JOURNAL D'ENTOMOLOGIE | FONDÉ EN 1864 PAR S. DE MARSEUL KE CONTINUÉ PAR : SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE | ; Natura maxime miranda in minimis. 97° VOLUME N° PARIS HÔTEL DES SOCIÉTÉS SAVANTES Rue Serpente, 28 | Louis BEDEL Secrétaire de la rédaction, rue de l’Odéon, 20 DIE EUROPAISCHEN BORKENKAFER (LES XYLOPHAGES D'EUROPE) par W. Eicanorr, Berlin 1881 Traduit par Ch. Leprieur, Membre et ancien Prési- dent de la Société entomologique de France, Officier de la Légion d'Honneur, etc. AVANT-PROPROS Lorsque mon savant ami M. de Marseul a bien voulu m'exprimer le désir de publier dans son journal l'Abeille une traduction des Europaischen BorkenKæfer d'Eichoff et me demander de lui préparer ce travail, il a tout d’abord été convenu entre nous-que laissant de côté la partie plus spécialement forestière et économique, je tiendrais à peu près exclusivement compte de la partie descriptive, et il me paraît indispensable d'exposer avant tout, ici la manière dont j'ai compris ma tâche et comment je l’ai mise à exécution. _ Seulement avant d'entrer en matière, je crois utile de donner quelques explications préliminaires. _ Je m'étais promis à l’occasion de ce travail de toucher incidemment à diverses questions de nomenclature et _ j'avais eu l'intention de mener une charge à fond contre les entomologistes novateurs, qui dans leur aveuglement ne voient pas qu'ils nuisent beaucoup plus à l’'entomo- logie qu'ils ne peuvent lui être utiles. Pour donner à mes recherches toute l'autorité nécessaire j'avais consulté _ de nombreux documents, vérifié des dates, entamé avec divers entomologistes de toutes les opinions une corres- pondance suivie, et préparé un plaidoyer qui, dans mon idée, devait réfuter de la manière la plus rigoureuse les idées émises depuis quelque temps sur les modifications de noms. Xylophag. d'Europe — 1890. Li] [a l LES XYLOPHAGES D'EUROPE Au moment de me mettre à l’œuvre et tout en dis- posant dans un ordre rationnel les divers éléments que j'avais réunis, J'ai été pris d’un scrupule. Il existe en ce moment en entomologie exactement comme en politique deux camps bien tranchés, auxquels on pourrait donner sans erreur les noms de conservateurs et d'intransigeants. Tous deux ont des idées arrêtées, tous deux se regar- - dent comme étant exclusivement en possession de la: vérité et les preuves les plus absolues ne seraient pas capables de les faire changer d'opinion, ou pour mieux dire ils repoussent à priori et sans le moindre examen tout ce qui n’est pas entièrement conforme à leur manière de voir. Si J'avais été tenté Mer dier mes idées propres, il est certain que j'aurais obtenu l'approbation ou l'éloge de tous ceux qui les partagent, mais pour les adversaires, je n'aurais guère été mieux traité que le pauvre baudet de la fable des animaux malades de la peste. Mon intervention ne pouvait alors avoir aucune uti- lité à l'égard de ceux qui pensent comme moi, et à l'égard de ceux qui pensent autrement elle en aurait eu moins encore. Aussi sans m'inquiéter de ce qu'on pourrait objecter, ai-je adopté la nomenclature admise par Eichhoff. — Je crois cependant devoir dire deux mots sur les modifica- tions de noms proposées par M. Bedel dans ses Scoly- tides du bassin de la $Seiné et de la Somme. Je ne _discuterai pas ici quelle valeur rigoureuse peuvent avoir l'application du nom de tomicus aux Hylastes, ou celle d’Ips aux T'omicus. Les entomologistes futurs choïisiront selon leurs idées particulières celles de ces dénomina- tions qui leur conviendront, quoique-je croie pour ma part que ce n’est pas sans raison que M. Eichhoff a adopté Sa nomenclature, mais il m'est impossible de suivre mon savant collègue, quand se basant sur des raisons grammaticales qu'il lui serait difficile de justifier, il veut changer les noms Hylesinus en Hylosinus et Xyleborus en Xyloborus. Il suftit de feuilleter un dic- tionnaire grec un peu complet, qu’il soit vieux ou récent 2 Evreux, — Imp. de l'Eure, Le $ & UE wr UP D L 4 HYLASTES 8 pour s’en convaincre d’ailleurs du radical do, il n'y a aucune raison valable pour arriver à An Et maintenant je demande la permission de revenir à mon travail. Le savant allemand dont je suis la monographie a établi de nombreux tableaux synoptiques séparés, s'appliquant spécialement, les uns aux familles ou sous familles, d’autres aux genres ou enfin aux espèces, après lesquels arrivent les diagnoses et les descriptions des espèces. — Adopter servilement cette forme aurait rendu l’emploi de cette traduction extrêmement ardu, par suite de l'obligation où le lecteur se serait trouvé de consulter successivement les divers tableaux, indépen- dants les uns des autres en quelque sorte, avant d'arriver à ce qui lui importait le plus, la description - des-espèces. M. de Marseul et moi avons été tous deux d'avis qu'il était préférable de disposer les différentes phrases de ces tableaux, de manière qu’elles amenassent graduellement l'entomologiste aux descriptions particu- lières de chaque espèce, qui se trouveraient tout naturellement séparées en groupes caractérisés par certaines anulogies. Pour ce qui touche à ma traduction elle-même, elle est aussi littérale que possible pour les diagnoses ou les _ descriptions des espèces, ainsi que pour les diverses phrases différentielles. Mais partout où j'ai dû parler d’après M. Eichhoff des mœurs des insectes, de la forme de leurs galeries etc., je me suis contenté d’en faire un extrait, sans entrer dans les détails nombreux qui pou- vaient être indispensables aux forestiers ou aux agro- nomes. Dans quelques cas assez rares où j'ai cru devoir parler moi-même, j'ai eu soin d'indiquer entre paren- - thèses que c'était la une note du traducteur. M. Eichhoff avait encore établi une autre série de ‘tableaux relatifs aux mœurs des Scolytides sous le titre suivant : « Essai d’une méthode pour la distinction et la déter- mination des Scolytides d'Europe, d’après les végétaux qui les nourrissent et la forme de leurs galeries de ponte ou de développement ». , - PR # RES x = 4 F LES XYLOPHAGES D’ EUROPE “4 J'ai cru pouvoir les laisser de côté. PR Je puis en finissant me rendre cette justice que j'a a mis tous mes soins à ce travail, et malgré cela comme Des iln’y aurait rien d'étonnant à ce que des erreurs m'eussent échappé je tiens à réclamer l'indulgence de mes lec- teurs, si par hasard ils rencontraient quelques, taches. 2 CE. LEPREUR. & ; r = 2 Dr $ ee 2 s = È < Es 5 è ARS NE x à”. Fo = > BE Z : à PER 2 CS à Fe É ch LT Li LS » - — # à A À LA Ne L« > Ke cs rs À 2 #7 RER EE - PE TE t À + Æ *v d 4 SCOLYTIDES par W. EICHHOFF Tableaux Synoptiques accompagnés de la description des genres et des espèces FAMILLES 1. Tête plus étroite que le prothorax : {er article des tarses plus court que les suivants réunis. 17e FAMILLE. SCOLYTIDES 2, Tête libre, plus large que le prothorax. Tarses déliés et très longs : leur premier article au moins aussi long que les suivants réunis. 9e FAMILLE. PLATYPODIDES 1re FAMILLE. SCOLYTIDES Antennes courtes, ordinairement coudées, à massue terminale grande et funicule court, insérées en arrière des mandibules; palpes tous de trois articles. Prothorax grand, de la largeur des élytres, dépassant la tête, qui est plus étroite. Tibias plus longs que le tarse, géné- ralement denticulés à leur arête externe; tarses pseu- do-pentamères, ordinairement sans brosses en dessous; leur prémier article, à peine plus court que les suivants réunis, 4e indistinct, dernier à ongles simples. Toutes ces espèces creusent à l'état parfait des galeries cylindriques pour y déposer leurs œufs, le plus souvent dans des arbres, quelquefois dans des végétaux herba- cés ou arborescents. 1. Tête inclinée, terminée en rostre court et large, généralement visible d'en haut; prothorax uniformément ponctué; 3e article des tarses ordinairement cordiforme ou bilobé. 2. Elytres déclives en arrière en forme de toit; 6 LES XYLOPHAGES D'EUROPE abdomen horizontal; tibias denticulés à leur arête externe. CPE Aer coupe HYLESINIENS. Tête inclinée, prolongée en rostre large et court. Prothorax le plus souvent rétréci en avant et toujours uniformément ponctué sur le disque. Tibias denticulés ou épineux à leur arête externe. 3° article des tarses. ordinairement cordiforme ou bilobé. Elytres offrant un rebord élevé à la base, où elles sont séparément arron- dies, se terminant en pente convexe. A. Antennes insérées de chaque côté, à la base des mandibules; massue solide ou articulée. B. Massue globuleuse ou glandiforme, non comprimée. C. Hanches antérieures contigües. D. Funicule de sept articles; prosternum fovéolé et muni de chaque côté d’un rebord à vive arête. 4er genre HYLASTES Erichson. Antennes insérées à l'extrémité du rostre dans un sillon profond; funicule allongé, de sept articles; massue courte et glandiforme non comprimée ; base des élytres à rebord nul ou peu marqué. a. Elytres tronquées presque droit à la base; protho- rax pas plus large que long, peu rétréci en avant; 3e article des tarses à peine plus large que les précédents. b. Rostre longitudinalement caréné en avant. c. Prothorax marqué d’une ligne longitudinale lisse, mais pas saillante. d. Côtés du prothorax presques droits et parallèles, à partir de la base jusqu'au delà du milieu. e 1. ater. Fabr. Très étroit, cylindrique, médiocrement brillant, noir avec les antennes et les tarses brun rougeâtre : rostre : impressionné de chaque côté à l'extrémité, caréné et ponctué jusque sur le front. Prothorax un peu allongé, presque cylindrique, à tendance ovalaire, un peu déprimé en dessus, assez profondément et densément ponctué, muni d’une ligne longitudinale lisse. Elytres ponctuées- HYLASTES # striées; stries plus profondes à la partie déclive, la suturale moins que ses voisines : interstries assez larges finement et presque chagrinés-ponctués antérieure- ment, ruguleusement tuberculés et finement pubes- cents en arrière. g' Tibias postérieurs densément pubescents en dedans à l'extrémité; dernier segment ventral rauni d'une fossette garnie de poils jaunes. Long. 4-45 mill. — Hylesinus ater. Fabr. Eleuth. IE. 394. GyIl. fns. S. IL 343. — Eichh. Eur. Bork. Kæf p. 76. . De forme étroite et cylindrique ; dessus presque sans _pubescence; d’un noir profond uniforme, médiocrement brillant, offrant seulement au bord antérieur du protho- rax un espace translucide brun jaunâtre. Prothorax beaucoup plus long que large, à côtés presque droits et parallèles, de la base au delà du milieu, sensiblement déprimé en dessus, à ponctuation assez profonde (au moins sur le disque) mais non confuse; à ligne longi- tudinale lisse, ordinairement bien marquée, mais pas saillante : la carène du devant du rostre est très sen- sible et se prolonge ordinairement jusqu'à la hauteur des yeux : les interstries sont légèrement déprimés sur la moitié antérieure, avec des points enfoncés bien - marqués et à peine transversalement ruguleux. Selon le degré de développement la couleur devient de plus en plus pâle, jusqu’au jaune brunâtre, les yeux seuls restant noirs, mais ces modifications ne constituent pas de véritables variétés. Répandu partout de la Suède aux Pyrénées, il doit vraisemblablement se rencontrer dans toutes les forêts constituées par les pins (Pinus sylvestris, austriaca, marilima, etc). Il hiverne à l’état parfait et commence à paraître au printemps, mars et avril, suivant la température. d’. Côtés du prothorax arrondis. e. Rostre beaucoup plus étroit que le front; prothorax plus long que large, offrant sa plus grande largeur en arrière du milieu. ? brunneus Er. Allongé, médiocrement brillant, d’un brun de poix \ 8 LES XYLOPHAGES D'EUROPE rougeâtre avec les antennes, les tarses et les élytres plus clairs; rostre plus étroit, plus convexe, assez profondément impressionné de chaque côté en avant. Prothorax presque ovale, médiocrement convexe sur le disque, où il est profondément et densément ponctué, offrantune fine ligne médiane longitudinale, lisse: élytres cylindriques, ponctuées striées : les stries remarquable- ment approfondies à la partie déclive : interstries assez larges, finement ponctués en avant et assez den- sément granulés en arrière. cg Tibias postérieurs finement pubescents en dedans à l'extrémité, dernier segment ventral offrant une fossette garnie de poils jaunes. Long. #, 3 mill. — Hylasies brunneus Er. Miègre Arch. Chapuis. Eichh. Eur. Bork. Kæf. p. 82. Très voisin de l’ater, plus trapu et le plus souvent d'un brunâtre clair, quoiqu’on rencontre quelquefois des exemplaires plus colorés et presque noirs : la tête plus petite, le rostre convexe est rétréci avant l’extré- mité; le prothorax est plus court, plus fortement arrondi latéralement, plus rétréci en avant et plus convexe sur le disque. Il paraît être assez rare, mais il se pourrait qu’à cause de sa grande analogie avec l’ater il soit souvent méconnu et confondu avec lui. Cela est d'autant plus plausible qu’on rencontre souvent dans les collections des exem- plaires bruns, immatures de l’ater, désignés faussement sous le nom de brunneus. On ne connaît pour ainsi dire rien de ses mœurs, si ce n’est qu'il vivrait dans les pins. e’. Rostre peu plus étroit que le front; prothorax pas plus long que large, curvilinéairement arrondi et dilaté à son milieu. 3. cunicularius Erichson Médiocrement allongé et étroit, assez trapu, médio- crement brillant, noir, à antennes et tarses jaune bru- nâtre; rostre assez large, marqué de chaque côté à son extrémité d’une impression profonde et brièvement caréné au milieu. Prothorax pas plus long qu'il n'est large au milieu, largement arrondi latéralement, HYLASTES 9 convexe en dessus, très densément et profondément ponctué, orné postérieurement d’une ligne longitudinale lisse. Elytres profondément ponctuées striées; stries plus profondes près de la suture; interstries quelque peu plus étroits que les stries, finement pubescents, couverts de tubercules grossiers, transversalement disposés. _g Tibias postérieurs pubescents en dedans à l’extré- mité; dernier segment ventral offrant une fossette garnie de poils jaunes. | Long. 3, 5 — 4, 5 mill. — Hylastes cunicularius Er. Wiegm. Arch. 1836 I. p. 49, — Hylesinus cunicularius Ratzeb. Forst ins. Eichh. Eur. Bork. Kæf p. 83. Très semblable à l’ater, comme forme et dimensions, de même couleur foncée, mais toujours plus trapu. Le prothorax est plus convexe, sa ponctuation plus gros- sière ; il est plus curvilinéairement élargi sur les côtés et pas plus long qu'il n’est large au milieu. La sculpture — des élytres est plus grossière; les stries ponctuées, surtout celles qui sont rapprochées de la suture et dans le voisinage de l’écusson sont plus profondes et plus larges : les interstries plus étroits et plus relevés et recouverts en outre de rugosités transversales plus saillantes, d’où résulte que les points enfoncés sont très difficiles à apprécier; la tête et le rostre sont plus lar- ges, plus courts; les impressions latérales de la partie antérieure plus distinctes; la carène ne se prolonge pas ordinairement autant que dans l’ater; la ligne médiane lisse du prothorax est plus faible et bien visible, seule- ment à la base. La couleur, suivant le degré de développement des individus peut arriver jusqu'au jaune brunâtre pâle. Vit etse développe exclusivement sur l’Abies excelsa. c’. Prothorax marqué d’une ligne longitudinale sen- siblement saillante, ruguleusement et profondément _ ponctué sur tout le reste de la surface. 4, linearis Erichs — 5. corticiperda Erichs. (M. Eichhoff réunit ces deux espèces dans le tableau 10 LES XYLOPHAGES D'EUROPE synoptique du genre, sous le n° 4, mais donne plus loin p. 85 et 86 une diagnose détaillée de chacune en leur attribuant les n°s 4 et 5, j'ai adopté sa manière de voir) N. du T. | R 4. linearis Erichs. Linéaire, très peu brillant, finement pubescent antennes, tarses et souvent élytres d’un brun rougeâtre : rostre plan à la base, déprimé et faiblement caréné en avant : prothorax allongé, à côtés presque droits et parallèles, aplani sur le disque, à ponctuation grossière et comme fovéolée, offrant ordinairement une ligne médiane élevée en carène : élytres cylindriques, ponc- tuées-striées, stries plus profondes en arrière : inters- tries assez étroits, pubescents et couverts de légers tubercules ruguleux. g Tibias postérieurs pubescents en dedans à l’extré- mité; dernier segment ventral avec une fossette garnie de poils jaunes. Hylastes linearis Er. Wiegm. Arch. 1836. — Hylastes variolosus Perris Ann. Soc. fainn. Lyon 1842. — Ann. Fr. 1856 p. 229. Eichh. Eur. Bork. Kæf p. 85. Var. brunâtre clair ou même jaunâtre pâle (immature). Dans son apparence extérieure, cette espèce est intermédiaire à l’ater et à l'attenuatus. Les côtés droits et parallèles du prothorax, la ponctuation grossière et comme réticulée sur le disque, la carénule qui en occupe presque toute la longueur, la caractérisent nettement : les poils de la partie postérieure des élytres disposés en rangées régulières la séparent des précédentes et elle se distingue des suivantes (opacus, attenuatus et angustatus) par sa forme encore plus rétrécie et la carénule du rostre. Espèce des plus rares du genre, vit sur le Pinus maritima ; dans les Landes et en Italie; de maià juillet. Remarque.!' La forme du prothorax n’est pas toujours : la même chez tous les individus. Tantôt les côtés sont presque droits et parallèles, tantôt ils sont légèrement arqués et l'organe se rétrécit faiblement en avant. La coloration plus ou moins foncée ou pâle tient ici comme HYLASTES A1 _ toujours au développement plus ou moins complet des _ exemplaires, cependant même dans les cas où le pro- thorax est d’un noir franc, les élytres sont toujours un peu brunâtres. 5. corticiperda Erichs. Longuement rétréci, noir, très finement pubescent : rostre impressionné à l'extrémité, obsolètement caréné; prothorax long et étroit, grossièrement ponctué, obsolè- tement caréné, élytres ponctuées striées; interstries couverts de granulations et de pubescences disposées en rangées. Long. 3, 3 mill. — Hylastes corticiperda Er. Wiegm. Arch. 1836. — Eichh. Eur. Bork. Kæf p. 86. De la forme étroite du précédent : noir, revêtu d’une très fine pubescence. Tête mate, très finement et très densément ponctuée; front convexe, rostre déprimé, finement caréné. Prothorax médiocrement brillant, de moitié plus long que large, à côtés parallèles, déprimé en dessus. Elytres cylindriques, à rangées de points régulières; les points grands et profonds, interstries étroits, munis d’une rangée de granules et de soies piliformes. Trouvé en Portugal par le comte Hoffmannsegg et rapproché à la fois du linearis et de l’aftenuatus, dis- tinct du premier {linearis) par les soies des interstries, de tous deux par la carène du rostre. M: Eichhoff n’a pas eu l’occasion de voir l’insecte dont le principal caractère invoqué par Erichson, consiste dans la pubescence des élytres, mais celle-ci se trouve aussi sur les exemplaires très frais du linearis, et il est fort porté à douter de la valeur spécifique du corti- ciperda. b’. Rostre non caréné, présentant souvent un petit sillon longitudinal. f. Rostre profondément sillonné à la base; forme très étroite. | g. Interstries plus étroits en avant, munis de la _ base à l'extrémité d’une seule rangée de granulations sétigères. | 12 LES XYLOPHAGES D'EUROPE 6. attenuatus Erichs. Long et étroit, mat, à pubescence très fine; d’un brun noirâtre, souvent avec les élytres d’un rouge brunâtre, la base des antennes et les tarses jaune brunâtre. Tête densément et finement chagrinée-ponctuée ; rostre muni d'un sillon longitudinal à la base. Prothorax plus long que large, légèrement rétréci en arc à la partie anté- rieure, déprimé sur le disque, assez densément et pro- fondément ponctué, avec une ligne médiane un peu relevée. Elytres profondément striées ponctuées; inters- tries toujours munis de la base à l'extrémité d’une seule rangée de granulations sétigères. Long. 2-2.5 mill. — Hylastes attenuatus. Erichs. Wiegm. Arch. — Hylesinus attenuatus Ratzeb. — Eichh. Eur. Bork. Kæf. p. 87. Var. Elÿytres ou corps tout entier brun rougeâtre. (immature). Très voisin de l’angustatus; mais généralement plus petit : élytres souvent plus claires, ponctuation de la tête et du prothorax différente et distinct surtout par les interstries plus étroits en avant et munis de la base à l'extrémité d’une unique rangée régulière de granu- lations sétigères. Paraît surtout propre aux parties centrales et méridio- nales de l'Europe. Les galeries sont la plupart du temps tellement enchevêtrées qu'il est rare d’y reconnaitre nettement la galerie de ponte; de plus il utilise souvent celles de l’ater pour s'introduire avec moins de peine sous les écorces. L'époque de son apparition est généralement en mars et avril, mais elle se prolonge souvent jusqu’au mois d'août. ; g'. Interstries se rétrécissant en arrière, irrégulière- ment granulés à la base et munis, seulement après le milieu, d’une seule rangée de granulations sétigères. 7. angustatus Herbst. Long et étroit, mat, finement pubescent, noir avec la base des antennes et les tarses bruns. Tête très den- sément ponctuée; rostre finement sillonné à la base. Prothorax un peu plus long que large, faiblement rétréci rire her” HYLASTES 13 en avant, assez densément, ruguleusement ponctué, à ligne médiane lisse, un peu saillante, allant de la base à l'extrémité : interstries plus larges en avant et irré- gulièrement granulés, plus étroits en arrière où ils sont munis d'une rangée unique de granulations sétigères. Long. 2, 5-3 mill. — Bostrichus angustatus Herbst Kæf. V. p. 141. — Hylastes angustatus. Er. Wiegm. Arch. Chapuis. — Hylesinus angustatus Ratz. — Eichh. Eur. Bork. Kæf. p. 89. Var. a. Elytres d’un brun de poix clair, prothorax noir. Var. b. Insecte en entier d'un brun de poix, brun, ou jaune brunâtre (immature). Distinct des espèces précédentes, par l'absence de brillant, sa taille moindre, le rostre non caréné, mais muni d'une strie enfoncée : prothorax se rétrécissant légèrement en arc d’arrière en avant; — de l’attenuatus par la coloration plus foncée des élytres et surtout par la granulation et la ponctuation des interstries, qui ne avant sont un peu plus larges, irrégulièrement granulés et pubescents, puis se rétrécissent seulement assez loin après le milieu et sont munis alors d’une rangée unique de granulations sétigères. Répandu surtout au nord de l'Allemagne, se retrouve en France, Autriche. Il possède les mêmes mœurs que l’'attenuatus, mais ses galeries sont moins irrégulières. Paraît à la même époque. f. Rostre sans sillon ni carène, forme plus trapue ; prothorax arrondi latéralement. 8. opacus Erichs. Oblong, mat, finement pubescent, noir, funicule et tarses rougeâtres. Tête assez densément ponctuée; ros- tre légèrement convexe. Prothorax à peine plus long que large, au point où il l’est le plus, arrondi latéralement, un peu moins étroit à la base qu’en avant, convexe, den- sément et profondément ponctué, muni d’une ligne médiane entière, lisse et saillante. Interstries des élytres finement pubescents, finement granulés-ponctués en avant, se rétrécissant vers l'extrémité et munis de gra- nules disposés en rangées. 44 LES XYLOPI'AGES D'EUROPE - Long. 2,5 mill. — Hylastes opacus Erichs. Wiegm. Arch. — Hyle- sinus opacus Ratzeb. — Eichh. Eur. Bork. Kæf. p. 90. Plus trapu que les deux espèces précédentes; très rapproché de l’angustatus, mais facile à distinguer par son prothorax plus court, plus fortement arrondi sur les côtés et surtout par son rostre qui, n'offrant ni sillon ni carène, est légèrement convexe, et régulièrement ponc- tué : dans des cas très rares on remarque sur le front un point lisse obsolète. On trouve cette espèce dans les mêmes circonstances que l’attenuatus, de mars à juillet, principalement sur les souches des pins. a. Elytres séparément arrondies à la base; prothorax plus large que long, rétréci et étranglé en avant, 3e arti- cle des tarses largement bilobé. b. Premier article de la massue antennaire grand; les trois derniers très petits; ponctuation du prothorax pro- fondément enfoncée sur le disque. c. Front avec une impression transverse distincte entre les yeux; prothorax densément et finement ponc- tué latéralement ; interstries offrant seulement à l'extré- mité, des tubercules obsolètes. 9. glabratus Zett. (decumanus Er.) Oblong, peu brillant, brun de poix ou brun rougeâtre avec les tarses et la base des antennes brun rougeûtre; rostre muni à la base d’une impression demi circulaire, caréné à l'extrémité et impressionné de chaque côté. Prothorax pas plus long qu’il n’est large au milieu, for- tement étranglé en avant, rétréci vers la base, profon- dément ponctué en dessus, offrant une ligne médiane lisse souvent effacée. Elytres ponctuées-striées, faible- ment en avant, plus fortement en arrière; interstries ruguleusement granulés en avant, tuberculés et finement squamuleux en arrière. Var a. Prothorax et élytres d’un brunâtre pâle à l’ex- ception des côtés. Var b. Entièrement pâle (immature). F sk er pins HYLASTES A5 Long. 4,53 mill. — Hylurgus glabratus Zetterst. — Hylastes decumanus Erich. Wiegm. Arch. — Hylesinus decumanus Ratz. Forstins — Eichh. Eur. Bork. Kæf. p. 91. Très semblable par la forme et la couleur au palliatus mais toujours plus grand, même dans les moindres exemplaires; l'impression demi circulaire de la base du rostre est mieux marquée; le prothorax moins large et plus rétréci en arrière, sa ponctuation plus serrée et plus fine, surtout latéralement; élytres plus finement pubescentes et munies en arrière de squamules très courtes, pales, à reflet presque soyeux; stries plus pro- fondes, surtout en arrière, et interstries offrant, à l’extré- mité seulement des tubercules obsolètes. Répandu en Europe, de la Laponie et de la Russie jusqu’en France; trouvé aussi dans l'Amérique septen- trionale et la Sibérie. Vit exclusivement sur les pins, très rare, mœurs peu connues. M. Eichhoff n’a jamais eu l’occasion de l’observer. Malgré l'opinion de Ratzeburg, il ne pense pas que cette espèce soit aussi nuisible aux ne que cet auteur le prétend. . Impression interoculaire peu one prothorax nur ponctué latéralement ; interstries dis- tinctement tuberculés dans toute leur longueur. 10. palliatus GyIl. Oblong, assez brillant, brun noirâtre; prothorax, élytres à l'exception des côtés, antennes, tibias et tarses, rouge _brunâtre; rostre caréné au milieu, impressionné de chaque côté en avant; prothorax plus large que long, rétréci et étranglé près de l'extrémité, à peine rétréci . vers la base, densément et ruguleusement ponctué en dessus et muni d’une ligne médiane lisse, raccourcie en avant; élytres médiocrement et finement ponctuées -striées; interstries ruguleusement tuberculés et cou- verts de rangées de poils. Var a. Brun rougeâtre, avec la tête seule noire, et la massue antennaire rembrunie. Var b. Tout entier rouge brunâtre ou jaune rougeâtre {immature). 16 LES XYLOPHAGES D'EUROPE Long. 3 mill. — Hylesinus palliatus Gyll. Ratzeb. — Hylastes pal- liatus Thoms. Scand. Col. — Eichh. Eur. Bork. Kæfer p. 93.. Trèsanalogueauglabratus, mais bien pluspetit, distinct par sa pubescence plus longue, ni squameuse ni soyeuse, l'impression frontale plus faible, le prothorax plus large, ruguleusement ponctué sur le disque et les côtés, les stries des élytres plus fines, leurs interstries distincte- ment tuberculés et la coloration, dans les individus bien dévéloppés, Il se distingue du frifolii, outre sa présence dans les conifères, par la sculpture du prothorax et la pubes- cence plus fine des élytres. Largement répandu en Europe, vivant indistinctement dans tous les conifères ou à peu près. Il paraît souvent déjà au mois de mars; ses galeries sont très souvent enchevêtrées. Le Rhizophagus depressus, à l’état par- fait ou larvaire, détruit fort souvent les œufs ou les larves du palliatus. b’. Premier et deuxième articles de la massue, grands, de même dimension; les deux suivants très petits. Pro- thorax ruguleusement chagriné. Elytres densément cou- vertes d’une pubescence grise. 11. trifolii Muller. En ovale allongé, très faiblement brillant, brun de poix, pubescent; antennes et pattes jaunâtres. Protho- rax pas plus long que large, arrondi sur les côtés, rétréci antérieurement, très densément ruguleusement chagriné sur le disque et muni d’une ligne médiane médiocrement lisse. Elytres à stries ponctuées, larges, profondes; interstries étroits et tuberculés, ruguleusement ponctués. Var. En entier plus ou moins brunâtre clair ou jaune pâle. Long. 2,5 mill. — Hylastes trifolii Muller. — Hylastes trifoli Chap. Synops. — Eichh. Eur. Bork. Kæf. p. 97. Plus petit et plus trapu que le palliatus : distinct par son prothorax ruguleusement chagriné sur tout le disque et la pubescence plus épaisse des élytres, qui M de My Lo TT de: : : HYLURGUS 47 sont plus nettement rebordées à la base : se distingue des rhododactylus et pilosus dont il rappelle vaguement la forme générale, non seulement par ses caractères génériques, mais aussi par le rebord basal des élytres moins relevé et la sculpture du prothorax. Trouvé en Europe partout où on cultive le trèfle . commun (Trifolium pratense) dans les racines duquel il se développe — parait en mai et juin — on signale dans les catalogues un autre Hylastes, c'est l'H. Helferi Villa que je ne peux pas passer ici sous silence. M. AÏlb. Fauvel a consacré quelques mots à cette espèce dans la Revue Française d’entomologie etj'espère qu'il ne m'en voudra pas de le citer ici. « Ajoutez comme espèce douteuse : « Hylastes Helferi Villa Cat. Col. Eur. suppl. 1835 « p. 49. Brevis, nigropiceus : thorace granulato punctato « brevi, postice dilatato, supra carinato : elytris rufo- « ferrugineis crenato-punctatis. Lombardie. « Il ajoute que M. Baudi ne connaît pas de types de « Villa, mais qu'il rapporte à l’'Helferi dans sa collection « un insecte du Piémont très semblable au trifolit, plus « court, à corselet plus fortement ponctué, carène dor- « sale plus élevée et élytres à séries de points plus gros « avec les interstries plus rugueux ou carénés » D’. Funicule de six articles. E. Prosternum non échancré jusqu'aux hanches; 3e article des tarses cordiforme; massue anten- naire sphérique; corps très densément ponctué et longuement pubescent. 2e genre HYLURGUS Latr. Funicule des antennes de six articles grossissantinsen- siblement, massue sphérique articulée : 4er article des tarses plus long que les suivants, 3° cordiforme : échan- _ crure du prosternum n’arrivant pas jusqu'aux hanches, En sont contigües, menton large en triangle cordiforme, à languette beaucoup plus étroite, pointue en avant, _ densément sétigère. Insectes très velus, très densément 18 LES XYLOPHAGES D'EUROPE à ponctués, vivant dans les souches; une seule espèce d'Europe. Hylurgus ligniperda Fabr. Allongé, étroit, densément pubescent, noir de poix ou brun foncé, antennes et tarses jaunes : tête très densé- ment ponctuée tuberculée : rostre transversalement impressionné à la base et muni'en avant d’un tubercule qui se prolonge en carène; prothorax obtusément coni- que, sensiblement plus long que large, profondément et assez densément ponctué, muni d’une ligne médiane lisse, le plus souvent entière et élargie vers le milieu; élytres cylindriques ponctuées-striées; stries oblitérées à la base et latéralement, plus profondes vers l’extré- mité; déclivité postérieure densément garnie de longs poils jaunes, le ?e interstrie impressionné, le 3e un peu saillant. Var. Elytres et pattes, ou corps en entier, d'un brun clair ou même jaunâtre pâle (immature). Long. 4-5 mill. — Hylesinus ligniperda Fabr. — Hylurgus ligni- perda Doebner. Eich. — Hylurgus elongatus Herbst. — Eichh. Eur. Bork. Kæf. p. 98. La forme étroite et allongée, le prothorax presque conique plus étroit en avant, très indistinctement arqué sur les côtés, la ponctuation très serrée de la tête et des élytres et surtout la pubescence longue et dense à reflet presque jaune d’or, à la tête, aux côtés du protho- rax et surtout à l'extrémité des élytres, le font aisément reconnaître; la tranche externe des tibias antérieurs est munie de 4 denticules serriformes entre le milieu et l'extrémité. Répandu dans l’Europe centrale et méridionale, vit exclusivement dans les souches du Pinus sylvestris à écorce épaisse et riche en résine. E’ Prosternum échancré jusqu'aux hanches, 3° article des tarses bilobé, massue en ovale oblong, dessus du corps à pubescence fine et éparse. ñ LT ni ant HYLURGUS 19 3e genre MYELOPHILUS. Erichs. (BLASTOPHAGUS Eichh. olim) Funicule filiforme, de six articles; massue ovalaire acuminée articulée, non comprimée; premier article des tarses plus long que le suivant, 3e largement bilobé; pros- ternum très court, échancré jusqu'aux hanches; celles- ci étroitement rapprochées; yeux en ovale allongé, à bord antérieur entier ; menton très étroit, ovalaire, acu- miné antérieurement ; languette à peine plus étroite que le menton, insérée en avant du milieu. Espèces à pubescence éparse et ponctuation écartée; vivant dans l'écorce des conifères et hivernant dans les souches. a. À la déclivité postérieure des élytres, le ?° inters- trie non tuberculé, est profondément sillonné. 1. Myelophilus piniperda Linn. Allongé, subcylindrique, noir, brillant, à pubescence fine et grise; antennes et tarses brun clair. Tête profon- dément et éparsement ponctuée : rostre nettement caréné ; prothorax plus large que long, conique, étranglé brusquement en avant, éparsement et pas très profon- dément ponctué sur le disque, où il est muni d’une ligne lisse obsolète; élytres finement ponctuées striées ; interstries finement ponctués, ruguleusement tüserculés à la base, munis un peu plus en arrière d’une rangée de petits tubercules sétifères qui au ?° interstrie s'arrêtent à la déclivité, sur laquelle celui-ci est faiblement impres- sionné et sans soies. g' Plus petit. Sillon de la partie déclive des élytres plus profoad. @ Partie déclive des élytres plus convexe et moins profondément sillonnée. Var. a. Elytres brun de poix ou d’un brun rougeâtre. Var. b. Bord antérieur du prothorax, élytres et pattes rougeâtres. Var. c. Tout l’insecte à l'exception des yeux, jaune rougeâtre ou jaunâtre pâle. Des exemplaires de cette dernière variété, plus forte- ment développés et portant des rangées de tubercules 20 LES XYLOPHAGES D'EUROPE plus robustes, m'ont été souvent communiqués sous le nom d'Hylurgus pineæ; ils ne peuvent constituer une espèce véritable. Long. & — 45 mill. — Dermestes piniperda Linn. — Hylesinus piniperda Gyll. — Eichh. Eur. Bork. Kæf p. 104. Sa forme robuste, le front éparsement ponctué, le dessus brillant à pubescence très fine et le prothorax fortement étranglé en avant et finement ponctué, le font reconnaitre facilement; élytres munies de rugosités transversales, rebordées séparément et nettement à la base, finement ponctuées striées; interstries munis de tubercules disposés transversalement à la base, et vers l'extrémité d’une rangée de granules sétigères, Cette espèce est abondemment répandue partout où se trouvent des forêts de pins, dont elle attaque indis- tinctement toutes les espèces (sylvestris, strobus, aus- triaca, nigricans, maritima, cembra, pinea, etc.) Elle se trouve dans toute l'Europe pour ainsi dire et son existence a été signalée par Wollaston dans les Cana- ries et par Chapuis dans l'Amérique septentrionale et même au Japon. Partant de galeries de ponte généralement droites, celles que forment les larves ne tardent pas à s'infléchir dans tous les sens, sans régularité et semblent en quel- que sorte s’entremêler si complétemeut, qu'un dessin seul pourrait en faire comprendre les dispositions variées. Paraîït ordinairement de mars à juin. a À la déclivité postérieure de l’élytre, le deuxième interstrie est muni de tubercules jusqu’à son extrémité et jamais creusé en sillon. £ , 2. minor Hartig. Allongé, presque cylindrique, noir brillant, à pubes- -cence fine grise. Antennes et tarses d’un brun clair; tête à ponctuation profonde et éparse; rostre nettement caréné; prothorax plus large que long, conique, étran- glé en avant, éparsement et peu profondément ponctué sur le disque, où il est marqué d’une ligne médiane lisse et obsolète. Elytres d’un brun de poix rougeâtre, fine- HYLURGUS a ment ponctuées striées, interstries finement ponctués, ruguleusement tuberculés à la base, régulièrement munis à l'extrémité de tubercules sétigères. Long. 3,5 — 4 mill. — Hylesinus minor Hart. — Hylurqus minor. Doebn. Thoms. — Eichh. Eur. Bork. Kæf p. 115. Semblable au précédent, au point de faire illusion, le M. minor est généralement plus petit et plus étroit, les élytres et les pattes un peu moins foncées; le prin- cipal caractère distinctif consiste en ce que les rangées de tubercules du ?° interstrie, ne cessent point à la déclivité, mais se continuent comme ceux des 1er et 3e, jusqu'à l'extrémité de l’élytre, de telle sorte qu'on ny voit pas un espace sillonné et glabre, comme dans le piniperda. La plus grande différence entre les deux espèces git surtout dans la manière de vivre et la forme des galeries de ponte. En effet, tandis que le piniperda préfère les écorces épaisses de la partie inférieure des vieux pins, le minor recherche (pas exclusivement toutefois) les points plus rapprochés du sommet où l'écorce plus mince et plus tendre est encore d’un vert jaunâtre, que le piniperda semble éviter. La galerie de ponte est toujours divisée en deux bras, formant, soit une accolade, soit des lignes plus ou moins divergentes sous des angles variés; mais les galeries creusées par les larves, s’éloignant de celle de ponte plus ou moins à angle droit, restent toujours bien isolées les unes des autres dans une direction à peu près paral- lèle. Le minor se rencontre assez souvent avec le pini- perda et paraît aux mêmes époques. C’ Hanches antérieures distantes. D. A 3 article des tarses cordiforme; funicule de six articles. 4e genre KISSOPHAGUS Chapuis. (une seule espèce) Funicule filiforme, de six articles; massue ovalaire acuminée, articulée, non comprimée; hanches anté- Li 22 LES XYLOPHAGES D EUROPE rieures séparées par un prolongement du prosternum, les intermédiaires et postérieures plus largement dis- tantes encore; 1er article des tarses le plus court de tous; prothorax densément squamulé : élytres couvertes de soies dressées, disposées en lignes. 1. Kissophagus hederæ Schmitt. Un peu allongé, très peu brillant, brun-noirâtre; pro- thorax brunâtre à l’exception du bord antérieur rou- geâtre : élytres, pattes et antennes (excepté la massue foncée), d’un rouge-brunâtre ; prothorax plus long que large, rétréci en avant et faiblement étranglé avant l'extrémité; granulé ponctué en dessus, avec une ligne médiane obsolète, couvert de scies jaunes, courtes, couchées en devant, redressées en arrière du milieu; élytres cylindriques, à bord basilaire séparément arrondi fortement relevé et crénelé : densément couvertes d’une pubescence squamiforme jaunâtre et de points rectan- vulaires allongés, dans les stries; interstries toujours munis d'une rangée de petites soies dressées et assez longues. Long. 2-2,5 mill. — Hylesinus hederæ Schmitt — Kissophagus hederæ Chapuis — Eichh. Eur. Bork. Kæf p. 119. 4 Var. En entier d'un brun-rougeâtre ou jaunâtre pâle {immature). De forme rétrécie, cylindrique, surtout aux élytres : facile à reconnaître par les soies dressées sur la moitié postérieure du prothorax et surtout par la massue des antennes, glandiforme et non comprimée. Il se distingue du Xylechinus pilosus, auquel il ressemble beaucoup, par sa pubesceuce jaunâtre, bien plus grossière et plus longue, régulièrement répartie, surtout sur les interstries. Vit exclusivement dans le lierre et paraît de juillet à septembre. Rencontré jusqu'ici dans les contrées chaudes de l’Europe centrale et méridionale. D’. 3e article des tarses simple; funicule de cinq articles. HYLURGUS 23 oe genre XYLECHINUS Chapuis. 1 Antennes à funicule de 5 articles et massue courte, articulée, non comprimée; yeux à peine distinctement échancrés à leur milieu en avant; les trois premiers arti- cles des tarses égaux, le 3e simple. En dehors de l’aspect général tout à fait différent, la structure de la massue antennaire, des yeux et des tarses justifie à mon avis la séparation faite par Chapuis de cette espèce, du genre Carphoborus auquel on l'avait rattaché, et le savant auteur Belge a eu raison d'en faire le type d’un genre certainement bien caractérisé. 4. Xylechinus pilosus Chapuis. Oblong, subcylindrique, mat, assez densément couvert d'une courte pubescence grise; noir, antennes, pattes et élytres brunes; prothorax presque plus long qu'il n’est large au point le plus développé, à peine plus étroit en avant, mais se rétrécissant vers la base; très densément et finement ruguleux ponctué, couvert de soies grises couchées, avec une étroite ligne médiane lisse; élytres offrant dans les stries des points subrect- angulaires; interstries revêtus d’une pubescence fine, couchée, blanchâtre, le long de la suture, et de courtes soies dressées disposées en lignes. Long. 2,3 mill. — Hylesinus pilosus Ratz. Forstins — Phlæo- phthorus pilosus Thoms. Sc. Col. — Xylechinus pilosus Chapuis. — Eichh. Eur. Bork. Kæf p. 121. Très semblable pour l'aspect au Kiss. hederæ, mais outre les caractères génériques, il s’eu distingue par moins de brillant, son prothorax moins étroit en avant, la pubescence beaucoup plus faible, aussi bien dans les poils du fond que dans les soies dressées, presque squa- muleuses : les élytres moins élargies en arrière et non tuberculées sur les interstries. Espèce des plus rares dont les métamorphoses ne sont pas exactement connues. Styrie, Suède. D'après Thomson qui l’a trouvé en Laponie il vivrait sur les pins. B’. Massue antennaire comprimée. 24 LES XYLOPHAGES D'EUROPE C. Yeux divisés en deux parties égales; massue solide beaucoup plus longue que le funicule, qui est très court. 6e genre POLYGRAPHUS Erichs. Funicule très court, de cinq articles, avec une massue beaucoup plus longue et solide. Tarses filiformes, leur 3e article simple. L. Polygraphus pubescens Bach. Oblong, subcylindrique, peu brillant, à pubescence squamiforme brun-noirâtre, antennes et pattes jaunâtres ; prothorax plus court qu'il n’est large à la base, forte- ment rétréci en avant et légèrement étranglé à l’extré- mité, densément et finement ponctué sur le disque, élytres à squamules cendrées; stries ponctuées fines et. interstries larges, couverts sur le dos de fines granu- lations disposées en rangées. Front à pubescence épaisse d’un gris jaunâtre; décli- vité des élytres faiblement sillonnée de chaque côté. © Front à pubescence déliée, muni de deux petits tubercules; déclivité des élytres convexe. Long. 2-2,5 mill. — Dermestes polygraphus Linn. — Eccoptogaster polygraphus Gyll. — Hylesinus polygraphus Ratzeb. — Polygra- phus pubescens Bach. Doebn. Thoms. — Eichh. Eur. Bork. Kacf p. 122. Très facile à reconnaître par sa massue solide, sans trace de sutures, et ses yeux séparés en deux par un prolongement du front, joint à cela la pubescence squa- miforme toute spéciale des élytres et les tarses simples, qui rappellent la forme de ceux des Tomicides. Vit aux dépens d'espèces variées de conifères, mais surtout des pins; paraît d'avril à mai. Il convient de mentionner ici une seconde espèce de Polygraphus décrite par Thomson, (Opusce. Ent. 1871 1v 393) que M. Eichhoff a passée sous silence dans son travail; j'en rapporte la description littérale d'après la Revue Française d’entomologie. 2. Polygraphus subopacus Thoms. Oblongus, subcylindricus, subopacus, nigrofuscus, HYLURGUS 25 antennis pedibusque flavis : prothorace dense subtilis- sime punctato et squamoso pubescenti; elytres haud striatis, dense squamosis, basi parum granuloso-aspe- ratis. Long. Al. g' Fronte dense longius pubescenti. Q Fronte tuberculis duobus approximatis ornata, in- ferne dense pubescenti. P. pubescenti, statura simillimus, sed minor, protho- race subopaco, densius squamoso pubescenti, subtilis- sime punctato, breviore, elytris basi parum granuloso- asperatis, haud seriatim squamoso hispidulis, sed densius subtiliter squamoso pubescentibus, subopacis distinctus. — Norvêge. | C’. Yeux simples; massue antennaire articulée. D. Hanches antérieures contigües. E. Yeux à bord antérieur entier; 1er article des tar- ses le plus long de tous, 3e large bilobé; bord antérieur du prothorax échancré angulairement au milieu. Insecte assez grand, longuement pubescent. 1e genre DENDROCTONUS Erichs. Funicule de 5 articles, massue arrondie, comprimée et articulée yeux; en ovale sublinéaire; {er article des palpes labiaux très long, rétréci à la base; prosternum court en avant des hanches. Cette espèce vit dans les conifères. 1. Dendroctonus micans Kugel. Un peu allongé, médiocrement brillant, à pubescence jaunâtre longue, noir, antennes et tarses jaune-brunâtre ; prothorax à peu près de moitié plus large que long, très fortement rétréci vers la partie antérieure (distinctement échancré en avant au milieu), profondément et irrégu- lièrement ponctué en dessus, marqué antérieurement d'une ligne lisse obsolète : élytres larges, cylindriques, finement ponctuées striées; interstries larges, ruguleu- sement granulés. Var. Brun de poix, brun-rougeâtre ou brun-jaunâtre pâle. 26 LES XYLOPHAGES D'EUROPE Long. 8-9 mill. — Bostrichus micans Kugel. Schmid. Mag. — Hyle- sinus micans Ratz. Forstins. — Dendroctonus micans Bach. — Hylesinus ligniperda Gyll. Ins. Suec. [I 335 1. — Eichh. Eur. Bork. Kæf p. 125. Le plus grand des Scolytides indigènes ; sa pubescence à reflet soyeux, ses antennes comprimées, arrondies et surtout l’échancrure antérieure en angle obtus du pro- thorax, le distinguent nettement de toutes les autres espèces. On le rencontre dans l'Europe septentrionale et centrale, Suède, Allemagne, Autriche, il paraît vivre exclusivement sur l’Abies excelsa, aussi bien dans la montagne que dans la plaine. Il est généralement rare et le non moins rare Rhizophagus grandis qui a été signalé dans ses galeries est sans doute son ennemi, comme le R. depressus est celui du M. piniperda. Il éclôt de juin à août. E’ Yeux réniformes profondément échancrés en devant. 1er article des tarses le plus court, 3° fai- blement cordiforme; prothorax à bord antérieur droit ou arqué. Insectes très petits, à peine pubes- cents. 8° genre CARPHOBORUS Eichh. Funicule de 5 articles, à massue arrondie, comprimée et articulée. Ces espèces sont les plus petites parmi les Hylésiniens et se distinguent par leurs stries profondes et crénelées et la saillie en forme de carène ou de peigne des interstries à la partie déclive des élytres. Vivent dans ou sous l'écorce des conifères ct y pratiquent pour y déposer leurs œufs des galeries en forme d'étoiles à trois ou quatre rayons. a À la déclivité des élytres, la suture et le 3° inters- trie, relevés en carène et reliés au bord externe, qui est également caréné. 1. Carphoborus minimus Fabr. Assez étroit, subcylindrique, noir, subopaque, densé- ment couvert de pubescence grise squamiforme; antennes et tarses jaunes; prothorax pas plus long que large, HYLURGUS 27 rétréci et étranglé en avant, très densément et médio- crement finement ponctué, avec une ligne médiane peu élevée ; élytres généralement d’un rouge brun à l’extré- mité, stries profondes, distinctement crénelées, inters- tries étroits presque ruguleusement chagrinés, assez souvent densément squamuleux à la déclivité : suture et 3° interstrie élargis et rélevés en carène, réunis avec le bord externe relevé de même, ?e interstrie rétréci et approfondi en arrière. g Deux petits tubercules sur le milieu du front. Q Une tache lisse et brillante au milieu du front. Long. 4,3-1,5 mill. — Hylesinus minimus Fabr. — Dendroctonus minimus Bach. — Carphoborus minimus Chap. — Eichh. Eur. Bork. Kæf p. 129. Etroitement cylindrique ; prothorax finement ponctué, se rétrécissant en avant, subopaque, distinct par son revêtement de fines squamules, subpruineuses, les stries profondément crénelées des élytres, la sculpture de la déclivité de ces dernières, etc. Allemagne, midi de la France, Caucase; vit dans les pins — éclôt an printemps. — D'après la description de Redtenbacher, on a quelque droit de supposer que son squamulatus (Fn. Austr. Il 3e ed. p. 369) serait seulement le œ du minimus. 2. Carphoborus Bonnaïirei Brisout. Il faut placer ici, à cause de ses affinités avec le minimus, cette espèce d'Algérie que M. Eichhoff n’a pas voulu sans doute comprendre dans ses tableaux synoptiques, et Je crois convenable d’en donner in-ex- tenso la description. Oblongus, nigropiceus, subopacus, tarsis testaceis, sat dense squamulosus; prothorace transverso, dense punctulato; elytris punctulato striatis, basi subreflexis carinatisque; interstitio primo tertioque apice elevatis, secundo anteapicem abbreviato.— Long. 3,5 mill. BE sout. Ann. Fr. 1884. Bull. p. LIT. Tête arrondie, pourvue, de touffes de longs poils jau- nâtres, situés à la partie antérieure et sur le disque. Surface assez fortement et assez densément ponctuée 28 LES XYLOPHAGES D'EUROPE 22 en avant, avec un petit espace déprimé lisse et brillant vers le milieu, très finement et très densément striée transversalement en arrière; yeux échancrés. Antennes noirâtres, à funicule composé de cinq articles confor- més comme chez le minimus. Prothorax transversal, arrondi sur les côtés, fortement rétréci en avant, à ponctuation serrée assez forte et un peu rugueuse; chaque point portant une petite squamule cendrée, arrondie : sur le milieu du disque, on remarque une petite ligne longitudinale élevée subcaréniforme. Elytres parallèles, arrondies ensemble à leur extrémité, rebord basilaire élevé et distinctement crénelé; surface ponctuée-striée, les points des stries assez gros et arrondis; intervalles presque plans, ponctués rugueu- sement: chaque point porte une petite squamule cendrée arrondie, le ?e intervalle se rétrécit en arrière et dis- paraît dans un profond sillon, ce qui relève les 1er et 3e intervalles qui paraissent saillants. Pattes et dessous du corps conformés comme chez le minimus. Espèce très voisine du minimus : s’en distingue par sa forme moins étroite, ses antennes obscures, la tête plus fortement ponctuée et son prothorax beaucoup plus large et plus court, à ponctuation un peu plus forte. Batna, communiqué par le baron Bonnaire. a. À la déclivité des élytres, la suture, les 3e, 5e et 1e interstries élevés en carène et tuberculés, 1er s’unis- sant au 7°, le ?° raccourci avant l'extrémité. 3. pini. Kiesenw. in litt. Allongé, noir, subopaque, revêtu de squamules grises : antennes et tarses d’un jaune pâle : prothorax pas plus long que large, élargi tout près de la base et rétréci en avant, très finement ponctué, à ligne médiane indis- tincte. Elytres largement et très profondément striées, à points fovéolés, rectangulaires transverses. Long. 1, 5 — 1, 8 mill. Carphoborus pini Kiesenwetter in litt. -? idem prænotatus Gebler. (Eichh. Eur. Bork. Kæf p. 131.) Caractérisé par ses stries ponctuées, larges et très profondes, leurs points rectangulaires transverses, ce HYLURGUS 29 qui rend les interstries étroits : ceux-ci, comme dans beaucoup d'espèces exotiques, sont alternativement plus longs et carénés à la partie déclive. Le 1er et le 7e sont les plus saillants et se réunissent à l'angle sutural formant ensemble un rebord élevé distinctement caréné. Deux exemplaires provenant de la France méridionale ont été envoyés à l’auteur par Kiesenwetter sous ce nom ; il est probable d’après cela qu'il les avait trouvés sur des pins et qu'ils vivent à leurs dépens. D’. Hanches antérieures distantes. E’. Yeux échancrés en avant, funicule de cinq articles, tarses filiformes, à 3° article simple. 9e genre PHLOEOSINUS Chapuis. Funicule de cinq articles : massue grande, en ovale allongé, articulée, comprimée, obtusément acuminée; yeux réniformes, fortement échancrés en avant; pros- ternum échancré jusqu'aux hanches qui sont écartées. 3e article des tarses simple. Ces espèces se font remarquer par leur forme ovalaire, trapue, rétrécie en devant : leur séparation du genre Dendroctonus est justifiée par la forme différente des yeux, du prothorax et du 3° article des tarses. a. Aer et 3e interstries, relevés à la partie déclive, tuberculés en forme de peigne et raccourcis avant l'extrémité. = 4.. Aubert Perris- En ovale raccourci, subopaque, noir de poix : pubes- cence jaunâtre brune; élytres brunâtres vers l'extrémité : antennes et tarses d'un jaune brunâtre : prothorax beaucoup plus large que long et presque étranglé en avant, assez densément et finement réticulé-ponctué, avec une fine ligne médiane lisse, en dessus; transver- salement impressionné de chaque côté en avant de la base : élytres cylindriques, à peine de moitié aussi longues qu'elles sont larges réunies : finement ponc- tuées-striées : interstries plans, finement et ruguleuse- ment tuberculés : 4er et 3e élargis et tuberculés vers la partie déclive, le ?° rétréci. 30 LES XYLOPHAGES D EUROPE g 1er interstrie à la partie supérieure de la déclivité, relevé en carène et muni ainsi que le 3° d’une rangée de petits tubercules, ?e très fortement rétréci. Q Interstries munis sur la déclivité d’une rangée de tubercules, plus forts sur les 1er et 3e, plus faibles sur leige; Long. 2, 5 — 3 mill. — Hylesinus Aubei Perris — Phlæosinus Aubei Chapuis — Eichh. Eur. Bork. Kæf p. 132. A peine plus étroit que les plus petits individus du piniperda (Myelophilus), mais de plus de moitié plus court : sensiblement plus grand que le suivant -dont il se distingue par les stries ponctuées plus fines, les interstries tuberculés granulés et surtout par la sculp- ture de la déclivité des élytres. Trouvé d’abord par Perris sur le Thuya, puis en Lombardie et aussi en Grèce sur le cyprès. a. 3e interstrie seul caréné, mais atteignant l’extré- mité de l’élytre. -2. thuyæ Perris. En ovale court, subopaque : noir de poix : pubesceunce jaunâtre : antennes et tarses d’un jaune brunâtre : pro- thorax beaucoup plus large que long, rétréei et presque étranglé en avant : finement et densément ponctué, marqué à la base d'une ligne médiane lisse, élevée : élytres subcylindriques, striées, offrant dans les stries des points fins, presque crénelés : interstries quelque peu convexes, très finement ruguleusement ponctués : 3e s’élargit à la déclivité où il est caréné et tuberculé. g Front creusé en avant; 3° interstrie muni à la décli- vité de tubercules disposés en dents de peigne, à peine plus faibles en arrière. © Front convexe : 3° interstrie plus faiblement caréné et tuberculé à la partie déclive. Long. 1,5 mill. — Hylesinus thuyæ Perris Ann. Fr. 1855 Bull. 77. — Dendroctonus juniperi Doebner. — Phlæosinus thuyæ Chap. Eichh. Eur Bork. Kæf p. 133. Plus petit que le précédent : élytres moins cylin- driques, convexes, surtout chez la femelle : stries ponc- HYLURGUS 31 tuées plus profondes : interstries non tuberculés, mais ruguleusement ponctués, paraissant distinctement convexes. Espèce propre à l'Europe méridionale, trouvée d’abord par Perris sur le Thuya, on l’a rencontrée depuis dans le Wurtemberg, le Tyrol et le Vorarlberg, sur le gene- vrier commun — genre de vie peu connu. 3 Phlosinus cedri Bris. Rev. d'ent. II 146, — Long. 1,5-2 mill. — Batna, forêts, branches de cèdre. Oblong d’un marron plus ou moins clair, pubescent de cendré. Tête à ponctuation assez serrée, avec un petit espace lisse en avant, légèrement déprimé convexe ©. Antennes brunâtres comme chez le {huyæ, mais avec la massue plus courte. Prothorax beaucoup plus large que long, fortement rétréci en avant, un peu étranglé derrière le bord antérieur; angles postérieurs obtusément arrondis, bord postérieur distinctement bisinué; surface couverte d’une ponctuation fine, assez serrée et d'une pubescence grise pas très courte et peu serrée. Elytres subovalaires, pas plus larges que le pro- thorax à sa base, arrondies à leur extrémité, avec leur bord antérieur fortement relevé et crénelé, distinctement ponctuées-striées, les 2? premières stries disparaissant en arrière dans un large sillon densément ponctué c, sillon moins profond © ; intervalleslégèrementconvexes, avec une granulation fine et peu serrée; la suture et le 3e intervalle sont relevés en arrière en carènes surmon- tées de 3 ou 4 tubercules aigus et écartés G'; la suture et le 3° intervalle sont seulement convexes, avec une série de petits granules ©; surface couverte d’une pubescence très courte et éparse avec des soies dressées jaunâtres, assez longues, sérialement disposées dans les intervalles. — Se place près du thuyæ, elle s’en distingue par son prothorax plus court, moins fortement et moins densément ponctué, par ses élytres plus bril- lantes, moins densément granuleuses, à suture relevée en arrière, par ses premières stries disparaissant pos- térieurement, par ses carènes c à tubercules moins nombreux et plus écartés et par sa tête sans carène g'. 32 LES XYLOPHAGES D'EUROPE HYLURGUS E’. Yeux en ovale allongé à bord antérieur entier. Funicule de sept articles. 3e article des tarses, large cordiforme. 10e genre HYLESINUS Fabr. Funicule de sept articles, ne s’élargissant pas vers la massue : celle-ci plus longue que le funicule, faiblement comprimée, acuminée et articulée; tibias. munis d’un court crochet à l'extrémité interne. 3° article des tarses plus large que le précédent : hanches antérieures for- tement distantes, les intermédiaires plus fortement encore. Dessus généralement revêtu de squamules bigarrées. Galeries de ponte transversales, droites ou en acco- lade entre l'écorce et l’aubier d'arbres à feuilles caduques. a. Milieu de la base du prothorax prolongé à angle vif vers l’écusson; dessus du corps d’un brun de poix uniforme. b. Dessus presque glabre, ou à pubescence extrême- ment courte et déliée. 1. crenatus Fabr. En ovale allongé, convexe, assez brillant, presque glabre : noir, antennes et tarses d'un jaune brunâtre : prothorax pas plus large que long, arrondi latéralement retréci en avant, densément et profondément ponctué, tuberculé de chaque côté antérieurement avec un point lisse sur le milieu du disque et une impression peu profonde, de chaque côté, en avant de l’écusson : élytres peu déclives postérieurement, à stries crénelées : inters- tries grossièrement ruguleux et munis de tubercules très courtement sétigères. Var. Elytres et corps tout entier rouge brunâtre, ou jaune rougeâtre pâle. Long. 4. 5. — 5, 5 mill. — Hylesinus crenatus Fabr. Ratz. Bach. Doebn. Chap. — Eich. Eur. Bork. Kæf p. 134. La plus grande espèce du genre, facile à reconnaitre LES XYLOPHAGES D'EUROPE, HYLURGUS 33 par sa forme ovalaire très convexe, glabre et d’un noir uniforme, le dessus brillant, la sculpture très grossière des élytres et le prolongement du prothorax vers l'écusson. Répandu dans toute l'Europe; vit presque exclusi- vement dans le frêne et par exception, mais rarement dans le chêne — on connaît peu l’époque de son appari- tion — cependant M. de Heyden l’a trouvé à Francfort, sous des écorces de frênes, de janvier à juin. b’. Dessus densément hérissé de soies, surtout le long de la suture. 2. oleiperda Fabr. En ovale presque globuleux, noir de poix, mat à pu- bescence jaunâtre, antennes et tarses Jaune brunâtre : prothorax obtusément conique, deux fois plus large à la base qu’il n’est long, densément ruguleux ponctué, tuber- culé de chaque côté en avant : élytres à peine déclives postérieurement, striées ponctuées, à interstries larges, densément et ruguleusement tuberculés. Suture densé- ment revêtue de soies dressées assez longues, d’un brun jaunâtre. Long. 2,5 mill. — Hylesinus oleiperda Fabr. Ent. Syst. — Chapuis -— ? Hylesinus Esaü Gredl. Kæf. Tyrols — Eichh. Eur. Bork. Kæf. p. 135. Très distinct par sa forme convexe, en ovale globuleux, la coloration foncée, la pubescence assez longue et serrée du dessus, qui se concentre sur la suture, où elle consiste en soies longues et redressées. Se recontre dans l'Europe centrale et méridionale, principalement surles oliviers malades; trouvé aussi par Perris sur le lilas et par M. de Heyden, à Francfort, sur le hêtre. L’H. Esaùü de Gredler, resté inconnu à M. Eichoff, pourrait bien être identique à l’oleiperda et tout au moins la description qu’en donne Redtenbacher n'offre rien - qui s'oppose à cette hypothèse. a Prothorax tronqué presque droit à la base : dessus couvert de squamules bigarrées. b. Elytres assez régulièrement convexes de la base à Xylophag. d'Europe — 1890. 34 LES XYLOPHAGES D'EUROPE l'extrémité, non déclives en arrière; abdomen convexe remontant distinctement vers l’anus. 3. fraxini Fabr. Ovale, mat, à pubescence grise serrée, en dessus : antennes et tarses jaune brunätre : prothorax à peu près deux fois aussi large que long, finement ruguleux ponc- tué et tuberculé en dessus, couvert de squamules d’un gris jaunâtre ; marqué à la base, de chaque côté près de l’écusson, d'une tache brune : élytres irrégulièrement marbrées de squamules, jaunes, brunâtres et brun foncé : finement ponctuées-striées; interstries plans, tuberculés à la base et munis en arrière d'une rangée de gra- nulations. Long. 2,5 — 3,2 mill. — Hylesinus fraxini Fabr. Gyll. Ratz. Altum. — Eichh. Eur. Bork Kæf. p. 135. Le plus grand des Hylesinus squamuleux : distinct par les deux taches d’un brun foncé, placées à la base du prothorax de chaque côté de l’écusson, ainsi que par son prothorax plus large et les petits tubercules dispo- sés en rangées sur les interstries, la courbure régulière des élytres d'avant en arrière et l abdomen convexe. Répandu dans toute l’Europe, de la Scandinavie jus- qu’à l'Italie, en passant par l'Allemagne et la France. Il vit spécialement sur le frêne, et exceptionnellement sur l'olivier. Paraît en avril et mai. b’. Elytres plus convexes en arrière qu'en avant, déclives à l'extrémité. c. 2e interstrie, rétréci vers la partie déclive et rac- courci avant l'extrémité. 4. Kraatzi Eich. En ovale allongé, mat, brun de poix, couvert irrégu- lièrement de squamules brunes et gris de cendre et de petites soies dressées. Antennes et pattes Jaunes : prothorax à peine plus large que long, régulièrement rétréci en avant : élytres profondément ponctuées- striées; les stries sensiblement plus profondes en arrière : interstries étroits revêtus de rangées de soies raides. er et 3° relevés presque en carène à la partie l ré des y io LORS ne. RS Le niddets à MT? 1. Lu Rréalt le OA L: RU ve LL D IR MONNAIE { HYLURGUS 39 déclive, le deuxième plus étroit et raccourci avant l'extrémité. Long. à peine 2 mill. — Hylesinus Kraatzi Eich Berl. Ent. Z. 1864. Chapuis — Eichh. Eur. Bork. Kæf. p. 140. Ressemble à s'y méprendre au vittatus et très pro- bablement souvent confondu avec lui. Il est plus rétréci, les antennes sont toujours d’un jaune uniforme. Les dessins des élytres sont moins nets et jamais disposés en forme d’échiquier ou de mosaïque : les stries ponc- tuées plus grossières, plus profondes postérieurement. Insterstries munis de soies plus fortes, plus raides, qui donnent à l’insecte une apparence plus rude : l'espèce se distingue surtout par le 2e interstrie qui se rétrécit en pointe et se termine assez loin avant l'extrémité, de sorte que le 1er et le 3e interstrie semblent se réunir en ce point. Vit comme le vitftatus sous les écorces de l’orme, souvent avec lui sur les mêmes arbres, ce qui amène encore plus de confusion entre ces espèces. Il semble être plus rare dans le nord que le vitattus, et le remplacer au contraire dans le midi de l'Europe. Il paraît de mai à juillet. c’. Interstries réguliers et atteignant tous l'extrémité. d. Ovale, prothorax plus large que long : élytres fine- ment ponctuées-striées, couvertes de taches carrées formant mosaïque, disposées souvent en bandes obliques (chevrons). 