: J% iz^(i ï ^ ■<.. % -V ^xr ' -4,^^ ^-x> C- ./ÉP^_^- .■^"<'* XF Année lU-17 1883/87 fEyiLlI DES JEiES ^ATIJIMIISTIS QUATORZIEME ANN 1883-1884 LFBRARY NEW YORK BOTANiCAL QARDEN A PARIS Chez M. Adrien DOLLFUS, 35, rue Pierre -Charron Novembre 1883 — ûuatorzième Année — =g)e>o{^^ F 157 FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Fondée à Mlulhouse en 1870 PARAISSANT TOUS LES MOIS PRL\ DE L'ABONNEMENT - ^ Poxir la I^ance et l'Alsace- Lorraine fr. 3 par an. Pour l'Étranger fr. 4 par an. Le Numéro, sans planclie, S5 cent.; avec planche, 40 cent. LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR DD !«■• NOVEMBRE DE CHAQUE ANNEE Les abonnements peuvent être pris dans tous les bureaux de poste de France LES PERSONNES QUI NE SE DÉSABONNERONT PAS SERONT CONSIDÉRÉES COMME RÉABONNÉES S'ADRESSER : A PARIS, chez M. Adrien DOLLFUS, 35, rue Pierre-Clianon POUR L'ALSACE ET L'ÉTRANGER : A. Mulhouse (Haut-Rhin), chez M"» Pétry, libraire, 14, rue du Sauvage. Pour l'Angleterre, à Londres, chez M. Aug. Siegle, libraire, HO, Leadenhall Street,E. G. PourlaBelgique,à Bruxelles, chez M. Mayolez, libraire-éditeur, 13, rue del'Impératrice. Pour les Pays-Bas, à la Haye, chez M. Van Stockum, libraire, 36, Buitenhof. Pour la Suisse, à Neuchàtel, chez M. A.-G. Berthoud, libraire. SOMMAIRE DU N° 157' La Rédaction : A nos lecteurs. J. Kunstler : Les Eéceptaculites. A. Dollfus : Le Musée d'histoire naturelle de Nice. G. d'Antessanty : Quelques mots sur les Tenthtédines de l'Aube. Comniunications : Clirysomela, mentMstri SuflErian, variété noire. — Une gousse de haricot. — Nouveaux cas d'albinisme. — Toile d'araignée. — Une flore de l'Aisne. — Question. — Echanges. — Bibliographie. TTP. OBERTHTTR, A RENNES. — MAISON A PARIS rue Salomon-de-Caus, 4 (square des Arts-et- Métiers) IS 8 3 K9CM- :S»c\ r DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Novembre 1883 Bâillon. — Traité de boMniquc mi'diojlc plianéroga- mii|UC, lii'ssins il'A. Fa(rui'i. I11-8, p. l-7i0; 2,301 tig. Pans, imp. iMollcro/., lib. Hachette el C". Bâillon. — Le jariliii botanique de la Faculté de méde- cine de Paris. Guide des élèves eu médecine et des personnes qui étudient la botanique élémentaire et les familles naturelles des piaules, ronlenani uu résiiim; de leurs alllnités et de leurs propriétés. In-18 Jésus, iv-184 p., plan. Paris, imp. Mot- teroz, lib. Doiii. Bardin. — Étude siratifiraphique sur les faluns de Geiiiietcil ei les faluns de .Saint-Cléraent-de-la-Place. ln-8, 12 p. Angers, iiiip. el lib. I.adiése et Dolbeau. (Elxtrait des ytéi/wires tlt' la Siicir/f nalhmnle il'agri- eiillurc, sciencfs el arts d'Angers, iiov. 188S.) Bourgaignat. — Aperçu sur les l'uionidœ de la péninsule ltalii|ue. Im-8, 117 p. Paris, imp. Treinblay. Capns el de Rochebrune. — Guide du naturaliste préparateur cl du voyageur sciciitilique, ou instructions pour la recherche, la préparaliou. le transport et la conservalion des animaux, végétaux, minéraux fossiles el organismes vivants, el pour les éludes histologii|ucs et anthropoiogiques. 3" éd., avec une inlioducliou, par Ed. Pcrrier. In-1«, III-334 p., 223 lig. Corbeil, imp. Crélé. Paris, lib. J.-B. Bail- lièrc el Dis. Canière. — Étude générale du genre pommier et parti- culiereioent des pommiers microcarpes ou pommiers d'or- uemenl, à Heurs doubles, de la Chine, harciféres, etc. In-18 Jésus, nsp. Mcsuil.imp. Firmiu-Didot, Paris, lib. de la liaison rusti'itic. Chatin (J.). — Recherches pour servira l'histoire du noyau dans l'épithélium auditif des batraciens. I11-4, 30 p., 2 pi. Pans, imp. el lib. Gauihier-Villars. Cyme. — Phyio-chromolypie, ou impression en couleur des végétaux, nouvelle méthode permettant d'obtenir avec la plus grande facilitj' l'image exacte et coloriée d'une plante sur papiir ou autre surface. I11-8, 68 p. Marseille, imp. Barlaiier-Feissal; Sainl-Barnabé, l'auteur. Gërardin. — Les bêles; éléraeut de zoologie théorique el appliquée. In-lSjésus, II-418 p., 3CG lig. Corbeil, imp. Crélé, Paris, lib. Masson. Godron. — Flore de Lorraine. 2» éd. publiée par M.M. Fliilie el H. Monnier. 2 vol. iu-18 Jésus. Nancy, imp. Crépiii-Lehlund, lib. Orosjean. Gosselet. — Cours élémentaire de botanique (ensei- gnement secondaire ; description des familles et espèces utiles; aiialomie et phvsiolngie végétales. 5" éd., iii-12, vi-j2:j p., lig. Sl-Cloud, imp.; Paris, lib. Vvc Belin cl lils. Granel. — L'ergot, la rouille et la carie des céréales. In-», vi-82 p., 4 Ug. el pi. Paris, imp. .Motleroz, lib. Uoin. Hennegny. — Les lichens utiles. In-8, viii-lU p., 18 lig. Paris, imp. Motleroz, lib. Doin. Hy. — Troisième note sur les herborisations delà Faculté des sciences d'Angers en 1883. In-8, 15 p. Angers, imp. Lachése et Dolbeau. (Extrait des llémoires de la Sociéli d'agriculture, sciences cl aris d'Angers, 1882.) Jourdain. — Becherches sur le svslème lymphatique de la Ran a Uniporaria. 2' partie, in-8, 16 p., 3 pi. .Montpellier, imp. Ua'liin et lils. (Kilrait de la Renie des sciences naturelles, juin 1882.) Lataste. — Note sur les souris d'Algérie el description d'une É->pé.e nouvelle (.Mus spretus). ln-8, 23 p. Bordeaux, imp, Dur.tud. (Extrait des Actes de la Société linnéenne de Bordeaux, 137.) Lanzanne (H. de). — Catalogue des animaux ver- tébrés de l'arrondi-seraent de Morlaix et du Nord-Finistère. In-8, 12 p. .Morlaix, inip. Chevalier. (lixlr. du Uutt. de la Soc. scientif. du Finistère, t. I.) Lemarlé. — Liste des dcsniidiécs observées dans les Vosges jusqu'en 1882, précédée d'une introduction contenant des indications sur la recolle et la préparation de ces algues. ln-8, 28 p., pi. Nancy, imp. Berger-Levraull et C''. Locard. — Contributions "a la faune raalacologique française. VI : Monographie des hélices du groupe de l'Hélix heripensis (Mabiilej; groupe des hélices dites variées. In-8, 72 p. tableaux. Ly imp. Pitrat aîné. (Extrait des Àiin, de la Soc. linnéenne de Lyon, t. XXX, 1883.) Lortet. — Rapport 'a M. le Miare sur les travaux exécutés au .Muséum des stiiMices de Lyon pendant l'année 1882. ln-8, 22 p. Lyon, inip. Pitrat aîné; lib. Georï. Lucante. — Étude sur I1 lloie du département du Gers, 1" partie, ln-8, 2U p. Auch, imp. Foix. (Extrait de la Hetue de bolanigue, 1. 1.) Macë. — De la recherche et de la détermination des polypes hyriraires. In-8, 38 p. Moilaix, imp. Clicvalier. (Extr. du Bull, de ta Suc. scientif. du Fiui.\tere, t. I.) Magnin. — Fragments lichénologiques. II : Distribution géoLiraphique de quelques lichens calcécoles dans le Lyonnais. In-8, 20 p. Lyon, imp. Plan. (Exthiit des Ann. de la Soc. hotaniquede Lyon, 1881.) Mangenot. — Des algues utiles, ln-8, 88 p., 27 lig. Paris, imp. Motleroz; lib. Doiu. Mangin. — Buta nique élémentaire (progr. de 1882 pour renseignement spécial). In-12, iv-292 p., 35B lig. Paris, imp. Lahure; lib. Haclietle et C". Miciol. — Note sur les rosiers du Nord-Finistère. In-8, 9 p. Morlaix, im[i. Chevalier. (Exlr. du butt. de la Soc. scientif. du Finistère, t. I.) Mongls. — Botanique élémentaire des écoles. In-12, llli p., lig. Sainl-yuenlin, imp. iMoureau et Dis: Paris, lib. Sarlet el O'. Pisani. — Traité élémentaire de minéralogie, préface par M. des Cloizeaux. 2' éd., 192 Og. In-8, vin-i21 p. Corbeil, imp. Crélé; Paris, lih. Masson. Quélet. — Quelques espèces critiques ou nouvelles de la llore mycologiqi.e de France, ln-8, 26 p. 2 pi. (ass. fr. pour l'av. des se., congres de la Rochelle, 1882.) ■Vicq lE. de\ — Flore du déparlemenl de la Somme. In-18 j., xsxvi-ilU p. Abbcville, imp. Paillard; lib. Prévost. ALLEMAGNE Nova acta Acaderaia; ri^sarea> Leopoldino-Carolina; Gerraauira; nalur.T curiosorum. Halle. In-J. T. XLIII. — I. Evoluiion et slrncture des sporanges des scrophulariiiées, par E. Th. Baclin.ann. 4 pi. — II. Recherches sur la struc- ture de quelques l'spèies du genre Impatiens, par G. Beyse. 4 pi. — III, Variations de croissance de la feuille de la Victoria regia, par O. Diude. 1 |.l. — IV. Plantes fossiles de Gramth (Bohème', par H. Engclhardt. 12 pi.— V. De l'os intermaxillaire de l'homme, par Th. Kollikcr. Avec 7 pi. AUTRICHE Tletze (E \ — Die geognolischen Vcrhaellnisse der Ge- gcnd von Leniberg (Géognosic des environs de Lemberg). Ace. onpagnéedune carte géologiquedes environs de Lembcrg. Wien, libr. A. Hcelder. ln-4. 1" Novembre 1883, Quatorzième Année. N» 157. FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES UBRARY A NOS LECTEURS NEV,' yorjc BOTANÎCAL QARDEN Nous avons pu chaque année constater la prospérité croissante de la Feuille ; cette année-ci, les progrès ont été bien plus sensibles encore ; le nombre des nouveaux souscripteurs a presque atteint le chiftre de 300, ce qui porte le nombre total de nos abonnés à 1,360. Le Ministère de l'instruction publique nous a honorés d'une sous- cription pour les Ecoles normales ; enfin nos échanges ont pris une grande extension; nous comptons aujourd'hui plus de 100 Sociétés ou Revues correspondantes, dont les publications, jointes aux ouvrages que l'on nous adresse de divers côtés, enrichissent la Bibliothèque roulante ; celle-ci comprend aujourd'hui environ 1,700 volumes et brochures, mis à la disposition de nos collabora- teurs (I). Ce résultat est bien encourageant, et nous tenons à re- mercier vivement toutes les personnes qui ont ainsi contribué au succès de notre Feuille^ en la faisant connaître et en nous procurant de nouveaux souscripteurs ; nous comptons que cette propagande ne se ralentira pas, car plus le nombre de nos abonnés sera consi- dérable, et plus nous pourrons répondre d'une manière satisfaisante à cette partie de notre programme : mettre en relations les natura- listes des diverses parties de la France et de l'étranger, créer entre eux des rapports d'échange et de correspondance, et contribuer à les sortir de cet isolement qui est funeste surtout lorsqu'on commence l'étude des sciences naturelles et qu'on sent le besoin de conseils et d'encouragement. Mais si l'importance de la Feuille augmente beaucoup, nous sen- tons également combien notre responsabilité devient plus grande ; aussi comptons-nous plus que jamais sur le concours et la collabo- ration des personnes qui pourraient nous aider dans notre tâche par (1) La Bibliothèque est à la disposition de ceux de uos abonnés dont les articles ont paru dans la Fouille. Ils peuvent conserver les livres pendant un mois et sont priés de nous rembourser les frais de port. l'envoi d'articles sur les diverses parties de l'histoire naturelle ; nous publierions volontiers, — nous le disions déjà l'an dernier, — des articles élémentaires sur des sujets peu étudiés jusqu'à présent en France, et à ce propos qu'on nous permette une réflexion : le domaine de l'histoire naturelle est immense ; il semble cependant que la plus grande partie des amateurs se bornent à l'étude d'un petit nombre de spécialités : les entomologistes forment la grande majorité des naturalistes français, et parmi eux, le plus grand nombre s'occupe exclusivement des coléoptères ou des lépidoptères ; les botanistes (phanérogamistes pour la plupart) sont encore assez nombreux, puis viennent les géologues ; les autres branches paraissent à peu près délaissées ; quelques-unes sont cependant d'un abord très facile : telles sont la conchyliologie, l'étude des oiseaux, des reptiles, des crustacés, etc. Nous ne parlons point de l'anatomie ou de la micros- copie, ces sciences sont, dans notre pays, l'apanage exclusif de quelques savants ; pourquoi nos jeunes naturalistes ne chercheraient- ils pas aussi à aborder ce genre d'études qui présente un si grand intérêt, juste compensation des difiicultés du début? Nous serions heureux de les y encourager et de les aider en leur donnant, soit directement, dans la mesure du possible, soit par voie de la Feuille^ les renseignements et les conseils dont ils auraient besoin. La Rédaction, LES RECEPTACULITES La paléontologie nous fait connaître un certain nombre d'êtres étranges qui ne rappellent rien de ce que le règne animal présente aujourd'hui. Ces restes d'un monde di-pani se voient principalement dans les terrains les plus anciens, à l'ori- gine des êtres, aussi par une sorte de tendance naturelle ne les place-t-on jamais que dans certains groupes d'animaux inférieurs, par exemple les Cœlentérés, mais surtout les Foraminileres. Parmi ces fossiles embarrassants, \&i Réceptaculites peuvent compter au nombre des plus remarquables. Le nom des Iléceptaculites tire son origine de ce que ces fossiles présentent la forme générale du réceptacle floral {rccL-placulurn) de certaines grandes com- posées, telles que le soleil, dont les graines seraient enlevées et qui ont l'aspect d'une coupe de profondeur variable. En effet, ce sont ordinairement des sortes de disques à structure déterminée, de forme plus ou moins irrégulière et à légère excavation centrale de l'une des deux faces; mais s'ils sont le plus souvent à peu près discoïdes, ils peuvent aussi arriver à être infundibuliformes, oviformes ou sphériques. On connaît 23 espèces du genre Réceptaculites. Ce genre a été créé par Defrance pour le R. Neptuni, qu'il a trouvé pour la première fois dans le dévonien belge, à Cliima}'. On l'a retrouvé à OberkuiizenJorf (pr^s Friboiirg), dans les provinces rhénanes, dans l'Eifel, à Nicht, près d'Aix- la-Chapelle, etc. Le h'. Xeptiini est un fossile constitué par un disque un peu infiindibuliforine, à contours assez peu réguliers, dont l'épaisseur est ordinairement rl'une quinzaine de millimètres, et dont le diamètre atteint souvent 12 cenliraèires. Sur une coupe du disque la structure apparaît presque toujours assez nettement. Il est constitué par des plaques rhomboïdales minces, juxtaposées par leurs bords et disposées en deux couches, dont l'une forme la face concave du disque et l'autre sa face opposée. L'espace compris entre ces deux couches est traversé par des colonnettes perpendiculaires à celles-ci et reliant entre elles les plaques deux h deux. Les plaques losangiques de la surface externe convexe sont orientées de telle manière qu'elles constituent des séries excentriques qui partent du centre où elles sont très petites, pour aboutir à la périphérie, où leurs dimensions sont bien plus considérables. Le centre de ces plaques est bosselé; il en résulte que la surface des Réceptaculites est marquée de séries excentriques de mamelons. A une étude approfondie, ces plaques se montrent formées de trois couches, l'une externe, charbonneuse (que je suppose être due à la carbonisation lente d'une enveloppe cellulosique existant chez l'individu vivant), au-dessous de laquelle se trouvent deux couches constituées par du calcaire spathique. La face concave du corps de ces êtres, ainsi que je l'ai dit, est également limitée par des plaques rhombtiïdales. Les colonnettes qui relient entre elles ces plaques deux à deux sont cylindriques et creuses; leur diamètre diminue aux deux extrémités insérées au centre des plaques. A ces points de fixation leurs deux pointes se divisent en un certain nombre de branches, creuses aussi, qui s'étalent à la face interne des plaques. Les plaques de la face convexe présentent ainsi quatre branches principales entre lesquelles se voient encore des plissements plus petits. Ces branches se dirigent du centre vers les quatre coins des plaques ; l'une d'elles, plus forte que les autres, s'étend du milieu de la plaque vers l'angle le plus voisin du centre de l'être; immédiatement opposée à celle-ci se trouve la branche qui aboutit au coin directement opposé. Les deux autres branches sont transverses et plus faibles. Du côté de la face concave de ces êtres, les colonnettes se ramifient aussi d'une façon analogue sous les plaques, quoique d'une manière moins régulière. D'après Billing, aux coins et au centre des plaques de la face concave, il existerait des pores faisant communiquer l'intérieur de la cavité générale et des colonnettes avec le milieu ambiant, mais de nouvelles recherches tendent à faire rejeter cette assertion; Gùmbel les dément formellement. Si cependant les idées de Billing ne sont pas fondées, il est difficile de comprendre comment le contenu des Récepta- culites communiquait avec l'extérieur. On admet quelquefois l'existence de cana- licules en relation avec les cavités internes, mais ce sont là des faits qui sont loin d'être prouvés. Dans tous les exemplaires du R. Neptuni de Belgique et d'Oberkunzendorf, l'espace interne compris entre les plaques et les colonnettes, de même que les cavités de ces petites colonnes, est rempli par le calcaire qui constitue la roche dans laquelle le fossile a été trouvé, et jamais l'on ne remarque dans ce calcaire la moindre trace de structure organique. L'on peut donc supposer que chez l'être vivant il n'existait là que de la substance molle (protoplasma?) ou bien que cet espace était creux. Comme il n'existe chez ces fossiles aucune ouvertuie de communication entre l'intérieur et l'extérieur, il faut nécessairement que ce calcaire y ait pénétré après qu'ils ont été cassés et en effet on voit presque toujours des exemplaires incomplets, brisés ou écrasés. Le nombre de ces muti- lations semble montrer que les diverses parties constituant ces fossiles étaient peu solidement reliées entre elles. - 4 — Les Réceptarulites étaient des corps organisés libres. Jamais on n'a rien observé qui pût servir à les fixer. Leur face externe est souvent plane; elle peut présenter dans sa région centrale un mamelon, qui peut même être tordu en spirale, mais les plaques s'étendent jusqu'au bout de ce prolongement, y deviennent progressivement de plus en plus petites et gardent les mêmes particularités de structure jusqu'à l'extrémité, qui est certainement le point par où la l\)rmation du disque a commencé. La place k assigner aux Réceptacuiites parmi les êtres vivants est on ne peut plus douteuse, puisqu'on ne trouve rien d'analogue parmi les êtres vivants actuels ou des formations récentes. En désespoir de cause, on les place actuelle- ment près des Foraminifères. Defrance, qui a créé le genre pour l'exemplaire belge, B. Xep/uni, pensa que ce qu'il y avait de plus vraisemblable c'était de les rapprocher des Pulypes. Salter, qui les étudia sur des exemplaires siliceux des schistes siluriens du Canada (R. occidcntali.s), les rapprocha des Foraminifères et les plaça à coté des Orbitulites; il crut que les colonnettes étaient les moules internes de logettes qui se seraient remplies ultérieurement de la matière qui les constitue; opinion inadmissible, car les colonnettes forment un tout avec les faces et l'on ne saurait mettre en doute leur existence sans se voir dans la né- cessité de nier l'existence du fossile entier. Billing pensa que ces colonnettes étaient des spicuies analogues à ceux des gemmules des Spongilles, et il en conclut que les Réceptacuiites étaient des formes embryonnaires ancestrales d'Épongés. Dames (dévonien d'Oberkunzendorf) leur attribua, lui aussi, une place près des Foraminifères, mais non comme l'avait fait Salter, près des Orbitulites; il en fit une famille spéciale. Cet exemple fut suivi par Gùmbel, qui pensa aussi avoir aifaire à des Foraminifères géants. Leurs dimensions sont peut-être trop considérables pour qu'ils puissent être des Foraminifères et leur forme les rapproche beaucoup de certains Polypes. Récemment des botanistes, se fondant sur ce que les découvertes faites sur les Lactylopora, êtres qu'ils jugent voisins des Réceptacuiites, leur ont semblé montrer que ces organismes étaient des végétaux, ont voulu placer les Récepta- cuiites dans les Algues siphonées verticillées. On trouvera plus loin une description succincte des Dachjlopora. Quoique ces botanistes puissent invoquer à l'appui de leur opinion que les Réceptacuiites ressemblent aux végétaux en ce qu'ils ne possèdent aucun conduit leur permettant de communiquer avec l'extérieur, le rapprochement qu'ils font avec les Dactylopora n'est justifié par rien et la structure des Réceptacuiites est foncièrement différente de celle de ces corps orga- nisés. Ce sont des êtres libres non directement assimilables à un groupe animal ou végétal quelconque. Les Réceptacuiites sont exclusivement paléozoïques ; ils font leur première apparition dans le cambrien du Canada, et on les retrouve depuis le silurien infé- rieur jusqu'au carbonifère dans les régions les plus variées, en Europe, en Amé- rique et en Australie. Mais le plus grand nombre d'espèces se rencontre dans le silurien ; dans les couches dévoniennes, on ne trouve que l'espèce typique R. Nep~ timi; deux espèces se trouvent dans le calcaire carbonifère. Voici, par ordre chronologique, quels sont les Réceptacuiites connus : Terrain cambrien : R. cnîcifcrus (Canada). — — li- ("/ eleganlulus (Canada). — silurien inférieur : R. occidenlalis (Canada). Cette espèce a été assez bien étudiée. Elle est discoïde, orbiculaire, avec une petite dépression centiale infundibulit'orme; son diamètre est de quatre à six pouces et son épaisseur d'un demi- pouce. Les plaques de la face concave sont rhomboï- dales; celles de la face externe présentent une bosse centrale. — — R- fioigosus (Illinois). Terrain silurien inférieur : R. glohularis (Illinois). — — R. Jowensis (Wisconsin). — — R. Oweni (Wisconsin). — — R. Bronnii (calcaire à Orthocères, près Reval). — — R. orhis (EscIiaritt'S furiiiculosKS) (calcaire à Ortho- cères, près Reval). — silurien supérieur : R. insularis (îles Anticosti, à l'embouchure du Saint- Laurent). — — R. canadensis (îles Anticosti, à l'embouchure du Saint- Laurent). — — R. daclijloidps (Missouri). — " — R. formosus (Niagara). — — R. hemispluvrints (Wisconsin). — — R. ohioenais (Ohio). — — R. reticulntus (Missouri). — — R. subturbinatus (État d'Indiana). — — R. australi^i (Australie). — — R. Jonesi (Canada). — dévonien : R. Neptuni, type du genre (Chimay, en Belgique), — carbonifère : R. carbonarius, oviforme (Sibérie). — — Une espèce douteuse. On a décrit, sous le nom de Coscinopora Goldfussi, un fossile présentant de nombreux pores et très aplati. Ce fossile n'est pas une forme spéciale, mais bien un RéceptacuJite incomplet, usé, à couche de plaque enlevée. Il en est de même du Coscinopora sulcala, qui est simplement moins usé. Les Ischadytes sont ordinairement décrits comme très voisins des Réceptacu- lites. Ce sont des fossiles du silurien supérieur, de forme discoïde, formés par des plaques comme les Réceptaculites; ces plaques présentent aussi sur la face externe une verrue centrale. Salter a étudié ces êtres d'une manière approfondie, mais il en a donné une description qui soulève bien des doutes. En effet, il croit avoir vu que ces disques sont portés par un pédoncule ramifié et qu'ils présentaient une ouverture centrale. Ce sont là, des observations qui semblent fort douteuses à certains paléontologistes qui sont fortement portés à croire que les Ischadytes et les Réceptaculites sont identiques. Salter décrit cinq espèces d'Ischadytes. J. KUNSTLER. LE MUSEE D'HISTOIRE NATURELLE DE NICE Nous avons donné dans le dernier numéro quelques renseignements sur le Muséum du Havre; dirigeons-nous, ce mois-ci, à l'autre extrémité de la France, pour dire un mot du Musée d'histoire naturelle de Nice. Fondé dans la première moitié de ce siècle par J.-B. Vérany, un des savants qui avec Risso ont le plus contribué à faire connaître l'histoire naturelle de leur pays, le Musée de Nice n'était d'abord qu'une annexe de la bibliothèque. Celle-ci ayant pris un assez grand accroissement, on songea à séparer les deux établis- sements, et M. J.-B. Barla, le directeur actuel du Musée, proposa de faire construire à ses frais dans un terrain lui appartenant, un local mieux approprié aux collections d'histoire naturelle. Cette généreuse proposition fut acceptée par la municipalité, et en 1863 eut lieu l'installation du nouveau Musée, situé place Garibaldi. Nous avons dit que le fonds du Musée avait été fourni par la collection Vérany. Voici quels sont les principaux dons qui l'ont enrichi depuis : M. le baron de Boccard, ancien intendant de la province de Nice, a fait don en 1848 d'une collection géologique et paléontologique de la province. En 1851, don du la œlluctiuii paléontologique du D'- Ad. Perez. Les échan- tillons ont été trouvés dans l'ancienne province de Nice; cette collection est riche en es|)èi-es rares, muiheui-eusenient le donateur n'eut pas le temps de la classer et le manque d'ouvrages spéciaux dans la bibliothèque du Musée n'a pas permis de (lélt'i-miuer un grand nombre de spécimens. En 1805, M. liaila, après avoir enrichi le Musée d'une magnifique collection de champignons, l'une des plus célèbres de l'Europe, lui fit don également d'un herbier qui se compose d'un grand nombre de volumes ou de cartons et comprend spécialement la flore du département. A cet herbier sont venus se joindre des exsiccala dus entre autres à la libéralité de MM. le professeur Parlat_ore, Caruel, B.M'toloni, Reiclienbaeh, G. Durando, Panizzi, Ang. Goiran, de Heldreich (d'Athènes), Fiard, Legrand, !)■• Haller (Suisse), van Heur:k (Belgique), G. Sarato, conservateur adjiint du Jlusée, l'abbé Goaty, Thuret, 1)'' Bornet et enfin de M. Emile Burnat, l'auteur d'une nouvelle Flore des Alpes-Maritimes, dont une pariie (monographie des liosa, Festuca, Hieracium) a déjà paru. En 18G8, M. Doni. Haas a donné une riche collection entomologique qui a mal- heureusement été fort endommagée par les mites. Notons encore une collection oologique, don de M. le baron de Contes, la collec- tion paléontologique du D'' Beaudoin, donné par M. Arthur Malaussena, la série minéralogique et zoologique de M. le comte Celebrini, enfin des spécimens et préparations zoologiques ofTerts par M. l'abbé Vérany, Sarato, Barla, ainsi que par divers amateurs étrangers ou du pays. Le Musée se compose aujourd'hui de deux grandes salles : la première, de 20 mètres sur 7°'5(), contieni la partie la plus remarquable du Musée, à savoir la collection mycologique de M. Barla, composée de deux parties : champignons moulés en plâtre et peints, et chamj)ignons desséchés. Cette salle renferme aussi l'herbier, la collection paléontologique niçoise du U'' Perez, des spécimens de la brèche osseuse du Château, et un bel exemplaire de Phocœna Rissoana, mesu- rant 4 mètres de long. La seconde salle, qui a 40 mètres sur 7, contient les collections zoologiques et la minéralogie. L'ornithologie est assez bien représentée en espèces exotiques et du pays. La série des mammifères est plus pauvre. La collectmn ichtyologique comprend la plupart des espèces de cette partie de la Méditerranée, soit empaillées, soit conservées à l'alcool. Parmi les poissons les plus intéressants, nous citerons : Cephaloptera giorna Risso, Astrodermus elegans, Chlorichlki/s pavo, etc. Les coquilles, rangées dans des vitrines plates, sont nombreuses. La série des Céphalopodes du paj's, conservés dans l'alcool, est particulièrement intéressante, car ces spécimens ont pour la plupart servi pour les magnifiques figures de l'ouvrage de J.-B. Vérany. Les crustacés et les zoophytes sont également dignes d'une mention. Enfin le Musée renferme un cabinet d'étude ainsi qu'une petite bibliothèque. L'administration de rEtablùssement est confiée à M. Barla, directeur, l'abbé Vérany (frère du tbiidateur), conservateur, et C. Sarato, conservateur adjoint. Tel qu'il est, le Musée de Nice est intéressant, il pourrait et devrait l'être plus encore. Parmi la nombreuse et brillante colonie étrangère qui peuple Nice en •hiver, combien n'y a-t-il pas d'hommes de science ou de lettres qui seraient heureux de retrouver dans ce charmant séjour non point seulement les plaisirs mondains des grandes villes pour lesquels on sacrifie tant à Nice, mais des ressources intellectuelles dignes d'une cité de 70,000 âmes où un nombre presque égal d'étrangers se rend chaque année! Et du reste quelle ville en France est mieux placée pour l'enrichissement d'un Musée d'histoire naturelle? Depuis le sommet des Alpes jusqu'au bord de la mer, on trouve aux environs mêmes de la ville, une grande partie des animaux et des plantes de l'Europe, tandis que les eaux qui baignent les cotes niçoises renferment une faune d'une variété et d'une abondance extrêmes. On n'a point ici, comme ailleurs, à faire venir à grands frais les sujets d'étude, on les a sous la main ; espérons donc que les efforts et le gé- néreux dévouement des directeurs du Musée seront mieux appréciés et mieux secondés dans l'avenir et qu'avec quelques sacrifices d'argent, qui n'auront pas besoin d'être bien considérables, la ville de Nice pourra présenter à ses nombreux hôtes un Musée local qui sera certainement pour beaucoup d'entre eux une grande attraction. Nous avions dit un mot, dans notre note sur le Muséum du Havre, du labo- ratoire de zoologie maritime récemment créé- dans cette ville. Ici aussi, nous avons un établissement semblable, la station zoologique de Villefranche, dirigée par M. le D'' Barrois et qui est également fort récente; elle est établie provisoi- rement dans les anciens bâtiments du lazaret, à, environ 5 kilomètres de Nice, au fond de cette admirable baie de Villefranche qui, à côté de ses points de vue de toute beauté, offre au naturaliste des ressources exceptionnelles ; par suite de certains courants on y rencontre, surtout quand la mer est calme, une grande abondance d'animaux pélagiques que l'on trouve rarement si près des côtes. Au printemps dernier, un vapeur.de l'Etat a été mis à la disposition du laboratoire pour la recherche des animaux marins. Aussi ces avantages ont-ils attiré cette année un grand nombre de savants français et étrangers ; l'installation actuelle du laboratoire est du reste assez vaste et M. Barrois y a joint une excellente biblio- thèque. A. DOLLFUS. QUELQUES MOTS SUR LES TENTHRÉDINES DE L'AUBE J'ai l'intention de publier un jour le catalogue des Tenthrédines que j'ai recueillies dans le département de l'Aube, mais j'attends pour le faire d'avoir chassé plus longtemps ces intéressants insectes, car il me reste encore certainement beaucoup d'espèces à découvrir dans nos environs. Je me contenterai aujourd'hui de quelques observations sur les insectes de cette famille que j'ai pu recueillir jusqu'ici. L'ordre des hyménoptères est sans contredit le plus difficile et le plus inextri- cable de tous. Quand on essaye d'étudier les ichneumonides, les chalcidites et même les mellifères, on se heurte bien vite à des difficultés presque insurmon- tables. Malgré les remarquables travaux de Gravenhorst, de Nées ab Esenbeck, la lumière n'est pas faite encore, et la science attend un révélateur qui éclaire ce chaos. Les mellifères sont étudiés en ce moment par un savant allemand, M. Schmiedknecht ; son ouvrage, avancé déjà, offre toutes les garanties de science désirables, et cependant il est difficile avec lui d'arriver de plain-pied à la déter- mination des espèces; il faut creuser ce travail, s'en pénétrer, y revenir toujours sans se lasser jamais, et à la fin on doit arriver à un résultat satisfaisant. Les Tenthrédines sont maintenant abordables, grâce aux publications de M. André. On a critiqué son travail; je n'ai pas à juger ces criticpies, mais il y a un fait incontestable, c'est qu'avec son secours on arrive facilement à déter- miner le genre et l'espèce des Tenthrédines; c'est un résulat magnifique et inespéré. Il est si rare de trouver un ouvrage avec lequel on arrive! La plupart des auteurs cherchent surtout à montrer leur science, dont personne ne doute, mais ils se soucient peu d'être compris par les commençants, tandis que M. André rend l'étude accessible à tous. Sauf le genre Nemalus, qui est et sera longtemps — 8 — encore à peu près inabordable, à cause de l'étonnante variation des espèces, tous les autres sont mis en lumière et n'offrent plus de difficultés sérieuses. Sans cet ouvraf,'ft, je n'aurais jain;iis songé à étudier les Tentiirédines, et, grâ ;e à lui, j'ai pu classer d'une manière (pii me |)araîi satisfaisante, les insectes de Cf^Ue famille. Le département de l'Aube, avec ses prairies, ses forêts, ses coteaux, ses marais tourbeux nourrit un faraud nombre de Tentiirédines. Parmi les Cimbicidœ, nous avons, outre le Viinbex femorala, presque toutes les Abia de France. Ces charmants insectes, ornés des couleurs métalliques les plus vives, se trouvent sur les ombellifères, les chèvrefeuilles, et aussi sur les chênes en lisière. J'ai pris, cette année, sur le chêne, VAbia nifjricorniSy que j'avais trouvée l'année der- nière sur le chèvrefeuille, et les Abia serici'a et fuhjms; je n'avais encore pris celte dernière es|)èce que dans les Vosges. Voici un tableau à l'aide duquel ceux qui ne possèdent pas l'ouvrage de M. André, pourront facilement déterminer les Abia de nos régions (1) : A. Antennes eiUièrcment jaunes. a. Ailes sui)éii(.'ures marquées de taches brunes à l'extrémité. A. sericea L. b. Ailes supérieures entièiement claires, sans aucune tache. A. nitetis L. B. .\nlenn<'s non entièrement jaunes. c. Antennes entièrement noin's. A. mgricnrnis Leach s, souvent plus de s\ijets noirs ., ISS'.I. Rime, lyp. E. Bûlw. (Exilait drs Aiindli iktC Indiixlria e ild Commerno.) C. Campegrgi. — Catalogo dei Hcltili cd Aiilibi jjiesi nei diiitonii di Milano. IG p., 1883. Milan, lyp. Golio. O.-J. Richard. — La Syiilhèsc bi yo-licliénique. 8 p. Paris, imp. A.-L. 'îuillot. (Extrait du journal le ^aliii'fithte.) Schlumberger. — Not»s sur les KoiauiiinriTcs, avec pi., 20 p., 1883. (Extrait du Bull, de ta Société (jeotogiqur de Franee el de la Feuille des Jeunes Naturalistes.] M. Vlguler. — NotfS bibliùgrapliii]ues de g.'ulosic'. 20 p., 188:i. Montpellier, typ. Bœbm ol lils. (Extrait de la Refue des sciences natureties.) Id. — Terrain de transition des Corbières. U p., 1883. (Extrait du Bull, de la Société géologique de France,) Archives du Musée Teyier, à Harlem. — Depuis l'origine. — (L'importance de cette publication ne nous permet pjs de la joindre à la bibliolliètiue roulante). Le Bélier. — ^» 3G, Ti , 38, 3'.l cl 40. Journal du Ciel. — 22 octobre au 18 novembre 1883. Club alpin français. — Section du Sud-Ouest (Bordeanxl. — Bulletin n» 13, juillet 1883. If Rameau de sapin. — 1*' octobre. — Jaccard : Un phénomène géologiii«e contemporain. Bd'i.sVa meilica de Chile. — 15 juillet 1883. Le Moniteur d'twrlicullure. — 10 et 25 scplenibre. Journal de la société d'Iiorlicullure du canton de Vand. — l-f DE. LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Décembre 1883 Alix. — Notifc sur los principaux animaux (inmosliqurs du lilloral et du sud lie la Tunisie. ln-l« j., 03 p. Paris, imn. et lib. Buu'ioin l'I O'. (Kxlrail du Riill. île la réunion des officiers.) Bonrgeat. — Gi'olojrie : Noie oroKrapliique sur la ré- Kiiin du .Mira comprise entre Gcn^ve et Poligny. ln-8, -1 p. Lille, imp. Lefort. Crté. — Nouveaux C-li^nients de botanirjuc pour les can- didats au baccalauréat es sciences et les élevés en inédcrine et <'n pharinacio, contenant roipanosrapliie, l'analomic, la morpholopie, la physioloyi.-, la botanii[ue rurale et des no- lions deKéoi;rapliie botanii|ue et de botajiique fossile. In-1*, ïi-1158 p., Ki;i2 llR. Paris, imp. Muttero/., lib. Doin. Debray. — Les alpines marines du nord de la France. In-8, 33 p. Lille, imp. Danel. (Kxtrait des Mrm. île la Soc. (tes sciences île l'aijn- eultiirc el itea ails île Lille, 18S3, t. XIII ; 1' série). Duchartre. — Klénienls de botani()ue ciimprenanl l'or- g,ino|{raidiie, l;i pliysiulosie des plantes, les familles naturelles et la céoRraphie bolanir|ue. 3» éd. revue et corricéc, I'« partie. In-s, p. i-,%i),-.'02lii,». iJoris, imp.Motieroz; lib. J.-B. liaillière et lils. Grisebacb. — La végétation du globe d'après sa di.s- position suivant les climats, esquisse d'une liéograpbie com- parée des plantes. Trad. de l'allemand par P. Tchibatchef. T. II. Im-k, p. 449-903: carte. Paris, imp. Marluiet: lib. J.-H. liailliercctnis. Henson. — Notes sur la nature et le gisement du pbns- pbate de chaux naturel dans les déparlements de Tarn-et- Garonne el du Tarn, ln-8, 20 p. Montaubaii, imp. Guillard. Kerlotz. — Traité de pisciculture praliiiue on îles pro- cédés de multiplicalinn et d'iiicubalinn naïuiclle cl ariilicielle des poissons d'eau douce. 1» éd. revue el aiignieiitée par Cliabol-Karlem. In-18 j.. viii-18G p., lig, Corbeil, imp. Crélé: Paris, lib. Masson. Ravin. — Klriie de l'Yonne, description des plantes croisïaril lialurellement ou soumises à la giande culture dai:s le dépirlcmeiit. 3< éd., revue elaugm. Iii-8, 461 p. Auxcrie, imp. Lanicr. ALLEMAGNE Booth (J.'. — nie Naturalisation ausiaeiidi-rber '^'ald- bspurae iii Deulsctilaiid :La naturalisation des arbres forestiers étrangers Cii Allei:ja'..'iie), avec une carte du Japoii et de l'Américiue. Berlin, libr. J. Springer. ln-8. Brunner von 'Watten'xvyl (C). — Prodromus der europa'iscluMi Oriliopleicn (Pi'odrome des orlboplèro d'Eu- rope,, avec 11 pi. et uiie carte. Leipzig, libr. W. Engelmann. In-8. Collection darwinienne. — Leipzig, chez E. Gûn- tlier, libr. In-8, ii» 14. — Ueber Ursprung und Lebenserschei- uuiigen der tliicrischen Organismeii (Origiiie et phénomènes vitaux des organismes animaux), par S. Pbilipp. Gerlach |L>eo|. — Die Eiitsiehuiigswei.'.e der Doppel- missbilduiisen bel den hœlieren Wiibelthieien (L'origine des monstruosiiés doubles chez les vcrléhrés supérieurs), avec 9 pi. Stutlgard, libr. F. Eiickc. Gr. in-8. AMÉRIQUE Report upon geological eiaminations in Southern Colorado and Northern New Mexico, during llie years 1878 and 1879. By John J. Stevenson. Witli an appendix upon ttie rarbiniiferous invertebrate fossils of New Mexico. Was- hington, government pi'inting olhce. ln-4. ANGLETERRE Lock (Alf. G.). — Gold, ils occurrence and extraction. Enibraciug ihe geogi'aphical and geological distribution and ihc iiiiuci'alogical characters of gold bearing rocks-, tbe pe- culiar feaiuies and modes of voorking shalow placers, rivei's, and deep leads...; a bibliograpliy of the subject. . ., etc. Wiih six double page œaps, and 183 cngravings. London, libr. E. and F. V. Spon. Gr. in-8. AUTRICHE Dœlter (C). — Die Vulcane der Capverden und ihre Pi'oilucle (Les volcans des îles du Cap-Vert et leurs produits), accompagné de plusieurs caites. Graz. libr. Lenschiier et Luhciiskv. Iii-S. Hobb (E.) et von Pelzeln. — Bcilra;ge zur Ornitho- logie Sùdalrikas (Etudes sur l'ornithologie de l'Afiàque aus- trale), accompagné de 2 pi., plusieurs bois et 32 zincs. I11-8. Wien, libr. A. Hœlder. • CHINE Mémoires concernant l'histoire naturelle de l'Empire chinois, par les PP. de la Compagnie de Jésus. I, 11. Chang- Haï, imp. de la mission catholique à l'orphelinat de Tou-Sé- Wé. 2 vol. gr. in-4. OUVRAGES REÇUS DU 7 OCTOBRE AU 7 NOVEMBRE 1885 (La mention aiix g Ouvrages reçus » tient lieu d'accusé de réception) Abbé V. Berthoumleu et R. du Buysson. — Mousses et hépatiques de l'Allier. 30 p. 1883. Aucb, imp. et lilh. G. Foix. lExlrait de la Revue de Botanique.) E. 'Van Segvelt. — Les cynipides et leurs galles locataiies et parasites. 48 p. 1883. Bruxelles, imp. A. Vromant. (Exti'ait de la Revue des Questions scienti/iques.) D' Ed. Bonnet. — iinuméi'atioii des plantes recueillies par le U' Guiard dans le Sahara. 24 p. in-4«. 1883. Paris, G. .Ma>soii. (Extrait des Nouvelles Archives du Muséum il'tiîstoire naturelle.) Id. — Quelques jusquiaines vénéneuses du groupe Datera. 6 p. Imp. Motteroz. Bonnet et Rlcbter. — Quelques plantes de la Côte-d'Or et des Basses-Pyrénées. 6 p. Imp. Motteroz. (Extrait du Biitt. de ta Société botanique île France.) Ed. André. — Species des hyraénnpières d'Eui'ope et d'Algérie. T. II, 18» et 19' fasc. l»' octobre. Olivier du Noday. — Noie sur les utriculariées de l'Ouest de laFrance. 4 p. 1883. Typ. Obci'thûr. (Extrait de la Feuille des Jeunes naturalistes.) A.-L. Donnadieu. — Notice sur l'emploi du physiographe universel, avec épreuves photographiques. 16 p. 1883. Paris, imp. el lilli. Donnadieu. Fernand Lataste. — Inlroductinn a l'étude des campagnols de France. 22 p. Paris, imp. Guillot. (Extrait du jouriial le Naturaliste.) A. Flnot. — Les orlhopti-res de la Fiance. 200 p., 1 pi. Paris, E. Deyrolle. J. Kunstler. — Redicrchcs sur les inl'usoiies païasiles, sur ipiinze protozoaires nouveaux. 3 p. . (Extrait des Comptes rendus de t'Acad. des sciences.) J. Cbalande. — Etude sur les géotrupes frani;ais. 22 p. Toulouse, 1883. Le Bélier. — N"41 à 44. Journal du Ciel. — 2 numéros, 19 novembre au 10 décembre 1883. Le .Moniteur d'hurticulture. — 10 et 25 octobre. Académie il'Ilippone. — S"" 0 et 7. Société des .icteuces, agriculture el arts de la Basse-Alsace. — (Bull, mensuel), octobre. — Buchinger : Inllucnce de la lumière sur la maturation du raisin. Société enlomologigue de France. — (Bull, des séances). — 10 octobre. Société d'études scientifiques du Finisléré. — (Séances des 14 juin et 12 juillet 1883). 1 l" Décembre 1883. Quatorzième Année. NM58. FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES SUR LA. PREPARATION ET LA CONSERVATION DES PETITS MAMMIFERES Une collection d'étude de petits mammifères comporte trois séries de prépara- tions que nous allons passer successivement en revue. I. — Sujets conservés dans un liquide. Cette série est la plus importante et doit être la plus complète; elle doit com- prendre, autant que possible, les uniques des espèces représentées dans la collec- tion. En effet, certains caractères, tels que le nombre et la disposition des tubercules des mains et des pieds, ne peuvent être fructueusement étudiés que sur des sujets ainsi préparés; on sera d'ailleurs toujours à temps d'extraire le crâne et de préparer la peau de ces sujets quand on aura besoin de prendre aussi connaissance des caractères fournis par ces parties. Je ne connais aucun liquide qui puisse avantageusement remplacer l'alcool dans une collection bien tenue de vertébrés. Malheureusement le prix de cette substance se trouve considéraSlement surélevé en France par les droits de régie et d'octroi ; et comme l'alcool contenu dans les bocaux d'une collection ne repré- sente jamais qu'une bien faible partie de celui qui a été dépensé pour l'établisse- ment de cette collection, bien des jeunes zoologistes se découragent et renoncent dès le début à des études par trop coûteuses. Il y a là un obstacle très sérieux au progrès de la zoologie dans notre patrie, obstacle que je signale en passant à ceux qui nous gouvernent, car ils pourraient aisément, eux qui ont toujours revendiqué l'honneur d'encourager et de protéger le développement de la science, le faire disparaître en affranchissant de tous droits les alcools destinés aux collec- tions zoologiques. En attendant cette solution désirée, j'indiquerai la formule d'un liquide très économique, dont je me sers quelquefois et qui m'a paru suffisant pour la conser- vation provisoire des vertébrés : Eau 1 litre. Acide phéiiique cristallisa O'' 005 / a^ «tn Alcool à 90° 01-005) " "'" On prépare à l'avance une certaine quantité d'un mélange à poids égaux d'acide phénique et d'alcool, et l'on marque sur une éprouvette ou un flacon le niveau qu'en occupent 10 grammes. On n'aura plus ensuite qu'à verser cette me- sure du mélange dans chaque litre d'eau pour former le liquide conservateur sus- indiqué. Ce liquide m'a été indiqué par M. le D'' Souverbie, directeur du Musée de Bordeaux, qui l'avait expérimenté. Je l'ai essayé moi-même pour la conservation des mammifères; et dans les conditions suivantes, j'en puis garantir l'efficacité. Le volume du liquide employé doit être cinq à six fois supérieur à celui de l'ani- mal. S'il y a plusieurs animaux ensemble dans un même bocal, il faut veiller à ce qu'ils ne se mettent point en tas et à ce que chacun soit entouré de liquide. Il faut ouvrir l'abdomen (peau et muscle) de l'animal par une incision longitudinale, et presser celui-ci sous le liquide, de façon à chasser de la cavité du corps les viscères et l'air, et à faire pénétrer à leur place une certaine quantité du liquide ; il n'est d'ailleurs pas nécessaire de vider la bête, car les intestins et autres vis- — 11 — cëres ne pourrissent point dès qu'ils sont convenablement baignés par l'eau phé- niquée. Il faut, surtout les premiers jours, agiter fréquemment le bocal afin de renouveler le liquide au contact des animaux. Enfin, quand le liquide est par trop chargé de matières oi-ganiques, il faut le jeter et le remplacer par d'autre. En prenant toutes ces précautions, j'ai pu conserver en parfait état, pendant des mois, des rongeurs atteignant la taille de notre gros campagnol aquatique, Arvicola Miisiniani?>é\ys. 11 est bon de remarquer qu'il ne faudrait pas abaisser, tandis qu'on pourrait sans inconvénient élever légèrement la dose d'acide phé- niquo. Quand les animaux seront destinés à être mis ultérieurement en peaux ou à servir t\ la préparation de squelettes, ou à être expédiés à des correspondants, le liquide susindiqué rendra de réels services. Il sera encore très utile pour laisser dégorger les pièces destinées à être ensuite conservées dans l'esprit-de-vin. II. — Crânes et squelettes. Après la précédente, la série des squelettes ou du moins des crânes est la plus importante d'une collection mammalogique, car c'est le plus souvent le crâne qui fournit les caractères taxonomiques du genre (denture) et de l'espèce (forme générale de la tète osseuse). J'ai indiqué jadis (1), pour la préparation des petits squelettes, un procédé facile qui a servi depuis à l'établissement de ma collection ostéologique (batra- ciens, reptiles et mammifères). Il consiste à abandonner à la voracité des larves de batraciens anoures (les têtards à'Alytes obstelricans, les plus communs et les plus faciles à se procurer en toute saison sous le climat de Paris, sont ceux que j'ai le plus souvent em- ployés) les petits animaux dépouillés et dégrossis dont on désire les squelettes. Plus les larves seront nombreuses et la tête petite et préalablement dégrossie, plus naturellement le squelette sera vite et parfaitement nettoyé. Il importe, en outre, de placer ces petits travailleurs dans un endroit chaud et peu éclairé; en hiver, si l'on tient à ce qu'ils ne chôment pas, il faut les transporter dans un appartement chaufl'é. Il faut les installer dans des vases plats très larges, dans lesquels l'eau n'atteindra que quelques centimètres de hauteur : de la sorte le liquide sera suffisamment oxygéné jusqu'au fond du vase, et les têtards perdront moins de temps à venir respirer à la surface. Il faut renouveler l'eau fréquem- ment : on rejette ainsi les matières graisseuses qui viennent nager à la surface et que les têtards dévorent au détriment de leur besogne, et l'on évite que la cor- ruption de l'eau n'arrête le travail en attendant qu'elle fasse périr les travailleurs. Cliaque fois que l'on verra ceux-ci venir en masse à la surface et y demeurer immobiles, l'eau devra être immédiatement changée. Enfin il faut retirer de l'habitation commune toutes les non-valeurs, les morts ou mourants qui seraient dévorés par leurs frères, de préférence à la pièce anatomique, et les sujets qui ont sorti les membres antérieurs, car à cette époque leur bouche s'est modifiée et est devenue impropre au travail, sans compter que le séjour aquatique leur est rapidement mortel. Parfois en été et s'ils sont nombreux, les têtards travaillent avec une rapidité étonnante; mais il n'en est pas toujours ainsi, et quantité de besogne qu'un même lot de têtards fournit dans un même laps de temps, est au contraire exces- sivement variable, et l'on ne peut compter avec ces larves que sur le fini du travail. J'ai des squelettes de fœtus que jamais un préparateur humain, quelles que fussent d'ailleurs sa patience et sa persévérance, n'aurait pu préparer. (î) Sur un procédé facile pour préparer les squelettes délicats. Actes de la Soc, liitn, de Bordeaux, 1876, t. XXX, p. 1C6. Feuille des Jeunes Naturalistes XIV Année. PI, bARBftT CHAUmSSM — 15 — En somme, si l'on veut utiliser ces ouvriers , il ne suffit pas de leur donner do l'ouvrafi'e, il faut les surveiller, les diriger et les aider. Un squelette de petit vertébré (de souris ou de rat, par exemple) me prend doux ou trois séances de cinq à quinze minutes chacune. Dans la première, je dépouille, vide et dégrossis l'animal ; dans la deuxième, souvent inutile, je rectifie et j'avance la besogne, portant les ciseaux ou les pinces aux points qui ont été négligés, dilacérant et arrachant les aponévroses qui recouvrent et protègent les muscles encore in- tacts, etc. ; enfin, dans la dernière, j'arrache et je coupe ce qui reste des aponé- vroses, ainsi que les ligaments inutiles et je vide l'intérieur du crâne en y in- jectant de l'eau avec une seringue par le trou occipital. Cela fait, je livre encore le squelette aux têtards pour qu'ils y mettent la dernière main; puis je le retire et le fais sécher dans une position convenable en l'épinglant sur une planchette de liège. Quand, au lieu de squelettes complets, il ne s'agit que de crânes de petites dimensions, la préparation à l'aide de pinces et du scalpel après macération dans l'eau ou au sortir de l'alcool en est si simple et si rapide, qu'il ne vaut pas la peine alors d'attendre après les têtards. Pour des crânes plus gros (crânes de lapins ou de chiens, par exemple), il faut absolument renoncer au secours des têtards, car ceux-ci auraient trop à faire; la besogne d'ailleurs est relativement grossière. Le mieux est de préparer ces pièces, macérées assez longtemps dans l'eau, directement à l'aide des pinces et du scalpel. Si l'on est pressé ou si l'on craint la mauvaise odeur, on pourra les préparer en les faisant cuire dans une dissolution de carbonate de potasse ou de soude. Tandis que la coction ramollit et détache les chairs, le sel alcalin détruit la matière graisseuse des os. Pour la préparation d'un crâne de lapin, la pièce étant mise à l'eau avant qu'elle ne soit chauffée et y demeurant jusqu'après refroidissement, trois minutes d'ébullition sont parfaitement suffisantes. Les os préparés par ce procédé sont plus fragiles que ceux qui n'ont subi que la macération simple à froid; mais ils ne suintent pas la graisse et ne répandent pas de mauvaise odeur comme ceux qui ont incomplètement macéré ou ont été cuits dans l'eau pure. Mes petits crânes et squelettes sont tous conservés dans des tubes de verre solidement bouchés, de longueur uniforme (9 cent, pour les crânes, 20 cent, pour les squelettes) et de diamètre variable suivant la grosseur de l'objet. De la sorte, les dents ou les os qui tombent par accident ou sont détachés pour l'étude ne se perdent point, et la pièce est à l'abri des insectes etde l'humidité. Ces tubes sont ensuite classés dans des cartons de dimension uniforme. En aucun cas, dans une collection d'étude et non d'apparat, les squelettes ne doivent être vernis. (A suivre.] Fernand Lataste, NOTE SUR L.\ STAUROTIDE DU MORBIHAN ET SES DIVERSES VARIETES Depuis longtemps , de nombreux minéralogistes, avec lesquels je suis en relation d'échange, s'étonnent de voir figurer sur mes listes à'oblaia de nom- breuses variétés de staurotides et la plupart me prient de leur indiquer les caractères distinctifs de ces diverses espèces. De plus, j'ai constaté que dans beaucoup de collections très com[ilètes de minéralogie, on y voyait à peine trois ou quatre spécimens de ce minéral. Telles sont les raisons qui m'ont fait croire que la staurotide était peu connue — l(i — et m'ont déterminé à entrepreiulre une étude approfondie de ce minéral que je suis heureux d'offrir aux lecteurs de la Feuille des Jeunes Naturalistes. J'étudierai d'abord la staurotide au point de vue physique et chimique, puis au point île vue de ses diverses variétés et des noms qu'il faut leur attribuer. La staurotide appelée aussi staiirolithe, croisctte, grenatiie, srhorl cruci- forme, pierre de croix et par les paj'sans bretons menkroaz (pierre-croix) tire son étymologie du mot grec o-raO/jos, croix, à cause de la forme la plus habituelle de ses cristaux. Elle est comprise dans la série des silicates d'alumine anhydres. La proportion variable du fer dans les staurotides donne à leur composition un aspect très différent si on la considère au iioint de vue du poids dos matières constituantes ; mais sous le rapport atomique, elle devient très régulière et uni- forme dès qu'on admet l'isomorphisme du fer et de l'alumine. On peut s'en rendre compte au moyen des analyses ci-apiès dont les relations atomiques sont identiques : Composition 6uiv.int JTlt. Klaprotli. iFarigniac. Lobmeycr. Jacobscn. Silice 27 28/.7 27,0î 20,13 Alumine 52,25 .MS,34 40,90 52,10 Peroxyde do 1er 18,50 17,41 20,07 17,51 Magnésie » » 0,72 » » 1 ,28 Oxyde de magnésie 0,25 0,31 0,28 » » 98 » 100,25 07,33 100,02 Voici deux autres analyses plus récentes faites par Rammelsberg ; la première a trait aux staurotides du Saint-Gothard, la seconde à celles de Bretagne : Silico. Alnminc. Peroxyde de fer. Protoxyrle do fer. Magnésie, Hydrogène. 1» 35,05 44,18 5,21 11,18 2,8G 0,95 2° 50,75 34,86 2,86 10,45 1,80 0,38 La formiile générale que l'on doit conséquemment tirer de ces diverses analyses est (AIW, Fe'O^) Si 0^, composition véritable de la staurotide, les autres élé- ments tels que la magnésie, l'oxyde de magnésie et l'hydrogène qu'on y ren- contre n'étant qu'accidentels et ne se rencontrant pas dans tous les cristaux. La couleur de ce minéral est le brun rougéâtre ou le brun noirâtre, le plus souvent opaque, rarement translucide sur ses arêtes. Il contient parfois des parcelles de mica empruntées à sa gangue qui généralement est le micaschiste. Son éclat est à la fois vitreux et résineux; sa cassure est inégale ou conchoïde; sa dureté égale 7 à 7,5, c'est-à-dire qu'il raye le feldspath adulaire et le quartz hyalin, mais il est rayé par la topaze. La densité de la staurotide varie suivant plusieurs minéralogistes entre 3,28 et 3,80, mais, je dois le dire, dans les nombreux échantillons que j'ai examinés, je ne l'ai pas trouvée supérieure à 3,40 et le plus généralement elle variait entre 3,32 et 3,37. Voici les diverses réactions que j'ai pu observer au chalumeau : Seule en grain, elle est infusible, mais elle noircit et s'effrite à sa surface; réduite en poudre, elle se soude en masse. Quant aux réactions suivantes, je recommanderai de la réduire en poudre si l'on ne veut pas avoir des résultats négatifs. Avec le borax, elle forme lentement une perle d'un vert très sombre qui devient presque noir en refroidissant. Avec le sel de phosphore, elle fond très lentement en donnant un verre trans- parent jaune verdàtre à chaud, mais qui devient opalin et incolore à froid; le plus souvent il reste un squelette de silice en suspension dans la masse. Avec le carbonate de soude, elle donne avec effervescence une scorie jaunâtre. — 17 — Avec la solution d'azotate de cobalt, elle devient d'une couleur violacée sombre inclinant au rouge. Quant à la voie humide, bien que certains auteurs prétendent que la stau- rotide est presque inattaquable par les acides, je crois pouvoir dire qu'elle l'est complètement, car dans les divers essais qui* j'ai opérés, je n'ai pu constater la moindre trace d'altération du minéral, qu'il lut en morceaux ou réduit en poudre. La cristallisation de la staurotide dérive d'un prisme rliomboïdal droit de 129°20' et 50"7-l'. M. d'Ault-Duinesnil, dans son Traité des ^ninéraux du Morbihan, considère la l'orme primitive comme très rare; je l'ai néanmoins trouvée et je la représente au n" 1 de la planche; on nomme cette forme stau- roUde primitive (ûg. 1). Ou rencontre assez souvent une variété de cristaux offrant de petites facettes triangulaires placées sous les angles de devant, analogues à ceux du Saint- Gothard ; on appelle cette variété staurotide primitive à une facette (fig. 2), ou à deux facettes (fig. 3). Le plus souvent ce prisme rliomboïdal est tronqué sur ses deux arêtes et nous sommes alors en présence de cristaux à six faces, dont quatre grandes égales et deux plus petites égales entre elles, mais dont la largeur est de beaucoup in- férieure à celles des grandes faces. Cette largeur varie suivant les cristaux, et en les choisissant bien, on peut passer presque insensiblement de la forme primi- tive à la forme prismatique à peu près hexagonale régulière. On désigne cette variété sous le nom de staurotide prismatique hexagonale (fig. 4) ; on la rencontre également avec une (fig. 5) ou deux (fig. 6) petites facettes trian- gulaires placées sous les angles de devant. J'examinerai maintenant les staurotides en cristaux groupés, en commençant par les formes les plus simples pour arriver aux plus compliquées, de façon qu'on puisse pour ainsi dire assister à la f u-mation de tous les cristaux. La première variété est la staurotide unibinaire (fig. 7). Ce nom résume parfaitement le caractère de ce cristal qui en effet est simple si on le considère sans le petit cristal qui se trouve enchâssé à son centre et double au contraire par ses deux cristaux. Je ferai remarquer que le petit cristal en croix est toujours un prisme hexagonal qui tantôt n'apparait que d'un côté, tantôt sur les deux côtés suivant les cristaux; on les rencontre à facettes et voici la désignation dont on se sert : on considère la staurotide principale d'abord, puis on applique spé- cialement le mot unibinaire à la plus petite, on appelle ainsi staurotide à une facette unibinaire, la staurotide représentée (fig. 8), staurotide à deux facettes unibinaire (fig. 9) , staurotide à une facette unibinaire à une facette (fig. 10), staurotide à deux facettes unibinaire à une facette (fig. 11), staurotide à deux facettes xmibinaire à deux facettes (fig. 12). Peu à peu le petit cristal augmente de longueur et de largeur et finit par être identique au cristal principal auquel il se trouve soudé de tous côtés ; nous avons alors la staurotide inaclée (fig. 13) ; je l'ai rencontrée également à quatre facettes (fig. 14). Les deux cristaux sont toujours hexagonaux, c'est unique- ment pour donner plus de netteté au dessin que je les ai représentés comme étant rhomboïdaux. Enfin les cristaux s'allongent de plus en plus sur leurs bords et finissent par avoir l'aspect d'une croix plus ou moins parfaite, c'est la staurotide croisée rectangle (fig. 15) ; on la trouve aussi à ime (fig. 16), à deux (fig. 17), à trois (fig. 18) et à quatre facettes (fig. 19). Reprenons maintenant le cristal représenté (fig. 4). Sur l'un des côtés de ce cristal vient s'en adjoindre un autre plus petit (fig. 20); cette variété s'appelle staurotide défective. Mais ce cristal adjoint en a souvent un autre qui lui cor- respond; nous sommes alors en présence de \i\ staurotide croisée obliquangle (fig. 22) ; dans cette variété les bras sont inégaux. Il arrive parfois que ces deux — 18 — cristaux adjoints deviennent identiques au premier, on donne alors le nom de staio'oiide géminée (fig. 22 et 2'i bis] à cette variété, car si on la rencontre assez rarement sous la forme ~2, le plus souvent les cristaux sont réunis par le haut et par la base do faç m à avoir seulement deux ])etits angles et générale- ment les cristaux sont complètement sondés entre eux (tig. 22 bis). Quant à la staurotide défeclice double (fig. 23), je la considère comme très rare, n'en ayant trouvé dans mes nombreuses recherches que quatre exemplaires seulement et encore l'un d'eux étant fort incertain. La stauro/ide tcrncc défeclice (tig. 24) n'est autre (|ue la staurotide géminée avec l'adjonction d'un cristal iiientique aux autres sur l'un de ses côtés. Enfin la dernière variété (fig. 25) est la staurolide Icrnée formée de six cristaux et avant l'aspect d'une roue. Sous les n"^ 2G, 27, 28, je comprends les staurotides que j'appelle anomales et que je considère comme des variétés qui ne se trouvent qu'accidentellement; ainsi je n'ai trouvé que deux cristaux du n° 26 et un seul pour chacun des n"* 27 et 28. Je représente ici seulement trois formes, mais il en existe beaucoup d'autres qui par leurs caractères incertains établissent un trait d'union entre les diverses variétés que j'ai énumérées. J'ajouterai que les cristaux qu'on trouve n'atteignent jamais la perfection de ceux que j'ai représentés dans la planche ci-jointe, et qu'il faut considérer ces derniers comme des formes purement théoriques dont peuvent approcher plus ou moins les ci'istaux naturels. J'indiquerai maintenant en millimètres les grandeurs maxima et ininima que j'ai pu observer dans les cristaux des diverses variétés de staurotides; entre ces deux grandeurs il faut prendre la moj'enne à peu près pour avoir la taille des échantillons ordinaires. r-raudeur mininia. Maxiiua. N°* 1 U"'012 0'"06l) 2 à G inclusivuniunt O'^OiS 0'"020 7 à 12 0">010 0'»024 13 et 14 0'"OiO 0'°034 15 à 25 U™006 On'025 N° 2G : 0'"025; N° 27 : Û"'Û18; N» 28 : 0"'012. Je terminerai cette étude en disant quelques mots sur les gisements et les usages de ce minéral. La staurotide se trouve dans le micaschiste, à Coray auprès de Quimper ; dans le micaschiste, le schiste chloritoux et le disthène au Saint-Gothard; dans le schiste talqueux associé avec des cristaux de disthène et de grenat, à l'Escurial près de Madrid, à Saint-Jacques-de-Compostelle dans la Galice, à Saint-Tropez (Var), à Caj-enne, aux environs de Philadelphie et de New-Jersey. Les principaux gisements de staurotides dans le Morbihan, qui se trouvent entre Baud et Locminé, sont la lande de Telliné, de Kergiquel, les villages de Talhouet, de la Haye, du lloho, de Guénin et de Keroman ; dans ces divers gise- ments la gangue de la staurotide est le micaschiste. Quant aux usages de la staurotide, on s'en est longtemps servi comme d'amu- lettes religieuses et maintenant encore beaucoup de paysans bretons en possèdent de forts beaux cristaux dont ils ne veulent se défaire à aucun prix. Depuis quelques années, un bijoutier de Vannes tire parti des staurotides en les montant soit en boutons de manches, soit en épinglettes, et fabrique ainsi certains bijoux qui ne manquent pas d'originalité. Pontivy. Louis Jol'ox. — 19 — FLORULE ADVENTICE DE MALZÉVILLE PRÈS NANCY (1881-1883) A mesure que les relations entre pays éloignés deviennent plus fnkjuentes et plus faciles, à mesure que les voyages et les transports de marchandises se mul- tiplient avec les voies de communication, on observe de jour en jour des cas plus nombreux de migrations végétales. L'étude des plantes adventices devient de plus en plus importante; aucune flore ne pourra [ilus bientôt se passer d'un appendice renfermant un catalogue de ces plantes, avec l'indication précise du lieu et de la date de la découverte. C'est un élément d'intérêt nouveau qui vient redonner un peu de piquant à l'étude bien rebattue et bien vite épuisée d'une flore locale, forcément restreinte à un ra3'on peu étendu et où les trouvailles des plantes indigènes deviennent de jour en jour plus problématiques. L'étude des plantes adventices est même peut-être plus passionnante que celle des bonnes espèces spontanées qu'on détermine à cou|) sur avec le premier livre de botanique venu. Ces étrangères, quelles sont-elles? D'où viennent-elles? Qui les a amenées? Ce sont des vo3'ageuses sans doute, mais des voyageuses sans papiers. 11 faut arracher à leur mutisme le nom de leur famille et celui de leur patrie. 11 y a là une véritable énigme, quelque chose qui vous intrigue et qui ajoute à l'intéiët purement scientilîque. 11 faut bien, à mesure que pour les plantes indigènes on voit diminuer sinon le nombre des espèces, au moins le nombre des stations, et que le dessèchement des marais, le défrichement des grands bois, forcent les plus l'ares, les plus exquises, qui sont aussi les plus susceptibles, à reculer jus- qu'au delà des limites de la campagne civilisée, il faut bien chercher dans les gains éphémères d'espèces banales et cosmopolites une compensation à la perte de vieilles stirpes nationales. Celles-ci, c'est le passé; celles-là, c'est l'avenir. Un jour probablement, quand le sol entier sera sinon cultivé, au moins discipliné, il n'y aura plus que des plantes adventices, que nous cultiverons sans le vouloir avec nos céréales, mauvaises herbes que nous transporterons partout avec les bonnes. C'est le point de départ de ces naturalisations qu'il s'agit de bien déter- miner dès à présent. Pour les plantes dites spontanées, cette question du point de départ (centre de création) et de la dispersion, ne peut être étudiée qu'à travers la nuit des temps préhistoriques, et même il faut remonter à une époque géolo- gique antérieure. 11 en est de même des races humaines que nous voj'ons de temps immémorial occupant certaines régions et que pour cela nous nommons indigènes, sans plus de raison que lorsque nous nommons spontanées les plantes dont aucun document ne nous révèle l'arrivée à une époque précise. Depuis les temps historiques, il se fait des colonisations à grandes distances, et le résultat de ces déplacements de peuples sera d'amener un groupement définitif absolu- ment diff'érent du groupement antéhistorique. Ce mouvement commence seule- ment pour les plantes. Nos flores ne sont encore que des flores préhistoriqties, sans histoire certaine ni même possible. Mais voilà que l'homme commence à faire voyager les plantes avec lui, à leur imposer ses propres déplacements. Quand l'homme sera déflnitivement casé, les plantes le seront aussi, et le règne végétal, arrivé à son état statique, se réduira à un petit nombre de types répandus dans tout l'univers, autant que le permettra la di9"érence des climats, si toutefois il y a encore des climats. Ces types seront ou bien des types déjà existants aujour- d'hui et dont nous pouvons déjà klans des naturalisations à grande distance sur- prendre la précieuse faculté d'adaptation au milieu qui leur promet un règne universel, ou bien des types résultant de la fusion de certains types actuels des- tinés à disparaître. 11 importe de ne laisser passer, dès maintenant, aucun vagabond végétal sans le noter au passage, et de saisir les commencements de naturalisation qui, dans quelques années, seraient peut-être déjà insaisissables. Mieux vaut s'exposer — 20 — à noter cent phénomènes passagers que de risquer d'en omettre un seul durable. D'ailleurs, les naturalisations manquées sont presque aussi intéressantes que les naturalisations accomplies ; elles permettent de signaler dès maintenant les espèces incapables de i'iuider des colonies, les espèces sans expansion, sans résistance et sans souplesse, en un mot sans avenir ; elles permettent aussi de fixer, avec une précision bien plus rigoureuse que celle qu'on obtient par l'étude des stations naturelles, les ban-ières infranchissables que les différences des climats ou des formations géologiques opposent à la diffusion des espèces. C'est sous le mérite de ces considérations jjréliininaires, un peu longues peut- être, que nous cro_yons devoir consacrer le souvenir de deux ou trois floraisons exotiques que nous avons observées près de Nancy, à Malzéviile, en 1881, 1882 et 1883. Certes, c'est là un sujet bien restreint et d'un intérêt surtout local. Mais Malzéviile a déjà figuré avantageusement dans la Feuille des Jeunes NaliDXilistes, où M. Victor lliston a inséré une monographie excellente de la côte qui domine ce village au nord-est (1). C'est au souvenir de cette étude que nous faisons appel pour demander aux lecteurs de la Feuille de vouloir bien consacrer de nouveau leur attention à ce petit coin de terre qui n'en est peut-être pas indigne. Les plantes adventices ont leurs terrains de prédilection. Comme les vagabonds, les Bohémiens, elles s'établissent de préférence sur les terrains vagues, talus de chemins de fer, grèves des lleuves et des rivières, décombres, etc.. Là, en effet, la végétation est nulle ou peu abondante, de date récente ; il n'y a pas pour les intrus de combat à soutenir dans la lutte pour la vie contre une population compacte de plantes indigènes, en possession du sol depuis des siècles. C'est là qu'il faut chercher les plantes adventices, non seulement parce que c'est là que les occasions de leur introduction se présentent, telles que passages de troupes, dépôts de marchandises, etc., mais aussi parce que c'est là seulement qu'elles peuvent éclore et se maintenir un certain temps. Ces grèves, ces talus repré- sentent en quelque sorte le sol primitif, encore vierge de toute végétation et que chaque espèce avait un droit égal à occuper. En étudiant comment se peuplent les terrains vagues, les plages récemment découvertes, c'est comme la répétition de la genèse de la flore terrestre que l'on a sous les j'eux. Malzéviile offre comme à souhait de ces champs d'observations. Lorsqu'on a passé le pont de la Meurthe qui unit les deux communes de Nancy et de Malzéviile, si l'on descend à main gauche sur la rive droite du cours d'eau, on trouve d'abord un pré où on a établi des piquets supportant des cordes qui servent à faire sécher le linge qu'on lave à la rivière. Dans ce pré, tout au bord de la Meurthe, près de l'embouchure d'un égout, le Lepidium draba L. est natura- lisé depuis plusieurs année.s déjà. Il existe également près de Nancy, au Pont- d'Essey et à ïomblaine, toujours au bord de la Meurthe ou à peu de distance de cette rivière, où il n'y a pourtant point de navigation. On devrait plutôt trouver notre plante près du chemin de fer, car elle est si commune dans le Midi que toute marchandise provenant de ces contrées risque d'en apporter des graines. Néanmoins, nous ne l'avons jamais vue à Nancy sur les voies ferrées, bien qu'elle y existe ailleurs en Lorraine, à Commercy par exemple. Lorsqu'on a dépassé le séchoir des blanchisseuses, on rencontre près de l'établissement de bains froids, une sablière, dépôt de diluvium quaternaire siliceux, qui est l'objet d'une exploitation. Au delà, le pré continue jusqu'à un nouveau déversoir d'égout. Si on traverse cet égout, on se trouve en présence de tas de cailloux amoncelés depuis plusieurs années déjà, et provenant du dragage de la rivière. La végétation est très rare sur ces tas mouvants, excepté à leurs pieds, dans l'intervalle qui existe entre eux. C'est là notre principal (1) Feuille, 10' année, p. 31 et suiv. — 21 — champ d'exploration ; il s'étend jusqu'à des tas de planches après lesquels les bords de la Meurthe se changent en falaises terreuses, n'oflfrant rien de bien particulier, si ce n'est une seconde station du Le}ndium draha. Nancy. Emmanuel Briard. (A suivre.) COMMUNICATIONS Ampullaires vivantes. — Au mois do scptenibn; dornicr, je rpcovais une caisse d'un ami, M. F. Clialant, r|ui li:il.iitL' liangliok depuis plusieurs années; cette caisse renfermait un Ki''i»d nombre de coquilles, et i)armi celles-ci se trouvaient ((uatre ampullaires, Ainpul- larui nldhnsa Swains.. dont, le poids me fit supposer que les animaux pouvaient encore être vivants à lintérieur. En effet, placés dans l'eau, ils ne tardèrent pas à ouvi'ir leur opercule et à marcher dans le vase où je les avais placés. La cais.se qui renfermait les amiiullaires était partie de Siam le 13 mars ; cliargée sur un navire à voile passant par le Cap, elle ne m'était parvenue que le 15 septembre, c'est-à- dire ])lus de six mois après sou expédition. La chose n'aurait rien de surprenant s'il s'afïissait de coquilles terrestres, puisque des Ih'Ux ont vécu plus de sept ans dans un tiroir, mais comme il s'agit ici de coquilles fluvia- tiles, le fait me paraît devoir être signalé. L'an dei'uier, vers la mémo date, j'avais reçu des coquilles semblables ; mais à cause de la température, qui A cette époque dillere .sensiblement de celle de Siam, il ne m'avait été possible de les conserver qu'une quinzaine de jours environ. J'espère être plus heu- reux cette fois, car je me suis arrangé de façon à procurer à mes animaux la température qui leur convient, et voici comment : J'ai jilacé mes ampullaires dans un bocal presque entièrement rempli d'eau, puis j'ai mis en dernier dans un simple pot en terre, servant à faire leiiot au feu, dans lequel se trouve également une cei'taine quantité d'eau. Une petite lampe à essence, posée au-dessous du pot, échaullé l'eairqu'il contient, et celle-ci communique à son tour sa chaleur à celle du bocal. Par cette combinaison on ne peut phis simple, il m'a été facile sijnijrap/Ki, .inun, Sali/rus statilijuis. Pli.rdra, Paranja hcja7ura, Zij(j;rna Sarpedon , achilIcT, hippocrrpiilis, Aijl.ipc infaiista, Ino (îcri/oii, gloliularùr, etc., en échange à AnUio- rliaris var. siïnphmia, Therla w-alhum, roburis, Lyc:i-na oplilele, Alcon, Agestor, etc. M. Georges Schmidt, rue de Bâie, 23, Coluiar, remis d'une longue maladie )jrie les entoniologisles avec lesquels il seriiit enccH'e en ciimple de lui donner de leurs nouvelles. Il offre en même temps : Cicindela lillcrata, Ikmliidium elongalum, lli/droporus luctuo.ws , Tarhypiiriis ruftcoltis, Homalola loiigicurnis, Atomaria piisitla, linearis, Trycliopteryx yrandi- rullis, Cebrio gigas, Anlliaxia nilidula, Apion pubcsceiis, contre C. europ. ou e.vot. va M. F. Spaeth, Vienne, Freiung, 6 (Autriche), offre : Carabus Germari, Ulricliii A\\ exvisus, Liiinci, muiiiillosus, Apliiius uiiili talus, b'eronia fossulaia, Aphodius scrulator, Gculrypes laiigaius, Tentyria barbara, Asida Ilrirlici, dcprcssa, Pimelia cribra, Otiorhynrinis gœrzeiisis, planatus, tnincalus, Slrangalia var. subspinosa, Timarxhabalearica, iitc. Il désire se procurer des Longicornes exotiques contre d'autres belles espèces exotiques. M. J. Valla, professeur au séminaire de l'Argentière (Rhône), offre : Carabus ivnvcnis, Ncbria Juhischii, N. Gyltcnnali. ('yi)undis humeralis, Chlœnius tibialis, Amava monlana, BIcnius areolatus, Philonihus nitidus, Carpophilus ii-pustuiattis, AUagi-nus W-gut- taliis, Alciichuf sacer , Sisypinis Sriur/ft'ri , Aphodius fœleiis, A. sericatus, Attaliis analis, Alphilobius piceus, Orchesia micans, Brachydcres lusitaniens, Clytiis mysiicus, Adalia W-notala. M. 'Warnier, rue des Templiers, Reims, offre : Xanlholinus tricolor, Nccrophorus laimalor, Elm.is .riicus, Anthonoiiius ciitiius, Dadisler peltalus, Blaslopliagtis pinipcrda, Cryp- toccpliatuspini, Gyrinus concinnus, Oberea oculata, Orchesia micans, etc., contre des Coléop- tères du bassin de la Seine. M. A. RouUet. rue del'Évêché, 14, Angoulëme, offre: Cicindela Irisignata, Parthelc- niyi, Nebria coinplanala, Carabus caleiiulalus, granulalus, neinoralis, Dadisler Inpiisliilatus, Panagaus rrux-major, Cillenum latérale, AnisopUa tempestiva, crucifcra, Mesites aquilanus, Ergales faber, Gracilia pygm.va, Munohammus yalloprovincialis , etc. Envoyer liste A'oblala. La Société d'histoire naturelle de Loir-et-Cher offre les insectes suivants : Cicin- dela germa nica, hybrida, Carabus cancellaius, auronilcns, irregularis, depressus . Calosoma auropundatum, Cychrus roslralus, Drypta emarginala, Chbrnius spoliatus, holosericeus , ftroscus ceplwloles, Aieuchus punelicollis, Anoxia villosa, Cetonia morio, AnisopUa lempeslira, Oliorhynchus fuscipes, Necr. german., etc. S'adresser à M. Ali-x, place Saint- Vincent, Blois. M. H. du Buysson, à Broût-Vernet (Allier), échangerait contre d'autres coléoptères les espèces suivantes ; Oelilhebius exculplus, Parulius morio, Tonicus bidens cfQ, Plaiypus cylindrus, Balrisus formicarius, Munoloma furmicelorum, Adeloeera quercea, Carida af- jinis, etc., etc. Tyi'- Obertliiir, Rennes— Paris. •iKclélé bolaui,iur de France. — (Revue bibliographique, C). — (Comptes rendus des se3ncf s, 4). — E. Roze : Élude de la fi'iiiiiil ilhiii liuv les A7olla — Vallol : Nouvel appareil desliiié a la dessiceatian des pliiites daiis les voyages. — M Coniii' Cliiimi)ii!ii.Mis parasites des urédmées. — Ch. Rover : Sur le tubercule de I igname. — Coslautiii : lullueiice du séiour dans le sol sur la slruolure anatomique des lises. — Ch. Rover : Les Surbus scandica, f.illacina et lalitolia dans la Cote-d'Or. — A. 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B»?"^-!^- A§JÎl"%[".|»';r a;nescens e cl.alconotus. - Seguenza : Gli Osttacodi del porto di Messina. -- Lo Jacono ; Piaiite ™ "^Je jlel la Ocra d Sicilia. - Seguenza : Il quaternario di Rizzola. - Facciola : Pesci délia stretta di Messina. - Mina-Palumbo : Lepidolteri ^'"noW-aino del miuralista Collettore. - Sienne: sept., ocl. 1883. - Preparazionc degli oggetli deslinali aile osservazioui mirrosconicbe trad. de la Fcni«e i/es Jcimes fta/Kra/iWds). — Coleoptera in Iialia collecta. „ . ... ^ pw/L?rièwi/;4. - Pavie; sept. 1883. - Benardi : Diatomee délia Vallelliua. - Cattaneo e Parictli : Conservazione ''' 'jf,Z7iteS%^ncàTmathe»,atieas, ph,j.sicas e naturales. - Lisbonne, n- 34 et 35. - Juillet et déc. 1882, mai 1883 - J Barhoza de Bocage • Genre Philotliamnus au Muséum de Lisbonne. - D'Aneluela : Mammifères envoyés de Caconda (Ànsrolai — De Oliveira : Insectes d'Angola au Muséum de Lisbonne. - Guimaraes : Un nouveau poisson de lint.rieur d'An"ola - M. Santos : Faune du Portugal. - C. Monleiro : Variété nouvelle de lépidoptère. -- Barhoza du Bocage : Cynn'iris Erikssoni el Neciarinia Ludovicensis. - Aves d'Angola e das possessoes porluguezas ''^,'^f'';;'i.°'^1';''^"'^ ,•,- Guijiiaiaes : Peixes da Madeira, etc. - J. da Silva e Castro : Faune malacologique du Portugal. - Nery Delgadi . Estudos geolo:;icns em Portugal. . ,. . ,oo.j Bntelia del deparlamentonacional de agricultura. — Baems-A.\-Tes, 1j sept, lan-i. ,.;„:. Auàl's de la LiedaU cienli/ica argentina. -Si-.pt.eloel. ma.- C. Berg : Hemiplera argentea. - C. Spegazmi : Plant;e nova: iioniiulkc. Àsociatim rural del Uruguay. — 15 septembre. La Yoz de Hippocrates. — Mexico, 15 août 1883. OORHESPONDANCE M. Ch. H., Brisbane, Australie. — Nous vous recommandons le Traité d'Ostréiculture, par P. Brocchi. Paris, Bibliothèque Agricole, 3«, lUC Jacob. Prix ; 3 fr. 50. M. H. de L., Morlaix. — Voire liste des oiseaux de Morlaix paraîtra dans l'un des prochains numéros. M C. M Creuset. - La Monographie des cliriisomelides de Sulfrian, traduite par Fairmairc, a paru dans la Société enlomulogique de France, 18:,3, 1854, 1858 et 18i;5 : elle est diûicile a rencontrer. 11 a paru diverses Monographies relatives aSxPl!v°™i.ages dans ;'/4ri«<>, journal d'entomologie de M. de Marseul, 2-71, boulevard Percire.. Le nieiUeur ouvrage sur les Ortiioptèrcs est celui de Finot, qui vient de paraître chez Dcyrolle, 23, rue de la Monnaie. Prix : 4 ir. .M. r La collection complète de la Feuille est désormais divisée en deux séries : La première série comprend les années I à X (il manque quelques planches, qui ne seront pas refaites). Prix de chaque année séparée 5 fr. — de la collection dos dix années (avec table décennale) . 40 fr. La deuxième série commence avec la Xl« année. Le prix de chaque année reste fixé à 3 fr. Nous tenons les travaux suivants à la disposition de nos lecteurs, moyennant 0 fr. 25 par numéro et 0 fr. 15 par jjlanchL' : C. SCHLUMBERGER. — Notes sur les Foraminiféres. — Introduction. — De la co(|uille. — Hi'i'oltf. li'iage ut pivparalion. — Classification. — Bibliographie (,') niunOros, H planclics). — Note sur quelques Foraminiféres nouveaux ou peu connus du golfe de Gascogne (;' ninnoros, 2 planches). J. KUNSTLER. — Du Protoplasma. — De la cellule végétale. — Des produits cellulaires (6 numéros). — Des Mycétozonires (3 numéros). Ed. TROUESSART. — Les petits Mammifères de la France. — Les souris et les rats (3 numéros, 1 planche). — Les campagnols (3 numéros, 1 planche). J. TEMPÈRE. — Préparation des objets destinés aux observations microsco- piques : Végétaux (1 numéros). G. COUTAGNE. — Revision sommaire du genre Moitessieria. — V" partie (2 nu- méros). A. THOLIN. — Tribu des Cétoniens : Tableau synoptiijue des espèces françaises (1 numéro). — Famille des Lathridiens : Tableaux synoptiques des espèces françaises comprises dans les deu.x premières tribus (2 numéros). IVIARIUS BLANC SS, q.uai du. Canal, Miarseille SPÉCIALITÉS DE CARTONS POUR COLLECTIONS D'INSECTES- FERMETURE HERMÉTIQUE Prix modérés et facilités de payement M. BESSON NATURALISTE CHASSEUR 11, rue Q-iraud, à Arles ( Bouches - du - Rlxône ) Procure à des prix modérés, en chair ou en peaux TOUS LES OISEAUX DE LA RÉGION MÉRIDIONALE AINSI QUE LEURS NIDS, ŒUFS ET POUSSINS. Il peut également expédier montés les sujets dont on lui fera la demande. On désirerait céder de nombreuses espèces de Lépidoptères de la faune européenne parmi lesquelles quelques-unes très rares : Collas sagastia, Polijom- matus dispar (éteint), Char axes jahin, Apaiura iris, var. iole,eic., etc. Le même amateur possède également un grand nombre de Noctuelles. S'adresser à M. Edmond Van Segvelt, boulevard des Arbalétriers, 112, Malines (Belgique). -i 1" Janvier 1884 duatorzième Année =£3601 N' 159 FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Fondée à Mulhouse en 1870 PARAISSANT TOUS LES MOIS PRIX DE L'ABONNEMENT Pour la IiYance et l'Alsace- Liorraine fr. 3 par an. Pour l'Étranger fr . 4 par an. Le Numéro, sans planclie, S5 cent.; avec planche, 40 cent. LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR DU l*-- NOVEMBRE DE CHAQUE ANNEE Les abonnements peuvent être fris dans tous les bureaux de poste de France LES PERSONNES QOI NE SE DÉSABONNERONT PAS SERONT CONSIDÉRÉES COMME RÉABONNÉES S'ADRESSER : A PARIS, chez M. Adrien DOLLFUS, 35, rue Pierre-Charron POUR L'ALSACE ET L'ÉTRANGER : A Mulhouse (Haut-Rhin), chez MH^ Pétry, libraire, 14, rue du Sauvage. Pour l'Angleterre, à Londres, chez M. Aug. Siegle, libraire, 110, Leadenhall Street, E.C. Pour la Belgique, à Bruxelles, chez M. Mayolez, libraire-éditeur, 13, rue de l'Impératrice. Pour les Pays-Bas, à la Haye, chez M. Van Stogkum, libraire, 36, Buitenhof. Pour la Suisse, à Neuchàtel, chez M. A. -G. Berthoud, libraire. SOMMAIRE DU N" 159 E. r>. : Promenade d'un naturaliste à Saint- Amand-des-Hautes-Terres. ■y. Riston : Muséum d'histoire naturelle de Nancy. F. Xja.taste : Sur la préparation et la conservation des petits mammifères tjuite et fin). E. Briard : Florule adventice de Malzéville, près Nancy {suite). Communications : Lycœna corydvn, aberr. Lncretia Garchet. — Liste des oiseaux de Morlaix. — Échanges. — Bibliogbaphie. TTP. OBEETHUB, A BENNES. — MAISON A PARIS rue Salomon-de-Caus, 4 (square des Arts-et-Métiers) 1884 i<*3= -»— i- DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Janvier 1884 Amlelh. — CiWlogic : Origine des liouillcs et des cninbusiibles ininiTaui. I11-8, 23 p. Oran, imp. Hcinty, Ciuzeau cl C'«, Belgrand el Bourgulgnat. — La Si'iiie, I. Le ba>siii parisien aux àgcs aiiii-liislmiques, par E Belgrand. 2' Cdii., tcxic ici-4, cvi-'29) p. avec Bg. — Plauclies de pali^oiitologie, suivies d'un calologue dos mollusques Icr- reslres el fluvialiles des environs de Paris à l'époque qua- ternaire, par Bourguignat. Iu-4, 96 p. et 48 pi. Paris, imp. Nationale. Berthoumleu et Bonrguig-non. — MatSriauj pour lu flore de l'Allier. pLuites nouvelles et localilôs d'espc'-ccs intéressantes non encore signaléis dans l'arrondissement de Gannal. I11-8, 21 p. Moulins, imp. Desrosiers. (Extr. du Bitllel. de la Soc. d'émulalion de l'Allier.) Blelcher. — Becherchcs de minéralogie raicrograpliique sur la roche de Thélod et sur le bisalte d'Esscy-la-Côte. ln-8, 111 p., pi. Nancy, imp. Berger-Lcvrault et C'". (Extr. du Biillel. île la Soc. des sciences de ISancy .} Boulin. — Hcrborisaliou de Malleval a Chavanay. In-8, 1 p. Lyon, imp. Plan. Blancbard. — Les coccidés utiles. In-8, 117 p., 26 flg. Meulan, imp. .Masson; Paris, lib. J.-B. Baillière et flis. Deschanalet-'Valpêche. — La flore médicinale illustrée, ou Manuel des plantes les plus usitées, précédé d'un glossaire des termes scienliOques. In-16, 32 p. Paris, imp. veuve Larousse et C", lib. Le Bailly. Dubois. — Hisloire naiurelle vulgarisée .■ Ornitliologic populaire, grands raparcs, aigles el vautours. In-8, 12 p., vignettes. Limoges, imp. et lib. Barbou et C'«. Focillon. — Les animaux , notions élémentaires de zoologie (classe de 8«J. In-12, 398 p., 156 ûg. Saini-Cloud, imp. veuve Bclin et fils; Paris, lib. veuve Belin et Dis. Giraudot. — L'étage corallien dans la partie septen- trionnledela Fra.iche-Comté. In-8, 55 p., avec tableaux. Besançon, imp. Dodivers et C*. (Extrait des mcm. de la Soc. d'émulalion du Doiilis, 20 déc. 1882.) NIcaise. — Découverte d'ossements liumains associés à des silex taillés et à la f.inne quaternaire dans les alluvions quaternaires de la vallée de la Marne, à Chàlons-sur-Marne. ln-8, 22 p. et 2 pi. Chàlons, imp. Martin ; Reims, lib. Renart. Olivier. — Faune du Doubs ou Catalogue raisonné des animaux sauvages (mammifères, reptiles, batraciens, poissons) observés jusqu'à ce jnur dans ce département. In-8, 70 p. Besançon, imp. Dodivers et G'*'. (Extrait des Mém. de la Soc. d'émulation du Doubs.) Perroud. — Seconde série d'excursions botaniques. In-8, p. 135-307. Lyon, imp. Plan. (Extrait des Anu. de la Soc. botanique de Lyon.) OUVRAGES REÇUS DU 7 NOVEMBRE AU 5 DÉCEMBRE 1883 (La mention aux i Ouvrages reçus » tient lieu d'accusé de réception) A. Déséglise. — Recherdies sur l'habitai en p'rance du Rosa cinnaraomca Lin. 12 p., 1883; lib. Georg. Emile Barnat et Augr. Gremll. — Catalogue raisonné des Hieracium des Alpes-Maritimes. Mai-oct. 1883. 84 p. Genève, Bâie ft Lyon, lib. r.corg. D' A. Billet. — Sur les mœurs el les premiers phénomènes du développement de l'oeuf de la Philodina roseola. 