÈCES INCERTAINES, ETC. 245 petite protubérance transversale rugueuse et brillante, légèrement interrompue au milieu; marge postérieure peu distincte ; goulot étroit et excessivement court. Elytres d’un brun foncé, d’une teinte parfaitement uniforme, très-brillantes, couvertes d’une ponctuation distincte, non confluente, plus profonde devant que derrière, presque glabres, 2 fois environ aussi larges que le prothorax, une fois 3/4 au moins aussi longues que larges, très-aplaties, coupées carrémert à la base, légèrement dilatées sur les côtés, conjointement arrondies à l’extrémité; dépression posthumérale nullement sensible. Dessous du corps moins foncé que les élytres, pattes ferrugineuses, surtout les jambes et les tarses. La forme des yeux, la petite taille, les antennes ténues et les élytres aplaties ne permettent pas de le rapporter à une des variétés de l’humilis. 14. ANTHICUS (24?) DEPLANATUS Desbr. Op. 1875. 45. — Long. 2,3 mill. — Syrie, Damas. Noir brillant surtout sur la tête et le prothorax, an- tennes, jambes ct tarses ferrugineux. Distinct de la variété noire de l’humilis par la tête à peine ponctuée, non angu- leuse en arrière; les élytres très-planes, ruguleusement, finement ponctuées, subparallèles, tronquées au bout. D. 15. ANTHICUS (40) LÆVICEPS doit être rectifié en /œvaticeps. 16. ANTHICUS (462) LITTORALIS Woll. Ins. Mad. 535. 405. — Long. 2,9 mill. — Madère, Funchal. Roux ferrugineux, assez luisant, moins profondément mais densément pointillé, élytres plus ou moins obscures sur les côtés, pattes grèles, d’un ferrugineux ‘pâle, ainsi que les antennes. S Ressemble beaucoup à l’instabilis, mais plus petit, moins profondément pointillé et d'ordinaire d’une couleur un peu plus claire; yeux pas tout à fait aussi saillants; ély- tres n'ayant qu'une tache raccourcie brunâtre vers les côtés, antennes et pattes un peu plus grèles et un peu plus pâles. Les pattes postérieures paraissent simples dans les deux sexes. Très-rare, avec l’instabilis, dont il n’est sans doute qu’une variété. : 14, 246 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. 47. ANTHICUS (46°) OPHTHALMICUS Rottb. Berl. 1870. 259. pl. n. f. 6. Rép. 11. 170. 157. — Sicile, Catane. 18. ANTHICUS (502) NOTOXOIDES Wall. Cat. Can. 1864. 520. 780. Rép. nr. 175. 166. — Lanzarote et Fuerteventura. 49. ANTHICUS (73) BAUDUERI Baudi, Soc. Ital. 1877. xn. 135. — Long. 2,3 mill. — Algérie, Oran. Oblong, faiblement pubescent, noir. Tète presque plus longue que large, arrondie par derrière, un peu plus pro- longée G', ponctuation dense, fine, suballongée ou un peu ruguleuse; antennes robustes longues, 1° article grand, un peu comprimées vers le bout avec les articles coniques, le dernier allongé, noires avec les 5 premiers articles d’un roux ferrugineux. Prothorax plus long que large, arrondi en devant, atténué pea à peu et faiblement sinué par der- rière, élargi et rebordé à la base, fossettes latérales oblon- gues, peu profondes, ponctuation fine et dense; moins noir que la tête, ferrugineux au bord antérieur, plus lar- gement à la base et latéralement. Elytres ovales oblongues, plus atténuées devant que derrière, tronquées à la base, avec l’échancrure à peine sensible, plus larges que le pro- thorax, épaules presque pas marquées, faiblement con- vexes, égales, à pointillé très-fin et assez rare, uniforme comme la pubescence, noires, tronquées à l’extrémité, où dans le 6‘ la suture est enfoncée, le bord externe a un petit repli; © un peu divariquées, rondes à l’angle su- tural: pattes médiocres, cuisses allongées, brunes, jambes et tarses flave testacé. 20. ANTHICUS (76:) FLOREUS Laferté, Anthic. 211, 118. — Long. 2,5; larg. 0,8 mill. — Egypte. Allongé, un peu aplati, assez luisant, médiocrement pubescent. Tête noirâtre, brillante, finement ponctuée le long des yeux et entre les antennes, parsemée de poils grisâtres, transversale, presque carrée postérieurement avec les angles arrondis, peu bombée; yeux légèrement ovales, grands et saillants; mandibules et palpes rous- sàtres. Antennes de moyenne longueur, ferrugineuses, peu moniliformes, 1° article long, grêle et cylindrique. Prothorax rouge ferrugineux, peu brillant, très-finement ponctué, peu pubescent, moins large que la tête, sensi- ESPÈCES INCERTAINES, ETC. 247 blement plus long que large, arrondi et subglobuleux an- térieurement, rétréci avant la base, pommettes saillantes, très-lisses en dessous, contournées par un léger sillon latéral, base peu déclive et distinctement marginée; goulot assez long, cylindrique et bien détaché. Ecusson très-peu distinct. Elytres noires assez brillantes, peu profondément ponctuées, hérissées surtout sur les côtés de poils fins ar- gentés et très-fugitifs, la base jusqu’au delà du quart de la longueur presque entièrement testacée, la pointe des épaules seule restant noire; oblongues, parallèles, apla- ties, carrées antérieurement, régulièrement arrondies à l'extrémité, les épaules légèrement détachées. Dessous du prothorax et poitrine rouges, abdomen obscur. Pattes presque entièrement testacées, avec la massue des cuisses légèrement noirâtre. L: Les élytres du floreus sont évidemment plus aplaties que celles du balteatus, la tête et le prothorax de celui-ci sont grossièrement et profondément ponctués, tandis que dans celui-là leur ponctuation est insensible. 21. ANTHICUS (76°) LONGIPENNIS Desbr., Op. 1875. 45. — Long. 3,0 mill. — Palestine, Bethléem. Subdéprimé, roux ferrugineux, une grande tache trian- gulaire noire au milieu des élytres, rejoignant latérale- ment une tache apicale également noire, de manière à envelopper un espace subarrondi, de la couleur du fond, vers les 2/3 de la suture. Voisin du hispidus ; élytres beau- coup plus longues, parallèles, à ponctuation très-grosse et très-profonde, et à poils peu nombreux, plus courts, plus raides, non confus. 22. ANTHICUS (?79) BRULERIEI Desbr. Op. 1875. 43. — Egypte, Port-Saïd. Forme de l’instabilis, d’un rouge vif, avec la tête, la 1e moitié et le sommet des élytres, et le dessous noirs; à pubescence flave couchée; plus fortement ponctué sur la tête et les élytres ; tête transverse, occiput impressioné ; prothorax rétréci du sommet à la base; sans dilatation à celle-ci; élytres subparallèles, D. Cette ‘espèce se rapporte probablement à l’honestus. 248 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. 23. ANTHICUS (812) THYREOPHORUS Solsky, Hor. Ross. 1866. 93. Abeille, v. 282. — Russie méridionale, Sarepta. 24. ANTHICUS (81?) SETULOSUS Bohm. Vet. Ac. Handl. 1849. 220. — Thoms. Skand. Col. vi. 1864. 365. 9. Rép. 11. 171. 160. — Suède, Gottland, îles Fæhroë. 25. ANTHICUS (291 var.) ELEGANS Stev. Mém. Mosc. 1. 1806. 161. et 1811. 124. — Russie méridionale, Kislar. Taille et faciès de l’antherinus. Tête et prothorax noirs, sans taches, avec un brillant soyeux; antennes rousses, écusson très-petit, noir; élytres noires avec un brillant soyeux, ornées de 2 fascies argentées, l’une à la base com- mune, l’autre vers l'extrémité, n’atteignant pas la suture; abdomen noir garni d’une faible villosité cendrée; pattes roussâtres. . Selon M. de Laferté, cette espèce pourrait être une des nombreuses variétés du tristis. 26. ANTHICUS (912) LIBANICUS Desbr. Op. 1875. 44. — Long. 2-3 millim. — Liban. Assez voisin du tristis par le prothorax, ce segment moins rétréeci en arrière, à peine aussi long que large; élytres parallèles, carrées aux épaules, d’un noir brillant, assez fortement et profondément ponctuées; pubescence grise, assez longue; antennes et pattes brunes ou ferru- gineuses; tête à angles postérieurs un peu renflés, ar- rondis ; occiput impressionné; prothorax étroitement mar- giné à la base. D; 97. ANTHICUS (91) CRIBRIPENNIS Desb. Op. 1875. 45. — Long. 2,5 millim. — Bône. Allongé, subdéprimé, brun de poix, antennes et surtout pattes moins foncées ; dessus parsemé de poils courts ar- gentés ; tête carrée, à angles postérieurs arrondis, sillonnée à la base, fortement ponctuée, les points profonds latéra- lement ; antennes peu épaissies extérieurement; prothorax à peine aussi large que la tête, peu fortement convexe, aussi long que large, subtrapézoïde, à goulot court, bien net, densément ponctué, base non impressionnée; élytres subcylindriques, à peine élargies en arrière, à épaules marquées, subtronquées au bout, à points gros, très- ESPÈCES INCERTAINES, ETC... , 249 profonds, assez rapprochés, plus faibles seulement au sommet. À placer à la suite du fristis; bien reconnaissable à sa grosse ponctuation. D. 28. ANTHICUS (1012) SEMICINCTUS Desb. Op. 1875. 48. — Long. 3,3 millim. — Espagne, Madrid. Déprimé, presque mat, testacé rougeâtre; tête ainsi qu’une bande latérale aux élytres dans la 2° moitié, n’at- teignant pas le bord externe, un peu avancée en dedans à ses extrémités, noires, sommet des antennes, partie des cuisses et une tache infra-scutellaire brunâtres; légère- ment pruineux, à pubescence blanchâtre très-fine, étalée sur les élytres; tête carrée, à angles postérieurs arrondis, joues un peu saillantes; entre les antennes un sillon trans- versal profond: ponctuation assez fine, peu serrée; an- tennes à 2 premiers articles égaux, 9-10 en carré long, assez pubescentes, rembrunies au sommet; prothorax à peine aussi large que la tête, régulièrement convexe, peu dilaté en avant, aussi long que large, assez étroitement rebordé à la base, à pointillé très-fin, très-serré, ainsi que les élytres; celle-ci oblongues, aussi larges en arrière qu’en avant, à épaules peu saiïllantes, subtronquées au sommet. LÉ A placer près d’olivaceus. 29. ANTHICUS (410?) SCOTICUS Rye, Ent. Month. Mag. 1x. 1872. 10. Rép. n1. 172. 162. — Grande-Bretagne, lac Leven. 30. ANTHICUS (1104) LATEFASCIATUS Desb. Op. 1875. 46.— Long. 2,0 mill — Russie méridionale. Convexe, peu allongé; testacé rougeâtre clair, sauf la tête qui est noire, ainsi qu’une large bande transversale après le milieu des élytres et une tache antéapicale; à longue pubescence grise, couchée; tête brillante sub- transverse, à pointillé peu serré, subtronquée à la base, avec les angles postérieurs arrondis; antennes atteignant le milieu du corps, 10° article seul subtransverse; pro- thorax assez convexe dans les 2/3 antérieurs, médiocre- ment dilaté latéralement, à rétrécissement basilaire assez brusque, une forte impression latérale simulant une fos- sette, base obsolètement fovéolée; à pointillé fin assez 250 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. serré; élytres arquées latéralement, à angles huméraux émoussés, obtusément arrondies ensemble au sommet, très-densément ponctuées, un peu plus profondément vers la base. A placer après flavipes. 31. ANTHICUS (1112) DIMIDIATIPENNIS Desb. Op. 46. — Egypte, Le Caire. Brun ferrugineux, antennes et pattes plus claires, 2e moitié au moins des élytres noire; voisin du fumosus, mais pubescence grise, très-fine; prothorax évidemment plus court; distinct d’ailleurs des autres espèces voisines, flavipes, etc., par la ponctuation très-fine, très-serrée des élytres et leur forme oblongue allongée. D: 32. ANTHICUS (1142) VARIANS Kolen. Mel. Ent. 111. 1846. 36. pl. 13. f. 9. — Long. 2,2; larg. 0,8 mill. — Ibérie, Tiflis. Noir, assez luisant, éparsement garni de longs poils blancs, prothorax et base des élytres roux. Tête arrondie, . plus large que le prothorax, très-finement aciculée; pro- thorax allongé, dilaté avant le milieu, convexe, un peu rétréci par derrière, canaliculé au milieu, obsolètement ponctué, roux; élytres ovales oblongues, dilatées et plus convexes au milieu, arrondies par derrière, densément et finement ponctuées, d’un noir de poix avec la base large- ment et une tache obsolète subapicale jaunes; antennes et pattes rousses. 33. ANTHICUS (114?) INFLATUS Kolen. Mel Ent. 1. 1846. 36. pl. 13. f. 10. — Long. 2,2; larg. 1 millim. — Transcaucasie, désert de Schirak. Jause, garni de longs poils jaunes, ponctué, assez lui- sant. Tête noire, presque carrée, ponctuée, plus large que le prothorax; prothorax allongé, un peu ailaté avant le milieu, rétréci par derrière, densément et très-finement aciculé ponctué; élytres dilatées au milieu, convexes, renflées, angle postérieur interne subaiïigu, externe nul, à points plus profonds, à pubescence jaune longue et plus dense, fascie subapicale et extrémité brunes; antennes et pattes d’un rouge jaune. Très-voisin du varians, si ce n’en est une variété. « ESPÈCES INCERTAINES, ETC. 231 34. ANTHICUS (1352) PLANICEPS Desb. Op. 1875. 49. — Long. 2,5 millim. — Algérie, Bône. Entièrement noir, peu brillant, à pubescence grise, soyeuse, étalée en travers, par places, mais sans former de taches déterminées, dessus finement, très-densément pointillé; tète carrée, très-aplatie, avec un espace lisse, au devant du labre qui est brun, tronquée à la base, angles postérieurs arrondis; antennes assez longues, fortes, articles 2 et 3 subégaux, dernier de la longueur des 2 précédents, qui sont aussi lougs que larges; pro- thorax subtransverse, un peu moins déprimé que la tête, dilaté-arrondi latéralement, à côtés presque droits dans sa 2° moitié, fossettes latérales, bien marquées, rebord basilaire étroit; écusson en demi-cercle, impressionné ; élytres légèrement convexes, assez allongées, à peine élargies en arrière, à épaules un peu obliques, tuméfiées et arrondies ensemble au sommet; suture généralement un peu élevée; pattes brun de poix. D À placer après Aubei. 30. ANTHICUS (135°) BIUUBATUS Mots. Mosc. Bul. 1849. 138. 166. — Long. 3-3,2; larg. 1-1,3 mill. — Espagne, Carthagène. Remarquable, distinct. Noir unicolore, avec les côtés postérieurs du pronotum et 2 bandes transversales sur les élytres argentées et formées de poils blanchâtres très- courts, au tiers et aux 2/3, l’une s’élargit vers les côtés qu’elle longe jusqu'aux angles huméraux, laissant libre une tache oblongue noire de chaque côté, la 2° s’arrondit vers la suture qu’elle n’atteint pas; intervalle entre ces bandes, très-finement ponctué, sans pubescence, luisant. Prothorax 2 fois moins large que les élytres, arrondi en devant, faiblement rétréci postérieurement, tout couvert d’une ponctuation épaisse qui le rend opaque; angles postérieurs droits. Tête presque pas plus large que le pro- thorax, densément ponctuée et opaque; yeux un peu sail- lants. Antennes de Ja longueur de la tête et du prothorax réunis, un peu en massue, noires avec la base brunâtre, Dessous du corps et pattes noirs, avec un duvet blanc peu épais, tarses brunâtres. M. Cette espèce doit être très-voisine de l’Aubei. 252 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. 36. ANTHICUS (140%) TÆNIATUS Baudi, Heterom, Ac. Sc. Tur. xx. 1877. 146. — Long. 3,3 mill. — Algérie, Oran. De plus grande taille que les espèces auxquelles il res- semble, proportionnellement plus allongé, luisant d’un noir intense, à pubescence courte et éparse; tête assez grande, presque régulièrement sphérique par derrière, avec une fossette sur le front entre les yeux; antennes robustes ; prothorax plus long que large, arrondi et un peu conique vers le bout, subitement atténué du milieu à la base, subparallèle sur les côtés, rebordé à la base, fossettes latérales profondes, une courte canalicule longitudinale sur le lobe antérieur, une ponctuation dense, distincte antérieurement, superficielle vers la base, bord inférieur et milieu basal supérieur flaves; élytres beaucoup plus larges que le prothorax, carrées à la base, parallèles sur les côtés, épaules convexes, suture élevée entre elles, transversalement impressionnées au tiers antérieur, atté- nuées à l'extrémité, un peu renflées, un point oblong en- foncé près du rebord marginal; ponctuation fine et peu serrée, noires, ornées au-dessous du milieu d’une fascie jaune flave entière, à bords droits et bien arrêtés; jambes et tarses d’un jaune testacé, dernier article des tarses obscur. Très-voisin du venustus. 37. ANTHICUS (1441) BREVIUSCULUS Deshb. Op. 1875. 48. — Long. 2 millim. — Liban. Ressemble aux variétés pâles du sanguinicollis, même ponctuation, élytres surtout plus courtes; antennes bien moins pubescentes et plus grêles; prothorax à rebord ba- silaire très-étroit; élytres sans dépression apparente sur la suture, vers le 1er tiers. 38. ANTHICUS (1512) LEDERT. — Long. 2,8; larg. 1 mill. — Caucase. Oblong, peu convexe, luisant, couvert d’une pubescence _ grise, couchée, assez longue et assez épaisse, noir, jambes et tarses, une tache posthumérale et une large fascie pos- térieure complète jaune pâle. Tête en triangle, peu con- vexe, grande, tronquée par derrière avec les angles mar- qués ronds; yeux petits, ronds; dernier article des palpes sécuriforme; antennes assez épaisses, courtes, articles ESPÈCES INCERTAINES, ETC. 253 ciliés, obconiques, 1°r court et épais, 2° plus court et un peu moins épais, 3° menu plus long que le 4£, les suivants croissant successivement en épaisseur et devenant plus larges que longs, dernier pyriforme, bien plus long que le précédent. Prothorax convexe, dilaté-arrondi en devant, et de la largeur de la tête, goulot large; fossette latérale profonde, base droite rebordée, pointillé serré. Ecusson petit, en arc. Elytres coupées droit à la base et bien plus larges que le pronotum, avec les épaules marquées ar- rondies, faiblement arquées sur les côtés, atténuées et arrondies au bout, à pointillé peu visible, ornées derrière le calus huméral d’une grande tache arrondie en dedans, raccourcie à la suture, et avant l’extrémité d’une large fascie droite complète, ces deux taches occupent le bord externe et s’y réunissent. Pattes médiocres, cuisses peu épaisses, jambes menues, droites. M. Baudi rapporte avec doute cette espèce au rectipennis Laferté. En tout cas il est fort difficile de se prononcer, le type unique de Laferté n'ayant pas de tête; mais cette espèce outre la coloration bien plus obscure, puisqu’elle est complètement noire, etles taches bien nettes et restreintes, est beaucoup plus large, et moins parallèle. 39. ANTHICUS (162%) QUADRATICEPS Desb. Op. 4875. 47. — Long. 3,0 mill. — Syrie, Damas. Coloration de l’Iscariotes, très-distinct par sa très-grosse tête, par l'épaisseur des antennes, le prothorax aussi long que large, assez fortement ponctué, rétréci peu à peu obli- quement, les élytres convexes, fortement ovales, à épaules très-arrondies, à sommet coupé droit. 40. ANTHICUS (1632) MOLLIS Desb. Op. 1875. 46. — Long. 2 mill. — Russie méridionale. Voisin du caspius, mème coloration, même pubescence, très-distinct par la tête et le prothorax nettement ponc- tués, les élytres très-droites latéralement, etc. Tête moins convexe, moins régulièrement arrondie en arrière, la base étant un peu tronquée; à ponctuation serrée; antennes plus largement rembrunies; prothorax de même forme, un peu plus long, moins anguleusement dilaté en devant, L'ABEILLE, tome XVII. — 18179. 13 254 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. ponctué comme la tête; élytres très-déprimées, élevées aux épaules, molles, densément, subrugueusement ponc- . tuées, peu profondément rougeûtres vers l’extrémité, lar- gement tronquées un peu obliquement au sommet; pygi- dium sillonné longitudinalement. Le 41. ANTHICUS (1642) CONSTRICTICOLLIS Desb, Abeille, vi. 124. — Algérie. 42. ANTHICUS (1682) BRISOUTI Desb. Op. 1875. 48.— Long. 3 mill. — Pyrénées. Légèrement convexe, brun de poix, jambes et tarses ferrugineux ; tête aussi longue que large, tronquée en ar- rière, à angles postérieurs arrondis, traversée au devant des antennes par un sillon large et profond, densément, ruguleusement ponctuée, sans espace lisse en arrière, à pubescence assez courte; antennes épaisses, tous les ar- ticles plus longs que larges, 2e et 3° égaux; prothorax bien moins en trapèze que chez le Fairmairei, large en arrière, à angles antérieurs arrondis, ponctué comme la tête, à cavités latérales médiocres, remplies d’un duvet argenté; souvent 3 fovéoles obsolètes sur la base, qui est finement marginée; écusson subogival; élytres subparallèles, un peu rétrécies dans le dernier tiers, à très-fine et courte pubescence brunâtre couchée, avec 2 bandes transversales de poils argentés, la 1'e vers le tiers, semblant formée de 4 taches de poils opposés; la 2° oblique aux 2/3 ; sommet longitudinalement tuméfié à la suture, légèrement acu- miné ç', obtus Q; ponctuation assez fine, subconfluenté; - jambes postérieures terminées par de petits éperons rap- prochés. Bien distinct du Fairmairei, par sa ponctuation et sa pubescence nullement soulevée. D. 43. ANTHICUS SULCITHORAX Desb. Op. 1875. 46.—Long. 2 mill. — Algérie, Liban; Palestine, Jéricho. Noir, base des antennes, prothorax et pattes rouge- ferrugineux; rarement tout noir; à pubescence grise soulevée ; obsolètement pointillé; tête plus large que le prothorax, celui-ci dilaté subglobuleux dans ses 2/3 anté- rieurs, à sillon basilaire large et profond jusqu'aux fos- settes latérales; élytres très-élargies, suture terminée par une épine g'. D. ESPÈCES INCERTAINES, ETC. 255 44. ANTHICUS G6-MACULATUS Gebl. Ledeb, 1830. 137. — Sibérie, Altaï, bords du fleuve Irtysch. Tête ovale, densément pointillée, subopaque, yeux sail- lants; antennes peu plus longues que le prothorax; celui-ci arrondi en devant, rétréci par derrière, tronqué à la base, peu convexe, densément pointillé, subopaque ; élytres plus larges que le prothorax, légèrement arquées sur les côtés, arrondies au bout, peu convexes, densément ponctuées, noires, avec une tache oblique allant de l'épaule au milieu de la suture, l’autre transverse au-delà du mi- lieu, testacées ainsi que l'extrémité; dessous du corps assez luisant, presque lisse; pattes grèles. G. 45. ANTHICUS (1314) LEPRIEURI Desb. Baudi, Ac. Sc. Tur. xu. 1871. 151. — Algérie, Oran. d' Très-voisin du varus Mars. (valgus), comme lui tout noir, luisant, avec une fine pubesceuce blanchâtre, dis- posée de même irrégulièrement sur les élytres, corps plus court avec la tête plus arrondie à la base, à peine aussi large que le prothorax, antennes un peu plus grêles; prothorax relativement plus long, plus fortement com- primé par les fossettes latérales; élytres plus déprimées sur le dos, non arquées longitudinalement, tronquées droit à la base, plus densément et finement ponctuées, à peine plus prolongées à l’extrémité, non divariquées à l'angle sutural, excavations apicales plus distantes, si- tuées plus vers les côtés, beaucoup plus petites, non den- tées à leur marge, limbe externe seulement très-sinué; jambes postérieures comprimées transversalement, dila- tées, arquées en dehors au milieu et sinuées en dedans au point qui correspond à la courbure, sans angle ni sinus au bout. B. 46. ANTHICUS (122) VENATOR Dufr. An. Sc. Nat. 3e série (1849) t. x. p. 229. pl. v. f, 42. — Long. 4,6 mill. — Espagne, Tadela ; mars. Obscure niger opacus ; prothorace ovato, postice subat- tenuato ; : elytris fasciis 2 transversis niveo- -sericeis ; tibiis larsisque testaceis. C'est une des grandes espèces de ce genre. Couleur d’un noir mat à cause de la pubescence. Bord occipital de la 256 MONOGRAPHIE DES ANTHICIDES. tête droit. Dernier article des palpes maxillaires ovale pointu, non sécuriforme. Antennes assez longues, noi- râtres, à articles turbinés subégaux, le dernier plus grand, oblong, atténué, formé de 2 articles dont le terminal étroi- tement enchatonné; ce dernier trait inobservé, je crois, n’est vraisemblablement pas exclusif pour cette espèce ; il en résulte que les antennes sont de 12 et non de 41 ar- ticles. Prothorax de la forme de celui de l’A. antherinus; il ne saurait mériter l’épithète de coarctatus; son pourtour a des reflets soyeux. Des 2 bandes de l’élytre, l’une est près de la base. l’autre un peu au delà du milieu; elles sont parfois comme sinueuses. Le bord externe des élytres a aussi des reflets soyeux. J’ai trouvé des individus où les pattes étaient uniformément brunûâtres. D. 47. ANTHICUS (148) AMICITLÆ Dufr. An. Sc. Nat. 3e sér. x1. (1849) p. 230. pl. v. f. 45. — Long. 3 mill. — Espagne, Madrid. Nigricans, tenuissime pubescens, palporum articulo ultimo crasso ovoideo nigro; antennarum apicali oblongo fusiformi; prothorace ovato subattenuato; elytris testa- ceis, plaga magna basilari, fascia media indeterminata apiceque nigris; antennarum basi, tibiis, tarsis femo- rumque apice rufo-testaceis. Par la forme du prothorax qui est celle du venator, ïl ne saurait être confondu avec les variétés de l’A. Bremei Laf., où ce prothorax est étranglé (coarctatus). Dernier ar- ticle des antennes bien plus long que dans beaucoup d’autres espèces et formé, à une forte loupe, de 2 pièces étroitement unies. Bord occipital de la tête droit. Pro- thorax noir (dans l’individu que j’ai sous les yeux). Elytres imponctuées. 48. ANTHICUS (148) PALLICRUS Dufr. Loc. cit. p. 230. pl. v. f. 48. — Long. 3 mill. — Espagne, Madrid. Nigricans, tenuissime pubescens, palporum articulo ultimo crasso, ovoideo, nigro; antennarum apicali ovato fusiformi; prothorace ovato, subattenuato; elytris imma- culatis, nigris; antennis basi tibiis que pallidis. Il ressemble, sans doute, à l’amicitiæ, mais indépen- damment de ce qu’il est plus petit et que ses élytres sont entièrement noires, le dernier article antennaire est moins EXPLICATION DES PLANCHES: 297 oblong, et les cuisses ne sont pas rousses à leur base; les tarses sont pâles excepté à leur extrémité qui est noirâtre, il diffère de l’ater, du plumbeus et du rufipes. D. 49. ANTHICUS (144?) PALICARI Cast. Hist. Nat. 1r. 1840, 259. 10. — Long. 3; larg. 0,6 mill. — Morée. D'un beau rouge, pubescent, finement ponctué; 2e moitié des antennes et élytres noires, quelquefois d’un beau bleu, offrant chacune 2 bandes transversales qui n'atteignent pas la suture, l’une placée près de la base, et l’autre en arrière; paites jaunes. — Cette espèce varie beaucoup; la tête est quelquefois obscure et la bande pos- térieure des élytres disparaît souvent. C. 00. ANTHICUS (102?) TIBIALIS Wall. Col. Espag. 1835. 75. Abeille, t. V1. 24. — Long. 3,6 mill. — Espagne. 91. ANTHICUS COSTÆ Costa, Aspir. Nat. 3e série, 1. 1847. — Sicile. 92. OCHTHENOMUS (52) CONCOLOR Desb. Abeille, Rép. ur. 176. 168. — Asie-Mineure. EXPLICATION DES PLANCHES Il. — Notoxus mauritanicus Luc. G'................ cs PE fat" Id. id. COLNP. À des Poe Dee “12 IT. — Mecynotarsus bicinctulus Mars. .......,................ a IV. — Amblyderus scabricollis Laf...:.....,4. ess. 0 JA: 28 N:=: pauperculus Laf, 107.......... . 166 Paykulli Gyl 123...... RCE 181 pedestris Rossi Form. 5........ 51 pedicularius Schrank 36...,.... 102 peplifer Mars. 62...........,... 126 DAENICIUs Æruq MS... 106 DUnxus Mars, 19..,.: 02e 87 mciceps Desb. 453.....4..... ... 216 Piochardi Heyd. Tom. 2........ 59 planiceps Desb, 1352 ,...., Page 251 267 platycerus Laf. Not. 2.... Page 19 plumbeus Laf. 160............. 291 postious Laf. 104.2... 164 proximus Mars. 121..... ei: Fi) Pubicolles Mars. xIV......,,.. 166 pulchellus Scht. Ant, 3........ 71 pumilus Bris. 103.......... 5. 163 punctatus Laf, Ocht. 1...... .. 236 quadraticeps Desb. 1622 ........ 253 4-guttatus Waltl. 87.....,,... 150 4-guttatus Rossi 74............ 136 4-maculatus Luc. 89..,...,.... 152 4-notatus Gyl. 74............. 136 4-oculatus Laf. 87.. .......... 150 4-spilus Mars. 39.......... .. 104 quisquilius Thoms 37....... ... 103 rarepunctatus Mars. 63......... 126 Recticolles Mars. 1V. ........ 78 rectipennis Laf. 151..... ... . 214 Rhagis Mars. 33............... 58 rhinoceros F. Mecyn. 2........ 40 Rodriguesi Latr. Ant. 3.. ..... 71 Rotundicoiles Mars. xvI......, 180 rubetorum Truq. Not. 19....... 35 rubidus Reit. Form. 56........ 242 ruficollis Scht. 144......, ha: 0 ruines Pak 140755200505 170 rafthorax af. 554244 6222 2 : 4921 rufivestis Mars. 44...,..,,,... 108 SADHIEtE AL. 46.500 110 sabulosus Mars. 112........... 172 sagitta Kryn. 124.:......0.. ‘°° 183 salinus Crotch 2200 244 sanguinicollis Laf. 144......... 208 SUNAPUS SONT: 1 eee eee 96 sareptanus Desb. Form. 5...... 51 Saulcyi Mars. Ant. 7.......s. 75 scabricollis Laf. Ambl. 4.... .. 44 scapularis Laf. 427. ....... RRREOR scaurus Faïirm. 129:.,... ..... 193 Schaumi Woll. S1,....csus.cs 153 Schmidti Rosh. 53 ....... ete a EE scoticus Rye 440? ..,...,..,,,.. 249 268 scrobicollis Laf. 158...... Page 219 sentralh Tru, 18... css 176 scydmænoïdes Reit. Tom. 2 .. 242 sevdniænoïdes Woll. 178....... 233 SAINS -PANz A2 ete 185 semicinctus Woll. Mecyn. 5 ... 241 semicinctus Desb. 1042 ... .... 249 Serlis WOI- OEEG-. 2 Rie ss 240 serricornis Panz. Mecyn. 2..... -40 setulosus Bohm. 81 ........... 248 6-maculatus Gebl........,..... 255 Sieulus Tai NO Messe 26 sidonius Truq. 156............ 218 signatus Kraatz Ocht. 3...... . 238 simplex Mots. 94.............. 156 sinuatus Scht. Ocht. 2.....,.... 237 se al M... sn uses 116 soHicitus Laf. 90........ SR 153 Stenicolles Mars. I1,.......... 74 Stonidins TA M.5.50 Mers: 74 steppensis Mots. 88............ 151 Stricticolles Mars.-1x.........: 117 subeneueiL af. 105.5. 164 subfasciatus Laf. 53.....,... joe AT succinctus Chevl. 431€ ......... 196 Sulcicolles Mars. 111.........., 77 sulcithorax Desb. ........ 054 syriacus Laf. Not. 18.......... 34 tæniatus Baudi 4402 ........... 252 1 NC PCT > ORPI EPEE 122 Tenuicolles Mars. XIII......... 161 tenuicollis Rossi Ocht. 3.,...... 238 tenuipes Laf. Ant. 9........... 76 terminatus Scht. 14% v......... 208 (erONUS Dar 498... testaceus Laf. Not. 20......... 36 LHÉSSAUUS MARS 92. rec 97 thoracicus Panz. Form. 5....... 51 thyreophorus Solsky 812 ....... 248 tibialis Waltl. 1022 ............ 257 Libralis CQurt AG. 2.2.2. ces 111 TORAS RES DE races 1 TABLE ALPHABÉTIQUE DES ANTHICIDES. Tomoderus Laf. vI....... Page 57 tortiscelis Mars. 199... 4... 193 transversalis Baudi 57......... 122 transversahs Nuls ee 120 Trapezicolles Mars. vi...... . 100 triangulum Desh. Ant. 9 ...... 244 3-fascialus Rossi Not. 15.:.... 31 triguttatus Laf. Ant. 4......... 69 tristis Scht. OA. FER LEE 153 tristis Woll, 16... Ru 475 truncalipennis Desb. Ant, 1.... 243 truncatus Laf, Amb].2........ TAB Truquii Laf. Mecyn. 3......... 4 Friqus Beck.-88: rt 147 Truquii Desb. M'9...,,.3.2..0 153 tumidipes Mars, 131..,....... . 195 turca Mars. 35....., vient 0) umbrinus Laf, 97.......,,..... 156 uncinatus Desb. Form. 1...,.... 242 unicolor Scht. 170....... snato er 1-fasciatus Bon. Ocht. 2........ 237 1-fasciatus Scht. 140.......... 205 1-fasciatus Desb. Ant. 32 ...... 244 ustulatus Laf. 27..... done US Valqus Fairm.130.......,... PP: | validicornis Laf. 169.......... . 226 VarAnsS KO. 444000 2er , 250 Varus Mars 1302-25... Ar UT velatus Mars. 51..... a als ane 415 OC OP AL RP AN dur 134 velutiaus Laf. 165...245 53462 29% venator Dufr. 122....... FERA ventralis Mars. Tom. 3........ 60 venustus Villa 1440............ 205 versicolor Kiesw.73........... 135 vespertinus Rossi 154.......... 216 . villosulus Trad My rene 93 Violaris Mars 469700026200 917 vittatus Luc. Ant 8. mec 75 Volxemi Mars. 172:2.::72. 0000 zonatus TAfAAL ...,.:.....- AUO L'Abeille:_ Anthicides. PII. L'Abeille._ Anthicides. t4fenbach del sc. Ta OUVRAGES PÉRIODIQUES La Société espagnole d'Histoire naturelle, fondée en 1871, publie chaque année trois numéros d’Annales formant un volume grand in-8° avec planches. Le tome 1 1872 comprend pages 72 et 378, avec 7 pl. PEREZ ARCAS : Espéces nouvelles ou critiques de la Faune espagnole, avec 3 pl. en partie coloriées ; p. 89-135. PTEROSTICHUS (Feronia) AZARÆ Per. Are. p. 93. pl. 1 f. 9. — Long. 12; larg. 4 mill. Noir luisant; protsorax cordiforme, marqué à la base de chaque côté d’une double impression profonde, avec les angles postérieurs droits ; élytres striées de stries lé- gèrement ponctuées; 3° article des antennes 2 fois plus long que le 2°, dernier, palpes et tarses de poix. Cette espèce doit former un sous-genre avec certaines espèces espagnoles, telles que Pt. atramentarius Rosh., Martinezi Vuillefr., ayant pour caractères principaux le dernier article des palpes fortement tronqué et le protho- rax très-élargi en devant (Sfyracoderus). THORICTUS SULCICOLLIS Perez. Arc. Ins. Nuev. 1865. p. 59. Rép. 207. p. 94. pl. u f, 7. — Madrid, Manche et Grenade. — Long. 2,3-3 mil. Ovale, élargi en devant, rétréci par derrière, luisant, très-finement ponctué, à poils rares, brun de poix ou mar- ron ; épistome rebordé, entaillé en arc; prothorax marqué dans sa longueur par derrière d’un sillon large et pro- fond, non cilié sur les côtés; élytres plus étroites à la base que le prothorax, subtriangulaires, nullement ciliées, ponctuées, points plus visibles sur les côtés ; jambes pos- térieures peu courbées en dessus. 