5. vittatus Fabr. Ovalaire, mat, brun de poix, densément revêtu de squamules brunâtres, jaunes et blanchâtres : base des antennes et tarses d’un jaune brunâtre : prothorax quelque peu plus large que long, parsemé de tubercules isolés et muni d’une ligne médiane peu saillante : élytres déclives et convexes en arrière, finement ponc- tuées-striées : interstries assez plans marbrés de taches squamuleuses carrées, disposés en damier ou en chevrons. 36 LES XYLOPHAGES D'EUROPE Long.2 — 2,5 mill. — Hylesinus vittatus Fabr. — Eichh. Eur. Bork. Kæf. p. 142. Var. a. De chaque côté une bande blanche oblique, bordée de foncé, allant de l'épaule à la suture. Var. b. Elytres irrégulièrement parsemées de taches carrées de couleurs diverses. : Var. c. Antennes jaunes y compris la massue. Var. d. Couleur foncière rouge brunâtre ou jaune brunâtre. Semblable pour la couleur au fraxini, mais beaucoup plus petit : prothorax moins large, élytres plus déclives en arrière; taches différemment disposées, etc. Très répandu partout, jusqu'en Palestine; son arbre préféré est l’orme, sous les écorces duquel il vit souvent en compagnie du Kraatzi ainsi que des Scolytus multi- striatus et Geoffroyi. — Paraît de mai en août. d’. Très allongé, cylindrique ; prothorax pas plus large que long : élytres à stries ponctuées excessivement fines, irrégulièrement bariolées. 6. Perrisi Chapuis. Assez allongé, rétréci, presque cylindrique, brun de poix avec les antennes et les tarses jaunâtres : assez densément revêtu de squamules brunes et cendrées. Prothorax pas plus large que long : élytres densément et très finement ponctuées-striées, marbrées de délicates squamules brunes et blanchâtres : interstries larges, fortement et densément tuberculés à la base et couverts à l'extrémité de petits tubercules isolés. Êvs Long. 2 mill. — Hylesinus Perrisi Chapuis. — Eichh. Eur. Bork. Kæf. p. 143. Se distingue des espèces voisines par sa forme étroite, cylindrique : le prothorax moins large, moins arrondi latéralement , les stries ponctuées beaucoup plus fines. Corse. Mœurs inconnues. d” Ovale oblong : prothorax quelque peu plus court que large; élytres hérissées de petites soies foncées. 7. vestitus Muls. et Rey. En ovale allongé, brun de poix, à élytres bariolées en VD nn Pie sale one de LL HYLURGUS E We damier : antennes et tarses rougeâtres, prothorax peu plus court que large, rétréei en courbe antérieurement et très finement ponctué, tuberculé en avant sur les côtés, densément et courtement pubescent de gris : élytres finement ponctuées-striées; interstries plans, presque ruguleux, bigarrés de squamules jaunes, jau- nâtres et brun foncé et revêtus de soies dressées. Var. Jaune pâle avec une tache foncée confuse sur le disque (immature). Long. 2 — 3 mill. — Hylesinus vestitus Muls et Rey. Eichh. Eur. Borck. Kæf. p. 143. - Cette espèce qui se distingue par son prothorax plus large, les stries fines des élytres et les soies dressées courtes et foncées de ces dernières, se rencontre sur l'olivier et le lentisque dans le midi de la Fraace, la Gallicie et la Corse. On ne connait pas ses mœurs. A’. Antennes insérées de chaque côté du front, en avant des mandibules. Massue allongée, de trois articles très nettement séparés, plus longue que le funicule, épisternes du postpectus très longs et étroits. Proster- num très court, échancré jusqu'aux hanches. (Phlæotribides Chap.) (L'emploi du microscope ou d'une forte loupe est indis- pensable pour reconnaître que l'insertion des antennes a lieu, non pas en arrière, mais en avant des mandibules, sur les côtés du front.) B Massue assez longue, acuminée, de trois articles distincts faiblement élargis en dedans, funicule de 5 articles dont le 1er est plus grand. Abdomen horizon- tal non relevé vers l’anus. 11 genre PHLOEOPHTHORUS Woll. a. Prothorax beaucoup plus large que long, fortement rétréci en avant, élytres ponctuées-striées, interstries peu relevés. 38 LES XYLOPHAGES D'EUROPE 1. sparttu Noerdlinger. Oblong, subcylindrique, presque mat, noir, à pubes- cence grise ou jaune, tarses et base des antennes d'un brun rougeâtre : prothorax beaucoup plus large que long, se rétrécissant en avant en courbe assez régulière : ruguleux-ponctué, sub-tuberculé, élytres striées-ponc- tuées à points transverses : larges interstries ruguleu- sement ponctués et revêtus, les latéraux d’une simple rangée, les plus rapprochés de la suture de plusieurs rangées irrégulières de soies fines. Long. 1,3 — 1, 8 mill. — Hylesinus spartii Noerdl. — Hylesinus tarsalis Foerster — Phlæophthorus spartii Chapuis — Eichh. Eur. Bork. Kæf. p. 145. Se plaçant au point de vue des dimensions entre le Carphoborus minimus et le P. rhododactylus : se distinguant de ce dernier, surtout par son prothorax plus large, plus rétréci en avant, couvert d’une ponc- tuation grossière et tuberculée; les interstries non tuberculés, mais seulement transversalement ruguleux et par suite moins relevés en carène; du Carph. minimus par sa forme beaucoup plus trapue : le pro- thorax à pubescence plus longue et plus forte, sa ponctuation plus écartée et plus grossière et surtout la massue antennaire beaucoup plus longue, dont les articles sont nettement séparés. Vit sur le Spartium scoparium (genêt à balais. ) Propre surtout aux parties centrales et méridionales de l'Europe. æ. Prothorax à peine plus large que long. Elytres profondément crénelées striées : interstries très étroits, relevés en carène. 2. P. rhododactylus Marsh. Oblong, très convexe, noir ou brun de poix, presque mat. Antennes et tarses jaune pâle : prothorax à peine plus large que long, médiocrement rétréci en avant en faible courbe, presque granulé ponctué, revêtu de petits poils jaunâtres assez longs, avec une ligne médiane légèrement saillante. Elytres cylindriques ordinairement HYLURGUS 39 de couleur plus elaire, à stries crénelées larges et pro- fondes : interstries très étroits, relevés en carène, por- tant chacun une rangée régulière de tubercules et de soies raides et dressées. : Long. 4, 7 — 2 mill. — Hylesinus rhododactylus Marsh. Gyll. — Phloephthorus perfoliatus Woll. — Phloephthorus rhododac- tylus Chapuis. — Eichh. Eur. Bork. Kæf. p. 146. Abstraction faite des caractères génériques, cette espèce est facile à reconnaitre par les profondes stries crénelées à points rectangulaires et en outre par les interstries élevés en carêne, revêtus de soies raides. On pourrait tout au plus le confondre avec le Carpho- borus pini, mais chez ce dernier l'extrémité des élytres. est autrement conformée. Il se distingue du Xylechinus pilosus par sa forme plus allongée et la massue anten- paire plus grande. Il a une très grande dispersion géo- graphique — parait peu commun, a été trouve acciden- tellement dans les forêts de la Thuringe, volant autour d'un pin (Abies excelsa). Ses mœurs sont inconnues — B’. Massue antennaire formée de trois articles en lamelles très longues, lâchement unies et presque fla- bellées ; funicule de 5 articles presque égaux entr'eux. Abdomen convexe remontant distinctement vers l'anus. _Tibias intermédiaires et postérieurs arrondis et denticu- lés extérieurement. 12e genre PHLOEOTRIBUS Latr. une seule espèce d'Europe. 4. Phlæotribus oleæ. Fabr. Ovale, convexe, noir de poix, presque mat, assez densément couvert de poils squamiformes : antennes et tarses jaune rougeâtre. Prothorax beaucoup plus large que long, rétréci antérieurement, densément tuberculé ponctué. Elytres très finement ponctuées- Striées, interstries larges, tuberculés à la base, révêtus plus en arrière de poils squamiformes serrés. Quelque- fois une tache transversale brune en arrière du milieu. Var. Brunâtre clair ou plus ou moins jaunâtre pâle. 40 LES XYLOPHAGES D'EUROPE HYLURGUS Long. 2 — 2,3 mill. — Hylesinus oleæ Fabr. Ent. Syst. — Phlæo- tribus oleæ Chapuis Syn. Scol. — Eichh. Eur. Bork. Kæf. p. 147. Pas tout à fait de la moitié de la taille du Hyl. fra- xini, qu'il rappelle assez bien, sauf la couleur et surtout la conformation des antennes, toute différente et qui a beaucoup d’analogie avec celles du Melolontha vulgaris. Il vit sur l'olivier, et se rencontre dans toute l'Europe méridionale. On n’a pas de détails sur ses mœurs. On l’a trouvé aussi sur le frêne et le lilas. II. Elytres à peine déclives. Abdomen tronqué obli- quement à partir du 2e segment et remontant abrupte- ment jusqu'à l'extrémité anale. Tibias à bord externe entier, et munis d'un crochet terminal. 2e groupe. SCOLYTIDES OU SCOLYTINI (Ce groupe ne renferme qu'un seule genre) Prothorax à rebord relevé latéralement jusque tout près de l'extrémité. Ecusson distinct, profondément enfoncé. Elytres presque tronquées, non déclives en arrière. Abdomen remontant obliquement vers l'anus. Antennes insérées en dessous, en avant des yeux, non coudées, à scape court. Tibias munis à leur extrémité externe d’un robuste crochet terminal; 3° article des tarses bilobé, beaucoup plus large que le précédent. Epimères du postpectus distincts. Vivant exclusivement sur les arbres feuillus, dans lesquels leurs galeries se prolongent assez profondé- ment en dessous de l'écorce, souvent même jusque dans l’aubier. 13e genre SCOLYTUS GEOFFROY Eccoptogaster Herbst. Massue grande, solide, squamuleuse, plus longue que le funicule, qui est de sept articles; yeux linéaires, allongés, à peine échancrés en avant. Tibias sans épines ni dents à leur arète externe : les antérieurs fortement courbés. Hanches postérieures assez largement dis- HYLURGUS A4 tantes, les antérieures un peu moins. Episternes du postpectus larges : Insectes brillants, le plus ordinaire- ment glabres. Note. M. Eichhoff ayant fait figurer dans son tableau du genre, les scoiytus Ratzeburgi et pygmæus à deux places différentes, il n'était pas possible, d'intercaler comme cela a été fait pour le groupe précédent, les différents articles du tableau, entre les descriptions des espèces. Pour éviter de faire quelques erreurs en essayant un remaniement, j'ai préféré donner ci-dessous et sans la moindre modification, la traduction textuelle du tableau du genre Scolytus. a. Deuxième segment ventral sans saillie épineuse à son milieu. b. 3° et 4e segments, présentant, au moins chez les mâles, un tubercule médian. c. Interstries larges, beaucoup plus finement ponctués que les stries. d. Front à carène longitudinale distincte, surtout chez la Q. 3° segment ventral (G) muni à son milieu d'un gros tubercule verruqueux, le 4° relevé, tranchant à son bord postérieur, faiblement sinué au milieu : les deux segments inermes chez la femelle. (2) Ratzeburgi G' d’ Front sans carêne longitudinale : 4e segment ven- tral, pourvu au moins chez le G', d’un tubercule verruqueux. e. Front densément et courtement pubescent chez les deux sexes : 3e et 4e segments ventraux munis dans leur milieu (g et ©) d'un tubercule verruqueux. Elytres rétrécies en arrière : interstries munis de deux à trois lignes de points. (1) Geoffroyt. e’. Front finement pubescent, presque glabre au milieu : 4e segment ventral distinctement tuberculé : élytres presque parallèles; interstries couverts d'une seule rangée de points fins. 5 (3) lævis. ? c’. Interstries étroits, presque aussi densément et 49 LES XYLOPHAGES D'EUROPE, aussi profondément ponctués que les stries : élytres très densément ponctuées striées. | (4) pygmaæus. b’. Tous les segments ventraux non tuberculés. c. Interstries lisses, portant des rangées régulières de points. d. Front portant une carène longitudinale. (2) Ratzeburgi Q. d’. Front sans carène. e. Prothorax à ponctuation serrée et profonde partout, un peu plus fine sur le disque : élytres plus longues que le prothorax, à lignes de points très rapprochées. (5) Carpini. é. Prothorax à ponctuation fine sur les côtés, plus fine encore sur le disque. f. Suture non enfoncée, si ce n’est près de l’écusson: élytres à peine plus longues que le prothorax, très densément et régulièrement striées ponctuées. (4) pygmœus Q. f. Suture enfoncée à partir de l’écusson jusqu’au delà du milieu des élytres : celles-ci ponctuées-striées interstries marqués de rangées de points beaucoup plus fins, devenant confuses sur les côtés. (6) prunt. c’. Elytres comme aciculées de fines rugosités super- ficielles obliques. d. Prothorax plus large que long, densément et gros- sièrement ruguleux sur les côtés, finement et éparsé- ment ponctué sur le disque. (7) intricatus. d’. Prothorax plus long que large. e. Disque du prothorax à ponctuation grossière, un peu allongée : élytres noir de poix à sommet rougeûtre. (8) rugulosus. é. Disque du prothorax très finement ponctué : élytres rougeâtres avec une fascie transversale foncée, en arrière du milieu. (9) amygdali. a. Deuxième segment ventral muni dans les deux 14 HYLURGUS 43 sexes d’un appendice épineux ou d'une carène médiane longitudinale. b. Appendice du 2e segment, conique, horizontal. c. 3e et 4e segments sans tubercules. d. Elytres distinctement et transversalement rugu- _ leuses : appendice court en forme de tubercule. (10) Kirschi. d’. Elytres régulièrement ponctuées striées, sans DUpones transverses : appendice du ?° segment conique. (14) “multistriatus. c’. 3e ou 4° segments ou tous les deux en même temps, tuberculés au milieu. d. Elytres plus longues que le prothorax : 3° segment nettement tuberculé (cz) : 4° obsolètement tuberculé ou renflé. (11) Var.? triornatus. d’. Elytres plus courtes que le prothorax : 3° et 4° seg- ments tuberculés à leur bord postérieur : appendice du ?e segment très allongé, recourbé en crochet àl'extrémité. (12) ensifer. b’. Appendice du ?e segment, vertical, en forme de carène à vive arête. : (43) carinatus. Genre SCOLYTUS GEOFFROY. a. Deuxième segment ventral sans saillie épineuse dans les deux sexes. b. 3e ou 4° segment ou tous les deux en même temps, munis de tubercules chez le g'. c. 3e et 4e segments tuberculés au milieu dans les deux sexes. 1. Geoffroyi Goetze. Noir, ou brun de poix, brillant : antennes et tarses d’un jaune rougeâtre : élytres et fémurs bruns, quel- quefois tachés de noir : prothorax un peu plus large que long, à ponctuation fine, assez écartée, très fine sur le disque : élytres sensiblement rétrécies en arrière, ponctuées-striées : interstries larges, plans, finement 44 LES XYLOPHAGES D EUROPE et le plus souvent irrégulièrement ponctués : dans les deux sexes le front est densément couvert de poils jaunes courts, et le bord postérieur des 3° et 4e segments ventraux est muni au milieu d’un léger tubercule saillant. Front subdéprimé : abdomen assez densément revêtu de longs poils jaunes : extrémité anale ornée de longs cils jaunes disposés de chaque côté en fascicules serrés. Q Front sub déprimé : abdomen glabre. Long. 4-6 mill. — Scolyitus Geoffroyi : Gœtze Ent. Beitr destructor - Oliv. Chap. Doebner. Ratzeburgi Thomson scand. col. Eccopto- gaster Scolytus Ratz. Forst. 1ns. Eich. Eur. Bork Kæf. p. 148. Généralement plus petit et plus étroit en arrière que le Ratzeburgi qui vit dans le bouleau. Elytres presque toujours brunes, souvent marquées de taches foncées, confuses : front sans carène longitudinale, à poils courts chez le mâle et la femelle : ponctuation des interstries assez distincte et en même temps plus irrégulière et confuse : abdomen du mâle longuement pubescent 3e et 4e segments ventraux munis d’un léger tubercule. Cet insecte qui a été l’objet de nombreux changements de noms, offre la même extension géographique que le suivant. Il vit sur l’orme avec le Scol. multistriatus et parait ordinairement dans la 2e moitié du mois de mai. c’. 3e segment ventral (G') muni au milieu d’un tuber- cule verruqueux : 4e (') caréniforme le long du bord postérieur. 2. Ratzeburgi Janson. Noir brillant : antennes et tarses d’un brun jaune rougeâtre : front muni d’une carène longitudinale, beau- coup mieux marquée chez la femelle. Prothorax à peine plus long que large, à ponctuation fine et écartée laté- ralement, plus fine encore sur le disque : élytres à peine rétrécies en arrière, finement ponctuées - striées insterstries larges, plans, portant le plus souvent une seule rangée de points. 3e segment ventral, muni à son milieu d’un tuber- HYLURGUS 45 _cule verruqueux : bord postérieur du 4e relevé en forme de carène, légèrement sinué au milieu : front déprimé, _ densément couvert de longs poils jaunes. Q 3e et 4° segments ventraux simples : front un peu relevé, ruguleusement aciculé, à carène plus distincte. Var. Elytres et pattes d’un brun rougeûtre. Vit exclusivement sur le bouleau, paraît de mai à fin juillet. Long. 45 — 7 mill. — Scolytus Ratzeburgi Janson, Doebner scol. destructor Thoms. Scand. col. Eccoptogaster destructor Ratz. Bach. — Eich. Eur. Bork. Kæfer p. 150. Généralement plus foncé et plus grand que le précé- dent, moins rétréci postérieurement aux élytres ponctuation des interstries plus régulière, souvent sur une seule rangée : la structure de l'abdomen, sa longue pubescence chez le , et chez la ©, la carène longitu- dinale du front, l’en distinguent facilement : les femelles seules qui pourraient être confondues avec les très grands exemplaires du prunti se reconnaissent immé- diatement à la carène frontale. c’. 4e segment ventral, seul tuberculé chez les g'. d. Ely tres médiocrement striées- -ponctuées : interstries larges, couverts d’une seule rangée de points très fins. 3. Lævis Chapuis. Noir, brillant, antennes, tibias et tarses jaune rou- geâtre : élytres et fémurs un peu plus foncés : protho- rax presque plus large à la base qu’il n’est long, se rétrécissant ensuite à partir du milieu et comme étran- glé en avant; à ponctuation fine et écartée, à peine plus forte latéralement : élytres subparallèles, ponctuées- striées : interstries marqués seulement d’une rangée unique de points très fins : bord postérieur du 3° seg- ment ventral très indistinctement renflé au milieu : celui du 4° muni d’un léger tubercule transversal : front déprimé, finement aciculé longitudinalement, presque glabre et offrant en avant seulement de petites soies jaunes. 46 LES XYLOPHAGES D'EUROPE Front déprimé, longitudinalement aciculé. © Inconnue à M. Eichhoff. Long. 4 mill. Scolytus lœvis Chap. synops. Eich. Eur. Bork Kæf. p. 152. Plus petit que le Geoffroyi. Elytres moins rétrécies en arrière : interstries marqués d’une seule rangée de points : front presque glabre : se distingue du Ratze- burgi par l'absence de la carène frontale et la structure de l’abdomen. Mœæurs inconnues. Styrie, Bavière, Pyrénées. d’. Elytres très densément striées-ponctuées, inters- tries très étroits presque lisses; points des rangées presque aussi serrés que ceux des stries. 4. Pygmæus Fabr. Noir, brillant : élytres, antennes et pattes d’un brun rougeâtre : prothorax convexe, presque globuleux, pas plus long qu’il n’est large à la base, fortement arrondi sur les côtés et rétréci en avant; à ponctuation distincte, médiocrement serrée, moins profonde latéralement : élytres à peine plus longues, mais un peu plus étroites que le prothorax, presque parallèles, couvertes de stries ponctuées très rapprochées, formées de points presque égaux : interstries lisses, très étroits : la suture est enfoncée seulement tout près de l’écusson. g' 4e segment ventral, muni au milieu du bord posté- rieur d'un tubercule sensible, largement déprimé : front garni à son pourtour de soies jaunes. Q Segments ventraux tous inermes : front convexe aciculé. Long. 2 — 2,5 mill. — Scol. pygmœus Chap. Synop. Eccoptogaster noxius Ratz. Forstins. Eich. Eur. Bork Kæîf. p. 152. Notre plus petite espèce de Scolytus : distinct par son prothorax convexe subglobuleux, à ponctuation fine et éparse : ses élytres régulièrement et densément ponc- tuées-striées, à interstries lisses très étroits et la struc- ture du 4° segment ventral G‘ : le 3° est absolument Ft HYLURGUS 47 nerme et nullement tuberculé, comme Doebner et Bach l'avaient dit à tort. D'après une lettre de Ratzeburg à l’auteur, son noxius ne serait probablement autre chose que la femelle du pygmæus : parait vivre surtout dans les branches les plus élevées des ormes. b’. Tous les segments ventraux inermes. c’. Interstries lisses portant des rangées régulières de points. d. Prothorax à ponctuation serrée et profonde partout, un peu plus fine sur le disque. 5. Carpini Ratz. Noir de poix, médiocrement brillant : élytres bru- nâtres; antennes, tibias et tarses d’un jaune brunâtre. Prothorax à peine plus long qu'il n’est large à la base, rétréci en avant, fortement et profondément ponctué partout, mais un peu plus finement sur le disque: élytres plus longues que le prothorax, peu rétrécies en arrière : rangées de points des stries et des interstries également forts, mais irrégulièrement disposés, princi- palement sur les côtés où elles sont entremêélées. Long. 3 — 3,5 mill. — Eccoptogaster carpini Ratz. Scolytus carpini Doebner, Chapuis. Eichh. Eur. Bork Kæf p. 153. Plus petit, surtout plus étroit et moins atténué en arrière que l'intricatus : prothorax plus finement ponctué latéralement et en revanche plus grossièrement sur le disque, que lui : élytres subparallèles, à peine rétrécies en arrière : rangées de points très rapprochées et un peu irrégulières, jamais coupées comme dans l’intricatus par des strioles obliques plus ou moins sub transverses. Cet insecte parait être un des plus rares. Il vit sur le charme. d’. Prothorax à ponctuation éparse, fine sur les côtés, plus fine encore sur le disque : suture enfoncée en forme de sillon jusqu'au milieu des élytres : celles-ci 48 LES XYLOPHAGES D'EUROPE ponctuées-striées : interstries munis de rangées de points beaucoup plus fins, confuses sur les côtés. 6. Pruni Ratzeb. Noir brillant; antennes et pattes d’un brun rougeâtre : bord antérieur du prothorax brun, ainsi que les élytres : Prothorax presque plus court qu'iln’est large en arrière, à ponctuation éparse, très fine, plus fine encore sur le disque : élytres plus longues que le prothorax, assez finement ponctuées-striées et marquées sur les inter- stries de points beaucoup plus fins : suture largement et profondément creusée jusqu'au milieu de la longueur des élytres. Long. 3,4 — 4,5 mill. — Eccoptogaster pruni Ratz. Scolytus pruni Doebn. Chapuis. Thoms. — Eich. Eur. Bork Kæf p. 154. Var. a. Taille assez grande : sculpture des élytres un peu plus profonde, principalement les points des rangées des interstries plus grossiers et peu distincts de ceux des stries ordinaires. Eccoptogaster pyri Ratz. Var. b. Elytres, bord antérieur du prothorax et en grande partie le dessous du prothorax, ainsi que les deux premiers segments ventraux et les angles internes des suivants, rouges. Eccoptogaster castaneus Ratz. Scolytus castaneus Doebner, Chap. Espèce établie probablement sur des exemplaires immatures. Se distingue des différentes espèces chez lesquelles l'abdomen est inerme, surtout par le brillant de la face supérieure, la ponctuation écartée du prothorax et celle des interstries qui est peu profonde, sensiblement régulière, et confuse seulement sur les côtés. C’est une espèce des plus communes, quise développe sous l'écorce de différents arbres à fruits, tels que pruniers, pommiers, poiriers et cerisiers. On la trouve _ HYLURGUS 49 aussi sur l’orme, l’aubépine, le cerisier à grappes et le sorbier. c’. Elytres comme aciculées de fines rugosités super- ficielles obliques. e. Prothorax plus large que long, densément et gros- sièrement ruguleuxsur les côtés, finement et éparsement sur le disque. 7. Intricatus Ratz. Noir, peu brillant, à pubescence grise : élytres d’un brunâtre de poix : antennes, tarses et tibias brun jau- nâtre : prothorax plus large que long, à ponctuation serrée, grossière et ruguleuse sur les côtés, fine et écartée sur le disque : élytres plus longues que le pro- thorax, distinctement rétrécies en arrière du milieu, presque mates : les stries de points très rapprochées, assez profondes, sont assez souvent interrompues par de fines strioles, généralement obliques. Long. 3,3 — 4 mill. — Eccoptogaster intricatus Ratz. Scolytus intri- catus Doebner. Chapuis. Thoms Eccoptogaster pygmœæus Gyll. Eich. Eur. Bork Kæf. p. 155. Var. Tout le corps plus ou moins brunâtre ou brun jaunâtre. Espèce caractérisée par sa ponctuation grossière et ruguleuse sur les côtés du prothorax, très fine et écartée sur le disque : son aspect très mat : les élytres rétrécies en arrière, couvertes de strioles obliques superficielles qui leur donnent une apparence aciculée : la suture n’est pas enfoncée près de l’écusson. Vit sur les chênes et paraît de maï à août. e’. Prothorax plus long que large. f. Disque du prothorax à ponctuation grossière, un peu allongée : élytres d’un noir de poix, à sommet rougeâtre. 8. rugulosus Ratzeb. Ovale oblong, mat, noir de poix : antennes, tibias, tarses et extrémité des élytres d’un brun rougeätre : prothorax plus long que large, rétréci en avant, marqué de points serrés et profonds, un peu plus petits sur le 50 LES XYLOPHAHES D'EUROPE disque, généralement étirés longitudinalement, for- mant des rugosités grossières souvent anastomosées : élytres plus longues que le prothorax, fortement rétré- cies en arrière, couvertes de tubercules ruguleux et obliquement aciculées par de fines strioles : stries ponctuées très rapprochées, assez profondes munies de rangées de soies dressées : abdomen convexe remon- tant vers l'anus. Long. 2— 2, 5 mill. — Eccoptogaster rugulosus Ratz. Forstins. Scolytus rugulosus Doebner, Chapuis, Thomson. Eichh. Eur. Bork. Kæf. p. 159. Quelquefois encore plus petit que le pygmæus. Se reconnaît faiblement à sa forme en ovale allongé, presque également rétrécie en avant et en arrière : la ponctuation grossière du prothorax disposée en rugo- sités longitudinales : les stries ponctuées rugueuses très rapprochées, parsemées de rangées de soies dressées : les élytres généralement rembrunies en arrière et l'abdomen convexe remontant régulièrement vers l'anus. f. Disque du prothorax très finement ponctué : élytres rougeâtres avec une fascie foncée, en arrière du milieu. 9. amygdali Guérin. "En ovale allongé, médiocrement brillant, noir de poix : pattes, antennes et élytres d’un brun rougeâtre : ces dernières marquées en avant du milieu d'une fascie brun de poix : prothorax peu plus long que, large à ponctuation profonde et confuse latéralement, très fine à la partie antérieure du disque : élytres plus longues que le prothorax, fortement rétrécies en arc vers l'extré- mité, à reflet un peu soyeux, couvertes de rangées de points, tous également profonds : interstries transver- salement ruguleux. Long. 2,5 mill. — Scolytus amygdali Guer. Ann. Fr. 1847 Bull. xLv. Eich. Eur. Bork. Kæf. p. 158. Ressemble à s'y méprendre au rugulosus, au point de vue de la forme, de la taille et de la sculpture, mais le HYLURGUS 51 prothorax est plus finement ponctué sur le disque, les points ne sont pas allongés et les stries ponctuées des élytres sont notablement plus fines. Deux individus morts trouvés par M. Guérin, à Sainte- Tulle, dans des écorces d’un amandier mort. M. Eichhoff n’a vu qu'un seul exemplaire de Marseille, communiqué par M. Puton. a. Deuxième segment ventral, muni dans les deux sexes d’un appendice épineux ou d’une carène longitu- dinale médiane. b. Appendice du 2° segment, conique, horizontal. c. 3° et 4e segment inermes. d. Elytres distinctement et transversalement rugu- leuses : appendice court en forme de tubercule. 10 Kirschi Skolitzky. Brun de poix, subopaque, base et sommet du protho- rax et des élytres, antennes et pattes rougeûtres. Prothorax à peine plus long que large, très fortement rétréci en arc vers l'extrémité, ponctué densément et profondément, un peu plus faiblement sur le disque avec une ligne lisse obsolète : Elytres plus longues que le prothorax, couvertes partout et surtout près de la suture de strioles obliques transverses et confuses, et munies de grossières rangées de points très serrées; 2e segment ventral muni au milieu d’une saillie épineuse tuberculiforme. g' Front peu profondément déprimé. Q Front convexe finement aciculé. Long. 2,5 mill. — Scolyius Kirschi Skolitzky Ent. mon. blætt. 1876 p. 110, Eich. Eur. Bork Kæf. p. 159. Rappelant le Sc. intricatus par sa sculpture ruguleuse obliquement aciculée et son aspect mat, mais se rappro- chant davantage du rugulosus par la coloration, la taille et l'habitus tout entier. Il est facile à séparer de tous les deux par l’appendice épineux et tuberculiforme tout particulier du ?° segment ventral dans les deux sexes, Cet appendice qui n’est pas placé tout contre la base du 52 LES XYLOPHAGES D'EUROPE segment comme dans le multistriatus, mais plutôt entre la base et le milieu, est moins prolongé en épine, ce qui, joint au reflet soyeux et mat de la sculpure des élytres, le distingue facilement des autres espèces. Trouvé à Prague sous des écorces d’orme en compa- gnie du mullistriatus. Mœurs complètement inconnues. d’. Elytres régulièrement ponctuées-striées, sans rugosités transverses ; appendice du 2° segment conique. 11. multistriatus Marsham. Noir, médiocrement brillant : antennes, tibias et tarses d’un brun rougeâtre : prothorax un peu plus long que large, assez densément et peu profondément ponctué : côtés presque droits en arrière, convergents en arc en avant : élytres ordinairement un peu rembru- nies, plus longues que le prothorax, très sensiblement rétrécies vers l'extrémité, très densément ponctuées- striées : points des interstries presque aussi forts que ceux des stries principales : 2e segment ventral muni à la base d’un appendice robuste, épineux, horizontale- ment dirigé en arrière et terminé en bouton à son extrémité. g' Front déprimé, aciculé, garni en arrière et sur les côtés de soies ciliées jaune grisâtre, assez longues et dirigées intérieurement. Q Front convexe, finement aciculé, faiblement impres- sioné en avant. 2e 3e et 4e segments ventraux plus aigüment denticulés aux angles latéraux, que chez les mâles. Long. 3 — 3,5 mill. Ips multistriatus Marsh. Eccoptogaster multi- striatus Ratz. Scolytus multistriatus Chap. Eich. Eur. Bork Kæf. p. 159. Cette espèce très répandue est facilement reconnais- sable dans les deux sexes à l’appendice spiniforme du 2° segment ventral, à ses élytces très densément et régulièrement striées-ponctuées et aux denticules aigus qui garuissent les angles latéraux des 2e 3e et 4e seg- ments ventraux. Il se distingue de l’ensifer par ses A Ur. PO NATETS Ma én NT "4 HYLURGUS 53 élytres beaucoup plus longues, plus rétrécies en arrière “et tronquées moins droit à l'extrémité. Partout très commun sur l’'orme en juin. c’. 3e ou 4e segments ou tous les deux en même temps, tuberculés au milieu. d. Elytres plus longues que le prothorax; 3° segment ventral nettement tuberculé (GS), 4° obsolètement renflé ou tuberculé. 2. Var. triornatus Eich. Eur. Bork Kæf. p. 16 Prothorax très distinctement plus finement ponctué : 3e segment ventral muni en arrière du milieu, d’un tubercule longitudinal à vive arête : bord postérieur du 4e sensiblement renflé. Je donne exceptionnellement un nom à cette remar- quable variété, afin d'attirer sur elle l'attention et parce que je crois que si on arrivait à la rencontrer en nombre, on pourrait y reconnaitre une espèce distincte. Elle a été trouvée en Thuringe. d’. Elytres plus courtes que le prothorax : 3e et 4e segments ventraux, tuberculés à leur bord postérieur : appendice du ?° segment très allongé, recourbé en crochet à son extrémité. 12 ensifer N. sp. Eich. Eur. Bork Kæf. p. 163. Niger, subnitidus ; elytris, antennis pedibusque rufes- centibus : prothorax latitudine haud longiore, sub globoso, subtiliter parcepunctato; elytris parallelis, apice subtruncatis, thorace haud longioribus, densissime et regulariter punctato striatis : segmento ?° ventrali subtilissime parce punctato, basi appendice longissimo recurvo instructo, segmentoque 4° in medio tuberculato, 3° sub incrassato. Noir, médiocrement brillant : élytres, antennes et pattes jaune brunâtre : prothorax peu plus long que large, arrondi sur les côtés, rétréci, peu fortement en arrière, distinctement en avant : ponctuation fine et médiocrement serrée, moins profonde en avant et sur les côtés : élytres non rétrécies en arrière, subtronquées 54 LES XYLOPHAGES D'EUROPE à l'extrémité, presque plus courtes que le prothorax, mates, excessivement densément et finement ponctuées- striées : les rangées de points des très étroits interstries ne peuvent se distinguer des stries principales : le pre- mier segment ventral s'appuie contre le deuxième en formant une arète aigüe à angle droit, qui rend ce der- nier vertical, de sorte que le ventre paraît très profon- dément entaillé, et proportionnellement assez court : le 2e segment est à peine sensiblement et éparsement ponctué et porte à sa base un appendice spiniforme très long, grèle, atteignant jusqu’à l'avant dernier segment, et recourbé au bout et en dessus en forme de crochet : bord postérieur du 3° segment fortement épaissi au milieu, celui du 4° muni d’un tubercule largement déprimé. — Orme. g Inconnu. Q Front déprimé, aciculé, muni latéralement de soies serrées longues et jaunes, recourbées en dedans. Long. 3 mill. — Eichh. Eur. Bork Kæf p. 163. Suivant M. Fauvel, Eichhoff aurait commis ici une erreur et décrit comme femelle le mâle de l’ensifer. En effet les caractères sexuels assignés au multistriatus G', me font partager l'opinion de notre savant collègue. J’ajouterai encore qu'il serait fort possible que cette espèce si voisine du multistriatus, vivant comme elle aux dépens de l’orme, fût en réalité moinsrare qu'on ne le suppose et que sa grande ressemblance extérieure avec sa congénère, concourût à la faire méconnaitre par les entomologistes, assez portés à négliger dans leurs chasses, celle-ci comme trop vulgaire. (N. d. T.) Par sa forme courte et trapue, sa sculpture et sa taille, cette espèce se placerait entre le pygmaæus et le multistriatus, mais elle est surtout caractérisée par son ?e seoment ventral très nettement vertical, très finement ponctué et armé d’un appendice épineux, recourbé en crochet à son extrémité, ainsi que par les saillies tuber- culées du 3° et surtout du 4e segment Elle se distingue encore du multistriatus par ses élÿtres beaucoup plus courtes, rétrécies en arrière, tronquées presque droit à MALPELEATT HYLURGUS 59 l'extrémité, la suture enfoncée et la profonde sinuosité de l'abdomen. M Eichhoff n’a eu à sa disposition qu’un seul exem- plaire, communiqué par Rosenhauer sous le nom de scolytus ulmi, provenant de Paris. Il paraît vivre sur l’orme et aurait été trouvé en nombre dans les environs de Paris. (Ch. Brisout) b’. Appendice du 2° segment, vertical en forme de carène à vive arête. 143 carinatus Chap. Brillant, d’un noir profond, ou brun foncé : antennes et tarses jaune rougeâtre : front creusé, entouré de soies d’un jaune brunâtre, prothorax peu plus long que large, irrégulièrement ponctué, points grands et serrés en avant, très fins sur le disque, assez grands et épars latéralement : élytres presque plus courtes que le pro- thorax, parallèles, ponctuées-striées : interstries à une seule rangée de points : 2e segment ventral muni d’une carène à vive arète. Patrie, Carthagena. Long. 4,5 mill. — Scolytus carinatus Chap. syn. scol. p. 356. Eich. Eur. Bork Kæf. p. 16%. Inconnu à M. Eichhoff qui s’est contenté de traduire le mieux possible et mot à mot la description de l’auteur. Suivant M. Fauvel cette espèce serait originaire de Carthagène (Amérique) et nullement de la localité d'Espagne portant le même nom; mais comme il se contente d'émettre cette supposition, sans apporter la moindre preuve à l'appui, je suis d'avis de considérer, jusqu’à preuve positive du contraire, cette espèce comme européenne. (N. d. T.) 3e groupe TOMICINI. Tête généralement globuleuse, retractée, à peine visi- ble d’en haut. Yeux un peu allongés, aplatis, presquetou- . jours échancrés en avant. Antennes insérées sur les côtés de la tête, entre les yeux et la base des mandi- bules, munies d’une massue comprimée, ovale ou ronde. 56 LES XYLOPHAGES D'EUROPE Prothorax arrondi en avant, dépassant la tête, tout à fait exceptionnellement et obsolètement rebordé latéra- lement, presque toujours ruguleusement tuberculé, en avant de son disque. Elytres tronquées à la base. Episternes du postpectus étroits, les épimères invisibles. Hanches plus ou moins contigües ; 3e article des tarses simple, comme les précédents. 1er sous groupe, vivant sous les écorces. A. Lobes maxillaires munies au bord interne de soies raides, de consistance presque cornée, comprimées, ou de denticules ciliés disposés en rayons, les uns ou les autres peu norabreux. Strie suturale plus profonde que les autres. Vivent et se développent toujours en dessous des écorces ou à la surface de l’aubier, jamais profon- dément dans le bois. B. Tête très penchée en avant, courtement prolongée en rostre; ponctuation du prothorax régulièrement répartie, sans rugosités transverses. Massue antennaire solide, beaucoup plus longue que le funicule qui est très court. 14e genre. CRYPTURGUS Er. Wiegm. Arch. Funicule de deux articles, beaucoup plus court que la massue, celle-ci ovale, brillante. Prothorax uniformé- ment ponctué. Prosternum non échancré jusqu'aux hanches, celles-ci presque contigües; tibias larges, comprimés, élargis en avant, arrondis à l'angle externe. Les espèces de ce genre ordinairement de très petite taille, rappellent pour la ponctuation uniforme du pro- thorax, et leur forme générale, le genre Hylastes. Mais la brièveté du funicule, la massue solide, brillante, peu comprimée, et leurs élytres uniformément arrondies à l'extrémité les font sûrement reconnaitre. Ils vivent exclusivement sous l'écorce des conifères et utilisent souvent pour déposer leurs œufs les trous faits par d’autres espèces. a. Presque lisse. Elytres ponctuées-striées, prothorax assez profondément, mais peu densément ponctué. HYLURGUS Qt —1 1. Crypturgus pusillus. Gyll. Allongé, rétreci, noir, brillant, presque glabre; pro- thorax ovalaire un peu allongé, à ponctuation assez dispersée sur le disque, muni d’une ligne médiane lisse, - généralement entière. Elytres aussi larges que le pro- thorax à son milieu, profondément ponctuées-striées, munies sur des interstries assez larges, d'une rangée de points obsolètes très distants les uns des autres: Long. 1 mill. — Bostrichus pusillus Gyll. Ratz, Crypturgus pusil- lus. Bach. Doebner. — Eichh. Eur. Bork Kæf. p. 165. Var. a. Elytres ou le corps tout entier, plus ou moins couleur de poix ou jaunâtre brun (immature). Var. b. Prothorax, régulièrement rétréci vers la base à l'extrémité. Var. c. Prothorax plus étroit, à côtés presque paral- lèles. (parallelecollis Eichh., de Grèce). Sa petite taille, le manque presque complet de pubes- cence et l'extrémité des élytres uniformément arrondie, font reconnaitre cette espèce qui rappelle celles du g. Hylastes. Il se distingue des autres espèces du genre par son brillant plus vif, la pubescence moindre, la ponctuation écartée du prothorax qui est moins convexe, et surtout les stries ponctuées des élytres dont les points sont simples, arrondis et nullement étirés trans- versalement. Toute l'Europe. Il se trouve également au Japon et dans l'Amérique septentrionale. Son arbre de prédilection est le pin (abtes excelsa), mais il vit aussi sur les sapins et les mélèzes. Il hiverne généralement à l’état parfait et apparaît vers la fin du printemps. à. Stries des élytres crénelées, les points transverses; prothorax à ponctuation fine et très serrée. b. Prothorax très convexe, mat, arrondi latéralement : angles postérieurs émoussés. ?. Crypturgus cinereus Herbst. Oblong, presque cylindrique, noir de poix, presque 58 LES XYLOPHAGES D'EUROPE mat, assez densément pubescent de gris; antennes et pattes brunâtres. Prothorax peu plus long que large, arrondi sur les côtés, rétréci en avant et en arrière; les angles postérieurs arrondis; très convexe en dessus, très finement, mais densément ponctué. Elytres striées- crénelées, les points grands et transverses, interstries ruguleux et étroits. Long. 1,2 — 1,4 mill. — Bostrichus cinereus Herbst. Ratz. — Crypturgus cinereus Bach. Doebn. Chapuis. Eichh. Eur. Bork. Kæf. p. 167. Var. a. Elytres ou tout le corps, brunâtre ou jaunâtre pâle (immature). Var. b. plus large, élytres plus courtes. Crypturgus numidicus Ferrari. Sensiblement plus grand, surtout plus trapu, pubes- cence grise, plus dense, surtout à l'extrémité des élytres, et beaucoup moins brillant que le pusillus. Prothorax plus convexe à ponctuation plus fine, mais plus serrée, marqué en arrière d’une ligne médiane lisse à peine visible, intervalles des points paraissant, à l’aide d’un très fort grossissement, très finement aciculés ; presque mat : stries ponctuées des élytres, ayant leurs points étirés transversalement, d'ou il résulte que les interstries sont très étroits et un peu transversalement ruguleux. La longue pubescence de l'extrémité des élytres, près de la suture, souvent jaune d’or, brille comme si elle était imprégnée de sève végétale. Cette espèce paraît avoir la même extension géogra- phique que le pusillus. On la trouve en Algérie. Elle vit sur les mêmes arbres que celle-ci, et comme elle, utilise pour s'introduire dans les écorces, les trous faits par de plus grosses espèces. Paraît en automne. b’. Prothorax très peu convexe, assez brillant, faible- ment arrondi sur les côtés. c. Allongé, étroit, prothorax sensiblement plus long que large. \ À! HR a À CTP MAT 4 à. {, (h NET LE A, ab 4 HYLURGUS 59 3. Crypturgus mediterraneus. Eichh. Allongé et rétréci, cylindrique, noir de poix, presque mat, à pubescence grise : antennes et tarses d'un jaune brunâtre. Prothorax sensiblement plus long que large, presque droit et parallèle latéralement, tronqué à labase, densément et très finement ponctué sur le disque : élytres profondément ponctuées-striées, à points larges et transverses : interstries étroits, relevés près de la suture, couverts d’une rangée de points excessivement fins. Long. 1,4 mill. — Crypturgus mediterraneus Eich. pet. nouv. Ent. 1869 p. 414. Berl. Ent. Zeits. 1871 p. 139. Eichh. Eur. Bork Kæf. p. 168. Très semblable au cinereus, mais le prothorax plus long, à côtés presque droits et parallèles, tronqué à la base et à angles postérieurs presque droits ; à ponctuation plus éparse; les interstries plus saillants et les tibias, ainsi que les fémurs, d’un noir profond, l'en différencient. Cette espèce a été trouvée à Saint-Tropez, sur les pins d'Alep et m'a été communiquée en nombreux exemplaires par M. Puton; Dieck l’a également récoltée à Hyères. On ne connait rien de ses mœurs. c’. Oblong. Prothorax pas plus long que large, stries ponctuées des élytres, larges. 4. Crypturgus dubius Eichh. Oblong, cylindrique, noir de poix, presque sans pubes- cence, assez brillant. Antennes et pattes jaunes : pro- thorax un peu plus long que large, tronqué à la base : ses angles postérieurs presque droits : à côtés droits et parallèles, de la base au delà du milieu, rétréci ensuite en avant. Elytres à stries larges, profondes et crénelées : les points presque carrés, interstries étroits et ruguleux. Long. 4,5 mill — Crypturgus dubius Eichh. Berl. Ent. Zeits 4871 p. 139. — Eich. Eur. Bork Kæf. p. 168. Extrêmement semblable aussi au cinereus, mais les côtés du prothorax moins arrondis, presque droits et 60 LES XYLOPHAGES D'EUROPE parallèles jusqu’au dela du milieu, avec les angles pos- térieurs presque droits : le disque moins convexe et à ponctuation plus éparse, le font reconnaitre. Il se distingue du précédent par sa forme visiblement plus trapue, le prothorax plus court et les stries ponctuées des élytres, plus larges. d Cette espèce a Jusqu'ici été trouvée en petit nombre, dans les Pyrénées. Ses mœurs sont inconnues. B. Tête sphérique, rétractée sous le prothorax. Celui- ci ordinairement ruguleux en avant, beaucoup plus finement ponctué en arrière ou lisse. Massue antennaire toujours articulée et plus courte que le reste de l’antenne. Ailes inférieures non échancrées à leur bord posté- rieur. C. Prothorax plus large que long, muni en avant d’un espace rempli de granules grossiers et de tubercules; rebordé et élevé à la base ; articulations de la massue visibles sur les deux faces. D. Base des élytres dressée et relevée en forme de peigne. Tibias rétrécis vers l'extrémité, à arète externe entière. 1er article des tarses, très court, caché. (Eur. Bork Kæf. p. 42. | Note. — (P. 169. L'auteur dit seulement : base des élytres, redressée en carène au milieu). E. Funicule de 4 articles. 13e genre. LIPARTHRUM Woll. Funicule des antennes court, de 4 articles; massue articulée, yeux sans échancrure en avant. Prosternum muni d'un courtappendice, hanches antérieures presque contigües,; les intermédiaires, très distantes; tibias comprimés, les postérieurs dilatés, munis d'un crochet terminal, premier article des tarses très court, caché, 3e le plus long. Prothorax pas très densément tuberculé en avant. Elytres munies à la base d’un rebord dressé, courbé, denticulé sur sa tranche. Ecusson invisible; les deux premiers segments ventraux allongés, 3e et 4e très courts. Les espèces appartenant à ce genre et au suivant, ont HYLURGUS 61 _ par leur habitus général et surtout la base des élytres siremarquablement redressée, beaucoup d’analogie avec les Hylésinides. Les tubercules de la partie antérieure du prothorax sont isolés, épars et très obsolètes. Le 1er article des tarses est si court qu’on peut aisément le méconnaitre, le 3° est simple et le plus long. a. Prothorax muni en avant de deux rangées de gra- - nules saillants, b. Elytres assez densément striées ponctuées. Ponc- tuation du prothorax fine et éparse. 1. mori Aubé. En ovale allongé, noir de poix, médiocrement brillant, irrégulièrement pubescent. Antennes et pattes jaune brunâtre. Prothorax beaucoup plus large que long, élargi en arc en arrière du milieu, et rétréci de ce point vers l'extrémité; muni en avant d’ une rangée de petits tubercules, dont deux font saillie sur le bord antérieur. Elytres cylindriques, plus étroites que le prothorax : leur bord basal redressé en saillie légèrement dirigée en arrière, et fortement denticulé en forme de peigne. Stries ponctuées assez profondes, interstries convexes revé- tus de soies piliformes tronquées, dressées et disposées en lignes. Long. 1 mill. — Hypoborus mori Aubé. Ann. Soc. Fr. 1862 p. 387. . Liparthrum mori Eich. Rat. Tomic. p. 112. — Eich. Eur. Bork Kæf. p. 169. Var. Jaune brunâtre (immature). Rappelle par sa forme extérieure l’hypoborus ficus, mais à cause de son funicule de 4 articles, il rentre dans le genre Liparthrum Woll. Cette espèce se distingue de ses voisines par son prothorax plus large, plus arrondi latéralement, à ponctuation plus éparse, les stries ponc- tuées plus fortes le bord basal des élytres plus distinc- tement redressé, et leur pubescence tout autre. Découvert par Raymond en 1862 dans des rameaux malades de murier (Morus alba) Fréjus. 62 LES XYLOPHAGES D EUROPE b'. Rangées de points des élytres très fins. Prothorax densément ruguleux ponctué. 2. genistæ Aubé. En ovale allongé, brun noir, mat, irrégulièrement pubescent ; antennes et tarses jaune-brunâtre. Protho- rax quelque peu plus large que long, se rétrécissant d'arrière en avant, en arc presque régulier, assez densément ponctué sur le disque et muni en avant du milieu de quelques tubercules épars. Elytres cylin- driques, sensiblement plus étroites que le prothorax, rebord basal plus faiblement redressé; rangées de points très fines; interstries alternativement munis d'une rangée régulière de soies bianchâtres, fines, obtuses et redressées, et revêtus de poils fins couchés. Long. 0,7 mill. — Hypoborus genisiæ Aubé. Ann. Soc. Fr. 1862 p. 388. — Liparthrum genistæ Eichh. Rat. Tomic. p.141, Eichh. Eur. Bork Kæf. p. 170. Généralement plus petit que le précédent; prothorax moins élargi, à ponctuation plus serrée, manquant de tubercules saillants à son bord antérieur. Les stries ponctuées des élytres sensiblement plus fines et leur bord basal moins saillant; pubescence différente. Trouvée par Delarouzée dans des rameaux du genista horrida. Hyères. Mœurs inconnues. a. Prothorax n’offrant en avant que des granules rares et obsolètes. 3. Corsicum Eichh. Eur. Bork Kæf. Assez longuement rétréci, cylindrique, noir de poix, médiocrement brillant : pubescence blanche inégale- ment répartie. Antennes et pattes brunâtres. Prothorax à peine plus large que long, se rétrécissant à peine, de la base jusqu'au delà du milieu, puis régulièrement en arc, jusqu'à son extrémité, presque granulé ponctué régulièrement, mais peu densément sur le disque. Elytres de la largeur du prothorax, à rangées de points très fins; interstries alternativement couverts d’une HYLURGUS 63 rangée régulière de soies obtuses, se recouvrant les unes les autres, et en outre, de poils fins couchés, dessinant des lignes rapprochéés. Long. 4,3 mill. — ZLiparthrum Corsicum Eichh. Rat. Tomic. p. 4140. -- Eur. Bork Kæf. p. 170. De la grandeur du Mori, mais plus cylindrique et plus rétréci que les deux espèces précédentes. Prothorax moins arrondi latéralement et pas plus large que lès élytres, sans tubercules en avant du disque. Les petits poils couchés des interstries, paraissent, entre les rangées de soies dressées, comme des lignes parallèles très rapprochées. Trouvé en Corse par Dieck sur le pinus maritima. E’. Funicule de cinq articles. 16° genre HypoBorus Erichs Wiegm. Arch. Funicule de cinq articles, alternativement larges et étroits ; massue solide, obsolètement articulée, à peine de la longueur du funicule. Yeux sans échancrure ; pros- ternum sans appendice; hanches antérieures contigües. Tibias comprimés, les antérieurs à bord simple, se rétrécissant vers le devant et prolongés en épine termi- nale. {er article des tarses très court, le 3° le plus long. Prothorax transverse, rebordé à la base, parsemé en avant du disque, de petits tubercules obsolètes. Elytres rebordées à vive arète, à la base de chaque côté de l'écusson; ce dernier invisible. La seule espèce de ce genre. rappelle les Hylesinus par sa forme générale, et la base des élytres redressée de chaque côté, À. Ficus. Er. Ovale, noir, mat; couvert d’une pubescence grise et longue ; antennes: et pattes jaunes. Prothorax presque deux fois aussi large que long, fortement arrondi latéralement et plus étroit en avant, finement granulé ponctué et muni au milieu de la partie antérieure de 6 à 8 tubercules, quelquefois indistincts. Elytres sensi- 64 LES XYLOPHAGES D'EUROPE blement plus étroites que le prothorax, quelque peu rétrécies en arrière, brun de poix, plus foncées sur les côtés : à rangées de points obsolètes et revêtues de rangées de soies grises, alternativement longues et redressées, et courtes et couchées, extrémité des élytres légèrement prolongée à la suture. Long. 1 — 1,4 mill. — Hypoborus ficus Er. Wiegm. Arch. 1836. 1. p. 62. Eichh. p. 171. Var. Elytres ou corps en entier plus ou moins rou- geâtre ou brun clair (immature). Cette espèce vit sous l'écorce du figuier, dans diverses contrées du sud de l’Europe. Suivant Perris, les galeries de ponte sonttransversales. D’. Base des élytres non redressée; les trois se articles des tarses égaux. E. Funicule de 4 articles, massue D none ovale. 17e genre CRYPHALUS Erichs. Massue antennaire en ovale arrondi, distinctement 4 articulée. Prothorax généralement plus large que long, très convexe, rebordé à la base, rétréci antérieurement et muni en avant d’une plaque formée par des tubercules grossiers; écusson ponctiforme. Elytres densément parsemées d’une pubescence squamiforme : uniformé- ment convexes à la partie déclive, sans saillies; tibias comprimés, élargis antérieurement, arqués en dehors et denticulés sur leur arète externe. a. Yeux sensiblement échancrés en avant, massue antennaire à sutures transversales ; bord antérieur du prothorax sans granules saillants. b. Elytres hérissées de longues soies rigides. c. Prothorax régulièrement rétréci en avant. 1. Cryphalus piceæ Ratz. En ovale allongé, convexe, subcylindrique, brun de poix, à pubescence grise irrégulière; antennes et pattes jaune brunâtre; prothorax presque deux fois aussi large que long, offrant sa plus grande largeur à la base; dé l'en » LT KÆvroux, — Imp, de l'Eure, L. Odienvre. SCOLYTIDES 65 couvert en avant jusque vers le milieu d’une large plaque de granules, presque concentriquement dispo- sés. Elytres souvent plus claires, aussi larges que le prothorax à la base et à peine deux fois aussi longues que lui, presque lisses, saupoudrées de poils squami- formes courts et revêtues en outre de soies piliformes grises, assez longues, dressées et disposées en rangées. Long. 4,5 — 2 mill. — Bostrichus piceæ Ratz. — Cryphalus piceæ Bach; Doebner. — Eichh., Eur. Bork p. 172. Assez rapproché des Cr. asperatus et abietis, mais constamment plus trapu. Prothorax aussi large à la base que les élytres; les angles postérieurs, vus de haut, à angle plus vif : tout son pourtour est par suite plus en demi cercle, et tronqué droit à la base. La plaque de granules sur la moitié antérieure du disque est plus large et les granules sont disposés en lignes demi-cir- culaires concentriques ; la ponctuation de la base et des côtés est sensiblement plus fine; élytres proportionnel- lement courtes et munies, outre les poils squamiformes couchés, de soiesassezlongues et dressées, qui dépassent beaucoup la pubescence foncière : au contraire, s’il en existe de semblables dans les deux espèces citées plus haut, elles sont à peine visibles et de plus, comme elles ne sont pas plus longues que la pubescence foncière, on ne les en distingue pas. Le piceæ se différencie en outre de l'espèce suivante par son prothorax moins glo- buleux, moins arqué latéralement et la pubescence des élytres moins longue et moins serrée. Vit-exclusivement dans les Sapins (Abies pectinata). Paraîït en mars et avril. — Allemagne, Autriche, Styrie, MOSTÉS. eLGSE 7 c’. Prothorax globuleux, arqué et élargi sur les côtés. 2. Cryphalus numidicus Eichh. Ovale allongé, convexe, cylindrique, brun de poix, à pubescence grise irrégulière; antennes et pattes jaune brunâtre. Prothorax grand, globuleux, convexe, élargi et arqué en arrière, couvert en avant, jusque vers le L’Abeille, vol. XXVII. 3. 66 XYLOPHAGES D'EUROPE milieu, d'une plaque de granules épars. Elytres à peine aussi larges que le prothorax à son milieu et à peine deux fois aussi longues que lui, lisses, munies, sur les côtés seulement, de rangées de points obsolètes, sau- poudrées de poils squamiformes courts et revêtues en outre de longues soies piliformes grises et dressées. Long. 1,3 —1,6 mill. — Cryphalus numidicus Eichh., Rat. Tomic.; id., Eur. Bork. p. 176. Ressemble à s’y méprendre au C. piceæ, mais protho- rax fortement convexe, plus globuleux et plus arrondi sur les côtés : sa plus grande largeur se trouve près du milieu; soies piliformes des élytres beaucoup plus longues et sensiblement plus distinctes. Communiqué sous ce nora par ©. de Kiesenwetter qui l’a récolté en nombre en Attique. Mœurs inconnues. b’. Elytres sans soies piliformes, ou, si elles existent, excessivement courtes et à peine appréciables. : c. Elytres ponctuées-striées, d'un brun foncé uniforme. d. Convexe et cylindrique en dessus; prothorax d’un quart environ plus large que long. 3. Cryphalus abietis Ratz. Un peu allongé, convexe, brun de poix, presque mat, à pubescence grise et courte; antennes et pattes jaune brunâtre. Prothorax un peu moins de moitié plus large que long, offrant sa plus grande largeur très peu en avant de la base; muni en avant jusqu’au delà du milieu, d'une plaque subtriangulaire, plus saillante en arrière, formée de petits tubercules épars. Elytres cylindriques, convexes, presque deux fois plus larges que le protho- rax et plus de deux fois plus longues que lui, saupou- drées de poils squamiformes courts et homogènes, à rangées de points assez régulières en avant du milieu, mais obsolètes à la partie postérieure. Long. 4,7 —2 mill. — Bostrichus abietis Ratz., Forstins. — Crypha- lus abietis Bach; Doebner. — Cryphalus tiliæ Thoms.; Ferrari; Eichh., Eur. Bork., p. 176. Var. En entier brun clair ou jaunâtre pâle (immature). SE de nl ru" À ANR PA NT A 1 sd Ut AL 23 M dat f CÉSAR dut à 0e UT Eat dit rene dE AN TP) Lo | SAR à à, \ : | | SCOLYTIDES : 67 Plus étroit que le piceæ : prothorax plus étroit dont la plus grande largeur se trouve entre le milieu et la base, de sorte que les angles antérieurs, vus d’en haut, paraissent arrondis. La plaque de granulations est plus étroite à la partie antérieure du disque, plus anguleuse- ment élargie en arrière et légèrement en saillie; la ponctuation du prothorax est plus grossière à la base et sur les côtés ; élytres proportionnellement plus longues que le prothorax; les rangées de soies piliformes, même dans les exemplaires les plus frais, sont à peine sensibles à un jour favorable, parce qu'elles sont telle- ment courtes qu'elles ne dépassent pas les squamules foncières. Cet insecte qu'on rencontre dans toutes les parties de l'Allemagne, parait moins constant dans sa manière de vivre que le piceæ. Tandis que ce dernier vit exclusi- vement sur le Sapin. (Abies pectinala) l’abietis se ren- contre sur d’autres Conifères (Abies excelsa, Pinus syl- vestris etc.). Il paraît ordinairement en février et mars. d’. Faiblement déprimé en dessus; prothorax environ de moitié plus large que long. - 4. Cryphalus intermedius Ferrari. En ovale allongé, déprimé, presque mat, à pubescence grise et courte. Antennes et pattes jaune brunâtre. Prothorax presque deux fois aussi large que long, offrant sa plus grande largeur tout près de la base, muni en avant, jusqu’au delà du milieu. d'une plaque assez large, constituée par des granules épars et profondément impressionné de chaque côté de la base. Elytres de couleur plus claire à la partie postérieure, aussi larges que le prothorax et plus de deux fois plus longues que lui, saupoudrées de petits poils squamiformes très courts et homogènes; assez régulièrement ponctuées-striées de la base au delà du milieu. Long. 1,7 mill. — Cryphalus intermedius Ferrari; — Eichh., Eur. Bork., p: 180. Très voisin d’asperatus Ratz. et se plaçant en quelque sorte entre lui et l’abietis : plus large et plus déprimé, 68 XYLOPHAGES D'EUROPE avec des rangées de points distinctes sur les élytres; le prothorax, surtout, beaucoup plus élargi et sensible- ment déprimé de chaque côté près de la base. Eichhoff n'a vu de cette espèce que les deux exem- plaires qui ont servi à la description de Ferrari; ils provenaient de la Hesse et lui avaient été envoyés depuis fort longtemps par feu Pfeil sous le nom d’abietis Ratz. On ne connaît rien de ses mœurs. Peut-être cet insecte n'est-il qu'une variété remarquable de l’abietis. c’. Elytres non striées-ponctuées, toujours très sensi- blement plus claires à l'extrémité. 5. Cryphalus asperatus Ratz. Tellement semblable à l’abietis qu’Eichhoff n’est pas convaincu de sa valeur spécifique; cependant il est généralement plus grand, surtout plus large, un peu moins convexe : le prothorax à peine sensiblement, moins fortement et moins densément ruguleux-ponctué. Elytres généralement d'un jaune brunâtre, plus claires à l'extrémité : elles sont lisses, ou couvertes de rangées de points extrêmement obsolètes. Long. 2 mill. — Bostrichus asperatus Ratz. -- Cryphalus asperatus Bach; Doebner; Eichh., Eur. Bork. p. 179. Observé par l’auteur et M. Schreiner exclusivement sous l'écorce des Pins. Remarque. Ratzeburg dit s'être convaincu par des exemplaires de la collection de Germar, que le Bostri- chus asperatus Gyll. doit être rapporté à cet insecte; d’un autre côté Eichhoff possède provenant de la collec- tion de Germar deux exemplaires de cette espèce éti- quetés par Germar lui-même comme : Var.? tiliæ Schœnh. Gyll.? Dalécarlie. a. Yeux entiers en avant. b. Massue à sutures transverses, droites ou obsolète- ment arquées. 6. Cryphalus tiliæ Panzer. Oblong, convexe, brun de poix, subopaque. Antennes SCOLYTIDES 69 et pattes d’un brun rougeâtre. Prothorax plus large que long, fortement élargi en arc en arrière du milieu, armé au milieu du bord antérieur de deux ou quatre granules rapprochés, de manière à former une pointe; marqué en avant du disque d'une plaque de granules très relevée en arrière du milieu et formée par un ensemble de 4 ou 5 arcs concentriques : sur l’antérieur les granules sont épars et isolés, les suivants interrom- pus au milieu et les derniers en forme de carène par la soudure des granules entre eux. Elytres à rangées de points obsolètes, saupoudrées de poils fins, squami- formes blanchâtres, et revêtues de poils analogues plus grossiers disposés en rangées. Var. En entier d’un jaune brunâtre, ou blanc jaunâtre; granulations du prothorax foncées (immature). Long. 1,3 — 2 mill. — Apate tiliæ Panz.; Fabr. — Bostrichus tiliæ Ratz. — Cryphalus tiliæ Bach; Eichh. — Cryphalus Ratzeburgi Ferrari. — Eichh., Eur. Bork. p. 181. Cette espèce se distingue de la manière la plus nette de ses congénères par son prothorax élargi en arrière du milieu, arqué latéralement, la plaque triangulaire de la partie antérieure constituée par des granulations séparées ou confondues en carinules et son bord anté- rieur armé de deux ou de quatre tubercules saillant en pointe en avant. Se rencontre dans l’Europe centrale et méridionale, jusque dans le Caucase. Il se développe sous les écorces du Tilleul et de l’Hibiscus syriacus. Suivant Doebner on l’aurait observé dans le Charme. — Mai à juillet. Remarque. Thomson (Skand. Col, VIF, p. 160, 2). met avec raison en doute l'identité du Bostrichus tiliæ Gyll. et du Bostr. tiliæ Ratz; mais vouloir réunir, sans preuves positives à l'appui, le Bostr. tiliæ Gyll., qui vit dans le Tilleul, au Bostr. abietis Ratz., qui vit dans les Conifères, comme Thomson, et après lui Ferrari sans la moindre hésitation, l’ont fait, semble bien hasardé. b’. Massue à sutures presque courbées en cercle : le premier article ovalaire, les suivants en forme de crois- 70 XYLOPHAGES D'EUROPE sants enveloppant le premier par leurs lignes concen- triques (Ernoporus Thoms.). c. Prothorax muni en avant de petits tubercules épars et au bord antérieur de deux très petits granules. d. Très allongé et très étroit; prothorax petit, pas plus large que long; élytres deux fois et demie aussi longues que lui, non striées-ponctuées. 