51 p. cl 2 pi. Paris, Octave U.nn. (Exirail du Bulletin scientifique du département du yord.) Ch. Joly. — Les arbre, géants de la C.iliforuic. 10 p., 1882. Pans, imp. de l'Étoile. Id. — La con>ervation et la dessiccatio 1 des fruits, li p.. 18S2. Paris, imp. de l'Étoile. (Extraits lin Journal de la Société nationale et centrale d'tiorliculture.) Paul Tillet. — Florale d Uiiagc. 70 p., 1883. Paris, G. Masson. T. Lancelevée. — Petit GuiJc à l'usage des chasseurs d'i iscctes anx envirms d'Elbeuf (2' semestre de l'année). 8 p. — AracliniJes recueillis dais la fn-éi de la L inde et au marais d'Hcurleauville. 8 p. — Noies sur l'entomologie appliquée, 14 p. — Chasses entoniulngi lues faites a S-iiul-Aubin. 4 p. (Extraits du Bull, de la Société d'ensrignemeiit mulue' des sciences naturelles d'Elfieuf, 1881-1882.) Fernand Lataste. — L'acelimatalion et la dmu •stication d'un petit rongeur originaire des hauts plateaux algériens ,DipodillUb Simoni Lai 1. 28 p., lS-*:î. l'aris, imp. r<'-unis, rue Mi^'non. (Extrait du Bulletin de la Société nationale d'acclimatation.) Paul Noël et G. 'Vlret. — Vie et mœurs des lépidoptères du genre 'Vauessa observés dans la Seine-Inférieure. 14 p., 1883. Angers, imp. Germain el Grassin. '■■- ' (Extrait du Bult''tin de la Société d'études scientifiques it Angers.) D' Louis Planchon. — Les champignons comestible^ et vGni'neiix dirlu nérfioii de Montpellier et des Cévenues aux points de vue économique el médical. 2-.;0 p., 18:13. .Montpellier, imp. centrale dUiMiéil34 1" Janvier 1884. Quatorzième Année. N» 159. FEUILLE DES JEUNES NATURALLSTES PROMENADE D'DN NATURALISTE A SAINT-AMAND-DES-HAUTES-TERRES' (Eure) Entomologie — Conchyliologie — Mammalogie — Botanique — Géologie, etc. La faune et la flore des environs de Rouen et d'Elbeuf sont maintenant par- faitement connues, grâce à des ouvrages nombreux. La Société des Amis des sciences naturelles de Rouen a publié plusieurs catalogues relatifs à ce sujet, et des naturalistes de mérite, tels que M. Le Voiturier, M. Mocquerjs et d'autres, ont déjà exploré toutes ces régions (2). Il est pourtant un coin de ces riches et fertiles contrées qui est resté à peu près ignoré jusqu'à aujourd'hui. Saint- Amand-des-Hautes-Terres, caché dans la vallée et dans les bois comme une violette dans l'herbe, est resté presque inaperçu. Cet oubli ne peut s'expliquer que par son éloignement des routes et de la ville : mais le chemin de fer que l'on y construit permettra bientôt aux naturalistes de venir admirer ces sites pleins de fraîcheur et de rêverie, et d'enrichir leurs collections de nouvelles espèces. Parmi les nombreuses excursions que l'on y peut faire, j'en choisirai une seu- lement, et puisse mon récit la faire faire à quelqu'un de mes collègues ! Quand je dis une excursion, c'est une simple promenade qu'il faut entendre, car c'est sur un parcours d'à peine quatre kilomètres que je me charge de vous faire recueillir quelques bonnes espèces. Nous prenons comme point de départ le cœur même du pays et nous y cueillons VEpilobium tetragonum L. Dans un petit bois sur la droite et où coule l'Oison, nous recueillons le Circœa lutetiana L. Sous les feuilles, l'herpétologue rencon- trera de nombreux individus de la Salamandra maculosa Lam. , appelée mouron dans le pays et accusée, la pauvrette! de maléfices et de sorcellerie. Puis nous montons la côte caillouteuse qui se trouve en face l'église. Les deux talus sont couverts de Carex remota L. et de Poa nemoralis L., entremêlés de Campanula rapimcidus L. Sur celui de droite, nous recueillons, parmi des touffes de Polypodium vulgare L. , VAsplenitim adianthiim-nigrum L. Continuons et traversons le quartier appelé VOrmerie; la campagne s'offre à nos regards, et sans plus de recherches, nous récoltons dans un champ de luzerne tout près deux plantes peu communes : Helminihia echioïdes G., plante mari- time apportée par les fourrages, puis l'élégant et rare Plantago arenaria W., accidentel aussi. A côté d'eux s'étalent les soleils d'or du Centaurea solsti- tialis L. Au-dessus de la luzerne vole une nuée de piérides communes, de Colias hyaleh., de Rhodocera rhaninih.; parmi eux passe fréquemment le bel et rapide Colias edusa F. Prenons maintenant le chemin en face qui conduit à la route du Neubourg; le coléoptériste n'a qu'à soulever les gej'bes de blé pour trouver ire5 abondamment : Carahus purpurascens Fab., C. mo- nilis Dej., C. m. var. consitiis Panz., Procrustes coyHaceus L., des Feronia et des Harpalus en masse, sans parler de toute une légion de petits Bembi- (1) La commune de Saint-Amanrl-des-Hautes-Terres est située sur les limites de l'Eure et de la Seine. Inférieure, à 2 lieues 1 '2 d'Elbeuf. (2) Plus récemment, la Société des sciences natuiellea d'Elbeuf s'est également mise courageuse- ment à l'exploitation de ces riches itiines. — 26 ~ diiim, Anchomeniis, Amara, qu'il serait trop long d'énumérer et parmi lesquels se trouvent de bonnes espèces; sous les paqueRj de colza, le joli Drypta emar- ginata F. Le naturaliste qui s'occupe de petits mammifères ne négligera pas de soulever aussi les gerbos, sous lesquelles il capturera : Arvicola arvalis L., Crocidiiya avancus Sclireb., et Sorex vulgaris L. Mais ce qu'il y trouvera de meilleur, c'est sans contredit le charmant petit Mus minutus PalL, qui y est très abondant; il n'est pas rare de rencontrer dans les champs son joli petit nid (1). En fait de plantes, la délicate Gypsophila muralish. étale ses corolles d'un rose tendre à côté des Arahis Ihaliana L. et SpergiUa arvensis L. Dans certains endroits, le sol est presque tapissé de VHypericuni humifusiwi L. ; les Filago spathidata Pr., Diaiitlms armeria L. foisonnent, ainsi que le Ranunculus philonotis lletz. Dans un champ de trèfle, que dévaste par place la Cuscula trifolii Bab., s'élève le Barkhausia setosa DC. ; dans un champ de blé croissent de compagnie VOxalis corniculafa L. et le Stachys palustri-sylvatica Schied. En poursuivant, nous passons au coin d'un bois; cherchons dans les prairies qui l'avoisinent le Lycoperdon giganleum (2) et la Clavaria alba; recueillons en même temps, parmi des Hypericum perforatum L., les H. quadrangulum L. et //. Iiirsidum L. Au delà, nous longeons une futaie où croissent plusieurs champignons, tels que Merulius cantharcllus et M. tubœformis, Agaricits mellcus. Nous prenons ensuite un chemin sur la droite, et tout en y recueillant le Filago gallica L., nous arrivons, sur la lisière du bois, dans une portion dé- frichée qui nous offre : Hypericum pulclirum L., Lotus idiginosvs Schk., Gnaphalium sylvaticum L. Toujours dans la même friche et un peu au-dessus s'étend un champ de Digitalis j^urpurea L. et sa variété glabra Br., dont quelques-unes sont en seconde floraison ; par-ci par-là, Anthémis nohilis L. et Stachys arvensis L. Mais entrons dans cette grande et sombre allée de hêtres qui s'ouvre devant nous. L'épais feuillage de ces arbres séculaires cache le soleil en tout temps, état propice aux recherches du malacologiste, qui lui permettra de récolter : Limaœ maximus L., Hyalinia cellaria L., H. n«7ù/a Miill., H. subglabra Bourg., Hélix rolundata Miill., Ferussacia subcylindrica L. ; sous l'écorce des hêtres, Clausilia ventricosa Drap., Cl. Rolpliii Leach; de chaque côté de l'allée, sur les coteaux exposés au soleil, rampent Hélix carthusiana Miill., H. ericeto- rum Miill., //. nemoralis L., H. hortensis Miill., H. pomatia L., Cyclostoma elegans Miill. Sur ces mêmes coteaux, le lépidoptériste capturera, posés sur les fleurs d'eu- patoire, diverses vanesses, sans parler de la petite tortue [Vanessa urticœ L.), du vulcain [V. atalanta L.), du paon du jour (F. io L.) et du gamma (F. c- album L.), il y trouvera le beau morio (F. antiopa L.); çà et là voltigent en zigzag les Satyrus inœgera L., mœra L., tithonius L., et sur les feuilles se pose le charmant yEgeria L. Revenons sous l'allée. Le mycologue y trouvera, sans parler des espèces communes [Agaricus muscarius, A. phalloïdes. A. parvulus, A. colubri- nus), deux espèces dignes de son attention, la Clavaria muscoïdes et le sin- gulier Cyalhus strialtis, outre deux ou trois espèces de Peziza que je n'ai pas encore déterminées. Comme plantes, nous récoltons dans les bois humides qui bordent l'allée : Paris quadrifolia L., Asplenium spinulosum Sw., Pimpinella magna L., (1) Chose curiense, le M. minutus remplace complètement dans cette région le JU. »ylvaticus. Je n'ai jamais pu m'y procurer un échantillon (le ce dernier, tandis que l'autre j est on ne peut plus commun. C'est un fait assez singulier chez le Mils minutus, une de ces espèces peu nombreuses en histoire naturelle qui, quoique répandues parCBot, sont égalementiiijires dans toutes les région», (2) Lies champignons sont tous dét«nniné%4'^P^î>%V°'^^'^^^j^H'>''^'^^^' — 27 — Sanicula europœa L., Asperula odorata L., en fruits ; sur les coteaux de droite : Viyicetoxicum officinale Mœncli., Trifolium médium L., et à la fin de l'allée une belle plante, sinon rare, le Slachys gennanica h. Nous débouchons alors dans la vallée, en face le moulin. E. D, (A suivre.) MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE DE NANCY HISTORIQUE L'existence à Nancy d'un cabinet d'histoire naturelle remonte h l?i fin du siècle dernier; on ignore la date de sa fondation, mais il est certain qu'il s'en trouvait un avant la Révolution {Semaine relig., 1864; Journal d'un curé de campagne pendant la Révolution). Ce n'est réellement qu'à l'époque de la création des écoles centrales que le Musée fut constitué par l'achat de la collection Nicolas, ancien professeur h la Faculté de médecine de Nancy. A la fermeture des écoles centrales (16 floréal an XI), le cabinet d'histoire naturelle devint la propriété de la ville. Depuis cette époque et jusqu'en 1854, on s'attacha exclusivement aux maté- riaux de provenance lorraine, et on laissa dans l'état où elles se trouvaient à ce moment les collections générales. En 1854, lors de la fondation à Nancy de la Faculté des sciences, le conseil municipal lui abandonna le Musée, qui changea alors de nature. Il fallait en effet satisfaire aux règlements imposés, et par suite organiser les galeries de façon à fournir aux étudiants toutes les branches de l'histoire naturelle. C'est à cette tâche que se voua, entre autres, M. Godron, doyen de la Faculté des sciences, membre de l'Institut, décédé le 16 août 1880. Tel est encore le but que l'on se propose d'atteindre aujourd'hui et dont l'importance est très grande depuis l'établissement à Nancy du groupe académique de Strasbourg. DONS ET SUBVENTIONS Pour arriver à un tel résultat, les ressources propres du Musée n'auraient jamais été suffisantes, aussi c'est grâce à l'initiative privée en grande partie que l'on possède les richesses actuelles. Il nous est impossible de citer tous ces dons, nous ne mentionnerons que les plus importants. Parmi ces derniers, nous trou- vons par ordre chronologique les collections de MM. Charles Michel de Pompay (M.-et-M.) (conchyliologie), Beaulieu (1840, conchyliologie), D'' Lamoureux, "Thouvenel (minéraux), Levallois (roches et fossiles), Godron (herbier), Grandeau père (géologie), Lebrun (géologie), Husson de Toul (ossements quaternaires), Luxer (coquilles marines), Charon, Lepère, de Rutaut (ornithologie), Raoul Guérin (industrie primitive de l'homme), etc. De son côté, la ville a acheté la collection géologique et minéralogiqua de M. de Haldat, ainsi que celle d'oiseaux exotiques de M. Gustave Mayer. ORGANISATION — LOCAL Primitivement situé à l'ancienne Université, le Muséum d'histoire naturelle occupe aujourd'hui le second étage de l'aile septentrionale du palais des Facultés, depuis 1860. Il se compose d'une gra^ç^de,,salle prinqlpale et de trois autres plus petites; chacune renferme un groiiBai&pécial.^e côlJisfitions. La première salle en m'^Ki est-féserVëa à la géologie et à la paléontologie — 28 — locales. Nous y trouvons d'abord la série complète des roches du système vosgien ; puis plus loin, toujours dans des vitrines adossées au mur, nous remarquons la collection des fossiles et échantillons géologiques depuis le grès vosgien jusqu'au néocomien provenant tous de la Lorraine et du Rarois. Comme représentants de l'époque quaternaire, citons plusieurs mâchoires et autres ossements à'U>'S2is spelivus provenant des cavernes des environs de Toul, en particulier des grottes de Sainte-Reine. Parmi les fossiles très rares que l'on y rencontre je citerai V Hippopodium 2')onderosum, dont la découverte est regardée aujourd'hui comme illusoire. Au-dessus des vitrines se trouvent plusieurs ammonites énormes provenant de Seichamp (Meurthe-et-Moselle), puis un os du bassin d'un saurien de grande dimension (Lunéville). Le milieu de cette salle est occupé par un meuble vitré par le haut, garni de tiroirs par le bas. Il renferme la collection minéralogique. Un grand nombre d'espèces sont représentées à la fois par des échantillons bruts et travaillés. On y remarque de beaux spécimens de fer oligiste de l'île d'Elbe, envoyés par le général Drouot, lors de son séjour dans cette île avec Napoléon \". Ces dernières années, on a placé contre le mur de grands fossiles provenant de Holtzmaden (Wurtemberg), entre autres un Ichli/osaiinis quadriliscus et un Pentacrimis suhangularis complet avec tige et bouquet. En face de la porte se trouve le buste de M. Godron, le réorganisateur du Musée. Enfin, citons à titre de curiosité une figure taillée dans une stalactite. La seconde salle, celle du milieu, est la plus grande des quatre. Elle affecte la forme d'une longue galerie et elle est exclusivement consacrée à la zoologie. Une grande vitrine centrale renferme les grands mammifères, entre autres un zèbre provenant des collections primitives du siècle dernier. Tout le côté gauche de la salle est réservé à l'ornithologie; on y trouve un grand nombre de sujets très bien montés par l'habile naturaliste préparateur, M. Gustave Mayer. Le côté gauche est occupé d'abord par une série de squelettes, puis par la collection de poissons, les uns empaillés, les autres dans l'alcool. Enfin il se termine par un groupe de reptiles et batraciens disposés d'une façon analogue. Entre ces grandes vitrines et devant les fenêtres se trouve la collection conchy- liologique; nous y remarquons VUnio margaritifera, tant célébrée sous nos ducs de Lorraine pour les perles qu'elle donnait. Nous trouvons enfin une série de crânes humains des diverses races, une tortue gigantesque, une mâchoire de grand cétacé, etc. La troisième salle qui occupe la dernière partie du bâtiment est consacrée à la géologie et paléontologie générales. On n'y trouve, sauf de rares exceptions, que des échantillons provenant de terrains autres que ceux de la Lorraine, depuis le silurien jusqu'au quaternaire. La collection des tertiaires de Saucalz (Gironde) est due aux recherches de M. Soyer-VUlemet, ancien conservateur du Musée. Enfin, une petite salle annexe a été ouverte récemment à côté de celle du milieu. On y a installé une collection assez restreinte de crustacés, mollusques et autres animaux marins inférieurs. Quant à la détermination de toutes ces espèces, elle est déjà faite pour la plupart d'entre elles, grâce au zèle des conservateurs successifs du Musée. Une bibliothèque spéciale est attachée au Musée; en outre, la riche biblio- thèque de la ville contient un grand nombre de volumes relatifs aux sciences naturelles. Comme laboratoires, nous trouvons ceux de la Faculté des sciences, de la Faculté de médecine, de l'École supérieure de phai'piacie, enfin celui de la Station agronomique de l'Est, dirigé par son fondateur, M. Grandeau, doyen de la Faculté des sciences. 2U JARDIN BOTANIQUE Comme annexe du Musée d'histoire naturelle et comme champ d'expériences pratiques, Nancy possèiie un jardin botanique. Ce fut Stanislas qui en décida la création par lettres données à Lunéville en date du 15 mai 1752. Son organisa- tion fut confiée par le roi de Pologne à Chaides-Joseph Bagard , président du collège royal de médecine. On y trouve une grande et belle serre construite dans ces dernières années. Le jardin sert aussi de promenade publique. L'École bota- nique renferme environ 2,700 espèces et les serres 500. Enfin, comme dernier renseignement, indiquons l'établissement de Belle- Fontaine, situé dans un charmant vallon, à quelques kilomètres de Nancy, et où se trouvent de vastes pépinières destinées au reboisement de nos collines (1). Malzéville. V. Riston. StIR LA PREPARATION ET LA CONSERVATION DES PETITS MAMMIFERES (Suite et fin) III. — Peaux préparées a sec. Quand on aura deux sujets d'une espèce, l'un d'eux étant conservé en alcool, on pourra préparer le crâne et la peau du deuxième. Comme nous l'avons déjà dit, nous n'avons ici en vue qu'une collection d'étude et nullement une collection plus ou moins artistique, destinée à la satisfaction de l'œil et recherchant l'admiration des gens du monde : aussi en exclurons-nous absolument toutes les préparations montées, qui sont d'une étude difficile, parfois même périlleuse, quand des parties en ont été artificiellement remplacées; qui demandent beaucoup de place et de soins; qui enfin coûtent relativement très cher, soit de temps, soit d'argent. Nos peaux de petite taille seront simplement bourrées avec de l'étoupe fine et hachée menu, les membres antérieurs ramenés en avant, les postérieurs et la queue allongés en arrière. Si elles sont plus grosses, elles ne seront même pas bourrées. Chacune d'elles portera son étiquette fixée à une patte et sera classée à sa place dans des cartons réguliers et fermant bien. De la sorte, notre collection sera réduite au minimum de place et facilement protégée contre la poussière et les insectes. Le crâne doit être retiré de la peau et préparé à part, puis il est placé dans la collection des squelettes, après avoir été marqué d'un numéro constatant son identité et indiquant à quelle peau il se rapporte. Si le sujet préparé est destiné aux échanges, il est inutile de terminer la préparation du crâne. Celui-ci, sim- plement dépouillé est mis à baigner un jour ou deux dans de l'eau légèrement phéniquée, puis on le laisse sécher avec ses chairs, et on le rattache à la patte de l'animal qui l'a fourni, ou bien on le place au milieu de l'étoupe, dans la peau coiTespondante. De la sorte, votre correspondant n'aura pas à faire ramollir, pour en extraire le crâne, la peau que vous lui aurez expédiée. Mais si vous-même vous avez cette opération à faire (et il ne faudra vous y résigner qu'à la dernière extrémité, car souvent vous ne trouverez que des débris osseux insuffisants à la place du ci'àne convoité), vous pourrez plonger la peau en question, soit dans le bain tannant (1) Pour plus amples détails gpr J^historique du Jtusée et du Jardin botanique, voir les deux ouvrages suivants de M. G'ulron -.^Notice Jii.stori/jiin sur le Muxée d'histoire naturelle de Ahincy (Journal de la Sociétif d'arc!mm}ife lorraine, IST^f"); puis : Notice hi-storiiiue sur les jardins botaniques de Pont-à-Jlousson ^ttâ^tiùjfX^etiéémieiiit Stanislas, 1871). — 30 — dont il va être question tout à l'heure, soit dans de l'eau phéniquée à saturation (cinq parties d'acide phonique pour cent d'eau). Les deux procédés m'ont égale- ment réussi. Remarquons en passant qu'il ne faudrait pas laisser indéfiniment la peau dans ce dernier bain; deux Pachyuriis ctruscus Savi, reçus frais et vidés y ayant clé abandonnés deux mois environ, leurs peaux auxquelles d'ailleurs le "poil était demeuré très adhérent, n'avaient plus aucune con.sistance et se déchi- raient au moindre effort. On doit dépouiller les petits mammifères jusqu'aux doigts et aux orteils. On laisse en place, après les avoir décharnés, les os des bras et des jambes, mais on a soin de retirer la tige osseuse de la queue; j'ai l'habitude de remplacer celle-ci par une petite tige de papier roulé et ar.-iéiiiqué. 11 importe pendant l'opération du déjiouillement de ne pas épargner le plâtre, qui absorbe le sang, la graisse et tous les liquides susceptibles de tacher le poil. Si l'animal est très gras, il est indispensable avant toute autre opération de plonger sa peau dans de l'alcool à 90" et de l'y laisser macérer un ou plusieurs jours, suivant sa taille. Qu'elle ait ou non subi ce bain, la peau préalablement séparée de ses muscles peaussiers et des autres débris de l'animal est soigneusement enduite à l'intérieur de savon arsenical, comme il est indiqué dans tous les traités de taxidermie, et finalement elle est bourrée. Les animaux conservés en alcool dont on voudra préparer la peau seront de préférence dépouillés dans l'eau, et leur peau avant d'être bourrée sera de nou- veau mise et laissée quelques heures dans de l'alcool fort. Ce dernier bain lui permettra de mieux résister aux manipulations ultérieures et hâtera ensuite sa dessiccation. On tannera la peau des mammifères de taille supérieure à celle du rat ou de l'écureuil. Le bain ordinaire : Eau 8 litres. Sel marin 1 '' » Alun 0 500 a l'inconvénient de n'agir efficacement que sur les parties de la peau dont le derme est à nu; les parties qui n'auront pas été absolument dépouillées, les oreilles, les extrémités des membres, la queue, si la tige osseuse n'en a pas été extraite, se ramollissent et perdent au moindre conlact leurs poils et leur épidémie. On évitera cet inconvénient en remplaçant le bain par le procédé suivant. La peau fraîche est intérieurement salée, puis pliée, les surfaces vives au contact les unes des autres, de façon qu'elle occupe le plus petit volume; on a soin de faire saillir à l'extérieur du paquet ainsi formé les oreilles, les pattes et au besoin la queue. Après vingt-quatre heures, la peau est dépliée, secouée et sa surface à vif soigneusement enduite d'alun en poudre, puis on la replie comme la veille. On attend une deuxième fois vingt-quatre heures, ensuite on la déroule, on la secoue, on la racle; enfin on la tiraille en différents sens à mesure qu'elle sèche, jusqu'à ce qu'elle ait acquis une souplesse satisfaisante. La préparation est alors terminée. Mais je trouve de beaucoup préférable l'emploi du bain suivant : Eau 8 litres. Sel marin \^ » Alun 0 500 Aciilu phénique OkO'iO ) f. r.Qf, Alcool à 90» 0 040 i " ^'^^ Comme on le voit, cette formule n'est autre que celle du bain tannant ordinaire à chaque litre duquel j'ai imaginé d'ajouter dix grammes du mélange à poids égaux d'acide phénique et d'alcool. J'en ai obtenu les meilleurs résultats. Les parties de la peau dont le derme n'a pas été mis à nu ne .se décomposent nullement et se tannent comme les autres. On efttijaiusidispeifjsli^iâ', dépouiller les oreilles et — 31 — les extrémités, opération longue et désagréable, sinon difficile; en outre, on peut choisir son temps pour acliever de nettoyer la peau et l'isoler des muscles peaus- siers plus ou moins adhérents; j'ajouterai que ce nettoyage, souvent difficile quand la peau est fraîche, se fait avec la plus grande facilité après le bain. Chaque fois que ne pouvant retarder, sous peine de voir tomber son poil, de dépouiller un animal, on n'aura que quelques minutes à consacrer à la préparation de sa peau, celle-ci aussitôt dégagée et sans aucune autre précaution pourra être mise dans ce bain et y être abandonnée le temps que l'on voudra. Une peau de lapin peut y séjourner des mois sans inconvénient, mais deux jours suffisent à la tanner complètement. Le seul inconvénient du bain tannant est relatif aux parties osseuses qu'il attaque assez énergiquement. Un crâne de lièvre après quelques mois s'y est presque entièrement décalcifié. Il est bon de connaître cette action due sans doute à l'alun, afin de ne pas s'exposer à perdre des crânes précieux que l'on aurait laissés adhérer à leurs peaux. APPENDICE — EXPEDITION DE PETITS MAMMIFERES Il ne sera question ici que de l'envoi des petites espèces susceptibles d'être expédiées par les voies postales; soit à l'état vivant, soit à l'état de sujets frais ou de préparations zoologiques. I. — Mammifères vivants. Le mode de transport le plus simple, le plus économique et le plus rapide est effectué par le service postal, au tarif des échantillons sans valeur. Les colis à destination de l'étranger ne doivent pas mesurer plus de 5, 10 et 20 centimètres pour leurs trois dimensions et peser plus de 250 grammes; ceux à destination de la France ont droit au poids de 300 grammes et à une longueur de 25 centimètres dans tous les sens. Le prix est de 5 centimes par 50 grammes ou fraction de 50 grammes. Parmi les animaux de notre pays, les chiroptères seuls sont généralement (1) susceptibles de bénéficier de ce mode de transport; les autres espèces seraient trop lourdes ou ne sauraient supporter un confinement aussi étroit. L'animal est renfermé dans un sac d'étoffe claire et résistante, et le sac est à son tour placé dans une boîte à parois légères, mais assez solides pour résister aux chocs et pressions qu'elles auront à supporter. Puis la boîte est pesée, affranchie et jetée au bureau de poste dans la corbeille des échantillons et imprimés. Je dois prévenir mes collègues qu'ils auront souvent, à propos de ces envois, des difficultés avec tel ou tel bureau de poste Ou même avec l'administration centrale. En pareil cas, ils perdraient leur temps à réclamer. Nos gouvernants ont sans doute à cœur de protéger la science, mais ils voient les choses de trop haut pour s'inquiéter des intérêts de quelques modestes zoologistes. On prendra des mesures pour que l'industrie et le commerce puissent ccmfier à la poste des huiles, des graisses et des goudrons, mais transporter une chauve-souris, une grenouille, un lézard! Songez donc! — Qu'il vous suffise de savoir, mon cher collègue, que vous n'êtes pas en contravention et que vous n'encourez aucune pénalité tant que vos envois ne sont pas de nature à détériorer les correspon- dances ou à compromettre la siireté du service. Si une boîte vous est retournée une fois, expédiez-la une deuxième en l'affranchissant de nouveau, et opposez la (I) Cependant, j'ai reçu une fois,jpar là voie àes échàntillotu sans râleur et dans une même boîte, un couple de lérots qui me sont aftvris' J}àTfaitèrtent'Vifeftts et bien portants. — 32 — persévérance k la mauvaise volonté. J'ai expédié jusqu'en Amérique, comme échantillons sans valeur, des tortues et des lézards qui sont arrivés vivants! Seulement, comme vous vous exposez à perdre ainsi quelques envois, résignez- vous à o]>érei' aulrement pour les sujets rares, et ex|iédiez ceux-ci soit par la poste au taiif très élevé des lettres recommandées, soit par colis postal, soit par toute autre voie. Les mammifères autres que les chiroptères, les rongeurs par exemple, pour- ront être expédiés au tarif des colis 2)ostmix dans de petites caisses solides et légères, en bois, avec une fenêtre ou un côté en toile métallique. Mais ici encore on se trouve en fice d'une dirticulté, le service des colis postaux n'acceptant pas, en France, les objets déclarés animaux vivants. Si l'envoi est à destination de l'étranger, la difficulté n'est pas grande, car le colis doit être cacheté, et la douane, qui seule a mission d'en vérifier le contenu, n'examine celui-ci qu'au point de vue douanier et ne cherche nullement à tracasser les pauvres zoolo- gistes. Après avoir renfermé l'animal dans sa caisse, garnie de mousse ou d'étoupes et de provisions de bouche, on coud celle-ci dans une toile d'emballage, on met l'adresse, on cachette, et l'on fait l'expédition sous la déclaration : Objets d'histoire naturelle. — Fragile. J'opère de même, sauf les cachets, pour mes envois en France, et je suis heu- reux de dire que jamais, jusqu'à ce jour, je n'ai été inquiété à ce sujet par les préposés au service. II. — Mammifères frais ou préparés. Pour l'expédition d'un certain nombre d'échantillons dont le poids total ou le volume dépasserait les limites accordées aux échantillons sans valeur, la voie des colis postaux est tout indiquée. Mais quand on le peut, on a tout intérêt à recourir au premier mode de transport. Il faut toujours employer des boîtes suffisamment solides pour qu'elles ne soient pas écrasées en route et que les animaux n'arrivent pas à destination le crâne et le squelette brisés. Les animaux frais sont simplement placés dans la boîte et calés avec des débris de papier froissé. Quant aux animaux conservés dans des liquides, s'ils sont délicats, on les met encore humides dans des tubes de verre que l'on bouche et que l'on cale solidement dans la boîte avec du coton ou de l'étoupe; s'ils sont plus résistants, on se contente, après les avoir légère- ment épongés, de les plier dans une enveloppe souple et imperméable, caoutchouc, gufta-percha, vessie, etc., et l'on achève de remplir la boîte avec de l'étoupe. Enfin, les crânes ou pièces osseuses fragiles seront placées dans des tubes ou petites boîtes et bien fixés dans la boîte commune. Même pour ces sortes d'envois, le mammalogiste sera souvent molesté par des employés trop zélés, soit à cause des étiquettes accompagnant les divers objets, soit à cause des objets eux-mêmes. Ces derniers cependant, s'ils sont bien em- ballés et si l'on a pris les précautions pour que le liquide dont ils sont parfois humectés ne coule pas jusqu'aux parois de la boîte, ne sont nullement « de na- ture à détériorer les correspondances ou à en compromettre la siireté; » et, quant aux étiquettes, je lis, dans les « Notions générales sur le service des postes » qui sont distribuées par les facteurs, au jour de l'an, sous la f )rnie d'un calendrier autorisé par le directeur de Paris, que « des indications imprimées ou même manuscrites, n'ayant aucun caractère de correspondance personnelle, peuvent être portées sur les échantillons ou sur les étiquettes. . . » Encore une fois, cher collègue, ne vous laiss'^z pas décourager par quelques avanies, et recourez à une autre voie seulement pour les sujets rares que vous voiulrez être sûr de ne pas perdre. Plus des trois quarts des animaux de ma collection me sont parveiuis par la voie des échantillons sa)is valeitrif et j'en ai ^n^&^é par la même voie, dans — 33 — tous les sens, jusqu'en Amérique, un nombre infiniment plus considérable. J'aurais dû, dès le début, renoncer aux éludes zoologiques, s'il m'avait fallu faire et recevoir toutes mes expéditions par la voie trop coûteuse des transports ordinaires par chemin de fer. Fernand Lataste. FLORULE ADVENTICE DE MALZEVILLE PRES NANCY (Snite) C'est entre ces tas de cailloux qu'au mois de juin 1881 j'aperçus une borragi- née velue, à fleurs d'un jaune orange, tachées d'orange plus foncé, caraclères remarquables qui devaient la faire facilement reconnaître. Je sus plus tard que c'était VAmsijickia hjcopsioïdes Lehm., et que M. Hinzelin, ancien agent général des écoles, l'observait là depuis une dizaine d'années environ. Il y en avait à peu près une demi-douzaine de pieds. Mais ce n'était pas la seule trouvaille étrange que je devais faire ce jour-là. Deux pieds d'une plante à jolies fleurs bleues frappèrent presque au même instant mes regards. Ces fleurs étaient petites, à corolle profondément divisée, à divisions linéaires aiguës, à calice blan- châtre à nervures vertes, et étaient agglomérées en capitules terminant la tige ou les rameaux. Les feuilles pinnatiséquées, à segments linéaires aigus, un peu poilues, étaient alternes, ce qui, joint à l'absence d'involucres, empêchait de rattacher la plante à la famille des Valérianées ou à celle des Dipsacées, dont son faciès la rapprochait tout à fait. J'eus l'idée que ce pouvait bien être une polé- moniacée, et, en effet, je me déterminai plus tard à la rapporter au genre Gilia, dont elle fait à coup siîr partie, l'espèce restant un peu douteuse, bien que je pense que c'est la Gilia dcnsiflora D.C. Enfin, au milieu d'innombrables pieds de Lepidium ruderale L., si commun aujourd'hui en Lorraine sur tous les terrains vagues, je "distinguai deux ou trois pieds d'une plante plus élevée, plus élancée, d'un vert plus gai, à feuilles radicales nulles ou déjà détruites, à feuilles caulinaires presque entières, caractères qui la différenciaient à première vue des individus voisins appartenant au L. ruderale. Examinés de près, les échantillons m'offrirent d'autres caraclères différentiels non moins importants. Les fleurs avaient des pétales blancs bien visibles, bien développés, et non avortés comme le L. ruderale; la silicule était ovale et bien plus fortement ailée que dans le L. ruderale; enfin la plante était bien moins fétide. Tous ces caractères concordaient parfaitement avec la description de la plante nommée Lepidium virginicum L., par Grenier et Godron dans leur Flore de France, et indiquée comme naturalisée à Bijonne. Depuis, M. Darracq a comparé la plante de Bayonne avec celle d'Amérique et a affirmé que les deux espèces n'étaient pas identiques (1). Il a imposé à la plante de Bayonne, aujourd'hui répandue dans toutes les Landes au voisinage des lignes de chemins de fer, le nom de Lepidium majus , dénomination exacte si on veut dire simplement que ce nouveau Lepidium est de taille plus élevée que son congénère le L. ruderale, mais impropre si, avec M. Darracq, on entend par là que ce L. majus est plus grand que tous les autres Lepidium de la flore française, car au moins les échantillons que nous avons vus n'excèdent pas une longueur de deux décimètres au plus. M. Darracq croit que ce Lepjidium a,io\\]o\xvs existé en France; cela est douteux. On l'aurait distingué depuis longtemps du Lepidium ruderale qui lui-même n'est pas absolument indigène en France et n'a pris une extension considérable que tout récemment, par suite des canaux, des chemins de fer, etc.. D'ailleurs, M. Darracq ne conteste pas l'identité de son Lepidium majus avec la plante que loelio;) i 11. . .ni! (1) Bulletins de hi Société bhf^ltfi^ de i?HlMC<)pl56f!i seseion extraordinaire à Pau, p. XIII. — 3-1 — Gronier et Godron ont nommée L. virginicum ; or, celle-ci a été observée d'abord comme plante adventice, et dans une station très restreinte, le lazaret de Uayonne. Que ce ne soit pas le véritable L. virginicum L., cela n'empêche pas qne ce ne puisse être aussi une plante américaine, et il y aurait lieu de faire des l'ccherches en ce sens. Dans l'opinion que le Lepidium de Malzéville était le Lepidium virginicum L., je crus d'abord à une florale adventice purement américaine, mais mes découvertes postérieures no confirmèrent pas cette manière de voir. Alléché, en effet, par ma trouvaille, je retournai environ un mois plus tard aux graviers de Malzéville, où une exploration attentive me fournit un pied de Glaucium corni- culalum Curt. et un de Centaurea melitensis L., plantes appartenant toutes deux à la flore du midi de la France. Je vis, en outre, un pied d'une plante absolument inconnue, qui me semble être une composée, et que je n'ai pu déter- miner jusqu'ici. En voici une description sommaire, telle que j'ai pu la faire sans disséquer les plantes ne voulant pas sacrifier un échantillon unique. Les caractères sont assez tranchés pour que je puisse espérer faire reconnaître la plante. C'est une herbe annuelle d'un décimètre de hauteur, rameuse, couverte de soies et de poils glanduleux qui sécrètent une matière visqueuse et donnent à la plante une puanteur tout .'i fait caractéristique. Les feuilles sont alternes et lancéolées linéaires, entières et légèrement enroulées aux bords à une seule nervure médiane assez saillante. Les calathides sont agglomérées au sommet de la tige et des rameaux en cyines simulant des corymbes. Le capitule est entouré de bractées assez semblables aux feuilles caulinaires; l'invohicre est lui-même formé de folioles presque en tout semblables aux feuilles. Les fleurs sont toutes tubuleuses, à corolles velues d'un jaune tournant au pourpre par la dessiccation ; les akènes sans aigrettes sont d'un brun pourpre (ou bien est-ce un calice?). D'où venaient toutes ces plantes si profondément étrangères à la flore de Lorraine, et dont deux au moins avaient une origine américaine incontestable? Aucune navigation n'existe sur la Meurthe, et on ne dépose sur ces bords aucune marchandise venant de loin. Mais ces plages caillouteuses si facilement échauffées ne serviraient-elles pas de séchoir? Il y a sur l'autre rive de la Meurthe, en face de Malzéville, au Crosne, une fabrique de gilets de flanelle. Ne serait-ce pas là qu'il faudrait chercher l'explication des faits? L'année suivante nous eûmes le plaisir de voir cette hypothèse confirmée, en rencontrant un jour des laines qui étaient étalées au soleil non point il est vrai sur les graviers, mais près du séchoir des blanchisseuses, presque entre le pont. Mais elles avaient pu être déposées ailleurs l'année précédente. Ainsi donc le lavage des laines qui introduit tant lïadvenœ intéressantes dans le midi de la France contribuait à enrichir la flore de Lorraine elle-même. Nancy avait désormais son port Juvénal. Nancy. Emmanuel Briard. [A suivre.] COMMUNICATIONS Lycsena corydon, abcrr. Lucretia Gadchet. — M. Garchet, de Bordeaux, a dôcrit en 1877 dans le Dullelin de la SociHd eMomologique de France (Bullet. n" 6, p. 79), sous le nom d'aberration iurretia, une curieuse variété Q de la Li/crna corydon. Elle est caractérisée par l'absence des points ocellés du dessous des ailes, les inférieures ne conservant que la tache discoïdale blanche. Cette variété avait étt? prise à Royan (Charente-Inférieure), où l'on trouve aussi, parait-il, des exemplaires formant le passage vers la forme typique. Quelques entomologistes ont contesté l'opportunité de donner un nom à cette aberration; on peut remarquer cependant qu'elle est aussi intéressante que des variétés d'autres espèces de Lycxna, lesquelles sont admises sur tous les catalogues et dont quelques-unes, comme l'ab. Cinnus Hbst. de L. adorii^;''\{l\ crtrrespbntlQlït. Quoi qu'il en soit de cette question de nomenclature, il peut être uttlB da §ignalei''Ki''ttlJUure de l'aberration qui nous occupe dans une tout autre région de la France. — 35 — Je possède en eflot une Q de L. corydon prise par moi à Pont-de-l'Arche lEure), fini répond tout à fait à la description de M. Garchet. Les ailes supérieures présentent quelques points ocellés, mais les inférieures n'unt en dehors des lunules fauves margi- nales qu'une tache discoidale blanche, assez grosse, légèrement pai)illée, que surmonte au bord interne un très [)etit point blanc. Il en résulte que le dessous du paiiillon présente un aspect tout particulier, le dessus ne dill'érant nullement du type. Je n'ai capturé jusqu'ici que ce seul exemplaire, bien que la i//c. eonjdon pullule ,à Pont-de-l'Arche en certains endroits. Paris. Louis Dupont. Falco tinnuncidus. C. Asliir nisus. C. Butco viilijaris. AG. Virciis fiiwrasceiis. AC. Slrix aluro. R. Strix f!am»ica. C. Sliix otii.i. AC. Curvus corax. R. Corvus frufjilefjus. C. Corvus monedula. AC. Corvus riirone. C. Pica caudata. CC. Garrulus ylandariiis. C. Oriolus (jalbula. RU. Sturnus ruUjaris. C. Miisicapa yrisola. C. Ttirdits inerula. GC. Turdus inusicus. CC. Ttirdus visciviiriis. AG. Sylvia alricapilla. C. Si/ivia cincrea. C. ErUhacus luschiia. R. Erilhacus ruhecula. CC. E. phœnicui'us. AG Liste des oiseaux de Morlaix. PliijUtipneuslc sibilalrix. C. P. Uuiu'lU. R. Ilippolais piilijijlotta. C. [le;/ Il lu. s crislaliis. AC. Troglodytes europwus. CC. Accenlor modularis. CC. Alauda cristaia. C. A. arveiisls. CC. Parus major. CG. P. ater. P. csruleus. CG. P. cristatus. C. P. paluslris. Emberha citrinella. GC. Pyrrhula europwa. CC. Chlorospiza chloris. CG. Passer donieslicus. CC. Frinijilla crlebs. CC. Cannabina linota. CC. Carduclis eleija/is. R. Sitta curopxa. C. Certhia fainiliaris. CC. Alccdo liispida. G. //. rustica. C. Cypsclus apus. C. Cucrotltrauslcs t'ulgaris. C. CucuUus canorus. C. Pirus viridis. C. /'iriis majur. AG. Picus minor. R. Culiiinba palumbus. R. 6\ turtur. C. Perdix rubra. R. /•. cinerea. C. Cothurnix dactijUsonans. R. HxtiiaUipus ostnilcgus. C. Vanellus cristatus. C. Numenius phxupus. C. Totanus calidri/s. C. Scolopax (jallinaijo. C. Ralhis rrex. C. Gallinula cliloi'opus. C. Stcr/ia liirundu. C. ^«rt.y bosclias. 0. Fratercula arctica. AC. llirundo urbica. C. Parmi les espèces d'oiseaux signalés aux environs de Morlaix se trouvent le courlis, le chevalier gambette (chevalier aux pieds rouges de Buli'on) et surtout le macareux moine qui ne niche pas partout. Je signalerai aussi un passage de becs-croisés des pins, oiseaux qui depuis longtemps n'avaient pas paru dans nos régions. Morlaix. H. de L.\uzanne. LISTE D'ÉCHANGES (Additions et Changements d'adresses) MM. Louis Redon, 38, quai de la Charité, Lyon. — Malac. terr. et fluvial. A. Montaudon, s.-administr. du domaine royal de Brosteni, par Folticeni (Moldavie). — Ent. : Hémipt., Hétéroptères. La Liste d'échanges générale paraîtra au prochain numéro. Les personnes non inscrites sur la liste de l'an dernier et qui désireraient y voir figurer leur nom, sont priées de nous indiquer la spécialité dont elles s'occupent avant le 7 janvier. ECHANGES M. Oecaux, 8, rue da Marché, Neuilly, offre Carabus monilis, type et variétés consitus et interpositus (1.5 à 20 var. de nuances), irregularis, arvensis, nitens, var. dilatatus (Hongrie); Palrobus ruppennis ; .inisoloma Caullei, curta; Pliytonomus pollux, Juiini, sus- piciosus, liijrinus ; ISaguus limosus ; Frit, tessellatus, lutosus, cylindrus, etc., contre : Carabus festivus, punctato-auratus, var. Farinesi, splendens, et autres Coléoptères. M. F. Lataste, 7, avenue des Gobelins, Paris, désirerait recevoir (pour le crâne) des tètes de furets. On peut les lui envoyer, soit fraîches (même avancées), soit conservées dans l'alcool ou l'eau phéniq^ée,_^f)it desséchées^ avec les chairs. R offre en échange des batraciens, reptiles ou mammyyiigSjde la.ji:égipi)ijfiléarctique (Europe, nord de l'Asie, nord de l'Afrique). .'.or(C-i'î r.i — 3G — M. Arn. Montaudon {ailrcsse ci-dessus), ollVc des coK-optcivs et dos insectes de tous «rdivs niiisi que des cociuiUes terrestres récoltés dans les Karpatlies, ;Y tout amateur qui voudra bien recueillir les liéniii)tères, liétéroptères ([u'il rencontrerait dans ses chasses; les pié|iaier et les lui expédier déterminés ou non. M. E. Giiérin, 13, rue de Srasbourg, à Maçon (Saône-et-Loire), ofTre contre des <'oléi)pléi-es ili'S plantes classées et des coipiilles ])rovenant des Alpes, des silex avec impression de l'oraininileres et des colé()[)tères. Envoyer ubtala. M. T. Lancelevée, 29, rue Saint-Etienne, Elbeuf, désire se procurer une ou deux paires de perdrix rouges vivantes. Il prie les amateurs ([ui pourraient donner satisfaction à sa demande de bien vouloir lui écrire. M. Ern. Lelièvre, à, Amboise, désirerait se jirocurer en nombre les colôoptères suivants : Calusinim sycophanla. l'hilontliiis wneus, Pwderus ripavius, Sylpha i-punrtala. Lainpiiris çj , Donncxtrs Uinlan'Ks, Driliis /lavesccns, Trachijs cominunis, Aijriules lincaliis. Athinis lonyirolILs, Liicainis ccrfii.s Q, Ithizolmpris ruft'sccns, Polijpinjlla fullo, Orydes nasi- ronus, lilaps, lUnjiirliilrs. Ilijifsiints piniprnla. Doslrirlies, Srah/lrs, Apalc capiicina, Aromia mnsdiala vX Casxida. Il offre en échange de nombreux lépiiloptcres, en plus des Naucuris cimicoïdes, punaise d'eau. M. Belller de la Chavignerie, à Hyères (Var), offre : Dlerlinis plagialus, Arishis l'Ii/jifiiUis, DiliDHiif: fiilripi-s. Sfdritrs planiis. IJcinus (Kjricula, Arinopus meyaccphalus, Hai- paliis rohiiulieullh, Fcronia venialis v. mariliina, Amara fusca, Anrhomcnus iiiciihis, Bem- biditim SUivmii, MraphiUis ol./. Société scientifiiiiie et litléraire d'Àlai-i. — Mémoires cl comptes rendus. — Année 1882, 1" bulletin. — r. Ticard ; Etude terboologique sur les matériaux de construelion du dépaitemenl du Gard. Société d'étude des sciencen naturelles de Mines. - Septembre 1883. — A. Torcapel : Fossiles nouveaux de l'urgonien du Langueduc. — M. Pellet ; Eléments de minéialugie apploiuée aux arts et à l'industrie. Société .■scientifique, historique et archéoloijique de la Corréie. — T. V, 3« livr. — E. Rupini : Catalogue des plantes de la Corrèze (ttiil. Société liunéemie du nord de la France. — \" décembre 18S2. — V. Brandicourt ; Contributions à la flore locale. — R. Vion : Les excursions d'histoire naturelle de rinstitut d'Essex. Société d'études scient i tiques du Finistère. — Procès-verbaux des séances des 9 aoiii, 14 septembre et 11 octobre. Société des sciences, agriculture el arts de la Basse-Alsace. — Fascicule de novembre. Berne savoisienne. —31 octobre. — A. Forel : Dragages zoologiques et sondages therraométriques dans les lacs de la Savoie. Reiiue brijotogique. — 1883, n« 6. — Venturi : Une nouvelle espère de Fissidens. — De la Poltia latifolia. — Renauld : Les SpiiagMura ..es Pyrénées. — Massalongo el Caiesiia ; Trois liépjtiques nouvelles pour les Alpes pennines. — Gravet : Additions a la llore de Belgique. Le naturaliste. — 15 novembre 1883. — D' Bonnet : Mission de l'ingénieur Clioisy dans le Sahara algérien. — Botanique. — L. Fa riuaire : Diagnoses de coléoptères nouveaux de Maiiaga.-car. — G. Rouy : La llnre portugaise. Annales de la Société d'émulation du département des Vosges. — Année 1883, — M. HailUiit Pente excursion botanique au ballon d'Alsace. — MM. d'Arbois de Ju lai.iville et le D' Mougeot : A propos du Polyi.oius sulfureux - D' Berber : Nouveau supplément au Catalogue des pla.iies vasculaires du déparieiucnt des Vosges. — D' Liégr-y ; Constilutiou médicale actui'lle des plantes, des animaux et de l'Iionime. Journal d'tiistuire naturelle de Bordeaux el du Sud-Onesl. — 30 novembre. — Kûnstler : Des origines de la vie. Société belge de microscopie. — Séance du 2ti octobre 1883. — Annales : Année 18K1I-1881. — Jabrz Hogg : Furtber obser- vatiuns on lliV luovements of diatoms. — C. Delogiie : Flore cryptogamique de Belgique, 1" i.artie : Mu^cinées. Société roijale de tnilanique de Belgique. — Cninptes rendus. — Sé.inces des 21 jnin, 13 notnbre et 10 novembre. — J. i.ardot : Sphagnurn Ausiini Sulliv. dans le département des Ardeiines. — Elle Marchai : Flore cryptogamique de la Belgique. — Uelogne cl Durand : Les mousses du Brabanl. — F. Crepin : Etude des roses en Autriche. — E. Laurent : Peronospora lilicula de Bary en Belgique. Société eiitomologique de Belgique. — Assemblée du 3 novembre. — M. de Borre : La feuille qui se transforme en insecte. Société rogale inalaeologique de Belgique. — Procès-verbaux drs séances des 4 août, 2 sept- mbre, 1" octnbre, .5 novembre et 3 iJécenibie I8b2; 7 janvier, 4 février, 4 mars, 7 avril, 5 mai, 2 juin el l" juillet 1883. — Annales, année lB82. — Dilvaux : Paléontologie des terrains tertiaires — OsseinCiits dans le qiialeiiiai.e de Mon- et de Renaix. — V.iii dcii Brœck : Faune nialac(ilogii|Ue des sables à Isocanlia, près Anvers.- Recherches géoloeiqurs el paléo itologiques dans l'oligocène des environs de Lnuvain. — A. Hutot : L'éocène supérieur de la Belgique. — Van Erlborn : Age des couches d'argile qualer- naire de la C.impine. — J. de Gncrne Ca- de inunsti uosité scalaire du Planorbi- ro.undalus — G -K. Dnilfus : Le Tro|ihnn antiquus. — l-clseneer : Coquilles lerreires et lluvialiles rccui'illies à jEltie. — C. Unaglis : Mollusques terrestres el lluvia- tiles des environs ne Maeslricht. — Excursio is géologiques a Gand el 'h Uuiikerque — J. de Gueriie : Hi-toire naiurelle des régiiins arctiques de l'Europe. — Le f'arangerfjord. — Pelscneer ; Faune littorale de li Belgique. — Cravcn : Collection raalacologiqne provenant de Landana, près du Congo. — Foresli : Deux nouvelles v.iriétes de l'Oslrea cnchiear, The Entiimidugist's monlhlg Magazine. — Décembre 1883. — i Isborne : Parihenogenesis of Zar ea lasciata. — J. Edwards ; Brilisli Jassid.e. — W. Buikler : Zy^aina rsculans. — l'orrilt : Cramhus inquinalellus — H. Liruce : Heicrocera — S. Baker : Europeaa Ciambi. — B. McLaihlan : Cbaracters of Clirysopa llava, etc. — Fleteher ; Notes on Dipl.ra. — Buticrilies of Huulinsd nshire. — Laphygena exigua. - Semioscopis àvellaiiell.i. — Coleopiera vibicigerella. — Sciaphila sinnaiia. — (ielicliia Hubii ri. — Lepidoplera al Howlh. — Scoparia conspicualis. — Endotricha pyrusalis. — Torlrix Lafauryana. — PInlonlUs astulus. The practical tfaturalist. — Octobre 1883. — P. Lund : Récognition of Ihc comraon minerais. — A. Duncan : Ornitholo- gical notes frora Linlilhgow. — Lisi of Macro-Lepidoptcra. The uatiiral iKsiorg Journal. — l.î septembre el 15 novembre 1883. — E. Catchpool : Coiniueror Flowers. —Miss C. Barnaru : Planis and thcii unbidden guesls. — Tlie liabits of Anls. — Brown : The Fox Molh Citerpilhir. The \'oung Xaturalist. — Novembre el déiemlirc 1883. — Soûler : Leaves. — -Mosley : British Birds. — Ellis and Suiidley : Noies on Coleopiera. — J. linlloii : British Butlerllics. — Preserving Fungi. — lllustraled Catalogue of british iusecis. — Souiter ; The Holly. - J. Kobsoii : British Mollis. Science. — Cambridge, Mass. — 26 octobre 1883. — A heariug of Bird's ears. — Packard's Phyllopod crustacea. — Weekl) Summ.uy of the progress of science. Psqche. - Cambridge, Mass. — Seplembre-oclobre 1883.— Ch. Barrctl : Inlluence of meteorological conditions on iusect life. — G. Dimmock : Salivary glands in B. es. — B. Mann ; Parasitic life in Gails. Boston ioologiral Society. — Octobre 1833. — Ch. Cory : Tliree new species of liir Is Irom Santo-Domingo. — F. Brackelt : Orniiliologicil notes froin Minnesota. — Maynard : Mammals of Florida. — A. Chadhourne : New Brunswick Birds. — Maynard ; Pullinus borealis and P. major. Linnean Society of Xew South Wales. — 26 septembre 1883. Rrrisiu scientilico-induslriale. — 15 et 3i oclobra 1883. — Nuovo insetlo fossile dell' ordine degli Ortotteri nei terreni carbonilei'i di Coinmentry. Botletlino del Naturalista collettore. — Siena. — Novembre. Alli delta Società toscana di scien sénat urali. -1" juillet 1883. — Arcangeli : Recenli erbnrazioni.— Pichi ; Bêla vulgaris. Boletin del departamenlo nacional de agricullura. —30 septembre et 15 octobre 1883. — Los insectos y la fecundacion de las lloies. — Las plantas seguu la quITnîïî;"~ , . ./ , ii-,. .^.ï.ïoeiaeton rural del Uruguay. — 30 septembre 1883. TARIF DES ANNONCES Tirage pour la i4« aimée : 1,700 exemplaires. La page entière Fr. 18 1/2 page — 40 i/4 de page Fr. 6 1/8 — - 4 La collection complète de la Feuille est désormais divisée en deux séries : La première série comprend les années I à X (il manque quelques planches, qui ne seront pas refaites). Prix de chaque année séparée & fr. — de la collection des dix années (avec table décennale) . 40 fr. La deuxième série commence avec la XI« année. Le prix de chaque année reste fixé à 3 fr. Nous tenons les travaux suivants ù la disposition de nos lecteurs, moyennant 0 fr. 25 par numéro et 0 fr. 15 par planche : C. SCHLUMBERGER. — Notes sur les Foramlnifères. — Introduction. — De la coquille. — Récolte, triage et préparation. — Classification. — Biljliographie (5 numéros, 3 planches). — Note sur quelques Foramlnifères nouveaux ou peu connus du golfe de Gascogne c^ numéros, 2 planclies). J. KUNSTLER. — Du Protoplasma. — De la cellule végétale. — Des produits cellulaires (6 numéros). — Des Mycétozoaires (3 numéros). Ed. TROTJESSART. — Les petits Mammifères de la France. — Les souris et les rats (3 numéros, 1 plancho). — Les campagnols (3 numéros, i planche). J. TEMPÈRE. — Préparation des objets destinés aux observations microsco- piques : Végétaux (4 numércs). G. COUTAGNE. — Revision sommaire du genre Moitessieria. — l'"^ partie (2 nu- méros). A. THOLIN. — Tribu des Cétoniens : Tableau synoptique des espèces françaises (1 numéro). Famille des Lathridiens : Taljleaux synoptiques des espèces françaises comprises dans les deux premières triijus (2 numéros). On désirerait céder de nombreuses espèces de Lépidoptères de la faune européenne parmi lesquelles quelques-unes très rares : Colias sagastia, Polyom- matiis cJispar (éteint), Chnraxes jasius, Apatura iris, var. iole, etc., etc. Le même amateur possède égal'^ment un grand nombre de Noctuelles. S'adresser à M. Edmond Van Segvelt, boulevard des Arbalétriers, 112, Malines (Belgique). COLLECTION DIAMANT D'ALGUES MARINES FIXÉES TRÈS SOIGNEUSEMENT SUR CARTE à O fr. 15 c. l'une Œuvre hnnoréc d'une souscription du Ministère de l'inslruclion publique el des bcaiix-arls UNE PREMIÈRE SÉRIE DE SO ESPÈCES ESX EN VENTE Paul MATJRIES, rue de la Tremllide, 94, à Eojan (Charente-Inférieure) -h-h ci«3; Février 1884 — Quatorzième Année — =g*>0 F 160 FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Fondée à Mlulliouse en 1870 PARAISSANT TOUS LES MOIS PRIX DE L'ABOIWNEMENT Pour la France et l' Alsace- Liorraine fr. 3 par an. IPonr l'Étranger fr. 4 par an. Le Numéro, sans planclie, S5 cent.; avec planche, 40 cent. LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR DD l^ NOVEMBRE DE CHAQUE ANNEE Les abonnements peuvent être pris dans tous les bureaux de poste de France LES PERSONNES QUI NE SE DESABONNERONT PAS SERONT CONSIDEREES COMME REABONNEES S'ADRESSER, : A PARIS, chez M. Adrien DOLLFLS, 35, rue Pierre-Charron POUR L'ALSACE ET L'ÉTRANGER : A Mulhouse (Haut-Rhin), chez M"» Pétry, libraire, 14, rue du Sauvage. Pour l'Angleterre, à Londres, chez M. Aug. Siegle, libraire, 110, Leadenhall Street, E. C. Pour la Belgique, à Bruxelles, chez M. Mayolez, libraire-éditeur, 13, rue derimpératrice. Pour les Pays-Bas, à la Haye, chez M. Van Stockum, libraire, 36, Buitenhof. Pour la Suisse, à Neuchàtel, chez M. A. -G. Berthoud, libraire. SOMMAIRE DU N° 160 E. Briard : Florule adventice de Malzéville, près Nancy (./?")• A. Tbolin : Tableaux synoptiques des deux premières tribus des longicornes Prionides et Cérambycides de France. Un vieil amateur : Botanique d'automne. E. Doutté : Promenade d'un naturaliste à Saint-Amand-des-Hautes-Terres (suite et fin). Communications : Sur rhivernage de certains coléoptères. — Addition à la faune entomo- logique des environs de Paris. — Mutilation du Cebrio gigns. — Graine de Stellarla média à trois cotylédons. — Habitat du merle noir. — Question. — Nécrologie. — Echanges. TTP. OBERTHUE, A BENNES. — MAISON A PARIS rue Salomon-de-Caus, 4 (square des Arts-et- Métiers) 18 84 i«a: -_ ^1 BWimiM ®IB1I©©M4PMI^W1 DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Février 1884 Clans ICI. et Moqaln-Tandon (G.). — Trailé lic zoologie. •> édition Iraiiçaisc liailuiio île l'ailcinaiiri. lii-«, 1067 p., avec llUï llg. l'aiis, imp. Laliurc, lib. Savy. 31 li . Flnot )AJ. — Los orlliopléres de la France, cauiloguc aci'iiinpaK"i' ilc tableaux dicliotnniiqiies, etc. Iii-H, IWi p. et lig. Fuiilaiiicbieau, imp. Bourses; l'aiis, Ucyiollc. 4 fr. Wi. Locard (Arnould). — Recberclics paléantoUif:iqut*s sur les depuis tertiaires ii Milne-Edwardsia et vivipar.i du |dinei''ne inférieur du département de l'Ain. Iu-8, l(i(i p. Miicon, imp. Protat frères. fExlr, des Ami. île l'Àcail. de llâcoii. S' série, 1. VI.) Magaud d'Aubusson (Louis). — Les oiseaux de France. Preniiéri- inoniigraiibie, coiiidés. Histoire natun'lle générale et parlieuliére des passereaux déodactyle» cul n- ro-tics observés en France. In-4, 115 p. et 20 pi., dont 18 col. Paris, imp. Qnantin. Milne-Edwards (Alpbonse). — Précis d'histoire nalurelle. U' édiliun. Iii-IH, 273 p., avec 411 tig. Coheil, imp. Ci'élé; Paris, lib. G. Masson. Morgan(J. de). — Géologie de la Bohême. In-8, 171 p., avec tig., pi. et 1 cartes. Pans, imp. Lahure; lib. Baudrv. 20 fr. Rochebrune 'A.-T. de). — Faune de Sén-'^sambie. 2 vol. Maminifères. Poissons. Iii-S, l(ï.3 p. el 9 pi. coi. ; i -><, ntip. et (i pi. toi. Uortleaux, imp. Durand; Paris, lib. Doiii Seriziat (D*";. — Histoire des roléoptères de France, précédée rl'une ininidnclioii h l'i'tnde de l'entomolo.ijie. 2' é.l. In-18. :i"ii p , avec tij;. Mesnil, imp. Firmiii-Didol; P.iris, lib. Firmin-Didot et C''. 3 fr. ALLEMAGNE Strebel (Herm.l. — Bcilrag 7.ur Kenntniss der mexi- kaiiiscber Fauiia... (Contribution :i l'étude de la faune mexi- caine). 5" partie, avec 1» pi. de H. S et G. PfelTer. Hambums. lib. G. J. Herbst. lu-1. Fliickiger iF. A.).— Die Cbinarinden (Lesquinquinas), avec 8 pi. lith. ISerlin, lib. R. Gœrtiicr. In-8. Fliickiger (F. A. \ -- Pbarraalioynosie des Pnin7eii- reiches llMiarui. végétale). a« édit. Berlin, lib. R. Gœrtner. 2 vol. iii-8. Frank (A. B.). — Grundjûge der Pllanzenpbysiologie (Principes de physiologie végétale), avec 22 bois. Hànnover, lib. Hahii. In-8. Grebel (K.). — Grundzûge der Syslematik und special- len Plliinzcn. Morphologie nacti der vieiteii Aull.ige der Lehrbut'iis der Botanik von J. Sachs (Principes de rlassctnent el di* mor|)tiologie du régime végétal relondu< d'après la 4» édition de la Hotanique de J. Saclis), accomp. de 407 lig. Leipzig, lib. \V. lîngeluiann. Iii-S. Heincke (F.l. — Die nutzbaren Thicreder nordischen Meere und die Bedinguiigen ihrer Exislenz (Les animaux utiles des mers Scandinaves el leurs coiidilioiis d'exisiciice), accomp. de 15 bois dans le texte. Stuitgari, lib. F. Enke. ln-8. Millier (Ad. el Karl). — Tbiere der Heiraath Deuts- clilauiis Sxniieihiere und Vœgel (Nos aniniaur. Mammifères el oiseaux d'Allemagne), illustré par C. F. DeikiT et Ad. Muller. 1. Kassel el Berlin, lib. T. Fischer. Gr. iii-8. Narahari. — Die indischen Mineralien fLes minéraux indiens). iNarahari Ragaiiighantn Vaiga XIII. Texte sanscrit, publié et traduit par le D^ Richard Garbe. Leipzig, lib, S. Uirzel. In-8. AUTRICHF, Claus 'D' C). — Arbeitcn aus dem zoolngischen Ins- tiliiie der Univcrsil»! Wien und der zoologischeii Stalioii in Triesl (Travaux Je l'Iiistitut zoolo^-ique de l'U.iiversiié de Vienne el de la slalion zoologique de Triestc), t. IV. 'Wien, lib. A. Hœlder. ln-8. Lorenz von Liburnau (D' J. BitterV — Die geolo- gi^chen Verluelliiisse vun Gruiid und Boden (Les cimdilHins géologiques du lerrain et du sol}, avec 228 lig. dans le texte. Wien', lib. W, Brauinuller. Iu-8. Mayr (G.\ — Die curopseischen Arten der gallenbewoh- neuden Cviii|iideii (Les espèces eiiropéi unes des cynipidcs de la galle du chêne). Wien, lib. A. Hœlder. ln-8. Sykyta (W.). — Das Holz, dessen Benennunsen, Eigi-nscbaflen, Krankheiten und Feliler (Le buis, ses déiio- miiiitioi'S, ses propriétés, ses maladies, ses défauts), avec 57 pi., 2211 Bg. et 25 coupes naturelles. Prag, lib. H. Domi- nicus. 111-8. OUVRAGES REÇUS DU 7 DÉCEMBRE 1885 AU 7 JANVIER 1884 (La mention aus « Ouvrages re^us » tient lieu d'accusé de réception) Anbonrg (A.). — Bapport sur les opérations de la deuxième section du jury de l'exposition horticole tenue il Mont- pellier les 24, 25, 2(1 el 27 mai 1883. 12 p. Montpellier, imp centrale du Midi. Jules Cardot. — Découverte du Sphagnum Ausiini Sullio, dans le département des Ardenncs, 6 p. (Extrait du Compte nnilu île la séance ilii Sf Juin 1883 île la Sociele royale de botanique de Biigipie). D' Ant. Magnin. — Slalisiique botanique dn déiiarteuicnt de l'Ain, 1" partie : précis d'une géographie bolaniquc du déparlement. G8 p. 1883. Bourg, imp. du Progrès de l'Ain. ■1er Février 1884. Quatorzième Année. N" 160. FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES FLORULE ADVENTICE DE MALZEVILLE PRES NANCY (Pin) L'année suivante (1882), je ne manquai pas de retourner sur le terrain dès le commencement du printemps. UAnisinckia se montra plus abondant encore que l'année précédente, non seulement sur les graviers, mais au séchoir des blan- chisseuses, près de l'établissement de bains. En revanche je ne trouvai plus qu'un pied de Lepidium majus. Mais une plante nouvelle était apparue, une achillée ressemblant au millefolhim, mais bien plus velue, presque laineuse, probable- ment la variété y lanata de Koch, qui n'a jamais été observée en Lorraine à ma connaissance. Il y en avait cinq ou six pieds. En cherchant bien, je trouvai un pied de Ceniaurea melitcnsis L., au delà des tas de planches, sur les falaises terreuses; outre ces plantes étrangères à la flore de Malzéville , mais existant dans les prairies de la Meurthe en amont, telles que les Tri- foliitm incarnatiun L., forme spontanée, à fleurs d'un blanc rosé {T. Molinieri Balb.) et T. strialum L., le Medicago maculata Willd., assez communs dans les prairies des terrains marneux et siliceux sur le lias et le dilu- vium, à Saulxures-lès-Nancy, Rosières-aux-Salines, etc. Ces plantes qui avaient poussé tout près des bords étaient évidemment un apport du fleuve, soit que la drague eîit ramené leurs graines du fond du lit, soit que les eaux les eussent charriées et déposées elles-mêmes sur la rive. Enfin je recueillis une plante in- digène rare que je n'ai jamais vue ailleurs à l'état spontané, le Ranunculus arvensis L., var. inermis, à carpelles non muriqués. Les graviers, dans la partie la plus rapprochée de la rivière et de l'embouchure de l'égout, étaient envahis par une plante déjà signalée en Lorraine, mais qui ne s'est pas natu- ralisée dans les stations où on l'a indiquée, le Barbarea prœcox Godr. {Bar- barea jmlula Pries), assez abondant. A l'arrière-saison, je recueillis encore dans le séchoir des blanchisseuses deux Silène, l'un répondait en tout au signa- lement du Silène nociiflora L., assez commun dans les champs cultivés en amont, près de Tomblaine, sur le lias et l'alluvion, sauf pour la taille, qui était gigantesque, un mètre à peu près. M. Ed. Boissier, dans son Flora orientalis, dit qu'en Orient l'espèce se présente le plus souvent avec cette taille exagérée. Nous ne voulons pas affirmer que notre plante soit venue de l'Orient ; pourtant cette richesse extraordinaire de développement ne pouvait s'expliquer par la fer- tihté du sol en cet endroit extrêmement sec et stérile au contraire, presque entièrement composé de cailloux. L'autre Silène, de taille non moins élevée, a résisté à toutes mes tentatives de détermination. En voici la description som- maire : plante poilue, mais non glutineuse, à fleurs en panicule presque unila- térale, un peu rameuses, fleurs très brièvement pédonculées, bractées larges, ovales, bien plus longues que le pédoncule, largement scarieuses, à nervures pourpres ; tube du calice à dix nervures vertes ou pourprées, saillantes, velues ; fleurs hermaphrodites ; styles 3 ; pétales blancs, émarginés ; feuilles oblongues lancéolées très aiguës, à trois fortes nervures, barbues laciniées sur les bords à la base. Tige arrondie à la base, cannelée vers le haut, émettant des rameaux de la base des feuilles à chaque entre-nœud. Cette année (1883), toutes ces plantes avaient disparu. Je n'ai plus vu que le — 38 — Jîarbarea prœcox , moins abondant que l'année dernière, et trois pieds à'Amsinckia, non plus sur les graviers ni dans les séchoirs des blanchisseuses, mais sur le bord de la sablière. Un seul de ces pieds à pu mûrir ses graines, le sol ayant été boulevtTsé avant la fin de l'été. Il est donc fort probable que l'année prochaine V Amninckia lui-même, malgré l'honneur que lui ont fait MM. Fliche et Le Monnier de le mentionner dans la nouvelle édition qu'ils viennent de donner de la Flore de Lorraine de Godron, aura complètement dis- paru. Nous croyons devoir résumer dans le tableau suivant ce que nous venons de dire de la llorule adventice de Malzéville pendant les années 1881, 1882 et 1883 : Année 1881 Amainckia hjcopsioides Lehm. (une dizaine de pieds). Lepidi'im miijus Darracq (une dizaine de piedsi. Giiia ? doifiijliira D.C. (deux pieds). Composée ? inconnue (un seul pied). Glanciiiin coniiculatutn Curt. (un i^eul pied). Cenlaurea meUlensis L. (un seul pied). Année 1882 Amsinckia lycopsioïdes Lehm. (une douzaine de pieds). Lepidiinn mcijiis Darracq (un seul pied). Centaiirfa tnelitensish. (un seul pied). Barbareu prœcox Godr. (abondante). AcJidlœa iinUefolium L., var. lanatu Koch (cinq à six pieds). Silène nocliflora L., giyantea (trois pieds). Silène ? sp. (un seid pied). Medirago maculata AVilld. (trois ou quatre pieds). Trifolium MoHuieri Balb. (un seul pied). 7". striatiim L. (un seul pied). Année 1883 Amsinckia lycopsioïdes Lehm. (trois ou quatre pieds). Barhirea prœcox Godr. (assez abondant). Au point de vue de la provenance, on peut classer ainsi ces plantes : Plantes probablement importées d'Amérique avec des laines : Amsinckia hjcopsioides Lehm. Gilia ? densiflora D.C. Composée inconnue, et avec doute. Lepidium majus Darracq. Plantes du midi de la France, importées aussi avec des laines : Glnucium corniculatum Curt. Aciallœa miUefoiium L., var. lanala Koch. Cenlaurea melitensis L. Plante adventice trouvée ailleurs en Lorraine, dont la présence à Malzéville n'est pas plus extraordinaire qu'ailleurs et n'a pas besoin d'explication spéciale : Barbarea prœcox Godr. Plantes amenées par les eaux de la région située en amont : Medicago maculata Willd. Trifolium Molinieri Balb. Trifolium striutum L. — 39 — Aucune des plantes introduites dont il vient d'être question no peut être consi- dérée comme vraiment naturalisée. Ce n'est pas le cas du Siiderilis montnna L., plante étrangère à la flore de France, et découverte ^ Malzéville, dans les champs en friche de la côte, par M^[. Moineville et le docteur Ilumbert. Nous l'avons trouvée cette année eu très grande quantité dans la station indiquée. Tous les échantillons que nous avons vus appartenaient aux formes cryplantha, c'est-à- dire que la corolle fort petite est incluse dans le calice, et comosa, c'est-à-diro qu'il y a une houppe de feuilles florales agrandies et jaunâtres au sommet des inflorescences. Bien ([ue cette plante soit annuelle, on ne peut guère prévoir qu'elle puisse disparaître complètement, au m)ins immédiatement, tant elle est abon- dante. Le plateau de ^lalzéville, absolument aride et ilécidément rebelle h toute tentative de culture, lui fournit un habitat des plus favorables. Un reboisement seul pourrait la détruire. D'où vient-elle? Il est probable que les graines en auront été introduites avec celles du raélilot blanc de Sibérie qu'on a essayé de culiiver en grand sur le plateau, et qui se retrouve à l'état subspontané sur tout le terri- toire de Malzéville. Le Sideritis montana n'appartient pas ;\ la flore sibérienne, mais il existe dans le sud et le centre de la Russie, et ce peut bien être de là qu'on aura fait venir la graine de mélilot. Une autre plante exotique américaine, dont la naturalisation en Lorraine paraît également un fait accompli, c'est le Gali)isagn parviflora Ruiz et Par., composée du Pérou, que j'ai ob-^ervée cette année en abondance dans les. cultures près de Montigny-lès-Metz. Sa présence y a été constatée dès l'année 1859. Il nous reste en terminant à faire connaître un autre fait d'introduction aux environs de Malzéville, en 1882. Ce fait n'a pas la même importance que le premier, d'abord parce que les plantes introduites sont bien mieux connues, ensuite parce que leur présence s'explique sans la moindre difficulté. Au mois de septembre 1882, en me pro- menant sur le bord tlu canal de la Marne au Rhin, du côté de ïMalzéville, j'observai dans le gazon du talus, principalement depuis le pont Sainte-Catherine jusqu'au pont de la Pépinière, les plantes suivantes : Medicago denticulata- Willd., Trifolium maritimum Huds., Trifoliuni resupinatum L., Trifolium patens Schreh., Cardicus teimifiorus Curt., Ilelminthia echioïdes L. , ^, mollis Dub. Les Trifolium maritimum et païens étaient abondants, le Medicago denticulata, le Trifolium resupinatum et V Helminthia beaucoup moins; le Carduus tenuifîorus ne comptait qu'un seul pied. Le Medicago denticulata se trouve de temps en temps en Lorraine plus on moins subspontané ; le Carduus tenuifloriis a été signalé en Lorraine, mais probablement dans des circonstances oîi il n'était pas plus spontané que dans celle-ci. L'Reùninthia s'observe quel- quefois chez nous, au voisinagî des champs de lu;!erne, mais la forme hérissée seulement. Les trois trèfles sont absolument étrangers à notre flore. D'où venait ce bouquet de plantes occidentales ou méridionales? M. le D"" Reboulleau, qui était avec moi, me donna l'explication du phénomène. Le talus avait été ensemencé à nouveau et on s'était adressé, pour avoir de la graine de gazon, au magasiu des f )urrages militaires. Or le régiment de hussards en garnison à Nancy fait venir ses fourrages de la Rochelle. La flore de la Rochelle comprend en effet toutes les espèces dont il vient d'être question. Cette année, je n'ai plus aperçu aucun vestige de cette florule adventice. Nancy. Emmanuel Brurd. — 40 — TABLEAUX SYNOPTIQUES SES DEUX PREMIÈRES TRIBUS DES LONGICORNES PRIONIDES ET CÉRAMBYCIDES DE FRANCE Ayant remarqué assez souvent des hésitations dans les débutants pour classer les insectes de ces petites tribus, surtout leurs Capricornes, je crois leur être utile en extraj'ant des ouvrages consciencieux de MM. Mulsant et Fairmaire (1) de petits tableaux simples qui faciliteront le travail. S'ils sont bien accueillis, je traiterai plus tard de la même manière quelques autres tribus de cette belle famille, une des plus intéressantes pour les commençants. Ne renferme-t-elle pas en effet des insectes aux formes gracieuses, à l'allure vive, à la robe variée? Que de jouissances et d'émotions dans leur capture! Mes deux petites tribus sont ainsi limitées : I. Prionides. — Hanches antérieures transverses. Tète enchâssée dans le corselet, non rétrécie. Dernier article des palpes tronqué. II. Cérambycides. — Hanches antérieures globuleuses. Pas de col distinct à la tète. Jambes antérieures sans sillon oblique. Les élytres couvrent l'abdomen, sauf parfois le pygidium. Le corselet a sur ses côtés une épine ou un tuber- cule. Cuisses postérieures non brusquement renflées en massue. Première tribu. — Prionides. Non cylindrique. Corselet rebordé, souvent épineux sur les côtés. Antennes longues, à 3« article plus long 1 ' que le 4». Cylindrique. Corselet sans rebords ni épines. Antennes courtes, à 3« article pas plus long que le 4= L G. Spondylis. (Il articles aux antennes, et scie. Plus ou moins de 2. J 3 épines au corselet. ( 12 articles. 3 épines au corselet, de chaque côté IL G. PrionuS. ( Corselet transverse. Articles des antennes lisses. 3. ] Corselet et cône tronqué. Articles des antennes scabres ( ou subépineu.K VL G. jÎCgosoma. ■' Jambes antérieures à 2 éperons. Corselet ni 1-2 épineux . \ ni 1-2 denté sur les côtés. ■ ' Un seul éperon. Côtés du corselet à 1-2 épines et à 1-2 dents V. G. PmNOBius. Corselet à côtés non crénelés. Élytres ponctuées, à - 1 3-4 lignes longitudinales HL G. Tragosoma. ■ ' Côtés crénelés. Elytres non ponctuées, à 2 lignes lon- gitudinales IV. G. Ergates. I. — G. Spondylis F. Cylindrique.^ Corselet globuleux. Noir, assez brillant, très ponctué. Élytres à 2 lignes longitudinales, élevées. Tarses de 5 articles. — 13-22 mill Ruprestoïdes L. Montagnes : pin et sapin, se prend souvent au vol près de ces arbres abattus et fraîchement écorcés. ( — Co. Longicornes, 2« édition, par E. Mulsant (chez l'abbé V. Mulsant, Saint-Chamond (Loire). léojjtèrcs, par L, Fairmaire (Musée scolaire Deyrolle, 8'^ partie), - 41 - II. — G. Prionus Geoiïr. Brun noir, rougeàtre en dessous. Élytres grandes, larges, à ponctuation rugueuse. Épine à l'angle suturai. Q à antennes de H articles, grêles. — 24-48 mill Coriarius L. Vieu.\ chênes, cerisiers. Assez rare. III. — G. Tragosoma Serv. Noir brun. Corselet à une épine vers le milieu des côtés, garni de poils roux fauve. Antennes et dessous brun fauve. — 27-33 mill Depsarium L. Alpes, Pyrénées : sapin. Très rare. IV. — G. Ergates Serv. Noir brun, large, un peu déprimé. Corselet tronqué à la base, très rugueux (cf) ou très ponctué à places luisantes (Q). ler article des antennes très gros. Angle suturai des élytres épineux. — 27-47 mill Fàber L. Midi, Saint-Chamond (Loire) : souches de pins. V. — G. Prinobius Mis. Assez allongé. Noir brun. Poitrine brune, abdomen parfois noir obscur. Elytres rugueuses, sans épine à l'angle suturai . Q à corselet moins large, mais s'élargissant sensihlement jusqu'à la base. Oviducte saillant. — 35-42 mill Myardi Mis, Corse, Provence : chêne vert, platane. Rare. z^ScutellarisGerm. VI. — G. .-Egosoma Serv. Assez allongé. Brun clair ou couleur rouille. Corselet très resserré par devant. Antennes scabres, rougeàtres, ainsi que les pattes. Q à antennes ne dépassant pas les 3/4 du corps, à oviducte très saillant — 27-45 mill Scahricorne Scop. Vieux troncs : tilleul , marronnier, hêtre, orme, etc. Nocturne. Deuxième tribu. — Cérambycides. / Elytres convexes, dures, non métalliques; noir obscur A \ _ ou rouges au moins en partie. i Élytres planiuscules, molles, métalliques ou bleu cendré ( pâle 3. Q ( Corselet plissé ou ridé. Élytres noir brun.. I. G. Cerambyx. Uni. Elytres rouges au moins en partie 111. G. Purpuricenus. Métallique , vert bleu ou noirâtre. Antennes sans houppes de poils II. G. Aromia. Non rnétallique, bleu cendré pâle. Houppes de poils au bout des articles antennaires IV, G. Rosalia, 3. I. — G. Cerambyx L, (Vulgairement : Ctqiricorne) A \ Une épine à l'angle suturai des élytres, ) Pas d'épine , 5, iBout des élytres tronqué. Non tronqué. Duvet gris blanchâtre (plus large que les autres espèces). — .33-56 mill Velutinus Brull. Midi, Saint-Chamond : chênes. Peu commun. i Dessus garni de duvet cendré, 3. ■■ A peu près glabre. — 29-49 mill. ... Héros Scop. ( = Cerdo L. — 42 — (Très prand. Duvet court. Écusson ordinairement frangé de jîiis. — 45-49 miil Mirheckii Luc. Midi (?) : cligne-liège. '*' ) Beaucoup plus petit. Duvet ^'-pais. Écusson couvert de [ duvet cendré. — 20-25 miil MaurKanicus Buq. \ = Ncrii Er, / Élytres brunes ou marron au l)Out. 30 mil), au moins. Dent prononcée, sin- les rùtés du corselet, entre \ l'angle antérieur et le luhcrcule épineux. f ) Élyti'es toutes noires. 28 niill. au plus. Pas de dent ^' 1 entre ran^rle antérieur du corselet et le tubercule / épineux. — 18-28 miil Scopolii Laich. I Cerisiers, pommiers, cbènes; sur haies d'aubé- :r Cerdo Scop. \ pines, cornouiller, spirée. Commun. Articles 3-5 des antennes très noueux, 6-10 épineux à l'ann;le antéro-externe. Bout des élytres marron. Cuisses ridées au côté interne. — 29-35 miil Miles Bon. Midi : chêne. Peu commun. Articles 3-5 des antennes moins noueux, 6-10 non épi- neux. Bout des élytres brun châtain. Pas de rides aux cuisses. — 40-45 miil Intricalus Fairm. Alpes-Maritimes. II. — G. AnoMiA Serv. Passe du vert bleu au bronzé doré et au noir bronzé. Métallique. Dessous, tèle et pieds vert bleuâtre métallique. Forte odeur demusc (vulgairement : Capricorne musqué). — 22-33mill. Moscliaia L. Saules, en juin-juillet. Commun. Var. : Tache rouge de chaque côté du corselet var. Amhrosiaca Stev. Pyrénées-Orientales. zn Roseuni Luc. III. — G. Pqrpuricenus Serv. Élytres à bande suturale noire, s'élargissant jusqu'à couvrir le 1/5 ou le 1/3 de leur longueur. Corselet passant du noir au l'ouge. Elytres rouges, rarement flaves. — 1 3-20 miil Budensis Gœtz. Est, Midi. Rare. Bande suturale formant tache noire oblongue ou ova- 1. / laire, qui n'atteint ni la base ni le bout. Elytres ra- rement entièrement rouges. Corselet variant du noir au rouge. — 13-20 inill Kœhleri L. Arbres fruitiers, fleurs d'oignons. Assez commun. Var. : Corselet plus globuleux, à épines plus fines. La tache suturale va de Técusson presque jusqu'au bout. var. Glohulicollis Mis. Basses- Alpes. IV. — G. RosALiA Serv. Cendré bleuâtre, avec tache noire veloutée sur le devant du corsidet; bande transverse médiane et deux taches noir ve- louté sur chaque élytre. Mandibules robustes, dentées en dehors. Articles intermédiaires des antennes à bout noir couvert de houppes de poils. — 22-36 miil Alpina L. Alpes, Pyrénées, Ste-Baume : hêtres Nantes : saules. La Seyne. A. Tholin. M. Tholin nous fait remarquer qu'il s'est glissé une erreur d'imprcssiou dans son Tableau des Lathiidiens (13» année, p. 112); il faut lire ; , ( Antennes de 8 articles. ■ ' Antennes de 9-11 articles 4. — 43 — BOTANIQUE D'AUTOMNE Nous étions, l'autre soir, Quelques vieux camarades de la session d'Antibes, réunis pour fêter le passage à Paris du professeur F., qui avait été notre provi- dence là-bas. Ou évoqua d'aimables souvenirs, on fit des plans Mur l'an prochain. — Mais, dîmes-nous, pourquoi attendre si longtemps? Cela est bon pour la jeu- nesse. Il nous faut, nous, herboriser encore cette année, si avancée que soit la saison, et aller dimanche au Trou-Salé. C'était la règle jadis de clôturer là les courses botaniques. Et quand les bois sont jaunis par l'automne, Rien n'est piquant comme le Trou-Salé. C'est le pauvre Sch. qui nous chantait cela il y a vingt ans, avec bien d'autres mélopées botaniques composées vingt autres années plus tôt aux herborisations d'Adrien de Jussieu. Et nous voilà partis le 21 octobre, au lendemain d'une pluie torrentielle qui avait duré tout un jour. Pas d'autres boîtes que les nôtres sur les chemins. Mais notre résolution fut récompensée dès le début. Les nuages se dissipaient depuis le matin, et à notre descente du train, un joli soleil d'automne était venu embellir toutes choses de sa fine lumière et de sa douce chaleur. La nature en automne plaît à l'automne de la vie. C'est un vaste et paisible assoupissement au sein duquel on sent que déjà le réveil se prépare. 0 chère vallée de Bièvre, si souvent parcoui'ue, que tu es exquise et charmante par un pareil après-midi d'octobre, et qu'il semble doux de te revoir encore une fois, d'un côté avec tes grands bois profonds où Tourriefort a herborisé et où nous avons jadis retrouvé le Lysimachia nemorum après lui, de l'autre côté, avec ton grand aqueduc, dont chaque arcade semble le cadre d'un Corot, avec la fine aiguille, ton clocher de Jouy et la vieille maison grise d'Oberkampf! Bonjour, bonjour, petite vallée. C'est encore toi, c'est encore nous. Et puis, voici dans Bac même un échantillon d'une plante rarissime, le Silène nocfifîora, dont la localité classique est un peu plus loin, vers Villepreux, et plus avant, la vallée passée, voilà l'étang du Trou-Salé, une merveille, un enchante- ment. Elles sont toutes là, nos i)laiites connues, en fleurs et en fruits à la fois, des échantillons d'herbier tout faits. Elles et nous, on dirait de vieux amis qui s'aperçoivent alors qu'ils n'étaient pas bien sûrs de se rencontrer encore : Alisma dmnasonium, Scirpus setaceus, Juncus tenageia, Peplis porlula, Elaline alsinastrum, Gi/psopliila muralis, Ceraslium aquaticum, Trifolium ele- gans, Lylhrum hi/ssopifolia. Trompés par ce soleil et croyant au printemps des Aphodius innombrables se croisent dans l'air, et des Hydrocantliares nagent dans les bas fonds. Un peu après le Trou-Salé, au-dessus de l'aqueduc souterrain qui communique avec l'étang de Saclay, une grande localité de Trifolium mariiimum tout frais fleuri. Bien jolie plante, souvenir mélancolique en même temps. C'est un reste de ce que nous avions nommé, il y a dix ans, la Floride ohnidionale. Pai'tout oit notre armée avait campé pendant le second siège de Paris, elle avait semé abondamment avec son foin des plantes d'Algérie, et parfois avec son avoine des plantes de la Russie méridionale. Nous sommes ici sur une ligne de faîte com- mandant la vallée de la Bièvre, et il n'est pas étonnant que des troupes y aient séjourné. C'est pour la même raison — et depuis l'Année Terrible — qu'il y a poussé ces deux forts, dont nous voyons les profils à droite et à gauche. A nos pieds les tristesses du passé, un peu plus loin les craintes pour l'avenir. Le soleil s'est abaissé vers l'horizon garni de brumes, et des bandes d'oiseaux de passage partent devant nous et s'éloignent d'un vol lourd. Nous allons serrant — 44 — les rangs, pressant le pas et échangeant quelques vieux récits. ASaclay, on trouve encore le Sisyjnbrium jmlustre et le Silène gallica, et l'on rentre aux der- nières lueurs du jour à Jouy, où l'on est fort aise de trouver un chemin de fer de récente ouverture. On est bien un peu las, mais qui se serait attendu à jouir d'une si belle journée et à rapporter des boîtes aussi pleines? Vous voyez bien, mes amis, qu'il n'est jamais trop tard pour herboriser. C'est sur cette maxime consolante que les vieux se séparèrent et se dirent au revoir. Un vieil am.^teur. PROMENADE D'DN NATURALISTE A SAINT-AMAND-DES-HADTES-TERRES (Eure) QSiiilc et fin) A notre droite se trouve une bande de terrain cénomanien ; rien de plus facile que d'y chercher des fossiles, le terrain ayant été mis à nu. Mallieureusement les coquilles y sont souvent très fragiles. En fouillant dans le sable vert nous trouverons des Ammonites, entre autres VAmm. rothomagensis Lam. , très bien conservée, mais si fragile qu'il faudrait la silicatiser sur place; Trochus Basteroti Brongn. et Turrilites costata Lam., le moule salement ; de magni- fiques Pecten, ayant souvent jusqu'à 12 centimètres de plus grand diamètre, mais si minces qu'il est extrêmement rare d'en trouver d'entiers; de beaux Ostrea (cariuala Lam.?), une coquille singulière que je ne connais pas, voisine des Myoconcha; des Terebratula nombreu.ses, des Arca, des encrinites, des oursins souvent fort jolis et on ne peut mieux conservés. En fouillant ainsi ce terrain, le naturaliste fera sortir de leurs retraites de nombreux Leistus spini- ba7'bis Dej. et L. ferrurjineus L.; il mettra encore aussi à découvert des Hélix rotundata Miill. et des Clausilia dubia Drap., Cl. parvula Stud. Près de ce même banc de fossiles pousse abondamment la Campanula glome- rata L. Rendons-nous à une source qui se trouve à deux pas et cueillons-y quelques Lychnis flos-cuculli L. en seconde floraison, et Ranunciiliis sceleratus L. Dans la fontaine, quelques Dytisciis dimidiatus Aub. nagent parmi les Pota- mogeton crispus L. Sur les herbes du bord rampent le Succinea Pfeifjeri Rossm. et rarement .S. oblonga Drap. Dans les roseaux, il n'y a qu'à chercher pour prendre Rana fusca Rœsel, R. agilis Thom. et Bombinalor igneus Laur.; je n'ai vu qu'un individu du Rana agilis. Traversant ensuite les prairies remplies d.'Epilobium hirsutum L., E . par- vifforum Schreb., Glyceria aquatica Presl. et Bidens triparlila L., le lépi- doplériste prendra plusieurs espèces de lycénides; parmi les L. icarus Rott., L. adonis S.V., Hesperia thaumas L., volent quelques Lycœna rnedon Hufn. et Polyommatus dorilis Hufn.; le Bombyx quercus L. c?, au vol lourd et rapide, tourbillonne étourdiment au-dessus des prés. Si nous voulons de là nous rendre aux fontaines du Mont-Poignant (1), nous recueillerons, dans les bois qui sont au-dessus, Aclœa spicala L. et Airopa belladona L. ; sur les talus crayeux (terrain cénomanien) d'une route qui descend la côte, le mala-ologiste récoltera : Hyalinia alliaria Mill., Clausilia Rolphii Leach, et Cl. laminata Mont.; enfin, sous les pierres, une jolie et rare coquille, Azeca nouletiana Dup. (2). (1) Dans ces fontaines se trouve le Triton al/>e.itris Laur. (2) La présence de cette coquille est certainement extraordinaire dans le département de l'Eure. C'est cependant un fait incontestable ; le type A. tridens n'existe pas dans cette contrée, et l'espèce qu'on y trouve à la place présente parfaitement tous les caractères de VA. nouletiana, espèce pyré- péenne qui n'avait jamais été observée que dans le Sud-Est. — 45 — Du moulin, nous prenons un chemin qui mène au Bosc-Férey. Là, l'herpétologue trouvera abondamment : Vipera aspis L., Anguis fragilis L., Lacerta stir- pimn Daud. Arrivés sur le Bosc-Férey, nous pouvons de nouveau découvrir sous les gerbes, s'il y en a, de nombreux carabes et les mêmes petits mammifères que précédemment. Comme plantes, recueillons : Ervum hirsutuin L. et de gracieux Erv. telraspermum L., fort communs dans les moisstins, ainsi que Lathyrus aphaca L. et Lalli. nissolia L., ce dernier souvent abondant. Si nous pénétrons dans les bois à droite, nous verrons voltiger : Polyommatus phheas L. , Salyynis pamphihis L. , Hesperia sylvanus Esp., Argynnis Selene S.V. et encore le Bombyx quercus L. Revenons sur le chemin et poussons jusque vers la route de Brionne; récoltons dans un pré Lotus tenuifolius Rchb., et suivons la route vers Brioiine; péné- trons ensuite un peu dans un bois sur la droite et cherchons-y le Phallus im- pudicus. Attention en le cueillant, car souvent il est le refuge de plusieurs bonnes espèces de coléoptères : Necrophorus mortuoruni Fab., Silpha thora- cica L. , Ips 4-guttata Fab. Continuons notre chemin et poursuivons : P. phLœas L.. 5. œgeria L., Arg. dia L., L. argiohis L. Au bord de la route, recueillons : Raniincidus fiaminida L., Liniim cathar- ticum L., Ulex nanus Sm. et Sciitellat'ia minor L. Nous arrivons enfin au Framboisier et nous nous enfonçons dans ses allées humides; c'est là que nous pouvons récolter des champignons nombreux ; je cite : Agaricus mappa. A. pantherinus, A. graveolens, A. fusip^es, A. conchatus, A. prœstans, Cavaria flava. Cantharellus auraniiacus. Çà et là, Scutel- laria minor L., Serratula tincloria L., Centaurœa scabiosa L., et dans les ornières le Peplis portida L. Au milieu de champs d'Erica cinerea L. et de Callima vidgaris Salisb. , se dressent des Erica tctralix L. , parfois des E. ci- liaris L. et même des E. vagans L. Au-dessus de toutes ces fleurs passe et repasse la belle uEsc/ma macidalissima Latr., au vol rapide, et quelques Ar- gynis jMphia L. en retard volent en planant avec des A. euphrosine L. Pénétrons maintenant dans un marais sur la gauche, et après avoir pris dans les bois qui le bordent le Blechnum spicant Roth., recueillons-y la charmante et minuscule Radiola linoïdes Gmel., dans le chemin, le Lythrum hyssopifo- liiim L. et VErythrœa pulchella Horn., tous deux aussi de taille naine; le Lobelia urens L. aux feuilles brûlantes; parmi d'innombrables Molinia cœrulea Mœnch. , des pieds de Carum verticillatum Koch; la Cuscula europœa L. s'enroule autour des Ulex europœus Sm. Dans ces genêts rampent : Vipera aspis L., Coronella lœvis Laur. Au-dessus volent : Libelliila vulgata Charp., L. hybrida Ramb., L. Fons- colombiiSelys, L. flaveolah. et parfois la grande yEschna rufescens Vanderl. Reprenons ensuite le chemin de Rouen, et nous dirigeant sur le hameau de Soulanger, recueillons : Veronica offlcinalis L., Ulex nanus Sm., Juiicus idiginosus Mey., Scutellaria minor L. Nous retournons par le chemin de Tourville sans beaucoup trouver et arrivons dans le pittoresque chemin des Ruisseaux. En cet endroit, le sol est tellement imbibé d'eau qu'il en est spongieux; les deux talus de ce chemin creux suintent continuellement et l'eau sourd du chemin même ; partout sont de petites sources dont l'eau coule un peu au hasard dans le chemin ; je n'ai jamais cherché sous les mousses et les hépatiques qui bordent les sources, mais je suis sûr que le malacologiste y ferait ample moisson. Les sources deviennent de plus en plus grandes, et sur notre droite se trouve une série de fontaines. En face de l'une d'elles nous prenons un petit chemin étroit, caillouteux, raide, ravin en hiver et sentier en été, qui monte à gauche et qui nous mène droit auprès d'une cour, appelée dans le pays la Cour-de-la-Ferme. Là se trouve une petite mare où — 4(1 — poussent de magnifiques Typha laiifolia L., et sur son eau, au milieu des Lcmna trisulca, nage le Wolfia an-ltiza Coss.