2 OUVRAGES PÉRIODIQUES. Dans les exemplaires frais, à la base du prothorax, près des angles, il y a beaucoup de poils dorés, très-courts, formant une espèce de brosse au point où le bord basal appuie contre les élytres. THORICTUS EHLERSI Per. Are. p. 95. pl. 11 f. 8. — Long. 2; larg. 1 mil. — Marron, dans les fourmilières. Ovale, marron, brillant, avec des poils inégaux. Tête large, transverse, finement ponctuée avec des poils rouges très-courts ; antennes obscures, un peu plus claires vers le bout. Prothorax 2 fois plus large que long, convexe dans son milieu antérieur, déclive dans le postérieur, avec 2 sillons en ce point un peu moins écartés l’un de l’autre que des angles postérieurs, avec des poils courts et nombreux irrégulièrement disposés, excepté sur les côtés où ils for- ment une série régulière et le rendent cilié; bord anté- rieur légèrement bisinué, s’avançant un peu dans son mi- lieu ; angles antérieurs largement arrondis, côtés presque en ligne droite jusqu’au tiers avant la base, où ils for- ment un petit sinus, auquel correspond une fossette peu profonde pratiquée sur les côtés; angles postérieurs ai- gus, un peu prolongés en arrière, très-convexes par en dessus, étant limités par la fossette latérale; base si- nueuse, enfoncée, avec un sillon transverse antéscutel- laire, assez profond; dans son quart externe, 1l y a une frange de poils courts dorés, très-abondants, qui forment une sorte de brosse et qui ne sont visibles que dans les exemplaires bien conservés. Ecusson très-petit, triangu- laire, enfoncé, à peine visible. Elytres triangulaires, ar- rondies par derrière, très-convexes au milieu, la con- vexité formant une courbe régulière vers la partie posté- rieure, et déclive en devant; avec des poils courts et longs, qui naissent de points très-fins épars à leur sur- face, et qui ne forment pas de cils sur les côtés ; calus huméral saillant, limité en dedans par un sillon assez profond ; suture enfoncée en devant, de plus en plus à mesure qu’elle s'approche de ka base. Pattes de la couleur du corps; tarses postérieurs un peu moins longs que les jambes. Se distingue bien de toutes les autres espèces du genre OUVRAGES PÉRIODIQUES. , 3 par les 2 sillons longitudinaux de la partie postérieure du pronotum, par les angles postérieurs aigus, par les poils courts et longs épars sur toute la surface supérieure, par son calus huméral saillant séparé de la partie interne par un seul sillon; la brosse de poils à la partie basale externe est également remarquable, comme dans le sul- cicollis. RHIZOTROGUS NIGER Waltl. p. 96. = flavicornis Blanch. = fulvi- cornis Dej. Cat. RHIZOTROGUS PARVULUS Rosh. p. 122. Per. Arc. p. 97. pl. 1 f. 1. RHIZOTROGUS TORNOSI Per. Arc. 98. pl. 1 f. 2. — Long. 14-18; larg. 7-9 mill. — Cuenca. Ovale oblong, élargi postérieurement, surtout ©, rouge testacé, plus ou. moins obscur sur les bords des élytres. Tête légèrement rebordée en devant et échancrée au mi- lieu ; tout l’épistome couvert de points profonds, écartés, entre lui et le front un très-fin sillon accompagné d’une ligne plus obscure ; points du front plus gros, plus nom- breux, tendant à devenir confluents, d’où sort un poil court et dressé; palpes rougeâtres, dernier article ovale pointu avec la fossette profonde ; antennes de 10 articles, massue GO aussi ou plus longue que le funicule, © de moitié plus courte ; à peine plus claires que le reste du corps. Prothorax 2 fois plus large que long, tous les an- gles obtus et légèrement arrondis ; bord antérieur en arc assez régulier ; étroit près des angles il va en s’élargis- sant jusqu’à la ligne médiane; bords latéraux crénelés, obliques vers la partie postéro-externe aux 3/5 de la lon- gueur, où ils s’arrondissent pour changer de direction et aller s’unir au bord postérieur presque en ligne droite; base lobée au milieu ; points plus grands, plus profonds et plus espacés que sur l’épistome ; au milieu on aperçoit des vestiges d’un sillon longitudinal peu profond et in- terrompu à différentes reprises; sur les côtés, au point de leur plus grande largeur, il existe une légère fossette accompagnée d’une tache un peu plus obscure; glabre au milieu, mais aux bords il y a une ou deux rangées de poils raides ou soies, aussi ou plus longs que leur lon- gueur ; ces rangées de soies occupent tous les bords laté- A OUVRAGES PÉRIODIQUES. raux, une largeur égale à celle de la tête au bord anté- rieur, et le lobe médian au bord postérieur. Ecusson trian- gulaire, lisse, brillant, avec quelques points gros sur les côtés. Elytres 2 fois 1/2 plus longues que le prothorax, aussi larges à la base, s’élargissant peu à peu jusque près de l’extrémité où se trouve la plus grande largeur ; légè- rement déprimés en dessus; de la couleur du corps, avec les bords latéraux et sutural un peu plus obscurs; ce der- nier est assez élevé, rétréci antérieurement ; une costule aussi ou plus large s’étend sur le milieu de lélytre sans atteindre ni la base ni l'extrémité; de l’un et de l’autre côté un sillon large et bien marqué; à cette costule il s’en ajoute une autre plus étroite et moins élevée, et l’on re- marque des vestiges d’une 3° qui naît derrière le calus huméral et disparaît au tiers postérieur; couvertes de points, subégaux à ceux du prothorax, qui ont une ten- dance à s'unir transversalement au milieu et donnent à la surface un aspect rugueux, bien séparés uniquement vers les côtés et à l’extrémité; à la base il y a divers poils longs et raides semblables à ceux du prothorax, qui se prolongent en 2 séries par les sillons qui se trouvent à l’un ou à l’autre côté de la 1° côte; la série interne va jusqu’au tiers postérieur de lélytre, l’externe ne dépasse pas le 1er tiers et l’une et l’autre se continuent avec d’au- tres poils plus courts et rares, comme ceux qui se voient sur le reste de la surface ; de même que dans beaucoup d’autres espèces du genre, le bord externe des élytres est orné d’une frange très-régulière de poils, quasi aussi longs que ceux du prothorax à la base, qui vont en dé- croissant jusqu’à l’angle sutural. Pygidium et propygi- dium à points gros et profonds comme ceux des élytres, mais espacés dans l’un et plus nombreux dans l’autre. Dessous de couleur plus claire ; poitrine garnie de poils longs, soyeux et abondants ; le milieu des 3 premiers seg- ments abdominaux est brillant et marqué de petits points rares, le pourtour de points plus gros et plus profonds, Pattes robustes ; jambes antérieures à 3 dents, 1r° longue et aiguë, dernière très-peu saillante, et à la base de cha- cune une épine assez aiguë. — çg' Se distingue de ©, outre la stature et la largeur moindres, par la longueur OUVRAGES PÉRIODIQUES. t 5 de la massue 2 fois plus grande, ses tarses aussi ou plus longs que les tibias ; l'abdomen © est plus gros et plus convexe. Bien distinct par les poils longs et forts qui hérissent les bords du prothorax, la base et les sillons des élytres ; se rapproche du thoracicus Zubk. des Hautes-Pyrénées, mais ce dernier a une double ponctuation sur le prono- tum, les poils moitié plus courts et n’existant qu’au bord externe, la coloration différente, etc. ATHOUS JUGICOLA Per. Are. 101. pl. 1 f. 6. — Long. 14-16; larg. 4,5-5,5 mill. — Sierra de Guadarrama, de Gredos, Alberca de Sa- lamanca. Allongé, noir, couvert de poils de même couleur et un peu brillant. Tête à points légèrement oblongs, avec une profonde dépression triangulaire occupant une grande partie du front et de l’épistome, bord antérieur arrondi; antennes fortement en scie, plus longues cg que Q@, avec le 2° article conique, le 3° triangulaire, un peu moindre que le suivant. Prothorax plus long que large, couvert de points profonds, séparés par des intervalles plus petits au milieu, grands, ombiliqués et comme confluents sur les côtés; un sillon médian plus profond postérieurement ; angles de la base avec une carène saillante, divergents et obliquement tronqués. Ecusson convexe, finement ponc- tué et pubescent de gris. Elytres deux fois plus longues que la tête et le prothorax réunis, plus larges que celui-ci à la base, avec un léger sillon derrière le calus huméral, un peu déprimées en dessus, avec des stries profondes et comme lisses en devant, plus légères et ponctuées sur le reste des élytres; interstries convexes, couverts de petits points nombreux, émettant chacun un poil noir, court et couché par derrière ; 1l y en a seulement à la base et au bord externe quelques-uns de gris ou blanchâtres. Dessous noir, ponctué et pubescent; pattes longues, 2° et 3° arti- cles des tarses prolongés par dessous en une lamelle courte, 4 moitié moindre que le précédent, dernier aussi long que les 3 précédents réunis, terminé par 2 ongles médiocres et rougeûtres. La © se distingue par le pronotum proportionnellement plus court et plus convexe et par le corps un peu plus large. 6 OUVRAGES PÉRIODIQUES. Confondu avec niger L., il s’en distingue par les poils noirs du corps, les points plus profonds, et plus abon- dants, surtout sur le pronotum (ce qui le rend moins brillant), qui est plus étroit et moins convexe; les élytres pas dilatées dans le milieu postérieur, la dépression trian- gulaire de la tête plus profonde, etc. Il s'éloigne égale- ment du tartarus Cand. par la ponctuation du prothorax et la pubescence ; du mutilatus Rosh., en outre de ces 2 caractères, par les interstries des élytres non granuleux, le bord antérieur de l’épistome non tronqué, la carène des angles postérieurs très-saillante, et des autres espèces du même groupe, par sa couleur uniformément noire. ASIDA ZAPATERI Per. Arc. 108. pl. 1 f. 5. — Long. 14-16; larg. 8-10 mill. — Albarracin. Oblong G', ovale ©, opaque en dessus, un peu brillant en dessous. Tête à points ronds et ombiliqués, si rappro- chés que leurs intervalles forment une espèce de réticu- lation ; déprimée en devant, avec une fossette large et peu profonde sur le front et une dépression transverse entre les antennes ; palpes fortement sécuriformes, dernier article rougeâtre au bout; antennes robustes, ponctuées, sétosellées, pénultième article transverse, dernier petit et rougeûtre, n’atteignant pas l’angle postérieur du protho- rax. Celui-ci 2 fois plus large que long, plus étroit au bout qu’à la base, avec les bords latéraux arrondis et les angles postérieurs prolongés par derrière; points à peine ovales au milieu, arrondis sur les côtés, émettant un poil roux, qui généralement ne sort pas du point et n’est vi- sible que dans un sens; expansions latérales peu éten- dues, couvertes de tubercules pas très-grands, entre les- quels des poils roux un peu plus longs que sur le disque ; bord antérieur garni de cils nombreux et longs ; base bi- sinuée et tronquée au milieu. Ecusson large, triangulaire, ponctué et garni à la base de poils roux. Elytres:2 fois plus longues que le prothorax et plus larges que celui-ci à la base, comme déprimées dans leur moitié antérieure et très-déclives sur la postérieure, couvertes de petits tu- bercules quasi-confluents et avec des poils roux, très- courts, surtout c'; chacune a 7 costules peu élevées, mais OUVRAGES PÉRIOBIQUES. 7 distinctes, naissant à une petite distance de la base et disparaissant au bout de chaque élytre, d’où résultent 7 sillons bien marqués; costules 3, 5 et 7 plus saillantes et généralement plus brillantes, parce que les tubercules y sont plus légers ; parfois la 1° est analogue aux autres impaires; la 6° est la moins visible et la plus courte de toutes ; la carène latérale des élytres est fine, peu sail- lante, distincte jusqu’à l’angle sutural, mais élargie seu- lement aux épaules ; les épipleures sont brillantes, et les . tubercules, au lieu d’être contigus comme en dessus, sont très-écartés les uns des autres. Tout le dessous est brillant, comme les épipleures, avec de petits points nombreux, émettant un poil roux, bien plus long que ceux du dessus et bien visibles. Pattes robustes; jam- bes antérieures à angle externe aigu et prolongé, 4 pos- térieures avec des tubercules spiniformes plus ou moins saillants. g' Se distingue de ©. outre son corps plus étroit et plus allongé moins convexe en dessus et presque tou- jours plus opaque, par ses tarses antérieurs aussi ou plus longs que les tibias. Appartient à la 2e division II A”. Ses points prothora- ciques presque arrondis le rapprochent de castellana Grll.; celle-ci a les élytres glabres, la région scutellaire ponc- tuée, les costules moins saillantes, les tubercules moins nombreux, ete. Se distingue aisément de porcata F. et costulata Sol., à points oblongs, par les points du protho- rax plus espacés et moindres dans l’espèce d’Aragon ; les costules des élytres plus saillantes et autrement dispo- sées; doit se rapprocher de la fangeriana Sol., d’après la description, mais entre autres caractères, les élytres pré- sentent 3 ou # petits sillons ondulés très-peu marqués, ce qui indique des côtes assez saillantes, aussi l’auteur com- pare-t-il cette espèce à la costulata Sol., dont elle ne se distingue que par la ponctuation du prothorax et par les tubercules des élvtres. ASIDA CARDONÆ Per. Arc. Ins. Nuev. p. 105. — Reichel AI. — horreus Schf., et doit avoir la priorité : 1re, septembre 1868 ; 2e, octobre 1868 (autogr.); 3e, 1869. 8 OUVRAGES PÉRIODIQUES. ASIDA MORÆ Per. Arc. Ins. Nuev. p. 106, selon Allard — crassi- collis o' Fairm. Ces espèces sont différentes : Moræ est de la 1re divi- sion; crassicollis, de la 2°. Dans l’une, pronotum tubercu- leux, à bords très-fins, élevés et élargis, avec les élytres planes et les costules seulement indiquées, pubescentes ; dans l’autre, prothorax ponctué, à bords gros, épais, avec 3 costules grosses sur chaque élytre. Se distingue également de l’inquinata Ramb. par les expansions latérales du prothorax plus grosses et plus élevées, sa forme différente, ses tubercules moindres et plus espacés, la carène latérale des élytres très-saillante dans toute leur étendue et plus élevée que la suture, etc. MICROSITUS LEVIS Per. Arc. Ins. Nuev. p. 15. - p.107. pl. 1 f. 3. — Long. 9,5; larg. 5,5 mill. — La Serrota ! province de Avila. Oblongus, convezus, leviter punctatus, niger, subnitidus, thorace punctato, ad latera subreticulato, angulis posticis ob- tusis; elytris latitudine paulo longioribus, postice fortiter con- vexis, lævigatis, subindistincte punctato-striatis, interstitiis 3, à et 7 postice elevatis. MICROSITUS NITIDICOLLIS Per. Are. 107. pl. x f. 4. — Long, 12-13; larg. 3,5-4 mill. — Majorque. Allongé, comme parallèle, légèrement convexe, noir brillant. Tète convexe, couverte sur le front de points plus gros qui deviennent moindres et plus espacés vers les bords antérieur et latéraux; sans suture frontale, celles des joues à peine visibles ; les antennes atteignant le der- nier quart du pronotum; celui-ci presque 2 fois plus large que long, bord antérieur échancré en arc avec 2 sinus postoculaires, les côtés s’élargissent plus © ou moins c, jusque près de la base où ils forment un sinus qui rend les angles postérieurs légèrement saillants; base à 2 sinus correspondant au 5° interstrie, la marge de la base et de l'extrémité est fine et généralement interrompue au mi- lieu, celle des côtés est plus grosse et saillante surtout en devant ; le dessus est couvert de points très-petits, arron- dis, espacés autant qu'ils sont gros, seulement aux côtés ils sont plus espacés et légèrement allongés, ce qui rend la surface plus brillante que le reste du corps. Ecusson OUVRAGES PÉRIODIQUES. 9 en segment de cercle, 3 fois plus large que long, avec des points très-fins. Elytres 2 fois plus longues que lar- ges, presque parallèles sur les 2/3 antérieurs, à peine di- latées au postérieur, 9 stries ou séries de points, les 5 in- ternes superficielles sur leur moitié postérieure, 6-8 pro- fondes, presque sulciformes, toutes avec des points ronds médiocres; interstries couverts de points moindres et plus espacés que ceux du pronotum, internes faiblement convexes, mais 3°, de, 6°, 8e et 9e dans leur moitié posté- rieure, 7° dans toute son étendue, comprimés, plus ou moins élevés en forme de carène; celui-ci se réunit au 9 à l’angle huméral par une protubérance oblique; le 3° s’unit aussi avec lui par derrière ; entre eux se réunissent avant leur jonction les 4° et 6°, limitant postérieurement le 5°, qui est très-élevé en ce point. Dessous couvert de points fins au milieu du prosternum, à l’abdomen et aux pattes, gros sur le reste de la poitrine avec tendance à former des sillons sur les côtés du prosternum. ç' Thorax plus étroit, plus parallèle sur les côtés, l'abdomen con- cave longitudinalement à la base, et les tarses antérieurs légèrement dilatés. Pourrait se confondre avec Micros. semicostatus Muls. qui abonde dans les îles Baléares ; ce dernier a les points de la tête et du pronotum bien plus grands, plus espacés, et en grande partie ombiliqués, le dessus plus déprimé, le prothorax plus large et de même forme, les stries bien plus profondes, les points transverses et crénelés et par suite les interstries plus petits; ceux-ci sont très-con- vexes en dedans, plus comprimés en dehors, le 5° l’est dans toute son étendue et le plus saillant de tous; les tibias inermes le distinguent du fumidus Muls.; la lon- gueur des élytres de l’orbicularis Muls., distinguendus Muls., montanus Muls., ulyssiponensis Germ., obesus Waltl., Paivæ Per., levis Per., granulosus Bilb. et agricola Muls.; le 7° interstrie, élevé dans toute son étendue et uni à l'angle huméral, de miser Muls., Heeri Muls., gibbulus Mots., sub- cylindricus Mots.; son pronotum à petits points ronds, des melancholicus Muls. et furvus Muls.; les cuisses non pu- bescentes c' et la forme moins allongée, du longulus Muls, 10 OUVRAGES PÉRIODIQUES. CNEORHINUS HYPOCYANUS Bohm. Per. Are. 110. pl. n f. 3. — Long. 7-10 ; larg. 2,5-3,5 mill. — Coïmbre. Ovale oblong, noir, tout couvert d’écailles, cendrées en dessous, brunes en dessus, plus obscures sur les côtés du prothorax et des élytres, quelquefois des taches plus claires, comme des écailles d’un brillant métallique. Tête plane sur le front, yeux hémisphériques et pas très-sail- lants, rostre large, déprimé en haut, inégal et séparé de la tête par un sillon transverse, profond et peu arqué; le scape va jusqu’au milieu de l’œil et la pointe de la mas- sue jusqu’à la base du prothorax, tous les articles du fu- nicule sont plus longs que larges, et la massue un peu plus longue que les 3 précédents réunis. Prothorax plus large que long, plus étroit au bout qu’à la base, un sillon longitudinal va de la base au tiers antérieur, et 2 petites fossettes étroites et obliques sur les côtés, qui sont très- peu dilatés. Elytres 3 fois plus longues que le prothorax, plus larges à la base, striées-ponctuées, stries fines, points chlongs, interstries peu convexes, une ou 2 séries de poils rabattus, placés sans beaucoup d’ordre sur cha- cun ; écaliles peu plus grandes que celles du prothorax et un peu convexes. Dessous couvert d’écailles plates, tantôt blanches, tantôt légèrement bleues, mêlées parfois d’au- tres obscures ; celles des pattes sont généralement de cette couleur, et les jambes ont à leur bord interne des tuber- cules aigus peu allongés. CNEORHINUS SPINIPES Per. Arc. 112. pl. n f. 1. — Long. 6-7; larg. 2-2,6 mill. — Alberca de Salamanca ; Sierra de Gredos. Ovale oblong, convexe, entièrement couvert d’écailles gris-bronzé, parsemées de blanchâtres en dessus, et de cette couleur en dessous. Tête grosse, front convexe entre les yeux, qui sont hémisphériques et très-saillants ; rostre peu plus long que la tête, avec une large dépression en dessus et une très-légère carène longitudinale au milieu, séparé du front par un étroit sillon, plus profond vers les bords, qui sont saillants; le scape atteint le bord posté- rieur des yeux, et la pointe de la massue, la base du pro- thorax, 1‘ article du funicule plus long que le 2°, tous deux allongés, les autres transverses, massue pointue et OUVRAGES PÉRIODIQUES. 14 pas plus longue que les 3 articles précédents réunis; noï- res, excepté parfois l'extrémité de celle-ci qui paraît plus ou moins rougeâtre. Prothorax transverse, arrondi sur les côtés, presque aussi large devant que derrière, très-con - vexe, une carène longitudinale médiane très-peu sail- lante, qui parfois disparaît en tout ou en partie; écailles à peine plus grandes que celles de la tête, blanchâtres, avec 2 bandes latérales et parfois une autre de même couleur au milieu; quelques poils courts et inégaux, sans ordre, sortent entre les écailles, plus abondants sur les côtés. Ecusson très-petit, triangulaire. Elytres ovales, plus larges. à la base que le prothorax, leur plus grande largeur au tiers antérieur, d’où elles vont en se rétrécis- sant régulièrement jusqu’au bout, plus obluses © que-c, stries étroites, peu profondes, leurs points ronds et à peine plus distants que leur diamètre; écailles couvrant toutes les élytres, convexes et plus petites que celles de la tête et du prothorax, les unes bronzées, les autres blanchâtres, groupées en taches irrégulières, pas bien limitées, et plus nombreuses les unes que les autres, de sorte que les élytres paraissent bronzées. avec des taches blanches, ou blanches avec des taches bronzées ; inter- stries larges, peu convexes, avec une série de poils jau+ nes, plus longs par derrière, et placés régulièrement, excepté sur le 5°, qui est plus large que les autres, et parfois le 3e surtout par derrière, où ils se rencontrent avec peu d'ordre et avec tendance à former 2 lignes. Des- sous avec les pattes couvert d’écailles blanches et plates, avec quelques poils hérissés plus ou moins nombreux; seulement les cuisses, vers leur extrémité, ont les écailles dorées ; les jambes, à leur bord interne, ont sur leurs 2/3 inférieurs une rangée d’épines au nombre de 4-7, plus saillantes et aiguës aux postérieures. — ç' Moins grand, élytres et abdomen plus étroits, massue des antennes plus longue et plus pointue. Les épines des jambes distinguent cet insecte de toutes les espèces du genre ; par sa taille et sa forme, la struc- ture des antennes et les yeux saillants, il a de l’analogie avec exaratus Marsh. Pattes bien plus larges, prothorax plus convexe, plus étroit à sa base, et fortement arrondi - 12 OUVRAGES PÉRIODIQUES. sur les côtés; stries des élytres plus fines, points moin- dres, écailles convexes, mais les interstries beaucoup plus petits. THYLACITES PLANICOLLIS Per. Arc. 114. pl. nf. 9. — Long. 6-8 ; larg. 2-4 mill. — Cordoue. Ovale oblong, légèrement déprimé, hérissé de poils blancs, noir, avec des écailles les unes blanchâtres, d’au- tres dorées plus ou moins abondantes, le couvrant parfois presque complètement. Tête granuleuse, plus ou moins couverte d’écailles blanchâtres, arrondies, front large et plan; yeux très-saillants ; rostre déprimé, avec un sillon longitudinal plus ou moins profond, parfois indistinct ©; antennes atteignant presque la base, l’extrémité du scape va jusqu'au centre de l'œil, il a la forme d’une massue ; les 2 premiers articles du funicule sont un peu plus longs que larges, les suivants transverses, tous hérissés de poils et avec des écailles arrondies presque toujours, massue pubescente, gris noirâtre, oblongue, tronquée à la base. Prothorax près de 2 fois aussi long que large, déprimé, tronqué aux 2 bouts, régulièrement arrondi sur les côtés, ayant sa plus grande largeur un peu au-delà du milieu; granuleux, couvert en dessous et sur les côtés d’écailles blanchâtres, noirâtres en dessus, avec 2 lignes blanches arquées légèrement au milieu vers le dehors, plus ou moins distinctes. Ecusson très-petit, situé dans le pédon- cule du mésothorax. Elytres 3 fois plus longues que le prothorax, et 2 fois plus longues que larges, régulière- ment arrondies de la base au bout, qui est peu saïllant; striées-ponctuées de gros points, stries internes beaucoup plus enfoncées que les externes, couvertes d’écailles mates et blanchâtres, mêlées d’autres dorées et brillantes; celles-ci abondent surtout le long de la suture, sur les côtés et autour de la tache blanchâtre placée vers l’extré- mité, comme dans beaucoup d’autres espèces du genre ; poils blanchâtres inégaux, les plus grands peu plus longs que la largeur des interstries, hérissant toute la surface des élytres. Dessous couvert d’écailles plus abondantes et plus brillantes qu’en dessus, mêlées de poils blancs aussi ou plus longs que ceux de dessus. G' En outre de la concavité du métasternum et du 1°* OUVRAGES PÉRIODIQUES. 13 segment ventral, a la taille moindre, tout le corps plus étroit, le rostre plus large, fortement canaliculé, les yeux plus saillants, le prothorax un peu plus déprimé. Se distingue bien de toutes les espèces du genre par le front et le rostre larges et déprimés, les yeux très-sail- lants, et ne peut être confondu qu'avec cataractus SahÏb. et mus Herbst. Selon Desbrochers le 1° est la © du 2‘; comparé à celui-ci, la taille est plus grande, la pubes- cence plus longue, les élytres sont plus ponctuées par derrière, la forme différente du prothorax dilaté jusqu’à l’angle obtus du milieu; 3° article du funicule un peu plus long que large, les autres à peine arrondis, massue ovale, arrondie à la base, et Go‘ pubescence plus longue et plus épaisse. THYLACITES ELONGATUS Per. Arc. 117. pl. n f. 4. — Larg. C 8,5, © 9; larg. G° 2, © 3 mill. — Cordoue, St-Jean-de-Alcaraz Allongé, étroit, d’un bronzé obscur, avec des bandes longitudinales blanchâtres, granuleux, hérissé de poils noirs, longs, à peine dirigés par derrière. Tête couverte d’écailles très-convexes, qui lui donnent un aspect gra- nuleux, bronzé obscur, avec quelques poils noirs, longs et rigides, front très-convexe entre les antennes, rostre plus court et plus étroit que le reste de la tête ; déprimé en haut avec un sillon profond dans son milieu; yeux peu saillants ; antennes courtes; 1e article du funicule 2 fois plus long que le 2e, celui-ci et les autres transver- ses; massue allongée et pointue. Prothorax plus large que long, plus étroit à la base qu’au bout, côtés arrondis; couvert d’écailles très-convexes, qui lui donnent comme à la tête un aspect granuleux et hérissé de poils noirs gros; en dessus d’un bronzé obscur, sur les côtés une ligne d’écailles blanchâtres et 2 autres convergentes, peu dis- tinctes sur le dos. Ecusson à peine visible. Elytres 2 fois 12 G!, 2 fois © plus longues que larges, plus larges à ja base que le prothorax, arrondies au bout ; couvertes d’é- cailles convexes, mais pas autant que la tête et le pro- thorax, blanchâtres avec un brillant métallique, mais à la suture et sur les intervalles elles sont bronzées et for- ment des bandes obscures, alternativement plus larges 14 OUVRAGES PÉRIODIQUES. et plus étroites; on voit de gros points épars, les stries sont difficiles à distinguer, ou mieux, des séries longitu- dinales de points, émettant un petit poil noir raide, re- courbé par derrière. Dessous couvert d’écailles sembla- bles à celles des élytres, de poils abondants, surtout aux pieds, comme ceux du dessus. G° Beaucoup plus étroit et allongé. Q A la forme presque du oO‘ du variegatus Luce., qui est l’espèce la plus allongée ; mais il n’est pas possible de le confondre avec elle, à cause de la forme des écailles si différente, de sa coloration, de son brillant, de sa ponc- tuation, etc, THYLACITES TESSELLATUS Gyl. p. 118. Desbrochers pense que cette espèce a été redécrite par Gyllenhal sous les noms de turbatus et glabratus, et par Graëlls sous celui d’oblonçgus. Per. Arcas ne partage pas cette opinion quant au glabratus. Chevrolat pense que éur- batus Gy1, = chalcogrammus Bohm. Cependant cette espèce se distingue bien de ses congénères par les angles du prothorax droits et saillants, et il est plus probable qu’il = fullo Er. PACHYBRACHYS AZUREUS Suff. p. 119. Pachybrachys elegans, viridissimus et regius se rapportent à l’azureus comme synonymes ou variétés. TIMARCHA SPLENDIDA Per. Are. 491 pl. n f. 5. — Long. 13-17; larg. 8-10 mill. — Saint-Jean-de-Alcaraz, Valence. Ovale oblong, convexe, ponctué, en dessus vert ou pour- pre, plus obscur en dessous. Tout le corps couvert de très-petits tubercules juxtaposés,. qu’on ne peut aperce- voir qu’à un fort grossissement, plus visibles sur les ély- tres, qui lui donnent un aspect soyeux et comme satiné. Tête ponctuée, avec une dépression triangulaire entre les antennes, se prolongeant en un sillon plus ou moins pro- fond qui disparaît sur le vertex ; labre, palpes et antennes noirs avec des reflets pourpres ; antennes dépassent c, atteignent © le milieu du corps. Prothorax 2 1/2 fois plus large que long, plus étroit à la base qu’au bout, avec. les angles antérieurs obtus et légèrement arrondis, ceux de OUVRAGES PÉRIODIQUES. À 15 la base obtus et fortement rabattus; bords postérieur et antérieur à rebord étroit très-distinct, latéraux à marge large et grosse en devant, allant en diminuant et dispa- raissant presque vers la base; ces bords d’abord dirigés en dehors vers le tiers en angle fortement arrondi, vont en ligne droite s’unir à la base, points inégaux, les uns en petit nombre, aussi ou plus grands que ceux de la tête, les autres moyens et d’autres très-petits, tous assez séparés. Ecusson triangulaire, large, très-ponctué. Elytres 3 fois plus larges que le prothorax, plus larges à leur base que le prothorax à la sienne, d’un tiers Fi longues que larges, à peine déprimées sur le doë, très-convexes postérieurement ; points inégaux, assez espacés, en géné- ral moindres que ceux du prothorax ; les innombrables tubercules juxtaposés, non visibles à la simple vue, sont plus distincts que sur le reste du corps. Dessous plus obscur, avec des reflets verts ou pourpres. Poitrine avec de gros points ; ceux de l’abdomen plus fins, le dernier segment seul les a nombreux et semblables à ceux de la poitrine ; sur les épipleures ils sont plus superficiels que sur les élytres ; pygidium rugueux-ponctué au milieu su- périeur, points séparés en bas ; au milieu un sillon large et profond n’allant pas jusqu’au bout; à peine quelques vestiges de rebords sur les côtés; mésosternum prolongé par derrière en 2 apophyses divergentes et à la jonction du métasternum avec le 1° segment abdominal une fos- sette peu profonde mais assez étendue. Cuisses brillantes et peu ponctué es, jambes no T plus ponctuées et pu- bescentes à l'extrémité. g Moins large, moins grand, élytres plus brillantes, les 3 premiers articles des tarses bien plus larges, garnis de poils fauves très-denses, © une ligne longitudinale large glabre au 1 article des 4 tarses antérier üré,-A9822% et 3° en partie aux postérieurs. Sa coloration variable et la forme remarquable de son prothorax distinguent bien cette espèce de l’intermedia avec lequel elle a plus d’analogie ; dans celui-ci le prothorax n’est jamais si fortement élargi au tiers antérieur, ni continué en ligne droite jusqu’à la base, la ponctuation n'est pas si forte, la forme est plus arrondie, tarses Q en 16 | OUVRAGES PÉRIODIQUES. brosse seulement sur les côtés des 3 premiers articles. Timarcha rugipennis Per. Arc. 123. — Fairmaire réunit à tort cette espèce à l’hispanica H. Schæf. Les côtés du prothorax, fortement arrondis, sont sinués près de la base, et les angles antérieurs très-saillants, tandis que dans l’hispanica les côtés, bien moins arrondis et seulement en devant, se réunissent en ligne droite à la base, et les an- gles antérieurs ne sont pas si saillants. CHRYSOMELA GRAELLSI Per. Arc. 124. pl. 11 f. 6. — Long. 6-7; larg. 3,5 mil. — Madrid, Escorial, La Granja, Colmenar-Vieja, Villarejo-del-Valle, ete. Oblong, convexe, bronzé en dessus, avec le bord ex- terne des élytres rougeâtre, d’un noir azuré en dessous. Tête plane en devant, avec des points très-fins et espacés, un peu plus gros et plus rapprochés sur l’épistome, qui est séparé des élévations surantennaires et du front par une ligne enfoncée très-fine, laquelle se prolonge un peu sur celui-ci ; le 8° article des antennes atteint l’angle pos- térieur du prothorax, noires, excepté les 2 premiers arti- cles, qui sont rougeâtres à leur partie antérieure, et bril- lants comme les suivants jusqu'aux 7° et 8°; les autres paraissent tous pubescents et opaques. Prothorax 2 fois plus large que long, très-échancré au bord antérieur, à peine arrondi sur les côtés, bisinué à la base ; brillant en dessus, avec des points espacés plus grands et plus pro- fonds que ceux de la tête, ils sont toutefois plus grands et plus unis sur les élévations latérales, en dedans des- quelles on remarque quelques points beaucoup plus grands à la partie antérienre, et une fossette fortement ponctuée, touchant à la base. Ecusson triangulaire 1 1/2 fois plus long que large à la base, lisse avec quelques points très-petits à la base et sur les côtés. Elytres allon- gées, parallèles sur les côtés, s’arrondissant seulement à leur extrémité ; d’un bronzé brillant, quoique pas autant que le prothorax, le bord externe est rougeâtre jusqu’à la 9e strie; à un très-fort grossissement, elles sont couvertes de très-petits tubercules juxtaposés ; sur chaque élytre il y à 9 lignes de points gros et enfoncés, légèrement rap- prochés de 2 en 2, laissant seule l’externe, unie à la OUVRAGES PÉRIODIQUES. , 17 marge de l’épipleure formée par des points moindres, et la 4re ou suturale qui, à sa partie antérieure, est plus ou moins confondue avec une rangée de points juxta-scutel- laire, qui ne dépasse pas le quart de l’élytre, et au tiers postérieur se change en une strie profonde et bien mar- quée ; dans cette strie suturale on compte 12 à 14 points et un peu plus dans les 3° et 4°, qui sont plus courtes ; interstries convexes, plus larges alternativement, et avec des points espacés un peu plus grands que ceux du pro- notum. Dessous azuré très-obscur, avec très-peu de points très-fins; sur les métépisternes ils sont plus gros et plus abondants; cuisses ponctuées, jambes pubescentes de noir au bout. Voisin de carnifex F., limbata F., marginata L., prasina Suf., etc., il se distingue de tous par la grosse ponctua- tion de ses élytres, plus grande encore que dans 4-gemina Suf., espèce avec laquelle sa forme et sa coloration em- pêchent de le confondre. Quant à la luteocincta Fairm., la couleur est très-différente, le pronotum, ainsi que la tête, lisse au milieu, suffisent pour l’en distinguer. PLATYDERUS LUSITANICUS Dej. p. 126. Le Platyderus varians Schauf. est distinct du lusitanicus Dej., aussi bien que du montanellus Graëlls. — Mais je ne puis distinguer le Haptoderus cantabricus Schauf. du nemo- ralis Graëlls, non plus que le rudimentalis Chaud. qui ne se reconnaît qu'à une légère disposition de la strie scu- tellaire. ADELOPS CISNEROSI Per. Arc. 127. pl. im f. 2. — Long. 2; larg. 4 mill. — Cueva-del-Reguerillo. Ovale-oblong, atténué devant et derrière, rougeûtre ; finement ponctué et pubescent, convexe. Tête finement ponctuée, à courte pubescence; antennes longues attei- guant le 2e tiers de la longueur des élytres, tous les arti- cles 2 fois plus longs que larges, 1 et 2 les plus longs, 7, 9, 10 et 11 légèrement élargis, ce dernier plus ou moins pointu et vêtu comme les précédents de poils plus lengs. Prothorax convexe, brillant, ponctuation et pubescence analogues à celles de la tête; bord antérieur avec 2 sinuo- 48 OUVRAGES PÉRIODIQUES. sités, une de chaque côté, qui rendent les angles saillants ; les côtés sont arrondis au milieu antérieur, presque droits à la base ; base largement échancrée avec les angles ai- gus et dirigés par derrière. Ecusson triangulaire, un peu plus large à la base que haut, avec ponctuation et pubes- cence analogues à celles de la tête. Elytres 1 fois 1/2 plus longues que larges à la base, d’où elles vont en se rétré- cissant vers l’extrémité, couvertes de points un peu plus crands et plus espacés que ceux du prothorax, ce qui les fait paraître moins brillants et les poils moins abondants ; ces poils ont une tendance à s'unir transversalement en quelques places, quoiqu’on ne puisse dire qu’elles soient striolées transversalement; la strie suturale manque ou seulement dans quelques exemplaires on en trouve des vestiges vers l’extrémité ; mais les traces de certains sil- lons sont plus constantes au milieu des élytres. Dessous de même couleur, lame du mésosternum très-saillante avec un sillon dans toute sa largeur. Pattes allongées, comme dans tous les cavernicoles, 4° article des tarses antérieurs très-petit mais visible. — GG Un peu plus étroit, tarses antérieurs dilatés sans former de palette; ses élytres à peine strigueuses transversalement, les der- niers articles des antennes plus épais et les tarses anté- rieurs G' dilätés sans former de palette, distinguent cette espèce de la plus grande partie de ses congénères. Sa taille, ses pattes et ses antennes longues empêchent de la confondre avec cvatus Kiesw. et Wollustoni Jans.; ses jam- bes postérieures droites G', avec lapidicola Saulcy; ses tarses antérieurs distinctement pentamères G' et ©, avec arcanus et adneæus Schauf. DIMA PEREZI Seidl. 128. pl. ri f. 6. Cette espèce ainsi que la suivante ne doivent former qu’un sous-genre du genre Dima. DIMA ASSOI Per. Arc. 131, pl. m1 f. 4 et 5. — Long. 7, Q 9,3; larg. G' 2,5, © 3,5 mill. — Moncayo. Allongé, étroit, testacé clair, brillant, pubescent. Tête déprimée antérieurement, avec des points très-fins, la dé- pression occupe l’espace entre les antennes jusqu’au ver- tex. Antennes grosses, moniliformes, légèrement compri- OUVRAGES PERIODIQUES. _‘ 19 mées, pubescentes; 1° article plus long que les 2 suivants réunis, ceux-ci plus fins que les suivants, le dernier pointu ; mandibules noires à l'extrémité, avec une pointe aiguë près d'elle; dernier article des palpes maxillaires fortement sécuriforme. Prothorax légèrement déprimé en dessus, presque 2 fois plus large que long, non rebordé devant et derrière, rebord latéral large, avec de petits points nombreux et rapprochés, sur le reste de la surface les points sont plus grands, plus profonds, mais bien plus espacés; angles antérieurs peu saillants et arrondis, pos- térieurs aigus et divergents, milieu de la base échancré avec 2 denticules. Ecusson plus long que large, subpen- tagonal, finement et densément ponctué. Elytres 3 fois plus longues que larges, arrondies au bout, légèrement striées de points oblongs, stries bien marquées, plus profondes à la base ; interstries avec des points plus petits que ceux du prothorax et espacés de telle façon qu’il n’y en a que 2, tandis qu’il y en a davantage dans une même ligne transverse du même intervalle ; bords saillants un peu dirigés en arrière, formant une petite gouttière dans tout le pourtour. Dessous pubescent de même couleur qu’en dessus, ponctué; sur le prothorax, points plus légers et moins profonds, sur l’abdomen plus petits, mais plus es- pacés et profonds : mentonnière semicireulaire, métaster- num marqué d’une profonde strie longitudinale au mi- lieu. — G' Plus petit, bien plus-étroit et plus déprimé, quasi plan sur l’abdomen, avec 5 fossettes sur le dernier - segment, 4 vers le bord, une plus profonde au milieu, et toutes mal limitées. Se distingue de Perezi par sa forme, sa couleur et sa ponctuation, le bout du prothorax sans rebord; d’elate- roides par sa pubescence en dessus, et de celui-ci comme de dalmatina par ses antennes plus grosses, sa forme, sa taille, sa ponctuation, etc. STROPHOSOMUS PALEARIUS Per. Are. 132. pl. m f. 1. — Long. 5,6; larg. 2,5 mill — Moncayo, Aragon, sur diverses espèces de Quercus. Ovale, couvert d’écailles arrondies, grises, plus claires en dessous. Tête plane en devant, hérissée de poils courts et larges, avec le front cannelé et séparé du vertex par 20 OUVRAGES PÉRIODIQUES. une ligne élevée ; rostre un peu plus étroit que le front et séparé de lui par un sillon transverse peu marqué, avec une impression triangulaire qui occupe la majeure partie de sa surface, le long de laquelle s’élève une carène plus ou moins distincte ; yeux saillants, légèrement coniques et inclinés vers le prothorax. Antennes longues, le scape atteint le bord postérieur des yeux, et la massue le bord postérieur du prothorax ; les 2 premiers articles du funi- cule sont presque de la même longueur, mais le 1er est beaucoup plus gros, les autres moitié moins longs que les antérieurs, toujours plus longs que larges. Prothorax près de 2 fois plus large que long, un peu plus étroit au bout qu’à la base, arrondi sur les côtés, fortement ponc- tué en dessus et hérissé de poils courts et larges, squa- miformes et semblables à ceux de la tête. Ecusson telle- ment petit qu’on peut à peine le distinguer. Elytres une fois et demie plus longues que larges, très-convexes, plus larges à la base que le prothorax et arrondies de là comme au bout; couvertes de petites écailles arrondies, sauf un espace un peu plus long que large, qui occupe la région scutellaire, où manquent complètement les écailles et qui a 2 fossettes près de la base remplaçant les stries scutel- laires ; hérissées de poils comprimés, quelques-uns d’au- tant plus larges vers l’extrémité que celle-ci est tronquée ou arrondie ; 2 fois plus longs que ceux de la tête et du prothorax et en forme de paillettes qui se trouvent sans ordre sur les interstries; stries ponctuées et assez pro- fondes. Dessous garni de poils de forme ordinaire. Pattes courtes et robustes. — G' Métasternum et premiers seg- ments du ventre plans ou légèrement concaves. Bien distinct par la forme de ses poils de dessus, très- larges et comprimés, en forme de paillettes. Les espèces de ce genre abondent dans la Péninsule; Seidlitz en a décrit 8, et il y en a 4 nouvelles dans ma collection. Celle- ci se distingue par la forme des yeux de constrictus et alti- cola Seid].; par l’étendue de l’espace scutellaire dénudé de coryli F., erinaceus Chevl., picticollis Seidl.; par l'absence de sillon à la base du prothorax de tubericollis Fairm.; par son espace scutellaire dénudé de obesus Msh., curvipes Thoms., albolineatus Seidl., et fulvicornis Walton. OUVRAGES PÉRIODIQUES. ‘ 21 CYRTONUS CUPREOVIRENS Per. Are. 134. pl. m1 f. 3. — Long. 7; larg. 4-4,5 mill. — Moncayo. Ovale, légèrement plus large en son tiers postérieur, avec des points très-petits, de couleur verte, bonzée, cui- vreuse, ou de ces couleurs mêlées. Tête légèrement con- vexe, avec des points arrondis, très-écartés, un peu plus gros et plus serrés sur l’épistome, qui est séparé du front par un sillon arqué très-fin, plus large et plus profond à ses extrémités ; antennes peu allongées, le dernier article qui est un peu plus gros que les autres, dépasse les an- gles postérieurs du prothorax; de couleur noirâtre avec les deux premiers rougeâtres, ainsi que le dernier article des palpes maxillaires. Prothorax très-convexe au milieu, déclive vers la base, où il est plus large qu’au bout, an- gles antérieurs arrondis, et postérieurs aigus et dirigés par derrière, les bords latéraux sont un peu élargis dans la moitié antérieure et se continuent en ligne droite dans leur tiers postérieur ; base à 2 fortes échancrures, une de chaque côté, au bord de leur front on remarque 2 ou 3 gros points qui laissent entre eux un ou deux denticules, points de la surface plus petits que ceux de la tête, mais profonds et plus espacés ; en outre, il y en a de plus gros le long et en dedans des côtés, lesquels sont plus nom- breux vers la base et contribuent à former une carène arrondie qui occupe toute la largeur des angles posté- rieurs. Ecusson petit, arrondi, lisse. Elytres 2 fois et de- mie plus longues que le prothorax, de sa largeur à sa base, légèrement dilatées sur les côtés et arrondies pos- térieurement, un peu déprimées dans la région scutel- laire, très-convexes dans leur milieu postérieur ; avec 10 lignes de points un peu plus gros que ceux de la tête, la scutellaire assez irrégulière ne dépasse pas le 5° ou 6° de l’élytre ; interstries plans, avec des points très-petits ana- logues à ceux du prothorax; au bord basal, il y a une douzaine de gros points assez rapprochés qui crénèlent tout le bord de l’écusson à l’angle huméral. En dessous, la couleur est plus obscure qu’en dessus, les points sont très-espacés, un peu plus gros et plus nombreux sur le dernier segment; prosternum creusé d’un profond sillon 2e OUVRAGES PÉRIODIQUES. dans toute sa longueur ; jambes à poils rouges, courts et abondants vers leur extrémité. Se distingue du plus grand nombre par la base des ély- tres crénelée; de punctipennis Fairm. et Dufouri Duf., par sa taille plus grande, et plus large proportionnellement, la ponctuation des élytres plus fine ; du ruficornis Faiïrm. par la couleur des antennes, la ponctuation plus fine et modique, les denticules des sinuosités prothoraciques plus saillantes, etc. DAVID SHARP : Descriptions de quelques espèces nouvelles de Coléoptéres, p. 259-272, 1. ANCHOMENUS ASTUR Sharp. 