7. Cryphalus fagi Fabr. Allongé et étroit, cylindrique, noir de poix, subopaque, saupoudré de squamules piliformes d’un gris jaunâtre ; base des antennes et pattes d’un jaune brunâtre, fémurs rembrunis. Prothorax petit, aussi long que large, arrondi en avant et muni à son milieu de deux petits granules saillants; disque portant en avant une plaque de granules, ne dépassant pas le milieu, granulé ponctué en arrière et sur les côtés. Elytres deux fois et demie aussi longues que le prothorax, très densément et très finement ponctuées-chagrinées; revêtues de soies pili- formes, courtes, tronquées, dressées et disposées en rangées; il existe sur les parties latérales seulement des stries ponctuées obsolètes. Long. À — 1,75 mill. — Bostrichus fagi Fabr., Suppl. Ent. syst. ; Ratz. ; Nordlinger. — Cryphalus fagi Doebn.; Eichh. Eur. Bork. p. 184. Var. En entier d’un brunâtre clair ou jaunâtre pâle (immature). Caractérisé par sa forme cylindrique très étroite, son prothorax peu large, proportionnellement petit, muni à son bord antérieur de deux petits tubercules générale- ment méconnus jusqu'ici, à cause des autres qui sont saillants, mais principalement par la structure de sa massue antennaire. Celle-ci est ovale, presque solide, à quatre articles emboités les uns dans les autres comme des écailles de poissons; les trois derniers en forme de croissants concentriques enveloppent le premier qui est plus ou moins ovalaire. Habite l'Allemagne, l’Autriche-Hongrie, la Suède, l'Angleterre et la France, des Vosges aux Pyrénées. Mai à juillet. SCOLYTIDES 71 d’. Légèrement allongé, prothorax rétréci en arrière; élytres ponctuées-striées, à peine deux fois aussi longues que ce dernier. 8. Cryphalus Schreineri Eichh. Cylindrique, légèrement allongé, noir de poix, subo- paque, finement saupoudré de poils squamiformes ; base des antennes et pattes jaune brunâtre; fémurs rembru- _nies. Prothorax s’élargissant vers la base, plus large que long, muni au milieu du bord antérieur de deux à quatre granules saillants; disque portant en avant une plaque arrondie, n’atteignant pas le milieu, constituée par de petits tubercules relevés à la partie postérieure, déprimé plus en arrière, grossièrement et densément ruguleux- ponctué. Elytres à peine deux fois plus longues que le prothorax, finement chagrinées-ponctuées et ruguleuses, revêtues en outre de soies piliformes courtes, tronquées, redressées et disposées en lignes. Long. 4,5 mill. — Cryphalus Schreineri Eichh., Eur. Bork. p. 185 — 7? an Bostrichus tiliæ Gyll., Ins. Suec., HI, p. 369. Ressemble à s'y méprendre au fagi, même pour la structure des antennes, mais bien plus trapu et presque de la forme de l’abietis Ratz.; prothorax proportionnel- ement plus grand, plus élargi vers la base, de sorte qu’il paraît en ce point plus large que long. Il existe au bord antérieur comme dans le fagi, deux et quelquefois quatre tubercules contigus et proéminents; la plaque de granulations est arrondie et n'atteint pas le milieu comme dans le fagi, toutefois les granules sont ordi- nairement plus régulièrement disposés en arcs concen- triques et plus sensiblement relevés en arrière ; l'espace qui suit cette plaque, paraît par suite plus enfoncé quand on regarde l’insecte de côté; la ponctuation de la partie postérieure est aussi plus grossière et plus profonde; les élytres sont beaucoup plus courtes, à peine deux fois aussi longues que le prothorax et marquées de rangées de points assez distinctes, malgré leur finesse, non seu- lement sur les côtés, mais encore sur le disque. Découvert en nombre dans la haute Poméranie par 19 XYLOPHAGES D'EUROPE M. Schreiner, dans des branches de Tilia parvi- folia, et considéré alors comme le tiliæ Ratz. — (Il a été retrouvé depuis en France : Meudon et Hautes-Pyrénées). Note. Lacordaire (Hist. nat. Ins. VII p. 379) qui a dû avoir des {types sous les yeux, comprend tout spécia- lement dans le genre Ernoporus Thoms., parmi les espèces dont la massue antennaire est divisée par des sutures dilatées en cercle, les deux espèces Fabriciennes Apate liliæe et fagi. Aurait-ileu sous les yeux le Schrei- neri? On serait tenté de supposer que l’introuvable et énigmatique tiliæ Gyll. pourrait être précisément cette même espèce. Cependant sa description ne s’y rapporte pas tout à fait compiètement. Le Schreineri est cylin- drique (walzenformig) et non « subcylindricus »; la massue antennaire n'est pas « evidenter articulata », les fémurs sont d’un brun de poix noirâtre et non pâle, « testacea », le prothorax est tuberculé en avant et pas seulement « in medio », les élytres sont d’un noir de poix et non « apice dilutius fusco-livida. » Note du traducteur. — Malgré l'opinion d'Eichhoff, je ne trouve pas entre sa description et celle du liliæ Gyll. des différences aussi profondément marquées qu'il le dit : la couleur surtout ne peut guère entrer en ligne de compte, car ces insectes varient beaucoup sous ce rapport suivant leur degré de développement; d'un autre côté subcylindricus est bien voisin du walzen- formig d'Eichhoff et le medio scaber appliqué au pro- thorax peut très bien signifier que cet organe est granulé dans le milieu de sa largeur; enfin, quant aux articles de la massue, Gyllenhal ne parle pas de la forme des sutures, qu'il à bien pu voir plus ou moins courbées, sans 16 signaler d’une manière plus explicite. Il est en outre bien difficile d'admettre qu'un insecte décrit par Gyllenhal, quoique indiqué comme rare (rarius) n'ait Jamais été retrouvé depuis cette époque et je suis fort tenté de croire que l'opinion émise par Eichhoff sous forme dubitative pourrait bien être, dans le cas qui nous occupe, l'expression de la vérité et que le Crypha- lus Schreineri ne serait autre chose que le Bostrichus thiliæ Gyll. (Ins. suec. III, p. 369). SCOLYTIDES 13 c’. Prothorax sans granulations saillantes à son bord antérieur. Ici vient se placer une espèce très voisine des précé- dentes, qu'on a rencontrée dans des racines de Jalap d'Amérique : elle a été apportée quelquefois en Europe par le commerce et elle mérite à ce titre d’être signalée. 9. Cryphalus jalapæ Letzner Eichh., Eur. Bork. p. 187. Un peu plus court que le fagi et se rapprochant par ce caractère et les stries ponctuées du Schreinerti; mais les antennes sont entièrement couleur de poix et il n'existe jamais de tubercules saillants au bord antérieur du prothorax. F’. Funicule de cinq articles. G. Massue allongée, ovalaire, acuminée; écusson visible; prothorax muni, au milieu du bord antérieur, d'un petit tubercule saiïllant et pointu. 18e genre GLYPTODERES Eichh. Antennes à funicule de cinq articles et massue arti- culée, en ovale allongé. Tibias comprimés, élargis en avant, denticulés à leur arête externe, armés à l’extré- mité d'un éperon terminal. Prothorax plus large que long, très convexe, muni en avant d’une plaque de tubercules et au bord antérieur de quatre granules saillants, très rapprochés, formant une pointe par leur juxtaposition. Ecusson distinct. Menton ovalaire, plus étroit en avant. La massue de cinq articles justifie la séparation de ces espèces du genre Cryphalus, duquel leur apparence extérieure les rapproche extrêmement. La ,massue antennaire ovale, acuminée, distinctement articulée, la forme des tibias et du menton, séparent ce genre du suivant. Les trois espèces connues vivent dans des arbres à feuilles caduques. a. Partie antérieure du prothorax occupé presque 74 XYLOPHAGES D'EUROPE tout entière par la plaque de tubercules; partie posté- rieure finement ponctuée plus loin, vers la base. b. Prothorax offrant sa plus grande largeur en arrière du milieu, se rétrécissant ensuite, étranglé tout à fait en avant; élytres striées-ponctuées. 4. Glyptoderes granulatus Ratz. Ovale allongé, noir ou brun de poix, mat, couvert de pubescence grise; base des antennes et pattes jaunes. Prothorax offrant sa plus grande largeur vers le milieu, très distinctement rétréci et étranglé en avant; bord antérieur armé à son milieu de quatre tubercules sail- lants, contigus; moitié antérieure du disque couverte tout entière par une large plaque de granulations dis- posées en demi-cercles concentriques; moitié posté- rieure finement ponctuée, plus en arrière. Elytres ponctuées-striées, faiblement impressionnées à leur extrémité, le long de la suture, obtusément déprimées et arrondies en arrière. Long. 1,7 — 2 mill. — Bostrichus granulatus Ratz. — Cryphalus granulatus Bach; Doebner. — Glyptoderes granulaltus Eichh., Rat. Tomic.; id. Eur. Bork. p. 188. Tout à fait de la forme d'un Cryphalus, mais outre son funicule de cinq articles, facile à reconnaître, même à l’aide d’une simple loupe, à la forme de la massue en ovale allongé, et acuminée, très différente de celle des Cryphalus et toujours de couleur foncée. $e distingue encore. par la forme différente de son prothorax, les stries ponctuées des élytres qui ne sont Jamais tuber- culées ou denticulées en arrière. Autriche, sous l’écorce du Populus alba. On ne sait rien de plus sur ses mœurs. b’. Prothorax offrant sa plus grande largeur à la base, arrondi régulièrement sur les côtés; élytres sans stries ponctuées sur le disque. 2. Glyptoderes binodulus Ratz. Etroit, cylindrique, noir, subopaque, à pubescence grise; antennes et pattes jaunes. Prothorax demi-sphé- SCOLYTIDES 1 rique, offrant sa plus grande largeur à la base, et régu- lièrement arqué en avant, où il est armé à son milieu d'une pointe obsolète formée par quatre granulations saillantes; portant sur toute la partie antérieure une large plaque de granules; à ponctuation excessivement fine, assez en arrière. Elytres obsolètement ponctuées sur les côtés seulement, lisses sur le disque, faiblement convexes et obtusément arrondies à l'extrémité où elles sont munies chacune d’un tubercule dentiforme. g' Elytres munies chacune à l'extrémité d'un denti- cule aigu. Long. 1,5—92 mill. — Bostrichus binodulus Ratz. — Cryphalus bino- dulus Bach ; Doebner; Eichh., Eur. Bork. p. 188. — ? Bostrichus asperaltus Gyll. | - Différent du précédent par la taille moindre, la forme plus étroite, les antennes d’un jaune uniforme, les gra- nulations moins régulièrement disposées en arcs concen- triques, le prothorax régulièrement arqué latéralement, les élytres plus lisses et surtout par les deux tubercules denticulés distincts, saillants, si marqués chez les mâles. Allemagne, Autriche, France, Corse, etc., générale- ment sous les écorces du Populus tremula. Observation. — Le Bostrichus asperatus GyIl., qui suivant la description doit avoir la massue antennaire ovale, le prothorax granulé sur presque toute l'étendue du disque, les élytres faiblement impressionnées en avant de l'extrémité et munies chacune un peu plus loin d’un calus obsolète, paraît appartenir à cette espèce. Si cette hypothèse était confirmée, il faudrait changer le nom de binodulus Ratz. en asperatus Gyll. et en donner un autre à l’asperatus Ratz. a’. Plaque de granulations du prothorax plus étroite, prolongée angulairement en arrière; surface grossière- ment granulé-ponctuée en arrière et sur les côtés. 3. Glyptoderes alni Lindem. Allongé et étroit, noir, médiocrement brillant, à pubescence d’un gris jaunâtre; tarses jaunâtres, quel- - quefois la base des antennes brunâtre. Prothorax pro- D D 76 XYLOPHAGES D'EUROPE portionnellement petit, offrant sa plus grande largeur à la base et régulièrement rétréci jusqu’en avant, où il est muni, au milieu, de deux à quatre granulations proéminentes ; portant en dessus à la partie antérieure du disque une plaque triangulaire légèrement relevée en arrière, formée par des granules épars; assez grossière- ment ponctué-sranulé tout à fait en arrière et sur les côtés. Elytres environ trois fois aussi longues que lui, déprimées presque à partir du milieu et obliquement déclives en arrière, ponctuées-striées sur le disque ; points étirés en travers et par suite interstries parais- sant très distinctement transversalement ruguleux; ils sont revêtus de soies piliformes blanchâtres. Long. 1.5 — 1,7 mill. -- Cryphalus alni Lindem. — Glyptoderes alni Eichh., Rat. Tomic. — id., Eur. Bork., p. 189. Rappelant le Cryphalus fagi par sa forme étroite et la petitesse du prothorax, mais s’en distinguant par le funicule des antennes de cinq articles et surtout par la massue en ovale allongé, dont les articles, séparés par des sutures transverses, n’ont pas du tout la forme d'écailles enchassées les unes dans les autres. Se dis- tingue des deux précédents par sa forme beaucoup plus étroite, moins tronquée en avant et en arrière; les gra- nules de la plaque antérieure du prothorax sont plus petits et épars; la ponctuation à l’arrière du disque est plus grossière et tuberculeuse; enfin les élytres très allongées et étroites sont plus distinctement striées- ponctuées, couvertes de rugosités transverses et obli- quement déclives à l'extrémité. Trouvé près de Moscou, sous les écorces de l’Alnus incana; paraît de mai à juin; attaque de préférence les rameaux récemment morts des arbres sur pied. Note du traducteur. — Avant d'entrer dans l'examen du genre Stephanoderes tel que l’a considéré Eichhofÿ, il me semble nécessaire de dire quelques mots du genre voisin Hypothenemus dont il n'a pas fait mention dans ses tableaux. Ce genre doit en être bien voisin puisque S. de Marseul, dans son Catalogue synonymique, y fait entrer les diverses espèces du genre Stephanoderes. SCOLYTIDES Fi Jacquelin Duval, dans son Genera, en a donné les caractères d’après Westwood et je reproduis in-extenso l'article qu'il lui a consacré : Hypothenemus eruditus Westw., Trans. Ent. Soc. I. 34. (Jacq. Duv., Genera Col. Eur. 4° vol. p. 105). Corps petit, oblong, presque cylindrique, à pubescence hérissée, peu serrée, formant des lignes sur les élytres. Tête un peu inclinée en dessous, non visible en dessus. Yeux allongés, faiblement réniformes. Palpes maxillaires coniques à premier article indistinct. Languette sensi- blement, mais très légèrement rétrécie vers la base. Palpes labiaux ayant les deux premiers articles égaux, le 3e plus petit. Antennes à funicule de trois articles, premier très grand, les deux autres petits, égaux; massue ovale à sutures obsolètes. Prothorax rétréci en avant, recouvrant la tête, très ponctué-granuleux dans sa moitié antérieure. Elytres oblongues, assez fortement déclives à l'extrémité qui est arrondie, à stries peu marquées, avec les intervalles finement ridés. Jambes antérieures élargies vers l'extrémité, finement sétuleuses en dehors, avec trois ou quatre petites dents à l’extré- mité externe et un petit éperon à l'extrémité interne. Tarses avec les trois premiers articles assez courts, égaux. L'unique espèce de ce genre a été trouvée en Angle- terre dans la reliure d’un livre. Elle paraît avoir été rencontrée depuis dans d’autres localités et se trouve citée dans le Catalogue de Marseul sous divers noms parmi lesquels je citerai seulement arecæ Hornung et Boîieldieui Perris. — Si l’insecte a réellement un funi- cule de trois articles aux antennes, il ne peut rentrer dans le genre Stephanoderes dont le funicule est de cinq, et constituerait dans la famille des Scolytides une exception bien remarquable, puisque aucun des genres étudiés par Eichhoff ne possède moins de quatre articles au funicule. Reste à savoir si Westwood a bien observé les antennes du {ype et n'a pas commis une erreur en comptant moins d'articles que le funicule n’en possède 78 XYLOPHAGES D'EUROPE réellement. — Tant que l'espèce restera aussi rare, il n'est guère possible d'espérer qu’on arrive à l’étudier aussi complètement qu'il le faudrait. G’. Massue des antennes orbiculaire; écusson caché, prothorax obtusément arrondi en avant; corps allongé cylindrique. 19e genre STEPHANODERES Eichh. Antennes à funicule de cinq articles et massue orbicu- laire, articulée en forme d’écailles. Tibias faiblement élargis en avant. Prothorax pas plus long que large, obtusément arrondi au bord antérieur où il est muni de tubercules dressés peu denses et portant en avant du disque une plaque de granulations. Ecusson indistinct. Les espèces appartenant à ce genre ont sous tous les rapports beaucoup d’analogie avec celles des deux pré- cédents, mais le prothorax est moins élargi et son bord antérieur n’est pas prolongé en pointe et seulement obtusément arrondi, les tubercules redressés n'étant pas contigus au milieu, mais dispersés çà et là et en petit nombre sur toute la largeur. Le corps tout entier parait plus cylindrique. a. Prothorax offrant à son bord antérieur de deux à quatre tubercules saillants. b. Elytres à peine de moitié plus longues que le pro- thorax; celui-ci très grand; élytres tronquées et brus- quement déclives en arrière. 1. Stephanoderes setosus Eichh. Oblong, subcylindrique, noir de poix, médiocrement brillant, à pubescence blanchâtre; antennes et pattes ferrugineuses, et presque toujours la plaque de granu- lations du prothorax rougeâtre. Celui-ci grand, à peine plus large que long, offrant sa plus grande largeur en avant du milieu, à peine rétréci en arrière, obtusément arqué en avant; à la partie antérieure du disque, une plaque rétrécie en arrière, relevée en bosse, formée de tubercules épars fortement redressés, largement dépri- més et dirigés en arrière; finement granulé-ponctué à la base et latéralement. Elytres à peine de moitié plus SCOLYTIDES 79 longues que le prothorax, revêtues de rangées de soies piliformes et de très fines rangées de points qui s’obli- tèrent graduellement en arrière; extrémité très brus- quement déclive. Long. 1,7 mill. — Hypoborus (?) setosus Eichh., Berl. ent. Zeit. — setosus Eichh., Rat. Tomic. — id., Eur. Bork. p. 191. De l'aspect d’un Cryphalus, mais plus cylindrique; prothorax beaucoup plus grand et élytres proportion- nellement plus courtes; la plaque de granulations du prothorax est d'un rouge vif, les granules sont fortement redressés, assez largement déprimés et penchés en arrière, épars en avant et disposés ensuite en demi- cercles concentriques; la déclivité postérieure est brus- que et tronquée. Frontdéprimé et couvert de pubescence grise assez serrée. Cette espèce est vraisembablement exotique (Guade- loupe?) et parait avoir été rapportée par des navires, à l’état vivant, jusque dans les ports de commerce. Eichhoff l’a reçu en nombre du Schleswig-Holstein. b'. Elytres deux fois plus longues que le prothorax, faiblement déclives en arrière.” 2. Stephanoderes arundinis Eichh. Oblong, subcylindrique, cependant faiblement déprimé en arrière, jaune brunâtre, assez peu brillant. Prothorax. en demi-ellipse, muni au bord antérieur de deux granu- lations obsolètes et sur le devant du disque, d'une plaque arrondie de petits tubercules épars; finement ponctué plus en arrière. Elytres très finement striées-ponctuées, obliquement et graduellement déclives vers l'extrémité. Long. 1,2 mill. S{ephanoderes arundinis Eichh., Eur. Bork. p. 191. L'auteur n’a vu de cette espèce que deux exemplaires de la collection Chapuis, provenant du Piémont. Elle est très petite et les caractères signalés dans la des- cription permettent de la distinguer facilement. a’. Prothorax muni à son bord antérieur de 6 à 8 tuber- cules éloignés les uns des autres. 3. Stephanoderes Ehlersi Eichh. Etroit et allongé, cylindrique, brun de poix, subo- 80 XYLOPHAGES D'EUROPE paque, à pubescence blanchâtre. Antennes et pattes rougeâtres. Prothorax à peine plus large que long, convexe et bosselé en avant, muni à son bord antérieur de six à huit granules proéminents et sur le devant du disque d’uue plaque de granulations arrondie et relevée postérieurement; déprimé et finement granulé-ponctué tout à fait en arrière. Elytres plus de deux fois plus longues que le prothorax, marquées de fines rangées de points; interstries ruguleux, revêtus de soies pili- formes disposées en lignes; extrémité brusquement déclive. Long. à peine 4 mill. — Sfephanoderes Ehlersi Eichh., Rat. Tomic. p. 493. — id., Eur. Bork. p. 192. Le plus petit des Scolytides indigènes, encore plus que le Crypturgus pusillus. Bord antérieur du prothorax portant six à huit granulations proéminentes; plaque de granules du devant du disque assez orbiculaire et relevée postérieurement, ce qui fàit paraître le reste du disque beaucoup plus enfoncé. Découvert en Andalousie par Kiesenwetter qui l'avait communiqué Sous ce nom. (Retrouvé depuis dans les Basses-Pyrénées (Saint- Jean-de-Luz) sous des écorces de Figuier par M. Marcel Vauloger de Beaupré). C’. Prothorax plus long que large, transversalement ruguleux sur le disque, sans plaques de granulations nettement limitée, funicule toujours de cinq articles. (cf. p. 60). D. Massue antennaire offrant ses articles séparés les uns des autres en avant et en arrière par des sutures transverses. E. Base du prothorax rebordée. Tibias linéaires, très étroits. Massue antennaire en ovale oblong, nettement articulée, à sutures transverses. Elytres profondément sillonnées en arrière et revêtues presque toujours de tubercules sétigères./Pityophthorides). 20e genre. PITYOPHTHORUS Eichh. Funicule de cinq articles et massue ovale divisée en SCOLYTIDES Si quatre articles par des sutures transverses également visibles des deux côtés. Prosternum muni d’un appen- dice aigu très proéminent. Tibias étroits, linéaires, tronqués à l'extrémité, munis d'une courte dent termi- nale et de quelques denticules isolés à la partie anté- rieure de l’arête externe. Prothorax pas plus large que long, distinctement rebordé à la base. Corps cylindrique. Elytres à rangées de points simples et interstries non ponctués, munis de chaque côté de la partie déclive d’un sillon lisse et de tubercules sétigères obsolètes. Les espèce de ce genre ont, comme les Cryphalus, la massue antennaire nettement divisée en articles par des sutures transverses et le prothorax rebordé à la base. Les granulations de la partie antérieure de celui- ci, souvent disposées en lignes concentriques, rappellent aussi ce genre. En revanche la forme cylindrique, celle des tibias et la sculpture des élytres les rapprochent du genre Tomicus dont les séparent cependant la forme des organes buccaux, la structure des élytres et celle du prothorax. = Les espèces européennes paraissent vivre exclusive- ment sous l'écorce des Conifères. a. Bord postérieur des élytres obtusément arrondi. b. Elytres assez profondément ponctuées-striées; par- tie déclive munie de tubercules sétigères. c. Partie déclive à sillons latéraux lisses et élargis. 1. Putyophthorus Lichtensteini Ratz. Médiocrement étroit, noir ou brun de poix, assez brillant, à pubescence grise; antennes et pattes d’un jaune brunâtre. Prothorax pas plus long que large, for- tement rétréci en avant et étranglé avant le milieu; ruguleusement granulé en avant, assez densément ponctué, plus profondément en arrière. Elytres cylin- driques assez profondément ponctuées-striées; les points des stries, surtout dans les parties plus profondes, un peu étirés en travers; extrémité des élytres munie de chaque côté d’un large sillon lisse; la suture ainsi que 2 ._ XYLOPHAGES D EUROPE les bords latéraux, qui sont renflés, régulièrement relevés et munis de 5 à 6 tubercules sétigères; bord postérieur obtusément arrondi. Q Pourtour du front frangé de soies piliformes d’un gris jaunâtre. Long. 4,5 — 1,7 mill. — Bostrichus Lichtensteini Ratz; Doebn. — Pityophthorus Lichtensteini Eichh., Rat. Tomic.; id., Eur. Bork. p. 193. De la forme du Tomicus bidens, mais beaucoup plus petit et bien plus grêle; ligne médiane postérieure du prothorax non carénée,; élytres à rangées de points simples; interstries non ponctués et sculpture de la partie déclive différente. — On le rencontre souvent en Suède, Allemagne, France, Autriche etc., exclusivement sur les Pins {Pinus sylvestris, strobus et pinaster). Mai à juillet. Ratzeburg et ses successeurs, Noerdlinger entr'autres, ont mal connu les diverses espèces du genre et les ont souvent confondues. c’. Partie déclive à sillons latéraux finement chagrinés- ruguleux. 2. Pityophthorus ramulorum Perris. Médiocrement étroit, noir de poix, brillant, à fine pubescence grise; antennes et pattes jaunes. Prothorax pas plus large que long, rétréci antérieurement et faible- ment étranglé en avant du milieu, assez profondément ponctué-ruguleux en arrière. Elytres cylindriques, striées-ponctuées; interstries chargés de fines rugosités transversales; portant à l'extrémité de chaque côté de la suture, qui est faiblement saïllante, un sillon finement alutacé et ruguleux ; bord postérieur obtusément arrondi, faiblement renflé ainsi que les bords latéraux pourvus de granules obsolètes, indiqués cependant par des soies piliformes dressées. Q Front à pubescence grise et fine. Var. Devant du prothorax ou corps tout entier jaune brunâtre ou jaune pâle (immature). SCOLYTIDES 83 Long. 4,5 ill. — Tomicus ramulorum Perris, Ann. Soc. Fr. 1856: p. 491. — Pityophthorus ramulorum Eichh., Rat. Tomic. — id., Eur. Bork. p. 195. Ressemble à s’y méprendre au précédent, mais géné- ralement plus petit; élytres (la déclivité surtout) fine- ment mais distinctement ruguleuses,; stries Juxta-sutu- rales à peine approfondies et les deux sillons latéraux de l'extrémité moins marqués, plus étroits et à tuber- cules sétigères plus obsolètes. Découvert par Perris dans le département des Landes, il vit dans les brindilles terminales mortes du Pinus maritima etses galeries, après avoir contourné le rameau en spirale, s’enfoncent dans le bois et pénètrent quelque- fois jusqu’au canal médullaire. Mai à Juillet. b’. Elytres glabres, très finement striées-ponctuées. 3. Pityophthorus glabratus Eichh. Oblong, d’un noir profond, absolument lisse, brillant. Antennes et pattes jaunes; extrémité des élytres assez souvent bordée de jaunâtre. Prothorax à peine plus long que large, fortement rétréci antérieurement et étranglé en avant du milieu, ruguleusement tuberculé en avant, densément et profondément ponctué en arrière. Elytres cylindriques très finement striées-ponctuées, à l'excep- tion de la strie juxta-suturale qui est sensiblement plus profonde ; interstries lisses; munies de chaque côté, à l'extrémité, d’un sillon lisse, très peu profond; suture et bord latéraux à peine renflés, très obsolètement tuberculés et sans trace de soies piliformes; bord pos- térieur obtusément arrondi. © Pourtour du front garni d’un bourrelet de poils ser- rés, d’un jaune d'or. Long. 4,8 — 2 mill. — Pityophthorus glabratus Eicha., Rat. Tomic. p. 179. — id., Eur. Bork. p. 196. Assez semblable au Lichtensteini, mais constamment plas grand, surtout plus trapu, plus foncé, plus brillant, presque sans pubescence; les rangées de points des élytres bien plus fines, ce qui fait ressortir davantage 84 XYLOPHAGES D'EUROPE le sillon de la strie juxta-suturale; la déclivité posté- rieure est très obsolètement sillonnée de chaque côté; suture et bords latéraux peu relevés, par suite de la disparition presque complète des petits tubercules; pubescence du front chez la © jaune d’or (et non grise), plus marquée que dans le micrographus dont il se distingue par son prothorax plus court, plus rétréci antérieurement, plus grossièrement ponctué en arrière et aussi par l'extrémité des élytres obtusément arrondie. Cet insecte très commun dans la Marche de Brande- bourg, dans les brindilles de Pins, est souvent envoyé sous le nom erroné de Bostr. exsculptus Ratz. Comme chez le précédent, et par suite de la faible dimension des ramilles, les larves s’enfoncent dans le bois et jus- qu’au canal médullaire. On l’a trouvé également à Erlangen et en Corse. a’. Suture prolongée en angle distinct à l'extrémité. d. Bords latéraux de la partie déclive des élytres, de même hauteur et de même inclinaison oblique que la suture. 4. Piltyophthorus micrographus Gyll. Allongé, étroit, cylindrique, brun de poix, assez bril- lant, à pubescence grise éparse; antennes et pattes jaune brunâtre. Prothorax plus long que large, peu rétréci antérieureurement et à peine étranglé, muni en avant de tubercules presque disposés en lignes concentriques; finement et éparsement ponctué en arrière. Elytres très finement striées-ponctuées, offrant en arrière du milieu de chaque côté de la suture un sillon lisse peu profond; suture et bords latéraux régulièrement relevés et tou- jours munis d’une rangée de fins tubercules sétigères; bord extrême de la suture obtusément saillant. © Front densément recouvert d’une brosse de poils jaune d’or, frisée intérieurement. Long. 1,3 mill. — Bostrichus micrographus Gy11., 1ns.Suec. IL, p. 362. — Bostrichus pityographus Ratz., Forstins. — Pityophthorus micrographus Eichh., Rat. Tomic. — id., Eur. Bork. p. 197. Var. Entièrement brunâtre ou jaunâtre pâle (immature). A ONE. ” SCOLYTIDES 85 La plus petite espèce indigène du genre; se distingue des précédentes par son prothorax plus long, moins étranglé antérieurement, à ponctuation plus fine et plus éparse en arrière, par l'extrémité suturale plus obtuse que chez le suivant, quoique sensiblement pointue encore, le disque des élytres finement ponctué-strié; les deux sillons latéraux de la partie déclive sont assez profonds et se prolongent en avant beaucoup plus loin que dans l’espèce précédente, mais pas autant que dans la suivante; la suture sur toute l'étendue de la partie déclive est aussi élevée que les deux bords latéraux, de telle sorte qu’en regardant l'insecte de profil, cette partie accompagnée de tubercules sétigères parait absolu- ment plane, ce qui n’est pas le cas dans le macrographus. Son arbre de prédilection est l’Epicea {Abies excelsa); néanmoins on a constaté sa présence également dans l’Abies pectinata et les Pinus sylvestris et strobus. Allemagne, France, Autriche-Hongrie, Suède etc. Juillet à août. d’. Bords latéraux de la pañftie déclive abruptement relevés, suture beaucoup plus abaissée qu'eux et s’incli- nant d’une manière moins brusque. 5. Pityophthorus macrographus Eichh. Allongé, étroit, cylindrique, brillant, presque lisse, brun de poix avec les élytres brun rougeâtre ainsi que les antennes et les pattes. Prothorax à peine plus long que large, peu rétréci vers l'extrémité et à peine étran- glé, muni en avant de petits tubercules presque concen- triques, éparsement et finement ponctué en arrière où il est muni d'une ligne médiane large et lisse. Elytres médiocrement ponctuées-striées, marquées postérieure- ment à partir du milieu et de chaque côté de la ‘suture, d'un sillon lisse, sensiblement profond, s’élargissant en arrière et rétréci ensuite; la suture, bien moins relevée en dessus que les bords latéraux qui sont abruptement renflés, se prolonge en arrière en saillie à angle vif qui dépasse ces derniers. 86 XYLOPHAGES D'EUROPE Long. 2 mill. — Pityophthorus macrographus Eichh., Eur. Bork. p. 200. Très voisin du micrographus par sa forme étroite et allongée et l'aspect général, mais sensiblement plus grand; ponctuation beaucoup plus profonde sur les ély- tres; distinct surtout par le double sillon très profond fortement rebordé latéralement et muni de 6 à 8 tuber- cules sétigères, qui commence déjà vers le milieu des élytres; la suture, quand on regarde l’insecte de profil, se trouve beaucoup plus rabaissée que les bords laté- raux et en revanche elle se prolonge vers l'extrémité au point de les dépasser en formant un angle très aigu; par suite elle s'incline plus insensiblement à partir du milieu que dans le micrographus, tandisque les rebords latéraux des sillons sont brusquement déclives et s’obli- tèrent avant d'atteindre l'extrémité. Cette espèce a été découverte par M. Schreiner qui en avait envoyé d’abord à l’auteur un exemplaire incom- plet, supposant que c'était le Lichtensteini Ratz., mais M. Schreiner, ayant envoyé des écorces attaquées par l’insecte et ses larves, fournit à Eichhoff la preuve que c'était bien une espèce distincte et de plus lui procura deux autres exemplaires également défectueux et trou- vés morts dans leurs galeries. — Silésie. (A' été rencontré depuis à la Grande-Chartreuse, au Mont-Pilat, à Hyères et à Saint-Raphaël par M. CI Rey). Remarque. — Ratzeburg décrit son B. exsculptus, comme « plus trapu, mais pas plus grand » que le pityographus (micrographus) et quoiqu'il ne parle pas de la dispositon si remarquable et si visible de l’extré- mité postérieure des élytres, il n’y a pas à douter que cette espèce dont Eichhoff a vu un seul exemplaire exis- tant dans la collection académique de Neustadt-Ebers- wald, indiqué par Ratzeburg lui-même comme douteux, n'appartienne à notre macrographus. E’. Base du prothorax non rebordée; massue des antennes orbiculaire, à sutures courbées, obsolètes; élytres non sillonnées en arrière. SCOLYTIDES 87 91e Genre TAPHRORYCHUS Eichh. Funicule de cinq articles, plus court que la massue; celle-ci orbiculaire, articulée sur les deux faces par des sutures transversalement arquées, non spongieuse à l'extrémité. Prothorax pas plus large que long, non rebordé à la base. Prosternum échancré en avant, jus- qu'aux hanches, muni en arrière d’un appendice à pointe aigüe. Elytres à stries juxta-suturales à peine approfondies; brusquement abaissées en arrière, sans sillons ni denticules; stries ponctuées très rapprochées sur le dos. La conformation des organes buccaux, de la massue antennaire et des tibias, trahit une certaine parenté avec les Pityophthorus, tandis que la forme générale rapproche les Taphrorychus des Dryocætles; mais ces derniers s’en distinguent par la forme de la massue antennaire. a. Prothorax rétréci antérieurement, arrondi sur les côtés, de la base à l'extrémité; déclivité des élytres sans tubercules. 4. Taphrorychus bicolor Herbst. Médiocrement étroit, noir de poix ou brun; médio- crement brillant, à pubescence gris blanchâtre assez longue; antennes et pattes d’un brunâtre pâle. Protho- rax distinctement rétréci en arc de la base à l'extrémité; transversalement déprimé au milieu du disque, ruguleu- sement tuberculé en avant où sa couleur est d’un bru- nâtre plus clair; densément ponctué en arrière sans ligne médiane distincte. Elytres cylindriques, densément ponctuées-striées; interstries à peine moins ponctués que les stries, ce qui fait paraître quelquefois la ponc- tuation irrégulière; brusquement obtuses en arrière, où elles sont ruguleusement striées-ponctuées et où les stries suturales sont notablement approfondies. g Front convexe, finement pubescent; déclivité des élytres plane, orbiculaire, à suture un peu saillante. S8 XYLOPHAGES D'EUROPE Q Front déprimé à poils en brosse, serrés et gris : déclivité des élytres faiblement convexe. Var. Elytres brun de poix, ou l’insecte tout entier d'un brua clair ou foncé, ou brun jaunâtre à élytres rembrunies en arrière. Long. 2 — 2,3 mill. — Bostrichus bicolor Herbst. — Taphrorychus bicolor Eichh., Eur. Bork. p. 203. Facile à reconnaître par la forme médiocrement étroite, le prothorax peu rétréci en avant, tronqué en arrière, faiblement déprimé sur le disque, densément ponctué très en arrière, les élytres très étroitement striées- ponctuées, dont la ponctuation paraît souvent irrégu- lière, la déclivité postérieure assez brusquement plane chez le mâle; le prothorax se rétrécit faiblement en arc en avant et la dépression du disque est mieux marquée que dans l’espèce suivante. Vit de préférence dans le Hêtre ordinaire qu'il accom- pagne partout en Europe et jusque dans le Caucase, seulement il parait moins commun dans le Nord que dans le Midi. On a aussi constaté sa présence dans le Charme et même dans le Noyer, à titre exceptionnel toutefois. Mai à juin. On rencontre assez souvent dans ses galeries le Nemosoma elongalum qui présente les même périodes de développement et doit vivre en para- site à ses dépens. a’. Prothorax à côtés droits et parallèles jusqu'au- delà du milieu, obtusément arrondi en avant. Déclivité des élytres portant de chaque côté deux rangées de tubercules obsolètes. ?. Taphrorychus Bulmerincai Kolen. Ur peu plus trapu et plus cylindrique; noir de poix ou brun, médiocrement brillant, à pubescence assez longue d’un gris blanchâtre: antennes et pattes d'un brunâtre pâle. Prothorax à côtés presque droits et paral- lèles, largement arrondi en avant, presque sans impres- sion sur le disque; ruguleusement tuberculé en avant, densément et ruguleusement ponctué en arrière. Elytres très densément et finement ponctuées-striées, déclives SCOLYTIDES 89 presque en cercle aplati en arrière, offrant de chaque côté un sillon longitudinal large et peu profond; suture et interstries 3 et 4 portant une rangée de petits tubercules. g Front convexe, finement pubescent. © Front déprimé, à poils en brosse, jaune brunâtre. Long. 2 — 2,5 mill. — Bostrichus Bulmerincqi Kolen. — Bostrichus villifrons Duf. — Dryocætes capronalus Perris, Ann. Fr. 1866, p. 193. — Taphrorychus Bulmerincqi Eichh., Eur. Bork. p. 205. Ressemble à s’y méprendre au bicolor et confondu souvent avec lui: il est cependant plus trapu, plus cylin- drique, généralement plus grand; le prothorax est moins arqué sur les côtés et moins rétréci antérieure- ment; son extrémité est plus obtusément arrondie; la dépression du disque est plus obsolète; les stries juxta- suturales des élytres ordinairement plus profondes, leur partie déclive moins brillante est plus obsolètement pubescente; près de la suture, on voit de chaque côté dans le prolongement du ?e interstrie un sillon longitu- dinal profond près duquel la suture et les 3e et 4° inters- tries sont munis d’une rangée de petits tubercules obsolètes. Midi de la France, Autriche-Hongrie; Caucase, d'avril à juin, sous les écorces des Hêtres (Schneïder et - Leder). Perris l’a trouvé dans les Landes sous des écorces de Chêne et même de Noisetier; il l'avait décrit sous le nom de Dryocætes capronatus. D’. Article basilaire de la massue antennaire occupant presque toute l'étendue de la face postérieure et recou- vrant les suivants qui sont spongieux à l'extrémité. H. Tibias à peine comprimés, obliquement tronqués à l'extrémité, munis en dehors et en dedans d’une épine terminale. F. Prothorax régulièrement ponctué, presque fovéolé; élytres à rangées de points obsolètes, jamais brusque- ment tronquées ou denticulées à l'extrémité. Massue antennaire couverte en partie, spongieuse à l'extrémité, tronquée obliquement, cornée à la base et sur toute la face postérieure, brillante. Tibias droits élargis antérieurement, tronqués à l'extrémité et denti- 90 XYLOPHAGES D'EUROPE culés des deux côtés; tarses antérieurs souvent rétrac-- tiles dans un sillon des tibias. Corps cylindrique. Pro- thorax non rebordé à la base. Partie déclive des élytres souvent déprimée et denticulée (Tomicides). 29e Genre THAMNURGUS Eichh. Antennes étroites et allongées, à funicule filiforme de cinq articles; massue petite, plus courte que le funi- cule, recouverte à la face postérieure par l'article basi- laire, qui est solide : elle est obliquement tronquée en dehors et spongieuse à l'extrémité. Echancrure du pro- sternum ne s’avançant pas jusqu'aux hanches et munie en arrière d’un appendice distinct. Prothorax régulière- ment et profondément ponctué sur le disque. Ecusson à peine visible. Elytres cylindriques, striées-ponctuées à points indistinctement rangés; partie déclive déprimée, non denticulée. Les espèces appartenant à ce genre, se rangent parmi les rares Scolytides vivant aux dépens de végétaux her- bacés. D’après les observations de Perris surles mœurs du T. Kaltenbachi, ils ne creusent pas de galeries de ponte dans l’intérieur des plantes, mais déposent leurs œufs sur l'écorce, provoquant la formation d’excrois- sances galliformes, dans l’intérieur desquelles les larves se nourrissent des sucs végétaux et prennent leur développement. Cette particularité qui s'éloigne notablement de la règle habituelle (abstraction faite des autres caractères) paraît suffisante pour fonder pour elles un genre distinct. Synopsis du Genre Thamnurgus. a. Prothorax ovalaire, offrant sa plus grande largeur au milieu, uniformément rétréci en avant et en arrière. b. Elytres impressionnées ou sillonnées en arrière pattes unicolores, ferrugineuses ou brunâtre pâle. c. Forme linéaire; prothorax offrant une ligne lon- gitunale médiane lisse et brillante; élytres finement ponctuées-striées. 1. euphorbiæ Küster. 4 SCOLYTIDES 91 c’. Forme oblongue; ligne médiane du prothorax très indistincte; élytres ruguleuses offrant des rangées de points grossiers. 4. delphinii Rosenh. b’. Elytres déprimées à l'extrémité; pattes noires, tarses d'un jaunâtre pâle. ?. variipes Eichh. a’. Prothorax offrant sa plus grande largeur à la base, rétréci en arc antérieurement. 5. Kaltenbachi Bach. a”. Prothorax subcylJindrique, faiblement arrondi sur les côtés; pattes noires avec les tarses d'un jaune pâle. 3. characiæ Rosenh. 4. Thamnurgus euphorbiæ Küster. Très allongé et étroit, brun marron, brillant, à pubes- cence blanchâtre; antennes et pattes jaune brunâtre. Prothorax de la moitié plus long que large, fortement arrondi sur les côtés et uniformément rétréci en avant et en arrière, régulièrement couvert sur le disque de points assez profonds, un peu allongés et portant sur le milieu une ligne médiane très légèrement relevée, lisse et brillante. Elytres cylindriques, revêtues d’une ponc- tuation assez fine disposée en rangées obsolètes; extrémité portant une impression peu profonde, lisse, presque cruciforme Long, 2,7 —3,3 mill. — Bostrichus euphorbiæ Küster., Kæf. Eur. — Thamnurgus euphorbiæ Eichh., Rat. Tomic. — id. Eur. Bork. p. 207. Var. Jaune brunâtre pâle ou jaunâtre pâle (immature). Le plus grand du genre; distinct par sa forme très allongée, son prothorax oblong, muni d’une ligne longi- tudinale lisse et brillante, la ponctuation fine, un peu allongée et irrégulièrement rangée des élytres, les pattes d’un jaune brunâtre uniforme. etc. Vit, d'après Küster, dansles tiges de l'Euphorbia den- droïdes. 2. Thamnurgus variipes Eichh. Long et étroit, noir brillant, à pubescence blanchâtre; antennes d’un jaune pâle, pattes noirâtres et tarses jaunes. Prothorax d’un tiers plus long que large, arrondi 92 XYLOPHAGES D'EUROPE sur les côtés, un peu moins rétréci en avant qu’en arrière, régulièrement et densément ponctué sur le disque, à ligne médiane indistincte. Elytres cylindriques à points profonds, irrégulièrement rangés; brusque- ment déclives en arrière; la partie déclive plane, lisse, et presque orbiculaire. Long. 2,3 — 2,5 mill. — Thamnurgus variipes Eichh., Stettin. ent. Zeit. — id., Rat. Tomic. — id., Eur. Bork. p. 207. Très voisin du delphintii et de l'euphorbiæ et en quel- que sorte intermédiaire entre les deux; distinct par son prothorax ovale, à ligne médiane obsolète, la déclivité des élytres plane et les pattes d’un noir de poix, avec les tarses d’un jaune pâle. Découvert par Perris dans les tiges de l'Euphorbia amygdaloides et répandu par lui sous le nom d’euphor- biæ. 3. Thamnurgus characiæ Rosenb. Long et étroit, cylindrique, noir à pubescence blan- châtre, brillant; antennes et tarses jaune brunâtre. Prothorax cylindrique, ovalaire, presque de moitié plus long que large, à peine arrondi sur les côtés, se rétré- cissant également en avant et en arrière; régulièrement et densément ponctué sur le disque, où il porte une. ligne lisse, oblitérée en avant et en arrière. Elytres à ponctuation grossièrement ruguleuse, disposée en ran- gées obsolètes; convexes à la déclivité, sillonnées peu profondément de chaque côté de la suture et marquées en ce point d’une ligne de points très faibles. æ Déclivité des élytres distinctement sillonnée, très faiblement tuberculée sur la suture et latéralement. Q Déclivité des élytres indistinctement sillonnée, mais plus fortement ponctuée. Long. 2—9%2,3 mill. — Bostrichus characiæ Rosenh. — Eichh. Eur. Bork. p. 208. Voisin du variipes par les pattes foncées et les tarses d’un brunâtre clair, mais généralement plus petit et plus étroit; prothorax distinctement plus long, à côtés plus droits et parallèles; élytres plus grossièrement ponc- SCOLYTIDES 93 tués, à déclivité moins en pente et munie de rangées de points très faibles, quoique toujours sensibles. Découvert à Barcelone, dans les tiges mortes” de lEuphorbia characias (Rosenhauer). 4. Thamnurgus delphinii Rosenh. Etroit, noir, médiocrement brillant; à pubescence grisâtre ; antennes et pattes d’un brun rougeâtre. Pro- thorax proportionnellement petit, à peine d’un quart plus long que large, arrondi sur les côtés; pas très pro- fondément ni très densément ponctué sur le disque, à ligne médiane obsolète; ponctuation des élytres pro- fonde, grossièrement ruguleuse, disposée en rangées très indistinctes; déclivité brusque et assez plane, munie de chaque côté d'un sillon lisse et portant sur la suture et les côtés, des rangées indistinctes de points qui ont presque l’apparence de granules. Long. 2 — 2,6 mill. — Bostrichus delphinii Rosenh., Thiere Andal. — Thamnurgus delphinii Eichh., Rat. Tomic. — id., Eur. Bork. p. 208. Var. brunâtre clair, ou jaunâtre (immature). Sensiblement plus trapu que le précédent; pattes d’un brun rougeâtre uniforme; prothorax plus court et proportionnellement plus petit, élytres à ponctuation grossière, ruguleuse et très profonde; la partie plane de la déclivité n’est pas orbiculaire, mais largement déprimée en sillon, de chaque côté de la suture. Andalousie, sur le Delphinium consolida (Rosen- hauer). 9. Thamnurgus Kaltenbachi Bach. Etroit, noir brillant, à pubescence longue et blan- châtre : antennes et tarses d’un jaune rougeâtre. Pro- thorax d’un quart plus long que large, plus rétréci eu avant qu'en arrière, couvert de points grossiers, oblongs, peu serrés, sans ligne médiane distincte. Elytres cylindriques, densément couvertes de points profonds, grossiers, ruguleux, un peu oblongs; décli- vité subconvexe, distinctement ponctuée et à peine plane. 94 XYLOPHAGES D'EUROPE g Suture et bord latéral plus saillants à la déclivité. Q Déclivité plus plane. Long. 1,5 — 2 mill. — Bostrichus Kaltenbachi Bach., Stettin. ent. Zeit. — Thamnurgus Kalienbachi Eichh., Rat. Tomic. — id., Eur. Bork. p. 209. La plus petite espèce du genre; facile à reconnaitre par son prothorax ovalaire, plus étroit en avant qu’en arrière, grossièrement ponctué et les élytres grossière- ment et distinctement ponctuées, principalement en arrière à la partie déclive. Se rencontre en France et dans le sud de l’Allemagne, où il se développe dans les tiges des Teucrium scoro- donia, Origanum vulgare, Lamium album, Betonica officinalis et autres Labiées. Mai à juillet. D'après Perris, qui à observé ses mœurs dans les Landes, la femelle dépose son œuf en juin, sur un point extérieur de la tige qu’elle a légèrement rongée tout d’abord; à la suite de cette blessure, il se produit en ce point, une excroissance galliforme dans laquelle la larve vit et parcourt les diverses phases de son existence; mais auparavant la femelle, au dessus du point où elle va déposer son œuf, coupe jusqu'aux trois quarts de son épaisseur, la tige qui ne tarde pas à périr, de sorte que l’afflux de la sève concourt à donner un grand déve- loppement à l’excroissance galliforme. (I1 convient d’intercaler ici la description d’une espèce nouvelle de Thamnurgus décrite par Pandellé, dans la Revue d’'Entomologie) : 6. Thamnurgus scrutator Pandellé. « Forme étroite et courte. Elytres à peine élar- gies en arrière. Ponctuation et pubescence médiocres. Couleur d’un brun roux, pattes et antennes d’un testacé clair. Chaperon raccourci au devant des yeux; carène nulle au milieu. Antennes à article basilaire de la massue réduit au tiers de l’ensemble, moins large que le suivant, sutures transversales. Intervalle coxal égal à deux fois la longueur du pilier intermédiaire. Ventre à deuxième arceau un peu plus court que les troisième et quatrième SCOLYTIDES 95 réunis. Tibias larges, arrondis sur le bord externe, surtout les intermédiaires. — g'et © à peu près pareils : troncature postérieure des élytres simple, avec la suture mise en relief par un léger sillon de chaque côté, sans carène latérale. Long. 1,2 — 1,6 mill. — Thamnurgus scrutator Pandellé, Revue d’Entom. 1883, II, p. 136. Hautes-Pyrénées, Sos, Aude. Branches mortes de chêne, charme, pommier; rare. I1 diffère d'euphorbiæ, de variipes, de Kalbenbachi par son chaperon, ses antennes, son deuxième arceau ventral, ses tibias plus larges et plus arrondis, la colo- ration plus claire de ses pattes. Il diffère de delphinii par sa forme plus parallèle, ses élytres à lignes de points simples, presque réguliers ; de characiæ par son pronotum arrondi au milieu et ses pattes rousses ». F’. Prothorax granulé en avant, finement ponctué en arrière; élytres à stries ponctuées régulières et Le plus souvent profondes; partie déclife tronquée, générale- ment verticale ou oblique, distinctement denticulée, excepté chez la femelle. G. Massue antennaire à sutures courbées en cercle ; le premier article arrondi, les suivants en forme de croissant s’enchassant les uns dans les autres. 23e genre XYLOCLEPTES Ferrari. Antennes à funicule de cinq articles; massue recou- verte en arrière par la partie basilaire solide, articulée en devant, en forme d’'écailles en croissant, qui entourent la base de leurs sutures concentriques. Menton trian- gulaire, à la partie antérieure duquel s’insère une lan- guette étroite. Arête externe des tibias arrondie, épineuse seulement à l'angle interne de l'extrémité. Tarses antérieurs rétractiles. Prothorax régulièrement ruguleux-ponctué. Xylocleptes bispinus Duft. Etroit, cylindrique, brun de poix ou ferrugineux : 96 XYLOPHAGES D'EUROPE brillant, à pubescence grise; pattes ferrugineuses antennes et tarses jaunâtres. Prothorax offrant sa plus grande largeur en avant du milieu, presque également rétréci en arc en avant et en arrière; angles postérieurs arrondis: tuberculé antérieurement, profondément et densément ponctué en arrière, surtout chez la femelle et muni d’une ligne médiane lisse. Elytres plus de deux fois plus longues que le prothorax; stries Juxta-suturales peu profondes et points des rangées très rapprochés ; ceux des interstries et des stries normales à peine différents les uns des autres. g Déclivité des élyires orbiculaire, profondément déprimée, lisse, brillante; suture saillante en ce point, finement tuberculée à l’extrémité; pourtour muni de chaque côté d’une épine droite et longue. Q Déclivité à peine convexe; ence point la suture relevée et deux interstries sont revêtus de granulations. Long. 2 — 3,5 mill. — Bostrichus bispinus Duft.; Ratz. — Xylo- cleptes bispinus Ferrari; — Eich., Eur. Bork. p. 210, Cette espèce est facile à reconnaître, dans les deux sexes, par son prothorax uniformément rétréci en avant eten arrière, la ponctuation fine des élytres en rangées rapprochées et la structure de la massue des antennes, qui a exactement la forme de celle d'Ernoporus fagi. Le mâle, par la forme de la partie déclive fortement impressionnée, armée de chaque côté d’une dent droite, à l'apparence d'un Tomicus, tandis que la femelle £ rappelle jusqu'à un certain point le Dryocætes coryli;£ les sutures de la partie antérieure de la massue sont courbées en cercle de telle sorte que le premier article” orbiculaire est enveloppé par les suivants qui sont concentriques et en forme de croissants. Vit dans les rameaux du Clematis vilalba, qu Ale semble accompagner partout; peu rare. Avril à mai. l'E © TS A A re 4 A G. Massue antennaire spongieuse à l'extrémité, à sutures transverses, droites ou médiocrement arquées.Ë Bord apical de la partie déclive généralement relevé en gouttière Evtéte, — SCOLYTIDES 97 94e Genre Tomicus Latreille. Funicule de cinq articles, s’élargissant graduellement en avant; massue recouverte à la face postérieure par l’article basilaire solide, face antérieure articulée spon- gieuse à l'extrémité; sutures transverses, droites ou diversement arquées. Prothorax grand, sans rebord à la base, couvert antérieurement de tubercules en forme d’écailles, finement ponctué en arrière. Elytres à stries juxta-suturales approfondies en sillons; déclivité posté- rieure ordinairement creusée, denticulée et abaissée à l'extrémité. Prosternum toujours muni d'un appendice prolongé en arrière entre les hanches. Tibias droits, peu élargis en avant, denticulés extérieurement, obli- quement tronqués à l'extrémité et munis en dedans d'un crochet terminal. Tarses antérieurs ordinairement rétractiles dans un canal cilié des tibias. Corps cylin- ‘ drique. Tomicus Latr., Consid. gén. p. 224 — Bostrichus Erichs. Toutes les espèces appartenant à ce genre vivent exclusivement sous l'écorce des Conifèreset ne pénètrent jamais dans le bois; celles comptent parmi les plus nui- sibles aux forêts. Les galeries de ponte sont tantôt longitudinales, tan- tôt rayonnantes et constituées par une cellule centrale commune, probablement creusée par le mâle, dans les branchements de laquelle les femelles s'introduisent plus tard pour l'accouplement et la ponte. Le nombre des rayons indique celui des femelles qui se Sont unies à un mâle commun. Les galeries de ponte sont quelquefois superficiellementcreusées dans l’aubier, mais en général cependant, elles ne quittent pas les cou- ches corticales, semblables en cela aux galeries creu- sées par les larves. Les insectes parfaits apparaissent au printemps, un peu plus tard que les autres genres de Scolytidæ et semblent avoir au plus deux générations par an. L'Abeille, vol. XXVII. k. 98 XYLOPHAGES D'EUROPE Synopsis du genre Tomicus. A. Prosternum muni entre les hanches d’un appendice aigu; tibias élargis vers l'extrémité, munis d’un sillon frangé destiné à recevoir les tarses; troncature des élytres ponctuée. B. Massue antennaire ovale, obtusément acuminée; élytres obliquement tronquées en arrière, presque à partir du milieu : extrémité latérale prolongée et large- ment déprimée en gouttière. a. Troncature des élytres munie de chaque côté de six dents dont la quatrième est Ia plus longue. 1. sexdentatus Bœrner. a’. Troncature des élytres munie de chaque côté de trois ou quatre dents dont la troisième est la plus longue. b. Extrémité des élytres munie de chaque côté de. quatre dents dont l'avant-dernière est la plus forte. c. Interstries lisses et convexes sur le dos; front muni d’un petit tubercule; troncature des élytres mate, à aspect savonneux; pattes toujours de couleur claire. 4. typographus Lin. c’. Interstries plans ou à peine convexes, même sur le disque : munis d’une rangée distincte de points; tron- cature des élytres d'un brillant éclatant. d. Bord extrême des élytres largement déprimé; corps long et étroit; front sans tubercule ; première, deuxième et troisième dents des bords de la troncature également distantes les unes des autres. e. Elytres presque crénelées-striées; corps cylindrique (taille grande : 5 mill. et même plus), à pubescence grise et longue, extrêmement dense; front très densément ponctué-scranulé. 2. cembræ Heer. e’. Elytres peu profondément ponctuées-striées; les points des stries assez distants entre eux; interstries plans assez transversalement ruguleux; pubescence fine et clairsemée, (taille moindre : 4 mill.); front moins dis- tinctement ponctué; prothorax remarquablement rétréei en avant. 3. amitinus Eichh. d’. Bord extrême des élytres étroitement déprimé; LL Sbd-rerait SCOLYTIDES 99 corps trapu, cylindrique; deuxième et troisième dents de la troncature plus rapprochées entre elles. f. Prothorax rétréci antérieurement, offrant sa plus grande largeur à la base; assez grossièrement ponctué à la partie postérieure du disque; élytres finement ponctuées-striées. 6. infucatus Eichh. f. Prothorax convexe, presque sphérique, offrant sa plus grande largeur au milieu même ou tout auprès finement et éparsément ponctué en arrière; tête munie d’un tubercule frontal. o. Judeichi Kirsch. b’. Extrémité de chaque élytre munie à la troncature de trois dents seulement, dont l'inférieure est la plus forte; prothorax sans ligne médiane lisse. 7. acuminatus GyIlL. B’. Massue des antennes orbiculaire ou tronquée et plus large que longue; élytres tronquées presque verti- calement, très en arrière du milieu; troncature de forme orbiculaire ; bord extrême étroitement déprimé. a. Massue des antennes orbiculaire; corps médiocre- ment long et étroit. b. La plus inférieure des dents saillantes de la tron- cature est située au milieu du bord et l'intervalle qui la sépare de sa supérieure immédiate est étroit et occupé seulement par un tubercule saillant et dentiforme. c. Etroit, cylindrique; prothorax distinctement plus long que large; finement granulé en arrière sans ligne médiane distincte; élytres finement ponctuées-striées, tronquées brusquement en arrière à angle droit. Deu- xième dent latérale (G') très grande à base large, forte- ment comprimée. 8. rectangulus Eichh. c’. Plus trapu,; prothorax à peine plus long que large, plus profondément ponctué en arrière, où il est muni d’une ligne médiane lisse; élytres grossièrement ou rUguU- leusement ponctuées-striées; troncature sensis lement plus oblique, dents plus obtuses. 9. proximus Eichh. b’. La plus inférieure des dents saillantes de la tron- cature est située près de l'extrémité et l'intervalle qui la sépare de sa supérieure immédiate (2e) est sensiblement plus grand et occupé par deux petits tubercules denti- formes. 100 XYLOPHAGES D'EUROPE d. Prothorax à peine impressionné au milieu de chaque côté; rangées de points des élytres non élargies posté- rieurement; extrémité non crénelée. e. Sutures de la massue droites; corps cylindrique ; pattes toujours ferrugineuses; prothorax largement arqué en avant; impression de l'extrémité des élytres assez exactement orbiculaire. 10. laricis Fabr. e’. Sutures arquées à convexité tournée vers la base; fémurs et tibias noir de poix; prothorax très distincte- ment rétréci et assez étroitement arqué en avant; impression de l'extrémité des élytres assez étroite. 11. suturalis Gyll. d’. Prothorax marqué de chaque côté du disque d’une impression transverse distincte; stries ponctuées des élytres devenant plus larges et plus profondes en arrière; bord de l'extrémité crénelé au milieu. Q@ offrant sur le front une touffe de poils longs et serrés d’un jaune d’or. 12. curvidens Germ. a’. Massue des antennes plus large que longue, obtu- sément tronquée à l'extrémité; corps cylindrique linéaire; prothorax presque deux fois plus long que large, éparsément et finement ponctué en arrière, muni d'une large ligne médiane lisse. 13. longicollis GyIl. A’. Prosternum sans appendice entre les hanches; tibias antérieurs linéaires, non élargis antérieure- ment; troncature des élytres lisse, au moins chez les mâles. a. Elytres marquées, seulement à la base, de rangées de points qui s’effacent après le milieu; interstries larges non ponctués; front de la femelle profondément excavé; élytres munies en arrière d’un sillon iongitu- dinal profond et de chaque côté de trois dents, recour- bées en dedans et parallèles à la suture. 14. chalcographus Lin. a’. Elytres portant des rangées de points plus dis- tinctes, surtout latéralement où elles se prolongent jusqu’à la troncature. Elles sont, soit orbiculairement impressionnées en arrière et munies au bord supérieur de l'impression d’une dent recourbée en crochet (S), soit étroitement sillonnées de chaque côté près de la 1: SCOLYTIDES 10 suture avec les bords renflés en bourrelet (©); front toujours convexe. b. Extrémité et bords latéraux de la troncature pos- térieure crénelés et munis de soies piliformes (G; il n’existe au milieu du bord latéral, en arrière de la dent supérieure courbée en crochet, aucun denticule élargi; chez les © on trouve seulement une verrucosité plus ou moins indistincte sur le bourrelet latéral. 15. bidentatus Herbst. b’. Extrémité et bords latéraux de la troncature sans crénelures ni soies piliformes; mais chez les mâles, il existe au milieu du bord externe, en arrière de la dent courbée en crochet, un denticule conique et aigu qui, chez la femelle, se traduit sur le bourrelet latéral par une petite verrue obtuse. 16. quadridens Hart. I. Prosternum pourvu d’une saillie tranchante entre les hanches antérieures. Tibias antérieurs élargis en avant, avec un sillon frangé, servant à la réception des tarses. A. Massue atténuée vers le sommet; face externe à sutures anguleusement saillantes ou ondulées. Tronca- ture des élytres oblique, partant presque du milieu. * Première et deuxième suture de la massue courbées à angle aigu vers l'extrémité. 1. Tomicus sexdentatus Boerner. Etroit, subcylindrique, mais un peu plus étroit en avant et en arrière, noir, brillant, à longue pubescence jaune brunâtre : antennes et pattes ferrugineuses. Pro- thorax d'environ un quart plus long que large, éparse- ment et assez profondément ponctué en arrière où il est muni d'une large ligne médiane lisse. Elytres profon- dément crénelées-striées; points larges, presque rectan- gulaires; insterstries lisses, légèrement convexes, ponctués seulement sur les côtés et vers l'extrémité; troncature oblique et approfondie; bord externe de l'impression muni de chaque côté de six dents dont la 102? XYLOPHAGES D'EUROPE quatrième est la plus longue, et généralement terminée en bouton. Long. 5,5 — 8 mill. — Dermestes sexdentatus Boerner. — Bostri- chus stenographus Duîft., Ratz., Perris. — Bostrichus typographus Gyll. — Bosirichus pinastri Bechstein. — Tomicus sexdentaius Eichh. Rat. Tomic. — id., Eur. Bork. p. 212. Var. a. Brun de poix, jaune brunâtre ou jaune pâle (immature). Var. b. Troncature munie de chaque côté de cinq dents; interstries portant des rangées de points fins. La plus grande espèce du genre; facile à reconnaître par la quatrième dent (à partir du haut) plus longue que les autres et terminée en bouton; la précédente n’est pas, comme dans les espèces voisines, élargie et com- primée à la base, mais toujours conique. Il existe sur le front, près du bord antérieur un petit tubercule aigu et un peu en arrière un bourrelet transversal brillant assez court; prothorax assez grand, assez rétréci en avant, et généralement plus profondément ponctué en arrière que que dans le typographus. Ecusson sillonné longitudina- lement. L'extrémité des élytres, plus prolongée en arrière, s'élève moins de chaque côté du bord externe que dans les espèces voisines. Comme ses arbres de prédilection (les Pins) il vit moins dans la montagne que dans la plaine ou sur les contreforts et se rencontre dans toute l'Europe. Il attaque indifféremment les Pinus sylvestris, marti- tima, austriaca, laricio, etc., et même l’Abies excelsa. Paraît au printemps. ** Première suture de la massue presque droite : les suivantes arquées sensiblement vers l'extrémité. 