-Germ. Cette curieuse petite plante n'a été que très l'areinent trouvée en Normandie et n'a pas encore été observée en fleur. Parmi ses globules verts le malacnjogiste pourra recueillir le Limnœa pcrpiira Jliill., var. /jV^/în^cr/ Si-hnttl., à coquille extrèmcmsut érodée; revenons par oii nous soninies montés et allons au bord de cette fontaine qui se trouve en bas, pour y recueillir le Pntitnwiiclon luberculatus. aux rameaux duquel s'at- tachent : Planorbis complanalus L., carinalus Mi'ill., contorlus L. Tout le long de notre chemin coule l'Oison. Cueillons une .seconde fois Ranun- cidus sce/rratus L. et capturons quelques Eimis attachés aux pierres de l'Oison. Après avoir cueilli dans les pépinières le Lamiuni incisuni Wild., sui- vons le ruisseau h travers les prairies et nous serons ramenés en face du pitto- resque chennn appelé la Rouasse. Les deux talus qui le boi'dent sont souvent hauts de trois à quatre mètres et couvei'ls de mousses, d'hépatiques et de fougères, et sur le haut, des coudriers et des hêtres ombragent ce pittoresque chemin : Aspidium filiiV-mas Rolh., A. aculeatum Dœll., Athyrium fÙix-fœmina Roth., Poh/podium vulgare h.,' Scolopendrium officinale Sm., Blechnum spivant lv)ih. ; au milieu de tout cela croissent Poa nfinoralis L., P. n. var. (llauca Br., Arenaria iHnorvia L., Epilobiwn parvijiorum Schreb., E. mon- lanum L., E. spicaliun Lam. et CampaniUa trachelium L. Nous retrouvons la un second banc de cénomanien, renfermant les mêmes fossiles que le premier. Plus loin, k un carrefour, un petit buis renferme d'intéressantes espèces pour le mycologue : Clavaria cinerea. Cl. amcthystca, Sderotium durum. Dans les mêmes parages vole fréquemment le brillant morio, Vnnessa antiopa L. Prenons le sentier à droite, et après avoir ouvert une dernière fois nos boîtes pour WEllmsia cynapium L., nous voici revenus au pays. Chacun de nous retourne content de ce qu'il a trouvé et se promet de revenir visiter plus d'une fois ces beaux paysages. Dans cette excur.-^ion j'ai signalé tout ce que j'ai pu, et mon seul regret a été de ne pas avoir des connaissances assez étendues en histoire naturelle pour énu- mérer tout ce que renferment la faune et la flore de ces riches contrées (1). E. DOUTTÉ. COMMUNICATIONS Sur l'hivernage de certains coléoptères. — • Jeune entnmolo?;iste, j'avais souvent enk'ndii pniier des chasses d'hiver; mais il m'avait été ini|)ossihle fie m'y livrer. L'année dernière. Je chassais dans la foret de Fontainebleau une partie de l'été et je me promis cette fois de continuer mes courses jusqu'à une époque assez avancée de l'hiver. Au mois de janvier 1883 je fis une chasse dans la forêt, qui sans être très fructueuse en espèces rares me fournit cependant des renseignements intéressants sur l'hivernage de certains coléoptères. J'accompagnais ce jour-là un entomologiste distingué qui. lui, chassait beaucoup, je dirai même principalement l'hiver. Nous marchions à travers hois, suivant le sentier qui conduit au rocher Saint-Cxermain, où je me pro[iosais de chercher le Sympiezoccra Laurasi Lucas, qui s'y rencontn- à cette époque de l'année dans l'intérieur des bi-anches du genévrier. Sur notre route nous soulevions les écorces et la mousse des arhres. Je capttu'ai : l'rioceris asparafji Linn., Enduinijchus coccineus Linn., Carabus cancellatus lUg., Ainara trivialis Gyll., A. acuminata Payk., Tous ces insectes étaient engourdis et blottis soit au pied de l'arbre, soit dans les inters- tices des écorces. Plus loin nous rencontrâmes un énorme chêne abattu déjà depuis plusieurs années et (1) "Voici le moyen de se rendre d'EIbeuf à Saint-Amand-des-Hautes-Terres : Prendre la route du NeuÈourg, la quitter à Saint-Pierre pour prendre à droite celle de Brionne ; après un parcours d'environ trois quarts de lieue, prendre le premier chemin à gauche après un château situé sur la droite. Le tout demande une heure et demie à pied. — 47 — pourri sui' une grande partie de sa surface. C'est là que nous terminâmes notre exiursiou sans aller jusqu'au rociier Saint-Germain. L'endroit était tivs propice et en pou de temps nous avons récolté, d'abord plusieurs Slapliyliniiles dont je passe les noms sous silence, car ils ne sont pas encore déterminés, puis sous la i)remière écorcc : Uloina culinaris Linn., larve et insecte parlait, cependant un peu anormal quant à sa couleur; Etaler Pu)iwiix Steph., larve et insecte parfait; Durons parallelipipedus Linn., larve et insecte parfait un grand nombre; Wiagium mordax de Geer, un seul individu; Cerainbyx héros Scopoli, une quantité de larves et seulement quelques nymphes. Un peu plus en avant sous l'écorce je rencontrai un Geotrupes sylvaticus Panz., et une Sitpha ubscura Linn. Tous deu.\ s'étaient f.iit un gîte dans la partie la plus molle de l'arbre et se tenaient engourdis, recouverts d'une sorte de rosée, attendant patiemment le retour des premiers beaux jours pour sortir de leurs retraites. Je (is même cette remarque : c'est que les trous pai' où ils étaient entrés avaient été bien bouchés avec de la pourriture de bois. L'arbre était humide à cette époque de l'année et cette humidité pénétrant jusque dans la cavité où chacun d'eux se trouvait renfermé, leur avait laissé sur les élytres cette sorte de rosée dont on demande la |)rovenance dans le n" 158 de la Feuille. Tous les insectes -? D' Paul Magrettl. — Descriplion de trois nouvelles cspi'ces d'Apiaiics trouvés en Ilalic. 8 p. et I pi. col. 1883. Paris, ly|i. E. Duruy cl Ci«. (lîxlrail des Ainialfs de ta Sucieté erilotiiologit/iie lie France.) Pierre Minière. — Notes i.'pidoplérnloïiiioes. 8 p. 1883. Païenne, lyp. Virzi. (Extrait du yaiuralisia Sivi/iano, t. III, n" ',>). Olivier du Noday. — Note sur les premiers travaux de gcogr.ipliie botanique. 8 p. 1883. Auch, iuip. et lith. G. Foii. Orleulx de la Porte. — Note sur l'emploi des grosses niiiies aux carrières de Lafarge-du-Teil. 16 p. et 1 pi. 1883. 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Lahure, libr. Savy. Zeller. — Précis élémentaire d'histoire naturelle (miné- ral"gic, botanique, zoologie) à l'usage des établissements d'iijsiruction publii|nc, préf. par l'ahbé Driuux, 4 pi., 22' éd. In-18, 342 p. Saint-Cloud, imp. Paris, Hb. Y^ Belni et Ois. OUVRAGES REÇUS DU 7 JANVIER AU 7 FÉVRIER 1884 (La mention aux « Ouvrages reçus » tient lieu d'accusé de réception) t D' BeauTlsage. — Les Galles utiles. Analyse par E. van Se.qveli. 8 p., 1883. Imp. P. Weissenbruch, Bruxelles. (Extrait des comptes reiulus de la Société enioitiolofii'iite de Belfjique^ l«r décembre iti%'è). H. Gadeau de KerviUe. — Mélanges entomologiques. 1" mémoire, 44 p., 1883. Rouen, imp. Léon Deshays. Id. — De la structure des plumes et de ses rapports avec leur coloration, par le D' Hans Gandow, de Cambridge. Traduit et annoté. 30 p. et 1 pi., 1S83. Rouen, imp. Léon Deshays. Id. — Compte rendu de la 21» réunion des délégués des Sociétés savontes 'a la Sorbonne (sciences naturelles). 28 p., 1883. Rouen, imp. Léon Deshays. (Extraits du BuHelin de la Société des amis /les sciences naturelles de Rouen). Id. — De l'action du persil sur les psiitacidés (nouvelles expériences et notes complémentaires). G p. Rouen, imp. Léon Desliays. D' J.-A. Guillaud. — Flore de Bordeaux et du Sud-Ojest. 1" vol., phanérogames, 218 p., 1883. Bordeaux, libr. Féret et lils; Paris, libr. G. Masson. Prix ; 4 tr. 50. J. Kûnstler. — Fiat lux apnd Infusoria. 2 p., 1883. (Extrait du Journal tte microfjraphie). D' Ant. Magnin. — Fragments lichénologiques, IlL 0» ■Végétation lichénique des poudingues glaciaires des environs de Lyon; 7« excursion lichénolngique dans les montagnes de Riverie el de Saiiit-.\iidré-la-Gôte; 8" lichens des montagnes calcaires du Bugey, de la Grandc-Cliarlreusc, etc. 24 p., 1884. Lyon. Association typographique. [Exlrail des Annales de la Société Irol'iniifiie de Lyon). D'O. Penziff. — Sur la présence de cystolilhes dans quelques cucurbitacés. 12 p. et 1 pi. Turin, imp. Camillaet Bertolers. {Arcltires italiennes de t'iologié). Id. — Suir esislenza di apparecchi illuminalori uell' interne d' alcnne piaule. 12 p. et 1 pi. (Extrait de Altt dtlla Soviclà dei Nalitralisti di .Vodena). Id. — Il giardino del Palazzo Orengo ITh. Hanbroy) alla Mnrt.ila presso 'Ventimiglia. 28 p. Florence, imp. Bicci. ^Extrait de Buf/etino delta Jl. Società Toscana di Orticultura). Id. — Einige besonders sehenswerthe Garten der westlichcu Riïiera. 8 p., 1883. (Separat-Alidrucli ans Uarlen/lora;. i l*^-- Mars 1884. Quatorzième Année. N" 161. FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES NOTICE BIOGRAPHIQUE SUR H. -A. ROBIN A la fin du mois de janvier mourait à Villefraiiche-sur-Mer l'un de nos jeunes savants les plus distingués, l'un de ceux sur lesquels la science française fondait le plus d'espérances, M. Albert Robin, docteur es sciences et préparateur à la Faculté des sciences de Paris. Pour tous ceux qui l'ont approclié, qui ont pu juger et apprécier ce caraclère énergique trempé par un travail constant, sa mort est une grande perte. Après avoir fait ses premières études en Normandie, Albert Robin est venu en 1876 à Paris, pour y passer son baccalauréat qu'il enleva brillamment. M. le professeur Milne-Edwards l'ayant remarqué, lui fit ofi"rir une bourse de licence, et après deux années de laboratoire, il se présenta à cet examen ; un premier échec, loin de le décourager, fut pour lui un nouveau stimulant, aussi l'année suivante subit-il les épreuves de la licence avec éclat : la note très bien lui fut accordée. Dès ce moment, Robin put se livrer entièrement à ses études de prédilection, et deux ans plus tard, en décembre 1881, à l'âge de 23 ans, il présenta pour le doctorat es sciences une des thèses les plus remarquables de ces dernières années; ses Recherches analomiques sur les mammifères de l'ordre des Chiroptères forment une œuvre scientifique de haute valeur, surtout au point de vue de l'em- bryologie ; il avait compris toute l'importance de cette partie de l'histoire natu- relle et y consacrait une grande part de ses études. Il sentait le besoin de donner à la France un ouvrage d'ensemble sur ce sujet; à ce moment venait de paraître en Angleterre l'excellent Traité d'embryologie de Balfour. Robin en com- mença la traluction (1) ; c'était un travail souvent pénible et délicat, et les nom- breuses notes qu'il y joignit complètent admirablement l'œuvre de Balfour. Il n'a pas été donné à notre ami de terminer ce grand ouvrage, et par une triste coïn- cidence, la science a eu à déplorer la perte à un an d'intervalle de l'auteur an- glais et du savant traducteur français. Tous deux sont morts jeunes, au moment où leurs travaux leur conquéraient une place considérable dans le monde savant. Albert Robin a publié en outre dans divers recueils, et notamment dans les Annales des sciences naturelles, le Bulletin de la Société philoma- thique, etc., des études plus spécialement consacrées aux chiroptères (études anatoiniques, descriptions d'espèces nouvelles, etc.). — Il était l'un des collabo- rateurs de la Revue des sciences naturelles, de >Iontpellier, où il rédigeait la partie bibliographique. — Il sentait au plus haut degré combien il est nécessaire de venir en aide aux débutants, car les premiers pas dans la science .sont géné- ralement ceux où l'on se laisse le plus facilement rebuter. Nos lecteurs ont pu apprécier un article très clair et très pratique sur YAnatomie de l'écrevisse qu'il avait bien voulu nous faire avec son ami et compagnon d'études , M. H. Viallanes. Appelé en 1882 à remplacer momentanément M. Sabatier, doyen de Mont- pellier, pour faire passer des examens dans cette Faculté, Robin mit à profit son (1) Le premier volume, consacré à VEmbri/oloi/ic dcx invertébrés, a para en 1883. — La traduction lia second volume n'a pu être terminée par M. Kobin ; elle est confiée à l'un de ses collègues. — 50 - séjour dans le Midi jxnir de nouvelles recherches : un travail très remarqué sur les Annélides phosp/iorescenls de l'étang de Thaïe (Bull, de la Société phi- lomathique) devait être sa dernière œuvre. A son retour à Paris se déclara la maladie qui devait l'emporter après l'avoir fait souffrir pendant onze mois. Nous l'avons vu, à Villefranche, bien peu dejours avant sa fin, ne se faisant aucune illusion sur son état, voyant la mort arriver avec calme et ne laissant échapper que cette seule plainte, d'être arrêté ainsi au moment où il se sentait capable de mener à bien les travaux qu'il méditait : « J'avais devant moi, disait-il, pour plus de cinquante ans de besogne. » — Cette force d'âme qui est le privilège des esprits supérieurs ne l'abandonna pas un instant jusqu'à sa fin. S'il est une ciiose qui peut apporter quelque soulagement à la douleur de ses parents dont il était l'unique enfant, c'est de savoir que l'exemple de cette noble vie toute consacrée au travail, à une lutte de tous les jours contre les diflicultés de la science, ne sera pas perdu pour ses amis. Ce souvenir restera gravé dans leur esprit et sera pour eux une force, un encouragement à ne pas se laisser abattre parles mille obstacles du chemin, mais à aller sans cesse en avant, sans cesse plus haut, afin de faire progresser la science et de reculer toujours plus loin les bornes du domaine de l'esprit humain. Adrien Dollfus. PREPARATION DES MOLLUSQUES De toutes les préparations zoologiques, celle des mollusques est non seulement la plus facile, mais aussi celle qui se trouve le plus à portée des commençants; exceptionnellement, certains genres présentent parfois pour l'extraction de l'animal, de petites difficultés que la pratique aidera à vaincre sans peine. Pour les espèces à test résistant et de moyenne grosseur, telles c[\illelix nemoralis, Limnea stagnalis, etc., il suffira de les plonger dans l'eau bouillante pendant deux ou trois minutes, puis, à l'aide d'une forte aiguille ou mieux encore de fines bruxelles, la coquille sera facilement vidée. Il sera nécessaire de ne faire bouillir à la fois qu'un petit nombre d'individus, tout en évitant de laisser refroidir le liquide, sous peine de voir l'animal se rompre, laissant le tortillon dans la coquille, ce qui a fréquemment lieu quand faute de chaleur, les viscères deviennent rigides et cassants. On remédie à ce petit accident, en introduisant jusqu'au sommet du test, un fil de fer fin et recuit, roulé en spirale et muni à son extrémité d'un crochet qu'on obtiendra par un repli du fil métallique. L'ébullition sera également employée à l'égard des lamellibranches; dès que les valves s'entr'ouvriront, le mollusque se détachera de lui-même si l'on dirige l'ouverture vers le sol. Mais il est une méthode plus expéditive que je conseillerai au conchy liologiste qui, ayant fait de nombreuses captures d' Unios et d'Anodontes, ne veut pas se charger d'un poids inutile, surtout s'il se trouve en présence d'Anodonta cygnœa ou ponderosa de forte taille. Dans ce cas, la récolte faite, il faudra déposer les coquilles sur le sol, au bout de peu d'instants les valves commenceront à se desserrer, ce sera le moment propice pour introduire vivement par l'un des bouts, la lame mince d'un couteau à dessert et de trancher les deux muscles adducteurs, alors les valves s'ouvriront suffisamment pour permettre l'expulsion de l'animal hors de son logement. On peut ainsi mettre 5 ou 6 coquilles les unes dans les autres, les plus petites dans les plus grandes, en procédant par gradation. Rentré chez soi, chaque exemplaire sera soigneusement lavé et nettoyé au moyen d'une brosse à ongles, et les valves seront fermées à l'aide d'un fil qui en fera plusieurs fois le tour. — 51 — Il serait superflu de soumettre à l'ébullition les grandes espèces marines, telles que Triton nodiferwn, Cassidaria echinop/io>ri, etc., le mollusque ne serait arraché que par morceaux et encore la plus grande portion resterait-elle adhérente au fond de la coquille; mieux vaut dans ce cas, phicer celle-ci à l'ombre, laisser mourir et décomposer l'animal qui sera ensuite extrait sans difficulté, après quoi il faudra laver l'intérieur de la coquille avec de l'eau fraîche puis à l'eau phéniquée. On évitera également de faire bouillir les espèces du genre Vilrina, le résultat est presque toujours mauvais, la coquille est souvent brisée en voulant en extraire le mollusque. Le moyen qui m'a toujours réussi (1) est le suivant : Prendre un petit flacon, le remplir d'eau froide, y mettredes Vitrines, puis fermer herméti- quement le bouchon touchant le liquide; ces intéressantes coquilles ne se récoltant que pendant la saison froide, il sera nécessaire de placer le tout dans une pièce chauff"ée à 15° ou 18° centigr. Après 48 heures d'immersion, il se manifestera un commencement de décomposition (2j, alors on versera sur un tamis ou sur un linge de toile à tissu lâche le contenu du flacon, puis, à l'aide de bruxelles tenues de la main droite, saisir le pied du gastropode tandis que le pouce et l'index de la main gauche maintiendront avec précaution la fragile coquille qui n'opposera nulle résistance à la sortie de son habitant. Les Vitrina jjelliicida et major ne se brisent que très rarement, mais il n'en est pas de même du Vitrina clongata à cause de son test extrêmement délicat. Un trop long séjour dans le liquide décomposerait totalement l'animal et rendrait la coquille opaque. Quant aux très petites espèces appartenant aux genres Pisidium, Claiisilia, Pupa, Vertigo, Ferussacia, etc., ainsi que les petites hélices, il suffira après les avoir tuées dans l'eau bouillante, de les laisser sécher à l'ombi-e. Les larves de Dermestes, à.' Ichneumonides et de Lampyres se chai-geront du reste de les nettoyer fort proprement; les dernières qui ne peuvent s'attaquer qu'aux espèces de moyenne taille devront être mises à leur proximité, tandis que les autres savent s'introduire elles-mêmes jusque dans les collections les mieux abritées. Pour la conservation des animaux destinés à l'étude, consulter le Manuel de Conchyliologie du D'' P. Fischer, p. 313. Wattebled. LES LEMNACÉES DE LA FLORE FRANÇAISE La famille des Lemnacées forme un petit groupe fort intéressant, représenté par le seul genre Lemna, lequel ne compte qu'un nombre très restreint d'espèces. Les Lemna, connus vulgairement sous le nom de lentilles d'eau, pullulent sur nos étangs. Ces plantes sont les plus petits phanérogames de la création; elles ïe composent d'une fronde ordinairement lenticulaire, dont les articles se désarticulent pour constituer de nouveaux individus. Contemporains des époques géologiques antérieures à l'apparition de l'homme sur la terre, ces végétaux lilliputiens ont traversé, sans périr, les révolutions du globe, à la faveur des eaux qui les faisaient passer d'un océan ancien à un océan nouveau, du bassin d'un lac soulevé en montagne à la montagne effondrée remplacée par le lac! Chez ces intéressantes petites plantes, les fleurs et les fruits ne sont visibles qu'à la loupe ; leurs organes sont parfaitement conformés. Une spathe monophylle, comprimée, transparente, membraneuse, fermée d'abord, mais se déchirant à la floraison, enveloppe un groupe de trois fleurs, dont deux mâles et une femelle; (1) Je ne manque pas une Vitrine sur cent. (2) La décomposition aura lieu d'autant plus vite que les exemplaires seront plus nombreux. — 52 — les doux fleurs maies sont réduites à deux étamines; la fleur femelle à un ovaire : on pourrait aussi considérer ces deux étamines et cet ovaire renfermés dans une même spathe comme une sorte d'ébauche de fleur hermaphrodite. Les deux étamines ne se développent pas simultanément, mais l'une après l'autre; leurs filets sont filiformes et leurs anthères biloculaires, didymes, extrorses; l'ovaire libre est ;\ 1-7 ovules; le style est couit et terminé par un stigmate orbiculaire. Le fruit est utriculaire, diaphane, indéhiscent, libre et uniloculaire, ou bien capsulaire, membraneux, s'ouvrant circulairoment. Les graines dressées sont à embryon droit et à périsperme.nul ou relativement épais. Les Linnnase multiplient latéralement par le développement de petites frondes semblables, munies k leur face inférieure de radicules, d'abord courtes et ren- fermées dans une gaine, puis s'allongeant et emportant au sommet les débris en forme de petit cône renversé. On prétend que ces plantes assainissent les eaux stagnantes qu'elles habitent, en absorbant beaucoup d'hydrogène et en dégageant beaucoup d'oxygène. La floraison a lieu d'avril en juin. Leurs fleurs devront surtout être recherchées chez les individus qui croissent sur la vase. Les échan- tillons se préparent à la manière des algues. Voici la description des Lonna de la flore française; ces végétaux croissent plus particulièrement à la surface des eaux stagnantes du nord, du centre, de l'ouest et de l'est. L Lemna minor. — Radicules allongées, capillaires, solitaires, sortant du centre delà face inférieure des frondes; frondes petites, obovales, longues d'en- viron 4 millimètres, planes sur les deux faces, réunies par 3-5, d'un vert gai, opaques, réticulées celluleuses, cohérentes par la base; fleurs marginales. — Avril-juillet. — Eaux stagnantes. IL Lemna Irisulca L. — Radicules allongées, capillaires, solitaires; frondes diaphanes, minces, vertes, oblongues, lancéolées, sinuées, crénelées, longues d'environ 8 millimètres et larges de 2-4, réunies ordinairement par 3, croissant sur la vase avant la floraison et nageant à la surface de l'eau pendant cette époque. — Avril-mai. — Mares des terrains sablonneux. IIL Lemna gibba L. — Radicules allongées, diaphanes, solitaires, partant de la base de la face inférieure des frondes; frondes obovales, petites, opaques, un peu convexes, vertes ou quelquefois rougeàtres en dessus, presque hémisphé- riques, spongieuses, succulentes et réticulées celluleuses en dessous. — Mai- Juin. — Eaux stagnantes. IV. Lemna polyr/iiza L. — Radicules nombreuses, fasciculées, divergentes, partant d'un même point au-dessous des frondes; frondes ovales, arrondies, disposées par 3-4, ayant 4-6 millimètres de diamètre, presque planes et d'un vert plus pâle en dessus, nn peu convexes, rougeàtres et finement réticulées celluleuses en dessous. — Juin-juillet. — Fossés, mares. V. Tjemna arhiza L. — Radicules nulles; frondes vertes, elliptiques ou arrondies, planes en dessus, très convexes en dessous. — Juin-juillet. — Eaux stagnantes. Château de Penhoët. Olivier du Noday. NOTES SUR LE ItHOPALOPVS FEMORATUS L. ET LE CLYTUS TROPICUS Panz. ET DESCRIPTION DE SA LAKVE J'ai eu dernièrement l'occasion de faire une observation intéressante, sur laquelle je désire attirer l'attention des lecteurs de la Feuille. Au mois de janvier 1883, je trouvais au bois de Boulogne plusieurs arbres OJ déracinés par le vent (bouleau et chêne) ; en ayant fendu quelques branches, à l'aide d'une petite hachette, je mis au jour des larves de longicornes que je recueillis pour les étudier à la maison; j'en rendrai compte plus tard, s'il y a lieu. Puis, je fis un petit fagot des branches les plus attaquées, avec l'espoir de voir éclore l'insecte parfait. Je pris le plus grand soin de séparer les branches de bouleau de celles du chêne, et je les plaçai dans deux caisses différentes. Ma peine a été récompensée. Vers la fin de mai, j'ai obtenu du bouleau deux exemplaires du Rhopalopus femoratus L. et un exemplaire du Sirex juvencus L. Après huit ou dix jours d'attente sans autre résultat, je voulus m'assurer, en fendant les branches, s'il ne restait pas d'autres insectes et reconnaître la galerie creusée par la larve du Rhopalopus femoratus que je comptais décrire. Grand fut mon étonnement de retrouver dans une galerie ne différant pas de celle du Rhopalopus, un autre Sirex juvencus bien en vie et que j'ai un peu écrasé. Les Sirex sont connus pour vivre dans le bois. Le jS. juvencus L. n'a jamais été signalé comme des environs de Paris, il est assez curieux de le rencontrer dans ces conditions. Ce fait s'est-il déjà produit? Les branches du chêne m'ont donné le 15 juin, un exemplaire du Clytus tropicus Panz. ; le 17, un exemplaire à'IIyphydria camelus L. ; le 18, deux autres Clytus tropicus et un autre Hyphydria camelus, puis plus rien. Le 26 juin, j'ai fendu les tranches avec soin pour étudier les galeries creusées par la larve du Clytus tropicus. J'ai encore trouvé un Hyphydria caî«e/w5 prêt à sortir. Cette famille d'hyménoptères est connue pour se métamorphoser dans le bois, mais ce rapprochement d'insectes d'ordres si différents dans les mêmes branches, ne semblerait-il pas faire supposer que Y Hyphydria camelus pourrait bien être un parasite du Clytus tropicus? Le fait suivant donnerait de grandes présomptions à l'appui de cette hypothèse. Vers les premiers jours de juillet, je rencontrai les élagueurs du bois de Bou- logne occupés à abattre des chênes malades, dans un taillis près du tir aux pigeons. J'avais visité plusieurs arbres sans succès et j'allais continuer ma route, lorsque mon attention fut appelée par le vol de quelques Hyphydria autour d'un jeune chêne abattu, se posant et courant sur cet arbre et faisant mine de l'explorer avec soin ; je n'eus pas de peine à reconnaître l'espèce obtenue par moi d'éclosion. Dès lors je pensais non sans raison qu'il pouvait y avoir quelques Clytus sur cet arbre et je me mis à l'examiner minutieusement. J'ai trouvé un Clytus tropicus 9 ac- croché sur l'écorce et ne faisant aucun mouvement; environ un mètre plus loin, j'en ai trouvé un autre dans les mêmes conditions. Ces Clytus venaient-ils de sortir de l'arbre ou bien étaient-ils venus pour pondre ? C'est ce que je ne puis dire, mes recherches n'ont pu me faire découvrir aucune trace d'œnfs sur l'écorce de l'arbre. Le lendemain, vers une heure, par une chaleur de 25 degrés, j'ai repris sur le même arbre cf et Q Clytus tropicus accouplés, il y avait encore des Hyphydria volant Ou se posant sur l'arbre; d'un coup de filet il m'a été facile d'en capturer un exemplaire, pour m'assurer de l'espèce qui se trouve être H. camelus. Lorsque je suis revenu, deux jours plus tard, bien décidé à continuer mes observations et à essayer de surprendre le rôle joué par les Hyphydria, les arbres étaient enlevés. La larve du Rliopalopus femoratus L. a été très longuement décrite par M. Edouard Perris {Larves de Coléoptères, 1877), qui l'a obtenue du châtai- gnier, de divers arbres fruitiers ; elle n'a pas encore été signalée comme vivant dans le bouleau. Quant à la larve du Clytus tropicus, je ne crois pas que sa description ait été donnée, car M. Edouard Perris n'en fait pas mention. On peut la reconnaître aux caractères suivants : Long., 16 à 18 millim. D'un blanc un peu rosé, sensiblement renflée antérieu- rement, revêtue de poils fins et blonds assez serrés, pourvue sous chacun des trois — 54 — segments Ihoraciques d'une paire de pattes extrêmement courtes, coniques, et de quatre articles, l'ongle compris. ïète aux deux tiers enchâssée dans le prothorax, d'un blanc roussâtre avec le bord antéi'ieur noir. Bord antérieur largement et visiblement échancré, un peu saillant vis-à-vis les mandibules. Epistoine presque carré, relativement très petit et d'une largeur égale au sixième de la largeur de la tête. Labre un peu plus large que l'épistorae et frangé de soies rousses ou blondes. Mandibules noires avec la base un peu ferrugineuse, courtes, ne dépassant guère le labre, mais robustes, subtriangulaires vues en dessus, très émoussées et largement arrondies à l'extrémité vues de coté. Antennes assez longues, à moitié rétractiles, de quatre articles dont le premier et le troisième sont deux fois aussi longs que chacun des autres. Prothorax aussi grand que les trois segments suivants réunis, une fois et demi au moins aussi large que la tête dans sa plus grande largeur, arrondi latéralement. Abdomen de neuf segments plus le mamelon anal, les sept premiers pourvus, tant sur le dos que sur la face ventrale, d'une ampoule ambulatoire circonscrite ou parcourue par des plis variables suivant la face qu'elle occupe. La surface de l'ampoule est couverte d'une rugosité réticulée très fine; huitième et neuvième segments munis d'un bourrelet latéral. Stigmates roussâtres, au nombre de neuf paires; la première, plus grande et plus inférieure que les autres, très près du bord antérieur du raésothorax; les suivants, vers le milieu des huit premiers segments abdominaux. L'insecte parfait sort en juin, par un trou rond; moins d'une année suffit pour sa transformation complète. La larve creuse une galerie sinueuse et irrégulière sous l'écorce, puis, lorsque vient l'approche de l'hiver elle s'enfonce dans les profondeurs de l'aubier, y perce un conduit parabolique en forrpe d'U ouvert ou d'arc plus ou moins régulier, de deux ou trois centimètres, en ayant soin de boucher le trou d'entrée avec ses déjections; l'autre bout du conduit, un peu plus large, vient affleurer l'écorce qu'elle respecte si elle est mince. Je n'ai pu observer la nymphe qui doit peu différer des autres nymphes connues de Clyiiis. Bien que l'ordre des coléoptères ait été l'un des mieux étudiés, la biologie du plus grand nombre d'entre eux est encore remplie d'obscurités. Aussi ne saurais-je trop engager mes collègues à diriger leurs recherches dans cette voie, l'une des plus fécondes en observations intéz'essantes. Neuilly-sur-Seine. Decaux. COMMUNICATIONS Société d'études scientifiques de Paris. — ■ La Société d'éhaies scientifiques commencera bientôt la série des promenades et des excursions qu'elle entreprend chaque année aux environs de Paris. Parmi les excursions projetées, citons une course géologique à Grignon et Thiverval, et des promenades dans les bois de Marly et de Meudon, la vallée de la Bièvre. etc.; peut-être ira-t-on jusqu'aux environs d'Etampes et dans les forêts de Villers-Cotterets ou de Fontainebleau. Rappelons que les membres adjoints (dont la coti- sation est de 3 fr. par ani sont admis à faire partie des excursions. On peut s'adresser à M. Louis Dupont, président de la Société, 36, rue des Bernardins, ou au siège de la Société, 35, rue Pierre-Charron. — 55 — Sur le régime alimentaire de la Mantls religiosa en captivité. — Un indiviilu Q de Maniis religivsa Lin. que je capturai en soiitenibre dernier sur le mont (Uiérin iJura) me fournit l'occasion d'observer les mœurs de ce curieux orthoptére dont le régime est plus ou moins omnivore. La mante que je tenais captive dévorait à belles dents les petits morceaux do viande crue de bœuf et de mouton que je lui présentais, ainsi que les fragments de raisin, de poire et de sucre humecté d'eau. Le lait pur constituait pour elle ime véritable friandise, en quelques secondes une gouttelette de la grosseur d'un pois ordinaire était absorbée à l'aide de ses palpes qui fonctionnaient comme autant de langues. Aussitôt son repas terminé, notre intéressant animal procédait à sa toilette en commençant par ses fines antennes que les pattes ravisseuses saisissaient fort adroitement, puis venait le tour de ses quatre membres |)ostérieurs qui étaient successivement léchés et brossés; pour les porter ;\ sa bouche il les saisissait toujours avec ses pattes ravisseuses, absolument comme une personne qui vou- drait élever son genou à hauteur du visage en passant l'avant-bras sous le jarret. Le tout était sans cesse accompagné d'inclinaisons de tète et de flexions de thorax dus plus comiques. Les allures farouches que je remarquai tout d'abord chez ma mante firent bientôt place à une certaine familiarité ; ainsi elle mangeait et buvait pendant que je la tenais entre mes doigts. J'allais omettre de dire qu'elle capturait prestement les mouches que je mettais vivantes dans sa cage. Dès les premiers froids d'octobre, je la mis dans une pièce chauffée, mais le manque d'humidité produisit une sorte de dessiccation des antennes et des membres qui tombèrent par morceaux et déterminèrent en peu de jours la mort de l'insecte. Je pus constater que son abdomen était rempli d'œufs incomplètement développés et aj)partenant probablement à la seconde ponte ? Watteuled. En réponse à la question posée par M. Thohn dans le dernier numéro de la Feuille, je puis affirmer de visu que le Cehrio gigas cf est attaqué pendant la nuit par une petite fourmi rouge. Les individus tombés sur le dos, englués dans la boue ou engourdis par le froid, deviennent facilement la proie de ces petits dévorants. Les pauvres bètes soumises à ce nouveau supplice de Prométhée, agitent encore leurs pattes et leurs longues antennes long- temps après leur mutilation. Je soupçonne fort aussi le Procustes coriaceus de ne pas se faire scrupule de pareil méfait, l'ayant surpris souvent caché comme un malfaiteur tout près des endroits où s'étaient accomplies les scènes de carnage. Nyons. A. Ravoux. Faune gallo- rhénane, malacodermes. — M. J. Bourgeois (38, rue de l'Échiquier, à Paris) prépare actuellement un travail d'ensemble sur les Coléoptères malacodermes de la faune gallo-rhénane (Cébrionides, Dascillides, Malacodermes proprement dits, Mala- chides et Dasytides). Ce speciès qui sera rédigé sur le plan adopté par M. A. Fauvel pour sa Faune, paraîtra successivement dans la Revue d'entomologie (Caen, Le Blanc-Hardel), organe de la Société française d'entomologie. Les deux premières familles (Cébrionides et Dascillides) vont être données à l'impression, et la publication en aura lieu dans les premiers mois de cette année. Notre collègue fait appel à tous les entomologistes qui auraient à lui communiquer sur ce groupe de Coléoptères des documents ou des renseignements de nature à l'aider ou à l'éclairer dans son travail, tels que circonstances intéressantes de capture, particularités de mœurs, localités non encore signalées, espèces douteuses ou jugées nouvelles, etc. Bien que les limites de la faune gallo-rhénane, telles que les a tracées M. Fauvel, ne comprennent que la France, la Belgique, la Hollande, le Luxembourg, la Prusse rhénane, le Nassau et le "Valais, le travail s'étendra néanmoins aux espèces qui se prennent en dehors de ces limites, dans un rayon assez rapproché pour qu'on puisse espérer les y rencontrer plus tard. La mort d'une guêpe commune. — Me trouvant vers la fin de juin dernier, avec un de mes amis, dans le comté de Suffolk, j'y observai un jour une grande guêpe, proba- blement une reine un peu inférieure à la taille ordinaire, en assez piteux état. Je jouai avec elle pendant quelques minutes, lui faisant sortir son aiguillon et ouvrir la bouche, afin de me — 56 — montrer les curieux mouvements de la face et spécialement des pièces de la bouche. Puis, comme elle paraissait mourante, je la laissai tranquille. Mais pourquoi était-elle mourante au milieu de Télé et d'une mort (pii seniLilait iirescjue naturelle? Le soir, je proposai à mon ami de sortir son microscope alin d'examiner la guèi)e. Elle était tout à fait morte. Nous examinâmes d'abord une antenne, puis une autre partie de la tête ; puis nous sortîmes l'aisuillon et le mimes sur le iiorte-objet. Avec l'aiguillon quelques parties des boyaux avaient été arrachées, et bientét cette matière molle se mit à remuer, elle était remplie de vers qui continuèrent à s'agiter pendant quelque temps ; sous le microscope, ils paraissaient blanchâtres et transparents, à l'œil nu on les distinguait à peine; quoique doué d'une bonne vue, je pouvais tout au plus apercevoir les petites lignes noires de leur corps se raidissant par suite de la dessiccation ; leur longueur pouvait atteindre deux millimètres, mais ils étaient si ténus que cela les rendait presque invisibles. C'était donc là la cause de la mort de la guêpe. Norwich. E. F. Lintun. Captures entomologiques dans la Meuse. — J'ai passé les vacances dernières en Lorraine, près de Bar-le-Duc, dans un petit village appelé Daadremont. Le sol en est sec, couvert de grandes forêts, mais manque complètement de rivières en été. Cependant on y trouve en tel nombre certaines espèces, assez rares dans d'autres localités, que je n'hésite pas à. vous adresser la liste de mes captures du 12 août au 15 septembre, persuadé que, si elles en valent la peine, vous voudrez bien l'insérer dans la Feuille. Noliopliilus ruppes. Sous les pierres, les mousses, etc. Nebria cursor. Sous les pierres. Procrustes coriaceus. Commun partout, sous les gerbes, les pierres. Carabus catenulatus. Sous les gerbes. C. monilis. — C. cancellatus. Excessivement répandu par- tout, sur les routes, sous les pierres, les gerbes, etc. N. B. — Le Carabus aumtus semble manquer complètement dans cette pai'tie de la Lorraine, au moins en été. Carabus purpurascens. Très commun. C. convexus. Assez commun dans les champs de pommes de terre. C. nemoralis. Commun sous les gerbes. Brachinus crepitans et explodens. Très com- mun sous les pierres. Licinus granulalus. Sous les pierres. L. cassideiis. Beaucoup plus rare. 3 exempl. Brotrus cephaloles. 2 e.Keraplaires. L'un, cap- turé sur un coteau sablonneux, sous une pierre du chemin; l'autre, dans une vallée. Opiionus sabuUcola, diffiiiis, azureus, rupicola. Harpalus pubescens. Sous les pierres. H. sneus. — H. rubripes. — H. dimidiatus. — Zabrus gibbus. — Amara aulica. — A. eurynota. — A. similata. — Pmcilus cupreus. — P. dimidiatus. — P. lepidus. — Pterustichuspani)npunclatus. SQVLs\esi)'uirres. Omaseus melanarius. — 0. nigrila. — Slerapus madidus. — .idelosia macra. 2 exemplaires. Abax aler. A. ovalis. A. parai lelus. Calalhus fuscipes. Agonum Mulleri. Anchomenus dorsalis. Cryptarcha slrigata. Sous l'écorce d'un chêne malade. Staphylinus stercorarius. S. cœsareus. Oxyporus rttfus. Dans les champignons. Asida rugosa. Sous les pierres. Opalrum sabulosum. Sous les pierres. Timarcha tenebricosa. T. coriaria. Adimonia rustica. Clirysomela sanguinolenta. C. hiemoplera. C. fasluosa. Var. à bandes bleues et dorées. Silpha Ixvigata. Necrophorus fossor. Sous les cadavres de mulots. Hisler fimetarius. Onlhophagus ovalus. Aphodius ruftpes. A. fimetarius. Geotrupes stercorarius. G. mutator. G. vernalis. René Harmand. — 57 — Habitat des oiseaux clianteurs. — La villa des Phalènes, à Cannes, est situ(^e dans la vallée du Cannet. La maison est entourée de très grands et beaux oliviers, les plus remarquables peut-être parmi les plus élevés de l'ombreuse et riante vallée. Quelques-uns de ces arbres, deux ou trois fois centenaires, sont ornés de rosiers grimpants dont les très longues tiges, qui atteignent le sommet des grands arbres, sont garnies de nombreuses fleurs ^ peu prés toute l'année. Je remarque depuis près de deux mois, au centre de cette abondante végétation, de charmants petits oiseaux, rouges-gorges et fauvettes, qui sont venus établir leur quartit-r d'hiver. Ces intéressants oiseaux me charment pendant le jour par leur gaieté, par l'harmonie et l'éclat de leur voix; colle de la fauvette, qui alterne avec celle du rouge-gorge, est supé- rieure peut-être au chant du rossignol. Ces deux espèces d'oiseaux, rouge-gorge et fauvette, semblent plus que d'.TUfres se complaire au milieu des fleurs. Il me parait certain, dans le cas présent, que c'est avec intention qu'ils ont choisi pour séjour ces fourrés de grands arbres garnis d'abondantes roses blanches et rouges, et cela préférablement à d'autres oliviers voisins, tout aussi élevés, tout aussi touffus, mais dépourvus de fleurs. Pendant la seconde quinzaine de décembre, le chant de mes hôtes emplumés se fait en- tendre peu d'instants après le lever du soleil. Ni le bruit des serviteurs qui vont et viennent dans le jardin, ni le voisinage immédiat de la maison n'effrayent mes joyeux musiciens, qui n'abandonnent leur demeure aérienne que peu d'instants le matin et dans l'après-midi, afin de pourvoir à leur nourriture. Cannes. P. Millière. Plantago lanceolata. — M. A. Lambertye [Catalogue raisonné des plantes vasculaires qui croissent spontanément dans le département de la Marne, 1846, chez Charaent, rue du Jardinet, 13, Paris) a signalé une forme de Plantago lanceolata « monstruoso-polystachya. — Epi rameux. — Trouvé à Heiltz-le-Huttier, par M. Remy. u Comme il n'a pas donné d'autre description , je suppose que c'est le Timbalii de M. Jordan. J'ai récolté plus de cinquante pieds en 1879-1880, depuis la station de Muizon (ligne de Reims à Soissonsi jusqu'au village de Chenay, en passant Chàlons-sur-Vesle. C'est à ce dernier village qu'il était le plus abondant. Il était très polymorphe. Certains pieds n'avaient que des épis coaiposés formés d'épillets tout sessiles, ce qui formait une tcto, ou les uns sessiles, les autres pédicellés; queUiuefois les hampes se divi- saient en hampes secondaires courtes. Enfin certains échantillons étaient plus compliqués : à une certaine hauteur au-dessus du sol (dix à quinze centimètres) la hampe se divisait en plusieurs hampes secondaires — j'en ai compté jusqu'à six — parfaitement développées et mesurant plus de douze centimètres. Chacune de ces hampes secondaires portait un épillet simple ou un épillet composé, etc. A la hauteur de la division de la hampe, quelques pieds portaient une rosette de feuilles parfaitement développées mesurant un décimètre et plus. J'ai également observé une rosette de petites feuilles sur les hampes secondaires. On pourrait appeler à juste titre cette forme, assez commune à Châlons-sur-Nesle , hampxfoliata. Paris. A. B.\rrot. Plantago major. — En 1880, dans les sables inférieurs de Chenay (Marne), j'ai récolté un pied de Plantago major parfaitement développé. La hampe la plus développée (les autres ne faisaient qu'apparaître au moment de la récolte) porto ;\ la base de l'épi — qui d'ailleurs semblait vouloir se ramifier comme dans le lanceolata — une belle rosette de feuilles à douze centimètres environ de la souche. Le nom de hampsefoliata ne serait-il pas encore bien appliqué dans ce cas? A. B. — 58 — LISTE D'ÉCHANGES Alsace-Lorraine. — MM. Kœchlin (Oscar), à Dor.iach, près Mulhouse. — Ent. : Coliîopt. Wc'iss (Gustave), à Kingci'sheim, près Mulhouse. — Ornithologie. .Claudon (.\lbert), 50, rue de Houllacli, Colmar. — Eut. : Coléoptères. Schmidt (Georges), 23, rue de Bàle, Colmar. — Ent. : Cok'opt., Hémipt., Dipt., Botan. Fetlig, à Malzenheim. — Ent. : Col., Lépid. (surtout Microl.), Ent. appliquée. Rciber (Ferdinand), 8, faubourg de Savcrne, Strasbourg. — Ent. : Coléopt., Hémipt. Barbiche, curé de Bionville, par Courcelles. — Conchyl., Ent. : Névropt., Bot. : Bryol., Lichénol. Pougnct (Eug.), à Landroff. — Zool., Géol., Minéral. Frircn, professeur au petit séminaire de Montigny-lès-Metz. Fridici (Ed.), conservateur du musée, 10, rue Haute-Pierre, Metz. — Miner., GéoL^ Coiichvl. Ain. — Austaut, à Bellegarde. — Eat. : Lépidoptères. Dépallière, à Romanèche, par Monlluel. — Botanique. Fray, à l'école normale de Bourg. — Botanique. Fréminville (Paul de), château de l'Aumusse, par Pont-de-Veyle. — Ent. gén., Conchyl , Minéralogie. Tournicr (Joseph), professeur au collège de Thoissey. — Minéralogie. Aisne. — I;abé (0.), à Noyant, par Septmonts. — Ent. : Coléopt., Lépid. Allier. — Michaut (E.), à la Gare de Montluçon. — Ent. : Coléoptères. Buysson (H. dut, château du Vernel, par Broût-Vernet. — Ent. : Coléoptères. Doùmet-Adanson, château de Baleine, par Villcneuve-sur-Allier. — Botanique. Gozis (M. des), à Montluçon. — Ent. : Coléoptères de France. Lamolle (Henri), à Chantelle-le-Château. — Ent. : Lépidoptères. Ohvier (Ernest), aux RamiUons, près Moulins. — Ent. : Ins. autres que Lépid., Botan. Dcvanix de Chambord (E.), 5, rue du Cerf-Volant, Moulins. — Ent. : Coléoptères. Alpes (Basses-). — Honnorat (Ed.), quartier des Sièyes, Digne. — Oologie, Herpét., Conchyl., Ent. : Coléopt., Géol., Paléont. Coulet (A.ug.), aux Dourbes, près Digne. — Ent. : Coléoptères, Lépidoptères. Juliany (Joseph), 12, place de l'Hôtel-de-Ville, Manosquc. — Conchyl., Paléont. RoUandy, à Enlrevennes, par Oraison. — Mammal., Ornithol. Alpes (Hautes ). — Martin (David), prof, au collège de Gap. — Conchyliologie. Alpes-Maritimes. — Heilmann, au musée de Cannes. — Zoologie, Botanique. Finol, villa des Mandarines, roule de Valergues, Cannes. — Ent. : Orthoptères. Minière (P.), villa des Phalènes, Cannes. — Ent. : Lépidoptères. Maurice (J.(, YiUefranche-sur-Mor. — Ent. : Coléoptères. Ardennes. — Hénon, curé à Escombres, par Pourru-Sl-Remy. — Ent. : Coléopt., Séricicult. CauUe, S, rue Bercbet, Sedan. — Ent. : Coléopt., Hémipt. d'Europe et d'Algérie. Aube.— Antessanty (abbé G. d'), aumônier du lycée de Troyes.— Ent. : Hémipt. (Hétéropt.). Giot, 11, quai des Comtes-de-Champagne, Troyes. — Ent. : Lépidoptères. Lebrun (Marcel), rue Saint-Loup, Troyes. — Ent. : Coléoptères. Aude. — Gavoy (L.), 5, rue de la Préfecture, Carcassonne. — Ent. .- Coléoptères. Baichère, professeur au petit séminaire, Carcassonne. — Géologie, Botanique. Sourbien (E.) fils, 35, rue Sainte-Lucie, Carcassonne. — Conchyl., Ent. : Coléoptères, Hémipt., Lépid. Cambournac (ils, boulevard de la Gare, Narbonne. — Ent. : Coléopt. Aveyron. — Lauret (Fréd.), faubourg du Pont-Rouge, Millau. — Géol., Paléont. Guieysse, professeur, à Camonil, près Rodez. — Ent. : Coléopt, Hémipt. — 59 — Bouches-du-Rhône. — Aubcrt (Marius), 34, boulevard de la Corderie, Marseille. — Crustacûs ôdriophlbalmcs : Isopodes, Amphipodes. Blanc (Marius), 22, (|uai du Canal. — Herpétol., Ent. : Cok'opt., Hiîmipt., Lépidoptères. Bouvier (Fern.), 6, rue Chevalier-Roze. — Ent. : Coléoptères. JuUian (Camille), 15, boulevard du Nord. — Knt. : Dipt&res, Hyménoptères. Livon (A.), 17, rue Peirier. — Ornithologie de Provence, Ent. : Lépidoptères. Mingaud (Gallien), 63, rue de Lodi. — Ent. : Coléoptères, Lépidoptères, Botanique. Olive (G.), ii,rue Montgrand. — Oologie, Herpét., Ent. générale, Concbyl. et animaux marins, Paléont. Deschamps |E.l, 14, rue Saint-Martin, Endoume, Marseille. — Malacol., Ent. : Goléopt. Réguis, à Allaucb. — Vertébrés de la Provence et synon. franco-provençale. Siépi (Pierre), 7, rue Pavillon. — Maramalogie, Ornithologie, Ilerpétologie. Calvados. — Osmont, 2i), rue de Geôle, Caen. — Ent. : Lépidoptères. Cantal. — Pomarat, au petit séminaire de Pleaux. — Ent. : Coléoptères, Botanique. Rouchy, vicaire à Saint-Christophe, par Pleaux. — Botanique. Daude (Pierrel, place du Palais, Saint-Flour. — Ent. : Coléoptères. Charente. — Delamain (Henri), à Jarnac. — Ent. : Coléoptères, Lépidoptères. Dupuy (G.), rue Saint-Martin, Angoulome. — Ent. : Lépidoptères. Mercier (G.), 36, rue Froide, Angoulème. — Ent. : Coléoptères. Roullet (A.), 14, rue de l'Evèché, Angoulème. — Ent. : Coléoptères. Charente-Inférieure. — Delavoie, 35, Grande Rue-du-Faub., Rochefort. — Ent. : Lépid. Jousset (E.), 1, rue Lafayette, Rochefort. — Botanique. Riveau (Ch.l, à la Groie, par Muron. — Histoire naturelle générale. Giraudias, Aulnay. — Ent. : Coléoptères, Lépidoptères. Ratier, pasteur à Royan. — Conchyliologie. Cher. — Hardouin, professeur au collège de Saint-Amand. — Ent. : Coléopt., Lépidopt. Gorréze. — Rupin (E.), boulevard des Sœurs, Biive. — Botanique. Côte-d'Or. — André (E.), 23, boulevard Bretonnière, Beaune. — Ent. : Hyménoptères. Cuisance, 12, rue de Notre-Dame, Dijon. — Ent. : Coléopt., Lépid., Hyménopt. Darras, chef de gare en retraite, Dijon. — Conchyl., Minéralogie. Genty, 15, rue de Pouilly, Dijon. — Bot. : plantes de Côte-d'Or contre plantes de France ou de Suisse. Rossfelder (P.), 16, rue Devosge, Dijon. — Entomologie. Tarnier, 21, rue Vauban, Dijon. — Ent. : Coléopt., Lépid. europ. et surtout exotiques; Conchyl. du globe. Marion, à Daix, près Dijon. — Conchyl., Géologie. Mioi (Henri), substitut à Seniur. — Ent. : Coléoptères, Insectes utiles et nuisibles. Simunot-Révol, à Semur. — Ent. ; Coléopt. de France. Wattebled, lieut. au 16° chasseurs, Auxonne. — Zool., Conchyl., Paléont. Dordogne. — Skarbek (Emile), 20, rue Neuve-Ste-Ursule, Périgueux. — Ent. : Coléopt. Hugues, 7, rue du Marché, Bergerac. — Ent. gén., Conchyl., Paléont. Doubs. — Mathieu, lieutenant au 60'', à Besançon. — Ent. : Col., Lépid. europ. et exot. Montandon (Henri) fils, 85, Grande-Rue, Besançon. — Ent. : Coléopt., Hémipt. Sancey (Louis), 26, rue Neuve, Besançon. — Ent. : Coléoptères, Lépidoptères. Pourchot (L.), à Cuisance, par Beaume-les-Dames. — Ent. : Coléopt. Drôme. — Argod (A.), à Crest. — Ent. : Goléopt. européens et exotiques. Barrai (J.), à Crest. — Ent. : Coléoptères d'Europe. Ravoux, pharmacien, Nyons. — Ent. : Coléoptères, Lépidoptères. Xttmbeu, capitaine au 22"= régiment d'infanterie, Montélimar. — Ent. : Coléoptères. Eure. — Régimbart (D'' de), 19, rue de la Petite- Cité, Évreux. — Ent. : Coléoptères. Thieulin, fonderies de Romilly, par Pont-Saint-Pierre. — Géologie, Minéralogie. Delamare, instituteur, à Fleury-sur-Andelle. — Ent. : Lépid. — 60 — Finistère. — Lésôleuc (D"' dei, 40, rue Voltaire, Brest. — Ent. : Coléoptères. Bavay, 45, Grande-Rue, Brest. — Conchyl. terr. et ûaw Roussel, 54, rue Saint-Yves, Brest. — Eut. : Coléoptères européens et exotiques. Hervé (E.l, rampe Saint-Melaiiie, Morlai.>:. — Ent. : Coléoptères. MIciol (E.), ingénieur, MorlaLv. — Botanique. Lauzanne (H. de), château de Porzantrez, par Morlaix. — Ornithol., Ent. : Lépid. Gard. — Clément (Stan.), 7, rue Maison-Carrée, Nîmes. — Conchyliologie, Ornithologie. Bérenguier (Paul), 14, rue Monjardin, Nîmes (de novembre à mai), et château du Clos- 0.la(jingraphus] eriae, excorialus, sulcicoUis, Lethierryi, Graëlhi, nebulosus, arcifiTUs, ohliquus, crinipes, callosus, tahidus, Pelleti, Pachycerus Abeillei, scabrosus, albarius, varias, mixlus, rugosus, Leucomigus tessstlalus, Trachydemus basalis et tous les Dothynoderes français, sauf punctiventris. M. F. Breignet, à Marmande (Lot-et-Garonne), désire se procurer des coques Wvantes de Saluntia cynllna et ArrynJi. M. Bellier de la Chavignerie, à. Hyéres (Var), oSve : Badisler peltalus, Pterostichus Lasserrei, Beryintts tamarisci. Cardiophorus vestigialis, exaratus, Uryophiius longicollis, Psammodius porckollis, Stenosis intermedia, Dichillus minutus, Plinus bidens, dubius, Meloe rugosus, AmmoplUhorus rufus, Anthicus Ureinei, Ixciceps, Thamnurgus varipes, Auleles- cisli- cola, Thyamis ballolx, Crepidodera lineala, Aphlhona atrovirens, Dapsa trimarulala, etc. (Voir aussi la Feuille de janvier et celle de février), en échange d'autres coléoptères. M. Henri Petit, 2, rue Saint-Joseph, à Châlons-sur-Marne, offre une certaine quantité de Carabus rubuslus (Caucase), C. [toncouloirii (Caucase), en échange de coléop- tères ou lépidoptères européens et exotiques. M. Ern. Leliévre, naturaliste à, Amboise, demande en nombre : P. machaon, M. stel- lataruin, fucifurmis, Tr. apiforinc. Cossus et Zcuzera, Psyché, Orneodes, Xylocopcs et Cynips, en échange de Mel. cynlhia, Malurna, Trivia. Pliœbe, Didyma, Oictynna, Arg. Pales et var., Amathusia, Daphne, Hécate, Niobe et var., Melan. v. Clcanlhe et une foule d'autres rho- palocères et hétérocères de la faune française. N. B. — • Dans ma demande de janvier dernier, il s'est glissé une légère erreur : Je n'offre pas de Naucoris cimicoïdes, au contraire, j'en demande. M. Gabriel Ancelet, 64, rue Vitruve, Paris, offre les coléoptères exotiques suivants : Oncidcres vumirosa, Trachydercs striattis, Dionyriiiis paraltelugrannnus, Naupactus rivulosus, Eurhroma yiganlea, Chalcolrpidius striatiis, Enema infundibulum . Gustave Wattebled. — Catalogue des raollusi|ues testacés terrestres cl lluviatilcs observi!s aux environs Je Moulins. 18 p., nnp. J. Tremblay. (Extrait du Journal île coiiclujtiotogie}. Jounint lin Ciel, — 2 numéros. — 25 février, 23 mars. Le Hameau ite sapin. — [" février 1884. — Commejit Robert des Oiseaux lit la capture d'un renard. — Intelligence des animaux. I.e Mmileur il'horliculture. — 2,'i janvier 1884. Bultelm lie la Siieiele île riticullure el il'lwriieulture île Tarare. — Septembre 'a décembre 1883. nerue horlicole Uca Itiiuehe.i-ilu-nliiine. — Décembre 1881 — Eug. Fonrnier : La botiinique des Cbinois. Bittli'liu lies travait.x de la Socielé île pharmneie île Bonleuu.r. — Ociobre-tlécembre 1883. — M. Périer ; Zoologie, les os. Siicieté lies .seieiices, af/rieulture el arts île tu lîasse-.il.iaee. — Janvier 1884. Hociele îles Huiles lilleraires, .■ieieuti/ii/iies el arlisliques ilu Loi. — T. Vlll, 3» fasc, 1883. — J. Indycki : Origine inor- ganii|nc des combustibles minéraux. — A. Soulié : Calaliigue des plantes recueillies 'a Puy-Calvel et aux CJivirons. S(ieif/e euliimolinfii/ue de l'ranee. — Bullciiti des séances. — M et 2^ janvier. Saeieie lnilaui/ue île Lyon (comptes rendus des travaux pendant l'année 1883). — Ant. Magnin : Recberclics à entre- prendre sur la géograpbie botaninue du départemenl du Rbône. Sociele il'eluiles seienliflqnes ilu Finislére. — 5" année, 1883, 3» fascicule. — 0. du Noday : Mousses des environs de Josselin (Morbilian) — E. Macé : Ligule enkystée dans le l'oie de la peiclie. — Dégénérescence' fibreuse du placenta cbez les rongeurs. — Itlancliard : Une nouvelle esiiéce d'HeracIeum (Heracleum Irifoliaium). — M. Lukis : Origine et nature des (lions métallifères. — M. de Lau/anne : Bec-croisé des pins. Bulleliu lie la Sociele de Borda, à Da.r. — 8" année, 1883, 4o Iriraestre. Butletin de la Snfieie des amis des seienees naturelles de Rouen. — 1883, \" semesti-e. — Dr Hans Gandow : .Structure des plumes et ses rapports avec leur coloration, traduit et annoté par M. H. fiadcau de Kervilli'. — Tli. Larvelevée : Notes euto- mologii|iies. — H. (iadeau de Kerville : Mélanges cntoraologii|ucs, l" mémoire. — Hotte ; Une aberration de Bombyx séricigèni'. — Malbraiirbc et Leiendre : Cbam|)ignons nouveaux ou peu connus récoltés en Normandie. Bulletin de l'Assneiation scient ilii/ne atijerienne. — 1883, 3« fascicule. — Batlaiidier et Tr«but : Flore d'Alger (suite el fin). Berne linjotofiiiine. — 11» annéi', 1884, n« 1. — Philibert : Le Tlinidinm (Iccipiens de Notaris. — Massalonge : Découverte du Duinortiera irri',;ua. — F. Gravet : Adililions ii la llore brvol"Ki(|ue de Bck'iiiue, Bci/ue mi/eotoi/ii/ne. — Janvier 1884. — D' \>. Mortliier : Euryacbora stellaris et Pbyllachora campanula?. — Ronnicguére ; Funi,'i gallici exsiccali. — D' J. Muller : Licliens de Palestine et d'Egypte. — Feuilleaubois : Pliallus impudicus. — Saccardo et lUiumeguère : Rcliiiuiae mycologicœ Libcrtianx. — D'" Quélel, Mougcot, Feiry, cic. : Champignons observés dans les ■Vosges en 1883. Journal it'hisloire naturelle. — 31 janvier. — F. Latastc : Les rapaces nocturnes. — Leçons d'un instituteur de campagne à Ses élèves sur les insectes du Sud-Ouest et leurs ennemis. Le Naturaliste. — 15 janvier. — P. Mégnin el L. Trouessart : Sarcoplidcs plumicoles de la collcclinn du musée d'Angers. — L. Fairmairc : Hypocephalus armalus. — Nylauder : Observations sur les Taniia. Société enloinoloiiii/ue de tleliiiifue (Annales,' t. XXVII, IS^S). — E. Allard : Mélanges entoniologii|ues. — D' Dugès : Métamorphoses >lu Lyclus plaiiicollis Le Conte. — Preudhomme de Borre ; Mantides du musée royal d'histoire nalurelle de Belgii|Me. — De Selys-Longchamps : Les Odonates du Japon. — L. Fairniaire : Coléoptères de l'Arcbipel de la N.mvelle- Breiagne. — A. de Bormans : Forlicnlaires nouveaux ou peu connus. — A. Duvivicr : Staphylinides décrits depuis la publi- cation du catalogue de M.M. Gemminger et de Marold. Id. (Comptes r.udus). — 56 décembre 1883 el 5 janvier 1884. — Mac-Lacblan : Deux espèces nouvelles du Gompbius orientales. — M. de Borre ; Les Glomérides de la Belgi(|ue. — D' Jarobs : Tenlbrédines. Céphides et Siricidesdes environs di' Bruvelles. — Ueylacrls : Psycbides avec descriptions de nova; specics. — D' Staudinger : Deux Borabycides exotii|ues nouvelles. Sociele Beli/e de microscopic. — Séance du 28 décembre 1883. The Hntoinolof/ist's montlilii )lai/a;ine. — Février 1884. — W. Buckler ; Aglossa pinguinalis. — G. Champion : Tropical collecting. — Osborne : The niale of Zara'a fasciala. — J. Edwards : Brilish Homoptera. — Rev. Malthews : A Memoir of ant lih'. — Harwood : Aculeaje Hymenoptera near Colchestcr. — Captures in North Mist and St. Kilda. — Brilish Dipicra. — Carabiis glabralus. — Pachytylus cinerascens. — New specics of saw-lly. — Aleurodes imiuaculata. — Eupterjx melissœ. — Lepidnptera in Itie isic of Man. Hardwicke's Seietice Gossip. — 1=^ février. — Eyes of Epeïra conica, avec pi. col. — G. Roberts : Domed nests. — Harris: Fossil plants near CariiilV. — Greene : Australian cntomology. — G. Barlow : .\ strange visilor. — Kidds : Distribution of Plants on rocks. — A botanical ramble near Weymoutb. l'siiehe. — Systema'ic Index lo vol. II. Linnean Societtj of New Soulk Wales. — 28 nov. 1883. Tlie Qnnrtrrhi Journal of tlie Boston Xooloiiical Sorietij. — Janvier 1884. — Bnurditch : Hydrucharis obtusatus Say and Maizdalis (livra Herbst. — Brackett : Orniihological notes from Minnesota. — Hayward : Boletotberus bifurcus. l'roceediniis of tlie Boston SQçieti/ of .Snturnt History. — Vol. XXI, part. IV, janvier-avril 1882. — Vol. X.XII, part. I, mai-novembre 1882. — Scudder : A new carboiiiferous Cockroach. - Southern Butlerllies in Maine. — Terliary Neuropiera. — Fossil iiisects of Ihe Mi-isissipi. — Scolnpendrella and Polyxenus. — D'Hoffmann : Birds observed at Fort BerlholJ. — Garinan : Nesling of iln; Rock-Urcu. — Kingsley : Molgula inanhattensis. — Merrill : The lilhological collection of tho forlielb parallel survey. — Bouvé : Sand tontaiaing garnct and magnetite of iron. — Miss Clarke : Caddis-Ây jarva;. — Miss Hinckley : Rana sylvatica. — Abbott : Trcntoii Gravels. — Hagen ; Papilio machaon. — Crosby : Coral reefs of Cuba. ftinislu scienli/Jeo-industriaie. — 15 cl 31 décembre 18S3. Àtti delta Socielà Veneto-Trenlina di science nalurali. — Année 1883, 2» fasc. — Ugolini : La cassa ossea del cervello stndiata anaiiiicainente in alcnni crani di scimmia. — Canestrini e Parraigiani ; Gli otolili dei Pesci. — Pavesi : Fauiia pelagica dei lau'hi italiani — Ninni : Nuova specie di Gobius. Atti délia SncieM Tosoana di scienze nalurali (procès-verbaux). — A. Verri : Sui Molluschi continentali pliocenici. — Mencghini : F^uia cambriana del! Iglescenle. — Forsyth Major : La Tvrrhenis. — C. Romili : Divisioiie cellulare nell' uovo segmeniato di (J.itraciani. — Baldacci e CSnavari : Distribuzione verticale délia Diolis Janus. Boltctiiiio del Naluralisla colleltore. — 1881, n« 1. — Issel : I Fossili. Il Suinralista Sicitiauo. — I" janvier 1884. — Lojacono : Primo elenco briologico di Sicilia. — Monlerosalo : Conchiglie lillnrali inediterranee. — Facciola : Pesci dello Slretlo di .Messina. — Seguenza : 11 iiuaternario di Rizzolo. — Ostracodi'del Porio di Mcs.-ina — De Gregorio : Nuove conchiglie mioceniche di Sicilia. — Mina Palumba : LepidoUeri druofagi. — Note di slorta naturale siciliana. Sistrma le Medidas ;/ Pesas de la Repubtica Argentina. Anales de la Socinind eieiitiûca Arijentiim. — Janvier 1881. — Carlos Berg : Addenda el emendenda ad Heraiptera Argentnia. — Cirlns Spegazzini : Fungi guaranitici. Boletin del departamenlo nacional de agricultura. — 15 décembre 1883, Revista Médira de Chile. — 15 novembre 1883. La Vos de Uipocraies. — Mexico, 15 novembre 1883. A.noci'ieitm rural del Uruguay . — 15 et 31 décembre 1883. — D' Rawson : Los Nivos del aire. Bulletin de la Société impériale des Xaturalistes de Moscou. — Année 1883, n» 8. — D' Severzow : Ein Bastard voit Anas crecca mit A. bosch,is. — F. von Herder : Planta; Raddeana; Monopetala". — Trantschold : Ein Masiodon Slosszabn. d-K- Nous tenons les travaux suivants à la ilisposilion de nus li.'ctoui's, muyonnaiit 0 IV. 25 par miinôro et 0 fr. 15 par planclio : C. SCHLUMBERGER. — Notes sur les Poraminifères. — Introduction, — De la co(|uilir. — UécDlie, iii;i^-e et préparation. — Classilication. — Bibliographie (5 numéros, 3 planelies). — Note sur quelques Foraminifères nouveaux ou peu connus du golfe de Gascogne (? numéros, 2 planches). J. KUNSTLER. — Du Protoplasma. — De la cellule végétale. — Des produits cellulaires (G numéros). — Des Mycétozoaires (3 numéros). Ed. TROUESSART. — Les petits Mammifères de la France. — Les souris et les rats i'.\ numéros, 1 [ilanelie). — Les campagnols (3 numéros, 1 planche). J. TEMPÈRE. — Préparation des objets destinés aux observations microsco- piques : Végétaux ('i numéi'os). G. COUTAGNE. — Revision sommaire du genre Moitessieria. — 1"' partie (2 nu- méros). A. THOLIN. — Tribu des Cétoniens : Tableau synoptique des espèces françaises (1 numéro). — Famille des Lathridiens : Tableaux synoptiques des espèces françai.ses comprises dans les deux premières tribus (2 numéros). PLANTES RARES DU VALAIS ET DES HAUTES -ALPES S'adresser à M. E. Zisijiersianiv, uaturaliste, Viège, eu Suisse. M. Ferdinand COULET Aux DOURBES (Basses-Alpes) Prévient les Amateurs qu'il peut leur fournir des Coléoptères et des Lépidoptères à des prix trèa raisonnables. Chasses et Préparations d'Histoire naturelle Spécialité de recherches, sur demande, de tous les objets de la Nature. Chasses constantes des Coléoptères, Lépidoptères, Oiseaux, Œufs, etc. — Envoi des listes de sujets disponibles. Prix très modérés. J. TOUOHET, naturaliste, à ^Mainxe, par Jarnac (Oharente) COLLECTION DIAMANT D'ALGUES MARINES (Voir l'annouce aux n"' 159 et ICO de la Feuille) Estrait des lettres adressées à l'auteur par UU. les Naturalistes : « Je vous en fais mon compliment, je ne trouve rien d'aussi intéressant (1. B. L.). — Vos algues » ont été apréciées à leur valeur comme chose fort belle (2. S. O.). — Je me fais un vrai plaisir de Il vous en adresser tous mes compliments ; il serait, je crois, bien difficile de préparer ces plantes si M délicates avec plus de soin et surtout plus de goût (3. P. S.). — Votre album fait toujours mon Il admiration.., (4. L. G.). « 50 espèces déterminées, 8 fr. franco. — Album de 40 plantes avec les noms apparents : en cuir gaufré, 14 fr. franco; en peluche de soie, 16 fr. franco. L Paul MAURIES, rue de la Tremblade, 94, à Royan [Charente-Inférieure] — 4— îi i«3= Avril 1884 — Quatorzième Année — N* 162 FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Fondée à Mlulhouse en 1870 PARAISSANT TOUS LES MOIS PRIX DE L'ABOIKKEinEniT Poior la !France et l'Alsace- Lorraine fr. 3 par an. Pour l'Étranger fr. 4 par an. Ije Numéro, sans planclie, S5 cent.; avec planche, 40 cent. LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR DD l""^ NOVEMBRE DE CHAQUE ANNEE Les abonnements peuvent être pris dans tous les bureaux de poste de France LES PERSONNES QUI NE SE DÉSABONNERONT PAS SERONT CONSIDÉRÉES COMME RÉABONNÉES S'ADRESSER, : A PARIS, chez 51. Adrien DOLLFUS, 35, rue Pierre-Charron POUR L'ALSACE ET L'ÉTRANGER : A Mulhouse (Haut-Rhin), chez M"° Pétry, libraire, 14, rue du Sauvage. Pour l'Angleterre, à Londres, chez M. Aug. Siegle, libraire, 110, Leadenhall Street,E. C. Pour la Belgique, à Bruxelles, chez M. Mayolez, libraire-éditeur, 13, rue derimpéralrice. Pour les Pays-Bas, à la Haye, chez M. Van Stockum, libraire, 36, Buitenhof. Pour la Suisse, à Neuchàtel, chez M. A.-G. Berthoud, libraire. Pour l'Espagne, à Madrid, chez M. Gaspar, libraire, 4, Principe. SOMMAIRE DU N" 162 F. Audollent : Les explorations scientifiques (Exposition du Travailleur et du Talisman). J. Chalande : Notes sur les espèces françaises du genre Bhyssemvs. P. de Rusunan : Note sur le Phallus impudicus. C. Houlbert : Stations de quelques plantes rares dans la Mayenne. Communications : Sur l'ascension des arachnides. — Cas d'albinisme chez plusieurs oiseaux. — Végétation d'hiver. — Idutilation du Cchr'w ijigns. — Carahus avratiis. — A propos du Lacerta mvralis. — Grand prix des sciences physiques. — Échanges. — Bibliographie. TTP. OBEKTHUE, A HENNES. — MAISON A PAEIS rue Salomon-de-Caus, 4 (square des Arts-et- Métiers) 1S84 i<*3- zg*dî^ r -♦— >- DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Avril 1884 Arnaud. — De la division du luronicn et da s6nonicii en l'raïue; syiiclinniisme de ces étages dans !c nord et le sud-(iucsl d.' la France. In-8, 19 p., labl. Augoulême, imp. Roussand, lib. Debrêinc. Bossu. — Oolaijii|iie cl niantes iniMicinalcs, m.inuel com- pri'ii;uil.3 |iarli''S : t'i(;iiiciits di' botaiiifjue, iilantL's utlicinale.-i, dicttoiiiiairc des simples, 4" éditinn du Tr.iité des pLiulC-s médicinales iiMigèiies transformé. In-t8 j., xir-587 p., 1,021) lig. Sceaux, imp. Cliaraire et lils, libr. Blaud ut Barrai. Brongniart. — Aperçu sur les insectes fossiles en géiiér;il ei observations sur quelques insixles fossiles des terroins liouillers de Commenlry. lji-8, 15 p., pi. Moutluçon, imp. Ilerbiu. Carloer. — Anatoraie philosophique : les cinq vertèbres céphaliqucs, la troisième paire de nicnibres chez l'homme et les autres vertébrés. In-8, xi-363 p.. lig. Le Mans, imp. Uonnoyer, Paris, lib. J.-B. BaïUiére et lils. FoDtannes. — Diagnosc d'espèces et de variétés nou- velles des lorrains tcrtiaiiis du bassin du Rhône. In-8, 9 p., Lyon, imp. iioui;in-Rusand. Gadeau de KervUle. — De l'action du persil sur les psiiiacidés. In-8, 6 p., Rouen, imp. Dcsliayes. Torcapel. — Sur les alluvions tertiaires et quaternaires du Gard et de l'Ardèche, commuuicaliou faite ù la séance anniversaire de la Socirté d'é:ude des sciences naturelles de Nîtues, lu -8, IG p. Nîmes, imp. Royer et Laportc. Vogt. — Les mammifères, édition française originale. •10 pi., Si^ô lig., in-4», 2 col., iini-522 p. Corbeil, imp. Crète. Paris, libr. Masson. ■Wohlgemuth. — Recherches sur le jurassique moyen à l'eiu de Paris (études critiques sur la valeur des caractères paléontologiquesi. I" partie, stratigraphie, lu-8, 3lti p., pi. Nancy, imp. Bcrger-Levrault et Cic. OUVRAGES REÇUS DU 7 FÉVRIER AU 7 MARS 1884 (La mention aus » Ouvrages reçus » tient lieu d'accusé de réception) Achille Costa. — Notizic ed osseivaïioni suUa geo-fauna sarda, raemoria seconda; risultaraento di ricerche faite in Sardcgna nella primavera del 188-2. 1 vol., 110 p., in-4, 1883. Naples, tip. délia Rcale Accadcmia dcllc scicnze. Héron-Royer. — Recherches sur les caractères embryonnaires externes de l'Alvte accoucheur (Alytes obsletricaus), il partir de la ponte jusqu'il Icclosiou de la larve. 20 p. et 1 pi., 1883. Paris, 7, rue des Grands-Augusti.is. (Extrait du Bulletin de ta Société zoologit/ue de France). Maurice Chaper. — Observation d'un cas d'adaptation de certains poissons il des eaux de salure très différente. 6 p., 1884. Paris, 7, rue des Grands-Au^'ustins. (Extrait du Butletin de la Société zoologiqne de France). Knnstler. — Les origines de la vie (Cours de zoologie i la Faculté des sciences de Bordeaux}. 35 p. (Extrait du Journal d'histoire natnrette de BordeaiLV et du Sud-Ouest]. ■Valentin Humnicki. — Nouicau supplément au catalogue des plantes vasculaires des environs de Luxeuil (Haute- Saone). 13 p., 1883. Orléans, imp. Puget. M. Chaper. — De la présence du diamant dans une pegniatite de l'Indouslan. 3 p., 1881. Paris, Gauthicr-Villars. J. Touchet. — Notions générales et pratiques sur les musées scolaires. 31 p., 1883. Saintes, imp. A. Gay et C». Paolo Magrettl. — Raccolte imeuolterologiche nell' Africa orientale. 15 p., 1883. Florence, tip. Cenuiniana. (Extrait du Bulletin de la Société entoriiologique ita/ienne). Thomas Bolton. — Portfolio of drawings and dcscri|ition of living organisms (Animal and vcgetable). N" 9 et 10, 13 pi. et lu pi. Mars 1883 et février 1881. Uirmingliam, 57, Newhall Street. Albert-Auguste Fauvel. — Promenades d'un naturaliste dans l'archipel Chusan et sur les côtes du Chekiang (Chine). 1 vol., 260 p., t. I, 1881. Cherbourg, imp. Ch. Syfferl. Journal du Ciel. — Du 24 mars au 20 avril. Le Moniteur d'horticulture. — 10 et 25 février 1884. Journal de la Suciete d'korticittture du canton de Vaud, — 1884, n« 1. Beviata medica de Chile. — 15 décembre 1883. Le fiaturnliste. — N" 51 et 52; 1" et 15 lévrier 1884. — Mégnin et Trouessart : Diagnoses des espèces et genres nouveaux de Sarcopiides plumicoles de la collection du Musée d'Angers. — G. Rouy : Espèces nouvelles pour la flore de la péninsule Ibérique. — F. Litaste : Sciurus persicus. — Crellé de Palluel : La Perdrix grise. — M. Peracca et C. Deregibus : Le Cœlopellis insignilus. — D' Jousseaume : Division des Cypra?ida;. Le Journal d'kiatoire naturelle de Bordeaux et du Sud-Ouest. — 3" année, n° 2; 27 février 1884. — N. Merlet : Un nouveau champignon de nos landes. — Variétés : Leçons d'un instituteur de campagne i ses élèves sur les insectes du Sud-Ouest et leurs ennemis. Saciété entomûlogique de France. — Bulletin des séances, n» 3. — Annales, 1883, 3« trimestre. — Eugène Simon : Etudes arachnologiques, 11' raérauirc. — Bigot : Diptères nnuieaux ou peu connus, 22' partie. — V. Siguorel ; Revision du groupe des Cydnides, 11' partie. — J. Bourgeois : Synopsis du genre Tnonalmus (Lycides). — D' M. Régimbarl : Essai monogra- phique de la famille des Gyrinida;, 3' partie. — S. Bedel : Faune des coléoptères du bassin de la Seine et de ses bassins secondaires. tM— - -—-¥• ï 1" Avril 1884. Quatorzième Année. N" 162. FEUILLE DES JEUNES NATURALISTiîS LES EXPLORATIONS SCIENTIFIQUES L'EXPOSITION DU TRAVAILLEUR ET DU TALLSMAIf D'après des notes prises à la Conférence de M. Alph. Milne-Edwards, dans la salle de l'Exposition, le 8 février 1884. Plusieurs revues ont donné déjà de nombreux détails sur les explorations sous-marines du Travailleur et du Talisman, dont on a pu voir le résultat à l'exposition de la rue de Buffon. Nous tenons, nous aussi, à ne pas passer sous silence cet événement scientifique, et nous espérons que les notes qui suivent pourront intéresser ceux de nos lecteurs qui ont été empêchés de visiter l'expo- sition ou de s'en rendre compte par la lecture des articles si attachants publiés à ce sujet dans la Nature, \a. Revue scientifique, la Science et Nature, etc. Ainsi que M. Milne-Edwards nous le disait à sa conférence, on ci-oyait autrefois les profondeurs de la mer complètement inhabitées ; la vie, d'après une loi énoncée par Forbes, devait s'arrêter vers 400 mètres au-dessous du niveau. Or en 1861, le câble reliant l'Algérie à la France vint à se rompre ; sur un tronçon retiré d'une profondeur de plus de 2,000 mètres et qui fut rerais à M. A. Milne- Edwards, celui-ci trouva fixés plusieurs animaux vivants d'espèces inconnues ou classés seulement jusqu'à ce jour dans les séries paléontoiogiques. Ce fut le signal d'un nouveau genre de recherches. L'Angleterre prit les devants. Elle arma le Porcupine, puis le Challenger, l'Amérique lança le Blake, tandis que la France, malgré les instances de ses savants, la France, à qui l'on devait cette découverte, restait malheureusement en arrière. Ce fut seulement en 1879 que le Gouver- nement consentit à mettre le navire le Travailleur à la disposition d'une com- mission scientifique présidée par M. Milne-Edwards. Trois campagnes furent menées à bonne fin avec ce bâtiment. On explora successivement le golfe de Gascogn»^, les côtes de l'Espagne et du Portugal, la Méditerranée occidentale ; on put même aller jusqu'aux Canaries. Toutefois le Travailleur, petit aviso à roues ne pouvait guère s'éloigner des côtes, bien qu'il consommât beaucoup de combustible. Aussi en 1883, sur la demande de la commission, un éclaireur d'escadre, excellent navire à hélice, le Talisman, lui fut accordé. L'expédition partie de Rochefort le 30 mai, suivit cette fois encore les côtes à' Espagne et du Maroc, mais atteignit le Sénégal, les îles du Cap-Vert, les Açores et la mer des Sargasses, pour rentrer en France à la fin du mois d'août. Nous n'insisterons pas sur les détails des instruments construits spécialement pour l'expédition du Talisman et qui sont aussi ingénieux que simples à faire fonctionner. Les résultats qu'ils ont donnés sont surprenants. Ce sont divers systèmes de sondeurs remontant des échantillons d'eau et de vase du fond de l'Océan, des thermomètres à retournement donnant l'indication précise de la tem- pérature à ces grandes profondeurs, mais avant tout ces magnifiques chaluts à triple filet, qui, grâce au concours de leur infatigable et inséparable compagnon de voyage, le fameux câble métallique, long de 6,000 mètres et composé de — 70 — 42 fils, ont rapporté toutes les merveilles que nous allons parcourir, en ana- lysant trop rapidement les savantes explications de notre illustre conférencier. Les animaux les moins élevés en organisation occupent plusieurs tables au milieu de la salle. Ce sont d'abord des foraminifères. Le classement en est dû à M. C. Schlumberger qui a publié ici même à ce sujet d'intéressantes études. M. le marquis de Foliri, l'un des instigateurs et des plus ardents jiromoteurs des expé- ditions sous-marines s'est également occupé de l'arrangement de ces protozoaires. Les sédiments des grands fonds sont presque entièrement formés par les carapaces de ces petits animaux; M. Schlumberger en a compté jusqu'à 120,000 dans un centimètre cube. On passe ensuite à de magnifiques éponges de formes nouvelles et singulières ; nous remarquons surtout une nombreuse collection à'Holtenia Edioardsii et d'Eiiplecfella avec leur chevelure siliceuse si délicate, prises à toutes les phases de leur développement ; les unes sont conservées au naturel dans l'alcool ou desséchées, les autres débarrassées des matières organiques par les lavages à l'eau, l'acide chlorhydrique et l'eau de Javel, ne présentent plus qu'un feutrage formé de très fins spicules siliceux à cinq branches et d'une éclatante blancheur. Plus délicate encore est la trame des Aphrocallisles , véritables gâteaux d'abeilles dont les alvéoles seraient faits au point d'Alençon. Enfin notons YAsconema sctvbalense , cette singulière éponge fibreuse présentant la forme d'un immense chapeau renversé. L'on croyait jusqu'à ces temps derniers que le corail ne vivait pas à plus de 200 mètres environ au-dessous du niveau de la mer; M. Edwards a démontré la fausseté de cette assertion en péchant du corail à 2,000 mètres de profondeur où il forme des bancs considérables, et même à 4,000 isolément. Parmi les autres coralliaires nous remarquons des Stephanotrochus, des Flabellariés, des Cryptohelia. Viennent ensuite les polypes hydraires ainsi que de magnifiques Actinies (anémones de mer) douées d'une vive coloration et souvent d'une taille consi- dérable, des Gorgones, Isis, Mopsées presque identiques aux espèces que nous offre la paléontologie. A ce propos remarquons qu'un bon nombre d'espèces que l'on croyait éteintes depuis un temps considérable, ont été retrouvées pendant l'expédition du Talisman vivant au sein des mers où elles sont encore très répandues. M. Milne-Edwards, pour faire ressortir ces analogies, a eu l'excellente idée de placer à côté de chacune de ces espèces des échantillons empruntés aux collections géologiques du Muséum. Nous continuerons dans l'ordre de classification par de grandes Pennatules comme les Umbellularia, puis ces magnifiques Encrines (lis de mer) identiques aux Crinoïdes fossiles; on les a pêchées en quantité tout près de Rochefort, à une profondeur de 1,500 mètres où elles vivent fixées sur les rochers non par l'extré- mité de leur tige, mais par les cirrhes latérales de celle-ci. Les Comatules, fort bien représentées, nous conduisent aux Astéries et Ophiures, parmi lesquelles nous remarquerons avant tout, ces grandes Brisinga de couleur orangée, animaux d'une susceptibilité telle que, sans même avoir été touchés, ils se mutilent spontanément dès qu'ils se voient dérangés dans leurs habitudes; d'ailleurs cette originalité leur est commune avec d'autres animaux d'humeur peu sociable, comme certains crabes par exemple. Après les Brisinga sont classées des Holothuries, la plupart d'espèces jusqu'alors inconnues, aux formes les plus étranges et Inattendues avec des teintes roses, rouges, blanches, mais principa- lement d'un violet épiscopal ; les unes portent au-dessus de l'anus une queue plus grosse que la moitié du corps, d'autres, les Péniagonées , sont munies d'un charmant éventail érectile; les Oneirophanta oni pour ornement deux énormes tubercules; d'autres enfin, comme les Bcnthodites sont cylindriques et se rapprochent du type ordinaire. — 71 -- Une Ascidie composée nous fournit la transition vers les mollusques, c'est un Pyrosomc gigantesque trouvé flottant sur les c.ôles du Sénégal où il répandait pendant la nuit des lueurs d'un eflet merveilleux. D'ailleurs un tiès grand nombre d'animaux marins de class^^s très diverses sont dumis de ces propriétés phospho- rescentes, entre autres les Isis, les Mopsées, déjà indiquées, ainsi que certains crustacés et poissons dont nous aurons bientôt à dire quelques mots. En tête des Mollusques nous retrouvons des Brachiopodes identiques aux Térébratules et Waldheimia des terrains tertiaires auxquels appartiennent de même un Pecten et des Dentales trouvés en grand nombre près des Açores, sur un banc auquel le Talisman a laissé son nom. Les Céphalopodes sont peu remarquables et peu nombreux. Quelques Annélides aveugles ont été amenées au jour par les chaluts. A côté d'elles on a classé un tube très fin et d'une longueur considérable, enroulé en spirale, mais vide malheureusement; ce tube, retiré d'une profondeur de 5,000 mètres, ressemble beaucoup à certains fossiles jurassiques trouvés à Solenhnfen. Les Crustacés composent la majeure partie de la population des profondeurs de l'Océan. Pour donner une idée de leur nombre, il nous suffira de dire qu'à eux seuls ils forment une collection de 1,800 bocaux, sans compter une multitude de petits tubes renfermant les animaux de taille minuscule, parmi lesquels une quantité d'Isopodes. La plupart sont d'espèces jusqu'alors inconnues, remar- quables par leur élégance et leurs couleurs éclatantes, d'autant plus intenses que la profondeur où ils habitent est plus considérable : il y a là toutes les nuances intermédiaires entre le rose tendre presque blanc et le pourpre ou le rouge cramoisi touchant au violet; mais, par contre, leurs téguments sont mous et leur cliair peu savoureuse. Ce sont d'abord d'énormes espèces de Crevettes écarlates parmi lesquelles nous signalerons le Gnalhophausia Goliath et le Nematocarcinus ; chez ce dernier et certains autres encore, les pattes sont transformées en antennes et en organes de tact. Suivent les Erijon analogues au tj'pe de Solenhofen, mais aveugles, tandis que les Eryon fossiles ont des yeux. Les Galalhées dont on a trouvé plus de trente espèces nouvelles ont des yeux transformés en épine. Très voisins de ce groupe, sont des Pagurus (bernard- l'ermite) de mœurs singulières; ils se logent dès leur jeune âge dans une coquille proportionnée à leur taille, mais autour de laquelle vient s'établir une colonie à' Epizoanihes qui agrandissent le domicile à mesure que la taille de leur hôte se développe. Notons encore parmi les macroures, un énorme homard des Canaries. Bien moins abondants sont les Brachyures, on y remarque seulement des Lilhodes à carapace épineuse connues seulement autrefois dans les mers polaires (1), puis de grands Portuniens ainsi que des Maïens dont les dimensions sont au contraire peu considérables. A la suite des Crustacés viennent les Pycnogonides , ces animaux étranges, au corps si ramassé par rapport à ses pattes d'une longueur démesurée, tenant à la fois de la classe précédente et des Arachnides. Ils sont ici représentés par des Colossendeis, entre autres le C. titan, de 0"'70 en largeur totale, espèce géante par rapport aux Pycnogonides de nos rivages qui dépassent à peine 1 centimètre. Pendant les premières expéditions à bord du Travailleur, les simples dragues employées avaient refusé de ramener pour ainsi dire aucun poisson : cette fois, au contraire, au moyen de chaluts perfectionnés, on en a rapporté des quantités vraiment prodigieuses. Un seul coup de fllet entre autres auprès des Açores a capturé 1,000 poissons en compagnie de 1,300 crustacés, sans compter les autres (1) Un des faits généraux qui ressortant des dragages sous-marins, c'est que dans les grandes profondeurs, les espèces sont les mêmes partout, aussi bien aux pôles qu'à l'équateur, ce qui s'explique par l'égalité de la température. — 72 — animaux. Malheureusement la plupart se gonflaient et éclataient en arrivant hors de Toau par suite de la diminution considérable de la pression. Ainsi de Tpetha squa/es. pris de 1,500 à 1,800 mètres mouraient aussitôt hors de l'eau, tandis que les gaz de leur sang s'échappaient en mousse par tous les orifices. Los ])oissons osseux sont loin d'égaler en beauté ceux qui vivent sur les cotes ou dans les couches supérieures de l'Océan. Ils sont d'apparence hideuse, gris ou noirs, couverts d'un mucus gluant; leur chair elle-même est molle et désa- gréable au goût. Citons seulement comme intéressants entre tous le Melanoceius Johnsoni, petite espèce d'un faciès bizarre portant sur la tète un appendice mobile au moyen duquel, tapi dans la vase et bouche béante, il attire sa proie qu'il emmagasine lians une large poche analogue à celle du pélican; puis le Ma- crurus k queue effilée et tête énorme; enfin le fameux Eurypharynx pelica- noïdes, d'aspect semblable, mais plus exagéré et composé presque uniquement d'une très longue queue filiforme avec une tète qui porte, comme le Melanoceius, la poche qui lui a valu son nom spécifique; ses yeux sont placés en avant et très petits, mais ils existent néanmoins, comme d'ailleurs chez tous les poissons trouvés dans cette expédition; bon nombre possèdent, comme les crustacés dont nous avons parlé, des plaques phosphorescentes ou bien un mucus doué des mêmes propriétés. N'oublions pas de signaler les nids construits par des Syngnalhes au milieu des algues de la mer des Sargasses. Au-dessus des poissons, nous n'avons plus à noter que les MacroscincusCoctei, beaux lézards d'humeur très pacifique, particuliers à l'îlot Branco, immense récif isolé à une certaine distance des îles du Cap- Vert, sur lequel les membres de la mission opérèrent une descente. M. Poirault se hâta d'en étudier la flore aussi minutieusement que possible et avec une ardeur d'autant plus considérable que le fond de l'Océan ne lui avait fourni aucun sujet de travail ; car, ainsi que l'a constaté M. Milne-Edwards, les plantes ne vivent dans la mer qu'à une faible profondeur. On trouva aussi sur l'îlot Branco quelques oiseaux, tels que le Pufflnus Edivardsii, le Passer brancoensis. le Thalassidroma pelagica, qui avaient élu domicile dans les crevasses et les anfractuosités du rocher. Telles sont les richesses qu'il nous a été donné d'admirer et d'apprécier, grâce aux bienveillantes explications de M. Milne-Edwards. C'est donc pour nous un devoir de reconnaissance de terminer ce résumé en unissant nos faibles hommages aux éloges unanimes adressés de tous côtés aux membres de la commission scientifique et particulièrement à son infatigable président, auquel la science doit d'avoir découvert ce nouvel et immense horizon. Paul AUDOLLENT. NOTES SUR LES ESPÈCES FRANÇAISES DU GENRE RHYSSEMUS (insectes coléoptères) Le Rhyssemiit algiricus qui jusqu'à ce jour n'avait pas été signalé comme espèce française, peut être désormais regardé comme tel. Ce n'est pas sur un seul individu, trouvé par hasard, que se base cette obser- vation; j'ai déjà trouvé Valf/iricus en nombre, près la plage de Cette, le 18 décembre 1880. Depuis, j'ai reconnu encore cette espèce dans des individus trouvés par M. Mayet à Montpellier, à Béziers, à Carpentras, à Amélie-les-Bains et à Banyuls. M. Xambeu possède deux exemplaires pris à Montélimar, dans des crottins de lièvre, qui paraissent être de la même espèce. Le Rhyssemus algiricus appartient donc bien à la faune française, et la zone de son habitat ne semble guère s'éloigner du littoral méditerranéen. — 73 — Il a quelques similitudes avec le Rhyssemus Marqueti, mais ne peut être confondu avec l'exemplaire décrit par M. Reiche. Ualgiricus a les intervalles des élytres tous également plans, tandis que le R. Marqueti présente, selon son auteur, les intervalles troisième, cinquième et septième plus saillants et légèrement carénés. De plus, chez le R. algiricus, les ti'ois reliefs postérieurs du prothorax sont séparés par le sillon médian, le premier et le troisième de ceux-ci s'unissent sur le bord de ce sillon en enclosant le deuxième, raccourci à son côté interne. Chez le R. Marqueti, les deux reliefs postérieurs seulement seraient séparés par le sillon médian. Mais ces caractères du Marqueti sont-ils bien exacts? L'espèce existe-t-elle réellement? Je n'oserais résoudre ces deux questions; je n'ai jamais vu l'unique Rhyssemus décrit par M. Reiche, et jamais aucun Rtiyssemus se rapportant à cette description ne m'est passé sous les yeux. Si je ne nie pas son existence, j'en doute fort et crois que l'individu décrit sous le nom de Marqueti, n'est probablement qu'une des nombreuses variétés de Valgiricus. J'ai cru utile, pour venir en aide aux jeunes entomologistes qui pourraient être embarrassés dans la détermination des insectes de ce genre, de dresser le tableau dichotomique des espèces françaises : [ Élytres sillonnées de rainurelles larges, crénelées par des points. 