- :^>~cs:5_:: •;c^^^^ ■^^^^^' Novembre 1878 — Neuvième Année FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Foiidée à JMulliouse en 1870 PARAISSANT TOUS LES MOIS -V'C~ïiâe:ir"3*- 1»RL\ DE L'AftOiV^EMEi\T PAYABLE d'avance EN TIMBRES OU MANDAT SUR LA POSTE : Pour la France et l'Alsace- Lorraine fr. 3 par an. Povir l'Étrang-er fr. 4 par an. Le ISTiiméro, sans planclie, S5 cent.; avec planche, 40 cent. LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR DU 1^' NOVEMBRE DE CHAQUE ANNÉE LES PERSONNES QUI NE SE DÉSABONNERONT PAS SERONT CONSIDÉRÉES COSME RÉABONNÉES S'ADHESSER, : A PARIS, chez M. Adrien DOL.L.FUS, 55, rue de Morny. POUR L'ALSACE ET L'ÉTRANGER : A Mulhouse (Haut-Rhin), chez M^^e Pétry, Ubraire, 40, rue de l'Arsenal. Pour l'Angleterre, à Londres, chez M. Aug. Siegle, libraire, 110, Leadenhall Streel,E. G. Pour la Belgique, à Liège, chez M. Decq, libraire, 4, rue de la Régence. Pour les Pays-Bas, à La Haye, chez M. Van Stockum, libraire, 36, Buitenhof. Pour la Suisse, a Neuchâtel, chez M. A. -G. Berthoud, libraire. ^ •?Cï>v^:.r^-T5"îs^-' SOMMAIRE DU N" Q'T. La Rédaction : Avis aux lecteurs. F. Lataste : Les Batraciens, et particulièrement ceux d'Europe et de France. A.. Lucante : Chasse aux Coléoptères dans les inondations. Fortunato Fasquale : Quelques mots sur la géographie botanique des environs de Naples. Ernest Lelièvre : Note sur quelques Bombyx séricigènes exotiques nouvellement importés en France (suite). Communications : Société d'études scientifiques de Paris. — Association scientifique de la Gironde. — • Latrodectus tredecimguttatus. — Une question. — Action des Nepeta lanceolata sur les chats. — Echanges. — Bibliographie : Les Arachnides de France, par E. Simon. TYP. OBERTHUR ET FILS, A BENNES. — MAISON A PARIS RUE SALOMON-DE-CAUS, 4 (square des Arts-et- Métiers). 18 7 8 -*— «- DE LA FEUILLE LES JEUNES NATURALISTES. Novembre 1878. Berquin. — Le Jeoiie Naturaliste. Études sui' la nature. Animaux, jilanies et aiiuMaux. In-1-2, 120 p. Limoges, imp. et lil). E. Aidant et C''=. Berthoud iS. Henry,'. — La Botanique au village. 8« édition, revue par l'auteur, Iii-lti, 291 p. avec vign. Paris, iaip et iil). Paul Dupont (3 septembre). Boudier. — Ue qusliiues espiices nouvelles de cham- pignons. ln-8", 6 p. et 1 pi. Paris, imp. Martinet (13 sep- tembre). {Extrait du Bulletin de la Société liât unique de France, t. XXIV.) Bouisson (D'' A. Gustave). — Synopsis analyti(|ue drs plantes vascnlaires du département" des 13ouches-uu- Kliône et éléments de iîolanique, avec de nonibreui-es ligures dans le texte, à l'usage des étudiants en médecine et en pliarmacie. In-32, 4.05 p. Marseille, imp. Barlatier-Feissat père et lils, lib. Camoin, 8 l'r. Boulanger (G. -A.). — Description d'un genre nou- veau et d'une espèce nouvelle de la famille des geckotides et de deux genres nouveaux de la famille des salamandiides. Jn-8", 6 p. Paris, imp. Lucan; à la Société zoologique de France (3 septembre). Clément (C). — De la morpbogénie oologique. In-4", 10 p. Cliàlou-sur-Saône, imp. et lith. J. Dejussieu. Clos ID.). — La Feuille florale et le tilet staminal. Li-B"; 30 p. Toulouse, imp. Douladoure. (Extrait des Mémoires de l'Académie des sciences, etc., de Toulouse, 7» série, t. IX.) Coren-winder ^B.}. — Recherches sur la composition chimique et les lonctions des feuilles des végétaux. In-8'', IG p. Paris, imp. Martinet, lib. G. Masson (27 août). {Extrait des Annales ayronumiques, t. IV, n" 2.) Déséglise (A.). — Description de (luelqucs plantes rares et criti(|iies de France et de Suisse. lii-S', 13 p. Typ. Oberthiir et lils, a Rennes ; à Paris, 4, rue .Salomun-de-Caus. {Extrait du Dullelin de la Société d'Études scient i- fiques de Paris, «» 1, 1878.) Dollfus (A. et M.) — Une promenade à l'Exposition. Li-8», 11 p. Typ. Oberthiir et lils, à Rennes ; à Paris, rue Salomon-de-Caus. {Extrait de la Feuille des Jeunes Naturalistes, )(» du I" août IS78.) Driou (A.). — Les animaux amis de l'homme, leurs instincis, leur utilité. Gr. iii-12, 144 p. Limoges, imp. et lib. Ai'dant et G'». Faure (Alfred). — Revue scientifique. Botanique. Iu-8", 17 p. Montpellier, imp. B(clim et lils (mars 1878). {Extrait de la Itcene des Sciences naturelles). Ferry (René). — Atlas des fougères de la Lorraine et de l'Alsace, 1"''= partie Fougères des environs de Sainl-Dié. In-8", 13 p. et 18 pi. Saint-Dié, imp. Humbert. Hesse. — Description des mâles non encore connus des lernanthiopes de Gisler et de Kroyer, ainsi que de la femelle d'une espèce nouvelle, dessinés et peints d'après des individus vivants. In-S", 9 p. et pi. Montpellier, iinp. Bœhm et fils. {Extrait de la Revue des Sciences naturelles, t. )7, décembre 1877). Jeune (le) Naturaliste — Abrégé d'histoire naturelle, par M. L. F. In-S", 144 p. etgrav. Limoges, imp. et lib. F.-F. Ardant frères; Paris, même maison. Jourdain (S.). Revue scientifique. Zoologie. Ia-8", 20 p. Montpellier, imii. Bœhm et lils (mars 1878). (Extrait de la Revue des Sciences naturelles, t. 17.) Jourdain (S.). — Sur le nombre de pattes du Nym- phum gracile, Leach. In-8", 3 p. Montpellier, imp. Bœhm et fils (mars 1878). {Elirait de la Revue des Sciences naturelles.) Lechenet (C.1. — Botanique élémentaire, ornée de figures, suivie des plantes vénéneuses et illustrée d'un herbier composé de 150 de ces plantes, ln-12, 94 p. Roanne, imp. Ferlay; lib. Durand. Locard (Arnould). — Note sur les migrations mala- colûgiques aux environs de Lyon. ^1-4", 28 p. Lyon, imp. Pitrat aîné; lib. Georg. {Extrait des Annales de ta Société d'agriculture, d'tdstoire naturelle, etc., de Lyon.) Lyras de Molédn. — La Mer; description de ses merveilles, ses curiosités les plus remarquables. In-12, 141 p. Limoges, imp. et lib. E. Ardant et G". Mabille (P.). — Lepidoptera At'ricana. In-8», 15 p. Pans, imp. Lucan; k la Société zoologique de France (3 septembre). Mac-Leod. — Recherches sur l'appareil venimeux des myriapodes chilopodes. Description des véritables glandes vénénifiques. In-8°. 20 p. et 1 pi. {Extrait dn Bulletin de l'Académie royale de Belgique, 1878.) Magnin (D'' Ant.). — Notes sur la tératologie des saules, l'habitat anormal d'un coprin et la fécondation croisée et directe dans le règne végétal, ln-8», 14 p. Lyon, associa- tion tvpogr. G. Riotor. {Extrait des Annales de la Société botanique de Lyon, 1877.) Magnin (D'' Ant.\ — Les Bactéries. Thè^e présentée au concours pour l'agrégation (section des sciences natu- relles), et soutenue à la Faculté de médecine de Paris. In-S», 180 p. Paris, imp. A. Pareni ; lib. F. Savy. Maillard (P. N.i. — Papillons des Deux-Sèvres. Description des rhopalocères ou papillons diurnes, suivie de celle des sphingides. In-16, 70 p. avec vign. Melle, imp. et lib. Lacuve. 1 fr. 50. Mary Bourgeois. — Étude sur la pomme de terre. ln-8'% 22 p. Épernay, imp. Bonnedame et fils; lib. nou- velle, rue Saiiit-.Mariiu, à Épernay. Mont-Louis (René de). — Le jardin des plantes. In-12, '.ki p. et grav. Limoges, imp. et lib. E. Ardant et G'». Paillieux. — Note sur le souchet comestible (souchet- sulian, amande de terre). In-8», 10 p. Paris, imp. Donnaud (2 septembre). (Extrait du Journal de la Société centrale d'iwrti- culture de France, J« série, t. XII, 1878.) Papillon-Bardin. — Du lin et de sa culture dans le déparlemeiil de Seine-et-Marne. In-8», 8 p. Meaux, imp. Cochet. Raimondi (A.). — Minéraux du Pérou. Catalogue rai- sonné d'une collection des principaux types minéraux de la République, comprenant aussi des échantillons de guano et des débris fossilisés des oiseaux qui l'ont produit. Traduit de l'espagnol par J.-B.-H. Martinet, professeur a l'école des ingénieurs civils et de mines de Lima. In-S", 336 p. Paris, inip. Chaix et G'» (3 septembre). Renault (Bernard). — Recherches sur la structure et les alliniiés botaniques des végétaux siliciliés, recueillis aux environs d'Autun et de Saint-Etienne, la-8», 220 p. et 30 pi. Autun, imp. Dejussieu père et fils. {Publication de lu Société eduenne). Roussille (A). — Recherches relatives à la maturation des olives. In- Sj, 7 p. Paris, imp. Martinet; lib. G. Masson (2(5 août'. {Extrait des Annales agronomiques, t. IV, n" 3.) Royer (Héron). — Des nuances diverses des têlards de batraciens anoures et des causes ijui les produisent. Iii-8j, 4 p. Paris, imp. Lucan; "a la Société zoologique de France f3 septembie). Simon (E.)- — Description d'un genre nouveau de la famille des Gheliferida'. ln-8", 2 p. Paris, imp. Lucan; à la Société zooloi^ique de France {4J-septembre). Simon (E.). — Les Arachnides de France, t. IV. Famille des Drassidœ. In-S" de 344 p. et 5 pi. gravées. Paris, 1878, Roret, 12 fr. Taczanowski (L,.). Quelques mots sur les pies- grièches a queue rousse de l'Asie centrale, ln-8", 10 p. Paris, imp. Lucan; a la Société zoologique de France (3 septembre). ■ 'Vian (Jules> — Causeries ornitbologiques. In-S», 8 p. Paris, imp. Lucan ; 'a la Société zoologique de France (3 scptcmlire). Viaud-Grand-Marais et Ménier. — Excursions botaniques a l'île d'Yeu en août 187(1 et mai 1877. In-8°, 92 p. 1 1 tableau. Nantes, imp. V Mellinet. 'Vigier (Pierre). — Des droséras et de leur emploi en thérapeutique. In-S", 8 p. avec fig. Paris, imp. Heuuuyer; lib. Doin {-'-l août). {Extrait du Bulletin de thérapeutique médicale et ciiirvnjicale, llj juillet 1S78.) -t— • nom DIS Jiis mmmm Fondée à Mulhouse en 1870 NEUVIEME ANNEE 1878-1879 1-v 1er Novembre 1878. Neuvième Année. , N« 97. FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES AVIS Nos lecteurs sont instamment priés de bien vouloir nous envoyer dmis le courant de ce jnois \e montant de leur cotisation à la neuvième année qui com- mence aujourd'hui ; ils donneront ainsi une nouvelle marque de sympathie à la Feuille, en nous évitant les frais de réclamation qui, portant sur un prix d'abon- nement aussi minime, sont relativement considérables. Les personnes qui dési- reraient se procurer les années précédentes peuvent le faire aux conditions suivantes : 3 fr. par année non reliée ou 7 fr. pour deux années reliées en un volume. Les demandes ayant été nombreuses, nous avons fait réimprimer plusieurs numéros, la première année en est même à sa troisième édition ; malgré les frais de réimpression de ces numéros, nous tenons à ne pas en augmenter le prix, afin de faciliter à nos abonnés l'acquisition de la collection complète de la Feuille. Le fonctionnement de la Bibliothèque roulante, interrompu pendant l'été, recommence au P'" novembre; nous croyons devoir en rappeler les règlements : tous les livres, revues, publications de sociétés savantes qui composent la biblio- thèque de la Feuille, et dont nous publions depuis plusieurs années les nouvelles acquisitions, sous la rubrique « ouvrages reçus, » sont à la disposition des abonnés qui éctHveni ou ont écrit dans la Feuille aux conditions suivantes : les ouvrages ne pourront être gardés en lecture pendant plus d'un mois; le prix du port est à la charge du lecteur qui est tenu de nous le rembourser aussitôt après réception de l'ouvrage. Nous espérons qu'on mettra la plus grande exactitude à remplir ces conditions, afin que nous puissions continuer à procurer à nos abonnés des départements la jouissance de cet avantage. Nous joignons, comme d'habitude, à ce numéro, le premier d'une nouvelle année, une carte postale d'abonnements destinée à recevoir les noms et adresses de nouveaux souscripteurs et qu'on est prié de nous renvoyer affranchie comme une carte postale ordinaire. Quelques-uns de nos abonnés continuent d'envoyer leurs lettres, mandats, etc., à notre ancienne adresse ; nous les engageons à prendre note de notre changement de domicile et à s'adresser à M. Adrien Dollfus, 55, 7'ue de Morny. La Rédaction. LES BATRACIENS ET PARTICULIÈREMENT CEUX d'eUROPE ET DE FRANCE. Les batraciens, confondus autrefois avec les lézards et les tortues, sous le nom de quadrupèdes ovipares, en furent isolés par Brongniart, en 1805, et formèrent un ordre dans la classe des Reptiles. En 1816, de Blainville alla plus loin et établit la classe des Batraciens; mais cette manière de voir n'a été généralement adoptée que tout récemment, après que Milne-Edwards (1863) eut divisé les Vertébrés en deux grands groupes, suivant qu'à l'état fœtal ils sont pourvus ou non d'allantoïde et d'amnies. On peut définir les batraciens : des animaux anallantoïdiens à respiration pulmonaire dans l'âge adulte. On les divise en trois ordres faciles à distinguer les uns des autres : I les Péromèles, à corps allongé, dépourvus de membres et de queue; II les Anoures, à tronc ramassé, sans queue, mais munis de quatre membres; III enfin, les Urodèles, à tronc allongé, possédant des membres et une queue. L'ordre des Péromèles ne comprend que la famille des Cecilies. Ces animaux étaient jadis classés avec les Ophidiens, auxquels ils ressemblent par leur corps apode, allongé et cylindrique. Leurs yeux sont petits et cachés sous la peau imparfaitement transparente en cet endroit, et c'est ce qui leur a valu leur nom qui signifie aveugle. Leur peau est visqueuse, sillonnée de plis ou de rides circulaires et souvent pourvue de petites écailles peu visibles. Ils sont aquatiques et originaires de l'Amérique méridionale. Les Anoures sont partagés en deux'seclions : celle des Phrynoglosses (sans langue), ne comprenant que les deux genres Pipa, de Surinam, et Dactylètre, du Cap, et celle des Plianéroglosses (à langue évidente), dont les espèces ont été réparties par Duméril dans les trois familles des Hylœformes, des Bufoni- formes et des Raniformes. Les Hylœformes sont caractérisés par les disques ou pelottes visqueuses qui terminent les extrémités de leurs doigts et de leurs orteils et permettent à ces animaux d'adhérer aux surfaces lisses. En rapport avec cette organisation, ils ont des mœurs arboricoles. En outre, ils possèdent des dents à la mâchoire supérieure et au palais. Citons, parmi les espèces de cette famille, l'hylode de la Martinique {Hylodes Martinicemis Tschudi) dont nous aurons à reparler plus bas, et notre rainette verte [Hyla viridis Laur.), le seul représentant du groupe en Europe. Les Bufoniformes n'ont pas les extrémités des doigts dilatées et ne possèdent de dents ni à la mâchoire, ni au palais. Cette famille comprend le genre Cra- paud [Bufo), dont la France possède deux espèces, le C. commun {B. vulgaris Laur.) et le C. calamité [B. calamita Laur.). Une troisième espèce, le C. vert {B. viridis Laur.), est européenne, mais a été signalée à tort dans la faune française. Enfin, les Raniformes n'ont pas les extrémités des doigts dilatées et ont la mâchoire supérieure et le palais armés de dents. Les progrès de la science ont amené la nécessité de démembrer ce groupe trop hétérogène. Les dix espèces qui le représentent en Europe (la France en possède huit), paraissent devoir être réparties dans les quatre familles suivantes : I. Ranidés. — Têtard à spiraculum latéral; pupille horizontale ; ver- tèbre sacrée non dilatée; langue bifurquée en arrière; accouplement axillaire; œufs adhérents entre eux en une seule masse arrondie. Le seul genre Grenouille [Bana) représente chez nous cette famille et peut, à son tour, — 3 — se décomposer en deux sous-genres : l'un d'eux, celui des aquatiques, ne contient que la grenouille verte, et l'autre, celui des terrestres {R. tempora- rariœ L.), comprend trois espèces européennes. Deux d'entre elles, l'agile {I{. agilis Thomas), méridionale, et la rousse (//. fusca Rosel), septentrionale, habitent la France; l'autre est l'oxyrrhine {li. oxyrrhina Sleenstrup), de l'Allemagne et du Nord de l'Europe. II. Pélobatides. — Têtard à fipiraculum latéral; pupille verticale; ver- tèbre sacrée dilatée; langue à peine échancrée en arrière; accouplement inguinal; œufs pondus en un gros cordon irrégulier, fixés près de la surface des eaux aux herbes aquatiques ou aux branchages. Deux genres et trois espèces d'Europe et: de France : les pélobates bruns {Pelobates fuscus Laur.), du Nord, et cultripède (P. cultripes Cuvier), du Midi, et le pélodyle ponctué (P. punclatus Dugés); ce dernier très-répandu dans notre patrie ets'étendant fort peu au delà. III. Bombinatorides. — Têtard à spiraculum médian ; pupille trian- gulaire ; vertèbre sacrée dilatée; langue entière; accouplement inguinal; œufs fort peu adhérents entre eux et se disposant par petits groupes. Deux genres européens, chacun d'une espèce. L'une d'elles, le discoglosse [Discoglossus pictus Oth,), habite le pourtour et les îles de la Méditerranée, mais reste étrangère à la France; tandis que l'autre, le sonneur {Bombinator igneus Laur.), est fort commune dans les localités calcaires ou argileuses de notre patrie. IV. Alytidse. — Têtard à spiraculum m,édian ; pupille verticale ; ver- tèbre sacrée dilatée'; langue entière ; accouplement terrestre; œufs attachés en chapelet à la suite l'un de l'autre, à enveloppe externe concrétée; éclosion tardive. Un seul genre et une seule espèce, l'alyte accoucheur {Ahjtes obstetricans Laur.), excessivement commun par toute la France, dans la plaine comme dans la montagne, où il s'élève jusqu'à 1 ,000 mètres d'altitude. L'ordre des Urodèles se divise en deux sections : l'une, sous le nom de Caducibr anches, comprend les espèces dépourvues, dans l'âge adulte, de branchies et môme de toute trace de perforation des côtés du cou, elle ne contient que la famille des Satamandrides ; l'autre, sous la désignation de Perennibranches ou Trématodères (cou percé), renferme les espèces dont le cou reste perforé durant toute la vie, soit que les branchies extérieures persistent (famille des Protéides ou Exobranches), soit qu'elles disparaissent dans l'âge adulte (familles des Amphiumides ou Pérobr anches). La famille des Amphiumides n'a qu'un petit nombre de représentants originaires d'Amérique. Celle des Protéides comprend une espèce européenne , le Proteus anguineus Laur., des grottes de Carniole et de Carinthie. Mais, des trois familles, la plus nombreuse en espèces et la plus répandue est celle des Salamandrides. Nous ne citerons que deux de ses membres exotiques, l'onychodactyle du Japon {Onychodactylus Schlegeli Tschudi), remarquable par la taille considérable qu'il atteint, et par les étuis cornés qui enchâssent les extrémités de ses doigts; et kSiredon Humboldtii,duMexique, acclimaté dans nos aquariums et longtemps classé dans la famille précédente, alors que l'on ne connaissait que sa larve branchiée, V Axolotl mexicanus. En Europe, cette famille est représentée par treize espèces. Quatre d'entre elles, formant chacune un genre, sont étrangères à la France et s'appellent : Pleurodeles Waltlii Mich. et Chioglossa lusilanica Barb., de la péninsule ibérique; Spelerpes fuscus Bon. et Salamandrinaperspicillata Savi, d'Italie. Les neuf autres espèces se trouvent en France, et sont réparties en trois genres. Le genre Salamandre, caractérisé par une queue arrondie et par la présence de parotides sur les côtés de la nuque, comprend la salamandre commune [Salamandra maculosa Laur.), répandue par toute la France, et la noire {S. alra Laur.), spéciale aux Alpes, vivant jusqu'à 3,000 mètres d'altitude, et ne descendant guère au-dessous de 850 mètres. Le genre Euprocte, de deux espèces européennes, a la queue aplatie en rame, comme les Tritons, mais est toujours dépourvue de la crête qui orne, au printemps, le dos des mâles de ces derniers. Une espèce, l'E. pyrénéen {Euproctus pyreiiœus D. B.), habite les lacs élevés des Pyrénées; et l'autre, l'E. platycéphale (E.p/af?/ce]?/m/w B.Fen.), est signalée en Sardaigne et en Corse. Enfin, le genre Triton compte, en Europe et en France, six espèces, qui sont : le crête {Triton cristatus Laur.), le triton de Blasius {T. Blasii de l'Isle), le marbré {T. marmoratus Latr.), l'alpestre [T. alpestris Laur.), le ponctué {T. parinnus, Laur.), et le palmé [T. palmatus Schneid.). Le triton de Blasius n'a jusqu'à présent été trouvé qu'en Bretagne. Tous les autres se rencontrent aux environs de Paris; mais le marbré et le palmé seuls paraissent descendre jusque dans le midi de notre patrie. Aux trois ordres qui composent de nos jours la classe des batraciens, il convient d'en ajouter un quatrième, si l'on veut tenir compte des espèces qui ont vécu dans les temps géologiques : c'est celui des Dinobatraciens ou laby- rinthodontes, animaux pour la plupart gigantesques, dont on trouve les débris dans les terrains du trias et dans ceux de l'étage carbonifère. Les trois ordres actuellement existant ont eu, d'ailleurs, des représentants depuis des époques très-reculées, et Gaudry a récemment signalé l'existence des urodèles jusque dans le terrain primaire. Le nombre de nos espèces est très-restreint; elles sont à peu près toutes répandues sur la totalité ou sur la plus grande partie de notre territoire, et elles sont toutes abondantes et généralement faciles à se procurer dans les localités qu'elles habitent; voici un tableau dichotomique qui comprend toutes les espèces françaises et permettra d'arriver sans trop de peine au nom de l'une quelconque d'entre elles. BATRACIENS DE ERANCE : ^ ( Corps ramassé ; pas de queue ordre ANOURES. 2 ( Corps allongé ; une queue ordre URODÈLES. 12 Ordre ANOURES. o f Extrémités des doigts dilatées espèce i Rainette. (Non 3 g ( Pas de dents à la mâchoire supérieure et au palais, genre Crapaud. 8 ( Des dents 4 ) Pupille horizontale genre Grenouille. 9 I Pupille verticale ou triangulaire 5 Pupille triangulaire espèce ii Sonneur. Pupille verticale 6 Un éperon corné au talon genre Pélobate. Pas d'éperon 7 rj i Langue un peu échancrée en arrière; corps élancé, espèce m Pélodyte. \ Langue entière; corps ramassé espèce iv Alyte. Genre Crapaud. Un pli cutané le long du tarse ; une glande paroti- diforme sur la jambe espèce v Calamité. Pas de pli cutané le long du tarse, ni de glande parotidiforme sur la jambe espèce vi Commun. — o Genre Grenouille. Dents vomériennes entre les orifices internes des narines espèce vu Verte. Dents vomériennes en arrière des orifices internes des narines 10 Quand on ramène en avant, le long du corps, le membre postérieur, le talon arrive au niveau 40 { de l'œil ou de la narine espèce viii Rousse. Dans les mêmes conditions, le talon dépasse grandement l'extrémité du museau espèce ix Agile. Genre Pélobate. ma( Crâne convexe entre les yeux; éperon jaunâtre. . espèce x Brun. { Crâne plan entre les yeux; éperon noir espèce xi Cultripède. Ordre URODÈLES. ( Queue arrondie genre Salamandre 14 ( Queue aplatie 13 ( Jamais de crête dorsale espèce xii Euprode. { Une crête chez le mâle au temps du frai genre Triton. 15 Genre Salamandre. ( Robe totalement noire espèce xiii Noire. [ Robe tachée de noir et de jaune espèce xiv Com7nune. Genre Triton. Sous la gorge un repli cutané bien apparent; jamais les pieds palmés 16 Pli sous-gulaire absent ou à peine indiqué ; pieds palmés ou lobés chez le mâle au temps du frai. 19 Ventre unicolore, orangé; crête du mâle basse et rectiligne espèce xv Alpestre. Ventre à grandes taches, ou finement piqueté; crête du mâle élevée 17 1 Ventre finement piqueté de blanc sur un fond lavé de brun et d'orangé; dos vert marbré de brun, espèce xvi Marbré. Ventre à srrandes taches noires sur fond orangé. . 18 12 13 14 15 16 18 ( Dos vert marbré de brun espèce xvii de Blasius. Dos noirâtre ou brun fauve à taches noires espèce xviii Crête. Chez le mâle, au temps du frai, pieds lobés; crête élevée et dentelée ; pas de plis saillants le long des flancs ; queue acuminée espèce xix Ponctué 19 { Chez le mâle, au temps du frai, pieds palmés ; crête basse et rectiligne ; un pli saillant, aussi élevé que la crête, séparant le dos des flancs ; queue carrément tronquée et terminée par un petit filet, espèce xx Palmé. Paris. F. Lataste. (A suivre.) CHASSE AUX COLÉOPTÈRES DANS LES INONDATIONS. Depuis quelque temps les conchyliologistes s'acharnent, non sans raison, à la découverte des Lartetia, Paladilhia, Moitesseria et autres mollusques microscopiques que leur apportent les alluvions des ruisseaux et des rivières, après ou pendant leurs débordements. Les entomologistes qui s'occupent aussi de la recherche des mollusques ne se contentent pas cependant de — 6 — recueillir ces nombreuses leslacelles, vitrines ou cyclades, apportées par le courant, pour y découvrir quelquefois mêlées ces raretés déjà énoncées ; ils fouillent aussi avec la plus grande patience ces amas énormes de détritus végétaux composés de tiges, àe graines, de brindilles, etc., et toujours cette mine féconde leur découvre la plus grande partie de ses trésors. Parmi les espèces les plus intéressantes de l'année, trouvées dans ces conditions, nous signalerons YAdelops meridiojialis J. du Val, capturé par M. Houdan, sur les bords de l'Odon, à Venoix, prés Caen, au mois de novembre dernier. La Feuille a précédemment donné quelques communications sur ce genre de chasse : nous les résumerons toutes ici avec quelques détails fournis par notre propre expérience. Et d'abord, cette chasse a deux saisons déterminées : l'hiver et le printemps. La première est toujours la plus productive. Dès que les eaux commencent à se retirer, après avoir pénétré dans les champs, les bois, les prairies, sous les pierres et leurs fissures, et délogé les paisibles habitants qui s'y croyaient en lieu de sûreté, les insectes emportés par le courant s'accrochent aux plantes et aux arbustes qu'ils trouvent dans leur course précipitée, puis redescendent pour gagner leur première demeure. Leur séjour dans les détritus amoncelés sur les rives du fleuve sera donc plus prolongé, et le coléoptériste aura plus de chance d'y faire d'heureuses trouvailles. Au printemps, au contraire, alors que les pluies qui précédent les inondations sont ordinairement suivies d'un beau soleil, les insectes y sont moins nombreux par la raison que, sitôt qu'ils ont sur leur fragile barque abordé à un nouveau rivage ou gagné quelque îlot, ils se mettent à courir à travers les herbes des champs, des prairies, et défient la main du naturaliste qui croirait facilement les tenir, ou bien gagnant le faîte des brindilles qui les ont transportés, sèchent leurs ailes aux premiers rayons du soleil et vont jouer à travers l'espace. Sitôt donc que dans cette dernière saison une inondation est survenue, vile il faut y courir; demain il ne serait plus temps, et l'on serait peut-être forcé de rentrer bredouille, tout au plus emportant dans ses flacons quelques vulgarités attardées. Voici quelques conseils pratiques pour ce genre de chasse dans les deux saisons : a) Suivant que les eaux apporteront des détritus des forêts, des montagnes, des prairies, des marais, etc., les espèces ainsi récoltées seront plus ou moins particulières à ces différents habitats ; quelquefois même, tout en faisant connaître la faune de la région par les types des espèces rencontrées, elles apporteront des genres et des espèces de contrées assez éloignées qui s'y accli- materont assez vite. C'est ainsi, pour ne citer que cet exemple, que la Garonne transporte dans ses grandes crues jusqu'à Agen, où M. Laboulbène en a pris plusieurs individus, la Timarcha slrangulata ; il en est de même de l'Adour, qui dépose sur ses rives, dans notre département, le magnifique Carabus splendem : chrysomélide et carabique propres à la région pyrénéenne. b) Pour la récolte, les champs labourés sont toujours préférables aux champs ensemencés, aux prairies, aux bois et autres endroits touffus. C'est dans ces lieux que l'entomologiste devra rassembler le plus de détritus qu'il pourra ; il aura l'espoir d'y faire une chasse plus abondante que partout ailleurs, pourvu qu'il ne laisse pas par un trop long retard échapper la proie ainsi réfugiée. Lorsque le vent pousse les détritus vers les bords d'un champ, d'une prai- rie, etc., il vaut mieux les recueillir dans cet endroit que sur les digues quand les eaux se sont retirées : les insectes y seront toujours plus nombreux. cj Le filet à pêcher doit être employé sur les bords du courant pour prendre certaines espèces rares qu'un œil exercé verra passer ; le filet, système Aube, sera encore plus utile, pourvu qu'on y adapte un manche assez long, suivant les besoins, soit pour le même but, soit aussi pour pêcher dans les ornières remplies d'insectes qui s'y débattent péniblement. d) Pendant l'inondation, on fera bien de placer près des détritus qui com- mencent à s'amonceler et près des courants quelques fagots bien serrés, garnis à l'intérieur de feuilles et herbes touffues qui donneront asile à de nombreux naufragés. — Si on avait placé prés des détritus et loin des haies des matières animales pour y attirer des clavicornes et slaphylinides, qu'on y fasse de fré- quentes visites avant qu'un soleil ardent n'en hâte trop vite la décomposition ou que l'eau elle-même ne vienne les enlever. C'est ainsi qu'en 1875 le courant du Gers, prés du pont Saint-Gény, à Lectoure, me reprit de la veille au lendemain une brebis entière, déjà en putréfaction, mais couverte d'une mul- titude de staphylinides, clavicornes (surtout Catops, Clioleva), qui m'auraient fourni d'excellentes espèces, sans doute. — Le long des rives, il ne faut pas oublier de secouer et battre sur le parapluie les arbustes, branches, hautes herbes, baignés par l'eau, qui donnent asile à des multitudes d'élatérides, alticides, arachnides, etc., attendant tous l'occasion favorable pour descendre de leur demeure aérienne. e) Après l'inondation, on devra soulever les écorces des arbres qui ont été baignés par le courant, même à une certaine hauteur et dans les cavités infé- rieures à une certaine profondeur. Celte visite minutieuse procurera aussi des espèces rares. — On devra aussi tamiser sur place, avec un grand crible, la terre sur laquelle reposaient les détritus. Les carabiques y seront les plus nombreux. — Quant aux grosses pierres qui auront reposé dans l'eau, surtout si elles ne sont pas entassées, le naturaliste zélé y trouvera des raretés qui le dédommageront de la peine qu'il s'est donnée pour les soulever et qui lui feront éprouver un sensible plaisir. Avec la fumée de tabac il fera sortir des interstices de la pierre les hypogés qui s'y cachent encore, sans perdre de temps, car au printemps une quantité de formicides venant s'y mêler, rendraient la chasse infructueuse, sinon impossible. Arrivons maintenant aux détritus eux-mêmes. Avant que ces nombreuses bandes de coléoptères exilés par l'inondation ne cherchent un refuge sur les digues, quais, parapets des ponts, fissures des pierres, le long des contreforts des jetées, le naturaliste doit chercher à faire l'inventaire de son butin. Pour cela, s'armant de patience, il remplira plusieurs sacs de ces détritus et les emportera à la maison. Là, à l'abri du mauvais temps, il pourra chaque jour, pendant un mois environ, chasser tranquillement et surtout fructueusement. Faisant de fréquentes visites à ses hôtes emprisonnés, il les trouvera grimpant de tous côtés, cherchant à se dégager des liens qui les retiennent, quelquefois même gagnant le large, mais allant frapper les fenêtres de la chambre qui doit être, autant que possible, exposée au midi et où on les prendra facilement. Chaque jour donc, au moment le plus favorable, sur une table garnie d'un linge blanc, on étalera ces détritus par poignées seulement, en couches légères, mettant dans le flacon à sciure imprégnée d'alcool les coléoptères, hémiptères ramassés, dans de l'alcool pur les arachnides et les petits mollusques qui s'y trouvent aussi en quantité. Les détritus ainsi secoués, étalés et visités minu- tieusement, seront déposés dans une caisse, au couvercle de laquelle on attachera un linge blanc non-seulement pour la bien fermer, mais surtout pour y recueillir le lendemain et les jours suivants certaines espèces de crypto- rhynchides, baridides et cossonides qui se seront comme collés à la portière, coléoptères d'autant plus rares qu'on parvient à les capturer difficilement dans d'autres conditions, excepté pourtant dans les mousses en hiveret au printemps, et pour lesquelles on doit employer le même système de chasse. On peut aussi, avec un grand réchaud, chauffer la table sur laquelle auront été déposés les détritus à visiter pour obliger ses habitants à remuer et à venir se faire prendre à la surface; mais il faut employer ce moyen pour les détritus seulement qui auront séjourné quelque peu dans la chambre et auroat perdu leur trop grande humidité. Comme il est difficile au premier coup d'œil de distinguer des espèces de genres très-voisins, plus souvent encore des espèces du même genre, nous engageons vivement les entomologistes débutants à tout ramasser; ils pourront toujours jeter plus tard ce qui ne leur serait point utile. Enfin, le triage terminé, avant de jeter au feu ou ailleurs le résidu de sa chasse, on doit mettre en morceaux les brindilles recueillies, les écorces, les bouses sèches, les agarics, les galles de chêne, etc. On trouvera dans les galeries souterraines de ces forteresses les derniers réfugiés de l'inondation. En terminant, nous citerons pour les débutants parmi les espèces vulgaires trouvées plus communément dans les détritus : Cicinclela cmnpestris, Nebria brevicoUis, Carabus auratus, purpurascens,, Brachinus explodens, crepi- tans, Demetrias atricapillus , Metableéus ohscu7^o-guUatus, Badister bipus- tulatus, Licinus silphoïdes, Stomis piwiicatiis, Biachromus- germanus, Acupalpus meridianus , dorsalis, Harpalus rotundicollis, œneus, caspius, azureus, sulphuripes, macidicornis, mendaœ, griseiis, Amara tyHvialis, familiaris, Fer^onia cuprœa, piciinana, veivialis, inœqualis, nigrnta, madida, melanaria, Calathus cisteloides, Anchomenus prasinns, alhipes, Trechus minutus, Tachys bistriata, Bembidium biguttatiwi, 7iitidulum, obtusum, Tachypus flavipjes ; Cercyon hœtnorrhoum, hœmorrlioïdale , qui- squilium,pygmœum, minutum, Helophoriis nubilus, Hydrochiis angustatus. — Bryaœis sanguinea, hœmoptera, Pselaphus Heisi, Scydmenus pusillus. Wetterhalli, Trichopteryx atomaria, Ptenidium apicale, Stericoderiis laleralis, Catops sericeus, Silpha lœvigata, nigrita, Ontophilus sulcaius, Byrrhus pilula. — Falagria obscura, Sienus pcdlipes, ocidatus, suhœ^ieus, ater, rusticus, Sunius fdiformis, angustatus, intermedius, Lithocharis jîigritula, melanocephala, Lathrobium fulvipenne, Achennhmi dept^essuin, Staphylinus cupreus, cœsareus ; en quantité genres Philonthus, Qiiedius, Tachyporus, Honialota, Oligota. — Ontophagus ovatus, Teuchestes fossor, Pleurophorus cœsus. — Limonius nigripes, Agriotes lineatus, gallicus, Cardiophorus thoracicus. — Asida grisea, Formiconius pedestris, Lepta- leus Rodriguesi. — Spermophagus cardui, Tanymecus patliatus, Otio- rhynchus ligneus, picipes, Minyops carinatus, variolosus, Styphlus setiger, Phytonomus 2)U7ictatus, nigrirostris; en quantité genres Sitones, Tychius, Apion. — Timarcha coriarHa, tenebricosa, Chrysomela hœmoptera, Lasia globosa, Coccmella 16-guttata, 12-giUtata, Pliœdon pyritosus et quantité d'alticides, surtout Longitarsus dorsalis, Balanomorpha rustica avec Cas- sida vibex. Parmi les rares ou bonnes espèces apportées, nous mentionnerons : Notio- philus punctulatus, Zuphhmi Chevrolati, olens, Polystichus vittatus, fasciolatus, Cymindis axillaris, Lyo7iichus quadrillum, Lebia fulvicollis, cyanocephala, chlorocephala, Mazoreus Wetterhalli, Panageus crux- major et sa variété 4-pusfulatus, Dyschirius globosus, Apotonus rufus, Aristus clypeotus, Manicellus elegans, Harpalus oblongiuscidus , dito- moïdes, hottentota, pumilus, cordatus, consentaneus, Amara fulva, cre- nata, Ferotiia iiifuscata, Taphria iiivalis, Anillus cœcus, Cytilus varius, Nozodendron fasciculare, Myrmekixenus subterraneus , Anom^natus 12- striatus, Langelandia anophthalma, Amphotis marginata, Phlœobium cly- peatum, Sci^nbalium planicolle, Xantholinus fulgidus, tricolor, Staphy- linus ater, œthiops, Astrapœus ulmi, Tachyporus formosus, Euplectus ambiguus, Tychus ibe7ncus, Chemiiwn bituberculatum, Scydmenus intru- sus, Choleva Sturmi, Trachis troglodytes, Asida Jurinei, Barynotus obscurus, Phytonomus mêles, Plintus caliginosus, Miccotrogus cuprifer, Lignyodes enucleator, Poophagus sisymbrii, Acentrus histrio, Camptho- — 9 — rinus statua, simpleœ, Gasterocerus depressirostris, Rhyncolus submuri- catus, Scolytus r^ugulosus, Rynchites œneovirens , Chrysomela staphilea, violacea, limhata, Zeugopliora scutellaris, enfin Cassida nobilis et Mur- rœa. Telles sont quelques-unes des espèces de coléoptères trouvées dans les inondations en France par mes collègues et par moi. A chacun d'indiquer à l'avenir le meilleur procédé nouveau et les résultats de ses chasses. Courrensan (Gers). A. LUCÀNTE. QUELQUES MOTS SUR LA GÉOCxRAPHIE BOTANIQUE DES ENVIRONS DE NAPLES. La province de Naples, située à l'ouest des Apennins, est baignée par la partie orientale de la mer Tyrrhénienne, dont les eaux forment le golfe de Naples, en pénétrant dansles terres versie nord-est. Naples estparconséquent baignée au sud, par le golfe, qui porte son nom. Elle est entourée au nord, par la province de la Terre-de-Labour; à l'orient, par le Vésuve et les montagnes de Castellamare; au nord- ouest, par les collines des Camaldules; à l'ouest, par le cap IVlisène et les îles d'Ischia et de Procila; au midi, par l'île de Capri et la péninsule de Sorrente. Son territoire s'étend ainsi de l'orient vers l'occident, depuis la pointe délia Campanella, jusqu'au capMisène, et sa confi- guration est celle d'un demi-cercle, le golfe étant fermé au sud par l'île de Capri , et au sud-ouest, par celles de Procida et d'Ischia, qui font également partie de la province de Naples. Celle-ci est divisée, au point de vue administratif, en quatre arrondissements, savoir : Naples, qui, outre la ville, comprend de nombreux villages et bourgs; Castellamare, à l'est de la ville; Pouzzoles, à l'ouest; et Casoria, au nord. Les différentes formations géologiques corres- pondent, d'une façon presque exacte, aux divers arrondissements. En effet, dans celuideNaplesdominentlesvolcans incandescents; dans celui de Pouzzoles, les volcans éteints et semi-éteints; dans celui de Casoria, les volcans éteints; enfin, la région calcaire est comprise à peu près tout entière dans l'arrondissement de Castellamare. Ces diverses formations nous montrent souvent des roches voisines de la surface; pourtant, une couche tantôt plus, tantôt moins profonde, de terreau volcanique très-fertile, grâce aux substances riches en carbone, et aux matières organiques en décomposition, qu'elle contient, couvre presque toute la superficie de ces différentes roches. Excepté le district de Casoria et les jardins, autour du Vésuve, qui sont en plaine, on ne trouve, dans tout le reste du pays, que montagnes, collines, mamelons et vastes cratères. La région des volcans incandescents est fort peu étendue; elle ne comprend que le Vésuve et le mont Somma, qui lui est adjacent. Ces deux montagnes, qui se confondent en une seule à leur base, surgissent isolées dans la plaine Campanienne, se terminant chacune en un cône. Elles sont situées entre la chaîne de Castellamare et les collines de Naples. Le Vésuve proprement dit, est la terreur des populations avoisinanles: de Torre del Greco, Torre dell' Annunziata, Ottajano, Somma, San-Sebastiano, Porlici, Résina, etc. Par ses éruptions, il ruine et dévaste, il cause la misère et fait parfois de nombreuses victimes. Je ne dirai rien des dégâts occasionnés aux champs qui s'étendent à ses pieds, par les pluies de cendres et de pierres, dont l'abondance suffit k couvrir tout ce qu'il s'y trouve d'herbacé et à endommager sérieusement les vignes et les arbres. — 10 — Le Vésuve est recouvert de laves nues dans sa partie supérieure. Plus bas, au contraire, les laves anciennes se mêlent aux récentes : sur celles-là grandit une végétation luxuriante, et surtout la vigne; sur celles-ci, tout conserve l'aspect bronzé de la lave en fusion. Il y a, vers la base, de très-beaux arbres; plus haut, la vigne est une vraie source de richesse, produisant le vin si renommé de Lacrima Chrùti. Des fruits exquis mûrissent à cet endroit ; les figues du mont Somma, surtout, sont très-recherchées. Sur les laves nues, qui ont plus de sept ans, on remarque le grand nombre de lichens, au milieu desquels se distingue le Stereocaulon vesuvianum (1). Le mont Somma tout entier et la région inférieure du Vésuve étant formés de laves anciennes couvertes d'une légère couche de terreau mêlée de sables volcaniques, offrent une flore (2) magnifique, riche en espèces différentes, dont nous citerons à titre d'exemple, celles qui caractérisent la première, la deuxième et la troisième zone : 1° Zone maritime qui comprend Granatello, près Portici, et les plaines de Mauro et de Pompéi jusqu'à la hauteur de l'Observatoire (à la base du cône d'éruption du Vésuve). Cette zone produit les espèces suivantes : Yxia minima Tenore, Glaucium luteum, Trifolium nibterraneum, Allium chamœmoly, Salvia clandestma, Asphodelus fistulosun, Rotbollia fasciculata, Eryngium tnaritimum, Crilhmum maritimmn, Medicago marina, Onopordon virens, Cineraria maritima, Ophioglossum lusitanicum, Salsola tragm, Silène pendilla, Aristolocliia altisnma Desf. ; parmi les fougères, nous notons comme les plus communes : Asplenium trichomaneH, A. ceterach, A. adian- thum nigrum, Cheilanthes odora Sw.; parmi les cryptogames cellulaires : Grimmia pnlvinata, Targionia hypophylla, Cladonia pyxidata. On cultive dans cette zone des fruits excellents : la vigne, le caroubier; dans les mois d'hiver, on retire un bon profit de la culture des prairies. 2° Zone de l'Observatoire royal (630™ au-dessus du niveau de la mer). Ces prai- ries naturelles abondent en graminées, parmi lesquelles on remarque : Sesleria nitida, Poa bulbosa var., vivipara, et Luzula maxima, parmi les joncées. En fait de cryptogames, on voit : Scopania compacta, Pohjtrichum aloïdes. Celle zone est celle où se trouvent les forêts de châtaigniers, d'Ostrya vulgaris, ôeQuercusrobur, de Cytims laburnum, de Populm australis Ten., d'Acer obtusatum , à' Alnus cordifolia Ten., qui occupent un grand espace aussi loin du côté méridional que du côté septentrional du Vésuve. Outre ces forêts, mentionnons encore les genestraies ou broussailles du Vésuve, composées de diverses espèces de Sparlium cytims et du Colutea arborescens. 3° Zone qui embrasse seulement le sommet du Mont Somma, celui du Vésuve étant complètement privé de végétation. On admire dans cette zone le Betula alba qui, à la hauteur de 1 ,200°" environ, reste suspendu aux blocs de rochers avoisinant la pointe du Nasone. Les Pyrus aria, Ostrya vulgaris, Saxifraga rotundifolia, Helichrysum littoreum Guss, Artemisia variabilis Ten., Quercus ilex, poussent même ici à merveille. Comme mousse, on rencontre le Coxinodon pnlvinatus. Il est bon de noter que, après le Stereocaulon, la première plante qui appa- raît sur les laves est le Centranthus ruber; ensuite ce sont les genestraies qui s'y forment d'année en année. Naples. FoRTUNATO Pasquale. [A suivre.) (1) V. les « Atti » de l'Académie Royale des Sciences physiques et mathématiques, vol.V, 1871 . (2) "Voir Flora vesuviana, par G. D. Pasquale, dans les Actes de l'Académiô Royale des Sciences physiques et mathématiques de Naples, vol. IV. — 11 — NOTE SUR QUELQUES BOMBYX SÉRICIGÈNES EXOTIQUES NOUVELLEMENT IMPORTES EN FRANCE (1). II. Bombyx Yama-Maï (Bombyx antherœa, Antherœa Yama-Maï, Atiacus Yama-Mdi)y ver à soie du chêne du Japon. Ce Bombyx est connu et exploité depuis longtemps dans ce pays, mais c'est seulement en 1801 que M. Duchêne de Bellecourt, notre consul général au Japon, envoya les premiers œufs de ce ver en France, au Muséum de Paris. Celte espèce n'a qu'une génération par an. Les œufs se conservent tout l'hiver, pour éclore le printemps suivant, fin mars, commencement d'avril. Toute la difficulté pour son éducation en France vient de là, car il est presque toujours impossible de se procurer de jeunes pousses de chêne à cette époque; il faut donc de toute nécessité, soit forcer de jeunes plants en pot dans une serre, soit retarder quelque peu l'éclosion souvent prématurée. Il serait imprudent de placer les œufs dans un endroit trop frais ou humide, cave ou cellier; les jeunes vers naîtraient dépourvus de vigueur. Il est préférable de les laisser dans un corridor bien sec et aéré, à l'exposition du nord et où jamais ne puisse pénétrer la chaleur d'aucun foyer; de celte façon on n'obtient guère les éclosions avant la mi-avril : les chenilles ont toute la vigueur néces- saire, et les chênes précoces commencent à donner leurs premiers bourgeons le long des coteaux bien exposés au soleil. On doit àM.E. Berce, le savant auteur de hFau7ie entomologique françaùe, une découverte très-remarquable relativement à ces œufs; il paraîtrait, et j'en ai fait maintes fois l'expérience moi-même, que l'embryon s'y développe quelques jours après la ponte, et que la jeune chenille y demeure enfermée jusqu'à ce que la chaleur ambiante lui fasse supposer que les feuilles de chêne sont suffisamment développées; c'est à l'éducateur à ne point tromper celte attente. Toutes les espèces ou variétés de chênes qui croissent naturellement sous nos climats, sont propres à la nourriture de la chenille. On coupe des branches bien fournies et on les tient plongées dans l'eau; aussitôt que l'on s'aperçoit qu'elles commencent à se faner, on s'empresse de les remplacer. Au début de l'éducation, il faut surveiller attentivement les nouveaux-nés, qui ont la funeste habitude de se laisser tomber et ne peuvent plus remonter une fois par terre; à l'aide d'un fétu on les replace délicatement sur les feuilles. Souvent aussi, attirés par l'humidité, ils descendent dans l'eau des flacons où plongent les rameaux et ne tardent point à se noyer; il faut donc veiller à ce que le goulot des bouteilles soit fermé bien hermétiquement; sans cette sage précaution, on perdrait au moins un tiers de ses élèves. La chenille change quatre fois de peau; le premier âge dure environ 13 jours, le second 10, le troisième 11, le quatrième 14 et le cinquième 17, soit en tout environ 65 jours. Adulte, elle atteint jusqu'à 0"09o de longueur; elle est de couleur verte plus ou moins foncée, avec une étroite bande latérale jaune, qui vient se confondre, vers le onzième anneau, avec une tache brune trian- gulaire étendue jusqu'à l'anus; elle file un cocon d'un jaune verdâtre fermé des deux bouts, et dont le papillon sort au moyen d'un liquide dissolvant qui (1) Voir n» 91. — 12 — désunit les fils; ce cocon est sensiblement plus gros que celui du ver du mûrier; il a environ 0"'05 de longueur et O^O^S de diamètre; renfermant sa chrysalide, il pèse en moyenne 5 gr. 5, et vide, 0 gr. 70. La chrysalide adulte est d'une teinte noire assez foncée. Lorsque les vers sont grands et surtout après la troisième mue, il est très- important d'arroser abondamment les feuilles soir et malin; les chenilles hument avec avidité les gouttelettes d'eau, et par ce procédé, on évite toute espèce de maladies. Le papillon est très-grand, de O'^IB à ^"'IS d'envergure, la femelle surtout; sa couleur est assez variable, d'un jaune plus ou moins vif et comme doré, à la teinte cachou, avec des stries angulaires et transversales plus foncées balafrant les ailes, une bordure d'un gris clair vers le bord postérieur de celles-ci, et une tache ou œil bordé de jaune, de bistre, de violet et de noir, à peu près au milieu de chacune des quatre ailes. Le mâle a des antennes largement plu- meuses; elles sont simplement peclinées avec des barbes courtes chez la femelle. Les papillons sortent du cocon, à la température ordinaire, de 30 à 35 jours après le moment où la chenille a commencé à filer, les mâles un peu plus hâtivement que les femelles. Les mâles ne s'accouplent que dans la deuxième ou troisième nuit qui suit leur éclosion, et la femelle ne commence à pondre qu'à la troisième ou quatrième nuit; l'accouplement se fait d'habitude pendant la nuit et ne dure que de deux à trois heures. La soie se dislingue par une teinte verte trés-claire qui disparaît au décreu- sage, devient blanche et prend bien la teinture, même en nuances claires. Un peu moins fine que la soie du mûrier, elle l'égale presque en brillant, en sou- plesse et en élasticité. Il faut, en moyenne, 0,000 cocons, pesant ensemble 13 kilogr., pour obtenir 1 kil. de soie grége; elle sert, dit- on, à faire les plus beaux crêpes du Japon. En France, de grands essais ont été faits par bon nombre de sériciculteurs et d'agriculteurs, enlre autres et plus particulièrement, par M. E. de Saulcy, de Metz, lauréat de la Société d'acclimatation. Les résultats obtenus jusqu'à ce jour permettent d'espérer, dans peu de temps, la naturalisaiion complète de ce bombyx, ainsi que l'application de ses produits à l'industrie. Amboise. Ernest Lelièvre. Erratum à mon dernier article. — Page 83, ligne 33, lire Mylitta et non Hylissa. UNE INVASION DE LITTA VESICATORIA L., EN SICILE, ET SES RAVAGES. En publiant ces quelques mots sur la Litta vesicatoria Lin., je n'ai pas la prétention de donner aux entomologistes quelque chose de nouveau; j'entends seulement leur exposer des faits que j'ai observés et qui intéresseront les agronomes comme les naturalistes. Si je me permets de tirer de ces faits quelque conclusion, c'est qu'elle en découle tout naturellement. La Litla vesicatoria, ce bel et intéressant coléoptère, est commun dans mon pays ainsi que dans l'est de l'Espagne et dans la Basse-Provence; aussi est-ce à tort que quelques auteurs désignent exclusivement l'Espagne comme étant la patrie de cet insecte. Chez nous, les oliviers qui couvrent ces vastes étendues de terre qu'on appelle ex-feudi, en sont tout à fait infestés, pendant leur — 13 — floraison, c'est-à-dire du 20 mars au 10 juin environ. Dans certaines années, lorsque le printemps est en retard, l'apparition de cet insecte a lieu quelques semaines plus tard. Dans certains endroits de l'intérieur de l'île, on appelle notre coléoplère Campa; c'est le nom que l'on donne aussi généralement à ces vastes asso- ciations de chenilles qui ravagent nos potagers; j'ai de la peine à faire com- prendre aux cultivateurs que ces deux genres d'insectes sont absolument différents, et que le véritable nom vulgaire de la Litta, est celui de Canlharide. Aux environs de Palerme, la Lilla vesicatoria se rencontre aussi mais en moins grande quantité, de sorte qu'elle n'y cause aucun dommage sérieux aux oliviers. J'ai pu constater que c'est surtout dans la région montagneuse que la Litta se développe en vastes proportions et devient par cela même un véritable fléau. J'ai souvent observé que dans le voisinage des bois, ce dé- veloppement devient prodigieux, si bien que nos fermiers se voient obligés de renoncer à toute tentative pour détruire ou même pour éloigner l'insecte destructeur. Ce serait une erreur de croire que chez nous on recueille la Litta pour en faire un objet de commerce; on ne s'en occupe que pour en délivrer les arbres infestés et j'ai môme vu brûler cet insecte après qu'on l'avait recueilli. Tandis que j'en faisais des reproches à nos villageois, ils me répondaient que ce n'était pas la peine de vendre pour quelque monnaie ce qui avait causé tant de dommages, et que l'argent même qu'on en retirerait serait maudit I Comment cet insecte apparaît-il, comment disparaît-il, quel est le dommage qu'il cause, quelles sont ses habitudes, et pourrait-on trouver dans ces habitudes un moyen de le détruire ou de l'éloigner? Je crois pouvoir répondre à ces questions, en exposant une invasion de Litta observée par moi-même. Par une belle soirée de mai, tandis que j'étais occupé vers le coucher du soleil, à chercher des chenilles de Sphinx celerio dans un- vignoble des en- virons de Corleone où fleurissaient des oliviers au milieu des vignes, j'entendis un bourdonnement au-dessus de moi; je n'y fis d'abord aucune attention, croyant que c'était des Apalaphus on quelque colonie d'abeilles vagabondes (1); mais le bruit augmentait et j'aperçus comme un léger nuage qui s'avançait dans la direction des oliviers; c'était l'avant-garde qui attaqua avec fureur deux ou trois des plus jeunes arbres et qui fut bientôt suivie par une véritable trombe de Litta; c'était par milliers qu'elles se jetèrent sur les oliviers, dévorant fleurs et bourgeons. La nuit me força à m'arracher enfin à ce spectacle à la fois curieux et dégoiJlant. Je revins le lendemain, au lever du soleil, à mon champ d'observation ; malgré la satisfaction qu'éprouvait mon esprit investigateur, je vis avec regret le spectacle morne et dévasté que présentait cet endroit, hier encore si (1) L'art de cultiver les abeilles est malheureusement si négligé dans l'intérieur de mon pays qu'on en trouve fréquemment des colonies entières réfugiées dans des crevasses de rochers ou dans le creux d'arbres pourris. Ces pauvres bêtes, exposées à toutes les intempéries d'un climat aussi rigoureux lmi hiver que brûlant en été, périssent en grande partie ; mais celles qui survivent produisent un miel d'un goût délicieux. 11 est vraiment regrettable qu'en Sicile, dans ce pays privilégié par la nature, l'agriculture et les sciences naturelles en général, soient si négligées. Cependant, les rares amateurs qui s'y intéressent obtiennent, à force de soins et malgré les moyens grossiers et insuffisants dont ils peuvent disposer, des résultats qui dans tout autre pays sembleraient exagérés. A ce propos, je tiens à citer le nom de M. le chevalier Bonafede, ce généreux apiculteur auquel nous devons l'établissement, en 1872, des premières ruches dans notre Jardin d'acclimatation ; elles y ont tant prospéré qu'au bout de six ans elles donnent 40 à 50 '*/o de bénéfice. Ceci a permis à l'apiculture de se propager non-seulement à Palerme et dans ses environs mais dans toute la province, en lui fournissant un modèle de ruches, appelées ici arnia Bonafedi, modifiées d'après nos conditions climatériques. On peut donc, grâce à lui, considérer l'api- culture rationnelle comme définitivement établie dans notre ville et aux environs. — 14 — florissant el pour ainsi dire exubérant de vie. En arrivant près des oliviers, j'entendis un murmure, semblable à celui des bœufs qui ruminent, qui provenait seulement du frottement des milliers de mandibules de ces maudites bêtes. Des frissons de dégoût et de tristesse me saisirent en songeant aux dégâts commis par celte petite créature. Que de fatigues, que de soins, que d'espérances du pauvre laboureur détruits en un moment! Des splendides rameaux fleuris qui donnaient aux oliviers l'apparence de touffes de fleurs il ne restait que des broussailles rongées et couleur de rouille. En m'approchant d'un de ces arbres, je m'aperçus qu'une grande quantité ô' Omophlus lepturoïdes Lin. s'était jointe à IdiLitta^i s'associait, quoique avec moins de rage, à ce travail de destruction. Je parlerai plus tard des deux autres coléoptères que j'ai capturés à cette occasion. Palerme. J. Pincitore Marott, A suivy^e.) COMMUNICATIONS. Société d'études scientifiques de Paris. — La Société tiendra sa prochaine séance ie 3 novembre; nous engageons vivement ceux des abonnés de la Feuille, qui désireraient se faire inscrire comme membres correspondants, à nous adresser leur demande à ce moment, pour qu'ils n'éprouvent pas de relard dans l'envoi du premier bulletin, qui ne pourrait, sans cela, leur être adressé qu'après leur admission, reculée à la séance suivante, au commencement de décembre. Nous rappelons que le montant de la cotisation est de 5 fr. par an, payable en timbres ou mandat à M. Adrien DoUfus, trésorier, 55, rue de Morny. Association scientifique de la Gironde. — Nous apprenons, au dernier moment, la fondation, à Bordeaux, d'une Société de jeunes naturalistes, sous le nom û' Association scientifique de la Gironde] nous donnerons dans le prochain numéro quelques détails sur cette nouvelle Société. Latrodectus tredecimguttatus Rossi. — Cet arachnide a été trouvé à l'étang desséché de Pujaut (Gard), près d'Avignon, en août 1877. Ordinairement, il se tient sur le Diplolaxis tenuifolia, la roquette; sur le Rubia tinctoria, la garance; et enfin sur le Medicago saliva, la luzerne. Sa toile, qui est toujours tournée du côté du sud, part du collet de la racine sur laquelle elle est tissée; au centre de la toile, se trouve le cocon (quelquefois plusieurs), il y adhère par un fil qui part de sa partie terminée en pointe. A chaque toile se trouve un seul Latrodectus. 11 se nourrit d'un coléoptère, le Zabrus piger, ravageur des céréales. Je l'ai pris moi-même sur le fait. A ce point de vue cette araignée serait donc utile à l'agriculture. Le Latrodectus n'avait jamais encore été trouvé en France, si ce n'est sur les côtes sud de la Bretagne; mais cette localité n'a pas encore été mentionnée. Il se trouve abon- damment en Espagne, en Italie et en Corse, oii il est connu sous le nom de Malmignatha (mal mauvais) : partout sa morsure est redoutée. Il paraîtrait, d'après les faits recueillis ça et là, que le Latrodectus ne mort que lorsqu'il est contrarié. Celui qui a été mordu éprouve aussitôt une douleur très-aiguë à la partie blessée; une heure après environ, la douleur envahit tout le corps : le malade ne peut plus se tenir; il faut qu'on le couche; il perd connaissance deux ou trois heures après. Il est saisi alors de convulsions violentes ; on est obligé de le tenir : on le dirait atteint de la iièvre cérébrale. Ces accès durent environ vingt-quatre heures, pendant lesquelles le malade pousse des cris déchirants. Les quarante-huit heures suivantes le malade est un peu plus calme, mais la douleur l'engourdit : il ne peut presque plus remuer ses membres; par moment, des tremblements convulsifs le saisissent encore. Certains médecins du pays conseillent les sudorifiques. Je dois faire observer qu'aucune des personnes mordues par ce redoutable insecte n'est morte de cet accident. La convalescence est plus ou moins longue. D'après les récits des personnes atteintes, il a été constaté que quelques-unes ont ressenti les effets de la piqûre pendant deux ou trois mois, tandis que d'autres les ont éprouvés pendant une et même deux années. — 15 — Il est vrai de dire que la piqûre est plus ou moins venimeuse, selon le degré plus ou moins élevé de la température ; ainsi des personnes mordues à la fin de septembre ont éprouvé des douleurs bien moins intenses et bien plus courtes que celles qui avaient été mordues en juillet et en août. Dans un cocon de Latrodcclus, que j'ai ouvert au commencement d'octobre, j'ai trouvé une centaine environ de petites araignées, dont un certain nombre ont vécu pendant six mois. Vers la fin du même mois je trouvai aussi, à mon grand étonnement, dans un bocal oii j'avais mis des cocons de Lalrodeclus, des hyménoptères que je reconnus, tout d'abord, pour des ichneumonides : c'était le Pimpla angens Gn. cfÇ- Examinant ces cocons, j'en aperçus deux ou trois de perforés et complètement vides ; j'en conclus que le Pimpla angens était le parasite du Lalrodeclus tredecimgultatus. Reste à trouver un remède contre la terrible morsure du Latrodcclus; des expériences se font dans nos pays, puissent-elles faire découvrir un remède contre un mal si redoutable, et rendre moins dangereuse, pour les cultivateurs de nos contrées, la récolte dans les fonds si riches, d'ailleurs, de l'étang desséché de Pujaut! Avif^non. Thélesphore. Une question. — Un lépidoptériste demanderait à ses collègues s'ils connaissent un moyen de faire ramollir sans inconvénients les espèces de couleur vert tendre, telles que Luna, etc. Action des Nepeta lanceolata sur les chats. — J'ai lu avec plaisir l'observation faite par l'un de nos collaborateurs de la Feuille, sur l'attrait des chats pour la Nepeta lanceolata (V. p. 150). Il y a deux ans. je me trouvais aux environs de Gap et j'avais rap- porté une certaine quantité d'exemplaires de cette plante, qui est très-abondante dans la localité de Saint-Étiennc-d'Avancon. Je déposai le soir, à mon retour, ce paquet sous un hangar, afin qu'il se conservât plus frais pour être mis sous presse le lendemain. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je le trouvai éparpillé à terre et dans le plus pitoyable état. Je ne pus pas même en sauver quelques spécimens, et je remis à l'année suivante, c'est-à-dire à cette année-ci, le soin de recueillir de nouveau cette bonne espèce. Je l'ai récoltée donc en abondance cette année-ci, mais à mon retour, en traversant la cour de mon habitation, je rae vis entouré par deux ou trois chats qui se roulèrent sur le paquet de Nepeta que je venais de déposer momentanément à terre. Je suis donc heureux de venir confirmer par une nouvelle observation personnelle l'assertion de mon collègue. J'essayai de présenter aux mêmes chats, quelques jours après, des plantes à'Hyssopus officinalis. Ils les sentirent longuement en se roulant sur elles et s'en amusèrent, mais pas avec autant de plaisir qu'avec la Nepeta. Je serais curieux de savoir si d'autres plantes de la famille des labiées exerceraient la même influence sur les chats que celles que je viens de désigner. Ce serait un fait digne d'observation et sur lequel j'appelle l'attention des lecteurs de la Feuille des Jeunes Naturalistes. Réponse à la demande de M. Jules Magnin, relative à la Cicindela maritima. — J'ai rencontré, plusieurs fois déjà, sur les côtes sablonneuses du Calvados, des exem- plaires de la C. hybrida var. maritima, dont la couleur, d'un beau vert clair, se rapprochait de celle des C. campestris ou yallica. J'ai, du reste, signalé ce fait, avec quelques autres observations sur l'insecte en question, dans le numéro du 1" octobre 1874 des Petites Nouvelles entomologiciues. Rouen. Jules Bourgeois. LISTE D'ÉCHANGES (Additions et Changements d'adresses). Alfred Lacroix, rue Philibert-Laguiche, 6, à Mâcon. — Minéralogie, Géologie. P. Siépi, rue du Rempart-Bouvreuil, 1 bis, à Rouen. — Mammalogie, Ornithologie, Herpétologie, Ostéologie, Entomologie, Lépidoptères et Coléoptères. L. Rossignol, rue du Merisier, 7, à Pv,ouen. — Entomologie, Coléoptères, Lépidoptères. E. Miciol, ingénieur à Morlaix (Finistère). — Botanique. Ferd. Reiber fils, faubourg de Saverne, 8, à Strasbourg. — Coléoptères d'Alsace, Hémiptères d'Europe. L. Dupont, rue Jean-de-Beauvais, 10, à Paris. — Entomologie générale. — 10 — ÉCHANGES. M. G. Olive, 14, rue Montgrand, Marseille, désirerait entrer en relations avec des naturalistes s'occupant de Mycologie. M. Félix Ancey fils, 56, rue Marengo, Marseille, offre des Clausilia européennes, principalement de Transylvanie et de Dalniatie, contre des espèces du même genre, d'Orient, de Grèce, de Turquie, du Caucase et de Crimée; possédant environ 150 espèces de ce genre, il est à même de pourvoir ses correspondants de bonnes espèces. M. Alfred Lacroix, 6, rue Philibert-Laguiche, à Mâcon, offre aux minéralogistes : les manganèses de Romanèche, l'arséniosidérite (découverte par M. T. Lacroix) de la même localité, le titane rutile de Gourdon, le chromocre des Écouchets et le quartz agglu- tiné (Dufrénoy); il tient aussi à la disposition des géologues les fossiles des terrains juras- siques et de l'argile à silex (crétacé) des environs de Mâcon, en échange de produits similaires. M. Ed. Honnorat, quartier des Sièyes, à Digne (Basses-Alpes), possède un certain nombre d'Ammonites Brongnarti, Humphreysianus, cycloïdes, heterophyllus, Cerilhium lima, Pentacriniles vulgaris, Delemniles clavatus, Terebralula perforata, ornilhocephalus, qu'il dési- rerait échanger contre des Penlacriniles ou Crinoïdes, ou d'autres fossiles des terrains secondaires. 11 peut disposer de quelques exemplaires de Bufocalamita Lam. vivants, qu'il échangerait volontiers contre d'autres reptiles européens ou exotiques; enfin, il offre d'échanger des Rosalia alpina, exclusivement contre Rosalia pilosa. M. Ch. Azam, à. Draguiguan (Var), offre : Caralms vagans, Omophron limbatum, Gymnopleurus Geoffroy i, Oiiitis metibœus, Julodis onopordi, Âmorphocephalus coronatus , Lampra decipiens, Corxbus bifascialus, Agrilus viridis, Saperda punclala, en échange de Tragosoma sepsarium, Prinobius, et autres diptères des groupes suivants : carabides, lamel- licornes, buprestides, longicornes. M. L. Rossignol, rue du Merisier, 7, à Rouen, désire échanger des Ghrysochroa ocellala, Slernocera chrysidioïdes et d'autres coléoptères, contre des coléoptères ou des lépi- doptères, notamment du midi de la France. M. L. Dupont, rue Jean-de-Beauvais , 10, à Paris, désire entrer en relations d'échanges avec des entomologistes qui pourraient lui procurer des lépidoptères en échange d'insectes de divers ordres, spécialement des coléoptères. BIBLIOGRAPHIE. Les Arachnides de France, par Eug. Simon, tome IV, famille des Drassidx. Cet ouvrage, auquel la Société entomologique de France a décerné le prix Dollfus, pour l'année 1875, est le travail le plus considérable qui ait été publié depuis plusieurs années dans notre pays, sur l'entomologie. La Feuille a rendu compte des trois premiers volumes, lors de leur apparition. Des juges compétents ont déjà proclamé le mérite intrinsèque de l'ouvrage; pour nous, ce que nous pouvons constater, c'est son utilité pratique; l'auteur a su mettre à la portée de tous une partie de l'entomologie réputée ajuste titre comme difficile. La famille des Drassides, la plus nombreuse de notre faune après celle des Théridides, compte en France 208 espèces, dont 95 sont décrites pour la première fois dans le présent volume. Ces 208 Drassides rentrent dans 23 genres, dont 7 nouveaux. Les mœurs un peu moins variées que dans les familles précédentes, sont décrites soit en tête du volume avec les généralités sur les Drassidx, soit à propos de chaque genre. Jules de Gaulle. ERRATA. A la liste d'échanges, numéro du 1" septembre, lire Marcel Neyraud et non Marcel Neyrand. Au dernier numéro, page 161, lire Arzeiv et non Arzen. Typ. Oberlhiir et âls, a Rennes. — Maison à Paris, rue Salomon-de-Caus, 4. ANGLETERRE ET AMERIQUE. Conférences lield in connection witli tlie Speciiil Loan cûiloction of Scienlilic Apparatiis, 18715 : Ciiemistry, Rio- liijîv, Pliysical Gcosiaphy, GeolOKV, Mineralo^y and Meteo- l'dlù^y (Suulli Kensingioii Muséum;. In-S», 41-2 p. Londres, Cliapnian and HalL 7 l'r. 50. Cooke (M. C.) and Quelet (L.). — Ckivis synoptica Hymenonyceluni Eniopa'orum. In-12, i'IO p. Londres, Hiiidwickè and Rogne, 10 Ir. Dixon (Frederick). — The Geolosy and Fiissils of llii^ TiM'tiurv and Crctaceous l'orniatioiis oT Sussex. New éd., rovised ami augmented by T. Rnpert Jones, F. R. S., aided by ihe suivivinfi contribùtor to ilie lii>t édition, and olliec scientillc Iriends. 67 slieets of plates, some coloured, con- taining many hnndreds of ligures. In-4'', bonnd, 500 p. Rrighlon, W. J. Smitli, 28 fr. Hunt (R.). — Minerai statistics of tlie United Kiiigdom fur 1877 : Menioirs of llie geologicai Survey. In-S", 263 p. Londres, Longnians,^ fr. 50. Ramsay (A. C). — Tlie Pliysical Gcology and Geo- grapliy of Greal Brilain : A manual of British geology with a geological ntap prinled in colours. 5» cd., in-8", 639 p. Londres, Stanford, 19 fr. Simson (Jos.). — Contributions to Natural History and papers on oilier subjects. In-8'',210 p. New-York, 8 f. .50. Taylor (J. E.j. — Flowers : their origin, sliapes, per- funies and colours. 2» édition. In-S", 316 p. Londres, Har- (Iwickc and Rogne, 10 l'r. "Williamson (John}. — Ferns of Kentucky, with 00 full-page Etcliings and 0 Woodents, drawn by Ihea'uthor, illustrating structure, fertilization, classilicalion, gênera and species. In-12, 15i p. Louisville, Kenlucky, 15 fr. OUVRAGES REÇUS. D'' Ant. Magnin. — Les Bactéries. Thèse présentée au concours pour l'agrégation et soutenue à la Faculté de médecine de Paris. 179 p., 1878. Id. Notes sur la tératologie des Saules, l'habitat anormal d'un coprin et la fécondation croisée et directe dans le régne végétal. 14 p., 1878. Mary Bourgeois. — Étude sur la pomme de terre 22. p. C. Clément. — Ue la morphogénie oulogiiiue. 10 p., 1878. E. Mulsant. — Notice sur Edouard Perris. 30 p., 1878. J. Bourgeois. — Diagnoses de Lycides nouveaux ou peu connus, 1™ et 2» parties. ç [Extrait àes Annales de la Société entumologiqne de France.) Revue alsacienne. — N"' 10 et II, août et septembre. Le Bélier. — N"» 30, 39, 40 et 41. IM Croix-Rouf/e. — Septembre et octobre 1878. Revista Medica de Claie.— VI» année, n» 12, 15 juin. — F. Puga Borne ; Aparicion de uiia especic nueva e interesante de peces en las costas de Chile. Le Mouvement médical. — N^^ 36, 37 et 38. Le Moniteur d'Iiorticnlture. — Octobre 1878. Bulletin de la Société d'apiculture de la Somme. — 187S, n" 11. Bulletin commercial , industriel cl af/rieolc du Pas-de-Calais. — N» 17. Bulletin scicnti/ii/uc du département du I\'ord et des pays voisins. — 1™ année, n» 7, juillet 1878. — R. Moniez : Le lapin est-il un aiiinuil riiiiiinant? — A Leiièvrc : Clef dichotomique pour la détermination des mollus(iues (suite et lin). Société cnlomoloijit/ue de France (bulletin des séances). /(/. .Annales, 2« trimeslre 1878. — H. DeyruUe et L. Fairmaire : Coléoptères recueillis par M. l'abbé David dans la Chine centrale (suite et lin), avec 2 pi. — A. Depuiset : Nouvelle espèce de lépidoptère du genre Papillo (P. Laglaizei), provenant de la Nouvelle-Guinée, avec pi. — O.-M. Reuter : Un nouveau genre et une nouvelle espèce d'hémiptère (Bledio- nolus systellonotoïdes). — Eug. Simon : Etudes aracliniil()gi(|nes, 7» mémoire ; CiieliferidiO de l'Algérie, du Maroc et de la Californie. Deux nouvelles espèces de Scoridons. — J. Kunckel d'Herculais : H/istoire de la Cochenille vivant sur les racines des palmiers de la section des Seaforthia. Exposé des caractères du genre Rizuicus (R. falcifei^), avec pi. — Jules Bourgeois : Diagnoses de Lvcides nouveaux on peu connus, 2<= partie. Bulletin de l'Union plulomathique de 't^illefranclie {lihone), 3^ et 4» années, 1876 et 1877. —X... : Etude sur le phylloxéra. — A. Coquet : Les calcaires de Belvoye et les marbres de Sampans (Jura). — J. Chafl'anjon : Chasse entomologique dans les détritus des inondations. — Id. : Catalogue des Coléoptères des environs de Villefranche, déposés au musée de cette ville. Bulletin de la Société belge de microscopie. — Séance du 28 août 1878. — W. Saville Kent : Un nouveau champ d'études pour le niicrographe. /.(' Bil'liopliile (ru Bas-Languedoc. — 1878, n" 2. — Lettres inédites de Moquin-Tandon a Aug. de Saint-Hilaire. Iievue Brijoloi/i'iue. — 5" année, w 5. — .\. Geheeb. : Le Philonotis capiUaris. — Quelques mousses des montagnes Rhœii. — Mousses niiuvelles de l'Afrique méridionale. — F. Renauld ; Quelques mousses des Pyrénées. — Bibliographie univer- selle, exotique, européenne et française. Société linneenne du nord de la France (bulletin mensuel). — 7» année, n" 75; 1" septembre. — R. Vion : Les mœurs des fourmis.,— Les collections d'insectes ii l'Exposition. — Yeux de reptiles et de poissons, trad. du ScientiQc American.— D'' Pellctan : Rotateurs et infusuires. Société entomologique de Belgique (comptes rendus). — Série II, n» 56. — D"" Candcze : Elatérides nouveaux (lin). La Belgique horticole. — Avril-aoùt 1878. — Enuinération méthodique des-plantes nouvelles (|ui ont été découvertes en 1877 (suite et lin). — Monographie des ananas. — Ed. Morren : Notes sur le Chevalliera Veitch! et sur l'Anoplophylum strictum. — M. Chevallier :'Les fonctions des feuilles de la vigne. — D' D. Clos : La flore du Cap. — Le Catalpa. — Nou- velles et bibliographie. Proeeedings of tlie Boston Society of natural historg, vol. XIX, parts I and II; octobre 1870-niai 1877.- C. S. Minot : Close relationship between Worms and Vertébrales. — Id. : Classilication of ihe lower Wornis. — Id. : Formation of Ihe germinal loyers, and phenomena of imprégnation aniong Animais.— D' T. Sterry Hunt : The Québec group in Geology. — Ausiin : Species of Sunius and Pa;derus found in tlie United States. — Prof. A. Hyatt : The Embryology of Sponges". — S. H. Scudder : A century of Orthoplera. Décade VII. Acrydii. — Id. : New forins of saltatorial Orthoptera from the Southern United-States. — Id. : Phenomena of circulation in Insects. — Id. : The Florida Orthoptera collected by Mr. J. Henry Conislock. — Baron Osten Sacken : Dipiera brought home by D^ Bessels from the arctic voyage of the < Polaris » in 1872. — W H. Dali : Note on « Die Gasteropoden Fauna Baïkalsees. » — D'' Farlow : Alga; in Honi Pond, 'Wolmrn. — Rev. G. F. Wright : Remarkable Gravel ridges m the .Mrrriniack Valley, avec 3 pi. — Prof. Hitchcock : Lenticular hills of glacial drift. — Enieiton : Comparison of the Spiders of Europe and North America. — D"" Hagen : White ants in the West and North-West. — D' Asa Gray : Kalmia lalifulia. — D'' Brewer : Eggs of Mololhrus bonariensis. — D'' HoU'man : .Main- nials found in the vicinily of G.rand-River, D. T. — Th. Lymaii : Mode of Forking among Astrophytons, avec 4 pi. — Capt. Ch. Bendire : Rirds found in South-Eastern Oregon. — Barrows : Aicida; contained in the Muséum of the Society. — - W. Nylander, 12, rue Pernety, Paris.— Cryptogames, lichénologie. Defargues, 2, boulevard des Iles-d'Or, Hyères (Var). — Coléoptères. E. Gousset, 1, rue Lafayette, Rochefort-sur-Mer. — Botanique. H. Dumesnil, 74, rue Juhen-Lacroix, Paris. — Coléoptères, Lépidoptères. Aug. Goquerel, rue du Thym, impasse Leroy, Gaudebec-lès-Elbeuf (Seine-Infér.) — Botanique. — 28 — L. Fauconnet, pharmacien, Autun (Saône-et-Loire). — Coléoptères. Abbé "V. Berthoumieu, à Bayet, par Saint-Pourçain (Allier). — Botanique, Lépidoptères. P. Tillet, 1, place des Minimes, Lyon. ÉCHANGES. M. Lelièvre, 22, Entreponts, Amboise (Indre-et-Loire), désirerait se procurer une ou deux douzaines de Polyommatus virgaurex cf, en échange d'autres rhopalocères de la faune française, tels que Anthocharis bellia, var. bellezina, Leucophasia, var. lathyri, Thecla spini, acacix, Polyommatus chryseis, Lycxna tiresias et sa var. polysperclwn, Hylas ab. Q syngrapha, melanops, Alcon, Libythea celtis, etc. M. Lelièvre rappelle également aux personnes auxquelles il a promis des lépidoptères, qu'elles peuvent dès à présent lui adresser franco des boîtes vides en double emballage. M. Robert Chrétien, à Saint-JuIien-sur-Calonne, par Pont-FËvêque (Cal- vados), entrerait volontiers en relations d'échanges avec des entomologistes qui pour- raient lui procurer des coléoptères de la faune alpestre; il leur offre en échange des coléoptères des diverses familles suivantes : carabides, hydrocanthares, lamellicornes, longicornes, curcuhonides et surtout staphylinides. M. Defargues, 2, boulevard des Iles-d'Or, à Hyères (Var), est disposé à entrer en relations d'échanges avec des entomologistes s'occupant de coléoptères; il possède un grand nombre d'espèces du Midi et de l'Algérie. M. Hette, 105, rue de Mons, à Valenciennes (Nord), offre des lépidoptères, coquilles marines, terrestres et fluviatiles, en échange d'espèces similaires. M. Ed. Honnorat possède un Crioceras Duvalii qu'il désirerait échanger contre d'autres Crioceras ou contre une des espèces suivantes : Ancyloccras Matheronianus, Toxoceras Du- valianus, Hamites rotundiis, Scaphites inxqualis, Plychoceras GauUinus, Lituites cornu-arietis. Il possède également en alcool quelques Lacerla muralis, viridis, Salamandra maculosa, qu'il échangerait volontiers contre d'autres reptiles. M. Max. de Troostembergh, à Louvain, offre, en échange de coléoptères exotiques ou non, 750 lépidoptères représentant 350 espèces, parmi lesquelles de bons sphyngides et bombycides. BIBLIOGRAPHIE. Catalogue des Mammifères vivants et fossiles, par le D"" E.-L. Trouessart. — Le but de ce catalogue est de donner une liste complète des genres, sous-genres et espèces de mammifères, avec les indications géographiques, synonymiques et iconographiques in- dispensables à leur détermination exacte. La première livraison comprenant les Primates (singes, lémuriens, chéiroptères), sera complète vers le !«•■ janvier 1879; le reste du catalogue paraîtra dans les premiers mois de 1879; et l'ouvrage formera alors un volume de 400 pages environ, avec l'indication de près de 3,000 espèces. Cet ouvrage, qui sera indispensable pour le classement des grandes collections, des musées, etc., étant publié dans un but purement scientifique et non de spéculation pécuniaire, l'auteur (1) se fera un plaisir de l'adresser aux savants qui ont publié des travaux récents sur les mammifères et qui lui enverront les brochures ou tirages à part des mémoires les plus récents publiés sur ce sujet, afin qu'il en tienne compte dans son catalogue. R. Errata. — Quelques erreurs se sont glissées dans le dernier numéro : p. 10, lig. 31, au lieu de Scopania, lire Scapania; lig. 37, au lieu de Spartium cylisus, lire Spartium, Cytisiis; lig. 45, au lieu de Coxinodon, lire Coscinodon; p. 15, la communication relative au Nepeta lanceolata doit être signée P. Tillet. P. 16, à la demande d'échanges de M. Azam, au lieu de diptères, lii'e coléoptères. Nos lecteurs auront à ajouter au sommaire du n» 97, l'article de M. P. Marott, qui doit prendre place après celui de M. Lelièvre. Enfin, no 96, le nom de l'auteur auquel sont empruntées la plupart des figures de la pi. IV, n'a pas été indiqué; ces dessins sont tii*és de l'excellent travail de M. Bernard-Deschamps, intitulé : Recherches microscopiques sur l'organisation des ailes des Lépidoptères. (1) M. le Df Trouessart, à Villevêque, par Pellouailles (Maine-et-Loire), Typ. Oberthur et fils, à Rennes. — Maison à Paris, 4, rue Saiomon-de-Caus. Janvier 1879 — Neuvième Année FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Fondée à Id:u.llioiise en 1870 PARAISSANT TOUS LES MOIS PRIX DE L'ABOMIVEMEIVT PAYABLE d'avance EN TIMBEES OU MANDAT SUR LA POSTE : PoTir la France et l'Alsace- Lorraine fr. 3 par an. Ponr l'Étrang-er fr . 4 par an. IjC Numéro, sans planche, 25 cent.; avec planche, 40 cent. LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR DU 1^^ NOVEMBRE DE CHAQUE ANNÉE LES PERSONNES QUI NE SE DÉSABONNERONT PAS SERONT CONSIDÉRÉES COMME RÉABONNÉES S'ADHESSER : A PARIS, chez M. Adrien DOLLFUS, 55, rue de Morny. POUR L'ALSACE ET L'ÉTRANGER : A Mulhouse (Haut-Rhin), chez M^e Pétry, libraire, 40, rue de l'Arsenal. Pour l'Angleterre, à Londres, chez M. Aug. Siegle, libraire, 110, Leadenhall Street, E. G. Pour la Belgique, à Liège, chez M. Degq, libraire, 4, rue de la Régence. Pour les Pays-Bas, à La Haye, chez M. Van Stogkum, libraire, 36, Buitenhof. Pour la Suisse, à Neuchâtel, chez M. A. G. Berthoud, libraire. Pour l'Italie, à Païenne, chez M. Luigi Pedone-Lauriel, corso Vittorio-Emanuele. SOMM^ÎKE DU N° 99. F. Siépi : Un cheiroptère nouveau pour la faune française (VesjJertiUo Capaccinii ex Ch. Bonap.), F. X^ataste : Les Batraciens, et particulièrement ceux d'Europe et de France {suite). H. Segond : Etudes sur le trias ; les concrétions du muschelkalk de Draguignau (suite), Fortunato Fasquale : Quelques mots sur la géographie botanique des envii'ons de Naples. Cominunicatîons : Sociétés d'études scieutiliques. — Une invasion de Litta vesicatoria aux environs de Lyon, — Découverte de l'Adiantlium capillus-Veneris L., dans le canton de Vaud. — . L'Eopteris Moiierei Sap., la plus ancienne plante terrestre connue. — Gentiana pneumonanthe, var. b. ocellata Bréb. — Néceologie : M. A. Mouton. — Échanges. — Bibliographie. TYP. 0BERTHUE ET FILS, A EENNES. — MAISON A PARIS RUE SALOMON-DE-CAUS, i (square des Ai'ts-et- Métiers). 18 V 9 :£D£cC -.— > IDE LA FEUILLE IDES JEUNES NATURALISTES. Janvier 1879. Bâillon (H.).— Dictionnaire de botanique; avec la col- laboration de MM. J. de Seynes, J. de Lanessan, E. Mussat, W. Nvlaiidcr, E. Tison, etc. Dessins de A. Faguet. 0« et lO'; liisc. Fin du t. I. In-4» à 2 col., xri p. et p. 641-788. Paris, imp. Mariinct ;_ lib. Hachette et Ci«. Le fascicule, .5 fr. Bleicher (Marie-Gustave). — Les Fécules. Thèse d'asrégalion (section des sciences naturelles) présentée et soutenue devant la Faculté de médecine de Paris. In-é", 76 p. et jil. Nancy, imp. Berger-Levrault et C'=. Brévans (A. de). — La iMigration des oiseaux. In-18, 299 p., avec vign. et carte. Paris, imp. Lahure; lib. Hachette et C< 2 fr. 25 c. (4 nov.). {Bibliothèque des Merveilles.) Cauvet (D.). — Cours élémentaire de botanique. In-18, G72 p., avec 627 vign. Lyon, imp. Pitrat aîné; Paris, lib. J. B. Baillière et lils. 7 fr. Cotteau, Peron et Gauthier. — Echinides fossiles de ['."Vlgérie, 4« fasc. Etage cénomanien (1" partie), avec 8 pi. Li-8", 144 p. Auxerre, imp. Rouillé; Paris, lib. G. Masson. Delafosse (G.). — Notions élémentaires d'histoire na- turelle. Botani(iuc. Nouvelle édition. In-18, 292 p., avec vign. Paris, imp. Arnous de Rivière ; lib. Hachette et C'«. 1 fr. 25 c. (4 nov.). Dieulafait. — La Géologie comme science positive, son rôle socinl. Discours de réception à l'Académie de Marseille, prononcé le 3 février 1878. In-S", 22 p. Marseille, imp. Bar- la tier-Feissat. Dupuy (abbé D.). — Une seconde visite à l'île Cazaux, accompa; de 425 p., avec 11 pi. Paris, Octave Uoin, libr.-édit., 8, place de l'Odéon. 15 fr. A. Carret. — Un nouveau destructeur de nos charpentes et de nos meubles. 8 p. 1878. Angers, impr. A. Dedouvres, rue du Gornet, 41. {Extrait du Bultelin de la Société d'études scienli/ii/ues d'Angers.) A. Lucante. — Notes entomologiques : L Excursion entomologifiuc îi vol d'oiseau dans l'Ariége et les Pyrénées (août 1874). II. Note sur l'Adclops meridionalis, Jacq.Duval. III. Ghasse aux Coléoptères dans les inondations. — Bibliographie : I. Catalogue des insectes Coléoptères observés jusqu'à ce jour dans les départements du Gers et de Lot-et-Garonne, par M. Dellicrm de LaiTcnne. II. La Feuille des Jeunes Naturalistes. — Communications : chasses, mœurs des insectes, etc. 34 p. 1878. Rennes, tvp. Oberthiir et lils; à Paris, 4, rue Salomon-dc-Gaus. Le Bélier. — N"» 46, 47 et 48. Revista medica de Chile. — A no VII. N^^ 1 et 2, 15 août 1878. Le Mouvement médical. — N^^ 45 et 48. nevue Alsacienne. — 2» année, n" 1, novembre 1878. Société enloniologique de France. (Bulletin des séances.) Le Moniteur d'horticulture. — Décembre 1878. Bulletin de la Société botanique de France. — T. XXIV, 1877. Session extraordinaire de Corse. — Olivier : Documents sur l'histoire delà botanique. — L. Marchand : Organogénie du Datura et du Nicandra. — J. Poisson : Du siège des matières colorées dans la graine. — Burnouf : Plantes critiques trouvées aux environs de Corte. — L. Marchand : Une monstruosité de Linaria élatine. — Doumet-Adanson ; Le Pin Laricio en Corse. — Id. : L'Herbier et les collections de Romagnoli. — Rapports sur les herborisations faites à Biguglia, h Saint-Florent, a Orezza, au monte Santo Pietro, au monte Rotondo, aux environs d'Ajaccio et de Bastia. — Motelay : L'Herbier de M. Burnouf. Bulletin de la Société zooloçjique de France pour l'année 1878. V^ et 2" parties, séances de janvier-avril. — D^ F. Jous- seaume ; Faune malacologique des environs de Paris (6' art.). — D. G. Elliot : Les espèces du genre Bucorvus. — L. Taczanowski : Les Pie-Grièches h queue rousse de l'Asie centrale. — F. Lataste : Un cas d'albinisme chez les Têtards de batraciens anoures. — J. Vian : Causeries ornithologiques, Puflin manks, etc. — Héron-Royer : Nuances diverses des Têtards de batraciens anoures et des causes qui les produisent. — E. Simon : Un genre nouveau de la famille des Chelife- ridœ. — G. A. Boulenger : Un genre nouveau et une espèce nouvelle de la famille des Geckotides, et deux genres nouveaux de la famille des Salamandrides. — Sharpe et Bouvier : Ornithologie africaine (suite). — P. MabiUe : LepidojJtera africana. Annales de la Société botanique de Lyon. — &" année, 1877-78, n» 1. Catalogue de la Flore- du bassin du Rhône (5» partie). Bulletin de la Société des Amis des Sciences naturelles de Rouen. — lie année, 1877; 2" semestre. — Lemetteil : De l'albinisme en ornithologie. — L. Boutillier : Analyse d'un Mémoire de M. de Boutteville sur l'extinction des variétés végétales propagées par division. — Id. : Excursion de Beauvais, partie géologique et archéologique. — G. Etienne : Partie botanique. — Mocquerys : Cas pathologique d'un Carabus purpurascens. — G. Viict : Encore le Doryphora decemlineata. — H. Lhotte : Faune des Lépidoptères de la Seine-Inférieure. — S. Morel : Lepiinolarsa decemlineata. — Frontin : Notes entomologiques fsuite). — A. Malbranche : Note sur les Placodium k thalle jaune observés en Normandie. — Liste des plantes composant actuellement l'herbier de la Société. Bulletin de la Société d'études des sciences naturelles de Nîmes. — N''^ 8 et 9, août et septembre 1878. — Abbé J. Magnin : Quelques plantes intéressantes pour les botanistes du Gard, ou nouvelles pour ce département. Société linnéenne du Nord de la France (Bulletin mensuel, l" novembre 1878). — A. Codevelle : Rapport sur les collections d'oiseaux de la Malmaison. — A. de Candolle : Exemple de conservation remarquable de feuilles et de fruits verts dans de l'eau salée. — R. Vion : Chronique scientitique. Bulletin scicnti/ique du département du Nord, etc. — N» 10, octobre 1878. — P. Hallez : Contributions à l'histoire des Turbellariés (4« note). — Id. : Les plans de segmentation de l'œuf des Planaires. — A. Giard : Le Crithmum maritimum. Bulletin de la Société belge de microscopie. — 4« année, n» 1, 31 octobre 1878. — Delogne : Rapport sur le « Thalle des Diatomées, » par le D'' Matteo Lanza. société entomologique de Belgique (Séance du 2 novembre). — E. Simon : Opiliones (Faucheurs) nouveaux de la faune circamôditerranéenne. — L. Becker : L'habitation de la Cteniza Sauvagei, Rossi. — De Borre : Larves de Phasmide des Indes orientales. Bulletins des travaux de la Société murithienne. — 6 fascicules, 1868 a 1876. — P. G. Tissière : Guide du botaniste sur le Grand Saint-Bernard. — E. Favre : Guide du botaniste sur le Simplon. — Chanoine de la Sole : Les Hicracia du Valais. — Id. : Quelques espèces nouvelles ou critiques pour la flore du Valais. — Id. : Excursions botaniques a Salenaz, Ornex et Catognes, et dans la vallée de Bagnes.— Id. : Observations sur le Gui.— Id. :Les Fougères (Extrait de «British Ferns, -••> par Th. More lils). — Id. Les Sempervivum. — Id. : Roses nouvelles de Bovernier. — Id. : Enumération de 158 plantes rares de la Suisse. — Id. : Le terrain géologique du Valais. — Louis Rérolle : De l'ouvrage publié par M. Ch. Darwin sur la fécondation des Orchidées par les insectes. — D^ Lagger : Nouvelles espèces de Joubarbes. — J. M. de Chastonay : Les variétés en botanique.— Prof. Godet: Plantes alpines.— Déséglise : Rosiers de l'herbier de Linné.— Id. : Plantes et localités nouvelles. — Prof. Wolf : Plantes et localités nouvelles. — Thomas : Voyage botani(|ue dans les Grisons. — Abbé Puget : Rosa Gaudini, Rosa Gorabensis,Rosa Murithii, Diagnoses.— Prof. Favrat: Plantes récoltées dans le Haut-Valais.— Id. : Eu- phrasia majalis, Jord., et E. moniana, Jord. — Id. Excursion dans le Haut-Valais, de Brigue au glacier du Rhône.— Chapelet : Les cépages du Valais. — Muller : La botanique dans l'antiquité. — Abbé Cottet : Roses du Valais et Diagnoses inédiles. — Chanoine Favre : Plantes nouvelles pour le Valais. — Id. : Excursions botani(iues faites en 1875-1876. — Dr Ch. Fauconnet : Plantes intéressantes du Valais. — M. Gandoger : Plantes nouvelles pour la Suisse. — R. Ritz : Mine- raie des Thaïes und Bezirkes Goms, mit Augabe der Fundorte. Brebissonia. — 1" année, n" 3 et 4, septembre et octobre. — Cox : Mode de végétation et de reproduction de l'Isthniia nervosa (suite)^ — Guinard : Parasitisme observé sur une diatomée (Pinnularia). — Castracane : Etude des diatomées :fln). Tlie Entomologist's MonthUj Magazine. — Décembre. — J. H. Wood : Larva of Eupa-cilia maculosana, and its habits. — Silcock : Autuninal pupation of Abraxas grossulariata. — Hewitson : Six new butterflies. — D. Sharp : New species of Helioeopris. — Blackburn : New species of Geodephaga from the Hawaiian Islands (lin). — Buchanan-White : Hemiptera of New Zealand (suite,). — Apion Schœnherri in abundance in Sheppy. — Larva etc., of Mycloïs pinguis. — Heliothis peltigera near Tenbury. — Préservation of Aphides and other soft bodied insects for collections. — Migration of plaut-lice. — The Uoubleday collection. OORHESPONDAISrOES. M. J. B., à Rouen. — Le livre que vous désirez est la Faune élémentaire des Coléoptères de France, de Fairmaire; Paris, DeyroUe, 23, rue de la Monnaie. M. G. B., à Angers. — Mille remerciements pour les nombreuses recrues que vous avez faites pour la Feuitte. M!. E. VEiRIN, naturaliste, rue des Chanoines, 8, à Cambrai (Nord), achète, vend et échange des insectes de tous les ordres (lépidoptères exceptés), des plantes desséchées, des échantillons de minéralogie, de fossiles et de conchyliologie. Il se charge également de la vente des Collections. COLLECTIONS ÉLÉMENTAIRES. COLEOPTERES DE FRANCE. 100 échantillons 200 — 300 — 400 — , 500 — 600 — 1000 — 5 45 25 40 60 80 140 Hyménoptères ... 60 espèces, 100 exemplaires Diptères 100 ~ 120 — Névroptères 50 — 60 — Orthoptères 33 — 46 Hémiptères 70 — 120 — 20 25 25 20 40 COLLECTIONS GÉNÉRALES D'INSECTES. Ces Collections sont en six cartons renfermant chacun un ordre. — Prix, cartons compris, 180 fr. — Elles sont composées ainsi qu'il suit : Carton n» 1. — Coléoptères 92 espèces, 117 exemplaires. — n° 2. — Hyménoptères ... 67 — 105 - no 3. — Diptères 110 — 123 — — n» 4. — Névroptères 54 — 80 — — n» 5. — Orthoptères 33 — 46 — — no 6. — Hémiptères 70 — 120 — Ces Collections sont rangées, systématiquement étiquetées (familles et genres en papier de différentes couleurs). Essai d'entomologie générale appliquée. — Les Insectes nuisibles de V Alsace j avec un aperçu des Insectes utiles (le tout en 1 vol.; encore quelques exemplaires. — 2 fr. 25 franco; chez l'auteur, M. Fettig, à Saint-Pierre-Bois, par Ville (Alsace). Un artiste peintre de Bruxelles ayant fait pour les Anjiales de la Société entomologique de Belgique des planches de Lépidoptères, propose d'exécuter en aquarelle les papillons du midi de la France qu'on voudrait lui envoyer en échange ; l'amateur pourrait ainsi se créer un magnifique album artistique. S'adresser à M. Stevens, 28, rue de Forest, à Uccle-lès-Bruœelles. Un voyageur naturaliste, qui a résidé d'abord dans l'île Célèbes, et qui est actuellement à Java, M. le D'' Ed. de la Savinierre, a envoyé à Paris une collection de Papillons en fort bon état, une autre de Coquilles et un certain nombre d'Insectes. Le tout est en vente à Paris, chez M. de la Savinierre, rue St-Louis-en-l'Ile, 84. 1" Février 1879 — Neuvième Année F 100 FEUILLE DES JEUNES NATURALISTE Fondée à MliallTLOUse en 1870 PARAISSANT TOUS LES MOIS PRLX DE L'ABOlVIVEMEiïT PAYABLE D'AVANCE EN TIMBRES OU MANDAT SUE LA POSTE : I*ou.r la France et l'Alsace- Lorraine fr. 3 par an. Ir*OTar l'Étranger fr . 4 par an. Le NnrQ.éro, sans planclie, So cent.; avec planche, 40 cent. LES ABONNîlMENTS COMPTENT A PARTIR DU 1^^ NOVEMBRE DE CHAQUE ANNÉE LES PERSONNES QUI NE SE DÉSABONNERONT PAS SERONT CONSIDÉRÉES COMME RÉABONNÉES S'ADI^ESSER : A PARIS, chez M. Adrien DOLLFUS, 55, rue de Morny. POUR L'ALSACE ET L'ÉTRANGER : A Mulhouse (Haut-Rhin), chez M^^ Pétry, librah-e, 40, rue de l'Arsenal. Pour l'Angleterre, à Londres, chez M. Aug. Siegle, libraire, 110, Leadenhall Street, E. G. Pour la Belgique, à Liège, chez M. Decq, libraire, 4, rue de la Régence. Pour les Pays-Bas, à La Haye, chez M. Van Stogkum, libraire, 36, Buitenhof. Pour la Suisse, à Neuchâtel, chez M. A. G. Berthoud, libraire. Pour l'Italie, à Palerme, chez M. Luigi Pedone-Lauriel, corso Vittorio-Emanuele. SOMMAIRE DU N» lOO. J. Tour nier. — Le Beaujolais à l'époque glaciaire. F. Ija,ta,ste : Les Batraciens, et particulièrement ceux d'Europe et de France (^suite). Fortunato iPasquale : Quelques mots sur- la géographie botanique des environs de Naples. Communications : Société d'études des sciences naturelles de Marseille. — Société entomolo- gique de Belgique. — Hybridité chez les mollusques. — Litta vesicatoria. — Conservation des insectes après les chasses. — Cicindela riparia Dej. — Plantes récoltées à 3,754 mètres d'altitude. — Confraternité entre oiseaux. — Liste d'échanges. — Échanges. TYP, OBEETHUR ET FILS, A BENNES. — MAISON A PARIS RUE SALOMON-DE-CAUS, 4 (square des Arts-et- Métiers). IS V 9 3:80: :g>6oC -f— «- .— î- DE LA IPEUILiLE DES JEUNES NATURALISTES. Février 1879. Aubouy (A.). — Note sur quelques plantes étrangères recueillies à Lodève (Hérault). In-8», 8 p. Montpellier, imp. Hamelin frères. (Extrait du compte rendu des assises régionales d'his- toire nalurelle et d'horticulture tenues à Montpellier, du 7 au 12 mai 1877.) Bayle (E.) et R. Zeiller. — Explication de la carte géologique de la France, publiée par ordre de M. le Ministre des travaux publics. T. IV. Atlas. Première partie : Fossiles principaux des terrains. — Deuxième partie : Végétaux fos- siles du terrain houiller. Gr. in-4»,338 p., avec 166 pi. Paris, imp. nationale (18 décembre). Brongniart (C). — Note sur un nouveau genre d'or- thoptère de la famille des Phasraiens, provenant des terrains supra-houillers de Commentry (Allier). (Protophasraa Du- masii.) In- 8", '.) p. et pi. Paris, imp. Martijiet (2.5 novembre). Brongniart (Charles). — Note rectilicative sur quelques diptères tertiaires et en particulier sur un diptère des marnes tertiaires ^miocène inférieur) de Chadrat (Au- vergne), la Prolomyia Oustaleti, qui devra s'appeler Plecia Oustaleti. Iii-S", 11 p. Lille, imp. Six-Horeraus. (Extrait du Bulletin scientifique du département du lyord, n" 4, avril1878.) A. Carrât. — Un nouveau destructeur de nos charpentes et de nos meubles. 8 p., 1878. Angers, imp A. Dedouvres, rue du Cornet, 44. [Extrait du Bulletin de la Société d'études scientifiques d'Anf/rrs\ Chareyre (Jules). — Notes surla faune malacologiqiic des îles di- la rade de Marseille (Pomèguo, Ratonneau, le château d'If . ^1-8°, 8 p. Nîmes, imp. Chivel-Ballivet et C'». [Extrait du Bulletin de la Société d'cludcs des sciences naturelles de Marseille.) CoUin de Plancy (V.). — Catalogue des reptiles et batraciens du département de l'Aube, et étude sur la distri- bution géographique des reptiles et bati-aciens de l'est de la France. In-S», 14 p. Semur, imp. Vcrdot. (Extrait du Bulletin de-la Société des sciences histo- riques et naturelles de Semur, 1877.) Delafosse (G.). — Notions élémentaires d'histoire na- lurelle. Zoologie. Nouvelle édition. In-18, 305 p., avec 96 vign. Paris, imp. Laloux flis et Guiilot; lib. Hachette etC'«. 1 fr. 25 (25 novembre). Du Buysson (comte François).— L'Orchidophile, traité théorique et pratique sur la culture des orchidées. In-8», 536 p. Hinni, imp. L-boyer; Pai'is, lib. Goin. 6 fr. Dupuy (abbé D.).— Une seconde visite à l'île Ca/.aux, accompagnée du catalogue des Mollusques terresti'es et d'eau douce qui vivent dans l'île. 111-8°, 12 p. et pi. Auch, imp. Foix; Paris, lib. Savy. (Extrait de la Revue agricole et horticole du Gers.) Folin (Léopold de) et Périer (Léon). — Notice sur les fonds de la mer. In-8», 38 p. Bordeaux, imp. G. Gou- nouilhou. (Extrait des Mémoires de la Société des sciences phy- siques et naturelles de Bordeaux, t. II (2« série), S» rallier.) Fontannes (F.). — Etudes stratigraphiques el paléon- tologiqucs pour servir 'a l'histoire de la période tertiaire dans le bassin du Rhône. III. Le bassin de Visaii (Vaucluse). In-8", 120 p., avec 6 pi. et vign. Lyon, imp. Pitrat aîné; lib. Georg; Paris, Savy. (Extrait des Annales delà Société d'agriculture, etc., de Lyon). Fray (abbé J.-P.). — Liste des plantes phanérogames et cryptogames semi-vasculaires du département de l'Ain. In-8", 24 p. Bourg, imp. J.-M. Villefitinche. Gillot (D'';. — Notice biographique sur Jean-Baptiste Cornet de Saint-Boiinut-en-Bresse, cl notice sur la flore de la Bresse Chàlonnaist- et Louhannaisc. In-4'>, 14 p. Chalon- sur-Saône, imp. et litli. J. Dejussieu. Girard (Maurice). — Catalogue raisonné des animaux utiles et nuisibles de la France. Fascicule I". Animaux utiles, leurs services et leur conservation. In-8», 184 p. Fascicule II. Animaux nuisibles, dégâts qu'ils produisent, moyens de les détruire. In- 8", 224 p. Paris, lyp. Félix Maltesle'et C'=; lib. llaehelte et C'«. Godron (D.-A.). — Nouvelles observations sur les Pri- mula de la section primulastrum. In-S», 23 p. Nancy, imp. Berger-Levrault et C'«. (Extrait des Mémoires de l' Académie de Stanislas, 1877.) Joly (D"' Emile). — Les premiers états du genre Oligo- neuria sont connus. Note lue à la Société d'études des sciences naturelles de Nîmes. In-8», 8 p. Nîmes, imp. Clavcl-Balli- vet et C''. (Extrait du Bulletin de la Société, 6" année, n» 4.) Joly (E.) et "Vayssière (A.). — Sur le Prosopistoma punctifrons Latr. ^1-4", 4 p. Paris, imp.-lib. Gauthier- Villars. Lazerges. — Le Larzac et le Saponaria bellidifolia L. In-8'', 10 p. Toulouse, imp. Douladoure. (Extrait du Bulletin de la Société des sciences phy- siques et naturelles.) D'F. Maisonneuve. — Traité de l'ostéologie et de la myologie du Vesperlilio murinus, précédé d'un exposé de la classilicatinn des Chéiroptères et de considérations sur les mœurs de ces animaux. 1 vol. gr. in-8» de 425 p. avec 11 pi. Paris, Octave Doin, lib.-éd., 8, pi. de l'Odéon. Prix : 15 fr. Montmahou (C. de). — Cours d'histoire naturelle. 2e année. Zoologie, botanique, géologie. 4» édition. In-lS, 306 p. Paris, imp. Le Clère et C'^; lib. Delagrave. 3 fr. (18 novembre^. {Cours complet d'enseignement secondaire.) Oberthùr (Charles). — Eludes d'entomologie, l" li- vraison, juillet 1876 : Faune des Lépidoptères d'Algérie, 74 p. et 4 pi. col. 2« livr., novembre 1876 : Nouveaux Lépidoptères de la Chine, 34 p. et 4 pi. col. Rennes, imp. Oberthiiret lils. Olivier (Ernest). — La Chrysomèle des pommes de terre (Doryphora decemlineata); moeurs, histoire, moyens de destruction. "2' édition. In-18, 35 p. et pi. Besançon, imp. Jacqnin. Pérard (Alexandre). — Revue monographique du genre Mentlia. N" 1. In-8», 28 p. Montluçon, Prot, lib.-éd.; Paris, Coccoz, lib. Pincitore-Marott (J.). — Une invasion de Litia vesicatoria L., en Sicile, et ses ravages. 4 p. Rennes, typ. Oberthiir et fils; à Paris, 4, rue Salomon-de-Caus. (Extrait de la Feuille des Jeunes Nattiralistes, n"^ 97 et 98, novembre el décembre 1878.) Iî.averet-"Wattel (C). — La truite d'Amérique (Salmo fontinalis Rich.), In-8», 9 p. avec vign. Paris, imp. ûlartiuot 25 novembre). (Extrait du Bulletin de la Société d'acclimatativn, août 1878.) Siepi (Pierre). — Nomenclature systématique des oi- seaux d'Europe, classés d'après la théorie de leur mode d'ap- parition sur la terre, leurs caractères et leurs mœurs. In-S», 39 p. Nîmes, imp. Clavel-Ballivet et C'". (Extrait du Bulletin de la Société d'études, etc.) "Viaud-Grand-Marais et Ménier. — Herborisa- tions à l'île d'Yen (Vendée), en I876 et 1877. ln-8», 16 p. Paris, imp. Martinet (2 décembre). (Extrait du Bulletin de la Société botanique de France, t. XXI r.) ITALIE. Bargagli (Piero).— La Flora délie Altiche in Europa. In-8», Florence, typ. Cenniniana, n» 8, via Ghibellina. (Extrait du Bulletin de ta Société entomologique ita- lienne, année X.) ALLEMAGNE. Œhlkers (D'^A.). — Die Rose (la Rose); sa culture et les soins ii lui donner; avec une préface par H. Ja>ger; accomp. de 16 bois et d'une planche coloriée représentant les insectes nuisibles aux roses. Leipzig, lib. Philipp Coheu. In-8», vii-lU p. 3fr. Dodel-Port (D"" Arnold). — Anatomisch-physio- logischer Atlas der Botanik (Atlas d'anatomie et de phy- siologie botanique), à l'usage des écoles supérieures et moyennes; accomp. de 42 grandes i)lanches coloriées et de 18 tableaux supplémentaires. Esslingen, libr. J. F. Schreiber. Damian-Kampfe. — Die Vœgel (les Oiseaux); étude sur les amis et les ennemis du cultivateur. Leipzig et ftlavence, libr. Ad. Lesimple. In-S», iv-192 p. S fr. 50. , Neidig ("Wilhelm). — Geologische Elemente (Elé- ments de géologie), contenant une coupe imaginaire delà terre, l'histoire des cinq périodes de transformation, les éruptions, la formation des systèmes, leurs fossiles caracté- ristiques; à l'usage des écoles et des études particulières. 3e édition. Heidelberg, libr. KarIWinter. In-8°, cart. 1 fr. 25. Haller (D'' G. ). — Die kleinen Feinde der Phylloxéra (les petits Ennemis du phylloxéra); étude présentée au Congrès des œnologues allemands, à Fribourg-en-Brisgau; accomp. d'une planche. Heidelberg, libr. Karl'Wintcr. In-S", 15 p. 1 fr. 75. 1er Février 1879. Neuvième Année. N» 100. FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES LE BEAUJOLAIS A L'ÉPOQUE GLACIAIRE. Dans ma dernière noie sur les monts du Beaujolais (V. n° 92), j'avais men- lionné en passant les formations de transport comme ne portant aucun des carac- tères communs aux aliuvions glaciaires. L'opinion contraire étant généralement suivie par les géologues de la région lyonnaise, une telle assertion exigeait de ma part des observations multipliées et sûres, dont la conclusion s'imposât d'elle-même. Je crois être utile à ceux qui s'occupent de ces (|uestions en donnant ici quelques-unes de ces observations; car la géographie de notre pays à l'époque glaciaire est encore Irés-indécise, surtout en ce qui regarde les chaînes de second ordre. Les lecteurs de la Feuille save'nt que les monts dont il s'agit ici s'étendent entre les monts du Maçonnais au nord et les monts du Lyonnais au sud. L'altitude moyenne de ce massif montagneux n'est pas considérable; le point culminant est le mont Rigaud, dont la hauteur est 1,012 mètres. Trois vallées divergentes prennent naissance à sa base : ce sont les vallées de l'Ardiére, de l'Azergue et de la Grosne. Elles foiment les plus vastes dépressions de la chaîne et ne semblent pas, à première vue, contredire l'hypothèse glaciaire; c'est donc de ce coté que nous devons parliculiérem.ent diriger nos observa- tions. Les anciens glaciers ont laissé sur leur parcours des traces sui generis, qui nous assurent de leur existence et nous révèlent aussi leur puissance et leur étendue. Ce sont d'abord, à la surface des roches, des stries ou sulcatures d'inégale profondeur et allant dans diverses directions, bien que la plupart coïncident avec la pente générale de la vallée. Ces sillons ont été creusés sur les strates qui servaient de lit aux glaciers, par les blocs anguleux enchâssés dans la masse glaciaire, et glissant à frottement dur sur les couches sous- jacentes. Les versants alpins et jurassiques nous offrent en ce genre des types modèles. Les couches qui aflleurent au sommet des arêtes sont découpées par une foule de rainures, telles qu'en tracerait un corps dur glissant lentement et avec un grand poids. Ces stries suivent l'inclinaison de la roche, puis elles s'élargissent en descendant vers la plaine et revêtent de plus les marques d'un polissage par frottement continu, car elles devaient servir de déversoir aux eaux et au limon subglaciaires. Or, ce premier et essentiel caractère de stringe et de polissage fait défaut dans le Beaujolais. 11 est vrai que les roches des terrains azoïques ne sont pas toutes également aptes à conserver les traces de l'action glaciaire. Celles qui sont feldspalhiques ou bien composées d'éléments distincts et agglomérés, se désagrègent sous l'inlluence des agents atmosphériques et se recouvrent à la longue d'une arène sableuse composée de leurs débris. On comprend que Siir ces surfaces ainsi kaolinisécs et mouvantes, un glacier chemine sans laisser de marques durables. Mais ici ces masses friables ne forment pas la moitié de la surface; au con- traire, la plupart des pics et des rocs dénudés sont constitués par des roches dures et homogènes. Ainsi le soulèvement du mont Rigaud est en partie formé par des schistes noirs ({ue nous retrouvons plus loin dans la vallée de la Grosne — 42 — et dans la partie septentrionale du Beaujolais. Des roches à base de quartz et desgraniles porphyioïdes forment une grande partie des arêtes qui circonscrivent la vallée de l'Ardière, et les grès quarizeux et porphyres quarizifères dominent le long du versant oriental de la chaîne : à Prusilly, à Saint-Véran, au pic de Rémont, à Chiroubie et jusqu'aux environs de Beaujeu. Etant donnée la dureté du quartz, les stries glaciaires devraient être les 3/7 de ce qu'elles sont dans le Jura, et à défaut des stries, nous devrions trouver de nombreuses traces de polissage glaciaire. Des exemples de pareilles roches striées et polies abondent dans les Alpes : qu'il me suffise de citer ici la Hellen-Plalte dans le glacier de l'Aar. Cependant l'observation ne révèle rien de semblable dans le Beaujolais. Les grès ou porphyres des localités ci-dessus offrent partout des surfaces angu- leuses, sans qu'on puisse constater le moindre phénomène d'usure ou de slriage. Les quartziti^s de la vallée de l'Ardière, les schistes du Rigaud et de la vallée de la Grosne sont frustes et façonnés aussi irrégulièrement que des roches sur lesquelles n'agissent que les agents atmosphériques ordinaires. On est donc en droit de conclure que le premier caractère des glaciers fait complètement défaut. Le second caractère des glaciers consiste dans les blocs erratiques accumulés sur les flancs ou dans le fond des vallées sous forme de moraines. Prenons pour exemple l'ancien glacier du Rhône, qui, à ce point de vue, est un des mieux caractérisés. H s'étendait depuis Belley (Ain), jusqu'à OIten dans le canton de Soleure. Son parcours est marqué par une traînée continue de blocs alpins épars au-dessus des couches polies et striées. Ces blocs ont générale- ment les formes anguleuses et irrégniières d'une pierre qui n'est tombée qu'une fois et a été transportée sans être roulée. Revenons maintenant au Beaujolais. Le paysage n'est nullement morainique : les dépôts superficiels se rattachent par leur composition aux terrains qui les avoisinenl, et la manière dont ils sont disposés indique plutôt une formation par les courants. Si l'on gravit les diltèrents versants de ces monts, on remarque que les fragments de petite dimension forment une nappe uniforme dans la plaine, et sont mélangés avec du sable d'alluvion. A mesure que l'on monte la pente, leur dimension augmente, et on trouve les plus gros blocs tout à fait au pied de l'escarpement rocheux. C'est là précisément l'effet d'un grand courant venant se heurter contre le sommet des arêtes et entraînant les blocs détachés pour les déposer suivant une gradation correspondant à leur pesanteur. Un glacier, au contraire, enchâsse indifïéremmenl tous les fragments rocheux qui tombent sur sa surface et les transporte de même pour les accu- muler sans triage vers ses moraines médianes ou terminales. Je dois cependant signaler ici quelques blocs de granit isolés, qui se trouvent au col de Dure-Bise, à l'ouest de Romanèche. Ils mesurent quelques décimètres cubes seulement; ils ont tous une forme arrondie et sont situés à l'issue d'un plateau, de telle sorte que leur présence ne peut s'expliquer que par l'action des eaux. De toutes ces observations, il résulte que le Beaujolais n'eut pas de glaciers, et qu'on ne peut l'assimiler sous ce rapport aux autres chaînes de second ordre qui, sous les mêmes latitudes, furent plus favorisées. Il sera toujours difficile d'expliquer ces anomalies géologiques. Certaines considérations peuvent cependant jeter quelque lumière sur ce fait. • Le phénomène glaciaire est un phénomène très-complexe, et il dépend d'une foule de causes dont le concours ne paraît pas avoir existé dans les montagnes dont nous parlons. D'abord les vallées n'étaient pas assez profondes, ni leurs parois assez escarpées pour amener l'accumulation des neiges et produire ainsi ces névés séculaires qui sont les vrais générateurs des glaciers. -^ 43 — Les vallées qui enLonrent le Rigaïul n'ont qu'une profondeur moyenne de 200 mèlres, sur une largeur de 1 à i kilouièlres; de plus, elles s'étendent en pente douce à partir des s(uiunets qui déterminent leurs bassins; l'absence des phénomènes glaciaires n'a donc rien qui puisse nous surprendre, d'autant plus que la distribution des placiers actuels, pour les mêmes altitudes, offre des irrégularités qui durent déjà se présenter pendant la période glaciaire. Thoissey (Ain). J. TOURNIER. LES BATRACIENS ET PARTICULIÈREMENT CEUX d'eUROPE ET DE FRANCE (1). (Suite.) Respiration. — Tous les batraciens, anoures et urodèles, respirent d'abord à l'aide de branchies l'air dissous dans l'eau; leurs poumons se développent de très-bonne heure, mais c'est seulement après que ces animaux ont subi leurs métamorphoses et quand ils ont atteint l'état parfait, que les poumons restent leurs seuls organes de respiration. Encore faut-il faire exception pour les pérenuibranches, de l'ordre des urodèles, qui, bien que pourvus de poumons, ne perdent jamais leurs branchies. Un simple repli de la peau de la gorge, tenant lieu des ouïes des poissons, recouvre en avant les branchies chez les larves d'urodèles. Chez les têtards d'anoures, ce repli vient se souder au tégument en arrière des branchies, enfermant celles-ci dans une cavité, dite chambre branchiale, qui ne commu- nique en arrière avec l'air extérieur que par un seul orifice arrondi, le spira- culum . placé sur la ligne médiane et inférieure du corps chez certaines espèces, sur le côté gauche chez les autres. En avant, la chambre branchiale communique avec la cavité buccale par des ouvertures étroites et allongées, symétriquement disposées à droite et à gauche, et au nombre de quatre paires. Ainsi, l'eau qui doit servir à la respiration branchiale est avalée par la larve de batracien; elle passe, par les fentes branchiales, dans la chambre branchiale; et, après avoir baigné les branchies, elle est expulsée par le spiraculum chez les têtards d'anoures, tandis qu'elle communique largement avec l'eau ambiante chez les larves d'urodèles. Les poumons des batraciens ne sont pas logés dans une cavité Ihoracique distincte de la cavité abdominale, et susceptible de s'agrandir ou de se restreindre par le jeu des côtes et du diaphragme. Les côtes des batraciens sont eu général nulles ou ruilimentaires, et le diaphragme n'existe pas chez eux. Privés de ce mécanisme de soufflet qui, chez les mammifères, les oiseaux et une partie des reptiles attire l'air de l'extérieur et le rejette alternativement, ils en sont réduits, pour gonfler leurs poumons, à avaler l'air de l'extérieur, de la même façon que leurs larves avalaient l'eau pour baigner leurs branchies. La bouche étant close, l'orifice des narines étant fermé par la langue et aussi par un mécanisme spécial des os du nez, le plancher buccal se soulève et vient comprimer l'air dans la cavité buccale. Il suffit de regarder un crapaud ou une gren(mille, pour remarquer ces mouvements caractéristiques de sa gorge, qui s'élève et s'abaisse alternativement et sans discontinuer. Chassé de la bouche, l'air entre par la glotte dans les poumons, plus facilement extensibles que (1) Cet article a paru, avec quelquos abréviations, dans le Dictionnaire de pédagogie et d'instruc- tion 2Jrhnaire, que publie, par ordre du Ministère et sous la direction de M. Buisson, la maison Hachette et &<", — 44 — l'œsophage. Quant à l'expiration, elle a lieu un peu par l'élasticité propre des poumons, mais surtout par la contraction des muscles de l'abdomen qui resserrent la cavité générale, et viennent presser sur ces organes. Mais un troisième mode de respiration, fort peu dévelo[)pé chez la plupart des vertébrés, joue chez les batraciens un rôle considérable : c'est la respiration culariée. L'échange gazeux entre le corps de l'animal et l'eau ou l'atmosphère, se fait largement à travers la surface entière de la peau dépourvue d'épiderme corné et très-vascularisée. Ainsi la peau entière des batraciens joue dans l'eau le rôle d'une branchie, et dans l'air celui d'un poumon. Privées de leurs poumons, et n'ayant absolument que la respiration cutanée à leur dispo- sition, des grenouilles ont pu vivre trente et quarante jours dans du sable humide. D'autres, maintenues, au moyen d'un filet, dans un courant d'eau sans pouvoir approcher de la surface, ont conservé la vie pendant plusieurs mois. Du reste, en temps ordinaire, quand la température est peu élevée, et qu'aucune émotion extérieure ne vient surexciter leur activité, les batraciens consomment une fort petite quantité d'oxygène; et, de même qu'ils sont susceptibles de supporter de longs jeûnes, ils peuvent encore, dans certains cas, résistera une diminution considérable de cette dose. Séquestration. — Cela explique le cas intéressant et bien établi de crapauds trouvés dans des cavités complètement closes, où ils étaient enfermés quel- quefois depuis assez longtemps : dans des troncs d'arbres, dans des creux de rochers, dans de vieilles constructions. L'amour du merveilleux est allé jusqu'à prétendre qu'on en avait trouvé, au milieu de roches anciennes, dans des cavités sans issues; et que, par suite, ces animaux, contemporains de la formation de ce rocher, étaient enfermés là depuis des milliers de siècles. Il n'y a pas lieu de s'arrêter à de pareils dires. Mais il est certain, des expériences nombreuses l'ont démontré, que les crapauds et les batraciens en général peuvent vivre fort longtemps séquestrés dans des corps poreux et humides. Dans l'état d'inaction forcée où ils se trouvent alors, leur vie, très-peu active, fait une très-petite consommation de substance, et l'air qui liltre à travers les pores de la pierre suffit k leur respiration peu exigeante. Mais il leur faut une certaine humidité, sans quoi ils se dessèclient et meurent rapidement. La première expérience, pour élucider la question qui nous occupe, fut faite en 1771. On renferma, devant l'Académie, trois crapauds dans des boîtes séparées et scellées avec du plâtre. Dix-huit mois après, les boîtes furent ouvertes, et deux des trois crapauds furent trouvés vivants. Cette expérience a été souvent répétée depuis, et a réussi aussi bien avec des grenouilles ou des tritons qu'avec des crapauds. Ainsi, le fait de crapauds trouvés vivants dans des cavités où ils ont dû passer des mois et des années n'a rien de surprenant. Ils pourront très-bien avoir été scellés, k l'insu des maçons, dans un mur dans un trou duquel ils avaient cherché refuge, ou, par un éboulement, dans un trou de rocher, et ils auront vécu là, au détriment de leur propre substance; il peut se faire aussi qu'entraînés à l'étal d'œuf ou de têtard dans une cavité communiquant par une petite ouverture avec l'extérieur, ils s'y soient développés, l'ouverture suffisant a la pénétration d'un peu de matière alimentaire; que l'ouverture ait ensuite été obstruée, ou même que, trop petite et sans s'obstruer, elle n'ait pu leur livrer passage. Paris, F. Lataste. {A suivre.) — 45 — QUELQUES MOTS SUR LA GÉOGRAPHIE BOTANIQUE DES ENVIRONS DE NAPLES. CFin.) Le lac d'Agnano offre de très-lionnes espèces et puisque ici nous ne pouvons en nommer qu'une faible partie, pour caractériser l'endroit, citons seulement comme se trouvant abondamment dans les prairies naturelles, le Festuca h'gifsfica, qui s'y mêle à une grande variété d'autres herbes. On y récolle en outre CayYfamine grœca L., Dianthus vclutiiius Guss., Vicia altissima Desf., Senecio fœniculaceifs'îen., Caucalis jjurpurea, etc. Parmi les nombreuses fumeroles de la Solfatare, centre de ces volcans semi- éteints, il y en a une qui, par son importance, par ses émanations de vapeurs sulfureuses chaudes et par le bruit que celles-ci produisent à leur sortie à l'air libre, rend cet endroit encore plus merveilleux et plus digne d'être visité. Depuis peu d'années, une éruption fangeuse s'est manifestée dans ces parages. La Solfatare présente au botaniste une flore splendide, surtout au point de vue cryptogamique : on y voit le Bœomyces uncinatus et un Cmwpy- lopus (pii, n'ayant pas encore été trouvé en fruits, n'a pu être déterminé ; le Cladonia cndiviœfolia ne se trouve en fruits qu'à cette place. En fait de phanérogames, notons comme rares chez nous le Malca alceoïdesTm., le Serapias cordigera L., et parmi les nombreux orchis, VO. pseudo-sambucina. La chasse réservée des Astroni, appartenant cà la Couronne, est entourée par une longue muraille et au milieu du bois touffu d'yeuses, il y a deux anciens petits cratères, aujourd'hui changés en lacs, où fleurit au milieu de nom- iDreuses et belles espèces de piaules aquatiques, le Nymphœa alba. Les her- borisations ?uéritent aussi sur le littoral, le long de la roule qui mène à Pouzzoles, d'être signalées. Laissant à l'archéologue la ville de Pouzzoles, on rencontre sur le chemin de Baïa le iMonte INuovo, qu'une éruption imprévue fit surgir de terre dans la nuit du 29 septembre 1538. Les espèces qui s'y rencontrent sont nombreuses, et l'on peut atteindre son sommet en moins d'une demi-heure. Celte élévation appartient à la région des volcans éteints et elle est presque tout entière incul- tivable, car les anciennes laves ne sont couvertes que d'une couche excessive- ment mince de terreau. Cependant, comme nous l'avons dit, les plantes sau- vages y abondent : VArhutus unedo et VErica arhorea y poussent en grosses touffes. Parmi les plantes qu'on ne trouve guère dans le reste de la province, on compte le Daphne Gnidium, le Passerina hirsuta; on y voitaussi {Orchis pseitdo-sambucina et le Mattliiola nipestris. Avant d'arriver au Monte Nuovo et au pied de cette montagne, la route de Baïa se bifurque vers la droite pour conduire à Licola. Licola est un lac salé qui fait partie de la chasse royale du môme nom. Là se rencontrent en abondance bon nombre d'espèces de la flore des marais, dont les plus caractéristiques et les plus spéciales à celte localité sont : Stcdice limonium, Chenopodium Jacquini, Carex prœcoai 5 acq., C . ex tensa, C. lon- gearistata Bivona, etc.; ImUa crithmifoUa, I. viscosa Besï., Amaranius blitiim, Atriplex laciniata, A. portidacoïdes , A. macrodira Guss., Pota- mogeton naians, P. crispus L., P. pectinahis, etc. On y trouve encore les Typha latifolia, Osyris cdba et Jimiperus macrocarpa, etc., etc. Comme plantes rares et ne se rencontrant que près du lac de Licola, nommons le Daphne collina , V Hibiscus pentacarpos L. On chercherait en vain, non- seulement dans toute la province, mais aussi dans l'Italie méridionale tout __ 46 — entière, le Marsilia quaclrifoliatah. que j'ai vu à Licola dans l'excursion que je fis le 11 août 1875 avec mon ami, N. Parisio. Il se trouvait en fruits dans un petit ruisseau d'eau claire, peu avant l'enclos de la chasse royale (1). Par le bois de Licola, le long du littoral qui mène au Fusaro, on rencontre le littoral de Cuma, où se dressent encore quelques ruines de l'antique cité de Cuma, fondée par les Grecs ; parmi ces restes, le temple de Janus frappe principale- ment la vue. Là, la flore spéciale est considérable ; on y remarque surtout le Slatice cu77îana Ten., YOrnithogalum arabicum L., le Roccella pJiycopsis , YAsjile- 7iium obovatmn sur les roches trachitiques, et sur le littoral, ['Ononis dif- fusa Ten., VO. variegata L., le Pancratium maritimu7n, etc., etc. A peine quilte-t-on le littoral de Cuma où l'archéologue remarque encore le grand arc de triomphe respecté par le temps, que du côté du Fusaro on commence à admirer la merveilleuse flore du lac Fusaro formée de plantes des lacs, des marais et du littoral. Elle a beaucoup d'analogie avec celle du lac de Licola, en offrant cependant des espèces qui lui sont toutes particulières. Ainsi, par exemple, on y remarque les suivantes : Rubus acheruntinus Ten., Ononis DehnhardtiiTen., etc. Puis, les espèces qui se trouvent sur le lac et le littoral de Licola y reparaissent, telles sont les Mattkiola sinuata, Euphoy^- bia paralias et le Convolvulus soldanella. Dans ses environs, on cultive la garance des teinturiers, le coton, et entre les vignes, le chanvre et d'autres plantes de semis. Ce lac a une réputation universelle pour ses huîtres. Une voie carrossable mène au lac dit Mar Morto; à l'endroit où elle se joint à la route de Baïa, elle laisse le lac Fusaro sur la droite et plus loin le coteau tout cultivé en vignobles, que l'on nomme improprement le mont de Procida. Le Mar Morto, qui communique avec la mer, aussi bien que le cap Miséne et son littoral, tous dignes d'être explorés spécialement par le botaniste, offre un grand nombre de plantes des lacs, des rochers et des bords de la mer. Parmi les premières, notons beaucoup de Salicornia, entre autres : ^S' herbacea L., S. macrostachya Moric, aS". fr^Uicosa L., S. radicans Sm., et des Cheno- podium, par exemple Ch. Jacquini. Sur les rochers, on trouve communément le Scilla mariiima, le Cineraria maritima que d'autres croient être le C. bicolor. En fait de plantes immergées dans l'eau de mer, on remarque le Caulinia oceanicœ DC, (|ui fructifie au mois d'avril, le Plmcagrostis major et P. minor Caul En face de cette plage, sont situées vers le sud-ouest les îles d'Ischia et de Procida. Sur la route de retour, entre Mar Worlo et Baïa, on rencontre fréquemment ['Arum arisarum, Melilotus leuca7ilha, etc. Baïa, plus intéressante pour l'archéologue que pour le botaniste, est située sur la rive occidentale du golfe de Pouzzoles, à une petite distance du lac Fusaro. Ce fut du temps des Romains un lieu de délices pour Sylla, César, Néron et bien d'autres dominateurs du monde. C'est là que se forma le fameux triumvirat de César, Antoine et Lépide, et c'est là aussi que mourut l'empereur Adrien. Aujourd'hui on ne voit plus que les ruines de quelques temples. Avant de retourner au Monte Nuovo, où le chemin nous conduisit en se bifurquant sur Licola, il est bon de nommer deux autres lacs voisins l'un de l'autre, le Lucrin et l'Averne, où peuvent se récolter de fort bonnes plantes dont nous ne nommons que Chara hispida. Najas marina, quelques Statice, Salicornia et autres. Naples. F. Pasquale. (1) Voir : Bendiconti délia R. Acad. délie Scienze, du 13 nov. 1875, dans une communi- cation de M. G-. A. Pasquale, — 47 — COMMUNICATIONS. Société d'études des sciences naturelles de Marseille. — Séance anniversaire. — Le {" décembre 1878, la Sociélé célébrait le deuxième anniversaire de sa fondation. Le local, aménagé par les soins de M. A. Pellereau, ingénieur, présentait un aspect très-animé. Un public nombreux et cboisi avait répondu à rinvitation de la jeune Société; un grand nombre de docteurs, de professeurs et de savants avaient tenu à honorer cette séance de leur présence. La présidence avait été offerte à M. Heckel, directeur du Muséum, professeur à la Faculté des sciences, mais au dernier moment, M. Heckel, indisposé, dut être remplacé. M. le docteur bicard, qui prit le fauteuil de la présidence, ouvrit la séance en regrettant l'incident qui nous privait de notre sympathique membre honoraire. Un délégué de la Société littéraire « le Portique)) prononça une allocution nous engageant à persévérer dans la voie ((ue nous nous sommes tracée. Un autre membre de celte Société lit une pièce de vers cimentant l'union de nos deux jeunes Associations. M. Bernard donne lecture du compte rendu des travaux de la Société pendant l'exercice 1878. Il constate dans son rapport que des progrès nombreux ont été faits. Les études ont été mieux dirigées et, par suite, plus fructueuses. M. N. Chareyre fait l'exposé delà situation financière de la Société. M. le docteur Réguis prend ensuite la parole et donne lecture de deux études originales sur la Provence. Dans la seconde, il établit que les hybrides des Equidés et Bovidcs, que l'on trouve cités dans quelques anciens ouvrages, n'ont jamais existé. M. Jules Chareyre fait une conférence sur la doctrine transformiste, dans laquelle il appuie particulièrement sur la sélection naturelle et ses principaux, effets. M. le docteur Joly donne lecture d'une savante étude sur les Prosopistomes et, à l'appui de ses affirmations, montre fie nombreux spécimens qui avaient été déposés sur le bureau et qui ont vivement intéressé. xM. J Chareyre reprend la parole et, en termes émus, rappelle les pertes que la Société a faites pendant l'année. Il est payé un juste tribut d'éloges et de regrets à MM. Buzzi et Beuedetti, décédés. Le Secrétaire, F. Bernard. Société entomologique de Belgique. — La Sociélé nous fait savoir que, sans en devenir membre, on peut se procurer isolément les comptes rendus qu'elle fait paraître tous les mois, et qui forment une publication dont tout le monde s'accorde à reconnaître le grand intérêt. — Cet abonnement est de 5 fr. par an (Union postale); on est prié d'adresser cette somme par mandai de poste à M, Egide Fologne, trésorier, rue deNamur, 12, à Bruxelles. Hybridité chez les Mollusques. — M. le marquis de Folin, de Bayonne, nous com- munique le fait suivant : Ayant reçu de Sicile, vers la lin de 1875, un certain nombre é' Hélix (Campylasa) planos- pira et un Hélix (C.) selipila, M. de Folin les plaça dans une petite serre d'appartement où se trouvaient des fougères et d'autres plantes telles que la pariétaire ; les Hélices se mon- trent fort avides des leuilles de celle-ci ; malgré cela, pour plus de sûreté, on ajouta comme supplément de nourriture, un peu de farine de froment, dont ces mollusques sont très- friaiids. Pendant le jour, les Ilelix se cachaient gé-néralement sous les pierres et ne sor- taient que vers le soir, si ce n'est pour aller s'abreuver; l'expérience a prouvé, en effet, que ces petits animaux ne peuvent se priver d'eau môme pendant un temps assez court. — M. de Folin fut fort surpris, au printemps 'de 1876, de trouver accouplées une des II. planospira avec l'unique ^e^jpi'te ; quatre jours après, la ponte ava^t lieu, et les œufs étant mamtenus dans un état constant d'humidilé, l'éclosion se fit vingt jours plus tard. — Le développement s ait encore cueillies à une pareille altitude. La Imiile extrême accordée jusqu'ici à la végétation dans nos Alpes françaises ne dépasse guère 3,000 à 3,200™. La découverte de ces trois espèces au glacier — 49 — Carrr constitue donc un cas curieux et fout à fait exceptionnel. C'est pourquoi jo le livre à la connaissance des lecteurs de la Feuille, dans l'espoir qu'en mémo temps qu'il excitera leur intérêt, il pourra aussi éveiller leur attention. Lyon. A. Carret. Confraternité entre oiseaux. — Voici en quelques mots une anecdote authentique se rapportant aux mœurs des oiseaux et qui m'a paru curieuse : Une dame de Neuchàlclqui possède quelques serins des Canaries, ne pouvait s'expliquer la voracité de ses captifs : la nourriture qu'elle leur prodip;uait chaque matin disparaissait comme par enchantement. Voulant savoir à quoi s'en tenir, un m.itin, sitôt la chambre où se trouvent les canaris fut-elle mise en ordre, qu'elle leur donne leur pitance quotidienne et se retire au fond de la chamhre; qu'apercut-elle? Les canaris, n'entendant plus de bruit, lancèrent leurs jo^-cux cris d'appel, et au bout d'un instant quelques moineaux apparais- saient sur le reboril de la croisée laissée ouverte, voletant avec toute conGance sur la cage. La dame, spectatrice de ce fait, vit à son grand étonnement les pierrots présenter leurs becs ouverts aux canaris qui se mirent à leur donner la becquée. Ainsi la chose était expliquée, une partie de la nourriture donnée chaque matin aux canaris était distribuée par ceux-ci aux pierrots du voisinage. Neuchàtcl. F. Maghon. LISTE D'ECHANGES. BOTAlSriQXJE, Albert, instituteur à Ampus (Var). Alexandre (Paul), rue de l'Ecusson, 31, Alencon. — Fungologie Amblard (D"" L.), rue Paulin, 14, Agen. Amblard (P. -A.), notaire à l<\imel (Lot-et-Garonne). Anthouard (Léon), rue des Barris, au Vigan (Gard). Arnaud (Ch.), à Layrac, canton d'Astafforcl (Lot-et-Garonne). Barbiche, curé à Bionville, par Gonrcelles (Ijorraine). — Bryologie. Barnsby, directeur du flardin-des-Flantes de Tours. Berthoumieu (abbé V.), Bayet, par Saint-Pourçain (Allier). Billiet, à Lapalisse (Allier). — Bryologie. Bône, à l'Ormeau-Morissan, par Le Lude (Sarthe). Bouat (G ), 1 1, rue Malakolf, Grenoble. Bousquet, curé à Saint-Martin-Labouval, par Limogne (Lot). Boutant (Maurice), professeur à l'Ecole de Pont-Levoy (l^oir-et-Cher). Bouleiller (Ed.), professeur à Provins (Seine-et-Marne). Bouvet, rue Lenepveu, .32, Angers. Brabant (Edouard), Morenchies, par Cambrai. Brassaud (Roné), Montfaucon-du-Velay (Haute-Loire). Burnat (E), Nant, près Vevey, canton de Vaud (Suisse). — Plantes des Alpes-Maritinties. Caron (E.), Rubempré, par Villers-Bocage (Somme). Carret (A.), prof(^sseur à l'institution des Chartreux, Lyon. Ghafi'anjon, rue Bourbon, '2'?, Lyon. Chanay fils, cours d'Herbouville, 12, Lyon. Coquerel (Aug.), rue du Thym, impasse Leroy, Caudebec-lès-Elbeuf (Seine-Inférieure). Gorcelle (Ad.-Ch.), rue du Mont-Blanc, 0, Genève. Daveau (.Iules), directeur du Jardin botanique, à l'Ecole royale polytechnique, Lisbonne. Deladeriière, rue de Paris. 114, Valenciennes. Dcrbès, boulevard du Itoi-René, 9, Aix (Bouches- du-Rhône). Deruelle, rue de Vaugirard, 190, Paris. Déséglise (A.), rue Thalberg. 4, Genève. DoUfus (Adrien), rue de Morny. bô, Paris. Doumet Adanson, à Cette (Hérault). Dubois, rue de la Madeleine, 0, Blois. — Bryologie. Duchamp (Ch.), à Saint-Genis-Laval (Rhône). Luhamel, à Camembert (Orne). Fabre (Jules), route de Cimarct, Orange (Vaucluse). Feminier (G.), rue du R>-fuge, 8, Nîmes. — Plantes phanérogames du Gard. Fontaine, rue Rémilly, 13, Versailles. Fray, à l'Ecole normale de Bourg (Ain'l. — 50 — Gaudefroy, rue de la Montagne-Sainte-Geneviève, 8, Paris. — Bryologie. Gautier (Gaston), place Saint-Just, Narbonne. — Bryologie. Giraudias (L.) à Palluau (Vendée). Hanra, professeur à l'Ecole des Arts-et-Métiers de Ghàlons-sur-Marne. Hanry (Hippolyte), au Luc (Var) — Bryologie. Hennuy (Léon), Dinant-sur-Meuse (Belgique). Hiro (abbé G ). la Cliapelle-sous-Uougemont (Haut-Rhin). Hovelacque (Maurice), rue des Sablons, 88, Passy-Paris. Huberson (G.) rue Laromiguière, 2, Paris. — Bryologie. Husnot (T.;, Caban, par Ailiis (Orne). — Bryologie. Jousset (E ), rue Lafayotte, 1, Poochefort sur-Mer. Lair (E.), Grande-Rue, à Amboise (Indre-et-Lou-e). Lamy de La Chapelle (E.), rue Saint-Esprit, 15, Limoges. — Bryologie. Lancelevée (Th.), rue Saint-Étienne, 29, Elbeuf. Le Bail, châ'eau d'Assé-le-Béranger, par Evron (Mayenne). — Cryptogames. Le Breton, rue de Buffon, 21, Rouen. Leiièvre (Ernest), rue de l'Entrepont, 22, Amboise (Indre-et-Loire). Lemaire (H.), rue Violet. 54, Paris. Lerch (D"- Jules), à Couvet (Suisse). — Plantes vasculaires d'Europe. Le Riche, à Thézy-Glimont, par Moreuil (Somme). — Botanique apicole. Letendre, au Grand-Quevilly (Seine-lnf.). — Phanérog. et Cryptog. delà Seine-Inférieure. Lesourd, rue des Saints-Pères, 57, Paris. — Bryologie. Levassurt (Georges), rue du Vieux-Colombier, i, Pans. Louis, vicaire à Oyonnax (Ain). — Phanérogames du Haut-Bugey et du Pilât. Mabille (Paul), rue Cochin, 5, Paris. Malm, directeur du musée de Goltembourg (Suède). Marmottan (D--), rue Desbordes -Valmore, Passy-Paris. Martin (Auguste), rue de la Pomme, 7, Toulouse. 'Martin iGeorges), avenue de l\ Reine-Hortense, 13, Paris. Martinet (Léon), rue Sainte-Hélène, 35, Lyon. Mary Bourgeois, à Epernay fMarne). Mauler (Eugène), à Travers (Suisse). — Algues et Diatomées. Méhu (Ad ), professeur d'histoire naturelle à l'Ecole normale de Villefranche (Rhône). Méline (Célestin), instituteur adjoint, Remiremont (Vosges). Mercier, rue de La Guerche, 30, Tours. Meyran (Octave), rue de l'Hôtel-de-Ville, 39, Lyon. — Phanérogames lyonnais et alpestres. Miciol (E ), ingénieur à Morlaix (Finistère). Millet, rue Saint-Serge, 3, Angers. Mingaud (Galien), Saint-Jean-du-Gard (Gard). Monod (Robert), rue d'Aumale, 19, Paris. — Bryologie. Morren (Ed.), Boverie, 2, Liège. Neyra (R.), à La Tronche, près Grenoble. Nylanrier (D"" W.), rue Pernety, 12, P^ris. — Cryptogamie, Lichénologie. Oiive (Gaspard), rue Montgrand, 14, Marseille. — Fungologie. Olivier (Ernest), rue de Clos, 25, Besancon. Olivier, à Bazoches-au-Houlme (Orne). — Lichénologie. Passy (Pierre), rue Labordère, à Neuilly (Seine). Pérard. à Montlucon (Allier). Picou (V.), rue Cail, 25, Paris. Pomarat, à Chavagnac, par Saignes (Cantal). Prudon, pharmacien, rue de la République, 3, Lyon. — Bryologie. Reverchon, à Bollène (Vaucluse). Rouast(G.), quai de la Charité, 29, Lyon. Rouchy (Abbé), à Ségur-les-Villas (Cantal). Roux (G,), rue Duhamel, 17, Lyon. Roux, rue Saint-Suffren, 1, Marseille. — Bryologie. Sœlan (D»' Th.), Lappviken, Helsingsfors (Finlande). Taxis (Alexandre), boulevard Mérentié, 68, Marseille. — Bryologie. Thélesphore, rue Calade, 34, Avignon. Therry, rue Mercière, 50, Lyon. — Cryptogamie. Thiriat (Aug.), Laforge par Le Tholy (Vosges). Thiriat (Xavier), Vagney (Vosges). Tholin (R. P.), professeur au collège des PP. Maristes, La Seyne (Var). Tillet, place des Minimes, 1, Lyon. Trédille (Prosper), butte du Pélican, 1 1, Angers. Vallée (M.), rue de la Gravière, 17, Châlons-sur-Marne. Vion (René), rue des Cordeliers, 21, Amiens. 51 — COTsTCHYLIOLOaiE. Ancey (Félix) fils, rue de Marengo, 5G, Marseille. Artiifel, boulevard du Musée, 1, Marseille. Barbiche, curé à Binnville, par Courcelles (Lorraine). Béthune (A.), Me.snil-sui--0,!i;er (Marne). Bouvier (A ), quai des Graiids-Augustins, 55, Paris. Charpy (Victor), à Saint-Amour (Jura). Charreyre (J.), l'uc des Trois-Rois, 1, Marseille. Claudon (Edouard), quai de la TourncUe, 27. Paris. Clément (Stanislas), rue Maison-Carrée, 7, Nîmes. Darras, ch^'f de gare d'Alais (Gard). Deiaderrière, rue de Paris, 114, Valencienncs. IJolifus (Adrien), rue de Morny, 55, Paris. Dragicsewics (Robert), rue de la Visitation, 12, Paris. Dupuy, secrétaire de la Société d'Ae:riculture d'Aucli. ' Farjasse, rue Uenfi-rt-Rochereau, 39, Paris. Folin (marquis de). Rayonne. Galié (Ernest), cour du Château, 12, à Creil (Oise). Guerne (J. de), rue de Puébla 32, Lille. Guillaumin iCb.), rue de Buffon, 73, Paris. Guinauit (Henri), Champs-sur-Marne (Seine-et-Marne). Hette (T.), 107, rue de Mous, à Valenciennes. Hickel (Robert), rue Hautefeuille, 9, Pans. Honnorat (Ed.)i quartier des Sièyes, à Uicne. Le Bail, château d'Assé-le-Béranger, par Evron (Mayenne). Locaid, quai de la Charité, 38, Lyon. Malm, directeur du musée de Goltembourg (Suède). Nerville (Ferdinand de), boulevard Hauismann, 118, Paris. Olive (G.), rue Montgr.4nd, 14, Marseille. Pérard, Monlluçon (Allier). Savès (Théoph.), côte Pavée-Montandron, 5, Toulouse. Sourbien (H.) fils, rue Sainte- Lucie, 35. Carcassonne. Vialannes (H.), boulevard Arago, 38, Paris. ENTOMOLOaiE. Abeille (Eléazar), rue Grignan, 7, Marseille. — Coléoptères, Hyménoptères. Aunel (d') rue Muiron, lU, au Mourillon, Toulon. — Coléoptères. Amblard (D''), rue Paulin, 14, Agen. — Coléoptères, Hyménoptères. André, notaire à Gray. — Coléoptères, Hémiptères, Hyménoptères. André, 10, rue Poterne, à Beau ne. — Coléoptères, Hyménoptères. Antessanty (abbé G. d'), rue Saint-Jacques, 12, Troyes. — Coléoptères. Artufel, l)oulevard du Musée, 1, Marseille. — Lépidoptères. Aubert (Minus), rue des Oblats. 3. Marseille. — Coléoptères, Hémiptères. Austant à Bellegarde (Ain). — Lépidoptères. Azam, agent-voyer à Draguignan. — Coléoptères. Bailliot, i-ue du Commerce, à Civray (Vienne). — Coléoptères du Poitou et de Touraine. Barbât, lithngiaphe à Châlons-sur-Marne. — (Coléoptères. Bargagli (P.), palazzo Tempi, via dl Bardi, Florence. — Coléoptères. Barnsby, directeur du JanJin des-Plantes de Tours. — Entomologie générale. Bataidt, rue des Poulets, 6, Chalon-sur-Saône. — Lépidoptères. Bazin (S'éphane), au Mesnil-Saint-Firmin (Oise). — Coléoptères. Bénouville (Léon), rue Visconti, 20, Paris. — Névroptères. Bertholey, notaire à Mornant (Rhône). — Cob'optères. Berthoumieu (abbé V ), Bav'-t, par Saint-Pourcain (Allier). — Lépidoptères. Bertin (J.), rue de la Petite-Poste, 5. Rouen. — Coléoptères. Béthune (A.), au Mesnil-sui'-Oger (Marne). — Coléoptères. Bigot (E.-A.), rue de i'Hôtel-de-Ville, 28, Pontoise — Lépidoptères, Sériciculture. Blanc (Marins), quai du Canal, 22, Marseille. — Coléoptères, Hémiptères, Lépidoptères. Boullet (Eugène), banquier, Coibie (Somme). — Coléoptères, Lépidoptères. Bourgeois (Jules), rue Saint-André, 7, Rouen. — Coléoptères. Bouriez (E.) fils, Grande-Place, 6, Tourcoing. — Lépidopières, Sériciculture. Bouteiller (Ed ), professeur à Provins (Seine-et-Marne). — Coléoptères. Bouvier (A.), quai des Grands-Augustins, 55, Paris. — Entomologie générale. Buffet (Paul), rue d'Aboukir, 99, Paris. — Lépidoptères. — 52 — Bureau (Gli.), Petite-Place, b, h Arras. — Lépidoptères. Buysson (du), au château du Vernet, par Brikit-Vernet (Allier), Carret, professeur à l'institution des Chartreux, Lyon. — Coléoptères. Chaboz, vérificateur des tabacs, à Vesoul. — Coléoptères, Lépidoptères. Chaffanjon aine, professeur, rue Bourbon. 22, Lyon. — Coléoptères. Chalande (Jules), rue des Couteliers, 51, Toulouse. — Entomologie générale. Chanay fils, cours d'Horbou ville, 12, Lyon. — Coléoptères. Claudon (A), rue de Roufiach, 50, Colinar. — Coléoptères. Ciaudon (Ed.;, quai de la Toiirnelle, 27. Paris. — Coléoptères. Contini, via Montebello, 21, Turin. — Coléoptères. Corcelle (Ad.-Ch.), rue du Mont Blanc, G, Genève. — Lépidoptères. Ci'ocy (William), Périssac, par Saint-André-de-Cubzac (Gironde). — Coléoptères. Cuny-Gaudicr, Gérardmer (Vosges). — Coléoptères. Daffry de la Montioye (.-Vd.), rue du Cherche-iMidi, 11, Paris. — Coléoptères. Damry, naturaliste à Porio-Vecchio (Corse). — Coléoptères. Daveau (Jules), directeur du jardin botanique à l'Ecole royale polytechnique, Lisbonne. — Coléopt''res. Dehiinger, l'ue Saint-Denis, 92, Paris. — Coléoptères. Deladerrière, rue de Paris, ll'i, A^alencienncs. — Entomologie générale. Delamain (H.), à Jarnac (Charenie). — Coléoptères. Lépidoptères. Delarue (Pierre), rue d'Autcuil, G, Paris. — Coléoptères. Delavoie, grande rue du Faubourg, 35, Rocht'forl. — Lépidoptères. Delherm de Larcenne, au collège Saint-Nicolas, à Gimont (Gers). — Coléoptères. Demaison (Charles), rue Rogier, 9, Reims — Lépidoptères. Demaison (L.), rue Rogier, 9, Reims. — Coléoptères, Lépidoptères. Denis (Alph.), place du Château, 11, Brest. — Coléoptères. Desbrochers des Loges, à Vitry-aux-Loges (Loiret). — Coléoptères d'Europe, Garcn- lionides, Elatérides et Cassides exotiques. Dietz (François), rue Van Bloer, 8, Anvers. — Coléoptères. Dollfus (M.), rue de Morny, 55, Paris. — Coléoptères. Dollfus (René), rue Sponiini, 1, Paris. — Coléoptères. Doncldt-r de Donceel (lienri), iVIusée royal d'histoire naturelle, Bruxelles. — Epizoïques. Donzel (H.), rue de la République, G, Lyon. — Coléoptères. Di-agicse\vics (R.), rue de la Visitation, 12, Paris. — Coléoptères. Dubois (Michel), rue Pierre-rErinile, 24, Amiens. — Coléoptères, Hémiptères. Dumesnil (H.), rue Julien-Lacroix, 74, Paris. — Coléoptères, Lépidoptères. Dupont (Louis), rue Jean-de-Beauvais, 10, Paris. — Coléoptères, Lépidoptères. Dupré (D'' Gaston), chaussée Saint-Pierre, 99, Etterbeck, près Bruxelles. — Coléoptères. Dupuy, rue Saint.-Mailin, Angoulèaie. — Lépidoptères. Dulreux-Pescatore (A.), château de la Celle, par Bougival (Seine-et-Oise). — Lépidoptères. Ebrard (Sylvain), à Unieiix (Loire) — Lépidoptères. F'allou (Julien), rue des Poitevins, 11, Pans. — Coléoptères, Lépidoptères, Hyménoptères. Fallou (René), rue des Poitevins, 11, Paris. — Coléoptères, Li''pidopières. Fauconnct, pharmacien, Autun (Saone-et- Loire). — Coléoptères. Fauvel, rue d'Auge, IG, Caen. — Coléoptères. Fernique, rue de Vaucanson, 4, Paris. — Coléoptères. Fontaine (Eug.), rue Rémilly, 13, Versailles. — Coléoptères. Foulquier (G ), rue Saint-S'''pulcre, 1, Marseille. — Entomologie générale. François fis, château de la Vienne, par le Gi-and-Pressigny (Indre-et Loire. — Coléoptères. Frey-Gessner, conservateur du Musée de Genève. — Entomologie générale. Fridrici (Edmond), avenue de la Gare, Laon — Lépidoptères. Crabillot, quai des Célestins, 5, Lyon. — Coléoptères. Galle (Ernest), cour du château. 12, Crcil. — Entomologie générale. Giliois, Sainte-Gemmes, près Angers. — Entomologie générale. Gaulle (Jules de), rue Violet, 5'i, Paris. — Coléoptères. Gavoy (L.), rue de la Préfectur'\ 12, Carcassonne. — Coléoptères. Girard (Maurice), rue Thénard, 9, Paris. — Entomologie appliquée. Gobeit (D'') fils, rue de la Préfi'cture, 7, Mont-de-Marsan. — Coléoptères, Diptères. Goossens (Th.), rue du Faubours-Saint-Martin, 171, Paris. — Lépidoptères. Gorriz Ricardo, Milagro por I-*amplona (Espagne) — Coléoptères, spécialement Vésicants. Graslin (A. de), Malitourne, par Chàteau-du-Loir (Sarthe). — Lépidoptères. Grenier (D""), à Bagnères-de-Bigorre. — Coléoptères. Griffith (W.-J.), rue de Paris, 32, Rennes. — Coléoptères, Lépidoptères. Grilat (R.), rue Rivet, 19, Lyon. — Coléoptères. Grouvelle (Jules), rue des Ecoles, 2G, Pans. — Coléoptères. Gruet (Emile), Renan (Jura-Bernois, Suisse). — Lépidoptères. Guédat (Jules), Tramelan-Dessus (canton de Berne, Suisse). — Lépidoptères. Guède, rue des Feuillantines, 77, Paris. — Coléoptères. — Oo — Guérin, l'ue Violet, ù4, Paris. — Coléoptères. Guertin (Emile), à Chinon (Indre-et-Loire). — Coléoptères. Guilbert (Robert), rue de Bufl()n,2'i, Rouen. — C-oleoplères. GtiiilauiDin (Cliarles), rue de Buffoo, 73, Paris. — Coléopières. llémard, receveur des Postes, à Pont-à-Mousson (Meiirtlie-et-Moselle). — Lépidoptères. Hennuy (Léon), Ulnant-sur-Meusc (Belgique). — Coléoptères. Hénoii'(A.), rued'Armandy, ;>3, Bone (départ. deCons'antine). — Coléopières, Lépidoptères. Ilénon, curé à Aussonce (Ardennes). — Coléoptèi-es, Sériciculture. Jléron-Uoyer, rue de Cléiy, 22, Paris. — Lépidoptères. Hervé (E.), rampe Saint-Melaine, Morlaix (Einistère). — Coléoptères. liette (T.), rue de Mons, 107, Valenci<^nnes. — Coléoptères. Lépidoptères, Névroplères. Hickel (Robert), rue Hautefeuilie, 9, Paris. — Coléoptères, Hémiptères. Honnorat (Ed.), quartier des Sièyes, à Digne. — Coléopières Hovelacqiie (Maurice), rue des Sablons, 88, Passy-Paris. — Coléoptères. Houry (Alphonse). Mer (Ijoir-et-Cher). — Entomolugie générale, principalement Coléop- tères, Lépidoptères Huberson (G.), rue Laromiguière, 2, Paris. — Entomologie générale. Jacob (B.), à Corcelles, près Neufchàtel (Suisse). — Coléopières. Jekel (H.), rue Letort, 2. Paris. — Coléoptères. Joly (L)'" Emile), rue Farjon, 20, Marseille. — Orthoptères, Ephémériens. . Kœchlin (Edmond), rue Saint Jacques, G, Marseille. — Coléoptères. Kœcblin (Camille), avenue lluysdaël, 4, Paris. — Coléoptères. Kœchlin (Oscar), Dornach, près Mulhouse. — Coléoptères. Kïmckel d'Herculais, rue Gay-Lussac, 28, Paris. — Entomologie générale. Ladouce, rue de Dantzig, 1, Paris. — Coléoptères. Lafaury, à Saagnac-lès- Dax (Landes). — Lépidoptères. Lahaussois (Ch.), rue Biot, 22, Paris. — Coléoptères. Lair (E.), Grandc-Pi.ue, à An)boise (Indre-et-Loire). — Entomologie générale. Lajoie (A), rue Ruinart de Brimonl, 9, Reims. — Coléoptères. Lallemant, à l'Arba, près Alger. — Coléoptères. Lamey, sous-inspecteur des forêts à Philippeville (départ, de Constantine"). — Coléoptères. Lamotte, rue de l'Eclache, 15, Clermont-Ferrand. — Coléoptères, Lépidoptères. Lancelevée (Th.), rue Saint- Etienne, 29, Elbeuf (Seine-Inférieure). — Coléoptères. Langlois, rue Soufllot, 2'(, Paris. — Coléoptères, Lépidoptères. Lebœuf (Ch.;, rue de Talleyrand, 19, Reims. — Coléoptères. Lebrun (Marcel), rue îSaint Loup, Troyes. — Coléoptères. Lefèvre (Edouard), rue du Bac, 1 12, ï'aris. — Coléoptères. Leiièvre (Ernest), rue de l'Entrepont, 22, Amboisc (Indre-et Loire). — Coléoptères, Lépi- doptères, Névroptères, Hémiptères, Sériciculture. Lemaire (Henri), rue Violet, 5i, Paris — Coléoptères, Lépidoptères. Léonard (Ad.), Hogelhcimerstrasse, (j, Bàle. — Lépidoptères. Le Riche, Thézy-Glimont, par Moreuil (Somme). — Entomologie générale, Insectes français et étrangers. Le Roi, rue de Tournai, 47, Lille. — L''pidoptères. Le Vasseur, aux Andelys (Eure). — Coléoptères. Levassort (G ), rue du Vieux-Colombier, 4, Paris. — Coléoptères. Levoiturier (J.-A.), rue du Glayeul, 36, Elbeuf (Seine-Inférieure). — Coléoptères, Lichtenstein (Jules), cours des Casernes, 29, Montpellier. — Coléopt., Hémipt,, Hyménopt. Liebenberg (Alfred de), rue Lacharrière, 15, Paris. — Coléoptères exotiques. Livon (A.), rue Poirier, 17, Marseille. — Lépidoptères. Lizambart, consulat de France, Saint-Sébastien (Espagne). — Coléoptères. Lombard (Félicien), rue de Bezons, 38, Courbevoie (Seine). — Coléoptères de France. Lucante (A.), à Courrensan, par Gondrin (Gers). — Coléoptères. JMabilIc (Paul), rue Cochin, 5, Paris. — Coléoptères, Lépidoptères. Magnin (Jules), rue Honoré-Chevalier, 3. Paris. — Coléopières. Maisonoeuve (D'' Paul), rue du Cornet, 26, Angers. — Coléoptères. Malm, directeur du Musée zoologique de Gotlembourg (Suède). — Entomologie générale. Mangerel (Maxime), château de Montroy, par Pionsat (Puy-de-Dôme). — Coléoptères. Manuel (comte A. de), Albertville (Savoie). — Coléopières. Marmottan (D^, rue Desbordes- Valmore, Paris. — Coléoptères. Marott(Jacques-Pincitore),rue Macqueda. 129, Palerme. — Coléopt., spécialement Gara biqueS, Marseul (de), boulevard Pereire, 271, Paris. — Coléoptères. Martin, curé à Uxeau, par Geugnon (Saône-et-Loire). — Coléoptères. Masson (Ed ), percepteur au Meux, par Compiègne (Oise). — Coléoptères : Sternoxes, Lamellicornes, Longicornes, Chrysomélides et Coccinellides. Maurice (Jules), rue Saint-Julien, 24, Douai. — Entomologie générale. Mestre (Gaston), boulevard Saint-Pierre, 32, Toulouse. — Coléoptères. Meyer (Léopold), Burgdorf, canton de Berne (Suisse). — Hyménoptères. — 54 — Minière (P.), villa des Phalènes, Cannes (Alpes-Maritimes). — Lépidoptères. Mingaiid tG^lien), Saini-Jean-Hu-Gard (Gard). — Coléo|jlères, L('pidO|)tères. Miot (Heni-i), à Semur (Gùie-d'Oi). — Coléopières, Insectes utdt'sct nuisibles. MoniJom (R P ), professeur au collège Sainte- Marie, Saint-Chamond (Loire). — Coléoptèi'os. Monnier (Frédéric), rue des Gornlllons, 11, Ghàlon-sur-Saôoe. — Lépidoptères. Montandon (Arnold), Brostenii, prin Foliiceni, Roumanie. — Coléoptères. Nerviile (Ferdinand de), boulevard Haussmann, 118, Paris. — Coléoptères. Neyraiid (Marcel), Montferrand, près Bordeaux. — Coléoptères. Noèl (Fr ), Ecole supérieure, Aiinllac. — Coléoptères. Odier (Georges), rue Saint-Lazare, 93, Paris. — Coléoptères, Lépidoptères, Hémiptères. Olive (G.), rue Montgrand, 14, Marseille. — Coléoptères, Hémiptères, Hyménoptères, Diptères, Orthoptères, Crustacés. Olivier (Ernest), rue du Clos, 25, Besançon. — Insectes autres que les Lépidoptères. Osmont, rue de Strasbourg, A, Caen. — Lépidoptères. Parent (Fréd.), rue du Mont-Blanc, 24, Genève. — Lépidoptères. Passy (Jacques), rue Labordère, à Neuilly (Seine). — Coléopières. Populus (D""), à Coulanges-la- Vineuse (Yonne). — Coléoptères, Hémiptères, Orthoptères. Pomarat, à Chavagnac, par Saignes (Cantal). — (coléoptères. Power (G.), Saini-Ouen-de-Thouberville, parla Bouille (Seine-Inférieure). — Coléoptères. Promsy (J.), à Château-Porcien (Ardennes). — Coléoptères. Puton (D''A.), Remiremont (Vosges). — Hémiptèies. Qusedvlieg (Louis), Visé (B^dgique). — Lépidoptères européens et exotiques. Ragonnot (Emde), rue de Buffon, 27, Pans. — Microlépidoptères. Régimbart (D"" Maurice), rue de la Peiiti'-Cité, 9, Evrcux. — Coléoptères. Reiber (Ferd.), faubourg de Saverne, 8, Strasboui'g. — Coléoptères, Hémiptères. Renaud (J.-B), cours d'Herbouville, 2L Lyon. — Coléopières. René CAd.), Saint- André-de-Cubzac (Gironde). — Coléo()ières, Lépidoptères. Révelière, receveur de l'enregistrement, à Vannes. — Ciil«'optères. Révelière, naturaliste, à Porto-Vecchio (Corse). — Coléopières. Reynaud (Lucien), rue de la République, 19, Lyon. — Lépidoptères. Richer (Henri), rue Monge, 5G, Paris. — Coléoptères. Rossignol, rue du Merisier, 7, Rouen. — Coléoptères, Lépidoptères. Rouast (Georges), quai de la (.harilé, 29, Lyon. — Lépidoptères, Rousseau (Ch.) flis, rue Fondaudège, 47, Bordeaux. — Coléoptères. Roussel, place du Château, 15, Brest. — Coléoptères européens et exotiques. Sancey, 20, rue Neuve, Besançon. — Coléoptères, Lépidoptères. Sarroméjan, à Kauze (Gers). — Coléoptères. Sédillot, rue de l'Odéon, 2U, Paris. — Coléoptères. Simon (Eugène), avenue des Gobelins, 7, Paris. — Arachnides. Sourbien (E.) fils, rue Sie-Lucie, 35, Carcassonne. — Coléopières, Hémiptères, Lépidopt, Stevens (Ag.), rue de Forest, 28, Uccle -lès-Bruxelles. — Lépidoptères. Talion (Raoul), rue de l'Horloge, Riom (Puy-de-Dôme). — Coléopières. Tarissan, au lycée de Tarbes. — Coléopières. Taton (L.-E ), 1, place de la Sorbonne, Paris. — Coléoptères. Thélesphore, rue Calade, 34, Avignon. — Coléoptères. Thibault (cbev. Ed. de), place Dailly, 13, Bruxelles. — Lépidoptères. Thierry-Micg (Paul), rue Neuve-des-Malhurins, 51, Paris. — Lépidoptères. Thiriat (Xavier), à Vagney (Vosges). — Entomologie générale. Tmseau (Robert de), 29, villa Molitor, Auteuil, Pans. — Coléoptères. Thirot (Ed.). 49, rue de la Station, à Jette-Saint-Pierre, par Bruxelles. — Coléopières. Tholin (H. P.), collège des PP. Maristes, La Seyne (Var). — Coléopières. Troostembergh (Max de), à Louvain. — Coléoptères. Trouessart (D""), Villévôque, par Ptllouailles (Maine-et-Loire). — Entomologie générale. Umhang, directeur du collège libre, à La Chapelle-sous-Rougeaiont (Haut-Pk,hin). — Coléopières, Lépidoptères. Valdan (général de), à l'Ile-Adam (Seine-et-Oise). — Coléoptèr-^s. Vallette (René), rue des Trois-Cheminées, 18, Poitiers. - Coléoptères, Lépidoptères. Vaulogé (Marcel), rue de l'Hôpital, 25, Rouon. — Coléoptères. Vercbère (E. A.), Grande-Rue-Saint Clair, 86, Lyon. — Coléoptères. Wuilleumier (Charles), à Tramelan-Dessus (Jura-Bernois, Suisse).— Coléoptères, Lépidopt. Zuber-Hofer (Charles), Niedermorschwiller, par Mulhouse. — Coléoptèi-es. HERPÉTOLOGIE. Blanc (Marius), quai du Canal, 22, Marseille. Bouvier (A.), quai des Grands-Augustins, 55, Paris. Collin de Plancy (V.), à la légation de France à Pékin (Chine). Dehlinger (J.), rue Saint-Denis, 92, Paris. — 55 — Ébrard (Sylvain), à Unieux (Loire). Héron-Royer, rue de Cléry, 22, Paris. Honnorat (Ed.), quartier des Sièyes, Digne. Latasle (Fernand), rue Monge, 67, Paiis. Olive (G.), l'ue Montgrand, 14, Marseille. Pérard, à Montluçon (Allier). Siépi (Pierre), rue du Bempart-Bouvreuil, 1 bis, Rouen. Taton (L. E ), place de la Sorbonne, 1, Paris. QÉOLOGIE. - MINÉRALOGIE. - FALÉONTOLOGIE. Amblard (P. A), notaire à Fumel (Lot-et-Garonne), — Géologie. Bcthune (A.), Mesnil-sur-Oger. par Avize (Marne) — Géologie. Borget flis, rue Gigodot, 6, Croix-Rousse, Lyon. — Géologie. Boutray (René de), rue du Bac, 101, Paris. — Géologie. Bouvet, rue Lenppveu, Angers. — Paléontologie. ChalTanjon, rue Bourbon, 22, Lyon. — Géologie, Minéralogie. Chaignon (L. de), à Goodal, par Guiseau.x: (Saône-ct-Loire). — Géologie, Minéralogie. Gharpy (L.) (ils, à Saint Amour (Jura). — Minéralogie. Combes, pharmacien à Fumel (Lot-et-Garonne). — Géologie, Paléontologie. Barras, cbef de gare d'Alais (Gard). — Min'''ralogie. Deladerrière, rue de Paris, 1 14, Valenciennes. — Géologie. Dollfus (Gustave), rue de Chabrol, 45, Paris. — Géologie, Paléontologie. Dragicsewics (Robert), rue de la Visitation, 12, Paris. — Géologie, Paléontologie. Drouaux (G ), rue Sery, 6, Le Havre. — Géologie. Engel (Arthur), rue de Marignan, 29, Paris. — Minéralogie. Fabre (Alexandre), Grande-Rue, 47, Draguignan. — Géologie. Fallou (R). rue des Poitevins, I 1, Pans. — Géologie. Farjasse (Maurice), rue Denfert-Rochereau, 39, Paris. — Minéralogie, Friren (abbé), à Montigny-lès-Melz. - Paléontologie. Gaillardot (Ch ), à Alexandrie (Egypte). — Géologie. Gallois, Saintes-Gemmes-sur-Loire, près Angers. — Géologie, Paléontologie. Hanra, professeur à l'Ecole des ans et métiers de Chàlons-sur-Marne. — Géologie. Hickei (Robert), rue HauteCeudlr, 9, Paris. — Paléontologie. Honnorat (Ed.). quartier des Sièyes, Digne. — Géologie, Paléontologie, Cristallographie. Hovelacque (Maurice), rue des Sablons, 88, Paris. — Minéralogie. Jones (J. E.), 25, Gordon-Street, Gordon-Square, W. C. Londres. — Géologie. Lacroix (Alfred), rue Philibert-Laguiche, G, Mâcon. — Minéralogie. Lajoye (A ), rue Ruinart-de-Bnmont, 9 Reims. — Minéralogie. Le Riche, Thézy-Glimont, par Moreuil (Somme). — Géologie. Lutscher (François), rue Labruyère, 43, Paris. — Minéralogie. Nerville (Ferdinand de), boulevard Haussmann, 118, Paris. — Paléontologie. Nicklès (R.), place Carrière, 24, Nancy. — G'''ologie, Minéralogie. Olive (G.), rue Montgrand. 14, Marseille. — Géoloijie, Paléontologie, Minéralogie. Rossignol (Léon), rue du Merisier, 7. Rouen. — Géologie. Touruier (Joseph), professeur au collège de Thoissey (Ain). — Minéralogie. Trédille (P""), butte du Pélican, 11, Angers. — Minéralogie, Paléontologie. Trouessart (D""), Villévêque. par Pellouailles (Maine-et Loire). — Paléontologie. Yion (René), rue des Cordeliers, 21, Amiens. — Géologie. ORNITHOLOGIE & MAMMALOGIE. Bouvier (A.), quai des Grands-Augustins, 55, Paris. Bureau (Louis), rue Gresset, 15, Nantes. Colin (Amédée), rue de Vaugirard. 293, Paris. Cosandier (Ulysse), Henan (Jura-Bernois, Suisse). Demaison (Ch.), rue Rogier, 9, Reims. François (Ph.) fils, château de la Vienne, par le Grand-Pressigny (Indre-et-Loire). Gruet (Emile), Renan (Jura-Bernois, Suisse). Honnorat (Ed ), quartier des Sièyes, à Digne. — Œufs et nids d'oiseaux. Livon (A.), rue Peirier, 17, Marseille. — Ornithologie de Provence. Mâchon (François), faubourg du Grét, Neucbâiel (Suisse). Mougel (J. B ), à Vagney (Vosges). — Ornithologie, Oologie. Olive (Gaspard), rue Montgrand, 14, Marseille. — Ornithologie, Oologie. Paquet (René), rue de Vaugirard, 34, Paris. Pluche (V.), place de l'Hôtel-de-Ville, 29, Le Havre. Rolland (Victor), rue Surcouf, 1, Paris. Siépi (P.), rue du Rempart-Bouvreuil, 1 bis, Rouen. — 56 — Trouessart (D""), '^ Villévêque, par Pellouailles (Maine-et-Loiie). — Ornithologie, Mamma- logie, Géograplne zoologique. Weiss (Gustave), Kingersheim, près Mulhouse. Société iVéludes scic/tlifiques d'Angers. — M. Bouvet, président, rue Lenepveu. Société linnéennede la Charcnfe-Inférieure. — Saint-Jean-d'Angély. Association scientifique de la Gironde. — Rue Fondaudège, 47. Société d'études scientifiques de Lyon. — M. F. Chassagnieux, président, à Fontaine-sur- Saône (Rhône). Société d'études des sciences naturelles de Marseille. — M. G. Foulquier, secrétaire, rue Saint- Sépulcre, 1. Société d'études des sciences naturelles de Nîmes. — M. Eybert, secrétaire, rue d'Angoulème, 5. Société d'études scientifiques de Paris. — M. Georges Levassort, président, rue du Vieu.x- Colombier, 4 ; M. Jules Pignol, secrétaire, rue des Deu.x-Boules, 7; M. Adrien Dollfus, tri'sorier, rue de Morny, 55. Société Unnéenne du nord de la France. — M. H, Vion, secrétaire, rue des Cordeliers, 21, Amiens. Union philomatique de Villefranche (Rhône). — M. Deresse, président, rue d'Anse, 19. Les Explorateurs de Tarare (Kliône).— M. Floi-ian-Tamet, vice-président, rue Magdelcine, 15. ECHANGES. M. Gallois, à Saintes-Gemmes-sur-Loire, près Angers, désirerait recevoir des fossiles du terrain parisien ou des divers terrains jurassiques et crétacés, bien déterminés, en échange de bons Coléoptères europi'cns, et surtout de Carabes dont il donnerait la liste. Plus lard, il pourra échanger des fossiles du terrain ardoisicr de l'Anjou contre des échantillons des divers autres terrains paleontologiques. M. Louis Bignon, à Lassay (Mayenne), désire échanger des Orijcles nasicornis qu'il possède en très-grande abondance contre d'autres Coléoptères. M. 11. Rossignol, rue du Merisier, 7, Rouen, désirerait échanger des Chrysalides vivantes de Trachea pinipcrda contre des Lépidoptères ou Coléoptères; il dispose, en outre, de quelques fossiles du terrain cénomanien (Rouen), qu'il échangerait volontiers contre d'autres fossiles ou des insectes des deux ordres cités plus haut. M. Paul Alexandre, 31, rue de l'Écusson, Alençon, demande à échanger des Mousses françaises bien déterminées contre di.'S Champignons des familles des Polyporées et Gastéromycèlcs de France. M. Le Riche, à Thézy-GIimont, par Moreuil (Somme), propage les méthodes et les découvertes relatives à l'apiculture et serait heureux de se mettre en communication avec les intéressés. M. Ernest Olivier, rue du Clos, 25, Besançon, offre des Plantes de J'rance et d'Algérie et des Coléuplères européens et d'Algérie, en échange d'Infectes de tous ordres (autres que Lépidoptères) et de toutes provenances et de graminées de tous les pays. M. A. Locard, 38, quai de la Charité, à Lyon, désire échanger des Mollusques vivants, terrestres et fluviatiles de la région lyonnaise et alpestre, contre d'autres Mol- hisques terrestres et fluviatiles de France, principalement du nord, de Touest et du nord- est, espèces rares ou communes. — Il serait heureux de faire en même temps échange de publications malacologiques. M. Darras, chef de gare d'AlaJs (Gard), peut disposer de beaux échantillons do quartz hyalin aéro-hydie à '2 et o bulles; — il demanderait en échange des cristaux de mercure sulfuré. Erratum. — Page 39, in fine, au lieu de Pupa Baillantvi et Clauntia Pauli, lire Papa Ùaillensii et Clausilia Pauli. Page 40, hgne 9 : au lieu de 107, rue de Lille, lire 107, rue de Mous. Typ. Oberthiir et lils, à Reuiies» — Maison k Paris, 4, rue Salomon-de-Caus. OUVRAGES R-EÇXJS. Oberthùr (Charles). — Eludes d'Entomolosic l'" livraison, juillet 1870 : Faunes des Lépidopt^l•es d'Alsérie. In-l», 74 p. et 4 pi. col. — 2= livr., novembi'e 187G ; Nouveaux lépidoptères de la Chine. ^1-4°, 34 p. et 4 pi. col. Rennes, imp! Oherlliiir et fils. D"' Gillot. — Notice biographique sur J.-B. Cornet, de Saint-Boniiet-en-Bresse, et Notice sur la Flore de la Bresse Cbalonnaise et Lonhannaise. 14 p., 1878. CbâIon-sur-Saôiie, imp. et liih. J. Dejussieu. Alexandre Pérard. — Revue Monographique du genre Mentha. N» 1, 28 p., 1878. Montluçon, Prot, libr.-éditeur; Paris, Coccoz, libr. Léopold de Folin et Léon Périer. — Notice sur les fonds de la mer. 38 p., 1878. Bordeaux, imp. G. Gounouilhou. (Extrait des Mémoires de la Société des Sciences physiques et naturetles de Bordeaux.) J.-E. Planchon. — Les mœurs du Phylloxéra de la Vigne. Résumé biologique. 8 p., 1877. Montpellier, libr. Coulet. Id. Sur les espèces de Fritillaires de France, à propos des Icônes et d'un manuscrit inédit de Pierre Richer, de Belleval. 30 p., 1873. (Extr. du Bull, de la Soc. botanit/ue de France, t. XX.J Id. Notes entomologi(|ues. Sur une chenille qui attaque le Pinus excelsa et sur l'accduplemcnt des Pucerons dans le Midi de la France. 4 p., 1870. (Extr. des Ann. de la Soc. d'hortic. et d'hist. nat. de l'Hérault.) E. Joly et A. Vayssière. — Sur le Prosopistouia punciifrons Latr. 4 p., 1878. Paris, Gauthier-Villard, imp.-libr. J.-E. Planchon, V. PuUiat et J.-E. Robin. — Les Vignes américaines résistantes. Choix des cépages. (Livraison du 15 décembre 1S77 de la Vigne américaine ) Piero Bargagli. — La Flora dcUc Altiche in Europa. 74 p., 1878. Firenze, typ. Cenniniana. (Extrait du Bull, de la Soc. ent. italienne, année X.) Félix Plateau. — Communication préliminaire sur les mouvements et l'innervation de l'organe central de la circulation chez les animaux articulés. J2 p., 1878. Bruxelles, imp. F. Hayez. Le Bélier. — N»s .i9_ 50^ 51 et 52. Le Rameau de Sapin. — l" décembre. Le Mouvement médical. — N»» 50, 51 et 52. Revista Mcdica de Cliile. — 15 octobre 1878. Revue alsacienne. — 2'= année, n" 2, décembre 1878. Le Moniteur d'Horticulture. — 3« année, janvier 1879. B'-ehissonia. — 1" année, n" 5, novembre 1878. — Cox : Mode de végétation et de reproduction de l'Isthraia nervosa (fln). — Huberson : Le Rioularia llos aquœ Gobi. — De Caslracaue : Réplique à l'observation de M. P. Petit sur le Gyclophora tenuis. Société entomvlugique de France (bulletin des séances). Id. Annales, 3= trimesire 1878. — Signoret : La vie et les travaux entomologiques de Cari Stàl. — P. Mégnin : Va nouvel Acarien parasite (Geckobia Latasti). Avec 1 pi. — Lucas : Arachnides rencontrées sur le littoral du dép' de la Manche. — E. Simon : Études arachnologiques, 8» mémoire : Espèces européennes et algériennes de la famille des Attid;*; composant la collection de M. le comte E. Keyscriing. — Bigot : Diptères nouveaux ou peu connus (10» partie, pars prima) : Tribu des Asilidi, curies des Laphridœ et Dasypogonida;. — M. Girard : Excursions entomologiques sur les dunes normandes. — L. Bedel : Notes pour servir a la nomenclature générale des Coléoptères. — A. Grouvelle : Cucujides nouveaux ou peu connus, 4e mémoire, avec 1 pi. — L. Fairmaire : Coléoptères de Cochinchine recueillis par M. le docteur Moric;'. — Baron de Chau- (loir : Révision des genres Onychopterygia, Dicranoncus et Colpodes (commencement*. — H. Deyrollo et L. Fairmaire • Planche 3 (Descriptions de Coléoptères recueillis par l'abbé David dans la Chiiie centrale). Bulletin de la Société zoologique de France pour l'ajinée 1878, 3« et 4« parties, mai-août. — D^ J. JullienV^Le vol des pois- sons appartenant au genre Exocet. — J. Vian : Le Merle brun et le Merle Naumann. — Don Ed. Bosca : Forme nouvelle ou peu connue de Vipère. — Héron-Royer : De la fécondité des Batraciens anoures (Rana temporaria et Bufo vulgaris). — Id. : Le têtard de la Grenouille agile et note pour reconnaître celui du Pélodyte ponctué. — Taczanowski : Oiseaux recueillis par M. Jankowski dans l'île Askold (.Mantschourie). — D^ J. Jullien : Un nouveau genre de Stelléridcs de la famille des Astéria- dees. — A. Lacroix : La Perdrix Garabra (Perdrix petrosa Lath.) dans les environs de Toulouse. — U^ Jousseaume : Faune niulaeologique des environs de Paris (7" article) et Excursion malacologique à travers l'Exposition de 1878. — Boulenger : Les espèces d'Acanthodactyles des bords de la Méditerranée. Bulletin de la Société botanique de France. — T. XXV, 1878. Revue bibliographique B. G. Société linneenne du nord de la France (bulletin mensuel). — !"■ décembre l'578. — Carpentier : Contributions à la Faune locale. — R. Vion : Inventions pour détruire les Insectes. — M. Cornu : Une maladie des Laitues. Bulletin scientifique du département du Nord. — Ke année, n» 11, novembre 1878. — Osten Saeken : Un cas de dimoi'phisme saisonnier chez les Diptères. — Meniez : Les Cysticcrques. — Collet : Un vertébré annuel (Crystallogobius pellicidus). — Giard : Particularités de reproduction de certains Echinodermes. — Vanden Brœck : Esquisse géologique et paléonlologique des dépôts d'Anvers. Société entomologique de Belgique. — N" 58, séance du 7 décembre 1878. — D'' Jacobs : Notice sur les Trigonalys. A. Chevrolat : Diagnoses de Phaleria nouvelles. — De Borre : Difformités observées chez l'Abax ovalis et le Geotrupes syl- vaticus. — Becker : Tarentiila Beckeri Keyserling. 1878. — Id. : Aranéides recueillies en Hongrie par M. de Horvath, et en Moldavie par M. A. Montandon. — Id. ; Un nouveau genre d'Avicularida;. — M. Ch. Donckier de Donccel : Observations sur la collection de M. J. Demont, de Namur. La Bekjiqu-e liorticole. — Sept.-déc. If578. — Hemsiey : La distribution géographique des plantes. — Corenwinder : Ori- gine du carbone des végétaux. — Boussingault : Comi)osition du Lait de l'arbre de la vache (Brosimum galactodeadronj. Mémoires de la Société des sciences naturelles, des leltres et des beaux-arts, de Cannes et de l'arrondissement itc Giasse. — Vol. I, II, III, IV, V et VI; 1870-187G. — Bourguignat : Espèces nouvelles de mollusques terrestres du départemjut des Alpes-Maritimes. — D' Gimbert : L'Eucalyptus globulus. — P. Millièrc : Catalogue raisonné des lépidoptères du département des Alpes-Maritimes. — M. Barbe père : Élude sur l'olivier. -- Ed. Blanc : Quelques fossiles de l'âge turonien de Vence. — Bourguignat : Un genre nouveau de la craie chloritée de Vence. Société des sciences, agriculture et arts de la Basse-Alsace. — T. XI, 1877, 3" et 4<= fasc. T. XII, 1878, 1" fasc. — Wœhrlin, Zundel et de Bulach : Le Doryphora dccemlineata. — M. Oberlin : Le Phylloxéra en Lorraine. — Id. : La Vitis solonis. Hardivicke's Science Gossip. — l" janvier 1879. — F. W. E. S. : A ramble on the Kentish Hills. — Ch. Williams : Microscopic Fungi. — AnoUier Fungus ramble in Épping Forest, ill. — Robsen : The House-Fly and its parasite, ill. — J. Davis : A rare species of Hemiptera, ill. — Parsons : Tbe Scientilic world lifty years ago. — Review : The Geology of Ireland, by Kinahan, ill. — Zoology, botany, geology. Tlie Entomologist's niontlilg Magazine. — Janvier"l879. — H. Goss : Introductory papers on Fossil Entomology, n" 4. — Stainton : Elachista Kilmunella and some closely allied species. — Chapman : Heliothis pelligera at Hereford. — Barret : Larvie of some PhycidiL* (Knothorns). — Bâtes : On Endromus, family Carabid;e. — Pascoe : A new species of Sidei'odac- tylus, injurious to grape-vines in ihe Islaiid of Ascension. — Lewis : A new Geodephagous beetle of Ihe family Siaritidœ. — Larvai of Abraxas grossulariata and of Tinea orienlalis. — New British species of Phycidïe. — New Depressaria. — The Doubleday collection. — Caprilication of the sycamore fig. — Vespa at Worcester. — Pvrus terminalis as a food-plant for insects. — Migration of Aphides. — The works of the late Prof. Stàl. — Review; « Hemiptera-Heteroptera Neerlandica » by Snellen vau VoUenhoven. L OOPlIlESPOISrDANOES. M. L. B., à Lassay. — La Faune complète des Coléoptères de France n'existe pas encore. — Les ouvrages qui vous conviendraient le mieux sont : les Monographies publiées par M. Mulsant (chez Deyrolle, 23, rue de la Monnaie, Paris), sous le titre de Ilistoire naturelle des Coléoptères de France; — les Staphglinides de la Faune Gallo-Rhénane, de M. Fauvel (Caen, chez Le Blanc-Hardel); — enlin les Monographies de Y Abeille, revue d'Entomologie publiée par M. de Marseul (271, boulevard Pereire, à Paris). M. N., à Aurillac. — Merci de votre article. T-A.niF JDES j^NI^OlSrCES. — Vu le nombre croissant de nos souscripteurs, nous augmentons le prix de nos annonces, dont voici le nouveau tarif : La page entière Fr. 18 » 1 1/4 de page Fr, 6 » 1/2 page — 10 » I i/8 — — 4 » IÎER,BIEFtS Herbiers de 100 plantes ; 10 fr. — 200 — 25 — 300 — 40 Les Plantes composant ces herbiers élémentaires sont collées sur papier bulle fort; elles peuvent être renfermées dans des cartons que nous cédons au prix de 2 fr. l'un. S'adresser à M. E. Vérin, rue des Chanoines, 8, à Cambrai (Nord). Une magnifique Collection de Lépidoptères d'Europe et confins, compre- nant 600 espèces, représentés par 1,300 exemplaires, d'une fraîcheur et d'une taille remarquables. La plus grande partie des espèces circa-européennes diurnes et de grande valeur y sont représentées par 1 ou 2 exemplaires cf et q , telles que : P. xuthus, Paru, clarius, nomion, Col. sagartia, Arg. sagana, etc. Une Collection d'Orthoptères suisses, comprenant 75 espèces, représentés par 130 exemplaires. Une Collection d'Hyménoptères suisses, comprenant 110 espèces, soit 130 exemplaires. Une Collection de Coléoptères suisses, comprenant 800 espèces, soit 1,500 exemplaires. Un stock d'Insectes de divers ordres, parmi lesquels bon nombre de Lépidop- tères, comprenant environ 1,200 individus. Un lot de Papillons de Java, comprenant de grandes et belles espèces. En bloc ou séparément une Bibliothèque entomologique , comprenant 22 ouvrages et 54 volumes. Pour renseignements et pour traiter, s'adresser à M. Frédéric GARENT, 24, rue du Mont-Blanc, Genève (Suisse). IDemande de Cartons d'occasion lièges, 7îon vitrés, à 0 fr. 75 ou 1 fr. pièce, suivant l'état de conservation. S'adresser à M. Deshrochers des Loges, à Vitry (Loiret). M!. Desbrochers des Loges met en vente, par familles ou par groupes, sa riche collection de Coléoptères d'Europe et confins. S'adresser, pour renseignements ou pour se procurer le catalogue , chez M. Besltrocliers, à Vitry (Loiret), ou chez M. Henri Deyrolle, 248, faubourg Saint-Ilonoré:, Paris. Un artiste peintre de Bruxelles ayant fait pour les Annales de la Société entomologique de Belgique des planches de Lépidoptères, propose d'exécuter en aquarelle les papillons du midi de la France qu'on voudrait lui envoyer en échange ; l'amateur pourrait ainsi se créer un magnifique album artistique. S'adresser à M. Stevens, 28 ^ rue de Forest, à Uccle-lès-Bruxelles. Neuvième Année FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Fondée à Mlu.lhou.se en 1870 PARAISSANT TOUS LES MOIS r'^~l>'a'■ DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES. Avril 1879. Bourassé (abbé J. J.). — Esquisses entomologiques ou histoire naturelle des insectes les plus remarquables. 