9, Tomicus cembræ Heer. Etroitement cylindrique, noir, brillant à pubescence grise, longue et serrée; antennes et tarses ferrugineux ; élytres assez profondément crénelées-striées; interstries à peine convexes et couverts de rangées de points; obliquement tronquées à l'extrémité; troncature pro- fonde, rétrécie en haut, brillante et ruguleusement ponc- - SCOLYTIDES 103 tuée : munie sur les bords, de chaque côté, de quatre dents dont la quatrième plus longue est terminée en bouton. Long. &,6 — 55 mill. — Bostrichus cembræ Heer; — Tomicus cembræ Bischoff-Ehinger ; Eichhoff, Eur. Bork. p. 214. Var. a. Brun de poix ou ferrugineux clair (immature). Plus étroit que le {ypographus; front couvert de points granulés excessivement serrés et toujours sans tubercule en avant : interstries moins convexes, munis chacun d’une rangée de points espacés : troncature plus profonde, plus brillante, plus ruguleusement ponctuée; il se distingue de l’amitinus par sa taille généralement plus forte, sa forme plus cylindrique ; le prothorax sur- tout est moins rétréci en avant et plus largement arqué; la pubescence beaucoup plus dense et plus longue, la troncature des élytres plus abrupte en même temps que l'extrémité s'arrête au niveau de la suture et se prolonge beaucoup moins en arrière; les interstries sont moins ruguleusement ponctués. É Vit exclusivement sur le Pinus cembra, dans les Alpes des Grisons, à 1800 mètres au dessus de la mer, ainsi que dans l'Engadine, à Ragatz, etc. — Parait au printemps. Comme ses congénères, il respecte généralement les arbres sains et vigoureux ; quand il a le choix, il s'attaque surtout à ceux qui ont été renversés ou brisés par les orages ou les avalanches. 3. Tomicus amitinus Eichh. Etroit, subcylindrique, noir, brillant, à pubescence rare, d'un jaune grisâtre; antennes et tarses ferrugineux. Prothorax très sensiblement rétréci en avant; pas très profondément ponctué en arrière, avec une ligne médiane lisse obsolète. Elytres à rangées de points assez fins; interstries plans transversalement ruguleux, munis de rangées de points; tronquées obliquement à l'extrémité ; impression profonde brillante, ruguleusement ponctuée, munie à son bord externe de quatre dents dont la qua- 404 XYLOPHAGES D'EUROPE trième, la plus longue, est terminée quelquefois en bouton. | Long. 4 — 4,5 mill. — Tomicus amitinus Eichh., Berlin. ent. Zeit. — id., Rat. Tomic. — id., Eur. Bork. p. 217. Var. Brunâtre ou ferrugineux (immature). Très semblable au typographus et plus encore au cembræ, et par suite souvent confondu avec eux. Il est généralement le plus petit des trois; moins nettement cylindrique, en même temps qu'il se rétrécit en avant et en arrière, distinctement quoique faiblement, de telle sorte que les côtés du prothorax, notamment, sont moins parallèles et que l'extrémité antérieure paraît moins obtusément arquée; la granulation du front est moins serrée que dans le cembræ, et on ne voit pas sur le milieu de la bouche le tubercule qui est propre au typographus; les points des rangées des élytres sont plus fins, et moins enfoncés en stries; ces mêmes points non rectangulaires, moins rapprochés que dans le cembræ; les interstries ne sont pas lisses et convexes camme dans le {ypographus, mais tout à fait plans, fortement ruguleux et munis d’une rangée distincte de points enfoncés assez distincts. La troncature est tou- jours brillante et ruguleusement ponctuée : son bord externe fait saillie à la suture presque en forme de dents divergentes et il est plus prolongé en arrière et moins obtus que dans les deux autres espèces. Chez les individus bien développés, les pattes sont d'un noir de poix et les tarses seuls ferrugiaeux,; la pubescence est constamment plus clairsemée et les dents de la troncature plus courtes et plus obtuses; la supé- rieure est moins éloignée de la suture que dans le cembræ; enfin la structure de la massue antennaire différencie l'espèce : tandis que dans le cembræ la pre- mière et la deuxième sutures sont arquées en angle aigu vers l'extrémité, elles sont dans l'amitinus moins arquées même que dans le {typographus et plutôt fai- blement ondulées. Vit en compagnie du {ypographus sur les Sapins, mais s'attaque aussi aux Mélèzes. Il a été généralement SCOLYTIDES Re (il méconnu, jusque dans ces derniers temps, et confondu avec cette espèce à laquelle on attribuait exclusivement les ravages causés par tous les deux. 4. Tomicus typographus Lin. Trapu, cylindrique, noir, assez brillant, à pubescence jaune brunâtre; antennes et pattes ferrugineuses. Pro- thorax pas plus long que large, à côtés parallèles et presque droits, largement arqué antérieurement; ponc- tuation du dos fine et éparse. Elytres peu plus longues que le prothorax, à stries crénelées profondes; interstries convexes, lisses en avant et près de la suture; oblique- ment tronquées à l'extrémité; troncature profonde, glabre, très obsolètement ponctuée, terne et à aspect comme savonneux, dont les bords sont munis chacun de quatre dents également distantes les unes des autres : la troisième, la plus longue, terminée en bouton. Long. 4,5 — 5,5 mill. — Dermestes typographus. Lin. — Bostri- chus typographus Ratzeb. — Tomicus typographus Eichh., Rat. Tomic. — id., Eur. Bork. p. 219. _ Var. a. Brun de poix à élytres plus claires, ou bien entièrement brun ou jaunâtre pâle (immature). Var. b. Plus petit, une impression ponctiforme sur le front, qui manque de tubercule. — Bostrichus octoden- tatus Gyll., Ins. Suec. Il est avec le sexdentatus (stenographus Ratz.) le plus grand de nos Tomicus vrais et quoique un des plus communs et des plus redoutables, il a été, jusque dans ces derniers temps, généralement confondu ou pour mieux dire mélangé dans les collections et aussi dans les études biologiques avec l'amitinus qui est aussi commun et peut-être plus nuisible. On peut néanmoins à l’aide d’une étude sérieuse et d’une certaine attention le distinguer de ses congénères par les caractères suivants : 1° Sa forme trapue, cylindrique, obtusément et brus- quement arquée en avant et en arrière. 2° Le tubercule simple et saillant (sauf de très rares exceptions) sur le milieu du front, tout contre les parties buccales. 406 XYLOPHAGES D'EUROPE 3° Les stries distinctement crénelées des élytres; les interstries sensiblement convexes, au moins sur le dos et près de la suture, n’offrant aucune rangée de points, ni traces de pubescence, jusque tout près de latroncature. 4o L'aspect particulièrement terne et comme savon- neux du fond de la troncature, entourée de chaque côté de quatre dents. 5° Les fémurs et les tibias toujours ferrugineux. Comme son arbre de prédilection (Abies excelsa), il habite les montagnes ou leurs contreforts, dans toute l'Europe, mais il s'attaque aussi exceptionnellement à d’autres espèces de Conifères (Sapins ou Mélèzes). On lui attribuait autrefois exclusivement tous les ravages causés dans les forêts, mais la découverte faite en 1871 par Eichhoff de son proche parent, l’amitinus, et l'étude comparative de la forme des galeries de ponte des deux espèces, ont amené les forestiers à considérer ce dernier comme devant y contribuer pour une forte proportion. En effet des rapports absolument concordants, pro- venant de diverses localités, où on avait remarqué la présence simultanée du éypographus et de l'amitinus ont permis de constater que ce dernier existait en nombre bien plus considérable et l’on doit en conclure qu'il est le plus malfaisant des deux. Le typographus paraît avoir besoin pour quitter sa retraite d'une température assez élevée et son apparition a lieu généralement en avril et mai, quelquelois même en juin dans les très hautes montagnes. On a remarqué qu'il préfère les pentes sèches, chaudes, exposées à l’est ou au midi, à celles qui sont plus à l'ombre et humides. 5. Tomicus Judeichi Kirsch. Trapu, cylindrique, assez brillant, à pubescence jau- nâtre et longue. Prothorax à peine plus long que large, arqué de côté et en avant, presque sphérique; finement et pas très densément ponctué sur le disque et marqué d'une large ligne médiane lisse. Elytres finement Striées- ponctuées ; interstries offrant une rangée de points très écartés; pas très obliquement tronquées en arrière ; SCOLYTIDES 107 fond de la troncature brillant, assez fortement ponctué, finement pubescent et presque orbiculaire: les bords sont munis sur chaque côté de quatre dents dont la troisième est la plus longue et conique, la deuxième largement comprimée, assez éloignée de la première et _ se soudant par la base à la troisième. È Long. 3,9 mill. — Tomicus Judeichi Kirsch, Berl. ent. Zeit. — Tomi- cus Judeichi Eichh., Rat. Tomic. — id., Eur. Bork. p. 230. Très semblable au fypographus, offrant comme lui un tubercule sur le front, mais à peine moitié aussi grand; prothorax presque sphérique, plus fortement arqué latéralement, bien plus profondément ponctué en arrière; rangées des points des élytres beaucoup plus fines, à peine approfondies; interstries plans, portant toujours une seule rangée de points écartés; extrémité de la troncature moins prolongée; dents du pourtour plus courtes, la troisième, non terminée en bouton, est presque soudée à la base avec la deuxième : il en résulte que l’écartement est plus grand entre la première et la seconde, et plus petit au contraire entre la deuxième et la troisième; l'impression de la troncature est brillante, plus profondément ponctuée, et munie, ainsi que la suture, de soies piliformes jaunâtres, tandis que chezle typographus cette partie est terne et glabre. Eichhoff n’a vu de cette espèce que cinq exemplaires communiqués par l’auteur, et provenant d'Ochansk dans l'Oural : un d’entre eux existe dans sa collection. 6. Tomicus infucatus Eichhoff. Trapu, cylindrique, brun de poix, assez brillant, à pubescence longue, d’un gris brunâtre. Antennes et pattes ferrugineuses. Prothorax à peine plus long que large offrant sa plus grande largeur à la base et assez régulièrement rétréci en avant; angles postérieurs très distincts, en angle obtus; partie postérieure du disque assez profondément ponctuée, à ligne médiane obsolète. Elytres assez finement ponctuées-striées; interstries plans portant une rangée de points écartés : assez obli- quement tronquées en arrière; fond de la troncature 408 XYLOPHAGES D'EUROPE brillant, presque orbiculaire, profondément ponctué, à pubescence éparse; les bords munis de chaque côté de quatre dents dont la troisième est la plus longue et soudée à la base avec la deuxième qui est largement comprimée. Long. 3,7 mill. — Tomicus infucatus Eichh., Stett. ent. Zeit. — id., Eur. Bork. p. 230. Ressemble à s'y méprendre au précédent, mais le prothorax a sa plus grande largeur à la base, les angles postérieurs sont plus saillants, les côtés moins arqués; il se rétrécit davantage à partir du milieu; le bord antérieur est par suite plus brièvement arqué: ponctua- tion de la moitié postérieure plus grossière et plus dense. L'aspect général rappelle beaucoup l'acuminatus, mais il est d’un brun de poix uniforme, plus densément pubescent et a comme le Judeichi, de chaque côté de la troncature quatre dents dont l'avant dernière, conique, est la plus longue; l’angle sutural n’est pas prolongé en pointe comme dans l’acuminatus. Il se distingue du typographus où de l’amitinus par la taille beaucoup moindre, du premier en outre par la forme du prothorax, les rangées de points des élytres plus fines, les inters- tries ponctués en rangs et le fond de la troncature brillant, du deuxième par son corps bien plus trapu, les élytres moins rétrécies en arrière, plus finement ponc- tuées-striées, moins ruguleuses transversalement, les deuxième et troisième dents plus rapprochées et presque soudées à la base. Un seul individu de Styrie (coll. Eichhoff). 7. Tomicus acuminatus Gyll. Brun de poix rougeâtre; pubescence grise; antennes et pattes d'un jaunâtre pâle. Prothorax plus long que large, faiblement rétréci en avant, assez finement et éparsément ponctué sur le dos, sans ligne médiane lisse. Elytres peu plus longues que le prothorax, jaune- rougeâtres, pas très profondément ponctuées-striées, à iuterstries à peine convexes et couverts de rangées de points ; médiocrement tronquées obliquement en arrière ; SCOLYTIDES 109 troncature presque orbiculaire, ponctuée, munie de trois dents dont l’inférieure, placée au milieu, est la plus forte; angle sutural aigu et prolongé. Long. 3 — 3,7 mill. — Bostrichus acuminatus Gyll. Ins. Suec. — Bostrichus geminatus Zett., Sahlb. — Tomicus acuminatus Eichh., Eur. Bork. p. 231. Plus massif que le laricis, de la forme de l’infucatus, mais facile à distinguer de tous ses congénères par la troncature des élytres munie de chaque côté de trois dents dont l’inférieure, placée au milieu de la hauteur du bord, est la plus forte, et l'absence de ligne médiane lisse, en arrière, sur le prothorax. La massue antenzaire est, comme dans les espèces précédentes, ovale, obtu- sément acuminée,; l’angle sutural est aigu et saillant. Cette espèce vit près du sommet des Pins âgés ou d'âge moyen : elles est des plus rares et répandue dans toute l'Europe, du nord au midi, et jusque dans le Caucase. — Chez quelques exemplaires plus développés, la dent inférieure de la troncature est quelquefois tron- quée et émarginée à la pointé, à un degré tel qu'on pourrait la prendre pour le résultat de la soudure de deux dents ordinaires. Ce sont probablement les mâles. A’. Massue orbiculaire ou transverse. Elytres vertica- lement tronquées à l'extrémité, à bord extrême peu saillant. * Première suture de la massue arquée vers l’extré- raité. Denticulation de la troncature différente suivant les sexes. 8. Tomicus rectangulus Eichh. (1) Etroit et cylindrique; noir de poix à pubescence longue et grise; antennes et pattes ferrugineuses. Pro- thorax d’un quart plus long que large, à côtés droits et parallèles jusqu’au delà du milieu, où il est transversa- lement impressionné; éparsement et finement ponctué en arrière, à ligne médiane très indistincte. Points des stries très rapprochés; ceux des interstries fins et assez (1) = T. erosus Woll. — cf. Bed., Fn. Seine, VI, p. 418 (L. Bedel). 410 XYLOPHAGES D'EUROPE distants : ces derniers lisses à la base vers la suture; troncature brusquement verticale, très profonde, ponc- tuée et orbiculaire, munie à ses bords latéraux de trois ou quatre dents dont l'inférieure est placée au milieu. g. Troncature munie de chaque côté de quatre dents très rapprochées les unes des autres, dont la deuxième fait saillie en angle aigu en forme de lame triangulaire, les deux suivantes coniques. ©. Troncature munie de chaque côté de trois denti- cules; entre le deuxième et l’inférieur, il existe un tubercule obtus. Eichhoff (Rat. Tomic., p. 21-23) avait considéré autre- fois comme des femelles les exemplaires offrant à la troncature les dents les plus fortes et les autres comme des mâles. Il a pu s'assurer depuis cette époque par l'étude des organes sexuels que l'opinion émise par Ratzeburg était exacte et que chez le T. rectangulus aussi bien que chez les proximus, suturalis, bidens, chalcographus, bispinus, etc., les exemplaires à dents plus fortes étaient réellement les mâles et les autres, les femelles. Long. 3-4 mill. — Tomicus erosus Woll. — Tomicus laricis Perris, Ann. Fr. 1856, p. 184. — Tomicus rectangulus Eichh. Rat. Tom., p. 260. — id., Eur. Bork. p. 233. Var. Elytres brun rougeâtre, ou bien l’insecte tout entier plus ou moins ferrugineux (immature). Cette espèce et la suivante sont si semblables au laricis que souvent elles ont été confondues avec lui ou complètement méconnues. A part la disposition de la suture à la base de la massue antennaire, elle s'en distingue par les impressions du disque du prothorax plus marquées et il existe à la troncature chez le œ quatre dents saïllantes en prolon- gement des premier, troisième, quatrième et cinquième interstries, et chez la © seulement trois dents en pro- longement des premier, troisième et cinquième inters- tries. La dent inférieure se trouve ainsi dans les deux sexes au milieu des bords de la troncature ou tout près. Chez le laricis, il existe de chaque côté trois dents SCOLYTIDES A11 dont l’inférieure forme le prologement du sixième inters- trie et se trouve ainsi plus rapprochée du bord extrême; un examen attentif et un- peu d'habitude permettent toujours de différencier le rectangulus etle proximus du laricis. Le rectangulus est plus étroit, les stries des élytres et leurs points sont plus rapprochés et moins étirés en largeur que chez le proximus, de sorte que les inter- stries paraissent plus larges et non transversalement ruguleux comme dans ce dernier. Le G', surtout, se reconnaît à la troncature, en ce sens que la deuxième dent fait saillie sous forme d’un triangle terminé en angle droit très aigu, soudé à la base avec la première et constituant avec elle par sa réunion une lame ou rebord latéral saillant qui, vu de profil, semble perpen- diculaire à la suture. Chez la femelle, la troncature est aussi perpendiculaire, mais les trois dents sont plus obtuses et un peu en arrière du bord latéral. Paraït surtout répandu dans l'Europe méridionale et se retrouve jusqu’en Syrie et en Algérie. Perris l'indique, sous le nom de laricis, comme très commun dans le département des Landes et il ajoute qu’il est extrêmement nuisible à toutes les espèces de Pins (maritime, de Riga, d'Alep). Le rectangulus Ferrari doit être identique au duplicatus Sahlb. décrit sur un seul exemplaire de Finlande. 9. Tomicus proximus Eichh. Trapu, cylindrique, noir de poix, à pubescence grise; pattes ferrugineuses, antennes et tarses d'un jaune rougeâtre. Prothorax peu plus long que large, trans- versalement impressionné de chaque côté du disque, assez profondément ponctué en arrière, quelquefois - muni d’une ligne médiane indistincte. Elytres transver- salement ruguleuses, à profondes stries crénelées; les points des stries pas beaucoup plus serrés que ceux des étroits interstries; troncature orbiculaire, presque à angle droit (verticale), grossièrement et ruguleusement ponctuée, munie de chaque côté de trois ou quatre 412 XYLOPHAGES D'EUROPE petites dents dont la dernière est située au milieu de la hauteur. g. Muni de chaque côté de la troncature de quatre dents; les trois inférieures très rapprochées les unes des autres. ©. De chaque côté de la troncature, trois dents seule- ment et un tubercule obtus entre la deuxième et la troisième. Long. 3-4 mill.— Bostrichus proximus Eichh., Berl. ent. Zeit. 1867. . p. 493. — Tomicus proximus Eichh. Eur. Bork. p. 235. Var. Elytres ou insecte tout entier rouge brunâtre. Var b.? Plus petit, plus étroit; brun ferrugineux : prothorax plus densément ponctué en arrière; élytres moins ponctuées-striées, moins transversalement rugu- leuses. (Tomicus omissus Eichh., Berl. ent. Zeit. 1871, p. 138). : Plus grand, particulièrement plus trapu que le rect- angulus; prothorax à ponctuation sensiblement plus forte en arrière; élytres plus profondément striées- crénelées; points des stries moins rapprochés et plus étirés en largeur, de sorte que les interstries, dont les points sont à peine plus distants que ceux des stries principales, paraissent transversalement ruguleux ; troncature de l'extrémité moins verticale; deuxième dent moins fortement saillante ; le fond de la troncature parait moins profondément enfoncé. Cet insecte confondu jusqu’à présent avec le laricis est répandu sur une grande partie de l'Europe : il vit principalement sous les écorces minces des Pins, dans le voisinage des suturalis et laricis, mais toujours dans des galeries séparées. xx Première suture de la massue droite, les sui- vantes faiblement arquées, à convexité tournée vers la base. Denticulation de la troncature semblable dans les deux sexes. 10. Tomicus laricis Ratzeburg. Etroit, cylindrique, noir de poix, assez brillant, à pubescence grise et fine; antennes et pattes ferrugi- SCOLYTIDES 113 neuses. Prothorax à peine plus long que large, pas très densément ponctué en arrière, à ligne médiane géné- ralement obsolète. Elytres de moitié plus longues que lui, assez profondément ponctuéés-striées ; les points très rapprochés; interstries assez plans et non ruguleux, munis toujours d’une rangée de points fins, écartés sur le disque; troncature apicale presque perpendiculaire, complètement orbiculaire, profondément ponctuée, cré- nelée sur les bords latéraux et munie en outre de trois dents faiblement dirigées en dedans, dont l'inférieure est située entre le milieu et le bord externe. Long. 3,5 — 4 mill. — Bostrichus laricis Fabr., Ratz. — Tomicus laricis Thoms., Skand. Col.; — Eichh., Eur. Bork p. 259. Var. Elytres ou corps tout entier brun ferrugineux ou jaune pâle (immature). Cette espèce très répandue, connue partout, a été sou- vent confondue de la manière la plus bizarre avec les deux précédentes et la suivante, et mélangée avec elles dans les collections. Laricis et suturalis sont cependant très faciles à distinguer des deux précédentes par la disposition des dents de la troncature, qui est identique dans les deux sexes; elles sont toujours au nombre de trois seulement, assez fortement saillantes et se trouvent placées de telle sorte qu'entre la deuxième et la troi- sième il existe un intervalle assez grand, rempli par deux tubercules crénelés et que la dernière dent est beaucoup plus rapprochée de l'extrémité. Le laricis se distingue en outre du suturalis par sa forme plus ramassée et notamment la partie antérieure du protho- rax plus obtusément arquée, la ponctuation plus fine et la ligne médiane moins distincte, les interstries moins ruguleux et un peu plus déprimés, la troncature plus élargie, égale dans les deux sexes et dont les dents sont plus rapprochées entre elles, les pattes d’un ferrugineux uniforme et la première suture de la massue antennaire droite. Les sexes sont à peine différents et il existe, en dessus de la bouche, une impression transverse assez marquée, légèrement saillante à son milieu. Répandue sur la plus grande partie de l’Europe et 114 XYLOPHAGES D'EUROPE rare nulle part, elle vit sur les Pins et parait générale- ment en juin et en juillet. Il est bon de remarquer au sujet de cette espèce que si, sous le rapport de la forme et de la sculpture, les insectes parfaits peuvent être facilement confondus avec les espèces voisines (rectangulus, proximus, suturalis), il n’en est plus de même pour la manière de vivre. En effet tandis que ces dernières espèces placent leurs œufs un à un de chaque côté des galeries de ponte, dans de petites entailles particulières, la femelle du laricis les dépose en masse ou en grappes au milieu d’une large excavation assez courte et les larves creusent ensuite les leurs, qu'elles dispersent en tous sens de la manière la plus irrégulière. *** Sutures de la massue toutes arquées, à convexité tournée vers la base. 11. Tomicus suturalis Gyll. Long et étroit, noir, médiocrement brillant, à pubes- cence grise assez serrée, antennes et tarses d’un jaune brunâtre. Prothorax peu plus long que large, sensible- ment rétréci en avant, densément ruguleux-ponctué en arrière et muni d’une ligne médiane lisse, distinctement saillante. Elytres un peu plus de moitié plus longues que le prothorax, pas très profondément ponctuées- striées; interstries remarquablement ruguleux, couverts de rangées de points assez fins, pas très écartés; extré- mité presque verticalement tronquée; impression à peu près ovalaire, plus étroite que les élytres et assez fine- ment ponctuée; bord latéral crénelé, portant trois dents légèrement saillantes inclinées en dedans, dont l’infé- rieure se trouve entre le milieu et le bord apical. Oo’. Dents de la troncature tout près du bord latéral. ©. Dents de la troncature obtuses, deuxième et troi- sième situées plus en dedans; extrémité des élytres d’un rouge brunâtre clair. SCOLYTIDES AA Long. 3 müill. — Bostrichus suturalis Gyll. Ins. Suec. IV. p. 622 (Q) — Bostr. nigritus GyIL L ec. p. 623 (©) — Tomicus suturalis Eichh., Rat. Tom. p. 270 — id., Eur. Bork. p. 242. _ Var. Brun de poix, jaune brunâtre ou jaune pâle (immature). En général plus petit, plus étroit et ordinairement presque de moitié moins grand que le laricis, dont il se distingue nettement par les sutures de la massue k antennaire arquées, à convexité dirigée vers la base; E- l'impression du bord antérieur du front est plus faible ; le prothorax un peu plus rétréci en avant, plus gros- sièrement et plus densément porctué en arrière, tou- - jours muni d'une ligne médiane lisse, les stries de points : sont plus fines, les interstries plus ruguleux, la tronca- <. ture est plus étroite et plus finement ponctuée, sur ses 4 bords, les dents chez la © sont plus obtuses et plus - rapprochées de la suture. Chez les individus les plus z- colorés, les fémurs et les tibias sont noirs ou bruns de ne poix et les tacses seuls ferrugineux. Il se distingue en - outre des précédents par les dents de la troncature qui ES font suite aux premier, troisième et sixième interstries, - de sorte que la dent inférieure (comme chez le laricis) _ est placée bien au delà du milieu et que l'intervalle qui + la sépare de la deuxième est plus large, et rempli par _ deux denticules tuberculeux du bord latéral. # Cet insecte a été confondu, le mâle surtout, par un ê grand nombre d'auteurs anciens avec le laricis; il est __ également répandu dans la plus grande partie de l'Eu- = rope, de la Laponie à la Croatie et à la Dalmatie. Il vit aussi bien dans l’Abies excelsa que dans le Pinus sylvestris, sous les écorces minces des parties les plus = élevées des arbres, sous celles des tiges des arbres d'âge moyen, ainsi que dans le bois de chauffage, quel- quefois même sous l'écorce des souches. On lerencontre souvent en compagnie des T. proximus et T. laricis, mais toujours dans des galeries particulières. Il n'est pas rare d'y trouver avec lui le Crypturgus pusillus. 12. Tomicus curvidens Germ. Etroit, cylindrique, noir de poix, médiocrement bril- 116 XYLOPHAGES D'EUROPE lant, à pubescence très longue, d’un jaune brunâtre; antennes et pattes de même couleur. Prothorax trans- versalement impressionné de chaque côté du disque, finement et non densément ponctué en arrière, à ligne médiane distincte, lisse. Elytres à stries très profondes et s'élargissant en arrière (surtout chez les mâles); interstries rétrécis postérieurement et couverts de ran- gées de points fins; troncature verticale peu densément ponctuée, fortement tuberculée sur les bords et munie de trois dents très fortes, dont l’inférieure est située tout près de l'extrémité. ©’. Front à pubescence fine; élytres à stries crénelées très profondes et dents très fortes, recourbées; la dent supérieure est dirigée en haut et la deuxième recourbée et dirigée en bas. ©. Front muni d'une touffe de poils longs, serrés, d’un jaune d’or; élytres plus finement crénelées-striées, à dents plus courtes. Long. 2,5 — 3,2 mill. — Bostrichus curvidens Germ. ; Ratz. — Tomi- cus curvidens Eichh., Rat. Tomic. — ïid., p. 245. Var. a. Brun de poix plus ou moins clair, ou ferrugi- neux (immature). Var. b. De moitié ou d’un tiers plus petit. Très distinct des précédents par l'impression trans- verse de chaque côté du prothorax plus forte, la ligne médiane lisse plus nette, les stries crénelées des élytres plus profondes, distinctement élargies en arrière, les interstries plus étroits postérieurement; les dents de la troncature, beaucoup plus fortes chez les mâles, sont. placées à peu près comme dans le suturalis : la supé- rieure dirigée en haut, la deuxième analogue à celle du bidens est en crochet, recourbée en dedans et en bas, la troisième tout près de l'extrémité est aussi générale- ment recourbée. La © se distingue surtout par la touffe de longs poils serrés et d’un jaune d'or que porte le front; les stries ponctuées sont sensiblement plus fines que chez le o” et les dents de la troncature sont plus courtes et plus sensiblement reculées vers l’intérieur, entre la deuxième et la troisième se voient, comme dans SCOLYTIDES 117 laricis et suturalis, deux tubercules distincts qui souvent s'allongent en dents saillantes. Le curvidens se dis- tingue particulièrement par les bords de la troncature crénelés et l'existence à la suture d’une crénelure com- mune qui fait paraître l'angle sutural plus ou moins obtus. Quoique ie curvidens ait été signalé dans certains cas sous les écorces des Pins, Sapins, Mélèzes etc., Eichhoff croit que son arbre de prédilection est le Sapin ordinaire {Abies pectinata), surtout lorsque cette essence consti- tue des forêts d’étendue considérable. 143. Tomicus longicollis GYyIl. Très allongé, cylindrique, noir ou brun de poix, bril- lant à pubescence gris brunâtre; antennes et pattes ferrugineuses. Prothorax deux fois plus long que large, transversalement impressionné sur le dos de chaque côté, finement et éparsement ponctué en arrière, à large ligne médiane lisse. Elytres très étroites, profondément ponctuées-striées : interstries plans, les alternes munis sur le dos de quelques points isolés en lignes : tronca- ture presque verticale, approfondie le long de la suture, irrégulièrement. denticulée ou indistinctement renflée sur les bords. cg. Prothorax cylindrique; troncature munie à ses bords d'environ cinq dents, dont la 2e renflée en verrue à son extrémité et dirigée en dedans. ©. Prothorax régulièrement rétréci en avant, élytres à peine impressionnées en arrière, offrant, au lieu de la 9e dent, un bourrelet indistinct; les autres dents tubercu- liformes. Long. 3-5 mill. — Bostrichus longicollis Gyll. — Tomicus longi- collis Thoms.; Eichh. — Tomicus oblitus Perris, Ann. Soc. ent. Fr. 1862, p. 218; — Eichh. Eur. Bork. p. 248. Var. Plus petit, à peine 3 mill. de long; prothorax plus profondément ponctué en arrière. Distinct par sa forme allongée; très étroit, le pro- thorax surtout. Varie beaucoup de taille, les plus petits individus étant à peine plus grands que le suturalis, 118 XYLOPHAGES D EUROPE les plus grands aussi larges que le proximus mais de . moitié au moins plus longs. Le mâle, nettement cylin- drique, tronqué presque verticalement à l'extrémité, est muni aux bords latéraux de la troncature d'environ cinq dents dont la ?e est renflée en forme de verrue ou de nodule, se terminant par une pointe aigüe dirigée sur la suture. La femelle a le prothorax régulièrement rétréci en avant, de sorte qu’il présente à peu près la forme de celui de l’Hylurgus ligniperda. Au lieu de dents, la troncature porte seulement des bourrelets obsolètes, confondus les uns avec les autres ou des granulations crénelées ; la suture fait saillie entre deux sillons; la massue antennaire est distinctement plus large que longue, obtusément tronquée à l'extrémité. Espèce assez rare, répandue dans toute l’Europe, depuis la Scandinavie jusqu’au midi de la France et en Corse : elle vit sous l'écorce des différents Pinus {syl- vestris, laricio, nigricans et maritima). Elle a été étu- diée par Perris qui l’a trouvée dans les Landes sous les écorces du dernier de ces arbres. IT. Prosternum sans appendice entre les hanches. Tibias antérieurs étroits, nullement élargis en avant. Troncature des élytres non ponctuée. Remarque. — Thomson et, après lui, Ferrari et Red- tenbacher ont placé le chalcographus et le bidens dans le genre Pityophthorus, principalement à cause du manque de l’appendice du prosternum et de la forme étroite des tibias, mais la construction toute spéciale des parties de la bouche ainsi que celle de la massue antennaire, non moins que l’absence du rebord élevé de la base du prothorax, qui existe toujours dans le genre Pityophthorus s'opposent complètement à cette manière de voir. On pourrait bien plutôt, à mon avis, trouver là des élements suffisants pour la création d’un genre par- ticulier, qui comprendrait avec les trois dernières espè- ces {chalcographus, bidentatus, quadridens), leurs con- génères exotiques (1). (1) Gen. Pityogenes Bedel (Faune du B:ssin de la Seine, VI, p. 397). *2 nn) V7. 4 POP ] SCOLYTIDES 119 a. Elytres seulement marquées de rangées de points fins à la base et effacés après le milieu; interstries lar- ges non ponctués. Front de la femelle profondément excavé. Elytres munies en arrière d’un sillon longitu- dinal profond et de chaque côté de trois dents recour- bées en dedans et parallèles à la suture. 44. Tomicus chalcographus Linné, Médiocrement étroit, petit, presque glabre, d'aspect huileux. Prothorax et élytres noir ou brun de poix, le reste du corps ferrugineux plus ou moins clair. Pro- thorax muni de chaque côté du disque d’une impression transverse, rétréci avant le milieu par un léger étran- glement, éparsement et finement ponctué en arrière, portant à la base une ligne médiane et, de chaque côté, une tache indistincte, toutes lisses. Elytres marquées seulement à la base de rangées de points très fins, com- plètement effacées à partir du milieu, interstries lisses; stries juxtasuturales non approfofñdies en avant, lisses en arrière où elles sont élargies et profondes le long de la suture et munies de chaque côté de trois dents à peu près égales entre elles, souvent rembrunies à la pointe. : Front convexe, dents de l'extrémité des élytres dirigées en haut et au-dedans : la première située près du milieu de la longueur de l’élytre. ©. Front profondément excavé; les trois dents plus courtes et en même temps plus aigües, sont plus dis- tinctement dirigées en arrière. Long. 1,5-2 mill. — Dermestes chalcographus Lin. — Bostrichus chalcographus Fabr.; Ratz. — Pityophthorus chalcographus Thoms., Skand. Col VI, p. 367 — Tomicus chalcographus Eichh. Eur. Bork. p. 249. Var. Entièrement jaune brunâtre ou jaune pâle (imma- ture). La plus petite espèce du genre; très semblable aux deux suivantes et assez souvent confondue avec la forme à trois dents du quadridens, mais toujours moins pubescent et distinct surtout par son aspect comme huileux; le prothorax est plus finement ponctué en 120 XYLOPHAGES D'EUROPE arrière, la ligne médiane moins saillante, les élytres offrant, seulement à la base, des rangées de points, qui disparaissent complètement en arrière après le milieu; interstries le plus souvent lisses ; l'extrémité des élytres est seulement sillonnée le long de la suture et toujours munie de trois dents à peu près égales, placées les unes derrière les autres près de la suture; chez la femelle elles sont généralement beaucoup plus faibles, plus rapprochées les unes des autres en arrière et toujours très distinctes; pattes entièrement d'un ferrugineux uniforme; front toujours fovéolé chez la femelle. Répandu dans toute l'Europe. Son arbre de prédilection est le Sapin (Abies excelsa); il a cependant été signalé également dans d’autres Conifères (Mélèzes, Pins, etc.), mais il est à noter qu'il a pu être souvent confondu avec les deux espèces suivantes et notamment avec la variété à trois dents du quadridens. Il accompagne souvent le typographus dans les mêmes arbres; mais tandis que ce dernier envahit lês parties inférieures à écorces épaisses du tronc, le chalcographus vit plus près de la cime et dans les branches. Printemps. aa. Elytres, soit orbiculairement impressionnées en arrière et munies au bord supérieur de l’impressien d'une dent recourbée en crochet (œ), soit étroitement. sillonnées de chaque côté près de la suture, avec les bords renflés en bourrelet (Q). Front toujours convexe, b. Extrémité et bords latéraux de la troncature pos- térieure crénelés et munis de soies piliformes (c. Milieu du bord latéral sans denticule élargi, en arrière de la dent supérieure courbée en crochet; chez les femelles une simple verrucosité plus ou moins indis- tincte sur le bourrelet latéral. 45. Tomicus bidentatus Herbst. Médiocrement étroit, noir de poix, assez brillant, à pubescence grise et fine; assez souvent l'extrémité des élytres est d’un brun de poix, ainsi que les fémurs et les tibias; antennes et tarses ferrugineux. Prothorax transversalement impressionné, de chaque côté, au milieu 4 SCOLYTIDES 121 de sa longueur, rétréci en avant, assez profondément ponctué en arrière, avec une ligne médiane lisse et saillante et de chaque côté une tache lisse assez dis- tincte. Elytres à fines rangées de points, plus serrés sur les côtés, un peu plus profonds et plus clair-semés sur le disque. cg. Troncature large, orbiculaire, plane et lisse, munie de chaque côté, à son bord supérieur d’une grosse dent en crochet, recourbée en bas. ©. Troncature sillonnée de chaque côté de la suture qui est saillante, renflée en bourrelet sur les côtés. Long. 2-23 mill. — Bostrichus bidentatus Herbst, Fuessl. Arch. — Bostrichus bidens Fabr., Ratz. — Pityopthorus bidens Thoms., Skand. Col. — Tomicus bidentatus Eichh., Eur. Bork. p. 253. Var. a. Elytres et pattes ou corps tout entier brun de poix ou ferrugineux (immature). Var. b. Troncature (G') portant en plus de la dent en crochet un denticule très rapproché de la suture. Var. c. ©. Front muni d’une fovéole aciculée. — Bos- trichus trepanatus Nœrdl., Steltin. ent. Zeit. Analogue au chalcographus et souvent confondu avec lui, mais en général plus grand, plus densément pubes- cent et autrement brillant; prothorax beaucoup plus profondément ponctué en arrière, à ligne médiane sail- lante ; rangées de points des élytres plus serrées, plus distinctes, surtout latéralement où elles se prolongent jusqu'à la troncature; fémurs et tibias plus foncés, sur- tout dans les exemplaires complètement développés. Le mâle se distingue en outre par la troncature plus large orbiculaire, très nettement rebordée et munie de chaque côté d'une grande épine courbée en crochet dirigée en bas; la femelle, par son front non fovéolé et l'extrémité des élytres non épineuse. Répandu dans toute l'Europe, partout où prédominent les forêts de Pins (Pinus strobus, maritima, austriaca, pumilio, et surtout sylvestris qu'il paraît préférer) : il vit principalement dans les parties où l'écorce est le plus mince et s'établit près du sommet dans les arbres 122 XYLOPHAGES D'EUROPE les plus âgés. Il compte parmi les plus nuisibles et paraît du printemps à l'été. bb. Extrémité et bords latéraux de la troncature pos- térieure sans crénelures ni soies piliformes; mais chez le &', il existe au milieu du bord externe, en arrière de la dent recourbée en crochet, un denticule conique et aigu qui, chez la ©, est remplacé sur le bourrelet latéral par une petite verrue obtuse. 16. Tomicus quadridens Hartig. Etroit, noir de poix assez brillant, pubescence fine et grise, élytres d’un rouge brunâtre à l'extrémité, ainsi que les antennes et les tarses. Prothorax transversale- ment impressionné de chaque côté au milieu, rétréci en avant, assez éparsement et finement ponctué en arrière, muni d’une ligne médiane et d’une petite tache lisse de chaque côté. Elytres finement et densément ponctuées- striées. | g. Troncature large, orbiculaire, lisse, dont le bord très mince est muni de chaque côté d'un fort crochet courbé en arrière et au milieu d’un denticule conique aigu. ©. Troncature sillonnée de chaque côté de la suture rebordée en bourrelet, portant deux petits tubercuies verruciformes. Long. 1,4-2,3 mill. — Tomicus quadridens Hartig, Thoms. ; Eichh., Eur., Bork., p. 259. Var. a. Il existe un denticule conique au-dessus du crochet du Var. b.? Plus grand, rangées de points des élytres plus profondes, bords de la troncature munis de trois fortes dents. — Tomicus bistridentatus Eichh. Rat. Tomic. p. 284 var E. Var. c. Q Un bouquet de poils gris et serrés couvrant tout le front. Troncature munie de 4 dents saillantes. Cet insecte qu’on recontre dans diverses parties de l’Allemagne et aussi en Dalmatie, Italie, Grèce, etc. a SCOLYTIDES 123 été généralement regardé comme une simple variété du précédent. Ayant eu l'occasion d'en examiner de nom- breux exemplaires, ainsi que leurs galeries Eichhoff a dû sans hésitation le considérer comme espèce réel- lement distincte. Il est en général plus étroit, relativement plus petit, le prothorax est plus finement et en outre plus éparse- ment ponctué en arrière; les stries suturales posté- rieures sont moins profondes, les fémurs et les tibias plus foncés. Tandis que le rebord de la troncature du biden- tatus c', muni de légers tubercules crénelés et sétigères, se prolonge sensiblement à l'extrémité comme dans le curvidens, il est dans le quadridens type, aminci et coupant, sans tubercules crénelés, et avec l'extrémité suturale nettement rectangulaire. La femelle porte a la troncature quatre tubercules verruciformes au lieu et place des denticules du mâle. Mai à Juillet. Vit dans les brindilles ou les rameaux à écorce mince des Pins. Eichhoff a rencontré dans les galeries de ponte du quadridens piusieurs exemplaires d'un Læmophlœus analogue au L. hypobori Perris, mais probablement nouveau, qui doit vivre en parasite aux dépens des œufs ou des larves. E’ (cf. p. 89). Tibias fortement comprimés vers la par- tie antérieure, à arête externe arquée, dentée en scie. Prothorax uniformément recouvert sur toute sa surface de granulations en forme d’écailles. Elytres sans rebord saillant à l’extrémité. 25° genre DRYOCOETES Eichhoff. Funicule antennaire de cinq articles; massue obli- quemenunt tronquée, spongieuse à l'extrémité, solide à la partie postérieure, qui recouvre une partie des articles. Prosternum muni d’un appendice distinct entre les hanches. Tibias larges, comprimés, arqués en avant à l’arête externe; tarses antérieures rétractiles dans une cavité des tibias. Prothorax couvert uniformément de 124 XYLOPHAGES D'EUROPE points dont les intervalles sont granulés en forme d’écailles, sans rebord basal saïllant. Menton largement cordiforme, portant à son extrémité une petite languette; lobes maxillaires munis en dedans de soies comprimées. en forme d’aiguillons; sous-menton court, transverse, profondément échancré en avant. a. Elytres finement ponctuées-striées; stries juxta- suturales presque également fortes de la base à l'ex- trémité : b. Points des rangées des interstries plus fins et plus épars que ceux des stries principales. c. Stries juxtasuturales non approfondies à la tronca- ture; suture non saillante. Prothorax offrant sa plus grande largeur au milieu. 1. Dryocoetes autographus Ratz. Brun, plus ou moins foncé, médiocrement brillant, à pubescence longue et grise. Prothorax ovale, rétréci en avant et en arrière, régulièrement couvert partout de points assez grossiers, squamiformes, muni d'une ligne médiane légèrement saillante, parfois obsolète. Elytres sensiblement plus larges que la base du prothorax, à épaules saillantes ; assez fortement striées-ponctuées; stries juxtasuturales à peine approfondies; interstries larges, à rangées de points fins; extrémité simplement convexe. Long. 3-4 mill. — Bostrichus autographus Ratz. — Dryocoetes auto- graphus Eichh., Rat., Tomic. — Bostrichus villosus Gyll., Ins. Suec. I p. 361; — Eichh., Eur. Bork. p. 261. Généralement plus grand que les suivants dont il se distingue par la forme de son prothorax arqué latérale- ment et élargi vers le milieu, les fines stries de points des élytres, dont la juxtasuturale est à peine plus pro- fonde et leur extrémité régulièrement convexe. Répandu dans toute l'Europe, sur les Sapins, il vit principalement sous les écorces épaisses, encore suc- SCOLYTIDES 199 culentes des vieilles souches, ou sous celles des arbres plus ou moins endommagés et gisant par terre. cc. Strie juxtasuturale très profonde à la troncature; suture saillante. 2. Dryocoetes alni Georg. Noir ou brun de poix, antennes et pattes ferrugineuses; médiocrement brillant, à pubescence fine, d’un gris jau- nâtre, Prothorax rétréci en avant, faiblement arrondi sur les côtés; ses angles postérieurs obtusément arron- dis; régulièrement et densément couvert sur le disque de rugosités en forme d'écailles; ligne médiane de la base raccourcie en avant et en arrière. Elytres assez finement striées-ponctuées, stries juxtasuturales dis- tinctement approfondies, surtout en arrière; interstries à rangées de points très fins; extrémité convexe, arron- die, munie d’un sillon longitudinal de chaque côté de la suture qui est saillante. Long.2 — 2,3 mill. — Bostrichus alni Georg., Stettin. ent. Zeit. 1856 p. 59. — Bostrichus Marshami Rye, Ent. Month. Mag. — Dryo- coetes alni Eichh., Rat. Tomic. p. 288. — id, Eur. Bork. p. 263. Var. Elytres ferrugineuses ou même l'insecte en entier brun ou brun jaunâtre (immature), Analogue au villosus, mais généralement plus petit, plus foncé, moins densément pubescent, avee les pattes ferrugineuses; prothorax plus arrondi sur les côtés, à angles postérieurs obtus; stries ponctuées des élytres beaucoup plus fines, strie juxtasuturale moins profon- dément sillonnée. Se distingue de ses divers congénères par le double sillon de la troncature. Paraît n'avoir été trouvé jusqu'à présent que dans le nord de l'Allemagne et en Angleterre. Vit et pond dans l’'Alnus glutinosa. Du printemps à l'été. bb. Points des rangées des interstries peu différents de ceux des stries principales. d. Troncature plane, lisse et brillante. 126 XYLOPHAGES D'EUROPE 3. Dryocoetes coryli. Perris. Très allongé, étroit, cylindrique, brun de poix ou jaune brunâtre, médiocrement brillant, à pubescence fine; antennes et pattes ferrugineuses. Prothorax beaucoup plus long que large, faiblement arrondi sur les côtés, distinctement et réguliérement rétréci en avant et en arrière; angles postérieurs arrondis; marqué, sur le disque, de points tuberculés grossiers et serrés en avant, un peu plus fins et plus espacés en arrière, muni près de la base d’une ligne médiane lisse bien marquée. Elytres très étroites, distinctement plus larges que la base du prothorax, couvertes de rangées indistinctes de points fins; ceux des rangées principales et des inters- tries assez espacés et à peine différents les uns des autres, de sorte qu'à première vue les élytres semblent couvertes d’une ponctuation irrégulière et dispersée; déclivité postérieure verticalement abrupte; la suture, quelque peu saillante, est accompagnée de chaque côté d’un sillon longitudinal lisse et peu profond. Long. 4,7 — 2 mill. — Bostrichus coryli Perr., Ann. Fr., 1853, p. 78. — Dryocoetes coryli Eichh., Rat. Tomic., p. 292; id., Eur. Bork. p. 235. De la forme étroite du Xylocleptes bispinus, mais beaucoup plus petit et distinct par la sculpture de la massue antennuire; il se différencie facilement des autres espèces du genre par son prothorax en ovale allongé uniformément rétréci en avant et en arrière, la ponctuation irrégulière des élytres et le large sillon lisse et brillant de la troncature. Découvert par Perris sous des écorces de Noisetier dans le département des Landes; trouvé aussi en Thu- ringe, en Westphalie. Paraît ordinairemen en mai. dd. Troncature convexe munie de rangées de points. 4. Dryocoetes aceris Lindemann. Très étroit, allongé, cylindrique, noir ou brun de poix presque glabre, passablement brillant; antennes et SCOLYTIDES 197 pattes ferrugineuses. Prothorax beaucoup plus long que large, faiblement arrondi latéralement, également rétréci en avant et en arrière, ruguleusement tuberculé sur le devant du disque, couvert plus en arrière de points épars presque fovéolés et muni d’une ligne médiane lisse. Elytres allongées, étroites, de la largeur du prothorax au milieu, transversalement ruguleuses, irrégulièrement parsemées de points grossiers, à peine disposés en ran- gées et aussi enfoncés dans les interstries que dans les rangées principales; stries juxtasuturales légèrement approfondies à la troncature, nullement creusées en sillons, mais striées-ponctuées. Long. 2 — 2,5 mill. — Dryocoetes aceris Lindem. ; — Eichh., Rat. Tomic. p. 294. ; id., Eur. Bork. p. 266. Très semblable au coryli, mais la partie postérieure du prothorax et les élytres sont beaucoup plus profon- dément ponctuées et au lieu du sillon lisse de cette espèce, il existe dans celle-ci quelques stries ponctuées obsolètes à la troncature; les ‘sutures de la massue antennaire sont aussi plus fortement arquées. Cette des- _cription à été faite sur un exemplaire typique commu- niqué par Lindemanun. Il vit dans des rameaux de la grosseur du doigt de l’Acer platanoïdes et paraît n'avoir pas été trouvé ailleurs qu'à Moscou. aa. Elytres fortement crénelées-striées, profondément Ssillonnées le long de la suture et surtout en arrière. 5. Dryocoetes villosus Fabr. Yylindrique, brun de poix ou ferrugineux, médiocre- ment brillant, à pubescence jaunâtre très longue. Pro- thorax en demi ellipse, rétréci en avant, tronqué presque droit à la base, où il égale la largeur des élytres ; angles postérieurs obtusément droits; densément couvert sur tout le disque de granulations serrées, sans trace de ligne médiane lisse. Elytres à stries de points très pro- fondes, portant sur les étroits interstries des points bien plus fins, mais encore assez profonds; strie juxtasutu- 128 XYLOPHAGES D'EUROPE rale fortement approfondie, plus particulièrement élargie en arrière, où elle prend la forme d’un sillon profond. Long. 2,3 — 3 mill. — Hylesinus villosus Fabr. -— Bostrichus villo- sus Ratz. — Dryocoetes villosus Eichh., Rat. Tomic.; id., Eur. Bork. p. 264. Var. Prothorax offrant des points enfoncés. Plus petit que l’autographus, à pubescence très longue et serrée; prothorax non rétréci en arrière et grossière- ment ponctué-granulé sur tout le disque; distinct surtout par ses élytres profondément et régulièrement striées-ponctuées et sillonnées le long de la suture; tibias, surtout les postérieurs, moins dentés en scie à l’arête externe, et munis plutôt de dents épineuses assez fortes; sutures de la massue antennaire non arquées, comme chez l'autographus, mais presque droites. Se trouve à peu près dans toute l’Europe. Il vit sur- tout dans le Chêne, mais a été rencontré également dans le Châtaignier. ?e SOUS-JToupe. Insectes vivant dans l’intérieur du bois (cf. page 56). AA. Lobes maxillaires munis en dedans d’une frange de soies piliformes trés serrées, arquées en faucille à leur extrémité; stries juxta-suturales non ou à peine approfondies. — $Se développant exclusivement dans l'intérieur même du bois ou dans des noyaux de fruits extrêmement durs. a. Yeux simples; massue antennaire articulée au moins à l'extrémité. b. Tibias droits, obliquement tronqués à l'extrémité, épineux en dehors: corps presque ovalaire, prothorax uniformément granulé ponctué. 26e genre CoccoTRYPEs Eichh. Massue antennaire obliquement tronquée à l'extrémité qui est spongieuse; elle est cornée et solide à la base Evreux — Imp. de l'Eure. L. Odieuvre. SCOLYTIDES 129 et à toute la face postérieure; funicule de cinq articles ; prosternum sans appendice entre les hanches; tibias élargis en avant et obliquement tronqués ; corps ovalaire. obtusément atténué en avant; prothorax uniformément granulé, plus large que long. Une seule espèce, parmi les six qui appartiennent à ce genre, a été jusqu'ici apportée vivante en Europe par les navires de commerce. 1. Coccotrypes dactyliperda Fabr. Ovale oblong, brun marron, terne, à pubescence grise. Prothorax rétréci antérieurement, densément ponctué- granulé sur toute sa surface. Elytres convexes presque depuis le milieu jusqu'à l'extrémité, très densément, finement et régulièrement striées-ponctuées, arrondies simplement en arrière. , ©”. Beaucoup plus petit; élytres moins convexes, en ovale globuleux. Long. 2. — 2,5 mill. — Bostrichus dactyliperda Fabr., Syst. EI. — Coccotrypes dactyliperda Eichh. Rat. Tomic. — id., Eur. Bork. 267. — ? Boslrichus palmicola Hornung, Stettin. ent. Zeit., 1846, 309. Beaucoup plus petit et moins cylindrique que le 1). auto- graphus, prothorax moins élargi sur les côtés et plus densément granulé sur le disque; élytres plus convexes d'avant en arrière et munies de rangées de points beaucoup plus fins, plus rapprochés et égaux entre eux. Le ©”, qui est vraisemblablementidentique au palmicola Hornung, est beaucoup plus petit et plus court; ses élytres presque globuleuses le rapprochent du Xyleborus dispar o. I vit dans les noyaux de dattes et dans ceux des fruits du Palmier nain (Chamaerops humilis); on l’a rencontré également dans les noix de Bétel (Areca catechu). On le trouve souvent en Europe dans les magasins conte- nant ces divers fruits. bb. Tibias comprimés en avant où ils sont arqués et finement dentés en scie, ou crénelés à l’arête externe. L'Abeille, vol. XX VII. 9. 130 XYLOPHAGES D'EUROPE Corps cylindrique. Prothorax ruguleux en avant, fine- ment ponctué ou lisse en arrière. 21e genre XYLEBORUS Eichh. Prosternum sans appendice, échancré jusqu'aux hanches. Tibias élargis antérieurement, comprimés ; arête externe arquée, dentée en scie; tarses rétractiles sur les tibias. Corps cylindrique. Prothorax et élytres sans rebord à la base; le premier ruguleusement granulé en avant, ponctué ou lisse en arrière, offrant souvent sur le disque en son milieu un tubercule obtus ou un bourrelet transversal ombiliqué. Elytres régulièrement ponctuées-striées; strie juxta-suturale non ou à peine approfondie. On connaît environ 70 espèces de ce genre, répandues dans tout l'univers et chez presque toutes celles dont on à pu observer les sexes, il existe entre le o” et la de très grandes différences de formes : la femelle seule paraît douée de la faculté de voler, tandis que les mâles ont dans beaucoup de cas les ailes inférieures atrophiées et souvent aussi les élytres soudées : par suite, l’accou- plement ne peut avoir lieu que sur des points très voi- sins de ceux où l’éclosion s’est produite. Tous se développent vraisemblablement dans l’inté- rieur des troncs, et les larves, ainsi que les insectes par- faits, doivent se nourrir principalement des sucs qui transsudent à travers les parois des galeries creusées par les femelles et nullement du bois lui-même que les larves semblent ne pas attaquer. A. Prothorax presque sphérique, arqué latéralement, pas plus long que large. a. Partie postérieure du prothorax presquelisse. Inters- tries beaucoup plus finement ponctuées que les stries principales. 1. Xyleborus dispar Fabr. @ Trapue, d'un noir profond ou brun de poix, à longue pubescence grise; antennes, tibias et tarses ferrugineux. Prothorax globuleux, lisse en arrière. Elytres munies PR | SCOLYTIDES 131 jusqu'à l'extrémité postérieure de rangées de points régulières -assez fines et de larges interstries portant une ligne de points extrêmement fins, qui, vers, la partie déclive se transforment en granules obsolètes: Te interstrie faiblement caréné à l'extrémité. g! Beaucoup plus petit, en ovale globuleux. Prothorax faiblement convexe abaissé et rétréci en avant. Pattes plus allongées. Aïles inférieures nulles. Long. ©*' 2 mill,, © 3 — 3,5 mill. — Apate dispar Fabr., Syst. EL Ip. 382 — Bostrichus dispar Gyll., Ratz. — Xyleborus dis- par Eichh. Rat. Tomic. p. 320 — id. Eur. Bork. p. 269. Var. a. Elytres et pattes brunâtres ou corps tout entier brunâtre ou jaunâtre pâle (immature). Var. b. Rangées de points des élytres plus profondes et prothorax un peu plus court. Le mâle se distingue de la femelle par sa forme beau- coup plus globuleuse et très convexe d'avant en arrière ; la femelle, par sa forme trapue, cylindrique, la couleur d’un noir foncé, le prothorax globuleux, très bossu, à peine sensiblement et très éparsement ponctué en arrière et les élytres déclives, faiblement convexes à l'extrémité et munies de chaque côté de la suture d’une très courte carène. Le dispar est répandu dans presque toute l'Europe et - s'attaque à toute espèce d'arbres feuillus, Chêne, Hêtre, Charme, Bouleau, Frêne, Platane, Erable, Arbres frui- tiers, Châtaignier, Vigne, Grenadier, bois de Pernam- bouc, etc.; on a même constaté sa présence dans des bois de construction résineux. Il est regardé comme un des plus nuisibles parmi les Scolylidæ, mais le tort qu'il peut faire aux arbres, n’est pas en rapport avec sa mau- vaise réputation. Il attaque préférablement les troncs abattus et ne semble s'adresser aux arbres sur pied que poussé par la nécessité. Paraît du printemps à l’automne. Le nombre des femelles est plus grand que celui des mâles et à la suite de nombreuses observations on est arrivé à conclure qu'il y avait au moins 4 femelles pour un mâle. On rencontre quelquefois dans les galeries du dispar les Colydium filiforme, Oxylæmus cæsus, Hypo- 132 XYLOPHAGES D'EUROPE phloeus bicolor, qui très probablement vivent en para- sites, aux dépens des larves et des nymphes et peut-être aussi des insectes parfaits. aa. Prothorax à ponctuation assez profonde en arrière. Interstries presque aussi profondément ponctués que les stries principales. ?. Xyleborus cryptographus Ratz. @ Oblongue, cylindrique, noir de poix ou brunâtre, peu brillante, à pubescence grise. Prothorax presque orbi- culaire, muni au milieu du disque d’une saillie obtuse, tuberculé en avant, assez densément et profondément ponctué en arrière. Elytres à rangées de points très serrés; ceux des interstries et des stries principales peu différents Les uns des autres; obliquement et obtusé- ment arrondies à la déclivité, faiblement sillonnées de chaque côté de la suture : celle-ci saïllante et munie comme les interstries de petites granulations. ©” Beaucoup plus petit, déprimé, jaune brunâtre pâle. Prothorax en rectangle allongé, lisse, brillant. Ponc- tuation des élytres confuse. Pattes très grêles; tibias intermédiaires se prolongeant à l'extrémité en une épine terminale munie de soies piliformes. Long. ©, 4,5 mill., ©, 2,3 mill — Boslrichus cryptoçraphus Ratz. — Bostrichus villosus Ratz. I. c. pl. XIE f. 8 C7, — Xyle- borus cryptographus Eichh., Eur. Bork. p. 276. Ratzeburg a figuré, sous le nom de villosus ©, le véritable mâle de cette espèce comme Weise a pu s'en assurer par l’examen du {ype conservé dans la collec- tion académique d'Eberswald. La © est facile à reconnaître par son prothorax pres- que globuleux, densément et distinctement ponctué en arrière et les points des élytres très serrés. Le mâle se distingne par son apparence déprimée, le prothorax presque rectangulaire, lisse et brillant et l’'épine termi- nale si caractéristique des tibias intermédiaires. L'insecte a été signalé en Allemagne, Autriche, Hongrie et France. On a indiqué qu'il vivait dans les PRE VS PDA NET PIERRE PORTE LE N ik (insh In CRRETET SCOLYTIDES 133 écorces décomposées du Peuplier noir; mais la forme si différente du mâle et de la femelle, propre au genre Xyleborus, et la forme des galeries font supposer qu'il doit se développer dans le cœur même du bois et qu'on finira par y constater sa présence. A , AA. Prothorax cylindrique à côtés droits, presque parallèles. b. Partie antérieure du prothorax droite, au moins chez la femelle; l'organe tout entier presque rectangulaire. Corps noir ou brun de poix. Prothorax ©? largement excavé en avant et muni au milieu de son bord antérieur d’un denticule saillant. 3. Xyleborus eurygraphus Ratz. Etroit, cylindrique, noir de poix, brillant, à pubescence grise et longue; antennes et tarses d’un jaune ferrugi- neux. Prothorax en rectangle oblong, assez profondément ponctué en arrière. Elytres ponctuées-striées à points grands et serrés dans les stries; interstries larges munis de points écartés disposés sur une seule ligne; presque verticalement convexes- à la déclivité et rugu- leusement ponctuées; portant sur le premier et le troi- sième interstries des tubercules obsolètes, munies en outre de chaque côté et près de la suture de deux tuber- cules assez forts; deuxième interstrie inerme. cg Prothorax profondément excavé en avant, densé- ment ponctué, muni au milieu de son bord antérieur d'un tubercule recourbé en arrière. Ailes inférieures atrophiées. Long., 3,5 — 4 mill. — Bostrichus eurygraphus Ratz. — Tomicus eurygraphus Perris, Ann. Fr. 4856 pl. XII f. 9. 10, — Xyleborus eurygraphus Eichh. Rat. Tomic. p. 355 — id, Eur. Bork. 2. 277, De la couleur noir de poix foncé du dispar, mais beaucoup plus étroit; prothorax plus allongé, presque droit sur les côtés et en avant (Q), obtusément avancé en forme de corne au milieu de son bord antérieur (g'), en outre, à la déclivité postérieure, très abruptement con- vexe et muni près de la suture de quelques tubercules dentiformes. 134 XYLOPHAGES D'EUROPE Propre au midi de l'Europe : France méridionale, Corse, Styrie, Dalmatie, Grèce, et vraisemblablement Autriche et Allemagne du Sud. Se développe dans diverses- espèces de Conifères (Pinus austriaca, P. maritima, P. laricio et sans doute aussi P. sylvestris.) D'après Perris, qui à si bien observé ses mœurs, il n’attaquerait que les vieux arbres. La femelle creuse seule les gale- ries de ponte, sans l’aide du mâle. Les galeries d'entrée et leurs branches latérales sont toutes cylindriques, de même dimension et les larves paraissent n’en creuser aucune. Perris les a rencontrées les unes derrière les autres, se nourrissant très probablement de la sève qui exsude à travers les parois. Leur développement doit être très analogue à celui des dispar, monographus, etc. Du printemps à l'automne. bb. Prothorax fortement arrondi en avant, au moins chez la femelle, offrant souvent chez le mâle une large impression et un denticule saillant, au milieu de la par- tie antérieure; dans ce dernier cas, tout le dessus de l'insecte est brunâtre clair ou brun roussâtre. c. Coloration noire ou brun de poix, avec les pattes et les antennes plus claires. d. Suture et troisième interstrie tuberculés sur la déclivité, deuxième sillonné. e. Prothorax muni sur le milieu du disque d’un petit tubercule obtusément arrondi; finement muis distincte- ment ponctué en arrière. 4. Xyleborus Pfeili Ratz. Allongé et étroit, cylindrique, noir de poix, brillant, à pubescence longue et jaunâtre; antennes et pattes fer- rugineuses. Prothorax distinctement plus long que large, arrondi en avant, muni sur le milieu du disque d’un tubercule élevé saillant; très finement et éparsément ponctué (!l) en arrière. Elytres finement ponctuées- striées,; interstries ruguleux et munis d'une rangée de points plus fins ; déclivité obliquement déprimée, rugu- (1) Le texte porte, évidemment par erreur, « ponctué-strié ». SCOLYTIDES 435 leusement ponctuée; suture faiblement saïllante, accom- pagnée de chaque côté de légers sillons; suture et troisième interstrie munis de tubercules dentiformes isolés. Long. 2,7 — 3 mill. — Bostrichus Pfeili Ratz., Forstins. — Bostrichus alni Muls et Rey, Opusc. — Xyleborus Pfeili Eichh., Rat. Tomic. p. 360 — id., Eur. Bork. p. 278. Très voisin de l’eurygraphus par l'aspect général et la couleur, à l’exception des pattes plus claires, et sans doute souvent confondu avec lui ou même avec le Saxeseni; au point de vue des dimensions, il tient le milieu entre eux; il est à peine plus grand, mais un peu plus ramassé que le monographus. Le prothorax, obtu- sément arrondi antérieurement et très convexe, est tuberculé au milieu du disque et n'offre pas, comme dans le Saxeseni, de saillie transverse; la ponctuation est distincte et très fine en arrière; les points des ran- sées des élytres sont beaucoup plus fins que dans l’eu- rygraphus; les interstries sont ruguleux et munis de rangées de points; la déclivité-postérieure n’est pas fortement convexe, mais en pente oblique, légèrement plane et indistinctement ponctuée-ruguleuse: la suture et le troisième interstrie sont obsolètement granulés en arrière; on y remarque cependant, de chaque côté. trois ou quatre tubercules plus saillants que les autres. Le o’ de cette rare espèce paraît n'avoir pas encore été observé. — Allemagne, Autriche, Styrie et France; probablement sur les Bouleaux et les Trembles. Le Tomicus dryographus de Thomson, qui est cer- tainement distinct du dryographus Ratz., appartient probablement à cette espèce. ee. Prothorax portant sur le milieu du disque un léger bourrelet transversal; lisse en arrière. 