2. 1 . Elytres à stries ou rainurelles étroites, non crénelées ou faible- ( ment crénelées par des striales transverses 3. (Intervalles des élytres également plans, présentant chacun dans leur milieu une rangée de granulations plus ou moins saillantes R. algiricus Luc. * \ Intervalles des élytres finement marqués de points distincts [ plans, excepté les troisième, cinquième et septièine qui sont \ légèrement carénés R. Marqueti Reiche. o ( Intervalles des élytres inégalement saillants 4. ( Intervalles des élytres également saillants 5. Prothorax à sillons peu profonds et intervalles lisses, peu saillants, souvent réduits à de simples gibbosités. — Suture et intervalles deuxième, quatrième et sixième des élytres, à arête lisse, légèrement plus saillants que les autres. 4 ( R. sulcigaster Mis. et R. Prothorax à sillons profonds et intervalles saillants, mal délimités, verruqueux. — Suture et intervalles deuxième, quatrième et sixième des élytres fortement saillants, à arête légèrement crénelée R. Godarti Muls. Prothorax à sillons profonds granuleux et intervalles saillants, lisses, sauf celui de la base. — Elytres à intervalles plans chargés d'une double rangée de verrues. — Soies du bord postérieur du protliorax graduellement raccourcies entre sa 5 ( partie médiane et ses bords latéraux R. germanus Lin. Prothorax à sillons peu profonds verruqueux et intervalles fortement verruqueux. — Elytres à intervalles fortement saillants, à arête tuberculeuse. — Soies du bord postérieur du prothorax de longueur presque uniforme. ... R. verrucosus Muls. Le R. aspericeps d'Algérie, décrit par M. Chevrolat, semble être une variété minor du germanus; la taille, la couleur des élytres et la disposition des reliefs du prothoiax ne nous paraissent pas être des caractères sutfisuus pour établir cette division, attendu qu'on voit souvent ces variations dans des individus de la même espèce. — 74 — Les Rhi/ssemus présentent ainsi un grand nombre de variétés, suivant les localités qu'ils habitent, et si l'on se laissait entraîner par la malheureuse habitude qu'ont beaucoup de naturalistes, de créer de nouvelles espèces, on en arriverait à en faire un genre bientôt aussi nombreux que celui des Aphodius. Espérons qu'on n'en arrivera pas là. Toulouse. Jules Chalande. NOTE SUR LE PHALLUS IMPIJDICUS Le Phallus hnpudicus, aussi curieux au point de vue anatomique que phy- siologique, est un champignon ovoïde, d'une belle couleur blanche, qui se rencontre parmi les feuilles sèches dans les taillis couverts et humides. La mise à nu du mycélium, sur une certaine étendue, me fit remarquer que plusieurs auteurs faute d'avoir assez bien dégagé cette partie du champignon, l'ont représentée comme une racine s'enfonçant verticalement en terre, pourvue de radicelles s'étendant dans tous les sens. En réalité le mycélium n'est rien de tel, c'est une sorte de réseau blanchâtre, ne présentant aucun des éléments communs à toutes les racines, et d'une composition celluleuse très simple. Loin de s'enfoncer directement en terre, il pénètre fort peu avant dans le sol et s'étend horizontalement dans toutes les directions en formant une sorte de trame continue dont tous les filaments sont unis entre eux, et sur laquelle se font jour de loin en loin quelques bulbes reproducteurs. Le mycélium que j'ai pu me procurer était voisin d'une souche d'arbre restée en terre et presque entièrement décomposée. Cette souche a peut-être servi de substratum au mycélium, ou bien c'est une condition nécessaire à la conservation de la plante. Quand le champignon est sorti de terre, il a une forme ovoïde et il est en tous points recouvert par la voira, membrane épaisse, résistante, d'un blanc éclatant. Cette membi'ane examinée au microscope, se montre composée d'un tissu filamenteux dont chaque élément présente à son extrémité une sorte d'utricule à l'intérieur de laquelle est renfermée une masse sphérique, verdâtre, se rencon- trant chez toutes les vai'iétés des Phallus, et en particulier chez le Phallus caninus où elle a reçu le nom de sphéro-cristaux. Ces sphéro-cristaux, si réellement ce sont des corps de cet ordre, sont dissous par la plupart des acides tant organiques qu'inorganiques, ainsi que par l'iode, la potasse et l'ammoniaque. La volva recouvre une matière gélatineuse, composée de filaments semblables à ceux dont j'ai parlé à l'occasion de la volva. Cette matière se liquéfie lorsque la plante a atteint son dernier point de développement, et les filaments qui la composaient, disparaissent presque totalement. Cette substance est contenue dans une sorte de couronne s[)hérique dont les surfaces interne et externe sont formées par la volva. La cavité centrale qui en résulte est occupée par le pied portant les spores. A un moment donné, la volva se déchire et l'on voit apparaître une tète garnie de spores verdàtres, enveloppées dans une membrane extrêmement fine qui se déchire plus tard. Une fois la volva ouverte, le pied ne se développe que fort peu ; il agit plutôt à la façon d'un ressort qui se détend en augmentant de longueur. Ayant ct)upé un Phallus par la moitié pour en étudier au microscope les divers éléments, je mis l'une des parties dans de l'eau légèrement salée où elle ne se développa nullement. Je conservai l'autre sous une cloche de verre avec une très petite quantité d'eau pour éviter qu'elle ne se desséchât, et au bout de quelques jours, la moitié du pied qui y était restée adhérente s'était développée comme si la plante eût été dans le sol. — 75 — Le pied dont la partie centrale est creuse est formé par de larges méats, séparés par de minces cloisons qui forment le véritable tissu de cette partie. Ce tissu examiné au microscupe est composé de cellules circulaires à contenu gazeux et étroitement unies entre elles. A la partie supérieure du pied se trouvent les spores, en nombre infini. Elles sont portées par une membrane hérissée de replis à l'aide desquels elles sont retenues à la surface. Peu à peu soit une sécrétion de la plante, soit l'humidité de l'atmosphère vient les mouiller et les fait se disséminer sur le sol où un petit nombre seul se développera. Avant de terminer, je noterai l'odeur aromatique extrêmement forte de ce champignon. Cette odeur attire les mouches qui se portent en grand nombre sur les spores d'où cette odeur paraît venir, et elle est tellement concentrée qu'elle semble anesthésier ces petits animaux qui tombent à terre privés de mouvements pour quelques instants. Morlaix. F. de Rusun.in. STATIONS DE QUELQUES PLANTES RARES DANS LA MAYENNE (1) L'accueil bienveillant qui fut fait l'an dernier à mes Stations de quelques Plantes rares de la Mayenne par les botanistes les plus autorisés m'oblige, pour ainsi dire, de compléter cette année ces notes beaucoup trop brèves. Je dois à l'obligeance de M. le D"' Reverchon, la détermination de toutes les espèces délicates que je [irésente dans ce pi emier supplément. Les bonnes excur- sions que j'ai faites avec lui au Gué-de-Selle et aux environs d'Évron ont beau- coup enrichi le catalogue de nos richesses botaniques, et la plupart des observa- tions que je faisan sujet de certaines plantes lui appartiennent exclusivement; je n'ambitionne que l'honneur d'être son interprète auprès des lecteurs de \a. Feuille. Qu'il me soit permis de le remercier ici, ainsi que M. Œhlert, le savant conser- vateur du Muséum de Laval, qui n'a pas dédaigné de me donner ses sj'mpathiques encouragements! Cucubalus baccifer Lin. — Cette curieuse plante, voisine des silènes et la seule des caryophyllées qui ait un fruit charnu, a été découverte par M. Bertrand Couraye, dans une haie, le long du chemin de Diéger, près Évron. C'est une des plantes les moins communes de notre département. Melissa officinalis Lin. — A quelques centaines de mètres plus loin, toujours le long du même chemin et presque en face de la petite ferme du Pàtis, nous avons rencontré un seul pied de Melissa ofjïcinalis. Cette fleur, connue sous le nom de citronnelle à cause de son parfum, est rare dans les environs d'Évron ; elle croît aussi près de Laval, le long de la route de Changé. Ranunculus sceleratus Lin. — Quelques pieds de cette plante dont les éma- nations seules excitent, paraît-il, l'éternuement et les larmes, se trouvent dans une mare, à la jonction du chemin de Dierger et du vieux chemin de Rochemado, près Évron. Ranunculus lingua Lin., Grande-Douvé. — Cette belle renoncule croît dans une i)rairie très marécageuse, non loin du village de Champeaux, sur la droite du chemin de fer d'Évron à Neau. Vicia lutea Lin. — Cette plante qui semble habiter exclusivement les terrains calcaires se trouve le long de la route d'Evron à Neau, à peu de distance de cette localité. Elle doit très probablement se rencontrer aussi dans les moissons environnantes. (1) Voir les n»* 146 et U7 de la Feuille. - 76 - Genista tinctoria Lin., Genestrole, Genelte. — Ce délicat petit genêt a été découvert aux environs d'Évron par M. Huchet, professeur au collège. Il croît à environ 500 mètres au delà du village d'Aubusson, le long du chemin conduisant à la Petite-Morinière. Colchicum autumnale Lin., Safran bâtard. — Dans les prairies humides situées entre Aubusson et la ville d'Evron, M. Bertrand Couraye a récolté le colchique. Je l'ai aussi rencontré à Voutré, près du village de la Tem- plerie. C'est une plante peu commune dans le canton d'Évron. Listera ovata R. Broavn. — Cette gentille orchidée à racines fibreuses est assez abondante dans les prairies où croît le Colchicum autumnale (voir ci-dessus). Ranunculus auricomus Lin. — Les pelouses du bois de Guingault et les haies des environs sont abondamment peuplées de cette gentille petite fleur qui est une des plus communes de celles que je signale dans ces notes. Cynoglossum officinale Lin. — Cette grossière borraginée aux fleurs lie de vin croît à 100 mètres de la ville d'Evron, sur le bord de la route de Châtres. On en trouve aussi quelques échantillons le long de l'ancien chemin d'Evron à Saint-Christophe-du-Luat. Astragalus glycyphyllos Lin. — J'ai trouvé cette plante qui est rare pour noire département à l'endroit où l'indique le Catalogue des Plantes de la Mai/cnne, près des fours à chaux de Rouessé, à Saint-Christophe-du-Luat. Helleborus fœtidus Lin. — Cette étrange renonculacée connue sous le nom vulgaire de pied-de-griffon, habite les calcaires des environs de Châtres et de Saint-Christophe. On peut la récolter à l'entrée du chemin conduisant à la ferme du Petit-Rocher, où M""' Houlbert Pa découverte en fleurs dès le le mois de janvier. Melilotus arvensis Walbr. — Aucun mélilot n'a été signalé par le Cata- logue des Plantes de la Mayenne. On peut cueillir le M. arvensis tout près de la ville d'Evron, dans un champ bordé à la fois par le chemin de fer et par la route de Voutré, près des fours à chaux de Rochemado. Galanthus nivalis Lin. — Cette élégante clochette, comme on l'appelle com- munément, croît dans un verger situé sur le bord de la route d'Évron à Assé-le-Béreii£;er, au village de la Chouannière. On la trouve aussi à Voutré, près le pont. Festuca rigida Kunth. — La F. rigida {Poa rigida du Catalogue des Plantes de la Mayenne) croît sur un mur de la rue de la Perrière, à Evron, où on peut la récolter, depuis le collège jusqu'à la place de la Croix- Rouge. Senebiera coronopus Pom. — Presque toutes les cours et les allées des jardins à Évroii, sont tapissées par cette petite crucifère, aux feuilles très découpées, qu'on prendrait à première vue pour une cressonnette, si ce n'était sa silicule hérissée de pointes tuberculeuses. Phyteuma spicatum Lin. — Cette curieuse campanulacée, qu'on prendrait volontiers de loin pour un plantain, ne semble pas aussi commune aux environs d'Evron que dans le reste du département; elle croît cependant aux Bas-Bois, sur le bord de la route de Sainte-Suzanne, et à Orthe, dans le taillis en face du château. Stachys germanica Lin. — Cette plante, à la fourrure épaisse, qu'on m'a re- proché d'avoir oubliée l'an dernier, n'est pas aussi rare sans doute aux environs d'Evron qu'aux alentours de Laval. Cependant, à moins d'un ki- lomètre de cette dernière ville, dans le voisinage de la chapelle de Saint- Nicolas et de la maisonnette du chemin de fer, elle occupe un champ tout entier, et cela sans préjudice pour les champs environnants qui en sont de même abondamment pourvus. — 77 — A Evron, on la trouve près de la Pérardière; près le bois de Crun sur la route d'Assé, et dans les Vaizelles. A Voutré, dans le champ de Houqiietteau, près le bourg et sur la route de Voutré à Sainte-Suzanne, près le village d'Arabriers. Elatine hexandra D.G. — h' Elatine pahidosa {\a.r. hfxandraT).C.) que \e Catalogue de la Mayenne classe dans les caryophjHées, croît à l'élaiig de Gué-de-Selle, sur les bords du sentier battu par les animaux qui se rendent à l'abreuvoir. Airopsis agrostidea D.C. — Du même côté de l'étang, dans la partie ordinaire- ment inondée pendant l'hiver, croît une délicieuse petite graminée, spéciale à l'ouest de la France : c'est VAiropsis agrostidea, qui n'a sans doute jamais été observée en Normandie, car la Flore de Normandie ne la men- tionne pas. Les fleuristes de nos villes la font venir à grands frais de Rennes et d'Angers; cependant au Gué-de-Selle elle ne mute que la peine de la cueillir. Gnaphalium luteo-album Lin., et Cicendia flliformis. — Dans la partie de l'étang de Gné-de-Selle, située sur la droite de la route d'Evron à Hambers, croissent le Gnaphalium luteo-album et la Cieendia {Exacuni) fdiformis; cette dernière plante surtout y est excessivement abondante. Littorella lacustris Lin. — Cette modeste plantaginée croît en abondance sur les bords de l'étang de Gué-de-Selle, à l'endroit où l'eau basse forme une plage pour les baigneurs. Evron. Constant Houlbert. {A suivre.) COMMUNICATIONS Sur l'ascension des arachnides. — Le 28 octobre 1883. j'assistai dans la prairio d'Auxonne à l'ascunsion de plusieurs Thomisus viaticus. Vers 10 heures du matin, quanil le soleil eut fait évaporer le plus gros de la rosée, cha(|ue jeune thomise gagna le sommet d'une tig(! de graminée, et dès qu'une légère brise se fit sentir, je les vis diriger leur abdomen en l'air puis lancer un faisceau de tils ([ui remplit admirabliuiient l'otHce d'aérostat; l'arachniile s'élevait ainsi à une certaine hauteur et s'abandonnait au courant aérien qui l'emportait plus ou moins vite, suivant la force du vent. Le faisceau de fils était lancé avec une telle rapidité qu'il me fut impossible d'en appré- cier la longueur; chaque fois, je fus surpris par le brusque départ du petit aéronaute : en moins de cinq minutes, je vis partir quatre' individus. Par les belles journées d'automne, surtout lorsqu'il règne une faible brise, ces inté- ressants animaux sont susceptibles de franchir des distances parfois considéi-ables ; j'ai souvent remarqué que le trajet d'un jour durait en moyenne do 10 heures du matin à 4 heures du soir. Pour descendre à terre, les araignées pelotonnent leur fil, ayant soin d'en laisser flotter juste assez pour amortir leur chute. Il est probable que, si pendant leurs excursions une bourrasque survient subitement, nos petits voyageurs s'empressent d'atterrir au plus vite'? Wattebled. Cas d''albinisme chez plusieurs oiseaux. — Trois cas d'albinisme ont été observés on 1883 aux environs d'Auxonne (Côte-d'Or). Dans une nichée de quatre jeunes merles, Turdtis meruia Lin., capturés à la forêt de Mondragon par un jeune garçon de la localité, il y avait deux indivitlus albinos qui furent élevés avec succès, .«.près la première mue, leur plumage était d'un magnifique blanc un peu laiteux. Dans le courant de septendu'e, un garde-chasse tua, près du village de Poncey, un superbe Slurnus vulgaris Lin., dont la robe entièrement blanche était niellée de jaune padle. Il devint la propriété d'un amateur qui le fit monter. Chez certains oiseaux maintenus en captivité clans une volière étroite et mal tenue, on voit souvent naitre des plumes blanches qui n'ont rien de commun avec l'albinisme normal ; ces taches accidentelles ont pour cause une sorte d'alfection du bulbe plumeux ; les plumes qui les constituent rem[)lacent toujours celles qui ont été souillées d'ordures ou tronquées par le frottement de l'oiseau contre les parois de sa cage. Toute blessure lésant les tégu- ments peut aussi produire ces taches blanches accidentelles. Wattebled. — 78 — Végétation d'hiver. — Il peut iHrc utile de conserver quelques notes sur la douceur oxccixionnelle de 1 hiver que nous venons de traverser : 17 février ISHl. Herborisé au bois d'iîcouen et dans les champs voisins. Constaté vingt plantes plianéi'oïames en complète lloraison : Aneiiuine nemorusa, Capsella btirsa-pasloris, Viitla odijratn. Sl>'lliiria nwdia, l'nlenlitia fraqaria. Cornus mas, Seni'Cio vulgnris, Tussilaijo farfara, Cnlenilula arvcnsis, Bellis pm-tinis, Tara.tacum dens-leiinis. i'eronira urivn.sis, Lnmium alhum. L. purpureum. L. Iiyhridum, Staclii/s arvensis, Salix caprica, Cori/lus avcllana, Enphnrlna hidiuscopia, E. sytvalica, l'ua annua. E. M. Mutilation du Cebrio gigas cf {Répunse à M. Tlwlin). — Le Prorrustes roriaccus et la pdile fourmi roinjc. cfiie M. A. llavoux, dans le dernier numéro do' la Feuille, soupçonne d'être les auteurs de la mutilation du Cebrio gigas, ne sont pas les vrais coupables de ce méfait. L'un et l'autre ne sont que des pillards qui peuvent se rencontrer sur le champ de bataille, mais ils n'y sont venus qu'après le massacre pour dévaliser les morts et les mourants. Le Cebrio a un autre ennemi plus terrible, plus agile et surtout plus prompt à accomplir sur lui l'acte de brigandage signalé par M. Tholin dans le n" IGO de la Feuille. Cet ennemi n'est autre que l'hiroudelle, la gentille et sympathique hirondelle de fenêtre, comme l'aj)- pellent les lu-nithologistes. C'est elle qui mutile le Ceirio gigas; j'en ai acquis la certitude plus d une fois. D'ailleur-s. voici comment les choses se passent : Ceux qui ont étudié les mœurs des cébrionides savent que pour plusieurs espèces de cette intéressante famille, l'accouplement n'a lieu que dans le mois d'août ou dans le commencement de celui de septembre, suivant les années, et principalement par un temps orageux. C'est ce qui arrive en particulier pour le C. gigas. Lorsque l'atmosphère est bien chargée d'électricité, quelques minutes seulement avant que l'orage éclate, le mâle sort de sa retraite et se met en campagne .à la recherche de la lemelle. C'est aussi à ce moment que l'hirondelle le happe au vol. Sa proie saisie, elle a deux manières de la traiter, selon qu'elle veut s'en nourrir elle-même ou bien qu'elle la réserve pour sa jeune couvée. Si elle veut s'en nourrir elle-même, elle saisit le cébrion par l'abdomen, et d'un coup de patte prestement appliqué sur la tête du patient, elle le divise en deux; elle envoie palpiter à terre toute la partie antérieure y compris le thorax, les hanches et tous les .membres qui y adhèrent, et elle ne garde que l'abdomen, seul morceau dont elle veuille faire sa pâture. Au contraire, si elle réserve sa proie pour sa jeune couvée, elle ne tue pas l'insecte, ni elle ne le mutile, mais elle le porto vivant à ses petits, qui se font une joie de le faire passer de vie à trépas. Les hirondcaux. eux aussi, ont deux manières d'agir : s'ils ont grand'faim, ils s'acharnent sur ce cadavre qu'ils ne peuvent pas ingurgiter aussi facilement qu'un vulgaire hémiptôre; ils le déchiquettent, ils le démembrent et se le disputent entre eux. S'ils sont rassasiés, ils se contentent de tuer leur victime et la rejettent intacte hors du nid. Pendant plusieurs années, j'ai fait chasser le Cebrio gigas par un de mes élèves dont la famille passe l'été aux environs de Crest, dans la Drùrae. Ce jeune homme ne s'occupait pas d'entomologie, il ne connaissait même pas les insectes, mais il savait le moment et l'endroit où il pourrait prendre le Cebrio. Après un orage, il allait explorer le sol au-dessous de quelques nids que les hirondelles construisent tous les ans sous un hangar attenant à l'habitation , et il ne revenait jamais sans rapporter quelques cébrions parfaitement intacts. C'était surtout après un orage violent et de longue durée que la chasse était le plus abondante. En 1881, les derniers jours du mois d'août furent exceptionnellement orageux; mon jeune chasseur en profita et m'apporta à la fin des vacances plus de cinquante C. gigas. Dans le nombre, j'eus le plaisir de trouver deux exemplaires femelles. Celles-ci sont aptères et n'abandonnent jamais la galerie dans laquelle s'opèrent toutes leurs méta- morphoses. Comment donc les deux qu'on m'a|)|)ortait avaient-elles pu être capturées par l'hirondelle'? A cette question que je me posai tout naturellement, je crus devoir répondre ainsi : Le mâle, au moment même de l'accouplement, aura entraîné la femelle hors de sa galerie et l'aura emportée à sa suite dans les airs, oii l'hirondelle les aura appréhendés tous les deux peut-être. Cette note, jilus longue que je n'aurais voulu, répondra pleinement, je crois, à la question posée par M. Tholin. Elle aura un autre avantage, surtout pour les débutants en entomo- logie, elle leur fera connaître un mode de chasse bien simple et toujours fructueux, s'ils habitent le pays du Cebrio. Lyon. A. Garret. Carabus auratus. — Cet insecte offre parfois des irrégularités dans les côtes de ses élytres. Ainsi j'en ai capturé un exemplaire cf qui présente la sculpture suivante : Sur l'élytre droite, la première cote est fortement interrompue vers le milieu; la seconde l'est au quart antérieur et au quart postérieur. — 79 — Sur l'élytre gauche, la première a quatre inteiTuptions, et les deux extrêmes correspondent à celles de la deuxième côte de droite. Les sept fossettes occupent toute la largeur de la côte et ont une longueur uniforme de plus d'un demi-millimètre. Parfois la substance qui semble enlevée à la cote se trouve on travers de l'intervalle voisin. Creuziit. C. Marchai.. A propos du Lacerta muralis Lalr. — Je vais laisser la plume à mon ami le licencié Paul D..., pour vous raconter la capture qu'il Ut, il y a quelques années, d'une variété du lézard des murailles : II y a environ 5 ans que, me promenant au printemps sur les rochers qui boi'dent les gorges du Seyon (Neuchàtel), je vis s'enfuir devant moi un lézard de couleur sombre que je me mis à poursuivre avec tout l'acharnement dont j'étais capable. Tout à coup, j'appliquai un coup de casquette sur la pauvre béte qui alla rouler à cinq ou six pas, et avant que mon lézard eut pu se remettre, je le saisissais déjà. Je revins chez moi en toute hâte. Là, Fatio en main , j'examinai ma capture et quelques instants de recherches me firent bien voir que j'avais sous les yeux non pas une variété du Lacerla vivipava (lézard vivipare), mais bien un sujet de L. muralis (Laur.) atteint du mélanisme le plus complet. Cette variété, d'après Fatio (Faune des Vertébrés de la Suisse), est curieuse dans notre pays. Assez commune en Italie, on ne la trouverait pas en Suisse sous son développement complet ; cependant j'ai tout lieu de croire que la forme rencontrée aux gorges du Seyon est parfaitement bien tranchée. Long de 0"'liO à 0"'150, l'individu, sauf le dessous des pattes et la face inférieure de la queue, était, (juand je l'ai capturé, d'un noir parfait et uniforme, plus brillant en dessous (où les écailles du ventre étaient bordées en bas d'un fine ligne claire qui les faisait ressortir), assez foncé sur la partie supérieure pour qu'il fut très difficile d'y reconnaître les écailles au premier abord. Il est à regretter que le séjour dans l'alcool ait un peu changé l'animal, en lui donnant des teintes brunes ou bleuâtres sur tout le corps et en faisant apparaître sur son dos une certaine quantité de taches brunes; cependant, telle qu'elle est, cette variété est encore parfaitement reconnaissable et l'on ne peut mettre en doute son identité. Neuwied. Alph. Mathey. Grand prix des sciences physiques. — Nous sommes heureux d'apprendre que l'Académie des sciences vient do décerner le grand prix des sciences physiques à notre ami et collaborateur, le D'' Henri Viallanes, pour sa thèse sur l'Histologie des insectes. Les recherches de M. Viallanes ont jeté une vive lumière sur les phénomènes histulogiques qui s'accomplissent chez les insectes au moment de leur métamorphose et sur la manière dont s'opèrent la destruction et la réorganisation des tissus pendant ces transformations. On sait, en effet, depuis les travaux de Weismann, que les tissus et les systèmes de la larve ne servent point à former directement les tissus et les systèmes correspondants de l'adulte, mais qu'au moment où la larve devient inunubile et se change en nymphe, la plupart de ses organes se détruisent et se transforment en une sorte de purée graisseuse dans laquelle se constituent ensuite les tissus de l'imago comme ils se constitueraient dans un œuf. LISTE D'ÉCHANGES (Additions) MM. Lebreton (André), 21, rue de Buffon, Rouen. — Fungologie générale, principalement Funginées de la Seine-Inférieure. Villedieux, 30, rue du Cherche-Midi, Paris. — Ornithologie. . Eudes (H.), 10, rue des Vosges. — Ent. : Coléoptères. Passet (J.), 60, rue Miromesnil. — Tous les ordres d'Entom., Chenilles préparées. Rabaud (E.), 60, faubourg du Moustier, à Montauban. — Entomologie générale. Dans la Liste générale d'échanges, au département du Nord, il s'est glissé une erreur due à une transposition typographique : la mention attribuée à M. Hette doit être reportée à M. Deladerrière, et vice versa. ÉCHANGES Un certain nombre de demandes d'échanges n'ont pu être insérées dans ce numéro, faute de place. M. Hénon, curé d'Escombres (Ardennes), désirerait se procurer des œufs de B. yama-mài. — 80 — M. H. Laborderie-Boulou, 12, rue Copernic, Nantes, cJeniande Cicindela germanica et paltiilosa, Carabus nodiitusus, convcxiis et dcpressus: Scarites gigas et arenarius, Brachinus humfriith. contre d'iuitres coléoptérps de l'ouest et du sud-ouest de la France. M. A. Carret, à l'institution des Chartreux, Lyon, offre : Carabus Solieri, vagans, munliroia ; Dichiruiririis ohxolclus, Poqiinus liltoralis, Gyrinns winator, G. concinnus, Berusus M^rircps, B. Inridiis, Calubius subinl'ger, Lareynia xnea. Ehnis oparus, Ewius angustalus, Meligethfs ruftpes, Aphudius conjugutus, A. ohscurus, llcptolaucus carinalus, et beaucoup d'autres espèces des Alpes et de la France méridionale. — Envoyer listes à'oblala. M. Etienne Rabaud , Montauban, Grand'Rue-du-Moustier, 60. désirerait se mettre en relations avec un correspondatjt habitant les Alpes (France ou Suisse) pour tous les ordres d'insectes. M. Ern. Lelièvre, naturaliste à Amboise (Indre-et-Loire), demande en nombre les œstres suivants, à savoir : la cé[)halémye du mouton, l'hippobosque du cheval, la nyribie de la chauve-souris et le mélophage du mouton, insectes parfaits et larves, en échange d'insectes de tous les ordres. M. Ch. Lebœuf nous prie de transmettre ses excuses à ceux de ses correspondants qui n'ont pas ivçu de réponse à leurs lettres; il n'a pu y répondre par suite d'une maladie grave qui le retient au lit depuis deux mois. M. A. Le Breton, 21, rue de Buffon, à Rouen, échangerait plusieurs Mémoires et Notices (pi'incipalement sur les cham|iignons) de Desmazicros, de Bary, Lcveillé, Montagne, Tulasne, Westendorp, etc., qu'il a en doubles, contre d'autres brochures de ces mêmes botanistes ou de mycologues différents. — Envoi réciproque de listes. M. Bellier de la Chavignerie, à. Hyères CVar), offre : Cicindela flexuosa, Brachinus iminaciiluoniis, bumbarda, psophia. exlialans; Aslrapxus ulmi, Silpha granulala, Geotriipcs Ixvif/'ittts, Bolbocerus gallicus, Aphanislirus emarginatus, Anlhaxia praticola, Acida Vejeani, Bioplanrs meridionalis, PhaLrria hcmisphxrica, Hcdyphanes rolundicoUis, Xylopkilus prui- nosus, etc. (voir aussi la Feuille de janvier, février et mars), en échange d'autres coléoptères. M. Xambeu, capitaine au 22'' d'infanterie, à. Montélimar (Drôme), offre le Dulirhupuda palpala Sulzer, orthoptére cavernicole, en échange d'orthoptères de France ou de coléoptères. BIBLIOGRAPHIE Promenades d'un naturaliste dans l'archipel Chusan, par Alb.-Aug. Fautel. Cherbuury. 1881 jExt]-. des Mémuins de la Soc. des se. nal. de Cherbourg). Nous venons de recevoir un bien intéressant volume dû à notre compatriote, M. A. Fauvel, officier des douanes chinoises à Ning|)o et directeur du muséum de Shanghai. L'archipel Chusan est un petit groupe d'îles situé à peu de distance de Ningpo, au S.-O. de Shanghai. M. Fauvel l'a parcouru plusieurs fois, et en a rapporté une foule de matériaux d'étude et de documents précieux pour le naturaliste, il ne les a pas coordonnés en une sèche nomen- clature ou en diagnoses arides, mais il nous fait assister pour ainsi dire à ses excursions, qu'une carte fort détaillée nous permet de suivre, nous donnant mille détails sur les animaux recueillis, l'usage qu'en font les habitants, leur importance économique, et sur les mœurs souvent curieuses des populations de l'archipel, sans que l'intérêt purement scientiiique de l'ouvrage en soit diminué; M. Fauvel s'est du reste adressé, pour la déter- mination des espèces dont il n'a pu s'occuper lui-même à de savants spécialistes. C'est en somme un livre d'une lecture très agréable et qui doit donner au naturaliste une excellente idée de la faune de ces îles lointaines. A la fin du volume se trouvent le catalogue des poissons de Ningpo que M. Fauvel avait adressés à l'exposition de Berlin, où il avait été chargé d'organiser la section chinoise, ainsi que les listes des mollusques et des crustacés; enfin une note de M. Petit, accompagnée d'une planche, sur les Spirogyra recueillis pai- M. Fauvel dans cette partie de la Chine, termine ce premier tome qui sera sans doute suivi bientôt d'un second volume. Typ. Oberthiir, Rennes — Parw. SociéU botanique de France. — Comptes rendus des s6nni'es, l&t3. — E. Burnat ; Le Saxifraga norulcnta Morclli, cspi'ce française. — A. BjUandicr ; Noie sur i;ucliiucs piaules d'Algérie nouvelles, rares ou peu connues. — S. Trabui : I,es graniinies du Minimel de Djurjura. — E. Kœi.iie : Les Lyihrariées irari(;aises. — A. Leinaiie ; Urigini- des racines lalùralcs chez les DicoMMoncs. — P. Uuchartre : Une lleur serai-double de iNa^Rclia. — E. 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Montpellier, imp. llamelin frères. Vallot. — Études sur la flore du Sénégal, fasc. 1. ln-8, 80 p., cartes. Paris, imp. Motieroz, lib. Lechcvallier. (Eitr. du Buliet. île la Soc. botanique de France). OUVRAGES REÇUS DU 7 MARS AU 7 AVRIL 1884 (La mention aux « Ouvrages reçus » tient lieu d'accusé do réception) L.-M. Cyme. — Phytochromolypie des impressions eu couleur des végétaux. 58 p., 1883. Marseille, principaux libraires. Charles Brongnlart. — Aperçu sur les insectes fossiles en général et observations sur quelques insectes des terrains houillers de Comnienlry ;.\llierj. 13 p., 1833. Muntluçon, imp. Hcrbin. Héron-Royer. — Note sur l'hybridation des balracicns anoures et ses produits congénères et bigénèrcs. 20 p., 1883. Paris,", rue des Grands-Augustins. (Extrait du Bitlletin de la Société zoologique de France). C. Méline. — Catalogue des musées scolaires. Connaissances usuelles et éléments des sciences. 34 p., 1884. Epiual, imp. E. Dusy. CO centimes. Pierre Minière. — Lépidoptères inédits cl notes enlomologiqties. 7 p., 1881. Caeii, imp. Le Blanc-Hardel. Id. — Lépidoptérologie. 8" fascicule, 27 p. et 4 pi., 1882. Lyon, imp. Pitrat aîné. O.-J. Richard. — Le procès des Lichénologucs. 7 p., 1884. (Extrait du journal le naturaliste). Ph. Thomas. — Sur quelques formations d'eau douce tertiaires d'Algérie. 3 p., 1884. Id. — Sur quelques formations d'eau douce quaternaires d'.\lgérie. 3 p., 1881. (Extrait des Comptes rendus de l'Académie des sciences). Emile Cartailhac. — Cours libre d'anthropologie, 2» aunée. Leçon d'ouverture. 21 p., 1884. Toulouse, imp. Dur.ind. Emile Burnat. — Le Saxifraga florulenta Moretli, espèce française. 4 p., 1883. (Extrait du Bulletin de la Société botanique de France). Ernest André. — Spéoiès des Hyménoptères composant le groupe des formicidcs. 1 vol., 438 p. et 25 pi. col., 1881-1S83. Gray. imp. Bouffant frères. Ed. André. — Spéciès des Hyménoptères d'Europe et d'Algérie. T. II, 20» fascicule, 80 p. et 6 pi. col., 1884. Beaune, chez l'auteur. J. Kiinstler. — Sur deux infusoires parasites. 3 p., 1884. Bordeaux. Id. — Nyctothcrus Duboisii. 7 p. (Extrait du Journal de Micrographie.) Id. — Sur une forme aberrante du Phylura sporozoa. 2 p., 1884. (Comptes rendus de V Académie des sciences). Ernest Olivier. — Faune du Doubs ou Catalogue raisonné des animaux sauvages. 70 p., 1883. Besançon, imp. Dodivers. (Extrait des Mémoires de ia Soc. d'émulation du Doubs.) Id. — Lampyrides nouveaux ou peu connus, 1" et 2' mémoires. 16 p., 1883. Caen, Le Blanc-HardcI. (Extrait de la Reçue d'Entomologie.) Pemllc des Jeunes Naturalistes .W Awiee ?1 !I Anatomie de la larve de Libellule l" Mai 1884. Quatorzième Année. N» 163. FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES CONCOURS DE DISSECTION Nous engagions vivement nos lecteurs, au commencement de cette année, à s'occuper des études d'nnatomie zoologique, qui sont en général trop négligées par les auiateurs d'histoire naturelle. Elles offrent, il est vrai, de réelles difficultés, moins cependant qu'on ne pense, et avec de l'attenlion, de la méthode et de la persévérance, on peut aller bien loin dans ce champ presque inépuisable ouvert aux recherches et aux découvertes. Nous ne saurions, cela est certain, aborder dans la Feuille dps questions scientifiques qui ne sont pas à notre portée et où nous ne nous engagerions qu'en faisant muntir notre titre, mais il nous a semi)lé que nous pouvions néanmoins faire quelque chose pour répandre le goût de ces intéressantes études; ce qui manque surtout aux débutants, c'est un guide vraiment pratique et élémentaire, faute duquel les personnes qui n'ont point travaillé dans les laboratoires des centres universitaires, sont généralement arrêtées dès le premier pas. — Nous espérons donc pouvoir donner de temps à autre un article pratique de dissection, et nous publions aujourd'hui une note sur l'anatoniie de la larve de libellule que M. le D"' H. Viallanes a bien voulu rédiger dans ce but. En outre, afin de stimuler le zèle des futurs anatomistes, nous venons leur pro- poser un concours auquel pourront participer tous ceux de nos abonnés qui sont âgés de moins de 25 ans. — La phqiart d'entre eux s'occupent d'entomologie, aussi prendrons-nous comme sujet du concoui's un type choisi parmi les insectes et qui se rapproche assez de celui que nous étudions aujourd hui pour que les indications anatomiques et techniques contenues dans le travail de M. Viallanes soient sufl^santes. Voici les conditions du concours : Le concours est ouvert du 1"'' mai au 1"'' juillet. Tout abonné de la Feuille âsé de moins de 25 ans pourra y prendre part. Le lauréat recevra un ouvrage scientifique d'une valeur de 50 fr. (à son choix). Un 2'^ prix d'une valeur de Î5 t'r. pourra également être accordé, s'il y a lieu. Le sujet du concours est l'anatoniie d'une chenille quelconque de lépidoptère diui'ne. Ce sujet devra être traité dans le même genre que l'anatoniie de la larve de libellule, en laissant de côté, bien entendu, toute la partie tectini(|ue qui est imprimée en petit te.xte. Les travaux ([ui nous seront adressés devront être accompagnés de dessins à l'appui ; un simple dessin au trait suffira. Nous engageons également les concurrents à conserver (dans l'alcool) les pièces qu'ils auront pré[(arées, afin que nous puissions nous y reporter en cas de besoin. Nous espérons que l'effort que nous tentons ne demeurera pas stérile ; si l'ex- périence réussit, elle pourra être renouvelée. A. Dollfus. ANATOMIE ET DISSECTION DE LA LARVE DE LIBELLULE Dans la description zoologique d'un insecte, on se contente de faire connaître l'aspect des parties extérieures. La description anatomiciue est plus complexe; les points qu'elle comprend peuvent se grouper sous les titres suivants ; 1» Forme du corps et exosquelette: '2° appareil digestif; 3» appareil respiratoire; 4» appa- reil circulatoire; 5" système nerveux, organes des sens; 6» appareil reproducteur. — 82 — Avant de décrire anatnrniquoment un animal, il faut le mellvc en position, c'est-à-rlire indiquer au loeteur la siUialiou dans lac|uelle on sii|)pose l'animal placé par rappoi't à sui- mèiiie loi'Sciu'on le déerit. Nous supposerons notre libellide plaeéc horizontalement devant nous, le ventre en bas, la tcMc eji avajil, 1 anus en arrière comme lorsqu'elle marche; son côlé gaucho répondra pai- conséquent à notre main franche, son cùté droit à notre main droite. Pour définir la position relative des organes que nous aurons à faii-e connaître, nous supposerons notre anim.al ])artagé par un plan vertical passant par la ligne médiane, le divisant par conséquent en deux moitiés symétriques. Les parties les plus éloignées de ce plan idéal seront dites externes par ra|)port à celles qui en sont le plus rapprocliéos. Forme du corps et e.xosquelette (fig. 1). — Notre libellule, comme d'ailleurs tout animal articulé, est revêtue entièrement d'une sorte de carapace connue sous le nom A'exosquelelte; en décrivant la forme du corps nous décrivons par là même cet exosquelette. Le corps de notre larve est à symétrie bilatérale, c'est-à-dire qu'on peut le partager par un plan médian en deux parties symétriques. A première vue on reconnaît que le corps peut se décomposer en trois régions bien distinctes, qui sont, en allant d'arrière en avant : 1° l'abdomen, 2° le thorax, 3" la tête. L'abdomen est aigu vers son extrémité postérieure, élargi à sa partie moyenne. On peut lui distinguer deux faces, une inférieure ou ventrale aplatie, une supérieure ou dorsale convexe. En avant, l'abdomen se continue avec le thorax, en arrière il se termine par l'anus. Il est constitué par une série de dix anneaux placés bout à bout et mobiles les uns sur les autres. Le dernier anneau de l'abdomen se termine, avons-nous dit, par l'anus ; celui-ci se montre comme un large orifice circulaire qui peut s'ouvrir et se fermer au gré de l'animal. Autour de cet anus s'élèvent cinq fortes pointes mobiles insérées sur le bord postérieur du dernier anneau. Ces pointes sont de deux tailles, il y en a trois grandes et deux petites. Les grandes sont disposées de la manière suivante : l'une est supérieure et médiane, les deux autres sont inférieures et latérales. Quant aux petites pointes elles sont toutes deux latérales et comprises chacune entre la grande pointe supérieure et l'une des pointes inférieures. Eu observant l'animal vivant, on se rend facilement compte du rôle de ces parties. Quand elles se rapprochent les unes des autres en se touchant par leurs sommets, elles ferment l'anus; elles laissent au contraire l'orifice anal libre quand elles viennent à s'écarter. Le thorax est constitué seulement par trois anneaux ; le premier de ceux-ci se montre avec le même aspect que les anneaux abdominaux. Les deux autres sont soudés intimement ensemble. Pourtant, leur limite de séparation est encore assezdistinc- tement marquée par un sillon qui s'observe sur les faces latérale et inférieure. La région thoracique diffère de la région abdominale en ce qu'elle est pourvue de membres. Ceux-ci sont de deux sortes; les uns s'attachent à la face ventrale du thorax, ce sont les pattes, les autres s'attachent au contraire à la face dorsale, ce sont les ailes. Chaque anneau du thorax porte, attaché à sa face ventrale une paire de pattes. Ces membres se présentent sous l'aspect de tiges grêles, formées de huit articles mobiles les uns sur les autres. Les ailes si développées chez l'adulte se montrent chez la larve seulement comme quatre lamelles aplaties et épaisses, attachées par paires à la face dorsale des deux derniers anneaux thoraciques. Portons maintenant notre attention sur la région dorsale antérieure du thorax. Dans l'e.^pace compris entre le premier et le deuxième anneau, nous découvrons une paire de mamelons noirâtres, creusés d'une fossette à leur sommet ; ce sont les stigmates antérieurs. Examinons ensuite les faces latérales du troisième anneau. Nous découvrons sur celle.s-ci un petit tubercule coloré en noir, perforé à son sommet, c'est le stigmate postérieur. La tête de notre larve est aplatie de haut en bas, aussi pouvons-nous pour la commodité des descriptions lui considérer deux faces, une inférieure et une su- — 83 — périeuro. L:i face supérieure présente de cliaque coté une grande (aclio noii'e lirillante allongée en forme do virgule, ce sont les yeux. lannédiatement en avant de ceux-ci, de la surface de la tête s'élèvent deux tiges articulées qui sont les antennes. La face inférieure de la tète porle la liouclie ; cet orifice est entouré d'un certain nombre de pièces mobiles qui servent à la préliension et à la niasti- catiiin des aliments. Elles sont au nombre de six .• deux médianes, et quatre latérales. Les médianes constituent la lèvre supérieure et la lèvre iiiféi'ieure. La première de ces pièces se montre sous l'aspect d'une plaque rectangulaire attachée au bord antérieur de la tète et mobile sur celui-ci. La lèvre inféi'ieure (fig. 2) limite le bord postérieur de la bouche; c'est de toutes les parties dont l'étude n.ms occupe maintenant la p'us remarquable et la plus. ca- ractéristique. Elle est formée de deux pièces principales mobiles l'une sur l'autre; la première de celle-ci s'articule avec la face inférieure de la tète immédiatement en ai'rière de la bouche. La seconde (jui est mobile sur la première va en s'élar- gissant et se termine par un b )rd aplati. De ce bord terminal naissent deux crochets arqués forts, aigus, mobiles du dehors au dedans et qui peuvent ainsi s'écarter et se rapprocher l'un de l'autre au gré de l'animal pour. jouer le rôle d'une pince. Au repos, le premier article de la lèvre inférieure est replié en arrière, le deuxième est replié sur le premier et s'étend jusqu'au niveau du bord antérieur de la tète en recouvrant la bouclie comme d'un masque. L'observation d'une larve en captivité nous montre le but de cette curieuse disposition , l'animal veut-il s'emparer d'une proie, il porte en avant sa lèvre inférieure en étendant l'un sur l'autre les articles de celle-ci. Il saisit alors sa victime avec les doux crochets terminaux comme avec une pince. Il y a, avons-nous dit, deux paires de pièces latérales comprises entre les lèvres inférieure et supérieure, ce sont, en allant de haut en bas, les mandibules (fig. 4) et les mâchoires (fig. 3). Ces pièces sont constituées à très peu de chose près comme chez un coléoptère, aussi ne nous arrêterons-nous pas à les décrire ici. Entre les deux mâchoires, nous remarquons une sorte de protubérance linguiforme, molle, garnie de [loils à sa joue supérieure, c'est Vhijiiophat'i/nx; cette [jartie existe chez beaucoup d'insectes, mais la libellule est peut-être celui qui la montre avec le plus de netteté. L'orifice buccal se trouve ainsi limité par la lèvre supérieure et rh3'popharynx. Tout ce <|iiu nous venons de dire du corps rt des monibres de la libellule, peul èliv vn :'i l'œil nu ou en saillant d'une simple lou])e. Pour examiner les pièces de la bouche en détail, on rejettera en arrièie la lèvre intérieure, on apercevra alors les deux mâchoires séparées l'une do l'autre jiar l'hypopharynx. Avec une aiguille on écartera l'une de l'autre les mâchoires pour se rendre compte de leur jeu. On les pincera ensuite en arrière, les niandihides seront alors à découvert. Après avoir reconnu la situation relative des pièces liuceales, on les isolera l'une après l'autre en les arrachant à l'aide d'une pince ou d'une aiguille. Appareil digestif. — L'appareil digestif (fig. 5) est constitué : 1° par un tube simple étendu en ligne droite de la bouche à l'anus, c'est le tube digestif; 2° par des glandes qui viennent déverser leur produit dans celui-ci; chez la libellule il y a deux sortes de glandes annexées au tube digestif, ce sont les glandes salivaires et les tubes de Malpighi. Le tube digestif peut se décomposer en plusieurs régions qui sont en allant d'avant en arrière : P Vœsophage, 2" le gésier, 3° Vestomaa ou ventrienle chylifique, 4° Viidestin stercoral, 5° le rectum. L'œsophage (fig. 5 o) cominence à la bouche, passe au-dessus du ganglion sous-œsophagien et au-dessous du ganglion cérébroïde, puis il sort de la tête pour pénétrer dans le thorax et se continuer jusque dans la région antérieure de — 84 — l'abdomen. Il se présente sous l'aspect iriin tube étroit cylindrique à parois milices et transparentes. Le gésier (fiy. or/], qui vient après i'œsopliage, semble être une simple dila- tation de cplui-ci; en avant en effet, il n'est point nettement séparé de cette pre- mière région. Les parois sont un peu plus épaisses que celles de l'œsophage; si nous venons à l'cmvrir, nous voyons que sa paroi est intérieurement armée de quatre papilles jaunâtres, assez dures, qui servent à la trituration des aliments ingéi'és. L'estomac (fîg. 5 e) ou ventricule chylifique est nettement séparé du gésier par un étranglement' très profond. Son calibre est beaucoup plus considérable que celui des deux régions précédentes. Les parois sont épaisses et ont une colo- ration jaune clair due à la présence d'une infinité de glandules microsco- piques cachées dans leur épaisseur. Vers sa partie postérieure l'estomac s'incurve un peu sur lui-même et décrit une petite anse. La limite enti'e l'estomac et l'intestin stercoral est facilement reconnaissable, car c'est en ce point que viennent déboucher les tubes de Malpighi (fig. 5 PM). L'intestin stercoral (fig. 5 i) est court et remarquable par la transparence de ses parois, il est séparé de la région suivante par un sphincter puissant. Celui-ci peut en se resserrant interdire toute communication entre les deux, dernières régions du tube digestif. Le rectum (fig. 5 R) est une vaste poche ovoïde à parois très épaisses qui s'ouvre au dehors par l'intermédiaire de l'anus dont nous avons déjà signalé la présence entre les deux épines qui terminent l'abdomen. Bien que le rectum soit une portion du tube digestif, pourtant il ne sert que peu aux fonctions digestives; ici il est détourné de son rôle ordinaire et transformé en un organe respiratoire, ainsi que nous le ferons connaître plus loin. En at- tendant, notons que le rectum peut aspirer l'eau ambiante par son anus et la rejeter, comme nousprenons l'airet le rejetons par la bouche. L'eau aspirée remplit le rectum, mais ne pénètre pas plus avant dans l'intestin; en effet le sphincter placé à la sortie de l'intestin stercoral s'ouvre seulement lorsque les excréments doivent passer dans le rectum et de là être rejetés au dehors avec l'eau aspirée. Avant de quitter le tube digestif, examinons la paroi intérieure du rectum; notons qu'elle présente six côtes saillantes portant chacune un grand nombre de petites papilles, qui sont connues sous le nom de lamelles branchiales. Nous reviendrons plus loin sur le rôle de ces parties. Pour achever la description de l'appareil digestif, il nous reste à parler des glandes salivaires et des tubes de Malpighi. Ces premiers organes, si développés chez beaucoup d'insectes, sont ici petits et assez difficiles à trouver pour avoir jusqu'à ces derniers temps échappé aux investigations, aussi l'apprenti anatomiste fera-t-il bien de passer outre. Les tubes de Malpighi (fig. 5 TM) sont en revanche très faciles à observer. Chacun de ces organes se montre comme un mince tube en cœcum coloré en jaune clair et long d'un demi-centimètre environ. Il existe une centaine de ces petits organes qui viennent tous déboucher dans le tube digestif et y verser leur produit à un même niveau, au point d'union du Ventricule chylifique et de l'intestin stercoral. Le tube digestif et les autres appareils que nous allons dôcriro ne peuvent être étudiés que par la dissection. L'outillage que doit posséder l'apprenti anatomiste est des plus simples. Voici la liste des objets qu'il pourra se procurer chez n'importe quel fabricant dinsti-unients de chirurgie et qui lui permettront de voir par lui-même tout ce que nous décrivons dans cet article : ■[" Un ou deux scalpels fins; 2" deux aiguilles emmanchées, l'une simple et droite, l'autre coupante; 3" une paire de ciseaux et une paire de [linces fines (tous ces instruments sont désignés par les fabricants sous les noms do scalpels, ciseaux-aiguilles, etc., ;\ microscopie) ; ''i" une cuvette à dissection, c'est-à-dire un vase quelconque en verre, porcelaine ou métal, — 85 — assez giviiiil iKUir ifiic imlre aiiiiniil y suit au large, cl liroloiid i\r di-ax on li-ois centinièti'us; 5" une plaque de liège (in qu'on découpera de manière à C(r(|u'elle puisse couvi'ir le fond de la cuvette; G» quatre morceaux de plondj (des balles aplaties feront fort liien l'allaire); 7» quelques épingles de divers calibre; S" une loupe ordinaire grossissant trois ou quatre fois. Il est utile de pouvoir se servir de celle-ci tout en ayant les deux mains libres, aussi sera-t-il boa de la monter sur un pied te de leur structure intérieure. Ajoutons que les tubes du Malpighi ne réclament aucune dissection spéciale, ils restent en connexion avec le tube digestif sans qu'il soit nécessaire de s'occuper d'eux. Appareil respiratoire . — Le corps de tous les insectes est travert^é par un système de tubes ramifiés remplis d'air qui pénètrent entre tous les organes et qui sont connus sous le nom de trachées. L'air contenu dans ces tubes cède aux tissus l'oxygène nécessaire à leur combustion et se charge de l'acide carbonique produit de cette inêma combustion. Le gaz contenu dans le système trachéen doit donc se renouveler, autrement il serait bientôt remplacé complètement par de l'acide carbonique 'et les tissus privés de l'oxygène nécessaire ne tarderaient point à périr asphyxiés. Chez l'adulte, le système trachéen communique directement avec l'air ambiant au moyen d'orifices connus sous le nom de stigmates; ainsi peut s'effectuer le renouvellement du gaz que ce système contient. Chez la lar\e, les stigmates existent déjà, ainsi que nous l'avons vu en décrivant l'exosquelette, mais ils ne peuvent encore avoir aucune utilité, car une mince membrane les ferme com- — 86 — plètement. C'est par un autre mécanisme que s'effectue le renouvellement du gaz dans les tubes aériens. (^)iia(re des plus gros troncs trachéens se ramifient h la surface du rectum en un ncmibre immense de branches très fines qui pénètrent à l'intérieur de ces lamelles saillantes dans la cavité rectale et que nous avons plus haut désignées sous le nom de lamelles branchiales. L'oxygène dissous dans l'eau qui remplit la cavité rectale passe par endosmose à travers la paroi des lamelles branchiales et va ainsi se mélanger au gaz renfermé dans les trachées. Par un mécanisme inverse, l'acide carbonique des trachées, passe à l'eau dans la cavité rectale. Nous avons vu précédemment comment l'eau peut se renouveler dans le rectum par des mouvements d'inspiration et d'expiration. Nous ne voulons point décrire en détail l'appareil trachéen de la libellule. Disons seulement qu'il se compose de trois paires de gros troncs longitudinaux anastomosés ensemble et d'où partent des branches plus petites qui se rendent à tous les viscères et à tous les organes. La première partie des troncs est diie dorsale, la seconde moyenne, la troisième ventrale. Les troncs dorsaux (fig. 6) sont de beaucoup les plus volumineux, ils s'éten- dent depuis le rectum sur lequel ils se ramifient jusqu'à l'intérieur de la iète ; chemin faisant, ils fournissent entre autres chacun deux petites branches pour les stigmates encore fermés. Les troncs mo^yens s'élendent seulement dans l'abdomen, ils se ramifient à la surface inférieure du rectum et fournissent de nombreuses branches à l'estomac. Les troncs ventraux longent les bords inférieurs de l'abdomen, chacun d'eux fournit un certain nombre de branches anastomotiques qui vont se jeter dans le tronc dorsal du côté correspondant. Pour L'tudiL'i- le .système trachéen, on ouvrira l'animal comme il a été dit â propos du tulie digestif. Une fois le corps adipeux enlevé on apercevra dans leiu" entier les troncs dorsaux ifig. 6). Les troncs moyens longent l'estomac ; c'est à cùtc? de cet organe qu'il faudia les chercher. Quant aux troncs ventraux, on ne les découvrira qu'après avoir enlevé le tube digestif. Si/stème nerveiia\ — Le système nerveux de notre animal (fig. 7) est cons- titué par une série de ganglions placés les uns derrière les auties sur la ligne médiane inférieure ; de ces ganglions partent les «er/s moteurs qui se rendent aux muscles, les nerfs sensitifs qui vont aux organes des sens. Tous ces ganglions sont reliés les ur.s aux autres par des cordons ou commissures longitu- dinaux. L'ensemble des commissures et des ganglions constitue la chaîne gan- glionnaire qui est intimement appliquée contre les ligaments ventraux. Chez la libellule, nous comptons en tout douze ganglions. Le premier de ceux-ci, qui est en même temps le plus volumineux, est connu sous le nom de ganglion cérébroïde (fig. ~ gc)\ il est situé dans la tète en avant de l'orifice buccal; latéralement il émet deux prolongements qui s'épanouissent en dessous des yen»:, ce sont les bulbes optiques ; en avant il émet deux nerfs qui se rendent aux antennes. Le deuxième ganglion connu sous le nom de ganglion sous -œsophagien est situé en arrière de la bouche, il est relié au ganglion précédent par deux commissures qui passent l'une à droite, l'autre à gauche de l'œsophage. L'en- semble formé par le ganglion cérébroïde, le ganglion sous-œsophagien et les commissures qui les unissent est désigné sous le nom de collier œsophagien. Du ganglion sous-œsophagien partent les nerfs qui s'étendent aux pièces de la bouche. Dans le thorax, nous rencontrons trois gros ganglions, répondant chacun à un des anneaux thoraciques. Dans l'abdomen, nous en trouvons sept beaucoup moins volumineux que ceux du thorax. La figure donnera d'ailleurs une idée excellente de la disposition des divers ganglions constitutifs de la chaîne ventrale. — 87 — Pour ctLulkT lu systi-nii! riL-rvuilx ilc noire larvo, il laiit ouvrir I animal romnie il a (•Xà. dit |jii'cé(lomnient, enfcvor les gros troncs trachéens et le tube digestif. Nous avons déjà appris à reconnaître les ganglions cérébroidos. les autres ganglions s'apercevront ininié- diatenient, appliqués contre les ligaments ventraux, dés qu'on a eidevé l'appareil digestif, l'our le r.'udre plus app.ircnt, il sullîra de verser (piatre ou cinï| gouttes d'acide azotique dans la cuvette à dissection ; sous l'influence de ce réaciif, les ganglions et les commissures prendront une couleur blanche mate qui les fera bien trancher sur les partiels voisines. l'ne fois la chaîne ganglioiuiaiic reconnue dans toute son étendue, il faut suivre aussi loin (|ue possible les nerfs qui parlent de ses ganglions; cette dissection devra se faire simplement avec les aiguilles. Nous laissons de côté l'étutie des appareils circulatoife et i-eproducteur qui offriraient trop de difjicultés aux débutants. Je ne veux point terminer cette note sans remercier M. E. Biétrix, élève au laboratoire de M. Milne-Edwards, qui a bien voulu faire toutes les préparations et totis les dessins qui nous ont été nécessaires. H. VlALLANES. EXPLICATION DE LA PLANCHE Kiu. 1 Larve de libellule vue par la face dorsale. Fio. 2 Lèvre inférieure. FiG. 3 Mâchoire. FiG. 4 Mandibule. FiQ. 5 Tube digestif. — gc. Ganglion cérébroïde — o. (JEsophage. — g. Gé.sier. — c. Estomac. — TM. Tubes de Malpiglii. — (. Intestin stercoral. — R. Rectum. — II. Troncs trachéens dorsaux. Fii;. 6 Système trachéen vu après l'ablation des téguments dorsaux. — (/. Troncs trachéens dorsaux. — sla. Stigmates antérieurs. — a. Hanches anasto- motiques unissant le tronc vc^ntral au tronc dorsal. — R. Rectum. FiiJ. 7 Système nerveux. — gc. GangHon cérébroïde. — bo. Bulbe optique. — na. Nerf antennaire. — ro. Commissure œsophagienne. — so. Ganglion sous-œsophagien. — gl. Ganglions thoraciques. — ga. Premier ganglion abdominal. STATIONS DE QUELQUES PLANTES RARES DANS LA MAYENNE {Suite et fi II) Sparganium simplex et ramosum IIuds. — Ces deux variétés de ruban d'eau vivent presque toujours ensemble; on les trouve réunies à l'étang de Gué-de-Selle, ainsi que dans un chemin plein d'eau, au village de Traîneau, près Voatré. Cirsîum eriophorum Lin. — J'ai trouvé un seul pied de cette rare espèce de Cirsium tout près du bourg de Voutré, le long de la route d'Evron, presque en face de l'école des filles. L'involucre était très gros et garni fl'un abondant duvet aranéeux. Le Catalogue des Plantes de la Mayenne le signale encore à Argentré et à Château-Gontier. Herniaria vulgaris Lin. — Cette gentille paronychiée, d'un vert de chrome pur, s'étale sur des talus arides de schistes argileux le long du chemin de Grou- teau, tout près du moulin, ainsi qu'autour de la croix du même nom. Sedum elegans Lej. — Le long du chemin cité plus haut et conduisant de la Croix-de-Grouteau au moulin, existe une belle station de Seduni elegans. J'en ai également récolté quelques pieds derrière le village de la Couture, à la jonction du chemin de l'Euche, f rès Voutré. — 88 — Caltha palustris Lin. — Cette belle renonculacée est très commune dans les calcaires magnésiens de Voutré et d'Evron. Je ne la cite que sur la demande de quelques amis qui m'assurent qu'elle est peu commune aux environs île Lava), ainsi que dans le reste du département. Viola canina Lin. — Il paraît que l'espèce de violette la plus commune dans le département et ccninue sous le nom de V. canina, doit être i-apportée h des espèces voisines : V. riviniana ou V. sylvatica. La véritable V. canina, caractérisée par son éperon jaune et recourbé, se trouve dans les champs cultivés sur les deux versants des Coëvrons, à Voutré. Elle est beaucoup moins commune que les précédentes. Polygala depressa AVender. — Ce petit Poiygala, aux fîeurs blanches et aux tiges couchées, est assez commun sur le haut des Coëvrons, à Voutré. Il comprend deux variétés presque également répandues : le P. fjyxophijlla à fleurs bleues, et le P. oxyptera à fleurs blanches. Ces deux espèces ne sont pas mentionnées dans le Catalogue des Plantes de la Mayenne. Erica ciliaris Lin. — Cette jolie bruyère, aux grandes fleurs rouges, se ren- contre, avec sa sœur plus modeste et moins rare, ÏE. tetralix, dans les landes de Voutré, au-dessous du village de la Coudraie. Elle croît dans un chemin marécageux où elle semble s'être confinée, car jusqu'à présent je l'ai cherchée inutilement dans les environs. Quelques pieds poussent aussi à Changé, tout près de la source ferrugineuse, ainsi que le long de la route de Saint-Berthevin, près la Croix-de-Thuré. Galium saxatile Lin. — G. Harcynicu)» du Catalogue des Plantes de la Mayenne. Croît sur les collines rocheuses de Voutré, de Saint-Georges et d'Assé-le-Bérenger. Il est même assez commun sur la butte des Grouteaux, près le moulin de Gratte-Sac, à Voutré. Anagallis cserulea Schreb., et Muscari comosum Mill. — Ces deux plantes vivent ensemble dans un champ calcaire situé sur le chemin de l'Euche, à Voutré, en face du chemin venant de la Couture. Le Muscari comosum est aussi très abvHidant dans les champs voisins; l'A. cœrulea l'est beaucoup moins. Ranunculus parviflorus Lin. — Cette plante qui est très rare aux environs de Paris, croît dans le chemin mentionné plus haut (de la Couture à l'Euche), oîi elle étale ses tigesdiff"uses sur des rochers calcaires, parmi les Selerant /tus, les Alcliemilles et les Ornithopus. Trifolium ochroleucum et T. médium Lin. — Ces deux espèces de trèfles, dont la dernière surtout est remarquable par ses gros capitules de fleurs rouges, croissent à Voutré, dans un champ situé derrière le village de la Couture, et à Evrnn, dans les moissons calcaires aux environs des Vignes. Hypericum linearifolium Wahl. — Les rochers desséchés du Mont-Rottu, à Saint-Geoiges-sui-Erve, ceux des Coëvrons, à Voutré, et ceux de la Chaire-au-Diable, dans le bois de Crun, donnent asile à ce joli petit mille- pertuis, qui pousse par touff'es épaisses, et dont les grandes fleurs jaunes sont tachées en dessous d'une belle couleur ocre foncée. Lychnis.viscaria Li.n. — Nous avons rencontré ce Lychnis, qui est une rareté pour le département, à 300'" d'altitude environ, sur le sommet du Mont- Rottu, à Saint-Georges-sur-Erve. Les plantes sont rares sur ce sommet aride, oîi l'on ne voit que des bru^'ères qui croissent à grand'peine à travers une épaisse couche de Cladonia. Prismatocarpus spéculum L'Hér. — La Flore de Normandie signale cette plante comme très commune dans l'Orne, le Calvados et la Seine-Inférieure; elle est rare, au contraire, dans la Mayenne, et je ne l'ai rencontrée qu'une seule fois dans les calcaires entre Saint-Georges et Assé-le-Bérenger. — 89 — Lysimachia nemorum Lin. — Cette élégante petite priiiiulacée aime les lieux humides et ombragés; je l'ai trouvée le long d'un chemin creux dans les collines de Saint-Georges-sur-Erve, près le village de la Hamardière. Eriophorum angustifolium Roth. — La grande prairie des Hauts-Cliamps, qui touche le bourg de Saint-Georges, entre l'Erve et la route de Vimarcé, était toute blanche A'E. angustifolium à la fin du printemps dernier. ■ Plusieurs autres stations de cette curieuse cypéracée existent encore le long de l'Erve. Orobanche caerulea WiLL. , et Allium ursinum Lin. — Ces deux plantes croissent tout près l'une de l'autre à Changé. La première dans le champ situé entre le jardin de l'école des filles et la carrière de Saint-Roch; l'autre à 50"" plus bas sur le bord du ruisseau où l'indique le Catalogue des Plantes de la Mayenne. HERBORISATION A l'ÉTANG DE GUÉ-DE-SELLE, PRÈS MEZANGERS L'étang de Gué-de-SelIe étant la plus riche station botanique de notre région, j'énumérerai ici les principales plantes qu'on y rencontre. La plupart des espèces rares ont été découvertes par M. le D'' Reverchon et déterminées par lui : Aira prœcox Lin. Genista anglica Lin. — uliginosa Weih. Hclosciadum tnundatum Koch. Airopsis agrostidea D.C. Juncus supinus Mœnch. Alisma natans Lin. — squai^rosus Lin. — repens Lin. — pygmceus Th. Carex ampullacea Good. — tenageia Ehrh. — binervis Wlilnb. Liltorclla lacustris Lin. Carex pseiido-cyperus Lin. Nilella tenuissima Kûtzing. — vesicaria lÀn. Œnanthe phellandrium h\x\ . Chara fragilis Des\. — fistidosa lÀn. Cirsium arvense Lmk. Pilularia globidifera Lin. — lanceolatum Scop. Potaniogeton fluitans Rolh. — 2Mlustre 'àco]^. Sagina procumbens \Aw. Prosera inlermedia Hayne. Scirpiis lacustris Lin. Epilobium lanceolatum Seh. et '^la.wr. Sparganium simplex 'Hvtàs. — hirsutum Lin. — ramosiim Huds. Exacum filiforme Willd. Typha angustifolia Lin. Tel est le résultat de mes recherches pendant l'année 1883. Si quelques-uns trouvent que certaines plantes sont trop communes pour figurer dans ces notes, qu'ils veuillent bien considérer que la rareté est une chose, excessivement variable, selon la région et les terrains qu'on explore, et que, par conséquent, mes indications n'ont qu'une valeur relative, quelle que soit l'autorité qu'on leur accorde. Évron. Constant Houlbert, COMMUNICATIONS Notes entomologiques. — Je revenais de faire la chasse aux coléoptères dans les Vosges. Content de ma journée, je cheminais d'un bon pas quand je trouvai sur mon chemin des crottins tout frais que je ne pus m'empèchei- d'étaler d'un revers de botte et un curieux spectacle s'otIVil à ma vue. Un énorme Nccrophorus gerinanicus était aux prises avec un Geolrupes mulalor. La bète furieuse s'efforçait de percer de ses terribles mandi- bules le pauvre Geolrupes qui se faisait bien petit et aurait Mon voulu, à en juger par sa — 90 — c'ûiitt'iiani'i", se trouvi'i' ù qiii'li|ui's pircls sons Utic. Voyant, iiu'il ni' |jouvnil nitanirr la noire armure du stercoraire, le nécrophore se i-oulait en lioiile autour de lui et s'ell'orrait de le broyer; on entendait distinctement ci'aquer sa membrure; après avoir [)assé un certain temps en eflbrts infructueux dans ce nouveau genre d'attaque, il clianf:;ea de tactique et se mit à lui arracher les ]iattes les unes après les autres; il en était A la dernière quand je mis lin au combat en introduisant le vainqueur dans mon flacon oit il se vengea en faisant d'Iioiribles ravages. On ne peut pas dire que ce n'est pas l'ell'et d'un sentiment (pielconcpie par suite duquel cet insecte oubliant de pourvoir à sa sûreté ne songeait qu'à sa vengeance mèiiie au péril de sa vie. Du reste les nécroj)hores sont mauvais coucheurs et pas peureux du tout, témoin encore le fait suivant. En visitant le cadavre d'un orvet que j'avais [Aiivr. dans un coin di^ mon jardin, je découvi-is une paii'e de iV. Iniinatur ipii, bien loin de déguerpir comme de vulgaires Vespitio, se dressèrent bravement sur leurs pieds de derrière en me menaçant de leurs mandibules pleines de charogne. J'avoue que je reculai, tout ancien militaire que je suis. Colmar. G. Schmiut. Mœurs des mantes religieuses. — C'est avec beaucoup d'intérêt (|ue j'ai lu l'article de iM. SVattebled sur le régime alimentaire de la Manlis nligiosa. Dans le Valais, en Suisse, où les mantes religieuses sont très nombreuses, je +iT'ainusai souvent à les prendre par leurs ailes; de l'autre main, je leur pi'ésentais des oi'thoptères vivants d'une taille de 2 à 3 centimètres {Slfnohullirus, UEdipoda, Caloplenus, etc.) qui pullulent dans les terrains secs de Martigny,Siou. Sierre, etc. Les mantes, malgré leur captivité assez gênante, n'hésitaient jamais à tuer leur proie; de leui's mandibules tranchantes elles ouvraient aux jjauvres sa- criliées la poitrine entre les quatre pattes antérieures, puis elles abandoimaient leur proie sans en manger davantage. Si on enferme plusieurs mantes vivantes dans la même boite, on peut être sur de les trouver toutes plus ou moins blessées ou mortes, sauf une seule qui reste victorieuse de toutes ces tigresses d'insectes. Genève. E. Frev-Gessner. ■Végétation d'hiver. — L'hiver exceptionnellement dou.x que nous venons de traverser a permis de conserver en pleine terre un certain nombre de plantes qui gèlent d'ordinaire. Les géraniums ont supporté sans abri et sans soutl'rir l'hiver de 1883-188i. Le 13 janvier, un cytise [Cytisus laburimin] se montrait couvert de fleurs dans le parc de Por/antrez près Morlaix, et le 12 février, les Cainellia doimaient leurs premières fleurs. liC Viburnuin tiiius n'a cessé de fleurir tout l'hiver. VErica arborea et le Hliododcndron arburcum étaient aussi plus i)récoces que les autres années. Enfin je termine cette note en signalant un fait qui n'est peut-être pas très commun. Le Ciyptomen'a japonica s'est reproduit spontanément dans notre i-égion. Le plant venu seul peut avoir di' deux à trois ans. Château de Porzantrez. IL de Lauzanxe. ■Une Desmidiée en fleur de lis. — Un naturaliste de mes amis, M. Dubochet, étudiant au microscope les infusoires produits |iar une macération de Saponaria uf/icinalis, vit apparaître dans le champ de 1 instrument des organismes afl'ectant d'une manière singu- lièrement fi'appanto la forme de la fleur de lis héialilique. Pour s'assurer qu'il n'était pas dupe d'une illusion, il invita plusieurs pei'sonnes à co;;;stater la présence de ces êtres étranges dans la préparation jilacée sous l'objectif. Tous nous fûmes d'accord poui' reconnaître l'exactitude de son observation. De retour chez moi je résolus de m'assurer par moi-même, en répétant l'expérience, si ces organismes étaient réellement propres à la macération des feuilles de saponaire. Le dixième jour, une goutte de ce liquide placé sur le porte-objet m'olï'rait une multitude de ces fleurs de lis microscopiques. L'être que je signale et qui peut, à mon avis, être classé dans les desmidiées, se compose :\ l'état parfait île quatre cellules juxtaposées de manière à simuler le dessin héraldique dont j'ai parlé plus haut. Deux cellules ovoïdes se rapprochent et se soudent par le gros bout. A droite et à gauche de ces deux cellules réunies viennent s'accoler une troisième et une (|uatrième cellule ovoïdes, mais arquées, qui complètent la plante. Parfois on rencontre seulement deux ou trois cellules réunies. Mais, le plus fi-équemment, les quatre nécessaires à la perfection de l'organisme sont jointes ensemble. Elles paraissent à un très fort grossissement remplies de granules protojjlasmiques. Chaque fois que nous avons fait une préparation fraîche do feuilles vertes de saponaire, les desmidiées que je viens de décrire sont apparues sauf une seule. En revanche, nous ne l'avons jamais rencontrée dans aucune autre macération végétale. Je me permets de poser aux naturalistes lecteurs de la Feuille les questions suivantes. Peut-être quelque spécialiste de l'étude des desnddiées aura-t-d l'obligeance de me répondre après avoir, s'il le juge à propos, répété l'expérience : 1" Cet organisme est-il bien une desmidiée, et dans le cas contraire, à quel groupe le rattacher? — 91 — •2° Est-il réellement propre à la macération de la Saponaria officinalis ? Il» Est-il connu, décrit et nommé queUiue part? 1° Dans ce cas, indiquer l'ouvrage qui en contient la description et la synonymie. Nantes. J. Dominiqur. M. Barot rectifie ainsi sa communication insérée au n" 161, p. 57 : Ligne 2, Chament, lire : Chamerot. — 6, j'ai récolté, — J'en ai récolté. — 7, en passant Chàlons-sur-Vcsle, — en passant par Cliâlons-sur-"\^esle. — 8, il était très iiolymorphe, — il y était... — 9, tout sessiles, — tous sessiles. — 19, Clic\lons-sur-Neslo, — Chàlons-sur-Vesle. — 20, hampxfoliala, — hampsefoliaUt. — 21, Barrot, — Barot. — 23, parfaitement, — assez bien. — 27, hampœfoUata, ■ — hampxfoliatx. LISTE D'ÉCHANGES (Additions et ChaDgements d'adresses) MM. Potel, 69, rue de Rennes, Paris. — Myriapodes. Tournier (A.), 2, rue Duj;uay-Trouin. Alger. De Flacourt (H. -M.), au Canal, près Saint-Pierre (île de la Réunion). Muneret (A.), instituteur à Cusance, par Baurae-les-Dames (Doubs). — Ent. : Coléopt. Bernard (L.), 28, rue de Penthièvre, ft Sceaux (Seine), jusqu'à nouvel ordre. Guérin (C). 13, rue de Strasbourg, Mâcon. — Ent. : Coléopt., Gonchyl. ÉCHANGES M. Buchillot, à Reims, demande à échanger l'Histoire naturelle des oiseaux-mouches, par Mulsaut et Verreau.x, 4 vol. gr. in-4 et 120 pi. col., contre de bonnes espèces d'oiseau.x- mouches en peaux. M. Lavernhe, curé de Lachourlie, par Montsalvy (Cantal) , otîre des plantes phanérogames de l'Hérault, d'Auvergne, des Alpes, bien déterminées, qu'il échangerait contre des mousses et des mollusques terrestres, fluviatiles, marins ou fossiles. M. de Lauzanne, par Morlaix, offre d'échanger les 12« et 13" années do la Feuille contre des lépidoptères et œufs d'oiseaux. M. de Tarlé, rue 'Volney, 57, Angers, offre des chenilles de Lithosia caniola, de [irijophila maralis et perla, de Tephronia sepiaria, et aussi de Lasioc. populifolia. Il sera reconnaissant aux collègues qui voudront bien lui envoyer des pontes qu'on trouve souvent au fond des boites de chasse, et que ceux qui ne se livrent pas à l'éducation des chenilles laissent perdre. M. Daude, place du Palais, à Saint-Flour (Cantal), désire échanger des coléoptères du Cantal, Feronia canlalica, Cychrus, etc., contre des lépidoptères français ou exotiques. M. Bellier de la Chavignerie, 35, rue Saint-Louis, Évreux, offre : Feronia mêlas, Dembi'iium aspericotle, lilediiis taurus, spectabilis, unicornis : Onlhupliagus punctatus, Apho- dius bigiiltalus, Pentodan punctatus, Julodis oiiopordi, Cardiophorus versicolor, Telephorus illyriciis, Allalus lusilanicus, Brachycerus undalus, algirus; Orchestes dislinguendus, tricolor, rliamphoïdes; Lamia tristis, etc. (voir aussi la Feuille de janvier, février, mars et avril). M. G. Schmidt, à Colmar, offre d'échanger : Aulonium bicolor, Amphicoma vulpes, boiiibylius; Hoplia fluricula, Strangalia k-fasciala, Obrium bruimeum, Corsbus amelhystinus, Cebrio gigas, fhxdon pyritosa, Eusomus ovuluni, Homalium striatum, etc., etc. — 92 — M. J. Gruet, à Renan (Jura-Bernois, Suisse), désire échanger chenilles et chrysa- lides vivantes iVApullo, II. cjuercus, D. carpini, N. planlaginis, C. dominula, contre des lépidoptt'res n'appartenant pas à la faune du Jura. M. P. Spseth, Vienne. Freiung, 6, dispose de bon nombre de coléoptères exotiques, principalement clirysoiiirlL-s, cureulionides et buprestides, qu'il échangera pour lucanides, passalus, lamellicornes et longicornes exotiques ou rares européens. Envoyer oblata. M. Guérin, 13, rue de Strasbourg, Mâcon, offre : Carabus yranulatus, Dromius agilis, h-notalus, A-macutalus, Calathus frir/idiis. Pristunychus algcrius, Ferunia nigra, Prevoslii, concinna, Amara cunsularis, apricaria, Bemhidium bruxellense, fasciolalum, tricolor, rubens, Aphdilius Ihermicula. piinclalo-sulcalus, Chrijsumela americana, etc. Envoyer oblata. M. Ch. Barrillot, instituteur à Limalonges, par Sauzé-Vaussais (Deux-Sèvres), oflVe grand nnnilirc de coquilles, nulaninicnt du gmre llclix, ainsi <|iie drs l'nssiles, le tout classé. Il peut disposer en quantité di'S fossiles suivants : Tercbmlula liiieana, insignis, Bernardina, etc.. Ammonites llakerix, anreps, radians, Phaladomija bcllona, cari- nata, prolci, etc., en tout plus de 3,000 échantillons de ces fossiles, tous parfaitement conservés. M. Barbier, 20, rue Viennet, à, Béziers (Hérault), offre : Cicindela Irisignata, Bracliinus exhalans, alricurnis, Anisodaclylus inlerineilius, Slenohphus proximus, Chlxnitis chrysocephalus. Fcronia tiigerrima, Carabus granulalus, Pohjsticitus villalus. Dolicaun bigul- tulus, etc., etc., contre de bonnes espèces de cicindélides, carabides et lamellicornes d'Europe et d'Algérie. Envoyer oblata. BIBLIOGRAPHIE Des catalogues locau.v exacts, avec discussion de synonymies et d'espèces litigieuses, indications sur les larves décrites, descriptions d'espèces et variétés nouvelles, localités et gites précis, font avancer l'étude de l'histoire naturelle tout en aidant l'amateur dans ses recherches. Quand ces catalosues particuliers auront embrassé la presque totalité de nos départements, il sera facile d'en faire une vaste synthèse. Un doit donc remercier M. Delherm de Larcenne de poursuivre la publication de son Catalogue des coléoptères du Gers cl du Lot-et-Garonne. Le 3* fascicule a paru au milieu de 1883 et passe en revue les Clavicornes. Grâce aux consciencieuses explorations de l'auteur et de ses deux principaux collaborateurs, MM. A. Lucante et P. Bauduer, il nous offre un travail vraiment sérieux et utile sur sa région ; il faut en souhaiter le jirompt achèvement. A ce 3° fascicule est jointe la descri[)tion, par M. Abeille de Perrin, l'habile monographe de nos cavernicoles, de trois lialhyscia {Adelops) nouveaux. — Le B. Larccn?iei Ah. a été découvert par M. Delherm de Larcenne, à Pordiac (Gersl, sous des appâts, au pied des rochers calcaires. — Le R. Pandellei Ab. a été découvert par le même explorateur dans la grotte d'Aurouse, à Montferrier (Ariège). — Enfin le C. alelina Ab. vient de la grotte d'Alet (Aude), où il a été la conquête de M. Gaston Mestre. La bibliothèque i-oulante de la Feuille possède les trois fascicules du catalogue ci-dessus, qu'on peut aussi se procurer chez l'auteur, à Gimont (Gers), ou à la bibliothèque entomo- logi(|ue de Ed. André, à Beaune (Cote-d'Or). — 3 fr. 50. A. Tholix. Sous presse . pour paraître prochainement : Les Lamellicor?ies français. — Tableaux dichotoiuiques des genres et des espèces, accompagnés des signes distinctifs des sexes et de quelques généralités sur chaque genre de cette famille, par M. Jules Chalande. Dans ce travail, l'auteur s'est surtout attaché à rendre commode et facile pour les débutants la détermination parfois si délicate des genres et des espèces de cette importante famille. Ce travail devant être tiré à un nombre d'exemplaires limité, nous prions ceux qui voudraient se le procurer de vouloir bien envoyer leur adhésion dans le plus bref délai. — Prix, 2 fr. On souscrit chez l'auteur, M. Jules Chalande, rue des Couteliers, 51, Toulouse. Typ. Olwrthm', Rennes— Paris Le Journal iln Ciel. — 2 n", du 21 avril au 18 mai. Le Rameau île sapin. — 1" avril et 1«' mal. — Histoire d'un corbeau. — L'a.sphalte du Val-dc-TravCrs. Le himileur d' llurtk-iUlure. — 10 et 25 mars. — Olto Ballil' : l'I.iiiles carniwjrcs cl iuscdivores. CM alfiu frutnnis. — Suiliou du Sud-Ouest. Bordeaux, jan\icr 1884. Journal d'ilisloire nature le île Borileaii.c el du Sud-Onesl. — 31 mars 1884. — Leçons d'uu iiisliluleur de cauipai;nc à ses élèves sur les iiiseelcs du Sud-Ouest el leurs cniieiuis. Rei'ue Uiilaniqiie. — Mars et avril 1884. — II. Olivier : Flore analytique el ditlMilomii|ue des lichens de l'Orne el dépar- lemenlsnrconvoisins. — Ed. .Marçais ; lievision des llieraciiims d'Ksp3.?nc et des l'yr.'ui-'es, do Ad. Sclieele. — G. Kouy : Noie sur le Sili ne vircscens Griseb. ■ - Du liuyssan : lullueiices climatèrii|ucs sur la fruclilieatioti des mousses. Bullelin seieiilifii/ue du département du Xord. — Juillel-août 1883. — P. Hallcz : Sur la spcrmalogéiitsc et les phéno- mènes (le la fécondation chez l'Ascaris megaloccphala. Société enlonioloijii/ne de France. -~ N^* 4, 5 el (î. Bullelin de la Société botanique de France. — Comptes rendus des séance», 1883. — Ed. Lamy de la Chapelle : Expo- sition sïstùiLalii|UC des lichens de Cautcrels, de Lourdes et de leurs environs. Bulletin lie la yocicle iieoloiiique de France. — T. XII, feuilles 1 à 17, .") n(jvembre 1883 au 28 janvier 1881. — Gaudry : Un léléosauiieu du kiniràéridieu d'Anjou lènie. — Lemiiine : iMammifères nouveaux de la llore cernaylienne. — Bazin : Sur les ccliinidesdu mincéne moyen de la Hi claque. — Von lùenen : Le dévoiiien supéiieur el le carbonifère de l'Héraiill. — Ch. Lorv : Uiux Liils norivraiix de la séoloKie du Brianconnais. — Oauilry : Restauialiuu de reptiles fossiles. — Bcr.çeron : Les terrains silurien et dévoiiicii de Mnrassiin (Avevron). — Parron : Terrains lacustres du Gard. — Arnaud : Hippuriles dilalalus et bioculalus. — Ed. Bureau : Structure f,'éoliigi([ue du bassin primaire de la basse Loire. — Cotleau : Les échinides jurassii|ucs, crétacés, éucénes du sud-ouesl de la France. — Zeiller : Les fougères du terrain liouiller du nord de la France. — Tiircapel : L'urgonien de Liissau. — Jannctaz : Cli\ages des roches. — Amegliiiid ; Géologie ar.geuliiie. — Depéret : Nouvelles études sur les ruuiiuauls pliecèues et quaternaires d'.\uvergnc. Annales de la Société il'lwrticulture de l'Hérault. — Septembre-décembre 1883. Bulletin de la Société if étude des sciences naturelles de Aimes. — Décembre 1883, janvier et février 1884. — II. Marion : Récculcs découvertes en histoire naturelle dans le Gard cl dans l'Océan. Annales des liasse.s-Alpes : Bullitin de la Société scientifique et littéraire de Digne. — 4« année, n» 11. — M. G. : Esquisse géologique du départi ment des Basses-Alpes (lin). Société linnéeniie du Xord de la France. — l" mars et 1»' avril 18S3. — E. Gonse : Flore des mousses du Nord-Oucsl. — B. Vioii : Les arbres pendant l'hiver. —, Ed. Scaric : Lépidoptères locaux. Bulletin de la Société d'enseignement inuliiel des sciences naturelles d'Elbruf. — 1«' scm. 1883. — H. Gadcau de Kervillc : De l'adioii du persil sur les psitiacidés. — Co(|uerel ; Plantes recueillies a Houlbec-Cochcrel et Ménilles iEure;. — E. Buuchtl lils : Migration des oiseaux. — T. Lam élevée : Noies enlomulogiques. Bulletin des travau.x de la Société de pharmacie de Bordeaux. Société des sciences, agriculture el arts de la Basse-Alsace. Société éiitimioloqiqne de Belgique. — Compte rendu, séance du 1" mars 1884. — D' Heyl,-erts : Les psychides de la Hollande el de la Belgique — Un genre nouveau et une espèce nouvelle appartenant aux Cossina H. S. — D. Sharp : Lowe observaiious on Hvpoee; balus armatus.— D' Jacnbs ; Premier supidéraent aux Tenlhrédiiies, Cephides et Séricides. — Ano- malies dans la uervulatinn des ailes chez deux hyménoptères. — D' de Horvalh : Note sur les hémiptères du Ilaul-Balcan et de la Dobioiidja. — L. Fairmaire : Coléoptères nouveaux du Maroc. — Lelhierry ; Hémiptères nouveaux pour la faune belge. Bulletin de la Société belge de microscopie. — 29 février 1884. La Belgique liorlicole. — Mai à juillet 1883. — Notes sur les découvertes botaniques les plus remarquables faites en Amé- rique par M. B. Roezl. The Enlomotogisl's monihlij Magasine. — Avril 1881. — Barrett : Noies on brilisb Torlrices (suite). — J. Wood : Larva of Hedya scrvillana. — Fowler : New specics of Scydinienus. — Champion : Tropical collecting (lin). — Buller : Two ncw ButterHies allied to Aphaiiieus nalalensis. — McLaclilan : The Brilish diagon-llies anuolaled. — Entomology of the isie of Harris. — Ciptures in me isic of Skve. — Boivs nrlicala. — Lepidoplera in Roxburghsliire in 1883, — Eplieslia passulclla and E. (iculella al Kiug's Lyun. — Blatta aiuericana. — Tortrices, etc., in South Wales aud Lulherlandshire. — Larva: of Brilish Macro-Lepidopiera. Baril wielié's Science Gossip. — Avril 1884. — E. T. D. : Graphie Microscopy. — Pollen of marrow, avec 1 pi. col. — E. LoïClt : Small marine Aquaria. — O'NeiU : Mineralo.iiical studies in the conuty of Dublin, avec lig. — Denison Rœbuck : Gloucesicrshirc slugs. — F. George : On drying llovvcrs, avec lig. — W. T. Grecui : Australian entomology. — J. F. R. : Notes for science classes; Jlosses, avec lig. 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Stobel : Le Lumacbe di Gardoiie. — Larve d' inselli nel mare. — Inselli fussili. — Limite di vegelazioiie délie dialnmec nel mare. — Fuligula ruiina e Ensinatura leucocephala. // miiiralisla Siciliano. — i" mars. — De Slefani : Iraeiiotleri dclla Sicilia (suite). — MoiUerosato : Conchiglie lillorali mediterranee (suite,. — Facciola ; Pesci dellu sliello di Messina. — Doderlein : Rhiuobatus Halavi RUpp. — Cocco : Indire itiiologico dei marc di llessina (suite). — Segueiiza : Il quatcrnario di Rizzolo suite). — Gli ostracodi del porlo di Messina (suite) — Mina-Palumba : Lepidotlcri diuofagi (suite). — De Grcgoiio : Coralli giuresi di Sicilia. Alti delta Società toscana ili seienze naturali. — 13 janvier 1884. — Arcaugeli : Li Uuritura del Dracunculus crinilus Scliolt. — Forsyth Major : Reltili ed auflbi caratlerislici délia Tyrrlienis. Bollettino scienlifico. — Mars 1884. — Parona ; Fauna délia Sardegna. — Caltaneo : Apparalo gastrico degli uccelli. Bollellino del l\'alnrulista. Colletlore. — 1881, n» 3. — D' Jousseauine : Division des Cyprxidac. Botelin del depar4emento naeional de Agricullura. — 31 janvier, 15 et 29 février 1884. Àsociacion rural del Uruguay. — 13" année, n»» 2, 3 et 4. .inates de la Sociedad cieiitifica argeulina. - Février 1884. — C. Spegazzini : Fungi guaranitici. Revista medica de Chile. — 15 janvier 1884. J. • TARIF DES ANNONCES Tirage pour la Me mmée : 1,7 00 (exemplaires. Là pagfi entière Fr. iS » 1/2 page — 10 ). 1/4 de page Fr. G 1/8 — - 4 La collection complète de la Feuille est désoimais divisée en deux séries : La premièn; série coiiipiend les années I à X (il manque quelques planches, qui ne seront pas l'efaites). Prix de chaque année séparée O fr. — de la collection des' dix années (avec table décennale) . 40 fr. La deuxième série commence avec la XI"= année. Le prix de chaque année reste fixé à 3 IV. Nous tenons les travaux suivants à la disposition de nos lecteurs, aux prix de 0 fr. 40 par numéro et 0 fr. 30 par planche pour la première séiie; 0 fr. 25 par numéro et 0 fr. 15 par planche pour la seconde série : J. Bourgeois Tabl. syn. des esp. fr. du g. Cicindula. iV ami., 1 n" (68) j)' 40 E. Briard Végét. du dép. de Constantine. 