9« édition. In-1'2, 288 p. et grav. Tours, imp. et lib. Marne et fils. Clos (D.). — Des stipules et de leur rôle à l'inllorescence et dans la fleur (morphologie comparée et taxinomie). In-S», 47 p. Toulouse, inip. Douladoure. {Ex/rail des Mémoires de l' Académie des sciences, etc., de 'ïotilouse.) Débat iL.). — Recherches sur le développement des fi- laments et des lamelles chez les feuilles des Barhula, des Poitia et des Polytrichacées. In-8", 20 p. et 2 pi. Lyon, imp. Riotor. {Extrait des Annales de la Société botanique de Lyon). Delon (Ch.). ■- Cent récits d'histoire naturelle. In-l», h 2 col. 204 p. avec grav. Corbeil, imp. Crété ; Paris, lib. Ha- chette et C". 6 fr. Déséglise (A.). — Description d'un rosier nouveau pour la lliire française. In-S", 5 p. Angers, imp. et lib. Ger- main et (Irassin. {Extrait du Bulletin delà Société d'études scienlifujiics d'An fiers). Dubois (Alphonse). —Faune illustrée des vertébrés de la Belgique. Série II, les oiseaux. 1C« livraison. In-8°, 8 p. et 3 pi. Bruxelles. 3 fr. Dubois. — Les Lépidoptères de l'Europe. Livr. 98. La livraison, 1 fr. 75. E. C. ;abbé). — Eléments d'histoire naturelle. Zoologie. T. II. 2« édition. In-18, 296 p. avec lig. Tours, imp. Marne; Paris, lib. Poussielgue frrres. 1 fr. 00. Féminier (G.). — Note sur un Cyclamen nouveau pour la llore du Gard (C. neapolitanum Ten.). In-S", 4 p. Nîmes, typ. Clavel-Ballivet et C». [Extrait du Bulletiifde la Société d'études des sciences naturelles de Kimes.) Fliche. — Entomologie forestière. Noie sur l'Orchestes quercus L. In-8», 3 p. Nancy, imp. Rerger-Lcvrault et Ci«. (Extrait du BnllelJn delà Société des .sciences.) Gillet (C. C). — Le champignon de France. Les diseo- mycètes. f^ livr. Alencoii. 2 feuilles in-8» et 6 pi. lithogr. noires et color. La livraison, 2 fr. 50. (L'ouvrage complet sera compose de 6 ou 7 livraisons.) Guinard (Eugène). — Métamorphoses d'un genre nouveau de jihrygaiiide (Leiochitoii Fergesii). 10-4", 6 p. et pi. Montpellier, imp. Bœhra et fils. [Extrait des Mémoires de l'Académie des sciences et lettres de Montpellier. Section des tciences.) Jourdain et Friant. — Recherches anatomiques sur la trompe buccale de l'esturgeon. In-8», 6 p. et pi. Nancy, imp. Berger-Levrault et C'^. [Extrait du Bulletin de la Société des sciences de Isaneij. .série 2, /. ///, août 1877.) Lanessah iJ. L. de). — Manuel d'histoire naturelle médicale. Première partie. In- 18, 620 p. avec 430 lig. Paris, imp. Hennuyer; lib. Doin. Ouvrage complet, 14 fr. (27 déc). Lanessan (J. L. de). — La matière, la vie et les êtres vivants. (lntroductio]i ii un manuel d'histoire naturelle). In-12, 100 p. Paris, lib. Octave Doin. 1 fr. .'JO. Langlebert (J.). — Histoire naturelle, 34» édition, tenue au courant ries dernières découvertes et des progrès de la science les plus récents (1878). In-12, 492 p. avec 490 vigu. Paris, imp. et lib. Delalain frères. 3 fr. 50 f22 janvier). [Cours élémentaire d'études scientifiques.) Lanzi (D-- Mathieu). — Le Thalle des diatoméc.^;. Iu-8», 15 p. et 1 pi. Bruxelles. [Extrait des Bull, de la Société belge de microscopic, t. IV.} Lavocat. — Anatomie comparée. Nouvelles recherches sur les muscles delà girafe. Première partie. Muscles du cou et de la tête, ln-8», 20 p. Toulouse. [Extrait des Mémoires de l'Académie des sciences, etc., de Toulouse, 7' série, t. X.) Le Roye. — Traité de taxidermie ou l'art d'empailler, de monter les oiseaux et les mammifères, suivi de leur pré- paration pour l'anatomie comparée et du calendrier de la chasse aux papillons, etc. Iu-8", 71 p. avec lig. Abbeville, imp. Retaux; Paris, lib. Renauld. 1 fr. Longchêne (M. de).— Le monde souterrain, ou mer- veilles géologKiues. 12« édition, entièrement refondue et mise au niveau des connaissances actuelles. In-12, 287 p. et grav. Tours, imp. et lib. Marne et tils. Luca (Prof. S. de). — Recherches chimiques tendant à démontrer la production de l'alcool dans les feuilles, les fleurs et les fruits de certaines plantes. Iu-8<>, 17 p. Paris, imp. Martinet (16 janvier). Marchand (D^ Léon).— Organogénie des ovaires du Datura stramonium et du Nicandra physaloïdes.ln-8»,4 p. et 2 pi. Paris, imp. Martinet (10 janvier). [Extrait du Bulletin de la Société botanique de France, t. XXIV.) Mas (A.). — Pomologie générale (Suite de la publica- tion périodique le Verger). T. III. Poires. N»' 97 à 192. Gr. in-8o, 195 p. et pi. Bourg, irap. Villefranche; M»» Mas; Paris, lib. G. Masson. 12 fr. Mégnin (Pierre). — Mémoire sur les Chélitydes pa- rasites. Avec 4 pi. hors texte. Iji-8», 26 p. Saint-Denis. Méhu (Adolphe).— Rapport sur l'herborisation de la Société botanique de Lyon à l'étang Genoud (Ain). Iu-8», 12 p. Lyon, association typogr. C. Riotor. [Extrait des Annales de la Société botanique de Lyon, séance du 6 déc. 1877.) Morlet (G.). — Les conifères de petites et grandes di- mensions. Classification, description. Culture ornementale et forestière. 1 vol. iu-18. Paris. 4 fr. Poisson (M. J.). — Du siège des matières colorées dans la graine. In-S", 7 p. Paris, imp. Martinet. [Extrait du Bulletin de la Société botanique de France, t. XXIV. Session extraordinaire en Corse, mai-juin 1877.) Portes (L.). — Manuel de minéralogie. 1 vol. in-18, 370 p. cart., avec 66 fig. dans le texte. Paris. 5 fr. Quatrefages (A. de) et Hamy (Ernest T.). — Crania ethiiica. Les crânes des races humaines décrits et fi- gurés d'après les collections du muséum d'histoire naturelle de Paris, de la Société d'anthropologie de Paris, et les prin- cipales collections de la France et de l'étranger. Ouvrage accompagné de pi. lithogr. d'après nature, par H. Formant, et ill. de nombreuses fig. intercalées dans le texte. Livrai- son 7. lii-4», p. 273 à 312 et 10 pi. et feuille 3= d'explication des planches. Corbeil, imp. Crété; Paris, lib. J. B. Baillière et fils. Chaque livraison, 14 fr. Raspail (Xavier). — Histoire naturelle des merles. Mœurs ei chasse des espèces ijui fréquentent les environs de Paris. In-8", 48 p. Paris, 1 fr. 25. Rion (Ad.). — Histoire naturelle. Les animaux mam- mifères. Reptiles, insectes, inlininient petits. 4» édition. In-16, C4 p. Paris, imp. P. Dupont; lib. Vernay; Paris et départements, tous les libraires. [Les bons livres.) Robin (Ch.). — Anatomie et physiologie cellulaires, ou des cellules animales et végétales, du protoplasnia et des éléments normaux et pathologiques qui en dérivent. Iii-8°, 640 p. avec 83 fig. Paris, imp. Martinet; lib. J. B. Baillière et fils. 16 fr. (30 décembre). Van Bruyssel (E.). — Les clients d'un vieux poirier, le monde des insectes. Illustrations par Becker. Gr. in-16, 160 p. Mesnil, imp. F. Didot; Paris, lib. Hetzel. 2 fr. [Petite bibliothèque blanche.) ALLEMAGNE. Ranke (J.). — Das Blut (Le sang). Esquisse de physio- logie, avec 58 pi. sur bois. In-S". Munich. 3 fr. 50. "Stein (Fr. v.). — Der Organismus der Infusionsthiere (L'organisation des infusoires), III« partie. Histoire naturelle des flagellées ; l^r fasc. In-folio ;^ accomp. de 24 cuivres. Leipzig. 90 fr. Haberlandt ( G. ) . — Entwickelungsgeschichte des mechanischen Gevs'ebcsystems der Pflanzen (Histoire du développement du système mécanique de la cellule des plantes), accompagnée de 9 cuivres. In-4», 342 p. Leipzig. 11 fr. 25. Kamienski (Fr.). — Vergleicheride Anatomie der Primulaceen (Anatomie com|)arée des primulacées), accomp. de 10 cuivres dans le texte. In-4». Halle. 13 fr. Rabenhorst (L.^ — Algse europa-œ exsiccatœ. Dé- cades 256 a 257. In-8». Dresde. 0 fr. 25. Rabenhorst (L.). — Fungi europœi. Editio nova. Séries II. Cent. 25. In-l». Dresde. 28 fr. AUTRICHE. Claus (C). — Grundziige der Allgeraeinen Zoologie (Abrégé de zoologie élémentaire). Marbourg. In-8<', 350 p. 4 fr. Claus (C). — Grundzuge der Zoologie (Abrégé de zoolo- gie). 4« édition. Marbourg. In-8°. Tome I. 5 fr. 75. Dietl (M. J.). — Untersuchungen iiber der Organisa- 1er Avril 1879. Neuvième Année. N° 102. FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES REVUE SYNOPTIQUE DES CHEIROPTERES D'EUROPE. Les singuliers mammifères que l'on désigne sous le nom à^ chauve-souris et que l'on range scientifiquement dans Tordre des chéiroptères, constituent presque le quart de la faune mammalogique de l'Rurope moyenne. En efïet, sur une centaine de mammifères terrestres, qui vivent actuellement à l'état sauvage dans celte région, vingt-cinq espèces appartiennent à cet ordre. Les rongeurs seuls sont plus nombreux, puisqu'ils comptent une trentaine d'espèces. Malgré les travaux nombreux dont les chéiroptères ont été l'objet, depuis Daubenton (1759) et Etienne Geoiïroy-Saint-Hilaire (1806), l'histoire naturelle de ces animaux est encore très-mal connue, surtout en France. La faune des chéiroptères de notre pays est littéralement à faire, car tout ce qu'on a écrit sur ce sujet, dans les nombreuses faunes locales de nos départements, peut être considéré comme non avenu, ou du moins comme ayant besoin d'une révision complète, faite sur les lieux mêmes et d'après des matériaux entièrement nouveaux. En effet, les descriptions que l'on trouve dans la plupart de ces faunes sont faites d'après les anciens auteurs (les seuls. que nous ayons en France), et ne sont plus au niveau de la science; par suite, elles sont tout à fait insuffisantes et ne permettent pas de reconnaître avec précision l'espèce que l'auteur a eue sous les yeux : il est évident que ces descriptions, pouvant s'appliquer indifféremment à plusieurs espèces voisines, ont dû donner lieu à des confusions presque inextricables. D'ailleurs, les types de ces descriptions locales sont aujourd'hui à peu près introuvables; ils n'ont pas été conservés dans nos musées de province, où les chéiroptères brillent généralement par leur ab- sence, ou sont à peine représentés par quelques rares exemplaires tout à fait im- propres à l'étude. — Il ne reste donc plus qu'à refaire ce travail sur de nouveaux matériaux, c'est-à-dire, en formant des collections fraîches et nombreuses de chéiroptères préparés, en peau, avec le squelette, ou tout au moins le crâne, — et mieux encore, conservés tout entiers dans l'alcool, ce qui a l'avantage d'offrir à l'étude non -seulement les caractères extérieurs, mais encore les caractères internes qui sont les plus importants. C'est dans ce but que nous avons entrepris cette Revue synoptique, afin de permettre à chacun de déterminer, d'après des caractères simples et précis, les espèces de chéiroptères qu'il pourra recueillir dans la région qu'il habite. Nous y comprenons tous les chéiroptères d'Europe, car nous avons la presque certitude que très-peu de ces vingt-cinq espèces manquent à la France. C'est surtout dans nos déparlements du sud-est, notamment dans ceux qui avoisinent l'Italie et la Suisse, et dans les parties montagneuses de celte région que l'on aura chance de rencontrer les espèces rares et nouvelles pour la faune française. Il n'existe pas actuellement, en France, de livre moderne qui puisse servir à la détermination exacte de nos chéiroptères indigènes. Par contre, il en existe plusieurs en Allemagne, où les travaux de MM. Kolenali, Koch, Filzinger, Pe- ters, etc., nous ont fait parfaitement connaître la faune de ce pays. L'ouvrage le plus important que nous possédions sur la faune européenne, est la Faunader — 70 — Wirhelthiere (Sœugethiere) Deutschlands und Mitteleuropas , du D' Blasius (1857), excellent traité qui contient, en allemand, la description de presque toutes les espèces d'Europe. — La Faune desvertébrés de la Suisse, i" vol., mammifères {\^1^), de M. V. Fatio, écrite en français, est aussi un très-bon livre basé sur le précédent, mais qui ne mentionne que dix-huit espèces de chéiroptères. Enfin, tout récemment (1878) vient de paraître, à Londres, un gros volume qui, sous le litre modeste de Catalogue of Chiroptera in British Muséum, contient une véritable monographie complète de l'ordre entier des chéiroptères, la première que nous ayons!^ Ce livre, remarquable sous tous les rapports, est l'œuvre de M. le D' Dobson, de l'armée anglaise, qui depuis près de dix ans, et grâce à ses nombreux voyages dans l'Amérique du Sud, dans l'Inde et en Europe, a pu faire une étude approfondie de ces curieux mammifères dont il a examiné en nature et décrit près de quatre cents espèces, dispersées sur toute la surface du globe. — C'est ce dernier ouvrage que nous prendrons ici pour guide. INolre but étant, avant tout, de donner le moyen d'arriver promptement à la connaissance précise du nom spécifique d'une chauve-souris donnée, nous ne nous étendrons point sur l'organisation non plus que sur les mœurs de ces mammifères, renvoyant pour ces généralités aux divers ouvrages que nous venons de citer. — Dans cette première partie, nous donnerons une suite de tableaux synoptiques disposés suivant la méthode dichotomique, et menant promptement à la connaissance de h famille, du genre et de Vespêcek laquelle appartient le cheiroptère que l'on veut déterminer. — Nous ferons remarquer que ces tableaux sont dressés au point de vue exclusif des espèces d'Europe, et que nous avons cherché à employer, autant que possible, les caractères extérieurs qui sont les plus visibles, en y comprenant ceux fournis par le système dentaire. Dans notre seconde partie, nous donnerons la description succincte des genres et des espèces, avec leur synonymie, et nous indiquerons leur distribution géographique qui présente des particularités du plus haut intérêt. En terminant ces préliminaires, nous insi'sterons sur ce fait que la coideur du pelage est le dernier des caimctères que l'on puisse employer dans la détertninatio7i spécifique des chéiroptères. En effet, cette couleur si variable chez la plupart des mammifères, l'est beaucoup plus encore chez les chauve- souris. — Par contre, les proportions des différentes parties, la longueur et la forme des oreilles, des ailes et de la queue, etc., présentent, ainsi que l'in- diquent nos tableaux, des caractères constants, suivant les espèces, et qui permettent d'arriver facilement à une détermination exacte. TABLEAU I. Tableau sjnopliqiie des familles et sous-familles des Chéiroptères d'Europe. L'ordre des chéiroptères comprend six familles, dont trois seulement ont des représentants en Europe. A. Nez surmonté d'un repli membraneux en forme de feuille; pas d'oreillon distinct à l'intérieur de l'oreille. 1, Ouverture des nai'ines, située au fond d'un repli cutané en forme de fer à cheval et surmontée d'un appendice en forme de feuille plissée sur le front; oreilles bien séparées, dépourvues d'oreillon (tragus) Famille des Rhinolophidae. Un seul genre, avec quatre espèces, appartenant à la sous-famille des RMnoloj)hinœ. — 71 — B. Nez dépourvu de repli en forme de feuille; un oreillon distinct. 2. Queue longue et mince, complètement engagée dans la mem- brane interfémorale dont le bord forme un angle aigu avec elle, libre seulement à son extrémité, dans une étendue de deux ou trois millimètres ; oreilles de forme et de longueur variables, généralement bien séparées, rarement réunies à la base par leur bord interne, mais ne présentant jamais de repli rabattu sur le front; oreillon (tragus) plus ou moins allongé, le plus souvent lancéolé, quelquefois arrondi ou sécuriforme ; deux phalanges au médius, dont la première reste toujours dans le prolongement du métacarpe Famille des Vesperlilionidae. Plusieurs genres, avec vingt espèces, appartenant à la sous-famille des Vcs2Jcrtilionlnœ, 3. Queue épaisse, dépassant la membrane interfémorale de la moitié de sa longueur, le bord de cette membrane formant un angle droit avec la queue quand elle est tendue; oreilles larges, arrondies, largement réunies ou soudées ensemble par leur bord interne qui forme un repli rabattu sur le devant du front; oreillon (tragus) court, carré, un peu arrondi à ses angles ; deux phalanges au médius, dont la pre- mière, au repos, se replie sur le métacarpe . . . Famille des EmballonuridSD. Un seul genre et une seule espèce, appartenant à la sous-famille des Ilolossiiice. (C'est le N'yctinoniHs {Binoj))^) Cestonii). D' E. L. Trouessârt. (A suivre.) SOUVENIRS D'UN VOYAGE BOTANIQUE EN CORSE, DE CORTE A AJACCIO. CSuite.) Le col ou Focce de Vizzavona, situé à une altitude de 1,145 mètres, est le seul passage qui permette de franchir facilement la chaîne centrale de l'île et de passer du bassin du Tavignano dans cehii de la Gravona. ^Vussi son impor- tance stratégique a-t-elle engagé les Génois à y construire une forteresse imposante, aujourd'hui presque ruinée, et qui commandait la route d'Ajaccio. La seule habitation qui peuple cette région solitaire est une maison de can- tonnier appartenant à l'administration des ponts et chaussées et où le touriste, qui en ferait la demande aux employés supérieurs de cette administration, pourrait obtenir, comme nous en avons fait nous-même l'épreuve, une bien- veillante hospitalité. Aucun site ne serait, du reste, plus propice aux natura- listes pour y faire un fructueux séjour. La forêt de Vizzavona, les bords des torrents, les sommets des monts d'Oro et Renoso, qui dépassent 2,600 mètres d'altitude, offrent mille attraits et fournissent un but à bien des excursions intéressantes. Nous en avons pour garant les trouvailles que nous y avons faites en quelques heures à peine. Tout autour de la maison du cantonnier, le sol est littéralement couvert par les rameaux déprimés du Juniperus alpina Glus., un autre sous-arbrisseau non moins commun, surtout aux alentours de la forteresse génoise est VAstragahts sirimcusTen. On trouve également en quantité sur les pelouses : Erodium maritimuin Sm., Trifolium micranihum Viv., Luzula nigricans DC., Aira provincialis Jord., Veronica repens DG., Stacliys corsicaVeY?>., Lamium hifidimi Gyr., et une forme naine de Potentilla procumbens Siblh. très-remarquable pas ses tiges apprimées sur le sol, très-courtes (un décimètre — 72 — au plus), ses fleurs toutes pentamères, de moitié plus petites que dans le type, ses feuilles à pétioles courts, soyeux, etc. Cette forme me semble être au type ce que le PotentiUa pygmœa Jord. des mêmes montagnes de la Corse est an Pot. rupestris L. Ce sont des pseudo-espèces des races régionales, dues probablement aux influences du climat, du sol ou de i'altilude, et dont les caractères dislinclifs, malgré une certaine persistance, ne nous paraissent pas suffisants pour élever ces formes au rang d'espèces. Un petit sentier, qui gravit le talus directement en face de la maison du can- tonnier, conduit à travers la forêt par une descente rapide jusqu'au torrent qui vient du Monle-d'Oro, et sur les bords duquel on rencontre nombre de bonnes espèces : Berheris œtnensis Ra3m. et Sch., Ranunculus pilatanifolius, L., Yiola hi^ora L., Fraxinus ornus L,, Cardamine Bocconi Viv., Saxifraga rotimdifolia L. , Epilobimn alpinuni L.,Erodium maritinium Sm.,Aromcu77i corsicum DC, Sedum alpestre Vill,, Nartheciwn ossifragimi Huds., Carex frigida Ail. Le Cyclamen repanduni Siblh. et Sm. s'y trouve à la fois en fleurs et en fruits, alors qu'il est déjà complètement passé à une altitude inférieure. Sur la lisière du bois, on trouve encore : Vincetoxicum officinale Mœnch., et Allium pendulinum Ten. Le cryptogamiste à son tour recueillera quelques mousses, hépatiques ou lichens, sur le tronc des vieux hêtres : Antitricha curtipendida Brid., Pterogoniuni gracile Sm., Pterigynandrum filiforme Hedw., Pliyscia venusta Ach., Platysma glaiicum, var. fallax Ach., Usnea barbata, var. dasypoga Fr.; ou sur la terre et les rochers humides : Bryum alpinum L., Bartramia pomiformis Hedw., Jungermannia albicans Neck., Scapania compacta Lindb., Se. undidata N. ab. Es., etc. En redescendant de la Focce dans la vallée de la Gravona, la route suspendue aux flancs des conlreforls inférieurs du Monle-Renoso, n'offre d'abord que des talus arides et rocheux dont les plantes les plus remarquables sont : Tunica bicolor Jord. et Four., Saxifraga corsica G. G., Anthyllis hermanniœ L., Cerastium triviale Enk. et Cer. laricifolium Vill., Saponaria ocymoïdes L., \diV. graciliorhQvi. [S. alsinoïdes, Viv.). Nous devons signaler, toutefois, une station importante près d'un petit pont jeté sur un ruisseau affluent de la Gravona. Les rochers du voisinage sont, paraît-il, riches en grenats et sollicitent le marteau du minéralogiste. La flore y est belle, on remarque sur les rochers : Sedum annuum L., Linaria hepaticœfolia Dub., Hieraciu')n pseudo- cerintlie Koch.; au bord du ruisseau ou le long des fossés humides de la route : Aronicum corsicum DC, Carex frigida Ail., Saxifraga rotundifolia L., Borrago laxifiora DC, Scirpiis Savii Leb. et Maur. Puis on rentre dans la région des châtaigniers, et l'on y trouve la végétation qui la caractérise, entre autres V Euphorbia semperfoliata V. V., qui est très-commune. VAspho- delus cerasiferus Gay {A. corsicus Jord.) y abonde comme sur l'autre versant, ainsi que le Cistiis salviœfolius L., mais ce dernier présente dans cette localité un port raide, des pédoncules très-allongés et de grandes fleurs d'un beau blanc, qui le font rapporter à la forme appelée Ledonia arrigens Jord. et Four, [Brev. plant., H, 17). Un peu avant d'atteindre le gros bourg de Bocognano, on rencontre sur la gauche un petit marais, où nous avons récolté le Carex microcarpa Salzm., à côté des C. p)unctata Gand., C. y^emota L., et Glyceria spncata Guss. A l'entrée de Bocognano, les murs de soutènement de la route, outre les plantes, qui partout en Corse couvrent les murs, telles que : Campjaniila erinus L., Veronica cymbalaria L., Sedum stellatum L., Vmbilicus p)endu- linus L.> etc., sont tapissés, presque en égale quantité, de deux jolies et rares linaires, Linaria hepaticœfolia Dub., déjà citée, et Linaria œquitri- loba Dub. Au-dessous de Bocognano, la végétation de la vallée inférieure de la Gravona — 73 — change encore de caractère. Le chêne vert {Quercus ilex L.) et le chêne liège {Q. suher L.) remplacent le châtaignier; d'immenses maquis couvrent les coteaux. Les Cisius monspeliensis L. et C. eriocephalus Viv. remplacent le C. salviœfolius L., de même que ÏAsphodelus microcarpiis Viv. s'est complètement substitué à l'A. cerasifet^us (Voyez h cet égard une note que nous avons publiée sur la dislribuLion géographique de ces espèces en Corse, m Bull. Soc. bot. de France, loc. cit., p. Lxxvii). A mesure qu'on approche d'Ajaccio, on reconnaît toute la flore des régions basses de la Corse occiden- tale, dont l'énuméralion a été faite d'une manière si complète et si compétente par M. l'abbé Boullu [Bull. Soc. bot. France, loc. cit.), et k laquelle nous n'avons rien à ajouter. Autun. D' GiLLOT. DE L'HABITAT DES GENRES BUGESIA, LARTETIA, MOITESSIERIA ET PALADILHIA. De petits tests rencontrés dans les alluvions de quelques cours d'eau de l'est et du midi de la France, ont été rangés dans les genres Bugesia, Lartetia, Moitessieria et Paladilhia. Ce sont toujours des sujets morts que l'on recueille et l'on aurait pu penser que fossiles, ils étaient désagrégés des terrains qui les contenaient, si l'état dans lequel on les trouve, ne montrait clairement qu'ils appartiennent à la faune actuelle, fait qui, du reste, se trouve |)arfaitement confirmé par la capture d'un individu vivant du genre PaladilJiia. Cependant, si à cet égard toute incertitude doit disparaître, il est un autre point tout aussi important qui demeure mystérieux, et sur lequel rien jusqu'à présent ne jette la moindre lumière. Nous voulons parler de l'habitat effectif des mollusques auxquels ces coquilles ont appartenu. Tout d'abord, il était fort simple de croire qu'ils devaient vivre dans ces mêmes cours d'eau qui les charrient et de chercher à les y rencontrer. Les premières investigations ayant été infructueuses, il fallut néanmoins s'assurer qu'ils ne demeuraient pas dans quelque site spécial, sur un point particulier de la rivière, peut-être à ses sources. Pas plus là que partout ailleurs le succès ne vint couronner les efforts qui furent faits, et qui démontrèrent seulement que ces espèces ne proviennent pas des cours d'eau où l'on a recueilli leurs tests; l'animal, en définitive, demeure tout aussi inconnu que les lieux qu'il habite. Ainsi la question, non- seulement n'est pas résolue, mais elle se présente sous une apparence étrange et extraordinaire qui nécessairement pique la curiosité, elle devient plus inté- ressante que jamais, et l'on éprouve plus vivement le désir de voir soulever le voile sous lequel cet inconnu reste caché. Il est probable que si les recherches n'ont pas été poursuivies, c'est que le terrain des explorations n'ayant rien fourni, on n'a pas su dans quelle direction il fallait l'étendre pour les continuer. C'est ce que nous allons chercher. Si les coquilles dont il est question pouvaient appartenir à la faune terrestre, on s'expliquerait fort naturellement comment il se fait qu'elles sont ramassées mortes, après un certain temps de séjour dans l'eau. En cherchant bien, on serait arrivé à les découvrir in situ dans quelque gorge traversée par la rivière ou ses affluents. Elles seraient dans le môme cas que celles de certaines espèces qui paraissent ne pouvoir vivre qu'en s'abreuvanï abondamment et que ce besoin d'eau entraîne fréquemment à leur perte. Mais l'examen des tests ramassés les montre sous un aspect tel, qu'on ne peut guère douter que les animaux qu'ils contenaient doivent être de ceux qui vivent dans les eaux douces. Il n'est donc pas probable qu'ils ont péri par suite d'un changement de milieu, puisque à vrai dire il n'y en a pas eu ; ce milieu s'est simplement trouvé dans • — 74 — des conditions qui ne pouvaient plus convenir à ces mollusques. Ce qui le prouve, c'est que nul de ces animaux ne peut s'y conserver en vie. S'il en était autrement, sur le nombre des coquilles apportées, [larmi lesquelles il doit en arriver quelques-unes renfermant encore l'animal en vie, ce ne serait pas un unique exemple qu'on aurait à citer. Notons donc ce fait, car il nous paraît être un des points lumineux qui peuvent guider l'esprit dans l'appréciation du lieu des recherches. Remarquons encore que puisque les lests se trouvent parmi les alluvions, ils ne sont amenés qu'en même temps que celles-ci, c'est-à-dire alors que la rivière en charrie; enfin qu'ils ne peuvent venir que d'un point qui communique avec elle. Les données du problème consistent donc : 1° Dans la rencontre de tests dans les alluvions de certains cours d'eau; 2° Dans l'absence parmi eux de tout individu vivant; 3° Dans l'impossibilité pour ces mollusques de vivre dans ces cours d'eau; 4" Que ce n'est qu'aux époques où les cours d'eau charrient des alluvions, c'est-à-dire en temps de crue, que les tests sont apportés; 5° Dans la nécessité d'une communication bien établie entre le cours d'eau et le lieu de l'habitat. Avec ces données sous les yeux, nous nous trouvons sur la voie. En exami- nant ce qu'elles signifient, nous sommes naturellement entraîné sur la piste qui nous conduit à envisager la seule hypothèse susceptible de donner satisfac- tion à tout ce qu'elles exigent. C'est-à-dire que pour être d'accord avec ce qu'elles prouvent, nous ne pouvons songer à d'autres lieux de provenance pour nos tests, qu'en les faisant sortir des réservoirs qui renferment les nappes d'eau souterraines alimentant les rivières où on les trouve. Et si nous conti- nuons de procéder par voie de raisonnement, nous comprenons fort bien que les coquilles dont il s'agit peuvent en être expulsées, Poussées par les courants d'infillralion qui deviennent plus forts à la suite de quelque surcroît de pression, elles arrivent au jour par les exutoires qui constituent les sources. Nous nous rendons bien compte des effets qui doivent se produire, de ce qui doit se passer en pareil cas. De quelque nature que soient les perturbations que subissent les eaux contenues dans les réservoirs, elles arrachent facilement des parois les tests vides, sans force pour résister. Elles relèvent et remuent ceux qui, tombés sur les fonds, sont sans poids suffisant pour se soustraire aux influences de leurs agitations et des impulsions qu'elles produisent. Toutes les parties meubles, tapissant les surfaces et le fond, sont bouleversées et maintenues en suspension dans les courants qui les entraînent au dehors, les tests n'en sont point exempts. On peut, au contraire, concevoir que le mollusque vivant a dû résister; il s'est appuyé avec vigueur sur les parois, contre quelque aspérité; il a pénétré dans les dépressions, dans les cavités, petits trous qu'il connaît, et si, surpris loin de ses abris ordinaires, il s'est trouvé égaré, son instinct lui l'.tit découvrir le moyen d'échapper au danger. Il n'est donc qu'un petit nombre, parmi ceux qu'une mau- vaise chance a écartés des points de refuge, qui peuvent être entraînés, et ceux-ci ont encore sur la roule qu'ils ont à parcourir, bien des moyens de ne pas arriver au dehors. Il y a tant d'obstacles sur lesquels ils peuvent se raccrocher et attendre le moment favorable pour regagner les profondeurs où règne une obscurité qui leur est indispensable, l'absence de lumière devant être pour ces animaux une condition d'existence. Les observations de Paladilhe, sur cet unique échantillon vivant, qui jamais ait été vu, n'ont amené que celte seule consta- tation,que l'animal ne se mouvait que dans l'obscurité. Elle confirme donc ce que nous supposons, hypothèse qu'appuie également la remarque qui suit : nulle colonie de ces animaux ne se montre au dehors, on l'aurait trouvée; cependant, il faut bien admettre que l'individu observé par Paladilhe, n'est pas le seul qui ait pu arriver dans les eaux du Lez ; d'autres sujets vivants ont égale- — 75 — ment été rejetés, doivent l'être de temps en temps. S'ils avaient pu vivre au jour, sous l'impression de la lumière, ils se seraient assurément établis sur les "lieux de leur naufrage, ils y auraient vécu, et s'y acclimatant, ils s'y seraient [)ropagés. On les y rencontrerait donc aujourd'hui. En rapprochant les unes des autres les déductions tirées des quelques faits que nous avons envisagés, on arrive à cette conclusion que les mollusques qui nous occupent doivent appartenir à une faune particulière, faune souterraine, qu'il serait bien curieux et bien intéressant de pouvoir étudier. Quelque ardent que soit le désir de parvenir à ce but et pour cela de se procurer des spécimens vivants de ces animaux, il semble au premier abord qu'il soit peu facile de les obtenir. Néanmoins, nous pensons que la chose n'est pas aussi mal aisée qu'elle paraît l'être, et nous proposerons pour atteindre le but, un' procédé dans l'efficacité duquel nous avons quelque confiance. C'est surtout à l'époque de la fonte des neiges dans les montagnes que des masses d'eau considérables viennent remplir les espaces souterrains où elles sont contenues. Elles sont en ces occasions vivement remuées par les troubles qui résultent de leur abondance et de la rapidité avec laquelle elles s'accroissent ; leur trop plein, surchargé par une pression considérable, s'épanche au dehors avec une force plus grande que d'ordinaire, entraînant avec lui tout ce qui ne peut résister à la vigueur avec laquelle il est chassé. Tel est le moment favo- rable qu'il faut choisir de préférence pour tenter quelques* essais avec un appa- reil des plus simples. On placera aux sources du cours d'eau, à celles du Lez, par exemple, car elles paraissent se trouver dans une situation particulière qui les met peut-être en rapport plus direct et plus rapproché avec la nappe sou- terraine qui leur fournit ses eaux, on placera, disons-nous, des tamis ou des cadres d'élamine en les disposant de façon à ce que les eaux qui sourdent de terre, viennent frapper leur fond. Elles le traverseront, abandonnant sur leur surface ou sur leurs parois tout ce qui n'étant pas liquide serait amené par leur force d'impulsion. Quelques expériences de ce genre, exécutées sur plu- sieurs points s'il le fallait, amèneraient, nous n'en doutons pas, la découverte des mollusques désirés. Ce premier résultat obtenu, dans i'inlérêl de la science, on pourrait faire mieux encore, en poussant un sondage jusqu'à la nappe ;^ en tamisant l'eau du jaillissement qui en résulterait, on récolterait alors plus sûre- ment et plus abondamment des individus en vie. La pensée de rattacher des animaux introuvables jusqu'à présent et dont cependant l'existence est prouvée, à une faune souterraine, n'a rien d'extraor- dinaire; elle peut s'appuyer non-seulement sur le raisonnement, mais aussi sur des faits. Si des poissons, des reptiles, des crustacés, existent dans ces conditions, pourquoi des mollusrjues ne seraient-ils pas également aptes à y vivre? C'est avec un vif sentiment d'intérêt que nous l'exposons, avec l'espoir qu'elle inspirera le désir d'opérer les recherches qui seules prouveront son exactitude. Bayonne. Marquis de Folin. BROSTENII ET LA VALLEE DE LA BISTRIZA (Romnanie). II. Il y a tantôt un an (1) que je vous envoyais une première esquisse du pays que j'habite, en promettant aux lecteurs de la /l^^zV/t' des détails que je regrotte bien de n'avoir pu leur donner plus tôt. Depuis celte époque le temps a marché, Voir n° 91. 1« mai 1878. — 16 — peut-être plus vite que je l'aurais voulu, des pluies continuelles ont trop souvent entravé les recherches que j'avais projetées, mais cependant, malgré le peu d'instants favorables dont j'ai pu disposer, j'ai fait quelques excursions intéres- santes sur le beau domaine dont je vous ai déjà entretenu, et grâce au bien- veillant concours de quelques personnes qui ont daigné m'aider de leurs lumières, je suis maintenant à même de vous nommer une partie de mes captures. Auparavant je vous dois encore quelques mots de description générale. A côté des essences principales composant la masse des forêts et que je vous citais dans mon précédent article, on trouve à profusion dans les différentes vallées, des aulnes, diverses espèces de saules, puis plus haut des coudriers, des frênes, des platanes et des sorbiers, dont les grappes de fruits d'un beau rouge tranchent agréablement sur le fond noir des sapins. Là s'ébattent joyeusement les merles, grives et gelinottes qui viennent picorer les baies mûres où je les ai surpris plus d'une fois en compagnie des geais et des casse-noix. Par-ci par-là, des pins s'élancent des fentes des rochers où l'on ne supposerait pas qu'ils puissent trouver leur subsistance; enfin, mais beaucoup plus rarement, des ifs au feuillage sombre, sont comme égarés au milieu des immenses forêts de sapins. Dans une des principales vallées de la propriété arrosée par les eaux du Barnarii qui coulent rapides et claires comme du cristal sur un lit de marbre blanc, on compte encore environ 40 kilomètres carrés de forêts de sapins où le bruit de la cognée n'a jamais retenti. D'immenses blocs de marbre entre lesquels s'encaisse le ruisseau près de son conlluenl avec la Bistriza, ont jusqu'à ce jour été les gardiens fidèles de ces forêts où l'incendie seule a fait de temps en temps quelques ravages. C'est sur ce sol vierge que j'ai fait mes plus belles chasses. Avec les premiers beaux jours, jouaient sur les branches encore dépourvues de feuillage des aulnes et des noisetiers, le long des chemins, des myriades de Vanessa moHo, avec la bordure des ailes blanches, fraîches comme si elles venaient d'éclore. En juillet et août arrivait non moins nombreuse la seconde génération annuelle de ce beau papillon, mais avec les bandes d'un beau jaune citron. A eux se mêlaient d'innombrables paons de jour, dont la présence en si grande quantité s'explique par les orties qui foisonnent ici et où sa chenille trouve amplement de quoi se nourrir. Le sphinx à tête de mort, Acherontia Atropos, paraîtabonder, car bien que je ne l'aie pas encore trouvé à l'état parfait, j'ai récollé une quantité de chenilles et de chrysalides de ce volumineux papillon. Je citerai encore le Sylvain azuré, le machaon, puis je me vois obligé d'omettre une foule de jolis lépidoptères dont les noms me sont inconnus. Voici maintenant une liste, malheureusement très-incomplète des coléoptères que j'ai recueillis cette année : Cicindela campesbHs , hybrida, Notiophilus palust?Hs, Pi^ocrustes.. ?, Carahus cancellatus, var. punctulatiis, auroniLens, Linnei, cotiveœus, intricatuSj glabratus, Euchromus, var. carpathicus et Sacheri, Loriccra pjilicornis, Bemhidium 4-pustidatwn, 4-maculatum, ustulatum, lampros, Anchomenus seœpmnciatus , albipes, versutus, parum- punctatus, CalaUius melanocephalus , fidvip)es, Feronia (Pœcilus) cuj)rea, Koyi, var. ma)'ginalis, (Arguior) vernalis, (Pterostichus) nigra, fossulatus, Muhlfeldi, (Abaoc) striola, parallela, (Molops) terricola, Acupalpus nieridianus, Broscus cephalotes, Dyiiscus 'inarginalis , Silpha obscura, ihoracica , Necrophorus fossor, moriiionmi , Claviger. . .?, Tachyporus chrysomelinus , Staphylinus cœsareus , Italiens'?, Pœdei^us caligatus, ru/lcoilis, Stenus bipunctatus , Bolitobius trinotatiis, Lathrobiumfulvipenne, Scaphidium quadrimacidatum , Ips 4-pushtlaia, Bet^mestes lardarius , Lucanus cervus, Dorcus parallelipipedus , Ceruchus ta7^andus, Sinodendron cylindricum, Geotrupes piirpureiis,\3iT.1 sylvaiicus, Phyllopertha horticola, — 77 — AntJiaxia sepidcliralis , Anci/locheira flavoanyulata, Adelocera fasciata, Lacon murinus , Corymbiies œneus, tessellatus, Allions vittatus?, Li?nomus cylindricus. Melanotus ienehrosns, Elater sanguineus , Eros auror^a, TelepJiorus asshnilis, Anohiwn slriatmn, Bostrychus typographus, Hylasles ater, Hylobiusahietis, Moliies ca'Mnœrost7'is , Otiorhynchus clives, Prionus..?, Callic/iroma moschata, Clytits liciaius, Asiynomiis œdilis, Monohammus sidoï\ Oxyynirus cursor, Rhagium inquisitoï\ indagator, Pachyta virginea, clathrala, ceramhycifor)nis, var. 8-maculata, lained, 4-maculata, Gram- moptera lœvis, Leptura 4- fasciata, vire^is, Timarcharugulosa, Chrysomela 2)olita, (Oreina) iniricata, Agelastica alni. Les rives des cours d'ean, grands et petits qui sillonnent le domaine, sont égayées par de nombreuses sarcelles, différentes bergeronnettes et des cincles que j'avais pris d'abord pour des martins-pêclieurs. Ces curieux oiseaux qui ne font entendre leur chant qu'à la saison des amours, volent de pierre en pierre en rasant la surface de l'eau ; une fois perchés, ils ont l'air d'examiner le terrain, font quelques petites révérences en s'affaissanl et se relevant brusquement sur leurs pieds, puis plongent à des endroits assez profonds et très-rapides, pour sortir quelquefois à plusieurs mètres en amont du lieu où ils avaient disparu. Ils ne nagent pas, leurs pieds ne sont aucunement palmés; par quel moyen parviennent-ils à vaincre la force du courant? S. Girardin dans son ouvrage, Tableau élémentaire d'Ornithologie, dit qu'il a observé ces oiseaux marchant sur les cailloux du lit des ruisseaux, cela est compréhensible dans des eaux ni profondes ni rapides, mais ce n'est pas le cas ici. Le même auteur ajoute qu'ils constituent un mets délicat; pour mon connpte, j'ai essayé d'en faire préparer à différentes reprises, mais je n'ai pas trouvé le moyen de rendre mangeable leur chair huileuse. Deux espèces d'ours vivent dans les montagnes de la Moldavie; l'un, le plus grand et le plus nombreux, est l'ours brun ; l'autre, légèrement plus petit, a un large plastron blanc sur la poitrine. Dans le pays, ce dernier est appelé fornicare (mangeur de fourmis), par suite de l'habitude qu'il a de retourner toutes les pierres où il trouve les fourmis et autres insectes dont il se nourrit. C'est de ce fait un sérieux concurrent de MM. les Entomologistes, et je suis bien persuadé qu'en un été chacun de ces animaux engloutit plus de carabes que tous ceux que me procureront mes chasses de plusieurs années. L'un et l'autre de ces ours sont très-amateurs de framboises, ce que j'ai pu constater maintes fois par l'examen de leurs fientes remplies des petits grains que contient le fruit, et par les nombreuses traces qu'ils laissent dans les endroits où abondent les framboisiers. L'hiver, ils disparaissent complètement, et c'est au printemps, lorsqu'une neige tardive vient recouvrir le sol, que les courageux montagnards de ces contrées, guidés par leurs pistes, vont les prendre dans leur repaire. Le plus souvent seul, pour ne pas avoir à partager le gain que lui procurera sa capture, celui qui a découvert une retraite, va se poster à quelques pas de la fente de rocher où l'ours a élu domicile, et de là jette dans son trou des tisons enflam- més qui obligent le propriétaire grognon à se montrer au grand jour, où il reçoit à bout portant six ou sept chevrotines dans les reins qui retendent raide mort. Si c'est une femelle, les petits sont péchés au fond de l'antre et emportés vivants. Un des ;3M(iwr«r? (gardes forestiers) de la terre, s'était ainsi emparé d'un couple âgé environ de quinze jours à trois semaines qu'il nous apporta au printemps dernier. Le pelage de ces deux petits oursons était alors gris souris orné d'une large tache blanche sur chaque épaule. On les fît tèter du lait de vache bien sucré dans une corne de bœuf, à l'extrémité de laquelle on avait attaché un petit morceau de la peau de leur mère. Au bout d'une semaine ils buvaient à la cuiller, et environ deux mois après ils mangeaient toutes qu'on — 78 — leur donnait, grimpaient sur les arbres, jouaient avec les chiens qui s'étaient habitués à eux, effrayaient les chevaux, et faisaient mille gambades, toutes phis amusantes les unes que les autres. A six mois ils étaient déjà forts, mordaient les gens qu'ils ne connaissaient pas, montaient sur le toit des maisons, abîmaient et démolissaient tout, on dut les encliaîner,et peu de temps après ils devinrent si méchants, le mâle surtout qui était beaucoup plus fort que sa sœur, que nous dûmes nous en débarrasser. Je voudrais pouvoir terminer par l'énuméralion des plantes que j'ai observées et qui étaient nouvelles pour mes yeux, mais mes connaissances botaniques sont beaucoup trop restreintes, et à mon grand regret je dois, pour le moment du moins, y renoncer. Nulle part ailleurs je n'ai rencontré une telle variété de champignons. Les pâturages alpestres, si riches cependant, n'offrent pas une telle profusion de fleurs de toutes formes et de toutes couleurs. Peut-être un jour parviendrai-je à vous faire mieux partager mon admiration. C'est avec ce désir que je vais me mettre à la besogne, et dans quelques mois j'aurai, je l'espère, de nouveaux détails à vous envoyer. Brostenii. Arnold Montandon. COMMUNICATIONS. Prix Dollfus. — Le Prix Dollfus a été accordé cette année par la Sociale entoinologique de France, à MM. Mulsant et I^ey, pour leur excellente Histoire naturelle des Coléoptères de France (Brévipennes : Pédériens, Évesthétiens). Société botanique et horticole de Marseille. — La Société bolanique et Jioriicole de Provence, récemment fondée à Marseille, a inauguré solennellement son local sis place Saint- Michel, 12. Des invitations avaient été adressées aux personnes qui s'intéressent au succès de ce nouveau groupe scientifique, lequel a su, du reste, dès la première heure, s'attirer les plus sincères sympathies. Une nombreuse assistance a tenu à se rendre à cet aimable appel, et l'on y remarquait plusieurs notabilités scientifiques. La séance a été ouverte par M. Honoré Roux, président actif de la Société, qui a cédé immédiatement le fauteuil à M. le comte de Saporta, correspondant de l'Institut. Dans un remarquable discours, l'éminent président honoraire a fait ressortir d'abord l'avantage de rapprocher ainsi amicalement les personnes qui s'occupent en Provence soit de l'étude de la flore spontanée, soit de Thorliculture expérimentale. Rendant justice aux fondateurs désintéressés et aux trop modestes collaborateurs de l'œuvre vaillamment entreprise, il n'a pas hésité à proclamer dignes de tout intérêt les recherches et observations en commun que se proposent les membres des deux sections botanique et horticole si judicieusement associées. L'orateur a parlé ensuite des richesses paléontologiques et actuelles de notre Provence. Le premier Bulletin de la Société reproduira en entier ce morceau qui perdrait trop ici à une courte analyse. M. Louis Granier, vice-président, a remercié le comte de Saporta de son illustre patronage, et enfin M. Réguis, secrétaire général, a résumé en quelques mots l'historique de la fondation de la nouvelle Société. Ajoutons, en terminant, que le vaste programme de la Société comprend, à côté des conférences, des expositions publiques et excursions, de la création d'un musée et d'une bibliothèque, de la publication d'un Bulletin périodique, la fondation d'une serre et d'un jardin botanique ; rien ne vaut, en effet, ces établissements de botanique expérimentale pour l'étude actuelle de la science. Les personnes qui désireraient avoir des détails sur la Société sont priées de s'adresser à M. Réguis, secrétaire général, 2, rue des Dominicaines. Chasse aux Coléoptères. — Voici la saison de la chasse aux insectes qui s'ouvre, et le mois d'avril est peut-être le plus fructueux de l'année pour le coléoptériste. Les insectes n'ont pas encore quitté leurs gîtes d'hiver et il sera plus facile de lesy découvrir, à présent que le soleil reparaît et que les entomologistes les plus ardents ne sont plus retenus par le — 79 — froid et la neige. Explorons donc les creux des arbres, soulevons-en Fécorce, retournons les piei'res et la mousse, nous y trouverons une foule de coléoptères qu'il serait difficile de se procurer en nombre d'une autre manière; les carabiques et surtout les espèces du genre Carahus, se trouvent ainsi en grande quantité, mais les autres familles sont aussi bien représentées; un entomologiste recueillait l'autre jour une centaine de Chrys. polila sous la mousse, au pied d'un arbre du bois de Boulogne, aux portes de Paris; les coléop- téristes qui sont à proximité d'une grande forêt, comme celle de Fontainebleau, ne devront pas manquer d'y faire de fréquentes visites : ils en rapporteront de véritables richesses. Une autre chasse non moins attrayante et plus facile encore, consiste à examiner les murs exposés au soleil; nombre d'insectes viennent s'y chauffer aux rayons de ce délicieux soleil de printemps qui fait revivre les animaux et les plantes ; ce genre de chasse a l'avantage précieux pour nous autres citadins de pouvoir se faire dans l'intérieur môme des villes; diverses circonstances augmenteront le nombre des insectes que l'on trouvera de cette manière; à la suite d'une violente tempête, un habile entomologiste recueillit en quelques jours, à Berck-sur-Mer, plusieurs milliers de coléoptères de toute espèce que le vent avait chassés et qui étaient venus se réfugier contre les murs d'une seule maison. N'oublions pas enfin que c'est en avril surtout que l'on doit fouiller les détritus amenés par les cours d'eau. Les cruelles inondations qui viennent de causer tant de ravages dans le sud-ouest de la France, ont entraîné des myriades d'insectes que l'on peut recueillir sur les bords des rivières; on nous écrit de Bordeaux que les rives de la Garonne et de la Dordogne sont littéralement couvertes de coléoptères, d'hémiptères , etc. Je me sou- viendrai toujours avec plaisir de la riche moisson d'insectes que je fis moi-même l'année dernière à pareille époque, avec un de mes amis, sur les bords de l'Adour, à Dax et à Bayonne, au delà des allées Marines. Je n'insisterai pas sur ce genre de chasse dont la Feuille a. déjà plus d'une fois entretenu ses lecteurs (V. l'article de M. Lucante, au n° 97, 1er novembre 1878) ; mais j'espère que nos jeunes entomologistes sauront mettre à profit leurs vacances de Pâques, pour recueillir bien des espèces qu'ils ne trouveraient pas dans une saison plus avancée. - A. Dollfus. Helix Iiolosericea. — J'ai découvert Vllelix holosericea aux environs de Saint-Saulge (Nièvre). Il me paraît intéressant de signaler la présence, dans le centre de la France, à une altitude de 300 mètres à peine, de cette coquille qui semblait appartenir exclusivement à la faune des hautes montagnes, et dont les auteurs ne citent que deux localités en France : les environs de la Grande-Chartreuse (Michaud) et le Jura (Drouet). J« l'ai trouvée dans un endroit un peu humide, sous un tas de pierres, au bord du chemin allant de Lichy à Giverdy. Mon ami, M. Péchaud, l'a rencontrée aussi près de Nevers, au milieu des ruines du château de Faye. Saint-Saulge, L. Brévière. Larus fuscus. — On vient de tuer à Malzéville, près Nancy, un couple magnifique de mouettes à pieds jaunes {Larus fuscus L.). Le fait me paraît assez rare pour être signalé aux lecteurs de la Feuille. V. Riston. La mésotype. — M. "V. Fouilhoux nous fait savoir que le minéral signalé par M. l'abbé Rouchy dans le dernier numéro de la Feuille, sous le nom de mésotype, ne serait autre que Varagonite ; la mésotype se trouve dans le Puy-de-Dôme, et contrairement â l'affirma- tion de M. l'abbé Rouchy, le musée Lecocq, àClermont-Ferrand, en renferme une splendide série de 60 à 70 échantillons. LISTE D'ÉCHANGES (Additions et Changements d'adresses). Mâchon (Franz), faubourg du Crêt, Neufchâlel (Suisse). — Conchyliologie. Barbiche (A. M.), à Bionville, par Courcelles (Lorraine). — Bryologie, Lichénologie, Conchyliologie, Entomologie (névroptères). Deschange (Emile), à Longuyon (Meurthe-et-Moselle). — Lépidoptères, Sériciculture, Petitclerc (P.), 4, rue du Collège à Vesoul. — Paléontologie. Gadeau de Kerville (H.), 7, rue Dupont, à Rouen. — Entomologie (coléoptères). Brévière, receveur de l'enregistrement, à St-Saulge (Nièvre). — Botanique, Conchyliologie. Méhu (Adolphe), pharmacien de l''*' classe, officier d'académie, à Villefranche (Rhône). Quaedvlieg, naturaliste, 91, rue de la Goutte-d'Or, à Aubervilliers (Seine). — Entomologie (coléoptères), Botanique. — 80 — ÉCHANGES. M. G. Dupuy , faubourg Saint-Martin , à Angoulême, désire échanger Lycxna Bippertii, Satyrus cordula, Chelonia pudica, Spentherops dilucida, Agrotis lucerna, Nyclemera et Gramoplera, etc., contre d'autres lépidoptères du nord ou du midi de la France; il désirerait également se mettre en relation d'échanges avec un lépidoptérologiste habitant l'Afrique. M. Gadeau de Kerville, fils, 7, rue Dupont, Rouen, désire échanger contre des longicornes européens les espèces suivantes, qu'il possède en abondance : Cicindela hybrida, Necrophorus vespillo et ruspator, Ceratophyus lyphœus, Copris lunaris <'t var. ohlileralus, Cionus scrophulariœ , Ophonus punclicollis. M. Petitclerc, 4, rue du Collège, à Vesoul, désirerait entrer en relations d'échanges avec des paléontologistes; il possède un assez grand nombre d'échantillons des étages suivants : Rhétien (infralias), dents de poissons (Haute-Marne), Liasien (lias moy.) de la Haute-Saône, Toarcien (lias sup.) de l'Isère et Haute-Saône, Bajocien (Haute-Saône), Callovien (Haute-Saône), Oxfordien (Doubs, Ardèche, Haute-Saône), Kiviméridgien (Haute- Saône), zone à Ammonites tenuilohalus de Crussol (Ardèche), Néocomien (Yonne), Albien (Ain et Doubs), Subapennin (dents d'ours des cavernes) de Haute-Saône. M. le D"" Trouessart, à Villévêque, par Pellouailles (Maine-et-Loire), s'occupant d'une Faune comparée des mammifères sauvages de la France, désirerait avoir en communica- tion, ou acquérir à prix d'argent les brochures suivantes, relatives à la faune de nos pro vinces : Marcotte, Animaux vertébrés des environs d'Abbeville (18G0) ; — Godron, Recherches sur les animaux sauvages des Vosges (1860), et Zoologie de la Lorraine (1863); — Tasié, Histoire naturelle du Morbihan (1869); — Marchant, Faune mammalogique et ornitholo- gique d'Eure-et-Loir; — Sahler, Catalogue des animaux vertébrés de l'arrondissement de Montbéliard (1867);— Lagar dette, Faune des mammifères de l'Ardèche {{SU);— Beltremieux, Faune de la Charente-Inférieure (1864) ; — La Fontaine, Faune des mammifères du Luxem- bourg (1870); — fieri, Catalogue des animaux vertébrés de l'Yonne (1864) ; — ainsi que toutes les autres faunes locales modernes de nos départements, relatives aux mammifères dont il peut ignorer l'existence, à l'exclusion des ouvrages de Gervais, Millet, de Soland, Crespon, de Sinety, qu'il possède déjà. — Ces ouvrages étant introuvables chez les libraires de Paris, on lui rendrait service en lui indiquant les libraires des départements où il pourrait se les pi'ocurer. Il offre en échange, la Faune des vxvertébrés de Maine-et-Loire, de Millet (en communi- cation), ou bien se met à la disposition de ses correspondants pour tous les renseignements relatifs aux mammifères et aux oiseaux qu'ils pourraient désirer, soit sur la faune de l'Anjou, soit sur celle de la France et de l'Europe en général. BIBLIOGRAPHIE. Revue mycologique, publiée sous la direction de M. C. Roumeguère, 37, rue Riquet, Toulouse. — Ce i-ecueil trimestriel, consacré à l'étude des champignons, doit être pour cette branche de la cryptogamie, ce que sont la Revue bryologique et lirebissonia pour les mousses. Aucune publication française n'avait encore traité spécialement de ce sujet, et il est certain que M. Roumeguère vient de combler une lacune. La nouvelle Revue sera l'organe de tous les mycologues de France; elle les tiendra au courant de tout ce qui s'écrira en mycologie, dans le monde savant, en France et à l'étranger. Un bulletin biblio- graphique rendra compte des principaux ouvrages traitant des champignons. — Enfin, M. Roumeguère complète sa Revue par un recueil spécial, sous le titre de Fungi selecti Galliœ exsiccati, qui paraîtra par centuries, avec étiquettes donnant la synonymie de la plante. Ces collections en nature sont vivement appréciées aujouid'hui de tous les bota- nistes. — Le prix d'abonnement à la Revue est de 12 fr. par an; VExsiccata paraîtra à des époques indéterminées, au prix de 17 fr. la centurie. ERRATUM. — Page 56, in fine, au lieu de aéro-hydie, lire aéro-hydre. Typ. Oberthiir et fils, à Rennes. — Maison a Paris, rue Salomon-de-Caus, 4. tion des Geliirns der wirbell Tliiere (Rcclierclies sur l'orsaiii- satioii df l'encéphale chez les vertébrés), l'" partie et II", Crustacea, avec 10 cuivres coloriés. In-8». 5 fr. 75. Fritsch (K.). — Die Insectenfauiia von Œsterreich- Ungarn. III. DieHautdiigor (La fa une des insectes d' Autriche- Hongrie. — Les Hyménoptères). Vieillie. Iu-4", 70 p., avec 6 pi. 7 fr. 50. Fuch (Th.). — Siudien iiber die Gliederung der jiinge- reii Tcrtiiinbilduugen Ûber-Italiens (Etude sur la chaîne des terrains tertiaires les plus récents de l'Italie supérieure), avec plusieurs planches. lu-S». Vienne. 1 fr. 50. 'suisse. Heer (O.). — Die Urwelt der Schweiz (Le monde pri- mitif de la Suisse,'. 2» édition, accomp. de planches nombr. In-8o, lib. Gorg. Zurich. Livr. 1 et 2. 5 fr. Morthier ( P. ) . — Flore analvtique de la Suisse. 4« édition. In-16. Neufchàtel. 5 fr. 75. OUVRAGES liEÇUS. Adolphe Méhu, — Rapport sur l'herborisation de la Société botanique de Lyon il l'étang Genoud (Ain). 12 p. Lyon, .\ssociation typogr. C. Riotor. 1878. (Extruit des Amtalea de la Société botanique de Lijonj. Paul Gulllemin et André Salvador de Quatrefages. — Explorations dans les Alpes Briançonnaises. 22 p. Lyon, iinpr. générale du Rhône. 1878. (Extrait de l'Annuaire du CtuI) alpin français, année 1877J. H. Segond. — Etudes sur le Trias. Les conciélions (coprolithes) du Muschelkalk de Draguignan (Var). 8 p. et 1 pi. Rennes, typ. Oberthiir et lils ; à Paris, 4, rue Salomon-de-Caus. [Extrait de la Feuille des Jeunes Naturalistes, numéro de décembre 1878/. D'' Francesco Mina Palumbo. — I Rettili fossili viventi. 20 p. [Bibliotheca del Naturalista Siciliano ; Erpelologia, fascicolo VJ. G. Féminier. — Note sur un Cyclamen nouveau pour la flore du Gard (G. neapolitanum Ten.). 4 p. Ni'mes, typ. C.lavel-Ballivet et C'«. [Extrait du Bulletin de la Société d'études des sciences naturelles de Nîmes, décembre 1878). J. F. M. Réguis. — Essai sur l'histoire naturelle de la Provence et des départements circonvoisins. i^e partie : Poissons. — 1" l'asc. : Plagiostomes et Ganoïdes. In-4». 84 p. 1877. Paris, libr. J. B. Bailliére et lils. Société des sciences, etc. de la Basse-Alsace. — T. XII, 1878; 4'= fasc. — MM. Waiitz et rie Bancalis : Les dégâts des élourneaux. — M. Ziindel : Valeur nutritive des racines. — Buchingcr : L'Euchtena superbiens, graminée fourragère des tropiques. Le Bélier. — Nos e, 7, 8, 9 et 10. Le Mouvement médical. — N»» 6, 7, 8, 9 et 10. Revista medica de Chile. — 15 décembre 1878. La Belgique horticole. — Janvier et février 1879. — Hemsiey : La distribution géographique des plantes (suite). Traduit de l'anglais. La Croti-Rouge. — Février 1879. La Renie alsacienne. — Janvier 1879. Le Rameau de sapin. 1" mars. Le Moniteur d'Iiorlieulture. — Mars 1879. Union des écoles Journal du mouvement universitaire à Montpellier). — 1" année, ii" 1 ; 2 mars 1879. — H. Rouzaud : Géologie des environs de Montpellier. — Faculté des sciences : L. Planclion : Cours de botanique. Société entomoloqique de France. — Bulletin des séances. Bulletin de la Société botanique de France. — T. XXV, 1878.— Revue bibliographique D.— Comptes rendus des séances ; 1. — Buchinger : Modillcations survenues dans la flore d'Alsace. — Timbal-Lagrave, Gauthier et Jeanbernat : Du Ligularia sibirica dans les Pyrénées. — Tournend ; Nouvelle espèce de Veronica. — Lëuduger-Fortmorel : Catalogue des Diatomées marines de la baie de Saint-Brieuc et du littoral des Côtes-du-Nord. — Eug. Fournier : Quelques genres d'Agrostidées. — J. Poisson : Du siège des matières colorées dans la graine (suite).— M. Prillieux : Les tavelures et les crevasses des Poires. — Emile Bescherelle : Trois espèces de Mousses de la Nouvelle-Calédonie. Société linneenne du nord de la France. — X" février 1879. — Section de géologie. — H. Josse : L'origine des espèces. — M. Dubois ; Procédé pour conserver les Aphides, les Cécidomyes, etc.; traduit de l'allemand. Bulletin de la Société des études littéraires, scientifiques et artistiques du Lot. — T. IV, S' fasc. Bulletin de la Société d'études scieiiti/iques de Pans. — 1878, n» 2. — G. Rouasl : Geometra;; leurs chenilles connues, leurs époques d'apparition et les plantes dont elles se nourrissent. — R. Rubattel : De la théorie cellulaire. Bulletin delà Société d'études des sciences naturelles de Nimes. — 6" année, nos iq qi io_ ogt_ g^ (lg(._ isvg. — Revue myco- logi(|ue. — Fungi galliaii exsicati. — F. Lataste : Etude sur le Bufo viridis et le B. calamita. — G. Féminier : Un Cycla- men nouveau pour la flore du Gard (C. neapolitanum Ten.). Bulletin scicHtif/que du département du Nord. — 2» année, nos i et 2. — Barrois : Anatomie du pied des Lamellibranches. — Ladureau : La Luzerne du Chili (Medicago apiculala). — Collège de Sedan : Création d'une chaire d'histoire naturelle. — Association française : Section de zoologie (suite). — Chronique : Hepialus lupulinus. — Ornithologie locale. — Con- servation des Annélides. Le Guide du Naturaliste. — 1" année, no 2; février 1879. Comptes rendus des séances de la Société royale de botanique de Belgique. — Séance du l"' février 1879. — D'^ Aschman : Liste des espèces étrangères à la flore de Belgique qui croissent dans la région rhénane entre Mayence et Bingen. — Vanden Brœck : Liste de quelques plantes observées aux environs d'Anvers. — F. Crépin : Un Ophrys monstrueux. — M. Muller : Popnlijs intermedia. Bulletin de la Société belge de microscopie. — No 4; séance du 23 janvier. — J. Deby : Les Diatomées terrestres. — Revue analvtique et critique : Der Organismus der Infusionsthiere von D' F. Ritter von Stein. — Journal de micrographie, du D^ J. Pelletan. ilardwicke's Science Gossip. — 1" mars. — Vincent Clementi : Notes on some Canadian Plants. — Vine : Physiological character of Fenestella, ill.— M. 0. H. : Markings and other characters of British Raptores, ill. — W. Brewster iMounting and preserving the larvœ of Butterllies and Moths. — R. : The Polecat, ill. — J. W. Buck : Stamens of Sparmannia Afri- cana, ill. — Micmscopy, zoology, botany, geology. Tlie Entomologist's inonUilij Magazine. — Mars. — F. Buchanan-'Whilo : Hemiptera of New Zealand (lin.). — Edwards : Pupation of the Nymphalida;. — H. Goss : Papers on Fossil Entomology. — Ragonot : Synonymical notes on the species of Swammerdamia.— J. Scott : Certain British Hemiptera Homoptera.-^ G. Lewis : New species of Cucujus from Assara, and Ceratorrhina gemina from West Africa. — Bagous diglyptus Boh. at Burtoii-on-Trent. — Synonymie notes on British Hemiptera. — Halictus punclicollis. — Nonagria sparganii' Esper. in Britain. — Cheimatobia brnmata resisting intense cold. — Tineina in 1878. — Semasia gallieolana. — Tinea fenestratella (Heyden) in Britain. — Lithocolletis scopariella. — Nepticula new to Britain. — Helicopsyche bred in England. L'Esploratore. — Giornalc di Viaggi c Geografia commerciale diretto dal Capilano Manfredo Camperio. — Anno II, no» 7, 8 et 9; janvier-mars 1879. — A. Marazzi : Escursione nel Chaco. .— Nolizie sul regno di Scioa. — M. Camperio : Notizie suir Abissinia e Scioa e suU' isola di Giava.— Id. : Il cautciù délia bassa vallata dell' Amazzone.— A. Wertheman : Esplo- razionc dei liumi Péréné e Tambo. — R. Manzoni : Nuovo viaggio d'esplorazione. — C. Guarmani : Baia d'Assab e Ras Filuk. Rivista scienlifico-induslriale. — Anno XI, no 3; 15 février 1879. — Sull' occhio dei Cefalopodi. — Prof. Grattarola : Sulla genesi dell' acido borico. La Luce. — Anno II, nos 6 et 7; 16 février 1879. OORHESPONDAlSrOES. M. C. R., rue Fondaudége, à Bordeaux. — Le coléoptère que vous nous avez envoyé est le Triplax russica. M. R., rue des Dominicaines, à Marseille. — Tous nos remerciements pour le bel ouvrage que vous nous avez adressé. M. D. H., à, Châlons-sur-Marne. — Nous ne pouvons donner régulièrement les prix des ouvrages dans notre bulletin bibliographique, cette indication ne se trouvant que très-rarement dans les catalogues oŒiciels de la librairie. KESPLORATORE GIORNALE DI VIAGGI E GEOGRAFIA COMMERCIALE Dirigé par M. le capitaine MANFREDO CAMPERIO Un fascicule de 32 pages au moins tous les mois, avec gravures, cartes géographiques, etc. CONDITIONS D'ABONNEMENT Italie 12 » par an. 6 25 par semestre. Union postale. . . 43 50 par an. 7 » par semestre. On reçoit les abonnements aux bureaux de la Direction, 10, via Andréa Appiani, à Milan, et chez les principaux libraires de l'Italie et de l'étranger. On désire trouver un acquéreur pour une collection de MOliSSES provenant surtout de l'Europe centi^ale et contenant environ 200 spécimens fructifies , et nommés exactement d'après Schimper, plus une collection de lilCHElVS de la même région (environ 400 spécimens), également nommés, et en beaux échantillons. Prix des deux collections réunies 150 fr. S'adresser aux bureaux de la Feuille. !M. Emile Deschange, Longuyon (Meurthe-et-Moselle), offre de très-beaux cocons de B. cecropia , venant d'Amérique , à 1 fr. 25 pièce, et autres espèces. OCCASION AVANTAGEUSE POUR SE PROCURER DES INSECTES DE LA SUISSE M. Uleyer-Dur, naturaliste, à Burgdorf (Suisse) , offre aux amateurs de tous les ordres d'insectes (sauf les lépidoptères) de leur réserver les doubles de toutes ses captures, aux conditions les plus avantageuses. Les entomologistes sont priés de désigner l'ordre ou les ordres dont ils s'occupent, et ils recevront régulière- ment, à la fin de chaque mois, le produit de la chasse en envois non nommés, mais très-bien soignés, avec indication précise des provenances. — Le prix de chaque envoi sera calculé à raison de 10 fr. les 100 insectes, pour les espèces de la plaine, et de 15 fr, pour celles des régions jurassiennes et alpines. — Le prix sera un peu plus élevé pour les odonates et orthoptères, insectes plus difficiles à recueillir. — Le payement peut se faire par mandats de poste soit après chaque envoi, soit à la fin de la saison, au choix des correspondants. M. QUAEDVLIEG, 91, rue de la Goutte-d'Or, à Aubervilliers (Seine), fournira aux entomologistes, à des prix fort avantageux, des insectes, coléoptères et lépidoptères; il possède surtout un grand nombre d'espèces de la faune belge. i*s; r' Mai 1879 Neuvième Année Z^Xpi — N" 103 FEUILLE DES JEONES NATURALISTE Fondée à Mlulhouse en 1870 PARAISSANT TOUS LES MOIS PRIX DE L'ABOIVIVEMEJVT PAYABLE D'AVANCE EN TIMBRES OU MANDAT SUR LA POSTE : Po^ir la France et l'Alsace- Lorraine fr. 3 par an. Pour l'Etrang-er fr. 4 par an. Ije Numéro, sans planche, S5 cent.; avec planche, 40 cent. LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR DU l^r NOVEMBRE DE CHAQUE ANNÉE LES PERSONNES QDI NE SE DÉSABONNERONT PAS SERONT CONSIDÉRÉES COMME RÉABONNÉES S'ADRESSER : A PARIS, chez M. Adrien DOLLFUS, 55, rue Pierre-Cliarron (anc. luedeMorny). POUR L'ALSACE ET L'ÉTRANGER : A Mulhouse (Haut-Rhin), chez M"" Pétry, libraire, 40, rue de l'Arsenal. Pour l'Angleterre, à Londres, chez M. Aug.SiEGLE, libraire, 110, Leadenhall Street, E. G. Pour la Belgique, à Liège, chez M. Decq, libraire, 4, rue de la Régence. Pour les Pays-Bas, à La Haye, chez M. Van Stockum, libraire, 36, Buitenhof. Pour la Suisse, à Neuchâtel, chez M. A. G. Berthoud, libraire. Pour l'Italie, à Palerme, chez M. Luigi Pedone-Lauriel, corso Vittorio-Emanuele. SOMMAIRE r>XJ N° 103. T>^ E. L. Trouessart : Revue synoptique des chéiroptères d'Europe (suite), Fernand Lataste : Les Batraciens, et particulièremeut ceux d'Europe et de France (suite). M. Viguier : Les Lichens et la théorie de Schwendener. F. Noël : Le naturaliste au CantaL Communications : M. Maurice Isenschmid. — Association d'échanges. — Chasse aux Coléoptères à l'Exposition universelle. — Aberration jaune du Lygexis vennstus Bœh.,familiaris Fanz. — Un ennemi de la vigne. — Vanessa Antiopa. — La Mésotype. — Échanges. — Bibliographie. TYP. OBERTHUR ET PILS, A RENNES. — MAISON A PARIS RUE SALOMON-DE-CAUS, 4 (square des Arts-et- Métiers). IS 7 9 — g)bo{fe^ ■^ c- -•— >- r)E LA FEUILLE LES JEUNES NATURALISTES Mai 1879 André (Ed.). — Spccies des HvmRnoptères d'Europe et d'Algérie. Hédigé d'après les principales collections, les mémoires les plus récents des auteurs ei les communications des eiitomologisles spécialisles. T. I, 1" fasc. In-S», 6(i p. et 3 pi. Gray, typ. et lilli. F. Bouffant; à Beaune (Côte-d'Or), chez l'auteur. Bâillon (H.). — Histoire des plantes. Monographie des mélasiumacées, cornacées et onibeliiferes. Illustrée de 22j! lig. i)ar Fatfuet. In-8», 260 p. Paris, imp. Martinet ; lib. Hachette et C'«. 14 fr. (10 mars). Bonnat (M"""). — Le jeune botaniste. 6" édition. Tn-S», 84p. et grav. Lille, imp. et lib. Lelort; Paris, même maison. Burnat (Emile) et Gremli (Aug.l. — Les roses des Alpe.s-'aritimes Études sur les roses qui croissent spontanément djns la chaîne des Alpes-Maritimes et le département trançHis de ce nom. In-S", 1.36 p. 'Vevey, imp. A. Hecordon; Genève, Bàle et Lyon, lib. Georg. DoUfus (G.) et Vasseur (G.)- — Coupe géologique du chemin de fer de Méry-sur-Oise, entre Bessancourt et Valmondois. Iii-B», 62 p. et 1 pi. Meulan, imp. A. Masson. (Extrait du BuU. de ta Soc. géologique de France, 3" série, t. Y.) Fauvel (A.). — Notices entomologiques. — Sixième paitie. I. Les staphylinides de l'Afrique boréale. II. Révision du genre cvrtothorax. In-B», 86 p. Caen, imp. et lib. Le Blanc-Hardel. 3 fr. (Elirait du Bull, de la Soc. linnéenne de Normandie, 3" série, 2' vol.) Folin (M" de). — Faune lacustre de l'ancien lac d'Os- segor. I11-8», 16 p. et 3 pi. Dax, imp. J. Jeslède. Priant (A.). — Recherches anatomiques sur les nerfs trijumeau et facial des poissons osseux. In-B", 113 p. et 6 pi. Nancy, imp. Berger-Levrault et C" Gentil (Amb.). — Ornithologie de la Sarlhe (suite). Écliassiers. In-B", p. 47 à 87. Le Mans, imp. Monnoyer. Gosselet (J.). — Cours élémentaire de botanique à l'usage de l'rnseignement secondaire. Description des fa- milles et des espèces utiles; anatomie et physiologie végé- tales. 2' édition, ln-12, 323 p. avec lig. Sainl-Cloud, imp. V» Belin; Paris, lib. Belin. Gressy (Df). — L'huître est andrngyne et non herma- phrodite. ln-8", 12 p. Vannes, imp. Giébus. Joly (Dr Emile). — Récentes capturesde Prosopistomes dans la Garonne. J 11-8°, 7 p. Nîmes, lyp. Clavel-Ballivet et C". (Extrait du Bull, de la Soc. d'études des sciences naturelles de Nîmes, 7= année, janv. 1879. J Jousset de Bellesme (Tf). — Physiologie comparée. Recherches expérimentales sur les fonctions eu balancier chez les insectes diptères, ln-8", 100 p. avec fig. Paris, imp. Gauthier-Yillais; lib. Germer-Baillière (4 mars). Lanessan'J. L. de). — La matière, la vie et les êtres vivants. In-18. Paris, imp. Hennuyer; lib. Doin (1" février). (Introduction à un manuel d'tiistoire naturelle mé- dicale.) Lemaire (Ch.j. — Les plantes grasses autres que les cactées; histoire, patrie, genres, espèces et culture, etc. ln-18, 111p. avec vi^n. Mesnil, imp. Didot; Paris, libr. agricole de la Maison rustique. 1 fr. 25. (Bil)liotfiéque des jardiniers.) Magnin (abbé J.). — Notice sur quelques plantes intéressantes pour les botanistes du Gard ou nouvelles pour ce département. In-8», 11 p. Nîmes, imp. Clavel-Ballivet et O". (Extrait du Bull, de la . Soc. d'études des sciences naturelles de Nîmes, août-sept, 1878.) Marion (A. F.). — Deux jours de dragages dans le golfe d'AIgt-r. In-8», 29 p. et 4 pi. Montpellier, imp. Bœhm et lils. (Extrait de la Revue des sciences naturelles, sep- tembre 1818.] Mer (E.). — Des effets de la submersion sur les feuilles aériennes (suite). In-S", 7 p. l'aris, imp. Martinet (10 mars). (Extrait du Bull, de la Soc. botanique de France, t. xxr.j Papier (A.). — Sur quelques Helminthes recueillis sur les bords de l'Oued-Kouba, près de Bôiie; lettre à un col- lègue. In-8-', 40 p. Bône, imp. Dagaud. Rouchy (abbé). —Sur quelques espèces dites jorrta- niques. ln-8", 3 p. Paris, imp. Chaix et C'«, 76, rue de Rennes (13 févrieri. (Association frança' se pour l'avancement des sciences. Congrès du Havre, 1877. j Saporta (comte de). — Le Monde des plantes avant l'apparition de l'homme. Avec 13 pi., dont 5 en couleur, et 118 lig. In-S», 416 p. Corbeil, imp. Crété; Paris, lib. G. Masson. "Vesque (Julien). — Développement du sac embryon- naire des phanérogames angiospermes. In-8", 49 p. et 6 pi. Paris, imp. Martinet (16 janvier). Ysabeau (A.). — Connaissance et description bota- nique des plantes usuelles utiles ou nuisibles à divers titres, avec l'indication précise et détaillée de leurs propriétés et de leurs usages 3= édition. In-18, 318 p. avec lig. Paris, imp. et lib. P. Dupont (12 février). ALLEMAGNE. Mobius (Karl). — Die Bcwegungen der fliegenden Fische duich die Lufl (Les mouvements des poissons volants dans l'air, décrits et expliqués, d'après ses recherches per- sonnelles et celles d'aiitrui), accomp. de 1 grav. et 1 pi. Leipzig, libr. W. Engelmann. In-S». 2 fr. Sch-wendener (S.). — Mecanische Théorie der Blatt^telluiigen (Théorie mécanique de la position des feuilles), accomp. de 17 pi. Leipzig, libr. W. Engelmann. Iii-4". 13 fr. ;,0. Settegast (H.). — Die Thierzucht (L'élevage des animaux). 4' édit. 2 vol. Breslau, libr. W. G. Korii. In-8». 26 fr. 35. I. — Die Ziichtungslehre (La méthode de production), par H. Seltegast. 174 lig. de R. Kretschmcr et G. Mutzel. II. — Die Futterungsiehre (La méthode d'alimentiition), par H. S., refondu et augm. par le doct. llug. Weiske. 26 Ug., par A. ToUer. Zincken (C. F.). — Die Fortschritte der Géologie der Tertiaerkohie (Les progrès de la géologie de la houille ter- tiaire, de la houille crétacée, de la houille jurassique et triasique). Suivi de Eigœnzungen zu der Pliysiograpliie der Braunkohie (Compléments de la physiographie de la houille brune, par le même), 9 fr. 35. Vœchting (Hermann). — Ueber Organbildung im Pflaiizenreieli (De la formation des organes dans le règne végétal;. Recherches physiologiques sur les causes de crois- sance et les unités vitales. T. I, avec 2 pi. et 15 fig. Bonn, libr. M. Cohen. In-8». 9 fr. 35. AUTRICHE. Thumen (Félix vonl. — Die Pilze des Weinstockes (Les champignons de la vigne). Traité monographique de tous les champignons connus jusqu'ici, qui se rencontrent sur les espèces du genre Vitis Lin., accomp. de 5 pi. Wien, libr. Braumiiller. In-8". 8 fr. Brunner von "Wattenvyl (C). — Monographie der Phaneropleridea (Monogr.des phanéroptères). Publié par la Société impériale et royale zoologico-botanique de Vienne. Avec 8 pi. Wien, libr. F. A. Brockhaus. In-S». 27 fr. Fritsch (K.). — Die Insectenfauna von Œsterreich- Ungarn (La faune des insectes d'Autriche-Hongrie). III. Hymenoptera. Wien. In-4", 70 |)., avec 6 pi. 7 fr. 50. Mick i J.). — Dipteiol gische Unlersuchungen (Recher- ches sur les Diptères). Wien. In-8». 2 fr. Muhr (J.). — Die Mundtheile der Insekten auf 5 Wandlafelii dargestellt (Les parties de la bouche des insectes représentées sur 5 tableaux nouveaux) . Prag. In-folio. Avec étui. 9 fr. 1er Mai 1879. Neuvième Année. N" 103. FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES REVUE SYNOPTIQUE DES CHÉIROPTÈRES D'EUROPE. CSuite.) TABLEAU II. Tableau synoplique des gcures des Cheiroplères d'Europe. § 1. Famille des Rliinolophidœ (soifs-famiZie des Rhinolophinœ) : Incisives : ^ Caractères de la famille et de la sous-famille (Voyez Tableau I) ; 2 incisives seulement à la mâchoire supérieure, très-petites, rudi- mentaires, accolées de chaque côté à la canine; -4 incisives à la mâchoire inférieure ; im seul genre ..... Genre 1. Rhinolophus (4 espèces). (Voyez Tableau III). § 2. Famille des Vespertilionidse (sous-famille des Vesperti- lioninœ) : Incisives : ^ A. Sommet de la tête plat ou peu élevé au-dessus du ^nuseau ; incisives supérieures accolées 2 par 2, de chaque côté, à la canine correspondante. AA. Narines s'ouvrantà la partie supérieure du museau, au fond d'une rainure profonde constituant une feuille nasale rudimentaire ; oreilles plus ou moins grandes, soudées ensemble à leur base; front caverneux. . Groupe i. Plecoteœ (2 genres). a. Bord externe de l'oreille s'insérant latéralement près de Tangle de la bouche ; oi^eilles très-grandes ; pré- molaires : |i§ Genre 2. Plecotus (1 seule espèce : [le PL auritus, pi. 1, f. 5). b. Bord externe de l'oreille s'insérant en avant, entre les yeux et la bouche ; oreilles moyennes ; prémo- laires : 1^ Genre 3. Synotus (1 seule espèce : [le S. barbastellus, pi. 1, f. 6). BB. Narines s'ouvrant, comme d'ordinaii'e, par une fente circulaire ou en croissant à l'extrémité du museau; oreilles généralement moyennes, bien séparées, front non caverneux Groupe 2. Vespertilioneœ {2 genres). C. Bord externe de l'oreille s'insérant très-bas et en avant, près et même au-dessous de la commissure des lèvres ; oreilles généralement plus courtes que la tète, triangulaires ou rhomboïdales ; oreillon courbé en dedans ou droit ; museau presque nu en avant des yeux, couvert d'éminences glandulaires très-développées; ailes longues et étroites ; première prémolaire super, petite ou nulle . Genre 4. Vesperuqo (9 espèces). ^ ^ (Voyez Tableau IV). d. Bord externe de l'oreille s'insérant brusquement en face du bord interne et près de la base de l'oreillon; oreilles généralement aussi longues ou plus longues que la tête, ovales et minces; oreillon long et étroit, dressé ou courbé en dehors ; museau conique et poilu sur la face : ailes larges et courtes; première prémolaire super, bien développée. Genre 5. Vespertilio (8 espèces). ^ (Voyez Tableau V). — 82 — B. Sommet de la tête considérablement élevé au-dessus du museau; incisives supérieures séparées des canines, aussi bien qu'entre elles, en avant; oreilles comme dans le genre Ves-perugo; ailes longues et très-élroites. . . . Groupe 3. Minioptereœ {i seid genre). Genre 6. Miniopterus (i seule espèce : le M. Schreibersii, pi. 1, f. 13. § 3. Famille des Emballonuridas {sous-famille des Molossinœ) : Insives : ^ Caractères de la famille et de la sous-famille (Voyez Tableau I), un seul genre Genre 7. Nyctinomus (1 seule espèce : le N. {Dinops) [Cestonii, pi. 1, f. 14). TABLEATJ III : Rliinolopliidee. Tableau synoptique des espèces du genre Rhinoloplius (Caract. : Voyez Tabl. I et II.) [Feuille nasale constituée [(dans les espèces d'Europe), par trois parties distinctes, savoir : 1) le fer à cheval qui couvre la lèvre supérieure et les côtés du museau — 2) la sella ou selle, qui forme une saillie verticale au-desvSus du nez, dans le centre de la feuille — 3) la feuille proprement dite, dont la pointe ou lancette se dresse entre les yeux en couvrant une partie du front.] Quatre espèces en Europe. A. Seconde prémolaire supérieure accolée à la canine, la première prémolaire supérieure étant très-petite et située tout à fait en dehors de la ligne dentaire ; — la deuxième prémolaire inférieure très-petite, à peine visible (à la loupe), mais toujours située en dehors de la ligne dentaire, dans l'angle extéineur formé par les deux autres prémolaires ; avant-bras z= 57 ™/™. — i espèce. Rhinoloplius ferrum [equinum, pi. 1, f. 2. Oreilles plus courtes que la tête, à pointe très-aiguë ; fer à cheval petit, ne cachant pas les côtés du museau ; côtés de la sella concaves, son sommet formant un plateau arrondi ; sa partie postérieure obtusément conique ; interfémorale légèrement triangulaire, l'extrême pointe de la queue étant seule libre. B. Seconde prémolaii*e supérieure séparée de la canine par un espace dans le milieu duquel se place la première petite pré- molaire ; — la deuxième prémolaire inférieure petite, mais tou- jours bien visible, et située dans l'angle externe formé par les deux autres prémolaires. — 3 espèces : a. Antitragus (ou lobe antérieur de l'oreille) séparé' posté- rieurement de celle-ci par une échancrure aiguë ; — mem- brane de l'aile s'insérant au talon ; interfémorale angideuse, l'extrême pointe de la queue étant seule libre ; avant-bras =r 40 n>/ra Rh. hipposideros, pi. 1 , f. 1 . Côtés de la sella convergeant vers le haut, ce qui donne à cet organe la forme d'un cornet quand on le regarde de face ; partie postérieure de la sella fomiant une protubérance obtuse, arrondie. h. Antitragus séparé postérieurement de l'oreille par une échan- crure obtuse; membrane interfémorale carrée, dépassée par la queue dont la pointe est libre. — S espèces méridionales : a'. Membrane de l'aile s'insérant au talon; côtés de la sella convergeant vers le haut, sa partie postérieure relevée et formant une pointe subaiguë ; avant^bras rz 46 ra/"". Rh. Blasii {clivosus [Blas.), pi. 1, f. 3. Feuille vue de face, ressemblant à celle du HJi. hijjposido'os, mais le sommet de la sella_^tovine une arête en toit excavée dans son milieu. b'. Membrane de l'aile s'insérant au tibia, au-dessus du talon ; côtés de la sella parallèles, son sommet formant un plateau légèrement convexe; la partie postérieure terminée par une pointe aiguë qui s'élève de beaucoup au-dessus de la partie antépteure; avant-bras = 46 ra/™ jR/i, Euryale, pi., 1, f. 4. Feuille vue de face, ressemblant à celle du lih. ferrum cquitinm, X"l t^! h {m ,;,"> *'■-! j^"' ^ MB -IT' -- VF 'ïl »,^.(4^^V^''^ ^' *;i/vîi;i^)>|;4>>" uaracl'.: Trtoi:£ssfi^fiT.ït£ ■i'ri I 'V - T ^es a Lu:''::: — 83 — mais les côtés de la sella sont droits au lieu d'être concaves, et la partie postérieure de cet organe forme une pointe beaucoup plus aiguë et élancée. Famille 2. — VESPERTILIONIDJE. Groupe l. — Plecotae. Ce premier groupe des Vesperlilionidœ ne comprend que 2 espèces Lien connues, le Plecotus auritns et le Synotiis harhasfellus, dont les caractères ont été indiqués dans le Tableau II. (Voyez à la page précédente.) D"" E. L. Trouessart. (A suivre.) EXPLICATION DES FIGURES. Planche 1. Fig. I. RJiinolophus hipposideros, iôte grossie. — l''. — feuille nasale de face, grossie. — 2. Rliinolopluis ferrum equinum, feuille nasale de face, grossie. — 2^. — la même, vue de profil. — 3. Rhinolophiis Dlasii, feuille nasale de face, grossie. — 3". — la même, vue de profil. — 4. Rhinolophiis Euryale, feuille nasale de face, grossie. — 5. Plecoliis auritus, tête vue do face, grandeur naturelle. — 5". — museau du même, grossi. — G. Synotus harhastellus , tête de face. — G^ — museau du même, grossi. — 7. Vespenigo (Vesperus) serolinus, tête grandeur naturelle. — S. Vesperugo noclula, tête. — y. Vesperugo ahramus {Nalliusii Blas.), tête. — 10. VespertUio {f.puconoë) Capaccinii, iéie. — II. Vespertilio Nallereri, tête. — 1"2. Vespertilio Bechsleinii, tète. — 13. Miniopterus Schreibersii, tète. — M . Nyclinomus {Dinops) Cestonii, tête grandeur naturelle. LES BATRACIENS ET PARTICULIÈREMENT CEUX d'eUROPE ET DE FRANCE. (Suite). Reproduction. — Les œufs des batraciens anoures sont fécondés extérieu- rement, au moment de la ponte, comme ceux de la plupart des poissons. Ils sont entourés d'une sphère mucilagineuse et transparente, et d'ordinaire réunis un grand nombre ensemble; leur masse affecte alors la forme, soit d'une pelolte arrondie et grosse environ comme la tête d'un homme (gre- nouilles), soit de deux cordons plus ou moins étirés et emmêlés en un lourd érheveau (crapauds), soit d'un cordon unique, plus court, plus gros, et d'un diamètre plus irrégulier (pélobates). Le nombre des œufs pondus par une femelle est considérable. Certaines espèces ne se reproduisant qu'à une époque de l'année fixe et limitée, des millions d'œufs se développent à la fois dans certaines eaux. Parvenus à l'état parfait, les jeunes batraciens s'abritent sous les pierres, les feuilles mortes, les débris de bois, auprès des mares qu'ils viennent de quitter. Qu'un orage éclate alors, et l'on verra ces petits animaux, quittant leurs retraites aux premières gouttes de pluie, couvrir les champs et les chemins de leurs innombrables îégions. Ainsi s'explique tout naturellement un fait qui a donné lieu aux plus fabuleuses croyances. Les anciens prétendaient que les jeunes grenouilles — 84 — naissaient de la poussière desséchée des chemins, fécondée par les grosses gouttes de pluie; ou que, se formant de toutes pièces dans les airs, elles tombaient avec les pluies d'orage. Cette dernière opinion s'est perpétuée jusqu'à nos jours. Assurément, on ne croit plus à la génération spontanée des grenouilles ; mais bien des auteurs ont admis l'existence des pluies de crapauds, les expliquant à l'aide de trombes atmosphériques : les batraciens seraient enlevés d'un endroit pour retomber ailleurs. Il est fort possible qu'une trombe emporte des batraciens avec d'autres corps vivants et inanimés ; mais elle ne les séparerait pas des autres débris pour les accumuler en grand nombre sur un même point; et, surtout, elle ne les déposerait pas sur le sol avec des précautions telles qu'ils soient aussi frais et dispos que s'ils sortaient de dessous la pierre voisine. Or, c'est ainsi que nous les dépeignent les personnes fort nombreuses qui croient avoir été témoins de quelques pluies de crapauds. Il est à remarquer encore que les seules espèces qui auraient la spécialité de ces voyages aériens, sont le crapaud commun et les grenouilles rousses, juste- ment celles dont le frai dure le moins longtemps, et dont, par suite, les jeunes se trouvent rassemblés en plus grand nombre au temps de la métamorphose. Les œufs de la plupart des anoures sont pondus à l'eau , et les embryons- éclosent au bout de quelques jours, encore tout à fait informes, et ne possé- dant même pas les premiers rudiments de l'appareil digestif. Les branchies n'existent pas encore; elles ne se montrent que quelques jours après la nais- sance, et sont d'abord externes; mais bientôt, à mesure que se forme la chambre branchiale, les rameaux extérieurs de ces branchies s'atrophient, pendant que de nouveaux bourgeons, poussant sur les mêmes troncs, pro- duisent les branchies internes. Bientôt, des deux côtés de la base de la queue, on voit poindre les membres postérieurs. Les membres antérieurs se déve- loppent simultanément, mais sous la peau, en arrière de la cavité branchiale. Au moment de la métamorphose seulement, ils percent leur enveloppe. Alors la queue se dérobe graduellement, ainsi que les branchies, la chambre bran- chiale s'oblitère, le bec tombe, la bouche s'agrandit, et le petit batracien est en tout semblable à ses parents. Seul, parmi nos espèces indigènes, l'alyte accoucheur ne pond pas à l'eau. Le mâle emmêle en un paquet les œufs pondus sous forme d'un chapelet, et au nombre d'une quarantame environ; passe ses jambes au milieu de leur masse, et les garde ainsi sur ses cuisses jusqu'à leur maturité. Alors il se rend à l'eau et les œufs éclosent. Le têtard vient au monde bien plus avancé que ses congénères, fort alerte, et présentant déjà l'aspect qu'il conserve jusqu'à sa métamorphose. Une espèce exotique, l'hylode de la Martinique, pond ses œufs à terre, sous des pierres ou des détritus organiques, comme font chez nous les limaces et les escargots. La larve subit dans l'eau toutes ses métamorphoses, et naît fort petite, mais à l'état parfait. Il est à remarquer que l'hylode, grâce seulement à cette particularité de mœurs, peut se reproduire à la Martinique, où ne se rencontrent pas d'eaux stagnantes, et où l'on ne connaît aucune autre espèce de batraciens. Enfin, la reproduction du pipa est plus singulière encore. Le mâle, avec ses mains, dispose sur le dos de la femelle ses œufs, enduits d'un liquide vésicant. La peau s'excorie au contact de chaque œuf, et il se forme au-dessous de lui une cellule dans laquelle il se loge et où il se développe. Le têtard subit là toutes ses métamorphoses, et ne quitte la peau maternelle qu'après être parvenu à l'état parfait. La fécondation est interne chez les urodèles, dont plusieurs espèces sont ovo-vivipares. Chez les autres, chez les tritons, par exemple, les œufs, entourés comme ceux des batraciens d'une enveloppe mucilagineuse et transparente, — 85 — sont pondus isolément ou par deux ou trois, et fixés aux plantes aquatiques. La larve naît un peu plus avancée que celle des anoures, pourvue de longues branchies externes, et apte à se nourrir. Elle vit d'abord presque exclusive- ment de petits crustacés. Les pattes antérieures se montrent les premières, puis les postérieures. Enfin les branchies disparaissent, le repli qui les recou- vrait se soude au tégument, et leur métamorphose est accomplie. Parmi les espèces ovo-vivipares, citons la salamandre commune, dont les larves, munies déjà de leurs quatre membres, et d'ailleurs semblables à celles des triions, mesurent trente millimètres de long à leur naissance. La salamandre noire va plus loin encore dans la voie de l'ovo-viviparité; car, chez elle, sur un grand nombre d'œufs arrivés à maturité au moment de la fécondation, deux seulement se développent, un dans chaque oviducte. Les fœtus restent onze mois dans le sein de leur mère, y vivant au détriment des autres œufs, et y subissant toutes leurs métamorphoses. Quand ils viennent au monde, ils ont perdu toute trace de branchies, et sont entièrement semblables à leurs parents. Beaucoup de zoologistes voient là un fait d'adaptation au milieu dans lequel est obligé de vivre cet urodèle. Il habite en effet très-haut sur les Alpes, dans des localités où l'eau liquide fait souvent défaut. Le plus souvent ses petits périraient, s'ils devaient passer à l'eau une phase de leur existence. Du reste, l'expérience en a été faite, les larves de cette espèce, extraites du sein de leur mère alors qu'elles sont encore pourvues de branchies, sont susceptibles de vivre et de se développer, si on les laisse à l'eau jusqu'à la résorption de ces organes. Et des faits semblables abondent dans l'histoire de la nature : nous venons d'en rencontrer plusieurs sur notre route. Tandis que les nécessités de la reproduction obligent la plupart des batraciens à un séjour aquatique plus ou moins prolongé, un simple bain de siège suffit à l'alyt'e comme à la sala- mandre commune; et l'hylode, le pipa, la salamandre noire, chacun par des voies différentes, arrivent à se dispenser même de cette obligation. Paris. F. Lataste. [A suivre.) LES LICHENS ET LA THEORIE DE SCHWENDENER. Au moment où la question de la nature des lichens, si controversée depuis plusieurs années, paraît ne pas devoir tarder à recevoir une solution définitive, il est intéressant de donner une analyse rapide des travaux contradictoires dont ces végétaux ont été l'objet (1). (1) Outre les mémoires cités plus loin, on devra consulter principalement : W. Archer : Résumé of reçoit vicws respectmg the nature of lichens, rpmrtcrh/ journal of mi- croscopical science. New séries, 1873, vol. XIII. Otia minute nostoc irith sjmres. Id. N. S. Vol. XII. On apothecia occuring in somc scytonematous and sii'osiphonaceous Ahjœ in addition ta tJiose prerionsli/ J^non-n. Id. N. S. Vol. XV, 1875. Cohn : Conspectus/amiliarum cryptogamai'um sccnndum viethodnm naturalcm dis))ositorum In Hedwigia, 1872. Hicks : Quarterly journal of microscopical science. N, S. Vol. I. Itzigsohn : Bot. Zeit., 1854. Kultur der Glaucogonidien von Peltigcra canina ; Bot. Zeit., 1868. Hedwigia, 1857. Krempelhiiber : Geschichte iind Litteratur der Lichenologie. III Bd. 1872. Lindsay : Nature, 1876. Sachs : Zur EntwicTielungsgeschichte des Collcma bulho.nmi. Bot. Zeit., 1855. Thwaites : On the gonidia of lichens, in Ann. of nat. Hist. 1849. Trenlj : Onderzœkingen over de Natmir der Lichenen. Leiden, 1873. Lichen Cultur. Bot. Zeit., 1873. Sidney H. Wines : La reproduction des lichens et la sexualité des ascomycètes dans the qnartcrly journal of microscopical science. Avril 1878. - 86 — Pour que ce qui va suivre soil bien compris, rappelions d'abord eu quelques mois la slruclure fondamentale des lichens el leur mode de reproduction. Les lichens sont constitués essentiellement par l'entrecroisement de Lla- ments nombreux, formés de cellules elqui ont été appelles hyphes; la paroi seule de ces cellules est quelquefois légèrement colorée; au milieu de ces hyphes, se trouvent répandues un graiid nombre de cellules particulières, tantôt arrondies comme chez les Collema, tantôt fdamenteuses comme chez les Ephche ; ces cellules, colorées en vert, jaune, bleu ou brun par la chlorophylle ou le phycochrome, matières colorantes qu'on ne rencontre jamais dans les hyphes, sont les gonidies : l'ensemble des gonidies et des hyphes constitue le thalle du lichen. Chez certains lichens d'asjtect gélatineux qui ont reçu le nom de lichens honiœoméres ou de phycolichens, il n'y a pas (l'autre particularité de structure que celle que nous venons de décrire : les Collcma sont un excellent exemple de cette organisation élémentaire. Chez d'autres lichens, les gonidies se trouvent réunies dans une zone s[)éciale : la couche go[iidiale et les hyphes constituent de chaque côté de celle couche une partie distincte : la zone corticale au-dessus de la couche gonidiale, la zone médullaire au-dessous; cette dernière structure est celle des lichens hétéromères. Le mode de reproduction des lichens se rapproche beaucoup de celui des champignons ascomycètes, c'esl-à-dire de ces champignons où, comme chez les pezizes, les spoies naissent dans des cellules spéciales appelées thèques. Les spores des lichens se forment de même dans des cellules analogues où elles se trouvent eri nombre variable, le plus souvent de huit; ces thèques de forme allongée, développées aux dépens des hyphes, constituent par leur réunion en faisceaux sur certains points de la surface externe du lichen, des disques nommés apothécies ou scutelles. Les lichens chez lesquels ces scutelles sont tout à fait extéiieures sont, en raison de celte disposition, appelés gymnocar|)es, et l'on réunit sous la dénomination d'angiocarpes ceux chez lesquels les scutelles se trouvent enfoncées plus ou moins profondément dans le thalle et communiquent avec l'extérieur par un orifice particulier. Il existe encore chez les lichens d'autres modes de repioduclion que la reproduction par spores; mais les notions précédentes suffisent pour l'intel- ligence des théories dont nous allons parler. Nous venons de voir l'analogie qui existait entre les organes reproducteurs des lichens et ceux des champignons ascomycètes {\ ) ; aussi plusieurs botanistes, tels que Payer en 1849, avaient été portés à réunir ces deux groupes; mais ils étaient embarrassés dans ce rapprochement par la présence des gonidies et, par conséquent, de la chlorophylle, fait que l'on n'observe jamais chez les champignons, et ils cherchaient à expliquer la nature et le rôle de ces organes, en leur supposant, par exemple, une fonction respiratoire. Cependant M. de Bary (2), en 1866, avait, pour les lichens gélatineux tels que les Collema, émis l'hypothèse qu'il pouvait y avoir là certaines algues du grou[)e des Nostochinées qui avaient pris cette forme particulière de pseudo- lichens, parce que des ascomycètes parasites s'y introduisent, étendent leur mycélium dans le thalle en voie de développement et souvent contractent une intime adhérence avec les cellules remplies de matière verte; mais cette hypothèse ne s'appliquait qu'aux lichens homœomères, et jusqu'en 1869, les botanistes se sont en somme bornés à discuter les affinités plus ou moins distinctes que le groupe entier des lichens pouvait présenter avec les cham- pignons. A cette époque, parut à Bâle l'ouvrage devenu classique de M. Schwen- (1) M. Krempclhiiber fait remarquer que tandis que les asqi;es et les spores des lichens se colorent eu bleu par l'iode et l'acide sulfurique ; cette coloration n'apparaît jamais chez les champignons dont le tissu est, eu outre, beaucoup plus riche en azote et plus altérable que les Hypha. (2) De Bary : Morphologie nnd Ph y. ■biologie der Pilze, Flechtcn nnd 3Iyxomycctcn. — 87 — ilener (I), où ce dernier avait réuni toutes les données éparses avant lui, et à l'aide de nouvelles observations appuyées de lemarquables dessins, établissait qu'il y avait chez tous les lichens un cas remarquable de parasitisme des champignons sur certaines algues. Les conditions de ce parasitisme sont tout à fait particulières, et les relations morphologiques de l'algue et du champignon sont certainement bien extraor- dinaires; m.iis le parasitisme d'une algue verte (2), \ii Nosioc lichenoïdes , dans l'intérieur de la fronde des hépatiques, celui d'une algue voisine dans la tige d'une phanérogame, le Gunnera scdbra (3), ne constituent-ils pas des faits ])resque aussi étranges, et cette disposition u'est-elle pas le résultat d'une sorte d association, où, comme dit M. van Tieghem, les Hypha se chargent de retenir autour de l'algue l'humidité qui lui est nécessaire, tandis qu'en retour cetle dernière fournit au champignon les matériaux hydro-carbonés qu'il est impuissant à élaborer lui-même. Un très-petit nombre d'algues appartenant à divers genres fourniraient des gonidies de lichens très-divers, et ces algues, chose remarquable, disent les défenseurs de la nouvelle théorie, sont des espèces très-communes et très- résistantes que M. Bornet (4) a pu découvrir dans des creux de rochers, près du bord de la mer, en bien des points où l'on serait loin de supposer leur existence; ces algues vivent normalement non dans l'eau profonde, mais sur des corps humides, l'écorce des arbres, le sol et les pierres, lieux où leur attaque par des champignons parasites n'est pas difficile à admettre. L'on ne doit pas attacher trop d'importance aux objections de Krempelhiïber, suivant lequel la distribution géographique de ces algues ne coïnciderait pas, au moins d'après ce que l'on dit aujourd'hui, avec celle des lichens qui en pro- viendraient; encore moins peut-être à celle de Millier, q.ui fait observer que dans les régions élevées des Alpes, loin des forêts, en des points où l'on ne rencontre ni algues ni champignons ascomycétes, les lichens au contraire prennent une grande extension. Ces algues soiit rarement des conferves, plus souvent des nostochinées, plus souvent encore des palmellacées; ainsi, d'après M. Schwendener, les genres Collema et Peltigera, par exemple, proviennent de nostochinées, les Cœnogo- nium d'une confervacée, les Physcia, les Cladonia, les Usnea des palmella- cées. On doit remarquer que les champignons qui envahissent ces algues ne se présenteraient jamais autrement que parasites, tandis que les algues qui seraient attaquées par eux sont parfaitement connues à l'état libre, en dehors de tout champignon. Chacun de ces derniers se fixe sur un type d'algue déterminé, à l'exclusion des autres, comme le font tant de parasites animaux ou végétaux qui s'établissent toujours sur les mêmes plantes; mais ici le cham- pignon ne vient pas se fixer sur un point extérieur de la plante nourricière, il ne pénètre pas non plus dans l'intérieur des cellules, mais il les enveloppe dans les mailles de son propre tissu, disposition parasitique dont il est impos- sible de ne [)as être frappé quand on examine les dix remarquables dessins des mémoires de M. Bornet. Il arrive parfois cependant que les deux êtres se soudent ensemble par suite de l'application des filaments sur les cellules iso- lées de l'algue, c'est ce phénomène de soudure qui a servi cà soutenir l'opinion d'après laquelle les gonidies sont les produits d'hyphes dont certains rameaux se sont renfiés en sphères et ont produit de la chlorophylle. Cette opinion a été (1) ISchwendener : Uebcr die Ahjcntypen der Flechten Gonidlen. Bâle, 1869. (2) Janczewski .■ Zur parasitisclien Lcbcnsweise der Nostoc llehenoïdas ; Bot. Zeit., 1872. (3) Reinke : Bot. Zeit., 1872. (4) Bornet : Ann. Se. nat., t. XVII, 5« série, 1873. — 88 — et est encore soutenue par plusieurs savants distingués : Tulasne, Nylander (1), Pries (2), Millier, Arkangeli (3), etc. Millier dit avoir suivi le développement des gonidies provenant des hyphes dans le Synalissa salevensis (4). Montpellier. M. Viguier. (A suivre). LE NATURALISTE AU CANTAL. C'est pour répondre aux demandes de renseignements de plusieurs de mes collègues que je publie cet article. Je n'ai point l'intention de faire un Guide (5) , ni d'énumérer toutes les richesses naturelles que renferme le massif cantalien ; je désire simplement offrir au naturaliste un itinéraire dans ses excursions, et lui donner un aperçu des récoltes qu'il peut faire dans cette région monta- gneuse, trop heureux si ces quelques lignes pouvaient inspirer à quelque lecteur de la Feuille le désir de visiter cette chaîne de montagnes si peu connue encore, et qui pourtant mérite, par son importance, d'être rangée immédiatement après les Alpes et les Pyrénées. Le voyageur qui arrive au Cantal, pénètre jusqu'au centre même des mon- tagnes par le chemin de fer d'Orléans, et descend à la station du Lioran. A quelques centaines de mètres de la gare, sur le bord de la route de Sainl- Flour à Aurillac, est l'hôtel Tixier : c'est le quartier général des touristes. On y trouve un logement bon et confortable à prix très-modérés. La bour- geoise, excellente auvergnate, sait très-bien s'attirer, par l'aménité de son caractère, la confiance de ses hôtes, et faire de sa maison un séjour des plus agréables. i Aspect physique du Cantal. — Pour saisir d'un coup d'œil la configu- ration des monts canlaliens, il faut gravir un des points culminants (6). Essayons cette ascension. Au sortir de l'hôtel, on suit à droite l'ancienne route qui serpente au milieu de la large et profonde vallée de Font-Allagnon, pour atteindre rapidement les sites alpestres de la forêt du Lioran et de Combe- Nègre. Après une petite heure de marche, nous sommes en face d'un immense cône de basalte : c'est le pic ou puy de Griou (1,694 m.). Plaçons-nous un instant sur cette hauteur. Nos regards, d'abord pleins de confusion et de vertige, sont bientôt frappés par la profondeur de trois grandes vallées et par un réseau circulaire de montagnes de quatre à cinq lieues de diamètre. La première de ces vallées, à notre droite, dans la direction du sud-ouest, est celle de Jordanne, la plus riche peut-être du Cantal en sites pittoresques et en curiosités naturelles. Cette vallée est couronnée par le magnifique amphithéâtre de Mandailles, du haut duquel s'élancent l'Homme-de-Pierre (1,744 m.), la Roche-Noire, le puy Mary (1,787 m.), le puy Peirache (1,567 m.), le puy de Bataillouze (1,687 m.), le puy de Griou, le Griounou (1,452 m.), rUsclade (1,493 m.) et la Roche-Chauve. Tous ces grands vassaux du Cantal entourent circulairement le berceau de la Jordanne et commandent l'avenue du Col-de-Cabre (1,539 m.), limite grandiose et presque aérienne de la vallée. A notre gauche est la vallée de la Cère, parallèle à la précédente et sa rivale en beauté." Parmi les sommités qui se détachent sur les rebords de l'horizon, (1) Nylander : Circa evolutionem gonimicam. collemaceornmnoivJa. Flora, 1868. Animndvei'sio de theoria gonidiorum algologica. Flora, 1870. (2) Fries : LiclienograpTiia Scandinavica. Upsal, 1871. Fries et Muller : Flora, 1872. (3) Arkans^-eli : Nuovo giorn. bot. Ital., 1875. (4) Mullef: Flora, 1874. (6) Ce Guide a été publié par Durif, à Aurillac ; librairie Bouygues. (6) On peut prendre un guide à l'hôtel. — 89 — nommons, du sud-est au nord-est, le sommet de Pral-de-Bouc (1,528 m.), le puy de la Croix, le puy Brunet (1,800 m.), le Cantalon, le Plomb-du-Canlal (1,858 m.), le col des Saignes (1,250 m.), où la Gère prend sa source, et le col du Lioran ('1,295m.) qui termine la vallée. De la vnllée de la Gère on passe dans celle d'Allagnon par la célèbre percée du Lioran (1,410 m. de longueur). L'Allagnon coule dans la direction du nord- est, et vient loucher au cœur môme des montagnes, par trois branches prin- cipales, qui descendent l'une du puy de Balaillouze, l'autre du Plomb par le col des Saignes, et la troisième des escarpements du mont en face de la gare. Les encadrements de tous ces vallons déclinent l'un vers l'autre, tantôt par des pentes rapides, le plus souvent par des plans ménagés et onduleux; mille torrents percent de part et d'autre ces plans variés, enlr'ouvrant à l'œil des vallons et des gorges intermédiaires de l'aspect le plus alpestre. Ici de longues forêts sont jetées sur les pentes les plus ardues, tantôt en massifs compactes, tantôt en lambeaux décousus ; là les rebords supérieurs de la montagne sonl entourés d'une corniche de rochers; plus loin un bloc énorme se projette en avant, s'aiguise et se détache dans les airs comme un redoutable bastion; au fond de la vallée, le torrent roule de cascade en cascade ou serpente follement au milieu de fraîches et spacieuses prairies; sur la hauteur, s'étendent de vastes pelouses désertes, dont le silence n'est interrompu que par la cornemuse d'un pâtre ou par les tintements des clochettes d'une vacherie. G'est avec raison qu'on a dit, qu'entre les Alpes et les Pyrénées, le Gantai forme une délicieuse image de l'Helvétie; non sans doute aussi grandiose dans ses traits, mais si gracieusement découpée par la nature et parée de si ondoyantes couleurs, qu'elle semble une jeune et blonde sœur des brunes contrées de l'Alpe {Dictionnaire statistique du Cantal).- Au delà de l'enceinle limitée par les grands escarpements sur les revers extérieurs des crêtes que nous venons d'énumérer, rayonnent un grand nombre d'autres vallées, qui, par leur profondeur et leur beauté, sont dignes de com- paraison avec les précédentes. Notons parmi les principales, celles de iMars, de Hhue, de Sanloire, qui partent du puy Mary, celles de Brezons, de la Pré, descendant du Plomb-du-Ganlal. Les bornes de cet article ne nous permettent pas de promener à loisir le touriste dans ces heureuses contrées, de lui faire admirer ces lieux que la nature a façonnés avec amour; mais le naturaliste nous saura gré de lui indiquer, des à présent et d'uno manière «îoiTimaire, les objets dignes de son attention. Constitution géologique. — Ces montagnes sur lesquelles nous venons de jeter un coup d'œil, font partie du grand réseau cevenno-pyrénéen, et appartiennent aux terrains volcaniques. A une époque qu'il serait difficile de préciser, mais qui doit être rapportée aux premiers âges tertiaires, le vaste plateau de la Haute-Auvergne était re- couvert d'une nappe d'eau douce que dépassaient seuls les pics les plus élevés. Ces eaux déposèrent des couches de marne et de calcaire où l'on trouve de nombreuses coquilles fossiles (dans le bassin d'Aurillac principalement), ce sont des limnées, des hélices, des planorbes : Limnea pachygaster Thom., L. symnetrica Brard., L. condita.... Planorbis cornu Al., P. annulatus Bouillet, etc. Plus tard, vers la fin de l'époque miocène inférieure, le sol se crevasse, et de puissantes coulées de basalte couvrent une partie de la plaine liquide. Après cette tourmente le calme se rétablit, et le pays se couvrit de forêts qui furent peuplées par des troupeaux de Mastodon angustivus Guv., de Dinotheriuyn giganteum Kaup., de Rhinocéros et ^'Hipparion, qu'accompagnaient tout une horde de carnassiers, au nombre desquels étaient des Amphicyon et de — 90 — formidables Machairodus. Les ossements de ces animaux se retrouvent dans les alluvions miocènes supérieures, formées d'argile jaune, de sables quarlzeux mélangés de grands fragments de silex et de calcaire. Ces alluvions miocènes se formaient lentement, lorsqu'un jour, vers le milieu de la région qui nous occupe, le sol s'effondra, et un cratère mesurant deux lieues de diamètre s'ouvrit. Ce vaste gouffre vomit à grands flols des torrents de tuf ponceux et boueux chargés de blocs de trachyte. La végétation périt : de vieilles souches, des troncs énormes, qui témoignent de la richesse des forêts miocènes, furent ensevelis par ces avalanches boueuses. D'épaisses coulées de basalte porphyroïde, à gros cristaux d'augite et tout criblé de grains d'oli- vine, de quartz et de paillettes de fer titaniaté, signalèrent la fin de cette éruption. Le volcan s'éteignit et une époque de tranquillité régna pendant de longs âges. La végétation se ranima et couvrit les lianes de la nouvelle montagne. M. le comte G. de Saporta, l'éminent paléontologiste, nous fait connaître de cette flore un bambou, voisin de Bamhusa lugdunensis Sap., VAlnus denti- culata Reg., le Carpinus pyramidalis Heer., le Fagus attenuaia Gœpp., le Planera Ungeri, etc., le Sassafras ferratianum Mass., le Tilia subin- tcgra Sap. Cette végétation luxuriante recouvrait les pentes du volcan depuis des siècles, quand soudain les feux souterrains se réveillèrent. Le cratère se rouvrit et vomit une immense gerbe de cendres, de sable, accompagnée d'une nuée de blocs de trachyte et une quantité énorme de conglomérat trachytique. Les forêts furent subitement ravagées, et des palissades d'arbres de haute futaie ensevelies debout. A la Peyre-del-Cros, près du puy Mary, des avalanches fangeuses renversèrent les forêts et couchèrent tous les troncs dans le môme sens. A Benech, au-dessus de Mandailles, les torrents accumulèrent les troncs brisés dans les bas-fonds, où ils se transformèrent en lignite. Auriilac. F. Noël. {A suivre). COMMUNICATIONS. M. Maurice Isenschmid, ancien bibliothécaire de la Société enlomologique Suisse, a légué à la ville de Berne tontes ses collections, sa bibliothèque et une somme de 80,000 fr., destinée à augmenter les galeries entomologiques du Musée d'histoire naturelle. Association d'échanges. — La Société d'échanges pour les Coléoptères, dont la fon- dation a été annoncée dans le numéro du mois de mars dernier, doit commencer à fonctionner ai d( M. m mois de juin. Le maximum des membres est fixé à quinze; les entomologistes qui Jésireraient faire partie de l'Association sont priés ^'adresser, aimit le 15 7nai courant, à VI. Giraudias. receveur de l'enregistrement à Palluau (Vendée), la liste des espèces inté- ressantes qu'ils pourraient communiquer avec le nombre d'exemplaires (10 à 1,5) qu'ils seraient à même de fournir. Il n'est demandé aucune cotisation, mais chaque lettre de- mandant une réponse devra contenir un timbre-poste de 10 centimes, et à la lettre annon çant l'envoi des insectes offerts devra être joint, en timbres-poste, le mon retour de la boîte. pe( aqi al( poste, le montant des frais de Chasse aux coléoptères à l'Exposition universelle. — J'avais déjà parcouru les différentes salles de l'Exposition et j'étais rentré chez moi fort content de tout ce que j'avais pu admirer, lorsque des affaires me firent reprendre le chemin de la capitale à l'époque de la clôture de l'Exposition. Un de mes amis et collègues, M. Just. Bigot, m'attendait le soir même de mon arrivée. On commençait déjà les préparatifs de départ: nous en profitâmes pour demander l'au- torisation de visiter les bocaux de graines et faire une chasse aux coléoptères séminivores qui devaient s'y rencontrer Parmi les sections qui nous ont montré le plus de bienveil- lance, je peux signaler celle du Portugal, dont le chef poussait la complaisance jusqu'à nous apporter les flacons où il croyait voir des graines attaquées. N'ayant pas eu le temps de tout visiter, M. Bigot, habitant Paris, a continué les recherches . — 91 — que nous avions commencées ensemble et a pu capturer d'autres espèces que celles rpn contrées la première fois. ^ "c;^ icu Voici en quelques mots les résultats de notre promenade, qui aurait certainement été plus fructueuse si un autre collègue n'eût passé avant nous. Section Indes anglaises Maïs : Calandra onjzœ. — Chine Riz : — ~ ~ Haricots do Chine : Bruchus sculellaris ou chinensis — La même espèce dans un petit pois vert tacheté de blanc (espèce de pois chiche). Ce même pois dans l'Inde an- glaise contenait un autre Bruchus tout rouge sans dessin (?) ° — Venezuela et Mexique. Haricots : Bruchus obleclus irresectus, en masses. — Une autre espèce à élytres rougeàtres variées de noir en moins grand nombre, que M. Bigot a retrouvée dans Angola, dans un haricot du même genre. ~ — — Calandra oryzœ on masses. — Manille et Philippines. Arxocerus fasciculatus, Co/fex, LsBmophlœus pusiilus, Murmidius ovalis (cacao), Rhizopertha pusilla, Calandra granaria. — Portugal Bruchus tristis, dans un lupin. — tristiculus, — — pisi, dans les pois. — /'u^»ianw5, dans les fèves. Itahe Bruchus pisi, dans les pois. — ruflmanus, dans les fèves et vesces. — signalicornis, dans les lentilles (Ervum Uns). — pallidicornis, — — lenlis, — — serlatus, — — ulicis. Vicia sativa. — tristis, Lathyrus sativus. La plupart de ces insectes se trouvaient desséchés, mais en les faisant ramollir nous avons pu les étaler convenablement dans nos cartons. J'ai encore à la disposition des lecteurs de la Feuille un certain nombre de Bruchus scu- lellaris ou chinensis en échange d'autres coléoptères Broùt-Vernet. H. ^^ Buysson. 'Î^?„^^^^*A°?_''?"°,® ^" ^ys®"s venustus Bœb., famjliaris Panz. — Elle a en tous jaune sont juillet. Cette espèce varie beaucoup; j'ai pris deux individus presque noirs et d'autres ofii-ant tous les passages du rouge vif au jaune clair. Trouvée en mars, en compagnie de nombreux sujets typiques, environs de Paris. Paul Thierry-Mieg. Un ennemi de la vigne. — Je serais bien obligé à un hyménoptérologiste de me donner quelques renseignements au sujet de la larve (fausse chenille) d'un Tenthredo qui attaque les ceps de vigne dans le Haut-Bugey (Ain). Aucun naturaliste, à ma connais- sance, n'a encore signalé de Tenthredo s'attaquant à la vigne; je tiens des larves à la dis- position des amateurs. Amboise. Ernest Lelièvre. Vanessa Antiopa. — Je crois utile de rétablir la vérité au sujet du Variessa Antiopa, vanesse morio dont parle M. Arnold Montandon à la page 76 du dernier numéro de la Feuille. Cette vanesse paraît trois fois par an, mais n'a que deux générations bien distinctes, la première en juillet et la seconde en septembre. Quelques individus de seconde généra- tion, saisis parles premiers froids, avant d'avoir trouvé à s'accoupler, se réfugient dans des creux d'arbres, où ils restent engourdis pendant l'hiver. La chaleur du printemps vient les ranimer, et c'est ainsi qu'on en voit voler dès les premiers beaux jours de février, en mars et même encore en avril. Ils diffèrent de ceux qu'on trouve en été par la couleur de la bordure de leurs ailes, qui est blanche; cette différence n'est qu'une altération causée par le froid et l'humidité aux- — 92 — quels ils ont été exposés pendant leur engourdissement, mais ne constitue point ni une variété dans l'espèce, ni une génération. . ,. . , . . , ,, , Il m'est arrivé d'en prendre, après l'hiver, quelques individus qui avaient garde leur bordure jaune, mais le fond avait toujours perdu son bel éclat velouté; au vol, on les croi- rait bien frais,' mais à la main, ils sont en mauvais état. Toutes les Vanessa, du reste, C. Album, Polychloros, Urticw, lo, Atalanta et Cardin, sont dans le même cas et 'hivernent. En 1878, j'ai encore vu voltiger des Van. cardui de l'antan le 11 mai, mais tout à fait en lambeaux. E. L. La Mésotype. — Qu'il me soit permis de remercier ici M. V. Fouilhoux de sa note sur ma prétendue mésolype. Je suis de ceux qui, ne se croyant pas infaillibles, préfèrent la vérité découverte par un autre à une erreur crue sur leur parole. Après avoir lu la note de M V. Fouilhoux, j'ai soumis mon minéral à une analyse plus attentive, et j'avoue franchement aujourd'hui que c'est non pas une mésotype, mais une aragoniie rayonnée. Toutefois je suis loin de regretter la publication de cette erreur. Elle a eu de trop bons résultats pour cela, en me fournissant une rectification dans mon petit musée, rectification qui se serait peut-être sans cette circonstance fait attendre longtemps, en me faisant connaître un vrai gisement d'aragoniie, ce qui n'est déjà pas si commun, et en me mettant enfin sur la trace de la vraie mésotype, non par le renseignement de M. Fouilhoux, qui se contente de si^-naler son existence dans le département du Puy-de-Dôme, mais par une correspondance de M. Lacroix, de Mâcon, qui m'a signalé la Mésolype au Puy-de-Marman (Puy-de-Dôme). Aussitôt que mes occupations me le permettront, je me rendrai sur les lieux et ie tiendrai les lecteurs de la Feuille au courant des résultats obtenus. Bon nombre de minéralogistes m'ayant demandé de la mésotype, je crois leur être agréable en leur annonçant l'envoi, sous peu de jours, de plusieurs échantillons d'arago- nile, en attendant que j'aie dç la mésotype à leur disposition. , , , , .^ Ségur-les-Villas. Abbe Rouchy (J°). LISTE D'ÉCHANGES (Additions et Changements d'adresse). Lelièvre (Ernest), 22, Entreponts, Amboise. — Herpétologie. Tourneville (Albert), 36, rue Monge, Paris. — Herpétologie. Béthune (Albert), 10, rue des Deux-Anges, Reims. Fallou (René), 10, rue des Poitevins, Paris. — Botanique. Charbonneaux (Emile), 98, rue du Bourg-Saint-Denis, Reims. — Coléoptères. C'est par erreur que M. Jules Daveau a été porté sur la Liste d'échanges comme s'oc- cupant de botanique et d'entomologie. ÉCHANGES. M. Ernest Lelièvre, à Amboise, offre aux personnes que cela peut intéresser, un certain nombre d'ip«5 cancriformis, crustacé branchiopode; il les leur enverra gratuitement. ATi. iiiinile Charbonneaux, 98, rue du Bourg-Saint-Denis, Reims, désirerait échanger des coléoptères avec de jeunes collectionneurs. Il possède une assez grande quantité d'insectes aquicoles et d'autres coléoptères. BIBLIOGRAPHIE. Le Naturaliste, publié chez E, Deyrolle, 23, rue de la Monnaie, à Paris. — Nous venons de recevoir le premier numéro d'un nouveau journal, le Naturaliste, qui succède aux Petites Nouvelles cntomologiques. — Le succès de la Feuille a sans doute inspiré notre confrère et nous sommes heureux de voir une nouvelle revue marcher sur nos traces-, il y aura du reste place pour les deux journaux, et nous sommes persuadés que plus on étendra le genre de publications pareilles à la Feuille des Jeunes Naturalistes et à ce que promet d'être le Naturaliste, plus on élargira le cercle des personnes qui s'intéressent à l'histoire naturelle. La revue de M. Deyrolle s'adressera surtout aux naturalistes déjà avancés dans la science; nous cherchons au contraire à en faciliter les débuts souvent un peu arides. De cette manière, ces deux publications ne sauraient se nuire, et c'est de tout cœur que nous souhaitons la bienvenue au Naturaliste. Le prix de l'abonnement est de 6 fr. par an; il paraît un numéro de 8 pages tous les quinze jours. ERRATUM. — Page 67, au lieu de Thoriclus puncticollis Luc, lire Thorectes (Geotriipes) puncticollis Luc. Typ. Oberlhur el lils, à Rennes. — Maison à Paris, 4, rue Salomon-de-Caus. OXJVIiAOES REÇUS. Marquis de Folin. — Faiiiu; lacustre do l'ancien lac d'Ossci^or. 16 p. et 2 pi., 1879. Dax, impr J Jestède Emile Burnat et Auguste Gremli. — Les Roses des Alpes-Maritimes. 13G p., 1879. Genève et Biîlè, librairie {extrait du Bidlelin de la Société pohjmalliique du Morbihan, 2° semestre 1878 ) Hyménoptères d'Europe et d'Algérie. T. I", tasc. I, l»-- avril 1879. Chez l'auteur, à Beaun ir^,^Au^.^^^' ~ '^P^'^''^^ ^"-'^ nyiuenopieres a Jiurope et UAigerie. T. 1", lasc. 1, ier avril 1879. Chez l'auteur, à Beaune Luig-i FaillaTedaldi. — Fauna entomologica Sicula. Lepidotteri délie Madonie. 23 p. . , T^ ,. _ ... (EJirnit du Bii/l. de la Snc. eiilomoL italienne.) A. L. Donnadieu — Organisation du service de la Zoologie à la Faculté des sciences de l'Université catholique de Lv.Hi, -:>'.) p et 3 pL l'ans, impr. Jules Le Clerc et Qi». (Ei/m t du Contemporain, livr. du 1" mars 1879 ) Georges Wickham. — Les Musées canton:iux. 60 p., 1879. Pans, libr. de VÉvIio de la Sor/ionne, 1 fr. Dr Emile Joly. — Ri'centes ciptures de Prosopistonies dans la Garonne. 7 p., 1879. Nîmes, tvpogr. Clavel-Ballivet (Extrait du Bull, de ta Soc. d'Etudes des Sciences naturelles de Ntnies, lis d^imic'yinwm ii'lQ ii» 1 1 ' La Plume. — Revue littéraire. 2« année, n» 7, 1" avril 1879. ' •/ Le Betier. — N-^ 11, 1-2, 13 et 14. Le Mouvement médical. — N"" 11, 19 et 14. Revista medica de Chile. — N" 7, 15 janvier 1879. La Croix-Rouge. — Avril 1879. Le Banieau de Sapin. — l^r avril 1879. Le Moniteur d'Iiorticulture. — Avril 1879. Revue alsacienne. — Mars 1879. Matériaux pour l'Histoire primitive et naturelle de l'Homme. — XlVe année, XIII« vol., 2e série t IX 1878 Union des Ecoles. — V» année, ii"' 3, 4, ri et 6. — L. Planchon : Cours de botanique ^|ln). — H. Rouzaud Géologie des enviro.is de Montpellier [smite]. — D"- Guillaud : La tliéorie de la descendance et son enseignement dans les Facultés Le Bililiophile du Bas-Languedoc. — 2= année, 1879, n" 1. Société enlomutogique de France. — Bulletin des séances. Annales de la Société entomologique de France. — T. VIII, 1878, 4= trimesire. — Baron de Chaudoir : Révision des genres Onychopterygia, Dicranoncus et Colpodes (suite et fin). — L. Reiche : Espèces nouvelles de Téléphorides — M. Maiiidron : Les Hyménoptères do l'Archipel indien ei de la Nouvelle-Guinée. — Eugène Simon : Etudes arachnolo- gii|ues, 9"= mémoire. — Bigot : Diptères nouveaux ou peu connus, 10» partie, pars secunda. — D' M. Régimbart : Classifi- cation des Dytiscide. Avec pi. — Buchanan Wliite : L'armure génitale de plusieurs espèces françaises de Zygaîiiida' Avec 2 pi. - G. P.iwer : Monographie des Brenthides. Bulletin scientifii/ue du département du ]\'ord. — 2» année, n» 3, mars 1879. — Orllieb : Les Clefs dichotomiaues — B. M iniez : Les llothrocéphaliens. ^ Brebissonia. — U» année, no 8, février 1879. —J. Debv : Observation «sur le llialle des Diatomées, par le Dr M. Lanzi » — P. Petit Diatomées récoltées sur le Conomitiium capense Mull. — Kitton : Hvalodiscus subiilis et H. californicus Bulletin de la Société d'études scientifiques d'Angers. — 6= et 7e années, 187(i-'77, 2^ fasc. — Troupeau • Des Acariens de la farme. — A. Déséglise : Un Risier nouveau pour la flore française. — Abbé Rouchy : Le Jordanisme et TAnti- jordanisme. — X. Thiriat : QuelMues plantes des mon'.iigiies des 'Vosges, remaniiuibles par leur abondance et leur socia- bilité. — Préaubeit ; Quelques espèces du genre Scleranthus, de la llore aiitfeviiie. — Id. : Observations sur d'anciennes mines de ter et sur le terrain silurien des environs d'Angers. — Héroii-Royer : Développement du Têtard de la grenouille rousse (Rana fusca). — A. Carret : Un nouveau destructeur de nos charpentes et de nos meubles. — Gallois • Vova^es de M. A. RalTray en Abysslnie et a Zanzibar, de 1873 à 1875. — Huttemin : Excursion à Gholet, Mortagne, TilTauges," Clisson Société linnéennc du Nord de la France. — l" mars. — H. Josse : L'origine des espèces [suite]. — L. Carpentier • Paléontologie microscopique. Bulletin de ta Société d'études des Sciences naturelles de Nîmes. — 7= année, n» 1, janvier 1879 — D^ Emile Jolv • Récentes captures de Prosopistonies dans la Garonne. Bulletin de la Société d'Iiistoire naturelle de Reims. — 2» année, 4? fasc. — D"- Leraoine : Recherches sur les oiseaux fossiles des terrains tertiaires intérieurs des enviro.is de Reims. Club alpin français. Section du Sud-Ouest, Bordeaux. — Bulletins n" g, 3 et 4; janvier et juillet 1878- janvier 1879 — Baron de Saint-Saud : De Gavaraie ii Huesca. — Bayssellance : Courses dans la vallée d'Azun. ' L'Esploratore. — Anno II, n» 10, aprile ]87n — i." f",:;';;"- rnehv • Diatomées rossilés trouvées Qanj^-raTg.-.^ ..v., ,„4',Vl'^"''l.Ba'uwe.is': Nouv-elle disposition du diap.agu- J.mcv-^u ^^^ ^^ . Diatornees de !Im'',.!: -n.inîrne : Première liste des Diatomées des e';^!T'/n,.œck Le» Foraniinifères de l'argile des polders. - )ùr la Faune et la Flore microscopiques de Belgique. - )ui ta fdu e p|gj„.p5j„„ja angulatum et formosum, sur T vcides recueillis au Brésil par G, van ; lesiuu luuu..., ^-. •"-■--,. ^ Cpnni'p fin lor février. — J- uuuigtu.j . LJClues letuciiiia au r VoStf "K'°S" ' Sî"« i'"»" T""; """'^ îvirf ; - ïïrE„.r, », o.»»,» G.vaen : S», 1. s.r.Mure ?Jorth America. - Brit.sh Hem.ptera. - Moiayshac H m^,^ ^^^^.^^^ _, ^^^^^ ^^ ^^^^^^.^ ^^.,^^,^^_ _ Austral.an O^co ÏÏ;„K'S»tes S:'&i.Snï il'Urs'mlSis';'- Mio,.sc.p,, z.o,.g,. ...a», a.d «co.os,. les huit premières années de la FEllLLE sont en \enle anv prix suivants : Iro (3e édition) et 2^ réunies en un vol. relié. . . . 7 tr. 3e et 4«, — ~ 5« (2« éililion) et G", — 7e et 8*-', — On peut se procurer ces mêmes années, st7>«ré.s et îîon reliées, au prix de 3 fr. Les planches accompagnant les nos 38, 41 , 52 et 57 sont épuisées. La t^ble générale! par ordre de matières, des six premières années, sera envoyée aux personnes qui en feront la demande. KESPLORATORE GIORNALE DI VIAGGI E GEOGRAFIA COMMERCIALE Dirigé par M. le capitaine MANFREDO CAMPERIO Un fascicule de 32 pages au moins tous les mois, avec gravures, caries géograplriques, etc. CONDITIONS D'ABONNEMENT : 12 » par an. Union postale .. . 13 50 par an. 6 25 par semestre. - • • • ? » P^^i' semestre. On reçoit les abonnements aux bureaux de la Direction, 10, via Andréa Appiani, à Milan, et chez les principaux libraires de l'Italie et de l'étranger. M. Emile Deschange, Longuyon (Meurthe-et-Moselle), offre de très-beaux cocons de B. œcropia , venant d'Amérique, à 1 fr. 25 pièce, et autres espèces. •— » «»-llOC POUrx SE PROCURER DES LXSECTES DE LA SUISSE M. Uleyer-Diir, naturaliste, à Burgdorf (Suisse), offre aux amateurs de tous les ordres d'insectes (sauf les lépidoptères) de leur réserver les doubles de toutes ses captures, aux conditions les plus avantageuses. Les entomolooistes sont priés de désigner l'ordre ou les ordres dont ils s'occupent, et ils recevront V'/^^^'^'-e- ment, à la fin de chaque wois, le produit de la chasse en envois non nommés, mais très-bien soignés, avec indication précise des provenances. — Le prix de chaque' envoi sera calculé à raison de 10 fr. les 100 insectes, pour les espèces de la plaine, et de 15 fr. pour celles des régions jurassiennes et alpines. - Le prix sera un peu plus élevé pour les odonates et orthoptères, insectes plus difficiles à recueillir. — Le payement peut se faire par mandats de poste soit après chaque envoi, soit à la lin de la saison au choix des correspondants. ' M. QUAEDVLIEG, 91, rue de la Goutle-d'Or, à AuberviUiers (Seine). fournira aux entomologistes, à des prix fort avantageux, des insectes, coléoptères et lépidoptères; il possède surtout un grand nombre d'espèces de la faune beJo-e. 1" Juin 1879 Neuvième Année — F 104 FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Fondée à Mliilli.ou.se eix 1870 PARAISSANT TOUS LES MOIS PRIX DE L'ABO]\.\EMErr PAYABLE d'avance EN TIMBRES OU MANDAT SUR LA POSTE : Polir la France et l'Alsace- Lorraine fr. 3 par an. P*ou.r l'Étrang-er fr. 4 par an. Le Numéro, sans plaxiclie, S5 cent.; avec planche, 40 cent. LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR DU l^^ NOVEMBRE DE CHAQUE ANNÉE LES PERSONNES QUI NE SE DÉSÂBO.NNEUONT PAS SERONT CONSIDÉRÉES COHHE RÉABONNÉES S'ADHESSER, : A PARIS, chez M. Adrien DOLLFUS, 55, rue Pierre-Chanon (anc. ruedeHIomy). POUR L'ALSACE ET L'ÉTRANGER : A Mulhouse (Haut-Rhin), chez M"» Pétry, libraire, 40, rue de l'Arsenal. Pour l'Angleterre, à Londres, chez M. Aug. Siegle, libraire, 110, Leadenhall Street, E. G. Pour la Belgique, à Liège, chez M. Decq, libraire, 4, rue de la Régence. Pour les Pays-Bas, à La Haye, chez M. Van StockOm, Ubraire, 36, Buitenhof. Pour la Suisse, à Neuchâtel, chez M. A. G. Berthoud, libraire. Pour l'Italie, à Palerme, chez M. Luigi Pedone-Lauriel, corso Vittorio-Emanuele. SOMMAIRE DU N» 104. Ti' E. Ij. Trouessart : Revue synoptique des chéiroptères d'Europe {suite). Fernand Lataste : Les Batraciens, et particulièrement ceux d'Europe et de France (^aulte). M. Viguier : Les Licliens et la théorie de Schwendener (fin). F. Noël : Le naturaliste au Cantal (suite). F. Tliierry-Mieg : Quelques mots sur la conservation des chenilles. Communications : Société de Nîmes : section d'Alais. — Les Explorateurs de Tarare. — Association scientifique de la Gironde. — Cicindcla trisifjnata. — Astynomus œdïlis. — Chenilles de Chclonia caja. — Le Manuncuius lugdunensis Jord., et le R. saxatilis Balb. — As_plenium, adianthum-nigrum var, marmoreum, — ÉCHANGES, — Bibliographie. TYP. OBERTHUK ET FILS, A RENNES. — MAISON A PARIS RUE SALOMON-DE-CAUS, 4 (square des Arts-et- Métiers). IB 7 9 «3; -< c- DE LA FEXJILl^E IDES JEUNES NATURALISTES Juin 1879 Bernard ^Claude). — Leçons sur les pliéiiomènes de la vie, cummuns aux animaux et aux végélaus, prolessées au cours de physiologie générale du Muséum d'histoiie natu- relle. T. 2, in-S", 5fit p., aver S pi. et 5 lig. Paris, iiiip. Martinet; lib J. B. B.iillière et lils. 8 fr. (23 avril ) (L'ouvrage complet, eu 2 vol., 15 fr.) Bescherelle i lîm.'. — Note sur trois nouvelles espèces de mousses de la Nouvelle-Calédonie, appartenant au genre Plerobryella C. Miill. In-S", 4 p. Paris , irap. Martinet. (10 mars.) {Extrait du Bulletin de la Société botanique de France, t. 2ô.i Boucard (Adolphe). — Suite des oiseaux récollés au Guatemala, en 1877. In-8", 47 p. Lyon, iinp. Pitrat aîné. [Extrait des Annales de la Société linneenne de Lu lin.) Chastàingt (G.) — Additions au tableau de la végé- tation di s environs d'Aubin (Aveyron). In-B», 5 p. Paris, imp. Mai'tinet. (27 mars.) (Extrait du Bulletin de la Société botanique de France.) Clément iCamille). — Études d'histoire naturelle. Œuvres pn>tliunies publiées par les soins de la Société d'étndfs des sciences naturelles de Nîmes. In-8°, 308 p. et 8 pi. Nîmes, imp. CLivet-Ballivel cl C'". Cornu (Maxime). — Présence du Podisoraa juniperi Sabina' sur le Juniperus virginiana et .--ur divers auties genévriers. In-S», 4 p. Paris, imp. Martinet. (27 mars.) (Extrait du Bulletin de la Société botanique de France, t. 25.) Epremesnil (Comte d'). — Le jardin d'essai de Cannes; rapport à la Sociélé d'acclimatation In-S», 11 p. Paris, imp. Martinet; an siégi! de la Société. (22 mars.) [Exilait du bulletin de la Société d'acclimatation, numéro de décembre 1878.) Figuier (Louis). — La vie et les mœurs des animaux zoopli\tes et mollusques. III. de 385 fig. dessinées d'après les plus beaux échaniillons du Muséum d'hi>toire naturelle, etc. In-S", 5(10 p. Paris, imp. Laliure; lib. Hachette et C'". 10 fr. (25 mars.) Geoffroy Saint-Hilaire (A.i. — Note sur deux solipedes existant an jardin zoologique royal de Turin (Italie). Iii-S", 6 p. Paris, imp. Martinet; ait siège de la Société. (22 mars.) {Extrait du Bulletin de la Société d'acclimatation, numéro de décembre 1878.) Gillot iD''). — Souvenir d'un voyage botanique en Corse, de Corte à Ajaccio. 8 p. Rennes, typ. Oberlhiirtt (ils; à Paris, 4, rue Salomon-de-Caus. {Extrait de la Feuille des Jeunes Naturalistes, nu- méro d'arril 1879.) Girard ; Maurice). — Note sur la phalène hérissée (Bistun hirtarius Linn.). lii-8°, 4 p. Paris, irap. Donnaud. (31 mars.) [Extrait du Journal de la Société centrale d'horticul- ture de France.) Girard (Maurice). — Les insectes. Tr.iilé élémen taiie d'entomologie. Orthoptères, névroptôres, hyménoptères, porte-aiguillon. T. 2, fasc. 2. In-8", p. 577 à 1,028, avec îig., accompagnée d'un atlas de 7 pi. Paris, imp. Martinet; lib. J. B. Baillière et tils. Le fasc, lig. noires, 10 fr. ; fig. coloriées, 16 fr. (23 avril.) Godron (D. A.). — Le rôle politique des (leurs. In-8», 7 p. Nancy, imp. Berger-Levrault et C'^. [Extrait des Mémoires de l'Académie de Stanislas pour 1878.) Godron (D. A.). — Les cavernes des environs de Toul et les mammilères qui ont disparu de la vallée de la Moselle. 2« édition. Iii-S", 31 p. Nancy, imp. Berger-Levrault et C''. [Extrait des Mémoires de l'Académie de Stanislas pour 1878.) Julliard (D' L.. J.1. — Etude critique sur les localisa- tions spinales de la syphilis, ln-8», 93 p. Lyon, imp. Pitrat aîné; Paris, lib. J. B. Baillière et (ils. Kobell (F. de). Les minéraux; guide pratique pour leur détermination siîre et rapide, au moyen de simples recherches chimiques pir voie sèche et par voie humide. 3« édition française, traduite et revue par le comte Ludovic de la Tour-du-Pin. Av,int-pro|ios et nombreuses additions par F. Pisani, professeur decliimie et de minéralogie. In-18, 1(33 p. Paris, imp. Tolmer et C"; lib. Rothschild. 2 fr. 50. (15 avril.) Lemoine CVictor). — Recherches sur les ossements fossiles des terrains tertiaires inférieurs des environs de Reims ln--<», 56 p. et 4 pi. Paris, imp. Martinet. (12 avril.) Mer lE.). — De l'absorption de l'eau par le limbe des feuilles. In-s», 8 p. Paris, imp. Martinet. (27 mars.) [Exlr. du Bulletin delà Soc. botan. de France, t. 25.) Mestre (Gaston . — De l'exploration des grottes au point de vue eiiloinologique. In-S», 15 p. Toulouse, typ. de Bonnet et Gihrac. (Extrait du Bulletin de la Société d'histoire naturelle de Toulouse.) Noulet (D"- J. B.). — L'âge de la pierre polie et du bronze au Cambodge, d'après les découvertes de M. J. Moura, litulenaiit de vaisseau, représentant du protectorat français au Cambodge. Gr. in-4», 50 p. et 8 pi. Toulouse, imp. et lib. Privât. [Archives du Musée d'histoire naturelle de Toulou-fe, 1'" publication.) Ferez (J.). — Mémoire sur la ponte de l'abeille reine et la théorie de Dzierzon. lu-S», 22 p. Paris, imp. Martinet. (9 avril.) Sagot (P.). — Recherche des plantes très-vénéiieuses par l'essai sur les têtards des batraciens. In-8», 6 p. Paris, imp. Martinet. (31 mars.) (Exlr. du nulle! in delà Soc. botan. de France, t. 25.) Seynes (de). Sur un nouveau genre de sphériacés. In-8o, 7 p. Pans, imp. Martinet. (27 mars.) ( Exlr. du Bulletin delà Soc. botan. de France, t. 25.) Trouessart (H' G. L. ). — Essai de détermination des prrieiulucs espères nouvelles de chauves-souri.'--, décrites par Crespon dans sa Faune méridionale. In-S", 8 p. Nîmes, typ. Cla\el-Ballivet et G'". [Extrait du Bulletin de la Société d'études des sciences naturelles de Nîmes. Février 1879.) Tsabeau (A.). — Connaissance et description bota- nique des plantes usuel.es, utiles ou nuisibles, à divers titre. V. Leisleri, pi. 2, f. 5. b. Membrane de l'aile s'insérant à la hase des orteils; oreillon non dilaté par en haut {quatre espèces). c'. Oreillon ayant sa plus grande largeur vers son milieu (S. G. Hijpsiigo Kol.); une espèce: a". Bord interne de l'oreillon droit ou à peine concave; lobe post-calcanéen petit; bord externe de l'oreille convexe par en bas, concave par en haut; pelage noir; avant-bras = 32 à 38 m/'" V. maurus, pi. 2, f. 6. d'. Oreillon ayant sa plus grande largeur immédiatement au- dessus de la hase de son bord interne; lobe post-calcanéen distinct, généralement bien développé. (S. G. Nannugo Kol.); trois espèces : b". Bord externe de l'oreille écliancré profondément à son tiers supérieur; les deux bords de l'oreillon sensible- ment parallèles; première incisive supérieure bilobée; avant-bras = 30 '"/ni V. pipistrellus, pi. 2, f. 7. c''. Bord externe de l'oreille droit (oreillon et première incisive supérieure comme dans l'espèce précédente); avant-bras = 34 m/'n V. ahramus {Nathusii Blas.), [pi. l,f. 9, pi. 2, f. 8. d". Oreillon à bord externe convexe, son bord interne étant droit; première incisive supérieure unilobée; bord externe de l'oreille à peine concave dans son tiers supérieur; membrane interfémorale, et une partie de la membrane de l'aile, ornées d'une bordure blanche; avant-bras — 33 ">/■" V. Kuhlii, pi. 2, f. 9. TABLEAU V : Vespertilionepe (suite). Tableau synopli(|ue des espèces dn genre Vesperlilio (Caractères : Voyez Tableau II) Ce genre peut se suhdiviser en deux sous-genres : , Pieds très-grands ; calcaneum très-long, s'étendant jus- qu'aux 3/4 de la distance entre le talon et la queue ; membrane interfémorale formant un angle aigu vers le milieu de son bord libre; les deux dernières vertèbres de la queue dépassent la membrane interfémorale Sous-genre Leuconoë. a. La membrane de l'aile s'insère au talon. — Deux espèces : a'. Oreillon très-aigu à sa partie supérieure qui est recourhée en dehors, son bord interne étant convexe; avant-bras ziz 38 "V" Vespertilio Capaccinii, [pi. 1, f. 10; pi. 2, f. 10. b'. Oreillon ohtiis à sa partie supérieure qui est recourbée en dedans, son bord interne étant légèrement concave; avant- bras =r 48 m/"i y. dasycneme, pi. 2, f. 11 . b. La membrane de l'aile s'insère aux métatarsiens ; oreillon droit, médiocrement pointu ; avant-bras = 38 «/«». V. Duuhentonii, pi. 2, f. 12. Pieds moyens; calcaneum assez long, mais ne s'étendant que jusqu'à la moitié de la distance entre le talon et la queue; mem- brane interfémorale formant un angle obtus dans le milieu de son bord libre; queue complètement enveloppée dans la membrane interfémorale, ou la dépassant seulement de son extrême pointe. S. G. Vespertilio [proprement dit. [Aile s'insérant à la base des orteils, rarement aux métatarsiens.] a, Oreillon effdé par en haut, à pointe aiguë et recourbée en dehors; oreilles environ de la longueur de la tête (S. G. Isottis Kolenati). — Trois espèces : — 95 — a'. Oreille presque aussi longue que la tète, ayant son bord externe profondément échancré à angle droit; l'extrémité des poils est d'un brun roux clair en dessous; avant-bras — 43 W*" ^- emarginatus (ciliatus [Blas.), pi. 2, f. 13. b'. Oreille plus longue que la tête, à peme écliancrée sur son bord externe. — Deux espèces : a". Bord libre de la membrane interfémorale frangé de poils raides; queue aussi longue que la tête et le coips; avant-bras = 39 ^ /m y. Natlereri, pi. 1, f. 11; [pi. % f. 14. b". Bord libre de la membrane interféniorale nu et sans poils; queue plus courte que la tète et le corps; avant- bras =::: 4'2 "»/'« V. Dechsteinii, pi. 1 , f. 12; [pi. 2, f. 15. b. Oreillon droit, à pointe suhaiguë ou obtuse. — Deux espèces : c'. Oreille beaucoup plus longue que la tête, à peine échancrée, sur son bord externe, à son tiers supérieur; extrémité des poils blanche en dessous (S. G. Myotus Kolen.); avant- bras =: 60 m/i» V. murinus, pi. 2, f. 10. d'. Oreille de la longueur de la tête, profondément échancrée sur son bord externe, à sa moitié supérieure; la partie in- férieure au-dessous de V échancrure est convexe et légè- rement arrondie (S. G. Brachyotus Kol.); avant-bras zz 33 "!/'" y. mystacinus, pi. 2, f. 17. Groupe 3. — Minioptereœ. Genre Miniopterus. — Le Miniopterus Schreïbersii, qui constitue à lui seul ce groupe et ce genre, se reconnaît facilement aux caractères indiqués (Voyez tableau II, genre 6); ses ailes sont ti'ès- longues, sinueuses et étroites; ses oreilles très-courtes, triangulaires ; la première phalange du deuxième, ou plus long doigt de l'aile, est très-courte; la queue, aussi longue que la tête et le corps, est complètement enveloppée dans la membrane interfémorale; avant-bras = 44 à 47 •"/"» (pi. 1, f. 13; pi. 2, f. 18). Famille 3. — EMBALLONURID^. Sous-famille des Molossinœ. Genre Nyctinomus. — Le Nyctinomus (Dysopes ou Dinops) Cestonii, représente à lui seul cette famille et la sous-famille des Molossiens (Voyez tableaux I et II, genre 7) en Europe ; on le reconnaît facilement à son museau de boule-dogue tronqué carrément, à ses oreilles larges, arrondies et réunies entre elles, à leur base, par une sorte de visière rabattue sur les yeux; avant-bras ir (30 "'/'" (pi. 1, f. 14). RÉCAï*lTULATION DES ESPÈCES D'EUROPE. Les 25 espèces suivantes sont les seuls Chéiroptères que l'on ait bien constatés en Europe, et les seuls que nous ayons fait figurer par conséquent dans nos tableaux : 1. Rhinolophus feri'um-equinum Sclireb. 2. — hypposideros Beclist. '3. — îiïasn Peters (ohvosasBlas.). '4. — euryale Blas. 5. Plecotus auritus L. 6. Synotus barbastellus Schreb. 1. Vesperugo serotinus Schreb. * 8. — borealisA"î7.s5.(Nilssoniii?/as.). 9. — discolor Naît. 10. — noctula Schreb. 11. — Leisleri Kuhl. 12. — maurus Blas. 13 — pipisirellus Schreb. (nigrans Crespon). 14, "Vesperugo abramus Temm. (Nathusii Blas.). 15. Vesperugo Kuhlii Natt. *16. Vespertilio Capaccinii Bp. 17. — dasycneme Boié (limnorphi- liis Temm.). 18. — Daubcntonii Leisler. 19. — emarginatus E. Geoff. (ci- liatus Blas.). 20. — Nattereri Kuhl. 21. — Becbsteinii Leisl. 22. — murinus Schreb. (submuri- nus Brehm). 23. — mystacinus Leisl. *24. Miniopterus Schreïbersii Naît. *25. Nyctinomus Cestonii Savi. — 96 — Les espèces indiquées comme d'Europe ou de France sous dilîérents noms qui ne figurent pas dans la liste précédente, doivent être considérées comme nominales et rapportées comme synonymes à l'une ou l'autre de celles-ci. Les espèces marquées d'un astérisque (*) n'avaient pas encore été signalées dans la faune française. Il résulte des observations (inédites) de M. L. Gerbe, de M. Réguis, et des miennes propres, qu'elles doivent y être ajoutées comme se trouvant dans nos départements de l'est et du sud-est, notamment dans les suivants : Doubs, Jura, Savoie, Alpes-Maritimes, Var, Gard, etc., etc. Villevèque. D' E. L. Trouessart. EXPLICATION DES FIGURES. Planche II. Oreilles (grossies environ 2/1) des diverses espèces des genres Vesperugo, Miniopterus et Vesperlilio. — I. Vesperugo serotinus. — 2. V. borealis (Nilssonii). — 3. V. discolor. — 4. V. noclula. — 5. V. Leisleri. — 6. V. maurus. — 7. V. pipisirellus. — 8. V. abramus (Nalliusii). — 9. V. Kiihlii. — 10. Miniopterus Schreibersii. — 11. Vesperlilio Capaccinii. — 12. V. dasycnerne. — 13. V. Daubentonii. — 14. V. emarginatus (ciliatus). — 15. V. Natlereri, — IG. V. Bechsteinii. — 17. V. murinus. — 18. V. myslacinus. 7*. Pieds de derrière et membrane interféinorale du Vesperugo pipisirellus, pour montrer le lobe post-calcanéen (grandeur naturelle). Les figures 11, 16, 17, 18, d'après Dobson {loco cilalo) ; — 7*. d'après V. Fatio {loco citato); toutes les autres d'après Blasius (loco cilalo). NOTE. M. le D'' Trouessart (à Villevèque), remercie ceux des correspondants de la Feuille qui lui ont envoyé des livres, brochures ou renseignements relatifs aux Fannes locales de la France, notamment MM. V. Eiston (à Malzeville), Pierrat (à Gerbamont), E. Lefèvre (à Paris), Griffith (à Kemies), Revelière (à Vannes), ainsi que tous ceux qui voudront bieu lui communiquer par la suite des documents à ce sujet. LES BATRACIENS ET PARTICULIÈREMENT CEUX d'eUROPE ET DE FRANCE. (Fin.) Rèdintég ration. — C'est ici le lieu, après avoir parlé de la reproduction de l'espèce, de signaler la propriété qu'ont certains urodèles et les larves de tous les batraciens de reproduire par bourgeonnement les parties qui leur sont acci- denlellemenl retranchées. Il y a plus d'un siècle que des expériences démons- tratives ont été laites à ce sujet. On a vu, chez des tritons crêtes et chez d'autres espèces, repousser, à plusieurs reprises, les membres, la queue, les yeux mêmes; on a vu des queues de tout jeunes têtards d'anoures, isolées du corps de l'animal, vivre jusqu'à dix-huit jours et bourgeonner. Cette faculté, du reste, n'est pas l'apanage exclusif des batraciens; tous les animaux la possèdent à des degrés divers; elle est seulement d'autant plus développée que l'animal chez lequel on la considère est placé plus bas, soit dans l'échelle zoologique, soit dans la série des étals successifs de son évolution. Ainsi, le ver de terre mutilé, donne naissance à autant de nouveaux individus de son espèce qu'on en a fait de morceaux, tandis que l'homme voit seulement certains tissus se reformer dans la cicatrisation de ses plaies; ainsi encore la queue des jeunes têtards d'anoures repousse aisément, tandis que les mêmes animaux, à l'état adulte, restent toute leur vie privés d'un doigt qu'un accident leur a enlevé. Intelligence. — L'intelligence des batraciens paraît en général très-obtuse, On peut cependant observer des différences à ce point de vue d'une espèce à l'autre. Tous nos urodèles sont assez mal doués sous ce rapport; mais, parmi les anoures, les crapauds et notamment le crapaud commun, sont assurément Feuille des Jeunes Naturalistes 9' Année PIN" 2 TYP.LITH. BARBAT, CHALONS S M. mTKOl/fSSART^ I>CL. — 97 — bien supérieurs aux grenouilles. Il suffît, pour s'en convaincre, d'observer avec attention l'allure de ces animaux en captivité. Tandis que les grenouilles restent toujours aussi sauvages que le premier jour, et qu'incapables d'acquérir la notion d'un obstacle transparent, elles s'élancent, au moindre objet qui les épouvante, contre les vitres de leur cage, se heurtant avec violence et s'ensanglantant le museau, le crapaud commun, au contraire, se fait bien vite à sa nouvelle demeure. Prudent et observateur, il reste de longs moments à la même place, regardant soigneusement autour de lui, et prenant alois les postures les plus bizarres, il n'avance qu'en toute sûreté, après avoir bien reconnu le terrain qu'il va parcourir. Quand on lui donne de la nourriture, il examine chaque insecte, s'approche doucement de lui, et finalement, quand il est sûr de n'être pas trompé, il lance sur lui sa langue et l'ingurgite. Ce n'est pas le crapaud que l'on prendrait à l'hameçon avec un morceau d'étoiïe. Aussi le crapaud est-il susceptible d'une certaine éducation. On raconte l'histoire d'un de ces animaux qui vécut, en quelque sorte apprivoisé, dans une famdle anglaise. Il passait le jour retiré dans un escalier; mais le soir, à l'heure du repas, sans doute en quête des insectes qu'attirait la lumière, il se mon- trait autour de la table, allant et venant sans s'elïrayer au milieu des personnes qui le connaissaient et ne le maltraitaient pas. Il périt un jour par accident. Jl y avait trente ans qu'on l'avait remarqué pour la première fois, et comme il avait toujours conservé la même apparence, n'ayant nullement vieilli durant ce laps de temps, nous devons supposer que ces animaux sont susceptibles de vivre fort longtemps. C'est d'ailleurs le sens de la vue qui paraît être le principal guide des batraciens anoures et urodéles, dans leurs rapports avec le monde extérieur. Assuiément les anoures ne sont pas sourds, puisqu'ils sont susceptibles de moduler des sons, mais on ne voit pas qu'ils se servent beiiucoup de l'ouïe en dehors de l'époque du frai. Quant au goût et à l'odorat, rien n'indique qu'ils soient développés chez eux. Il parait en être de même du tact proprement dit, malgré la nudité de leur peau ; mais d'autres sens, voisins de ce dernier, et dont nous ne pouvons guère nous faire une idée, ne les possédant pas nous- mêmes ou ne les ayant qu'à l'état tout à fait diffus, leur permettent, du fond de leurs retraites souterraines, d'apprécier l'étal de l'atmosphère et les décident à sortir, quand les conditions sont favorables, ou à rester enfouis jusqu'à une meilleure occasion. Ainsi les pélobates, séparés de l'air extérieur par une couche de sable de plus d'un mètre, connaissent avec précision l'heure du serein, et savent si l'air est calme ou agité, si la température est ou non suftisammenl élevée. ISous croyons néanmoins que les gens qui se servent de la rainette comme d'un baromètre, accordent une confiance excessive aux indications fournies par les batraciens; en effet, outre que ces animaux doivent apprécier bien plus le temps qu'il fait que celui qu'il doit faire, leur instinct nous paraît devoir être souvent trompé dans le milieu artificiel de nos appartements, et des vases où on les maintient. Il ne nous reste plus, pour terminer ce rapide aperçu , qu'à insister sur l'utilité que présentent les animaux de la classe des batraciens, et à réclamer pour eux la protection des gens instruits. Si la forme peu gracieuse de quelques espèces et la sécrétion vireuse de leur peau justifient jusqu'à un certain point le dégoût qu'elles inspirent, nous avons vu que toutes sont absolument inoffensives pour l'homme et les animaux domestiques ; bien plus, qu'elles sont pour lui d'utiles alliés, puisqu'elles détruisent les insectes qui dévorent ses récolles. Dira-t-on qu'elles ne distinguent pas entre les insectes phytophages et les carnassiers, et que, dévorant les uns comme les autres, elles défont d'un côté — 98 — le bien qu'elles font de l'autre? Mais, alors même qu'elles ne nous rendraient aucun service, l'humanité nous commanderait de les épargner. Et, d'ailleurs, le reproche adressé ici aux batraciens, on pourrait aussi bien le faire à la plupart des animaux que nous considérons comme utiles. Dans la guerre que se font entre eux nos alliés, guerre qu'il nous est impossible d'empê- cher, les plus forts, et par suite les plus aptes à nous rendre service, seront victorieux. Que l'homme éclairé use donc de son influence pour détruire ces préjugés absurdes qui régnent encore dans nos campagnes et qui font des batraciens un objet d'effroi pour nos paysans I Qu'ils fassent valoir auprès de l'agriculteur les services rendus par ces animaux, et l'intérêt qu'il a à les protéger ! Qu'il fasse comprendre aux enfants que la laideur n'est pas un crime, et qu'il est barbare de faire périr des êtres lout à fait inoffensifs ! Parmi les batraciens, deux espèces surtout, partout abondamment répan- dues, méritent d'être épargnées. L'une d'elles, la grenouille verte, est une ressource pour l'alimentation publique; elle rend en outre de grands services à la science, et depuis les découvertes de Volta sur le galvanisme, et celles de Spallanzani sur les lois de la fécondation, elle tombe par milliers sous le scalpel de l'analomiste. Mais, mieux vue dans nos campagnes que ses congénères, et d'ailleurs assez bien douée pour se dérober d'elle-même aux poursuites, on ne la détruit guère que pour en retirer les avantages qu'elle est susceptible de nous fournir, et elle ne réclame pas une protection spéciale. Mais il n'en est pas de même du crapaud commun. Disgracieux dans ses formes, grotesque dans ses allures, c'est un objet de dégoût sur lequel on donne sans remords carrière à ses instincls destructeurs. Habitant de nos champs et de nos jardins, il est sans cesse exposé aux mauvaises rencontres; et sa lourde démarche ne lui permet pas d'échapper à ses persécuteurs. On a inventé pour lui les plus cruels supplices. Ou le pique à l'extrémité d'un échalas, et on le laisse là en proie à une agonie lente et douloureuse. D'autres fois une planchette est placée, de façon à pouvoir basculer, sur un bâton en travers; et la malheureuse bête, mise sur l'un des bouts, est lancée en l'air par un coup brusque et vigoureux appliqué sur l'autre. Il est temps de réagir contre ces mœurs stupides et barbares qui déshonorent notre époque. Si l'on élève des abeilles, l'on a, il est vrai, intérêt à éloigner le crapaud du voisinage des ruches, car il a un penchant malheureux pour ces insectes; on a, dans ce cas, le droit de le détruire, mais non de le tourmenter. Encore serait- il plus sage de le faire transporter à une assez grande distance. En toute autre circonstance, le crapaud est un voisin peu encombrant et fort utile; et les jardiniers de Londres le savent bien, eux qui se les procurent à prix d'argent. Paris. F. Latasïe. LES LICHENS ET LA THEORIE DE SCHWENDENER. {Fin). Voyons maintenant les observations et les expériences qui appuient les idées de Schwendener. En 1871, M. Reess (1) vit le tube germinatif des spores du Collema glaucescens pénétrer dans la substance du Nostoc lichenoïdes, l'en- (1) Reess : Ueher die EntsteJmng der FlecMe- Collema glavcfsrcjis durch Anssaat dcr Spoj-eîi der Selben avf Nostoc lichenoïdes in Monatb. der k. Akad. d. Wiss. zu Berlin, 1871. — 99 — vahir toute entière, et linir par constituer ainsi un véritable collema dont toutefois il n'a pu observer la fructification (1). M. Bornet, en semant des spores dePatielina surune couche de Protococcus, a vu les filaments germinatifs des spores se fixer en parasites sur les cellules, les envelopper peu à peu et se nourrir à leurs dépens : il a été en résumé conduit par ses expériences à considérer comme certain que tout lichen est constitué par une algue et un champignon; pour lui les rapports des hyphes avec les gonidies sont de telle nature qu'ils excluent toute possibilité qu'un des organes pro- cède de l'autre, et la théorie du parasitisme peut seule en donner une explica- tion satisfaisante (2). M. Bornet a pu extraire et cultiver isolément l'algue du lichen connu sous le nom à' Endocarpa miniatmn, il a conservé cette algue vivante pendant plus d'un an, l'a vue se multiplier et ne jamais produire la moindre trace d'hvphes; au contraire, quand il a semé isolément des spores de lichen, elles ont produit des hyphes en abondance, sans jamais donner nais- sance à des gonidies. Avant M. Bornet, MM. Famintzine et Baranetsky (3) avaient aussi montré que chez plusieurs lichens, tels que les Physcia, les Cladonia, les Peltigera, les Collema, soumis à une longue immersion dans l'eau, Le tissu filamenteux se dé- composait (4), tandis que les gonidies persistaient et pouvaient mener une vie indépendante, souvent même évoluer d'une manière plus complète et produire des zoospores. Enfin, M. Woronine (5) a toujours vu que les zoospores provenant des gonidies qui viennent à végéter en dehors du thalle du lichen, ne produisent jamais un filament quelconque, mais donnent, au contraire, toujours naissance à de nouvelles gonidies qui, dans le ^eme Parietina, sont identiques aux jeunes individus des Cystococcus. Quelques savants, tout en admettant la théorie du parasitisme, ne l'appliquent qu'à certains groupes de lichens; ainsi, M. Cohn considère cette explication comme plausible pour les collemacés dont les gonidies ont une analogie évi- dente avec les chapelets de cellules arrondies des nostochinées, mais pense qu'il est difficile de l'appliquer aux lichens hétéromères. Enfin, on ne saurait guère expliquer autrement que par le parasitisme, la présence bien constatée dans le thalle d'un même lichen, de gonidies bien différentes, et celle de gonidies identiques dans des lichens difïérents {Harpi- dium rutilans et Pannaria granatina, par exemple). Telles sont les principales observations favorables à la théorie de Schwen- dener que les anatomistes et les morphologistes avaient n^unies vers 1875; mais bien des lichénographes avaient persisté dans l'idée de l'autonomie des lichens, et si leur opinion était devenue un moment assez peu soutenable pour que M. Sachs l'ait laissée complètement de côté dans la dernière édition de son (1) Millier (Flora, 1872) explique les observations de Keess par le dimorphisme du collema dont la forme Nostoc ne serait qu'un état de développement. Les recherches de Janezewski, de Thuret et de Bornet sur la reproduction des Nostoc par spores détruisent cet argument. {'!) Bornet : Sur les gonidies des lichens : Ann. se. nat., 5« sécrie, t. XVII. Voyez encore Bornet : Devxième note sur les gonidies des lichens : Ann. se. nat., .5<= série, t. XIX ; Recherches sur la structure de V Ephehe puhescens. Ann. se. nat., 3" série, t. XVIII. (3) Famintzine and J. Baranetsky : Beitrag zur Entnnclielungsgeschirhte der Gonidien and Zoospo- ren-Bildung hei Physcia panât ina. Bot. Zeit., 1867, trad. en français ^ Ann. se. nat. 1867 : Ziir Entwichclangsgeschichte dcr Gonidien nnd Zoosporen-Bïldung der Flechtcn. Mém. de l'acad. imp. des se. de Saint-Pétersbourg, 1867. Baranetsky : Beitrag zitr Kenntniss des Selbststœndigen Lehens dcr FlecMen Gonidien. Bull, de l'ac, de Saint-Pétersbourg, 1868. (4) Après les pluies, on voit souvent, dit M. Bornet (op. cit.), le Collema jjnlposvm présenter une apparence de dimorphisme : les points où l'eau a détruit les hyphes ressemblent au Nostoc commune, tandis que les autres conservent leur apparence normale. (.')) Woronine : Recherches sur les gonidies du lichen Parmelia parietina. Ann. se. nat., série 5«, t. XVI. — 100 — Trailé de botanique, el ail considéré la théorie de Schwendener comme complètement démontrée, il faut reconnaître que dans ces deux ou trois dernières années, des objections plus importantes que celles qui avaient été faites jusque-là, sont venues, sinon faire abandonner les idées du professeur de Bâle, mais du moins remettre en question ce point fondamental de la crypto- gamie et y faire introduire peut-être des modifications importantes. En 1876, un savant de Stetlin, M. Minks, découvrit chez les lichens, deux organes nouveaux se formant aux dépens des hyphes; c'était dans ces organes qu il a appelés gonangium et go7iocystmm (1), que se développaient, d'après lui, les gonidies. Malgré l'intérêt qui s'y rattachait, la vérification des obser- vations de M. Minks n'avait été entreprise par personne; mais le même savant publia, en 1878 (2), une nouvelle série d'observations qui appuyaient les premières idées qu'il avait émises el les généralisaient; il a vu, dit-il, toutes les cellules d'origine hyphoïdale des lichens, contenir des gonidies peu colorées, dans un état en quelque sorte embryonnaire, et auxquelles il a donné le nom \\q microgonidies (3); ces jeunes gonidies s'accroissent ensuite et sont mises en liberté par résorption de la cellule mère. D'après cette observation, Schwen- dener et Bornel n'ont pas vu ces détails simplement parce que les objectifs dont ils se servaient étaient trop faibles; la petitesse des microgonidies et leur grande transparence, par suite du peu de chlorophylle qu'elles contiennent encore, les rendent très-difficiles à apercevoir. A celte époque, M. Mûller, de Genève, reprit lui-môme ces observations, el il dit avoir pu vérifier tous les faits énoncés par M. Minks (4), s'aidant des objectifs à immersion, 10, 15 et 18 de Ilartnack. Il a constaté que les tnicrogonidies, dont le diamètre moyen est de O'^OOo, étaient disposées, dans leur jeunesse, en série moniliforme dans l'axe des hyphes, et il a môme pu, dit-il, les apercevoir avec de bons objectifs ordi- naires dans les lichens des pays tropicaux, où leur coloration verte est plus intense. Ceci semblerait décisif, mais presque à la même époque, M. Stahl réussissait à obtenir, par culture artificielle, des spores d'un lichen sur une algue, un nouveau lichen qu'il a vu fructiher en produisant des apothécies et des spores (5), résullat que les adversaires de Schwendener posaient comme critérium à ses partisans. De toutes ces observations, il paraît ressortir, en résumé, que si d'un côté les gonidies peuvent évoluer d'une manière indépendante et se reproduire par zoospores ou par division, les hyphes des lichens peuvent peut-être aussi donner naissance à ces mômes gonidies dont l'analogie, sinon l'identité avec certains types d'algues est indiscutable. On ne tardera probablement pas à éclaircir complètement ces questions délicates; mais avant de traiter la théorie du parasitisme avec autant de sévérité que le font quelques-uns de ses adver- saires, faut-il au moins s'entendre, ce qu'on est loin de faire encore, sur la manière dont les gonidies dérivent des hyphes : si cette origine est démontrée d'une manière définitive et évidente, peut-être reviendra-t-on à se demander si bien des algues ne sont pas des gonidies de lichen en cours de végétation libre et constituant un état imparfait d'un lichen véritable comme l'ont soutenu (1) Minks : Bcitrœge znr Kenntniss des Baucr nnd Lchens dcr Flcclitcn; Gonanginm itnd Gonocystinm. (2) Minks, dans Flora de liaihhonne. Wien, 1876. (3) M. fSpeerschneider avait déjà décrit, d'une manière analogue, la production des gonidies par les hyphes des Peltigera. (4) J. Mliller : Flora de Rutishonne, 1878. Notice sur la nature des lichens. Archives des sciences physiques et naturelles, janvier 1879, dans la Bibliothèque universelle de Genève. (5) Stahl : Beitrœge znr Fntirichrlungsgrschichte dcr Flcchten. 1877. — 101 — Famintzine, Baranelsky, Krempelhùber (1), Mûller, Kœrber et Cohn (2), et autrefois Bornei liii-inême (3), ou bien admettra-l-on de nouveau l'autonomie complète des lichens, mais alors en établissant des groupes qui, sous le nom à'algo-lichens et de fungo-lichens (Lindsay), comprendraient ceux de ces végétaux dont la parenté avec les champignons et les algues est certaine. Jusque-là, la théorie de Schwendener a pour elle les observations des plus habiles anatomistes et tout l'appui que l'analyse et la synthèse peuvent donner à une pareille théorie. Montpellier. M. Viguier. LE NATURALISTE AU CANTAL. (Suite.) Cette formidable éruption de conglomérat fut suivie d'une nouvelle période de tranquillité. Mais le trachyte en fusion s'élevant de nouveau dans le cône du cratère, les lianes du volcan n'eurent pins assez de solidité pour résister à celle énorme pression; des crevasses s'ouvrirent et se remplirent en même temps de trachyte fondu, formant ainsi de nombreux filons, dont quelques-uns atteignirent une puissance de 10 à 25 mètres (Saint-Jacques-des-Blats, cirque de Font-Allagnon, ravin de la forêt du Lioran). Deux éruptions de phonolilhe suivirent la formation des filons, dont l'une massive, compacte, très-dure, à cassure céroïde, fut de beaucoup la plus con- sidérable (puy de Griounou, la Roche-Blanche, puy de l'UscIade); la seconde, écailleuse, tendre, nacrée, se superposa à l'extrémité nord-est delà première (puy Griou). Le phonolilhe eut plusieurs centres éruptifs qui donnèrent en même temps d'immenses filons de domile. Quelques-uns de ces filons, dont les variétés sont Irés-nombreuses et très-inléressantes, se transformèrent en obsi- dienne verte ou noire. A la même époque, des eaux thermo-minérales rem- plissaient des fissures et des crevasses de grands cristaux d'aragonite et de pechstein noirs, intimement mélangés (hameau de Lestrade). Après les faibles émissions de phonolilhe et laformalion des filons de domile et d'obsidienne, le volcan entra dans un état de faible activité, pendant lequel le cône d'éruption, croissant sans cesse par l'accumulation des cendres, du sable, des lapilli, des ponces, des scories, atteignit une altitude de 3,500 mètres environ (i). Le basalte, toujours bouillonnant, s'éleva trés-hautdans ce cône terminal, qui, trop faible pour épauler et soutenir le poids colossal de cette colonne liquide, s'elfondra au nord, au nord-est, à l'est et à l'ouest. Des torrents de basalte se répandirent de tous côtés et en quantité tellement prodigieuse qu'ils couvrirent dans la plaine quatre à cinq lieues de terrains tertiaires, de calcaire cristallin, de terrain houiller, de gneiss et de granile. Toute vie fut anéantie dans le district volcanique. Tandis que celle armure basaltique, dont l'épaisseur oscillait entre 25 et 30 mètres, se refroidissait lentement, le volcan s'endormait peut-être pour toujours sous l'énorme masse du Cantal. (1) Die Flechten als Parasitcn dcr Algcn. Flora, 1871. (2) Bot. Zeit., 1872. (3) Recherches sur la strvcfnre de VEphebe jruhesecns.knw. sc.nat., 1852. — Aujourd'hui, M. Bornet repousse cette assimilation (Recherches sur les gonidies des lichens. Ann. se. nat., 5« sér., t. XVII). Pour ne pas rompre, dit-il, les rapports naturels, on serait obligé de faire passer dans les lichens non-seulement toutes les algues dépourvues de chlorophylle, mais encore la plus grande partie des zoospores vertes, car il est établi aujourd'hui que les gonidies de certains lichens correspondent à des algues très-élevées. (4) Voir Géogénic du Cantal, par J. B. Rames. Cet intéressant ouvrage, auquel j'emprunte cet historique, se vend à la librairie Bouygues, à Aurillac. — Prix : 2 fr. .50. — 102 — Le grand volcan du Cantal, dont l'existence comprit sept phases d'activité volcanique et six périodes de repos, commença à poindre vers la fin des temps miocènes inférieurs avec les premières éruptions de basalte qui ouvrirent l'ère volcanique; il eut son maximum de vitalité pendant la période pliocène et expira au commencement des âges quaternaires. Creusement des vallées. — M. J. B. Rames, dans son excellent ouvrage, détruit de fond en comble la théorie des cratères de soulèvement suivie par Amédée Burat (I), Dufrénoy et de Beaumont (2), H. Lecocq (3), etc., admet celle des cratères d'affaissement avec PoulettScrop (4), etc., reconnaît l'action des glaciers et dislingue avec Julien (5) deux périodes glaciaires. Lorsque longtemps après la dernière éruption basaltique, dit Rames, nous pouvons ressaisir le fil de la géogénie du Cantal, nous nous trouvons en pleine période quaternaire. Voici ce qui se passait : Le cône d'éruption, égneulé, tombant en ruine, à demi-écroulé dans le cratère obstrué, était caché sous un épais et lourd manteau de glace. La végé- tation avait été complètement anéantie. Le silence glacial et une monotonie implacable régnaient depuis longtemps, lorsque enfin un léger réchauffement de l'atmosphère amena la plus effroyable débâcle qu'on puisse imaginer. Toute la surface de la mer de glace cantalienne, attaquée en même temps, fournil des torrents d'eau considérables qui, en se réunissant dans les parties déclives de plus grande pente, roulaient à grands flots avec une vitesse vertigineuse. Par leur masse et leur vitesse, ces eaux de fusion produisirent les effets destructeurs les plus grandioses; elles approfondirent rapidement leur lit et creusèrent des vallées. Dès que sur leur trajet, la glace fut rongée jusqu'au sol volcanique, elles désarticulèrent et descellèrent les prismes de basalte, les tables de trachyte, les blocs du conglomérat, qui battaient en brèche tout ce qui leur faisait obstacle; furieuses, elles entraînaient toutes ces lourdes épaves qui se transformaient bientôt en cailloux roulés de dimensions souvent gigan- tesques. Mais à mesure que le front de la coupole glacée reculait, il arrivait souvent que des blocs qu'elle transportait étaient abandonnés sur des plateaux où les eaux n'avaient pas assez de force pour les déplacer et les rouler. Les dernières eaux de fusion continuèrent à s'écouler pendant bien longtemps, moins abondantes et moins tumultueuses, et elles finirent de donner aux vallées la forme et la profondeur qu'elles devaient, à très-peu de chose près, toujours conserver. Quel aspect délabré offrait le grand volcan après cette tourmente I Le cône d'éruption n'existait plus; il était réduit à d'immenses lambeaux, à de gigan- tesques corniches, à de grands arcs de cercle soudés tout autour du cratère, soit sur le trachyte, soit sur le conglomérat. Une fois la glace fondue, une fiore nouvelle, dite arctico-alpine, s'avança jusqu'au volcan en ruines, gravit peu à peu les pentes désertes, cacha les terres écorchées, ravinées, et s'éparpilla sur les flancs des pics décharnés. Entre autres plantes arctico-alpines, les suivantes sont très-communes au Cantal : Chrysosplenium alternifolium, Gnaphalium supinum, Myosotis sylvatica, Aconitum lycoctonimi , Viola hiflora, Saxifraga aizoon, S. hypnoïdes, S. tridactylites, Sedum villosum, Epilobium origanifolium, Comarum palustre, Alchemilla alpina, Soldanella alpina, Saliœ herhacea, S. phy- licifolia, S. lapjponum, Veratrum album, Scirpus cœspitosus, Poa sudetica, (1) Descrijytion des terrains volcaniques de la France centrale, par Amédée Burat; Paris, 1833. (2) Méînoires sur les groupes du Cantal et du Mont-Dore. . ., par Dufrénoy et de Beaumont. (3') Les époques géologiques de V Auvergne, par H. Lecocq ; Paris, 1867. (4) The geology of cxtinct volcanoes of central France, by G. Poulett Scrope; London, 1858. (5) Des phénomènes glaciaires dans le plateau central de la France, par Alphonse Julien; Paris, 1869. — 103 — P. annua , Agrostis ympeslris , Asplenium septentrionale , Cetraria islandica. Tout une légion de mollusques avait accompagné, de moraine en moraine, la flore envahissante, et la suivit jusqu'aux plus hautes stations du Cantal. Parmi ces mollusques, nommons Snccinea ohlonga. Hélix strigella, H. arhustorum, H. /lO/.'fcnsis, H. obvolula, H. pulchella , H. rotundata, H. nitens, H. nitidula, H. cristallina, Achaiina luhrica, Clausilia dubia. Principales roches du Cantal. — M. Rames, qui a bien voulu me per- mettre de faire une analyse de son savant ouvrage, a eu encore la complai- sance de me donner le nom des roches les plus remarquables du Cantal, avec leurs gisements. Ce sont : La domite : à l'entrée du pas de Compain, aux Chazes, à Mandailles, au pont de pierre, vallée d'Allagnon. L'obsidienne verte : au ravin de Lavergne entre les Chazes et la percée du Lioran. Le basalte porphyroïde : au-dessus de Lascelles, à la Bastide. Trachyte ampliibolique : toutes les crêtes et tous les sommets du cercle intérieur des cimes. La phonolithe : puy de Griou, puy Griounou, puy de l'Usclade. Le basalte des plateauoc : toutes les cimes du cercle extérieur et la plupart des grands plateaux. Notons encore quelques beaux exemplaires de cinerite avec empreintes végétales, au pas Id Bulletin - T XVII. n»^ 2-3. — 0. Hecking : Compte rendu de la XVII» herborisation générale de la Société (1878). — A. Cogniaux : Les Cucurbitacées brésiliennes et lear dispersion géographique. — A. Déséglise et Th. Durand : Descrip- tions de nouvelles Menthes. .,„■ x.T^i-,r.