5. Xyleborus Saxeseni Ratz. Q Allongée et étroite, noir de poix, à fine pubescence grise; antennes et pattes ferrugineuses. Prothorax plus long que large, portant sur le disque, un peu en avant 430 XYLOPHAGES D'EUROPE du milieu, un léger bourrelet obsolète; lisse et un peu brillant en arrière. Elytres assez brillantes, finement ponctuées-striées; interstries avec une seule rangée de points encore plus fins, finement granulés vers l’extré- mité; déclivité faiblement convexe, en pente oblique, à reflet comme savonneux; suture tuberculée ainsi que les troisième et quatrième interstries de chaque côté, le deuxième sillonné et lisse. ©’ Plus court. brunâtre pâle, plus longuement pubes- cent, quelque peu déprimé, relevé en courbe d'arrière en avant; ailes inférieures atrophiées. Var. Prothorax brun de poix ou corps tout entier bru- nâtre ou jaune brunâtre (immature). Long. 2 — 2,4 mill. — Bostrichus Saxeseni Ratz. — Xyleborus Saxe- seni Eichb., Rat. Tomic. — id., Eur. Bork. p. 299. — © Tomicus decolor Boield., Ann. Fr., 1859, p. 473. À peine de moitié ou d'un quart plus petit que le précédent; prothorax sans tubercule arrondi au milieu du disque, mais offrant tout près de ce point et en avant, un léger repli obsolète; sur la moitié postérieure, il est subopaque, comme graisseux ou résineux; même à un fort grossissement la ponctuation est à peine appré- ciable; interstries des très fines stries normales munis en arrière, avant la déclivité, de quelques fines granu- lations et sur la déclivité elle-même, toujours d'aspect mat et savonneux; la suture et le troisième interstrie portent une rangée de petites granulations assez sen- sibles et presque rapprochées; par contre, le deuxième interstrie est lisse et profondément sillonné. Répandu non seulement dars presque toute l’Europe, mais aussi dans les îles Canaries, l'Amérique du Nord et probablement au Japon (1). Il s'attaque à divers arbres feuillus et même à quelques Conifères. Il a besoin pour son développement de bois abondamment pourvus de sève, qui, s'écoulant dans les galeries, sert à la nourriture des larves et peut-être aussi à celle des insectes par- faits. Parait de mai à juin. (1) Se trouve également en Algérie. — (L. Bedel). HU 4 à ra, labs Conde af 0 ANR Abe LU AUE à de LE ee GS d no PPT Fa ps : à Ce 7 4 en”, LT, an dé M LÉ, À A LI EMA TR NI SE Per Ra 3} SR k) LA SCOLYTIDES 137 Les mâles sont beaucoup plus rares que les femelles et leur proportion est d'environ 10 sur 25 femelles. dd. Déclivité des élytres sans tubercules. 6. Xyleborus angustatus Eichh. Noir de poix, subcylindrique, quoique légèrement rétréci en arrière; antennes et pattes ferrugineuses. Prothorax éparsement, mais distinctement ponctué en arrière. Elytres finement ponctuées-striées, obliquement déprimées à l'extrémité, très peu profondément sillon- nées près de la suture et couvertes sur les troisième et quatrième interstries de tubercules disposés en lignes ; suture inerme. Long. 1,6 mill. — Xyleborus angustatus Eichh., Berl. ent. Zeits. — id., Eur. Bork. p. 282. Ressemble à s'y méprendre au Saxeseni, mais beau- coup plus petit (de la dimension du Pityophthorus Lichtensteini) et plus étroit; prothorax à ponctuation distincte et éparse en arrière; à la déclivité, la suture est inerme, tandis qu'il existe environ six tubercules denticulés et saillants sur le troisième interstrie et environ cinq à six sur le quatrième. | Cette espèce a été décrite sur un exemplaire de la Volhynie, provenant de feu Pfeil. cc. Corps tout entier brun rougeâtres ou brun jaunâtre uniforme. f. Elytres en pente convexe à la déclivité, ponctuées- striées et régulièrement munies sur tous les interstries de rangées de tubercules. 7. Xyleborus dryographus Ratz. Etroit et allongé, cylindrique, brun rougeâtre, à pubes- cence fine et grise. Prothorax plus long que large, distinctement ponctué en arrière. Elytres finement ponctuées-striées, portant sur les interstries une rangée de points encore plus fins, en pente convexe à la décli- 138 XYLOPHAGES D'EUROPE vité, où les stries sont un peu plus enfoncées et Ia suture ainsi que les interstries suivants, régulièrement munis d’une rangée de petits tubercules. ©’ Plus court ; prothorax largement excavé en avant et prolongé en tubercule médian, obtusément acuminé et recourbé en arrière. Long. © 2 mill., @ 2,3 — 2,6 mill. — Bostrichus dryographus Rats. — Bostrichus monographus Janson. — Xyleborus dryographus Eichh. Eur. Bork. p. 282. Souvent confondu avec le Saxeseni, même dans des traités entomologiques; il est sensiblement plus grand, toujours d’un brun rougeâtre; le prothorax est distincte- ment ponctué en arrière, et la déclivité des élytres régulièrement convexe (sans sillon longitudinal élargi), porte sur tous les interstries une rangée régulière de petits tubercules saillants; les stries normales sont aussi plus profondes en ce point. Il se rencontre en Allemagne, Autriche, Styrie, Hon- grie, Transsylvanie, France, etc. On l’a trouvé exclusive- ment dans les Chênes, presque toujours dans de vieux arbres malades et surtout dans ceux que la foudre a endommagés. Il se développe aussi bien dans le tronc que dans les grosses branches, ainsi que dans les troncs abattus, mais renfermant encore un peu de sève. Il n’attaque jamais le bois sec, ni les jeunes arbres, ni les petites branches. On en trouve quelquefois à la fin de l'automne et dans l'hiver, serrés les uns derrière les autres dans leurs galeries, les mâles, en petit nombre, au milieu des femelles. Sa manière de vivre paraît avoir beaucoup d'analogie avec celle du monographus. L'accouplement a lieu sans doute dans les anciennes galeries et le doit avoir les ailes inférieures atrophiées et impropres au vol. La proportion des g' aux femelles est d'environ 1 à 14 ff. Elytres brusquement aplanies à la déclivité, et. munies sur ce point de tubercules dentiformes disposés en carré; prothorax beaucoup plus long que large. 28 SCOLYTIDES 139 8. Xyleborus monographus Fabr. Presque linéaire, subcylindrique, brun rouge ou bru- nâtre clair, brillant, à pubescence grise. Prothorax beaucoup plus long que large, finement ponctué en arrière. Elytres finement ponctuées-striées: interstries portant une rangée de points encore plus fins; déclivité plane, lisse, d'aspect savonneux, portant quatre tuber- cules dentiformes disposés presque en carré, assez éloignés de la suture, et en outre quelques autres plus petits au bord externe. g Plus court; prothorax profondément excavé, pro- longé en avant en une petite corne recourbée en arrière; ailes inférieures atrophiées. Long. © 2 — 23 mill, — Q 23 — 3,2 mill — Bostrichus: monographus Fabr., Ratz. — Xyleborus monographus Eichh., Rat. Tomic. p. 397. — id. Eur. Bork, p. 286. Var. Elytres ruguleuses, à rangées de points fins, presque obsolètes. Ve Le plus étroit de tout le genre, toujours d'un roux brunâtre ou brun roussâtre; distinct par la déclivité plane, lisse, à quatre tubercules disposés en carré. Répandu dans toute l’Europe, il vit et se développe dans le Chêne; il choisit, pour sa ponte, de vieux arbres sur pied, soit malades, soit endommagés par la foudre ou par la chute d’autres arbres au moment de l'abattage {on rencontre assez souvent dans ces conditions le Cerambyx heros etle Lymexylon navale); il s'adresse aussi aux vieilles souches abandonnées après l'abattage du tronc. En sa qualité de véritable perce-bois, il atta- que indifféremment les arbres écorcés ou non, s'intro- duit dans les galeries creusées par les générations anté- rieures et les prolonge pour atteindre les parties profondes où se trouve encore un peu de sève. Comme celles des précédents, ses larves paraissent se nourrir, non pas du bois, mais de l’exsudation de la sève. On rencontre assez souvent dans ses galeries Nemo- soma elongatum, Colydium filiforme, Oxylæmus cæsus et O. cylindricus, Hypophlœus bicolor, etc., qui cer- 440 XYLOPHAGES D'EUROPE tainement vivent en parasites. Quant au Platypus cylin- drus et au Lymexylon navale qui utilisent ses galeries, pour leur ponte, le but dans lequelils se rapprochent de cette espèce n’est pas connu. aa. Yeux toujours divisés en deux parties; massue antennaire solide non articulée (Xyloteridæ). 28e Genre TRYPODENDRON Stephens. (Xyloterus Erichson, Wiegm. Arch.) Corps cylindrique. Elytres sans denticules et au plus sillonnées à l'extrémité. Front profondément excavé (5) ou convexe (Q). Prothorax en rectangle transverse (G) ou globuleux (Q). Prosternum échancré jusqu'aux han- ches, sans appendice postérieur. Tibias largement com- primés en avant, arqués et dentés enscieàl'arêteexterne et munis d’un sillon pour la réception des tarses. Insec- tes se développant dans Fintérieur du bois où ils disposent leurs galeries d’éclosion par échelons. Les œufs y sont déposés, non pas à droite et à gauche, mais en haut et en bas et les larves se creusent dans les mêmes direc- tions de courtes galeries. Ils ont deux générations par an. La transformation en nymphe s'opère de telle sorte que la tête est dirigée vers la galerie de ponte et les insectes parfaits se creusent un passage dans cette gale- rie afin de s'échapper par l'ouverture qui a servi d'entrée à la mère. a). Elytres sillonnées de chaque côté de la suture; prothorax d'un noir uniforme; massue antennaire dis- tinctement acuminée à l'extrémité interne. 1. Tryprodendron domesticum Linné. Etroitement cylindrique, noir; antennes, tarses et élytres jaune paille ; suture, bord latéral et extrémité de ces dernières noirs. Prothorax transversalement rugu- leux. Elytres finement ponctuées-striées, sillonnées de chaque côté de la suture ; angle sutural saillant. Massue pe SCOLYTIDES 141 antennaire grande, élargie en dedans, à l'extrémité, en 5 denticule saillant. ©’. Front profondément excavé, muni en avant, au milieu, d’une carinule longitudinale. Gorge longuement pubescente. Prothorax beaucoup plus large que long, presque droit en avant. Q. Front convexe. Prothorax arqué antérieurement et muni d'un bourrelet saillant, disque plus fortement et transversalement ruguleux. Long. 3 mill. — Dermesles domesticus Linn. — Bostrichus limbatus Fabr. — Xyloterus domesticus Er. — Trypodendron domesticum Eichh., Eur., Bork. p. 291. Var. a. Pattes jaunâtre pâle. Var. b. Prothorax d’un jaunâtre clair à la base et sur les côtés, ainsi que les élytres en entier et les pattes. Var. c. Prothorax Jaunâtre avec une tache foncée sur le milieu du disque. Var. d. Tache noire de l'extrémité des élytres indis- tincte. > Diffère des espèces suivantes par sa forme étroite, le sillon distinct de chaque côté de la suture, à la déclivité, l'angle sutural distinctement prolongé, la forme de la massue antennaire et la coloration. Les bandes longitu- dinales qui existent habituellement sur le milieu de _ chaqueélytre, chez les espèces suivantes, manquent tou- jours ici. Chez les individus offrant le maximum de colo- ration, le prothorax et les pattes sont noirs; les exem- plaires immatures sont seuls en partie plus clairs. Le denticule de l'extrémité de la massue antennaire est mieux marqué dans cette espèce et la femelle a sur le milieu du bord antérieur du prothorax un bourrelet transversal saillant. Répandu dans presque toute l'Europe, sauf dans cer- taines contrées méridionales où son arbre de prédilec- tion, le Hêtre rouge, n’existe pas. Cependant Schreiner l'a même rencontré dans le Bouleau, l’Aulne, le Chêne, l'Erable, etc. ; il vit aussi bien dans les troncs que dans les branches ou les souches. Il apparait un des premiers : on l’a observé dès le 20 février, mais plus ordinairement 149 XYLOPHAGES D'EUROPE en mars et avril. Les deux sexes se trouvent à peu près dans la même proportion. a). Elytres sans sillon de chaque côté de la suture. Prothorax de couleur pâle, au moins sur sa moitié pos- térieure. Elytres portant, sur le milieu, des taches ou une bande longitudinale noire. b). Elytres assez profondément et distinctement ponctuées-ruguleuses. Massue antennaire oblique en avant et obtusément acuminée à l'angle interne. — Spécial aux arbres feuillus. ?. Trypodendron quercus Eichh. Trapu, cylindrique, jaune brunâtre clair. Prothorax avec les côtés, une bande longitudinale souvent raccour- cie et quelquefois le bord antérieur noirs; élytres avec la suture, les bords latéraux et une bande médiane lon- gitudinale (généralement effacée en avant) également noirs. Elytres assez finement ponctuées-striées ; inters- tries sensiblement convexes et légèrement ruguleux. Massue antennaire très grande, obtusément acuminée à son extrémité interne. d. Front profondément excavé en avant, portant au milieu un petit tubercule; gorge à pubescence longue et serrée; prothorax en rectangle transverse, faiblement arqué en avant, ©. Front convexe; prothorax presque sphérique, for- tement arqué en avant. Long. 3,5 mill. — Xyloterus quercus Eichh. — Trypodendron quercus Eichh., Rat. Tom., p. #14. — id., Eur. Bork., p. 296. Var. a. Hlytres noires, portant chacune près de l'écus- son une macule jaune rougeâtre et quelquefois une bande obsolète également jaune rougeñtre sur le milieu du disque. — ? Apate signata Fabr., Ent. Syst., I, 2, D:369. Var. b. Bande longitudinale noire de milieu des élytres raccourcie en avant et côtés de couleur claire. Var. c. En entier d’un jaune roügeâtre, les angles SCOLYTIDES 143 antérieurs du prothorax et les côtés des élytres rembru- nis ou bien l'insecte entièrement jaune brunûtre. La plus trapue des trois espèces et tellement sem- blable à la suivante que la plupart des auteurs, sans en excepter Ratzeburg, l'ont confondue avec elle ou tout au plus considérée comme une simple variété du linea- tum. Elle est proportionnellement plus grande et sur- tout plus large. La répartition des couleurs est plus tranchée en ce que les parties brunes sont plus claires et les parties foncées sont plus noires ; le prothorax est toujours de couleur plus claire, parceque le bord latéral seulement, une ligne longitudinale souvent interrompue sur le milieu et très rarement le bord antérieur sont foncés et qu’il existe toujours entre la ligne médiane et et les bords latéraux une large bande longitudinale claire; la couleur foncière, même celle des élytres, est d'un jaune brunâtre ou jaune rougeâtre plus vif et la bande longitudinale foncée est souvent interrompue ou raccourcie en avant; les stries ponctuées des élytres sont toujours plus profondes, leurs points également et sensiblement étirés en travers; les interstries paraissent plus convexes et plus sensiblement transversalement ruguleux que dans l'espèce suivante; enfin la massue antennaire est sensiblement plus grande, environ trois fois plus longue que le funicule et nettement acuminée à son extrémité interne, quoique moins que chez le domesticum; elle paraît aussi obtusément et oblique- ment acuminée, tandis que chez le suivant elle est obtu- sément arquée. Cette espèce ne se trouve jamais dans les Conifères mais seulement dans divers arbres feuillus (Chêne, Hêtre, Erable, Bouleau, Tilleul, etc.). Allemagne, Autriche, France et Caucase. Comme ses galeries pénètrent profondément dans le cœur du bois et qu'il peut enlever ainsi toute valeur à des arbres employés dans l’industrie, ses dégâts, peu sensibles au point de vue physiologique, ont au contraire une importance considérable au point de vue technique. b’). Elytres à rangées de points assez; fins interstries 144 XYLOPHAGES D'EUROPE pas nettement transversalement ruguleux ; massue antennaire obtusément arrondie en avant. — Vit exclu- sivement dans les Conifères. 3. Trypodendron lineatum Oliv. (nec Ratzeb.). Cylindrique, noir; antennes, pattes, base du protho- rax et élytres d’un noir brun jaunâtre terne; suture, bord latéral et une bande longitudinale souvent obsolète, au milieu de chacune des élytres, noirs. Celles-ci à très fines rangées de points et interstries lisses et plans. Massue antennaire obtusément arrondie à l'extrémité. ©”. Front excavé; prothorax en rectangle transversal faiblement arrondi en avant. Q. Front convexe; prothorax presque sphérique, for- tement arrondi en avant. Long. — 2,8 —3 mill. — Bostrichus lineatus Oliv. — Trypodendron lineatum Eichh., Eur. Bork. p. 298. Var. a. Elytres jaune brunâtre pâle, rembrunies aux bords latéraux. Var. b. Prothorax et élytres jaune brunâtre; celles-ci rembrunies aux bords latéraux. Var. c. Corps tout entier jaune brunâtre pâle; tête et bord antérieur du prothorax noirâtres; poitrine foncée. — Bostrichus melanocephalus Fabr. Ent. Syst. 2. 368. Le plus petit des Trypodendron indigènes; très voi- sin du précédent avec lequel il a été confondu, même par Ratzeburg. La division des couleurs est moins net- tement accentuée, la coloration foncière est plus terne, le noir des bandes moins tranché; chez les exemplaires les mieux développés, toute la partie antérieure du pro- thorax (presque les trois quarts de la surface) est foncée . et la partie postérieure seulement plus ou moins claire; les bandes claires des élytres sont plutôt brun jaunâtre que jaune brunâtre; la bande longitudinale, qui longe la bande suturale foncée est généralement plus large que dans le quercus et la ligne foncée du milieu se prolonge davantage vers la base, mais se voit moins que dans cette espèce, à cause de la couleur foncière plus SCOLYTIDES 145 brune et moins éclatante; les stries ponctuées sont beaucoup moins enfoncées, les points arrondis ont l’aspect de piqûres d’aiguilles etles interstries paraissent plus plans et plus lisses; la massue antennaire est beaucoup plus petite et à peine deux fois aussi longue que le funicule; elle est régulièrement et obtusément arrondie et non obliquement tronquée ni légèrement acuminée à l’angle interne comme dans les deux espèces précédentes. Il vit exclusivement dans les Conifères, dans presque toute l’Europe, et se retrouve dans l'Amérique du Nord. Il semble préférer le Sapin; on le rencontre cependant dans d’autres espèces de la même famille. Ce que Ratzeburg, Altum et même Gyllenhal ont dit de sa présence dans le Bouleau et autres arbres feuillus s'applique au quercus. Considérations sur les mœurs des genres Xyleborus et Trypodendron. Le développement des larves s'opère ici d'une manière toute particulière. La femelle, après avoir creusé seule la galerie de ponte, qu’elle prolonge plus ou moins, y dépose ses œufs, _mais les larves qui en proviennent ne creusent pas pour elles-mêmes de galeries. Elles ne prolongent en aucune manière celles qui ont été creusées par les femelles et l’on n’y trouve jamais de parcelles de bois parmi leurs déjections. On constate en effet qu'après le percement des galeries par la femelle, il se produit rapidement, le long de leurs parois, une sorte de dépôt coagulé analogue à du blanc d'œuf ou à une gelée d’abord blanchâtre, puis foncée, qui doit vraisemblablement servir à la nourriture des larves et des insectes parfaits. Les opinions émises par les auteurs sur l'importance ou la nature de cette sécrétion sont des plus variées ; les uns la regardent comme le résultat d’une modification de la sève à la suite de laquelle se développeraient des Mucédinées, les autres supposent au contraire que ce sont les Mucédinées qui par leur apparition provoque- 146 XYLOPHAGES D'EUROPE L raient la modification de la sève et seraient ainsi la cause et non pas l'effet des phénomènes produits. Quoi qu'il en soit, les uns commeles autres s'accordent à admettre que cette sécrétion qui lubréfie les parois des galeries doit constituer la principale nourriture des larves et des insectes parfaits. On a observé en effet que ceux de ces derniers qui restent dans les galeries ne les prolongent pas, comme le font les Scolytides qui vivent sous les écorces : il faut bien admettre qu'ils se nourrissent des sucs végétaux exsudés. 2e FAMILLE. PLATYPODA. Tête verticale, plus large que le prothorax, qui ne la dépasse pas. Yeux arrondis, convexes, saillants. Antennes coudées, courtes; funicule très court, de quatre articles; massue grande, comprimée et solide. Prothorax cylindrique, tronqué droit en avant, légèrement échancré sur les côtés. Fémurs et tibias largement comprimés; tibias antérieurs munis à leur paroi externe de fines linéoles obliques et parallèles; tarses de cinq articles, très déliés, filiformes, le premier article plus long que les autres réunis. Par analogie avec les observations faites chez les Tomicides, il est très probable que chez les Platypides, les exemplaires qui offrent des denticules ou des épines à l'extrémité des élytres doivent être les mâles et les autres, les femelles. 29e genre PLaTypus Herbst. Funicule inséré à l'extrémité du scape; massue non articulée; hanches antérieures contiguës; pygidium recouvert par les élytres. a). Prothorax densément et assez profondément ponc- tué, présentant en arrière du milieu, un espace lisse ou très densément ponctué. Elytres à stries de points presque sulciformes. … —1 PLATYPIDES LA 1. Platypus cylindrus Fabr. Allongé, étroit, cylindrique, subopaque, brun ou brun de poix, à pubescence jaunâtre; antennes et pattes brun roussâtre. Prothorax densément et assez profondément ponctué, présentant en arrière du milieu une plaque ronde, brillante (o’) ou terne (Q), divisée en deux par une profonde ligne longitudinale. Elytres marquées de stries longitudinales creusées en sillons, irrégulière- ment ponctuées; interstries relevés en carènes. ©” ?) Plaque postérieure du prothorax lisse et brillante; élytres munies à l’extrémité de deux denticules assez distants l’un de l’autre. @?) Plaque postérieure du prothorax très distincte- ment et finement ponctuée, mate; élytres parsemées à l'extrémité de fines granulations éparses. Long. à mill. — Bostrichus cylindrus Fabr. — Platypus cylindrus Ratz.; Chapuis; Eichh., Eur. Bork. p. 305. Très facile à reconnaître à sa forme cylindrique, obtusément tronquée en avant et en arrière et à ses caractères sexuels. Il se distingue de l’espèce suivante par la ponctuation beaucoup plus grossière du prothorax et les stries des _élytres en sillons profonds irrégulièrement ponctués et, chez le roâle, par le prolongement des troisième et neuvième interstries en dents fortes et aiguës. Il paraîtse trouver, non seulement dans toute l'Europe, mais encore dans diverses contrées de l'Asie et de l'Amérique (1); il vit etse développe exclusivement dans la partie la plus dure des Chênes et surtout dans les souches restées dans le sol; on a cependant remarqué qu’il pouvait être dans certains cas nuisible également aux arbres sur pied. On ne connaît rien de précis sur ses mœurs ni sur la forme de ses galeries; on ne sait même pas exactement si la femelle creuse ses galeries dans le bois, ou utilise seulement pour la ponte celles d’autres Scolytides. (4) Se retrouve également dans le nord de l’Afrique. — (L. Bedel). 148 XY LOPHAGES D'EUROPE « a’). Prothorax à ponctuation extrêmement fine et éparse,; élytres très finement striées-ponctuées ou por- tant seulement des rangées de points. » 2. Platypus oxyurus Dufour. Cylindrique-linéaire, brun ou brun de poix, brillant, à pubescence gris jaunâtre; antennes et pattes générale- ment plus claires. Prothorax à ponctuation éparse très fine, offrant en arrière du milieu (9?) un espace non limité, à ponctuation extrêmement fine, divisé en deux par un fin sillon longitudinal. Elytres régulièrement et finement ponctuées-striées (plus finement chez le o?); interstries presque plans. g'?) Elytres prolongées à leur extrémité en une double saillie épineuse légèrement inclinée vers le bas. Q?) Elytres terminées un peu en bourrelet à la tron- cature. Long. © 5 mill., © 4,5 mill. — Platypus oxyurus Duf., Exc. Ossau, 1843, p. 91. — Chap., Platypides, p. 263, fig. 158; — Eichh., Eur. Bork. p. 307. Plus étroit et plus brillant que le précédent; ponctua- tion du prothorax très fine; stries ponctuées des élytres non creusées en sillons; remarquable surtout par la double épine qui termine les élytres dans l’un des sexes. Jette espèce n’a été trouvée jusqu'ici que dans les Pyrénées; on ignore sa manière de vivre. PTT | LA + TABLE ALPHABETIQUE DES XYLOPHAGES abietis Ratz. 66. aceris Lindem. 126. acuminatus Gyll. 108. alni Lindem. (Glypt.) 7. alni Georg. (Dryoc.) 125. alni Rey. (Xyleb.) -amitinus Eichh. 103. amygdali Guér. 50. angustatus Eichh. (Xyleb.) Ge Pons Herbst(Hylast.) ie Fabr. 6. attenuatus Er. 12. Aubei Perris. 29. autographus Ratz. 124. bicolor Br. (cf. Aubeï Perr.) bicolor Herbst. 87. bidensThoms. 121. bidentatus Herbst. binodulus Ratz. 74. bispinus Duft. 95. 120. -bistridentatus Eichh. 122. BLASTOPHAGUS Eichh. 49. Bonnairei Bris. 27. brunneus Er. 7, Bulmerincqi 88. capronatus Perr. 89. carinatus Chap. 55 (1). s. OEORUr Eichh. carpini Ratz. 47. - castaneus Ratz. 48. cedri Bris. 31. cembræ Heer. 102. chalcographus L. 119. characiæ Rosh. 92. cinereus Herbst. 57. COCCOTERY PES Eichh: 128. corsicum Eichh. 62, corticiperda Er. 11. coryli Perr. 126. crenatus Fabr. 32. CRYPHALUS Er. 64. cryptographus Ratz. 132. CRYPTURGUS Er. 50: cunicularius Er. S. curvidens Germ. 115. cylindrus Fabr. 147. dactyliperda Fabr. 129. decolor Boield. 136. decumanus Er. 14. delphintii Rosh. 93. DENDROCTONUS Er. 25. destructor OI. 44. destructor Ratz. 44. dispar Fabr. 130. domesticum L. 140. DRYOCŒTES Eichh. 123. dryographus Ratz. 137. dubius Eichh. 59. Ehlersi Eichh. 79. elongatus Herbst. 18. ensifer Eichh. 53. erosus Woll. 110. eruditus Westw. 77. Esaü Gredl. 33. euphorbiæ Küst. 91. (1) Cette espèce est positivement de Carthagène (Nelle Grenade) et non d’Espagne; le fait a été vérifié au Musée de Bruxelles sur la collection Chapuis. — (L. Bedel). 150 eurygraphus Ratz. 133. fagi Fabr. 70. ficus Er. 63. fraxini Fabr. 34. genistæ Aubé. 62, geminatus Zett. 109. Geoffroyi Gœze. 43. glabratus Zett. (Hylast.) 14 glabratus Eichh. (Pityoph.} 83 enr GLYPTODERES Eichh. 73. granulatus Ratz. 74. hederæ Schmitt. 22. Helferi Villa. 17. HYLASTES Er. 6. HYLESINUS Fabr. 32. HYLURGUS Latr. 17. HYPOBORUS Er. 63. HYPOTHENEMUS West- wood. 71. infucatus Eichh. 107. intermedius Ferrari. 67. intricatus Ratz. 49. jalapæ Letzn. 73. Judeichi Kirsch. 106. juniperi Dœbn. 30. Kaltenbachi Bach. 93. Kirschi Skalitzky 51. KISSOPHAGUS Chap. 21. Kraatzi Eichh. 34. Iævis Chap. 45. laricis Ratz. 112. laricis Perr. 110. Lichtensteini Ratz. 81. ligniperda Fabr. 18. ligniperda GyIl. 26. linearis Er. 10. lineatum Ol. 144. LIPARTHRUM Wall. 60. longicollis Gyll. 117. macrogcaphus Eichh. 85. XYLOPHAGES D EUROPE Marshami Rye 125. mediterraneus Eichh. 59. Mmelanocephalus Fabr. 144. micrographus Gyll. 84. micans Kugel. ?5. minimus Fabr. ?6. minor Hartig. 20. monographus Fabr. 139. monographus Janson 138. mori Aubé. 61. multistriatus Marsh. 52. MYELOPHILUS Er. 19. nigritus Gyll. 119. - noxius Ratz. 46. numidicus Eichh. 65. numidicus Ferrari. 58. oblitus Perr. 117. octodentatus Gy1l. 105. oleæ Fabr. 39. oleiperda Fabr. 33. omissus Perr. 111. opacus Er. 13. oxyurus Dufour 148. palliatus GyIl. 15. palmicola Hartung. 129. parallelicollis Eichh. 57. : perfoliatus Woll. 39. Perrisi Chap. 36. Pfeili Eichh. 134. PHLŒOPHTHORUS Woll. 31. | PHLŒOSINUS Chap. 29. PHLŒOTRIBUS Latr. 39. piceæ Ratz. 64 pilosus Chap. 23. pinastri Bechst. 102. pini Eichh. 28. piniperda L. 19. PITYOGENES Bed. 118 note. pityographus Ratz. 84. PITYOPHTHORUS Eichh. 80. _. SCOLYTIDES 4151 PLATYPUS Herbst. 146. D DACRRE 24, olygraphus L. ?4. HR Gredl. 28. proximus Eichh. 111. pruni Ratz. 48. pubescens Bach. 24. pusillus Gyil. 57. pygmæus Charp. 46. pygmaæus Gyil. 49. pyri Ratz. 48. quadridens Hartig. 122. quercus Eichh. 147. ramulorum Perr. 82. Ratzeburgi Ferrari 69. Ratzeburgi Janson 44. rectangulus Eichh. 109. rhododactylus Marsh. 38. rugulosus Ratz. 50. Saxeseni Ratz. 135. Schreineri Eichh. 71. SCOLYTUS (Geoffr.) Müll. 40. scolytus Fabr., Ratz. 44. serutator Pand. 94. sexdentatus Bœrn. 101. setosus Eichh. 78. spartii Nœrdi. 38. stenographus Duft. 102. STEPHANODERES Eichh. 78. subopacus Thoms. 24. suturalis Gyll. 114. TAPHRORYCHUS Eichh. 87. tarsalis Fœrst, 38. THAMNURGUS Eichh. 90. thujæ Perr. 30. tiliæ Panz. 68. tiliæ Gyll. 71. tiliæ Thoms. 66. TOMICUS Er. 97. trifolii Müll. 16. triornatus Eichh. 53. trepanatus Nœrdl. 121. TRYPODENDRON Steph. 140. typographus L. 105. typographus GyIl. 101. variolosus Perr. 10. variipes Eichh. 91. varius Fabr. (cf. fraxini Fabr.) vestitus Rey. 36. villifrons Duf. 89. villosus Fabr. 127. villosus GYIL. 124. vittatus Fabr. 35. XYLEBORUS Eichh. 130. XYLECHINUS Chap. 23. XYLOCLEPTES Ferr. 95. Xyloterus Er. 140 LISTE DES PRINCIPAUX MÉMOIRES RELATIFS AUX SCOLYTIDES publiés postérieurement à la Monographie d’Eichhoff. BEDEL. — Faune des Coléoptères du bassin de la Seine, tome VI. — Scolytidæ, p. 385-421 (1888). BRISOUT DE BARNEVILLE (CH.). — Description de 3 Sco- Iytides nouveaux d'Algérie (Revue d’'Entomologie II, 1883, p. 146). DESBROCHERS DES LOGES. — Etude sur les Scolytides d'Europe (Le Frelon, 1891, p. 10). FAUVEL. — Les Xylophages d'Europe par Eichhoff; tra- duction (par A. Dubois), avec notes inédites. (Rev. d'Entomologie, Il, 1883, p. 97 et 121). ID. — Surlesgenres Hypothenemus, Stephanoderes, etc. (op. cit., IIT, 1884, p. 315 et 390). Ip. — Supplément aux Xylophages d'Europe (op. cit. IV5 21885, p 820). REITTER. — (Descriptions d'espèces nouvelles, ir Deutsche entom. Zeitschrift, 1885, p. 389; — 1889, p. 40 et 374; — 1890, p. 395; — 1891, p. 32). Ip. — Neue Borkenkäfer aus Europa, etc. — 9 espèces. (Wiener entom. Zeitung, VI, 1887, p. 192-198). SEIDLITZ. — Fauna transsylvanica. — (Scolytidæ p. 601-614). WEISE. — Cataloqus Coleopterorum Europæ, Caucasi et Armeniæ rossicæ, ed. Reitter, 1891 — (Scolytidæ, p. 334-337). LB: M, : OBSERVATIONS SYNONYMIQUES par Louis BEDEL Oodes mauritanicus * Lucas. — Cette espèce est réel- lement distincte de l'O. hispanicus Dej.; elle en dif- fère par son pronotum plus trapézoidal, moins ample, sans dépression vers le milieu des côtés, et par ses élytres à stries obsolètes, sauf les deux internes qui sont plus accusées, mais encore très fines. La faiblesse des stries le rapproche de l'O. angolensis Er. (cf. Chaudoir, Ann. Soc. ent. Fr., I882, p. 371). L'O. mauritanicus, décrit sur un mauvais exem- plaire pris à La Calle par M. Lucas, à été retrouvé récemment dans ia même localité par MM. Hénon et le Dr Ch. Märtin; il paraît Confiné dans les grands marais de l'Est algérien. — L'O0. hispanicus, au con- traire, se trouve du côté de l'Océan (Andalousie, Al- garve, Tanger. Harpalus cardioderus Putz., 18%? = H. ebeninus * Hey- den, 1870, Reise n. südl. Spanien, p. 49, note. Glischrochilus (1ps || Fabr.) quadripustulatus Lin., 1761= G. quadripunctatus Lin., 1758, Syst. Nat. ed. X, P: 399 (1). Polycesta aegypliaca Gmelin. — Espèce attribuée par erreur à Linné et qui doit reprendre le nom de depressa Fabr, 1715 (Syst. Ent.,:p. 219). Opatrum insidiosum * Fairm., Ann, Soc. ent. Fr. 1880, p. 16 = O. (Gonocephalum) soricinum * Reiche, Ann. Soc. ent. Fr. 1857, p. 259. — Les types de Reiche, des bords de la mer Morte, sont absolument identiques au type de Fairmaire décrit de Mogador. J’en dois la (1) Le G. (Librodor) quadripunctatus || OIL. prendra le nom -d'Ulivieri (Bed.) 1894. n | 154 L. BEDEL communication à MM. le Dr Sénac et Sedillot, leurs possesseurs actuels. L'espèce se retrouve également dans le Sahara algérien (Biskra, Bou-Saada). Phaleria pallens + Latr. = P. hemisphaerica Küst. — Le nom de pallens ne saurait être conservé, car Latreille se refère, dans sa description (Nouv. Dict. d'Hist. nat. de Déterville, XXV, p. 493), au Tenebrio pallens Herbst, qui n’a rien de commun avec notre espèce méditerranéenne. Eryx subsulcatus * Fairm., Ann. Soc. ent. Fr., 1861, p. 583 = E. ater Fabr. — D'après les types de la col- lection Fairmaire. Isomira bispilosa Desbr., 1884, Bull. Acad. d'Hippone, n° 49, p. 169 — Hymenalia crassicollis * Faiïrm., Ann. Soc. ent. Fr., 1866, p. 47. — Cette espèce se trouve à la fois dans la province d'Oran (Nemours) et au Maroc (Tanger); elle existerait également en Portugal, d’après Van Volxem (Ann. Soc. ent. Belg. XXHL,-C"K: p. XI). Suivant Baudi (Deutsch. ent. Zeitschr., 1877, p. 389), ce serait un ETyx. Podonta nigrita Fabr., 1794. — Déjà décrit en 1791 par Olivier (Encycl. méth. VI, p. 6), sous le nom d’oblonga qu'il y a tout lieu d'adopter. Abdera griseoguttata Fairm., 1849. — Egalement décrit et figuré par Olivier dès 1790 (Ent. II, n° 31, p. 53, tab. 8, f. 84), sous le nom de flexuosa. Zonitis analis * Abeille, 1880, Bull. Soc. d'Hist. nat. de Toulouse (sep. p. ?8) = Z. thoracica Lap., 1840, Hist. nat. II, p. 276 (nec Abeille). — La coloration de la tête et du prothorax varient beaucoup dans cette espèce algé- rienne. J'ignore s’il faut réellement la rattacher au Z. praeusta Fabr., comme on l’a proposé depuis peu. Peritelus Olivieri Desbr., 1870, Bull. Acad. d'Hippone, n° 9, p. 76 = P. muricatus Chevr., Rev. et Mag. Zoo!., 1860, p. 78. Je soupconnais déjà cette synonymie quand M. le OBSERVATIONS SYNONYMIQUES 155 D: Puton vient de me la confirmer, d’après les muri- catus de sa collection, récoltés aux environs de Bône par M. Lethierry en même temps que le type de Chevrolat. On sait qu'il existe dans cette région (massif de l'Edough) deux Peritelus tout particulièrement com- muns et de faciès très différents; Chevrolat a décrit successivement l’un d'eux, le plus petit, sous le nom de Cathormiocerus muricatus, et l’autre, le plus orand, sous celui d'Otiorhynchus aquilus. — En 186$, - par suite d’une confusioninexplicable, Seidlitz (Otiorh., p. 21) a réuni muricatus Chevr. et aquilus Chevyr. Dans la Monographie des Otiorhynchides (LA beille, X, p. 94), ce dernier figure sous le nom de muricatus. — En réalité muricatus Chevr.(Olivieri Desbr.)appar- tient au groupe des Meira Duv., tandis que aquilus Chevr. fait partie du groupe des Leptosphaerotus Seidl. Tychius comptus Tourn., 1874, Ann. Soc.entom. Fr. 1873, p. 497 = T. tibialis Bohem., var. Sibinia nigroviltata Desbr., 1873, Ann. Soc. ent. Belg. XVE p. H0=—S."harmonica” Chevr., Rev: et Mas: Zool. 1860, p. 458 Coccotrypes Laboulbenei Decaux, 1890 (1). —Cet insecte, trouvé en 1889 à l'Exposition de Paris (produits du Siam), est selon toute apparence un petit exemplaire ou un mâle de C. dactyliperda Fabr. Crioceris campestris Lin. — L'insecte de Linné diffère constamment du C. asparagi Lin. par la coloration du thorax et des pattes. Par contre, C. macilenta Weiïse n’est qu'une variété de C. campestris. On trouve souvent ensemble, (4) Decaux, Etude sur les insectes nuisibles recueillis a l'Exposi- tion universelle (Société des Agriculteurs de France), Paris, 18£0, - page 16. Cette brochure contient en outre (page 14) la description d’un Silophilus du Siam (S. Decauxi Decaux), que l’auteur s’est dédié. 156 L. BEDEL notamment en Corse, toutes les transitions entre les élytres avec des bandes pâles entières ou morcelées. Labidostomis Reiîtteri * Weiïise, 1885 — L. elegans * - Lefèvre, Ann. Soc. ent. Fr. 1876, p. LXXII — D’après les types des deux auteurs. Genre Orina (Chevr., in litt.) Weise = Chrysochloa Hope, 1840, Col. Man., IT, p. 165. Il est assez étonnant de voir tous les auteurs attri- buer encore à Chevrolat le genre Orina qu'il n’a jamais décrit et qu'il a été le premier à rattacher au genre de Hope (cf. Dict. d'Hist. nat., par Ch. d'Orbi- gny, art. Oreina). Haltica brevicollis Foudr. (coryli All, ? saliceti Weise). — Cette espèce n’a rien de commun avec H. querce- torum Foudr.; elle en diffère autant par ses caractères que par son genre de vie. Cassida Kæchlini* Mars., 1866 (biskrensis Desbr., 1884) — C. tunisiensis * Bohem., 1854. — Grâce à l'obli- seance de M. Donckier, j'ai pu examiner à loisir le type de Boheman (coll. Chevrolat!) et le comparer à tout une série de C. Kæchlini Mars. La seule diffé- rence entre eux consiste dans l'extension plus ou moins grande de la couleur brune en dessous, et bien que cette différence ait servi de prétexte à la descrip- tion du C. Kæchlini, elle n’a certainement rien de spécifique. LL Lai te ral 719 14 : SYNOPSIS DES ESPÈCES DU GENRE AEOLUS ESCH. D'EUROPE ET DE LA RUSSIE D’ASIE ae teen à: 4 ai” dit par Edm. RErTTER (1) Z. À. Base du prothorax marquée de chaque côté, avant È les angles postérieurs, d’une courte et fine impres- sion incisée en forme de strie et ordinairement limitée en dehors par une sorte de petit pli. Espèces de petite taille. B. Strioles basales très courtes; côtés du prothorax non sinués au-dessus des angles postérieurs; ceux-ci diri- gés tout droit en arrière. Elytres à pubescence plus : longue et plus grossière. Insecte roux fauve, unico- F lore. Long. 5 mill. — Vallée de l'Aras : Ordoubad. PR Rite ce sn à D et fulvescens Reitt. B’. Strioles basales plus longues; côtés du prothorax sinués au dessus des angles postérieurs, ces derniers : saillant en pointe en dehors. Elytres à pubescence double mais couchée. Insecte à dessins variés ou foncé à pattes claires, C. La ponctuation foncière la plus fine du prothorax est dense et si fine qu’elle passe facilement inaperçue; les points les plus grands, assez apparents, forment une ponctuation peu dense et le disque parait luisant. Tête noire, dessus fauve ou roux, prothorax unicolore ou à taches longitudinales noires. Sur les élytres la couleur dominante est tantôt fauve ou rousse, tantôt foncée. D. Angles postérieurs du prothorax sans carène, disque à sillons longitudinaux indistincts. Elytres graduelle- (1) In Wiener entomol. Zeitung, X, 1891, p. 145. — Traduction in extenso, par L. Bedel. 158 GENRE AEOLUS ESCH. ment rétrécis en arrière. Couleur foncière du dessus fauve roussâtre pâle. — Europe méridionale, Nord de l'Afrique, Russie méridionale, Turcménie . ; ee RL CE et eLUCITErT Rossi. D’. Angles Ho éniènres du Son finement carénés latéralement. Elytres plus courts, subarqués latérale- ment, arrondis du tiers postérieur au sommet. Cou- leur foncière du dessus rousse. a). Coloration dominante du dessus claire; prothorax entièrement roux ou seulement avecune bande longi- tudinale médiane noirâtre. — Russie méridionale, Caucase, Arménie, Asie centrale. atricapillus Germ. b). Coloration dominante foncée, taille généralement plus petite; prothorax foncé, avec deux bandes longi- tudinales, le plus souvent abrégées, et les angles pos- térieurs roux brunâtre. — Caucase, Perse, Asie eniralesss se prete . . . var. Rossii Germ. C’. La ponctuation Pre la plus fine du prothorax est plus forte et bien visible, ce qui fait paraître la ponc- tuation du prothorax extrêmement serrée et le rend moins luisant. Dessus plus bombé, sans sillon longi- tudinal. Même coloration que le précédent. — Syrie. — (approximatus Desbr.) . . . obliteratus Cand. A Base du prothorax simple. B. Prothorax pas distinctement plus long que large. C. Angles postérieurs du prothorax seulement avec une très fine carène. ?° et 3° articles des antennes presque d’égale longueur. La tache antéapicale fauve des élytres est oblique et dirigée transversalement, l'ex- trémité même est entièrement noire. Espèces de petite taille (4-5,5 mill.). D. Elytres parallèles, arrondis seulement du tiers pos- térieur au sommet. Les points les plus fins, sur le fond du prothorax, pas plus nombreux que les points les plus forts. — Roux fauve, luisant; la tête, une bande transversale sinueuse après le milieu des élytres, le le sommet et parfois aussi une tache longitudinale sur le disque de ceux-ci, le ventre et le prosternum noirs. Prothorax rarement avec une bande médiane longitu- EDM. REITTER 159 dinale foncée. Long. 5,2 mill. (1) — Tunisie . imitator Reitt. D’. Elytres rétrécis graduellement (o”7) ou du milieu au sommet (©). Les points les plus fins, sur le fond du prothorax, deux ou trois fois plus resserrés que les plus forts (comme dans la plupart des espèces). a). Noir, avec le bord antérieur du prothorax, une certaine étendue près de ses angles postérieurs, une grande tache élytrale en croissant, souvent subdivisée, et le milieu de la suture roux; avant le sommet des élytres, une tache transversale fauve clair (2). Long. 4-5,5 mill. — Lenkoran, Turcménie, Tachkent, etc. — Forme typique. . . HET E Candezei Reitt. b). Roux fauve, avec la tête, le sommet des élytres, une bande transversale sinueuse après leur milieu et quel- ques petites taches en avant d'elle, ainsi que la partie postérieure du dessous noirs. Prothorax seulement avec une petite tache longitudinale peu distincte au milieu. — Vallée de l'Aras. . var. laeticolor Reitt. c). Dessus brun noir. Elytres avec une ou deux taches fauve roux avant le sommet. — T'urcménie . - -: . Fi . .| var. obscuricolor Reitt. (3) d). Dessus : noir brun, unicolore. Plus rare que les pré- cédents. — Turcménie, Turkestan. — Ann. Soc. ent. Belg. xxx111, 1889 (sep. 29). var. turcomanus Cand. C’. Angles postérieurs du prothorax fortement carénés. 3e art. des antennes notablement plus long que le 2e. D. Elytres ornés au sommet d’une tache longitudinale fauve dirigée tout droit en arrière et atteignant l’extré- mité. a). Roux, tête noire, prothorax avec ou sans bande longitudinale foncée sur la ligne médiane, élytres à suture noire et avec une bande transversale foncée, (4) Analogue, comme coloration, aux crucifer, atricapillus, etc. (2) Analogue, comme dessin, aux africapillus, Rossii et même au Drasterius bimaculatus. (3) Il existe de nombreuses transitions entre laeticolor et obscu- ricolor, notamment des formes à prothorax partiellement de teinte claire. 160 GENRE AEOLUS ESCH. subsinuée bien après le milieu. Long. 5,5-7 mil]. — Caucase, Turcménie, Tachkhent, etc. — (sarmaticus Motsch., Ballioni Heyd.). . . . cruciatus Cand. b). Parfois la coloration foncée äes élytres s’étendàtel point que la tache apicale fauve et une vague teinte claire aux épaules subsistent seules. — Tachkent.. . 4 var. humeralis Reitt. LE Plus rarement les élytres sont d’un noir uniforme. — Tachkent. . . . . . var. nigripennis Reïtt. D’. Elytres presque toujours d'un brun roux uniforme, sans tache longitudinale fauve au sommet. Dessus brun roux; tête noire; prothorax parfois avec une bande longitudinale foncée sur la ligne médiane. Long. 6-9 mill. — Andalousie, Algérie. . algirinus Luc. B’. Prothorax notablement plus long que large. Dessus d’un noir uniforme, à pubescence d’un gris soyeux, ou seulement avec le prothorax en partie fauve brun, C. Angles postérieurs du prothorax avec une seule carène. Au moins les angles du prothorax d’un fauve brun clair. Antennes et pattes fauve pâle. — Turc-. ménie, Turkestan, Tachkent. — (sericeus || Reïtt Deut. ent. Zeit. 1887, 512) . . . . Heydeni Reïtt. C’. Angles postérieurs du prothorax avec deux carènes, l'interne plus faible et plus courte. Angles du protho- rax Concolores, foncés. ?e article des antennes court, 1er généralement rembruni. Fémurs et souvent tibias bruns. Long. 8-1? mill. — Turcménie . . . ÈS SR Te es 2 D NET NI DICAPAINOES Reitt. (1) (1) Sans doute distinct du grisescens Germ., espèce africaine qui m'est inconnue, par son prothorax plus long et par la base des antennes et des pattes ordinairement rembrunie. Evreux — Imp de l'Eure. L Odicuyre. LR Pre LE, SEE ART, F ; ès a? = LE Pt #3 4%a D - SYNOPSIS DE COLEOPTERES EUROPEENS CRYPTOPHAGIDAE par Edm. Reirrer, de Mœdling (1) Jusqu'ici les Cryptophagides étaient divisés en 3 tri- __ bus : Cryptophagina, Paramecosomina et Atomariina. M Il est devenu nécessaire de modifier cette division puis- _ que l’on sait aujourd’hui que le caractère des Parame- -cosomina (les tarses de 5 articles dans les deux sexes) _ n’est même pas générique. — Erichson (Nat. Ins. Deutschl. III, 1848, p. 371) comprenait dans les Parame- cosoma cinq espèces : elongata Er., abietis Payk., pilo- sula Er., melanocephala Herbst et serrata Gyll. — Rosenhauer a créé le genre Leucohimatium (1856) pour P. elongata, et Thomson, les genres Micrambe (1863), pour P. abietis et P. pilosula, et Henoticus (1868), pour P. serrata. Il ne reste donc dans le genre Paramecosoma qu'une seule espèce, melanocephala, trop différente des précédentes pour leur être associée. D'autre part, Thomson a démontré que les mâles de P. serrata n'avaient bien que 4 articles aux tarses postérieurs, comme l'indiquent les figures de Sturm et contrairement - à l'opinion soutenue par Erichson (1. c., p. 375). Plus récemment, Charles Brisout de Barneville a reconnu que Micrambe pilosula n'avait également que 4 articles aux tarses postérieurs des mâles et devait rentrer dans le genre Cryptophagus. Enfin, comme le genre Micrambe, ainsi réduit au seul abietis Payk., n'offre rien chez la © qui le distingue des Cryptophagus, que le caractère différentiel du o7 n'est (4) In Verhandl. des naturforsch. Ver. in Brünn, vol. xxvi (Bestimm. Tabellen der europ. Coleopteren, 16° fasc., 1887). — Traduction par L. Bedel, avec additions. L'Abeille, vol. XX VII. 6. 162 CRYPTOPHAGIDAE guère facile à constater et que la conformation géné- rale est la même, il n’y a pas lieu de le conserver davantage. La division des Telmatophilides ne se distingue en réalité des Cryptophagus que par le pénultième article des tarses lobé; elle viendra s’intercaler au milieu des Cryptophagides et formera seulement une tribu parti- culière. Dans le synopsis des genres, J'ai souvent mis en pre- mière ligne, avec intention, des caractères de second ordre : le texte y gagnera en clarté et leur détermina- tion sera mise à la portée des débutants; je conserve d’ailleurs leurs rapports naturels, mais en modifiant un peu certaines idées précédemment admises. Les genres hétérogènes dont se composait autrefois la tribu des Paramecosomina sont distribués maintenant d'une ma- nière qui paraît plus conforme à leurs véritables affinités. SYNOPSIS DES TRIBUS A. Prothorax pourvu, de chaque côté, de deux lignes longitudinales élevées et parallèles. [. DIPHYLLINA. A’. Prothorax sans lignes latérales. B. Antennes insérées sous le bord latéral du front. C. Premiers articles des tarses courts; 3° art. (et souvent aussi 2°) lobé (1). IT. TELMATOPHILINA. C’. Articles des tarses simples, non lobés, étroits. LR Le SU A III. CRYPTOPHAGINA. B’. Antennes insérées à la partie antérieure du front EL ATDPÉS EL AU CR UP PR DIV SNMEOMAET ER 128, TRIBU. DIPÉYELENX SYNOPSIS DES GENRES 1” Elytres striés-ponctués. 2” Massue antennaire de deux articles. — (Thallestus MOI RE RE REC GR EN et SPA (1) Prothorax à bords unis et angles antérieurs sans épaississe- ment calleux ; élytres ordinairement sans stries de points. 1”? E. REITTER 163 Massue antennaire de trois articles. — (Marginus PORN 2e ter «>. 2. DIPLOCOErUS,; Elytres sans stries de points. Massue antennaire de trois articles (genres du Japon). Bord latéral du prothorax lisse, sans denticules. Mas- sue antennaire élargie et serriforme d’un côté. 5 RUES RÉ ETMEER RNE TE 3. EURHANIUS. Bord latéral du prothorax à crénelures serriformes. Massue antennaire simple . . . 4. HENOTIDERUS. 4. Gen. DipxyLzus Stephens. Large, noir brun; élytres ayant leur plus grande lar- geur après le milieu et striés-ponctués même à la suture, avec une bande transversale commune, ondulée, abrégée latéralement, formée de poils gris blanc (ou jaunâtres, chez les individus clairs) et avec des traces de tache claire avant le sommet. Long, 3-3mm, — Europe moyenne et méridionale. ei des D eo. LUNATUS Fabr. Etroit, noir brun; élytres immaculés, subparallèles, ayant leur plus grande largeur au milieu ou avant le milieu, à stries de points effacées du côté de la suture. Long. ?-8wmm, — Europe méridionale (1). ; FRATER Aubé. 9. (ten. DIPLOCOELUS Guérin. Prothorax, à peine plus étroit, au milieu, que les élytres. Ceux-ci subparallèles. Long. 3m”, — Europe. A RP Rd CS US, Ve Pa à à FAGI Chevr. Prothorax bien plus étroit que les élytres; ceux-ci fortement cintrés en arrière des épaules. Long. 3mm, M Ooucase. > +. 21, 7 > HUMEROSUS Re: 3. Gen. EurHaAnIUS Reitter. Bestimm. Tabell. xvr, p. 12 (1887) Forme des Diplocoelus, seulement plus convexe ; mas- (1) Cette espèce et la suivante se retrouvent dans le nord de l'Afrique : Edough! — (L. Bedel). L 4164 CRYPTOPHAGIDAE sue antennaire de 3 articles, grande, large, en scie inté- rieurement. Tête petite. Prothorax portant, de chaque côté, une carène parallèle au bord latéral et en outre de chaque côté, à la base, un trait longitudinal. Ecusson presque semi-circulaire. Elytres densément et irrégu- lièrement ponctués, avec une ligne suturale à peine distincte, vers le sommet. Articles des tarses très courts, 16535106: E. HUMERALIS Reitt. — Noir, luisant; pubescence fine et courte, relevée; tête et prothorax à ponctuation peu serrée, irrégulière; ce dernier deux fois aussi large que long, de la largeur des élytres; ses côtés presque droits, rétrécis en ligne courbe du milieu jusqu'au sommet; bord antérieur échancré; angles postérieurs rectangu- laires ou un peu aigus; élytres en ovale allongé, con- vexes, densément ponctués, noirs, avec une tache humérale rousse occupant la majeure partie de la base. Funicule des antennes et tarses bruns. Long. ?,8mm, — Japon. 4. Gen. HENOTIDERUS Reitter. Mittheil. d. Münchener Ent. Ver. 1877, p. 29. IH. CENTROMACULATES Reitt. — Noir; antennes, pattes et élytres roux, ces derniers avec une tache dorsale noire et transversale, commune, et en outre le sommet et une tache latérale noirs. Prothorax transversal, plus fortement rétréci en avant; ligne sublatérale très fine, légèrement en arête. Long. à peine 2mm, — Japon. 2° TRIBU TELMATOPHILINA SYNOPSIS DES GENRES 1” Elytres avec des stries de points (1). — Gen. GLiso- NOTHA Motsch., de Ceylan. 14” Elytres sans stries de points. 2?” Premier article de la massue antennaire plus étroit (1) Le genre américain Loberus Lec. a également des stries de points sur les élytres. 4’ 3’? 4” E. REITTER 165 que le suivant (10°). Faciès des Cryptophagus. . . 3 : 1. TELMATOPHILUS. re ER dé la massue antennaire aussi large que les suivants. Faciès des A {omaria. ?. TOMARUS. 1. Gen. TELMATOPHILUS Heer. Prothorax au moins aussi long que large. Dessus fauve brun, dessous ferrugineux, côtés des élytres et suture noirâtres. Long. ?,3nm, — Europe. SPARGANII Ahr. Dessus core Tibias été ted des o7 subélar- gis en dehors avant le sommet. Long. ?,5mm, a). Noir, à fine pubescence ee fauve. — Europe. CARICIS OI. b). Brun ferrugineux clair, à pubescence blanc jau- nâtre. — Allemagne. . . var. LON&ICOLLIS Reïtt. Prothorax notablement plus large que long. Antennes et pattes entièrement ferrugineuses ou fauves. Disque du prothorax sans trace de fine ligne longi- tudinale rapprochée des côtés et parallèle au bord latéral. a). Insecte noir ou brun ferrugineux. Prothorax presque deux fois aussi large que long. Long. ?,5mm, — Europe . . . Se BRENICOLEIS Aubé. b). Insecte roux ferrugineux clair. Prothorax d’un tiers pis large que ie PR dont Prancee var. RUFUS Reitt. Disque : ee avec des traces de fine ligne longitudinale parallèle au bord latéral a). Prothorax d’un tiers plus large que long. Long. 2-29 mm, — Europe. . . LS TrPRAE Fallen b). Prothorax deux fois aussi large que long. Long. Po ouéste 114.4 Var. PUMIBUS: Relble Antennes et tibias roux brun, fémurs noir brun. Insecte noir, à fine pubescence grise. Prothorax ayant sa plus grande largeur en avant du milieu. Long. 2nm, — Europe. . . . SCHOENHERRI GyIl. 166 CRYPTOPHAGIDAE 2. gen. ToMARUS Lec. Class. Col. North-Amer., I, 1861, 99. Petit, ovale. fauve roussâtre, presque glabre, avec quelques longs poils redressés très épars; prothorax fortement transversal, presque carré, densément ponc- tué, pourvu de chaque côté, à la base, d’un gros point fovéiforme ; élytres plus larges que le prothorax, à ponc- tuation éparse. Prothorax à peine arrondi latéralement; écusson transversal. Elytres ovoïdes, sans calus huméral; massue antennaire rembrunie. Long. 12mm, — Len- koran; Caucase : Elisabethpol. Fa ien. Ent. Zeit. 188010 2 2e . . PILIFER Reitt. 1” Prothorax arrondi latéralement. Ecusson circulaire ; élytres en ovale allongé, à calus huméral distinct : antennes unicolores. Long. 1,5mm, — Japon .: . . GLISONOTHOIDES Reitt. 3e TRIBU CRYPTOPHAGINA SYNOPSIS DES GENRES 1” Elytres avec des séries ou des stries de points. 2” Angles antérieurs du prothorax complétement simples. 3’ Antennes épaisses. Tête avec deux fossettes entre l'insertion des antennes. Tempes saillant en forme de petite dent derrière les yeux. Prothorax plus étroit que les élytres, presque carré. Elytres striés- ponctués ; interstries faiblement élevés, avec une SÉTICEPDINLS STE EAST A LAN AMIS? 3 Antennes grêles. Tête : sans fossettes entre les an- tennes ; tempes nulles, yeux atteignant le prothorax en arrière. Prothorax transversal, à peine moins large que les élytres. Ceux-ci à stries de points peu dis- PINGECS CPE LE. . 2. CRYPTOPHILUS. 2?’ Angles antérieurs du prothorax un peu épaissis en forme de cheville . . . . . 3. LEUCOHIMATIUM. 1” Elytres sans stries ni séries de points, sauf la strie suturale. 9”? E. REITTER 167 Massue antennaire de trois articles. Elytres avec une strie suturale distincte, au moins en arrière. Mandibules robustes, saillantes, libres. Yeux distants du bord antérieur du prothorax. 4. ANTHEROPHAGUS.(1) Mandibules petites, en majeure partie recouvertes, peu apparentes. Yeux atteignant le bord antérieur du prothorax. Dessus glabre, mat; prothorax à bords latéraux unis, bord antérieur échancré etangles antérieurs saillants. HU DS Ve et à 5. EMPHYLUS. Dessus pubescent. Prothorax à bords latéraux sans dents ni crénelures; angles antérieurs simples. Prothorax rétréci en avant, à peine plus étroit à la base que les élytres, échancré au bord antérieur, à angles antérieurs saillants. Article basilaire des antennes à peine élargi . . . 6. SPANIOPHAENUS. Prothorax non rétréci en avant, bien. plus étroit que les élytres, tronqué droit au bord antérieur. Au moins l’article basilaire des antennes renflé. Tête à peine plus étroite que le prothorax, grande, aussi longue que large. Prothorax sans dent obtuse sur les côtés et sans pli devant l’écusson. Antennes assez épaisses, à premier article seul plus épais que les suivants; massue d’égale largeur. Joues s’avan- çant en forme de grande dent aigüe devant les yeux. Ligne suturale atteignant au plus . milieu des ély- tres RSR FRS HAPLOLOPHUS. Tête bien plus étroite que le oo transversale. Prothorax présentant sur les côtés quelques angles obtus et avec un petit pli longitudinal devant l’écus- son. Antennes fines, à deux premiers articles renflés et massue graduellement élargie. Joues obtuses en (4) On attachait jusqu'ici une certaine importance au prolon- gement du prosternum dans une cavité du métasternum ; Leconte et Horn (Class. of the Coleopt. of North-Amer., 1883) se sont même appuyés sur ce caractère pour établir une tribu spéciale, mais il se retrouve chez les grandes espèces de Cryptopagus (par ex. lyco- perdi, setulosus, etc.) et disparait graduellement chez les petites. 168 CRYPTOPHAGIDAE avant des yeux en dessous. Ligne suturale des élytres atteignant l'écusson. . . . |. 8. PARAMECOSOMA. 1” Prothorax à bords latéraux plus ou moins crénelés ou dentelés. 10” Angles antérieurs du prothorax un peu épaissis ou en forme de cheville; côtés finement crénelés, ordi- nairement avec un denticule vers la partie médiane. Strie suturale des ere abrégée en avant .-. . LS 4510 - 9 CRYPFOPHAGUS 10° Angles ereut < prothorax non épaissis ni en forme de cheville; côtés simplement pourvus de denticules très fins et réguliers. 11” Bord antérieur du prothorax tronqué droit; bord postérieur rebordé en forme de strie avec un point fovéiforme profond, de chaque côté. Elytres à strie suturale fine, prolongée le plus souvent jusqu à l’écusson. Antennes à deux premiers articles épaissis. 12” Troisième article des antennes pas plus long que pas } S large. Prothorax transversal, à bords latéraux cré- nelés. Strie suturale des élytres prolongée jusqu’à l’écusson et approfondie en avant. Corps déprimé, parallèle, à pubescence fine et rase : . : 10. PTERY NGIUM. 12 Troisième ele des antennes allongé. Prothorax atténué en avant, à bords latéraux denticulés. Strie suturale des élytres abrégée un peu avant l’écusson. Corps ovale, sensiblement convexe, à pubescence rude, lécèrement relevée. 2 :-. 11. HENOTIQUS: 11" Prothorax échancré au bord antérieur, atténué en avant, à angles antérieurs légèrement saillanss; bord postérieur immarginé, sans fossette. Strie suturale à peine indiquée et seulement vers le sommet des ély tres. Premier article des antennes seul un peu épaissi. Yeux très petits. + — : CRE CHE ve Ale MNIONOMIDIUS. 4 Ne antennaire dé deux articles. Elytres sans strie Suturalé te HR SERRES PASS ETASIE br E. REITTER 169 4. Gen. ZAVALJIUS Reiïtt. Verh. z001. bot. Ges. Wien. 1879. 544. . Z. FausrTi Reitt. — Long et étroit, brun, peu luisant, à pubescence très courte, éparse. Tête et prothorax à ponctuation forte et serrée. Prothorax presque carré. Elytres parallèles, striés, ponctués dans les stries ;inters- tries presque linéairement relevés et portant une série de points; strie suturale très renforcée avant le sommet. Long. 5mm, —_ Kasan. 2, Gen. CRYPTOPHILUS Reitt. C. INTEGER Heer (muticus Bris., Barnevillei Tourn.). — En ovale allongé, légèrement convexe, à pubescence fine, pas tout à fait couchée, fauve brunâtre clair. Tête et prothorax densément ponctués, ce dernier transversal, à peine plus étroit que les élytres, légèrement arrondi sur les côtés. Elytres à séries de points fines et peu dis- tinctes, intervalles à ponctuation d'égale force. Long. 2-2.2mm, —_ Europe méridionale et nord de l'Afrique; aussi en Tyrol, Istrie et Suisse (1). 3. Gen. LEUCOHIMATIUM Rosenh. 4” Elytres à lignes striales alternativement plus fortes -et à pubescence un peu plus longue les unes que les autres. 2” Prothorax à côtés rectilignes; angles antérieurs en forme d’écuelle et saiïllant latéralement; angles pos- (41) Une espèce étonnamment voisine, C. propinquus Reitt., du Japon, s’en distingue presque uniquement par le prothorax exac- tement de même largeur que les élytres. Une autre espèce, C. obliteratus Reitt., aussi du Japon, a été retrouvée par Græser à Chabarowka (Amour). Elle est bien plus grande, les bords latéraux du prothorax sont plus largement rele- vés, les élytres ont ordinairement, après le milieu, une ou deux petites taches noirâtres qui parfois se réunissent en forme de bande; la pubescence est plus rude et plus longue et la coloration d’un roux brun plus foucé, 170 CRYPTOPHAGIDAE . térieurs droits. Long. 3.3-3.7Tmm, — Europe méri- dionale, nord de l'Afrique, Caucase. — (angustum ROBE NE TRES, + + + ELONGATUM Er. 2? Prothorax plus fortement transversal, à côtés arron- dis ; angles antérieurs faiblement en Eu d’écuelle, non saillants latéralement; angles postérieurs très émoussés. Long. 3,2-3,6mm, —_ Caucase, Astrakhan, Turkestan. — (brevicolle Reitt.). . LanNGr Solsky. 1” Elytres à lignes striales toutes indistinctes, serrées, également fines, à pubescence uniforme et non dis- posée par séries. Prothorax parallèle, rétréci seule- ment contre les angles postérieurs ; ceux-ciémoussés ; angles antérieurs dilatés en forme d’écuelle et sail- lant latéralement. Bords latéraux de la tête à peine élargis ©, fortement élargis ©”, en avant des yeux. Long. 3-4mm, — Grèce. — Deustch. Ent. Zeit. 1884, 62. ALATUM Reitt. 4. Gen. ANTHEROPHAGUS Latr. Les mâles de ce genre ont le chaperon échancré, les mandibules plus fortes, les antennes un peu plus épais- ses, à massue moins tranchée et articles intermédiaires transversaux et rembrunis, de même que la base des tibias ; enfin les 3 premiers articles des tarses antérieurs sont subdilatés. Beaucoup d'individus ont sur les élytres une sorte de traînée rembrunie. 1” Dessus uniformément luisant, à pubescence très fine et peu apparente. Prothorax à angles postérieurs vifs et droits ou même aigus (O); côtés à peine atté- nués en avant chez le o”, très atténués chez la ©; bords latéraux peu visiblement rebordés. Fauve brun, sommet des mandibules et milieu des antennes un peu plus foncés. Long. 4-bmm, — Europe ; NIGRICORNIS Fabr. s FE Tête et prothorax plus luisants que les élytres ; ceux- ci mats. Bords latéraux du prothorax distinctement rebordés. 2?” Pubescence dorsale assez longue et serrée, jaunâtre ou grise, souvent un peu plus serrée (presque feutrée E. REITTER 174 chez la O}j sur la tête et le prothorax. Angles posté- rieurs du prothorax émoussés. Fauve brun clair. Long. 4-5mm, — Europe.u . . . SILACEUS Herbst. 9’. Pubescence dorsale extrêmement fine, uniforme, peu apparente. 3” Roux ferrugineux ou fauve roux. Elytres finement alutacés, mats, sans traces de stries sauf ia strie suturale, prolongée jusqu’au milieu. Long. 3.5-4mm, — Europe Hi HN PALLENS OI. 3 Brun noir; 1er article et massue des antennes, sou- . vent aussi bord postérieur et suture des élytres, près du sommet, de teinte plus claire; pattes fauve roux. Elytres peu luisants, à peine alutacés, avec des traces de stries. Long. 3,5mm, — ('aucase. — Schneid. et Leder, Beitr. z. Kennt. d. kauk. Käf., Deun 61e 100) 7... ve #7 GAUGASICUS Reftt 5. Gen. EmPpHyLuSs Erichson. E. GLABER Gyll. — Oblong, brun, mat, glabre, sans ponctuation distincte. Prothorax à côtés droits; angles antérieurs coupés obliquement, subavancés. Long. 2mm, — Europe septentrionale et centrale, avec For- mica rufa. 6. Gen. SPANIOPHAENUS Reitt. Rev. der europ. Cryptoph. (Deutsch. Ent. Zeits. 1875, In, 8). 1” Dessus à pubescence assez longue, couchée, fauve. Elytres à ponctuation obsolète, éparse, peu visible. Long. ?,2-2,4mm, —__ Espagne centrale, France méri- dionale. — (amplicollis Bris.) . LAPIDARIUS Fairm. 1” Dessus à pubescence extraordinairement courte, pulvérulente. Elytres à ponctuation extrêmement fine et serrée, mais distincte. Long. 2.5mm, — Trans- sylvanie, Crimée, Caucase . . . LATICOLLHS Mill. 7. Gen. HAPLOLOPHUS Frivaldszky. 4” Angles postérieurs du prothorax presque aigus. x» 172 CRYPTOPHAGIDAE Roux ferrugineux, à pubescence grise, couchée; côtés des élytres et partie apicale de la suture un peu plus foncés. Elytres plus fortement ponctués que la tête et le prothorax. Long. 4,7mm, — Russie méridionale: Samara . : . . ROBUSTUS Moraw. 