9' et 10° ,ann., G n"» (107, 108, 109, 110, 111 et 112) 2 40 C. Clément Quelques mots sur la dissection. 7« ann., 1 n» (77) » 40 G. COUTAGNE EeTision sommaire du g. Moitessieria (1" partie). 13° ann., 2 n"" (1.5.5 et ISfi) « 50 E. DOLLFUS Conseils aux débutants en entomologie. 1" et 2° ann., 8 n»" (8, 9, 10, 11, 12, 13, 14 et IG) 3 20 M. DES GOZIS Syn. du g. Trojnderes. 12° ann., 2 n»' (137 et 138) » 60 — — Philkydrus, esp. fr. 10" ann., 1 n° (119) » 40 — — LehiidiF de France. 3" ann., 1 n" (3G) » 40 J. KuNSTLER Dn protoplasma, cell. vég., prod. cell. 12« ann., 6 n»» (130, 131, 132, 133, 134 et 135) ' 1 .50 — Mycétozoaires. 12« et 13« ann., 3 n^s (143, 146 et 147) » 75 Oh. Lallemant Catal. des Mollusques terr. et fl. d'Alger (tirage à part) » 25 F. LaïASTE Les Batraciens d'Europe et de France. 9" ann., 7 n" (97, 98, 99, 100, 101, 103 et 104) 2 80 A. Lemaire Infl. de la lumière sur la végét. 2= et 3« ann.. 12 n"' (15, 16, 19, 20, 21, 22, 25, 26, 27, 30, 31 et 33) 4 80 De MARSEUL Tabl. syn. des Cassides de France. 4« ann., 3 n"' (39, 40 et 41) 1 20 M. EÉGIMBAHT Car. sp. des Dytiscms d'Europe. 7« ann., 1 pi. gravée, 1 n" (81). . . » 70 A. Robin & H. VIALLANE8 Anat. de rÉcrevisse.lO'=et ll'ann.,1 pl.,4 n<>»(118, 119,120et 121). 1 45 C. SCHLUMBEEGER Foraminifère.ç. 12» ann., 3 pi., 5 d°» (133, 135, 136, 137 et 138) 1 70 — Foraminifères nouveaux du golfe de Gascogne. 13° ann., 2 pi., 2 n"' (153 et 154) » 80 J. Tempère Prép. des obj. micr., végét. 13° ann., 4 n"» (146, 147, 150 et 151). . . 1 » A. Tholin Malachivs. 9« ann., 1 n» (107) » 40 — Cétoniens. 13« ann., 1 n" (147) » 25 — Latliridiens. 13= ann., 2 n"» (153 et 154) » 50 E. Tbouessart Chéiroptères d'Europe. 9» ann., 2 pi., 5 n<" (102, 103, 104, 105 et 107). 2 60 — Petits mammifères de France, souris et rats. 11" ann., 1 pi., 3 n»' (124, 125 et 126) B 90 — Petits mammifères de France, campagnols. 11« et 12» ann., 1 pi., 3 n-" (144, 145 et 146) » 90 H. Viallanes Mém. de diss. de YArioti rufits. 7° ann., 1 pi., 1 n° (84) » 70 AFFAIRE EXCEPTIONNELLE Coléoptères du Cantal : Feronia cantalica, Cychrus , Nebria rubripes, Elaler sanguineus, Dyctioplera sanguinea, Adalia ll-notata, à 10 fr. la centurie. 6 fr. la demi-centurie. Nombreux doubles pour ventes ou échanges à 8 fr. la centurie, i S'adresser à M. DAUDE, place du Palais, à. Saint-Flour (Cantal). î -5 — • ■ » >-{i i«az Juin 1884 — Quatorzième Année FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Fondée à Mulliouee eu 1870 PARAISSANT TOUS LES MOIS PRL\ DE L'ABONIVEIHENT PovLV la France et l' Alsace- Liorraine fr. 3 par an. Po\ir l'Étranger fr. 4 par an. Le Numéro, sans planclie, S5 cent.; avec planche. 40 cent. LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR DD !«■■ NOVEMBRE DE CHAQUE ANNÉE Les abonnemenls peuvent être pris dans tous tes bureaux de poste de France LES PERSONNES QUI NE SE DÉSABONNERONT PAS SERONT CONSIDÉRÉES COMME RÉABONNÉES S'ADRESSER : A PARIS, chez M. Adrien DOLLFUS, 35, rue Pierre-Charron POUR L'ALSACE KT L'ÉTRANGER : A Mulhouse (Haut-Rhin), chez M"8 Pétuy, libraire, 14, rue du Sauvage. Pour l'Angleterre, à Londres, chez M . Aug. SiEGLE, libraire, 110, Leadenhall Street, E. G. PourlaBelgique,à Bruxelles, chez M. Mayolez, libraire-éditeur, 13, rue de l'Impératrice. Pour les Pays-Bas, à la Haye, chez M. Van Stogkum, libraire, 36, Buitenhof. Pour la Suisse, à Neuchcàtel, chez M. A. -G. Berthoud, libraire. Pour l'Espagne, à Madrid, chez M. Gaspar, libraire, 4, Principe. SOMMAIRE DU N° 164 Concours de dissection. — Avis. L. .Fauconnet : Tableau synoptique des espèces françaises de Clythriens. A.. Finot : Notes sur la préparation des Orthoptères. A. MattUey : Oiseaux de la faune de Neuchâtel et des environs. Communications : Tératologie des renoncules.— Plantes de l'Orne.— Nécrologie.— ÉCHANGES. — Bibliographie. TYP. OBEKTHUE, A BENNES. — MAISON A PARIS rue Salomon-de-CauB, 4 (square des Arts-et- Métiers) 1S84: 1*3= zs»0,- IWllllIH EIllltl'M.âFHI^Wl DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Juin 1884 Girard. — Histoire nalnrelle, zoologie, 2« année (progr. (lu 3 août 1880). T. 1, notions générales; analoraie et phy- siologie, mammifères, oiseaux. Iii-lS j., 712 p., 173 fig. Corbcil, imp. Crclé ; Paris, lib. Delagrave. Girard. — Note sur un insecte très nuisible aux poiriers. In-8, 3 p. Paris, imp. Rougier et C". (Exlrait du Joitrnat île la Société il'horliculture île France, 1884;. Grignon. — Étude comparée des car.ictèrcs analomiqufs des lonicérinées et des astéroïdées. In-8, 70 p., 2 pi. ; Paris, imp. Mo(]uet. Leclerc du Sablon. — Rcclierchcs sur la déhisccnce des fruits a péricarde sec. In-8, lO.ï p., 8 pi. Paris, imp. Bourlotou; lib. G. Masson. LIgnac. — Monocotylédones et acotylédones; princi- pales familles et plantes éludiéesen médrcine. 2« éd., in-lG, 94 p. Lons-le-SauInier, imp, Mazet etC"; Paris, lib. Olivier- Henry. Phlsalix. — SIructurc et texture de la rate chez l'An- guilla communis. In-8, 5 p. Besançon, imp. Dodivers. Rey. — Histoire naturelle des coléoptères de Franco. Brévipenncs, Habrocéréeiis, Tachyporéens, Trichopliycns. In-8, 299 p., 4 pi. Lyon, imp. Pitrat aîné; Paris, librairie J.-B. Bailliére et flls. ALLEMAGNE (THÎiSEs roi;R LE doctorat) Brefeld (O.). — Unlersucnungen iiber Myxomycclen und Entomoplilhoren (R'chcrclies sur les myxomycètes et les eu- tomopluhores). Leipzig, lib. Félix. 10 marks, ln-8. Brunbauer (P.). — Der Einfluss der Tomperatur auf das Lebcn der Tagfalser (L'iiillucnce de la température sur la vie des papillons diurnes) (Univ. d'Iénaj. Munich, imp. ]. Kramer. In-8, 104 p. Diising (K.). — Die Factoren welchc die SexualitxH entsclicidcn 'Ce qui décide du sexe). lén.i, lib. G. Fischer. In-8, 37 p. Hœck (F.).— Beilr.-cgc zur Morphologie, Gruppirung und geograpbischen Verhreilung der Valerianaceen (Contri- buliims à la morphologie, la rl.issirii-.ation el la dislribulion géograpliiiiuc des valériaiiées) (Univ. de KicI). Leipzig, imp. W. Engelmann. In-8, 64 p. et 1 pi. KaUenbach (E.). — Ueber Polynoê cinala (Contri- bution a l'étude de la faune de Kiel) (Univ. d'Iénal. Imp. de la cour d'Eisenach. In-8, 35 p. et 1 pi. Karpelles (L.). — Beitra;gc zur Naturgescbichlc der Milben (Contributions à l'histoire naturelle des Acariens) (Univ. d'Iéna). Berlin, imp. C. Fromholz. In-8, 38 p. Nasse (R.). — GeologisclicSkizze der SaarbriiclierStein- kohlengrbirges (Esquisse géologique des terrains houillers de Saarbruck]. Berlin, lib. Ernst et Korn. 7 marks ûO. Prollins iP.). — Beobachtungen ûber die Dialomaccen der Uumgehung von Icna (Observations sur les diatomées des environs d'Iéna) (Univ. d'Iéna). Lunebourg, imp. H. Kœnig. ln-8, 108p. et 1 pi. Schneider (Ant.). — Das Ei und seine Befruchlung (L'œuf et sa fécondation), avec 3 bois et 10 pi. Breslau, lib. J. U. Kern. In-S. Sclineider (Oskar). — Naturwissenschaftliche Bei- triege zur Géographie und Kulturgeschichie (Etudes d'histoire naturelle pour servira la géographie et à l'histoire de la ci- vilisation). Dresde, lib. Bleye et Kœmmcrer. In-8. Schorler (B.). — Untersuchiingen ûber die Zellkerne... der Hœizer (Recherches sur les noyaux cellulaires des hois). léna, lib. G. Fischer, ln-8, 29 p. Seznon (R.). — Das Nervensystem der Hololhuricn (Le système nerveux des Holothuries), léna, lib. G. Fi.schcr. In-8, 23 p., 21 pi. AMÉRIQUE Cliapman (A. 'W). — Flora of the sonlhern Uniled States ; containiug anabridged dcscriplion of the flowering plants and ferns of Tenesse, Norih and Souih Carolina, Georgia, Alabama, Mississipi and Florida.Tlic ferns by prof. D. C. Eaion, 2< édil. New- York , lib. Irisou, iji-8. AUTRICHE Duftschmid (J.). — Die Flora von Oberœsterrcich (Flore de l'.Vulriche septentrionale), 3 vol. Linz, libr. Eben- hœch. 8 marks. Suess (Ed.). — Das Anllilz der Erdê (La face de la tcrrel, accompagnée de caries et d'esquisses. Prague, lib. F. Tempsky, gr. in-8. Toth (Mike). — .Magyarorszag asvaiiyai (Les minéraux de Hongrie). Budapest, Humijaili Malijax, iii-8. ■Wa-wra ci Fernsee !H.). — Die botanische Aus- bente von don Rcisen J. H. der Prinzen v. S. C. Gotha, 1872-73, um die 'tt'idl; — 1879 nach Brasilien (Résnilat bola- niquedcsvoyagcs des princes de Saxe-Cobourg-Golha auiour du monde et au Brésil', 1" partie, Vienne, lib. C. Gerold, in-1'olin. 1"'' Juin 1884. Quatorzième Année. N" 164. FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES CONCOURS DE DISSECTION Avis. — On nous a fait observer avec raison, que le sujet que nous avions donné pour le concours de dissection, une chenille de lépidoptère rfzwrne, pouvait offrir des difficultés sérieuses pour un débutant, en raison de la taille en général médiocre de ces animaux. Les concurrents pourront donc prendre comme sujet de dissection une chenille quelconque de lépidoptère diurne ou nocturne. — Nous rappelons que le concours sera clos le 1"" juillet et que les copies et dessins doivent nous être adressés avant cette date. TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES FRANÇAISES DE CL YTHRIE'NS Le genre Clythra de la famille des Chrysomélides forme un groupe nombreux caractérisé par un corps cylindrique, les antennes, plus ou moins dentées, insérées près du bord antérieur des yeux, souvent reçues au repos dans des rainures protothoraciques. Les hanches antérieures sont contiguës : le thorax est de la largeur des élytres. Chez les mâles la tête est plus grosse, les mandibules plus grandes et plus fortes, et les pattes antérieures très développées. Les clythrides sont des insectes médiocrement agiles qui fréquentent plutôt les arbres et arbustes que les végétaux herbacés. On en trouve en France 39 espèces, répandues surtout dans le Midi : le Nord n'en possède que quelques-unes. Genre CLYTHRA Corps complètement villeux, sauf les élytres., !=■• s. -g. Lachn/EA. Corps complètement villeux, moins les élytres et le corselet 2. Dessus du corps complètement glabre 3. (Chez quelques Labidostomis, la tête et le thorax sont ■ pubescents, mais cette pubescence est moins longue que celle du dessous du corps). Klytres sinuées, pattes égales, premier article des tarses plus V court que les deux suivants, yeux échancrés 2= s. -g. Clythra. 2 Élytres lobées à la base des épipleures, paltes antérieures très / allongées, premier article des tarses au moins aussi long que \ les deux suivants 3« s.-g. Titi;i;/e\. i' Tète très grosse, perpendiculaire, uniformément convexe et j prolongée de chaque côté sous les yeux, en une grosse o ' oreillette : épistome entaillé par une profonde échancrure I quadrangulaire 5" s.-g. Cheilotoma. Tt'te de grosseur ordinaire, sans oreillettes 4. — 94 — Insectes à élytres jaune paille ou jaune ochracé, à point humerai bruniltre, plus ou moins gros, pour tout dessin, ou sans point dans une espèco (TridenkUa). Corselet vert bronzé passant au bleu pur A" s,-g. LAnmosroMis. Insectes à élytres fauves avec (jualre taches noires, deux à la base et deux au-dessous (lu milieu. Pattes fauves avec tranche dorsale des cuisses, jambes et tarses noirs, cuisses antérieures bidentées 7» s. -g. Maorolbnes. Insectes bleus ou à élytres jaunes, mais différemment tachetées que les 4' et 1» sous-genres 5. Tête grande peu épaisse, suborbiculaire, perpendiculaire, comme tronquée verticalement. Insectes tous jaunes à l'excep- lion du Coptocepltala cltahjbœaïacUe à distinguer des Gijnan- droplithalma par la tète perpendiculaire. Taches vertes ou bleuâtres sur les élytres 6» s -g. Coptocephala. Insectes bleus à corselet concolore, ou rougeàlre, ou bleu bordé de rougeâtre, troisième article des tarses fendu jusqu'à la \ base 8« s. -g. GYNANDROPlIXIIALMAi 1° Lachnsea. A Épislome échancré triangulairement. lî Elytres sans taches Paradoxa 01. Bords de la Méditerranée, Sicile. B' Élytres à trois taches (une humérale, deux au milieu de l'élytre). C Elytres rétrécies au-dessous de l'épaule, ce qui les fait paraître élargies en arrière ; les yeux ont en arrière une tache d'un fauve obscur Palmata Led. {pubescens Dufr.). Commune dans le midi de la France, Corse, Espagne, Portugal, Nice (Peragallo). C Elytres cylindriques. D Pattes antérieures très longues, égales à la longueur du corps, 3« art. des tarses antérieurs fendu à moitié Longipes F. Répandue dans toute l'Europe. D' Pattes antérieures beaucoup moins longues que le corps. E Thorax avec deux impressions vagues de chaque côté, l'une transversale submédiane, l'autre oblique partant presque du milieu de la base, 3« art. des tarses antérieurs ovalaire, fendu aux trois quarts Cijlhidrica Lacd. Midi de la France, nord de l'Afrique. E' Thorax sans impressions, pattes assez longues mais moins que le corps, 3'^ art. des tarses antérieurs en cœur allongé et fendu aux trois quarts Vicina Led. France méridionale, Alger. A Épistome échancré en demi-cercle. B Vertex à sillon longitudinal ; taches des élytres noires ou brunâtres, jamais bleuâtres, et égales ou subégales Tripunctata F. Midi de la France, Espagne, Portugal, Italie. B' Vertex sans sillon, taches des élytres d'un noir bleuâtre; la tache externe du milieu de l'élytre toujours un peu plus petite que les deux autres Tristiijina Lac. Hyères, Toulon (A. Tbolin). — 95 — 2" Clythra. A. Thorax noir, élylres jaunes ou rouge orange. B Tache rougpàtre derrière les yeux ; Ihorax à pourtour fortement ponctué», le luilieu l'e.'^lun peu moins; lèle ù sillon longitudinal bien miui|ué ; yeux plus petits 4-punctata L. Répandue dans toute l'Euiope ; elle devient cependant moins commune à mesure (|u'on s'avance vers le Sud. On la trouve sur les chênes, noisetiers, saules, bouleaux. Je l'ai prise à Modane (excursion de la Société française d'entomologie). B' Pas de tache rougeâlre derrière les yeux ; thorax finement ponctué à la loupe; yeux gros, allongés; sillon de la tète moins mar(iué et tache postérieure des élytres grande, trans- versalement ovale Prima Schaff. iflaviuscxda Ratz.). Se trouve dans presque toute l'Europe; je l'ai prise en abondance à Ornans (Doubs), en juillet 1880, sur des saules. Plabite plutôt le nord de la France. A' Thorax de même couleur que les élytres. B Tranche interne des jambes rufescenle; thorax à quatre points noirs sur une même ligne, les deux extrêmes plus petits; un cinquième allongé se trouve au-devant de l'écus- son. Elytres à trois taches (une humérale, deux au milieu, l'interne plus grosse) 9-punctala 01. Elle habile toute l'Europe méridionale et le nord de l'A- frique. B' Tarses et jambes d'un rufescent testacé; thorax à trois taches noires en triangle dont le sommet e»t vers l'écusson. Elytres à trois taches (une humérale, une petite au quart vers la suture, et plus loin une bande rétrécie dans son milieu) Alraj haxydis F. Belle espèce extrêmement répandue dans toute l'Europe. La Seyne (A. Tholin), Nice (Peragallo). 3° Titubœa. A Élytres légèrement sinuées sur les côtés dans leur milieu. B Deux ou trois premiers articles des antennes fauves; tache rousse derrière les yeux; pattes noires; élytres à trois taches (une humérale, deux au milieu, l'externe plus petite) 6-macitlata F. Espèce répandue dans toute l'Europe australe. B' Quatre ou cinq premiers articles des antennes fauves, ainsi • que les pattes, moins les genoux et les tarses; pas de tache fauve derrière les yeux. Elytres à deux taches (une humérale, et une bande au milieu ne touchant ni la suture, ni le bord externe) Macropus lUig. Midi de la France, Espagne, Ralie. A' Corps plus ou moins cunéiforme, rarement subcylindrique; élytres lobées à la base des épipleures. Thorax à bande fauve parallèle au bord antérieur. Elytres à trois taches noires (une sur l'épaule, une pi es de la suture au tiers de la longueur, la troisième sous la précédente, au-dessous du milieu). En avant de cette dernière se trouve sur le bord latéral un qua- trième point très petit, parfois divisé en deux 6-punc(ata 01. Italie, Espagne, midi de la France. La Seyne (A. Tholin). — 96 4° Labidostomis. A Antennes dentées à partir du quatrième article qui est moins fortement tiiangulaire que les suivants et aussi long que les deux précédents réunis. B Côtés du corselet crénelés Taxicornis F. {similis Schn.). Midi de l'Europe et Algérie Provence (de Léséleuc), Toulon (A. Tholin). B' Cotés du corselet non crénelés. C Jambes intermédiaires et postérieures subitement élargies en dedans à leur sommet Tibialis Lcd. {Lacordairi Reiche). Midi de la France, Espagne, Algérie. C Jambes intermédiaires et postérieures à peine épaissies. Meridionalis Lcd. {Lusitanica Germ.). Midi de la France, Espagne. Je l'ai prise à Hyères, Toulon. \' Antennes dentées à partir du cinquième article, le quatrième obconique de longueur variable. B Tète et thorax pubescents, mais pubescence moins longue que celle du dessous du corps, comme cela se voit dans les Lachnxa. C Thorax à points petits, peu marqués et partout sem- blables Pallidipennis Gebl . Europe méridionale; ne se trouve pas dans le nord de la France. C Thorax à ponctuation grosse sur le disque, plus fine sur les côtés Cyanicornis Germ. France méridionale, Piémont, Autriche. B' Tête et thorax glabres. C Elytres constamment sans tache humérale. Labre bru- nâtre Tridentata L. Dans toute l'Europe sur le noisetier, bouleau, saule. C Elytres à tache humérale. D Taille très petite (3 à S""/"") ; la longueur n'atteint jamais celle des plus petits exemplaires du genre.. . Longimana L. (Quelquefois le point humerai manque et on pour- rait la confondre avec Tridentata ; mais elle est plus petite, les pattes antérieures sont plus longues et le labre est noir au lieu d'être brunâtre plus ou moins clair). Répandue dans toute l'Europe sauf les parties les plus boréales. — Digne. — Modane, 1882. D' Taille au-dessus de 6™/"». E Thorax à points enfoncés, gros, bien marqués, très serrés, c'est ce qui le fait paraître rugueux. Hiimeralia Panz. Parait se trouver dans les parties tempérées de l'Europe : elle semble peu répandue en France : je l'ai reçue des Vosges. E' Thorax à ponctuation fine, irrégulièrement rapprochée Lucida Germ. (axillaris Led.). Espèce très répandue dans toute l'Europe, de la Sibérie jusqu'au midi delà France. — 97 — 5° Cheilotoma. Une seule espèce française • • . • Bucepliala F. Insecte vert bleuâtre, antennes brunâtres à 4 premiers articles d'un jaune clair. Thorax lisse, jaune clair, avec une tache discoïdale vert bleuâtre foncé, finement pointillée. Espèce propre aux régions centrales et méridionales de l'Europe. — Savoie, 1882. 6» Coptocephala. A Corps fauve en dessus avec taches vertes ou bleuâtres sur les élytres. B Pattes de la couleur des élytres en tout ou en partie. C Pattes de la couleur des élytres, à cuisses à tache noire bleuâtre, à la base : labre fauve rougeâtre 4-maculala L. Parties centrales et méridionales de l'Europe. Suisse (Spiess). C Pattes brun de poix plus ou moins foncé, avec jambes seules couleur des élytres Floralis 01. Centre et midi de la France. B' Pattes d'un noir bleuâtre, couleur du dessous du corps. C Ecusson lisse Melanocephala 01. Midi de la France, Nîmes. C Ecusson caréné dans sa partie supérieure Scopolina F. Parties centrales et méridionales de la France, Aix, Toulon, Digne, environs de Paris. La variété Tetradyma de Kûster a le thorax plus long et plus avancé au milieu de son bord antérieur chez les cf. A Corps bleu foncé uniforme avec l'extrémité des élytres parfois tachetée de jaune Chalybxa Germ. Commune en Autriche, lUyrie, Crimée, rare en France. 7» Macrolenes. Une seule espèce française Ruficollis Led. Insecte à élytres fauves plus pâles que le thorax, ayant 4 taches noires (deux à la base, dont l'externe est allongée, et deux au- dessous du milieu, l'intérieure grande, l'interne plus petite, amorphe). Thorax rouge fauve vif, lisse, avec une large dépression médiane sur le bord antérieur. Ecusson noir. Pattes de couleur va- riable. Il est rare que les taches de chaque couple des élytres ne soient pas confluentes. Belle espèce répandue dans toute l'Europe centrale. Je l'ai trouvée dans le Var. S" Gynandrophtalma. A Corps entièrement concolore, vert bleuâtre plus ou moins foncé. Concolor F. (musciformis Schn.). Habitat assez étendu. Alsace, Pyrénées, midi de la France. On la rencontre sur les céréales, froment, orge. A' Corselet ou pattes d'une couleur autre, en tout ou en partie, que celle des élytres. B Pattes entièrement jaune fauve. N. B. Quelquefois les cuisses sont d'un vert bronzé jus- qu'au tiers environ, mais jamais à toutes les pattes. C Corselet unicolore. — 08 — D Corselet fauve, lisse. Antennes d'un noir brunâtre à - quatre premiers articles fuuvi's Cyanea F. {salicina Scop.), Assez répandue partout ; on la trouve dans le gazon et «ous les pierres et les écorces à l'automne. Autun. Aube (C. Marchai), Doiibs. D' Corselet fauve, lisse, antennes jaune testacé à légère teinte fulii;ineuse, bouche fauve. Rare en Fiance.. Flavicollis Charp. C Corselet noir, largement bordé de fauve, la partie noire seule pointillée Affmis lUig. H ibital très étendu, se trouve dans presque toute la France. Autun, Aube (C. Marchai), Savoie. B' Pattes non en entier jaune fauve. C Base des cuisses postérieures d'un vert bleuâtre, tarses noirs, corselet jaune, pointillé NigritarsisLa^cd, Je l'ai reçue d'Autriche, je connais peu son habitat en France. C Pattes fauves à ligne dorsale noire qui les parcourt dan> toute leur lon;4ueur. Corselet jaune pointillé, à tache longitudinale bleu foncé CoUaris F. Rare en France; paraît habiter plutôt le Centre que le Midi. C" Pattes fauves à jambes plus ou moins brunâtres; corselet lisse, noir bleuâtre à bords d'un jaune vif en dessus et en dessous Aiirila L. Espèce répandue dans toute l'Europe, sauf dans les parties les plus boréales. Sur le tremble, bou- leau, saule Marsault. Autun. L. F.^ucoNNET. NOTES SUR LA PREPARATION DES ORTHOPTERES La préparation soi-disant difficile, des Orthoptères, éloigne beaucoup d'ento- mologistes de l'étude, cependant si intéressante, de ces gracieux insectes. En exposant ici, avec quelques détails, cette préparation, j'espère arriver à prouver qu'elle ne diffère pas beaucoup de celle des insectes d^is autres ordres et qu'elle ne présente guère plus de difficultés. Les renseignements que je donne sont puisés, pour la plupart, dans les ouvrages d'orlhoptéristes, possédant de grandes collections, dont ils ont préparé eux-mêmes presque tous les insectes, et ma propre expérience m'a suggéré quelques petits perfectionnements. Les procédés décrits auront donc cet avantage d'avoir été mis en pratique par des spécialistes éminents tels que MM. le professeur Ignacio Bolivar et le conseiller aulique Brùnner von Wattenwyll, ou par d'enragés collectionneurs tels que moi. Je n'entrerai dans aucun détail sur la chasse des Orthoptères. Elle se fait à peu près exactement comme celle des Coléoptères et avec les mêmes engins. ASPHYXIE L'insecte capturé doit être tué immédiatement. L'asphyxie par des vapeurs délétères est maintenant le seul procédé employé par les entomologistes pour ôter la vie aux insectes. Le but à atteindre est de rendre le petit animal immobile le plus tôt possible après son introduction dans la bouteille de chasse, et de lui donner ensuite la mort dans un temps relativement court. — 09 — 11 arrive quelquefois que, dans les spasmes de l'agonie, les Orthoptères sauteurs perdent leurs pattes postérieures qu'il faut ensuite recoller souvent avec beaucoup de difficultés. Nous devons, pour éviter de tels accidents qui font perdre un temps précieux, emplover pour ces asphyxies des vapeurs narcotiques. Selon moi c'est à la benzine qu'il f lut donner la ])rélérence. J'ai donné ailleurs la description d'une bouteille de chasse, en fer-blanc, dont l'usage est fort commode. Je la remplis à moitié, de sciure de bois blanc, bien sèche. Je verse ensuite, dans cette sciure, environ 4 centilitres de benzine par litre de sciure. Cette benzine est renouvelée avant chaque chasse. Elle ne doit, dans aucun cas, être phéniquée, l'acide phénique ayant une action désastreuse sur les couleurs tendres de beaucoup d'Orthoptères, notamment sur les nuances bleuâtres des ailes de nombreux Acridiens. Les insectes sont introduits la tête la première dans la bouteille, et une heure après environ ils sont complètement asphyxiés. Les Ortlioptères très petits, très rares, très fragiles, ou à colorations très délicates (petits Locustides), les larves, les insectes immatures, sont apYès leur capture, renfermés vivants et isolément dans de petits tubes de verre contenant de la sciure de bois sèche mêlée à un peu de poudre de camphre. Ils s'y endorment assez rapidement et sont plus tard asphyxiés comme il sera expliqué plus loin. L'action du contact de la sciure benzinée n'est peut-être pas absolument nulle sur les couleurs de certains Locustides à nuances délicates. Mais ces insectes sont rares et le changement de couleur obtenu est négligeable, comparativement à celui qui se produira dans la dessiccation. Nous avons d'ailleurs la ressource des tubes à sciure camphrée. Je déclare que j'emploie tout simplement la sciure ben- zinée presque sans aucune exception, et cependant, modestie à part, mes prépa- rations laissent peu à désirer. Le chloroforme et l'éther, même en vapeur et sans aucun contact du liquide avec l'insecte, doivent tout à fait être laissés de côté; ils font passer au rouge presque tous les verts et raidissent souvent les articulations d'une manière fort gênante. M. Brûnner de Wattenwyll conseille l'emploi d'un flacon de chasse en verre, contenant de petits frisons de papier pour séparer les insectes les uns des autres. Comme toxique, il se sert d'un morceau de cyanure de potassium enfermé dans du papier à filtrer. L'asphyxie par les gaz délétères, qui se dégagent du cyanure de potassium, sous l'influence de l'humidité ou de certaines actions plus ou moins acides, est certainement très avantageuse et j'en fais usage très volontiers dans le labo- ratoire. Mais je redoute l'emploi de ce sel si dangereux à la chasse, où on ne prend point toujours les précautions nécessaires. En outre, un grand nombre d'Orthoptères émettent souvent, dans les premiers moments de leur asphyxie, une quantité relativement grande de liquides sortant par divers orifices, et il arrive que ces liquides dissolvent un peu de cyanure plus ou moins transformé en carbonate de potasse, mais toujours fort caustique, et la dissolution ainsi formée gâte tous les insectes qu'elle touche. Le lecteur trouvera plus loin une manière d'employer le cj^anure de potassium qui ne m'a présenté aucun inconvénient. On se sert souvent de l'alcool pour asphyxier les Orthoptères pendant la chasse. Ce procédé est tolérable lorsque l'alcool est convenablement étendu d'eau. Il faut aussi par des moyens artificiels avoir soin de diminuer les mouvements causés par la fluidité du liquide pendant la marche et qui cause de nombreuses brisures de pattes et d'antennes. En outre, il n'est pas bon de laisser les insectes séjourner plus de quarante-huit heures dans cet alcool, si l'on veut éviter une décoloration plus ou moins complète. Dans les explorations en pays lointains et difficiles, où les naturalistes n'ont — 100 — aucun répit et aucun bon moyen de transport, les Orthoptères sont presque toujours conservés et expédiés dans l'alcool , il est alors plus simple, puisque ces maliieureux insectes sont condamnés, dans ces conditions, à une décoloration certaine, de les asphyxier en les plongeant, après leur capture, dans le liquide réputé conservateur. Nos insectes sont maintenant tous tués, à l'exception de ceux qui sont simple- ment endormis dans les tubes à sciure camphrée. Au retour de la chasse, ces insectes, le plus souvent précieux, sont asphyxiés isolément dans des flacons de verre, à large tubulure, fermés par de gros bouchons de liège. Une petite fiole, ayant la forme d'un matras, est fixée au bouchon par un fil d'acier contourné en spirale à sa partie supérieure. Cette forme hélicoïdale de l'extrémité de ce fil, qui s'engage dans le bouchon, permet de décentrer la fiole et d'y placer aisément la substance asphyxiante adoptée. Le cyanure de potassium et la benzine rectifiée peuvent alors, suivant moi, être indifféremment adoptés. Il n'y a ici aucune probabilité du contact des corps emploj'éS'avec l'insecte. Cependant, il est prudent d'obstruer l'ouverture de la fiole avec un peu de gaze ou avec une petite boule de coton cardé non serré ; car il arrive quelquefois que des insectes s'introduisent dans la fiole et s'y détériorent. Fontainebleau. Adrien Finot. (A suivre.) OISEAUX DE LA FAUNE DE NEUCHATEL ET DES ENVIRONS Sous ce titre, je porte à la connaissance des lecteurs de la Feuille, une nomen- clature des oiseaux de Neuchâtel (Suisse) et des environs (tout en me réservant de la compléter par des observations subséquentes). Elle contient le nom et l'tiabitat des espèces qui nichent ou qui ont niché dans la contrée. De plus, j'ai mentionné quelques espèces qui, il est vrai, ne se trouvent pas pendant la saison des froids dans les environs immédiats de Neuchâtel, comme le grand-duc, la cjraeille mantelée, le freux, le choucas, le pins m de montagne, la poule d'eau, etc. Auparavant le coq de bruyère {Tetrao urogallus) se rencontrait au creux du Van; dernièrement il a été signalé comme habitant le Mont-d'Amin. Pour ma part, je regarde cela comme quelque chose de très douteux, car cette espèce doit avoir totalement disparu de notre Jura. La gelinotte (Bonasia sylvestris) habite les côtes du Doubs. Le lecteur remarquera que l'ordre des palmipèdes n'est ici représenté que par une seule espèce [Fulica alra), mais en revanche cet ordre compte un bien plus grand nombre de représentants en hiver (objet d'une liste spéciale dans la suite), vu la situation de Neuchâtel au bord d'un lac. Le grand harle [Mergus me^^ganser) niche dans les forêts de l'île de Saint- Pierre (lac de Bienne). Falco Unnunculus. R. Niche dans les pavois de rochers des gorges du Seyon et de l'Areuse. — Forêts. Aslur nisus. CC. Répandu un peu partout. A. paLumbarius. AR. Grandes forêts, mais plus rare que la première espèce. Buleo vulijaris. C. Circus rufus. AC. Se rencontre de mars à septembre le long des rives du lac, où l'on peut le voir planer, à la recherche de quelque poisson mort. Slrix aluco. AC. S. flammea. C. S. olus. AU. Forêts ^vec de vieux arbres. S. nociua. C. Allées de Colombier. 101 — Ùuba Diaxirntis. RH. Alcedo ispida. CC. Upupa epops. AR. Cerihia famitiaris. CG. Hirurulo ruslica. CC. H. urliica. CC. Gypsflus apus. CC. Corvus cornix. UR. Corvus corone. CG. C. monedula. R. C frugilegus. R. yica caiidatti. CC. Garrulus glandarius. CC. Sturnus vutgaris. AR. Lanius coUurio. CC. />. ercubilor. AR. Parus major. CC. P. csrulcm. CC. P. paluslris. CC. P. a(er. C. P. cvistatus. C. P. caiidalus. C. 5!//a europxa. CC. Anlhus arboreus. R. A. pratensis. AR. Mulacilta alba. CC. iV. sulpliurea C. il/. /lai'fl. Sylvia nisoria. RR. 5. atricapilla. CC. 5. cinerea. G. 5. hortensis. C. Phyllopneuste trochitus. AC. Hypolaïs saticaria. C. Calamoherpe turdoïdes. C. C. phragmilis. AC. Erithacus luscinia. RR. £. ruhecuba. CC. £. lir. En 1Ï80, j'en ai trouvé un nid avec quatre petits près du Bied, mais depuis lors, cette espèce n'a pas été revue dans la contrée. Près des habitations. Vit moins près des lieux habités. Forêts. Partout. Cours de l'Areuse et du Seyon. Très commun à Chanélaz. Niche sur les sapins, biitit son nid à tient volontiers à la lisière du bois. Habite plus haut dans la montagne. — se rencontre alors en grand nombre aux allées de Colom- bier où cette espèce mange les baies du gui. En grand nombre aux prés d'Areuse. Très commune en hiver. Creux de Mallevaux. Pertuis du Sault. hauteur d'homme. Se En hiver elle descend, A niché il y a deux ans dans les roseaux près d'Auvernier. F. montifi-ingiila. C. F. chloris. AR. F. spinus. AR. F. ciirine.lla. AC. F. scrinus. CC. Passer domeslicus. CC. P. montanui. CC. Cannabiiia linoia. C. Carduelis etegans. CC. Pyrrhula vulgaris. G. Loa;ia pytiopsitlarus. AC. />. curcirostra. R. Cuculus canoruH. CC. yicui viridis. C. P. major. R. P. médius. AR. /■. minur. AC. Vuna; lorquilla. C. Palinnbus lorquattis. CC. Perdix cinereu. R. Culhurnix darlylisonans. C. Fulica atra. R. — 102 — Niche dans les vallées hautes, apparaît en grandes troupes en hiver. Apereu plusieurs fois dans les jardins de la partie est de Neuehàtel. — Pcrtuis du Sault. Très commun on hiver. Niche en mars. — Très commun en hiver. Le venturon se rencontre frécpiemment à Tète-de-Rau. Un fait curieux à noter par rapi)Oi't à cette espèce, c'est qu'elle se répand de plus en plus chez nous; chaque amlée on la rencontre en plus grand nombre. Niche au cimetière du Mail. — Cotendart. — Tiès commun en hiver. F'orèts de sapins. P'orèts de pins. — Creu.x de Mallevau.x. Partout (forètsi. Allées de Colombier, etc. Chauinont-Cotendart. — Creux du Van. Se remarque un peu partout dans les forûts. Plus connu que les deu.K espèces précédentes, vient plus près des habitations. Le torcol se rencontre un peu partout. Bied. — Allées de Colombier. — A la lisière des forêts, etc. Au.\ prés d'Areux. — Val do Ruz, devient bien plus rare. Mêmes lieux, mais bien plus répandue. Le long du Seyon (val de Ruz). A. M.itthey. COMMUNICATIONS M. des Gozis, place de l'Hôtel-de-Ville, à Montluçon (Allier), nous prie de faire savoir à nos lecteurs qu'il se met à la disposition des débutants dans l'étude des coléoptères, pour leur adresser gratuitement et à titre do types d'étude, des centuries bien déterminées de coléo|)tôres de petite taille, généralement communs, mais destinés à les guider dans leurs déterminations. Les personnes qui désireraient profiter de la généreuse proposition de M. des Gozis sont priées de lui envoyer une boite qu'il leur retournera avec les insectes, et le jjrix du port de retour en timbres-poste. En ce moment, M. des Gozis peut disposer d'environ 10 à 12 collections. Tératologie des renoncules. — Mo promenant ces jours derniers à travers les champs des alentours de Mudène, envahis presque exclusivement par le Uaniinculu.i velutinus Ton., j'eus l'occasion de remarquer dans cette espèce et dans les congénères, des cas tératolo- giques assez fréiiuents. Mon attention fut d'abord attirée par des fleurs à G, 10 et même 1 1 pétales, résultant généralement de la transformation des étamines, mais quelquefois aussi de celles des sépales qui se trouvaient alors réduites à 4 ou à 3. Deux cas présen- taient en outre la fusion d'un pétale avec un sépale. Cependant ce que je recherchais surtout, c'étaient les cas de synanthie, et je pus en recueillir un assez grand nombre en peu de temps. Les uns consistaient en une fusion de deux pédoncules dont la section transversale formait une sorte de 8 sans la jonction intérieure de ce chiffre, et qui étaient terminés par deux fleurs sessiles ou supportés par des pédicelles soudés entre eux; d'autres cas plus rares présentaient deux fleurs intimement unies par leurs carpelles et supportées par un pédicelle simple, unique. Je ne pus parvenir à trouver aucun cas de fusion do trois fleurs, mais j'eus la bonne fortune de rencontrer un fl. bulbosus L., chez lequel un pédon- cule double par fusion était surmonté d'un groupe de cinq fleurs d'un bel effet, dont trois sessiles, les deux autres soudées ensemble par leurs carpelles et soutenues par un pédi- celle unique de quelques millimètres seulement. Comme addenda aux plantes déjà signalées comme sujettes à l'albinisme, je noterai la Vinca minor que j'ai trouvée une seule fois près de Padoue, V.ijuga reptaiis et la Lychnis flûs-cuniU, aux environs de Modène. Modène (Ralie). J. Camus. Plantes de l'Orne. — Je vous envoie une petite liste des plantes inconnues danS le département de l'Orne en 1875 et trouvées depuis cette époque, savoir : Viola sylvatica, variété purpurea Fries, trouvée à Guerquesalles. — 103 — Convolvulus arvensis, varii'ité à «orge pourpre d'un bel effet. Camembei-t. Vicia viltosa Roth. trouvée à Chainhois. Trifoliuiii elerjans Savi. Camembert. Çiiercus sessiliflora Smith, vaiiété laciniala, trouvé à (iuerquesalles. Thymus clianurdri/s Pries. Fresiiay-le-Samson. Ualm Morenii Sali. Chambois (Orne). Ophiis piemio-xiipciduin DC. Chambois. fwnaria densiftora DC. Chambois. Barkausia setosa DC. Chambois. Ornillnxjalwii nuians L. Crouttes. Narcissus major Curt. Fresnay-le-Samson. Cliara gloinerata Dew. Chambois. Cirsium olcracen-acaule. Hamp. Cuerquesalles. Géranium pyrenàicum L. Echauliour. Bupkvrwn tenuissimum et varicHé roluinn.r. Chambois. Epipactis alrorubens Reich., i fleurs gris rosi', ti'ouvé à Cuerquesalles. J'ai aussi récollé deux plantes atteintes d'albinisnu', cas assez l'are sur ces jilantes Teucrium cliamxdrys, à Chambois et Sarolhamnus sroparitts à Pont-Chardon. Cette courte liste fait voir au.x botanistes qui^ malgré que Ton ait parcouru et exploré une contrée avec attention, il y a toujours à glaner, car il n'y a pas d'année, ((uoique je visite souvent la même localité, où je ne rencontre ((iielques plantes nouvelles pour li; département. Camembert. Duhamel. Nécrologie. — Nous avons appris avec un vif regret la mort d'un de nos collaborateurs, M. Ch. Lcba'uf, de Reims, qui en outre de nondjreuses communications, avait fait paraître dans la Feuille un intéressant travail sur les coléojitères parasites du chêne. — M. Lebœul n'était âgé que de 25 ans. LISTE D'ÉCHANGES (Additions et Changements d'adresses) MM. P. Chrétien, '24, rue Saint-Denis, à Boulogne-sur-Seine. — Chenilles de tous pays spécialement arpenteuses et micros. Correspond en anglais, allemand et italien. Paul Vanderwelde, 72, rue du Prince-Royal, à Bruxelles. — Entomologie. P. Gourguechon, 18, rue de la Tombe-Issoire, Paris. — Ent. : Coléoptères. Emile Blondel, naturaliste, à Dakar (Sénégal). ECHANGES M. Babin, capitaine d'artillerie de marine, à, Ruelle-sur-Touvre (Charente), offre des fossiles en échange d'orthoptères et de chenilles soufflées. M. P. 'VanderMvelde (a Uardwicke's Science Gossip. — Mai 1884. — Graphie Microsropy. n° V. - Molt : The origin of double-fliwers. — W. Roberls : Root-action of Ihe M y nf the Valley. — W. Vandenbergh : The Eiitomology of Bighgate, Middiesex. — Maiiwer ■ Linccilnshire Geology. — Miall and Ueniiv : Onler skeletim of ihe Cockroach. Psyché.— Janvier-février 'l884. — S. A. Forbcs : Three Euinolpini. — S. W. Willisteii : Collection and préservation of Diplera. Liuuean Society ofXéW Sonth Wales. — il (évmrlSSi nivista Scienhfico-lndustrinle e Giornale del Platuraiista. — 31 mars el 15 avril. — Dante Rosier : Due ibridi di Anas bo>chus edi llafila arma. — Prof. A. Costa : Nevrolleri délia Sardegna. Il Kainralisia Siciliano. — l" avril. — E. liagusa : Culeotleri di Sicilia. — Minière : Nychiodes lividaria Hibn. — De Stifani ; Loeooiteri nuovi o poco conoscinli délia Sicilia. — Grassi : Aiiatomia dei Tisanuri. — Lo Jacono : Piaule entiche rare o nuove délia nora di Sicilia. — Calici : Nuovi molluschi di Sicilia. Botleltino del Naluralista Collettore. — 1884, ii« 4. , r, i Berixta da Socieda e de Instriiçcao do Porto. — Septembre 1883. — D'Oliveira : Catalogue des insectes du Portugal. — Ed. Si'qneira : Preparaçocs zoologicas. Boletin del departemenio nacional de Àgricultiira. — 15 et 31 mars 1884. Asociacion rural del Uruguay. — 1884, ii<" 5 el G. -4 TARIF DES ANlSrONCES Tirage pour la 14<' aimée : 1,7 00 exemplaires. La page entière Fr. 18 i/2 page - 10 1 /4 de page Fr. 6 4/8 — — 4 La collection complète de la Feuille est désormais divisée en deux séries : La preïiiikre série comprend les années I à X (il manque quelques planches, qui ne seront pas refaites). Prix de chaque année séparée 5 fr. — de la collection des dix années (avec table décennale). 40 fr. La deuxième série commence avec la Xl« année. Le prix de chaque année reste fixé à 3 fr. Nous tenons les travaux suivants à la disposition de nos lecteurs, aux prix de 0 fr. 40 par numéro et 0 fr, 30 par planche pour la première série; 0 fr. 25 par numéro et 0 fr. 15 par planche pour la seconde série : J. Bourgeois Tabl. syn. dus csp. fr. du g. C'icindela. G» ann., 1 n° (68) )''40 B. Briabd Végét. du dép. de Conetantine. 9' et 10= ann., 6 u"' (107, 108, 109, 110, 111 et 112) 2 40 G. Clément Quelques mots sur la dissection. 1" ann., 1 n° (77) » 40 G. CoUTAGNE Revision sommaire du g. Moitessieria (l" partie). 13» ann., 2 n™ (155 et 156) )> 50 E. DOLLFDS Conseils aux débutants en entomologie, l" et 2' ann., 8 n<" (8, 9, 10, 11, 12, 13, H et 16) 3 20 M. DES GoziS Syn. du g. Tropidcres. 12° ann., 2 n"« (137 et 138) )> 50 — — PhHhydnis, esp. fr. 10» ann., 1 n° (119) » 40 — — Lebiidœ de France. S" ann., 1 n» (36) » 40 J. KuNSTLER. Du protoplasma, oeil, vég., prod. cell. 12» ann., 6 n<» (130, 131, 132, 133, 134 et 135) 1 50 — Mycétozoaires. 12» et 13« ann., 3 u»8 (143, 146 et 147) » 75 Cil. Lallemant Catal. des Mollusques terr. et ii. d'Alger (tirage à part) » 25 F. Lataste Les Batraciens d'Europe et de France. 9' ann., 7 n"^ (97, 98, 99, 100, 101, 103 et 104) 2 80 A. Lemaiee Infi. de la lumière sur la Tégét. 2" et 3» ann., 12 n"' (15, 16, 19, 20, 21, 22, 25, 26, 27, 30, 31 et 33) 4 80 De Maeseul Tabl. syn. des Cassides de France. 4« ann., 3 n»' (39, 40 et 41) 1 20 M. RÉGIMBAET Car. sp. des Dijtiscus d'Europe. 7' ann., 1 pi. gravée, 1 n° (81). . . » 70 A. EOBIN & H. VlALLANES Anat. de l'Écrevisse. 10» et ll=ann., 1 pi., 4 n™ (118, 119, 120 et 121). 1 45 C. SCHLDMBERGEK Foramiiiifères. 12= ann., 3 pi., 5 n"» (133, 135, 136, 137 et 138) 1 70 — Foraminifères nouveaux du golfe de Gascogne. 13° ann., 2 pi., 2 n"" (153 et 154) » 80 J. Tempère Prép. des obj. micr., végét. 13" ann., 4 n'^ (146, 147, 150et 151). . . 1 » A. Tholin Malachms. 9= ann., 1 n" (107) » 40 — Cétoniens. 13« ann., 1 n" (147) » 25 — Lathridiens. 13' ann., 2 n°» (153 et 154) » 50 E. Teouessaet Chéiroptères d'Europe. 9» ann., 2 pi., 5 n"» (102, 103, 104, 105 et 107). 2 60 — Petits mammifères de France, souris et rats. 11"= ann., 1 pi., 3 n»^ (124, 125 et 126) » 90 — Petits mammifères de France, campagnols. U« et 12« ann., 1 pi., 3 n»» (144, 145 et 146) )> 90 H. "V^iallanes Mém. de diss. de VAriqn rufm. 1' ann., 1 pi., 1 n" (84) d 70 Ayant acquis dernièrement une très riche Collection de Lépidoptères du territoire de la faune d'Europe, je suis disposé à vendre les doubles à des conditions avantageuses pour les amateuis. Un grand nombre de raretés figurent dans mon Catalogue de vente. Tous les exemplaires sont d'une fraîcheur remarquable, bien préparés et presque tous nommés par Staudinger. — Je possède également de nombreux doubles de lépidoptères exotiques renfermant de véritables raretés et un approvisionnement de Carahus aiironilens, var. Piitzeysi Mors. Edmond Yan Segvelt, 112, boulevard des Arbalétriers, Malines. -t 1*2= Juillet 1884 — Quatorzième Année — N' FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Fondée à ]SiCuIh.ouse en 1870 PARAISSANT TOUS LES MOIS PRIX DE L'ABONNEMENT Poux la lYance et l'Alsace- Lorraine fr. 3 par an. Pour l'Étranger fr. 4 par an. Le Numéro, sans planolie, S5 cent.; avec planche, 40 cent. LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR DD 1« NOVEMBRE DE CHAQUE ANNÉE Les abonnements peuvent être pris dans tous tes bureaux de poste de France LES PERSONNES QDI NE SE DÉSABONNERONT PAS SERONT CONSIDÉRÉES COMME REABONNEES S'ADRESSER : A PARIS, chez M. Adrien DOLLFUS, 35, rue Pierre-Cbarioii POUR L'ALSACE ET L'ÉTRANGER : A Mulhouse (Haut-Rhin), chez M"" Pétry, libraire, 14, rue du Sauvage. Pour l'Angleterre, à Londres, chez M. Aug. Siegle, libraire, 110, Leadenhall Street, E. G. Pour laBelgique, à Bruxelles, chez M. Mayolez, libraire-éditeur, 13, rue del'Impératrice. Pour les Pays-Bas, à la Haye, chez M. Van Stockum, libraire, 36, Buitenhof. Pour la Suisse, à Neuchâtel, chez M. A.-G. Berthoud, libraire. Pour l'Espagne, à Madrid, chez M. Gaspar, libraire, 4, Principe. SOMMAIRE DU N" 165 Gr. Coutagne : Revision sommaire du genre Moitcssieria. A. Pinot : Notes sur la préparation des Orthoptères (_suite et fin'). O. Meyran : Le Colombier-du-Bugey. Communications : Bibliothèque roulante. — Chasse aux Cloportides dans Paris. — Térato- logie entomologique. — Chrysalide de i?. nevstria. — Ponte d'un hanneton. — Note sur quelques oiseaux migrateurs. — Sur la récolte de deux mollusques. — Une fleur vraiment double. — Du dépôt lacustre. — Échanges. — Bibliogbaphie. TÎP. OB&BTHUK, A RENNES. — MAISON A PARIS rue Salomon-de-Caus, 4 (square des Arts-et- Métiers) 18 84= r=*>c\i > ■< DE LA FEUILLE LES JEXJNES NATURALISTES Juillet 1884 Annales de lu Sooi('ti; botnniqiic de Lyon (1881-1882), n« 2. Noies et nii'niriin's, comptes rendus des séances, ln-8, xv-2,')D p. Lyon, iiiip. PJaii ; libr. Georg. Barrois (C.) — liechetclies sur les terrains anciens des Aslurics cl de la Galice, ln-8, 13 p., pi. Paris, imp. Cliaix. {Àxs. fr. pour l'ar. des se, congrès de Houeii, 1883.1 Barrois (T.i — Les Pori aquiferi et les oiiverlurcs des Klandes |pvssoi;enes à la surface du pied de.s lamellibranches. ln-8, -JO p. Lille, iinp. Danel. Gandoger. — Flora Europa; tcrrarumt|uc adjacenlium, sive eniiiieialio plantanini per lolam Europam alquc lolani regioiieju niedilerraneara oum insulis Allaiilicis sponte cres- ceiilium, novo rnndanienlo inslauraiida. T. I, compicclens Ranujiculaccas, Hcrberiilaccas, Nymplia'aeeas, Papaveraceas cl Fuiuariaceas. In-8, -llOp. Auch, lilb.Foix; Paris, lib. Savy. Gentil. — Ichtbyologie delà Saribe. Iu-8, ai p. Le Mans, imp. Monnoyer. (Extrait du Bull. île la Soc. d'agriculture, sciences et aris (/.■ la Sarlhe.) Kanstler. — Les origines de la vie. In-8, 36 p. Bordeaux, imp. Gounouilhou. (Extrait du Journal d'histoire naturelle de Bordeaux et du Sud-nuesl.) Locard. — Histoire des mollusques dans l'auliquité. Iu-8, 2U p., grav. Lyon, imp. Plan, libr. Gcorg; Paris, libr. J.-B. HailliLM-eelfils. (Extrait des Méui. de l'.ic. des se., etc., de Lyon, l. XYVII lie la classe des sciences.) Locard. — Sur quelques cas d'albinisme et de méla- nisme chez les mollusques tcrreslres et d'eau douce de la faune française. Iu-8, 'S6 p. Locard. — De la valeur des caractères spéciliques en malacologie. Iu-8, 49 p. Lyon, imp. Pitrat aine. Longchêne (de). — Le monde souterrain ou merveilles g:éologii|ues, U« édition. In-S, 215 p., vign. Tours, imp. et libr. Marne et tils. Magnln. — Fragments lichénologiques. III. In-8, 23 p. Lïon, inip. Plan. (Extrait des Ànn. de la Soc. botanique de Lyon.) Monnot. — Catalo:.;ue des coléoptères de la Sarthc. ln-8, 21 p. Le Mans, imp. Monnoyer. (Extr. du Bull, de la Soc. d'agriculture, sciences cl arts de la Sarlhe.) Œhlert. — Note sur la Terebratula (Centronella) Gueran.^'Cri. Iii-S, U p. Angers, imp. Germain et Grassin. (Extr. du Bull, de lu Soe. d'ét. se. d'Àvgcrs, 1883.1 Perler. — Zoologie : Conférences faites iî la Faculté de médecine cl de pharmacie de Bordeaux, et résumées par un auditeur. Bordeaux, imp. Gounouilhou : Cellules, libres et tissus. In-S, 8 p. — Divers modes de reproduction, ln-8, 7 p. — Embranchement des protozoaires ou sarcodaires. ln-8, 8 p. — Classe (}es infusoires ou niicro- zoaires. Iji-8, 8 p. — Embranchement des aclinozoaires ou radiaires. ln-8, U p. (Extrait du Bull, des travaux de la Soc. de phar- macie de Bordcaur.) Quëlet. — Aperçu des qualités utiles ou nuisibles des ehampignons. ln-8, 22 p. Bordeaux, imp. Gounouilhou. (Extrait des Mem. de la Soc. des se. physii/ues et naturelles de Bordeaux, t. II, 3' série, 1" cahier, 1 Schlumberger. — Sur le Biloculina depressa d'Orb. au point de vue du dimorphisme des foramiuifères. In-8, 8 p. lig. Paris, imp. Chaix. (.4.ÏS. fr. pour l'av. des se., con.grès de Rouen, 1883.) Tannery. — Études héronicnnes. In-8, 24 p. Bordeaux, imp. Gounouilhou. (Extrait des Mém. de la Soc. des te. physiques et valurelles de Bordeaux, I. V, 2» série, 3» cahier.) ■Vlret. — Vie et mieurs des lépidoptères du genre Vanessa, observés dans la Seine-Inférieure. In-8, U p. Angers, imp. Germain et Grassin. (Extrait du Bull, delà Soc. d'il. se. d'Angers, 1883.) OUVRAGES REÇUS DU 7 MAI AU 7 JUIN 1884 (La mention ans « Ouvi-ages reçus » tient lieu d'accnsé de réception) L Georges Rouast. — Catalogue des chenilles européennes connues. 196 p., 1883. Lyon, imp. Pitrat, aîné. O. Penzig. — iNote micologiclie : Funghi délia Morlola. — Fuo.ghi agrumicoli. — Flora micologica del Monte Generoso. 3 brochures, 1881; 21 p., 2s p. 25 p. et pi. Venise, lyp. G. Anlouelli. Id. — Suidj sopra una vircsccuza osservata nei liori délia Scaliiosa maritima L. 24 p. et 1 pi. Kanstler. — Les origines de la vie. 12 p. Cours de zoologie de la Faculté des sciences de Bordeaux. (Extrait du Journal de micrographie.) L. Failla-Tedaldl. — Relazione sul verme del Frassiao nel territorio di Castelbuono e raezzi di distruzione. 7 p. (Extrait du Journal lu Sieilia agr.eola.) Donckier de Donceel, Lefévre et Duvlvier. — Noie sur les Phytophages recueillis en 1883 par M. le docteur Edm. l'roincnt, dans lAniéiique du Sud. 7 p. 1881. (Extrait des Comptes rendus de la Société entom. de Brlr/iguc.', Alph. Milne-Eâwards. — L'expédition du Talisman. 3(i p., 18S4. Gaulhier-Villars. (Extrait du Bull, de l'Assoc. scientif. de France.) 3. Kunstler. — Hisl. nat. des Infusoires parasites : famille des Proléromonadidés. 10 p., 2 pi. Bordeaux, Féret, 1884. (Extrait des Annales des sciences naturelles de Bordeaux : travaux du laboratoire d'Arcacbon.) P. Petltclerc. — Note sur les couches kclloway-oxfordieuiics d'Authoison. 7 p. Vcsoul, 1884. (Extrait du Butl Soe. agrie., etc.. de la nante-Saâne.) G. Camus. — Guide pratique de botanique rurale. 178 p. et 52 pi. Paris, Lcclicvalier, 1884. E. Rupin. — Catalogue des plantes vasculaires du département de la Corréze. 1 vol., 378 p., 1884. Brive, imp. Marcel Roche. E. Berce. — Histoire nalurelle de la France, 12» partie. Lépidoptères (papillons) avec 27 planches col. 1 vol., 235 p. Pans, Emile Deyrolle. S. A. Boulenger. — On tbc existence of Iwo kinds of aquatic frogs in North Germany. 3 p., 1884. (Extrait de rlir Zoolm/ivl.) Szadro-wsky, Coaz, Theobald ei Stein. — Exkursion der section Rha-tia auf die Sulzlluh um Rhalikongcbirge. 13Gp., 1865. Coire, imp. L. Hitz. Katurgescldchtlichc Beitrage :ur Keulniss der Umgcbnngen von Chur. — 1 vol., 162 p., 1874. Coire, imp. Casanova. Le Journal du Ciel. — 16 juin au 30 juillet. Le moniteur d'horticulture. — 10 et ih mai, 10 juin. Journal de ta Société d'horticulture du canton de Vaud. — 5 mai 1884. Bulletin delà Société d'apiculture de la Somme. — Mai et juin 1884. Feuille des Jeunes îiaturalistes XIV' Année Pl_îll \ CouiaÔi Genre Moitessiera t" Juillet 1884. Quatorzième Année. N» 165. FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES REVISION SOMMAIRE DU GENRE MOITESSIERIA (Voir 1" partie. 13« année, n»> 155 et 156) Nous avons décrit l'année dernière onze (ype de Moitessieries, et à chacun d'eux nous avons donné un nom distinct. Il nous reste à examiner ce que sont ces onze types, et à justifier la méthode que nous avons suivie pour les nommer. Mais il nous faut, dès lors, employer les termes de ratv,e'5pèee, variété, etc.; je crois donc nécessaire, pour plus de clarté et de précision, d'exposer tout d'abord et aussi succinctement que possible quelques considérations générales qui nous permettront de fixer rationnellement le sens particulier qu'il convient, à mon avis, d'attribuer à ces différents termes. Commençons par quelques définitions : Une forme est la réu7iion des individus qui présentent un ensemhlc de caractères communs, caractères qui sont énumérés dans une diagnose, sorte de cadre plus ou moins vaste et plus ou moins naturel (1). Sont de même espèce tous les individus plus ou moins semblatjles entre eux qui sont descendus, ou qui peuvent être considérés comme descendus d'une souche primitive unique par une succession non interronqnie et na- turelle de familles (2). Sont dits hybrides les produits du croisement de deux formes, lorsque ces produits et leurs descendants présentent l'un ou l'autre des phénomènes caracté- ristiques de fécondité amoindrie, variation désordonnée et retour au type. Sont dits raélis les produits du croisement de deux formes, lorsque ces produits et leurs descendants sont indéfiniment féconds, et présentent un ensemble de caractères intermédiaires entre ceux des deux formes parentes, cet ensemble de caractères pouvant être toutefois contrarié de temps à autre par l'apparition inattendue de caractères ataviques. La variété est un individu ou un ensemble d'individus qui se distinguent des autres représentants de la même espèce par un ou plusieurs caractères excep- tionnels. Une race est un ensemble d'individus semblables et de même espèce, ayant reçu et transmettant par voie do génération un ensemble de caractères parti- culiers. C'est, si l'on veut, une forme stable, ou mieux encore une forme naturelle. Chaque fois qu'on a observé le croisement de formes distinctes morphologi- quement, mais dont la communauté d'origine était historiquement certaine, les produits ont toujours été des métis; les phénomènes d'hybridation ne se montrent (1) Parmi les auteurs qui ont donné récemment des définitions morphologiques de Vespècc, je citerai Mil. de Sapoita (187'J, /« Munile (U:< //Inntc.i arant inp/iaritinn de l/wmmc, p. 51), J.-R. Bourguignat (1880, .Mntcriavj: /nnir sei'fir à t'hist. des mull. acéphales du système européen. \" fasc., p. lUU;, et A. Locard (1881, Variations malacologiques, t. II, p. 3). Ces auteurs appellent donc espèce ce que nous nommerons forme, (2) Cette détinitioii est à peu de chose près celle de M. de Quatrefages (1870, Danoin et ses pré- curseurs français, p. 227). Ce sont d'ailleurs les sages et prudentes considérations que M. de Quatre- fages a exposées dans cet ouvrage que je m'efforce en ce moment de résumer le plus brièvement possible. - 106 — que dans le cas où l'on n'a aucune donnée précise sur la parenlé plus ou moins réelle des deux formes mises en présence. Il est donc naturel de compiéler ainsi qu'il suit la précédente délinilion de l'espèce : Si deux formes distinctes et stables donnent naissance à des métis, ce sont deux races d'une même espèce; si elles donnent naissance à des hybrides, on n'a plus les mêmes raisons de croire à leur communauté d'origine, d'affirmer qu'elles sont de même espèce; nous dirons quelles sont d'espèces différentes. Dans la classification générale des êtres organisés, après Vindividu, et après la forme, groupement plus ou moins artificiel et purement morphologique qui correspond à une première étude superficielle de l'ensemble des individus, on est amené à considérer la diiTérence physiologique que révèlent les phénomènes d'hybridation; faire de cette différence la caractéristique d'un deuxième groupe- ment qui serait l'espèce, groupement d'oi'dre plus élevé que le premier, et eu outre essentiellement naturel, tel est en définitive le point de vue sous lequel nous croyons devoir envisager l'espèce. Cette façon de considérer successivement Vindividu, puis la forme, et enfin Vespéce, a le grand avantage de rester en dehors de toute hypothèse sur la grave question de l'origine des espèces. Si plus tard on est conduit à séjiarer moins comiilètemeut que nous venons de le faire les phénomènes de métissage et ceux d'hybridation; si même on acquiert la preuve que la sélection naturelle ou artificielle est susceptible de faire diverger les caractères de deux races cousines à ce point que les produits de leur croisement deviennent de véritables hybrides (1), l'espèce, définie comme nous venons de le faire, n'en restera pas moins un groupe Jiaturel et de signification très précise. Mais, dira-t-on, comment reconnaître pratiquement si deux formes sont ou ne sont pas de même espèce? — En étudiant les stations où ces deux formes vivent ensemble. En effet, si tous les individus d'une même colonie appartiennent à deux races ou deux variétés distinctes d'une même espèce, les produits des croisements, métis indéfininient féconds, auront bientôt formé une race à carac- tères intermédiaires (2), chez laquelle apparaîtront seulement, de temps à autre, par atavisme, quelques individus semblables aux premiers fondateurs de la co- lonie; si ceux-ci, au contraire, appartiennent à deux espèces distinctes, les hybrides, à caractères plus ou moins intermédiaires, auxquels les unions croisées donneront naissance, si toutefois ces unions ne sont pas infécondes, seront peu nombreux et resteront toujours en faible majorité par rapport aux descendants directs de chacune des deux formes primitives. On peut donc énoncer encore la règle suivante : Lorsque deux formes voisines morphologiquement se 'rencontrent dans une même station, deux cas peuvent se présenter : ou bien les into-mé- diaires sont nombreux j)ar rapport aux rejrrésentants bien typiques des deux formes considérées, ou bien, au contraire, ils ne constituent que de (1) Un seul fait de ce genre bien démontrd' aurait une imijorlance capitale pour la théorie de l'origine des espèces; mais cette démonstration n'a pas encore été faite, à ma connaissance, quoique le fait ait été souvent affirmé (Voyez, par exemple le Traité de zoologie de C. Claus et JIoquLn- Tandon, 2' édition française, 18S3. p. il7). Je veux parler, bien entendu, de véritables hybrides, et non de la simple infécondité des deux races con,sidérées, celle-ci pouvant être le fait de modifica- tions sans importance phj'siologique, impossibilité physique de l'accouplement, aversion de deux races l'une pour l'autre, etc." (2) Un calcul de probabilité très simple permet de se rendre compte du petit nombre de générations qui suffirait pour constituer une telle race. Si une colonie de mollusques terrestres était formée moitié par moitié par deux formes distinctes, c'est-à-dire si au début, sur cent individus, il y en a cinquante de chacune de ces deux foi mes, à la première génération les métis seront au nombre de quarante-neuf pour cent (je suppose les unions directes et les unions croisées également inoljables et également fécondes) ; il y eu aura quatre-vingt-sept pour cent à la seconde, et enfin quatre-vingt- dix-neuf pour cent à la troisième. A partir de la quatrième génération il ne restera plus un seul des- cendant/^«»' siui^ de l'une ou de l'autre des deux formes primitives. — 107 — rares exceptions. Dans le premier cas. les cletix formes sont de même espèce, dans le second, d'espèces différentes. Ainsi, quoique la notion de l'espèce repose sur une particularité physiologique tellement ilillicile à saisir expéririientalement qu'elle a été presque sans exception toujours négligées par les spécificateurs, ou peut néanmoins, par l'élude pure- ment morphologique d'un [p-aiid nombre d'individus, arriver indirectement à la délimitation rationnelle des groupes spécifiques. Revenons maintenant aux Moitessieries. Nos onze types correspondent, il est k peine besoin de le dire, à de simples formes. D'après ce qiK? nous venons de voir, c'est en étudiant les variations que présentent les individus de chaque colonie que nous pourrions essayer de fixer le nombre d'espèces auquel il convient de réduire ces onzi! formes. Il est donc bien évident, étant donné la raretédes Moitessieries, qu'on ne peut espérer de parvenir il quelque certitude, dans un pareil travail de synthè.se, et qu'on doit se borner à rechercher les groupements spécifiques les plus probables d'après les matériaux de comparaison dont nous disposons. Ces groupes sont précisément ceux que nous avons indiqués en commençant, et les espèces qui me paraissent devoir être admises sont au nombre de quatre. La première comprend les M. Rollandiana, Gervaisiana et Monspessnlana, toutes trois du versant méditerranéen des Cévennes. Elle est caractérisée par l'arrangement si remarqualjlement régulier de ses malléations. Pour être en droit d'aflirmer que la Gervaisiana. par exemple, est de même espèce que la Rollan- diann, il faudrait et il suffirait que dans la même colonie on observât, et en grand nombre relativement, tous les intermédiaires entre ces deux formes. Je n'ai pu vérifier si cette condition se trouve remplie (1) ; mais je crois devoir réunir néanmoins ces deux types, parce qu'il n'est aucun des caractères distinctifs de la Gervaisiana qui ne semble être un simple cas particulier, limite, pour ainsi dire, de caractères vai'iables qu'on peut oljserver quand on étudie un certain nombre de Rollandiana. La Gervaisiana différerait de la Rollandiana par ses tours de spire plus convexes ; mais quand on examine plusieurs échantillons de Rollandiana, on voit la convexité de la spire varier assez notablement d'un in- dividu à un autre ; elle se distinguerait encore par ses malléations plus larges et plus espacées; mais pareillement les malléations de la Rollandiana sont tantôt plus rapprochées, tantôt plus écartées que celles du type et de même pour les autres caractères. Pareille observation pourrait se faire relativement à la Monspessidana. La seconde espèce, comprenant les Locardi et Rhodani, est caractérisée par sa forme obèse, écourtée, qui n'a d'analogue dans aucune autre de nos onze formes ; ses malléations sont disposées avec la même régularité que chez les Moi- tessieries cévenoles. Cette espèce m'est d'ailleurs peu connue, puisque je n'ai eu entre les mains jusqu'ici qu'un seul échantillon de la forme Locardi. La troisième espèce, qui semble spéciale à la région pyrénéenne, comprend les M. Fugoii. Simoniana, Bourguignali et Massoli. Elle est caractérisée par ses stries transversales bien saillantes et par l'arrangement particulier de ses mal- léations. Nous avons indiqué déjà, à propos de la Fagoli, combien cet arrange- ment diffère de celui de la Rollandiana, même à égalité d'espacement et de grandeur des malléations. La Fagoli doit incontestablement être réunie à la (1) La 31. Gervaisiana ne se trouve, à ma connaissance, dans aucune collection française, pas même dans celle de M. Bourguignat. La collection de l^.-A. Moitessier, où se trouvait le type, a été vendue ea Angleterre, après sa mort. J'ai consacré, inutilement, eu mai 1SS2, une journée à l'exploration des bords du Lez, dans le but de recueillir des alluvions, et par suite des Moitessieries; ces re- cherches n'auraient eu chance d'aboutir d'ailleurs que s'il y avait eu, quelques semaines aupariivaut, un fort orage, et tel n'était pas le cas. Mais M. Bourguignat a eu l'obligeance de m'envoyer un cer- tain nombre d'échantillons deHollaiuliiina. et une épreuve dune niicrophotogi'aphie de tiercaisiana, microphotographie faite autrefois par M, A. Moitessier. — 108 — Sinioniana; cela résulte de ce lait, déjà signalé précédemment, que dans un même lot deMoitessieries des alluvions de la Garonne, les Fagoli typiques sont en moins grand nombre que les intermédiaires entreles Fagoti et les Simoniana. Pour la j1/. BoKrguignati, quoique l'échantillon unique que j'ai observé si)it bien distinct des deux types précédents, je crois devoir les réunir à eux, parce que ses caractères, de même que dans les cas des Gervaisiana et liollandiana, ne sont que des exagérations, en quelque sorte, de certains des caractères variables que présentent les M. Simoniana et Fagoti. La M. Massoti est caractér-isée surtout par cette espèce de méplat qui occupe immédiatement en dessous de la suture la portion supérieure de chaque tour de spire; mais ce méplat est si peu marqué chez certains individus de Foradade, qu'il est presque impossible de dire en quoi ces derniers diffèrent de certains échantillons des alluvions de la Garonne. Enfin la quatrième espèce comprend la M. linnolata du bassin supérieur du Rhône (Alpes ou Jura?) et la ;;?(/(■«?;« des puits d'Avignon. C'est à vrai dire la inoins bonne de nos quatre espèces, pour employer une expression assez usitée; elle ne diffère des Moitessieries pyrénéennes que par l'oblitération partielle des linéoles de malléations, et peut-être est-ce la même espèce qui dans les Pyrénées conserverait intactela délicate ornementation de son test, et dans les Alpes aurait au contraire des malléations plus ou moins effacées. Puisque je n'admets que quatre espèces de Moitessieries, quelques-uns des lec- teurs de cette note s'étonneront peut-être de me voir donner des noms de même valeur indistinctement aux onze forme décrites ci-dessus. Il est d'usage en effet de désigner comme variété les formes qui paraissent devoir être réunies spécifi- quement à d'autres précédemment décrites. Mais bien des naturalistes, zoologues ou botanistes (1), ont déjà donné l'exemple de la méthode différente que nous avons suivie. Sans vouloir développer, ce qui nous entraînerait trop loin, les motifs qui peuvent être invoqués à l'appui de cette méthode, je voudrais tout au moins les indiquer sommairement : 1° Quand on découvre une forme nouvelle, il arrive souvent qu'elle est inter- médiaire entre deux autres précédemment connues et déjà décrites comme espèces. A laquelle de ces deux dernières la rattacher comme variété? Pour le savoir il faudrait entreprendre l'étude comparalive des colonies communes à ces différentes formes, travail presque toujours considérable, et souvent impossible (formes voisines, mais disjointes, espèces rares, fossiles, etc.). 2" D'autres fois, c'est un groupe très polymorphe et très homogène qui comprend un grand nombre de formes aussi différentes entre elles que bien des espèces réputées bonnes et reliées les unes aux autres, en réalité ou en apparence, par des intermédiaires sans nombre. Citons seulement les Anodontes d'Europe, et les Hélices autrefois confondues sous le nom commode de variabilis. Il serait singu- lièrement arbitraire de vouloir distinguer dans ces multitudes, des espèces et des variétés, et cela dès le début, avant de les connaître même très superficiellement. Pour étudier ces groupi s, pour rechercher les corrélations de certains caractères avec les influences de milieu correspondantes, il est de toute nécessité de choisir, décrire soigneusement et nommer un certain nombre de types, de jalons, pourrait- on dire, également espacés et suflisamment rapprochés, afin que par comparaison avec eux, on puisse en toute rigueur et toute précision désigner, décrire rapidement et reconnaître facilement n'importe quelle forme appartenant au groupe. (1) Parmi les Ijotaiiistos, crnis de l'école lyonnaise ont depuis longtemps déjà suivi cette voie, à la suite de M. A. Jordan. Qu'on me permette" de transcrire ici ces quelques mots : a Qui oserait au- jourd'hui assurer que telle plante est une véritable espèce, telle autre une race dérivée de celle-ci, (i« même une simple variété non héréditaire? bans doute, chacun de nous peut avoir une opinion plus ou moins probable sur ces questions difficiles, mais personne assurément ne peut se vanter d'être arrivé à la certitude » {CataUigm: de la flore du hatsin du Ji/iône, par M. le D' Saiut-Léger, préface, p. 3, 1872;. — 109 — 3" Aux yeux de beaucoup de gens, la découverte d'un intermédiaire entre deux types spécifiques considérés cependant déjà coninii; voisins, semble indiquer la nécessité de réunir ces deux types dans la même es]ièco. Mais les choses ne sont pas aussi simples, et des séries d'échantillons récoltés un peu partout et un peu par tout le monde, excepté par celui qui les étudie, coquettement et métho- diquement rangés en séries sur des cartons, dans un tiroir, ne suffisent pas pour relever les lois complexes de la variabilité de l'espèce. Des individus de formes distinctes appnrliannent soiivent à une mê)ne espèce (1); mais il arrive aussi parfois que des individus d'espèces différentes sont de même forme^. c'est-à-dire assez semblables pour qu'il ne soit pas possible de les différentier, une fois placés les uns à côté des autres en collection (2). On ne saurait donc être trop circonspect lorsqu'il s'agit de préciser les limites d'une espèce, et il est naturel d'abandonner une méthode qui oblige, à chaque nouvelle forme, de supposer connus les rapports exacts de parenté de cette forme avec les espèces ou prétendues espèces déjà nommées. 4° C'est perdre le plus souvent tous les avantages de la nomenclature binaire, que de s'encombrer de noms de variétés auxquels viennent se joindre encore parfois dos noms de sous-variétés. M. l'abbé Dupuy (3) désigne ainsi qu'il suit un maillot très commun dans la haute vallée du Tech, aux environs de la Preste : Pupa megacheilos Cristof. et Jan, var. Bigorriensis Charpentier, subvar. ventricosa Dupuy. D'autres disent simplement Piipa leptocheilos Fagot. Il faut bien avouer que la seconde appellation est plus commode que la première. Et fût-il démontré que le Pupa de la Preste est bien une variété du mecjacheilos d'Italie, il sera toujours préférable de le désigner sous son nom de leptocheilos, si on veut étudier ses variations et sa distribution géographique dans les Pyrénées. 5° Enfin, pour résumer et compléter cet exposé de motifs, remarquons ceci : la délimitation précise des groupes spécifiques dans un genre ne peut être que le couronnement pour ainsi dire et le résumé de toute l'histoire naturelle de ce genre; ce travail de s^'nthèse nécessite une étude approf)ndie de la distribution géographique du genre, des modifications produites sous l'influence des milieux, des variations plus ou moins étendues qu'on peut observer dans une même colonie, etc., etc. Vouloir dès le début, et nous ne sommes encore qu'au début de ces études, avouons-le, pour presque fous les genres, vouloir au début, dis-je, établir des coupes spécifiques et des variétés, c'est agir à contresens; il est plus sage assurément de rester en dehors de tout système et de nommer simplement au moyen d'un seul qualificatif joint au nom de genre toutes les formes suffi- samment distinctes qu'on a l'occasion de rencontrer. Nous terminerons notre étude du genre Moitessieria par une dernière re- marque. Il ne faut pas croire que les malléatious du test de ces petits mollusques constituent un caractère spécial au genre. Pour ne citer que des espèces de la faune française, les Ancylus lacustris Linné, Planorbis albus iMiiUer et PL Crosseanus Bourg, ont eux aussi des linéoles de malléations. ChezV Ancylus lacustris ces malléations ne se forment que pendant le jeune âge; elles n'existent (1) J'ai signalé déjà, ;i. Tuppui Ji; cotte premiùre propositiou, un assez grand nombre de faits précis {De la rariahilitc de l'espèce chez les mollusques terrestres et d'eau douce, 1882, in Associât, tranç., congrès de la Kochelle, p. RiU). (2) Je compte donner prochainement des preuves formelles de cette seconde proposition, assez paradoxale au premier abord, je l'avoue. C'est ainsi que les //. nenwralis Linn. et hnrtetisis Miill, sont d'espèces difEcrentes (\e mot espèce entendu comme nous l'avons défini précédemment), quoi- qu'il soit possible, facile même de former en collection des séries d'échantillons conduisant par degré insensible de l'un ,i l'antre type. Il en est de même encore des trois groupes spécifiques'!, a. ccspitum Drap, (armoricana Bourg., introït nota Ziegl., Pisaiiorum Bourg., etc.), Adolfi Pfeifi. (Arigoi Rossm., etc.) et nrcnarum Bourg, {orcnirogn Mab., etc.). Je ne parle pas, bien entendu, d'intermédiaires obtenus par hybridation ou attribuables à cet ordre de phénomènes. (3) 1879, Catalogue dcx iiioll. test. terr. et d'eau douce qui rirent à la Preste. — 110 — donc que dans la région apicale; ellos sont bien distinctes, arrondies, alignées en séries dans le sens spiral, et au moins aussi nettes que celles des Moitessieries cévenoles. Les ancjles dextres, siiiiplc.v Bourg., Jani Bourg., etc., ne présentent pas de malléations; leur sommet est seulement côtelé avec plus de netteté et de régularité que le reste do la coquille. Il serait intéressant de rechercher si cette différence entre les deux séi'ies des ancvles français existe également enti-e les autres ancvles dextres et sénestres, car alors ce serait un motif de plus à invoquer en faveur de l'adoption de la coupe générique ydlelia. Quant aux Planorbis alhits et Crosseaiius, leur coquille est ornée de linéoles spirales de malléations analogues à celles des Moitessieries p_yrénéennes; mais ces linéoles ne sont pas également espacées, et les malléations sont de forme très variable, tantôt rondes, tantôt en forme de croissant ou de lemniscate, etc., mais de même forme sur un même sillon spiral, du moins dans une portion notable de ce sillon. On peut dire que les sillons malléés des 77. albus, Crosscanus, et Moit. Simonimia, sont intermédiaires entre les malléali(Mis plus distinctes dos Ancijlvs laciistris et Moit. liollnmliana, et les stries ou côtes spirales qui ornent le commencement de la spire des Anvi/lus simplex et Planorbis comeus Linné, Saint-Chamas. G. Cout.\gne. EXPLICATION DES FIGURES Fir,. I, 2, 3 et 4. Piofil de la Moitcssii-ria Eullandiana des alUivions du Lez; on .a figuré le dernier tour dans quatre positions différentes pour montrer l'inflexion du bord externe de l'ouverture. FiG. 5 Profil de la .V. tivrvahiuna, d'après la figuration donnée par M. Bourguignat, et d'après une microphotographie de M. A. Moitessier. FiG. G l'rofil de la M. Bourriiiignati, des alluvions de la Garonne. FlO. 7 Profil de la .1/. Simoniaiia, des alluvions de la Garonne. FiG. 8 Profil de la .M. Maxsati, de Foradade, dans les Corbières. FiG. 9 Profil do la -V. Ihr/vti, des alluvions de la Garonne. FiG. 10 Profil de la .V, Locardi, des eaux souierraiues.d'Avignon. FiG. U Profil dé la M. putcana, des eaux souterraines d'Avignon. FiG. 12 Profil de la M. l'incolnfa, des alluvions du lUiône, à Lyon. (Tous ces profils sont grossis vingt fois). A'OTES SUR L.\ PREPARATION DES ORTHOPTERES (Suite et /n) PRÉPARATION U est nécessaire de distinguer ici plusieurs cas différents : 1° la préparation provisoire dans les expéditions lointaines; 2° la préparation, provisoire aussi, pour envois par la poste; 3° la préparation définitive, soit sur le frais après l'asphyxie, soit après le ramollissage des insectes reçus déjà desséchés. Préparation dans les expéditions lointaines. — Dans les circonstances difficiles où se trouve alors le naturaliste, le meilleur procédé qu'il a à employer est celui qui est recommandé par M. Briianer de Wattenwyll, dans son Prodromus der europœischen Orthopteren. On roule de petits morceaux de papier blanc ordinaire, en faisant trois ou quatre tours pour obtenir un maintien suffisant, sur de petits moules de bois — 111 — C3'lindriques, crayons ou autres. Il est nécessaire d'avoir cinq à six calibres différents. Ls cylindre de papier est f(U"mé à l'une de ses extrémités, ainsi que l'on fermait jadis les cartouciies d'infanterie; on le tamponne et on le retire de dessus le moule. M. BiiiiHicr conseille de faii-e ensuite, avec des ciseaux, une entaille longitu- dinale sur l'un des bords latéraux des quatre premiers segments ventraux de l'abdomen, de manière à permettre à la plus grande partie des liquides et humeurs du corps de l'insecte de s'écouler. Cet écoulement terminé, l'insecte est essuyé; ses pattes et ses antennes sont repliées le long du corps. L'orlhoptère est alors introduit dans le cylindre de papier, dont le calibre a été chnisi assez étroit, pour que les pattes et les antennes soient un peu serrées et fassent ressort contre la paroi du cylindre, sans que l'insecte soit comprimé. L'autre extrémité de la cartouche est pliée et ainsi fermée. Mention est f lite au craj'on sur la surface extérieure du cylindre des dates, localités et circonstances de la capture. 11 faut maintenant opérer une dessiccation aussi complète que possible, et cela, dans un délai très court, pour ne p.iint entraver les voyages du naturaliste. Après beaucoup d'essais, J\I. Biiinner de Wattenwyll s'est arrêté à l'emploi d'une lampe-séchoir de son invention. L'opération du séchage par cet appareil dure vingt-quatre heures, et le matériel, pesant à peine un kilogramme, n'est point encombrant. Je ne donncM-ai point ici de description complète de cet appareil, qu'on trouvera décrit et figuré à la page X du Prodromus. Je dirai simplement qu'il se compose d'une lampe à pétrole ou à esprit-de-vin, dont la flamme produit un tirage, qui renouvelle rapidement, dans le séchoir proprement dit, l'air préalablement chauffé par la chaleur de la flamme. Faute de lampe-séchoir, les petites cartouches peuvent être séchées au soleil ; mais à l'abri des ravages des fourmis et autres animaux malfaisants. Le séchage terminé, les cartouches sont emballées avec précaution dans de petites boîtes comme des cigarettes. Il est bon de placer dans ces boîtes quelques fragments de naphtaline pour éloigner les insectes destructeurs. Si ce délai de vingt-quatre heures, nécessaire pour le séchage à la lampe, est incompatible avec les exigences du voyage, on peut alors opérer un peu diffé- remmpnt. L'insecte tué est placé dans l'alcool affaibli (eau, 1 partie; alcool, 2 parties) et y est laissé quarante-huit heures au plus. Arrivé à l'étape, le naturaliste sort les insectes de l'alcool, les fait bien égoutter et un peu sécher, puis il les place dans les cartouches de papier. Pendant la nuit, il les fait sécher dans la lampe, et avant son départ, le lendemain, il les emballe en les séparant avec de la sciure de bois bien sèche, légèrement phéniquée ou naphtalinisée. Si le temps manque encore davantage, il peut supprimer la précaution de la cartouche de papier; il convient alors d'emballer les insectes incomplètement desséchés, il est vrai, mais déjà fragiles, avec beaucoup de précaution et dans une quantité de sciure sèche plus grande. Des notes placées dans les boîtes séparent les chasses des diverses localités. Enfin, le naturaliste a pour dernière ressource de conserverie produit de ses chasses dans l'alcool affaibli. Ce procédé doit être employé seulement lorsque aucun autre n'est applicable. Préparation pour envois par la poste. — Si le naturaliste chasseur peut expédier le produit de ses chasses par la poste, aux échantillons, et si le temps nécessaire à ses envois pour arriver au laboratoire de préparation définitive ne dépasse pas huit jours, il n'est plus nécessaire alors d'obtenir une dessiccation complète; et à mesure que la distance diminue, le procédé se simplifie. Lorsque la durée du voyage des boîtes est de plus de quatre ou cinq jours, et surtout pendant les chaleurs orageuses de l'été, lorsque la putréfaction est accé- - 112 — lérée, les insectes lues poiit i)lacés dans l'alcool affaibli, pendant quarante-liuit lieures au plus; on les «^goutte bien, on les emballe dans les boîtes d'envoi avec de la sciure de biis sèche. 11 est bon de mettre à part, dans de très petites boîtes, les insectes très ]ie1ils ou tiès rares. Ainsi expédiés par la poste, les Orthoptères arrivent en bon état, et assez frais pour être ja-éparés imuiédialeinent. Si la durée du voyage des boîtes ne dépasse pas deux jours, les insectes sont tout simplement emballés frais dans de la sciure, mais à la condition qu'ils seront expédiés immédiatement après la chasse. Je n'ai pas naturellement })révu le cas où le chasseur pouvait lui-même piquer, jiréjiarer sur le frais cl sécher à loisir avant ses exi)éditions. Nous rentrons alors dans le cas ordinaire de la préparation sur le frais par le collectionneur lui-même, préparation qui seia traiiée un peu plus loin. Je ferai remarquer seulement que le ^uccès des envois d'Orlhoplères jiiqués à de très grandes distances est quelque peu aléatoire. La grande dimension et la fragilité de certains Orthoptères sont ici des causes fréquentes d'accidents dans ces sortes d'envois. J'emploie, pour parer le )ilus possible à ces inconvénients des boîtes liégées, dans lesquelles je place des cloisons mobiles pour isoler les espèces fragiles ou précieuses. Comme orlhopté- ristes, nous avons à faire à des esjjèces oii les parties qui se séparent dans les chocs, pattes, etc., ont un poids relativement grand; la précaution que l'on prend ordinairement de garnir de ouate les parois des boîtes, oîi sont piqués les insctes jiQur le voyage, est ici presque inutile. Quoi qu'il on soit, il est prudent dans les envois de ce genre de maintenir l'abd jmen des orthoptères moyens et gros, par des épingles se croisant en dessus. Préparation définitive. — Nous sommes dans les meilleures conditions lorsque l'insecte est préparé définitivement sur le frais. Après avoir nettoj'é notre Orlhoi)lère avec un pinceau sec, nous devons, s'il est gros ou s'il a un gros ab- domen mou, l'empailler immédiatement. A cet effet, avec des ciseaux à pointes fines, on fait une incision longitudinale sur le bord des quatre jiremiers segments ventraux de l'abdomen, en ayant bien soin de respecter les derniers segments qui avoisinent la plaque sous-génitale. M. Briinner est d'avis de se borner à cette partie de l'opération qui permet l'écoulement des sucs et des humeurs contenus dans le corps de l'insecte. En général cependant on obtient un résultat encore meilleur en retirant avec des pinces tous les organes intérieurs, particulièrement les organes de la digestion, qui sont très putrescibles, surtout chez les Orthoptères carnassiers. On doit éviter, dans cette oiiération, de trop frotter la partie interne des téguments, car on endommagerait les matières qui par transparence, donnent à ces téguments de l'abdomen leurs belles nuances. Pour les Acridiens, dont les téguments sont presque cornés, il est préférable de faire une incision sur chaque bord latéral des quatre premiers segments; puis avec un canif ou un scalpel on sépare le quatrième segment du cinquième; les quatre premiers segments sont alors soulevés et repliés sur le sternum, et l'in- térieur de l'insecte est vidé avec la plus grande facilité. Les organes retirés sont remplacés par du coton cardé que l'on bourre légère- ment. Les segments sont ensuite remis dans leur position naturelle et les bords des incisions recollés avec la solution de gomme arabique suivante : Gomme arabique 4 imrties. Sucre candi 1 — Eau distillée 5 — Qu'il soit empaillé ou non, l'orthoplère est piqué sur le côté droit du pronofum, et l'épingle enfoncée de manière à ce que la distance comprise enti-e la tête de l'épingle et le dessus du pronotum soit constante, environ de 8 à 10 millimètres. Si l'insecte a été empaillé ou s'il a été ramolli avant d'être piqué, l'épingle sera o — 113 — reliée au thorax de l'insecte par un peu de gomme arabique placée à l'endroit où l'épingle traverse le sternum, les sucs gommeux du ccrps manquant dans ces deux cas pour fixer le thorax à l'épingle. Après le piquage, on donne à l'insecte une attitude naiuridle, avec les organes du \o\ étalés ou non. 11 est maintenu dans cette position sur les étaloirs ou les planchettes d'agave, avec des éjiingles à grosse tête et de petites bandes de papier. Ordinairement on place les pattes dans la position du repos, en les écartant le mdins passible du corps, tous les tarses étant dans un même plan avec le sternum et le dessous de l'abdomen; les antennes sont fixées dans leur direction naturelle vers l'avant ; cependant il est fait exception pour les antennes des Locustides et des Grillons, qui sont repliées en arrière le long du corps, à cause de leur longueur et de leur extrême fragilité. Nous voici arrivés maintenant à l'opération capitale, qui est le séchage. De la rapidité de ce séchage dépend presque c(nnplètement la conservation des couleurs si tendres et si délicates de certaines espèces. Il convient donc de se mettre dans les conditions les plus favorables pour l'accélérer le plus possible. J'imagine, sans avoir pu encore l'expérimenter comparativement à d'autres procédés, que l'emploi de la lampe-séchoir inventée par M. Briinner de Wat- tenwyll, disposée pour recevoir des étaloirs, donnerait les plus excellents résultats. Le séchage à l'air libre, bien que moins rapide certainement, est cependant très suffisant, en ayant soin de réunir les conditions les plus favorables. Ces conditions sont : le renouvellement facile de l'air ambiant, une température suf- samment élevée et une sécheresse de l'air aussi grande que possible. Il est presque inutile de dire que les insectes doivent être mis à l'abri des ravages des animaux destructeurs. Des cages faites en toile métallique, pendues dans un grenier bien aéré, sont très favorables pour enfermer les étaloirs et les planchettes d'aloès sur lesquels les insectes ont été placés pour le séchage. Pendant la mauvaise saison, il est nécessaire d'opérer la dessiccation dans une pièce chauffée. Une huitaine de jours suffit à la rigueur pour obtenir une dessiccation mettant à l'abri de la putréfaction ; mais il vaut beaucoup mieux y consacrer de quatre à six semaines. Je noterai ici qu'après un preiuier séchage de vingt-quatre heures à la lampe, il est excellent d'augmenter la dessiccation à l'air libre pendant un certain temps. M. Bolivar, dans sa Si/nopsis, conseille pour les Orthoptères à gros abdomen, Pycnogaster, Ephippiger, etc., de leur donner l'attitude sur le fond d'une boîte garnie de liège ou de moelle d'agave dans les conditions nécessaires pour cet emploi particulier. Puis il remplit la boîte de sciure parfaitement sèche et assez fine. Par de légères secousses données à la boîte, il tasse bien cette sciure et la fait parvenir au contact intime avec les insectes. Au bout de quelques jours, l'insecte est séché et son abdomen reste tendu comme il l'était pendant la vie. M. Bolivar ajoute qu'il convient de mettre à jjroximité des insectes quelques gouttes d'acide phénique pour empêcher la formation de la moisissure. Si l'insecte à préparer est déjà desséché, soit qu'il provienne d'envois lointains dans les cartouches de papier, soit que l'on ait besoin de changer après coup son attitude, il doit d'abord être ramolli. A cet efTet, il est placé sur une petite tablette, dans un ramollissoir, composé de deux vases de zinc de forme semblable, l'un formant récipient, l'autre cloche. De l'eau chaude ou froide versée dans le récipient fournit dans cet espace qu'elle clôt l'humidité nécessaire, et vingt- quatre heures suffisent généralement pour obtenir un ramollissage bien complet. L'emploi de l'eau chaude ne nuit en rien aux couleurs des Orthoptères; il accélère l'opération et luiit à la formation de la moisissure. Il importe que les insectes soient paifaitement ranuillis, surtout si l'on doit déployer les organes du vol ; car il arrive souvent que les replis des ailes sont — 114 — plus ou moins collés par les liquides gommeux que rendent les insectes pendant leur asphyxie. Lorsque des ailes, ainsi salies par ces liquides, sont étalées, il faut les laver avec un pinceau trempé dans l'eau froide et li^s sécher, dessus et dessous, avec du papier Iiuvard. Sans cette précaution, l'aile se collerait sur l'étaloir et serait plus tai'd déchirée infaillilileinent. Avant d'ouvrir les caitouches de papier renfermant les insectes expédiés de très loin, il faut leur faire subir un ramollissage prolongé et aussi complet que possible. On évite ainsi de l»riser l'insecte eu déroulant la cartouche, surtout s'il s'est collé au papier pendant le séchage, ce qui est assez fréquent. Un second ramollissage est le plus souvent nécessaire avant la préparation de l'insecte retiré de sa cartouche. Après le séchage l'insecte est prêt à entrer en collection ; il est prudent cependant de le mettre en quarantaine pendant plusieurs mois dans des boîtes dont les parois du couvercle sont badigeonnées avec la composition suivante : Créosote du bois 2 parties. Benzine I — Acide phénique 1 — Après cette quarantaine la conservation des Orthoptères n'exige plus aucune précaution spéciale ; il sutïit de les tenir dans des boîtes à fermeture hermétique, placées elles-mêmes dans une pièce sèche et aérée. Dans un coin de la boîte, je mets une petite fiole contenant de la composition créosotée donnée ci-dessus, ou tel autre préservatif approprié. Je finis en notant que l'on doit conserver dans l'alcool affaibli des échantillons d* et 9 de cliaque espèce. Les organes intérieurs ou ceux de la génération sont étudiés plus facilement sur les individus ainsi conservés. On a pu voir dans cet exposé, peut-être un peu trop détaillé, que la préparation des Orthoptères peut se faire avec la plus grande simplicité et qu'elle ne doit point arrêter les collectionneurs de ces insectes à mœurs si intéressantes. Les ouvrages traitant de cet ordre d'insectes ne manquent pas maintenant, au moins pour la faune européenne. Je citerai spécialement : Bolivar. — Sinopsis de los ortopteros de Espana ij Portugal. 