-T- »iT„n« Cronica eientiliea. — Revisia iiiternacional de ciencias, publicada a Barcelona porD. Rifael Boig y Torres. Ano II, n» 30, 25 mars 1879. — A. Bulill : Catalogos de los moloscos testaccos terrestres de blano de Barcelona. — Ch. Varey : Academia de ciencia de Paris. ., , ^ , ^ ,t ■ .• j «^ BiUl'-tin scientifique du département du Nord, etc., 2» année, n» 4, avril 1879. — J. de Guerne : Variation des formes spe- citiiiucs a travers les à''es — Découveite d'ossements d'Iguanodon à Bernissart. — J. Maurice : Relations entre les launes enioniolû^iiqnes d'Europe et d'Amérique. — R. Moniez : Du Solciiophorus. — Musée d'histoire naturelle de Lille. — Bibiio- giapliie des récifs de corail. . „ . „ , • , «. ■ Bulletin de la Société vaudoise des sciences naturelles. — Vol. XVI, n" 81. — Renevicr : Gypse des environs de, Menaggio. — Silicate gélatineux naturel. — Ancie.aie moraine frontale du glacier du Rhône. — Musée «éolognjue de Lausanne en 1«78. — Les Aniiiracoiherium de Rochette. — Du Plessis ; La Cosmetira salinarum (nouvelle Méause paludicole). — A. borel : Etudes myrmécol(.gii|ues, en 1879 i2» partiel. — Faune profonde du Léman (.^séiie). „.,.,• , u i» Matériau r pour seruir a fliistoire primitiee et naturelle de fhonune. —T. X, 1879, l<-e nvr. — Boyd Dawkins et H. H. Howoith : Le Mammou'h dans l'espace et le temps, et le Mammouth en Sibérie. — Trutat et Gourdon : Blocs erratiques de la vallée de l'Arboust, aiiiien glacier d'Oô, Haute-Garonne. „„.,„. ... „ n ,-. x , ., n ■ „ Brebissoida. — N" 9, mars 1879. — D^ Lau/.i : A risposta al sig. P. Petit. (Réponse a M. P. Petit, ii propos du thalle des diatomées. , „ , , . . i i r. »» . n„i- lieeue mucolonique. —1" année, n» 2, avril 1879. — C. Roumeguère : Hommage a la mémoire de J. B. Mougeot. Reli- qui;e Mougeotianaî. Index des cent. I-IV des Fungi selecii Gallia; exsiccali. — F. de Thumen : Hyphomyceti s noiinulli novi Américain — D-- J. Muller : Recherches sur la nature des Lichens. — Fourcade : Les champignons des galeries souter- raines des thermes de Bagnères--de-Luchon. — D'- L. Quélet : La tribu des Nuclées. — D-- X. Gillot : L'Agaricus unicolor Fr et son h.ibital — C. Roumeguère: Culture des champignons comestibles en France, en Angleterre, en Belgique et en Italie. Le Naturaliste. - 1" année, n-^ 2 et 3. — Ausiaut : Lépidoptères nouveaux d'Algérie. — Haylaeits hls : Uiagnoses de trois iinuvelles espèces de lépidoptères du genre Epichnoteryx. — L. Fairmaire : Diagnoses de coléoptères du JNord de l'Afrique d'\rabie, des îles Viii, Tonga, etc. — !)■• A. Posada-Arango : Le criquet voyageur de la Colombie. — Abbe ClMboiss,>au • Co irse de deux botanistes a la recherche du Genista delphinensis. — P. Mabille : Lépidoptères recueillis a Madagascar. — M'^ de Latitole : Simples notes sur les lépidoptères. — J. Lichtenstein : Les galles des végétaux. The Enlomologist's monthty Magazine. - Mai 1879. - J Srott : Two new European spccies ol Psyllidœ. -- Waterhouse : New genus a id species of Heteromerous Coleopteia ofthe family Cislelida; from Hoiioluhi. — Rev. Eaton : Two species ot Caiiiis Eohemeridaï) from Lake Nvassa. — Butler : Heterocerous Lepidoplera collected in the Hawnian Islands by the tlev. T. Black lurn.— Walleiigren . New species of Tnclioptera from Scaiidinavia. — Butlerllies in the Valais. — Japonese Hydro- phiiidae — Homalota egregii, Rve. — Aphodius new to Briiain. — Insecls at Zanzibar. , „ ^.^ ,t j v.;ii . Hardwicke-s Science Gossip. — 1er mai. — Marquand : The new forest. - Harris : Geology of CardiÊT. — Undeihill . Prep-iration of iosects for microscopic.U examination. — Newlrni : A dissecled model of an insect brain. — Botauical wort for May. — ïooke : May Howers in "Wales and Shropshire. — Microscopy, zoology, Botany and Geology. CORRESPONDANCES. M D rue du Plat, Lyon. — Le meilleur moven de préserver les collections d'entomologie de l'attaque des anthrenes est d'introduire dans chaque boite un petit sac de mousseline renfermant de la naphtaline sublimée. 11 est bon de visiter souvent la collection et de ne pis hésiter à sacrilier les insectes attaqués M. H., à Lassay. -- La plante que vous nous avez adressée est le Chrysosplenmm opposttifolium ; on le trouve assez fréquemment dans les bois et les lieux humides. , , , „„,„„ M. A. M., â Brostenii. — Merci de votre lettre et du nouvel abonne. Nous avons reçu le remboursement, votre communicition paraîtia au prochain numéro. 1 Les huit premières années de la FEIILLE sont en vente aux prix sui^anls : l'e (3e édition) et 2^, réunies en un vol. relié 7 fr. 3e et 4e, — — 5e (2e édition) et 6e, — ... — 7e et 8e, — _ On peut se procurer ces mêmes années, séparées et non reliées, au prix de 3 fr. Les planches accompagnant les n»» 38, 41, 52 et 57 sont épuisées. La table générale, par ordre de matières, des six premières années, sera envoyée aux personnes qui en feront la demande. L'ALGÉRIE & LES COLONIES FRANÇAISES Par Jules DUVAL Un vol. in-8o, 354 pages. — Paris, librairie Guillaumtn, 14, rue de Richelieu. L'ESPLORATORE GIORNALE DI VIAGGI E GEOGRAFIA COMMERCIALE Dirigé par M. le capitaine MANFREDO CAMPERIO Un fascicule de 32 pages au moins tous les mois, avec gravures, cai'tes géographiques, etc. CONDITIONS D'ABONNEMENT : Italie 12 » par an. 1 Union postale. . . 13 50 par an. — 6 25 par semestre. | — ... 7 » par semestre. On reçoit les abonnements aux buieaux de la Direction, 10, via Andréa Appiani, à Milan, et chez les principaux libraires de l'Italie et de l'étranger. m. Emile Descitanee, à liOiis^uyen (lfaeur«lie-et-lIoselle), offre en juin des œufs bien fécondés de R. cynthia, le cent, 2 fr., A. Perniji, 4 fr., S. ce- cropia, 6 fr., -S. Promethea, 10 fr., T. Polyphemus, 10 fr., etc. OCCASION AVANTAGEUSE POUR SE PROCURER DES INSECTES DE LA SUISSE M. meyer-Dur, naturaliste, à Burgdorf [Suisse] , offre aux amateurs de tous les ordres d'insectes (sauf les lépidoptères) de leur réserver les doubles de toutes ses captures, aux conditions les plus avantageuses. Les entomologistes sont priés de désigner l'ordre ou les ordres dont ils s'occupent, et ils recevront régulière- ment, à la fin de chuque luois, le produit de la chasse en envois non nommés, mais très-bien soignés, avec indication précise des provenances. — Le prix de chaque envoi sera calculé à raison de 10 fr. les 100 insectes, pour les espèces de la plaine, et de 15 fr. pour celles des régions jurassiennes et alpines. — Le prix sera un peu plus élevé pour les odonates et orthoptères, insectes plus difficiles à recueillir. — Le payement peut se faire par mandats de poste soit après chaque envoi, soit à la fin de la saison, au choix des correspondants. m. Paul Alexandre, rue de l'Écugison, à Aleiiçon, demande à acheter quelques petits essaims à' Abeilles italiennes. M. Bopdère, instituteur à Gèdre, par l.uz (HauteH-Pyrénëes), fournit aux botanistes toutes les plantes pyrénéennes, à Ofr. 10 l'espèce; chaque espèce est représentée par de nombreux échantillons, très-bien desséchés et très-complets. M. Bordère enverra à toute personne qui lui en fera la demande la liste des plantes dont il dispose. — L'herbier conij.l,:t des Pyrénées {'i, 000 espèces) se vend 200 fr. :?D&>i 1" Juillet 1879 Neuvième Année N' 105 FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Fondée à MlTilhouse en. 1870 PARAISSANT "TOUS LES MOIS --s'C"îïS^^"^*-*— PRIX DE L'ABOXIVEMEOT PAYABLE d'avance EK TIMBRES OU MANDAT SUR LA POSTE : I*o"ur la France et l'Alsace- Lorraine fr. 3 par an. Po\ir l'Étrang-er fr . 4 par an. Le Numéro, sans planche, S6 cent.; avec planche, 40 cent. LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR DU l^-^ NOVEMBRE DE CHAQUE ANNÉE LES PERSONNES QDl NE SE DESABONNERONT PAS SERONT CONSIDEREES COMME REABONNEES S'ADI^ESSER : A PARIS, chez M. Adrien DOLLFUS, 55, rue Pierre-Cliarroii (anc. iiiedeMorny). POUR L'ALSACE ET L'ÉTRANGER : A Mulhouse (Haut-Rliin), chez M^e Pétry, libraire, 40, rue de l'Arsenal. Pour l'Angleterre, à Londres, chez M. Aug. SiEGLE,libraire, 110, Leadenhall Street, E. G. Pour la Belgique, à Liège, chez M. Decq, libraire, 4, rue de la Régence. Pour les Pays-Bas, à La Haye, chez M. Van Stockum, libraire, 36, Buitenhof. Pour la Suisse, à Neuchâtel, chez M. A. G, Berthoud, libraire. Pour l'Italie, à Palerme, chez M. Luigi Pedone-Lauriel, corso Vittorio-Emanuele. SOMMAIRE DU lSr° 105. F. Noël : Le naturaliste au Cantal (suite). E. Lelièvre : Note sm* quelques Bombyx séricigènes exotiques nouvellement importés en France (suite). R. de Tinseau : Excursion à Remilly, près Metz. D'' E. L. Trouessart : Appendice à la Revue synoptique des chéiroptères d'Europe. Communications : Société d'études scientifiques de Paris. — Association trimestrielle d'échanges. — FringiUa citrinella L, — Vol des martinets. — Une rectification à la Faune des Papillons de France, de M. Berce. — Cicindcla flcxvosa. — Lépidoptères non signalés dans la faune du dépar- tement de la Seine- Inférieure. — Chasse au vinaigre. — Scolopendrium officinale. — Le fettbol. — . Invasion de Vanessa cardni. — Échanges. TYP, OBERTHUR ET FILS, A RENNES, — MAISON A PARI§ RUE SALOMON-DE-CAUS, 4 (square des Arts-et- Métiers). 18 7 9 ^O: :g5&=c DE LA FEXJI11.1-.E DES JEUNES NATURALISTES Juillet 1879 Arbaumont {d'). — Coiitribulion à Tliistoire des ra- cines adveiitives, à propos des lenticelles du Cissus quiii- quefolia. Iii-8°, 2l' p. Paris, imp. Martinet. {Extrait du Bulletin de la Sociele botanique de France, t. XXV.) Bourguignat. — Description de diverses esp&ces ter- restres et lluviatiles et de différents genres de mollusques de l'Egypte, de TAbyssinie, de Zanzibar, du Sénégal et du centre de l'Afrique. In-8'J, 54 p. Paris, imp. Tremblay. BufTon. — Histoire naturelle. Les quadrupèdes. Livrai- sons 1 a 28. In-J" à 9 col., p. 1 à 224 avec grav. Sceaux, imp. Charaire et lils; Paris, lib. Lambert. La livr., 15 cent.; la série, 75 cent. Cariot. — Catalogue des plantes qui croisseiit aux en- virons de BrIfles-ks-Bains, Salins et Moutiers. In-8", 11 p. Lyon, imp. Riolur. [Elirait des Annales delà Société botanique de Lyon). Chaboisseau. — Course de deux botanistes à la re- fhercbedu Genisla dilphinensis. Iri-S», 12 p. Saint-Oueii, imp. Boyer ; Paris, 23, rue de la Monnaie. (Èxirail du journal le Naturaliste]. Cornu (Maxime). — Champignons rares ou nouveaux pour la llore des environs de Paris, suivi du développement de quelques sclérotes. In-8«, 10 p. Paris, im|). Martinet. [Extrait du Bulletin de la Société botanique de France, t. XXV.) Cornu. — Note. sur quelques champignons printaniers (Morchella, Verpa gyromitra). la-S», 3 p. Pans, imp. Mar- tinet. [Extrait du Bulletin de la Société botanique de France, t. XXV.) Cornu. — Note sur quelques champignons des ciivirons de Paris. In-S", 4 p. Paris, imp. Martinet. [Extrait du Bulletin de la Société botanique de France, t. XXV.) Fabre (J. H.). — Notions d'histoire naturelle, physiolo- gie, zoologie, botanique, géologie. 2» édition. In-18, 380 p. avec lig. Corbeil, imp. Crété; Paris, lib. Delalain. 1 fr. 50. Fort (J A.). — Nouvel abrégé d'anatoraie descriptive, contenant lu description de tous les orgajies, un résumé d'em- bryologie, etc. Li-32, 492 p. avec 128 lig. Corbeil, imp. Crété; Paiis, aux buicaux de Paris-Médical ; tous les lib. Franchet et Savatier. — Enumeratio plantarum in Japonia sponle crcsceniium bucusquo riie cognitarum, ad- jectis descriptionibus specierum pro regiojn; novarura, qnibus accedit deterniinatio lierbarum in libris Japonicis So Mokou Zoussetz xylographice delinealarum. Gr. in-S", 793 p. Paris, imp. Labure;'lib. Savy. Le t. la jiaru en 1873. L'ouvrage complet en 2 vol., 50 fr. Girard (Maurice). — Note sur les bruches, et en par- ticuliei' sur la bruche du haricot. 10-8°, 4 p. Paris, imp. Donnaiid. [Extrait du journal de la Société centrale d'horticul- ture. 3' série, 1.1879.) Godron 'D. A.'. — De l'hybridation dans le genre Pa- payer. Li-8", 22 p. Montpellier, imp. Bœhm et lils. [Extrait de la Revue des Sciences naturelles, septembre 1878.) Grandidier. — Histoire physique, naturelle et poli- tique de Madagascar. Vol. XII. Histoire naturelle des oiseaux (A. Grandidier et Al|)h. Milne-Edwards.i. Texte. 1" partie. Gr. in-4", p. 1 à 184. Paris, imp. nationale; lib. Hachette. KhuiF et Cuyer. — Le corps humain, structure ei fonc- tions démontrées à l'aide de 27 planches coloriées. Gr. in-S", VU. 314 p. Corbeil, imp. Crété; Paris, J. B. Baillière et flls. 75 fr. Langlebert. — Histoire naturelle. 35« édition, tenue au courant des dernières découvertes. In-12, xvi-492 p. avec 490 grav. Paris, imp. et lib. Delalain frères. Locard. — Des ravages causés par le Liparis dispar sur les platanes des promenades publiques de Lyon, en 1878. In-S", 12 p. Lyon, imp. Pitrat aîné. Méhu (Ad.) — Rapport sur l'herborisation de la Société botanique de Lyo - à l'étang Genoud [Jiin). In-S", 11 p. Lyon, imp. Riotor. [Extrait des Annales de la Société botanique de Lyon). Milne-Ed-wards (H.). — Leçons sur la physiologie et l'anatomie comparée de l'homme et des animaux, faites a la faculté des sciences de Paris. T. XII. Fonctions de rela- tion (suite) .ouïe, vue, voix. Iti-S», 6G8 p. Paris, imp. Mar- tinet; lib. G. Massori. Chaque vol. 15 fr. Rion (A.). — Histoire naturelle. La botanique, anatomie végétale, etc. 6« édition. In-16, 64 p. Paris, imp. P. Dupont; lib. Ver.iay; tous les libraires. 10 cent. Saint-Lagrer. — Note sur la géographie botanique de la Bresse et remarques sur la végéiation de la Limagne d'Auvergne. In-S", 16 p. Lyon, imp. Itiotor. [Extrait des Annales de la Société botanique de Lyon). Smiles. —Vie d'un naturaliste. Traduit de l'anglais par PL T. Perrot. In-ld, v-303 p. et 9 grav. Paris, imp. et lib. Pion. 4 fr. Ujfalvy de Myo-Kovesd (C. E. de}. — Expédition scientifique française en Russie, en Sibérie et dans le Tur- kesiaii. Vdl. II. Le Syr-Daria, le Zerafchàne, le pays des Sepl-Rivières et la Sibérie occidentale. 111-8", xvi-2i4 p. avec grav., plan et tabl. Saint-Qucntm , imp. Moureau ; Paris, lib. Leroux. 15 fr. ALLEMAGNE. Hagelberg's zonlogischer Hand-Atlas (Atlas manuel de zoologie;; I. Les Mammifères. 230 pi. color. In-4". Berlin. 6 fr. 25. Hertwig- (O. und R.). — Organisraus der Medusen (L'oiginisation des Méduses). Etude sur la reproduciion par bourgeonnement, léna. Gr. in-4'', avec 4 cuivres. 13 fr. Koch (L.). — Die Arachniden Australiens nach der Natur beschrieben und abgebildet Les arachnides d'Aus- tralie décrits et dessini'sd'aprèsnaturej. Nuremberg. Livr. 23, avec 4 cuivres. 11 fr. 2.'. Benecke (E. "W.). — Abriss der Géologie von Elsass- Lothringen (.Xbrég'' de la géologie d'Alsace-Lorraine). In-8». Strasbourg. 3 fr. 75. Carte géologique de Prusse et de Thuringe. 11" livraison. 6 feuilles in-folio. Berlin. 15 fr. Carte géologique du royaume de Saxe au 1/25,000, dressée par H. Credner. Sect. 94. Glauchau, par J. Lehraann et H. Mieisch. Leipzig. Ch«q. sect. : 3 fr. 75. Hanstein (D-- Joh.). — Botanische Abhandlungen (Dissertations boianiques édiiées par le docteur J. Hanstein). Bonn, libr. A. Marcus In-8». 18 fr. Band I. Uer Bau und die Eiitwickelung des Stammes der Melastomeen (La structure et l'évoluiion de la lige des mélastomées, par le D^ Herm. Vœchting, avec 8 pi.). Band. II. Die Rliithe der Compositen (Les Heurs des composées, par le D' Eug. Warming, avec 9 pi.) Klipstein (A. 'V.).— Beitra^ge ziir genlogischen und ■ topograidiischen Kenntnlss der ostlichen Alpen. IL B. jConiribuiions à la connaissance de la géologie et de la topographie des Alpes ori(uitales). Giessen, libr. J. Ricker. 1 tome en 2 vol. 111-4». 10 fr. 75. AUTRICHE. Murmann (Otto-Alex.). — Beilrœge zur Pflanzen- geographie der Sliermark (Contribution à la géographie botanique de la Sa rie ; des glumacées en particulier]. Libr. W. Braumuller. 111-8'. 5 fr. Neumann (Isid.).— Zur Kentniss der Lymphgefîesse der Haut (Pour servir à la connaissance des vaisseaux lym- phatiques de la peau de l'homme et des mammifères). 8 pi. en chrcmolitli. Wien, libr. W. Braumiiller. In-8». 8 fr. Nitsch (Adolf). — A hazai feltiinœbb inerges (Descrip- tion, effets et contre-poisons des diversesplantes vénéneuses dans nos pays), traduit du hongrois par P. Gœ.iczy. Wien, libr. A. Hartinger. Ia-8'. Frisch (Anton.) — Die Reptilien und Fische der bcehniischen Kreideformalion (Les reptiles et poissims de la formation crétacée de Bohême), publié avec une subvention du coniiié pour l'exploration du territoire de la Bohême; accomp.de 10 pi. et 66 lig. In-4'>. Prag, libr. F. Rionac. 40 fr. Henschel (Gust.) — Leitfaden zur Bcstimniung des schaidiicheii Forst und Obstbaum-Insekten^ (Guide pour la détermination des insectes nuisibles des forêts et des arbres fruitiers, avec indication de leur manière de vivre, des précau- tions à prendre et des moyens de les détruire. 2" édition augm. et corr. Wien, libr. W. Braumuller. Iii-S". 5 fr. 25. le-- Juillet 1879. Neuvième Année. N° 105. FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES -Cî__t£==if<«*;r^^=i3__£)- LE NATURALISTE AU CANTAL. (Suite.) Exploration du cirque du Lioran. — Le Lioran comprend les nombreux ravins où prennent naissance les vallées d'Allagnon el de Cère. Cette localité est sans contredit la station du Cantal la plus riche pour le naturaliste. Parmi les coléoptères que j'ai capturés le 25 juin dernier dans cette région, sous les pierres ou à l'aide du parapluie et du iilet, je citerai d'abord comme très-com- munes les espèces suivantes, que je puis offrir en échange aux coléoptéristes qui en désireraient : Nehria rubripes, N. tibialis, Feronia concinna et var. madida, F. femorata, F. cantalica, sous les pierres, dans les lieux humides; Pmof/e^ pfcewx X Alnus glu- tinosa; Hycb^oporus palustris, H. geminus, Helophorus grandis, dans les ruisseaux de la vallée de la Cère; Lyctus canaliculatus , sur des planches de chêne. Ensuite, comme plus ou moins communes : Calosoma inquisitor, Carabus monilis, C. auronitens, C. conveœus, C. monticola, Cychrus rostratus, C. attenuatuSj Licinus depressus, L. Hoffmayiseggii, Oodeshelopioïdes, Anchomenus mœstus , A. sexpunctatus, A. anguslicollis , Fero7iia Koyi, F. vernalis, F. pusilla, F. sirenua, F. depressa, Diachromus germanus, Harpalus rupicola^Staphylinus fossor, Ocypus cupreus, Philonthus decorus^ P . splendeiis , P. alratus, P. polittis, P. fulvipes, Quedius impressus, Xantholinus punctulatus, X. tricolor, X. linearis, Lathrobium elongatwn, Stenus bimaculatus, S. ater, S. pusiUus, Byrrhus or^iatus , B. melano- sticius, Wiysophagus dispar, Cercyon histeroïdes, Helodes testacea. Cis rugulosus, Liophlœus cymiescens, Strophosomiis faber, S. retusus, Siiones regensteinensis, S. flavescens , Corymbites cupreus, C. var. œruginosus, Dascilus cervinus, Dorcadion mendax, Agapanthia angusticollis , Steno- corus mordax, S. inquisitor, Lepiura nigra, Phyllobius alneti, Phytho- nomus suspilosus, Geotrupes pyrenœus. Pendant que je me livrais ainsi à la recherche des coléoptères, mon collègue, M. Élie Odérien, récoltait un grand nombre de plantes. Notons : Arahis ceben- nensisBC, sous la route de Saint-Flour; Scleratithus uncinatus Sch., entre l'hôtel Tixier et la percée; Aconitum napellus, Cardamine resedifoliah., Sisymbrium pimiatifida DC.^ Lunaria rediviva L., Genisia tinctoria, Rubus saxatilis L., Rosa mitissima Koch., R. rubrifolia Will., Epilobium virgatwn Pries, E. alpestre Rech., Circea intermedia Eh., Sedwn fabaria, Saxifraga penduliflora Bast., Petasites albus, Angelica pyrenœa, Senecio saracenicus God., Heraclewn sibiricum L., Cirsium palustri-erisithales Nag., So7ichus Plumieri, Phyteuma persicœfolium Hopp., Carnpanula lati- folia, Pyrola secunda L., Melaii^pyrum sylvaticum L., Calamintha gran- diflora, Orchis globosa L., Crocus vernus AH., Streptopus amplexifolius DC., Festuca nigrescens Lam., Equisetum sylvaticum L., Crépis lampsa- noïdes FroL, Pulmonaria mollis Wolf. — 110 — Ascension du Plomb. — Trois heures démarche du Lioran. — Il faut suivre, au-dessus de la gare, à travers les bois et les pâturages, le chemin qui conduit, par le col des Saignes, au huron, que l'on aperçoit à mi-côle. Le touriste ne passera pas outre sans visiter cette vacherie, voir la fabrication de la fourme du Canlal et boire du petit lait. Au-dessus du bitron, un petit sentier, lon- geant les lianes de la montagne, conduit directement au Plomb. Le naturaliste qui fera cette ascension aux mois de juin ou juillet emportera une riche moisson. Signalons au botaniste : Asarum eio'opœum L., au-dessus de la gare, sous les bouquets de hêtres; sur les pentes du IMomb: Spcrgularia miiscosa Jord., Senecio pyrenaïcus G. G., Astrocarpus sesamoïdes DC, Silène ciliata Pourr,, Cerasiiuïn sirictum L., Geum inontanumL., G. rivale, Buplevrum Longifo- lium L., Scahiosa lucida Will., Gnaphalium norvegicum, Veronica alpina L., Carex umhrosa Hopp., PJtleuni alpinuni L., KœJderia villosa, Avoia ame- thystina Clar., Poa alpina L., Lycopodiiim clavalum L.,Vacciniuni vilis- idœœ L., près du sommet; Avena montana, parmi les débris basaltiques, prés du sommet. Sur le sommet du Plomb: Thlaspi arvernense, Cerastium latifolium.Ge- nisla prostrata, Sadi/'raga colyledon Del., Pedicularis tuherosa Del., liurtiex scutatus L. Le Plomb est le point culminant des montagnes du Canlal. De cette hauteur, la vue s'étend immense en embrassant un horizon qui n'a d'autres limites que celles qu'impose la faiblesse de l'organisation humaine. Du midi au nord et du nord au midi, on aperçoit, jalonnés de distance en distance, comme les sen- tinelles avancées du Cantal, les monts Lozériens, le Mezenc, les Margerides, les montagnes du Forez, les monis Dômes, le Mont-Dore, les collines de la Creuse et du Lot, voire même les Pyrénées. Sur un second plan, Saint-Flour, assis sur son siège de basalte; plus au nord, un point blanc, c'est la madone de Mural, élevée sur le rocher de Bonne-Vie, au milieu de la vallée d'Allagnon. A l'ouest, au confluent de la Cère et de la Jordanne, se cache Aurillac, le chef-lieu du département; plus prés de nous, Vic-sur-Cère, bien connu par ses eaux miné- rales froides, acidulées et ferrugineuses. Sur ses rochers, le botaniste cueillera de bonnes plantes, entre autres Endymion niUans Dum.; le géologue visitera, dans une excavation, près de la route et du chemin de fer, un énorme tronc d'arbre passé à l'état de lignite. Sur le versant méridional du Plomb commence une autre région de vallées, dont les eaux descendent à Truyères, ce sont : la Prés, le Brezons, le Siniq, pour ne citer que les j>rincipales. Fraîches et larges dans leur partie supérieure, ces vallées changent soudainement d'aspect à une certaine distance du massif central, perdent leurhgure première, et au lieu de leurs paysages enchanteurs, on ne découvre plus que des gorges étroites, âpres et rocheuses. Les forêts qui se trouvent au-dessus de Brezons, de Maibo et de Yigouroux, méritent d'être visitées. Entre ces forêts et le point culminant des vallées, sur la lisière du bois de Yigouroux, se joignent quatre chemins, dont deux conduisent au Plomb- du-Canlal ; une croix, élevée au point d'intersection, a donné son nom au ravin qui lui est adjacent. Les grandes steppes, où viennent mourir les dernières pentes de ces vallées, se nomment Prat-de-Bouc, bonne localité que le bo- taniste explorera avec prolit. Notons : Buplevrmn ranunculoïdes L., au sommet du ravin de la Croix; plus bas : Imperatoria oslriUium L., Petasites alhus Gœrt. Au Pral-de- Bouc : Dianihus saœatilis Pers., Geum montanum L., G. rivale. Posa rmbra, Epilohiiim virgatum Pries., Cirsium palustri-erisitïiales Nag., Cirsium piirpitreum, Bartsia alpina L., Eriophorum alpinum L., pré marécageux sous la cascade et sur les bords du ruisseau; Géranium brachy- petalum, prés du buron. — 111 — Excursion au puy Mary. — Du Lioran au puy Mary, quatre heures environ. Le chemin le plus direcl consiste à gravir le col du Lioran et de Combe-Nègre; puis laissant à gauche le puy (Iriou, on côtoie les lianes du puy de Bataillouze pour arriver an Col-de-Cabre. De là, on conlinne sa marche à travers les pentes méridionales du puy Peyie-Harche, on al teint l'arête de la montagne où l'on chemine sur des pelouses horizontales jusqu'au pied du puy Mnry. Le botaniste se détournera pour cueillir sur les rochers Irachytiques, près du puy Griou : Sedum y^epens; sur le pnyGriou même : Juniperus nana'S^'\\\([., Festuca spadicea L., Carex alrata. Sur les pentes du Col-de-Cabre : Hiera- cium awanliacmn L., H. lomjifolium Sch., //. spicalum Ail., Pyrola secunda L., Orchis glohosa L. Sur le sommet du Col : Brassica moniana DC, Sorbus chamœmespihis Cr., Sempervivwn arachnoïdewn L.. Meum mutel- lina Gœrt., Erigey^on alpinus L. Entre le Col-de-Cabre et le puy Mary, s'étendent des crêtes étroites et bor- dées de part et d'autre par des escarpements qui sont plus abrupts et beau- coup plus profonds sur le revers qui regarde la vallée de la Jordanne. Au nord de ces crêtes se développe la large vallée de Dienne (1 ), baignée par la Santoire. A quelque distance de Dienne, elle se divise, et ses deux branches sont terminées, l'ime par des pelouses désertes qui conduisent vers le Col-de- Cabre, entre les deux cimes de Peyrarche et de Bataillouze: c'est le vallon de Pradines; l'autre, par une enceinte circulaire de rochers à pic formant le grandiose piédestal du puy Mary. On rencontre dans cette vallée Géranium lucidum L., Rosa fastigiaia Bast., R. dumetoriim Thuill., R. colliyia Jacq., R- tomentosa L., Galium vero-mollugo, Cirsimn rivulare Linck, Carduus personata .lacq. Au nord de la Santoire se dessine la vallée de Rhue-de-CheyIade. qui comme celte dernière, prend naissance sur les pentes du puy Mary. On explorera dans la profondeur de cette vallée les pétrifications de la côte de Chavanon. Le touriste voudra peut-être pousser sa course jusqu'à, la cataracte, dite du Saut- de-la-Saule, qui est de toute beauté : c'est le Niagara du Cantal. Bientôt nous arrivons sur les pentes du puy Mary. Parmi les plantes qui se présentent, cueillons : PediciUaris verticillata, Hieracium piliferum Hop. Sur le sommet : Cardamine resedifolia L., Sedum hirsutum, Phyteu7na Halleri Ail., Ge7itiana verna L. Ce n'est pas sans difficulté que nous avons atteint le sommet de cette immense pyramide; maintes fois nous avons été tenté d'abandonner sa difficile et périlleuse ascension; mais maintenant nous sommes bien dédom- magé de la peine que nous nous sommes donnée par le spectacle qui s'ofïre à nos regards. Le pny Mary est en effet le point de vue le plus curieux, non- seulement du Cantal et du Mont-Dore, mais de tout l'intérieur de la France. Ce pic et le Plomb sont les sommets les plus fréquentés par les botanistes, aussi je crois leur être utile en énumérant les principales plantes communes à ces deux montagnes : Arabis cdpina L., Thlaspi arvernense, Biscutella moniana, Dianthus cœsius, Silène rupestris \,., Arenaria verna Barlh., Hieraciiun decipiens Fr., Cerastiwn tomentosum, Vicia orobus L., Saxifraga bryoïdes L., S. exarata Will., Phyteuyna hemisphœricum L., Pedieularis foliosa L., Ajuga pyramidalis L., Androsace carnea L.. Soldanella montana Will., Plantago alpino, Empetrinn nigrum L., Luzula glabrata Des.,L. sudelica, Anémone vernalis L., A. sulphurea DC, Aveyia versicolor Will. Outre cette nomenclature, un certain nombre d'autres plantes m'ont été signalées dans diverses localités, telles sont dans les pâturages élevés des (1) Du Col-de-Cabre à Dieniie, deux à trois heures. — 112 — montagnes : Anémone alpina L., A. ranunculoïdes L., Ranunculus plata- nifolius L., Polygala alpestris Kosch., Cerastium alpinum L., Trifolium alpùiu?n L., T. spadiceum, Meum atho.manticum Jacq. Hieracium succi- sœfolium Ail., H. grandi florum Ail., Campamda linifolia La m., Pulmonaria azurea Bess., Runieœ alpinus L., Polygonum viviparwn L., Luzula spicala, Festuca pilosa Hal., i^. rhœtica, Achillea pijrenaïca. Dans les bois des montagnes : Thaliciru7n majus Jacq., Rosa alpina, Lihanotis monlana AIL, Lonicera 7%igra L., Doronicum austriacian, Ci- neraria spatlmlœfolia Gmel, Senecio cacaliaster Lam., Sonchus alpinus L, Listera cordala AIL; celle dernière parmi les mousses et les sapins pourris. Dans les prairies marécageuses : Mœhringia muscosa L., Trifolium badium Schreb., Scheuchzeria palustris L., Careœ filiformis L. Aurillac. F- Noël. /A suivre.} NOTE SUR QUELQUES BOMBYX SÉRICIGÈNES EXOTIQUES NOUVELLEMENT IMPORTÉS EN FRANCE (^suite). IIL Bombyx Pernyi (Attacus Pernyi, Saturnia Pernyi), Bombyx du chêne de la Chine. Cette belle espèce de Bombyx est depuis longtemps exploitée dans les con- trées dont elle est originaire et y donne une matière textile extrêmement belle, fine, forte et brillante, qui habille des populations entières, et arrive par le commerce sur les marchés d'Europe. Ce ver vit à l'état sauvage en Chine et dans la Mandchourie, sur deux variétés de chênes, dont l'une est le chêne à feuilles de châtaignier, Quercus casta- nœfolia, et dont l'autre est une espèce à grandes feuilles découpées, qui res- semble beaucoup à notre chêne ordinaire. Le ver à soie du chêne de la Chine, signalé d'abord par le P. d'Incarville, puis par M. Tastet, négociant en Chine, comme vivant à l'état sauvage dans la province du Su-Tchuen, sur les chênes des forêts, fut, sur la demande de la Société d'acclimatation, importé en France, en 1855, grâce au concours de Mgr Perny, chef de mission catholique en Chine, et aux soins de M. de Mon- tigny, notre consul. On en remit, cette même année, un assez grand nombre d'œufs à feu Guérin- Méneville qui tenta en notre pays, leur première éducation. En Chine, l'espèce est bivolvine, c'esl-à-dire que l'on obtient aisément deux productions de coques par an : la première, en été, juillet, et la seconde, à î'arrière-saison, septembre et octobre. L'évolution complète de la chenille peut durer de six semaines à deux mois environ. Le papillon sort de son cocon peu de jours après la chrysalidalion, l'accou- plement et la ponte ont lieu immédiatement, et les œufs éclosent dix ou douze jours ensuite à la température ordinaire. La soie du B. Pernyi est brune comme celle nommée Tussah. Cette même soie a élé introduite en Europe par le commerce anglais. Elle provient des énormes cocons de ÏAntherœa mylitta de Fabricius, dont les produits donnent les fameux foulards de l'Inde. Le cocon du B. Pernyi est fermé comme celui du B. sericaria mari, et peut, par conséquent, être dévidé par les mêmes procédés; la soie supporte très-bien la filature et prend parfaitement la teinture. — 113 — Pour obtenir de bons résultats, il est nécessaire de surveiller attentivement réclusion des œufs qui a toujours lieu de ^rand matin. Il faut tenir à la portée des petites chenilles naissantes des feuilles de chêne bien fraîches, car à peine sorties de l'œuf, elles courent avec agilité et se mettent cà manger sur-le-champ. Elles sont d'abord noires et ressemblent à première vue à la chenille de notre vulgaire Saliirnia carpini, le petit paon de nuit. Aux autres âges, sa couleur est d'un beau vert de plus en plus intense, et les tuber- cules de ses anneaux prennent des couleurs différentes. Au dernier âge, ces tubercules s'efîacent presque complètement, et il se montre sur les côtés des trois ou quatre anneaux qui suivent les segments thoraciques portant les pattes écailleuses, des taches argentées, luisantes et plus ou moins grandes, assez semblables à celles que l'on peut admirer sur les quatre ailes de l'fnsecte parfait. Pour activer leur accroissement, et les tenir en bonne santé, il faut avoir soin, lorsque les vers deviennent grands et à l'époque qui précède et suit les mues, d'arroser largement les feuilles soir et matin à l'aide d'un simple gou- pillon. En les observant avec attention, on s'aperçoit que les chenilles, surtout après la troisième mue, et lorsque la journée a été chaude et orageuse, hument avidement les gouttelettes d'eau qui tombent sur les feuilles. J'ai d'abord tenté les deux éducations annuelles comme en Chine; mais la seconde génération n'ayant point réussi à cause des premiers froids survenus, fin septembre-octobre, alors que la plupart de mes vers entraient dans leur- troisième mue, j'ai préféré placer les coques filées en juillet-août dans un endroit frais, un cellier par exemple, et me contenter d'une seule éclosion du Bombyx en mai-juin de l'année suivante. J'ai toujours obtenu le premier pa- pillon du 10 au 15 mai. Les deux sexes se ressemblent de tout point, sauf que le mâle a les antennes fortement pectinées. Les quatre ailes sont d'une belle couleur havane plus ou moins foncée selon les individus, avec un œil central sur chaque aile, dont la pupille offre une tache transparente assez semblable à une feuille de mica; une bande arquée d'un beau violet traverse l'aile supérieure en son entier et couvre plus des deux tiers de l'aile inférieure. La ponte est de 1 50 à 230 œufs, suivant la force du sujet. Je ne saurais trop recommander de placer les vers dans un endroit chaud et bien aéré, mais surtout à l'abri de toute mauvaise odeur ambiante. Je me sers avantageusement de biberons que je remplis d'eau fraîche et bien pure ou encore de sable humide; j'y fais tremper des rameaux de chêne délivrés au préalable des fourmis, araignées et autres ennemis des chenilles. On doit choisir de préférence des branches prises sur le corps d'un arbre déjà fait et éviter les rejetons charnus provenant des cépées de l'année; les feuilles en sont trop aqueuses et peuvent déterminer chez les vers cette affreuse maladie connue sous le nom de flat. Du reste, elles ont en outre l'inconvénient de se flétrir très-vite, même avec le pied baigné dans l'eau. Le Quercus pedunculata est, de toutes les espèces de chêne, celle qu'elles paraissent préférer. Il faut s'abstenir rigoureusement de toucher aux chenilles qui rejettent parla bouche, au moindre contact, une liqueur d'un brun jaunâtre et dont l'émission les affaiblit singulièrement. D'ailleurs, lorsqu'elles sont grosses, il serait im- possible, sans les blesser, de les détacher de la branche où elles sont comme cramponnées, on leur arracherait les pattes membraneuses plutôt que de leur faire lâcher prise. Un bon système, afin d'obvier à cet inconvénient, consiste à placer les bi- berons nourriciers en cercle; en laissant le centre libre, et quand les vers ont achevé de consommer ces feuilles ou que ce qui reste se flétrit, on intercale — 114 — d'autres biberons au milieu, garnis de nouvelles branches qu'on a soin de faire toucher aux premières, et les vers, guidés par l'mslinct, ne tardent pomt k gat^ner cette nourriture fraîchenenl cueillie. On peut en continuant ainsi, faire parcourir aux chenilles toutes les phases de leur existence et leur voir enfin, après avoir subi leurs quatre mues, former leurs cocons en repliant une des folioles du dernier bouquet sur lequel elles ont fini de se développer. , . . . C'est assurément, parmi toutes les espèces sericigenes nouvellement importées en Europe, la plus facile à élever. Je terminerai par un exemple qui prouvera combien l énergie vitale de ce ver est réellement prodigieuse: l'an dernier j'avais des œufs de B. Pernyï, dont l'éclosion n'eut lieu qu'à la fin du mois d'août; tout alla bien au début de l'éducation; mais les premiers froids ayant été prématurés. les chênes perdirent leurs feuilles de bonne lieure.et il me fut impossible de procurer une nourriture fraîche à mes chenilles déjà grosses pour la plupart, dans le courant d'octobre, encore moins en novembre." Je les gardai néanmoins dans un corridor sans feu, et le 28 décembre, il me restait encore sur des branches de chêne à feuilles desséchées neuf chenilles bien vivantes que j'adressai h »1. Héron-Royer, her- pétologue à Paris, en le priant de vouloir bien me les souffler. Amboise. Ernest Lelièvre. EXCURSION A REMILLY, PRES METZ. Je me propose dans les quelques lignes qui suivent de rapporter une excursion 3ue j'ai faite au mois de septembre dernier, par un temps d'ailleurs assez éfavorable, dans une localité peu connue et pourtant curieuse des environs de Metz. Celle-ci m'a paru présenter, au point de vue de la botanique et de l'entomologie, un certain cachet d'originalité, et j'ai pensé que quelques détails à son sujet pourraient intéresser les lecteurs de la Feuille. Dans la région calcaire qui entoure le village de Remilly, à quatorze kilomètres de Metz environ, se trouve une prairie d'assez faible étendue qui, par 'son aspect, diiïère entièrement de tous les terrains avoisinants; elle est située non loin de la Nied, petite rivière qui va se jeter dans la Moselle. Le sol y est formé d'une marne foncée dans laquelle poussent seulement quelques toufïes de joncs, de salicornes et de perce-pierre. Des flaques d'eau, de petites rigoles d'irrigation, deux ou trois ruisseaux entretiennent une humidité permanente et contiennent une eau d'une saveur caractéristique, acre et fort salée, saveur qui se commu- nique également à tous les végétaux. Cette prairie me semble avoir quelques analogies avec certaines localités marécageuses des bords de l'Océan, 11 est d'ailleurs probable que l'on ferait des trouvailles bien plus intéressantes dans les vallées riches en salines de la Sarre et de la Seille. La flore des prés salés se compose d'un nombre d'espèces assez restreint. Le talus des ruisseaux est garni d'une bordure d'Aste)" tripolium aux fleurs rose clair, tandis que du milieu de l'eau émergent les feuilles en fer de lance du Triglochin maritimiim. Le peu de verdure qui couvre en partie le sol de ces terrains \ucu\iesse compose â'uuehevhe chéùve (Glycermdistans, Hordeiim secalmum, var. 7nari7mm), de joncs et de salicornes (Juncus bulbosus, var. Gerardi, Salicomia herhacea); une petite perce-pierre (^AS'per^i(^armmarm«j aux feuilles très-salées et charnues étale par endroits ses fleurs en forme de roue. Les habitants du voisinage en font macérer les tiges dans du vinaigre et les emploient en guise d'assaisonnement. Dans les ruisseaux, quatre ou cinq espèces d'herbes aquatiques dont j'ignore le nom, servent de refuge à des — 115 — troupes d'épinoches et de coléoptères de toutes sortes. J'y avais aussi recueilli quelques coquilles, mais le flacon qui les contenait s'étant égaré, je n'ai pu les faire déterminer. Les eaux, après avoir inondé la prairie à l'époque des débordements du printemps, ont laissé derrière elles une couche épaisse de limon; celui-ci solidifié à la surlace forme une croûte que l'on enlève par larges plaques. De ces retraites ainsi que de l'intérieur des mottes de terre s'échappent en foule de brillants carabiques. Ce sont les Pogonus luridipemiis à élytres jaunes avec des reflets verts, Chlœnius niarginatus, Ayiysodactylus pseudoœneus; plus rarement se rencontrent les Dijschyrius œneus, Carabus convexus, Chlœnius holosericeus. Le Bledius tricornis aux élytres rouge vif circule sur le sol entre les brins d'herbe, ainsi que l'agile Anf.hicus humilis et une variété à élytres bleuâtres du Pliilonthus atratus. La chasse au filet procure peu de coléoptères {Cœliodes lamii), des hémiptères en grand nombre; mais si l'on examine le bord des ruisseaux, on y voit, courant avec une grande rapidité sur la vase à demi- liquide, les Notaphus obliquus et Leja articulcdimi ; l'eau salée recèle une foule de petits dytiscides et hydrophilides que l'on capture en grand nombre, en retirant rapidement quelques poignées d'herbes aquatiques. Parmi d'autres espèces Irès-communes dans toutes les eaux stagnantes, j'ai remarqué : Ochte- bius mariyius; H\idroporus geminus .parallelogrammus , planus; Hydrobius fuscipes; Laccohhis nigriceps; Helochares lividus; llydrochus cariîiahis; Helophorus obscurus, granularis ; ces deux derniers r-emarquables comme leurs congénères par le dessin irisé que l'on distingue sur leur corselet. Une pluie d'orage ayant fortement détrempé le terrain ne m'a pas permis d'obtenir de cette excursion tous les résultats que j'avais espérés. Je n'ai pu retrouver les Stenolophiis elegans et Eriy^hinus pilumnus capturés prérédemment par M. Believoye et mentionnés dans le douzième bulletin de la Soriéié d'histoire naturelle de la Moselle. Dans ce même bulletin sp trouve une liste des hémip- tères trouvés dans les prés salés; je me contenterai d'une simple énum^ration de noms, ce sont les Cymus glandicolor; Peritrechus nubilus; Monanthia ampliaia; Systellonotus triguitaius ; Allocotus ruhidus (Fieber et Putnn), espèce nouvelle retrouvée depuis dans les marais salés d'Angleterre; iSalda lateralis, pilosella; Hydrometra ihoracica, argentata; Hebrus pusillus ; Corisa Sahlbergi; Cicadula sexnotata; Thammottetix Warioni (Bellev., n. s\).); At/iysaniis obsoletus; Thyphlociba binotata; Conomelus limbalus. La plupart des insectes mentionnés dans celte noie ainsi que les plantes ne se rencontrent pas ailleurs dans la Lorraine, sinon peut-èlre des côtés de Sarralbe, quelques-uns même paraissent être originaires des bords de la Mé- diterranée. Il serait curieux de savoir par quelle suite de circonstances les germes de ces espèces ont été transportés dans cet étroit coin de terre si éloigné de tout littoral maritime et d'étudier quelle influence exerce sur leur vie et leur déve- loppement la nature saline du terrain qu'elles habitent d'une façon exclusive. Je n'ai jamais trouvé de Bryaxis Stelferi à plus de deux kilomètres du cours de la Seille; arrachées des environs de Dieuze lors des inondations du printemps et quoique s'étant considérablement multipliées, elles ne s'éloignaient jamais du cours de la rivière où elles trouvaient le sel probablement nécessaire à leur développement. L'explication de ce fait ainsi que bien d'autres depuis long- temps observés exigeraient l'étude complète, encore à faire, de l'influence si considérable exercée sur les insectes par la constitution chimique du sol, son altitude, son état d'humidité et mille autres causes semblables d'où découlent les faits d'isolement que nous venons de mentionner, et la création des variétés. R. de Tinseau. — 116 — APPENDICE A LA REVUE SYNOPTIQUE DES CHÉIROPTÈRES D'EUROPE. Sur Videntité spécifique du Vespertilio Capaccinii (Bp., nec Blas. et Auct.) et du V. Daubentonii (Leisler), et sur la synonymie de quelques autres espèces décrites en Italie. Depuis la publication de la Revue synoptique des Chéiroptères cVEurope, j'ai reçu d'Halle trois ouvrages d^ MM. Cornalia (1), Forsyth Major (2) et A. P. Ninni (3), qui s'efforcent de jeter quelque jour sur la véritable détermi- nation des nombreuses espèces de chéiroptères dénommées par le prince Charles Bonaparte, dans son Iconografia delta Fauna italica (1837), et que la plupart des naturalistes, qui se sont occupés depuis de cette difficile question, n'ont jamais pu identifier avec succès. M. Forsyth Major, ayant eu l'occasion d'examiner les types mêmes de Bonaparte, dans le musée de Pise, croit pouvoir en déduire les faits suivants : 1° Le Vespertilio Capaccinii (\q Bonaparte [Iconografia, fasc. XX) n'est pas l'espèce queBlasius (4) et tous les modernes, depuis vingt ans, ont désignée sous ce nom. Le V. Capaccinii (Bp.) est identique au V. Daubentonii (Leisler), et comme ce dernier nom a la priorité, on devra désigner sous un autre nom le V. Capaccinii (Blasius nec Bonap.). Cette erreur, qui est le fait de Bonaparte lui-même (qui n'a pas connu la description du V. Daubentonii de Leisler), explique la confusion commise récemment par M. Siépi (5), qui avait déterminé son cheiroptère, d'après X Iconografia de Bonaparte. La plupart des auteurs italiens, du reste, sont tombés dans la même erreur, jusqu'au moment où M. Forsyth Major a appelé l'attention sur ce point. Quant au nom à donner au V. Capaccinii de Blasius [nec Bp.), il ne sera pas nécessaire d'en inventer un nouveau comme le pense M. Ninni, cette espèce en étant déjà largement pourvue par les auteurs anciens. Celui de ces noms qui a la priorité est V. megapodius (Temm., 1841), et à défaut de celui-ci, c'est le nom de V. Blasii (Kolenati), qui devrait prévaloir avec d'autant plus de raison que M. Forsyth Major a eu le rare bonheur de se rencontrer avec Kolenati, en proposant de dédier cette espèce au docteur Blasius, le savant micromammalogisle de Brunswick. Le F. Capacciiiii de Blasius, de Dobson, etc., et de notre Revue synoptique^ devra donc être inscrit désormais sous le nom suivant : 16. "'^ Vespertilio (Leuconoë) megapodius. 1841. — Vespertilio megapodius, Temm., Monog. Mamm., II, p. 189. 1841. — V. macrodactylus, Temm., Monog. Mamm., p. 231. 1859. — Brachyotus Blasii, Kolenati, Moiiog. der Europ. Chir., p. 102. 1876. — Vespertilio Blasii. F. Major, Vertebt^ati Italiani, p. 28. 1878. — V. Majora, Ninni, Maieriali per la Fauna Ve7ieta, p. 43. 1857. — VespeyHilio Capaccinii, Blas {7iec Bp.), Fauna Deutschl., p. 101. 1878. — V. Capaccinii (Blas.), Dobson, Catal.' of Chiroptera, p. 293. 1879. — V. Capaccinii (Blasius), Trouessart, Revue des Chéiroptères d'Europe, pi. 1, f. 10, pi. 2, f. 10, etc., etc. (1) Catalogo def^critlivo dpi Mammiferi osservati in Ilalia (Milano, 1871), (2) Verlebrali Italiani nuovi o poco noli (Firenze, 1876). (3) Maieriali per la Fauna Venela; I. Chiroptera (Venezia, 1878). (4) Fauna der Wirbellhiere Deulschlands und MiUeleuropas (1857), t. I, p. 101. (5) Feuille des Jeunes naturalistes, janvier mars 1879, p. 29, 57 et 68. (6) Ce numéro et les suivants se rapportent à notre tableau, page 95 de la Feuille : Réca- pitulation des espèces d'' Europe (l^' juin 1879). — 117 — Et le V. Capaccinii de Bonaparte rentrera dans la synonymie de l'espèce suivante : 18, Vespertilio (Leuconoë) Daubentonii. 1817. — Vespertilio Daubentonii, Leisler, Kiihl, Deutschl. Flederm., p. 51 > 1837. — y. Capaccinii, Bp. {nec Blas. et Aucl.), Iconog. Faim. Ital., XX. 1864. — Ca2mccinius megapodius (Bp.) , Ninni, Animali vertehrati , p. 15, etc., etc. 2° M. Forsyth Major a également débrouillé la synonymie des autres espèces de Bonaparte, et nous résumons ce travail de la manière suivante : 15. — Vesperugo Kuhlii (Naît. , =: y. Ursula (Wagner). — Nous sommes porté à croire que le V. madere^isis (Dobson) devra également être réuni à cette espèce, le V. ursula paraissant une forme intermédiaire. 12. — Vesperugo Savii (Bp.) : ce nom qui est de 1837 a la priorité. Cette espèce est identique à V. Bonapartii (Savi) et à V. maurus (Blasius, 1857). 8. Vesperugo rorealis (Nilsson, 1838) = V. Leucippe (Bp.) = V. Nilsso^iii (Keys. et Blas., 1839). La présence de cette espèce, considérée comme septen- trionale en Italie, est exirêmement intéressante et conflrme la supposition, que nous avons présentée ailleurs, que cette espèce devait se montrer également en France. On sait que M. Falio l'a trouvée en Suisse. — Quant à savoir si le nom de Y. Leucippe a la priorité sur celui de V. horealis, c'est une question que nous ne pouvons résoudre pour l'instant, les deux publications de Ndsson {Illum. Fig. Scand. Fauna), et de Bonaparte {Iconografia, etc.), portant la même date (1832-1840) et ayant été publiées par livraisons séparées. — C'est une question que nous nous réservons d'éclaircir plus tard. Pour le moment nous ferons les changements suivants à la Synonymie des Chéiroptères d'Europe (Voyez notre Tableau récapitulatif, p. 95 ci-dessus) : NUMÉROS NOMS DU TABLEAU, p. 95 NOMS ACTUELS DU TABLEAU (AVRIL-JUIN 1879) (JUILLET 1879) 8 Vesperugo borealis. Vesperugo borealis Nilss. (V. Leucippe Bp.) 12 Vesperugo maurus. Vesperugo Savii Bp. (V. maurus Blas.) 15 Vesperugo Kuhlii. V. Kuhlii Katt. (V. ursula Wagner.) 16 Vespertilio Capaccinii. V. megapodius Temm. (V. Capaccinii Blas. nec Bp.) 18 Vespertilio Daubentonii. V. Daubentonii Leisler. (V. Capaccinii Bp. nec Blas.) Villevêque. D' E. L. Trouessart. ERRATUM. Page 96 (du dernier numéro de juin), dans I'Explication des figures de la planche II, les chiffres ont été transposés aux 9 dernières figures (10 à 18), erreur qu'il est, du reste, facile de rectifier à l'aide de l'indication des figures placées dans les Tableaux synoptiques (à la suite du nom de chaque espèce), et qui est seule exacte. — Il faut donc lire : « ... — 18. Miniopterus Schreibersii. — 10. Vesperlilio Capaccinii. — 11. V. dasycneme. — 12. V. Daubentonii. -- 13. V. emarginaius. — 14. V. Naltereri. — 15. V. Bechsleinii. — 16. V. nmrinus. — 17. V. mystacinus. Les figures 10, 15, 16, 17, d'après Dobson, etc. » — 118 — COMMUNICATIONS. Société d'études scientifiques de Paris. — La Société fait paraître au !"• juillet le troisième fascicule de son Bulletin ; il comprend le compte rendu des séances de janvier à mai, le récit d'une excursion gi'-ologique à Issy et à Meudon (avec une planche), un très- intéressant travail de M. L. deQuatrefages sur VHommeà l'âge du fcron:;e et une Elude sur la faune lépidoptérologique de la forél de Montmorency de M. Paul Thierry-Mieg.— Ce fascicule, plus considérable que les précédents, témoigne des progrès constants que fait la Société ; le lecteur trouvera, en effet, à côié des travaux que nous avons énumérés, un grand nombre d'autres études analysées dans les procès-verbaux et qui offrent un intérêt réel. Les personnes qui désireraient se faire inscrire comme membres correspondants sont priées de s'adresser au siège de la Société, 55, rue Pierre-Charron. — La cotisation est de 5 fr. par an. Association trimestrielle d'échanges. — Dans «n but pratique, tout à fait désin- téressé et propre à faciliter aux débutants l'étude successive des genres et des familles de nos Coléop'ères indigènes, M. Lucante, à Gourrensan (Gers), établit une association trimestrielle d'échanges aux condiiions suivantes : 1° Les échanges se bornent aux insectes compris dans la faune gallo-rhénane : les espèces exotiques sont refusées. 2° Chaque associé enverra aux mois indiqués une liste des bonnes et intéressantes espèces, parfaitement délermifiées, dont il pourra fournir de suite 25 exemplaires; il recevra en retour pour chaque espèce acceptée 20 types d'espèces différentes destinées à lui servir de jalons de détermination et à remplir ses casiers vides. Les espèces caractéristiques des genres et des groupes seront préférées; de plus, la régularité des associés à se conformer aux conditions ci-jointes assurera, croyons-nous, la régularité des envois trimestriels. 3" Les insectes doivent être envoyi'S en bon état, collés ou piqués séparément dans des boîtes légères, bien ouatées, et toujours avec 50 centimes pour frais de correspondance et de retour des boîtes. N. B. — Les Cicindelidx et CaraUdx formeront seules la première série d'échanges. Fiingilla citrinella L. — Le venturon alpin, Citrinella alpina Bp., Cannabina cilrinella Dey. est un oiseau des plus localisés; il se trouve, d'après les auteurs, dans la Grèce, l'Italie, la Suisse, la Provence et aussi dans les Vosges où il est presque sédentaire. Il affectionne la région montagneuse et niche sur les arbres verts, sapin, epicea, etc., rarement à une altitude moindre de 500 mètres; son nid, formé de petites racines fines et un peu rembourré à l'intérieur de crins, de soies, etc., est placé dans un lieu touffu vers la cime de l'arbre ou vers l'extrémité, et sous une branche horizontale. 11 fait plusieurs pontes par an. Quoiqu'il se retire dans le milieu des forêts pour se reproduire, c'est cependant un oiseau des moins farouches; on peut l'approcher de très-près, et il s'approche de lui- même; il vient se poser tout près de la personne qui l'observe, s'il y voit de la nourriture à sa convenance. Dès les premiers beaux jours de février ou de mars on voit le venturon par couple. Comme la linotte, le mâle et la femelle vont toujours ensemble, excepté pendant l'incu- bation. Ils vont parfois chercher à plus d'une demi-lieue leur nourriture qui consiste en graines de différentes plantes. Au commencement du printemps, ils recherchent dans les cultures les fruits de divers Polygonum, plus tard le Poa annua, les Taraxacum, les Leontodon, le Rumex acetosa, les Knautia arvensis et sylvatica, quelquefois même VArîiica montana, le Polenlilla tormentilla, et surtout en hiver le Teucrium heteromotlum. Pendant les semailles ils fréquentent les champs de Un et de chanvre. Les jeunes, quand ils sont très-peu forts, accompagnent le père et la mère, et réclament sans cesse de la nourriture. Le venturon se fait bien en cage; son chant est agréable. Dans ses roulades il a des reprises qui ressemblent un peu à celles du troglodyte. Je possède actuellement deux mâles pris au piège, il y a quatre ans. Gerbamont (Vosges). D. Pierrat. Vol des martinets. — On prétend que les martinets ne peuvent s'enlever que lorsqu'ils parviennent à grimper sur un objet dont la hauteur leur permet de battre librement de l'aile. J'ai eu, le 7 mai, la preuve du contraire. Un de ces oiseaux entrant par la fenêtre s'était abattu dans ma chambre. Remis de sa chute, il se traîna quelques instants sur le parquet, étendant ses longues ailes, puis tout à coup reprit son vol. J'en fus très étonné; aussi m'empressai-je de fermer ma fenêtre, et dès que le prisonnier se fut heurté aux vitres, je le saisis et le replaçai sur le parquet. Au bout de cinq minuies, il s'envola de la même manière, c'est-à-dire d'une surface absolument plane, sans autre aide que celui de ses ailes. Besançon. B°° de Prinsac. — 119 — Une rectification à la Faune des Papillons de France, de M. Berce. — Dans sa Faune des Papillons de France, 3" volume, page 225, M. Berce dit que l'espèce connue sous le nom de Scopelosonia satellitia éclôt en septembre et octobre. Or, j'en ai pris cette année, le 20 mars dernier, dans une chasse à la miellée faite à Amance (Haute-Saône), Il exemplaires parfaitement frais et dont l'éclosion était certainement récente. On doit donc ajouter, pour compléter l'article qui concerne ce papillon, qu'il parait de plus au premier printemps, vers le 20 mars. Le mois de mars dernier ayant été exceptionnellement beau, les amateurs qui ont pu se livrer à la chasse à la miellée ont dû faire de bonnes captures, si j'en juge par le résultat de deux chasses seulement, faites les 20 et 21 mais, de 7 à 8 heures du soir environ, et qui m'ont donné les espèces suivantes : 18 Scopelosoma saleUitia, 6 Anisopleryx xscularia, 2 Calocampa exolela, plus de 20 Txnio- campa slabilis, 3 T. niunda, 2 T. cruda (amhigua), 2 T. stabilis, ab. junctus, 10 Diurnea fagella. Cette chasse a eu lieu dans un bois sec, où le charme et le hêtre dominent, à Amance (Haute-Saône). A la même époque, une miellée dans un bois humide, à 1 kilomètre à peine du premier, ne donnait absolument rien. Chaboz. Cicindela flexuosa. — Je trouve cette espèce depuis quelques jours assez abondam- ment, mais dans une localité très-restreinte, sur la route du Pont-de-Beauvoisin à Saint- Genis, à 3 kilomètres environ de la première de ces localités. Je désirerais savoir, par l'intermédiaire de la Feuille, quel est l'habitat précis de cette espèce et si ses mœurs, ainsi que celles de sa larve, sont connues. Pont-de-Beauvoisin. Chaboz. Lépidoptères non signalés dans la faune du département de la Seine-Inférieure. — Clostera anachoreta, chrysalide trouvée en mars dans une coque soyeuse, sous la corniche d'un mur, route d'Elbeuf ; éclôt en avril, chenille en juin, juillet, août et septembre sur les saules et les peupliers, le blanc de préférence [Populus alha). Les chenilles de Clostera vivent solitaires entre deux feuilles réunies par quelques fils de soie. Xylophasia luperina Bd., rurea Berce, insecte parfait, trouvé en mai sur une porte, pendant le jour, au Bois-Guillaume. Miselia oxyacanlhsB, insecte parfait trouvé en septembre sur une haie d'épine au Bois- Guillaume. La chenille se trouve dans la première quinzaine de juin sur l'aubépine et le prunellier, contre les branches ou les tiges sur lesquelles elle se tient pendant le jour; se chrysalide en terre dans une coque des plus consistantes, assez délicate à élever. Agrotis ravida, insecte parfait trouvé en juin à la Forêt- Verte, en fauchant les plantes basses. Noclua triangulum, insecte parfait, sur la lisière des forêts, voltigeant le soir sur les plantes basses, vol très-saccadé. Ennonos alniaria, l'insecte parfait se rencontre pendant le jour au repos sur le tronc des ormes qui bordent les routes en août et septembre; la chenille vit en juin et juillet sur l'orme, le chêne, le tilleul, l'aulne et le noisetier, se chrysalide dans un léger réseau filé entre les feuilles. Paul Noël. Chasse au vinaigre. — 11 y a un proverbe qui dit qu'on ne prend pas les mouches avec du vmaigre ; je puis certifier qu'il n'est pas tout à fait juste, car au printemps 1875, j'avais laissé exposé au soleil un tonnelet qui avait contenu du vinaigre et sur lequel s'étaient abattues des myriades de mouches, de cétoines dorées et (ÏIps quadripuslulata. Je viens de renouveler l'expérience avec une simple écuelle de bois contenant un peu de ce liquide, et je capture à chaque instant les Ips quadripuslulata qui arrivent de tous côtés et que je n'ai pu trouver que très-rarement dans d'autres circonstances. Brostenii (Roumanie). A. Montandon. Scolopendrium officinale. — Je lis dans la Feuille des Jeunes Naturalistes du le^" juin 1879, une note de M. l'abbé Rouchy, proposant de créer une nouvelle variété de VAsple- nium adianlhum-nigrum, qu'il appellerait marmoreum, par suite des taches jaunes qui recouvrent la fronde. Je ne sais s'il convient de créer trop facilement des variétés nouvelles. Les A splenium ou les fougères des genres voisins, sont assez portées àse diaprer de jaune, et moi-même j'ai trouvé, au mois d'août 1878, dans le landslif de Bonchurch (île de "Wight, Angleterre), un A splenium scolopendrium L. ou Scolopendrium officinale, vulgo langue de cerf, tout moucheté de taches jaunes. La fronde n'est pas encore arrivée à fructification, et est plutôt petite. J'ai trouvé à la môme plante une autre fronde également diaprée de jaune, mais moins fortement, et des frondes parfaitement vertes. J'ajoute que l'endroit était humide, abrité du soleil par un gros rocher qui le maintenait dans une presque complète obscurité, et qu'aux environs il y a des scolopendres en très-grande abondance. Georges-W. Martin. — 120 — Le fettbol. — Il y a quelque temps, je trouvais sur la grézière (commune de Flacc', près Màcon), un minéral terreux que je pris tout d'abord pour de l'halloysite. Ce minéral, d'un brun rouge, a une cassure conchoïdale; il est formé par des couches superposées qui lui donnent un aspect ligneux. Sa cassure fraîche est terne, mais devient brillante et cireuse par le frottement. Il est amorphe, opaque, tendre et onctueux au toucher-, il happe à la langue; placé à l'humidité, il ne dégage aucune odeur d'alumine dont il contient cependant une petite quantité. Dans l'eau, il s'exfolie rapidement. Sa dureté est de 1,5; il raye le talc et se laisse rayer par le sel gemme. Sa densité est d'environ 2,4. Au chalumeau, il devient noir et magnétique, et présente les réactions de la silice et du fer. Outre l'alu- mine, il renferme aussi des traces de chaux et de magnésie. Ces caractères m'ont donné la certitude que j'avais affaire à du fellhol (variété de nontronite). Je l'ai trouvé dans une fente de rocher en rognons, dans une argile décomposée (c'est peut-être du fettbol décomposé). La roche quiTenvironne est du calcaire à entroques (étage iDajocien). On y trouve entre autres fossiles : Penlacrinus hajocensis d'Orb., Lima sulcala Mïinster, Ostrea Marshii Phillip., Belemniles giganleum Sedfolk, Panopea Jurassi d'Orb., Peclen articulalus Schl. Cette carrière est traversée à gauche par une faille de l'étage oxfordien. Les fossiles y sont assez abondants, mais généralement mal conservés; j'ai pu déterminer les espèces suivantes : Belemniles haslalus Blainv., Ammonites plicatilis Sow., Ammoniles Eugenii Raspail, Ammoniles cordalus Sow., Ammonites perarmatus d'Orb., Penlacrinus pentagonalis Goldf. On n'a pas encore signalé la présence du fettbol dans notre région. Màcon. Alfred Lacroix. Invasion de Vanessa cardui. — Tous les journaux ont signalé l'apparition de bandes de lépidoptères dans divers points de la France ; ces papillons ( Vanessa cardui) étaient si nombreux que par moment ils voilaient la lumière du soleil, absolument comme les nuages de sauterelles qui envahissent l'Algérie. C'est à Angers et à Bischheim (Alsace) qu'on les a observés en plus grand nombre. M. Riston signale également leur présence à Malzéville, près Nancy, et M. Laoglois, à Montélimart. — J'ai remarqué une certaine quantité de ces vanesses aux environs de Paris, vers Montmorency, et il est probable qu'elles ont dû se répandre sur la plus grande partie de la France. — Le direction du vol était du sud-ouest au nord-est. A. D. LISTE D'ÉCHANGES (Additions et Changements d'adresse). Georges Crozel, place de l'Hôtel-de- Ville, à Vienne (Isère). — Géologie, conchyliologie. Abbé Jarris, à Saint-André-de-Cubzac (Gironde). — Botanique. Chaboz, vérificateur des tabacs, à Pont-de-Beauvoisin (Isère). Evard Lataste, à Cadillac-sur-Garonne (Gironde). — Coléoptères. ECHANGES. M. Paul Noël, rue Danguy, 15, au Bois-Guillaume, près Rouen, désirerait échanger des vertèbres fossiles du terrain tertiaire, étage éocène, trouvées dans du guano venant de la Nouvelle-Orléans, ainsi que des dents de carcarodon, contre des fossiles, des minéraux ou des lépidoptères. M. Houlbert, à Lanay (Mayenne), oflFre aux minéralogistes des échantillons de fer aétite, du nord de la Mayenne, en échange d'autres minéraux ou d'insectes du Midi. M. Evard Lataste, à Cadillac-sur-Garonne (Gironde), désire se mettre en relations avec des coléoptéristes habitant les Gévennes et la Provence. Georges Crozel, place de l'Hôtel-de-Ville, à Vienne (Isère), échangerait volontiers du basalte et de la lave, venant des volcans de l'Auvergne, et des coquilles terrestres du sud-est delà France, contre des empreintes de poissons, d'insectes, de crustacés ou des dents d'animaux et des coquilles des périodes secondaire, jurassique ou crétacée. Typ. Oberthur et fils, à Rennes. — Maison à Paris, 4, rue Salomon-de-Caus. OUVRAGES REÇUS. M. Brylinski ot G. Lionnet. — Pliosplialt'S rio rliaux fossiles; f,'éoloi,'ie et origine, application en agiicultui-e (Extrait Ju Bulldin delà Socielc i/cologique de Nnrmandie). Tii p., 1877. Havre, imp. Roqueiicourl. Samuel Smiles. — Vie d'un naïuialisle (traduit de l'anglais par E. T. Perroij. 800 p., 1870. Paris, E. Pion et C'», éditeurs. G. Capus. — fiuide du naturaliste préparateur. 344 p., 1879. Paris, J. B. Railliére et (ils. Georges Bouvet. — Le règne animal, tableaux synojjtiques et analytiques. Ih'O, Angers, librairie Germain et Grassiu. A. Preudhomme de Borre. — Élude sur 1rs esiièces de la tribu des Féroiiides ([ui se renconlrenl en Belgique. 1" partie. 40 |i., 1878 , l'extrait des Annales de la Soeiele eiitomoluf/ii/iie de liehiique). D'' Trouessart. — Note sur les esiières de Gibbons et de Seinnopctiièiiucs propres :i la Birmanie anglaise et à la presqu'île de .Malacca. S p., 1870 .Extrait du liulletin de la Soeiele jjhiloinalhiijue de Pari.s). A. Lécureur. — Excursions de la Sociélé géologique de jNorniandie, en 187G. 2*2 p. Havre, imp. Santallier et C'«, "W. Nylander. — Addenda nuva ad licbenograpbiara europaiam; conlinuatio una et tricesima (Extrait de Flora). 14 p., 1870. A. Ebran. — Catalogue des plantes vasculaires de l'arrondissement du Havre. 103 p., 1860. Havre, imp. Roquencourt. Bidard. — Des pronostics de la qualité des récoltes tirés de la floraison du blé (Extrait de l'Illuxtralmi). Abbé Rouchy. — Sur quebiues espèces dites jordaiiKiues. 4 p., 1877 (Extrait de ['Annuaire de l'Assoeialion française, coni/res du llarre . G. A, Boulenger. — .Sur les espèces d'Acanlliodactyles des bords de la Méditerranée. 20 p., 1878 (Extrait du Bulletin delà Soeiele znoUxfujue de France). Id. Elude monogiapliiqiie du genre La>raanctus et description d'une espèce nouvelle. 8 p. avec pi., 1877 (Extrait du Bullelin de la Soeiele z-ooloi/ii/iie de France). Héron-Royer. — Ue la fécondité des Batraciens anoures. G p., 1878 (Extrait du Bnllelin de la Sociélé zooloyit/ue de Fran-e . Lemarié. — Plantes marines de la Charente-Inférieure. Atlas de 27 plantes en nature. A. Lucante et E. Delherm de Larcenne. — Catalogue des Coléoptères trouvés dans le Gers et le Lot-et-Garonne. 2« partie (Stapln liiiides, Psélaphides). 50 p., 1879. — Agen, imp. Noubel. Le Bélier. — N"" 10, 20, 21, 22, 23. Le Mouvement médical. — N-^s 10, 20, 21, 22, 23. La Croi.r-Ronge. — Juin 1870. Le Rameau de Sapin. — l"' juin. Le Moniteur d'Iwrliculhire. — Juin 1879. Union des Écoles. — l''^ année, n"^ 11, 12, 13, 14, 15. La Plume. — 2« année, U"" 10, 11. Beoue alsacienne. — 2' année, u" 7. Gui:te du Naturaliste. — l'''-- année, n» 4, avril 1879. Le isulurnlisie. — \^^ année, n" 4. — Muséum d'histoire naturelle.— Académie des sciences. — Réunion des délégués des sociétés savantes des départements. — Observations entoinologiques. — Diagnoses d'espèces nouvelles. — Bibliographie. Brebissoniii. — N^ 10, avril 1879.— D"' Marchand : Des herborisations cryptogamiques. — C. Roumeguère : Récentes expériences du U"' Minks : les Lichens ne sont poiul « des champignons parasites sur les algues. » — E. Perrier : Ehrenbcrg, sa vie et ses travaux. Bibliographie. — Nouvelles. Bivisla scienli/ico-induslriale. — 15 mai 1879. Cronica cieutijica. — 2« année, n»» 33 et 34. — Hermitte : Geologia de las islas de Mallorca e de Menorca. — Cronica de Historia iialiiral. Ilarilwiclic's Science Gossip. — 2 juin 1879. — Underhiil : Préparation of insects for microscopical examination. — My hedgehugs. — Marquaud : The new l<'orest. — The loves of the INhes. — Botanical work for June. — Wager : The bear in Swedru and Norway. — Dymond : Ou Mountiug Seeds. — Kullagar : Notes on Hydrophilus piceus. — Microscopy, zoology, botaiiv, geology. The Entoinotoqisl's mùnlhlij Magazine. — Juin 1879. — Saunders : Notes on the genus Cœlioxys. — Elives : Notes on ibe Butii'rllies of the Easterii Aips. — Goss : Introductory papers on fossil Entomology. — Butler : Description of a new species of ihe lepidopterous geuus Pais. — Distant : Descriptions of some new homoplerous insects from central America belonging to the fani. membracida). — Reuter . Remarks on some brilish Hemiptera-Heteropiera. — Carabus auratus, in the Borough market. — Lebia crux-miuor near Basingstoke. — Is Dytiscus latissimus fouud in norlh America? — On the cocoons forined by Hypera rumicis and its parasites, and Cionus scropimlana}. — Great flight of beetles. — Horama panlhalon. — Curious siructure in a lepidopterous insect. — Cossus ligniperda. — Larva of Mamestra abjecta. — Larva of Melliphora alvearia. — Pteropliorida; taken in the Valais. — Cuckoo feeuing on Dragou-flies. — Colletés cunicularia iiear Soutliport. — SyiKinymic notes on some Hemiptera. — Correction of an error. La Belffif/ue horticole. — Mais, avril et mai 1870. Bullelin de la Société entomolorfique de France. — N»^ 9 et 10. Bulletin de la Société d'études des sciences naturelles de Nîmes. — Mars 1879. — Séances de la Société. — Séances de la section d'Alais. — B. Martin : Vicia cassubica et Oxalis stricta, espèces nouvelles pour le Gard. Bulletin de la .Société linnecnne du nord de la France. — N" 83. — De Mercey : Contributions 'a la géologie locale. — Carpentier : Contriburlous à la géologie locale. — 0. Guiibert : Contributions à la flore locale. Bullelin de lu Société d'apiculture de la Somme. — N"'* 14 et 15. Bulletin de la Société des études littéraires, scientifiques et artistiques du Lot. — T. IV., fascic. 4. Bulletin trimestriel de la Société des sciences, agriculture et arts de la Basse-Alsace. — T. XIII, 1" fascic. Butletiu de la Société botanique dé France. — T. X.XV. — Comptes rendus des séances, ii" 3.— Posada-Arango : Palmiers de la Colombie. — D'Arbaumont : Histoire des racines adventives. — E. Bonnet : Plantes du midi de la France. — Cornu : Champignons de la flore de Fr^ince. — Lamy de la Chapelle et Malinvaud : Végétation bryologique de la Haute-Vienne. — Rony : Heliotropium curassavicum et Paronychia echinata dans l'île de Fiton (Aude). — Cornu : Rocolelia se montrant en dehors de la saison ordinaire. — Cornu : Lésions di'termiiiées sur la vigne par l'anihraciose. — Duchartre : Deux monstruo- sités de crocus. — Rodriguez : Addition h la flore de Minor(|ue. — Cornu : Rhizopogon luteolus et Leuzites sepiaria. — Bainier : Deux variétés d'Aschotricha. — Génevier : Euphorbia maculata. — D. Clos : Plantes de Saint-Jean-de-Luz. — Patouillard : Prolihcations endocarpiques des fleurs de Gentiana Iulea. — Poisson : Dégagement de chaleur qui accompagne l'épanouissement des inllorescences mâles de Dioon edule. — Foucaud : Description d'un Thalictrum. — Gillot : Viola Gryana. — Revue bibliographique F. Comptes rendus des séances de la Société royale de botanique de Belgique. — 4 mai 1879. Société cnlomologique de Belgique. — C. impie rendu de la séance du 3 mai 1879. — De Selys-Longchamps : Revue des Ojihio.nomphns et description d'espèces nouvelles. — Eug. Simon : Descriptions d'Opiliones nouveaux. Société belge de microscopie. — Bulletin n" 7. Annales. — T. IV (1877-1878). 1 vol., 148-CDIX,p., av. pi. — Lanzi : le thalle des diatomées.— Zirkel : les roches cristallines de la coupe du 40" parallèle au N. 0. des États-Unis. — Vanden Broeck : Nouveau système de Slide. — Bulletin des séances. Procés-verlmu.v des séances de la Société malacologiqme de Belgique. — T. VI et VII (Années 1877 et 1878). Mittlieilungen des Schweizerische.n entomologiscken Gesellschaft. — Stierlin : Beschreibung einer neuer Kaukasicher Otiorhvnchus-Arten. — Tournier : Description d'un nouveau coléopière du genre Laccobius. — Stierlin : Einige neue Schweizeriscbe Kan'erarten. — Stierlin : Variet.x'ten des Cerambyx Scopolii. — Emery et Forel : Catalogue des formicides d'Europe. Les liuit premières années de la FEl'ILLE sont en \cnte aux prix sui\an(s : Ire (3e édition) et 2"^, réunies en un vol. relié 7 fr. 3e et 4% — — 5e (2e édition) et 6^, — — 7e et 8e, — — _ On peut se procurer ces mêmes années, sfiporées et non reliées, au prix de 3 fr. Les planches accompagnant les no» 38, 41, 52 et 57 sont épuisées. La table générale, par ordre de matières, des six premières années, sera envoyée aux personnes qui en feront la demande. L'ALGÉRIE & LES COLONIES FRANÇAISES Par Jules DUVAL ' Un vol. in-8o, 354 pages. — Paris, librairie Guillaumtn, 14, rue de Richelieu. KESPLORATORE GIORNALE DI VIAGGI E GEOGRAFIA COMMERCIALE Dirigé par M. le capitaine MANFREDO CAMPERIO Un fascicule de 32 pages au moins tous les mois, avec gravures, cartes géographiques, etc. CONDITIONS D'ABONNEMENT : Italie 12 » par an. l Union postale. . . 13 50 par an. 6 25 par semestre. | — ... 7 » par semestre. On reçoit les abonnements aux bureaux de la Direction, 10, via Andréa Appiani, à Milan, et chez les principaux libraires de l'Italie et de l'étranger. OCCASION AVANTAGEUSE POUR SE PROCURER DES INSECTES DE LA SUISSE m. Meyer-niir, naturaliste , à Burgdorf [Suisse], offre aux amateurs de tous les ordres d'insectes (sauf les lépidoptères) de leur réserver les doubles de toutes ses captures, aux conditions les plus avantageuses. Les entomologistes sont priés de désigner l'ordre ou les ordres dont ils s'occupent, et ils recevront régulière- ment, à la fin de chaque inois, le produit de la chasse en envois non nommés, mais très-bien soignés, avec indication précise des provenances. — Le prix de chaque envoi sera calculé à raison de 10 fr. les 100 insectes, pour les espèces de la plaine, et de 15 fr. pour celles des régions JMrassie?î?i^'.s et a^/ji/'Cs. — Le prix sera un peu plus élevé pour les odonates et orthoptères, insectes plus difficiles à recueillir. — Le payement peut se faire par mandats de poste soit après chaque envoi, soit à la fin de la saison, au choix des correspondants. L'un des exemples les plus extraordinaires de persévérance est certainement la vie de Thomas Edward. M. S. Smiles, dans son ouvrage, la Vie dhin naturaliste, qui paraît chez les éditeurs E. Pion et C'^, donne les détails les plus intéressants sur la vie et les travaux de ce grand admirateur de la nature. Guide (lu I\aturaliste préparateur et du Naturaliste colleetionneur Pour la recherche, la chasse, la récolte, le transport, l'empaillage, le montage et la conservation des animaux, végétaux, fossiles, etc., Par G. CAPUS, allaché an, Muséum d'histoire naturelte. 1879. In-18, VIII-345 pages, avec de nombreuses figures intercalées dans le texte. Cartonné 3 fr. Librairie J. B. Baillière et fils, 19, rue Hautefeuille, n ■*-b z^ipi Août 1879 — Neuvième Année F 106 FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Fondée à Mlullaoïase en 1870 PARAISSANT TOUS LES MOIS PRIX DE L'ABOIVIVEIIEJVT PAYABLE D'AVANCE EN TIMBRES OU MANDAT SUR LA POSTE : Pour la France et l' Alsace-Lorraine fr. 3 par an. I*ou.r l'Étrang-er fr . 4 par an. Le Numéro, sans planche, S5 cent.; avec planche, 40 cent. LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR DU 1^^ NOVEMBRE DE CHAQUE ANNÉE LES PEaSOSNES QUI NE SE DESABONNERONT PAS SERONT CONSIDEREES COMME REABONNEES S'ADHESSER : A PARIS, chez M. Adrien DOLLFUS, 55, rue Pierre-Charrou (anc. ruedeMorny). POUR L'ALSACE ET L'ÉTRANGER : A Mulhouse (Haut-Rhin), chez M^e Pétry, libraire, 40, rue de l'Arsenal. Pour l'Angleterre, à Londres, chez M. Aug. Siegle, libraire, 110, Leadenhall Street, E. G. Pour la Belgique, à Liège, chez M. Decq, libraire, 4, rue de la Régence. Pour les Pays-Bas, à La Haye, chez M. Van Stockum, hbraire, 36, Buitenhof. Pour la Suisse, à Neuchâtel, chez M. A. G. Berthoud, libraire. Pour l'Italie, à Palerme, chez M. Luigi Pedone-Lauriel, corso Vittorio-Emanuele. SOMMAIRE DU INT" 106. F. Noël : Le naturaliste au Cantal (fin). L. de Sarran d'Allard : Compte rendu d'une excursion géologique et minéralogique de Villefort (Lozère) à Alais (Gard). Maurice Langloîs : Invasion de la Vanessa carâtii en France au mois de juin 1879. "W. Nylander : Note sur les lichens vitricoles. L^ Qavoy : Énumération des insectes coléoptères recueillis à Ax-les-Bains (Ariège). Communications : Bibliothèque roulante. — Congrès de Montpellier. — Association scien- tifique de la Gironde. — Scopclosoma satcll'da. — Gui de chêne. — Notes ornithologiques. — Bomhijx Pcrnyi. — Eavages de YAltica olcracea. — Une baleine échouée à Soulac. — Association trimestrielle d'échanges. — Échanges. TYP. OBERTHUR ET FILS, A RENNES. — MAISON A PARIS RUE SALOMON-DE-CAUS, 4 (square des Arts-et- Métiers). 18 7 9 ^9Cs: 1 •< «- -•— > DE LA FEUILLE DES JEUNES ISTATUilALISTES Août 1879 André. — Species des hyménoptères d'Europe et d'Algérie. 2« fascicule, 72 p., 3 pi. Prix : 3 l"r. Beauiie, chez l'auteur. Bautier. — Tableau analytique de la flore parisienne, suivi d'un vocabulaire et d'un guide du botaniste pour les herborisations aux environs de Paris. Ki* édit., considéra- blement modiliée. In-18, xlvi-464 p. Corbeil, imp. Crète; Paris, lib. Asseliu. Bonnet (Ed.). — Notes sur quelques plantes du midi de la France. In-S», C p. Paris, imp. Martinet. 'Extrait du Bulletin de la Société botanique de France, t. XXV.) Boulay. — Révision de la flore des départements du nord de la France. 2» fascicule. Explorations (1878'. In-12, 40 p. Lille, imp. Lefenvre-Ducrocq; lib. Quarré; Paris, Savy. Bourguignat. — Histoire des Felidœ fossiles cons- tatés en France dans les dépôts de la période quaternaire. Gr. in-l", 54 p. et 1 pi. Paris, imp. et libr. Tremblay. Chappe. — Rapport sur l'âge du bronze (ouvrage de M. Chantre). Gr. in-S", 19 p. avec tig. Lyon, imp. Pitrat aîné. [Extrait du Bulletin de la Société de géographie de Lyon.) CoUot. — Description des terrains miocènes, marin et lacustre supérieur des environs d'Aix. In-S», 35 p. Mont- pellier, imp. Bœhm et fils. (Extrait de la Revue des sciences naturelles.) Fontannes. — Études stiatigraphiques et paléontolo- giques pour servir h l'Iiisloire de la période lerti;iire dans le bassin du Rhône. Description de quelques espèces nouvelles ou peu connues. In-B", 64 p. et 3 pi. Lyon, imp. Pitrat aîné; lib. Georg; Paris, lib. Savy. [Extrait des Annales de la Société d'agriculture, etc., de Lyon.) Gervais (Paul.) — Éléments de zoologie. Édition mise en rapport avec les progressions pour l'enseignement secon- daire. In-12, 164 p. avec fig. Paris, imp. Lahure; lib. Hachette. 1 fr. 25. Leuduger-Fortmorel. — Catalosue des diatomées de l'île Ceylan. In-8», 84 p. et 9 pi. Saint-Brieuc, imp. et lib. Guyon. [Extrait des Mémoires de la Société d'émulation des Côtes-du-Nord). Lubbock (John). — Les insectes et les Heurs sau- vages, leurs rapports réciproques. Trad. par Edm. Barbier. In-18 Jésus, xii-237 p. avec lig. Paris, imp. Hejinuyer; lib. Reinwald. Malinvaud. — Un mot sur la géographie botanique de la Haute-Vienne et du Mont-Dore, d'après les travaux récents de M. Lamy de la Chapelle. ln-8°, 4 p. Paris, imp. Marlinet. [Extrait du Bulletin de ta Société botanique de France, t. XXV.) Milne-Edwards (H.). Leçons sur la physiologie et l'anatomie comparée de l'homme et des animaux, t. XIII. Première partie : Fonctions de relation (suite). Actions nerveuses excito-motnces; animaux électriques; fonctions mentales. In-8", p. I à 324. Paris, imp. Martinet; lib. G. Masson. (L'ouvrage sera complet en 14 volumes.) Picard (D^ P.). — Recherches sur divers problèmes de physiologie animale (communications préalables). In-S», 05 p. Lyon, imp. Mongin-Rusajid. Rodriguez. — Additions h la flore de Minorque. In-S», 4 p. Piiris, imp. Martinet. (Extrait du Bulletin de la Société botanique de France, t. XXV.) Saint- Yves. — De l'utilité des algues marines. In-S», 61 p. Paris, imp. Marlinet; lib. Berthier. Sargnon. — Rapport sur la session de la Société bota- nique de France, tenue en Corse. In-S», 40 p. Lyon, imp. Riotor. [Extrait des Annales de la Société botanique de Lyon.) Sarran d'Allard (L. de).— Excursion de la Société d'études des sciences naturelles de Nîmes dans les terrains jurassique et crétacé à la limite septentrionale du Gard. 11 p., 1 pi. [Extrait du Bulletin de la Société d'études des sciences naturelles de IS'imes.) Trouessart (D'' E.-L.). — Revue synoptique des chéiroptères d'Europe, 10 p., 2 pi. [Extrait de la Feuille des Jeunes Naturalistes.) ALLEMAGNE. Griesbach (H.). — Zum Studium der modernen Zoo- logie ( Sur l'étude de la zoologie moderne). Leipzig et Hei- delberg, libr. G. -F. Winter. In-16. 1 fr. 60. Hartmann (Arthur).— Experimentelle Studien ûber die Funktion der Eustachischen Rœhre ( Etude expérimentale sur la trompe d'Eustache ). Leipzig, libr.Veit. In-S". 2fr.95. Heyden (Lucas von). — Die Kœfcr von Nassau und F'ranklurt (Les coléoptères de Nassau et de Francfort). Ex- trait des «: Jahrbiicher des Nassauischen Vereins fiir Natur- kunde, » années XXIX-XXX, pages 55 et suiv. Wiesbaden, libr. J. Viedner. Iw-S". 8 fr. Rolle (Fried.). — Ùbersicht der geologischen Verha;lt- nissen der Landschaft Chiavena (Aperçu des conditions géo- logiques du pays de Chiavena [Haute-Italie J ). Wiesbaden, libr. J.-F. Bergmann. In-8°. 2 fr. 50. AUTRICHE. Hautken (Max Ritter von Prudnik). — Die k'ohlenllœtze und die Kohienbergbau ( Les gisem's de houille et l'exploitation houillère dans les pays de la Couronne hongroise). Traduit du hongrois. 4 cartes, 1 pi., 67 lig. Buda-Pesth, libr. Légràdy. Tn-8°. 13 fr. 50. Herbich (C). — Das Sz'ekiand ( Le pays des Sz'eklers et les territoires limitrophes, description géologique et pa- léontûlogique). 32 pi., 1 carte. Buda-Pesth, libr. Légràdy. In-8". 2l Ir. 35. Mik (Josef). — Dipterologische Untersuchungen (Re- cherclies diptérologiques). Avec 1 pi. Wien, libr. A. Hœlder. In-S". 2 fr. 25. Rodczky (Eugen. von). — Beitrœge zur Geschichte, Statistik und Bibliographie des voichtigslen Cultur|jflanzen (Contribution ii l'histoire, la statistique et la bibliographie des principales plantes cultivées). Wien, libr. Paesy et Prick. In-16. 2 fr. 75. SUISSE. ŒlFentliche 'Vortraege Gehalten in der Schweiz [Conférences publiques faites en Suisse, publiées par E. Desor, L. Hirzel, etc., etc.). Die Pateontologie (La paléontologie, sa méthode, son utilité et son but, par P. Chofl"an). Heer (Oswald). — Flora fossilis arctica. Die fossile Flora der Polarla;nder. Zurich, lih. J. Wurgter In-4'>. 54 fr. ■ ?" L 1er Août 1879. Neuvième Année. N« 106. FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES LE NATURALISTE AU CANTAL. (Fin.) Du puy Mary, le naturaliste qui veut explorer les nombreuses vallées septen- trionales du Cantal, peut prendre pour centres de ses excursions la Bastide et le Falgoux. En suivant l'arête des montagnes, près du puy Chaveroclie, on descend à la Bastide en trois à quatre heures. Ce village, connu par ses eaux minérales intermittentes, est situé à la jonction des deux vallons de Chavaspre et d'Ambleau, et entouré de plusieurs sommets dont quelques-uns méritent d'être visités. Nous citerons le puy Chaumeil, du Sartre, d'Orcet, de l'Asquille, de la Peyre-del-Cros. On visitera aussi les sombres massifs du bois Noir dans la gorge de Chavaspre où l'on récoltera Poterium proliferum, Circea alpina L., Veronica moniana. Plus à l'est est la vallée d'Amblau, une des plus intéressantes du Cantal. Il faut suivre les bords du ruisseau, pour y voir, au-dessus de la Peyre-del- Cros, des arbres pétrifiés debout. Le puy Chaveroche et le beau phonolithe d'Ouzières relèvent jusqu'aux nues les bords de ce paysage vêtu de sapins, et dont les sauvages attraits multipliés à. chaque pas, saisissent l'âme des plus vives impressions. En inclinant toujours vers l'est, on aborde la vallée de Mars ou du Falgoux. Dans le ravin de Claveyre, tributaire de cette vallée, on trouve des couches de terrain portant empreinte de feuilles, de fruits et de divers végétaux. Mais hâtons-nous d'arriver à la vallée elle-même. Voici apparaître successivement la grotte de l'Homme-Noir, le Falgoux, village à trois lieues environ du puy Mary, les éboulements des Rochers-Hauts, le roc du Merle, la forêt du Falgoux et le puy Viary qui semblent former l'Olympe de cette admirable vallée si gran- diose dans ses coupes, si riche en beautés naturelles et si peu connue. On peut récolter, durant le trajet, au roc du Merle : Draba aizoïdesL.; à la forêt du Falgoux : Rosa stipularis, Cotoneaster vulgaris, Epilobium roseum Sch., Sedum annuum L., DoroJiicum j^ardalianchcs L. Au sud du puy Mary, se développe la majestueuse vallée de la Jordanne. Il faut une heure et demie pour descendre à la commune de Mandailles où l'on trouve à se restaurer et à se loger. Une voiture fait le service entre ce village et Aurillac (25 kilom., prix 1 fr. 50). Que d'objets dignes de l'attention du visiteur dans cette riche vallée! que d'amples récoltes pour le naturaliste! Parmi les plantes, citons, dans les prairies : Campanula Rohdii L.; sur les murs en pierres sèches, Asplenium germanicimi. Presque tous les coléoptères que nous avons capturés au Lioran, nous les retrouvons dans cette gorge; ajoutons encore : Harpalus disco'kleus, Ophonus pjunctulatus, Hyphidrus ferrugineus , Hijdroporus planus, H. nigrita, H. Victor, Agabus chalconotus , A. var. nitens, var. 7iitidus, Platijcerus caraboïdes, Sinodendron cylindricum, Melandria caraboïdes, Meloë brevi- collis, Platyrhinus latirostris, Helophorus fracticostis, Otiorhynchus auro- sparsus, 0. auropunctatus, Pissodes notatus, Larinus conspersus , Athous — 122 — difpcilis, Ath. Godarii, AgyHotes lineatus, Corymhites metallicus, C. tessel- latus, Èlater sanguinoleyitus , Telephorus abdominalis, T. fuscicornis, T. ovalis, Phyllotreta vittida, P. nemorwn, P. undulata, P. brassicœ, Goniocte7ia Ï5-punctata, G. affinis, G. triandrœ, Chrysomela lepida, C. nivalis, C. luctuosa, C. speciosa. Aurillac. F. Noël. COMPTE RENDU D'UNE EXCURSION GÉOLOGIQUE & MINÉRALOGIQUE DE VILLEFORT (Lozère) A ALAIS (Gard). La plus intéressante excursion géologique que l'on puisse faire, au retour d'une ascension du Mont-Lozère, est celle de Yillefort à Bessèges et à Alais, par la route nationale n° 21. On a, de plus, le grand avantagé d'étudier les terrains, en suivant l'ordre stratigraphique, c'est-à-dire, en allant du plus ancien au plus récent. Le plus ancien terrain est la grande masse de schistes siluyHens métamorphiques qui, traversée de toutes parts par le granité porphyroïde , forme le plateau de la Lozère. Ces schistes, tantôt talqueux, tantôt, mais plus rarement micacés, s'appuient sur les gneiss auxquels ils se rattachent par la base. Si, pour le paléontologiste, ce terrain ne renferme aucune richesse, il réserve au minéralogiste et au lithologiste d'agréables surprises, par les nombreux filons dont il est pénétré. Entre Vielvic et Ponteils, on rencontre quelques dickes de fraidronite. L'un d'eux présente un aspect décomposé, brunâtre, avec petits grains jaunâtres, plus clair. Il apparaît sur près de 10 mètres, sa direction est sensiblement N.-S. vrai, et sa puissance arrive à 0'"60. Il effleure entre une masse de stéaschistes bleuâtres, fissiles, for- tement chargés de talc, et renferme lui-même quelques taches de fer oxydulé. Après avoir passé le pont de Brésis, on rencontre, en se dirigeant vers Hiverne, un gneiss avec mica noir et feldspath orthose blanc rosé, se décom- posant facilement. Apparaissent ensuite des micaschistes gris, durs, riches en quarlz, passant au gneiss. Enfin, non loin d'Aujac, sur les bords de la roule, on aperçoit un filon de fer oxydé, d'un assez bon aspect, plongeant au N.-O.; les épontes sont formées par une matière argileuse et onctueuse provenant du frottement des talcschistes, dans lesquels se trouve le filon. Son épaisseur est inférieure à 20 centimètres. Ce n'est qu'arrivé à Aujac, qu'on voit le terrain ancien faire place au terrain secondaire. On rencontre, tout le long de la route, des grés facilement décom- posables, rangés par Em. Dumas sur sa carte géologique, dans le keuperei que quelques géologues inclinent à placer dans Vinfralias. Au-dessus, Em. Dumas signale lui-même le lias. Ce dernier est d'autant plus intéressant, qu'il n'a aucun des caractères du lias des environs d'Alais, et qu'il présente tout à fait le faciès de la même série, dans la Lozère. Le passage des deux terrains a lieu insensiblement; on ne trouve en haut comme en bas, que grès plus ou moins calcaires, et sans les fossiles, il serait impossible d'en faire la séparation. C'est à la montagne du Cheylard que nous avons porté nos-investigations et que nous avons eu le bonheur de rencontrer les deux zones à Avicula contorta et à Ostrea sublamellosa. Voici la coupe que nous y avons relevée, de haut en bas, suivant le ravin de la Pise : — 123 — TERRAIN MÉTAMORPHIQUE. B. Gneiss à feldspath rosé. Direction N. 140" E. Inclinaison 25 à 30" S.-E., visibles sur 45'". A. Talcschistos, butant par faille contre les gneiss. Direction N. IS^ E. Inclinaison 35° S.-E., visibles sur 10"». Aa. Talcschistes séparés des précédents par une deuxième faille, et plongeant au nord sous un angle de 35°, recouverts par les éboulis sur une hauteur de 20i". INFRALIAS. 21. Grès calcaire grisâtre, gris blond à l'intérieur, avec tuf calcaire, peu de fossiles '. 2'"20 20. Bancs de grès et de calcaire de 1 à 3 décimètres. Aspect gris jaunâtre; petits polypiers : Thec. Martinii, et petites Osfrea sublamellosa 1 20 19. Grès gris blond : Lima valoniensis et Pecten ThioUierei 1 80 18. Marne sableuse jaunâtre. Assez rares moules peu déterminables : Thalassites, Cardinia 0 40 17. Grès gris. Ostrea sublamellosa 0 68 16, Grès blanc. Pas de fossiles 0 20 15. Marnes gris claires. Ostrea sublamellosa 0 50 14. Sables agglutinés. Mêmes fossiles 0 90 13. Calcaire gris, marneux. Lima valoniensis, Ostrea sublamellosa, Amm. planorbis, Pleurotomaria rotellœformis 0 20 12, Calcaire dur, .siliceux 0 50 11. Marnes schisteuses, gris jaunâtres, coquilles brisées, mêmes fossiles qu'au n» 9 0 45 10. Calcaire gréseux, blanc, dur, à aspect grisâtre 0 80 9. Couches de 0 50 à 0 90, schistes jaunâtres, mêmes fossiles qu'au n" 9. . . 3 50 8. Grès calcaire, jaune blanchâtre, formant un abrupt, sur lequel est bâti le château du Cheylard , 2 10 7. Marnes noires 0 70 6. Grès gris blanc. Peu de fossiles 0 40 5. Marnes jaunâtres, fossiles jaunâtres. Moules de Cardî'nta et de r/iaiasAîf es. 0 30 4. Grès gris, à gros grains de quartz blanc et de feldspath, base de la zone à Ostrea sublamellosa. Direction N. 120" E. Inclinaison 20" 0 0 40 Étage Hettangien, puissance . 17^13 3. Marne sableuse, jaunâtre G'"25 2. Bancs de grès grossiers, blanchâtres 0 45 1. Alternance de bancs de 0 30 à 0 40 de marnes vertes et de grès jaunâtres, en couches de 0 15; zone à Avicula contorta. Inclinaison 20<» 0 7 80 Étage Rhétien, puissance . 8ni50 TRIAS. 40. Grès à fragments de quartz blanc et de feldspath rouge, assez dur : grès de la Lozère 0in40 9. Grès bâtard, jaunâtre, avec fragments de calcaire décomposé 0 25 8. Grès de la Lozère, en couches de 0 40^ à grains moyens 1 30 7. Sables et grès décomposé 1 00 6. Grès calcaire, dur, jaunâtre 0 80 5, Grès de la Lozère, à gros grains 2 20 4. Grès à gros éléments feldspathiques, se décomposant 0 70 3. Marnes et sables blanchâtres, du chemin du Cheylard 0 40 2. Calcaire gréseux jaunâtre • • 1 80 1. Alternance de couches de grès, à gros éléments de 0 40 à 0 90, et de lits de 0 80 de marnes jaunâtres, verdâtres, bariolées de blanc, avec inter- calation de grès bâtard, s'étendant au-dessus et au-dessous de la route nationale n" 21 50 00 Étage Keupérien, puissance . 5^^'"85 — 124 — Si nous repassons cette coupe, nous y voyons dominer les couches de grès et de marnes, au détriment du calcaire pur; en un mot, nous voyons le faciès du trias se continuer jusque dans la zone à Ostrea sublamellosa , ce qui autori- serait à penser que le renouvellement de la faune, que l'on admet au commen- cement de Vépoqiie rhétienne, s'est effectué dans les mêmes conditions et dans les mêmes eaux que le trias. L. DE Sarran d'Allard. (A suivre.) INVASION DE LA VANESSA CARDVI EN FRANCE AU MOIS DE JUIN 1879. L'on n'a pas oublié l'invasion de la Vanessa cardui en Sicile, signalée par M. Failla-Tedaldi dans un des derniers numéros de la Feuille (r'mars 1879). Notre pays, à son tour, a vu se reproduire le même fait et dans presque toute la France; chacun a pu observer ces nuées de papillons appelés belles dames {Vanessa cardui des entomologistes), On a signalé leur passage à Angers, à Rennes, àBolbec, à Bischeim (Alsace), à Malzéville, près Nancy, dans la vallée du Rhône, à Montélimar, Clermont-Ferrand, Albi et enfin ta Angoulême. On les a observés aussi en Espagne, à Valence, et en Suisse, à Bàle et Lausanne. Cette émigration s'est donc produite dans presque toute la France, et c'est sans aucun doute une émigration, car jamais dans nos régions, la Vanessa cardui, qui est pourtant commune, ne se rencontre en aussi grandes troupes. Tous les lépidoptéristes savent qu'il y a deux races dans cette espèce, la race d'Europe avec une teinte rosée sur les ailes et la race d'Afrique qui est d'un rouge pâle. Les exemplaires que l'on a observés cette année en France n'ont pas pour la plupart la teinte rosée, ce qui indiquerait qu'elles sont originaires d'Afrique. Presque toutes avaient les ailes déchirées et passées, ce qui prouve qu'elles avaient fourni un vol prolongé. Les vanesses qui ont envahi notre pays viendraient-elles donc alors de l'Egypte et de l'Abyssinie, et comme les oiseaux qui viennent passer chez nous le temps des chaleurs, auraient-elles parcouru une aussi longue distance? Il est permis de le supposer. M. Maurice Girard, dont on connaît la haute compétence en matière d'en- tomologie, pense que le siivcco a pu les apporter d'Afrique. Il a, du reste, observé lui-même avec M. Poujade, dans les landes de Champigny et de la Varenne, un véritable passage de la Vanessa cardui qui s'opérait par nom- breux sujets isolés, presque tous à ailes déchirées et volant contre le vent du sud-ouest qui régnait ; elles venaient donc du nord-est. Le Petit Journal annonçait récemment que des nuées d'un papillon connu en Italie sous le nom de bclla donna (belle dame) avait fait irruption dans la province de Valence (Espagne). En France, il s'est produit un fait analogue dans le département de la Drome. Une nuée de papillons blancs et jaunes, venant de l'est, est passée vers trois heures du soir au-dessus même de la gare de Montélimar. M. Fallou, qui a communiqué cette note à la Société entomologique de France, a eu l'occasion d'observer en quantité la bella donna entre le iO et le 15 juin dans la forêt de Sénart. La Plusia gamma y était aussi extrêmement répandue. Nous avons, du reste, nous-même reçu plusieurs lettres de nos correspon- dants à ce sujet. Comme elles viennent de localités très éloignées les unes des — 125 — autres et très différentes, cela nous montre que l'invasion des vanesses a été générale en France, sauf peut-être dans l'extrême nord. 31. Georges Bouvet, d'Angers, a bien voulu nous donner des renseignements sur la colonne qui a traversé la ville qu'il habite, et voici ce qu'il nous écrit : « Le mardi 10 juin, une nuée de papillons venant du nord s'abattait sur la ville. Dirigeant leur course vers le sud, ils défilèrent pendant prés de deux heures, encombrant le Champ-de-Mars, les promenades publiques et les rues, au point que les passants étaient obligés d'agiter leurs mouchoirs pour se ' mettre à l'abri de ces hôtes d'un nouveau genre. Chose intéressante à noter, les retardataires suivaient parfaitement la môme direction que le gros de la bande. Je crois pouvoir rapporter à la Vanessa cardui les sujets que j'ai capturés. » M. Sylvain Ébrard nous signale aussi une invasion extraordinaire de ce papillon à Unieux, près de Firminy (Loire), et qui y est assez rare d'habitude : « J'en ai vu s'abattre, nous dit-il, une grande quantité dans nos environs. Ils se dirigeaient généralement du sud au nord. Ce fait m'a paru assez rare pour que j'aie cru bon de vous le signaler. Le Saturniaiyijri est aussi plus abondant cette année que de coutume. » Dans le midi de la Provence, la Vanessa cardui s'est multipliée en ces dernières années d'une manière réellement désastreuse. M. Alfred Faure, de Marseille, nous écrit que la chenille de ce papillon qui vit ordinairement sur les chardons, a envahi les plantations d'immortelle, cultivée en grand pour sa fleur, dans j)lusieurs communes du département du Var. Elle s'y est multipliée au point de devenir un véritable fléau. Dans certaines localités, à Bandol notamment, elle a entièrement dévoré les plantes d'immortelle et anéanti cette récolte. Il est possible que les migrations signalées dans le Nord et dans l'Est soient parties de là. Voici donc nos malheureux départements du Midi dotés d'un nouvel hôte malfaisant qui va nuire aux horticulteurs, comme le phyl- loxéra a causé la ruine de bien des vignerons. Voici, en outre, quelques renseignements intéressants donnés par le journal la Nature : « M. Condamy, d'Angoulème, écrit que dans l'après-midi du 2 juin une nuée de plusieurs milliers de vanesses du chardon a suivi la vallée de l'Anguienne dans la direction du levant au couchant. Un naturaliste distingué, témoin du fait, prétend que les femelles de certains papillons, à l'époque de l'accouplement, répandent une odeur assez forte pour attirer tous les mâles d'une contrée. Il suffirait du passage d'une seule vanesse femelle pour que toute la gent masculine prît la même direction et s'empressât de lui faire cortège. Cette explication semble vraie, en tant que la distance parcourue ne soit que d'un à deux kilomètres environ. Mais si les papillons ont franchi plusieurs départements pour arriver dans nos régions de l'Ouest, ils obéissent alors à un sentiment mal connu, analogue à celui qui fait voyager quelques poissons de mer, et surtout plusieurs espèces d'oiseaux. » M. Plumaudon, à l'observatoire du Puy-de-Dôme, raconte ainsi la migration de ces papillons dans la région qu'il occupe : « Le passage des vanesses a eu lieu ici le 15 juin. Il a duré de onze heures du matin à deux heures du soir. Ces papillons ne marchaient pas en masses serrées, mais par groupes de 2, 3, 4, 5 ou 6. J'en ai compté 280 qui ont passé devant moi en cinq minutes. Ils se dirigeaient tous vers le sud d'un vol très rapide et se maintenaient ordinairement à \ mètre ou 2 au-dessus du sol. S'ils rencontraient une muraille, un bouquet d'arbres ou une maison, ils s'élevaient verticalement après un instant d'hésitation apparente, sans se détourner à droite ou à gauche et franchissaient l'obstacle. M. le docteur Barberet, médecin principal au13'' corps d'armée, a rencontré une autre colonne, vers huit heures — 126 — du malin, le même jour, près de Saint-Neclaire, canton de Champeix, où il voyageait. Là, le sol était tellement jonché de papillons morts que chaque pas du cheval faisait sur la route une grande tache blanche. Vers cinq heures du soir, M. Barberet repassait au même endroit et la colonne n'avait pas encore lini de s'écouler. Les papillons qui la composaient marchaient tous vers le sud, comme ceux que j'ai observés. » MM. Oberthûr, de Rennes, donnent les renseignements qui suivent : « Le vent soufflait du sud vers onze heures trente minutes du matin, le 10 juin; par un ciel clair et une température chaude, nous avons été témoins d'une migration considérable de Vanessa cardui et de Plusia gamma. Les papillons, dans cette localité, marchaient d'abord du sud au nord, à deux heures ils se dirigèrent vers l'ouest. Les vanesses volaient en extrême abon- dance et avec rapidité; elles parcouraient environ 5 mètres à la seconde. Le type n'est pas celui que nous prenons ici habituellement, c'est le type africain très caractérisé. » On voit donc, par les renseignements que nous venons de donner, que les vanesses marchaient souvent contre le vent, ce qui prouve qu'elles avaient un but déterminé en agissant ainsi et qu'elles n'étaient pas entraînées involon- tairement. Il serait intéressant de connaître le motif qui les pousse à émigrer ainsi de tous côtés. Est-ce le climat des régions qu'elles occupaient qui ne leur convient plus, est-ce l'insuffisance de nourriture (puisque nous avons vu plus haut qu'elles vont chercher pour les dévorer cj'autres plantes que le chardon) qui les a fait se répandre partout, ou est-ce une autre cause que nous ne con- naissons pas? 11 serait important d'être fixé sur ce sujet et c'est aux entomolo- gistes habitant la province qu'il appartient de faire le plus grand nombre d'observations possible pour éclaircir ce point encore obscur des mœurs inté- ressantes de la Vanessa cardui. Paris. Maurice Lakglois. NOTE SUR LES LICHENS VITRICOLES. Nos lecteurs ont été entretenus par l'article récent de M. Viguier, de l'hypo- thèse de Schwendener sur la formation des lichens : nous pensons qu'ils ne liront pas sans intérêt la traduction suivante d'une note que M. Nylander nous a communiquée, et dans laquelle ce savant lichénologue attaqu'e cette théorie : « C'est un fait déjà connu et souvent cité que les lichens, fixés aux matières les plus diverses, se développent en puisant dans l'atmosphère, grâce à la pluie, la rosée, etc.. les éléments de leur nourriture. On en a vu ainsi jusque sur les métaux (1); ils prospèrent également sur la surface polie des vitres. Dans ces derniers temps, deux botanistes français, MM. Bouteille et Richard, ont trouvé un bon nombre de lichens vitricoles, et si je ne me trompe, M. Richard prépare un catalogue des espèces qui ont choisi cet habitat. Je ne m'attacherai pas ici à en faire l'énumération, mais je veux seulement décrire en peu de mots les phénomènes que chacun peut observer en étudiant les lichens sur le vieux verre ou les tessons de bouteille. J'ai déjà fait remarquer {Flora, 1877, p. 356, et 1878, p. 247) qu'il est bien inutile, au moins pour beaucoup de lichens, d'en essayer la culture chez soi (2); on trouve facilement dans la nature les lichens à tous les degrés de (1) Voyez Nylander, Circa Lichenes Notula {Botan. Zeit., 1862, p. 329). (2) Ces expériences sur la germination et beaucoup d'autres sont à la portée du novice le plus inexpérimenté ; il n'y a pas grand mérite à en retirer ; ce qui prouve que ceux qui veulent faire de — 127 — développement : « ils sont visibles surtout sur les roches quartzeuses et les écorces lisses où l'œil de l'observateur tant soit peu. attentif les découvre facilement. » C'est aussi le moyen le plus commode et le plus convenable d'étudier les phases de leurs premiers développements. Il faut ajouter que l'observation est encore plus facile sur les vitres exposées depuis de longues années dans une localité riche en lichens. La surface parfaitement lisse de la vitre laisse voir sous le microscope de nombreuses germinations et des forma- tions de prothalle. Bientôt se développent les premiers glomérules du thalle (1), et nous assistons à toutes les phases de cette évolution depuis la germination de la spore jusqu'à la formation du thalle et enfin au dévelop- pement des apolhécies. On voit ainsi les lichens croître d'eux-mêmes, c'est-à- dire par la seule force germinative de la spore, sans autres matériaux que ceux apportés par l'atmosphère et surtout par l'eau de pluie. Nous n'avons trouvé ni sur le verre très pur où se manifeste ce phénomène vital, ni dans le voisinage, aucun vestige de Protococcus ou Pleiiï^ococcus ; nous n'avons pu davantage y découvrir d'éléments de thalle hétérogène, et cependant nous avons observé un très grand nombre de ces végétations en pleine vigueur, notamment les Lecanora galactina Ach., Lecanora exigua Ach. et Lecidea alhoatra; ces espèces ont été très fréquemment récoltées sur le verre par Richard, et elles s'y montrent réunies. Les éléments du prothalle de la Leca- nora exigua se présentent sous forme de ramifications dendritiques rayonnant autour de la spore; ils sont de couleur noirâtre; ils produisent l'hypothalle dans lequel apparaissent les petits glomérules de cellules du thalle piésentant bientôt les formations de gonidies dans leur intérieur, comme dans la figure de Tulasne que nous avons déjà citée. Souvent aussi l'apothécie se montre sur la plante encore jeune. Il en est de même pour la Lecanora galactina, mais l'hypothalle en est blanc, formé de filaments byssiniformes, appliqués litté- ralement, contigus et serrés les uns contre les autres. Ces hypothalles sont fortement agglutinés contre le verre; aucun vestige de Protococcus ne s'y rencontre, comme le voudrait la théorie récente de Schwendener. » W. Nylander. (Traduit de Flora, 18:9, n° 19.) ENUMERATION DES INSECTES COLEOPTERES RECUEILLIS A AX-LES-BAINS (Ariège). Au mois d'août 1875 j'allai passer une quinzaine de jours à Ax-les-Bains, petite station thermale des Pyrénées, à 42 kilomètres de Foix (Ariège). Ax est, d'après le Guide Joanne, une ville d'environ 1700 habitants, assise en partie sur un rocher peu élevé, à 710 mètres d'altitude, au confluent des trois vallées supérieures de l'Ariège : de Mérens, au sud; d'Orgeix, au sud-est; d'Ascou, à l'est. La douceur de son climat, la grande variété qui dislingue ses sources et les rend applicables au traitement d'un grand nombre d'affections, y attirent chaque année de nombreux baigneurs. Bien que le traitement que j'avais à suivre me laissât peu de loisirs, j'ai fait la physiologie seule ne feront pas de grands progrès : il faut qu'ils étudient également la classifi- cation d'une manière pratique. Par contre, la botanique ne peut progresser si l'on n'y joint l'étude de la physiologie. (1) Ou trouvera d'assez bonnes figures des premiers développements du thalle dans Tulasne (Mém. lich., t. III, fig. 3). — 128 — de ci, de là, quelques chasses aux coléoptères. Mes pas se sont portés princi- palement vers un jardin abandonné situé derrière l'église et qu'on appelle le parc de l'Horte. Là, étendu sur l'herbe, à l'ombre des grands arbres, j'examinais tout à mon aise les champignons pourris. C'est dans ce lieu paisible et solitaire que j'ai fait mes meilleures récoltes. Quelques promenades dans les environs, à Mérens, à Orgeix et à Orlu, à Sorgeat, à Savignac, m'ont aussi donné de bons résultats. Je n'ai fait qu'une petite ascension sur une montagne au sud-ouest de la ville; mais les espèces capturées n'ont pas compensé, par leur valeur, la peine que j'avais prise. L'exploration des forêts de sapins et des pics neigeux qui dominent la ville de tous côtés aurait assurément enrichi mes cartons d'un bon nombre d'espèces intéressantes. Le temps m'a manqué. Néanmoins, en publiant la liste de celles que j'ai recueillies, liste évidemment incomplète, j'engagerai peut-être quelques-uns de mes collègues à visiter un coin des Pyrénées où le touriste et le naturaliste trouveront un vaste champ d'explo- rations et d'excursions. C'est le but que je me suis proposé. Carabiques. Cicindela campestris, clicmins et sentiers. — — variété brune, d'un vert sombre. Notiophilus aquaticus, sous les pierres, les feuilles sèches. — i-punctaïus, — — rufipcs, — Nebria brevicoUis, partout, commune. Carabus catenulatus, sous les touffes épaisses de mousses el de lichens, route d'Orgeix. — monilis, var. consitus, sous les feuilles mortes et humides au-dessus de la forge d'Orlu dans un bois taillis. — cancellalus, dans les prés, sous les mottes d'herbes, sous les pierres, route d'Orgeix. — nctnoraUs, sous les pierres, les feuilles humides. — rutilans, 1 seul sous des feuilles sèches, dans un fosse près la route d'Espagne. — purpurascens, sous les grosses pierres d'un ravin humide ; route d'Orgeix ; Sorgeat. Brachinus scJopeta, partout, sous les pierres, C. — explodens, — — C. Dromius linearis, en battant les plantes basses. Blechrus glabratus. sous les pierres. — maurus, — Metabletus foveola, — Clivina fossor, sous des pierres humid&s, bord des ruisseaux. Chlœnius velutimis , — Anisodactylus binotatus, — — var. spurcaticornis, — Diachromus germanus, — Harpalus ruficornis, sous les pierres, partout. — griseua, — — — limbatus, — derrière le Teich. — œneus, partout. — litigiosus, sous les pierres. — tardus, — — honestus, — — discoïdeus, — — latm, — — puncticollis, — Stenolophus (eutonus., sous les pierres humides. Pœcilus cupreus. sous les pierres, Orgeix, Orlu. — dimidiatus, — — — — Koyi, courant sur les sentiers. — lepidus, sous les pierres, Orgeix, Orlu. Omaseus anthracinus, — — — Steropus concinnus, sous les pierres, parc de l'Horte. Pterostichus parumpunctatus, sous les feuilles hu- mides, Orlu. — femoratus, — Amara trivialis, sous les pierres, jardins. — famiiiarù, — — — communis, — — — aulica, — derrière le Teich. Calathus cisteloïdes, — partout. — fulvipes, — parc de l'Horte. Calathus melanocephalus, commun partout. — mollis, sous les pierres. — piceus, au pied des arbres, parc de l'Horte. Taphria nivalis, — — Anchomenus ungiisticollis, sous les pierres humides — prasiims, — — albipes, — Agonum parumpunctatum, — — modeslinn, — — viduum, — Trechus minutus, — Bembidiuni lampros, au bord des petits ruisseauv. — 4-guttatiim, — — callosutn, — — elongatum, — — ustulatum, sous les pierres. Ocys 5-strialum, — Hydrocanthares. Agabus foritinalis, sous les pierres humides. — affinis, sous les pierres d'une source tarie. — striolatus, — Hydroporus nigrita, — Palpicornes. Cercyon granarium, champignons pourris. Megasternum bolelophagum, — Brachélytres. Aleochara bipunctata, champignons pourris, parc de l'Horte. — nitida, — — Myrmedonia canaliculala, sous les |iierres. 129 Oxypoda alternans, champ, pourris, parc del'Horte. — cwiiculina, — — Homalola soi-dida. — — — aterrhna, — — — ftiugi, — — — amicula, — — — nigrilula, — — — sericdns, — — — gagatiua, — — — divisa, — — — palustris, — — — castanoptera, — — — xmilhopus, — — — labilin, — — — analis. — — — veniacida, — ■ — — pilosivetitrix, — — Gyrophœna strictula, — — HypocyptHS longicornis, sous une pierre. Tachinus rufipcs, champignons, parc de l'Horfe. Tachyporns solutus, sous les pierres, les feuilles mortes. — hypnorum, — — macropterus, champignons pourris, parc de l'Horte. — pusillus, — — nitidubis, — Boletobius atricapillus, — — litnulatHS, — — exoletus, — — pygmœus, — Quedius boops, — Staphylinus cœsareus, sous les pierres humides, au Teich. Ocypus olens, sous les pierres. Pbilonthiis fimelariiis, champignons pourris. — ebeninus, — — fulvipes, — — exiguus, — — nigrituhis, — — pullus, — Xantholiinis punctulatus, — — linearis, — Lithocharis rufieollix, — Pœderus grcgarius, en battant des plantes basses. — caligalus, — — ruftcollis, bords de la rivière d'Orlu. Stenus clavicornis, en battant des plantes basses. — providus, — — brunnipes, — — similis, — — picipes. — Platystethns capilo. champignons pourris. Oxytelus rugosus, — — sctilpturatus, — — nilidnlus, — —r tetracarinatus, — Homalium excavatum, — Megarthnis affinis, — Micropeplus porcatus, — Clavicornes. Pholeuon Qucrilhaci, grotte des Échelles, près d'Ussat. (Je cite cette espcce quoique je ne l'aie pas capturée moi- même ; j'en ai rci,u plusieurs exemplaires de mon excellent ami, M. Jules Cbalande, de Toulouse, qu'il l'y avait prise en nombre.) Necrophorus fossor, sous les cadavres de petits animaux. Silpha sinuata, — — reliculata, — Silpha granulata, dans les herbes, sous les mousses — nigrita, — — — tri-stis, — — — obscnra. — — — lœvigata, — — — atrata, • — — Choleva cisteloïdes, matières en décomposition. Catnps Watsoni, — — scriceus, — Trichopteryx grandicoUis, sous les champignons pourris. Scaphisoma agaricinum, — Hister 4-maculatus. sous les pierres. — var. gagatcs, — Meligethes umbrosua, en battant les plantes basses. Rhizophagus depressus, sous une écorce de frêne. Biloma crenata, dans les galeries de VHylesinus fraxini. Atomaria pusilla, dans les champignons pourris. Mycetophagus i-pustulatus, — Hadrotoma marginata, dans les appartements. Anthrenus fuscus, sur les ombelliféres. Byrrhus pyrenœus, sous une pierre. Lamellicornes. Onthophagus tatirus, dans les bouses. — fracticornis, — — ovalus, — — furcatus, — Aphodius suhlerraneus, — — fimelarius, — — sticlicus, — — rufipes, — Geotrupes lœvigatus, — — slercornrius. — — hypoctita, — — sylvatims, ' — — vernalis, — — pyrenceus, — Anomala oblonga, des débris, parc de l'Horte. Cetonia stictica, sur les chardons en fleurs. — morio, sur les ombelliféres. — aurata, — Trichius fasciatus, sur les fleurs dans les prés. — abdominalis, — — zonatus, — Élatérides. Lacon murinus, en battant des plantes basses. Melanotus castaiiipes, — Agriotes ïincatus. — Malacodermes. Lampyris Reichei, le soir, sur les murs, le long des roules. Telephorus abdominalis , en battant des plantes basses. — '.oidus, sur les arbustes, les plantes basses. Rhagoiiycha nigripeu, sur les ombelliféres. Malachius marginellus, en battant des genêts à balai. Ebœus thoracicus, — Térédiles. Trichodes alvearius, sur les ombelliféres. Anobium striatum, dans les appartements. Ténébrionides. Asida sericea, sous les pierres. Hymenalia fusca, en battant des plantes basses. Cteniopus sulfureus, en quantité au pied d'un cerisier. Lagria hirta^ sur les plantes basses. — 130 — Vésicants. Mylabris 4-pimctata, sur les ombellifères et les graminées. — fleTUosa, sur les graminées. Œdemera podagrariœ, sur les om.beliifères, dans les prés. — flavescens, — Curculionid.es. Strophosomus fagi, en battant les chênes et noisetiers. Sitones tibialis, en battant les plantes basses. — var. ambiguus, — — Regensteineusis, — — gemellatus, — — lineatux, — — hximeralis. — — hiapidulux, — Otiorhynchus aurnpunctatiis, — — scabrosus, — — picipes, — Lixus sparlii, sur le Spartinm. Lepyrus binolalus, dans un pré, à Mérens. Apion Pomonœ, en battant les haies et en fau- chant sur les plantes basses. — craccœ, — — — pubescens, — — — fuscirostre, — — — radiolus, — — — œneum, — — — hœmatodes, — — — rubens, — — — flavipcs. — — — nigritarse, — — — viciŒy — — — varipes, — — — fagi, — — — trifolii, — — — immune, — — — seniculum, — — — vorax, — — — platalea, — — — pisi, — — — simiim, — — — aljine, — — — marchicum, — — Ànthononius rubi, en battant les plantes basses. Orcliest.es fagi, en battant les sapins. Tychiiis tomentosus, sur les plantes basses. Gymnetron campanulœ, sur les fleurs dans les prés. Cœleodes gcranii, en fauchant et en battant. Ceulhorynchus sulcicollis, — — asperifoliarum, — Rhinoticus castor, — Hylesinus fraxini, sous l'écorce des frênes. Longicornes. Prionns coriarhis, 1 vivant sur un sentier, 2 morts au pied d'un arbre dans le parc de i'Horte. Cerambyx héros, des débris au pied d'un arbre. Dorcadion mendax, i mort sous une pierre. Pachyla 6-maculata, sur les fleurs d'hyéble. Strangalia bifasciata, sur les ombellifères. — melaimra, — Leplura testacea, — — tomenlosa, — — hastata, — — livida, — Phytophages. Labidoslomis longimana, en battant les plantes basses. Coptocephala 4-maculata, — — Cryptoccphalus violaceus, sur les genêts à balai, à Bonascre. — hypochœridis, — — — bilineatHs, en battant des fougères. Chrysomela hœmoptera, sous les pierres. — sanguinolenta, sous les pierres, sur les chemins. — inarginata, sous les feuilles mortes, à Orlu. — menthastri, sur les plantes basses et humides. — fastuosa, sur le linaire en fleurs, route d'Orgeix. — cerealis, en battant un genévrier, à Bonascre. — fucala, sous les feuilles mortes, à Orlu. Lina œnca, — — — populi, en battant les aulnes. Goniocteiia litnra, sur le genêt à balai. Agetastica alni, en battant les aulnes, les noise- tiers. — haknsis, — — Lnperus circiimfusus, en battant les genêts i balai. Hispa atra, sur les plantes basses. Cassida margarilacea, — — hemisphœrica, — Sécuripalpes. Coccinella 7-pnnclala, sur les plantes basses. Vibidia 12-giUtata, — — Thea 22-punctata, — — Propylea 14-punctata, — — Chilocorus reniptistulatus, — — Epilachna argus, — — Hyperaspis campeslris, — — L. Gavoy. COMMUNICATIONS. La bibliothèque roulante ne fonctionne pas pendant les mois d'août, septembre cl octobre. Congrès de Montpellier. — L'Association française pour l'avancement des sciences tiendra, le 28 août, à Montpellier, sa huitième session. La situation privile'gic'e de cette ville attirera sans doute beaucoup de naturalistes; un grand nombre de lecteurs de la Feuille comptent se rendre à cette fêle scientifique ; nous leur rappelons que, pour être membre de l'Association, il suffit de verser une cotisation de 20 fr. La plupart des compagnies de chemins de fer accordent une réduction de tarifa l'occasion du Congrès, atout membre qui désire se rendre à Montpellier. — Les personnes qui désireraient avoir des renseignements plus détaillés, sont priées de s'adresser à M. Gariel, secrétaire de l'Association, 39, rue Jouffroy, à Paris. — 131 — Association scientifique de la Gironde. — Les Sociétés scientifiques qui désireraient faire échange de publications avec VAssociatio)i de la Gironde, sont priées de s'adresser à M. Gh. Rousseau fils, président de l'Association, 47, rue Fondaudège, à Bordeaux, Scopelosoma satellita. — Le n» 105 de la Feuille des Jeunes Naturalistes publie une note de M. Ghaboz sur la Scopelosoma satellila; je pense, avec l'auteur de cette note, que ce lépidoptère paraît bien à deux époques différentes, car, en 1878, je l'ai capturé le 3 mars à Germaine et un de mes amis l'a pris le lendemain, à la miellée, à Rilly-la-Montagne (ces deux localités, dans la forêt de la Montagne de Reims et distantes d'environ 4 kilo- mètres). Les exemplaires étaient également très frais. Reims. Ad. Tuniot. Gui du chêne. — Le gui du chêne n'est pas si commun que l'on ne doive citer la loca- lité exacte où on l'a observé : je dis exacte, car je pourrai citer un exemple dans lequel deux botanistes herborisant en hiver aux environs d'Angers, dans une futaie de chênes, recueillirent un gui qu'ils crurent être le gui de chêne; l'échantillon soumis avec son support, privé de feuilles il est vrai, à un maître dans la science, donna lieu de la part de celui-ci à un travail inséré dans le bulletin d'une académie locale. Au printemps suivant, je n'eus rien de plus pressé que d'aller à l'endroit indiqué où je trouvai, en effet, l'arbre nourricier; mais, hélas! ce n'était qu'un vulgaire sorbier. Le chêne sur lequel j'ai vu, il y a quelques jours, un jeune sujet de gui, se trouve dans la propriété de M. Lemée, médecin à Seiches, à cinq lieues d'Angers. Get amateur distingué respecte et sait faire respecter la rareté qu'il possède, et dont il fait d'ailleurs les honneurs avec beaucoup d'amabihté. Angers. G. Bouvet. Notes ornithologiques. — M. l'abbé Florent, vicaire à Saint-Laurent-des-Autels, me communique quelques faits intéressants que je suis heureux de porter à la connaissance des lecteurs de la Feuille. il s'agit d'abord d'un nid de tarin (Fringilla spinus L.) trouvé en Anjou, dans le jardin du vieux château de la Pouëze, à la Poitevinière. Le nid, construit dans un poirier, était exactement semblable à un autre que possède l'auteur de cette découverte et qui lui vient de la Corrèze. 11 contenait trois petits, que M. l'abbé Florent se proposait d'empailler, en compagnie du mâle et de la femelle, quand, par malheur, un fort coup de vent jeta par terre un des petits et le lendemain les deux autres furent, au mépris dé la science, dévorés par un chat. La nidification du tarin en Anjou, au moins accidentelle, est donc désormais cer- taine. Ge fait est intéressant, quand on connaît les mœurs de ce petit oiseau. Le tarin, en effet, est un oiseau de passage qui apparaît chez nous au moment des vendanges, nous quitte pour se porter plus au Midi, puis revient quand les arbres sont en fleurs. Il dis- paraît au moment des chaleurs et va faire son nid dans des régions plus septentrionales ou dans les forêts qui couvrent les montagnes élevées de la France. « Je sais, à n'en pouvoir douter, dit Sonnini, dans son édition de VHisloire naturelle de Buffon, que les tarins nichent sur les plus hautes montagnes des Vosges lorraines, et particulièrement sur celle que l'on appelle le Donon. Ils passent dans la plaine au printemps, pour se rendre à cette chaîne de montagnes, aussi bien qu'en Suisse et en Franche-Comté ; ils en descendent après les couvées, en septembre et octobre. » Le second fait concerne le pétrel ou thalassidrome océanien, Procellaria oceanica Forst., que les grandes tempêtes des dernieis jours de septembre de l'année dernière amenèrent jusqu'en Anjou. Get oiseau appartient aux mers d'Amérique et Degland n'en cite que deux ou trois apparitions en Europe. L'individu en question, épuisé sans doute par sa lutte contre l'ouragan, vint mourir de faim au milieu d'un champ dans la commune de Landemont. On peut le voir maintenant au musée d'histoire naturelle du collège de Beaupréau. La dernière observation porte sur la buse hondrée, Falco apivorus:, qui avait fait son nid à Saint-Laurent, dans la forêt de la Foucaudière. Un garde tua le mâle, et deux jours après la femelle. A cette occasion, M. l'abbé Florent exprime ses regrets de cette destruction in- considérée des bondrées, car son résultat le plus clair, dit-il, c'est la multiplication des vipères dans notre forêt. J'avoue que je ne suis pas bien convaincu de l'utilité de la bon- drée au point de vue de la destruction des serpents. G'est en effet surtout de guêpes qu'elle se nourrit (mais non pas d'abeilles comme son nom spécifique à'apivorus semblerait l'in- diquer). Quoi qu'il en soit, la guerre que cet oiseau fait aux guêpes devrait le préserver davantage de nos coups. Revenons au nid privé du père et de la mère. 11 contenait deux petits, que mon corres- pondant voulait emporter de suite. Mais on le pria d'attendre, l'assurant qu'ils seraient nourris par les autres oiseaux de la même espèce. En effet, les bondrées du voisinage se firent un devoir de suppléer les parents défunts et de pourvoir le nid d'une abondante nourriture. Au bout de sept à huit jours, quand les gardes enlevèrent les petits, ils étaient gras et dodus comme au premier moment. Le fait ne semble avoir été signalé nulle part. Angers. D"" P. Maisonneuve. — 132 — Bombyx Pernyi (V. l'article de M. Lelièvre, n" 105). — II m'est éclos dans les dej-niers jours de juin dernier quelques chenilles de B. Atlacus Pernyi, qui, au lieu d'être noires et couvertes de poils blanchâtres, avaient une teinte gris fer; mais, dès la première mue, elles sont devenues semblables aux autres, c'est-à-dire qu'elles sont maintenant vertes avec quatre rangées de tubercules arrangés, dont deux dorsales et deux latérales, et deux autres rangées de mamelons bleus, à peine visibles, près des pattes. Amboise. Ernest Lelièvre. Ravages de l'Altica oleracea. — Dans le Bas-Médoc, un nouveau fléau ravage la vigne : l'altise (Allica oleracea), ennemi presque aussi redoutable que le phylloxéra, ruine cette culture et j'entends tous les jours les plaintes des propriétaires. On ramasse cet insecte en quantités énormes. Il se borne, à l'état parfait, à ronger le parenchyme des feuilles, mais les larves sont bien plus redoutables. Connaît-on un moyen de se délivrer de ce nouvel ennemi de la vigne ? Une baleine échouée à Soulac. — M. Évard Lataste nous écrit de Soulac-les-Bains (Gironde), qu'une baleine vient d'échouer sur la plage; elle se trouvait dans un état de décomposition assez avancé, et s'est brisée par le choc. Ses chairs tombent en lambeaux, et les deux os de la mâchoire sont en partie dénudés; l'huile coule en petits ruisseaux sur le sable. La longueur de ce monstre est d'environ 28 à 30 mètres; une côte détachée mesurait 3 mètres. Les deux os qui composent la mâchoire inférieure mesurent chacun 5™ 85 de long, 0™95 de tour à l'extrémité antérieure et 1^25 sous le milieu. L'extrémité de ces os n'a pu encore être mesurée, car elle est enveloppée de chair. La tête a 7 mètres de long; le diamètre de l'orbite de l'œil est de 0™ 10. Le corps des vertèbres mesure 0"° 25 de dia- mètre, et les apophyses ont de 1"" à 1™ 10. Une des nageoires latérales a 1"" 50 de long et ■'0™ 30 de large. Tous les fanons manquent, et malgré un examen attentif on n'a pu recon- naître les évents. Quant à l'aspect général du monstre, on dirait un navire démâté et couché sur le flanc. Il est probable que la carcasse sera cédée au Muséum de Bordeaux. Association trimestrielle d'échanges (A. Lucante). — Les associés doivent envoyer d'ici au 31 août, jour où elle sera définitivement close, la liste de leur oblata {Cicindelidie et Carahidx). Ces familles qui formeront seules la première série d'échanges, ne devant reparaître de longtemps, les associés feront bien de chasser spécialement ces insectes, d'en récolter un nombre suffisant (25 exempl.) pour donner avec cet oblata, envoyé sitôt possible, les espèces les plus intéressantes et les plus utiles à la généralité des associés. Courrensan (Gers). ^ A. Lucante. LISTE D'ÉCHANGES (Additions). MM. Doutté, professeur à l'École normale de Châlons-sur-Marne. — Botanique, conchyliologie, coléoptères, géologie. Buchillot, conservateur au Muséum de Reiras. — Lépidoptères. Ad. Léonard, 1, Burgfelderstrasse, Bâle. ECHANGES. M. de Troostembergh, à, Louvain, désire entrer en relations d'échanges de coléoptères avec des amateurs des Pyrénées, de l'Espagne et du Portugal. M. Jules Gruet, à Renan (Jura bernois), désire échanger des chrysalides de Plusia illustris, des Smerinlhes ocellata, contre des espèces n'appartenant pas à la faune du Jura. M. Emile Charbonneaux, 98, rue du Bourg Saint-Denis, Reims, possède en grande quantité des Donacia lemnx, sarjiltarix, sericea, simplex, menianthydis, hydrocheridis, qu'il désirerait échanger contre d'autres coléoptères, mais seulement jusqu'au 15 aoiit ou dans le mois de septembre. M. Ch. Rousseau fils, 47, rue Fondaudége, Bordeaux, offre contre d'autres coléoptères la Hoplia cxrulea et sa variété brune. M. L. Bignon, à Lassay (Mayenne), échangerait volontiers un certain nombre de coléoptères de sa région. Typ. Oberthiir et tils, a Rennes. — Maison à Paris, 4, rue Saloraon-de-Caus (s(|uare des Arts-et-Métiers;. OXJVR-AGES R,ECUS. A. Villot. — Sur le terrain d'eau douce supérieur du Bas-Dauphiiié septeulrional. (Exlruil de la Revue des seieiiee.s naturelles, 14 p.. 1878. Moutpellier, lyp. Bœlim et lils). Cornu et Ch. Brongniart. — Note sur une épidémie causée sur des Diptères du genre Syrplius, par un champignon (Eiitoiiioplnliora). (Extrait du Bulletin de la Société entomologique de Jielijiquc, 3 p., 1879). Alfred Déséglise et Th. Durand. — Descriptions de nouvelles menthes. [Extrait du Bulletin de la Société de botanique de Belgique, 33 p., 1879). E. André. — Spccies des Hyménoptères d'Europe et d'Algérie. — 2° fascicule; 12 p., 3 pi., 1879.— Chez l'auteur, h Beau lie. D'' E.-Li. Trouessart. — Revue synoptique des chéiroptères d'Europe. (Extrait de la Feuille des Jeunes Naturalistes, 10 p , 2 pi., 1879). Li. de Sarran d'Allard. — Excursion de la Société d'études des sciences naturelles de Nîmes dans les terrains jurassiiiue et crétacé, h la limite scptoiiirionale du Gard. (Extrait du Hnlletin de la Société d'études des sciences naturelles de IS'inies, 11 p., I p|., 1879). H. Bâillon. — Errorum Decaisneanoruni centuria secunda, 16 p., Paris, imp. E. Martinet, 1879. Le Bélier. — N" 24, 2.5, 26, 27. Le Mouvement médical. — N»» 24, 25, 26, 27. Le Moniteur d'horticulture. — Juillet 1879. Union des Écoles. — N»^ 16, 17, 18, 19. La Plume. — N»' 12, 13. Bei'ue alsacienne. — 2= année, n» 8. Le Sud-Est, journal agricole et horticole publié à Grenoble. — 25« année, n" 2. Revista medica de Chile. — Ano VII, n" 10. La Croix-Rouge. — Juillet 1879. Le Bameau de Sapin. — 1" juillet 1879. Guide du Naturaliste. — 1« année, n» 5. Le Naturaliste. — \'^ année, n"^ 5, 6, 7. — Muséum d'histoire naturelle. — Académie des sciences. — Réunion des délégués des Sociétés savantes des dé[)artements. — Observations entomologiques. — Diagnoses d'espèces nouvelles d'Haplonyx. — Diagnoses de Coléoptères australiens et polynésiens. — Un coin de l'Auvergne. — Diagnose d'un campagnol nouveau de France. — Note relative à l'Arvicola pyrenaïcus. — Migration de papillons. — La chienne et la lionne au Jardin des Plantes. Bulletin scientifique du département du Nord. — N» 5. — J. Barrois : Note sur l'embryogénie de la moule commune. — R. Meniez : Note sur le Ta;nia Krabbei. — Note sur deux espèces nouvelles de Ta;nia iiiermis. — Chronique. Revue mycologique, n» 3. — Chronique.— Fungi gallici exsiccati, cent. V. — L. Marchand : Des herborisations crypto- gamiques. — Bainier : Chœnocarpus hypotrichoïdes. — G. Dutaillv : Observations sur la nature des lichens. — Passerini : Deux espèces nouvelles du génie Peronospora.— Gaston Genevier: Notice sur le Morchella elata. — Saint-Gai : Sclerotium du topinambour. — Crombié : Notes lichéiiologiques. — W. Nylander: Remarques sur lesGonidies. — Bibliographie. — Nouvelles. Matériaux pour l'histoire primitive et naturelle de l'homme. — T. X, 1879. — 2e et 3« livr. Cronica cientifica. — 2= année, n»s 35 et 36, — Th. de Heldreich : Los vertebrados de la Fauiia de Grecia. — Gronica de Historia natural. Uardu'icke's Science Gossip. — 1 july 1879. — Druce : Holiday Rambles, glen Callater. — Syers : Study of inflorescence. — Marquand : On new Forest. — Glasspoile : History of the Cucumber. — Taylor : Our common fossils and where to Une them. — Microscopy, Zoology, Geology, Botaiiy. The Entomologist's montlilg Magasine. — Goss : Introductory papers on fossil Entomology. — Bâtes : Notes on the Adeliin;e, with descriptions of new species. — Lichlenstein : A brief life history of Cantharis vesicaloria. — Barett : Dis- covery of the larva of Acrolcpia perlepidella. — Pimpla instigator. — Isonychia ferruginea. — On the habits of Œcopliora lambdella. — The net-work cocoons of Chrysochoris festaliella. — Nepticula basiguttclla bred. — Genus Prosopis, and additional british species. — Phlœophagus spadix. — Itslian Butterflies. — Great Ilight of Butterflies. — Description of larva of Crambus selasillus. — Gerris thoracica. — The genus Aleurodes.— Dipterous parasite new to England.— Economie Entomoliigy. — Préservation of trichopterous insects. — Proceedings of the entomological Society of Loiidon. Psgclie. — Organ of the Cambridge entomological club. — Mai-juin 1879. — Psyché advertiser. — Anatoray of Ambli- chila cylindriformis, with lith. pi. — Bibliographical record. Bulletin de la Société botanique et horticole de Provence. — 5« année, avril 1879. — D' Heckel : Relations que présentent les phénomènes de mouvement propres aux organes reproducteurs de qucbiue phanérogames avec la fécondation croisée et la fécondation directe. — Roux : Catalogue des plantes de Provence. — Réguis : Herbier de la ville d'Arles. — Compte rendu des séances. Bulletin delà Société d'études scientifiques du Finistère. — f^ année, l" fascicule. — Miciol : Sur le gnaphalium undu- latuin. — Comte de Guernisac : Catalogue des hyménomycètes de rarrondissement de Morlaix. — Miciol : Sarcophyllis lobata. — De Bonnechose : Sur quelques mousses du Finistère. — Hervé : Coléoptères et hémiptères des environs de Morlaix. Bulletin de la Société d'études des sciences naturelles de Nîmes. — Compte rendu des séances de la Société. — De la section d'.\lais. — De l'excursion de Pàijues aux Vans et à Berrias. Société entomologique de France. — Bulletin des séances, 1879, n» 11. — Annales, 1879, 1" trimestre. — Chevrotât : Essai sur la tribu des Erodiscides. — J. Bourgeois : Contribution ii la faune entomologique des États-Unis de Colombie. — Catalogue des Lycides rapportés par Ed. Steiiiheil (av. pi.). — ,J. Lichtensleiii : Quelques observations entomologiques. — Signoret : Essai sur les Jassides (av. 2 pi.). — Eug. Simon : Études arachnologiques. — Essai d'une classification des Galéodes (av. pi.). — Desmarest : Bulletin des séances. — Bedel : Bulletin bibliographique. — Id. : Faune des Coléoptères de la Seine et de ses bassins secondaires. Bulletin de la Société de viticulture et d'horticulture de Tarare. — 4« année, n» 10. Bulletin de la Société belge de microscopie. — 5* année, n» 8. Compte rendu des séances de la Société entomologique de Belgique. — Série II, n" 65. CORRESPONDANCE. M. B,, rue des Carmes, Nancy. — Merci de votre article; il paraîtra dans le prochain numéro. Les huit premières années de la FEIILLE sont en vente aux prix suivanîs : li'e (3e édition) et 2^, réunies en un vol. relié 7 fr. 3e et 4e, — — 5e (2e édition) et Qe, — — 7e et 8e, — — _ On peut se procurer ces mêmes années, séparées et non reliées, au prix de 3 fr. Les planches accompagnant les n^s 38, 41, 52 et 57 sont épuisées. La table générale, par ordre de matières, des six premières années, sera envoyée aux personnes qui en feront la demande. L'ALGÉRIE & LES COLONIES FRANÇAISES Par Jules DU VAL. Un vol. in-80, 354 pages. — Paris, librairie Guillaumtn, 14, rue de Richelieu. L'ESPLORATORE GIORNALE DI VIAGGI E GEOGRAFIA COMMERCIALE Dirigé par M. le capitaine MANFREDO CAMPERIO Un fascicule de 32 pages au moins tous les mois, avec gravures, cartes géographiques, etc. CONDITIONS D'ABONNEMENT : Italie 12 » par an. 1 Union postale. . . 13 50 par an. — 6 25 par semestre. | — ... 7 » par semestre. On reçoit les abonnements aux bureaux de la Direction, 10, via Andréa Âppiani, à Milan, et chez les principaux libraires de l'Italie et de l'étranger. A. CÉDER Les ouvrages ayant appartenu à feu M. Bousquet, curé de Saint-Martin-Labouval (Lot) : Grenier et Godron, Flore de France. — Jordan, Observations (1846 à 1849, sept fascicules). — Martin Donos, Flore du Tarn. — Lagreze-Fossat, Flore du Tarn- et Garonne, — Tournefort, Botanique. — Saint-Atnans, Bouquet de Lot-et-Garonne. — Boreau, Flore du Centre (3^ édition). — Puel , Flore du Lot. — Loiseleur- Deslo7%g champs, Flora gallica. — Gillet et Magne, Nouvelle flore de France. — Lemaout et Decaisne, Flore des jardins et des champs. — Cariot, Études des fleurs. — Mutel, Flore fi^ancaise, — Chenu, Encyclopédie d'histoire naturelle, avec planches. — Collection de la Feuille des Jeunes Naturalistes depuis le 1" novembre 1872. — Bulletin de la Société d'études scientifiques d'Angers. Ces ouvrages sont presque tous reliés et en très bon état. S'adresser à M. Jean Bousquet, à Monldoumer, par Lalbenque (Lot). M!. BUCHILLOT, consey^vateur au Muséuin de Meims , offre un GrOdard et IDuponchel complet, 20 volumes reliés et en bon état. — Prix : 600 francs. UIV eC^VERA DES COIiÉOPTÈBES D'EUROPE Par Jacquelin Duval et Fairmaire. 5 volumes avec 303 planches coloriées, reliure 1/2 chagrin (y compris le Catalogue synonymique du même ouvrage), net 200 fr. L'édition coloriée, paiiout vendue 275 fr., devient de plus en plus rare; cette occasion est excellente pour un naturaliste privé de ce magnifique ouvrage. S'adresser à la R.édaction de la Feuille qui transmettra les demandes. :gD6oc ^ 1" Octobre 1879 — Neuvième Année F 108 FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Fondée à MIu.lliou.se en. 1870 PARAISSANT TOUS LES MOIS PRIX DE L'ABOjVNEMEjVT PAYABLE D'AVANCE EN TIMBRES OU MANDAT SUR LA POSTE : Pour la France et l'Alsace- Lorraine fr. 3 par an. Pour l'Étranger fr. 4 par an. Le Numéro, sans planche, S5 cent.; avec planche, 40 cent. LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR DU l^^" NOVEMBRE DE CHAQUE ANNÉE lES PERSONNES QUI NE SE DÉSABONNERONT PAS SERONT CONSIDÉRÉES COMME RÉABONNÉES S'ADRESSER, : A PARIS, chez M. Adrien DOLLFUS, 55, rue Pierre-Cliarrou (anc. niedeMorny). POUR L'ALSACE ET L'ÉTRANGER : A Mulhouse (Haut-Rhin), chez M^e Pétry, libraire, 40, rue de l'Arsenal. Pour l'Angleterre, à Londres, chez M. Aug. Siegle, libraire, 110, Leadenhall Street, E. C. Pour les Pays-Bas, à la Haye, chez M. Van Stockum, libraire, 36, Buitenhof. Pour la Suisse, à Neuchàtel, chez M. A. G. Berthoud, libraire. Pour l'Italie, à Palerme, chez M. Luigi Pedone-Lauriel, corso Vittorio-Emanuele. SOMMAIRE DU N'' 108. Adrien Dollfus : Association française pour l'avancement des sciences. — Congrès de Montpellier. J. Mac Leod : La respiration chez les insectes. E. Briard : Coup d'œil sur la végétation spontanée du département de Constantine. Communications : Agnathus dccoratus. — Chasse sur les couches à melons. — Un beau longicorue à rechercher. — Ptinonwrj}hus Mis., regalis Duft. — Aberration de Melanargia galathca. — Un aigle tué par une belette. — Ravages de VAltica oleracea. — A propos de l'invasion de la Vancssa cardui en France dans l'été de 1879. — Eégime alimentaire de certaines espèces de lépidoptères. — Association scientifique de la Gironde. — Association trimestrielle d'échanges (A. Lucante). — Échanges. TYP. OBEETHUR ET PILS, A RENNES. — MAISON A PARIS RUE SALOMON-DE-CAUS, 4 (square des Ai-ts-et- Métiers). 1 S V 9 *3; :S)goi -<—<>- DE LA FEUILLE LES JEUNES NATURALISTES Octobre 1879 Ant&ssanty (d'). — Excursion dans les environs de Pont-sur-Soiiie et de Nogent. Iii-S», 6 p. et pi. Troyes, imp. Dufour-Boiu[uot. [Exlniil (le l'Annuaire de l'Aube, 1879). Antessanty (d'). — Rhynchophores de l'Amérique du nord du Mc'xi(|ue. [n-8", 7 p. Troyes, irap. Dufour-Bouf|uot. (E.r/rait îles Mémoires -de la Société académique de l'Aube). Balbiani (G.). — Leçons sur h génération des verté- brés, recueillis par le docteur F. Henneguy. Iu-8^ vi-279 p. avec 160 lig. et 6 pi. Paris, imp. Heniiuyer; lib. Doin. 15 fr. Barrois (G.) et Cotteau. — Mémoire sur le terrain crétacé du bassin d'Oviedo (Espagne), suivi d'une notice sur les Ecbinides urgoniens. In-8", 48 p. et pi. Paris, imp. Martinet. Berthelin (G.). — Liste des foraminifères recueillis dans la baie de Bourgneuf et à Porniehet, suivie de la tra- duction des renseignements sur la manière de récoller les microzoaires marins, publiés par M. David Robertson dans les Transactions of tbe Geological Society of Glasgow. In-S", 55 p. Nantes, imp. V« Mellinet. Bonnet. — Revue des plantes nouvelles pour la flore française. In-12, 10 p. Saint-Ouen, imp. Boyer; Paris, 23, rue de la Monnaie. [E.rirail du journal le ISaturaliste). Bourassé (J.-J.). — Histoire naturelle des oiseaux, des reptiles et des poissons. IG» édition. In-12, 288 p. avec grav. Tours, imp. et lib. Marne fils. Bouvier (J.-B.-M.-H.). — Contribution h l'étude de l'ostéologie comparée du cbinii)anzé. lu-i", 27 p. Paris, imp. Gautliier-Villars. Briquel (C). — Note sur l'Artemia salina. Li 8% 10 p. Nancy, imp. Crépin-Leblond. Van Bruyssel (E.) — Los Habitantes de un arbol viejo, el mundo de los insectos ; ilustracioncs de Becker. Traduccion espanola por D. Mariano Urrabieta. In-S" carré, ltJ8 p. avec grav. Sceaux, imp. Charaire etiils; Paiis, lib. Bouret. Cariot. — Étude des fleurs. Botanique élémentaire, descriptive et usuelle. 6« édition, renlermaiit la llore du bas- sin moyen du Rhône et de la Loire. T. II. Botanique descriptive. In-12, vni-892 p. Besançon, imp. Outhenin- Chalandre tils et C'^; Lyon, lib. Josserand. Cherville (G. de). — L'Histoire naturelle en action, esquisses de la vie des bêles. 2" édition considérablement augmentée. In-18 Jésus, 408 p. Paris, imp. et lib. Firmin- Didot. 3 fr. Clos (D.). — La Théorie des soudures en botanique. In-8'J, 42 p. Toulouse, imp. Uouladoure. Cosson (E.). — Le règne végétal en Algérie. Considé- rations générales sur l'Algérie, sur sa végétation spontanée et ses cultures. Conférence de l'Association scientifique de Fiance le 3 avril 1879. In-8», 23 p. Angers, imp. Lachèse et Dolbeau. Cotteau. — Notice sur les échinides de l'étage sénonien du département de l'Yonne, et leur répartition dans les dif- férentes zones. In-8», 4 p. Paris, imp. Gliaix el C'=. {Association française pour l'avancement des sciences. Congrès de Paris, 1878). Delfortrie (E.).— Etude sur le genre Notidanus : Notidaiius Thevenardi, nov. spec. In-8», 6 p. avec lig. Bor- deaux, iinp. Durand. {Extrait des Actes de la Société linnéenne de Bordeaux). Duchamp (G.) — Observalions sur la structure et le développement de la capsule ovigère de la Blatta orientalis. In-8'', 4 p. avec lig. Montpellier, imp. Bœhm et lils. {Extrait de la Revue des sciences naturelles). Filippi (de). — Observations anatomico-physiologiques sur les insectes en général, et en particulier sur le ver à soie du mûrier. In-S», 27 p. et 3 pi. Montpellier, imp. Bœhm et fils; lib. Goulet. {Extrait des Annales ^de l'Académie d'agriculture de Turin, et traduit de l'italien par M.E. Maillot. Mémoires et documents sur la sériciculture). Gacogne (A.). — Excursion botanique dans la partie supérieure de la vallée de Barcelonnelte (Basses-Alpes), par Alph. Gacogne. In-8», 15 p. Lyon, imp. Riotor. (Extrait des Annales de la Société botanique de Lyon). Gillet (C.-C). — Champignons de France. Les Disco- mycètes. In-8°, 28 p. et 27 planches. Alençon , imp. de Broise; l'auteur, 23, rue de l'Adoration. Hermite (H.). — Etude géologique sur les îles Baléares (Majorque et Minorquc). In-S», 360 p. et 4 pi. Paris, imp. et lib. Pichon. Joly (E.). — Récentes captures de prosopislomes dans la Garonne. 111-8°, 7 p. Nîmes, imp. Clavel-Ballivet et C''. Jourdain (S.). — Noie sur les organes géniiaux et raccduplement de quelques iiraaciens. ^1-8", 13 p. et planche. Montpellier, imp. Bœhm et lils. {Extrait de la Revue des sciences naturelles). Leconte (L.). — Les périodes glaciaires; hypothèse sur l'origine de leur formation. In-12, 14 p. Saint-Omer, imp. et lib. Fleury-Lemaire. Loeard (A.). — Guide du géologue à la nouvelle chapelle de Fourvière. In-8», 8 p. Lyon, imp. Storck; lib. Georg. {Elirait du Lyon scientifique et industriel). Lortet. — Muséum d'histoire naturelle de Lyon. Rapport à M. le Préfet sur les travaux exécutés pendant l'année 1878. In-8", 25 p. Lyon, imp. Pitrataîné; libr. Georg. Magnin (A.). — La botanique phytostatique a Lyon. In-S", 4 p. Lyon, imp. Storck. Martin L 1er Octobre 1879. Neuvième Année. N" 108. FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES ASSOCIATION FRANÇAISE POUR L'AVANCEMENT DES SCIENCES. CONGRÈS DE MONTPELLIER. L'Association française pour l'avayicement des sciences a tenu sa huitième session à Montpellier, du 28 août au 5 septembre. La séance d'ouverture a eu lieu au Grand-Théâtre, sous la présidence de M. Bardoiix. — Près de mille personnes s'étaient rendues à cette solennité. M. Bardoux, dans un discours fort applaudi, a entretenu ses auditeurs de la nécessité de réformer les méthodes d'enseignement en France : « Ce que nous voulons ardemment, a dit l'orateur, c'est qu'il n'y ait plus de défiance pour la science; ce que nous voulons, c'est une instruction qui développe le jugement, qui mette en garde par la réflexion contre les chimères, sans éteindre dans l'âme le culte désin- téressé du beau. Ce que nous voulons, c'est exciter dans les jeunes gens la soif du savoir et remplir plus leur cœur que leur mémoire. » Le maire de Montpellier, dans une courte allocution, souhaite la bienvenue aux membres de l'Association dans le sein de sa ville. Le discours fortement pensé de vl. Gazelles, préfet de l'Hérault, sur l'influence sociale de l'esprit scientifique et les rapports de MM. de Saporta et Masson terminèrent cette intéressante séance. Nous ne parlerons pas ici des réceptions si brillantes du maire, du préfet, du cercle artistique, mais nous tenons à mentionner d'une façon toute par- ticulière le punch offert par les étudiants de Montpellier à ceux des autres écoles et facultés : nulle part la jeunesse de l'Association ne fut reçue d'une façon aussi cordiale, et les toasts portés par nos amis de Montpellier, MM. Mè- dard, Zolotoviz et Vincent, ont vivement ému leurs collègues. Deux grandes excursions ont été faites par le Congrès : la première, à laquelle plus de trois cents membres prirent part, se fit à Nîmes et à Aigues- Mortes; la visite, sous la direction de M. Révoil, des monuments romains et des admirables jardins de la Fontaine occupa les quelques heures que nous passâmes à Nîmes; quelques membres de l'Association purent même aller visiter les très intéressantes collections de la Société d'études des sciences naturelles : elles occupent plusieurs salles et renferment une série complète des oiseaux, poissons, reptiles du déparlement, ainsi qu'un herbier du Gard, de nombreux fossiles et échantillons minéralogiques; une salle spéciale est réservée aux collections de notre regretté collègue Camille Clément; là se trouvent ces nombreux sujets d'étude, cette remarquable collection de mol- lusques et de crustacés qui avaient servi aux travaux de notre ami. De Nîmes, on se rendit dans la curieuse ville d'Aigues-Mortes et aux Salins- du-Midi, où nous attendait un punch offert par l'administration des salins. Autour des marais salants, les botanistes purent faire une bonne récolte de plantes spéciales, malgré la saison trop avancée. L'excursion de Cette, qui eut lieu le surlendemain, offrait un attrait tout par- ticulier. Le chemin de fer qui devait nous conduire au bord de l'étang de Thau — 146 — s'arrêta d'abord dans la tranchée de Poussan pour que les géologues pussent examiner les marnes fossilifères; on y ramassa surtout des oslrea.'pecten, turitella... A Bouzigues, on quitte le chemin de fer pour s'embarquer sur les chalands pavoises qu'offrait la Compagnie des Salins-du-Midi. On nous con- duisit ainsi jusqu'à Balaruc, où un déjeuner nous attendait à l'établissement de bains; après le repas, les mêmes bateaux nous menèrent à Celte. La traversée se fit au milieu d'une quantité û'mnélies dont les manteaux frangés de violet apparaissaient dans la transparence de l'eau. A Cette, une réception magnifique nous attendait; le Congrès entra dans le port salué par les musiques militaires et le canon des vaisseaux de l'Etat : des régates et des joules eurent lieu ensuite, tandis qu'une partie des membres préféraient visiter le musée Doumel. Après un banquet offert par la ville, des gabares illuminés nous conduisirent dans le port au milieu d'une splendide fête de nuit, barques illuminées, feu d'artifice, embrasement de la montagne de Cette, etc. Avant de commencer l'étude des travaux qui ont été discutés dans les diverses sections d'histoire naturelle, nous tenons à remercier nos collègues, MM. Viguier, Ronzeau, Guillaud et Louis Planchon, qui ont bien voulu nous communiquer des renseignements détaillés sur ce sujet. SECTION 33E OÉOLOGIE. Président, M. CoTTEAU. Séance du S9 août. — M. Toucas, déjà connu par d'intéressantes études sur le crétacé du midi de la France, communique le résultat de ses recherches sur le système crétacé des Corbières; d'après ce géologue, ce système présente exactement la série du Beausset et des Charentes, et contient les couches de la craie de Villedieu; l'on rencontre, en effet, dans les Corbières la faune sinonienne à Micraster lœvis, Spondylus spinosus, Orthopsis miliaiHs, etc. ; il s'est seulement dé- veloppé dans cette région des colonies locales de rudisles qui reviennent à trois niveaux différents. — M. Lemoine, professeur à l'école de médecine de Reims, montre à la section deux volumes de remarquables dessins des restes fossiles de vertébrés qu'il a découvert dans l'éocène inférieur des environs de Reims; sa collection, résultat de plus de dix années de recherches, présente plusieurs types nouveaux, intéressants par les passages qu'ils permettent d'établir entre des types bien distincts aujourd'hui. — M. de Rouville annonce la publication posthume d'un très important atlas de P. Reynès, comprenant la reproduction lithographique de toutes les am- monites du lias. Séance du 30 août. — M. Jeanjean fait une communication sur les passages du terrain jurassique au terrain crétacé dans les Cévennes, et donne plusieurs coupes des contacts de ces deux terrains. Le point le plus intéressant qui ressort des études de ce géologue est la constatation de la position de la faune à Terebraiula janitor, entre une faune à faciès coralligéne au-dessous, et la zone à A. polyplocus au-dessus. — M. de Pommerol a découvert dans les terrains quaternaires alluviaux de l'Allier le crâne d'un mouflon de grande taille qui, par quelques caractères, se rapproche de certains mouflons actuels, mais, d'un autre côté, s'éloigne de tous par sa grande taille et d'autres caractères importants. — 147 — — M. de Loriol lit un inléressant travail sur les crinoïdes fossiles de la Suisse, et en décrit plusieurs espèces nouvelles. — M. Grad expose ses recherches sur les charbons feuilletés inlerglaciaires. Séance du l*^"" septembre. — M. Leenhardt communique à la section la carte géologique de la région du Ventoux, carte qui doit accompagner sa thèse de doctorat, et donne d'in- téressants détails sur le crétacé inférieur de cette région. — M. de Loriol entretient la section des résultats importants qu'ont amenés les draguages d'échinides effectués pendant l'exposition du Challenger; ces espèces que l'on avait cru jusqu'ici caractériser, soii dans les périodes géolo- giques, soit à l'époque actuelle, des habitats d'eau profonde, sont connues maintenant dans des dépôts presque littoraux. Certaines d'entre elles peuvent subir des oscillations bathymétriques de plusieurs milliers de mètres; l'en- semble d'une faune elle-même, chose plus extraordinaire, peut subir des oscillations analogues, quoique moins prononcées. — M. Collot expose les idées que lui a suggérées, quant à la formation des dépôts de la Crau, l'examen des courbes de niveau de cette grande surface qui, en réalité, au lieu d'être absolument plane, présente une inclinaison générale et des lignes de plus grande pente orientées suivant des directions intéres- santes à étudier. — M. Pomel montre à la section un fragment de terre argileuse rapportée du Niger par M. Soleillet; cette terre, d'après ce voyageur, servirait de nourri- ture ou plutôt de trompe-faim aux populations de ces contrées. — M. de Rouville met sous les yeux des géologues de la section, de nombreux échantillons des mines de phosphorite de lamontagne de Cette et de la Gardiole qui sont reconnus identiques à ceux des phosphorites du Lot. Séance du 3 septembre. — M. de Tromelin, poursuivant ses études sur les terrains anciens, commu- nique au Congrès ses observations sur les terrains paléozoïques du Languedoc et de la Bretagne. Les terrains paléozoïques du Languedoc dont la stratigraphie a été étudiée avec soin par M. P. de Rouville, contiennent de nombreux fossiles dont plusieurs peut-être nouveaux pour la faune paléontologique française, et sur lesquels M. de Tromelin se propose de revenir d'une manière spéciale. — D'après un travail de M. Barrois, analysé par M. Cotteau, le marbre griotte des Pyrénées appartiendrait au carbonifère. Il ne faut pas confondre avec ce marbre les griottes de Cannes, dont l'âge dévonien est indiscutable. — La section de géologie a ensuite visité l'exposition locale réunie à l'école de médecine et qui comprenait des cartes et des coupes à grande échelle des diverses portions du département, parmi lesquelles on remarquait la carte des terrains anciens de l'Hérault de M. Triadon ; la collection de fossiles paléo- zoïques de l'Hérault, de M. de Grasset; les restes des mammifères recueillis dans les formations postpliocènes de l'est du département, par M. Biche de Pézénas; d'intéressants échantillons de fossiles ou roches du département provenant des collections de la Faculté; enfin une belle série d'échantillons de hausate (alumine hydratée) de Villeveyrac. — Dans la section d'anthropologie, présidée parle D"" Thulié, nous relève- rons comme intéressant particulièrement la géologie, les communications de M. de Pommerol sur les gisements quaternaires de Sarliève (Puy-de-Dôme) ; de M. E. Cartaillac, sur de nouvelles fouilles dans les dolmens et les tumuli — 148 — du Midi, et sur le premier âge du fer dans le Tarn; de M. Berchon, sur l'âge du bronze au Médoc, etc., etc. — Enfin, durant les courses qui terminent habituellement chaque session du Congrès, les géologues ont pu étudier les formalioiis siluriennes, dévo- niennes et houillères du déparlement, et visiter les si remarquables dolomies jurassiques de Mourèze. (A suivre.) Adrien Dollfus. LA RESPIRATION CHEZ LES INSECTES. Ceux de nos lecteurs qui ont manié avec quelque attention nn ver à soie ou une larve de hanneton ou d'oryctes [Onjctes nasicornis, gros coléoplère lamellicorne de la ladle du hanneton, vivant, ainsi que sa larve, dans le tan employé par les maraîchers), ont sans doute remarqué à la partie inférieure et latérale de la plupart des anneaux qui constituent le corps de ces animaux de petites taches brunes, circulaires, au niveau desquelles la peau est dure et cornée, au lieu d'être molle et blanche comme sur le reste de la surface du corps. Au centre de chacune de ces taches se trouve percé un orifice très petit, visible au moyen d'une bonne loupe ou mieux au microscope. C'est par ces orifices que l'air nécessaire à la respiration pénètre à l'intérieur du corps. Ces orifices portent le nom de stigmates; le petit cadre brun et corné qui entoure chacun d'eux celui de péritrême. Examinons maintenant les organes qui transportent l'air entré par les stigmates dans les diverses parties du corps. Les animaux cités plus haut conviennent parfaitement à celte étude. On y aperçoit, en effet, aisément sous la peau mince et transparente (et c'est surtout à la partie postérieure du corps que ces conditions sont bien réalisées) de petites arborescences blanches, très fines, mais cependant aisément visibles à l'œil nu, qui partent des stigmates et vont en se ramifiant et en s'amincissant jusqu'à leur extrémité. Ces arborescences ne sont autre chose que des tubes très fins, remplis d'air. Ces tubes portent le nom de trachées. Ce sont là les organes qui distribuent l'air nécessaire à la respiration dans toutes les [lariies du corps. Les trachées ne se trouvent pas seulement sous la peau; elles pénétrent aussi à l'intérieur, parcourent le corps dans toutes les directions, jusqu'à l'extrémité des pattes et des antennes. Les animaux que nous avons cités plus haut (ver à soie, larve de hanneton et d'oryctes) ont la peau suffisamment trans- parente pour qu'on puisse voir les tra- chées sans aucune dissection. V.oilà pour- quoi nous en avons parlé exclusivement jusqu'ici. Mais ces organes existent sous la même forme chez tous les insectes. Nous essayerons d'indiquer la manière la plus simple possible pour découvrir et étudier les trachées chez d'autres animaux du même groupe. Choisissons à cet effet un sujet de grande taille, facilement maniable, par exemple, un hydrophile ou un dytique. Partie postérieure du corps d'une larve de hanneton (fig. schématique). a. Péritrème avec l'oriiice du stigmate au centre. d. Trachées partant du stigmate et se ramifiant sous la peau. — 149 — Après avoir rendu l'animal insensible en l'exposant durant quelques instants aux vapeurs de chloroforme ou d'élher, on coupe les élylres et les ailes, et on le fixe solidement sur une plaque de liège en lui passant deux épingles à travers les parties latérales du corselet. L'enlèvement des élytres et des ailes a mis la face supérieure de l'abdomen h. nu; — au moyen d'une paire de ciseaux fins, on pratique deux incisions le long des bords de l'abdomen, et une troisième transversale en arrière du corselet; on peut alors enlever la partie supérieure de l'abdomen comme le couvercle d'une boîte, et les viscères qui y sont contenus sont mis à nu. Portons maintenant notre insecte ainsi préparé dans une soucoupe pleine d'eau, de manière à l'immerger complètement. Les viscères flottant librement dans le liquide sont devenus beaucoup plus visibles. On observe maintenant aisément à leur surface un réseau très serré de ces tubes d'un blanc nacré que nous avons déjà appris à connaître sous le nom de trachées. Nous les voyons parcourir la cavité abdominale dans toutes les directions. Les divers troncs se ramifient, s'unissent entre eux, de manière à former un vaste réseau d'une complication excessive. Si la préparation est faite avec soin, ce lacis de tubes brillants et nacrés ne manque pas d'une certaine élégance. Tachons maintenant de nous rendre compte de la structure intime de ces organes. Nous nous contenterons d'en dire quelques mots, car leur étude exige l'emploi d'un microscope, et même d'un microscope puissant, pour peu qu'on veuille se rendre compte de quekiues dèîails. Si on arrache, au moyen d'une pince, une des plus grosses trachées d'un insecte préparé, comme il vient d'être dit plus haut, et qu'on l'examine dans une goutte d'eau, on constate aisément que l'organe a une forme tubulaire, et que sa paroi présente des stries transversales. La paroi du tube trachéen est, en effet, munie d'épaississements qui font plusieurs fois le tour de l'organe, autour duquel ils sorrt disposés en spirale, ces divers tours de spire étant à peu près parallèles. C'est la présence de ces épaississements qui produit le strié signalé plus haut. il arrive souvent qu'à l'extrémité sectionnée du tube, on voit cet épaissis- sement déroulé sur une certaine longueur. Les parties minces se sont rompues, et l'épaississement spiraloïde se déroule comme un fil. Ces épaississements spiraloïdes, que nous venons de décrire, sont formés d'une substance dure et élastique (la cliisine; la même substance forme les téguments si durs chez beaucoup d'insectes) ; disposés comme des cer- ceaux autour de la trachée, ils donnent à cet organe l'élasticité nécessaire à son fonctionnement. Quand une trachée a été aplatie par une cause quelconque, la forme et la consistance de ces épais- sissements spiraloïdes font qu'elle reprend immédiatement sa forme cylin- drique. Mécanisme de la respiration. — Il est très facile d'observer sur un insecte quelconque vivant que les divers anneaux qui constituent l'abdomen sont en mouvement continuel. Tantôt l'abdomen se raccourcit, les anneaux se rap- prochent, s'enfoncent môme un peu l'un dans l'autre. Immédiatement après l'abdomen s'allonge au contraire, les anneaux s'écartent légèrement les uns des autres. Pendant la première phase que nous venons de distinguer, la cavité du corps diminue, et partant tous les organes qui s'y trouvent sont comprimés. Les Trachée vue au microscope, présentant le strié transversal, produit des c^JaississcmcnU .sjjiraloïdes. a. Fil spiral déroulé. — 150 — trachées participent à cette compression; une partie de l'air qu'elles con- tiennent se trouve ainsi expulsé et sort par les stigmates. Pendant la phase suivante, alors que les anneaux de l'abdomen s'écartent les uns des autres, la pression qui s'exerçait sur les divers organes cesse d'agir ; les trachées, en vertu de l'élasticité de leur paroi, reviennent à leur volume primitif. Il se forme ainsi dans leur intérieur un vide partiel, qui provoque l'entrée, par les stig- mates, d'une certaine quantité d'air pur. La première phase représente donc un mouvement d'expiration, la seconde un mouvement d'inspiration. Ces mouvements alternatifs d'inspiration et d'ex- piration se succèdent avec une grande rapidité (25 fois par minute chez le lucane, 140 fois chez XAntophora retusa). Le service de la respiration, l'ex- pulsion de l'air vicié et l'introduction d'une nouvelle quantité d'air pur se trouvent parfaitement assurées. De plus, il importe de remarquer que l'élasticité de la paroi des trachées, sur laquelle nous avons insisté plus haut joue un très grand rôle dans l'accomplissement de cette fonction, et spécialement dans l'inspiration. Vésicules trachéennes. — Les trachées présentent le plus souvent la forme tubuleuse telle que nous venons de la décrire. Mais il arrive parfois que ces tubes sont dilatés de distance en distance de manière à former de petites vési- cules, les vésicules trachéennes. Tel est le cas chez tous ces insectes qui ont le vol puissant et soutenu; par exemple les coléoptères lamellicornes, les lépi- doptères, les diptères, les hyménoptères, etc. Chez un de ces animaux, un hanneton par exemple, examiné dans l'eau comme nous l'avons examiné plus haut, on verra une foule de petites vésicules blanches (en nombre variable d'après ces espèces), arrondies ou ovoïdes, mais toujours aisément visibles à l'œil nu, placées de toutes parts sur le parcours des trachées. La paroi de ses vésicules est flasque au lieu d'être élastique, et ne présente aucune trace d'épaississements spiraloïdes.II en résulte |ue, quand ces organes ont été com- primés, ils ne reprennent pas^Mr eux-mêmes leur forme, comme le ferait une trachée tubuleuse en pareil cas. Grâce à la présence de ces vésicules trachéennes, l'appareil respiratoire des insectes à vol puissant a une capacité bien plus considérable que celui des autres insectes. Quand un insecte se prépare au vol, il remplit d'air son vaste appareil respi- ratoire : il augmente ainsi sa légèreté spécifique, ce qui est un grand avan- tage pour la locomotion aérienne. En outre, la présence des vésicules tra- chéennes lui permet de faire une ample provision d'air, grâce à laquelle il ne sera pas obligé de dépenser en mouvements respiratoires une partie de ses forces, précisément à un moment (pendant le vol) où il a besoin de se livrer à un travail énergique pour se soutenir dans l'air. Gand. J. Mac Leod. COUP D'ŒIL SUR LA VEGETATION SPONTANEE DU DEPARTEMENT DE CONSTANTINE. La flore de Bône ressemble beaucoup à celle de Philippeville, sauf la pré- sence de certaines espèces orientales qui atteignent, à la Calle, leur maximum d'intensité en Algérie. Les deux herborisations principales à faire à Bône sont celle des dunes de l'embouchure de la Seybouse et celle del'Edough. V Agave ame^Hcana L., assez rare à Philippeville, est ici parfaitement naturalisé et présente partout des hampes florales. En allant aux dunes, dès qu'on a dépassé — 151 — la ferme, on trouve l'/ns sisyrinchium L. (1) en quantité. L'abord des dunes est couvert de palmiers nains {Chamœrops humilis L.) dont la tige reste sou- terraine, parce qu'on coupe tous les ans, au printemps, le bouton floral pour le manger. Entre les touffes que forment les feuilles de celte plante, on trouve le Fumaria agraria Lag. et le Triglochin Barrelieri Lois. Sur les dunes mêmes, le Silène nicœensis L., le Polycarpon alsinœfolium DC, VErodium cicutariiim L., YAstragalus bœticiis L., le Lotus creticus L., le Medicago littoralis Rhode, Diotis candidissima Desf. , Alkanna iinctoria Tiusch., Rumex buaephalophorus L., Polygonum jnaritimum L., Euphorbia para- lias L., Pancratium maritimuni L. En revenant, on peut monter aux ruines d'Hippone, où j'ai recueilli Rhamniis oleoïdes L. et Physalis somnifera L. L'excursion de l'Edough demande au moins une journée. Jusqu'au col des Chacals (700 mètres d'altitude environ), la végétation est celle de la plaine : le palmier nain, la scille maritime, le diss, le Tetymgonolobus biflorus, Ser., VErodium botrys Bert., le Scorzonera undulata Vahl., VAsphodelus r^amosus Desf., etc.. Au delà du col des Chacals, commence la forêt, formée du chêne liège et du chêne zend {Quercus Mirbeckii Duv.) qui a de l'affinité avec le chêne pédoncule, mais qui s'en distingue à première vue par son tronc très droit et très élancé, nullement noueux, et par ses feuilles, caduques à la vérité, mais persistant avec leur couleur verte jusqu'à l'éclosion des nouvelles feuilles printanières. Sous ce couvert, poussent la plupart des arbrisseaux de la région méditerranéenne, en particulier le laurier tin {Yibumum tinus L.), le laurier des poètes {Laurus nobilis L.) qui atteint des proportions gigantesques à la fontaine des Princes, l'arbousier [Arbutus unedo L.), Cette forêt offre, en même temps, des caractères frappants de la zone de l'Europe tempérée. Ainsi, le lierre {Ùedera hélix L.) y est très commun; le houx y existe [Ilex aqui- folium L.), mais à l'état de rareté. Le Viola sylvatica L., var. tHviniana, et le Sanicula europœa L. complètent l'illusion d'une forêt française. A côté de ces plantes de la zone tempérée, croissent des espèces essentiellement algé- riennes : Ferula sidcata Desf., Bellis sylvestris Cyrill., Scilla lingulata Poir., Ruscus hypoglossum L., quantité de fougères, de mousses, d'hépa- tiques, de lichens; Selaginella denticulata Koch., Polypodium vulgare L., var. serratum, Aspidium aculeatum Doll., Polystichum filix-mas L. En s'élevant sur les plateaux les plus élevés, on voit la forêt disparaître et faire place à un gazon où domine le Thapsia garganica L. Dans les taillis, se trouve YOrchis lœta Steinh. Sur un rocher au bord de la mer, vers le nord, on a découvert une nouvelle espèce de chou, le Brassica Aristidis . Nancy. Emmanuel Briard. (A suivre.) COMMUNICATIONS. Agnathus decoratus (V. la planche). — J'ai capturé dans les détritus d'inondations de la Sioule (Allier), un coléoptcre fort rare, VAgnaVius decoratus. Malgré mon peu de talent, j'ai dessiné cet insecte pour que ceux qui ne le connaissent pas s'en fassent une idée. Sa forme rappelle celle des Tillus, mais il n'appartient pas àcette famille; il a été classé dans le catalogue de Marseul à la suite des Rhinozimus, dans celui de M. des Gozis avant les Lissodema et dans celui du docteur Grenier, dans les Anthicides, avant le genre Notoxus. Je suis porté à croire que cet insecte vit dans le bois, peut-être comme les Lissodema et Rhi- noziiaus qu'on capture communément en secouant les fagots humides sur un drap. Peut- être encore le capturerait-on en jetant sur un drap les branchages des fascines placées au bord de l'eau et en les brisant sous les pieds pour en faire tomber l'insecte. Broùt-Vernet. H. du Buysson. (1) Dans cet article, comme dans le précédent, je ne mentionne en général que les plantes en fleurs pendant les mois de mars et d'avril. — 152 — Chasse sur les couches à melons (Y. la planche). - Tout le monde sait que les couches à melons visitées, soit à l'automne, soit encore mieux au pnntemps, fournissent bon nombre de coléoptères. Mais on n'a peut-être pas songe à visiter les melons eux- mêmes Cette chasse m'a donné quelques insectes que je n avais jamais pu capturer moi-même et qu'on regarde comme des espèces assez bonnes. Voici ce que j ai pris au mois de septembre dernier : * „. , . , ■ -* ■ ^ •♦'„. r Dans les crevasses des melons bien mûrs ou dans l'intérieur de ceux qui étaient gâtes . Cniotarchastrigata, Epur3sa\Q-gultaia, diffusa, obsolela. 