1” Angles postérieurs du prothorax émoussés. Très semblable au précédent, mais plus petit, tête à peine plus étroite que le prothorax, au niveau des yeux; ceux-ci grands. Prothorax un peu plus rétréci en avant et vers la base. Long. 3.8mm, —_ Hongrie, Basse-Autriche. =: ‘.: + .®,: . NEGLEGCTUS ET. 8. Gen. PARAMECOSOMA Curtis. 1” Brun noir; élytres roux brunâtre, à ponctuation bien plus éparse et un peu plus fine que celle du protho- rax; antennes, et pattes fauve roux. Long. 2mm, — Europe septentrionale et moyenne . . - MELANOCEPHALUM Herbst (1 . je Uniformément roux ferrugineux; ponctuation des élytres bien plus éparse mais pas plus fine à la base que celle du prothorax. Long. 1,8mm, — Caucase. — Deutsch. Ent. Zeitschr., 1877, 994 SET RE , UNIVESTE Reitt. @ 1e 9, Gen. CRYPTOPHAGUS Herbst. I. Prothorax avec un petil denticule saillant (denticule latéral) au milieu ou vers le milieu des bords laté- raux. Antennes généralement robustes. 1” Bord antérieur du prothorax brièvement et largement échancré; angles antérieurs saillants et un peu aigus en avant (3). Palpes labiaux presque toujours épais- (1) D’après Fauvel, Cryptophagus betae Macq. est probablement synonyme de cette espèce. (2) À ne pas confondre avec les exemplaires unicolores, c’est-à- dire immatures, de P. melanocephalum. (3) Insectes propres aux montagnes, où ils vivent sous les feuilles mortes décomposées. — Les angles antérieurs du prothorax sont faiblement épaissis et le petit denticule latéral est souvent difi- cile à distinguer. 3” 3? Or 5 E. REITTER 173 sis, semiglobuleux, tronqués au sommet. Prothorax sans durillons distincts, avec un petit pli à la base, devant l’écusson. — (Subgen. Mnionomus Woll.) Elytres avec de longs poils relevés, au-dessus de la pubescence rase. Roux ferrugineux, convexe. Denti- cule latéral du prothorax souvent indistinct, recourbé avant le milieu. Long. 2.2-2.5mm, Dessus à ponctuation extrêmement fine, écartée. — Autriche; très rare. - . … . SIMPLEX Mill. Dessus à ponctuation plus forte et trois fois plus ser- rée. Taille, forme et coloration du précédent; ponc- tuation serrée. Prothorax presque aussi long que large ; angles antérieurs un peu plus distinctement élargis, denticule latéral plus fortement saillant, sillon transversal de la base plus superficiel, flanqué d’un point fovéiforme de chaque côté. Elytres à longs poils relevés presque sérialement alignés au-dessus de la Rss rase. — Daghestan . SERIATUS Reitt. Elytres à | pubescence uniforme, fine et couchée. Prothorax à peine plus large que long. Prothorax sans point fovéiforme distinct de chaque côté de la base; ponctuation évidemment plus serrée que celle des élytres. Prothorax avec une fossette antéscutellaire ovale divisée par un petit ni longitudinal. Long. 2.6mm, — Mere re . . ELLIPTICUS Woll. Prothorax sans impression fovéiforme devant l’écus- son, Long. ?-2.5 mm, —_ Prjrénées-Orientales, Alpes- Maritimes, Toscane, Suisse. — (lapidarius ? Reitt. nec Fairm., dilaticollis Tourn.). . MONTANUS Bris. Prothorax pourvu, de chaque côté, avant la base, d'une profonde fossette ponctiforme; ponctuation pas plus serrée que celle des élytres. Long. ?2-2.2mm, — Alpes-Maritimes, Piémont, Toscane . : nn EL) ir. de: eraGILIS Reitt. Prothorax fortement transversal, avec un point fovéiforme de chaque côté, à la base. Prothorax à peine plus étroit que les élytres, d'un tiers plus large que long; denticule latéral petit et CRYPTOPHAGIDAE situé au milieu du bord latéral. Long. 2.4-2.8mm, — Europe centrale Yi: . : BALDENSIS Er. Prothorax notablement plus étroit que les élytres et presque deux fois aussi large que long; denticule latéral petit et situé après le milieu. Long. 2-20 — Croatie, Autriche, Allemagne. —_ Yerh. zool. bot. Goes: Wien. 1818 512775 "0" CADATICUSC RENE Bord antérieur du prothorax tronqué droit, angles antérieurs non saillants en avant ou seulement en un calus émoussé. Palpes labiaux ovales, non forte- ment renflés. — (Subgen. Cryptophagus in sp.). 8” Corps à pubescence rude, en partie redressée ou Ji double, c'est-à-dire avec des poils plus longs, souvent alignés par séries et dépassantla pubescence couchée. Dilatation latérale des angles antérieurs du protho- rax terminée en arrière en un denticule aigu. 10” Prothorax, dans son plus grand diamètre, à peine moins large ou aussi large que les élytres; ceux-ci ovales ou parallèles, unicolores. 11” Prothorax plus ou moins arrondi latéralement. : PAL 13” Corps ovale. Denticule latéral du prothorax situé au milieu (1). Tibias antérieurs terminés extérieurement par un saillie dentiforme. Corps robuste, à pubescence extrêmement longue, rude. Angles postérieurs du prothorax ouverts. ar 2.3-9mm/— Europe: 2 LYCOPERDI Herbst. Tibias antérieurs à extrémité simple. Pubescence moins longue. Angles postérieurs du prothorax presque rectangles. Côtés du prothorax saillant anguleusement à la base du denticule latéral ; angles antérieurs saillant distinctement et assez fortement en forme de cari- nule. Elytres ovales. Dilatation des angles antérieurs du prothorax occu- pant au plus le cinquième du bord latéral supérieur. Ponctuation du prothorax et de la partie basilaire des élytres à peu près d'égale force. Long. 2-2.5 mm. (1) C'est-à-dire entre les bords antérieur et postérieur. F5: 14 41” LE 16” 16° E. REITTER 175 — Europe. — (puncticollis Luc.). PrLosus Gyll. (1) Dilatation des angles antérieurs du prothorax occu- pant au moins les trois quarts du bord latéral. Ponctuation serrée, plus forte sur le prothorax que sur les élytres. — Europe moyenne et méridionale; COMMUN; =. - - - SCANICUS Var. HIRTULUS Kr. Côtés du prothorax régulièrement arrondis, non anguleux; angles antérieurs sans saillie carinuli- forme, le denticule très petit et redressé en arrière. Elytres ovales. Forme rappelant les Mnionomus. Long. 2.5mm, — Caucase (Sonchétie, à Ach-Bou- lache . . LAPIDICOLA Reitt. Denticule latéral au prothorax situé en avant du milieu; côtés fortement crénelés, longuement fran- gés en arrière du denticule latéral. Corps étroit, roux ferrugineux ou roux brun, à ponctuation peu serrée, assez forte. — Long. 2mm, —_ Bohême, Bes- Rtdes Hambourg. "22225. SKALIEZKYIL RENE, Prothorax à côtés assez droits, mais plus fortement rétrécis à la base. Corps linéaire, densément ponc- tué et pubescent, avec quelques séries de poils un peu plus longs sur les élytres. Denticule latéral du prothorax situé au milieu. — Province d'Oran CELLARIS Var. MASCARENSIS Reïtt. Prothorax faiblement transversal, à côtés droits et parallèles. Corps linéaire, parallèle. Denticule laté- ral du prothorax situé au milieu du bord latéral. Prothorax aussi large que les élytres. Dessus entiè- rement roux brunâtre clair, luisant. Ponctuation peu serrée. — Long. 2.3mm, — Lenkoran . ERICHSONI Reitt. Prothorax sensiblement plus étroit que les élytres. Dessus densément ponctué, noir brun; prothorax à bords plus clairs par transparence, antennes et pattes fauve roux. Long. ?-2,3nm, __ Espagne : Len- HORMIS EU Se Vois ire NIGRIPULUS ROUE. (1) La forme du corps, la longueur de la pubescence et la den- sité de la ponctuation varient notablement dans cette espèce. Les exemplaires entièrement roux ferrugineux, à ponctuation un peu plus écartée, constituent le C. punclipennis Bris. mesechos.fr en ue mn rie Um Ro hs rer ere argS nr mil 176 I0° 19” CRYPTOPHAGIDAE Prothorax, dans son plus grand diamètre, bien plus étroit que les élytres; ceux-ci ventrus, en ovale allongé, avec une bande médiane transversale brune, mal accusée (voyez C. fasciatus au paragraphe 34”). Dilatation latérale des angles antérieurs du protho- rax terminée, en arrière, soit en un denticule émoussé ou du moins nullement aigu, soit sans trace de denticule. Denticule latéral du prothorax situé un peu en avant du milieu. Prothorax faiblement transversal, fortement arrondi sur Les côtés, aussi large que les élytres dans leur plus grand diamètre, pas plus fortement ponctué en dessus que la base des élytres; ceux-ci ovales. Prothorax à ponctuation serrée, bien plus dense que celle des élytres. Grande espèce, d’un roux ferrugi- neux foncé ou roux brunâtre. Long. ?,3mm, — Europe nat es SCHMIDTI Sturm. Prothorax pas plus densément ponctué que les élytres à leur base. Roux ferrugineux clair ou fauve, très luisant. Long. 2,2-2,4mm, —_ Bohême, Autriche, Transsylvanie . : . .. NITIDULUS Mill: Prothorax plus fortement transv ersal, un peu moins arrondi sur les côtés, à peine aussi large au milieu que les élytres dans leur plus grand diamètre, très densément ponctué en dessus. Elytres à ponctuation moins serrée que celle du prothorax. 20°” Prothorax à marge latérale épaissie en bourrelet, à 21” ponctuation dorsale bien plus dense, mais à peine plus forte que celle des élytres. Corps trapu, convexe, ovale, roux ferrugineux, à pubescence très longue. Bords latéraux du prothorax régulièrement granulés; denticule latéral très petit. Long. ?-2,5mm, — Europe. . . . SETULOSUS Sturm. Corps linéaire, subparallèle, de l'aspect de C. denta- tus, faiblement convexe, roux ferrugineux, à pubes- cence assez courte. Bords latéraux du prothorax très faiblement arrondis; denticule latéral placé bien en avant du milieu. Long. 2.6®m, — Carpathes : comilat de. Marmaros. —. Deutsch. Ent. Zeiïitsch. E. REITTER 477 D de Ur men se 1 INAEQUALIS RIDE Prothorax à côtés tout au plus finement rebordés; ponctuation dorsale plus forte que celle des élytres. 22” Plus grand, fortement convexe. Prothorax un peu pius densément ponctué que les élytres; ceux-ci ovalaires. Corps franchement roux ferrugineux. Long. 3mm,— Andalousie; Algérie; Rome (Strasser). ; — Deutsch. Ent. Zeitsch. 1878.93. . . purus Reitt. - 22’ Bien plus petit, peu convexe, fauve roux. Prothorax à ponctuation notablement plus forte et plus dense Re. que celle des élytres; ceux-ci ovales. Long. 1,5-2mn, . — Europe moyenne; Caucase. . MiLLeri Reitt (1). 17 Denticule latéral du prothorax situé juste au milieu =... des côtés (2). Prothorax à côtés assez droits. …. 23” Yeux petits, à facettes fines, saillants et coniques + extérieurement. Prothorax fortement transversal ; # côtés à peu près parallèles; angles antérieurs peu É saillants; ponctuation dorsale extrêmement serrée, forte; celle des élytres un peu plus fine et bien moins serrée. Roux ferrugineux ou roux brun. Long. 1,8-2,4mm, — cosmopolite. — (laticollis Luc.) A SE de AFFINIS Sturm. Yeux grands, arrondis, à facettes fortes. Prothorax non ou médiocrement transversal. Prothorax au moins d'un tiers plus large que long. Angles antérieurs à saillie externe en carinule courte et oblique. Ponctuation du prothorax et des élytres serrée, mais plus fine sur ces derniers. Long. 2-2,onm, — Europe, nord de l'Afrique, Amérique du Nord. — (crenatus Sturm) . CELLARIS Scop. (3;. LS (4) Dans la paille moiïsie. — Diffère de C. affinis par sa colora- -* tion plus claire, son prothorax moins densément ponctué et la _ situation du denticule latéral. _ (2) Ici vient se placer C. Lewisi Reitt., du Japon. — Faciès de C. Schmidti, mais ponctuation plus grosse et plus serrée, pubes- cence plus longue et denticule latéral du prothorax situé au milieu. Prothorax à côtés arrondis et non presque droits comme chez ies précédents. _ (3) En Andalousie et en Algérie se trouve une variétè (masca- rensis Reitt.) dont les angles antérieurs se terminent en saillie — aiguë. — Cf. paragraphe 11” (p. 175). L 178 24 28’ DO 50 CRYPTOPHAGIDAE Prothorax aussi long que large, presque carré, assez fortement et densément ponctué, à peine plus den- sément que les élytres; angles antérieurs saillant seulement en une petite bosse obtusément anguleuse. Corps long et étroit, parallèle, à peine convexe, fauve. Long. 4,7mm, — Sarepta. — (? C. parallelus Phoms ira: . . + . SILVANOIDES Reitt. Corps à pubescence fine et uniforme, sans poils plus longs sur les élytres. Denticule latéral du prothorax saillant en arrière en forme de crochet ou de pointe fine. Denticule latéral du prothorax situé au milieu. Angles antérieurs du prothorax notablementépaissis, recourbés en crochet et en même temps dilatés en arrière, formant une sorte de cupule ovale. Yeux très grands, à grosses facéttes. Antennes urêles surtout dans leur portion médiane. Surface à ponctuation extrêmement serrée, celle des élytres moitié plus fine ; pubescence très également serrée, molle, presque veloutée. Prothorax transversal, rétréci à la base; angles antérieurs dilatés presque en ailettes. Long. 1,8-2,5mm, — Europe; Amérique du Nord. — [unc inatus Steph.). LS SA CR LS ET ER ACUTANGULUS Gyll. (L). Yeux plus petits, normaux, finement granulés. Antennes moins grêles. Surface plus fortement ponctuée, non voilée par la pubescence. Ponctuation des élytres à peine moins serrée que celle du pro- thorax. Prothorax (transversal) à ponctuation extrêmement serrée et deux fois aussi forte que celle des élytres. Grand,convexe, parallèle, subcylindrique, roux ferru- gineux; élytres ordinairement rembrunis, avec la base et une bordure latérale, élargie en avant, d’un roux ferrugineux. Long. 3-3,2mm, — Europe; très (4) On connaît une variété, C. Waterhousei Rye (Heydeni Reiïtt.), chez laquelle les angles antérieurs paraissent tronqués obliquement et atteignent le denticule Tatéral de sorte qu’il se confond avec l'angle antérieur et disparait. E. REITTER 179 rare partout. — (grandis Kraatz). . . POPULI Payk. 30’ Plus petit, brièvement ovale. Dilatation en écuelle des angles antérieurs du prothorax occupant le quart des côtés (1). Couleur uniformèment jaune brun ou brunes % 2; : "2 SCANIGUS Var. HIRTULUS Kr. 29” Prothorax à ponctuation serrée et à peine plus forte que celle des élytres. Corps non cylindrique, ovale, franchement roux ferrugineux, parfois fauve brun, unicolore. 31°” Prothorax presque aussi long que large, non ou faiblement rétréci à la base. Dessus fauv e br unâtre, à ponctuation et pubescence très denses, cette der- nière fine, courte et fauve. Long. ?2,2-2,8mm., — Europe septentrionale et moyenne. Re RS A ME os A re FUMATUS Marsh. 31” Prothorax faiblement tranversal, plus court que chez le précédent, à côtés rétrécis à la base. Franchement roux ferrugineux, luisant, à pubescence très courte, fine et fauve. Long. 2-2,2mm, — Europe OO TPE EN 25e RS ÉD nt LA QUERCINUSS KT: 31° Prothorax transversal ; angles antérieurs peu saillants; côtés rétrécis à la base; ponctuation dor- sale serrée et distinctement plus forte que celle des élytres. Franchement roux ferrugineux; pubescence fauve moins fine. Long. ?,3mm, —_ France; Croatie; Hongrie et même dans les Beskides (Lissa Hora, près Friedland en Silésie). . . . . . Rurus Bris. 29° Prothorax à ponctuation serrée mais pas plus dense que celle des élytres. Corps brièvement ovale, d'un roux ferrugineux franc, luisant; pubescence fine, fauve et peu serrée. Prothorax transversal, briève- ment rétréci à la base. Long. 2,2-2,5nm, — Europe. BADIUS Sturm. AE ent antérieurs très faiblement dilatés, simple- ment pourvus d’un bourrelet étroit non renflé en arrière. 32” Prothorax assez fortement et régulièrement arrondi sur les côtés, un peu plus large que long. Convexe, (1) Au lieu du cinquième, comme chez le précédent. 180 33” DS. 32 34” 35” CRYPTOPHAGIDAE z luisant, d’un roux ferrugineux franc, à pubescence extrêmement fine et courte. Ponctuation peu serrée mais assez forte, en dessus. Long. ?2-?,3mm, —_ Pyrénées. . . . BrisouTi Reïtt. Ponctuation serrée, fine. Epaules avec un denticule très petit, mais distinct. Long ?,2mm, — AJpes de Transsylvantie.: 1. SR ARILLARIS FTETUE Prothorax à peine on latéralement, en carré transverse; angles postérieurs presque toujours droits. Prothorax, dans son plus grand diamètre, de beau- coup plus étroit que les élytres; ceux-ci en ovale allongé, ventrus, très densément et très finement pubescents, ordinairement avec une bande trans- versale brune au milieu. Prothorax et élytres à ponctuation uniformément fine et serrée; des séries peu apparentes de poils évidemment plus longs et redressés au dessus de la pubescence foncière des élytres. Long. 2-2,4mm — Europe ae He — {signalus BrISJ SR : FASCIATUS Kr. one à Fi étroit que les élytres ; ceux- ci ovales, sans bande transversale rembrunie. Prothorax en carré transverse, côtés presque parallèles et angles postérieurs droits. Brun noir, élytres brun fauve, plus foncés au milieu et sur les côtés. Long. ?%mm, — Angleterre; France; Alle- magne ; Sibér ie; rare. — (umbratus Er., niger Bts 0 - .-:.. -RUFICORNIS Steph. Prothorax à =. moins parallèles, subanguleuse- ment saillants au milieu; angles postérieurs obtus. . DISTINGUENDUS Sturm, var. Dao Eidral du prothorax situé juste après le milieu et bord latéral formant par suite un angle très obtus. Dessus assez convexe, à ponctuation très fine, celle du prothorax un peu plus serrée; brun fauve ou brun roux. unicolore. 1er article de la massue antennaire à peine plus étroit que le suivant. Long. LA E: REITTER ISf à PO PAPAS nord de l'Afrique (1)... DISTINGUENDUS Sturm. Dessus subdéprimé, à ponctuation forte, celle du prothorax un peu plus dense; denticule latéral relativement fort, large, tronqué. 1er article de la massue bien plus étroit que le suivant. Brun ferru- gineux, élytres roux ferrugineux, suture et bords latéraux foncés, rarement unicolores. Long. ?2-2,2mm, — Europe septentrionale et moyenne. — (hexago- Mali TON ETS. : + +. : DORSALIS Sahlb. Denticule latéral du prothorax situé un peu en avant du milieu. ES 2, ae n 37” Prothorax, dans son plus grand diamètre, bien plus FE étroit que les élytres. Brun noirâtre, élytres ven- Ke: trus, en ovale allongé, foncés, avec 4 grandes taches É. claires. Prothorax plus large que long, rétréci à la - base, à ponctuation serrée, assez fine; celle des É élytres moins serrée et bien plus fine. Long. ?2,2-?2,5mm, : — Caucase, Lenkoran, Astrakhan. . . . ë QUADRIMACULATUS Reitt. 31 Prothorax : aussi i large ou à peine plus étroit que les élytres; ceux-ci nullement cintrés sur les côtés et sans taches. 38” Dessus à ponctuation extrêmement fine et serrée, à pubescence fine et serrée, peu ou à peine luisant. Prothorax rétréci vers la base dès le milieu ou plus _rarement à partir du tiers postérieur; angles posté- ‘rieurs obtus; denticule latéral situé juste avant le milieu, base finement rebordée, rebord non élargi . ni relevé devant l’'écusson. 39” Corps étroit, ovale, fauve brun clair. Prothorax à ponctuation très serrée; sans impression poncti- forme de chaque côté, à la base; côtés rétrécis du milieu à la base. Elytres finement et densément ponctués, sans impression transversale derrière la PSS MOOD NS ENE ” >; < y si TR NE M RPM SE en M A M ER EE Me EU (4) Le C. impressicollis Tourn. est évidemment une monstruosité avec 2 fossettes sur la partie postérieure du disque; il pourrait bien appartenir à cette espèce à cause de la situation du denticule médian. ee re Fe WA 4,8, | À LA GE l'E est : N LS 182 CRYPTOPHAGIDAE base. Long. 2,3mm, — Caucase, Syrie, Turquie d'Europe (1) De xt BRUCKI REIMS) 39" Corps étroit, parallèle, roux brun, couvert d’une ponctuation serrée, assez forte. Base du prothorax avec une fossette ponctiforme de chaque côté; côtés parallèles, rétrécis seulement du tiers posté- rieur à la base. Elytres parallèles,avecune impression transversale obsolète, de chaque côté, après la base. Long. ?2-2,6mm, — Finlande, Suède CORTICINUS Thoms. var. 38 Dessus : à ponctuation moins serrée et pubescence plus éparse, roux fauve ou ferrugineux, luisant. Corps généralement parallèle. 40” Prothorax avec une fossette ponctiforme distincte, de chaque côté, à la base. 41” Elytres brièvement et largement ovales, convexes, cintrés latéralement, notablement plus larges, avant le milieu, que le prothorax entre les angles anté- rieurs. — Roux ferrugineux, pubescence très courte très fine er peu serrée, ponctuation médiocrement serrée, assez régulière. Prothorax un peu plus large que long; bords latéraux arrondis, rétrécis du denti- cule latéral à la ne angles postérieurs obtus. — Caucase. 1. . . + DILATIPENNIS Reitt. var. 41” Elytres ovales ou _ parallèles, à peine plus larges que le prothorax dans son plus grand diamètre. 42” Plus grand. Dessus à pubescence assez longue, cou- chée, assez dense. Prothorax à ponctuation très dense, celle des élytres un peu plus fine et moins serrée. — Europe. = . . . . DENTATUS Herbst var. 4? Petit. Dessus très luisant, roux ferrugineux, à pubes- cence extrêmement courte et presque pulvérulente, éparse. Prothorax fortement transversal, à fossettes (1) Voyez aussi C. dentatus dans le groupe suivant (n° 47”). (2) Une espèce extrêmement voisine, C. dilutus Reïtt., a la ponctuation du dessus plus grosse, celle du prothorax plus serrée, la coloration est plus franchement roussâtre ou fauve, avec l’'avant- corps roussâtre ferrugineux. — Japon; Sibérie orientale : récolté à Chabarowka (Amour) par Græser. E. REITTER 183 basilaires petites, à ponctuation assez clairsemée et régulière, comme sur les élytres. Long. 1,5-2mm. — Europe moyenne ; rare. . . FUSCICORNIS Sturm. 40° Prothorax sans fossette ponctiforme appréciable, de chaque côté à la base; côtés assez parallèles, à bords en forme de petit bourrelet, un peu plus largement délimités qu’à l'ordinaire. Dessus luisant, à ponctuation peu serrée et pubescence extrême- ment courte. Long. 2,2mm, — Europe, dans les parties montagneuses — (?denticulatus Thoms.). AR in ri arte y LABIMIS+E: 25’ Dilatation des angles antérieurs du prothorax sans trace de prolongement aigu en arrière où ils for- ment un angle obtus, droit ou arrondi. 43” Denticule latéral du prothorax situé en avant du milieu. 44° Ponctuation du prothorax ni plus forte ni plus ser- rée ou à peine plus serrée que celle de la base des élytres. Corps ovale (1). 45” Prothorax arrondi latéralement, à peine plus étroit que les élytres, à angles antérieurs distincts et rele- vés; denticule latéral situé juste en avant du milieu. Corps roux ferrugineux, luisant, à ponctuation peu serrée et pubescence courte, fauve, presque pulvé- rulente, peu dense. 46” Bords latéraux du prothorax fortement marginés et assez largement relevés; renflement des angles antérieurs occupant le quart du bord latéral. Long. 1,7-2"%, — Alpes de Transsylvanie; Pyrénées. — (lamellicornis Bris.). REFLEXICOLLIS Reitt. 46” Bords latéraux du prothorax finement et simplement marginés, non relevés, renflement des angles anté- rieurs occupant au plus le cinquième du bord laté- ral. Long. 2", — Caucase. (4) Ici venait également C. corticinus Thoms., mais il est élancé, subparallèle, de l'aspect du €. dentatus; la ponctuation du prothorax est à peine plus forte mais notablement plus dense que celle des élytres et très serrée; le denticule latéral est situé pres- que au milieu. J'ai classé cette espèce dans le groupe suivant. 181 CRYPTOPHAGIDAE SIREN A Re Un 2 2 DILATIPENNIS Reitt: (1): 45” Prothorax à peine plus large que iong, presque parallèle, notablement plus étroit que les élytres; angles antérieurs à peine sensiblement épaissis; denticule latéral extrêmement petit, placé bien avant le milieu. Corps petit, étroit, densément et finement ponctué; élytres brun fauve clair. Long. 1,2-1,67%. — Europe.—-{(bicolor Sturm, rufipennis Sturm, cre- natus Thoms.). : - .-. ." . SCUTELLATUS Newm. 44 Ponctuation du prothorax bien plus forte que celle des élytres. 47” Ponctuation du prothorax extrêmement serrée, deux fois aussi dense et aussi forte que celle des élytres. Long. 1,8-2,5"%, — Europe; commun. — (pallidulus Sturm, ? flavipennis Fald.) . DENTATUS Herbst AT Ponctuation ‘du prothorax à peine plus dense que celle des élytres. 48” Corps ee Yeux grands. Prothorax angulé en avant du milieu, puis fortement rétréci vers la base. — Brun roux, antennes, pattes et élytres plus clairs, ceux-ci à suture, bords latéraux et sommet rembru- nis, rarement unicolores. Prothorax fortement trans- versal, à ponctuation très dense, à peine plus dense et à peine plus fine que celle des élytres ; angles anté- rieurs courts, saillants. Long. 2m, — Russie méri- dionale : Sarepta . . . : . . : SUBYITTATUS Reitt. #8 : Corps convexe. Yeux plus petits, normaux. Pro- thorax à côtés régulièrement arrondis; denticule latéral extrêmement petit, peu visible. 49” Prothorax au moins deux fois aussi fortement ponctué que les élytres; angles antérieurs très fai- blement épaissis. Fauve roux ou roux ferrugineux clair. Long. 2-2,3mn, —_ Europe, Algérie. SAGINATUS Sturm. 49° Prothorax très arrondi latéralement, à peine plus fortement ponctué que les élytres; angles anté- (4) J'avais primitivement cOnSSdéré cette espèce comme appar- tenant au refleæicollis. PORT EP MNTTR E. REITTER 189 rieurs très distinctement épaissis et occupant le le quart du bord latéral. Brun fauve ou brun ferru- gineux, densément pubescent. Long. 2-3,22m, — Europe, Sibérie. — (? subtilis Thoms.) (1). . . . . PRE DT aies . SUBFUMATUS Kr. (2) 43” Denticule latéral du prothorax situé au milieu. 50” Corps convexe. Prothorax soit régulièrement ar- rondi, soitrétréci plus fortement vers la base, à ponc- tuation distinctement plus forte que celle des élytres . 51” Corps complétement cylindrique. Prothorax à peine plus large que long. Roux ferrugineux ou fauve roux. Long. 1,4-2,2mnm, — Europe moyenne et méridionale, principalement sur le Pin d'Apollon. — (parallelus Bris.). .:: . . . :.. CYLINDRUS Kiesw. 51” Corps non cylindrique. Prothorax transversal. 52” Prothorax fortement arrondi sur les côtés; denticule latéral très petit, peu distinct; base sans fossette ponctiforme; angles postérieurs presque arrondis. Corps étroit, parallèle. . . . SUBFUMATUS Kr. var. 52’ Prothorax à denticule latéral très distinct; base avec une fossette ponctiforme,de chaque côté; angles postérieurs presque rectangles. Corps ovale. 53” Prothorax à peine plus densément et moins forte- ment ponctué que les élytres, assez fortement arrondi. Uniformément roux ferrugineux ou roux brut Hong-2-9 Jam. nr 2. THOMSONT Rettt: 53 Prothorax bien plus densément et bien plus forte- ment ponctué que les élytres (3), un peu plus forte- (1) La description de cette espèce, à l'encontre des autres des- criptions de Thomson, fournit si peu de renseignements que la synonymie ci-dessus n’est pas absolument positive. (2) De grands exemplaires, à prothorax plus allongé, constituent le C. Kraatzi Reitt. (3) Jusqu'ici les caractères conviennent à une espèce du Nord de l'Europe décrite par J. Sahlberg sous le nom de vulpinus. Elle est d’un roux ferrugineux ou roux brun, convexe, luisante, à pubes- cence dorée ou grise, très fine, et ressemble au C. saçinatus ; elle a le prothorax arrondi sur les côtés, pas plus fortement rétréci vers la base, les angles antérieurs renflés et en callosité allongée, le denticule latéral distinct, la ponctuation dorsale forte et serrée ; les élytres sont densément et plus finement ponctués, en ovale allongé, de la largeur du prothorax et convexes. WE - AVC in. 156 CRYPTOPHAGIDAE ment rétréci à la base (1). Roux ferrugineux; élytres noirs à base claire, ou bien entièrement brun fauve ou fauve brunâtre. Très variable. — Europe; très . commun. — (humeralis Steph., patruelis Sturm) . : SCANICUS.L. (2): 20° Corps déprimé, surtout antérieurement. Ponctuation du prothorax pas distinctement plus forte que celle des élytres; ponctuation du corps très dense. 4° Prothorax fortement transversal, en général nota- blement plus rétréci vers le sommet que vers la base et à ponctuation régulièrement serrée et fine. Corps ovale, à peine luisant, à pubescence très fine, jau- nâtre ou grise. Prothorax rétréci en arrière à partir du milieu. Long. 1,8-222, — Europe. — Geo Thoms.).::.- . . + . SUBDEPRESSUS GYyIl. (3) 04 Prothorax faiblement transversal, presque parallèle, rétréci vers la base à partir du tiers postérieur seu- (1) Une espèce très voisine du GC. scanicus est le C. decoratus Reitt., du Japon : plus large, pubescence plus rude, ponctuation semblable; roux ferrugineux; élytres avec une bande transversale après le milieu et le sommet noirs; le dessin noir détermine sur chaque élytre deux taches roux ferrugineux; la tache antérieure est la plus grande et envahit souvent la première moitié des élytres. Une autre espèce, du même groupe, petite et très distincte, est le C. pumilus Reïtt., du Japon. Elle est d’un roux ferrugineux clair, avec les élytres fauve brun pâle et la suture étroitement rembrunie. Prothorax eu carré transverse, très faiblement arrondi sur les côtés, pas plus fortement rétréci en arrière, à ponctuation fine, pas très serrée en dessus; élytres à ponctuation plus forte, aussi serrée, plus larges que le prothorax. (2) Les exemplaires avec les angles antérieurs du prothorax forte- ment élargis et terminés postérieurement en crochet forment la var. hirtulus Kr., surtout commune dans le midi de l’Europe. Le C. validus Kr. est une autre forme du C. scanicus entière- ment d’un roux brun, bien plus grande, robuste, avec les angles antérieurs du prothorax sans forte saillie et sans prolongement dentiforme en arrière; le denticule médian est petit et le protho- rax plus rétréci vers la base que vers le sommet. (3) Le C. helveticus Tourn. se rapporte vraisemblablement à cette espèce. 43 55” 56” 06 DD” E. REITTER 187 lement, à ponctuation dorsale serrée, fine, à peine plus dense que celle des élytres. Corps étroit, fai- blement luisant, à pubescence fine, jaunâtre ou grise. Elytres longs, parallèles, avec une vague impression transversale, de chaque côté, derrière la base. Long. 2-9 Gun, — Finlande; Suède. . . . ie CORTICINUS ‘Thoms. (1) Denticule latéral du prothorax situé juste derrière le milieu. Premier article de la massue antennaire à peine plus étroit que le 2e. Prothorax pas plus fortement rétréci vers le sommet que vers la base. Corps étroit, subdéprimé. Prothorax à peine plus étroit que les élytres, de moitié plus large que long, presque parallèle, à ponctuation serrée, assez forte, celle des élytres bien plus fine et moins serrée. Brun foncé, élytres plus clairs, ordinairement rem- brunis le long de la suture et au bord latéral. Long. 2,1mm, — Sibérie. — (? recticollis Solsky) 4 . OBSOLETUS Reitt. Corps convexe, en ovale assez long, roux ferrugi- neux, à fine pubescence jaunâtre. Prothorax de moitié plus large que long, régulièrement arrondi sur les côtés, à ponctuation un peu plus forte et plus dense que celle des élytres; denticule latéral situé en arrière du milieu et peu distinct; angles antérieurs épaissis et calleux, mais non saillants, arrondis avec le bord latéral et occupant le quart de sa longueur ; disque avec une vague impression longitudinale contre les côtés et base avec une faible fossette ponctiforme de chaque côté. Long. ?2-2,5"m, — Europe boréale, HORS — (beringensis J. Sahlb.). . LAPPONICUS Gvll. Ler article de la massue des antennes de moitié plus (4) Diffère du C. dentatus, dont il est voisin comme forme générale, par sa ponctnation plus fine et plas régulière, par le ‘denticule médian du prothorax situé plus bas, et par le fin rebord de la base qui n’est ni plus fortement relevé ni plus large au milieu, devant l’écusson. — J’ai vu des exemplaires typiques. . 188 CRYPTOPHAGIDAE étroit que le suivant (massue subbiarticulée). Pro- thorax fortement transversal, distinctement plus rétréci vers le sommet que vers la base. Dessus à ponctuation serrée, roux ferrugineux ou roux brun; élytres parfois noirâtres. Long.?,2-?,4mm — Europe. .— SPRORIEES + Reïtt., non GyIk). < . PUBESCENS Sturm (4). 11 Prothorax sans ‘denticule saillant au milieu ou . près du milieu des côtés, régulièrement crénelé ou finement dentelé en arrière des angles antérieurs; ceux-ci épaissis. Antennes déliées et grêles ; articles 3 et à plus longs que les articles contiqus. — Sub- gen. Micrambe Thoms. (?). 57’ Angles antérieurs du prothorax dilatés très faible- ment et n'occupant que le sixième du bord latéral, fortement crénelé; bord antérieur tronqué droit. Pubescence simple. 8” Prothorax formant un angle obtus au milieu. Brun noir; élytres, brun roux, avec la partie antérieure de la suture et les côtés foncés; antennes et pattes roux Re Long. 1,8-2mn, —_ Caucase. SEAT SE NIGRICOLLIS Reitt. D8’ Prothorax plus fortement transversal, à côtés presque droits, régulièrement et faiblement arqués. Roux fauve ou roux ferrugineux; poitrine, partie antérieure du ventre et ordinairement une grande tache au milieu de chaque élytre noirâtres. Long. 1,8" — Europe septentrionale et moyenne; OADéTIB: 2) 2 LUS SBIMAGUEATES Enr a (1) Le C. japonicus Reitt., espèce du Japon que je n'ai plus actuellement sous les yeux, est voisin du C. pubescens; il s’en dis- tingue par ses élytres plus larges et plus convexes et par son prothorax moins transversal. (2) Voyez, p. 161, les observations relatives à ce groupe. (3) À ce sous-genre appartient également une espèce du nord de l'Europe, ‘décrite par J. Sahlberg, et qui porte, sur l'étiquette de Mannerheim, « C. sericollis ». Elle est très étroite, roux ferrugineux, densément ponctuée, finement pubescente, avec des poils isolés, courts etmoins couchés sur les élytres; prothorax, très caractéristique, E. REITTER 189 57 Angles antérieurs du prothorax largement épaissis, mais le plus souvent sans saillie latérale, et occu- - pantau moins le quart du bord latéral; bord antérieur légèrement arrondi avec les angles antérieurs; bord latéral finement crénelé. Ponctuation dorsale serrée, = surtout sur le prothorax. _. 59” Angles antérieurs du prothorax dilatés en écuelle à et saillant en arrière en forme de denticule ou de e crochet; côtés rétrécis de l'angle antérieur à la Le base (1). _. 60” Elytres à pubescence simple, presque couchée, sans É mélange de poils plus longs et relevés. Long. 1,8mm. = — Rare en Allemagne; plus commun dans le sud- Eee ouest de l'Europe:- ..: 3: 3-2 VINÉ Pañz: - 61’ Elytres à pubescence fine, couchée, entremélée de - longs poils relevés. Long. 1,8-2%n, — Europe; nord de l'Afrique — (Paramecosoma pilosulum Er. LE Deulate RéeMbeVan ) ren Er 2 LE VILLOSUS Hébr: - 59° Angles antérieurs du prothorax calleux et tronqués $ obliquement, sans saillie dentiforme en arrière; E bords latéraux rétrécis vers la base à partir du 2 milieu seulement. Corps roux brun, peu luisant. - 62” Antennes courtes et fines, atteignant à peine le bord = postérieur du prothorax; deux premiers articles de la massue transversaux. Elytres à fine pubescence couchée, entremélée de petits poils un peu plus longs, alignés, peu apparents. Tarses postérieurs de o articles (o"), de 4 articles (Q). Roux ferrugineux ë T2 5 à peine plus large que long, presque carré; côtés faiblement rétré- Æ 0 rise 4 . . . . . - cis vers la base ; angles antérieurs épaissis, sans saillie dentiforme 5 en arrière, et occupant le cinquième de la longueur du bord laté- 3 ral; base avec une très petite fossette ponctiforme de chaque côté. =. (4) Le C. micramboides Reitt., du Japon, appartient à ce groupe. ? A À IN Roux ferrugineux, à pubescence rude, pas tout à fait rase, et ponc- tuation dorsale régulièrement grosse et serrée, par suite presque mat. Angles antérieurs du prothorax occupant à peine le quart de - la longueur du bord latéral, nettement dentés en arrière; côtés = rétrécis vers la base à partir du milieu seulement. Elytres générale- - mentornés, après le milieu, de deux taches foncées obliques, souvent réunies et dont l’externe touche au bord latéral. Es * +} 190 CRYPTOPHAGIDAE unicolore. Long. ?%n, — France méridionale; POTIUOARSE ERTÉE ee LE ERRISIE BEI EUR 62’ Antennes grêles, dépassant le bord postérieur du prothorax; deux premiers articles de la massue à peine transversaux. Elytres à pubescence fine, simple et couchée, sans séries de poils plus longs. Tarses postérieurs de 5 articles (cg et ©). Long. QU ILUTODES =. ac 0e. dre M le M ABIEMIS AVS 10. Gen. PTERYNGIUM Reitter. P. CRENATUM GYyll. (crenulatum Er.). — Long et étroit, presque parallèle, peu convexe, brun fauve clair, fine- ment pubescent. Tête plus étroite que le prothorax, courte; celui-ci transversal, rectangulaire, densément ponctué, un peu plus luisant que les élytres, avec une fossette ponctiforme de chaque côté, à la base; élytres à peine plus larges que le prothorax, parallèles, plus densément et pius finement ponctués, avec des traces de stries, et couvrant à peine en entier le dernier segment abdominal (2). Long. 1,8-2,2mm, — Europe septentrionale et centrale; dans les Champignons de Hêtre. 11. Gen. HENOTICUS Thoms. 1” En ovale allongé, peu convexe, variant du brun roux au noir brun, assez brièvement pubescent, pubes- cence rude, inclinée; antennes et pattes fauve roux. Antennes fines; massue suballongée, à 2 avant- derniers articles non ou faiblement transversaux ; élytres en ovale allongé, aussi fortement ponctués que le prothorax. me Fu Europe, Cau- Cases ir; . . . SERRATUS GyIl. |” Brièvement ovale, très convexe, fauve brun unico- lore, à pubescence double peu serrée, l’une presque (4) La var. umbripennis Reitt., de Corse. diffère de Perrisi par ses élytres d’un brun noirâtre, à épaules plus claires. — Peut- être est une espèce particulière. (2) Chez les quelques exemplaires actuellement à ma pote mu | nl D Ll fe Een UN | 7” PES ps “A ENT din ET Ve F + d * Pa MT AE LC Ta PRET PTE D AU. Wr, Ty CNELON { OBS \ NI METAU ; æ - (SN | E. REITTER 191 couchée, plus courte, l’autre longue et dépassant la première. Antennes épaisses; massue brusque, à 2? avant-derniers articles fortement transversaux. Prothorax transversal, à peine plus étroit que les élytres, à côtés régulièrement arrondis, plus forte- ment rebordés, plus finement dentelés, densément et fortement ponctué. Elytres à ponctuation aussi forte, mais un peu moins serrée, plus courts, ovales. Faciès du Cryptophagus affinis et semblable à lui comme -pubescence.. Long... 1,6%. —. Sibérie : Wladiwostok ER PILIFER Reitt. 12. Gen. MNIONOMIDIUS Reitter. M. SERRICOLLIS Reitt. {Crypt. serricollis Reïitt.). — Fauve brun pâle, légèrement convexe, longuement ovale ou elliptique, à pubescence jaunâtre, couchée, très fine, à pointillé régulièrement dense et fin. Antennes grêles; massue très tranchée, à ? avant-derniers articles forte- ment transversaux et dernier article subarrondi. Tête petite, moitié moins large que le bord antérieur du prothorax, et triangulaire. Yeux petits. Prothorax presque aussi long que large, rétréci presque rectiliné- airement en avant; cotés finement margirés, crénelés ; bord postérieur un peu cintré au milieu, précédé d’une faible impression transversale, sans fossette de chaque côté. Elytres en ovale allongé, à peine plus larges à la base que le prothorax. Long. ?,2-2,5mm, — Caucase. 13. Gen. SETARIA Mulsant. S. SERICEA Muls. — Fauve brun, convexe, presque mat, à pubescence très fine, jaunâtre et soyeuse, à ponctuation régulièrement dense et fine. Prothorax à peine plus étroit que les élytres, transversal, arrondi et crénelé sur les côtés, rétréci plus fortement en avant. Long. 1,6-1,82%. — Corse; midi de la France. 192 4” CRYPTOPHAGIDAE 4e TRIBU ATOMARIINA SYNOPSIS DES GENRES Bords latéraux du prothorax épaissis et limités par une ligne distincte. (Tarses postérieurs seulement de quatre articles chez le ©): .. = .: : - A"CAENOSCELIS. Bords latéraux du prothorax simples. (Tarses posté- rieurs de cinq articles dans les deux sexes). Corps manifestement pubescent. Ecusson transver- sal. Massue antennaire de 3 articles . . . ?. ATOMARIA. Massue antennaire de ? articles. . . 3. STERNODEA. Corps sans pubescence appréciable. Ecusson petit et ALLONS ET te Ve Le CES RE. PMP HSE 1. Gen. CAENOSCELIS Thomson. Corps roux fauve, à fine pubescence grise, ovale allongé, peu convexe, densément ponctué, plus forte- ment sur le prothorax; celui-ci à double ligne latérale. Antennes fortes, à massue presque biartieulée. 4” Plus petit. 2e article des antennes à peine plus long que large, arrondi; massue presque biarticulée. Ligne submarginale du prothorax terminée avant le sommet, sur le bord latéral. Long. 1,6-1,8mm, — Europe, Caucase, Sibérie. — (Atom. pallida Woll.) DÉS TOTLUEE FERRUGINEA Sah1b. Plus grand. 9e article des antennes bien plus long que large, extérieurement épaissi et noueux au sommet; massue biarticulée. Ligne submarginale du prothorax atteignant le sommet sans toucher au bord latéral. Long. ?®n, — France, Espagne, Hongrie, Caucase, Sibérie. . . . . = . SUBDEPLANATA Bris. Comme le précédent, mais massue des antennes distinctement triarticulée, le 9e article étant aussi large que le 8e et à peine plus étroit que le 40e. Long. ?mm, — Sibérie orientale, Amérique du Nord. “Harold, Col. Heîte, x111, 1875, p. 87 RE DCR PURES ÉD Evreux. — Imp. de l'Eure. L. Odieuvre. E. REITTER 193 2. Gen. ATOMARIA Stephens. (1) Corps étroit, très élancé, subparallèle. Antennes plus rapprochées l’une de l'autre que des yeux. — Subgen. Agathengis Des Gozis (Atomaria Thoms,., Reitt. olim). Prothorax sans trace de petit pli, de chaque côté, à la base. Dernier article des antennes plus étroit que le pré- cédent. Corps cylindrique, brun ferrugineux ou fauve brun, régulièrement et finement ponctué en dessus. Prothorax à angles postérieurs très émous- sés. Long. 2,2mm, — Europe; Nord de l'Afrique. — (parallelepipeda Waltl, Abeillei Tourn.) FIMETARII Herbst. Dernier article des antennes pas plus étroit que le précédent. Massue des antennes à deux Premiers articles dis- tinctement plus larges que longs. Espèces distinctement convexes. Prothorax con- vexe, en forme de coussinet. Prothorax à peine plus étroit queles élytres, rétréci exactement de même vers le sommet et vers la base, régulièrement arrondi sur les côtés, ayant sa plus grande largeur au milieu. Ponctuation du prothorax serrée et un peu plus dense que celle des élytres. Ponctuation des élytres pas plus forte que celle du prothorax. a”) Noir brunâtre; chaque élytre avec une trainée longitudinale fauve ferrugineux, ordinairement com- mune avant le sommet. Dessus finement pubescent. Long. 1,6-1,8mm, — Europe moyenne. BARANI Bris. a) Tout noir. Dessus plus longuement pubescent. Taille plus forte. Long. 2mm, — Bohême. . . …« Var. PILOSELLA Reitt. (4) A moins d'indication contraire, les antennes et les pattes sont toujours de couleur testacée, L'Abeille, voi. XXVII. 7 194 8? À (0° In 40° Bone re AS >: 2 De 32e Tr GRO, ee Ve bem ve ere ets Ve nd ee qe AE ot Te MERE Th Se EEE cp) Ne ET É E TEP La ' : 3 2 BR Do - À LR: EX: CRYPTOPHAGIDAE Ponctuation des élytres notablement plus forte que celle du prothorax. — Très voisin du précédent, roux brun, ferrugineux ou fauve, tête et prothorax ordinairement rembrunis; dessus un peu moins convexe, prothorax plus court, élytres moins densé- ment et bien plus fortement ponctués que le pro- thorax. Long. 1,8mm, — Sibérie, Sud-Ouest du lac Baikal, Cube Jenisseisk (1). à PUNCTIPENNIS Reitt. Prothorax à ponctuation médiocrement dense ou clairsemée, jamais plus serrée que celle des élytres. Dessus densément et finement poctué, noir ou brun, élytres roux brun, avec la base et le sommet plus clairs ou le milieu plus foncé. Parfois élytres brun roux, avec une traînée plus claire, vers le milieu. Long. 1,5®m, —_ Finlande, Pays- _Bas. SUBFASCIATA Reitt. Dessus peu densément ou 1 éparsement ponctué, en- tièrement roux fauve ou ferrugineux, très luisant. Massue des antennes large, complètement parallèle. Dessus du corps un peu plus densément ponctué. Long. 1,5mm, — Morée, Syrie . SPARSUTULA Reitt. Massue des antennes graduellement un peu élargie. Dessus à ponctuation plus éparse. Long. 1,6mm, — Algérie, province d'Oran. . . . . BARBARA Reitt. Prothorax très sensiblement plus étroit que les ély- tres et presque toujours un peu plus atténué vers le sommet que vers la base. Elytres nettement et largement resserrés derrière les épaules; celles-ci saillantes, en calus. Noir; épaules et sommet des élytres parfois de teinte plus claire. Long. de — re DrICRLALES ee 0e CARPATHICA Reitt. Elytres simples et sans étranglement derrière les épaules. (4) Pendant l'impression M. J. Sahlberg m'a communiqué cette espèce, de Jenisseisk, et précisément sous le nom de « puncli- 7 pennis. » E. REITTER 195 11” Dessus assez densément ponctué. Antennes courtes, trapues. 12” Prothorax pas plus finement ponctué que les ély- tres (1). 13°’ Ponctuation médiocre, à peine plus serrée sur le prothorax que sur les: élytres. Long. 1,8-2mm. — Europe. — (fumata Er.). . . . UMBRINA Gyll. (2). 13’ Ponctuation très grosse, serrée sur le prothorax, desserrée sur les élytres. Noirâtre, élytres à bande longitudinale claire, peu distincte et commune avant le sommet. Voisin de Barani, mais deux fois plus fortement pee Se 1,6mm, — JDalmatie Metkovic. . ... - . ,.* PUNCTITHORAX Reitt. 143" Ponctuation forte. assez dense, semblable sur les élytres et sur le prothorax. Assez allongé, presque parallèle, subconvexe, petit. brun noir, antennes, pattes et élytres fauve brunâtre, base des élytres noircie à la suture et HR rembrunie sur les bords latéraux. Long: 1,4mm. Sibérie : Chaba- rowka; découvert par Græser. NIGROSCUTELLATA Reitt. 42 Prothorax à ponctuation sensiblement plus fine que celle des élytres. — Ponctuation fine, à peine plus dense sur le prothorax. Roux ferrugineux; élytres noirs, roussâtres au sommet et au calus huméral. Long. 1,8mm,t_ Allemagne, Suède. . BELLA Reiïtt. 1!” Dessus à ponctuation très éparse, assez forte, fauve brun ou brun foncé : élytres roux brun en entier ou bien à suture, côtés et sommet rembrunis. Long. 1,2-1,6vm. — Europe. — (nana Er.) . . e NIGRIVENTRIS : Steph. (3) 4 Corps subdéprimé. Prothorax graduellement aplati vers la base et le sommet. 14” Prothorax aussi large ou à peine moins large à la base que les élytres (4) Voyez aussi À. bescidica dans le groupe suivant (p. 198). (2) Par exception le prothorax n’est quelquefois pas plus rétréet en avant qu'en arrière. (3) De grands exemplaires pourraient bien se rapporter à l’Ato- maria punclicollis Thoms. (Long. 1,8mm), 496 CRYPTOPHAGIDAE 45” Corps long et étroit, parallèle, déprimé. Dessus à ponctuation extrêmement serrée. Elytres au moins deux fois aussi longs que larges, pris ensemble. Es- pèces brunes ou bicolores. 16” Prothorax subquadrangulaire, à angles émoussés, presque aussi large que les élytres, pas plus forte- ment atténué en avant; élytres à ponctuation extré- mement serrée, mais notablement plus fine que celle du prothorax. Brun fauve ou brun foncé. Long. 1,?- 4,omm, — Europe. — (pygmaea Heer) . LINEARIS Steph. 16” Prothorax plus large que long, faiblement mais dis- tinctement plus étroit que les élytres, un peu plus atténué en avant; élytres à ponctuation ni plus éparse ni plus fine. Brun noir, avec une trainée plus claire, allant de l'épaule au milieu de l’élytre (forme typique) ou brun noir, avec les élytres brun roux clair ou brun fauve (var. abietina J. Sahlb). — Long. 1,6mm, — en Hongrie; rares HERMINAE Reitt. 16° Comme le précédent, mais prothorax à ponctuation deux fois aussi forte que celle des élytres. Long. 4,3-1,6mm, — Allemagne, Finlande. puMILA Reïtt. 15° Corps moins élancé, pas tout à fait parallèle. Pro- thorax un peu plus large que long, élytres à peine deux fois aussi longs que larges. (Prothorax ayant sa plus largeur du côté de la base, atténué en ligne courbe vers le sommet. Insectes assez grands, roux fauve unicolore, luisants). 17°” Prothorax et élytres à ponctuation fine, peu dense, uniforme. {er article des antennes long, claviforme, deux fois aussi long que large. Long. 1,5-1,8mm, — Europe méridionale et moyenne; Caucase ; DILUTA Er. ERA Prothorax à _ ponctuation : serrée; élytres à ponc- tuation bien plus éparse. 1er article des antennes plus courts, épais, pas deux fois aussi long que large. Long. 1,6-1,8mm, — Balkans; Caucase. . . . s CRIBRELLA Reitt. Prothorax et élytres : à ponctuation dense; celle des 22 — 1 s 187” 18 E. REITTER 197 élytres bien plus forte. Long. 1,3mm, — Espagne. . RE ee nt Et no Mare UHAGoONI Reitt. Prothorax à ponctuation dense; celle des élytres presque aussi dense et aussi forte. {er article des antennes presque deux fois aussi long que large. Fauve brun, étroit, presque parallèle, à pubeseence fauve, fine et serrée. D'ailleurs voisin du précédent. Long. 1,5-1,8mm, — Sibérie : Chabarowka (Graeser). EDITHAE Reitt. Prothorax bien plus étroit que les élytres, presque parallèle, à peine plus large que long, faiblement arrondi sur les côtés, non atténué sensiblement en avant. Prothorax à ponctuation fine mais deux fois plus forte que celle du prothorax. Roux ferrugineux; élytres avec une large bande transversale noire. D'ailleurs très voisin du suivant. Long. 1,5-1,8mm, — Finlande ; Bæœhmerwald ; rs Carpathes : Cau- Cas (lee . à . AFFINIS Sahlb. Prothorax à ponctuation à “peine plus forte que celle des élytres. Ponctuation du dessus très fine et peu serrée. Long. 1,5-2mm, — Europe septentrionale et moyenne; Caucase. a”). Roux brun, élytres graduellement plus clairs vers le sommet et souvent aussi aux épaules. (Forme s pique). — rs Er., Han Er.) . : ALPINA 1 Heer. a’). Brun noirâtre ély tres roux brun, à bords laté- r'aux A eu plus IDHBES SEL ue var. W OLLASTONI 1 Sharp. Antennes tre S grêles : massue à deux premiers arti- cles au moins presque carrés. Corps ordinairement déprimé ou très peu convexe. Prothorax convexe, en forme de coussinet, presque toujours sensiblement. (4) Dans les montagnes, sur les Champignons de Hêtre. — Bien distinct de l’umbrina GyIL. auquel on le rapportait jusqu'ici. J'ai pu voir les types à temps pour ne pas décrire cette espèce sous un nouveau nom. 198 CRYPTOPHAGIDAE plus étroit que les élytres et un peu plus atténué en avant qu’en arrière. 19°” Prothorax à ponctuation serrée, transversal, un peu plus étroit que les élytres; ceux-ci à ponctuation bien plus fine et plus éparse. Brun noirâtre; élytres brun roux clair. 20” Antennes très grêles; massue longue et étroite, à deux avant-derniers articles presque plus longs que larges. Long. 1,4-1,6mm, — Caucase, Daghestan, Si- bérie orientale. . . . . . . GRACILICORNIS Reitt. 20" Antennes, plus épaisses; massue large, deux fois aussi large que le 7° article, à deux avant-derniers articles au plus presque carrés. — Beskides de Si- lésie:. Bœhmerwald.-:.: :1.=BEScImiIcaA-Rettt; 19” Prothorax (bien plus étroit que les élytres) à ponc- tuation forte et serrée; celle des élytres aussi forte mais moins dense. Antennes grêles; massue deux fois aussi large que le funicule. Noir brun, antennes et pattes brun fauve, extrémité des antennes, fémurs et souvent une partie des tibias rembrunis; élytres brun fauve, avec une trainée commune et souvent les côtés plus foncés, en avant. Très voisin d’A. pel- tata. Long. 1,5mm, — Sibérie orientale : Chabarowka. ER Re rt pe PELTATULA Reitt. 19 Prothorax (faiblement ou à peine transversal, bien plus étroit que les élytres) à ponctuation fine, non serrée; celle des élyrres pas plus fine. 21” Corps convexes, notamment sur les élytres. Protho- rax rétréci en avant, bord postérieur arrondi avec les angles postérieurs. Elytres atteignant leur plus grande largeur au milieu ou à peu près, puis nota- blement rétrécis en arrière. Noir brun, élytres plus clairs vers le sommet et les épaules ou brun roux à suture, sommet et bords latéraux plus foncés. Long. 2-2 ,3mm, —_ Europe septentrionale et moyenne. — (longicornis Thoms.}" 417 PROCEAUIA DE 21” Corps subdéprimé. Prothorax presque droit à la base, angles postérieurs très obtus mais accusés. Elytres atteignant leur plus grande largeur après E. REIITER 199 le milieu et obtusément arrondis en arrière. SÉOHPE2-2, 20 x a”). Prothorax à côtés peu arrondis, presque parallèles, pas plus fortement rétréci en avant. Ordi- nairement brun noir avec les élytres roux brunâtre, à suture et côtés plus foncés (forme typique). - ne moyenne: Baïkal: : . .-: : . . PROLIXA Er. 29)? Pau IT. 957 QE . Prothorax distinctement rétréci en avant. Plus ou moins brun, élytres brun roux clair, à suture et côtés foncés. — Europe septentrionale et moyenne. — (elongatula Thoms.). age var. PULCHRA \ Er. D’). Noir : antennes et pattes roux fauve, fémurs et massue des antennes rembrunis. — ÆEurope moyenne. . . . Es Var -ATRA PE ele Prothorax avec un petit pli, de chaque côté, à la base; côtés légèrement rétrécis en avant. Plis basilaires du prothorax ässez forts, leur inter- valle formant une profonde dépression transversale. Brun noir; épaules et sommet des élytres roux brun ou roux brun en entier. Long. 1,8-2mm, — Europe; Caucase; Amérique boréale. — (plicicollis Mäklin, umbrina Er.). . . . . « FUSCICOLLIS Mannh. Plis basilaires du prothorax extrêmement courts, peu reconnaissables, leur intervalle peu profon- dément déprimé. Semblable au précédent mais plus petit, plus déprimé, fauve roussâtre en entier, à ponctuation très fine, espacée et uniforme. Long. 1,3mm, —_ Jenhoran. . . . . TALYSCHENSIS Reitt. Corps ovale, plus ramassé. Antennes plus écartées l’une de l'autre, plus rapprochées des yeux. — Subgen. Atomaria in sp. (Anchicera Thoms.). Base du prothorax marquée, au milieu, d’une assez forte impression transversale, limitée de chaque côté par un petit pli très étroit (1). Antennes grêles et fines; massue à deux avant-der- niers articles pas plus larges que longs. Prothorax (4) À ce groupe appartient également À. dilutella Solsky, du Turkestan. 20) +2 (cb CRYPTOPHAGIDAE non rétréci du milieu à la base mais fortement rétréci en avant. Dessus très finement et peu densé- ment pointillé, brun roux; tête et prothorax plus foncés. {er article des antennes long et étroit, au moins deux fois aussi long que large à la base. Corps en ovale allongé. Long. 2-2,92mm, — Ris moyenne . . . IMPRESSA Er. Ler article des antennes épais, à peine plus long que large. Corps dieu ovale. Elytres ventrus laté- _ralement. Long. ?-2,2mm, — Silésie, Moravie, Au- 2 Of? 26 22 21 riche Ru be AIR PLIGAPANRELMME Antennes à 1er article 1 moins grêle; massue à deux avant-derniers articles transversaux. Prothorax arrondi latéralement, presque également rétréci en avant et vers la base. Corps en ovale allongé, roux; élytres noirs ou noir brun, souvent avec les épaules rousses. Long. 1,2-1,8mm, — Europe; nord de l'Afrique. — (nigripennis Fete pulchella * Reiïtt. necrHeer):iv: ..—. - MUNDA Er: Base du prothorax simple, sans petits plis. Prothorax à base non distinctement bisinuée sim- plement arrondie, souvent plus relevée au milieu. — (Prothorax généralement très arrondi sur les côtés, à peine plus rétréei vers le sommet que vers la base et atteignant sa plus grande largeur au milieu ou à peu près; plus rarement les côtés, non rétrécis du milieu à la base et brusquement rétrécis en avant forment un angle vers le milieu). fer article des antennes long et étroit, au moins deux fois aussi long que large; antennes longues et grêles. Prothorax atteignant sa plus grande largeur avant le milieu (formant un angle obtus chez le o”); tranche du bord latéral calleuse, bord très faible- ment crénelé avant les angles postérieurs. — Fauve roux, finement et assez régulièrement ponctué. Pro- thorax à peine plus étroit que les élytres; ceux-ci (1) L’A. amplipennis Reitt. est une forme chez laquelle les plis de la base du prothorax sont peu distincts et à peine appréciables. E. REITTER 201 presque toujours avec une bande transversale fon- cée, sur leur milieu. Les ? avant-derniers articles des antennes plus longs que larges. Long. ?2,2mm, — Europe; Algérie . : : . . + UNIFASCIATA Er. 27 1er article des antennes pas plus long ou à peine plus long que large. Tranche du bord latéral du prothorax sans épaississement calleux. 28” Antennes ordinairement longues et fines; massue grêle, à ? avant-derniers articles non transversaux, le premier en général assez étroit, conique. 29” Prothorax à ponctuation pas distinctement plus forte que celle des élytres, sauf à la base. 30” « Elytres plus densément ponctués que le prothorax. Celui-ci grand, et à peine plus étroit que les élytres. Dessus convexe, ferrugineux; dans certains cas, les élytres ont une bande médiane transversale foncée, plus large extérieurement et la poitrine est noire. oO”, 3 premiers articles des tarses antérieurs dilatés. Long. 1,3-1,5mm, » — Alpes de Suisse et de Savoie. — Ann. Fr. 1882, Bull., p. xxvirr (m'est inconnu). GRANDICOLLIS Bris. 30° Elytres pas plus densément ponctués que le pro- thorax. 31” Bord postérieur du prothorax pas plus fortement relevé dans son milieu; côtés finement rebordés et tombants, ligne marginale non apparente de haut (1). 32” Corps en cvale allongé, peu convexe, profil du pro- thorax et des élytres presque de niveau, c’est-à-dire en courbe continue, base du prothorax faiblement + déprimée. 33” Plus grand; prothorax à peine plus étroit que les élytres, fauve roux, élytres noirs ou noirâtres sauf aux épaules et surtout à l'extrémité, plus rarement d’un fauve roux en entier. Long. 1,8-2mm, — Europe méridionale. — (canariensis Woll., humeralis KTAdEZ}Ee re .-... SCUTELLARIS Motsch. 39. Plus petit; prothorax notablement plus étroit que (4) A ce groupe appartient également une espèce de Syrie, Atom. atripennis Reitt. (voir au Supplément). 202 33 DA 3l” CRYPTOPHAGIDAE les élytres; noirâtre ou brun noir. avec la moitié postérieure des élytres fauve roux; tête et protho- rax parfois roux brun (1). Long. 1,8mm, — Europe. (dimidiata Marsh.) . . . MESOMELAS Herbst. Noir, élytres ornés avant le sommet d’une tache roux fauve touchant à la suture. var. IMITATA Reïtt. Corps noir, à ee des antennes et des UT ARTE RE - .-. Var: PSEUDATRA Reïtf. Corps en ovale ie ou ovoïde, fortement con- vexe; prothorax et élytres, vus de profil, à convexités distinctes. Base du prothorax fortement déprimée. Noir, luisant, à ponctuation peu serrée, assez forte, celle du prothorax pas plus fine que celle des ély- tres; une tache commune après le milieu des élytres et ordinairement leur extrémité roux ferrugineux. Antennes à massue ordinairement rembrunie. Varié- tés fréquentes : élvtres d’un roux fauve contre le sommet ou en entier. Parfois l’insecte est entière- ment de couleur claire. Long. 1,5mm, — Europe. — (Sell Tleer) = -# F1 GCULTA SIDE Roux ferrugineux, élytres roux fauve, à base HOÏTE SE De VS en Pa VAL RENAN ASE Roux fauve, rs à peine saupoudré de pubes- cence, presque lisse, à ponctuation très fine, peu serrée, celle du prothorax un peu plus fine que celle des élytres, tête et base des élytres faiblement rem- brunies. Long. 1,5mm, — Sibérie : Wladiwostok, Chabarowka (Graeser). . . CONVEXIUSCULA Reitt. Bord postérieur du prothorax plus fortement relevé au milieu. Prothorax plus aplati et à fine ligne des bords latéraux apparente de haut sur presque toute sa longueur (?). (4) Ces variétés, qui se rapprochent de l’espèce précédente, s’en distinguent par la ponctuation bien plus forte du dessus, les élytres plus longs, la convexité plus faible, etc. (2) L’A. nigripennis Payk. se rapproche beaucoup des deux es- pèces suivantes par sa forme générale mais ses antennes ont leurs deux avant-derniers articles faiblement transversaux et non carrés. 39 E. REITTER 203 Côtés du prothorax presque droits du milieu à la base, sans sailiie anguleuse avant le milieu. 36” Roux ferrugineux, très brillant, à ponctuation 30° 39 75 éparse ; élytres brun noir, ordinairement plus clairs aux épaules et le long de la suture. Long. 1,4mm, — Lenkoran. — Verh. d. nat. Ver. Brünn, xxn, 8 CASTANOPTERA Reitt. Entièrement fauve brun ou roux ferrugineux, plus densément pointillé, moins brillant. Long. l 5m , GRAVIDULA Er. Côtés du prothorax formant au u milieu un angle obtus distinct, fortement rétrécis vers la base et le som- met. Roux fauve, brillant, à fine pubescence grise, à ponctuation régulière, assez fine et assez serrée; antennes grêles; prothorax un peu plus étroit que les élytres, ceux-ci renflés et ventrus latérale- ment (1). — Sibérie orientale : Chabarowka. (?) . XENIELLA Reïtt. Prothorax à ponctuation notablement plus forte que celle des élytres. - 31” Elytres plus fortement convexes que le prothorax; celui-ci fortement transversal. Corps ovale, brun ferrugineux ou noir avec le sommet des élytres roux ferrugineux. 38” Noir; moitié postérieure des élytres roux fauve 38” Calus huméral faiblement accusé. Antennes et pattes fauve clair. Long. 1,8-2%%, — Europe; Sibérie orien- tale : Chabarowka. — Los Heer) NITIDULA | Heer. Brun noir, roux e brun ou roux ferrugineux brunâtre : élytres plus clairs vers le sommet chez les exem- plaires foncés; antennes et pattes roux brun, fémurs souvent plus foncés. Long. 1,8-2,2mm, —_ Europe, Sibérie. — (castanea Steph., rufipes Steph., Crypt. (1) Voisin d'A. fuscala, mais finement et régulièrement ponctué, de couleur plus claire, plus luisant, etc. (2) L’A. Lewisi Reitt., de Wladiwostok, est aussi très voisin de cette espèce mais s’en distingue facilement par sa pubescence courte et couchée, les épaules sans calus distinct, ete. 39” 28 J, ? 44 CRYPTOPHAGIDAE rufus Waltl, Dern. ater Payk., A. rubella Heer) . FUSCATA Schh. Elytres et prothorax à ‘convexité forte et séparée ; prothorax au plus d’un tiers plus large que long. Corps étroit, presque cylindrique, en majeure partie roux ferrugineux ou roux brun. Prothorax un peu plus étroit que les élytres, non fortement ponctué; corps roux fauve, un peu plus clair au sommet, tête noirâtre; suture des élytres, à la région scutellaire, et base du prothorax ordinaire- ment un peu rembrunies. Long. 1,8mm, — Europe, Sibérie. — (rufa Heer, Murray, nigriceps Er.) ATRICAPILLA Steph. Prothorax à peine plus étroit que les élytres, élevé, fortement convexe à ponctuation forte et serrée. Brun roux clair, tête, prothorax et suture, près de l'écusson, d’un brun un peu plus foncé; parfois noir brun, avec les antennes, les pattes et les élytres d'un roux brun vif. Long. 1,8mm, — Europe. — (bi- color Er., berolinensis Kr.) : . TUMuLOoRUM Villa Antennes plus courtes, mussue bien détachée, à deux avant-derniers articles faiblement transversaux. 40° Côtés du prothorax tombants, leur fine ligne margi- nale non visible de haut. Corps à pubescence très courte et couchée. Prothorax à ponctuation forte, notablement plus forte et plus dense que celle des élytres et à peine ou légèrement plus étroit que ces derniers. Noir ou brur. Long. 1,3-1,5vm, — Europe . . ATRA Herbst Dessus assez uniformément ponctué. Corps ovale, convexe, en majeure partie de couleur claire Bord postérieur du prothorax plus fortement relevé au milieu. Roux fauve, peu luisant, très finement et densément ponctué, presque mat; angles postérieurs du prothorax à peu près droits, dessus comme sau- poudré de pubescence. Long. 1,5mm. A sep- tentrionale et moyenne. — (salicicola Kr.) PAPER ER Aie ZETTERSTEDTI Zeti. Bord postérieur pas plus fortement relevé au milieu. E. REITTER 205 Roux ferrugineux ou roux brun, luisant à ponctua- tion assez forte, celle du prothorax plus dense; ce dernier à peine plus étroit que les élytres, légère- ment transversal, régulièrement arrondi sur les côtés, obtusément arrondi aux angles postérieurs; élytres avec une bande plus foncée sur les côtés. Long. 1,3%, — Sibérie orientale : Wladiwostok. LATERALIS Reitt. Corps long et étroit, assez 2 déprime. Bord postérieur du prothorax à peine sensiblement plus relevé au milieu. Corps en majeure partie noir ou brun. Plus grand, noirâtre ou brun, sommet des élytres et épaules d’un roux ferrugineux ou fauve brun clair, antennes roux fauve, fémurs souvent rembrunis. Long. nr. — Europe. — (cognata Er.?) PELTATA Kr. Plus petit, noir, unicolore, antennes et pattes noir brunâtre. Long. 1,2-1,4mm, — Europe, Caucase. — Eee Steph., concotor Märkel) FUSCIPES Gy IL, Noir, antennes, pattes et élytres brun fauve. — UCPICIVe = 3 MANN AT-ADICHROATMEEIUE _ Bord postérieur du prothorax plus fortement et dis- tinctement relevé au milieu. Corps très petit, fauve roussâtre, base des 4e tres noirâtre sur une étendue plus ou moins grande. Long. 1-1,2m0. — Europe, commun (1). RO En NE 0 2 Le iV PUSILLA Schh. Un peu plus court et plus large; dessus brun; an- tennes et pattes roux fauve. Prothorax transversal, presque aussi large que les élytres, un peu plus den- sément ponctué, profondément et transversalement déprimé avant la base; angles postérieurs émous- sés; élytres au plus deux fois aussi longs que larges, pris ensemble, et offrant leur plus grande largeur au milieu ou après le milieu. Long. 1,1-1,2mm, — Sibé- (4) L’A. minulissima Tourn. est établie sur de petits individus à ponctuation des élytres exceptionnellement serrée. 