259. — Long. 10; larg. 3,2 mill. — Reinosa. Rufo-testaceus, nitidus, antennis pedibusque testaceis; pro- thorace Subquadrato, lateribus postice leviter sinuatis, angulis posterioribus obtusis, coleopteris hoc duplo latioribus, rotun- datis, striatis, apicem versus nullo modo sinuatis. Antennes jaunes, modérément longues et robustes, 3° article près de 2 fois aussi long que le 2°, distinctement plus long que le 4°. Tête sans impressions entre les yeux, qui sont petits el peu saillants. Prothorax pas tout-à-fait aussi long que large, très-peu arrondi sur les côtés en devant, un peu rétréci par derrière, et un peu sinué avant la base; distinctement mais non fortement rebor- dée, avec une ligne longitudinale profonde au milieu de la longueur ; angles postérieurs obtus et légèrement diri- gés en haut; une impression non ponctuée de chaque côté joint les angles postérieurs. Elytres légèrement con- vexes, larges et courtes, très-arrondies latéralement, à stries profondes. Pattes assez longues, tarses fins et menus. Peut se placer entre pallipes et cyaneus ; ses élytres lar- ges et courtes l’assimilent à Nichollsi Woll. de Ténériffe. Je ne serais pas surpris qu’en l’examinant consciencieu- sement il ne pût appartenir à un genre nouveau, ayant des points de contact aux Calathus et Taphria et aussi aux Anchomenus. Les ongles ont quelques très-petites dents obsolètes, visibles à un très-fort grossissement. OUVRAGES PÉRIODIQUES. y 23 2. ILYBIUS HISPANICUS Sharp. 260. — Long. 13; larg. 6 mill. — Escorial (un seul G). Oblongo-ovalis, supra œneus, capite, prothoracis elytrorum- que marginibus, scutelloque testaceo-ferrugineis; elytrorum la- teribus paulo pone medium vitta abbreviata (a margine pal- hido vix discreta) testacea; subtus cum antennis pedibusque ferrugineus. Se rapproche du fuliginosus et du fenestratus ; il a la forme du 1°, mais il est plus large, et la portion apicale des lanières latérales du métasteruum est plus longue, plus étroite et plus parallèle ; diffère du 2° par sa forme et sa couleur et aussi par les lanières latérales du méta- sternum dont la portion apicale, au lieu d’être conformée comme dans le fenestratus, offre la partie interne de la portion apicale plus large que dans cette espèce. Par la structure de cette pièce importante, l’hispanicus se place entre les deux, quoiqu'il se rapproche davantage du der- nier ; sa forme et son aspect général sont en tout ceux du fuliginosus. 3. HYDROPORUS ALIENUS Sharp. 261. — Long. 3,3 ; larg. 2,3 mill. — Espigne. In hoc genere latissimus ; rotundato-ovalis, ferrugineus, ca- pite, antennis pedibusque dilutioribus, prothorace versus latera evidenter impresso. — Sanmarki et rivali affinis. Très-voisin du rivalis par la structure, s’en distingue facilement par sa taille moindre, sa forme plus large et sa couleur différente. Elytres d’un ferrugineux obscur, comme si les taches noires du rivalis eussent été oblité- rées et étendues sur toute la surface, ne laissant claire qu’une petite partie de l’extrémité. Antennes et paltes jaunes, avec les derniers articles obscurs ; la ponctuation et la forme du prothorax se rapprochent beaucoup de celles du rivalis, mais les côtés sont plus arrondis. 4. PHILHYDRUS NIGRITUS Sharp. 262. — Long. 3,5 mill. — Esco- rial, Reimosa. Oblongo-ovalis, punctatissimus, piceo-niger, prothoracis ely- trorumque lateribus testaceis, tibiis piceo-rufis, tarsis rufis, antennarum basi palpisque maxillaribus testaceis, his articulo 24 OUVRAGES PÉRIODIQUES. ultimo piceo-nigro. — Œ Unguiculis anticis evidenter curvatis. Var. palpis articulo 2° piceo testaceo. Marginello Thoms. peraffinis colore nigricante punctura- que paulo fortiore distinctus. Sa couleur obscure suffit pour le distinguer du suturalis Sharp (marginellus auct. pars). En cela, il ressemble à l’ovalis Th., qui est plus grand et plus large et a le der- nier article des palpes maxillaires rougeâtre. Ce petit groupe, formé de suturalis Sharp., marginellus Th., nigritus Sharp, se distingue du melanocephalus et des espèces voi- sines par ses crochets moindres. 9. CYCLONOTUM MINOR Sharp. 262. — Long. 3,3 mill. — Escorial. Rotundato-ovale, convexzum, crebrius punctatum, nigrum, antennarum basi, tibiis tarsisque rufescentibus. Orbiculari affinis, sed multo minor, palpis brevioribus, capitis prothoracisque punctura subtiliore. brevitarse Heyd. doit différer de cette espèce par sa forme moins convexe, et par la ponctuation plus forte du prothorax. 6. ELMIS SUBCARINATUS Sharp. 263. — Long. 3 mill. — Reinosa. Nigro æneus, nitidus, antennis piceo-rufis ; prothorace lineis 2 antrorsum convergentibus, elevatis; elytris striatis, interstitio 4° basi elevato; sutura interstitioque 5° apicem versus obsolete elevatis. Très-voisin du carinatus Per. Arc., mais facile à dis- tinguer par ses stries moins profondes et par la suture et les interstries 5 et 4 légèrement saillants. 7. LIMNIUS (Elmis) GIGAS Sharp. 263. — Long. 2,6 mill. — Esco- rial, eaux courantes. Obovatus, niger; tarsis antennisque rufescentibus; elytris punctatostriatis, striarum 7, versus latera lineis 4 elevatis, crebre subtiliter serratis ; scutello magno. Ressemble plus au Volkmari qu’à aucune espèce du genre Limnius. Le prothorax, très-étroit en devant, a de chaque côté une ligne arquée et saïllante ; base échancrée en dessus du large écusson. Elytres plus larges que le pro- thorax, s’élargissant peu à peu jusqu’au-delà du milieu, OUVRAGES PÉRIODIQUES. ‘ 95 chacune avec 7 lignes de points bien marqués, qui. de- viennent moins profonds vers l'extrémité; sur les côtés, il y a aussi 4 lignes saillantes très-fines, qui à un fort grossissement sont formées d’un nombre considérable de très-petits tubercules très-rapprochés. Pattes noires, tarses rougeûtres. 8. LIMNIUS (Elmis) PEREZI (Crotch) Sharp. 264. — Long. 2,3 mill. Escorial. Oblongo-obovatus, nigro-æneus, pedibus piceo-rufis, tarsis antennisque rufescentibus ; elytris subtilius punctato-striatis, externe lineis tribus serratis valde elevatis. Tuberculato affinis; sed major, elytris haud rufescentibus, striis internis subtilioribus distinctus. 9. LIMNIUS {£lmis) BRENIS Sharp. 264. — Long. 1,3 mill. — Rio Cangas de Onis. Obovatus nigro-æneus, tarsis antennisque rufotestaceis, pe- dibus rufescentibus ; thorace disco subopaco, crebre subtilissime punctulato; elytris subtilius punctatostriatis, externe lineis 3 serratis, elevatis, Troglodytes affinis : colore obscuro, statura conveæiore, pro- thoracisque lineis antrorsum magis approximatis difjert ; a Perezi séatura minore, breviore, prothoracisque disco aliter punctato facile distinquendus. J'ai 2 exemplaires de l’Escorial, qui vont bien avec ceux des Asturies, sauf qu'ils sunt encore plus petits, de forme pas aussi large, et ont les derniers articles des an- tennes plus courts. 10. LEPTUSA {Sipalia) LATIVENTRIS Sharp. 265. — Long. 2,3 mill. — Reinosa. Rufo-testacea, abdomine dilatato, ante apicem piceo ; elytris Prothorace fere duplo brevioribus, fortiter punctatis. Antennes jaunes, plus grosses vers l'extrémité, 3 arti- cle plus court que le 2, 4° presque aussi long que large, 9-10 un peu plus larges que le précédent, 10e fortement transverse. Tête jaune, légèrement plus étroite que le prothorax, presque sans points; yeux très-petits. (Dans quelques-uns sans pygmentum.) Prothorax se rétrécissant vers la base, aussi long que large, un peu plus un peu L’ABEILLE, tome XVII. — 1879. 2 26 = OUVRAGES PÉRIODIQUES. moins. Elytres presque aussi larges que le prothorax, mais bien plus courtes, grossièrement ponctuées. Abdo- men très-large, 2 fois plus que les élytres; sa couleur, comme celle du prothorax et des élytres, rougeâtre, mais les pénultièmes segments plus ou moins obscurs; ponc- tuation très-fine et presque imperceptible. Pattes jaunes. — Très-voisin de la Sipalia difformis Muls. 11. BOREAPHILUS GUADARRAMUS Sharp. 266. — Long. 3,5 mill. Guadarrama. Piceus, parce pubescens, confertim profunde punctatus ; ore, pedibus antennisque rufo-testaceis, his apicem versus leviter incrassatis, articulis haud transversis, elytris thorace fere du- plo longioribus. Très-voisin de l’henningianus, mais très-distinct par sa tête plus large, avec les yeux plus saillants, par ses an- tennes plus courtes et ses élytres plus longues ; par ces caractères, il se rapproche plus de l’angulatus Fairm. des Pyrénées; mais sa taille beaucoup plus grande, ses an- . tennes plus longues, dont les pénultièmes articles ne sont pas transverses, l’en séparent aisément. 12. BOREAPHILUS ASTUR Sharp. 266. — Long. 2,8 mill. — Asturies. Rufo-testaceus, parce pubescens, confertim profunde puncta- tus, antennis apicem versus incrassatis, articulis 4-10 minus fortiter transversis, elytris prothorace vix dimidio longioribus. — © Abdomine segmento ventrali penultime impresso, ayice medio tuberculo minuto instructo. Très-voisin de l’angulatus Fairm., mais plus grand avec les élytres plus courtes; tête plus large, les pénultièmes articles des antennes moins transverses, le prothorax plus densément et plus finement ponctué. Ses élytres plus courtes et ses antennes plus grosses empêchent de le con- fondre avec quadarramus; il se distingue aisément aussi de l’henningianus auquel il ressemble pour le peu de lon- gueur de ses élÿtres, par ses antennes bien plus courtes et plus grosses, 13, PHLŒOCHARIS BRACHYPTERA Sharp. 267. à 1,5 mill. Soto, Reinosa. Piceo-rufa, antennis, pedibus anoque testaceis ; subtiliter OUVRAGES PÉRIODIQUES. : 27 pubescens, obsolete punctata, antennis apice clavatis; elytris thorace duplo brevioribus. Antennes jaunes, articles 4 et 2 robustes, 3° bien plus petit que 2°, 4-7 petits, 8° plus large que les précédents, transverse, 9-11 formant une massue et 9 bien plus large que 8, et 11 presque aussi long que 9 et 10 ensemble. Tête bien plus étroite que le prothorax, yeux petits. Pro- thorax ample, beaucoup plus large que long, ses côtés un peu arrondis. Ecusson court et large, et presque couvert par la base du prothorax. Elytres un peu plus étroites que le prothorax, moitié moins longues, fortement ceintes à l'abdomen. Abdomen convexe, distinetement rebordé, avec l'extrémité jaunâtre. Tout le dessus très-vaguement et finement ponctué, garni d’une villosité fine, soyeuse, mais distincte. Sans doute voisin de Thermocharis cæca Fauv. des Py- rénées orientales par ses yeux petits et le peu de lon- gueur de ses élytres : pourrait être un genre distinct de subtilissima. 14. ADELOPS TRIANGULUM Sharp. 268. — Long. presque 3,3 mill. — Nord de l'Espagne; grottes de Cuanes et de Cuasande à Labra, pas loin de Potes, sur l’eflorescence des parois. Fulvo-testaceus, ovatus, latus, postice valde acuminatus, dense sublilissime punctatus et pubescens ; elytris sine stria suturali; antennis elongatis gracilioribus. — Tibiis tarsis- que anticis valde dilatatis, his 5-articulatis. Se rapproche pour la couleur et la forme du Bonvouloiri, mais plus petit, et élytres sans traces de stries transver- ses. Antennes jaunâtres, longues et menues, à peine plus grosses vers l’extrémité, vêtues de poils fins et abondants ; 3° article distinctement plus court que le 2°, 4° presque égal au 3°; 8° allongé et plus court que le 7 ou que le 9°; 11° de la longueur du 10°, Prothorax rétréci en devant, quasi tronqué à la base, ses angles postérieurs peu sail- lants ; très-finement et à peine visiblement ponctué, den- sément mais très-finement villeux. Elytres très-larges aux épaules, et rétrécies au bout, avec une ponctuation et une pubescence très-fines, sans strie transverses, ni suturale. Q Tarses antérieurs menus et 4-articulés, G' de 5 articles 28 OUVRAGES PÉRIODIQUES. dont les 3 premiers sont très-dilatés, les tibias antérieurs g' environ 2? fois aussi larges que dans ©. 15. ADELOPS PEREZT Sharp. 269. — Long. à peine 2,3 mill. — Avec le précédent. Testaceus, ovatus, postice angustatus, omnium subtilissime punctulatus et pubescens ; elytris sine stria suturali ; antennis elongatis, apicem versus incrassatis. — Tarsis anticis mi- nus evidenter d-articulatis, subdilatatis. Antennes bien plus longues que la tête et le prothorax, grossissant beaucoup vers l’extrémité; articles 4 et 2 presque égaux, 3° un peu plus de la moitié du 2°, 4 plus court que 3, 7 beaucoup plus large que 6 ou 8, ce dernier très-petit, à peu près aussi long que large, 9 et 10 quasi égaux, un peu plus longs que larges, 11 très-long, égal aux 3 précédents réunis. Ponctuation et pubescence du prothorax et des élytres denses et très-fines ; pas trace de stries transverses. Très-voisin du Queæsticulus adnexus Schauf., se distingue par sa taille plus grande et ses antennes beaucoup plus longues. 16. ADELOPS CROTCHI Sharp. 270. — Long. presque 3,3 mill. — Alsasua, une © seulement. Elongato-ovatus, testaceo-ferruginens, dense subtitissime que punctatus et pubescens ; elytris sine stria suturali, antennis elongatis gracilioribus, articulo ultimo 9 paulo longiore. — Q tarsis anticis 4-articulatis. Voisin du Queæstus arcanus Schauf., mais plus long et plus étroit, la conformation des antennes étant différente, 108 article plus long et 11° plus court que dans l’arcanus. Antennes menues ct allongées, plus longues que la tête et le prothorax, un peu plus grosses vers le bout, 2e article 1 fois 1/2 aussi long que le 3°, 7° allongé et large, bien plus long que 6°; 8 presque 2 fois aussi long que large; 9 légèrement plus court que 7, 10 plus court que 9, et 11 un peu plus long que 9 ; prothorax à ponctuation fine au bout, angles postérieurs peu saillants. Elytres très-fine- ment ponctuées et villeuses, sans aucun indice de rides transverses, ni de strie suturale. OUVRAGES PÉRIODIQUES. d 29 17. ADELOPS RUGOSUS Sharp. 270. — Long. 2,3 mill. — Alsasua, une seule ©. Ovatus, subdepressus, piceo-testaceus ; antennis brevioribus, apicem versus incrassatis ; elytris fortiter transversim stri- gosis, sine stria suturali. — © Tarsis anticis 4-articulatis. Très-voisin du Schiædtei, de même forme mais moins convexe et très-distinct par les stries de ses élytres beau- coup plus larges et moins denses. Antennes plus courtes que la tète et le prothorax, conformées comme celles du Schiædtei, mais avec les articles 8-11 plus courts, et tor- mant une massue plus distincte. Prothorax à points ex- trèmement fins et pas très-denses. Elvtres strigueuses transversalement, stries plus grosses et pas aussi profon- des que dans le pyrenœus. 18. ADELOPS UHAGONT Sharp. 271. — Long. 1-1,5 mill. — Reinosa, bosquets. Ovatus, conveæus, ferrugineus, subtilissime dense punctatus ; elytris minus distincte transversim strigosis, sine stria sutu- rali; antennis apicem versus 1incrassatis, capite prothoraceque paulo brevioribus. — Tarsis anterioribus sat dilatatis, 5- articulatis. Antennes grossissant vers l'extrémité, 3e article pas aussi long que la moité du 2°, 7e plus robuste et plus long que le 6e, 8 petit et transverse, 9 et 10 presque égaux, un peu transverses ; 11 court et robuste, pas tout-à-fait aussi long que les 2 précédents réunis. Prothorax convexe, ponctua- tion fine et modérément épaisse. Elytres très-densément et très-finement ponctuées, légèrement striées en sens transverse. Deux fois plus grand que l’ovatus Kiesw. et bien plus densément ponctué. Beaucoup plus petit que Schiwdtei, plus convexe, avec la massue plus distincte; on ne peut le confondre avec aucune autre espèce. Additions à ce travail, par D. Serafin de Uhagon. Uhagon possède les G' des espèces dont Sharp n’a connu que les ©. Crotchi Sharp o' a les tarses antérieurs de 5 articles, 2. 30 OUVRAGES PÉRIODIQUES. les 3 premiers dilatés, mais le 3e un peu moins que 1 et 2; tibia intermédiaire bisinué; on remarque aussi de très-légères ondulations sur les élytres, formées par les points. — Grotte du mont Orobe, près d'Assasua. rugosus Sharp G' a les tarses antérieurs de 5 articles, 3 pre- miers dilatés, 127 aussi long que 2-3 réunis, plus long que larges. — A l'entrée des grottes de Daran-Darnu, etc., et ne peut être compté parmi les cavernicoles. Le tome II, 1873, de pages cxxv et 418 avec 12 plan- ches, contient les Mémoires suivants : JULES PUTZEYS : Description de Celia nitidiuscula.— Long. 8; élytres 4,5; larg. 3 mill. — Un seul ç' d’Aranjuez. Obscure viridiænea, nitida; palpis, antennis, pedibus, ano, elytrorum apice, prothoracisque margine testaceis, femoribus subinfuscatis, prothorace capiteque subtus brunneo -rufis. — Prothorax transversim quadratus, angulis posticis rectis, an- ticis haud prominentibus basi rotundata bifoveolata, foveola externa basi approæimata, basi ipsa laxe punctata. — Elytra oblongo-ovata, humeris subdentatis, striis obsolete punctulatis, interstitiis plants. Dent du menton sillonnée, mais non distinctement di- visée. Tête large, surtout en arrière, lisse; yeux peu sail- lants. Prothorax en carré transverse, beaucoup plus court que large, un peu rétréci et arrondi dans sa moitié anté- rieure, très-légèrement sinué avant les angles postérieurs, ce qui les fait paraître ur peu saillants ; bords antérieur et postérieur tronqués, ce dernier s’abaisse seulement entre les fossettes ; sillons transversaux bien marqués, surtout l’antérieur ; fossettes profondes et arrondies ; vue de dessus, la fossette externe paraît oblongue et appuyée sur la base même, l’une et l’autre toutes ponctuées et les points s'étendent même un peu sur le milieu, mais il n’y en a pas entre la fossette externe et la marge latérale. Elytres oblongues-ovales, de très-peu plus larges à la base que la base du pronotum, tronquées avec les épaules légèrement saillantes élargies au-dessous du milieu, si- OUVRAGES PÉRIODIQUES. 31 . nuées vers l’extrémité ; la surface est un peu aplanie vers le milieu ; la suture est relevée jusqu’au tiers postérieur. Stries fines et légèrement ponctuées, interstries tout-à-fait plans ; carène basale droite; strie préscutellaire assez longue sans point pilifère à sa base; série marginale des points ombiliqués interrompue au milieu. Sternum irré- gulièrement ponctué au milieu G, sa pointe est rebordée et munie de 2 points pilifères. Métépisternes lisses allon- gés; g' un seul point de chaque côté de l’anus. 3 pre- miers articles des tarses antérieurs cordiformes, très- larges ; tibias intermédiaires et postérieurs arqués. Ne va dans aucun groupe des Celia ; il se rapproche le plus de fervida et surtout d’Henoni; il en diffère par sa couleur plus obscure, d’un bronzé plus verdâtre, sa tête beaucoup plus grosse ; ses yeux moins saillants, son pro- thorax un peu plus large moins rétréci par derrière, ses angles postérieurs plus prononcés ; sa base plus tronquée, les fossettes internes plus arrondies, les externes plus grandes, plus rapprochées de la base; les élytres moins convexes, à stries beaucoup plus fines et à intervalles plus plans. En outre, il est dépourvu des principaux ca- ractères du groupe. MARTINEZ-Y-SAEZ : Datos sur quelques Coléoptères des environs de Cuença, p. 53-75 pl, 11. CHLÆNIUS PROXIMUS Mart. 11 1873. 54. — Long. 12-12,5 ; larg. 4,5-5 mill. — Cuenca. Oblong, noir, sauf l’épistome, le dessus de la tête, du prothorax et de l'écusson, qui sont cuivreux, pas très- brillants ; élytres vertes légèrement bronzées ou mates, et les 2 premiers articles des antennes rouges en dessous. Tête à points assez profonds et pressés, un peu plus fins et écartés sur le tiers médian de sa moitié antérieure ; labre presque lisse, légèrement déprimé vers le bord an- térieur, qui est presque droit, avec 2 petits points un peu irréguliers de forme et de position sur les côtés, comme d’autres moins écartés qui existent au bord antérieur de l’épistome, à l’origine de 2 dépressions peu visibles qui s'étendent jusqu’au milieu de la longueur des yeux; an- 32 OUVRAGES PÉRIODIQUES. tennes aussi longues que la tête et le prothorax ensemble, 4-3 articles brillants, les autres villeux, 1er gros, aussi long que le 3°, qui est moitié plus grand que le 2°, 4° plus comprimé vers la partie inférieure, ainsi que les suivants jusqu’au 10°, qui l’est moins, 11e en pointe mousse. Pro- thorax plan, d’un tiers plus large que la tête, et à peine plus large que long, rétréci à partir de la moitié des côtes vers les angles antérieurs qui sont obtus et arrondis, mais plus brusquement vers les postérieurs qui le sont moins, base tronquée, aussi large que le bord antérieur; rebord latéral étroit et un peu réfléchi; ligne médiane longitudinale raccourcie également devant et derrière. 2 impressions larges et superficielles, un peu obliques, également distantes à leur extrémité postérieure de la ligne médiane et du bord latéral; surface marquée de points denses et plus grands que ceux de la tête, un peu rugueuse vers la partie postérieure. Ecusson petit, trian- gulaire et lisse. Elytres d’un quart plus large que le pro- thorax c, un peu plus larges que longues ©, ayant leur plus grande largeur vers le milieu ; 3 fois plus longues que le prothorax ; stries bien marquées, à points fins et écar- tés, interstries assez plans, à points plus serrés et plus fins; bords latéraux un peu élevés en carène, un peu cui- vreux ; villosité assez dense, fine et grise; sinus termi- naux très-courts. Dessous brillant et lisse, sans points si ce n’est sur quelques pièces externes et sur les côtés des 2 premiers segments abdominaux où ils sont encore plus fins. Pattes lisses, jambes assez épineuses, et villosité des articles des tarses dilatés rougeâtres . Très-voisin du fulgidicollis Dufr., il s’en distingue par les stries des élytres plus marquées, ainsi que leurs points et ceux des interstries, et aussi ceux du prothorax qui est légèrement plus étroit vers la partie postérieure, dont les angles plus arrondis sont un peu déprimés. FERONIA (Tapeinopterus) MARTINEZI Vuillefr. Abeille v 290. — Soc. Esp. 11 56. pl. 1 f. 1. — Long. 15 mill. — Cuenca, Albarracin. FERONIA (Orthomus) PEREZI Mart. 57. pl. 1 f. 2. — Long. 8-10; larg. 2,3-3,5 mill. — Cuença, Albarracin. Oblong, plus ou moins gris-noirâtre et très-brillant, OUVRAGES PÉRIODIQUES. 5 33 moins et toujours plus clair en dessous, avec les pattes et les palpes d’un rouge ferrugineux, ainsi que quelquefois le bord réfléchi des élytres. Tête lisse avec divers points piligères au bord antérieur du labre, qui est transverse, et 2 au tiers antérieur des bords latéraux de l’épistome, qui est échancré en arc très-ouvert au bout ; avec 2 fortes impressions longitudinales arquées, et réunies en devant par une faible ligne qui s’étend de la base des antennes jusqu’à la hauteur où se trouvent des points piligères, situés vers le tiers antérieur de chaque œil, et ceux qui terminent d’autres impressions ou stries de la même ex- tension, quoique plus profondes et plus droites que les internes, dont elles sont distantes d’une largeur égale au 1/5 de 2 écartement des yeux; vers le bord oculaire su pé- rieur, et plus loin que le point piligère antérieur, on en observe un autre vers le bord postérieur; antennes attei- gnant ', n’atteignant pas ©, le bord postérieur du pro- thorax, 1-3 articles brillants, les autres villeux ; le point piligère dorsal du 1%, qui est presque aussi long que le 3e, est placé près de son extrémité. Prothorax carré, trans- verse, légèrement convexe, 2 fois plus large que la tête, se rétrécit antérieurement à partir du milieu, avec le bord antérieur peu échancré, angles postérieurs droits, base largement sinuée en arc sur les 3/5 de sa largeur ; rebord latéral étroit, ligne longitudinale médiane peu marquée n'atteint ni le bord antérieur ni le postérieur, beaucoup plus raccourcie vers celui-ci que vers celui-là, où elle est plus ou moins limitée par une légère impression trans- verse ; à la base, de chaque côté de la ïigne médiane, on nn 2 stries longitudinales, profondes, obliques, sub- égales, séparées par un intervalle qui n’est pas lisse, comme le reste de la surface, mais fortement ponctué, et de 1/3 moindre que 1/4 de la largeur de la base, dont le bord touche la strie externe, qui s’élargit un peu en forme de fossette et est séparée de l’interne par un intervalle moitié moindre que la longueur de celle-ci, située au mi- lieu de l’espace qu’il y a entre le bord latéral et la ligne longitudinale médiane. Ecusson lisse, en triangle équila- téral. Elytres un peu plus larges et 2 fois 1/2 plus lon- gues que le prothorax, légèrement convexes G', un peu \ 34 OUVRAGES PÉRIODIQUES. davantage ©, parallèles G° jusqu’au milieu, et peu à peu élargies vers ce point, et plus brusquement rétrécies vers le bout © ; 9 stries assez marquées, très-légèrement ponc- tuées, avec un rudiment d’une autre oblique de la base de la 2° à la 1re; interstries presque plans; sur le 3e, contre la 3° strie, on voit un point ordinairement écarté du bord basal de 1/3 de la longueur de la strie juxta-scu- tellaire, dans la 2e strie il y a un autre point très-peu au-delà du milieu, et le long du bord externe et jointe à la 8e strie une ligne de points, bien plus espacés au mi- lieu, presque réunis à la base et assez proches au bout, qui se termine à la faible sinuosité de la pointe des ély- tres. Dessous lisse, sauf les métépisternes, marqués de points écartés et plus forts que ceux qui s’observent sur les côtés des 1°", 22, 3e et 4° segments abdominaux; avec 2 points piligères limitant le tiers médian du dernier seg- ment ©‘, et 4 ©, 2 de chaque côté, et séparés par un es- pace égal à la moitié de celui qu’il y a entre les 2 inter- nes. Pattes un peu robustes, jambes généralement d un ferrugineux un peu plus obscur. Très-semblable au Feronia (Argutor) hispanica Dej., mais bien distinct, entre autres caractères, par sa forme moins ovale, plus brillante, son prothorax plus transverse, et l’espace interstrial très-peu plus large et plus ponctué, et principalement par la ponctuation marquée des métépis- ternes et des côtés des 1° segments abdominaux. ZABRUS CASTROI Mart. 60. pl. 1 f. 3. — Long. 18-19; larg. 8-8,5 mill. — Cuenca. Ovale-oblong, assez convexe, noir brillant, labre, arti- cles des antennes, hanches, jambes et tarses plus ou moins rougeûtres, palpes plus clairs. Tête large, presque lisse, avec 6 points piligères, au bord antérieur du labre, et 2 vers les angles antérieurs de l’épistome, séparés des bords latéraux et antérieur par une distance moindre que leur diamètre, mais plus rapprochés les uns des au- tres que d’autres qui limitent une strie transverse, placée dans la direction d’une ligne passant entre la base des antennes et les yeux, et situés dans des dépressions légè- res et irrégulières ; il y a aussi quelques plis très-petits OUVRAGES PÉRIODIQUES. : 35 qui occupent tout l’espace entre la ligne transverse et le bord antérieur de l’épistome et par derrière un autre un peu plus large ; antennes déliées, {°r article un peu plus gros, muni d’un point piligère vers son extrémité, 1-3 glabres, les autres avec des poils, atteignant Q les 3/5 de la longueur du prothorax ; yeux peu saillants. Prothorax transverse, un peu convexe, de 1/3 plus large que la tête et moins long que large; ligne longitudinale médiane fine, peu marquée, limitée par 2 impressions transverses assez visibles ; antérieure en arc et un peu moins éten- due que le tiers médian du prothorax, mais plus large et moins profonde que la postérieure ; lisse, sauf à la partie antérieure qui présente des lignes longitudinales très- fines et irrégulières, et quelques points très-petits très- écartés, mais sont bien visibles et serrés à la base, aux angles et sur la moitié postérieure des côtés; bord anté- rieur assez échancré, avec les angles un peu saillants et arrondis ; côtés plus courbés jusqu’au tiers et puis rétrécis peu à peu jusqu'aux angles postérieurs qui sont sail- lants, aigus, et pointe un peu réfléchie vers en bas; le rebord qui part des angles antérieurs s’y termine et y est 3 fois plus large ; base fortement et transversalement échancrée sur ses 3/5 internes et présente 2 impressions longitudinales obliques, situées à l’extrémité d’une autre impression transverse, aussi large que l’échancrure de la base, et éloignée au bord du quart de la longueur du prothorax. Ecusson large, assez court, triangulaire et lisse. Elytres en ovale élargi, de 1/7 plus larges et 2 fois plus longues que le prothorax, assez convexes, avec les épaules saillantes et tronquées, un peu plus larges à la base que le prothorax, élargies jusqu’au tiers, mais brusquement rétrécies dans leur moitié postérieure; chacune avec 9 stries un peu marquées, légèrement ponctuées, et une préscutellaire plus rapprochée de la 1e que de la 2, du 4e de la longueur totale; interstries plans, lisses, avec une ligne de points, plus rapprochés aux extrémités, très- marqués et profonds, touchant à la 8° strie à sa base et entre la 8e et la 9e à l’extrémité, qui se termine un peu avant la sinuosité très-ouverte de la pointe des élytres ; pas d’autres. Dessous presque lisse, points pilifères des 36 OUVRAGES PÉRIODIQUES. 3e, 4e et 5° segments abdominaux, dans la même direc- tion que les 4 qui se trouvent au dernier segment Q. Intermédiaire à gravis Dej. et neglectus Schm., avec les- quels il n’est pas possible de le confondre, puisqu'il n’a ni les angles postérieurs du prothorax arrondis du 1°, ni la petite taille, le prothorax presque carré, avec les an- gles postérieurs saillants du 2° ; il devrait constituer une section dans le 1°" groupe. RHIZOTROGUS ZAPATERI Mart. 62. pl. 1 f, 4. — Long. 13-15; larg. 1-8,5 mill. — Cuenca. Ovale-oblong, peu convexe, luisant. Tête d’un rouge obscur, avec des points pas très-profonds, mais petits et fort rapprochés ou confluents sur le front et sur l’épis- tome, celui-ci largement sinué et légèrement réfléchi au bord antérieur, avec 2 lignes élevées au milieu du front qui d’un point peu distant de la ligne de séparation du front et de l’épistome se dirigent en arrière en forme de V et s'unissent en un angle très-arrondi et obtus avec d’autres lignes transverses qui se terminent vers le mi- lieu du bord interne des yeux; par derrière une autre ligne bien moins visible et arquée limite l’espace ponc- tué ; la ligne élevée antérieure est garnie de poils comme à la face inférieure de l’épistome ; antennes d’un rouge testacé, de 10 articles avec la massue allongée et plus longue que les 6 premiers articles réunis G', ovale et plus courte que ceux-ci ©; yeux noirs. Prothorax d’un gris obscur, en une bande qui occupe les 3/5 de la largeur, couvre les bords avec leurs marges antérieure et posté- rieure, et atteint tous les angles, mais non les côtés, qui sont tachés, en forme de lune médiane, d’un jaune rou- geâtre, de 2/5 plus court que large, se rétrécissant sinueu- sement sur la 2e moitié des côtés, qui sont festonnés vers le bord antérieur, lequel est largement échancré avec les angles marqués et obtus; ceux de la base sont droits, bien visibles et un peu saillants en arrière, mais moins que le lobe médian; avec des rugosités fortes et irrégu- lières, dans lesquelles on voit souvent réanis les points davantage vers le bord antérieur, qui est échancré en arc avec les angles obtus et émoussés, les postérieurs aussi OUVRAGES PÉRIODIQUES. 37 inégaux, bien plus grands que ceux de la tête, profonds _et serrés, qui rendent la surface poreuse et inégale; on n’aperçoit qu’à la loupe les points serrés sur les nombreux reliefs; un peu brillant et glabre, sauf le bord antérieur, garni de soies hérissées, et les latéraux qui ont des cils, les poils sont très-rares au bord postérieur en dessus, mais sont plus nombreux en dessous et couvrent l’écus- son. Ecusson gris, en triangle curviligne et avec quelques points sans ordre. Elytres testacées, avec une bande com- mune, qui occupe les 4/5 de la base, se rétrécit en forme de triangle jusqu’au 1° tiers, continue jusqu’à l’extré- mité avec une largeur du tiers et couvre les marges pos- térieure et latérale jusque près du calus huméral ; 3 fois plus longues que le prothorax, et presque de sa largeur à la base, s’élargissant vers le tiers postérieur où est la plus grande largeur, plus parallèles et moins convexes G' que ©, un peu convexes; points beaucoup plus petits et superficiels que ceux du pronotum, avec quelques rugo- sités transverses sur leur moitié interne; brillantes, gla- bres, avec des cils sur les bords; une fossette humérale, un petit sillon au bord externe du calus-huméral; costule suturale assez large, séparée de la 2° par l’élévation pres- cutellaire, 3° moins visible que la 2°. Dessous testacé; poitrine garnie d’une longue pubescence d’un blanc sale; abdomen déprimé c', convexe ©; points inégaux, irré- gulièrement alignés, émettant des poils appliqués à la surface ; pygidium avec une bande obscure et moins large que la suturale, à peine rugueux, à points peu profonds, glabre, cilié inférieurement. Cuisses postérieures plus renflées ©, avec des points piligères seulement sur leurs bords ; tarses moins longs que la jambe G'; ongles avec une dent aiguë au milieu de la longueur. Voisin du monticola Blanch. d’après la description, mais plus court et oblong ; il a une carène de forme remarqua- ble avec quelques poils sur le front, les points et les rides du prothorax plus gros, de coloration constante avec la zône obscure large, les élytres n’ont pas de marques de stries et les costules si marquées, le pygidium a les rides et les points moins marqués que ceux du pronotum, et l’abdomen, des poils bien visibles, quoique courts. L’ABEILLE, tome XVII, — 1879. 