2° Sous les melons gâtés : Aphodius scyballarius, porcatus, etc., Soroma gnsea, encore des Cryptarcha slrigala et une foule de Staphylinides parmi lesquels les amateurs trouve- raient peut-être quelque chose de nouveau pour leur collection 3o Sous un morceau de melon parfaitement desséché par le soleil : Anthicus ^t-maculatus. En visitant plusieurs jours de suite ce petit morceau tout au plus gros comme deux noix, j'ai pu prendre un certain nombre d'exemplaires de ce joli petit coléoptere que je me pro- Dose de rechercher lorsque le moment sera venu. . . ,.- En m'y prenant plus tôt que je ne l'ai fait l'année dernière, j'aurais certainement recoUe ces insectes en nombre considérable, puisque chaque jour il m'en arrivait d'autres. - Au fort de la chaleur, les melons sont peut-être fréquentés par d'autres espaces que celles-là. H. DU B. Un beau loQgicorne à rechercher (V. la planche). — On capture aux environs de Paris un longicorne voisin à' H y lotrvpes hajulus. C'est celui qu'on appelle Sympje.-ocem L«u- rasi. Il vit dans le bois du genévrier et on le capture en juin-juillet en fendant les branches de cet arbuste. — J'ai visité bien des genévriers dans la Creuse : les montagnes en sont couvertes; mais ie n'ai jamais pu mettre la main dessus. H. DU B. rpi dans les coques. . Ces insectes se retrouvent sous l'écorce des branches mortes de plusieurs autres espèces d'arbres {RoUnia pseudo-acacia, Prunus mahaleb, Acer pseudoplatanus), toutes les fois que le bois est sec et pourri comme le représente la planche. H. DU B. Aberration de Melanargîa galathea. — M. Luigi Failla-Tedaldi nous signale une aberration de Melanarr/ia galalhea qu'il a trouvée aux Madonie, en Sicile : sur la face infé- rieure de la première aile de droite, entre les cinquièmes et sixièmes nervures, se trouve une petite ocelle noire cerclée de jaune; l'aile de gauche en est privée; elle est d'ailleurs beaucoup plus petite, la différence entre les deux ailes étant d'au moins 4 millimètres au bord extérieur et de 3 millimètres au bord inférieur; ces dimensions différentes ne peuvent être attribuées à un développement imparfait ni au rachitisme, car l'aile n'est ni ridée ni en mauvais état; elle est au contraire d'une conservation parfaite. Les taches blanches qui forment la série antéterminale sont plus grandes sur l'aile anormale que sur l'autre. , , ^ r j, < La figure que nous donnons de cette aberration de Melanargia a ete exécutée d après une photographie que nous a envoyée M. Failla-Tedaldi, mais qu'il juge assez défectueuse ; ainsi la petite ocelle ne se voit que difficilement. Un aigle tué par une belette, — L'année dernière, au mois de septembre, j'étais allé faire quelques fouilles dans un cimetière de Templiers, situé au sommet de Cousson, vers 1,500 mètres d'altitude, tout près d'une petite chapelle bâtie au bord d'un précipice de q'uelques centaines de mètres de profondeur, sur l'emplacement d'un couvent depuis long- temps détruit de l'ordre des Templiers. Yers midi, en contemplant le vaste panorama qui se déroulait devant nos yeux, je vis au fond du précipice au bord duquel j'étais assis un aigle qui s'élevait perpendiculairement par rapport au plan de l'horizon, puis arrivé à une certaine hauteur au haut des airs, se laissa tomber comme une masse inerte et alla s'abattre sur une plate-forme qui s'avançait au dehors du rocher taillé h pic. Intrigué par ce dont je venais d'être témoin, j'essayai de descendre jusqu'à l'endroit oii l'aigle gisait à terre; avec des peines infinies, je me laissai glisser dans une large fente du roc et je me trouvais bientôt non loin de l'oiseau que je ne pcrdaispas de vue. Mais jugez de mon éton- nemcnt loi'sque je vis du cou de l'aigle bondir un petit mammifère qu'à sa forme allongée, à sa démarche et à ses sauts il ne aie fut pas difiicile de reconnaître pour une moustèra, comme nous appelons en provençal la belette dans nos montagnes. Ayant pris l'oiseau, qui ne donnait plus signe de vie," je pus ra'apercevoir que le féroce mais petit animal avait, au moyen d'une forte saignée faite au cou de l'aigle, bu complètement le sang du malheureux Feinlle des Jeunes Naturalistes 9^ hmée PI M°6. 6 ni/ 5 4 Agnatus_ L TA.R,IF DES ANI^ONCES La page entière Fr. 18 » j 1/4 de page Fr. 6 » 1/2 page — 10 » I 1/8 — — 4 » Les neuf premières années de la FEUILLE sont en vente aux prix suivants : Ire et 2e (3e édit.), réunïes en un vol. relié 7 fr. 3e et ¥ (2e édit.), — — 5e et 6e (^"^ édit.), — — 7e et 8e, — — On peut se procurer toutes les années, séparées et non reliées, au prix de 3 fr. Les planches accompagnant lesne^ 38, 40, 52, 54, et 57 sont épuisées. La table générale, par ordre de matières, des six premières années, sera envoyée aux personnes qui en feront la demande. REVUE MYCOLOGIQUE ET FUNGI SELEGTI GALLI^ EXSIGGATI C. RouMEGUÈRE, directeuF-éditeur, rue Riquet, 37, Toulouse A. VENDRE UNE COLLECTION DE COLÉOPTÈRES (circa 2,100 espèces en 10,000 esemplaires) Recueillis principalement en Silésie, aux salines de Stassfurt, en Italie. S'adresser à M. le D"" Otto PENZIG, Jardin Botanique, Pavia {Italie). GALERIE DES SCIENCES NATURELLES — A. BOUVIER, QUAI DES AUGUSTINS, 55, PARIS Cette essence qui, sous un petit volume, renferme les principes les plus actifs, est bien supérieure à tout ce qui a été employé jusqu'ici pour la conservation des collections. Elle s'emploie surtout au moyen du Vaporisateur, ce qui en rend l'usage très écono- mique ; il suffit en effet d'en diriger quelques jets dans les armoires, caisses ou cartons contenant des oiseaux, des plumes, des animaux, àes, fourrures ou des insectes, pour assurer leur conservation. Si déjà ces objets ont été fortement attaqués par des miles ou des dermesles, une répétition est quelquefois nécessaire au bout de six ou huit jours pour assurer la destruction complète de ces insectes; mais ordinairement leurs œufs mômes ne résistent pas à une première opération bien faite, ce que l'on ne peut obtenir avec la benzine, le camphre et les diverses essences employées jusqu'à ce jour. Les plumes les plus brillantes, les nuances les plus délicates, ne sont nullement altérées par cette essence; et si, par suite de son enqjloi un peu trop considérable, elle forme un dépôt sur l'objet à conserver, il se dissipe de lui-même en peu de jours, sans laisser aucune trace. Le litre : 15 fr.; — le demi-litre : 8 fr.; le flacon : 5 fr. Vaporisateur petit modèle, 4, G, 8 et 10 fr. — gr. modèle, tube verre avec sa cassette, 15 fr. — — tube métal — 18 fr. 1 HERBIER DE LA FLORE FRANÇAISE PROVENANT DES COLLECTIONS DelSSSert Recueil composé de 172 plantes les plus intéressantes de la Flore alpine, récoltées plus particulièrement sur les hauts sommets et les hauts plateaux de cette région. Entre autres raretés, on remarque surtout : Astrai/alus leonliiius Jacq.; A. alopecursides L.; Trochischantes nodiflorus Koch.; Artemisa pedemonlana Balbi, etc. Toutes ces plantes sont disposées avec le plus grand soin sur des feuilles volantes de format petit in-folio, et retenues par des attaches en papier. Chacune d'elles est accompagnée d'une étiquette imprimée donnant le nom scientifique de la plante, l'auteur, l'habitat ordinau-e, et le lieu particulier de sa récolte ainsi que sa date. Les 172 plantes forment 2 vol. in-folio (occasion), 24 francs 1" Novembre 1879 — Dixième Année F 109 FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Fondée à ]5tIullaovise eii. 1870 PARAISSANT TOUS LES MOIS _-yC~i:^^_^-^ÏV-#— PRIX DE L'ÂBOîVIVEMEjVT PAYABLE d'avance EN TIMBRES OU MANDAT SUR LA POSTE : I*ou.r la France et l'Alsace- Lforraine fr. 3 par an. iPotir l'Étrang-er fr. 4 par an. Le Numéro, sans planclie, S5 cent.; avec planche, 40 cent. LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR DU l^r NOVEMBRE DE CHAQUE ANNÉE LES PEaSONJiES QUI NE SE DESABONNERONT PAS SERONT CONSIDEREES COMME REABONNEES S'ADRESSER : A PAR1I§, citez ill. Adrien DOIiliFUlS, 55, rue Plerre-Cliarroii POUR L'ALSACE ET L'ÉTRANGER : A Mulhouse (Haut-Rhin), chez Mlle Pétry, libraire, 40, rue de l'Arsenal. Pour l'Angleterre, à Londres, chez M. Aug. Siegle, libraire, 110, Leadenhall Street, E. C. Pour la Belgique, à Bruxelles, chez M. Mayolez, libraire-éditeur, 13, rue de l'Impératrice. Pour les Pays-Bas, à la Haye, chez M. Van Stockum, libraire, 36, Buitenhof. Pour la Suisse, à Neuchâtel, chez M. A. G. Berthoud, libraire. Pour l'Italie, à Païenne, chez M. Luigi Pedone-Lauriel, corso Vittorio-Emanuele. SOMMAIRE DU N» 109. La Rédaction : A nos lecteurs. Association française pour l'avancement des sciences. — Congrès de Montpellier. J. Lichtenstein : Les pucerons des ormeaux avec description de deux insectes nouveaux. E. Briard. : Coup d'œil sur la végétation spontanée du département de Constantine. Edouard Honnorat : Notes sur le Pcntacrinitee tvlgaris Sclil. Communications : Le Cirthia Costœ Bailly. — Phosphorescence d'une Scolopendre. — Altica olcracea. — Mœurs du SpMnx airopos. — Acilius Duvcrgcri. — Vol de Libellules. — Cluysalide piquée de Vancssa n/'ticce, a la petite tortue. » — Nomojiliila nootuella. — Spceics des Hi/ménoptères, — Échanges. — Errata. TYP, OBERTHUR ET FILS, A RENNES. — MAISON A PARIS RUE SALOMON-DE-cAus, 4 (square des Arts-et- Métiers). 18 7 9 *3: :ë*=i q— :^ 0- DE LA FEUILLE LES JEUNES NATURALISTES Novembre 1879 Bâillon (H.). — Errorum Decaisneanorum graviorura vel minus cdgiiiloriim centuria pi'ima et ceiituria secuiida. Iii-S", |il. Paris, imp. Martinet. Beléze (G.). — L'histoire naturelle mise a la portée de la jeunesse, avec questionnaire, 49« édition. In-18, xii-352p., avec lig. Paris. Bonnier (G.). — Les Nectaires, étude critique, ana- tomique et plivsiolos;ique. In-8", 212 p. et 8 pi. Paris, imp. !\Liriinet ; libr. G. Masson. Bonnier et Flahault. — Sur la distribution des vé- gétaux dans la région moyenne de la presqu'île Scandinave. In-B", G p Paris. (Extr. du Bulletin de la Société botanique de France.) Capus (G.). — Anatomie du tissu cunducieur. Jn-S", 93 p. et 7 pi. Paris, imp. Martinet; lib. G. M.issoii. Cornu (M.). — Note sur l'Hypocrea aluiacea Pers. In-8", 3 p. Paris, imp. Martinet. (Extr. du Bulletin de la Société botaniqne de France, t. XXVL.) Crié (L.). — Les anciens climats et les flores fossiles de l'ouest de la France, ln-8", iv-80 p. et lig. Rennes, imp. Baraise et C". Desplat (V.).— Élément d'histoire naturelle. Botanique comprenant l'analomie, la physiologie et la ciassilicaiion. In-8», viii-296p., avec lig. Corbeil, iuip. Crété. Paris, libr. Delagrave. Durando, professeur de botanique b l'école communale d'Alger. — Une corbeille au Trocadéro, composée de plantes bullieuses automnales d'Algérie. In-8^2p. Paris, imp. Chaix et Ci». {Assoc. fr.pour l'av. des se, congrus de Paris, 1878). Gerbe (Z.). — Note sur l'apparition accidentelle en Provence du thalassidrome océanien et de la pie-grièche majeure. In-S", 4 p. Saint-Ouen, imp Boyer. (Extr. du journal le I\'aluralislc.} Gerfoe (Z.). — Observations relatives il l'essai de dé- termination du docteur E.-L. Trouessart des cliauvc-souris décrites cùmme nouvelles, par Grespon. In-12, 4 p. Saint- Ouea, imp. Boyer. Paris, 23, rue de la Monnaie. (Extr. du journal le IS'alm-alisle.} J. Goyelet. — Cours élémentaire de géologie, à l'usage de renseignement secondaire. 3« édition. In-li, iv-19y p., avec lig. Hallez (P.). — Contributions 'a l'histoire naturelle des turbelluriés. ln-4''. viii-21D p. et 11 pi. Lille, imp. Daiiel. Lavocat, — Anatomic comparée : nouvelles rechrrchcs sur les muscles de la girafe. 2« partie. In-S", 35 p. Toulouse, imp. Douladoure. (Extr. des Mémoires de l'Académie des sciences de Toulouse.) Leymerie (A.). — Éléments de minéralogie et de li- thologie. Ouvrage complémentaire des élément> de géologie. 4" édition. In-12, x-279 p., avec vignettes. Toulouse, iinp. P. Privât; lib. E. Privât. Paris, libr. G. Masson; J.-B. Bail- lière et Dis. Lignac (L..). — Dicotylédones; caractères des princi- pales familles et plantes étudiées en médecine, 3' doctorat, leurs usages thérapeutiques. In-12, ti4 p. Arras, im|i. Schoiitheer; Paris, libr. v<: Frédéric Henry. Marion (A.-F.). — Dragages au large de Marseille. I. Gr. in-8", .52 p. et 4 pi. Paris, imp. Martinet; libr. G. Masson. G. de Mortillet. — Sur l'origine des animaux do- mestiques. lii-H», 1.') p. Paris, imp. Heniiuyer. (Extr. du Bulletin delà Soc. d'anlhiupologie de Paris.] Ramond. — Sur la végétation de la Norwège. In-S», '^aris, imp. "-•-"' (E\tr. di t. XXVI.) 7 p. Paris, imp. Martinet. (Extr. du Bulletin de la Société botanique de France, Sagot (P.). — Observations relatives à l'influence de l'état hygrométrique de l'air sur la végétation. ln-8°, 5 p. Paris, imp. Martinet. (Extr. du Bulletin de la Société botanii/ue de France, t. XXVI.) Thomson (J.). — Typi cerambycidarum musaji Thom- soniain. Appendix 1". I11-80, 27 p. Dôle-du-Jura, imp. Bliiid ; Pans, lib. Deyrolle. (Extr de la Renie et Maqasin de zoologie.) Van Tieghem (P.). — Sur les formations libéroli- gneuses secondaires des feuilles. In-8'', 3 p. Paris, imp. Martinet. (Extr. du Bulletin de la Société botanique de France, t. XXVI.) Van Tieghem (P.). — Sur les prétendus cils des bactéries. In-S" 5 p. Paris, imp. Martinet. (Extr. du Bulletin de ia Société botanique de France, t. XXVI.) ALLEMAGNE. Kœrner ( Friedr. ). — Oben und Unten (En haut et en bas |. I^iudes d'histoire nalurelle dans les trois règnes de la Uiiture. Accoinp. de 70 illustrations dans le texte, 4 grav. teintées. Libr. Otto Spancer. Leipzig. I11-8», viu-296 pages. 3 fr. 75 COMI'TES RENDUS de la Société des sciences naturelles d'Eberfeld ( Jaliresbericht des naturwisscnschartlichen Ver- eines in Eberfeld). 5« vol. Gr. in-S", xxxix-105 pages. Meyer ' J. ). — Erster deulscher Fisclierei und Fisch- zuiiit-kdlcniier fiir das Jahr 1879 (Premier annuaire delà pèche et l'elev.ige des poissons en Allemagne pour 1879 ), par Meyer, administrateur de rétablissement ichthyologique de Huningue. Accoinp. de lig. et de bois nombreux. Stutt- gart, libr. Schickliaidt et Ebner;, v-124 pages in-S". Kalischer iS.). — Œuvres complètes d'histoire natu- relle (,e Gœihe. Vol. XXXllI, XXXIV, XXXV, avec une iii- Iroduclio/i et dis notes accompagnant le texte. Berlin, libr. G. Hempel. ]n-8<>. AUTRICHE. COLLECTION des conférences usuelles populaires, éditées par la Société la Propagation des connaissances utiles de Prague. In -S", 11°^ 42-45. SCHlilFTEN des Vereins zur Verbreitung naturwissen- scliafilicher Kenntnisse in Wieii (Annales de la Société pour répandre les sciences naturelles de Vienne]. Volume XVIII, année 1877-1878; publication de la Société. Wieii, libr. W. Braumiiller et lits, ln-8", lxvji-694 pages, accomp. de grav. dans le lexle. 10 fr. Hamm (D' 'W. von). — Der Fieberlieilbauni (L'arbre fébiifuge, Eucalyptus ijlobulus ; étude complète sur sa cul- ture et son bisioire). 2* édition, complètement refondue et augmentée, accomp. de grav. Wieu, libr. Fœsy et Frick. In-S", 55 pages. SUISSE. Heim ( Alb.).— Untersuchungen iiber den Mecanismus der Gebirgsbildung ( Recherches sur le mécanisme de la formation des montagnes, se rattachant à la monographie géologique du groupe du Tœdi et des Wiiidga3llen ). Atlas. Basel, libr. B. Schwabe. 2 vol. de texte et atlas in-i». 80 fr. OUVRAQ-ES liEÇUS J.-E. Planchon. — Des limites de la concordance entre les formes, la structure, les aflhiités des plantes et leurs propriétés médicinales. 54 ]). .Montpellier, Bœhm 18.'>1. — Sur les espèces de Fritillaires de France (Extrait du Bulletin de la Société botanique de France). 30 p. Paris, 1873. — Les Vignes sauvages des Etiiis-Uiiis (Extrait du 5!///e/!K de la Société d'Itorticiilture et d'histoire natu- relle de l'Hérault;. 7 p Montpellier, 1874. — Etudes sur les Nymphéacées (Extiait des Annules des sciences naturelles, t. XIX). 47 p. Paris. — Des Limites naturelles des llores, et en particulier de la tlorule locale de Montpellier. 7 p. Montpellier, J. Marii-I. 1IS71. — Rondelet et ses disciples ou la Botanique à Montpellier au XVP siècle. 22 p. Montpellier, Bœhm. 1866. — Eloge historique de Michel-Félix Dnnal. 40 p. Mo.itiiellier, J. Maitel. 18.56. — Notice sur la vie et les travaux de Jacques Gainbessedes. 44 p. Monde, G. Privât. 1865. ffEUllI DIS JEilS ilT^RAllSTIS Fondée à Mulhouse en 1870 DIXIEME ANN 1879-1880 \" Novembre 1879. Dixième Année. N» 109. FEUILLE DES JEUiNES iNAîUlULlSTES -o_— jfag^°g>fWW^^gaa-_ A NOS LECTEURS La Feuille des Jeunes Natitralistes commence avec ce numéro sa dixième année d'existence, et si, pendant cette longue période, nous avons eu à subir des épreuves bien douloureuses, nous sommes fiers, aujourd'hui, d'être arrivés à un résultat que jamais nous n'eussions espéré atteindre. Nos lecteurs connaissent l'origine de notre revue : fondée à Mulhouse, au printemps 1870, par quelques jeunes gens passionnés pour l'histoire naturelle et qui avaient su communiquer à de nombreux amis l'amour sérieux de notre belle science, la Feuille avait à peine cinq mois d'existence, quand éclatèrent les terribles événements de 1870; forcés d'interrompre leur publication, ses fon- dateurs ne se découragèrent pas, et sitôt la tourmente passée, ils se remirent à l'œuvre avec ardeur, et dès la fin de la première année, la Feuille, transplantée à Paris, comptait déjà 250 souscripteurs. Les deuxième et troisième années furent marquées par des pertes bien cruelles; les deux rédacteurs en chef, Ernest Dollfus et Maurice Hofer, ceux-là même qui avaient fondé le journal et su lui donner cette vigoureuse impulsion qui a fait son succès, succombèrent tous les deux, à un an d'intervalle, à une maladie du cœur que la guerre de 1870 avait singulièrement aggravée: tous deux sont morts à vingt ans. Leurs amis, continuant une œuvre qui leur était si chère, donnèrent à la Feuille un nouvel élan : le nombre des souscripteurs ne cessa de s'accroître, il atteint aujourd'hui le chiffre de onze cents, et tout nous permet d'espérer que, grâce au concours de tous ceux qui s'intéressent à la Feuille, elle se répandra de plus en plus en France comme à l'étranger. Inutile de dire que la Feuille n'étant point une œuvre de spéculation, nous consacrons tous nos bénéfices à l'améliorer. C'est ainsi que nous avons pu successivement augmenter le nombre de pages de chaque numéro, et le faire monter de 8 à 12, quelquefois même à 16 pages, compléter certains articles par des gravures ou des planches lithographiées, donner sur la couverture un bulletin bibliographique comprenant la liste de tous les ouvrages d'hisioire naturelle publiés en France et des principaux ouvrages étrangers , ainsi que le catalogue des livres que nous recevons et que nous mettons à la disposition de tous ceux qui écrivent ou ont écrit dans la Feuille. Cette bibliothèque roulante, dont le fonctionnement, interrompu pendant les mois d'été, reprend aujourd'hui, est — 2 — appelée à rendre de réels services à nos collaborateurs; la bibliothèque compte dès à présent environ 600 volumes et brochures (1), et si nos ressources nous le permettent, nous en augmenterons considérablement le nombre. Des dons assez importants ont déjà été faits à la bibliothèque. Les ouvrages d'histoire naturelle, dont on nous adressera au moins deux exemplaires, seront annoncés aux Ouvrages reçus, et analysés s'il y a lieu. Nous ne terminerons pas ces quelques mots sans communiquer à nos abonnés un reproche, malheureusement trop justifié, que l'on nous adressait dernièrement, et dont nous les prions de prendre leur part : on nous faisait observer que la Feuille commence à perdre ce cachet de jeunesse qu'elle avait autrefois; elle publie des travaux sérieux, savants même , mais combien peu d'articles ou de communications signés par des jeunes gens; en un mot, la Feuille devient de plus en plus un journal scientifique, mais ce n'est plus la Feuille des Jeunes Naturalistes, kyh àonc qaxx. jeunes, qu'ils nous envoient des observations personnelles, notre journal est leur organe. De notre côté, nous serons bien heureux de leur donner les conseils dont ils pourront avoir besoin et de les aider ainsi dans ces travaux captivants qui, depuis l'examen de la constitution de notre planète jusqu'à l'étude anatomique et physiologique des myriades d'êtres qui l'habitent, offrent à l'activité humaine un champ si vaste et si varié. La Rédaction. ASSOCIATION FRANÇAISE POUR L'AVANCEMENT DES SCIENCES. CONGRÈS DE MONTPELLIER. SECTION" 3DE BOTANIQUE (2) Président d'Honneur, M. Planchon. — Président, M. Bâillon. — Secrétaire, M. Guillaud. Séance du S 9 août. Nous ne pouvons citer ici que les communications les plus importantes. — Communication de M. Jobert, professeur à la Faculté des sciences de Dijon, sur les plantes qui entrent dans la composition du curare. — Jusqu'à présent on n'avait que des notions vagues et incomplètes sur les plantes qui entrent dans la composition du curare et sur la fabrication de ce poison. M. Jobert, chargé d'une mission au Brésil, a eu la dangereuse chance d'en voir (1) Il n'est pas publié encore de catalogue général; nos abonnés peuvent consulter la liste publiée sous la rubrique : Ouvrages reçus. Les lecteurs peuvent garder les livres pendant un mois; pour les conserver plus longtemps, il faut une nouvelle demande. Le port des volumes ainsi que les frais de réclamation, s'il y a lieu, sont à la charge du destinataire. Nous prions instamment nos lecteurs d'apporter, dans leur intérêt et dans celui de letirs collèc/îies, la plus grande régularité dans le renvoi des livres. (2) Nous empruntons le compte rendu des sections de Botanique et de Zoologie à rescellente revue qui se publie à Montpellier, l' Union des Écoles, sous la direction de nos amis, MM. Planchon, Zolotovitz, etc. ; ce nouveau journal liebdomadaù'e tient ses lecteui's au courant du mouvement scientifique de ce centre important, et contient un grand nombre de travaux originaux ; nous auronc souvent l'occasion de le citer. — 3 — préparer et d'en préparer lui-même chez les Indiens Tichunas. La plante fondamentale est une strychnée [Strychos Castelnei), XOurari uva des Indiens. A défaut de cette plante, on en emploie une autre, VOurari rana ou faux Ourari. C'est un Cho7idrospermwn. Le curare fourni par cette plante est de qualité inférieure. Le premier de ces végétaux étant fort rare, ces deux plantes sont presque toujours mélangées. Pour faire du curare, on coupe de courts morceaux de ces lianes, dont on enlève d'abord l'épiderme. On racle ensuite le reste de l'écorce, que l'on fait bouillir pendant quelque temps dans un pot, ce qui constitue la première phase de l'opération. On ajoute en second lieu l'écorce d'une aroïde indé- terminée, à suc acre et caustique. Après une coclion de quelques heures, on ajoute la racine de plusieurs pipéracées, qui ont pour propriété principale de provoquer des fourmillements à la langue. Ces pipéracées portent dans le pays le nom de « compagnon du poison. » Cette dernière addition faite, on ramène à consistance d'extrait et on a du curare. Ce sont les principales plantes employées. L'Owari uva, pris à part, a sur les muscles la même action que le curare. C'est un stupéfiant, un hyposthénisant de premier ordre. Les pipéracées, au contraire, sont toutes excitantes, accélèrent les mouvements du cœur et, par conséquent, l'action de Vourari sur l'économie. Aussi, plus les Indiens veulent tuer rapidement les animaux, plus ils augmentent la dose des pipéracées. Cette différence de proportion entre ces substances a fait croire à l'existence de diverses espèces de curare. M. Jobert a montré aux membres présents les photographies des diverses phases de l'opération, ainsi que des échantillons de chacune de ces plantes. — M. Courchet, licencié es sciences naturelles, a fait aussi, dans cette séance, une communication sur les galles du Pistacia terebinthus. M. Cour- chet a fait déjà sur ce sujet des recherches très intéressantes et poursuit encore assidûment ses études. Nous renvoyons le lecteur à la thèse que M. Courchet a soutenue l'année dernière à l'École de pharmacie et où ses idées sont entièrement développées. — M. le professeur Heckel, de Marseille, a communiqué le résultat de ses recherches sur les cellules épidermiques glanduleuses du Mesembrijanthe- mum cristallinum. Il nie l'existence d'une matière gommeuse dans le contenu de ces cellules : ce sont des formations de la nature des poils. Il se produit d'abord sur la face externe des cellules épidermiques des proéminences aiguës qui s'allongent peu à peu et dont la base se renfle. Séance du samedi 30 août. Avant la séance, la Section visite en détail notre célèbre Jardin des plantes, dont elle admire la riche végétation. — M. Joly, professeur honoraire à Toulouse, présente un mémoire inédit de Delile sur l'organographie et l'anatomie du bananier. M. Joly possède de nombreux dessins et de nombreuses lettres adressées à l'ancien directeur du Jardin des plantes. Parmi ces lettres, plusieurs se rapportent à l'expédition d'Egypte et aux relations scientifiques de de CandoUe, Monge et tous les savants de fépoque. Séance du lundi 1" septembre. — Communication de M. Merget sur la respiration des plantes submergées. D'après lui, ces plantes seraient entourées d'une mince couche gazeuse, sorte d'atmosphère réduite où se ferait l'échange des gaz. — M. Bâillon a étudié l'organogénie du noyer. Il a découvert deux enve- loppes à l'ovule; puis des phénomènes de développement cellulaire qui se passent au sommet du nucelle, au-dessus du sac embryonnaire. — 4 — Séance du mercredi 3 septembre. Cette séance a été en partie occupée par des coramnnicatinns sur la nouvelle maladie des châlaigniers, par MM. de Seynes, Planchon et Cardozo de Belhencourt. Trois hypothèses ont été émises sur la cause qui l'a produite. D'après M. Gibelli, la maladie se révèle à l'examen des tissus, par le dépôt d'une substance amorphe pénétrant dans le parenchyme des tissus des racines. Le parasitisme animal ou végétal ne serait pour rien dans le dépôt de cette substance, dû tout simplement aux mauvaises conditions du sol. — Une deuxième hypothèse a été émise par M. Planchon, qui attribue la maladie des châlaigniers à l'action d'un champigtion de l'ordre des basidiosporées, ÏAga- ricus melleus, dont on rencontre le mycélium entre le bois et l'écorce. M. Planchon se base sur ses observations personnelles, concernant le polymorphisme du mycélium de cet agaric. Enfin M. de Seynes croit, comme M. Planchon, à l'influence d'un champignon parasite; mais pour lui, ce serait une nouvelle espèce, voisine des Torula, et pour laquelle il propose, en attendant une description plus complète, le nom de Torula eœitiosa. M. de Bethencourt a signalé comme remède un mélange de soufre, de guano et de terreau à mettre au pied de l'arbre dont on aurait émondé les branches au préalable. A quatre heures du soir, la Section se rend à Rieucoulon pour visiter les belles cultures de M. de Lunaret. On a admiré surtout un magnifique fourré de bambous d'un effet tout oriental, ses plantations de plantes oléagineuses et industrielles et ses belles vignes japonaises. (A suivre.) SECTION DE ZOOLOaiE. Président, M. A. SabATIER; Président d'honneur, M. de Lacaze-Duthiees; Secrétaire, M. H. Rouzaud Séance du 99 août. M. Jobert fait une communication sur la prétendue voix de certains poissons amazoniens (siluioïdes). Il montre que les bruits produits par l'un d'eux (hypostome) sont dus au frottement de la tête arrondie du premier rayon de la nageoire pectorale dans un condyle spécial; tête et condyle sont munis de dents qui produisent les bruits en question. — M. Durand demande si l'on peut arrêter ce bruit en immobilisant les deux nageoires pectorales. — M. Jobert répond affirmativement et fait remarquer, en outre, que les deux premiers rayons de ces nageoires sont des armes de défense. Le bruit produit par les hypostomes n'est pas musical; on peut le comparer au cri de la rai- nette. Le Corydoras Humholdti, qui a près d'un mètre de long, produit un bruit considérable. — M. Forel expose le résultat de ses recherches sur l'origine des faunes des lacs suisses. L'éminent professeur de Lausanne distingue'dans les lacs trois faunes (littorale, pélagique, profonde), et part de cette idée que la vie a été entièrement supprimée, dans les lacs des régions alpines, pendant la période glaciaire. Pour expliquer le repeuplement de ces lacs, M. Forel admet des mi- grations d'animaux des pays voisins et distingue des migrations actives ou volontaires et des migrations passives. La région littorale, possédant des conditions biologiques exceptionnelles (lumière abondante, pression faible, aération continue, renouvellement de l'eau, température élevée en été, flore très riche), est peuplée par une faune connue depuis longtemps, très riche et très diversifiée. Les animaux de celle région sont arrivés par voie de migrations actives ou passives. — 5 — La région pélagique offre une faune identique ou à peu près dans tous les lacs; elle a été reconnue depuis peu par un naturaliste suédois, et s'étend jusqu'à 10 ou 12 mètres de profondeur. Cette faune est constituée par un très petit nombre d'espèces (7 esp. d'entomostracés : cladocères et cyclopides, un infusoire) représentées par un nombre infini d'individus. Ces animaux sont confinés en plein lac et ne viennent à la surface que la nuit, et restent pendant le jour dans les profondeurs. Vu l'uniformité des faunes pélagiiiues de tous les lacs et ayant constaté que des oiseaux aquatiques transportaient les œufs d'hiver de ces crustacés, l'auteur croit que les animaux de la faune pélagique sont venus |)ar voie de migrations passives. La région profonde, étudiée depuis peu d'années, présente des conditions d'existence très remarquables : la pression est considérable et la température constante; les saisons sont inconnues; l'obscurité règne dans les profondeurs; les mouvements de l'eau presque nuls; la fiore est d'une pauvreté extrême et la nourriture très peu abondante. Malgré ces conditions qui paraissent si dé- fectueuses, la faune est extraordinairement riche et tous les types d'invertébrés y sont représentés. Par rapport aux faunes littorale et pélagique, il n'y a pas de genres nouveaux. Les animaux de cette région isolée de la surface par les régions littorale et pélagique n'ont pu arriver directement par migrations actives ou passives; ils proviennent par adaptation des animaux des deux faunes supérieures. Leurs transformations sont récentes, puisqu'elles datent de l'époque glaciaire; elles consistent en réduction de taille, perte des organes visuels, disparition des pigments et transparence des tissus. Les faunes profondes des lacs suisses sont très variées ; chaque lac a été un centre de différenciation. — M. II. de Lacaze-Duthiers a pu suivre pendant cinq années l'évolution du Tœnia medioca72ellaia [Khcheum.); le célèbre professeur de la Sorbonne a mesuré son accroissement, qui serait de 6 centimètres par jour. Le même professeur décrit un crustacé nouveau trouvé dans la Méditerranée au moyen de dragages effectués dans la région des coraux. Cet animal est pa- rasite d'un polype du groupe des antipathaires; il est hermaphrodite, et ce caractère le rapproche des cirrhipèdes et des rhinocéphales. Par suite d'une rétrogradation due au parasitisme, le foie et le tube digestif de cet animal joueraient un rôle excréteur ou dépnraleur. La nutrition s'opère par des radi- celles de la surface de la coque où l'animal est suspendu; la reproduction est continue. L'auteur nomme ce nouvel animal Laura Gerarcliœ. — M. Giard, professeur à la Faculté des sciences de Lille, expose la particu- larité principale de l'organisation et du développement d'un groupe d'animaux inférieurs entièrement nouveau; il nomme ces animaux Orthonectida, pour rappeler leur allure caractéristique. Ces animaux vivent en parasites dans les échinodermes et les turbellariés. M. Giard a surtout étudié deux espèces pa- rasites d'une ophiure vivipare : Y Ophiocoma neglecta. Toutes deux présentent le même plan d'organisation : ce sont des planula permanentes de taille mi- croscopique (120 millièmes de millimètre). L'exoderme est formé de cellules ciliées sur un ou plusieurs rangs; l'endoderme est un sac clos formé de cellules épithélio-musculaires; il n'y a ni bouche ni anus. M. Giard range les Orthonectida dans le groupe des vers plats et au voisinage des dicyémiens. Comme ceux-ci, les Orthonectida possèdent une reproduction ovipare et une reproduction gemmipare à l'intérienr de sporocystes. Ces deux modes de reproduction ont été étudiés par l'auteur. Dans les deux cas, la pla- 7iula se forme par dilamination, excepté chez l'embryon ovipare de la Rho- palura^ où l'on voit d'abord une Gaiustra épilobique. — 6 — Il résulte de ces recherches embryogéniques que les Orthonectida doivent occuper la place la plus inférieure dans le groupe des métazoaires. Ils sont inférieurs aux dicyémiens, dont l'embryon si complexe indique pour l'adulte une rétrogradation due au parasitisme. Malgré l'appui que les faits ci-dessus semblent apporter à la théorie de la planula formulée par Ray-Lankester, M. Giard pense que la forme typique de l'embryon des métazoaires est la gasirula par invagination. La planula des Orthonectida est une forme condensée due à l'existence parasitaire de ces animaux. LES PUCERONS DES ORMEAUX (Aphides — Coccides) AVEC DESCRIPTION DE DEUX INSECTES NOUVEAUX {Pemphicjus ulmi — Ritsemia pupifera). L'ormeau {JJlmus campestris) est un des arbres les plus répandus dans le vieux continent et comme tel c'est un de ceux qui ont le plus d'ennemis dans le monde des insectes; car il est facile de démontrer que les arbres exotiques que nous importons, ne trouvant plus en Europe les insectes qui les attaquent dans leur pays natal, sont beaucoup moins atteints par ces petits destructeurs que les arbres de nos régions. Exemple, le platane, Vailante, etc., etc., qui sont moins attaqués que Vormeau, \q p)euplier, ou le saule. Sans m'appesantir sur cette question, je me borne à constater le fait et je viens entretenir les lecteurs de la Feuille des Jeunes Naturalistes d'un groupe d'insectes des plus nuisibles, quoique des plus petits. Celte étude me fournira l'occasion de développer les idées nouvelles dont j'ai donné un premier aperçu k mes jeunes amis à propos du phylloxéra [Feuille des Jeunes Natur., 1" janvier 1875, n" 57). Tout le inonde sait que les pucerons et les cochenilles sont des ho7noptères, ordre d'insectes suceurs depuis la sortie de l'œuf et n'ayant que des métamor- phoses incomplètes en ce sens que les diverses i)hases qui se succèdent ont toujours la forme et l'apparence d'un insecte complet et non celle de ver ou chenille comme les insectes à métamorphose complète. L'embryogénie des aphidiens et des coccidiens a longtemps occupé et occupe encore les micrographes, et depuis Réaumur qui croyait a l'hermaphro- disme, jusqu'aux savants de nos jours, les Siebold et les Leuckart, qui ont publié de si curieuses observations sur ce sujet, on poursuit, sans le résoudre, le problème de la biologie des pucerons. Incapable de suivre sur le terrain de l'anatomie comparée les nombreux embryogénisles français, anglais, allemands, russes, qui ne sont pas tous d'accord entre eux, loin de là, j'ai étudié seulement au point de vue des modi- fications extérieures le cycle biologique des ajjhidiens et provisoirement pour établir une base et des points de repère, j'ai du former des coupes nouvelles parce que je ne pouvais pas me servir des anciennes comme je vais le démontrer. Jadis, les différences entre les aphidiens et les coccidiens étaient, pour les mâles, la présence de quatre ailes chez les premiers et de deux chez les seconds; pour les femelles, la forme de galle que prennent dans leur âge adulte celles des coccidiens. Or, justement, dans les pucerons de l'ormeau, nous allons trouver deux espèces de coccidiens avec des mâles aptères et des aphidiens, chez lesquels — 7 ~ lu corps de la femelle enveloppera l'œuf en se desséchant. Je ne trouverai pour diviser ces deux groupes que les caractères suivants : 1. Antennes de 3 à 7 articles, abdomen terminé par une petite queue et simplement arrondi, mais non émarginé, œuf de la femelle fé- condée très souvent unique, renfermant les deux sexes Aphidiens. 2. Antennes de 8 articles ou davantage, abdomen émarginé ou bilobé, plus ou moins sétifère , œufs de la femelle fécondée très nombreux Coccidiens . APHIDIENS. Les pucerons de l'ormeau que je connais forment tous des galles et appar- tiennent au groupe des Pemphigiens i\m ont les antennes courtes, de G articles au plus dans les formes ailées. De plus, le cubitus ou nervure cubitale des ailes supérieures est, ou simple, ou tout au plus à une fourche, tandis que chez les aphidiens, il y en a deux ordinairement, et les antennes sont longues, le plus souvent de 7 articles. Avant de parler de l'insecle, divisons les galles : 1. Galle s'élevarit sur la surface de la feuille sans la déformer 2 Galle déformant la feuille elle-même 4 2. Galle arrondie portée sur un pétiole 3 Galle aplatie en crête de coq... . 1. Colopha compressa Koch zz Ulmicola Fitch. 3. Galle petite, unie, verte ou jaune clair 6. Tetraneura ulmi. Galle plus grosse, velue, irrégulière, blanche ou jaune teintée plus ou moins de rouge 5. Tetraneura alba. 4. Galle charnue, conique sur le bas de la feuille et ressortant des deux côtés en forme de pois chiche 4. Pemphigus ulmi nov. sp. Galle crispant et déformant la feuille 5 5. La feuille est simplement enroulée vers en bas sur la moitié de sa largeur, formant un cylindre verruqueux, blanchâtre; elle est généralement au milieu des branches 3, Schizoneura ulmi. La galle est formée par les feuilles terminales agglomérées, formant une vessie de la grosseur d'une noix ou même d'un petit œuf; elle est jaune vert, teintée de carmin 2. Schizoneura lanuginosa. TABLEAU SYNOPTIQUE DES INSECTES. Pour classer des pucerons, il faut commencer par s'entendre sur la forme à choisir parmi celles qui se succèdent dans le cycle biologique de l'insecte ; il y en a quatre avant que les sexués apparaissent : ce sont des formes larvaires, agames, c'csl-à-dire se reproduisant par gemmation ou bourgeonnement, sans le concours du mâle, et que pour cela j'ai appelées des Pseudogynes. La première est la Pseudogyne fondatrice (P. fundatrix), grosse forme aptère qui produit la galle et que sa taille fait aisément reconnaître au milieu de sa progéniture. — Après elle vient : La PsEUDOGYXE ÉMIGRANTE (P. iiiigrans). C'est une forme ailée qui se développe dans la galle et l'abandonne dés qu'elle peut voler pour aller porter ailleurs la phase suivante qui doit nous fournir : La PsEUDOGYNE BOURGEONNANTE (P. gemmans). Celle-ci est de nouveau aptère, niais bien plus petite que la fondatrice. C'est une forme qui a la propriété de se reproduire très longtemps sans modification et dont les colo- nies souterraines du i)hylloxera nous donnent l'échantillon le plus complet. Pour les pucerons de l'ormeau, cette forme m'est inconnue et ce n'est que par intuition que je dis qu'elle doit exister. Je l'obtiens en tube, en forçant l'ailé émigrant à pondre en captivité, mais je n'ai jamais pu réussir à l'élever et ne la connais par conséquent que comme toute petite larve. Je soupçonne qu'elle vit sous terre aux racines des graminées. Quoi qu'il en soit, celte forme doit fournir après elle : La PsEEDOGYNE pupiFÈRE (P. pupifem]. Ceci est une forme ailée très — 8 — ressemblante à ïémigrante qui rapporte sur les arbres les insectes destinés à procréer \2l fondatrice. Tout à fait pareille à Vémigrante par sa forme exté- rieure, elle s'en dislingue complètement par la nature de ses produits. En effet, ce ne sont plus ici des insectes agames, tous égaux entre eux et munis d'un rostre, que nous voyons apparaître, mais bien des formes toutes diffé- rentes; les unes grandes, les autres petites, privées de rostre le plus souvent, mais munies d'organes génitaux. Les petits mâles ont un pénis très visible; les femelles, plus grosses, montrent par transparence un œuf énorme qui remplit leur corps en entier. Il y a accouplement après lequel la femelle va se cacher dans une crevasse de l'ecorce et meurt en gardant enkysté dans son enveloppe desséchée l'œuf fécondé qui doit livrer au printemps'la/bnc^a/rzce qui ira reformer sa galle sur les jeunes pousses de l'ormeau. Voilà très brièvement exposé le tableau de l'évolution d'un pemphigien. Quelle forme prendrons-nous pour établir des caractères? Ordinairement on choisit les sexués, mâle et femelle, mais ici, sauf une exception [Tetraneura), ils me sont tous inconnus De plus, sauf les caractères sexuels, les organes de ces insectes paifails sont très imparfaits; ils n'ont ni ailes, ni rostre et leurs antennes sont (chez tous ceux que je connais dans les genres voisins : Phylloxéra, Vaccuna, Pempliigus, etc.), invariablement de trois ou quatre articles bien moins développés que chez les formes ailées. Il faut donc chercher ailleurs et choisir parmi les quatre phases larvaires, celle qui présente le plus d'organes propres à établir des caractères et qu'il est en même temps le plus facile de trouver. C'est la Pseudogyne émig7'ante qui remplit le mieux, sans contredit, toutes ces conditions. C'est celle qui habite les galles et qu'on peut très facilement se procurer par milliers à la fin du printemps et en été. SYNOPSIS DES PSEUDOGYNES ÉMIGRANTES. 1. Cubitus des ailes supérieures fourchu 2 Cubitus des ailes supérieures simple 4 2. Aile inférieure avec une seule nervure diagonale 1. Colopha compressa. Aile inférieure avec deux nervures diagonales 3 3. 3e, A^ et 5« article des antennes annelé 1. Schizoneura laniiginosa. 3e et 4e annelés, 5*= article lisse 3. Schizoneura ulmi. 4. Ailes inférieures avec une seule nervure diagonale 5 Ailes inférieures avec deux nervures diagonales 4, Pemphigus ulmi. 5. Insecte blanchâtre, la fondatrice avec quatre articles aux antennes 5. Tetraneura alba. Insecte noirâtre, la fondatrice avec trois articles aux antennes. 6. Tetraneura ulmi. NOTES BIOLOGIQUES. 1. Colopha compressa Koch (sub Schizoneura, -1854) = Colopha ulmicola Monell = Thelaxes ïdmicola Walsh = Byrsocrypta idmicola Fitch, paraît être répandu en Eui'ope et en Améiique, phitôt dans les parties froides que chaudes. Je l'ai reçu de Vienne de M. Loid et ne l'ai jamais trouvé ici. Piiley de Saint-Louis (Missouri) en a fait l'histoire {Bull. United States geological Survey, 1819, vo!. V, fol. l'J). Les formes connues sor.t la fondatrice, Vémigrant et le bourgeonnant à l'état de petite larve pondue en captivité. La femelle n'a été trouvée que morte et desséchée avec l'œuf enkysté dans le corps. Le mâle est inconnu (Riley, loc. cit.). Mon savant ami des Etats-Unis adopte ici le mot de True female pour la femelle fécondable, ce qui me paraît un encouragement indirect à appeler les autres formes false females ou pseudogynes. La Pseudogyne bourg eomiante et la Pseudogyne pupifère sunt encore à découvrir chez les Coloplia compressa. 2. Schizoneura lanuginosa Hartig, Kalt., p. 470 — Koch, p. 264, fig. 339-340 — Réaumur, vol. III, pi. 25, fig. 5-7 =: Aphis ulmi Boyer zr: Mimaphidus idmi Rondani. — Cet insecte forme ses galles ici en mai, et vers le20juin les émigranls — 9 — ailés commencent à quitter leurs galles; cette émigration dure environ un mois; après cela tout disparait et la seconde moitié de l'évolution reste à découvrir. On ne connaît donc que la fondatrice et Vérnigrant. Celte dernière forme ressemble beaucoup au puceron lanigère (Sc/i. laniger Hartig) du pommier. 3. ScHizoNEURA ULMi Kalt., p. 175 — Kocli, 262, lig. 337-338 rz: Alpins ubni Schraiik n: Aphis foliorum xdmi de Geer. — On n'en sait pas plus long sur celui-ci que sur le précédent. La fondatrice est un peu plus précoce que la précé- dente, et fait contourner les feuilles déjà en avril ; vers le 20 mai les Pseudogynes émigrantes commencent à s'envoler; personne encore n'a pu découvrir ce qu'elles deviennent. — Riley [loc. cit.) a fait l'histoire complète d'une espèce américaine très voisine et vivant sur le même arbre {Schiz. americana Riley). — Les obser- vations de l'entomologiste du Missouri établiraient une grande conformité de moeurs entre son espèce et la nôtre, en ce sens qu'il retrouve les deux formes ailées : Pseudo(/yne émigrante et Pseudngyne piipifère; mais les deux formes aptères, fondatrice et bourgeonnante, sont doubles, c'est-à-dire qu'il y aurait entre elles et les ailés une génération aptère intermédiaire. Voici comment seraient alors les rapports des générations de Riley avec mon système (Riley, lac. cit., f" 7). First and second génération Pseudogyne fundatrix. Third génération — migrans. Fourth and fifth génération — gemmans. Sixth génération — piipifera. Seventh génération Les sexués. Comme on le voit, la faculté bourgeonnante de ma troisième phase s'étendrait en Amérique à la fondatrice également; c'est très possible, et je connais en Europe, sur le peuplier, des pemphigiens qui offrent aussi cette particularité, mais ils ne rentrent pas dans mon cadre aujourd'hui. Ce qu'il y a de plus curieux, c'est que la Schiz. americana ne quitterait pas l'ormeau et effectuerait ses sept changements sur le même arbre, tandis que chez nous, bien certaine'-ient, non seulement pour l'espèce actuelle, mais pour toutes celles que je cite, il y a migration, et pas un puceron ne reste sur l'ormeau après le mois de juillet. Au moins, je n'ai jamais pu en trouver. 4. Pemphigus ulmi, nov. sp. — Je n'ai trouvé cet insecte et sa galle qu'une seule fois à Lamalou, sur un ormeau tout près de la source du Petit-Vichy. Jene connais que la forme émigrante. Se distinguant à première vue des Tetranenra par ses deux nervures diagonales aux ailes inférieures, ce Pemphigus leur ressemble beaucoup par ses antennes dont les 3^, 4^, 5^ et 6^ articles sont annelés ; le 3^ est un peu plus court que les 3 suivants pris ensemble; après cela, le 4« est plus court que le 5^, et celui-ci plus court à son tour que le 6«. J'ai obtenu dans un tube de verre la ponte de ces ailés qui donnent des petits à rostre, mais je n'ai pu les élever. 5. Tetraneura alba Ratzeburg. — Cette galle est la plus commune sur nos ormeaux. La fondatrice est dans les premiers bourgeons en mai, et le 6 juin, j'ai trouvé l'émigrant ailé. 6. Tetraneura ulmi Kalt., p. 189; Koch., p. 288, fig. 358, 359 zz: Aphis ulmi v. Gleichen rz A. gcdlarum idmideGeer. — Réaumur, t. III, tab. 25, fig. 4.— Celte espèce a, je crois, été fréquemment confondue avec la précédente; elles se trouvent très souvent ensemble sur le même arbre. Je ne sais, pas plus que pour les précédents, où les émigrants des Tetraneura apportent leurs bourgeonnanta Cependant, j'ai pu constater que quelques-uns des petits pondus en tube se fixaient sur des racines de graminée. En 1878, je trouvai sous l'écorce des ormeaux la femelle d'une espèce de Tetra- neura morte avec son œuf enkysté {Entomologist's monthly Mcuj., vol. XIV, fo 224), et un patient observateur de Cassel, M. le prof. Kessler, a constaté que la forme ailée pupifère revient en août porter les formes sexuées sur les ormeaux. La biologie des Tetraneura serait donc un peu plus avancée (en Europe) que celle des autres pucerons de l'ormeau ; mais il reste encore assez à découvrir pour les jeunes chercheurs. La Lironde, près Montpellier. J. Lichtenstein. {A suivre.') ~ 10 — COUP D'ŒIL SUR LA VÉGÉTATION DU DÉPARTEMENT DE CONSTANTINE. (Suite.) Il faut ajouter aux plantes de la forêt de l'Edough, VIris siylosa Desf., qui y est très abondante et tout à fait caractéristique. De Bôoe, je me rendis à Guelma et à Hanimam-Meskhoutin. A Guelma, le Linaria triphylla IX\\\. est commun dans les fossés qui entourent la ville. La flore d'Hamtnam-Meskhoutin est entièrement différente de celle du littoral et se rapproche beaucoup de celle des hauts plateaux de Constanline princi- palement. Tout le monde connaît les eaux thermales de cette station algérienne. Elles découlent de rochers calcaires qu'elles incrustent de sulfate de chaux blanc comme la neige. Au bord du ruisseau sulfureux dont l'eau claire et limpide ne laisse point soupçonner une température de 95°, croît le dattier [Phœnix dactylïfera L.), complètement naturalisé. Dans le ruisseau même, on observe une algue d'un vert bleu, probablement une oscillaire, et un Chara fortement incrusté de calcaire, aux touffes épaisses et très ramassées, que je n'ai encore pu déterminer avec certitude. Aux bords du ruisseau, dans les endroits humides, croît le Pimpinella lutea Desf., aux feuilles répandant une délicieuse odeur aromatique. Plus haut, en remontant vers le cherainde fer, on trouve : Oplirys lutea Cav., Astr-agalus pentagloltis L., Hedysariim capilatum Desf., Erynyium triquetrum Desf., Ani/iyllis tctrapliyUa L., Chrysanthemum paludosum Desf., Atractylis cancellcda L., Convolvuhis tricolor L., beaucoup plus commun dans cette région que sur le littoral et qui constitue véritablement la mauvaise herbe dominante des hauts plateaux, Eufragia latifolia Gi'iseb., Planiago psyllium L., Sinapis ampleœicaulis DC, Carex panicea L. Enfin, sur les rochers exposés au soleil, on observe Parietmna lusitanica L. et Statice globidariœfolia Desf. Constantine est en pleine région des hauts plateaux. Lorsqu'on s'y rend en chemin de fer depuis Philippeville, on remarque, après avoir dépassé le col des Oliviers, si curieusement dominé par les deux pilons calcaires dits les deux frères, un changement complet dans la nature du pays. Les montagnes boisées font place à des mamelons mollement ondulés, déboisés, cultivés, couverts au printemps d'un gazon de moissons verdoyantes. Du wagon même on observe des plantes qui avertissent du changement de région, Linum decumbens Desf., Catananche lutea L., Passe7'i?ia hirsuta L., Hyacmtlius duhius Guss., et le magnifique Astragalus caprinus' L., 'àu\ grandes fleurs jaune citron, presque radicales, longuement dépassées par les feuilles velues. Il n'est pas besoin de s'éloigner beaucoup de Constantine pour faire une moisson intéressante. Le souci du touriste sera d'aller voir avant tout le lloumel et ses ponts naturels. En y descendant par Bordj-el-Açons, il trouvera sur le chemin les Silène rubella L., et S .' bipartita Desf. Sur les rochers dominant le Roumel, il observera le bel Erûdium pachyrhizum Coss. et Dur. Traversant le Roumel pour se rendre k Sidi-Meçid, on a, à main droite, une paroi de rocher fortement échauffée par le soleil, et présentant une végétation réellement tropicale; les Opuntia y abondent. Parmi eux on découvrira le Strenbergia lutea Gawl. De l'autre côté du chemin, dans les taillis qui bordent le précipice, on observe Anagyris fœtida L., Gomphocarpus fruticosus A. Bî'., Asjjaragus albiis L. Tout près des bains de Sidi-Meçid, sur les rochers, k main droite, se trouve le curieux Ftcmaria africana Lam. [corymbosa Desf.). La colline de Wansourah sora le but d'une herborisation plus riche encore. Sous les pins dont on l'a boisée on observe une végétation très variée. La plante — 11 la plus commune est certainemenl le Moricandia Ramburei Boiss. — Sinapis ampleœicaulis DC, Astvagalus pentaglottis L., Hedysarum capitatum Desf., Ophrys lutea Car., déjà vus à Hammam-Mesklioutin, Glaucium corniculaium Curt., Fumaria parvi/îora Lam., Sinapis piibescens L., Alyssum campestre L., Iberis Bcdausœ Jord., Reseda dwriœana J. Gay, Erodium munbyanum Boiss., Astragalus chloro-cyanens Boiss., A. falciformis Desf., A. caprinus L., Centaurea nicœensis AIL, Catananchc lutea L., Asterothriœ hispanica DC, Cynoglossum clieirifoliimi L., Alkanna iinctoria W. K.., Echiochilon fruticosum Desf., Thy^nus ciliatus Benth., Salvia viridis L., Plantago albicans L., Passerina hirsuta L., -Si^e^îa harhata Desf., Echinaria capti- tata Desf., Hyacint/tus dubius Guss., dont les lleurs sont souvent attaquées par VUstilago aniherarutn Fr. Si l'on monte jusqu'au sommet de la colline, on trouvera dans les champs et les lieuK herbeux : Nigella damascena L., Polygala monspeliaca L., Carum iiicrassatiim Boiss. , Podospermu7n laciniatum DC, Anaqallis collina Schousb., Linaria iriphylla Mill., Linaria virgataDesï.y Satureia nervosa Desf. En revenant par la colline du collège arabe-français et du cimetière juif, on trouve d'abord des terrains argileux où doiiiine Y Hedysarum coronariumL., puis des terrains rocailleux où, au milieu des Opuntia et des touffes d'Agave americana, on trouve Linum decumbens Desf., et Convokndus maurita- niens Boiss., plantes dominantes, et par places, Helianthemum Fontanesii Boiss etR., H. rotuhdifolium Duval, Ononis ramosissiyna Desf., Astragalus epigloitis L., Sedurn cœruleitm Yahl., Eupihorbia luieola Coss. et Dur., Leucanthemum glabruin Boiss. et R. Parmi les plantes du littoral qu'on retrouve à Constanline dans ces deux herborisations, on peut citer : Biseutella raphanifolia Poir., Silène fuscata Link, Trifolium maritimum L., Lotus edulis L., Pyrethrum myeonis Mœnch, Scorzonera undulata Yahl., Linaria refiexà Desf., Plantago ser- raria L. Nancy. Emmanuel Briakd. (A suivre.) NOTES SUR LE PENTACRINITES VULGARIS Schl. Toutes les branches des sciences naturelles sont bien intéressantes, mais une cependant, à mon avis, a un certain degré de priorité sur les autres; je veux parler de l'élude qui a pour but de nous apprendre quels ont été les divers cliangements, au triple point de vue géologique, zoologique et bota- nique, survenus à la surface de notre globe. Tout le monde sait qu'en creusant la croûte terrestre on trouve à chaque pas des terrains de diverses natures, de même que des débris pétrifiés d'êtres organisés, végétaux ou animaux. La plupart du temps même on n'a pas besoin de creuser bien profondément dans le sol pour trouver des traces des habitants primitifs de notre globe, car à tout instant, au haut des grandes Alpes comme aux plus basses altitudes, nous rencontrons à fleur de terre des gisements fossilifères terrestres, lacustres, marins, etc., des espèces éteintes ou existant encore. Grâce à ces fossiles qui sont le plus souvent des moules, mais presque toujours admirablement bien conservés, nous pouvons nous représenter les diverses faunes et flores qui ont existé avant l'homme, de même que les différents animaux et végétaux qui, tout en étant contemporains de l'homme primitif ou préhistorique n'ont pu néanmoins pour diverses causes parvenir jusqu'à nous, par la -même raison que l'on peut, avec des reproductions ou des moules de chefs-d'œuvre, se — 12 — faire une idée de ce qu'ont été certains objets d'art, biens que ceux-ci aient été détruits depuis des siècles. On voit que la géologie et la paléontologie méritent toute l'attention de l'homme ; la première de ces sciences même, allant en cela de pair avec la cosmographie et l'astronomie, nous montre avec celles-ci l'origine commune de notre système planétaire. La géologie céleste nous fait connaître en effet, au moyen de la lumière spectrale, la composition minéralogique non seu- lement des corps planétaires mais encore des soleils stellaires, et par suite les minéraux qui sont communs à notre globe et à ceux de l'espace. ]N'est-ce pas là une preuve plus qu'évidente d'une même origine, en tant que matières cosmiques, des divers corps qui forment le monde solaire comme le mon !e sidéral, corps qui se meuvent tous dans l'immensité de l'espace? Ces considé- rations, ces faits, n'engagent-ils pas à étudier même isolément, c'est-à-dire suivant les facultés et les moyens de chacun, la géologie, et avec celle-ci, la paléontologie? J'aurais beaucoup à vous dire sur les terrains, les gisements fossilifères et les grottes préhistoriques des Basses-Alpes; mais comme d'une part, de plus savants que moi ont fait connaître notre flore et notre faune paléonto- logiques et que d'autre part, je ne dispose que d'un espace très restreint, je ne vous entretiendrai que par articles isolés et de peu d'étendue sur nos terrains, sur nos fossiles; je commencerai par quelques lignes sur un échinoderme très commun dans nos environs, le Pentacrinites vulgaris Schl. 11 existait durant l'époque secondaire et même auparavant, à l'époque de la formalion des terrains de transition, au fond des océans immenses qui recou- vraient presque entièrement la surface de noire globe terrestre, d'étranges corps organisés, appartenant à l'une des dernières divisions de la série animale : je veux parler des pentacrinites. Ces singuliers êtres, dont la forme rappelle celle d'un arbuste, surtout chez certaines espèces, étaient composés de deux parties bien distinctes : l'une extérieure et ressemblant à une véritable écorce, et l'autre intérieure et de nature ou de consistance pierreuse. Celte dernière formait comme le noyau de ces corps organisés et semble n'avoir existé que pour soutenir l'animal; la première, au contraire, était l'être réel qui existait et fonctionnait ou, si vous préférez, végétait et se nourrissait comme les coralliaires et les échinodermes. C'est, du reste, dans cette dernière classe d'animaux-plantes ou zoophyles que les penlacriniles ont été rangés par les auteurs. Les pentacrinites habitaient le fond de la mer, même lorsque celui-ci se trouvait siluè à de grandes profondeurs. Composés de liges et de ramifications délicates, ces pentacrinites, comme aussi les familles voisines de ces rayonnes, ne pouvaient exister que dans les eaux calmes et très profondes. Mais le fond de la mer tend toujours à s'exhausser. A ces époques reculées, de même qu'aujourd'hui, les fleuves, les rivières, les torrents portaient aux océans le tribut de leurs eaux, et avec celles-ci un limon excessivement subtil. Ce limon, en se déposant, forma peu à peu des couches stratifiées qui englobèrent dans leur sein tout ce qui se trouvait au fond de la mer. C'est ainsi que la plupart des représentants de la faune et de la flore de ces temps lointains ont été enfouis, puis à la suite des siècles pétrifiés et enfin soulevés et mis au jour avec le terrain qui les contient. Mais quelques êtres animés ont pu échapper pendant longtemps à ces causes de destruction, et entre autres quelques espèces de pentacrinites. Au fur et à mesure que les sédiments se formaient, la plus grande partie de ces échino- dermes se reproduisait au moyen de nouvelles générations sur le fond de l'océan récemment exhaussé par les amas de vase. C'est par ce moyen que quelques-uns de ces rayonnes ont pu exister jusqu'à la partie de l'époque — 13 — secondaire pendant laquelle se sont déposés les terrains crétacés inférieurs et traverser ainsi la suite des milliers de siècles qui se sont écoulés entre les formations des terrains de transition et les dislocations de l'époque qui vit se déposer les premières assises des terrains crétacés supérieurs; quelques-uns purent même parvenir jusqu'à nous. Durant la première partie de l'époque secondaire, une espèce de pentacri- nite, \q Pentacrinites vulgaris Schl., était excessivement commune; ses débris fossilisés ne forment pas des bancs réguliers dans le vrai sens de ce mot, mais néanmoins c'est par grands amas disposés sur une certaine étendue de terrain qu'on les trouve mêlés avec les coquillages contemporains de leur existence. Lors de la formation des terrains crétacés inférieurs, cette espèce ne se trouve déjà plus qu'en moindres quantités (j'ai rencontré seulement un fragment de Pentacrinites vulgaris dans le terrain néocomien de Beynes), et quant à la présence de ces rayonnes dans les terrains tertiaires, jusqu'à présent, à ce que je sache, aucun auteur ne l'a mentionnée comme y étant commune. Pour moi, j'ai visité bien souvent la mollasse marine de Tanaron, Barles, Châteauredon, Mallemoisson, etc., etc., mollasse marine qui occupe dans ces localités, situées non loin de Digne, une assez grande étendue de terrain, mais jamais je n'y ai trouvé de semblables échinodermes, bien que ces mêmes terrains contiennent souvent des spongiaires, rayonnes et autres corps organisés, ayant une grande analogie avec ceux de l'époque secondaire. De nos jours cependant les mers contiennent encore des représentants vivants de ces échinodermes primitifs. Trois espèces formant trois genres bien distincts ont été trouvées : l'une à la Guadeloupe [Bourgueticrinus Hotes- sieri d'Orbigny); l'autre à la Martinique [Holojms Rangii d'Orbigny), et la troisième dans toutes les Antilles [PentacyHnus caput Medusœ Miil.) (1). Mais la quantité connue de crinoïdes vivant encore à. l'époque actuelle, me semble bien faible; suivant moi il doit exister un plus grand nombre de ces rayonnes, car ces zoophytes ne se tenant qu'au fond des océans, leur rencontre sur le bord ou à la surface de ceux-ci est un fait purement accidentel, et le jour où des recherches actives seront faites au fond de la mer, on connaîtra, sans aucun doute, beaucoup plus de genres et d'espèces de ces animaux. Néanmoins, on ne peut espérer rencontrer de grandes quantités de ces curieux lis de pierre. Les espèces actuelles sont, en effet, reléguées dans les profon- deurs des mers équatoriales qui semblent pouvoir leur offrir encore de nos jours la température élevée, mais à un degré bien moindre que celle de l'époque primitive, sans laquelle ils ne sauraient exister. C'est que la tempéra- ture de la terre est toujours allée en diminuant, depuis les temps les plus reculés jusqu'à notre époque; aussi, un jour viendra où les derniers spécimens de ces curieux radiaires auront cessé de trouver la terre habitable et s'éteindront pour toujours. Je ne m'étends pas davantage sur les pentacrinites à l'état vivant, mon but étant de vous entretenir seulement de quelques espèces de ces zoophytes qui existaient durant les temps géologiques et dont les débris fossilisés se retrouvent de nos jours dans les vases ou dépôts de l'Océan de l'époque secon- daire, dépôts qui, solidifiés et soulevés, forment à Digne, ainsi que dans le reste de la France et même de l'Europe, la majeure partie du sol et du sous-sol. Digne. Edouard Honnorat. {A suivre). (l)'Cli. d'Orbigny, Dictionnaire universel cVMstoire naturelle; éclit. de 1861, au mot Unorine, — 14 — COMMUNICATIONS. Le Cirthia Costœ Bailly. — Le grimpereau de Costa ou Cirthia familiaris L , est un oiseau qu'il est difficile de distinguer de son congénère, le grimpereau à doigts courts, C. hrachydaclyla Breh., aussi ont-ils été souvent confondus; il n'y a pas un demi-siècle qu'ils ont été distingués spécifiquement. Ce dernier habite la région basse ou de la plaine ; il est sensiblement plus petit, son chant est plus bi-uyant, plus saccadé et plus bref que celui du Coslse. Le grimpereau fami- lier ou Coslx habite les forêts d'arbres résineux de la région montagneuse des Vosges; il fait son nid sous des plaques d'écorces détachées ou soulevées, ou bien dans la fourche d'un arbre, ou même derrière des éclats détachés par la foudre; ce nid, composé de bû- chettes à l'extérieur, garni de mousses fines, etc., à l'intérieur, est placé à une hauteur d'un à quelques mètres du sol. Cet oiseau court constamment de bas en haut le long des troncs d'arbres, même sous des branches horizontales, cherchant sa nourriture dans les mousses, les hépatiques, les lichens, dont les arbres forestiers sont presque toujours abondamment garnis. Gerbamont. D. Pierrot. Phosphorescence d'une Scolopendre. — Le 20 septembre, nous nous promenions le soir dans la cour du collège, la nuit était très noire, mais la température, pour la saison, était relativement douce. Tout à coup on me fait remarquer sous mes pieds quelque chose de brillant; je crus d'abord que c'était un rayon de lumière réfléchi par un corps poli, et je n'allais pas y donner plus d'aitention, quand, en regardant de nouveau, je m'aperçus que la lueur, assez vive d'ailleurs et allongée, paraissait bleuâtre et mobile. Aussitôt, je me baisse et je remue la poussière à cet endroit : quelle ne fut pas ma surprise, la lueur se mit à marcher! Alors mon collègue, qui observait avec moi, la prit avec une poignée de poussière et me la mit dans la main. Je m'empressai aussitôt de courir à la lumière d'une lampe, et je distinguai alors une petite scolopendre très allongée, qui ne devait pas avoir moins de 40 à 50 anneaux; mais en marchant, nous l'avions écrasée, de sorte qu'il ne restait plus que la tête avec une quinzaine de segments, et c'était précisément la partie mutilée qui produisait la phosphorescence qui nous l'avait fait découvrir. Pour m'assurer que c'était bien ce petit animal qui produisait la lumière, je jetai toute la poussière que j'avais prise en môme temps et je retournai dans l'obscurité; j'examinai de nouveau, mais je ne vis plus rien, la scolopendre était immobile dans ma main et ne donnait plus de lumière; alors je la touchai et immédiatement je vis \si. phosphorescence se reproduire sur les côtés et principalement à la naissance de chaque paire de pattes-, plus je l'irritai en la frottant, plus la lumière qu'elle répandait était vive, et si je la laissai tran- quille, elle perdait sa lumière. J'ai répété plusieurs fois l'expérience en présence du directeur du collège et d'un de mes collègues , et tous trois nous sommes restés convaincus que la scolopendre brillait quand elle voulait , faculté d'ailleurs commune à plusieurs espèces d'insectes et surtout aux lampyres. Je m'expliquai facilement ensuite pourquoi la scolopendre avait brillé sur la terre au moment oîi nous l'avions aperçue: puisqu'elle brille quand on l'irrite, c'est alors que, lorsqu'elle s'était sentie blessée, l'irritation causée par la douleur lui avait fait produire le vif éclat que nous avions vu. Les détails du lieu ne sont peut-être pas inutiles : Le collège est un ancien couvent de bénédictines, remontant à l'année 1631, et les murs, qui n'ont pas moins d'un mètre d'épaisseur en certains endroits, sont le repaire d'assez nombreuses espèces d'animaux. La scolopendre que j'ai observée appartient à une espèce que j'ai rarement rencontrée; elle est très grêle et peut mesurer 5 centimètres* de longueur environ; elle est aplatie et d'un brun foncé brillant; elle est excessivement fragile; si on essaye de lui toucher la tète, elle la retire vivement et la relève d'un air menaçant; le dos est lisse et légèrement crus- tacé; cependant, tous les anneaux sont distincts, ainsi que la tête qui porte deux courtes antennes. Il serait curieux de voir si tous les myriapodes possèdent cette faculté de devenir phos- phorescents. Je serais reconnaissant envers un naturaliste qui voulût bien me faire connaître si ce fait a déjà été observé et dans quelles circonstances. Lassay (Mayenne). Houlbert. Altica oleracea. — Les propriétaires du Bas-Médoc ont déjà fait l'essai du moyen de destruction indiqué par M. de Fargues, c'est-à-dire de l'échenillage. Ce moyen serait excellent, si le nombre des larves, à chaque éclosion, était restreint. Mais l'altise produit — 15 — abondamment, et leur nombre considt'rable a fait (îchouer jusqu'à présent tous les moyens qu'on a employés pour la détruire. M. de Fai-gues indique la deuxième quinzaine de mars et avril comme époques oîi les feuilles de la vigne sont couvertes de larves. Y aurait-il donc deux éclosions par an? J'ai constaté, en effet, que VAliica oleracea n'a pondu que fin juin, et les larves ont commencé à apparaître en juillet. 11 y aurait donc une éclosion fin mars et avril, au dire de M. de Fargues, et une nouvelle éclosion en juillet, d'après mes observations personnelles. Evard Lataste. J'ai capturé sur un laurier-rose un Chilocorus qui tiont, quant à la coloration, du Chil. renipuslulatus et du bipuslulalus. Son élytre droite est tachée d'un gros point rouge de sang, et on ne remarque sur l'élytre gauche qu'un trait délié de même couleur. Cadillac-sur-Garonne. E. L. Mœurs du Sphinx Atropos. — M. Henri Lador, 5, rue des Calquières, à Nîmes, dé- sirerait avoir des renseignements sur les mœurs du Sphinx Atropos, à ses différents états de développement, et plus spécialement sur le cri que fait entendre ce singulier lépi- doptère. Acilius Duvergeri. — M. Jules Guède nous écrit qu'il vient de capturer dans une mare des landes, aux environs de Bordeaux, plusieurs individus mâles et femelles de V Acilius Duvergeri. Vol de Libellules — On nous écrit du Havre : J'ai vu l'autre jour, 7 octobre, une bande de libellules volant du nord au sud, le long de la mer. Je marchais en sens inverse de la bande et j'étais littéralement enveloppé de ces petites bètes; elles volaient très vite, et la troupe était si serrée qu'elle ne laissait pour ainsi dire aucun vide. Quelques papillons les accompagnaient. — Prenant un chemin de côté, je les perdis de vue. Une invasion semblable s'est déjà produite en 1874. au Havre. I. D. K. Chrysalide piquée de Vanessa urticae, « la petite tortue. » — Ayant eu la curiosité de connaître le nombre de petits iclineumons contenus dans une chrysalide, percée de six trous seulement, d'une Vanessa urticx, vnlgo « la petite tortue, » dont la chenille vit en fa- mille sur les Uriica clioïca, j'en ai compté le chiffre formidable de 228. E. L. Nomophila noctuella. — J'ai remarqué, cet automne, une surabondance extraordinaire de Nomophila 7wcluella B^chiS., vel hybridalis Rh., pyralide qui se trouve dans l'étendue générale de la faune européenne des lépidoptères. Amboise. Ernest Lelièvre. Species des Hyménoptères. — M. André a fait paraître, au 1" octobre, le troisième fascicule du Species des llijmènoplères ; nous y trouvons une bibliographie générale des Hyménoptères qui termine lïntroduction. M. André aborde ensuite l'étude de la famille des Tenthredinidx ; une bibliographie spéciale précède la description de cette famille. Des tableaux dichotomiques des genres et des espèces, et quand cela est possible, la description de la larve, ses mœurs et celles de l'insecte parfait, l'habitat, les plantes dont ils se nourrissent, etc., accompagnent l'étude des espèces. Enfin, un catalogue synony- mique et méthodique très complet n'est pas la partie la moins utile de ce vaste ouvrage. Le troisième fascicule est accompagné de planches coloriées. Nous rappelons à nos lecteurs qu'il paraît un fascicule du Species tous les tri^mestres; on s'abonne pour quatre fascicules, moyennant 15 fr., payables à M. Ad. André, à Beaune (Côce-d'Or). LISTE D'ÉCHANGES (Additions). MM. J. Guède, 24, rue de la Prévôté, Bordeaux. — Entomologie. Reverchon, à Bollène (Vaucluse). — Botanique. Ch. Mailles, 8i, rue Saint-Honoré, Paris. — Mammalogie, Botanique, Emile Skarbek, Mensignac, par Saint-Astier (Dordogne). — Coléoptères. Albert Dubois, 14, rue' Richard, Versailles. — Coléoptères. — 16 — MM. Albert Muller, 123 y 125, pasco de Gracia, Barcelone. — Coléoptères. Fernand Reverdi, 88, boulevard Saint-Germain, Paris. — Géologie, Entomologie, Coléoptères. Aug. Meulière, rue Rennaise, Laval. — Géologie. Petrus Audibert, 4, place du Perron, Lyon. — Botanique, i Therry, 50, rue Mercière, Lyon. — Cryptogames. P. Jarris, Saint-Aadré-de-Gubzac (Gironde). — Lépidoptères. ECHANGES. M. Frank S. Collins, Malden, Massachusetts (États-Unis), désire échanger des Algues marines des Etats-Unis, contre des espèces de France. M. Gallois, nommé inspecteur du service des enfants assistés, pour le département de Maine-et-Loire, a quitté Sainte-Gemmes-sur-Loire, le le"" octobre, pour venir habiter à Angers, rue Inkermann. Il prie SCS correspondants, avec lesquels il est déjà bien en retard, de lui accorder encore quelques semaines avant de reprendre ses relations d'échange. M. E. Reverchon, naturaliste, à Bollène (VaUcluse), donne avis de son retour du sud de la Corse. La distribution des belles et nombreuses plantes provenant des récoltes de cette seconde campagne en Corse, commencera le l^"" novembre et devra être terminée fin février 1880. — M. Reverchon compte explorer Bonifacio et les montagnes de Gagna, au printemps et en été 1880. M. Ch. Mailles, rue Saint-Honoré, 84, à Paris, désire échanger contre des animaux vivants ou des plantes : Wahlenhergia hederacea, Mentha (30 esp., 6 variétés); — Mus musculus (diverses variétés). M. Max. de Troostembergh, à Louvain (Belgique), offre Carabus Solieri et monlicola et environ 300 espèces de Coléoptères, contre des Carabus ou autres Coléoptères du Midi. M. Emile Skarbek, à Mensignac, par Saint-Astier (Dordogne), désire échanger : Cicindela flexuosa, cainpeslris. germanica, irisignala, Umoplir. limbat., Anchom. angusticoll., Apodeus inlerinedius, PLatysoma caslaneum, contre d'autres espèces européennes ou exo- tiques. M. Chanay, 12, cours d'Herbouville, à Lyon, désire se procurer quelques couples de Vesperus luridus et V. Xatarlii, en échange de V. strepens ou autres bonnes espèces de Coléoptères de Provence. ERUATA Page 146, ligne 7 : au lieu de amélies, lire aurélies. — — — 18 : — M. Ronzeau, — M. Rouzeau. — 147, in fine : — bausate, — bauxite. — 153, — — Elysie, — Clytie. — 154, ligne 2 : — Corpus album, corps blanc, hre C. album. Dans la table des matières, une communication sur \e Prosopistoma punctifrons & été, par mégarde, considérée comme relative aux crustacés. Tous les travaux publiés sur ce sujet par la Feuille, ont eu, au contraire, pour but d'établir que le Prosopistoma était non pas un crustacé, mais un véritable insecte de la tribu des Ephémérines, que M. le D"" Joly range Tp&rmilQS Or Ihoptères amphibiotiques, à l'exemple des naturalistes anglais et allemands. Typ. Oberthur ei fils, à Rennes. — Maison à Paris, 4, rue Salomon-de-Caus. J.-E. Planchon. — Pierre Biclicr de Bcllcval, fondateur du Jardin des Plantes de Montpellier. 72 p. Montpellier J. Martel. 1860. t- f i , — Les Cistes de Montpellier et des Cévcnnes au point de vue ornemental (Extrait des Annales de la Société d'horlictiltnre et de Ixitaim/ue de l'Hérault). 8 p. Montpellier. — La Défense contre le Pliylloxcra (lixtrail des Annales agronomiquca, t. I). 24 p. Paris. — Kapport a M. le Ministre de l'asiii'ulluie et du co.nraerce au sujet du Congrès phvlloxérique de Lausanne. 7 p. .Montpellier, typ Cinillier. 1877. — Descri|ilion d'un i^enre nouveau du groupe des Thismiées : Stenomeris (Extrait des Annales des Sciences nitliiir/les, t. XVIII . 3 p. Paris. — Hisidlie botaiiii|ue et horticole des plantes dites Azalées de l'Inde (Extrait de la Itevue horlicole). 14 p. Paris. — Notice sur la vie et les travaux de 'W. GrifTilli Extrait de la Flore des serres et des jardins, t. V'.. 2 p. — La Pharmacie à Montpellier, depuis son origine jus(iu'h la fondation des Ecoles spéciales. 40 p. Montpellier, J. M.irlel. 18(;i. i V > — ConimuniiMtions faites à la Société botanique pendant sa session extraordinaire, "a Montpellier, en juin 1857 (Extrait du Bulletin de la Société botanique de France]. 12 p. Paris, 1857. — Ohsi rvations sur les Cisliriées (Extrait du Bulletin de la Société l/otanique de France). 11 p. Paris. 1862. — L'Eucalyptus glohiilus, au point de vue botanique, écouomiiiue et médical Extrait de la Revue des Deu.v^ .Mondes). 31 p. Pa;is, 1875. — Des Hermodacles, au point de vue botanique et pharmaceutique. 47 p. et pi. Paris, 1856. — Histoire d'une larve aquatique du genre Simulum. 15 p. Monipellier, Bœhm. 1844. J.-E. Planchon et J. Lichtenstein. — Conseils sur le traitement des vignes atteintes du Phvlloxera. Ib p. Mont|iellier. lirolller. 1871. J.-E. Planchon et J. Triana. — Sur les bractées des Marcgraviées (Extrait des Mémoires de la Société des Sciences natui elles do Cticrhnurçi, I. IX). 20 p. Cherbourg. — Mihnoire sur la famille des Gutlifèrcs. 331! p. et pi. Paris, V. Masson. 186-3. Gustave Planchon. — Des .Modilicaiions de la llore de Monipellier, depuis le XVI= siècle jusqu'il nos jours. 57 p. Montpellier. Bœhm. 1864 — Des Quinquinas. 150 p. Montpellier, Bœhm. 1861. M. Barthez. — Lettres à M. J.-E. Planchon, à l'occasion de quelques plantes des environs de Saint-Pons (Extrait des Annales île la Sacietc d'Iuiriicullure et de hulanique de t'Heraulti. S p. Montpellier, 1865. J. Lichtensteinet Valéry Mayet.— Etude sur le Gribouri (Cryptocephalus vitis Geofr.).12 p. Montpellier, Hamelin. Alfred 'Westphal-Castelnau.— Catalogue de la collection de Reptiles de feu M. .\lexandrc Westphal-Castclnau. .58 p. .'^lontpi'llier, .1. Martel. 187(1. Des .Soi. Il, 'S ei des Vers h soie en Chine, par le P. du Halde (1735}. 37 p. Montpellier, C. Goulet. 1879. Aug. Poirson.— Essai hi>torique sur l'industrie de la Soie au temps de Henri l'V. 60 p. Montpellier, C. Goulet. 1877. La tacon de taire et semer la graine de Meuriers, par Barthélémy de LafTémas (1604). 29 p. Montpellier, C. Goulet. 1877. Congrès sencicole international de Milan. 60 p. Muntpeilier, C. Goulet. 1870.. E. Maillot. — De l'Eclosion des graines de vers ;i soie. 23 p. Montpellier, G. Goulet. 1876. Albert Breittmayer. — Irrigation et assainissement dans la région du bas Rhône. 22 p. Marseille. 1879. Abbé Rouchy. — Un coin de l'Auvergne (Extrait du Naturaliste: 12 p. 1879. A. Dubrony. — Enuméradon des Orthoptères rapportés par MM. J. Doria, 0. Beccari et L.-M. d'Albertis des régions indienne et austro-malaise (Extrait des Ann. del Mus. di St. Nul. de Gènes). .30 p. Gênes. 1879. — Liste des Orthoptères recueillis jusqu'ici en Ligurie (E\tr. des Ann. del Mus. di St.Nat. de Gênes). 22 p. Gênes. 1878. — Etude sur ((uelques Forliculides exotiques 'Extrait des Anales de la Soc. Esp. de Hist. mtural). 6 p. Madrid. — .Notes sur quebiues Orthoptères de Sardaigne (Extrait dès Ann. del Mus. di St. mt. de Gênes). 5 p. Gênes. 1879. — Essai sur le genre ChcliJura (Extr. des Ann del Mus. di St. Nat. de Gênes). 18 p. Gênes. 1879. — Caialogo degli Ortolteri, crociera del Violante, comandato dal capitano-armatore Enrico d'Albertis, durante l'anno 1876 lExlrait des Ann. del Mus. di St. Nul. de Gcnes). 11 p. Gênes. 1878. Llénard ("Valére). — Ri'cherches sur la structure de l'appareil digestif des Mvgales et des Néphiles. In-8°, 14 p., 1 pi. Bruxelles lExtait des Mémoires de l'Académie royale de Belgique, 1878'. Mac-Leod (J.). — Sur la structure de la glande de Harder du canard domestique (Extrait du Bull, de l'.icadémie roijule lie luiqique). 15 p., 1 pi. Bruxelles. 1879. Uninii des Ecoles. — Ire année, n^s 29, 30, 31. Le Bélier. — \1^ année, n"^ 34,435, 36, 37. Le Monrcmcnt médical. — 17e année, n» 37. La Plume. —2» année. n»s 18, 19. Le Moniteur d'horticulture — Octobre. Berne alsacienne. — 2« année, n» 10, août. Matériaux pour l'histoire primitive et naturelle de l'homme, par E. Cartailhac. Le Naturaliste. — N"» 12, 13. — Note sur quelques poissons de Californie. — Observations sur les insectes du groupe des Chrysides. — Diagnoyes de Coléoptères curculionides nouveaux. — Id. d'Erichinides nouveaux d'Europe et d'Algérie. — Observations sur les insectes du genre Aiithrenus. — Nute sur un Coléoptère peu connu du genre Geotrupes. — Description d'un organe propre de la famille des Aerydiens. — Calendrier lépidoptérologique (chenilles). — Réparation et conservation des coiiuilles, par M. G. Huberson. Brcbissiinia. — 2" année, w"^ 1, 2. Berue mi/colofiique. par M. C. Roumeguère. Société iinncenne du nord de la France. — N" 86, \" août, 8" année, t. IV. Société cntomidiitihjnc de France. — Bulletin des séances, 1879, n»» 15, 16, 17. Bulletin de lu Société des Amis des sciences naturelles de Rouen. — 15<= année, 2" série, 1" semestre. Bulleliii de la Société d'études des sciences naturelles de Nîmes. — 7" année, n" 5. L'Esp/oriitore. — Anno III, terzo supplemento, n» 4, ottobre. Le Rameau de Sapin. — l'"' octobre. Becista medica de Chile. — Anno VIII, n"' 1, 2. Société Iinncenne du nord de la France. — N" 84, 8» année. — E. Guinard : Note sur la préparation des Diatomées. — H. Joss(; : L'étage sénonien de la craie. — A. Lassubez : L'âge de pierre à Ponl-Audemer. Bulletin scientifique du département du Nord, par MM. A. Giard et J. de Guernc. — Moniez : Note pour la révision des Muscinées du Nord. — Th. Barrois : Note sur les Glandes à byssus chez Arca tetragona. — J. de Guerne : Société géolo- gique du Nord. — Les récifs de corail. — Parasites des Helminthes. Bulletin de la Société royale de Botanique de Belgique. — T. XVIII, 1" partie, fascicule 1". Bulletin de la Société belge de Mieroscopie. — .5» année, n» 11. Bulleliu des travaux de la Société murilhienne du Valais. — Années 1877 et 1878, 7" et 8" fascicules. Cronica cieuli/tca. — N"' 41, 42, Barcelona. — Heldreich (Th. dei : La Fauna de Grecia — Id. : Una Planta insectivora en el moule Korax. — Serre : .Vves |irocedentes de los viajes de exploracion de la « Magicienne. » — Nevill : Moluscos de Museo india de Calcula. — Marrât : Nuevas formas del genero Nassa. — Minks : Autoiiomia de los Liquenes. — Anglas : Moluscos de la Costa S.-E. de Madagascar. — Novedades malacologicas. — Congreso cientilico de Monipellier. Société entomoloffique de Belgique — Série II, n" 08, 6 septembre. Science Gossip.— N" 178, 1" octobre.— Lichens, and a PoUuted atmospher.— Genlogy of Hayes common. — Sparrowhawk. La Belgique horticole, par Ed. Morren. — 6«, 7^, 8<' et 9» livr., 1879. — Voyages et" découvertes de Gustave Wallis dans l'Amérique du Sud : Brésil, Pérou, Colombie, 1860-68. — G. Joris^ellne : Note sur l'origine et la fabrication du curare. The Entomologisl's monthlij .Magazine. — N» 185, octobre, vol. XVI. — E. Saunders : Notes on rare species of Hvmenop- tera. — Description of an adùitional species tu the list of british Hemiptera. — Notes on rare Lepidoptera in South Devon. — Description of the larva of Nonagria spargani. — New species of l'hyllomacromia froin Wesl-Africa. — Chœrocampa céleris at Banff. — Nonagria fulva bred. — Bryophila glandifera.— Plusia gamm^i in Perihshire. — Larva of Depressaria rotundella. — Larva of Coleophoia apicella. — Beetles inhabiling bot water. — Hemiptera iiear Norwich. -^ TAI^IF DES ^NlNTOnSTCES La page entière Fr. 18 )> 4/2 page — 10 » 1/4 de page Fr. 6 » 1/8 — — 4 » Les neuf premit'res années de la FEIILLE son! en venle an\ prix snivanls : Ire et 2c (3e écUt.), réunies en un vol. relié 7 fr. 3e et 4e (2e édit.), — — 5e et 6e (2e édit.), — — 7e et Se, — — On peut se procurer toutes les années, séparées et non reliées, au prix de 3 fr. Les planches accompagnant lesn^s 38, 40, 52, 54, et 57 sont épuisées. La table générale, par ordre de matières, des six premières années, sera envoyée aux personnes qui en feront la demande. REVUE MYCOLOGIQUE ET FUNGI SELEGTI GAJLLI^ EXSIGCATI C. RouMEGUÈRE, dlrecteur-édlteur, rue Riquet, 37, Toulouse A. VENDRE L'IVE COLLECTION DE COLÉOPTÈRES (circa 2,100 espèces en 10,000 esemplaires) Recueillis principalement en Silésie, aux salines de Stassfurt, en Italie. S'adresser à M. le D"" Otto PENZIG, Jardin Botanique, Pavia {Italie). M. SIEPI, naturaliste à Marseille, 200, boulevard de la Madeleine, met en vente une collection de crânes parfaitement préparés et déterminés par lui, la détermination ayant toujours été faite sur l'animal entier. La collection comprend 185 espèces : 39 mammifères, 65 oiseaux exotiques, 74 oiseaux d'Europe, 7 reptiles. -►— >- 1" Décembre 1879 Dixième Année is:»3i — F 110 FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Fondée à ns^ullaouse en 1870 PARAISSANT TOUS LES MOIS »-*^"ïïâ^:5~3*— PRLS DE L'ABOIVXEMEIVT Pou-r la France et l' Alsace-Lorraine fr. 3 par an. î'onr l'Étranger fr . 4 par an. 'Lie Numéro, sans planche, S5 cent.; avec planche, 40 cent. LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR DU l^r NOVEMBRE DE CHAQUE ANNÉE LES PERSONNES QUI NE SE DÉSABONNERONT PAS SERONT CONSIDÉRÉES COMME RÉABONNÉES S'ADRESSER : A PAKliS, clsez M. Adbek^ SOÎiliFUlS, 55, rue Plei*re-€ltarron POUR L'ALSACE ET L'ÉTRANGER . : A Mulhouse (Haut-Rhin), chez M'ie Pétry, lihraire, 40, rue de l'Arsenal. Pour l'Angleterre, à Londres, chez M. Aug. Siegle, libraire, 110, Leadenhall Street, E. C. Pour la Belgique, à Bruxelles, chez M. Mayolez, libraire-éditeur, 13, rue de l'Impératrice. Pour les Pays-Bas, à la- Haye, chez M. Van Stockum, libraire, 36, Buitenhof. Pour la Suisse, à Neuchâtel, chez M. A. G. Berthoud, libraire. Pour l'Italie, à Païenne, chez M. Luigi Pedone-Lauriel, corso Vittorio-Emanuele. SOMMAIRE DU N° IIO. Association française pour l'avaucement des sciences. — Congrès de Montpellier (Jin). J. Liclitenstein : Les pucerons des ormeaux avec description de deux insectes nouveaux (fin). E. Briard : Coup d'œil sur la végétation spontanée du département de Constantine (suite). Edouard Honnorat : Notes sur le Pentacrinites vulgaris Schl. (suite). Communications : Conseil aux collectionneurs. — Société d'études zoologiques. — Société d'études scientifiques du Finistère. — Garruhis glandarivs Vieil., geai d'Em'ope. — Phospho- rescence des Scolopendres. — Chasse aux lépidoptères nocturnes. — Chasses dans le Gers. — Wahlcniergia liedcracea. — Échanges. — Bibliographie. TYP. OBEETHUR ET FILS, A RENNES. — MAISON A PARIS RUE SALOMON-DE-CAUS, 4 (square des Ai'ts-et- Métiers). 18 r 9 :8C3: :g)63i ^-*- DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Décembre 1879 Bâillon (H.). — Sur la constitulioii de l'androcée des cucurbitacées. In-S», 10 p. Paris, imp. Cliaix et C'«. {Asitoc. fr. pour t'av. des se, congrès de Paris, 1878). Berthoud (S.-K.). — La botanique au village. 9^ édit. revue par l'auteur. In-18 j., 295 p. Paris, imp. et lib. P. Dupont. Cotteau, Peron et Gauthier. — Échinides fossiles de l'Algérie; description des espèces déjà recueillies dans ce pays et considérations sur leur position stratigraphique. 5" fascicule: étage cénomanien (28 et dernière partie). In-8", p. 145-235 et 8 pi. Auxerre, imp. Rouillé; Paris, librairie G. Masson. Folin (marquis Léopold de). — Mollusques des îles Andaman (1" série). In-8", 19 p. Bordeaux, imprimerie Gounouilhou. Hseckel (E.). — Le règne des protistes, aperçu sur la morphologie des êtres vivants les plus inférieurs, suivi de la classilication des protistes. Trad. de l'allemand et précédé d'une introduction par J. Soury. In-8o. lxiv-121 p., avec 58 fig. Paris, imp. Schmidt: lib. Reinwald et C». Kunckel d'Herculais (J.). — Terminaisons ner- veuses tactiles et gustatives de la trompe des diptères. In-8», 3 p. Paris, imp. Cliaix et G'». (Assoc. fr. pour l'av. des se, congrès de Paris, 1878). Lanessan (J.-L. de). — Manuel d'histoire naturelle médicale. 2<' partie: étude des plantes phanérogames médi- cinales, suivie d'un tableau des médicaments d'origine végétale. In-18 j., p. lxvi et 613 à ll'.!8, 519 fig. Paris, libr. Doin. Langlebert (J.). — Histoire naturelle. 96» édition, tenue au conrant des dernières découvertes. In-12, xvi- 492 p., 490 lig. Paris, Delalain frères. Lataste (Fern.). — Bradybales ventricosus (Tschudi) est synonyme de Pleurodeles Waltlii (Mich.). In-S», 8 p. Bordeaux, imp. Durand. (Extr. des Aclcs de la Soc. linnéenne de Bordeaux.) Lebrun (F.), — Étude géologique de la ligne de Luné- ville à Saint-Dié. In-8»,44 p., 2 pi. Saint-Dié, imp. Hunibert. Liégard (D' Auguste). — Flore de Bretagne. In-18 Jésus, XLviii-409 p. St-Brieuc,imp. Prudhomme; Paris, Savy. Oberthiir (C). — Études d'entomologie. Faunes ento- mologiques, description d'insectes nouveaux ou peu connus. 3« livraison. Etude sur la faune des lépidoptères de la côte orientale d'Afrique. Gr. in-8», p. 1-48, 5 pi. Rennes, imp. Oberlhur et fils. Oliver (P.).— Mœurs du Vesperus Xatarti , sa destruction. In-8", 16 p. Paris, imp. Donnaud; à la Soc. des agriculteurs de France. Plateau (F.). — Les mouvements et l'innervation du cœur chez les crustacés. In-8», 10 p. Paris, imp. Chnix et C'«. {Assoc. fr.pour l'av. des se, congrès de Paris, 1878). Robert (D'' E.).— Essai sur la topographie et la géologie du canton de Sézanne. In-S», 40 p. Vitry-le-François, imp. Pessey et C». (Extr. des Mémoires de la Société des sciences et arts de Yitry-le-François). Sachot (O.). — L'île de Ceylan et ses curiosités natu- relles. 70 édition. In-18 j., 369 p. Douai, imp. Dechriste; Paris, Sarlit et C'^ Sarran d'Allard (L. de). — Compte rendu de l'excursion de la Société d'études des sciences naturelles de Nîmes dans les terrains jurassique et crétacé ii la limite septentrionale du département du Gard. In-8'>, 11 p. et pi. Nimes, imp. Clavel-Ballivet et C'«. (Extr. du Bulletin de la Société, 7« année, 1879). Trouessard (D' E.-L.). — Mémoires sur la distri- bution géographique des chéiroptères comparée h celle des autres mammifères terrestres. In-8», 24 p. Paris, imp. Martinet; lib. Masson; Villevêque, par Pellouailles (Maine- et-Loire), l'auteur. (Extr. des Ann.dc. se. nat.; zoologie, sér. 6, t. VIII, 1879). Vilmorin (H.). — Note sur une expérience relative à l'étude de l'hérédité dans les végétaux. ^1-8», 12 p. et tableau généalogique. Paris, imp. Tremblay. (Extr. des Mémoires de la Soc. nat. d'agriculture de France). ALLEMAGNE. Kohn (Alb.), Mehlis (C). — Materialen zur Vorges- chichtc des Menschen im œstlichen Europa (Matériaux pour servir à l'histoire primitive de l'homme dans l'est de l'Europe, d'après des sources polonaises et russes). 1" vol. accomp. de grav. lena, libr. H. Costenoble. In-8». 21 fr. 35. Kummer (Paul). — Kryptogamische Charakterbilder (Tableaux de cryptogames types, avec description de leurs caractères). Avec 220 fig. Hanover , libr. C. Riimpler. In-S". 5 fr. 35. Ludwig (Hubert). — Morpbologisclie Studien an Echinodermen (Études morphologiques sur les échino- dermes). 1" vol.; fasc. I à III (mémoires I à IX), avec 23 pi. et 5 fig. Leipzig, libr. W. Engelmann. In-8». 18 fr. 75. Schneider (Anton.). — Beitraage zur vergleichenden Anatomie und Entwickelungsgeschichte der Wirbelthiere (Contribution à l'anatomie et à l'histoire de l'évolution comparée des vertébrés). Avec 16 pi. et 3 fig. Berlin, libr. G. Reimer. In-4». 27 fr. OUVRAGES REÇUS Bibliothèque roulante. — Ceux de nos abonnés qui ne reçoivent pas l'ouvrage qu'ils ont demandé, sont avertis par cela même que cet ouvrage est en lecture. Le port est dû par le destinataire, mais pour éviter à nos abonnés le remboursement de sommes généralement très minimes, nous ouvrons un compte à chacun de nos lecteurs ayant le droit de jouir de la bibliothèque roulante. Le montant du port des différents envois qui leur seront faits, sera payé par eux h la fin de l'année d'abonnement (31 octobre). Charles Oberthûr. — Diagnoscs d'espèces nouvelles de Lépidoptères de l'île Askold. 16 p. Rennes, 1879. Fernand Lataste. — Tentatives d'hybridation chez les Batraciens anoures et urodèles. (Extrait du Bulletin de la Société zoo/ogique de France.) 16 p. avec pi. Paris, 1878. Héron-Royer. — Le Têtard de la grenouille agile et note pour reconnaître celui du l^élodyte ponctué. 8 p. avec pi, Paris, imp. A. Lucas. (Extrait du Bulletin de la Société zoologique de France pour l'année 1878.) !«' Décembre 1879. Dixième Année. N" 110. FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES -w"-^ïs>a__i>- ASSOCIATION FRANÇAISE POUR L'AVANCEMENT DES SCIENCES. CONGRÈS DE MONTPELLIER. SECTION DE ZOOLOaiE (suite). Président, M. A. Sabatier; Président d'honneur, M. DE Lacaze-Duthiees; Secrétaire, M. H. Eouz AUD — M. Pourquier énumère et décrit les diverses variétés de kystes hydatiques qu'il a recueillis à l'abattoir de la ville; cet observateur a ensuite noté les lo- calités voisines de Montpellier où les animaux domestiques présentent le plus fréquemment des kystes. — M. Ch. Rouget expose le résultat de ses travaux sur l'organe électrique de la torpille. Contrairement à l'opinion de MM. Boll, Ciaccio, Ranvier, et conformé- ment aux vues de Kolliker et Max Schiiltze, les plaques nerveuses de la torpille qui terminent les nerfs à action centrifuge des organes électriques sont consti- tuées par deux réseaux, l'un central à grandes mailles, l'autre dorsal à mailles serrées. Ces deux réseaux sont réunis par une infinité de cordons nerveux, en sorte qu'une plaque électrique est une espèce d'épongé îierveuse. Il n'y a donc pas de terminaison par extrémités libres, lesquelles seraient hérissées de petits filaments vus sous forme de pointillé. M. Ch. Rouget pense que la terminaison des nerfs électriques décrits par M. Ranvier est due à une illusion d'optique, un simple défaut de mise au point pouvant montrer en coupe optique une apparence identique à celle aperçue par M. Ranvier. M. Rouget a photographié des préparations microscopiques qui, vues au sté- réoscope, présentent manifestement la disposition en réseau. M. Ch. Rouget compare celte terminaison à celle des nerfs moteurs dans les muscles et tend à admettre que les organes électriques sont des masses mus- culaires atrophiées et incapables de jouer leur rôle physiologique habituel. Les forces organiques, accumulées par la nutrition dans les nerfs des organes élec- triques, ne se transformeraient plus en mouvement, mais bien en électricité. 11 n'y a là qu'un cas particulier de transformation des forces organiques en forces cosmiques. — M. Valéry-Mayet cite de nouvelles expériences sur l'éclosion précoce des œufs de vers à soie par le frottement et invite les membres de la section à visiter ces essais. — M. H. Rouzaud apporte des faits nouveaux à la connaissance anatomique, histologique et physiologique de l'appareil générateur du Zonites algirus. M. Rouzaud admet que : 4° Le genre Zonites (dont il faudra peut-être exclure des espèces créées sur les ressemblances superficielles de la coquille) ayant pour type le Z. algirus, est un genre fort distinct. 2° Ce genre est aussi ancien que le genre Hélix. I — 18 — 3" Les genres Limax et Arion pourraient bien être des genres aberrants, plus récents, détachés le premier des Zonites, le second des Hélix. Des recherches sont encore nécessaires pour établir ces conclusions d'une manière positive ; mais M. Rouzaud a voulu affirmer le sens de ses recherches et appeler sur les mollusques pulmonés l'attention des anatomistes, afin que l'on pût arriver à construire une classification scientifique et phylogénétique de ces animaux. — MM. Sabatier, Giard et Lataste font des observations au sujet de la com- munication de M. Rouzaud. — M. Jobert a étudié le rôle des renflements œsophagiens des Teiraodon. D'après lui, ces renflements, jouant comme des soupapes, permettraient à ces poissons d'avaler de l'eau, laquelle comprimerait la vessie natatoire; ces pois- sons seraient dans l'eau de véritables ludions. Les mêmes mouvements des renflements œsophagiens s'effectuant quand on place l'animal hors de l'eau, celui-ci avalerait alors de l'air : c'est l'explication du gonflement remarquable de ces poissons placés dans l'air. — M. Durand expose ses travaux sur l'ostéologie comparée du membre tho- racique et la torsion humérale. Il croit que cette dernière n'est point virtuelle, comme on l'a dit. mais bien réelle. Cet auteur part du membre antérieur des cétacés, qu'il considère comme la forme primitive du membre thoracique des mammifères; il note l'amplilude toujours croissante de la torsion humérale depuis les Plésiosaures, les Ichthijosaures^ les Cetece^ jusqu'aux Primates, en passant par les Monofrémes, les Marsupiaux, les Pinnipèdes, etc. II affirme à nouveau que la torsion humérale n'est pas une torsion apparente, mais une torsion réelle dans toute la rigueur du terme. — M. Sabatier dit que M. Durand se met en opposition flagrante avec les données les plus certaines de la science actuelle, en considérant les cétacés comme l'état primitif des mammifères. Quant à la torsion humérale, M. Sa- batier dit que ses dernières recherches lui ont prouvé que toute torsion, soit virtuelle, soit réelle, est une illusion. La prétendue torsion humérale est simulée par un déplacement de la surface articulaire supérieure de l'humérus par rapport à l'axe de cet os. Au début, c'esl-k-dire chez l'embryon et les ani- maux adultes dont le membre supérieur a gardé les dispositions primitives, la tête articulaire supérieure de l'humérus est dans le prolongement de l'axe de l'os; si le coude se porte contre le corps et en arrière, la surface articulaire supérieure de l'humérus se développe latéralement par rapport à l'axe hu- merai. M. Sabatier dit que les mémoires qu'il publie en ce moment élucideront complètement cette question et d'autres qui ont autant d'importance. — M. H. de Lacaze-Duthiers fait, dans une causerie familière, l'exposé de la situation florissante du laboratoire de zoologie maritime de Roscoff; il remercie l'Association des subventions qu'elle a accordées à celte institution et indique les dépenses qui restent à effectuer pour en faire un établissement digne de la science française. — M. Giard a étudié la couche dite des cellules granuleuses qui apparaît dans l'œuf des ascidies avant la segmentation; les cellules de celte couche ont été considérées par Kowalesky comme provenant du follicule, d'où elles émigreraient à l'intérieur du vitellus pour en ressortir ensuite. Kupffer les croit formées par formation libre à la surface du vitellus. Jemper les compare aux globules polaires des autres animaux. Enfin H. Fol les fait dériver de la vésicule germinative. M. Giard combat ces diverses opinions; il admet bien, avec Kowalesky, que les cellules granuleuses proviennent du follicule; mais, une fois arrivées dans — 19 — le vilellus, les cellules émigrées ne restent pas inactives, leur noyau se frac- tionne en 2, 4, G noyaux secondaires; les cellules plurinuclées se rapprochent alors de la surface du vitellus et émettent leurs noyaux qui constituent les cellules granuleuses proprement dites. M. Giard rapproche ce phénomène de ce qui a été vu par Pflïiger et Heuset sur l'œuf des vertébrés supi'rieurs. C'est un nouveau point de contact entre ces animaux et les Tuniciers. — M. Roustan fait connaître une observation très remarquable de kyste hydalique chez l'homme. Celle observation puise son intérêt : 1" dans le siège de la tumeur à la région temporale; 2° dans l'existence de la tumeur au moment de la naissance; 3" dans l'absence de liquide autour des échinocoques; 4" dans la méthode opératoire suivie pour la guérison; 5° dans la probabilité d'une tumeur semblable située dans la même région temporale et également congénitale chez un frère de l'opéré. — M. Sabatier dit qu'il n'ose pas croire que cette tun^eur soit congénitale. — M. Lichlenstein expose ses idées sur la génération des pucerons, et propose d'établir avec les genres Pe^nphigus, Tetraneura, Phylloxéra, etc., dont les femelles ne donnent qu'un seul œuf, le groupe des Bomoptères inonooés ou unioves. Parlant de l'idée que le cycle biologique d'un insecte, à partir de l'œuf pondu par la femelle fécondée, n'est complet que quand on retrouve cette même forme de femelle apte à la fécondation, M. Lichlenstein ne regarde que comme des formes larvaires intermédiaires les divers états qui se succèdent entre ces deux extrêmes. Les premières recherches ont porté sur le Phylloxéra quercus. L'œuf, fixé sur l'écorce du Quercus coccifera, donne naissance fin avril à une forme aptère qu'il appelle le fondatem\ Celui-ci mue quatre fois et pond des germes qu'il colle sur les feuilles du chêne kermès; ce germe est nommé pseudovum (et qu'il faudrait nommer pseudoon) parce qu'il provient d'une forme agame. Cette forme agame, le fondateur, peut dès lors s'appeler fausse femelle ou pseudogyne fondatrice. \)\i pseudovum sort une seconde forme larvaire qui prend des ailes après quatre mues, qui est aussi agame et habite le Quercus pubescens ; cette seconde forme peut s'appeler j35-5W6/o^y?2e èmigrante. Cette forme agit comme la précédente et pond des germes qui donnent la Irorsième forme larvaire -.pseudogyne bourgeonnante. Celle-ci est aptère et rappelle la pseudogyne fondatrice. La jjseudogyne bourgeonnante a le privilège de se reproduire plusieurs fois de suite par germes, sans modifi- cations. C'est elle qui a servi aux essais fameux de Bonnet, de Ryber pour quelques aphidiens, de Schrader pour le phylloxéra de la vigne. Vers l'automne, les pseudogynes boui'^geonnantes donnent une quatrième forme larvaire pourvue d'ailes. Celte forme est destinée à retourner sur le Q. coccifera, qui est la station hibernale de cet insecte. M. Lichlenstein la nomme pseudogyne pupifère. Cette dernière forme larvaire produit des germes ou gemmations de deux sortes; les unes donnent naissance à des mâles, les autres à des femelles. Les individus sexués sont aptères et complè- tement dénués de rostre et de tout appareil buccal. Nous voyons que les fonctions de nutrition sont réservées à des formes primitives et les fonctions de reproduction à des formes finales. Ce fait justifie une fois de plus la qualité de forme larvaire attribuée par M. Lichlenstein aux pseudogynes. M. Lichlenstein a également observé le cycle biologique de plusieurs autres bomoptères; il connaît aujourd'hui l'évolution complète ou partielle des Aploneu?'a leniisci, Tetraneura uhni, Pemphigus spirotheca. Les admi- — 20 — râbles el consciencieuses recherches de M. Courchet lui ont permis de connaître en outre l'évolution du Pemphigus du téy^ébinthe. Il possède aussi des observations précieuses sur ceux du peuplier et ceux des racines [P. Boyeyn, P. cœrulescens); pour ces derniers la forme ailée est pupifère, tandis que la forme ailée des pemphigiens gallicoles, sauf une exception [P. spirotheca Pass.), est une pseudogyne émigrante. M. Lichtenstein continue tous les jours ses recherches et appelle l'attention des zoologistes sur le groupe des homopières ; il ne doute pas que dans quelques années on ne puisse baser une classification vraiment scientifique de ces êtres. — M. Jobert fait une série de communications : 1° sur le mode d'existence d'une taupe-grillon amazonienne; 2° sur les poissons ichlhyothéres employés par les Indiens de l'Amazone; 3° sur l'appareil électrique du gymnote. 11 a trouvé que les nerfs électriques de ces animaux avaient, comme M. Rouget l'a constaté chez la torpille, une terminaison en réseau. — M. de la Blanchère parle quelques instants de ses recherches sur les organes reproducteurs et la reproduction de l'anguille. — M. F. Franck dit que l'excitation du bout central d'un pneumogastrique provoque normalement le ralentissement ou l'arrêt réflexe du cœur. Cette réaction peut être supprimée par le curare et les anesthésiques. 1° Le curare. — Bien avant que les mouvements respiratoires soient sup- primés, l'excitabilité réflexe du pneumogastrique a disparu. Dès lors si l'on emploie le curare comme moyen contentif, on risque, même en opérant à un instant voisin du début de l'intoxication, de ne point voir apparaître les réactions cardiaques cherchées. Cette influence centrale du curare sur l'appareil d'innervation modératrice du cœur doit être rapprochée de l'action primitive- ment centrale de la même substance sur les appareils moteurs de la vie animale. Ce dernier point a été établi par M. Rouget. 11 résulte du fait précédent que la recherche des réflexes cardiaques doit être faite très rapidement à partir de la curarisation. 2° Anesthésiques. — En mettant de côté le chloroforme, dont l'action per- turbatrice sur les appareils d'innervation du cœur est bien connue, l'on peut dire, à propos de l'éther, que si l'on attend que l'anesthésie soit complète, l'on cesse d'observer les réflexes cardiaques sous l'influence de l'excitation du bout central d'un laryngé supérieur. Si, au contraire, l'on opère avant l'éthéri- sation complète, quand l'animal a seulement perdu la sensibilité et ne réagit plus par ses mouvements et ses efforts, l'on met facilement en évidence l«s réflexes cardiaques. ^ — M. Lataste énumère quelques-uns des points obscurs de la faune her- pétologique d'Europe ; ses notes étant encore incomplètes, il se propose d'envoyer au siège de l'Association un manuscrit plus détaillé. — M. Rouzaud a observé un fait très particulier de commensalisme chez les étoiles de mer {Astropecten aurantiacus Phil.) que les pêcheurs prennent souvent dans leurs filets à Palavas (Hérault). Les jeunes astéries de l'espèce citée contiennent souvent dans leur cavité digestive des mollusques vivants [Venus, Murex, Rissoa, etc.), dont le plus fréquent est Venus gallina. Leur nombre est quelquefois réduit à deux ou trois, mais il a trouvé des individus qui en contenaient jusqu'à douze! Tous ces mollusques étaient bien plus grands que l'ouverture buccale de l'astérie et avaient par conséquent, vécu et grandi dans l'estomac de leur hôte. Un fait remarquable est que les individus adultes du même échinoderme ne lui ont jamais présenté de commensaux. M. Rouzaud croit donner une explication acceptable de toutes ces particu- larités : Les jeunes astéries, dont la nourriture consiste principalement en œufs — 21 — de inollnsques, avalent ces derniers, et avec enx, quelquefois, des individus déjà développi's el munis d'une roquille proteclrice. Ces mollusques sont na- lurellemenl [)lus petits (pie la bouche pnr i.iqueile ils sont entrés. Ils vivent dans l'estomac des jeunes astéries et gniudissent si rapidement que la porte d'entrée devient trop petite pour leur livrer passage, et qu'ils sont condamnés à une détention aussi indépendante de la volonté de leur hôte que de la leur. Bientôt l'accroissement de leur taille est gêné par les dimensions exiguës de la cavité digestive qui, se moulant à l'intéiieur du squelette externe, leiir oppose une résistance victorieuse ; ces mollusques sont alors soumis à un arrêt de croissance. Pendant cet arrêt, l'astérie grandit aussi, et l'ouverture buccale prend les dimensions d'une pièce de cinq centimes (monnaie française) sans que la cavité digestive soit devenue plus spacieuse. Aussitôt que la bouche est assez grande pour laisser passer les mollusques prisonniers, ceux-ci, probablement aidés par la charité intéressée de leurs hôtes, sortent au dehors et recouvrent la liberté. Ce fait de commensalisme accidentel, mais très fréquent à Palavas, est donc basé sur une inégale croissance de la taille du mollusque et de la bouche de l'astérie. Cette association, pour laquelle on pourrait créer un nom nouveau, peut être qualifiée (ï accidentelle ou mvolontai7'e, de temporaire et de préju- diciable aux deux associés. L'un d'eux, en elïet, voit sa cavité digestive envahie par des corps embarrassants qui prélèvent, en outre, la dîme sur sa nourriture; l'autre est gêné dans son accroissement et contraint de prendre part à un repas qui peut n'être point de son goiit. — M. Sabatier pense que les individus adultes de ï Astropecten aurantiacus ne contiennent pas de mollusques commensaux, parce que ceux qui, jeunes, en contenaient, ont péri. — M. Rouzaud dit que c'est bien là son opinion pour les cas où la jeune astérie contient un trop grand nombre de mollusques; mais il pense que les choses doivent se passer comme il l'a indiqué, lorsque le nombre de ces derniers est peu considérable. M. Rouzaud met sous les yeux des assistants des Astropecten aurantiacus adultes et jeunes; parmi ces derniers, certains contiennent 1, 2, 6, 7, 12! Venus gallina. Il croit bien que cette dernière astérie était vouée à une mort certaine. — M. Durand lit un mémoire sur l'homologie et l'analogie en histoire naturelle. — M. Ch. Rouget présente les photographies des préparations qui ont servi de base à ses recherches sur les fibres striées et les fibres lisses. Il dit que l'on a combattu la notion de rubans tordus en spirale; mais que, s'il s'est trompé, les préparations obtenues le condamnaient. — M. H. de Lacaze-Duthiers parle de quelques travaux effectués récemment au laboratoire de Roscoff. L'heure avancée empêche M. Sabatier de faire de vive voix sa communica- tion sur les Homologies de l'épaïUe et du bassin; un manuscrit détaillé sera transmis au secrétariat pour être imprimé dans le volume du Congrès de Montpellier. Il est déposé un intéressant manuscrit de M. Sauvages (sur Faction du venin de quelques batraciens de France), pour être annexé au procès-verbaL (Clôture de la session de Montpellier) (1). (1) Le Congrès de 1880 doit se réunir à Reims, au mois d'août, et celui de 1881, à Alger, au mois d'avril. — 22 — LES PUCERONS DES ORMEAUX (Aphides — Coccides) AVEC DESCRIPTION DE DEUX INSECTES NOUVEAUX . (Pemphigus ulmi — Rilsemia pupifera). OOOOIDIEISrs. Si les évolulions biologiques des pemphigiens sont jusqu'à présent bien peu connues , celles des coccidiens le sont peut-être moins et je n'ai pas pu encore tracer l'histoire complète d'un seul de ces insectes sauf pourtant du dernier venu {Ritsemia pupifera), qui forme la transition des aphidiens aux coccidiens, comme on va le voir par les tableaux synoptiques suivants. SYNOPSIS DES COCCIDIENS QUI VIVENT SUR L'ORMEAU, FEMELLES. i . Femelles perdant la forme d'insectes quand elles sont adultes 2 Femelles ne perdant pas la forme d'insectes 4 2. Insecte exsudant une enveloppe cornée en forme de coquille de moule qui le recouvre sans être adhérente. . . . Mytilaspis conchifornis Gmelin. Insecte prenant la forme d'une galle {galUnsectes de Réaumur) sans enveloppe lihre 3 3. Galle brun rouge clair, comprimée, réniforme, enfoncée dans les fentes de l'écorce et faisant à peine saillie au dehors. 1. Ritsemia 'pupifera Liart. Galle noire hémisphérique appliquée à l'écorce et faisant une forte saillie Lecanium ulmi Lin. 4. Insecte blanc, farineux, ovale, errant sur l'écorce et déposant ses œufs dans des amas cotonneux à côté ou derrière. . Dactylopius citri Boisduval. Insecte brun rouge foncé, fixé principalement aux enfourchures des rameaux sur un coussin cotonneux qui l'enveloppe de toute part en ne laissant voir que le dos, et pondant ses œufs sous lui. 2. Gossyparia ulmi Geoffroy. MALES. 1 . Aptères 2 Ayant des ailes 3 2. Tête, thorax et abdomen réunis (forme d'aphidien), antennes de 9 articles, pas d'ailes du tout 4. Ritsemia pupifera. Tête, thorax et abdomen séparés (forme de coccidien) , antennes de 10 articles, de courts moignons d'ailes 2. Gossyparia ulmi. 3. Pas de filets à l'extrémité de l'abdomen qui est munie d'un long stylet renfermant le pénis Mytilaspis conchiformis. Deux longs filets blancs à côté du stylet 4 4. Stylet long, droit, la nymphe est immobile sous un bouclier transparent Lecanium ulmi. Stylet court, recourbé, la nymphe est mobile et se meut dans l'amas cotonneux où elle se trouve mêlée aux larves des femelles.. Dactylopius citri. RÉVISION DES ESPÈCES. NOTES BIOLOGIQUES. 1. Ritsemia pupifera Licht. — Cet insecte que j'ai décrit pour la première fois dans la Stett. entom. Zeitung de 1819, fol. 387, se présente au mois d'avril sous la forme de petits pucerons d'un rouge velouté courant sur le tronc des ormeaux. 11 y a alors les deux sexes. Les petits mâles ont 0,40'»/™ de longueur, les femelles 0,45">/'", on dirait de petits phylloxéras rouges si leurs jolies antennes moniliformes de 9 articles chez le mâle — 2S — et de 8 chez la femelle n'indiquaient des coccidiens. Leur manière de vivre confirme cette indication. Le mâle n'a pas de rostre, la femelle en a un à filets très longs. Après accou- plement elle se fixe dans un interstice de l'écorce, enfonce sa trompe dans le liber et grossit rapidement. Bientôt elle perd sa forme d'insecte pour prendre celle de galle comprimée réni- forme et son corps se remplit d'oeufs. Ces œufs éclosent sous elle en août. On voit alors promener de nouveau sur le tronc des ormeaux de petits pucerons rouges ; mais, ici, il n'y a plus de sexués, tous ces petits êtres sont égaux entre eux et leurs antennes n'ont que six articles. Ils cherchent comme leur mère un endroit propice dans une fente de l'écorce et s'y fixent en septembre. Là ils grossissent pendant tout Thiver, perdent la forme d'insectes et redeviennent des galles, aplaties, réniformes, qui se remplissent d'œufs. Au mois de mars, ces œufs éclosent et livrent alors les insectes sexués qui vont s'accoupler et recom- mencer le cycle en avril. On voit qu'ici nous retrouverions la forme pujnfere des pemphigiens , mais se rattachant directement aux sexués sans les intermédiaires que j'ai décrits chez les aphidiens. En est-il toujours ainsi? Est-ce une exception dans la famille des coccidiens, c'est ce que nous diront les observateurs de l'avenir. 2. GossYPARiA ULMi. — Cet insecte a beaucoup de rapports avec le précédent à l'époque de ses amours. Ils paraissent ensemble et se croisent souvent dans leurs promenades, mais le Gossyparia est presque le double plus grand, d'un rouge plus sombre, sa femelle est hérissée de papilles et a l'extrémité abdominale divisée en deux pointes sétifères, tandis qu'elle n'est que faiblement émarginée chez le Eifsemia,e[ sans soies caudales. Je ne me hasarde pas à citer la synonymie de cette cochenille qui a été connue de tous les vieux auteurs (sauf le .mâle), mais qui a souvent été confondue avec la suivante. Après l'accouplement, la femelle se fixe aux enfourchures des rameaux ou des feuilles et exsude un lit épais de coton dans lequel elle dépose des œufs qui éclosent en juin-juillet, les jeunes se rendent alors sur les feuilles et paraissent assez mobiles. En hiver je les ai perdus de vue. Au printemps je les retrouve sur les rameaux où ils se fixent en mars, en suintant un petit sac feutré qui les enveloppe en entier. Une quinzaine de jours après, ce sac se fend sur le dos et il en sort les individus, sexués, aptes à s'accoupler. On voit qu'ici les sexes sont séparés et non réunis sous la même mère. 3. Lecanium ULMI. — Cette espèce qui se présente à nos yeux sous la forme d'une coque hémisphérique d'un brun marron, très convexe, de 7 millimètres de lon- gueur sur 5 de largeur et de hauteur, paraît plus commune dans le Nord que chez nous, où je l'ai rarement rencontrée, tandis que M. Si^noret la trouve en abondance à Meudon {Ann. Soc. entom., 1873, fol. 433). Je ne connais donc pas beaucoup sa biologie. 4. Dactylopius citri? — C'est avec doute que je rapporte cette cochenille blanche, farineuse, qui erre sur le tronc des vieux ormeaux à celle qui ravage les citronniers. Pourtant elles se ressemblent beaucoup, et je crois que les Dactulopius, fort va- gabonds de leur naturel, sont essentiellement polyphages. Il y en a 18 espèces déjà citées par M. Signoret (Essai sur les cochenilles), et ie ne crois pas nécessaire d'en faire une dix-neuvième, sans que la biologie m'en soit parfaitement connue. La connaissance de tous les états d'un insecte devrait toujours précéder la création d'un nouveau genre ou d'une nouvelle espèce, sans cela on risque fort de donner comme nouveau, surtout chez les homoptères, le même insecte à diverses phases de sa vie. Les Dactylopius, agiles toute leur vie, font çà et là des tas ou des amas cotonneux dans lejr^quels ils déposent leurs œufs. C'est dans ces amas que l'on trouve les mâles, très agiles aussi, soit à leur état parfait, soit même quand ils ne sont que des nymphes avec des fourreaux d'ailes. Je n'ai pu suivre ni les accouplements, ni les développements de ces insectes; je sais seulement qu'en ayant mis un entre deux verres, dans les premiers jours de — 24: — février, il y pondit et vécut pendant trois mois sans aucune nourriture. Les œufs donnèrent même des petits, mais qui moururent assez promptement. 5. Mytilaspis coNCiiiFORMis. — Celte petite cochenille couvre très souvent les branches des ormeaux. Elle a la forme d'une microscopique écaille de moule. En hiver, je ne trouve que de grosses femelles (peut-être des pupifèresW) qui pondent des œufs blancs sous leur écaille. Les petits qui en sortent vont se fixer sur les feuilles peu de temps après, et à côté des écailles, en forme de moule, on trouve de très petits cylindres assez allom.'és qui recouvrent les mâles. Je n'ai pu suivre ni l'accouplement, ni les métamorphoses ultérieures ; mais comme ici la femelle ne peut pas marcher, puisqu'elle perd tous ses'membres et n'a que la forme d'un sac avec un rostre, je crois fort qu'elle doit faire comme le Ritsemia ' et pondre des œufs d'où naîtront des insectes agames qui retourneront se fixer aux branches quand les feuilles tomberont et procréeront les sexués. Mais ceci n'est qu'une hypothèse, il faudrait le voir, et c'est fort difficile, quand il s'agit d'animaux microscopiques, de suivre leurs ébats en liberté sur de grands arbres. Puisse, le peu que j'ai dit sur ce sujet, éveiller chez les jeunes naturalistes le désir de compléter l'histoire à peine ébauchée des pucerons et cochenilles de l'ormeau! La Lironde, près Montpellier. J. Lichtenstein. COUP D'ŒIL SUR LA VÉGÉTATION SPONTANÉE DU DÉPARTEMENT DE CONSTANTINE. (Suile.) La diligence qui fait le service entre Constanline et Batna, voyage malheu- reusement de nuit, ce qui empêche d'observer la transition de la région des hauts plateaux à la région atlantique. Lorsque le jour paraît, on s'arrête à l'hôtel du Tournant On se trouve au milieu d'un cirque de montagnes cal- caires, couvertes de buissons rabougris, d'oliviers sauvages {Olea europœa L.) et de genévriers de Phénicie {Jimiperus phœnicea L.), qui arrivent jusqu'aux bords de la route. Dans la plaine, plus trace de végétation tropicale; les Opuntia, les Agave, les Eucalyptus ont entièrement disparu; la vallée est absolument aride et sans arbres. VAtriplex halimus L. tout rabougri, le Bisciitella aurieulata L., VEvax HeIdreichiiV'àû., le Plantago albicans L., sont les plantes dominantes. Deux heures plus tard on arrive à Batna, oh le paysage etia végétation sont sensiblement les mêmes. Pour observer la flore de la plaine, on n'a qu'à parcourir le champ de manœuvres. On y recueillera : Adonis autumnalis L., Ceratocephalus falcatiis Pers., Rœmeria hyhrida DC, Hypc'coum littorale Jacq., Brassica humilis DC, Lonchophora capiomon- tiana Duv., Matthiola lunata R. Br., Sisyinbrium toriUosimi Desf., Biscu- tella auriculata L., Trigonella monspeliaca L., Melilotus suleata Desf., Evax Heldreichii Pari., Centaurea Balansœ Boiss. et R., Androsace maximah , Lithospermum incrassatian Guss., L. apidum L., Eupliorbia heteropJiylla Desf., Ecliinaria capitata Desf., Festuca cynosiu^oïdes Desf. Au bord des ruisseaux croît le Salix pedicellata L. La végétation des montagnes qui entourent Batna paraît assez différente, suivant qu'il s'agit des montagnes du S.-E., derniers contreforts de l'Aurès, ou des montagnes du N.-O., appartenant au massif dont le Djebel-Tuggurt est le point dominant. Dans les premières, l'essence forestière principale est le pin d'Alep [Pinus halepensis L.). Les cèdres ne se montrent que par places et sur les plateaux les plus élevés. Le massif du Djebel-Tuggurt, au contraire, est presque entièrement couvert de cèdres, qui commencent à former des — 25 — forêts à une altitude assez basse (1,200 mètres à peu près, l'altilude de Batna et de la plaine étant déjà de '1,030 mètres). J'ai herborisé sur les derniers contreforts de l'Anrès à Batna même et à Lambèse. A Lambèse, sur les ruines mêmes de la ville romaine, j'ai recueilli : Arahis auriculata Lam. en quantité, et Carduus macrocephalus Desf. Dans les champs, on trouve : Brassica dimorpha Coss. et Dur., et Turgenia latifolia Holïm. En s'élevant sur les montagnes qui ne sont couvertes k la base que de buissons rabougris, formés par le chêne à glands doux {Quercus ballota Desf.), le genévrier de Phénicie (Junijwrus phœnicea L.), et un autre genévrier voisin de l'oxycèdre {Junipcrus macrocarpa Ten.), on observe : Thlaspi perfoliatum L., Erinacea pungens Boiss., Anthyllis niimidica Coss. et Dur., Glohularia alypum L., Passerma niiida Desf,, EupJwrhia nicœensis AU., Omithogalum Gussonii Ten., Gagea arvensisV^œm. etSch. A Batna, la flore des dernières pentes de l'Aurès est peu différente, mais on n'a que quelques mètres à gravir pour se trouver en face d'assez beaux fourrés de pins d'Alep. Les arbrisseaux les plus remarquables sont, après les chênes nains et les deux genévriers déjà cités, le Thymus ciliatus Benlh., une espèce de romarin, aux fleurs d'un beau bleu foncé, au calice fortement tomenteux, à grappes denses et courtes, formant des buissons bas et compacts, bien distinct par conséquent de l'espèce commune; est-ce la variété lavandiilaceiis de Noe?Le hérisson [Erinacea 2ningens^Qh?>.), VHeliauthemum Fontancsii Boiss. etR., le Globitlaria alypum L., qui atteint des proportions gigantesques. Le Santo- liiia squarrosa Willd., et VAlfa [Stipa tenacissima L.), achèvent de donner à cette flore son caractère. VAlfa, trop peu abondant dans la province de Constantine pour y être exploité industriellement, ne sert guère qu'aux spahis qui en font de la litière pour leurs chevaux. Dans les clairières défrichées ou incendiées, où se trouve un peu de terre végétale, croissent : Erysimum officinale L., Alyssum campeslre L., A. scutigerum.J)\ir., Clypeola jon- thlaspi L., var. microcarpa, C. cyclodontea Del., Helianthemum niloti- cum Pers., Myosotis hispida Schlecht., Sideritis montana L., jEgilops ovala L., Linaria simpleœ DC. Nancy. Emmanuel Briard. {A snivi-e.) COMMUNICATIONS. Conseil aux collectionneurs. — Nous recevons la note suivante qui intéressera nos abonnés : Je ne saurais trop recommander aux jeunes naturalistes de noter soigneusement et consciencieusement les localités précises des animaux qu'ils collectionnent. Le point de vue géographique est actuellement le plus imjjortant dans l'établissement d'une collection d'espèces indigènes, la plupart bien étudiées et bien connues. C'est surtout dans cette voie qu'il reste à faire pour les jeunes naturalistes non voyageurs. Or, à quoi peut servir une collection d'animaux français, la plupart très communs, si leur état civil, c'est-à-dire la localité dont ils proviennent et souvent la date de leur capture, n'ont pas été conservés? F. Lataste. Société d'études zoologiques. — Cette Société qui vient de se fonder a pour but de faciliter les i-echerches des zoologistes, en créant une bibliothèque composée exclusivement d'ouvrages scientifiques et qui sera mise à la disposition de tous les membres. Les membres absents de Paris ou résidant en province peuvent emprunter des livres qui, sur leur demande, leur sont envoyés par la poste, le port étant à leur charge. I^a Société a déjà souscrit aux principales revues françaises ou étrangères. La cotisation est de 20 fr. ; sont membres fondateurs tous ceux qui ont versé une somme de 20U fr. Pour plus de détails, s'adresser à M. Robin, secrétaire, rue d'Ulm, 38, à Paris. Société d'études scientifiques du Finistère. — La nouvelle Société de Morlaix est en voie prospère; elle s'occupe en ce moment d'installer son musée dans un local que la ville a mis à sa disposition, et des dons très nombreux lui ont été faits, soit en histoire naturelle, soit en archéologie. — 26 — Garrulus glandarius "Vieil., Geai d'Europe. — Tout le monde connaît le geai d'Europe, ce pétulant et bel oiseau commun dans tous les bois de France, mais peut-être beaucoup ignorent qu'il doit cire rangé parmi ceux qui aiment les voyages. Ce fait, men- tionné par Sonnini, qui dit « qu'un grand nombre de geais, en automne, vont chercher des climats plus tempérés et des provisions fraîches et plus abondantes (1), » a pu être confirmé par tous ceux qui, sans être de profonds observateurs, ont parcouru nos cam- pagnes pendant le mois d'octobre de cette année. Des troupes composées de 10, 15, 20 individus et plus, j'en ai compté un jour une de 36, et se suivant à des intervalles assez rapprochés, passaient à des hauteurs relative- ment considérables, et cela souvent pendant plusieurs heures de la même journée. Placé au sommet de coteaux très élevés, j'ai suivi souvent le vol des voyageurs ; certaines troupes disparaissaient à l'horizon sans s'arrêter et devaient fournir par conséquent une longue traite; d'autres s'abattaient à des distances plus ou moins éloignées, et devaient alors se reposer ou chercher leur pâture. J'ai commencé à parcourir les champs en chasseur; depuis, le chasseur est devenu amateur de la nature et par conséquent attentif observateur des mille surprises qu'elle lui réserve, et je n'avais jamais observé un pareil passage de ces oiseaux. Tous les chasseurs que j'ai pu questionner à ce sujet ont été frappés cette année de cette migration, et plusieurs, pour qui tous les gibiers sont bons, en ont abattu par vingtaines en quelques heures. Layrac (Lot-et-Garonne). Ch. Arnaud. Phosphorescence des Scolopendres. — Dans le numéro du i" novembre 1879 de la Feuille des Jeunes Naluralisles, M. iloulbert demande si le fait de la phosphorescence d'une scolopendre a été observé chez l'espèce qu'il décrit. Je crois qu'il a observé ce phénomène sur la Scolopendra electrica Latr. dont le corps filiforme fauve porte environ soixante-dix paires de pattes à l'état adulte. — J'ai vu cette espèce plusieurs fois dans les vieux papiers, en classant des archives, et dans du vieux bois. La nuit, la lumière qui sort des interstices de ses anneaux est semblable à celle du Lampyris nocliluca. Quand l'animal se croit en sûreté ou que son irritation est passée, cette phosphorescence s'éteint. Soit que j'aie été l'objet d'une sensation personnelle née de l'espèce de répulsion que je ressens pour ces animaux, soit que la scolopendre en question ait réellement la faculté d'électriser, j'ai ressenti chaque fois que je l'ai saisie du bout des doigts une sorte de douleur dans les articulations de la main. Le même phénomène s'est produit chez moi plusieurs fois, en cap- turant à la main le Forftcula auricula. La sensation est moins vive, mais de même nature que celle que j'ai ressentie souvent en approchant la main de la pile électrique d'un appareil télégraphique. Gérardmer (Vosges). Xavier Thiriat. M. Gascard nous signale également l'observation qu'il a faite d'une scolopendre phos- phorescente, aux environs de Rouen; la lueur était si vive qu'on l'apercevait à travers un cornet de papier dans lequel M. Gascard avait renfermé l'animal qui, suivant lui, appar- tiendrait au genre Géophile. Chasse aux lépidoptères nocturnes. — Tout le monde sait que les lépidoptères nocturnes sont attirés par la lumière. — Voici le procédé que j'emploie pour attirer le plus grand nombre de papillons : je suspends ma lanterne dans un arbre, à environ 1">50 du sol, et de temps en temps, je brûle un peu de magnésium, métal qui a la propriété de brûler en produisant une lumière très intense, rappelant tout à fait la lumière électrique. Cette lumière, que l'on ne fait durer que quelques secondes, attire cependant les lépidop- tères de très loin et lorsque le magnésium s'éteint, ils restent autour de la lanterne, et l'on peut alors en prendre des quantités considérabes. La lumière du magnésium est tellement vive qu'elle attire non seulement les insectes, mais aussi les oiseaux endormis dans les buissons. Peut-être ce genre de chasse serait-il également bon pour les pêcheurs qui font usage de la lanterne pour attirer le poisson? Dans tous les cas, je puis assurer que l'ento- mologiste pourra se servir de ce nouveau genre de chasse pour se procurer facilement des espèces très rares. Le magnésium peut servir aussi à constater immédiatement si une localité est bonne ou mauvaise; il suffira de faire brûler un peu de ce métal et de faire main basse sur ce qui se présentera, et l'on pourra juger alors de la qualité de la récolte. Le magnésium coûte de 50 à 60 cent, le mètre ; il en faut environ 1/2 mètre par soirée. Rouen. Paul Noël. Chasses dans le Gers. — J'ai capturé pour la première fois dans le département, VAdelops Schiodli, à Pordiac, canton de Saint-Clar, en visitant un rat enterré au pied de roches calcaires. Comme captures intéressantes de l'hiver dernier, je puis signaler : Faronus Laferlei, Hypocoprus lathridioïdes, et en octobre, Rkipiphorus paradoxus, Dermestes (1) Dictionnaire des Sciences de MM. Privat-Deschanel et Ad, Focillon. — 1867. — 27 — bicolor, Ancyrophorus flexuosus. J'offre à mes collègues, indépendamment d'un bon nombre d'espèces du pays, plusieurs espèces cVAdelops, Pholenon Qutrilliaci, Ergaies faber, Prislo- nychus pyrenœxis, Purpitricenus Kœhleri, en novembre. Giinont (Gers). E. Delherm de Larcenne. "Wahlenbergia hederacea. — La Wahlenherqia hederacea est une petite plante de la famille des Campanulacées, dont les fleurs lilas, profondément infundibuliformes . les feuilles d'un vert pâle, anguleuses, rappelant la forme de celles du liei-ro ou plus exacte- ment du Delairea odorata, ou lierre de Copenhague, feraient une charmante plante d'orne- ment pour les jardinières en rocailles. On a rarement réussi cependant à la cultiver avec succès, et même au Jardin des plantes de Paris, elle brille généralement par son absence. Cette campanule redoute beaucoup le soleil, et. il lui faut une humiilité légère, mais con- stante. Voici le procédé de culture dont je me suis servi et qui m'a permis de conserver des Wahlenbergia pendant fort longtemps : En mars, je pique des tiges de Wahlenbergia, munies ou non de racines, dans de grands pois (ie 0 30 à 0 40 cent., largement percés au fond et posés sur des terrines plates toujours pleines d'eau; le tout doit être placé à l'abri du soleil; si je détermine la hauteur du récipient, c'< st que si le pot était moins élevé, l'humidité serait trop considérable; l'inverse se produirait si la hauteur était trop grande. Les racines n'atteignant jamais 10 cent., il est inutile d'avoir une épaisseur plus grande de terre de bruyère. On n'arrosera jamais la plante, à moins qu'elle ne soit placée dans des rocailles, et il est bon même de la mettre à l'abri de la pluie, qui abîme beaucoup cette frêle fleurette. Pour terminer, je dirai que le Wahlenbergia étant indigène, supporte parfaitement le froid. Les terres ferrugineuses peuvent remplacer celle de bruyère, et l'emploi, avec de grandes précautions, du sulfate de fer donne d'excellents résultats. Paris. Ch. Mailles. ECHANGES. Il ne sera pas publié d'additions et coi'rections à la liste d'échanges avant le mois de février. — Nous prions ceux de nos nouveaux abonnés qui désir<^raient figurer parmi les échangistes de nous faire connaître leur spécialité dans le courant du mois de décembre. La liste générale paraîtra, comme tous les ans, au 1'='' février. M, André, notaire à Gray (Haute-Saône), s'occupant de la monographie des fourmis pour le Species des Hyménoptères d'Europe, publié par son frère, demande des fourmis exotiques ou appartenant à l'extrême midi de l'Europe (Espagne, Grèce, Tur- quie, etc.). Il offre, en échange des envois qui lui seraient adressés, de petites collections européennes bien déterminées de ces mêmes insectes. L'abbé Berthoumieu, à, Bayet (Allier), désire échanger contre des lépidoptères 50 chrysalides vivantes de Smerinlhus tilis et populi et 60 chrysalides sèches de différentes espèces. M. Sylvain Ébrard, à Unieux (Loire), offre aux herpétologues les reptiles et batraciens suivants, qu'il a récohés dans le département : Lacerta viridis et var. bilineala, muralis, Anguis fragilis, Tropidonotus nalrix, viperinus, Zamenis viridi-flavus, Vipera aspis et sa variété, Hana viridis, fusca, Alytes obsletricans, Bombinalor igneus, Hyla viridis, Bufo vulgaris, calamita, Salamandra maculosa, Triton crislatus, palmalus. M. Hénon, à Aussonce par Juniville (Ardennes), possède plusieurs milliers d'œufs de Bombyx iama-Maïqii'il désire céder ou échanger contre des œufs d'autres espèces similaires. Les entomologistes désireux d'acquérir Vllêemonia Chevrolati peuvent s'adresser à M. Marcel Le Brun, à Troyes. M. Théophile Savès, à Nouméa (Nouvelle-Calédonie), offre des coquilles terrestres et marines, des minéraux et des fossiles de la Non eile-Calédonie en échange de coquilles, minéraux et fossiles européens ou exotiques. — Ecrire poste restante, à Nouméa. M. E. Boissel. professeur au collège de Montluçon, désirerait se mettre en rela- tions d'échanges avec des géologues et des conchyiiologues. M. Ernest Tarriel, à, Rouen, rue Saint-Gervais, 6, désirerait échanger des coléoptèri's, parmi lesquels : Carabus inlricalus, catf?iulalus, Anchomenus oblongus, Ophonus diffinis, Onlophagus nuchicornis, Oreina lucluosa, Chrysomela fastuosa, Strangalia calcarata, melanura, contre des espèces similaires ou des lépidoptères. — 28 — M. Paul Alexandre, rue de l'Écusson, 31, à Alençon (Orne), demande un ou deux beaux écbantillons bien complets de la Vallisnerie dioïque; il donnera en échange soit des mousses françaises ou des phanérogames de la flore normande. M. Robin, rue d'Ulm, 38, à Paris, désirerait avoir des chéiroptères vivants. BIBLIOGRAPHIE. Les anciens Climats et les Flores fossiles de l'ouest de la France, par Louis Crié. — M. Crié nous fait connaître dans cette étude l'origine et le développement de l'ancienne végétation de la France occidentale; il nous montre que le passage des flores fossiles à la flore actuelle ne s'est pas fait par des coups brusques, mais combien au contraire les formes spéci- fiques se sont modifiées d'une façon lente et à peine sensible. — Le premier chapitre consacré à l'époque paléozoïque retrace la formation de la flore terrestre qui a pris nais- sance vers le milieu des temps siluriens ; dès la fin de cette époque primordiale, des fougères (Eopteris) se montraient à Trelazé, près Angers. — La flore carbonifère, que l'on peut observer dans l'Ouest, à Solesmes et à Saint-Pierre-Lacour, est infiniment plus riche; de grands arbres, Sigillaria, Lepidodendron , etc., s'élancent en puissantes colonnes; la flore actuelle de la Nouvelle-Zélande reproduit assez fidèlement l'aspect des paysages paléozoïques. — L'époque secondaire (chap.j) est étudiée par M. Crié dans la flore juras- sique de Mamers, véritable trait d'union entre les époques les plus reculées et les temps où la vie se manifesta sous des formes déjà plus voisines de celles que nous avons sous les yeux ; un intervalle immense sépare le jurassique de la période crétacée; la flore s'y perfectionne, les palmiers commencent à se montrer dans le crétacé du Mans, et M. Crié y a même observé une dicotylédone angiosperme, probablement un Magnolia. — La partie la plus considérable de l'ouvrage de M. Crié est consacrée à la flore éocène du Mans et d'Angers (chap. m, époque tertiaire). L'auteur nous fait une description vivante de la végétation de cette époque, qu'il connaît admirablement, et oîi il a découvert plus de 'lO espèces nouvelles sur 5G actuellement décrites Les familles qui donnent un caractère 1er 3poque le caraciere aune lorei iropicaie aciueue, saoïonneuse et ombragée. — Les terrains quaternaires de la région occidentale, dont la description ter- mine le volume, sont au contraire peu connus ; le climat étant devenu semblable au chmat actuel, les espèces se seraient étendues et combinées dans les proportions que nous leur connaissons. L'étude de chaque flore est accompagnée d'un catalogue des espèces qu'on y a rencon- trées. — En somme, l'ouvrage de M. Crié se lit très agréablement, et le charme du style s'y ajoute à la valeur scientifique. Études et notes sur V Apiculture à VExposition universelle de 1878, par M. J.-B. Leriche (1). — M. Leriche, délégué à l'Exposition par la Société d'apiculture de la Somme, nous donne une étude fort complète sur la partie de l'Exposition réservée à l'apiculture. Ce travail remplace momentanément le bulletin de la Société. Le premier fascicule est consacré aux exposants français, et est orné d'un grand nombre de figures sur bois. — Il n'entre pas dans le cadre de la Feuille d'entretenir ses lecteurs des diflerents appareils décrits par M. Leriche; mais ceux de nos abonnés qui s'occupent d'apiculture y trouveront un fort bon et utile résumé de tout ce qui a été fait récemment dans cette branche de l'agriculture. La vérité sur le Phylloxéra vastatrix, par Louis G.^bello é Ibanez, Barcelone, 1879 (Travail présenté au congrès de Montpellier). — L'auteur, après avoir retracé les difi'érentes hypothèses sur l'origine de l'invasion du phylloxéra et fait une courte description de l'in- secte et de ses mœurs, nous cite les différents moyens adoptés pour la destruction du puceron, moyens dont la plupart sont très fantaisistes ; les trois seules méthodes qui doivent être considérées comme nécessaires, d'après M. Gabello , sont la submersion, l'arrachage des vignes anciennes et leur remplacement parles plants américains; mais l'auteur signale de grands inconvénients à traiter ainsi les vignobles, et il propose un trai- tement qu'il qualifie de rationnel, et qui consiste dans plusieurs opérations destinées, tant à détruire l'insecte qu'à nourrir la plante, engrais chimique et traitement aérien, consistant à semer dans la vigne des plantes dont l'odeur nauséabonde ferait fuir ce fatal insecte. — C'est une idée originale que nous n'avons pas à apprécier. (1) Le prix des deux fascicules est fixé à 2 fr. 50. On souscrit chez l'auteur, à Thézy-Glimont, par Moreuil (Somme). Tyj). Obortliur cl lils, a Rennes. — Maison à Paiis, rue Salomon-de-Caus, 1 iS(|uare des .\rts-et-.Métiers). D'' E.-L. Trouessart. — La distribution gi'ograpliique des Cliiroptores comparée h celle des autres mammifères terrestres. 24 p. Paris, iinp. E. Martinet. (Extrait des \iiiiiali'f: (le.t Sciences nalurelles, zoologie, série 6, t. VIII, j879.) "W - J. Griffith. — Sur quelques-uns de nos Lépidoptères nuisibles. 24 p. Vannes. (Extrait du Bulletin de la Société ptilijmathique du Morbihan; V'" semestre ISIO.) J.-B. Le Riche. — Etudes et notices sur l'apiculture a l'Exposition universelle de 1878. CO p. Amiens. (Extrait du Bulletin (la la Socirlc il'apicullure de la Somme.) Louis Crié. — Les anciens Climats et les Flores fossiles de l'ouest de la France. 74 p. Rennes. Paris, librairie J. Lechi'vaiicr. -î fr. Elzéar Abeille de Perrin. — Synopsis critique et synonymique des Chrysides de France. 108 p. et pi. Lyon, Geors; l'aris, Baillicre et (ils. (Extrait des Annalex de ta Société linneenne de Lyonj. J. Bourgeois. — Catalogue des Lycides recueillis par M Ed. Stcinbcil, en Colombie, avec les diagnoses d'espèces nouvelles, f" partie, 3-2 p. et pi. (Extrait des Annalen de la Société entomoloyique de France.) — Allocution prononcée sur la tombe de JI. S. Mocquerys. 4 p. (Extrait du Bulletin de la Société des Amis des sciences naturelles de Ilouen.) H. Bâillon. — Sur la constitution de l'Androcée des Gucurbitacées. 10 p. (Association française pour l'avancement des Sciences. Coni^rès de Paris, 1878.) Cabello élbanez.— La vérité sur le PA;///o.rera('«.'(/a/;'/.r. 60 p. Barcclona, 1879. (Trav. présenté au congrès de Montpellier.) J. Mac Leod. — Sur la structure des glandes génitales femelles chez la Taupe, communication préalable. 4 p. 1879. (Extrait des Annales de la Société de médecine de Gand.) Le Bélier. — N"' 38, 39, 40, 41, 42. Le Mouvement médical. — N" 39. Le Mouileur d'hiirticulture. — Novembre 1879. Revue littéraire et artistique. — N»» 20 et 21. Revue alsacienne.— N-"^ 11 et 12, septembre et octobre 1879. Union des Ecoles. — N"' 33, 34, 35, 36 et 37. — M. Viguier : Les Séquoias. — Association française pour l'avancement des sciences (section de zoologie). Le Naturaliste. — N» 14. — M'^ de Lafitole : Calendrier lépidoptérologique (chenilles). — Abeille de Perrin : Réponse aux observations sur les Chrysides. — Chevrolat : Cryptorhynchides de la Guadeloupe. — B'j° de Chaudoir : Un Cychrus et un Carabus nouveaux dans l'Asie mineure. — D'' Bonnet : Plantes nouvelles pour la Hore française. — Chevrolat. Diagiioses d'Echinochnemus. Guide du Naturaliste. — N" 7, 8 et 9. Brebissonia. — 2= année, n" 3. — Riner : Une belle diatomée. — Lander Lindsay : Propriétés colorantes des Lichens. — A. de Bary : de la Symbiose. — Préparation des Lichens. — Nouvelles. Société entomotof/ique de France. — Bulletin des séances. Bulletin de ta Société de viticulture et d'horticulture de Tarare. — 4^ année, n» U; octobre 1879. — J. ClialTanjon : L'ori,'anisatiuii des insectes démontrée a l'aide d'exemples pris parmi les insectes utiles ou nuisibles a l'agriculture. Bulletin de la Société d'apiculture de la Somme. — 5" annés, n» 16; juillet-août 1879. Bulletin de la Société d'études des sciences naturelles de Nîmes. — 7^ année, n">î 6 et 7. — A. Pierredon : Courses géologiques dans le Bas-Vivarais. Bulletin scientifique du département du Nord. — 1879, n»» 9 et 10. — Barrois : Notes sur les glandes a byssus chez le Saxicava rugosa. — J. de Guerne : Monstruosité scalaire de l'Hélix aspersa. — Meniez : Formation des œufs chez la Ligule. — Giard : Organisation et classification des Orthonectidae.— Hallez : Contributions à l'histoire naturelle des Turbellariés.— Note sur les Cysticerques. Bulletin de l'Association scientifique de la Gironde. — 1879, n» 2. — A. Lucante : Catalogue des arachnides du sud-ouest de la France (suite). Société roifale de botanique de Belgique. — (Comptes rendus.) Séance du 4 octobre 1879. 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M. de F., à Bayonne. — Nous avons reçu les coquilles que vous avez bien voulu nous adresser, et nous vous en remercions. M. M. B., à Civray. — Voici bien longtemps que nous sommes sans nouvelles de vous. Ne nous enverrez-vous pas quelque article? M. J.-M. L., à Gand. — Merci de votre communication ; elle paraîtra au l^f janvier, ce numéro-ci étant déjà composé lorsque nous l'avons reçue. •*- * r" TARIF 3DES u^IsINONCES La page entière Fr. 18 1/2 page..... — 10 1 /4 de page Fr. 6 » 1/8 — — 4 » Les neuf premières années de la FEIILLE sont en vente aux prix suivants : l''e et 2^ (3e édit.), réunies en un vol. relié 7 fr. 3e et 4e (2e édit.), — — 5e et6e (2eédit.), — -^ 7e et 8e, — — On peut se procurer toutes les années, séparées et non reliées, au prix de 3 fr. Les planches accompagnant les n^s 38, 40, 52, 54, et 57 sont épuisées. La table générale, par ordre de matières, des six premières années, sera envoyée aux personnes qui en feront la demande. M. SÏEPÏ, naturaliste à Marseille, 200, boulevard de la Madeleine, met en vente une collection de crânes parfaitement préparés et déterminés par lui, la détermination ayant toujours été faite sur l'animal entier. La collection comprend 185 espèces : 39 mammifères, 65 oiseaux exotiques, .74 oiseaux d'Europe, 7 reptiles. Les anciens Climats et les Flores fossiles de l'ouest de la France Par Lo^iis OUlÉ Professeur à la Faculté des sciences, Direcleur de V École botanique, Chef des travaux microcjraphiques à l'École de médecine de Rennes AVEC LA REPRODUCTION DE LA PLUS ANCIENNE PLANTE TERRESTRE CONNUE Prix : 3 fr. Paris, libi\airie Jacques Lechevalier, 23, rue Pvacine. OCCASION EXCEPTIONNELLE Soixante-treize plantes rares du Cantal, comprenant cinq mille trois cents échan- tillons, parmi lesquels : Arahis cehennensis DC, Thlaspi virens Jord., Silène ciliata Pourr., Cinerea spathulœfolia Gm., Myosotis lingulata Lehm., etc. — Prix : 200 fr. ou 5 fr. les 100 échantillons. S'adresser à M. Jean Gaye, faubourg Saint-Étienne, à Aurillac. m;. Delherm de Lareenne, à Grimont (Gers), offre aux amateurs de lépidoptères un exemplaire comme neuf des Lépidoptères de M. E. Berce. Le l^^voL relié demi-chagrin rouge, les autres brochés, planches coloriées; il le cédera à de bonnes conditions. Janvier 1880 — Dixième Année F 111 FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Fondée à Mloillioiase en 1870 PARAISSANT TOUS LES MOIS PRIX DE L'ABONIXEMEIVT Pou-r la France et l'Alsace- Lorraine ' fr. 3 par an. Pour l'Etranger fr . 4 par an. Le Numéro, sans planche, S5 cent.; avec planche, 40 cent. LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR DU l^-^ NOVEMBRE DE CHAQUE ANNÉE Les abonnements peuvent être pris dans tous les bureaux de poste de France LES PERSONNES QUI NE SE DÉSABONNERONT PAS SERONT CONSIDÉRÉES GOMME RÉABONNÉES S'ADHESSER, : A PARUS, chez m. Adribiv DOIiIiFU!§, 55, rue Pierre-Charron POUR L'ALSACE ET L'ÉTRANGER : A Mulhouse (Haut-Rhin), chez M^^ Pétry, libraire, 40, rue de l'Arsenal. Pour l'Angleterre, à Londres, chez M. Aug. Siegle, libraire, 110, Leadenhall Street, E. C. Pour la Belgique, à Bruxelles, chez M. Mayolez, libraire-éditeur, 13, rue de l'Impéi^atrice. Pour les Pays-Bas, à la Haye, chez M. Van Stockum, libraire, 36, Buitenhof. Pour la Suisse, à Neuchâtel, chez M. A. G. Berthoud, libraire. Pour l'Italie, à Palerme, chez M. Luigi Pedone-Lauriel, corso Vittorio-Emanuele. SOMMAIRE DU N" 111 E. Briard. : Coup d'oeil sur la végétation spontanée du département de Constantine Çsuite). V. Riston : Le plateau de Malzeville, près Nancy. L'albbé A. Carret : U Amhrosia artemisiœfolia. L. Gavoy : Excursion au pic d'Alaric (Corbières-Orientales). Communications : Garnihut glandarius Val. — Phosphorescence des myriapodes. — Abon- dance du Collas echisa, var. $ Hélice Hb. — Destruction des Acarus et des Anthrènes. — Ravages du Briiclms irresecUis. — Rosa Mturigcnsis. — Coloration des fougères. — Un dernier mot sur la mésotype. — Échanges. TYP. OBERTHUR ET FILS, A RENNES. — MAISON A PARIS RUE SALOMON-DE-CAUS, i (square des Arts-et- Métiers). 18 S O 3=3C§: — i-— - DE LA FETJILT^E DES JEUNES NATTJR-ALISTES 1 Janvier 1880 Ardoino. — Flore analytique du département des Alpes- Maritimes, ou description succincte des plantes visculaires qui croissent spontanément entre le versant est «Je l'Estéri'l el la Roïa, les Al|)' s et 11 mer. Soédit. In-12, xxvi-471 p. Nice, irap. et Util. Cauvin-Empereur; Menton, lib. Bertrand et Queyrut. Bleicher.— Essai sur les temps préhistoriquesen Alsace. Nancy, imp. Berger-Levrault et C'''. In-S", 19 p. et planche. Cariot. — Étude des (leurs. Botanique élémentaire, des- criptive el usuelle. 6« édit., reiit'erinanl la llore du bassin moyen du Rlione et de la Loire. T. I. Botanique élémentaire et ciels analvtiques. T. III. Flore horticole et dictionnaire. In-18 j. Besançon, imp. Outheiiiii-Chalandre fils et C'«; Lyon, lib. Josserand. Darwin. — De la variation des animaux et des plantes h l'état domestique. Trad. sur la 2^ édit. anglaise par Ed. Barbier. Préface de Cari Vogt. T. I. In-8», xiii-496 p., 43 11g. Abbeville, imp Retaux; Paris, lib. Reinwald et G'». Debeaux (O.). — Recherches sur la Flore des Pyrénées- Orientah s. Fasc. I. Plaine et littoral du RoussiUon. 111-8", 134 p. Paris, Savy; 3 Ir. Drapiez. — Guide pratique de minéralogie usuelle; expoMtion succincte et méthodique des minéraux, de leur compositiiia chimique, de leurs gisements, el leurs applica- tions aux arts et à l'industrie. In-18 j., 448 p. Paris, imp. et lib. Lacroix. Faivre. — Études sur les laticifères et le latex pendant l'évolution gcrmiiialive normale chez l'embryon dn Trago- pogoii parvit'olius L.). Gr. 111-8". 63 p. Lyon, imp. Riotor. (Exir. des Mem. de l'Ac. des se, etc, de Lyon.) Faliès. — Nouvelle nomenclature géologiiiue du tertiaire. In-8", 24 p. Monipellier, imp. Cristin et G'" ; lib. Barihez (Assuc, fr. pour l'au. des sciences.) Fliche. — Note sur la découverte du Goodyera repens aux environs de Nancy. lii-S", 11 p. Nancy, imp. Berger- Levrault et C'». (Extr. des Mém. de l'Ac. de Stanislas.) Focillon. — Premières leçons d'histoire naturelle, à l'usage de tous les établissements d'in-truction publique : Zoologie, bolanique, minéralogie. Nouvelle édition. Iii-lS j., 395 p. avec lig. Corbeil, imp. Crété; Paris, libr. Delaiain. Gentil. — Ornithologie de la Sartlie : Paimipèdes. Iu-8», p. 91-130. Le Mans, imp. Mounoyer. Gentil. — Considérations sur les caractères fournis par l'embryogénie pour la dassilicaiion méthodique en histoire naturelle. Rapport sur deux thèses de M. Louis Crié. In-8', 19 p. Le Mans, imp. Monnoyer. (Exir. du Bullet. de la Soc. d'agriculture, sciences et arts de la Saillie.) Girard. — Rapport sur les ennemis naturels (animaux articulés) du phylloxéra de la vigne. In-S", 8 p. Paris, imp. Donnaud. (Soc. des agriculteurs de France.) Hariot. — Flore de Pont-sur-Seine. In-8», 63 p. Troyes, imp. Dufour-Bouquot. (Extr. des Mem. de la Soc. académique de l'Aube, t. XLIII, 1879.) Hecht. — Les rapports de la médecine avec les sciences physi(|ues et naturelles; discours de réception à l'académie de Stanislas. I11-8", 35 p. Nancy, imp. Berger-Levrault et C'«. (Extr. des Mé7n. del'AC. de Stanislas.) Martin fE.).— Histoire des monstres depuis l'antiquité Jusqu'à nos jours. I11-8", vii-41d p. Paris, imp. Hennuyer; lib. Reiiiw.ilil et C". Mortier. — Étude géologique sur la plaine du Forez. In-8", 27 p. et carte. Saiut-Éiienne, imp. Théolier frères. Saucerotte. — P. tite histoire naturelle des écoles; simples nolions sur les minéraux, les plantes et les animaux qu'il est li' |dus utile de connaître. 14» édit. In-18, îii-216 p. Paris, imp. et lib. Delaiain frères. Thevenot. — Catalogue des plantes vasculaires spon- tanées observées sur le territoire des cantons de Lons-le- Saunier et île Beaulort, et de quelques communes circonvoi- sines, classées d'après la méthode naturelle adoptée par M. de C ^ndolle. In-8», 61 p. Lons-le-Saunier, irap. Declume. (Extr. des Mem. de la Soc. d'émulation du Jura.) Trouessart. — Révision synopti(|ue du genre Semno- pithèqiie (Semnopithecus), el descri|iiion de quelques espèces rares ou peu connues. I11-8". 12 p. Dole, imp. Bline. (Extr. de la Revue el magasin de zoologie.) ALLEMAGNE Gasser. — Der Primitivsireifea bei Vogelembryonen (La ligne primitive dans des embryons doi>eâux; poulet et oie) Cassel, libr. Th. K'ay. In-4\ 10 fr. 75. Gruber i'W.). — Beo achtungen aus der menschlichen und vergleichenden Anatomie (Observations d'analomie hu- maine et comparée), i" fascic, avec 5 pi. Berlin, libr. Hir- schwald. In-4". 10 fr. 75. Haberlandt (G 1. — Die Entwickelungsgeschichle des mechanischen Gewebesystem der Pllanzen (L'histoire de l'évolution du système mécaniquç des tissus des plantes). Avec 9 pi. Lei|)zig, libr. Engelmaiin. Iii-4". I3fr. 50. Struckmann IC). — Der obère Jura der Umgegend von Hanover (Les terrains superjurassiqaes des environs rie Hanovre). Exposé paléontologique, géognostique el statis- tique, avec 7 pi. Haniiover, li )r. Hahii. In-4". 21 fr. 35. Hegelmaier (F.). — Virgleichende Untersnchungen iiber Entvvickeluug dikotyledoner Kcime (Hecherches com- paratives sur le déveioppiîmeat des germes dicot\lédones). Avec 9 pi. Stuttgart, libr. E. Schweizerbart. Iii-S". lOfr. 75. Bœttger (O.). — Die Reptilien und Amphibien von Madagascar (Les reptiles et les amphibies ne .Madagascar). Avec'l pi. Frankfurt, libr. C. Winter. ln-4». 7 fr. 50. Kummer P.). — Kiyptogamische Charakterbilder (Ca- racières types de cryptogames). Avec 220 lig. Hannover, libr. C. Riimpler. I11-8». 5 fr. 35. Lud-wig (H.;. — Morpliologische Studien an Echino- dermen ( Études morphologiques sur les échinoderines). Pre- mier volume, fascic. I-llI. avec 23 pi. et 5 lig. Leipzig, libr. W. Eiigelmaiin. In-8". 18 fr. 75. Schneider 'A.). — Beitra>ge zur vergleichenden Ana- tomie und Eutwickelungsgeschichte der Wirbelthiere (Con- tributions à l'anatomie et à l'histoire de l'évolution comparée des vertébrés). Avec 10 pi. et 3 hg. Berlin, libr. G. Reimer. In-4". 27 fr. AUTRICHE Thiimen (F. v.). — Fungi pomicoli; raonographische Beschreibung (Description monographique des champignons qui se rencontrent sur les fruits des climats tempérés). Avec 3 pi. Wien, libr. W. Braumuller. In-8". 1 fr. 75. OUVRAGES REÇUS H. "Viallanes. — Notes sur le tube digestif du Carpophage Goliath et sur les muscles peauciers du Lophorina .superba. 12 p. et 3 pi. Ch. Brong-niart et M. Cornu. — Épidémie causée sur des diptères du genre « Syrphus » par un champignon « Eiitomophtliora. » 4 p. Paris, imp. A. Chaix ei C'«. {Association pour l'avancement des sciences. Congrès de Paris, 1878.) G. Dimmock et S. Henshaw. — The Wriiings of Samuel Hubbard Scudder; ihe entomological Wriiings of J.-L. Leconte aud of G. -H. Horn. 3 br. de 28 p., 12 p. et 6 p. Ib78 et 1870. — Cambridge Mass., chez l'éditeur, G. Dimmiick. Eug. Simon. — Sur quelques Aranéides du midi de la France, 8 p. (Extrait de la Revue et Magasin de zoologie, 1868.) Paris, imp. V« Bouchard-Huzarder. 1er Janvier 1880. Dixième Année. N» 111. FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES COUP D'ŒIL SUR LA VEGETATION SPONTANEE DU DEPARTEMENT DE CONSTANTINE (suite.) La chaîne du Djebel-Tuggurt a une végétation d'un caractère bien plus septentrional. Je n'y ai pas vu le hérisson, ni le Globidaria alypum. J'ai pris pour point de départ de mes excursions, la maison forestière des Cèdres, située à 100 mètres à peu près des premiers échantillons de ce bel arbre. Le bâtiment est entouré de petits jardins, et on y arrive par une belle allée plantée d'ormes {Ulmus effusa Wilïd.), qui ont l'air de venir très bien. Les champs qui l'entourent sont remplis de plantes intéressantes. Je citerai entre autres : Anacyclus pyrethrum DC., aux jolies ligules blanches, teintées de rose extérieurement et dont la racine charnue, de la grosseur du pouce, est fréquemment employée par les Arabes, qui lui attribuent tontes sortes de propriétés. Si on la coupe et si on la met sur la langue, elle produit, suivant l'expression de Desfontaines, « sensatio frigoris acutissimi, cm succedit calor iniensus. » Le Carduncellus pinnatus DC, var. acaulis Guss., aux beaux capitules azurés; le réceptacle est comestible, et rapitelle un peu le goût de l'artichaut. Catananche lutea L., en quantité,- et avec ses curieuses fleurs radicales, non réunies en capitules, et situées à l'aisselle des feuilles. Enlin le beau Tulipa fiagrans Munby. Sur les rochers au nord de la mnison forestière, on recueille : Polygala saxatilis Desf., et le curieux Callipeltis cucullaria Siev., avec le Polycarpon bivonœi. Gay. Tout près de la maison, V Asperugo ptrocumbens L. En contournant le Djebel-Tuggurt par le nord, pour se rendre aux plateaux de Bordjem, on rencontre d'abord quelques pieds de frênes épineux {F^rixinus dimorpha Coss. et Dur.), surmontant des places gazonnées qu'on pourrait presque appeler des prairies et où abondent VAnagallis collina Schousb., et le Linaria virgata Desf. Enfin, les cèdres apparaissent d'abord de petite taille et ne forment pas parasol, d'aspect vulgaire comme de simples sapins, puis de plus en plus vieux, de plus en plus contournés comme des chênes, et cessant de croître en hauteur pour développer horizontalement leurs majes- tueux éventails, à mesure que l'altitude augmente. Ces cèdres appartiennent-ils bien à la même espèce que ceux du Liban, ou bien le Cedrus atlantica est-il réellement une espèce distincle?N'y aurait-il pas même, rien qu'à Batna, deux espèces ou du moins deux variétés distinctes, caractérisées par la glauces- cence ou la non-glaucescence des feuilles aciculées, par leur mode d'insertion, par le mode de ramification, etc.? Ces questions sont à étudier; je n'ai pu les résoudre pendant mon court séjour en Algérie; il faut les recommander à l'attention des forestiers de cette région. En continuant à monter, on est bientôt frappé par la vue de l'asphodèle jaune, Asphodelus luteus L., absolument le même que celui d'istria, et qui est cultivé dans nos jardins. Dans les sables, on observe Iberis Balansœ Jord., Bivonea lutea DC, Astragalus glaux L., Coro?iilla scorpioïdes Koch., — 30 — Hippocrepis scabra DC. On passe un col et on se trouve en pleine région froide, caractérisée par le Berberis œtnensis R. et Sch., et le houx {lleœ aqui- folium L.)