48” 48 40° 49° 50” CRYPTOPHAGIDAE rie orientale : Chabarowka . : SUBAPICALIS Reitt. Dessus ou au moins élytres à pubescence fauve, longue, rude, pas tout à fait couchée, souvent très longue, relevée et fauve. Dessus roux fauve unico- lore. Bord postérieur du prothorax un peu plus for- tement relevé au milieu. Pubescence longue, rude, inclinée. Prothorax plus étroit que les élytres, à ponctuation assez forte et dense; élytres à ponctuation un peu plus fine et moins dense. Très voisin d'A. fuscata Schh., mais plus clair, plus luisant, à pubescence longue et an- tennes autrement conformées. Long. 1,8mm, —_ Sjbé- rie : Wladiwostok Eee — Deutsch. Ent. Zeit., Gb DA? EE NS TS RE WISERET. Pubescence très longue, peu serrée, redressée. Pro- thorax bien plus étroit que les élytres et, comme eux, à Do an forte et peu serrée. Long. 1,5 mm, — Sibérie : Wladiwostoh; Japon. — Deutsch. Ent. Zelischs, 4876,:p::M9 72% * HORRIDUTA/REITE Prothorax à arête latérale finement rebordée et bien visible de haut, au moins du milieu à la base. Marge latérale du prothorax visible, de haut, jus- qu'aux angles antérieurs, c'est-à-dire en entier. Grand, roux ferr rugineux, convexe, régulièrement, très finement et assez *densément pointillé, côtés du prothorax régulièrement arrondi, bord postérieur plus fortement relevé; élytres en ovale allongé, noi- râtres, roux ferrugineux à la base et au sommet. Long. 1,8-2nm, — Allemagne, France; dans les con- trées montagneuses, mais rare . CONTAMINATA Er. Plus petit, roux vif, convexe, à ponctuation régu- lière, assez forte et très serrée; côtés du prothorax régulièrement arrondis, bord postérieur peu visi- blement relevé au milieu; élytres noirs, devenant plus clairs vers le sommet; base étroitement rousse. Long. 1,4mn, — Madère. — (ruficotiis Woll., rubri- colis. Woll.} (1): : :., -".:. MARGINICOLHIS Reitt- (4) Wollaston a changé le premier nom, déjà employé par Panzer, en rubricollis. Mais celui-ci avait été antérieurement appliqué par Brisout à une autre espèce. 49° 51” 54 E. REITTER 207 Marge latérale du prothorax visible seulement du milieu à la base; angles postérieurs presque droits. Prothorax plus fortement relevé au milieu, du bord postérieur, plus fortement déprimé au milieu avant la base. Dessus à ponctuation extrêmement fine, peu distincte; rouge, luisant, élytres noirs ou brun. Long. 1,7%®, — Europe. — (Crypt.ruficollis Panz., A. pulchella Heer, nec Reïtt.) . NIGRIPENNIS Payk. Prothorax pas plus fortement relevé au milieu du bord postérieur, faiblement et régulièrement dépri- mé avant le bord postérieur. Brun ferrugineux ou même noir, tête et prothorax ordinairement brun clair. Dessus à ponctuation fine, celle du prothorax un peu plus distincte. Côtés du prothorax règulière- ment arrondis, base presque bisinuée. Long. 1,8- ?mm, — Suède, Allemagne, Autriche, Caucase. — (castanea Thoms., cognata ? Reitt. nec Er.) . : RE TR mu ii Das MORIO Kolen. Prothorax à base bisinuée. — (Prothorax presque toujours graduellement rétréci de la base au sommet, à côtés moins arrondis et sans angle vers leur milieu. Corps convexe). Marge latérale du prothorax visible de haut, au moins du milieu à la base. Marge latérale du prothorax visible seulement du milieu à la base. or Prothorax régulièrement arrondi sur les côtés, attel- gnant sa plus grande largeur au milieu; dessus fine- ment pointillé, obsolètement sur les élytres; ceux-ci ovoides-Long. 48-27: .:. mMorio Kolen. var. Prothorax régulièrement rétréci.de ta base au som- met, presque conique, à ponctuation fine et espacée ; élytres au moins aussi fortement porctués. Roux fauve, luisant, élytres noirâtres, fauve roux vers le sommet et les épaules. Premier article des antennes bien plus long que large. Elytres brièvement ovoïdes, plus larges que le prothorax. — Europe moyenne, Caucase. — (versicolor Er.) . . . . ORNATA Heer. Marge latérale du prothorax visible de haut sur toute sa longueur. — En ovale allongé, convexe, 56” 6” CRYPTOPHAGIDAE fauve roux, unicolore, très luisant, à pubescence à peine apparente, presque poli, à ponctuation partout extrêmement fine et espacée. Prothorax un peu plus large que long, graduellement rétréci de la base au sommet; bord postérieur à peine plus fortement relevé au milieu. Elytres ovoïdes, à peine plus lar- ges que le prothorax. Long. 1,2-1,3mm, Faciès d’A. testacea. — Crète CRETICA Reitt. (1) Bords latéraux du prothorax tombants, leur ligne marginale non visible de haut. Prothorax sans impression transversale avant la base. Corps très brièvement ovale, à élytres larges et brièvement ovales. Antennes trapues, à ? avant- derniers articles transversaux. (Espèces de petite taille, assez voisines d’A. apicalis). Noir, luisant, finement pubescent, à ponctuation assez fine et presque régulière, quelquefois indis- tinctement plus fine sur les élytres. Prothorax trans- versal, curvilinéairement rétréci de la base en avant, à rebord basilaire extrêmement fin. Elytres briève- ment ovoïdes, à peine plus larges que le prothorax. Long. 1,2-1,3mm, — FJongrie : comitat de Marmaros. — Deutsch. Ent. Zeit. 1878, 56. . . ATTILA Reïtt. Roux ferrugineux ou roux brun, élytres noirs, un peu plus distinctement ponctués. Long. 1,3mm, — Mehadia . . . . 53 VAL: BANATTOA REILE: Un peu plus petit, plus trapu, plus densément pubes- cent et plus fortement ponctué, fauve roux ou roux ferrugineux, unicolore. Long. 1,1mm, — (Caucase. — Rev. mens. d'Ent. Petersb. 1883, DAS ESS RE AR . .« .« STERNODEOIDES Reitt. Prothorax avec une > impression transversale plus ou moins distincte, au milieu, avant la base. Prothorax deux fois aussi densément et deux fois aussi fortement ponctué que les élytres, bien plus étroit que ceux-ci. (1) Les exemplaires très foncés ont, sur la moitié antérieure des élytres, une large bande transversale rembrunie. Evreux. — Imp. &e l'Eure. L. Odieuvre. a. 58?’ 597? 99” 8" 60” 60” 57 61 2 L'Abeille, voi. XX VII. 8. E. REITTER 209 Premier article des antennes grêle, presque deux fois aussi long que large. Prothorax rétréci de la base en avant, transversal. Elytres ventrus latéra- lement. Taille grande, antennes robustes, élytres à calus huméral fortement saillant. Brun ou même noir; dans ce dernier cas, élytres plus clairs au sommet et aux épaules, ou d’un brun foncé avec les élytres plus clairs. Long. 1,7-2mm, — Europe . TURGIDA Er. Taille plus petite, antennes grêles, calus huméral des élytres peu distinct. Brun noir ou brun; élytres ordinairement un peu moins clairs, mais plus clairs vers le sommet et les épaules; parfois en entier d'un brun roux uniforme. Long. 1,3-1,5®m,— Europe, Caucase, Sibérie, Amérique du Nord. — iclavicor- nis Baudi). : HAN PAPICAEIS Er: Premier article des antennes à peine plus long que large. Prothorax subarrondi latéralement, à peine plus large que long, rétréci du milieu au sommet. Prothorax presque parallèle, très densément et assez finement ponctué. Elytres longuement ovoïdes, médiocrement convexes, deux fois plus finement ponctués. Long. 1,2-1,5mm, — Furope.—{(terminala CO A . « «+ RUFICORNIS Marsh. Prothorax plus fortement rétréci vers le sommet, à ponctuation peu serrée, forte; élytres à ponctuation plus espacée et deux fois aussi fine, longuement ovoïdes. En ovale allongé, fortement convexe, voi- sin d'A. gibbula, plus rudement pubescent, roux ferrugineux, parfois à tête et prothorax plus foncés; ? avant-derniers articles des antennes presque car- rés. Long. 1,4%%, — Sibérie orientale : Wladiwos- tok; récolté par M. Graeser . . . GRAESERI Reitt. Prothorax soit n'étant pas deux fois aussi densément, soit n'étant pas deux fois aussi fortement ponctué que les élytres. Ponctuation du dessus généralement peu serrée et assez régulière, souvent extraordi- nairement fine. Pubescence du dessus un peu soulevée et non com- 62” 62” 61 63” 64” 65” 66” CRYPTOPHAGIDAE plètement rase, bien que fine et très courte, formée de poils courbés et penchés. Espèces allongées, très convexes (1). Roux brunâtre ou roux ferrugineux. Côtés et moitié postérieure du disque du prothorax à peine plus fortement et plus densément ponctués que les ély- tres. Antennes grêles, articles 4-8 non transversaux. Long. 1,9omm, — Jles Hé ue principalement COTON = ZE IONIGANReï Gt, Un peu plus petit, fauve roux, luisant. Prothorax et élytres à ponctuation espacée et assez fine. Antennes ie articles 4-8 subtransversaux. Long. 1,2- 1,3m®, — Montenegro occidental MONTENEGRINA Reitt. Pubescence du dessus complètement rase. Elytres sans pli partant de l'épaule et dirigé en arrière. Prothorax à arête du bord latéral complète, souvent défléchie en avant. Dessus à ponctuation distincte, médiocrement fine, et pubescence distincte, fine. Base du prothorax sans trace de rebord. Antennes longues, à ? avant-derniers articles au moins carrés ou plus longs que larges (0). Dessus assez convexe. Prothorax assez droit de la base au milieu, puis fortement rétréci vers le sommet. Ely- tres en ovale allongé, exactement aussi larges à leur base que le prothorax à la sienne, puis graduelle- ment élargis et atteignant leur plus grand diamètre avant le milieu. Prothorax parfois un peu plus den- sément mais à peine plus fortement ponctué que les élytres. Coloration très variable : tantôt noir ou brun, avec les élytres plus ou moins elairs aux épaules et vers le sommet, tantôt entièrement noir, brun roux ou fauve brunâtre. Long. 1,6-2mm, — Eu- rope. — (analis Er., ie Sturm, atra Heer) . . TESTACEA Steph. a). Forme plus courte : noir, élytres roux brun, à som- (4) Ici vient se placer une variété d'A. Graeseri à pubescence rude et assez longue. a E. REITTER 2r1 x met et épaules plus clairs, ou élytres roux brun à suture et bords latéraux foncés. — Italie, Toscane, HARSERÉ MOTS PNAL RUBIDA Reitt, b). Plus convexe; prothorax un peu plus densément ponctué que les ély tres, plus fortement arrondi sur les côtés, noir. Elytres brun fauve. — Sibérie : Baï- hal, Oussouri. . . . . . Var. SEMITESTACEA Reitt. c). Bien plus court et plus trapu ; antennes à 2? avant- derniers articles transversaux ; prothorax plus for- tement transversal; élytres plus larges, ovales, ayant leur plus grande largeur au milieu (et non avant le milieu comme chez le type); leur sommet souvent Bre clair. — Autriche . var. VIENNENSIS Reitt. d). De même forme que l'A. analis, mais plus court, plus fortement convexe, bien plus fortement ponc- tué, uniformément brun châtain foncé, antennes et pattes roux brun; bord postérieur du prothorax non bisinué. — Nord-Ouest de la Hongrie. ? Var. FORMOSA Reitt. 65° Antennes fines mais s proportionnellement courtes, à ? avant-derniers articles toujours distinctement ou faiblement transversaux. Dessus, notammentles ély- tres, fortement convexe, ceux-ci plus brièvement ovales (1). — Ovale, noir, assez régulièrement mais tantôt plus fortement, tantôt plus finement ponctué, la ponctuation du prothorax ou celle des élytres par- fois un peu plus distincte ; base du prothorax au plus un peu plus fortement mais pas plus densément ponctuée que le disque ; angles postérieurs formant un angle droit mais à bords émoussés; élytres un peu ventrus latéralement, ovoïdes, plus fortement convexes que le prothorax, ayant leur plus grande largeur juste avant le milieu. Long. 1,3-1,8mm, — nn moyenne, nice Fi Caucase ST res. GIBBULA Er. a). Plus grand que le type, noir, un peu plus fine- (4) Voyez aussi À. rubricollis Bris. (p. 243). +2 Le +9 65” EU 67 64 69 (4) L’A. parvula Reitt. se rapporte aux très petits exemplaires CRYPTOPHAGIDAE ment ponctué. Long. 1,8mm, — Angleterre. À . var. HISLOPI Woll. b). Roux ferrugineux uniforme (1) . 2 Var. HIEMALIS Baudi. Base du prothorax avec un rebord très fin mais distinct. Premier article des antennes à peine plus long que large. — En ovale allongé, convexe, roux fauve, luisant, finement et peu densément ponctué, fine- ment pubescent (très voisin d'un petit À. gibbula Er.). Long. 1,2mm, — Suisse (À) DELICATULA Tourn. Premier article des antennes deux fois aussi long que large. — Ovale, convexe, unicolore, roux fauve, très finement pubescent; prothorax transversal, ré- tréci davantage en avant, à ponctuation régulière, très fine, assez éparse, celle des élytres de même; ceux-ci ovales, un peu plus larges que le prothorax. Antennes grêles. Long. 1,3m®, — Caucase : mon- tagnes de Mesh... 1. :. : . BASICORNIS Reïtt. Dessus au moins à ponctuation extrêmement fine et simplement saupoudré d'une pubescence distincte seulement à un fort grossissement, chacun des petits poils qui la composent dépassant à peine sensible- ment le petit point d'où il sort; surface par conséquent très luisante, presque polie. Dessus à ponctuation uniformément assez ne et peu serrée, à peine pubescent, les petits poils qui composent la pubescence ne dépassant pas les points où ils s'insèrent et ayant l'aspect d'une poussière. Ovale allongé, noir brun, luisant, tête, bords du prothorax (souvent aussi le prothorax entier), som- met des élytres (souvent aussi les épaules), antennes et pattes roux brun. Antennes courtes et fines, à 2? avant-derniers articles faiblement transversaux. Long. 1,4"m, — Turcménie, récolté par Hans Leder ; de cette forme. (2) Je n’en possède qu’un exemplaire, communiqué par l’auteur. A PORN E. REITTER 243 parait commun . . . :.: . IMPUBENS-Reitt. Dessus bien plus finement ponctué et pubescence très courte et facile à méconnaître, mais néanmoins # dépassant un peu chacun des points où elle s’insère. _ 69” Corps assez convexe; courbure du prothorax un peu É- plus faible que celle des élytres. Ceux-ci plus de = deux fois aussi longs que le prothorax. Dessus à - ponctuation très fine et éparse, celle du prothorax Es souvent un peu plus dense, notamment à la base. de Roux ferrugineux vif, très finement, peu densément =. pointillé, abdomen, poitrine et élytres noirs, épaules == et sommet des élytres roux ferrugineux. Long. 1,3- 4 1,92, — Europe méridionale, Angleterre, Cau- 3 GENS RSR 5. 2 RUBRICOLLIS Bris. 5 a). Faune roux unicolore, plus fortement luisant, 3 encore plus finement, deux fois plus éparsement ES pointillé ; élytres plus fortement rétrécis en arrière. É Long. 1,5-1,6mm, — Caucase. var. SPARSULA Reitt. ÿ b). Un peu plus aplati et plus densément ponctué, noir, antennes et pattes roux ferrugineux. Long. à Sn PUTO. LEE AU VAr: MORULA Reit. 69 Corps court, très fortement convexe, très luisant; es: courbure du prothorax presque aussi forte que celle 288 des élytres; ceux-ci à peine deux fois aussi longs 5 que le prothorax. Dessus encore plus finement et # plus éparsement pointillé. Prothorax très grand, pas plus étroit que les élytres. = 70” Antennes grêles et assez longues, massue sensible- ment plus épaisse que le funicule. Impression trans- versale du prothorax profonde; régulière et située avant la base. Elytres ovoïdes, ayant leur plus grand diamètre avant le milieu. Brun châtain, presque poli et brillant, à pointillé très clairsemé et difficile à - voir. Long. 1,5mm, — Toscane. 4 SR an EU RE ONE te THORICTOIDES Reitt. @ . (1) La ponctuation et la coloration varient assez fortement. Je 2 considère À. divisa Rye comme établi sur des exemplaires plus tra- £ pus et un peu plus distinctement ponctués. à (2) Les exemplaires du Caucase que j'ai envoyés sous ce nom 1 appartiennent tous à l'A. cephennioides Reitt. 214 10° 63 14 CRYPTOPHAGIDAE Antennes relativement épaisses et longues, massue au contraire à peine plus épaisse que le funicule. Sillon transversal du prothorax contigu à la base et s’en écartant seulement un peu devant l’écusson, où il reste rectiligne. Elytres trapus, ovales. Corps court, presque cylindrique. Roux ferrugineux ou fauve roux, luisant, presque lisse, à ponctuation extrêmement fine, prothorax un peu plus densément pointillé que les élytres. Long. 1,5mm, — Syrie. — Deutsch. Ent, Zeïtsch. 1884, p. 252 . LAEvIS Reitt. Elytres pourvus, à partir de l'angle huméral, d’un pli relevé droit, court, dirigé en arrière. Prothorax avec une arête marginale distincte et assez forte sur la dernière moitié des côtés, mais sans arête et arrondi avec le prosternum depuis le milieu jus- qu'au sommet. — Extrêémement court, du faciès des Cephennium, fort convexe, brun châtain, à pointillé extrêmement fin, peu serré et difficile à voir, à pubescence rase, très fine. Prothorax faiblement transversal, presque plus large que les élytres, dé- primé transversalement avant la base, un peu plus fortement pointillé dans la dépression. Ecusson peu transversal, presque orbiculaire. Elytres très briève- ment ovoïdes, pas deux fois aussi longs que le pro- thorax. Long. 4,4mm, =-Caucase. : . . . . , om CEPHENNIOIDES Reitt. (1). 3. Gen. STERNODEA Reitter. (Corps en ovale court, convexe, fauve brunâtre ou fauve roux, à fine pubescence fauve; élytres avec quelques petits poils plus longs, disposés en séries). Prothorax bien plus densément et bien plus forte- ment ponctué que les élytres, sauf à sa base. Aire médiane du prosternum sans carène longitudinale. Antennes épaisses, ?e article à peine, 3° peu plus long que large, 2e bien plus épais que le 3e. Protho- rax sans trace de ligne marginale sur les côtés; por- (1) Envoyé par moi, jusqu'ici, sous le nom de thorictoides. L’Atomaria nitida Heer est certainement un Cephennium, sans doute C, intermedium Fairm, ou C. thoracicum Müll, 4" _ E. REITTER 92145 tion moins densément ponctuée de la face dorsale non limitée, avant la base, par une ligne transversale accusée. Long. 1,3mm, — Jtalie, péninsule des Bal- kans, Carpathes du Nord-Est de la Hongrie. — (Q Weisei Reitt.). . . . ot M'BAUDIT RE Antennes fines, articles 2 et 3 deux fois aussi longs que large, 2e plus épais que le 3e. Prothorax rétréci en avant à partir du milieu, parallèle en arrière, à côtés pourvus, vers la base, d’une ligne marginale très fine; portion moins densément ponctuée de la face dorsale limitée avant la base par une ligne transversale arquée extrêmement fine, passant faci- lement he Long. 1,5mm, — Caucase LEDERI Reitt. Prothorax : aussi finement ponctué que les élytres, sauf à sa base. Antennes fines; 2e et 3e: articles à peine plus longs que larges, 3e plus épais que le ?e. Prothorax avec une ligne marginale très fine sur les côtés ; portion moins densément ponctuée de la base du prothorax limitée par une ligne transversale ar- quée, extrêmement fine, passant facilement inaper- çue. Prosternum avec une fine carène longitudinale sur le milieu de sa partie antérieure. Long. 1,2- 4-3mm, — Caucase — (O Haroldi Reitt.) . RADDEI Reitt. Prothorax et ély tres : à ponctuation assez uniforme, forte et très serrée, presque mats. Plus petit que le précédent, en ovale plus court, fort convexe, à fine pubescence fauve, caractérisé par sa ponctuation forte et serrée. Base du prothorax à peine plus éparsement ponctuée, au milieu, que le disque. An- tennes à 2e article allongé, 3° aussi long que large, les autres articles du funicule transversaux. Long. 4-l,imm, — Algérie : Edough; communiqué par DÉRenat de von, nr. ne SGRILATE Reitt: 4. Gen. EPHISTEMUS Stephens. Saillie prosternale sans rebord sur les côtés. Grandes espèces. 216 CRYPTOPHAGIDAE 2” Ecusson orbiculaire. Antennes à massue bien déter- 1” . 7 4’ minée, articles du funicule très grêles, T° pas plus épais que les articles contigus. Première moitié des élytres à ponctuation espacée, très distincte ; protho- rax bien plus finement ponctué. Noir, antennes et pattes roux fauve. Long. 1,4-1,6mm, — Europe — (Crypt. ee Waltl, Er., E. palustris Woll.). NIGRICLAVIS Steph. Ecusson en ellipse transverse. Antennes à massue peu tranchée, articles du funicule plus épais, 7° à peine plus étroit que le 9e et bien plus large que les articles contigus. Dessus d'aspect soyeux, à ponc- tuation à peine perceptible. Noir, base des élytres assez étroitement brun roux, antennes (rembrunies vers le sommet) et pattes roux ferrugineux. Long. 14m, — Madère — (Atomaria alternans Woll.). ALTERNANS Woll. Saillie prosternale lisse au milieu, pourvue sur les côtés d’un rebord linéaire. Angles postérieurs du prothorax presque subaigus. a). Noir; élytres vaguement ferrugineux au sommet; antennes et pattes rousses. Long. 1-1,1"m, — Europe; commun — (Derm. gyrinoides Marsh., E. ovulum BONES . . . GLOBULUS Payk. b). Noir, prothorax ferrugineux foncé, moitié posté- rieure des élytres, antennes et pattes fauve brun. — Europe ; plus rare.— (Derm. piceorhoeus Marsh.). Var. DIMIDIATUS Sturm. Angles postérieurs du prothorax obtus. Très petit, noir, élytres souvent plus clairs au som- met, antennes (à massue très souvent rembrunie) et pattes fauve ferrugineux. Dessus à peine pointillé. Long. 0,8mm, — Europe. ar . «+ EXIGUUS Er. Plus grand, roux fauve clair, yeux noirs, bord posté- rieur du prothorax étroitement rembruni : ce dernier à ponctuation à peine visible; base des élytres dis- tinctement mais très finement ponctuée. Long. 1mm. — Caucase. — Rev. mens. d'Ent. Petersb., 1883, AE 9e NO OR ST ES SSD EUEU SN ER SUPPLEMENT AUX CRYPTOPHAGIDAE Spaniophaenus caucasicus Reitter, 1588, Wien. ent. _ Zeit. vis, p. 109. — Oblongo-ovalus, sat convexus, nitidus, rufo-testaceus, fulvo-pubescens, pube brevi, depressa et pilis longis declinalis intermixtis ; anten- nis brevibus; prothorace parce subtiliter punctato, antrorsum angustato, lateribus rotundalo, pone angulos anticos oblique prominulos distincte st- nuato ; elytris subtilissime, parce punctatis. — AFTER A0 uns Diffère de S. amplicollis Br. par sa couleur plus claire, sa pubescence encore plus rude, double, composée de poils fins et couchés entremêlés de poils longs et plus soulevés enfin par la ponctuation un peu plus distincte et moins éparse du dessus et surtout par la coupe tout autre du prothorax. Ce dernier est assez fortement arrondi sur les côtés, sinué et comme étranglé derrière les angles antérieurs, obliquement saillants; avant la base se trouve une forte impression transversale dans le fond de laquelle se voit une strie transversale plus profonde. Encore plus distinct deS. laticollis Miüll., de Transsyl- vanie, par sa pubescence plus longue, rude, sa ponctua- tion éparse et la conformation du prothorax. Patrie : Gouvernement d'Elisabethpol dans le Caucase, 6 exemplaires trouvés à Helenendorf par Leder, vivant sous les pierres, avec des Fourmis (comme les Emphylus). Gen. Haplolophus Friv. (cf. p. 171) _[Reïtter (Deutsch. ent. Zeit., 1889, p. 312) discute la synonymie des Haplolophus modifiée par Seidlitz et _ donne un nouveau synopsis du genre, avec addition d’une espèce nouvelle, H. albellus Reitt.! 1” Ponctuation de la tête et du prothorax extrêmement fine, celle des élytres forte. Pubescence du dessus courte, gris blanc. Long. 3,6-3,8um, — Autriche (Bisamberg) ; Hongrie — (robustus + Seidl., nec 218 CRYPTOPHAGIDAE Moraw.). … . « … +: NEGLECTUS Friv.(1} 1” Ponctuation de la tête et du prothorax forte et serrée, à peine plus faible que celle des élytres. 2” Pubescence du dessus gris blanc, modifiant à peine la couleur foncière du corps. Long. 4-5,5mm, — Rus- sie méridionale, Caucase. — (Fausti Seidl.). . . - . ROBUSTUS Mocraw.). 4 Pubescence du dessus longue, blanche, presque villeuse mais couchée, marquant presque sur les élytres la couleur foncière des téguments. Ponctua- tion du prothorax un peu plus fine que dans l'espèce précédente et intermédiaire entre celle des deux autres espèces; ponctuation des élytres au contraire bien plus serrée, simple. Long. 5mm, — Tachkhent. albellus Reitt. Cryptophagus (Mnionomus) araxicola Reitter, 1889, Deutsche ent. Zeit., 1889, p. 21. — Oblongus, subel- lipticus, rufo-ferrugineus, nitidus, subtilissime fulvo-pubescens, in elytris pilis paullo longioribus suberectis Subseriatim dispositis ; antennis thôracis basin superantibus, clava abrupta triarticulata, arti- culis duobus penultimis subaequalibus transversis ; capite dense punctato, oculis mediocribus, protho- race minus transverso, coleopteris parum augustiore, leviter convexo, parum dense subtiliter punctato, lateribus fere rectis, basin versus leviter angustatis, angulis posticis rectis, anticis callosis postice haud in dentem productis, denticulo laterali minutissimo, ante medium sito, plica ante scutellum valde dis- tincla, basi fortiter transversim depressa, utrinque foveola punctiformi insculpla; elytris oblongo-ovali- bus, sat convexis, nitidis, magis subtiliter quam in thorace et sat dense punctatis, punctis postice subti- lioribus. — Long. ?,2-3mm, Vallée de l’Aras; découvert par Leder. Très voisin des C. simplex et C. seriatus. Ces trois (1) D’après le Cat. Col. Eur., Cauc. et Armen., édition Reitter, 1891, H. neglectus Friv. ne serait qu’une variété de H. robuslus Moraw. — (L. Bedel). \ E. REITTER 219 espèces forment, dans le sous-genre Mnionomus, un groupe caractérisé par la pubescence des élytres double. Elles se distinguent de la manière suivante : 1” Prothorax régulièrement arrondi sur les côtés, ayant sa plus grande largeur au milieu ou à peu près; angles antérieurs à peine visiblement épaissis; base à faible impression transversale. 2” Dessus à ponctuation extrêmement fine et espacée. er lUbriclier trés rares, 7 L SIMPLEX Mill. 2’ Dessus à ponctuation assez dense et très distincte. Hagen EE te . . . SERIATUS Reitt,. 1” Prothorax à côtés presque droits, légèrement rétré- cis vers la base, ayant sa plus grande largeur en avant; angles antérieurs dilatés en un calus oblique; base avec une forte dépression transver- sale. — Vallée de l'Aras . . . . ARAXICOLA Reïtt. Cryptophagus laterangulus Reitter, 1891, Wien. ent. -. Zeit., X, p. 197. — Cryptoph. afinis valde similis, sed prothorace valde angulato, antice parum, postice fortiler angustato, dente laterali magno, prominulo, lateribus ante el pone dentem lateralem longe ciliatis, punclura prothoracis minus confertissima, elytro- rum magis fortiore (sic). — Long. 1,5-2,5mm, Très voisin de C, affinis, mais ponctuation du dessus moins serrée, celle des élytres plus distincte, bords latéraux du prothorax fortement angulés au milieu ou à peu près et pourvus, au même point, d'une forte dent, atténués distinctement en avant, très atténuésen arrière, longuement frangés tout du long; angles postérieurs obtus; épaississement en écuelle des angles antérieurs assez long, saillant postérieurement en forme de den- ticule. Antennes grêles. Espèce de forme et de taille variables mais facile à reconnaître. Syr-Daria (Turcménie orientale). Récolté par Willberg. Cryptophagus posticus Reitt., 1888, in Deutsch. ent. Zeitschr., 1888, p. 425. — Assez élancé, sensiblement convexe, roux ferrugineux, légèrement brillant, à pubescence fauve, très fine, couchée. Antennes gré- 220 CRYPTOPHAGIDAE les. Tête à peine plus étroite que le prothorax, den- sément ponctuée; yeux grands. Prothorax à peine plus large que long, presque carré, arrondi latérale- ment; côtés fortement rétrécis vers la base à partir du denticule latéral (situé immédiatement après le milieu), subéchancrés en avant du denticule; angles antérieurs en relief, assez courts, peu proéminents, sans denticule en arrière; angles postérieurs obtus; dessus finement et densément ponctué, portant comme d'ordinaire de faibles callosités imponctuées ; base transversalement déprimée, pourvue de chaque côté, d'une fossette ponctiforme très petite, peu apparente. Elytres en ovale allongé, sensiblement convexes, notablement plus larges que le prothorax, à ponctuation aussi fine et à peine plus éparse; base marquée contre les épaules d’une faible impression longitudinale qui détermine une sorte de léger calus huméral. | Cette espèce a une grande analogie avec C. fuma- tus Marsh., mais s’en éloigne par son prothorax élevé, qui rappelle, d’assez loin, celui de C. dorsalis Sahlb. ; le prothorax a plus d’analogie avec celui de C. dilati- pennis Reitt. et de C. reflexicollis, mais, chez C. posticus, le denticule latéral est situé immédiatement après le milieu du bord latéral, et non avant le milieu, comme chez eux. Dans mon tableau, C. posti- cus se rangerait près des C. obsoletus Reitt. et C. lapponicus Gyll., auxquels on ne saurait d’ailleurs le comparer. Banat méridional; un exemplaire, paraissant normal. Cryptophagus Erichsoni Reitt. (cf. p. 175). — Elon- gatus, parallelus, sat convexus, ferrugineus, nitidus, inaequaliter pilosus,aequaliler, fortiter, minus dense punctatus, prothorace coleopteris vix angustiore, leviter transverso, subquadralo, lateribus rectis, angulis anticis subcallosis postice dentato-prami- nulis, denticulo lalerali in medio sito, basi trans- versim impresso, utrinque foveola puncliformi minus distincta ornato, elylris elongato-subovatis, LAS PEROU ; (= E. REITTER 291 fere parallelis, pedibus, antennarum clava dilutiori- bus.— Long. ?,3mm,_— Lenkoran; découvert par Leder. Voisin de C. badius mais distinct par sa forme plus parallèle, son prothorax plus élevé, à angles antérieurs moins dilatés, sa ponctuation plus grosse et plus éparse et surtout par sa pubescence rude, double. — Egalement très voisin de C. labilis mais plus grand, à denticule latéral du prothorax situé au milieu, etc. Cryptophagus nigritulus Reitt. (cf. p. 175). — Elon- gatus, leviter convexus, inaequaliter pilosus, piceus, antennis pedibusque ferrugineis, antennarum clava dilutiore, capite thoraceque confertim fortiter punc- tatis, hoc coleopteris angustiore, subquadrato, longi- tudine parum latiore,lateribus dilutioribus subrectis, angulis anticis subcallosis, postice dentato-prominu- lis, denticulo laterali in medio silo, plica ante scu- tellum tenuissima, basi utrinque puncto majore impresso, elytris elongatis, subparallelis, nigris, for- titer, minus dense quam in thorace punctatis. — Long. 2-?,3mm, —_ Asturies, Andalousie; Lenkoran. De l'aspect de C. dentatus, mais distinct par la colo- ration, la ponctuation plus forté des élytres, la position du denticule latéral du prothorax et par la pubescence rude. — Diffère de C. umbratus (niger Bris.) par sa forme plus allongée et sa pubescence. Cryptophagus Jakowlewi Reitt., 1888, in Deutsch. ent. Zeitschr., 1888, p. 424. — Assez élancé, brun noir ; élytres d’un brun plus clair, antennes et pattes fauve ferrugineux ; pubescence dorsale jaunâtre, extrêmement fine et serrée, couchée. Antennes grêles, à 3e article très élancé; massue médiocrement tranchée, à deux avant-derniers articles transversaux. Tête plus étroite que le prothorax, densément ponctuée; yeux grands. Prothorax sensiblement transversal, à ponctuation extrêmement fine et serrée; angles antérieurs un peu en relief mais ne formant denticule qu’en arrière; den- ticule latéral très petit, situé au milieu; bord latéral fortement rétréci vers la base à partir du denticule médian; base avec une fossette ponctiforme, de chaque 299 CRYPTOPHAGIDAE côté. Elytres aussi finement et presque aussi densément ponctués que le prothorax, en ovale allongé, peu con- vexes, — Long. 2,71 mm, Extrêmement voisin de C. corticinus Thoms., de même forme, de même taille et à ponctuation analogue, mais distinct par sa coloration foncée, par les angles postérieurs du prothorax plus obtus et surtout par le 3e article des antennes bien plus long. Sibérie : environs d’Irkoustk; 5 exemplaires identi- ques, trouvés et communiqués par M. W. E. Jakowlew. Gen. Caenoscelis Thomson (cf. p. 192). [Reitter (Deutsch. ent. Zeitschr. 1889, pp. 308-310) admet que C. ferruginea : Bris., Reïitt. (nec Sahlb.) — C. Brisouti Seidl., Fn. Transsylv. p. 272, et que C. sub-. deplanata Bris. = C. ferruginea Sahlb. (nec Reitt.) En outre il décrit, sous le nom de C. sibirica, l'espèce de Sibérie orientale qu'il avait confondue primitivement avec C. cryptophaga Reiïtt., propre à l'Amérique du Nord. Il donne ensuite le tableau suivant pour les espèces de Caenoscelis du groupe de C. Brisouti Seïdl.] 1” Prothorax faiblement transversal; élytres en ovale allongé. 2?” Prothorax élevé, seulement d’un tiers ou d’un quart plus large que long. Ponctuation dorsale (à peine distincte sous un faible grossissement) très serrée, très fine, celle du prothorax un peu plus serrée et plus forte. Elytres longs, ovales, ayant leur plus crande re au milieu ou un peu après. | BRISOUTI Seidl. ee Très voisin du précédent ; pubescence orossière et crise (au lieu d’être fine et fauve), plus longue et un peu soulevée (en dehors des poils plus longs, relevés et presque en séries comme d'ordinaire.) Prothorax d’un tiers plus large que long, un peu plus étroit que les élytres. Ponctuation du dessus très serrée, un peu plus forte que dans l’espèce précédente; celle du prothorax un peu plus serrée E.-REITTER 993 et notablement plus forte, bien visible à la loupe. Elytres en ovale allongé. — Sibérie orientale GHSOONRT SET: :1à =. sibirica Reilt: 1’ Prothorax fortement transversal. Elytres longue- ment ovoïdes. Prothorax moitié plus large que long, très peu arrondi sur les côtés, sensiblement plus rétréci en avant qu’en arrière. Ponctuation du des- sus très serrée, médiocrement fine, bien apparente sous un faible grossissement; celle du prothorax à peine plus serrée et plus forte. Elytres en ovale allongé, ayant leur plus grande largeur avant le milieu, atténués vers le sommet, ‘avec des traces de strie suturale vers l'extrémité. Un peu plus orand, plus large et plus aplati que C. Brisouti, de couleur plus sensiblement fauve roux; pubes- cence semblable. — Hongrie orientale : comitat de Bihar (D: A: Fleischer), 6 exemplaires. . : . Fleischeri Reitt. Atomaria atripennis Reitt. (cf. p. 201, note) — Oblonga, convexa, nitida, subglabra, parce, subtili- ter aequaliterque punctata, nigra, antennis, pedibus, capite prothoraceque rufis, prothorace lransverso, a medio ad basin parallelo, ad apicem fortiter angus- talto, angulis anticis subacutis, posticis rectis, basi vix bisinuata, ante basin transversim leviter impres- so, Mmargine basali in medio vix magis elevato, late- rali subdeflexo, elytris thorace parum latioribus, humeris levissime productis. — Long. 1,4mm, — Syrie. Extrêmement voisin d'A. nigripennis, mais le pro- thorax est défléchi sur les côtés, la ligne marginale n’est pas visible de haut et le bord postérieur n’est pas for- tement relevé au milieu. Atomaria frondicola Reiïtter, 1889, Deutsch. ent. Zeit. 1889, p. 372. — Très voisin d’ornata Heer (versicolor Er.) et confondu jusqu'ici avec lui. Un peu plus grand, conformé et coloré de même, à pubescence bien plus distincte, plus serrée, à ponctuation plus serrée, notamment sur le prothorax; celui-ci non régulière- 224 CRYPTOPHAGIDAE ment atténué en avant dès la base, mais seulement à partir du milieu, ensuite presque parallèle jusqu'à la base. — Facile à distinguer par la structure des antennes : chez frondicola, l’article basilaire est long, claviforme, bien plus long que le second; chez ornata, il est court, un peu plus épais mais à peine plus long que le second. Autriche (Hampe), Mehadia, Croatie, France, Caucase. Liste des CRYPTOPHAGIDAE de Circassie recueillis par Hans Leder (1887) (Reitter, in Wien. ent. Zeitung, 1888, p. 170-174) Diphyllus lunatus Fabr, var. inornatus Reitt., I. c., p. 170. — Dos des élytres sans tache pubescente commune; à sa place, se trouvent seulement de petits poils clairs isolés. — Un exemplaire, sous des feuilles de Hêtre. Se retrouve à Samara. Diplocoelus humerosus Reïitt. — Chez cette espèce les petits poils fins et dorés des élytres sont condensés au milieu en une tache transversale commune, peu dis- tincte. — Sous les feuilles de Hêtre. Antherophagus caucasicus Reitt. — 2? exemplaires. Henoticus serratus Gyll. — 2? exemplaires. l’un brun | LA ; ) l’autre ferrugineux. Cryptophagus dilatipennis Reittt — Un certain nombre d'exemplaires sous les feuilles de Hêtre, dans la région des forêts élevées du Ficht. Cryptophagus corpulentus Reitter, 1888, Wien. ent. Zeït., VII, p. 170. — Ferrugineus, convexus, nitidus, pube fulva brevi sed haud depressa minus dense vestitus, antennarum articulo ultimo jpenultimo angustiore ; prothorace leviter transverso, coleopteris parum angustiore, lateribus aequaliter perparum rolundato, subrecto, angulis anticis callosis postice Evreux, Imp. de l'Eure. L. Odieuvre, E. REITTER 22% in dentem acutum productis, dente laterali sat dis- tincto, fere ante medium sito, dorso dense fortiter punctato, plica ante scutellum distincta, utrinque prope basin foveola punctiformi impressa; elytris ovalibus, fortiter parum dense punctatis. — Long. 2,5 — ?2,8mm, Voisin de C. simplex Mill., mais distinct par sa forme plus courte, plus épaisse, sa pubescence plus rude, non disposée en séries et son prothorax transversal. Le der- nier article des antennes est sensiblement plus étroit que le précédent. Le prothorax est plus étroit que les élytres, très peu arrondi sur les côtés, avec sa plus grande largeur au milieu; il est ponctué densément et fortement en dessus et présente les reliefs calleux habi- tuels. Les élytres sont ovoïdes et convexes; leur ponc- tuation, aussi forte à la base mais moins serrée que celle du prothorax, est plus fine et plus clairsemée vers le sommet. Cryptophagus circassicus Reitter, 1888, Wien. ent. Zeïit., vir, p. 171. — Oblongo-subovalis, ferrugineus, convexus, nitidulus, pube brevi depressa fulva sat dense tectus, antennarum elava parum abrupta, hujus articulis sensim fere latioribus; prothorace latitudine parum breviore, subquadrato, margine antice late subemarginato, lateribus levissime aequaliterque rotundato, angulis anticis minus lineolatim prominulis, postice haud dentatis, dente laterali parum perspicuo et fere in medio sito, supra dense subtiliter punctato, ante basin leviter trans- versim depresso, utrinque sine foveola punctiformi ; elytris oblongo-ovatis, prothorace vix evidenter latioribus, subtiliter dense punctatis. — Long. ?- 2, {un Appartient, suivant mon tableau synoptique des Cryp- tophagus (cf. supra, p. 173), au sous-genre Mnionomus Woll. et très voisin du C. montanus Bris., dont il diffère par sa taille moindre et la ponctuation du dessus un peu plus fine; celle-ci n’est pas plus serrée sur le prothorax que sur la base des élytres. Le prothorax est _L'Abeille, voi..XXVII. 9. 996 CRYPTOPHAGIDAE aussi un peu plus large, l'élargissement linéaire des angles antérieurs plus distinct, le denticule latéral plus distinct, situé au milieu ou à peu près, et le bord basi- laire moins fortement sinué de chaque côté. La fossette ponctiforme des côtés de la base manque également à cette espèce. — Distinct de C. lapidicola par la pubes- cence dorsale simple, courte et couchée, et par le bord antérieur du prothorax largement échancré. Quatre exemplaires, sous les feuilles humides. Cryptophagus n. sp. (près Thomsoni Reïtt.) — Un seul exemplaire, sur lequel je n'ose établir une espèce nouvelle. Cryptophagus dentatus Herbst. — Quelques exem- plaires remarquables par la brièvelé du prothorax. Caenoscelis subdeplanata Bris. — Un seul exemplaire. Atomaria fuscicollis Mannh. — Pas rare. Atomaria linearis Steph. ; — A. alpina Heer; — À. pulchra Er. — Quelques exemplaires. Atomaria apicalis. Er., commun. — À, ruficornis Marsh., unique. — À. fuscata Schünh., commun. — À. peltata Kr., 1 ex. — A. gutta Steph., quelques exempl. — À. nigripennis Payk., 1 ex. — A. pusilla Payk, commun. Atomaria singularis Reitter, 1888, Wien. ent. Zeit. VII, p. 172. — Faciès d'A. apicalis Er., mais plus grand, ovale, convexe, roux ferrugineux luisant, à pubescence jaunâtre, extrêmement fine, courte, couchée. Antennes à article basal assez long; articles de la massue d'égale largeur, les deux avant-derniers trans- versaux. — Prothorax transversal, un peu plus étroit que les élytres, atténué et arrondi en avant, son rebord linéaire non visible de haut ou seulement près des angles postérieurs, ceux-ci subrectangulaires; disque convexe, finement et non densément ponctué, base faiblement bisinuée, déprimée transversalement, à rebord linéaire extrêmement fin, sensiblement relevé devant l'écusson. Elytres brièvement ovalaires, forte- ment rétrécis vers le sommet, très convexes en-dessus, à ponctuation aussi fine et peu serrée que celle du E. REITTER 2 prothorax. Pattes un peu moins claires. — Très voisin d'A. basicornis Reitt. (cf. supra, p. 212), mais deux fois aussi grand, plus convexe et avec le prothorax non rétréci vers la base mais atténué en avant dès la base. Circassie. Paraît extrêmement rare. Atomaria Atltila Reitt. — Quelques exemplaires sous les feuilles humides des Hêtres. Atomaria rubricollis Bris., var. sparsula Reitt. — Constitue vraisemblablement une espèce particulière. Un certain nombre d'exemplaires tous identiques. Atomaria cephennioides, Reïtt. (cf. supra, p. 214) var. circassica Reitt., 1888, Wien. ent. Zeit. vir,p. 173. — Un peu plus étroit que le type, etordinairement plus petit; pubescence du dessus, notamment sur les ély- tres, un peu plus longue et bien plus rude, composée de poils couchés et relevés; élytres en ovale notable- ment plus allongé, ce qui lui donne son aspect étroit. La coloration est en général d’un roux ferrugiueux ou brun roux plus clair, soit unicolore ou avec les élytres d'un noir brunâtre. Constitue probablement une espèce particulière. Sous les feuilles humides des Héêtres, assez abondant. Sternodea Lederi Reitt. — Un certain nombre, sous les feuilles humides des Hêtres. Sternodea Miki Reitter, 1888, Wien. ent. Zeit. vir, p. 173. — Parvula, ovata, nitida, rufo-testacea, parce fulvo-pubescens, antennarum articulo secundo sub- oblongo, tertio fere quadrato, prothorace parce, antice ante lineam dorsalem fortiter, postice subtiliter punc- talo; elytris subtilissime parce punclulatis; prosterno in medio antice cristato. — Long. mm, Encore plus petit que S. Raddei Reïtt., en ovale plus court, roux fauve, luisant, à pubescence fauve, éparse, courte et très fine, entremêlée de quelques poils un peu plus longs et un peu soulevés. Deuxième article des antennes un peu plus long que large, troisième presque carré. Prothorax plus large que long, curvili- 228 CRYPTOPHAGIDAE néairement rétréci en avant; disque portant, en arrière du milieu, une ligne transversale sinuée, limitée par des points assez forts; ponctuation du dos forte et espacée en avant de cette ligne, très fine et éparse en arrière. Elytres courts, ovoïdes, faiblement convexes, à ponctuation également éparse et extrêmement fine, visible seulement à un fort grossissement. Prosternum pourvu en avant d’une arête médiane prolongée jus- qu'au milieu. Voisin de S. Raddei, mais facile à distinguer par la ponctuation très éparse du prothorax et des élytres. Chez S. Raddei la ponctuation de la partie antérieure du prothorax est très dense, celle des élytres est un peu plus éparse mais n’est pas plus fine. L'intervalle entre les points dorsaux est au moins trois fois plus grand chez S. Miki que chez S. Raddet. Dédié au professeur Mik, le diptériste bien connu. — - Trouvé en nombre, avec l'espèce précédente. Sternodea Raddei Reitt. — Quelques exemplaires seulement. 3 Ephistemus globulus Payk. — ? exemplaires. TABLE ALPHABÉTIQUE DES CRYPTOPHAGIDAE Abeillei Tourn., 193. abietina Sahlb., 196. abietis Payk., 190. acutangulus GylL., 178. affinis Sahlb. (Atom.), 197. affinis St. (Crypt.), 177. Agathengis Des Gozis, 193. alatum Reitt., 170. albellus Reïtt., 218. _alpina Heer, 197, 226. alternans Woll., 216. amplicollis Bris., 171. amplipennis Reitt., 200. analis Er., 210. Anchicera Thoms., 199. angustum Rosh., 170. Antherophagus Latr., 167, 170. apicalis Er., 209, 226. araxicola Reïtt., 218, 219. ater Payk., 204. Atomaria Steph., 192, 193. Atomariina, 162, 192. atra Heer, 210. atra Herbst, 204. atrata Reitt, 199. atricapilla Steph., 204. atripennis Reitt., 201, 223. Attila Reïtt., 208, 227. axillaris Reïitt., 180. badia Er., 197. badius St., 179. baldensis Er., 174. balearicuüs Schauf. = inte- ger Heer. banatica Reïtt., 208. Barani Bris., 193. barbara Reïtt., 194. Barnevillei Tourn., 169. basalis Heer, 203. basicornis Reïtt., 212. Baudii Reïtt., 215. behringensis Sahlb., 187. bella Reitt., 195. . berolinensis Kr., 204. bescidica Reitt., 195, 198. betae Macq., 172. bicolor Er. (Atom.), 204 (? tumulorum Villa). bicolor St. (Crypt.), 184. bimaculatus Panz., 188. brevicolle Reïtt., 170. brevicollis Aubé, 165. Brisouti Reitt.(Crypt.), 180. Brisouti Seidl. (Caen.), 222. Brucki Reïitt., 182. Caenoscelis Thoms., 192, TA canariensis Woll., 201. carbonaria Steph., 205. caricis Ol., 165. carpathica Reïitt., 194. castanea Steph., 203. castanea Thoms., 207. castanoptera Reitt., 203. caucasicus Reitt.(Anther.), 171, 224. peine Reitt. (Span.), RE cellaris Scop., 175, 177. A re Rp Reïtt., 164. cephennioides Reitt., 214, circassica Reitt. (Atom. 22# 22 230 CRYPTOPHAGIDAE circassicus Reitt. (Crypt.), 2%. clavicornis Baudi, 209. cognata : Er. 205. cognata + Reïtt., 207. cognata St., 210. concolor Mærk., 205. contaminata Er., 206. convexiuscula Reitt.. 202. corpulentus Reitt., 224. corticinus Thoms., 182, 187. crenatum Gyll. (Pter.), 190. crenatus St. (Crypt.), 177. crenatus Thoms. (Crypt.), 184. crenulatum Er., 190. cretica Reïtt., 208. cribrella Reitt., 196. croaticus Reitt., 174. cure Reitt., (192), 299. Cryptophagina, 162, 166. Gryptophagus Herbst: 168, 172 Cryptophilus Reitt., 166, 160: cylindrus Kiesw., 185. decoratus Reïtt., 186. delicatula Tourn., 212. dentatus Herbst,-182, 184, 226. denticulatus Thoms., 183. depressus Thoms., 186. dichroa Reiïtt., 205. dilaticollis Tourn., 173. dilatipennis Reïitt., 182, 184, 224. diluta Er., 196. dilutella Solsky, 199. dilutus Reitt. (Crypt.), 182. dilutus Reitt. (Ephist.), 216. dimidiata Marsh., 202. dimidiatus St., 216. Diphyllina, 162. Diphyllus Steph., 162,163. ° Diplocoelus Guér.., 163% distinguendus St., 180, 181 divisa Rye, 213. dorsalis Sahlb., 181. durus Reitt., 177. : Edithae Reïtt., 197. ellipticus Woll., 173. elongatula KEr., 197. elongatula ? Thoms., 199. elongatum Er., 170. Emphylus Er., 167, 171. Ephistemus Steph., 192, 245: Erichsoni Reitt., 175, 220: Eurhanius Reitt., 163. exiguus Er., 216. fagi Chevr., 163. fasciatus Kr., 180. Fausti Reitt. (Zaval.), 169. Fausti Seidl. (Hapl.), 218. ferruginea + Bris., Reïitt., 192-222); ferruginea Sahlb., 222. fimetarii Herbst, 193. flavipennis Fald., 184. Fleischeri Reïitt., 223. formosa Reitt., 2114. frater Aubé, 163. frondicola Reitt., 223. fumata Er., 195. fumatus Marsh., 179. fuscata Schh., 204, 226. fuscicollis Manh., 199, 226. fuscicornis St., 183. fuscipes Gyll., 205. gibbula Er., 211. glaber Gyll., PRE Glisonotha ‘Motsch.., 164. glisonothoides Reitt., 166. qlobosus Waltl, 216. CRYPTOPHAGIDAE 231 globulus Payk., 216, 228. Godarti Guill. —= gutta Steph. gracilicornis Reitt., 198. gracils Reitt., 173. Græseri Reïitt., 209, 210. grandicollis Bris., 201. grandis Kr.; 179. gravidula Er., 203. Grilati Reitt., 215. gutta Steph., 202, 226. gyrinoides Marsh., 216. Haplolophus Friv., 167, PTS ET: Haroldi Reitt., 215. helveticus Tourn., 186. Henoticus ‘Thoms., 168, 190. Henotiderus Reitt., 163, 164. Herminae Reitt., 196. hexagonalis Tourn., 181. Heydeni Reitt., 178. hiemalis Baudi, 212. HiriuiusKrs 115, 1479486: Hislopi Woll., 212. horridula Reitt., 206. humeralis Kr.(Atom.), 201 humeralis Reitt. (Eurh.), 164. humeralis Steph. (Crypt.), 186. humerosus Reïtt., 163, 224. imitata Reïtt., 202. impressa Er., 200. : impressicollis Tourn., 181. impubens Reïtt., 213. inaequalis Reïtt., 177. inornatus Reïtt., 224. integer Heer, 169. japonicus Reïtt., 188. Jakowlewi Reïtt., 221. jonica Reitt., 210. Kraatzi Reitt., 185. labilis Er., 183. laevis Reïtt., 214. lamellicornis Bris., 183. Langi Solsky, 170. ri Fairm. (Span.), lapidarius tReitt.(Crypt.), 173. lapidicola Reïtt., 175. lapponicus GyIl., 187. lapponicus + Reïtt., 188. lateralis Reitt., 205. laterangulus Reitt., 219. laticollis Luc., 177. laticollis Mill., 171. Lederi Reïtt., 245. us Hochh. — exiguus L Leucohimatium Rosh,., -166, 169. Lewisi Reitt., 203, 206. Limnesius Redt. = Tel- matophilus Heer. linearis Steph., 196, 226. Loberus Lec., 164. longicollis Reïtt., 165. longicornis Thoms., 198. lunatus Fabr., 163, 224. lycoperdi Herbst, 174. marginicollis Reitt., 206. -Marginus Lec., 163. mascarensis Reitt., #75, PEL. melanocephalum Herbst, U PA mesomelas Herbst, 202. Micrambe Thoms., 188. micramboides Reïtt., 189. Miki Reitt., 227. Milleri Reïtt., 177. 232 minutissima Tourn., 205. Mnionomidius Reitt. 168, 191. Mnionomus Woll., 173, 249. montanus Bris., 173. montenegrina Reitt., 210. morio Kolen., 207. morula Reïtt., 213. munda Er., 200. muticus Bris., 169. nana Er., 195. neglectus Friv., 172, 218. niger Bris., 180. nigriceps Er., 204. nigriclavis Steph., 216. nigricollis Reitt., 188. nigricornis Fabr., 170. nigripennis Heer, 200. nigripennis Payk., 202, 207, 226. nigritulus Reitt., 175. nigriventris Steph., 195. nigroscutellata Reïtt., 195. nitida Heer (= Cephen- nium), 214. nitidula Heer, 203. nitidulus Mill., 176. obliteratus Reïtt., 169. obscurus F. = caricis OI. obsoletus Reitt., 187. oculare Reïtt., 189. ornata Heer, 207. ovulum Er., 216. pallens OI., 171. pallida Woll., 192. pallidulus St., 184. palustris Woll., 216. Paramecosoma Er., 168, 137, po Pers Waltl, 193. CRYPTOPHAGIDAE parallelus Bris., 185. parallelus Thoms., 178. parvula Reitt., 212. patruelis St., 186. peltata Kr., 205, 226. peltatula Reitt., 198. Perrisi Bris., 190. piceorhoeus Marsh., 216. pilifer Reiïtt. (Henot.), 191. phsier Reïitt. (Tomarus), 166 pilosella Reïtt., 193. pilosulum Er., 189. pilosus Gyll., 175. planiuscula Reitt. — alpi- na Heer. plicata Reitt., 200. plicicollis Mækl., 199. populi Payk., 179. posticus Reïtt., 219. procerula Er., 198. prolixa Er., 199: propinquus Reïtt., 169. pseudatra Reiïtt., 202. Psychidium Heer — Ephistemus Steph. ” Pteryngium Reitt., 168, 190. pubescens St., 188. pulchella Heer, 207. pulchella : Reitt., 200. pulchra Er. 199. 226. pumila Reitt. (Atom,), 196. pumilus Reitt. (Crypt.),186. pumilus Reitt. (Telm.), 165. PURCRTRE Luc. (Crypt.), 75. puncticollis Thomson (Atom.), 195. punctipennis Brisout (Crypt.), 175. punctipennis Reitter (Atom.), 194. punctithorax Reitt., 195. CRYPTOPHAGIDAE 233 pusilla (Schh.) Payk., 205, 226. pygmaea Heer, 196. quadrimaculatus Reitt., 181. -quercinus Kr., 179. Raddei Reitt., 215, 228 recticollis Solsky, 187. reflexicollis Reitt., 184. rhenana Kr., 202. Frérttert Seidl--(Hen.) = serratus Gyll. robustus : Seidl., 217. robustus Mor., 172, 218. rubella Heer, 204. rubida Reitt., 211. rubricollis Bris., 211, 218. rubricollis Woll., 206. rufa Heer, 204. ruficollis Panz., 207. ruficollis Woll., 206. ruficornis Marsh. (Atom.), 209-220: ruficornis Steph. (Crypt.), 180. rufipennis St., 184. rufipes Steph., 203. rufus Bris. (Crypt.), 179. rufus Reitt. (T'elm.), 165. rufus Waltl (Crypt.), 204. 183, saginatus St., 184. salicicola Kr., 204. scanicus L., 1795, 179, 186. Schmidti St., 176. Schœænherri Gyll., 165. scutellaris Mots., 2901. scutellatus Newm., 184. sellata Heer, 202. semilestacea Reïitt., 211. seriatus Reitt., 173, 219. sericea Muls., 191. serratus Gyil., 190, 224. serricollis Reitt. (Mnion.), LUS es Sahlb. (Crypt.), 188. Setaria Muls., 168, 191. setulosus St., 176. sibirica Reïtt., 222, 223. signatus Bris,, 180. silaceus Herbst, 171. silvanoides Reïitt., 178. simplex Mill, 173, 219. singularis Reitt., 226. Skalitzkyi Reïitt., 175. Spaniophaenus Reitt., IDÉCEEE sparganii Ahr., 165. sparsula Reitt., 213, 227. sparsutula Reïtt., 194. Spavius Motsch. = Em- phylus Er. Sternodea Reïitt.,192, 214. sternodeoides Reïtt., 208. subapicalis Reitt., 206. subdeplanata Bris., 192, der, 220: subdepressus Gy1l., 186. subfasciata Reitt., 194. subfumatus Kr., 185. subtilis Thoms., 185. subvittatus Reitt., 184. talyschensis Reïitt., 199. Telmatophilina 162, 164, Telmatophilus Heer, 165. terminata Com., 209. testacea Steph., 210. Thallestus Woll., 162. Thomsoni Reitt., 185. thorictoides Reitt., 213. Tomarus Lec., 165, 166. tumulorum Villa, 204 — bicolor Er. turgida Er., 209. typhae Fall., 165. 234 CRYPTOPHAGIDAE Uhagoni Reitt., 197. umbratus Er., 180. dmbrina Er, 199: umbrina Gy1il., 495. : _umbripennis Reïtt., 190. uncinatus Steph., 178. unifasciata Er., 201. univeste Reitt., 172. validus Kr., 186. ventrosus Baudi = - guus Er. versicolor Er., 207. exi- viennensis Reïtt., 211. villosus Heer, 189. vini Panz., 189. vulpinus Sahlb., 185. Waterhousei Rye, 178. Weisei Reitt., 215. Woilastoni Sharp, 197. Xeniella Reitt., 203. Zavaljus Reitt., 166, 169. 2 Zetterstedti Zett., 204. Ra RENSEIGNEMENTS SUR LES MOEURS ET LE DÉVELOPPEMENT DES MELOIDAE par Louis BEDEL. Grâce aux découvertes de Newport en Angleterre, de J. H. Fabre en Provence et de C. V. Riley aux Etats-Unis, découvertes heureusement complétées par quatre entomologistes français, J. Lichtenstein, Valéry Mayet, H. Beauregard et J. Künckel d'Herculais, on peut actuellement avoir une idée générale des mœurs et des premiers états des Coléoptères vésicants ou Meloidae. « Leur développement, dit le Dr Beauregard (1) est caractérisé par deux faits fondamentaux : le parasi- tisme et l'hypermétamorphose » (2). : Pendant une certaine période de leur état larvaire, en effet, les uns (Meloë, Lytta, Zonitis, Sitaris) se nourrissent du miel amassé dans les cellules de divers genres d'Apidae et d'Andrenidae et destiné aux larves de ces Hyménoptères; — d’autres (Cerocoma) font leur proie des jeunes Orthoptères dont les Sphe- gidae approvisionnent leur progéniture, — d’autres enfin (Epicauta, Zonabris) s'attaquent seulement aux œufs des Orthoptères. Quant à l'hypermétamorphose, elle consiste en cette particularité que tous les Meloidae passent, au sortir de l’œuf et avant d’arriver à la forme définitive, par (4) Les Insectes vésicanis, Paris, 1890. — Les pages et figures citées plus loin, sans autre indication, se rapportent toutes à cet ouvrage.” (2) Les Rhipiphoridae, insectes très voisins des Meloidae, sont également parasites, mais ne présentent que deux formes larvai- res (cf. Chobaut, Mœurs et métamorphoses de l'Emenadia flabellata F., Avignon, 1891). — Voyez aussi, comme terme de comparaison, l'étude de Perris sur le dimorphisme des larves de Farsus (in Bonvouloir, Monographie des Eucnémides, p. 30). 236 MELOIDAE cinq états successifs : fre larve (ou triongulin), — 2me larve (forme carabidoïde ou scarabéidoïde), — pseu- donymphe (ou pseudochrysalide), — 3me larve (forme scarabéidoïde), — nymphe. J'ai cru nécessaire de résumer brièvement l'état des connaissances actuelles sur le parasitisme et l'hyper- métamorphose des Meloidae paléarctiques; j'ai réuni, en même temps, quelques indications sur les mœurs de ces insectes à l’état adulte et toutes les notes que j'ai prises en Algérie sur cette question. On ne saurait croire combien il est difficile, en un sujet aussi complexe, d'analyser les observations et d'y puiser des renseignements précis. Certains auteurs abusent des détails, enchevêtrent constamment les faits positifs et les hypothèses, oublient de déterminer les espèces dont ils parlent et s'’égarent à tout propos en digressions sans fin. De semblables travaux gagne- raient bien cependant à être à la fois brefs et simple- ment scientifiques. Gen. Meloë Linné, 1758. A l'état de larves, les Meloë sont parasites d’Apidae qui nichent dans le sol ou les vieux murs; ils se nour- rissent des œufs, puis du miel renfermé dans les cellu- les de ces Hyménoptères. Newport a décrit, en 1853, le cycle complet de l'hypermétamorphose chez quelques Meloë d'Angleterre (Trans. Linn. Soc. Lond., xx1, tab. XX, fig. 1—16). Les adultes se tiennent à proximité des nids de ieurs victimes; ils broutent les feuilles tendres ou les fleurs des plantes basses (Ranunculacées, Composées). Sui- vant les espèces, ils apparaissent dès le premier prin- temps ou en automne. M. proscarabaeus L. — Degéer (Mém. V. p. 8, tab. I, fig. 7) décrit la fre larve. — Newport a fait une partie de ses descriptions sur la même espèce, mais ne précise rien à cet égard (1). — Beauregard rapporte (1) En 1851, Newport, (Trans. Lino. Soc. Lond., xx), dit avoir observé à la fois M, proscarabaeus, M, violaceus et M. cicatri- : L. BEDEL 231 à la var. cyaneus Muls. un Meloë dont il décrit la _ 9me Jarve (p. 451, fig. 40), la pseudonymphe (p. 452, fig. 41), la 3me larve (p. 452, fig. 42) et la nymphe (p. 453, fig. 43). M. violaceus Marsh. — Newport (op. cit., xx, tab. XIV, fig. ») figure la {re larve... M. autumnalis OI. — Parasite d'un Hyménoptère indéterminé. — Beauregard a trouvé cette espèce mêlée à M. cyaneus Muls. et déclare que: sa descrip- tion des premiers états (p. 451-453) s'applique à l’un _ comme à l’autre. M. majalis L. — Gorriz suppose que cette espèce se développe dans les cellules d'Anthophora personata . Il., Hyménoptère qui fréquente, en Espagne, les mêmes _ localités que lui. — Il décrit la fre larve (Ensayo monogr. Meloid., p. 27, tab. 1, f. 11); Beauregard (p. 335) reproduit sa description. M. cicatricosus Leach. — En Angleterre, se déve- loppe, d'après Newport, dans les cellules d’Anthophora retusa L., et en Provence, d'après Fabre, dans celles des Anthophora pilipes F. et parielina F. — Newport (Trans. Linn. Soc. Lond. xx, tab. x1v, fig. 15 et 17) a fait connaitre la pseudonymphe et la nymplhe; Fabre (Ann. SC. nat., VII, tab. 17, fig. 7 et 8) figure la ?e larve et la pseudonymphe; enfin Beauregard décrit la fre larve _(p. 330, tab. x1v, fig. 6 et 9), la 2e larve (p. 332, tab. x1v, fig. 7-8 et 10-14), la pseudonymphe (p. 334, tab. xiIv, fig. 15) et la nymphe (p. 335). M. corallifer Germ. — Cette espèce est très abon- dante à Madrid et habite les vieux murs où nichent des Apides dont elle est évidemment parasite (note de M. Ch. Brisout de Barneville). M. tuccius Rossi. — En Espagne, d'après Gorriz, cosus; il a même dû les confondre, car il figure (tab. xiv), comme mâle de M. cicatricosus, un insecte qui parait une femelle de M, proscarabaeus. 238 MELOIDAE l'adulte se nourrit surtout des feuilles tendres d'un Sonchus. M. erythrocnemis Pall. — Frauenfeld signale la capture de deux exemplaires de cette espèce dans des nids de Chalicodoma muraria F. provenant de Dalmatie. Gen. Cerocoma Müller, 1764, Les Cerocoma, au cours de leur développement, vivent en parasites dans les nids souterrains de Sphe- gidae et s’y nourrissent desjeunes Orthoptères dont ces Hyménoptères approvisionnent leurs larves. C. Schæfferi L. -- L'adulte se tient, au moisde juillet, sur les fleurs d'Achillea!; je l’ai trouvé en nombre, sur cette plante, près de Fontainebleau et je l'ai pris de la même manière en Normandie. (Dans les Landes, sui- vant le Dr Gobert, il se trouverait sur l’'Anthemis nobilis). — En Provence, d'après Fabre, ses larves vivent en parasites dans les cellules d’un Tachytes qui approvisionne ses larves de jeunes Mantis religiosa L. — Beauregard reproduit et complète les observations de Fabre; il décrit la 2e Jarve (p. 373, tab. xvir, fig. 41- 46), la pseudonymphe (p. 374, tab. xvri, fig. 40 et 48), la Je larve (p. 375, tab. xvui, fig. 47) et la nymphe {p. 375). C. Schreberi F. — Fabre suppose que cette espèce est parasite du « Tachyte tarsier » (1) qui nourrit ses larves de jeunes Acridiens. — Beauregard décrit la ?e larve (p. 370, tab. xvit. fig. 23-30), la pseudonymphe (p. 371, tab. xvir, fig. 31-33), la 3e larve (p. 372, tab. xVIL, fig. 34-37 et la nymphe (p. 372, tab. xvur, fig. 38 et 39). C. Vahli F. — L’adulte se trouve en Algérie sur les ombelles de Daucus et d'Ammi! (2. (4) Est-ce le Tachytes tarsinus Lep.? (2) Chevrolat et tous ceux qui l'ont copié indiquent cette espèce comme se trouvant sur Hypericum repens; cette assertion est erronée. L. BEDEL 239 Gen. Diaphorocera Heyden, 1863. Il est probable que les Diaphorocera ont des mœurs très semblables à celles des Cerocoma (1). D. obscuritarsis Fairm. — L'’adulte se trouve en mai et juin, à Biskra, sur les fleurs d'Ammi visnagal. D. promelaena f'airm. — Je l'ai pris, avec le précé- dent, sur les fleurs d'Ammi!. Gen. Zonabris Harold. Syn. Mylabris F., 1775. — Coryna Billb., 1813. — Hycleus Latr., 1817. D'après les récentes observations de Künckel d'Her- culais en Algérie, les larves de ce genre, notamment celles de Z. Schreibersi Reiche, « se développent dans les oothèques des Acridiens ct se nourrissent des œufs de ces Orthoptères » (Ann. Soc. ent. Fr, 1890, p. CLxXIV); elles présentent toutes Îles phases habituelles de l’hypermétamorphose (2). A l'état adulte, les Zonabris de la zone européo-médi- terranéenne apparaissent, suivant les espèces, de mai à juillet ; ils recherchent principalement les Composées, les Papilionacées, et les Crucifères; on en trouve égale- ment sur des Scabiosa, des Convolvulus et quelques autres plantes. Ils se tiennent sur les fleurs et s’en nourrissent. _ Z. oleae Lap. — Dévore, en Algérie, les fleurs de diverses Papilionacées : Spartium junceum, Ononis natrix, Psoralea bituminosa, et même deux espèces (4) Is n’en diffèrent que par leurs antennes de 14 articles (au lieu de 9). On sait déjà que, dans le genre Zonabris, le nombre des articles antennaires n’a aucune valeur générique. (2) M. Künckel d’Herculais a bien voulu me communiquer les dessins qui vont paraître dans La Nature et qui représentent la ire larve, la 2me larve, la pseudonymphe et la 3e larve de Z. Schreibersi. 240 MELOIDAE exotiques, Robinia pseudo-acacia et Phaseolus vulga- ris! ; à défaut de fleurs de Papilionacées, se rejette sur celles de Salvia tricolor!. — La manière dont il s’atta- que aux Phaseolus cultivés en fait, au moins du côté de Bone, un insecte très nuisible. Z. litigiosa Chevr. — A Biskra, en mai, sur une Com- posée basse, à fleurs jaunes (? Spitzelia lyrata). 