3 38 OUVRAGES PÉRIODIQUES. : RHIZOTROGUS BOLIVARI Mart. 64. — Long. 9-13 ; larg. 4,5-6 mill, — Cuença. Oblong ou un peu allongé. Tête d’un rouge obscur, avec une saillie transverse, peu arquée et un peu irrégu- lière au milieu du front, et de gros points séparés à la partie postérieure de l’épistome et en devant du front, mais bien plus serrés et plus fins par derrière ; glabre, des poils seulement au-dessous du bord réfléchi et large- ment sinueux de l’épistome ; antennes flaves, de 10 arti- cles, massue ovale allongé, G', ovale ©, plus longue que les 4 articles précédents ensemble &', de leur longueur ©; yeux noirs. Prothorax rouge-rosé sur le disque, jaune sur les côtés; des 2/5 plus court que large, rétréci en ligne légèrement sinueuse à la moitié postérieure des côtés, et davantage vers le bord antérieur, qui est échancré en arc avec les angles obtus et émoussés, les postérieurs aussi . obtus, arrondis et avancés par derrière autant que le lobe médian de la base, qui est sinueuse ; convexe, marqué de points égaux à ceux de la carène frontale et séparés par des espaces lisses, avec un de ces espaces plus ou moins grand au milieu; brillant, glabre, cilié rarement sur ses bords latéraux. Ecusson jaune-rouge, en triangle curvili- gne, avec quelques points sur les côtés ou à la pointe. Elÿtres d’un jaune rouge, avec le bord sutural et l’externe gris-clair ; 3 fois plus longues que le prothorax et pres- que de sa largeur à la base, élargies jusqu’au milieu, mais plus soudainement ©, et bien moins parallèles que dans c', peu convexes, avec des points aussi grands que ceux du pronotum, et quelques rugosités au milieu in- terne; glabres, brillantes; avec une fossette humérale étendue, un petit sillon sur le côté externe du calus hu- méral ; costule suturale rétrécie vers l’écusson, obsolète à l’angle apical, 2e peu marquée, seulement des vestiges de la 3e. Dessous testacé jaune, avec une longue pubes- cence blanchâtre à la poitrine ; abdomen parallèle et dé- primé dans sa longueur c, plus renflé et large ©, avec des points fins serrés, pilifères. Pygidium avec une bande obscure plus ou moins accusée, marqué de points ana- logues à ceux du ventre, cilié au bord inférieur. Cuisses postérieures © lisses, brillantes sur le disque, ciliées sur OUVRAGES PÉRIODIQUES. 39 les bords, comme renflées et plus courtes que les jambes, mais prolongées et aussi longues que celles-ci G', tarses aussi ou plus longs que les jambes ç', aussi longs ©; tarses antérieurs G° 2 fois plus longs que les jambes, qui ont 3 dents plus marquées © que GO, et sont aussi lon- gues que les tarses ©. Distinct du rugifrons Bufm. de Corse, par sa taille plus grande, les angles postérieurs du prothorax plus prolon- gés, plus obtus et arrondis, les points du pronotum plus petits et séparés, ceux du ventre, au contraire, bien plus rapprochés ; la longueur extraordinaire des pattes est sur- tout remarquable. MYLABRIS UHAGONI Mart. 66. pl. 1 f. 6. — Long. 13-14; larg. 4,5 mill. — Cuença, Escorial, Navaredonda. Allongé, ovale, très-convexe; vert doré, plus brillant en dessous, hérissé de longs poils blancs, dressés, mêlés d’obscurs, très-fins, avec les élytres d’un jaune plus ou moins testacé, mates, marquées seulement de taches noï- res, et garnies de petits poils blanchâtres, couchés. Tête large, carrée, s’élargissant derrière les yeux, densément et rugueusement ponctuée, avec une fine carène et un sillon antérieur profond, lisse et un peu rougeâtre au fond, occupant presque le milieu du front, qui est dépri- mé et traversé par un autre sillon atteignant l’extrémité antérieure de l’échancrure des yeux; épistome large; la- bre concave, élargi au bout avec les angles obtus; palpes grands avec le dernier article ovale tronqué au bout ; an- tennes noires à l’extrémité, d’un bleu d’azur au milieu, déliées, 2 fois plus longues que le prothorax, un peu plus grosses au bout, 1er article vert doré, ovale, court et ponc- tué, 2e court, les 3 suivants bien plus longs que larges, gros au bout, 3° de 1/5 plus court que les 2 suivants réu- nis, ceux-ci subégaux entre eux, ainsi que le sont 6, 7 et 8, tout en se rapprochant successivement de la forme du 9, celui-ci, quoique plus court que le 8, est plus long que large, 10e plus court, ovale, tronqué, 11e ovale, aigu. Prothorax de la largeur de la tête, aussi long que large, peu convexe, rétréci tout-à-coup et un peu comprimé au tiers antérieur, mais s’élargissant très-peu vers la base, dont le rebord est étroit et un peu sinveux au milieu ; 40 OUVRAGES PÉRIODIQUES. points presque égaux à ceux de la tête dans la moitié an- térieure, et variables dans la postérieure ; derrière la partie médiane de la longueur on voit une impression en grande partie occupée par un espace élevé, longitudinal, lisse et brillant, parfois accompagné d’espaces latéraux sans points ou petites impressions ; il y a une impression transverse au tiers médian de la base. Ecusson tronqué, un peu déprimé, avec une ponctuation très-fiue, pressée, un peu rugueuse. Elytres 2 fois plus larges à la base et 5 fois plus longues que le prothorax, élargies jusqu’au mi- lieu, rétrécies et arrondies au bout, très-convexes, ren- flées à l'épaule ; très-finement ponctuées, rugueuses, et avec des nervures visibles, un calus huméral et un sillon : externe; marquées de 6 taches d’un noir d’azur ; {re à la base, derrière le calus huméral, ovale et rétrécie sur le devant; 2e ponctiforme, plus ou moins petite, vers la su- ture, un peu postérieure à la 1e; les 2 suivantes sur une même ligne transverse, un peu avant le milieu, l’interne plus près de la suture que l’antérieure, ponctiforme, très- petite ou nulle; l’externe ronde, irrégulière ou poncti- forme et dans son plus grand développement moins dis- tante du bord externe que son diamètre ; 5e placée au mi- lieu de l’espace qui sépare la 4° du bout de l’élytre, plus ou moins petite, et entre la 6e et la suture, 6e plus ou moins grande, carrée, contre le bord. Dessous à points fins et un peu rugueux; pattes assez grandes; ongles rougeûtres. Répond à la sericea et aux espèces du même groupe par sa couleur et sa pubescence ; la longueur et la forme des articles des antennes, la disposition des taches, la pubes- cence blanche des élytres et autres caractères, ne per- mettent pas de le confondre avec impressa F., ni avec hie- raci Graëlls., qui a les antennes de forme très-différente, une coloration du corps toute autre et une bordure noire à l'extrémité des élytres. DORCADION UHAGONI Per. Arc. Ins. Nuev. 83. — Ab: Rép. 204. — Mart. 69. pl. 1.5 — Long. 15-16; larg. 4-6 mill. — Cuenca. Ces descriptions sont suivies d’une liste des espèces de coléoptères recueillis aux environs de Cuença par D. A. Senen de Castro, au nombre de 360. OUVRAGES PÉRIODIQUES. : 4 MARTINEZ Y SAEZ : Descriptions de Coléoptéres d’Espagne, p. 407-418. pl. 1. ZABRUS NOTABILIS Mart. 407. pl. 1 f. 1. — Long. 21; larg. 8 mill: — Castroceniza, Burgos. Oblong, convexe, noir, très-brillant, labre, articles des antennes, cuisses, jambes et tarses rougeâtres, palpes plus clairs. Tête large avec de très-petits points épars à la surface, 6 points piligères au bord antérieur du labre, 2 autres vers les angles antérieurs de l’épistome, dont les bords latéraux et antérieur sont séparés par un espace égal à leur diamètre, mais à la même distance entre eux que celle entre les 2 autres, non piligères, qui limitent une strie transverse, placés dans la direction d’une ligne allant des antennes aux yeux, et situés dans des impressions en forme de strie ; ‘avec quelques plis irréguliers au bord antérieur de l’épistome ; antennes déliées, avec le 1er ar- ticle assez gros, muni d’un point piligère vers l’extré- mité, 3 premiers articles brillants, les autres garnis d’une villosité rougeâtre ; yeux peu saillants. Prothorax très- transverse, assez convexe, presque 2 fois aussi large que la tête et de moitié plus large que long; ligne longitudi- nale médiane fine mais bien marquée ; lisse, excepté à la partie antérieure où les points sont séparés et bien vi- sibles comme ceux de la base, sur les angles et la moitié postérieure des bords latéraux, où ils sont plus rapprochés ; bord antérieur très-échancré avec les angles saillants et arrondis, côtés aussi courbés dans leur moitié antérieure que dans la postérieure, où les angles sont saillants ou dilatés, peu aigus et émoussés à la pointe; le rebord latéral qui s'étend des angles antérieurs aux pos- térieurs, est plus large par derrière; une échancrure aux 3/5 internes de la base, correspond à des impressions transverses un peu profondes, séparées du bord posté- rieur par un espace aussi long que le 8e de la longueur du pronotum. Ecusson triangulaire, large et lisse. Elytres ovales et subparallèles, de 1/8. plus larges et 2 fois 1/2 plus longues que le prothorax, assez convexes, épaules saillantes, bord tronqué, un peu plus larges à la base que le prothorax, peu élargies jusqu'au milieu, mais plus rétrécies vers l'extrémité, chacune avec 9 stries assez 42 OUVRAGES PÉRIODIQUES. marquées, finement ponctuées, et une préscutellaire courte, à égale distance de la 1re et de la suture ; inter- stries plans, lisses; sur celui qui est entre la 8° et la 9e strie, plus près de celle-ci, il y a une ligne de points plus rapprochés aux extrémités; sinus des élytres peu mar- qué ; pas d’ailes. Dessous lisse, points piligères des 3°, 4° et 5° segments abdominaux plus rapprochés que les 2 qui occupent le milieu du dernier segment Gf. Voisin du Castroi Mart. et du même groupe, s'en dis- tingue très-bien par son corps plus parallèle, par la forme de son prothorax, qui est plus échancré antérieurement, avec les bords latéraux plus larges, les impressions pos- térieures plus profondes, la base moins rétrécie avec les angles moins saillants et arrondis au bout, ce qui lui donne, ainsi que la largeur proportionnelle entre le pro- thorax et les élytres, un aspect différent de celui de son congénère. ASIDA ALONENSIS Mart. 409. pl]. 1 f. 3. — Long. 16-17; larg. 8-9,5 mill. — Alicante, un seul C', une seule Q. Oblong, déprimé et un peu parallèle G', ovale oblong et convexe ©, noir, un peu brillant, pubescent. Tête cou- verte de points arrondis et petits sur le vertex, plus grands sur le front que ceux du labre, qui est un peu échancré et bordé de poils rougeâtres, ainsi que l’épistome; une dé- pression transverse et un peu profonde entre les anten- nes; palpes maxillaires garnis de soies rougeâtres au bout des articles, dernier sécuriforme, beaucoup plus grand G' que Q; antennes garnies de soies noires, un peu rougeâtres au bout des articles, pénuitième transverse, ainsi que le dernier, qui est plus petit et roux ; atteignant g' les angles postérieurs du prothorax, © seulement les angles antérieurs. Prothorax peu convexe, 2 fois 1/3 plus large que la tête, 1 fois 1/2 plus large que long o' mais plus convexe, 2 fois 2/3 plus large que la tête, et 1 fois 1/2 plus large que long ©; couvert de points un peu séparés sur la ligne médiane, assez pressés et arrondis au milieu antérieur, mais tellement confluents sur les côtés et par derrière que la surface paraît rugueuse, tuberculée sur les marges latérales avec des poils roux et couchés; bord antérieur échancré et cilié, avec les angles peu saillants, OUVRAGES PÉRIODIQUES. ; 43 côtés un peu arqués et marges larges et marquées, base légèrement arrondie, un peu plus sinuée de chaque côté © que c', avec les angles prolongés en arrière et un peu aigus. Ecusson triangulaire, couvert de points très-fins dans toute son étendue. Elytres aussi larges que le pro- thorax, plus de 2 fois plus longues, presque aussi larges que celui-ci à la base, ayant leur plus grande largeur vers le milieu c', mais un peu plus larges que le prothorax, 2 fois 1/2 plus longues, aussi larges que lui à sa base et avec leur plus grande largeur au-delà du milieu Q; con- vexes ©, un peu déprimées G, assez déclives postérieu- rement dans les 2 sexes; couvertes de petits granules, très-rapprochés G', entremêlés dans les 2 sexes de poils roux, avec # costules (visibles seulement ©, et non dans le 1er tiers ni au bout), formées de séries de tubercules plus ou moins élargis; 2° aussi éloignée de la 1'° que celle-ci de la suture ; 3° séparée de la 28 par un intervalle égal, et réunie à elle par derrière; il en existe encore une 4e, analogue à celles dont on voit des vestiges dans les intervalles de toutes ; angles huméraux arrondis; carène latérale un peu dilatée dans toute son étendue, extrémité un peu prolongée en pointe arrondie. Dessous marqué de fins tubercules sur les flancs du prothorax et des élytres, sur les segments abdominaux, à l’exception du pénul- tième qui a des points moins grands que ceux du der- nier, où ils sont plus petits que ceux de la poitrine ; garni de poils roux plus ou moins visibles. Pattes garnies de points et de poils rougeâtres, moins robustes et moins longues Q que d'; tarses antérieurs presque aussi longs que les jambes G'; une épine terminale bien marquée aux jambes antérieures et des spinules aux postérieures dans les deux sexes. Se place dans la division et près du grandipalpis All. ; ne peut se rapprocher de l’asperata Sol. ASIDA RICOI Mart. 412. pl. 1 f. 4. — Long. 9,5-11; larg. 4,5-6 mill. -—- Alicante. Ovale-oblong, moins long et moins convexe c' que ©; gris obscur ou rougeûtre clair, plus ou moins brillant, pubescent. Tête assez plane, couverte de tubercules pres- sés derrière la dépression transverse et un peu profonde 4% OUVRAGES PÉRIODIQUES. entre les antennes, mais ponctuée rugueuse vers l’épis- tome qui est cilié; on voit de petits points rapprochés sur le labre qui est échancré et cilié ; palpes maxillaires rouges, un peu brillants et ciliés, dernier article sécuri- forme; antennes à articles allongés, excepté le pénultième qui est triangulaire et transverse, et le dernier qui est plus petit et arrondi; rouges, un peu plus courtes ©, at- teignant les angles postérieurs du prothorax G‘. Prothorax très-peu convexe, 2 fois plus large que la tête et 2 fois plus large que long 7, 2 fois 1/2 plus large que la tête et un peu moins de 2 fois plus large que long ©; avec des granules arrondis, lisses et pressés, et des poils roux, courts et rabattus ; bord antérieur très-échancré, à angles très-saillants et ciliés ; marges latérales larges, un peu arrondies, élevées vers le haut et finement dentées; base légèrement sinuée de chaque côté, lobe médian largement - arrondi, et pas plus allongé que les angles postérieurs, qui sont obtus et prononcés. Ecusson triangulaire, fine- ment rugueux à la base, lisse sur le reste. Elytres un peu plus larges, un peu plus de 2 fois plus longues que le prothorax, de 1/4 plus étroites à la base, ayant leur plus grande largeur vers le milieu G', 1/4 plus larges, 2 fois 1/2 plus longues et un peu plus étroites à la base que le pro- thorax, ayant leur plus grande largeur après le milieu ©; plus convexes © que G, déclives vers l’extrémité ; avec des”granules arrondis, lisses, pressés, moins grands que ceux du prothorax et entremèlés de poils roux, courts et couchés ; avec une costule courte à la base et au milieu de chaque élytre, qui correspond à un pli tuberculeux et presque aussi visible qu’une autre qui est plus près d’un 3e ou de ses rudiments ; angles huméraux obtus et mar- qués ; carène latérale déliée et finement denrtelée, élargie et un peu élevée vers les épaules, et visible dans toute l'étendue des élytres, qui sont terminées en une pointe pas très-arrondie. Dessous garni de fins tubercules et d’une pubescence plus marquée sur les segments abdo- minaux. Pattes déliées, cuisses finement ponctuées, ainsi que les jambes antérieures, les postérieures épineuses ; tarses un peu plus long G' que ©, de couleur plus claire dans les 2 sexes. OUVRAGES PÉRIODIQUES. 45 Peut se placer dans le groupe des ruficornis Sol. et Pau- linoi Per., dont il se distingue à première vue. STROPHOSOMUS (Neliocarus) ELONGATUS Mart. 414. pl. 1 f. 5. — Long. 5,5; larg. 2 mill, — La Palma. Oblong allongé, déprimé, noir de poix, squames élargies et soies peu inclinées. Tête courte, large, plane sur le front, à points séparés, à squames cendrées et à soies droites et obscures. rétrécie latéralement et fortement derrière les yeux, qui sont noirs, un peu saillants, un peu dirigés en arrière et touchant au bord antérieur du prothorax; rostre à peine plus long et un peu plus étroit que la tête; en dessus avec une large dépression, à l’ex- trémité postérieure de laquelle il y a une fossette au mi- lieu de la strie qui le sépare du front, garni comme elle de points, de squames et de soies; antennes longues, rouges et pubescentes, atteignant avec le scape le bord postérieur des yeux, et avec la massue, qui est un peu oblongue, aiguë et obscure, la base du prothorax ; 2° article du funicule presque égal au 1°”, les autres un peu allongés. Prothorax peu convexe, de 1/3 plus large que la tête et plus large que long ; avec des points quoique plus grands et plus profonds que ceux du front, et des squames et soies analo- gues à ceux de la tête, excepté 2 larges lignes obscures, de la forme des côtés; bout peu tronqué, côtés également rétrécis du milieu vers les 2 bouts, base peu prolongée au milieu et légèrement sinuée de chaque côté. Ecusson à peine visible. Elytres oblongues, aussi larges à la base que le prothorax, 3 fois 1/2 aussi longues, d’un tiers plus larges vers le milieu et largement arrondies vers l’extré- mité; déprimées et déclives par derrière ; avec des stries régulières, marquées et ponctuées; interstries légèrement convexes et peu larges; couvertes de squamules cendrées dans la direction des stries, mais plus obscures dans les intervalles, avec des soies presque droites et en général obscures ; épaules largement tronquées ; bord basal mar- qué; 1% segment de l’abdomen couvert de squamules cendrées. Pattes médiocres, d'un rouge obscur, ponctuées, garnies de squamules cendrées et de soies pressées ; cuisses peu élaryies vers l’extrémité, sans épines ; jambes 3. 46 OUVRAGES PÉRIODIQUES. presque droites, à peine élargies au bout, avec l’épine in- terne peu marquée ; tarses plus clairs. Fait partie du sous-genre Neliocarus Thoms. Sa forme plus allongée et déprimée lui donne un aspect tout diffé- rent de faber Herbst. et d’ebenista Seidl., dont il se distin- gue en outre par d’autres caractères, tels que la longueur des antennes, les yeux moins saillants, etc. Un seul exemplaire, probablement G, en avril, en se- couant de petits pins. ACALLES GRAELLSI Mart. 416. pl. 1 f. 6. — Long. 5-6,3; larg. 9,3 mill. — Puerto del Pico. Oblong, noir, avec des squames jaunes ou rougeâtres. Tête arrondie, un peu convexe, avec des points très-pe- tits et rapprochés ; vertex couvert de squames oblongues, imbriquées, jaunes ou rouges, qui s'étendent par devant entre les yeux, en une zône limitée par une autre ob- secure de squamules noires à la base du rostre; celui-ci un peu arqué et gros, un peu plus court que le prothorax g', aussi long Q. avec des points pressés à la base, mais plus gros et très-rapprochés sur sa base, ses côtés et sa pointe og‘ que Q ; sa couleur plus ou moins rougeâtre. An- tennes rouges et un peu grosses, scape aussi long que les 2 premiers articles du funicule réunis, 2€ article moins long et moins gros que le 1°", 3° aussi large que le 2°, trans- verse comme les suivants qui s’élargissent successivement jusqu’au 7°, qui est 2 fois aussi large que long et aussi large que la massue ovale. Prothorax peu convexe, aussi long que large, rétréci dans son quart antérieur, légère- ment arrondi sur les côtés jusqu’au tiers postérieur, où il présente sa plus grande largeur, et peu rétréci jusqu’à la base, qui est un peu sinuée ; le canal longitudinal médian n’est pas marqué vers le bord antérieur, et dans les exemplaires frais se voient 2 petites élévations peu écar- tées et garnies de paquets de petites squamules noires, que rendent plus visibles les squamules ovales jaunes ou rouges qui couvrent plus ou moins, et toujours sur les côtés, les points gros et serrés de la surface. Ecusson vi- sible seulement au fond d’une cavité triangulaire formée par la base du prothorax et l'angle interne de la base des élytres. Celles-ci oblongues, plus larges que le prothorax LA OUVRAGES PÉRIODIQUES. 47 à la base, 2 fois plus longues que lui, plus parallèles G' que ©, ayant leur plus grande largeur vers le milieu, et l'extrémité arrondie; convexes, peu fortement striées, mais avec des points profonds dans les stries ; interstries visiblement ponctués ; une ligne transverse, pas toujours marquée, de taches de squamules noires avant le 1° tiers, placées sur le 3° et le 5° interstries ; une autre ligne ar- quée de touffes de squamules noires sur le 2° et le 4e in- teretrie ; 2 autres lignes transverses de touffes analogues presque à égale distance de l’antérieure et de l’extrémité des élytres, 2 par 2 sur les 3e et 5€ interstries, et 2 par 2 plus ou moins élargies sur les 3° et 7°; squamules arron- dies, jaunes ou rouges, abondantes dans les zônes com- prises entre les obscures ; épaules arrondies, ainsi que les bords basals légèrement élevés des élytres. En dessous, il y a de nombreuses squamules claires sur les côtés du prothorax et sur les 2 premiers et dernier segments abdo- minaux, dont elles couvrent les gros points; impressions du métasternum et du {er segment ventral plus marquées g' que OQ; milieu des cuisses postérieures et base des jambes garnis de squamules obscures; jambes presque droites, munies à l'extrémité d’un pinceau de soies rou- geâtres touchant presque l’angle ; tarses obscurs. Appartient à la division qui comprend barbarus Luc. et Reinosæ Bris., d’après les descriptions. Pas très-commun, au mois d’août,-sous les pierres, dans les endroits un peu secs. Le tome IIT, 1874, contient 418 pages, et Bulletin 178, avec 10 planches. PEREZ-ARCAS : Espèces nouvelles ou critiques de la Faune espagnole. — 3° partie, p. 111-156. pl. 1-3. MYRMEDONIA TRIANGULUM Per. Are. 1874. 111. pl. 1 f. 1. — Long. 5; larg. 1 mill. — Escorial. Noir, opaque en dessus, avec des points très-fins et rapprochés, excepté sur les derniers segments abdomi- naux, qui sont très-brillants parce que les points y sont écartés ; légèrement pubescent. Tête déprimée sur le front, avec une ligne peu visible au fond de la dépres- 48 OUVRAGES PÉRIODIQUES. sion, assez brillante et peu ponctuée; palpes maxillaires d’un rougeâtre clair; antennes d’un rouge obscur, plus longues que la tête et le prothorax réunis, tous les arti- cles plus longs que larges, 1% au moins aussi long que les 2 suivants ensemble, grossissant beaucoup au bout, 2e conique beaucoup plus court que le 3°, qui a la même forme, 4-10 peu à peu plus gros et plus courts, plus étroits à la base qu’au bout, sans devenir transverses, dernier un peu plus grand que les 2 précédents réunis, et pointu. Prothorax ponctué comme la tête, à peine trans- verse, large au bout, étroit à la base, déprimé en dessus, avec une large impression longitudinale qui occupe toute la largeur sans atteindre les bords, bord antérieur large- ment tronqué, avec les angles saillants, latéraux arrondis antérieurement, légèrement sinués postérieurement, an- gles postérieurs droits, peu saillants, bord postérieur fine- ment rebordé. Ecusson petit, triangulaire. Elytres un peu plus longues que le prothorax, avec les points un peu plus grands, en partie confluents, formant des lignes obli- ques sinueuses peu marquées ; convexes, tronquées obli- quement en dedans, plus larges que le prothorax et l’ab- domen, noires, légèrement rougeûtres à l’angle postérieur interne. Abdomen parallèle, à bords latéraux très-élevés, avec les points des premiers segments plus fins et moins nombreux que ceux du prothorax, écartés sur les 3 der- niers, ce qui les fait paraître plus brillants ; 2e segment marqué d’une impression transverse assez profonde près de sa jonction avec le 4er; 3° d’un tubercule triangulaire, penché par derrière, occupant les 2/3 de la largeur à la base, convexe en devant, concave en arrière et muni de nombreux poils rouges, longs, plus abondants sur les cô- tés et vers la pointe; 4° d’un autre tubercule semi-circu- laire postérieurement, qui s'élève obliquement vers le devant jusqu’à atteindre une certaine hauteur, où il est presque horizontal pour s’introduire dans l’échancrure postérieure qui existe dans le tubercule du 3° segment, il n’a ni poils ni points, il est légèrement concave en-dessus et, en outre de ses bords élevés, présente une carène mé- diane qui les dépasse et qui va en s’abaissant vers le bord antérieur du segment; celui-ci est légèrement tronqué au OUVRAGES PÉRIODIQUES. 49 < bord postérieur et le dernier est arrondi. Noir en dessous, garni de poils un peu plus longs et plus abondants qu’en dessus. Pattes d’un rouge obscur. — Un seul exemplaire pris sur le haut des montagnes de l’Escorial, sous une pierre, en mail. Se distingue des suivants, avec lesquels on pourrait le confondre : plicata Er., de couleur rougeûtre, a le 2° arti- cle des antennes un peu plus court que le 3°, et le 4° seg- ment abdominal seul caréné longitudinalement; physo- gastra Fairm. est brillant et a le canal médian du protho- rax interrompu, avec les angles antérieurs obtus, les articles 2-3 des antennes subégaux et les suivants trans- verses ; Rougeti Fairm. a les élytres et l'extrémité de l’ab- domen rouges, une faible carène sur le 2° segment et 2 plus prononcées sur le 3°; tuberiventris Fairm. a le der- nier article des antennes pas plus long que les 2 précé- dents réunis, n’a pas de carène sur le milieu du 2° seg- ment de l’abdomen; hippocrepis Saulcy, brillant en dessus, présente des points espacés, les articles des antennes 7-10 transverses, le tubercule du 4° segment abdominal seul avec une dent à sa partie antérieure, et 3 fossettes arron- dies à la base et une longitudinale en devant; bituberculata Bris., antennes plus courtes, à articles 5-10 transverses, canal du prothorax interrompu, tubercule du 3° segment de l'abdomen manque de poils longs et soyeux, celui du 4e est lisse, très-déprimé et avec une dent au milieu de son bord antérieur occupant le tiers de la largeur. LITHOCHARIS PROCERA Per. Arc. 114. pl. 1 f. 2. — Long. 8 ; larg. 4,5 mil. — Grotte de la Magdelena, près Madrid, toute l’année. Allongé, ponctué, pubescent, assez brillant, d’un ferru- gineux obscur; antennes, palpes et élytres, extrémité de l'abdomen et pattes plus claires. Tête grosse, presque carrée, avec des points nombreux, mais séparés, plus rares au milieu et en devant, surtout sur l’épistome, qui présente une dépression triangulaire ; 1l y en a 2 autres, un de chaque côté au dessus et derrière l’insertion des antennes, mais à bords mal limités ; avec quelques lon- gues soies sur les côtés et à la partie postérieure ; antennes longues, atteignant la base du prothorax ; 1er article gros au bout et plus long que les 2 suivants réunis; 2€ d’un 50 OUVRAGES PÉRIODIQUES. tiers moindre que les suivants, ceux-ci vont en se rac- courcissant jusqu’au pénultième, qui est plus long que large; dernier pointu; labre muni à son bord antérieur de 2 dents saillantes, et d’une bande longitudinale noire au milieu ; dernier article des palpes labiaux un peu plus court que le précédent, cylindrique et délié dans toute son étendue ; yeux petits et peu saillants. Prothorax aussi long que large en devant, plus étroit par derrière, avec les angles arrondis; convexe en dessus, avec 2 impres- sions mal limitées, des points inégaux un peu plus petits que ceux de la tête, séparés, et un étroit sillon longitudi- nal, visible seulement à la partie postérieure, n’atteignant pas la base, se continuant en devant avec une ligne lisse : vers les angles antérieurs il y a quelques soies analogues à celles que présente la tête. Ecusson petit, semi-circu- laire et ponctué, un peu saillant au milieu. Elyÿtres une fois et demie plus longues que le prothorax, de sa lar- geur, tronquées sinueusement, formant un angle sutura rentrant très-ouvert; légèrement convexes, avec la strie voisine de la suture très-enfoncée, ce qui fait paraître celle-ci assez élevée ; couvertes de points un peu plus pe- tits que ceux du prothorax mais plus épais et tendant à s’unir transversalement en formant des ondulations. L’ab- domen, fortement rebordé, va en s’élargissant légèrement jusqu’au 6° segmert, lequel se rétrécit rapidement de son bord antérieur à son bord postérieur, et est presque aussi long que les 2 précédents réunis; sur chacun d’eux on remarque en dessus une rangée transverse de 6 points sétigères, mais le 6° en a 2 rangées; il y a également des soies sur les côtés de l’abdomen, mais moins nombreuses sur le dernier segment. Les pattes sont longues et déliées, plus claires, surtout les cuisses, avec les tarses antérieurs dilatés. Prosternum fortement caréné en devant. g' Se distingue de la Q par sa tête plus grosse, les tarses antérieurs plus dilatés, le 6° segment abdominal plus rétréci postérieurement, avec une large échancrure en dessous, sinuée de chaque côté et avec une rangée de courtes épines, le 7° présente une incision large et pro- fonde, arrondie au fond. Sa grande taille, les dépressions de la tête et du pro- OUVRAGES PÉRIODIQUES. - 5 thorax, la forme et le petit sillon longitudinal de ce der- nier, les articles des antennes tous plus longs que larges, ses élytres longues, finement ponctuées, et les différences sexuelles, le distinguent bien de tous ses congénères. Spelæa Scriba, de moins grande taille (4,5 mill.), est plus déprimé, presque opaque à cause de sa ponctuation bien plus fine et plus épaisse, marqué d’une légère carène sur le prothorax et de couleur noire, etc. CTENISTES OBERTHURI Per. Arc. 117. pl. 1f. 83 et 4. — Long 1,5-2; larg. 0,7-1 mill. — Escorial, pierres enfoncées. Allongé, rétréci par devant, élargi par derrière; rou- geâtre avec l’abdomen un peu plus obscur, finement ponctué, avec des poils courts et rares, si ce n’est à la partie antérieure de la tête et à la postérieure du protho- rax, des élytres et des segments abdominaux où ils sont plus larges et assez nombreux pour cacher la couleur du fond. Tête prolongée en devant en un tubercule légère- ment sillonné longitudinalement, avec 2 sillons trans- verses à la partie supérieure, le 4er immédiatement en devant des yeux, inégal au fond, comme s’il eût été for- mé par la réunion de 2 fossettes; le 2° à Ja base du tu- bercule, sur les côtés duquel s’insèrent les antennes; celles-ci sont plus longues que la tête et le prothorax réu- nis, terminées par une massue d’un seul article ; 1°* article long et gros, 2€ aussi gros mais plus court, 3° délié et pres- que aussi long que le 1er, les suivants vont en diminuant de longueur jusqu'aux 8, 9° et 10° qui sont aussi longs que larges, mais qui vont en augmentant de grosseur jus- qu’au dernier qui est beaucoup plus gros et aussi long que les 3 avant-derniers, et obtus au bout; palpes maxillaires d’un rouge clair, avec les 2 derniers articles pyriformes, leur prolongement va en se rétrécissant peu à peu, et sa longueur est moindre que celle de l’article, celui du pré- cédent est cylindrique et plus court; yeux noirs, convexes, avec peu de facettes. Prothorax aussi long que large, lé- gèrement élargi au milieu sur les côtés, avec une fossette basale dont le fond est garni de poils, qui forment à la base une étroite frange, prolongée en avant sur les côtés. Elytres un peu plus longues que le prothorax, coupées droit à la base et avec une frange étroite formée de poils 52 OUVRAGES PÉRIODIQUES. : rouges plus abondants et larges, marquées d’un sillon profond le long de la suture, qui devient saillante, et d’un autre plus large et moins profond en dedans du calus huméral qui disparaît vers le tiers postérieur. Abdomen plus obscur que le reste du corps, largement rebordé ; pattes allongées et déliées, jambes légèrement courbées et élargies vers l’extrémité. g Se reconnaît à son corps plus délié et allongé; au dernier article des antennes un peu plus long et pas si obtus; au prothorax un peu plus long; au métasternum muni d’un tubercule de chaque côté, assez saillant, fine- ment ponctué au bout; à l’abdomen marqué d’un sillon large et profund sur ses 3 ou 4 premiers segments ; le 5° est très-étroit en son milieu. HYMENOPLIA ILLIGERT Per. Arc. 1874. 120. pl. 11 f. 3. — Long. 7-9; larg. 3-4 mill. — Setubal (Portugal). Allongé, parallèle, ponctué, noir, avec une légère teinte métallique peu visible, tout couvert de longs poils cen- drés. Tête avec des points bien séparés sur le front, plus rapprochés à la partie supérieure de l’épistome sous la suture frontale qui est très-marquée, et comme nuls à sa partie inférieure, qui présente dans son milieu une gib- bosité qui s'étend jusqu'où change subitement la direc- tion et sépare 2 fossettes placées une de chaque côté; la partie saillante de l’épistome n’est pas très-élevée, son bord antérieur présente 2 sillons peu profonds, les points de la tête sont tous pilifères et les poils hérissés; an- tennes noires. Prothorax 2 fois aussi large que long, con- vexe, couvert de points pilifères aussi grands et espacés que ceux du front, les poils sont longs et plus abondants sur les côtés; le bord latéral, arrondi antérieurement, forme un sinus au devant des angles postérieurs, qui sont par suite saillants et aigus; la base finement rebordée présente 3 sinuosités très-peu profondes. Ecusson trian- gulaire, allongé, ponctué à la base et sur les côtés et lisse au milieu. Elytres 3 fois plus longues et peu plus larges que le prothorax, parallèles jusque vers l'extrémité ; cou- vertes de points plus fins et plus nombreux que ceux du prothcrax, et si rapprochés qu'ils s'unissent fréquem- ment pour former de petites rides transverses; interstries OUVRAGES PÉRIODIQUES. 53 des élytres, surtout les internes, un peu élevés, formant de petites côtes où les points sont moins nombreux que sur les alternes; tous ces points sont pilifères et comme les poils sont assez longs et lisses, les élytres paraissent vêtues également, surtout c', à l’exception des côtes in- ternes. Dessous noir, ponctué, poilu de poils moins abon- dants qu’en dessus, excepté sur les côtés de l’abdomen: pattes longues et déliées, les éperons mobiles des jambes postérieures longs, comprimés, parallèles et obtus au bout. d' Plus étroit, massue des antennes plus longue, l’on- gle interne des tarses plus court et élargi vers l'extrémité, l’externe, bifide comme dans toutes les autres espèces, a la branche interne très-pointue et en forme d’hameçon, l’externe en lame transverse, ovale, élargie en devant et convexe en dehors. © Plus large et plus grande; massue plus courte, on- gles des tarses antérieurs comme ceux des postérieurs, pygidium avec une légère dépression au bout. Le plus grand des Hymenoplia, vêtu de ses longs poils, il présente un aspect particulier et ne se peut comparer qu'avec le cinerascens Rosh. qui'est le plus petit, à poils plus courts; son épistome sans carène, sinon gibbeux, le distingue de strigosa Nlig. (bifrons Esch. = cristata Graëlls) et de angusta Heyd. qui l’ont caréné, et de estrellana Heyd. qui l’a plan, et dont le distinguent aussi la tête et le pro- thorax hérissés de longs poils jaunes ; sa suture frontale bien marquée ne permet pas de le confondre avec lata Heyd., rugulosa Muls. (lineolata Blanch.