- Snr le terreau qui recouvre les rochers, on observe Ranunculus hlepharicar-pos Boiss., Arabis vernaR. Br., Cardatnine hirsiUa L.,Ali/ssum atlanticum Desf., Draba vernaL., D. Juspa^iica Boiss., Hutchmsia peirœa R. Br., Viola odorata L., Arenaria viscidulaJhmW., Erodium ynontanum Coss. et Duv., Vicia lathyi^oïdes L., Sedum cœspitosum DC, ISaxifraga granvlata L., Thapsia villosa L., Senecio Balansœ Bo\ss . elR., Alkanna tincioria Tau sch., Linaria flexuosa Desf., Vey'onica cyyiibalaria Bod., V. prœcox Ail., Lamium longifiorum Ten., Ar^neria longeaynstala Boiss. et R., Passeri72anitida\)esî., Gagea arvensis Rem. et Sch ., Muscari racemosu7n Willd., Trichonema hulbocodium Rchb., Orcliis acuniinata Desf., Alope- curus ventricosus Pers., Scleropoa loliacea Gren.et Godr. Les vieux cèdres sont couverts ^'Evernia furfuracea DC. Ceux que la foudre ou la torche incendiaire de l'Arabe a épargnés sont dévorés par une espèce de chenille processionnaire, si abondante qu'on ne peut marcher sans écraser tous les dix pas une de leurs files régulières, qui se suivent en progression arithméli()ue, une chenille en avant, puis deux, puis trois, puis quatre et ainsi de suite. En montant toujours, on arrive à un nouveau col, où les cèdres disparaissent pour reparaître plus bas. L'horizon dégagé laisse apercevoir la Meslaouah, celte montagne calcaire isolée, se terminant par un vaste plateau horizontal, où les insurgés s'étaient retranchés en 1871. On n a plus sous les pieds qu'un gazon très court, où domine le Scleranthus polycarpus DC. Le mauvais temps m'a empêché de faire l'ascension du Djebel-Tuggurt lui-même. Il peut y avoir des plantes spéciales au sommet; mais en général la végétation doit être la même que celle du plateau de Bordjem. La roule qui conduit de Balna à Biskra se déroule, m.onolone, au milieu d'une plaine assez vaste enserrée entre deux chaînes de montagnes boisées. Les champs cultivés sont remplis de Couriyigia orienta lis Anûr. {Erysimum perfoliatum Cranlz.); les champs incultes {VOthonna cheirifolia L., que j'ai oublié de mentionner parmi les plantes que j'ai observées à Conslantine sur la colline de Mansourah. Arrivé à la Baraque où l'on déjeune, on aperçoit au loin devant soi, barrant l'horizon vers le sud, la masse trapézoïdale du Djebel-Metlili, qui masque la brèche d'El Kantra. Si on a le temps, avant de remonter en voiture, de jeter un coup d'œil sur les abords de la route, on cueillera une herbe encore sans fleurs à cette altitude (6 avril), mais qu'on trouvera de plus en plus commune et de plus en plus avancée, à mesure qu'on pénétrera vers le sud. Celte herbe, que son odeur nauséeuse signale immédiatement comme voisine des rues (Ruta), est le Peganian harmala L. A partir de la Baraque, il n'y a plus à proprement parler de route, mais seulement une piste dans le sable. La nouvelle route, qui doit passer par le village alsacien-lorrain d'Aïn-Touta, n'était pas encore inaugurée (avril 1879). On passe au caravansérail des Tamarins, où l'on commence à descendre pour franchir le col des Juifs. Les squelettes de bêles de somme commencent à joncher les abords de la route; en même temps, on observe une recru- descence dans l'aridilé du sol et dans l'intensité de la lumière : c'est la vraie nature africaine qui commence. Le col franchi, on suit les bords d'un oued et on passe au pied du Djebel-Metlili, la montagne des Antilopes, magnifique dans sa nudité fauve. VAlfa abonde aux bords du chemin, ainsi que différentes espèces de Reseda appartenant déjà à la région saharienne. Nancy. Emmanuel Briard. (A suivre,) — 31 — LE PLATEAU DE MALZEVILLE, PRÈS NANCY. Si, passant à Nancy, vous pouvez consacrer quelques heures à une pro- menade aussi utile qu'intéressante, je vous proposerais une excursion au plateau de i^ialzeville, situé à 4 kilomètres au nord-est de la ville. En sortant de Nancy, suivons la rue de Malzeville, traversons le canal de la Marne au Rhin, pkis loin la Meurthe et nous voici arrivés au village, qui actuellement compte 2,500 âmes (1,800 seulement avant Pannexion). Immédiatement après le pont, tournons h droite en suivant le chemin d'Amance. Les premières pentes de la « Côte » sont occupées par des vergers, des vignes et des jardins dont les produits sont la richesse des habitants. La couche de terre végétale y est peu profonde à cause des argiles d'abord, puis du minerai de fer et enfin du calcaire, cependant ce sol est très propre à la petite culture. L'année dernière, la perte occasionnée par le mauvais temps a été de 50,000 fr., rien que pour la vente des groseilles. Continuons notre montée : nous voici arrivés devant un petit chalet, c'est l'entrée des galeries de la mine de fer. Bien moins riche que celles de Ludres, Messèin et Maxeville, cette mine fournit cependant un bon minerai qui est exploité par un industriel de la Haute-Marne. Le département de Meurthe-et-Moselle, depuis une quinzaine d'années, a vu se développer celte industrie florissante avec une telle activité qu'il est maintenant le département de France qui fournit le plus abondamment ce précieux minerai. Celle couche ferrugineuse est intermédiaire entre le Jias qui occupe le sous-sol des jardins et l'oolithe qui commence immédiatement après le minerai. Les pentes supérieures du plateau, autrefois incultes sont maintenant occupées par des pins, plantation due à l'initiative de M. Munich, ancien maire de Malzeville. Un peu avant le sommet, nous trouvons de vastes carrières, maintenant abandonnées, mais qui ont servi autrefois à construire une grande partie des monuments de la ville, entre autres le Palais ducal et la caserne Sainte- Catherine. Nous voici arrivés au point culminant qui est placé sensiblement au-dessus du niveau du reste du plateau (369 m. au-dessus du niveau de la mer). C'est près de là qu'est établie une ferme appartenant à la commune et où, il y a quelques années, un savant professeur d'agriculture a réussi à acclimater le mélilot à fleurs blanches. Un observatoire régional météorologique va aussi être établi en ce lieu. Nous jouissons de cet endroit d'une vue très étendue : à l'est, une partie de la plaine de la Seille avec la côte de Delme et celle d'Amance (406 m.); à l'ouest, les collines couronnant Maxeville et Champigneulles, la forêt de Hayes (la plus grande du pays depuis l'annexion), les côtes de Toul et le mont Saint-Michel; au nord, la vue est limitée par les hauteurs de Belleville, de l'avant-garde et du fort de Frouard; enfin au sud nous jouissons d'un coup d'œil magnifique : au premier plan, nous trouvons Nancy que l'on découvre entièrement, Essey, Pulnoy, Seichamps et autres villages environnants; plus loin, Saint-Nicolas-de-Port, ainsi qu'une partie du Yermois, la plaine la plus riche en blé du département; au second plan, nous remarquons les collines de Flavigny, le volcan éteint d'Essey-la-Côte et les hauteurs de Lunéville ; enfin comme dernier plan la chaîne des Vosges dans sa plus grande étendue du col de Saverne au ballon d'Alsace ; c'est ainsi que nous découvrons parfaitement (si le temps est clair) les collines de Marmoutiers, de Dabo (532 m.], le — 32 — Bosskopf (803 m.), le Schneeberg (952 m.), le Prancey (905 m.), le Donon (1010 m.)' l6 Climonl (974 m.), l'Ormont (890 m.), la côte de Sainle-Marie- aux-Mines (998 m.), le Bonhomme (1086 m.), les Haules-Chaumes (1036 m.), le passage du Taneck (1290 m.), le col de la Schlucht (1203 m.), le Honeck (1336 m.), le Rolhenbacli (1319 m.) et le ballon d'Alsace (1244 m.) Le plateau est pour le géologue une localité riche en fossiles parmi lesquels citons : les Rhynconella Moorei, Terehratula'porrecta, Pecten personatus, Clypeus Ploti, Melania striata, Trigonia costata, Ammonites Humphrey- sianus, Belemnites giganteus , Turbo siibduplicatiis , Gi^yplica dilatata, Lyonsia ahducia, Pholadomya fidicida et obtusa (ces quatre derniers dans le dépôt de la mine). L'oxyde de fer, le manganèse, le sulfate de strontiane et la pyrite de fer, sont les minéraux que l'on y trouve le plus facilement, on y découvre aussi, mais en très petite quantité, la galène. La flore ne diffère pas essentiellement de celle de la vallée; cependant citons quelques plantes rares que l'on ne rencontre que sur les calcaires jurassiques : telles sont les Thalictrum minus, sylvaticum et flavum, Helian- themum fumana, Polygala amara, Coronilla scoy^pioïdes , Orohus niger, Mespilus germanica, Sedum onaximimi, PulmonmHa saccharata WHl., Orohanche rubens, Primula variabilis et grandiflora, et enfin, ce qui est remarquable, YEynca viilga7^is. Le collectionneur de lépidoptères y trouvera de bonnes espèces, notons les rhopalocères suivants : Papilio podalirius , machaon, Anthocaris carda- mines, Leucophasia sinapis, Rhodocera rliamni, Thecla Betulœ, lynceus,^ quercus, riibi, Polyommatus phlœas, Xanthe, cliryseis, Lycena Amyntas, Agon, Argus, JEgestis, Adonis, Corydon, Nemeobius Lucina, Argynnis paphia, Aglaja, Adyppje, Lallionia, Ino, Dia, Vanessa Antiopa, Atalanta, polychloros, c -album, Apaiura iris, ilia, Arge Galathea, Erebia Médusa, Satyrus fauna, Briseis , Semele , Jaiiira, Tithonus, hypera^ithus, davus, pamphilus. Au point de vue préhistorique le plateau de Malzeville est aussi très inté- ressant. En effet son isolement, sa situation au milieu de quatre vallées ne pouvaient que le faire rechercher des anciens habitants pour y établir leurs demeures, ce qui est prouvé par la découverte de tumulus, pointes de llèches, haches en silex, débris d'une poterie très grossière. J'y ai découvert dernièrement un os taillé et plusieurs ossements humains (clavicules, côtes, vertèbres). Au temps de la conquête romaine existait sur le plateau un camp corres- pondant par signaux avec ceux de Ludres et de Tarquimpol, il en existe encore quelques restes, c'est un mur de construction pélasgique. Telles sont les différentes observations que j'ai faites sur le plateau de Malzeville, elles pourront peut-être servir à quelques lecteurs de la Feuille, collectionneurs ou touristes. Malzeville, près Nancy. V. Riston. VAMBROSIA ARTEMISIjEFOLIA. Au commencement de septembre, j'ai trouvé, presque aux portes de Lyon, une nouvelle localité de VAmbrosia artemisiœfolia L. ; c'est la seconde connue pour le département du Rhône. Celte curieuse espèce y a été découverte, pour la première fois, en 1874, par M. l'abbé Chanrion sur la commune de Regnié, dans le Beaujolais. Elle y existe toujours malgré les fréquentes visites — 33 — des botanistes de la région; mais elle serait menacée, dit-on, de disparaître devant les envaliissements de la vigne. Plaise à Dieu que la vigne ne disparaisse pas la première devant ceux du [)liylloxéraI Depuis cette époque, notre Ambrosia a fait du chemin. Il y a dix ans à peine, elle était encore inconnue aux botanistes français; aucune ilor.e n'en faisait mention comme d'une espèce européenne, ou, du moins, si elle s'était déjà montrée quelque part, on l'avait prise pour une autre espèce acquise depuis plus d'un siècle à la flore d'Europe. h' A. artemisiœfolia est originaire de l'Amérique du Nord; elle abonde surtout dans la Louisiane. Une t'ois introduite en Europe, sa marche a été, est, et sera, nous en avons la conviction, celle de tous les fléaux qui nous sont arrivés du Nouveau-Wonde, depuis à peine un quart de siècle; celte plante envahira l'Europe et la France comme VErigey^on canadense, YElodea canadensis, comme aussi \e P//i/lloxera vastatrix ei \e Donjphora decemiineata. Qu'on en juge plutôt : On me signalait dernièrement sa présence sur plusieurs points du département de la Loire, notamment aux environs de Montrond, de Saint- Galmier et de Noirétable. M. Ollivier, de Moulins, nous a appris depuis trois ans qu'elle se répand abondamment autour de celte ville. Nous savons aussi maintenant que c'est ce même A. artemisiœfolia, qui infeste plusieurs provinces de l'Allemagne et de l'Angleterre, celles surtout qui confinent à la mer du Nord et k la Baltique. Les botanistes de ces deux pays l'ont d'abord confondu avec l'A. maritima, mais bien à tort. Ce dernier appartient à la flore tout à fait extraméridionàle ; il suffit, pour s'en convaincre, d'ouvrir le Sylloge de F. Nyman, qui lui donne pour habitat le sud de l'Espagne (Andalousie), l'Italie méridionale, l'île de Crèle et le Péloponèse. D'ailleurs notre espèce en diffère par plusieurs caractères distinclifs : Dans VA. artemi- siœfolia la tige est couverte de seize à vingt stries hérissées de poils sétacés, les uns droits, les autres appliqués; ces stries n'existent pas dans VA. maritima; le péricline est de moitié plus petit dans la première, et les feuilles bipinna- tipartites sont divisées en lanières étroites, aiguës et linéaires surtout dans la partie supérieure. Ce dernier caractère explique le nom de tenuifolia donné par Sprengel à une ambrosie, que la Flore de France indique comme naturalisée près de Cette dans l'Hérault, mais dont la description répond parfaitement à l'espèce qui nous occupe; Sprengel ignorait sans doute l'existence de l'A. artemisiœfolia de Linné. La nouvelle localité que j'ai découverte en septembre dernier est située sur la commune de Caluire, à deux pas du fort de Montessuy. La plante occupe un terrain vague et inculte, une espèce de chemin, long de quatre à cinq mètres seulement et entre deux terres labourées chaque année, circonstance qui nuit beaucoup à son développement. Elle ne doit être là que depuis deux ans, et cependant elle couvre presque entièrement le petit chemin; elle s'est aussi semée le long d'une haie voisine, sur une distance de dix à douze mètres. Il y a gros à parier que si elle doit disparaître, ce ne sera pas par délicatesse pour le terrain, à en juger par le nombre et la taille des exemplaires que j'ai récoltés. Plusieurs avaient plus d'un mètre d'élévation, et un seul, grâce à ses nombreuses ramifications, m'a donné douze parts très respectables. J'ai en herbier un exemplaire venant de la Louisiane; j'en ai plusieurs du Beaujolais; je les ai comparés avec ceux récoltés à Caluire : il n'y a pas de doute possible, c'est bien partout la même plante, V Ambrosia artemisiœfolia L. Elle varie un peu dans la couleur, dans la taille et même dans la largeur des folioles infé- rieures, par suite du milieu où elle pousse : se trouvant, à Regnié, dans un sol sec et sablonneux, elle s'élève peu et se colore souvent d'un vert clair rougeâtre ; à Caluire, au contraire, où elle croît dans un terrain plutôt argileux et humide, elle prend une teinte d'un vert foncé presque noirâtre. — 34 — Comment expliquer à présent sa présence à Caluire, à Regnié et ailleurs? Les plantes ont presque toutes le moyen de se propager et de se répandre au loin. L'une, grâce à l'aigrette plumeuse qui entoure ses akènes, peut, le vent aidant, s'élever dans les airs et traverser l'espace, tout comme un être ailé; l'autre voit son fruit violemment soulevé au milieu d'un orage et jeté par la tourmente vers de nouvelles plages; celle-ci avec l'avalanche, celle-là avec le torrent débordé, abandonne les cimes alpestres, son vrai séjour, pour se hasarder (juelque part du côté de la plaine. Assurémej;it, ce n'est par aucun de ces moyens que nous prétendons expliijuer l'apparition dans le Lyonnais et ailleurs de YAmhrosia artemisiœfolia; la forme, le volume et le poids de son fruit (I) s'opposent aux deux premiers, les deux seuls vraisemblables dans le cas présent. Nous n'admettons pas davantage l'hypothèse du mode de locomotion si étrange pour certaines espèces : le hec ow le gésier de quelque volatile. La seule hypothèse admissible, le seul mode vrai, certain, indéniable, sont les transactions commerciales. Tout le monde sait qu'actuellement l'Europe, la France en particulier, ne récolte pas assez de blé pour se suffire à elle-même et qu'elle en importe chaque année pour des centaines de millions de francs de l'étranger, et surtout de l'Amérique, pays si fertile et si riche en céréales. Faut-il s'étonner, après cela, de voir maintenant nos terres envahies par des espèces étrangères à la flore du pays, lorsque nous y jetons nous-mêmes des semences venues de l'étranger? L'étonnant c'est que ces espèces soient encore si peu nombreuses. Il y a même gros à parier qu'avant peu de temps, nous verrons apparaître d'autres espèces aussi curieuses que VAmhrosia et s'accommoder aussi bien qu'elle de notre climat tempéré. Les Chartreux-Lyon. L'abbé A. Carret. EXCURSION AU PIC D'ALARIC (Corbières-Orientales) La topographie du département de l'Aude présente trois groupes de mon- tagnes qui couvrent environ les deux tiers de sa surface : les Pyrénées au sud età l'ouest, la Montagne-Noire au nord, et les Corbières à l'est. La chaîne appelée Corbières se détache du pic de Corlite, dans les Pyrénées- Orientales, et se divise, presque à son origine, en deux bras dont l'un, appelé Corbières-Occidentales, se dirige vers le nord-ouest et rejoint la Montagne- Noire au col de Naurouse. L'autre, sous le nom de Corbières-Orientales, court vers le nord-est et détache lui-même deux rameaux qui prennent la dénomi- nation de Hautes et Basses-Corbières. Les Hautes-Corbières descendent vers Narbonne et la mer, et se relevant ensuite, se relient à la Montagne-Noire par les montagnes de Saint-Pons, qui sont, comme celle-ci, un appendice des Cévennes. La portion appelée Basses- Corbières s'abaisse graduellement et vient expirer, dans le vallon que forme le bassin de l'Aude, au mont Alaric, au sud-est de Carcassonne (2). Le mont Alaric, comme tout l'ensemble des Corbières, est une énorme masse de calcaire dont l'altitude ne dépasse pas GOO mètres. Son flanc septentiional (1) L'akène est renfermé dans le péricline qui forme une espèce de cône renversé à surface plus ou moins triangulaire. Le sommet du cône est tronqué, puis brusquement acuminé en une pointe cen- trale, droite, longue d'un millimètre. Sur le bord de la surface tronquée se dresse un verticille de cinq pointes, formant couronne autour de la pointe centrale, et de moitié plus petites qu'elle. (2) Baron Trouvé, Description générale et statistiq^iie du département de V Aude. Paris, 1818, chez Firmin-Didot. — 35 — offre parfois des pentes inaccessibles, coupées de ravines profondes, que cou- ronnent des rochers à pic. De la voie du chemin de fer, entre Trèbes et Capendu, on aperçoit ces roches grises et nues, d'un aspect triste et désolé, d'où émergent quelques maigres touffes de buis, des cistes, des ajoncs et des chênes kermès. Le versant méridional, moins abrupt et moins escarpé, pré- sente quelques taillis de chênes verts et des vignes récemment plantées. Pour faire une excursion à Alaric, il faut avoir bon jarret et se munir de provisions pour la journée, car on ne rencontre en chemin que quelques ruisseaux que les premières chaleurs de juin mettent à sec et deux ou trois fermes isolées, le plus souvent inhabitées; une carte de l'élat-major a aussi son utilité. Plusieurs fois, et à des époques différentes, j'ai exploré les deux versants de cette montagne, soit seul, soit en compagnie de quelques collègues et notamment de mon excellent ami, M. Paul Mabille, entomologiste aussi ar- dent que distingué. On peut s'y rendre de deux manières : à pied, en passant par Trèbes, Fonliès et le col de Monze (rote 130 de la carte de l'état-major) ; en chemin de fer, jusqu'à la station de Floure. Celte dernière voie est la moins fatigante et c'est celle que j'ai choisie cette fois, parce que j'étais seul. Le 22 mai dernier, jour de l'Ascension, je pris le train de 9 heures du matin, qui me déposa, en 15 minutes, à la station de Floure. Je traversai rapidement le village et je me dirigeai vers la montagne en suivant un chemin bordé d'ajoncs qui aboutit à un ruisseau appelé la Bretonne. Les ajoncs en fleurs me donnèrent quelques exemplaires de Lehia ruftpes; sous les pierres je capturai Ophomis piincticoUis, Ilarpalus ruficornis , Ocys rufescens. et sur le ta- marix du rivage, Microscara testacea, Nanophyes tamarisci, pallidulus. Je franchis la Bretonne sur un pont de bois, et laissant à ma gauche le chemin raviné qui conduit à une métairie appelée les -Paillasses, je remontai, à travers les vignes, le cours du ruisseau jusqu'à un bouquet de pins sur lesquels je ne récoltai que des fourmis et des araignées. Alors, coupant à angle droit, je commençai à gravir la montagne. Il était dix heures. A cet endroit, les lianes, presque à pic, sont couverts d'un gazon extrêmement glissant qui rend l'ascension très pénible, d'autant plus pénible que le soleil vous brûle le dos. De temps en temps je m'arrêtais pour battre les ajoncs d'où tombait Goniocte7ia œgrota, type et variété pâle; les chênes kermès en fleurs me donnaient Metallites Javeti, les cistes Oxythyrea squalida, hirtella, siictica, Apion tubifcrum; les pierres n'abritaient que des légions de fourmis, des cloportes et quelques scolopendres. Partout poussent entre les pierres de grandes euphorbes dont les tiges sèches de l'année passée ont abrité Pseudo- c/iina lœvis et Ptinus bidens, peut-être même des Parmena. Au moment où j'atteignais la première crête, après avoir pris sous un roc profondément enfoncé un Scydmœnus non encore déterminé, je vis voler un Rhizotrogiis à la poursuite duquel je me lançai : c'était le R. maculicollis. Sa capture me fit le plus grand plaisir et fut bientôt suivie de celle de VAmphi- mallits ater, qui ne me fut pas moins agréable. Tout en courant après ces deux espèces, j'arrivai au sommet. Je m'assis un instant pour me reposer et aussi pour admirer le magnifique panorama qui se déroulait sous mes yeux. J'avais, en effet, devant moi toute la vallée de l'Aude, depuis Carcassonne jusqu'à Puicheric et au delà, la ligne du chemin de fer, la roule de ÎS'arboiine, l'Aude et le canal du Midi, l'étang desséché de Marseilletle et cette riche plaine du Minervois si fertile en vins estimés; au dernier plan, la montagne INoire. Derrière et au-dessus de moi, la dernière crête de la montagne, dont j'étais séparé par une large faille au fond de laquelle les siècles ont entassé, dans un désordre tout à fait pittoresque, d'énormes blocs — 36 — de rochers qui se sont détachés de la montagne à la suite des pluies et des gelées de l'hiver. Du milieu de ces roches s'élèvent, dans un fouillis inextri- cable, des buis, des chênes verts, des houx et d'autres arbustes en pleine floraison. Les galeries formées par tous ces rocs superposés, dont les parois sont tapissées de lierre, servent de retraite à de nombreuses familles de lapins qui trouvent facilement aux alentours le thym et autres plantes aroma- tiques nécessaires à leur nourriture. On voit aussi quelques trous de renard. Cet endroit se nomme les Laou?^efs. J'ai fait là, dans un rayon de 4 à 500 m., une chasse excellente. J'y ai repris au vol Rhizotrogus maculicollis ; les chênes verts m'ont donné Geonomiis flabellipes, Attelabus curcidionoïdes, Lachnœa palmala, Clythra lœviuscula, Crijptocephalus 4-punctatus^ marginellus, bipunctatus ; les buis Rhagonicha nigripes, Gymnomorphus nigrans en quantité avec Chiloco^us renipuslulatus, bipustulatus, Eœocho- mus auritus, 4-pustulatus, et un petit arbuste à fleurs blanches, des centaines de Danacœa pallipes. Au pied de la falaise, je capturais, sous les pierres, Notiophilus puncfulatus, Nehria brevicollis, Leistus spinibarbis, puncti- ceps (1 ex.), Carahus catenulatus, Âptinus pyrenœiis, Cymindis hume- ralis [\ ex.), Blechrus maurus, Metabletus foveola, Licinns cassideus (1 ex.), Harpaliis sulphuripes, hottentota, rubripes, casphis, Pœcilus Koyi, Amara acu7ninata, Ôcypiis œthiops, Choleva cisteldides, 1 ex. mort de Rhizotrogus marginipes, Acalles pu7icfaticollis, Chrysomela hœmoptera.' En longeant la falaise, dans la direction de l'est, je débouchai sur un plateau d'où l'on aperçoit, en bas, le chemin des Paillasses. Pour l'alleindre, je traversai une espèce de terrasse couverte d'asphodèles en fleurs qu'on dirait avoir été semées là à dessein. J'y ai pris les Cetonia sqiialida, hirlella et siictica et 1 ex. lV Agapanthia asphodeli. Quelques pieds de Vincetoœicum officinale me donnèrent Œdemera fiavipes et cœrulea. Sur le sentier, volait Cicindela campestris , des crottins de brebis fourmillaient de Sphœridium scarabœoïdes, Cercyon hœmorrhoum , Homalota luridipennis , tinnotata, Quedius oc/iripenitis, scintillans, Philonthus discoïdeus, Oœytelus piceus, inustus, complanatus, scidpturatus, Platystethus spinosiis , Ontophagus taurus, vacca, fracticornis, maki, lemur, ovatus, furcatus, Schreheri, Oniticellus fiavipes, Aphodius fimetariiis, inquinatus, prodro7nus. Sous une pierre, un Sisyphus Schœfferi comblait le trou dans lequel il venait de déposer ses œufs. A une heure après midi, j'arrivais à la métairie des Paillasses. Je m'arrêtai au bord du ruisseau qui coule tout près, pour déjeuner. Là, assis sur le gazon, le dos appuyé contre un peuplier, dont le feuillage me garantissait des layons du soleil, tandis que le ruisseau faisait entendre son murmure à travers les touffes de buis couvertes de milliers ô'Apnon pisi, je passai une heure délicieuse, capturant de temps en temps quelques Ho^nalota imihonata et Quedius impressus, qui venaient voltiger autour de moi. Au pied des peu- pliers, je recueillis Steiius subœneus ; au bord de l'eau, Betnbidiitm callosum, Calodera longitarsis, Oxypoda opaca, et dans un trou d'un pied de. pro- fondeur sur trois de longueur environ, Dytiscus margi^ialis <^ 2 , pimciidatus î, Cohjmbetes coriaceus, Agabiis didy^nus, brunneus, bipunctatus, bipustu- latus, Hydroporus opatriniis , planus , lepidus, Ochthebius Mulsanii (Pandellé), et PaDius prolifericornis. Mais il est deux heures, le temps presse. En route! Je fais le tour de la métairie et je capture, sous les pierres, Harpalus anxius. Zahrus gibbus, \ exemplaire de Micropeplus porcatus, et Dorcadion molitor (1 ex ). Puis, suivant un sentier qui longe une vigne et une plantation de pins d'Alep, faite par les soins de l'Etat, sur lesquels je pris Cardiophorus ornatus et Magdalinus rufus, j'arrivai aux ruines d'un ancien château de Templiers perché sur un — 37 — plateau aux flancs escarpés. Ce point porte, sur la carte de l'état-major, la cote 359. Au sud du château, la montagne atteint 504 mètres d'altitude. Autour de ces ruines les pierres ne manquent pas, mais il faut en soulever beaucoup pour trouver quelque chose : j'y ai recueilli néanmoins Harpaliis cohunbmiis, Orthomus 2ilcinidorsis et Amara pairicia (1 ex,). Du château, le sentier descend dans un ravin abrité des vents de l'Est et du Nord, où l'Administration des forêts a établi une pépinière d'arbres verts et de chênes destinés au reboisement de nos montagnes. Mais ce reboisement, je le constate avec regret, s'effectue avec beaucoup de difficulté et une lenteur désespérante. Tout, en effet, semble contribuer à retarder la réussite d'une opération qui donnerait à nos environs un aspect plus riant : peu de terre végétale que retiennent h peine les buis ou les cistes, et que les pluies d'orage entraînent au fond de la vallée; la dent des moulons qui attaquent les jeunes pousses des chênes, et pis que tout cela, l'incendie. L'an passé, un cultivateur, ayant un jour laissé sa pioche dans un fourré et ne la retrouvant pas le len- demain, n'imagina rien de plus simple que de mettre le feu aux herbes sèches; mais le feu, activé par un vent violent, gagna bientôt une plantation de pins, de 10 à 12 ans, et en dévora les trois quarts. Je traversai la j)épinière, battant à droite et à gauche les touffes de thym qui me donnèrent : Trichopieryx grandicollis , Lathridius flliformis, Charopus concolor, AnUiiciis inslabilis (var. noire), Ochihenomus tenuicollis^ Phyllohius Pomonœ, Apion squammigerum, un Apion très petit, voisin du parvidum et probablement nouveau, Tyc/iius hordei et pygmœus. Sur un chardon en fleurs, je pris Cassida 7mbigmosa. Près de la maison du garde je découvris, enfoui dans la terre, un pot dans lequel un mulot s'était noyé. Je le retournai, et j'en relirai Carabus purpiurnscens et Silpha sinnata. En relevant la tête, j'aperçus au-dessus de moi, prés du château, se détachant sur le ciel bleu, la silhouette d'un berger qui observait avec curiosité tous mes mouvements. Je replaçai le vase dans son trou, et -laissant le berger fort intrigué de mon manège, je continuai la descente. Près d'un four à chaux abandonné je trouvai deux petits scorpions. Des fagots de sarments entassés de chaque côté du chemin me donnèrent Sinoœylon sexdentaium, et d'un bouquet de fleurs fanées je fis tomber dans mon parapluie quelques Piinus dubiiis et bidens. Dès ce moment, ma chasse était terminée. Je traversai le village de Barbaira et je rejoignis la station de Floure où je capturai au vol un Bostrichus chalcographus . A 6 h. 40 je repris le train qui me ramena à Carcassonne. Tel a été le résultat de cette journée qui m'a procuré quelques bonnes et intéressantes espèces. Je me suis décidé à en faire le compte rendu pour donner à mes collègues un aperçu de la faune d'une localité qui, bien que difficile à explorer, est l'une des plus méridionales de notre département, et mérite, à mon avis, d'être citée. J'espère faire, un peu plus tard, une nouvelle excursion sur le versant méridional de l'Alaric : si les lecteurs de la Feuille n'ont pas trouvé ce premier récit trop fastidieux, je leur rendrai compte de cette seconde course. Carcassonne. L. Gàvoy. COMMUNICATIONS. Nous rappelo7is à nos abonnés que les travaux publiés dans la Feuille peuvent être tirés à part à des conditions très avantageuses. Les personnes qui nous envoient des articles ont droit à trois exemplaires du numéro dans lequel parait l'article. — 38 — La Liste d'Echanges paraîtra dans le prochain numéro. Nous prions instamment nos nou- veaux abonnés qui désireraient s'y faire insérer de nous faire connaître avant le 10 jan- vier la partie de l'histoire naturelle dont ils s'occupent. Garrulus glandarius Vall. (Geai d'Europe). — Un chasseur me disait dernièrement qu'il se présentait, dans l'automne de cette année, un fait d'histoire naturelle assez curieux. Comme l'année a été stérile en glands, faînes, baies de sorbiers, les oiseaux qui se nour- rissent de ces fruits ont été rares. A ce propos, il a observé que ce qui produit la rareté d'un oiseau n'est pas la diminution dans le nombre des individus de l'espèce, mais les mauvaises conditions de nourriture. La rareté des geais, cet automne, dans les montagnes des Vosges, où cet oiseau abonde en temps ordinaire, ne prouve pas qu'il y a eu peu de nichées réussies, mais que vu la pénurie de vivres pour la mauvaise saison, ces oiseaux se sont expatriés. Il en est de môme pour les grives, les moineaux mêmes. On a défriché les landes, les broussailles, coupé les vieux arbres, et on s'étonne de la rareté des fauvettes, rouge-gorges, mésanges, etc. Les conditions nécessaires aux nichées n'existant plus, ni môme les arbrisseaux sauvages donnant les baies aux espèces omnivores ou granivores, ils sont partis pour des pays moins avancés en agriculture. L'opinion de ce chasseur a beaucoup de vrai et se rapporte à ce que dit M. Ch. Arnaud, au sujet des voyages du geai (Feuille des Jeunes Naturalistes, l<^'' décembre 1879). Gérardmer (Vosges). X. Thiriat. Phosphorescence des Myriapodes. — M. Michard nous dit avoir remarqué derniè- rement une scolopendre dont la phosphorescence s'attachait aux corps en contact avec le myriapode. Nous recevons également la note suivante : Le seul myriapode qui ait été signalé jufiqu'ici comme étant capable de luire dans l'obscurité est, croyons-nous, le Geophilus ekclriciis. Nous ne croyons pas inutile de donner une description sommaire de cet animal : Lon- gueur moyenne 40-50 millimètres; très étroit; tête un peu plus longue que large, obtuse en avant; antennes assez longues, à 14 articles; plaque dorsale de chaque anneau portant 4 sillons longitudinaux, les externes marginaux; anneaux étroits ovalaires, les S*", 4^, 5* courts; pattes assez longues, la dernière paire grosse; coloration générale jaune d'ocre ; extrémité de la tête blanchâtre; en arrière de celle ci, un collier jaune rougeâtre; tous les appendices jaunes. Cette description s'écarte par plusieurs points de celle que M. fioulbert a donnée de son animal. Cependant l'espèce de M. Houlbert doit être assez voisine du G. eleclricus. Un de nos amis, M. V. Liénard, nous a raconté qu'il a eu souvent l'occasion de voir le G. eleclricus émettre ses lueurs, et cela dans une vieille maison située dans un petit village de la province du Hainaut. Les géophiles étaient phosphorescents sans qu'aucune excitation eiit été produite. Gand. J. Mag-Leod. Abondance du Colias edusa, var. Ç Hélice Hb. — Un fait non moins intéressant que l'invasion de la Vanessa cardui, qui a eu lieu dans presque toute la France, dans une partie de la îSuisse et en Alsace, au mois de juin dernier, s'est produit cette année dans notre contrée : c'est l'apparition abondante du Colias edusa, var. 9 Hélice Hb. Cette variété est d'ordinaire extrêmement rare dans notre contrée, tandis que l'été dernier, mes collègues de Bâle, MM. H. Knecht, A. Gerber et moi, en avons recueilli plus de cent exemplaires. C'est du 10 août aux premiers jours de septembre que nous avons observé la volée la plus considérable, puis le nombre allait en diminuant sensiblement, et à partir du 15 septembre nous n'en vîmes plus du tout, tandis que le type Edusa se rencontrait encore abondamment jusqu'au.x premières fraîcheurs d'automne, comme d'habitude. Parmi nos captures se trouvent deux exemplaires qui, par leur dessin (bordure des ailes supérieures moins unie, c'est-à-dire plus tachetée de la couleur du fond) et leur teinte, tiennent le juste milieu entre la var. Hélice et Col. hyale 3 . Peut-être cette variété intermédiaire a-t-elle déjà été observée et décrite, néanmoins j'ai cru devoir en faire mention. A quelle cause attribuer cette abondance extraordinaire de la variété Hélice? Comme mon ami M. Knecht en a pris déjà à la fin de juin et au commencement de juillet quelques sujets qui, par leurs ailes fortement abîmées, laissaient supposer une émigration à l'instar des Vanessa cardui, on peut admettre que la génération que nous avons vue aux mois d'août et de septembre provenait des individus observés primitivement. J'ajoute qu'Hélice a de même été observée et capturée à Tramelan-Dessus (Jura-Bernois), par M. Jules Guédat, habitant cette localité. Finalement je cite la capture d'une remarquable aberration de Colias edusa d", dont la teinte au lieu d'être d'un jaune orange est d'un jaune paille mat. Bàle. Ad. Léonard. — 39 — "Voici un fait qui se rapproche de la fameuse invasion de Vanessa cardui dont on a tant parlé cet été : 11 y a quelques années, je fus témoin à Montluçon d'un passage de papillons blancs, que, d'après mes souvenirs, je crois être le Liparis salicis. Ce passage eut lieu l'été, je ne sais plus au juste l'époque; il commença vers huit heures du soir et dura une partie de la nuit. Les papillons étaient en masses tellement compactes qu'à 4 mètres on ne voyait plus la lumière d'un bec de gaz, et le lendemain, le sol de la ville en était jonché d'une couche de 4 à 5 centimètres d'épaisseur, comme de la neige, le Cher en charriait du reste une immense quantité. Le nuage de ces papillons suivait la route du sud au nord et s'étendait exclusivement sur le Cher et ses deux rives; il pouvait avoir une largeur de 150 mètres environ. Puteaux. A. Michard. Destruction des Acarus et des Anthrènes. — Les collections d'insectes un peu trop négligées, et surtout les collections exposées à l'humidité ou celles dans lesquelles on a introduit des insectes non suffisamment desséchés, sont quelquefois attaquées par un petit acarus, qui est peut-être plus à reilouter que les anthrènes, parce qu'il se multiplie avec rapidité et qu'on le détruit plus difflcilement. Sa présence est signalée par une espèce de poussière brunâtre qui s'attache au fond et sur les parois des boites ; si on examine attentivement cette poussière à la loupe, on y voit bientôt se mouvoir de nombreux acarus, dont quelques-uns seulement sont à l'état parfait. L'emploi de la benzine est tout à fait insuffisant pour se débarrasser de ces parasites; s'ils sont imprégnés de ce liquide, ils restent immobiles jusqu'à sa complète évaporation, puis ils se remettent en mouvement. J'ai employé avec succès pour les détruire le sulfure de carbone, dont je verse quelques gouttes dans le fond de la boîte ou sur un fragment d'épongé piqué au haut d'une épingle. Je recommande ce procédé qui d'ailleurs a déjà dû être employé par plusieurs entomolo- gistes, et qui détruit tout ausi?i bien les anthrènes que les acarus. J'avoue que l'odeur du sulfure de carbone est loin d'être suave; mais ce liquide s'éva- pore rapidement, et un ou deux jours après son emploi, c'est-à-dire lorsqu'on sera à peu près certain que tous les ennemis de la collection sont détruits, on pourra, après avoir épousseté les insectes et l'intérieur des boîtes, verser sur les fragments d'épongé quelques gouttes d'un liquide d'une odeur agréable et assez forte qui éloignera ces parasites. F. Lombard. Ravages du Bruchus irresectus. — M. de Fargues signale les ravages du Bruchus irreseclus qui menacent de réduire à néant la production des haricots secs aux enviions d'Hyères. — 11 préconise le chauffage des haricots pour se débarrasser de ce coléopière nuisible. On pourrait appliquer ce même procédé aux grains ravagés par les Siiophylus, et qui ne seraient pas destinés à servir de semence. Rosa biturigensis. — J'ai rencontré en fruits au mois de juillet 1878 avec M. Ch. Royer (de Saint- Rémi), dans la haie d'une vigne près du champ de tir de Santenoi (Côle- d'Or), la Rosa biturigensis Bor. (Voyez pour la description de cette plante : Boreau, Flore du centre de la France, 2« éd., p. 630, et 3« éd., p. 2'20). Je l'y ai retrouvée en pleine floi-aison au 25 juin de cette année. Elle a été vue et dénommée par M. A. Déséglise, le savant monographe du genre Rosa. Elle est d'autant plus intéressante que par certains caractères, tels que son mode de végétation, ses aiguillons, I;i forme de ses feuilles, sa fleur, etc.; elle se rapproche des Rosse pimpinellifoliw, tandis que, par d'autres, comme la taille, les glandes des folioles, l'époque de la floraison, etc., elle tient aux Rosx ruhiginosas ; aussi F. Schultz l'avait-il regardée comme hybride et publiée dans son Herbarium normale, n° 44, sous le nom de Rosa rubiginoso-pimpinellifolia. Telle n'est pas l'opinion de MM. Bu- reau et Déséglise qui ont observé abondamment cette rose aux environs de Bourges et qui la regardent comme une espèce bien légitime. Elle est, en effet, très-tranchée; la découverte de ce rare et curieu.K rosier à Santenoi mérite d'autant mieux d'être signalée, qu'il n'a jamais encore été indiqué ailleurs qu'à la Chapelle-Saint-Ursin (Cher), où il a été découvert par Tourangin et oîi il est, parait-il, assez commun. Aulun. D" GiLLOT. Coloration des fougères. — M. l'abbé Rouchy croit que le fait signalé par M. G.-W, Martin (n" 105) doit être attribué à la piqûre d'un insecte; en effet, les mouchetures observées par M. Martin sur \e Scolope7idrium officinale ne se trouvaient pas sur tcjutes les frondes de la plante, et les frondes mouchetées étaient plus petites que les autres. Au contraire, VAsplenium adianthum-nigrum, observé par M. Rouchy (V. n° 104), constitue bien une variété que M. Rouchy propose d'appeler marmoreum. Ce n'est pas une fronde — 40 — seulement, pas même un pied, mais tous ceux qui se trouvaient dans cet endroit qui sont diaprés de jaune; de plus, les frondes sont plus grandes que celles du type. D'autre part, M. Duc, de Lausanne, nous signale des Pleris «gut'hna, recueillies à Ferney (Ain) et qui, quoique arrivées à leur complet accroissement et pleines de vigueur, présen- taient une teinte d'un jaune doré très remarquable; elles étaient sous le couvert. Un dernier mot sur la Mésotype (Voir n°sl01, 102, 103). — En exécution de la promesse que nous avions faite aux lecteurs de la Feuille des Jeunes Naturaiisles, nous avons entrepris un pptit voyage dans le département du Puy-de-Dôme poury chercher la Mésolype. Malheu- reusement, une pluie presque continuelle, jointe aux exigences du ministère qui nous rappelaient promptement au poste, nous ont empêché de nous rendre sur les lieux où elle se trouvait et que nous n'avons pu connaître que quelques heures avant notre départ de Olermont-Ferrand. Enfln, nous sommes basé et nous n'avons plus à tâtonner. Un second voyage sera infailliblement heureux. La Mésotype se trouve au Puy-de-Marmande et non de Marman, comme on nous l'avait écrit, cette dernière localité n'existant point dans le Puy-de-Dôme. 11 y en a encore dans les basaltes de Gergovia, à Cournon, au Puy-de-la- Piquette, la Tour-de-la-Boul ide, etc. Ces divers endroits sont assez voisins les uns des autres pour que, sans trop de retard, on puisse les visiter tous. Nous croyons devoir indiquer l'itinéraire à suivre pour y aller, afin que ceux des lecteurs de la Feuille qui auraient l'occasion de passer par Clermont puissent en aller récolter eux-mêmes, s'ils le désirent. 11 faut prendre le chemin de fer à Clermont jusqu'à la station du Cendre. De là on n'a qu'une demi-heure de trajet pour se rendre à Cournon. ECHANGES. M. Decaux, propriétaire, 8, rue du Marché, Neuilly-sur-Seine, désirant étudier le gi^nve Anisoloina, |)rie ceux de ses collègues qui pourraient disposer d'im ou plusieurs exemplaires des Anisolonia ci-après (bien déterminés) : A. grandis, ohlonqa, Triepki, arclica, rolundala, rhœlica, picea, lucens, ohesa, picla, curvipes, obscura, flavescens, silesiaca, fueva, palleris, ovalis, niçjrila, scila, geniculata, nilidula, hyhrida, punclulala, puncticollis, de vouloir bien l'en prévenir, il pourrait offrir en compensation les rarissimes Anisolonia Caullei et ciliaris, dubia curla. etc., ou d'autres bonnes espèces de coléoptères dans d'autres genres; il peut disposer de 600 espèces. M. Adrien Michard, pharmacien à Puteaux (Seine), offre une céraste cornue, du Sahara, contre des coléoptères exotiques. M. D. Pierrat, naturaliste à Gerbamont, par Vagney (Vosges), demande un Arvlcola ainpliibius L., en chair et adulte. Il donnera en échange un A. lerrestris, soit en chair, soit en peau ou monté. Prière de l'envoyer, aussitôt qu'il sera tué, dans une boîte par la poste. M. Héron-Royer, rue de Cléry, 22, à Paris, fait appel à tous les herpétologues de France et de l'étranger, pour les prier de lui adresser les têtards des batraciens anoures (sans distinction d'espèces), qui habitent leur localité; ces échantillons serviront à l'achè- vement d'un catalogue sur l'habitat des divei'ses espèces existantes ou connues; en échange, il offre ceux des environs de Paris. Le mode d'envoi est des plus simples : il suffit de placer les têtards ayant séjourné dans l'alcool dans du coton qui en soit imbibé, envelopper ensuite dans du coton sec, mettre le tout dans une petite boîte de bois garnie de papier de plomb, et expédier ainsi par la poste, le poids ne devant pas dépasser 250 grammes. M. Louis Bignon, à Lassay (Mayenne), désirerait échanger un certain nombre de coléoptères, parmi lesquels Plar/iodera armoracix , Feronia melanaria , cuprea, madida , concinna, striola, Harpalus rubripes, Calalhus latus, cisleloïdes, melanocephalus, un assez grand nombre de curculionides, longicornes, ténébrionides, etc. Typ. Obei'tliiii' et lils, à Rennes. — Maison à Paris, 4, rue Salonio:i-de-Caus. Venance Payot. — Oscillations des quatre grands glaciers de la vallée de Cliaraounix. 020 p. et carte, 1879. Genève, libr. J. SjikIoz. O. Debeaux. — Recherches sur la flore des Pyrénées-Orieniales. Fasc. I. Plaine et littoral du Roussillon. Paris, J.-B. Baillière et lils, et F. Savy. 134 p., 1878. (lixlrait du BuUcl'tii de la Socielé agricole, scienli/iyue et littéraire îles Pjjreiwex Orientales.) J. Lichtenstein. — Les pucerons des ormeaux avec description de deux insectes nouveaux. 7 p. (Extrait de la Feuille des Jeunes isaturalisles.) Association française pour l'avancement des sciences. Congrès de Montpellier. 12 p. (Extr. de la Feuille des Jeunes Natur.) Le Breton (A.). — Le Fahani Angrœcum fragrans Dupotit-Tliouais ^Thô de l'ilc Bourbon). 4 p. Rouen, imp. Deshays. (Extrait du Bulletin de la Société des Amis des sciences naturelles de Rouen.) Id. Compte rendu d'une nolice de M. Ch. Richoii. G p. Id. Compte rendu des nn'nioires et notices du D' R. Pirotta de Pavie, 8 p. Id. Anomalie des dents chez un lapin sauvage, 6 p. (Extraits du Bulletin de la Société des Amis, etc., de Rouen.) Héron-Royer. — Description coraiilénu'nlaire du Pélodyte ponctué (Pelodytes punciatus Dugès) et de l'utilité des Balracie is an ures. (Extrait du Bullelin de la Société zoologique d,- France pour l'année lK78.) Bonabry (A.). — Inondations. Causes principales et préscrvatives. IIG p. 1870. Cuhors, chez l'auteur. le Rameau de Sapin. — 1er d ''cerabre 1878. — Observations sur l'instinct et les mœurs des oiseaux. — Rosat ; Scabieuse colombiire. — Le Corbeau ordinaire. Le Bélier. — N»» 43, 44, 45 et 46. La Croix-Rouge. — XV» année, 1"' fasc.; novembre 1879. Revue alsacienne. — 3« année, n» 1; novembre 1679. Bévue littéraire et artistique. — 2« année, n»^ 2-2 et 23; 15 novembre et 1" décembre 1879. Union des Ecoles. — l'^ année, u^s 33, 39 et 40. Guide du Naturaliste. — V" année, n»s 10 et 11 ; octobre et novembre 1879. Matériaux pour l'histoire de l'Homme. — XlVe année, t. X; 187U; 7" et 8" livr. — Cartailhac : Association française à Montpellier, section d'anthropologie, 1879. Bulletin de la Société d'études des sciences naturelles de Nîmes. — 7° année, 11" 8; août 1879. Le Moniteur d horticulture. — Décembre 1879. Le Naturaliste. — 1"= année, n" 17; 1" décembre 1879. — Chevrotât : Diagnoses de curcuUonides nouveaux. Revista Medica de Chile. — Ano VIII, n» 3; 15 septembre 1879. Bulletin de la Société des éludes littéraires, etc., du Lot. — T. V, 2« fasc; 1879. Annales de la Socielé entomologique de France. — 187.), 3" trim. — Bigot : Diptères nouveaux ou peu connus (11^ partie). — L. Reiclie : Nouvelles espèces de Géoryssides, Parnides et Hétérocérides propres ii la faune européenne. — Id. : Deux nouvelles espèces de Gurculionides d'Orient. (Hyniops depressicollis et oputcnla.) — L. Fairmaire : Coléoptères nouveaux recueillis en Espagne et le nord de l'Afrique — V. Sigiioret : Les Jassides Stàl, Fieb., et particulièrement les Acocephalides Puton (suite), avec 2 pi. — A. Giienée : Les Yponomentidcs. — P. Mabille : Recensement des lépidoptères bétérocères obseivés a Mad,igascar (commencement), avec 1 pi. — L. Bedel : Faune des coléoptères du bassin de la Seine et de ses hassins secondaires. Société entomologique de France. — Bulletin des séances. Société linncenne du nord de la France. — Bnlli'tin mensuel. — 1"" septembre 1879. — Delabry : Contributions à la faune locale. — De Mcrccy : Coiitri butions à la géologie locale. Bulletin de la Société botanique de France.— T. XXVI (2<= série, vol. 1".) 1879. — Revue bibliographique G. — Comptes rendus des^éances, I. — Ramiind : Végctulion de la Norwège. — Van Tieghem . Formation libéro-ligueuse secondaire des feuilles. — La fernieiitiilion de la eellulo.-e. — Sur les prétendus cils et sur les spores des Bactéries. — Spirillum am\liferum. — Boiinier et Flaliault : Distribution des végétaux dans la Scandinavie et sa flore cryplogamique — Pnllieux : Corrosion des grains de blé color.s en rose par des Bactéries. — Tubercnlrs sur les racines des Légumineuses. — Coi nu : L'Hypocrea alutacea, Pers. — L'herbier du Muséum. — Maladie causée par une Anguillule qui att;ique les Rubiacés. — Des Crassulacés. — Quélet : Diagnoses nouvelles de Champignons. — Battandier et Trabut : Herborisations autour d'Alger. — Sagot : Influence de l'état hygrométrique de l'air sur la végétation. — Fruit des Jubelina riparia. — D'Abzac de la Douze : Plantes de la Dordogue. — G. Bonnier : Disposition des organes floraux par rapport à la visite des insectes. — Sacs polliniques chez l'Helleborus fœtidus — Foucaud : Herborisaiions dans la Charente-Inférieure en 1878. — Boulier : Quel. lues plantes des îles Sanguinaires. — Francliet : Stirpes nova; vel rariores flor^e Japoniciie. — Rivière : Les vrilles et les organes appendiculairesde la visne. — Marchand : Linaria elatine. — Malbranche : Le genre Rubus, et particulière- ment R. rusiicanus, Merc. — Cuiiiers : Le pin silvcsire. — Le Giand : Deux espèces d'Elatine nouvelles pour le plateau central de la France. — Clos : Des stipulesau point de vue morphologique — Lannes : Plantes du bassin supérieurilel'Ubaye. Société des sciences, agriculture et arts de la Basse-Alsace. — T. XllI, 1879; 3« fasc. — A. Zundel : Le ver de la vigne. — Mnsculus : La floraison du blé. — Fuhrer : La fève soja. Bulletin de la Société royale de botanique de Belgique. — T. XVIII, l" partie; 2» fasc. — F. Crépin : Primitia; monogra- phiœ rosarum. iMat.ri:iux pour sei vira l'histoire des roses. Comptes rendus des séances.— 8 novembre 1879. — Th. Duiand : Note sur le Flora excursoria des Rcgierungs bezirkes Aachen. Société entomologique de Belgique. — (Comptes rendus.) N"" 69 et 70. —Dr Heviaerts : Les Psychides. — L. Becker : Aranéides nouveaux exotiques 1 1 d'Europe. — Van Lansbergo ; Buprestides et Scarabéides de la Malaisie. — M. Heylaerts : Deux observations sur des Psychides et antres Lépidoptères.— Van dcr Wuip : Rh.ipiocera picta. — L. Becker : Détermi- nation d'Arachnides récoltés par MM. de Borre et Doiickier dans les bois de la Houssiere. Société belge de microscopie. — N» 1; séaiice du 30 octobre 1870. L'Esploratore. — 3" année, n" 6, et supplément. - Spedizione artica svedese. Hardwicke's science Gossip. — !"■ décembre 1879. — Jukes-Brown ■ Geology of the Lincolushire Marshland. — Dealy : Ornilhoiogical essays, n" 3. — Taylor : Britisb fossils, avec lig. — Glasspoole : History of the Apple-tree. — Microscopy. Zoologv. Botanv. Geology. Zoological Record, 1877. — Fasc. I : Mammalia. Aves. Reptilia et Batrachia. Pisces. MoUuscn. Crustacea. Arachnida. Myriapoda. — Fasc. II ; Vernies. Echinodermata. Cœlenterala. Spongida. Protozoa. — Fasc. \ll : Insecta. — Fasc. IV : Index Table des matières, etc. — Édité par Ed. CaMwell; Londres, 1870. Tlic Eniomologist's montfily Maqaz-ine. — December 1879. — Bnchanan-White : New Anihocoridse (fln). — Osborne : Pupatio I of Nyinphalida;. — Ragonot : Larve of .Micro-Lepidoptera. — Lewis : New Elaterid.c from Japan. — Fowler : New britisb suecies nf Euplectus. — Trichupteryx laîtitia. — A Dipterons iiisect. — Vanessa cardui in Hawaii. — Larva; of Bdtys fuscalis, Crambus hortiellus, Phycis subornatella, Gelechia lucubella and Coleophora abenella.— Green Swammer- dam.a larva. — Atemelia torquatella in Eiigland. — Sugar-cane boreis. Cronica cienti/ica. — Ano II, -,'5 noviembre 1879. — Heldieich ( l'h.) : Vertebrados de Grecia (Conclusion). — Calor del hombre. — Digestion estomac il v du.idenal. — Cinco especles nuevas de peces. — El leno de les ebenaceas. — Evolucion de los helechos. — Batracio anuro. — Ganglios encefalicos de los insectos. — Cadena ganglio.iar de los décapodes. — Los venenos del corazon eu los cangrejos.— Taenia Giardi. — Nervacion respiratoria del pulpo. — Higado de los moluscos cefalopodos. — Eufermedad del café. — Colores extraidos de la col. — La vida en los buevos. — Necrologia. OOURESPONDANCES. M. G., rue Désirée, Saint-Étienne. — Nous avons bien reçu les minéraux que nous avons transmis à la Société d'études scientifiques. M. L. R., rue du Merisier, Rouen. — Votre intéressante communication paraîtra dans le prochain numéro. -> ^ -^ TARIF IDES -A^IsTlSTOlNrCES La page entière ._ Fr. 18 » •1/2 page — 10 » 1/4 de page Fr. 6 » 1/8 — — 4 » Les neuf premières années de la FEUILLE sont en \ente aux prix suivants : Ire et 2e (3e édit.), réunies en un vol. relié 7 fr. 3e et 4e (2e édit.), — — 5e et 6e (2e édit.), — — 7e et Se, — — On peut se procurer toutes les années, séparées et non reliées, au prix de 3 fr. Les planches accompagnant les n^s 38, 40, 52, 54, et 57 sont épuisées. La table générale, par ordre de matières, des six premières années, sera envoyée aux personnes qui en feront la demande. f LES INSECTES & LES FLEURS SAUVAGES, de sir John Lubbock, petit volume orné de nombreuses gravures, traduit de l'anglais par M. Edmond Barbier, et un autre petit volume du même auteur, intitulé : OlUGINE & MÉTAMORPHOSES DES INSECTES, sont en vente à la librairie Reinwald. Ces jolis livres sont un charmant cadeau d'étrennes pour les jeunes amateurs des sciences naturelles ; le nom de l'auteur ne les recommande pas moins aux savants et aux naturalistes. ENSEIGNEMENT PAR LES YEUX. - ŒUVRE DE VULGARISATION NOTES SUR L'APICULTURE A L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878 Ornées d'au moins 150 gravures intercalées dans le texte Par J.-B. LE HICHIE Insliluleur , secrétaire général de la Société d'apiculture de la Somme , délégué de cette Société et du département à VExposition, etc. Cet ouvrage , unique en son genre, a été favorablement accueilli par le monde apicole. Prix : 3 fr. pour les deux fascicules S^adresser directement à M. Le Riche, instituteur à Thizy - GUmont , par Moreuil (Somme). Un entomologiste céderait à, des prix sensiblement réduits les ouvrages suivants : 1° Histoire naturelle des Lépidoptères d'Europe, par H. Lucas (avec 80 planches représentant 400 sujets peints d'après nature, gravées sur acier par Pauquet). Histoire naturelle des Lépidoptères exotiques (même nombre de planches dans les mêmes conditions). 2 vol. reliure entière et riche, tranche dorée 40 fr. 2° Le monde des Papillons, par Maurice Sand (avec 50 pi. coloriées, reliure riche, tranche dorée 40 fr. 3° Faune entomologique française, par E. Berce, 5 vol. brochés, neufs, et catal. méthodique 10 fr. 4" Catalogue synonymique des Hyménoptères de France, par A. DouRS. . 2 fr. S'adresser à la rédaction de la Feuille, qui transmettra les demandes. Février 1880 Dixième Année F 112 FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Fondée à M!u.lhou.se en 1870 PARAISSANT TOUS LES MOIS PRIX DE L'ABONNEMEIVT Ponr la France et l' Alsace-Lorraine fr. 3 par an. l'ouïr l'Étranger fr. 4 par an. XjC Nu-méro, sans planche, S5 cent.; avec planche, 40 cent. LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR DTJ 1^^ NOVEMBRE DE CHAQUE ANNÉE Les abonnements peuvent être pris dans tous les bureaux de poste de France LES PERSONNES QUI NE SE DÉSABONNERONT PAS SERONT CONSIDÉRÉES COMME RÉABONNÉES S'ADRESSER : A PARIIS, citez m. Adriem DOIiliFUiS, 55, rue Pieri*e-€Uarron POUR L'ALSACE ET L'ÉTRANGER : A Mulhouse (Haut-Rhin), chez M^e Pétry, libraire, 40, rue de l'Arsenal. Pour l'Angleterr-e, à Londres, chez M. Aug. Siegle, libraire, 110, Leadenhall Street, E. G. Pour laBelgique,à Bruxelles, chez M. Mayolez, libraire-éditeur, 13, rue de l'Impératrice. Pour les Pays-Bas, à la Haye, chez M. Van Stockum, libraire, 36, Buitenhof. Pour la Suisse, à Neuchâtel, chez M. A. G. Berthoud, libraire. Pour l'Italie, à Palerme, chez M. Luigi Pedone-Lauriel, corso Vittorio-Emanuele. SOMMAIRE DU INT» 112 J. Tournier : Notes géologiques sur la Forêt-Noire. E. Briard : Coup d'œil sur la végétation spontanée du département de Constantine (suite). A. Dulbois : Chasse aux coléoptères dans les villes. Ba,va,y : Contenu de l'estomac des Astropccten. Communications : Nécrologie. — Distinction des sexes chez le martin-pêcheur {Alcedo hispida L.). — Variété de Satyrus Circe. — Hoplia cserulea. — Notes sur la chasse de quelques Caraius. — Lomeclwsa paradoxa. — PJiilonthus marginalis. — Feronia aterrima. — Ambrosia artcmisiœfolia et tenuifolia . — Colle pour échantillons géologiques. — Liste d'Échanges. — Échanges, TYP. OBERTHUR ET FILS, A RENNES. — MAISON A PARIS RUE SALOMON-DE-CAUS, 4 (square des Axts-et- Métiers). 18 8 O -4— *- -•— ^ DE LA FEUILLE IDES JEUNES NATURALISTES Février 1880 Bardy (Henri). — Un naturaliste vosgieii: Dom Claude Fleurand, moine bénédictin de Moyenmoutier, et son journal d'observations sur les insectes de Lorraine. In-8», 14 p. SaiJil-Dié, tvp. L. Hambert. (Extr.'du BuU. de ta Soc. philomalique vosgienne). Berthelin. — Foraminifères du lias moyen de la Vendée. In-S», 18 p. Dole, imp. Blind. (Extr. de la Revue et magasin de zoologie.) Brongniart et Cornu. — Épidémie causée sur des diptères du genre Syrplius par un champignon ento- mopbihora. In-8», 4 p. Paris, imp. Cliaix et C'«. {Àssoc. fr. pour l'av. des sciences, congrès de Paris, 1878). Duchartre. — Observations sur des marronniers bâtifs (^sculus hippocastanum L.). Iii-8% 16 p. Paris, imp. Doiinaud. Exir. du Joum.de la Soc. centrale d'Iiorticullure de France, sept. 1879). Fontannes. — Les Invertébrés du bassin tertiaire sud-est de la France, t. I, fasc. I, les mollusques pliocénes de la vallée du Rhône et du Roussillon. Gr. in-4'', 76 p. Lyon, imp. Pitrat aîné; lib. Georg. Paris, lib. Savy. Friren (abbé A.). — Flore adventive du Sablon, ou observations sur quelques plantes récemment introduites aux portes de Metz. In-8% 24 p. Metz, imp. J. Verronnais. (Extr. du Bull, de la Soc. d'hist. nat. de Metz-). Gerbe. — Étude comparative de quelques caractères du ' campagnol ibérien et du campagnol incertain. In-S", 6 p., avec tableau. Dole, imp. Blind. {Revue et tnagasin de zoologie). P. Gervais. — Cours élémentaire d'histoire naturelle, pour l'enseignement de l'histoire naturelle dans les classes de letlres. I'''' partie, zologie, 3» éd. In-18 j., 404 p., 240 f. Paris, Hachette et C'». Jeannerat et Timbal-Lagrave. — Quelques jours d'herborisation dans les Albères orientales. lu-S», 52 p. Toulouse, imp. Douladoure. (Extr. des Mem. de l'Àc. des se, etc., de Toulouse). Lubbock (Sir John). — De l'origine et des méta- morphoses des insectes. Traduit par J. Grolons. Iu-18, 180 p. et pi. Paris, libr. ReiJiwald. Lubbock (Sir John). — Les insectes et les fleurs sauvages, leurs rapports réciproques. Trad. par Edm. Barbier. Iu-18, 228 p. Paris, lib. C. Reinwald. Mac Leod (Jules). — La structure des trachées et la circulation périlrachéenne. In-S", 70 p. avec pi. Bruxelles, libr. H. Manceaux. Pizzetta. — Plantes et bêtes, causeries familières sur l'histoire naturelle, illustrée de 150 vign. et 6 pi. coloriées. Gr. in-8», 451 p. Paris, imp. et libr. Hennuyer. [Bibliûlheque du Magasin des demoiselles). Tourneville (Albert). — Description d'une nouvelle espèce de Batracien urodtle d'Espagne [pclonectes Boscai Laïaste). In-8°, .24 p. avec pi. Paris, 7, rue des Grands- Augustiiis. (Extrait du Bulletin de la Société zoologique de France). ALLEMAGNE. Hildebrand (Fr.). — Die Farben der Bliithen (Les couleurs des fleurs dans leur variation actuelle et leur évolu- tion antérieure). Leipzig, libr. W. Engelmann. Li-8». 2 fr. 25. Eimer (Th.). — Die Medusen physiologisch und mor- phologisch. .. (Etude physiologique et morpliologique sur le .système nerveux des Méduses). Tubingen, libr. H. Laupp. ln-4». 75 fr. Pausch (Ad.). — Die Furchen und 'VN'ulste am Grosshirii (Les anl'ractuosités et les circonvolutions du cerveau de l'homme). 3 pi. Berlin, libr. R. Oppenheim. In-8'J. 3 fr. 25. Hœckel (E.). — Gesammelt popuhere Vortrœge ans dem Gebieie der Entwickelungslehre (Recueil de conférences populaires sur la théorie de l'évolution). 2« fasc. Bonn, libr. E. Strauss. In-8». 5 fr. 35. Kœlliker (A.).— Entwickelungsgcschichte des Menschen und der biEherini Thiere (Histoire de l'évolution de l'homme ei des animaux supérieurs). 2° édit. revue et augmentée. Leipzig, libr. 'W. Engelmann. In-8». 24 fr. Heinrich iF.). — Vortrœge iiber Géologie (Conférences sur la géologie en général). Avec 25 Ug. Wiesbaden, libr. W. Bischkopff. In-So. 6 fr. 50. AUTRICHE. Hatschek(Berthold).— Studien iiber Ent^iekelungs- geschichte der Annelideu (Études sur l'histoire de l'évolution des annélides. Contribution à la morphologie des bilalères). 8 pi. Wien, libr. A. Hœlder. In-8». 17 fr. 25. Erjavec (Prof. Fr.). — Die malakologischen Verha;lt- uisse der gel'ursteten Grafschaft Gœrz. (Malacologie du comté princier de Goritz, littoral autrichien). Gœrg, libr. impr. Mailing. In-8». 2 fr. 75. Gerbers (H.). — Die Entstehung und Entwickelung der Lebens ( L'origine et l'évolution de la vie). Agram, libr. Albrecht tt Fiedlcr. In-8». 7 fr. 50. OUVRAGES REÇUS H. Bardy. — Un naturaliste vosgien : Dom Claude Fleurand, moine bénédictin de Moyenmoutier, et son journal d'observations sur les insectes de Lorraine. 14 p. 1879. Saini-Dié, typ. Humberi. (Extrait du Bulletin de la Société philomalique vosgienne.) O. Debeaux. — Énumération des Algues marines deBastia (Corse). 56 p. 1874. Paris, Savy. Montpellier, Coulet. 2fr. (Extrait de la Revue des Sciences naluvelles.) Id. Notice sur quelques mollusques nouveaux ou peu connus de la grande Kabylie. 12 p. et 1 pi. 1863. (Extrait du Journal de Conchyliologie). Id. Notice sur deux espèces du genre Antirrhinum, nouvelles pour la flore de France. 16 p. 1872. Paris, imp. Martinet. (Extrait du Bulletin dé la Société botanique de France.) Une espèce nouvelle de rose de la section des Synstylées. 18 p. 1875. Paris, Savy. Herborisation faite k Casas-de-Pèna (Pyrénées-Orientales), le 12 juin 1874. 24 p. Paris, BaïUière et Savy. Observations sur deux espèces d'Erica nouvelles pour la flore des Pyrénées-Orientales. 16 p. 1876. Perpignan, Id. Id. Id. typ. Latrobe. (Extraits du Bull, de la Soc. agricole, scientifique et littéraire des Pyrénées-Orientales.) F. Fontannes. — Le muséum d'histoire naluivUe de Lyon. Notice historique. 32 p. 1873. Lyon, Georg. A. Friren. — Flore adventive du Sablon, ou observations sur quelques plantes récemment introduites aux portes de Metz. 24 p. 1879. Metz, imp. 'Verronnais. (Extrait du Bulletin de la Société d'histoire naturelle de Metz.) P. Guillemin et A. Salvador de Quatrefages. — Bivouacs dans les Alpes françaises. 70 p. 1879. A. Salvador de Quatrefages et F. Perrin. — Courses sur les glaciers du Dauphiné. 24 p. 1879. Pans, typ. Chamerot. (Extraits de l'Annuaire de Club alpin français.) Th. de Heldreich. — La faune de Grèce. 1" partie. Animaux vertébrés. 114 p. 1878. Athènes, imp. de la Philocalie. {Exposition nniverselle de Paris.) Sir John Lubbock. — Les insectes et les fleurs sauvages, leurs rapports réciproques. Traduit par Ed. Barbier, 1 vol. 228 p. 1879. Paris, C. Reinwald. Id. De l'origine et des métamorphoses des insectes. Traduit par J. Grolous- 1 voL 130 p. 1880. Pans, C. Reinwald. 1er Février 1880. Dixième Année. N» 112. FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES -" t,^:i'Wlm■>^-:^■^ .»- NOTES GÉOLOGIQUES SUR LA FORÊT-NOIRE. Il n'est pas rare de rencontrer, surtout au moment des vacances, des étudiants français qui vont dans la Forêl-Noire pour en visiter les beautés naturelles et apprendre la langue allemande autant que pour respirer l'air pur et fortifiant des montagnes. C'est dans le but de leur être utile (]ue je me suis proposé de résumer ici les observations que j'ai failes moi-même au mois d'août dernier dans une série d'excursions à travers cet intéressant pays. L'ordre que je suivrai sera celui de mon itinéraire. Fribourg-Denslinge7î. — En allant de Bâie à Fribourg, on aperçoit à droite une masse sombre et indécise qui ferme l'horizon; c'est la Forêt-Noire. A mesure qu'on avance, on voit se dessiner dans la direction du sud-ouest au nord-est une série d'ondulations perpendiculaires et parallèles dont l'altitude moyenne ne dépasse pas 900 mètres; les sommets sont peu apparents et presque tous appuyés contre de larges plateaux; les pentes du côté de la vallée du Rhin sont recouvertes de forêts de sapins et de hêtres, et se terminent à la plaine par un léger cordon de vignobles. Un des caractères les plus frap- pants de ce système de montagnes, c'est son isolément-relativement à la vallée du Rhin; les pics se terminent en saillie de ce côté et presque à angle droit, sans transition de ramifications ou de contreforts, et dans les endroits où la végétation ne dérobe pas les affleurements, on peut se convaincre d'une ligne de démarcation bien tranchée, contre laquelle le terrain alluvionnaire vient buter horizontalement avec de faibles ondulations qui n'ont aucun rapport avec la montagne qui sert de limite. Celte particularité géologique, dont on retrouve quelques analogues sur le versant oriental des Vosges, ne peut s'expliquer que par une série de failles parallèles qui ont par voie d'affaisse- ment modifié le bord occidental de la chaîne, lorsqu'elle avait déjà atteint l'altilude qu'elle possède aujourd'hui. Tout porte à croire que ces affaissements longitudinaux ont donné lieu à la vallée du Rhin en séparant la Forêt-Noire des Vosges, auxquelles elle se rattache par tous les caractères pètrographiques et géognosliques. Le long de l'escarpement que côtoie la voie ferrée qui passe à Denslingen, on peut voir le grès du trias formant des enclaves presque horizontales dans le gneiss qui constitue la masse; mais ces enclaves que l'on retrouve sur toute la zone de pourtour sont très restreintes en hauteur et en étendue, apparem- ment parce que le soulèvement avait déjà poussé le gneiss jusqu'à une certaine altitude lorsque le sédiment triasique se déposait sous les eaux. D'ailleurs, cette formation dut subir le contre-coup des failles dont j'ai parlé plus haut. L'Elzthal-Waldkirch-Bleyhach. — La première grande vallée qui se pré- sente lorsqu'on va du sud au nord est celle de l'EIzthal. Elle s'étend de l'ouest à l'est, depuis le centre de la Forêt-Noire jusqu'à la vallée du Rhin, dans laquelle elle débouche entre Bucholz et Waldkirch. Pour pénétrer dans l'intérieur de la Forêt-Noire, on peut suivre la vallée de l'Elzlhal. Sa structure olïre des — 42 — particularités qui ne manquent pas d'intérêt et peuvent nous indiquer jusqu'à un certain point la nature des phénomènes qui ont concouru à sa formation. Large en moyenne de 800 mètres, elle offre une longueur de 4 à 5 lieues. L'Elz, qui la parcourt et lui donne son nom, a sa source dans un plateau qui occupe à peu près le milieu de la Forêt-Noire et sur lequel sont situés des centres d'industrie locale assez importants, tels que Triberg et Furlvangen. Ce torrent coule d'abord du sud au nord, suivant la pente générale du plateau; ce n'est qu'arrivé dans la vallée qu'il prend les proportions et l'allure d'une rivière et coule du nord-ouest au sud-est, en laissant à gauche le plateau dont il est sorti. A droite, s'élève un autre massif qui sépare la vallée de l'Elz de celle de la Kinzig. Ainsi enserrée entre deux plateaux auxquels elle sert de démarcation nalurelle, dans une direction perpendiculaire à la ligne de faîte, d'ailleurs peu profonde, l'EIzlhal porte toutes les marques d'une vallée de soulèvement, comblée par les alluvions quaternaires. Le terrain de surface en effet est constitué par des apports alluvionnaires assez caractérisés aux environs de Waldkirch. C'est un drift glaciaire, composé de sable non trié, renfermant des cailloux de forme et de composition très diverses. La grosseur de ces galets varie depuis le grain de sable jusqu'au volume d'un décimètre cube; ils sont généralement gneisiques; on y rencontre aussi des porphyres talqueux, des pegmatites, des schistes noirs, des quartzites, des feldspalhs... La plupart de ces erratiques pourraient être difficilement rapporlès à une roche souche dans un pays où le gneiss seul affleure; mais on sait qu'il y a peu de roches homogènes de texture et de composition quand on les considère sur une certaine étendue; les roches micacées en particulier, telles que le gneiss, etc., renferment des nodules de quartz, de feldspath, etc.; sous l'effort de la pression et du ti'ansport glaciaire, ces matières ont été séparées de la gangue friable qui les emprisonnait; souvent même, il arrive que quelques fragments de cette gangue adhèrent encore. C'est là la cause de l'aspect varié que présentent les alluvions de l'EIzlhal. La forme, la composition du sable et des galets dérivent donc d'une oripine glaciaire. Si nous ne retrouvons pas d'autres traces des glaciers dans cette vallée, c'est qu'une époque pluviaire a été la conséquence de l'époque glaciaire. Alors des courants, dont ceux d'aujourd'hui ne peuvent pas nous donner l'idée, sont venus là, comme par- tout, remanier le sable, lui donner les caractères d'une alluvion fluviale, enfouir les blocs erratiques et éparpiller les moraines. Nous verrons plus loin des traces indéniables des glaciers le long des pentes et sur les plateaux qui, étant au-dessus du niveau des vallées, ont été préservés de l'atteinte des courants. La rouie de Waldkirch à Bleybach longe la montagne sur le flanc gauche delà vallée. On ne tarde pas à apercevoir des 'carrières où la roche se montre à découvert. C'est un gneiss gris à felds|)ath et à quartz grisâtres et à mica noir. Le quarlz y entre en grande proportion et communique au gneiss sa dureté. On trouve cette roche avec quelques différences déstructure dans la majeure partie des districts delà Forêt-Noire. Si on en examine de près un échantillon, on est fra()pè de sa texture cristalline et on classe le gneiss dans les roches d'éruption; mais si l'on entre dans la tranchée, dans la'carrière d'où il pro- vient, on voit la masse se présenter en bans stratifiés comme les roches sédi- mentaires. A mi-chemin de Bleybach, j'ai pu examiner le fait dans plusieurs carrières. Les couches gneisiques sont presque verlical(\s; chaque masse se détache suivant celte direction, en gliss.nnt sur les strates qui sont au-dessous et le carrier est obligé d'étudier ces délits pour arriver à détacher la pierre. Ce phénomène de stralificalion est beaucoup plus prononcé encore dans les tran- chées du chemin de fer du centre de la Forêt-Noire, à Homberg et à Triberg; c'est le cas de les mentionner ici, bien que nous ne soyons pas encore arrivés en cet endroit. — 43 — Par son faciès général, ce gneiss appartient donc aux roches sédimentaires, pendant que par sa composition interne il se rattache aux roches cristallines d'éruption. De ces deux caractères différents on conclut que deux causes, l'eau et la chalt'ur, ont concouru à la formation de cette roche. Les géologues alle- mands l'appellent non \)i\s azoïqiie, mais plus e\ucAemeu[ archaïque et d'après eux les gneiss seraient des grès di' la période laurentienne qui, s'étant déposés dans les mers suichaulïèes des premiers temps de notre planète, ont revêtu les marques de la cristallisation. Dans cette hypothèse assez probable, puisqu'elle concorde parfaitement avec l'observation et avec les idées des géologues sur la formation de la terre, le nom de mélamorphiqiie que nous donnons au gneiss, cesse d'être exact; car il ne s'est pas déposé d'abord à l'état de sédiment pour changer ensuite de texture par suite d'éruption ou de sources thermales; mais le phénomène de la cristallisation s'est opéré en même temps que celui de sa dèpositon sous les eaux. Thoissey. J. Tournier. (A suivre). COUP D'ŒIL SUR LA VÉGÉTATION SPONTANÉE DU DÉPARTEMENT DE CONSTANTINE (Fin). On arrive à l'EI Kantra européen, petit groupe de maisons entourées de jardins, où on revoit avec bonheur les arbres fruitiers des régions chaudes : amandiers, orangers, etc. La muraille calcaire, qui court parallèlement au Djebel-Metlili et ferme l'horizon de toutes parts, offre en cet endroit une entaille profonde, au fond de laquelle coule un petit ruisseau que domine un pont remontant à l'époque romaine : c'est le pont par excellence El Kantra. A peine l'a-t-on franchi qu'on découvre subitement la mer sombre de dattiers et l'amoncellement bizarre des maisons en torchis, qui forment l'oasis d'El Kantra et le village arabe de ce nom. Je n'essayerai pas de donner une idée de ce coup de théâtre : c'est un autre monde qui commence; c'est la région saharienne, la région tropicale sèche, qui fait place à la région méditerranéenne. Le changement est encore plus radical que lorsqu'on passe de la région de l'Europe tempérée à la région méditerranéenne; par exemple, en arrivant à Donzère, au sortir du défilé du Rhône, près de Viviers. Je n'ai pu, à mon grand regret, m'arrêter à El Kantra, dont la flore doit être très intéressante. Tout ce que j'ai pu apercevoir de la voiture sur les rochers de la gorge, c'est un beau genêt à fleurs jaunes et le Lavandula multifida L. L'oasis d'El Kantra dépassée, on est £n plein désert : végétation presque nulle, de grands espaces blancs couverts de salpêtre efflorescent vous donnent l'idée d'un gigantesque labo- ratoire de chimie; on se sent dans un monde quasi-lunaire, où le règne dominant n'est plus le règne végétal, mais le régne minéral. Des chaînes de montagnes lointaines continuent à fermer l'horizon. A la fontaine des Gazelles, petite oasis microscopique; à El Oulaïa, oasis de création récente, les dattiers tout jaunes, bas et sans tige, ressemblent à ceux de nos serres. On a à main gauche une montagne de formes bizarres, comme moutonnée; elle est presque entièrement formée de sel gemme. En sortant d'El Oulaïa, on voit au bord de la route des champs d'orge, dont on est en train d'opérer la moisson (0 avril). On arrive à une chaîne de montagnes qu'on franchit au col de Sfa. On n'a plus alors à ses pieds qu'une plaine immense qui va jusqu'à Tombouctou, et où les oasis apparaissent comme des taches noirâtres. La moins éloignée et la plus étendue, c'est Biskra. — 44 — La flore de Biskra présente deux caractères distincts : 1" Elle comprend la plupart des plantes des rivages de la Méditerranée, et ce fait vient appuyer les faits géologiques qui tendent à prouver que le Sahara était encore, il n'y a pas longtemps, un fond de mer. C'est ainsi qu'on trouve dans l'oasis même la plupart des graminées et des salsolacées qui croissent, en France et en Algérie, sur les bords de la Méditerranée. Je citerai notamment : Beta vulgaris L., Suœda fruticosa Forsk., Scirpus littoralis Schrad., Phalaris yninor Retz., Imperata cylindrica P. B., Polypogon maritimus ^\\\ôi., JElaropus littoralis Pari., Hordeum maritimum With., Lepturus incurvatus Trin., auxquels j'ajouterai une alsinée Spergularia marginata Boiss., et une ficoïdée Mesembryanthemum nodiflorum L. 2° La flore de Biskra comprend des espèces uniquement sahariennes, qui pour la plupart se retrouvent en Egypte ou en Arabie. Ces espèces sahariennes font partie de familles qui ont la plupart de leurs représentants sur les bords de la mer, comme les tamariscinées, les plombaginées, les salsolacées, ou de familles plus spécialement désertiques, comme les capparidacées et les zygo- phyllées. Parmi les tamariscinées, je citerai un beau tamarix que j'ai observé aux eaux chaudes; il appartient cà la section des paginantes et est bien remar- quable par ses grandes fleurs d'un blanff rosé et sa capsule d'un beau rouge. Je n'ai pu le déterminer avec certitude, n'ayant pu me procurer les diagnoses de J. Gay; c'est probablement le Tamarix Balansœ S. Gay. Parmi les plom- baginées, je citerai le Statice Bonduellii Leslib. et le Limoniaslrwn Guyo- nienum Durieu. Parmi les salsolacées VAtt^iplex parviflora Lowe et \Echi- nopsilon inuricatiis Moq. Ces espèces sont spéciales au désert, mais les familles auxquelles elles appartiennent sont représentées sur les bords de la mer par des espèces voisines. Il n'en est pas de même pour les capparidacées et les zygophyllées. Le Cleo7ne arabica L., parmi les premières, n'a point de congé- nères maritimes. Il se trouve un peu partout à Biskra, mais particulièrement aux eaux chaudes. La zygophyllée la plus commune à Biskra est le Peganum harmala, qu'on voit partout complètement fleuri (7 avril). A côté, on remarque le Fagonia sindica Boiss., le Zygophyllwn Geslini Boiss., formant de petits buissons couverts de grosses feuilles charnues chargées de sucs salés, le Vitraria tridentata Desf., joli arbuste épineux, aux fleurs blanches et aux feuilles un peu charnues, à terminaison cunéiforme souvent tridentée. Ces plantes se trouvent partout dans le désert. Il en est de même des Adonis dentata Del., Herniaria fruticosa Desf. non L., Helianthemum cahiricum Del., Erodium pulvérulent imi Willd., Ferula conununis L., Rhanterium adpressum Coss. et Dur., Zollikoferia angustifolia Coss. et Dur., Z. querci- folia Coss. et Kral., Barkhausia amplexicaiilis, Coss. et Dur., Kœlpiiiia linearis Poil., Dœrnia cordata R. Br. {Pergalaria tomentosa L.), Heliotro- pium undulatum Vahl., Plantago notata Lag., P. ovata Forsk., P. ciliata Desf., Forskhalea tenacissinia L., Stipa tortilis'Desî., Aristida ciliata Desf., Pennisetum ciliare Link, Pappophorum scabrmn Kunth., Festuca divari- cata Desf., var. memphitica Coss., presque tous spéciaux à la région saharienne. Sur les collines calcaires, à l'ouest de Biskra, entre la pépinière et la montagne de sable, j'ai trouvé Sonclius divaricatus Desf., Lavandula multifida L. et le curieux Antirr/mium 7^amosissimum Coss. et Dur. Derrière le cimetière, on signale la rose de Jéricho [Anastatica hierocuntica L.), mais je ne l'ai pas trouvée. En allant à Chetma, j'ai vu Echium humile Desf., et dans Chetma même, VuFlruaJavanica^ass., var. Forskhalii Wehb. Dans le lit toujours à sec de l'Oued-Biskra, on peut faire de très riches récoltes, sinon par le nombre des échantillons, au moins par la variété des espèces récoltées en peu de temps. C'est ainsi que j'ai recueilli Moricandia Ramhurei Boiss., M. divaricata Coss. et Kral., Sisymbrium coronopifolium — 45 — Desf., S. cinereum Desf., Silène ruhella L., Spergularia diandra Guss., Hemiaria cinerea DC, Paronychia echinaia Lai'n, P. capitata Larn., Anthijllis tragacanthoïdes Desf., Astragalus cruciatus Link, Scorpiurus subvillosa L.. Hippocrepis ciliata W., Hedysarum capitatum Desî., Eryn- giiim ilicifoliiim Desf., Nolletia chrysocomoïdes Coss., ^î^a^ astericifolia Pers., Micropus homhycinus Lag., Asleriscus pygineus Coss. et Dur., Cyrto- lepis alexandrina DC, Pyrcthrum trifu7^catum Willd., Cucumis colo- cynthisL. Plusieurs de ces plantes ne sont pas spéciales à la région saharienne. 11 est possible qu'elles aient été amenées d'ailleurs par les torrents. Dans l'oasis, sous les palmiers, on trouve le Daucus glaberrimus Desf. et une plante ubiquiste, le Reseda lutea L. (1). Nancy. Emmanuel Briard. CHASSE AUX COLÉOPTÈRES DANS LES VILLES. On l'a dit avec raison, les coléoptères se rencontrent partout, et j'ai pensé qu'il serait peut-être bon de rappeler cette vérité en l'appuyant par des exemples. Je voudrais démontrer, que même au sein de nos grandes villes, il y a des endroits que l'on néglige sans doute d'explorer, et où l'on ferait parfois de bonnes captures. Visitons dans certains moments les abords des quais, même en dehors du temps des inondations, et nous serons tout surpris d'y rencontrer des espèces que nous allons souvent chercher bien loin. Cette année, le 24 octobre était une bien belle journée, succédant à une série de jours sombres, pluvieux et froids. Je me trouvais vers midi dans le Jardin des plantes de Paris, arrêté devant un bassin où croissaient quelques plantes aquatiques, quand j'aperçus sur les bords un Agabus bipunctatus qui était sorti de l'eau, et se réchauffait aux doux rayons du soleil d'automne, puis une grande libellule vint se jouer dans les herbes, pendant que des noctonectes, déployaient leurs ailes au-dessus de la nappe liquide. Je n'étais pas resté indifférent à ce spectacle imprévu. En voyant des insectes de tous les ordres prendre leurs ébats, j'en avais conclu que la journée serait favorable à la chasse ; mais je ne pouvais aller courir la campagne, et bientôt appelé par mes occupations, je sortis du jardin. Je suivais depuis quelques instants un long mur qui borde le quai, et que je ne quittais pas des yeux. Je ne tardai pas à y découvrir, grimpant, un petit carabide que je crus être de loin quelque vulgaire Anchomenus, en m'approchant j'eus une agréable surprise : j'avais reconnu la Loricera pilicornis, que je renfermai bien vite dans mon tlacon. Elle y était à peine qu'une deuxième s'offrit à ma vue, puis une troi- sième. Encouragé par ce succès j'allai jusqu'à l'extrémité du mur, et j'en pris encore cinq. Que de fois cependant je l'avais cherchée en vain, la Loricera, dans les lieux qu'elle habite, en compagnie de ses parents, les Chlœniiisl Les eaux de la Seine me l'avaient apportée. C'est encore par la même voie que m'est parvenue l'unique Lebia cyanocephala que je possède, et que j'ai prise dans une circonstance analogue. (1) Le premier article de ce travail me fait dire que les anémones manquent complètement sur le littoral de la province de Constaiitine. J'avais dit : les Anémones et les Tulipes. Ce dernier mot a été omis, de sorte que mon assertion est tout à fait fausse. On me signale en effet V Anémone palmata L. qui croît en abondance au pied de l'Edough, dans les plaines, et V Anémone coronaria L. qui se voit aux abords du chemin de fer, eu approchant de Constantine. — 46 — Un de mes amis a trouvé vers le mois de juin, sur les boulevards extérieurs, YObrium canihmnnmn, et sur le boulevard Mazas un grand nombre de Simplocaiia se^nisU-iata. J'ai supposé que ce dernier insecte qui, d'après M. Mulsanl, vit sur la luzerne, avait été apporté là avec cetle plante. Je n'ai jamais pris qu'une Cicindela germanica, et c'est sur la place du Trône que je l'ai capturée! Un Omophlus lepturoïdes trouvé dans la gare de Lyon, à Paris, me fut apporté un jour; évidemuient cet insecte qui appartient, si je ne me trompe, à la France méridionale, avait dû être amené dans un train. Mais ces deux derniers cas sont assez rares, et je ne les cite que comme des faits curieux produits par le hasard; je pourrais en citer d'autres aussi surpre- nants si je ne craignais de fatiguer le lecteur. Si le jeune amateur d'insectes veut s'enrichir à coup sûr, toujours sans sortir de l'enceinte de la ville, je le conduirai, surtout au prinlemjjs, auprès des magasins renfermant des amas de peaux desséchées et autres débris d'animaux. Là, il verra sortir des soupiraux ou des fenêtres les Corynetes violaceus, cœruleus, ruficollis, beaucoup de Ptinus et de Dermestes, la Nitidula bipusiidata, etc. ; i)uis nous irons dans le voisinage des greniers de blé, de graines, de farine, et nous prendrons, toujours grimpant sur les murs, la Trogosiia mauriianica, les Tenehrio molitor, ohscurus, et une quantité ùe, Silvanus frumeniarms, de Tribolmm ferrugineum, de Bruchus, les Calandra grmiariœ et orizœ. Quand nous passerons prés d'un chantier de bois, notre attention sera tenue en éveil, car nous pouvons apercevoir en cet endroit h Biioma crenaia, XApate capucina et quelques beaux longicornes comme les callidies et les clytes. C'est pour le même motif qu'il faudra souvent visiter pendant la belle saison les greniers renfermant du bois. De celte manière, j'ai pu me procurer le Clerus formi- carius, le Callidium violaceum, XHylotrujjes bajulus , le Clytus plebeius. Dans les vieilles maisons surtout, on trouve le LathiHdins minutus et plu- sieurs espèces d'Anobium, le Gibbium scotias et les Hylastes n'y sont pas rares non plus. J'ai eu un jour le plaisir de prendre, dans une tasse où il s'était laissé tomber, l'élégant Opilus mollis. J'allais oublier de dire que près des écuries et des fumiers il y a une foule de staphylinides a capturer, quelques Histe?^ et des Antichus. Descendons enfin à la cave, et si c'est au printemps ou vers l'automne, nous y trouverons le SpJiodrus leucophthalmus ei le Pnstonychus terricola sans compter les Blaps. Presque en toute saison, nous y verrons se promener dans les moisissures des portes et des tonneaux quelques Cryptopliagus cellaris et un grand nombre d'Atomaria nigripennis et de Mycetœa hirta. Je termine en citant nos jardins publics comme ne devant pas être tout à fait dédaignés, surtout quand il s'y trouve de vieux arbres et de l'eau. C'est au Jardin des plantes que j'ai pris, sur un if, un bon nombre de Bromius 4-noiaius, 4-macidaius, agilis, et VOlibriis cofticalis. J'ai rencontré deux Stra-ngalia villica au Luxembourg ; VAulonium sulcatum et des scolytes dans un arbre dépérissant. Enfin dans les plaies que présentent les vieux ormes malades, et d'où suinte un liquide brunâtre, on trouve presque toujours le Nosodendron fasciculare avec \ Epurœa obsoleta, et les Cryptarcha impe- rialis et strigata. Je borne là mes citations, et bien que je n'aie qu'effleuré mon sujet, je pense en avoir dit assez pour exciter le zèle des jeunes coléoptérisles, car c'est surtout pour eux que j'ai écrit ces lignes, avec le désir de leur être utile. Paris. A. Dubois. __ 47 — CONTENU DE L'ESTOMAC DES ASTROPECTEN. M. Rouzaud a communiqué à la section zoologique chi récent Congrès de Montpellier une observation faite par lui à Palavas et relative à la présence dans l'estomac de X Astropecten auyxmtiacus d'un certain nombre de mollusques vivants, Venus, Murex, Rissoa, etc. Tout d'abord, ce fait n'est pas nouveau. S'il n'a pas été publié, il est à la connaissance vulgaire de beaucoup de conchyliologistes qui l'exploitent à leur avantage. Quant à l'explication que donne de ce fait M. Rouzaud, qui voit là un cas de cornmensalisme, je la crois inadmissible. Pour ma part, j'ai rencontré des coquilles dans les Astropccten de tous âges, même adultes. Ces coquilles appartenaient à un certain nombre d'espèces soit phytophages, soit carnassières. Des individus étaient vivants, d'autres morts. J'ai trouvé aussi dans l'estomac de ces rayonnes des débris de coquilles, des coquilles vides de leur animal et pleines de terre, de petits cailloux cal- caires ou môme quartzeux. Ma conviction était donc faite à ce sujet; mais j'ai voulu appuyer mon dire de l'autorité d'un observateur beaucoup plus expérimenté que moi en cette matière. Un zélé conchyliologiste, M. l'abbé Ollivier, aumônier de Porquerolles, qui depuis plus de vingt-cinq ans réunit les espèces de la rade des îles d'Hyères avec un réel succès, a répondu à mon appel et voici ce qu'il m'écrit: « J'ai recueilli probablement plus d'un millier d'astéries à coquilles... J'ai ^^ trouvé dans notre grande astérie un nombre considérable de mollusques avec » leurs coquilles entières ou attaquées. J'ai trouvé beaucoup de coquilles » bivalves, ayant perdu une valve ou plus encore... Mes coquilles les plus « fines, les plus rares, je les ai trouvées dans les astéries; les dénommer, ce » serait bien long, ce serait presque mon catalogue à vous envoyer, etc. » J'ai trouvé dans les astéries, toutes sortes d'objets et d'une taille respectable, » surtout d^s pierres et même de gros fragments d'oursins. J'y ai trouvé » d'autres espèces d'astéries de certaine grandeur... » Ces faits suppriment, je crois, toute possibilité de discussion et nous pouvons conclure que X Astropecten aurantiacus et ses congénères sont carnassiers, qu'ils vivent de coquilles, qu'ils peuvent introduire dans leur estomac, grâce à la dilatabilité de la bouche; qu'ils engloutissent de même, soit par gloutonnerie aveugle, soit pour se procurer la grande quantité de calcaire dont ils ont besoin, des coquilles vicies, des fragments de coquilles, de petits cailloux. Enfin, que si les jeunes conchyliologistes ne connaissaient pas ce fait ils peuvent être assurés de trouver dans l'estomac des Astropecten une véritable mine de coquilles. Ils rencontreront là un grand nombre d'espèces rares entières, qu'il n'est pas commode de se procurer autrement. Bava Y. COMMUNICATIONS. Nécrologie. — Nous avons le regret d'annoncer à nos lecteurs la naort de notre ami, A. René, de Saint-André-de-Gubzac (Gironde). Agé de vingt ans à peine, René travaillait avec ardeur à acquérir le grade de licencié es sciences naturelles, lorsqu'il succomba, à la fin de décembre, aux atteintes d'une méningite. 11 avait su, avec quelques amis, gagner un grand nombre de jeunes gens à l'élude de l'histoire naturelle et leur communiquer son entliousiasme pour sa science favorite : ces jeunes naturalistes formèrent ainsi une société __ 48 — d'études qui prit le nom d'' Association scienlifique de la Gironde. Comme ses aînées de Nîmes et de Paris, comme la Feuille, l'Association de la Gironde subit à son tour une bien cruelle , T^ r __ ___î-!i-.-î I _i_ __ _--___! ^i_- ._i.i_ .-r_„i-_i: ion épreuve. Espérons qu'elle n'y succombera pas, et que ses membres prendront la résoluti de faire sans cesse progresser une œuvre dont René avait si bien compris l'utilité. A. D Distinction des sexes chez le Martin-Pêcheur (Alcedo hispida L.). — Tous les auteurs qui ont décrit le martin-pêchetir ont donné sur la manière de dislinguer le sexe chez cet oiseau des diagnoses tellement embrouillées qu'il est impossible d'y attacher quelque importance. Le célèbre Temminck lui-même est dans l'erreur quand il dit : « Martin-pêcheur alcyon, Alcedo hispida Lin. — Mâle : parties supérieures d'un vert bleuâtre, marqué sur la tête et les couvertures des ailes de petites taches d'un bleu d'azur ; cette couleur occupe le milieu du dos et couvre tout le croupion ; un espace roux au-dessous des yeux suivi d'un autre espace blanc pur; une bande d'un vert azur s'étend depuis l'angle du bec jusqu'à l'insertion des ailes ; gorges et devant du cou d'un blanc pur; le reste des parties inférieures d'un roux de rouille; pieds rouges en hiver, rougeâtres en été; du rouge à la base du bec, le reste brun. — Longueur, 7 pouces. » La femelle a des teintes plus foncées et la couleur du plumage se nuance en vert. » Les jeunes ont les parties supérieures d'un vert bleuâtre très foncé, les parties infé- rieures d'un roux jaunâtre, le bec noir, l'iris brun très foncé, pieds couleur d'étain nuancés de noirâtre. » J'ai été à même de disséquer une prodigieuse quantité de martins-pêcheurs, soit à Marseille, soit à Rouen, et je crois être modéré en disant que le nombre minimum d'alcyons que j'ai soumis à la recherche du caractère sexuel extérieur, en comparant la livrée aux organes sexuels, s'élève à plus de 400. On me permettra donc d'opposer aux diagnoses des ornithologistes le fruit de mes obser- vations faites en Provence et en Normandie dans tous les mois de Vannée. Observ. I. — Contrairement à l'opinion de Temminck, ta dissection m'a prouvé qu'il y a des martins-pêcheurs mâles à couleurs très claires et à couleurs très foncées. Observ. II. — Prenant encore la dissection pour preuve, j'ai trouvé, comme pour les mâles, des femelles à couleurs très foncées et d'autres à couleurs très claires. Conclusion de ces deux observations : L'intensité de coloration et de reflet ne peut servir à distinguer les sexes chez /'Alcedo hispida. Observ. IlL — Il y a si peu de différence dans la coloration du martin-pêcheur jeune et adulte, que ce caractère devient encore insuflisant. Le seul caractère extérieur auquel l'on puisse attacher quelque valeur est la brièveté relative du bec. Observ. IV. — Le sexe et l'âge du marlin-pécheur alcyon d'Europe ne se reconnaissent qu'à la couleur et à la longueur du bec. « Comme conclusion j'établis la diagnose suivante : Martin-pêcheur mâle : coloration du bec complètement brun noir (coloration que Temminck attribuait au jeune âge). Martin-pêcheur femelle : coloration du bec : mandibule supérieure d'un brun noir uni- forme, mandibule inférieure d'un brun noir sauf la base qui est d'un rouge orange (coloration que Temminck attribue au mâle adulte). Martin-pêcheur jeune : coloration du bec identique à celle de l'adulte; mais le bec est d'autant plus court que l'oiseau est plus jeune. Remarque. — La coloration du bec est la même toute l'année. Marseille. P. Siépi. Variété de Satyrus Cîrce. — Chez le type normal, la bande blanche qui longe le bord externe des ailes est divisée, sur les ailes supérieures, en six taches secondaires; un seul œil à prunelle blanche, brun noirâtre comme le disque des ailes, se trouve sur la première de ces taches. — J'ai capturé dans ma localité, au mois d'août de cette année (1879), un exemplaire qui présente un second œil, également à prunelle blanche, sur la quatrième tache des ailes supérieures. Ce dernier œil est à peine indiqué sur la face inférieure des ailes. — J'ai saisi d'autres exemplaires de ce satyre, chez lesquels le second œil est rem- Îlacé par une simple tache (forme intermédiaire entre le type normal et la variété). — 'espère être assez heureux l'année prochaine pour capturer encore quelques-uns de ces exemplaires anormaux. Villarzel (Vaud, Suisse). R. Rubattel. Hoplia cœrulea. — L'an dernier, j'ai pris à Montluçon, trois couples de Hoplia cxrulea; la femelle était en tous points semblable au mâle et d'un aussi beau bleu que lui. M. Lajoye, de Reims, croit, comme moi, que la femelle est ordinairement bleue, et que si elle a parfois une autre couleur, cette teinte n'est due qu'à des frottements, car la cou- leur bleue de cet insecte s'enlève très facilement. Puteaux. A. Michard. — 49 — Notes sur la chasse de quelques Carabus. — II ne sera peut être pas sans intérêt pour les lecteurs de la Feuille de connaître les espèces du genre (larabus qui se rencontrent dans notre département. Je ne mentionnerai que les espèces que j'ai capturées moi-même : Carabus intricatus Lin., cyaneus Dej. Se trouve d'août en avril sous la mousse des gros arbres des forêts Verte et de Roumare. J'ai capturé en août, dans la forêt de la Londe, trente exemplaires de ce bel insecte qui n'est pas rare dans nos contrées. On le trouve aussi parfois sous les pierres et les éclats de bois; il est très rare de le trouver courant en été. C. purpurascens. Cette espèce n'est pas localisée comme la précédente et il n'est pas rare de la trouver en été courant dans les chemins surtout à la lisière des bois. En hiver, il se trouve avec le précédent mais surtout enterré à quelques centimètres, contre le tronc des arbres. On le trouve surtout à la forêt Verte près Rouen où il est commun. C. nemoralis. Se trouve avec les précédents en hiver. Aux mêmes époques on le trouve aussi enterré dans les jardins. Cette espèce est répandue mais assez rare partout. Se trouve aussi en été courant dans les jardins et les champs. C. auratus. Très commun partout surtout dans les jardins et les champs en juillet et août. En hiver on le trouve parfois enterré dans les jardins. On le trouve en nombre sous les tas de blé après la moisson. C. auronikns. Forêt de la Londe. Cette espèce est localisée et tend à disparaître de nos pays; cependant j'ai été assez heureux pour capturer dans une seule chasse jusqu'à trente exemplaires de ce joli Carabus en août, sous la mousse des chênes souvent à une grande hauteur; en hiver, on le trouve enterré au pied des mêmes arbres. C. granulatus. Se trouve dans le terreau des saules creux au bord des rivières surtout à Quovilly près Rouen, enterré aussi au pied des peupliers de septembre à mai et courant dans les détritus des inondations en mars et avril au moment des débordements; assez rare. C. arvensis. Type vert rare. La variété variant du noir au violet est plus commune; on les trouve ensemble dans les forêts Verte et de Roumare près Rouen, enterrés au pied des arbres en hiver de septembre à mars, parfois courant en été, mais rare. J'ai trouvé aussi dans les mêmes conditions Cychrus atlenuatus, à la forêt de la Londe (rare), sous la mousse en août et septembre; Calosoma inquisilor et variété bleue (un ex. de chacun), enterrés en décembre, forêt de Roumare. On trouve aussi d'autres espèces dans nos contrées mais ne les ayant jamais capturées moi-même, je laisse à d'autres le soin d'indiquer les localités où ils les ont capturées. Ce sont Carabus calenulatus, C. cancellatus, C. monilis et variété bleue censitus, C. convexus. J'espère que ces renseignements précis engageront mes collègues des autres régions, et particulièrement du Midi, à chasser dans des localités analogues. Ils pourront ainsi recueillir en nombre les espèces particulières à leur région, qu'il est toujours difficile de se procurer. Je puis disposer en échanges de toutes les espèces ci-dessus mentionnées. Rouen. Léon Rossignol. Lomechusa paradoxa Grav. Er. — J'ai capturé quatre fois cette espèce aux environs de Reims auprès d'un arbre habité par une fourmilière dans une prairie marécageuse, le M mai. Philonthus marginalis. — J'ai trouvé deux fois ce staphylinide en août, à Gabourg (près de Trouville), sous des coquillages que la mer, en se retirant, avait laissés sur le sable humide. La Saperda carcharias paraît être assez commune sur les jeunes peupliers du village. Feronia aterrima. — Cet insecte, qui paraît peu commun, vit, comme les Elaphrus, sur le bord des eaux, mais il n'a encore été trouvé dans notre contrée que dans les marais. Il ne court pas sur la rive comme la Feronia nigrita ; on le trouve sous des pierres enfon- cées très profondément ou sous des débris végétaux plongeant presque entièrement dans l'eau. Presque toute l'année. Reims. Emile Gharbonneaux. Ambrosia artemisiœfolia et tenuifolia. — Je viens de lire à l'instant l'intéressant article de l'abbé Carret sur une nouvelle localité française de VAmbrosia arlemisisefolia L., naturalisée depuis plusieurs années dans les environs de Lyon et signalée également par M. E. Ollivier dans le département de l'Allier où elle tend à élargir son aire ainsi que j'ai pu moi-même le constater dernièrement en en découvrant une nouvelle localité (Com- munication faite en novembre 1(S79 à la Société d'horticulture de l'Allier). Je suis parfaite- ment d'accord avec M. l'abbé Carret sur tout ce qu'il dit à propos de ladite plante, sauf en ce qui concerne VAmbrosia tenuifolia Spreng., signalée et trouvée à Cette il y a environ vingt-cinq ans par l'un des auteurs de la Flore de France, et qui malheureusement a proba- blement disparu sous des constructions destinées au commerce. VAmbrosia naturalisée à Cette est très distincte de l'A. artemisixfolia L., qui est en train d'envahir les champs du — 50 — centre de la France; il est impossible de confondre ces deux espèces pour tout botaniste qui a cueilli ou vu l'une et l'autre ; ce point de la note de M. l'abbé Carret contient donc une erreur que j'ai cru nécessaire de rectifier, ce que je m'empresse de faire avec une com- plète assurance, ayant eu moi-même, il y a quelques semaines, l'occasion de comparer les deux espèces susmentionnées pour effacer les doutes qui me restaient à leur sujet. Cette. Doumet-Adanson. Colle pour échantillons géologiques. — Je crois être utile à mes collègues en géo- logie en leur faisant connaître la préparation d'une excellente colle blanche que m'a donnée très complaisamment M. Godefroy Lunel, conservateur du Musée d'histoire naturelle de Genève. On s'en sert pour fixer sur dos cartons cei'tains échantillons qui, vus sur plusieurs faces, peuvent être alors plus facilement étudiés, et pour recoller les fossiles, roches ou miné- raux brisés lors de leur recherche et de leur récolte. Comme elle doit être assez épaisse et filer pour ainsi dire comme du caramel, on l'applique sur les cartons et les cassures avec une petite baguette. Prendre 60 grammes de gomme arabique en morceaux et 30 grammes de sucre candi, faire dissoudre ces deux substances séparément, à chaud ou à froid, dans très peu d'eau; les mélanger ensuite intimement et y ajouter, en remuant pendant quelques minutes, 60 grammes de céruse passée au tamis fin. Lorsque cette colle vient à être par trop dure, il suffit de verser un peu d'eau dans le vase qui la contient et de bien broyer le tout avant de l'employer. Vesoul. P. Peticlerg. Une cause tout à fait involontaire a amené un retard de queh^ues semaines dans la publi- cation du k^ fascicule du Species des Byménoplères, de M. Ed. André. LISTE D'ECHANGES. Alsace-Lorraine. — MM. Kœchlin (Oscar), à Dornach, près Mulhouse. — Ent. : Coléopt. Weiss (Gustave), à Kingersheim, près .Mulhouse. — ■ Ornithologie. Claudon (Albert), 56, rue de Routfach, Colmar. — Ent. : Coléoptères. Reiber (Ferdinand), 8, fauboui-g de ISaverne, Strasbourg. — Ent. : Coléopt., Hémipt. Barbiche, curé à Bionville, par Gourcelles. — Concbyl., Ent. : Névropt., Bot. : Bryol., Lichénol. Friren, professeur au petit séminaire de Montigny-lès-Metz. Ain — Austaut, à Bellegarde. — Ent. : Lépidoptères. Fray, à 1 Ecole normale de Bourg. — Botanique. Louis, à Oyonnax. — Bot. : Phanérogames et Cryptogames. Tournier (Joseph), professeur au collège de Thoissey. — Minéralogie. Berthoumieu (abbé V.), Bayet, par Saint-Pourcain. — Ent. : Lépidopt., Botanique. Allier. — Boissel (E.;, profess'au collège de Montlucon. — Conchyl., Géol., Miner., Paléont. Buysson (IL du), château du Vernet, par Broùt-Vernet. — Ent. : Coléoptères. Alpes-Basses. — Honnorat (Ed.), quartier des Sièyes, Digue. — Oologie, Herpét., Conchyl., Ent. : Coléopt., Géol., Paléont. Alpes-Maritimes. — Heilmann, au musée de Cannes. — Zoologie, Botanique. Millière (P.), villa des Phalènes, Cannes. — Ent. : Lépidoptères. Ardéche. — De la Porte-Orieula, ingénieur à l'usine de Lafarge, par Viviers. — Ent. : Coléopt., Géol., Paléont., Miner. Ardennes. — Hénon, curé à Escombres, par Pourru-St-Remy. — Ent. : Coléopt., Séricicult. Aube. — Antessanty (abbé G. d'), aumônier du lycée de Troyes. - Ent. : Coléoptères. Giot, 11, quai des Comtes-de-Champagne, Troyes. — Ent. : Lépidoptères. Lebrun (Marcel), rue Saint-Loup, Troyes. — Ent. : Coléoptères. Aude. — Gautier (Gaston), place Saint-Just, Narbonne. — Bot. : Bryologie. Gavoy (L.), 5, rue de la Préfecture, Gai'cassonne. — Ent. : Goléo|)tère3. Sourbien (E.) fils, 35, rue Sainte-Lucie, Carcassonne. — Conchyl., Ent. : Coléopt., Hémipt., Lépidopt. Bouches-du-Rhône. — Abeille de Perrin (Eizéar), 7, rue Grignan, Marseille. — Ent. : Coléopt., Hyménopt. Artufel, 1, boulevard du Musée. — Ent. : Coléoptères, Lépidoptères. Aubeit (Marius), 3, rue des Oblats. — Ent. : Lépidoptères. — 51 — Blanc (Marius), 22, quai du Canal. — Herpétol., Ent. : Coléopt., Hémipt., Lépidopt. Joly (D"" Emile), 20, rue Farjon. — Ent. : Ephémériens, Orthoptères. Kœchlin (Edmond), (], rue Saint-Jacques. — Ent. : Coléoptères. Livon (A.), 17, rue E\Mrier. — Ornithologie de Provence, Ent. : Lépidoptères. Olive (G.), 14, rue Montgrand. — Ornith., Herpét., Ent. : Coléopt., Dipt., Hémipt., Hymen., Orthopt , Grustac, Conchyl., Bot. : Fungol., Géol., Paléont., Miner. Réguis, 2, rue des Dominicaines. — Vertébrés de la Provence. Roux, 1, rue Saint-SufTren. — Bot. : Bryologie. Siépi (Pierre), 200, boulevard de la Madeleine. — Mammalogie, Ornithologie, Herpétologie. Taxis (Alex.), 68, boulevard Mérenlié. — Bot. : Bryologie. Derbès (Alph.), 9, boulevard du Roi-René, Aix. — Botanique. Calvados. — Fauvel, 16, rue d'Auge, Gaen. — Ent. : Coléoptères. Osmont, 29, rue de Geôle, Caen. — Ent. : Lépidoptères. Cantal. — Pomarat, à Chavagnac par Saignes. — Ent. : Coléoptères, Botanique. Roiichy, vicaire à Ségur-lès- Villas. — Botanique. Charente. — Delamain (Henri), à Jarnac. — Ent. : Coléoptères, Lépidoptères. Dupuy (G.), rue Saint-Martin, Angoulème. — Ent. : Lépidoptères. Charente-Inférieure. — Delavoie, 35, Grande-Rue-du-Faub., Rochefort. — Ent. : Lépid. Jousset (E.), 1, rue Lafayette, Rochefort. — Botanique. Corrèze — De Bellefond, 19, rue Haute, Brive. — Botanique. Rupin (E.), boulevard des Sœurs, Brive. — Botanique. Corse. — Révelière, naturaliste à Porto-Vecchio. — Ent. : Coléoptères. Côte-d'Or. — André (E.), 21, boulevard Bretonnière, Beaune. — Ent. : Hyménoptères. ' Miot (Henri), substitut à Semur. — Ent. : Coléoptères, Insectes utiles et nuisibles. Dordogne. — Skarbek (Emile), Mensignac par Saint-Astier. — Ent. : Coléoptères. Doubs. — Olivier (Ernest), 25, rue des Clos, Besançon. — Ent. : Ins. autres que les Lépidoptères, Botanique. Sancey (Louis), 26, rue Neuve, Besançon. — Ent. : Coléoptères, Lépidoptères. Eure. — Régimbart {!)'■), 19, rue de la Petite-Cité, Évreux. — Ent. : Coléoptères. Le Vasseur (Benoist), aux Andelys. — Ent. : Coléoptères. Finistère. — Denis (Alph.), place du Château, Brest. — Ent. : "Coléoptères. Léséleuc (D"" de), 40, rue Voltaire, Brest. — Ent. : Coléoptères. Roussel, 54, rue S lint-Yves, Brest. — Ent. : Coléoptères européens et exotiques. Hervé (E.), rampe Saint-Melaine, Morlaix. — Ent. : Coléoptères. Le Bail, rue de la Villeneuve, Morlaix. — Conchyliologie, Bot. : Cryptogamie. Miciol (E.), ingénieur, Morlaix. — Botanique. Gard. — Clément (Stan.), 7, rue Maison-Carrée, Nîmes. — Conchyliologie, Ornithologie. Darras, chef de gare d'Alais. — Conchyliologie, Minéralogie. Féminier (Gabriel), conducteur des ponts et chaussées, Alais. — Bot. : Lithologie. Garreau (Ferdinand), professeur de minéralogie, Alais. — Géologie, Minéralogie. De Sarran d'Allard, 3, place Saint-Sébastien, Alais. — Géologie, Paléontol., Minéral. Anthouard (Léon), rue des Barris, le Vigan. — Botanique. Mingaud (Galien), Saint-Jean-du-Gard. — Ent. : Coléoptères, Lépidoptères, Botanique. Garonne (Haute-). — Martin (Aug.), 7, rue de la Pomme, Toulouse. — Botanique. Mestre (Gaston), 4, rue de la Chaîne, Toulouse. — Ent. : Coléoptères. Gers. — Delherm de Larcenne, professeur au collège de Gimont. — Ent. : Coléoptères. Dupuy (abbé U.), à Auch. — Conchyliologie. Lucante (A.), à Courrensan par Gondrin. — Ent. : Coléoptères. Sarroméjean, professeur au petit séminaire d'Eauze. — Ent. : Coléoptères. Gironde. — Guède (J.), 24, rue de la Prévôté, Bordeaux. — Ent. : Coléoptères. Roussau (Charles), 47, rue Fondaudège, Bordeaux. — Ent. : Coléoptères. Ci'ocy (W.), à Périssac, par Saint-André-de-Cubzac. — Ent. : Coléoptères. Jarris (abbé), professeur au collège Saint-André-de-Cubzac. — Ent.: Lépidoptères, Bot. Lataste (Evard), à Cadillac. — Eut. : Coléoptères. Neyraud (Marcel), à Monlferrand. — Ent. : Coléoptères. Hérault. — Lichtenstein (Jules), la Lironde, près Montpellier. — Ent. : Coléoptères, Hémiptères, Hyménoptères. ^ Doumi't-Adanson, à Cette. — Botanique. Ille-et- Vilaine.— GrifBth (W.-J.), 32, rue de Paris, Rennes.- Ent. : Coléopt., Hémipt. Indre-et-Loire. — Barnsby, directeur du Jardin des plantes, Tours. — Entomologie géûéi'ale, Botanique. — 52 — Mercier, 30, rue de la Guerche, Tours. — Botanique. Lair, pharmacien, à Amboise. — Entomologie générale, Botanique. Lelièvre (Ernest), 22, Entreponts, Amboise. — Herpétologie, Ent. : Coléoptères, Lépi- doptères, Hémiptères, Névoptères, Sériciculture, Botanique. Isère. — Bouat (Gustave), 11, rue Malakoflf, Grenoble. — Botanique. Cassien, 46, cours Saint -Bruno, Grenoble. — Ent. : Coléoptères. Neyrat (,R ), la Tronche, près Grenoble. — Botanique. Chaboz, vérificateur des Tabacs, Pont-de-Beauvoisin. — Ent. : Coléoptères, Lépidoptères. Grozel, place de l'Hôtel-de- Ville, Vienne. — Conchyliologie, Géologie. Jura. — Charpy, à Saint-Amour. — Conchyliologie, Minéralogie. Landes. — Gobert fils (D''), 7, rue de la Préfecture, Mont-de-Marsan. — Ent. : Coléoptères, Diptères. Lafaury, à Saugnac-lès-Dax. — Ent. : Lépidoptères. Loir-et-Cher. — Bernault (abbé), 25, rue des Rouillis, Blois. — Paléontologie. Dubois, 6, rue de la Madeleine, Blois. — Bot. : Bryologie. Boutant, professeur à l'école de Pont-Levoy. — Botanique. Houry (Alph.), à Mer. — Ent. : Coléoptères, Lépidoptères. Loire. — Ébrard (Sylvain), Unieux, par Firminy. — Herpétologie, Ent. : Lépidoptères. Mondom, professeur au collège Sainte-Marie, à Saint-Chamond. — Ent. : Coléoptères. Loire (Haute-). — Brassaud (René), receveur des domaines, à Montfaucon. — Botanique. Loire-Inférieure. — Bureau (Louis), 15, rue Gresset, Nantes. — Ornithologie. Loiret. — Desbrochers des Loges, à Vitry-aux-Loges. — Ent. : Coléoptères d'Europe, Curculionides, Elatérides et Cassides exotiques. Lot-et-Garonne. — Amblard (D'), 14, rue Paulin, Agen. — Ent. : Coléoptères, Hymé- noptères, Botanique. Arnauld (Ch ), Layrac, canton d'Astafiford. — Botanique. Combes, pharmacien à Fumel. — Géologie, Paléontologie. Maine-et-Loire. — Aubeux, 23, place des Halles, Angers. — Ornithologie. Bouvet, 32. rue Lenepveu, Angers. — Botanique, Paléontologie. Gallois (J.), rue inkermann, Angers. — Entomologie générale. Géologie, Paléontologie. Maisonneuve (D""), 26, rue du Cornet, Angers. — Ent. : Coléoptères. Trédille (Prosper), butte du Pélican, Angers. — Botanique, Paléontologie. Trouessart (D""), Villévcque, par Pellouailles. — Mammal., Ornithol., Ent. gén., Paléont. Marne. — Barbât, lithographe, Châlons. — Ent. : Lépidoptères. Doutté, 9, rue Herbillon, Châlons. — Conchyliologie, Botanique, Géologie. . Hanra (D.), professeur à l'école des arts et métiers, Châlons. — Botanique, Géologie. Vallée (Marcel), 17, rue de la Gravière, Châlons. — Botanique. Barot, instituteur, rue des Templiers, Reims. — Botanique. Béthune (Albert), 10, rue des Deux-Anges, Reims. — Conchyl., Ent. : Coléopt., Géol. Buchillot, conservateur du Muséum, Reims. — Mammal., Ornith., Ent. : Lépidoptères. Charbonneaux (Emile), 'J8, rue du Bourg-Saint- Denis, Reims. — Ent. : Coléoptères. Demaison (Charles), 9, rue Rogier, Reims. — Ornith., Ent. : Coléopt., Lépidopt. Demaison (Louis), 9, rue Rogier, Reims. — Ent. : Coléoptères, Lé|)idoptères. Lajoye (A.), 9, rue Ruinart-de-Brimont, Reims. — Ent. : Coléoptères, Minéralogie. Lebœuf (Charles), 19, rue de Talleyrand, Reims. — Ent. : Coléoptères. Mary-Bourgeois, 8, rue d'Igny, Epernay. — Botanique. Mayenne. — Moulière (Auguste), rue Rennaise, Laval. — Géologie. Bignon (Louis), à Lassay. — Ent. : Coléoptères. Houlbert, professeur au collège d'Evron. — Botanique, Géologie. Meurthe-et Mos"e. — Briard (E.), 26, r. des Carmes, Nancy. — Bot. : plantes de Lorraine. Riston (Victor), rue d'Esscy, Malzeville. — Ent. : Lépidoptères, Géologie, Minéralogie. Deschange (Emile), à Longuyon. — Ent. : Lépidoptères, Sériciculture. Hémard, receveur des postes, Pont-à-Mousson. — Ent. : Lépidoptères. Morbihan. — Revelière, receveur de l'enregistrement, Vannes. — Ent. : Coléoptères. Nièvre. — Brévière (L.), receveur de l'enregistrement, St-Saulge.— Conchyl., Botanique. Nord. — De Guerne (Jules), 32, rue de Puébla, Lille. — Conchyliologie. Le Roi (Gust.), 47, rue de Tournai, Lille : Ent. : Lépidoptères. Deladerrière, 114, rue de Paris, Valenciennes. — Conchyl., Ent. générale, Bot., Géol. Hette (T.), 107, r. de Mons, Valenciennes. — Conchyl., Ent. : Coléopt., Lépid., Névropt. Brabant (Edouard), Morenchies, près Cambrai. — Botanique. Bouriez fils, 6, Grande-Place, Tourcoing. — Ent. : Lépidoptères, Sériciculture. Maurice (Jules), 24, rue Saint-Jalien, Douai. — Entomologie générale. — 53 — Oise. — Bazin (Stéphane), au Mesnil-Saint-Firmin. — Ent. : Coléoptères. Fridrici (Ed.), sucrerie de Bcrneuil, par Guise-la-Motte. — Ent. appliquée, Géol., Miner. Galle (Ernest), 12, cour du Château, Creil. — Conchyliologie, Entomologie générale. Masson (Ed.), au Meux, par Compiègne. — Ent. : Coléopt., Sternoxes, Lamell., Longic, Chrys. et Coccin. Orne. — Alexandre (P.), 31, rue de l'Écusson, Alençon. — Botanique, î'ungologie. Corbière (F.), professeur au collège d'Argentan. — Botanique. Duhamel, à Camembert, par "Vimoutiers. — Botanique. Hommey (D""), rue Potin, Séez. — Bot. : Bryologie. Husnot (T.), Cahan, par Athis. — Bot. : Bryologie. Olivier, vicaire de Bazoches-au-Houlme. — Bot. : Lichénologie. Pas-de-Calais. — Bureau (Ch.), 5, Petite-Place, Arras. — Ent. : Lépidoptères. Puy-de-Dôme — Lamotte (Henri), 15, rue de l'Eclache, Clermont. — Ent. : Lépidoptères. Biiliet, percepteur à Tauves. — Bot. : Bryologie. Mangerel (Maxime), château de Montroy, par Pionsat. — Ent. : Coléoptères. Talion (Raoul) , rue de l'Horloge, Pv,iom. — Ent. : Coléoptères. Pyrénées (Basses-). — Folin (M'* de), Bayonne. — Conchyliologie. Pyrénées (Hautes-). — Grenier (D""), Bagnères-de-Bigorre. — Ent. : Coléoptères. Tarissan, professeur au lycée de Tarbes. — Ent. : Coléoptères. Rhin (Haut-). — Hirn, professeur, au collège delà Chapelle-sous-Rougemont. — Botan. Umhang, directeur du collège de la Chapelle-sous-Rougemont. — Ent. : Coléopt., Lépid. Rhône. — Audibert (Petrus), 4, place du Perron, Lyon. — Botanique. Carret, professeur à l'institution des (chartreux. — Ent. : Coléoptères, Botanique. Ghanay, 21, cours d'Herbouville. — Ent. : Coléoptères, Botanique. Chaffanjon, 22, rue Bourbon. — Ent. : Coléoptères, Botanique, Géologie, Minéralogie. Donzel, 10, quai de la Guillotière. — Ent. : Coléoptères. Gabillot, 5, quai des Célestins. — Ent. : Coléoptères. Grilat (R.), 19, rue Rivet. — Ent. : Coléoptères. Jacquet (D''), 25, quai des Brotteaux. — Ent : Coléoptères, Hémiptères. Locard (Arnould), 38, quai de la Charité. — Conchyliologie française. Martinet (I^éon), 35, rue Sainte-Hélène. — Botanique. Meyran (Octave), 39, rue de l'Hôtel-de-Ville. — Bot. : Phanér. lyonnais et alpestres. Peney-Ray, 35, rue de l'Hôtel-de- Ville. — Ent. : Coléoptères. - Prudon, 3, rue de la République. — Bot. : Bryologie. Renaud (J.-B.), 21, cours d'Herbouville. — Ent. : Coléoptères. Reynaud (Lucien), 19, rue de la République. — Ent. : Lépidoptères. Rouast (Georges), 29, quai de la Charité. — Ent. : Lépidoptères, Botanique. Therry (R), 50, rue Mercière. — Bot. : Cryptogames. Tillet, 1, place des Mmimes. — Botanique. Verchère (E.-A.), 86, grande rue de Cuire. — Ent. : Coléoptères. Bertholey, notaire à Mornant. — Ent. : Coléoptères. Méhu (Ad.), pharmacien à Villefranche. — Botanique. Saône (Haute-). — André, notaire à Gray. — Ent. : Coléoptères, Hémiptères, Hyménopt. Lhomme (Eug.), 30, rue de l'Aigle-Noir, Vesoul. — Botanique. Petitclerc (P.), 4, rue du Collège, Vesoul. — Paléontologie. Saône-et-Loire. — Lacroix, 6, rue Philbert-Lagache, Mâcon. — Minéralogie. Fauconnet, pharmacien à Autun. — Ent. : Coléoptères. Gillot (l)""), 4, rue de la Halle-aux-Blés, Autun. — Botanique. Batault (Victor), 6, rue des Poulets, Châlon. — Ent. : Lépidoptères. Monnier, 11, rue des Cornillons, Châlon. — Ent. : Lépidoptères. Chajgnon (vicomte L. de), château de Condal, par Cuiseaux. — Géologie, Minéralogie. Sarthe. — Bône, l'Ormeau-Morissan, parle Lude. — Botanique. Graslin (A. de), Malitourne, par Château-du-Loir. — Ent. : Lépidoptères. Savoie. — Manuel (comte A. de), Albertville. — Ent. : Coléoptères. Seine. — Bénouville (Léon), 53, rue de Seine, Paris. — Ent. : Névroptères. Boutray (René de), 101, rue du Bac. — Géologie. Bouvier, 55, quai des Grands-Augustins. — Mammalogie, Ornithologie, Herpétologie, Conchyliologie, Entomologie générale. Bufifet (Paul), y9, rue d'Aboulcir. — Ent. : Lépidoptères. Claudon (Edouard), 27, quai de la Tournelle. — Conchyliologie. Daffry de la Monnoye (Ad.), 11, rue du Cherche-Midi. — Ent. : Coléoptères. Dehlinger (J.), 92, rue Saint- Denis. — Herpétologie, Ent. : Coléoptères. Deruelle, 199, rue de Vaugirard. — Botanique. — 54 — Dollfus (Adrien), 55, rue Pierre-Charron. — Botanique, Ent. : Coléoptères. Dollfus (Gustave), 45, rue de Chabrol. — Géologie, Paléontologie. Drajicsewics (Robert), 12, rue P. -L. -Courier. — Conchyliologie, Géologie. Dumesnil (H.), 74, rue Julien-Lacroi.x. — Ent. : Coléoptères, [lépidoptères. Dupont (L.), 10, rue Jean de-Beauvais. — Ent. : Coléoptères, Lépidoptères. Fallou (Julien), 10, rue des Poitevins. — Ent. : Coléoptères, Lépidoptères, Hyménoptères. Fallou (René), 10, rue des Poitevins. — Ent. : Coléoptères, Lépidoptères, Bot., Géolog. P'arjasse (Maurice), 39, rue Denfert-Rochereau -^ Conchyliologie, Géologie. Gaulle (Jules de), 4, rue du Regard. — Ent. : Coléoptères, spécialement Gurculionides. GaudelVoy, 8, rue de la Montagne-Sainte-Geneviève — Bot. : Bryologie. Girard (Maurice), 9, rue Thénard. — Entomologie appliquée. Grouvelle (Jules), 26, rue des Ecoles. — Ent. : Coléoptères. Guillaumin (Gh.), 73, rue de Buffon. — Conchyliologie, Géologie, Paléontologie. GuiUiou, 6, rue des Rosiers. — Ent. : Coléoptères. Héron-Royer, 22, rue de Cléry. — Herpétologie, Ent. : Lépidoptères. Hickel (Robert), 9, rue Haulefeuille. — Conchyliologie, Ent. : Coléoptères, Hémiptères, Hovelacque (M.), 88, rue des Sablons, Passy. — Ent. : Coléopt., Hémipt., Bot., Géolog. Huberson, 2, rue Laromiguière. — Entomologie générale, Bot. : Bryologie. Jeckel, 62, rue de Dunkerque. — Ent. : Coléoptères. Kïmckel d'Herculais, 28, rue Gay-Lussac. — Entomologie générale. Ladouce, 1, rue de Dantzig, Yaugirard. — Ent. : Coléoptères. Lahaussois (Charles), 22, rue Biot. — Ent. : Coléoptères. Langlois (Maurice), 24, rue SoufQot. — Ent. : Coléoptères, Lépidoptères. Laïaste (Fernand), 7, avenue des Gobelins. — Herpétologie. Lefèvre (Edouard), 112, rue du Bac. — Ent. : Coléoptères. Lesourd (D''), 57, rue des Saints-Pères. — Bot. : Bryologie. Levassort (Georges), 4, rue du Vieux-Colombier. — Ent. : Coléoptères, Botanique. Lombard (Félicien), 60, rue Monge. — Ent. : Coléoptères. Lutscher, 43, rue Labruyère. — Minéralogie. Mabille, 5, rue Cocbin. — Ent. : Coléoptères, Lépidoptères. Mailles (Charles), 84, rue Saint-Honoré. — Mammifères, Herpétologie, Botanique. Marmottan (D"")» >'ue Desbordcs-Valmore, Passy. — Ent. : Coléoptères, Botanique. Marseul (de), 271, boulevard Pereire. — Ent. : Coléoptères. Monod (Robert), 19, rue d'Aumale. — Bot. : Bryologie. Nerville (Ferdinand de), 118, boulevard Haussmann. — Conchyliologie, Géologie. Nylander (l)""), 61, passage des Thermopyles. — Bot. : Cryptogames, Lichénologie. Uclier (Georges), 93, rue Saint-Lazare. — Ent. : Coléoptères, Hémiptères, Lépidoptères. Paquet (René), 34, rue de Vaugirard. — Ornithologie. Ragonot, quai de la Râpée. — Ent. : Microlépidoptères. Reverdi (Fernand), 88, boulevard Samt-Germain. — Ent. : Coléoptères, Géologie. Robin, 38, rue d'Ulm. — Mammifères, spéc. Chéiroptères. Rolland (Victor), 1, rue Surcouf. — Ornithologie. Sédillot, 20, rue de l'Odéon. — Ent. : Coléojjtères. Taton, 1, place de la Sorbonne. — Herpétologie, Ent. : Coléoptères. Thierry-Mieg, 51, rue Neuve-des-Mathurins. — Ent. : Lépidoptères, Tourneville (Albert), 36, rue Monge. — Herpétologie. Viallanes (Henri), 326, rue de Vaugirard. — Conchyliologie. Decaux, 8, rue du Marché, Neuilly. — Ent. : Coléoptères. Passy (Pierre), rue Labordère, Neuilly. — Botanique. Michard (Adrien), pharmacien, Puteaux. — Ent. : Coléoptères. Qusedvlieg (Louis), 91, ruedela Goutte-d'Or, AuberviUiers. — Ent. : Coléopt., Lépid., Bot. Seine-Inférieure. — Bertin (G.), rue de la Petite-Poste, Rouen. — Ent. : Coléoptères. Bourgeois (Jules), 7, rue Saint-André. — Ent. : Coléoptères. Gadeau de Kerville fils, 7, rue du Passage-du-Pont. — Ent. : Coléoptères. Guilbert (Robert), 24, rue de Butfon. — Ent. : Coléoptères. Le Breton (André), 21, rue de Buffon. — Bot. : Mycologie delà Seine-Inférieure. Rossignol (L.), 7, rue du Merisier.— Ent. : Coléoptères, Lépidoptères, Géologie, Paléont. Tarriel (E.), 6, rue Saint-Gervais. — Ent. : Coléoptères. Vaulogé (Marcel), 25, rue de l'Hôpital. — Ent. : Coléoptères. Noèl (Paul), 15, rueDanguy, Boisguillaume. — Ent. : Lépidoptères. Paléont., Miner. Letendre (abbé), chapelain au Grand-Quevilly. — Botanique de la Scine-lnférieure. Power, S diit-Ouen-de-Thouberville, par la Bouille. — Ent. : Coléoptères. Di-ouaul (G.), 6, rue Séry, Havre. — Géologie. Lionnet (G.), 6, rue Molière, Havre. — Géologie. Lancelevée (T.), 29, rue Saint-Etienne, Elbeuf. — Ent. : Coléoptères, Botanique. Coquerel (A.), rue du Thym, impasse Leroy, Caudebec-lès-Elbeuf.— Ent. : Coléopt., Bot. Seine-et-Marne. — Bouteiller (Ed.), professeur, à Provins. — Ent. : Coléoptères, Bot. — 55 — - Guinault (Henri), Champs-siir-Marne. — Conchyliologie. Finot, 27, rue Saint-Honuré, P'ontainebleau. — Ènt. : Ditboptères. Seine-et-Oise. — Dubois (Albert), 14, rue R,ichaud, Versailles. — Eot. : Coléoptères. Fontaine (E.), 13, rue Reuiilly, Versailles. — Ent. : Coléoptères, Botanique. Valdan (général de) à l'Ile- Adam. — Ent. : Coléoptères. Bigot (F. -A.) 10, place de l'Hôlel-de- Ville. — Ent. : Lépidoptères, Sériciculture. Diitreu.x-Pescatore (Aug.), château de la Celle, par Bougival. — Ent. : Lépidoi)tères. Somme. — Dubois (Michel), 24, rue Pierre-l'Hermite, Amiens. — Ent. : Lépid., Hémipt. Vion, 21, rue des Cordeliers, Amiens. — Botanique, Géologie. BouUet (Eugène), banquier, Corbie. — Ent. : Coléoptères, Lépidoptères. Caron (E.), Rub-'nipré, par Villers-Bocage. — Botanique. Guilbert (A.), à Vismes-au-Val, par Gamaches. — Botanique. Le Riche, à Thézy-Glimont, par Moreuil. — Ent. gén.. Bot., Apic, Géol. Var. — Azam (C), 68, rue de rOI»servance, Draguignan. — Ent. : Coléoptères. D'Agnel, 10, rue Muiron, Mourillon, Toulon. — Ent : Coléoptères. Fabre (Alex.), hôpital de marine, Toulon. — Géologie. Albert, à Ampus. — Botanique. Hanry (Hipp.), au Luc. — Bot. : Bryologie. Tholin (R. P.), externat des PP. Maristes de Seyne. — Ent. : Coléoptères, Botanique. Tinseau (Robert de), 27, rue des Salins, Hyères. — Ent. : Coléoptères. Vaucluse. — Thélesphore, 34, rue Caiade, Avignon. — Ent. : Coléoptères, Botanique. Reverchon, à Bollène. — Botanique. Vendée. — Giraudias (D.), à Palluau. — Botanique. Vienne. — François (Ph.) fils, 1, rue Saint-Porchaire, Poitiers.— Ornith., Ent. : Coléopt. Roland (Fernand), lycée de Poitiers. — Ent. : Coléoptères, Conchyliologie. Vallette (René), 18, rue des Trois-Chemmées. — Ent : Coléoptères, Lépidoptères. Bailliot (Marcel), rue du Commerce, Civray. — Ent. : Coléoptères. Vienne (Haute-).— Lamy de la Chapelle (E.), 15, rue duSt-Esprit, Limoges.— Bot.rBryol. Bony (vicomte G. de), château de Bujaleuf. — Ent. : Coléopt. europ. et circaeurop. Vosges. — Boillat (Gh.), la Bresse. — Géologie des Vosges. Cuny-Gaudier, à Gérardmer. — Ent. : Coléoptères. Thu-iat (Xavier), Kichompré, par Gérardmer. — Ent. : Coléoptères, Botanique. Méline ((^élestin), instituteur à Remiremont. — Botanique. Puton (D.-A.), à Remiremont. — Ent. : Hémiptères. Mougel (J.-B.), à Vagney. — Ornithologie, Oologie. Pierrat (D.) Gerbamont par Vagney. — xMammal., Ornith., Ent. : Orthopt., Bot. Yonne. — Populus (D--), à Coulanges-la-Vmeuse.— Ent. : Coléopt., Hémipt., Orthopt. Algérie. — Joly, S, rue Doria, Alger. — Conchyliologie. Lallemant (Ch.), pharmacien, i'Arba, près Alger. — Ent. : Coléoptères. Thibault (Chev.-Ed. de), 3, rue de l'Echelle, Alger. — Eot. : Lépidoptères, Hénon (A.), 48, rue de France, Constantine. — Ent, : Coléoptères, Lépidoptères. Lamey, inspecteur des forêts, Philippeville. — Ent. : Coléoptères. Nouvelle-Calédonie. — Savès (Théoph.), à Nouméa. — Conchyliologie. Suisse. — Léonard (Ad.), 6, Hegelheimerstrasse, Bâie. — Ent. : Lépidoptères. Meyer (Léojjold), à Zurich. — Ent. : Hyménoptères. Corcelle (Ad.-Ch.), 6, rue du Mont-Blanc, Genève. — Ent. : Lépidoptères, Botanique, Déséglise (A.), 4, rue Thalberg, Genève. — Botanique. .Frey-Ges.sner, conservateur du Muséum, Genève. — Entomologie générale. Burnat (Emile), Nant près Vevey. — Bot. : Plantes des Alpes-Mantimes. Pittier (H.), château d'Oex. — Botanique alpine. Paléontologie. Lerche (D""), à Convet. — Botanique. Mauler (Eug ), à Travers. — Algues et Diatomées. Guédat-Frey (Jules), à Tramelan-Uessus. — Ent. : Lépidoptères. Wuilleumier (Ch.), à Tramelan-Dessus. — Ent. : Coléoptères, Lépidoptères. Cosandier (Ulysse), à Renan. — Ornithologie. Gruet (Emile), à Renan. — Ornithologie, Ent. : Lépidoptères. Spiess (Charles), pharmacien à Porrentruy. — Ent. : Coléoptères, Lépidoptères. Belgique. — Donckier de Donceel (Henri), musée d'hist. nat., Bruxelles.— Épizoïques. Pré (G. du), 99, chaussée Saint-Pierre, Etterbeck, Bruxelles. - Ent. : Coléoptères. Stevens, 28, rue de Forest, Uccle, Bruxelles. — Ent. ■ Lépidoptères. Thiriot (Ed.), 49, rue de la Station, Jette-Saint-Pierre, Bruxelles. — Ent. : Coléoptères. Troostembergh (Max. de), à Louvain. — Ent. : Coléoptères. Dietz (François), 8, rue Van-Bloer, Anvers. — Ent. : Coléoptères. — 56 — Hennuy (Léon), 10, rue Saint- Pierre, Dinant. — Ent. : Coléoptères, Botanique. Morren (E.), 1, Boverie, Liège. — Botanique. Angleterre.— Jones (John-E.), 25 Gordon Str., Gordon Sq.,W. C., Londres.— Géologie. Italie. — Pincitore-Marott (Jacques), 129, rue Macqueda, Palerme. — Ent, : Coléoptères, spécialement Carabiques. Bargagli (N.), Palazzo-Tempi, via di Bardi, Florence. — Ent. : Coléoptères. Contini (Carlo), 27, via Santo-Filippo, Turin. — Ent. : Coléoptères. Damry, Oziéri (Sardaigne). — Ent. : Coléoptères. Espagne. — Martinez y Saer (Francisco), Vergara, 1, 4°, izq* , Madrid. — Ent. : Coléop- tères e'irop. et médit. MùUer, 123 y 125, paseo de Gracia, Barcelona. — Ent. : Coléoptères. Gorriz (Ricardo), Milagro, por Pamplona. — Ent. : Coléoptères (vésicants). Lizambard (abbé), consulat de France, San-Sebastian. — Ent. : Coléoptères. Suède. — Malni, directeur du musée de Gœteborg. — Mammal., Ornith., Conchyl., Bot. Finlande. — Saelan (D' Th.), Lappvikken, Helsingfors. — Botanique. Roumanie. — Montandon (Arnold), à Cruce, domaine de Brostenii, par Folticeni. — Conchyliologie, Ent. : Coléoptères, Hémiptères. Chine. — CoUin de Plancy (V.), à la Légation de France, Pékin. — Herpétologie. ECHANGES. M. Ricardo J. Gorriz, à Milagro (Navarra), Espagne, désirerait avoir les espèces suivantes : Meloe cyaneus, insignis, uralensis, cicalricosus, rugosus, murinus; Mylabris olex, sanguinolenla, flexuosa, scabiosx, circuinflexa, crocata Pall., etc., et d'autres espèces de la famille des Vésicants. 11 leur ofTre en échange, Carabus violaceus, var. exasperatus, Chlxnius chrysocephalus, Meloe majalis. Mylabris variabilis, varians, \1-punctata, OEnas afer, Gonioc- tena variabilis et un grand nombre de coléoptères d'Espagne. M. Cuisance, 81, rue Saint-Nicolas, à Dijon, désirerait échanger des coléoptères, parmi lesquels .\ecroph. gennan., humalor, fossor, mortiiorum, Necrodes littoralis, Silpha sinuata, polita, alrata, contre des Carabus du midi de la France. M. L. de Sarran d'Allard, 3, place Saint-Sébastien, à Alais, désirerait échanger des fossiles des terrains houiller, rhétien (zone à Avic. contorla), hettangien, lias toarcien, bajocien, callovien, oxfordien, berriasien, némausien, néocomien, grès verl, garumnien, éocène, miocène et pliocène du Gard et des départements limitrophes. M. Ernest Tarriel, rue Saint-Gervais, 6, Rouen, désirerait se procurer de bons coléoptères d'Europe, notamment des contrées méridionales, en échange d'une collection de lépidoptères recueillie en Normandie, parmi lesquels de bonnes espèces locales, telles que Metrocampa honoraria, Odonlopera bidenlala, Ypsipetes sordidala, Eubolia mœniala, Fi- donia alomaria, Calocala nupla , Cucullia verbasci, Callimorpha fiera, Zygzna Minos, fili- pendulx, hippocrepidis, Vanessa lo, Papiiio Machaon, etc., etc. Il désire surtout des Carabus du midi de la France, tels que C. Crislophorii, ilalicus, punclatoauratus, nitens, melancholicus, marginalis, monlicola, sylvestris, hispanus, pyrenxus, depressus. M. Boissel, professeur au collège de Montluçon, désirerait échanger des fossiles et des échantillons géologiques contre des minéraux, roches et fossiles, ou contre des coquilles des mers actuelles. M. Gadeau de Kerville fils, rue Dupont, 7, Rouen, ofiFre en échange de mollusques : 1° Une collection de fossiles bien déterminés et comprenant 42 espèces, provenant du London-Clay, île de Sheppey (Angleterre) ; 2° 40 échantillons de fougères fossiles, sur schiste ardoisé, trouvés d^ns une carrière du comté de Gloucester (Angleterre); 3° 50 fossiles indéterminés. M. Finot, 27, rue Saint-Honoré, à Fontainebleau, désirerait se procurer des orthoptères européens ou exotiques, frais ou préparés. Typ. Oberthur et Uis, à Rennes. — Maison k Paris, 4, rue Salomon-de-Caus. I ^ « — •— J. Mac Leod. — La structure des trachées et la circulation péritracliûonne. 70 p. 1880. Bruxelles, H. Manccaux. (Concours universitaire, question de zoologie.) "W. Nylander. — De coloribus Licheiium notula. — De Hypotlialle notula. (Extraits de Flora, 1879.) A. Tourneville. — Description d'une nouvelle espî'ce de Batracien urodèle d'Espagne (Pelonecles Boscai Lataste). 24 p. et 1 pi. 1879. Paris, 7, rue des Grandï-Augustins. (Extrait du Biiltelin de la Société zoologique de France. Bidarâ. — Les insectes qui dévorent le blé semé en terre. (Extrait du Journal des Campagnes). Le Bélier. — N°^ 47, 48 et 5'2 de la XYll'' année. — XVIIIi: année : n»^ 1 et 2. Revue littéraire et artistique. — 2" année, n° 24 ; 3» année, n" 1. Union des Ecoles. — N"» 41, 42, 43, 44, 45 et 46. — Cours de zoologie : l'Archéoptéryx, par M. Sabatier. — Promenade de botanique et herborisation, par M. le professeur Plajichon. Le Moniteur d'horticulture. — 4» année, janvier 1880. Le Rameau de Sapin. — lor janvier 1880. La Croix-Rouge. — Décembre 1879. Revista Medica de Chile. — VIIT» année, n» 4, 15 octobre. Revue alsacienne. — o« année, n° 2, décembre 1879. Le Xaturaliste. — 1'^ année, n"'* 18 et 19. — P. Minière : Lépidoptères inédits d'Europe. — Ancey et Fairmaire : Coléoptères nouveaux. — Gilnicki : Mœurs do l'Apion Pisi. — D"' Jousseaurae : Les Cociuilles de Pompéi. — D'' Bonnet : Histoire du Gui. — Ronchy : Synadelphe de Prat. — Rouget ; Les Vipères. Société entomoloyique de France. — Bulletin des séances. Société zoologique de France. — (Bulletin pour l'année 1879) l'e-i^ parties, janvier-juillet. — D^ L. Bureau : Mue du bec des oiseaux de la famille des Mormoiiidés. — Tourneville : Nouvelle espèce de Batracien urodèle d'Espagne. — Lataste : Une grenouille d'Egypte. — Lataste et Blanchard : Le péritoine du Python de Séba accompagne et ne dépasse pas les organes génitaux. — Houlenger : Synonymie de Rana Mascarcniensis D. et B. Société de Borda à Da.v. — (Bulletin pour la 4' année, 1879) 3^ et 4» trimestres. — Marquis de Foliu : Anomalies des Limnées d'Ossegor. Société botanique et horticole de Provence. — (Bulletin) 1"' année, novembre 1879. — Roux : Catalogue des plantes de Provence. — D^ Heckcl : Germination des graines de crucifères. — W. Nylander : Quatre nouvelles espèces de Lichens découvertes par MAI. Roux et Taxis dans les environs de Marseille. — A. R'eynier : Aper(;u botanique sur la Sainte-Bcaume (Var). — G. BulTe : Les Heurs cleistogames du Pavoiiia hastata. — Granier et taxis : Deux jours d'herborisation dans le Var. Société de pharmacie de Bordeaux. — (Bulletin des travaux) 19e année, octobre et novembre 1879. — 0. Bouvier : Note sur l'Araroba (pondre de Goa). Société linncennc du nord de la France.— (Bulletin mensuel) 8« année, n" 88, octobre 1870.— L. Carpentier : Contributions à la faune locale. — R. Vion : Nécessité d'une nomenclature systématique en minéralogie. Société scientifique, historique et archéologique de la Correze. — (Bulletin) tome I", l''«-4e livraisons, octobre 1878- septembre 1879. — E. Rupin : Catalogue des phintes de la Corrèze. — G. Mouret : Esquisse géologique des environs de Brive. — J. Brunel : La p(mime lestre. Association lyonnaise des Amis des sciences naturelles. — Comptes rendus des années 1875-78. — Toussaint : Etude sur l'origine du chien domestique. — D.-G. Duchamp : Etude sur les animaux aveugles. — B' Sicard ; Influence du milieu sur les lormes animales. Muséum d'histoire naturelle de Lyon. — Rapport du docteur Lortet sur les travaux exécutés pendant les années 1876-1878. Annales de l'Institut national agronomique. — N» 2, 2« année, 1877-78. — Ed. Prillieux : Les tavelures et les crevasses des poires. — Altérations produites dans le bois du pommier par les piqûres du puceron lanigère. — Marcand et Miintz : Composition de la banane et essai d'utilisation de ce fruit. — Grosjean : Dommage causé aux fèves par le Bruchus rufimanus. — Pinson : Rôle du testa dans la germination. Société entomologique suisse. — (Bulletin) vol. V., n» 9, 10 décembre 1879. — V.-L. Seoane : Deux orthoptères nouveaux d'Espagne. — D^ E. Schindler : Die Larve des Scymnus analis Fh. ein Wachsproducent. — D'' G. Haller : Miscellanca acarinologica. — M. Paul ; Beitraigc zur Lepidopteren-Fauna von Einsiedeln. — D"' Stierlin : Neue Kœferarten. — Frey- Gessner : Exkursionen im Sommer 1879. Société rogale de botanique de Belgique. — fComptcs rendus) 7 décembre 1879. — Michel et Renâcle : Additions à la flore de Fraiponl et Nessonvaux. — Th. Durand : Existence en Belgique du Senecio Sadleri Lanez. Société belge de microscopie. — (Procès-verbaux) 27 novembre 1879. — Analyse de « Notes on some of the Reticularian Rhizopoda of ihe Cliallenger expédition » par H.-B. Braily. Société d'études des sciences naturelles de Nîmes. — (Bulletin). — 7» année, n» 9; septembre 1879. — Pierrcdon : Courses géologiques dans le Bas-Vivarais (suite). — Feminier : Excursion géologique et botanique au Mont-Lozère. Bulletin scientifique du département du Nord. — 2« année, n» 11, novembre 1879. — A. Giard : Deux espèces d'ento- mophtora nouvelles pour la llore française. — Barrois : Structure de l'Anomia ephippium. — Giard : Agaric nouveau pour la llore française. Bulletin de la société d'apiculture de la Somme. — 8= année, n» 17. Revue bryologique. — 7» année, n» 1. — Renauld : Quelques mousses des Pyrénées (suite). — Millier : Prodromus bryologia; argentinicœ. Brebissonia. — 2^ année, n» 4, octobre 1879. — L. Crié : Les anciens climats et les flores fossiles de l'ouest de la France. — Scbnetzber : Une Algue aérienne : Chroolepus Jolithus. Matériaux pour servir à l'histoire primitive et naturelle de l'Homme. — 1879, 9» et 10» livraisons. La Belgique horticole.— Octobre-décembre 1879.— Les Phalsenopsis.— Burbidge: Les Orchidées chez elles, spécialement sur leurs racines. — La naturalisation des insectes parasites. Hardwicke's science-gossip. — 1" janvier 1880. « Local Fieras » of the British Isles. — J. Fullagar : Freshwater sponge. — Massée : Some of our smaller Fungi. — Taylor : Common british fossils. — Dymond : A manne aquarium. — L. Castle : Rose of Jéricho. . , ^ The Young Naluralist. — Part I. December 1^' 1879, januaw 1" 1880. — Mrs. Hutchmson : Entomology and Boiany as pursuits for Ladies. — Lepidoptera in November. — Mosley : Nests and eggs of our common birds. — Bombyx rubi : The Fox-Moth. — Mosley : Work for the iasect-brecder; November and December. — A collection of Lepidoptera. — Brook : Lowest forms of animal life. — Botany. — J. Anderson : Scales of Lepidoptera and Coleoptera. — On collecting and preparing eggs for the cabinet. — Brook : Sea ancraonies and corals.— Lepidoptera in December.— Preserving Caterpillars. — Mrs. Baltersby ; Botany and entomology. — Orders of insects. — G. Brook : Starlishes and sea-urchius. — Ellis : Coleoptera in winter. — Unappreciated insects. The entomologisi's montlily Magazine. — Janvier 1880. — Buckler ; Pempelia carnella. — Rmiter : British Hemiptera- Homoptera — Norman : Hemiptera-Heteroplera at Pitlochry. — Hodg.son : Stauropus fagi and Acronycta alni in the forest of Dean. — Goss : Fossil entomolo-y. — Barretl : British Tortrices. — Dufourea in Hauts. — Lisects observed m Tresca. — Coleoptera in the forest of Dean. — Phos|)li;i3nus heniipterus at Lewes. — Silvanus bideutatus and Stenostola ferrea in Dunham Park. — Sciomyza bifasciella. — Pieris râpa'. — Vanessa cardui. — Eunomos almeiri at Gosport. — Acronycta alniui Dunham park. — Laphygura exigua. — Tortricodes tortricella. — Tishena guancella in Essex. — Trifurcula pallidella. — Ephesiia passulella and Elachista monticola in Lancashire. Cronica cientiftca. — 10 et 25 décembre 1879. COURE SPONDANOES. Le nombre des demandes d'acquisition de la Fati.ne des Lépidoptères, de Berce, annoncée au n» 111, a été très considé- rable (16 lettres nous sont pai venues jusqu'à ce jour); nous n'avons pu répondre individuellement à chacune d'elles. M. P. M., à Paderno. — Votre lettre nous est arrivée trop tard; le Catalogue de Doubs avait déjà été cédé. M. H. du B., à, Broùt-Vernet. — Vos intéressantes communications paraîtront sans doute dans le prochain numéro. T-A.RIF DES ANNONCES ^ La page entière Fr. 18 » 4/2 page — 10 » 1/4 de page , . Fr. 6 » 1/8 — — 4 » Les neuf premières années de la FEIIILE sont en vente aux prix suivants : . Ire et 2e (3^ édit.), réunies en un vol. relié 7 fr. 3e et 4e (2e édit.), ~ — 5e et 6e (2e édit.), — — 7e et 8e, — — On peut se procurer toutes les années, séparées et non reliées, au prix de 3 fr. Les planches accompagnant les n^s 38, 40, 52, 54, et 57 sont épuisées. La table générale, par ordre de matières, des six premières années, sera envoyée aux personnes qui en feront la demande. J.-F,-M. REQUIS LES MAMMIFÈRES DE LA PROVENGE IN-4o, AVEC NOMBREUSES PLANCHES HORS TEXTE REPRÉSENTANT LES PRINCIPAUX TYPES Prix : 8 fr. pour les souscripteurs et f 8 fr. pour les non-souscripteurs Les bulletins de souscription sont reçus à la librairie Lebon, 43, rue Paradis, Marseille N. B. — Cet ouvrage comprendra trois fascicules ; le prix de la souscription sera exigible après la réception du premier. M. FINOT, 27, rue Saint-Honoré, Fontainebleau, désirerait acquérir la Faune de l'Andalousie, de Rameur, soit l'ouvrage complet, soit la partie de cet ouvrage (texte et planches), relative aux orthoptères. A. BONABRY CAUSES PRINCIPALES & PRÉSERVATIFS DES INONDATIONS 116 pages. — A Cahors, chez l'auteur Les idées nouvelles, résultat d'observations sérieuses et approfondies, que l'on trouve dans ce mémoire, ne pourront manquer d'intéresser les lecteurs de la Feuille. — L'auteur serait heureux de provoquer, par la lecture de son travail, un échange d'idées qui serait très profitable à la résolution de cette question si importante. H. OLIVIER, à, Bazoches-en-Houlme (Orne) HERBIER DES LICHENS DE L'ORNE & DU GALYADOS Paraissant par fascicules de 50 espèces dans des cartons spéciaux. Chaque échantillon est fixé seul sur très fort papier. Le 1^' fascicu-le a paru; le S« paraîtra en mai. Prix du fascicule : 6 fr. âO Mars 1880 Dixième Année W 113 FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Fondée à M!u.lh.ouse en 1870 PARAISSANT TOUS LES MOIS PRLÏ DE L'ABONIVEMEIVT Pour la France et l'Alsace» Lorraine fr. 3 par an. Poiir l'Étranger fr . 4 par an. Le Numéro, sans planche, S5 cent.; avec planche, 40 cent. LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR DU l^»" NOVEMBRE DE CHAQUE ANNÉE Les abonnements peuvent être pris dans tous les bureaux de poste de France LES PERSONNES QUI NE SE DÉSABONNEBONT PAS SERONT CONSIDÉRÉES COMME RÉABONNÉES S'ADRESSER. : A PARIS, chez 191. Adjbieiv DOIiliFUS, 55, rue Pierre-Charron POUR L'ALSACE ET L'ÉTRANGER : A Mulhouse (Haut-Rhin), chez M"^ Pétry, libraire, M), rue de l'Arsenal. Pour l'Angleterre, à Londres, chez M. Aug. Siegle, libraire, 110, Leadenhall Street, E. G. PourlaBelgique,à Bruxelles, chez M. Mayolez, Hbraire-éditeur, 13, rue de l'Impératrice. Pour les Pays-Bas, à la Haye, chez M. Van Stogkum, hbraire, 36, Buitenhof. Pour la Suisse, à Neuchâtel, chez M. A. G, Berthoud, libraire. Pour l'Italie, à Palerme, chez M. Luigi Pedone-Lauriel, corso Vittorio-Emanuele. SOMMAIRE r>XJ No 113 J. Pignol : Société d'études seientijiq^ues de Paris: Extraits du compte rendu général de l'année 1879, Arnold Montandon : Brostenii et la vallée de la Bistriza. Edouard Honnorat : Notes sur le Fentacrinites vulgaris Schl. (suite). Alexandre Pérard : Liste des reptiles et des batraciens de l'aTrondissement de Montluçon (Allier). ^ Communications : Le Turdvs pilaris L. et le Loxia chloris L. — Eareté de la Rana teirqnirariaen Ecosse. — PotamojjMlns Germ, aoimiinat us ¥. — C«?-flS2« des environs de Eouen. — Destruction des Acarus. — Eareté des diptères à Paris. — Eats et poulets. — Species des Hymé- noptères. — Appel aux botanistes français. — Liste d'échanges. — Échanges. TYP. OBERTHUR ET FILS, A RENîTES. — MAISON A PARIS RUE SALOMON-DE-CAUS, 4 (square des Arts-et- Métiers). 188 O =9C§: q.-«^ — B- -•— ^>-1 DE LA FEUILLE LES JEUNES NATUHALISTES Mars 1880 Ed. André. — Spécies des hyménoptères d'Europe et d'Algérie. 4« fasc, !"• janvier 1880. Gray, imp. Bouffaut. — Beaune, cliez l'auteur, p. cxlix-cxcvi. 49-9G, pi. VlII-XI. Baillet. — Note sur le développement de l'embryon dajis les œufs de la douve liépatique. In-18, 19 p., avec flgure. Toulouse, imp. Douladoure. {Extr. (les Méin. de l'Ac. des se, etc., de Toulouse.) Bonnet. — Histoire du gui. In-S», 14 p. Saint-Ouen, imp. Boyer. (k.iir. du Journal le ISaturalisle.) Basroyer. — Description des principaux champignons comestibles et les champignons vénéneux avec lesquels ils peuveiitêtre facilement confondus. In-16, 40 p. et pi. Màcon, imp. Romond; Cluny, lib. Renaud-Bressout. Coren-winder et Contamine. — Reclierches chi- miques sur les racines alimentaires : le panais, ln-8», 7 p. Lille, imp. Daniel. [Exlr. des Mém. de la Soci des se., etc., de Lille, 1879, t. VIII, 4' série.) A. Dubois. — Le Buffon des familles, histoire et des- cription des animaux, extrait des œuvres de BulTon et de Lacépude. Iii-s», iii-651 p., 450 vign., 16 pi. hors texte. Paris, imp. Dupont; lib. Garnier frères. G. Dutailly. — Sur quelques phénomènes déterminés par l'apparition tardive d'éléments nouveaux dans les tiges et les racines des dicotylédones. In-8°, 3 p., 8 pi. Paris, imp. Martinet; lib. Douin. F. Fontannes. — Description des ammonites des cal- caires du chùieau de Crussol (Ardéehe). l" part., grand in-4'>, XI-5G p., 8 pi. Lyon, imp. Pitrat aîné; Paris, lib. Savy. F. Fontannes. — Diagnose de quelques espèces nou- velles des calcaires du château de Crussol [Ardèche). In-S", 11 p. Lyon, imp. Storck. Geikie. — La géologie. Trad. de l'anglais par H. Gravez. In-3-2, 18Gp.,47 gr. Coulommiers, imp. Brodard; Paris, lib. Germer-Baillière et C'«. (Bibliolliéque utile.) P. Gervais. — Nouvelles planches murales d'histoire naturelle. Texte explicatif. Botanique (14 pi.). In-18 j., 03 p. Corbeil, imp. Grété; Paris, lib. G. Masson. Lataste. — Étude sur le discoglosse. Bordeaux, imp. Durand. I11-8», 72 p., 3 pi. [Extr. des Actes de la Soc. linnéenne de Bordeaux.) Lataste et Blanchard. — Le péritoine du python de Séba accompagne et ne dépasse pas les organes génitaux. Paris, imp. Claverie. ^1-8», 22 p. (Extr. du Bull, de la Soc. zoologigue de France, 1879.) A. Lignac. — Monocotylédones et acotylédones, princi- pales familles et plantes étudiées en médecine; substances d'origine animale : usages thérapeutiques. In-12, 60 p. Arras, imp. Schoutheer; Paris, lib. V« Henry. Limur (de). — Note sur quelques substances minérales rares en gisement dans l'île de Groix. In-80, 7 p. Vannes, imp. Galles. {Extr. du Bull, de la Soc. polymalhigue du Morbihan, ■/<"• sem. 1879.) Liucante. — Catalogue raisonné des arachnides obser- vées jusqu'il ce jour dans les départements du sud-ouest de la France. Bordeaux, imp. et lib. Soriano. ln-8'', 35 p. A. Magnin. — Recherches sur la géographie botanique du Lyonnais. In-1», 108 p. et 2 caries. Lyon, imp. Pitrat aîné. A. Mulsant et C. Rey. — Histoire naturelle des pu- naises de France, Lygéides, Pyrrhocoriens, Lygéens In-S», 63 p. Lyon, imp. Pitrat aîné; Paris, lib. Deyrolle. Mulsant et Rey. — Histoire naturelle des coléoptères de France : Brévipennes, Phléocariens, Trigonuriens, Protéi- niens, Phléobiens. 111-8", 82 p., 2 pi. Lyon, imp. Pitrat aîné ; Paris, lib. Deyrolle. C. Richoh. — Descriptions et dessins de plantescrypto- gamcs nouvelles. In-S", 21 p., 3 pi. Yitry-le-François, imp. Pessez et C'«. C. Roumeguère. — Les lichens iiéogrenadins et écua- doriens, récoltés par M. C. Roumeguère. In-S», 15 p. Tou- louse, imp. Douladoure. [Extr. de la Revue mycologique, i oct. 1879.) M. Sand. — Catalogue raisonné des lépidoptères du Berry et de l'Auvergne, Cher, Indre, Creuse, Puy-de-Dôme, Cantal. In-8», v-210 p. Laçhâtre, imp. Deyrolle. Ph.-C. Sappey. — Études sur l'appareil mucipare et sur le système lymphatique des poissons. In-8", 68 p., 12 pi. lilh. Paris, imp'. Martinet; lib. V. A. Delahaye et C'«. OUVHAQ-ES REÇUS Antoine Magnin. — Recherches sur la géographie botanique du Lvonnais. Avec 2 cartes col. 100 p. 1879. Paris, lib. J.-B. Baillière. A. Paillieux et D. Bois. — Nouveaux légumes d'hiver. Expériences d'étiolement pratiquées sur 100 plantes bisan- nuelles ou vivaces, spontanées ou cultivées. 128 p. 1879. Paris, libr. agricole, 26, rue Jacob. 1 fr. H. Bâillon. — Errorum Decaisneanorum graviorura vel minus cognitorum Centuria quarta. 16 p. Paris, imp. E. Martinet. G. Bizzozero. — Alcune plante da aggiun.gersi alla Flora Veneta. 6 p. Padova, 187'.). (Extrait du Bull. n"2 dclla Società Veneto-Trentina di Scienze naturali.) A. Pérard. — Catalogue raisonné des plantes croissant naturellement ou soumises à la grande culture dans l'arrondis- sement de Moiillucon (^Allier). 248 p. et 1 pi. Paris, lib. Savy, 1869-71. A. Liucante. — Catalogue raisonné des Arachnides observées jusqu'à ce jour dans les départements du sud-ouest de la France, d'après M. Eug. Simon. 36 p. 1879. Bordeaux, imp. Soriano. (Extr. du Bull, de l'Assoc. scient, de la Gironde.) F. Lataste. — Etude sur le Discoglosse. 72 p. et 3 pi. 1879. Bordeaux, imp. Durand. (Extrait des Actes de la Soc. linnéenne de Bordeaux.) F. Lataste et R. Blanchard. — Le péritoine du python de Séba accompagne et ne dépasse pas les organes génitaux. 22 p. 1879. Paris, 7, rue des Grands-Augustins. (Ext. du Bull, de la Soc. zoolof/ii/ue de France pour 1879.) Ed. André, — Specics des Hyménoptères d'Europe et d'Algérie. T. I, 4» fasc. 1" janvier 1880. Beaune (Côte-d'Or), chez l'auteur. H. Pittier. — Distribution des gentianes jaune, pourpre et ponciuée dans les Alpes de la Suisse. 8 p. (Extrait de la Soc. royale de botanique de Belgique.) Le Bélier. — XVIII« année, n" 3, 4 et 5. Revue alsacienne. — 3« année, n» 3, janvier 1880. Le Rameau de Sapin. — 1" février 1880. Le Moniteur d'horticulture. — 4^ année, février 1880. Bevite liUéraire et artistique. — 3« année, 11" 2 et 3, 15 janvier et l" février 1880. Journal du Ciel. — 16« année, 1880. Union des Ecoles. — 2= année, n^^ 47, 48, 49.— E. Dubrcuil : Le vol des oiseaux et des insectes. Le ISaturalisle. — 2e année, n" 20, 15 janvier. — D^ Puton : Les mœurs de l'Apion pisi. — P. G. : Notes entomologiques. — A. Grauger : Persistance de la vie chez les mollusques. — Austaut : Lépidoptères nouveaux d'Algérie. — D^ Bonnet : Histoire du gui. Guide du Xaluraliste. — 1« année, n» 12, décembre 1879. La Seybouse. — 6 et 9 janvier 1880. — Doublet : l'Académie d'Hipponc. Société enlomologique de France. — (Bulletin des séances) 1880, n» 1. Société d'études des sciences naturelles de Nimes. — (Bulletin) 7': année, n" 10 et 11, octobre et novembre 1879. — G. Féminier : Excursion géologique et botanique au Mont-Lozère {suite). Société linnéenne de Paris. — (Bulletin mensuel), n" 29, séances des 3 décembre 1879 et 7 janvier 1880. — Ascherson : Le genre Anosmia Bernh. — H. Bâillon : L'involucelle des Dipsacées; quelques Ouronparia. — L'Hachettea, nouveau genre de Ba!auo|)horacées ; quelques plantes à curare. Société de Borda à Dax.— (Bulletin) l" année, 1876, 3' trim.; 3^ année, 1878, 4» trim.; 4» année, 1879, 1« et 2» trim. — J.-F. de Borda : Histoire des fossiles des environs de Dax en Gascogne. — M'^ de Folin : Faune lacustre de l'ancien lac cM— «- -»■ >• Xi 1er ]\îars 1880. Dixième Année. N° 113. FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES SOCIÉTÉ D'ÉTUDES SCIENTIFIQUES DE PARIS (1). Nous venons d'apprendre la mort du vice-président de la Société d'études scientifiques , M. Fernand Reverdy, externe des hôpitaux, qui a succombé à Laval, le 2 février, à une angine couenneuse qu'il avait contractée en soignant des enfants à l'iiôpital Sainte-Eugénie, donnant ainsi une bien noble preuve d'abnégation et de dévouement. — La sympathie qu'il avait inspirée à ses collègues, son ardeur à l'étude des sciences, font de sa mort une perte immense pour la Société. Un groupe d'amis de Fernand Reverdy a commencé une souscription pour ériger sur sa tombe une plaque en bronze contenant un médaillon de leur ami. Les personnes qui désireraient contribuer à rendre cet hommage à la mémoire de ce courageux jeune homme, sont priées d'adresser leur souscription aux bureaux de la Feuille, ou chez IVl. Aug. Woulière, 19, rue Rennaise, Laval. Le prix de la souscription est fixé à un minimum de 5 fr. Tout souscripteur recevra, à titre de souvenir, un moulage du médaillon. Extraits du compte rendu général de l'année 1879. L'année dernière, à pareille époque, j'ai eu l'honneur de vous soumettre un compte rendu général des actes de la Société. Je viens aujourd'hui vous présenter celui de l'année 1879. Je vous disais que nos efforts avaient trouvé une large rémunération et que nous pouvions sans crainte attendre l'avenir. L'année qui vient de s'écouler a été encore meilleure. Je suis heureux de le dire, et c'a été pour moi une joie de constater non pas seulement une prospérité relative, mais bien une situation vraiment excellente. Je ne vous donnerai pas de chiffres, malgré leur éloquence irréfutable. Je n'en citerai qu'un seul : nos receltes se sont élevées à 503 fr. Vous trouverez au bulletin les chiffres correspondants de l'année dernière. Comparez-les et un fait vous frappera d'abord, c'est l'augmentation des cotisations. Si nous décomposons leur produit, nous trouvons que les membres correspondants et surtout les membres actifs sont plus nombreux. Et ce qui ajoute encore de la valeur à cette constatation, c'est que le nombre des Sociétés analogues à la nôtre est maintenant considérable. La tendance à l'asso- ciation scientifique s'accentue de jour en jour. C'est un heureux présage pour l'avenir; c'est en même temps un encouragement. N'oublions pas, Messieurs, qu'à Paris c'est notre Association qui s'est fondée la première. Notre exemple n'a pas été perdu, et nous avons le droit d'en être fiers. Par contre, le chapitre des dons en argent a subi une réduction. C'est encore un signe favorable. Au début il fallait nous soutenir : on sent maintenant que nous pouvons subsister par nous-mêmes. Mais les dons en nature ont afflué. (1) Les personnes qui désireraient se faire inscrire comme membres correspondants de la Société d'études scientifiques, sont priées de s'adresser au président de la Société, M. Ed. Claudon, 27, quai de la Tournelle, ou à M. Adrien DoUfus, trésorier, 55, rue Pierre-Gliarron. Nous leur rappelons que la cotisation annuelle est de 5 f r. — Les membres de la Société peuvent acquérir les bulletins précédents au prix de 1 fr. le fascicule (il paraît 2 fascicules par an depuis 1878). — Pour les autres personnes, le prix du fascicule est de 2 fr. 50. - 58- A chaque séance on en signale de nouveaux. Et ce ne sont pas seulement des jeunes gens qui nous soutiennent de la sorte, ce sont aussi des naturalistes plus âgés, nos aînés dans la science. Notre musée a reçu cette année un grand nombre de coléoptères (5,000 individus) de M. Albert Claudon. Plusieurs de nos membres, MM. Claudon, de Quatrefages, Dollfus, ont rapporté de leurs voyages en Bretagne et dans les Pyrénées des échantillons de toutes les classes zoologiques. M. Régnier, de Caudebec, a fait don de 20 fr. pour les collections élémentaires. M. Vendryès a envoyé plusieurs volumes. Je crois être l'interprète de tous en offrant à ces Messieurs l'expression sincère de notre reconnaissance. Grâce à eux, nous avons pu expédier en province beaucoup d'espèces destinées à la formation de musées scolaires, et nous pourrons sous peu donner satisfac- tion aux nombreuses demandes qui nous sont parvenues. Le chapitre « dépenses » a, comme vous pouvez le penser, subi de son côté une augmentation. Les crédits alloués aux sections ont progressé de même. Nous avons dû acheter des boîtes pour les collections entomologiques. Nous nous sommes également procuré plusieurs coquilles vivantes et fossiles. Enfin, nous avons acquis à des conditions avantageuses, un lot de longicornes, carabiques, lamellicornes, etc., parmi lesquels beaucoup d'exotiques dont nous tirerons parti pour les échanges. Voilà, Messieurs, pour le côté financier de notre existence. Je n'insisterai pas sur l'utilité de nos dépenses; vous le comprenez. Cependant, il ne suffit pas de garnir le musée. Ce que nous voulons, c'est répandre le plus loin possible' le goiit des sciences naturelles. Qu'avons-nous fait pour cela? Pas encore assez au gré de nos désirs, mais beaucoup néanmoins, et surtout nous avons constaté que nous pouvons, que nous devons faire davantage. Vous vous rappelez qu'au commencement de l'année, il parut dans le Journal de Rouen un article qui recommandait fortement notre Société à l'attention des instituteurs. Nous le devons à M. Noël dont l'appui désintéressé mérite tous nos remerciements. Le résultat ne s'est pas fait attendre. Nous avons envoyé, surtout à des instituteurs, 23 collections élémentaires de conchylio- logie (1). Les demandes affluent, et nous avons quelque peine aies satisfaire. Que sera-ce le jour où la Feuille des Jeunes Naturalistes, où d'autres publications analogues nous prêteront leur conc(>urs! Et le jour, Messieurs, n'est pas éloigné. Il faudra alors faire face à un grand nombre de demandes. Serons- nous désarmés? J'ai trop de confiance dans notre zèle à tous pour répondre affirmativement. La Société à sesdébuts pouvait faire attendre. Il faut aujourd'hui qu'elle soit en mesure de donner satisfaction à tous, qu'elle ait en main tous les moyens de propagande scientifique. Et de qui ce résultat dépend-il? De nous, Messieurs, de nous seuls. Redoublons de zèle pour la formation de nos collections. Recueillir des échantillons, classer ceux qu'on possède, s'efforcer en un mot d'être prêts à tout, tel doit être notre but constant; but difficile à atteindre, et jui demande un travail long et peut être un peu aride : mais qui ne sait que le travail partagé est moins pénible? Travaillons donc, travaillons avec énergie. Nous n'avons plus le droit de vivre pour nous seuls. Que chaque section, que chaque membre apporte à l'œuvre commune son concours dévoué; il y va de notre honneur. Je sais que je m'adresse à des naturalistes zélés, et je suis persuadé que la bonne volonté ne fera pas défaut. On a dit avec raison : Rien n'est fait tant qu'il reste quelque chose à faire. Notre herbier attend les botanistes, les collections élémentaires de coléoptères et de mollusques ont be- (1) Les collections élémentaires formées par la Société d'études scientifiques sont distribuées à toute personne qui en fait la demande, sans autres frais que ceux du port, de l'emballage, etc. (soit environ un franc par collection). — La Société n'a pu s'occuper jusqu'à présent que des collections de coléoptères et de mollusques terrestres ; elle fait appel aux entomologistes et conchyliologistes, et les £rie instamment de l'aider dans ce travail si utile par l'envoi d'espèces typiques de la faune française, les envois devront être adressés au siège de la Société, 55, me Pierre-Charron. — 59 — soin d'être complétées; à l'œuvre donc et la récompense ne se fera pas attendre. Les travaux des membres ont été plus nombreux que Tannée dernière; c'est encore un bon signe. Ceux de nos membres actifs y tiennent une large place. Citons en première ligne l'intéressant article de W. de Quatrefages sur l'homme à Idçje de bronze; l'élude si ulile aux entomologistes, de 'i)I. Thierry-Mieg mr le bois de Montmorency, et celle de M. Langlois sur la Vanessa cardui et ses migrations. M. llubatteldéjk honorablement connu de vous, M. Machon, de Neuchâlel, ont envoyé de bons travaux, le premier sur la théorie de Darwin, le second sur le lœss de la vallée du Rliin. Nous devons aussi à M. Levassorl des analyses de divers ouvrages, travail utile, difficile, que nous ne saurions trop recommander. Vous avez pu voir également figurer au Bulletin les comptes rendus d'excursions faites aux environs de Paris, la plupart avec le concours de jM. Gustave Dollfns, que je prie ici d'agréer nos remerciements. Dans ces excursions, la g<'>ologie a tenu une place importante, et nous n'oublierons pas nos courses à Meudon et à Grigiion, si agréables pour chacun, si profitables aussi h l'Association. Les excursions sont un excellent exercice : elles ont du reste leur place marquée dans notre programme; c'est à nous de leur faire la part plus large. Notre Société leur devra des relations agréables qu'elle n'a pu étendre autant que nous l'eussions désiré, mais qui n'en resteront pas moins une act]uisition précieuse. Vous savez, Messieurs, que nous avons cherché à leur donner une impor- tance plus grande encore. Nous aurions été heureux de nous réunir entièrement à la Société parisienne dont le président surtout nous a prêté un concours si fraternel, et à la Société scientifique de la jeunesse (1), dont nous comptons plusieurs membres parmi nous. Vous avez pu entendre discuter cette question de la fusion, malheureusement la réunion n'a pu s'opérer. Malgré la similitude presque complète des tendances, malgré l'analogie des moyens d'action, des différences, presque des incompatibilités nous séparaient. Après un examen minutieux, dont tout l'honneur revient aux membres de la commission, la fusion a dû être rejetée. Peut-être n'est-ce pas absolument définitif, et l'avenir peut nous réserver une réunion complète; mais je tiens à constater que si cette réunion n'est pas un fait accompli, nous n'en restons pas moins liés à ces Sociétés par la solidarité scientifique, la plus solide et la plus durable de toutes. Tel est. Messieurs, le résultat de nos travaux durant l'année. J'ai du, pour me conformer aux nécessités d'un compte rendu, passer un peu rapidement sur certains points. J aurais voulu décerner à chacun la part d'éloges qui lui revient, mais le temps m'a manqué; il eût fallu nommer tout le monde. Remercions cependant la commission du Bulletin, à laquelle nous devons notre plus précieuse publication. L'année dernière, je vous disais: Avançons. Cette année je le répète encore; mais en considérant les résultats acquis, je crois que tous les encouragements peuvent se résumer en un seul : Contmuez. J. PlGNOL. BROSTENII ET LA VALLEE DE LA BISTRIZA. f Suite.) Dans les deux précédents articles qui ont paru sous ce titre, je n'ai fait con- naître que très sommairement la position, la faune, la flore de cette partie retirée des Karpates, mon désir est de compléter petit à petit les premiers renseignements et j'espère que les lecteurs de la Feuille me pardonneront le (1) Nous donnerons prochainement un ariicle sur la Société scientififj^ie de la jeunesse. — 60 — peu de suite de ce petit travail, où je leur fais part de mes impressions au fur et à mesure qu'elles se produisent et oii je me permets de revenir encore sur des esquisses par lesquelles j'aurais peut-être dû commencer. A l'extrémité nord du domaine se dressent, sur le mont Rareu, deux im- menses blocs de rochers auxquels se rattachent différents souvenirs historiques qui leur ont valu le nom de Pietrele Domnei (pierres de la princesse). Droits et élevés comme d'immenses tours, ils sont environnés d un chaos de blocs plus petits dans toutes les positions, témoins muets des désagrègements suc- cessifs, formant une barrière presque infranchissable garnie de trous et de crevasses où la femme de Rarisu chercha un refuge pendant que son époux, prince de Moldavie, fuyait en Transylvanie pour rassembler les débris de son armée poursuivie par les Hongrois. C'est en se cramponnant aux branches de quelques pins rabougris et de genévriers rampants, en s'appuyant à toutes les anfractuosités du sol, qu'on parvient à escalader la pierre principale, un des points culminants des hauteurs de la région, à environ 2,000 métrés d'altitude, où j'ai trouvé, au bord d'immenses trous où la glace et la neige se conservent presque toute l'année, deux plantes qui caractérisent, l'une du moins, la flore alpine. C'est VEclehoeiss des Allemands (Leontopodium alpinum) puis une charmante fougère, VAspidium lonchilis). Les touristes, s'il en vient jamais visiter ces parages trop oubliés des natu- ralistes, trouveront la table, le couvert et une cordiale hospitalité dans un petit monastère flanqué sur la pente de la montagne, où vivent trois moines orthodoxes qui partagent leur vie oisive entre les prières et la contemplation de la nature sauvage qui les entoure. Du sommet de la montagne qui forme frontière avec la Bucovine, les regards plongent au nord sur une large vallée où coule la Moldova, le long de laquelle s'étalent sur une longue ligne les blanches maisonnettes de la petite ville de Campu-Lungu; les montagnes du fond du paysage s'éteignent dans le lointain sans bouleversement et font trouver encore plus sauvages les pics et les déchirures du terrain qui se présentent aux yeux ébahis du voyageur qui se retourne l'idée encore pleine du tableau tranquille et régulier qu'il admirait l'instant d'auparavant. Au loin vers le sud, c'est l'imposant Ciacleu, qui dresse fièrement sa tète à 2,800 mètres au-dessus de la mer; au sud-ouest, en Tran- sylvanie, à une distance de près de 50 kilomètres à vol d'oiseau, l'immense Calimanu, dont trois semaines d'incendie, il y a deux ans de cela, ne sont pas parvenues à dévorer les noires forêts de sapins accrochées à ses flancs; enfin, dans toutes les directions des sommets aux formes diverses, aux teintes les plus variées, depuis le vert foncé des premiers plans se dégradant jusqu'aux iîleus vaporeux, lilas et roses qui se perdent dans l'éloignement. Des ombres profondes dessinent les nombreux méandres de la Bistriza dont on peut, pour ainsi dire, suivre le cours, et qui coule ici large et tranquille, là resserrée entre des murailles de rochers contre lesquels elle se rue écumanle. Celte belle rivière est cependant la seule route praticable aux 250,000 sapins qui se coupent chaque année sur ses bords et le long de ses affluents. Chaque année, il est vrai, plusieurs hardis flotteurs lui payent tribut de leur vie, et détail à noter, aucun des habitants de la contrée qui tout l'été la descendent en radeau des différents points du rivage, qui en connaissent tous les écueils, toutes les pierres du fond, aucun, dis-je, ne sait nager I Ses eaux sont assez poissonneuses, la truite saumonée se plaît à remonter ses nombreux rapides, elle y atteint souvent une taille presque prodigieuse et j'ai eu l'occasion d'en voir plusieurs échantillons atteignant un poids de 10 ki- logrammes. L'anguille, le barbeau, le gardon, Table, le véron, le goujon, etc., s'y rencontrent communément, et dans les ruisseaux latéraux on prend aussi assez abondamment la petite truite de ruisseau, si fraîche, si jolie et surtout si délicate. — 61 — Le climat de ces régions subalpines est assez rigoureux. A un long hiver succèdent presque sans interruption des chaleurs tropicales, un été brûlant entrecoupé de nombreux jours pluvieux qui ramènent de tnmps à autre des instants où l'on est tout aise de s'envelopper dans de bonnes fourrures. A la fin de juin dernier, il neigeait encore sur les hauteurs et les gelées tardives se font souvent ressentir jusqu'à la fin de mai. Il y a quelques années, une forte gelée de ce genre arrivée au commencement de juin est venue surprendre les sapins couverts de bourgeons et a fait périr une immense quantité de jeunes plants de celte essence. Parfois cependant des sécheresses prolongées surviennent, le terrain léger et rocailleux perd peu à peu toute son humidité et les forêts s'allument soit par imprudence, soit par un coup de foudre ou d'autres causes non expliquées, les amas de bois pourri qui jonchent le sol ne forment plus qu'un brasier incandescent de plus d'un mètre de profondeur qu'il est impossible d'éteindre, et difficile de circonscrire en creusant d'im- menses tranchées. Les paysans n'oublieront pas les mois d'août et septembre 1 878 où l'incendie se déclarait sur cinq ou six points à la fois. Peu de temps après que le feu a tout consumé, la végétation ne tarde pas à reprendre ses droits et l'on voit apparaître au milieu des cendres et des débris calcinés de jeunes pousses de bouleaux dont la croissance rapide ramène promptement la vie où tout avait été anéanti. Le bouleau est déjà grand lorsque les sapins commencent à se montrer, mais ces derniers plus forts finissent par atteindre et étouffer ceux qui étaient venus leur préparer le sol. Au dire des plus vieux paysans, c'est régulièrement ainsi que les choses se passent toujours; jamais le sapin ne paraît le premier. Une chose qui m'a paru singulière et à laquelle je ne m'attendais nullement lorsque je suis venu habiter ces régions relativement froides, c'est l'énorme quantité de serpents qu'on y rencontre. Les vipères foisonnent, et il m'est arrivé bien souvent, en soulevant des pierres ou des bois pour chercher des insectes, de me trouver nez à nez avec ces venimeux, mais je dois à la vérité d'ajouter peu dangereux reptiles, car leur vivacité se ressent de la température; leurs mouvements ne sont pas aussi vifs ici que sous les chauds rayons de soleil du midi de la France, et sans beaucoup de courage on parvient aisément à les capturer vivants à l'aide d'un bâton fendu. Leur morsure même n'est pas très à redouter, caries paysans superstitieux des Karpates, qui n'ont à lui opposer d'autres remèdes qu'une ligature et le désensorcellement opéré par quelque baba (vieille femme), n'ont jamais eu à, déplorer des suites bien fâcheuses. Les côtes pierreuses, les lisières de forêts exposées au soleil sont leur séjour de prédilection; le long des ruisseaux, partout où il y a un peu d'humidité, elles sont remplacées par deux jolies espèces d'orvets et par la belle couleuvre argentée, à oreilles jaunes, dont la longueur dépasse souvent un mètre et demi. La faune m.alacologique de la contrée paraît être des plus intéressantes. Aidé des excellents conseils de MM. D. Dupuy et de Folin, j'ai commencé l'élude de celte branche il y a quelques mois à peine, et je suis déjà parvenu à réunir d'assez bonnes espèces dont voici une première liste : Vitri7ia a7inularis Slud., pellucida Drap., Siwcinea putris Blain., Helico- phanta microgyra. . ., rufa. . ., Hélix pomatia Lin., arhustormn Lin., fy'u- ticum Mûll. et var. rouge, saliva Ziegl., fauslina Ziegl., leucozona Ziegl., perso7iala Lamk., bidenlata Drap., salaria Menk., costata Miill., pulchella Miill., sericea Mûll., cellaria Miïll., nitens Mich., nilida Mûll., diaphana Muhlf., Bulimus montanus \)vdi\).,Zua lubrica Leach., Clausilia elata Ziegl., et var. major lateslriata, moiitana Bieiz., cona Held., fallax Rossm. orthos- "tomctMkl., filigrana Rossm., tamida Z'\eg\., pagana.. ., laminata, var. tran- sylvanica Asch., Pupa Ressmanni Villa., antivertigo Drap., Venelzii Pfeifî., — 62 — pygmœa, var. 4-dentata, Carychium miriimum Mûll., Limnœa auricularia Rossm., peregra Lamk., Ancylus fiuviatilis Mûll., Acme gracilis Clessim., Pisidium lenticulare Dup. Je n'ai pas négligé non plus les recherches entomoiogiques, et à ce propos, je répondrai à la rectification de M. E. Lelièvre parue dans le n" 103 du I" mai 1879 de la Feuille des Jeunes Naluralistes, au sujet de la Vanessa aniiopa, que cette année encore ce beau lépidoptère est apparu en foule dès les premiers beaux jours et s'est fait voir sans discontinuité jusque vers le 15 juillnt, avec la bordure des ailes blanche causée par les froids et l'humidité de l'hiver. En décembre et janvier, il m'est souvent arrivé d'en trouver sous les pierres et les amas de bois recouverts par la neige et dans un état de conservation presque irréprochable. Vers le 15 août seulement la première génération à bordure jaune est arrivée, et il est probable que la seconde génération, surprise par les froids précoces, hiverne tout entière ou à peu d'exceptions près, ce qui explique la prodigieuse quantité de ces papillons qui sortent réchauffés par les rayons du soleil, de très bonne heure sur les côtes exposées, un peu plus lard dans le fond des vallées, et seulement à la fin de juin dans les endroits abrités où le sol est encore fortement gelé à la fin de mai. J'ai aussi fait de nombreuses et bonnes captures en coléoptères, hémiptères, arachnides, etc., qui feront le sujet de prochains articles. Cruce (domaine de Broslenii]. Arnold Montandon. ' NOTES SUR LE PENTACIUNITES VULGARIS Schl. (Suite.) Les Pentacrinites mdgaris à l'état fossile se présentent à nous, soit sous la forme arborescente, soit sous celle d'une lige plus ou moins longue, mais toujours gracieuse et élégante qui soutient une touffe épaisse de ramifications. La tige de ces échinodermes, comme ses ramifications, est formée d'une quan- tité prodigieuse de petites plaques qui ne sont autre chose que les articulations ou divisions dures et pierreuses dont la largeur et l'épaisseur varient avec l'âge du zoophyte. Ces articulations sont en forme de rosace étoilée à cinq branches, quelquefois six dans des cas du reste assez rares et seulement lorsque l'arlicul.ilion a six pointes ou angles saillants. Les Pentacrinites vulgaris ne se trouvent dans nos environs que dans les dépôts marins de l'époque secondaire connus sous le nom de lias. Le lias qui forme la partie inférieure du terrain jurassique est à Digne d'une grande puis- sance et se montre à nu sur beaucoup de versants de nos montagnes, |)rinci- palement celles de Saint-Pancrace, Saint-Vincent, Courbons, etc., etc.; mais ce n'est que dans la partie moyenne des couches basiques que l'on rencontre ordinairement ces pentacrinites ainsi que les autres fossiles de la même époque. Les roches qui composent le lias, presque toujours noirâtres, sont en général excessivement dures. Quelques bancs de ce terrain ont même souvent été exploités dans nos localités à cause de leur dureté et de leur couleur, et surtout à cause du beau poli dont leur grain est susceptible, comme marbre noir. La consistance de ce terrain est même telle que si l'on ne trouve pas les fossiles complètement détachés, il est impossible de les sortir proprement de leur gangue. Mais les fragments ou articulations des pentacrinites peuvent se ra- masser en assez grandi^ quantité et détachés partout où les agents atmos- phériques ont réduit les bancs de roche en terre friable rarement recouverte de végétation. — 63 — Les divisions ou articulations des pentacrinites en question se rencontrent généralement isolées on en liges plus ou moins longues, taulùl droites tantôt courbes comme les diii'érenles parties du tronc et des branches ou ramifica- tions de nos arbustes. Ces articulations se trouvent presque toujours séparées, même dans les terrains et les blocs qui n'ont jamais été remaniés; c'est une preuve (]ue ces pentacrinites, après avoir cessé d'exister et après la destruc- tion de l'espèce d'écorce molle qui recouvrait leur partie calcaire, jonchaient le sol de leurs débris qui, recouverts et imprégnés par les eaux vaseuses, se sont pétrifiés dans cet étal. Les articulations des Pentacrinites vulgaris varient beaucoup dans les dé- tails de leur forme extérieure ainsi que dans ceux de la rosace qui orne leurs faces; j'ai reproduit dans la planche I, d'après les spécimens de ma collection, quelques variétés de forme de ces cniroques comme étaient jadis vulgairement connues les articulations de ces pentacrinites et autres crinoïdes. Ces articu- lations ont généralement les pointes ou angles aigus et très saillants, et forment une étoile régulière et élégante comme on peut le voir dans les figures 1, 2, 3, 4, 5, 6 et 7; quelquefois aussi ces pointes sont arrondies, fig 8, 9 et 10; mais un grand nombre d'articulations ont la forme des fig, 1 1 et 12; on voit que chez ces derniers, au lieu d'une étoile l'articulation représente, en tant que forme extérieure bien entendu, un pentagone régulier; les groupes d'articu- lation à forme pentagonale ressemblent en petit cà certaines colonnes basal- tiques, forme qui caractérise plus particulièrement une autre espèce de pentacrinites à laquelle Miller a donné le nom de Pentac7nnus basaltiformis ; quelquefois les articulations penlagonales ont les angles arrondis; on a alors la variété représentée fig. 13. Il existe des exemplaires de celle dernière forme dont la section se rapproche tellement du cercle parfait qu'au premier abord on les prendrait pour des articulations de Pentacrinites caput medusœ, comme on peut le voir fig. 14. Si la forme extérieure des vertèbres diffère beaucoup de l'une à l'autre, la rosace éloilée qui existe sur leurs faces ne diffère pas moins. Les figures que je donne de ces variétés d'articles vous renseigneront mieux à cet égard que de longues descriptions, souvent arides et presque toujours fastidieuses pour un grand nombre de lecteurs. Je dirai seulement que, suivant la forme exté- rieure des articles, les rosaces ont leurs rayons plus ou moins longs et plus ou moins arrondis. Ces rosaces sont formées de trails qui sont très petits vers le centre de l'article et à rextrémité des rayons, et plus longs dans la partie renllée de ces derniers. L'intérieur de ces rayons est creux, uni quelquefois (fig. 9, 10, 11, 12, etc., etc.); mais le plus souvent en forme de rainure ovale dont la partie médiane est une ligne droite qui, prolongée, passerait par le centre de la rosace et l'extrémité des pointes de l'étoile (Voir les fig. 1 ,2, 3, etc.). En jetant un coup d'œil sur la planche qui accompagne ces quelques lignes, on serait néanmoins porté à croire que les formes diverses d'articulations représentées appartiennent à différentes espèces, ou tout au moins à des variétés bien distinctes de Pentacrinites vulgaris; mais cela n'est pas. Ces divers types proviennent uniquement de variations dans la forme de la section des tiges et des ramifications de celle-ci. Ces dilTérentes formes d'articulations se trouvent quelquefois réunies dans un même lieu, mais le plus souvent elles caractérisent des gisements des fossiles en question, situés à de grandes distances les uns des autres. Ainsi, les fig. 1,2, 3, 4, 8, 9 représentent les articles de Pentacrinites vulgaris qui se rencontrent le plus communément à Digne, soil sur la montagne de Saint-Benoît ou de Courbons, soit sur celles de Saint-Pancrace et de Saint-Vincent, etc.; les fig. 11, 12, sont communes à Tauze.et les fig. 5 et 6 représentent les articulations que l'on trouve tout près du Mousteiret. Ces dernières divisions, qui ont les pointes ou rayons excessive- — 64 — ment déliés, sont sans contredit les plus belles; mais de même que celle reproduite fig. 15, elles sont très rares. Du reste, ce n'est pas seulement par la section que certains spécimens d'ar- ticulations de Pentacrhîites vulgaris (Yiiïèreui enire eux, mais quelquefois aussi par la surface extérieure des articles qui, au lieu d'être lisse, comme dans les figures des groupes 22, 23, 24, etc., est parsemée de traits ou points allongés, pVesque microscopiques, dont la fig. 19 peut donner une idée, ou de petites excroissances semblables à des tubercules que les fig. 21 grossie du double et 26 de grandeur naturelle représentent. Les articulations qui pré- sentent cette particularité ont quelquefois leurs contours extérieurs arrondis, et le plus souvent taillés en biseau. Di^ne. Edouard Honnorat. (A suivre). LISTE DES REPTILES ET DES BATRACIENS DE L'ARRONDISSEMENT DE MONTLUÇON (Allier). RE PTI LES Chéloniens Cistudo europœa Gray. — Celte tortue a déjà été indiquée aux environs de Moulins par M. Hénon (Collin de Plancy, p. 28 du Cat. des Reptiles et Batraciens du département de VAube et distrib. géograph.). J'ai tout lieu de croire qu'elle existe dans les étangs de Beaumont et du Ris aux environs d'Urçay où, d'après les habitants de ces contrées, les tortues sont assez communes pour être vendues sur les marchés à l'époque de la pêche de ces étangs. Lacertiens Lacerta mui-alis Laur. — Sables et rochers granitiques (C.C.). Une variété présente sur le dos une petite ligne noire pointillée, et sur chacun des flancs une bande noire entre deux lignes blanches. Lacerta vivipara Jacq. — Env. de Montiuçon, tourbières et marais de Quinssaines. Lacerta stirpium Daud. — Env. de Montiuçon (peu C). Bois de Laléaudon et bruyères de la vallée de l'Amaron. Il doit exister dans la forêt de Tronçais où je n'ai pu encore l'observer. Laco^ta vitidis Gessn. — Très commun dans les broussailles des gorges granitiques et dans les bois secs. Anguis fragilis L. — Bords du Cher (A.C.). Vallée de Néris, au Saut-du- Loup. Env. d'Urçay, forêt de Tronçais. Ophidiens Tropidonotiis torquatus Gessn. — Env. de Montiuçon, ruisseaux de Déser- tines et de Laléaudon. Vallée de Néris, au Saut-du-Loup. Env. d'Urçay, dans les étangs du Ris et de Beaumont. Tropidonotus viperinus Latr. — Env. de Montiuçon, vallée de l'Amaron (C). Bizeneuille, ruisseau de Fragne. Env. d'Urçay, forêt de Tronçais. Vipera aspis L. — Très commune partout dans les gorges granitiques, sur les rochers et dans les broussailles. Forêt de Tronçais. Feuille des Jeunes Naturalistes. X' Année. PL G ^01 ^■^1 mm 10 f^*r 13 14 16 Xi 18 19 20 26 <^5 25 28 1^ 30 Pentacrinites V'ulgans ITH. 3AHSA7, CH«l(l\ 65 Je ne puis encore indiquer avec certitude la présence du Vipera berus L. dans nos contrées, cependant je crois qu'il y existe. Coronella ausiriaca Laur. — Env. de iVlontluçon, ruisseaux de Déserlines. Env. de Buxière-la-Erne et de Sainl-Hilaire (C). Env. d'Urçay, forêt de Troncais. BATRACIENS Anoures Hijla arhorea Schwen. — Montluçon, carrières de la roule de Domérat, obéries de Blauzat. Env. d'Urçay, carrières du hameau des Pies. Rana esculenta L. — Très commune partout dans les mares et les étangs. Rana fusca Rœscl. — Assez commune dans les prairies. Ra7ia agilis Thomas. — Marais de la forêt de Troncais. BoynUnator igneus Laur. — Commun autour de Montluçon et Désertines, dans les petites mares des chemins argileux. Alytes ohsteiricans Laur. — Env. de Montluçon, carrières de Guinebert et des Iles. Env. de Buxiére-la-Grue, aux Justices. Bufo vulgaris Laur. — Très commun ; j'ai trouvé un spécimen énorme dans les caveaux des ruines du château de l'Ours près Néris-les-Bains. Bufo calamita Laur. — Env. de Commenlry, dans les carrières de grès du Marais {peu G.). Urodèles Salamandy^a maculosa Laur. — Lignerolles, bords du Cher, où elle est assez commune. Tritojî cristatus Laur. — Montluçon, obéries de Blanzat; Commentry, carrières du Marais, dans les mares (A.C.). Triton maymoratus Latr. — Commun dans les environs de Montluçon, bords du Cher, Lignerolles, Commenlry, etc. Triton palmatus Schneid. — Très commun partout. Montluçon. Alexandre Pérard. COMMUNICATIONS. Le Turdus pilaris L. et le Loxia chloris L. — Ces deux oiseaux se trouvent ordi- nairement en assez grand nombre, quoique faisant bande à part, vers la fin de l'automne, sur les coteaux des Vosges couverts de genévriers (Jutiiperus communis L.), surtout dans les années où cet arbre produit des baies en abondance; la manière dont ces oiseaux ingur- gitent cette baie diffère radicalement. La litorne, comme toutes ses congénères, est un oiseau baccivore par excellence; elle écrase les baies tendres dans son bec avant de les avaler; celles qui sont coriaces, comme le fruit du genièvre, sont avalées presque intactes. Aussi en temps de neige, quand la nourriture de cet oiseau est presque entièrement composée de cette baie, il yen a quelques- unes qui sont rendues entières, les autres sont plus ou moins écrasées et paraissent comme lessivées; ces graines n'ont point perdu leur faculté germinative, et l'on connaît l'importance des grives et autres oiseaux pour la dispersion des plantes. Le verdier (Loxia chloris L., Ligurinus chloris Koch., Chlorospiza chloris Bp.) procède plus laborieusement; muni d'un bec fort et tranchant, il broie d'abord les baies de genièvre dont il dédaigne la pulpe, et casse les pépins ou noyaux l'un après l'autre pour manger l'amande. Pendant la dernière quinzaine du mois de décembre 1879, la température était peu froide sur les coteaux à une altitude de 500 à GOO mètres et au-dessus, le thermomètre étant en moyenne à quelques degrés au-dessus de zéro; aussi voyait-on sous des arbres fréquentés par des bandes de litornes, la neige piétinée par le verdier qui ramassait les déjections de cette grive; ainsi la baie de genièvre servait successivement de nourriture à deux espèces d'oiseaux. Je n'ai pu voir si, à son tour, la litorne mangeait la pulpe des baies laissées par le verdier. Gerbamont. D. Pieerat. — 66 — Rareté de la Rana temporaria en Ecosse. — La remarque de M. Tbiriat sur la rareté du geai me rappelle un cas analogue et fort curieux, relatif aux batraciens. L'année dernière, dans plusieurs districts d'Ecosse, la gi'enouille commune (Rana temporaria), était exlraordinairement rare, si bien que dans des endroits où elle était d'babitude très abondante, on n'en pouvait trouver un seul individu. Ainsi dans un marais, près de Glasgow, oîi un éminent pbysiologiste en recueillait un grand nombre toutes les semaines, pour ses démonstrations, trois personnes en cbercbèrent en vain pendant un jour entier. Quoique peu aboi.dant, le crapaud commun ( Bufo vulgaris) l'était pourtant bien plus que la grenouille. Cela vient-il de ce que le temps était trop pluvieux pour ces batraciens? Il serait plus vraisemblable d'attribuer ce phénomène à la rareté des insectes. 