3. praeusta F. — Commun, en Algérie, sur des Crucifères". | 3. quadripunctata L. — Dans les Landes, sur les fleurs de Scabiosa columbaria (Dr Gobert); en Pro- vence, d’après le Dr Chobaut, sur celles de Psoralea et d'Eryngium (?). — Valéry Mayet (Ann. Soc. ent. Fr. 1876, p. cxcvi) décrit la fre larve; Gorriz la décrit éga- lement (Ensayo monogr. Meloid., p. 77, tab. 2, fig. 9 sub Myl. quadripunctata, et p. 79 sub Myl. maculoso- punctata Graëlls); Beauregard (p. 378, tab. xvuux, fig. 2) décrit aussi la fre larve de maculoso-punctata. Z. variabilis Pall. — En Provence, sur les fleurs de Scabiosa et de Carduus nigrescens, d'après le Dr Cho- baut. — Le même auteur (Le Coléoptériste I, p. 20, tab. 1, fig. 2) décrit la fre larve de la var. tricincta Chevr., d'Algérie. : Z. Schreibersi Reiche (terminata Chevr.) — Comme on l’a vu plus haut, cette espèce est parasite, à l'état larvaire, des œufs d’un Acridien. — Le Dr Chobaut (Le Coléoptériste, I, p. 19, tab. r, fig. 1) a décrit la {re larve. — M. Künckel d'Herculais publiera prochai- nement, dans La Nature, les 1rs états observés par lui en Algérie. Z. floralis Pallas (spartii Germ.). — A Trieste, sur les fleurs de Spartium junceum, d'après Germar (Reise n. Dalm., p. 210). Z. 14-punctata Pallas (meliloti Ol.). — Commun dans la Sibérie occidentale sur des Melilotus et le Robinia Halodendron (Pallas). L. BEDEL 241 Z. scabiosae OI. — Olivier (Encycl. méth., vrr, p. 99) l’a découvert en Perse, aux environs de Hama- dan, sur des fleurs de Scabiosa. Z. Dufouri Graëlls. — En Espagne (région du Gua- darrama), en juin et juillet, sur les fleurs de Genista florida et G. lusitanica, d'après Graëlls et Gorriz. Z. hieracii Graëlls (1). — En Espagne (province de Madrid), en juillet et août, sur des fleurs de Composées (Hieracium et T'hrincia), d’après Graëlls; notamment sur Hieracium Pilosella et sur H. castilianum (cf. L’Abeille, vrr, p. 96). Z. sobrina Graëlls. — En Espagne, sur des Com- posées (Graëlls). Z. geminata F. — En Provence, d’après le Dr Cho- baut, et en Espagne, d’après Gorriz, sur des fleurs de Dipsacées (Scabiosa) et de Composées. — Gorriz (An. Soc. Esp., X, 1881) a décrit la {re larve (cf. Rev. d'Entom., I. p. 134). | Z. Beckeri Escherich, 1890. — A Sarepta, sur . Cynanchum sibiricum, d’après A. Becker. Z. varians Gyll. — En Espagne, sur des fleurs de Dipsacées (Scabiosa — Knautia arvensis), d’après Gor- _riz. — Le même auteur (Ensayo monogr. Meloid., p. 80, tab. ?, fig. 8) décrit la fre larve; Beauregard (p. 376, tab. xvu1, fig. 1 et 3-12) complète sa description. Z. mimosae OI. — Se trouve, d'après Olivier (Encycel. VI, p. 99), dans la vallée de l’Euphrate, sur une petite espèce de Mimosa. 3. Lichtensteini Gorriz (2). — En Navarre, sur les fleurs de Knautia arvensis Koch, en juillet (Gorriz). (1) Cette espèce se trouve depuis le département des Landes jusqu’au Maroc. (2) Elongata, convexa, nigro-nitida, nigro-hirta, dense punctata ; capile apice prominulo, fronte inter oculos inflata, postea depressa L'Abeille, vol. XX VII. — 1892. 10. 249 MELOIDAE Z. grisescens Tausch. — Sud-Est de la Russie, sur une Composée, Artemisia austriaca (cf. L’Abeille, var, p.420). : Z. hirtipennis Raffray, — D'après Raffray, à Boghari, sur un Genêt épineux. — Je l’ai trouvé dans la forêt de Teniet-el-Had, sur une Composée poilue, à petites fleurs jaunes. Z. 12-punctata OIL. (1). — Gorriz (Ensayo p. 1. monogr. de 1. Meloidos, p. 78, tab. 2, fig. 10) décrit la fre larve. Z. impressa Chevr. — D'après Chevrolet, sur un Convolvulus (?). Z. brevicollis Baudi. — À Biskra, se trouve, je crois, sur une Crucifère à fleurs lilas, Moricandia arvensis. Z. Hemprichi Klug. — En Tunisie, sur Retama retam (note de M. Ed. Blanc). Z. Allardi Mars. — Commun à Biskra, en mai et juin, sur Moricandia arvensis!. Z. batnensis Mars. — A Biskra, sur les fleurs de Spit- zelia lyrata Schultz!. Z. boghariensis Raffr. — Environs de Boghari, à la fin de juillet, sous les Sueda (note de M. Raffray). et in medio laeviaata ; palpis articulo 3° nigro-ferrugineo, 4 rufo- testaceo, apice nigro; antennis basi nigris, arliculis 3-1 1 rufis, art. 1° globoso, 2° brevi, 3° longo, 4-7 obconicis, sensim crassioribus, 8-10 transversis, vix crassioribus, 9-10 subaequalibus, ullimo apice aculo; pronolo lato, convexo, apice angustato, in medio impresso; scutello semicirculari, rugoso-punctalo ; elytris oblongo- convezxis, ad humerum elevalis, basi laerigatis, punclulato-rugulo- sis, nigro pubescentibus, apice rotundatis, rufo-testaceis, basi et pone sculellum nigro-marginatis, maculis nigris 2,2 oblique posi- lis, 1 sub apicem; tibiis et larsis anticis interne cinereo-pubescen- tibus. — Long. 13-14nm — (Diagnose de Gorriz, Ensayo para la Mo- nografia de los Meloidos indigenas, Saragosse, 1882, p. 124). (4) En 1881, Gorriz l'indique sur Ononis spinosa et, en 1882, sur Knautia arvensis; il ne s'explique pas à ce sujet. L. BEDEL 243 Z. bivulnera Pall. — A Sarepta, sur Cytisus biflorus, d'après Becker. Z. festiva Pall. — Sur les bords de l'Irtych (Sibérie occidentale), sur Robinia halodendron et d'autres Papi- lionacées (Pallas). Z. elegans OI. — Dunes de Biskra, dans les premiers jours de mai, sur les fleurs de Spitzelia lyrata!. Olivier (Encycl. méth., var, p. 101) dit avoir découvert cette espèce en Egypte, aux environs des Pyramides, « sur des fleurs radiées ». Z. sisymbrii Klug. — Sur les fleurs de Sisymbrium hispidum (sec. Klug). Z. tigrinipennis Latr. (menthae Klug). — Cette espèce ne vit pas sur une Labiée, comme le nom donné par Klug le ferait supposer, mais bien sur des Compo- sées. Aux environs du Caire, M. A. Hénon, dans son récent voyage en Egypte, l’a prise en nombre sur les fleurs d’un Santolina, et, à Biskra, nous l'avons trouvée, de même, sur les fleurs de Rhantherium adpressum !. Z. trizonata Reiche (corynoides Reiche). — En mai et juin, à Biskra, sur les fleurs de Spitzelia lyrata!. Z. Billbergi Gyll. — En Navarre, sur les fleurs de Malva silvestris et de Papaver rheas, d'après Gorriz. Z. septempunctata Baudi. — Dunes de Biskra, sur les fleurs de Spitzelia lyrata!. Z. argentata F. (ocellata Ol.) — Olivier (Encycl. méth. vit, p. 102) dit l'avoir trouvé très communément en Egypte, sur un Polygonum qui croit à peu de distance de la mer (1). (1) On pourrait facilement allonger cette liste, évidemment in- complète, mais, en citant toutes les observations accidentelles d'auteurs peu au courant des habitudes des Zunabris, on donne- rait une idée fausse de leurs véritables instincts. Quelques-unes des notes que j'ai relevées ne sont déjà que trop sujettes à caution. 244 MELOIDAE Gen. Oenas Latr., 1802. Développement inconnu. — Les adultes se tiennent sur les Ombellifères à fleurs blanches. O.afer L.— En Algérie, l'insecteadulte setrouve enjuin et juillet sur les fleurs de Daucus et d'Ammi!. Gorriz, en Espagne, l'a également observé sur Daucus carota. Gen. Lydus Latr., 1829. L. algiricus L. — L’insecte adulte se trouve, en Algérie, sur les fleurs de Scabiosa semipapposa!. L. marginatus F. — Se trouve, en Algérie, sur une Composée à fleurs jaunes (? Scolymus)!. Gen. Lytta Fabr., 1775. Syn. Cantharis Geofïfr., 1785 (nec Linné, 1758) Le développement n’est connu que chez l'espèce sui- vante, type du genre et parasite d'Hyménoptères. Subgen. Lytta s. str. L. vesicatoria L. — A l'état adulte, cet insecte apparaît toujours par quantités considérables et se jette sur les feuilles des Oléacées (Fraxinus, Lilac, Olea, Ligustrum) qu’il dévore avidement. A l’état larvaire, il se développe dans les cellules de certains Hyménoptères souterrains, notamment celles des Andrénides du genre Colletes ; Beauregard le signale chez C. signatus (1); il l’a élevé artificiellement en nourrissant les larves avec le miel de divers Anthophiles (Megachile, Osmia (1) D’après des renseignements que je reçois d'Avignon, il paraît que le Colletes déterminé signatus par le D° Beauregard constilne certainement une espèce nouvelle (C. Chobauti Pérez), E. :BEDEL 245 et Halictus). — En 1882, Gorriz (Ensayo monogr. Meloid., … tab. 1, fig. 1?) figure la fre larve; en 1890, Beauregard décrit la fre larve (p. 352, tab. xv, fig. 21-30), la 2e Jarve (p. 354, tab. xv1, fig. 1-32), la pseudonymphe (p.360, tab. XVI, fig. 34-36), la 3e larve (p. 361, tab. x vi, fig. 37-40) et Ja nymphe (p. 361, tab. xvr, fig. 41-49). . La pseudonymphe se trouve dans une cellule creusée par la 2e larve à plus d’un mètre dans le sol; elle y reste souvent une année entière avant de se transformer. L. clematidis Pall. — « In sola Clematide orientali occurrit » (Pallas). L. Menetriesi Mén., 1832. — Ménétriés l’a trouvé en grand nombre, dans les montagnes du Talych (Caucase oriental), dévorant les feuilles de Lonicera iberica. Subgen. Gabalia Muls. L. rubriventris Fairm.— Commun en mai à Nemours et à Lalla-Marnia (province d'Oran), dans les fleurs de Convolvulus althaecides et de quelques autres espèces du même genre. Cet insecte a ceci de particulier qu'il provoque directement la fermeture des fleurs de Convol- _ vulus pour y passer, bien à l'abri, les heures les plus chaudes de la journée; on l’y trouve seul ou par cou- ples. Nous avons, M. Gazagnaire et moi, fait cette obser- vation sur des centaines d’exemplaires!. _ L. segetum F. — Je l’ai trouvé communément, dans la province d'Oran, dans les fleurs d’une Malvacée du genre Lavatera, et, dans la province d'Alger, sur celles d'une Composée (? Scolymus). Béguin le cite aussi _ comme vivant sur les fleurs de Malvacées (Malva et _ Malope). Subgen. Lagorina Muls. L. janthina Fairm. (1). — Cet insecte se trouve, au (1) Les individus violets (janthina typiques) et les individus verts ? sericea Waltl) s’accouplent indistinctement entre eux; la colo- ration est indépendante du sexe. 246 MELOIDAE printemps, à Teniet-el-Had, dans les fleurs de Convol- vulus et parfois sur celles d’une Composée (? Scoly- mus) à fleurs jaunes (1). Gen. Epicauta Redt., 1845. Les larves d’Epicauta sont parasites d’'Orthoptères et se nourrissent de leurs œufs. — Riley, qui les a décou- vertes et si bien observées, a décrit, en même temps, le cycle complet de l’hypermétamorphose chez des Epi- cauta américains (2). E. verticalis Ill. — En Provence, l'adulte se trouve de mai à juillet sur Medicago sativa, dans les cultures; Beauregard, après l'avoir nourri avec cette plante, a élevé artificiellement sa larve avec des œufs d’Acri- diens (3). — Il décrit la fre larve (p. 365, tab. xVIL, fig. 4-14) et la 2e larve (p. 367, tab. xvir, fig. 15-22). E. sibirica Pall. — « In Sibiria campestri, circa Melilotos et Astragalos varios gregatim collecta » (Pallas). (4) Une espèce de genre douteux, Lytta verrucicollis Karsch, 1881, également distincte des vrais Lytta et des Epicauta, a été découverte en Tripolitaine par Rohlfs et retrouvée en Tunisie (route de Sfax à Gabès et de Gabès à Douz) par M. Ed. Blanc; d’après les notes que notre collègue a bien voulu m'envoyer, elle apparaît seulement à la fin de novembre et en décembre et se prend le soir, aux lumières. — Je suppose, en raison de ces mœurs toutes spéciales, qu’elle doit être parasite d’un Orthoptère nocturne. (2) En Amérique, divers Epicauta, à létat adulte, paraissent s'attaquer spécialemeut aux feuilles des Solanées et des Chénopo- dées. — En Italie, suivant Passerini, l’Epicaula verticalis serait quelquefois nuisible aux pommes de terre, une Solanée également. (3) Beauregard (p. 321) suppose que « dans nos régions » c’est-à- dire, sans doute, en Provence et en Languedoc, l’Epicauta verti- calis est parasite de l’Acridium (= Schistocerca) peregrinum, mais comme cette espèce n’existe pas en France, il veut parler, bien probablement, du Pachylylus cinerascens F., qu'on confond souvent avec lui. É ÉÉBEDERSET: 247 E. sanguiniceps Fairm. —A Biskra, nous avons trouvé plus d’une fois l’adulte blotti sous les tiges éta- lées d’une Chénopodée du genre Sueda!. E. erythrocephala Pall. — D'après Ménétriés, cette espèce a ravagé, en 1857, les Jardins potagers du gou- _vernement de Jekaterinoslav : « elle attaque non seule- les plantes potagères de toutes espèces mais aussi les plantes médicinales et surtout les Crucifères qu'elle dévore jusqu'à la tige ». — D'après Kasitzki, vers la même année cet insecte a causé des ravages terribles dans les plantations d’'Indigo [Papilionacée] près de Len- #)\ koran (cf. Motsch., Et. entom., 1857, p. 77). E. ambusta Pall. — « Dévore les Crucifères en Da- ourie et cela à un tel point que des espaces considé- rables dans les prairies présentent quelquefois une teinte noire par la quantité accumulée de cet insecte » tMOtSch 1 cC.). Gen. Zonitis Fabr., 1775. Les larves de Zonitis sont parasites de certains Hymé- noptères du groupe des Apidae et se nourrissent du miel amassé dans leurs cellules. — On a seulement décrit la 2e larve et la pseudonymphe d’une des espèces françaises. Z. immaculata Ol., 1789 (mutica Scriba, 1790, fulva _ Rossi, 1792). — En Provence, d’après Fabre, l'adulte se tient sur les fleurs d’'Onopordon acanthium et d'Eryn- gium campestre; en Italie, Pirazzoli l’a signalé sur Onopordon virens; dans la province d'Oran, je l'ai pris en nombre sur un Centaurea (? calcitrapa), avant la floraison. — Les larves ont été observées dans les cel- lules d'Osmia tridentata sur les tiges sèches de la Ronce (J. Giraud) et dans les loges d’Anthidium bel- licosum occupant des coquilles vides d’Helix adspersa (Fabre). En Italie, Rossi paraît avoir constaté le parasi- tisme de cette espèce aux dépens du Megachile varians. — Beauresrü décrit la 2e larve (p. 363) et la pseudo- 248 MELOIDAE nymphe (p. 363, tab. xvii1, fig. 1-2); cette dernière avait déjà été décrite par J. Giraud (in Ann. Soc. ent. Fr., 1866, p. 495). Z. flava Fabr., 1775 (fenestrata Pall., 1782; praeusta Fabr., 1792). — En Provence, au mois de juillet, surles ombelles {ou capitules) de l'Eryngium campestre (lettre du Dr Chobaut). — Se développe, d’après Fabre, dans les loges d'Anthidium beilicosum, dans les cellules d'Anthidium scapulare et dans celles de Megachile sericans. Z. thoracica Lap. (1), 1840 (analis * Abeille, 1880). — Parasite, en Algérie, d'Osmia Saundersi Vachal (com- munication de M. J. Vachal). — L’adulte se tient sur les fleurs d'Echinops et de Daucus!; la coloration de la tête et du prothorax varie du rouge au noir. Z. Abeïllei (?) nom. nov. (thoracica + Ab., necLap.).— Nous l'avons trouvé en nombre, M. Charles Brisout de … Barneville et moi, à Perrégaux {province d'Oran) sur les fleurs d'une Composée à pétales blancs (? Anthemis). Gen. Nemognatha Illiger, 1807. Dans un de nos voyages en Algérie, M. le Dr Ch. Mar- tin, ayant recueilli des tiges sèches de Ferula qu'il a rapportées à Paris, en a vu sortir à la fois le Nemo- gnatha chrysomelina F. et une petite espèce d’Apidae du genre Anthidium dont il est sans doute le parasite (cf. Ann. Soc. ent. Fr., 1891, p. Liv). — A l’état adulte, le N. chrysomelina se trouve souvent en nombre sur les fleurs d’Echinops spinosa !. (1) cf. Bedel, L’Abeïille, xxvrr, p 15%. (2) Je désigne sous ce nom l'espèce noire, à prothorax rouge, élytres d’un noir bleuâtre et derniers segments abdominaux rouges, décrite sous le nom erroué de thoracica par Abeille de Perrin (Bull. Soc. hist. nat. de Toulouse, 1880). — Indépendemment de la couleur du prothorax, le Zonitis Abeillei diffère du Z. Bellieri Reiche par ses tibias postérieurs droits. (4 - L. BEDEL 249 Gen. Leptopalpus (Guér.) Muls., 1858. Aux alentours d'Alger, l’unique espèce méditerra- néenne du genre, L. rostratus F., se trouve communé- ment, au mois de mars, sur les fleurs de Centaurea pullata!. Gen. Hapalus Fabr. 1775. H. bimaculatus L. — Gené (Ann. Sc. nat. 1831, xxI11) et le D' Strauch (Ann. Soc. ent. Fr., 1863, p. 481) ont observé cette espèce en grand nombre, l’un à Pavie, au commencement de mars, l’autre en Livonie, au mois d'avril (1). Les femelles, bien plus rares que les mâles, ne volent pas; Strauch a constaté qu'elles se tenaient chacune à l'entrée du terrier d’un Hyménoptère du groupe des Apidae. — Gené (1. c., p. 142) a décrit brie- vement la {re larve qu'il a obtenue d’éclosion. Gen. Sitaris Latr., 1802. A l’état de larves, les trois espèces de ce genre dont les mœurs sont connues se nourrissent des œufs, puis du miel contenus dans les cellules de divers Hyménop- tères anthophiles; les unes (Sitaris s. str.) s'attaquent à des Apidae, les autres (Stenoria) à des Andrenidae du genre Colletes. Subgen. Sitaris s. str. S. muralis Forster, 1771 (humeralis Fabr , 1775). — L'adulte se trouve en été et presque toujours le long des vieux murs où nichent des Anthophora; il ne paraît prendre aucune nourriture et ne se tient jamais sur les fleurs. — Foudras a découvert les larves dans les nids d'Anthophora pilipes F. (hirsuta Latr.) et d’A.retusa L. (acervorum Latr.); Sichel le signale, à Paris, comme (4) M. le D' Chobaut m'écrit que M. Ravoux en a pris un exem- plaire à Nyons (Drôme) le 25 janvier 1888. — On remarquera l’époque d'apparition de ce genre. 250 MELOIDAE parasite d’A. personata Ill. (fulvilarsis Lep.); enfin Lichtenstein l’a obtenu des cellules d'Anthidium stri- gatum dans les tiges sèches de Ronces. — Fabre (Ann. Sc. Nat., vI1, 1857, tab. 17) a figuré la fre larve (fig. 2), la 2e larve (fig. 3), la pseudonymphe (fig. 4), la 3e larve (fig. 5) et la nymphe (fig. 6). — Beauregard (p. 259 et 263) reproduit les observations de Fabre et décrit la ire larve (p. 337, tab. x1v, fig. 16-26), la 2e larve (p. 340, tab. xiv. fig. 27-32 et 36-43), la pseudonymphe (p. 344, tab. XIV, fig. 33-35), la 3e larve (p. 345, tab. x1v, fig. 44- 46) et la nymphe (p. 345). Subgen. Stenoria Mulsant. S. analis Schaum, 1859 (colletae Mayet, 1873). — Dans les carrières de Montpellier, l'adulte se trouve en août et septembre, et se tient à l'entrée des galeries du Col- letes succinctus, dont ses larves sont parasites. — V. Mayet, qui l’a observé en Languedoc, a décrit et figuré la fre larve, la 2e larve, la pseudonymphe, la 3e larve et la nymphe (Ann. Soc. ent. Fr., 1875, p. 82-87, tab. 3, fig. 1-18); Beauregard (p. 267 et 346) a reproduit une partie de ses observations. S. apicalis Latr., 1804 (Mulsanti Licht., in litt.). — L'adulte paraît dans la première quinzaine de juin; il vit, dans les dunes, sur les fleurs d'Eryngium; nous l'avons, M. Albert Léveillé et moi, trouvé en nombre dans la presqu’ile de Quiberon sur l'E. campestre! et M. le D' Chobaut m'écrit qu'il le prend sur le même Eryngium, à Aramon (Vaucluse). V. Mayet le signale (Ann. Soc.-ent. Fr., 1875, p. 67) sur l'E. maritimum, près de Montpellier. — Les larves sont parasites des Colletes signatus (1), d’après Beauregard, et C. fodiens, d'après Lichtenstein. — Beauregard décrit la ?e larve (p. 348, tab. xv, fig. 1-12), la pseudonymphe (p. 350, tab. x, fig. 13-14), la 3e larve (p. 351, tab. xv, fig. 15-19) et la nymphe (p. 352, tab. xv, fig. 20). (1) D’après une lettre de M. le Dr Chobaut, le Colletes de Vau- cluse désigné sous ce nom constitue, comme on l’a vu plus haut, une espèce couvelle (CG. Chobaut: Pérez). " SY NOPSIS DES CHIRONITIS, ONITIS ET BUBAS DE LA RÉGION MÉDITERRANÉENNE EXxTRAIT DE LA MONOGRAPHIE DES ONITIDES (1) DE G. VAN LANSBERGE Les genres Chironitis, Onitis et Bubas sont propres aux contrées chaudes de l’Ancien-Monde. Ils se dis- tinguent des Onthophagus et genres voisins par les caractères suivants : Elytres pourvus de 8 stries et d'un pli latéral (?). — Pronotum avec deux fossettes à la base. — Antennes de 9 articles. — T'ibias anté- rieurs des mâles toujours dépourvus de tarses et d'éperons. — L. B. SYNOPSIS DES GENRES A. Ecusson grand. Tibias antérieurs des femelles munis de tarses . . . sr es. F'OBITOREUS A’ Ecusson très petit. Tibias antérieurs des femelles non munis de tarses. BTété et. prothorax inermes. _Extrémité des tibias postérieurs sans incision. . . . . . . . II. Onitis. B’ Tête des mâles armée de cornes. Prothorax muni de protubérances dans le mâle, caréné dans la femelle. Extrémité des tibias postérieurs pourvue d’une forte incision dans le mâle . . . III. Bubas. (4) Publiée dans les Annales de la Societé entomologique de Belgique, tome xviu (1875). (2) Il ne faut pas confondre ce pli latéral avec le bord de l’élytre; celui-ci forme une bande lisse qui part de l’angle humé- ral, entoure l’élytre et se réunit en arrière à la suture. 252 VAN LANSBERGE I. Gen. Chironitis Lansp. 4. Corpus totum nigrum vel aeneum. . . 2: — Corpus fuscum vel aeneum, plus minus luteo- macu- lan EE D FORCES See 2. Color haud metallicus FRE SE — Color metallicus. — Elytra tuberculata. Proth orax haud sulcatus. . . . . . 2 . 6. Candezei. 3. Elytra opaca. — Mucro tibiarum : maris intus ductus s LR 4. — Elytra a subnitida, callosa. — Mucro tibiant um maris exUuS dUCtUS = Em 6. 4. Corpus supra totum granulatum. — Mucro tibia- rum maris oblique truncatus, Subdentatus "7 1. Haroldi (1 . — Corpus supra asperato- punctatum. — Mucro tibia- rum maris acuminatus . . . 9. 5. Prosterni processus maris late furcatus. 2. furcifer. — Prosterni processus maris trilobatus. . 3. Osiridis. 6. Prothorax dense punctatus. Clypeus in femina truncatus 2.7 fre CA Mioeris: — Prothorax parce punetatus. Clypeus in femina CAT EINALAS SEE . . |. b. sterculius. . Corpus subtus obscurum. _- Mesosternum in mare Was ntuin 12: MUR TEL — Corpus subtus testaceum. = _ Mesosternum in utro- que Sex parvum 0 TS Lr'evdices S. Metasternum utrinque tuberculatum Te - es ce planum . : LE ASS AP ARE . Elytra punctata. Femora antica unidentata; tibia- rum intermed. carina media brevis. . 7. irroratus. — Elytra asperata. Femora antica bidentata; tibiarum intermed. carina media elongata . . . 8. ponticus. 10. Coxae intermediae lamina erecta conica munitae. Frsre ee cor een Vo Le DS DUB rICUS (4) Syn. luctuosus Lansb., 1875. — Cette synonymie, indiquée comme douteuse par Van Lansberge, s'est confirmée depuis. — L. B..:: GENRE CHIRONITIS 253 — Coxae intermediae lamina erecta lobata . : . : . . 10. Pamphilus (1). 1. GC. Haroldi Ballion (luctuosus Lansb.). — Affinis C. furcifero, ab ïillo distinctus corpore breviore, supra granulato, non punctato, tibiis anterioribus maris minus elongatis, prosterni processu non furcifero. — Oblongo- quadratus, niger, subnitidus, elytris opacis, capite utrinque bisinuato, clypeo emarginato, confertim gra- nulato, medio carinula instructo; carina frontali integra, vertice basi medio sinuato; vertice genisque minus cre- bre granulatis; prothorace longitudine duplo latiore, sat crebre granulato, postice leviter canaliculato, undique marginato, basi bisinuato, lateribus rotundato, crenu- lato, angulis basalibus nullis, apicalibus obtusis; scuto triangulari, acuto; elytris leviter punctato-striatis, inters- titiis sparsim granulatis, 1° et ?° plicatis, 5° nonnihil elevato, T° et 8 deflexis, rugosis, 20, 30, 40 et 6° basi callosis; pygidio triangulari, opaco, subtiliter punctato; corpore subtus nitido, lateribus punctato, mesosterno laevi, abdominis segmentis singulis serie punectorum obsitis, duobus ultimis crebre punctulatis; femoribus punctatis, anticis dense nigro-ciliatis; tibiis intermediis et posticis sensim ampliatis, extus spinulosis, oblique subemarginatis; tarsis posticis dense nigro-ciliatis, unguibus rufis. — Long. 15, lat. 8 mill. - ©. Capite breviore, clypeo late emarginato, genis acutis, sutura frontali medio bis subincisa; prosterno pone coxas porrecto; mesosterno magno; metasterno postice valde convexo, fortissime granulato, femoribus omnibus angustis; tibiis anterioribus incurvatis, elon- gatis, mucrone elongato, oblique truncato, subdentato, subtus crenulatis. ©. Capite longiore, clypeo truncato, genis rotundatis, sutura frontali medio tuberculo sat magno instructa; mesosterno breviore; metasterno punctato haud granu- (4) Les GC. irroratus, C. ponticus, C. hungaricus et C. Pamphi- lus étant très voisins les uns des autres, on trouvera plus loin un tableau comparatif plus détaillé de ces quatre espèces. 25% VAN LANSBERGE lato ; femoribus omnibus crassis rotundatis ; tarsis anterioribus. piceis. Caucase. — Cette espèce (1) se rapproche beaucoup du C. furcifer; elle est reconnaissable à la granulation dont est couvert tout le corps en dessus et à la forme de la griffe du mâle. Elle est plus courte que le C. fur- cifer, les cuisses antérieures sont inermes dans les deux sexes et le prosternum n'est pas fourchu en arrière. . 2. C. furcifer Rossi. — Oblongo-quadratus, niger, nitidus, elytris opacis; capite utrinque sinuato, clypeo confertim granulato, antice emarginato, medio carinula instructo; Carina frontali integra, recta; vertice basi medio sinuato, minus crebre granulato, genis prominu- lis; prothorace antice granulato, postice subtiliter, medio sparsim asperato-punctato, subcanaliculato, basi bisinuato, foveolis triangularibus, lateribus crenulato, rotundatim ampliato, postice rotundato, angulis nullis; scutello laevi, nitido, acuto; elytris basi callosis, stri- ato-punctatis, interstitiis planis, vage punctulatis, 1° 50- que magis elevatis, nitidioribus, ?° plicato, lateribus rugulosis; pygidio punctato; corpore subtus nitido, punctis piliferis obtecto, pectore antice laevissimo, depresso; femoribus anticis tarsisque posticis dense ciliatis, femoribus intermediis posticisque muticis, his gracilioribus; tibiis intermediis posticisque rectis, modice dilatatis. — Long. 13-18 mill. g. Capite latiore, clypeo late emarginato, genis magis prominulis, acutis; prothorace longiore ; pro- sterno post coxas in furcam validam producto, meso- sterno majore, carina alta instructo; metasterno postice tumido, fortissime granulato, femoribus anticis angus- tis, margine anteriore basi valde emarginatis, dein spina valida cruciformi instructis, extus ad tibiarum insertionem dentatis, tibiis anticis elongatis, apice mucronatis, subtus denticulatis et nigro-ciliatis; pedi- bus intermediis et posticis magis elongatis. (4) Van Lansberge dit n’en connaitre qu'un mâle et quatre femelles, de la collection du comte de Mniszech. ORNE GENRE CHIRONITIS 259 Capite longiore, clypeo angustiore, genis rotun- datis, carina frontali medio tuberculata; prothorace breviore; metasterno punctulato, haud granulato ; femo- ribus omnibus brevioribus, crassioribus, muticis, tibiis brevioribus, tarsis anticis nigris. . Le C. furcifer étend son habitat dans le bassin de la Méditerranée depuis le Maroc jusqu’en Syrie. Il parait être assez commun en Jtalie, mais il est étranger au midi de la France. Les individus qui viennent d'Orient ont souvent les élytres bruns. Cette espèce est assez variable quant à la taille qui, chez les femelles, descend parfois à 13 millimètres. Il en est de même de l’armature des cuisses antérieures du mâle : la double croix est sujette à diminuer de volume de manière à devenir une simple croix et même sou- vent une petite épine double. Il est à remarquer qu'à mesure que cet appendice se simplifie, l'échancrure qui la précède diminue jusqu'à disparaître complète- ment. Dans les petits développements, l’appendice fourchu du prosternum est généralement réduit à des proportions très minimes. C’est sur un individu mâle à grand développement que Costa- à établi son O. Pugil. 3. CG. Osiridis Reiche. — Angustatus, parallelus, niger, interdum aeneo-micans, subopacus; capite sat magno, marginato, lateribus bisinuato, rugoso-granu- lato; clypeo late emarginato, carinula instructo; carina frontali integra, medio tuberculo parvo armata, vertice postice elevato-marginato, medio laevi, bisinuato; pro- thorace asperato-punctato, linea longitudinali laevi, basi obsolete bisinuato, lateribus rotundato-ampliato, crenulato, angulis posticis nullis; scutello triangulari, acuto; elytris subsericeis, leviter striatis, strils punc- tatis, postice profundioribus, interstitiis subtiliter parce. asperato-punctatis, basi gibbosis, sutura quintoque cos- tatis, nitidioribus, T° deflexo-costato, 5° initio impresso; pygidio granulato; corpore subtus parce granulato, nigro-viloso; mesosterno magno, laevissimo; abdomi- nis Segmentis singulis serie granulorum instructis; femoribus punctatis, tibiis intermediis sat angustis, 256 VAN LANSBERGE posticis elongatis sensim ampliatis, tarsis dense lon- seque ciliatis. — Long. 12, lat. 5 mill. o’. Clypeo latius emarginato, prothorace longiore, antice magis dilatato; prosterno post coxas in proces- sum brevem trilobum producto; mesosterno medio cristato, postice tuberculis obtecto; femoribus anticis margine anteriore basi dente externo obtuso extus ducto et apice spina sat valida interna armatis; tibiis valde tenuibus, subtus denticulatis, apice leviter incur- vatis, mucrone brevi acuto; tibiis intermediis distincte tricarinatis, inter Carinam et apicem dente munitis. Clypeo citius emarginato, prothorace breviore, postice lateribus citius angustato; prosterno mutico, mesosterno breviore, metasterno medio tumido, cana- liculato, postice parce granulato, pedibus muticis, tibiis intermediis minus distincte carinatis emargi- natisque, tarsis anticis brunneis. Le C. Osiridis est originaire d'Egypte et de Nubie. On le retrouve cependant exceptionnellement en Ara- bie et sur la côte de Barbarie (1). Il est souvent confondu dans les collections avec les petits exem-. plaires de C. furcifer, dont il diffère par sa taille plus étroite, sa tête plus grande et son corselet plus aplati. Le mâle se distingue en outre de celui du C. furcifer par la présence d’un petit tubercule au milieu de la carène frontale, par son corselet plus large en avant, par la position et la forme des épines des cuisses antérieures, par la saillie prosternale qui est courte, trilobée et non fourchue, etc.; dans les petits dévelop- pements les lobes disparaissent parfois. On trouve des exemplaires dont les élytres sont plus ou moins brunâtres. 4. CG. Moeris Pailas. — KElongatus, parallelus, niger, subnitidus; capite reflexo-marginato, lateribus sinuato, antice rugoso, postice minus crebre granulato, clypeo carinula instructo, carina frontali medio intus flexa, (1) Cette phrase est assez ambiguë et, pour ma part, je doute fort que cette espèce se trouve « sur la côte de Barbarie » — L. B. =. DE Ke GENRE CHIRONITIS 257 tuberculo longitudinali munita, vertice postice bisinuato, lateribus depresso; genis prominulis; prothorace aci- culato-punctato, postice canaliculato, dorso utrinque area irregulari polita instructo, basi bisinuato, foveolis arcuatis, lateribus crenulato, ampliato; scutello trian- gulari, acuto; elytris subnitidis, elongatis, subtiliter striatis, striis punctatis, interstitiis 1° et 6° elevatis, nitidissimis, ceteris parce punctatis, tuberculis nitidis seriatis plus minusve ornatis, basi callosis, 5° et 6e initio impressis, lateribus vix sinuatis; pygidio punc- tato;, corpore subtus nitido, nigro-villoso, lateribus granulatis, abdominis segmentis singulis punctorum serie ornatis, ultimo punctatissimo; femoribus punc- tatis, nigro-ciliatis, tarsis subtiliter ciliatis. — Long. 18-20, lat. 9-10 miil. Oo”. Clypeo late emarginato, tuberculo frontali minuto, genis magis prominulis; prothorace longiore, lateribus rotundato; prosterno post coxas producto, processu apice emarginato; mesosterno magno , rugoso ; meta Sterno plano, medio tubereulis obtectc; femoribus anticis subtus carinatis, margine anteriore extus post medium Spina truncata, intus apicem versus dente lato, recurvo armatis; tibiis modice elongatis, arcuatis, apice defle xis, mucrone acuto, arcuato, extus ducto; femoribus intermediis apice dilatatis, tibiis incurvatis, apice intus subito dilatatis, femoribus posticis utrinque spina armatis; trochanteribus intermediis et posticis in spi- nam productis. Q. Clypeo truncato, tuberculo frontali elevato, genis minus prominulis; prothorace breviore, antice minus dilatato, postice citius angustato, sinuato; mesosterno brevissimo, metasterno subtiliter granulato, femoribus _ muticis, densius ciliatis, tibiis anticis nigro-tarsatis, -intermediis rectis. Russie méridionale, Asie centrale. — Facilement reconnaissable aux callosités des élytres et à la confi- guration des cuisses postérieures, dans le mâle. Cette - espèce offre cette particularité, que la carène latérale 258 VAN LANSBERGE précède la 8e strie, au lieu de la suivre, comme c’est le cas en général. Les élytres sont parfois bruns ; je suppose que c’est sur cette variété que Fischer de Waldheim a établi son Onitis Sophax que je ne saurais distinguer du C. Moeris, d’après la description qu'il en donne. _». C. sterculius Ballion. — Oblongo-quadratus, niger, subnitidus; capite fortiter reflexo-marginato, antice rugoso, postice granulato; clypeo sat profunde emar- ginato, utrinque sinuato, carina clypeali tenui, sat lata, carina frontali integra, arcuata, medio tuberculo armata; vertice postice bisinuato impressoque, medio laevigato; genis prominulis; prothorace irregulariter sat profunde punctato, dorso laeviore, vix sulcato, basi bisinuato, foveolis brevibus, distantibus, rectis, lateribus crenulato; scutello triangulari, apice obtuso; elytris leviter striatis, striis punctulatis, interstitis seriatim punctatis, plus minusve callosis, 1° et 5° ele- vatis nitidioribus, ?° transversim plicato, 5° et 6° basi impressis, lateribus distincte sinuatis; pygidio punc- tulato; corpore subtus nitido, lateribus granulato, griseo-piloso, mesosterno vix punctato, metasterno convexo, subcanaliculato, parce ac fortiter granulato; abdominis segmentis singulis serie punctorum instruc- tis;, femoribus parce punctatis, tarsis parce ciliatis. — Long. 18, lat. 9 miil. Oo”. (Mihi non cognitum). Q. Tuberculo frontali elevato, thorace lateribus pos- tice angustato sinuatoque, pedibus anticis tarsis brun- neis munitis. - Turkestan. — Je ne connais de cette espèce, qu’un seul exemplaire femelle, que M. de Harold à eu la bonté de me communiquer et qu'il tient de M. Ballion. Je ne puis donc indiquer les caractères qui sont pro- pres au mâle, la description de Ballion étant complè- tement muette à cet égard. Au premier abord, le C. sterculius aie à s’y méprendre au _C. Moeris, mais, en les comparant, on GENRE CHIRONITIS 259 s'aperçoit d’une foule de particularités qui les distin- guent : ainsi, dans le premier, le chaperon est échan- cré dans les deux sexes, tandis qu'il est tronqué dans la femelle du second ; la carène frontale est tronquée, - tandis que, dans le C. Moeris, elle est sinuée; le vertex - n'a pas en arrière les deux petites élévations longitu- _ dinales qui caractérisent celui du C. Moeris; le corselet - est couvert de points enfoncés, moins nombreux que _ dans le C. Moeris et non entremêlés de granulations ; - les impressions basales sont tout autrement faites; le - le bord postérieur n'est pas épaissi entre celles-ci; les “4 ? LA - . _ bords latéraux des élytres sont plus distinctement - sinués; la carène est située en dehors de la 8° strie, e- ete. “ 6. CG. Candezei Lansb. — Oblongo-quadratus, supra obscure cupreus, infra piceus, nitidus; capite lato, brevi, fortiter reflexo-marginato, utrinque sinuato, antice rugoso, postice granulato; clypeo emarginato, Carina arcuata instructo ; carina frontali integra arcuata, - medio tuberculo armata, vertice postice bisinuato, ante _ marginem impresso, genis prominulis; prothorace con- fertim grosse punctato, punctis dorso minus frequen- tibus, postice subcanaliculato, basi bisinuato, foveolis distantibus rectis, lateribus crenulato rotundatoque ; _ scutello triangulari, apice obtuso; elytris subtiliter Striatis, Striis obsolete punctatis, postice profundiori- Dus, interstitiis seriatim punctulatis, sutura 5°que ele- vatis, 2° et 3° serie tuberculorum politorum majorum _ alisque minoribus ornatis, 8° postice transversim rugu- _ loso, lateribus distincte sinuatis; pygidio basi planato, _ apice convexo, punctato; corpore subtus nitido, parce granulato, fulvo-piloso; mesosterno magno, granulato, . metasterno convexo, subcanaliculato, fortiter granu- - lato, abdominis segmentis singulis punctorum serie _ instructis, femoribus parce punctatis, tarsis parce - ciliatis ; ore fulvo. — Long. 18, lat. 9 mill. d'. (Mihi non cognitum). -_ ©. Tuberculo frontali elevato; prothorace lateribus _ postice angustato, subsinuato, angulis rotundatis dis- 260 VAN LANSBERGE tinctis; femoribus brevissimis, crassis, tibiis anterio- ribus tarsis rufo-piceis ornatis. Mésopotamie. — Très voisin de C. sterculius dont il diffère par sa taille plus élargie, sa couleur cuivrée, la ponctuation plus large du corselet et les tubercules des élytres. Un seul exemplaire femelle, qui fait partie de la collection du Dr Candèze. 7. GC. irroratus Rossi. — Oblongo-quadratus, fuseus, aeneo-micans, plus minusve testaceo-maculatus, subni- tidus; capite rugoso-granulato, postice laeviore, clypeo apice emarginato, lateribus rotundato, carinula fronti approximata instructo; carina frontali medio tubercu- lata; vertice postice elcvato, medio laevigato, margine bisinuato; genis prominulis; prothorace convexo, undi- que marginato, minus crebre ac fortiter asperato-punc- tato, linea longitudinali alterisque lateralibus sinuatis elevatioribus glabris, basi bisinuato, foveolis sat pro- fundis, triangularibus, lateribus subcrenulato, medio dilatato, inflexo, postice subsinuato, angulis posticis nullis; scutello triangulari; elytris obsolete striatis, striis subtiliter punctulatis, interstitiis minus profunde sat crebre punctatis, basi elevatis, sutura, 5° et inter- dum 3° convexis, nitidis, stria 7 profundiore, margine laterali sinuato, carina interstitii Si apicem attingente; pygidio asperato-punctato ; corpore subtus nitido, fortiter granulato, fusco-piloso;: mesosterno magno, granulato; metasterno medio fortiter punctato, subca- naliculato, utrinque tuberculo instructo; abdominis segmentis singulis punctorum serie ornatis; ore tar- sisque brunneis. — Long. 13-20, lat. 6-9 mill. - Oo”. Clypeo latius emarginato, carinula brevissima; prothorace ampliore; prosterno post coxas leviter pro- ducto, obsolete bidentato; pedibus anticis elongatis, femoribus margine antico medio spina extus arcuata, truncata, armatis, tibiis elongatis, apice incurvatis et inflexis, subtus basi crenulatis, post medium spina retrorsum incurvata armatis, intus lamina angusta basi angulata instructis, mucrone inflexo, acuminato; coxis intermediis basi lamina erecta, conica armatis: tibiis GENRE CHIRONITIS 261 extus profunde biemarginatis, dente medio brevi, incur- vato, apice extus quadratim dilatatis, femoribus posti- cis planis, margine anteriore apicem versus in laminam angulatam dilatato. Clypeo antice truncato, carinula lata, tuberculo frontali magis elevato; prothorace breviore, pedibus brevioribus, muticis, anterioribus tarsatis, tibiis inter- mediis minus profunde emarginatis, coxis muticis, -femoribus posticis haud dilatatis; prosterno haud producto. a. Colore toto fusco, elytris parce testaceo-variegatis vel concoloribus. — irroratus Rossi. b. Colore rubro-testaceo, plus minusve fusco-macu- lato, subtus nigro, maculis nonnullis rubro-testa- ceis. — var. Lophus Fabr. Italie méridionale et centrale, îles méditerranéen- nes et Afrique septentrionale. Il est probable qu'il se trouvera également en Espa- gne, mais je n’en ai pas la certitude. En Orient, il est remplacé par l'espèce suivante. - 8. C. ponticus Lansb. — Oblongo-quadratus, subni- tidus, viridi-aeneus, luteo- vel fulvo-maculatus, subtus niger; capite rugoso-cranulato, postice laeviore, clypeo apice emarginato, lateribus sinuato, carinula instructo; carina frontali medio tuberculata; vertice postice elevato, margine medio laevi, bisinuato, genis prominulis; pro- thorace minus crebre, sat fortiter aciculato-granulato, dorso utrinque linea sinuata elevata laeviore, basi bisi- nuato, lateribus crenulato, medio dilatato, postice sub- sinuato, angulis posticis nullis; scutello convexo, triangulari; elytris obsolete striatis, striis subtiliter punctatis, interstitiis asperato-punctatis, basi margina- tis, sutura, quinto et interdum tertio elevatis, nitidis, margine laterali distincte sinuato; pygidio punctulato; corpore subtus nitido, sat fortiter granulato, fusco- piloso, mesosterno magno, metasterno utrinque tumido, abdominis segmentis singulis punctorum serie munitis, ore tarsisque brunneis. — Long. 15-18, lat. 8 1/2 mill. 262 VAN LANSBERGE t Oo”. Clypeo latiore, tuberculo frontali minutissimo; prothorace longiore, ampliore; femoribus anticis mar- gine anteriore utrinque spina armatis, tibiis elongatis, apice incurvatis inflexisque, subtus medio spina recta armatis, intus in laminam longitudinalem dilatatis, mucrone inflexo obtuso; coxis intermediis basi dente erecto coaico armatis,; tibiis extus profunde emargi- natis, Carina media elongata arcuata, apice haud extus dilatatis, femoribus posticis planatis, antice apicem versus subcrenulatis. ©. Clypeo angustiore, tuberculo frontali elevato, pro- thorace breviore, postice citius angustato, pedibus brevioribus, muticis, tarsis anticis brunneis. Cette espèce habite le Caucase, la Turquie d'Asie et jusqu’en Syrie. Elle y remplace les C. irroratus et C. hungaricus auxquels elle sert de trait d'union. Elle se rapproche du C. irroratus par la conformation des pattes antérieures et du métasternum, et du C. hunga- ricus par la ponctuation des élytres et la forme des tibias intermédiaires; enfin elle rappelle le C. Pamphi- lus par sa couleur et la convexité de l’écusson. Elle se distingue de toutes ces espèces par la ponctuation effacée des bords du corselet et par les crénelures des cuisses postérieures dans le mâle; dans les individus peu développés cette crénelure est cependant sujette à disparaître. Dans les collections elle est généralement confondue avec le C. Pamphilus ou avec la var. Amyn- tas du C. hungaricus. Afin de le reconnaître on na qu'à examiner le métasternum qui est sillonné et ren- flé de chaque côté tandis que, dans les C. hungaricus et C. Pamphilus, il est régulièrement convexe, sans sillon ni renflement latéral. Malgré leur ressemblance, les pattes antérieures des C. irroratus et C. ponticus offrent quelques différences; la 2° épine fémorale qui n'est qu'à l’état rudimentaire dans le premier, est tou- jours plus ou moins développée dans le second; l'épine inférieure du tibia est tournée en dedans dans le pre- mier et droite dans le second; enfin la griffe est un peu plus obtuse dans le second que dans le premier. Le DO TES EN NES PURE PE a NE ane Di Ur à EU PATES Dee RUES Er ET EN k « 5” CAPE à Va 1 "ME : LS pe M ARDENNES D LORS Le STE RAP RER Ne De Mr pe U PU MOINE ee te 4 4 (ed L M ‘ k GENRE CHIRONITIS 263 corselet du C. irroratus est en outre comparativement moins allongé et plus large. ._ 9. GC. hungaricus Herbst. — Oblongo-quadratus, subnitidus, fuscus, aeneo-micans, luteo vel fulvo-macu- latus; capite rugoso-granulato, postice laeviore, clypeo _apice emarginato, lateribus sinuato, carinula instructo ; carina frontali medio tuberculata; vertice postice ele- _ vato, margine medio laevi, bisinuato, genis prominulis; _ prothorace sat crebre asperato-cranulato, dorso utrin- que linea elevata sinuata laeviore, basi bisinuato, lateribus crenulato, medio dilatato, postice subsinuato, angulis posticis nullis; scutello triangulari, plano; ely- tris obsolete striatis, striis subtiliter punctatis, inters- titiis asperato-punctatis, basi marginatis, sutura, quinto et plerumque tertio elevatis, nitidioribus, margine late- rali distincte sinuato; pygidio punctulato; corpore subtus nitido, granulato, griseo-piloso, mesosterno _ magno, metasterno convexo, haud sulcato, abdominis _segmentis singulis punctorum serie munitis, ore tarsis- É _ que brunneis. — Long. 15-18, lat. 6-8 mill. CA A C4 A , CALE Sert 1 APRES _. ©". Clypeo latius emarginato, tuberculo frontali minutissimo; prothorace longiore, ampliore; femoribus _ anticis margine anteriore intus spina reclinata armatis; tibiis elongatis, apice incurvatis inflexisque, subtus ante medium spina minuta armatis, mucrone inflexo, obtuso; coxis intermediis basi dente erecto conico armatis, tibiis extus profunde emarginatis, carina media - elongata, arcuata, apice haud extus dilatatis; femoribus _ posticis planatis. E Clypeo citius emarginato, tuberculo frontali ele- _ vato, prothorace breviore, postice citius angustato, _ pedibus brevioribus, muticis, tarsis anticis brunneis. Le C. hungaricus étend son habitat dans le midi de bp l'Europe depuis l'Espagne jusqu’en Crimée. Les indi- _vidus venant d'Espagne sont en général les plus clairs, ceux qui se trouvent en Hongrie, les plus foncés: ceux qui proviennent du midi de la Russie ont une _ teinte métallique qui rappelle celle du C. ponticus,; D c’est sur cette variété qu'est fondé l'Onitis Amyntas 264 VAN LANSBERGE de Steven. J’ai premièrement cru que l'espèce de Steven était mon C. ponticus, mais tous les exemplai- res que j'en ai trouvés dans les collections (et parmi ceux-ci il y en a que je dois considérer comme typi- ques) se rapportent au C. hungaricus. Je ne vois pas en quoi l'Onilis Meliboeus Muls. diffère de celui-ci, et il me semble qu'il n’y à aucune raison à invoquer pour justifier la création d'un nom nouveau pour une espèce déjà décrite, uniquement parce qu'elle fait partie de la faune française. La ponctuation du corselet dans le C. hungaricus est plus dense que dans les espèces précédentes, et ce n’est qu'à titre d'exception qu'on trouve, près des fos- settes latérales, la petite plaque lisse que possèdent les C. irroratus, C. ponticus et C. Pamphilus. 10. GC. Pamphilus (1) Mén. — Oblongo-quadratus, nitidus, viridi-aeneus, luteo-maculatus, subtus niger, aeneo-micans, femoribus posticis luteo - maculatis ; capite rugoso-granulato, postice laeviore, clypeo apice emarginato, lateribus sinuato, carinula instructo; carina frontali medio tuberculata; vertice postice elevato, margine medio laevi, bisinuato, genis prominulis; pro- thorace minus crebre sat fortiter aciculato-granulato, dorso utrinque linea sinuata, elevata, laeviore, ins- tructo, basi bisinuato, lateribus crenulato, medio dila- tato, postice subsinuato, angulis posticis nullis; scutello triangulari, convexo, subcarinato; elytris obsolete striatis, sStriis subtiliter punctatis, interstitiis punc- tatis, basi elevatis, sutura, tertio et quinto elevatis, margine laterali vix sinuato; pygidio punctulato; cor- pore subtus nitidissimo granulato, griseo-piloso, meso- sterno magno, metasterno convexo, punctato, haud sulcato, abdominis segmentis singulis punctorum serie (4) Pamphilus est un nom propre, choisi par Dejean et inscrit dans son Catalogne. Ménétriés, qui se réfère à Dejean dans sa des- cription, écrit, il est vrai, « pamphilus » mais, il écrit aussi « menalcas » sans majuscule. L’orthographe adoptée par Van Lansberge (Pamphylus) est incorrecte et celle du Catalogue de Mœædling (pamphylius) est un contre-sens. — L. B. Evreux, Imp. de l'Eure. L, Odieuvre, GENRE CHIRONITIS 265 munitis, ore tarsisque brunneis. — Long. 15-18, lat. 6-8 1/2 mill. g. Clypeo latiore, tuberculo frontali minuto; pro- thorace longiore, angustiore; femoribus anticis mar- gine anteriore intus spina erecta, arcuata, armatis; tibiis arcuatis, apice inflexis, subtus basi denticulatis, post medium spina arcuata munitis, mucrone inflexo, obtuso; coxis intermediis basi dente lobato erecto armatis, tibiis extus profunde emarginatis, carina media minus elongata subrecta, apice extus haud quadratim dilatatis, femoribus posticis planatis, utrinque medio subdilatatis. ©. Clypeo angustiore, tuberculo frontali elevato, pro- thorace breviore, postice citius angustato, pedibus brevioribus muticis, tarsis anticis brunneis. Caucase, Asie centrale, Sibérie méridionale. — Le C. Pamphilus a complètement le faciès et la coloration du C. ponticus, mais il est beaucoup plus brillant. Il diffère des espèces qui précèdent par la sinuosité des élytres qui est à peine notable, les plis transversaux du ?me intervalle qui sont beaucoup plus prononcés, la forme de l’épine des cuisses antérieures, et celle de la dent des hanches intermédiaires. Le corselet est, de même que celui du C. ponticus, plus étroit et beau- coup moins fortement ponctué que celui des C. irro- ratus et C. hungaricus. La convexité de son écusson le distingue également de ces deux derniers. Les quatre espèces qui viennent d'être décrites sont excessivement voisines l’une de l’autre, et longtemps j'ai cru avec Mulsant qu'elles étaient des formes locales d’une seule et même espèce. L'examen d’un très grand nombre d'exemplaires m'a néanmoins fait acquérir la conviction que j'étais en présence de quatre types spécifiques parfaitement distincts, sujets parfois à se modifier selon le plus ou moins de développement des individus, mais dont les caractères ne se confon- dent jamais. Afin de rendre plus facile la détermination de ces L'Abeille, vol. XX VII. —1892. hi 266 VAN LANSBERGE espèces, je résume les caractères qui les distinguent au moyen du tableau suivant : Corps peu brillant; corselet large, ponctué latéralement; écus- son plan; élytres ponctués; métasternum renflé de chaque côté ; cuisses antérieures munies, au milieu, d'une épine externe. Tibias armés en dessous, au milieu, d’une épine recourbée et d’une lame étroite; hanches intermédiaires pourvues d’un tubercule conique, carène médiane des tibias courte, extrémité carrée en dehors. Cuisses postérieures dilatées à l’extrémité antérieure. — Italie, Afrique septentrionale . . . . . . . irroratus. Corps médiocrement brillant; corselet étroit, à ponctuation latérale effacée; écusson convexe; élytres aspèrement ponctués ; - cuisses antérieures munies, au milieu, d’une épine externe et, vers l'extrémité, d’une dent interne; tibias armés en dessous, au milieu, d'une épine droite et d’uue lame étroife; hanches intermédiaires munies d’un tubercule conique; carène médiane des tibias longue, arquée, extrémité pointue en dehors; cuisses postérieures dentelées à l’extrémité antérieure. — Caucase, Asie HAUSSE Te PT A dt SR PES UE ponticus. Corps peu brillant; corselet large, ponctué latéralement; ély- tres aspèrement ponctués; métasternum non renflé latéralement; cuisses antérieures munies, à la base, d’une dent couchée interne; tibias armés, avant le milieu, d’une petite épine; han- ches intermédiaires pourvues d’un tubercule conique, carère médiane des tibias longue, arquée, extrémité pointue en dehors; cuisses postérieures non dilatées. — Europe méridionale (1) . . PT SN que DE RE NT ee bupgaricus. Corps brillant, corselet étroit, à ponctuation latérale effacée ; écusson convexe, subcaréné; élytres subaspèrement ponctués; cuisses antérieures munies à la base d’une épine interne grêle, courbée; tibias armés en-dessous, passé le milieu, d’une dent recourbée, dentelés à la base; hanches intermédiaires pourvues d'un tubercule lobé, carène médiane des tibias courte, presque droite, extrémité pointue; cuisses postérieures dilatées au milieu antérieurement et postérieurement, 2° intervalle des élytres forte- ment-plissé..— Russie d'Asie. "2772, Pamphilus. 11. C. indicus Lansb. — Oblongo-ovatus, testaceus, (1). L'auteur ajoute ici « Algérie », mais probablement par suile d’un lapsus. — L. B. s GENRE CHIRONITIS 267 aeneo-maculatus; capite testaceo, nigro-marginato, antice rugoso, postice granulato, clypeo antice emar- ginato, fusco, carinula nigra instructo, post carinam macula aenea; carina frontali integra, obscure aenea, vertice aeneo, margine posteriore leviter bisinuato, genis parum prominulis; prothorace testaceo, dorso maculis confluentibus aeneis ornato, medio fortiter, lateribus obsolete punctato, dorso areis nonnullis aeneis glabris, basi obsolete bisinuato, foveolis rectis, distan- tibus, lateribus subcrenulato, rotundato-dilatato; scu- tello triangulari, marginato; elytris testaceis, maculis obscurioribus ornatis, apice longe setosis, basi elevato- marginatis, obsolete striatis, interstitiis costatis, 1°, 30 et 5° magis elevatis, 5° basi impresso; pygidio brevi, convexo; corpore subtus testaceo, subtiliter granulato, aeneo-maculato, testaceo-setoso; mesosterno mediocri, metasterno deplanato, antice Carinato, punctato; abdo- mine obscuro, segmentis carinatis ; femoribus punctatis; tarsis obscure aeneis. — Long. 11-16, lat. 5 1/2-8 mill. ©”. Clypeo antice depresso, magis emarginato, carina frontali medio paulo elevata, sinuata; prothorace late- ribus postice angustato, angulo fere recto; prosterni processu modice elongato, apice oblique truncato, furcato; femoribus anticis subtus carinatis, carina medio spina armata, antice utrinque spinosis, spina interiore magna, acuta; tibiis aeneo-viridibus, medio subito incurvatis, subtus a basi ad medium cerenulatis, medio spina validiore armatis, apice supra gibbosis, mucrone subito intus ducto; femoribus iatermediis intus prope basin spina minuta armatis, tibiis minus profunde biemarginatis, carina media prope apicem Sita. ©. Clypeo obsolete emarginato, plano; carina frontali tuberculo elevato armata; prothorace postice lateribus citius angustato, subrotundato; femoribus omnibus brevioribus, muticis; tibiis anticis brunneis, latis, tar- sis piceis munitis, intermediis vix emarginatis. Inde en deçà du Gange, Arabie. — Les C. hoploster- nus Har. (de l'Afrique australe) et C. indicus se dis- 268 VAN LANSBERGE tinguent des autres Onitides par la particularité suivante : le bord inférieur du corselet se termine en arrière par une petite dent visible d'en haut. La forme de leur écusson, dont les parois sont convexes, empé- che au premier coup d'œil de les confondre avec les individus © jaunes des C. irroratus ou C. hungaricus. II. Gen. Onitis Fabr. (1). [Dans son tableau synoptique, Van Lansberge classe les Onitis d’après les régions qu'ils habitent. Ce système rend difficile la comparaison et la détermination de certaines espèces. J'ai cru préférable de rédiger le synopsis suivant, où je me suis inspiré du travail de l’auteur, mais dont je prends seul la responsabilité. — L.B.] É"Prothorax METAHICUS EE ES EE LE SR RER — Prothorax haud metallicus. . . . à 4. 2. Prothorax punctatus. Elytra regulariter striata | interstitiis planis. Supra depressus . . 1. Sphinx. — Prothorax antice aciculato-granulatus. Elytra vix striata, interstitiis 1°, 3° et 5° elevatis. Supra con- NORD TE NS Ye STADE 3. Elytrorum costa lateralis ante humerum evanescens Supra nitidulus. . . . . . ?. humerosus. — Elytrorum costa lateralis integra, basin attingens. Supra subopacus. . . . Ne numida. 4. Prothorax breviter pubescens, creberrime granula- tus. Color nigro-caerulescens. . . . 4. Ezechias. — Prothorax glaber. Color uigert.r d'EPS (1) D’après Van Lansberge, les trois espèces suivantes se retrou- vent en Nubie : ©. nubiensis Lansb. — Noir, médiocrement brillant; corselet fortement granulé en avant, à base entièrement rebordée. ©. confusus Bohem. — Noir, assez brillant; corselet rugueux en avant, puis couvert d’une ponctuation assez forte, irrégulière, avec quelques petites plaques lisses sur le disque, à base rebordée seulement sur les côtés. O. shoensis Reiche, — Allongé, d’un bronzé brillant, soyeux GENRE ONITIS 269 MPrOMOorAvhaud-variolafius 52% 44 is L eme — Prothorax reticulato-variolatus . . . . . . 1. Ion. 6. Prothorax creberrime granulatus, lateribus postice profunde sinuatis, Re posticis obtusis . AVR Pen RUES EE Le ... 5. Damoetas. — Prothorax tenuiter, medio disperse, punctulatus, lateribus postice valde rotundatis, angulis posticis MST PUR ET Ne ne te -Gc-Deliat: 1. O. Sphinx Fabr. — Oblongo-quadratus, laete aeneus, elytris interdum testaceis, sutura viridi, subtus viridi-aeneus, capite rugoso-punctato, clypei carinula brevi, fronti approximata, carina frontali medio inter- rupta, bi-arcuata; vertice medio tuberculo longitudinali instructo, obsolete punctato, postice laevi, medio sub- elevato, genis vix prominulis; prothorace sat profunde, minus crebre punctato, medio linea longitudinali laevi (1), basi immarginato, foveolis arcuatis, lateribus modice rotundato-dilatato, postice subsinuato, angulis posticis distinctis, rotundatis; scutello cordiformi; ely- tris basi leviter impressis, distincte striatis, striis plus minusve crenato-punctatis, interstitiis planis, subcoria- ceis, interdum subtilissime punctatis, stria septima impressa; pygidio laevi; corpore subtus granulato et fulvo-setoso, abdomine medio laevi, metasterno late, sat profunde sulcato; femoribus anticis subcarinatis. — Long. 14-20, lat. 8-12 mill. ©’. Clypeo subemarginato, femoribus anticis subtus basi tuberculo spiniformi munitis, antice tridentatis, et verdâtre sur les élytres, cuivreux sur la tête et le corselet; celui- ci médiocrement ponctué; élytres faiblement striés. — * Cuisses intermédiaires dilatées en arrière et avec une dent en dessous de la dilatation. Quant à l'O. unguiculatus OÏ., qui figure comme espèce égyp- tienne sur les divers Catalogues de M: arseul, il est propre au Sénégal; l’erreur provient d’une fausse indication de Reiïche (in Rev. et Mag. Zoo!., 1856, p. 120), — L. B. (1) Cette ligne médiane lisse est loin d’être constante chez les 0, Sphinx du Sénégal. — L, B, 270 VAN LANSBERGE tibiis subtus’quinque-dentatis, apice modice incurvatis, mucrone elongato; femoribus intermediis intus apice subdilatatis, posticis intus spina valida extus spectante armatis. Q. Clypeo producto, rotundato; tuberculo verticali elevato, conico, nigro, femoribus muticis, anticis dense ciliatis, tibiis brevioribus. L’habitat de cette espèce est fort étendu puisqu'on la trouve dans toute l'Afrique (1), depuis la Barbarie et l'Egypte jusqu'au Cap de Bonne-Espérance. Elle se ren- contre également en Syrie et exceptionnellement dans le midi de l'Espagne (?). Elle varie excessivement tant sous le rapport de la taille que sous celui de la forme, de la ponctuation et de la couleur. La taille moyenne est de 18 à 19 millimètres, mais on trouve des exem- plaires qui n’ont que 12 millimètres. La ponctuation du corselet, en général peu serrée, arrive parfois à être assez forte pour le faire paraître rugueux; celle des élytres disparait souvent entièrement; parfois au con- traire les stries sont distinctement crénelées; enfin la couleur, qui est généralement d’un bronzé brillant, devient cuivreuse, bleuâtre ou même presque noire. La variété à élytres jaunes bordés de vert doré a été con- sidérée longtemps comme une espèce et décrite comme telle par Klug, sous le nom d’O. Alexis. Malgré toutes les modifications auxquelles il est sujet, l'O. Sphinx est facilement reconnaissable à son métasternum entièrement granulé et fortement sillonné sur toute sa longueur. Le © se distingue entre tous les autres Onitis par l’épine qui arme les cuisses antérieu- res en dessous. Cette épine est quelquefois peu pro- noncée dans les petits développements, elle est cependant toujours légèrement indiquée. (1) La portée de cette expression dépasse peut-être la pensée de l’auteur, car l’O. Sphinx paraît confiné sur les bords de la mer. — L. B. (2) L'existence de l'O. Sphinx en Espagne est peu probable et, jusqu’à preuve du contraire, ce renseignement doit être considéré comme inexact. — L. B. GENRE ONITIS 271 2. O. humerosus Pallas. — Ovatus, convexus, aureo- viridis vel caeruleus, nitidulus, elytris testaceis, sutura strigisque nonnullis viridibus vel caeruleis ; capite minuto, rotundato-triangulari, confertissime granulato, clypeo prope apicem carinula arcuata instructo: carina frontali integra, subarcuata, elevata, nigra; vertice tuberculo nigro, paulo ante basin posito, armato; genis leviter prominulis; prothorace convexo, amplo, antice rugoso-granulato, postice parce punctato, medio lineola glabra, postice in sulcum obsoletum desinente, basi tenuiter marginato, medio rotundatim producto, foveo- lis arcuatis, obliquis, lateribus medio dilatato, inflexo, postice distincte sinuato, angulis posticis obtusis, inflexis, scutello pilis obtecto; elytris latitudine haud Jongioribus, valde convexis, leviter striatis, striis obso- letissime punctulatis, interstitiis planis, subtiliter crebre punctulatis, subrugulosis, sutura, 3° et 5° cari- nato-elevatis, viridibus, humeris carinaque laterali viridibus; pygidio subtiliter granulato; corpore subtus lateribus subtiliter, medio fortius, rugoso-granulato; metasterno lato, plano, parce piloso, medio foveola rotundata, postice sulco obsoleto instructo; abdomine brevissimo, segmentis subcarinatis, medio laevigatis, ultimo toto granulato : femoribus ‘granulatis : ore tarsis- que concoloribus. — Long. 12-18, Tat. 7-10 mil]. Oo”. Clypei carinula brevissima, prothorace magis elongato, femoribus anticis valde elongatis, tibiis tenui- bus, longissimis, subtus medio unidentatis, dense cilia- tis, Supra usque ad medium depressis, apice incurvatis, deflexis, mucrone crasso, obtuso, valde inflexo, femori- bus intermediis postice crenulatis, tibiis rectis, apice latis, sinuatis; femoribus posticis antice spina valida recurva armatis, postice crenulatis, tibiis subarcuatis, apice latis, sinuatis. @. Clypeo acuminato, nigro, margine antico intus piloso, carinula apici valde approximata, lata; verticis tuberculo validiore; prothorace breviore, foveolis basa- libus magis distantibus, pedibus brevibus, muticis, tibiarum intermediarum et posticarum apice lato, subtruncato. 212 VAN LANSBERGE Variat elytris totis viridibus, aeneis vel caeruleis. Russie méridionale, Turquie, Caucase, Anatolie, Syrie, Algérie (1). 3. O. numida Cast. — Ovatus, convexus, viridi- aeneus, elytris obscuro-testaceis, strigis viridibus orna- tus, subopacus, subtus laete aureo-viridis; capite minuto, rotundato-triangulari, confertissime granulato, clypeo prope apicem carinula instructo, carina frontali integra, recta, vertice plano, ante basin tuberculo munito; genis subrectis; prothorace convexo, sat lato, antice rugoso, postice crebre punctato, medio linea longitudinali, postice in sulcum obsoletum desinente, glabra, basi tenuiter marginato, margiue utrinque medio interrupto, medio producto, foveolis obliquis, lateribus antice subserrulato, medio dilatato, postice sinuato, angulis posticis obtusis; scutello acuto; elytris convexis, opacis, obscure testaceis, obsoletissime striatis, inters- titiis planis, 1°, 3° et 5° elevatioribus, nitidioribus, sub- tilissime punctulatis, rugulosis, viridi-micantibus, 2e transversim plicato; pygidio granulato; corpore subtus confertissime granulato, testaceo-villoso; metasterno lato, plano, antice medio foveola munito, abdomine brevissimo, femoribus granulatis, ore tarsisque con- coloribus. — Long. 12-14, lat. 7-8 mill. Oo”. Clypei carinula brevissima, prothorace magis dilatato, femoribus anticis longioribus, margine antico intus medio subdentatis; tibiis sat elongatis, medio subangulatis, subtus denticulo armatis, apice inflexis, mucrone brevissimo, obtuso; femoribus intermediis postice denticulatis, conjunctim cum trochantere basi dentatis, tibiis apice sinuatis, coxis posticis spina acuta armatis ; femoribus postice denticulatis, denticulis duo- bus primis majoribus, tibiis rectis, apice sinuatis. ©. Clypeo acuminato, nigro, margine antico intus (1) Cette dernière indication est erronée, L'O. Chevrolati Lucas, synonyme d’O. humerosus, est bien, en effet, décrit comme de Mascara (Coll. Chevrolat), mais il est aujourd’hui reconnu que le type ne venait aucunement d'Afrique. — L. B. JournaL 97 D EntomoLouie SMITHSONIAN INSTITUTION LIBRARIES 840 niitn