— costulata Graëlis), Chevrolati Muls. et cinerascens Rosh.; sa coloration le dis- tingue bien de fulvipennis Blanch. (Miegi Graëlls). RHIZOTROGUS LUSITANICUS Gyll. Per. Are. Esp. 874.123. pl. 11 f. {. A cette espèce doivent se rapporter non-seulement l’an- gulicollis de Fairmaire, mais encore le cantabrica de Hey- den. Gyllenhal et de Heyden n’ayant connu que des c, Perez-Arcas signale les caractères qui en distinguent la ©. — En outre des différences que l’on rencontre dans pres- que toutes les Q des espèces de ce genre, comme le corps plus grand, l’abdomen plus gros, les pattes plus courtes et plus robustes, les antennes plus courtes et surtout la 54 OUVRAGES PÉRIODIQUES. massue, qui l’est bien plus que le funicule, tandis que dans le G' il lui est égal ou plus grand, l'élévation trans- verse du front peu saillante G', l’est beaucoup et inter- rompue au milieu dans 2 des 3 Q, tandis que dans la 3° elle n’est pas plus saïillante que dans le G'; les poils qui hérissent le pronotum dans le G' ont disparu et ne se re- trouvent plus qu’aux bords antérieur et latéraux ; l’abdo- men est en dessous d’un jaune clair et est dépourvu des poils spiniformes petits et rares, distribués sans ordre sur les segments médians du G'. RHIZOTROGUS LATICOLLIS Per. Arc. 126. pl. 11 f. 2. — Long. 12; larg. 6-7 mill. — Sierra de Gredos, Navaredonda. Oblong, déprimé, ponctué, hérissé de poils rougeûtres plus ou moins longs, d’un roux testacé, avec la tête et le milieu du pronotum obscurs, les antennes, les palpes et les pattes plus clairs. Tête petite, couverte de gros points dont les intervalles forment une réticulation sur l’épis- tome qui est plan, légèrement élevé à son bord antérieur, et quasi semi-circulaire ; front un peu élevé, avec des points si gros et si réunis qu'ils lui donnent un aspect rugueux, vers le vertex ils sont moindres et plus espacés; tous ces points émettent des poils, plus longs sur le front que sur l’épistome ; palpes d’un roux clair, avec le der- nier article des palpes maxillaires pyriforme, allongé et tronqué au bout, avec une légère dépression en dessus, 2° transverse, 3° délié, aussi ou plus long que le 1T. An- tennes de 7 articles, 19° long plus gros vers le bout, 2°-4e° très-courts et un peu prolongés inférieurement, les 3 der- niers forment la massue foliacée, aussi ou plus longue que le reste de l’antenne G, plus courte que les 3 articles précédents ©. Prothorax transverse, plus de 2 fois plus large que long C', un peu plus étroit Q, tout couvert de points plus petits que ceux de l’épistome, d’où sortent de longs poils hérissés, d’un rouge obscur, plus clair sur les côtés G', angles antérieurs obtus mais saillants, posté- rieurs arrondis, les bords latéraux se dirigent d’abord en ligne droite par en dehors, un peu après le milieu ils s’arrondissent pour joindre la base qui est largement bi- sinuée avec le milieu plus saillant que les angles posté- rieurs. Ecusson grand, couvert de points aussi grands OUVRAGES PÉRIODIQUES. : 55 mais plus épais que ceux du prothorax, comme semi-cir- culaire ©, plus long que large et subtriangulaire &, et entièrement couvert de longs poils jaunes qui naissent de dessous la base du prothorax. Elytres déprimées, élargies vers le dernier tiers, couvertes de points plus gros, mais plus espacés, que sur ie pronotum, émettant chacun un poil court, excepté le long de la base où il y en a d'aussi longs que ceux du pronotum; avec la suture, il y a 3 costules longitudinales peu saillantes, le calus huméral est mar- qué et limité en dedans par une fossette bien visible. Dessous de couleur plus claire, poitrine entièrement cou- verte de longs poils fins et jaunes ; abdomen garni, comme les jambes et les cuisses, de poils hérissés ; jambes anté- rieures armées de 3 dents, les 4 autres d’une crète épi- neuse, légèrement oblique après-le milieu, amincies en- suite et s’élargissant vers l'extrémité ; ongles minces, un peu élargis à la base. Pygidium triangulaire, comme ver- tical, à points moins profonds que ceux du pronotum. G' Prothorax plus large et corps plus déprimé, antennes 2 fois plus longues que la largeur de la tête (moitié plus courtes ©); pygidium assez convexe, à points très-es- pacés (plan, à points rapprochés Q); pattes longues et tarses plus longs que les jambes (postérieurs plus courts, antérieurs à peine de la longueur de la jambe ©); pro- thorax de la couleur du corps, poils du dessous plus courts et plus espacés; massue d’un tiers pour le moins plus longue que l’antenne et celle-ci un peu courbée par der- rière près de la pointe; tête plus large ; ses points bien plus gros, l’épistome quasi plan, son bord beaucoup moins élevé vers la partie postérieure, ponctuation du prothorax et de l’écusson plus serrée, etc. L’œæquinoctialis est, dans les autres sections, l'espèce à laquelle il res- semble le plus; mais en dehors de la structure des an- tennes, de sa taille beaucoup moindre et de sa coloration différente, il est beaucoup plus déprimé, plus large au milieu, les points de la tête sont beaucoup plus grands et plus séparés, les poils des élytres plus longs, etc. RHIZOTROGUS CHEVROLATI Graëlls. — Per. Arcas p. 130. La planche qui accompagne le Mémoire de M. Graëlls 56 OUVRAGES PÉRIODIQUES. dans les travaux de la commission de la carte géologique d'Espagne en 1858, est aussi ridicule qu’inexacte. Diffère du flavicans Blanch., quoique ayant les mêmes habitudes et habitant les mêmes points; la taille du flavi- cans est de 13-14 mill. et sa patrie l'Andalousie; sa tête est pruineuse, et souvent même son prothorax et ses élytres, marquée de points non confluents, sinon séparés, d’une ca- rène frontale droile, peu saillante et en quelque sorte in- terrompue ; quoique sa coloration soit variable, il n’a ja- mais la large frange obscure à tout le pourtour de chaque élytre y compris la base, ni la bande médiane longitudi- nale du prothorax, etc. Le Chevrolati est plus allongé (lon- gueur de 18 mill. et parfois plus), il présente à la base des élytres, entre le calus huméral et l’écusson, une fos- sette transverse assez profonde, et n’a pas cet aspect de porcelaine qu’on remarque sur la tète et quelquefois le prothorax, les élytres et même le pygidium dans le fla- vicans Blanch. MELANOTUS HIDALGOI Per. Are. 131. pl. 1 f. 5. — Long. 19-16; larg. 4 mill.— Sierra de Guadarrama, Gredos; Alberca de Salamanca. Allongé, plus étroit vers la partie postérieure, noir, tant soit peu brillant, couvert de points très-rapprochés, et pubescent. Tête à points ombiliqués, si rapprochés, qu’on ne pourrait en intercaler d’autres de même taille, déprimée antérieurement avec le bord de l’épistome sail- lant et arrondi; palpes rougeûtres; antennes longues, leur 9° article dépasse l’angle postérieur du prothorax, 1 gros, plus long que les 2 suivants réunis; 2° presque sphérique, 3° peu plus long que le précédent, 4-10 trian- gulaires, plus longs que larges, 4° le plus grand de tous, dernier allongé et à peine plus long que le 10°; lanugi- neux à partir du 4°, noirs à la base, un peu rougeûtres à l'extrémité et au bord inférieur. Prothorax plus long que large, couvert de points ombiliqués, aussi grands que ceux de la tête, mais plus espacés, avec une carène aux 2/3 antérieurs si peu saillante que parfois elle disparaît; au tiers postérieur, elle se change en un sillon superficiel, angles postérieurs inclinés au bout en dedans, avec une fine carène en dessus dans toute son étendue ; côtés ar- rondis en devant. Elytres 2 fois 1/2 plus longues que la OUVRAGES PÉRIODIQUES. 57 tête et le prothorax réunis, de la base où elles sont de la largeur de celui-ci, elles vont en se rétrécissant vers la pointe où elles s’arrondissent; fortement déprimées à la base, où les stries sont profondes, ensuite deviennent plus superticielles, mais les points du fond sont plus profonds et bien séparés; interstries convexes, avec des points beaucoup moindres que ceux du prothorax, et les poils qu’ils émettent plus courts que ceux de la tête et du prothorax. Dessous pubescent, plus brillant qu’en dessus à cause des points beaucoup moindres et plus espacés, gros et profonds seulement sur le pronotum ; pattes ordi- naires, de la couleur du corps; crochets rougeâtres pecti- nés au milieu. Je regarde comme la Q un exemplaire à antennes plus courtes, corps un peu plus gros et plus convexe, poils plus courts et un peu plus obscurs par suite des points plus rappprochés. Division [I — AA (Candèze), ayant quelque ressemblance avec le sulcicollis Muls. qui se rencontre également dans les bois de pins de la Sierra, près de Guadarrama, mais le sillon prothoracique de cette espèce le distingue à l’ins- tant, comme sa taille beaucoup plus grande, les points du prothorax moindres et beaucoup plus espacés, les an- tennes plus courtes, etc. Il a également de l’analogie avec le picticornis Heyd. de la Sierra de Estrella (Portugal) que je ne connais pas. (En effet, il lui est identique.) TELEPHORUS PAULINOI Kiesw. — Per. Arc. 134. pl. n f. 4, — Coïmbre, Malaga. Décrit sur un seul exemplaire, immature probable- ment, et méconnaissable. Il est ardoisé, comme le vertex, les antennes, les pattes et les 3 taches du prothorax; taille plus grande (12 mill.). HENICOPUS PEREZI Kiesw. — Per. Arc. 134. pl. 1 f. 6. Le 1 article des tarses antérieurs G' varie selon les exemplaires. L'espèce est voisine de l’ibericus Duv., quoi- que distincte. ASIDA LUDOVICI Per. Arc. 136. pl. 1 f. 1. — Long. 15; larg. 6 mil]. — Ivice. Oblong, pubescent, un peu brillant, noir, pattes, an- 58 OUVRAGES PÉRIODIQUES. tennes et palpes ferrugineux. Tête à grands points ombi- liqués, espacés à la partie antérieure, très-petits et quasi contigus sur le vertex, avec une profonde impression transverse entre les antennes qui occupe un tiers de la largeur; bord antérieur de l’épistome légèrement élevé ; labre ferrugineux ; antennes longues dépassant les angles postérieurs du prothorax, grêles et sétifères, 9e article triangulaire, 2 fois plus long que large, 109 de même forme, mais plus large et plus court, dernier orbiculaire et bien séparé du précédent. Prothorax transverse, un peu plus long que la moitié de sa largeur, rétréci en devant, avec les angles saillants; arrondi sur les côtés qui sont minces, très-dilatés et dirigés en haut ; large à la base avec les angles peu saillants et arrondis à la pointe ; lobule médian très-large ; couvert de petits points bien séparés. Elytres 2 fois plus longues que larges; de la base qui est aussi large que celle du prothorax, elles vont en s’élar- gissant peu à peu jusqu’au tiers postérieur, où se trouve le maximum de largeur, et de là se rétrécissant rapide- ment, s’arrondissant, mais laissant à leur point de ren- contre un angle rentrant assez prononcé; légèrement dé- primées, avec les bords dilatés, surtout à l’angle huméral et vers l’extrémité ; couvertes de granules très-fins et d’une pubescence plus fine et plus dense que celle du prothorax ; sur chacune 3 costules saillantes interrompues ou formées par des tubercules, et entre elles des vestiges d’autres costules droites et presque lisses ; parmi les pre- mières, l’interne va de la base en ligne droite jusqu'aux 2/3 de l’élytre, où elle disparaît ; celle qui suit, plus externe, est la plus saillante, commence près de la base, et se di- rige obliquement jusqu’au 5° postérieur, où elle se courbe pour s'unir à sa collatérale ; la plus extérieure, très- flexueuse, commence après le 197 5e, pour se terminer au 6e postérieur ; entre la plus interne des costules saillantes et la suture, on remarque les vestiges de 2 autres, 17° droite, 2° représentée par de petits tubercules. Dessous plus brillant que le dessus, points moindres et plus sé- parés, pubescence plus modique; prothorax marqué sur les côtés de lignes très-fines et nombreuses, tant sur les expansions latérales où elles sont quasi transverses, que OUVRAGES PÉRIODIQUES. ; 59 sur les côtés où elles sont longitudinales; prosternum à points un peu plus grands, et épipleures à petits tuber- cules bien séparés. Pattes moyennes, ergot externe des jambes antérieures court et menu, mais très-aigu. g' Tarses un peu plus longs, plus courts que les jam- bes; dernier segment abdominal largement échancré; Q tarses antérieurs peu plus longs que la moitié de la jambe; dernier segment ventral arrondi, avec une fos- sette large et peu profonde près de l'extrémité. 17e division, groupe I À B’. — Très-analogue à carinata Sol., de Corfou, il s’en distingue par sa forme allongée, son prothorax couvert de points plus fins et séparés, les expansions latérales plus larges et pas si élevées, ses ély- tres moins déprimées, plus larges postérieurement, etc. ASIDA SETOSA Per. Arc. 139. pl. in f, 2. — Long. 9-10 ; larg. G' 4, © 5 mill. — Almeria y Aguilas. Oblong, plus large postérieurement, ferrugineux et couvert de soies courtes et pointues, rabattues par der- rière, Tête avec une impression large et peu profonde entre les antennes, couverte de points ombiliqués gros et si rapprochés qu’elle paraît réticulée, dilatée au-dessus de l'insertion des antennes et échancrée en arc au-dessus du labre; celui-ci est légèrement bilobé et couvert à sa partie antérieure de petits points très-rapprochés; an- tennes très-longues, atteignant ©, dépassant G', les an- _gles postérieurs du prothorax ; couleur un peu plus claire que celle du corps, articles plus longs que larges, 10e tra- pézoïdal et très-élargi, dernier orbiculaire et un peu plus étroit que le précédent; tous 2 plus courts Q que ©. Prothorax transverse, plus étroit au bout qu’à la base, angles antérieurs aigus et saillants, postérieurs obtus et arrondis, moins prolongés que le lobule ; expansions laté- rales étroites, fortement arrondies vers la partie posté- rieure, peu relevées vers le haut, surtout ©; dos médio- crement convexe et couvert de points très-fins, émettant chacun une soie inclinée par derrière, et si rapprochés qu’il paraît réticulé à un très-fort grossissement. Ecusson en triangle, assez large. Les élytres, peu plus larges à la base que celle du prothorax, s’élargissant rapidement jus- 60 OUVRAGES PÉRIODIQUES. qu’au milieu G', au tiers postérieur Q, couvertes de pe- tits tubercules inégaux, séparés, et de poils plus fins que ceux du prothorax, un peu plus abondants sur les cos- tules et protubérances ; bords latéraux fins et peu sail- lants, 4 costules, la plus rapprochée de la suture lui est parallèle et formée d’une série de tubercules qui naissent à distance de la base et qui sont plus saillants et quasi continus vers le quart postérieur sur la partie déclive; la suivante part du milieu de la base, saïllante et continue dans le principe, elle disparaît vers le milieu, représentée par des tubercules ; la 3° naît à petite distance de la base, sous l’angle huméral, aussi saillante et continue dans le principe, elle se dirige obliquement vers la suture, et se termine par des tubercules avant de se réunir à la 1r°; la 4° ou externe, représentée par une série de protubé- rances isolées, ne commence qu’au 2° quart, et se termine avant le dernier; ordinairement aussi on remarque entre la 2e et la 3° costule le vestige d’une autre à peine visible. Dessous un peu brillant et pubescent, prosternum avec des points médiocres, abdomen et épipleures avec de pe- tits tubercules nombreux dans l’un, fins et très-écartés dans les autres, Pattes médiocrement longues. g' Plus étroit et plus allongé, ayant son maximum de largeur au milieu des élytres; Q plus courte et plus grosse, avec son maximum de largeur au tiers postérieur; prothorax avec un sillon longitudinal peu profond. re division du groupe I A B C D’”, assez analogue à la Gambeyi All., se distingue par les caractères suivants : dos du prothorax pas si convexe, points beaucoup moin- dres, soies plus grosses et plus larges, expansions laté- rales pas si élevées, élytres pas si étroites à la base, 2° costule moins prolongée, etc. STROPHOSOMUS VELADOI Per. Arc. 141. pl. m1f. 3. — Long. 4; larg. 1,5 mill. — St-Jacques en Galice. Oblong, élargi postérieurement, noir, couvert de petites écailles d’un vert métallique brillant. Tête déprimée supé- rieurement, fortement ponctuée-rugueuse dans le sens de la longueur; front très-large avec un canal profond et longitudinal, séparé par un faible rétrécissement du rostre OUVRAGES PÉRIODIQUES. ’ 61 qui va en se rétrécissant vers la pointe, et présente en dessus une large dépression peu profonde, au fond de laquelle se voit une courte carène peu élevée; yeux sail- lants, subhémisphériques ; antennes longues, le scape dé- passe les yeux, la massue, la base du prothorax; 2 pre- miers articles du funicule longs et quasi égaux éntre eux, tous les autres plus longs que larges, massue allongée en pointe. Prothorax transverse, subconique, tronqué aux 2 bouts, à peine dilaté au milieu, rebordé à la base, forte- ment ponctué-rugueux, points plus grands et plus pro- fonds que ceux de la tête, avec une carène lisse, plus ou moins élevée, mais bien distincte au milieu antérieur. Elytres ovales, rétrécies à la base, qui est rebordée, élar- gies ensuite, légèrement déprimées en avant, comme perpendiculaires postérieurement; striées-ponctuées de points gros et arrondis, stries un peu plus profondes sur les côtés; une ligne de poils courts et larges, plus ou moins régulière, sur chaque interstrie, qui sont peu con- vexes. Ecailles plus serrées dessous que dessus; pattes courtes, robustes, poilues, et aussi avec quelques écailles métalliques et brillantes. Appartient au sous-genre NEzrocARUuS Thoms. et a une grande analogie avec limbatus F., ovulum Seidl. et cristatus Bohm. La forme de la tête, sa scuipture et celle du pro- thorax, la distribution des écailles, empêchent de le con- fondre avec limbatus. — Le corps plus étroit et plus allongé, les écailles inégalement réparties, mais plus abondantes que dans le limbatus, sur les côtés et à la base, le prothorax plus court et plus large, la ponctuation du prothorax plus faible, l’absence de la notable carène antérieure, etc., le font bien reconnaître. ANISORHYNCHUS CORNUTUS Per. Arc. 143. pl. nr f. 4. — Long. (rostre exclus) 12; larg. 6 mill. — Requena (Valence). Ovale, peu brillant, avec de petits poils fauves, un peu couchés. Tête couverte de gros points ombiliqués et si rapprochés, que les intervalles, au lieu de former une réticulation suivie, disparaissent par places, et alors des points s’accolant avec d’autres forment des stries pro- fondes et flexueuses; rostre étroit à la base, légèrement dilaté vers la pointe, avec une carène médiane, lisse, assez L’ABEILLE, tome XVII. — 1879. 4 62 OUVRAGES PÉRIODIQUES. saillante, qui se termine inférieurement en une dépression placée avant l’extrémité, où les points, au lieu d’être gros et de se réunir en stries, sont petits et bien séparés, ce qui fait paraître le bout du rostre brillant. Yeux ovales, obliques, déprimés. Antennes grosses, le scape atteint le bord antérieur de l’œil; 1er article du funicule conique et allongé; 2e de même forme, mais un peu plus court; les 4 suivants transverses subperfoliés, 7° élargi et appliqué contre la massue, qui est pnbescente, opaque, ovale et légèrement acuminée. Prothorax presque aussi large que long, élargi et arrondi sur les côtés, plus large à la base qu’au bout, où il est légèrement sinueux et un peu ré- tréci immédiatement derrière; tout couvert de stries courtes, profondes et sinueuses, laissant entre elles des intervalles très-étroits et brillants ; avec une carène mé- diane, étroite et saillante, qui atteint presque le bout, et disparaît peu avant la base, sur les côtés et dans sa partie médiane un petit espace étroit et irrégulier, saillant et brillant ; et derrière ces espaces, et à leur partie interne, 2 élévations coniques, tronquées à la pointe, obliques par derrière, et dont la superficie a le même aspect que le reste du prothorax. Ecusson petit, triangulaire. Elytres ovales, tronquées à la base, qui est plus large que le pro- thorax, avec les angles huméraux un peu saillants ; cou- vertes de petits tubercules, émettant par derrière un poil rougeûtre incliné ; striées de stries qui ne sont bien dis- tinctes que sur les côtés et à la partie postérieure où elles sont plus profondes; interstries larges et offrant quelques espaces irréguliers élevés et brillants, où les tubercules ont disparu. Dessous brillant et ponctué avec les points très-écartés et les poils qu’ils émettent très-courts. Pattes robustes, cuisses claviformes, avec des points comme le reste du corps ; jambes menues au commencement, élar- “gies à leur extrémité inférieure et couvertes de points plus gros, profonds et plus nombreux que ceux des cuisses, la crète qui les termine a l’épine antérieure très-aiguë ; à la base, il y en a une autre bien plus courte et obtuse, et l’angle postérieur est plus ou moins saillant. — Un seul exemplaire, en mai. Analogue au bajulus OI., distinct par les tubercules co- OUVRAGES PERIODIQUES. ‘ 63 niques du prothorax, les plaques latérales lisses plus ré- duites, et par les angles huméraux saillants; ce qui m'a fait hésiter à le rapporter à ce genre. DORCADION MARTINEZI Per. Arc. 145. pl. n1 f. 5 et 6. — Long. 12-14; larg. C4, © 6 mill. — Madrid. Corps allongé, noir, ponctué, et quasi entièrement cou- vert de poils courts couchés qui cachent la couleur et la sculpture des téguments. Tête couverte de poils cendrés plus ou moins obscurs, avec une bande saïllante luisante et glabre qui s'étend du bord antérieur de l’épistome jus- qu’à la partie postérieure du vertex, sillonnée par une ligne fine dans toute son étendue; cette bande est étroite au front et 2 fois plus large au vertex, dont les 2 parties sont séparées pär une dépression transverse qui va d’un calus antennaire à l’autre; yeux très-échancrés vers la partie externe ; au-dessous d'eux il y a une élévation ayec de gros points cachés en partie par les poils qui la revé- tent. Antennes grosses atteignant C' le tiers postérieur du corps, dépassant à peine © le milieu, 1° article gros, le plus long de tous, 3° plus court que celui-ci et un peu plus long que le 4*; tous couverts de poils cendrés à leur base, et d’autres obscurs sur le reste de leur surface, ex- cepté 17 et 2°, dans lesqueis les poils obscurs manquent ou sont très-peu nombreux, et les derniers où manquent les poils cendrés. Prothorax quasi cylindrique, un peu plus étroit à la base qu’au bout, avec une bande médiane élevée et glabre, 2 fois plus large que celle du vertex, et qui va en se rétrécissant un peu et d’une manière irrégu- lière, en approchant de Îa base, où parfois elle présente une légère dépression, étant lisse dans tout le reste; à chaque côté du prothorax, au-dessus du tubercule épi- neux ç', et un peu en arrière ©, il y a un espace irrégu- ler saillant, glabre et brillant, moindre généralement que le tiers de la longueur du prothorax; toute sa surface supérieure et latérale, à l'exception des parties glabres, est couverte de gros points, assez rapprochés, cachés en gronde partie par les poils qui la revêtent et qui sont gé- néralement blanchâtres. Ecusson semi-circulaire, glabre et brillant au milieu, vêtu de poils blancs sur les côtés. -6% OUVRAGES PÉRIODIQUES. Elytres 3 fois ©, 3 fois 1/2 c' plus longues que le pro- thorax, plus larges à la base que celui-ci, G' presque pa- rallèles jusqu’au milieu et de là vont en se rétrécissant en ligne droite vers le bout, © sont un peu plus larges et dilatées vers le milieu, à contour courbé; angle huméral très-peu saillant, surtout Q, et la fossette basale man- que ; couvertes de points très-fins, d’où sortent les poils qui couvrent toutes les élytres, et d’autres plus grands et plus serrés à la base, qui vont en disparaissant vers le bout et qu’on aperçoit difficilement si l’on n’enlève pas les poils qui couvrent toute l’élytre. Le poil est gris très- sombre presque noir, avec une bande suturale, une mar- ginale et une humérale, blanches, complètes ; la plus large est l’'humérale, qui presque toujours se dilate avant de se réunir avec la marginale postérieurement ; celle-ci occupe non-seulement le bord marginal mais encore un espace au-dessus égal à sa largeur; il y a, en outre, à la base, entre la bande humérale et la suturale, une autre intermédiaire qui n’occupe qu'un dixième de lélytre, quelquefois elle se prolonge obliquement et d’une ma- nière irrégulière, jusqu’à se réunir à la suturale avant l'extrémité. Dessous vêtu de poils cendrés plus courts et bien plus abondants qu’en dessus, et l’on peut voir les 2 sortes de points, les uns très-fins, d’où sortent les poils, les autres plus grands quoique plus petits que ceux du dessus. Pattes robustes, jambes antérieures avec une faible échancrure à leur bord interne, celle du bord externe des intermé- diaires couverte de poils fauves, plus ou moins obscurs. g' En outre de-ses antennes plus longues, de ses ély- tres plus étroites et de sa taille généralement moindre, a le dernier segment ventral échancré avec quelques soies de chaque côté; Q a le même segment tronqué, avec toute l’extrémité couverte de soies allongées et abondantes. Présente diverses variations qui parfois ont été prises pour des espèces distinctes. Je n’ai pas vu de variété dans laquelle manque complètement la pubescence qui revêt le corps, comme dans hispanicus Muls., Graëllsi Grls. et Che- vrolati Gr. On trouve souvent celle, surtout ©, où toute la pubescence est d’un fauve cendré, et les bandes blan- OUVRAGES PÉRIODIQUES. ï 65 ches des élytres ont la même coloration ou prennent en grande partie celle du fond, et, dans ce cas, elles sont difficiles à distinguer. La bande élevée, glabre et brillante, qui occupe le mi- lieu de la tête, du prothorax et de l’écusson, le distin- guent de beaucoup d’autres qui ont les élytres entièrement couvertes de poils, arrondies aux épaules et sans fossette basilaire ; il est également facile à distinguer de molitor OI., Perezi Grl., Dejeani Chevl., Uhagoni Per., Reinosæ Bris., Heydeni Kr. par l’espace lisse, glabre et brillant qu'il y a de chaque côté au-dessus des tubercules ; il a plus d’ana- logie avec Graëllsi Gr. et alternatum Chvl.; mais dans l’un et l’autre l’espace glabre et brillant des côtés du pro- thorax est plus élevé, s'étend quasi d’un bout à l’autre et laisse un sillon profond entre le tubereule épineux latéral et la bande médiane; en outre sa taille moindre, sa forme plus allongée, et sa coloration un peu différente le dis- tinguent de ces espèces. PHYTŒCIA BOLIVARI Per. Arc. 1874. 149. pl. m1 f. 5. — Long. 12; larg. 2,5 mill. — St-Sébastien de los Reyes (Madrid). Allongé, noir, entièrement convert de poils vert:azuré clair ou glauque, avec 2 sortes de points, les uns très- petits émettant les poils et cachés, les autres plus grands, toujours visibles, et qui sur la tête et le prothorax don- nent naissance à des poils noirs élevés. Tête médiocre, plus étroite que le prothorax, convexe sur le front, avec une ligne enfoncée très-fine, allant de l’épistome large- ment échancré en arc au vertex; palpes longs, avec le dernier article ovale, légèrement tronqué au bout, et plus grand que le précédent; yeux profondément échancrés. mais non divisés; antennes cylindriques, n’atteignant pas l’extrémité des élytres; 1° article gros, les autres quasi du même diamètre, 3° plus long que lui et que le 4€, sui- vants peu différents de longueur, dernier plus grand que les précédents. Prothorax près de deux fois plus large que long, plus étroit au bout qu’à la base, légèrement élargi et arrondi au tiers postérieur, inégal en dessus, avec un sillon transverse peu profond au delà du tiers antérieur, 2 tubercules peu élevés, un de chaque côté im- médiatement après, et 2 sillons superficiels subparallèles 4. 66 = OUVRAGES PÉRIODIQUES. du milieu à la base ; poils fonciers suivant des directions diverses, selon qu'ils couvrent les dépressions ou les émi- nences, se dirigent vers le milieu et y forment une très- fine carène blanchâtre. Ecusson semi-circulaire, couvert de poils vert-blanchâtre, un peu plus longs que ceux du reste de la surface. Elytres 5 fois plus longues que le pro- thorax, d’un tiers plus larges que celui-ci à la base, avec l’angle huméral saiïllant et la fossette intra-humérale bien marquée; diminuent de largeur rapidement en leur quart antérieur, et peu à peu jusqu’à l’extrémité, où chacune s’arrondit et présente l’angle interne tronqué obliquement; déprimées en dessus, avec un canal large et peu profond dans leurs 2/3 pestérieurs, où la suture est un peu élevée; avec des points aussi gros que ceux du prothorax et de la tête, plus serrés à la base, plus écartés et disposés en séries presque régulières ensuite, et qui seulement à la base donnent naissance à des poils noirs mais bien plus courts que ceux de la tête et du prothorax. Pubescence à peine plus fine en dessous qu’en dessus, en outre il y a de longs poils cendrés dressés, plus abondants surtout sur le thorax; mésosternum triangulaire et très-ponctué pos- térieurement; métasternum marqué d’une ligne longitu- dinale assez profonde; les 4 premiers segments abdomi- naux ont chacun une dent comprimée, et dirigée en arrière, assez aiguë et saillante, excepté le 4e où elle ne l’est pas autant, 5° creusé d’une fossette assez large et profonde qui occupe les 2/3 postérieurs, bord terminal échancré arrondi ; 1°r article des tarses postérieurs à peine aussi long que les autres réunis, celui des intermédiaires et des postérieurs plus court que les 2 suivants réunis, ongles courts et gros, avec un lobule large et anguleux à la base, occupant la moitié de la longueur du crechet. (1 seul ex. G'.) Ses dents ventrales le distinguent de toutes les espèces et peut constituer un sous-genre. (Hoplotoma Per. Arc.) ADIMONIA MIEGI Per. Arc. 151. pl. m f. 6. — Long. 9, © 11; larg. C'4, © 6 mill. — Vergara. Oblong, dilaté postérieurement, en dessus déprimé, glabre et couvert de gros points, noir brillant. Tête peu OUVRAGES PÉRIODIQUES. 67 plus étroite que le bout du prothorax, avec de gros points assez écartés, fossette entre les antennes profonde et pro- longée jusqu’au vertex, par le moyen d’une ligne fine; antennes longues, le 7° article atteint la base du prothorax, les 4 derniers sont opaques et très-pubescents. Prothorax transverse, 3 fois plus large que long, échancré au bout, faiblement trisinué à la base, avec les côtés fortement ar- rondis, angles antérieurs aigus et peu saillants, postérieurs droits et légèrement-inclinés en bas; ponctué de points à peine plus gros que ceux de la tête, espacés de la lar- geur de leur diamètre, avec un sillon médian large, plus profond au milieu qu'aux deux bouts, et 6 fossettes, 2 @e chaque côté du sillon au milieu, grandes et plus profondes que celui-ci, 2 autres aussi profondes, mais bien plus ré- duites, touchant au bord latéral, les 2 autres transverses, et moins profondes, à la partie interne des angles post(- rieurs et touchant à la base. Ecusson semi-circulaire, avec des points moins gros que ceux de la tête et une dépres- sion longitudinale à sa partie postérieure. Elytres plus de 3 fois plus longues que le prothorax, et peu plus longues que larges; plus larges à la base que le prothorax, delà elles vont en s’élargissant en ligne droite jusqu’au milieu, de ce point elles vont en se rétrécissant et s’arrondissant séparément, laissant un angle sutural rentrant, fortement rebordées et canaliculées à l’angle huméral qui est obtus et arrondi, l'expansion latérale diminuant peu à peu jus- qu’à ce qu'elle disparaisse au bout: couvertes de points 2 fois plus gros que ceux du prothorax, disposés sur 8 ou 9 rangées presque régulières, avec les interstices très- étroits, saillants et brillants, moindres à la partie posté- rieure, moins profonds et sans ordre. Dessous moins bril- lant que le dessus, avec des points très-rares et fins, d’où sortent de petits poils blancs on fauves. — g' moindre et plus étroit, dernier segment avec une incision triangu- laire, jusqu’au milieu, et 2 fossettes latérales obliques peu profondes. Distinct de monticola Kiesw., etc., par ses gros points du dessus et surtout des élytres; les points dans le sardoa Gené sont aussi gros, mais pas si profonds, en outre il a les 4 côtes, séparées par 2 rangées de points. 68 OUVRAGES PÉRIODIQUES. Fo re a se Description de quelques espèces nouvelles, : p. 157-159. ASIDA SERRIPES Chevl. 157. — Long. 10; larg. 6 mill. — Andalousie, octobre. Stature de sericea, noir brun; tête plate, densément gra- nulée, un peu échancrée en devant, mandibules larges, bicarénées, luisantes en dessus, extérieurement avec de petites rugosités longitudinales, aiguës; palpes noirs, dernier article aigu; labre transverse, d’un noir luisant, bordé en devant de soies blanches; antennes grêles, poi- lues, articles allongés, d’un noir brun, massue jaunûâtre au bout; yeux latéraux, oblongs, bruns; prothorax trans- verse, planiuscule, médiocrement convexe, arrondi sur les côtés, réfléchi-déclive, serratulé et villeux sur les côtés, obsolètement canaliculé, échancré en demi cercle en de- vant, trisinué à la base, très-densément et finement gra- nulé en dessus; écusson triangulaire, luisant; élytres ovales, convexes, carénées à l’épaule, étroitement sillon- nées et réfléchies jusqu’au bout, chacune avec trois séries de tubercules obsolètes, à la carène basale {re série com- mençant dans ia région scutellaire, déprimées transversa- lement. Dessous et pattes ferrugineux, luisants, très-fine- ment granulés, abdomen soyeux de poils gris; jambes antérieures dentées en scie en dehors. PLAGIOGRAPHUS ARCIFERUS Chevl. 158. — Long. (rost. excel.) 11,5; larg. 4,5-5,5 mill. — Aranjuez; France, Grenoble. Ressemble beaucoup au crinipes, mais lignes et tache autres en dessus, élytres bordées brièvement et anguleu- sement à la suture, avec un prolongement moins aigu. Allongé, cependant plus large, rostre avec la tête de la longueur du prothorax, blanc avec une carène longitu- dinale brune, élevée, cultriforme, sinueuse au milieu, étendue jusqu’au front, brun, parcimonieusement et va- guement ponctué sur les côtés, villeux en dessous, tête élevée transversalement marquée d’une fascie occipitale brune, poils latéraux petits, antennes brunes, massue blanche; yeux obliques, oblongs, aigus en dessous par devant, bordés de blanc à la marge inférieure; prothorax allongé, brun, vaguement ponctué, droit sur les côtes, OUVRAGES PÉRIODIQUES. 69 rectangulairement prolongé à l’angle antérieur ; 4 lignes blanches, latérale (continuée sur les épaules), élargie en devant, courbée en dessus, 2 lignes dorsales formant un arc au milieu, ensuite obliques à la base, 3 fovéoles (2 an- térieures), une ligne longitudinale brune; élytres oblon- gues, assez larges, obliquement tronquées en dehors des épaules, grises, tachées de blanc, 2 fascies dorsales ar- quées, raccourcies en dehors, trois linéoles basales, une tache latérale antérieure, une autre subscutellaire (écusson blanc) brunes, 2 fascies atténuées en dehors blanches (entre les fascies brunes), 1"° arquée au milieu, 2° ponctiforme sur le limbe postérieur de la 2€ fascie brune, une large dépression scutellaire blanche, arquée par derrière, pro- fondément et régulièrement ponctuées-striées, interstices plus ou moins costiformes, ligne submarginale de points blancs ; pattes (villeuses, 4 cuisses postérieures marquées d’un anneau blanc) et dessous du corps cendrés, parsemés de noir. POROCLEONUS ALBOGUTTATUS Chevl. 159.— Long. (rost. excel.) 12; larg. 4,75 mill. — Espagne. Stature de Cyphocl. tigrinus Panz., marmoreus Schranck. Allongé-oblong, noir en dessus, élytres gouttelées de blanc (chacune à 8 taches), blanc en dessous, marqueté de noir, pattes courtes, jambes antérieures dentées en scie en dedans; rostre conique, de la longueur du prothorax,. 3 côtes longitudinales, centrale sillonnée au bout, 2 sillons intermédiaires plans, côtés grossièrement et vaguement ponctués; antennes d’un noir opaque; yeux petits, ar- rondis, plans; prothorax plus large que long, étranglé en devant largement et transversalement, carré au delà, peu et subsinueusement avancé à l’angle antéricur, arqué à l’'écusson par derrière, rugueasement et grossièrement ponctué en dessus, marqué d’une fossette basale ; écusson ponctiforme, arrondi; élytres plus larges que le prothorax à la base, tronquées obliquement en dehors des épaules, arrondies chacune à la suture, fortement striées-ponctuées; 3 pénultièmes segments abdomivaux transversalement élevés par derrière, ponctués en ordre sur le limbe postérieur. 