11 serait intéressant de connaître les observations de naturalistes du continent sur ce sujet, car le mauvais temps a été à peu près universel. Glasgow. J. Campbell. Potamophilus Germ., acuminatus F. — Le 9 juillet 1875 j'ai capturé en soulevant l'écorce des saules et des aulnes baignés par les eaux de la Sioule, deux exemplaires de Potamophilus. — Les dépouilles nombreuses des nymphes et les quelques larves attardées que j'ai trouvées me font croire que le principal moment de l'éclosion est au mois de juin. La larve de cet insecte cherche pour se métamorphoser du bois bien pourri, conservant toujours de l'humidiié. Je crois que, comme l'indique son nom {ttÔtk^.oç ûeuve, (i>îloç arnï), elle ne doit pas s'écarter du bord des cours d'eau. La loge qu'elle creuse pour se métamor- phoser n'est pas profonde : toutes celles que j'ai vues étaient tout près de l'écorce. A Vétat parfait cet insecte se tient accroché aux sinuosités de l'écorce des arbres qui sont tombés à l'eau et qui ne sont pas entièrement submergés. J'en ai rencontré ainsi un exemplaire qui se tenait accroché à fleur d'eau. Que ceux qui veulent se procurer cet insecte se rappellent bien qu'il vaut toujours mieux s'appliquer à chercher les insectes là où Us naissent que là où on ne les trouve qu'acci- dentellement. Broùl-Vernet. H. du Buysson. Carabus des environs de Rouen — Dans le n" du 1" février, M. L. Rossignol donne quelques renseignements sur lâchasse des Carabus dans notre contrée. J'ai moi-même capturé les deux espèces suivantes, dont je m'empresse de faire con- naître les localités aux lecteurs de la Feuille. C. monilis. Exemplaire type capturé courant sur une côte des environs de Rouen, en août. G. cancellatus. Deux exemplaires à la forêt Verte enterrés au pied des grands arbres, en janvier. J'ai aussi trouvé à la forêt Verte le Cychrus roi/ra/wi sous la mousse du pied des arbres. C'est une nouvelle localité de cet insecte qui est toujours très rare chez nous. Rouen. E. Tarriel. Dans la communication de M. Rossignol on a imprimé au C. intricatus : Se trouve d'août en avril sous la mousse des gros arbres de la foret Verte et de Roumare; c'est de la forêt de la Lande et de Roumare qu'il faut mettre, cet insecte n'ayant jamais, à ma connaissance, été capturé à la forêt Verte. Je suis prié par l'auteur d'indiquer cette rectification. E. T. Destruction des Acarus. — J'ai lu dans le numéro de janvier 1880 de la Feuille un article de M. F. Lombard, concernant la desti-uclion des Acarus et des Anthrènes, les plus grands ennemis de nos collections. J'ai fait, il y a quatre ans, des essais comparatifs pour la destruction en grand de ces parasites. Pour cela, j"ai enfermé dans deux boites une centaine de coléoptères, Carabes, Hydrocantbares, etc., attaqués par les Anthrènes et les Acarus. L'éiher sulfurique, la benzine, l'extrait de laurier-cerise (essence), l'e-sence de thym, le sulfure de carbone, l'acide phénique ont tué les Anthrènes facilement. Au bout de trois mois, j'ai vérifié mes boîtes; il restait encore quelques Acarus dans la boîte où je n'avais pas employé l'acide phénique; pour plus de sûreté, je renouvelai l'opération, employant d'un côté Tacide phénique, de l autre le sulfure de carbone; au bout de trois mois, je vérifiai de nouveau; il restait toujours quelques Acarus vivants dans la boîte contenant le sulfure de carbone; je refermai les boîtes et attendis encore trois mois; celte fois, l'erreur n'était plus permise; les Acarus étaient visibles dans la boîte traitée au sulfure, sans être aussi nombreux de beaucoup qu'au début. Dans l'autre boîte contenant l'acide phénique, il n'y en avait plus trace. Cela tient, selon moi, à ce que le sulfure de caibone s'évapore très vite et n'attaque que les insectes parfaits et les larves, mais n'a aucune action sur les œufs, tandis que l'acide phénique se volatilise lentement et détruit les larves à mesure de leur éclosion. Le mode d'emploi est tout à fait le même que celui décrit par M. Lombard. On a ainsi l'avantage de pouvoir opérer sur une grande quantité de boîtes sans danger pour la santé. — 67 — Par contre, je ne saurais trop préconiser le sulfure de carbone pour tuer les insectes, soit pendant la chasse, soit en rentrant à la maison. Je l'emploie depuis longues années; il ne m'a jamais incommodé (je verse quelques gouttes sur une petite éponge attachée au bouchon dans le tube). Il faut prendre garde de ne pas opérer près d'une bougie, de crainte d'explosion. Le sulfure de carbone est excellent pour tuer les gros insectes, les gros pa- pillons. Je les pique sur un bouchon de bouteille collé fortement sur une plaque de liège (pour empêcher le frottement des ailes) que je pose sous ma cloche à ramollii- avec un petit tampon (le coton imbibé de quelques gouttes de sulfure de carbone; quelques secondes suflisent pour les faire mourir, du moins pour arrêter tous mouvements. — Des lézards et autres petits animaux sont tués de la même manière. NeuilIy-sur-Seine. Decaux. Rareté des diptères à Paris. — M. B. Jacob serait heureux de connaître les causes de la rareté des diptères, et particulièrement de la mouche commune, et des taons, Ilwmatopa, etc., dans la ville de Paris. — Ces insectes sont en effet un véritable fléau dans un grand nombre d'autres villes. Rats et poulets. — Depuis nombre d'années, les rats avaient élu domicile dans le poulailler d'un de mes voisins, et souvent, à l'époque de l'élevage des poussins, un de ceux-ci disparaissait sans qu'on sût qui pouvait être l'auteur de ces fréquents larcins. On accusait la gent ratière dont la férocité est bien connue. Cette année, les déprédations s'étaient renouvelées plus souvent encore que par le passé. Cependant on avait réussi à conserver un certain nombre de poulets. Ils avaient grandi et tout portait à croire que, suffisamment f^uHs, ils seraient épargnés, quand un beau matin de l'automne dernier le mystère s'éclaircit. Au milieu de la basse-cour gisait un poulet, la gorge entr'ouverte, mais à côté de lui un rat énorme était aussi étendu sans vie, le crâne fracassé. Voici très probablement ce qui s'était passé : le poulet, déjà grand, avait résisté à l'attaque de son agresseur, et celui-ci s'était vu soudain assaillir à coups de bec par les autres habitants du logis, désireux de venger leur camarade. Ils s'étaient tellement acharnés sur lui que la tête tout ensanglantée n'avait même plus figure de rat. La Bresse. Ch. Boillat. Species des Hyménoptères. — Le 4« fascicule de ce grand ouvrage contient la suite de la description des Tenthredinidx , depuis le genre ^c/iùocera jusqu'au genre Camponiscus ': plusieurs planches coloriées accompagnent ce fascicule qui contient en outre un glossaire latin-français et une terminologie anglaise et allemande, dont l'utilité sera vivement appréciée de nombre d'entomologistes. M. André y a joint également des spécimens d'étiquettes qui permettent aux amateurs de classer leur collection d'après son ouvrage; si cette innovation obtient l'assentiment du plus grand nombre d'entre eux, la publication de ces étiquettes continuera au fur et à mesure de l'apparition du catalogue et coûtera annuellement 2 fr. 50. Appel aux botanistes français. — Un grand nombre de botanistes voudraient nous voir entreprendre la Monographie des Rosiers de la flore française, dont nous avons amassé en herbier depuis plus de vingt ans d'immenses matériaux et qui augmentent chaque année. Les encouragements que nous recevons de partout nous font décider à faire cette mo- nographie. Nous croyons donc devoir faire un appel à tous les botanistes, pour nous mettre à même de donner une dispersion aussi complète que possible de toutes nos espèces françaises; dans nos différentes publications, il y a une lacune pour la région du Nord, d'oij nous n'avons pu rien nous procurer, malgré notre vaste correspondance et les actives recherches de notre regretté maître, Bureau. Nous prions les botanistes qui voudront bien nous honorer de leur confiance, de vouloir nous communiquer tout ce qu'ils peuvent avoir en rosiers de la flore française. Nous ne cherchons à nous emparer du travail de personne : œuvre de conscience et de vérité avant tout, notre monographie fournira à tous ceux qui voudront y prendre part le moyen de faire connaître leurs découvertes et leurs observa- tions. Chaque localité étant suivie du nom du botaniste qui l'aura fournie, de cette manière justice sera rendue à chacun ! Il serait peu digne de la science que nous cultivons de ne la servir que par un sentiment d'amour-propre, c'est au nom de cette science elle-même que nous osons solliciter et espérer ces communications bienveillantes. Depuis l'époque (1861) où nous avons publié notre Essai monographique sur 105 Rosiers de la flore de France et celle, plus récente (1877), de notre Ênuméralion des Rosiers de VEurope, etc., il y a beaucoup d'omissions et nous pensons que c'est le moment de coor- donner en un seul faisceau les différentes observations publiées dans un grand nombre de recueils scientifiques, publications disséminées , souvent oubUées et qu'il est diflScile de se procurer pour ceux qui veulent étudier ce beau genre. Je ne me dissimule point les diSicultés sans nombre que j'y dois rencontrer. Le sentiment de ma faiblesse m'eût certainement empêché d'accepter une tâche aussi difficile, si plusieurs savants botanistes ne m'eussent promis le secours de leurs lumières; c'est un travail long, mais, à l'aide de tous j'espère arriver à le terminer en deux ou trois années. — 68 — Une recommandation aux botanistes qui ne sont pas encore en relation avec moi et qui voudront m'honorer de leur confiance : mettre sur l'étiquette un numéro d'ordre; dire la couleur des pétales ; le porl de V arbrisseau ; la forme et l'abondance des aiguillons ; récolter les échantillons tenant autant que possible au vieux rameau et surtout ne pas prendre des sommités florales dépourvues de caractère, car comment avec une sommité florale savoir si les rameaux sont inermes ou aiguillonnés ? Récolter les fruits quand ils commencent à se colorer de manière à ne pas être déformés par la pression; bien indiquer les époques de la floraison et les localités. Genève (Suisse), 4, rue Thalberg. Déséglise. LISTE D'ÉCHANGES (Additions et Changements d'adresses). MM. Garin (E.), li, quai Saint-Clair, Lyon, et à Irigny (Rhône). — Coléoptères. De Fargues, 2, boulevard des Iles-d'Or, Hyères. — Coléoptères. Dragicsevi^ics (Robert), 12, rue de Saint-Simon, Paris. Straker (E.), Hazleshaw, Kenley (Surrey, Angleterre). — Botanique. Debernard, 7, place d'Aisne, Limoges. — Coléoptères. Posth (F.), 8, rue de l'Aspic, Nîmes. — Lépidoptères. Chev. Ed. de Thibault, 13, place Dailly, Bruxelles. Effacer de la liste d'échanges le nom suivant : M. Ch. Vuilleumier, à Tramelan-Dessus (Suisse). ECHANGES. M. Ch. Boillat, à, la Bresse (Vosges), possédant une collection de presque toutes les roches des Hautes- Vosges, désirerait se mettre en rapport avec des géologues. qui M. de Fargues, 2, boulevard des Iles-d'Or, Hyères, enverra à toutes les personnes qui désireraient entrer en relations d'échanges avec lui, la liste des genres de coléoptères qu'il désirerait se procurer. 11 leur offre en échange, de deux à quatre exemplaires, des es- pèces figurant sur leur desiderata et qu'il serait à même de leur fournir. M. de Fargues possède en double un très grand nombre d'espèces méridionales. M. E. Straker, Hazlesha-w, Kenley (Surrey, Angleterre), jeune botaniste, désire se mettre en relations avec des naturalistes français. M. Fréd. Posth, 8, rue de l'Aspic, Nîmes, offre d'échanger les lépidoptères suivants : Anthocharis eupheno, Rhodocera cleopatra, Limenilis camilla, Arge psyché, Callimorpha hera, Chelonia fasciata, ainsi que des coques vivantes de Dicranura vinula. M. T. Hette, 107, rue de Mons, à, Valenciennes, offre en échange d'espèces simi- liaires, lépidoptères, coléoptères, coquilles terrestres, fluviatiles et marines; au besoin, il peut donner lépidoptères et coléoptères en échange de coquilles. M. Hette demande également des correspondants débutants pour l'échange des hymé- noptères, libellules et orthoptères. M. P. Petitclerc, rue du Collège, 4, à, Vesoul, demande des haches préhistoriques soit en silex, soit en serpentine, etc., polies ou taillées à grands éclats; — des fossiles bien conservés et classés des schistes siluriens de Maine-et-Loire ou d'ailleurs; — du saliférien de Saint-Cassian (Tyrol) ; — des Ammonites du sinémurien soit de l'Yonne, soit de la Gôte-d'Or; les Amm. : sùbarmatus armatus, Henleyi du lias moy. ; — serpentinus, cor- nucopisB, Holandrei, insignis et complanatus du lias sup. ; — des fossiles du bajocien de Bayeux (Calvados) ; — les Amm. : canaliculatus, arduennensis, Conslantii, Toucasianus et Erato de l'oxf. ; — Achilles et altenensis du corail. ; — gravesianus et rotundus du portl. ; — des fossiles du Gault des Ardennes. Il offre en échange les Ammonites smvantes: spinatus du lias moy.; — bifrons, primordialis, aalensis, mucronatus, raquinianus, variabilis et discoïdes du lias sup. ; — Circe, Demidoffi, heterophyllus, Iripartitus, etc., du bajocien; — lunula, Jason, Duncani, Lamberti, cordatus, plicalilis, tortisulcatus, Henrici, Eugenii, crenatus, oculatus de l'oxf. ; — grasianus, semisul- catus, recticostatus du néoc; — Guetlardi, fissicostatus, Nims de l'aptien et d'autres fossiles classés des terrains jurassiques et crétacés; — des dents canines et molaires d'Ursus spelxus, des poudingues de l'infralias avec dents de poissons, des becs de céphalopodes de l'Ardèche, des chailles avec débris de crustacés, etc., etc. ïyp. Oberlliui' et lils, à Rennes. — Maison à Paris, 4, rue Salomon-de-Gaus. d'Ouegor. — D"" P. de la Harpe : Les Niimmulites de Biari-itz. — J.-B. Gassies : Note sur les anomalies des mollusques fluvio-lacustres, et répouse b celte note par le M'^ do Folin. Àcculèmie d'Hippoiii', société do roclierclies scieiitiluiues et d'acclimatation.— (Bulletin), n»s 6 à 14. 1868-1879.— D'' Sichel : La lixation entre l'espèce et la variété au sujet du genre Polistes. — Lctourneux : Promenades et herborisations dans l'est de l'arrondissement de Bône. — A. Fauvel : Deux nouvelles espèces de Stapliyiinidos. — Uesbrocbers des Loges : Coléoptères nouveaux algériens. — M. Goujon : Takoucli, ses roches et ses pierres lines. — Gaudry : Hippopotame fossile de Duvivier. — Papier : Note sur la Belima.— Malterrc : Note sur la substance appelée Belima par les iudigènes de Bône.— P. Gandolphe : Révision des insectes coléoptères de ma collection recueillis en Algérie. — Papier : Des coquillages ii pourpre. — D' Reboad ; Catalogue des plantes phanérogames croissant spontanTuneiit dans le cercle de Souk-Ahras.— A. Papier : Essai d'un catalogue miiiéralogique algérien, alphabéti([U(! et descriptif, avec labi., cartes, et pi. Société d'histoire naturelle de Reims. — (Bulletin} 3- année, 1" fasc. 1879. — D'' Lemoine : Recherches sur les oiseaux fossiles des terrains tertiaires inférieurs des environs de Reims. Avec ') planches. Sdciété des Amis des sciences naturelles de Rouen. Dix premiers bulletins : années 1865 à 74 — I. Zoolnr/ie, par MM. Etienne, Mocquerys, Lemetteil, Barbier, Monlault, iMuirtet, Coquercl, Di^ Olivier, Deschamps, Malbranche, Lhomme, Pelay, de Boutteville, Lhotte, Cloiiel, B' Pennetier, Lebouteiller, Levoiturier, Docaen, Bourgeois, Lieury, D^ Apvrille, Gosselin.Lepage, Lancelevée, de la Londe du Tliil, Morel, D^ Blanche, Duhamel, D^ Levasseur, Noury, Ducondré, Girard, Viret, Decaen, Schlumberger, Bcuzeron, Batlondier, Duprey, Doshays, Lacaille, Fairmairc, Uuquesae, Fonrtet, Roustol, Dr Apvrille et Boaurain. — Principaux travaux : Noury : Catalogue complet des oiseaux de la Normandie. — Lieury : Synopsis des reptiles du département de la Seine-Inférieure et dos départements limitrophes. — D' Pennoller : Les tri- chines. — Lemetteil : Catalogue raisonné des oiseaux de la Seine-Inférieure. — Mocquerys : Suppléments à l'énumération des coléoptères de la Seine-Inférieure. — Viret : Les lépidoptères de la Seine-Inférieure. — II. Botanique, par MM. Etienne, Malbranche, Coquerel, Cluiiet, Blanche, de Boutteville, Duiiuesne, Gosseiin, Lacaille, de Lépiiio, Chesnon, Bonleiller, Apvrille, Lieury, Roustel, Bourgeois, Selle, Lcteadre, Cottart, Deshays, Ebran, Ducondré, de Léruc, Lepron, l'ichard, Dupré, Lemetteil, Bonnière, Pennetier, Noury, Riley, Le Marchand, Réfûveille, Dupré, Bcuzeron, Bellencontre, D^ Guéroult et Duhamel. — Principaux travaux : Cloiiel ;'Rollexions sur les champignons. — Do Boutteville : Rapport sur les jacinthes cultivées sous l'eau. — Malbranche : Lichens de la Normandie. — III. Géologie, par MM. L. Boutillier, Lopage, Gossolin, Renard, D^ Blanche, D'" Nicolle, Le Marchand, Lepron, de Boutteville, Muller, Chérel lils, Callin. Harlé, Bucaille, Arnoux, Hébert, Carpentier, Decaen, Milliard, Nos d'Argencc, D'' Bouteiller, Pennetier, Mocquerys, Honzard, Barabé et Viret. — Principaux travaux : CafQn : Echinides des environs d'Evreux. — Boutillier : Exposé sommaire et méthodique des principes généraux de la géologie. /(/. Xle année, 1875 ; l" et 2» semestre. — Lemetteil : Les corneilles. — Mocquerys : Coléoptères anormaux ; Excursions aux Andelys, à Bernay et à Tancarville. — J. Bourgeois : Le Cryptocephalus tessellatus; la galéruque de l'orme.— Mal- branche : Flore de Normandie (2» mémoire); les Rubus normands. — Lemetteil : Le Martin Roselin. — Frontin : Mœurs des lépidoptères. — Le Breton : Une perruche ondulée. Société dliistoire naturelle de Metz (bulletin). — 2« série, 15« cahier, \^^ partie; 1878. — Géhin : Insectes de la tribu des Carabides. — Ravmond Dupriez : Bassin houiller de la Sarre. — Renault : Los Infusoires. — Barbiche : Herborisations aux environs de Longuyon. — F. de Saulcy : Plusieurs espèces aveugles de Staphylinides. — Lethierry : Deux Homopicres nouveaux. Société botanique de France (bulletin). — T. XXVI ; 2" série, 1. 1", 1879. — Revue bibliographique des Comptes rendus des séances. — L. Lannes : Plantes du bassin supérieur de l'Ubaye. — Bonnior : Structure des appendices des organes floraux. — J. de Seynes : Le genre Phymalosphaira. — Legrand : Helodea caiiadensis dans le centre de la France. — Prillieux : Corrosion des grains d'amidon par un Micrococcus. — Racines de l'Hartwegia comosa. — Clos : Des stipules. — Maiès : Flore des Baléares. — Ducliartre : Los bulbiUes du bégonia discolor et fleurs monstrueuses du grenadier. — Heckel : Mons- truosité des fruits de Citrus. — Baltandier : L'Allium multilloruni. — Flahault : Prétendues empreintes de fougères; matière verte dans les organes soustraits à la lumière. — Quélet ; Des champignons. — Bainior : Le Marlensella spiralis. — Cornu : Cryptogames des environs de Paris; ustilaginée parasite sur l'oignon. — Bonnet : Le Marrubiuni Vaillantii. — Marchand :'Le Phvcocolle. Société enlomoîodique de Belgique. — (Comptes rendus) 26 décembre 1879 et .3 janvier 1880. — Baron de HaroM : Note sur quelques espèces du genre Cetonia des Indes orientales. Société royale de botanique de Belgique.— (Comptes rendus des séances) tome XVIII, 2« partie, année 1879.— Léon Errera : Fécondation du Géranium pha;um. — Synonymie de TErica Shannoniana. — Deux mots sur la Dioaée. — Vanden Brocck : Quelques plantes observées aux environs d'Anvers. — F. Crépin : Un Oplirys monstrueux. — M. Muller : Une forme de Populus. — Delogne : Le Trametes Kalchbrenneri Fries. - Hecking : Le Najas marina. — L. Lecoyer : Liste de plantes observées dans les environs de Wavrc. — M. Grairs : Le Schinzia aini. — Vanderhaeghen : Le Nitella tenuissima. — Verbeggen : Plantes découvertes aux environs de Maeseyck. — Th. Durand : Note sur le Flora excursoria des Kegierungs- bezirkes Aachen. — Note sur l'existence en Belgique du S'enecio Sadleri Lang. — Michel et N. Remacle : Additions a la Flore de Fraipont et Nessonvaux. /(/. — T. XIX, 2» partie, année 1880, séance du 10 janvier. — H. Pittier : Distribution des Gentianes jaune, pourpre et ponctuée dans les Alpes de la Suisse. — A. Gravis : Les excroissances des racines de l'.Vulne. Psgclie. — Grgan of ihe Cambridge Entomological Club. — Vol. 3, n° 69; janvier 1880. — Edwards : The effect of cold applied to Chrysalids of Butterflies. Hardwiche's Scicnce-Gossip. — 2 février 1880. — The Pebble-Bed of the lower Greensand of Godalming. — Notes on Phyl- lotaxis, avec 2 pi. — Primroses and violets. — Taylor : British fossils, avec pi. — Notes on Zoology, Botany and Geology. Tlie Youug yaturalist. — Part III, février 1880. — Orders of insects. — Gregson : Entomological notes. — Lepidoptera in january. — Unappreciated insects. — Conchology. — British Butterflies. — J. Soulter : Fcrus. — Mosley : Sherwood Forest. — Dale : Insects in january. — The Osprey. — « Feuille des Jeunes Naturalistes » (translated from). — Nests and eggs of our common birds. — Soutter : Sleep of Plants. The :\atural History Journal. — Vol. III, ir» 7, 8 et 9; octobre-décembre 1879. — Sibford : A young Cuckoo. — Notes on Geologv, Bctanv, Entomology, Ornilhology and Zoology. — Chrisly and Presl : Shell and Butterflies of Askham Bog. — Rowntroe : Moths in the Nev*' Forest. — Ridgwav : The Salamander and common Tree Frog. — Knight : Kent's cavern, Devon. — M. Reynolds : Imitative colouring in Fish. — Knight : The Mararaoth. Tlie entomologisl's montfity Magazine. — Jordan : Vanessa cardui and Plusia gamma in Dev jnshire. — Goss : Fossil Entomology. — Distant : Exotic Hemiptera. — McLachlan : Calopterygina from Sumatra. — Tugwell : Nola centonalis. — Sericoris littoralis. — Larva of Scopula prunalis and of Stilbia anomala. — Capture near York. — Stenopsocus stigniaticus near Worcester. — Insects at Worcester in 1879. — Hemiptera-Heteroptera at Pitlochry. — Gastrodes abritis in Morayshire. — Iraperfect developraent. Croiiica cientifica, Barcelona. — kwo III, n»49. — Heldreide (Th.) : Nuevo Teucrium de la flora griega. — Bollll (A.) : Plantas insectivoras en Cataluna.— Protorganisraos animales y végétales multinucleares. — El Tarsus spectrura. — Couchas Ineditas de la Nueva Caledonia. — Acciou de los venenos en las plantas. — Las giandes Ovulas de los terrenos eocenos. — Curare. — Movimientos del luelo. — El cloro en los végétales. — Los colores en el desarrollo y respiracion de los infusorios. — Orlo- néctidas. — Apotilita. — Chabasia. — Feldespatos. — Identidad de la Nalrita con la Actinota. — Gcologia de la isla de Cos. — Terremotos. — Los colores eu la alienacion mental. — La raza de hombres puerco-espines. — Minas de Zafirs. Cronica cientifici, Barcetona. — Ano II, n" 50. — J. KouzauJ : Recientes trabasos zoologicos — Protorganismos animales y végétales multinucleares (conclusion).— Los Salenideos del terreno jurasico de Francia. — Nuenlideas de los terrenos terciarios del Piamonte. — Unionideos nuevos o poco conocidos. — Fauna malacologica del lago Baïkal. — Aiidos del terebinto. — Fauna japonica extramarina. — Mode de formacion de la fisura espinal. — Cranologia de las razas australianas. OORRESJPONDANOE. m: E.?îii^r?é'du Bou"g-Saint-Denis, Reims. ) ^'«^ communications paraîtront dans le prochain numéro. ' f' Il — ^ TARIF DES -A-NTsTONCES La page entière Fr. 18 ); 1/2 page — 10 » 1/4 de page Fr. 6 » 1/8 — — 4 » Les neuf premières années de la FEUILLE sont en vente aux prix suivants : Ire et 2e (3e édit.), réunies en un vol. relié 7 fr. 3e et 4e (2e édit.), — — 5e et 6e (2e édit.), — — 7e et 8e, — — On peut se procurer toutes les années, séparées et non reliées, au prix de 3 fr. Les planches accompagnant les n°^ 38, 40, 52, 54, et 57 sont épuisées. La table générale, par ordre de matières, des six premières années, sera envoyée aux personnes qui en feront la demande. UNE COLLECTION D'OISEAUX & DE PETITS MAMMIFÈRES PRINCIPALEMENT DES VOSGES Composée de 150 espèces bien montées et bien conservées S'adresser à M. PIERPvAT, nainraliste à Gerhamont , par Vagnexj (Vosges). M. FINOT, 27, rue Saint-Honoré, à Fontainebleau, désirerait acquérir l'ouvrage suivant : Fischer de Waldheim : Orthoptera imperii Rossici, et le Supplément, par Eversmann. A. VENDRE Une Collection de IDiptères bien soignée, riche en espèces, surtout de la faune alpine de Suisse, systématiquement rangée dans 20 cartons vitrés. PRIX : 40 0 fr. On céderait aussi l'ouvrage de Meigen, sur les IDiptères : 7 volumes, avec planches coloriées. S'adresser à M. Meyer-Diir, entomologiste ^ Seefeldstrasse, 46, à Zurich. PSYCHE, ORGAN OF THE CAMBRIDGE ENTOMOLOGICAL CLUB Publié depuis 1874, à Cambridge, Mass. (États-Unis) ABONNEMENT, PAYABLE d' AVANCE EN TIMBRES, 5 FR. PAR AN Les rédacteurs de PsychCj journal d'entomologie générale, consacré spéciale- ment à la bibliographie d'entomologie de l'Amérique du Nord, et d'entomologie anatomique, physiologique et biologique du monde, désirent échanger Psyché contre d'autres publications entomologiques. S'adresser en Europe, pour to\xt ce çLiai concerne PSYCHE, à ]^. GEO. DIM^dlOOK, Leipzig- (Allemagne). FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Fondée à ]V:Ciillioiise en 1870 PARAISSANT TOUS L.ES MOIS PRIX DE L'ABONIVEMENT Ponr la France et l'Alsace- Lorraine fr. 3 par an. Ponr l'Étranger fr . 4 par an. Le Numéro, sans planche, S5 cent.; avec planche, 40 cent. LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR DU i^^ NOVEMBRE DE CHAQUE ANNÉE Les ahonnemenls peuvent êlre pris dans tous les bureaux de poste de France LES PERSONNES QUI NE SE DÉSABONNERONT PAS SERONT CONSIDÉRÉES COMME RÉABONNÉES S'ADRESSER : A PARUS, ehez M. Adriem DOIiliFUS, 55, rue Pierre-Charron POUR L'ALSACE ET L'ÉTRANGER : A Mulhouse (Haut-Rhin), chez M"e Pétry, libraire, 40, rue de l'Arsenal. Pour l'Angleterre, à Londres, chez M. Aug. Siegle, libraire, 110, Leadenhall Street, E. G. PourlaBelgique, à Bruxelles, chez M. Mayolez, libraire-éditeur, 13, rue de l'Impératrice. Pour les Pays-Bas, à la Haye, chez M. Van Stockum, libraire, 36, Buitenhof. Pour la Suisse, à Neuchâtel, chez M. A. G. Berthoud, libraire. Pour l'Italie, à Palerme, chez M. Luigi Pedone-Lauriel, corso Vittorio-Emanuele. SOMMAIRE DU N° 114 Cliarles Brongniart : Société scientifique de la jeunesse de Paris. J. Tournier : Notes géologiques sur la Forêt-Noire. H. du Buysson, : Notes sivr les Xylebortis Eich. H. Olivier : Les Cladonia de la flore normande. ID'' J. G*** : Jean Pinatel, souvenir de jeune naturaliste. Communications : Prix Dollfus. — Nécrologie. — Passages de l'Outarde barbue aux environs d'Autun. — Falco tinnunculus L. — Hivernage du Rana fusca. — La rareté des diptères à Paris. — Nehria complanata. — Melolontlia fullo. — Chasse aux coléoptères dans les villes. — Éboulement à la côte de Mousson. — Nouvelles pinces à insectes. — Le Chlorure de calcium. — Au sujet de la Vanessa antiopa. — Échanges. TYP. OBEETHUE ET FILS, A RENNES. — MAISON A PARIS RUE SALOMON-DE-CAUS, 4 (square des Arts-et- Métiers). 18 8 O :&)6oi -.< «- -— *- r>E LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Avril 1880 A. -T. de Rochebrune. —Recherches d'ethnographie botanique sur la flore des sépultures péruviennes d'Ancon. Iii-S». 20 p. Bordeaux, imp. Durand; Paris, lib. G. Masson. {Extraits des Actes de ta Société linnéenne). Éléments d'histoire ualurelle par IVI. l'abbé E. C, curé et doyen d'Exmcs. Botanique. 2» édition, ln-16. 239 p. avec lig. Tours, imp. Marne. Paris, lib. Poussielgue frères. Magnin. — Recherches sur la géographie botanique du Lyonnais. Bas-plateaux lyonnais, côtières méridionales de la Dombes. In-8°, IGi p., 2 caries. Lyon, imp. Pitrat aîné; Paris, lib. J.-B. Baillière et fils. H. Bâillon. — Histoire des plantes. Monographie des rubiacées, desvalérianacées eldipsacacées. In-8°. p. 257-546, 210 lig. Paris, imp. Martinet; lib. Hachette et C». J. Langlebert. — Histoire naturelle. 37« édition. Li-12, xvi-492p., 490 fig. Paris, imp. et lib. Delalain frères. [Cours étementaire d'éludés scientifiques.) Zaboro'wski. — Les migrations des animaux et le pigeon voyageur, la-32, 183 p. Couloramiers, imp. Brodard; Paris, libr. Oermer-Baillière et G'» (Bibliothèque utile). ALLEMAGNE. Bachmann (O.). — Leitfaden zur Anfertigung zur mi- kruskopischcr Uauer praparate (Manuel pour la confection des prepiirations microscopiques^. In-S»; libr. Oldenbourg. Munich. 4 lY. Hesselbarth (G.). — Beitrsege zur vergleichenden Anatomie des Hoizes (Contributions à l'étude de l'anatomie comparée du bois). In-8». Leipzig, libr. Rossberg. 1 fr. 50. Klunzinger (C.-B.). — Die Koralltbiere des rothen Meetes (Les coraux de la mer Rouge). Trois parties : Les Coraux pétriliés, les Asiracées, les Fungiacées. In-4». Berlin, libr. Gutmann. 26 fr. Koch (K.). — Die Bœume und Stra'ucher des alten Griechlands (Les arbres et les arbustes de la Grèce ancienne,. In-8''. Stuttgart, libr. Enke. 8 fr. Krukenberg (G.-F.-"W.). — Verglcichend-physio- logische Studien an den Kiisten des Adria (Etudes physiolo- giques comparées des côtes de l'Adrialiiiue). l''» partie. ln-8». Heidelberg, libr. C. Winler. 6 fr. Rath (G. voml.Naturwissenschaftliche Sludien (Études d'histoire naturelle). Souvenirs de l'Exposition de Paris en 1878, sections étrangères. Bonn, libr. Cohen et IJls. 5 fr. Gutzelt (H ). — Beitra:ge zur Pflanzencbemie (Contri- bution à la chimie des plantes). In-S», lena, libr. Fischer. 1 fr. 20. Zittel (K.-O.). — Handbuch der Paléontologie (Manuel de paléontologie), sous la d.lreclion et avec la collaboration de W.-Ph. Schimper. 2 vol., liv. J. Munich, libr. Oldenbourg. 8 fr. 50. AUTRICHE. Marenzeller (E. von). — Siidjapanische Anneliden (Les annélides du sud du Japon). 1. In-8°.Wien, libr. Gerold lils. 4 fr. 60. Neumayr (M.). — Zur Kenntniss der Fauna der Lias in der Nordalpen (Contribution à l'élude de la faune du lias des Alpes septentrionales). ^1-4°, Wien, libr. Hœlder. 18 fr. Teller (P.). — Geologische Beschreibung der siidœsi- lichen Thessalien (Description géologique de la Thessalie sud-est), ln-4". Wien, libr. Gerold lils. 2 fr. 50. ANGLETERRE ET AMÉRIQUE. Browne (Montagu). — Collecting Butterflies and Moths : being directions for capturing killing and preser- ving Lepidopiera and their Larvœ. Hlustr. , in-S", 50 p. « Bazaar >■> olTice. T. -H. Huxley. — The Cray fish, an Introduction to the study of ihe zoology. In-8°, 384 p. C. Kregan (Paul). E.-B. "Wright. — Animal life, being a séries of descriptions of the various sub-tingdoms of Ihe animal Kingdom. Illustr., in-8°, 628 p. Canele. Green. — Geology : physical geology.New éd. 140 illustr. In-8", 555 p. Rivinglbns. "W. Bland. — Notes or Lassons in elementary Botany. Part 2. Courses for the S'i and 3^ years. 2 edit. Bemrose. M.-C. Cooke. — Mycographia seu Icônes Fungorum Figures of Fungi from ail parts of the World. Vol. I, in-S". William and Norgatc. G. Gordon. — The Pinelum, being a synopsis of ail the Coniferoiis jilants al présent known. New éd. Jn-S», 504 p. H.- G. Bohnes. Grevillea. — A quarlerly record of cryptogaraic Botany and ils literalure. Ediied by N.-C. Cooke. Coloured plates. Vol. Vil, 1879. Williams and Norgate. Zeller (Hannah). — Wild flowers of the holy Land. New éd., in-4''. Nisbet. Ch. Dixon. — Bural Bird life , being essays on ornilhology, wiili inslruclions for preserving objecls rèlating to a lost science, ln-8». 388 p. Longnians. David A.-N. Me. Alpine. — Biological atlas; a guide to the practical study of plants and animais. 423 lig. în-l". W. and K.-A. Jolmston. D-- .^.-S. Packard. — Zoology. Illustr. In-8°. 720 p. New-Yûi'k. Anne Pratt. — Dur native Songsters. New édition. O.-S. Wilson. — The Larva; of the british Lepidopiera and their food plants. Illustr. In-S». 382 p. L. Reeve. W.-H. Penning. — A Text-Book of field geology, wiih a section on p.iheonlologv by A.-J. Jukes Brown. 2'' éd. In-8«. 326 p. Baillière.' Asa Gray. — The bolanical Text-Book. Part I. Structural boiany or Organography. G* éd. Iu-8». 438 p. Macmillan. Rev. G. Henslow. — Botany for children. In-12, p. xv- 103. Slanlord. Thomas Hincks. — A History of the british marine Polyzoa. 2 vol.: I.lexl: II, plates. 10-8". Van Vorst. Rev. J.-G. "Wood. — Common british Beetles. Illustr. New éd. ln-12, 140 p. Routledge. Wood (Rev. J.-G.) and (Théodore). — The Field- Naluralisl's hand book. In-8". 168 p. CasscU. Thomas Rymes Jones. — The animal Création. ln-16. Warne. Id. — Mammalia. ln-16. Warne. Id. — Natural historv of birds. ln-16. Warne. E.-S. Dana. — Text-Book of Mineralogy. Illustr. 3"i éd. In-S». vni-485 p. New-York. A.-H. Green. ~ Geology for sludents and gênerai readers. Physical geography. New éd. In-S». Rivingtons. Hall. -^ Description of new species of fossils from the Niagara Fountain al Waldron , Indiana. In-8°.20 p. Albany (New-York). ' "Walcott. — The Utica slate and related formations. Fossils of the Uiica slate and métamorphoses of Triarthrus Recki. In-8». 40 p. Albany (New-York). OUVRAGES REÇUS Ferd. Reiber et A. Puton. — Catalogue des Hémiptères-Homoplères (Cicadincs et Psyllides) de l'Alsace et de la Lorraine et supplément au catalogue des'Hémiptères-Héléroptères. 32 p., 1880 Colmar, imp. et lith. C. Decker. A. Nicklès. — Sur l'usage el l'abus du thé et du café, suivi d'une noie sur le maté (communication faite à la Société des sciences, etc., de la Basse-Alsace). 28 p. 1880. Strasbourg, typ. Fischbach. A. Lucante et J. Mestre. — Une chasse dans les cavernes. i6 p. 1880. Bordeaux, imp. Soriano. (Bull, de l'Âss. scient, de la Gironde. L. de Sarran d'Allard. — Excursion géologique d'Anduze à Mialet et Saint-Jean-du-Gard. 4 p. 1879. Nîmes, imp. Clavet-Ballivel. (Extrait du Bull, de la Soc. d'ét. des se. nat. de Nîmes, 7« année.) Id. Excursions géologique et minéralogique de ViUefort (Lozère) à Alais (Gard). 8 p. 1879. Rennes, lyp. Oberlhiir et flls. (Extrait de la Feuille des Jeunes Naturalistes, août-sept. 1879. " P. Magretti. — Sopra alcuni casi di scolaramenlo délie penne in Uccclli nostrali. 12 p. 1879. Milan, typ. Bernardoni. (Extrait des Atti délia Società italiana di scienze naturali.) le' Avril 1880. Dixième Année. N° 114. FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE DE LA JEUNESSE DE PARIS ^ Au mois de mars 1 879, une nouvelle Société scientifique se constituait à Paris ; nous croyons utile de signaler son existence aux jeunes gens s'occupant de sciences, parce qu'elle diffère de celles qui ont été créées en France depuis quelques années. Il est à remarquer qu'il s'opère en ce moment un mouvement scientifique considérable. On voit de plus en plus que toute question sérieuse ne peut être résolue que par les sciences, et qu'il est nécessaire de les mettre à la portée de tous. De nombreuses Sociétés d'études scientifiques se sont constituées dans les grandes villes de province et ont eu rapidement un grand nombre d'adhésions. Leur utilité est incontestable. Il est évident que beaucoup de jeunes gens qui se destinent aux sciences n'oseraient pas publier leurs premiers travaux dans les recueils des grandes Sociétés où les membres sont des savants, tandis qu'ils liront sans crainte leurs essais devant des jeunes gens de leur âge. On a pu voir que les mémoires publiés dans les bulletins de ces diverses Sociétés portent presque exclusivement sur des sujets d'histoire naturelle, c'est-k-dire de géologie, de botanique et de zoologie. Yoiià en quelques mots le but de ces Sociétés. Indiquons maintenant ce que se propose la Société scientifique de la jeunesse de Paris, et on verra en quoi elle diffère des précédentes. L'année dernière, une vingtaine de jeunes gens se réunissaient régulièrement tous les samedis chez l'un d'eux au Muséum d'histoire naturelle. Après la lecture du procès-verbal de la dernière séance, après les communications diverses, un des membres entretenait la Société sur un sujet scientifique quelconque, mais de préférence un peu général. Il est dit en effet dans les statuts de notre association que les membres effectifs doivent chacun à leur tour faire une conférence devant leurs collègues. Comme président je fis la première conférence, &\iv \^ paléontologie végétale ; je citerai celles de M. Villain, sur la fabrication du sucre ; de M. de Quatrefages sur \'ho?nnie à l'âge du bronze ; de M. Raucoud sur les télégraphes et les téléphones ; de M. Legrain sur les pa7'asiles de la classe des helminthes ; de M. Barraud sur les comètes ; etc. — On peut voir par là que, fidèles à notre devise : Travail et Amitié, nous nous proposions deux buts : 1° de nous instruire mutuellement; 2° de nous habituer à parler, à exposer un sujet, chose plus difficile qu'on ne le croirait au premier abord. — Le nombre des membres s'est accru depuis l'année dernière ; la Société compte aujourd'hui 40 membres effectifs et correspondants. Elle a entrepris la publication d'un bulletin autographié, paraissant tous les quinze jours, qui renferme le compte rendu des séances et le résumé des conférences. Au mois de juillet, un décret du préfet de police l'autorisa à fonctionner régulièrement ; et depuis le mois de novembre 1879, elle lient ses séances tous les samedis à 8 heures du soir dans la salle de la Justice de paix que M. le Maire du 0® arrondissement a bien voulu lui donner. (1) Les demandes de renseignements et d'admissions doivent être adressées au Président, M. Charles Brongniart, au Muséum d'histoire naturelle. V — 70 — Celle associalion esl fondée à la mémoire de mon vénéré grand-pére, Adolphe Brongniart, membre de l'Insliliit. M. de Quatrefages de Bréau, de l'Académie des sciences, est président d'honneur. Enfin, des savants bien connus ont approuvé et patroné notre Société en acceptant le titre de membres honoraires ; ce sont : MM. J.-B. Dumas, de l'Académie française et secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences ; Hervé-Mangon, de l'Académie des sciences ; Alfred Cornu, de l'Académie des sciences; Paul Bert, professeur à la Faculté des sciences et membre de la Chambre des députés; le D' G. Empis, de l'Académie de médecine; Cloëz, du Muséum et examinateur à l'École polytechnique. De tels noms suffisent pour prouver le but sérieux de notre Société, et nous ne saurions trop encourager ceux d'entre nos lecteurs qui choisissent la carrière des sciences à en faire partie. Paris. Charles Brongniart. NOTES GÉOLOGIQUES SUR LA FORET-NOIRE. (Suite.) Bleybach-Altsimonsicald. — A Bleybach la roule quitte la vallée de l'Elz pour entrer à droite dans un enfoncement latéral dirigé du nord-ouest au sud- est. C'est une vallée profonde, assez large à son embouchure dans l'Elzthal, mais resserrée dans sa partie moyenne et supérieure, et hérissée de gorges abruptes. Dans le fond coule un torrent, la Wilde Gutlach, sur lequel de nom- breuses scieries et des moulins sont installés à peu de frais. Des prairies, des champs cultivés s'étendent jusqu'au bord des bois de sapins qui recouvrent les pentes et constituent la principale richesse des villages de Bleybach et d'Allsi- nionswald. Mais si celte vallée est très pittoresque, elle est aussi d'un grand in- térêt géologique. Pourquoi d'abord celte orientation du nord-ouest au sud-est tan- dis que la direction de la chaîne esl du sud au nord, et alors que deviennent les données géométriques auxquelles on a voulu soumettre la formation des mon- tagnes et des vallées? Ce fait qui se reproduit presque dans tous les systèmes de soulèvement nécessite une explication. Si dans chaque chaîne l'exhausse- ment s'était fait toujours suivant les centres de soulèvement qui ont déterminé la direction primordiale, la géologie dynamique serait singulièrement simpli- fiée dans ses théories; car on ne distinguerait qu'une seule orienlalion et des vallées longitudinales ou perpendiculaires, mais il n'en est pas ainsi dans la réalité. L'observation a démontré l'existence de deux sortes de centres de soulèvement : les centres principaux, disposés suivant la ligne de faîte ou suivant des lignes parallèles, et les centres secondaires dirigés ainsi que les vallées qu'ils ont produites dans une orientation différente. C'est ce qui produit cet enchevêtrement de montagnes et de vallées au milieu duquel le géologue a de la peine à se reconnaître. Ainsi donc la vallée de la AVilde Gutlach serait due à un centre secondaire de soulèvement, lequel ne peut être que la Kandel. Cette masse énorme, dont le point culminant est de 1,243 mètres représente un exhaussement de plusieurs lieues, circonscrit entre la Simonswalder Thaï et la plaine du Rhin. A droite esl une entaille, celle de la Dreisam, analogue à celle de la Wilde Gultach; ces deux dépressions de môme développement que la masse soulevée convergent l'une vers l'autre et forment une espèce de fer à cheval au centre duquel se Irouve la Kandel. Le système hydrogéologique de celle vallée est assez simple : l'artère prin- cipale est la Wilde Gutlach, qui reçoit un affluent de chaque gorge latérale. Les pentes du thalweg sont recouvertes d'un cailloulis épais^ à l'étal erratique, très favorable à l'infiltration des eaux pluviales. Arrêtées par le gneiss sous- — 71 — jacenl qui forme une couche imperméable, ces eaux se réunissent en pelils filets qui viennent sourdre à la surface, presque à chaque pli de terrain, et forment ces ruisseaux d'eau claire et limpide qui contribuent avec les sapins à rendre si pittoresques les paysages de la Forèt-INoire. Dans les prairies du fond, où la couche perméable" fait défaut, l'eau séjourne après les pluies et nuit cà la bonne qualité de l'herbe; le système des rigoles pour favoriser la concentration de l'eau et son écoulement donne des lésullat peu satisfaisants. L'imperméabilité du gneiss, la composition simple du terrain arable, essen- tiellement constitué par la silice, et un humus trop facilement lavé par les eaux, offrent peu d'avantages à l'agriculture. On y cultive le seigle, l'avoine, la pomme de terre, le chanvre et quelques vignes. La végélalion spontanée dans les endroits qui ne sont pas recouverts de sapins ou de hêtres, consiste en genêts, bruyères, ajoncs et autres végétaux calcifuges. Ces arbustes envahissent jusqu'aux 5e/7<7/(75, et il est certains terrains qu'on est obligé de soumettre k des défrichements périodiques en coupant les genêts et les bruyères et en y mettant le feu après les avoir étendus en couche uniforme. Le gneiss affleure en certains endroits le long de la route et surtout dans les gorges latérales. H présente des différences de structure qui peuvent se rap- porter à deux variétés : le gneiss feuilleté (schiefrig), se divisant en James minces sous le choc du marteau, et le gneiss grenu (kornigfaserig), dont les éléments sont plus volumineux, le mica surtout; cette substance enveloppe les deux autres et communique k la roche sa couleur noire et sa schislosilé. Ailleurs le talc remplace le mica et alors il est tanlôt réparti d'une manière con- fuse (talschite), tantôt mélangé par points (gneiss talqueux), ce qui donne à cette variété un aspect satiné. Le feldspath y abonde comme dans toutes les formations laurenliennes : l'oligoglase en nodules rouges ou bruns et l'orthose cristallisée en lamelles. Le quariz blanc amorphe est moins fréquent, et je n'ai pas réussi à trouver d'hyabomicle; Iakinsigite (hyalomicte grénatifère) paraît limitée k la vallée de la Kinsig. Il n'en est pas de mômedu'quarlz tourmalinifére, que j'ai rencontré plusieurs fois, soit dans la gorge d'Ibbich, soit à la cascade de Suverriebach. Cette variété est intéressante au point de vue pétrogénétique, parce qu'elle concorde avec la théorie précédemment adoptée de la formation hydrothermale du gneiss. Les cristaux de tourmaline sont incrustés dans le quartz et laissent en se détachant une empreinte en creux correspondante k leur forme prismatique. Il s'ensuivrait donc que le quartz se serait solidifié après la formation des cristaux de tourmaline, bien que son point de fusion soit plus élevé. Celle irrégularité ne prouve-t-elle pas que la formation du gneiss s'est opérée dans des mers surchauffées tenant en dissolution une grande quantité de substances dont le rapport variable avec la température changeait le point de cristallisation de chacune. Du reste, les minéraux qui constituent les variétés précédentes sont disséminés en amas, en nids irrégu- liers : les eaux qui contenaient tant d'éléments disparates étaient donc à une haute température, et il a fallu arriver k des périodes plus calmes pour la for- mation des roches simples. Il est temps de parler de celte couche d'erratiques qui recouvre les deux pentes du thalweg et les gorges latérales d'HasIach, de l'Ibbich et de Griesbach; ces gorges sont situées sur le territoire d'Altsimonswald el indiquées toutes trois dans la carte du Guide Bœdeker. On entre dans celle de l'Ibbich par un sentier étroit et montueuxqui longe un torrent du même nom; les deux versants sont recouverts de blocs erratiques de différentes dimensions, le plus souvent étalés, mais quelquefois aussi accumulés sous forme de Fnoraines qui ont près d'un mètre de puissance. Ils sont plus abondants sur les méplats el dans les couloirs el en certains endroits on dirait que le glacier vient seulement de dis- paraître, comme cela arrive par un élé chaud pour les petits glaciers des — 72 — Alpes. Là le processus glaciaire est tel qu'il était à la fin de la période quater- naire; il n'a pas été modifié par les alluvions, soit à cause de la hauteur de cette gorge au-dessus du niveau moyen de la vallée, soit à cause du peu de dé- veloppement que celle-ci offrait au régime des eaux. La plupart de ses blocs sont des gneiss, des quarlziles, des grès feldspathiques, etc. — Ils sont taillés irrégulièrement et quelques-uns sont polis sur une de leurs faces. J'ai eu la bonne fortune de rencontrer à la surface d'une moraine un bloc poli et strié. C'est un gneiss talqueux veiné de quartz blanc et passant au talschile à la partie inférieure. L'échantillon mesure O^IO de longueur sur O^OO de largeur; la surface supérieure est polie comme un marbre et de plus elle est couverte de petites stries longitudinales analogues aux traits du diamant sur le verre : il y en a 47 sur un espace de 12 centimètres carrés; elles sont verticales sauf quelques-unes qui sont inclinées de 25 degrés. Mais pour bien se rendre compte de l'aspect glaciaire du pays il faut faire l'ascension de la Kandel, l'excursion favorite des étudiants fribourgeois. On peut y monter, soit par Waldkirch en trois heures, soit par Allsimonswald. Ce dernier itinéraire exige plus de temps, car il y a un plateau assez élevé à traverser. La Kandel (1,243'"). — On suit pendant quelque temps une passe étroite le long de l'Etlersbach. Le lit de ce ruisseau est obstrué par des blocs énormes qu'il n'a pas pu transporter lui-môme, et sur les versants de droite et de gauche on observe les mômes phénomènes de transport que dans la gorge de l'Ibbich. Pour ne pas me répéter, je décrirai donc sommairement les particularités qui se présentent le long du trajet. En haut des dernières fermes, avant d'entrer dans la forôl, il y a à droite du sentier un bloc strié qui mesure environ trois mètres cubes; sa surface est sillonnée par des raies de 5 centimètres de profondeur, espacées de 2 ou 3 centimètres; ces raies tiennent le milieu entre les stries fines et les sillons que Ton observe sur les calcaires. A partir de cet endroit le sentier se rétrécit et on entre dans un couloir étroit entre deux mu- railles de gneiss dont les surfaces convexes sont polies et ne présentent pas de rugosité au toucher. On arrive ainsi sur le plateau, et après avoir traversé des bois de hêtres et de sapins, on débouche dans la clairière où est située la ferme de la Kandel (Kandelhof); on est alors à cent pas du sommet. La surface du sol, jusqu'en haut est recouverte de blocs erratiques, gneiss et granité gneisique, groupés dans toutes les positions; la plupart mesurent plusieurs mètres cubes. Ceux de moindre dimension ont servi à élever au point culminant une espèce de belvédère rustique d'où l'on a une vue magnifique sur le Feldberg, le Blauen, tout le plateau de la Forêt-Noire et môme les montagnes de la Suisse. Thoissey. J. Tournier. (A suivre.) NOTE SUR LES XYLEBORUS Eich. Xyleborus Eich., dispar F. — Ce xylophage vit dans le bois de l'aulne. Au mois de janvier 1879, la crue de la Sioule avait emporté beaucoup d'arbres, et entre autres un aulne. Depuis cette époque, cet arbre est resté au milieu de l'eau à moitié submergé. Au printemps, il avait essayé de pousser des feuilles; mais ne trouvant pas au sein même de l'eau ce qui était nécessaire à leur développement, les bourgeons, après avoir gonflé, se desséchèrent. L'écorce, mouillée et chauffée par le soleil, subit un commencement de rouis- sage, sans cependant se détacher du bois. Péchant alors au filet dans les parages de cet arbre où j'avais vu de beaux poissons, je vis (c'était dans les derniers jours de septembre) de la poussière — rs — sortir des sinuosités de l'écorce, et au milieu de celle poussière, un pelit trou au fond duquel se trouvait le Xijleborus dispar. J'ai coupé autant de branches quej'ai pu, caril y avait beaucoup de larves elde nymphes, et j'ai élevé tout cela chez moi. C'est ainsi également que j'ai obtenu d'éclosion YAgnathus deco- ratus, parasite du Xylehorus (1). Les Q des Xylehorus creusent de profondes galeries dans lesquelles elles pondent leurs œufs, et elles sortent à reculons jusqu'à l'enlrée du trou. Les cf ne creusent pas; ils ne servent absolument qu'à la reproduction, tandis que les 9 semblent prendre un soin tout particulier de leurs larves. Elles bouchent ordinairement de leurs corps l'entrée unique du trou. Cette entrée se bifurque en deux autres galeries à droite et à gauche, et c'est là qu'a presque toujours lieu le rapprochement du cf et de la 9. Cet insecte doit avoir deux générations, et la même 9 doit pondre deux fois. Je n'ai pas encore pu bien observer ce fait. Le X. dispar esl fort bien qualifié, car le cf ne ressemble pas à la 9. On les prendrait facilement pour des espèces difïérenles. Les c? sont plus rares que les 9. Il y a environ 1 cf pour 6 9. Au mois de novembre, tous les insectes étaient sortis des branches que j'avais récoltées. Xylehorus Eich., Saxeseni Ratz. — J'ai rencontré cette espèce vivant dans les mêmes branches que le Dispar. Les galeries qu'elle creuse entrent perpendiculairement et aboutissent à une espèce de cavité qui semble n'avoir pas été creusée par l'insecte, tellement elle est spacieuse. J'ai remarqué qu'elle se trouvait toujours dans le sens du fil du bois. On trouve là pêle-mêle insectes à l'état plus ou moins parfait, nymphes et larves. Les cfsont de taille plus petite et se reconnaissent facilement au dernier segment de leur abdomen, c|ui est très allongé et recourbé en dessous. Enfin, les parties sexuelles sont très visibles chez ce dernier. Le cf est b'ieu plus rare que les 9. J'estime qu'il y a 1 cf pour 20 9. L'éclosion de celte espèce est un peu plus tardive; elle se fait au plus tôt dans les derniers jours d'octobre. Xylehorus Eich., Alni Mh. — Celle espèce a été trouvée dans les mêmes branches d'aulne. Elle creuse des galeries perpendiculaires au fil du bois et sur le même plan, de telle sorte que la branche ne lient plus à l'arbre que par l'écorce et à l'intérieur par quelques piliers que ces insectes ont su y ménager. Les rebords de ces galeries les empêchent de se confondre, et les insectes y cheminent les uns à la suite des autres, et non pas pêle-mêle comme chez le Saxeseni. Les cf sont plus courts et plus petits que les 9; leur corselet est profondément creusé en avant et armé d'une petite corne robuste et recourbée en arrière. Ils sont aussi rares dans celle espèce que chez le Saxeseni. Le X. alni naît en même temps que le Dispar. Xylehorus Eich., Monographus F. — Celte espèce vit dans les vieux chênes. Je l'ai capturée en octobre en soulevant l'écorce de ces arbres. On y voit de petits trous qui s'enfoncent perpendiculairement. En enlevant beaucoup de (1) Agiiathus Germ., Dccoratiis Germ. — Comme je le pensais, cet insecte vit sur le bord des eaux. J'en ai d'al)ord rencontré des débris dans un vieil aulne pourri, renversé sur les bords de la Sioule. Enfin, je l'ai obtenu d'éclosion au milieu d'octobre. Sa larve vit en parasite de celles du Xylehorus disjja?: Elle se loge dans les trous de ce xylophage alors sans défense, y vit à ses dépens et s'y mé- tamorphose. Tout n'est pas rose dans la vie de V Agnaflms. Lorsqu'il arrive à l'état parfait et qu'il veut sortir de la galerie où il s'est transformé, il rencontre ses ennemis qui, eux aussi, sont arrivés à l'état parfait, mais qui ont des mandibules bien plus redoutables que les siennes, et il meurt quelquefois coupé eu morceaux par les Xylchonot. ~ 74 — bois, on arrive jusqu'aux insectes qui se tiennent dans ces galeries par groupes de 6 ou 7, cheminant les uns à la suite des autres. 1! y a longtemps que je n'ai pas capturé cet insecte, et je crois que je ne possède que des 9 . Broùt-Vernet. H. du Buysson. LES CLADONIA DE LA FLORE NORMANDE. Le genre C/ac^nm justement appelé par Flœrke « familia certe omnium lichenum difficillima, » est un de ceux où se sont le plus exercés les liché- nologues. Ses caractères distinctifs reposent à peu près tous dans les formes extérieures, formes qui sont elles-mêmes on ne peut plus variables. Les uns frappés de celte inconstance ont réduit à un très petit nombre les espèces de ce genre; d'autres au contraire les ont multipliées à l'infini en voulant presque toujours voir une espèce proprement dite dans chacune de ces formes si variées. Il en est résulté chez les auteurs de nombreuses divergences et une synonymie souvent fort obscure à cause de l'importance relative que chacun attachait aux formes par lui constatées. Selon nous, le moyen le plus simple de se familiariser promptement avec le genre Cladonia serait pour le débutant de laisser d'abord pendant quelque temps complètement de côté la distinction des innombrables formes et variétés, et de s'appliquer avant tout à bien se rendre compte des espèces ou types proprement dits. Une fois arrivé à pouvoir rattacher toujours avec sûreté à un type bien connu les échantillons qu'il rencontre, il lui serait bien plus facile, on le comprend, de se donner à l'étude des formes et variétés, sans crainte de s'égarer d'une espèce dans une autre. Notre but ici est de simplifier et d'abréger autant que possible pour le jeune lichénologue ce premier travail. Voilà pourquoi après un exposé général du genre et de sa terminologie particulière, je donnerai pour la Normandie le tableau dichotomique de tous les types ou espèces, reconnus comme tels par nos lichénologues modernes, et en particulier Nylander et Th. Pries, sauf quatre ou cinq plus spéciales aux régions des montagnes, ce tableau renferme toutes les espèces françaises énumérées par le D"" Nylander dans son Prodromus Lichenum Galliœ et Algeriœ. Cladonia HofTm. Podétions (thalle proprement dit de la plupart des auteurs) dressés simples ou diversement ramifiés, à extrémité subulée ou dilatée en forme de coupe [scyphus], creux à l'intérieur, à aisselles entières ou perforées et même béantes. La couche corticale est formée de filaments entrelacés, elle manque plus ou moins complètement dans un certain nombre d'espèces et alors les podétions sont pulvérulents. Couche médullaire chondroïde au centre et arachnoïde à la superficie. Cette dernière partie contient les gonidies qui forment des groupes épars et manquent généralement vers le sommet des rameaux. Squames basilaires [protothalle Koôrherg, phyllocladia Th. Pries, thalle Nylander) cruslacées granuleuses dans une seule espèce, foliacées ou nulles dans les autres. Dans deux ou trois espèces elles sont grandes [macrophi/lles], diversement lobées ou divisées; dans les autres elles sont petites et plus ou moins crénelées [microphylles). De couleur ordinairement verte, elles deviennent souvent blanches ou jaunâtres par la dessiccation. Ces squames donnent naissance aux podétions, elles ne sont cortiquées que d'un côté et presque entièrement composées de filaments lâchement entrelacés, avec une couche gonidiale assez continue. Les squames thallines (naissant sur les podétions) ont une structure analo- mique identique à celle des podétions, mais ne les produisent presque jamais. — 75 — Apothécies lécidéines, fixées au sommet des rameaux ou sur le bord des scyphus.lrés rarement sur les squames. Elles sont tantôt isolées, tantôt réunies à plusieurs (^ynmr/^e'es), convexes, immarginées, creuses à l'intérieur, colorées en roux brun carné, ou rouge cocciné, devenant souvent brunes noirâtres avec l'âge. Paraphyses étroitement cohérentes, courtes, parfois bifurquées au sommet. Spores 8"% oblongues, hyalines, simples. Spermogonies naissant au sommet des rameaux, ordinairement terminales, concolores aux apothécies, ovoïdes ou sulconiques. Stérigmales simples ou légèrement rameux, non articulés; spermalies cylindriques, courbées. Terminologie. Épiphylle. Apothécies naissant sur les squames basilaires ou thallines. Scyphus. Sommet d'un podélion dilaté en forme de coupe ou d'entonnoir. Scyphyfère. Podétion terminé en scyphus. Ascyphé. Sans scyphus. Podélions non dilatés au sommet. Turbiné. En forme de cône renversé Scyphus dilaté dès la base ou a peu près. In fundibuli forme. En entonnoir. Scyphus dilaté dans sa partie supérieure seulement. TABLEAU ANALYTIQUE A i Apothécies rousses, brunes ou carnées 2 \ Apothécies rouge cocciné 21 f, \ Squames basilaires très grandes, macrophylles 3 "* \ Squames basil.nres petites, microphylles; ou nulles 5 o \ Podélions allongés, naissant sur les squames Cervicornis Nyl. ■ I Podélions courts, naissant dans les sinus des squames 4 . \ Squames à divisions étroites, plus ou moins pilifères en dessous. Alcicornis Ilk. j Squames à divisions larges, non pilifères Endiviœfolia Nyl. (. { Podélions tous ascyphés ^ 6 } Podélions scyphyfères ou mélangés 14 .. \ Podélions très courts, 20 à 25 millim. au plus 7 ■ ( Podélions allongés, atteignant au moins 3 centim 10 - Il Squames basilaires réduites à de simples granulations Papillaria Ilk. ' \ Squames basilaires bien développées, foliacées 8 j^ \ Podélions comprimés, côtelés, fendus longitudinalement. . . , Leptophylla l\k. ' ( Podélions arrondis, ni comprimés, ni fendu? 9 Q i Squames basilaires à bord granulé Delicata Ilk. I Squames basilaires non granulées au bord Cœspititia Ilk. ..^ \ Podélions à sommets stériles recourbés Rangiferina Hoffm. • j Sommets stériles des podélions non recourbés 11 . . ( Aisselles béantes, infundibuliformes, lacérées au bord 12 * \ Aisselles entières ou simplement perforées 13 I Podélions granulés ou squameux sur toute leur étendue. . . Squamosa Holfm. 12. < Podélions glabres, ou pourvus de quelques rares squames vers les apothécies ( seulement Crispata Nyl. [ Podélions stériles ouverts au sommet et terminés par 2 à 5 pointes aiguës, très • q ) courtes Uncialts Holfm. I Podélions stériles, plus ou moins acuminés, fermés au sommet et sans pointes ' spéciales Furcata HolTm. .. \ Podélions pulvérulents sur toute leur étendue Fimhriaia E. Fr. ( Podélions squameux, granulés ou glabres, non pulvérulents 15 • p. i Podélions scyphyfères et ascyphés 16 j Podélions tous scyphyfères 17 , Podélions à sommets stériles simplement subulôs Gracilis Ilk. 16. ^ Podélions à sommets stériles terminés par 2 à 5 pointes aiguës, très ' courtes Amaurocrea Ilk. — 76 — ( Scyphus larges, turbines Pyxidata E. Fr. l Scyphus étroits, cylindriques, dentés ou lacérés au bord 48 ( Podétions cariés, côtelés, fendus longitudinalement Cariosa Ilk. ( Podétions ni cariés ni fendus 19 l Podétions ponctués de blanc à la base Degenerans Ilk. I Podétions non ponctués 20 / Podétions granulés ou squameux sur toute leur étendue Pityrea Ilk. 20. < Podétions glabres sur toute leur étendue Veriicillata Ilk. ( Podétions glabres à la base et granulés au sommet Ochrochlora Ilk. l Podétions très courts, 1 à 3 millim Brehissonnii Del. I Podétions atteignant au moins 1 centim 22 / Podétions granulés ou pulvérulents , 23 ] Podétions plus ou moins squameux, mais ni granulés, ni pulvéru- ( lents Bellidiflora Ilk. f Podétions jaune paille, squames basilaires non pulvérulentes en dessous ' Digitata Ilk. Podétions blancs ou cendrés, squames basilaires non pulvérulentes 24 ( Podétions à scyphus larges, turbines Coccifera Ilk. ( Podétions ascyphés, ou à scyphus peu développés 25 Podétions granulés Flœrkeana Krb. Podétions pulvérulents Macilenta Krb. Observations. — I. Il règne chez la plupart des auteurs une certaine confusion qui rend assez difficile la dislinction des deux dernières espèces. Pour plus de clarté, nous nous rattachons spécialement à Th. Fries et à ILerberg, rappportant à Macilenta toutes les formes pulvérulentes, et à Flœrkeana celles à podétions granulés. II. Les meilleurs auteurs à suivre pour l'étude des Cladonia, sont : Flœrke, de Cladoniis, etc., 1828. Schœrer, Enumeratio critica, etc., 1850. "W. Nylander, Synopsis methodica Licheiium omnium, 4858-1860. Th. Fries, Lichenog raphia scandinavica, 1871-1874. Bazoches-au-Houlme (Orne). H. Olivier. 17. 18. 19. 21 22 24. 25. VARIETES. .lEAN PINATEL. — Souvenirs de jeune naturaliste. Le 1" septembre 1876, mourait à Saint-Jean-d'Angély Jean-François Pinalel dont je ne puis encore écrire ici le nom sans quelque émotion, tant est grande ma dette de cœur envers lui. C'était mon vieux maître, que j'aimais comme un père, la bonne étoile de mon enfance autour de laquelle tout soufllail en tempête. Sa mort vint me surprendre là-bas, bien loin, en plein enthousiasme de la nature, en plein ciel d'idéalisme allemand. Ce jour- là les Alpes me parurent froides comme un squelette dénudé, les eaux du Danube moins bleues, les philosophies d'outre-Rhin de stériles rêves, et je versai mes premières larmes amères. Mais si je vous parle de lui, c'est encore moins par pieux souvenir que parce qu'il fut aussi un des nôtres, un curieux de la nature, recruté sur le lard, il est vrai, et presque au couchant de la vie. II eut à 50 ans, à l'âge où d'autres se retirent des occupations intellectuelles et se font de quelques travaux accomplis un rempart de quiétude, les jouissances, l'entrain, les douces illusions et le feu sacré d'un jeune débutant ; et c'est sans doute dans ces naïves impressions ressenties en commun avec des enfants confiés à ses soins qu'il trouva le secret de les entraîner vers l'histoire naturelle. Que je vous conte en quelques traits de son histoire d'ailleurs fort simple, comment cela se fît et comment nous apprîmes ensemble à déchiffrer quelques chapitres au livre de la nature. Né à Sainl-Élienne, d'une famille d'origine italienne, Jean Pinalel vint en Sainlonge en 1845 comme simple instituteur et y resta depuis an service de la Société évangélique de Genève. Comme Philibert Hamelin, comme Claude de la Boissière, envoyés aussi aux mêmes lieux, trois siècles auparavant, par Genève et Calvin, il savait trouver dans la culture des sciences de chers délasse- ments aux fatigues de son ministère. Il ne craignait pas de combiner une excur- sion botanique avec une course pastorale et je crois qu'en revenant le soir il se réjouissait autant de rapporter dans sa boîte une plante nouvelle que d'avoir eu un auditeur de plus à l'écouter. Il faisait aussi bien partie de la Société historique et scientifique que du conseil presbytéral de sa ville et ne manquait pas plus aux séances de celui-ci que de celle-là. Mais jamais, au grand jamais, le savant ne nuisit à l'homme de foi profonde : il pouvait s'endormir botaniste, il s'éveillait toujours pasteur évangélique. Jusqu'en 18(50, M. Pinatel s'était assez peu occupé de botanique. Ce n'était pas l'envie qui lui en manquait 11 avait toujours gardé de ses premières gambades dans les montagnes du Forez et des coquetteries médicales de son père un goût très prononcé pour les simples. L'occasion seule lui avait fait défaut. Cette année-là, un botaniste déjà assez exercé étant venu habiter Saint-Jean-d'Angély, mon cher maître put lui faire contrôler ses premières déterminations et il s'adonna dès lors avec enthousiasme à l'élude des plantes de la région, enthousiasme qu'il nous fit partager à tous en très peu de temps. Je me souviens encore de ces premiers débuts comme s'ils étaient d'hier. A celte époque nous suivions, mes cousins et moi, ses leçons de français. Déjà pendant l'hiver, il nous avait abondamment entretenus de plantes, de botanique, du charme qu'avait l'histoire naturelle, de mille riens se rapportant au même sujet, lant et si bien que nous attendions avec une véritable impatience que le soleil de février voulût bien faire fleurir les premières violettes. Nos ressources d'entrée en campagne étaient cependant fort médiocres : une vieille boîte de fer-blanc qui n'était même pas peinte en vert et une ancienne Flore par Dubois. Notre première sortie, notre J3remière herborisation, veux-je dire, eut lieu un jeudi qu'il faisait le plus beau temps de printemps. Les bourgeons d'aubépine pointaient déjà dans les haies, les merles sifflaient au loin et les jeunes alouettes s'essayaient sur nos têtes à élever de timides verticales. Mon grand cousin Cailland dut à la vigueur de ses poignets l'heureux privilège de porter la boîte, qui, placée de travers dans le dos, le faisait ressembler à une croix de Malte en mouvement. Unefoisdanslacampagne, c'était à qui rapporterait les premières fleurs. Elles sont rares en Sainlonge au mois de février et il faut de bons yeux pour en trouver. Nous cherchâmes long- temps. Enfin, sur un talus mieux exposé aux rayons du soleil, on découvre une toute petite plante à fleurs bleues. J'ai repensé depuis que ce pouvait être une véronique, la Veronica agrestis, sans doute. Mais aucun de nous n'était alors assez fort pour le savoir. Le fait est qu'en dépit des tables analytiques du bon Dubois, nous nous perdîmes avant d'arriver à un nom quelconque. Ce fut ma première leçon de botanique et j'ai toujours gardé le souvenir de cette petite fleur d'un bleu si tendre qui servit à la démonstration. A quelques jours de là la végétation prit son essor et nous eûmes alors à profusion de grandes fleurs, bien bleues, bien blanches et bien jaunes, à parties bien visibles, et nous commencions chacun un herbier sur le modèle de celui du maître, devenu désormais notre assidu compagnon de course. Cet herbier de jeune âge, je l'ai encore ; je l'entoure des soins les plus tendres ; il fait la con- solation de mes heures noires. Quel suave bonheur il y avait à déterminer un Chelidonium majus, un Stellaria holostea, un Ranimculus bulbosus, ou un Géranium robertianum, toutes plantes bien ordinaires pourtant! Ces grandes découvertes faisaient la joie des jours de congé et des heures de recréation. Cela dura toute la belle saison. Les bords et les prairies de la Boutonne, les — 78 — coteaux calcoires qui forment le cercle autour de la ville, furent le théâtre de nos premiers exploits et de bien riches récolles. A tel point qu'à la tin de cette année d'étude nous possédions assez bien la flore des environs de Saint-Jean- d'Angély, ce qui représentait plus de 600 espèces déterminées, séchées et classées. L'année suivante fut plus fructueuse encore si possible, parce que notre champ d'activité s'étendit beaucoup. Les recherches furent principalement dirigées sur deux points. Dans la partie inférieure de son cours, la Boutonne est séparée de la Cha- rente par des ressauts de terrains boisés, atteignant 100 mètres au plus dans la direction de Cognac, de vraies uîontagnes pour ce pays plat, et formés par les premiers dépôts crétacés du sud-ouest. C'est un pays charmant, tout coupé de vallons profonds, de fourrés épais, d'eaux vives et de hasisours dévorants, sur lequel s'étend un manteau de silice et de cailloux roulés, mais un man- teau déchiré, mis en lambeau par l'érosion pluviale et laissant voir à nu de larges surfaces calcaires. Dans un cas comme dans l'autre les plantes qui y croissent sont des plus intéressantes. C'est sur les arides pelouses calcaires dénudées, ou chaumes, dont le type existe à Séchebec, au bord même de la Charente, que M. Pinatel fil ses plus belles découvertes, telles que : Spirœa obovaia, Phillyrea 7nedia, AyHemisia camphorata, Sedum anopetalura , Rutagraveolens, les He liant hemumpi^ocumbens el pidverulejitwn, Buple- vriim aristatum, Bellis papulosa, etc. Les parties siliceuses de cette région nourrissent aussi de leur côté des espèces toutes particulières. C'est là la station du Châtaignier, avec toutes les plantes qui l'accompagnent, c'est-à-dire la végétation habituelle du plateau central transportée en plein pays calcaire : ZUexnanus, Quercus toza, Potentilla splendens, Convallaria polygonatum, Silène g allica, Lobelia iirens, Filago montana, Spergula arve?isis, Allium ursinum, Myrica gale, etc. Le second objectif, situé a l'opposé du précédent, consistait dans les forêts d'Aulnay et de Chizé et dans celle bande presque continue de bois qui suivent le corallien, entre les anciennes provinces de Poitou et de Saintonge. Ce sont de vastes taillis de chêne, fort riches en plantes quand les troupeaux ne les parcourent pas, tels que ceux qui appartiennent à l'Etat. On y cite depuis cette époque : Epipactis ensifolia, Neottia nidus-avis, Stachys alpina, Asperula odorata, Euphorbia verrucosa, Limodorum ahoriivum, Digitalis lutea, An- thericum ramosum, Atropa belladona, etc., et çà et là des colonies de hêtres, restes d'une ancienne végétation, qui semblent avoir formé le carré pour mieux résister aux chênes qui les étreignent de toutes parts. La plus grande partie de ces plantes constituaient en 1861 et 1862 de réelles découvertes pour la région, et elles sont citées au nom de celui qui les a re- cueillies dans l'ouvrage de M. James Lloyd. Cet auteur excellent et bien connu eut toujours en profonde estime son correspondant de Saint-Jean et il lui a rendu un hommage mérité dans son Introduction à la flore de l'ouest de la France. A partir de 1864, un autre genre de végétation attira vivement l'attention de M. Pinatel : je veux parler de la flore maritime de la Charente-Inférieure. Au bord de la mer tout est nouveau pour le botaniste qui vient de l'intérieur des terres. Il peut en quelques courses doubler, tripler le nombre des espèces qu'il possède en herbier. Et quelles richesses variées n'offraient pas des ri- vages aussi accidentés que ceux qui vont de Talmont en Vendée jusqu'à Royan, succession de caps, d'embouchures de fleuves, de marais salants et non salants, d'îles de toute grandeur! Mon vieux maître y allait souvent herboriser, mais seul; je n'étais que rarement de la partie. Je venais en eiïet de le quitter avec bien des regrets pour entrer au collège de Saintes. Certains jours seule- ment, lorsqu'il se rendait en Arvert pour les soins de sa charge, il me prenait — 79 — en passant, el le cuUe terminé, nous arpentions en commun dunes et falaise?. Quels beaux jours que ces dimanches passés à la côte! Dessables sauvages de la Tremblade aux rochers de Meschers, à travers les l'orêts de pins et les conches, regarder miroiter l'Océan et tous les infinis du haut de la dune, recueillir des plantes ou des roches et tenir à l'improviste des réunions qui avaient l'air de prêches au désert, tel était l'emploi habituel de ces tournées qui me plon- geaient dans le ravissement. .\ux saintes émotions du plus pur sentiment reli- gieux s'ajoutait le souffle grandiose d'une nature puissante dans l'expansion de sa vie, aspirations d'idéal mélangées d'impressions j)rofondes du monde phy- sique. Un certain soir qu'il m'avait emmené à Saint-Georges, une trentaine de personnes se trouvaient réunies dans la maison d'un Anglais, située sur la plage, la maison même qu'avait habitée Michelet. Un lent et solennel hou-hou de vagues mourantes montait par les fenêtres entr'ouvertes; tous les phares de l'embouchure de la Gironde étincelaient à tour de rôle comme des sentinelles géantes qui s'appellent dans la nuit; un cantique au dehors répondait aux can- tiques du dedans; ce spectacle, ce lieu, ces gens louant l'Eternel, tout cela s'enveloppait dans un immense mystère, célébré <à la fois par toutes les voix de ce coin de terre. Le lendemain nous partions à l'aube du jour pour her- boriser toute la journée et rentrer à Saintes. Un peu plus tard, les longues excursions, devenues de moins en moins fructueuses, devinrent aussi de plus en plus rares. Ce n'était plus l'entrain dé- bordant des premières années. On possédait à peu de chose près sa flore du département et on ne sortait les boîtes que pour donner la chasse à quelques raretés signalées. Il y avait parfois de fausses alertes, par exemple ce jour où l'on nous avait indiqué une touffe de gui sur le chêne vert dans les bois du bord de la Charente. Celte équipée ne fut guère à notre honneur; mais nous fîmes un si bon déjeuner sur l'herbe, en face d'une petite fontaine, qu'il valait cent fois la peine de courir après le gui du chêne. D'autres fois c'était le respec- table Lesson de (l'Institut) qui nous mettait sur les dents-avec les fausses indi- cations de s,3i Flore 7vcheforli7ie. Il y avait encore d'autres aventures plus gaies, comme le jour où il fallut répondre devant un maire en écharpe du port insolite de boîtes vertes. Quelques années avant sa mort, M. Pinatel changea de demeure; il quitta les quartiers fréquentés de la ville el se retira rue des Douves, sur l'emplacement même de ces remparts huguenots qu'Henri de Rohan, gouverneur de la ville, fit défendre avec plus d'énergie que de succès en 1621. C'est là que ses bons et lldèles amis savaient le trouver; c'est là que je venais ordinairement passer mes vacances d'étudiant, partageant mon affection entre lui el sa sainte femme. Tout en revoyant nos herbiers pour les tenir au courant, nous causions el recausions de mille choses, toujours bien douces et toujours nouvelles. Ainsi passèrent dans une atmosphère de nature el de simple poésie des jours bien remplis où l'esprit, comme le cœur, voguait en franchise sur une mer infinie ouverte devant lui, où quelques humbles fleurs des champs suffi- saient à nous rendre heureux, où l'on pouvait s'attacher, croire à tout et à tout le monde sans en souffrir. Souvenirs que tout cela! Ramené tout dernièrement dans ces lieux qui me sopt chers à tant de titres, je m'acheminai instinctivement vers le cimetière situé justement du côté de la ville par où nous aimions à sortir dans la campagne. C'était le même air de fête aux champs, la même poussée de sève dans les arbres du chemin. Mais que de choses évanouies depuis vingt ans! Ce même soleil, qui annonçait autrefois la joie et la vie, n'éclaire plus maintenant que des débris de bonheurs à peine ébauchés, que des linceuls blanchis. Dans un coin retiré de l'enclos funèbre, une simple pierre porte ces mois : A M. Pinatel, ses élèves reconnaissants. — 80 Pas d'arbre vert, pas de jardin à l'enlour. La nature seule a voulu en prendre soin. Une foule des plantes agrestes tant aimées et, délicatesse de hasard, toutes les petites véroniques bleues des environs semblaient s'être tressées d'elles- mêmes en vaste couronne autour de cette tombe, fleurs comme écloses aux rayons d'une âme généreuse, myosotis de la mort que lui ofïrail le printemps. Bordeaux. D'J. G**\ COMMUNICATIONS. Le prix DoUfus a été décerné cette année, à M. S.-.V. de Marseul, pour sa Monographie des Anlhicides. — La Société entomologique a voidu rendre ainsi hommage au savant dont les nombreux travaux ont rendu de si grands services à l'étude des coléoptères. Nous apprenons la mort de M. le comte Francis de Castelnau, entomologiste célèbre par ses explorations dans diverses parties du monde. M. de Castelnau occupait depuis près de M ans le poste de consul de France à Melbourne (Australie), oii il est mort le 3 février dernier. Passages de l'Outarde barbue aux environs d'Autun. — On sait quel intérêt s'attache au petit groupe ornitbologique des otidés, dont la place est encore aujourd'hui mal déflnie entre les gallinacés et les échassiers, et qui n'est représenté chez nous que par deux eS|)èces, la grande et la petite outarde. I^a grande outarde ou outarde barbue {Olis larda L.), qui n'a jamais été très commune en Fi'ance, même dans les plaines de la Champagne, sa station la plus habituelle, y devient de plus en plus rare; et la capture d'un de ces beaux oiseaux dans nos départements du centre et de l'est y est un véritable objet de curiosité. Si depuis longtemps la grande outarde avait été citée parmi les oiseaux de passage accidentels observés dans le département de Saône-et-Loire (Cf. : C. Ragut, stalislique du déparlement de Saone-et-Loire, 1838, t. l, p. 176, et D'" F.-B. de Montessus, Oiseaux observés dans le déparlfnifnl de Saûne-el- Loire, in Congrès scientifique de France, XLlh session tenue à Aulun. 187G, t. i, p. 316 et 335), c'est exclusivement dans les grandes plaines de la vallée de la Saône qu'elle avait été observée. Il semble que ses jjassagos aient été ignorés dans l'arrondissement d'Autun, puisqu'ils avaient échappé à la connais- sance de M. Proteau, ornithologiste disiingué, auquel on doit le Catalogue des oiseaux observés dans l'arrondissement d'Autun pendant le cours des années 184 i à 1860 (in Mémoires d'histoire naturelle de la Société éduenne, Autun, 1865, t. L'""). La grande outarde n'y est pas mentionnée et cependant depuis cette époque plusieurs beaux spécimens ont été abattus et plusieurs passages observés dans l'Autunois. Faut-il en chercher la cause dans la rigueur des hivers au sud-estde l'Europe? Alors, comme cette année, ces oiseaux seraient forcés à une émigration plus considérable. En décembre 1875, une outarde barbue fut tuée à Cussy-en-Morvan, et une autre à la Grande-Verrière, en janvier 1876. Ces deux faits ont déjà été signalés par notre compa- triote, M. Mangeard, dans le journal V Acclimatation (n» du 16 juillet 1876). L'année suivante, un passage de cinq outardes était observé aux environs d'Autun, et enfin, cette année môme, une troupe de neuf grandes outardes vient d'être signalée sur les limites de notre arrondissement, aux environs de Ijuzy. Une d'elles a été tuée d'ime balle, le 6 janvier dernier. C'était un jeune mâle qui, malgré sa maigreur pesait dix-huit livres, il mesurait un mètre de hauteur et 2">20 d'envergure. Nous signalerons la remarquable colo- ration d'un rose saumoné présentée par le duvet abondant qui garnissait la base des plumes sur tout le corps de ce magnifique oiseau. Il a été acquis par M. le docteur t\-B. de Montessus, président de la Société des sciences naturelles du département de Saône-et- Loire, et fera partie de la riche galerie de ce savant ornithologiste. Presque à la même date, le journal CAutunois (n° du 11 janvier 1880) rapportait que dans la matinée du 2 janvier, un chasseur de Yerdun-sur-le-Doubs abattait également aux environs de cette ville une superbe outarde pesant 25 livres et mesurant 2'"40 d'envergure. Autun. D' GiLLOT. Falco tinnunculus L. — La cresserclle, Cerchneis tinnucala Boie , est un rapace des plus communs, et me semble des moins carnassiers; jamais je ne l'ai vu poursuivre un petit oiseau pour en faire sa proie, aussi les oiseaux redoutent-ils peu ce petit faucon qui ne se cache pas et est toujours en évidence; il fait la chasse aux petits mammifères, aux insectes, etc.; la crcsserelle alTectionne les rochers, les ruines où elle établit son nid, — 81 — quelquefois aussi sur des arbres résineux et a souvent des querelles avec la corneille, Corvus corone L., à ce sujet; elle a l'habitude de se percher sur le sommet des arbres les plus élevés et de ceux qui sont isolés. Vers la fin de décembre 1879, un de mes voisins m'apporta, à mon grand élonnement, car je n'avais jamais vu cet oiseau au milieu de l'hiver, un beau mâle qu'il venait de tuer près de sa maison; en le préparant, j'ai trouvé dans son jabot une musaraigne qu'il avait dévorée depuis peu, son gésier était très tendu de poils, de petits os. J'y ai remarqué six queues de Sorex lelragonurus Elerm. Quelques jours plus tard on a encore capturé une femelle. Gerbamont. D. Pierrat. Hivernage du Rana fusca. — Plusieurs herpétologues prétendent que les grenouilles passent l'hiver dans des trous de murs, dans la terre, etc., et non au fond des marais. 11 est vrai que, parfois, j'ai trouvé des Rana fusca sous les feuilles que les jardiniers accu- mulent sur certains végétaux, en hiver, par exemple, sur les céleris. Mais, la saison rigoureuse que nous venons de traverser m'a confirmé dans mon opinion première, qui est que les grenouilles rousses et peut-être les autres espèces, hivernent généralement au fond de l'eau. Il y a quelques jours, étant à la Varcnne-Saint-IIilaire, j'ai vu, dans un bassin dont l'eau était entièrement dégelée, plus de vingt de ces grenouilles, mortes, flottant à la surface du liquide. Elles avaient été, en décembre, prises dans la glace, le bassin en question n'ayant que (Jn'50 de profondeur. La période de gelée ayant commencé fin novembre, ces batraciens étaient donc venus à l'eau dans le courant du même mois. Depuis longtemps, ai-je dit, je pensais que nos anoures restent dans la vase des marais, en hiver ; et même j'ai trouvé, plusieurs fois, dans cette pièce d'eau et dans d'autres, des grenouilles rousses, en janvier et même en décembre, bien que les glaces ne fussent pas entièrement fondues; toutefois, des doutes s'étaient produits dans mon esprit, en entendant ma thèse combattue par des herpétologues distingués, lesquels m'ont assuré que les grenouilles en question se rendent dans les marais, de très bonne heure, pour la reproduction, et ils ont ajouté qu'il peut arriver, par des températures très douces et hivernales, que l'instinct de ces animaux soit trompé. Pour moi, le doute n'est plus possible ; la grenouille rousse étant déjà à l'eau en novembre, il est évident qu'elle y demeure pendant toute la saison froide, et que les individus que l'on rencontre dans d'autres endroits, en hiver, ont été surpris par les gelées, étant trop éloignés des mares pour pouvoir s'y rendre. Paris. Ch. Mailles. La rareté des diptères à Paris. — Cette rareté dont on demandait la cause dans le dernier numéro de la Feuille est facile à expliquer. On comprendra facilement que les diptères ne sauraient trouver dans l'intérieur de F^aris les conditions qui leur sont néces- saires. La plupart de ceux qu'on rencontre dans les villes se sont développés dans les détritus et matières en décomposition qu'une voirie négligente laisse séjourner dans les environs, sinon dans la ville même. A' Paris, si l'on excepte quelques jardins d'agrément soigneusement entretenus, et sur le pourtour, quelques jardins marnîchers cultivés sans relâche, le sol ne présente qu'une surface pavée sur laquelle un balayage quotidien ne laisse séjourner aucun détritus. Son extrême propreté n'est pas le moindre luxe de la capitale. Il s'en faut toutefois que la mouche domestique y soit rare, mais elle l'est d'autant plus que l'on se rapproche du centre de la ville. La grosse mouche bleue, CalHphora vomiloria, y est aussi assez abondante, et durant les chaleurs de Pété on peut voir parfois, au devant de leurs boutiques, les bouchers armés d'un bâton flexible auquel est attachée une feuille de cuir, veiller attentivement aux allées et venues de notre mouche. Ils savent en effet que la viande sur laquelle elle parvient à déposer ses œufs se corrompt rapidement; aussi font-ils bonne garde. L'insecte arrive en bourdonnant et après s'être plusieurs fois balancé de droite à gauche se pose sur l'objet de ses convoitises. Le cuir s'abat aussitôt manié avec vigueur et agilité; l'insecte plus agile s'échappe. Rarement il est surpris, sinon son soit est bien certain : il ne lui reste plus figure de mouche et le vainqueur n'a plus qu'à retirer les ailes et autres téguments solides qui se sont incrustés dans le roastbeef. Plus commune à Paris et peut-être plus commune là que partout ailleurs, est la Teichomyza fusca qui se tient ordinairement dans les coins obscurs et humides ; ma plume n'est pas assez naturaliste pour les désigner plus clairement, sa larve y lait ses délices de matières ammoniacales; l'insecte aux allures lentes et au vol lourd, couvre les murs qu'il noircit de ses rangs épais. Ses mœurs et ses métamorphoses ont été décrites par le Df Laboulbène dans les Annales de la Sociélé enlomologique de France. En dehors de ces trois espèces, on rencontre peu de diptères dans Paris. L'absence d'eaux stagnantes et l'empierrement des quais explique la rareté des cousins; point de bestiaux, — 82 — par conséquent point de taons. Les œstres eux-mêmes ne pourraient arriver à tout leur développement car leurs pupes déposées sur le sol n'y séjourneraient que quelques heures. Enfin, les innombrables espèces qui vivent aux dépens soit de végétaux soit d'autres insectes ne sauraient se trouver à Paris en vertu de l'axiome connu : Déficiente causa, lollilur effectus. Un Parisien. Nebria complanata. — Pendant le mois d'août, sur le rivage de l'île de Ré qui fait face à la pleine mer, j'ai rencontré 50 ou 60 de ces insectes qui tous étaient morts et enfoncés à une assez grande profondeur dans le sable. Je serais heureux de connaître les mœurs de cet insecte, et ce qui les fait périr ainsi. F. R. Melolontha fullo. — Le Melolontha fullo abonde tellement dans les îles de Ré et d'Oléron que pendant la moisson, les habitants sont obligés de couvrir leurs grains, et comme ils me l'ont affirmé, sur le soir, de quitter leur travail à cause du bourdonnement intolérable que font entendre ces insectes. Poitiers. F. Rol.\nd. Chasses aux coléoptères dans les villes. — M. A. Dubois, dans le numéro de la Feuille du mois de février, a publié un travail sur la chasse aux coléoptères dans les villes. J'ajouterai à ces renseignements quelques remarques personnelles que j'ai pu faire dans mon jardin situé presque au centre de la ville de Reims. Les espèces que j'ai recueillies ainsi sont en généi-al communes, cependant il en est je crois quelques-unes qui peuvent intéresser les entomologistes. Dès le mois d'avril, les Meloe variagalus, Meloe aulumnalis, font leur apparition; en même temps les Meligethes se répandent, et parmi eux se trouve communément la Phylloirela antennata. Un peu plus tard, sur le persil en fleur, sur la rhubarbe, et sur presque toutes les fleurs on rencontre en abondance : Anlhrenus varius, pimpinelUe, scrophulariœ, puis sur les gazons Malachius viridis; Anlhocomus equeslris. Au mois de juin, on peut en un instant recueillir en nombre : Tricliodes alvearius, apiarius; Celonia aurata, strictica, et plus rarement Celonia floricola, sur les ombellifères, les roses, les pittosporum, etc. Sur les feuilles des arbustes ou en fauchant les gazons, on rencontre fréquemment VAthous niger; sur les fleurs de fraisiers, de seringa, se trouvent à foison Dasyles flavipes; Coryneles cseruleus, souvent aussi la Grammoplera ruftcornis. Les feuilles de ulleul nourrissent des colonies de coccinelles : Coccinella 2-puslulata. 1 -punctala, \.k-punclala; Thea 2i-punctata; Adonia ■tnulahilis; Calvia ik-gutlata et le Microcara lestacea. Les lierres servent de refuge à une foule d'insectes, parmi lesquels Oliorliynchus rauciis, sulcalus (ce dernier aussi en juin sur les ombellifères), Liophlœus nubilus. Sur les feuilles on trouve quelquefois VOchina hederx. Le soir, en mai, les Rhizolrogus solslilialis, œslivus, rufescens, volent bruyamment autour des arbres un peu isolés. — Sur les fleurs encore on peut rencontrer fréquemment ; Chrysomela fasluosa, Clylus arietis, rhamni, Trichius abdominalis ; j'ai trouvé cette année 2 Cantharis vesicatoria mortes. Si nous explorons les troncs d'arbre (car dans les jardins on ne peut guère songer à chercher au pied des arbres), nous rencontrons en abondance : Dembidium h-slrialum, lampros. Sur un vieil orme présentant de larges |)laies, je trouve tous les ans quelques exemplaires du Rhamnusium bicolor, qu'on rencontre assez rarement dans les bois. Enfin il ne faut pas négliger les bois de chauffage, apportés du dehors, les couches, le sable des allées mômes où pullulent les petits staphylins Sur les couches, se trouve communément VOrycles nasicornis ; mais les bois amènent souvent des longicornes. C'est ainsi que de quelques stères de bois de sapin j'ai vu sortir pendant plus d'un mois des Aslynomus xdilis. Dans les celliers où le bois est rangé, il n'est pas rare de rencontrer le Callidium variabile et sa variété fœnicum, le Callidium sanguineuin, violaceum, et en abondance le Valgus liemipterus. J'ai capturé toutes ces espèces dans le courant d'une année ; mais il y a bien d'autres découvertes à faire sans sortir de chez soi. N'eût-on que quelques instants à dépenser, on est sûr de rencontrer toujours quelques insectes. Sans doute la plupart sont très communs, mais dans le nombre il s'en trouve souvent qu'un entomologiste déjà avancé ne dédaignerait pas, et qui à plus forte raison peuvent faire plaisir à de jeunes coléoptéristes, dont ils orneront agréablement les collections. Reims. Emile Gharbonne.\ux. Chasse d'hiver. — Après GO jours de gelée de 10'^ à 2?", qui a durci le sol, sous la neige, à une profondeur de 80 centimètres, j'étais inquiet au sujet du résultat de mes chasses entomologiques du printemps. On a tant répété que le froid tue les insectes, que si cela avait été vrai, je n'avais pas à espérer trouver autre chose que des débris au moment — 83 — du dôgel. A .peine la neige et la glace ont-elles disparu de la suiface du sol, que je me mis en chasse. A mon grand étonnement, j'ai fait, en quelques heures, en cherchant sous les pierres, une chasse des plus fructueuses. Voici ce que j'ai capturé du 15 au 20 février : Lesleva pubescens, lioletobius exolelus, Quedius maurorufus, Q. mesomelinus, Taclunus subler- raneiis, Philonlhus intermedius, P. lepidus, Stenus Juno, S. cicindeloïdes, Bembidium velox, B. uslulatum, B. quinqueslrialum, B. tibiale, Anchonienus prasinus, A. sexpunclalus, A. pa- riivipunctalus, Anisodachjlus binolatus, A. spurcaUcor?iis, Harpalus ruficornis, la très rare Platuxma anguslala, P. oblongopunctala, Abax slriola, Omaseus uiinor, Sleropus concinnusy PœcUus cupreus, Dyscliirius gtobosus, Prasoniris aitcla, Apleropeda rjraminis. Il est donc hors de doute maintenant que toutes ces espèces hivernent à l'état parfait (les femelles probablement) et qu'elles peuvent supporter des froids tellement rigoureux, qu'on n'en a vu que deux fois en ce siècle se produire d'aussi terribles et d'une durée aussi longue. J'ai aussi reconnu que des larves de phryganes attachées à des pierres, dans un fossé qui a été rempli de glace du 10 décembre au 10 février, étaient pleines de vie et avaient hiverné dans les blocs de glace sans en être incommodées. Kichompré, près Gérardmer (Vosges). Lucien Tessier. Ëboulement à la côte de Mousson. — Dans la nuit du mercredi au jeudi 26 février, il s'est produit un éboulement considérable sur la colline de Mousson, au pied de laquelle se trouve la petite ville de Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle). C'est vers le milieu de la montée qu a eu lieu l'accident. La masse de terre éboulée, que l'on peut évaluer à plusieurs milliers de mètres cubes, s'est répandue sur une grande largeur, ensevelissant tout ce qui se trouvait sur son passage. Les dégâts étaient considérables. Ces éboulements ne sont malheureusement pas rares dans notre région oît le lias a un assez grand développement. Malzeville. V. Riston. Nouvelles pinces à insectes — Dans le but d'être agréable et utile aux abonnés de la Feuille, je me mets à leur disposition pour leur procurer d'excellentes pinces en acier, très flexibles, conservant bien l'écartement qui a été donné une première fois à leurs branches et avec lesquelles on peut toujours éviter l'écrasement d'un petit insecte qu'on se propose de coller. Ces pinces servent, soit à la préparation, soit à la chasse des micros, mais on doit marquer celles qui servent à la chasse, car la silice que contient la terre les émousse un peu au bout d'un certain usage et elles ne peuvent plus rendre d'aussi bons services pour la préparation. Si je viens proposer l'usage de ces pinces, c'est que j'en suis fort content; depuis deux ans ce sont les seules dont je me serve. L'ouvrier qui me les a faites peut les laisser à 1 fr. 50 les quatre franco pour la France et en ajoutant 0,05 centimes pour l'étranger. Broùt-Vernet (Allier). H. du Buysson. Le Chlorure de calcium.— Pour la conservation des Collections, il faut combattre les insectes destructeurs et la moisissure M. E. Olivier a parfaitement résolu le premier pro- blème en employant l'essence de mirbane, mais cela ne suffit pas dans le second cas, surtout lorsque les habitations sont humides. J'ai employé un moyen peu coûteux, qui m'a très bien réussi et que je recommande aux amateurs. Dans le meuble contenant la collection, je place une boîte d'environ 8 centimètres, dans laquelle j'ai mis du chlorure de calcium qui est très avide d'eau et fait beaucoup plus d'effet qu'une grande quantité de chaux; le couvercle de la boîte doit être percé de trous. On aura soin de renouveler le chlorure lorsqu'il sera saturé d'eau. En opérant ainsi, la moisissure ne sera plus à craindre, même pour les insectes qui se trouvent dans un endroit humide. Longuyon. Emile Deschange. Recettes pour conserver les objets d'histoire naturelle : Eau bouillante 3 litres. Alun 100 gr. Sel de cuisine 25 Salpêtre 12 Potasse 60 Acide arsénieux 10 Laissez refroidir et filtrez. Ajoutez à 10 litres de cette solution : Glycérine 4 litres. x\lco»l méthylique 1 (Liquide de Wickersheim; — chez Paetz et Flohr unter den Linden, 14, à Berlin). Au siyet de la Vanessa antiopa. — M. Ernest Lelièvre prie M. Arnold Montandon de lui adresser vers le 15 juillet prochain un ou plusieurs exemplaires vivants de la Vanessa antiopa, avec la bordure des ailes blanche en dessus, afln qu'il puisse vérifler le fait d'une apparition continue de ce beau li'pidoptère de septembre à la mi-juillet, c'est-à- dire d'individus ayant hiverné, saisis qu'ils ont été par les premiers froids avant d'avoir trouvé à s'accoupler, et dont l'existence, datant de l'automne dernier, se serait prolongée jusqu'à cette époque. Amboise. Ernest Lelièvre. LISTE D'ÉCHANGES (Additions et Changements d'adresses). MM. Pilate (E. et G.), Dayton (Obio). — Lépidoptères. Schmidt (Georges), 23, rue de Bâle. Colmar. — Entomologie : Coléoptères, Hémiptères, Diptères; Botanique. Berthoumieu (V.), Bayet, par Saint-Pourçain (Allier). Delagrange (Ch.), 73, Grande-Rue, Besançon. — Coléoptères de France et d'Asie- Mineure; Lépidoptères. Jouffret, capitaine d'artillerie, à Fontainebleau. — Botanique. Reynaud (L.), 6, rue Bourbon, Lyon. Roland (Fernand), à Surgères (Charente-Inférieure). ECHANGES. MM. E. Pilate et Georges-R. Pilate, à Dayton (Ohio, États-Unis d'Amérique), désirent entrer en correspondance et faire des échanges de lépidoptères avec des amateurs français. M. G. Le Jariel, professeur au collège de Château-Gontier (Mayenne), désirerait faire déterminer des coléoptères des Indes. M. Tabbé Berthoumieu, à. Bayet par Saint-Pourçain (Allier), désire échanger des œufs de bombyx Yania-Maï, ainsi que l'inseclo parfait, contre des cocons vivants de D. Cinlhia et Pernyi. M. Paul Noël, rue Daaguy, 15, au Boisguillaume près Rouen, enverrait volontiers, à port dû, des minéraux industriels tels que sulfate et carbonate de baryte, pyrite de fer et de cuivre, manganèse, etc., en échange de lépidoptères. M. Ernest Lelièvre, 22, Entreponts, à Amboise, désire échanger des beaux cocons vivants de Bombyx Pernyi de la Chine, contre des œufs ou cocons d'espèces exotiques autres que Bombyx Yama-Maï, D. (Telea) polyphemus, B. (Samia) cecropia, B. mylitla, D, (Samia) Gloveri, B. {Samia) ceanolhi, B. cynthia, B. Promelhea. Aclias luna, B. (Aclias) Selene, et même Saturnia Jo. M. Lelièvre compte pouvoir livrer en saison aux amateurs, des œufs de toutes les espèces de Bombyx exotiques ci-dessus mentionnées. M. Lair, Grand'Rue, à Amboise (Indre-et-Loire) offre en échange de minéraux, roches ou fossiles bien déterminés, une collection commençante des Coléoptères, acquise d'occasion comprenant plus de 200 espèces. Les cicindélides (17 espèces), les carabides (genre Carabus, 40 espèces), sont classés dans neuf cartons liégés sur fond et couvercle; ei les autres insectes en boîtes ordinaires à fond Uégé. Presque tous ces insectes sont déterminés. M. E. Garin, 11, quai St-CIair, à Lyon, désire échanger contre d'autres Coléoptères des carabes vrais, parmi lesquels : 0. dalmatinus, irregularis, liispanus, rutilans, Scheidleri, gallxcianus, melancholicus, depressus, claUiratas, etc., ainsi que des lamellicornes, longi- cornes, élatérides et buprestides. Typ. Oberlhùr et lils, à Rennes. — Maison à Paris, 4, lue Salonion-de-Caus. Dutt. Otto Penzig. — Il Monte Gcneroso ; scliizzo di geogi'afia botanica. 24 p. 1879. Pavie, typ. Fusi. Id. ' I Grislalli dcl Rosanoffnelle Cclastracce. 10 p. et 2 pi. 1880. (Extrait du Nuovo {/ioriiale Bolanico ituUanO.) Aubouy. — Société d'horticulture cl d'histoire naturelle de l'Hérault. Exposition de 1879. Rapport sur les opérations de la 2' section du jury. 12 p. L. Failla-Tedaldi. — Sopra alcuni Lcpidulteri siciliani. i p. 1879. Socielc (l'iipicu/lare de la Somme. — (Bulletin) janvier et février 1880. Le Bélier. — 18" année, w"^ tj, 7, 8, 9 et 10. Revue a/xaeieniie. — 3» année, n" 4, février 1S80. Club alpin français. — Section du sud-ouest, Ijordeaux (bulletin), n» 6, janvier 1880. Journal du Ciel. — 10*^ année, 1880, n"' du 10 au 29 février et du 1" au 14 mars. Le Munileur^ d'horticulture. — 4» année, mars 1880. Union de.s Écoles. — 2' année, n»» 50 et 51. Revue littéraire et artistique. — 3» année, n"» du 15 février et du le^ mars 1880. Le Rameau de Sapin. — 1" mars 1880. Le Naturaliste. — 2" année, n"^ 21, 22 et 23. — ]. Bourgeois : Diagnoses de Lycidcs nouveaux. — Haury : Carabides nouveaux. — Chevrolat : Curculionides des Antilles. — D' Bonnet : Histoire du gui. — Xambeu : Passage du corbeau et notice sur le Corax maxiiniis. — Gerbe : Note sur le Vespertillon. — J. Tardicu : Mœurs des Apions. — D'' Trouessart : Sur le genre Taiirec. — Browii : Notes lépidoptérologiques. — Fairraaire : Nitidulides d'Afri(iue. — A. Granger ; Les Coquilles rares. Guide du yaturaliste. — 2» année, nos i et 2, 15 et 30 janvier 1880. Société enlomologique de France. — (Bulletin des séances) 1880, n""^ 2, 3 et i. Société d'etndes'scienli/iques de Paris. — (Bulletin) 1879, n» 2. — Ed. Claudon : Excursion géologique dans la vallée de la Mauldre et il Giignon. — L. Dup )iit : Excursion 'a la forêi de Montmorency. — Ad. Dollfus : Excursiun à Fontainebleau. — Fr. Alàclion : LeLœss de la vallée du Rhin. — H du Buysson : Chasse aux coléoptères dans les détritus d'inondations. Société linnccnne du Aord de lu France. — (Bulletin mensuel) 8" année, h^ novembre 1879. — L, Carpentler : Contribu- tions il la géologie locale. — E. Gonse . Contributions à la faune locale. — Dubois : Le Metau'us paradoxus. Société iinnccnne de la Charente-Inférieure. — (Bulletin) l" vol., années 1877-1879. — Flore crypiogamique de Saintes. Société d'étude des sciences naturelles de Nîmes. — (Bulletin) 7« année, n" 12, décembre 1879, — A. Liron : Le Haschich. — T^ Jeanjean : Utilité de la géologie agricole. Société des études littéraires, scientifiques et artistiques du Lot. — (Bulletin) t. "V, 3' fasc, 1880. Société scientifique, historique et archéologique de la Corré:e. — (Bulletin) t. II, 1" livr. — G. Mouret : Esquisse géolo- gique des environs de Brive. — D^ Laygne : L'Elbiops minéral. — E. Rupin : Catalogue des plantes de la Corréze. Société de pharmacie de Bordeaux. — (Bulletin des travaux) 19» année, décembre 1879. Association scientifique de la Gironde. — ;Bulletin) n" 3, janvier 1880. — Trimoulet : Guide du jeune lépidoptérologiste dans Ja Gironde. — A. Lucante el G. Mestre : Une chasse dans les cavernes. — P. Jarris : L'Anthracnose iSphaceloma ampelinurus). Société scientifique et littéraire d'Alais. — (Mémoires et comptes rendus) année 1878, t. X, 2» bull. — Stepben Czysz- kowski : Exploration géologique de la région fcrrifere de Bilbao-Somorrostro. Société des sciences naturelles de Neuchâlel. — (Bulletin) t. XI, 3^ cahier, 1879. — Bauler : L'Eucalyptus globulus. — De Rougemont : Préparations de Diatomées par M. Mauler. —Deux plantes curieuses des .genres Calycanlhus et Ampé- lopsis. — Tripet : Gentiana nivalis de Chasserai. — Lathra'a squammaria. — Cornaz : Existence de latex chez quelques érables. — Godet : Le Chameau de Bactriane sauvage. — De Rougemont : Helicopsyche speraïa. — L'organe détonant du Brachinus crepitans Oliv. — (Eufs du Coucou cendré. — Catalogue des œufs de Coucou de la collection de M L. Nicoud. — Coulon ; Notes de L. Couleru sur les papillons des cantons de Neuchàtel et de Berne. — De Tribolct : Note sur le Cénomanicn de Gibraltar (Neuchàtel) et de Cressier. Société royale de botanique de Belyique. — (Comptes rendus) séance du 14 février 1880. — Fr. Crépin : Notes paléophyto- logiques. — F. Gravet : Publications bryologiques à l'étranger. — Th. Durand : Note sur l'ouvrage « Methodik der Speciesbeschreibung der Rubus. » Société belge de Microscopie. — (Procès -verbaux) séances du 8 janvier et du 2 février 1880. Société enlomologique de Belgique. — (Annales) t. XXII, trim. IV, février 1880. — Lethierry et Pierret : Premier essai d'un catalogue des Hétéroplères de Belgique. — Becker : Catalogue des Arachnides de Belgique, 2" partie (Drassuhc). — Preudhomme de Borre : Les espèces de la tribu des Féronidcs qui se rencontrent en Belgique, 1" partie, I. Anchoméniens. — L. Becker : Diagnoses de nouvelles Aranéides américaines (avec 2 pi.). — H. Tournicr : Monographie du genre Myllo- cerus (Curculionides) et description de quehiues Curculionides nouveaux. — De Chaudoir : Monographie des Scaritides. — E. Simon Classitication des Opiliones Meciistethi. Id. — (Comptes rendus) 7 février 1880. — P. Mabille : Diagnoses Lepidop'erorum malagassicorum. Bulletin scientifique du département du Nord el des pays voisins. — 3» année, n» 1, janvier 1880. — Revue bibliographique : J. de Guerne ; « Recherches sur les oiseaux fossiles des environs de Reims, » par M. V. Lemoine. — A. Giard : <■ Révision de la Flore du Nord, » par M. l'abbé Boulanger. Revue Myeoloqique — 2» année, ii» 1, janvier 1880. — Fungi sel. Gallici exsiccati. Cent. 7-8.— Lichenes Gallici exsiccati, Cent. 1. — Spc'gazzini : Fungi nonnulli Veneti novi. — Passerini : Micromyatum Italicorum diagnoses. — De Thumen : Fungorum novorura exoticorum Decas altéra — J. Muller : Les Lichens d'Egypte. Brebissonia. — -2^ année, n'^ 5 et 7, novembre 1879 et janvier 1880. — E. Perrier : Ehrenberg, sa vie et ses travaux. — Petit : De l'endochrome des Diatomées. — L. Crié : Les anciens climats et les llores fossiles de l'Ouest de la France. — De Bary : De la Symbiose. — Brum : Les Diatomées.— Petit : Priorité du nom générique Gaillonella (Bory) sur le nom Melosira (Ag.;. , . , Matériaux pour l'Histoire primitive et naturelle de l'Homme. — 14= vol., 2^ série, t. X, novembre et décembre 1879. Revue Bryologique. — 7' année, 18^0, n» 2. — Bescherelle : Florule bryologique rie Nossi Bé. — Ventun : Une nouveauté brvologique. — Philibert : Quelques espèces rares ou critiques. _ Hardwickes Science Gossip. — i" mars 1880. — Saunders : Alternate dchiscence of Anthers. — Ch. Whistler : Skin pre- serving. — Amyot : Rose of Jéricho. — Arlhur Eisdcl : The Toad. — Bernard Hobson : Local Fieras of the Bntish Isles. — Bryan : Nests ofEuropean trap-door Spiders.— Druce : Plant-rambles in Vales.— Microscopy, Zoology, Botany, Geology. The Voung Naturalist. — Part IV, mardi 1880. — Attye : Egg Collecting. - Gregson : Entomological notes for beginners. February. — Origin of minute forms of life. — Lepidoptera in February. — Nests and Eggs of our common Birds. — High or low setting. — Abraxas grossulariata. — Orders of Insects : Larvie. — Soutter : The Edel-Weiss. — Walker : The plunger Beetle. — How to begin.— Setting Lepidoptera. — A pièce ofLiraestone. . Tite Entomologist's monthly Magazine. — Mardi 1880. — Douglas : What is meant by the term Species'? — Cameron ; Teuthredinida'and Cynipida\ — Lichtensteiii : Insect-forms. — Scopulœ olivalis and prunalis. — Vanessa cardui — Heliothis sentosa. — Ennomos alniaria. — Trifurcula atrifrontella. — Captures near Porisraouth. — Lepidoptera at Mill-Hill. — Economie entoraology. — British Diptera. — Notes frora Guatemala. — Coleoptera near Maldon. - Timarcha lœvigata. — Barrett : British Toririces. , , Cronica cientifwa. — 3« année, n»= 51 et 52, 10 et 25 février 1880.— F. Gonzalez : Plantas esponlaneas de las inme- Rivista scientifico-induslriale. — \i<^ année, nos g, .3 et 4, 31 janvier, 15 et 20 février 1880. — Fauna Vaticana a foraminifere délie sabbie gialle nel Pliocène subappennino superiore. — Inzenga : Funghi siciliani. — Vanessa Cardui, Lin. ■- Due nuove specie di Crostacei parassiti. — Caverna fossilifera scoperta a Cucigliano, e resti fossili appartenenti ai generi Hyaîna e Felis. — G. Terrenzi : Ammoniti e Belemniti trovate uelle vicinanzedi Narni. Revista Uedica de Chile. — VIII» année, n» 5, 15 novembre 1879, TA.FMF DES -A^NNONCES La page entière Fr. 18 » 1/2 page — 10 ); 1/4 de page Fr. 6 » 1/8 — — 4 ); Librairie Jacques Lechevalier, 23, me Racine, à Paris En distribution : NOTICE N° 4 I. Histoire naturelle et Zoologie générale. — IL Botanique. — IIL Géologie et IV. Zoologie. — Elle sera adressée à toute personne qui en ferala demande. THE NATURAL HISTORY JOURNAL ORGANE DES SOCIÉTÉS SCOLAIRES D'ANGLETERRE Paraît tous les mois en un fascicule d'environ 16p., sauf aux mois de janvier, juillet et août. Prix d'abonnement : 3 sh. S'adresser à M. J.-E. Clark, 20, Bootham, à York. THE YOUNG NATURALIST JOUHNAL HEBDOJiJLAJDAIRE ILLUSTRÉ Prix de l'abonnement : 6 sh. S'adresser à M. John E. Robson, Bellerby Terrace, West Hartlepool (Angleterre), ou chez BowERS Brothers, libraires, S, Fairford Grove, Lower Kennington Lane, S.E., Londres. VENTE DES COLLECTIONS ET DES JSIAQ-ASINS D'OBJETS D'HISTOIRE NATURELLE Ayant appartenu à feu Ed. PERROT, naturaliste^ Préparateur du Muséum de Paris. Comprenant : Collections d'oiseaux d'Europe, d'œufs d'oiseaux d'Europe, de coquilles marines et terrestres, et de papillons d'Europe ; suite nombreuse d'oiseaux en peau exotiques et d'Europe pour parures et collections; squelettes d'oiseaux, de lion et divers mammifères; mammifères montés et en peau; poissons, reptiles; têtes préparées de sangliers ; tètes et bois de cerfs , élan , daims , chevreuils ; insectes , papillons , coraux , nids divers ; armes et curiosités diverses ; gravures et livres d'histoire naturelle ; plusieurs vitrines et meubles à tiroirs pour collections. Dont la vente aux enchères publiques aura lieu Hôtel des Ventes, rue Drouot, salle n 7, au premier, les lundi 13 et mardi 13 avril 1880, à une heure et demie précise, par le ministère de M« MACIET, coniniissaire-priseur, à Paris, rue Saint- Honoré, 165, assisté de M. Henri Deyrolle, faubourg Saint-Honoré, 248, et de M. C.-A. Maingonnat, rue Richcr, 37, naturalistes experts, chez lesquels se distribue le catalogue. Exposilion publique, même salle, le dimauche 11 avril, de 1 h. à 5, et les jours de la yenle à 1 h. -e- ■ »- 1" Mai 1880 — Dixième Année — F 115 FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Fondée à Mlulliouse en 1870 PARAISSANT TOUS LES MOIS PRIX DE L'ABO]V]VEIHENT Pour la France et l'Alsace«Lorraine fr. 3 par an. JPonr l'Étranger , fr . 4: par an. Le Numéro, sans planche, S5 cent.; avec planche, 40 cent. LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR DU l^^- NOVEMBRE DE CHAQUE ANNÉE Les abonnements -peuvenl êlre pris dans tous les bureaux de poste de France LES PERSONNES QUI NE SE DÉSABONNERONT PAS SEBONT CONSIDÉRÉES COMME RÉABONNÉES S'ADHESSER, : A PARIS, citez m. Adbiem SOIiliFlJlS, 55, rue Pierre- Cltarr on POUR L'ALSACE ET L'ÉTRANGER : A Mulhouse (Haut-Rhin), chez M^e Pétry, libraire, 40, rue de l'Arsenal. Pour l'Angleterre, à Londres, chez M. Aug. Siegle, libraire, 110, Leadenhall Street, E. G. Pour laBelgique, à Bruxelles, chez M. Mayolez, libraire-éditeur, 13, rue de l'Impératrice. Pour les Pays-Bas, à la Haye, chez M. Van Stogkum, libraire, 36, Buitenhof. Pour la Suisse, à Neuchàtel, chez M. A. -G. Berthoud, libraire. Pour l'Italie, à Palerme, chez M. Luigi Pedone-Lauriel, corso Vittorio-Emanuele. SOMMAIRE r>XJ N» 115 Jules Xjich.tensteîn : Les pucerons du térébinthe. Boullu : Deux rosiers nouveaux pour la flore française. J.-D. Ca.tta, : Des impuretés des œufs de poule. E. ïïonnora>t : Notes sur le Pentacrinites vulgarvi Schl. (suite). Communications : Tourangeaux et reptiles. — De l'ouïe chez les Anobium. — Chasses diverses aux coléoptères, — Longévité chez les insectes. — Une promenade sur les bords de la Dronne (Dordogne). — La flore numide. — Oiseaux migrateurs dans l'Allier. — Échanges. — Bibliographie. TYP. OBERTHUB ET FILS, A RENNES. — MAISON A PARIS RUE SALOMON-DE-CAus, 4 (squaxe des Arts-et- Métiers). 18 8 O =9Cs: -=t— - -•— i— DE LA FEUILLE DES JETJNES NATURALISTES Mai 1880 Brévière (Louis). — Catalogue des mollusques tes- tacés, terrestres et fluvialiles, observés daus le départ"' de la Nièvre. 30 p. Nevers, imp. Nivernaise; Paris, lib. Savy. Carus (V.). — Histoire de la zoologie depuis l'antiquité jusqu'au XIX« siècle. Trad. fr. par Hagenrauller et Schneider. ln-8», viii-623 p. Paris, imp. Motteroz; lib. J.-B. Baillière. 15 fr. Chantre (Ernest]. — Notes antliropologiques : De l'origine orientale de la métallurgie. In-4», 32 p. et 4 pi. Lyon, imp. Pitrat aîné. Fabre (J.-H.). — Souvenirs entoraologiques : Études sur les mœurs et l'instinct des insectes. In-18, 328 p. Tours, imp, RouiUé-Ladevèzc; Paris, lib. Delagrave. Figuier (L..). — Histoire des plantes. 3» éd. ill. de 451 lig. par A. Faguet. In-8°, xiv-C56 p. Corbeil, imp. Crété; Paris, lib. Hachette. 3 fr. 50. Fontannes. — Description des ammonites des calcaires du château de Crussol (Ardèche). 2« partie. Grand in-4'', pp. 57 "a 123, av. 5 pi. (fin). Lyon, imp. Pitrat aîné; lib. Gcorg. Fontannes. — Études stratigraphiqucs et paléontolo- giques pour servir à l'histoire de la période tertiaire dans le bassin du Rhône. IV. Les terrains néogèoes du plateau de Cucuron; Cadenct; Cabrières d'Aiguës. Grand in-8», 104 p. av. lig. et 3 pi. Lyon, imp. Pitrat aîné; Paris, lib. Savy. (Extr. du Bull, (le la Soc. géologique de France^. Gautier et Timbal - Lagrave. — La corrigiola imbricata Lap. In-8», 4 p. etpl. Toulouse, imp. Douladoure. [Extr. de la Soc. des Sciences physiques et naturelles). Gautier et Timbal-Lagrave. — Note sur un nou- veau statice (St. Legrandi). In-8°, 3p. et pi. Toulouse, imp. Douladoure. (Extr. de la Soc. des Sciences physiques et naturelles). Géhin (J.-B.). — Nouvelles lettres pour servir à l'his- toire des insectes de la tribu des Carabides. In-S», 24 p. Nancy, imp. Sordoillet. Granger. — Catalogue des mollusques teslacés observés sur le littoral de Cotte. In-S», 41 p. Bordeaux, imp. Durand. [Extr. des Actes de la Soc. linnéenne de Bordeaux). Henrion. — Les oiseaux et les insectes, causeries d'un instituteur avec ses élèves. 7« édit. In-18, viii-256 p., avec figures. Paris, imp. et lib. P. Dupont. Lamy de la Chapelle (Ed.). — Catalogue des lichens du Mont-Dore et de la Hauie-Vienne. 200 p. Paris. [Extr. du Bull, de la Soc. botanique de France). Lapparent (A. de).— Mémoires pour servir h l'expli- cation de la carte géologique détaillée de la France. Le pays de Bray. Grand in-4», 187 p. et 4 pi. Paris, imp. Quantin. Mussat.— Observations sur quelques plantes du groupe des inulées. ^1-8», 4 p. et pi. Paris, imp. Ghaix. {Assoc. fr. pour l'avanc^ des scienc, congrès de Paris). Olivier (Ernest). — Essai sur la faune de l'Allier. 1" partie, Vertébrés. 84 p. Moulins, imp. Desrosiers; Paris, libr. DeyroUe. Tirant (D' G.). — Les oiseaux de la Basse-Cochinchine. In-S», 100 p. Paris, imp. Goupy et Jourdan, lib. Challamel aîné. (Extr. du Bull, du Comité agricole el industriel de la Cochinchine). i 1er Mai 1880. Dixième Année. N» 115. FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES LES PUCERONS DU TÉRÉBINTHE {Pistacia terehinthus Lin.) Plusieurs de vos jeunes lecteurs m'ont engagé à leur donner pour quelques végétaux des indications analogues à celles que je vous ai envoyées au mois de novembre sur les pucerons des ormeaux. Je me fais un plaisir de me rendre à leurs vœux, en venant vous parler aujourd'hui d'un groupe de pucerons qui produit les déformations les plus bizarres sur un arbrisseau de nos pays du sud, le térébinthe {Pistacia terehinthus) . Beaucoup de vos abonnés n'auront peut-être jamais vu ni le pistachier sau- vage, ni les grandes cornicules, les outres, les vessies semilunaires sur les feuilles que produisent les Pemphigus cornicularius, utricularius, semilu- narius, follicularius , etc.; mais beaucoup aussi auront pu dans leurs excur- sions méridionales rencontrer ces térébinthacées à suc balsamique, dont le joli feuillage vert donne un cachet si particulier à nos garrigues, surtout quand il est émaillé des galles teintées de jaune et de rouge vif dont je vais vous parler. En voici d'abord le tableau synoptique : 1° Galles. . \ Galles formées aux dépens de la nervure médiane 2 ( Galles formées aux dépens du limbe de la feuille 3 ( Galle en forme de grosse silique renflée ou de 2 j corne allongée Pemphigus cornicularius Pass. ( Galle en forme de petite pomme d'api et en ayant la couleur. P. utricularius Pass. o ( Galle formée par un repli plat, appliqué sur la feuille 5 I Galle formée par un repli vésiculeux, boursouflé 4 / Boursouflure rouge, régulière, arrondie en boudin droit r ) sur le bord de la feuille P. follicularius Pass. i Boursouflure blanche, crispée, dressée en demi-lune [ sur le bord de la feuille P. semilunarius Pass. K ( Feuille repliée sur la face supérieure du limbe P. pallidus Derbès. ( — — inférieure — P. retroflexus Courchet. 2° Insectes. Ici j'ai besoin de répéter ce que j'ai déjà dit dans mon article précédent sur les pucero7is des ormeaux, c'est que ces insectes ont dans le cycle de leur existence quatre formes bien différentes, et qu'il faut s'entendre sur la forme que l'on a en vue, afin d'éviter toute erreur. C'est donc, comme précédemment, la forme ailée émigrante, facile à trouver puisque c'est celle qui sort des galles, qui nous fournira les caractères pour le tableau suivant : Synopsis des Pseudogynes émigrantes des galles du térébinthe. N. B. — J'emprunte ce tableau à l'excellent travail de M. Courchet, pharmacien supérieur de l'Ecole de Montpellier, intitulé : Étude sur le groupe des Aj)hides, etc. (1878). . \ Première et deuxième nervures obliques réunies à la base . • > ) <-> I Première et deuxième nervures obliques séparées à la base . . \ i Sixième article des antennes, égal au précédent ou à peine plus [ long; les deux premières nervures obliques réunies sur un g ) court trajet P. utricularins. ) Sixième article des antennes, plus long que le précédent de I toute la moitié ; les deux premières nervures obliques \ réunies sur un long trajet P. cornicularius. q ( Sixième article des antennes, de beaucoup le plus long P. semilunarius . [ Sixième article, presque égal au précédent 4 , \ Dessins des antennes ovales, tubercules très prononcés P. follicularius . I Dessins des antennes circulaires, tubercules presque nuls ... 5 ( Cercles clairs, au nombre de 24 à 27, sur le 3'^ article P. retroflexus. 5 I Cercles clairs plus petits, au nombre de 30 au moins, sur le ( 3e article P. pallidus. RÉVISION DES ISSFÈCJES : NOTES BIOLOaiQXJES. Pemphigus utricularius Passerini. — Réaumur, t. III, p. 24, fîg. 6. — Aphis pistacide Lin, et Auct. — Oblong elliptique, tête et thorax noirs, antennes à peine deux fois plus longues que la tête, abdomen jaune sale à pul- vérulence floconneuse blanche, nectaires et queue nuls, pieds noirs, stigma jaune verdâtre plus foncé, postérieurement une ligne hne elbordant le pourtour. En mai, l'œuf qui a passé l'hiver dans les crevasses de l'écorce donne nais- sance à la Pseudogyne fondatrice qui pique la nervure médiane sur le côté et fait développer une grosse galle arrondie, ressemblant à une petite pomme d'api. La progéniture de cette Pseudogyne remplit la galle, y acquiert des ailes et en sort du 20 au 30 août sous forme de Pseudogyne ailée émigy^ante. Pemphigus cornicularius Passerini. — J. Bauhinus, Hist., I, p. 279. — (Galle) Matlhioli, Comm., édit. 1585, 1, p. 125. — (Galle) Aphis pistaciœ Lin., Auct. pariim. Ailes pulvérulentes, avec les deux premières nervures obliques unies sur un bien plus long trajet; les autres caractères, comme le précédent. La Pseudo- gyne fondatrice sort aussi de l'œuf caché dans les crevasses de l'écorce, comme le précédent, vers fin mai, et pique la nervure delà petite foliole terminale qui se courbe d'abord, puis se développe peu à peu en une galle énorme, en forme de corne allongée plus longue et plus grosse que le doigt. Les ailés (Pseudogynes émigranles) sortent des galles au commenceiuent de septembre, ainsi un peu plus tard que les précédents. Pemphigus semilunarius Passerini. — Réaumur, t. III, p. 25, fîg. 1, 3. Ailes non pulvérulentes et nervures brunes, toutes séparées au point de départ sur la brachiale, autrement comme le précédent. L'origme de la Pseudogyne fondatrice est la même que celle des précédents; sous sa piqûre, le bord de la feuille se courbe en croissant un peu crispé dont notre vieux Réaumur a donné une bonne figure. J'ai obtenu la Pseudogyne émigrante le 24 août. Pemphigus follicularius Passerini. — La Pseudogyne émigrante ailée de cette espèce ne diffère des autres Pemphigus du térébinthe que par les caractères indiqués au synopsis et par l'absence de la ligne déliée qui borde le stigma. — 87 — La galle rouge, en boudin droit, sur le bord des feuilles, est très commune, et je crois que la Pseiidogyne fondatrice a la même origine que toutes les autres; il y a déjà des ailés dans les galles, le 24 août. Les colonies sont bien moins nombreuses que dcins les autres espères. Pemphic.us PALLiDi's Derbès, et Pemphigus retroflexus Courchet. sont deux espèces que les dessins circulaii'es et assez petits de leurs antennes distinguent très bien des aulies. Leur galle est aussi différente et se borne à un repli de la feuille appliqué, pour une espèce, en dessus, pour l'autre, en dessous du limbe. Celte seule différence dans la structure des galles, jointe à une petite varia- tion dans le nombre des cicatrices sur les antennes est-elle suffisante pour justifier la création d'une espèce? C'est ce que nous ne pourrons décider que quand tout le cycle biologique de ces petits animaux sera connu. Ceci me ramène à la partie essentielle de ce travail et au but que je cherche à atteindre dans toutes mes études sur les Aphidiens, afin d'établir sur des bases solides, ou de démolir, mon système de transformation des Pemphigiens. Nous connaissons la moitié de la vie de ces cinq ou six espèces de pucerons du lérébinlhe appartenant toutes au même genre; où vont maintenant toutes ces Fseudogynes émigrantes (migrantia)? J'ai émis l'idée qu'elles portaient sur d'autres végétaux la troisième phase aptère et ogame que j'ai appelée les bourgeonnants (gemmantia), et que ceux-ci devaient fournir à leur tour la quatrième phase ailée qui revenait sur les arbres porter les sexués (pupife7m). On s'accorde à trouver l'hypothèse ingénieuse, mais il fallait en faire la preuve. Je l'ai faite pour deux espèces de pucerons, le Phylloxéra quercus et VAploneura lentisci; M. Targioni Tozzetti l'a faite pour le Phylloxéra floren- tina, je voudrais pouvoir la faire pour les Pemphigiens du térébinthe. Puis- samment secondé par M. Courchet dont j'ai déjà parlé plus haut, et qui, sur mes indications, ou d'après ses propres inspirations, a fait faire de grands pas à la question, je suis arrivé, ou mieux nous sommes arrivés, car je ne veux rien enlever au mérite de mon jeune collaborateur, à établir quelques points importants. Je présumais, après que j'eus découvert que le puceron du lentisque passait la moitié de sa vie aux racines des graminées et l'autre moitié dans les galles du lentisque, qu'il devait en être à peu prés de même des Pemphigiens du térébinthe. M. Courchet a réussi à élever deux espèces, P. semilunarius et P. folli- cularius, pendant leur phase bourgeonnante, sur des racines d'orge, et il a obtenu des petits de cette phase. Ces petits n'ont pas elïectué leu/ évolution et ont péri; mais il est avéré par cet essai que quelques-unes des espèces, au moins, peuvent vivre aux racines des gratninées et s'y développer. Après cela, poursuivant mon système et guidé par les excellentes indications de M. Derbès, je disais à M. Courchet qu'il nous fallait trouver à présent les PsEUDOGYNES PUPiFÈRES qui viennent rapporter leurs pupes sexuées sur les arbres, car le tronc d'un arbre ne peut jamais produire des insectes, et puisque les œufs sont dans les écorces, il faut bien que quelqu'un les y apporte. Nous avons cherché ensemble et séparément, et nous avons trouvé. Mais c'est ici que notre embarras redouble : les pupifères sont efïectivement arrivés en masse aux beaux jours du printemps, mais aucun n'est identique aux Pseudogynes émigrantes; bien plus, (|uelques-uns n'appartiennent même pas au genre Pemphigus dont le principal caractère est d'avoir six articles aux antennes et quelques-uns de nos pupifères n'en ont que cinq!/ Cependant il est évident pour moi que ces pucerons ayant cinq articles aux antennes doivent être la forme pupifère d'une des espèces citées plus haut. — 88 — De laquelle? Je l'ignore; et jusqu'à ce qu'un chercheur plus habile ou plus heureux que moi puisse suivre les produits sexués de chacun de zq?> pupifères , les voir s'accou[)ler, faire éclore l'œuf et voir quelle galle formera l'insecte qui en proviendra, nous serons réduits à faire des hypothèses |)lus ou moiiis fondées. En atlendant je ne crois pas devoir démembrer le genre Peiuphigus et mettre par exemple dans les Chermésiens (pucerons ayant cinq articles aux antennes dans les formes connues) deux insectes qui, j'ensuis persuadé, ne sont qu'une des formes transitoires d'un des Pemphigus du téréljinthe. Ici la systématique doit céder le pas à l'observation bioli^gique et en attendant que l'étude des caractères plastiques arrive à en trouver un qui convienne à l'insecte sous tous ses états, je crois devoir établir, parallèlement au synopsis des Pseudogynes ailées émigranies, un tableau [)Our \^% Pseiidogynes pujnfères, en donnant à ces nouveaux venus des noms qui rappelleront ceux des espèces gallicoles auxquelles je les soupçonne d'appartenir. Il est très pénible de créer ainsi deux noms pour le même animal, car s'il est arrivé et arrive journellement de voir les sexes d'un même insecte (surtout dans les Hyménoptères) avoir des dénominations différentes, c'est je crois la première fois que se présentera le cas de deux noms donnés au même insecte à deux phases de son existence; mais aussi c'est une toute nouvelle découverte que celle de deux formes ailées dans le cycle de la même existence, et à des choses nouvelles il faut des noms nouveaux. La tentative que je fais aujourd'hui pour les pucerons du lérébinlhe me servira de guide |)our étendre mes tableaux à tous les Pemphigiens, ce qui sera un travail de longue haleine. Villa la Lironde, près Montpellier. Jules Lichtenstein. (A suivre.) DEUX ROSIERS NOUVEAUX POUR LA FLORE FRANÇAISE. Depuis plusieurs années, M. le capitaine Martin, qui consacre à la botanique les loisirs que lui a faits sa retraite, veut bien soumettre à mon appréciation les nombreuses formes de rosiers qu'il récolte autour de la Motte-d'Aveillans (Isère). Parmi elles, j'ai reconnu deux espèces intéressantes que les botanistes, ceux surtout qui se livrent à l'élude difficile des roses, me sauront peut-être gré de porter à leur connaissance. La première, Rosa doniana Woods, appartient à la section des Sabiniées; on ne l'avait signalée jusqu'à présent que dans les Iles-Britanniques. Comme elle n'est pas décrite, que je sache, dans les ouvrages français, j'en indiquerai les caractères principaux pris sur mes exemplaires. Posa doniana Woods. Tiges de 10 à 12 décimètres, armées d'aiguillons fins et droits; pétioles velus glanduleux, munis de nombreux aiguillons sétacés inégaux: stipules élargies au sommet, velues glanduleuses en dessous; folioles cinq à neuf, ovales ou ovales arrondies, doubleuient dentéesà dents secondairesglanduleuses, cou- vertes sur les deux faces de longs poils, plus abondants sur la face inférieure dépourvue de glandes; pédoncules solitaires assez longs, hérissés, ainsi que le tube subglobideux du calice, d'aiguillons sétacés ordinairement glanduleux ; sépales eM/z■■[} TARIF r>ES -A^NNONCES La page entière Fr. 18 » 1/2 page — 10 » 1/4 de page Fr. 6 » 1/8 — — 4 » Librairie Jacques Le chevalier, 23, rue Racine, à Paris En distribution : NOTICE N° 4 I. Histoire naturelle et Zoologie générale. — II. Botanique. — III. Géologie et IV. Zoologie. — Elle sera adressée à toute personne qui en fera la demande. Essai géographique sur les Cavernes de la France et de l'Élranger Par A. liUCAXTE, à Courrensan (Gers) Prix net : S fr. 60 (chez l'a-uteTar) Ce premier travail, qui embrasse les 26 départements du sud de la France, est le guide le plus complet pour les géologues et naturalistes explorateurs des grottes de cette riche région. Il contient l'énumération détaillée de près de mille grottes avec indication exacte des localités par cantons et arrondissements, distances, fossiles, articulés, explorateurs auteurs de découvertes, etc.; une bibliographie particulière termine ce travail soigné et sérieux que tout ami des sciences voudra posséder. M. F. REIBER, 8, faubourg de Saverne, à Strasbourg (Alsace), céderait : A7inales de la Soc. p.nf.nm. de France, années 1873 à 1878, inclusivement, ë vol. brochés, à fr. 80. — De Bon vouloir, Monographie des Eucnémides, 4 vol. brochés, à fr. 10. — Petites Nouvelles Entotnol., de mai 1873 au 15 juin 1879, à fr. 10, et diverses familles d'une très importante collection de coléoptères de tous pays. Emile IDESCHANGrE, Longuyon (Meurthe-Moselle), OFFRE, EN MAI, JUIN, JUILLET, DES CEUFS GARANTIS FÉCONDÉS PRIX par douzaine : Espèces de Chine. — Attacits Pernyi, la douz., 0 fr. 60; Cynthia, Ofr. 40. Amérique du Nord. — Telea Pohjphemus, 0 fr. 90; Samira Cecropia, 0 fr. 60; Promethea, 0 fr. 90; Angulifera, 4 fr.; Gloveryi, 4 fr.; Ceanothi (nouvelle espèce de Californie), 4 fr. ; Saturnia lo, 2 fr.; Actias Lima, 2 fr. Inde. — Atlacus Mylitta, 3 fr.; Roylei, 4 fr. ; Atlas, 5 fr. ; Actias Selene, 4 fr.; ManaSf à recevoir. LE PRIX SERA REMBOURSÉ POUR LES ŒUFS QUI n'ÉCLORONT PAS PAFILLONS IDE CES ESPECES & .A.TJTRES, EIIsT SAISON Faire les commandes aussitôt que possilsle. cM- Juin 1880 Dixième Année rg^e^i W 116 FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Fondée à îttuLlliotise en 1870 PARAISSANT TOUS LES MOIS -.•9'crïi;^£:^~d%^ PRIX DE L'ABOi\JVEME]\T Pour la France et l'Alsace- LE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Juin 1880 Chatin fJoannèsl. — Les organes des sens dans la série animale; leçons d'anatomie et de [iliysiologie com- parée faites à la Sorbonne.In-S», viii-736 p., 136 (ig. Corbeil, imp. Crété; Paris, J.-B. Baillif're et fils. Chevallier (l'abbé L.). — Muscinées des environs de Mamers. In-S", 12p. Le Mans, imp. Lcguiclieux-Gallieniie. Gervais (P.). — Nouvelles planches murales d'iiistoire naturelle. 3" éd. de la collection d'Achille Comte. Zoologie. Texte explicatif par H. Gervais. In-12,162 p. ,34 pi. Corbeil, irap. Crété; Paris, libr. Masson. Noble.— Insectes et oiseaux. Séance de distribution des récompenses du 22 nov. 1879, à la Société d'horticulture et d'acclimatation du Var. In--8", 10 p. Toulon, imp. Massone. Cosmovici (L.-C). — Étude des organes segmentaires et des glandes génitales des annélides polychètes. ln-8°, 141 p., 9 pi. Paris, imp. Hennuyer. Elofife. — Les champignons comestibles et vénéneux ; guide pour les reconnaître. I11-I6, 158 p., 12 pi. Paris, imp. Capiomont et Renault, lib. Goin. Gervais et Ameghlno. — Les mammifères fossiles de l'Amérique du Sud. In-8», ïi-227 p. Paris, imp.Masauin; lib. Savy. Zeller. — Précis élémentaire d'histoire naturelle, introd. par M. l'abbé Drioux. 18e éd., in-18, 343 p., 4 pi. Saint-Cloud, imp. VeBelin; Paris, lib. Belin. ALLEMAGNE. Behrens (Dr W.-J.). — Die Nektarien der Blulen (Les nectaires des fleurs 1 Recherches de physiologie et d'anatomie ; accomp. de 5 pi. lith. Ratisbonne, imp". NeuLaner. ^1-8", 104 p. (Extrait de Flora). Hallier (D''E.). — Flora vonDeutchsIand (Flore d'Alle- magne), par les D''^ D.-F.-L. von Scblechtendal, D.-E. Langethal et E. Schenk. Ouvrage revu, augmenté et mis au courant de la science actuelle, par E. Hallier, profess. de botanique à l'Université d'Iena. Gera-Unlcrmhaus , libr. F.-Eugen Kœhler. 1" livr. 1 fr. Eiben (C.-E.). — Praktische Schul-Naturgeschichte des Pflanzenreiches (Hist. naturelle pratique des écoles du régne végétal) ; accomp. de 107 fig. Hanovre, libr. Hahn. In-8°, viii-234 p. Scblechtendal (D.-H.-R. von) et "Wiinsche (Di- O.). — Die Inseckten. Etude sur les Insectes en général. 10 partie, avec 3 lith. et pi. Leipzig, libr. B.-O. Teubner. In-8% p. 269-556. 4 fr. Bachmann (O.). — Leitfaden zur Anfertigung mikros- kopischer Danerpneparate (Manuel-guide pour les pré|)ara- tions microscopiques); accomp. de 87 fig. Munich, libr. R. Oldenbourg. In-8», vii-196 p. 5 fr. .50. Brehm's Tliierleben (La vie des animaux), grande éditi.in, revue et augmentée. Tome VI, les Poissons. 145 lig. dans le texte et 11 pi. Leipzig, Institut bibliographique. Gr. in-8°, XVI- 126 p. 15 fr. Cohn (D' E.). — Beitrœge zur Biologie der Pflanzen (Contributions à l'étude de la biologie des plantes). Tome III, l"- fasc, 8 pi. color. Breslau, libr. J.-U. Kern, ln-8", 162 p. Katter (D' F.). — Index entomologicus pars I, qua conlinentur nomina Entomologorum Europse (exceptis Galliaî Coleopterologicis), Societatum Actorumque cntomologicorura. Putbus, libr. Aug. Dose. Paris, chez L. Buquet, 52, rue St-PlaciJe. Loiidon, from West, Nerraan et C'», 54, Hatton Garden. Petit in-8'', 116 p. ANGLETERRE ET AMÉRIQUE "Ward and Lock's usefui handbooks. Wild (lowers. Marine botany, british ferns and mosses. In-12. Ward and Lock. Ansted (Rev. D. T.). —In search of minerals{natural history rambles), grav. In-8». S. P. C. K. Clarke (B.). — A new arrangement of tlie classes of zoology. In-4». Williams and Norgate. Cook (Rev. N. C). — Ponds and ditches (natural history rambles, grav. In-S». S. P. C. K. Dalziel. — British dogs. 111. In-8». Bazaas office. Surr (Eloz).— Sea birds and thc lesson of ibeir lives. In-8^ Nelson. Dana (D ). — Manual of geology, treating of the principles of the science, with spécial référence to ameriean geological history. 3« éd. In 8°; pp. xiv-911. 111. New-York. OUVRAGES REÇUS A. Preudhomme de Borre. — Note sur le genre Macroderes Westwood. 6 p., 1880. Bruxelles, typ. Weissenbruch. (Extrait dcK Comples rendus de la Société entomologiqtie de Belgiqtie.) Id. Quelques mots sur l'organisation et l'histoire naturelle des animaux articulés. 20 p., 1880. Bruxelles, imp. F. Callewaert père. [Conférence à la Société royale linnéenne.) W.-J. Grifûth. — Sur quelques-uns de nos Lépidoptères nuisibles (suite). 14 p., 1879. Vannes, imp. G-lles. [Extrait du Bulletin de la Société pohjmathique du Morbihan.) Di" Saint-Lager. — Réforme de la nomenclature botanique. 154 p., 1880. Lyon, Association typographique. [Extrait des Annales de la Société botanique de Lyon.) D"' J.-G***. — Jean Pinatel. Souvenirs de jeune naturaliste. 4 p., 1880. J.-D. Catta. — Des impuretés des œufs de poule. 1 p., 1880. (Extraits de la Feuille des Jeunes Naturalistes, n"^ d'avril et mai.) Benj. D. "Walsh, M. A. — Sur la nymphe du genre d'épliéraérines Iîa}tisca. Traduit de l'anglais et annoté par le D'' Emile Joly. 20 p., 1880. Angers, imp. et libr. G. Grassin. D' Trouessart. — Note sur quatre espèces de chéiroptères rares ou nouvelles pour la faune française et sur deux espèces de chauves-souris nouvelles pour la faune de Maine-et-Loire. 6 p. Id. Note sur la synonymie du genre Tanrec et des genres modernes qui en ont été démembrés. — Diagnuse d'une nouvelle espèce de Musaraigne de Madagascar, 6 p. Paris, 23, rue de la Monnaie. (Extrait du Naturaliste). Id. Revision des Musaraignes (Soricidae) d'Europe et notes sur les insectivores en général. 24 p., 1880. Angers, imp. Grassin. [Extrait du Bull, de la Soc. d'études scient. d'Angers.) Id, A new very sraall shrew from Mayotte Crocidura (Pachyura Coquerelii, Pollen and van Dam.) 6 p., 1880. (Extrait du Leyden Muséum.) Achille Bouillerot. — L'homme des cavernes et les animaux quaternaires autour de la montagne de Morey ^Hautc- Saône). 107 p. av. pi., 1880. Vesoul, typ. A. Suchaut. [Extrait du Bulletin de la Société d'agriculture, sciences et arts de la Haute-Saône.) Marquis de Folin. — On the Mollusca of H. M. S. «. Challenger » Expédition : The Csecidse. — 8 p., 1879 [Proceed. Of the zool. Soc. of London.) 1er Juin 1880. Dixième Année. N» 116. FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES. LES PUCERONS DU TÉRÉBINTHE {Pistacia terehintlius Lin.) Les Pemphigiens ailés du térébiothe se diviseront donc en deux groupes : 1 / Pseudogynes ailées, sortant de la galle où elles se sont développées, apparaissant I en automne (septembre généralement), produisant des insectes ag âmes, aptères \ munis de rostre Pseudogyne émigrante (migrans). 2 / Pseudogynes ailées, arrivant tout d'un coup sur le tronc des arbres, I sans qu'on sache d'où elles viennent, apparaissant au printemps I (mai, juin), produisant des insectes sexués généralement privés \ de rostre et de taille différente Pseudogyne pupifère (pupifera). J'ai donné plus haut le tableau des Pseudogi/nes émigrantes, voici celui des pupifères : Synopsis des Pseudogynes pupifères arrivant sur le tronc du térébinthe. A ( Cinq articles aux antennes 4 \ Six articles aux antennes - 2 o ( Antennes velues (1) P. utriculoïdes Licht. f Antennes glabres 3 / Les deux premières nervures obliques réunies à la base, antennes courtes, 3"^ et 6^ articles à peu près égaux, cicatrices ovales, grandes et transverses P. cornicidoldes Licht. 3 i Les deux nervures obliques, séparées à la base, antennes I longues, le 6® article bien plus court que les 39, 4^ et 5^, \ cicatrices rondes, petites et nombreuses P. pallidoïdes Licht. / Antennes velues, le 3^ article aussi long que tous les 1 autres ensemble, garni de petites cicatrices arrondies, y; ) le 4" à grandes cicatrices ovales, transversales P. semilunoïdes Licht. (Antennes glabres, moitié plus courtes que celles du pré- cédent, avec 5 à 6 larges cicatrices sur le 3<^ article et une sur les 4^ et 5« P. foUiculoïdes Licht. REVISIOlSr DES ESPÈCES : JSTOTES BIOLOaiQUES (2). P. utriculoïdes. — Cet insecte, que je n'ai trouvé qu'une fois, se distin- guant de tous les autres par ses antennes velues, pourrait être le pupifère de VUtricularius, dont la forme émigrante produit des petits hérissés de iwils. C'est un très faible caractère qui a besoin d'être appuyé par de nouvelles observations. (1) Je n'ai trouvé cette forme qu'une fois, dans une toile d'araignée, et c'est avec doute que je l'applique ici comme pu-pi/ère de V Utricularitts. (2) J'ai à peine besoin de faire remarquer que j'ai calqué tous ces noms sur celui des espèces gallicoles, auxquelles je crois qu'ils pourraient se réunir un jour. Ce sont des noms transitoires, A ce titre, je solUcite l'indulgence pour cette terminaison oïdcs condamnée par Linné. \ — 98 — Pris à Montpellier, dans une toile d'araignée, où il a pondu des petits sans rostre. P. corniculoides . — Ce petit puceron, rappelant par la longueur du sixième article des antennes la forme des Co7viicularius , pourrait bien en être le pupifère. M. Courchet, qui l'a trouvé aussi et figuré dans son travail, partage cette opinion. Il se trouve au mois de juin sur les troncs des vieux térébinthes. P. palliddicles . — Celui-ci est au contraire d'une taille énorme et a des antennes du double plus grandes que tous les autres. Leurs dessins les rap- prochant de celles du Pallidus, je l'y rapporte provisoirement. M. Courchet partage cette opinion. Avec le précédent sur les troncs des térébinthes. Très abondant en juin. P. semilunoïdes . — Quoique n'ayant que cinq articles, les antennes sont ici aussi très longues et légèrement poikies. Elles se rapportent par leurs dessins à celles du Semilunarius , auquel M. Courchet la rattacherait comme pupifère. Même époque d'apparition et même localité. C'est la plus précoce. P. folliculoïdes. — Cet insecte est très différent du Fo llicularius ; maiis il n'y a plus sur le térébinthe que cette espèce sans forme pupifère corres- pondante, et ce n'est que pour attirer sur elle l'attention que je lui impose le nom correspondant a l'une des espèces les plus communes sur nos pistachiers. Elle se distingue par ses antennes courtes et massives, de cinq articles, avec cinq ou six larges cicatrices en ovale arrondi sur le troisième article, et une grande cicatrice ronde vers l'extrémité des deux derniers. Même habitat, même époque d'apparition que les autres. Je n'ai point trouvé de piqnfère pouvant se rapporter au P. retrofiexus; cet insecte est assez rare et pourrait n'être qu'une variété du P. pallidus. Sa forme pupifère est peut-être confondue avec celle de ce dernier. Comme on le voit, à peine née d'hier, puisque c'est en 1876, pour la pre- mière fois que j'ai donné le tableau biologique complet du phylloxéra du chêne, la théorie des deux formes ailées, bien différentes entre elles, s'impose par la force de la vérité. Etablie par des savants comme Targioni, Riley (pour la Schizoneura americana), Kessler (pour les rc^ranewra de l'ormeau), prouvée jusqu'à l'évidence par les derniers travaux de M. Courchet (1), elle avait déjà été entrevue par Derbès à Marseille, et par le savant professeur de botanique de Parme, G. Passerini. A présent, c'est aux jeunes observateurs qui ont de bons yeux et de bonnes jambes à supprimer mes espèces en oïdes et à les rapporter à leur véritable place, en trouvant où et comment elles vivent depuis le jour où les pseudo- gynes émigrantes quittent la galle jusqu'à celui où la. pseudoggne pnqAfère revient sur le tronc des arbres. Pour ceux qui habitent le Nord, je rappelle que le peuplier et Vormeau offent aussi des galles en abondance, dont les pnipifères sont inconnus (sauf le Pemphigus spirothecœ, dont au contraire le pupifère ailé est seul connu, Xémigrant paraissant être aptère dans cette espèce). M. le professeur Kessler, de Casse!, a découvert les pupifères des ormeaux {Tetraneura ulmi, Tetraneura alba), mais il n'en a pas que je sache donné la description. J'ai moi-même trouvé cet hiver, sous les écorces de ÏUlmus campestris, des ailés pupifères morts, que je rapporte à la galle lisse de l'ormeau (voir la Feuille de novembre). Ce sera en attendant mieux le (1) Thèses présentées à l'Ecole de pharmacie à Montpellier : Etude ntr les apkides (1878); ÈUide sur les (/ailes 2>>'oduites par les aphidiens (1879). — 99 — Tetranewra ulmoïdes Licht., six articles aux antennes; le troisième et cin- quième égaux en longueur, antennes lisses par-dessus et à grandes cicatrices ovales par dessous. Chez \d. pseudogyne émigranie des galles du Tetraneura iilmi, le troisième article des antennes est plus long que le cinquième, et les antennes sont annelées ou crénelées tant en dessus qu'en dessous ; autrement, ces insectes sont semblables, et je n'hésite pas à les considérer comme les deux phases ailées du même puceron. Mais la certitude absolue n'existe pas encore, et je ne sais pas où va Vémi- grant, ni d'où arrive le pupifère. Cherchons et nous trouverons. Villa la Lironde, près Montpellier. Jules Lichtenstein. UNE COURSE AU COLOMBIER DU BUGEY (Ain). Depuis longtemps déjà, je m'étais proposé de faire une herborisation au grand Colombier du Bugey; l'occasion se présenta pour moi le 21 juin 1879, et ce jour-là, en compagnie de quelques bons camarades, je pris le train de 8 h. 50 du soir, à la gare de Lyon-Brotteaux. Nous n'avions que le dimanche de disponible, aussi pour faire la course entière, nous fûmes obligés d'opérer notre ascension de nuit. C'est à cela, ainsi qu'à la rapidité avec laquelle nous avons fait notre excursion que je dois de n'avoir pu rechercher les raretés de la localité. Malgré cela, j'ai pensé que le récit de cette course pourrait inté- resser les lecteurs de la Feuille et c'est pourquoi j'envoie ce simple compte rendu. Comme je l'ai dit plus haut, nous partions de Lyori le 21 juin au soir et nous arrivions à Culoz à minuit; nous nous mettons immédiatement en route pour atteindre le sommet du Colombier. La montée est très raide et nous marchons, dans l'obscurité, sur des cailloux qui roulent sous nos pieds. Cependant, comme la nuit est très claire, nous n'avons, en somme, pas à nous plaindre. Comme on pput le p,enser, il ne fallait pas songer à la récolte. Vers trois heures du matin, le jour commence à paraître, et je cueille sur le bord du chemin : C epJialanUier a pollens Vi^\ç\\.., Melitlis melissophyllum L. Mais avant d'aller plus loin, je vais essayer d'esquisser à grands traits la géologie de la contrée que nous allons explorer. Tout d'abord, nous sommes en plein massif calcaire, et voici les couches que l'on rencontre : à la base, les marnes et les calcaires oxfordiens qui passent dans les parties supérieures à des calcaires blancs saccharoïdes, faisant ancien- nement partie du corallien. Ces couches appartiennent au jurassique moyen. Au-dessus, se trouve le jurassique supérieur, représenté par les schistes et les calcaires kimméridgiens. Sur quelques points des flancs de la chaîne, on rencontre les couches crétacées du valangien et de ïurgonien. A la base du Colombier règne une zone interrompue sur le versant occidental, de sables et de grès mollassiques qu'on remarque surtout à Chavornay et à Seyssel; et enfin des amas de graviers mêlés à des blocs de nature et de dimension variables, transportés, les uns par les anciens glaciers qui avaient leur point de départ dans les Alpes, les autres par les petits glaciers formés dans le Valromey. Les blocs charriés par ces derniers sont tous calcaires et proviennent des montagnes voisines (1). (1) Saint-Lager : Annales de la Société botanique de Lyon, 3*= année, p. 128. — 100 -^ Ces quelque notes posées, je continue le récit de la course. Nous entrons dans les bois, et bientôt, après quelques minutes d'ascension, nous arrivons dans une clairière où nous faisons halle pour admirer le lever du soleil. Le spectacle est véritablement imposant ; à nos pieds, nous pouvons aper- cevoir le lac du Bourget, le cours sinueux du Rhône, une bonne partie du Bugey. Au loin, on devine plutôt qu'on n'aperçoit Belley. Le soleil commence à dorer le sommet des Alpes tout couverts de neiges éternelles. Hélas ! c'est le seul beau spectacle que nous avons pu contempler ce jour-là. Pendant celte halte, j'ai pu récolter : Ajuga repians L., Valeriana tripteris L., V. monimia L., Carex glauca Scop., DeniayHa pinnaia L., Géranium sylvaticum L.; et ça et là, sur les rochers : Saxifraga aïzoon Jq., Polypodium calcareuni Sm. Nous montons toujours et le long du sentier je trouve, à côté du De?iiaria pinnata et du Géranium sylvaticum, excessivement abondants dans toute la forêt : Polygala depressa Willot, P. calcarea Schultz, Myosotis palustris Wilh., M. sylvatica Hoffm. Enfin, nous arrivons dans les prairies; la moisson est abondante. C'est un plaisir que de jouir du gracieux aspect de ces prés où se trouvent en quantité : Alchemilla alpina L., Trollius europœus L., Viola alpestris Jord., Ranun- culus platanifolius L., Cerastium arve7ise L., et toute une série d'orchidées en pleine floraison : Orchis samhucina L. à fleurs rouges et à fleurs jaunes, 0. palustris Jq., O. montana Scim., 0. mascula L., 0. viridis Crantz, 0. bifolia L., 0. conopsea L., Nigritella nigra Rchb. Cependant, il faut continuer l'ascension; les camarades, qui ne sont pas botanistes, commencent à se plaindre de ce que je les fais attendre. Nous continuons donc et nous arrivons bientôt à la base du Colombier, dans les gazons courts que l'on trouve sur toutes les montagnes. J'y rencontre : Botrichium lunayia Sw., Tlilaspi rotundifolium Gaud., Primida ofjicinalis Jq.. P. elatior Jq.,Antennaria dio'ica Gœrtn., Poa alpina L., Arabis alpnna Lelz, Et sur les lianes de la montagne : Lonicera cœrulea L., Anémone ranun- culoïdes L., Cotoneaster vulgaris Lindll., Ranunculus montanus DC. A ce moment, nous sommes complètement dans les nuages, et la vue qui du sommet est, paraît-il, superbe, sera complètement perdue pour nous. Cependant, à quelque chose malheur est bon, car ces brouillards nous ont permis d'apercevoir un magnifique halo. Ma silhouette très amplifiée, se dessi- nait avec une grande netteté sur les brouillards; elle était entourée de deux cercles concentriques présentant à peu près les nuances du spectre solaire. Après avoir admiré ce phénomène météorologique pendant quelques instants, nous nous dirigeons vers le point culminant (1,534 mètres) qui, d'ailleurs, n'était qu'à une dizaine de mètres ne nous, mais que le brouillard nous empê- chait d'apercevoir. Sur ce sommet même, je récolle : Draba aïzoïdes L., Potentilla aurea L., Alchemilla alpina L. Nous attendons vainement une éclaircie pour contempler le paysage. Mais le brouillard ne cesse pas. Force nous est de redescendre; nous nous dirigeons sur la forêt d'Arvières. Au sommet même, derrière un rocher, je découvre un seul pied fleuri de Tulipa celsiana DC. On dit cette plante commune dans cette localité. Peut-être n'esl-elle pas encore en pleine floraison, la saison étant très en retard. La descente dans les prairies à gazon court s'effectue très rapidement et nous arrivons bientôt dans un sentier à peine tracé qui conduit à la forêt. De chaque côté se trouvent des champs qï\{\qv?,^q Narcissus poeiicusL. , aià' Ajax pseudo-narcissus Haw, J'ai vainement cherché le Narcissus Bernardi DC. (Narcissus pseudo-narcisso-poeticus Boutigny et Bernard, in G. G.) Je récolte également le Crocus vemus Ail. qui n'est même pas encore entièrement — 101 — développé; à quelques pas de là, nous rencontrons une épaisse couche de glace au fond d'un ravin. Nous voici dans la forêt d'Arviéres, dont les sapins {Abies pectinata DC.) sont si justement renommés pour leur beauté. Le long du chemin, je cueille : Polygonatum verticillatuni AU., Maiantliemum hifolimn DC, Orobus vernus L. en très grande quantité, et dans les endroits humides de la forêt, Cacalia alhifrons L. Depuis ce point jusqu'à Virieu-le-Pelit, le chemin traversant la forêt me permet de remarquer les espèces suivantes: Neottia nidus-avis Rich., Aspe- rulaodorataL., Galeobdolon liiteumRu.ûs.,Ci/tisus lahurmmiL., Samhucus nigra L., Listera ovata R. Br., Dentaria pinnata L., Saponariaocymoïdes L., Cardaynine impatiens L., Calamintha alpina Lamk., Hesperis matï'onalis L., Paris quadri fol ia L. en feuilles, Géranium s y Ivaticum L.; en résumé, c'est la végélalion des forêts d'une altitude moyenne. INotre course dans la forêt se termine; nous prenons le chemin qui conduit à Virieu-le-Petit, que nous traversons. Dans une haie, je trouve : Pûlypodium calcareumSm., Orobanche galii Duby. Avant d'arriver à Arlemare, nous allons visiter le Pont-du-Diable, construit sur le Groin, à un endroit où les rochers sont resserrés de façon à former un véritable entonnoir de 35 mètres de pro- fondeur. Quand on est à Artemare, on ne peut moins faire que d'aller visiter la superbe cascade de Cerveyrieu, située à 20 minutes du village, dans le parc de M. Collet- IMeygret. Cette cascade, formée par l'Arvière, se précipite d'une hauteur de 30 rnètres environ, d'un rocher qui surplombe, de telle façon que l'on peut très facilement passer derrière l'eau. Sur les rochers humides, prés de la cascade, je récolte : Adianthum capillus-Veneris L. Qi Marchantia polymorpha L. Cette dernière hépatique très bien fruclifiée. La journée est finie; nous n'avons qu'à aller rendre visite au maître d'hôtel de l'endroit, M. Buffet, et à prendre le train de 8 h. 1/2-qui nous ramène à Lyon vers minuit. En résumé, l'excursion du Colombier est très intéressante, très facile, et chose qui n'est pas à dédaigner, peu coûteuse. Je suis loin d'avoir donné la liste complète des espèces que le botaniste pourra récolter dans ces montagnes. Je le répète, ce n'était qu'une course et l'on peut voir qu'elle s'est trouvée néan- moins très fructueuse. Lyon. Octave Meyran. Secrétaire adjoint de la Société hotaniq^ue de Lyon. NOTES SUR LE PENTACRINITES VULGARIS Schl. (Suite.) J'ai dit que les Pentacrinites vidgaris étaient arborescents et que leur tige soutenait une touffe de ramifications composée d'articles; les articles de la plupart des Pentacrinites, dans un même zoophyte, d'après les naturalistes qui ont été à même de les compter, existaient par milliers et quel- quefois même atteignaient le nombre prodigieux de plus de 20,000. Ces crinoïdes avaient l'aspect de buissons touffus et sans feuilles, analogues en cela à certains coralliaires des mers actuelles; ne pouvant se déplacer comme un grand nombre d'autres échinodermes, ils étaient réduits à se contenter, en fait de nourriture, des petits animaux que les eaux marines leur apportaient elles-mêmes. Cette nourriture absorbée par les ramifications de l'animal-plante — 102 — était portée dans toutes les parties du corps du zoophyle qui, de la sorte, n'avait pour ainsi dire d'autres fondions d'existence qu'une espèce de végétation analogue à celle des plantes proprement dites. A leur mort, ces radiaires tombaient en pièces, et ces pièces se répandaient à la surface du fond de la mer. Le nombre prodigieux de ces articles appartenant à un même individu explique bien la quanlilé considérable de ces fossiles que nous rencontrons de nos jours. Ce qui est digne de remarque, c'est que peu de spécimens fossilisés de ces zoophytes nous soient parvenus tout entiers. Bien des fois en effet, et cela depuis longtemps, j'ai parcouru les gisements fossilifères des Basses-Alpes contenant des quantités d'articles de Peniacrinites vulgaris ; quelques-uns de mes amis ont visité également un grand nombre de localités où se rencontrent les mêmes fossiles; jamais dans nos terrains aucun spécimen tant sniipeu complet des crinoïdes en question ne s'est montré. Cela néarmioins ne doit pas trop nous surprendre et tient essentiellement à la manière dont la plupart de ces animaux inférieurs ont été fossilisés. Si en effet un cataclysme, ou plus simplement, un éboalemenl avait englouti des quantités de Peniacrinites vulgaris, le corps tout entier de ces zoophytes eût été enfoui et se retrouverait de nos jours dans les terrains qui auraient été témoins de leur fin. Ma.is il en a été rarement ainsi, du moins dans les terrains des Basses-Alpes. Dans les environs de Digne entre autres, les zoophytes en question vivaient tranquilles au fond d'une eau calme et s'éteignaient de même; une fois morts, les parties molles de ces Pentacrinites se décomposaient, et les parties dures et pierreuses, n'étant plus soutenues par des liens résistants se désagrégeaient et se dispersaient; c'est à ces circonstances seules que l'on doit attribuer la rareté des individus complets de Pe7itacrinites vulgaris. Tout prouve que dans nos environs, les Pentacynnites vulgaris vivaient au fond d'une eau calme et profonde. En elïet, en parcourant les diverses couches qui composent nos montagnes, on peut parfaitement s'assurer, parla régularité des strates, ainsi que par la puissance de quelques-unes d'entre elles, dont la réunion forme souvent différentes zones correspondant à autant de faunes et flores distinctes, du long espace de temps et du calme qui présida au dépôt des sédiments. C'est grâce aux restes des corps organisés enfouis dans ces sédiments, puis pétrifiés, que l'on peut fixer avec précision la limite exacte des zones difïérenles, et ces fossiles, à la manière des médailles et inscriptions antiques dont la découverte nous révèle des dates et des faits auparavant inconnus, nous permettent d'étudier et de reporter à leur véritable place dans la formation de l'écorce terrestre, ditïérents terrains ayant entre eux une ressemblance désespérante et dont la chronologie eût été sans cela plus que douteuse. ftlais malgré les documents dont nous pouvons disposer, il est difficile de se faire une idée approximative de la profondeur d'eau à laquelle vivaient les Pentacrinites dont j'ai parlé, tels que ceux enfouis dans la partie la plus inférieure du lias. En effet nous n'avons pas même la possibilité de mesurer exactement la hauteur verticale des couches tant inférieure que supérieure des terrains secondaires, et il en est ainsi, du reste, pour les terrains des autres époques; car si nous mesurons les mêmes sédiments, mais dans des localités tant soit peu éloignées entre elles, ce sont autant de chiffres différents que nous trouvons, et cela parce que les terrains ne peuvent avoir la même puis- sance sur un grand parcours, certaines régions océaniennes recevant aux époques primitives comme aujourd'hui, beaucoup plus de dépôts que d'autres, à cause de l'éloignement plus ou moins considérable des fleuves. L'un des géologues qui connaissent le mieux les Basses-Alpes, M. Garnier, a fait observer lors de la réunion à Digne de la Société géologique de France, que dans le nord et le sud-est de notre déparlement « l'ensemble du lias et — 103 — » du jurassique inférieur diminue de puissance à mesure que l'on s'éloigne de » Digne. D'après les nombreuses observations de M, Dieulafait (zone à Avicula » contorta, Annales de la Société géol., t. I, p. 45G), le même phénomène se » reproduit au nord-ouest, dans la direction de Sainl-Geniez et de Bayons, au » moins en ce qui concerne le lias inférieur. Cet étage réduit à une moindre » épaisseur à Siiint-Geniez, disparaît quand on se rapproche de la Durance. » Il semblerait donc que, pendant que se déposaient les couches du lias et du » jurassique inférieur, la région située entre Castellane et la Duréince aurait » été soumise à un affaissement progressif, de manière à prendre la forme d'un » petit bassin dont Digne et les environs immédiats auraient été les points les » plus profonds (1). » La manière de voir de WM. Garnier et Dieulafait expli- querait jusqu'à un certain point la couche énorme des sédiments qui existe dans nos environs. Jlais je ne puis m'empêcher de faire observer que celte puissante sédimentation n'a pu être déposée par les eaux d'un même océan et sans plusieurs solutions de continuité. C'est que tout semble faire admettre qu'à différentes époques les eaux marines ont diminué puis augmenté de volume dans notre région. En effet, dans les gisements fossilifères de nos environs, tantôt nous trouvons des espèces n'ayant pu vivre que dans les eaux très profondes, tantôt d'autres espèces n'ayant pu exister que sur les côtes ou dans les lagunes, soit sur le bord des rivages, ce qui annonce nécessairement un changement important dans la pro- fondeur de la mer. C'est ainsi qu'à Entrages, sur le bord de la route qui mène à Barrême, on rencontre des espèces terrestres de coquilles englobées dans des sédiments marins (lias moyen) ; je citerai par exemple des paludines d'eau douce mêlées avec de nombreuses vertèbres de sauriens et de non moins nombreuses A77imoni tes bifrons Brug.. . Mais en cet endroit « la surface de » contact du lias supérieur et du lias moyen est très tranchée ; le calcaire est » irrégulier à sa surface, très dur, comme usé par les eaux (iM. Hébert, Bull. » Soc. géol. de Fr., t. XIX, p. 112). Ce caractère d'usure du lias rr.oyen se trouve » partout dans les environs de Digne et de Castellane. M. Hébert en a déduit » comme conséquence une longue période d'arrêt dans la sédimentation (2) . » Cette période d'arrêt, qui correspond précisément avec le voisinage des côtes (les sauriens dont les vertèbres se trouvent fossilisées ne pouvant vivre bien loin des rivages), annonce un changement excessivement important dans le régime des eaux; ce changement pourrait bien provenir du retrait plus ou moins considérable des eaux elles-mêmes, qui seraient revenues plus tard déposer à la suite du lias moyen l'énorme quantité de vases qui ont formé les autres étages jurassiques. Digne. Edouard Honnorat. (A suivre). MENTHA CUSPIDATA Opiz?, Déségl. ! ad amie. Steudel (3) mentionne sans observation un M. cuspidata Opiz. Rochel (4) classe cette espèce d'Opiz parmi ses incertœ sedis. Le mémoire de Rochel est un catalogue par lettres alphabétiques des menthes connues à cette époque; l'auteur tire son principal caractère de la forme des feuilles pour la déter- mination des espèces, il a figuré les feuilles de 15 types représentés par (1) Bull. Soc. géol. de France, t. XXIX, 2« série, p. 620. (2) Bull. Soc. géol. de France, t. XXIX, 2^= série, p. 635. (3) Nomenclalor botanicus. (4) Linnsa (1838), p. 615. — 104 — XXIX tableaux donnant 38 espèces ou formes. J'ai distribué sous le nom de cuspidata une menthe qui, probablement n'est pas celle établie par Opiz? Voici la description de cette forme, afin d'appeler l'attention des botanistes sur elle. Spicatse. — Groupe tomentosse Tige de 8 décira, à \ mèlre, droite, rameuse, pubescente, rameaux plus ou moins étalés ou ascendants. Feuilles grandes, 8-10 centimètres de longueur sur 2-3 centimètres de largeur, vertes, glabrescentes en dessus, blanches tomenteuses en dessous, sessiles ou subsessiles, quelquefois un peu arquées, lancéolées ou oblo7igues elliptiques, brusquement terminées en pointe plus ou moins longue ; les raméales péliolées, plus petites, de même forme que les caulinaires, un peu cordiformes à la base, cuspidées au sommet; dents assez profondes irrégu- lières, ascendantes ou déjetées. Epis d'abord un peu atténués au sommet, puis obtus, compacts, le dernier glomérule quelquefois un peu espacé, 6-8 cent, de longueur. Bractée inférieure, lancéulée, longuement cuspidée, plus longue que le glomérule, les autres linéaires plus courtes ou égalant les glomérules. Calices et pédicelles hérissés; dents du calice plus ou moins couvertes de poils blancs. Etamines et style saillants. — Corolle carnée. Hab. : Août, septembre; lieux humides, haies, bord des eaux. France. — Haute-Savoie : Neuvecelle, Evian (Ayasse), Annemasse, en bas de Mornex, pied du petit Saléve, Etrembières, Régnier. — Saone-et-Loire : Autun, moulin Saint-Martin (Lucand), épis plus lâches, bractées plus longues dépassant presque tous les glomérides. — Ain : Thoiry (Ayasse), bord du Journan, à Gex. Suisse. — Cant. Genève : Carouge, bord du canal de la route de Pinchat. — Cant. Vaud : Ependes (Th. Durand). — Cant. Valais : Vallée de Bagnes, Fonlenelle, près le Châble. Serbie Orientale. — Soko Punja (Pancic). Genève, Avrill 880. A. Déséglise. COMMUNICATIONS. Société d'études scientifiques de Paris : Collections élémentaires. — La Société d'études scientifiques nous prie de remercier les nombreux donateurs qui ont si généreu- sement répondu à l'appel qu'elle leur avait adressé au sujet des collections élémentaires. — Plusieurs d'entre eux ont bien voulu se faire inscrire comme membres correspondants de la Société, pour être plus à même de participer à ses travaux el spécialement à la formation des collections qu'elle distribue aux débutants. Nous sommes heureux de leur annoncer que la Société a déjà distribué un grand nombre de collections de coquilles, plusieurs collections de coléoptères, et qu'elle poursuit activement la formation des collections de plantes. Ces dernières toutefois, ne pourront être prêtes avant plusieurs mois. Mœurs des oiseaux : le Grèbe. — Les mœurs et les habitudes des oiseaux sont sans contiedil des plus intéressantes à observer et des plus instructives. Elles prouvent souvent pour ne pas dire toujours un haut degré d'intelligence. Qu'y a-t-il de plus intelligent que le grèbe, cette espèce de canard qui fait un nid flottant destiné à porter ses petits et lui-même. Ce nid est fait avec des feuilles encore vertes et comme elles sont toujours dans l'eau, elles se décomposent et produisent de la chaleur. — 105 — c'est cette chaleur qui couve les petits. Aussi ne rencontrc-t-on presque jamais le ^rèbe sur son nid; il se promène tandis que ses œufs se réchauffent grâce à une réaction chimique qu'il a très bien observée. Mais cette décomposition de plantes et de plantes aquatiques surtout, produit des gaz très délétères pour les œufs et tueraient infailiiiilcment l'oiseau dans sa coquille si le grèbe n'avait pas l'intelligence de lester son nid de manière à ce que les œufs soient à moitié immergés. Les gaz alors se dissolvent dans l'eau et ne peuvent arriver à l'œuf. On croyait autrefois que le grèbe pouvait rester sous l'eau quelque temps; c'est une erreur, comme l'a prouvé M. Noury. Le grèbe plonge et disparaît, mais aussitôt il remonte à la sui'face et ne fait dépasser que l'extrémité de son bec qu'il a soin de cacher sous la feuille flottante de quelque plante aquatique; il peut rester ainsi des heures entières, car il a les narines au bout du bec; ses plumes ne se mouillent pas, ii les enduit d'une graisse tellement impei'méable qu'une toile qui en est imprégnée ne laisse plus |)asser les liquides. Le premier soin du jeune grèbe est de se jeter à l'eau aussitôt sorti de l'œuf; pour cela, il monte sur les boi'ds de son nid et pique une tête. On m'a raconté qu'un jeune naturaliste. se promenant en canot sur la Seine, donna involontairement un coup de rame dans un nid de grèbe et par un heureux hasard ne brisa pas complètement les œufs qui étaient à leur dernier état d'incubation ; le grèbe embryonnaire, sentant une forte secousse, finit aussitôt de briser sa coquille et se penchant sur les bords de son nid regarda d'un air furieux celui qui le forçait h déménager si vite et piqua une tête comme un grèbe de dix ans; pourquoi les enfants des hommes ne naissent-ils pas ainsi, leur éducation faite? Rouen. Paul Noël. Mœurs et habitat d'hiver du Staphylinus csesareus. — Cet insecte, aux couleurs si variées et si riches, se creuse sous une pierre, pour y passer l'hiver, un trou cylindro- conique d'environ SS™/"» de profondeur sur 15™/™ de diamètre, aux parois tellement lisses que l'on pourrait croire que sa maison est cimentée ; à côté de ce premier appartement, il en creuse un second, mais avec beaucoup moins de soin que le premier. Je me suis demandé souvent à quoi pouvait lui servir ce deuxième conipartiment si peu en rapport avec le luxe déployé pour la construction du premier. Je devais bientôt le savoir, car. dans une de mes sorties d'hiver, oii je chassais sous les mousses et les pierres, j'eus le plaisir de trouver à l'affût sur le bord de son trou, un S. csBsareus d'une taille gi2:antepque (32™/™) ; notre guetteur se tenait tellement immobile que je crus un moment qu'il était gelé, il n'en était rien, il attendait le passage d'un Carahus granulalus qui se promenait sous une des cavités de la pierre, et qui cherchait probablement, lui aussi une^ proie à dévorer. Mal lui en prit de se diriger vers le trou du staphylin, car il ne devait plus en sortir; en effet, il n'est pas plutôt arrivé à proximité que le staphylin se jette sur lui, d'un coup de mandibules lui coupe la tète et rentre dans son trou pour la croquer. La tête manquant au carabe, ne l'empêchait nullement de continuer son chemin, toutefois en titubant; ce que voyant, et de peur que sa proie ne lui échappe, le staphylin abandonne la tête et revient à la charge; au bout de quelques minutes, il lui sépare le corselet du reste du corps et le traîne jusqu'à son trou, il essaye ensuite d'y apporter le restant du corps; mais j'abandonnai mes obser- vations pour ce jour-là, me promettant bien de revenir. — Le lendemain, quelle ne fut pas ma surprise en ne voyant plus aucun vestige du carabe, et en retrouvant mon staphylin au même poste que la veille; je ne pouvais croire qu'il eût dévoré un si gros insecte en un seul jour, et je voulus m'en assurer : je relevai complètement la pierre qui servait d'abri, et je retrouvai une grande partie du corps du carabe dans le deuxième compartiment du logement du staphylin ; j'y trouvai aussi une vingtaine d'élytres d'insectes de toutes sortes, mais surtout de Feronia et de Bembidium. J'étais donc fixé maintenant sur l'utilité de ce second logement, il s'agissait de savoir ensnite si cette réserve était faite pour les cas de famine ; je sus plus tard que non : l'Instinct du staphylin le pousse à enfouir ces cadavres afin d'enlever toute crainte aux autres Insectes qui viendront se faire massacrer autour de son trou, car cet insecte tue pour le plaisir de tuer plutôt que pour satisfaire son appétit. Fait-on une chasse sur un cadavre en décomposition d'un petit mammifère quelconque, on y trouvera souvent le SlnpIujHnus CcT.