1878. Brûnner von Watten-wyl. — Prodromus d.er curopœischen Orthop- teren. 1882. Fischer. — Orthopleva europœa. 1853. Et s'il m'était permis de me citer moi-même, j'ajouterais pour les orthoptéristes français : Finot. — Les Orl/toptéres de la France. 1853. Alors pourquoi le nombre des orthoptéristes est-il toujours si petit lorsque le nombre des espèces à découvrir dans nos environs est encore si grand ? Je crains bien que les lecteurs de la Feuille ne soient pas beaucoup plus habiles que moi à trouver une réponse satisfaisante à cette simple question. Fontainebleau. Adrien Finot. — 115 - LE COLOMBIER-DU-BUGEY (notes botaniques) Il y a quelques années, j'ai publié dans la Feuille des Jeunes Naturalistes, le compte rendu sommaire d'une excursion botanique au Colonibier-du-Biigej (Ain). Uepuis cette époque (1879), j'ai eu plusieurs fois la bonne fortune d'her- boriser dans cette localité avec le regretté Alfred Déséglise ; je ne pouvais trouver, à la fois, un meilleur maître et un plus agréable compagnon. C'est le souvenir de ces courses, auxquelles ont pris part deux botanistes l_yonnais, MM. Floccanl et Rabaste, que je viens consigner ici, dans l'espoir que ces notes pourront servir à quelques-uns de mes lecteurs. Je n'ai certes pas la prétention de fùre une statistique de la flore du Colombier, la tache serait beaucoup trop au-dessus de mes forces. Mon but est seulement d'indiquer les principales richesses de cette belle montagne, l'un des points d'excursion les plus intéressants et les plus abordables du département de l'Ain. Le Colombier-du-Bugey, dont le point culminant atteint l'altitude de 1 ,534 mètres, est un massif montagneux calcaire s'élevant sur la rive droite du Rhône, au-dessus de Culoz, en face du lao du Bourget et de la Dent-du Chat. Indépendamment de son intérêt purement botanique, cette montagne présente au touriste une succession de paysages tour à tour gracieux et imposants. 11 n'y trouvera certainement pas les sauvages défilés des Alpes, leurs torrents fougueux, leurs grands glaciers; mais en revanche, il y rencontrera de frais vallons, de magnifiques forêts, et un point de vue superbe sur les Alpes et le Jura. L'excursion du Colombier doit se faire du 15 au 30 juin; on peut partir soit de Culoz, soit d'Artemare ; je préfère le premier point de départ, comme étant celui qui permet le plus de rapidité et la récolte la plus abondante. Si l'on peut arriver à Culoz la veille du jour fixé pour l'ascension et si l'on désire employer l'après-midi à herboriser, on peut faire les deux excursions suivantes; elles ne demandent ni beaucoup de temps, ni beaucoup de fatigue. I. — Coteau de Lejean. Cette première excursion ne conduit guère qu'à dix minutes de Culoz ; à gauche, en sortant de la gare, se trouvent quelques prairies marécageuses, un petit bois et des rochers calcaires couverts de buissons ; on y rencontre les plantes suivantes : Dans les prés : A(irosth spka-veiili L. Grcdiola officinaU:^ L. Galiiim mip iantlium Jurd. Hifvacium pulleterianum Mérat. Tciicrium mordanum L. Thaliclrmn cakureum Jord. T. chrnnxdrys L. Bupleiirum affme Sadl. Bronnis tecturum L. Orlaija grandifora Honfm. Trifoliitm arvense L. Dans les bois et les broussailles : Hyssofnis ofjicinaUs L. IHstncia lerehinthus L. Lonicera elrusca Savi. Dktnlhus prolifer L. Globidariu vulgaris L. Ihtxus sempei'virens L. Sur les rochers et dans leurs fentes : Calnuintlia cici)ios Clair. Dianlhus sa.vkola .lord. Fumana spachii Jord. S''mpervivu)n decol.ovalum Jord. et Fourr. Ononis columnx L. Ilieracium andryalokks Vill. J^thionema suxaiile Br. Dianthus caHhusianoru7n L. Bisculella ckhoriifoiia Las. — 116 — Comme il est facile fie le constater, la flore de ce coteau est nettement méri- dionale, ainsi que le prouve la présence des Pistacia, Hrjssopus, Lonicera elrusca, Orlai/a, BisculcUa cichoriifolia, etc. La même remarque peut se faire également à propos de l'excursion suivante. C'est à Cnloz, en effet, que commence la vérilable flore niériilionMle du Rlione, qui outre les espèces précitées présente encore le Rlnis colinu.s au pied de la Dent-du-Chat, les Clypeola jonthlaspi et Osi/rJs alba dans les environs de Belley. II. — Châ,tel-en-Haut et Landaize. Cette excursion est un peu plus longue que la précédente; il faut traverser entièrement le village de Culoz, et se diriger vers Châtel-en-Haut. On donne ce nom à un petit hameau situé à trois quarts d'heure au nord-est de Culoz, sur les premiers contreforts du Colombier. Sur les bords de la rout», dès qu'on sort de Culoz, on rencontre : Physalis nlkekengi L. Erucastrum obtusnngulwyi Rchb. Hupfricum micro}ih>illum Jord. Linaria rninor Df. D'gituUs )iavvillora Jq. Hievacium peileterianum Mérat. Vinceioxicxim ojfichinle Mœncb. Teucrium montanum L. Calamintlta acinos Clairv. T. chamxdrys L. Il faut bientôt quitter la grande route et s'engager dans un sentier à gauche, afin de s'élever sur les flancs de la montagne. Ce sentier traverse de petits bois interrompus de temps en temps par des cultures et qui sont formés des espèces suivantes ; Acer monspessulanum L. Cerasus mahaleb Mill. A. opulifolium L. Rhamnus alpinus L. Vibitrnitm laiitana L. Sovbus aria Cranlz. Amelrinchier vitlgaris Mœnch. Querciis sonsiliflora Sm. Corylus avellana L. Le long du chemin, on rencontre encore : Rubus vilicaulis Kœhl. Galium album Link. Linum tenuifoliiim L. Daphne laureola L. Sediim anopetalum D.C. Inida montana L. S. ocliroleiicum Vill. Hubin perpgrina L. Bosa agrestis Savi. Cephulanlhera riibra Rick. Trifolium ruhens L. SUene bracliiata Jord. Epipactis atrn-rubens AU. Lactuca muralis Fr. Hijpericum moutanum L. L. perennis L. Turritis glabra L. Saponaria ocymoïdes L. Mœhringia mnscosa L. Rubus lomentoius Borkh., var. glo-- ChœrophijHvm aitreinn L. brata Godr. Convolvuhifi canlabrica L. Hierarium bifidum Kit. Ajuga chamœpilys L. Melampyrum arvense L. iîoiichus oleraceus L. Silène glareosa Jord. On arrive ainsi vers les quelques maisons qui composent le hameau de Châtel. Une petite source dont les eaux sont rassemblées dans un rustique bassin moussu, est entourée de : Rumex soitatus L, Caltha palusiris L. Ra)iu)tcidus flammula L. Asplenium ruta-muraria L. Polypodium vtilgare L. A. trichomanes L. Scrofulavia umbrosa L. Une fois les maisons dépassées, il suffit de quelques minutes pour atteindre les — 117 — rochers. C'est un véritable chaos, formé par des blocs de toutes formes et de toutes dimensions qui sont tombés des flancs de la montagne et se sont accu- mulés sur un méplat qui arrêtait leur course. En explorant attentivement ces rochers et le peu de terre végétale qui s'y trouve, on peut constater la présence des espèces suivantes : Jlieracium pulmonario'ides Vill. Atamantha cretensis L. U. Jacqiiini Vill. Pu/choUs hclerophuUa K. H. lamitum Vill. jEthionema saxattle Br. //. andviialindes Vill. Tunica saxifragn Scop. Pyrethrum curymbosum W. Artemisia absiutliiitm L. Laserpilium siier L. Rubits saxatilis L. Cart'x glaxica Murr. R. idœns L. Bromus erectiis Huds. On rencontre en outre, en descendant vers Landaize, un Iris excessivement abondant qui couvre de véritables champs. Fourreau, dans son catalogue signale bien l'Iris pallida Lamk., à Anglefurt, mais celui de Culoz a les tleurs plus petites et d'un violet plus foncé que \è pallida. Déséglise le rapportait au groupe du germanica avec doute. L'excursion de Chàtel-en-Haut peut se faire facilement en trois ou quatre heures, elle n'est pas fatigante et permet de rentrer à Culoz d'assez bonne heure pour mettre en ordre les récolles de la journée. Il n'est pas difficile de trouver dans cette dernière localité un hôtel assez confortable et des guides pour l'ascension du Colombier. Lyon. Octave Meyra.v, (A suivre.) Secrétaire de la Société botanique de Lyon. COMMUNICATIONS Bibliothèque roulante. — Nous rappr-lons à nos collaborateurs que le service de la bibiiuthL-quL' ruLilaïUe est suspendu pendant les mois d'été (juillet à octobre). L'outai'Je barbue, Olis tarda L., a paru dans un certain nombre de départements pendant l'hiver de 18T9-IS80. On l'a tuée aux environs de Morlaix , en Plouvin, à l'Abervracb, arromlissement de Brest, et dans les départements suivants : Loire, Saône-et-Loire, Cote-d'Or, Indre. Ces i-.nseignements ne m'ont été donnés que cette année; c'est pourquoi je n'ai pu les communiquer plus tut. H. de L.iUZ.\NNE. Chasse aux cloportides dans Paris. — Ayant eu besoin dernièrement, pour eti faire la dissection, de myriapodes et de cloportides, nous nous mimes, mon ami M. Polel et moi, h soulever les pierres qui se trouvent dans la cour du laboratoire de la rue de Biiffon ; l'abondance extrême de ces arthropodes nous engagea à continuer cette chasse et j'ai [jensé qu'il serait curieux de donner ici la liste des cloportides que nous avons recueillis dans cet espace si restreint, au milieu de Paris ; il s'y trouve du reste quelques es[)èces intéressantes. La plus répandue de toutes est sans contredit ÏOaiscus murariiis Cuv. que l'on rencontre partout dans le voisinage des habitations; j'en ai recueilli, rue de Buffon, plusieurs exenqjlaires qui oflraient un albinisme partiel et un seul com|)lètenient blanc. Cet albinisme est du reste fréquent chez les crustacés du groupe des cloportixles ; Brandt [llura- Enlomol. Rosiicx, IS78I l'a é udié chez le Porcellio scaber ; je l'ai rencontré également chez le l^urc. pruinusus, à Fontainebleau. Les autr>'S espèces recueillies sont l.s suivantes : Philougria \llea) rosea Kinahan, quelques individus de ce joli petit cloporte rouge, sous une planche, sur la terre humide; pliiloscia [Onistus) musconiin Latr., qui est commun partout, aussi bien au voisinage des habitations que dans la campagne, sous la mousse des forêts comme sous les pierres. C'est une espèce dont les couleurs sont aussi sujettes à. varier ; on en trouve souvent d'un brun rougeàtre et quelquefois d'un jaune terne et pâle; Porcellio scaber Latr., Porc. pruî/iostM Brandt [P. inaculicornis Koch), d'un gris souris, quelquefois un peu rosé — 118 — lorsciu'il vient ilc nuuT et recouvert d'un duvet pruineux ; Porc. t.-eris L:iti'., le plus grand dos cloportes de notre région ; il est faedenient reconnaissahie par sa surface couiplètenient lisse ; on ne le trou\e, ainsi (|uc l'espèt'e précédt'nle, (pie dans lo viiisinay:e immédiat des constructions et surtout sous les pierres, au jjied dos murs. Enlin, l'espèce la plus inléros- saiite est lo Pure, ariiiaililloïdes Lereb. [Ci/lislicus Levis Schnitzterl, dont je n'ai rencontré iju'un seul individu sous des détritus do jardinage. 11 se roLilo complètomont en boule comme les esi)ècos du genre Arintulillidtitm (ces dernières faisant ab.solunient défaut dans cotli! localitéi, mais il est facile de lo distinguer de ce groupe par la disposili m des dernières fausses paties dont les appendices pointus à l'extrémité dépassent notablement les 5" et 6'^ articles de l'abdomen. Paris. A. DoLi.Fus. Tératologie entomologique. — Je possède un exemplaire do Geotrtipes stercorarius, trouvé à Pontorson (Mancliei, et qui od'ro la particularité suivante : La patte inlerniédiairo du côté gaucbe nian(|ue totalement à la place où elle devrait exister. Il n'y a là qu'un vestige do cavité cotyloïde représentée |)ar sa partie la [ilus postérieure. En rovancbe, la hanche postérieure du même côté est énorme et supporte doux cuis.ses qui vont on divergeant dès k'ur racine. La plus antérieure de ces cuisses, moins épaisse, plus courte et qui ro|)réscnto évidemment le meniln'o absent, se termine en une sorte de moignon, surmonté d'iuie petite pièce chitinouse peu distincte, et qui parait avoir été brisée accidentelloniont, sans laisser aucune trace ni de la Jambe, ni du tarse. De semblables anomalies ont-elles été déjà observées'? Paris. H. Allix. Chrysalide de B. neustrla. — J'ai pris plusieurs chenilles du Bombyx ncuslria qui est très couiiuun ici ou aMil ot dans la première quinzaine do mai sur l'aubépine. ■ Je les ai élevées, et au moment où j'ai compris qu'elles allaient fder un cocon, j'en ai pris une ■ L'erainbi/x Scopolii, Chrysodius ijretiosius, Uoplin c.rrulea, etc., contre d'.iutres cok'OptL'rcs d'Hiiropc dii des fossiles. M. V. Hénon, curé d'Escombres, par Pouru-Saint-Remy (Ardennes), offre une licdk' v.iriélè de don.'ieii's, Illithisii )nuilii>iinrln[a, .Xfcrnph. inorliinrum, etc., en échange du coléoptères du Nddi. BIBLIOGRAPHIE Guide de botanique rurale, par G. Camus, 1 V(d., 178 [>. et fj' pi. (env. 000 lig.l ; Paris, Lochovalier, '23, rue Racine, 1884. — Prix, 10 l'r. Ce volume se compost; de trois parties : 1" un calemlrier de la flore, donnant la date appro.ximative do la récolte pour les espèces de la région parisienne. — 2" Un guide d herborisations aux environs do Paris, très détaillé et comprenant la liste de toutes les espèces intéressantes recueillies dans plus de quatre-vingts excursions botaniq.:e3 différentes; c'est li, à notre avis, un travail très pi-atique et qui vient compléter l'excellento petite flore parisienne que M. le D' Bonnet a fait paraître l'an dernier. — Enfin la 3" partie est consacrée k l'étude de six grandes familh's, ou plutôt :\ des tableaux accom- pagnés de planches qui permettront do déterminer facilement toutes les espèces apparte- nant aux renonculacées, crucifères, ombellifères, composées, cypéracées, gramiik'es. Pour ne pas rendre l'ouvrage trop volumineux et trop cher, M. Camus s'est borné k ces familles difliciles qui représentent selon lui les 8/10 de la flori' parisienne. Il nous semble cependant (pie les légumineuses, les labiées etc., eussent mérité de ne pas être laissées de coté. Il faut espérer qu'un second volume viendra remplir ces lacunes et comploter cette œuvre vraiment utile. A. D. Histoire naturelle de la France : Lépidoptères (Musée scolaire DeyroUc), par E. Berce, 1 vol., 240 p. et 27 planches. — Prix, 5 fr. M. Deyrolle vient de faire paraître un nouveau volume de son encyclopédie d'histoiro naturelle élémentaire; résumé d'après l'excellente Faune des Lépichiplh-es de Berce, ce petit livre est a|)pelé à rendre les mêmes services aux débutants que les Coléuplires de Fairmaire. Une courte descrifition de la plupart des espèces françaises et des figures en chromo- lithographie :-e|)résentant plusieurs centaines de types sont plus que suffisantes pour les jeune-i lépidoptéristes qui pourront plus tard compléter ces premières notions en ayant recours aux ouvrages spéciaux. A. D. Catalogue de chenilles européennes connues, par G. Rou.^st, 1 vol. grand in-S", 194 p. — Lyon, imp. Pitrat, 1884. C'est là un travail considérable qui représente plusieurs années de recherches; le nom de chaque chenille est suivi de l'époque d'apparition et de la liste des plantes dont elle se nourrit. Si M. Houast y avait joint une courte description des chenilles citées, nous auiàons pour les lépido|)tères un pendant au grand ouvrage de Perris sur les larves de coléoptères. Tel qu'il est, le Catalogue des chenilles européennes, sera consulté avec grand profit par toutes les personnes qui ne se bornent point à chasser les papillons, mais qui tiennent à récolter les chenilles et à les élever, ce qui a le double avantage de fournir des exemplaires absolument frais de l'adulte et de permettre de suivre les différentes phases des métamorphoses. A. D. M. Henri Petit, de Châlons-sur-Marno, prie les personnes qui ont souscrit à son Calen- drier culéuplérologique de vouloir bien l'excuser si elles n'ont pas reçu plus tôt son ouvrage. Quoifpie le manuscrit ait été donné à l'imprimeur le 15 décembre dernier, celui-ci, pressé de tous côtés, n'a pu finir l'imiiression du Calendrier que le 8 juin. L'ouvrage n'a donc pu être envoyé plus tôt aux souscripteurs par suite de ce fâcheux contretemps. Typ. OberthUr, Rennes— Paria. SocUIf lie pharmacie de Bordeaux. — Avril 1881. nevisla mediea de Chile. — Mars cl avril IS84. Lu Voi de Ilippaerales. — 2-> lévrier ei 1" mars 1884. Le Hameau de aapin. — 1er juin. Soàete scieiiH/iiiiie, kislorii/ue et archéologique de la Corréze. — Juiivicr-mars 1884. — Gay : Supplémeni au ralalo^'uc des (liantes de la l'urri''/.e. ttitcieir niliimiiliiijuiue de Fiaiiee. — Séaiu'CS des 23 avril et M mai. Annules lie lu Sernie eutoinolui/ii/ue de reuuee. — 1* Iriniestre 1883. D' M. R(''gimbart : Essai monofïrapliiiiuo de la ramillc des Gyrniiila', :i» ijartie. — L. Fainiiaire : Coléopti'res île Mai;cllan et de Sanla-Crnz, de la Palagmiie el de la Uépublique .\rKeiiliiie. — V. Si^nûret : Révision du groupe des Gydnides, l'2« partie. — Bigot : Diptères nouveaux ou peu connus, 23" pariie. — L. lîcdei : Kauno des enleuptères ilu bassin de la Seine et de ses bassins sei^ondaires. Société ùotuni'jue de France. — Comptes rendus des séanee.v, IHrtï, H. — 0, Rouy : lixeursions botaniques en Espagne. — Uoruet et Klaliault : Détermination des Rivulaires ijui forment des llcurs d'eau. — Vaii Tiegbem , liilloresocnec des Dana', Ruseus et Seniele. — H. Loret : Papaver Roubia'i. — Malbraiicbe : Le genre (Irapliis. — L. Morot : Anatomie des Bascllacées. — Vuillemin : Appareil sécréteur des composées. — Malinvaud : Flore d'Alger. — M"" Lcblois : Rôle du Latex dans les composés. — (i. liouy : Flore de Kraiicc. — Octave Liguier : Les massifs libéraux-ligneux de la tige des Calvcantbées. Société loologit/ue de t-rau'ce. — 1'» et 2" parties, 1884. — Eug. Simon : Arachnides recueillis il Kliartoum. — Héron- Royer : Hnfn viridis el lîufo calamita. — Sclys-Longcliamps : I.e genre Mé.sangc. — L. Petit : L'hirondelle de Ponchet. — F. Jousseauine : Les Cyprtoidœ. — D'Ilanmiiville : Mue des rcinigcs chei le canard sauvage. — P. Mégnin : L'Opliionyssus natricis. — Jousseanine et Mégnin : Une larve d'Œstridc. — E. Simon : Arachnides recueillis par la mission du cap Horn, en '.88i-1883. Sociele d'ehulea sciertli/ique.i du riui/ttére. — 6" année, 1884, 1" fasc. — De Rusunan : Le Phallus impndicus.— Do Lau- zanne : Le Chanuerops exrcisa — Hervé : Notes (nitomologiqucs. — Parizc : Un cas de tératologie hotanniue. Siiciele des seieiiees, ui/rieullure et urlH de la Baase-Ahuce. tleiiie saniisieuue. -— 31 mars et 30 avril 1881. — D' Hollande ; Ammonites tenuilobalus. Journal d'Iiisiiiire naturelle de Burdeaui el du .Sud-Ouest. — 30 avril et 31 mai 1881. — D' Testai : De la valeur des anomalies inuscnlairHs en anthropologie et en zoologie. — Le terrain tertiaire de S;iint-l*a!:iis, pri's de Itovan. — Df J. Ouil- laud : Gisement de lu.inimifères (|uateriiaires il Eymel. — J. Lamif : N'atiiralisiitioa du Cyiierns veselns Willd. dans le sud- ouest de la b'rani-e. — N. Merlet : Raretés mycologiques. — Guillaud, b'orquigiion et Merlel : Gliainpjgnons observés et rét'ullés dans le Snd-Oiiest. llerue de lnihuiiiiue. — Mai 1831. — H. Olivier ; l'Iore analytique et dichotomique des lichens de l'Orne et départements oircoiiviiisins. — Honnii'giiiTe ; Les Sphériacés entomogènes. — D' Oillot : Quelques poiriers sauvages de l'est de la France. Rerue hiirlietde des lieuclies-du-nliùne. — Avril 1884. Reeue lirii(diiiiii/ue. — 1881, il" 3. — Philibert ; Quelques mousses rares on f filiques. — Renauld : Les Moasscs des Pyré- nées. — Philibert; Punaria pulcliclla. Institut ruijal grand-ducat de Luxembourg. — T. 29, 1883. — A. Preudhommo de Borre ; Faune cntnmologique de la pro- vince du Luxembourg belge. — Coléoptères 1'° et 2» centuries. — D' Layen : Flore du grand -duché de Luxembourg. — Cryptogames. — Contribution îi l'étude des champignons (Fangiiiési. Ln lieli/ii/ue liorlicnle. — Octobre a décembre 1883. — Roezl : Découvertes botaniques cil Amériijuc. Société lielge de inicroseopie. — 2(i avril 1884. Bulletin de la Sociele eutomotoqiiiue suisse. — Vol. 6, fasc. 10; vol. 7, fasc. 1. — F. Kohi : Die Fossorien der Sehweiz — G. Sclioch : Die Tsetselliege Ai'rika's. — Rœder : Mydœa ancilla Mergen. — Schultess ; Eine exkursion nach Scrbien. — Frey : feras hipjiopha'dra. — Forel : Nest von Creinalogaster und die Gerncb-Orgaiie dcr Glicdcrthiere. — Mayr : Ameisen. — D' Stoll : lleber Hienenzncht in Guatemala. — Wolfensberger : Iiisektenfangende pllanzen. — Frey : Lepidnplei'cn-Faiina der Schwi'iz. — llaller : Exotisehen Cctoiiieii. — Scliofh : Gruppirung der Iiisekten-Ordnungeji.— Stierlin : Russelka;fer.— Coryinbiles rnelancliolicus. — Christ : Vanalionen von Arctia rerviiii Fallon, avec iii. Katnrtorseheuden-Gcsellschaft Graubiindens. — 10 vol., années 1869 ii 1881. — Nombreux mémoires sur l'histoire naturelle des Grisons. Tlie lùitomolonist's monlhlij >Iaiia:ine.— Juin 1884. — Me Lachian : Helicil'orm Lepidoplerous larva-case from East Africa. — W. Buekier : Larva of Depressaria badiclla. — Baler : Lepidoptera obscrved during an alpine-tour. — Bâter : Ne»- Lon- giforn Coieoplera of llie Monoliammida; groiip. — Alcmeles paradoxns. — Lainprinus saginatus. — Coccinella binniictata. — Ne|ia cinerea. — Deleasler dicliruus. — Gerris rufosculellata. — Chrysopa vulgaris. — Sympclrum Fonscolouibii et méri- dionale. — r.olias edusa. — Eunoinos angularia. — Gelechia subcellca. — Bryophila impar. llardwieke's Science (iossip. — .luin 1884. — Graphie Microscopy. — Lord : Suritniiiiig Rotifers. — Parkinson : Gcntian of the Alps. — Lydekkcr • The pedigree of the Eléphant. rlie natural Hisldry Jouruat.— 15 mai. — Walerfall : Cheddar, V, Flowers. Tlie Yonufi Naluraiist. —Juin. — J. Soutier : The Hawlliorn (Crat;egus oxyacanlha). — Mosley : British birds, iheir ncsts and eggs. — Ellis : The Coieoplera of LIangolIcn. — A. Walers : Indoor natural history. — l'ulh'ii : Tlie Lepidoptera of Derby and neighbourhood. — Osborne ; Marine Aquarium jottings. — Insects which feed lipon Whitclhorn. Tlie Canadian Science monlhlij.— Mars 1884.— Me Kay : Araoïig the Crvptogaras.- D' VVhite : Practical Enloraology. — nilchiiigs : .Mineralogy. — Wilsiiti : Wintcr notes on Orniihology. — (ïarnicr : An iiiteresling reptile. — Hoiieypian : Basalts. Sociclù enliiittiiliiiiiea italiana. — 15» année, trimestre IV, — P. Rargagli : Hassegiia hiolngica di Rineofori europei. — A. Costa : Diagnosj di tiuovi Artropodi trovali in Sardegna. — A. Curo : Notizie le[»idotlerologiehe. — C. Kmery : Stiidi intorno alla Luciola ilalica. — F. Fanzago : Sul nido del Geophilus llavus. — L. Macchiali : Fauiia e flora dCMli abdi di Calabria. — P. .Magretti : Raccolte imcnollerologiche nell' Africa orientale. — N. Passerini : Contribuzioni al sludio dell' istologia dei rairiapndi. — G. Pasquali : Un rurioso fenoraeno relativo agli inrrociamonti. Psi/che. — Mars 1.S81. — W. S. Barnard : Phylloxéra viliroli;e — Hagen : The Uessiaii Fly. — Patton : Sound-producing orgaiis in Anomala, Anlhonoraus. anil olher Coieoplera. Linncua Soeietij of Xew South Wales. — SU mars 1884. Aunali del Musco cieico di storia uaturiile di Genora. — 2 vol., 1882 et 1883. — T. Salvadori : Prodromus ornithologia; Papuasiic et Molucrarum. XI, Gallina'. — Oslen Sacken : Diptera of the Malay arcliipelago cnllected by proL Odoardo Beccari, etc. (supplément). — Thorell : Ararnidi inferiori dell' archipelago Malese. — M. Régimbart : Gyi-inides nouveaux de la collection du Musée civique de Gênes. — Ferrari : Cicadaria aari ligustici hucusque lecta. — Schaiifuss : Pselaphi- doruin spnriorum monographia. — E. Simon : Les arachnides de l'Yemen méridional. — Gribodo : Nuove specie e nuovi generi di imenotleri aculeati. — Sul génère Xenoglossa. — A. Grouvellc : Cneujides nouveaux du Musée civique de Gènes. — Gcstro : CoU'Otleri di Birmania racenlli dal capilano Comotto. — T. Salvadori : Prodromus onjithologiœ Papuasise el Moluccarnm, Grallalores. — Tapparonc Canefri : Fauna malacologica délia Nuova-Guinea el délie isole adjaccnti, parte I, Mollusehi esiraniarini. nieisla seieiitificn industriale. — 30 avril 1884. // Naturiilistii siciliano. — \" mai. — De Stefani : Imenntteri nuovi o poco conosciiiti dclla Sicilia. — Segnenza : Il quateniario di Rizzolo. — Monlerosato : Conchiglie liUoraii mediterranee. — Facciola : Caralteri di pesci giovaiii del mar di .Mi'ssina. — Grassi : Anatomia dei Tisanuri. — De Gregorio : Coralli giurcsi di Sicilia. — Mina-Palumho : Lepidoiteri drunfagi. Alti delta Società loscana di science nalurali. — 2 mars 1884. — Meueghini : Nuovi fossili cambriani di Sardegna. — Sinionelli ; Flora c fauna dell' isola di Pianosa. nolleiiuo del Xaliiralista Collctlore. — Mai. — J. Touchet : Les Musées scolaires. — D' Jousscaumc : Division des Cypra'idic. Anales de la Sociedad cicnlipca arijenlina. — Mars et avril 1884. — Carlos Berg : Heniiplera argenlina.— C. Spegazzini : Fuiigi guannilici. Buletin del depiirtamcuto nacional de agricultura. '— 15 et 30 avril. — Museo mineralogico y gcologico. Asociueinu rural del Uruguay. Arcliie for Malhcmalik og miurviilenskab. — 8» et 9» vol., 2» fasc. — K. Pelterscn : Norske kyststrogs geologi. — A. Ilelland : Islands petrografi og geologi. TARIF DES ANNONCES Tirage pour la l'i« année : 1,700 exemplaires. La page entière Fr. 18 » •1/2 page — 10 » 1 /4 de page Fr. 6 1/8 — — i l La collection complète de la Feuille est désormais divisée en deux séries : La preniicrc série comprend les années I à X (il manque quelques planches, qui ne seront pas refaites). Prix de chaque année séparée S fr. — de la collection des dix années (avec table décennale) . 40 fr. La deuxième série commence avec la XI« année. Le prix de chaque année reste fixé à 3 fr. -A. Céder pour 230 francs UN EXEMPLAIRE DU GENERA DES COLÉOPTÈRES D EUROPE De Jacquelin du Val Ouvrage formant quatre volumes avec planches coloriées , reliés en percaline noire et entièrement neufs. S'adresser à M. Alfred UZAC, au port de la Souys, près Bordeaux. THE NATURALIST'S WORLD A MONTHLY MAGAZINE OF NATURAL HISTORY AND GENERAL SCIENCE 2 0 pages, -with niaiiy illvistrations Abonnement : 3 francs par an, franco. Les remises doivent être faites par la poste à l'ordre de M. Léopold Beckek, 22, rue de l'Odéon, Paris, qui donnera tous les renseignements. Ayant acquis dernièrement une très riche Collection de Lépidoptères du territoire de la faune d'Europe, je suis disposé à vendre les doubles à des conditions avantageuses pour les amateurs. Un grand nombre de raretés figurent dans mon Catalogue de vente. Tous les exemplaires sont d'une fraîcheur remarquable, bien préparés et presque tous nommés par Staudinger. — Je possède également de nombreux doubles de lépidoptères exotiques renfermant de véritables raretés et un approvisionnement de Carabus auronilens FI., var. Putzeysi Mors. Edmond Van Segtelt, 113, boulevard des Arbalétriers, Malines. Les personnes qui désirent recevoir franco le Calendrier coléoptérologique de M. Henri Petit [2, rue Saint-Joseph, Châlons-sur-Marne ) , peuvent envoyer à l'auteur un mandat-poste de 3 fr. 25; elles le recevront poste pour poste. 10*3= Août 1884 ûuatorzième Année — rg^frc N' 166 FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Fondée à Mlulliouse en 1870 PARAISSANT TOUS LES MOIS PRL\ DE L'ABOXIXEMENT Pour la France et l'Alsace-Lorraine fr. 3 par an. Pour l'Étrang-er fr. 4 par an. Le Numéro, sans planche, S5 cent.; avec planclie, 40 cent. LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR DU !«■• NOVEMBRE DE CHAQUE ANNEE Les abomiemenls peuvent cire pris dans tous les bureaux de posle de France LES PERSONNES QUI NE SE DÉSAIiONNEBONT PAS SERONT CONSIDÉRÉES COMME RÉADONNÉES S'ADRESSER : A PARIS, cUez M. xIdrien DOLIFUS, 35, rue Pierre-Charron POUR L'ALSACE ET L'ÉTRANGER : A Mulhouse (Haut-Rhin), chez M"<= Pétry, lihraire, 14, rue du Sauvage. Pour l'Angleterre, à Londres, chez M. Aug. Siècle, librau-e, 110, Leadenhall Street,E. C. PourlaBelgique, à Bruxelles, chez M. Mayolez, libraire-éditeur, 13, rue del'Impératrice. Pour les Pays-Bas, à la Haye, chez M. Van Stockum, libraire, 36, Buitenhof. Pour la Suisse, à Neuchàtel, chez M. A. -G. Berthoud, libraire. Pour l'Espagne, à Madrid, chez M. Gaspar, libraire, 4, Principe. s SOMMAIRE DU N" 166 R. : Résultats du Concours de dissection. Des Gozis : Étude du groupe des Charançons, Cionidcr. W. Kilian : Une excursion géologique aux environs do la Rochelle. O. Meyran : Le Colombier-du-Bugey {suite et fiii). Communications : Étude des Cloportides. — "Un pied monstre de Plantago lanccolata. Note sur la nidification d'un hyménoptère. — Mœurs des tortues. — Un poulet monstrueux. Échanges. TTP. OBERTHUR, A RENNES. — MAISON A PARIS rue Salomon-de-Caus, 4 (square des Arts-et- Métiers) 1884 rë».i ->-p DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Août 1884 Amans. — Essai sur le vol des iiiscclcs (type des orlliop- t^rl•s). Travaux du laboraloirc de zoologie de la Faculté de MoiU|ifl!ier cl de la slation zoologiquc de Celle. In-4, 24 p., pi. Mont|iellier, inip. el lib. Bœlira et llls. (Extrait de la Jieiue des sciences iiat., d6c. 1883.) Bouchet. — Les solen tertiaires de Theiiay. In-8, 13 p., 2 pi. Vendôme, imp. Lemcrcier et fils. Bucallle. — Sur la répartition des écliinides dans le syslèrac erélacé du département de ia Seine-Iuférieure. In-8, 6 p. Paris, imp. Cliaix. (Àssoc. franc, pour l'avanc. des sciences, Congrès de Roueu, 1883.) Crussard. — Le C(''plie pygmée, ver de la tige du blé. Couféreuce laite au comice agricole de l'assotialiou de Neuf- cliàteau (Vosges). 2« éd., revue et augmentée. In-8, 50 p., pi. Neul'oliiileau, imp. V. Kienné. Flagey. — Flore des lichens de Francbe-Coralé cl de quelques localités euvironuantes. 1" pari. Iu-8, 201 1). Be- sauçoii, imp. Dodivers et C"; lib. Marion, Morel el C">. (Extrait des Mem. de ia Soc. d'eiiiulalioii du Donbs.) Fontannes. — Description sommaire de ia faune mala- cologique des formations saumàlres et d'eau douce du groupe d'Aix (Tartonicu aquitanien) dans le Bas-Lau.çucdoc, la Provence el le Dauphinc. In-8, 60 p., pi. Lyon, imp. Mougin-Bussaud, lib. Gcorg; Paris, lib. Savy. Gallois. — Jlatériaux pour une faune entomologiquc de Maine-et-Loire (suite). Iu-8, 31 p. Angers, imp. et lib. Germain el Grassin. (Extr. du Bull, de la Soc. d'él. scient. d'Angers, 1883.) Gay. — Essai d'une monographie locale des conjuguées. In-8, 112 p., 4 pi. Montpellier, imp. et lib. Bœhm et lils. Gérard. — L'anatomie comparée végétale appliquée à la classification. In-1, 70 p. ,4 pi. Pans, imp. Davy. Godfrin. — Recherches sur l'anatomie comparée des cotylédons cl de l'albumen. In-8, 159 p., 6 pi. Paris, imp. Boiiilolon; lib. G. Masson. Henneguy. — L'ovogénése et la fécondation chez les animaux, ln-8, 22 p. Paris, imp. Davy, lib. Delahaye et Le- crosnier. Hy. — Recherches sur l'archégone et le développement du fruit des muscinécs. ln-8, 104 p., 6 pi. Paris, imp. Boui- lotoji; lib. Masson. Igounet. — Éléments des sciences naturelles, lettres à un campagnard. In-12, 194 p. Toulouse, imp. Roux; lib. RegnauU et fils. Imbert-Gombeyre. — Recherches sur les Solanum des ajiciens. In-8, 140 p. Clcrmont, imp. Daix frères; Paris, lib. J.-li. BaiUière el fils. Jeanjean. — Elude sur les terrains jurassiques des Basses-Cévennes. In-8, 32 p., tabl. pi. Nîmes, imp. Clavel, et Charlancei. (Extr. des Siémoires de l'Ae. de Nîmes, 1882.) Lanessan (de). — Flore de Paris (phanérogames el crypto.t,'anies; contenant la description de toutes les espèces utiles ou nuisibles, etc., avec un tableau donnant les syno- nymes latins, les noms vulgaires, l'époque de lloraison. Iii-18j., xLii-no3p.,702L Coulommiers, imp. BrodardetC'», Paris, lib. Doin. Lorquet. — Botanique : Vie des végétaux, grandes fa- milles, notions sur la culture : jardin et serres du parc de la Téte-d'Or : 1» cours élémentaire, brevet; 2» cours de philo- sophie, baccalauréat, ln-8, 252 p., tabl. Lyon, imp. moderne, lib. Besson; Paris, lib. CroviUemorant. Magnln. — Compte rendu des travaux de la Société de botanique de Lyon, pendant 1883, el programme de recherches botaniques à entreprendre sur la géographie botanique du département du Rhône. In-8, vii-12 p. Lyon, imp. Plan. Péchaud. — Excursions miilacologiques dans le nord de l'Afrique, de la Galle à Alger, d'Alger à Tanger, fasc. 1. In-8, 112 p. Paris, imp. Tremblay. Preger. — Éléments de physiologie générale, trad. de l'allemand par J. Soury. ln-8, 318 p. Tours, imp. Arrault et C'« ; Paris, lib. Alcan et C". [Bibl. de philos, contemporaine.) Rouy. — Excursions botaniques en Espagne en 1881 et 1882 (Orihuela, Murcia, Velez-Babio, Hellin, Madrid, Irun). In-8, 87 p. Monipellier, imp. el lib. Bœhm et fils. (Extr. de la Rev. des se. nat.) OUVRAGES REÇUS DU 7 JUIN AU 7 JUILLET 1884 (La mention aux « Ouvrages reçus » tient lieu d'accusé de réception) t Aug. Lameere. 1 pi. Bruxelles, 1884. — Contributions "a l'histoire des métamorphoses des longicornes de la famille des Prionida;. 13 p., Studio di lessicografla botanica sopra alcuue note manuscritte del sec. XVI in vernacolo veneto. 46 p. Jules Camus. Venise, 1884. (Extrait des AIti del n. Istitulo reneto). C. Schlumberger. — Sur le Biloculiua depressa d'Orb. au point de vue du dimorphisine des Foraminifèrcs, 8 p. (Extrait du Congris de Rouen, 1883). Id. — Sur rOrbuliua universa d'Orb. 3 p. (Extrait des Comptes rendus de l'Académie des sciences, 1884). D' Lortet. — Rapport sur les travaux exécutés au Muséum des sciences naturelles de Lyon pendant l'année 1883. 16 p. Lyon, H. Gcorg, 1884. Héron-Royer. — Notes sur quelques caractères permettant de distinguer facilement Bufo viridis et B. calamila. 3 p. (Extrait du Bulletin de la Société zoologirjue, 1884), H. Petit. — Calendrier coléoptérologique. 52 p. Chàlons-sur-Marne, imp. Martin, 1884. J.-B. Leriche. — Notes apicoles contradictoires. 8 p. Bordeaux, imp. J. Durand, 1884. Ed. Timbal-Lagrave. — Essai uionographi(|ue sur les Bupli'urura, sections marginata et aristata G. G., avec planches du d' Bucquoy. 2" fascicule, 14 p., 8 pi. Toulouse, imp. Douladoure, 1883. (Entrait des llénwires de l'Académie des sciences de Toulouse). i 1" Août 1884. Qualorzième Année. N" 166. FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES RÉSULTATS DU CONCOURS DE DISSECTION Nous avons le plaisir d'annoncer à nos lecteurs que, bien que les concurrents n'aient pas été aussi nombreux que nous l'eussions voulu, nous avons eu néanmoins deux copies excellentes dues à M. Ph. François, étudiant de Poitiers, qui a pris comme sujet la Vaiiessa polvchluros, et à M. AuG. Lameerk, de Bruxelles, dont les dissections ont porté sur la Lasiocampa potafon'a. Le travail de M. François est fait avec le plus grand soin et l'étude des divers organes a été poussée très loin, notamment celle du système nerveux qui est remarquable ; une planche très détaillée accompagne la copie. M. Lameere a moins approfondi le sujet, mais l'exposition des Rouages d'une chenille (tel est le titre de son travail) est à la fois très claire et fort originale; de plus, M. Lameere a insisté sur certains détails histologiques et il a fort bien observé les rudiments de l'appareil génital qui semblent avoir échappé à M. François. Il nous est difficile de nous prononcer sur la valeur relative de ces deux études, aussi avons-nous décidé que le prix de 50 fr. serait décerné à l'un et à l'autre lauréat; nous y joignons nos vives félici- tations et nos encouragements les plus cordiaux (i). Nous ne voulons point non plus passer sous silence les prépa- rations qui nous ont été soumises par MM. Maurice Potel et Paul AuDOLLENT, de Paris. La beauté de ces préparations auxquelles il n'y a rien à reprocher nous fait regretter que leurs auteurs n'aient pu terminer à temps les copies qui devaient les accompagner. Nous ne pouvons que nous féliciter du résultat du concours et nous ne doutons pas que, s'il nous est possible de recommencer l'épreuve dans le courant de l'année prochaine, un nombre plus considérable de candidats, stimulés par la réussite de leurs collègues, ne désire y prendre part. R. (1) Nous avons l'intention de publier ilnns la Fiiiillc les copies Je MM. Franeois et Lainoere; nos lecteurs pourront ainsi apprécier ces deux travaux qui. quoique compris d'une f.içon différente, ont une valeur à peu près égale. — Quant aux dessins, nous comptons faire reproduire la planche du M. François, mais la longueur et les frais de rexécution de celte planche ne nous permettront pi'o* liablement pas de l'aire paraître ces éludes avant le commencement de la quinzième anuèe. ÉTUDE DU GROUPE DES CHARANÇONS, VIONIDJE (espèces françaises) Lorsqu'eii 1809, M. Ileuiy Brisout de liarneville donna ilans VAbeilk' sa luono- graphie du genre Nanoji/ii/cs, que les classificateurs comiu'enaient encore dans le même groupe que les Cioims, il terminait sa [H'éCace en annonçant l'intention de compléter jirochaiaonient la monographie de la famille entière par celle du genre Cionus lui-même. D'autres travaux ont absorbé notre collègue, et faute de tout écrit français sur le joli genre auquel je consacre ces quelques ])ages, nous sommes réduits, nous autres humbles collecteurs qui n'avons ni Sciiœnlierr, ni souvent même Redtenbacher, Seidlifz ou Thomson, à faire nommer aux uns ou aux autres nos premiers Cionus, et à déterminer ensuite les suivants par comparaison. D'où mille erreurs. Il j a là une lacune; ce n'est, hélas! pas la seule dans l'immense tribu des charançons. Je vais tenter de cimibler aujourd'hui celle-ci, après les TropJde)-es et les Po/ydrosus que j'ai déjà offerts à nos jeunes collègues. Et peut-être, si cette soi'te de travail leur paraît utile, pourrai-je continuer à leur débrouiller encore quelques autres genres irop négligés jusqu'ici par les monographes. Je viens de dire qu'au moment où écrivait M. Brisout de Barneville, les Cionidœ comprenaient encore le genre Naiioplujes. Aujourd'hui en effet on les en a éliminés, et avec raison, je crois. Les deux genres n'ont guère de commun que le nombre restreint des articles du funicule auteiinaire. et la forme des arceaux intermédiaires du ventre. Ils diffèrent en revanche notablement par une structure de hanches d'un type tout différent, répondant à des habitudes et à\ine démarche toute différente aussi. Chez les Cionidœ, comme chez presque tous les charançons, le trochanter est petit, triangulaire, refoulé par la cuisse qui vient s'insérei' direc- tement sur la hanche; chez les Nanoplnjcs au contraire, de même que chez les Apion, qui seuls partagent avec eux ce singulier caractère, le trochanter devenu trapézoïdal et très grand, sépare complètement la hanche de la cuisse, et les relie l'une à l'autre, ce qui fait paraître la cuisse comme composée de deux sections bien inégales en longueur, mais de largeur presque pareille. M. Bedel a, je crois, reconnu le premier cette conformation chez les Nanopliycs, et en profite pour les rejeter dans la même section que les Apion. Cette conséquence ne me paraît pas des plus naturelles, mais ce n'est point ici le moment d'exposer mes idées sur la classification générale de la tribu; je me contenterai donc de ce peu de mots' pour indiquer comment il se fait que l'on ne trouvera dans mes Cionidœ que le genre Cionus. Je passe maintenant à l'expo >é des caractères de cette petite fimille, réduite' comme il vient d'être dit. CIONIDŒ Rostre mince, cylindrique ou à peine atténué en avant, long, le plus souvent arqué, jamais incrusté au repos dans un sillon de la poitrine. Labre uul ; mâchoires à découvert. Mandibules normales, se mouvant horizon- tahment, [>olies, glabres et luisantes. Yeux existant, séparés largement sur le front. Antennes parfaitement coudées, à massue pluri-articulée et pubescente; funi- cule de cinq articles seulement, le deuxième article ou subégal au premier, ou le plus souvent même plus long que lui. Corselet jamais anguleux latéralement, ses angles postérieurs non prolongés — 123 — en pointe couchée sur les épaules, son bord antérieur non lobé derrière les yeux; sa base de moitié moins large à peu près que la base des étuis. Ecusson assez grand. Etuis ponctués striés, laissant le pygidium'largement découvert. Ventre offrant les bords postérieurs de ses arceaux 3-4 arqués, prolongés fortement aux ongles postérieurs de façon à embrasser plus ou moins fortement chacun le segment suivant. Hanches antérieures contiguës. Epimères du mésothorax jamais visibles d'en dessus entre les épaules et le corselet. Trorhanters petits et triangulaires. Cuisses insérées directement sur la hanche, dentées, les postérieures jamais saltatoires-. Tibias subcylindriques non armés au sommet de crocs recourbés en hameçon, ni en dedans, ni en dehors. Troisième article des tarses bilobé; l'article onguifère toujours normalement dé- veloppé. Ongles très variables, parfois l'un des deux atrophié. Forme ovalaire. Taille assez faible ou faible (S""/" à 5'"/'°). Revêtement fait ou de pubescence assez abondante ou de squamules. Insectes vivant aux dépens de diverses plantes, la scrophulaire , le bouillon- blanc, etc., ou même d'arbres, comme le frêne, etc. L'ensemble des caractères que je viens d'exposer suffira pour difl'érencier ces insecles de tous les autres charançons. — Le nombre restreint des articles du funicule antennaire tout d'abord les séparera de presque tous. Seuls, parmi les charançons à antennes nettement coudées, les Gymncly^onidu', Nanoplnjidœ et quelques Cossonidœ le partagent. Tous les autres ont six on sept articles au funi- cule. Mais aucun de ceux que je viens de nommer n'a le corselet environ moitié plus étroit à la base que la b;ise du corselet. Aucun non plus (sauf les Nanopliijidœ) n'a les arceaux intermédiaires du ventre incurvés aux angles postérieurs, mais tous les montrent au contraire exactement rectilignes d'un bout à l'autre. 11 suf- ffra donc d'examiner d'un coup d'œil rapide ces différents points pour savoir si l'on a affaire à un Cionus, et s'il en est ainsi, j'ose espérer qu'il sera facile avec le tableau suivant d'ari'iver à la connaissance de son nom spécifique. Le genre Cioniis a été divisé par différents auteurs, qui se sont basés pour ce faire sur les variations qui affectent les ongles. Il en est en effet de trois types différents assez tranchés, ainsi qu'il suit : I" Ongles au nombre de deux, de longueur très inégale. — Cionus in sp. (la plupart des espèces). 2" Ongles au nombre de deux, de longueur pareille. — Plalylœmus Weise {pulchellus, solani). o" Un seul ongle assez long, assez fort. — Stereonychv.s Suffrian [fraxini, gibhifrons, telonensis). Malgré ces variations, je ne crois pas qu'il y ait lieu ici de reconnaître des genres propres, pas plus par exemple que dans le genre Perilelus, où la même diversité se produit sans qu'on ait encore réussi à le partager. — Un genre, en effet, pour être valable, demande, à mon sens, non pas un caractère unique, mais ou un ensemble de traits distinctifs concomitants, ou un changement de faciès assez marqué, en un mot un tjpe de création difl'érent. 11 n'en est pas ainsi dans nos Cionus, et à mon avis, il est prélérable de les laisser tous ensemljle; d'autant (jue le genre n'étant pas nombreux, la clarté et la facilité des déterminations n'exigent aucunement qu'on le scinde. Au reste, avec ce que je viens d'en dire, etles indications plus détaillées du synopsis, il sera facile à chacun de reconstituer les coupes que je rejette, et, selon son sentiment, de les adopter dans sa collection ou de se ranger à mon opinion. — va Genre CIONUS Clairville A Étuis parés sur la suture de deux taclies noires veloutées, très tranchées, la postérieure ronde et petite, placée près de l'extrémité (rarement nulle ou obsolète, mais en ce cas l'antérieure ronde et bien nette). Interstries de largeur inégale, les impairs plus étroits, souvent un peu relevés. Tarses terminés par deux ongles inégaux Cionas in sp. B Tache suturale antérieure de même forme que la postérieure, c'est-à-dire ronde et au plus médiocre, liuse des étuis sans dépression. C Etuis vêtus uniquement de pubescence couchée, sans mélange de soies dressées. Tache suturale postérieure toujours très nette. 1) Intersiries élargis de? étuis (les ])airs), presque glabres, et parla noirâtres et visiljlemeiit ponctués; les impairs deu- sément velus de facjies (h poils noirs, séparés par de petites taches de pubescenca blanche. Sur la suture au bji'd [)os- térieur do la première tache veloutée et au bord antérieur de la seconde une petite tache squamiileuse blanche. Pubescence rUi corselet et de la poitrine subsquamulilbrme vers les côtés du coips. E Corselet et niétasternum couverts en entier ou presque en entier d'une pubescence blanche ou H ive dense. Taille de 4'"/'" à 5"'™. Massue des antermes ovale oblongue si-ropltidariir L. Brièvement ovalaire. Noir ou brun de poix, avec les an- tennes d'un brun l'errugiiieux. Vêtu d'une pubescence couchée blanchâtre, cendrée ou un peu llavescenle qui couvre tout le corselet (saut parl'uis la ligne médiane), les ci'ilés des étuis sous les épaules, l'arrière-poitrine et les ))nltes; de petites macules semblables alternant sur les intcrstries impairs avec d'autres taches noires veloutées, les inlersti'ies pairs presque glabres; la suture chargée de deux taches rondes et très nettes d'un noii' xelouté, placées l'une peu après l'écusson , l'autre non loin du sommet, chacune d'elles limitée à son boid le plus voisin du milieu par une tache blanche squamuleuse assez tranchée. Rostre subcylindrique, ponctué. Corselet trans- versal, conique. Étuis à inlerstries pairs un peu ]ilus larges que les impairs, ceux-ci légèrement relevés. Cuisses aigùment dentées. Deux ongles inégaux aux tarses (4m /m à 5'"/""). Toute la France, assez commun sur la scropliulaire. EE Corselet et niétasternum parés, mais tous deux sur les côtés seulement, d'une pubescence d'un jaune roussàtre ou brunâtre. Taille de 3"7'" 1/2 à 4"'/'". Massue antennaire suballongée fusi forme tuberciilosua Scop. Brièvement ovalaire. Noir ou brun de poix, avec les antennes d'un brun ferrugineux. Vêtu d'une pubescence coucliée d'un llave roussàtre ou jaune brunâtre qui couvre densémenl les côtés du corselet et de l'arrière-poilrine, ainsi que le tour des épaules ; pattes vêtues de pubescence cendrée ; de petites macules de piU^escences cendrées .•iltt^rnanl «iir les intorstries impairs avec ir.'iutri\'; laflies noires, les interstries pairs presque j^labres ; la suture parée de deux taches rondes et très nettes d'un noir velouté, placées l'une peu après l'écusson, l'autre non loin de l'extrémité, chacune d'elles limitée à son hord le plus voisin du milieu par une petite tache lauve squamu- leuse assez vive. Rostre suhcylindriciue, ponctué. Corselet transversal, conique. Étuis à interstries impairs un peu plus étroits et un peu plus élevés que les pairs. Cuisses toutes aigùment dentées. Deux ongles inégaux aux tarses (3"'/'" 'l/'2 à 4"'/ni). Presque toute la France, mais pas aussi commun que le ])récédent. — Forêt de Saint-Germain-en-Laye! Monlhiçon! — Pionsat {M. Mangerel). DD Tous les interstries des étuis à pubescence jaunâtre ou blanchâtre à peu près pareille ou aussi peu abon- dante, la pubescence des impairs coupée de petites taches obscures ou noirâtres le plus souvent distinctes. Taches suturales lirabées ou non de pubescence plus claire, mais non limitées par des écaillettes à aucun de leurs bords. Pubescence fine, non squamuliforme, même latéra- lement (1). K Taches noires veloutées de la suture, cerclées d'un limbe flave ou ocracé plus clair que la pubescence foncière, ce limbe extrêmement vague, très peu tranché et largement étendu sans limites précises. F Taches noirâtres des iuterstries impairs mal arrêtées, mais bien distinctes (en dehors au moins du limbe des taches suturales) : pubescence foncière abondante, cachant bien la couleur des téguments, longicollis Ch. Bi'is. Ovalaire. D'un noir ou brun de poix, avec les an- tennes, les tibias et les tarses d'un brun ferrugineux. Vêtu d'une pubescence fine et couchée, cendrée on flaveiicente, parfois à peine verdàtre, inégalement dis- tribuée, plus dense et souvent ocracée sur les cotés du corselet, la base des étuis, le limbe des taches suturales elles entés de la poitrine; suture parée de deux taches noires veloutées assez grandes et arrondies, l'anté- rieure peu après l'écusson, la seconde non loin de l'extrémité; intervalles impairs marqués de petites taches obscures ou noirâtres peu arrêtées, mais nom- breuses et bien distinctes au delà du limbe des taches suturales. Rostre un peu plus long que le corselet, assez épais, arqué légèrement, subcylindrique, ponc- tué. Corselet à peine plus large que long, médiocrement rétréci en avant. Etuis ponctués, striés, les intestries pairs un peu plus larges que les impairs, ceux-ci tiès faiblement plus élevés que les autres. Cuisses fortement dentées, parées d'un anneau de pubescence blanchâtre. Deux ongles inégaux aux tarses (4"'/'" à 5™/'"). Pyrénées, le Vernet, pas rare sur les Yerbascuiu. Espagne. Des Gozts. (1) Smif chez Si-hfeiiht' — ]2C> — UNE EXCURSION GEOLOGIQUE AUX ENVIRONS DE LA ROCHELLE Lors d'un séjour que je fis dans la Charente-Inférieure à l'occasion du Congrès de la Rochelle, il me fut donné de visiter plusieurs gisements intéressants des environs de cette ville. Quoique fort bien connus des géologues, il m'a semblé que les terrains juras- siques de la région que j'ai rapidement parcourue pourraient intéresser les lecteurs de la Feui/le, et qu'une description des points les plus remarquables du littoral rocliplais ne serait peut-être pas inutile à ceux d'entre eux qui désireraient faire des falaises d'Aiigoulins le but d'une excursion géologique. Je résumerai donc brièvement mes observations; elles sont bien incomplètes, mais elles auront peut-être l'avantage de faire ressortir l'importance qu'il y aurait à élucider quelques questions de stratigrapliie comparée qui s'imposent tout natu- rellement au géologue devant les falaises d'Angoulins et de Chatelaillon. A la Rochelle affleurent des assises puissantes de calcaires qu'on a rapportées au corallien. Tout près de la ville, à la pointe des Minimes, il est facile d'étudier les bancs épais de ce calcaire blanc, légèrement jaunâtre. Les assises, presque horizontales en cet endroit, plongent faiblement vers le sud, de sorte qu'en suivant les falaises qui bordent le littoral jusqu'à Chatelaillon, il nous sera possible de remonter la série des couches qui constituent ici le jurassique supérieur. Les calcaires de la pointe des Minimes renferment des Nérinées, des Aslarles, des Trigonies, des Arches, dont les empreintes sont abondantes. Les Monlli- raullia y sont très fréquentes. J'y ai recueilli en outre Am. Aahilles, Natica rupellensis, Pinna obliquata. — Cette assise peut être étudiée aussi à la pointe du Roux, à Bellecroix, Aytré, etc. A la pointe du Ché, près d'Angoulins, le calcaire à Am. Achilles est recou- vert par des assises fossilifères à faciès coralligène très intéressantes à étudier. Une faille traverse le promontoire et se montre en deux points de la falaise; elle n'a que peu d'importance, aussi nous contenterons-nous de donner la succession des couches, qui est la suivante : Au-dessus des bancs à Am. Achilles se montrent des marnes d'un blanc jau- nâtre terreuses, puis des calcaires massifs a. polypiers interrompus par des bancs de calcaire blanc compact. — Après plusieurs de ces alternances, on voit une couche jaunâtre, marneuse à //o^ec////ji(s corallinus, Stomechimis perlatus, puis des assises puissantes de lumachelle à Oslrea solitaria, 0. spiralis renfer- mant une faunule très riche surtout en échinides. La Pinmgena Saussurei est caractéristique et ses fragments à test fibreux remplissent souvent la roche. On rencontre aussi : Natica grandis, Cidaris marginala, Poli/ojphus dis- iinetiis, Acrocidaris nobilis. Rhabdocidaris virgala, Pygastcr iimbrella, Cidaris florigemma, Holeclgpus corallinus, Terebratula egena, Ter. sid)sella. Rhynchonella pinquis . lih. matronensis. Dans ce système viennent s'intercaler des lits de marne bleuâtres à Apiocrinus et au-dessus apparaissent des calcaires disloqués et des marnes jaunâtres parfois bleues, pétris de radioles de Pseudocidaris mammosa (ovifera). A ces bancs succèdent des calcaires tendres blanchâtres à Ceromya excentrica et Plèro- cères. En continuant à longer le littoral vers Chatelaillon, les ondulations des .strates font successivement affleurer à nouveau toutes les assises précédemment décrites. Au sud de ce dernier village, la falaise montre les couches à Ptérocères et à Ostrea virgula (pointe du Rocher) représentées par des marnes bleues fossili- fères que la marée nous a empêché d'étudier lors de notre passage. L-'s couches coralligènes de la pointe du Ché, surmontées à Chatelaillon par le ptérocérien et 1r virgiilien nettement caractérisés et reposant sur les bancs à Am. _ 127 — Achilles, sont considérées par un certain nombre de géologues parmi lesquels on compte des savants éminents, comme représentant l'étage corallion typique dont elles renferment l)oaucoup d'espèces caractéristiques. Cette opinion sanctionnée par les travaux d'Alcide d'Orbigny n'est pas univer- sellement admise; l'école allemande (v. Waagen, derJurn in Frtmken, Schva- ben und de?' Sc/nceils. 1864) et plusieurs de nos géologues les plus distingués voient dans les assises d'Angoulins et du Ché l'équivalent de l'astartien supérieur ou du ptérocérien inférieur. Nous verrons en effet par les listes de fossiles qui suivent, qu'aux espèces coralliennes sont associées dans les couches qui nous oc- cupent de nombreuses formes astartiennes et même ptérocériennes. Le coral- lien d'Angoulins devrait pour les défenseurs de cette théorie être placé eu regard du corallinien d'Etallon si bien développé dans les environs de Gray et de Montbéliard ; ce serait le représentant de l'oolithe astartienne dont M. Bertrand a mis en lumière dans un travail récent l'extension considérable dans le .Tiu'a et dans l'est de la Fi'anco, et c'est à ce niveau qu'il faudrait ranger les assises du I.ianioun (.Vlgérie) que vient de nous faire connaître M. Pérou. Notre but étant uniquement de décrire ici un gisement intéressant et de le signaler à nos lecteurs, nous nous abstiendrons de prendre parti dans la discus- sion, d'autant plus que la question est trop complexe pour qu'il soit possible de tenter de la résoudre sans parler de dépôts qui ne sont pas représentés à la Rochelle et dans ses environs immédiats. La 'collection de 'SI. Basset, à la Rochelle, renferme une série de types re- cueillis dans les terrains que nous venons de décrire. Nous devons à son obli- geance de pouvoir en transmettre ici la liste aux lecteurs de la Feuillf. Pointe des Minimes, Aytré, Pointe du Roux. Calcaire ù Am, Achiltcg, calcaire à jyérinécs (Manés). ■ Ammo7iites (Perisphinctes) Achilles d'Orb.' A. {Aspidoceras) rupellensis d'Orb.' A. — , AUenensis d'Orb. Natica nipellemsis d'Orb. N. Dejanira d'Orb.* Nerinea clatior d'Orb. A^. sexcostata d'Orb.* N. rnpellensi'i d'Orb. N. inornata d'Orb. Pterocera Eudoxa d'Orb. P. tetracera d'Orb. Plioladomya parvula Rœmer.* Caractéristique des marnes et Axtnrtcs de Montbéliard (cale, à Térébrutules). Lavignon suhrugosa d'Orb. Anatina bipartita d'Orb. Gervillia aviculoldes Sow; Astarte biconlata d'Orb. Trigonia Meriani Ag. T. riipellensis d'Orb. Arca (4 ou 5 espèces). Myilus hHwigensis d'Orb. M. lumbficcdis d'Orb. Pinna obliquala Desb.* Terebratida {ZeUlevia) er/ena Bayle. Forme spéciale à l'astartien, T. suhsella Leym.* Pidvinites rupellensis d'Orb. Goniolina hexayona d'Oib.* Apiocrinus magnificus d'Orb. Montiivaultia contorta d'Orb. Pointe du Ché et Angoullns. Calcaires coralligènos. Be.lemniles rogerianus d'Orb. Naiililus giganteMS d'Orb.* Ammonites (Perisphinctes) Achilles d'Or- bigny* (rare). Natica grandis Munst.* Caractéristique de l'astartien inférieur de Jlontliéliard. N. ht'.misphrprica d'Orb.* Nerinea Desvoidyi d'Orb.* N. BntntulanaThurm.' N. iimbilicata d'Orb. Pterocera aranea d'Orb. Plioladomya paticicos'a Rœm. Ceromya excentrica d'Orb.* Thracia suprajurensis Desh.* Caractéristique du ptéroc(''rien. 1?.^ Lavigiwu svhnigosa d'Orh.* f.'avîio(i''ristiqu(> chi plrroci'-rieii iiifihieiir dans le Jura. Cardiuin corallinu)n Leyiu.* Mijtilns suhpeclinatus d't)rli.* M. l'iircuttis Miiiist. Trigonia Mcriani Ag. Lima glabra Miinst. L. lœviuscula Desli. Ilinniles coralliithagus il'Orl). H. iinequistriatus Vol!/..' Piuniç/ena Smissurei d'Orl).* Tirs aboiujiint dans le corallinieii de Jlonl- béliaril. Pecten clathrahis Rœni. P, lens Sow. Ostrra spiralis d'Orb.* 0. Clgtia d'Orh. 0. Bruntutana Tli.' Kormc un niveau à la liaso de l'AstavIien du .luia. 0. solitaria Sow.* TevebraluUna disctihis Desl. m Terehra- iella tennialriala Elallon. Teruhralula siibsidlu Leyin.* T. (Zetlcria) egi'iia Bayle.* Quelques esem| ilaires représentent des fermes de passage à la ^. Iiiimrralis Hœm. Tiliynclionella piiiguis 0pp.* IL malronensi^ de Los.* R. inconstans Sow.* Apiocrinus Roys:. — l,es espèces marquées il'iin astérisque ne diÉ autres conirées (limir^'es. JIontIi''linrd. Haute-M; Ifoleclj/pus roraUinux d'Oil). (^idtiris Bluiiienbachi Miinsl. (lesl td, radioles). C. j]origemtna Pliil. (lest et radioles). Diffère un peu du l.vpe. C. marginala Gold. (test et ladioles). C. Bellremieuxi Coll. (radioles). C. conslricln Ay. (ladioles). Bhabdocidaris virgatu Gaulh. (radioles). 7?. Orbiginji Desor (test et radioles).* Diplocidaris miranda Ag. (lest). Pseiidocidaris mammosa(A'^.) de Loriol (test et radioles).' P. Thitrmanin (Ag.) Etallon (test et ladioles).* Kspèee spéci.aleauptérricériendans le Jura, P. riipellensis Cotteau (radioles). Hemicidaris intermodia Fiemm. (test). //. Agassizi Rrern. (l'adioles).' Acrocidavin nobilis Ag. (lest). Pxeitdodiadeina porescens Ag. (test).* P. Orbigivji Desor (test). P. pseudodiadema Lam. (test). P. mamilkuntm Rœm. (lesl). P. plaiiissiiiuon Ag. (lest). P. rupAUnse Coll. (radioles). P. Bellremieuxi Cotteau (radioles). Acroprllis irquitiiber: ulata Ag. (lest). Stomecliimis linealusDesov (lesO. S. perlatHS Desor (lesl). Pygaster ximbrella Desor (lest). Eiidea elegoulu d'Oil). llippcd'nims iiinseiisis (rOil). ]{. clavai)i'i d'Orb. Amorphospongia coralli)in d'Orli. Gouioliiia gcometrica Riiv.' l'n-^tarlien et le iiléreci'Tien sont lias rares dans arne. ete.). Chatelaillon. Ptéroi'ii'icn et \'iri;ulien. Ain. {Piclonki) djinodoce d'Orii. Arn. {Aspidocerai:) Lallirrininis d'()\h. A'«()'ca eiidoia d'Orb. N. turbiiiiformis Rœni. Pteroceru Oceaiti de la lîéche. Ceromga excenirica d'Orb. Tliracia supraju remis Desli. Pholadomga sp. Lcu'ig)W)i riigosu Ro»m. Cnrdiiim Bunncxianuui ïli. Mytilus subœguiplicatits (ioldf. Oslrca rirgula Defr. sp. Terebratida {Zeilleria) liumercdis Rtern. Variété très a))latie earaetérisant sénérale- ment le kiniméridien. Pijgtirus jiireniis Marcou. Pi/gaster Gressbiji Desor. P. suprajiirensis. Cidaris marginala Goldf. (test). Pdudidociduria Orbigni/i Desor. llemicidaris iiiterniedia Flernnt. Holectgjnis coralliuiis d'Orb. Les fossiles de M. Basset ont été déterminés d'après le musée Fleuriau et les exemplaires de d'Orbign_\-; MM. Cotteau et de Loriol ont vérifié les échinides et les crinoïdes; plusieurs échantillons de la collection Basset ont même été décrits ou figurés par ces auteurs dans la Paléontologie française. — 129 — Cette liste montre comliieii serait intéressante une étude comparée de la l'aune jurassique des environs de la Rochelle avec celle des autres régions. Un examen minutieux des fossiles de la pointe du Ché, d'Angoulins et des Minimes peut seul montrer quels sont les rapports de ces couches si riches (voir d'Orbigny, Prodrome de paléontologie stratiyraphique, 1X50-1802) avec celles auxquelles on les a assimilées tour à tour. Les loisirs nous ont manqué pour entreprendre ce travail, mais nous espérons qu'un jour les espèces du terrain jurassique mo^'en et supérieur seront soumises à un examen plus attentif qui en fixera définitivement la distribution. Tableau résumant la succession des assises jurassiques des falaises de TAunis et les parallélismes proposés pour ces couches. snnrEssiox pes coithes ]., HYPOTHÈSE S' HYPOTHESE Marnes à Virgules. Virgulien. Virgulien. Marnes à Ptérocères (Chatelaillon). Ptérocérien. Ptérocérien. Calcaires à Céromyes. \ Astartien. Couches coralligènes d'Angoulins. i T. nuhscUa. Z. cgena, Pseudoi: ori/ern. \ Corallien. \ Astartien supérieur. (Corallinien.) Calcaire blanc à Am. AcJiU/cx, (Pointe des Minimes.) | Oxfordien supériour. 1 Astartien. (2' A. tcitiiilohafiis.) ! Couches à Am. Mai-nutianns de Maraiis. Corallien. (,SV'rt.*« Hrirto). M. de Loriol a présenté à la section de géologie du Congrès une série d'encrines fossiles provenant dts terrains jurassi|ues des environs de la Rochelle; ce sont : Af>ioi:rinus Murdiisonianns d'Od). A. lieltremievxi de \.or\o\. A. mafinificm d'Orb. A. Boijssianus d'Orb. A. insignis d'Orb. Tous les types de ces espèces sont dans la collection de d'Orbigny. M. Cotteau a lu une note sur les échinides fossiles des Chârentes; il cite trente-deux espèces des gisements coralligènes des environs de la Rochelle. Ce travail a paru depuis lors dans le livUelin dr la Sociélé des sciences noturelles de la Charente-Inférieure . Pour la littérature de la région, consulter en outre : Manks. — Description géologique et minéralogique du département de la Charente- Inférieure (Bordeaux, 1853, avec carte). Kn. Br.LTnÉMiEux. — Description des falaises de l'.Vunis (la Rochelle, 185(>, avec planches). — Faime fossile de la Charente-Inférieure (la Rochelle, 1866). — Excursion géologique à Angoulins [Bulletin de la Soc. des se. nat. de In Charente-Inférieure, n» 18, 4881, pp. 25-28). — 130 — Gh. Basset. — Excursion géologique à Angoulins {Bull, de la Soc. ries se. nat. de la Charenlf-Inférieure, n» 18, ISSl, pp. 48-52). Ed. Hébert. — Bull. (/■• la Soc. géol. de France, 3° série, I, p. 71. H. DouviLLK. — Bidl. de la Soc. géol. de France, 3° série, III, p. 109. D'Orbigny. — Prodrome de paléontologie slratigraphique (Paiis, 1850-1852). CoNTEJEAN. — Elude de l'étage kimméridien dans les environs de Monlbôliard (Paris ■1859, p. 18G). Paris. W. Kilian. LE COLOMBIER-DU-BUGEY CSiiiU et fin) III. — Le Colombier-du-Bugey. Pour que l'excursion soit aussi profitable que possible il faut absolument partir de Culoz de très bonne heure ; la course est longue, un peu pénible, il n'y a pas de reste de toute la journée pour la faire. Si l'on se met en relard dès le début, on sera obligé de ne pas s'arrêter aux endroits intéressants. En outre la montée par Culoz est assez raide et l'on aurait beaucoup de peine à l'opérer par le soleil. Il faut aussi, autant que possible, emporter soi-même ou mieux faire porter par un guide des provisions pour le déjeuner; on ne trouve à la montagne que du lait, et encore pas toujours. Le sentier par lequel on grimpe part du milieu de Culoz, passe à côté de l'église et s'élève ensuite sur les flancs de la montagne par une série de lacets ; la montée n'est vraiment pénible que pendant les deux premières heures, elle ne présente ensuite aucune difficulté. Voici les principales espèces que l'on rencontre : Inuln montana L. Phalangium ramosum Poir. Ptycholis heterophylla K. Globidaria vulgaris L. Teucrium monlaniim L. Inula salicina L. Hypericum montaniim L. Calamintha aci'ws Clairv. Linum tenuifolium L. Elijmits europxus L. Ononis natrix L. Trifolium médium L. Ruhia peregrina L. T. rubens L. Lilhospermum officinale L. Galium boréale L. Asperula taurina L. Cephalanthera' pallens Piich. Melittis melissophyllum L. Presque au sommet de cette montée aride, se trouve un petit plateau où sont bâties quelques granges. Là, sous un bosquet de magnifiques Aquifolium spino- sum Mœiich, une source limpide engage à prendre quelques minutes de repos* c'est la seule qu'il y ait de ce côté de la montagne. On trouve dans les champs qui sont auprès : Tlialictrum Baiihini Grantz. Ranunculus hrachiatits Schleich. La montée recommence ensuite, mais moins raide, plus accessible ; en même temps la flore a une tendance à devenir un peu plus montagnarde. On remarque : Carduus defiorabis L. Euphorbia silvatica Jq. Acer campestris L. Calamintha alpina Lmk. A. opidifolium L. Bupleumm falcatum L. Tamus communis L. Epilobium montanicm L. Cirsiiim lanceolatum L. Briza média L. Campanula rhomhoidali<: L. Bromus (eclorum L. Fraxinus exceUior L. Lactuca perenuk L. — 131 — Silène hrachiata Jord. Kœhleria crislata P, Hi/periciim lineolaliim .Tord. Hieraci'nn pxdmonario'idea Vill. //. pe-iyunanum Mérat. Laser pviurn lalifolivm L. Crépis h'nllurioïdes Vill. Euphoihia verrucosa .Tq. Phyteuma spicatum L. P. orbicularis L. Silène glareosa Jord. Alyssitin calycimim L. Stachyx alpina L. Leoiitodon pyrena'icus Gouam. Saponaria ocymo'ides L. Ornilhogalum sulfureum Rœm. et Sch. . On enlre bientôt dans les bois; le chemin devient de plus en plus facile. Un promontoire de rochers s'avance, dominant les lacets que l'on vient de parcourir,. De là, un panorama admirable se déroule aux regards : c'est Culoz, coquettement assis au pied de la montagne; le Rhône et ses capricieux méandres; le lac du Bourget, chanté par Lamartine et qui scintille aux rayons du soleil; à droite Belley, le joli lac de Saint-Chan, Pierre-Chàtel, Virieu-le-Grand. Et dominant tout cela, les Alpes dans le lointain; plus près, le massif de la Grande-Chartreuse; plus prés encore, sur l'autre rive du Rhône, la Dent-du-Chat. Après un repos de quelques minutes, et malgré l'attrait d'un semblable point de vue, il faut reprendre la marche, car on n'a pas encore fait la moitié du chemin. Dans le bois, on trouve : Alchemilla vulgaris L. Eosa alpina L. Gentiana campestris L. Chxrophyllum aureum L. Aconitum lycoctonum L, Ajuga replans L. Cylisits laburnum L. Deidaria pinnata L. Géranium sylvaiicum L'Hér. Af:perula odorata L. Valeriana montana L. Prenanlhes purpiirea L. Sur les rochers, on peut constater Larex glauca Scop, Polypodium catcareum Sm. Cependant, le bois devient de moins en moins touffu; les sapins commencent à se montrer; enfin on atteint de nouvelles granges, trois misérables cabanes en quelque sorte enfouies dans la terre. Tout autour de belles prairies sont couvertes de mille fleurs, toutes plus brillantes les unes que les autres. Le botaniste n'a qu'à se baisser pour cueillir en abondance : Valeriana iripteris L. Saxifraga àizoon Jq. Viola alpestris Jord. Centaurea montana L. Myosotis palustris Wilh. M. sylvaiica Hoffm. Orchis globosa L. 0. paluatris Jq. 0. montana Schm. 0. mnscula L. 0. bifoiia L. 0. conopspa L. 0. sambucina L. 0. viridis Crantz. Nigritella angiistifolia Rieh. Narcissus poëticus L. Veratrum album L. Raiiunculus aconilifolius L. R. pla/anifoliiis L. Gentiana hitea L. Digilalis grandiflora Lamk. Thlaspi gaudinionum Jord. Potygala depressa Wend. P. culcarea F. Sz. Alchemilla alpina L. Euphrasia /lirteWa Reut. Crépis paludosa Mch. Linum catharticum L. Lilium martagon L. Ajax pseudo-narcissus Salisb. Trifolium thalii VilU En cheminant dans ces prairies, on s'aperçoit bientôt que la pente devient à peu près nulle; puis les derniers arbres disparaissent; on se trouve sur le plateau qui entoure la base du point culminant. On voit déjà le sommet, but de l'excursion qui s'élève escarpé et nu, au-dessus des prairies en fleurs. -- 132 On continue ;i récolter ; Ifijpochœyis macidata L. Aiitenttaria ilioica Gœrin. Tliesium al/iinum L. darliiia acaulis L. Cotoneaster vulgaria Linill. Oepis succisœfolia Tausc.h. PotentiUa aurea L. On trouve également dans ces prairies , mais au premier printemps , le Nai-cissus Bernardi D.C. apud Hénon [N. pseHdo-narcisso-pOf'l.icus Boutigny et Bernard in G. G.) et VEri/t/n'onium dens-canis L. Enfin, voici les derniers rochers qu'il faut escalader pour atteindre le point culminant : le Signal (1,5:{4 mètres). Vu dernier effort et l'on se trouve sur l'arête rocheuse qui l'orme le sommet de la montagne. Cà et là se montrent : Anlhyllis vidneraria L., var. aurea. Arabis alpiiia L. C.eraslinm sirictum Vill. Botruchium ht)iaina Sw. Nardits slricta L. C.arex sempervirens AU. NarcissKS radiiporus Salisb. Botrychium lunnria S\v. Vaccinium )»;/*•( (7/m.s L. Primida offwinalh .!<(. P. elatior .Iq. Arnhis alpina L. Cerastium a)-ve)ise L. Veyonica aplujlla L. Kardus stricta L. Thiaspi gaudinianum .Innl. Orchis viridis Cr. Luzula sudi'licn L. Poa alpina L. Lonicera cœrttlea L. Anémone ramincidoides L. Ranunciilus gracilis Schleich. PotentiUa anrea L. Ilieracium villosum L. Draba ai:oides L. {Aizodi'aba bengesiaca Jord. et Pan/..). Sur les rochers croissent : Atamantha cretensis L. (lalamiiitha alpina Lamk. Saxifraga aizoon L. Et une forme de cette même saxifrage à pétales entièrement blancs sans aucune tache rose, que l'on peut rapporter au S. ititacta Willd. Au sommet même, derrière un bec de rocher, se trouve le Tulipa celsiana D.C. Si le temps est favorable, c'est-à-dire si les brouillards n'ont pas envahi le sommet, on jouit de ce point d'un remarquable panorama. Culoz, Belley, Lyon même, si le temps est clair; le lac du Bourget, le Léman, le massif de la Grande- Chartreuse, celui du Mont-Blanc, la chaîne du .Jura, se développent aux regards ravis. C'est un magnifique spectacle qui récompense largement le touriste des fatigues qu'il a pu endurer pour venir le contempler. Le retour s'effectue par Artemare; on peut suivre divers itinéraires pour atteindre cette localité. Si l'on a le temps on redescendra par la forêt d'Arvières, formée de magnifiques .sapins (Ah/es excelsa et peelinala), et où l'on pourra récolter : Polipjonatum nudii/lorvm Ail. Orobus vernus L. 2\eoHia nidus-avis Rich. Aspenda odoratu L. Sambuciis nigra L. Denlaria pinnala L. C.ardamine impatiens L. Hesperis malronalis L. (ieraiiium sylvaticum L. Saxifraga rotundifolia L. Vaccininm myrlillus L. Sephrodium fdix-mas Hnlb, Riimex arifoliits L. Allium ursimini L. Maiantlteiiium bifolium D.C, Adenostijles albifrons Rchb. Galeobdolon liUeum Huds. Cytisus laburnitm L. Liblera ovata R. Br. Sapot^aria ocymo/des L. (UUamintlia alpina Lamk. Paris (juadrifolia L. Sorbus Môugeoli Soy. Vi'iU. Bellidiastrum Michelii Can. Lonicera nigra L. Slellaria nemorum L. Lyaimachia nemorum L. (tu arrive ensuivant ce ciieuiin au lianieau de la Kivuire, au-dessus de Virieu- le-Pe(it. Une iieure suffit ensuite pour atteindre Arteinare. Le second itinéraire consiste à descendre par le torrent de Brançi)n. Le sentier n'est autre chose que le lit même du torrent; on marche constamment sur de grandes pierres plates fort glissantes. Malgré ce petit désagrément, le chemin est très pittoresque, constamment boisé, et l'on y peut i-écolter les espèces suivantes : En partant du sommet, toute la série des plantes montagnardes déjà citées, et si la saison n'est pas trop avancée, le Crocus venms AH. Puis, dès que l'on entre dans les bois très humides : Spirœa aritucus L. ChxropJujHum aitreum L. lihamnus alpinus L. Ilibes alpinitm L. Ackea spicata L. Erinus alpinus L. Soyeria paludosa God. Hierachaa Jacquini \'iil. Ltaula nivea L. //. Pdlelerianuin Mérat. Campainda pusilla Huuuk. Cardamiiic impatiens L. Sdxif'-aga rolitndifolia L. Sofhus aria Cranlz. Mo'hrinyia miiscosa L. llosa alpina \j. M. ivinervia L. Cijiisns labuntiini L. Antbis muralis Bert. Polypodium calcareum Sni. AlcIietniUa alpina L. djstopteris /ragilis Benili. A. vidgaris L. Cardiiu^ niitans L. Amelancliier vulgaris Mœncli. Acpiilegia vidgaris L. Cdiiipanida rapiotculiis L. A. colUna Joid. C. aggreijata W. A. ^iurnoralis .lord. Loniceni xglosteuin L. Aconiluni hjcoclonum L. Ls torrent et le sentier que l'on a suivis, débouchent au-desius du villige de Munet; on retrouve là les espèces de la plaine : Ononis natrix]j. A)tv}nisia catnpestris L. Titnica saxifraga Scop., etc. Sur les bords d'un ruisseau, un peu plus bas que Munet : Cldorocrejiis slalicifolia Grsb. Et dans les champs de luzei'ne : Urobanche minor Sullon. < >n n'a qu'à suivre la route jiour descendre à Ai'temare ; c'est un délassement après les sentiers que l'on a parcourus. On peut encore récolter : Pijrelhruiii eorgmbosum Willd. Tvifoliuin médium L. Anlhi-iscus ^ijlveslfis Holl'm. Sedum dasijpIti/Uum L. Echium W'ierzbickii Habeil. Poa comprensa L. Scrofularia canina L. Parielaria erecta M. K. Celeracli officinarum D.C. On peut voir aussi, sur les rochers qui forment le Pont-du-I)iable, à Don, de belles touffes de Vcolopendrium officinale L. Si l'on a le temps, quand on est arrivé à Artemare, on peut aller visiter la belle cascade de Cerveyrieu; sur les rochers humides, derrière celte cascade se trouve en abondance YAdianlhum capillus-Vencris L. La course, aller et retour, demande environ trois quarts d'heure. Telles sont les principales espèces quel'on peut récolter au Colombier-du-Bugey, flore méridionale à la base de la montagne, flore alpestre au sommet. C'est d'ailleurs le caractère général de la flore du Hugey : « Le Bugey, dit M. Jules Fourreau, est une des contrées les plus intéressantes du cours du Rhône. En effet, ses montagnes escarpées et rocailleuses, couronnées au sommet - 134 — par d'immenses forêts de sapins et se terminant au pied par de longues pentes d eboulis calcaires, olîrent à des altitudes très inférieures un grand nombre de plantes alpestres qui viennent se mêler, surtout au bord du Rhône, aux végétaux «lu Midi (1). » Quelque incomplet que soit co compte rendu, j'espère qu'il pourra être utile h quelques lecteurs de la Feuille. En le faisant, j'ai d'abord pensé à mou regretté maître Déséglise qui aimait tant le ColombiiM-; puis ensuite j'ai voulu inspirer à quelques-uns de mes lecteurs le désir d'explorer ces contrées si belles et si intéressantes, où il y a, à n'en pas douter, beaucoup de points encore à explorer, beaucoup de découvertes à faire. Lyon. Octave Meyran, Secrétaire de la Société botanique de Lyon. . COMMUNICATIONS Étude des cloportides. — M. Adrien DoUtiis réunit lus éléiiKjiits d une luuuugi-apliic Jes Cloportides de France destinée à la Feuille, aucun travail d'ensemble n'ayant encore paru dans notre pavs sur ce groupe de crustacés isopodes en dehors du mémoire de Lerelioullet sur les Cloportides des environs de Strasboui'g. Il serait reconnaissant aux personnes qui voudraient bien l'aider dans cette étude, en récoltant les espèces de leur région et en les lui faisant parvenir à l'automne, car il doit s'absenter dans le courant de l'été. Les cloportes doivent être conservés dans l'alcool, avec indication exacte des localités. Les endroits oi'i on les trouve en plus grand nombre sont les suivants : sous les jiiei'res ou la mousse (noter si c'est auprès des habitations ou en pleine canipa,i;nel, dans les caves, dans les petites lourmilières diabitat d'une espèci' spiV-iaie de couleur blanche et pres([ui' aveugle, le l'ialyarlkrus Hu/l'niannsef/gii\, sous les détritus de jardinage, dans le bois pourri, sous les tas d'algues desséchées au bord île la nier, dans les cavernes, etc. Ne pas négliger les très petites espèces (|ue l'on rencontre principalement sous la mousse humide. M. Dollfus recevrait surtout avec plaisir les esiièces des régions montagneuses ou maritimes et celles du midi de la France, et comme sujets de comparaison les cloportides des divers pays d'Europe ou exotiques. IJn pied monstre de Plantago lanceolata.. — Le 3U mars 1881 j'ai récolté à Paris, à la porte dite de la Gare, entre les pierres d'un mur en pente prenant au fond du fossé des fortilications et arrivant au niveau de la chaussée établie au bord de la Seine, un pied de Planlafjo lanceolata portant vingt-deux hampes et toutes terminées par un épi composé. Peut-être ce pied aurait-il produit d'autres hampes, car les plus jeunes épis ne faisaient qu'apparaître, tandis (|ue les plus avancés étaient en fleur. Ces épis étaient composés aussitôt (ju'ils se montraient et complètement dépourvus de feuilles à la base. Ce pied dilfère énormément de ceux i|Uej'ai signalés à Chàlons-sur-Veslr, dans la Marne. 11 faut dire ((Ue ces derniers ne se ressemblaient pas complètement : quelques-uns portaient des épis composés et des épis simples; mais les composés ne se montraient pas ainsi dès leur naissance. Le pied réïcolté à Paris ditlère des autres par les feuilles surtout. Les intérieures sont lancéolées, les autres, et c'est le plus grand nombre, sont oblongues et acuminées, épaisses, assez courtes, légèrement velues et forment une rosette redressée; La sûudic est grosse. • ■ D'autres pieds de Planlago lanceolata accompagnaient le monstre. On eut dit deux espèces dillérentes. Leurs fi'uilles étaient très étroites, allongées et couvertes de poils rjiides. Leurs éjns étaient simples. L'un des pieds à é|)is simples avait les racines tellement entremêlées avec celles du monstre, qu'on eut dit, un seul individu ayant des feuilles bien dillérentes les unes des autres, des épis simples et des épis composés. Ce furent ces caractères dissemblables qui me portèrent à examiner attentivement les racines. Je reconnus deux pieds distincts que je séparai sans peine. Les étamines du monstre sont à filet court, les anthères sont à peine saillantes. Paris. A. Bakot. (1) J. Fourreau, Catalogne des plantes ijiil civhteiU le long du cours du RTiûne , avant. l>ropos, p. iJi — 135 — Note sur la nidification d'un tayménoptére. — Li; .T) juin iltiiucT, ay;iiil lirisé à sa base un jeuiit.' tronc ilV'i'ablc pourri, mais uncoru assez résistant, mon altcnlion fut attirée i)ar la présence d'une certaine (piantité de diptères empilés les uns sur les autres dans des galeries cylindricpies et légèrement sinueuses, creusées parallèlement et vertj- ealcnient à l'intérieur du liois. Ces sortes de boyaux au nombre de six étaient ))resquc eontigus, mais iwrc des intei-valles ii'réguliers ; ils mesuraient environ G') ndiliniètres de long sur 5 millimètres de diamètre; l'oriliee situé à la partie supérieure était obturé au moyen de débris di' bois agglutinés et tassés. Chacune île ces galeries eonlenail, reposant sur le fond, une ji'une larve, plus douze à (|uinze mouches apparienant aux genres Luciliu, Muscu et Sj/rphiis. Je ne saui'ais dire si ces diptères étaient réelUmient morts ou seulement (laralysés par le venin de leur meurti'ier, dans tous les cas ils étaient dans un état parfait de conservation et semblaient avoir été capturés depuis quelques instants. Quant aux larves, leur développement était difl'érent et leur coloi'ation variait du blanc sale au blanc bleuâtre, la plus grande mesurait 6 millimètres de long, et chacune d'elles avait déjà dévoré une mouche en totalité ou en partie. Ces données me firent supposer que je me trouvais en présence d'un nid d'hyménoptèi'e et j'en eus le lendemain la certitude, car sans se soucier du massacre survenu à sa progéniture, l'industrieuse, mais imprudente mère revint instinctivement le soir à son ancienne demeure où je la capturai le lendemain pendant qu'elle creusait \mc nouvelle galerie déjà [jrofonde de iO millimèlres. C'était une sorte de petite giii''pe dont voici à peu près la descri|)tiou : corps d'un noir brillant, surtout à l'alidomen ; des taches d'un jaiinc clair ornent les régions suivantes : une très petite baniia,i-U\, etc., bien conservés, contre des clavieornes de France. M. C. Guérin. 13. rue de Strasbourg. Màcon, nftro Nebria comptanalir, rubripes psaininuilcs. Caiabus itulivus, Abax cunliniius, Helups Etu/l'eli. Uraehyilcre.s lu!iilunicu.s, Bary- indus micrens, etc. F^nvoyer ublala. M. Henë Harmand, 41, Grande- Avenue, Parc Saint-Maur (Seine), offre : Cara- Ijus eoriareus. rancelUiUis, ll'irpahis piciinaniis, unjiu-i. dhtinijucndus, rubripes, Malaeusoina lusitanica, Ceulorliyiielius erhii, Dunacia utenyanihidis, etc. M. Ch Barillot. instituteur à Dmalonges. par Sauzé-'Vaussais (Deux-Sévres), ollre en é'eh.'inge confie des éelKintillons (pielcimipies d histoire naturelle, autres i|Ue des plantes, un ;;rand noinhre de phuiles de la région qu'il habite ainsi que des plantes méi-idionales des (lorbières et des Alpes. Il désire se procurer par échange des coléoptères (iliN tophages ou carabiipies. M. Lavernhe, curé de Lachourlie, par Montsalvy (Cantal), désirerait échanger des plantes contre des fossiles ou dis mollusques malins et llnvialiles. La Société d'études scientifiques de Paris, possédant en double un grand nombre lie longicornes exotiques déterminés et en très bon état, désirerait les éciiauger contre, de bonnes es[ièces de longicornes ou autres coléoptères de F'rance. F^nvoyer oblalii à Nf. liuillion. ronser\;iteur de la collection de coléoptères. G, rue des liosiei'.s. ' ■J'.vp. Hbeilliiir, Keinio<— l'ari». _n Journal du Ciel. — 710-713. Bullflin seieulifique du deparlemml du Xord. — 1883, n" 0-10. — D'Arbin de Jubaiiiville : Maladies des végétaux, n.vdnum divijrsidens. Journal d'Histoire nalurelle de Bordeaux. — N« 6. — Testul : Reproduclion chez l'homme, par I aiialomie anormale, (le toutes les disposilioDS simiennes. — J, Lamic : Excursion à la Pènc do Lliin-is. Reme de Botanique. — N" 24. — II. Olivier : Flore analytique des Lichens de l'Orne. — Ed. Timbal-Lagravc : Note sur les Hiéraciums d'Kspagnc cl des Pyrénées. neiue Mifcologique. — N" S3. — H. Bonnet : TrulVcs nouvelles. — N. Patouillard : Du nombre des slérismates sur le Baside. — "C. Rounie^uére : Les SphaTiacées cntomogènes. — Fungi gallici eisiccali, cent. XXX. — Champignons nouveaux du Bordelais. — L'Helvilla albipes est-elle liSgilinie? — Station insolite d'un Morchella. —Le Uoletus Debeauxii et quelques espèces dangereuses. — Dégâts occasionnés par le Fusariura du platane. — Champignons qui envahissent les végétaux cultivés. — Vf. Ct. Farlow : Maladies des morues sf'ches. Bullclin de la Société ijêoloçique de France. — Feuilles 22-25. — De Raine ourt : Note sur des gisements fossilifi'ies des sables movens. — Hang : Ammonites nouvelles ou peu connues du lias supérieur. — Lemoine : Noie sur l'Iîupterormis. — FonliUMies : Sur une des causes de la variation dans le temps des faunes malacologiques. — De Ronville : Sur le dévonien de l'Hérault. — Zeiller : Sur la dénorainalion de quelques nouveaux genres de l'ougères fossiles. — Cossmann : Sur un mémoire concernant la faune de l'étage bathonieu en France. — Caudry : Sur un siiénien d'espèce nouvelle Irouvé dans le bassin de Paris. — Fontanncs : Nouveau gisenie/it fossilifère des marnés plaisancicnnes de Saint-Ariès. — Parran : Sur les travaux géologiques de Louis Gruuer. Bulletin de la Société botanique de France. — 1884, comptes rendus n»» 3, 4 et 5. — Van Tieghem : Sur les faisceaux libéro-ligneux conicauxdes viciées.