70 OUVRAGES PÉRIODIQUES. Le tome IV, 1875, contient pages 420, et Bulletin 171 avec 17 planches. Bal. p. 11. Uhagon signale une note de Sharp sur l’Hy- droscapha Crotchi Sharp qui pense que cette espèce des bords du Mançanarès, a pu être décrite antérieurement avec le nom de Limnebius evanescens et encore plus proba- blement avec celui de L. gyrinoides Aubé. Kiesenwetter le regarde comme identique au gyrinoides et faisant partie du genre Hydroscapha Lec. Rien d’autre sur l’entomologie. Le tome V, 1876, contient pages 443, et Bulletin 175 avec 14 planches. S. DE UHAGON : Coleopteros de Badajoz, l"° partie, p. 45-78, avec pl. 1 col. HEMISPHÆRA Pandellé. — Uhag. p. 57. — Riv. d'Olivenza. Forme subhémisphérique. Antennes à 2e article pas plus long que 3-4. Pronotum à bord postérieur largement arrondi, non sinueux. Mésosternum court, déclive, peu excavé; suture épisternale légèrement concave en dehors; disque ni caréné ni lamellé, simplement convexe, et cour- tement denté au devant de la cloison intercoxale; épimère triangulaire, non rabattue en avant. Métépimère cachée. Elytres courtes, strie suturale bien marquée raccourcie en avant, épipleure séparée du repli par une strie très-fine peu visible, plus large à la base que le repli. Trochanters postérieurs aiguisés, non détachés de la cuisse; cuisses intermédiaires et postérieures soyeuses à la base. Tibias postérieurs droits. Diffère des Laccobius Er. et Fontiscrutor Pandellé (punc- tatostriatus Letzn.) par les caractères suivants : épistome à côtés continuant en avant ceux de l’œil, à bord antérieur tronqué; antennes de 7 articles apparents, article 2 sub- globuleux : mésosternum occupant le 5° environ du demi- anneau articulaire. Elytres à épipleure brillant, à poils rares, peu couchés. Cuisses postérieures distinctement bicarénées jusqu’au trochanter. Diffère des autres genres de cette tribu par ses antennes réduites à 7 articles apparents. OUVRAGES PÉRIODIQUES. ; 71 HEMISPHÆRA INFIMA Pand. — Uhag. 57. — Long. 1-4 mill. — Madrid. A l’apparence en dessus d’un Cyllidium ou d’un Ana- cæna, mais diffère notablement en dessous, et par les ca- ractères suivants : Hémisphérique ou très-courtement oblong et comprimé; dessus lisse, brillant, à ponctuation peu apparente; tête et pronotum très-subtilement chagrinés; dessous brillant, à ponctuation et pubescence ventrales peu serrées. Labre verticalement rabattu ; yeux peu saillants. Pronotum 2 1/2 fois environ aussi large que long, angles postérieurs ar- rondis. Prosternum entièrement et très-visiblement caréné. Métasternum presque glabre ; intervalle coxal à peu près égal à une fois 1/2 la largeur de la cuisse intermédiaire ; strie du rebord antérieur transversale au milieu. Elytres comprimées latéralement, à rebord peu visible, à 10 stries de points assez visibles mais superficielles dont les inter- valles sont imponctués; épipleure à bord interne oblitéré après les hanches postérieures. Abdomen rétracté. Pattes robustes; cuisses dilatées, les postérieures presque entiè- rement luisantes; tibias épais et en massue,armés d’épines nombreuses et robustes; intermédiaires à peu près aussi longs que leurs tarses ; tarses grêles, article 4 plus long que large. — Couleur : tête entièrement noire; pronotum d’un brun obscur sur tout son disque, testacé sur les côtés; élytres d’un brun brillant passant au testacé en arrière et sur les côtés; palpes, pattes et antennes d’un brun testacé. MYRMEDONIA PEREZI Uhag. p. 61. pl. 1 f. 3 et 4. — Long. 4-45; larg. 1,25 mill. — Badajoz. Noir, peu brillant sur le corps et plus sur l’abdomen, un peu déprimé, légèrement pubescent; palpes d’un rou- geâtre clair, antennes d’un rougeâtre obscur comme les paites, jambes et tarses un peu plus clairs; élytres avec le bord postérieur légèrement rougeâtre; abdomen noir gris clair, avec le bord postérieur des segments, surtout des derniers, plus clair. — Tête finement et densément ponctuée, avec le front déprimé et une ligne enfoncée peu visible au fond de la dépression; à sa partie postérieure se remarque une ligne enfoncée transverse assez profonde. Antennes plus longues que la tête et le prothorax réunis, FE OUVRAGES PÉRIODIQUES. 1er article renflé au bout et aussi long que les deux sui- vants réunis, 2° conique, beaucoup plus court que le 3° et de même forme, 4° un peu plus long que le 5e, celui-ci et les suivants jusqu’au 10° exclusivement peu à peu plus courts et plus larges et visiblement transverses, 11° à peine plus court que les deux précédents réunis et aigu au bout. Prothorax avec une ponctuation un peu plus grosse que celle de la tête, à peine transverse, légèrement dé- primé, avec une excavation ovale longitudinale, large et profonde, qui paraît l’ètre un peu plus postérieurement et s'étend par le milieu, du bord antérieur au postérieur; largement et sinueusement échancré au bord antérieur avec les angles abaissés et aigus, légèrement arrondi à la partie antérieure des côtés et rétréci ensuite sinueusement jusqu'à la base, qui est arrondie et avec les angles très- obtus; bord postérieur très-finement rebordé. Ecusson triangulaire, assez large, ponctué comme le pronotum, quoique moins finement. Elytres un peu plus longues que le prothorax et plus larges que lui, avec une ponctuation plus fine et plus espacée, légèrement élargies de la base jusqu’au tiers postérieur, un peu plus étroites ensuite, dé- clives au bout et à peine échancrées obliquement et comme tronquées ; angles huméraux assez saillants, quoique arrondis. Abdomen visiblement moins large que les ély- tres, un peu rétréci à la base, et puis comme parallèle jusqu'au 4° segment, se rétrécissant vers l'extrémité, bords latéraux très-élevés; ponctuation un peu plus fine et plus espacée que celle des élytres ; le 2° segment présente une impression profonde en sens transverse à la base, et son bord postérieur est largement échancré; le 3° offre deux tubercules unis à leur base et assez élevés, rouges à leur partie postérieure, là et sur les côtés ils offrent des soies nombreuses de même couleur, légèrement couchées-et di- rigées par derrière ; dans le milieu il y en a d’autres, qui, - observées au microscope, sont droites et obscures, agglu- tinées et convergentes en chacun des tubercules, simulant une quille ; le 4° dont le bord postérieur est assez forte- ment éthancré au milieu, présente un autre tubercule élevé obliquement vers le devant, concave par en dessus. et brillant dans la cavité, dont les bords latéraux sont élevés an OUVRAGES PÉRIODIQUES. ds 13 au milieu et dont le bord antérieur, sur lequel on observe quelques grosses soies raides, l’est encore davantage; le 5e légèrement convexe au milieu de sa base, dont la con- vexité correspond à l’échancrure du bord postérieur du 4f; le dernier est tronqué à son extrémité et pourvu de quelques poils jaunes. Pattes assez robustes. Dessous du corps d’un gris obscur, avec le bord postérieur des segments rougeûtre. Sous une pierre avec la Tapinome erraticum Lat,. Se distingue aisément de : plicata Er., de Berlin, par sa coloration, et parce que celui-ci n’a que le 4° segment de l’abdomen caréné longi- tudinalement. -physogastra Fairm., d'Alger, par le canal du prothorax non interrompu, les angles antérieurs aigus et non obtus, et la différence de longueur entre les articles 1 et 2 des antennes, presque égaux dans l’espèce d'Afrique. Rougeti Fairm., de Dijon. Elytres non rouges et la struc- ture différente de l'abdomen, le 2° segment abdominal pré- sente une carène faible et Le 3°, deux plus prononcées. tuberiventris Fairm., de Sicile. De taille plus grande, avec les antennes relativement plus courtes, 2° segment de l’abdomen avec un tubercule largement échancré par derrière, avec le fond de l’échancrure pourvu d’un feston de poils rougeûtres et ses côtés prolongés en forme de dents, les bords du tubercule du 3e prolongés de même. Hippocrepis Sauley, de Collioure. Ponctuation plus dense, structure des tubercules de l’abdomen analogues à ceux de fuberiventris Fairm., présentant en outre 3 fossettes ar- rondies à la base du prothorax. bituberculata Bris., de l’Escorial. Canal du prothorax non interrompu au milieu sinon continué vers ses bords, forme distincte du tubercale du 3° segment abdominal qui est divisé en deux et non échanceré au bord antérieur, pourvu de poils roux dont ne dit rien la description de Brisout, couleur obscure de ses pattes. triangulum Perez, de l’Escorial, Antennes avec les articles intermédiaires transverses, structure du tubercule du 3° segment abdominal, triangulaire dans cette espèce, comme en devant, concave par derrière, mais non divisé en deux comme dans notre espèce. L’ABEILLE, tome XVII. — 1879. ) 14 OUVRAGES PÉRIODIQUES. rigida Er., Fairm. Me paraît avoir plus d’analogie, mais je le crois distinct par sa taille plus grande et le tuber- cule du 3° segment abdominal, quoique échancré en dessus, n’a pas les deux panaches qu’on observe dans celui- là; et la description ne dit pas que le 5° segment soit élevé en son milieu. Q Peut-être est-ce la © de Perezi, qui a été trouvée au même lieu. — Forme proportionnellement plus étroite et plus longue, même coloration, sauf les jambes et les tarses plus clairs, ponctuation identique. Tête un peu moins dé- primée au front, un peu plus étroite en proportion, avec les antennes légèrement plus longues, les articles de 4-10 visiblement plus longs que larges, et nullement trans- verses; le dernier article plus conique et plus pointu. Prolhorax un peu plus étroit et moins transverse, un peu plus arrondi sur les côtés; pas d’excavation large et pro- fonde comme dans le G', seulement une légère dépression au devant de l’écusson, d’où part une ligne longitudinale fine élevée, très-peu visible, qui disparaît un peu avant d'atteindre le bord antérieur. Elytres et écusson égaux à ceux du G'. Abdomen plus parallèle, relativement plus prolongé, ponctuation plus visible; bords latéraux bien moins élevés, dépourvu des curieux tubercules, mais le 2e segment présente la dépression transverse, aussi visible et aussi profonde. Pattes plus longues et plus délicates. (Exemplaire unique.) LITHOCHARIS TRAPEZICOLLIS Uhag. 70. PI. 1 f. 2. — Long. 5,5-6; larg. 0,75-1 mill. — Badajoz. Corps allongé, d’un roux ferrugineux, très-brillant sur la tête et le prothorax, abdomen un peu plus obscur, avec l'extrémité de la couleur générale; mandibules gris noirâtre; yeux noirs. — Tête oblongue;' peu convexe, ré- trécie antérieurement jusqu'aux yeux, où est la plus grande largeur, légèrement rétrécie par derrière, formant une ligne un peu courbe jusqu'aux angles postérieurs, qui sont arrondis; base droite. La surface présente une fine villosité jaunâtre et caduque ; couverte de points enfoncés, épars, inégaux, peu profonds, émettant un poil assez long rougeâtre, intervalles lisses; au milieu est un espace OUVRAGES PÉRIODIQUES. J 75 longitudinal assez large, mais on observe encore 4-5 points plus grands sur l’épistome, et 2 ou 3 autres placés en file à la partie interne de l’élévation, où s’insère chaque an- tenne ; sur le disque et derrière ceux-ci se remarque de chaque côté un point noir parfaitement visible. Antennes assez robustes, longues, atteignant presque la base du prothorax; pubescentes, avec de longs poils à l’extrémité de chaque article; 1 grand, élargi, plus gros que les autres, le 2 plus étroit et moitié plus court que le 1er, 3° plus long que le 2°, 4° aussi légèrement plus long, mais plus oblong; 5-7 égaux entre eux; 8-10 plus oblongs etun peu moins élargis que les précédents; 11° un peu plus long que le 10° de forme analogue, mais aigu. Yeux oblongs, peu convexes. Prothorax prolongé, peu convexe, à peine plus étroit que la tête, d’un tiers plus long que large, vi- siblement rétréci vers la base, avec les côtés légèrement courbés et tous les angles arrondis, antérieurs plus mar- qués que les postérieurs, et un peu déclives, bord antérieur légèrement et obliquement coupé de chaque côté avec le milieu presque droit; base largement arrondie, et d’un quart plus étroite que la largeur aux angles antérieurs; la surface avec la même villosité jaune, fine et caduque que celle de la tête, et des poils plus longs seulement aux angles antérieurs, couvert, sauf un espace à la largeur du milieu, de points fins, plus égaux, moins espacés, mais plus petits que ceux de la tête, avec 3 ou 4 plus grands à chaque côté vers les angles antérieurs, et un autre plus grand en forme de fovéole de chaque côté, à la marge même, vers le milieu de la longueur. Ecusson triangu- laire, avec les côtés fortement arrondis, et la ponctuation fine et très-peu visible. Elytres de la longueur du pro- thorax ou à peine plus courtes, plus larges à la base, s’élargissant vers le bout, tronqué obliquement de dehors en dedans, avec les angles externes arrondis; angles hu- méraux assez saillants quoique arrondis, les côtés presque droits; planes ou bien peu déprimées, avec la structure saillante surtout par derrière ; finement et très-densément pouctuées, paraissant rugueuses par l’effet de la pubescence assez épaisse, jaune et inclinée. Abdomen fortement et largement rebordé, excepté aux 2 derniers segments, un 76 OUVRAGES PÉRIODIQUES. peu plus étroit à la base que les élytres, s’élargissant peu à peu jusqu’au 5° segment, puis se rétrécissant vers l’ex- trémité; finement et densément ponctué, avec le bord postérieur des segments lisse et pourvu d’une villosité épaisse, comme les élytres, avec des poils plus longs et raides aux derniers segments et à l’extrémité. Pattes mé- diocres, pubescentes, garnies aux tibias de poils plus longs et raides, spiniformes. Tarses assez prolongés. En dessous la tête est ponctuée comme en dessus, quoi- que les points soient un peu plus écartés ainsi qu’au pro- thorax; abdomen à points égaux à ceux du dessus, mais un peu plus espacés; villosité plus longue et plus épaisse; coloration identique, un peu plus obscure au milieu du métathorax, comme au bord postérieur des 4 premiers segments de l’abdomen. (4 ex. sous les débris.) Me sem- blent tous ©. Se place dans le tableau synoptique de Fauvel (divis. G, a, ++, xxx). SUNIUS MARTINEZI Uhag. 13. PI. 1 f. 2. — Long. 3,5; larg. 0,5-0,66 millimètres. Peu prolongé, quasi parallèle, avec une villosité cendrée, fine, peu abondante à la tête et au prothorax, plus visible aux élytres, et surtout à l'abdomen. Gris obscur, peu brillant, avec les parties de la bouche, les antennes, le prothorax, les élytres, les pattes, le bord postérieur des segments de l'abdomen, et l’extrémité de celui-ci, d’un roux ferrugineux, chaque élytre présente une tache noirâtre, grande, subcarrée, plus ou moins visible, sé- parée par un espace égal des bords interne et postérieur, et par une autre plus large du bord antérieur, mais qui touche à l’externe. Tête grande, peu convexe, un peu plus large que le prothorax, un peu rétrécie vers la partie antérieure à partir des yeux, droite derrière, avec les angles postérieurs largement arrondis, et le milieu du bord postérieur légèrement échancré; surface couverte en dessus d’une sorte de réticulation fine, squamuliforme. Antennes peu robustes, prolongées, atteignent Le tiers pos- térieur du prothorax; 1% article le plus gros, 2€ moitié moins long, 3° un peu moins long que le 2°, 4-7 de même OUVRAGES PÉRIODIQUES. ÿ | forme et longueur, 8-10 légèrement plus prolongés, 11e plus long encore, ovale oblong, pointu. Yeux petits, peu con- vexes. Prothorax très-peu convexe, légèrement et longi- tudinalement déprimé de chaque côté du disque, réticulé et ponctué comme la tête, un peu plus étroit que celle-ci, un peu plus long que large, avec les angles antérieurs marqués, quoique obtus; rétréci subitement en ligne obli- que devant eux, légèrement courbé, jusqu’à l'insertion de la tête; sa plus grande largeur un peu avant le milieu de la longueur, et les côtés se rétrécissent en ligne presque droite depuis et vers la base ; les angles postérieurs sont très-obtus, quoique marqués ; base arrondie. Ecusson trian- gulaire, petit. Elytres légèrement plus longues que le : prothorax, un peu plus larges que lui, à peine plus lon- gues que larges, parallèles, avec les angles huméraux ar- rondis, base échancrée triangulairement au milieu, et l'extrémité de chacune tronquée obliquement de dehors en dedans ; surfa'e peu convexe, légèrement et longitu- dinalement déprimée le long du bord externe, couvertes de points enfoncés nombreux et bien marqués. Abdomen pro- longé, un peu plus étroit à la base que les élytres, légè- rement élargi incontinent et parallèle jusqu’à l’extrémité qui est obtuse ; longuement et fortement rebordé aux 4 pre- miers anneaux, plus étroitement aux autres, ponctuation moins profonde que celle des élytres, d'aspect rugueux aux premiers anneaux, et bord postérieur des derniers lisse. Pattes médiocres, peu prolongées. Dessous du corps rugueux et fortement ponctué à la tête, moins fortement au prothorax et à l'abdomen, qui est ponctué comme en dessus. g' 6° segment abdominal profondément et triangulaire- ment échancré au milieu du bord postérieur, les bords de l’échancrure arrondis. Ressemble au latus Rosh., dont il se distingue aisément par la forme du prothorax plus carrée et rétrécie posté- rieurement, les élytres plus longues et plus étroites pro- portionnellement et leur tache noirâtre. Le tome VI, 1877, contient p. 407. pl. 5. Actes p. 167. Rien sur l’entomologie. ———— FL OUVRAGES PÉRIODIQUES. La Société entomologique italienne, fondée en 1869, a son siége à Florence et publie un Bulletin in-8° avec planches, composé de 4 fascicules qui forment un volume chaque année. Le 1°r volume, 1869, comprend 346 pages et 6 planches. Les travaux sur les Coléoptères sont peu nombreux et peu importants : ils se réduisent à quelques pages d’un Cata- logue synonymique et topographique des Coléoptères de la Toscane, par MM. Ferd. Piccioli et P. Bargagli, p. 56, 205. La 2° année, 1870, forme un volume de 384 pages et 3 planches. Un peu plus d'espace y est consacré aux Coléop- tères. On y remarque : 1° La suite du Catalogue des Coléoptéres de la Toscane par Piccioli et Bargagli, p. 35, 244. 2° Diagnoses d'espèces d’Arthropodes nouveaux appartenant à la faune italienne, par divers auteurs, p. 56. Les Coléop- tères sont dus à M. Félicien de Saulcy, qui a extrait sa notice d’un opuscule publié par G. Dieck, sous le titre de Diagnoses de nouveaux Coléoptères aveugles du sud de l’Europe et de la côte nord du Maroc. Ce travail a été reproduit dans le répertoire de l’Abeille : Anophthalmus liguricus, p. 88; Anillus florentinus; Scotodipnus hirtus, p. 88, Saulcyi, p. 87; Adelops muscorum, p. 51; Anommatus Vallombrosæ, p. 180, et Raymondia apennina, p. 366. 3° F. de Saulcy : Diagnoses d’espèces nouvelles de Coléop- téres hypogés, et description d’une espèce de Reicheia, p. 164. Reicheia lucifuga Saulcy, de Port-Vendres. — Long. 1,7 mill. — Prothorax un peu plus court que large, subarrondi sur les côtés; épaules légèrement serrulées; yeux très- petits ; élytres assez fortement striées-ponctuées, élargies après le milieu, bord externe subarrondi. Reicheia subterranea Putz., de Bône (Algérie). — Long. 4,6 mill. — Prothorax un peu plus long que large, à côtés droits, parallèles, rétus en devant, épaules serrulées ; yeux très- petits: élytres plus fortement striées- _ponctuées, élar- gies au milieu, bord externe subarrondi. Reicheia palustri is Saulcy, de Corse. — Long. 1,6 mill. — Prothorax un peu plus court que large, côtés droits, con- vergents, et rétus en devant, épaules serrulées; yeux très- OUVRAGES PÉRIODIQUES. 79 petits ; élytres assez fortement striées-ponctuées, élargies au milieu, bord externe subarrondi. Reicheia Usslaubi Sauley, de Florence (Italie). — Long. 2,1 mill. — Prothorax un peu plus court que large, côtés subarrondis, angles antérieurs plus aigus, épanles forte- ment striées-ponctuées, élargies après le milieu, bord ex- terne à peine subarrondi. D'un roux testacé, plus grand que les 3 autres; yeux nuls ; tête comme dans ses congénères; prothorax un peu plus large que long, plus cordiforme; côtés légèrement arrondis ; angles antérieurs très-aigus; élytres fortement striées-ponctuées, à côtés peu sensiblement arrondis, ayant leur plus grande largeur après le milieu; épaules forte- ment crénelées.Tèête de moitié plus étroite que le prothorax, et celui-ci d’un quart plus étroit que les élytres, lesquelles sont 2 fois 4/2 plus longues que larges. 40 Pierre Bargagli : Excursions entomologiques sur la mon- tagne de Cetona, p.169. Ce mémoire est accompagné d’une liste des Coléoptères les plus importants recueillis par l’auteur, et de la description fort courte d’une espèce nou- velle, le Adelops sarteanensis : Ovale allongé, un peu con- vexe, d'un brun testacé, pubescent, légèrement alutacé, prothorax un peu plus large que les épaules, stries voi- sines de la suture, très-rapprochées, parallèles, très-fines, visibles. Diffère de l’ovatus Kiesw. par ses stries suturales, et du muscorum par ses stries parallèles, non convergentes au bout des élytres, par sa strigosité plus lisse. 5° À, Targioni Tozzetti : Organe lumineux de la Luciola italienne, p. 177. 6° S. de Bertolini : Agabus venturii, nouvelle espèce de Coléoptère, du Trentin, p, 342. — Long. 7; larg. 4 mill. — Ressemble assez pour la forme au Agabus arcticus Payk., mais bien distinct par la teinte obscure de tout le corps. Ovale, légèrement convexe, subopaque, surtout sur les élytres. Tête et prothorax entièrement noirs; entre les yeux, vers leur bord antérieur, il y a une légère fossette de chaque côté ; du front partent 2 taches rondes roussâ- tres, et tout au-dessous d'elles 2 impressions arrondies assez légères ; le prothorax porte au milieu la trace d’une 80 OUVRAGES PÉRIODIQUES. ligne médiane très-fine, longue de 1/2 mill.; les côtés sont couverts de points assez serrés et très-fins, ce qui les rend plus opaqnes que le disque médian. Le long et tout près du bord antérieur il y a une série d’impressions ou mieux de linéoles assez fines, plus rares au milieu et tou- jours plus serrées en approchant des côtés qui sont un peu transparents à leur bord extrême. Les élytres ont une ponctuation très-serrée et assez fine qui rend leur surface opaque, moins les bords latéraux qui sont lisses et ont une transparence jaune-roussâtre. La suture, en allant vers le bout, s'enfonce légèrement, de sorte que les ély- tres sont un peu convexes le long de ses bords. Le des- sous, y compris les cuisses, est entièrement noir brillant; les palpes, antennes, hanches, jambes et tarses sont rous- sâtres. 7° Bargagli : Matériaux pour la faune de l’île de Sardaigne : Coléoptères, p. 262. 8° Piccioli : Revue des Coléoptéres appartenant à la faune souterraine, récemment découverts en Italie, et description de deux nouvelles espèces aveugles, p. 301. — Après avoir passé rapidement en revue les espèces aveugles de Coléoptères découvertes en Italie, et indiqué leurs provenances, l’au- teur décrit les 2 suivantes : Anophthalmus Brucki Piccioli, 1871. 306. — Long. 6-6,5 mill. — Grotte de Termini, dans les Apennins. — Ressemble beaucoup au Doriæ, mais il en diffère par divers caractères. Roux-jaune, luisant, à demi-transparent, avec les palpes d’un roux-clair et les mandibules d’un roux de poix. Tête un peu plus longue et plus étroite que le prothorax ; yeux nuls, ainsi que les ocelles ; antennes plus fines et fort poilues ; prothorax un peu cordiforme, angles antérieurs beaucoup moins arron- dis que dans le Doriæ, bords latéraux légèrement courhés et rétrécis à la base, angles postérieurs aigus, un peu re- levés, de chaque côté à la base une fossette profonde, marquée au fond de 2 stries très-légères à peine visibles; sillon médian plus profond par derrière. Elytres en ovale” oblong, mais un peu plus courtes que dans le Doriæ, à peine obliquementtronquées à la base, déclives en devant et très-déprimées vers la suture, légèrement rétrécies sous les épaules qui sont plus aiguës, subarrondies au OUVRAGES PÉRIODIQUES. | 81 bout ; les 4 premières stries plus profondes et finement ponctuées ; 4 avec 3 gros points piligères, der au tiers, 2e après le milieu, 3° près du bout; les autres stries sont à peine visibles par les points très-petits qui les consti- tuent. Pattes poilues, d’un testacé clair, et peu différentes _de celles du Doriæ, cependant les jambes postérieures sont moins courbées. Il diffère donc de celui-ci par son prothorax moins cor- diforme dont les côtés sont moins arrondis et les angles antérieurs plus rétrécis, par la fossette basale plus pro- fonde et bistriée, les élytres plus courtes et la position des points pilifères (1). Glyptomerus etruscus Piccioli 1871. p. 310. — Long. 9 mill, — Apennins. — Semblable au cavicola, mais beau- coup plus petit, il en diffère par sa couleur d’un roux marron €, roux de poix ©, luisant, légèrement pointillé et pubescent, avec les pattes concolores : yeux à facettes nuls, remplacés par une petite cicatricule subgranuleuse, presque elliptique, oblique ; segments dorsaux de l’abdo- men presque plans, 1e segment ventral muni d’une fine lame élevée au milieu de la base ©, 5° of d’une impres- sion triangulaire garnie en dedans d’épines courtes et roides, 6° de chaque côté avec 2 peignes juxta-posés et formés de forts aiguillons contigus; bord légèrement in- cisé au milieu ; ces segments sont simples ©. D’après l’auteur, cette espèce diffère du cavicola seule- ment par sa taille beaucoup plus petite, par sa couleur allant du marron foncé au rouge testacé clair, enfin par la forme des segments dorsaux de l’abdomen tout-à-fait plans. La variété du cavicola, apenninus, signalée par Baudi de Selve, Berl. 1869, p. 390, se rapporterait à son efruscus. Aussi M. Fauvel rapporte-t-il sans hésitation l’efruscus, comme simple variété, au cavicola. 9° Enr. Ragusa : Description de deux nouvelles espèces de (4) Ayant reçu cette espèce de M. le marquis Doria, je lai décrite dans le Répertoire de l'ABEILLE, tome VIII, p. 68, sous le nom qu’elle portait, pensant qu’elle avait été décrite par cet auteur et que la découverte lui en était due. Mais comme M. Piccioli n'avait devancé de quelques mois, je me plais à lui restituer son droit de priorité. D, 82 OUVRAGES PÉRIODIQUES. Coléoptéres trouvés en Sicile, 1871. 315 : Luperus Biraghii Ragusa, p. 315. — Long. 4-5 mill. — Bois de la Ficuzza, près Palerme (Sicile). (Voir Répertoire III, p. 438.) —- Te- lephorus Picciolii Ragusa, p. 316. — Long. 6 mill. — Bois de la Ficuzza. (Répertoire II, p. 422.) La 3° année, 1871, forme un volume, tome III, de xx et 432 pages avec 3 planches. Les Mémoires concernant les Coléoptères sont les sui- vants : 4. F1. Baudi ; Etude sur les espêces italiennes du genre Sco- TODIPNUS, p. 29. L'auteur décrit en latin toutes les espèces de ce genre qui se trouvent en Italie : elles sont au nombre de 7, dont 4 nouvelles. re SECTION. — SCOTODIPNUS propres. Corpus subconveæum ; mandibularum læva dente plus mi- nusve valide superne armata; elytra pedunculo breviore cum thorace cunjuncta. Statura pusilla. 1. SAULCYI Dieck, Abeille Rép. 1 87. Baudi p. 29. — Vallombrosa, près du sommet, sous des pierres enfoncées profondément. 9. GLABER Baudi, Berl. 1859. 111 341. It. Soc. Ent. 1871. p. 30. — Long. 2,3-3 mill. — Apennins de la Ligurie, près de Bobbio, sur le versant septentrional du mont Lesima, sous des feuilles sèches, de préférence dans les galeries de petits rongeurs; Alpes-Maritimes, dans la vallée de Casotto, sous des pierres profondément enterrées, en abondance. Testacé ou roux-testacé, sillons frontaux assez marqués, suture basale de l’épistome peu ou point visible; protho- rax subcordiforme, largement échancré au bout avec les angles assez aigus, assez arrondi en devant sur les côtés, à peine du milieu jusque près de la base, au devant de laquelle il est sinué, avec les angles postérieurs droits, saillants, tronqué droit de chaque côté à la base, médio- crement convexe iransversalement, à points épars dis- tincts; ligne longitudinale du milieu assez profonde, obsolète à l'extrémité, strie marginale transverse droite OUVRAGES PÉRIODIQUES. 83 par derrière, ayant ses angles aigus et saillants. Elytres subparallèles, légèrement tronquées obliquement de cha- que côté de la base, avec les épaules arrondies, finement et éparsement pointillées, hérissées d’une pubescence courte et rare, tronquées subarrondies au bord apical ex- terne, assez légèrement déhiscentes à l’angle sutural, arrondies chacune au bout, plus courtes que l’abdomen surtout ©. — of 1% article des tarses antérieurs dilaté en triangle, mandibule gauche surmontée d’une dent éle- vée, rarement recourbée ; © cette dent, pour l'ordinaire plus forte, fortement recourbée sur le labre. 3. SUBALPINUS Baudi, It. Soc. Ent. 1871. p. 31. — Long. 2,5 mill. — Un seul. exemplaire, dans les basses montagnes de la vallée de Sesia, près Varollo, sous d’épais amas de feuilles, à la fin d'août. — Alpes-Lépontiennes. Roux testacé, sillons frontaux assez larges, peu pro- fonds, suture basale de l’épistome non visible, carénules latérales de la tête saillantes en arrière plus que dans les espèces voisines ; prothorax subcordiforme, assez arrondi sur les côtés avant le milieu, très-légèrement du milieu jusque près de la base, où il est moins étroitement sinué et droit, angles postérieurs droits, non saillants, tronqué droit de chaque côté à la base, avec sa ligne marginale droite postérieurement, ayant ses angles droits de chaque côté, peu saillants, peu convexe transversalement sur le dos, très-obsolètement et éparsement pointillé, ligne lon- gitudinale médiane peu profonde; élytres subparallèles, tronquées presque droit à la base de chaque côté, moins largement arrondies aux épaules, tronquées obliques plus largement à l’angle apical externe, moins largement dé- hiscentes à l’angle sutural, qui est obtus ; très-finement et très-éparsement pointillées et pubescentes sur le dos, un peu plus courtes que l’abdomen. — cf 1° article des tarses antérieurs légèrement dilaté. Diffère des précédents surtout par les angles posté- rieurs du prothorax droits, non saillants, les côtés plus Jonguement parallèles avant la base, en outre de hirtus par la sculpture des élytres; de affinis et alpinus par sa taille plus grande, par son prothorax tronqué droit de chaque côté à la base. 8Æ OUVRAGES PÉRIODIQUES. 4. HIRTUS Dieck. Abeille Rép. 1 88. — Vallée de Vermenagna, sous des pierres enterrées profondément, à la fin de juillet. o. AFFINIS Baudi, Ital. Soc. Ent. 1871. 32. — Long. 1,8-2 mill. — Mont Lesima, dans une petite dépression remplie de feuilles sèches. Testacé, sillons frontaux obsolètes en devant, fovéolés par derrière, épistome séparé du front par une fine suture semi-circulaire, ferrugineuse ; front très-finement rugu- leux de chaque côté en devant; prothorax subcordiforme, arrondi sur les côtés, assez fortement en devant, faible- ment vers la base, légèrement sinué près des angles pos- térieurs qui sont droits, assez épais, à peine saillants, tronqué presque droit de chaque côté à la base, strie mar- ginale transverse droite par derrière, avec ses angles droits, non ou à peine saillants ; dos médiocrement con- vexe, ligne longitudinale assez profonde, éparsement et peu distinctement pointillé ; élytres subparallèles, arron- . dies avec les épaules à la base, tronquées plus ou moins arrondies au bord apical externe, brièvement et assez étroitement divergentes à l’angle sutural, très-obtusément anguleuses ensemble au milieu, un peu plus courtes que l'abdomen, obsolètement et éparsement ponctuées, peu pubescentes. — g' 1°" article des tarses antérieurs dilaté en triangle. Distinct des précédents, surtout du glaber, par sa stature moindre, les angles postérieurs du prothorax droits, non saillants, ses élytres relativement plus longues, beaucoup - moins entaillées à l’angle sutural. 6. ALPINUS Baudi, It. Soc. Ent. 1871. 33. — Long. 1,8 mill. — Monts près Bibiana, sous des feuilles sèches, et près Giovanno; Alpes- Cottiennes. Testacé ou flavescent, plus étroit, sillons frontaux mé- diocrement marqués, suture basale de l’épistome non ou à peine visible, front finement ruguleux en avant; pro- thorax subcordiforme, arrondi en devant sur les côtés, atténué vers la base, sinué largement de chaque côté en devant, angles postérieurs droits, à peine saillants, légè- rement tronqué obliquement derrière eux à la base; ligne marginale tronquée subarrondie par derrière, avec ses angles droits non saillants ; dos assez convexe en avant, OUVRAGES PÉRIODIQUES. 85 éparsement et très-finement pointillé, ligne médiane lon- gitudinale faible ou très-faible assez marquée, obsolète vers le tiers antérieur ; élytres un peu plus étroites vers la base, tronquées arrondies à la base presque droit c, légèrement inclinées ©, épaules moins largement arron- dieés c‘, davantage ©, chacune brièvement tronquée obli- quement et arrondie au bout, plus brièvement divergentes à l’angle sutural, plus courtes que l’abdomen, très-obso- lètement et rarement pointillées. — GG‘ 1er article des tarses antérieurs à peine ou très-légèrement dilaté. Plus petit que les précédents, relativement plus étroit, il s'en éloigne par son prothorax plus convexe, plus atté- nué vers la base, beaucoup plus obsolètement ponctué, ainsi que les élytres ; il diffère du glaber surtout par la base du prothorax tronqué de chaque côté presque obli- quement, et de l’afiinis par les angles postérieurs plus saillants. Ie SECTION, — MICROTYPHELUS Linder. Corpus depressiusculum ; mandibulæ superne edentatæ ; ely- tra peduneulo longiore cum thorace conjuncta, ab eo magis dis- creta. Statura minima. 7. TAURINENSIS Baudi, Ital. Soc. Ent. 1871. 34. — Long. 1,8 mill. — Collines près de Turin, au premier printemps, sous les feuilles sèches. Allongé, flave-testacé, luisant, front légèrement ru- gueux en devant, marqué de 2 fovéoles peu profondes, séparé de l’épistome par une suture très-fine légèrement arquée; prothorax cordiforme, tronqué subéchancré au bout, côtés très-finement rebordés, arrondis assez en de- vant, moins et insensiblement vers la base, très-étroite- ment sinués au devant des angles postérieurs, qui sont petits, saillants, angles de chaque côté presque nuls ; dos légèrement convexe, avec une linéole longitudinale au milieu très-fine, presque entière, assez profonde, très- finement et éparsement ponctué ; écusson subhémisphé- rique, assez convexe, luisant; élytres visiblement plus étroites à la base que la plus grande largeur du protho- rax, l’atteignant presque postérieurement ; marquées der- rière l’écusson d’un canal arqué transverse assez profond, 86 OUVRAGES PÉRIODIQUES. arrondies de chaque côté obliquement à la base avec les épaules, tronquées obliquement au bord apical externe, brièvement et assez largement déhiscentes à l’angle su- tural, chacune arrondie au bout, un peu aplaties sur le dos, très-éparsement et très-finement pointillées, plus courtes que l’abdomen. — c' 1‘ article des tarses anté- rieurs dilaté en triangle. Voisin du Baudii Saulcy, il en diffère surtout par sa stature plus longue et plus étroite, par son prothorax très-finement rebordé, à côtés arrondis même après le milieu et par ses élytres plus profondément impression- nées en courbe au milieu de la base; il s’éloigne par les mêmes caractères et en outre par ses élytres légèrement abaissées de chaque côté de la base avec les épaules plus largement arrondies du Revelierei, et aussi du Schaumi, ainsi que par ses élytres lisses et les angles postérieurs du prothorax aigus. Les Pandellei et Aubei, d’après les descriptions, paraissent s'éloigner du faurinensis, l’un par sa stature beaucoup moindre, et les côtés du prothorax droits par derrière, l’autre par le pourtour des élytres et leur rugosité. 2. P. Bargagli : Descriptions de nouvelles espéces de Coléop- téres de l’Asie centrale, p. 36. À l’occasion d’une nouvelle espèce de Troglorhynchus, latirostris Barg. p. 37. pl. 1 f. 2, 3, 5, trouvée sous une plaque de marbre blanc, dans le voisinage de Siène, l’au- teur donne les diagnoses des espèces déjà connues de ce genre : Troglorhynchus anophthalmus Schmidt, de Carniole, grotte de Grosskalemberg ; Martini Fairm., grotte de Vil- lefranche, monts des Albères (Pyrén. or.) ; terricola Lind., des Pyrénées orientales ; Grenieri AIl., de Corse, et camal- dulensis Rotthb., bois du couvent des Camalduls, près de Naples. Toutes ces espèces sont décrites dans la Monogra- phie des Otiorhynchides, ABeiLee, t. X et XI, p. 448 et 767. Cette notice est terminée par l'espèce suivante, décou- verte dans les alentours de Sarteano, sous les feuilles en décomposition, mais qui y est rare, tandis qu’elle se trouve en abondance, dans les mois de septembre et d’octobre, vers le sommet du mont Cetona : OUVRAGES PERIODIQUES. : 87 ADELOPS SARTEANENSIS Barg. Soc. tal. Ent. m1 1871. p. 39. pl. f. 1, 3, 4. — Long. 1-1,5 mill. Ovale allongé, subconvexe, d’un testacé brun, pubes- cent, légèrement alutacé ; prothorax un peu plus large que les épaules, stries très-rapprochées de la suture, pa- rallèles, très-fines, visibles. Tarses G‘ de 5 articles. Sa taille Le place entre l’ovatus Kiesw. et muscorum Dieck.; il varie beaucoup, mais on le reconnaît du premier par la strie qui est très-fine, strie qui manque totalement dans l’ovatus, les 2 premiers articles et le 8° des antennes sont, en outre, plus grands que dans celui-ci. Il se distingue du muscorum par les stries parallèles et non convergentes au bout ; en outre, il a une forme plus convexe, les antennes plus menues et plus longues, à cause du 1er et du 2° ar- ticle plus longs proportionnellement ; la ponctuation et la rugosité transverse sont plus fines, la couleur est plus pâle et les pattes antérieures G' ont les tarses distincte- ment 5-dentés. 3. St. Bertolini : Notice entomologique sur une inondation de l’'Adige, p. 41, accompagnée d’une liste des Coléop- tères récoltés par l’auteur dans les détritus. 