-; rreus se promenant autour de ce cadavre, non pour prendre part au festin que sont en train de faire une foule d'insectes, mais bien pour massacrer quelques-uns d'entre eux. Les mœurs du S. erylhropterus sont à peu près les mêmes. Kichompré, près Gérardmer CVosges). . Lucien Tessier. Chasse aux Aphodius, etc. — Un soir du mois dernier, en rentrant d'une petite promenade, après avoir déjà trouvé un certain nombre d'Insectes, je me mis à chercher dans un petit monceau de crotln de cheval, je le poussai de côté avec le pied car j'avais oublié mon écorçoir, et ayant trouvé quelques Geolrwpes et 2 ou 3 Aphodius, je soulevai — 106 — quelques petites pierres qui se trouvaient dessous, je vis aloi*s une vraie fourmilière de Slaphylins et d'Aphodius, et en fouillant la terre sur environ 50 centimètres carrés, j'ai capturé, ne me taxez pas d'exagération, car je les ai comptés par curiosité : 3,000 Aphodius sticlicus, 480 A. merdarius, granarius,fœlens ou subterraneus , it Geotrupes sy Ivaticus enievrés à 5 centimètres du sol, envrion 90 à 100 Slaphylins de touie sorte, et au moins 200 petits insectes de toute nation tels que des Sphœridiwn et Hisler. Remarquez que je n'avais cherché pour ainsi dire qu'à la surface el que tout cela était enterré à 2 ou 3 centimètres du sol. J'échangerais volontiers tout ce bataillon ainsi qu'un certain nombre d'autres coléoptères. J^assay. L. Bignon. Carex pilosa. — Je viens de découvrir près de Nancy, dans la forét de Haye, au-dessus de Maréville, le Carex pilosa Scop. Cette plante, assez commune en Autriche est très rare en France. La Flore de Godron et Grenier ne l'indique qu'à Pont-à-Mousson, et sur trois points de la chaîne du Jura. Elle existe aussi dans le Bugey. A Pont-à-Mousson, c'est au bois d'Alton, en plaine, sur le lias, qu'elle se trouve, sur un seul point, mais abondamment. A Nancy, c'est sur le haut de la côte, sur les calcaires de l'oolithe inférieur; la plante occupe une espèce dévaste tranchée plus basse que le niveau du bois environnant et dont le sol paraît fortement argileux et plus humide que celui des alentours. Elle est cantonnée dans un espace lenticulaire de 300 mètres de long à peu près, sur 100 mètres de large. Elle couvre complètement cet espace. On reconnaît ce Carex à première vue, à un caractère frappant, que n'a pourtant, je crois, signalé aucun auteur : à un ou deux cent, de la tige fruciilère de l'année, on voit pointer le rejet qui sera fertile l'année suivante, et qui s'élève de la même souche rampante, très grêle et rougeâtre. 11 est étonnant que cette plante ait échappé jusqu'à présent aux botanistes lorrains, car la partie de la forêt de Haye où on la rencontre est très fréquentée. E. Briard. Je lis l'observation de M. Le Tall. Il semble n'avoir pas eu connaissance de la note qui accompagne le dernier article publié par la Feuille, et dans laquelle je me corrige en men- tionnant, d'après des rapports nouveaux, V Anémone palmala, à \i6ne,e\V Anémone coronaria, près de Constantine. Quant à ce qui est des provinces d'Alger et d'Oran, je n'avais pas à m'en occuper. J'affirme de nouveau que le Narcissus lazelta est très abondant aux environs de Philippeville et de Constantine. Dans cette dernière ville, les Arabes en vendent de gros bouquets qu'ils vont cueillir dans la campagne. E. B, Fructification de la pariétaire. — Cette urticée, excessivement commune, végète parfaitement et complètement dans des conditions où nulle autre plante phanérogame, que je sache, ne pourrait accomplir son évolution. Dans une cabane profonde, éclairée d'un seul côté, j'avais planté, dans le fond, et par suite dans la partie la plus sombre, une pariétaire officinale, pour la faire servir de refuge à quelques rainettes. Je croyais qu'après avoir donné quelques rameaux étiolés, ma plante périrait, comme toutes les autres espèces que j'avais plantées en cet endroit. Il y eut, en effet, étiolement; les feuilles devmrentd'un vert pâle, presque jaunes, et les tiges blanches. Mais, loin de dépérir, la pariétaire était superbe; elle se couvrit de fleurs, fructifia, et ce qui est le comble de l'inattendu, les graines furent fertiles! Bientôt une multitude de petites plantes germèrent tout autour, et fructifièrent comme la mère. J'ai soumis à ce mode de culture les plantes qui aiment le plus l'obscurité, Galeobdolon, domple-venin ( Vincetoxicum nigrunij, etc. Ces fleurs, surtout la première, végé- tèrent bien, mais elles ne fructifièrent jamais, et même la floraison n'avait lieu que si les boutons à fleurs étaient formés lors de la plantation. La pariétaire peut orner les appartements sombres où les autres plantes ne pourraient l'ésister ; ceci est le côté pratique de mon observation ; j'engage les lecteurs de la Feuille à essayer cette culture, ils ne le regretteront pas. Paris. Ch. Mailles, Une plante nouvelle pour la France. — La plus intéressante découverte botanique faite dans les montagnes du Cantal depuis nombre d'années est, sans contredit, celle du Saxifraga hieracifolia W. et K., récolté par nous le 4 août 1877, le 16 aoiit 1878 et le 17 septembre 1879. Il est vrai que Delarbre, dans sa Flore de VAuvergne, signale dans nos montagnes le Saxifraga nivalis L., qui n'a pu être retrouvé depuis par aucun autre explorateur. De CandoUe, sur la foi de Delarbre, le signale à son tour; mais MM. Lecoq et Lamotte l'ont définitivement effacé de la liste des plantes du Plateau Central. — 107 — Le Saxifraga désigné par Delarbrc sous le nom de nimlis serait-il le hieracifolia dé- couvert par nous au Cantal? Plusieurs botanistes partae:eront sans doute ce sentiment, et nous n'iu'siterons pas à nous y ranger nous-mème du moment qu'il sera démontré d'une manière évidente que le véritable nivalis n'habite point notre contrée. Toujours cst-ii qu'indiquer une pl:\nte dans les montagnes de l'Auvergne, qui comprennent quatre grands massifs d'une étendue immense, sans préciser la localité, est une désignation bien vague; nous avons donc le plaisir, et si l'on veut le mérite, de donner un habitat précis à cette rare espèce. Le Saxifraga hieracifolia W. et K., croît au Cantal, dans la parlie de la chaîne connue sous le nom de Pas-de-Roland, au sommet de la vallée de Lavigerie, près la base du puy Mary, à une altitude de l.TMO à 1,750 mètres environ, dans des rocs humides, exposés au nord et presque coupés à pic. L'accès de ces roches, disposées en forme de cirque, est fort difficile et même dangereu.K, à cause des éboulements qui se produisent chaque année pendant la fonte des neiges. Voici ce que dit Nyman (Sylloge Flora Europ/ea, p. 256, n" 9G), au sujet de la distribution géographique du Saxifraga hieracifolia W. et K., en Europe : Styrie, Croatie, Hongrie, Transylvanie, Russie boréale, îles du Spitzberg. — Engler l'indique en Asie : environs du lac Baïkal, à l'embouchure de la Lena et dans d'autres parties du nord de la Sibérie; en Amérique : dans les îles arctiques, sur les rives du détroit de Kotzebue et aux embou- chures de la rivière de Cuivre et do celle du Mackensie. Maintenant, voici la description du Saxifraga hieracifolia W. et K., d'après les cinq échantillons récoltés par nous jusqu'ici : — 10 à 12 feuilles radicales, entières, en rosette, ovales, rétrécies en pétioles, obtuses, glabres, quelques poils sur les pédoncules du pétiole, long, de 3 à 4 cent.; tige nue, droite, entièrement velue, longue de 12 à 15 cent., son dernier tiers terminé par 25 à 30 fleurs, les inférieures supportées par des pédoncules longs de 3 à 6 cent., munies à leur base d'une feuille florale; fleurs supérieures en tête serrée; calice adhérent à l'ovaire; ovaire double, glabre; limbe à 5 divisions arrondies, obtuses, purpurines; pétales plus longs que le calice... Nous avons récolté au même lieu : Saxifraga androsacea L., Saxifraga opposilifolia L., Salix arhuscula L., Buplevrum ranunculoïdes L., Carex atrata Ii., Aspleniuni viride Huds., qui toutes sont des espèces nouvelles pour notre belle et chère Auvergne. Clermont-Ferrand. F. Gatien. Amélioration du vase au cyanure. — Le vase à cyanure employé jusqu'à présent pré- sente plusieurs inconvénients ; il ne tue pas assez vite les insectes ofuiy sont soumis, il n'est guère portatif et consomme beaucoup de cyanure de potassium. Celui que je recommande aux entomologistes n'offre aucun de ces inconvénients ; il se compose d'un flacon de cent centimètres cubes, à peu près, muni d'un bouchon en caoutchouc percé de deux trous dans lesquels sont deux tubes de huit centimètres do long, fermés par un bout, et dont le côté ouvert se trouve en dedans du flacon, l'un de ces tubes renferme deux ou trois grammes de cyanure de potassium finement pulvérisé et il est bouché avec un tampon de coton; l'autre tube est rempli de coton imprégné de vinaigre (le plus fort possible). On sait, d'après BerthoUet, que les acides plus forts déplacent les acides plus faibles, donc au fur et à mesure que les vapeurs acides se dégagent, elles attaquent le cyanure pour le transformer en acétate de potasse et l'acide prussique (ou cyanhydrique) du cyanure se dégage en bien plus grande quantité. On a donc par ce procédé un flacon rempli d'acide prussique assez concentré qui tue à l'instant les insectes qui y sont introduits. L'ancien flacon avait aussi le désavantage de s'épuiser : quand on l'avait ouvert un certain nombre de fois, il ne tuait plus les insectes. Il n'en est pas de même de celui-ci ; chaque fois que l'on ouvre le flacon, la chaleur de la main sur les tubes suffit à reproduire l'acide perdu. Malheureusement comme l'ancien vase, il reste fort dangereux pour les entomologistes qui se couperaient avec le verre contenant le cyanure. Mais on peut facilement remplacer le tube en verre par le tuyau d'une plume d'oie, ce qui évite tout accident. Le vinaigre placé dans le tube peut servir à la cautérisation des piqûres d'hyménoptères ou même des morsures de vipères. Tels sont les avantages de mon nouveau vase qui, j'espère, fera son chemin dans l'entomologie. Rouen. Paul Noël. LISTE D'ÉCHANGES (Additions et Cliangemeiits d'adresses). MM. Charbonneaux (Georges), 98, rue du Bourg- Saint-Denis, Reims. — Coléoptères. Pierson (H.), 39, rue Coquillière, Paris. Jacquet (O""), 3, cours Lafayette, Lyon. Mareine, géomètre à Remiremont (Vosges). — Géologie, minéralogie des Vosges. Bertrand (Jules), 20, rue des Jacobins, Poitiers. — Coléoptères. — 108 — MM, Debeaux (0.), pharmacien en chef à l'hôpital militaire d'Oran. — Plantes et Mollusques d'Oran. Deyrolle (Henri), 248, rue du faubourg Saint-Honoré, Paris. — Coléoptères. Bureau (Charles), 5, Petite-Place, Arras. — Ent. génér., Sériciculture. ECHANGES. M. de Troostembergh prie ses correspondants de l'excuser s'il a laissé sans réponse les lettres de quelques-uns d'entre eux; le temps lui a manqué pour cela, et d'ici au mois de juillet il lui sera impossible de s'occuper d'entomologie. Ed. -F. Honnorat, quartier des Sièyes, Digne, désirerait se mettre en relation d'échange avec des herpétologues américains ou autres pouvant disposer de reptiles de n'importe quelle contrée; il offre en échange la plupart des reptiles de France vivants ou en alcool, suivant les demandes. Il désirerait recevoir plus particulièrement des apliidiens venimeux, autant que possible vivants. M. A. Bennett, 107, High Street, Croydon (Surrey, Angleterre), désirerait se pi'ocurer de bons spécimens des genres Orobanche, Polamogelon, Chara et Nilella. 11 offre en échange des plantes rares d'Angleterre, vivantes ou desséchées. M. le D"" Jacquet, 3, cours Lafayette, Lyon, offre d'échanger contre des coléoptères d'Pjurope les espèces suivantes : Agonuni puelluin, micans, Anchomenus oblongus, Slenolo- pfbus elegans, Amblyslomus melallescens , Beinbidium assimile, Siunni, oblusiun, Moronillus ruficollis, Myrinekixeiius sublerraneus , etc., et espèce contre espèce : Lebia fulvicoUis, Qodes gracilis, Myrinedonia limbala, Slapliylinus latebricola. M. E. Tarriel, rue Saint-Gervais, n» 6, à Rouen, désirerait se procurer des variétés de coloration de Carabus suivants : C. monilis, vagans, arvensis des Alpes et var. pomeranus à cuisses rouges, cancellalus, granulalus {cuisses rouges), auralus, auronilens et nemoralis, ou des Cicindélides. • Il peut disposer, en échange, d'environ 200 espèces de coléoptères. M. Fernand Roland, à Surgères, offre d'échanger les coléoptères suivants qu'il a recueillis à Péré, près Surgères (Charente-Inférieure) : Cybister Hœseli, Gyrinus nalator, Donacia sagiitarix, Canlharis vesicaloria, Cicindela campeslris, Trichius fasciatus, Copris lunaris, Rhyzolrogus aler, etc. M. Ladouce offre, en échange de coléoptères du Midi de la France, des œufs de Bombyx cyntliia. M. Ch. Bureau, pharmacien à. Arras, désire acquérir à temps ou échanger contre d'autres espèces séricigènes, une vingtaine de cocons de Bombyx arrindia (ver à soie du ricin. M. Gruet, à Renan (Jura-Bernois), désire échanger des chrysalides vivantes de Plusia illuslris dont les papillons écloront en juin, ainsi que des S. fuciformis. M. Théophile Savès, à Nouméa (Nouvelle-Calédonie), off'rc : coquilles terrestres et marini'S, minéraux et fossiles de la Nouvelle-Calédonie, en échange de coquilles ter- restres, minéraux et fossiles européens ou exotiques. — Ecrire poste restante, à Nouméa. M. F. Gatien, impasse Godefroy-de-Bouillon, à- Clermont-Ferrand, offre des plantes d'Auvergne, en échange d'autres espèces, surtout des genres Saxifraga, Anémone, l'rimula, Androsace, Gentiana, Arabis et Polentilla. — M. Gatien offre une centurie de bonnes espèces aux botanistes qui voudront bien lui compléter l'un des genres ci-dessus. ERRATUM. — Dans l'article de M. BouUu, p. 88, à la l""" ligne, lire Moulin et non Marlin. Typ. Oberlhiir et lils, à Rennes. — Maison à Paris, rue Salomon-de-Caus, 4 (square des Arts-el-Métiers). Le Bélier. — XIX» année, ii»« IG, 17, 18 ei 19. Journal du Ciel. — N»» du 96 avril au 9 mai 1880 et du 10 au 23 mai. Berue ahacienne. — III« aiiDi'p, n» (!, avril 1880. Bévue lillèraire et artifitique. — 111'= année, n»' 8 et 9. Journal de la Société d'Iwrticullure du canton de Vaud. -^ N" ;!, 15 avril 1880. Le Moniteur d'horticulture. — IV" année, mai 1880. Le Bamcuu de Sapin. — \" mai 1880. Le iSulurulisle. — II» année, n"' 2(5 et 27. — D^ Troui^ssart : Note sur le Vesperupro. —7.. Gerbe : La Normla Plancyi. — Lalasli' : Batraciens et reptiles recueillis en Chine par M. Gollln de Planev. — Ancey : Coléoptères nouveaux. Coquilles du genre Oliva. — .4. Granges : Les co(|uilles rares. — L. Camerano : Animaux qui répaiulent une odeur musquée. — Ausiant : Lépiil iptères nouveaux ri'.\li,'érie. — Ancey : Genre in)uveau de Lamellicornes. — Caractères concliyliolO!;iques des groupes priiH'i|iaux. — Clicvrolat : Curculionides de la Guadelouiie. — D' Bonnet : Plantes nouvelles pour la llore Iranvaisc. Société cnfomo/nijif/ue de France. — (Bulleti;i des séances . N» 7. Société linnccnne de l'arin (Bulletin mensuel). 3 mars 1880. — H. Bâillon : Fleurs irrésulières chez les composée.s. — Le Vacai'oua de Madagascar. — Le Lepipo,!?on, — Nouveaux genres Soleniscora et Leioclusia. — Mostuca africains. — Strvchnos anornial de Delagoa. — Nouveaux Geniostoma. Société //otunii/ue de France. — (Comptes rendus). T. 26 1879. — M. Cornu : L'Erica einerea. — Guinier : Station renianiuaiile de Rhododendron. — Godron : Les Ulex Gallii et armoricanus. — Prillieux : L'Anthracnose de la vigne. — E. Kiiurnier : Sécrétion d'un Polyporus. — Van Tieghem : Maladie des pommiers. — J. Poisson : Adaptation des poils dans les plantes. — Marchand : Une Nosiochinée parasite.— J. Bonnier : Distrihution des Phanérogames suivant la nature chimique du soi. — E. .4yas>e : Saule nouveau découvert aux enviro is de Genève. — Emery : Inlluencc du climat et du sol sur les caractères du feuillage. — Fiahault : Végétation des plantes arctiques. Société liiineenne du .yord de la France.— (Bulletin mensuel). 9» année, n» 91, 1" janvier 1880.— M. Dubois: Les Insectes qui habitent les prés salés. — Codcville : Le Pigeon voyageur. Société d'études des Sciences naturelles de Nîmes. — ( Bulletin). '8« année, n» 2, février 1880. — Cours de zoologie, par M. Marion. Société botanique et horticole de Provence. — (Bulletin). 2» année, janvier-mars 1880.— H. Roux : Catalogue des plantes de Provence (suite). — De Saporta : L'Encephalartns Gorceixianus, cycadée fossile du dépôt miocène de Konmi (liubée!. — L. Granier : De l'aclion du froid sur quelques végétaux exotiques dans les environs de Marseille. — /(/. .• Rapport sur rherhoiicii.ig at Hartlepool. — Gougis : Entoniological notes for beginners. — Bairstow : Common Iidineumons. English naines. — Doubleday : The ringed or grass make. — Flower : Kestrel (Falco tinnunculusi. — Ellis : The Cheshire sandhills. Rivista scientifico-indusiriale. — 12« année, n» 7, 15 avril. — J. Terrenzi : Fossili pliocenici délie sabhie gialle. CrOnica cientifica. — Ano III, 1880. Barcelona, n» 56. — La Vesbina. — Couchas lluvialiles fosiles de los terrenos ter- ciarios superiores de liumania. — Moluscos de Yarkand. — Los Pisidium de los lagos suizos. — Nueva clasilicacion del reino minimal. — Ceralophyllum demersum, planta oscilante. — El cobre en las plantas. — Helmintologia. — Enumeratio palmarum novarum, por elD' Costa. — El terreno pliocène en San Martin de Provensals. — Urano. — Fosiles fragiles. CORRESPONDANCE. M. J. B., à Poitiers.— Les Annonces de la couverture sont seules payantes; les simples notes d'éc/mw/j'e insérées dans le corps du journal sont gratuites. m' ?" S ' ^ Grasse. i Le manque de place nous oblige à remettre encore la publication 5Î' ^" 5Î' A D^?f .li \ de vos articles. M. P. M., a Palerme. ; M. F. G., à Clermont-Ferrand. — Nous recevrons avec plaisir vos observations sur les plantes d'Auvergne. Un grand nombre d'abonnés désirent posséder la collection complète de la Feuille; pour satisfaire à leur demande, la Rédaction sera obligée, grâce aux frais considérables de réimpression des numéros épuisés, d'élever le prix des premières années, à partir du i««" juillet prochain. A cette époque, les huit premières années, formant huit volumes brochés, seront disponibles au prix de 5 fr. le volume. Il ne sera plus mis en vente de volumes reliés. ]V[. H. F»IER,SON, 39, rue Coquillière, Paris, désirerait se pi'ocurer les ouvrages suivants : Catalogue raiso}iné des Orthop- tères de Belgique, par de Seljs-Loiigchamps, et Catalogue raisonné des Hyménoptères de la Somme, par Dours. M. GANDOGER, à Arnas (Rhône), par Villefranche, désire vendre ou échanger les collections suivantes : 1° Plantes de l'Algérie, récoltées par Gandoger, 1150 espèces; 2" — de Naples et Sicile, réc. par Reimbole, 500 espèces ; 3° — de la Russie méridionale (Azofif, Crimée), réc. par Laupmann, 600 espèces ; 4" Rosa. environ 400 espèces ou formes ; 5° Hieracia rariora exsiccata, environ 100 espèces. J^ VENDRE A RAISON DE S FR. 75 LE CENT DES (ELFS FECONDS DE BOMM'X PER^Ïl (Ver à soie du chêne de la Chine) Et à raison de 1 f. 75 la douz. des ŒUFS FÉCONDS du B. (ATTACUS) MYLITTA, grande race de l'Himalaya, se nourrissant sur chêne et charme. S'adresser à M. Ernest Lelièvre, 32, Entrepont, Amhoise [Indre-et-Loire). GÉOLOGIE — m:inér,^logie La partie sud de la chaîne des Vosges, regardée depuis longtemps comme classique par MM. les Géologues, comprend des roches variées et remarquables de divers terrains ou formations géologiques, et quelques minéraux. M. MAREINE, géomètre à Remiremont (Vosges), est à même de fournir à MM. les Amateurs, ainsi qu'aux Établissements d'instruction, des collections ou des roches et minéraux à choisir. — Les roches sont parfaitement taillées ou échantillonnées sur des formats rectangulaires ayant de 5 à 14 centimètres. Demander renseignements et prospectus. Librairie de JiCiîlES LECHEYALIER, 23, IllE RACi'^E, à Paris Brébissonia. Revue mensuelle illustrée de Bota- nique cryptogamique et anatomie végétale, publiée par M. G. Hiiberson, !■■« année, 1878-79. Paris, J. Lechevaliei-, 1 vol. in-8, avec 9 planches 12 fr. Etpourlesabonnésàla2'^aunée79-80. 10^ Abonnement à la 2*= année, à partir de juillet 1879, 1 an pour la France et l'Union postale 10 fr. En dehors de l'Union postale.. 12 fr. Brébisson et Morière. Flore de Normandie, h" édit. Caen, 1879, 1 vol. in-12 ... 6 fr. Mérat Nouvelle Flore des environs de Paris, 4« et dernière édit. Paris, 1836, 2 vol., in-18 à 2 col 6 fr, Dalmon et Gras. Promenades botaniques dans la flore parisienne. Pans, 1877, in-8, 89 p. 2 f. Leudugei-Fortmorel. Catalogue des Diatomées de rUe Oeylan. Saint-Brieuc, 1879, 1 vol. gr. in-8, avec 9 pi 10 fr. Id. Catalogue des Diatomées marines de la baie de Saint-Brieuc et du littoral des Côtes- du-Nord. Saint-Brieuc, 1879, gr. in-8 de 28 pages 2 fr. 1" Juillet 1880 — Dixième Année FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Fondée à Mlulliou.se eu 1870 PARAISSANT TOUS LES MOIS PRIX DE L'ABOIVIVEMENT Pour la France et l'Alsace- Lorraine fr. 3 par an. ï*our l'Étranger fr . 4 par an. Le Numéro, sans planclie, S6 cent.; avec planche, 40 cent. LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR DU 1^^ NOVEMBRE DE CHAQUE ANNÉE Les abonnements peuvent être pris dans tous les bureaux de poste de France LES PERSONNES QUI NE SE DÉSABONNERONT PAS SERONT CONSIDÉRÉES COMME RÉABONNÉES S'ADHESSER, : A PABIIS, chez m. Adbietv DOIiliFUS, 55, rue Pierre-Charron POUR L'ALSACE ET L'ÉTRANGER : A Mulhouse (Haut-Rhin), chez M^e Pétry, libraire, 40, rue de l'Arsenal. Pour l'Angleterre, à Londres, chez M. Aug. Siegle, libraire, 110, Leadenhall Street, E. G. Pour laBelgique,à Bruxelles, chez M. Mayolez, libraire-éditeur, 13, rue de l'Impératrice. Pour les Pays-Bas, à la Haye, chez M. Van Stockum, Ubraire, 36, Buitenhof. Pour la Suisse, à Neuchâtel, chez M. A. -G. Berthoud, libraire. Pour l'Italie, à Palerme, chez M. Luigi Pedone-Lauriel, corso Vittorio-Emanuele. SOMMAIRE DIT N° HT T. Lancelevée : Notes entomologiques et coup d'oeil sur la végétation de la vallée d'Andelle. A. Montandon : Brostenii et la vallée de la Bistriza. G, Fincitore Marott : Émigrations et apparitions de certains lépidoptères (notes de mon agenda entomologique). Communications : Bibliothèque roulante. — Moeurs des oiseaux : le héron, — Chasse aux lépidoptères. — Échanges. TYP. OBBRTHUK ET FILS, A BENNES. — MAISON A PARIS KUE 8AL0M0N-DE-CAUS, 4 (square des Arts-et- Métiers). 18 8 O rg^e^i t-*— *- -—4- DE LA FEUILLE DES JEUNES NATUI^ALISTES Juillet 1880 Anciaux. — Histoire naturelle; cléments de botanique. Nouv. édit. publiée par F. Vernay. In-16, 64 p. Paris, imp. Dupont; lib. Vernay. Bâillon. — Errorum Decaisneanorum graviorum vel minus cognitorum centuria quinla. In-8^, pp 65-80. Paris, imp. Martinet. Bouillerot. — L'homme des cavernes et les animaux quaternaires autour de la monlagne de Morey (Haute-Saône). In-8», 107 p., 5 pi. Vesoul, imp. Suchaux. {Exti-. du bull. de la Soc. d'agriculture, sciences et arts de ta Uaute-Saône.) F. Héribaud- Joseph. — Note sur une nouvelle espèce de fougère du genre Asplenium. In-S", 7 p. Riom, imp. Le Royer. (Extr. des Ann. de la Soc. d'agriculture et de la station agronomique du Cher.) Puységur. — Notice sur la cause du verdissement des huîtres. In-S», 1 1 p. Nancy, imp. et lib. Berger-Levrault et C», (Extr. de la Revue maritime et coloniale.) A. Gaudry. — Matériaux pour l'histoire des temps qua- ternaires, 2" rase; de l'existence des Saïgas en France à l'époque quaternaire. In-4'', pp. 03-82, 3 pi. Paris, imp. Martinet; lib. Savy. F. Lataste. — Étude sur le discoglosse. In-B», 72 p., S pi. Bordeaux, imp. Durand. [Extr. des actes delà Soc. linnéenne de Bordeaux, t. XXXIIl.) M"* s. Meunier. — Le monde animal. In-8», 224 p. Paris, imp. Martinet; lib. Hachette et C'«. ANGLETERRE. Goss. — Geological antiquity of iiisects. In-8\ Van Voorst. "W. Hughes. — Outlines of geology, and geological noies of Ireland. 3» édit., in-8°, p. 138. Dublin, GuU. Bentley and Trimen's médicinal Plants. 4 vol., r., in-8». Churchell. Prauth. — Elementary text book of bolany translatcd from tlie german. 275 gr., p. 328, In-8«. Soniienschein. Rattan (Volney). — A popular Californian Flora. 2» édit. in- 12. III. San-Fraiicisco. A. "Wilson. — Introductiou to the study of (lowers; being practical exercises iu elementary botany. In-S", p. 63. Gliambers. Johnston's natural history Handbook to Johnston's séries of large natural history plates. 10-8°, 58 p. W. et A. K. Johnston. F. P. Pascoe.— Zoological classification a handy book of références with tables of the subkingdoms, classes, or- ders, etc., of the animal kingdom; their characteristics, and list of the familles and principal gênera. 2' édit., in-12, p. 330. Vau Voorst. Capt. P. E. Shelley. — A raonograph of the necla- riniidse, or family of see Birds. 12 parts, in-4'', Dulau. Simson. — Contributions to natural history and papers on other subject. 2« édit., in-S». Baillière. Wilson. — Illustrations of zoology and comparative anatomy. Sheet 3 : Mollusca; sheet 4 ; Veitebrata; each with handbook. In-8». Wand, A. K. Johnston. ALLEMAGNE. Hœckel (Ernst).— NatiiilichesSchœpfungsgeschichtc (Histoire de la création d'après les lois naturelles . Confé- rences scientifiques, à la portée du plus grand nombre, sur la doctrine de l'évolution en générai et celle de Darwin, de Gœtlie et de Laniarck en particulier. 7» édit. refondue et augmentée, av<-c portrait, 17 pi., 20 fig., 21 arbres généalo- giques et 27 lableaux. Berlin, libr. G. Reimer. In-8». 13 fr. 50. Engelmann (Th. "W.) — O. Nasse — Rosen- thal(J.), etc., etc. — Handbuch der physiologie (Manuel de physiologie). Leipzig, libr., F. C. W. Vogcl. In-8o. 22 fr. T 1, 1" partie. Manuel de physiologie de l'appareil moteur. L Physique musculaire générale, par L. Hermann. Chimie et renouvellement de la substance des muscles, par 0. Nasse. Mouvement vibratile et protoplasmatique, par Th. W. Engel- mann, avec 60 fig. T. Il, ï"> partie. Manuel de physiologie du système ner- veux. 1. Physiologie nerveuse générale, par le professeur L. Hermann. Physiologie nerveuse spéciale, parle professeur Sigm. Mayer, avec 27 flg. Hommel (Fritz). — DieNamender Sicugethiere bei den sudsemitischen Vœlkern (Les noms des mammifères chez les peuples sémitiques méridionaux..., contribulion à l'histoire de la faune méditerranéenne). Leipzig, libr. J. C. Heinnchs. Iu-8o. 57 fr. Cohn (Prof. D'' F.). — Krvptogamen-Flora von Schlesien (Flore cryptogamique de SIeswig, 2» vol. Algues, parOsk. Kinhner. Lichens, parBerthold Slein. Breslau,lib. J. H. Kern. In-8». 13 fr. 50. Roth (Justin). — Allgemeine und chemische Géo- logie (Géologie générale et chimique), l'' vol. Berlin, libr. W. Herlz. In-8". 21 fr. 35. Strasburger (Edward). —Die Angiospermen und die Gyiunospermen (Les angiospermes et les gymnospermes), avec 22 pi. lena, libr. J. Fischer. ^1-8". 33 fr. 50. AUTRICHE. Leitgeb (Hubert). — Untersuchungen uber die Ric- cieen (Recherches sur les Riccées), avec 9 pi. Graz , libr. Lenschiier et Lubensky. ^1-4». 21 fr. 35. Rohon (Jos. Victor) — Untersuchungen iiber den Bau eines Microcephalen Hirnes (Recherches sur la structure du cerveau d'un miciocéphale), avec 2 pi. Wien, libr. A. Holder, In-8«. 8 fr. 75, . , (Extrait des c Arbeilen des zoologischen Instituts zu Wien, » t. II, fuse. 1 .) Vejdovsky (Franz). — Beitra,'ge zur vergleichenden MorpholO!^ie der Anneliden (Contribution à la morphologie comparalivedesAniiélides. I. Monographie des enchylréides), avec 14 pi., publié par la Soc. royale des sciences de Bohème.- Prag, libr. F. Tempsky, in-fol. 43 fr. 25. 1er Juillet 1880. Dixième Année. N° H7. FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES NOTES ENTOMOLOGIQUES ET COUP d'ŒIL sur LA VEGETATION DE LA VALLEE d'aNDELLE (Eure). La Normandie, dont les sites ont une réputation justement méritée, offre aussi de grands attraits aux naturalistes par la richesse de sa faune et de sa flore. Plusieurs savants ont depuis longtemps dressé des catalogues qui énumérent d'une faC'On précise les espèces animales et végétales qui se trouvent dans celte province, de Brébisson entre autres, dans sa Flo7^e de Normandie, con- tinuée depuis par M. Morière, en a parfaitement énuméré et décrit les espèces végétales. Il m'a semblé qu'il serait intéressant de donner un résumé succinct des excursions que j'ai faites depuis plusieurs années dans une des plus charmantes localités de cette province : la vallée d'Andelle, dans la partie comprise entre les bourgs de Pont-Saint-Pierre et Charleval, localité dont jusqu'alors per- sonne, à ma connaissance du moins, ne s'est occupé particulièrement au point de vue de l'histoire naturelle. Des écrivains distingués ont décrit cette riante vallée et vanté ses sites ravissants, devant lesquels le touriste, même le plus blasé, ne pourrait passer avec indifférence. Ch. Jobez, dans son y oydigQ Entre Pont'-de-V Arche et Gisors, en a dit : « Il est impossible d'imaginer quelque chose de plus gai, de plus attrayant » que celle contrée industrieuse, et l'on se demande comment il se fait que » ce beau pays soit encore si peu connu. Est-ce parce qu'il est trop près de » Rouen et même de Paris que le touriste l'ignore ou le dédaigne? On le croi- » rail volontiers, autrement on ne s'expliquerait pas que cette petite miniature » de la Suisse n'ait point encore attiré les regards du paysagiste. » Adolphe Joanne, dans son Dictionnaire géographique de la France, s'exprime ainsi : « La vallée de la Seine est une des plus belles de la France, et les vallées » plus petites, celle de l'Andelle, par exemple, sont très agréables; leurs » prairies, leurs charmants ruisseaux, leurs abondantes fontaines, leurs jardins, » leurs forêts, leurs usines, forment de ravissants petits paysages, semblables » aux plus jolis sites de l'Angleterre. » Quelques-uns des villages qui se rencontrent dans cette partie de la vallée d'Andelle nous montrent des ruines encore imposantes, rappelant des faits ayant trait à l'histoire de notre pays, et qui, à ce point de vue seul, méritent d'être connus et visités. Cette partie de la vallée d'Andelle est donc bien faite pour attirer le touriste, et si celui-ci est animé de cette douce passion qui fait tant aimer l'histoire naturelle, ce sera avec le plus vif plaisir qu'il visitera cette contrée, certain qu'il sera tout à la fois d'y jouir de la vue d'un panorama splendide et d'y faire des récoltes intéressantes. — 110 — Les coteaux qui forment la limite de cette partie delà vallée d'Andelle.eldonl l'allitude moyenne est de 100 à 120 mètres, appartiennent au terrain crétacé; le fond de la vallée est un terrain d'alluvion sur lequel repose une couche de tourbe peu épaisse. Ces deux sortes de terrains, d'où jaillissent de nombreuses sources, donnent naissance à une flore assez variée; la faune entomologique présente le même caractère. Je vais énumérer très brièvement les espèces d'insectes coléoptères les plus remarquables que j'ai recueillies dans cette localité, ainsi que les plantes les plus intéressantes que j'y ai observées. Les ruisseaux recèlent tout un monde d'insectes aquatiques parmi lesquels je citerai : Acilius sulcaius, Hydaticus transversalis , H. Hybneri, H. cine- reus , Ilybius fenestratus , I. obscurus, Agabus agilis , A. maculatus, A. didymus, Laccop/iilus variegatus, Hydroporus pictus, H. fiavipes, H. dorsalis, H. depressus. H.picipes, Hydrophilus pnceiis, Hydroûs cara- bo'ides et deux gros coléoptères carnassiers : Bytiscus marginalis et D. punc- tulatus, qui font quelquefois le désespoir des pisciculteurs, car il leur arrive, faute d'autre nourriture, de dévorer le frai des excellents poissons qui peuplent les rivières et les étangs. Sous les pierres, dans les courants rapides, on rencontre : Haliplus elevatus, Elmis œneus, E. Volkmari, E. Dargelasi et Potaminus substriatus . Le Claviger fovcolatus, insecte des plus intéressants à observer et à étudier, se trouve assez fréquemment sûus les pierres des coteaux boisés, vivant en très bonne intelligence au milieu de légions nombreuses de fourmis. Dans les bois, au pied des chênes, les mousses servent de refuge à Procrustes coriaceus, Carabus auroniiens et conveœus, mais le meilleur endroit pour recueillir les belles espèces de ce dernier genre, auxquelles nous devons toute notre protection, car leur principale occupation est de détruire nombre de petits animaux nuisibles à nos jardins et à nos récolles, principalement les limaces, lombrics et chenilles, c'est la forêt de Lyons, que longe l'Andelle sur un assez long parcours, où l'on rencontre : Carabus arvensis, purpurascens, catenulatus, intricatus, auronitens et nemoralis. Dans les prairies, plusieurs espèces intéressantes vivent sur des plantes qu'elles affectionnent tout particulièrement, je citerai notamment : Nayiophyes lythri et Hylobius fatuus sur Lythrum salicaria, Poojjhagus nasturiii et sisymbrii sur Nasturtium officinale, Grypidius equiseti sur les Equisetum, Mononychus pseudacori sur Y Iris pseudo-acorus, Hydronomus alismatis sur Alisma plantago, diverses Donacia, aux brillantes couleurs, sur les tiges de Typha et de Glyceria, Phyllobius pyri sur VUrtica dioïca, Apion mi- niatmn sur les Rumeœ, Tanysphirus lemnœ, sur Lemna arrhiza, et sur les roseaux secs, encore sur pied, le Psammecus bipunctatiis que certaines observations me font supposer être l'ennemi des petits mollusques d'eau douce. Dans le parc de Radepont, l'un des points les plus remarquables et les pins intéressants de la vallée d'Andelle, j'ai recueilli : Orchesia micans dans des polypores végétant sur les troncs de divers arbres, Sinodendron cylindricum dans des troncs morts d'A^nws gluiinosa, Cantharis vesicatoria, Corymbites hematodes, Balaninus crux, Anisotoma cinnamomea, Odontœus mobili- cornis, Philonihus cyaneipennis , Crioceris brunnea, plusieurs espèces de Rhyzolrogus, Apate capucinus, Cossonus linearis, Callidium alni et Agelastica halensis, ce dernier sur le Galium mollugo. Enfin, dans les prairies entre Fleury-sur-Andelle elCharleval, j'ai capturé, il y a quelques années, un exemplaire du Blethisa ^nultipunctata. Comme je l'ai dit, les espèces végétales sont aussi répandues à profusion dans toute celte partie de la vallée d'Andelle, et l'amant de Flore est certain de trouver là de quoi satisfaire ses goûls : Thalictrum flavum, Caltha — 111 — palustris, Ranunculus aqiiatilis, R. flammula, R. scelératus, Cardamine amara, C . prcdensis, C. sylvaiica, C. hirsuta, Malachium aquaticum, Spirœaulmaria,EpiloMum hirsuium, Lyihrum salicaria, Sium latifolium, S. angush'foliiitn, Veronica beccahunga, Sagittaria sagittœfoUa, Alisma plantagn, Pob/gomim lnjdropiper, P. pcrsicaria, P. lapathifolium. Careœ remota, Juncus conglomeratus , Eqidsetumlimosum, Glgceriaaqiiatica, etc., végètent en abondance sur les berges des ruisseaux et sur les rives de l'Andelle. Les prairies et le bord des sentiers et des routes sont ornés par les plantes suivantes : Alliaria ofjicinalis, Barharca vulgaris, Arahis sagittata, Saponaria offtcinalis, Circœa hitetiayia, Angelica sulvesiris, Œnanlhe phellandriiim, Centaurea nigra, Dipsacus sylDcsiris, D. pilosus, Cirsium oleraceiim, palustris, Barkhausia setosa, Helmintkia echioïdes, ces deux espèces prin- cipalement sur les hauteurs; dans les endroits argileux : Bryo7tm dioïca, Vale- riana officinalis, V. dioïca, Datura straiiionium, Hyosciamus niger, etc. Le magnifique Menyanthes trifoliaia, qui se trouve abondamment dans les grands marais, croît dans un petit marécage entre Fleury et Charleval. Je ne puis passer sous silence le nom de quehiues belles mousses qui décorent soit les pierres des ruisseaux aux eaux limpides, soit les seuils des cascades ou les rocailles humides du parc de Radepont : Fontinalis antipy- reiica, Hypnum riisciforme et Eucladium veyHicillatum. Je n'abandonnerai pas ces curieux végétaux qui, lorsqu'on y réfléchit, jouent un rôle d'une importance considérable dans l'œuvre de la Création; sans citer encore le nom de quelques espèces qui tapissent les vieilles ruines de la vallée et dont la présence en ces endroits contribue pour beaucoup à entretenir l'humidité nécessaire à la végétation d'une assez grande quantité d'arbrisseaux et de plantes qui croissent comme elles sur ces arides murailles, ce sont : Neckera crispa et complanata, Anomodon viticulosum, Grimniia pmlvinata, et aussi : Climacium dendroïdes et Hypnum cordifolium, qui menacent d'envahir certaines prairies marécageuses au détriment dès bonnes espèces de graminées qui pourraient y être cultivées avec succès. Sur les côtes arides et boisées on voit s'épanouir à différentes époques de l'année : Anémone pulsalilla, Helleborus fœtidus, Aquilegia vulgaris, Thlaspi montanuyn, Helianthemum apenninum, Polygala calcarea, Vinca major et minor, Silène otites, Linum. cathaydiciun, Hypericum perforatum, H. quadrangulum, H. tetrapterum , H. humifusum, H. hirsutum, Andro- sœmum officinale, Oxalis acetosella, Monotropa hypopitys, Anthyllis vid- neraria, Astragalus glycyphyllos, Hippocrepis comosa, Orobus tuberosus, Cerasus mahaleb, Fragaria elatior, Potentilla verna, Pimpinella magna, Buplevriim falcatum, Jasione montana, Phyteuma orhiculare, Vaccinium myrtilliis, Gentiana germanica, Atropa belladona, Bigitalis purpurea, lutea, Globularia vulgaris, Orchis mascula, militaris, purjmrea, Ophrys aranifera, ay^achnites, Spiranthes autumnalis, Alliuni ursinum, Paris qua- drifolia, Calamag^vslis epigeios, Blechnum spicanf, etc. Pourquoi ne pas citer aussi une charmante petite plante que j'ai vue à diffé- rents endroits, le Cori/dalis lutea, bien que je suppose fortement que les graines lui ayant donné naissance ont dij provenir de quelque jardin? Ces quelques notes suffiront, je l'espère, à donner un aperçu des richesses naturelles que renferme la vallée d'Andelle. Puissent-elles inspirer à quelques jeunes gens l'envie de venir les admirer, et à d'autres l'idée de les étudier mieux que je n'ai pu le faire 1 Pour ces derniers, des découvertes nouvelles les récompenseront de leurs recherches, et de plus ils sont assurés de trouver dans cet agréable travail un emploi honorable et moral de leurs moments de loisirs. ' Elbeuf. T. Lancelevée. — 112 — BROSTENII ET LA VALLÉE DE LA BISTRIZA* IV. La chasse aux coléoptères, dans une contrée aussi peu explorée que celle dont j'ai eu le plaisir de vous entretenir déjà à plusieurs reprises, a certaine- ment plus de charmes, sinon plus d'attraits, qu'elle ne saurait en offrir dans un pays parcouru en tous sens, comme le sont les régions de l'Occident, où l'on connaît les habitats de prédilection de presque toutes les espèces et où l'on va, pour ainsi dire, à coup sûr trouver tel ou tel insecte. Ici, l'imprévu a plus beau jeu : c'est un peu à tâtons que l'on doit s'orienter, et c'est toujours au hasard que l'on se met en quête. Mais le hasard est souvent si bon ! comme disait Jacques Arago. Parmi les espèces qui se trouvent aussi bien en France qu'ici, il existe maintes variétés, dues sans doute à la différence de climat, de manière de vivre, qui permettront de combler quelques vides sur la petite page consacrée à l'ento- mologie dans le grand livre de la Nature, et serviront peut-être un jour à y éta- blir la filiation tant cherchée par les partisans de l'évolution. D'autres, plus spéciales à la région, sont moins connues, et il reste bien des points à éclaircir sur le compte de leurs mœurs, souvent ignorées et toujours si curieuses. Puis, ne compterez-vous pour rien l'espérance de découvrir un jour ou l'autre un insecte nouveau? N'allez pas croire, cependant, qu'il n'y ait qu'à se retourner ou à se baisser pour ramasser; ici comme ailleurs, plus qu'ailleurs peut-être, il faut de la per- sévérance, et ce n'est qu'au prix de minutieuses et quelquefois fatigantes recherches qu'on parvient à trouver des sujets intéressants. Les insectes que je me permettrai d'appeler domestiques, c'est-à-dire ceux qu'on trouve plus communément autour des habitations, qui paraissent recher- cher le voisinage de l'homme, auprès duquel ils trouvent un abri plus sûr, une proie plus facile au milieu de nos cultures et même dans les détritus qui sortent de chaque maison, les dermestes, les mouches, etc., qui ont attiré à leur suite une foule de petits carabiques et slaphylinides, offrent peu de variétés, et le vulgaire Harpalus œneus, qui se promène dans les jardins publics et les cours de l'intérieur de Paris, se retrouve à peu près dans les mêmes conditions au fond des Karpalhes, en compagnie û'Ilarpalus rufi- cornis, comme dans les maisons, Dermestes lardarius et ses congénères; dans les jardins, courant sur les plates-bandes, Pœcilus ciqjreus; Calathus melanocephalus , fulvipcs , cisteloïdes ; Bembidium fiavipes, lampros, 4-ma- culatum; Amara aulica; Dyschirius glohosus ; Pœderus caligatus^ etc., et c'est à peine si je suis parvenu à capturer quelques espèces un peu moins insignifiantes de petits slaphylinides dans les allées de mon potager, Stenus circularis, tarsalis, cicindeloïdes, vivant rassemblés en famille sous les pierres et parmi les tiges d'herbe des environs de leurs retraites, des Ips 4-pustulata se cachant sous les légumes du garde-manger, et des Ptinus fur, rufipes, courant sur les murs blanchis à la chaux d'une vieille baraque. C'est en pleine nature que la faune se dessine plus tranchée, plus caracté- ristique. Fort de ce que j'avais lu dans divers écrits sur la recherche des coléoptères et des recommandations qui m'avaient été faites par plusieurs entomologistes de chercher les carabes en automne, sous la mousse qui tapisse le tronc des (1) Voir no^ 91, 102 et 113. — 113 — vieux arbres, je m'étais cent fois livré à ce genre d'exercice sans trouver autre chose que des SilpJia atrata, lorsqu'un beau jour, furieux de mes infruc- tueuses tentatives, j'avisai une vieille souche de sapin encore debout et lui envoyai, pour me venger, un vigoureux coup de pied qui fit écrouler tout un amas de l3ois pourri. 0 sur[)rise ! une pluie de carabes en était tombée, et je ramassais au milieu des débris une demi-douzaine de jolis insectes, essayant, mais en vain, de chercher leur salut dans une fuite que leur refusaient leurs pattes engourdies. Leur cachette était enfin trouvée, et en quelques heures, je me procurai de la sorte Carahus violaceus, intricatus, cancellatus var.? (1)...; Plalysma oblongo-punctaia ; Sleropus riifitarsis, quelques petits staphyli- nides, des Elatérides, Eros aurora, etc. Il est certain que dans un pays où les hivers sont un peu rudes, la mousse ne suffit pas pour les garantir des rigueurs de la mauvaise saison, et tous ces insectes, profitant des anciennes galeries creusées par les larves des gros xylophages, Œdilis montana, Monohammus sartor, se réfugient ainsi jusqu'au centre de l'arbre, parfois jusqu'à hauteur d'homme, et là se renferment dans une espèce de coque fermée par des brin- dilles de bois agglutinées. Le Carahus Linnœi paraît préférer les grosses pierres, les troncs renversés, sous lesquels il s'établit pour passer l'hiver, de même que Carahus nodulosus; mais ce dernier ne s'éloigne pas du torrent, le long duquel il avait l'habitude de faire ses excursions. Malgré leur apparence bénigne, méfiez-vous de ces endormis; ils projettent quelquefois assez loin un liquide corrosif qui, lorsqu'il atteint les yeux, occa- sionne une douleur peu dangereuse sans doute, mais cuisante; j'en parle par expérience. Les inondations ne m'ont pas non plus profité. La Bislriza, presque partout encaissée entre des rochers, a fort peu de rives à balayer de ses eaux débor- dées, et par conséquent, peu d'insectes s'accrochent aux rares brindilles de branchages qu'elle charrie. Par contre, ses plages, où il y en a, m'ont donné une foule de coléoptères qui doivent à leur genre de vie souterraine de ne pas être entraînés à chaque débordement. Sous les pierres à demi enfoncées dans la vase ou le sable humide, que l'onde caresse en passant, se tiennent cachées des nuées d'insectes agiles qui, lorsqu'on les prive de leur abri, fuient en tous sens avec une telle rapidité qu'on s'estime parfois bien content de faire deux ou trois captures sur une dizaine d'insectes qu'on a vu partir. De ce groupe je citerai : Nebria nivalis, picicornis ; Bembidium punciulatiwi, modestimi, decoru7n, fasciolation, tricolor, obsoletum, femoratwn,Andreœ,ustulatum,; Dysahirius nitidus. A quelques pas du bord, sous les galets plus profondément enfoncés dans le sable, j'ai récollé une jolie variété à'Omophron liynhatum; Le^a...V, Tachys nigrifrons, 4-signata; Blemus areolatus; Trechus longi- cornis; Ochtebius pellucidus ; Limnichus pygmœus; Paryius striato-punc- tatus, viennensis, auriculatus ; Crypiohypnus letragraphus, flavipes; enfin, plus loin de l'eau, sur les parties moins fréquemment inondées, où de maigres touffes d'herbe croissent entre les pierres, on voit courir : Elaphrus cupreus^ aureus ; Chlœnius Schranki, Pœderus ruflcollis, longicornis. Tous les temps ne sont pas favorables à la chasse de ces divers insectes, et telle espèce que vous rencontrez aujourd'hui, si le ciel est limpide et que le soleil se montre dans toute sa splendeur, sera vainement cherchée demain par un temps couvert. Ainsi, la Leja... (?) est excessivement frileuse; elle sort (1) Ce carabe que j'avais fait fi{?urer, dans la première liste d'insectes publiée dans le n° 102 de la Feuille, sous le nom var. punctitlatiis Megerlo, qu'un de mes amis lui avait attribué, a été depuis présenté à plusieurs autorités en entomologie, qui lui ont donné des noms différents. Je crois être maintenant sur la voie de la vérité, et sous peu je me permettrai d'en reparler, pour que les nom- breux correspondants à qui j'ai envoyé cet insecte soient une fois certains de la véritable place à lui assigner dans leurs collections. — 114 — de sa retraite lorsque les beaux jours sont assurés, ne se montre pas parla pluie et s'enfonce définilivenient dans le sable au moins quinze jours avant l'arrivée des premières gelées matinales. Elle doit s'enterrer très profondément, car j'ai gratlé le sol à plusieurs centimètres sans pouvoir en trouver une seule, sitôt que la température se rafraîchit un peu. Ce n'est pas comme les Ancho- menus, Agonum G-jninctulatum , qui se cachent sous la f)remière brmdille de bois qu'ils rencontrent, s'y pressent les uns contre les autres et sortent de nouveau au moindre sourire de l'astre bienfaisant. Les bois flottés ou submergés, ainsi que les pierres du lit des ruisseaux, m'ont aussi donné quelques petites espèces de palpicornes et de parnides. C'est dans la Neagra, prés de son coniluenl avec la Bistriza, que ce genre de chasse m'a le mieux réussi. J'y ai trouvé, réunis en famille et vivant au milieu de nombreuses larves de névroptères : Ochtehius subinteger ; Hydrœna testacea; Elmis œneus, Maugetii, jim^allelepipedus , et d'audres parnides dont je n'ai pas encore pu tirer au clair la généalogie assez embrouillée. C'est au printemps, tout débutant le sait, que les chasses aux coléoptères sont les plus fructueuses. A cetle époque de l'année, les insectes phytophages font miroiter leurs brillantes xouleurs sur les feuilles nouvellement écloses. Cette intéressante famille compte ici de nombreux représentants : Cri/ploce- phalus interruptus; Chrysomela fastuosa, varians; Oreina moniicola, superba, venusta, intricala, liictitosa, plagiala, elongata. Le long des sen- tiers, sous les forêts de sapins : Timarcha metallica; Chrysomela olivacea, purpurascens , staphylea. Dans l'herbe des clairières : Chrysomela poliia; Phœdon carniolica, subidicola(1). Sur les chemins poussiéreux, la Timarcha Lomnichi (2) paraît prendre plaisir à enfariner sa robe d'an beau bleu foncé à reflets métalliques, et dans les prés en fleurs, Crioceris brunnea; Crypto- cephalus morœi, bilinealus, geminus, obéissant aux lois qui régissent toute la nature, vaquent consciencieusement aux soins de la reproduction de leur race. Au mois de juin, les saules sont un rendez-vous d'insectes de tous ordres; les coléoptères y abondent, et soit en les battant au-dessus du parapluie, soit en passant rapidement le fdet le long des branches, les visites que je leur faisais m'ont procuré : Pygidia ptunclipennis ; Orchesies salicis, populi; Oberea oculata; Crypiocejjhalus fre^iatus; Pachybrachys histrio ; Lina cuprea, collaris. Les Heurs, principalement les ombellifères, sont parfois complètement cou- vertes de cétoines dorées, en compagnie des: Dyctyoptera sanguinea; Tele- phoriis assimilis, hœmorrhoïdalis ; Anoncodes geniculala ; Bolichosoma femoralis ; Lep)tura sanguinosa; Pachyta virginea, var. collaris; Stran- galia arcuata, etc., etc. VAnthaxia sepulchi^alis, le plus printanier des bupreslides de la contrée, paraît avoir un goût très prononcé pour la couleur jaune; je ne l'ai jamais rencontré que sur des fleurs de cette teinte et principalement sur celles du pissenlit. Sous les pierres, le long des chemins et dans les clairières : Pœcilus lepi- dus ; Pterostichus fossulatus, foveolatus, Heydeni, et le joli Ocypus macro- cephalus (3), aux longues mandibules acérées qui percent jusqu'au sang les doigts imprudents qui le saisissent. Cet insecte laisse suinter par l'extrémité de l'abomen un liquide blanchâtre qui tache le papier comme le ferait une goutte d'huile, et qui laisse une forte odeur musquée que plusieurs lavages ne parviennent pas toujours à faire disparaître. En été, lorsque le soleil brille dans tout son éclat et que ses rayons presque perpendiculaires vous font désirer l'ombre bienfaisante de la forêt,' les insolents buprestes s'abattent sur les arbres malades ou coupés, s'y promènent et s'ar- — 115 — rêtent brusquement, se redressent sur leurs pattes comme pour mieux écouter le moindre bruit qui les fera s'envoler au moment où on croit pouvoir les saisir. Ils sont malheureusement peu nombreux en espèces, et les Eurythyrea aus- triaca; Ancylocheira rusiica, punctata [h,] ; une Mekmophila... (?) et un Chrysobothris... (?), que je suis parvenu à capturer, me rapoellent certaine- ment de douces émotions, mais aussi de violents maux de tête. A. MONTANDON. (A suivre). ÉMIGRATIONS & APPARITIONS DE CERTAINS LÉPIDOPTÈRES. {Notes de mon Agenda cntomologique.) On a beaucoup parlé en ces derniers temps d'émigrations de la Vanessa cardui L., observées sur différents points de l'Europe, et à ce propos, MM. les Knlomologisles ont avancé certaines conjectures plus ou moins vraisemblables, plus ou moins exactes, pour donner une explication rationnelle de ce fait ex- traordinaire. Ce n'est pas moi qui donnerai une explication complète de ce fait, ni qui pourrai, certes, en examinant les différentes opinions émises à ce sujet par un confrère, m'élever en juge et en censeur. Laissons cette tâche aux hommes de génie; bornons-nous à observer les faits avec conscience et bonne foi, et cher- chons à voir toujours avec les yeux de la raison, non pas avec ceux de l'ima- gination (1). Je vais donc exposer aux entomologistes des faits qui depuis longtemps sont enregistrés dans mon agenda entomologique. Peut-être montrerai-je par là aux jeunes gens l'immense utilité qu'on peut tirer de cette habitude d'enre- gistrer jour par jour tout ce qu'on a l'occasion d'observer touchant l'histoire naturelle. (2-3-4) C'est par erreur de détermination, que je suis heureux de pouvoir rectifier, que les insectes pointés de ces renvois avaient été nommés Timarcha rvgidosa ; Ocypus italiens; Ancylocheira flai-o-angulata, sur la liste parue dans le numéro 102, du l^"" avril 1879, de la Feuille. (1) A cet égard, je ne puis m'empêcher de faire quelques observations sur une certaine école de naturalistes (ou soi-disant tels, car je ne saurais trop comment l'appeler), née d'aujourd'hui, et qui soutient que l'étude des espèces ne mène à rien, que cet ordre de connaissances est d'une importance tout à fait secondaire, de façon que quelqu'im qui connaîtrait une faune, une ilore, ne serait pas pour cela un zoologiste ou un botaniste. Selon ces idées, c'est aux études anatomiques et physiolo- giques exclusivement qu'il faut se livrer pour devenir vraiment un naturaliste. Rien de plus important, certes, que les études organographiques et physiologiques ; mais on ne pourra jamais nier qu'elles ne sont que des moyens de parvenir à la connaissance des choses natu- relles. Ils me semblent en vérité aussi ridicules l'un que l'autre, et le collectionneur qui ne connaît point les organes et fonctions de ses insectes ou de ses plantes, et le physiologiste, qui se prétend botaniste sans savoir ce que c'est qu'une Biscidella lyrata ou un Senecio vuhjaris! Je ne comprends pas le naturaliste sans collection et le botaniste sans herbier. Les études spécifiques sont parfois trop minutieuses, et quand elles ne sont pas accompagnées de la connaissance des lois générales, elles causent de l'embarras ou du doute, parce que les lois et la synthèse sont le dernier but de toutes nos recherches. Mais il est évident que la nature n'a pas assez bien doué tous les naturalistes pour faii-e d'eux des philosophes : la synthèse n'est pas à la portée de tous. De tous ceux qui travaillent aux choses naturelles, c'est à bien peu qu'il est donné de coordonner les observations des autres, de former les lois. Linné, le père de notre botanique, ne serait pas devenu ce qu'il est, si cent, deux cents naturalistes avant lui n'avaient étudié les objets naturels qu'il devait classer ensuite. Il me semble évident (et tout homme qui étudie l'histoire naturelle devrait se souvenir de ceci) qu'il faut être observateur avant d'être philosophe. Darwin, notre illustre contemporain, n'aurait jamais conçu sa théorie sur la transformation des espèces s'il n'avait consacré sa jeunesse à l'obser- ration des espèces, et en particulier des insectes. — 116 — I.— Pendant l'automne de 1870 (du 10 au 20 octobre), dans le parc de M. le duc d'Anmale, à Palerme, dans un petit champ tout à fait couvert à' Heliotropiiim eiiropœnm Linn., j'ai pu observer une quantité extraordi- naire de Beiopeia pulchella. Ces papillons se trouvaient, pour ainsi dire, confinés dans ce champ; toute recherche à l'entour demeurait infructueuse, il n'y en avait que là. Ils y étaient encore, quand le fermier fit recueillir tous ces Heliotr opium, qui sont un excellent fourrage pour les bœufs; en même temps, il fit remuer la terre. Voici ce que j'ai pu observer : Pendant qu'on déracinait la plante, et qu'on remuait la terre, les papillons se retirèrent dans la portion du champ qui n'a- vait point été travaillée; quand elle devint trop petite pour pouvoir les contenir, ils prirent leur essor, s'éloignèrent rapidement et émigrérent ainsi en plein jour. Tous ces hétérocères'volaient en ligne droite, à peu près comme les rhopalocères, et ne se reposaient qu'à de très longs intervalles. Ils passèrent au- dessus d'un grand jardin d'orangers et allèrent s'arrêter dans une prairie (les Chiance di Papa) qui est aux environs. Dés le matin où je vis le manège des papillons dans le champ que l'on déra- cinait, je me demandai tout naturellement ce qu'ils allaient faire quand le champ serait tout à fait détruit. Je m'attendais à les voir vaincre leur répu- gnance et se répandre sur les plantes des environs, mais quand je les ai vus s'élever tout à coup et comme à un signal donné dans la direction opposée au vent, je demeurai fort étonné. Cet Heliotropium ètait-il donc si nécessaire à ces petites créatures, qui -exposaient ainsi leur vie pour en retrouver? Cet instinct est-il donc si perfec- tionné chez ces petites bêles et les philosophes ont-ils eu raison d'appeler aveugle cet instinct? Dans tous les dangers communs ont-elles un esprit de corps? Le lendemain, j'ai été à l'endroit où s'étaient arrêtés les papillons; ils y étaient encore, mais en quel état : les ailes déchirées et paraissant très las. — Aujourd'hui que Y Heliotropium est devenu moins commun dans nos pays, les Deiopeia naturellement y ont été décimées. II. — Au mois de juillet 1872, tandis que je me promenais en barque, à 5 ou 6 kilomètres du rivage, au delà du Monte Pellegrino, je vis sur l'eau une sorte de fumée; je m'approchai; c'était des papillons rhopalocères, P«/}^7^■o machaon tout à fait semblables à la variété sphirus. Ils étaient épuisés de fa- tigue et se reposèrent sur ma barque. Ils ne faisaient aucun mouvement. J'en pris plusieurs très facilement avec les mains. Je demandai au matelot d'où ils pouvaient bien venir? « D'Ustica, » répondit-il; il les avait vus partir. Après quelques instants de repos, ils reprirent leur route. III. — Au mois de septembre de la même année, c'était la Vanessa cardui, qui passait la mer. Je naviguais en pleine mer et je rencontrai, luttant fortement contre le vent, toute la colonne des émigrants. Malgré leurs efforts, le vent les rejetait sans cesse dans l'eau, où ils périssaient. La mer avait l'air d'un lac couvert de feuilles. IV. — Un soir de mai, au soleil couchant et après une journée chaude, pendant que notre bateau était amarré dans le port, une quantité surprenante de Lycœna Icarus [<^ seulement) magnifiques voltigeaient comme enivrés dans les cordages. Leur nombre s'accroissait toujours; d'autres individus, toujours mâles, arrivaient des environs, on les voyait dépasser les murs de la villa Belmonte, voler sur le mur, et rejoindre le bateau. Etonné d'abord, je m'aperçus bientôt que les cordages étaient goudronnés. Mais, chose étrange, ils voltigeaient autour de ces cordages, mais sans s'y poser. Ils partirent avec le bateau et y demeurèrent, même en pleine mer. — 117 — V. — Voici les principales invasions des lépidoptères que j'ai observées. Î867. — L'Acheroniia Airopos, fit de grands ravages dans les Solanum de mon jardin, au printemps. 1860-70. — Le champ de Badami aux environs de Palerme qui était tout à fait couvert de Mclilûtus sulcata et de Trifolimn mgy^pens, était rempli de Colias edusa et de Pievis daphidice. 1870. — Les Deiopeia pulc/iella parurent en automne dans toutes les campagnes où il y avait de Y Heliotropiwn europœum, si nombreuses qu'on les écrasait en marchant (Voir ci-dessus). 1%72, mdomne. — Une petite phalène, dont je ne saurais pas exactement indiquer l'espèce, s'était multipliée en si grand nombre, que le soir, pour travailler tranquillement, il fallait fermer les croisées. l'èld, mdomne. — Quantilé extraordinaire de Sphinx convolvuli. Au jardin d'acclimatation de Palerme, après midi, on en pouvait prendre des milliers. 1878, pinntemps. — Invasion de Vanessa cardui. Chose curieuse, en 1879, où toute l'Europe constatait l'invasion des Vanessa cardui, à Palerme, nous n'en avons eu que très peu. VI. — Pendant les émigrations dont je viens de parler, j'ai observé cons- tamment deux faits singuliers : 1° Tous les individus qui formaient la colonne étaient en très mauvais étal. Us avaient tous les ailes déchirées ou du moins dépourvues d'écaillés. Ce genre de dégradation ne se bornait pas aux couleurs, les organes même semblaient attaqués. 2° Dans des cas semblables de développement exceptionnel d'une espèce, les chenilles qui proviennent de ces individus, recueillies pour être élevées, périssent en grande partie. 3° Celte dégradation s'étend aux organes de reproduction. J'ai constaté que plusieurs femelles n'avaient pas la quantité ordinaire d'œufs, et que plusieurs mâles avaient des vices radicaux dans les organes de reproduction. 4° Si une espèce se développe extraordinairement dans un endroit, ce développement se fait, pour ainsi dire, aux dépens des autres espèces : le nombre des individus est moindre que d'ordinaire. VII. — Voilà des faits curieux et dont je n'ai voulu tirer aucune conséquence. Dans notre pays, toutes les fois que l'année est stérile, les papillons sont en très petit nombre. Ce fait a été observé même par des chasseurs, à l'égard d'un oiseau, la caille, Coturnix coininimis. Quand cette espèce arrive en grande abondance, c'est joie au village : c'est le meilleur indice d'une bonne récolte; si les Coturnix arrivent en petit nombre, c'est une preuve certaine que l'année sera mauvaise. Palerme. J.-Pincitore Marott. COMMUNICATIONS. Avis. — Je prie les abonnés de la Feuille qui auraient des communications ou des notes d'échanges à ra'adi'esser, et qui désireraient les voir paraître dans les numéros d'août, septembre ou octobre, de bien vouloir me les envoyer avant le 8 du mois précédent. Je compte passer ces trois mois en Belgique et en Hollande, et ne voudrais pas que cette absence pût occasionner des retards dans la rédaction de la Feuille. Les lettres et communications devront toujours être adressées à Paris. Prière également à nos lecteurs d'indiquer leurs changements d'adresse; nous ne sommes pas responsables des numéros qui se perdraient par suite du défaut de cette indication. Adrien Dollfus. — 118 — Bibliothèque roulante. — La bibliothèque roulante ne fonctionne pas pendant les mois de juillet, août et septembre. Mœurs des oiseaux (1): le héron (Ardea major, Ardea cinerea L.). — Puisque nous en sommes à admirer les oiseaux aquatiques, il est juste que nous jetions un coup d'oeil sur l'élégant héron. D'après Bufifon, c'est un oiseau mélancolique n'ayant pour lui que souffrance et patience. Je croirais volontiers le contraire, car il aime à vivre avec ses semblables, excepté quand il est en embuscade où il reste quelquefois des heures, des journées même. Mais le soir venu, les hérons s'assemblent dans les airs à une grande hauteur. Ce qui a fait croire à Bnffon que cet oiseau était mélancolique, c'est peut-être la phrase d'Hébert : « Quand on l'élève en captivité, l'apathique héron semble se consumer sans languir; il périt sans se plaindre et sans apparences de regret. » Mais n'est-ce pas là, au contraire, la plus belle mort pour un animal privé de liberté? Préférer la mort à l'esclavage ou à la mendicité est le fait d'un cerveau actif et intelligent comme celui du héron, et non d'un cerveau mélancolique. On peut lui accorder la patience, car on en a trouvé l'hiver qui, attendant leur proie, étaient converts de verglas et presque gelés ; le héron doit subir de longs jeûnes, car il ne mange pas quand il veut. Les carpes et les tanches ne sont pas toujours sous son bec, quoiqu'il ait un moyen très ingénieux pour les y faire venir comme l'a si bien observé M. Noury : De temps en temps, le héron en embuscade se secoue et fait tomber de ses plumes de petits détritus dont les poissons sont très friands, ce qui les fait remonter la rivière jusque entre les pattes du héron où, à l'aide de son long bec emmanché d'un long cou, il peut les saisir sans trop se déranger. C'est quand les rivières sont gelées qu'il souffre le plus; aussi se porte-t-il alors vers des sources plus chaudes ; mais il ne va jamais bien loin; ce n'est pas un oiseau de passage, et l'on trouve souvent dans la neige l'empreinte de ses pattes et aussi les restes de ses os, car il a beaucoup d'ennemis parmi les oiseaux ; l'autour et l'épervier en sont les principaux. Il n'a contre leur férocité que la seule ressource de s'élever à une grande hauteur et de tâcher de leur échapper par la rapidité du vol. On prétend cependant qu'après être monté très haut, il passe la tête sous son aile et présente son bec pointu à l'oiseau ravisseur qui, fondant sur lui avec impétuosité, s'y perce lui-même. Le fait est, je crois, très douteux ; les oiseaux de proie ont la vue bonne. Mais il n'y a pas que les oiseaux de proie qui aiment à se repaître de la chair du héron ; l'homme aussi cherche à en garnir sa table, et François I", dans ce but, avait fait construire une héron- nière à Fontainebleau. Sa chair, appelée viande royale, est cependant, dit-on, d'un mauvais goût; du reste, le héron est très maigi-e et ne pèse jamais plus de 2 kilos. il niche en société et choisit pour cela l'arbre le plus haut de l'endroit. Il fait un nid composé extérieurement de bûchettes, puis de joncs, d'herbes et enfin de plumes où sont déposés quatre ou cinq œufs d'un bleu verdâtre pâle et uniforme, presque également pointus par les deux bouts; pendant que la femelle couve, le mâle va pêcher. Les petits pris au nid s'élèvent facilement. La nourriture du héron est en grande partie composée de poissons ; mais il mange souvent des grenouilles. Le héron doit être, je crois, considéré comme un animal nuisible, puisqu'il détruit les animaux utiles à l'agriculture; mais il devient rare dans noire département, et sa beauté réclame contre ses dégâts ; laissons donc vivre le héron; protégeons-le et tâchons de nous en faire un auxiliaire pour la pêche; il pourra alors, comme beaucoup d'autres oiseaux, nous être d'une réelle utilité. Rouen. Paul Noël. Chasse aux lépidoptères. — Voici quelques remarques, fruit de longues années d'ex- périence, sur la manière de prendre certains lépidoptères, et surtout de les tuer sans les gâter ni les faire souffrir. (1) Voir le dernier numéro. — 119 — Quand on part à la chasse aux insectes, mais particulièrenaent à celle des lépidoptères, on doit toujours être muni d'un petit flacon de chloroforme; un papillon pris au filet., presque toujours se débat et s'abîme, une goutte de chloroforme sur le corselet l'axphyxie instantanément. Cette manière de tuer les captifs est surtout excellente pour les Hesperidx, les Nocluids et toutes ces espèces agiles et nerveuses qui se débattent et s'abîment avant qu'on puisse s'en rendre maître. Il est souvent préférable de substituer au filet , pour attraper beaucoup d'espèces d'Hétérocères, un grand gobelet en verre. Avec un peu de pratique, on prend ainsi beaucoup de noctuelles, Catocala, etc., sans les gâter : tenant le gobelet de la main droite, on couvre rapidement l'insecte et aussitôt avec la main gauche, on ferme l'ouverture du gobelet et l'on y introduit quelques gouttes de chloroforme et l'insecte est prêt à être piqué dans la boîte. Pour les espèces vigoureuses qui reviennent plus tard à la vie, voici le moyen que j'emploie pour les faire mourir : on a un bocal de verre d'au moins cinq à six pouces de diamètre et ayant une large ouverture, de façon que la main puisse y passer aisément, on se procure du bon plâtre à mouler, on en délaye une quantité suffisante à consistance de bouillie claire, et l'on en recouvre le fond du bocal d'une couche d'à peu près un pouce et demi ou deux d'épaisseur; quand le plâtre est bien évaporé, bien sec, on fait fondre dans l'eau pure environ deux onces de cyanure de potassium concassé; quand la solution est parfaite, on la verse sur le plâtre du bocal qui l'absorbe rapidement ; quand le tout est sec, on conserve son bocal bien bouché. Tout insecte enfermé dans cette vapeur empoisonnée périt aussitôt. Cependant les grands Bomhycidse, les Sphingidse, etc., doivent y rester plusieurs heures si l'on veut être certain qu'exposés à l'air, ils ne reviendront pas à la vie. Un bocal ainsi préparé, reste bon pendant toute une saison, quand il a perdu sa force, une nouvelle solu- tion de cyanure suffit à la lui rendre pour plusieurs mois. Le bouchon doit être de très bonne qualité et il est rendu tout à fait imperméable, si on le trempe dans la paraffine fondue qui en ferme tous les pores. La chasse la plus productive pour tous les lépidoptères nocturnes, est celle de nuit à la lanterne. Quand on a reconnu une bonne localité boisée mais pas trop serrée, on fait une préparation composée d'une pinte de mélasse (ou de deux livres de sucre brut) dans un litre de vieille bière, avec un gros pinceau à badigeonner, on en donne une bonne couche à hauteur de 3 à 4 pieds, un peu avant la nuit, sur des arbres choisis à l'avance. Quand la nuit est noire, on part en chasse; si l'on est deux, l'un tient une petite lanterne à œil-de- bœuf, l'autre un gobelet et la fiole au chloroforme ; on doit approcher les arbres sucrés avec le moindre bruit possible, on visite ses appâts en projetant les rayons de la lumière sur le tronc, où il est rare que quelques gourmands ne soient pas en train de souper. Le gobelet les fait prisonniers et le chloroforme les tient tranquilles. Dayton (Ohio, Etats-Unis). E. Pilati. Dans l'article de M. Meyran (V. le dernier N»), Une course au Colombier du Bugey, la plante indiquée sous le nom de Thlaspi rotundifotium se trouve être le Th. Gaudinianum Jord.; le Th. rotundifolium ne se trouve, en effet, qu'à une plus grande altitude. LISTE D'ÉCHANGES (Additions et Rectifications). MM. Dubois (Michel), 24, rue Pierre-l'Ermite, à Amiens. — Coléoptères, Hémiptères. Olivier (abbé H.), à Autheuil, par Tourouvre (Orne). Xambeu, capitaine au 22", au camp de Sathonay (Ain). — Coléoptères. Thibault (Chev. Ed. de), chaussée Saint-Pierre, 253, Etterbeck-lès-Bruxelles. ECHANGES. Des demandes d'échanges nous sont parvenues en si grand nombre que nous sommes obligés de remettre au numéro suivant l'insertion de quelques-unes d'entre elles. Nous prions nos lecteurs de ne pas nous envoyer de notes d'échanges qui dépassent cinq ou six lignes d'impression. — 120 — M. de Tarlé, rue Volney, 57, Angers, désire entrer en relations d'échanges avec des amateurs lépidoptéristes. Il offre chenilles vivantes de V. antiopa, B. laneslris, B. pyri; cocons de B. everia ; chrysalides d'Elpenor; papillons de Sphinx elpenor, euphorbix, ocellata ; Zygœna fausta ; Callim. dominula; Bombyx trifolii, rubi, polaloria, quercifolia ; Dicranura vinula • Rolodonles palpina, camelina, cucullina, diclœa; Bâtis et Derasa; Diphl. Orion; diverses Leucania, Téeniocampa, Xanlhia; Gorlyna flavago, Plusia iota, etc. Il désire œufs vivants ou cocons de Lasiocampa pini et âiAttacus cynlhia. f/L. Ed. -F. Honnorat possède des quantités de vertèbres de Pentacrinus tuberculatus Miller, en parfait état, qu'il désirerait échanger contre d'autres spécimens de crinoïdes bien conservés dans tous leurs détails. Il accepterait même les espèces non déterminées, pourvu qu'on puisse lui en indiquer la provenance exacte comme terrain et comme situation géogra- phique. 11 recevrait avec plaisir des crinoïdes américains, et toutes les espèces en aussi grand nombre que possible. M. Victor Moerenhondt nous prie de faire savoir à nos lecteurs qu'il compte partir vers le 15 juillet pour Banana, à l'embouchure du Congo (côte ouest d'Afrique). Il se met à la disposition des amateurs pour leur envoyer de cette contrée encore inexplorée des in- sectes de tous ordres, des coquillages, plantes, oiseaux et mammifères en peaux, etc. — On est prié d'écrire à M. Moerenhondt, 21, rue des Images, à Anvers, avant la date indiquée ci-dessus. M. Marius Blanc, infirmier militaire, 25" section, à Lyon, possède un grand nombre d'hémiptères doubles qu'il tient à la disposition des jeunes entomologistes; il désirerait également échanger de bonnes espèces du môme ordre. M. J. Révelière, à Vannes, désirerait échanger des staurotides et du disthène bacil- laire bleu contre d'autres minéraux d'égale valeur. M. Reverchon, donne avis aux botanistes de son installation à Bonifacio (Corse); la région est des plus riches, et tout fait espérer une abondante moisson. M. Daniel Fournier, au lycée de Poitiers, désire échanger les coléoptères suivants : Geotrupes mulalor, Rhynchiies populi, beluleti, Lina populi, Harpalus ruficornis, rufescens, Hallica coryli, etc. — Les Rhynchites populi et betuleti ont été si nombreux pendant les mois d'avril et de mai, à Neuville-du-Poitou, que les habitants allaient les prendre dans des sacs. M. Georges Charbonneaux, 98, rue du Bourg-Saint-Denis, à Reims, échangerait volontiers, contre des Carabiques et Longicornes, les espèces suivantes : Elaphrus cupreus, jEtophorus imperialis, Demetrias unipunctatas, Slenolophus teutonus, Anchomenus oblongus, Feronia ovalis, Brachinus sclopeta, explodens, Hydroporus inxqualis, Dorytomusvorax, Acilius sulcalus, Oliorhynchus ligustici, Hylobius abietis, Liophlœus nebulosus, Boslrichus stenographus, Callidium sanguineum, Donacia de diverses espèces. M. Xambeu, capitaine au 22« au camp de Sathonay (Ain), désirerait se procurer par échange les espèces suivantes : Leistus rufomarginatus Duft. etpiceus Freel., Polystichus fasciolalus Rossi, Dromius myrmidon Fairm., Lyonichus maritimus Fairm. Il offre en échange : Cardiomera Genei, Odacanlha melanura, Abax pyrenssa, Chlxnius fulgidicollis, Anophthalmus Auberti et deiphinensis, jElophorus imperialis et beaucoup d'autres espèces des Pyrénées. - M. P. Jarris, professeur au collège de Saint- André-de-Cubzac (Gironde), pré- parant une élude des Cerastium micropétales, désirerait en recevoir des échantillons, accompagnés de notes détaillées, des diverses parties de la France. Tjp. Oberlhur et fils, a Rennes. — Maison à Paris, rue Salomon-de-Caus, 4 (square des Arts-et-Métiers) OUVR-AQ-ES REÇUS C. Penzig. — Sui rapport! geiietici ira Ozonium e Coprinus. 10 p. et 2 pi. 1880. (Extrait du ^Uiovo Giornale hotanico italiano.) Ed. Lefévre. — Crustacés. 10 p. D' Habn et Ed. Lefèvre. — France : Faune des Invertébrés. 112 p. (Extraits du Diclionnaire encyclopédique des Sciences médicales. Paris, G. Massoji et Asselin.) Df Greuell. — Établissement hydrothorapique de Gérardmer. Guide du baigneur et du touriste. 92 p. 1880. Paris, Octave Dtiiii. P. Magretti. — Una seconda escursione zoologica ail' isola di Sardegna. 24 p. 1880. Milan, typ. Bernardoni. (Extrait des Àtti délia Società italiana di scienze nalurali.) Le Bélier. — N" 20, 21 et 22. Journal du Ciel. — 22 mai au G juin et du 7 au 20 juin . La Croix-muge. — Mai 1880. Jtevista Medica de Chile. — 15 février 1880. Revue litléraire et artistique. — 15 mai et 1" juin 1880. nevue alsacienne. — Mai 1880. Le Rameau de Sapin. — 1" juin. Le Moniteur d'horticulture. — Juin 1880. — L. Cliauré : Le» Carabes. Bulletin de la Société des études coloniales et maritimes. — Juin 1879. Bulletin de la Société de Pharmacie de Bordeaux. — Mars et avril 1880. Muséum d'Histoire naturelle de Lyon. — Rapport du D' Lortet sur les travaux de l'année 1879. Société entomolbgique de France. — (Bulletin des séances.) 1880, n"^ 8, 9 et 10. Société botanique de France. — (Compte rendu des séances.) 1. — T. 27, 1880. — Duchartre : Une poire monstrueuse. — Cauvet : Propriétés physiologiques des racines. — E. Fournier : Crata.'gus, graine du buis. — Patouillard : Structure des glandules du Pleurotus glâiidulosus Fr. — Mer : Dépérissement des cimes d'Epicéa. — Modification de forme et de structure des plantes vivant h l'air ou sous l'eau. — Bainicr : Sterigmatocystis et Neraatogonura. — M. Cornu : Maladie des Oignons. — Caruel : Structure florale des Aracées. — Flahault : Végétation en Suède. Société d'études des sciences naturelles de Nimes. — Mars et avril 1880. — Flandin : Trois plantes nouvelles pour la flore du Gard. Association scientifique de la Gironde. — (Bulletin) 1880. — Trimoulet ; Guide du jeune lépidoptérologiste dans la Gironde (suite). — Lucante : Arachnides du sud-ouest de la France (suite). — Trimoulet : Recherches des chenilles. Société d'agriculture de l'Allier. — (Bulletin-journal) avril 1880. Société de géographie du nord de la France. — Programme. Société d'horticulture du canton de Yaud. — Programme de l'exposition de Lausanne. Société entomologique de Belgique. - (1" mai). D' Hagen : Additions aux Caloptérygines et Synopsis des larves de Calop- térygincs. — Borm'ans : Forûculides exotiques. — Mac Leod : Deux crustacés nouveaux pour la faune belge. — Candeze : Liste des Elatérides. Société malacologinue de Belqique. — Séances des 6 juillet, 2 août, 6 sept., 4 oct., 8 nov. et 6 déc. 1879; 10 janv., 7 févr. et G mar^ 1880). Vanden Brœck : Excursion faite à Anvers les 27 et 28 juillet 1879. — Rofliaen : Mollusques recueillis en Suisse en 1879. — Van Ertborn : Les couches quaternaires et pliocènes de Merxem, avec 1 pi. Le Naturaliste. — 15 mai et 1" juin. — Lataste : Batraciens et Reptiles recueillis en Chine par M. Collin de Plancy (suite et fin). — Austant : Lépiiioptères nouveaux d'Algérie. — D"- Bonnet : Pliintes nouvelles pour la flore française. — P. Milliere : Lépidoptères des Alpes maritimes. — Chevrotât : Curculionides de la Guadeloupe. Bulletin scientifique du département du Nord. — Avril 18S0. — Bertrand : Théorie du faisceau, avec 1 pi. Brel'issonia. — Avril-mai 1880. — L. Crié ; Les anciens climats et les flores fossiles de l'ouest de la France. — J. Brun : Les Diatomées. Annuaire des Musées cantonaux. — Année 1880, n» 1. nardwicke's Science Gossip. — 12 juin. — Druce : In wild Connemara. — Elisabeth Edwards : The rustic botanist; ill. — Ni-hton ■ The Combs of Bées. — Bryan : Nests of European trap-door spiders.— Robson : The salmon disease and its cause.''— Parkinson : The Lucernariadse. — Kitton : The Diatomacea'. — Zoology, butany, geology. The entomoloqisfs monthly Maqazine.— Juin 1880. — Ridiov : New species of Lipura and of Maehilis. — E. Saunders : Crabro ehinsatulus, van der Lind. — Butler : Lcpidoptera from le Hawaiian Island. — Reuter : British Hemiptera-Hele- roptera. — Ragonot : Little known larvio of Micro-Lepidoptera. — Larva of Stauropus fagi. — Insects in Japan. — Coniopteryx lutèa. — Elipsocus cyanops. — Meade : On Musca hortorum, Fallen. The Younq Naturalist. — Juin 1830. — Lepidoptora : Renring them from the Egg. - Setting them coraraon Ichneumons. — Briiish Bulterflies.— Lepidopterà in May. — Bigiiell : Breertlug ciges. — Mrs.Hutchinson : Spring blooming of Colchicum antumnale — Collecting bird's eggs. — Mosley : Fresli-water Aquaria. — Gregson : Entomological notes for beginners. — Mosley : Ennemies to lield and garden crops. — Foreigners, Walker : A few words about Geology. Psyché. — Mars 1880. — Ed. Burgess : Récent studies in Inscct Anatomy. 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OORHESPONDANCB. M. C. M., à Vagney. — On s'abonne à VEntomologisl's montlily Magazine, chez VanVoorst, 1, Paternoster Row, Londres; - au Uardwicke's science gossip (revue mensuelle), chez Hardwicke et Bogue, 192, PiccadiUy, Londres ; — au Young naturalist, chez J.-E. Robson, Bellerby Terrace, 'West. Hartiepool. M. H. P. à Madon. — Nous avons lu vos observations avec plaisir; votre communication paraîtra sous peu. ■^ ■» - Un grand nombre d'abonnés désirent posséder la collection complète de la Feuille; pour satisfaire à leur demande, la Rédaction est obligée, grâce aux frais considérables de réimpression des numéros épuisés, d'élever le prix des premières années. Les huit premières années, formant buit volumes brocbés, sont disponibles au prix de 5 fr. le volume. Il ne sera plus mis en vente de volumes reliés. A. VENDRE Une Collection de Diptères bien soignée, riche en espèces, surtout de la faune alpine de Suisse, systématiquement rangée dans 20 cartons vitrés. PRIX : 400 fr. On céderait aussi l'ouvrage de Meigen, sur les Diptères : 7 volumes, avec planches coloriées. S'adresser à M. Meyer-Dur, entomologiste^ Seefeldstrasse, 46, à Zurich. !M. Decaene, à Luzy (Nièvre), offre Vesperus Xaiarti cf à 0 fr. 20, Q à 0 fr. 25. Adresser, avec le prix de la quantité désirée, boîte affranchie pour le retour. A. VENDRE Une boîte de réactifs : 35 flacons (contenance 100 gr.) bouchés à l'émeri, étiquette vitrifiée, boite en noyer avec tiroir; le tout en bon état. S'adresser à M. Maurice Montigny, Faculté de Médecine, Paris. Librairie de JACOIES LECHEYALIER, 23, RIE RACI^E, à Paris Agassiz. Nomcnclator zoologicus. Soleure, 1842-1846. Gr. m-k", ouvrage couiplet, publié en 12 fasc. Ex. en fasc. ou rel. 55 fr. — Nomenclatoriszoologici index universalis. Soloduri, 1848. 1 fort, vol. in-12, b. 12 fr. Linné.Amœnilatosacademicae. Erlang2e,1787- 1790. 10 vol. in-8« av. pi., r. (bel ex.) 40 fr. Nouvelles Archives du Muséum d'histoire naturelle de Paris. Paris, 1865-1874. 10 vol. gr. in-4° avec nombr. pi. n. et col., br., état de neuf, au lieu de 500 fr. 290 fr. — Le même, rel. maroq. rouge avec coins maroq., doré en tête et n. rogné, au lieu de 570 fr. 390 fr. Rel. d'amateur et neuve. Annales de la Société entomologique de France, de l'origine 1832 à 1875 inclus. Tables générales de 1832-1860. Paris, 1868. 1 vol. (1'' série, manquent les tomes I, III, \', VI, YII, et IX, soit 6 vol.). 7 vol. de diverses séries sont rel. ou cart., et le reste de la coll. est br. et en livr. coupées (Exempl. en bon état). 800 fr. Delessert. Recueil de coquilles décrites par Lamarck et non encore figurées. Paris, 1841, in-fol. avec 40 pi. gr. et col., br. neuf (180 fr.). 100 fr. — Le même, fig. noires (100 fr.). 60 fr. Férussac et Deshayes. Histoire naturelle des mollusques. Paris, 1820-1851. 4 vol. in-fol. avec pi. col., demi-rel. maroq. rouge, non rogné. Etat de neuf (530 fr.). 330 fr. Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, l'-^ série, 1860-1865. 6 vol. Table générale, 1 vol., 2^ série, tomes I à XIII, 1866-78. Catalogue de la bibliothèque au l'^'" janvier 1877. 1 vol. in-S», 86 pages; en tout 19 vol. in-8<'. Table, l'^ série et catal., br. et en numéros en partie non coupés (l'-e série rare). 320 fr. Chaumeton. Flore médicale, avec iconogra- phie par Turpin. Paris, 1814-20. 7 vol. in-8», avec pi. col., relié en maroq. (Rel. de l'époque, bel exempl.). 60 fr. Chaumeton, Chamberet et Poiret. Flore médicale avec iconographie par Richard. Paris, 1841-46. 7 vol. gr. in-S*, avec pi. col., rel. en bas. rouge, n. r. (bel. ex.). 90 fr. Lamarck et de GandoUe. Flore française. • Paris, 1815. 6 vol. in-8o, avec pi. etcarte col., br., coupé ou rel. 45 fr. — Le même tome I à IV ou 5'' vol. 5 vol. in-8'', avec pi. et carte col., br. ou rel. 25 fr. Schaefifer. Fungorum qui in Bavaria et Pala- tinatu, etc., editjo tertia,Ratisbonae, 1780. 4vol.in-4»,av. 330pl. col.,br., n. r. 130 fr. Ex. taché, raccommodé et incomplet des pi. 316 et 317 et de l'explication delà pi. 200. Walpers. Repertorium botanices systema- ticœ. Lipsiae, 1842-1847. 6 tomes, rel. bas. — Annales botanices systematicse. Lipsiae, 1848-1869. Tome I à VII, cart. toile angl. En tout 13 vol. in-8°. 335 fr. Août 1880 Dixième Année — F 118 FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Fondée à ]>k{Lxillaou.se en 1870 PARAISSANT TOUS LES MOIS PRIX DE L'ABONNEMENT Pou.r la France et l'Alsace^I^orraine fr. 3 par an. P*o\ir l'Étranger fr. 4 par an. Le Numéro, sans planche, S5 cent.; avec planche, 40 cent. LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR DU l^r NOVEMBRE DE CHAQUE ANNÉE Les ahonnemenls peuvent être pris dans tous les bureaux de poste de France LES PERSONNES QUI NE SE DÉSABONNERONT PAS SERONT CONSIDÉRÉES GOMME RÉABONNÉES S'ADRESSER, : A PARIS, cliez M. Anuisiv UOIiliFUS, 55, rwe Pierre-Cltarroii POUR L'ALSACE ET L'ÉTRANGER : A Mulhouse (Haut-Rhin), chez M^e Péjry, libraire, 40, rue de l'Arsenal. Pour l'Angleterre, à Londres, chez M, Aug. Siegle, libraire, 110, Leadenhall Street, E. G. PourlaBelgique,à Bruxelles, chez M. Mayolez, libraire-éditeur, 13, rue del'Impératrice. Pour les Pays-Bas, à la Haye, chez M. Van Stockum, libraire, 36, Buitenhof. Pour la Suisse, à Neuchâtel, chez M. A. -G. Berthoud, libraire. Pour l'Italie, à Palerme, chez M. Luigi Pedone-Laurielc, corso Vittorio-Emanuele. SOMMAIRE DU N° 118 H. Viallanes et A. Rotoin : Notes sur l'anatomie de l'écrevisse, J. LicliteilStein : Observations critiques sur les Pucerons des ormeaux et les Pucerons du térébinthe. Capitaine Xamtoeu : Notes et observations sur les Anthicides de France. A. Montandon : Brostcnii et la vallée de la Bistriza. J. Tournier : Notes géologiques sur la Forêt-Noire. Rostan : Promenades d'un botaniste et d'un conchyliologue aux environs de Grasse. Coirununications : Aster j^altimbarins Bechst. — Le taupin des moissons. — Maladie des pruniers. — Fritillaria meleagris. — ECHANGES. TYP. OBERTHUR ET FILS, A RENNES. — MAISON A PARIS RUE SALOMON-DE-CAUS, 4 (square des Arts-et- Métiers). IS 8 O «3: :£*- r-<— •- DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES --*1 Août 1880 Vernay (F.). — Reptiles, insectes, inOuiment petits. Nouvelle édition. I11-I6, 64 pp. Paris, impr. Dupont, libr. Vernay {Les lions livres). Bautier. — Tableau analytique de la flore parisienne, d'après la méthode auoptée dans la Flore française de La- marck et de Candolle, contenant tous les végétaux vasculaires de nos environs; suivi d'un vocabulaire et d'un guide du bo- taniste pour les herborisations aux environs de Paris. 17™« édit. considérablement modifiée. In-18, lxvi-464 pp. Gorbeil, impr. Crété; Paris, libr. Asseliu et C*'^. Fabre ( J.-H.). — Notions d'histoire naturelle; phy- siologie, zoologie, botanique, géologie. S^édit. In-18,iv-380 pp., avec IJg. Gorbeil, impr. Crété; Paiis, libr. Delagrave. Lescuyer (F.). — Classification des oiseaux de la Marne, basée sur la nature, l'utilité, la puissance, le lieu, l'époque et la durée de leurs travaux. In-18, 12 pp., 5 tabl. Châlons-sur-Marne, impr. Martin. Pape-Carpentier. — Enseignement par les yeux; zoologie des écoles, des salles d'asile et des familles. 1" sé- rie, 4^ édit. In-I8, xvi-128 pp., vign. Paris, impr.Martinet ; libr. Hachette et C'i=. Réaumur. — La vie et les mœurs des insectes. Extrait des Mémoires de Réaumur par M. C. de Monlraahon. 4« édit. In-18 Jésus, iv-334 pp., flgures. Gorbeil, impr. Crété; Paris, libr. Uelagravc. Bulletin de la Société des sciences de iVaHry (Ancienne Société des sciences naturelles de Strasbourg ). 2» série, t. V, 13« année. ln-8'\ \ii-223 pp., 8 planches. Nancy, imprim. et libr. Berger-Levrault et C'e. Quatrefages (de) etHamy. — Crania elhnica; les crânes des races humaines décrits et figurés d'après les col- lections du Muséum d'histoire naturelle de Paris, de la So- ciété d'anthropologie de Paris et les princiiiales collections de la France et de l'étranger. Livraison 9. Gr. in-4'', pp. 3.')3 à 400, 10 pi. Gorbeil, impr. Grétû; Paris, libr. J.-B. Baillière et fils. Sarran d'AUard (L. de). — Excursion géologique d'Anduze à Mialet et Saint-Jean-du-Gard. In-8', 4 pages. Nîmes, impr. Clavel-Ballivet et G'» (Extrait du bulletin de la Société d'études des sciences naturelles de Nîmes ). ANGLETERRE ET AMERIQUE Goss. — Geological antiquity of the insects. In-8». "Van Voorst. Hughes ("W. ). — Outlines of gcologv and geological notes of Ireland. 3» édit. In-8», pp. 138. Dublin, Gill. Wheeler (C.-Gilbert). — Elementary guide to de- terminative mineralogy. For the use of the pràctical minera- logist and prospector, and for instruction in schools. 12'75. Chicago. Bentley and Trimen's médicinal plants. 4 volumes royal 8». Churchill. Heath. — Sylvan spring. 12 coloured plates. In-8», xvi- 446 pp. Low. Prauth (K.). — Elementary text-book of botany. Trans- lated frora gerinan, rcvised by S. -H. Vines. 275 grav. ^1-8», 328 pp. Soiincrsfhein. Volney Rathai>. — A popular californica flora. 2« édit. Li-12; illustraicd; San-Francisco. "Wilson (And.). — Introduction to the study of flo- wers ; being pariicular exercises in elementary botany. In-S», G3 pp. Chambei'S. Johnston's natural history. Handbook to Johnston's séries of large natural history plates. 111-8", 58 pp. Wand. A.-K. Jolinston. Pascoe. — Zoological classification. 2« édition. In-12, 330 pp. Van Voorst. Shelly (Capt. G.-E. ). — A monograph of the Necta- riniida', or family of see hirds. 12 parts. 111-4°. Dulau. Simson. — Goutrihutions to natural history, and papers on other subjects 2« édit. In-S». Baillière. "Wilson. — Illustrations of zoology and comparative bo- tany. Sheet 3, moUusca; sheet 4, vertebrata. In-S». Wand. A.-k. Johnston. AUTRICHE Claus (C). — Die Gattungen und Arten der Platysceliden (Les genres et les espèces de Plastyscélides ; aperçu systé- matique). Wien, libr. A. Holder. ^1-8". 2 fr. 75. Leitgel(H.)and'Walder(M.).— Untersuchungeniiber die Lebermoose (Recherches sur les mousses, les anthocé- rotées). ^<-- fasc. avec 5 pi. Gratz, libr. Lenscher et Lubensky. In-4». 15 fr. OUVRAGES REÇUS A. Déséglise. — Mentha cuspidata. 1 p. 1880. (Extrait de la Feuille des Jeunes Naturalistes, numéro de juin 1880.) II. — Observations sur quelques Menthes : M. rotundifolia L., M. tomentosa d'Urv., etc. 22 p. 1880. Angers, imp.-libr. Germain et Grassin. (Extrait du Bulletin de la Société d'études scientifiques d'Àtirjers.) Georges Jelfrays. — Allocution du président à la réunion annuelle de la Société d'histoire naturelle et club agricole du llerlfordshire. 14 p. 1880. Dax, imp. Justère. (Extrait du Bulletin de la Société de Bordai) Octave Meyran. — Compte rendu de la session extraordinaire de la Société botanique de France a Aurillac, en juillet 1879. 16 p. 1880. Lyon, imp. A. Slorck. D"' A. Godron. — Observations sur les Ulex gallii Planch. et armoricanus Mab. 6 p. 1879. (Extrait du Bulletin de la Société botanique de France.) — Les bourgeons axillaires et les rameaux des graminées. 14 p. Montpellier, typ. Bœhm. (Extrait de la Revue des Sciences naturelles.) — Etudes morphologiques sur la famille des graminées. 18 p. Montpellier, typ. Bœhm. 1879. (Extrait de la Kerue des Sciences naturelles.) — Description d'un hybride d'jEgilops ovata L., fécondé par le pollen de l'^gilops ventricosa Tausch. 4 p. Nancy, imp. Berger-Levrault. 1875. (Extrait des Mémoires de l'Àca-lémie de Stanislas.) — Des hybrides et des métis de Datura. 73 p. Nancy, imp. Berger-Levrault. 1873. — Des Cuscutes et de leurs ravages dans les cultures. 9 p. (Extrait des Ann. de la Soc. d'agric. de Meurthe-et-Moselle.) — Nouvelles observations sur les Priraula. 23 p. Nancv, imp. Berger-Levrault. 1878. — Des cultures d'iEgilops speltieformis et de leurs résultats. 7 p. Nancy, imp. Berger-Levrault. (Extrait des Mémoires de l'Académie de Stanislas.) — Un nouveau chapitre ajouté à l'histoire des jEgilops hybrides. 36 p. Nancy, imp. Berger-Levrault. 1877. Le Bélier. — N»s x'4, 25, 26. Journal du Ciel. — 21 juin au 4 juillet 1880. - Revue littéraire et artistique. — 15 juin. La Independencia medica. — T. I; liiai 1880, n"' I, 2, 3 et 4. Guide du yaturalisle. — 31 mars, 15 et 30 avril 1880. Van Bencden : Cétacés échoués sur les côtes de la Méditerranée et de l'ouest de la France pendant les années 1878-79. Revue alsacienne. — Juin 1880. Le Moniteur d'horticulture. — Juillet 1880. Société d'apiculture de la Somme. — (Bulletin.) Mars et avril 1880. Société des études coloniales et maritimes — (Bulletin.) 2« année 1878 : n»* 2, 3, 5, 6, 7, 10 et 11; 3» année 1879 : n»> 3, 4, 5 et 7. Société entonwlogique de France. — (Bulletin des séances.) N» II. Id. — Annales, 1880, ler trimestre. — L. Fairmaire : Coléoptères nouveaux du nord de l'Afrique, 3» partie. — D' A. Puton : La nomenclature entomologique. — V. Signoret : Les Jassides Stal, Fieb., et plus particulièrement les Acocéphalidcs Pulon, 3« partie, avec 2 pi.— Bolivar : Les Locustiens cavernicoles d'Europe.— Lafaury : Chenilles de microlépidoptères inédites ou i le' Août 1880. Dixième Année. N» 118. FEUILLE DES JEUiNES NATURALISTES NOTES SUR L'ANATOMIE DE L'ECREVISSE A nos débuts dans l'élude de l'anatomie comparée, nous avons souvent re- grellé de n'avoir point à notre disposition un résumé rapide des principaux faits à observer chez les animaux que nous avions le plus couramment sous la main; noire inexpérience nous rendait difficiles les recherches dans les traités généraux où les détails particuliers à une espèce donnée peuvent être passés sous silence, s'ils sont moins bien caractérisés qu'ailleurs ou surtout s'ils sont aberrants, et sont nécessairement noyés au milieu d'une foule d'autres. C'est pourquoi nous avons pensé qu'un résumé succinct, mais aussi complet que possible de l'anatomie d'un animal choisi parmi les plus faciles à se procurer, ne serait peut-être pas sans intérêt pour ceux des lecteurs de la Feuille des Jeunes Naturalistes qui voudraient aborder l'étude de l'anatomie morpholo- gique et physiologique ou seulement se faire une idée de la plus intéressante des sciences naturelles. Nous avons choisi l'écrevisse et nous serions heureux que nos lecteurs vou- lussent bien suivre les détails de notre description sur l'animal même. Nous ne saurions trop les engager à se reporter au bel ouvrage (I) que le professeur Huxley vient de publier sur cette espèce et auquel nous ferons de fréquents emprunts. Considéré à l'extérieur, le corps de l'écrevisse se divise en deux régions bien distinctes : en avant, une partie ovalaire formée en apparence d'une seule pièce solide, résistante et qui porte les pattes ambulatoires, la bouche, les antennes et les yeux; en arriére, une longue rame aplatie très mobile, consti- tuée par des anneaux articulés entre eux et susceptible de se replier sous la précédente; cette partie est l'abdomen. La région antérieure, la carapace, comme on l'appelle vulgairement, représente à la fois la tête et le thorax des insectes et a reçu pour ce motif le nom de céphalothorax; un sillon très accentué, la gouttière cervicale, distingue nettement les deux parties qui entrent dans sa constitution. Telle est au premier abord l'organisation extérieure de l'écrevisse. Mais pour peu que l'on s'arrête sur les différentes parties, qu'on examine avec soin leur forme, les rapports qu'elles présentent entre elles et surtout la manière dont elles apparaissent chez le très jeune individu, on reconnaîtra bientôt que ce ne sont point des créations indépendantes, des organes simplement juxta- posés et n'ayant entre eux d'autre rap|)ort que de C(mcourir à un même but physiologique. L'observateur constatera rapidement que le corps tout entier de l'animal est organisé suivant un plan déterminé, plan indépendant du but à remplir et dont les diiïérenles parties ont seulement été modifiées pour s'adapter à certaines conditions biologiques. Ce qui domine ce plan chez l'écre- visse, comme du reste chez tous les articulés et en général chez les animaux que Cuvier rangeait dans son embranchement des annelés, c'est la répétition en série longitudinale d'éléments morphologiquement comparables entre eux (l) The Cray fish, an introduction to the study of zoology. — London, 1880. Traduction française dans la Bibliothèque internationale des sciences. — 122 — composés de parties disposées de la même façon et pouvant être considérées comme piimilivemenl semblables entre elles. Chacun des éléments de celte chaîne longitudinale fsl un métamère ou plus simplement un anneau. L'ab lomen de l'écrevisse présenle six de ces anneaux faciles à distinguer à première vue, mobiles les uns sur les autres et articulés de façon à pouvoir se replier de haut en bas lorscpie l'animal ramène son abdomen sous la partie antérieure de son ci)ips. Chatpie anneau n'(^sl pas circulaire comme son nom pourrait le faire croire, mais très aplati; il semble fiumé par deux arcs de cercle de courbure inégale, opposés par leur convexité et circonscrivant un espace occupé par les organes interne^. L'arceau dorsal se prolonge de chaque côté au delà du point où il est rejoint par l'arceau ventral constituant une lame terminée en pointe plus ou moins arrondie, la plèvre. L'arceau ventral porte une paire de membres; la partie qui sépare l'origine de ces membres de la plèvre a reçu le nom d'épimère. Mais s'il est aisé de se rendre compte de la constitution de l'abdomen, il en est tout auirement pour le céphalothorax. Ci liii-ci, en elfet, semble être un organe sim|de hurné d'une seule ou au plus de deux pièces, l'une céphalique, l'autre Ihoracique. Cependant les paires de membres dont la série continue celle des membres abdominaux permettent de supposer a j)riori l'existence d'un nombre d'anneaux égal au leur. En examinant l'animal par sa face ventrale, on s'assurera qu'il en est elïectivement ainsi : les bases des [lattes de chaque paire sont réunies par une série de bourrelets transversaux séparés par des dé- pressions profondes; le deinier de ces bourrelets est même libre et mobile, la bande de tégument qui le rattache au précédent n'étant point incrustée de calcaire; ce sont les arceaux ventraux des anneaux thoraciques, au nombre de huit. Les anneaux, à l'exception du dernier sont donc entièrement soudés et leur distinction primitive n'a laissé de traces que dans la partie de l'arceau ventral intermédiaire aux membres. L'ensemble des arceaux dorsaux et des plèvres constitue la carapace, les dernières, extrêmement développées, formant de chaque côté du corps un immense volet, le brauLhioslégile qui s'étend de- puis le dos jusqu'à la base des pattes sur lesquelles il s'appuie de façon à cir- conscrire une grande cavité, la chambre respiratoire, limitée vers l'intérieur par les épimères, très dévelop[)és eux-mêmes et dirigés verticalement. Oans la région céphalique il est plus dilïicile encore de distinguer les éléments les uns des autres; une observation attentive permet cependant d'y reconnaître six anneaux correspondant aux six paires de membres cèphaliques; ces anneaux sont soudés plus intimement encore que ceux du thorax; leurs plèvres sont beaucoup moins développées. Il est à remarquer que le rostre qui termine en avant la tête de l'écrevisse n'appartient pas au premier anneau, mais bien au troisième ou anneau anlennaire, les deux premiers étant rejetés au dessus de lui. En résumé, le corps de l'écrevisse comprend 20 ou 21 anneaux, 6 cèpha- liques, 8 thoraciques et 6 ou 7 abdominaux. Nous disons 6 ou 7, car la plupart des auteurs considèrent comme un anneau distinct et dépourvu de membres la palette médiane de la nageoire caudale (fig. 14), que quelques anatomistes avec M. Huxley préfèrent regarder comme un appendice de l'anneau précédent, une sorte de rostre caudal dllPrant du rostre céphalique par sa forme aplatie et surtout par la présence de deux articulations. Outre les parties dont nous venons de parler et qui sont visibles à l'extérieur, le système tégumentaire présente entre les anneaux des replis qui pénètrent dans l'intérieur du corps constituant une sorte de squelette interne dont le rôle est à la fois de fournir des insertions aux muscles et de protéger certains organes particulièrement délicats. Ces replis ou apodèmes sont trop compli- qués, surtout dans la région céphalothoracique, pour que nous songions à les — 123 — décrire ici. Disons seulement qu'ils sont en général au nombre de quatre dans chaque espace inlerauuulaire el que les deux inférieurs se rejoignent pour li- miter à la face inférieure du corps un espace, le canal sternal, destiné à loger le système nerveux et plusieurs parties importantes de l'appareil circulatoire. De même que la partie centrale des anneaux, les différents appendices, qu'ils servent à la marche, à la natation ou bien qu'ils aient pour lôle de saisir les aliments ou de les broyer, ou encore qu'ils jtortent les organes des sens, sont homologues et morphologiquement semblables entre eux. C'est même sur les transformations des membres des articulés que Savigny a établi pour la pre- mière fois la théorie des homologues, et en montrant que la signification anatomiquc d'un organe est indépendante de son rôle physiologique il a posé les bases de la morphologie. Prenons pour type l'un de ces appendices, une patte ambulatoire de l'une des deux dernières paires par exemple. Elle est constituée (hg. 11) par une série de leviers placés bout à bout et articulés entre eux de telle sorte que chacun ne puisse se mouvoir sur le précédent que dans un seul plan; mais les axes des diverses articulations n'étant pas parallèles entre eux, l'extrémité se meut à peu près dans toutes les directions. Ces leviers ou articles sont au nombre de sept et ont reçu respectivement les noms de coxopoilite (lîg. 11 a), baripodite [b), ischiopodite (c), méropodiie,carpopodite (d), propodite [e) etdaclylopodile(/"). Les membres des deux paires suivantes présentent une constitution abso- lument identique avec la seule différence qu'au lieu de se terminer par une sorte de griffe, ces appendices sont terminés par une pince; mais il est facile de s'assurer que cette pince n'est autre chose qu'une légère modification des parties existantes, l'une de ses branches, seule niobile, étant constituée par le dactylopodite, tandis que la branche fixe n'est autre chose qu'un prolongement, une sorte de tubercule latéral du propodite. Telle est encore la constitution des grandes pinces (fig. 10) dans lesquelles les articles sont infiniment plus développés et en même temps plus courts, plus trapus; deux d'entre eux, le baripodite et l'ischiopodite sont même raidis de manière cà paraître n'en former qu'un seul. Les paltes-màchoires de la troisième paire (fig. 9) qui viennent ensuite et dont le nom exprime à la fois la signification anatomique et le rôle physiologique, reviennent au type que nous avons pris dans les dernières pattes ambulatoires mais il semble'y avoir des parties surajoutées; en effet, le baripodite, porte, outre la partie terminale du membre, une sorte de tige articulée qui par sa conformation rappelle le membre normal. Il semble, comme l'a démontré M. Milne-Edwards à qui l'on doit la première étude morphologique des pièces qui nous occupent, que la partie terminale du membre se soit dédoublée en une partie interne, normale, et une partie externe plus petite et en quelque sorte rudimentaire; la partie interne a reçu dans son ensemble le nom d'endopodite, la partie externe celui d'exopodile. Dans la patte-mâchoire suivante (fig. 8), l'oxopodite est plus déveloj>pé et constitue un long fouet qui est plus long encore dans les pattes-mâchoires de la première paire (fig. 7); mais les pièces, le nombre des articulations de l'endopodite est très réduit, tandis que les deux premiers articles, le coxopodite et le basipodite, s'étalent en deux lames larges et bordées de soies. Les mêmes i)arlies, mais de plus en plus modifiées, se retrouvent dans les membres céphaliques; ainsi dans les mâchoires de la deuxième paire (fig. C), l'endopodite se réduit de plus en plus, en môme temps que les plaques cons- tituées par les deux articles basilaires se divisent par des échancrures pro- fondes; l'exopodile prend la forme d'une sorte d'écaillé allongée dont nous verrons bientôt le rôle. Cette partie disparaît entièrement dans la première paire des mâchoires (fig. 5). La mandibule est constituée par une pièce très — 124 — forte, allongée transversalement et terminée par une surface crénelée et destinée à triturer les aliments que retiennent les autres appendices buccaux; celte partie est formée f)ar le coxopodite et le bacopodite soudés; elle porte en dehors un petit palpe, qui n'est autre chose que l'endopodite. Les antennes elles-mêmes peuvent se ramener au même plan primitif; leur base en effet (fig. 3) est constituée par un coxopodite et un basipodite bien caractérisés, portant un exopodile en forme de longue écaille carénée et pointue, et un endopodite, dont les deux premiers articles sont courts et renflés, tandis que les derniers sont grêles, divisés à l'infini et constituent les nombreux articles de l'antenne. L'anlennule ou antenne interne (fig. 2), beaucoup plus courte que la précédente, a une tige triarliculée, l'un des articles s'élanl divisé en deux; l'exopodite et l'endopodite sont l'un et l'autre anlenniforme, le premier étant le plus allongé. Le pédoncule de l'œil (fig. 1) enfin représente lui-même un membre modifié; comme les membres, il est mobile, et si chez l'écrevisse il est très court, il atteint une longueur de plusieurs centimètres chez des animaux appartenant au même groupe des crustacés décapodes, tels que les podophthalmes; il semble formé seulement par les deux articles basilaires d'un membre soudés ensemble. Il arrive quelquefois, comme on l'a observé surtout chez les lan- goustes, qu'il soit remplacé par une antenne supplémentaire. Les pattes natatoires de l'abdomen (fig. 12) sont, elles aussi, construites sur le même plan et présentent une base formée de deux anneaux soudés, un en- dopodite et un exopodite formés le premier d'un, le second de deux articles. Celles du sixième anneau (fig. t3), dont la base est raccourcie et les extrémités étalées en lames entrent dans la constitution de la nageoire caudale, dont elles forment les deux paires de palettes latérales. Paris. H. Viallanes et A. Robin. (A suivre.) OBSERVATIONS CRITIQUES SUR LES PUCERONS DES ORMEAUX ET LES PUCERONS DU TÉRÉBINTHE (Voir la Feuille de novembre et décembre 1879, de mai et juin 1880) La publication du résultat de mes observations sur les pucerons qui forment des galles sur les ormeaux et les lérébinthes a eu la bonne fortune d'appeler l'attention de quelques Entomologistes spéciaux qui ne sont pas de jeunes naturalistes, bien s'en faut, mais qui ont fait de l'étude de ces petits animaux l'objet de leurs travaux. Ils m'ont signalé quelques erreurs, je dois les corriger. Tout d'abord, l'insecte que j'ai cru nommer et décrit comme tel sous le nom de Pemphigus ubni se trouve être la Tetraneura alba de Ratzeburg. C'est M. le professeur l)"" F. Kessler de Cassel qui l'a reconnu sur un échantillon que je lui ai envoyé et qui me le signale. Seulement j'étais excusable d'avoir méconnu le genre dans lequel les savants allemands ont placé cet insecte, car, comme il olïre deux nervures diagonales aux ailes inférieures, c'est un Pemphigus et non pas une Tetraneura. J'en demande pardon aux mânes de mon vieux professeur de Neustadt-Ebersevalde, Christian Ratzeburg, avec qui j'ai chassé aux scolytes et aux bostriches, en 1835; mais il a mal casé son filleul. De plus, Ratzeburg publiait sa découverte en 1844, et déjà l'entomologiste anglais Haliday avait très bien décrit le même puceron et sa galle dans les Annals and Magazine of naiural History, ser. I, vol. II, 1839, sous le nom à! Eriosoma pallida. Le nom de genre Eriosoma, qui date de G. Samouelle, Feuille des Jeunes Naturalistes. X'' Année pl: il "^■■m^ ♦^."o ; r i ' ' *i \ i Vf ' ù i ,0 "» -> f te r ^i" — 125 — en 1819, et qui devait s'étendre à tous les pucerons à sécrétion laineuse n'a pu êire maintenu [)uis(]u'il réunissait les animaux les plus disparates; l'insecte a tous les caractères du tjenre Pcmphigus, il devra donc s'appeler : Pemphi- gus pallidus Haliday = alha Ralzeburg (sub Tetraneitra) ^ tilmi Licht. .M. G.-B, Bucklon, le savant nionographe des aphidiens d'Angleterre et le D'^ Franz Lœw de Vienne, aussi une autorité en liomoptérologie, partagent celle opinion. Mais j'avais cependant une Tetraneura alha dans mes tableaux, et là, j'avais été trop vite. Ayant un [)uceron qui était bien cette fois une véritable Tetra- neura,]'-as d^xs passé sur quelques légères différences dans la couleur des galles et leur forme, et j'avais appliqué le nom spécifiiiue de Uatzeburg à cet insecte. Or, c'est celui-ci qui est nouveau, et quoiqu'il soit le plus commun ici, quoiqu'il nie paraisse avoir déjà été obseivé par Réaumur, qui le prenait pour la grosse galle de l'ormeau à l'étal jeune, il n'a pas de nom ou du moins je ne le trouve décrit nulle part Sa galle, rouge comme une framboise, et velue, se présente en forme de vessie irrégulièrement crispée, de la grosseur d'un pois chiche à celle d'une noisette, implantée sur la feuille par un couit pédicelle. Elle se montre dés le début de la végétation ; fin mai, les émigranls conimencent à en sortir par une ouverture qui se déclare en dessous, prés du point d'attache. La pseudogyne fondatrice moins foncée que celle de la Tetr. ulmi a quatre articles aux antennes. La pseudogyne émigranle a les antennes cerclées sur les troisième, qua- trième et cinquième articles La Tetr. ulmi présente au contraire des cicatrices ovales mais non circulaires sur les mêmes articles. Enfin les jeunes pondus par cette pseudogyne sont ocre clair, ils sont vert foncé chez la Tetr. ulmi. .Une circonstance très particulière, c'est que cette galle contient un suc rouge dans ses tissus et mérite à ce point de vue une attention toute spéciale; c'est à ma connaissance la première galle européenne ayant celte propriété. Réaumur parle de galles du Levant servant à la teinture. Je me réserve de revenir sur ce point intéressant; pour cette année, c'est trop tard. En attendant, j'appellerai cet insecte Tetraneura rubra. D'après cela, mes tableaux dichotomiques nécessiteront un petit remaniement. GALLES DE L'ORMEAU (1) M ( Galles s'élevant sur la feuille sans la déformer 2 I Galles déformant la feuille elle-même . 4 l Galle portée sur un pétiole, arrondie 3 Q ) Galle à pétiole très court OU nue aplatie en crête de coq, 1 Colopha compressaKoùi. I (sub Schizoneurn) zn Col. ulmicola Fitch., exclusivement [ sur Ulmus effnsa et U. americana. f Galle sphérique, cliarnue, lisse, verte ou jaunâtre Tetraneura ulmi Kalt. 3 j Galle plus grosse, mince, velue, vésiculeuse et crispée, ( rouge de framboise vif. . Tetraneura ruhra Licht. i Galle charnue conique, s'enfonçant dans la nervure de la feuille, resortant par-dessous en forme de pois chiche Pemphigiis pallidus Halid. Galie ci'ispant et déformant la feuille 5 La feuille est simplement enroulée vers en bas sur la moitié de sa largeur formant un cylindre verruqueux blan- châtre ; elle est généralement au milieu des branches. Schizoneura ulmi Kalt. (La galle est formée par les feuilles terminales agglomérées, formant une vessie de la grosseur d'un œuf ou même du poing; elle est jaune verdàtre teintée de carmin Schizoneura lanuginosa Hartiz. (1) Mes tableaux précédents ont eu l'honneur d'être reproduits dans quelques publications scien- tifiques ; je serais reconnaissant aux reproducteurs de mentionner les rectifications actuelles. \ — 126 — Je juge à peine nécessaire de refaire les tableaux pour ces insectes où il n'y a absolument qu'à changer les mots Pemphigus iilnii Licht. et Tetraneura ulba Ratze- burg en : Pemphhjna pallidus Haliday et Tefranaura rubia Licht. M, le professeur Derbès, de Marseille, sans connaître les travaux d'Haliday, a aussi donné le nom de pcllidus à un des Pemphigus du tér-ébinthe, et ce, en 1868. Ce nom doit disparaître; puisqu'il avait déjà été employé pour un insecte du même genre trente ans auparavant, et je suis heureux de cette circonstance pour pouvoir proposer de donner le nom de Pemphigus Derbesi à celui qui forme la galle aplatie sur les feuilles du pistacliier térébinthe. C'est Derbès, le premier, qui a signalé les insectes sexués sans rostre chez les Pemphigus, et ses précieuses indications m'ont bien servi dans mes études sur ce groupe d'animaux auquel appartient le Phylloxéra. Puisque j'en suis à l'article rectifications, je dois aussi confesser que j'ai un peu outragé les règles de la grammaire latine en croyant pouvoir employer adjectivement le mot pseudogyne et disant pseudogyna migrantia gemmantia (sous-entendant insecAa) . M. le professeur Zeller a bien voulu déjà corriger cette faute dans mes articles, dans là Stettiner Zeitung. M. Nylander la relève dans la Feuille des Jeunes Naturalistes. Je remercie ces deux maîtres qui veulent bien me prouver ainsi qu'ils ont lu mes articles avec attention. On doit dire évidemment : pseudogynœ fandatrices, migrantes, gemmantes, pupij'erœ. Il en est de même de la terminaison oides. Même transitoirement il n'est pas permis de faire un accouplement hybride de grec et de latin. On cesse d'être entomologiste pour devenir insectologiste et c'est un travers que nous devons éviter en France plus qu'ailleurs car les races latines ne sont que trop portées à oublier toutes les règles de l'étymologie. Je prierai donc les jeunes lecteurs de la Feuille, qui doivent désirer d'écrire correc- tement les mots scientifiques, d'oublier les mots corniculoides, ntricoldides, etc., etc., et de les remplacer par cor niadig ena , idrucidigenn, etc., etc. Ces mots seront encore même mieux adaptés à l'insecte qu'ils doivent désigner puisque ce sont ces insectes que je présume devoir fournir les générations sexuées des Pemphigus cornicularius, utricularis, etc., etc. C'est encore ici M. Nylander que je dois remercier pour m'avoir indiqué le mal et le remède. La Lironde près Montpellier. J. Lichtenstein. NOTES & OBSERVATIONS SUR LES ANTHICIDES DE FRANCE L'examen auquel je viens de me livrer sur les Anthicides de ma collection, au moyen de la Monographie de M. de la Ferlé et du travail plus récent de M. de Marseul, m'a donné lieu de faire les remarques suivantes : Notoxus plalycerus Laferté, signalé comme particulier ta l'Espagne, a été pris par moi à Pont-du- Château (Puy-de-Dôme), près l'ancien camp de ce nom, ferme Chambize, en août, en ballant au parapluie de grands peupliers. N. brachycerus Fald. Je l'ai pris au Teil, près iVIonlélimarl (Drôme), en juin, en ballant des haies vives en fleurs. N. monoceros Linné. Je l'ai pris en abondance dans les mêmes lieux que le N. platycerus, en ballant au commencement d'août des peupliers et des ormes. N. cornutus Fab. Un peu partout; je l'ai pris, principalement au Teil en juin, à Ponl-du-Châleau en aoùl sur des peupliers, à Lyon, près Oullins, sur la rive droite du Rhône, en nombre sur de jeunes pousses de peuplier. J'ai de celle dernière localité un exemplaire qui, en dehors des fascies jaunes de l'élytre, est entièrement noir brillanl. — 127 — Dans les Pyrénées-Orientales, où j'ai pris beaucoup d'espèces du genre AnUdcus, je n'ai jainais trouvé une seule espèce ilu genre Notoxus. Mecynotarsus r/iinnceros Fab. Pris en grand nombre lors d'une inondation du Roubion à VIonlélitnart fin juin, sur des déirilus. jFormicomits pedeslris Rossi. Je l'ai pris à Ni'ysse, sous pierres, en mars, à Gap au-dessus de Charance en avril. J'ai un exemplaire [irovenant de celte dernière localité, très petit et rom[)letement noir. Tomoderus comprcssicollis Mats. J'en ai pris un exemplaire près le château de Joviac (Ardéche), en août, sous pierre. Cet exemplaire se trouvait donc au moment de sa capture bien loin des bords de la mer et tout aussi loin de marais salants. Anthicus Rodrigucsi Lat. De mars à octobre on le trouve dans tout le dé- partement des Pyrénées-Orientales, en plaine comme sur les hauteurs, sous des pierres, surtout sous celles qui sont en contact avec des détritus ou du fumier; je l'ai pris aussi dans la Drôme, en janvier et en février, aux environs de Montélimart. Anlh. instabilis Schm. Je l'ai pris en novembre au plateau de Rome, près le Puy (Haiite-I.oire), sous pierre, en compagnie du Ctcnistcs palpalis cpii se prend en abondance au môme endroit; je l'ai pris aussi le long du Roubion, près Monlélimarl, en juiri; au Puy, en mai, le long de la Loire à la petite mer; à Kraueils, prés Prades, fin mars; à Ponl-du-(lliâ,leau, en novembre ou mars, avril et mai, sous des herbes qui, après avoir été arrachées vertes et après être entrées en fermentation, étaient en voie de décomposition. — C'est là, au milieu d'une foule de petits insectes et de larves, que VListabilis était en nombre. J'ai un exenijjlaire dont le neuvième article des antennes, très fortement renflé, est plus long que les deux suivants réunis. Anlh. subfasciatus Laf. Je l'ai pris lors d'une inondation du Roubion à Montélimart, en juin. Anth. tenellus Laf., en janvier sous des détritus, le long de l'Allier à Pont- du-Chàteau; en février le long du Roubion près Montélimart, dans des betteraves pourries au milieu de Staphyiins et de larves. Anth. 4-guttatus Rossi, en janvier, février et mars, dans différentes localités des Pyrénées-Orientales, sous pierres, en nombre. A7ith. liispidus Rossi, en janvier le long du ruisseau d'arrosage de Ria (Pyrénées-Orientales), sous pieries; aussi dans la Drôme. Anlh. antherrinus Linné, en août au Puy, à Roche-Arnaud, sur un grand chardon en fleurs, à Montélimart en juillet et mars, et à Brives en septembre. Anlh. l((jviceps Baudi. Je l'ai pris en août sur un grand chardon en fleurs; à Roche-Arnaud, près le Puy. Anlh. bifascialus Rossi, en octobre cà. Ria, sous du crotin de cheval; en très grand nombre à Pont-du-Château, en mai et juin dans des betteraves pourries; au Puy, sous pierres, en octobre, et à Romans en septembre. Anth. 4-oculalus Laf. Je Lai pris sur les bords de la Loire en mars, au Puy et en juin à Montélimart, lors d'une inondatiim. Anlh. irislis Schm., en janvier, mars, octobre et novembre, sous pierres, environs de Ria, surtout au bord des ruisseaux d'arrosage. Anth. sellalus Panzer. Je l'ai pris en janvier, h Pont-du-Château, sur la rive droite de l'Allier, sous des détritus rejetés par l'eau. Anth. ater Panz. En juin, lors d'une inondation du Roubion, sous des détritus. Anlh. plumheus Laf. Je l'ai pris sous pierres, au bois de la Vanelle» à Romans, en janvier; aussi àTaurinya, près Prades, sur une grande euphorbe en mars, et au pla de Balinçon, près Ria, sur des joncs en avril. — 128 — Anth. velufinus Laf. Je l'ai pris an château de Javiac, prés Montélimarl, en mai, et à Port-Vendres en fiivrier, sous pierres. Anth. Fairmairei Bris. Je l'ai pris eu avril à Ria. Anth. quisquilius Thoms. En juin, à Ponl-du-Châleau , en ballant au parapluie une labiée en lleurs. A7ith. ftoralis Linn. Environs de Prades, sous pierres. Anth. Bremei Laf. Je l'ai pris à iMontélimarl en juin, et au Teil (Ardèche), en mars et fin avril, sur des fleurs de cognassier. Ochtenamus punctatus Laf. Je l'ai pris en octobre, sur les bords de la Loire, sous et dans le cadavre d'un pigeon déjà complèlenient sec. — J'en capturai plusieurs à ce môme appât. Ocht. unifasciatus Bon. Environs de Ria en février, sur les bords du Rhône, au Teil et à Joviac, en février, avril et mai. sous de grosses pierres. Ocht. tenuicollis Rossi. Je l'ai pris à Joviac, en avril, sous de grosses pierres le long du Rhône, et à Ria à la trencada d'Ambovilla, sous pierres. Anth. Brisouti Desb. Je l'ai pris à Ria en avril. Dans le travail de M. de Marseui, on compte quarante-neuf espèces à'Anthi- cides faisant partie de la faune française; avec le Notoœus platycerus, ce chiffre s'élève aujourd'hui à cinquante. Sur les trente espèces trouvées jusqu'ici par moi, plus des deux tiers ont été capturées au printemps; les Anthicides seraient-ils plus abondants en celle saison? On en trouve toutefois à toute époque de l'année. Les insectes français de cette famille semblent se plaire au milieu de matières animales et vegfHales en décomposition; toutefois, j'ai surpris un jour un Anthicus en flagrant de délit de pâture vivante; c'était un instabilis occupé à dévorer un Scydmœnus qui, déjà privé d'une partie de son abdomen, faisait tous ses efforts pour s'arracher des mandibules de son meurtrier. Camp de Sathonay. Capitaine Xambeu. BROSTENII ET LA FORET DE LA BISTRIZA ' (Suite) Encore quelques citations, et je terminerai cette liste que je me propose de compléter plus tard et de dresser sous forme de petit catalogue : Cicmdela sylvicola; Procrustes rugosus; Cychrus rostratus var. ; Licmus Hoffnimin- seggi; Stoniis rostratus; Lebia cyanocephala, crux ?ninor et var. nigripes ; Agahus higuttatus; Eutheia scydmenoïdes; Homalota analis, fungi, seri- cans ; Aleochara nitida ; Oxypoda exigua; Tachyporus nitidulus, chryso- melinus', Tachynus collaris; Bolitobius pygmœus; Xantholmus punctu- latus, linearis; Emus hirtus; Staphytinus maxillosus, nebulosus, fulvipes ; Ocypus œneocephalus ; Philonthus fulvipes, pygmœus, decorus, atratus, tenuis, aterrimus ; Quedius attenuatus ; Lathrobium geminum ; Stilicus Erichsoni ; Pœderus limnophilus , sanguinicollis ; Dianoûs cœ7^ulescens ; Stenus higuttatus, bipunctatus, longipes, buphthalmus, clavicornis .bimacu- latus; Proteinus brachypterus ; 1 pi lia 4-notata; Dermes tes murinus; Odontœus mobilicornis ; Anomala aurata, Frischii; Corymbites castaneus, aulicus, Vâr.signatus, cupreus, var. œruginosus; Campylus linearis; Elater halteatus; Podabrus alpinus ; Telephorus obscurus, 7iigricans ; Absidia pilosa; Hylecœtus dermestoïdes ; Bolithophagus reticutatus ; Anthicus flo- (1) Voir no» 91, 102, 113 et 117. — 129 — ralis; Clorophanus sellatus; Molyies glabratus; Otiorhynchus dives.septen- trionis austriacus, pauxillus; Lariniis sturnus; Pissodes piceœ; Crypto- rhynchus lapathi; Ceutorynchns clorophanus; Crypturgus piisillus; Clytus sulfureus; Pogonoclierus ovatus; Acanthoderes varius ; Molorchus major; Slrangalia melanura, etc., etc. Je m'arrête là pour aujourd'hui, espi^ranl que celle liste, quoique fort incom- plète, mise en regard de celle qui a di'jà paru, suffira pour vous donner un aperçu de la faune colùoptérique des Kaipallies. Appendice. — Chacun a un genre de chasse préféré : celui-ci a fait maintes captures parmi les mousses, celui-là bat les branches avec succès sur un parapluie, tel autre se contente de chercher sous les pierres où il fait aussi ample butin, enfin un quatrième a une prédilection pour les coups de filet donnés sur une prairie en fleurs. Ici le genre de chasse qui m'a le plus profité et pour lequel, par conséquent, j'ai un faible tout particulier, c'est le démo- lissage des vieilles souches de sapin dont j'ai déjà entretenu les lecteurs de la Feuille. Il n'est pas possible à tout le monde de se permettre ce genre de chasse, surtout en Occidimt où le bois a un peu plus de valeur qu'au fond des Karpathes et où on ne laisse pas la moindre branche pourrir sur le sol. .Mais en Moldavie on ne coupe que ce qui est bon à être expédié; le paysan fait sonner l'arbre sous le dos de sa hache comme le marchand de vm heurte son tonneau pour connaître le niveau de son contenu, et il ne coupe, si l'arbre est pourri à la base, ce qui est très fréquent, que la partie saine du bois; d'où il résulte qu'une fois les forêts exploitées, il reste des forêts de souches souvent de la hauteur d'un homme qui pourissenl sur place et que le temps seul fera tomber. C'est là une mine inépuisable pour l'entomologiste et je ne jmurrais en dire davantage qu'en citant le résultat de mes premières chasses en 1880. Le dégel était arrivé (15 avril), mais il restait encore sur les côtes exposées au Nord un tapis de neige assez respectable puisque j'y enfonçais parfois jusqu'aux genoux et que, malgré deux semaines de beau temps continu, il en reste encore de quoi faire reculer de moins hardis que moi. En moins de deux heures, à l'aide d'une petite houlette, j'avais sorti de leur cachette hivernale 9 carabes (violacevs, cancellalus, var. ,..?, auronit e^is ) ; deux douzaines de Steropus rufîtarsis ; quelques Melanotus ruftpes, Elater crocafus, Megerlei, erytrogonus ; des nuées di'Agonum sexpunctatum et un magnifique exemplaire femelle du Ceruchus tarandus. Ce dernier insecte avait donc hiverné, car il était environné d'une couche de bois gelé de plusieurs cenliriiélres et restait immobile dans une petite loge où je n'ai trouvé aucun débris de sa nymphe. Je dois ajouter que j'ai toujours trouvé ici en activité ce rare lucanide à la fin de juin et au commencement de juillet; les auteurs le donnent cependant comme ne paraissant qu'au mois d'août. Enfin, avisant des souches plus sèches sur le versant opposé de la vallée, exposé au soleil et où la neige avait déjà disparu, je récoltai dans un seul tronc plusieurs exemplaires des F'eliis grossa. ferruginea, dentata, Anobium striatiim, Megatoma iindata, et quelques élatérides, mais point de carabiques, et j'ai pu remar(|uer que ces derniers insectes ne sont un peu abondants que sur les côtes regardant le Nord, où la glace reste souvent jusqu'au milieu de mai. Parmi les débris de bois, je trouvai aussi de charmants hémiptères, une foule de larves et deux insectes parfaits de VAradus varius, des Gastrodes ferru- gineus; puis en secouant des cônes de sapin, j'en vis sortir deux Gastrodes abieiis. Maintenant (mai) que le soleil a un peu monté, que les belles journées sont plus fréquentes, les Oreina intricaia, speciosissima, s'aventurent à la base des — 130 — arbustes où les bourgeons pointent à peine, les Timarcha Lomnichi el métal- lica sortent de leurs cachelles et... les vipères aussi. Déjà trois fois celte année j'ai mis la main sur ces peu agréables commensaux de nos petites bestioles. A. MONTANDON. NOTES GÉOLOGIQUES SUR LA FORET-NOIRE (Suite) Je dois encore indiquer ici, à propos des blocs erratiques de la Kandel, une particularité qui peut intéresser les spécialistes. En cherchant des stries sur ces blocs, j'ai dé-couvert à la surface de trois d'entre eux des creux identiques à ceux que l'on appelle pierres à écuelles. Le premier est oblong, poli inté- rieurement et long de \ décimètre sur 5 de large et 7 de profondeur; les deux autres sont dans le même genre, quoique moins grands. .Je cite le fait sans prendre parti pour ou contre la théorie; mais il me semble que le creusement de ces trois écuelles serait dilFicde à expliquer par les seuls agents atmosphé- riques. Du reste, dans le pays, on leur prête une origine assez mystérieuse, eu disant que ce sont les creusets des sorcières. La descente s'effectue généralement par le versant nord-ouest. On descend d'abord jusqu'à une petite ferme appelée Plalteidiof : là le plateau s'incline brusquement et plonge dans la vallée de la Wilde Guttach. Il y a à voir en cet endroitia cascade de Zwerriebarh et surtout une grande quantité de blocserra- liques depuis en haut jusqu'en bas de la pente. On ne peut douter qu'il n'y eût là un courant glaciaire, charriant les détiilus du plateau supérieur. Après avoir exposé toutes ces observations sur le district de la Wilde Gultach et de la Kandel, que j'ai pu parcourir en tous sens grâce à l'hospitalité géné- reuse du pasteur d'Altsimonswald : après avoir constaté qu'aucun bloc erra- tique ne trahit une origine étrangère, je ne me hasarderai pas en disant que la Forêt-Noire eut comme notre Jura à l'époque quaternaire des glaciers locaux. Celui dont on vient de voir les vestiges était localisé entre la Kandel et le Feldberg et remplissait les vallées intermédiaires. Ziverriebach. — On redescend la Kandel par un autre sentier qui conduit à l'extrémité supérieure de la vallée de la Wilde Guttach, d'où nous étions partis. Mais auparavant il faut traverser un petit plateau entouré de bois de hêtres, et recouvert de maigres pâturages. Des détritus généralement plats, provenant d'un gnniss fissile représentent seuls les apports glaciaires de la surface; le nom de Plattenhof, donné à la ferme voisine, doit vraisemblablement être attribué à l'abondance de ces singuliers errati(]ues. A partir de là, le sentier s'incline peu à peu, et s'arrête tout à coup au bord d'un escarpement qui paraît imîjraticable au premier abord; c'est le ravin de Zwerriebach, bien connu des touristes et remarquable par sa cascade et par les blocs de gneiss perchés le long de ses [)entes. Il est situé à l'extrémité de la vallée de la Wilde Gultach et présente une profonde excavation creusée en forme de demi-cercle par une érosion puissante dont les preuves subsistent encore. La position centrale de ce ravin entre la Kandel et le Feldberg et la nature morainiijue de l'éboulis qui recouvre ses flancs, indiquent que c'était un des principaux couloirs du glacier local qui à l'époque quaternaire s'étendait sur la partie sud-ouest de la Forêt- Noire. Ce n'est qu'avec beaucoup de peine qu'on peut descendre dans la vallée par un chemin à peine tracé et formé de cailloux mouvants. Mais avant de quitter Zwerriebach, il faut signaler la présence, en cet endroit, de plusieurs variétés — 131 — de roches qui coFTipléteront la lisle des curiosités naturelles de ce district. L'érosion a découvert à mi-côle du rnvin, une enclave rocheuse contenant : du quartz toiu-malmifère, ù\i granit toiD-malini/'êre cl wwv pegmatite, ou grynil à gros éléments. Il me reste à parler de ces deux dernières vaiit'tés. Le grnnil tourmalinifère est assez rare dans la nature et comme il est toujours subordonné à des formations plus importantes les auteurs donnent peu de détails à son sujet. D'ailleurs, beaucoup de roches tpii sont idenliqnes de compo- sition peuvent dilïérer par la couleur et la proportion de leurs éléments; aussi est-(m obligé, dans la cbissification des roches, d'allaclier de l'importance à la provenance de chacune. Le granit tourmalinifère de Zwerriebach présente une couleur rouge brun, sur hupielle les cristaux de tourmaline se détachent en noir; le mica est blanc; il est de plus distribué par petites arêtes groupées imparfaitement autour d'un centre, ce qui lui donne un aspect dendroïde. La proportion des composants est de trois parties de fel(ls[):illi pour deux de quartz, une de mica et une de tourmaline. Telle est du iTmins la composition approximative fourriie par l'examen d'une des surfaces frustes de la roche. Ce procédé peut être employé avantageusement pour l'analyse quantitative des roches ph;inérogénes; lorsqu'on est en vo\age et qu'on ne peut se servir d'aucun des moyens usités dans le cabinet, on choisit une surface qui ait été unifor- mément exposée aux influences atmosphéri(|ues ; le feldspath décomposé y apparaît en plaques ternes blanchâtres et grisâtres, et le quartz et les autres corps forment sur le tout des rugosités apparentes dont il est facile d'évaluer le nombre et le volume. Le dernier spécimen est une pegmatite à micanoir, à feldspath blanc lamel- laire avec quartz translucide dans les mêmes proportions que ci-dessus. Le feldspath est teinté de taches rougeàlres et le mica est cristallisé en rhom- boèdres; quelques paillettes m'ont présenté des losanges parf;dts, mais la plupart sont hexagonales et forment par leur réunion des nodules qui olïrent en certains endroits des faces de prismes et laissent de-s empreintes de même genre dans le quaitz. Gutenbach-Fîtrtwangen. — On se trouve en même temps à l'extrémité du ravin et de la vallée de ia Wilde Guttach. Parvenue en cet endroit, la route de Waldkirch à Furlwangen reprend la direction de l'est^et s'élève peu à peu le long de la rampe de droite en faisant un grand nombre de détours. On arrive ainsi à Gutenbach, petit village situé à 900 mètres d'altitude à l'entrée d'un grand plateau qu'on pourrait appeler le plateau central de la Forêl-INoire. La végétation s'est modifiée, le sapin a pris partout la place du hêtre, les prés n'ollrenl plus qu'un maigre gazon de laîches et de mousses et les airelles se montrent en plus grande abondance. L'altitude moyenne de ce plateau est de 800 à 850 mètres; à l'est on aperçoit la Kandel comme un petit monticule; au nord-est le Feldberg <1,400 mètres) se détache à i>eine de la ligne générale et à l'est la vue s'abaisse du côté des plaines du Wurtemberg. Une série de petites éminences accompagnées de dépressions correspondantes, analogues aux combes des plateaux du Jura, caractérisent le relief du sol. La roche in situ est le gneiss; mais elle apparaît rarement, elle*esl presque partout recouverte par un amas incohérent de sables et de graviers, atteignant en cei tains endroits plusieurs mètres d'épaisseur. Le défaut de symétrie dans l'arrangement, la diversité des galets qui y sont enfouis et la hauteur du plateau au-dessus du niveau moyen des vallées, me font rapporter cette formation à une alluvion glaciaire. Ce drift n'est pas particulier à la Forêt-Noire, on ren- contre souvent à la surface des plateaux du Jura une couche épaisse de sables non stratifiés qui recouvre les strates calcaires et rend le sol très improductif. Mais k quel genre de moraine faut-il raf)porler ce drift des plateaux? L'absence de blocs erratiques d'un volume un peu considérable me fait penser qu'il ne — 132 — s'agit ici ni fl'nne moraine latprale ni d'une moraine frontale. Si an contraire on suppose que ces matériaux ont étrf ftHirnis par une moraine de fond, alors leur caractère de trituration et leur ténuité s'expliquent parfaitement. La moraine de fond d'un glacier est constituée par une couche de déirilus rocheux, arrachés par la glace et entraînés dans le même mouvement. A mesure qu'elle avance, la glace se moule sur les aspérités des roches sous jacenles, mais il n'en est pas de même des détritus rocheux qui sont à sa base; sous l'irdluence de la pression et de la propulsion, ils sont brisés en parties de plus en plus fines, et ce travail de pulvérisation continue jusqu'à ce que celte masse devienne de la boue glaciaire. Tel est à mon avis l'origine de ce sable qui recouvre le plateau ici en question. Nous verrons prochainement que celle partie de la Forêt-Noire, outre qu'elle possédait des glaciers locaux, fut encore envahie par les glaciers de la Suisse. Après avoir traversé Gutenbach, on arrive à Furlwangen, ville industrielle située dans la combe du Breg, petit ruisseau qui forme avec le Brieg la source du Danube. Bien à noter ici, sauf que dans la Gewerbe Halle (salle du commerce) on a placé quelques roches du pays, gneiss et quarlzites. mais simplement à titre de curiosilé, car la collection des roches de la Forêt-Noire n'existe qu'à Do- naueschingen dans le château du prince de Furstemberg. Schœnioald. — La roule se continue parWillingen jusque dans le Wurtemberg; on la quitte alors pour prendre un embranchement qui conduit a Schœnwald et à Triberg et nous ramène au centre du plateau. La combe de Breg que l'on remonte d'abord n'offre rien de spécial à noter. Elle se termine par une petite éminence allongée (zum Creuz) qui sert de ligne de partage des eaux aux deux versants, du Bhin et du Danube. Encore quelques pas, et l'on est sur le versant du Rhin. Il n'est pas différent de l'autre pour la configuration extérieure et les autres accidents du sol: une seule chose mérite d'être "signalée: c'est la formation de latourbe. Plusieurs maraistourbeux s'étalentdans les environsdeSchœnwald; il est vrai qu'ils présentent peu d'étendue et ne donnent lieu qu'à une exploi- tation locale. Ils produisent une tourbe émergée fortemetil colorée en noir et paraissant formée surtout aux dépens des spbaignes et des laîches. La présence de la tourbe sur ce versant et son absence sur celui que nous venons de traverser ne peuvent s'expliquerque par la déclivité du sol qui est moinsaccenluée dans le versant du Rhin. Des deux côtés, la flore et l'altitude sont identiques; mais ici les eaux séjournent suflîsamment sans cependant être stagnantes; tandis que dans les environs de Furtwangen elles sont trop rapidement renouvelées et enlèvent au fur et à mesure les produits de la fossilisation partielle qui s'opère sur les végétaux. Thoissey. J. Tournier (A suivre.) PROMENADES D'UN BOTANISTE ET D'UN CONCHYLIOLOGUE AUX ENVIRONS DE GRASSE Première excursion. — Le 2 juin, je m'acheminai avec mon ami Cotte, zélé botaniste, vers le plateau Napoléon, où nous arrivâmes au bout d'une heure; aussitôt nos recherches commencèrent. En quelques minutes j'eus ramassé une grande quantité d'Hélix candidissima ; Hélix ptjramidaia; Hélix candidula. Mon compagnon découvrit les plantes suivantes : Polygala arvensis. nicseensis ; Dianthns virgineus ; Duffonia annua ; Arenaria laricifolia, setacea, lenuifolia; Linum perenne; Hyperiuin montanum, coris; Géranium pijrenaïcum; Erodium cicularinm; AUjssum cahjcinum, spinosum; Draba muralis ; Iberis ciliala; Cistus albidus; Erodium malachoïdes ; (Japsella bursa pasloris; .Etliionema saxalile; HeHanlhemum fumana, thymifoliuin, pevicillalum: liuta ino7ilu7ia, yraveolens . angushfulia; Rhamnus inon- tanus; Anlkoxanlhum odoratum ; Daphne gmdium; Humex inlennedius; Ervum lelrasper- mum; Globularia vulgaris; Acanlhus mollis. — 133 — Deuxième excursion. — Le 3, nous fîmes une excursion à la Cascade, à quelques pas de la ville. Celle source s'élance comme un dragon ailé des flancs d'une colline de rochers laillés à pic, au haut desquels se Ironve un plaleau où s'arrêla Napoléon revenant de l'île d'KIbe; puis elle s'avance en grondant, écumanl, se divisant en petits ruisseaux, disparaissant sous d'épaisses broussailles pour reparaître menaçante au milieu de chênes séculaires. Je recueillis un grand nombre û'A^ici/his fiuviatilis; Planorbis leucostoma. Mon ami y trouva les plantes suivantes : Viola Jordani; Dianlhus prolifer, Balixii, sylvestris; Saponaria officinalis; Silène italica; Stellaria média; Malva sylvestris; Cardtimine sylvalica; Androsxmani officinale; llypericum repens; Géranium lioberiinnum; Evonyvnis curopxus; Paliurus aculealus ; l'runus spinosa; Spirœa filipendula; Gnim sylvulic.um ; Rubm fruiicosus; Fragaria vesca ; CraLxgus oxyacanlha ; Rosa arvensis; Epilohium liirsultim; Tordylium maximum; Agrimonia eupaloria ■ Pmiicà granalum; Myrlus communis; Pimpinella saxifraga; Paslinaca sylveslris. Il rencontra encore, dans un champ voisin : Anémone Mouansii; Buplevrum falcalum; Fœniculum officinale; Caucalis daucoïdes ; Torilis anlhriscus; Orlaya plalycarpos; baucus carola; Turgenia lalifolia; Dipsacus sylvestris; Vale- rianelki echinata, coronala; Polypogon monspeliense; Agroslis verlicillata; Avena pubescens; Danthonia decumbens; Briza média. Troisième excursion. — Le 4, nous allâmes dans des prés qui avoisinent la gare. Cette [)rairie était coupée çà et là par des cours d'eau limpides, semée de flaques d'eau alimentées par les pluies et les sources bruissant sous la mousse tachetée de dislance en dislance par des bouquets d'oliviers, sem- blables à des îlots verdoyants dépassant de quelques métrés cet océan de fleurs et de verdure. Après avoir contemplé pendant quelques moments ce magnifique tableau, je commençai ma récolte. J'ai fait une grande provision de Bulimus acutus et ventrosus. Un savant conchyliologue, M. Mouton, nous donna une variété de ce dernier bulime d'une couleur uniforme, cornée. Dans quelques collections on lui a donné le nom de Bulimus Moutoni, mais c'est à lorl, car il ne peut pas constituer une espèce à part. Mon ami Colle y trouva les plantes suivantes : Papaver rheas; Anémone pavonina, stpllala; Ranunculus repens, bulbosus ; Lychnis flos cucuii ; Malachium manticum; Linum gallicum, stricium, nodiftorum; Cerastium arvense; Turrilis giabra; Cardamine pratensix; Géranium disseclum; Lychnis dioïca ; Calepina corvini; Reseda phyteuma; Hypericum perforalum, lomenlosum; Daucus mauritanicus. Dans un champ voisin croissaient : Diplolaxis erucoïdes, tenuifolia, muralis; SvsiDibrium irio. officinale; Malva alcea; Helian- themum vulgare; Agroslemma gilkago; Lepidium campeslre, draba; Alchemilla arvemis; Pole- rium sanguisorba; Rubus cxsius; Géranium sanguiwum, molle, pusillum, rotundifolium; Erodium cicunium; Duplevrum rotundifolium; Arrhcnalrum elatius; Avena pratensis; Avena flavescens. Quatrième excursion. — Le 5, nous fîmes route vers nn plateau situé près du plaleau Napoléon. De tous les côtés se dressaient des montagnes d'une grande aridité. Ce jour là, je fis une grande provision û'Helix pyra- tnidata, aspersa, lapicida. L'on trouve, mais très rarement, celte dernière d'un blanc entièrement uniforme. Mon compagnon récolta : Heliantliemum alpestre ; Hesperîs laciniala , Arabisverna, muralis; Herniaria incana ; Sfduni anopelalum: Cardamine liirsuta; Saxifraga col y l don: Ferulago galbant fera; Rubus id;eus; Ammi glaucifolium : Phagnalon sordidum; Chrysaidhemum corymbosum; PolentiHi rapeslris , recta, reptans; Galium glaucum, aaglicum: Feruli communis; A rtemisia absinllnum; Leuzea conifera; Lactuca perennis; Camiianula rapunculus; Convolvulus canlabrica; Anchusa italica; Jasione montana; Cenlaurea collina; Prenanllifs tenuiflora; Chondrilla juncea; Scorzonera angustifolta: Cynanchuin vincetoxicum; Lactuca scariola. En retournant, nous rencontrâmes un de nos collègues, M. Lions, qui avait capturé les papillons suivants : Thaïs medesicaste; Anthocaris Ausonia; Lycœna battus, argus, alexis; Limenitis camilla; Platypterix hamula; Satyrus actœa. Grasse. Ph. Uostan. {A suivre). — 134 — COMMUNICATIONS Société d'études scientifiques de Paris. — Le Bulletin qui vient de paraître ({" sem stre de 1880) roiifnine un imporiant travail de M. Cli. Brongniait sur Gis( rs et ses environs, ainsi qu'une fort intéressante étude de M. L. Dupunt sur la Géographie eiitomo logique de la F. ance. Société entomoîogique de la Gironde. — h' ex- Association scientifique de Borde'iux nous avise de son cbangcinciit de tiire; celle jeune et vaillante Société portera désormais le nom de Société entomologique de la Gironde. Astur palumbarius Bechst. — L'autour, Falco palumbarius L., est un oiseau des plus voraces; pressé par la faim, la présence de l'homme ne l'empêche pas de tomber sur sa proie. Son audace lui est quelquefois bien funeste; on en a pris sur des poules qu'ils ven&ient de saisir; d'autres, poursuivant leur proie jusque dans l'intérieur des maisons, ont été enfermés et ne reprenaient leur liberté qu'en passant à travers une fenêtre. Cet oiseau est très redouté des fermiers pour leur basse-cour, oij ses visites subites donnent toujours l'alarme et l'épouvante; il aime surtout à dévorer les jeunes poulets et les pigt'ons qu'il peut em|)orter facileim-nt ; il surprend ces derniers, qui, par la rapidité de leur vol, pourraient presque toujours lui échapper en masquant son approche derrière des accidents de terrains. La corneille, Corvus corone L., redoute beaucoup l'autour; à sa vue, elle jette le cri d'alarme qui av^wlit les autres oiseaux du danger; c'est ce rapace qui détruit le plus de gibier dans les Vosges : levreaux, jeunes coqs de bruyères, pei'drix, etc. Il niche dans les grandes forêts de la région montagneuse, bon nid est posé ordinairement sur des branches un peu au-dessus du milieu de grands sapins auxquels il est très difficile de grimper; ses œufs, d'un ovale presque régulier, sont d'un blanc sale plus ou moins azuré. On m'a apporte une femelle tuée le 16 mai pendant l'incubation; au mois de sep- tembre 1879, on m'en avait déjà envoyé une qui avait été prise à la main sur une poule qu'elle venait de saisir. Gerbamont (Vosges). D. Pierrat. Le Taupin des moissons. — L'agriculture doit souvent combattre des insectes qui viennent ravager les récoltes et menacer les intérèls du pays. Cette année, les blés des environs de Rouen, surtout ceux du canton de Dirnétal et les seigles d'une grande partie de la Bretagne ont été complètement dévorés par la larve du taupin des moissons, Agrioles segelis Bierkander {■\grioles linealus Linné). Cet insecte appartient à l'ordre des Coléoptères et à la famille des Elatérides. Il est d'un brun foncé et pubescent; ses élytres présentent des stries longitudinales et sont d'un brun plus clair que le reste du corps. Sa longueur est d'environ 9 millimètres. On le désigne dans nos campaijnes sous les noms de taupin, toque-marteau, maréchal, sautriau, bourgui- gnon, saute-marteau, et il se trouve très communément l'élé dans les champs. Quelques individu.*, probablement ceux qui ne se sont point accouplés l'année précédente, passent l'hiver dans le terreau des saules, mais ils sont toujours en nombre fort restreint. A l'état adulte, les tau pins sont à peu près inoffensifs; ils vivent sur les feuilles des cé- réales et sur les plantes des champs. A l'état de larves, au contraire, ils sont fort nuisibles. Vivant en terre, ils s'attaquent aux racines des céréales qu'ils dévorent complètement, puis ils mangent la tige souter- raine, de telle sorte que la partie aérienne de la plante n'ayant plus de communication avec les racines, se penche, jaunit et meurt. Les larves des différentes espèces d^Agriotes, qui restent dans cet état pendant une ou plusieurs années, ont entre elles une grande analogie et sont toutes également nuisibles à l'agriculture. Celle du taupin des moissons ressemble beaucoup au ver de farine (larve du ténébrion des boulangers, Tenebno molilor Linné). El^e est d'une couleur jaune d'ocre, très agile munie de six pattes et a de 0 à 2U millimètres de longueur. Son corps est dur et formé de douze anneaux avec une bordure de poils sur les côtés A l'aide des fortes mandibules dont sa tête est armée, elle perfore un trou cylindrique dans la partie souter- raine des tiges des céréales un peu au-dessus du deuxième nœud, puis elle entre dans le ch lume, creuse de haut en bas, et en dévore l'intérieur. Le taupin dépose ses œufs dans le sol à la lin de juin ; la larve éclôt vers la mi-juillet et passe l'hiver engourdie. Elle se nourrit de mars à mai, puis s'enfonce en terre et se métamorphose dans une loge ovale qu'elle s'est préalablement construite. — 135 — La nymphe est d'une couleur blanche, reste un mois environ dans cet état, puis se transforme en insecte parfait qui, à son tour, pond et meurt. Telle est, en quelques mois, l'histoire du taupin des moissons. Une dernière question se pi'éseiite ; mais elle est d'une importance extrême. Comment dé'ruire ces larves? M. J. Piiri'l, auiicult'ur à Dirnétal, et qui a écrit dans le Journal d'afjricuUure pratique un article n'hitanl les iiéuài.s eau -es par celte larve, a essayé de plusieurs moyens poui la déiiuire; tous ont été inlVucUieiix. 1)"S h> rsif? s et de.s roulages énercriqnes n'ont donné aucun résultat. Un rouleau pesant 1,000 kl ogrammes n'eût aucune aclmn sur la dure caiapac" de ces larves. Les moyt'iis nii''caniques étant impui^Sitiis à conjurer le fléau, on essaya des moyeiis chimiques Le siilfaie d'ammoniaque ei)t< rré par un léger hersage n'eût aucune influence d<*struclivo. Enfin on utilisa la chaux d'épuialion du gaz. employée en petite quantili'-, elle n'eut pas d'action, et si en en forçant la dose on arrivait à tuer les larves, on faisait mourir le blé. M. E. Blanchard, de l'Institut, dont la science profonde a été si souvent mise à profit, considère comui" fort diflicile d'op rer directement la destruction de ces insectes, soit à l'état adulte, soit à l'état larvaire, et pimse que les cultivateurs doivent recourir à l'alter- nance de cu'ture pour en arrêter l'exlrême proiiagation Comme on le voit, la question est loin d'êire résolue ; elle mérite d'être étudiée séneiisemeiit, et les personnes qui trouveraient un remède efficace rendraient un grand service à l'agriculture, Rouin. Henri Cadeau de Kerville. Maladie des pruniers. — Tous les ans en septembre, les gares du réseau de l'Est et des euibianctieiui nts ou lignes locales qui y aboutissent, expédient aux halles de Paris quantité de Iruns à noyau, mirabelles et prunes de toutes variéli's. Cet automne, les P.risiens seront |)rivcs des prunes de Lorraine, et les propriétaires des vergers u'un revenu fort appiécinble, à moins que les facteurs de la halle ii'acce])tent pour prunes les cornichons qui les remp acent cette année sur les arbres. Après la fluiaison, les fruits au lieu de suivre leur développement ordinaire, ont crû en s'allongeant démesuré- ment en formes étranges et variées, rappelant celles de toutes les cucnrbiiacées possibles; la pulpe en est analogue au brou des amandes; le noyau n'existe qu à l'état rudimentaire et est loin de i emplir la cavité intérieure du fruit. Sur certains arbres quelques-uns seulement des fruits ont ainsi dégénéré. Sur d'autres, presque tous. Ces étranges produits tendent d'ailleurs à tomber avant maturité. Le prunellier sauvage n'est lui-même pas exempt de cette' étrange maladie. Il est extraoïijinaire qu'une espèce indigène et aussi ancienne que le climat ail été éprouvée ainsi comme les arbres plus délicats d>-s jardins, par les froids rigoureiixde décembre 1879. Nous ne saurions à quelle autre cause attribuer cet étrange accident. Nous prions ceux de nos amis qui en reiiconlreront des spécimens cultivés ou sauvages de ne pas croire trop facilement à la découverte d'une nouvede espèce, non plus qu'à une phase du trans- formisme véi^étal. Bey. M. N. Fritillaria meleagris. — M. S. Cbopard nous signale cette plante comme abondante à Morieau (Doubs). LISTE D'ÉCHANGES (Additions et changements d'adresses). MM. Trédille, 32, rue Lenepveu, Angers. — Algologie. G. liouast, 6, rue du Plat, Lyon. Le Uiche, à Gézaincourt, par DouUens (Somme). ÉCHANGES M. A. Degrange-Touzin. avocat, rue du Temple, 24 bis, à Bordeaux, offre des coquilles fossiles des terrains miocènes de la Gironde en échange des fossiles caractéris- tiques des divers étages des terrains secondaires. M. Herail, secrétaire de la Société d'études des sciences naturelles de Béziers, offre aux botanistes les espèces suivantes : Vitex agnus-caslus, Damasoniwn polyspernmm — 136 — Coss., Aslragalus narbonensis, Sisymbrium nanum DC, OEnanthe silaifolia, Echinops rîlro, Cenlaurea paniculata, JJapIme gnidium, Stali.ce diffusa, S. confusa, S. hjchmdifolia, Erndium petriBum. Il demande en ('-changt' les plantes c\-aL\.Ab%: AUosurus crispus, Thaliclrumnulans, Thaliclrum niajus, Gerardum palustre, G. argenteum. Salvia xlluojns, Pedicularis gyroflexa, P. fasciculata, lÀndernia pyxidana, Otrinthe viinor, Cyclamen europxum, Primula auricula. M. Fauconnet, à Autun , offre : Carabus Solieri, vionlicola, Vesperus Xatarli, Anoph- thalmus delphinensis , en échange de bonnes espèces de coléoplères de PVance. M. A. Montandon, à Brostenii, par Folticeni (Moldavie), offre de nombreux coléop- tèresdes Karpaibes : Carabus nodulosus, violaceus Linnxi, cancellalus var., tuberculatus Di-j., Geolrupts purpureus , Otiorhynclius dites, Ohlorophanus sellatus, Crioceris brunnea, etc., en échange d'autres coléoplères. M. Gaulle, percepteur à Sedan, désirerait se procurer le Necrophorus sepultor Cbarp.; il offre d'autres Necrophorus ou d'autres Coléoptères français. M. de Léséleuc, 40, rue Voltaire, à Brest, offre : Procrustes rugosus, Tirchii; Carabus cxlatus, dahnalinus, Illigeri. Herbsti, guadarramus, Crisloforii, arvensis, euchromus, vagans, morbillosus, cancellalus, emarginalus. Ulrichi, fasluosus, Solieri, nilens, gallxcixcus, melan- cholicus, violaceus, Hemprichi, Spinolse, arrogans, convexus, bernardinus, Linnxi, splendens, hispanus , Creutzeri; Calosoma auropunctalum, indagator, en échange d'autres espèces de Procrustes, Carabus ou Calosoma. M. Ch. Blaud, à Saint-Germain-de-Prinçay, par Chantonnay (Vendée), désire échanger: Carabus nemoralis , Calosoma sycophaïUa , Agonum marginatum elatrum, Chlxnius agrorum, Diachomus germanus, Gynandromorplius etruscus, Dyloinus clypeatus, Ily- drous caraboïdes e\. fluvipes, Dermesles aler, Thanasimus iiiuiillarius, fJromius vitis, Rliynchites betuleti, Plosiina 9 maculata de plusieurs variétés, etc., contre d'autres coléoptères. M. Maximin Rocher, instituteur à, la ferme-école de Montlouis, par Saint- Julien-l'Ars (Vienne), serait désireux d'échanger quelques espèces de Coléoplères du centre de la France, contre d'autres du MiJi et de l'Ouest. M. rabbé V. Berthoumieu, à Bayet, par Saint-Pourçain (Allier), échangerait volontiers des cocons vivants de Bombyx Yama-.Maï , contre de bonnes espèces de Lépidoptères. M. J. Gruet, à Renan (Jura bernois), désire échanger: Apollo, Pol. virgaurese, plantaginis, Piusia moneta, etc. M. Pierrat, naturaliste, à Gerbamont, par Vagney (Vosges), demande à échanger le Fri7igilla citrinella L., en parfait état, soit monté, soit en peau, contre une des espèces suivantes, dans les mêmes conditions : Lanius minor Gmel., Parus pendulinus L., Hippolaïs polyglolla Vieil., Sylvia conspicillata et autres. M. Edmond van Segvelt, 1 1 , rue du Serment, Malines (Belgique), désire échanger les Donacia suivantes parfaiti-ment déterminées : crassipes, bidens, dentata, sparganii, dentipes, lemme, sagUtarix, llialassina, menyanlhidis, linearis, simplex, nigra, discolor, af finis, contre simplicifruns, t acordairei, angvslata, poiita, appendiculata, apricans, Mali- nowskyi, fennica, platystemaThoms., viridula t?ahlb. et espèces extra-européennes. ERRATA Page 116, ligne 16, au lieu de Chhmce di Papa, lire Chianu di Papa. Page 117, Ugne 5, au lieu de nigripens, lire nigrescens. Typ. Oberthiir et fils, à Rennes. — Maison à Paris, rue Salomon-de-Caus, 4 (square des Arts-et-Métiers). peu connues. — Bigot : Diptères nouveaux ou peu connus, 12« partie. — D^ A. Laboulbi''ne : Une Mouclie mineuse des feuilles du lioiix. — E. Simon : Etudes aracliiiologiques, 11° mémoire; Arachnides recueillis aux environs de Pékin par M. Coilin de Plancy. — Bedel : Faune des Coléoptères du bassin de la Seine et de ses bassins secondaires. Socie/t' botanique de Lyon. — (Annales). 7» année, 1878-79. — Sainl-Lager : Réforme de la iiomenclatuve botanique. — Sargnoii et Perroud : Excursions Dotaniques au mont Mézenc et au mont Luberon. — Carret ; Plantes trouvées au pic de la Meije. — Schmidely : Quatre rosiers nouveaux pour la More de Genève. — Perroud et Koch : Herboiisations dans le Valais, h Sain-Bel et à Savigny. — Veulliot : Cliampignous récoltés "a Savigny. — Tillet : Société murithiennc du Valais. — Saint- Lager : L'Ononisaltissima et quelques Heraclium du Valais. — Plantes alpines vivant aux altitudes supérieures à 3,000 mètres. — Le Genista humifusa au mont Luberon. — Botaniijue descriptive par M. l'abbé Cariot. — Boullu : Analyse de l'ouvrage de M. Godron sur les hybrides des Primnla otlicinalis, grandiflora et elatior. — Les roses des Alpes-Maritimes, par MM. IJurnat et Gremli- — Mousses rares ou nonvollcs pour la llore française. — Mousses récollées et envoyées par M. Payot (Venance) de Chamouix. — Cusin : Herborisation de Sain-Bel au moiit Arjoux. — Allard : La Flore algérienne. — Veulliot : Revue mycologique. Sociclc des scicnccu phijKique.t, naturelles et climalolofiir/nes d'Alger. — (BuIlctiiO. 1879, 3° et 4« trimestre. — Schmitt : Les Pisolithes d'Hamraambon-Hadjar. — Ballaud : Le Vin de palmier. — Les Climats et la Maturation des blés. — Mothes : Exploilalion des chênes-lièges. — Mégrin : La Trichine et la Trichinose. — Thomas : Le Rhinocéros tichorhinus de Chetnia. — l'dlydactylie chez le cochon. — Kidés fossiles des environs de Constantine. — D^ E. Beitherand : L'Huile de coton. — Projet de programme pour le Congrès d'Alger. Socir/é linncennr du Kord de la Franee. — Bulletin mensuel). 1" février 18S0. — Delaby : Contributions à la faune locale. — H. Josse : La Cyclade lacustre. — D"' Gobert : Uiagnoses de Tabaniens nouveaux. Société linnéennè de l'aris. — (Bulletin mensuel) 7 avril et .5 mai 1880. — H. Bâillon : Un cas d'inseclivorisme apparent. — Deux Artocarpées anormales et méconnues. — Monadelphie de certaines Carduacées. — Monstruosité des Richardia. — Le Dacryode. — Les Pitlosporum à ovules définis. — Un nouveau Strychnos de la Guyane française. — Ascherson •. Les Heliilnthemum cleistogames de l'ancien monde. Société zoolugi/fue de France. — (Bulletin) novembre et décembre 187^1. — D' Alix : La glande lacrymale de l'hippopo- tame. — Organes de la parturition chez les Marsupiaux. — Une tête de loutre marine (Enhydris marina Ersel) venant de la Californie du Nord. — D^ J. de Brediaga : Variétés européennes du lézard des murailles. — Blanchard : Trois cas de mol- luscum observés chez des lézards ocellés. — Uoulenger : Forme de la pupille et coloration de l'iris chez certains batraciens. — Identité spécifique de Chama)leonurus trachycephalus Boulenger et Platydactylus chahona Bavay.— Le genre Chondropythmi. — Etude sur les grenouilles rousses. — Certes : L'H iptophrya gigantea. — Héron-Royer : L'œuf et la première période em- bryonnaire du Pélodyle ponctué. — Di" Josseaume : L'Hélix tudiculata. — Lata^te : Une vipère nouvelle d'Espagne. — Ad- dition à ma note sur le Phyllodactylus europa;us. — Lubomirski : Une nouvelle espèce de Guesteria Crosse. — D'' ALirniottan et J. Vian : Oiseaux capturés en Fnnce mais rares dans ce pays. — Simon : Arachnides nouveaux de France, d'Espagne et d'Algérie. — Taczanovvski : Supplément à la liste des oiseaux recueillis dans l'île Askold. Société d'études scientifiques d'Angers. — (Bulletin) 1S78-79. — D^ Trouessart : Chauves-souris nouvelles pour la faune de Maine-et-Loire. — Quatre espèces de Chéiroptères rares ou nouvelles pour la faune française. — Révision des musaraignes d'Europe. — J. Gallois : Faune entomologique de 3Liine-el-Loire. — A. Déséglise : Observations sur quelques menthes. — D'' E. Joly : Sur la nymphe du genre d'E]ihémériiie Bœtiska Walsh, par Benj.-D. Walsh. Soeiété'lwtaniqne de France. — (Bulletin) 1880 : Comptes rendus des séances n» 2 et Revue bibliographique A. — Cosson : Plantœ novas llor;e atlanlica;. — Vilmorin : Croisement entre deux espèces de blé. — Marchand : Monstruosité du P;eonia Moutan. — Ducliartro : Sur la flore du Japon. — Van Tieghem et Bonnier : Sur la vie ralentie et la vie latente. — D'Arbau- mont : Production de la chlorophylle dans l'obscnrité. — E. Fournicr : Un nouveau genre de graminées mexicaines. — G. Bonnier : Variation avec l'altitude des matières colorantes des fleurs chez une même espèce végétale. — Abbé Hy : Struc- ture de la lige dans les mousses de la famille des Polylrics. Société des sciences, agriculture et arts de la Basse-Alsace. — (Bulletin trimestriel) t. XIV; 1880, l^^fasc. Société des éludes littéraires, scientifiques et artistiques du Lot. — T. VI, \" fasc, 1880. Société d'études scientifiques de Lyon (bulletin). — T. V, année 1879. — Meyrand : Session tenue par la Société botanique de France à Aurillac en 1879.— Cusin : Les fruits comestibles.— J. Fond : Notice géologique sur le mont Pétinn. Société entomologique de Belgique (assemblée mensuelle du 5 juin). — Candèze : Elatérides décrits postérieurement au catalogue de Munich. The entomologist's monthlg Magazine. — Juillet 18R0. — Meade : Musca hortorum. — Buckler : Botys jiandalis. — Patton : Macropis. — Barrett : British Tortrices. — Hodgkinson : Stigmonota scopariana. — M>^Lachlan :' iNenropterous genus Dilar in South America. — Camerou : New specics of Torymus frora Scotland. — Carabus clathratns. — Lithocharis castaoea. — Tachiuus ruiipennis. — Moults of Lepidopterous larvœ. — Vanessa cardui. — Larva; of Ephestia liculella and of Batrachedra prœangusta.— Nemophora pilella.— Eidophasia Messingiella.— Mamestra pomerana : Coccyx Ochsenheimerania. — Argyresthia lerariella. — Prosopistoma punctifrous. — Pachymerus in Hemiptera. Bulletin scientifique du département du Aord. — Mai 1880. — Barrois : Les glandes du pied dans la famille des Tellinidœ. — Chronique : Quelques plantes du Boulonnais. — La botanique par supposition. Le Naturaliste. — 15 novembre 1879 et ir, juin 1880. — D'' Trouessart : Quatre espèces de Chéiroptères rares ou nouvelles pour la faune française. — Chevrolat : Coléoptères européens et exotiques. — D^ Bonnet : Plantes nouvelles pour la llore française. — Gerbe : Une deuxième mue partielle elfeclive du Cynchrame seha>nicole. — Chevrolat : Curculionides de la Guadeloupe. — Fairmaire : Coléoptères de Nossi-Bé. — Austant : Lépidoptères nouveaux d'Algérie. — D^ Vallanlin : Habitat de la Rhodocera cleopalra. — A. Granger : Les Coquilles rares. — D'' Bonnet : Origine du marronnier d'Inde. Matériaux pour l'Histoire de l'homme. — 1880; 3«, 4« et 5« livraisons. — A. Gaudry : De l'existence des Saïgas on France "a l'époque quaternaire. — Bourguignat : Felidio fossiles constatés eu France dans les dépôts de la période quaternaire. Société vaudoise des sciences naturelles (bulletin). — Vol. 16, n" 83; mai 1880. — De Vallière, GoUiez, J. Dufour : Migration de papillons. — Waters : Etudes microscopiques de roches des Alpes vaudoises, avec 1 pi.— Guinand : Les marbres de Saillon (Valais), avec 1 pi.— H. Schardt : Mollasse rouge et terrain sidérolithique du pied du Jura, avec 2 pi. — Renevier : Musée géologique de Lausanne, 1879. Socielà dei mturatisti in Modena. — (Annuario). — 1-3^ et 14^ années, 1879 et 1880. — Dott. Bergonzini : I. Bacteri. — Doit. G. Mazzetti : La molana marnosa délie montagne Modenesi e Reggiane. — Dott. Bergonzini : Struttura istologica della raucosa stomacale del Mvoxus avellanarins L. — Id. e Dott. C. Pozzi : Passagio della Vanessa cardui L. nel Modenese. — Dott. L. Picaglia e Dott." Andréa Fiori : Avifauna del Modenese. — Prof. A. Carruccio : Aggiunte alla fauna dei Vertebrati Modenesi. — Manzoni : La Geologia della provincia di Bologna. — Tampelini : Caratterislica dei tipi equjni. — Uzielli : Collezioni di Mineralogia, Geologia e Paheontologia della R. Universith di Modena. Psyclie. — Avril 1880. — H. -S. King : Life history of Plectomus pallens Lee. — Osten Lacken : North American Trvpetida). Ilardwicke's Science-Gossip. — \" juillet 1880. — J. Hooper : A ncw departure in Botany. — Robinson : Aspicniura lanceolatum. — George : Euglenia viridis, ill. — G. Lees : Local Floras. — Quin Keegan : Common Wading-Birds, ill. — Botanical work for july. — J. Gibbs : Arrangement and growth of Birds. — Cocks : Researchcs in pond-life, ill. — Swinton ; Development of the Primulas. — .Microscopv, Zoology, Bolanv, Geology. Tlie Young Naturalist. — Juillet 1880. — The Oak ami the Ash. — Flower : Thrush. — Walker : Geology. — Robson : British Butterflies. — Lepidoptera in June. — Captures. — Bairstow ; Common Ichneumons. — Plants and their relation to healh. — Packing Insects, etc., for transmission hv post. Cronira cientifica. — 10 et 25 juin 1880.