— W. Barbcv : Pena de Aiscorri. — Van Tieghem : Disposition des canaux sécréteurs dans les Clusiacées, etc. — P. Hariot : Liste des plantes vasculaires observées daus le détroit de Magellan. — Van Tieghem Ct Morot ; Sur l'analomie des Stviidées. — 0. Rouy : Le Slembergia colcliioillora var. a'tncnsis, en Espagne ct le Laiatera moschala, en Portugal. — Avice : Isœles hyslrix dans les CdIes-du-Nord. — Aut. Lcgrand : Troisième notice sur des plantes critiques.— D. Clos : Tribus, sous-familles, familles unissantes. — E.Guinicr : Régénération naturelle des farcis. — Houdier ; Apparition des morilles en 1884. — A. Cagnieul : Division du noyau cellulaire dans les Cliaracécs. — Emile .Mer : Recherches sur les mouvements myctitropiques des feuilles. — Van Tieghem : Monascus, genre nouveau de l'ordre des Ascomycètcs. — Lorct : Herborisations aux Pyrénées-Orientales. — Lecicrc du Sablou : Sur la chule des feuilles marces- centes. — U. Clos : Synonymie. — Van Tieghem : Sur les canaux sécréteurs des Liquidambarées et des Simarubacées. — G. Martin : Deux plantes nouvelles pour la Creuse. — Lhiareau : Sur quelques plantes rares des environs de Paris. — P. Vuillemin : Note sur le raccord des systèmes sécréteurs. — G. Kouy : Excursions botaniques eu Espagne. — Revue bibliographique E. Annules de la Société botanique de Lyon. — 1881-1883, n» 2. — D' Perrond : Herborisations dans le Cliablais ct dans le Valais. — L. Sargnon : Florule de la presqu'île Perrache. — Renauld : Revision de la section Harpidiuin du genre Hypnum. — Venturi : Revision du genre Orthothricuui. — Co'.nples rendus par Dcbal. — Cauvct : Note sur la vrille des Ampélidées. — D' Perroud : Herborisations dans la vallée de la Gervanne. — SrairuolV : Deux essences caractéristiques pour la limite supérieure de la végétation arborescente dans la Transcaucasie. — Veulliut : Excursions mycologiques. — D' Magnin : Ob.servalions sur les plantes du Lyonnais (suite). — L. Débat : Sur quelques formes critiques de mousses. — Viviaud- Morel : Sur l'arcliinatation des plantes adventices. — Comptes rendus des séances. Actes de la Société linnécme de Bordeaux. — Vol. X.XXVI, 1882. — L, Molelay : Catalogue des mousses girondines. — D' A. T. de Rochebrunc : Faune de la Sénégambic : 1'" partie, les poissons. — O. Lespinasse ; Les algues du sud-ouest de la France. — 0. J. Richard : Étude sur les substratums des Lichens. — L. Motelay et Vendryès ; Monographie des Isol'tcx. — Comptes rendus des séances. Bulletin de la Soriete de pharmacie de Bordeanx. — Mai-juin 1884. — Périer : Œuf et embryon. Bulletin delà Société d'étude des sciences naturelles de Mines. — 1884. n" 3, 4, 5.— S. Pcllet : Eléments de minéralogie appliqués aux arts el à l'industrie. — L. Lafon : Excursion il Sauve. — G. Férainier : La grotte sépulcrale de Rousson. Annales de la Société d'horticulture et d'histoire nalurclle de l'Hérault. — Tome XVI, n» 1. Bulletin de la Société d'histoire naturelle de Loir-et-Cher. — N» 2. — Excursion botanique aux environs d'Amhoise. — A. ClieviUon ; Liste des Lépidoptères recueillis aux environs de Blois. — Noucl : Excursion aux marais de Pouline. — Délugin : Tableau svnoptique des Donacies des environs de Blois. — Habitat des Coléoptères aux environs de Blois. — Moreau ; Catalogue des mousses, hépatiques et fougères des environs de Blois. — L. Guignard : Géologie du département de Loir-et-Cher. — Fainns de Ponl-Levoy : Nomenclature des coquillages. Société dés sciences, affriculture et arts de la Basse-Alsace. — Juin 1884. Annales des Basses-Alpes. — l" et -2' trimestre 1884. — D' Olivier : Age préhistorique dans les Basses-Alpes. — Ed. Honnorat : Promenade cutomologique dans les forêts de Faillefeu et Chorges. Bulletin de la Société des études du Lot. — Tome IX, l"' fascicule. — Judicki : Origine inorganique des combustibles miuéianx (lin). — A. Soulié : Catalogne des plantes recueillies à Puycalvel. . Bttllelitt de la Société de viticulture de Tarare. — N° 10. Bullclin de la Société vaudoise des sciences naturelles. — N» 90. — H. Schardt : Etudes géologiques sur le pays d'En-Haut. — E. Rerievier : Le musée géologique de Lausanne en 1S83. — A. Favrat : Des contenus stomacaux chez l'homme. Le Riimeau de Sapin. — l" juillet. — Le canard a lunettes. .•Société eulomologir/ue de Beluique. — Séances du 3 mai el du 7 juin. — M.-J. Belon : Descr. d'un coléoptère nouveau du Chili. — De Borre ; De la validité spécifique des Gyriuus. — Fromont : Elevage des larves de longicornes. — De Bormans : Les orllioptères recueillis a .Agnilas. — P. Mabille : Description de lépidoptères exotiques. — M.-J. Belon ; Sur quelques espèces du genre Caitodcre. — Ed. Lefèvre ; Genres nouveaux et espèces nouvelles d'Eumolpides. — Heylaerts ; Remarques psvchidulogiques. Annules de la Société belge de microscopie. — T. VIII, 1881-1882. — 'W. Prinz et Van Ermengem : Structure de quelques Diatomées dans le cementstein du Jutland. — D' Casse : Terraius et microbes. — Bulletin des séances. Bulletin de la Société belge de microscopie. — 10» année, n° 9. — A. Renard : Composition minéralogique de l'arkose de Havbes. Bulletin delà Société impériale des naturalistes de Moscou. — 1883, n» 3. — Morawitz : Erwiderung auf die Kritik des Herrn Radozkowski russische Boinbusarten betrcHend. — De Gregorio : Sur les Pecteu excisus et pyxidatus. — F. von Herder : Planta; Raddeana; monopetala;. — W. Tichomirow : Die Pateruosler-bohnen. — Trautschold : Uber Edestus und cinige audere Fischrestc des Moskauer Bergkalks. Eninmologisl's monlhlq Magazine. — Julv 1884. II. — Blackburn : Notes on some Hawaiiau carabidœ. — K. J. Morton : On ihe larva of Berœodes minuta, etc. — J. Cordeaux : Migration of Motbes. — ?: Cameron : Notes on Tentbredinid». — G. T. Porritt : Larva of Herbula cespilalis. — Osten-Sackeii : Li.st of the Diptera of the island of Madeira. — Ch. Barrett : Notes on british Tortrices. — Mac-Lachlan : Trichopiera ot Portugal. Ilardwickc's Science Gossip. — July 1884. — Graphie microscoiiy. — Lydeker : The pedigree of Ihe Eléphant. — W. Roberis : Opliiogio.isuin vulgatum. — Prof. Miall and A. 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La Voz de Uipocrates (Mexico). — Abril y mayo de 1884. L-'::' TARIF DES ANNONCES Tirage pour la iA" année : 1,700 exemplaires. La page entière Fr. 18 >. ! 1/4 de page Fr. 6 » 1/2 page -- 10 ). 1/8 — — 4 » PREPARATIONS MICROSCOPIQUES TRES SOIGNEES PRIX MODÉRÉS ANATOMIE — PATHOLOGIE , BOTANIQUE — GÉOLOGIE EMBRYOLOGIE ** ■ ' t ITI I t II C. MINÉRALOGIE ZOOLOGIE MARINE PREPARATEUR MICROCRAPIIE ENTOMOLOGIE DIATOMÉES 168, rue Sain.t-Antoin.e, 168 fokaminipères PARIS Une liste complète avec les prix sera envoyée à toute personne qui fera connaître le genre de préparations qu'elle désire. Plaques Unguatcs de Mollusques , opaques ou transparentes (20 espèces). 1 fi-. 50 chaque. Spicules d'éponijes de Gorgones et d'IIuloturies (50 espèces). 1 fr. 25 chaque. 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LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR DU l" NOVEMBRE DE CHAQUE ANNEE Les abonnements peuvent être pris dans tous les bureaux de poste de France LES PERSONNES QUI NE SE DÉSABONNERONT PAS SERONT CONSIDÉRÉES COMME REABONNEES S'ADRESSER, : A PARIS, chez M. Adrien DOLLFUS, 35, rue Pierre-Charron POUR L'ALSACE ET L'ÉTRANGER : A Mulhouse (Haut-Rhin), chez M'i« Pétry, librah'e, 14, rue du Sauvage. Pour l'Angleterre, à Londres, chez M. Aug. Siegle, libraire, 110, Leadenhall Street, E. C. PourlaBelgique, à Bruxelles, chez M. Mayolez, libraire-éditeur, 13, rue del'Impératrice. Pour les Pays-Bas, à la Haye, chez M. Van Stockum, hbraire, 36, Buitenhof. Pour la Suisse, à Neuchàtel, chez M. A. -G. Berthoud, libraire. Pour l'Espagne, à Madrid, chez M. Gaspar, libraire, 4, Principe. SOMMAIRE DU N° 167 E. Durand. : Note sur le bassin houiller d'Alais (Gard). Des Grozls : Etude du groupe des Charançons, Cionidœ {suite'). J. Camus : Tératologie du Paliurws aculeatus Lam. et du Gleditschia triacantlws L. Communications : Lathyrus ockrus. — Un yol de Coccinelles. — Parasites de VAruiii. crinitum. — Melolontha fullo. — Bibliographie. — Échanges, TÏP. OBEKTHUE, A BENlfES. — MAISON A PAEI8 rue Salomon-de-Caus, 4 (square des Arts-et- Métiers) 1S84 ;<*3= rs)e>c\; DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Septembre 1884 Béclard (J.). — TraiK' ('•li'nipnt.iirc de physiologie, T iWition, einiheraciil refondue, avec 3"8 lig. 1" parlie : fondions di; nulrilion. In-8, xvi-771 p. Corbeil, im]). Cri'lé : Paris, lib. Assolin. Daudlës-Pams. — Contribulion à l'hydrologie des Pyrr'nc''es-Orionlak'S, étude géolosiquc du bassin de l'Agly. In-s, 43 p., labl., carie col. Monlpcllicr, imp. Comtes et C'». Paris, lib. Masson. Flnot (A.). — Nouveau Catalogue des orthoptères de la France. In-8, 19 p. Caen, Le BlaiiC-IIardel. (Extrait de la Remc d'cnlomologie.) Kerckhoffs. — La mâchoire de Maastricht et les ré- centes découvertes. In-8, 7 p. Paris, imp. Hcnnuycr. (Extrait des nitll, île la Sotiili' d'anthropologie.) Ravaud. — Guide du botaniste dans le Daupliiné. Excursions bryologiques et licliénologiques , suivies pour chacune d'herborisations phanérogamiques. 3« excursion, comprenant Rives, Rciiago, bords de la Furc, lîeaucrois- sanl, etc In-12, 40 p. 4» excursion, comprenant le massif du Villard-dc-Lans, les c5tes de Sasscnage, les gorges d'Engins, etc. In-IG, 64 p. Grenoble, imp. veuve Rigauvin, lib. Drevct. {Bihl. ilu touriste m Daiiph'mé.) Simon. — Les arachnides de France, t. V, a«et3' part., 2 vol. in-8 : la famille desTheridionidas (suite et lin). Paris, imp. Bouiloton, lib. Roret. Vallot (J.). — Essai sur la flore du pavé de Paris. In-IG, 129 p. Pau, irap. Véronèsc; Paris, lib. Lechevalicr. ALLEMAGNE Fanna und Flora dnes. — Juin 1881. — Lombard-Dumas : Les phosphates de chaux dans le dé- partement du Gard. Revue de iotanii/iie. — Juillet 1884. — II. Olivier : Flore analyliiiue et dichotomi(iue des lichens de l'Orne et départements circonvoisins. — D' X. Gillot : Flore d'Espagne. Renie linjologique. — 1884, n»4. — Pliilibcrl : De l'imporlance du périslorae pour les allinités naturelles. — Renaud : Mousses des Pyrénées. — Cardot : Notes sphagnologiiiucs. — Philibert : Fissideiis subimmarginatus. — Husnot : Les spores des spliaigues. Société des .sciences, agriculture et arts de la Dasse-.ilsace. — Jnillcl et août 18S4, Société cntomologique dé Jîf/(/ii/!(f. — 5 juillet 1884. — Fr. Marie.— Joseph Belon : Corticaria propres à la Nouvelle- Zélande, et Lathridiidaj de la Nouvelle-Zélande. — E. Simon : Groupe des Diolenii. — Les arachnides recueillis par M. Weyers il Aguilas. Hardwiclic's Science Gossip. — Koùl 1881. — Graphie microscopy. — Ferns of Ihe Pyrénées. — Walcrs : The freckled Goby. — Wiiodward : Fossil Sharks and Rays. — Harris : The Tcctli of the Housc-Fly. — E. Sovett : Natural history of Jersey. — k'eegan : Our british marine annclida. The Xatiirnti.'il's World and Scienlific Record. — Août 1881. — Freenian -. 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Àrchio for Mathemalik og yatnrvidenskab. — 9» vol., 2" et 3" fasc. — Amund Helland : Studier over Islands peirograll og gcologi. — G. 0. Sars : Bidrag til Kundskabernc om Decapoderncs Forvandlingar. — Vogt : Norske ertsforckomsicr. Il Xaliiralista siciliano. — Lugîio 1884. — E. Ragusa : Catalogo ragionato dei Coleotleri di Sicilia. — .Monterosalo : Conchiglie littorali Méditerranée. — Lojacono : Studii su piaule critiche di Sicilia. — G. Segucnza : 11 quaternario di Rizzolo. — L. Facciola : Note sui pesci del mar di Mcssina. — Bellicr de la Cbavignerie : Note sur le Nychiodes Ragusaria MiU. — Mina Palumba : Lepidotteri drunfagi. Bultctiino delta Soeietà Vcneto-Trentina di scienze nalurali. — T. III, n» 2. — Marinelli : Sviluppo di cosle. — Berlese : Dillusione dclle spore dei funghi a mezzo dei piccoli artropodi. — Cauestrini : Voracità del Luccio. AIti delta Socielà toscana di scienze nalurali. — Adunanza del di 4-maggio. — Barbaglia : Quarto alcaloïde del Buxus serapervircns. — .\ngelini : Cattuia in Toscana dell' Hirundo rufula. — Ficaibi : Strnttura dclle sacche aerifcre degli uccelli. — S. Richiardi : Due specie nuove del génère Lernanihropus. — J. Coccbi : Nuovi fossili del Vingone in val di Chiana. Annuario délia Soeietà dei niituralisti in Modena. — Anno XV, disp. 4. — L. Barbieii : Analisi di une piètre verJc di Renno. — A. Fiori : Sopra alcuni carattcri dislintivi di alcuni ucoeili. — A. Senoner : Cronaca scientihca del 1880. — C. Bergonzini : Cranio di Odoba'nus rosraarus. — Crespcllani : Di alcuni oggetti délie tcrremare niodcnesi. — Anno XVI : Ant. Curo : Tinee italiane. — L. Facciola : Di alcune disposizioni organiche dell' Uranoscopus scaber. — GiBelli e Pirotia ; Flora del Modenese. — Ninni : Catalogo dei Gobiina osservati nell' Adriatico. — Ant. Carrnccio : Noie illustrative al Catalogo dei Vertebrati del Modenese. — Anno XVII : Bergonzini : Sulla vita c lo sviluppo di Prolozoi. — Catalogo dei Protozol racfoUi nel Modenese. — Andréa Fiori : Saggio di un Catalogo dei Coleotleri del iModenese. — Jlario Malagoli : liiblingraUa geologica c paleontologica délia provincia di Modena. — L. Picaglia : Orlolleri del .Modenese. — Notizio biblio- graliche intorno aile memorie fino ad ora publicata sulla fauna del Modenese. — Bibliografia botaniea délia provincia di Modena.— Rendiconti délie adunanzo 1882-1883. Boletin del.ilepartamento nacional de agricultura. — Buenos-Aires, junio 15 de 1S84. Revisla meiica de Chile. — Mayo de 1884. TARIF DES ANNONCES Tirage pour la i^^ année : 1,700 exemplaires. •1/4 de pajfe Fr. 6 1/8 — — 4 La page entière Fr. 18 1/2 page — 10 Nous tenons les travaux suivants à la disposition de nos lecteurs, aux prix de 0 fr. 40 par numéro et 0 fi'. 30 par planche pour la première série; 0 fr. 25 par numéro et 0 fr. 15 par planche pour la seconde série : J. Bourgeois Tabl. syn. des esp. fr. du g. Cicindela. G" ann., 1 u" ((i8) »' 10 E. Bbiabd Végit. du diip. de Constantinc. 9» et 10° ann., 6 n<" (107, 108, 109, 110, 111 et 112) 2 40 C. ClkjMENT Quelques mots sur la dissection. 7° ann., 1 n" (77) » 40 G. COUTAGNE Révision sommaire du g. MoUcssieria (1™ partie). 1.3' ann., 2 n"" (l.O,'-) et 150) » CO E. DOLLFUS Conseils aux déVmtauts en entomologie. 1" et 2" ann., 8 n"" (8, 9, 10, 11, 12, i:i, 14 et IG) 3 20 M. DES Gozis Syn. du g. Tropidcrcs. 12° ann., 2 n°' (137 et 138) » 60 — — P/ii7/(yrf;-i«, esp. fr. 10« ann., 1 n" (119) » 40 — — Lchiidce de France. 3" ann., 1 n» (3G) » 40 J. KuNïSTLTîu Du prutoplasma. cell. vég., prod. cell. 12« ann., 6 n"» (130, 131, 132, 133, 134 et 135) 1 60 — Mycétozoaircs. 12» et 13» ann., 3 n»» (143, 146 et 147) » 75 Cil. Lallemant Catal. des Mollusques terr. et fl. d'Alger (tirage à part) » 25 F. Latastb Les Batr.acicns d'Europe et de France. 9° ann., 7 n™ (97, 98, 99, 100, 101, 103 et 104) 2 80 A. Lemaire Inll. de la lumière sur la régét. 2« et 3« ann., 12 n"s (15, 16, 19, 20, 21, 22, 25, 20, 27, 30, 31 et 33) 4 80 De Makseul Tabl. syn. des Cassides de France. 4« ann., 3 n<" (39, 40 et 41) 1 20 M. RÉGIMBART Car. sp. des Di/tisciis d'Europe. T ann., 1 pi. gravée, 1 n» (81). . . » 70 A. KOBIN & H. Viallanes Anat.derÉcrevisse.lO''et ll'=ann.,lpl.,4n»''(118,119,120etl21). 1 45 C. Sohlumberger Foraminifères. 12» ann., 3 pi., 5 n»" (133, 135, 136, 1.37 et 138) 1 70 — Foraminifères nouveaux du golfe de Gascogne. 13° ann., 2 pi., 2 n"" (153 et 154) » 80 J. Tempère Prép. des obj. mier., végét. 13" ann., 4 n"" (140, 147, 150 et 151). . . 1 » A. Tholin Malachim. 9° ann., 1 n"' (107) B 40 — Cétoniens. 13« ann., 1 n° (147) » 25 — , Lathridiens. 13= ann., 2 n™ (153 et 154) » 60 E. Tkouessaex Chéiroptères d'Europe. 9'' ann., 2 pi., 5 n»» (102, 103, 104, 105 et 107). 2 60 — Petits mammifères de France, souris et rats. 11" ann., 1 pi., 3 n»" (124, 125 et 126) » 90 — Petits mammifères de France, campagnols. 11" et 12" ann., 1 pi., 3 n»» (144, 145 et 146) » 90 H. Viallanes Mém. de diss. de YArioa rnfus. V ann., 1 pi., 1 n" (84) » 70 ON DESIRERAIT CEDER UNE MAGNIFIQUE COLLECTION DE COQUILLES Benfermaiit 3,000 espèces S'adresser à M. Alfked TRUAN, à Gijon (Espagne) ON DÉSIRE ACaUÉRIR DES COCONS VIVANTS DE TOUTES LES ESPÈCES SÉRICIGBNBS Adresser les offres à M. Ch. BUREAU fils, pharmacien, 7, rue Saint-Âubert, à Arras acSCar \fe ^à l" Octobre 1884 — Quatorzième Année — N* FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Fondée à AtuHiouee en 1870 PARAISSANT TOUS LES MOIS PRIX DE L'ABONMEMENT Pour la France et l'Alsace-Lorraine fr. 3 par an. Pour l'Étranger fr. 4 par an. Le Numéro, sans planche, S5 cent.; avec planche, 40 cent. LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR DU l»"- NOVEMBRE DE CHAQUE ANNÉE Les abonnements peuvent être pris dans tous les bureaux de poste de France LES PEnSONNES QUI NE SE DÉSABONNERONT PAS SERONT CONSIDÉnÉES COMME HÉABONNÉES S'ADRESSER, : A PARIS, chez M. Adrien DOLLFUS, 35, rue Pierre-Charron POUR L'ALSACE ET L'ÉTRANGER : A Mulhouse (Haut-Rhin), chez M»« Pétry, libraire, 14, rue du Sauvage. Pour l'Angleterre, à Londres, chez M. Aug. Siegle, libraire, 110, Leadenhall Street, E. C. PourlaBelgique,à Bruxelles, chez M. Mayolez, libraire-éditeur, 13, rue derimpéralrice. Pour les Pays-Bas, à la Haye, chez M. Van Stockum, libraire, 36, Buitenhof. Pour la Suisse, à Neuchâtel, chez M. A.-G. Berthoud, libraire. Pour l'Espagne, à Madrid, chez M. Gaspar, libraire, 4, Principe. SOMMAIRE DU N» 168 E. Durand : Note sur le bassin houiller d'Alais (Gard) (/«). Des Gozis : Étude du groupe des Charançons, Cionidœ {fin ). Communications : Avis. — Erratum. — Le venin de la vive. — Fructification d'un Wellingtonifi. — Floraison d'un Araucaria. — Le Melolontha fiillo. TYP. OBEBTHUB, A BENNES. — MAISON A PARIS rue Salomon-de-Cau8, 4 (square des Arts-et- Métiers) 1884 IDE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Octobre 1884 Barrols (T.). — Sur riiilroduclion de l'eau dans le systrme cirrulatoire des Laniollibraiiches et sur l'anaiouiic du pied des Liiiiriidi'. In-S», 12 p. el pi. Lille, iiup. Danel. Brlsson (J.-P.). — Catalogue des piaules phanéroRames du déparlenicnt de la Marne, l'iiuteiiaul la desi-riplion des grandes divisions el celle des laniilles sous la l'orme analy- lique. Piaules médicinales et vénéneuses (Connu, au conurès des Sociétés savantes à la Sorbonne, le 20 mars 18831. ln-8», 160 p. Chàlons, imp. cl lib. Martin frères — l'auteur, 33, rue Tilon. Durai ,'M.). — La théorie Iransformiste el le fait de la persistance des types inférieurs. In-8", Ki p. Lille, imp. Uanel (Extrait du Juitntai de Microgvaphie). , Gautier (L.-M.). — Les champignons considérés dans leurs rapports avec la médecine, l'Iiygiêue publique et privée, l'agriculture et l'industrie, avec 16 pi. chroinol. el 193 lig. Iu-8«, iïi-r)08 p. Corbcil, imp. Crété; Paris, lib. J.-Ii. BaiUiére et lils. Gillet (C.-C.) — Champignons de France, tableaux ana- lytiques des Hyménoiuycètes. In 8», 203 p. Alençon, imp. Lepage — l'auteur, 24, rue de l'Asile. Gressin (L.). — Conlribulion à l'étude de l'appareil à venin chez les poissons du genre Vite (Trachinus draco, T. vipera, T. radiatus, T. araneus). Iii-S», 61 p. el pi. Paris, imp. Davy. Houssay (F.).— Recherches sur l'opercule el les glandes du pied des gastéropodes. In-S», 123 p. et 8 pi. Paris, imp. Hennujer. Kûnstler (J.). — Les origines de la vie. Iu-8», 12 p. Lille, imp. Danel. (Extrait du Journal de Micrographie du D' Pellclau). Id. — Sur deux infusoires parasites. In-8°, 3 p. Lille, imp. Danel. La Roche (de). — Recueil de rapports et notes sur l'histoire naturelle. ln-8«, lu p. Paris, imp. Roussel. Mégnln (P.) et Trouessart (E.-L.). — Note sur la morphologie et sur la classilication des sarcoptidcs plumi- cotes. 111-8», 11 p. Angers, imp. el lib. Germain et Grassin. (Extrait des complet rendus de l'Académie tien sciences (le Paris, I. XCVIl, p. 13UI, el 1500 et du Bullelin de la Sociele d'éludés scienlifli/ues d'Angers, I. Xll, 1883, p. 131\ Olivier (H.). — Flore analytii|uc el dichotomique des Lichens de l'Orne el départements ciironvoisius, précédée d'un traité élémentaire de lichéiiugraphie, avec 22 lig. pho- lOgraphiées. IL— ln-8", 4 p. et pi., 127-312. Aulheuil (Orne), l'auteur. Paris, lib. Savy. Petit (H.). — Calendrier coléoplérologique, suivi d'un tableau indiquant les époques des chasses aux coléoptères. In-8", 51 p. ClKilons-sur-Marne, imp. Martin frères. Préaubert (E.). — Revision des Characées de la llore de Maine-et-Loire. In-S", 32 p. Angers, imp. el lib. Germain et Grassin. (Extrait du Bullelin de la Sociélé d'éltides scienli- fiques d'Angers, année 1883). Baulin (V.). — Note sur la carte géologique provisoire de l'Algérie de JIM. Ponicl et Pouyanne (Orau et Alger) el Tissot (Constantiuc). In-8», 31 p. Bordeaux, imp. Gou- nouilliou. (Extrait du Bullelin de la Société de Géographie com- merciale de Borileaui, mars 1881). Sëde de Lléoux (P. de). — Recherches sur la ligne latérale des poissons osseux. In-S», 115 p. Arras, imp. de Sède el O", Paris, lib. Reinwald el C'«. Trutat. — La photographie appliquée à l'histoire natu- relle. In- 18 Jésus, îii 225 p. avec 58 lig. et 5 pi. Paris, imp. ellibr. Gaulhier-Villars. (Bibliolliéfjue pholograpkiijue). Tyndall (J.). — Les microbes, trad. de l'anglais par L. Dollo. Iji-8", iv-375 p. avec 24 fig. Paris, imp. Lahurc; lib. Savy, 8 fr. OUVRAGES REÇUS DU I" AU 51 AOUT 1884 (La mention aux a Ouvrages re(;us d tient lieu d'accusé de réception) F. Plateau. — Recherches expérimentales sur les mouvements respiratoires des insectes. 1 vol., 218 p., 7 pi. Bruxelles, imp. Hayez, 1881. Id. — Recherches sur la force absolue des muscles des Invertébrés. 26 p., 1 pi. Bruxelles, imp. Hayez, 1881. Ach. Costa. — Nolizic ed osservazioni sulla geo-fauna Sarda. Memoria tcrza, 1 vol , 64 p. Naples, lip. délia R. Aca- demia délie scienze, 1884. E. Morren. — Correspondance botanique; liste des jardins, des chaires, des musées, des revues el des Sociétés botaniques, 10' édition. 1 vol., 196 p. Liège, 1884. Piix, 5 fr., chez l'auteur, Boverie, à Liège. A. Richard. — Orobanchc lluteli, synonymie et spécificité. 8 p., 1 pi. Grenoble, 1884. (Extrait du Bull, de la Soc. des sciences nal. du Sud-Est). 1er Octobre 1884. Quatorzième Année. N" 168. FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES NOTE SUR LE BASSIN HÛUILLER D'ALAIS (Gard) (Suit,-) 1" Système inférieur. Étage infèrieuy\ — L'étage inférieur qui constitue la base du terrain liouiller est composé d'un poudingue ou conglomérat à gros éléments, formant des bancs "épais confusément stratifiés et séparés par des schistes renfermant des rognons de sidérose. Ce poudingue formé de fragments anguleux de schiste talqueux. "et de cailloux de quartz blanc, liés par un ciment argileux d'un jaune rougeâtre, est très aurifère; il est considéré comme le gîte principal des paillettes d'or que roulent les divers cours d'eau qui traversent la contrée : le Gardon d'Alais, la Cèze et surtout la rivière de Gagnières. Le minerai de fer renfermé dans cet étage est assez abondant ; il se présente tantôt sous forme de schiste rouge argilo-talqueux, tantôt sous forme de rognons de fer carbonate lithoïde. Ce dernier minerai, qui abonde dans la commune de Malbos, est formé de masses globulaires de dimension variant depuis la grosseur d'un œuf jusqu'à celle de la tète d'un homme; il est de bonne qualité et on l'uti- lise aux hauts fourneaux de Bessèges. En voici une analyse faite par M. Griiner au laboratoire de l'Ecole des mines de Saint-Etienne : Oxydu de fer 0.609 Argile sablonneuse 0.241 Carbonate de magnésie 0.012 Carbonate de chaux 0 .005 Alumine 0.014 Eau et acide carbonique 0.119 1.000 Cet étage est essentiellement stérile sous le rapport du combustible ; la houille s'y montre seulement à l'état d'anthracite, en rognons ou en couches minces, sauf une seule couche à Olympie, qui a près d'un mètre d'épaisseur. Etage supérieur. — La partie supérieure du système inférieur est très char- bonneuse. C'est dans cet étage que sont ouverts dans le bassin méridional les centres d'exploitation si importants de la Levade et de la Grand'Combe, où l'on observe six couches de houille donnant une épaisseur moyenne de 16 à 18 mètres. Les rognons de sidérose sont ici trop peu abondants pour donner lieu à des exploitations avantageuses. Cependant, à Palmesalade, il existe dans cet étage deux couches de fer carbonate exploitées avec profit. La couche supérieure, qui consiste en schistes argileux et filets de houille contenant des rognons nombreux de sidérose et quelques petits nids de blende, a une puissance de 10 à 12 mètres. La seconde couche, séparée de la première par une épaisseur de 30 mètres d'un poudingue à gros éléments quartzeux a 15 mètres de puissance : elle est formée, comme la première, de schistes plus ou moins pénétrés de rognons de sidérose, mais, au contact du poudingue, cette couche donne 3 mètres de minerai pur. — 150 — L'étage charbonneux du système inférieur est très riche en fossiles ; on y rencontre surtout ces grandes tiges qui annoncent une végétation arborescente très puissante; Jes principales espèces qu'on y a observées sont les suivantes : Ncvropteris cordata, flexuosa — Odoutopteris obtusa, Brardii — Sphenopteris Hœnin- f,'hausi — Alethoptciis Giandioi — Pecopteris arborescens, arguta, dclicattjla, cjathea — CladophleLis pdlvniorpha — (kiniopteris cristata — CaiildpU'ris Diacrodiscus — Li^pido- (leiidrtm |iuk'hellum, Kc(niii'ni — ("alaniites cannii'tonnis, Suckowii, cruciatiis, cristii — Astcropliyllites lifcida. teiuiifolia — Annulaiia iiitcrmedia. hievifolia, minuta — Sigillaria tessellata. Candolliiii, L'lli|)ti(a. rcnifoniiis. <)bli(|ua — NiT>ggurathia foliosa, etc. 2" Système moyen. Elage inférieur. — Au-dessus de l'étage précédent, repose une zone composée de grès plus ou moins fin, généralement d'un blanc jaunâtre, très compacte et fournissant des pierres de taille assez estimées. Les bancs de schiste argileux y sont rares et l'on n'y observe que quelques couches de houille dont deux seulement sont exploitables. La sidérose lait défaut. Cet étage, presque aussi stérile que le conglomérat inférieur, se divise nettement, dans le bassin méridional, en trois sous-étages terminés chacun, dans le haut, par une puissante assise de grès à gros grains quartzeux ; il atteint dans ce bassin (à Oiampclauson) une puissance de 250 mètres, mais dans le bassin septentrional il est moins développé et n'a, à Bessèges, qu'une puissance de 120 mètres environ. Etage siipérieur. — L'étage supérieur du système moyen est très riche. On y observe dans le bassin méridional quatorze couches de houille, toutes ex- ploitées, dont l'ensemble donne 22 mètres de combustible. La seule couche de Champclauson qui constitue la base de cet étage charbonneux a une épaisseur de 4 mètres et forme le centre d'une exploitation importante. La puissance de cet étage est d'environ de 200 mètres; il ne renferme de la sidérose que dans sa partie inférieure. Le système moyen est le plus riche en empreintes végétales; les espèces sont très nombreuses et très variées d'une couche à l'autre. Les mines de Bessèges se recommandent particulièrement à l'attention des géologues et des naturalistes par l'énorme quantité et les dimensions extraordinaires des végétaux fossiles qui en tapissent les toits. Les principales espèces de ce système sont les suivantes : C^clopteris tiichomanoides — Alethopteris aquilina, Grandinii — Pecopteris Biotii, ocieopteridius , Candolliana — Cladophlebis polyiiioipha — Coniopteiis (^hœrophylloïdes — Caulopteris peltigeia — Calamités Suckowii, cannieformis — Asterophyllites lenuifolia, ligida — Sphenophyllum quadrifidum — Annidaria longifolia, intermedia, brevifolia — Sigillaria orbicularis, tessellata, Defrancii, Menardii, obliquata — Neeggerathia foliosa, etc. 3" Système supérieur. Etage inférieur. — Au-dessus du système moyen , on observe un étage composé de schistes gris verdàtres, micacés, se délitant facilement en plaques très minces. Ces schistes ne contiennent pas de houille et les empreintes végétales y sont rares, de même que les grès. Cet étage schisteux stérile, presque inconnu dans le bassin méridional, est très développé dans le bassin septentrional où il atteint une puissance de 200 mètres environ; on l'observe entre Bessèges et le Mazel, sur tout le pourtour oriental de la région houillère, où il disparaît -sous le trias. - 151 — Etage, xitjjérieur. — Conimn dans les deux sysièmes précédents, ret étage stérile est surmonté d'un étage charbonneux. Mais les couches de houille font défaut aiis des étuis, d'autres squamules noirâtres, de nianièie à former sur toute la surface un pelit pi(iuetage ou damier subuniforme. Rostie subcyliuilrique, arqué, lugosulé. Corselel, transversal, sensi- blement arrondi laléralemenl. Etuis à rangées striales fines, simples et équidislaiiles, les interslries tous plans, densément et contusémiMit pointillés. Cuisses toutes aigùment dentées. Tarses uni-onguiculés (l*'"/™ à 3"'/'"l/4). Piovence, Toulon (.Iwbcri), la Seyne-sur-Mer (P. ThoUn; tno cuil.) Ohs. — C'est à tort que le catalogue V. Heyden-Reitter- ^Veise range cette espèce ]irès des nolani et pidchelUis. Elle n'a bien qu'un seul ongle au.v tarses, comme jfaxini. DD Corselet n'offrant pas trois lignes étroites de squamules blanches, sa région médiane tout enlièi'e obscure, ses côtés seuls plus ou moins squamuleux. Squamulation élylrale subuniforme latéralement et en arrière, laissant d'ordinaire sur le disque un espace commun plus ou moins large dénudé fraxini de Geer. Ovale, très peu convexe. Noirâtre ou brun de poix, souvent plus claii- sous les parties squamuleuses; partie du rostre, les antennes et les pattes éclaircies. Vêtu de squamules oblongues, sans mélange de poils dressés, d'un gris roussàtre ou gris l)runàlre, piqueté va et là de quelques écaillcltes blan- (1) Uue brochure gr. in-8". 60 pages avec une carte. 2' édition. f>;i.vv. boul. tSaint-Germain, 77. Paris. — 15G — châtres peu distinctes, ou parfois d'un gris cendré mêlées par places (récaillt'lt(>s isolées roussàtros; cette squainulation assez dense, mais laissant nue la ré;;\on loni,ritudinale médiane du corselet et une assez grande tache commune et vague sur le milieu de la suture aux étuis; parfois quelques petites macules obscui'es peu distinctes sur les interstries alternes. Rostre subcylindrique, ponctué, arqué. Corselet transversal, subconique. Etuis à rangées striâtes fines, simples et équi- distantes, les interstries plans, très densénient et confusément pointillés, la base du troisième un peu relevée. Cuisses toutes aigùment dentées. Tarses uni-onguiculés (3"'/"' à 3"'/'"l/2). Toute la Fi'ance, sur le frêne, pas bien rare. J'ai reçu du R. P. Tholin, comme prise à la Seyne-sur- Mer , et j'ai vu dans d'autres collections provençales (MM. Abeille de Perrin, de Fargues, etc.) une variété de cette espèce, caractérisée parla forme un peu plus oblongue, la squamulalion d'un cendré blanchâtre, à peine mêlée çà et là d'écailleltes loussàlres, la tache discale dénudée plus vague, plus envahie par les squamules, mais appréciable cependant d'ordinaire. La taille est généralement plus faible (S"»/"'). — Cet ensemble de traits est bien identique chez tous les individus que j'ai vus, et la race ainsi constituée est toujours bien reconnaissable, bien que ne pouvant, à mon sens, être élevée au rang d'espèce. Le R. P. Tholin me l'a donnée sous le nom de phylUreœ, et elle porte le même nom chez les entomologistes que j'ai cités plus haut. Mais le phyUireœ décrit par Chevrolat étant identique d'après les catalogues allemands les plus récents avec le gihhifrons, dont les caractères sont si spéciaux, cette assimilation doit être tenue, au moins jusqu'à nouvel ordre, pour très dou- teuse, et les insectes dont il est ici question pourront être distingués par le nom àe provincialis que je leur ai donné dans ma collection. ce Taille plus faible (2'"/"']/4 à 2™/"'l/2). — Rangées striales doublées ou géminées, c'est-à-dire faites chacune de deux séries de points très rapprochées, médiocrement régulières, entre lesquelles les interstries sont à peu près lisses. Cuisses antérieures obtusément et peu distinctement angulées en dessous gihhifrons Kiesw. Oblong ovale. Noirâtre ou brun de poix, avec le corselet, les côtés des étuis, les antennes et les pattes d'un brun un peu ferrugineux. Velu de squamules oblongues, sans mélange de poils dressés, d'un gris un peu roussâtre, subuniforme, laissant à nu la région longitudinale médiane du corselet (au moins le plus souvent), et souvent aussi une bande suturale de lai'geur variable. Rostre subcylindrique, arqué, ponctué. Corselet trans- versal, assez sensiblement arrondi laléialement. Etuis à rangées striales géminées, ou pour mieux dire doubles, c'est-à-dire faites chacune de deux séries très rapprochées, médiocrement régu- lières, plus ou moins sinuées par places; interstries normaux à peu près lisses, de largeur et hauteur égales. Cuisses antérieures obtusément et peu distinctement angulées en dessous. Tarses uni-ongulés (2™/" à 2"'/"il/2). Extrême midi de la France, pas rare sur les lentisques, etc. — La Seyne-sur-Mer (P. Pestre; ma coll.). Voici maintenant le catalogue synonymique des espèces décrites ci-dessus, et l'ordre dans lequel je crois préférable de les ranger. — 157 Famille CIOiNID.'E Genre Cionus Clairv., 1878; princip. Scrop/ntlm'iœL., 1758. 6 BlallariœX Panz., éd. Voet, IV. Punclulatus Voet, Cat. II. 7 Inlermedius (Ocskay ; Dej . Cat.) , 1 837 . Tuberculosiis '&cc^'ç., 17C3. YcrbasciY., 1787. Scrophulariœ var. d. Lalr., 1804. Schœnherri Ch. Bris, de Barn., 18G3. Unqulatus (pars) Rosensch., 1838. Ocklatus (Dej. Cat., 2" éd.). Longicollis Ch. Bris, de Barn., 1863. 8 Thapsns \ar. /3 Ilosensch., 18.38. 9 Olmeri Rosensch., 1838. ThapsùsXO'^-, 1807. v .Clairvillci Bohm, 1838. Cleopus Slepli. (nec SufTr.). Ilortulanus Marsh., 1802 [nec Fourer). Similis Millier, 1776. Thapsùs F., 1792 (rt auct.). Assiiuilis Harrer. 1784. Ilortulanus Fourer, 1785 {nec Marsh.). Scropliulariœ X Latr., 1804. ThapsiGexm., 1821. Olens X (Faid.; Dej. Cat.), 1837. Olens F., 1794. BlatlariœV., 1792. Bipuslulaius Marsh., 1802. [F27teComo]li]1837. Sous-genre Pl.\tyL/EMUS Weise, 1882. 10 SolaniY., 1792. Perpensus Rossi, 1792. Setosus Hehv., éd. Rossi, I. Setiger Germ., 1821. Spinosîdus {Meg.; Dej. Cat.), 1837 11 Pulchellus'iierhst.,\195. Immiinis Marsh., 1802. SolaniXOyW., 1813. Sous-genre Stereonïchus SufTr., 185-i. 12 13 Telonensis Gren., 1864. Fraxini àe Geev , 1775. Geeri Qme\\ï\, 1791. Rectangulus Herbst., 1795. FœlidusF., 1801. Provincialis Goz., 1884. V. PJujllireœ + (Coll. franc.) — ??? Chevl. 14 Gihhifrons Kiesw., 1851. Phgllireœ Che^l., 1859 [ex catal. IMinuius Tournier]. Des Gozis. COMMUNICATIONS Avis. — Nous rappelons à nos abonnés que- la 15'' année commence avec le prochain numéro. Nous les prions donc de nous envoyer sans tarder le montant de leur cotisation en timbres ou mandat. Erratum. — Par suite de l'absence de l'auteur, quelques fautes d'impression se sont glissées dans l'article de M. Kilian, sur les environs de la Roclielle (n» 166 de la Feuille, !='■ août). Page 127, l''"" colonne, lisez Bckinnite.s roijerianus, au lieu de B. rogerianus. — 128, 1 cohinne, ' colonne. — — 2" colonne, — — 129, 3" colonne, — ;).■ l' Cdlonne, marnes à Astartes, N. lirtiidrutana, 0. Brunirulana, Rh. malronensis, de Eudea clongala, Pijgaslcr Gresslyi, i" à A. tenuilobatus, A. Boyssianus, marnes et Astartes. — ■ N. Brunlutana. — 0. Brunlutana. Lor. — Bh. matronensis, de Los. — Eudea elegonta. — • Pygasler Gressbyi. — 2° A. tenuilobatus. — A. Boyssianus. — 158 — Le venin de la vive {Trarhiiiiis draoi Limir). — Tout le moiulf coniiait la iloiileiu qu'en pénétrant dans un corps (pielcon(|ne, la base de l'épine presse sur la glande et » fait couler- le veniu. (''est exactement le même mécanisme que celui des vipères; seule- » meut, au lieu de pénétrei' dans la blessure par un canal central comme celui de la dent » des serpents, le venin suit deux canalicules placés symétrii|Uement de chaciuo côté de ij l'épine. » MM. Gressin et Bottard ont recueilli avec soin ce venin et ils l'ont inoculé à des gre- 1) nouilles, ;\ des poissons, à des oiseaux et à de petits mammifères. En peu de temps, ■) ces animaux sont moits, aiirès avoir ])résenté les |)liénomèncs suivants : douleur vive, « contraction musculaire, convidsions, colla|)sus et mort. » Ces expériences qui éclairent une question restée obscuie jusqu'ici, devraient être con- tinuées; il est certain que de nouvelles reclierclies auraient i)our résultat de déniunlrer que d'autri'S poissons que la vive liossèdent im venin analogue. Paris. E. DunANi). Fructifîcation d'un 'WelUngtonia. — Un Wellingtonia giganlca Lindl. vient de donner des fruits pour la première l'ois dans le ])arc de Porzantrez, près Morlaix. Cet arbre peut avoir de 18 à JU ans. Le conc resseinlile aux cènes du Ciipressus fasiigiala, il est do la grossi'ur d'un o^uf de pigeon et n'a point encore atteint sa maturité. Floraison d'un Araucaria. • — Un Araucaria imhricata liuiz et Par. se trouve actuel- lement (aiu'iti en tleurs dans une ijropriété située en (iuiclan, près Morlaix. Cet Araucaria parait être mâle, K'S cènes (chatons) sont placés au sommet de l'arbre et à l'exti'émité des rameaux. C'est la prendère fois qu'un Araucaria tleiuit dans l'arrondissement de Morlaix. Il V a tpiidques années j'en vis un fleurir à Ouingamp (CcMes-du-Nord), c'était un mâle également. Morlaix. H. de L.mz.^nne. J'ai remarqué également à Saiut-Pierre-Azif, aux environs de Villers (Calvados! im fort bel Araucaria cf en fleurs, au mois de juillet dernier. A. I). Le Melolontha fullo ne se rencontre pas exclusivement au bord de la inei-, dans les dunes. L'an dernier, au mois do juillet, j'en ai trouvé un (j* aux environs de Cahors dans une prairie située à environ 3(10 mètres du Lot. Cette ;iiuiée même, je viens d'en ren- contrer trois Q dans une autre prairie placée au bord de la rivière, près du village de Saint- Vmcent. — Le sol du p.ays est calcaire et fait partie du jurassique supérieur. Cahors. Eug. pKvnissAc. Il m'est arrivé maintes fois de prendre en abondance le Melolontha fullo dans une prairie située au bord de la Vézère, en aval du pont de Montignae (Dordogne); dans la soirée du 6 juillet de l'année dernière, j'en ai pris 15, dont (i cf et 9 Q. Nantes. H. L-^bordebie-Boulou. Cette espèce se prend en quantité, ainsi que sa variété marmorata, sur les pins dont elle mange la feuille, i\ Bagnols-sur-Cèze (Gard). J'en ai reçu (\o cette localité plusieurs centaines. Je la prends également, mais i)eu conununémeut. près de Béziers. sur les plages sablonneuses des bords de l'Orb, surtout auprès des plantations de peupliers. Dans V Histoire naturelle des Coléoptères de France. Lamellicornes . de MM. Mulsant et Rey, ce hanneton est signalé comme habitant la plupart des provinces de la France ; elle est commune à Lyon. Béziers. ' Ch. Barbiek. Le Melolontha fullo se prend communément en juillet sur les bords du Tarn, à Montauban (Tarn-et-Garonne). Un le prend aussi à Toulouse. Montauban. Etienne Radald. LISTE D'ÉCHANGES (Modifications) M. A. Mentandon. administrateur ilu domaine roval de Sinaïa. Valachie (Roumanie). — 159 — ÉCHANGES La Société des Amis des arts et des sciences de Tourous (Saône et-Loire). [KKiii-suivaut la (n'utioii d'un musrc riuinici[]al ut ilo inuscrs scolfiM'i-s, dcsirerail su iiu-ttrc un relations d'échanges avec des naturalistes et sj)(''ciak'in<'nt des jialéontidogues. — Adresser les oftVes d'échanges à M. P. Martin, conservateur du Musée de Toui-nus. M. H. Bouju. 82, rue de la République. Rouen, offre des roches et des mollusques lluviatiles provenant des dragages de la Seine en échange d'antres fossiles ou roches de Normandie. M. H. Laborderje-Boulou, 12, rue Copernic, Nantes, désire échanger : Stenotvma i'uslrala, Cunialiis lamaricis, l'ryplucrpkalu.'i fiilviis, Tirnarcha marilima, Ano.tia villosa, Trichius fascialus , Bruscus ccpltatotes , Gnurtinut: nohilis . Osmoderma ère mita , Donaeia simple.c, Mi/zia ublurK/uijuUala, contre d'auties coléoptères français, surtout curculionides. M. Léon Cavy. naturaliste au collège de Beanpréau (Maine-et-Loire), otire oiseaux, inaniniifères, œufs d'oiseaux de Maine-et-Loire, en échange de coléoptères de Maine-et-Loire ou de squelettes montés ou bruts. — Il désirerait également se mettre cfl relations avec des naturalistes étrangers. M. N. Roux, 5, rue du Bât-d''Argent, Lyon, offre des plantes du Lyonnais et des Alpes contre d'autres ]ilanti's ou des coquilles marines. M. Edm. 'Van Segvelt. 112, boulevard des Arbalétriers, Malines, désirerait se piocurer une clu^nille soufUée d'Aeruinycia cuspis, en bon état, contre des lépidoptères d'Europe dont il enverra la liste, ou bien quelques exemplaires vivants de cette chenille. M. Ch. Bureau fils, Arras, échangerait volontiers des coléoptères et lépidoptères corjlre des cocons vivants île sériiigènes. M. Guédel, 10, avenue de 'Vizille, Grenoble, oflre en échange' de Coléoptères français : CirindeLa sijlvicola — Di/sclurius xnrus, lieciusculus, f/lobosus — Pclobius Hermanni — Nosodendrun fascieulare — Piinelia hipiinctata ■ — Pandarus conrcticullis — DUiphancs ineridionalis — Seaiirns alratus — Peiitrzphi/tius teslareus — Vionus scrofularix, lonijicoUis. oleiis. similis — Entumuscelis adonidis — Eudonyehus coccineus — Eledona agricula. M. R. Savin de Larclause, k Montlouis, par Saint-Julien-l'Ars (Vienne), offre Cicindcla sylvicoUi, Cybister Rœschi, Senphuliuin 'i-maeulatuin. Ontliophagiis lemur, Eryx alrn, Murimus Ingubris, A.itynomus xdilis, Pacityla i-macuLata, Chrysomela fucata, etc., contre d'aLitres coléoptères de France. TABLE DES MATIÈRES DE LA 14'' AiNNÉE La Rédaciion A nos lecteurs 1 J . KiNSTLER Les Réceptaculites 2 A. DuLLFis Le Musée d'histoire naturelle de Nice .'"> G. d'Antess.vntv Quelques mots sur les Tenthrédines de l'Aube 7 F. L.\TASTE Sur la préparation et laconservation des petits Mammifères, 13, 29 L. JoûON Note sur la Staurotide du Morbihan et ses divers variétés (avec ]ilanche) 15 E. Bbiaiii) Florule adventice de Malzéville, près Nancy 19, 33, 37 E. D Promenade d'un naturaliste à St-Amand-les-Hautes-Terres, 25, kh V. RisTON Muséum d'histoire naturelle de Nancy 27 A. Tholin Tableaux synoptiques des deux premières tribus des longi- cornes Prionides et Ccrambycidcs de France 40 Un vieil amateur Botanique d'automne 43 A. Doi.LFi s Notice biographique sur H. -A. Robin 49 Waitebled Préparation des mollusques 50 Ol. uu Nodav Les Lemnacees de la flore française 51 Dkcaox Notes sur les Hhopalopus femoratus et le Ciytus tnipicus 52 — IGO -■ V. Aimoi.i.ENï ...... Les explorations scientifiques (exposition du Travailleur et du Talisman .' G'J J . Cil M.ANiiK Notes sur les espaces françaises du genre Rhyssemu;* 72 1'. 1)1-; llisL'N \N Le Phallus impudicus 74 C. HoiLHERT Stations de ipii'lf|ues plantes rares dans la Mayenne .... 75, 87 H. ViALLANKs Anatoniie et dissection de la larve de libellule (avec jjlanohe) 81 La Rédariion Concours de dissection SI , {'Il L. FAicoNMii- Tar)l(';iu synoptiriue des espèces françaises de Clijthriens 93 A. FiNOT Note sur la préparation des Orthoptères U.S. 110 A. Matthky ( )iseaux de la faune de NeuchAlel 100 G. Coi^TAGNE Ui^vision soniniaire du genre Moitessieria \suHe) (avec planche) 10.') 0. Mf.viian Le (]oloinbii'r-du-Hugey Iiri, 1:)0 Des Go/.is Étude du groupe des Charançons, Cionidse I2'2, 139, l.'J5 W. Kiman Une excursion gi'ologi(|ue aux environs de la Rochelle I'2(i E. DuH.vNii Note sur le liassin houiller d'Alais 137, IV.) J. Camus Tératologie du Paliurus aruleatus et du Gledilsrhia triacanlhos ViS Commuiiications. — Ornithnlugie. — Liste des oiseaux de Morlaix (II. de Lau/.anni;), STi. — Habitai du merle noii- (A. Maïtiiev), 47. — H.'ibilat des oiseaux chanteurs (P. Mim.ihuei, .''iT. — Cus d'albinisme chez plusieurs oiseaux i Wattehi.ei), 77. — Note sur queli|ues oiseaux migrateurs (Wattedlei)), 118. —Un poulet monsti'ueux (Ch. [iARRii.LOTi. 130. Ilcrpétulutjie. — A propos du Lacerta niuralis, 79. — Moîurs des tortues (Pelletier), 135. Icidliijotogie. — Poissons de la Méditerranée (P. SiÉpi), 22. — Venin delà vive lE. Duranoi. 158. EnlontuUiqie — Coléoptères. — Chrysoniela mentastri, var. noire (Bellier de la Chaviunebik), 10. — Chasse dans une cage à fromages (H. du Bcysson), 21. — Captures de Coléoptères IJ.-B Levoiturieh), 21. — Addition à la faune entomologique française (J. Chalande), 22. — Sur l'hivernage de certains Coléoptères (Ch. LEBœci'i, 40. — Addition à la faune entomologique des environs de Paris (C.-B.l, 47. — Mutilation du Cebrio gigas (A. Tholin, a. Ravoux, A. Carrkri, 47, 55. 78. — Faune gallo-rhénane : Malacodermes (J. Bourgeois), 55. — Captures entomologiques dans la Meuse (R. Harmand), 50. — Garabus auratus (C. Marchal), 78. — Notes entomologiques (G. Schmidtj, 89. — Téra- tologie entomologique (Alix), 118. — l'onte d'un Hanneton (H. Coupin), 118. — Vol de Coccinelles (Simon François), 147. — Melolontha fuUo (H. Coupin), 148. — Même sujet ■' (E. Pevrissac. Laborderie-Boulou, C. Barbier, E. Radaud), 158. Lépidoptères. — Lycsena con/don, ab. Lucretia (L. Dupont), 34. — Chrvsalide de B. Neus- tria (E. Rabaud), 118. Hyménoptères. — • La mort d'une Guêpe commune (E. F. Linton), 55. — Note sur la nidi- fication d'un Hyménoptère (Wattebled), 135. Orthoptères. — liéginie alimentaire de Mantis religiosa en captivité (Wattebled), 55. — Mœurs des Mantes religieuses (E. Frey-Gesner). 90. Arachnides. Crustacés, etc. — Toiles d'Ai-aignées(M. Sch.), 11. 22. — Ascension des Arach- nides (Wattebled), 77. — Chasse aux Cloportides dans Paris (A. Dollfus), 117. — Etude des Cloportides (A. Dollfus), 134. Conchyliologie. — Ampullaires vivantes (L. Vignal). 21. — Sur la récolte de deux mol- lusques (Wattebled). 118. Uotanique. — Une gousse de haricot (A. Babot), 10. — Nouveaux cas d'albinisme, 11, 22. — Une flore de l'Aisne, 11. — Tératologie végétale (F. Braud, C. Méline), 22. — Dé- fense des plantes contre les insectes (Ch. Cosson), 22. — Graine de Stellaria média à trois cotylédons (A. Bahot), 47. — Plantage lanceolata (A. Barot), 57. — Piantago m.ijor (A. B.) 57. — Végétation d'hiver (E. M.), 78. — Même sujet (H. de Lauzanne), 90. — Une Desmidiée en fleur de Us (J. Dominique), 90. — Tératologie des renoncules (J. Camus). 102. — Plantes de l'Orne (Duhamel), 102. — Une fleur vraiment douljle (A. Barot), 119. — Un pied monstre de Piantago lanceolata (A. Barot), 134. — Lathyrus ochrus (Boisard), 147. — Parasites de l'Arum crinituni (G. Schmidt), 147. — Fructification de Wolliiigtonia, Floraison d'Araucaria (II. de Lauzanne, A. D.), 158. Géologie. — Un dépôt lacustre (Wattebled), 119. Divers. — Questions, 11, 23, 47. — Victime d'une tortue. 22. — Société d'études scieii- tifi(|uos lie Paris, 54. — Grand prix des sciences lihysiques, 79. — Bibliothèque roulante, 1 17. Nécrologie. — A. Déséglise, 47. — Ch. Leboeuf, 102. Echanges. — Liste d'échanges. 58. — Additions, changements d'adresses, échanges. Il, 23, 35, M. 07, 79, 91. 103, 119, 136, 148, 159. Balletin bibliographique. — Voot et Yuno, Traité d'anatomie. 11. — D'' Guillauu, Finie de Bordeaux, 30. — H. Petit. Calendrier coléoptérologique, 36. — A. -A. Fauvel, Promenades d'un naturaliste dans l'archipel Chusan, 80. — Delherm de LAit.iENNE, Cata- logue des coléoptèi'es du Gers, 92. — J. Chalande, les Lamellicornes français, 92. — E. Olivier, Faune du Doubs, 104. — C. Méline. Catalogue des Musées scolaires, 104. — Camus, Guide de botanique rurale. 120. — E. Berce, Lépidoptères, 121. — G. Rouast, Catalogue des chenilles européennes connues. 121. Typ, OberthUr, Rennes— Paris. -^-p V. Payot. — Oscilluliuii des i|ualre grands giac ieis de la vallée de Chamouiiix. 2il0 p. Geni've, libr. Sajidoz, 1884. Id. — Horiilc du MoiiC-Blanc (l'IianiTOgamcs). 292 p. Genève, libr. Sandoz. Id. ~ Florule du Mont-Blanc ;Crypl(igames vasculaires). 22 p. Genève, lib. Trenibley, 1S8I. P. Magrettl. — Nota d' Inienolteii raccolti nei dintorni di Flrenze. 26 p., 1 pi. Florence, lip. Cenniniajia, 1884. (Kxlrail du Bull. Soc. enlom. ilalicnne). Hervé. — Notes cnloniol(igic|ues. 9 p. Morlaix, 1881. (lïxtrail du BnU. île la Soc. U'ctitite.^ scient, (tu FinUttfrf), T. de Stefanl. — Nota sul génère Choreia. 4 p. Id. — Iinenotlei'i nunvi o poco conosciuli délia Sicilia. 17 p. (Exlraîl du .yuturatista Sicitiano} . G. Coutagne. — Le vignoble Iranco-aniéricain de Sainl-Bonezet. 8 p. (Kxhait du Génie cii'il). Journal Un Ciel. — N»' 718-719. Le ifoniteur tt'tiorticultufc. — 10 et 25 août. Le namcaii de sapin. — 1"' août, 1" septembre. Journal d'histoire naturelle de Bordeanx. — 31 juillet. — D' Guillaud : Laboratoires d'Arcachon. — Cuniple rendu des Sociétés savantes. ■ ncruc de hilanii/uc. — N" SU. — E. Préaubert : Préparation et détermination d'S Charaoées. — E. Trutat : La photographie en botanique. — Plantes nouvelles, rares ou curieuses. — Ch. Quincy : Plantes adventives du Creasot. — Feuillaubois ; Liste de quelques Fonginées r.'coltées aux environs de Paris. — Bucquoy : Florule du Roussillon : Renoneulacées. Société entonwlogit/ue de France. — Bulletin n" 14. Bulletin delà Société d'aiirirultnre, .mcnces et arts de la Sartlie. — 1884, 2" trimestre. — Gentil : Erpétologie île la Sartlie. — Besnard : Les oiseaux nichant aux Jacobins. — Moiinot et KnockaM'l : Coléoptères de la Sarthc, listes supplémen- taires. — Contributions il l'iiistoire naturelle de la Sartlie. Bulletin de la Société scientifique et archéoloyiqne de la Corréze. — T. VI, 2* livraison. Bulletin de la Société d'apiculture de la Somme. — N" 46. B«'«p soi'oi.sioiiie. — 31 juillet 1881. — D'. Hollande : Les ramilicaiions du Jura en Savoie. — H. Tavernier : Blocs erratiques il 1,250 mètres. Bulletin de la Société de pharjnacie de Bordeaux. — Juillet-août 1SS4. Lu Belgipie horticole. — Janvier-février 1881. — G. Morren ; Biographie de G. Thuret. — Billbei'gia sanderiana. — Coup d'œil sur Cordova et sa végétation. — Masdevallia bella. Bulletin de la Société heli/é de microscopie. ~X et XI.— H. van Heurcli : De l'emploi du styrax et du liquidambar en remplacement du baume du Canada. The Saturatisfs World. — N° 9. — Irregnlarity of stameus. — Préparation of rock sections for Ihe microscope. — The rcd chalk and its l'ossils. — Ancieut mcthods of vcrmin killing. rhe Enlomoloiiisl's monlhlij Maijazine. — N" 244. — Slainlon : On Dactylola kinkerclla. — Buckler and Hellins : Life history of Aglossa cuprealis. — P. Cameron : New species of Neraatus from England. — A. G. Butler : Undescribcd butterlly of llie genus Teracolus from Arabia. — Bucklon : Action of potassium cyanide on oiganic colouring matter. — G. Lewis : New species of Hetan-ius. — U. Sharp : Hydrobius fuscipes.— D. Sharp ; Thebrilish species of Laccobius. — G. T. Porritt : Larva of Crambus cerussellus. flardu'icke's Science Gossip. — N" 2.37. — Polyp dom of Lepralia nitida. — P. Q. Keegan ; On our briti.sh Sea-Worms. — Stainer and others v. Bacillus. — S. P. Alexander : Dredging in the frilh of Clyde. — Edw. Lovett ; Noies on the natural history of Jersey. — L. G. Miall and Alf. Denny : The oigans of respiration and circulation of the Cockroach. Linnean Society o/'Xew South Wales. — Proceedings, 25 junc. (/ Haturalisla Siciliano. — N» U. — E. Bagusa : Catal. ragionato dei Colcotteri di Sicilia. — De Stefani : Nota sul génère Choreia. — G. Scguenza ; Il quateriiario di Rizzolo. — F. Berté : Caratleri sessuali sccondari d' alcuiii Saurii vivcnli in Sicilia. — E. Ragusa ; Coleotteri iiuovio pococonosciuti délia Sicilia. — G.Seguenza : Gli Ostracodi del porto di Messiua. — Mina Palumbo : Lepidotleri druofagi. Bulletliuo del Xaturalisia collettore. — N° 8. Rivista scieuli(ico industriale e ijiornaie del Xaturalista. — N«» 12-14. — D. Rester ; Sulla decapitazione degli Insetti. Bullettino delta Societù entomologica llaliana. — 16« année, trim. I et IL — P. Bargagli : Rassegna biologica di Rincofori europei..— Noteintorno alla biologiadi alcuni Coleotteri. — Belles Lee :Slruitura intima degli organi cordotonali. — Osserv. ad une nota del Passorini suir integumentodei .Miriapodi. — Camerano : Note intornoagli Idrolilini ilaliani. — Délia Torre: Sui tegumenti délie crisalidi di Pieris brassicœ. — Dei : Insetti raccolti in une cscursione al Monte Argentario ed ail' isola del Giglio. — P. Magrctti : Nota d' Imcnotteri raccolti dal Sig. F. Piccioli. — N. Passerini ; Risposla al Sig. Belles. — Pavesi : Aracnidi crilici di Bremi-WolIV. — G. Turali : Note lepidolterologiche sulla l'auna italiana. Sociedade Broteriana. — Boletin annual. II, 1883. — J. Daveau : Excursion botanique aux fies Berlengas et Farillioes. — G. Winier ; Contributiones ad lloram mycologicani lusitanicam. — J. de Maris : Subsidio para o esludo da flora portugueza à Papilionacea. — Pereira Cotinho ; Apontamenlos para o estudo da llora transnionlana. Sociedade de Instruccao do Porto. — .N»» 10 à 12, 1883. — W. Tait : As aves em Portugal. — Ed. Sequeira : Preparaçoes zoologicas. — Pauline d'Olivcira : Catalogue des insectes du Portugal. AsociacioH rural del Uruguay. — N*« U, 12 et 13. Boletin del departamento navioual de agricuKura. — T. VIII, n°« 13, 14 cl 15. Recista medica de Cliile. — N" 12. Boletin de medicina. — N" 1. — Santiago. TARIF DES ANNONCES Tirage pour la iî« annér : 1,700 exemjilaires. 1/4 de pag-e Fr. 6 » 1/8 — — 4 )) La pagfi entière Fr. 18 » 1/2 page — 10 » La collection complète de la Feuille est divisée en deux séries : La première série comprend les années I à X (il manque quelques planches, qui ne seront pas refaites). Prix de chaque année séparée 5 fr. — de la collection des dix années (avec table décennale) . 40 fr. La deuxième série commence avec la XI^ année. Le prix de chaque année reste fixé à 3 fr. NOUVEAUX ARRIVAGES DU GROENLAND Crânes : Phoca vihilina et groënlandica, 8 fr.; Canis lagopus, 3 fr.; Lepus glacialis, 3 fr. 50; Delphiniis rostratus, 20 fr.; têtes d'embryons de Phoca groënlandica, 3 fr.; Haliactus albicilla, 5 fr.; Corvus corax (énorme), 2 fr.; Carbo graculus, 3 fr. Peaux : Phoca groënlandica et vitulina (très beaux), 25 fr.; Cricetus frumen- tarius, 3 fr.; Falco polaris {verus), 12 fr. 50; Somateria spectabilis var., 6 fr.; Procellaria glacialis, 5 fr.; Larus glaucus (adult.), 5 fr.; Larus argentatus, 3 fr.; Hissa tridactyla, 3 fr., etc., etc. Produits artificiels faits par les Esquimaux mêmes (collections ethnographiques ou ornements de salons). Informations par écrit. Oberstrasse, Zurich, D' S. HALLER. A VENDRE Une belle TORTUE LUTH ou Tortue à cuir {Sphargis coriacea) Longueur du corps, l^gO; largeur de la carapace, l^GO; envergure entre les deux nageoires antérieures, 2"i20. — Conviendrait à un Musée. S'adresser à la Société climatologiquë d'Alger, 7, rue Bruce. -e- — )- fE^llII DES JEi'IS MITIMLISÎES QUINZIEME ANN 1884-1885 A PARIS » Chez M. Adrien DOLLFUS, 35, rue Pierre-Charron I«3= rg3e>o Novembre 1884 — Quinzième Année — ©Tl F 169 FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Fondée à Mlulhouse en. 1870 PARAISSANT TOUS LES MOIS PRL\ DE L'ABONNEMENT Pour la France et l' Alsace- Liorraine fr. 3 par an. Pour l'Étranger fr. 4 par an. Le Numéro, sans planche, S5 cent.; avec planclie, 40 cent. LES iBOMEMENTS COMPTENT A PARTIR DU 1" NOVEMBRE DE CHAQUE ANNEE Les abonnements peuvent être pris dans tous les bureaux de poste de France LES PERSONNES QUI NE SE DÉSABONNERONT PAS SERONT CONSIDÉRÉES COMME KEABONNEES S'ADRESSER : A PARIS, chez M. Adrien DOLIFUS, 35, rue Pierre-Charron POUR L'ALSACE ET L'ÉTRANGER : A Mulhouse (Haut-Rhin), chez M"8 Pétry, libraire, 14, rue du Sauvage. Pour l'Angleterre, à Londres, chez M. Aug. Siegle, libraire, HO, Leadenhall Street, E. C. Pour la Belgique, à Bruxelles, chez M. Mayolez, libraire-éditeur, 13, rue deTImpéra triée. Pour les Pays-Bas, à la Haye, chez M. Van Stockum, libraire, 36, Buitenhof. Pour la Suisse, à Neuchàtel, chez M. A. -G. Berthoud, libraire. Pour l'Espagne, à Madrid, chez M. Gaspar, libraire, 4, Principe. SOMMAIRE DU N" 169 La Rédaction : A nos lecteurs. Ph. François : Anatomie d'une chenille de papillon diurne (Concours de dissection). E. André : Le monde des fourmis. Communications : Polyphyllie du trèfle. — Question. — Melolontlia fullo. — Bomhyx mori. — Notes m.ilacologiques. — Variété du Sijlplia oliscura. — Voracité des araignées. — Conifères exotiques. — Échaxges. AVIS. TTP. OBERTHUK, A BENNES. — MAISON A PARI8 nie Salomon-de-Caus, 4 (square des Arts-et- Métiers) 1884 Nos lecteurs trouveront dans ce numéro le titre de la 14® année. r r>E LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Novembre 1884 Boulay .— Musciiiw s de la l'rnncc 1" parlie. Mousses. Iii-H, ci.iiv-(ii?l p. Lille, imp. Lelebvre-Bucrocq; Paris, lil). Siivy. 15 fr. Choyer. — Los empreintes des cailloux ovoïdes el des bloi-s erraiii|ues. In-8, 91 p., lig., 4 pi. Angers, imp. Laclièze ei Dolbeau. Dollfus. — La Dore il'Uriase et de ses environs. Uriage, II' .Marais, la Chartreuse de Préniol, le lac Lcuiel, Cliam- lirousse, etc. In-lO, 28 p. Grenoble, iinp et lib. Drcvet. [Bililiolképic (lu lourisW en Dauphinc]. Fontannes. — Note sur queliiuos gisements nouveaux des terrains niiocfnes du Portugal, et description d'un por- lunicn du genre Achelous. Iu-8, 40 p. et 2 pi. Paris, imp. Bourloton. Janet et Bergeron. — Excursions «éolosiques aux environs de neauvajs. In-8, 28 p. pi. Beauvais, imp. Père. (Extraits des Métn. delà Soc. acatl. rie l'Oise], Lamy de la Chapelle (E.). — Exposition systéma- tique des lichens de Cautcrets, de Lourdes el de leurs en- virons. In-8, xx-133 p. Paris, imp. Bourloton. [Société botaiiiqjte). Perler. — Zoologie. Les os. Conférence faite le 2!) nov. 1883 à la Faculté de médecine de Bordeaux et recueillie par un auditeur. In-8, 8 p. Bordeaux, imp. Gounouilliou. Rames. — Géolonie du Puy-Cnurny; éclats de silex porloiiiens du bassin d'Aurillac (Cantal), ln-8, 22 p., Ilg. Lyon, imp. Pilrat aîné; Paris, lib. Reinwald. Rey. — Histoire naturelle des Coléoptères de France (brévipen)ies, niicropélidi's, sténides). In-fi, 273 p., 3 pi. Lyon, imp. Pitrat aîné ; Paris, lib. J.-B. Baillicrc et llls. Rouast. — Calaloguc des chenilles européennes connues. Or. in-8, 500 p. Lyon, imp. Pitrat. Roux(G ).— Coup d'œil géologi(|ucsurle canton d'Ardes- sur-Touze ^Puy-de-Dome;. In-8, C6 p. Lyon, imp. Pitrat. Sabatier. — Contribution à l'étude des globules polaires et des élémenis éliminés de l'wuf en général. Thoma. — Un raicrotome du professeur Thonia et méthode d'enrobage. In-8, l'> p., Ug. Lille, imp. Deneld. (Paris, Journal ite micrographie). Vlret. — Hanneton el hannetonna.se. Le banneton, sa vie, ses ravages, ses ennemis naturels, moyen de le combattre. In-12, 12 p. Nantes, imp. veuve Mclinet et Cie. Vilain. — Les volcans, ce qu'ils sont, ce qu'ils nous apprennent. In-8, 128 p., 43 tlg. et gravure. Paris, imp. et lib. Gaulhier-Villars. Zujovic— Les roches des Cordillères. In-4, 80 p., 2 pi. coul. Paris, imp. Lalmre. OUVRAGES REÇUS DU I" SEPTEMBRE AU 9 OCTOBRE 1884 (La mention aux « Ouvrages reçus » tient lieu d'accusé de réception) Marquis de Folin. 1881. Id. - Les Rhizopodes l'éticulaires après les explorations de 1880 "a 1883. 2.j p. Pau. imp, Véronèse, ■ Le jardin d'acclimatation d'Orotava a Ténériffe. 8 p. Bordeaux, imp. Gounouilbou, 1884. (Extr. du Bull, (te la Soc. de géographie commerciate de Bordeaux). Id. — Quelques observations préliminaires h l'étude de la zoopbolie. 7 p. Lyon. imp. Storck, 1884. (Extr. du Lijon seieutifîtjue el industriel). Edouard Lamy de la Chapelle. — Exposition systématique des Licbens de Caulerets, de Lourdes et de leurs environs. 1 vol., 133 p., 1884. Paris. {Sociélé botanique). Henri Gadeau de Kerville. — Note sur une espèce nouvelle de champignon entomogëne (Stilbum KerviUei, Quélel). 7 p. et 1 pi., 1881. Rouen, imp. Deshays. Id. — Les Myriapodes de la Normandie (1" liste), 24 p. et 1 pi., 1881. Rouen, imp. Deshays. Id. — Mélanges eniomologiques. 2* mémoire, 24 p., 1881. Rouen, imp. Desliays. (Extraits du Bull, de la Sociélé des Amis des sciences nalurelles de Boiien). Id. — La Société des Amis des sciences naturelles de Rouen en 1883. Compte rendu annuel. 16 p., 1S81. Rouen, imp. Deshays. Id. — Sur la manière de décrire et de représenter en couleur les animaux à rcdcts métalliques. 3 p., 1883. {Association française pour l'avancement des sciences). Id, — Sur un Orque épaulard péché aux environs du Tréport. 1 p., 1883. {Académie des .i l'on oVjserve que dans la feuilh^ normale du T. /iralensc, la foliole médiane; est tou- — 10 — jours plus lon^uonicnl prlioliiU''!; qur U'S deux autres, e( ((uc dans les feuilles 4-5 folioléos les î-3 folioles opposées à l.i (•.■uiiielure du péliide sont oïdiriMirenient supportées par un péliolule eoniunui, (Ui peut eu conidure ((u'i'U développant l'es tendances tératologiques par une enlUire spéciale, à f(U-ce d'engrais, on oliliendrait facilement des variétés à 4 et à f) folioles, <'t plutôt même cette dernière (pie l'autre. Hnfin si, comme seudjlent le démontrer les cas signalés ^\^'. feuilles G-7 foliolée.s, la par- tition pouvait s'étendre aux folioles latérales, on arriverait peut-être aux variétés bi- trifolioléi'S et 3-trifoliolées. Modène. J. Camus. Question. — Il y a sans doule parmi vos nombreux abonnés, l'un ou l'autre (pd s'occupe de l'ordre des Batraciens. Je m'adresse à lui pour lui signaler le fait suixant tout à fait nouveau pour moi. D'une liordure de lierre qui garnit une corbeille de fleurs devant ma maison, il sort eluiipie ,joui', mais à (Hlférentes beui'cs, un croassement extrêmement fort et comparable à celui des corbeaux de la plus grande taille. Il provii'nt évidemment d'un petit crapaud noir, tr'ès agili', et que j'ai aperçu deux fois à la tombée de la nuit, regagnant sa retraite. Quid peut-être le nom de ce petit ainmal, rare selon moi, et ipielles sont ses mcrurs et ses liafiitudes'i' tie remercie d'avance le correspondant qui Noudra bien m'é( lairer à ce sujet. La Celle. Aug. Duthecx. Melolontha fullo. — Depuis la publication du dernier numéro, nous avons reçu de dill'érents l'orrespondants habitant le bassin de la Garonne, de nouvelles notes établissant (pie ce hanneton se trouve connnunément dans toute la région jusque vers Toulouse. Bombyx mori. — Après quinze ans d'étud(!S, j'ai élevé le Itombyx niori, sans chaleur artilicielle, à Renan (Jura Bernois), à 930 mètres au-dessus du niveau de la mer, région du sapin et du hêtre. Jules Gruet. Notes malacologîques. — Le 8 novembre 1870, je capturai près de Moulins un jeune individu de Hiiriinfa piilris L., que je mis dans une petite boite en fer, puis contenant et contenu furent placés dans la poche d'un gilet que je ne quittais que la nuit. De temps à autre je visitais ma prisonnière, qui, au travers de sa transparente coquille, paraissait se porter à merveille; son épiphragme était relativement solide et à la longue son corps avait sensiblement diminué par l'efl'et de l'évaporation très lente des liquides. Je m'attendais â la trouver quel(|ue jour, entièrement desséchée, mais à mon grand élonnement il n'en fut rien, et le 17 avril 1880, par une matinée humide, l'ayant placée sur le gazon de mon jardin, je la vis quelques minutes après se développer et disparaître au milieu des herbes. Presque tous les mollusques terrestres de nos pays ont le sommeil hivernal profond. llelix pomatia Lin., //. obvoluta Miill. et une très grande quantité d'autres s'engourdissent en octobre pour ne s'éveiller qu'au mois d'avril de l'année suivante; mais quelques esiièces font néanmoins exception à la règle, et parmi ces dernières je citerai Hclix nenwralis L., //. en'cdorumMiM., II. carthusiana Mtill , //. scricca Midi., //. hispida L. et toutes les hyalinies qui ne prennent leurs quartiers d'hiver que pendant les fortes gelées pour siu-tir de leur retraite après plusieurs jours de pluie douce (1). h'Ileli.v nenwralis qui ne s'éveille qu'accidentellement, fut cependant observée par moi le 10 décembre 1883, près d'Auxonne iCi')te-d'Or), où deux individus pleins de vigueur rampaient sur un banc de neige que la ]iluie des jours précédents n'avait pu fondre. Je vis également llciix ericetorum. H. cartlntsiana cherchant leur nourriture dans les champs environnants. Du 5 au 11 décembre, il était tombé une couche de neige assez épaisse, et du 12 au 16 du même mois le dégel survint; de plus, il est à remarquer que 1 hiver 1883-1884 fut d'une douceur exceptionnelle. Le II juin 188i, je recueillis dans une mare située sur la rive droite de la Tille, vis-à- vis le village de Pont (Cote-d'Or), une quinzaine d'Unio appartenant à YU. halavus Lamk. ; quelle ne fut pas ma surprise, quand en les ouvrant pour en extraire l'animal, je trouvai entre les plis du manteau de chacun d'eux, 10 à 15 très jeunes poissons bien vivants, longs de 8 à 9 millimètres, pointillés de fines taches noires, \ isibles seulement à la loupe, et ayant presque tous l'abdomen gonflé par une larve d'un blanc sale, mesurant 4 à 5 mil- limètres de longueur ! Plusieurs de ces larves qui semblaient appartenir à un cestoide, vivaient librement entre les branchies du mollusque. Il est probable que ces jeunes pois- Ci) Quelques Arions, toutes les 'Vitrines et un certain nombre de. limaces ne se rencontrent (lu'en automne et en hiver. i — 11 — sons se seront introduits chez le lamollibrancl)e, moitié volontairement, moitié asiiirés par l'orifice liranchial. Quoi qu'il en soit et maigi'é le parasite qui les avait envahis, ils ne paraissaient nulK-nient souflVir de leur singulière résidence. 11 est possible aussi que ce fuit qui m'était incoimu, ait été observé déjà depuis longtemps (I). Watteiu.ed. Variété du Silpha obscura. — -J'ai trouvé dernièrement dans un champ d'asperges vm Silpha obscura mâle, i|ui au lieu d'être noir mat est cnticrcment d'un brun clair; cependant les trois derniers articles des antennes sont presque noirs. Paris. L. Cavaniet. Voracité des Araignées. — Bien qu'ayant été plus d'une fois témoin de l'audace et de la férocité de certaines araignées, je croj'iis cependant jusqu'à ce jour qu'il était réservé aux grandes espèces tropicales de faire leur pi-oie d'animaux vertébrés. Je viens de constater que nos époires indigènes ne le cèdent en rien à leurs congénères exotitiues. Le 18 septembre dernier, me promenant dans mon jardin, mon attention fut attirée par les dimensions d'un corps allongé et grisâtre qui occupait le centre de la toile d'une épeire do moyenne grandeur. Très intrigué de savoir quelle pouvait être la proie dissi- mulée sous cette épaisse couche de filaments, je m'approchai et en prenant l'objet entre mes doigts je crus ressentir un léger mouvement. Je le détachai, et quel ne fut pas mon étonnement de découvrir que la masse presque méconnaissable que j'avais sous les yeux n'était autre chose qu'un jeune lézard encore vivant malgré son apparence desséchée ! Je m'empressai de l'emporter dans mon cabinet et là, à l'aide de pince et scalpel, je parvins avec beaucoup de peine à le débarrasser de la gaine fi'lamenteuse qui le recouvrait comme un enduit, et à lui rendre un peu de liberté de mouvement. Je constatai alors que la mal- heureuse bète avait l'orbite gauche entièrement vide et deux blessures au corps, l'une au poumon gauche, l'autre en arrière au-dessus de la patte postérieure de droite. L'ayant lavée à l'aide d'un pinceau imbibé d'eau, et ayant débarrassé les pattes des fils qui les enserraient, j'eus la satisfaction de voir le pauvre animal respirer fortement et peu à peu reprendre quelques mouvements. Je l'exposai alors au soleil dans une boite découverte, où il commença au bout de quelque temps à remuer la tête et la queue, puis à chercher à dégager une patte qui était encore agglutinée. A ce moment mon attention fut détournée par une personne qui entrait dans l'appartement, et lorsque je revins à la fenêtre je trouvai la boite vide, mon protégé avait repris la clef des champs ! Je suis encore à me demander comment un animal aussi agile, mesurant 77 millim. de la tête à l'extrémité de la queue, ait pu s'engager aussi fatalement dans une tuile d'araignée tendue librement à 30 centimètres d'un mur, en avant d'une treille, et sans avoir pu se soustraire à l'emmaillottement si complet dans lequel je l'ai trouvé. Au moment de sa délivrance ce petit lézard paraissait presque desséché; sa peau était terne et ridée. Au bout d'une heure environ son volume avait presque doublé et la peau avait repris des couleurs jdus vives et son aspect normal. Gray. A. La.mey. Conifères exotiques. — On lit dans le n" 168, p. 158, qu'un WcUingtonia f/iganlea Lindl. vient de fructifier pour la première fois dans le parc de Porzantrez, près Slorlaix. Je ne sais si l'on veut constater la première fructification de cet arbre dans le parc sus- nommé ou si l'auteur a voulu parler de tous les arbres de cette espèce existant en France. En ce dernier cas, j'aurais à citer un sujet planté en 1856 dans mon parc de Baleine et qui porte fruit chaque année depuis 1877. Ce spécimen de '20 mètres de haut, porte en ce moment même une assez grande quantité de strobyles réunis par paquets sur certains des rameaux les plus élevés. A ce propos, permettez-moi de m'élever contre la dénomination anglaise de WcUingtonia, abandonnée de même que colle de Wasfiinr/tonia, depuis qu'il a été reconnu que le genre Scquoija auquel appartient l'espèce en question est de création antérieure à la description de Lindley. Château de Baleine (Allier). Doumet-Adanson. W LISTE D'ÉCHANGES (Additions et Corrections) MM. Ancelet (Gabriel), 64, rue Vitruve, Paris-Charonne. — Coléopt. de France. Garnier, professeur au Petit-Séminaire de Pignelin, près Nevers. — Botanique. F. -A. Laurent, 14, passage Godefroy-de-Bouillon, Clermont-Ferrand. — Roches et minéraux d'Auvergne contre produits similaires d'autres régions. (1) Au moment où je termine cette note, j'apprends qu'un petit poisson, la bouvière amère, Rliotlciis amai-Ks Blcch, dépose, à l'aide d'une sorte d'oviscapte, ses œufs dans les branchies des unionidés (.Claus, Traité de zoologie, p. 801). — 12 — ÉCHANGES M. P. Gourguechon, 18, rue Tombe-Isso're, Paris, offre Nebria coniplanata et Hisjjn tc-stitcra, l'ii nombre, ainsi quo quelques Copris hinaris qu'il désirerait (îclianger contre d'autres coléoptères de France. M. Max. de Troostembergh. Louvain, a le plaisir de faire savoir à ses anciens corres- pondants ([u'il s'est remisa l'étude de l'histoire naturelle et spécialement de l'entomologie; il espère pouvoir renouer des relations dont il a gardé le meilleur souvenir. M. L. Fellot, à Rivolet, par Denicé (Rhône), désirerait recevoir on chair et par colis postal, en gare, .-'i "Villefranelie (Rhône) : rai;;le balljusard, adulte; le grand corbeau (Curvus cora.v) ; le macareu.x arctique et à croissants; le fou de Bassan. Il offre : Spatule blanche en livrée de noces; pétrocincle bleu; jaseur de Bohème, etc., le tout monté. M. Fréd. Breignet, à, Marmande (Lot-et-Garonne), offre de jeunes chenilles de Lasiucainpa qucrcifulia et Closlera anacliorctes, en échange d'autres espèces principalement séricisènes. M. Louis Cavaniet. 155, boulevard Malesherbes, désire échanger des roches déterminées du Puy-de-Dùme contre des carabides de France bien classés. M. d'Hamonville, au château de Manonville, par Noviant-aux-Prés (Meurthe- et-Moselle), collectionne les oiseaux d'Europe, les hirundinidés et trochilidés, les coquilles et œul's d'oiseaux de tous pays; il est disposé à faire des échanges de colibris en peaux, de coquilles et d'œufs d'oiseaux. M. F. Spaeth, 'Vienne Freiung, G (Autriche), offre des coléoptères qu'il a récoltés ce piinteuqis en Grèce et Asie-Mineure, ainsi (pie des espèces autrichiennes et exotiques. Il désire se procurer des coléoptères d'Europe et des lamellicornes et cérambycides du globe. M. Jean Dayrem, avocat, Lectoure (Gers), désirerait échanger : Amhhjstomus métal- lesccns, llarpalus rupicola, Gijmnctron pascuorum, Balaninus nucum, etc., contre d'autres coléoptères français. M. H. de Laozanne, château de Porzantrez, près Morlaix, désire échanger les 12« et 13"= années de la Feuille contre des lépidoptères et des œufs d'oiseaux. M. P. 'Vandervelde, 72, rue du Prince-Royal, Bruxelles, offre : Cicindela sylvicola, tri signa la, Carabus italiens, nenwralis, auronitcns, id. var. Escheri et Putzeysi, Vhlxnius Ckrysoeephalus, Dytiscus manjinalis, ptinctulatus, Oryctes nasicornis, Pdyphylla fullo, et demande en échange des Cyclinis, Carabus, Cicindela, Calosoma européens et exotiques. M. L. Bernard, 11, rue de Madame, Paris, désirerait échanger : Acilius sulcatus cf Q, Dytiscim rnarijinalis (S Q, l'eiibius Hcnnaniii, Dorcus parallelipipedus, Olibrus corticalis, Chrysomela mentliaslri , Cteniopus sulfurcus, Chrysuchiis prcliosus , Carabus cancrllatus , C. purpurasccns, C. punclalo-auratus, Pœcilus cupreus, etc., contre des coléoptères de France (surtout des Carabus). Tj-p. Oberthiir, Rennes — Paris. A. Preudho me de Borre. — Les Mùloïdcs de l'Europe cciilrulc d'aiirés Rtdteiibacher et Gullleisch. 14 p., 1884. Bruielles, imp. Callcwacrl. (Exliaii du Bull, de la Société royale Unnéeime de Bruxelles). D' Sharp. — Notice sur l'Hypoccphalus arniatus, traduite par A. Lamecre. 8 p., 1884. A. Lameere. — Note sur l'Hypoceplialus armalus. 8 p., 1881. (Extrait des comptes rendus de la iocieie eiilomolciijigue de Belgique). Journal du Ciel. 7-20-727. Le Moniteur U'ilorlicutture. — 10 et 23 septembre. Berue horticole de.i Bouche.i-du-Rliône. — N° yG2 — Palhier : Quelques excursions aux alentours de Marseille. — Chareyrc : Coiisidi'ratious sur la valeur relative des caractères emplojés dans la classilication des algues. Journal dhixioire naturelle de Bordeaux. — 31 août. — Catalogue des champignons observés dans le Sud-Ouest. — Compte rendu des sociétés savantes. La Beli/ique horticole. — Mars et avril 1884. les Fonds de la Mer. — T. IV, livr. 9. Le Rameau de sapin. — 1" octobre. Bulletin de la Soiietc liolanic/ue de France. — 1884. — Revue bibliograpliiquc A. Berista meitica de Chile. — Juillet 18S4. Bvtetxn de medicina di Sanliafio. — Août 1884. 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Bourgeois : Thorictodes Heydeni. — Malbranchc : Buplcvrum icnuissimum et affine. — Cadeau de Kerville : Sur une nouvelle espèce de champignon entomogène. Bulletin de la Société d'eludes scientifiques du Finistère. — 1884, 2-' fascicule. — O. du Noday : Addenda au Catalogue des mousses de Josseliu. — Lukis : Exploration d'un tumulus de l'époque du bronze dans la commune de riouyé. — De Lauzanne : Végéiaux exotiques acclimatés en Bretagne. — Le canard Souchet. — Travaux du laboratoire de RoscolT. Bullelin de la Société d'étude des sciences naturelles de Mmcs. — Juillet 1884. — Excursion à Moutareu et Serviers. — S. Pcllet : Eléments de minéralogie appliquée aux arts et a l'industrie. Société linneenne du nord de la France. — 1" juin 1883. — Decaux : Etude sur l'anatife. — R. 'Vion : Les hirondelles pendant l'hiver. Reme liryologique. — 1884, n» 5. — Philibert ■ De l'importance du péristome pour les affinités naturelles des mousses. — Gravei .■ Notices hrvologiques. 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I o Areliiv for MathentatiU og yaturvidenskab. — Vol. IX, 5" fasc. ■ L- -A REVUE DE BOTANIQUE Bulletin mensuel de la Société française de Botanique SOMMAIRE DU N» 28 (octobre 18S4) du tome III : Flornie du Roiissillon : Étude de la famille des rcnonculacées, plantes trouvées jusqu'à ce jour dans les Pyrénées-Orientales, avec description sommaire des espèces, indications sur l'habitat et clefs analytiques de la famille et des genres, par M. le D' E. Bucquoy (>'«)■ — Statuts de la Société française de botanique. — Avis très importants. — Album de la Société. — Mode de production des tourbières et des gisements de houille, par M. FoNSSAGBlVES. — Note sur VOrchls montana Schmidt, par M. le capitaine Moutin. — Nouvelles et échanges. — La respiration des tissus sans chlorophylle, par M. FoNSSARRivES. — Bibliographie : les Muscinées de la France, \" partie, mousses, p.ar M. le D' abbé Boulay, de Lille. Envoyer les adhésions ;\ M. A. Lucantk, à Courrensan (Gers), secrétaire de ia Société, et les cotisations (10 fr.) à M. F. SAnnoMÉJiîAN, ;\Cacaruns, parLannepax (Gers), trésorier. Coiiliibiiiioiis à la Faune oinilliologiqiic de l'Eiiiope occidealalc Recueil comprenant les esiièces (.roiseaux qui so reproduisent dans cette région ou qui s'y montrent l'éguiièrement de passage, augmenté de la description dos principales espèces exotiques les plus voisines des indigènes ou susceptibles d'être confondues avec elles. BAYONNE : Lasserre, éditeur. — BERLIN : Friedlaander, libr., Carlstrasse, n" 11, Fascicule I', XX'VIII-lia pages, ln-8. — Prix : 4 fr. AVIS AUX ENTOMOLOGISTES M. L. FAMELART, naturaliste voyageur, à Landana (Côte occidentale d'Afrique), se met à la disposition des amateurs pour leur fournir tous les spécimens de Coléoptères, Lépidoptères, Névroptères, Arachnides, Coquilles, Crustacés, etc., qu'ils voudraient acquérir. S'adresser à M. L. FAMELART, à Landana Jvia Liverpool), ou à son correspondant, M. MAUCLÉRE, rue Decrès, 38, à Paris. — Enroi s, l'exturne portant un palpe de deux articles dont le premier est beaucoup plus gros que l'autre; l'interne offrant deux courtes protubérances arrondies au sommet et trois fortes tiges cornées spiniformes qui sont autant de dents dont la chenille se sert pour triturer sa nourriture. La lèvre inférieure est terminée par un stylet et porte de chaque côté de son bord antérieur un palpe formé d'un seul article et terminé par deux cils. D'autres cils se voient encoi'e sur la face inférieure de la lèvre; celle-ci présente dans la bouche même un mamelon charnu couvert de papilles au milieu duquel s'ouvre le canal exci'éteur des glandes séricipares. Beaucoup de chenilles, celle du Cossus ligniperda Fab. entre autres, offrent de chaque côté du corps une glande à sécrétion spéciale que l'on a comparée aux glandes salivaires des mammifères. Je n'ai pu les découvrir dans la chenille qui fait le sujet de cette étude. Au fond de la bouche s'ouvre Yœsophage qui passe à travers le collier œso- phagien et entre dans le thorax : il s'élargit peu à peu pour former un jabot dont il n'est point nettement séparé. Les parois de ces deux organes sont minces et transparentes : observées au microscope, elles offrent, des dessins étoiles formés par les minuscules replis qui les parcourent. La chenille étant ph_ytoph;ige n'a point de gésier, les mandibules et les mâchoires étant sufFi-antes pour amener les aliments à l'état de trituration nécessaire à leur passage dans les autres parties du tube digestif. Ici se trouve un étranglement qui sépare le jabot du diverti- culum principal de la digestion, Yestomac, nommé aussi ventricule chylifique et duodénum, car sa fonction est de transformer les aliments en chyle. C'est un énorme sac cylindrique qui s'étend dans tout l'abdomen jusqu'à un puissant sphincter qui l'erme aux aliments l'entrée de l'intestin. Il occupe toute la largeur du coi'ps de la chenille et est bien autrement vaste que les autres parties du tube digestif. Les pamis assez épaisses sont d'un jaune clair et renferment une multi- tude de glandules microscopiques sécrétant un liquide nécessaire à la digestion : ces glandes sont disposées en chapelets qui eux-mêmes sont groupés en séries longitudinales séparées par des canaux où l'on distingue des fibres également longitudinales. Le sphincter qui ferme l'entrée de l'intestin offre la forme d'un ovale, et son ouverture représente un hexagone à bords arqués; la contraction de ce muscle est la cause de l'existence de quatre mamelons à l'extrémité de l'estomac. Vient ensuite Vintestin grêle qui bien développé dans certains insectes est ici très court : l'une des extrémités des tubes de Malpighi vient y déboucher. Les parois fort épaisses, présentent du côté interne une série de mamelons sur lesquels se montrent des papilles jaunâtres qui forment un collier non interrompu autour de ce diverticulum : les aliments subissent ici une dernière élaboration. L'inteslin stercoral n'est point nettement séparé de l'intestin grêle non plus que du rectum. Il se présente comme un renflement situé entre ces deux parties du tube digestif. Il est formé d'une épaisse membrane offrant des plis longitu- dinaux et des stries transversales sur lesquels se moulent les excréments. Enfin, à l'extrémité du tube digestif, nous trouvons le rectum qui n'est repré- senté que par un étroit collier sur lequel vient déboucher l'autre extrémité des tubes de Malpighi, et qui s'élargit en forme de cloche pour aboutir à l'anus. Les tubes de Malpighi sont au nombre de trois de chaque côlé : ils sortent de l'intestin grêle sous la forme d'une glande blanchâtre double qui bientôt se divise en trois tubes : ceux-ci remontent en f >rmant des sinuosités jusque vers le milieu de l'estomac; ils redescendent ensuite, diminuent de calibre, rampent sur l'intestin grêle et sur l'intestin stercoral en les entourant d'une sorte de collier. Ils passent en inênip temps du blanc mat au jaune soufré ;\ cause de la matière qu'ils sécrètent et C|ui s'y amasse, et ils prennent un aspect vermiculé; enfin ils viennent se greffer de nouveau en se réunissant sur le tube digestif dans la région du rectum. Appareil circulatoire. — Les aliments ingérés par notre chenille et trans- formés en chyle passent par exosmose dans le sang qui est répandu dans tout le corps entre les interstices que laissent les organes. Ce sang est cependant doué de circulation. En ouvrant la chenille par la partie dorsale, nous trouvons immé- diatement sous l'épidémie tout le long de la ligne médiane une espèce do tube à parois peu définies (jue le sang parcourt d'arrière en avant; ce liquide s'épanche ensuite entre les tissus et revient vers la partie postérieure du corps pour rentrer dans ce cœur qui lui donne son impulsion, et (jui en vertu de sa position porte le nom de vaisseau dorsal. Ce canal est un peu plus large en son milieu qu'à ses deux extrémités, et vers les deux tiers de la longueur du corps il émet deux pro- longements fibreux qui soutiennent deux organes particuliers représentant les rudiments de l'appareil générateur et destinés à se développer plus tard. Appareil respiratûi)-e. — A l'inverse de ce qui se passe chez les vertébrés, dans les insectes, ce n'est point le sang qui, circulant dans des canaux, va chercher l'air nécessaire à lui rendre ses propriétés vivifiantes, mais bien l'air lui-même qui parcourt le corps en tous sens dans des trachées et qui se porte à la ren- contre du sang. La chenille qui nous occupe possède neuf paires de stigmates situées latérale- ment sur le prothorax et sur les huit premiers anneaux de l'abdomen. Ils se présentent sous l'aspect de taches elliptiques d'un beau jaune bordées de noir et finement striées en travers jusqu'à une fente longitudinale médiane qui sert à l'introduction de l'air dans les trachées. Celles-ci en s'étendant de stigmate en stigmate forment un tube continu de chaque côté du corps, et ce tronc donne naissance en face de la trachée qui le fait communiquer avec chaque stigmate à des rameaux secondaires qui se divisent à l'infini, rampant sur le tube digestif auquel elles adhèrent fortement, et serpentant à travers le corps adipeux. 