4. Bargagli : Matériaux pour la faune entomologique de l’ile de Sardaigne ; Coléoptéres, p. 47, 189, 352 (suite). o. Enr. Ragusa : Deux nouvelles espèces trouvées en Sicile, p: 495. CLAVIGER NEBRODENSIS Rag. p. 195. — Monts de Madonie (Ne- brodi), juin, avec le Lasius brunneus Latr. — Long. 2,5-2,7 mill. Plus long que large, d’un ferrugineux obscur luisant, couvert de poils jaunes fins. Antennes de 5 articles, le 4er est le tiers du 2° qui est oblong, 2° d’un tiers plus long que le 3°, 3° plus ovale et un peu plus long aue le 4° qui est entièrement arrondi, 5° moins long que le 2° mais presque 2 fois plus gros, les poils qui le recouvrent sont un peu plus longs que dans les 4 premiers. Tête cylin- drique, va en grossissant à l’extrémité. Prothorax ovale, 2 fois plus long que la tête, marqué d’une fossette à la base. Elytres convexes et fortement ovales sur les côtés, avec un toupet de longs poils au bout. Corps marqué à 88 OUVRAGES PÉRIODIQUES. la base des élytres de 2 sillons longitudinaux, du 5° de la longueur, poils plus fins et bien plus petits que les autres. Pattes plus obscures aux articulations. Antennes, tête, prothorax, élytres et une partie du corps présentant une ponctuation fine et peu marquée. Diffère de l’apenninus Baudi, auquel il ressemble beau- coup, par le brillant, la taille, la ponctuation et la forme des antennes. OMALIUM MARINUM Pagusa, p. 196. — Long. 2 mill. — Foro italico de Palerme. — Fréquent en novembre et décembre, dans les inters- tices des murs. D'un ferrugineux clair luisant. Tête convexe, aplatie en devant, arrondie sur les côtés, presque lisse, à pubes- cence fine et éparse. Yeux saillants, noirs. Antennes un peu plus longues que la tête et le prothorax, garnies d’une pubescence claire, fine, et de 2 poils plus longs à chaque article, elles vont en grossissant peu à peu jusqu’au der- nier article qui est subovale. Prothorax plus large que la tête, plus long que large, arrondi sur les côtés, éparse- ment ponctué. Elytres 2 fois plus longues et un peu plus larges que le prothorax, ponctuation forte et un peu épaisse, pubescence fine et assez éparse. Abdomen à peine rétréci à la base des élytres. — Se place après le pygmæum Payk. 6. O. Pirazzoli : les Carabes italiens, p. 261, 305. L'auteur après avoir, dans un tableau dia he, facilité les recherches, passe à la description des espèces dont il compte 44; le signalement, précédé d’une courte diagnose, est net et précis. 7. Ragusa : Description d’une nouvelle espèce d’Attalus, de Sicile, p. 282. ATTALUS PANORMITANUS Ragusa. — Mont Pellegrino, sur les fleurs d'Euphorbe. Cette espèce, répandue dans les collections sous les noms de Hypebœus ou Anthocomus Metzneri, vient d’être décrite par Schauffuss dans le Nunquam otiosus sous le nom de Axinotarsus Ragusæ. La description se trouve 2 fois dans l’ABEILLE : Répertoire, p. 16, et Peyron, Monogra- phie des Malachides, p. 148. OUVRAGES PÉRIODIQUES, é 89 8. F. Piccioli et P, Bargagli : Catalogue synonymique et topographique des Coléoptéres de la Toscane (suite), p. 284. .9. Enr. Ragusa : Courte excursion entomologique faite sur les Madonies et dans les bois de Caronia, p. 366. La 4 année, 1872, forme un volume, tome 1v, de xu et 444 pages. 1. O. Pirazzoli : Les Cicindéles italiennes, p. 3. L'auteur traite cette famille sur le même plan que le genre Carabe : Après avoir tracé les caractères du genre, il présente, dans un tableau dichotonique, les caractères différentiels des 16 espèces indigènes, et ensuite donne une courte et substantielle description de chacune d’elles. 2, F1. Baudi : Observations sur les espéces italiennes du genre Limnebius Leach., p. 35. ï On trouve en Italie les Limnebius truncatellus Thunb.; nitiduloides Baudi n. sp.; papposus Redt.; furcatus Baudi n. Sp.; similis Baudi n. sp.; truncatulus Thoms.; nitidus Marsh.; sericans Muls.; mucronatus Baudi n. sp.; picinus Marsh. (atomus Duft.), et gyrinoides Aubé. Voici la descrip- tion des espèces nouvelles : 1. NITIDULOIDES Baudi, p. 35. — Long. © 2,5, © 1,6 mil. — Apennins de Bologne près de Porretta, lac de Bolsena. Obovale, légèrement convexe, noir, pattes brun de poix, assez densément pubescent de gris en dessous, moins finement assez profondément ponctué, pubescent de noir, luisant; vertex plus fortement pointillé que le front; ély- tres tronquées droit au bout, bord latéral largement aplati ; labre légèrement échancré au milieu ; palpes ma- xillaires flaves; les 2 premiers articles égaux, un peu claviformes; menton plan, on ne peut plus finement poin- tillé, assez luisant. — Gf 6° segment ventral glabre, con- formé comme dans le truncatellus, pénultième dorsal large, légèrement prolongé au milieu, échancré de chaque côté presque comme dans le papposus; cuisses postérieures légèrement courbées, dilatées de la base jusqu’au-delà du milieu, et là fortement arquées sur leur dos, 4 jambes antérieures droites, les 2 premières graduellement et éga- 90. OUVRAGES PÉRIODIQUES. lement dilatées vers le bout, postérieures légèrement flexueuses, sublinéaires, garnies en dedans de longs poils sériés. — Q Plus petite, bord latéral des élytres moins largement 'aplati; 6° segment ventral plus profondément et largement échancré au bout; pattes simples. Distinct au premier abord par sa grande taille, par sa ponctuation plus forte et par la marge latérale des élytres plus ou moins largement aplatie selon le sexe ; il s’éloi- gne du truncatellus par la structure des jambes posté- rieures surtout, et leur villosité remarquable G, par l’é- chancrure plus profonde du 6° segment ventral ©, par le corps relativement plus court dans les 2 sexes, moins atténué vers le bout. 2, FURCATUS Baudi p. 37. — Long. 1,6 mill. — Turin, dans un dé- bordement du Pô. Ovale-oblong, légèrement convexe, luisant; dessous noir, assez densément pubescent de flave, pattes d’un brun de poix; noir de poix en dessus, prothorax plus clair sur les côtés, peu et finement pubescent de brun, très-subtilement ponctué, on ne peut plus subtilement réticulé transversalement ; tête pointillée de même, labre tronqué en devant; menton opaque, plan, presque plus court que large, arrondi de chaque côté en devant; palpes flaves, 2° article un peu en massue, un peu plus épais que le précédent au bout. G' 6° segment ventral glabre, pointillé et pubescent de chaque côté, milieu prolongé en 2 dents cornées, fortes, divergeant en courbe l’une vers l’autre, échancré en arc entre elles, glabre dans l’échan- crure, brièvement villeux autour de la base antérieure et externe des dents; pénultième dorsal grand, assez con- vexe, infléchi en arc de chaque côté, et là ponctué-granu- leux et pubescent, marge postérieure légèrement pro- longée au milieu, échancré de chaque côté. Cuisses anté- rieures assez épaisses, avec les jambes sublinéaires; cuisses postérieures un peu épaissies, courbées, mutiques en dedans, assez courbées en dehors, jambes presque gla- bres en dedans, grêles à la base, bientôt presque angu- leusement dilatées, linéairement comprimées jusqu’après le milieu, et peu à peu légèrement atténuées vers le bout. / à | OUVRAGES PERIODIQUES, 91 Très-voisin du précédent, surtout de sa variété obscure, par sa stature, la forme et la sculpture du corps, mais d’un noir plus intense, distinct par son menton et son sous-menton opaques, la forme de celui-là, la structure des pattes et de l’abdomen G‘. Il s'éloigne du truncatulus, qui a comme lui le labre opaque, par sa stature plus grande, son corps plus large, plus ovale, sa ponctuation plus distincte. 3. SIMILIS Baudi p. 37. — Long. 1,3 mill. — Sardaigne, France, Ovale, noir avec la marge du prothorax plus claire, ou brun avec la tête et le prothorax rembrunis en devant, convexe, luisant, fauve en dessous, garni d’une pubescence brune en dessus, tête et prothorax très-finement pointillés; élytres à peine distinctement et subréticulées transversa- lement ; labre tronqué au bout; menton luisant, plan, un peu plus court que large; vertex plus distinctement poin- tillé que le front ; 22 article des palpes presque filiforme dans les 2 sexes. S' 6° segment ventral glabre, milieu du bord apical prolongé en 2 lanières avancées, divergentes, impression- nées entre elles, et de chaque côté légèrement échancré en arc, dos orné avant l’extrémité de 4 fascicules de poils droits rabattus parallèlement, dont les intermédiaires contigus ; pénultième segment dorsal légèrement convexe, comme dans ses voisins légèrement prolongé au milieu et échancré de chaque côté. Pattes entièrement comme dans furcatus. Q Plus petite, à pattes simples. S'éloigne des 2 précédents par son corps plus court, plus ovale, par la ponctuation des élytres à peine visible; du truncatulus et du nitidus, par sa forme et sa stature plus grande, du 17 surtout par son menton brillant; du nitidulus SG par ses jambes postérieures dilatées en angle brusquement et plus visiblement, et par la structure de l’abdomen ; © par le vertex et Le prothorax plus distine- tement pointillés. Dans les nitidus et papposus G', les plus longs des poils dont le 6° segment ventral est revêtu au milieu, sont réunis souvent en 2 fascicules divergents, mais dans celui-ci ils s’abaissent pour l’ordinaire et le segment lui-même ne présente aucune lanière prolongée. 92 OUVRAGES PÉRIODIQUES. 4. TRUNCATULUS Thoms. Gerhardt Berl. 1876. 400. — Silésie. 5. NITIDUS Marsh. Gerhardt. Berl. 402. — Piémont, pas rare; Sar- daigne; Espagne. On trouve quelquefois des Q toutes brunes, distinctes cependant de similis par la stature plus petite, la tête et le prothorax plus luisants, la forme du corps un peu plus étroite, plus convexe et allongée. 6. SERICANS Muls. Op. 1861. 59. — Vraisemblablement Heyd. Reise, 1871. p. 11. — Localités diverses du Piémont, spécialement sur la colline de Turin et près des lacs d’Avigliana. Plus petit que le nitidus, presque de même forme en devant, plus atténué par derrière, côtés des élytres plus arrondis, plus larges que la base du prothorax, chacune tronquée obliquement, quelquefois subarrondie, au bout, angle externe arrondi, sutural obtus. Facile à reconnaître par le dessus plus pubescent, moins luisant, les flancs du prothorax, le bord infléchi des élytres et les pattes d’un roux testacé. g' Guisses un peu plus épaisses ; jambes antérieures un peu plus dilatées avant l’extrémité, légèrement courbées; les 2 derniers segments de l’abdomen plus luisants, un peu plus longs, pénultième tronqué droit au bout; celui- ci Q un peu largement échancré, pubescence du dessus souvent moins fine. 7. MUCRONATUS Baudi, It. 1876. p. 39. — Long. 1,3-1,1 mill. — Italie centrale, Apennins de Bologne, près de Porretta et Pracchia; Apennins de Toscane, à Vallombrosa, et près de Ravenne. — Sar- daigne. Obovale, médiocrement convexe, garni d’une pubes- cence maigre en dessus, dense en dessous, pointillé éga- lement, distinctement sur la tête, plus finement sur le prothorax et les élytres, noir de poix, prothorax plus pâle sur les côtés, fortement arqué à la base, avec les angles postérieurs presque droits, dépassant un peu la largeur des élytres, testacé en dessous de chaque côté ainsi que les pattes; élytres un peu plus courtes que l'abdomen, tronquées subarrondies au bout, angle sutural assez obtus; menton luisant, obconique, subtronqué; pal- pes robustes, flaves. OUVRAGES PÉRIODIQUES. 93 G Premiers articles des tarses antérieurs légèrement dilatés, jambes antérieures plus densément spinuleuses en dehors, antérieures droites, graduellement un peu di- latées vers le bout; 6° segment ventral. glabre, tronqué droit au bout, armé au milieu d’une pointe dentiforme forte, simple, saillante; © tarses simples, jambes spi- nuleuses en dehors comme d’ordinaire, 6° segment abdo- minal assez luisant, à peine échancré au bout. Voisin pour le faciès du sericans Muls., assez convexe, ovale, plus atténué par derrière que le nitidus, de moitié plus petit, d’un tiers moindre que le sericans, luisant en dessus, on ne peut plus finement strigueux transversale- ment, peu pubescent de brun, assez densément pubescent de flave en dessous, beaucoup plus densément sur le sternum. Tête distinctement, quelquefois ç‘ assez pro- fondément, finement et également ponctuée, labre légère- ment échancré en devant; palpes maxillaires forts, pro- portionnellement plus courts que dans les précédents, 2° article un peu en massue, 3° presque plus court. Protho- rax médiocrement convexe, graduellement dilaté-arrondi vers la base, un peu plus large à la base que les élytres, subbisinué en arc, angles postérieurs presque droits, pointillé finement distinctement, un peu plus densément sur les côtés. Elytres légèrement atténuées vers le bout, presque droites sur les côtés jusqu’au-delà du milieu, plus ou moins tronquées arrondies ensemble au bout, angle sutural cependant assez obtus ; pointillées presque inégalement vers la base au prothorax, plus obsolètement vers l’extrémité; Q D'ordinaire un peu allongées, dépas- sant l'abdomen. = S'éloigne du mundus, dont il a la taille, en outre des caractères du ç', par son corps plus convexe, moins atté- nué par derrière, et par plusieurs autres caractères. 8. PICINUS Marsh. (Atomus Duft.). — Assez commun en Piémont; Sardaigne. 9. GYRINOIDES Aubé, Grenier Catal. Sup. 127. — Sources de Val- dieri. Distinct du précédent par son excessive petitesse et ses élytres ponctuées vers le bout. 9% OUVRAGES PÉRIODIQUES. 3, Enrico Ragusa : Haplocnemus trinacrensis Rag. 1v 1872, p. 83, pl. 1 f. 1-12, — Voir Répertoire 111, p. 39. 4. P. Bargagli : Matériaux pour la faune entomologique de l'ile de Sardaigne, Coléoptères (suite), p. 97, 279. 5. St. Bertolini : Coléoptéres de la vallée du Soleil, dans le Trentin, p. 109. 6. C. Emery : Description d’une nouvelle espèce de Cychrus, page 166, pl. 11, f. 1. CYCHRUS COSTÆ Emery. — Long. 16-19 ; larg. 7-9 mil. — Dans les alentours de Naples, assez rare. Tout noir, peu allongé, opaque ; tête pointillée ; pro- thorax peu plus long que large, obtusément anguleux sur les côtés un peu avant le milieu, avec les bords latéraux réfléchis, le postérieur très-élevé, les 4 angles arrondis, dos rugueusement ponctué, avec une large et profonde impression, presque une excavation, avant la base, une ligne longitudinale au milieu, et de chaque côté une autre latérale courte, raccourcie en devant; élytres plus ou moins largement dilatées-arrondies, très-convexes, côtés bordés d’une carène aiguë, densément granulées sur le dos, avec 3 lignes élevées interrompues, parfois obsolètes, bord réfléchi ponctué ; cuisses simples dans les 2 sexes. Confondu avec le rostratus par Costa, il se distingue ai- sément de tous ses congénères par ses élytres très-amples et les côtés du prothorax très-élevés; du rostratus var. elongatus par les cuisses G' non épaissies et un faciès tout différent. | Cet insecte n’est qu’une simple variété de l’ifalicus. 7. F. Piccioli et P. Bargagli : Catalogue synonymique et topo- graphique des Coléoptéres de la Toscane (suite), p. 259. La 5° année, 1873, forme un volume, tome V, de xzv et 298 pages. 4. P. Bargagli : Matériaux pour la faune entomologique de l'ile de Sardaigne ; Coléoptéres (suite), p. 34, 88, 198, 244. 2. Revue entomologique, par M. Baudi, p. 98. 3. Enrico Ragusa : Excursion sur le mont Pellegrino, prés de Palerme, p. 170. OUVRAGES PÉRIODIQUES. 95 4, G. Pincitore Marott : Excursions entomologiques au bois de la Ficuzza, p. 180. 5. Enrico Ragusa : Nouveaux GEornyssus ef CALOMICRUS trouvés en Sicile, p. 233. — Sur le TRIMIUM SICULUM Saulcy, p. 264. La 6° année 1874, forme un volume, tome VI, de xvi et 358 pages et 2 planches. LP: Hagl Note biologique sur deux espèces de PERCUS, Ce e contient la description de la larve du Percus Paykulli et de celle du Passerinii, et pl. 1 f, 3-10 : l'œuf, la larve et les organes buccaux sont figurés. L’une vit dans les bois humides des collines de Toscane, région subapennine, et l’autre à la Verna et à Prataglia, région apennine. 2, Eug, Sella : Excursions entomologiques faites dans la vallée du Pesio, et découverte de 2 espèces ne de Coléoptères, p. 822. ANOPHTHALMUS CARANTIT Sella p. 82. pl nf. 1, 12, 1. Grotte près la Certosa di Pesio. — Long. 4,5 mill. Roux ferrugineux, luisant, palpes et pattes plus clairs; tête plus étroite que le prothorax, qui est subcordiforme, avec les côtés en ligne oblique, légèrement arrondis par devant, angles postérieurs petits aigus, sillon médian égal, profond, entier ; élytres en ovale allongé, base tron- quée obliquement de chaque côté, dos peu profondément strié, extrémité de chacune avec angle sutural arrondi. Très-voisin par l’aspect et la forme du Ghilianii Schm., mais plus petit, de couleur uniforme plus rougeûtre, re- lativement plus étroit et plus allongé ; antennes propor- tionnellement moins longues, comme dans Doriæ et quel- ques autres espèces de la France méridionale ; aux côtés inférieurs de la tête sortent 2 petites saïllies coriacées, en ellipse oblique, situées près la partie antérieure de la suture du menton, et un peu loin de la cavité antennaire, qui ont quelque transparence et servent peut-être d’or- gane visuel, mais sans aucune trace de réticulation. Pro- thorax relativement plus allongé, plus régulièrement ré- 96 = OUVRAGES PÉRIODIQUES. tréci vers la base, presque droit sur le côtés, jusque près des angles postérieurs qui sont assez petits et aigus; sur le dos assez convexe, sillon médian longitudinal assez profond et uniforme, fossettes basales plus rapprochées des côtés. Elytres en ellipse plus allongée, moins régu- lièrement arrondies à la base, épaules taillées oblique- ment jusqu'au point pilifère -huméral, plus convexes transversalement, stries un peu moins marquées que dans le Ghilianii, extrémité de chacune arrondie à ses 2 angles, un peu plus aigus dans celui-ci. Prosternum plus large et moins rétréei entre les hanches antérieures. CYCHRUS ANGULICOLLIS Sella p. 82, pl. n f. 2, 2a, 2», 2c, — Cer- tosa di Pesio. — Long. 14 mill. Noir de poix, luisant; prothorax cordiforme, plus court que large, déprimé, assez profondément canaliculé au milieu, marge latérale très-élevée; anguleux près de la base et tronqué obliquement par derrière ; disque assez densément ponctué; élytres obovales, acuminées au bout, assez déprimées sur le dos, avec 3 catenules obsolètes, assez fortement ponctuées, interstries inégalement gra- nuleux; segments de l’abdomen plus distinctement ponc- tués à la base de chaque côté. A l’aspect du cordicollis, mais plus déprimé sur les ély- tres, les segments de l’abdomen ponctués sur les côtés, plus distinctement que dans l’attenuatus ; par son protho- rax plus large que long, il se distingue de tous ses congénères, moins le Dufouri, maïs tandis que son pro- thorax qui a, comme celui-ci, les bords latéraux angu- leusement élevés vers la base, il ne les a ni spiniformes ni avec les angles aigus au sommet; la forme des élytres, aussi obtuse, relativement plus allongée, paraît différente, les épaules étant plus largement arrondies. En outre, il a l’épistome et le devant du front presque entièrement lisses comme le spinicollis, derrière les angles du bord latéral, le prolongement basal est presque nul, déclive latéralement, sans angles. Les côtés du prothorax ont en dessous la ponctuation plus forte, mais moins serrée que dans attenuatus et cordicollis, la ne du prosternum est uniformément plus large. OUVRAGES PÉRIODIQUES. . 97 3. F1. Baudi : Coléoptères tenebrionites des collections ita- liennes, p. 183, 275. La première partie comprend les tribus suivantes, que nous faisons suivre de la description des espèces nouvelles fidèlement reproduite : I. Zopxosipes dont l’auteur énumère Zophosis, 26 espèces, et Cheirosis, 1. IT. Eronnpes : Arthrodes, 3 espèces; Histeromorphus, 1 ; Erodius, 28, et Amnodeis, 3. ERODIUS VALIDUS Kraatz. Baudi, Soc. Ital. 1875. p. 192. — Maroc. Taïlle plus grande qu’à l'ordinaire, presque égal aux Kraatzi et rugosus Kr., moins atténué par derrière; G'oblong et subparallèle latéralement, à fossette pilifère quasi triangulaire, Q plus convexe, ovale ; tête un peu épaissie sur l’épistome et rugueuse, avec 2 fossettes peu appa- rentes sur le front; prothorax assez court, assez atténué antérieurement, fortement rebordé sur les côtés, qui sont un peu sinueux près des angles postérieurs, ceux-ci assez aigus et saillants en arrière; ponctuation très-fine, peu visible sur le dos, plus sensible sur les côtés, un peu ag- glomérée et rugueuse près des angles postérieurs; élytres plus ou moins opaques, portant 3 côtes bien distinctes, pas trop minces, la dorsale assez distante de la suture, quelquefois un peu ondulée, raccourcie, ainsi que la laté- rale, peu avant l’extrémité ; intervalles plus ou moins ru- gueux, particulièrement sur le dos, couverts d’une gra- nulosité un peu serrée, assez condensée vers le bout. Antennes assez courtes avec le dernier article très-grand. Pattes robustes ; jambes antérieures robustes G, légère- ment sinueuses dans leur portion interne, plus courtes et plus fortes et presque droites en dedans Q. III. Apesmipes : Adesmia, 38, et Stenochara, 1. ADESMIA HIEROGLYPHICA Baudi, Berl. Zeit. 1875. p. 30.— Egypte. Ressemble beaucoup à l’interrupta Klg. par la sculpture de la tête et du prothorax, la structure de ce dernier, qui est cependant plus fortement ponctué varioleux; mais il se rapproche davantage par la forme des élytres et la dis- L’ABEILLE, tome XVII, — 1879. 6 98 OUVRAGES PÉRIODIQUES. position des côtes de Q cancellata Kig., les 2 côtes dor- sales ondulées et presque confondues avec les tubercules des intervalles, latérale peu élevée ainsi que la marginale placée inférieurement, garnies de plusieurs tubercules obsolètes ; prothorax sans rebord latéral; appendice du prosternum convexe, non prolongé ; jambes postérieures non comprimées. IV. MEGAGENIDES : Megagenius, 1. VI. Tenryripes : Capnisa, 3; Colposcelis, 1; Gnathosia, 5; Anatolica, 11; Alcinoë, 1; Calyptopsis, 5; Scytis, 3; Dichomma, 1 ; Homala, 1 ; Pachychila, 21 ; Microdera, 9; Tentyria, 50 ; Rhytinota, 3 ; Stegastopsis, 3 ; Mesostena, 5 ; Mesostenopa, 4; Hionthis, 1; Micipsa, 4; Oxycara, 4; Scelosodis, 1 ; Hyperops, 2, et Psammocryptus, 1. GNATHOSIA PUMILA Paudi, Soc. Ent. Ital. 1875. 197. — Berl. 1815. 32. — Long. 7 mill. — Grèce, Arménie. Noir plus ou moins luisant, assez court, tête et protho- rax densément et profondément ponctués, épistome pres- que régulièrement arrondi entre les échancrures; protho-. rax plus court que large, tronqué presque droit aux 2: bouts, médiocrement arrondi sur les côtés, à peine moins atténué en devant qu’à la base, rebord latéral mince, brièvement et obsolètement prolongé de chaque côté le long de la base ; élytres très-finement rebordées à la base, - et plus larges en ce point que le prothorax, graduelle- ment élargies jusqu’au milieu, assez convexes sur le mi- lieu du dos, plus courtes proportionnellement, finement et chichement pointillées; épimères du pro- et du méso- sternum également et densément ponctuées. Diffère de vicina par sa stature bien moins longue, son corps luisant, son épistome arrondi, son prothorax en carré transverse, atténué devant et derrière, assez fine- ment rebordé sur les côtés et presque nullement à la base ; élytres relativement plus courtes. CALYPTOPSIS AMAROIDES Baudi, Berl. 18175. 32. — Long. 9,3-10,5 mill. — Perse septentrionale. Ressemble beaucoup au caraboides, moins convexe et moins luisant, plus court, ponctué moins densément sur OUVRAGES PÉRIODIQUES. 99 la tête et le prothorax, plus rarement et plus finement sur les élytres. Epistome régulièrement arrondi en de- vant, petit, épais, sans dent médiane. Tête légèrement, quelquefois transversalement impressionnée, de chaque côté entre les antennes, ponctuation plus dense, plus fine en devant; antennes peu à peu atténuées vers le bout, les derniers articles un peu plus longs que dans le cara- boides. Prothorax assez arrondi sur les côtés, surtout en devant, non échancré de chaque côté vers la base, angles postérieurs obtus, davantage Q, plus ou moins obsolète- ment bisinué à la base comme dans caraboides, finement rebordé tout autour mais relativement moins convexe, à points égaux plus fins et plus rares. Elytres rebordées à la base, ponctuation comme dans pulchella, très-fine et peu nombreuse. Flancs du prothorax grossièrement et plus ou moins profondément ponctués; appendice pro- sternal derrière les hanches presque plan non rabattu, bicanaliculé dans sa longueur, avec l’intervalle pyriforme. Abdomen très-finement et éparsement ponctué. — Gf pro- bablement, moins raccourei, prothorax un peu plus allongé, moins arrondi au bout sur les côtés, antennes plus grêles vers l’extrémité, appendice prosternal plus acuminé. S'éloigne de pulchella par son corps bien moins luisant, plus large, sa tête moins densément et son prothorax plus finement ponctués, l’une à carènes suroculaires plus courtes, l’autre plus finement rebordé, obsolètement sub- sinué à la base, et par la structure du prosternum. CALYPTOPSIS HARPALOIDES Baudi, Berl, 1875. 33. — Long. 12,5 mill. — Perse septentrionale. Très-voisin du pulchella Fald., distinct par son corps plus étroit, plus luisant, ses antennes plus grêles, la structure du prothorax, ses élytres plus longues, plus planes sur le dos. Tête à points peu serrés, fins en de- vant, assez profonds et distincts, épistome peu épais, édenté en devant; antennes assez longues, moins fortes, 3e article plus long que le 2e, 2 fois plus long que large, presque tous les suivants oblongs. Prothorax subcordi- forme, à peine 14 1/2 fois plus large que long, convexe médiocrement en devant, peu par derrière, arrondi anté- 100 OUVRAGES PÉRIODIQUES. rieurement sur les côtés, avec les angles légèrement dé- fléchis, atténué vers la base un peu sinuensement, angles postérieurs droits, peu densément ponctué de points assez profonds, moins fins, marge latérale très-fine, basale et antérieure plus distinctes, celle-ci largement interrom- pue. Elytres subopaques, près de 3 fois plus longues que le prothorax, à partir des épaules, moins saillantes que dans pulchella, dilatées peu à peu jusqu’au-delà du mi- lieu, déprimées dans la longueur, relativement moins gibbeuses vers le bout, légèrement inégales, surtout pos- térieurement, ou rugueuses, à points très-fins et peu nombreux. Propectus couvert de gros points serrés peu profonds, appendice prosternal rabattu derrière les han- ches, longé de 2 sillons assez profonds, réunis par der- rière. Jambes antérieures légèrement dilatées vers le bout, largement échancrées en dedans, 4 premiers arti- cles des tarses antérieurs, allant en diminuant de lon- gueur, non transverses; abdomen lisse, sauf la base du 4er segment derrière les hanches. Var.? punctiventris — an G°? — de Taschkend. — Un peu plus long. Tète ponctuée plus densément, surtout sur l’é- pistome, substrigueuse latéralement par derrière, presque comme dans pulchella ; antennes presque plus longues, 3° article plus de 2 fois plus long que le 2°, 3-7 décroissant de longueur, les autres plus petits, turbinés, dernier acu- miné; prothorax plus étroit, un peu plus court que large, tronqué en devant, à points plus serrés, également pro- fonds, bord postérieur à peine bisinué; élytres un peu plus étroites à la base, plus acuminées au bout ; propec- tus à points plus obsolètes ; appendice prosternal plus pro- fondément canaliculé; milieu du métasternum et abdo- men à points assez distincts, peu nombreux; jamhrs antérieures plus grêles, sinueuses en dedans; pattes de pulchella assez fortes, 3 articles intermédiaires des tarses antérieurs un peu transverses. Var.? armeniaca. — Arménie russe. — Corps également assez allongé, assez luisant, de moitié plus petit, tête et prothorax aussi distinctement ponctués, élytres très-tine- ment et peu ponctuées, antennes et pattes moins grêles, abdomen G‘? finement granuleux, Q? à points plus obso- À 9 s OUVRAGES PÉRIODIQUES, Ê 101 lètes et plus rares; l’un a un espace longitudinal au mi- lieu très-lisse. Présente le faciès de quelques Anatolica, mais ses yeux sont, comme dans ses congénères, divisés par une carénule. MICRODERA MARGINATA Baudi, Berl. 1875. 53. — Long. 12,6 mill. — Perse méridionale. Faciès de campestris, élytres de même forme et rebor- dées de même, mais base rebordée jusqu’à l’écusson. Corps noir, luisant, planiuscule et assez allongé. Tête peu convexe, carène suroculaire assez élevée, une fovéole de chaque côté en avant, épistome un peu élevé au-dessus des antennes, en triangle arrondi au milieu, muni d’une dent médiane forte, inclinée, légèrement comprimée de chaque côté; peu densément ponctué, points assez pro- fonds sur le disque, plus fins au bout et sur le vertex. Yeux moins transverses, subréniformes, globuleux en dessus, parties de la bouche et antennes d’un roux de poix, celles-ci relativement grèles. Prothorax presque or- biculaire, à peine plus large que long, un peu plus étroit à la base qu’au bout, tronqué droit en devant avec les angles défléchis, droits, très-légèrement arrondi par der- rière, sillon marginal presque droit, rebordé très-finement sur les côtés, plus fortement au milieu de la base, peu convexe sur le dos, médiocremént sur les côtés, ponctua- tion fine, distincte, peu serrée. Ecusson plus grand et plus large que dans le campestris, triangulaire. Elytres en ovale allongé, complètement rebordées à la base, caré- nule un peu moins élevée vers l’écusson que vers les épaules qui sont arrondies, suture un peu élevée en de- vant, disque un peu abaissé le long de la suture, très- finement et peu pointillées, points formant des séries, tantôt simples, tantôt géminées, série juxta suturale sim- ple, visible jusqu’au bout, sillon du menton profond de chaque côté, interrompu au milieu ; côtés du propectus ponctués rarement et finement en haut, plus fortement et profondément près des hanches; prosternum obsolètement ponctué, substrigueux, son appendice cordiforme, avec une impression subapicale ; méso- et métasternum rare- ment et assez fortement ponctués sur les côtés, celui-là un peu renflé à la base ; abdomen lisse. 6, 102 OUVRAGES PÉRIODIQUES. MICRODERA SCYTA Baudi, Berl. 1875. 55. — Long. 8,9 mill. Es Bucharie. Très-voisin du globulicollis, en diffère, ainsi que du con- vexæa, par ses antennes surtout plus allongées, plus grêles, de cette dernière par le prothorax plus densément et plus fortement ponctué, par son dos plus convexe que dans l’un et l’autre, par ses élytres moins convexes sur le dos, en ovale un peu plus court. Corps noir en dessus, roux de poix en dessous, luisant. Tête assez allongée, à points peu nombreux, moins fins, plus distincts, plus fins vers l’épistome, qui est arrondi au bout avec la dent médiane rabattue assez forte; yeux un peu plus arrondis ; antennes assez grêles, articles 4-7 près de 2 fois plus long que large. Prothorax presque comme dans le globulicollis, cependant un peu plus con- vexe avant le milieu, sur les côtés et sur le dos, de là assez atténué vers la base, angles postérieurs un peu plus lar- gement arrondis, assez profondément et moins finement ponctué, par derrière les points latéraux sont un peu oblongs, quelques-uns réunis dans le sens longitudinal, carène marginale de la base déprimée, assez large. Ely- tres plus finement carénées à la base de chaque côté, épaules plus arrondies, ainsi que les côtés, non déprimées sur le dos, égales, éparsement et très-finement pointillées. Dessous de la tête lisse, sillon du menton profond, assez . large ; flancs du propectus peu densément, fortement ponctués, points réunis antérieurement en strigosités fortes; prosternum finement et peu ponctué au milieu, plus distinctement rebordé avant et entre les hanches, avec une élévation médiane dans sa longueur, rabattu derriere les hanches, plan et courtement acuminé. Ponc- tuation forte et peu serrée derrière les hanches au méta- sternum, éparse et très-fine sur l’abdomen. Quelquefois sa taille est plus petite, sa ponctuation plus fine et plus obsolète, les strigosités du propectus moins enfoncées. TENTYRIA PARALLELA Baudi, Berl. 1875. 49. — Long. 17,5-18,6 mill. — Perse septentrionale (Tauris). Remarquable par son corps allongé et plus parallèle, nn 27 OUVRAGES PÉRIODIQUES. ; 103 puncticeps Mill. est le seul qui s’en rapproche par la forme des élytres, plus grand ; distinct par l’épistome aplati, sa tête et son prothorax plus finement ponctués, celui-ci beaucoup moins atténué vers la base, avec le bord posté- rieur subsinué de chaque côté; par ses élytres plus ob- tuses au bout, le prolongement prosternal plus courbé et plus obsolètement sillonné. Tète légèrement oblongue, quelquefois avec une im- pression transverse obsolète entre les antennes, à ponc- tuation fine, peu serrée, inégale; épistome arrondi, muni d’une petite dent; yeux transverses, assez convexes dans le sens de la longueur, saillants. Antennes médiocres et palpes noirs. Prothorax légèrement transverse, à peine 1 1/2 fois plus large que long, à peine plus étroit au bout qu’à la base, régulièrement arqué sur les côtés, un peu aplati sur le dos, convexe de chaque côté, tronqué droit au bout, avec les angles droits, très-défléchis, presque droit à la base, avec une courte et faible sinuosité de chaque côté, avec les angles obtus, rebordé très-finement, ponctuation peu serrée, fine et moins égale. Elytres 3 fois et au-delà plus longues que le prothorax, tronquées pres- que droit, quoique un peu obliquement et finement re- bordées à la base, avec les épaules étroitement arrondies, peu arrondies sur les côtés, ayant leur plus grande lar- geur au-delà du milieu, déprimées longitudinalement sur le dos, courtement déclives et atténuées en courbe par derrière, finement et peu densément pointillées. Le G‘? présente quelquefois de légers sillons, à points condensés au fond, et obsolètes sur les côtes qui les séparent. Dans la ©, la ponctuation est également répartie et plus rare, la surface moins brillante présente des plis rugueux. Pattes grêles allongées, jambes antérieures assez grèles mais arquées g‘, flancs du propectus à points distants épars, plus denses et plus forts vers les hanches et les côtés du prosternum; prolongement prosternal assez large, sans sillons, infléchi, avec une petite dent, briève- ment réfléchie, dirigée vers la base du mésosternum, mais non en arrière : sillon guttural profond, légèrement arqué, plus court Q que G, son bord postérieur quelque- fois creusé d’une fovéole. 10% OUVRAGES PÉRIODIQUES. TENTYRIA SOMMIERI Baudi, Berl. 1675. 47. — Long. 16,3 mill. — île Linosa. Son corps très-allongé et plus rétréci au milieu lui donne un faciès singulier; un peu voisin du glabra Sol. par la forme du prothorax; de l’orbiculata F. par le pourtour des élytres, encore plus étroites à la base que dans celui-ci. Tète presque carrée, bord antérieur de l’épistome un peu épaissi, finement denté au milieu, carénules surocu- laires peu élevées, courtes ; yeux peu convexes ; finement et peu densément ponctuée, luisante; antennes relative- ment assez courtes, 3e article à peine 2 fois plus long que le 4°, 4-10 décroissant peu à peu de longueur. Pro- thorax à peine plus large que long, médiocrement arrondi sur les côtés, finement rebordé, à peine plus étroit à la base qu’au bout, tronqué en devant avec les angles assez défléchis, largement subarrondi au milieu par derrière, très-obsolètement sinué de chaque côté, rebord postérieur mince, angles obtus; médiocrement convexe sur le dos, un peu plus sur les côtés, luisant, lisse, à points très-fins sur le disque, un peu plus distincts sur les côtés, peu nombreux. Ecusson grand, transverse, avec une impres- sion longitudinale. Elytres tronquées à la base, rebordées, épaules obtusément anguleuses, de là graduellement et même brusquement élargies jusqu’au-delà du milieu, en ovale oblong, marquées sur le dos d’une dépression lon- gitudinale, opaques, subalutacées, imponctuées, plus ou moins obsolètement ruguleuses. Sillon guttural, profond, peu large, droit, à bord postérieur entier, plus ou moins obsolètement bidenté. Dessous très-lisse, on ne peut plus finement et rarement pointillé; flancs du propectus très- obsolètement strigueux ou pointillés, prolongement pro- sternal plan, à peine réfléchi au bout. Pattes assez longues luisantes, jambes peu ponctuées en dehors, les antérieures légèrement arquées. Peut-être voisin du Strauchi Kraatz, il s’en éloigne sur- tout par son sillon guttural plus profond et par ses élytres non striées. TENTYRIA MAURITANICA Baudi, Berl. 1875. 