— Leresclie et Levier: Decas plantarum novarura in Hispania collectariura. — José Landerer : Geologia lunar. — Cronica de Historia uaiural. OOUREST'ONDAlSrOE M. R., à Caudebec-en-Caux. — Une note sur votre intéressant musée cantonal paraîtra prochainement dans la Feuille. M. Ch., à Fontaine. — Merci de vos communications. V" L) -^ Un grand nombre d'abonnés désirent posséder la collection complète de la Feuille; pour satisfaire à leur demande, la Rédaction est obligée, grâce aux frais considérables de réimpression des numéros épuisés, d'élever le prix des premières années. Les huit premières années, formant huit volumes brochés, sont disponibles au prix de 5 fr. le volume. Il ne sera plus mis en vente de volumes reliés. A. VENDRE Une Coilection de IDiptères bien soignée, riche en espèces, surtout de la faune alpine de Suisse, systématiquement rangée dans 20 cartons vitrés. r>RIX : 40 0 fr. On céderait aussi l'ouvrage de Meigen, sur les IDiptères ; 7 volumes, avec planches coloriées. S'adresser à M, Meyer-Diir, €7iiomologiste, Seefeldsirasse, 46, à Zurich. M. Georges CHARBONNEAUX, 98, rue du Bourg-Saint-Denis, à Reims, offe des Carabus cancellatus à 0 fr. 10, et d'autres espèces de Suisse à des prix très modiques. S P E C I E S DES HYMÉNOPTÈRES D'EUROPE & D'ALGÉRIE Par Ed. ANDRÉ Le sixième fascicule de cet ouvrage considérable vient de paraître exactement à la date prescrite, et il nous apporte la continuation de l'étude des mouches à scie. A la fin de cette année, nous verrons probablement s'achever ce groupe important et d'autant plus intéressant à étudier que seul parmi tous ceux des hyménoptères, il est directement nuisible à nos arbres et à nos récoltes. Le sixième fascicule qui vient de voir le jour termine le grand genre Neuiatus et traite en même temps à peu près toute la tribu qui suit et qui est celle des phyllotomides ou mouches à scie mineuses de feuilles. Le cata- logue synonymique marche concurremment avec l'ouvrage lui-même, ainsi que les planches coloriées qui représentent un spécimen de chacun des genres, presque toutes les larves connues et une quantité de détails de structure et de biologie. On souscrit à cet ouvrage par un alionnement représentant le prix des quatre fasci- cules trimestriels qui paraissent chaque année. Cet abonnement est payable d'avance par l'envoi d'un mandat-poste à M. Ed. André, 21, boulevard Bretonniere, à Beaune {Côte-d'Or). Il s'élève à 15 fr. pour la France et l'Algérie et à 16 fr. pour le reste de l'Union postale. La première et la deuxième année sont payables dès à présent. Librairie JACQUES LECHEYALÏER, 23, RLE PiAClIVE, à Paris VIENT DE PARAITRE : Sr*inOG-lf R-A. DES ENVIRONS DE PARIS, PAR PAUL PETIT Paris 1880, grand in-8 de 39 pages avec 12 planches. — Prix : 8 fr. En distribution : NOTIGS n" 5, Août 1880 (Botanique) ^^}Q<*:â. ^^ 1" Septembre 1880 — Dixième Année :gD6°: — W 119 OILLE DES JEUNES NATURALISTES Fondée à îtEuUioiase en 1870 PARAISSANT TOUS LES MOIS - -"'^'^t'it^ -f^^ PRIX DE L'ABOiXi\EME]VT Pour la France et l' Alsace-^ Lorraine fr. 3 par an. IPoxir l'Etranger fr. 4 par an. Le Numéro, sans planche, S5 cent.; avec planche, 40 cent. LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR DU l^^' NOVEMBRE DE CHAQUE ANNÉE Les ahonnemenls peuvent être pris dans tous les bureaux de poste de France LES PERSONNES QUI NE SE DÉS.\BONNERONT PAS SERONT CONSIDÉRÉES GOMME RÉABONNÉES S'ADÏ^IÏISSER, : A PAStiJS, citez M. Adumeth S)OIiîiFtJi§, 55, raie Plefrc-CUarroit POUR L'ALSACE ET L'ÉTRANGER : A Mulhouse (Haut-Pvhin), chez M^e Pétry, libraire, 40, rue de l'Arsenal. Pour l'Angleterre, à Londres, chez M, Aug. Siegle, libraire, 110, Leadenhall Street, E. G. Pour laBelgique, à Bruxelles, chez M. Mayolez, libraire-éditeur, 13, rue deTImpératrice. Pour les Pays-Bas, à la Haye, chez M. Van Stockum, libraire, 36, Buitenhof. Pour la Suisse, à Neuchâtel, chez M. A. -G. Berthoud, libraire. Pour l'Italie, à Palerme, chez M. Luigi Pedone-Lauriel, corso Yittorio-Emanuele. SOMMAIRE I>U N° 119 H. Viallanes et A. ïlolbin : Notes sur l'anatomie de l'écreYisse. M!, des Gozis : Étude sur le genre Philijdrus Solier. 3. Tour nier : Notes géologiques sur la Forêt-Noire. Ernest Lelièvre : Liste des reptiles et des batraciens d'Amboise et ses environs. Coînmunica,tions : Congrès de Eeims. — Musée cantonal de Caudebec-en-Caux. — Obser- vation sur- le Li^Hiris du saule (Liparis salicUi) et sur la propagation anormale de certains insectes. — Les Népentliès en Chine. — Encore un mot sur la maladie des pruniers. — Siu' les mœurs deV Hydrojphilus jj'iceus, — Tératologie. — ■ ÉCHANGES. TYP. OBERTHUR ET FILS, A RENNES. — MAISON A PARIS RUE SALOMON-DE-CAUS, 4: (squixTC des Arts-et- Métiers). 18 8 O =30: -gDeo ■^ « DE LA FEUILLE LES JEUNES NATURALISTES Septembre 1880 Bourgruignat. — Recensement des Vivipara du sys- tème européen, ln-8, 52 p. Paris, imp. et lib. Tremblay. Brisson (T. -P.). — Lichens des environs de Château- Tliierry (Aisne); le transformisme condamné par les lichens aussi bien que par toutes les autres plantes. In-8», 47 p. Chàlons-sur-Marne, impr. Thonille; l'auteur, 33, rue Tiion. (Extrait des Mmioires de la Société d'ayricullure, commerce, sciences et arts du département de la Marne, année 1879-1880.) Doassans (E.) et N. Patouillard. — Les champi- gnons ligures et desséchés. N» 1. In-S, 1 pi., avec notice explicative. Paris, imp. Parent; les auteurs, 63, r. de BulTon. (Un n° séparé, 1 Ir.; pour les souscripteurs, 0 fr. 60. On souscrit seulement pour une série de lu numéros, qui sera envoyée, en deux fois, par 5 numéros ) Drion (Alfred). — Les cieux. la lerrc, les eaux et les secrets de l'univers, excursions scientifiques à travers les mystères de la nature, 2" édition augmentée. Grand in-8, 304 p. Limoges, imp. et lib. K. Ardanl et C'a. Genevier. — Monographie des Rubus du bassin de la Loire. In-8, ivi-398 p. Nantes, imp. Bcllinger et lils; Paris, lib. Savy. Griffith CW.-J.). — Sur quelques-uns de nos lépi- doptères nuisibles (suite). Iii-S°, U p. Vannes, impr. Galles. (Extrait du Bull, de la Société polymathique du Morbihan, 2= sein. 1879.) Groenland (J.).— Atlas d'histoire naturelle : végétaux, 53 pi. cul. en cliromo-litli., contenant plus de 600 dessins, accompagnés d'un texte explicatif, d'après Moritz Villkninra, professeur à l'université de Dorpat. Nouvelle édiiioii. Iii-4» à 2 col., iv-74 p. Saint-Germain, imp. Bardin; Paris, lib. J. Bonhoure et G'». Hég-ny (D-- Jean-L.). — Étude sur le lichen planus. In-8, ij p. Paris, imp. Parent (0 juillet). Huxley (T.-H.j. — L'Écrevisse : Introduction à l'étude delà zoologie. In-S»', 260p. avec 82 lig. Paris, impr. Quautia et C'e, lib. Geriner-Baillière et C'«. 6 fr. (23 juin). [Bibliothèque scientifique internationule.) T'.'Tarchand (N.-L,.). — Botanique cryptogaraique pharmaco-médicale. Programme raisonné d'un co'urs professé a l'école supérieure de pharmacie de Paris, 1" fasc. Iu-8, 139 p., avec 30 fig. des.sinées par Faguet. Goulommiers, imp. Brodard ; Paris, lib. Doin. 4 fr. Mégnin (P.). — Les parasites et les maladies parasi- taires cliez l'homme, les anim.iux domestiques et les animaux sauvages avec lesquels ils peuvent être en contact. Insectes, arachnides, crustacés. In-8, 484 p. avec 63 lig. et atlas de 26 pi. dessinées par l'auteur. Corbeil, imp. Crétô; Paris, lib. G. Massou. Avec l'atlas, 20 fr. Pailleux. — Note sur le mélilot bleu, etc. In-8, 4 p. Paris, imp. Dormand (7 juillet). (Extrait du Journal de la Société centrale d'horti- culture de France; cahier d'avril 1880.) Petit (Paul). — Spirogyra des environs de Paris. In-8, 43 p. et 12 pi. St-Brieuc, imp. Guyon; Pans, lib. Leche- valicr. Lavallée (Alphonse). — Arboretum Segrezianura. Icônes Select* arburum et fruticum in hortis Segrezianis collectorum. Descriptions et ligures des espèces nouvelles, rares ou critiques de l'Arboretum de Segrez. Livr. 1. In-f», p. 1 i) 20 et pi. 1 à 6. Paris, imp. Martinet; lib. J.-B. BaïUière et lils (20 juillet). (Cet ouvrage formera 2 vol. de 60 pi. chacun. Il sera publié tous les 3 mois une livraison composée de 6 pi. avec un texte descriptif correspondant. Chaque livraison, 10 fr.) Sabatier (Armand). — Anatomie comparée. Compa- raison des ceintures et des membres antérieurs et postérieurs dans la série des vertébrés. In-4''. 438 p. et 9 pi. Montpellier, imp. Bœhni et lils; lib. Goulet; Paris, A. Delahaye et Lecrosnier. Trouessart. — Note sur quatre espèces de chéiroptères rares ou nouvelles pour la faune française. In-8, 5 p. Angers, imp. Germain et Grassin. (Extrait du Naturaliste, 1879, n» 16, et du Bulletin de la Soc. d'ét. scient. d'Angers, 1880.) ALLEMAGNE Bastelberger. — Expeiimentelle Priifung dcr zur Drncksinii-Messnng angewandten Metlioden (Epreuve expé- rimentale des méthodes employées pour mesurer le sens du toucher et indication d'une méthode nouvelle perfectionnée). Mémoire couronné par l'université de Sirasbourg. Stuttgart, lib. F. Enke. In-8. 2 fr. 75. E-wald(C.-A.).— Die Lehre von der Verdauung (Tr.iité de la digestion). Berlin, lib. A. Hirschwald. In-8. 4 fr. 75. Hayek (G.-V. ) — Wirthschaft.';-Feinde aus dem Thicr- reich (Les ennemis de l'agriculture dans le règne animal). Avec 155 lig. Berlin, lib. Wiegandt. In-lO. 3 fr. 50. Fisch (Cari) and Krausse (Ern.-H.-L). — Flora von Rosiock and Umgegend (Flore de Rostock et des envi- rons). Rostock, lib. W. Werther. I11-I6. 2 fr. 75. Leuckart ^Rudolph). — Allgemcine Naturgesehichte der Paraslten (Histoire naturelle des parasites en général). Avec 91 lig. Leipzig et Heidelberg, lib. C.-F. Winter. In-8. 5 fr. 35. ANGLETERRE ET AMÉRIQUE Balfour. — Tieatise on comparative embryology, 2 vol. en 1 vol. in-8, 492 p. Macmillan. Blakeston, S^vaysland and 'W^iener. — The illustraied bouk of Canaries and cage birds, in-4. London, Cassell. Brooks. — The developmcnt of the american oyster, and the acquisition and low of a food-yolk in molluscaii eggs. 11 pi. in-8, 116 p. Baltimore. Me Cook. — The natural history of the agricultural ant of Texas; a moiiograph of tlie habits, architecture and structure of Pogunomyrme barbatus. 24 pi. in-8, 311 p. Pippincott. H. Goss.— Geological antiquity of insects. Twelvcpapers on fossil entomology. In-8, 50 p. Van Voorsl. Hyatt. — The oyster, clam and other common mollusks ill. I11-I6, 65 p. Bos'ton. Morse. — First book of zoology, new éd. 160 ill. in-8, 206 p. Kegan Paul. Taylor. — Nature's Bye Paths : a séries of récréative papers ia natural history. In-8, 406 p. Bogue. Symonds. — Old stone new eut; 2 séries of geological notes on the plutonic, volcanic, laureiitian, cambrian solurian and devonian rocks in the neighbourhood of Malvern. I11-12, 120 p. Burghope, Malvern. le' Septembre 1880. Dixième Année. N» 119. FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES -Jk^^^-ifw^r'-^^ria^p- NOTES SUR L'ANATOMIE DE L'ÉCREVISSE (Suite) Après avoir passé en revue, en la considérant à l'extérieur, seulement les traits généraux de l'organisation de l'écrevisse, entrons maintenant dans l'étude spéciale des appareils qui sont le siège des différentes fonctions physiologiques. Nous passerons successivement en revue les organes de la respiration, de la digestion, de la circulation, de l'excrétion, le système nerveux, les organes des sens, le système musculaire, et nous terminerons par quelques considérations sur le développement. Apimreil respiratoire, — Nous avons vu que les plèvres des anneaux thora- ciques extrêmement développées et soudées entre elles constituent de chaque côté du thorax une sorte de volet qui, adhérant au corps sur les côtés de la région dorsale et en avant le long delà gouttière cervicale, vient appliquer son bord libre sur la base des membres thoraciques. Si d'un coup de ciseaux on vient à enlever ce volet, on reconnaîtra qu'il ne s'applique pas directement sur les flancs, mais qu'il circonscrit une cavité assez spacieuse limitée en dedans par les épimères, ouverte en arrière autour du premier anneau abdominal, en bas au-dessus de la base des pattes thoraciques, en avant sur les côtés de la bouche; c'est la cavité branchiale. Dans'cette cavité en effet sont renfermés les organes de la respiration aquatique, les branchies, parties d'une délicatesse telle que, bien que situées nécessairement en dehorsde l'organisme, puisqu'elles sont destinées à baigner dans l'eau ambiante, elles doivent être maintenues à l'abri du contact des objets extérieurs dont le choc pourrait les blesser. La protection du branchiostégile pour donner au volet pleural son nom scientifique est du reste impuissante à les défendre contre certains parasites et en particulier contre une sorte de petite sangsue, la branchiobdelle, qu'on rencontre souvent en abondance à leur surface. Pour étudier les branchies, il convient de plonger l'animal dans l'eau après avoir enlevé le branchiostégite, de sorte que les organes flottent au lieu de s'afl"aisser les uns sur les autres en une masse informe comme ils le feraient à l'air. On reconnaît ainsi que l'appareil respiratoire est ccnslitué par dix-huit branchies, sortes de panaches plumeux insérés par leur base, soit sur l'article musilaire des membres (de la deuxième patte-mâchoire à l'avant-derniére patte ambulatoire), soit sur la membrane articulaire qui relie cet article au tronc, soit même sur la partie inférieure de l'épimére, d'où la distinction en podo=; branchies, arlhrobranchies et pleurobranchies. On trouve ainsi six podobran-^ chies, onze arlhrobranchies et une pleurobranchie; deux autres pleurobranchies bien développées chez le homard sont ici rudimentaires. Chacune de ces branchies, à quelque catégorie qu'elle appartienne du reste, est constituée par une sorte de tige tantôt cylindrique, tantôt aplatie qui porte un grand nombre de filaments branchiaux; l'axe de la tige est parcouru par deux vais- seaux sanguins qui communiquent entre eux par l'intermédiaire de réseaux çgi^i)laires situés dans l'épaisseur des filaments. Paris. A. Robin et H. Viallanes. [A suivre.) — 138 — ÉTUDE SUR LE GENRE PHILYDRUS (1) Solieh {Ann. Soc. ent. fr., 1834, 315) ESPECES ER^lSrÇ^ISES Tête enfoncée dans le corselet jusqu'aux yeux. Labre visible, légèrement échancré au bord antérieur ainsi que l'épistome. Dernier article des palpes maxillaires subcylindrique, bien plus court que le précédent. Corselet rétréci en avant, embrassant légèrement les étuis à la base, n'offrant ni côtes, ni sillons longitudinaux. Étuis aussi longs que l'abdomen, non tronqués au bout, ponctués abso- lument sans ordre, ou n'offrant tout au plus que trois rangées espacées de points un peu plus gros que la ponctuation foncière; rayés d'une seule strie juxtasulurale souvent raccourcie en avant. Ventre de cinq segments, le dernier jamais sétigère. Cuisses postérieures pubescentes presque jusqu'au bout. Tibias spinosules, leurs éperons distincts. Tarses tous ambulatoires. Mesosternum caréné en avant des hanches. Corps ovale ou ovale oblong, médiocrement convexe. Taille variant de 3'* à 6"". Couleur noire, brune ou testacée, jamais métallique. Dessus toujours glabre. Mêmes mœurs que le reste de la famille. Genre bien distinct de tous les autres, sauf des Helochares, que plusieurs auteurs lui réunissent encore aujourd'hui. Il s'en éloigne cependant par la présence d'une strie jnxtasnturale toujours marquée et par la carène du meso- sternum qui, chez Y H. lividus et ses congénères, est remplacée par un simple tubercule. Il est peu de genres qui, tout en tombant fréquemment sous la main des commençants, soient en même temps plus mal connus de tous. Mais cela ne lient pas tant, à vrai dire, à la difficulté intrinsèque des espèces, qui est mé- diocre, qu'à l'insuffisance des travaux écrits dans notre langue. Je ne sais que M. Mulsant et la faune de i\L>L Fairmaire et Laboulbène qui aient traité des Philydrus, et l'un n'y meritionne que trois espèces, l'autre même que deux, alors que nous en possédons en réalité sept, peut-être huit. Seulement, ce n'est que depuis peu d'années qu'on les distingue, et tous les auteurs n'y voyaient auparavant que des variétés des deux ou trois espèces anciennement connues. Mais il n'y en a que plus d'intérêt, je pense, à offrir aux lecteurs de la Feuille un moyen de déterminer ceux qui ne sont point nommés dans leurs cartons, ou de contrôler les déterminations qu'ils ont pu recevoir, basées sur les anciennes méthodes. Cette besogne avec mon tableau sera, je crois, facile : tous les caractères sont bien visibles et supérieurs; on peut donc, sans le moindre inconvénient, coller avant même d'avoir étudié. L'étude n'en souffrira pas. Seulement, il faut prendre soin d'étaler en collant, d'un coup de pinceau léger, les pattes d'abord, dont on doit voir les tibias, et les palpes maxillaires — très longs et très saillants, au reste, — dont les deux derniers articles offrent des traits caractéristiques fort importants. Tout cela est on ne peut plus facile. (1) L'on remarquera que j'écris Philydrvs, et non Philhydrvs, comme on le fait d'ordinaire, mais à tort. Solier, créateur du nom, en a fixé l'orthographe, en effet, comme il lui a plu, et qu'il ait ou non mal écrit le grec, je ne reconnais à personne le droit de changer ce qu'il a fait de son plein gré. Philydrvs il y a dans le texte, Philydrus doit rester. Et de même pour tant d'autres noms : Muno- chamtis, Colorocera, Catopslinorphits, que les correcteurs ont défigurés. — 139 — Les Philydrus, comme chacun sait, appartiennent à la tribu des PALPI- CORNES, famille des Hydrophilid^î;, et s'y placent entre les Helochares et les Laccobius. Voici comment ils se partagent : A — Tibias testacés ou d'un roux clair. B — Étuis offrant trois rangées longitudinales bien distinctes de points enfoncés plus gros que ceux de la ponctuation foncière. Cuisses noirâtres, avec les genoux seulement ou l'arête supérieure étroitement testacés. C — Corselet entièrement testacé ou à peu près. Palpes maxil- laires testacés, avec le 2° article seul noir. Cuisses noires, sauf l'extrémité testaceus F. Ovale oblong, faiblement convexe. Très densôment et finement ponctué. Tête noirâtre, avec la partie antérieure plus (d*) ou moins (9) largement testacée. Corselet testacé sans tache ou à peu près. Etuis testacés oiïi-ant chacun trois lignes distinctes de points enfoncés plus gros que la ponctuation foncière. Dessous du corps noir. Palpes maxil- laires testacés, avec le 2» article seul noir. Cuisses noires ; genoux, tibias et tarses testacés (5^" 1/2 à C"). Toute la France, assez commun. ce — Corselet toujours rembruni ou noir sur la majeure partie du disque. Palpes maxillaires testacés, sauf parfois le bout du dernier article. D — Palpes maxillaires entièrement testacés jusqu'au bout. Cuisses noires, avec l'extrémité seule èclaircie... halophilus Bedel. Ovale oblong, légèrement convexe, brillant. Densément poin- tillé. Tête noire, marquée d'ime tache triangulaire en avant des yeux, testacée. Corselet noir sur le disque, d'un brun clair ou testacé sur les côtés. Étuis testacés, parfois rembrunis à l'épaule et autour de l'écusson, marqués chacun de trois rangées longitudi- nales de points plus gi'os que ceux de la ponctuation foncière. Dessous du corps d'un noir de poix. Antennes roussâtres à la base, avec la massue noire. Palpes entièrement fauves. Cuisses noires, genoux, tibias et tarses testacés (■!" 1/2 à 5™ 1/2). Espèce exclu- sivement propre aux bords de la mer, Manche, Océan et Méditer- ranée. DD — Extrémité du dernier article des palpes maxillaires rembrunie. Arête supérieure des cuisses testa- cée quadripunctatus Herbst. Ovale, un peu convexe. Très ponctué. Tête noire. Corselet noir sur le disque, testacé sur les côtés, quelquefois marqué de quatre petits points noirs en carré sur- le disque. Étuis testacés ou d'autres fois d'un brun châtain, marqi;és chacun, en outre de la ponctuation foncière, de trois rangées longitudinales de points un peu plus gros. Palpes maxillaires testacés, avec l'extrémité du dernier article rembrunie. Dessous du corps noir ; cuisses noires, avec leur arête supérieui'e testacée. Tibias et tarses testacés (4"" 1/2 à 5™). Toute la France, assez commun. BB — Étuis n'offrant pas trois rangées de points enfoncés plus gros que les autres. Palpes et pattes entièrement testacés, sauf l'arête supérieure des cuisses qui reste assez finement noire. Corselet noir sur le disque. .. nigricans Zett. Ovale, un peu convexe. Densément ponctué. Tête noii'e chez la 5, noire avec le devant fauve chez le rf*. Corselet noir sur le disque, testacé ou brun clair sur les côtés. Étuis d'un châtain variable, assez fortement ponctués, mais n'offrant pas de rangées longitudinales de points plus gros. Dessous noir. Palpes entière- ment testacés, sans taches. Pattes testacées, avec l'arête supérieure des cuisses finement noirâtre (4"" 1/2 à .5'"). Francfort (v. Heyden). Je n'ai vu signaler nulle part cette espèce comme vraiment française, et cependant elle existe très sûrement chez nous, peut- être même y est-elle une des plus répandues, puisque MM. Fair- maire et Laboulbène donnent leur P. melanocepludvs (nom sous lequel ils confondent quatre ou cinq espèces différentes) comme n'ofErant qu'exceptionnellement les rangées de points élytraux — 140 — qui caractérisent justement le vrai melanooephahis {quadri' piinctatus Herbst). Ils ont donc eu sous les yeux, et en grand nombre, des exemplaires du nigricans, le seul qui ne les ofEre pas. — Au reste, je ne l'ai jamais pris jusqu'à ce jour. AA — Tibias bruns ou noirâtres. B — Dernier article des palpes concolore, roussâlre. Tarses roussâlres, cuisses et tibias noirs. Taille de 4™ à 4™ 1/2. C — Dessus du corps noir ou noirâtre, avec les bords latéraux du corselet et des étuis testacés ou brun clair... 7narginatus Duft. Ovale oblong, faiblement convexe. Censément et pas très fine- ment ponctué. D'un noir brillant, avec les bords latéraux du corselet et des étuis d'un brun de poix plus ou moins clair. Palpes entièrement roussâtres, même le dernier article. Dessous du corps noir. Cuisses et tibias noirs, tarses roussâtres (4™ à i^ 1/2). Presque toute la France. Montluçon ! Paris ! ce — Étuis d'un testacé variable, avec la suture noire... coarctatus Gredl. Oblongo-ovale, densément ponctué. Tête noire, avec l'épistome maculé de chaque côté de testacé. Corselet testacé sur les côtés, avec le disque rembruni. Etuis d'un testacé livide, avec la suture noire. Palpes en entier, base des antennes et tarses testacés. Cuisses noires, genoux et tibias brun de poix. — Une variété oflfre le 2<= article des palpes et quelquefois la partie médiane du dernier un peu rem- brunie (4™"). Calais (v. Heyden). — Francfort (id.). Probablement répandu dans toute la France septentrionale, mais peu connu. BB — Dernier article des palpes noir. Cuisses, tibias et tarses d'un brun variable. Taille de 3"° à 3"" 1/2 marginellus F. Ovale oblong, légèrement convexe. Densément et finement ponctué. D'un brun noirâtre, avec les bords latéraux du corselet et des étuis d'un brun testacé, ainsi que parfois une tache au- devant de chaque œil ; souvent les étuis entièrement de cette nuance. Antennes et palpes clairs, le dernier article au moins de ceux-ci noir. Dessous noirâtre ; cuisses, tibias et tarses d'un brun variable (3°» à 3™ 1/2). Toute la France, commun. Le P. maritimus Thoms., très voisin du P. halophilus, avant lequel il se place, mais non encore signale comme français, se rencontrera sans doute un jour dans notre pays, quand on connaîtra mieux les espèces de ce genre. Il peut se décrire ainsi qu'il suit : Oblong ovale, peu convexe, brillant. Densément et finement ponctué. Tète d'un gris_ testacé, avec une tache isolée noirâtre sur le front. Corselet noir sur le disque, avec les côtés testacés. Etuis testacés, marqués chacun de trois lignes longitudinales de points plus gros que ceux de la ponctuation foncière. Dessous d'un noir brun. Palpes entièrement fauves, ainsi que les antennes. Cuisses noirâtres. Dessus du genou, tibias et tarses testacés (6™). Distinct du P. lialophilus par la couleur de la tête, des antennes, par la taille un peu plus forte, etc. Paris. M. des Gozis. CATALOGUE ET SYNONYMIE Genre Philydrus Solier, 1834. Philhydriis par corr. Enhydrus Megerle. 1 Testaceus F., 1801. Torquatus Marsh, 1802. Fulvus Marsh, 1802. Ochropterus Marsh, 1802. Grisescens GylL, 1827. Melanocephalus (Zett. Ins. Lapp.]. Melanocephalus var. a Muls., 1844. Var. Ferrugineus Kûst., Kœf., Eur. Var. Dichroûs (Besser, in litt.). 2 Halophilus Bedel, 1878. 2bis Maritimus Thoms., 1853 (?) ? bicolorF.,1792. Quadripunctatus Herbst, 1797. Minutus Payk, 1798. Dermestoïdes Marsh, 1802. Melanocephalus Er. , 1837, nec ol.l795. Melanocephalus Muls., Fairm. et Lab. Melanocephalus var. e Gyll, 1827. Nigricans (Zett. Ins. Lapp.J. FrontalisEr., 1837. Melanocephalus var. c et d Gyll., 1827. Marginatus Duftschm., 1805. Ovalis Thoms., 1853. Coarctatus Gredl., 1863. Suturalis Sharp, 1872, Marginellus F., 1801. Affinis Thunb., Diss. Ins., VL Murgipallens Marsh, 1802. Minutus F., 1798. NitidusHeer, 1841. M. G. — 141 — NOTES GÉOLOGIQUES SUR LA FORÊT-NOIRE (Fin) Schœmvald, Triberg, le glacier du Rhiyi. — En avant du village de Schœnwald une agréable surprise attend le touriste et surtout le géologue. Tout en cheminant du côté de Triberg, et tout en admirant le paysage alpestre qui se déroule devant nous, nous tombons en pleine moraine glaciaire. Des deux côtés de la route se dressent d'énormes blocs de granit échelonnés le long du talus côtoyé par la route, ils mesurent pour la plupart plusieurs mètres cubes. Ils sont groupés dans les positions les plus bizarres : véritables sphinx qui attirent l'attention du voyageur et le forcent à s'arrêter. Sur l'autre versant de la Combe on aperçoit des blocs identiques accumulés au bord des sapins : on dirait de loin un troupeau au pâturage. Cette moraine se compose uniquement de blocs de granit porphyroïde blanc, dont le gisement primitif ne peut être rapporté à aucune roche existante dans la Forêt-Noire. Ils mesurent en moyenne de 5 à 10 mètres cubes, et si leurs angles saillants ont en partie disparu, cela tient à une décomposition superficielle particulière au granit. J'eus la curiosité de remonter dans la direction sud-est, d'où ces blocs sem- blaient provenir, et je reconnus sur une longueur de plus de 2 kilomètres à travers les clairières et les bois de sapins, une traînée irrégulière, en forme de moraine, représentant les différentes oscillations du glacier générateur. Cette bande d'erratiques de 2 kilomètres de large et d'environ 3 kilomètres de long, dans la partie que j'ai explorée, est jetée en écharpe sur le plateau cen- tral de la Forêt-Noire, suivant une ligne qui va du sud-est au nord-ouest pour aboutir vers Triberg. C'est vers ce point qu'elle atteint son maximum de dé- veloppement, car de Schœnwald à Triberg, le plateau s'incline brusquement dans le versant du Rhin et forme un couloir qui dut favoriser le processus glaciaire. En suivant la roule, on finit bientôt par dépasser la moraine pour descendre rapidement le long du Fallbach, torrent qui produit la cascade de Triberg, une des plus remarquables de l'Allemagne du Sud. Nous voici arrivés au sommet d'une gorge escarpée et profonde; on entend déjà le bruit de la cascade, et à travers l'extrémité des sapins on aperçoit dans le fond la ville de Triberg. Hâtons-nous de descendre; car ici nous allons retrouver la moraine beaucoup plus accentuée et plus grandiose. Le Fallbach s'engage en produi- sant un sourd grondement à travers les blocs de granit, entassés à l'extrémité du ravin. Il en sort déjà à motiè transformé en écume et il n'arrive à 120 mètres plus bas qu'après une série de sept chutes dues aux nombreux obstacles accu- mulés sur son passage. Un sentier, habilement ménagé pour l'agrément des touristes, donne accès vers les chutes et vers les énormes blocs contre lesquels l'eau vient se briser. Si l'on ne jouit pas complètement du coup d'œil de ces masses monstrueuses, c'est que la plupart sont adossées à la montagne et que leur partie postérieure a été recouverte par les éboulements et par la végétation, ce qui, avec les ressauts de la montagne, explique suffisamment l'équilibre stable dans lequel elles sont maintenues. 11 y a des blocs aussi hauts et aussi volu- mineux que des maisons. Sur l'un d'eux, qui mesure près de trente mètres de tour, on a gravé une inscription commémoralive du voyage de l'empereur d'Allemagne à Triberg en 1872. Ce bloc et ses acolytes, en raison de leur volume, mériteraient d'avoir un nom dans l'histoire des glaciers, à côté de ceux du Valais et des environs de Genève. Dans la forêt le spectacle est le même; plusieurs de ces blocs aux dimensions colossales sont couronnés de sapins et semblent faire corps avec la montagne; enfin ils s'avancent beaucoup plus bas encore que la cascade, à 50 mètres de la ville. De tout cela, il est facile de conclure que nous sommes en présence du talus terminal de la moraine. ^ 142 — Arrivons maintenant à la question plus compliquée de l'origine de ces masses erratiques. Le volume considérable de ces blocs de granit et leur disposition, suivant une ligne régulière à une altitude de 900 à 1,000 mètres, indique en premier lieu qu'ils ont été transportés par un glacier puissant tout différent des petits glaciers locaux, dont nous avons découvert les traces autour de la Kandel.En effet, on peut retrouver la direction qu'ils ont suivie en remontant du nord-ouest au sud- est, le lond de la moraine, le talus terminal de Triberg étant pris comme point de départ. On aboutit ainsi dans la vallée du Rhin an- térieur, veis le lac de Constance, ce qui prouve qu'ils ont été charriés par le glacier du Rhin. Ce fait est encore confirmé par les caractères minéralogiques de la roche qui les compose. C'est un granit blanc porphyroïde identique à celui des blocs erratiques du lac de Constance et originaire, comme ces derniers des vallées les plus reculées du canton des Grisons. Ces coïncidences suffisent à établir que la moraine en question appartient au glacier du Rhin. Issu des Alpes des Grisons et resserré d'abord entre le mont Voralberg et les monts Appenzel, le glacier rhénien s'étendait surtout le pays de Constance à droite de Rorschach; de là, il se répandait dans la Ravière, la Souabe et le duché de Bade. Il prenait en écharpe le versant oriental de la Forêt-Noire et projetait une moraine latérale jusqu'au centre de cette chaîne, jusqu'à Triberg, à 150 kilomètres du lieu de son origne. Là il rejoignait les glaciers locaux, qui remplissaient les vallées latérales de l'autre versant et étaient groupés plus particulièrement autour du Feldberg, de la Kandel et de la Rorhardt. Des observations subséquentes me permettront peut-être de fixer d'une ma- nière plus précise le parcours de ces glaciers. Thoissey. J. Tournier. LISTE DES REPTILES & DES BATRACIENS D'AMBOISE & SES ENVIRONS AVEC LES NOMS VULGAIRES DE QUELQUES-UNS ET LA DESIGNATION DES PRINCIPALES LOCALITES LAOERTIENS 1. Lacerta muralis Laur., agilis Linn. — Le lézard gris se trouve durant presque toute l'année sur les murs des maisons, dans les'jardins, au milieu des décombres, partout en un mot; on peut dire que cette espèce est presque domestique. 2. Lacerta stirpium Daud. — Le lézard des souches, beaucoup plus rare que le précédent; je ne l'ai guère observé qu'à l'entrée de la forêt, route de l'étang de Jumeau. 3. ZaceWa •^;^>^■c?^■5 Gessn. — Le lézard vert (vulgo ver-creux], dans les îles des bords de la Loire, dans tous les bois, parmi les broussailles, les grandes herbes. Très commun de février en octobre, pour peu que le soleil donne. 4. Anguis fragilis L. — L'orvet (vulgo le lanvou ou encore Xanguille de haies), se trouve très communément dans les trous de rochers, sous'les tas de pierres, le long des haies. Beaucoup de personnes ici ne veulent point manger la véritable anguille, prétendant que le lanvou fraye avec ce poisson, qu'on appelle aussi du reste serpent d'eau. N. B. — J'ai cru apercevoir, il y a quelques années, à Chaumont (Loir-et-Cher), par OnzairT, 17 kilomètres d'Amboise, plusieurs Lacerla ocellala, le lézard gentil ou ocellé, et suis persuadé qu'il doit se rencontrer également dans le département d'Indre-et-Loire. — 143 — OPHIDIENS 1. Tropidonolus natrix Kull. — Couleuvre à collier, couleuvre de dames. Se lient au priuleuips sur le bord des eaux, en été, dans les haies, les bois humides; on la trouve partout où il y a des mares. Très commune. 2. Ty-opidonoius viperiniis Latr. — Couleuvre vipérine. Me paraît assez rare; je ne l'ai encore rencontrée qu'à Lussault, sous les pierres, au bord de la Loire. Elle doit probablement se trouver près des autres cours d'eau du pays, la Masse, le Ramberge et la Cisse. 3. Elaphis Esculapii, Dum. — Couleuvre d'Esculape, beaucoup plus rare que la précédente. Je ne l'ai jamais vue que près de l'étang de Chanteloup. 4. Vipera aspis Herren. — Vipère commune (vulgo aspic). Fort rare dans les plaines, fréquente surtout les endroits montueux, pierreux ou boisés, Forêt, Lussault, Hussault, Reugny, Chargé. C'est le ver ou var-meimier par excellence, nom générique donné à tous les reptiles de la contrée. N. B. — Je crois avoir vu l'an 1878 une Coronella ausiriaca Daud , Ixvis Laur., la cou- leuvre lisse, dans une pente, à Lussault; mais ne connaissant pas bien cette esi)èce, je ne puis indiquer sa présence avec certitude. BATRACIENS Anoures 1. Hi/la arboreaSdï\Yen., viridisDesm. — La raine verte, la rainette, le graissei; très commune partout, dans les bois humides, sur les buissons des marais, même dans les jardins assez grands ornés de pièces d'eau. 2. Rmia esculenta L. — La grenouille commune ou verte. Partout sur les bords des eaux stagnantes. 3. Rana fusca Roesel. — La rousse, ne paraît point commune; je n'en ai encore trouvé que trois exemplaires, à la Croix-Saint-Jeai). Doit aussi se trouver aux Arpentis. 4. Rana agilis Thomas, temporaria Linn. — La grenouille agile, confondue longtemps avec la précédente (vulgo la pisseuse) , très commune partout : Croix-Saint-Jean, forêt, dans les vignes. 6. Pelodytes punctatus Dugès. — Le pélodyte ponctué, le persillé; assez commun : Croix-Saint-Jean, carrières de Chargé, forêt, route de Saint-Martin- le-Beau; se tient souvent sous les pierres. 6. Bombmator igneus Laur. — ■ Le crapaud sonnant, le crapaud à ventre de feu (vulgo poucipou), le crapaud pi^wum/, ne se trouve que sur la route de Saint-Martin-le-Beau, dans les fossés vaseux. 7. Aly tes obstetï'icans Lsiur. — L'alyte accoucheur, le crapaud accoucheur, (vulgo la crapuche), excessivement commun, partout sous les pierres, les mottes de terre, près de la gare d'Amboise, dans les vignes et jusque dans les jardins. 8. Bufo vulgaris Laur. — Le crapaud commun, commun partout. 9. Bufo calamita Laur. — Le crapaud calamité, le crapaud des roseaux. Pas très répandu. Je ne l'ai encore rencontré que dans les marais avoisinant la Croix-Saint-Jean. Doit se trouver également au Château-Gaillard, au-dessus du tunnel qui relie la Loire à la Masse. Urodéles 1 . Salamandra maculosa Laur., Lacép., terrestris Daud. — La salamandre tachetée ou terrestre se trouve rarement cà l'état parfait; dans les lieux frais et couverts, dans les vieilles masures, sous les pierres, dans les caves. 2. TyHton cristatus Laur. — Le triton crête, très abondant dans toutes les eaux stagnantes. — 144 — 3. Triton lobaliis Otlh , 2^u^'^ctatus, parisinus Laur. — Le pointillé ou. ponctué, très commun partout. 4. Triton palmatus Schneid. — Le triton palmipède ou palmé, tout aussi répandu que le précédent. On les connaît tous ici, sans distinction d'espèce, sous le nom vulgaire de pique-bœufs. Amboise. Ernest Leliévre. COMMUNICATIONS Congrès de Reims. — Nous donncions prochainement un résumé des principaux travaux jirc'scalés au congrès de Reim^. Musée cantonal de Caudebec-en-Caux. — Nous devons à MM. Biochet et Régnier, les zélés fondateurs du musée cantonal de Caudebec-en-Caux (Seine-Inférieure), les détails suivants sur cet établissement; il serait bien heureu.x que leur exemple fût suivi, et que ces musées locaux prissent une rapide extension par toute la France : Le musée cantonal de Caudebec-en-Gaux est établi à l'hôiel de ville, dans deux salles mises à la disposition du comité du musée par la municipalité. Il occupe au premier étage la grande salle où se tenaient les audiences de l'ancien bailliage de Caux, qui ne mesure pas moins de 10 mètres sur 14 mètres et qui depuis près de cent ans était restée sans emploi. Les collections sont réparties dans trois grandes armoires. Dans la plus haute qui est double, sont placés la série d'oiseaux du pays, due en grande partie à M. Lennier, conservateur du musée du Havre et président de la Société géologique de Normandie, au-dessous quelques préparations de mammifères, une mâchoire de requin, un petit crocodile, etc., et sur la tablette inférieure, l'herbier et les insectes. L'herbier forme déjà trois gros volumes dont toutes les déterminations ont été revisées par M. Aubry, pharmacien à Yvetot. M. Lhote, de Rouen, a classé les lépidoptères, auxquels il a joint plusieurs échantillons remarquables et notamment deux de Bombyx cecropia nés chez lui et deux chenilles arlistement préparées par son procédé personnel. Dans le dessous de cette armoire resté ouvert, divers objets, tels que portion de toit en tuiles romaines d'Aizier, meule à main en poudingue oiferte par M. le U"" Guerault, le savant archéologue caude- béquois, etc. L'armoire n" 2 est triple. Le premier compartiment est affecté à une série générale de roches et de fossiles classés stratigraj>hiquement depuis le granit jusqu'au quaternaire; le second est spécial aux roches et aux fossiles des environs de Gaudebec. On y trouve réunis les argiles kimmériilgiennes de Vdlequier, les sables jaunes néocomiens, les argilettes tégulines du gault et les grès verts cénomaniens de la même qualité, la craie marnière et la craie blanche, enfln quelques roches provenant des alluvions anciennes de la Seine et un fragment de côte de baieine trouvé dans les alluvions contemporaines et offert par M. le D"" Guerault. Le troisième compai-timent de la même armoire a reçu un genre de coquilles vivantes, de polypiers dus en grande partie à la générosité de M. Lennier; sur une tablette p'irticulière, sont les mollusques du paj^s, fluviatUes et terrestres. M. Bucaille, de Rouen, a revisé les étiquettes de tous les oursins fossiles et vivants et des fossiles de la craie cénomanienne. M. Lennii'r a bien voulu revoir celles des autres fossiles, des minéraux et des coquilles vivantes. La troisième armoire, de même grandeur que la précédente, forme également trois divisions. Dans la première, des silex taillés donnés par M. Michel Hardy, une hachette en silex polie, ti'ouvée dans le canton ; une hachette en bronze de provenance locale offerte par M. Hédou, de Rouen ; quelques échantillons d'industrie locale, tels que clefs, moules de potier, etc., une double série très complète de bois du pays, accompagnée de notices, due à M. Motte, sous-inspecteur, et à M. de Chainpglin, garde général des forêts. La deuxième division est archéologique; elle contient quelques remarquables photo- graphies de M. Roulleau, qui rappellent l'égUse de Villequier, la roche du pain bénit, le célèbre lutrin en bois de Maulevrier et les capucins de Caudebec; des médailles, des inscriptions, des fragments de sculpture, provenant pour la très grande partie de la localité. Quant à la troisième division de la même armoire, elle renferme la bibliothèque de circulation qui compte plus de 300 volumes, la plupart à gravures dont une soixantaine due à un envoi du ministère de l'instruction publique. Sur les murailles, de nombreux tableaux de Deyrolle, des cartes géologiques et agrono- miques du canton, un tableau de comparaison des anciennes mesures locales qui com- mencent à s'oublier, des listes chronologiques des monuments du canton, ainsi que des vicomtes, des gouverneurs et des tabellions de Gaudebec. — 145 — Dans la salle du rez-de-chaussée (salle qu'il a fnllu d'abord déserter), on a dû laisser les produits céramiques de Villequier et les pièces les plus lourdes. On voit que le musée de Gaudebec présente aux yeux des visiteurs à peu près tout ce qui vit ou a vécu dans le canton ou les environs. Sans doute les séries ne sont pas complètes, mais elles se compléteront, nous n'en doutons pas, par les dons de toute sorte que le comité recueillera. Le paysan des campagnes, l'enfant des écoles prendront intérêt à la vue des choses, aux explications qu'ils solliciteront; peu à peu le goût de l'observation se répandra et chacun tiendra à voir figurer son nom sur les étiquettes du musée. Nous savons que sans les retards que rencontre trop souvent une création nouvelle, la salle du musée aurait été inaugurée par une conférence de M. Lennier, sur l'histoire naturelle du pays de Gaux, conférence qui a été remise à l'automne. Viendront ensuite des conférences de M. Lecureur, rédacteur en chef du Journal du Havre, sur les fables de La Fontaine; de M. Micolle, rédacteur en chef du Mémorial, cauchais, sur l'Egypte qu'il a longtemps habitée, etc., etc. La corvée la plus pénible est l'étiquetage, car chaque objet doit avoir une étiquette avant de prendre place. Gette cuisine n'est pas toujours facile, il faudrait tout connaître depuis la géologie jusqu'à la numismatique! De bons manuels faciliteraient la besogne, encore faudrait-il connaître les meilleurs. Plus d'une bonne volonté à dû se buter à cet obstacle; ce serait un vrai service que de publier les noms, éditeurs et prix de chaque ouvrage considéré comme le plus pratique pour chaque catégorie. Un autre livre à faire serait le manuel du musée cantonal, contenant non seulement des conseils sur l'organisation, mais des renseignements sur la préparation et la conservation des objets de toute espèce, au point de vue local et spécial du musée cantonal. On y trou- verait tout ce qui est pratique et local dans les manuels du naturaliste, du géologue, du botaniste, de l'archéologue, de l'industriel, etc. Observation sur le Liparis du saule (Liparis salicis) et sur la propagation anormale de certains insectes. -■ Un des collaborateurs de la Feuille dit, dans un des derniers numéros, avoir été témoin d'un passage extraordinaire de Liparis salicis, en telle abondance que les rues en étaient jonchées. Je me souviens d'avoir assisté, il y a long- temps, à un phénomène semblable produit par le môme papillon. C'était vers Saint-Ouen, près Paris. Une allée de peupliers comptant une cinquantaine d'arbres au moins, était couverte de ces papillons du haut en bas des troncs, à tel point qu'on ne voyait pas le bois et qu'ils formaient en certains endroits une couche épaisse. Ce spectacle m'avait vivement frappé, car j'étais tout enfant alors, et je m'occupais de la chaçse aux papillons. Depuis que je me suis remis à étudier l'entomologie, j'ai cherché souvent en vain ce lépidoptère, pourtant bien commun; je ne l'ai retrouvé que cette année sur une allée de peupliers fort longue (400 individus environ), qui mène à Neuville-sur-Saône. Mais, quoique l'espèce soit assez abondante cette fois, il n'y a pas dt; comparaison avec les cas cités plus haut. Le passage des Pyrameis cardui, dont on a tant parlé, s'est produit à Fontaines où nous avons pu l'observer avec M. Chassagnieux, président de la Société des études scientifiques de Lyon. 11 y aurait sur ce développement immense et subit d'une seule espèce, quelques études à faire qui seraient certes fructueuses et intéressantes. En effet, on en voit des exemples bien souvent. Ainsi en 1848, les chenilles de VOrgya pudibunda, furent tellement nom- breuses dans les environs de E^halsbourg, qu'on ne pouvait les évaluer ni par cent, ni par mille, mais par millions. Plusieurs forêts furent dévastées, et en certains endroits les chenilles mortes ou tombées formaient une couche de plus de 12 centimètres d'épaisseur (Voir pour ce fait : Ghenu, Encyclopédie d'hisloire naturelle, Lépidoptères, t. II, p. 27). Les processionnaires (Cnethocampa processionnea) et les Liparis clirysorrhxa prennent souvent aussi une extension considérable. Il y a un fait certain, c'est que cette surabon- dance est due à des conditions climat(jlogiques particulières et aussi, dans bien des cas, à un état anémique de l'espèce végétale attaquée qui, en prêtant le flanc à ses ennemis, permet leur développement immense. Cela se passe maintenant pour le phylloxéra^ et c'est si vrai, qu'actuellement tous les remèdes proposés tendent à détruire l'insecte évidemment, mais aussi à fortifier la vigne malade ou la remplacer par des races plus vigoureuses. Du reste, la vigne avait jadis mieux résisti' aux attaques des parasites qu'aujourd'hui. Le phylloxéra n'est pas son seul ennemi. O.i peut citer, dans l'ordre des Lépidoptères, les genres Cochylis, Tortrix, Ililhya, Tinea, Plerophorus, Noctua, Chelonia, Sphinx, et le plus redoutable d'entre eux VOEnophlhira pelleriana (pyrale de la vigne). Dans les coléoptères, nous trouverons le genre Melolonlha, VEuchlora vitis, Rhynchiies popiili, betuleti, Otiorhyn- chus sulcalus, Eumolpus vitis, Allica oleracea, etc. Enfin le Phylloxéra vaslalrix (hémiptères) est venu achever l'œuvre de destruction, déjà bien avancée par tous ces ennemis et par le célèbre Oïdium. Après bien des discussions on fait maintenant des efforts vigoureux et rationnels pour repousser le mal. Espérons qu'ils seront couronnés de succès. Pour moi, je suis convaincu qu'en étudiant sérieusement et attentivement les causes qui font varier le développement de telle ou telle espèce d'insectes aux dépens d'un végétal donné, on arriverait à réunir un faisceau de faits dont on pourrait tirer une grande utilité pratique. F. Chamdolle. — 146 — Les Népenthès en Chine. — Ces curieuses plantes sont déjà connues des lecteurs de la Feuille par l'article et les dessins publiés précédemnaent par M. A. DoUfus. Aussi je pense qu'ils ne liront pas sans intérêt les lignes suivantes extraites d'une lettre écrite par un missionnaire de l'île Sancian (Chine), letti-e qui, d'ailleurs, n'était pas destinée à la publicité : « L'an dernier, au mois de mai, deux jours avant mon arrivée à Sancian (Chine), une » canonnière chinoise commandée par des Anglais avait mouillé daas sa baie et deux offi- » ciers étaient descendus déposer leur carte, sur laquelle ils demandaient si le Nepentlies » distillatoria se trouvait dans l'île. C'était la première fois de ma vie que le nom de cette » plante frappait mon oreille. Tout préoccupé de mon aménagement, je n'y songeais plus, M lorsque aujourd'hui, 1" février, je suis allé faire un tour dans les sentiers de la mon- » tagne ; tout à coup, au fond d'un ravin, j'aperçois une plante assez originale et j'exa- » mine : « Parie, m'écriai-je, que c'est le fameux Nepentlies (listillalo7ia ! » Je m'approchai, » plus de doute! C'est bien cela! Voici Vascidie (qui tient à l'extrémité de la feuille), son » couvercle entr'ouvert me laisse apercevoir le liquide; de par la poésie je devais étancher » ma soif dans cette coupe « offerte par la nature au voyageur fatigué, » bien que tout » près une onde fraîche et limpide m'offrît un breuvage facile. Hélas! en approchant de » mes lèvres l'urne fleurie, une odeur fétide me la fit rejeter; j'en essayai d'une autre : » même chose! Elles étaient toutes pareillement remplies d'insectes corrompus. Je me » consolai en pensant que ce n'était pas la saison. » La fleur est une splendide panicule de couleur rouge cramoisi; l'ascidie est longue de » dix à douze centimètres et peut contenir deux bons verres à bordeaux. » J'étais enchanté et instinctivement je cherchais les divinités champêtres pour les- » quelles ces calices sont évidemment préparés : la solitude la plus complète, pas même » un oiseau! Alors je cueillis quelques rameaux de cette singulière plante et m'en re- » tournai à la maison. » Avant que j'eusse interrogé mes gens, ils me dirent : « Le À-^ %^ ^t ^-^ » Père a cueilli la fleur du panier à petits cochons : TcHOU TSÂY (4^ ,3^ W^'^'O» » LONG HÔA. » De Nepentlies à cette dénomination chinoise, il me semble qu'il y avait une » certaine différence; mais, patience! Homère, je ne saurais vous dire en quel chant de » VOdyssée ou de l'Iliade, appelle vnnevd-ôi un breuvage qui a la propriété de chasser le cha- u grin; or, voici l'usage que les Chinois font de cette plante : Lorsque leurs enfants ont la » jaunisse, ils font cuire du riz dans cette sorte d'urne et le donnent aux malades, qui par » ce moyen reprennent santé et gaieté. Telle est l'explication que viennent de me donner » les Chinois. — E. B***. » Ces faits ne sont pas inconnus des Naturalistes, mais il est bon de les voir confirmés par un témoin non prévenu, qui a pu observer la plante in situ. Les propriétés insecti- vores des Nepentlies n'ont guère été expérimentées que dans des serres; quant à leurs pro- priétés thérapeutiques, il n'en a été fait que je sache aucune application en Europe, et c'est bien à tort, car nous avons sur ce point beaucoup à apprendre des Chinois. Ils n'ont, il est vrai, aucune idée de la classification, mais aucun peuple n'a poussé plus loin qu'eux l'observation des propriétés des plantes. Les Nepentlies sont surtout connus comme provenant de Madagascar, de l'Inde, de l'Indo-Ghine et des îles malaises, mais ils sont rarement cités de Chine, où on ne les rencontre probablement guère au delà de la localité indiquée par notre correspondant. C'est encore, on le voit, un habitat fort étendu. La dénomination populaire donnée par les Chinois au Nepentlies est due sans doute aux insectes qui se trouvent décomposés au fond du liquide digestif dont l'ascidie est remplie. M. l'abbé Perny, dans la partie botanique de son Dictionnaire, désigne le genre Nepentlies sous le nom de TCHOO LONG TS'Ào, dont la signification est identique à celui donné par notre correspondant. Son ouvrage est le seul oii j'ai vu le Nepentlies indiqué comme se trouvant en Chine; il cite comme espèce le Nepentlies plujllamphora sous deux noms, le premier bien caractéristique: OUÂN YEÔU TS'ÀO, j^ ^«i %» K^ j^JU_^^ « herbe qui chasse le chagrin ; » et le second : il/ «JO» *0 »^^ W^^"^ OÙ N YN, que je ne puis traduire. — J'espère '^^ '^SC, \^ que M. Collin de Plancy pourra nous en donner le sens; puisse-t-il aussi nous donner, d'après les fameux PÉN TS'ÀO, ou Herbiers chinois, des renseignements nouveaux sur ces plantes si curieuses ! J. de G. — 147 — Encore un mot sur la maladie des pruniers. — Ce n'est pas aux froids exception- nels de riiiver dernier qu'il faut attribuer la dégénérescence des fruits du genre Prunus, maladie que j'ai déjà observée, il y a quelques années, dans nos environs. Elle a pour cause la piqûre du Tenthredo fulvicornis Klug, qui dépose son œuf dans les ovaires pendant la floraison. Les petites larves pénètrent plus tard dans l'intérieur du fruit et se nourrissent aux dépens du noyau encore tendre. Le fruit attaqué gonfle, devient réniforme et grandit bien plus rapidement que la prune intacte; mais en juillet il se dessèche et tombe. 11 con- viendrait de le ramasser et de le détruire pour enrayer la propagation de l'insecte l'année suivante. Mulhouse. A. B. "Voici une explication différente qui nous est donnée par M. Therry, de Lyon. — Cette maladie, abondante dans le Lyonnais et le Dauphiné les années 1877 et 1878, de- vint plus rare en 1879, enfin semble avoir presque disparu cette année, car je ne l'ai pas encore rencontrée dans mes courses cryptogamiques. M. M. N. a raison de comparer les prunes malades à une cucurbitacée bien connue. Si le langage scientifique pouvait se plier au langage largement usité, bien des personnes auraient reconnu la maladie susindiquée pour un champignon de l'ordre des thécasporés désigné par Tulasne Sous le nom de Taphrina pruni, et par Fucker sous celui d'Exoascus pruni, nom sous lequel il est le plus connu. Sans le secours du microscope, on ne se dou- terait certes pas d'avoir sous les yeux un champignon assez redoutable. Les cultivateurs le désignent assez communément sous le nom de cloque, à cause de sa ressemblance avec le champignon de la feuille du pêcher. On en connaît aujourd'hui une vingtaine d'espèces venant sur les fruits, les fleurs (pétales, sépales), feuilles et jeunes pousses de divers végétaux qu'elles déforment. Les parties attaquées sont tuées sans rémission. Lyon, R. Therry. Sur les mœurs de l'Hydrophilus piceus. — Dans tous les Traités d'entomologie, on voit que le grand hydrophile brun (Ilydrophilus piceus) est franchement herbivore. Quelques Manuels pour l'entretien des aquariums vont même jusqu'à faire ressortir la douceur de ses mœurs comparées à celles des Dytiscus. Eh bien, l'expérience m'a appris que cette appréciation n'était pas tout à fait exacte. Je possède depuis plus d'un an des hydrophiles captifs. Dans les premiers temps, je les nourrissais avec des lentilles d'eau (Lemna sta- gnalis) qu'ils mangeaient, je dois le dire, fort bien. Je les mis plus tard dans un aquarium oii il y avait des Trito punctaius, des têtards de diverses grenouilles et crapauds, etc. Je ne fus pas peu surpris de les voir manger avec beaucoup d'appétit des morceaux de viande destinés aux tritons et aux autres habitants. Depuis, ils se sont toujours tenus à ce régime substantiel. Mais ce n'est pas tout. J'avais mis au commencement de cette année plusieurs jeunes tritons encore ornés de leurs jolis panaches de branchies. Je les comptais de temps en temps, et j'en trouvais toujours quelques-uns manquant à l'appel sans pouvoir com- prendre ce qu'ils étaient devenus, lorsqu'un jour j'eus la clef de l'énigme. Un de mes hydrophiles tenait entre ses mandibules un petit triton vivant, l'égorgeait consciencieuse- ment et le dévorait avec un plaisir évident. J'ai laissé continuer l'expérience ; tous mes petits tritons y ont passé. L'hydrophile est donc omnivore, tout au moins, même carnassier, presque autant que les dytisques. Fontaine-sur-Saône (Rhône). F. Chambolle. Tératologie. — Une chatte de notre ville vient de mettre bas six chats se tenant tous par l'épaule, et, ce qui est plus curieux encore, c'est que lorsqu'un chat tette, tous les autres chats sont nourris également, comme s'ils tétaient eux-mêmes. Un grand cabinet d'histoire naturelle vient de les acheter pour les étudier. Les monstruosités semblables à celles-ci sont très rares. Vienne (Isère). G. Crozel. 148 — ECHANGES M. de Gaulle informe ses correspondants que sa nouvelle adresse est 73, rue de Vauffirard, Paris. M. Emile Deschange, à Longuyon (Meurthe-et-Moselle), offre des chenilles et chrysalides d^Aglia tau, Salurnia carpini, spini, spilos, var. satrina, Nolodonla trépida, Dromedariustritophus, Mam.persicariae, Ellopia prosaparia, var. prasinaria, Crocatis lusciaria, en échange de chenilles ou chrysalides d'autres espèces. M. René Grilat, 19, rue Rivet, à Lyon, offre d'échanger contre d'autres espèces de coléoptères les espèces suivantes : Cicindela litterata, Odacantha melanura, Agonum puellwn, Aphodius conjugatus, Hymenoplia Chevrolati, Elater elongatulus, Henicopus hirtus, Abdera trigullata, Callidium hifasciatum, Phytxcia lineola, Pachyta k-maculata, cerambyci- formis, virginea, Strangalia maculata, Leptura testacea et cincla, etc. Avis. — Depuis ma demande d'échanges pour des lépidoptères de France, contre des lépidoptères de l'Amérique du Nord, j'ai reçu un si grand nombre de lettres qu'il ne m'est pas possible de répondre à toutes, faute de temps, et ne pouvant faire d'échange qu'avec deux ou trois personnes au plus dans un même pays. Je prie donc ceux qui m'ont fait l'honneur de m'écrire et qui n'ont pas reçu de réponse, de vouloir bien m'excuser. Dayton, Ohio (Etats-Unis d'Amérique). E. Pila.te. ERRATA Page 122, ligne 9, au lieu de convexité, lire concavité. — 123, — 30, — raidis, — soudés. — — — 35, — baripodite, — basipodite. — — — 43, — oxopodite, — coxopodite. — 124, — 3, — bacopodile, — basipodite. Typ. Obcrihiir et fils, à Rennes. — Maison à Paris, rue Salomon-de-Caus, 4 (square des Arls-et-Méliers). 1 OUVRAGES REÇUS Mocquerys. — Tératologie enlomnlosique : recupil de coléoptères anormaux, avec introduction par M. J. Bourgeois. 141 1)., 1H80, avec Usures. Rouen, inipr. L. Dcsliay.s. G. Pincitore Marott. — Coliezione di Lepidotteri luiovi c rari di Sicilia. 6 p. et l pi., 1879. Palermc. (Extrait du Giorii. di Scii')i:.r iialur. ni econ.) Mathieu Miegr. — Notes sur Spa, présentées a la Société industrielle de Mulhouse. IC p., 1880. Mulhouse, impr. veuve Bader. (Extrait du ittUl. de la Société iiidiislrinlle.) H. Donckier de Donceel. — Supplément au catalogue des coléoptères de la faune belge. 10 p. 1870. Bruxelles, typ. de M"» Weissenbrucli. (Extrait des Annales de la Soc. en/, de lielijique.) A. Lucante. — Essai géograpliique sur les cavernes de la France et de l'étranger. 76 p., 1880. Angers, irapr.-libr. Germain et (irassin. _ (Extr.iit du liull. de la Soc. d'él. scient. d'Angers.) Boulenger (J.-A.). — Étude sur les grenouilles rousses, Rana; temporari;e, et description d'espèces nouvelles ou mé- connues. :i8 p., 1880. ht. — Observations sur le genre Chondropytbon. 2 p. /(/. — Sur l'identité spécitique de Cliamadconurus trachycephalus Houlenger et Platydactylus cliahona Bavay. /(/. — Queliiues observations relatives h la forme de la "pupille et ii la coloraiion de l'iris cbez certains batraciens. 4 p. (Extraits du Bull, de la Société z.ooloiiiiiue de France pour l'année 1879.) Penzig (Dott. O.). — Sopra un caso teralalogico nella Primula sinénsis Lindl. 10 p cl 2 pi., 1880. Padoue, impr. Prosperiiii. Le Bélier. — N" 27, 28, 29, 30 et .31. Le Journal du Ciel. — Juillet 1880. La lU'vuc littéraire et artisti/jue. — l" et 15 juillet, l" noiît. Le nameau de Sapin. — l"f juillet et l"" août. — Le héron des Tourelles. — La pierre h écuclles du Jardin anglais. R'^viie alsacienne. — 3= année, n» 9, juillet. Le Naturaliste. — l" et l.S juillet et )'"• août. — D"" Trouessart : La phvtnsraphie de M. de Candollc. — Fairmairc : Coléoptères de Nossi-Bé. — Chcvrolat : Curculionides de la Guadeloupe. — l)' Bonnet : Plantes rares ou critiques des en- virons de Paris. — A. Granger : Les coquilles rares. — Chevrolat : Diagnoses de Chelonarium. Le Moniteur d'Horticulture. — 4« année, août. Socictc de Pharmacie de Bordeau.r. — (Bulletin). Mai et juin 1880. Rei'isla Melica de Chile. — \b mars et 15 avril 1880. Société de Géof/rapliie. — (Bulletin). Mars 1880. Société entoDiolot/itjuc de France — (Hullelin des séances). 23 juin 1880. Société ùotaiii i, n,-»-<.h The Young Naturalist. — Août 1880. — Mathew : Habits of Pieris daplici.les m Turkey, avec pi. — Robson : Britisb Buttertlies. — Robson : Concholoi;y. — Gregson : Entomological noies for Beginners. — Labellmg a collection oi Lepi- doptera. — Hobkirk : On morses. — Butterlly parasilen West. — An herbarium. — Soutier : A floral clock. L'Esplorntore. — Juillet 1880. „ . , , . . • . „i r^^\r.„\^ a^ Crouica cieniinca. - 10 et 25 juillet 1880. - J. Landerer : Geologia lunar. - Cronica de historia natural : Geolog a de las immediaciones de Panderma. - Homologia y diagrama de las orquideas. - Nuevos coleopteros europeos ) Çxoticos. — Conservacion de los colores naturales en las plantas desecadas. — La respiracion végétal. — Crustaceos païasiios. — Lepidopteros iiieditos. , j. ,• Rivista scientiftco-industriale. — 15 juillet 1880. — Aniraali che esalano odore di muschio. Psyché. - Mai 1880. - Y.-T. Charabers : Tineid. Larv«. - H.-L. Moody : Nacerdcs melanura. p^„,^„„ yfr.^-.„ Hardwicke's Science Gossip. - 2 août 1880. - Woodward : Gcology of Swansea -- Quin keegan Common wad ng- Birds, ill.- Robinson : The Mcdusa aquarium, ill.- Sianden : Dwarf-Eggs. - Fedarb : .M'""g';0|W- - J^- «^a^^^^^ Heteiomorphie orchids. - J. Fullagar : A peculiar infusorian. - Baldry : Coronella Uevis. - Microscop), geology, botany, zoology. T^Ï^IF DES ^IMîsrOI^CÎDS Tirage ; 1,400 Exempiaires La page entière Fr. 18 >; | 1/4 de page Fr. 6 » 1/2 page — 10 » I 1/8 — — 4 » Les huit premières années de la Feuille des Jeunes Naturalistes, fonnàni huit vo- lumes brochés, sont disponibles au prix de 5 fr. le volume. Il ne sera plus mis en vente de volumes reliés. REVUE MYGOLOGIQUE RECUEIL TRIMESTRIEL ILLUSTRÉ CONSACRÉ A L'ÉTUDE DES CHAMPIGNONS & DES LICHENS Dirigé par M. G. ROUMEGUÈRE DEUXIÈME ANNÉE Toulouse, bureaux de la Rédaction, 37, rue Riquet. Paris, J.-B. Baillière et fils, 19, rue Hautefeuille. Ch. Eeinwald, Libraire, rue des Saints-Pères, 15 MATERIAUX POUR L'HISTOIRE PRIMITIVE & NATURELLE DE L'HOMME Publiés par TtT. Emile OARTAILHAO Président de la Section d'Anthropologie de l'Association française (1880), Membre des Sociétés d'Anthropologie de Paris, Londres, Vienne et Moscou. QUINZIEME ANNÉE Prix d'abonnement : 15 fr. par an — < — - 1" Octobre 1880 Dixième Année =gD£oo[^] F 120 FËUILL UNES NATURALISTES Fondée à l^iilliouse en 1870 PARAISSANT TOUS LES MOIS PRIX DE L'ABONNEMENT Pour la France et rAlsace> Lorraine fr. 3 par an. Ponr l'Étrang-er fr . 4 par an. Le Numéro, sans planclae, S5 cent.; avec planche, 40 cent. LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR DU l«r NOVEMBRE DE CHAQUE ANNÉE Les abonnemenls peuvent élre pris dans tous les bureaux de poste de France LES PERSONNES QUI NE SE DÉSABONNERONT PAS SERONT CONSIDÉRÉES COMME RÉABONNÉES S'ADHESSER : A PAREIS, citez ]??. A»Bax:M ES@îiîiFÏJS, 55, rue Plerfe-Cliarron POUR L'ALSACE ET L'ÉTRANGER : A Mulhouse (Haut-Rhin), chez Mii« Pétry, libraire, 40, rue de l'Arsenal. Pour l'Angleterre, à Londres, chez M. Aug. SiEGLE,libraire,110,LeadenhallStreet,E.G. Pour laBelgique,à Bruxelles, chez M. Mayolez, libraire-éditeur, 13, rue del'Impératrice. Pour les Pays-Bas, à la Haye, chez M. Van Stockum, hbraire, 36, Buitenhof. Pour la Suisse, à Neuchâtel, chez M. A. -G. Berthoud, libraire. Pour l'Italie, à Palerme, chez M. Luigi Pedone-Lauriel, corso Vittorio-Emanuele. SOMMAIHÏD DU N° 130 Association française pour l'avancement des sciences, — Congrès de Eeims. H. Viallanes et A.. Robin : Notes sur l'anatomie de l'écrevisse. Edouard Honnorat : Note sur le Pcntacrinites vulgarîs Schl.] T>^ Gillot : Une fougère nouvelle pour la France. Communications : Le taupin des moissons. — Mclolontlia fullo. — Rhynchitet betuleti. — Note. — Destruction des guêpiers. — Échanges. TTP. OBERTHUB ET FILS, A RENNES. — MAISON A PARIS BUE 8AL0M0N-DE-CAUS, 4 (square des Arts-et- Métiers). 188 O -KS: ■4-«- 1 r>E LA FEUILLE DES JEXJNES NATURALISTES Octobre 1880 Alix.— De la classification en gênerai. 1" leçon fiiite le 11 novemi)re 1879, h Paris, au cours de zoologie de l'Uni- versité catholique de Paris. In-8, 17 p.Bar-le-Duc, imp. et lib. Pliilipona. (Extrait des Etudes catholiques). Bourguignat (J.-R.). — Dcscripiion des diverses espèces deCœlestelc et de Paladilhia découvertes en Espagne par le ï>' G. Servaln. I11-8, 22 p. Angers, imp. Lacliése et Dolbeau. Davyz (L.). — Note sur l'Eopteris. In-8, 13 p. Angers, imp. Laclièse et Dolbeau. Déséglise (A. V — Observations sur quelques menthes : M. rotundifolia L., M. lomentosa d'Urv., etc. In-8, 22 p. Angers, imp. et lib. Germain et Grassin. (Extrait du Bull, delà Soc. d'àhides scientifiques d'Angers). Dubrueil. — Catalogue des mollusques terrestres et fluviatiles de l'Hérault. In-8, 144 p. Montpellier, imp. Bœlim et lils. (Entrait de la Revue des sciences naturelles). Dubus (J.-P.\— Faune lépidoptérologiquc de l'arron- dissement de Saint-Quentin. Catalogue métliodiiiue des lépi- doptères de l'arroiidissenient de Saint-Quentin. 1" fasc, année 1879. In-8, o9 p. Saint-Quentin, imp. Poette. (Extr. du Guide de l'entomolQyisIe, ou nomenclature gêner, des lépidoptères d'Europe; ouvrage inédit). Gonnard (P.). — Note sur les associations minérales que renferment certains trachytes du ravin du Riveau-Grand au Mont-Dore. In-8, 18 p. Lyon, imp. Riotor. (Extrait des Mémoires de l'académie des sciences et arts de Lyon; vol. 24 de la classe des sciences). Gonnard (F.). — Note sur quelques faits minéralo- giques observés dans les granits des bords de la Saône, ln-8, 8 p. Lyon, imp. Riotor. (Extrait des Mémoires de l'académie des sciences et arts de Lijon; vol. 24 de la classe des sciences). Joly. — Exposé sommaire de la doctrine de Ch. Darwin; objections faites ou h faire à cette même doctrine. In-8, 35 p. Toulouse, imp. Douladoure. (Extrait des Mémoires de l'académie des inscriptions et hclles-lettres de Toulouse). Lavocat. — Homotypic des membres. Conformation de l'humérus des vertébrés. Iu-8, 19 p. Toulouse, imp. Dou- ladoure. (Extrait des Mémoires de l'académie des sciences, elc, de Toulouse). Locard. — Nouvelles recherches sur les argiles lacustres des terrains quaternaires des environs de Lyon. In-8, 37 p. Lyon, imp. Pitrataîné, lib. Georg; Paris, lib, J.-B. Baillière et ûls. Lortet. — Rapport à M. le Préfet sur les travaux exé- cutés au Muséum d'histoire naturelle de Lyon, pendant l'année 1879. VIII. In -8, 34 p. Lyon, imp. Pitrat aîné, lib. Georg. Lucante. — Essai géographique sur les cavernes de la France et de l'étranger. France : région du sud. In-8, bO p. Angers, imp. et lib. Germain et Grassin. (Extr. du Bull, de la Soc. d'ét. scient. d'Angers). Mangin (L,.). — Relations anatomiques entre la lige, la feuille et l'axe dorai rie l'Acorus calamus. In-8, 31 p., 3 pi. Nancy, imp. Berger-Lcvrault et C'«. Extr. du Butl. de la Soc. des sciences de Nancy). Rivière (E.). .— Le pliocène de Castet d'Appio. en Italie, nomenclature des fossiles qu'il renferme. In-8, 8 p., Paris, imp. Chaix et C'«. [Associât, française pour l'avancement des sciences, congrès de Montpellier, 1879). Tillet (P.*. — Excursions botaniques en Dauphiné. Observations sur la llore du Laus et des environs de Gap (Hautes-Alpes). In-8, 20 p. Lyon, imp. Riotor. (Extr. des Ann. de la Soc. botan. de Lyon). Troues^art (E.-L..). Revision des musaraignes (Sori- cida;) d'Europe et note sur les insectivores en général, avec l'indication des espèces qui se trouvent eu France. In-8, 24 p. Angers, imp. Germain et Grassin. Extr. du Bull, de la Soc. d'études scient. d'Angers). "Walsh (B.-D.).— Sur la nymphe du genre d'éphémé- rincs Banisca ; trad. de l'anglais et annoté par E. Jolly. In-8, 19 p., 1 pi. Angers, imp. Germain et Grassin. (Exlr. du Bull, de la Soc. d'études scient. d'Angers). ALLEMAGNE Bachmann ( Otto). — Leitfaden zur Unfertigung mi- krosknpischer Dauerpraparate (Guide de la confection des préparations microscopiques durables). Accomp. de 87 fig. Miinich, libr. A. Oldenbourg. In-S». 5 fr. 35. Engler (A.).— Versuch ciner Entwickelungsgeschichte der Pllanzenweit (Essai d'histoire de l'évolution du règne végétal et particulièrement des zones florales depuis la pé- riode tertiaire). Leipzig, libr. W. Engelmann. ^1-8". 9'75. Joger (Gustav) — Lohrbuch der allgemeine Zoologie (Traité de zoologie générale). Leipzig, libr. E. Griinter, 1871-1880. 3 vol. in-S". 27 fr. Moschler (H.-B.).— DieFamilien und Gattungen der europ'.iischen Tagfalter (Les familles et genres de papillons diurnes d'Europe), ln-8''. Extrait du XYI" volume des .1*- handlungen der natur forschenden Gesellsciiaft z-u GUrlitz. Rauber (A.). — Ûber den Ursprung der Milch... (De l'origine du lait et de la nutrition du fruit en général). Ac- comp. de 2 pi. Leipzig, libr. W. Engelmann. In-S». 3' 25. Hahn (Otto).— Die Urzelle (La cellule primordiale; avec la preuve que le granit, le gneiss, la serpentine, le talc, certains grès, ainsi que la basalte, la pierre et le fer météo- riques, sont composés de plantes: faits nouveaux "a l'appui de la doctrine de l'évolution). Accomp. de 30 pi. Tubingen, libr. H. Laupp. In-8". 8 fr. Keyserling ( E. ). — Die Spinncn Amerikas ( Les arai- gnées d'Amérique; les lalérigrades). Niirnberg, libr. Bauer et Haspe. lu-4''. 54 fr. SUISSE Brun (J.). — Diatomées des Alpes et du Jura et de la région suisse et française des environs de Genève. Avec 9 pi . Genève, libr. H. Georg. In-S". 10 fr. 75. ANGLETERRE Earle ( J. ). — English plant names from Ihe X"» to the XV" century. In-18. Pp. 232. Frowde. ILLUSTRATIONS of typical spécimens of Lepidoptera-lle- terocera in tlie Collection of the Brilish Muséum. Part IV, North-american Tortricida;. Ry lord Walsingham. Coloured plates. Royal 8". Pp. 95. Triibner, London. McLachlan (R.). — A monographie revision and sy- nopsis of the Trichoptera of the curopean fauna. Supplem., 59 plates. Royal 8". Pp. 523. Van Voorst. Patterson (R.-L.). — Birds, fishes and cetacea cora- monly frequenting BelfastLough. In-8». Pp. 264. D. Bogue. Rodd (E.-H. ). — The birds of Cornwall and the Scilly islands, ediled v^ilh an introduction, appendix and brief me- moir of the author, by J.-E. Harting. With portrait and raap. ^1-8». Pp. 350. Trubner. 1er Octobre 1880. Dixième Année. N» 120. FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES ASSOCLATION FRANÇAISE POUR L'AVANCEMENT DES SCIENCES. Congrès de Reims. — Section de botanique. Séance du 12 août. — M. de Seynes, président nommé à Montpellier, ayant donné sa démission, M. le D"" Richon est élu président de la section, et M. le D"" Tison, secrétaire. Séance du 13 août. — M. Petit (Paul) parle sur le Iricliogyne de Vllilde- brandtia r^ivida^is, algue d'eau douce mal étudiée autrefois par Carter, et dont il a suivi le développement. Elle possède deux sortes de filaments : les uns donnant naissance au irichogyne et à des filaments destinés à la propagation végétative, les autres longs, stériles, à cellules sans noyau; celle des pruniers ont, au contraire, un noyau très apparent. M. lîorzi, en Italie, a découvert les anthéridies et les corpuscules de la même algue. Il est à espérer qu'on trouvera un jour les deux sexes réunis et qu'on verra comment se forme le cystocarpe. V Hildebrandtia rividaris n'est pas très commun, il ne se plaît que dans certaines eaux déterminées. Les observations précédentes ont été faites sur les sujets qui vivent dans la fontaine de Morsang-sur-Orge. Si on veut les con- server vivantes cà, Paris, il faut avoir la précaution de rapporter de l'eau de la fontaine, car celle de la Seine, de la pluie, des puits, etc., les tue. M. d'Arbaumont entretient la section des effets produits sur certams végé- taux par tes gelées de l'hiver dernier. Il a observé dans les tissus gelés, une fermentation alcoolique en l'absence de tout ferment alcoolique et dans les conditions qui ruinent la théorie proposée cà ce sujet par M. van Tieghem. Les végétaux gelés ont fourni cà, la distillation un pour cent d'alcool mélangé d'éthers qui n'ont pu être étudiés. Sur les arbres gelés, mais pouvant encore végéter, l'écorce présente, par places, des soulèvements de l'épiderme. A ce niveau, les cellules de la couche herbacée ont subi une dégénérescence et une polification très curieuses, à la suite desquelles les parois s'amincissant, deviennent hyalines. Vues en masse, ces cellules ressemblent à du sucre râpé. Sur les observations de M. Tison, M. d'Arbaumont ajoute qu'il a pris toutes les précautions nécessaires et qu'il n'a pas eu sous les yeux des germinations cryptogamiques, il a pu, du reste, suivre toutes les phases de cette curieuse modification. M. Richon donne Xènumération des travaux botaniques faits jusqu'à ce jour dans le département de ta Marne. M. Petit (Paul) présente la Monographie des Spirogyra des environs de Paris et insiste sur les espèces particulièrement intéressantes et surtout sur les variations que peuvent présenter certaines d'entre elles. Ainsi \q Spirogijra varians est formé de la réunion de 4, 5 variétés que Kuetzing a décrites comme autant d'espèces distinctes. Dans le Spirogyra mirabilis, la cellule reproductrice se renfle, et la différenciation de l'endochrome aboutissant ji la formation d'une spore se fait dans la même cellule, sans conjugaison avec la cellule d'un filament voisin. M. Richon communique une liste de soixante espèces de Cryptogames nouvellement découverts, et donne quelques détails sur celles qui présentent — 150 — le plus d'intérêt au point de vue de la variation des formes, et il cite un assez grand nombre de formes conidiennes de cliampignons thécasporés. Séance du 14 août. — M. Merget expose le résultat de ses recherches sur le mécanisme des échanges gazeux entre les plantes aquatiques et le milieu ambiant. Des expériences qu'il présente à la section, il conclut que les plantes aquatiques sont enveloppées d'une atmosphère gazeuse adhérente, dans laquelle se diffusent à la fois les gaz que l'eau tient en dissolution et ceux qui sont contenus dans le système lacuneux du végétal. Ces deux mouvements de diffusion en sens inverse, s'effectuent à travers les ouvertures normales ou accidentelles de la surface épidermique. Il résulte de cette manière de voir qu'il n'y aurait pas de végétaux réellement aquatiques. N'en serait-il pas de même des animaux? M. d'Arbaumont communique quelques parties d'un grand travail sur l'Ana- tomie et la morphologie des ampèlidèes et il expose les raisons pour lesquelles il ne peut admettre la théorie que M. Dutailly a donnée des vrilles de la vigne vierge. Selon lui, il n'y a pas entraînement des bourgeons qui émergeraient plus haut sous forme de vrilles, par la raison qu'à l'aisselle des feuilles où il ne devrait pas y avoir de bourgeons, on rencontre un rudiment de ces organes sous forme de petit mamelon cellulaire terminé par un poil. A ce même niveau, la tige présente aussi de petits faisceaux rudimentaires, mais supplémentaires. Ces recherches ne permettent pas encore, comme on le voit, do dire ce que c'est que la vrille. M. RiCHON présente X Atlas des champignons de l'est de la France, et il mentionne quelques-unes des espèces rares ou nouvelles. M. Tison fait connaître la composition chimique des tubercules de Thla- diantha dubia, cucurbitacée de la Chine septentrionale, dont les premières graines ont été envoyées, il y a une quinzaine d'années, au Muséum de Paris, par le R. P. David, missionnaire en Chine. Cette plante, fort curieuse au point de vue botanique, par ses fleurs dimorphes et son androcée pentandre est dioïque et vivace au moyen de tubercules. Ceux-ci se produisent également sur les racines des deux sexes. Le Thladiantha dubia croît abondamment dans les divers terrains où on l'a planté et il se multiplie rapidement, grâce à ce que ses racines se renflent de distance en distance, sous forme de tubercules qui ont la couleur, la forme, la consistance et l'apparence de ceux de la pomme de terre. Ils portent à leur surface des bourgeons adventifs, ce qui permet de les employer pour une propagation rapide de la plante. Ces tubercules radicu- laires étant très riches en amidon et en même temps amers, M. Tison a prié M. A. Petit, pharmacien à Paris et trésorier de la Société chimique, d'en faire l'analyse et d'y rechercher avec soin la présence de quelque principe médica- menteux. Voici le résultat de cette analyse : Les tubercules en bon état de conservation, mais ayant déjà subi un com- mencement de dessiccation à l'air libre, contenaient 60,38 0/0 d'eau. La matière desséchée à lOO'' renferme : Sucre réducteur 1 5,30 1 Sucre non réducteur 13,05 j 81,15 Matière amylacée 52,90 ) Matière minérale 4,25 Cellules, substance amère 14,50 Total 100.00 La matière desséchée a donné : Par l'alcool 38,40 0/0 Par l'éther 1 ,40 — 151 — L'extrait alcoolique a une saveur sucrée qui devient ensuite fortement amère . Les diverses méthodes appliquées à la recherche des alcaloïdes ont donné des résultais négatifs. Il résulte de celte analyse que le Thladiantha duhia deviendra, quand on le voudra, une plante très favorable à la production de l'alcool, puisque 100 i)arties de matière desséchée à 100° en renferment 81,25 susceptibles de fournir ce produit par la fermentation. La substance amère et résineuse sera étudiée plus tard au point de vue physiologique et thérapeutique, car le Thladiantha dubia appartient à la môme famille que la bryone et la coloquinte. En l'absence de M. Qlelet, M. Tison lit le travail qu'il a envoyé sous ce titre : Quelques espèces critiques ou nouvelles de la /fore mycologique de France. M. RiCHON présente : 1" le Catalogue raisonné des champigiions qui croissent dans le département de la Marne ; 2" les mousses de M. Thiébaut de Vitry; 3° une addition au catalogue de M. de Lamhertye, et il insiste sur l'ulililé que ces catalogues présentent aux botanistes qui veulent explorer une région déterminée. Séance du 16 août. — M. Lemoine présente les deux premières livraisons de son Atlas des caractères spécifiques des plantes des environs de Paris et de Reims. Le but pratique qu'il s'est proposé, c'est de mettre à la portée de tous, un ouvrage qui permettra d'arriver rapidement et sûrement à la diagnose d'une plante donnée. 11 espère que cet ouvrage qui lui coûte beaucoup de temps et de travail, rendra de grands services aux jeunes étudiants qui commencent à herboriser, et qu'il sera consulté utilement par tous ceux qui s'occupent de la flore de cette région. M. l'abbé Durand communique les observations que le R. P. Duparqueta faites sur le Nara, cucurbitacée du Damaraland ou Cimbébasie des cartes. Il lit ensuite divers fragments d'une autre lettre, dans laquelle le R. P. Duparquet donne des renseignements fort intéressants sur la plupart des plantes utiles, alimentaires ou industrielles du Damaraland et de l'Orampo. M. Tison, à propos de la végétation tardive de certaines plantes frappées par la gelée, fait observer qu'on ne doit pas les arracher immédiatement et perdre tout espoir. 11 cite à l'appui un Paliurus aculeatus qui paraissait com- plètement mort et qui n'a recommencé à repousser que dans le mois de juin. Un Jasminum revolutum avait été tellement abîmé par la gelée que l'ècorce de toute la partie inférieure du tronc était fendillée et détachée. Cependant au mois de juillet, des bourgeons sont sortis de cette souche qui présente aujour- d'hui une dizaine de jets très vigoureux. On pourrait citer beaucoup de faits analogues. La meilleure conduite à tenir dans ces circonstances, c'est de receper rez terre les plantes fortement atteintes par le froid et de le faire aussitôt que les gelées ont cessé, sans attendre les beaux jours du printemps. On procède alors aux élections : M. Bâillon est nommé président pour 1881 . M. Tison est renommé délégué pour trois ans. Il est également nommé délégué avec subventions. — 152 — NOTES SUR L'ANATOMIE DE L'ÉCREYISSE (1) (Suite) Un appareil branchial présentant une surface aussi considérable doit rapide- ment désoxygéner la faible quantité d'eau renfermée dans la cavité branchiale, aussi le renouvellement de l'eau se fait-il avec une rapidité considérable. L'eau pénètre constamment dans la chambre respiratoire par ses parties inférieure et postérieure, près de la base des pattes, et sort en avant par une sorte de canal de chaque côté de la bouche, dans la région collaire. Cet effet est obtenu à l'aide d'un mécanisme spécial emprunté au système appendiculaire. Nous avons vu (S), en effet, que la branche externe des mâchoires de la seconde paire prenait la forme d'une palette allongée soudée par son milieu seu- lement à la mâchoire proprement dite; cette palette, que l'on appelle encore scaphognathile, occupe le canal expirateur de façon à le fermer à peu près complètement. Par un mouvement de bascule autour de son insertion, la moitié inférieure qui reposait sur le plancher du canal expirateur vient subite- ment en frapper la voûte, et rejette à l'extérieur l'eau qu'elle a soulevée et en quelque sorte pelletée. Comme les parois de la chambre branchiale sont rigides, une quantité correspondante d'eau entre par la fente inspiratrice, de sorte que ce mouvement répété trois ou quatre fois par seconde détermine dans la chambre respiratoire un courant continu. Rien n'est plus facile du reste à observer que ce courant; il suffit de tirer hors de l'eau la partie antérieure d'une écrevisse vivante en maintenant la base des pattes dans le liquide; on verra alors l'eau sortir d'une manière continue sur les côtés de la bouche. De môme en mettant en suspension dans l'eau où est plongé l'animal une poudre colorée, du carmin ou de lindigo par exemple, on veria cette matière colorée rejelée avec force en un jet à peu prés continu; que l'on enlève le scapho- gnathile, ou seulement que l'on coupe les muscles qui le meuvent, et le courant cesse complètement. Appareil digestif. — L'élude des organes de la digestion est des plus faciles. Il suffit en effet d'enlever le tégument dans toute la région dorsale du corps et sur le côté de la tête. L'appareil digestif sera alors tout entier mis à nu. On (1) EXPLICATION DE LA PLANCHE (Y. n" 118) Fig. 1. Œil. Fig. 14, — 2. Antennule. — 3. Antenne. — 15. — 4. Mandibule. — 5. Mâchoire de la 1" paire. — 6. Mâchoire de la 2» paire. — 7. Patte-mâchoire de la \^^ paire. — 8. Patte-naâchoire de la 2^ paire. — 9. Patte-mâchoire de la 3^ paire. — 10. Pince. — H. Patte ambulatoire de la dernière — 16. paire : a, coxopodite; b, basipo- dite ; c, ischiopodite (aucune lettre ne désigne le méropodite) ; d, car- popodite; e, propodite; f, dacty- lopodite. — n. — 12. Patte abdominale. — 13. Patte du 6^ anneau abdominal trans- formée en nageoire : a, coxopo- dite; h c, les deux articles de l'exopodite; h\ endopodite. (2) Feuille de» Jeunes Naturalistes, X, 1880, p. 123, fig. 6. Tesson ou palette médiane de la nageoire caudale. Système nerveux central : g c, ganglion cérébroïde; n o, nerf optique; n a, nerf antennulaire; n a, nerf antennaire; c, commis- sure œsophagienne; g s o, gan- glion sous-œsophagien; a s, trou pour le passage de l'artère ster- nale; g a, ganglion anal. Appareil digestif: e, estomac; f, foie; i, intestin; a, pièce chitineuse de l'armature stomacale ; m, muscle antérieur, m', muscle postérieur de l'estomac. Système artériel vu par la face dor- sale : c, cœur; o, artère ophtal- mique ; a, artère antennaire ; a b, artère abdominale supérieure; s, point où naît l'artère sternale; d, artère de la pince. — 153 — pourra l'isoler ensuite comme dans la fig. 16, puis après l'avoir observé à l'extérieur on l'ouvrira dans toute sa longueur pour bien voir la structure de sa paroi interne et les oiifices des canaux biliaires. La bouche est une ouverture allongée située à la face inférieure de la tête, entre les bases des mandibules et des mâchoires. Elle est limitée en avant par un épaississement du tégument que l'on appelle quelquefois lèvre supérieure, en arrière par un repli charnu, le métastome, qui porte aussi le nom de lèvre inférieure; ces noms sont du reste fort impropres, car les parties qu'ils repré- sentent sont inarticulées et n'ont rien de commun avec le labre ou la lèvre inférieure des insectes qui sont des membres modifiés. A la bouche fait suite un œsophage très court qui monte verticalement dans le céphalothorax et s'ouvre presque aussitôt dans l'estomac. Celui-ci (fig. 1 G, e) se présente comme une poche sphéroïdale très développée qui occupe toute la partie antérieure du céphalothorax; il donne naissance en haut et en arrière à un intestin (i) de médiocre calibre qui se dirige en ligne droite jusque dans la palette médiane de la nageoire caudale, à la face inférieure de laquelle s'ouvre l'anus. La partie initiale de l'intestin est entourée d'une masse glandulaire d'un brun jaunâtre, qui occupe la plus grande partie de la région postérieure du céphalothorax où elle se glisse entre les différents organes; c'est le foie (f). L'estomac considéré avec un peu plus de soin, surtout de profil, se divise nettement en deux chambres séparées par un étranglement, l'une cardiaque ou œsophagienne arrondie et de beaucoup la plus vaste; l'autre pylori(|ue, irrégulièrement comprimée de haut en bas et presque tubulaire. Toutes deux sont tapissées par une membrane dure, résistante, chitineuse, semblable par conséquent au tégument externe avec lequel elle se continue par l'inter- médiaire de la cuticule œsophagienne. Dans la partie postérieure de la région cardiaque même, ce revêtement dur prend en certains endroits un développe- ment considérable constituant un système de pièces articulées les unes avec les autres qui portent à leur surface interne des dents destinées à triturer à leur passage dans le détroit cardio-pylorique les aliments qui auraient échappé à la mastication prébuccale. Un grand nombre de muscles, soit intrinsèques, c'est-à-dire entièrement renfermés dans les parois de l'estomac, soit extrin- sèques ou insérés par une de leurs extrémités sur la carapace (fig. '16, m ni), mettent ces diverses pièces en mouvement. Le revêtement chitineux de la région pylorique forme un grand nombre de replis irréguliers portant des soies qui s'imbriquent et forment une sorte de grillage ou plutôt de filtre qui ne laisse pénétrer dans l'intestin que des aliments liquides ou arrivés à un état de division extrême. Paris. A. Robin et H. Viallanes. (A suivre.) NOTES SUR LE PENTACRINITES VULGARIS Schl. (Suite rffin) Pour nous donner une idée seulement approximative de la hauteur verticale du dépôt des eaux océaniennes qui ont recouvert, à l'époque secondaire, le sol dignois, prenons pour base les sédiments marins de nos environs et mesu- rons par exemple les différents étages qui composent les soulèvements exis- tant entre Digne et la base de la crête des Dourbes, nous trouvons le nombre très respectable, pour la hauteur verticale du terrain compris entre la fin du trias et celui du terrain crétacé inférieur, d'un peu plus de 4,000 mètres. Ce nombre paraîtra peut-être fantaisiste ou tout au moins exagéré; mais il n'en _ 154 — est rien, car c'est en prenant la distance représentée par une normale avec di- rections parfaitement parallèles, des couches triasiques d'une part et crétacées inférieures de l'autre, que j'évalue la puissance, énorme comme l'on voit, des dépôts jurassiques dont je viens déparier. Lorsqu'on est en face du soulève- ment des Dourbes on a donc devant soi la série complète des étages formant la partie inférieure et moyenne du terrain jurassique de nos Alpes inférieures; aussi, à ce point de vue, la montagne des Doiwbes (de Coupe sur les cartes de Cassini et de l'état-major) est-elle on ne peut plus intéressante pour l'étude du terrain jurassique inférieur : ce terrain se montre sur le côté envisageant Digne et le chemin de cette ville à Barrême par la Clappe et Chaudon, presque toujours à nu et à pic, en coupes qui laissent, il est vrai, souvent beaucoup à désirer pour la commodité et la facilité d'accès des divers bancs composant la montagne en question, mais qui permettent néanmoins d'embrasser d'un coup d'œil la stratiticalion régulière et très nette de cette partie de la croûte ter- restre. D'un autre côté, on peut aussi très facilement voir, en étudiant de près la suite des couches qui composent cette même montagne des Dourbes que, comme beaucoup de nos lecteurs du reste le savent, les limites des étages créés par quelques géologues n'existent pas toujours dans la nature d'une manière bien tranchée"; en effet, ces étages ne représentent pas toujours une série de strates ayant entre elles un faciès et des fossiles assez particuliers pour faire supposer qu'ils n'ont aucun caractère commun entre eux; pour s'en con- vaincre il suffit de regarder d'assez prés nos terrains secondaires inférieurs pour que l'on s'aperçoive que la plupart des roches qui commencent ces diffé- rents étages, succèdent aux limites de ceux-ci sans solution aucune de conti- nuité, quant aux dépôts; il semblerait qu'au-dessus d'un étage les sédiments formant l'étage immédiatement supérieur eussent été formés par les mêmes eaux qui déposèrent le précédent, très peu de temps après et sans transition aucune. Ce qui prouve, à quelques exceptions près, qu'aucune discontinuité n'a réellement séparé certains étages (j'en excepte par exemple le lias moyen, qui a ses limites bien tranchées, comme le savent les personnes qui ont suivi la route de Chaudon et de la Robine), c'est le parallélisme des bancs qui, sur une grande étendue de terrain présentent toujours les mêmes couches avec une épaisseur respectivement uniforme. Nos terrains secondaires se sont donc formés les uns à la suite des autres sans avoir eu à subir les conséquences de cataclysmes assez puissants pour séparer d'une manière apparente les sédiments déposés, et bien que quelques indications fassent supposer de vraies périodes d'arrêt dans la sédimentation, ainsi que le retrait plus ou moins considérable des eaux marines à certaines époques, il n'en est pas moins vrai qu'un océan d'une profondeur énorme (à en juger par ses dépôts) a (à part de courts et rares espaces de temps) toujours recouvert la parties des Basses-Alpes formant les environs de Digne. En jetant de nos jours un coup d'œil même superficiel sur notre sol, en promenant nos regards du fond des vallées aux sommets de nos montagnes, en voyant le bouleversement des bancs de rocs, tantôt simplement inclinés, tantôt plissés, ou bien ceux d'origine ancienne parfois superposés aux plus récents, on est frappé par le contraste présenté par l'aspect actuel de nos ter- rains si accidentés avec celui que devait avoir à l'époque secondaire l'immense océan dont les bruits des vagues aux jours d'orage et de tempête devaient seuls troubler le silence majestueux! C'est au fond de cet océan que végétaient les zoophytes dont j'ai essayé de donner une faible idée. Peu à peu le terrain s'exhaussa et comme conséquence les eaux se retirèrent, non brusquement, mais au fur et à mesure du soulèvement qui lentement lendaità donner aux sédiments précédemment formés au fond des eaux la forme — 155 — actuelle qu'a aujourd'hui noire continent. Plus tard une mer vint remplacer l'océan disparu; cette mer, c'est celle qui forma les puissants dépôts nummu- litiques que l'on ne peut voir sans étonnement soulevés, dans nos Alpes, à plus de 3,000 mètres d'altitude; puis une autre mer vint encore, mer qui a laissé de nombreuses traces, la molasse marine qui s'observe à Manosque, Tanaron, Ctiàteauneuf-Miravail, etc., etc., avec un nombre prodigieux de fossiles variés. Knfin un lac a succédé aux deux précédentes mers, et ce lac dans l'histoire de notre globe ne date que d'hier seulement : je veux parler de l'énorme étendue d'eau douce, qui partant de Digne, allait se terminer au fond de la basse Provence, à Aix et à Marseille; les bords de ce lac présentaient une végétation luxuriante conservée par les belles empreintes de Céreste, Manosque, du Bois d'Asson, etc., etc., qui n'en donnent cependant qu'une idée bien restreinte; et ses eaux tranquilles abreuvaient de grands mammifères dont on retrouve les débris. Jusqu'aux derniers dépôts lacustres que je viens de mentionner, aucun cata- clysme, aucun mouvement réellement important ne se manifeste à la surface du sol de notre contrée, car auparavant le terrain s'était régulièrement exhaussé, puis affaissé encore, pour permettre à des mers d'une certaine étendue et d'une profondeur considérable, puis à des lacs très profonds aussi, d'exister à des époques successives. Mais bientôt un soulèvement formidable a lieu, et ce soulèvement qui n'est que le contre-coup d'affaissements importants subis par d'autres régions de la croiîte terrestre, met en relief les anciens sédiments marins ou lacustres. Ce soulèvement est dû à de gigantesques poussées dont rien, autrement que l'imagination, ne saurait nous donner une idée exacte, et ces poussées sont telles que tous les terrains pélagiques se plient, se fendillent, s'amoncellent, se disloquent, prennent. les positions les plus diverses et les plus étranges et forment nos montagnes. Mais ce n'est pas ici le lieu de parler de ces soulèvements, ni de leur direction, c'est-a-dire du relief actuel du terrain jurassique et autres des Basses-Alpes. Je vous dirai seulement que si en parcourant le fond de nos vallées, toutes nos montagnes nous laissent de pénibles impressions par leur aspect bouleversé et le désordre apparent seule- ment qui paraît avoir présidé à leur formation, par contre, si l'on prend la peine de faire l'ascension de quelques-uns de nos monts, par exemple ceux du Cheval-Blanc (2,323™), de Ciolane (2,955'"}, du Gran-Rubren (3,342), du Chambeyron (3,388), du Polat (3,124) (1), etc., etc., nos Alpes inférieures nous apparaissent alors dans leur ensemble sous leur véritable jour, le seul sous lequel doit les voir le géologue qui veut se faire une idée exacte des formes générales que prennent les soulèvements de notre contrée. C'est sur ces som- mets élevés, sur ces pics aux formes généralement pyramidales que l'on peut voir nos monts régulièrement relevés par des soulèvements quelquefois très longs, très souvent bifurques ou formant des rayonnements autour d'un centre commun, mais le plus souvent présentant l'aspect de grandes lignes, d'axes de formation plutôt généralement parallèles; ces axes sont disposés, sur un grand parcours, en lignes courbes, droites ou brisées. C'est à la suite de ces soulèvements que les pentacrinites, auparavant enfouis à de grandes profondeurs sous terre, se trouvent de nos jours à de grandes altitudes. Ces fossiles se rencontrent plus particulièrement dans le lias inférieur, soit dans l'étage sinémurien de d'Orbigny. Pour se procurer des articles de Pentacrinites vulgaris à Digne, on peut visiter les strates délitées à la surface qui forment la base (lias inférieur) de la montagne de Saint-Pancrace, sur le bord de la route qui conduit dans l'étroite vallée des Eaux-Chaudes, tout près du pont (jui termine le boulevard des Bains. (1) Je donne l'altitude de ces montagnes et pics d'après la carte vicinale des Basses- Alpes. — 156 — En cet gndroit, les articles sont très beaux, d'un beau noir, toujours nettement dessinés quant aux détails; mais par contre ils ne sont pas trop communs dans ce gisement, à cause des fréquentes visites que ce lieu reçoit, car il est placé sur la route de notre établissement balnéaire très fréquenté durant la belle saison, bien que nos bains, que l'incurie de leur propriétaire laisse dans un vrai délabrement, n'offrent pas le confortable nécessaire à. ces sortes d'éta- blissements. Il vaut mieux visiter le versant nord-est de la montagne de Courbons, près du quartier connu sous le nom de Saumon, plus connu encore des géologues sous le nom de montagne de Champourcin, à cause des coupes devenues classiques qu'en ont données sous ce nom divers savants; je n'en citerai qu'une seule qui se trouve dans le Bulletin de la Société géologique de France, au compte rendu que j'ai déjà cité de la session extraordinaire de celle Société, en \ 872, à Digne, c'est celle du versant, au pied duquel coule la Bléone. Ce versant est formé à la partie inférieure par des marnes irisées caractéristiques appartenant au trias, puis par l'infralias, à la base duquel existe une zone remarquable à Avicida contovta, enfin par les lias inférieur, moyen et supérieur (étages siné- murien, liasien et toarcien de d'Orbigny), qui se succèdent cl forment les escar- pements du soulèvement. C'est dans la partie supérieure du lias inférieur que se trouvent les vertèbres des penlacriniles. Il y a dans les bancs qui les contiennent deux gisements principaux. L'un situé immédiatement au-dessus du pont, sur la Bléone, contient bon nombre d'articles de Pentacrinites vidgaris; là encore ces articles sont très beaux, toujours bien dessinés, mais moins remar- quables que ceux de la route des Bains, peut-être parce que leur couleur n'est ])oint d'un beau noir comme celle de ce dernier gisement. Le second gisement, qui se trouve non loin de Saint-Benoît, à plus d'un kilomètre du premier, sur le cbemin qui conduit à une belle source sortant presque à mi-côle de la mon- tagne, tout près de terrains schistoïdes noirs, ici très aparenls, ailleurs cachés parle lorrain détritique ou la végélatlon, et en face du quartier des Epinetles, contient des penlacriniles en bien plus grand nombre que partout ailleurs. C'est ce dernier gisement que je conseille de visiter de préférence à tout autre; on peut y trouver encore clans les couches ou strates excessivement inclinées du terrain nombre de spirifer, térébralules, rhynchonelles, ammonites, ainsi que différentes espèces d'huîtres, etc. Mais outre ces deux gisements il en existe encore nombre d'autres. Dans le ravin de Tauze, par exemple, sur le côlé gauche du torrent qui sort du massif montagneux de Ciron, dans les mêmes bancs que ceux des deux gisements déjà mentionnés, dont ils ne sont qu'un prolongement, on voit des quantités de ces fossiles qui sont en général assez bien conservés. On trouve ainsi beau- coup de vertèbres des mômes pentacrinites sur la montagne des Chauchels (dépendante du massif de Cousson) qui domine Digne, côté sud, au pied de laquelle coule le torrent des Eaux-Chaudes. Quelques localités plus ou moins éloignées de Digne sont également remar- quables par le grand nombre d'articles de Pentacrinites vulgaris que leur terrain contient. C'est ainsi que M. Garnier a trouvé de ces penlacriniles dans les dues de Barles, dans le lias inférieur, dans la faille où coule le Bès. Je citerai aussi comme contenant beaucoup d'aiiicles des mêmes crinoïdes, la partie de la montagne attenante à celle de Blayeul (1 ,900"") qui existe tout près du Monsteirel, à quelques kilomètres du conlluent du Bès et de la Bléone, la montagne qui se trouve immédialement au-dessus de la due ('1) de Chabrières, sur le côté gauche du ravin de la Fubie, dans le terrain appartenant à la ferme Isnard. A Croisset, à 22 kilomètres de Digne, c'est par pelletées qu'on ramasse, (1) On appelle rhie en provençal les défilés formés par la rupture violente des soulèvements aux époques géolog^iques. — 157 — à ce qu'on m'a dit, ces jolies étoiles. Enfin, à Castellane, dans les couches liasiques (lias inférieur), dont est formé le monticule qui porte le nom de Signal, tout près de la ville et sur la route de Digne, on trouve aussi un grand nombre de Pcntacrinites vulgatns. J'ajouterai que dans tous ces gisements comme dans les premiers, on ne trouve absolument que les articles de la même espèce de pentacriniles. Les Pentacriniles vulgaris présentent lorsqu'on les brise, une texture cris- talline très remarquable qui, au premier abord, pourrait faire supposer que le terrain qui les contient a été modifié par le voisinage de roches pluloniques ou d'origine ignée, mais il n'en est rien, et celte propriété qui est commune aux fossiles de la même famille ne s'observe pas dans les ammonites, gry- phites, etc., etc., que l'on rencontre dans le même terrain, souvent en compa- gnie des pentacrinites en question, et dans les mêmes conditions de fossilisation que ces derniers. Cette forme cristalline provient à la fois de la texture du test intérieur de ces zoopbytes et de la manière dont ce test s'est fossilisé. Les molécules de vase entrées dans les pores de ces crinoïdes s'y sont placées de telle sorte qu'il en est résulté une véritable cristallisation. D'ailleurs, celte texture cristalline n'existe pas seulement chez les pentacriniles et autres groupes voisins de cette famille, mais aussi chez tous les échinodermes, comme il est facile de le vérifier chez les oursins que l'on rencontre communément dans divers terrains, par exemple les spatangues, cidaris, diadèmes, den- telles, etc., etc. Voici du reste comment Dujardin et Hupé s'expriment en parlant du test de ces animaux, dans leur Histoit^e naturelle des zoopJiytes échinodermes. Ce test est, selon ces auteurs, <\ un tissu réticulé, traversé dans tous les sens par » des mailles ou lacunes irrégulières, arrondies, très petites, dont les inter- » valles sont formés par de la chaux carbonatée rhomboédrique, ayant partout » son axe de cristallisation perpendiculaire à la surface du corps. Il en résulte » que par l'effet de la fossilisation, toutes les lacunes sont remplies par la » même substance, qui les transforme en une masse continue et homogène » de spath calcaire, avec le même axe de cristallisation, sans que la forme » extérieure soit changée (1). » Les bélemnites aussi à l'état fossile (le seul où nous connaissions ces parties de céphalopodes depuis longtemps disparus) ont les fibres qui forment leur tissu toujours perpendiculaires, même chez les espèces plates ou en forme de feuilles à leur surface ou contour extérieur; mais quoique les bélemnites aient toutes leurs molécules ciislallisées en agglomération formant des aiguilles rayonnant vers le contour de ces fossiles, leur cassure quoique brillante n'est pas régulière et ne présente jamais ces surfaces planes géométriques el d'un beau luisant qu'ont toujours, lorsqu'on les brise, les fragments des tiges de pentacriniles, ainsi que le test de tous les échinites. Du reste, cette texture cristalline et ces faces d'un beau poli existent aussi bien dans les moules de ces échinodermes, qui sont en calcaire très dur, que chez ceux dont la pierre est tendre, argileuse même, suivant que l'on trouve ces fossiles dans tel ou tel terrain. Ayant reçu d'un aimable entomologiste bien connu des lecteurs de la Feuille, M. Ausïaut, de Bellegarde, un envoi de fossiles, que ce naturaliste voulut bien m'offrir, je trouvai parmi ces fossiles une tige de crinoïdes en cal- caire tendre, se rayant facilement à l'ongle et tombant même en poussière sous la pression seule des doigts; un moment je crus que celte lige de crinoïdes faisait exception à la règle commune, car la lige en question n'avait aucune trace visible de cristallisation, ce que j'attribuai à la nature el au peu de consistance du calcaire formant les articles; mais l'idée me venant de briser brusquement ces mêmes articles, je pus m'apercevoir alors que la texture de tous les cri- Ci) In-8°, Roret, édit. 1862, p. 1 et suivantes. — 158 — noïdes est toujours cristalline, et que si. clans le spécimen que j'avais sous les yeux, cette texture avait été un instant comme cachée par l'aspect terne du calcaire friable des articles que j'avais, leur fracture violente m'avait montré bientôt que, même dans les calcaires peu susceptibles de se cristalliser, cette texture cristalline, qui semble faire partie intégrante de ces fossiles, existe chez tous les échinodermes pétrifiés. Je ferai, du reste, remarquer que cette nature cristalline qui se reproduit chez tous les échinodermes, peut servir à établir un rapprochement entre des êtres si disparates, quoique rangés par les auteurs dans un même ordre, celui des zoophytes échinodermes. Cette propriété de la composition minéralogique des échinodermes fossiles vient ainsi donner raison aux naturalistes qui ont reconnu ou cru reconnaître différents liens entre ces animaux étranges qui rapprochent ces deux grandes classes d'êtres organisés, les animaux et les végétaux, et en forment pour ainsi dire l'intermédiaire. Il résulte de la nature cristalline des Pentacrinites vulgaris que lorsqu'on brise un groupe d'articulations, la cassure ainsi formée est toujours très bril- lante et aussi lisse que du verre dont elle a presque le poli; le plan de cette fracture, que celle-ci soit dans un sens ou dans un autre, est toujours très oblique à la surface des articles. Les vertèbres des Pentacrinites vulgaris sont connues à Digne sous le nom de pierres de Saint- Vincent, très probablement à cause du nom de la mon- tagne dédiée à l'un des premiers évêques de Digne, où l'on trouve beaucoup de ces fossiles. Retouchées au burin et sous le nom ù' étoile des Alpes, les orfèvres font de ces vertèbres des bijoux fort prisés, qu'ils expédient même à l'étranger; quoique les vertèbres de tous les pentacrinites soient sus- ceptibles d'être également utilisées par la bijouterie, et même que certaines espèces telles que les PentactHnites fasciculosus Schloth., briareus Miller, moniliferus Munster, etc., etc., aient des rosaces très ornées sur leurs ar- ticles stelliformes, nulle part, à ce que je sache, on n'a utilisé de cette manière ces fossiles qui cependant, montés sur or et sur argent, font des parures magnifiques et fort recherchées. Mais je dois dire que les articles des Penta- crinites vulgaris sont, à cause de leur dessin et de leurs angles généralement aigus, ce qui concourt à leur donner un aspect réellement stelliforme, à peu près seuls susceptibles d'être travaillés et utilisés. Digne. Edouard Honnorat. UNE FOUGERE NOUVELLE POUR LA FRANCE Triclwmanes radicans Swartz Le 26 juillet 1880, la Société botanique de France, réunie en session extraor- dinaire à Bayonne, faisait l'ascension de la Rhune. Cette montagne, située seulement à 6 kilomètres de Saint-Jean-de-Luz et de la mer, est le dernier sommet de la partie occidentale des Basses-Pyrénées. Bien que son altitude soit peu élevée (900 mètres), son ascension ne laisse pas que d'être assez laborieuse; mais le touriste est largement dédommagé de sa peine par la vue splendide qu'on découvre du sommet de la Rhune sur la mer, les côtes du golfe de Gascogne, du cap Breton à la pointe de Saint-Sébastien, sur la plaine Bayonnaise, et sur tout le massif des Pyrénées basques qui, du côté de l'Es- pagne surtout, offre à l'œil un véritable chaos de montagnes boisées ou rocheuses, de vallées tortueuses, etc. Au point de vue de l'histoire naturelle, la Rhune offre plus d'attraits au géo- logue qu'au botaniste par ses grès bigarrés, ses ophites et ses couches de schiste et de terrain houiller, dans lesquelles on a découvert de nombreuses empreintes — 159 — fossiles, notamment de plusieurs espèces de Pecopteris, ô'Anmdaria, etc. La Rhune, couverte sur ses pentes inférieures de bouquets de chênes et de châtaigniers, ne présente plus à son sommet que de vastes pâturages entre- coupés de petits marais qui donnent naissance sur le versant français à deux ruisseaux, dont la réunion forme la Nivelle. Partout pullulent l'ajonc, Ulex eiiropojus L., et les diverses espèces de bruyères dont les fleurs éclatantes ornent ces sites sauvages, Erica cinerea L.,E. ciliaris L., E. tetralixh., E. decipiens St-Am., Daboè'cia polifolia Don. A peine quelques autres plantes méritent-elles une mention : Hypericum pndchnun L., Asphodelus albus G. G., Agrostis sctacea Curt., etc., et sur les rochers : Sedum villoswn L., Saxifraga aïzoon L., etc. C'est seulement dans les endroits marécageux et le long des ruisseaux que le botaniste trouve à remplir sa boîte de quelques espèces intéressantes : Cardamine laLifolia Vahl., Helodes palustris Spach., Saxif)'aga geum. L., Wahlenbergia hederacea^ç.hh., Anagallis tenellah., Pinguicida Insitanica L., et P. vitlgaris L., Sibthorpia europœa L., Spiranthes œsiivalis Rich., etc. Mais mon but n'est pas de dresser le catalogue des plantes de la Rhune. Ce travail sera fait et publié, mieux assurément que je ne pourrais l'exécuter moi-même, dans les comptes rendus de la session extraordinaire de la Société botanique de France. Je désire seulement, dans cet article, signaler la décou- verte d'une espèce de fougère nouvelle pour la flore de France. C'est chose rare aujourd'hui de découvrir une espèce nouvelle pour notre pays parmi les phané- rogames ou les cryptogames vasculaires.Lefait est encore plus rare et plus digne d'intérêt quand celte espèce appartient à un genre nouveau pour notre flore. Cette bonne fortune nous a été réservée cà la Rhune par la découverte du Trichomanes radicans Sw. Peut-être aurais-je dû laisser au rapporteur de la Société botanique le privilège de signaler cette trouvaille, mais il m'a semblé opportun de profiter de la grande et légitime publicité de la Feuille des Jeunes Naturalistes pour la faire connaître dès à présent. L'époque encore peu avancée de la saison pourra permettre aux nombreux visiteurs de Biarritz et de Saint-Jean-de-Luz de la rechercher et peut-être de la retrouver sur d'autres points et en plus grande quantité. Cette jolie fougère appartient à la tribu des Hy^nénophyllées caractérisée, comme on sait, par la simplicité de structure des frondes consistant en une simple lame de tissu cellulaire pellucide, sans épidémie ni stomates, et par des fructifications insérées au bord de la fronde, des sporanges portées sur une columelle centrale formée par le prolongement d'une nervure et entourée d'un indusinm en forme de godet du même tissu que la fronde. Voici la description du ge'nre et de l'espèce étudiée sur le vif, et complétée par les indications des principaux auteurs que j'ai pu consulter : Genre Trichomanes L., Spec, edit. 11, p. ireo — Wildenow, Spec. Plant., V, pars 1, p. 498 — Endiicher, Genei-a, p. 64 — Babington, Manual ofBrit. Bot.,T^à\{., p. 454 — Wilkomm et Lange, Prod. Florœ Hisp., I, p 1 . Sporanges sessiles agglomérées à la base d'un réceptacle ou columelle cen- trale filiforme et exserte, dépassant le bord de la feuille. Indusium cyathiforme continu à la fronde, et de même structure. Le genre voisin Hymenophyllum Smith, dont une espèce, YH. tunbrid- gense Sm., était jusqu'à présent le seul représentant en France de la tribu des Hyménophyllées, diffère du genre Trichomanes en ce que la columelle centrale, qui porte les sporanges, est courte, claviforme, incluse ou à peine saillante, et en ce que l'indusnim est décurrenl sur la fronde et bivalve. Tricii. radicans Sw., FI. Ind. occid., p. 1736 — Babinglon, loc. cit. — "Wilkomm et Lange, loc. cit. — Trich. speciosum Wild., loc. cit., p. 514 — Trich. pyxidiferum (sub Hymenop)hyllo timbridgense , var. /3) Sm., FI. Btnt., m, p. 1142, non L. — Hymenophyllum alatum, Engl. Bot, — 160 — Rhizome très allongé, rampant, flexueux, de la grosseur d'une plume de pigeon, noir, garni de fibrilles rousses. — Frondes ovales ou vaguement triangulaires aflongées, d'un beau vert, longues de 10 à 20 centimètres, pel- lucides, glabres, tripinnatifides, à divisions alternes; à segments bifides, paral- lèles, oblus. — Pétioles et rachis noirs, fermes, glabres, légèrement comprimés et bordés de chaque côté d'une aile membraneuse verte et semblable au tissu de la fronde. — Fructifications solitaires situées au sommet des segments. — Indusium cyathiforme, turbiné.— Réceptacle ou columelle d'abord incluse, puis longuement saillante, filiforme, trois à quatre fois plus longue que l'indusium. Fructifie en automne : septembre, octobre. Hab. : Dans les lieux très humides et sombres, cavernes, anfractuosilés de rochers au bord des eaux. — Basses-Pyrénées : Olhette, dans les creux des rochers sur les rives du ruisseau qui descend de la Rhune. C'est à M. Norman, ancien officier de la marine royale d'Angleterre, que revient l'honneur de la découverte du Trichomanes radicans. M. Norman, en résidence à Saint-Jean-de-Luz, avait remarqué dans ses promenades à la Rhune cette jolie fougère, mais, n'étant pas botaniste, il n'avait pu la déter- miner. Elle lui avait néanmoins paru rare et singulière, et il s'empressa avec la plus grande obligeance de guider les membres de la Société botanique à la station qu'il avait remarquée. Elle n'était rien moins que facile à découvrir. Le torrent d'Olhette ronge sur ses bords les roches de grès ou en enlève des quartiers. Il se forme ainsi de petites excavations ou anfractuosités qui sur- plombent le niveau de l'eau. C'est dans ces creux de rochers les plus humides et les plus sombres, et souvent à la paroi supérieure, que se cache notre rare cryptogame. C'est au risque de prendre un ou plusieurs bains de pieds qu'il faut la" rechercher. Nous n'en avons récolté qu'un petit nombre d'exemplaires, et encore tous stériles. Nul doute que de nouvelles investigations ne la fassent retrouver plus abondamment, en suivant tout le long de leur cours les ruis- seaux de la Rhune et des montagnes voisines. Les ilyménophyllées renferment de nombreuses espèces répandues exclusi- vement sous l'équateur ou dans l'hémisphère austral, surtout du nouveau continent (Afrique australe, île Bourbon, Inde, Antilles, Guyane, Chili, Nou- velle-Zélande, etc.). De môme que l'espèce voisine, Hymenophyllum tun- hridgense Sm., représente seule dans nos régions le genre Hymenophyllum, de môme le Trichomanes radicans Sw., est la seule espèce du genre qui habite l'Europe; mais elle est infiniment plus rare que la précédente. Décou- verte à la Jamaïque, si toutefois l'espèce est bien identique, elle a été re- trouvée à l'île de Ténériffe (Broussonel), puis en Portugal, en Espagne, et de là sous une latitude bien dilïérente, en Angleterre et en Ecosse. Elle est rare partout, et en Espagne même, au voisinage des Pyrénées. Wilkomm et Lange, dans leur bel ouvrage [lac. cit.), ne l'indiquent qu'en Galice, et encore d'après Nyman [Sylloge Florœ europœœ, p. 434). La découverte du Trichomanes 7^adicans aura donc été un des résultats les plus importants de la session extraordinaire de la Société botanique de France à Bayonne, mais elle n'est cependant pas la seule, et sans vouloir anticiper sur la publication du Bulletin de cette Socii'lé, il me sera permis, je pense, d'in- diquer entre autres espèces nouvelles ou à peu près pour la flore française, les Lepidium vir^ginicum L. et Œnothera rosea L. Duf., si abondamment natura- lisées le long des voies ferrées du Midi et déjà signalées du reste; les Isolepis proliféra R. Br. et Stenotaphrum americanum Schranck, venues également d'Amérique et naturalisées aux envii ons de Bayonne , sur les bords de l'Adour, Cirsiiim filipendulmn Lange, et Armeria catalaunica Boiss. dans les mon- tagnes des environs de Sainl-Jean-Pied-de-Port, etc. On trouvera sans doute tous les détails relatifs à ces espèces dans les comptes rendus des travaux de la Société botanique. D"" Gillot. — 161 COMMUNICATIONS Le taupin des moissons. — La Feuille des Jeunes Naturalistes, du l*""" août 1880, appelle l'attention des cultivateurs sur le taupin des moissons. 11 y a une trentaine d'années, j'ai eu fort à lutter contre cet insecte, et j'ai essayé, comme bien d'autres, mais en vain, d'attaquer les larves directement par les moyens mécaniques et chimiques. J'ai dû y renoncer. Alors je me suis mis à étudier les mœurs de l'insecte : j'aurais dû commencer par là. Or, voici le point faible que j'ai trouvé dans la vie du taupm. La larve éclôt à la mi-juillet et passe l'hiver engourdie. Elle se nourrit au printemps de la racine et des tiges des céréales, et pendant l'été, attaque les jeunes plants de betteraves et de rutabagas. J'en ai vu par dizaines piquées dans un rutabaga. Puis, elle s'enfonce en terre et se métamorphose. C'est pendant que la larve est engourdie qu'il faut l'attaquer par de nombreux labours et hersages donnés pendant l'automne et l'hiver. Un grand nombre de larves sont dé- truites directement ; d'autres, ramenées à la surface du sol, ne peuvent résister aux froids et aux pluies de cette époque de l'année; enfin, une grande quantité est mangée avec délices par les oiseaux qui suivent les laboureurs. En Bretagne où le climat permet le pâturage pendant tout l'hiver, le cultivateur ne touche pas à ses chaumes de céréales. Il y voit beaucoup d'herbe pour la nourriture de ses animaux, et il ne voit pas les larves du taupin qui jouissent d'un doux repos sous le couvert de l'herbage. Il y a des assolements recommandés avec un pâturage de deux ou trois années, à la suite duquel arrive une céréale. Dans ces conditions, la larve du taupin se trouve dans un vrai paradis, et la malheureuse céréale est dévorée. Après un tel pâturage, si l'on craint les larves, il n'y a que les choux à cultiver à la suite de quatre labours d'automne et d'hiver. Par ces procédés bien suivis, j'ai fait à peu près disparaître la larve du taupin des terres de l'École de Grand-Jouan, sauf quelques apparitions dans les pâturages dont j'ai parlé. Grand- Jouan. Jules Rieffel. Melolontha fullo. — S'il est un insecte nuisible pour l'île de Ré, c'est à coup sûr le Melolontha fullo. La larve de cet insecte vit à peu près comme celle du Melolontha vulgaris et ronge les racines des graminées, des Tantarix, et de tous les arbustes qui poussent sur les côtes de cette île. Les larves sont en telle abondance dans les années dont l'hiver n'est pas rigoureux qu'on peut les ramasser à pleins sacs. Ceux qui échappent à ce massacre vengent leurs semblables en faisant autant de mal qu'il est possible d'en faire pour les moissons. Les moissonneurs qui ne rentrent pas le blé qu'ils ont battu pendant la journée ne sont pas étonnés de trouver les toiles qui le couvrent criblées de trous et sous ces toiles des milliers de Melolontha en train de dévorer le grain. L'hiver 1879 ayant été rigoureux, les larves probablement ont été gelées, car le nombre de ces insectes est fort restreint en comparaison des années précédentes, surtout de l'été 1879. Nota : Les personnes qui m'avaient demandé des Melolontha et que je n'avais pu satis- faire, faute d'exemplaires, peuvent m'envoyer leurs boîtes, et je pense les contenter. Surgères. F- Roland. Rhynchites betuleti var. bleus et verts. — Pendant les mois cTavril et de mai, les vignes dans les environs de Neuville-du-Poitou furent infestées par une foule innombrable de Rhynchites betuleti var. bleus et verts. Les propriétaires les faisaient ramasser dans des sacs et les brûlaient. C'est la première fois que cette invasion se produit avec une pareille abondance. Surgères. F- Roland. Le 23 juillet dernier j'ai été témoin aux environs de Bruxelles, sur la ligne du Luxem- bourg, d'un passage considérable de Pieris rapx L., et Napi L. Ces deux espèces de diurnes volaient en quantité innombrable tout le long de la voie ferrée et les allées de la toret de Groewendael en étaient littéralement couvertes. Par contre, j'ai été fort surpris de ne reii- contrer cet été dans le nord qu'un seul Papilio machaon L., et un umque tolias edusa t., deux espèces d'ordinaire fort communes dans cette région et à celte époque de 1 année. Amboise. -Emest Lelièvre. Addenda à mon dernier article (Voir n» 119). — On ne connaît dans la Touraine les Hyla arborea et viridis que sous le nom de Guernaselle. ^- ^' — 162 — Note. — Les collections d'insectes, formées avec tant de peine par les entomologistes, éprouvent, à la longue, malgré les soins dont on les entoure, des altérations profondes causées par les parasites, par les moisissures ou simplement par la lumière. J'ai recherché pendant plusieurs années les moyens de prévenir ces altérations. Je me suis plus particulièrement attaché à obtenir qu'un insecte convenablement préparé [juisse conserver indéfiniment toute sa fraîcheur, toutes ses couleurs si délicates qu'elles soient. Je suis arrivé, après divers tâtonnements, à déterminer une méthode qui résout le problème, en sorte que par son adoption les collections scientifiques des naturalistes ou des musées pourront S^ns nécessiter d'entretien, être exposées impunément au grand jour, à l'abri des rayons directs du soleil toutefois, et cela pendant une durée indéterminée. Cette méthode est un peu minutieuse à appliquer lorsqu'il s'agit de mettre en ordre une grande collection qui ne pourra plus être revisée dans le classement qu'à de longs inter- valles; elle ne présente cependant aucune difficulté sérieuse. Les inconvénients qu'elle a se réduisent à ceux-ci : Prix des boîtes un peu élevé, embarras de modifier souvent les divisions des insectes une fois classés, volume des boîtes un peu fort. En publiant cette note, j'ai pour but de demander à ceux des entomologistes qui ont des collections précieuses à conserver s'ils ne voudraient pas tirer parti de ce procédé, de manière à en faire profiter tous les naturalistes. Mes occupations habituelles ne me permettent pas de poursuivre cette application que je désire, au contraire, laisser de côté. Avant de procéder à une fabrication de boîtes un peu étendue, je puis, à titre d'essai, préparer une boîte complète avec des insectes très frais, choisis parmi ceux qui conservent très difficilement leurs couleurs, lesquels me seront adressés. Cette boîte pourra être maintenue pendant un temps donné dans les conditions les moins favorables à la conserva- tion des insectes. L'expérience pour être concluante pourra êtra faite par comparaison. Je me réserve de publier un peu plus tard la description de la méthode proposée. A. Olivier, rue Desilles, 9, Nancy. Destruction des guêpiers. — Depuis quelque temps, les guêpes sont très communes, principalement à Rouen. Ayant eu plusieurs pots de confitures complètement vidés par ces insectes, je résolus de les punir de leur gourmandise, et voici comment en deux minutes je détruisis le guêpier, situé dans un trou de taupe au pied d'un hêtre : Vers 7 heures du soir, j'introduisis dans ce trou près de 200 grammes d'un mélange formé de : 1 partie de chloi'ate de potasse et de 2 parties de soufre, puis je mis le feu à cette poudre qui brûle assez vivement en produisant beaucoup de chaleur et des torrents d'acide sulfureux, poison violent pour les guêpes; aucun de ces insectes ne résista. Ce procédé peu coûteux pourrait être facilement employé par nos cultivateurs. Rouen. Paul Noël. ÉCHANGES M. G. Olive, secrétaire de la Société d'études des sciences naturelles de Mar- seille, rue Montgrand, 14, désirerait entrer en relations avec un naturaliste de Fontai- nebleau ou environs, pouvant se charger de lui procurer des crustacés d'eau douce : Apus et genres voisins principalement {Limnadies, etc.). Il se charge de donner tous les renseigne- ments sur cette chasse et les localités à visiter. Il offre en échange des coléoptères de la Cochinchine, des fossiles du crétacé de Provence et des animaux marins des divers ordres. M. Sylvain Ébrard, d'Unieux, prie ses correspondants de lui adresser leurs échan- tillons d'histoire naturelle chez M. Sparon, négociant, 59, rue de la République, à Saint- Etienne. M. Paul Noël, rue d'Anguy, 15, Boisguillaume, près Rouen, s'occupant spéciale- ment des mœurs des lépidoptères, serait très reconnaissant envers les lépidoptéristes qui voudraient bien lui communiquer pour quelques jours seulement des notes, brochures, catalogues locaux, et en un mot, tout ce qui aurait trait aux mœurs, nourriture et habitat des lépidoptères. Changement d'adresse. — M. L. Anthouard, notaire à Sauve (Gard). On désire échanger contre d'autres espèces séricigènes une vingtaine de cocons du Bombyx arrendia (vers à soie du ricin). Adresser les offres à M. Charles Bureau, administrateur du Musée, a Auras. — 163 — TABLE DES MATIÈRES DE LA 10" ANNÉE La Rédaction A nos lecteurs 1 — Association française ponr l'avancement des sciences. Con- grès de Montpellier (187!)) 2, 17 — Id. — Congrès de Reims (1880) 149 J. LiCHTENSTEiN Les pucerons des ormeaux avec description de deux insectes nouveaux 6, 22 — Les pucerons du térébinthe 85, 97 — Observations critiques sur les pucerons des ormeaux et les pucerons du térébintlie 124 E. BnuRD Coup d'œil sur la végétation du département de Constantine (suite) 10, 24, 29, 43 E. HoNNORAT Notes sur le Penlacrinilesvulgaris Schl. (planche) 11, G3, 91, 101, 153 P. RiSTON Le plateau de Maizeville, près Nancy 31 A. Carret UAmhrosia arlemisÙTfolia 32 L. Gayoy Excursion au pic d'Alaric (Corbières orientales) 34 J. TouRNiER Notes géologiques sur la Forét-Noire.. 41,71,130, 141 A. Dubois Chasse aux coléoptères dans les villes 45 Bavay Contenu de l'estomac des Astropecten 47 J. PiGNOL Société d'études scientifiques de Paris 57 A. MoNTANDON Brostenii et la vallée de la Bislriza (suite) 59, 112, 128 A. Pérard Liste des reptiles et des batraciens de l'arrondissement de Montluçon (Allier) 64 Ch. Brongniart Société scientifique de la Jeunesse de Paris, ... 69 H. DU BuYssoN Note sur les Xyleborus ^ 72 H. Olivier Les Cladonia de la ûove normande 74 D"" J.-G Jean Pinatel. Souvenirs de jeune naturaliste 76 A. BouLLU Deux rosiers nouveaux pour la flore française 88 J.-D. Catta Des impuretés des œufs de poule 90 0. Meyran Une course au colombier du Bugey (Ain) 99 A. Déséglise Me?itha ciispidata Opiz?. 103 T. Langelevée Notes entomologiques et coup d'œil sur ht végétation de la . vallée d'Andelle (Eure) 109 J. Pingitore-Marott. . Emigrations et apparitions de certains léfiidoptères 115 H.ViALLANESct A. Robin Notes sur l'anatomie de l'écrevisse (planche) 121, 137, 152 Xâmbeu Notes et observations sur les anthicides de France 126 P. -H. HosTAN Promenades d'un botaniste et d'un conchyliologue aux envi- rons de Grasse 132 M. des Gozis Etude sur le genre Philydrus Solier 138 E. Lelièvre Liste des reptiles et batraciens d'Amboise et ses environs. . . 142 D"" GiLLOT Une fougère nouvelle pour la France 158 Bibliographie . — L. Crié, les ancien s Climats et les Flores fossiles de l'ouest de la France 28 — J.-B. Le Riche, Études et Notes sur l'apiculture à l'Exposition universelle de 1878 28 — L. Cabello é Ibanèz, la vérité sur le Phylloxéra vastatrix 28 — A. Lugante, Essai géographique sur les cavernes de la France et de l'étranger (E. Delher.m de LarceiNne) 95 — F. Reiber et A. Puton, Catalogue des Hémiptères-Homoptères de l'Alsace et de la Lorraine 96 — L. Brevière, Catalogue des mollusques testacés observés dans le département de la Nièvre 96 — E. Olivier, Essai sur la Faune de l'Allier 96 Communications. — Coléoptères. — Altica oleracea (E. L.^taste), 14. — Acilius Duvergpri (J. Guède), 15. — Variété de Chilocorus, 15. — Chasses dans le Gers (E. Delherm), 26, 93. — Ravages du Bruchus irresectus (de Fargues), 39. — Hoplia cœrulea (A. Michard), 48. — Notes sur la chasse de quelques Carabus (L. Rossignol), 49. — Lomechusa paradoxa (L. Rossignol), 49. — Philonthus marginalis (L. Rossignol), 49. — Feronia aterrima (E. Charbonneaux), 49. — Potamophilus acuminatus (H. du Buysson), 66. — Carabus des environs de Rouen (E. Tarriel), 66. — INebria complanata (F. Roland), 82. — Melolontha fullo (F. Roland). 82. — Chasses aux Coléoptères dans les villes (E. Char- bonneaux), 82. — Chasse d'hiver (L. Tessier), 82. — De l'ouïe chez les Anobium — 164 — (D' W. Nylander), 92, — Chasses diverses aux Coléoptères (P. Noël), 93. — Longévité chez les insectes (Max. de Troostembergh), 93. — Une promenade sur les bords de la Dronne, en Dordogne (E. Skarbek), 93. — Mœurs et habitat d'hiver du Staphylinus Cccsareus (L. Tessier), 105. — Chasse aux Aphodius (L. Bignon), 106. — Le taupin des moissons (H. Gadeau de Kervili.e), 134; (J. Rieffel), 161. — Melolontha fullo (F. Roland), ICI. — Rhynchites betuleti (F. Roland), 161. — Sur les moeurs de l'Hydrophilus piceus (F. Chambolle), 147. Hyméno'plères. — Species des Hyménoptères (Ed. André), 15, 67. — Destruction des guêpiers (P. Noël), 162. Lépidoptères. — Mœurs du Sphinx atropos, 15. — Chrysalide piquée de Vanessa urticfe (E. L.), 15. — Nomophila noctuella (E. Lelièvre), 15. — Chasse aux Lépidoptèi'es nocturnes (P. Noël), 26. — Abondance de Colias ediisa, variété hélice (Ad. Léonard), 38. — Variété de Satyrus Circe (R. Rubattel), 48. — Au sujet de la Vanessa antiopa (E. Lelièvre), 84. — Chasse aux Lépidoptères (E. Pjlate), 118. — Observations sur le Liparis du saule (Liparis salicis) et sur la propagation anormale de certains insectes (F. Chambolle), 145. Névroptères. — Vol de Libellules (I. D. K.), 15. Diptères. — La rareté des Diptères à Paris (B. Jacob), 67. — (Un Parisien), 81. Parasites. — Destruction des Acarus (Decaux), 66. — Destruction des Acarus et des Anthrènes (F. Lombard), 39. Batraciens. — Rareté de la Rana temporaria en Ecosse (J. Campbell), 66. — Hivernage de la Rana fusca (Ch. Mailles), 81 . Myriapodes. — Phosphorescence d'une Scolopendre (Houlbert), 14. — Phosphorescence des Scolopendres (X. Thiriat, Gasgard), 26. — Phosphorescence des Myriapodes (J. Mag-Leod), 38. Vertébrés. — Le Cirthia Costaî Bailly (D. Pierrat), 14. — Garrulus glandarius (Ch. Arnaud), 26. — (X. Thiriat), 38. — Distinction dus sexes chez le Martin-Pècheur (Alcedo hispida) (P. Siepi), 48. — Le Turdus pilaris L. et le Loxia chioris L. (D. Pierrat), 65. — Rats et poulets (Ch. Boillat), 67. — Passages de l'Outarde barbue aux environs d'Autun (D"" Gillot), 80. — F\iIco tinnunculus L. (D. Pierrat), 80. — Tourangeaux et Reptiles (E. Lelièvre), 92. — Oisf^aux migrateurs dans l'Allier (Ern. OLivii.R), 95. — Mœurs des oiseaux : le Grèbe (P. Noël), 104. — Mœurs des oiseaux : le Héron (P. Noël), 118. — Astur palumbarius (D. Pierrat), 134. Botanique. — Wahlenbergia hederacea (Ch. Mailles), 27. — Rosa biturigensis (D"" Gillot), 39. — Coloration des Fougères (D"" Gillot), 39. — Ambrosia arlemisiaîfolia et tenuifolia (Doumet-Adanson), 49. — Appel aux botanistes français (Désèglise), 67. — La Flore numide (B.-B. Le Tall), 94.— (E Briard), 106. — Carex pilosa (E. Briard), 106. — Fructification de la pariétaire (Ch. Mailles), 106. — Une plante nouvelle pour la France (F'. Catien), 106. — Maladie des pruniers (M. N.), 135. — Encore un mot sur la maladie des pruniers (A.-B.), 147. — (R. Thierry), 147. — Fritillaiia meleagris (S. Chopard), 135. — Les Nepenthès en Chine (J. de G.), 146. Géologie. — Un dernier mot sur la mésotype, 40. — Colle pour échantillons géologiques (P. Petitclerg), 50. Divers. — Conseil aux collectionneurs (F. Lataste), 25. — Prix DoUfus, 80. — Éboule- ment à la côte de Mousson (V. Riston), 83. — Nouvelles pinces à insectes (H. du Buysson), 83. — Le chlorure de calcium (E. Deschange), 83. — Recettes pour conserver les objets d'histoire naturelle, 83. — Amélioration du vase au cyanure (P. Noel), 107. — Bibliothèque roulante, 118. — Musée cantonal de Caudebec-en-Caux, 144. — Congrès de Reims, 14 4. — Tératologie (G. Crozel), 147. — Note (A. Olivier), 162. Sociétés — Société d'études zoologiques, 25. — Société d'études scientifiques du Finistère, '.^5. ■ — Société d'études scientifiques de Paris, 58, 104, 134. — Société entomologique de la Gironde, 134. Nécrologie. — A. René (Gironde), 47. — F. de Castelnau, 80. Échanges. — 15, 16, 27, 40, 56, 68, 84, 95, 107, 108, 119, 135, 148, 162. Avis. — 37,38, .50, 117. Bulletin bibliographique. — France, Allemagne, Autriche, Suisse, Ralie, Angleterre, Amérique, etc. — Ouvrages reçus, correspondance, annonces, ventes, etc. Typ. Oberthiii' et lils, à Rennes. — Maison k Paris, rue Salomon-de-Caus, 4 (square des Aits-el-Métiers). SOCIÉTÉ D'ÉTUDES SfilENTIFIOliES DE PARIS COLLECTIONS ELEMENTAIRES La Feuille a déjà entretenu ses lecteurs des Collections élémentaires que nous formons pour venir en aide aux débutants en histoire naturelle. Nous donnons aujourd'hui la liste de nos desiderata en coléoptères et en coquilles terrestres et fiuviatiles, ainsi que le catalogue complet des espèces devant composer nos collections Replantes vasculaires ; nous venons de commencer la formation de ces dernières. Le travail que nous avons entrepris est considérable ; nous avons de la peine à rassembler les échantillons en bon état et en nombre suffisant ; aussi serions- nous bien heureux de recevoir l'aide des abonnés de la Feuille. Les espèces marquées d'un astérisque nous font surtout défaut. On est prié d'adresser les envois à M. Adrien DOLLFUS, trésorier de la Société, 55, rue Pierre-Charron, à Paris. Mollusques terrestres et fluviatiles. Zonites cellarius, Hélix lapicida, carthusiana, obvoluta *, hispida (munie de poils), Bulimus subcylindricus, Achatina acicula, Planorbis rotundatus *, carinatus *, Limnsea stagnalis, auricularia *, limosa, Ancylus fluviatilis, Cyclas lacustris, Valvata piscinalis, Paludioa vivipara, Unio, Anodonta cycnorum (en petits échantillonsj, Dreissena polymorpha. Coléoptères. Elaphrus cupreus *, Nebria brevicollis, Procrustes coriaceus, Demetrias atricapillus *, Calathus melanocephalus *, Abax striola, Harpalus ruflcornis, Dytiscas marginalis, Acilius sulcatus *, Hydroporus palustris, Helophoriis, Cercyon hEemori-hoïdale, Myrmedonia canaP liculata, Staphylinus cœsai-eus, Philonthus aencus, Omalium rivulare, Necrophorus vespillo, Silpba 4-punctata, Hister i-maculatus, Gycbi-amus luteus, Derrnestes lardarius, Anthrenus muscoriim, Byrrhus pilula, Mycetophagus 4-pustuIatus, Lucanus cerviis cf et Ç, Oryctes nasicornis, Trichius fasciatus *,Valgus hemipterus 9, Agrilus viridis, Trachys minuta, Diilus flavescens *, Lampyris noctikica Q *, Dasytcs cseruleus, Clerus alvearius, Thana- simus formicarius, Ptinus latro, Corynetes ceeruleus, Apate capucina *, Lyctus canalicu- lalus *, Blaps mortisaga *, Tenebrio molitor *, Lagria hirta, Notoxus raonoceros, Anthicus *, Meloo violaceus, Cantharis vesicatoria, Apoderus coryli *, Rhynchites betuleti, Cleonus sulcirostris *, Hylobius abietis, Larinus carlinae, Balaninus glandium, Callidium variabile, Hylotrupes bajulus, Gerambyx héros, Pogonocherus dentatus, Dorcadion fuliginator, Rhagium mordax, Stenopterus rufus, Donacia, Cryptocephalus Morsei, Luperus circum- fusus, Hermeophaga mercurialis, Hispa atra *, Cassida equestris, Engis humeralis, Coccidula scutellata *. Plantes vasculaires (liste complète). Uanunculus acris, Ficaria ranunculoïdes, Clematis vitalba, Anémone nemorosa, Caltha palustris, Delphinium consolida, Nuphar luteum ou Nympbgea alba, Papaver Rhîeas, Gbelidonium majus, Fnmaria officinalis, Sinapis, Cbeirantbus cheiri, Sisymbrium alliaria, Gai-damine pratensis, Draba verna, Capsella bursa-pastoris, Helianthemura vulgare, Viola odorata, ou hirsuta, ou s^dvatica, tricolor, Reseda luteola ou lutea, Drosera rolundifolia, Silène inflata, Lycbnis dioïca, Agrostemma gitbago , Diantbus cartbusianorum ou Ai-meria, Spergula, Alsine média, Stellaria bolostea, Cerastium, Géranium Robertianum, Erodium cicutarium, Hypericum perforatum, Frangula vuigaris, t!lex europanis, Saro- tbamnus scoparius, Ononis arvensis. Lotus corniculatus, Medica^o lupulina, Trifolium pratense, agrariiim ou procumbens, Melilotus officinalis, Onobrycbis saliva, Lathyrus ou Orobus, Vicia, Gerasus vuigaris, Spirrea ulmaria, Geum urbanum, Potontilla verna, Fragaria vesca, Rubus, Rosa, Agrimonia eupatoria, Gratœgus oxyacantba, Sorbus, Bryonia dioïca, OEnothera biennis, Epilobium spicatum,Lythrum salicaria, Paronycbia ou lUecebrura, Sedum acre, album, Saxifraga granulata^ Ribes rubrum, Daucus carota , Anthriscus vuigaris, Eryngium vulgare, Sanicula europaea, Lonicera periclymenum, Adoxa moscba- tellina, Sambucus, Galium aparine, verum, Valeriana officinalis, Valerianella olitoria, Scabiosa, Garduus nutans, Cirsium, Gentaurca jacea ou nigra, cyanus, Lappa, Carlina vuigaris, Galendula arvensis, Gnaphalium, Antbemis arvensis, Acbillea millefolium, Leucanthemum vulgare, Glu'ysantbemum segetum, Artemisia vuigaris, Senecio vuigaris, jacobœa, Erigeron canadensis, Bellis perennis, Tussilago farfara, Eupatorium cannabinum, Gicborium inlybus, Leontodon, Taraxacum dens-leonis, Sonchus arvensis, Hieracium pilosella , murorum, Jasione ou Pbyteuma, Gampanula rolundifolia ou persicœfolia, Vaccinium myrtillus, Erica cinerea, Galluna vuigaris, Vinceloxicum officinale, Vinca minor, Liguslrum vulgare, Erytlircca centaurium , Gentiana pneiimonantbe, Polygala vuigaris, Convolvulus arvensis, Guscuta epitbymum, Lycopsis arvensis, Sympbylum officinale, Ecbium vulgare, Pulmonaria, Myosotis, Solanum dulcamara, Verbascum, Veronica teucriuin, arvensis ou beder^folia, Linaria vuigaris, Scrofularia nodosa, Digitalis purpurea, Rhinanlbus liirsuta, Euphrasia officinalis, Orobanche, Mentba, Thymus serpyllum, Salvia pratensis, Glecboma liederacea, Lamium, Meliltis melissopbyllum, Brunella vuigaris, Teucrium cbamfedrys, Verbona officinalis, Primula officinalis, Lysi- machia vuigaris, Anagallis arvensis, Armeria plantaginea. Plantage lanceolata, Ghenopodium polygonum, aviculare, Rumex acelosella, Eupborbia, Mercurialis annua, Urtica dioïca, Humulus lupulus, Poterium sanguisorba, Quercus robur, Salix, Pinus, Juniperus, Alisma, Colcbicum aulumnale, Sc\lla verna ou autumnalis, Allium, Agrapbis nutans, Muscari racemosum, Polygonatum vulgare, Gonvallaria majalis, Ruscus aculeatus,Iris pseudacorus, Narcissus pseudo-narcissus, Listera ovata, Epipactis, Orchis, Opbrys, Potamogeton, Lemna, Arum maculitum, Juncus, Luzula, Scirpus, Garex, Phleum pratense, Phragmites communis, Agrostis alba, Aira caryopbyllea, Avena pubescens, Holcus lanatus, Glyceria fluitans, Poa annua, Bi'iza média, Dactylis glomerata, Festuca, Bromus tectorum, Agropyrum, Lolium perenne, Hordeum murinum, Scolopendrium officinale, Asplenium ruta-muraria, Pteris aquilina, Polypodium vulgare, Equisetum arvense. Typ. Oberiliùr et fils, à Rennes. — Maison a Paris, rue Saloraon-dc-Caus, 4 [square des Arls-et-Métiers). OUVRAGES KEOUS Joseph de Baye. — Grottes de la vallée du Petit-Morin. 20 p. 187".. Paris, typ. A. Ileiinuyer. (Extrait des Bull, delà Soàclâ d'anthropologie de Paria). A. Lucante. — Calalosuo raisonné ilos Arachnides observés jusiiu'it ce jour dans les départements du sud-ouest de la France. 21p. 18âu. Bordeaux, imp. J. Durand. Le Bélier. — N" 33, 31, 35. Revue littéraire et artistique. — lô août et 1»' septembre. lievue alsacienne. — N» 10, août 1880. Le Rameau de sapin. — l" septembre. Journal du Ciel. — 30 août au 12 septembre 1880. Le moniteur d'horticulture. — Septembre 1880. Le .yatiiraliste. — 15 août et l" septembre 1880. — Chevroiat : Coléopt^res nouveaux. — J. Thomson : Genres nouveaux de la famiille des Cétonides. — A. Giauger : Les Co(iuilles rares. — IK Bdunet : Plantes rares ou critiques des environs de Paris. — Chevroiat : Espèces nouvelles de Curculionides du genre Pseudomus. Catalogue du Musée de Baye, dressé pour la visite du Congrès de Reims. 22 p. 1880; Cliâlons-sur-Marne, imp. T. Martin. Société enlomologique de France. — (Bulletin des séances). — N»^ 13, \i ft 15. Id. — Annales, 2» trimestre 1880. — Enp. Simon : Études nrachnolo^'i([nes, W" mémoire. — Bisrot : Diptères de Perse et du Caucase. — Th. Goossens : La Gortyria llavago. — J. Kiini-kel d'Heiculais : La Dejopeia ciibraria Lin., avec pL — A.-L. Clément : Le Bombyx selene, avec pi. — H. Lucas : Nouvelle espèce de coléoptère de la tribu des Cétonides Banzania Bertolonii, avec |)l. — A. Grouvclle : Cucujides nouveaux ou peu connus, 5« mémoire, avec pi. — L. Bcdel : Faune des Coléoptères du bassin de la Seine. Société botanique de France. — (Comptes rendus des séances, 3), 1880. — Cauvot : Dégagement d'acide carboni(|nc par les racines des plantes.— Van Tliieghem eiG. Bonnier: La vie ralentie et la vie latente.— Vaii Thieghem : Nouvel organisme cilié pourvu de chlorophylle. — Quelques Bactéries agrégées. — Bactériacécs vertes et Phycochromacées blanches. — G. Bonnier : Chaleur dégagée par les végétaux pendant la germination. — M. Cornu : Quelques champignons de la llore de France. — N. Patouillard : Plcurotus ostreatus. — A. Le Jolis : Ulex gallii. — Emery : Isopyrum ihalictroïdes aux^ environs de Dijon. — Ducliartre : Fleurs doubles des Bégonias tubéreux. — L. Olivier : Racines des Crassulacées. — X. Gillut : Champignons nouveaux ou r.ires des environs d'Autun. — Brongniart et Cornu : Cryptogames recueillis aux environs de. Gisors. — Batlandier : Plantes nouvelles pour la dore d'Alger. — Frère Héribaud-Joscph : âlentlies observées dans le Cantal. Société d'études des sciences naturelles de Ifiincs. — (Builelin). Juin 1880. — A. Pierredon et L. de Sarran ; Excursion géologique de Vialas à Villefort (Lozère). Société d'études scientifiques du Finistère. — (Bulletin). 2= année 1880, l" fasc. — Delage : Études des couches rencontrées dans le parcours du chemin de fer d'.Vvranches à Lamballe, avec coupe en travers de Redon à St-Malo, avec 5 pi. Société géologique de Normandie. — (Bulletin). T. V, année 1878. — G. Linnnet : La Société linnéenne de Normandie, 1) Alcnçon. — Lodin : Formation et classilication des terrains superliciels. — G. Drouaux : La Géologie et l'Exposition géologique au Congrès du Havre.— L. Savalle : Les sables néocomiens et micacés de la Hèvc. — C. Brylinski : L'Eozoon canadense. — Notes sur les granits. Académie d'ilippone. — (Bulletin). N» 15, 1880. — H. Coquand : Études supplémentaires sur la paléontologie algérienne. La Seybouse. — (Comptes rendus des séances de l'Académie d'ilippone, 23, 27 et 30 juillet 1880. — H. Olivier : Quatre éphémérides entomologiques. Société de pharmacie de Bordeaux. — (Bulletin). Juillet et août 1880. Bulletin scientifique du département du Nord. — Juin 1880. — D^ Moinez : Études sur les cestodes. — Mangin et Gos- selin : Un cardamine des forlilications de Douai. — Gœlophana Metschnikouri. Guide du Naturaliste.— 15 et 31 juillet. — G. Vasseur : Les terrains terliaires de la Bretagne. — Hébert : Histoire géolo- gique du canal de la Manche. — Robin : Caractères anatonii(|ues des chéiroptères du genre Cynonycleris. — Les plagios- tomes de Portugal. — D"- Hubrecht : Nouvelles observations sur les Némerlinées. Brehissonia. — 3« année, n» 1, juillet 1880. — P. Petit : Le trichogyne de l'Hildebrandlia rivularis Ag. — P. Miqnel : Poussières organisées de l'atmosphère. — Spyrogyra des environs de Paris. — Bo(anii[ue cryptogami((ue. — Biologie des Spaltpize. Société belge de microscopie. — (Procès-verbaux) 20 juillet. — P. Petit : Spirogyra des environs de Paris. — Endo- chrome des diatomées. — Treub : Cellules végétales b plusieurs noyaux. Annuario délia Società dei Naturalisti in Modena. — Dispensa 3% série IL — Fiori : Contribuziono ail' avifauna del Modenese e riel Rcggiano. — F. Coppi : Indicazione a guida geo-inincralogica per la proviiicia di Modeua-Frignano. — Nuovi uccelli del Modenese. — Bergonzini : Un nuovo bacierio colorato. — G. Uzielli : Le Piètre verdi di Renno. L'Esploratore. — Août 1880. — M. Camperio : Gita nella Tripolitana. Rivista scientifico-indusiriale. — N^^ 11 et 15,31 juillet et 15 août 1880. — Nuovi fossili siluri:ini di Sardegna. — Prof. Cornalia : I colori negli aniniali. — Prof. L. Macchiati : Movimento periodico spontaneo degli stami nella Ruta bracteosa DC. e nel Smyrnium rotundifolium. Cronica cienlifica. — 25 août 1880. — Estanislao Vayreda : Excursion botanica al Monseny y Guillerias. — Fauna raala- cologica de Marruecos : Moluscos inédites; nuevas especies de Haploiiix. The entomologist's monthty Magazine.— Septembre 1880. — Rev. Eaton : Entomology of Portugal. — J. Walkcr : Lepi- doptera in the 'West of Ireland. — Barrett : British tortrices. — Rev. Blackbnrn : Aculeate hymenoptera in the Hawaiian Islands. — Eupteryx stachydearum. — Two new european Homoptera.— Respiration in the larv;e of Euphica. — Œcetis uotala in "ïorkshire.- Marsh lepidoptera in Pembrokeshire.— Scapula lutealis.— Cranihusculmellns. — Batrachedra pra;- angusta. — Dischyrius angusiatus. — Phosphoresc.ence of the Glowworm.— Luciola hisitanica. — Review : «• Illustrations of typical spécimens of Lepidoptera-Ileteroccra in the Collection of ihe British Muséum. » By lord Walsinghara. Psyché. — Juin 1880.— Edwards : Effect of cold applied to chrysalids of Butterllies.— H.-L. Moody : Larvu; of the family Pyrochroidœ. nardwicl,e\s Science Gossip.— 1" sept.— Forest notes in SalTragam, Cevian. — The parasite of the Water-Beetlc. — J. Andersen : Tendays in the new Forest, III. — Taylor : British Fossils, ill. — H.-B. Woodward : Gcology of Swansea and neighbourhood.— Glasspool : History of the plaiie-tree.— J.Fullagar: The Amœbas, ill. Zoology. Botany. Geology. The Ymmg Naturalist. — Sept. 1880. — British birds. — Robson : Conchology. — British Land and Fresh water shells. — Mosley : Injurious insects. — Mites. — Soulter : The grass of Parnassns (Parnassier palustres). — Robson : British Butterllies. — Nymphalidai. — Ornithological notes. — Andrews : British Ferns. — Gregson : Enlomological notes ' Beginners. '»' I » >■ L _ >- >■ p TA.PIIF DES ANNONCES Tirage : 1,400 Exemplaires La page entière Fr. 18 » 1/2 page — 10 » 1/4 de page Fr. 6 » 1/8 — — 4 » Les huit premières années de la Feuille des Jeunes Naturalistes, formanihyiit vo- lumes brochés, sont disponibles au prix de 5 fr. le volume. Il ne sera plus mis en vente de volumes reliés. REVUE MYCOLOGIQUE RECUEIL TRIMESTRIEL ILLUSTRÉ CONSACRE A L'ÉTUDE DES. CHAMPIGNONS & DES LICHENS Dirigé par M. C. ROUMEGUÈRE DEUXIÈME ANNÉE FitIX DE L'A.BONNElMElSrT' AJNNXJBnL, : 13 fr. Toulouse, bureaux de la Rédaction, 37, rue Riquet. Paris, J.-B. Baillière et fils, 19, rue Hautefeuille. Ch. Reinwald, Libraire, rue des Saints-Pères, 15 MATERIAUX POUR L'HISTOIRE PRIMITIVE & NATURELLE DE UHOMME Publiés par INJ:. Emile OARTAILHAO Président de la Section d'Anthropologie de l'Association française (1880), Membre des Sociétés d'Anthropologie de Paris, Londres, Vienne et Moscou. QUINZIÈME ANNÉE Prix d'abonnement : 15 fr. par an IVE. J. SA.VÈS informe les conchyliologistes et les entomologistes qu'il a reçu un envoi de Sauterelles de cocotiers et de Coquilles terrestres et marines, provenant de la Nouvelle-Calédonie. Il offre les Sauterelles au prix de 3 fr. Tune. — Écrire à Toulouse, Côte-Pavée, n° 9. -•-+■ FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS LES IDIX PREMIÈRES ANNEES ( I 8 7 O - I 8 8 O) Prix : 0 fr. 40 Paris, 55, rue Pierre-Charron 1 1 Janvier 1881 TABLE DÉCENNALE DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES (1870-1880) HISTOIRE NATURELLE GENERALE La Rédactiox A nos lecteurs, I, 1 — I, 101 — III, 1 — IV, 2 —VIII, 1 — IX, 1 — X. 1 Avis divers à nos abonnés, I, 7, 19, 44, 53, 60, 101, 110 — II. 10. 20, 31, 43, 54, 67, 84, 96, 108, 112, 128 — III, 1, 12, 24, 36, 47 — IV. 2. 10, 25, 60, 98, 135 — V, 13, 26, 37, 44, 91, 150 — VI, 1, 17 — VIII, 53, 62 — X, 37, 38, 50 .117 — Bibliothèque roulante VIII, 25, 112 — IX, 1, 130 — X, 118 — Ouvrages reçus, V, 16, 28, 44, 56, et les couvertures de la Feuille, de mars 1875 à octobre 1880. — Sociétés de jeunes naturalistes II, S5 — Société de la jeunesse de Paris {Ch. Brangniart) X, 69 — Société entomologique de France .- VI. .58 — Société entomologique de la Gironde (Association scientifique de la — Gironde) IX, 14, 37, 56, 104, 131, 154 — X. 134 — Société zoologique de France VII, 120 — Société botanique de Lyon V, 65 — Société géologique de Normandie III, 120 — VI, 117, 15G — Société botanii^ue et horticole de Marseille IX, 78 — Société d'histoire naturelle de Reims IX, 65 — Société des explorateurs de Tarare (Rhône), VII, 106 — VIII, 21 — IX, 56 104 — Société linnéenne du nord de la France, IV, 136, 147 — VI, 18 — IX, 56 — Société linnéenne de la Charente-Inférieure, VI, 8 — VII, 107 — IX, 56 — Société de topograjihie de Paris VII. 132 — Société d'études zoologiques de Paris X, 25 — Société d'études scientifiques de Paris, III, 24, 28 —VII, bibliothèque Maurice Hofer, collections élémentaires {J. de Gaitlle), 37 — VIII, 32, 63, 112, 149 — IX, 14, 56, 118 — X {J. Pignol), 57, 58, 104, 134 — Société d'études scientifiques de Lyon IV, 136 — VII, 61 — IX, 50 — Société d'études scientifiques de Laval VIII, 72 — Société d'études scientifiques de Morlaix IX, 37, 65 — X, 25 — Société d'études des sciences naturelles de Nîmes, IV, 49, 136 — VI, 19, 128, 143 — VII, 22, 27, 62, 106 — VIII, 21 — IX, 56 104 — Société d'études des sciences naturelles de Marseille, VIT, 32, oii — VIII, 9 ( G.- A. Fovlquier^, 41, 126 — IX, 47 56 — Société d'études des sciences naturelles de Béziers VII, 107 — Union philomatique de Villefranche (Rhône), V, 122 — VI. 44, 106 - IX 56 — Club alpin français V, 112 — Club Erguel , VII, 157 — Chib jurassien IV, 136, 147 — VI, 156 La EÉDACTION Association française pour ravaucement des sciences : Congrès de Bordeaux {E. Kœvhlin), 1872 III, 13 Congrès de Lyon {E. Kœchlin), 1873 IV, 8 Congrès de Lille, 1874 IV, 111, 144 Congrès du Havre {Brylinski), 1877 VII, 146 Congrès de Montpellier (.4. Dollfm), 1879 IX, 145 — X, 2, 17 Congrès de Reims, 1880 X, 149 — Deutsche malakologische Gesellschaf t I, 20 — L'histoire naturelle II, 1 — Le mois d'avril I, 57 — Le mois de mai I, 3, 67 — Le mois de juin I, 10 — Le mois de juillet I, 22 — Le mois d'août I, 37 A. COUEVOISIER Aperçu sur l'histoire naturelle I, 9 — Linné (1707-1778) 1, 69 — Cuvier (1769-1832) I, 93 — Lamarck (1744-1829) II, 21 — De Candolle (1778-1841) IL 78 B. DUVEENOY Aperçu sur Tournefort (1656-1708) I, 53 — Aperçu sur Buffon (1707-1788) II, 109 FÉMINIER E.-C. Clément VII, 81 L. B Notice sur Parmentier (1737-1813) II, 97 G. Bouvet Notice sur M. Boreau VI, 55 C. Langrand Ernest Dollf us et Maurice Hofer V, 1 E. BagnéRIS Des classifications en histoire naturelle II, 45, 57 E.-L. Trouessaet Quelques réflexions au sujet de la multiplicité des espèces admises par les naturalistes modernes V, 109 X. Thiriat Climatalogie et histoire naturelle VII, 41 — Notes d'un campagnard ou observations faites dans la partie sud-est du département des Vosges VIII, 29, 61, 71, 100 D"" J. G Jean Pinatel. Souvenirs de jeune naturaliste X, 76 G. SouRBETS Solidarité entre la plante et l'animal I, 11 E. G Circulation et respiration dans les animaux et les plantes I, 23 P. Maisonneuve Le laboratoire de Roscoff V, 29 A. DoLLFUS L'aquarium du Havre II, 111 E. DoLLFUS La faune des profondeurs dans les grands lacs I, 72 A. et M. DOLLFUS Une promenade à l'Exposition de 1878 VIII, 129 M. Hofer Une aurore boréale I, 68 M. RÉGIMBART Aurore boréale observée à Évreux II, 53 Ch. Bureau Neige et tonnerre II, 75 H. Courtois Apparition de l'île Julia V, 119 Ch. Demaison Les antiseptiques dans tous les temps II, 117 — III, 16, 62, 70, 82 C. Clément Quelques mots sur la dissection VII, 53 H. Vincent Notions élémentaires de micrographie VIII, 141, 153 A. MONTANDON Brostenii et la vallée de la Bistriza (Roumanie), VII, 86 — IX, 75 — X, 59 112 — Brostenii et la forêt de la Bistriza X, 128 BIBLIOGRAPHIE GENERALE ^*^ Guide de l'amateur d'insectes (1869) 1,36 — 11, 9 — Revue alsacienne {A. Dollfiai) VIII, 63 — The Scottish Naturalist, a Quarterly Journal of Scottish natnral History (E. Dollfus) II, 66 — Bulletinde la Société zoologique de France, Repartie (<7.0 — Chasse dans un nid d'hirondelle {E. T.), VI, 60 — Chasse parmi les débris des inondations {E. Trouessart). VI, 61 — Chasse dans les épaves des débordements de la Seine {R. Guilbert). VI, 88 — Chas.se dans les Ueux inondés aux environs de — 7 — Poitiers (i. 3Ie-imi>i), VI, 8!) — Chnsse aux insectes (JTéron-Royer), VI, 76 — Chasse d'hiver (X. Thlriat), VI, 88 — Nouveau genre de chasse cntomologique {C. Lehœvf). VII, 34 — Nouveau genre de chasse {M. Bnilliot). VIII, 11 — Nouveau s:enre de chasse entomologique (//. Donrkier de Donceel), VIII, 34 — Chasse d'hiver {Max. de Tr.), VIII, 45 — Chasse au panier percé {M. Binllint), VIII, 113 — Chasse au parapluie fermé (^f. Bailliot), VIII, 127 — Chasses d'hiver (CA. Eonufieau), IX, 67 — Chasse aux Coléoptères (,-J. DoUfuH), IX, 78 — Chasse aux Coléoptères à l'Exposition uni- verselle de Paris en 1878 (//. du BuijKson). IX, 90 — Chasse au vinaigre {A. Montandon), IX, 119 — Chasse sur les couches à melons (//. du Biiy-s-son), IX, 152 — Chasse dans le Gers (E. Déliter, n^, X, 26, 93 — Chasses aux Coléoptères dans les villes {E. Charbonneaux), X, 82 — Chasse d'hiver (X. Tessier), X, 82. — Chasses diverses aux Coléoptères (P. JVucl), X, 93 — Chasse aux Aphodius (L. Bignon), X, 106. ^*^f, Excursion entomologique aux environs de Reims {Ch. Eeljœnf), VI, 105 — Quelques Coléop- tères recueillis en Vendée pendant les mois d'août, de septembre et d'octobre (i?. Vallette), VII. 33 — Vente d'insectes de la Russie {Méhii), VIII, 104 — Tératologie entomologique {M. Blanc), VIII, 91 — Insectes nuisibles aux vignes (J. Lichfenstein), VIII, 21 — Insectes mangeant du plomb (//. G.), TV, 11 — Simples notes détachées de mon carnet entomologique (R. Vallette), VII, 156 — Notes sur quelques coléoptères de la faune du Brionnais (A. 3Iart'm), VII, 76 — Une promenade sur les bords de la Dronne, en Dordogne {E. Skfirbeok),X, 93 — Conservation des insectes après les chasses (Z. Gallois), IX, 48 — Longévité chez les insectes (il/, de Troostembc7'ffh),'S., 93 — Cas do longévité chez quelques coléoptères (M. Bailliot), VII, 62 — Gomme pour coller les Insectes, VI, 92. **,^ Cicindela hybrida {E. Ilonnorat), VIII, 114 — Cicindelamaritima («/". Bourgeois), IX, 15 — {J. Magnin), VIII, 161 — Cicindela campestris {E. Honnoi-at), VII, 63 — Habitat de la Cicindela oampestris (H. du Buyssson), VII, 140 — Cicindela riparia (E. Ilonnorat), IX, 48 — Cicindela tri- signata (E. llonnoi-at), IX, 105 — Cicindela flexuosa (Chaboz), IX, 119 — Cicindela germanica (.V. Bailliot), VII, 131 — (E. Honnorat), VIII, 9 — {L. Garoy), VIII, 22 — {M. Bailliot), VIII, 34 — {A. Martin), VIII, 45 — {Montandon, Gvussard, Tillet), VIII, 102. ^*^ Carabus auratus noir, IV, 136 — Singulière nourriture d'un Carabe, VI, 38 — Carabus Solieri {E. Honnorat), VII. 22 — Notes sur la chasse de quelques Carabus {L. Rossignol), X, 49 — Carabus intricatus {A. Martin), VIII. 46 — {R. Stevens), VIII, 63 — (P. Tillet), VIII, 103 — Carabus auroni- tens et sa variété Putzeysii mors (^1. Carret), VIII, 102 — Sur les Coléoptères carabiques des Landes (./. de Gaulle), VI, 36 — Carabus des environs de Rouen (E. Tarriel), X, 66 — Aristus clypeatus dans la Vienne {31. Bailliot^. VIII, 64 — Id. dans l'Aveyron {L. Girandias), VIII, 75 — Id. dans le Morbihan ( ir. >" E. Joly), V, 68 — Vol de Libellules (7. D. K.), X, 15 — Une nouvelle localité du Prosopistoma punctifrons (A. Vayssière), IX, 24. ORTHOPTÈRES V. COLLIN DE Plakcy.. Distribution géographique de la Mante religieuse en France. . . VIII, 27 H. DU BUYSSON Même titre VIII, 123 Chaboz Au sujet du régime alimentaire du Gryllotalpa vulgaris VIII, 157 ^*^ Mantis religiosa {A. Pérard), VI, 155 — (A. Béthune), VII, 22, 62 — (Divers), VIII, 22 — (E. Ldièvre), Vlïl, 35 — (E. André), VIII, 161 — Les sauterelles d'Afrique (E. Bollfus), I, 52 — Les Criquets voyageurs, II. 11 — Usage de l'Acridium peregrinum (B'^ E.-J.), VII, 35 — Habitat de la Mantis religiosa (M. Bailliot), VII, n2 — (D' Gillot), VII, 157 — Voracité des GriUons (M.Hofcr), III, 12 — Gryllotalpa vulgaris (J. Griffith), VIII, 127. DIPTÈRES E. GoBERT Chasse aux Diptères VI, 71 G. Colin Généralités sur les Tachinaires III, 93 E. LeliÈV'EE Ce que renferme une coque de Saturnia pyri III, 102 J. DE Gaulle. . Le Bibio Marci II, 121 ^*^ Bibio Marci (J. de Gaulle), 111,36 — Diptères parasites des oranges, 11,31 — Lucilia bu- fonivora (J. Lichtenstein), VIII, 35 — La rareté des Diptères à Paris (B. Jaeob), X, 67 — ( Un Pari- sien), X, 81. LÉPIDOPTÈRES G. Kouast Des Lépidoptères III, 119 — R' , 21, 54 — Les Psyché IV, 33 — De la recherche et de l'éducation des Psyché V, 121, 129 — Les chenilles connues des Psyché (planche), notes recueillies d'après les auteurs.. . , VII, 1, 13 — Les Arctiidae et les plantes dont elles se nourrissent VII, 128 — Nemeophila plantaginis III, 33 — Excursion à la Grande-Chartreuse IV, 138 G. EOUAST et Reynaud Études sur les Psyché VII, 97 — VIII, 146, 154 RÉDACTION Préparation des Lépidoptères • I, 108 — Conservation des Chenilles II, 95 E. LeliÈvee Ce que vivent les Papillons V, 51, 148 — Note sur quelques Bombyx séricigènes exotiques nouvellement im- portés en France VIII, 83 — IX, 11, 112 A. Kœchlin Papillons I, 5 D'Hers . . Ravages des Chenilles sur les pommiers I. 83 J. S Du cri du Sphinx atropos ... II, 13 A. MÉGUELLE Digne et ses environs, notes d'un lépidoptérologiste V, 11, 23, 30 A.-Ch. CoRCBLLE Deux jours de chasse dans les Alpee VI, 113 — 10 — X. Thiriat . . Histoire et transformation d'un Papillon (Pieris cratfegi) VI, 6 P. Mabille Un problème à résoudre ; mœurs des Hespériens VI, 13 J. PlNCiTORE-JlAEOTT . Émigrations et apparitions de certains Lépidoptères X, 115 M. Langlois Invasion de la Vani'ssa cardul en France au mois de juin 1879. . IX, 124 L. Failla-Tedaldi. . . . Note sur une invasion de Vancssa ca7-dni observée en Sicile IX, 64 P. Thieery-Mieg Quelques mots sur la conservation des Chenilles IX, 103 S. Ébrard Une variété de la chenille de Deilephila livornica (planche) .. . . VIII 13 F. Parent Notice sur la faune des Lépidoptères du Jura méridional oriental VIII, 53 AuSTAUï Note sur des Lépidoptères recueillis à Nemours (Algérie), VIII, 110, 120 V. RiSTON Le plateau de Malzeville, près Nancy X, 31 ^*j^ Détermination des Chenilles (Th. Goossens), V, 80 — Sur les chenilles de Deilephila euphorbiae (E. Lelièvre), VII, 10 — Chenilles d'ArctiidEB (U. Lelièvre), VII, 141 — Chenilles de Chelonia caja {E. Lelièvre), IX, 106 — Le ver à soie de l'ailante, IV, 59 — V, 114 — Calendrier lépidoptérolo- gique : chenilles de Microlépidoptères des environs de Genève {Ad.-Ch. Cor celle), VIII, 42, 73, 88, 101, 112, 126, 149 — Coloration des Chrysalides (Héron-Boyer-), VII, 141. ^^*jf. Chasse aux Papillons, IL 10 — Captures de divers Lépidoptères (L. Z>.), IV, 98 — {E. Le- lièvre:). IV, 99, 135 — {A. Mégvelle). IV, 75 — Chasse à la miellée (Ad.-Ch. Corcelle), IV, 132 — Ma première miellée (A. Iloury). VIII, 33 — Chasse aux Lépidoptères (E. Pilate), X, 118 — Chasses nocturnes aux Lépidoptères {A. Ilonry), IX. 25 — Chasse aux Lépidoptères nocturnes (P. Noël), X, 26 - Une chasse chez soi \h. Friard), VI, 119. ^*^ Erreurs vulgaires relatives aux papillons {E. Lelièvre), II, 55 — Lépidoptères atteints de la graisse {Ch. Demai.ie liégeoise (//. Lonckier de Bonceel) VIII, 152 D"^ Berher Catalogue des plantes vasculaires qui croissent spontanément dans le département des Vosges (A'. Thiriat) VII, 11 A. DÉSÉGLISE ... Rosiers du centre de la France et du bassin de la Loire VII, 80 J. Robin et V. Pulliat. La vigne américaine, sa culture, son avenir en Europe VII, 80 D'' Maisonneuve Étude sur le camphrier de Bornéo {A. DoUfiis) VI, 119 ^** Le fer nécessaire aux plantes (Baffnérin), II, 20 — Rôle de la lumière artificielle sur la décom- position de l'acide carbonique (A. Lemaire), II, 56, 108 — Expériences de M. Merget touchant la sortie des gaz contenus dans les végétaux, III, 135 — Le Pollen, V, 43 — Chlorophylle et autres matières colorantes des plantes {G. Bouat), V, 77 — Cause du sommeil des fleurs (C/t. Royer), VI, 20 — La gomme des arbres fruitiers, IV, !J9 — Floraison hâtive de certains arbres en Belgique, en 1874 {F. Lourat), V, 14 — La croissance des végétaux, IV, 146 — Statistique des arbres fruitiers en Egypte, V, 137 — Un singulier phénomène de végétation {R. Rnbatteh, V, 138 — Les forêts du Danemark (d'après la Belgique horticole), V, 149 — Expériences de physiologie végétale ( V. Picoii), VI, 106 — Cep de vigne anormal (^. Lelièvre), VIII, 151 — Cas tératologique observé sur un pied de Cephalaria transylvanica (Albert), VIII, 161 — Tératologie végétale (F. Lovvat), V, 26 — Maladie des pruniers {M. JV.), X, 135 — Encore un mot sur la maladie des Pruniers (^1.-^.), X, 147 — Cas de tératologie végétale {C'.3/éline), Vill, 23—(CIinboz), VIII, 23 — Une nouvelle maladie des Malvacées ( G. Bovat). V, 66 — Cas tératologique observé sur le Primula ofificinalis, en avril et mai 1877 (Biihamel), VIII, 43 — Un cas de déformation du Jasione montaua (P. Tillet), VII, 94 — Une plante électro-magnétique {G. Bouat), VII, 132 — Coloration des Fougères (Z»"" Gillot), X, 39 — Fi'uctification de la pariétaire (67i. iVailles), X, 106 — Applications de l'Eucalyptol ou essence d'Eucalyptus (B'^ Miergues), III, 112 — Un nouveau parfum (Phyteuma spicatum) (i, Oi- ravdias), II, 55. i^*^f Herbiers entomologiques (./. de Gaitlle). V, 91 — Excursions scientifiques aux environs de Mulhouse {Rœlirig), I, 44, 52, (!0 — Plantes de la Grande- Chartreuse, V, 103 — Excursion botanique à Saint-Hippolyte-de-Caton (Gard) ÇFéminier), VI, 20 — Plantes recueillies à Ampus (Var) par M. Albert, VI, 38 — Herborisation à Madon (Loir-et-Cher), par M. //. l'elletier, VII, 96 — Herbo- risation à Bouillon (Belgique), par M. B. Briard, VIII, 23 — Plantes récoltées à 3,754 mètres d'al- titude (A. Carret), IX, 48. — 14 — ^*^ Une plante nouvelle pour la France {F. Gatien), X. 106 — Plantes nouvelles de la Vesdre (^Th. Durand), VIII, 113 — Trois plantes nouvelles pour la flore de Maine-et-Loire (6r. Bouvet), VI, (12 — Flore du Loir-et-Cher {Ranchfit et Martin), VIII, 36 — Flore de la Suisse {A. Désérjlise), VIII, 92 — La flore numide {B.-P. Le Tall), X, 9-1 — Catalogue des flores locales, VI, 44. ^*^ L'archipel Tristan d'Acunha, V, 67 — Exposition internationale d'horticulture d'Amsterdam {G. Bouat), VII, 51 — Congrès international de botanique et d'horticulture à Paris en 1878, VIII, 11 — Vente de plantes de la Russie méridionale {3Jéhu) VIII, 104 — Cercle de jeunes botanistes à Bruxelles, VII, 119 — Appel aux botanistes français {Déséglise), 67. ,^*^ Note sur l'Ononis striata {L. Giraudias), III, 24 — Deuxième floraison d'un Lilas (K-L.), ni, 24 — Sur l'emploi de la Scorzonera vulgaris pour la nourriture des vers à soie {A. Engel), lY, 146 — Le Lierre {F. Loumt), V, 39 — Les Roses dans l'Inde, V, 113 — Recherche du Genista horrida, V, 124 — Étymologie de l'Arrête-Bœuf {A. Déséglise), VII, 95. — Dessiccation des Orchidées {A. Béthune), VIII, 90. — Les espèces afiines du Stellaria média {Cl. Duehamp), VIII, 128 — {A. Déséglise), VIII, 150 — Note sur le Dorycnium decumbens {A. Letacq), IX, 27 — Le bialvia ver- benacea dans le Lyonnais {Cl. Duchamp), IX, 27. — Découverte de l'Adianthum capillus-Veneris dans le canton de Vaud {Th. Durand), IX, 38 — La plus ancienne plante terrestre connue {Eopteris Morierei), par .G. Bouvet, IX, 38. — Nepeta lanceolata, VIII, 150 — Action des Nepeta lanceolata sur les ch;its, IX, 15 — Plantago coronopus, remède contre la rage {Pelletier), VIII, 161 — Gui (Viscum album) trouvé sur le chêne {P. Tilliet), VIII, 104 — Gui du chêne {G. Bouvet), IX. 131 — Centaurea aspera à Dinard {A. Dullfus), IX, 142 — Propriété de la Fraxinelle, V, 136 — Propriété des Amarantes, d'après M. Boutin {A. Vivier), IV, 123 — A propos des Népenthès {E. Engel), V, 137 Les Népenthès en Chine {J. de Gaulle), X, 136 — Le Ranunculus lugdunensis Jord. et le E. saxatilis Balb. ( Cl. Duchamp), IX, 106. ^* Lepidium draba (^1. Lemaire), I, 36 — Ranunculus arvensis {Flora), I, 84 — Hieracium am- plexicaule, IV, 99 — Genista horrida {G. Bouat), IV, 124, 145 — Sarracenia variolaris, V, 79 — Viscam album {P. Tilliet), VI, 90. — Tulipa praecox {Tilliet. VI, 63). — Lithospermum purpureo- cœruleum (//. Pelletier), VI, 131 — Potentilla arenaria {Albert), VI, 76 — Sibthorpia europsea {F. Crépiri), VIII, 43 — Lilium martagon ( G. Rouast), VIII, 43 — Pterotheca nemausensis {Cl. Duchamp), VIII, 64 — Elodea canadensis, VIII, 23; (6^. Bouvet), VIII. 35; {A. Déséglise), VIII, 43- {P. Tilliet), VII, 143; VIII, 161 — Solanum sp.? {P. Millot), VIII, 161 — Gentiana pneumo- nanthe variété ocellata Breb., IX, 38 — Asplenium adianthum-nigrum, variété marmoreum {J. Rouehy), IX, 107 — Scolopendrium officinale (IF. Martin), IX, 119 — Wahlembergia hederacea {Ch. Mailles), X, 27 — Rosa biturigensis {D^ Gillot), X, 39 — Ambrosia artemisiaefolia et tenuifolia {Donmet-Adanson), X, 49 — Carexpilosa {E. Briard), X, 106 — Fritillaria meleagris {S. Chopard), X, 135. MOUSSES - LICHENS - CHAMPIGNONS — ALGUES Ch. Langkand Généralités sur les Mousses III, 122 G. HUBEKSON Des Mousses IV, 17, 38, 73, 93, 108, 142 — V, 33, 49, 70 A propos de Lichens IV, 132 H. Olivier Organographie des Lichens, d'après les auteurs VIL 38, 55 __ Étude et analyse des Lichens VIII, 144 Les Cladonia de la flore normande X, 74 M. ViGUiER Les Lichens et la théorie de Schwendener IX, 85, 98 W. Ntlander Note sur les Lichens vitricoles IX, 126 E. Lair Quelques mots sur la récolte des Champignons V, 132 A. Lemaire Bolet indigotier II, 4 G. Mareau Le Satyre fétide II, 28 Ed. DUVEENOY De l'Oronge et de la fausse Oronge II, 102 L. DOLLFUS Les Sargasses des côtes d'Angleterre V, 130 BIBLIOGRAPHIE C. RoumeguÈRE Revue mycologique IX, 80 ^♦^ Bolet indigotier, II, 11 — Note sur les Lycoperdon {G. Bouat), V, 15 — Un Champignon lumineux de l'île de Bornéo {Collingivood), V, 137. GÉOLOGIE — MINÉRALOGIE — SCIENCES PRÉHISTORIQUES V. LoMtJLLER De l'origine de la Terre II, 1 14, 122 E. Paulin Recherches sur le terrain de Trias II, 126 — III, 9, 22, 33, 45 F. Barrière Formation de la Houille II, 75 — 15 — P. Chardox Étude sur l'étage céiiomanien IV, 27 Anonymb: Quelciues mots sur les Glîiciers III, 108 G. LiONET Soi et Rivages primitifs du Havre VI, 86 M. Beylinski Les Phosphates de chaux de Charleston IV, ai — TremWement de terre à la iléunion VI, 43 — Quelques mots sur la eréation d'une mer intérieure eu Algérie. VI. 137 — V, 6 E. Engel Habitations lacustres de Wauwil I, 62 — La grotte d'OsselIes I^ 6 — Excursion aux environs de Mayence 1, 18, 21, 41 G. Drouaux Excursion géologique au cap de la Hève IV, 80 — Excursion géologique dans le Calvados et dans la Manche VI, 147 — Excursion géologique à Glos (Calvados) VII, 19 F. Panercorse Excursion géologique et minéralogique dans l'Estérel (Var). VIT. 115, 154 H. Segond Etudes sur le Trias ; les concrétions (coprolithes) du Muschelkalk de Draguignan (planche) IX, 20, 32 — Excursion géologique dans l'Estérel (Var) VIII, 107 G. BouAT Le lac d'Œningen III, 85 — Une nouvelle grotte à ossements VII, 30 — Une visite du Congrès scientifique à Solutré III, 131 E. DuvERNOY Note sur la Glacière de la Grâce-Dieu (Doubs) III, 39 G. Bouvet Note sur deux espèces minéralogiques II, 33 Ch. Bureau Neige et Tonnerre II, 75 J.-L. Combes Considérations géologiques sur le Lot et le Lot-et-Garonne VI, 135 — L'Homme et l'Archéologie préhistorique du Haut-Agenais (âge de la pierre) VII, 68 S. DE Prinsac Observation géologique au temps de Saint-Louis II, 9 JoHN-E. Jones Des rivières souterraines VII, 44 S. Lamy Quelques mots sur les grottes de Menton VII, 117 L. DE SARRAN d'Allard Compte rendu d'une excursion géologique et minéralogique de Villefort (Lozère) à Alais (Gard) IX, 122, 135 A. BÉTHUNE Courses géologiques à Grauves et Cramant, près Avize (Marne), VII, 6 — Excursion géologiqueàMonthelon et à Cuis, près Épemay (Marne), VII, 38 J. TOURNIER Excursion géologique et minéralogique dans le Beaujolais (de Roma- nèche à Beaujeu) VIII, 70, 98 — Le Beaujolais à l'époque glaciaire .' IX, 41 — Notes géologiques sur la Forêt-Noire X, 41, 71, 130, 141 E. HOXNORAT Notes sur le Pentacrinites vulgaris (planche) X, 16, 63, 91, 101, 153 V. RiSTON Le plateau de Malzéville, près Nancy .^ X, 31 BIBLIOGRAPHIE L. Figuier L'homme primitif {E. Dollfiis) II, 66 S. Meunier Géologie technologique ( G. Dronaux) VII, 132 Ch. Brongniart Nouveau genre d'Entomostracé fossile VI, 144 Brylinski Rapport sur les phosphates de chaux de la Caroline du Sud et sur l'emploi comme engrais des phosphates en général VI, 52 L, Crié Les anciens climats et les flores fossiles de l'ouest de la France. . . X, 28 ^*^ Moyen de récolter les fossiles {G. Brominx), IV, 24 — Instruments pour fossiles (B. N.), II, 55 — Recollage et conservation des fossiles, IV, 35 — Conservation des fossiles par la gélatine (E.^, IV, 36 — Colle pour échantillons géologiques (P. Petitclerc). X, 50— La Naphtaline {H. Lumothe), VIII, 90 — La Mésotype {J. Rovchy), IX, 67, 92; (F. Eouilhovcc), IX, 79 — Le Fetbol (A. Lacroix), IX, 120 — Un dernier mot sur la Mésotype, X, 40 — Les silex taillés {J. de Gaulle), Y, 113. ^*^ Comment les dents s'usaient autrefois, I, 110 — L'origine du diluvium, IV, 99 — Un arbre fossile, V, 42 — Phénomène de phosphorescence (J.-E. Jonex), VI, 156 — Les falaises de la Hève ( G. Drovavx), V, 68 — Découverte de curieux restes d'oiseaux dans la craie marneuse du Kansas {G. Boitât), V, 40 — Une pierre météorique au Groenland, V, 43 — Inondation à Stoke-Upon-Trent {J.-E. Jonc.