46. — Long. 14 mill. —"Egypte; Tripoli. Faciès du nomas, mais très-voisin de glabra Sol. et Latreillei OUVRAGES PÉRIODIQUES. / 105 Sol. par la tête et le prothorax plus allongés et leur struc- ture, il s’en distingue par sa tête plus fortement et plus densément ponctuée, par ses élytres moins élargies pos- térieurement; il ne convient nullement à la description du Mulsanti Luc. Tête oblongue, peu convexe, carène suroculaire assez longue et marquée; épistome non épaissi, triangulaire, finement denté au bout; couverte de points nombreux, dis- tincts, assez profonds ; yeux assez saillants; antennes grêles, 3° article près de 3 fois plus long que le 2e; sillon guttural presque droit, assez profond, à bord postérieur épais, peu largement interrompu au milieu. Prothorax à peine plus large que long, également peu atténué aux 2 bouts, tronqué droit en devant, régulièrement mais mé- diocrement arrondi sur les côtés; angles antérieurs déflé- chis, droits, à pointe obtuse, base assez arrondie au mi- lieu, sinuée de chaque côté. avec les angles obtus ; rebordé de chaque côté en devant, finement sur les côtés, plus fortement à la base, dont le sillon marginal est assez large et profond ; médiocrement convexe sur le dos, à points fins et obsolètes, mais également répartis. Ecusson petit, triangulaire. Elytres tronquées presque droit à la base, à rebord peu élevé, assez épais, épaules non sail- lantes ; ovales oblongues, élargies peu à peu jusqu’au-delà du milieu, atténuées vers le bout, assez convexes, points très-fins, obsolètes comme sur le pronotum, à peine con- densés sérialement sur le dos. Corps luisant en dessus, mais pas lisse comme dans glabra et Latreillei, mais très- luisant en dessous. Flancs du propectus finement et épar- sement ponctués, un peu plus densément et rugueusement près des cavités cotyloïdes; saillie prosternale cordiforme, largement impressionnée au milieu, extrémité réfléchie acuminée. Pattes médiocres, jambes antérieures presque droites. Rhytinota morio Baudi, décrite comme espèce nouvelle, est identique au subfossulata Sol. STEGASTOPSIS PERSICA Baudi, Berl. 1875. 89. — Long. 8,5 mill. — Perse, Schiraz ; abondant. Très-voisin du babylonica, il en diffère par les caractères suivants : tête moins finement et moins densément ponc- 106 OUVRAGES PÉRIODIQUES. tuée, carène suroculaire petite; antennes un peu plus grèles; prothorax proportionnellement plus large, plus arrondi sur les côtés, avec un sinus plus court, parfois obsolète au-devant des angles postérieurs, qui sont très- obtus, à peine saillants, carénule basale à peine plus épaisse, ponctué sur le dos plus distinctement et moins finement. Ecusson plus grand, transverse. Elytres relati- vement plus courtes, plus obtusément atténuées au bout, assez convexes,éparsement ponctuées, marginées de points un peu plus grands, sériés, dans des sillons très-obsolètes ; flanes du propectus très-obsolètement et vaguement poin- tillés, substrigueux vers les cavités cotyloïdes, prosternum plus largement lisse au milieu. Varie quelquefois par la . ponctuation des élytres plus obsolète et moins distincte- ment sériée. STEGASTOPSIS CRASSICORNIS Baudi, Berl. 1875. 60. — Long, 7,4 mill. — Perse septentrionale. Très-voisin du persica, plus petit, nettement distinct par la structure des antennes et du prothorax. Tête et prothorax un peu moins luisants, plus densé- ment et plus profondément ponctués, épistome comme dans celui-ci et muni en avant d’une petite dent médiane assez aiguë. Sillon guttural plus court, moins profond, interrompu au milieu par une fovéole plus profonde. An- teunes plus courtes, robustes, subcylindriques, plus forte- ment ponctuées, 3e article à peine 1 1/2 fois plus long que le 2°, les suivants diminuant successivement de lon- gueur, serrés, les 2 pénultièmes plus courts que larges, dernier plus petit, obliquement tronqué au bout. Protho- rax transverse, régulièrement subarrondi sur les côtés, un peu plus étroit à la base qu’au bont, moins convexe, rebordé presque aussi finement à la base qu’en devant et latéralement, tronqué droit à la base, avec les angles ob- tus. Elytres presque comme dans persica, faiblement re- bordées à la base, épaules carénées un peu plus saillantes, côtés du propectus subrugueusement ponctués en long, avance prosternale égale entre les hanches, moins cour- bée, mutique au bout. Mésosternum lisse au:milieu, épi- sternum, côtés du métasternum et de l’abdomen plus fortement ponctués; jambes un peu plus flexueuses que dans le persica. OUVRAGES PÉRIODIQUES. - 107 MESOSTENOPA MAJOR Baudi, Berl. 1875. 56. — Long. 12 mill. — Perse méridionale. Très-voisin du longicornis Kraatz. Noir de poix, tête et prothorax luisants, élytres opa- ques, plus grand et beaucoup plus robuste que picea. Tête de même forme, pareillement élevée-épaissie au dessus des antennes, cette élévation se continuant avec de fortes carénules suroculaires, bord antérieur de l’épistome sub- arrondi, front creusé de chaque côté entre les antennes d'une fovéole large plus profonde, disque plus convexe entre elles, peu densément et fortement ponctué de cha- que côté et vers la base, finement au milieu et près de l’épistome. Sillon guttural large, profond, arqué, large- ment interrompu au milieu postérieur par une fovéole longitudinale, milieu de la base du sous-menton prolongé en triangle dans le sillon. Antennes presque de la lon- gueur de la tête et du prothorax, 3° article près d’une fois et demie plus long que le 2€, celui-ci un peu plus long que le 4e, 4-10 diminuant successivement de lon- gueur, et de plus en plus obconiques, 10° à peine plus court que large, dernier plus petit, tronqué obliquement. Prothorax ayant sa plus grande largeur au tiers antérieur, plus long que large, rétréci vers la base, côtés fortement arrondis en devant, presque droits après le milieu, tron- qué droit au bout, avec les angles défléchis presque droits, tronqué en arc à la base, avec les angles obtus, rebord assez marqué aux angles antérieurs, fin sur les côtés, épais à la base ; sillon basal profond, légèrement sinué de chaque côté, marge plus large au milieu, plus étroite latéralement, saïilant en dehors au-delà des angles en une pointe aiguë et courte; médiocrement convexe sur le dos, inégal, assez épais à la base avant le sillon marginal, points fins et rares sur le disque, un peu plus serrés et plus forts sur les côtés et vers les angles posté- rieurs. Ecusson petit, subtriangulaire. Elytres un peu plus larges à Ia base que le prothorax, carène basale épaissie aux épaules, plus grèle et raccourcie vers l’écus- son, ovales oblongues, élargies peu à peu jusqu’au-delà du milieu, puis atténuées jusqu’au bout, peu convexes, non déprimées, substriées-ponctués, points assez grands 108 OUVRAGES PÉRIODIQUES. écartés, assez profonds, externes un peu plus grands, ceux de la 9e strie plus petits, oblitérés en devant, inter- stries presque imponctués. Pattes assez allongées, roux de poix obscur, surtout aux cuisses, qui sont pointillées, jambes scabres. Côtés du propectus grossièrement et peu densément ponctués. Avance prosternale et mésosternum presque comme dans picea. Abdomen finement et éparse- ment ponctué, points plus grands derrière les hanches, 5° segment plus densément pointillé. MESOSTENOPA DENTRIX Baudi, Berl. 1875. 57. — Long. 11,6 mill. — Perse septentrionale. Plus petit que major, se rapproche beaucoup de picea pour la forme du corps, les élytres oblongues, et non ovales, mais un peu plus grand et plus robuste, il s’en distingue surtout par sa tête et son prothorax bien plus fortement et plus distinctement ponctués, ses élytres sub- striées, à peine plus ponctuées dans les stries que sur les interstries : remarquable entre tous ses congénères par la structure de l’épistome. Tête comme dans ses voisins, mais moins élevée de chaque côté au-dessus des antennes, carénule surocu- laire plus longue, plus élevée, nette, fovéoles anté- rieures médiocres, réunies par une impression trans- verse plus ou moins obsolète ; épistome épais, prolongé au milieu du bord antérieur en une dent triangulaire assez large, avec une échancrure de chaque côté, plus forte à droite; front et vertex subégaux, ponctuation comme dans major; sillon guttural assez profond, peu ar- qué, plus brièvement interrompu au milieu par une fo- véole oblongue. Antennes grêles, à peine de la longueur de la tête et du prothorax, 3° article 2 fois plus long que le 2e, celui-ci un peu plus long que le 4°, 4-10 graduelle- ment raccourcis, 10e plus court que large, dernier tron- qué obliquement. Prothorax plus long que large, sa plus grande largeur au tiers, atténué vers la base, plus con- vexe et plus arrondi sur les côtés en devant, arrondis jusqu’à la base à partir du tiers, à peine sinué au devant des angles postérieurs, angles antérieurs légèrement dé- fléchis et étroitement arrondis, postérieurs assez aigus, OUVRAGES PÉRIODIQUES. x 109 légèrement saillants, rebord fin de chaque côté, un peu plus épais à la base, qui est très-légèrement arrondie au milieu et très-légèrement sinuée en dehors, subégal sur le dos, un peu renflé postérieurement, ponctué presque également de points oblongs, distincts et assez profonds. Ecusson médiocre, transverse. Elytres en ovale allongé, tronquées échancrées à la base, avec un rebord entier plus fort que sur les côtés, avec les épaules un peu saillantes, arrondies légèrement sur les côtés, subparallèles au mi- lieu, marquées d’une dépression dorsale oblongue, moin- dre que dans picea, sérialement ponctuées, stries obso- lètes devant et derrière, leurs points un peu plus profonds sur le dos, rares et inégalement répartis, très-fins à la base et au bout. Pattes comme dans picea, plus distincte- ment ponctuées, cuisses moins grêles à la base, tarses assez allongés; propectus grossièrement et peu profon- dément ponctué ; avance prosternale avec une impression triangulaire, recourbée derrière les hanches avec la pointe relevée aiguë ; mésosternum creusé au milieu de la base d'une fossette obsolète; mésépisternes et côtés de l’abdo- men couverts de gros points derrière les hanches, plus fins et plus rares au milieu. MICIPSA PERSICA Baudi, Berl. 1875. 58. — Long. 9,3-15 mill. — Perse méridionale, Bender-Abbas. Obovale, corps plus parallèle, bord antérieur de l’é- pistome plus fortement échancré de chaque côté, dernier article des antennes un peu plus long que le précédent, prothorax d’un tiers plus court que large ; élytres ovales oblongues, jambes antérieures plus grèles et plus courbées. @ Ovale, prothorax de moitié plus court que large, moins atténué devant et derrière, élytres ovales, dernier article des antennes pas plus long que le précédent, jam- bes antérieures moins courbées. Varie pour la couleur d’un ferrugineux plus ou moins clair, la taille, les stri- gosités du prothorax plus ou moins obsolètes sur le dos ; dans les exemplaires frais, elles sont moins fines et on- dulées. Tête à points médiocrement serrés, assez profonds ; épistome convexe, avec une fovéole subapicale de chaque L’ABEILLE, tome XVII. — 1879. y 110 OUVRAGES PÉRIODIQUES, côté, les fovéoles parfois Q liées transversalement; labre assez avancé, d’un roux testacé. Antennes assez longues, surtout C', 3° article au moins aussi long que les 2 sui- vants ensemble, pénultième légèrement obconique G, plus que dans ©. Prothorax plus ou moins convexe sur le dos, et arrondi sur les côtés, angles antérieurs saillants droits mais plus aigus, postérieurs plus obtus. Propectus plus ou moins fortement strigueux sur les côtés, surtout c'; prosternum plus luisant au milieu ©. Abdomen très-fine- ment et plus ou moins obsolètement ponctué. HYPEROPS DORIÆ Baudi, Berl. 1875. 61, — Long. 5,6-5,9 mill. — Perse méridionale. De la longueur du Psammocriptus minutus, et de moitié plus étroit, paraît très-voisin de pygmæa Redt., mais dis- tinct par sa tête et son prothorax à points assez nom- breux mais non serrés, et par le dos de celui-ci égal. Corps luisant, assez convexe, d’un noir ou roux de poix, plusclair en dessous, ainsi que les pattes. Tête non resserrée derrière les yeux, avec une fine et courte carène suroculaire creusée en devant de chaque côté d’une fossette large et oblongue, à points fins, peu nombreux, distincts, épis- tome largement tronqué, avec un denticule médian plus ou moins visible. Antennes d’un roux de poix, grêles, 2e et 3° articles à peu près de la même longueur, les suivants diminuant successivement, pénultième légèrement trans- verse. Prothorax subcordiforme, tronqué presque droit aux 2 bouts, angles antérieurs droits, à pointe obtuse, côtés arrondis en devant, atténués en courbe vers la base angles postérieurs non saillants, obtus, avec la pointe assez aiguë, rebord un peu épais à la base ; assez con- vexe sur le dos, ponctuation assez serrée et plus fine au milieu, plus serrée et plus forte sur les côtés, interstries lisses comme sur la tête, souvent avec une ligne très-fine longitudinale lisse. Elytres 2 1/2 fois plus longues que le prothorax, en ovale allongé, tronquées droit à la base, rebordées moins finement, surtout vers les épaules, qui sont un peu saillantes, convexes sur le dos transversale- ment, suture parfois un peu élevée, moins finement et distinctement striées-ponctuées, points des stries dorsales! OUVRAGES PÉRIODIQUES. : 111 un peu oblongs, moins serrés ou contigus, ceux des stries latérales arrondis et plus serrés, interstries plans, lui- sants, avec une série de petits points très-fins et très-ob- solètes ; carène marginale épaissie au bout avec l’extré- mité de la suture. Ponctuation fréquente et fine sur le dessous de la tête, moins nombreuse sur les côtés du propectus, rare et grosse sur le prosternum, peu fréquente sur le métasternum, dense à la base et sur les côtés de l’abdomen, assez forte dans l’une et un peu moins dans l’autre ; dernier segment de l’abdomen assez densé- ment et finement pointillé. VII. EprTraGipes : Himatismus, 2 espèces, dont l’une (for- ticornis Baudi Berl. 1875. 64) décrite comme nouvelle, se rapporte au vilosus Haag., comme l’auteur le re- connait lui-même. XI. ADELOSTOMIDES : Eurychora squalida Dej., d'Egypte, décrite comme nouvelle, est identique à l’Hydrosis crenatostriata Redt. qui porte déjà plusieurs noms gé- nériques et spécifiques; Pogonobasis, 1 ; Adelostoma, 3. XII. Srexosipes : Stenosis (Tagenia), 24; Dichillus, 13; Microtelus, 4 ; Oogaster, 1. STENOSIS TENUICORNIS Baudi, Berl. 1875. 69. — Long. 5,6 mill. — Perse méridionale. Ressemble un peu pour le faciès à l’hispanica Sol., mais se rapproche davantage de canaliculata Miller, quoique plus petit, par son prothorax moins grêle, la sculpture et la silhouette des élytres, mais distinct par la structure de ses antennes, ses yeux plus saillants, le prothorax re- bordé même à la base, avec les angles postérieurs arrondis. Noir, tête et prothorax surtout peu luisants, à points nom- breux assez fins, distincts et très-profonds ; tête un peu oblongue, un peu rétrécie par derrière, assez dilatée au- dessus des antennes, épistome largement arrondi en devant, subtronqué au milieu, marqué d’une légère impression de chaque côté en devant, brièvement rétrécie sur les cô- tés avant les yeux, très-brièvement impressionnée derrière, non canaliculée, comme dans la plupart ; yeux saillants, couverts en bas par un prolongement triangulaire qui les fait paraître acuminés, vus d’en haut ; dessous très-den- 112 OUVRAGES PÉRIODIQUES. sément ponctué, plus finement que dans canaliculata; an- tennes ferrugineuses, un peu moins longues que la tête et le prothorax, 1% article grand, fort, 2e et 3e obconiques, presque égaux, 4-8 légèrement coniques, successivement plus courts et plus grêles, 3 derniers presque transverses, subcylindriques, de même épaisseur entre eux. Prothorax ovale-oblong, un peu élargi au quart, à peine 2 fois plus long que large, médiocrement convexe, largement ar rondi au bout avec les angles défléchis, côtés presque droits, légèrement flexueux, angles postérieurs obtusé- ment arrondis, rebord fin à la base et de chaque côté latéral crénelé dans sa moitié postérieure; égal sur le dos, à points serrés, ronds; intervalles subalutacés, Ecus- son petit, triangulaire, à peine enfoncé. Elytres peu pro- fondément échancrées en arc à la base, les angles anté- rieurs saillants en pointe, plus larges et 3 fois plus lon- gues que le prothorax, en ovale allongé, dilatées-arron- dies sur les côtés jusqu’au tiers postérieur, finement et assez profondément 10-striées, sur le dos les stries com- mencent toutes à la base, à points fins et nombreux, in- terstries subconvexes, surtout sur les côtés et à la base, 6° et 8 un peu élevés en carène antérieurement, ce der- nier un peu arqué avant la base ; dessus du corps couvert d'une pubescence fine et peu fournie. Pattes roussâtres, assez grêles, densémenrt garnies de poils fauves. Ponc- tuation très-distincte en dessous, dense, assez forte sur la poitrine, moins dense sur le métasternum et le 1er seg- ment de l’abdomen, plus rare et plus fine sur le reste de l'abdomen. Cette ponctuation est plus serrée que dans le punctiventris Esch., dont l’éloigne la sculpture du dos, ainsi que la structure du prothorax et des antennes. DICHILLUS PALÆSTINUS Baudi. — Palestine. Stries des élytres très-fines à points faibles, se confon- dant avec ceux des interstries. DICHILLUS CYLINDRICUS Baudi, It. Soc. Ent. 298. — Asie mineure. Très-voisin du pertusus par la structure singulière des élytres, mais distinct de toutes les espèces du genre par son corps subcylindrique, ses élytres à peine un peu plus OUVRAGES PÉRIODIQUES, : 113 largement et très-brièvement arrondies à l’extrémité, là leur ponctuation est presque uniforme, à peine moins fine que celle des interstries, ce qui le rapproche de pa- lœæstinus. ? DICHILLUS RUGATUS Baudi, Berl. 1875. 70. — Long. 4,6 mill. — Perse septentrionale. Peu luisant, brun ferrugineux ; tête à peine plus longue que large, avec les oreillettes antennaires médiocrement dilatées, atténuées par derrière en ligne droite jusqu’au col, rétréci abruptement, canthus plus épais, divisant largement les yeux en très-petites portions; rétrécie en devant en ligne oblique; épistome à bord antérieur lar- gement échancré, entre 2 angles assez marqués, convexe en dessus, luisant; front creusé entre les antennes de 2 fovéoles obliques oblongues et assez profondes; finement confusément subrugueux-ponctué; avec 2 petits plis longs, parallèles au milieu et 3 plus courts sur les côtés ; anten- nes un peu plus longues que la tête, très-fortes, cylindri- ques, assez fortement ponctuées, à peine pubescentes, articles serrés, transverses, 1-2 à peine, les suivants plus courts que larges, 10° un peu moins court que le précé- dent, dernier petit, tronqué fort obliquement. Prothorax ayant sa plus grande largeur avant le milieu, un peu plus long que large, tronqué aux 2 bouts, rebord latéral faiblement arrondi en avant, presque droit en arrière, angles postérieurs non saillants ; ponctuation fréquente, confuse et rugueuse longitudinalement sur le dos, caré- nule longitudinale médiane, fine, raccourcie avant le bord antérieur, flanquée de 2 rides plus courtes, un peu ar- quées. Elytres en ovale oblong, assez convexes, plus larges à la base que le prothorax et lui étant étroitement adaptées, légèrement dilatées jusque au-delà du milieu, un peu plus convexes et obtusément arrondies postérieu- rement, striées ponctuées, stries à peine marquées, mais points moins fins, rapprochés; interstries plans, avec une série de petits points obsolètes, strie marginale plus pro- fonde, plus fortement ponctuée, interstrie extrême élevé en carène. Pattes fortes à points distincts, poitrine à points assez forts et fréquents. 4 114 OUVRAGES PÉRIODIQUES, Quoique ayant tous les caractères buccaux du genre, il s’en éloigne par plusieurs caractères, surtout par la sin- gulière sculpture de la tête et du prothorax, et par la forme des antennes. ? DICHILLUS BICARINATUS Baudi, Berl. 1875. 70. — Long. 3 mill. — Algérie. Brun foncé. luisant, élytres relativement plus allongées et atténuées au bout. Tête suborbiculaire, non abrupte- ment rétrécie en col derrière les yeux, médiocrement di- latée sur les antennes; yeux divisés par un canthus assez fort, en 2 portions, celle du dessus grande, celle du des- sous à peine visible; épistome assez convexe, à points obsolètes, tronqué; front légèrement impressionné et dou- cemen: convexe entre les antennes, à points fins peu fré- quents. Antennes près de 1 1/2 fois plus longues que la tête, peu robustes, subcylindriques, articles serrés, 1-3 légèrement coniques, diminuant successivement de lon- gueur, les suivants un peu transverses, les 2 derniers à peu près de même épaisseur, 1 1/2 fuis plus longs que larges. Prothorax ayant sa plus grande largeur un peu avant le milieu, plus long que large, un peu plus atténuëé vers le bout que vers la base, légèrement arrondi sur les côtés, carénule latérale déliée, exactement latérale, apla- nie en dessous, tronqué aux 2 bouts, subsinué de chaque côté au devant de la base; angles postérieurs droits, an- térieurs à peine abaïissés, obtus, très-finement acuminés; légèrement convexe sur le dos, ponctué finement comme la tête, mais plus rarement, marqué au milieu d’une ligne lisse longitudinale. Ecusson plus grand. Elytres en ovale-oblong régulier, un peu moins atténuées du milieu vers la base que vers l’extrémité, tronquées droit et légè- rement déclives à la base, avec les épaules arrondies, légèrement convexes, à points subsériés, peu nombreux et très-fins, 2 carénules près de la marge de chaque côté parallèles, déliées, presque entières. Poitrine finement et chichement ponctuée, abdomen presque lisse; pattes mé- diocres, cuisses assez épaisses, jambes postérieures sub- linéaires, dernier article des tarses plus long que les 2 précédents ensemble. OUVRAGES PÉRIODIQUES. EL 115 MICROTELUS PERSIS Baudi, Berl. 1875. 73. — Long. 5,3 mill. — Perse méridionale. Ferrugineux, tête et prothorax tricarénés, densément ponctués ; tête avec 2 carènes latérales raccourcies en de- vant, épistome denticulé; antennes de la longueur du prothorax, moins fortes, 2° article court, 3° dépassant presque la longueur des 2 suivants réunis; prothorax rétréci par derrière; élytres ovales, légèrement sinuées de chaque côté avant l’extrémité, 4-carénées, intervalles unisérialement tuberculés au milieu, grossièrement ponc- tués de chaque côté, {re et 3° carènes entières, 2e et 4e raccourcies, celle-ci la plus courte, Cette espèce tient le milieu entre Lethierryi et careniceps. Epistome plus distinctement denticulé, antennes un peu plus lengues, 1er article à dent externe plus aiguë, 2° sub- transverse, simple, 3e triple du 2°, de la longueur des 2 suivants ensemble; tête de structure presque identique, mais un peu moins finement ponctuée ; prothorax sculpté de même, plus distinctement et moins finement ponctué; élytres un peu plus élargies jusqu’au-delà du milieu, légèrement sinuées de chaque côté, comme dans careni- ceps, un peu plus échancrées en arc à la base, 3° carène comme dans asiaticus, un peu plus longue que la 2°, in- terstries, outre les séries de gros points sur les côtés des carénules, avec une série de petits tubercules au milieu; dessous du corps un peu plus fortement ponctué ; pros- ternum marqué d’une impression longitudinale peu profonde. OOGASTER DORIÆ Baudi, Berl. 1875. 71. — Perse septentrionale, Tauris. Entièrement d’un roux ferrugineux, luisant, tête orbi- culaire, à col étroit, à points fins, obsolètes en devant, un peu oblongs par derrière ; antennes cylindriques, 4er ar- ticle un peu plus grand que les suivants, 2° à peine plus épais que le 3°; yeux légèrement enfoncés en dessus, avec une fine carénule suroculaire, divisés par un can- thus, portion supérieure oblongue, inférieure petite, linéaire, toutefois distincte; prothorax cordiforme, fai- blement tronqué échancré à l’un et à l’autre bout; angles a ntérieurs assez aigus, légèrement saillants, postérieurs 116 : OUVRAGES PÉRIODIQUES. très-abaissés, presque droits; ponctuation plus fréquente et un peu plus forte que sur la tête, un peu oblongue, marge latérale à peine crénelée; orné de quelques poils raides ; écusson en triangle droit, grand ; élytres en ovale oblong, tout-à-fait arrondies à la base, épaules nulles, régulièrement atténuées à partir du tiers antérieur, se rapprochant pour la forme de celles de Tentyria orbicu- lata F., plus rétrécies vers le bout, bicarénées sur les côtés, carène marginale supérieure doucement dentée, obsolète près de la base, inférieure fine très-finement denticulée, plus densément vers l'extrémité; peu con- vexes, finement marquées d’une série de points subcaté- nulée, interstries plans marqués de points granuleux, pi- lifères, écartés, sur une seule série; la disposition des séries est singulière : chacune, de plus en plus courte, cesse droit à la carène latérale, sans qu'aucune se réu- nisse par derrière avec une autre. Pattes antérieures mé- diocres, cuisses un peu épaissies, jambes linéaires, très- légèrement dilatées vers le bout, tarses à peine d’un tiers plus courts que les jambes. Poitrine densément ponctuée- ocellée, abdomen à ponctuation et sculpture plus dense sur les côtés, faible au milieu; forme des segments des Diachilus. Très-voisin de O. piceus MEn, (Menetriesi Fald.), si ce n’est pas lui. 4 XIII. Lepropipes : Leptodes, 1 ; Tapinopsis, 1. XIV. ELENOPHORIDES : Elenophorus, 1. XV. AKisipes : Morica, 5 ; Akis, 18. 4. Desbrochers : Dans le 4° trimestre 1873. p. 235, M. Ra- eusa a réuni les Haplocnemus rufomarginatus Perris de l'Algérie, marginatus Rottb. de Sicile, et Koziorowiczi Desbr. de Corse. — D. accepte la réunion des 2 pre- miers, mais repousse ceile du 3e. 5. Enrico Ragusa : Calendrier des Coléoptéres pour Palerme et les environs, p. 302. — Synonymie de l’Omophlus fallaciosus Rottb., et de l'Haplocnemus Koziorowiczi Desbr. p. 313. OUVRAGES PÉRIODIQUES. Hs 117 6. D. Sharp : Espèces nouvelles de coléoptéres des Alpes pic- montaises, p. 317. LACCOBIUS SELLÆ Sharp. Soc. ent. ital. 317. — Long. 2,3 mill. — Valdieri (Piémont). Antennes et pattes entièrement jaunes; tête verdâtre avec une très-petite tache jaune de chaque côté au devant des yeux; irrégulièrement mais distinctement ponctuée, luisante, sans sculpture interstriale. Pronotum avec une ponctuation semblable à celle de la tête, mais à ‘peine aussi visible. Elytres d’un vert métallique, avec les bords et l’extrémité testacés, des traces peu marquées de stries jaunes sur le disque; marquées aussi de lignes de points qui, quoique non extrêmement fins, sont peu enfoncés, ponctuation interstriale très-rare. Jambes jaunes, avec toutes les cuisses enfumées ; 1° article des tarses posté- rieurs cachés par le bout de la jambe, 2° presque aussi long que le 3e et le 4° réunis. Q Article basal des tarses postérieurs très-court, petit et difficile à voir, 2-4 presque égaux, 5° distinctement plus long que le 3° et le 4°, maïs non aussi long que 2-4 ensemble. — G' Tarses antérieurs presque semblables à ceux de ©, seulement 2° et 3° articles un peu plus épais que les autres, quoique à peine dilatés. Carène du pros- ternum seulement indiquée par une ligne fine et peu ap- parente ; projection du mésosternum, au contraire, assez grande, et son angle antérieur acuminé. Pas très-rare sur les résidus sulfureux déposés par la plus chaude des sources thermales. — Très-voisin du viri- diceps, dont il diffère par son prosternum et ses élytres métalliques et peu distinctement ponctuées. TACHINUS MANUELI Sharp. Soc. ent. ital. 318. — Long. 10; larg. 0,27 mill. — Pesio (Italie). g' noir, luisant, subdéprimé. Antennes un peu plus longues que la tête et le prothorax, avec les 4 premiers articles rougeâtres, 10° plus long que large. Tête petite. Prothorax noir et très-luisant, avec une ponctuation éparse et extrêmement fine; largeur 5/3 de la longueur, angles postérieurs obtus. Elytres très-noires, fortement et assez densément ponctuées. Abdomen bien acuminé à 118 OUVRAGES PÉRIODIQUES. l’extrémité, distinctement, régulièrement et densément ponctué. Pattes grêles et allongées, jambes rougeûtres, cuisses enfumées. Métasternum très-court: l'intervalle en- tre les hanches intermédiaires et postérieures, a environ 0,5 millim. de long. — Le plus grand et le plus remarqua- ble des Tachinus d'Europe, rufipennis est le seul qui s’en rapproche ; il s’en distingue aisément par sa taille plus grande, son prothorax plus large, ses pattes et ses an- tennes plus allongées, la ponctuation plus évidente de ses élytres et de son abdomen. Nous reproduisons ici les descriptions du Georyssus si- culus et du Calomicrus Rottenbergi, publiées par M. Ragusa, dans les annales de la Société d’Entomologie italienne, tome v, 1873, qui s'étaient égarées pendant l’impression de notre compte-rendu de cette publication, Abeille tome xvii, Ouvrages périodiques, p. 95, n° 5. Elles offrent trop d'intérêt à nos lecteurs pour qu’elles passent inaperçues. 51. GEORYSSUS SICULUS Rag. It. Soc. Ent. v. 1873. 233. — Long. 2; larg. 1,5 mill, — Sable des bords du fleuve Oreto, près Palerme, en mai. Subglobuleux, noir, peu luisant; prothorax avec une impression transverse en devant, un sillon longitudinal sur le disque; élytres gibbeuses, striées de fovéoles, in- terstices plans; épaules saillantes ; antennes d’un ferru- gineux clair. Le plus grand du genre, tout d’un noir peu luisant; prothorax creusé d’une ligne discoïdale, et d’une impres- sion transverse, assez marquée, voisine de la tête; élytres couvertes de points très-distincts et assez gros, disposés sur 6 lignes droites, dont la 1'° est la plus distincte, ayant les points plus gros, tandis que ceux des autres vont tou- jours en se rapetissant; base des élytres légèrement creusée; antennes entièrement d’un ferrugineux clair. Se distingue du pygmæus F. par sa grande taille, la ligne discoidale et l'impression du prothorax, qui manque dans cette espèce et par la teinte un peu plus claire des antennes. Il diffère du substriatus Heer, le seul auquel il pourrait res- sembler, par sa taille et la ponctuation des élytres. OUVRAGES PÉRIODIQUES. : 119 52, CALOMICRUS ROTTENBERGI Rag. It. v. 1873. 234. — Long. 2,5; larg. 1,5 mill. — Madonie, août, et bois de la Ficuzza, juillet, en battant les chênes et les hêtres, abondant. Noir; 1 article des antennes et pattes testacés; élytres plus larges que le prothorax, longues, finement poin- tillées; prothorax arrondi sur les côtés, avec les angles “postérieurs arrondis; tête carénée plus étroite que le pro- thorax, carène déprimée, antennes plus longues que le corps ç', plus courtes ©, 1er et 2e articles égaux dans les 2 sexes. | Tête petite, arrondie en triangle, lisse, marquée seule- ment sur le front entre les yeux, qui sont gros, noirs et ronds, fossette frontale bien marquée, remontant un peu vers le vertex. Antennes obscures avec les 2 premiers ar- ticles jaune clair; élytres plus larges que le prothorax, noir luisant et légèrement ponctuées, avec le bord relevé; poitrine et abdomen d’un noir intense; cuisses, jambes et tarses d’un jaune clair. Voisin du pinicola Duft.; s’en distingue facilement par sa taille plus petite, la couleur noire du prothorax et jaune des cuisses (ce qui est le contraire dans le pinicola), et par la rondeur des angles postérieurs du prothorax. Li TABLE ALPHABÉTIQUE DES GENRES ET DES ESPÈCES Les noms des espèces décrites sont en italique. 19 OUVRAGES PÉRIODIQUES Acalles Graëllsi, 46. Adelops cisnerosi, 17; triangulum, 27; Perezi, Crotchi, 28; rugosus, Uha- goni, 29; muscorum, 78; sarlea- nensis, 79, 87. Adelostoma, 111. Adesmia hieroglyphica, 97. Adimonia Miegi, 66. Agabus Venturii, 79. Akis, 116. Alcinoë, 98. Amnodeis, 97. Anatolica, 98. Anchomenus astur, 22. Anillus florentinus, 78. Anisorhynchus cornutus, 61. Anommatus Vallombrosæ, 78. Anophthalmus liguricus, 78; Brucki, 80; Carantii, 95. Arthrodes, 97. Asida Zapateri, 6; Cardonæ (Reichei, horrens), 7; Moræ, 8 ; alonensis, 42; Ricoi, 43; Ludovici, 57; setosa, 59; serripes, 68. Athous jugicola, 5. Attalus panormitanus, 88. Axinotarsus Ragusæ, Metzneri, 88. Boreaphilus guadarramus, astur, 26. Calomicrus, 95; Roftenbergi, 119. Calyptopsis amaroïdes, 98; harpaloi- des, 99; puncliventris, armeniaca, 100. Capnisa, 98. Gelia nitidiuscula, 30. Chlænius proximus, 31. Chrysomela Graëllsi, 16. Claviger nebrodensis, 87. Cneorhinus hypocyanus, spinipes, 10. Colposcelis, 98. Ctenistes Oberthuri, 51. Cychrus Costæ, 94; angulicollis, 96. Cyclonotum minor, 24. Cyrtonus cupreovirens, 21. Dichomma, 98. Dichillus palæstinus, cylindricus, 112; rugatus, 113; bicarinatus, 114. ima Perezi, Asso, 18. Dorcadion Uhagoni, 40; Martinezi, 63 Elenophorus, 116. Elmis subcarinatus, 24. Erodius validus, 97. Eurychora squalida, 411. Feronia Azaræ, 1; Martinezi, Pe- rezt, 32. Georyssus siculus, 118. Glyptomerus eéruscus, 81. Débaes 4 " TABLE ALPHABÉTIQUE DES GENRES ET DES ESPÈCES. 121 Gnathosia pumila, 98. Haplocnemus trinacrensis, 94; rufo- marginatus, marginatus, Kozio- wiezi, 116. Haptoderus cantabricus (nemoralis, rudimentalis), 47. Henicopus Perezi, 57. Hemisphæra, 70; énfima, 71. Himatismus forticornis, 111. Hionthis, 98. Histeromorphus, 97. Homala, 98. Hydroporus alienus, 23. Hydroscapha Crotchi, 70. Hydrosis crenatostriata, 111. Hymenoplia J/ligeri, 52. Hyperops, 98; Doriæ, 110. Ilybius hispanicus, 23. Laccobius Sellæ, 117. Leptodes, 116. Limnebius evanescens, gyrinoides, 70; niliduloides, 89; fuscatus, 90; si- milis, M ; truncatulus, nitidus, se- ricans, »#ucronatus, 92; picinus, gyrinoides, 93. Limnius gigas, 24; Perezi, brevis, 25. Lithocharis procera, 49; trapezicol- lis, 74. Luperus Biraghii, 82. Megagenius, 98. Melanotus Hidalgoi, 56. Mesostena, 98. Mesostenopa, 98; major, 107; den- triz, 108. Micipsa, 98; persica, 109. Microdera,98 ; marginata, 101; scyta, 102. Micrositus lævis, nitidicollis, 8. Microtelus Persis, 115. Microtyphlus {aurinensis, 85. Morica, 116. Mylabris Uhagoni, 39. Myrmedonia {riangulum, 47; Perezi, 71; plicata, physogastra, Rougeti, tuberiventris, hippocrepis, bituber- culata, triangulum, 73 ; rigida, 74. Neliocarus e/ongatus, 45. Omalium marinum, 88. Omophlus fallaciosus, 116. Oogaster Doriæ, 115. Orthomus Perezi. 32, Oxycara, 98. Pachybrachys azureus (elegans, viri- dissimus, regius), 14, Pachychila, 98. Percus Paykulli, Passerinii, 95. Philhydrus nigritus, 23. Phlæocharis brachyptera, 26. Phytœcia Bolivari, 65. Plagiographus arciferus, 68. Flatyderus varians, 47. Pogonobasis, 111. Porocleonus alboguttatus, 69. Psammocryptus, 98. Pterostichus (Feronia) Azaræ, 1. Raymondia apennina, 78. Reichei Zucifuga, subterranea, palus- tris, 78; Usslaubi, 79. Rhizotrogus niger (flavicornis, fulvi- cornis), 3; parvulus, Tornosi, 3: Zapateri, 30 ; Bolivari, 38 ; lusita- nicus (angulicollis, cantabricus), 53; laticollis, 54; Chevrolati, 55. FRhytinota, 98. Scelosodis, 98. Scotodipnus hirtus, Saulcyi, 78, 82; glaber, 82; subalpinus, 83; hirtus, 84; affinis, alpinus, 84; tauri- nensis, 85. Scytis, 98. Sipalia Zafiventris; 25. Stegastopsis, 98; persica, 105; cras- sicornis, 106. Stenochara, 97. Stenosis (Tagenia) {enuicornis, 111. Strophosomus palearius, 17; elon- gatus, 45; Veladoi, 60. Sunius Martinezi, 76. Tachinus Manueli, 117. Tapeïnopterus Martinezi, 32, Tapinopsis, 116. 122 TABLE ALPHABÉTIQUE DES GENRES ET DES ESPÈCES. Telephorus Paulinoi, 57 ; Picciolii, 82. Tentyria, 98; parallela, 102; Som- mieri, mauritanica, 104; morio,105. Thylacites planicollis, 42; elongatus, 43; tessellatus (turbatus, glabratus, oblongus), 14. Thorictus sulcicollis, 1; Ehlersi, 2. Timarcha splendida, 14. Trimium siculum, 95. Troglorhynechus latirostris, anophthal- .mus, Martini, terricola, Grenieri, camaldulensis, 86. Zabrus Castroï, 34; notabilis, 41. 20 NOUVELLES & FAITS DIVERS Adoretus 4-dens, 71; evanescens, 72. Anthicus Volxemi, 69. Apolites angustus, 75. Blaps japonensis, 99. Bruchus obtectus, irresectus, 94. Cantharis visicatoria, 92, 96. Cetonia bicostula, 74. Coniatus, 74. Cryptocephalus Mayeti, 82. Dinoderus 4-collis, 83. Doliema, 98. Dorcus semisulcatus, 94. Dorytomus, 74. Eubœus viridis, 86. Eusomostrophus viridis, 69. Hypera vidua (nigrovelutina),viciæ,96, Iselma, ursus, hirsuta, flavipennis, rufipennis (rugosus) brunneipes, rubripennis, pallidipennis, ery- throptera, 98. Ita crassirostris, gracilis, 69. Læna, 85; deplanata, 89; Kraatzi, “Hopffgarteni, Weisei, Lederi, pi- melia, græca, angusta, pulchella, clivinoïdes, Reitteri, 4-collis, 90; ferruginea, longicornis, Baudiüi, 91. Larinus, 74. Leptinotarsa, 10-lineata, 70. Liosomus, 74. Lixus, 74. Meloe, 77; proscarabœus, cyaneus, T7 violaceus, antumnalis, majalis, co- rallifer, limbatus, uralensis, de- corus, æneus, 78; CicatriCOSuS, CO- riarius, erythrocnenus, variegatus, purpurascens, rugosus, Mmurinus, 79; nanus, Baudueri, chrysocomus, se- ricellus, scabriusculus, pymæus, brevicollis, tuccius, luctuosus, 80, Mononychus algerinus, 74. Nanophyes, 74. Ochthebius lividipes, exsculptus, 98. Otiorhynchus Zagenaria, 75; clavi- crus, 76. Oxythyrea subcalva, 72. Phyllopertha nazarena, 71. Pimelia exanthematica (tuberosa), mi- liaris (asperata, aggregata), 98. Prosodes Ledereri, 98, Rhyncolus, 74. Scraptia thoracica, 69. Sitaris Golletis, apicalis, 84. Sitophagus, 98. Tanyproctus peltastes, 99. Tychius, 74. ris Pr t re Le PA CA A "SE. ré # ALL AE L ET FAC UNE TEE VE DE "2: ht ne ; NSTITUTION DRASS FE UT | | IL (l LE 4 x à PTE ! Es, FN a. ) BL | ‘Rs gi nées. 0 à. lle. | | ET. ES 7 » À