11 est à noter que ces ramifications s'arrêtent toutes à la ligne médiane, et il semble ne pas y avoir d'anastomose entre les dernières ramifications des trachées de l'un des côtés du corps et celles du côté opposé. Les trachées sont elles-mêmes formées de deux membranes entre lesquelles s'enroule en spirale ini filet cartilagineux d'un blanc brillant et nacré. Fonction de reproduction. — Nous venons de voir comment la chenille de Lasiocampa potatoria Lin. est outillée pour assurer son existence; n'oublions pas cependant que la vie exige non seulement la conservation de l'individu, mais encore la conservation de l'espèce. Ce n'est pas directement à la chenille qu'est dévolu le rôle de laisser une postérité : le stade larvaire n'est qu'une phase de transition vers un état oîi la fonction de reproduction l'emporte sur la nutrition. On ne cite guère que quelques cas de larves de diptères ayant donné naissance à des œufs, et encore ce n'est là probablement qu'un simple phénomène de bourgeonnement, comme on peut l'observer dans la prétendue parthénogenèse des pucerons. Ne nous attendons donc pas à découvrir des organes génitaux bien développés dans la chenille : nous n'en trouverons que des rudiments, rudiments qui per- mettent cependant, lorsque la chenille a atteint toute sa taille, de reconnaître déjà le sexe du papillon qui en proviendra. Cet appareil consiste en deux capsules d'un beau jaune situées dans le corps adipeux à droite et à gauche du vaisseau dorsal auquel elles sont rattachées par un faisceau fibreux. Chacune de ces glandes possède des expansions angulaires d'où partent deux canaux qui vont rejoindre la partie postérieure du rectum. Si le papillon qui naîtra de la chenille doit être un mâle, les capsules conservent leur tégument jaune ; si cette couleur disparaît, le papillon sera femelle. — l(i — Fonction de relation. — Tout organisme est cloué de vie et est capable de se reproduire; il en est cependant toute une catégorie qui depuis les protozoaires jusqu'à l'homme a évolué de telle sorte que les êtres qui la composent peuvent recevoir des impressions venant du dehors et sont capables de réagir sous l'effet de ces excitations, cette réaction se traduisant par le mouvement. La chenille est dans ce cas : elle possède trois appareils à l'aide desquels elle se met en relation avec le monde extérieur, et que nous allons passer successivement en revue. L'un, le système nerveux, reçoit les impressions et ordonne les mouvements; les autres, l'exosquelette et les muscles sont les instruments à l'aide desquels les mouvements sont exécutés. Si/stè)}}e nerveux. — La chenille a à sa disposition trois espèces de centres nerveux. Les premiers qui sont les ganglions du grand sympathique sont dispersés dans les divers organes et ont pour fonction d'entretenir leurs mouvements auto- matiques. Les autres parties du système nerveux forment une chaîne située à la partie ventrale de la chenille. Les ganglions qui sont les analogues de la moelle épinière des vertébrés sont au nombre de onze : il y en a sept dans l'abdomen, mais le dernier de ceux-ci est manifestement formé par la coalescence de deux autres ganglions. Ces centres de force nerveuse sont d'un blanc légèrement brunâtre, et ils sont reliés par des commissures simples. Au contraire, les trois ganglions qui se trouvent dans le thorax sont rattachés l'un à l'autre par une double communication nerveuse, et la même disposition s'observe pour le dernier ganglion du thorax et le ganglion situé dans la tête sous l'œsophage. De ces onze ganglions qui sont sensiblement tous de la même grandeur, partent deux sortes de nerfs : les uns y amènent les imiiressions tactiles que la peau est capable de recevoir dans toute son étendue, les autres en ramènent une vibration qui fait jouer les muscles d'une manière concordante à la perception. Au-dessus du ganglion sous-œsophagien, auquel il est réuni par deux cordons entre lesquels passe l'œsophage, nous trouvons dans la tête le ganglion cérébroïde. Il est l'analogue de toute la partie du cerveau comprise entre la décussation des pyramides et les planchers des ventricules latéraux chez les vertébrés supérieurs. Les insectes n'ont donc pas d'hémisphères cérébraux proprement dits. C'est de ce ganglion que partent les nerfs qui se rendent aux organes des sens, différenciations du sens primitif du toucher. Il émet, en effet, latéralement des prolongements qui se ramifient un grand nombre de fois, et se rendent aux organes de la vue : ce sont les bulbes optiques; de plus, deux autres nerfs en partent qui vont se ramifier dans les antennes : peut-être sont-ce les analogues des bulbes olfactifs. Les appareils de vision sont constitués par six ocelles placés à la partie anté- rieure de la tête tout à fait latéralement et disposés en deux groupes; cinq de ces yeux simples sont placés suivant un arc de cercle à convexité tourné vers l'intérieur; le sixième est situé en face de l'ocelle le plus antérieur du groupe précédent et du côté externe. Les antennes sont probablement le siège de l'odorat, outre qu'elles servent ainsi que les palpes et les poils de la partie inférieure de la bouche au toucher. Ces appendices sont situés au coin de la bouche contre les mandibules, et ils sont composés de quatre articles. Exosqiielette. — Les muscles sont les organes actifs du mouvement; ils reçoivent du système nerveux l'impulsion qu'ils exercent sur les organes passifs du mouvement, les os chez les vertébrés, l'exosquelette chez les arthropodes. Le corps de notre chenille est entièrement entouré d'une enveloppe chitineuse assez peu consistante divisée en treize anneaux. En avant nous distinguons nette- ment des autres anneaux la tête à son aspect globuleux et déprimé sur le front. Elle porte les parties de la bouche, les antennes et les organes de la vue. Les trois anneaux suivants se distinguent des autres en ce qu'ils portent chacun une paire — 17 — de pattes, ils forment le thorax. Ces pattes sont encliàssées dans un repli membra- neux de la face inférieure; elles sont formées de quatre articles décroissant successivement de longueur, le dernier étant constitué par un crochet recourbé. Ce sont les vraies pattes, celles qui sont destinées à devenir les membres de l'insecte parfait; au contraire, sur les troisième, quatrième, cinquième, sixième et neuvième anneaux de l'abdomen, nous voyons une paire de pattes membra- neuses arquées vers la ligne médiane et terminées par un véritable éventail sinueux qui porte toute une rangée de minuscules crochets à pointe tournée vers l'extérieur. L'anus s'ouvre au dernier anneau entre les deux dernières pattes membraneuses. Système musculaife. — Les muscles sont de deux sortes : ils peuvent être lisses et striés. Dans notre chenille, les muscles lisses sont représentés par le vaisseau dorsal, par exemple, et par les diverses parois des organes qui, en gé- néral, accomplissent des mouvements automatiques, grâce à la stimulation du grand sympathique. Les muscles striés sont des paquets de libres rangés les uns à côté des autres dans le sens longitudinal et que nous trouvons sous l'épi- derme de notre animal. Formés du muscle proprement dit et de deux tendons qui vont s'attacher aux divers anneaux de l'exosquelette et aux pattes, ils per- mettent à la chenille de progresser. Des muscles volumineux situés des deux côtés du ganglion cérébroïde mettent en mouvement les parties de la bouche. Appareil séricipare. — En dehors de tous ces merveilleux appareils qui permettent à la chenille de devenir un jour papillon, la nature l'a encore dotée d'un organe spécial qui contribue à assurer ses jours pendant le temps qu'elle passe à l'état de nymphe. Avant de se transformer en chrysalide, la chenille du Lasiocampa potaloria Linn., se file un cocon à l'aide d'une sécrétion particu- lière qui se trouve à l'état liquide dans deux glandes situées de part et d'autre du corps, et qui se solidifie au contact de l'air. Les deux glandes débouchent par un conduit unique dans le mamelon que présente la lèvre inférieure au milieu de la bouche; elles se divisent ensuite pour s'étendre sous la forme de deux fils jusque vers le commencement de l'estomac en dessous du tube digestif; elles augmentent de calibre, présentent plusieurs circonvolutions, remontent à côté du tube digestif, et après quelques sinuosités, vont se terminer en cul-de-sac, de nouveau sous forme de fils, vers la ligne médiane, au tiers postérieur du corps. Bruxelles. A. Lameere. BOTANIQUE ET PHILOLOGIE S'il est bien rare de rencontrer des philologues qui, comme M. C. Joret, dans sa belle « Etude sur le patois du Bessin, » aient su mettre à profit les connaissances d'histoire naturelle, il ne l'est pas moins de trouver des botanistes qui fassent preuve d'une profonde érudition philologique, telle que celle qui disti]igue « l'Origine des plantes cultivées, » de M. Alph. de Candolle. En général les philologues se soucient peu de la science qui dit le Convallaria, le Fragaria..., ou bien traitent avec une sorte de dédain tout le matériel linguistique de la bota- nique; et de leur côté, les botanistes, il faut l'avouer, n'ont guère plus d'égards pour la philologie, comme en font foi les étymologies fantaisistes qui ont encore cours dans leurs ouvrages, ainsi que le style barbare de certains mémoires rédigés soi-disant en latin. Or ces relations entre la botanique et la philologie sont très déplorables, car en travaillant de concert sur les points qu'elles ont de commun, ces deux sciences obtiendraient bien des avantages qu'il serait désirable de pouvoir réaliser : l'une en arriverait à retracer l'iiistorique passablement embrouillée de sa nomenclature — 18 — classique et de ses noms vulgaires; l'autre acquerrait un riche fonds de nouveaux laits linguistiques qui servirait rot, Paris. — Eut. : Lépidoptères. E. Garin, 1, place des Pénitents-de-la-Groix, Lyon. Charpentier, instituteur adjoint aux Bas-Rupts, Gérardmer (Vosges). — Botanique. Gaston de Bury, receveur des domaines à Saint- Vaury (Creuse). — Ent. : Coléopt. de France. G. Odier, 7, avenue du Coq, Paris. Eugène Peyrissac, 75, boulevard Gambctta, Cahors (d'août à novembre), et 7, rue Arnaud-Miquen, Bordeaux (de novembre à août). — Ent. : Coléopt., Bot., Géol., Paléont. E. Masson, au Meux (Oise). ÉCHANGES M. Bial de Bellerade, 1, place Henri IV, Bordeaux, offre des coléoptères de France et du Sénégal contre des chiTsonièlrs déterminées ou non. Envoyer oblaia. M. E. Durand, 52, rue de Verneuil, à. Paris, désire échanger contre des coquilles marines, terrestres ou fluviatiles, les espèces suivantes (de la Marne), choisies et parfai- tement préparées : Paludina rivipara, DyÙnnia tenlaculata, Lymnea slagnalis, L. auricularia, Planorbis conieus, Unio pictoruiii et U. liUurnIis. M. Surrault, rue de la Madeleine, 91, Angers, désire échanger des coquilles marines, fluviatiles et terrestres contiv d'autres coquilles ou des fossiles; il accepterait également des coléoptères. Il offre aussi quelques fossiles du terrain cénomanien. Envoyer oblaia. M. Ludwig Natterer, "Vienne (Autriche), II, Kleine Stadtgutgasse, 3, offre : Caralius Scheiillcvi. Ayabiis conspersus, Ainpliirijina Lasserci, Pachydeina Rcicliei, Anisophia Irilici, Oxylhyrea cinctella, Vtlonia vidiia, etc., etc., contre d'autres coléoptères d'Europe et des lamellicornes du globe. Envoyer oblaia. M. Decaux, 8, rue du Marché. Neuilly, offre : Nebria psammodes, picicornU, Polys- licus villatus, Apotoinus rufus, IJarpalus oblungiusculus, Adelosia picimana, Patrubus rufl- pcnnis, Ocypus ater, Sunius cribrelltis, A/iisuloina Caullei, ciirla, badia, Bagous limosus, subcarinalus, Icssellalus, hilulenlus, lulosus, cylindrus, Apion aciculare, etc., contre Carabus feslivus, pyrenxus, £yosoma scabricorne, et autres bonnes espèces. M. A. Bouvier, 42, avenue du Roule, à, Neuilly, s'occupe de la création d'un Musi'c drx Faunes françaises où il compte réunir des collections sinon complètes, au moins ty[iiques, de toutes les classes d'animaux de notre pays. Il serait heureux d'entrer à ce propos en relations d'échanges avec les naturalistes s'occupant de différentes branches de la zoologie. Le Musée sera probablement ouvert au commencement de décembre. M. Louis Gourguechon, 15, route de Toulouse, Bordeaux, offre : Pclubiiis Her- maiiDi. Vicindela littoralis . Cryptnc-phalus &-pusliilatus . Chrysumcla menthaslri. Helops pallidus, Pkaleria cadacerina, Ghla-nius veslilus, Lainpyris nucliliica d*, qu'il désirerait échanger contre d'autres coléoptères de France. — 24 - M. Ernest Lelièvre. Amboise. ilcmamk' on nomlire lus insoctfs suivants de liiveis oi'di-i's : l'Itituiitlnis ;tni'i(s, Siljiha k-punvUila, Lainpijrus noctiliica cf Q , Urilu.s favcsrens o" Q . Tracliys, Conjnibiles xneus et autres, Pyropliurus, Melulontha fiillu, Onjclcs iKisicornis. IJor- cadion cHvlm's, Clylus arielis, Ailimania, Eninolpus, iJuri/pInira dfccmlineata et sa larve, Ilemerobius, grands Jclmeuinun, contre coléoptères, lépidoptères, névroptcros ut hémiptères. M. GauUier, à Chaumont-sur-Tharonue (Loir-et-Cher), offre : Rhagium hifas- ciatuin. .isli/>\ii,nus is, Ihtbas bison, Copris hispanus, Geotrupcs dispar, Cetonia Florentina, lucidula, Doreadion italicuin, Tag.rnia sardoa, Donacia polita, etc. M. Fernand Lataste, 7, avenue des Gobelins. Paris, dans un but de statistique zoolûgique, désirerait recevoir, de diverses localités d'Europe et de Barbarie, et en aussi grande quantité que possible, des pelotes ch rejections de rapaces nocturnes. Il offre de retourner, triés et déterminés, les ossements qu'elles contiendraient. M. Delagrange, imprimeur à Besançon, offre les insectes suivants, en échange de bonnes espèces européennes ou exotiques : Carabus granuhiius, cancellatus, Cychrus ros- tratus. Cetonia margiiiata, tleliocopris buccplialus, Xylolrupes gideon, Euclosa viridis, Aromia zanzibarica, Psiloptcra iarsala, Ospidoilernum festivum , Etimolpus auratus , Doryphora iO-lineata, Attacus Pernyi, Cynlhia, lima, Polypliemus, Cceropia. BIBLIOGRAPHIE Histoire naturelle de la France, 11"" partie : Hémiptères, par L. Fairmaire. In-16 de '106 pages et 9 planches noires. — Paris, DeyroUe; prix, 3 fr. Conçu sur le même plan que les Coléoptères, du même auteur, cet ouvrage sera, nous en sommes certain, non moins apprécié des entomologistes. On y trouve le tableau synop- tique de tous les genres français et la description de près de 500 espèces dont plus de cent sont entièrement figurées. Bien que peu familiarisé avec l'étude de cet ordre d'insectes, nous avons pu aisément, grâce à ce manuel, grouper les espèces de notre collection et déterminer la plujiart d'enti-e elles; la netteté des formes des hémiptères rend d'ailleurs cette tâche assez facile, sauf pour un petit nombre de genres. J. de G. Cours élémentaire de physiologie, par E. Mulsant ; 6'^ édit., augmentée, par V. Mulsant. In-12, 440 pages. — Paris, Belin. Les premières éditions de ce petit volume ont été fort appréciées dans les écoles et les collèges, auxquels il est destiné; c'est ce qui a décidé M. V. Mulsant à reprendre l'œuvre de son père et à la compléter en la mettant au courant des découvertes et des programmes actuels 'du baccalauréat. Ce Cours de physiologie est accompngné d'environ soixante figures dans le texte. Typ. Oberthtir, tiennes— Paris. D' Bonnet et Ad. Flnot. — Bicves diaunosos Oillinptcroiuni iiovorum c rcgiio Tiiiietaiio. 3 p. Paris, 1881. (Exlrail du Bn/l. île tu Soiictf ntlomulotiiquc (le Fraïur). E. Mulsant. — Cnui's élémentaire de physiologie, C« 6dit., avec modilications et additions, par M. Victor Mulsanl. 44(1 p. l'aris, lib. Eugène Belin, 1881. R. Pirotta. — Brève notizia sul Cistopus capparidis. 2 p. 1884. (Extrait du Kiiovo Gioriial l/olanica). J.-B. Le Riche. — L'aiiioulturc et riiydroniel. 13 p. 1881. Paris, imp. Cliaix. D' Emile Conl. — Annuaire statistique de la [irovinec de Bueiios-Ayres. 4C3 p. Buenos-Ayrcs, 1883. Journal du Ciel. 728-731, Le Hoiiiteur d'horlicntlme. — 10 et 23 oclubre 1881. Journal il'hixloire naturelle île Bordeaux. — 3' année, n° 10. — L. Crié : Pierre Belon, du Mans, et son cruvre. — D' Ed. Hcckel : L'évolution comparée dans le règne animal et dans le règne végétal. — Boule : Béunion extraordinaire de la Société géolcpgiiine à Aurillac. neiue de bolouh/ur. — iN- 28. — E. Buc(|uny : Flornie du Roussillon, licnonciilacécs. — Statuts de la Société. — Fous- sagrives : Jlnde de production des tourbières cl des gisements de houille. — Moulin : Note sur l'Orchis Diontana. — Fons- sagrives : La respiration des tissus sans clilorophvlie. nei'ie miicnloiiiqne. — N" 24. — Bonnet : riéiiération et culture de la trulTe. — Rostrup : Etude sur les urédinées à végéiation iillernaole. — A. Malbranche : Note sur le Niplera polygoni.— Pclletan, Baxis et Charevre : Le bacilledu choléra, eiiseigiieraenl du D' Marcband. — P. -A. Karslcn : Hynienomvcelcs novi in (iallia ab abbale Lelendre lecti. — Itoumcgnère : Funui gallici exsiccati, notes et diagnoses. — Scimizer de Muggenburg : Addenda ad genus Scleroderma. Mémoires de la Soeiclè avademiqne de l'Àube. — T. XX. — C. Jourdhcuillc : Catalogue des lépidoptères de l'Aube. Société tinneeune du nord de la France. — l" juillet 1883. — F. Debray : Les algues marines du nord de la France. Bulletin de lu société des études littéraires, scientifiques et artistiques du l.al. — T. IX, 2« fasc. — A. Soulié : Catalogue des plantes recueillies il Piiycalvel. Bulletin de la Société d'histoire nalurelte de Toulouse. — 17« année, 1883. — Marty : Recherches des objets préhistoriques. — Truiat . Excursion au Pic-du-Gaz. — P. Fagot : Faune des lacs alpins des Pyrénées. — De Bormans et .Maïqnet : Elude sur le Tvphlolabia. — Rataboul : Les diatomées. — Azani : Le pclargoniam a la trappe de Siaouéli. — Depéret '■ Pré.seiice d'une espèce d'athérinc dans le canal du Midi. — Peragallo : Les diatomées. — De Malafosse : Invasion dii Peronospora. — J. Chalande : Les géotrupes français. — De Saint-Simnn : Les Ruiimes auricillil'orraes de la Nouvelle- Calédonie ~ De Rey : Excursion an bassin liouilicr de Carmaux. — Laiilanié ■ Origine du canal de WullV dans le pnulei. — Fagot : Coiiuilies nouvelles pour la faune française. — Marque! et de Bormans : Dolichopoda. — F. Réguuult ; La grotte de Gargas. — Laulanié : Utricules psorospermiqnes des muscles du porc. Hcfue suvoisienne. — S.v année, n» 9. — J. Philippe : Les hommes de science de la Savoie. — D' Hollande : Les terrains tertiaires dans le massif des Beauges. Bulletin de la Société d'études scientifiques de Paris, — 1884, l^r semestre. — A. Dollfus : Les espèces française^ ^î i genre PhilMsria. — Langlassé : Excursion géologique au Gucspel. — E. Bucquoy, Dautzenbcrg et G. Dollfus : Mollusi| ..- ■ marins du Roussillon (suite). Bulletin de la Société botanique de France. — Revue bibliographique B-G. Société dé secours des amis des sciences. — Compte rendu des 2:i" et 24' exercices. — L. Vaillant : Les campagnes du Travailleur et du Tatisiuau, conférenee. Annales de tu Société eutomolofiique de Fratiéé. — l«r et 2« trimeslres. — Robin et Laboulhène ; Dégâts causés au maïs et au chanvre par les chenilles du Boiys nubilalis. — Laboalbène : Note descriptive et anatomiquc sur l'Atophoia aurigera. Mviasis due à la Sarcuphaga magniilca. — Signôret : Revision du groupe des cydnidcs (lin). — Bourgeois : Lycides nouveaux ou peu connus. — Gaileau d'' Kerville : Nouvelles espèces de Coccincliid.T!. — Bigot : Diptères nouveaux ou peu connus. Th. Goossens : Les œufs de lépidontères. — A. Boiihourc : Platypsyllus castoris. — Lucas : Deux nouvelles espèces du genre Rugaster. — Desra:irest : Bulletin des séances. — Bulletin bibliographique. — L. Bedel : Faune des coléupières du bassin de la Seine, Rliynchophora (suite). Annales de rinstitiU national agronomique. — N" 8. — Alunlz et Girard : Phénomènes chimiques de la digestion chez le clii'val. Bulletin de la Société de Borda. — 3» trimestre, 1884. — H. du Boucher : Matériaux pour un calalogue des coquilles fossiles du bassin de l'Adour. Aiuuilés de la Société d'horticulture et d'histoire naturelle de l'Hérault. — T. XVI, n*' 2. l^ocjete des sciences, uijricullure et arts de la Basse-Alsace. — Septembre cl octobre 1884. liullelin de la Société d'histoire naturelle de Toulouse. — 18» année. 1884, I»' et 2« trimestres. — ' J. Comèrc : Calalogue des dialomécs des environs de Toulouse. — P. Fagot : Mollusques souterrains de l'Europe et de l'Algérie. — J. 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Science Ohseri'er. — 45-46. Il Naturalista sieiliauo. — Anno IV, 1-2. — Ragusa : Catalogo dei Coleotteri délia Sicilia. — Minière : Chenilles euro- péennes inédiles. — Miiia-Palurabo : Lepidoticri druofagi. — Montcrosato : Conchiglie mediterranee. — Coco : Indice ittiologico del mare di Messina. —Ragusa : Note lepidiilterologirbc. — Seguenza : Il qualernai'io di Rizzolo. — Calabro Lombarno ; Morfologia délia colonna vertébrale dei Clupeidi. — Lojacono ; Escursione butanica in Lampedusa. — Seguenza : Gh ostracodi dcl porto di Messina. Asociacion rural del Uruguay. — N»' 17 et 18. Botetin del departamento nacinnat de agricutlura. — Buenos-.Ayres. — N'*\n et 18. Berista medica de Cliite. — .\oùl 1884. ->-f millllM lIllIi^lAPHI^Wl DE LA FETJIIj1-.E DES JEUNES NATURALISTES Janvier 1885 Courtois. — Pelite géologie de la Manclie. I11-8, Un p., lil. Cacii, irap. cl lib. Le Blanc-Hardel. Gentil.— Petite dore maiicelle, conlonant l'analy.sc el la doscriplion .'ioniraaire des piaules piianiTeeamcs de la Sai the. In-18 J., 220 p. Le Mans, inip. Moiinoyer. Jannetey. — Les roches, description et analyse au mi- croscope de leurs éléments rainéralOKiijues et de leur structure, gisements, emplois. 2« éd., entièrement refondu. In-8, xii- 48G p., 215 gr., 2 caries géol. Paris, imp. Tolmer et C", lib. Rothschild. Hj;. — Tableaux analytiques de la flore d'Angers. l"part. : Phanérogames. In-8, 188 p. Angers, imp. Lachèse et Dolbcau. (Extrait des .Vf m. rie ta Soc. d'agricullttre, sciences el ails d'Angers. Franclosi (C. de). — Les champignons, causerie faite au Palais-Rameau le 7 sept. 1884. In-8, 8 p. Lille, imp. Danel. Gandoger. — Flora Europa; lerrarumque adjaccnlium, etc. Tom. 3, compleclens Capparideas, Cisiineas,Violariaceas, Resedaceas,Frankeni3ceas,PolygalaceasclDroseraceas.In 8, 227 p. Paris, imp. Menkel, lib. Savy. Thouvenln. — Du noyau dans les cellules végétales el animales, structure et fouclion. In-4, 49 p., pi. Nancy, imp. Pierson. Perler. — Zoologie ; œuf et embryon, ln-8, 0 p. Bordeaux, îinp. Gounouiihou. (E.tlr. du Bull, (les Iratmuxtle la Soc. de pliarmacie (le Bordeaux. Oberthiir. — Eludes d'entomologie, faunes cntomolo- giques, description d'insectes nouveaux ou peu connus. Gr. in-8, 7« liv. : Hépialides nouveaux d'Europe, Lépidoptères de l'Amérique méridionale, 30 p., 3 pi. — 8« liv. : Lépidoptères des Pyrénées, 53 p., 1 pi. — 9« liv. ; Lépidoptères du Thibet, de Manlscliouric, d'Asie-Mineurc el d'Algérie. 40 p., 3 pi. Rennes, ira|i. Oberlhiir. Richard. — L'autonomie des lichens ou réfutation du schwendenérisme. In-S, 59 p. La Roche-sur-Von, imp. Ser- vant; Paris, lib. Lecbevalier. (Extr. de \'Ànnuaire de la Soc. d'émulation de la Vendée). OUVRAGES REÇUS DU 7 NOVEMBRE AU 7 DÉCEMBRE 1884 (La mention aux « Oim'agcs reçus » tient lieu d'accusé de réception) t Aug. Lameere. ~ Longicorncs recueillis par C. van Voixem au Brésil et à la Plala. 19 p. Bruxelles, 1884. (Extrait des Annales de la Sociele enlomologiqne de Belgique). Id. — Longicornes recueillis par M. Purves S Antigoa. 2 p. Bruxelles, 1884. (Extrait des Annales de la SociClé enlnniotogif/ne de Belgii^ney L. Fairmaire. — Description de Coléoplères nouveaux du nord de l'Afrique. 18 p. Paris, 1878. (Extrait des Annales de la Socièlè enkimologique de France). Id. — Diagnosos de Coléoptères de l'Afrique orientale. 21 p. Bruxelles, 1884. (Extrait des Comples rendus de la Sociélé enlomologicjuc de Belgiqne). Id. — Notes complémenlaircs sur le genre Cyrtonus. 21 p. Madrid, 1883. (Extrait des Anales de la Soc. esp. de liisloria nainral). Id. — Liste complémentaire des espèces du genre Timarcha. 38 p. Madrid, 1881. (Extrait des Anales de la Soc. esp. de liisloria niilnral). Id. — Essai sur les Coléoptères de l'archipel de la Nouvelle-Bretagne. 62 p. Bruxelles, 1883. (Extrait des Annales de la Société enlomologiqne de Belgique). Id. — Description de Coléoptères recueillis par le baron Bonnaire en Algérie. 5 p. Bruxelles, 1883. (Extrait des Comptes rendus de la Sociélé enloinologiqne de Belgique). Id. — Description de quelques Coléoptères marocains. 8 p. Bruxelles, 1883. (Exil ait des Comptes rendus de la Sociélé entomologique de Belgique). Id. — Trois nouvelles espèces du genre .\maurorhinus. 2 p. Gènes, 1883. (Extrait des Ann. de.l Musco Civico). Id. — Note sur quelques Coléoptères de Magellan et de Santa-Cruz. 34 p. 1883. (Extrait des Annales de la Sociélé entomologique de France). Id. — Coléoptères nouveaux ou peu connus récollés par M. Raffray, en Abyssinic. 24 p. 1882. lExlrait des Annales de la Société entomologique de France). J. Kunstler. — Bacterioïdomonas sporifera. 4 p. 1 pi. Paris, 1881. (Extrait du Journal de Microgrupliie). l-if Janvier 1885. Quinzième Année. N» 171. FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES DEUX JOURS D'HERBORISATION AU SAUMAIL (CÉvennes) Les Cévennes sont constituées, dans la partie la plus occidentale du département de l'Hérault, par de larges plateaux doucement inclinés du côté de l'Océan, h pentes rapides et abruptes au contraire du côté de la Méditerranée. Ces plateaux d'une hauteur moyenne de !)00 mètres, desquels émergent quelques sommets atteignant 1,200 mètres à peine, ne sont pas sans rappeler les causses du Rouergue et du Gévaudan : ils en ont la constitution orographique, mais non la désolante aridité. Us sont au contraire verdoyants, fleuris et sillonnés d'aimables ruisselets qui vont lentement vers l'Agout et avec lui vers le Tarn, à moins qu'à la faveur de quelque faille, de quelque déchirement du plateau, quelqu'un d'eux ne se précipite vers la Méditerranée qu'il ira rejoindre par l'Orb ou par le Jaur. Il nous avait semblé que ces montagnes si méridionales et si voisines du littoral méditerranéen devaient présenter avec la flore de celui-ci de curieux contrastes, et nous en avions fait le but de notre promenade annuelle de Pentecôte. Nous, — pour n'en plus parler — ce sont de vieux amateurs parisiens, dont les plus anciens ont herborisé avec M. de Jussieu, qui ont fait l'an dernier la session extraordinaire d'Antibes et qui y ont lié avec des botanistes de Montpellier — des maîtres, ceux-là — de ces bonnes amitiés que les herborisations consacrent; et c'est pour cela que le soir du !'='■ juin dernier l'aimable et tranquille petite ville de Saint-Pons (Hérault) voyait arriver dans ses murs, par deux côtés diff'érents, jusqu'à dix camarades porteurs de vastes boîtes, sept venant de la capitale et trois du chef-lieu. L'un de ces trois-là permettra bien qu'on le nomme, car son nom appartient à la flore du paj's, c'est l'aimable et vénérable M. Barrandon, que le ciel conserve encore de longues années, plus alerte et plus dispos que les plus jeunes, ayant tout quitté pour retrouver ses amis d'Antibes et prêt à leur faire les honneurs du département qu'il connaît si bien ! Saint-Pons était un point de départ bien choisi, non pas seulement à cause de l'hospitalité qu'on y goûte, mais en raison de sa situation intermédiaire entre la flore littorale et celle des Cévennes. L'olivier s'arrête à douze kilomètres plus bas, dans la vallée du Jaur, et cependant les rochers qtii bordent les routes nous donnent dans la matinée du 2 une herborisation pleine d'intérêt : Cistus monspeliensis, Cisius alhidus à charmantes fleurs roses, Cenlanrca peclinà/a, Ranunculus monspeliacus, puis Asplenium septentrionale et cet aimable Anarrhinum bellidifolium qui nous a paru, sauf erreur, manquer plus haut et plus bas et former ainsi comme une gracieuse ceinture aux flancs arides des Cévennes. Dans les rues : ILulchinsia jirocumbcns. Des voitures nous attendent (jeunes naturalistes, on n'a pas toujours vingt ans!) pour nous faire gravir la pente, sans grand intérêt botanique, qui sépare Saint-Pons du Saumail. C'est ainsi qu'on nomme la partie des hauts plateaux cévenols qui nous dominent. Un peu plus loin, ce sera l'Espinouze ou l'Escan- dorgue. Une fois Saint-Pons dépassé, les plantes méditerranéennes ont brusque- ment disparu et les pentes sont garnies de Genista pilosa et de Genisfa piD'çans d'un éclat et d'une floraison tout particuliers. 11 n'y a guère moins de 500 mètres d'écart entre la cote de Saint-Pons et — 2(5 - celle du Cabaretou. Ainsi se nomme le point où la grande route aborde le plateau. Les nuages nous y avaient précédés. Ils y sont souvent. Les montagnes dressées devant la Méditerranée arrêtent et condensent ses évaporations ; l'humidité est fréqui'ntcî au Saumail. Nous devions l'apprendre à nos dépens. Pour le moment, nous voilà ravis, nous dispersant et nous hélant dans la brume. La localité est bonne, moins pour les Parisiens que pour les botanistes de Montpellier à qui tout est nouveau. Ce plateau semblable à celui des hautes montagnes est garni d'un gazon court et dru, entrecoupé de petites mares bourbeuses. On y trouve : Carex glauca, Carex pilulifcra, Pediculca-is sylralicn, Ranunciihis ftammiila, Cerastiioii ereclum var. oclandrum, Tecsdnlia nudicaiilis, et une espèce tout à fait cévenole, le M>/oso(-is Bnlbisiana Jord., variété du Myosotis rersicolor, dont il se distingue notamment en ce que ses ileurs restent jaunes. Après, la route descend légèrement. Après les gazons ras, voici des prés et dans ces prés, voici des violettes. Viola sudetica et Viola sagoti. Des extases! A nous tous, nous avons pas mal couru le monde et herborisé un peu partout. Dans les grandes Alpes, nous avons vu les prairies de gentianes et les petits lacs ourlés de myosotis; mais nous n'avons rien vu, ce nous semble, qui nous ait charmé au même degré que ces deux Viola, malaisés d'ailleurs à distinguer pour le botaniste, l'un un peu plus floribond, l'autre un peu plus velouté, l'un plus violette et l'autre plus pensée, mais épanouis, innombrables, serrés les uns contre les autres et transformant en parterres les prés du Saumail. On y serait encore si le brouillard ne se résolvait en pluie et bientôt en averse. Or, la vue d'une belle localité nous a rendu la jeunesse, et avec elle l'imprudence qui appartient à cet âge, et les voitures ont été envoyées en avant pour com- mander le déjeuner à la Salvetat. On fait contre fortune bon cœur : on marche militairement sous la pluie. Nous arrivons ruisselants à l'auberge, et plus d'un, trempé jusqu'aux os, se trouve heureux de finir sa journée dans les habits du dimanche d'un Cévenol hospitalier. La pluie ne cesse le reste du jour qu'à de rares intervalles; les plus résolus font dans les rues et autour du village des reconnaissances d'un vif intérêt bota- nique et de natui'e à leur donner le regret de ne pouvoir faire plus. Vieux murs : Draba muralis. Géranium lucidum. Rochers et prés d'alentour : Valeriana tripteris, Heracleum Lecoquii, Géranium sylcaticum, Luzula maxima, Ornithopus perpusilliis, Paro- nychia polygonifoUa, Myosotis sylvutiea, la plus belle espèce du genre. Certaines de ces plantes appartiennent à la flore sous-alpine et peuvent sur- prendre à 700 mètres d'altitude, aussi près de la Méditerranée. Le lendemain, 3 juin, au réveil, il pleut toujours, et un chariot qui est venu cette nuit de Saint-Pons est sous nos fenêtres, couvert d'une couche de neige. Le charretier pris par la tourmente au Cabaretou a failli mal s'en tirer et les petits sommets voisins sont encore tout blancs. De la neige en juin, alors qu'à Montpellier on étouffe et qu'on dort la nuit dans les rues! Nos amis n'en croyaient pas leurs yeux et c'était un plaisir de voir M. Barrandon faire des pelotes pour la rareté du fait et sa perpétuelle mémoire. On s'enferme dans les voitures et sous la pluie on se rend au village deFraysse, en remontant le cours de l'Agout. Nous allons saluer le digne M. V., instituteur du lieu, savant honorable et modeste, qui dans ce fond des Cévennes montre que la science suffit pour donner un but et un charme à la vie. Correspondant de l'Observatoire pour la métécu'ologie, des auteurs de la Flore de l'Hérault pour la botanique, introducteur infatigable de fruits et de légumes nouveaux, on ne se lasse pas de l'entendre et on oublie la pluie en l'écoutant. On herborise comme on peut autour du village et on cueille le Trifolium Molinicri qui serait la forme type et spontanée ici du Trifolium incarnatum. — 27 — A^ers midi la pluie a cessé. M. V. entreprend de nous faire couper le plateau du Saumail dans un autre sens et à nous conduire de Fraysse au Cabaretou. Nos cochers s'engagent à contre-cœur et à condition de marcher à vide dans des che- mins à peine frayés. Avec des guides comme les nôtres, la botanique ne peut chômer et les boîtes se remplissent. Dans les champs : Conopodium denudatiim, lianunculus clKcropliyllos, Orobus iuherosus, Plantago carinata. Anthémis collina Jord., forme très distincte, chargée de fleurs et d'un aspect très élégant. Tourbières et marais : Viold paluslvis , Drosera rolundifolia , Montia ■minor, Polantogeton poh/gonifoUus. Sitôt sortis de la vallée de l'Agout, nous avons trouvé sur le plateau un vent furieux. Lui tourne-t-on le dos, on avance à peine; va-t-il avec vous, au con- traire, il vous mène plus vite que le pas; voir un botaniste emporté par sa boîte est un spectacle rare, le contraire est plus fréquent, on en a joui au Saumail : les boîtes les plus vastes et les plus chargées, lancées tout d'un coup par l'ou- ragan d'arrière en avant de leur projjriétaire, compromettaient à chaque instant le ceiitre de gravité de celui-ci. Parfois la pluie se promenait sur l'aile de l'orage et trempait un côté du chemin pendant que l'autre restait sec. Nous nous écartons de notre route pour visiter le Saut-de-Vezoles ; il valait ce détour. Nous arrivons à la limite du plateau et voyons de loin la Méditerranée dans les brumes. Là, une brèche s'est ouverte. Un honnête petit ruisseau qui coulait sans pente visible dans le gazon bien plan est saisi par l'abîme; devenu torrent tout d'un coup, il se lance au milieu de rochers découpés de l'aspect le plus sauvage; il écume et il roule; puis devant nous, presque sous nos pieds, il se précipite dans le vide. Nous ne sommes pas en Suisse et il manque un chalet pour regarder la cas- cade à l'endroit le plus propice. Assourdis par le vent, marchant sur des gazons glissants, des pierres croulantes et nous attachant aux buissons, nous en voyons le plus possible et restons saisis d'admiration par ce paysage sévère et cet abîme dont le fond échappe à nos yeux. Ici les meilleures plantes de la course : YAntirrhinum asarina, plante par- ticulière à la région, qui pousse dans l'ombre et les fentes de rochers et qui a l'aspect vireux des solanées, Saxifraga hypno'idea, Ornilliogalum tenui- foHum. Retour sur h; Cabaretou, en pleine tourmente. Les voitures sont là, les che- vaux, ménagés depuis le matin, se lancent avec entrain dans les lacets qui con- duisent à Saint-Pons, et quelques heures après la cordiale et plantureuse hospitalité du D'' G. nous faisait oublier la sévérité des âpres Cévennes. Le lendemain nous étions à Montpellier et les jours suivants M. Barrandon nous conduisait faire les herborisations classiques de ses environs. Le soleil était brillant,. mais si pur que fût le ciel au zénith, de gros nuages restaient obstiné- ment fixés sur les montagnes qui bornent l'horizon et nous songions que le Saumail arrosait encore ses violettes. Un vieil Amateur. . TABLEAU SYNOPTIQUE DES CRIOCERIDES DE FRANCE Les Criocérides ont les antennes écartées, insérées au bord antérieur et in- terne des yeux. La tête est saillante, dégagée du corselet, plus ou moins rélrécie à la base en forme de col : le premier segment abdominal est un peu plus grand que chacun des suivaiits et plus court que les autres réunis. Les crochets des tarses soudés à leur base dans le plus grand nombre, sont bifides chez les autres et même simples chez quelques-uns. — 28 — A Thorax crénelé ou épineux sur les cotés ; crochets des tarses bitides. B Yeuxentiers; hanches intermédiaires contigui's. 1 Sijneta. W Yeux légèrement éciiancrés ; hanches intermé- diaires séparées 2 Zeugophora. A' Thorax ni crénelé ni épineux. I) Crochets des tarses soudés à la base .3 T^ma. IV Crochets des tarses non soudés à la base 4 Crioceris. 1" SYNETA Ce genre ne renferme qu'une seule espèce française, le Syneta betiilx Payk. C'est un insecte noir brun, qui res- semble beaucoup à un Orrodachna. La partie antérieure de la tète, la bouche, les pattes et une étroite bordure marginale des élytres sont d'un testacé pâle. Les élytres ont quatre lignes légèrement saillantes. Je ne connais pas d'habitat spécial de cet insecte en France, où il me parait rare. Il est commun sur le bou- leau en Suède, Norwège, Sibérie. 2" ZEUGOPHORA A Écusson jaune. B Tète fauve jaunâtre Scidellai'is Suiïr. Quelques exemplaires ont l'écusson brunâtre et pour- raient être confondus avec le suh^pinosa; mais on les distinguera facilement par la couleur plus claire et sur- tout par le thorax moins fortement ponctué. Sur le peuplier noir. Peu commun en France. B' Tête noire, du niveau antérieur des yeux à l'oc- ciput Frontalis Suffr. Rare en France ; commun en Allemagne. A' Écusson noir ou brunâtre. B Pattes et tête jaunes Subspinosa F. Moins rare que les précédents; environs de Paris. Je l'ai reçu de Besançon, de mon collègue et ami M. Dela- grange. Nice (Peragallo). B' Pattes antérieures et face inférieure de la tète jaunes ; cuisses postérieures brunâtres ou noires, en totalité ou en partie Flavicollis Marsh. Un le trouve sur le bouleau, le peuplier, le noisetier, quelquefois en compagnie du précédent, dans presque toute la France, le Midi excepté. 3» LEMA A Insectes complètement bleus en dessus, avec les antennes noires. B Pattes d'un jaune vif Flavipes Suffr. Rare en France. Je l'ai reçu de Toulouse. B' Pattes d'un bleu foncé. C Thorax à deux rangées longitudinales de points, sé- parées par une ligue plus ou moins relevée, plus ou moins lisse Pimcticollis Curt. Indre : environs de Paris. — 29 — C Tliorax sans ligne élevée, lisse. D Thorax plus long que son diamètre antérieur et ayant sa plus grande largeur tout à fait en avant; disque à deux rangées de points, bords latéraux couverts de points sans ordre CijanelUi L. Espèce très commune partout; on la trouve sur un grand nombre de plantes diverses, quel([uefois sous les écorces. D' Thorax aussi long que large ; sa plus grande largeur est un peu avant le milieu ; disque à 1 ou au moins 3 rangées de points Erichsoni Suffr. Ilépandu dans toute la France, mais beaucoup plus rare que le précédent. A' Insectes à corselet fauve ou rouge. B Thorax rouge ; cuisses et jambes d'un rouge ferru- gineux, avec les tarses et quelquefois le sommet des jambes noirs Melanopa L. Commun partout l'été, sur les céréales et autres gra- minées. B' Thorax d'un jaune ferrugineux clair, pattes d'un bleu foncé HofJ'mannseggi Lacord Rare ; midi de la France; Cannes (M. l'abbé Clair). 4° CRIOCERIS A Élytres rouge cinabre à l'état frais, rouge brique plus tard ; sans taches. B Insecte complètement noir, moins le thorax et les élytres Merdigern L. Très commun dans toute la France sur le lis Idanc que sa larve dévore. B' Bouche, antennes, base des cuisses, genoux et tarses noirs ; dessous du corps noir à l'exception des 2 ou 3 derniers arceaux du ventre qui sont d'un rouge cinabre éclatant Brunnea F. Assez commun sur le Liliiim convallaria, muguet, dans le centre et le nord de la France, surtout dans les montagnes. L'année dernière, M. Cartier et moi l'avons trouvé en fauchant les prés dans les montagnes de la Savoie, à Charmais près Modane. B" Ventre complètement noir; pour tout le reste pareil au précédent, mais plus large et plus gros Alpina Bedt. Espèce alpine plus rare que la précédente; Modane. M. Cartier et moi n'en avons trouvé que trois exem- plaires. Saint-Martin-de-Lantosqiie (M. l'ablié Clair). A' Élytres à taches ou à dessins variés. B Couleur foncière des élytres rouge ferrugineux. C Corselet à taches noires. D 4 points noirs placés longitudinalement sur le milieu du corselet; élytres à 7 points noirs (1 humerai, 2, 2, une bande, I apical) , . li-Puncta(a Scop. Je l'ai reçu en nombre de Hongrie ; je ne connais pas son habitat en France. — RO — \y Corselet à 2 traits noirs allongés de chaque côté du milieu ; élytres à 1 taches noires (1 humérale, 1 punc- tiforme sous l'épaule, 1 médiane, 1 apicale). Bande suturale noire assez large se pei'dant aux 3 5° dans une bande transvei'sale; en arrière de la bande la suture reste noire, mais sur une l'aiblo longueui'.. Pcu'acentlicsish. Espèce méridionale, commune à Menton, à Monaco, aux îles Sainte-Marguerite surtout. M. Uocœnne et moi l'avons trouvé en familles nombreuses à Toulon, sur l'as- perge sauvage. G" Corselet roux sans tache. D Eljtres à suture concolore et à 12 taches l2-rimcfafn L. Commune partout sur l'asperge, sur laquelle vit sa larve. D' Elytres à tache noire oblongue de la base au milieu, puis à la suite de cette taclie la suture est noire sur une faible largeur, en outre deux taches aux élytres b-Punciala F. Pas rare dans les bois, en mai ; Nice; très commune en Autriche-Hongrie. B' Couleur foncière des élytres bronzée. G Corselet rouge vif à deux taches variables sur le disque Asparagi L. Espèce très répandue dans toute la France, sur l'as- perge. C Corselet bronzé entouré d'une bordure ferrugineuse sur les quatre côtés Campestris L. Piare; midi de la France; sur l'asperge sauvage. Autun. L. Fauconnet. BOTANK^iUE ET PHILOLOGIE ( Suite et fin ) Quelquefois chez Du Pinet les divergences orthographiques d'avec le français moderne ne sont que le résultat d'une prononciation vicieuse du temps, comme la permutation bien connue de r et s dans laitesson, laiteron, 5Mst'ait, sureau, etc., ou bien elles sont dues à des confusions amenées par la ressemblance de diverses lettres dans l'ancienne écriture. C'est ainsi que notre auteur donne « pyvoine seu pynoine » pour la Pœonia ; maussane {Viburnum lantanah.) au lieu de manssane, correspondant au nom actuel inancienne, etc. Ce dernier genre de fautes est du reste assez fréquent dans les textes publiés au commencement de la Renaissance, car l'on avait souvent alors à imprimer des manuscrits en caractères gothiques où, comme l'on sait, les lettres m, n, i, u, v se distinguaient difficilement les unes des autres, et où le t et le <% Y s et Vf se confondaient fréquemment. Le « Grand Herbier, » entre autres, renferme plusieurs de ces erreurs, comme alcamie pour alcanne , piscacees pour pistacees, etc., qu'il eût été désirable de trouver avec l'indication des corrections dans le Dictionnaire de M. Godefroy. De telles confusions sont assez rares, il est vrai, dans les publications d'anciens manuscrits faites de nos jours, puisque l'on peut recourir dans les cas d'incertitude aux nombreux glossaires que nous pos- — 31 — séJons sur les écrits français du moj'eii âge. Cependant comme ces glossaires ne se rapportent généralement qu'à des œuvres purement littéraires, les termes de botanique s'y montrent rarement, et par suite les éditeurs risquent toujours de les défigurer par l'impression lorsqu'ils en rencontrent dont le sens leur est in- connu. Je vais en donner ((uel(|ues exemples. Eu 1857, il l'ut présenté à la Société de botanique de France (1) une note de M. de Mélicoq sur quelques noms vulgaires, paraissant inexplicables, qu'il avait relevés dans des documents du XIV-' et du XV" siècle. M. Léon Souberain dé- montra bien séance tenante que plusieurs expressions citées, telles que scandeli muscutclnn [Svandix odorala), tourmenline (tornientiila), galie muscala (galhe muscatii'), etc., n'offraient aucune difficulté sérieuse pour le botaniste, mais un certain nombre de mots restèrent néanmoins à l'état d'énigmes. Or il sullit d'un peu d'habitude de la langue*dont se servaient les médecins et les her- boristes de la tin du moyen âge, pour voir que la difficulté d'explication provenait en grande partie d'une fausse transcription des textes. Ainsi dans le document qui indique les matières employées au XV"" siècle pour l'embaumement, ^I. de Mélicoq àonne colosome ; il fallait lire colofoinc {co\o- phane) du bas-latin colufonia. Au lieu de picie tnegre, que M. L. Souberain expliquait par poix maigre!, lisez picie niegre ou nègre correspondant au terme des officines, pix nigra. Ce n'est pas par jwivre qu'il fallait Tenàrc, jjsidre , mais bien par ècorce de grenade ou psiJie, décalque du bas-latin psidia. Enfin le mot accane, qui semblait l'arcane de la note en question, n'est certainement qu'une variante de l'ancien français alcanne, que l'on trouve aussi sous la forme alkanet, restée dans l'anglais et devenue par corruption orcnnètc [Anchusa linctoria Desf.) dans le français moderne. D'ailleui's l'arabe al-hinna, alkenna, henné (La^vsonia inermis Lamk.), dont provenait alcane, a donné en outre dans notre langue arcanne (2), craie rouge, mot que Littré rapporte sans étymologie. Parmi les plantes «des fossés» citées par M. de Mélicoq, je crois qu'il faut remplacer o-vilié par er ville (ervilia, ers), et glanions par glaiuous, ancienne forme de glaïeul qui s'appliquait à VL'is pscudo-acoriis. Quant au mot creuioau, je suis tenté, malgré les différences d'orthographe, de le rapprocher de triniiiau que je lis dans ce passage de 1' « Herbollaire, » manuscrit du XV" siècle : «Nenufar c'est une herbe qui croist en eaue; sa racine est appelée trimuau». Il y aurait encore quelques observations à ajouter touchant des mots plus connus, relevés par M. de Mélicoq, tels que i-ain, vuaimiaux (regain, foins), rousc/tes (ruscus), vencre, ■vancque (innca), etc., mais je ne veux pas abuser de la pa- tience du lecteur. Je passerai donc à l'examen d'un petit traité de médecine du XIV siècle (3), en montrant de nouveau à quoi s'exposent les philologues qui négligent de se familiariser avec le langage botanique et médical de nos aïeux. Comme professeur de langues romanes, M. Boucherie, en publiant ce petit Traité, démontre bien d'après divers caractères de la langue que le document appartient au dialecte normand ; mais malheureusement le philologue prend des mots germaniques pour des mots français, en donnant le sens de vases à des noms de plantes, et il s'ensuit qu'il ne peut reconnaître que son texte est anglo- normand et écrit pour des Anglais. On va pouvoir juger de ce que j'avance. La règle 61 de ce traité porte : «Pur gutefestrc pernez tcaretice, i. mader, e le coupernn de rouge chalet e canwe, i. henep, u la semence, e avence e herbe Robert, chescun pjar œl peis » (4). (1) Voy. Bulletin de la Soc. hot. de France, t. IV, pp. 790-795. (2) Cf. le mot alhcma par lequel le tripoli est désigné dans l.a Pluirmacnjtœa PariKiensiK . Godefroy. (2) C'f, Le Feugeret, Fengcrolles, Fevgières, etc. dans H. Cocheris, Orig, et form, des noms de lien, p. 50. — 3;j — d'autant plus qu'elles paraissent souvent ingénieuses. C'est ainsi que l'on devra toujours blâmer des ouvrages tels que celui que M. Le Hériclier a pompeusement intitulé : « Philologie de la flore scientifique et populaire de Normandie et d'Angleterre. » En eilet, dans ce singulier travail, qui n'a pas mémo le mérite d'ajouter aux noms vulgaires connus, [>uisque ceux qu'il renferme sont empruntés à la « Flore de Normandie » de M. de Brébisson et à la « Flore de la Manche » de M. Besnou, vous pouvez relever presqu'à chaque page des explications du genre de celles-ci : Chenelle (forme normande de cenelle, que l'auteur donne comme fruit du l'j'iinus spinosa en écrivant scnelle) est « littéralement fruit du chêne; » — ■ le Poliigonuin po sicaria ao dit « vulgairemert curage, parce que c'est la plante la plus abondante dans les foss('s ([ue l'on cure ; » — Guélol, qiiéloque, tir loque (Smapis arrensis) sont des diminutifs de giuklc ; — Gcmde vient du vieux français ganne, jaune; — Salsifis veut dire « littéralement mets salsifîé! ; » — Senline { Vacciniiim mj/rlillus) « c'est-à-dire plante des sentes ou sentier; » — Piépol (lianunvulus bulùosus) « c'est le pied-de-bœuf; » — Trapa, « de zp-im,, tourner, parce que ses fruits tournent sous le pied; » — Enrinthis (sic) « plante venue à la malheure, du grec iVJiw, arriver mal à propos, » — le mot anglais flax « est la contraction du français filasse ! ; » — Souci (Calendula) « c'est-à- dire couleur du souci (douleur) ou jaune; » — Bon-Henri (Chenopodium), « en souvenir d'Henri IV; » — Orcanète, « d'après l'ital. orca, boîte à fard, du latin ochra, en grec o//î«, terre jaune; » etc., etc. C'est ainsi que, dans tout l'ouvrage, le langage botanique est traité « étymoloquement, » pour me servir d'un nouvel adverbe créé par M. Le Iléricher. On en est d'autant plus étonné que l'auteur est connu à la fois par des écrits et de philologie et de botanique. Cepen- dant, il faut le dire à sa décharge, le livre a dû être fait à vapeur ; autrement on ne s'expliquerait pas comment le philologue botaniste, en faisant remarquer « que les queues d'animaux jouent un grand rôle en botanique, » ait pu nous offrir comme exemple )uyosolis à coté de nij/osiirus et mijouros; ni qu'il donne cassis comme nom vulgaire du Ribes rubrum, ou fasse naître Matthioli en 1548, etc., sans parler d'erreurs comme wather pour tcater, Minyanthes pour Menyanthes, Niltella au lieu de Nitclla, etc. De tels livres ne sont certes pas de nature à faire progresser les études historiques sur la botanique; loin delà, ils les entravent, car ils sèment une foule de notions erronées qui se propagent souvent dans l'enseignement et qu'il est ensuite bien difficile d'extirper. Si l'imagination et la fantaisie peuvent primer dans la poésie et les romans, il n'en est plus de même dans les travaux de philologie, et lorsque l'on veut traiter des noms de plantes par rapport à leur origine, on ne saurait le faire comme s'il s'agissait d'écrire sur le langage des fleurs. Pendant longtemps, il est vrai, les recherches étymologiques n'ont consisté qu'en jeux d'esprit et en hypothèses hasardées, mais aujourd'hui elles constituent une véritable science qui s'appuie sur des principes sérieux et qui doit, avec le concours des botanistes, jeter tôt ou tard la lumière sur les points obscurs du vocabulaire botanique, comme elle l'a déjà fait pour les autres branches de la lexicologie. Modène. Jules Camus. LE MONDE DES FOURMIS (Suite) h&s Lasius ]Sim\e% [flaviis de Géer, umbralus Nyl., etc.) sont de véritables cénobites. Leur existence est entièrement souterraine et leur temps se partage entre les soins donnés à la progéniture et l'élevage des pucerons de racines dont les produits sucrés constituent leur seule nourriture. Aussi développent-ils, à — 34 — l'égard de leur précieux bétail une sollicitude et une prévoyance vraiment ex- traordinaires. Certaines expériences de Lubbock ont démontré que ces fourmis savent aussi tirer parti des pucerons aéi'iens, en les enfermant dans de petites étables avec galeries de communication rejoignant les appartements ordinaires. Le L. fiavus se trouve dans toute l'Europe et ses nids, simples ou à monticules, abondent dans les lieux humides, les prairies et les clairières. Le L. umbt'alus remonte moins vers le Nord et s'établit le plus souvent dans les broussailles, les jardins et les maisons. Je mentionne ici pour mémoire le genre Melophorus dont l'unique espèce [M. Bagoii Lubb.) qui habite l'Australie, est une fourmi à miel nouvellement découverte. Le genre Prenolepis dont nous ne possédons en France aucun représentant, est très voisin des Lasius, mais il s'en écarte par l'écaillé de son pétiole incliné en avant et plus ou moins dominée par la partie antérieure de l'abdomen. On en connaît une douzaine d'espèces répandues dans toutes les parties du monde et dont plusieurs sont cosmopolites. Je me bornerai à signaler : le P. longicovnis Latr. , originaire des pays tropicaux, mais acclimaté dans quelques serres chaudes d'Europe et notamment dans celles du Muséum de Paris; le P. vividula Nyl., d'Australie, qui a été également importé en Europe où il vit dans les serres de Munich, Leyde, etc. ; et le P. nitens Mayr, rencontré dans les parties les plus méridionales de l'Autriche et de la Turquie. Les Acantholepis sont d'élégantes petites fourmis noires, au corsage étranglé et bidenté en arrière; l'écaiile de leur pétiole est pourvue d'une entaille profonde et leurs pattes sont grêles et allongées ainsi que leurs antennes. L'une des deux espèces connues, VA. Frauenfelcli Mayr, habite le midi de l'Europe, mais ne paraît pas encore avoir été rencontrée en France. Elle vit en nombreuses sociétés dans des nids souterrains ou dans les crevasses des rochers. Ses moeurs ne sont pas coimues. Une très petite fourmi représente en Europe le genre Plagiolepis. C'est la P. pygmea Latr., assez commune dans toute la France. Lente d'allure, affec- tionnant les lieux arides et rocailleux, elle creuse de petits nids en terre et y entretient des pucerons de diverses sortes, ce qui ne l'empêche pas d'aller souvent aussi sur les arbres traire ceux qui y vivent en liberté. Le Botliriomyrmex meridionalis Roger, petite fourmi brune à caractères peu saillants, fréquente surtout le midi de l'Europe, bien qu'on puisse, je suppose, la retrouver jusqu'à Paris. Elle se plaît dans les endroits rocailleux et a, d'après Forel, la singulière habitude d'entretenir ses antennes dans un mouvement rapide et continuel de vibration, ce qui donne à ses réunions un aspect particulier. Le genre Liometopuni est réduit en Europe à une seule espèce, le L. micro- cephalum Panzer, qui n'a pas encore été observé en Fiance. C'est un insecte roiigeàtre avec l'abdomen revêtu d'une épaisse fourrure blanche très soyeuse. Il établit ses nombreuses sociétés dans les aibi'es creux où il sculpte un véritable labyrinthe de chambres et de couloirs s'enchevêtrant en tous sens. Son genre de vie est ignoré. Avec le Tapinoma erraticum Latr., nous revenons à l'une des espèces les plus communes dans les prairies, les clairières, le bord des chemins et les lieux incultes de notre pays. Son pétiole sans écaille et entièrement recouvert par l'abdomen est un signe de reconnaissance qui, joint à sa couleur noire et à la profonde incision de son épistorae, ne peut laisser aucun doute sur son identité. Cette fourmi niche en terre ou sous les pierres et sait élever de ces édifices tem- poraires, formés de parcelles de terre juxtaposées, destinés à procurer à sa couvée la température nécessaire à son développement. Ses mœurs sont assez carnas- sières et elle va souvent s'emparer des morts sur les champs de bataille pour les emporter dans son repaire et se nourrir de leurs entrailles. Ajoutons comme cou- — 35 — séquence, qu'elle n'élève pas de pucerons et qu'elle va même rarement les traire au dehors. Vivo d'allures et d'instincts nomades, elle change fréquemment de domicile et transporte parfois sa demeure assez loin de son premier logement. Cette espèce exhale une odeur forte et caractéristique. Pour clore la famille des Formicides, je signalerai les Dol/c/iodemus, dont les espè(;es sont très disparates. Le D. alii'lnbdidea Fab., du Brésil, a la tète forte- ment rétrécie en arrière en forme de cou et le thorax armé de deux longues épines. C'est en somme un curieux insecte d'assez grande taille, ne ressemblant en rien à notre espèce indigène, le D. quachipunclalus L. Celui-ci, beaucoup plus petit, est élégamment varié de rouge et de noir, avec l'abdomen de cette dei'uière couleur, mais mar(iué de (juatre taches blanchâtres. Sa tête est de con- formation normale et son thorax, bossue en ai-i'ière, est muni seulement de deux, petites dents. Cette jolie fourmi n'est pas rare dans toute l'Europe où elle vit presque exclusivement dans les bois. Ses petites fourmilières, établies dans i'écorce ou les branches mortes, sont assez diificiles à découvrir et on trouve le plus souvent les ouvrières courant au soleil sur le bois empilé dans les coupes. DEUXIÈME FAMILLE LES PONÉRIDES Les fourmis appartenant à cette famille ont encore le pétiole d'un seul article, mais sa forme est beaucoup plus variable que chez les Formicides et affecte sou- veit l'apparence d'un nœud sphérique, cubique, ou muni d'appendices divers. Le principal caractère distinctif des Ponérides consiste dans l'étranglement plu.s ou moins accentué qui existe presque toujours entre le premier et le second segment de l'abdomen, et dans la présence, chez les ouvrières et les femelles, d'un aiguillon bien développé et très actif. Les Ponérides vivent en petites sociétés et mènent en général une existence fort retirée. On ne connaît presque rien de leurs habitudes qui paraissent beau- coup moins variées que celles des autres fourmis. Assez répandues dans la zone torride où elles atteignent parfois une grande taille et une vigueur peu commune, elles ne sont représentées dans les climats tempérés que par quelques petites espèces dont trois seulement habitent notre pays. Nous allons passer rapidement en revue les principaux types de cette famille, sans nous arrêter plus qu'il ne convient sur des insectes peu industrieux et presque tous exotiques. Les Odontomachus sont de curieuses fourmis, de forme allongée et d'un faciès tout particulier. Leurs mandibules, contiguës à la base, se prolongent en ligne droite et se recourbent brusquement à l'extrémité en forme de crochet. Le pétiole abdominal est unique et se termine en dessus par une pointe très aiguë. On en connaît environ 25 espèces réparties dans les régions tropicales du inonde entier. L'O. hœmatodes L., qui vit indistinctement dans tous les pays chauds, niche en petites colonies de 30 à 40 individus sous les feuilles sèches ou le bois mort. Bâtes rapporte que ces insectes fraternisent avec les Termites, et il dit ayoir vu une communauté d'Odonlomac/ius fuir à son approche, emportant soigneusement un certain nombre de ces névroptères sociaux, comme s'il se fut agi de leurs larves ou de leurs cocons. Peut-être les Termites rendent-ils à ces fourmis certains services analogues à ceux que les pucerons procurent à d'autres espèces? C'est un point qui demande à être éclairci par de plus sérieuses obser- vations. Le pétiole surmonté d'une écaille ovale et sans épine distingue les Anochetus du genre précédent. L'Europe en nourrit une espèce, VA Ghilianii Spin., ren- contrée dans l'Andalousie; les autres sont propres à l'Asie, à l'Australie et aux îles du grand Océan. Les Amblyopone sont remarquables par leur pétiole cylindrique et intimement soudé à l'abdomen par toute sa face postérieure. Leur tète, denticulée en avant. — 36 — porte de grandes mandibules très écartées à la base et irrégulièrement dentées le long de leur Lord interne. Sans parler des espèces exotiques, je mentionnerai seulement les ^1. denlicitlata Roger, et impressifrons Em., toutes deux de couleur rougeàtre et provenant de la Sicile et de l'Italie. Indépendamment de la singulière conformation de leurs mandibules longues, arquées et armées d'une grande dent vers leur milieu, les DrepanognatJnis, qui habitent l'Inde et la Chine, ont depuis longtemps attiré l'attention par la faculté qu'ils possèdent de faire des bonds prodigieux, bien que leurs cuisses postérieures ne soient pas rentlées ni allongées comme celles des insectes sauteurs en général. Jerdon dit, à propos du D. saltalor Jerd., que cette fourmi est très agressive et joint la morsure aux piqûres qu'elle inflige quand on la saisit imprudemment. Elle habite des nids souterrains établis ordinairement entre les racines de certaines plantes, et paraît vivre du produit de sa chasse. La Dinoponera grandis Guérin est, comme son nom l'indique, une fourmi de grande taille, dont l'ouvrière dépasse .'30'"/° de longueur. Elle est entièrement noire et se trouve au Brésil et dans la Colombie. Les Leptogenys se distinguent par leur tète courte et leurs mandibules minces et arquées. On les rencontre surtout dans l'Amériiiue du Sud. Une grande fourmi noire, assez commune dans le même pays, est la Para- ponera clnvafa F., caractérisée par son prothorax bidenté en avant et son pétiole allongé et cylindrique. Les Ectatomma, dont les espèces assez nombreuses habitent l'Amérique mé- ridionale et les îles du Pacifique, ont le thorax étranglé, très rugueux, et leur abdomen finement ciselé en divers sens doit à cette sculpture un éclat satiné très remarquable. L'7?. quadridens Fab., du Brésil, qui forme le type de ce genre, est entièrement d'un rouge marron chatoyant, et son thorax est armé en avant de deux dents assez prononcées. La Mcgaloponera fœtens Fab., de la Guinée et de l'Abyssinie, doit son nom à la mauvaise odeur qu'elle émet. De couleur noire et de taille moyenne, son extérieur n'a rien qui mérite attention. Elle se loge, dit Latreille, dans l'intérieur des tiges de canne à sucre, en nuisant ainsi à ces plantations. Les Diacamma sont de jolies fourmis, parées souvent de teintes métalliques. On les reconnaît facilement à leur pétiole épais et muni en dessus de deux épines. Les principales espèces sont le D. rugosum Le Guillou, de l'archipel malais, et le D. australe Fab., de la Nouvelle-Hollande. Le genre Ponera, assez riche en espèces exotiques, est le seul de la famille qui soit représenté en France par trois petites espèces qu'on rencontre çà et là, établies sous une pierre ou simplement dans un nid microscopique creusé en terre. Elles sont presque privées d'j'eux, leurs allures sont lentes, et jamais on ne les voit sortir de leurs retraites. Elles ne paraissent pas élever de pucerons et on ignore absolument quelle est leur nourriture. La plus commune est la P. contracta Latr., qui vit dans toute l'Europe, dans le midi de l'Afrique et aux États-Unis. C'est une petite fourmi brune dont la taille moyenne ne dépasse pas 3 millimètres. La P. jmnctatissima Roger^ difficile à distinguer de la précédente dont elle a la couleur, est un peu plus petite et moins luisante. Elle paraît plus méridionale et je ne crois pas qu'elle remonte en France au-dessus de la région lyonnaise. On remarque presque toujours dans ses fourmilières des individus plus grands, ayant toute l'apparence des ouvrières, mais se rattachant au sexe mâle par le nombre des segments abdominaux et la conformation de l'appareil génital. L'existence de ces hybrides n'a pas été expliquée, car l'espèce possède des mâles ailés, comme d'ordinaire, et on ne voit pas quel rôle peuvent remplir ces êtres singuliers dans la communauté. Notre dernière espèce indigène est la P. ochracea Mayr, qui habite le midi de la France, la Corse et l'Italie. Elle est entièrement jaune et sa taille dépasse lé- gèrement celle de ses congénères. Le beau genre Mynnecia va clore pour nous la famille des Ponérides. Les fourmis qui le composent sont généralement grandes, agréablement variées de rouge et de noir, luisantes, et pourvues de longues mandibules dentées en scie. L'étranglement de leur abdomen est tellement prononcé que son premier segment peut être considéré comme faisant partie du pétiole. Aussi, ces insectes ont-ils été parfois classés dans la famille des Myrmicides, mais on s'accorde aujourd'hui à les ranger parmi les Ponérides, en se basant principalement sur ce que leurs larves se filent une coque de soie pour subir leur transformation en nymphes, tandis que celles des Myrmicides restent constamment nues. Toutes les espèces, au nombre d'une trentaine, sont originaires d'Australie. Gray. Ernest André. (A xiiirre.) COMMUNICATIONS Notes malacologiques. — Le n° 1Ô8 de la Feuille (doccmbro 1883), contient uni' note de M. N'imial sur îles Aniindlah-es arrivées vivantes en France et eonservées telles i)eiidant un certain temps; non seulement je puis confirmer ce fait, mais j'ajouterai qu'il |)cut s'appliquer à presque tons les Pahuhnidw. — Le 9 janvier 1884, je recevais de Cocliinchine, après i"2 jours de traversée : AmpiiUaria globosa iSwains.l, Vivipara Denrjalensù Lk., Bi/lhiiiia lifvis (Moreletl, B. Crosseana (Watteb.). Ces coquilles furent mises dans un vase renq)li d'eau et contenant quelques plantes aquatiques destinées à épurer le liquide. Soumis à une temi]érature de + IG", mes mollusques ne tardèrent pas à se développer jiuis à ramper contre les parois de l'aquarium improvisé; dès que la température descendait ^ + 6", je les voyais rentrer dans leiu' eoquille, louler an fond du vase et s'enfoncer dans le sable; ils ne paraissaient suère [ilus sensiljles au froid ipie nos paludines indigènes; Vivipara fmciata Lin. et Biilhinia teulaculata Lin. .placés dans le même récipient, s'engour- dissaient à + 4". — Un individu de Vivipara Deugateiisis expulsa à diflérentes reprises, d'avril à septembre, seize jeunes très viraces, mais qui no grossirent qui' fort peu; en naissant, ces petites coquilles mesuraient 2 1/2 millimètres à la base sur i millimètres de hauteur; quatre mois plus tard, leur taille n'avait augmenté que de 1 1/2 millimètre seulement. — Tous ces mollusques, jeunes et adultes, vécurent bien portants jusqu'au 12 septembre 1884, mais après une alisencc de quinze jours je les trouvai tous niorts faute de soins; la décomposition des plantes amena celle de l'eau et mes paludines périrent rapidement. J'avais auparavant essayé d'acelimater des mollusques terrestres, mais la réussite fut à peu près nulle. — En 1877, je reçus de Cuba deux Hélix mina (Fer.) que je conservai vivants pendant deux années consécutives. — Le 2.5 avril 1883 je reçus de la Guyane française plusieurs Gastropodes terrestres très vivaces, mais qui ne purent supporter bien longtenq)s notre froid climat : IhUimus oblongus (Mnll.i, B. Ei/riesi (Drouët). Slenogyra oclona iChi'iim.), Tornalellina lainellata (Drouèt), Ileii.v jx'llis-serpentis (Chemn.) vécurent l)endant deux mois; Strrptaxi.'! Delplanchei (Drouèt) plus robuste résista jusqu'en novembre de la même année. S'il, est difficile d'acelim.ater dans un ]iays froid des mollusques provenant de régions chaudes et réciproquement, il n'en est plus de même quand on a aflaire à des latitudes à peu près semblables. Ainsi, l'Amérique du Nord a vu augmenter sa faune malacologique des espèces européennes suivantes : Hélix aspersa (Midi.), //. iiemoralis (Lin.l, Hyalinia rcllaria (Midi.), Rumina decullaia (L)rap.l, Cœcilianeïla aeiciila (Mull.), Limax variegaltis (Drap), L. agrestis (Lin.), Arion hurtensis (Fer.); ces mollusques furent transpoitéS avec des denrées de notre pays. — La dill'érence de latitude n'est pas toujours un obstacle à l'acclimatement des mollusques : Hyalinia cellaria (Mull.), //. alliaria (Mull.). Ilelix aspersa iMull.), H. pulcliella iMull.l, l'upa umbilicala (Drap.), (D' Fischer), sont actuellement acclimatés à l'Ile Sainte-Hélène. — Hélix aspersa et //. luclea Midi, ont été également acclimatés au Brésil par des matelots portugais. Les Unionidés ont pendant la saison froide un ennemi redoutable chez le rat surnuilot. Mus dccumanus iPall.); ce rongeur d'une extrême voracité, habite jiarfois les berges des mares et des petits cours d'eau où il se creuse un terrier dont l'ouvertun' débouche souvent au-dessous du niveau de l'eau. C'est de là qu'il va la nuit à la recherche de sa — 38 — nimnituvo; ploii^^cant :ï une cortaine profondpiir, il saisit les Nayados enfoncées dans la vaso, les sort hors ilc l'eau, rouge leur eoquille à la légion la moins dure, c'est-à-dire à la partie [lostérieuri', |)uis s'empare de l'aninial ipi'il dévore avidemiMit. Les uouibreux déliris de eoipiilles que l'on l'i'raai'que auK aliords de son terrier témoignent de si'S dépré- dations. Dès (pie les beaux jours sont revenus, notie rongeur ahaiidonne la pèche aux Lainellibranclics [lour se livrer à celle des petits Gastropodes, tels que lAmnca, Planorbis Lhrvax, Hélix, etc., e (juillet), il conserve les dimensions que je viens d'observer sur plusieurs exemplaires capturés dans la Brizotte (Cùte-d'Ort. WATTEDLEn. Oiseaux étrangers. — M. Henri Coupin signale le grand nombre d'oiseaux exotiques que- l'on obsi'rvi- ilejiiiis quelque temiis dans le Jardin-Public, à Bordeaux. — Il est inté- ressant, dit-il, de noter que ces oiseaux viennent se réunir précisément dans un endroit où l'on cultive les plantes de leur pays. Carabus auratus. — Cet insecte ofl're parfois dans les côtes de ses élytres de grandes irrégularités. J'en possède un exemplaire chez lequel, sur chaque élytre, une quatrième côte réunit les milieux des deux premières (en partant de la sutiirel. Chez une autre, cette irrégularité existe seulement sur l'élytre droite. Enfin, un troisième exemplaire que j'ai capturé présente sur chaque élytre quatre côtes au lieu de trois, la quatrième (en partant de la suture! est moitié moins grande que la pre- mière; sur l'élytre droite, cette côte est fortement interrompue vers le quart postérieur, sur l'élytre gauche, elle l'est vers le milieu et vers le quart postérieur; de plus, les deux premières côtes de cette élytre sont interromiiues vers leur extrémité. Bordeaux. L. Golholechox. — 39 — Callicnemis Latreillei — Réponse à M. L. Gourguechon. — Ce iviic et lui iiiseclo m- se |)irnil :;urri-. ji- cTois, 1.11 Kr.iiicr, i|iir sur lis |ihif;rs ilc Saiiit-I^.i|iliacl ot (rilyères (Vai'l, en mars-avril. U vole an crépusculi', iDoniciit cm l'un clierclie à l'aliaitre avec le laïKlioir. (Jii peut aussi |)arfois le déterrer an pied des piauuiiêes de la plage, dont la larve riiiiire les racines. Mon excellent ami, le capitaine Uel'argues, m'a l'ail picndi-e Jadis à ilvères, par ce moyen laborieu.\ et incertain, une belle [)aire de cet e.vcellent L.amellicorne. La Seyne. A. Thoi.in. Melolontha fullo. — La Feuille a inséré plusieurs notes établissant la présence de cet iiisecte dans dillérents déiiartements au sud île la Loire. Son babit-at à l'intéi'ienr des terres s'étend plus au nonl, notamment cmi Saône-et-l^oire, car un l'.vemplaire a été pris à (diàlon-sur-Saone, et j'en ai moi-niènie capturé trois sujets au Creusot dans l'espace de di.v ans. C. M. Rectification. — Une erreur im'olontaire s'est glissée dans le travail de M. des tlozis sur les CiiiniiUc (V. 14" année) Stcrcoiu/clin^ Tclone?i.iis (rren. qu'il me fait prendre à la Seyni; n'y a jamais été capturé, bien (jue la [ilanti' qm l'abrite ailleurs y soit abondante {GÏolmlaria ah/piim L.). Son habitat est très restreint sur les pentes du Karon, au-dessus du b)rt d'.-Vrtigues. Comme l'espèce est fort rare, j'ai cru devoir rétablir la vérité. La Seyne. A. TnOLiN. Question. — Quelle est la température la plus basse à lai|uclle peut vivre un coléop- lère? Bordeaux. Henri Coupin. ECHANGES Notre liste annuelle d'échanges paraîtra au prochain numéro. — Ceu.\ de nos abonnés dont les noms ne figurent pas encore sur la liste et (|ui désireraient s'y faire inscrire sont priés de nous faire connaître leur spécialité avant le 7 janvier. M Bouvier, 42, avenue du Roule, Paris-Neuilly, qui vient de fonder le Musû (/(',« faunrs françaises, serait heureux d'entrer en relation d'échange ou de renseignements avec les abonnés de la Feuille, qui s'occupent déjà ou voudraient s'occuper de Viclilhyu- liMjie de nos eaux douces ou de nos eûtes. M. Alf. Matthey, à Neuwied (Prusse-Rhénane), offre chrysalides vivantes de Dei- leiihila euphiirbi^ et pa[iillons do l). epiloliii et autres Sphingides du Jura neuchâtelois, t-ontre papillons ou chrysalides vivantes de Snierinihus (jtiereus ou de Dcilepliila ncrii. M. L. Dupont (autrefois, rue des Bernardins, Paris) fait savoir à ses corres- pondants (|u'd est nonuné professeur au collège de Cluny iSaone-et-Loire). M. L. Gourguechon, 182 bis, route de Toulouse, Bordeaux, offre : Hispa testacea en nombre et Taetonomus holoscrieeus. l'hlerophlluirus fraxini. Nehria euinplanata, Cht/pnius velulinut, C. spoliatus, Chri/soinela polila, C. sanquinoknta. borcadion fuHrjinaUjr, Opalrum sahulo.iuui, contre d'autres Coléoptères de France (particulièrement Lamellicornes). M. Ernest Lelièvre, 22, Entre-Ponts, Amboise, olfie les lépidoiitères suivants : Cnlias pkieiiiuone, Thecla pruui . Lye/ma U;eUea. Anjiiuies, Argus, llylas, AIsus, Mclilua ri/nthia, Malurna, Argynnis Aphirape, Pales, et var. AmaUiusia, (lia, Ijaphne, Ilecalc, Mobe, Satuniia ct/nlhia, Sericaria mori, etc., en échange d'autres lépidoptères de France, ainsi que de l'Empuse appauvrie de Provence. M. E. Durand, 52, rue de 'Verneuil, à Paris, informe ses correspondants iju'à partir du 1'' janxier. sa nouvelli' adresse sera : 8, rue île Furxleinberg. M Henri Coupin. rue du Mail. 30, Bordeaux, oITrv Meis punetala, Gyuuwpleurus utopaus, Piiiulia sanlea, .Carabus murlnllusus, (ienei, Agapaidliia irrurula, linealoeollis, Itltizij- Irugus insularis, sassaricnsis, Chlxnius vclulinus var. auricoUis, Perçus Uberletneri, Uubas bisun cf Q, Drypta emarginata, contre d'autre coléoptères. Envoyer oblata. — 40 — M. Emile Deschamps, à la régie des tabacs de Salonique (Turquie), disiieiail C'i'liaiigcr ilr.s (.uiiuillcs du ^riirc llrli.r. \\ ciiveii'u sus oblala sur duiiliindu. M. Ernest Ciffre, rue de la Tour, 30, à. Béziers (Hérault), drsirvrnit (.'chnnfçer : Dnichiniis l'.rhdians, Cyiiiiiitli.-; Iiiiiiiitii, Ainhli/stuiiiKs inflallcsrciis, Ainara fiiscu, CItkcnius cliri/iocipluiUis, (iijniruiii, Fcronia Sal:)iianiu , Hvplia CTruIca, l'tc, contre dos carabides et ciciiidclides du k'oI^»?- M. Fernand Bouvier, rue Chevalier-Rose, 6, Marseille, offre on échange contre Colônptcrcs curmiccns ou o\olii|Ucs : Carabtis Solicri, Calosuma inilnuator, Pcrolis tarsata, Jiiludia (ilhujiilusti, Ctir.rbus inncthi/sliiius, Spltcnoptcra rauca, Cclonia /loraHs var. refuhjcns, /loricola, affinis, Ilopliu bilineala, Glaplnjrus serratuLv, Aplmdius numidicus, Asida sil- plioides, Calcar clonyalus, etc. Envoyer oblala et nombre d'exemplaires en desiderata. M. Pedro Antiga, place de Sainte-Anne, n» 4, Barcelone, désire éclianger des Crustaccs de la Mediléraniice, contre d'autres espèces exotiques et mêmes méditéranéennes et des mers du nord de l'Europe. Envoyer listes de doubles. On désire les exemplaires dans l'alciiol. M. H. Caillol, 18, traverse du Chapitre, Marseille, offre : Cirindela gcrmanira. Ci/iiiindi.i lioiiiaiiriea \ar. limaUi, l'arcinups puDiilio. Miumiilhis ovalis, Thorictodes llci/dcni, Ccbrio ijigas <3 , l'halcria eadaveiina, Ûirkesia mieans, Mijlahris i-punctala, Conialus lama- risci, Phylax lilloralis, Dendarus coarcticollis, Ocypus mpreus. M. G. Eyquem, 54, rue Pomme-d'Or, Bordeaux, ollre ; liemhidhim lampros, Dia- clirumiis r/crtiianiis, Pristoinjihiis lervicula, Dulieliosuiim nubile, Erirrhinus vorax, niii/nchiles beliihii, IViyiiehile.s .rijualiis, Cri/ploeephalus rillalus, liyuineiroti leter, en échange de Cur- culiunides euroiiéens. Envoyer une liste. BIBLIOGRAPHIE G. Lennier : L'Esluaire de la Seine, mémoires, notes et documents. — M. Lennier, direc- teur du muséum du Havre, qui a consacré de longues années à l'exploration scientifique de l'estuaire de la Seine, va commencer la publication d'un important ouvrage où sera consigné le résimié de ses recherches. Nous y trouverons l'étude complète de ces phéno- mènes fluvio-marins si curieux et qui ont fait jus(|u'à présent l'objet d'un grand nombre de notes et de rapports, sans avoir jamais été ivliés en un travail d'ensemble comprenant également une description géologiijue détaillée de l'estuaire, ainsi que le résultat de nom- breux dragages exécutés ]iar le savant naturaliste havrais; ces dragages ont foiu'ni aux muséums de Paris et du Havre qiiantité d'animaux intéressants. L'ouvrage complet formera deux beaux volumes ia-4", accompagnés d'un atlas. Le prix de souscrii)tion est fixé à 30 fr. (édition sur papier de cuve) nu 40 fr. (papier de H(dlande). Les souscriptions devront être adressées à M. Lennier, au muséum du Havre. Les livres suivants ont paru récemment à l.v lilirairie .T. Lechevalior, 23, rue Racine, à Paris : O.-J. Richard : L'aulonomie des lAehens , oii l'auteur attaque vivement la théorie de Schwendener admise par un grand nombre de liotanistes contemporains et qui veut que le lichen ne soit autre qu'une association intime il'une algue et d'un champignon. Dans une autre brochure qui en est à sa deuxième édition, M. Richard donne d'excel- lentes Instrucliuns pratiques pour la formation et la conservation d\tn herbier de licliens. Notons enfin, à l.-i niénie librairie, les Trente-six Conférences sur l'ensemble des sciences naturelles, par O. Bertrand. C'est un petit volume d'environ 500 pages, où l'on a voulu donner un résumé des idées modernes sur toutes les sciences de la Nature, depuis la cosmographie, la physitiue et la chimie, jusqu'à la géographie ethnographj(iue et .à l'histoire naturelle proprement dite. L'idée est ingénieuse, mais c'est un sujet beaucoup trop vaste pour cire vu avec fruit d'une manière aussi rapide. A. D. Tyi'. Oberthili', Ilcunes— Paris. J. Kunstler. — S ir une Psorospcimie Irouviie dans une liumc ir plcuivtiqiic. 12 p., 9 pi. Paris, 1884. (Exlruil du Jiiiinifil tlt' Mii-iVjjraphif}. Id. — Sur un Rliizopodp. 2 p. l'aris, 1881. (Kxliait des Ctimpica reuihts tic t'Acfidrmic des sciences). Héron-Royer. — Noie sur uue furme nouvelle de Bainettc. 18 p., 1 pi. Paris, 1884. [Extrait du UuUelin île la Sociclé iooloijique lic Fmnccj. Joiinitil du Ciel. — K" 132-73:.. Le Mviiileiir d'Iiorlicullure. — H) et 25 novembre. Jouiniil d'hisluire iialiirelle de uordeaiix. — 3" année, n» II. — Dufourcet et Testut : Les tumulus des premiers âges dans la région sous-pyténéenjic. — Ronjon : Variations considérables observées chez les végétaux. — Paul Brunaud : Contributions il la llore nivculoi,'i(iuc de l'Ouest., Renie de liolaniqiie. — N» 2t). — J. Camus : Elude de lexicologie botanique. — Feuillaubois : Liste raisonnée de i|ncli|ucs fonginées récoltées aux environs de Paris. — Timbal-Lagrave : Note sur le Coniza ambigua DC. et sa synonymie. — H. Waldiicr ; Le Pyrola unibellala dans les Vosges. — Fonssagrivcs : La respiration des feuilles sous l'action de la lumière dans l'obscurité. Retnc saroisieiine. — 25» année, n» 10. — M. L. : Fragment de jaspe recouvert de petits rlioniboédrcs d'un carbonate nickélifi're. Biilliliii de la Soeiélé ziiitlogique de France. — 9° année, n« 5. — Micbel Menzbier ; Mémoires sur les Parida;. — Taczanu» ski : Note sur la mue anormale de certains oiseaux. — A. Boucart : .Notice sur Franfoi.s Suniicbrast. Uullelia de la Sueicle haliiuiiiiie de France. — Comptes rendus, n« 6 bis. — Lamy de la Chapelle : Kxposilinn systématique des lichens de Cautei'ets, de Lourdes et de leurs environs. — Malinvaud : Annolations au 4" fascicule des AlentliX' exsiccaia;. Sociele eiilamoloifii/dc de France. — Bulleliu des séances, u"» 20 et 21. Biilhiiii de lu :im-icle i/ridvf/ii/iie de France. — 1884, n" 8. — J. Marcou : Terrains fossilifères anciens. — J. Bcrgeron : Strohiles du Walchia piniforniis. — Gori'Cix : Gisement de diamants de Graomogor. — De Baincnurt : Note sur la faune de Septenil. — De Sarrau d'Allard : DépôLs lluvio-lacustres du Gard. — Schiumberger : Noie sur les Miliolidécs trcmalophorées. — Buurgcat : Découvcrlc de trois lambeaux nouveaux du céuomanien dans le jura. — G. Rolland : Dislocation de la vallée de Christiania. — Lodin : Gites stainiifères de la Villeder. — De Boury -. Espèces nouvelles et rares du ba.ssin de Paris. — Zeillcr : Traces d'insectes simulant des empreintes végétales. — Zeillcr : Compression de combustibles fossiles. — Pavlow : Système jurassique de l'est de la Russie. — Tardy ; Nouvelles observations sur la Bresse. — Kilian : Terrains terliaii-es du département du Doubs. — Locard : Sur un céphalopode nouveau. — Porrecb : Sur le pecb de Foix. Actes de la Sociele liiiiieeiiiie de Bordeaux. — Vol. XXXVII. — F. Latasie : Les souris d'Algérie. — n. Arnaud : Profils géologiques des cbemiiis de fer de Siorac à Sarlat. — De Rochebrune : Faune de la Sénégarabie, mammifères. — J. Pérez : Contributions à la faune des Apiaires de France. — E. Bcnoist : Les Néritacées fossiles des terrains tertiaires moyens du Sud-Ouest. — Procès-verbaux. Sociele il'liisloirc iialurelle de chambenj. — Années 1882 et 1883. — Jacqncmet : Cicindcla flexuosa. — Hollande : Le bajocien dans les monlagnes calcaires de la Savoie.— Pillet: Etudes paléontologiqucs. — Hollande : Straiigrapliie de la vallée de Bcllevaux. — L. Pillet : Congrès géologique. — Id. : Les schistes noirs des PilTel. — Id. ; Le ptéroeérien du Mont-du-Chat. Auuales de ta Société d'cmutalion du deparlcntcitt des Vosges. — 1884. — Procès-vei'baux, etc. — D' Mougeot : Desmidiécs des Vosges. — D'.'Vrbois de Jubainville : La lonille des blés. — Le Brun ; L'âge des niches des Vosges. Bulletin de la Société scientifique, historique cl arciièotoijique de ta Corre:.e. — Tome VI, 3" livraison. Bulleliu de la Société de pharmiicie de Bordeaux. — Septembre-octobre 1881. Bulletin de ta Sociele d'étude des sciences nulureltes de y unes. — 1884, n"^ 8 019. — Lador : Excursion à Labaumc. Bulletin de ta Société de vilicullure de Tarare. — 1884, n" 11. bulletin de la Société d'apieiilliirc de la Somme. — N" 48. Beiue bryologique.— 11" année, n» 6. — Philibert : Etudes sur le péristome. — Cardot : Andra.'a coramulala. — Culmann ; Psjcliiidium ercctum. — Gravet : Notices bi'yologiqucs. — Philibert : Blindia trichodes. Sociele enlomologique de Belijique. — Comptes rendus, 8 novembre. — Donckicr : Liste des Anthribides décrits postérieu- rement au Catalogue de Gemminger ei Harold. — Lamarcbe : Lépidoptères récoltés par M. Weyers, à Sumalra. Sociele botanique de Belgique. — Comptes rendus, 13 juillet. — Marchai : Champignons coprophiles. — Van den Broeck : Utricularia intei-mcdia dans la Campine. — J. Cardot ; Mousses nouvelles pour la llore belge. — Id. : Andrœa commulata Limpr. Bulleliu de ta Société belge de mieroscopie. — X" année, n» 12, XI« année, n» 1. — Notes de Icchniquc microscopique. — Fiiickler et Prior : Microbe du choléra. Lu Belgique horticole. — Mai-juin 1884. — Vriesia Duvallana. — Masters : La vie de la plante. — Goidring : Notice sur les Cyuripedium. — Nidularium acanthocrater. — Morris : Végétation de l'île Sainte-Hélène. — Leclerc : Sur la déhiscence des anihères. — Vœckling : Développement des organes dans le régne végétal. — D' Bonnet : Les planlcs et fleurs d'agrément de la Régence de Tunis. Arcliiees du .Mnsec Teijler. — Série II, vol. II, I" partie. Le Rameau de sapin. — 1^'' décembre. Journal de la Sociele d'horlicullure du canton de Vaud. — 1884, n° 6. Hardwicke's Science Go. of Norfolk. — The Herring flshery. — Rarer Nolfolk plants. — Hairy variety of Gallinula chloropus. — Do the Blackbird and ihe Thrush cver interbrced.— Erilbacus suecica in Norfolk.— On Norfolk amber. — Vertebrata from the forcst-bed séries. — Additions to the lishes of Norfolk. — Hemiptera of Norfolk. — Flowe- ring plants and ferns. -— Additions lo ihe Fungi. — Diatoraacea3 of Norfolk. The Canadian Science ilonlhtg. — N" 7. — Wintcr notes on Oruithology. — On Canadian Birds. — Ferlilization of llowers. — Nova-Scotian geologv. — Exchanges. Psyché. — N»' 124-12.'). — Trelease : Relations of cecidomyians to fungi. — Kranclier ; Want of symmetry araong insects. — Lugger : Food-planls of Beelles bred in Maryland. Linhean Society of New-South-Wales. — Proceedings, 24 september. Rivisia scienli/ico-indusiriale e Giarnale del Natitralista. — Anno XVI, n« 20. — La grande tartaruga fossile di Verona.— Le "solfatare délia Siberia. Il Xaturalista Sieiliano. — Anno IV, n» 3. — Riggio : Fauna lepidotterologica délia Sicilia. — Seguenza : Il quaternario di liizzolo. — Monterosato : Conchiglie littorali mediterranee. — Lojacono ; Excursione botanica in Lanipcdusa. — Cocco : Indice ittiologico del mare di Mcssina. Bolleltino del Xaluralisla Coleltore. — Anno IV, n» 11. — Maserati : Le Sarracenie. — Echanges. Anales de ta Sociedad eicntijica Argenlina. — Setiembre de lt^84. Boletiu del Depurtumenio nacioual de agricnllura. — Buenos-Ayres, 31 octobre. Asocialioa rural del Vruquuq. — T. XIII, n»* 19 et 20. Rerisia mediea de Chile'. — 'ï. XIII, u" 3 et 4. TARIF DES ANNONCES Tirage pour la i5^ année : 1,700 exemplaires. La page entière Fr. 18 » I -1/4 de page Fr. 6 4/2 page - \0 >, 1/8 — — 4 BIBLIOTHÈQUE BOTANIQUE De feu m. BOUTIGNY Ouvrages de Spacli, Endlicher, De Candolle, Linné, Lamarck, Reichenbach, Bauhin, Wahlenberg, Persoon, Gaudin, Haller, Schimper, Lobel, Gouan, Mutel, Boissier, etc., etc. Livres de conchyliologie et divers. S'adresser à M. Leschenault du Villard, juge de paix à Auch, chargé de la vente. M. Ch. BARILLOT, instituteur à Linialong-es, par Sauzé-Vaussais (Deux- Sèvres), offre de nombreuses Collections élémentaires d'Histoire naturelle. Chaque collection comprend 400 échantillons : 100 fossiles, 100 coquilles, 100 plantes, 70 coléoptères et 30 minéraux. Il peut disposer de Collections bien plus importantes appartenant aux trois règnes de la Nature. D" G. HALLER Oberstrasse, a Zurich (Suisse) Collections »le fossiles tj'i>i<ï«es déterniinés par une des premières autorités suisses, et provenant de localités authentiques. 40espècesduliasinférieuretnioyen. 35' » I 25 espèces de l'horizon du Trawsi-er- 20 — du lias supérieur du Jura et j sarius (Birmensdorf) 20'' >< de l'Alsace 18 » ! 20 — des schistes du Geissberg et 100 — du dagger du Jura .... 85 » i des terrains à chailles ... . 14 « 10 — des schistes de la Trirjonia navis (Alsace) 12 50 20 — de l'oxfordien pyriteux 12 50 15 — du callovien 12 » 10 — -du dicératin (corallien) 9 20 — des schistes du Tcnuilobalus . 18 20 — de l'astartien. . , 18 20 — duptérocérienonkimméridgien 18 En somme, environ 300 espèces au prix de 230 fr. Ammoniles transversarius Qu., 12 fr. — Ammonites Ogir 0pp., 7 fr. — Diverses espèces d'Ammonites et de Cidarites rares, à 2 fr. 50. — Des Ammonites, Crino'ides et Échino'i'des plus ou moins communs, depuis 70 cents, à 1 fr. — Univalves et Bivalves rares, depuis 2 à 6 cents, 50 fr. t NOUVEAUX ARRIVAGES DE L'AFRIQUE Grand choix de Serpents intéressants, surtout de Boas et de la famille des Uyclri ou serpents d'eau. — Coléoptères de l'Afrique et de l'Australie méridionale. Prix courants franco sur demande. Petite Collection de l'âge de pierre proTenant de l'Allemagne du Nord, 30 fr. îp^ff^^- " Février 1885 Quinzième Année N* 172 FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Fondée à Mlialh.ou.se en 1870 PARAISSANT TOUS LES MOIS PRLV DE L'ABOXXEMESrr Poux la France et l' Alsace-Lorraine fr. 3 par an. Pour l'Étranger fr. 4 par an. Le Numéro, sans planctie, S5 cent.; avec planch.e, 40 cent. LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR DD 1" NOVEMBRE DE CHAQUE ANNEE Les abonnements peuvent être pris dans tous les bureaux de poste de France LES PERSONNES QUI NE SE DÉSABONNERONT PAS SERONT CONSIDÉRÉES COMME RÉABONNÉES S'ADIiESSER : A PARIS, chez M. Adrien DOLLFUS, 35, rue Pierre-Charron POUR L'ALSACE ET L'ÉTRANGER : A Mulhouse (Haut-Rhin), chez M"» Pétry, libraire, 14, rue du Sauvage. Pour l'Angleterre, à Londres, chez M. Aug. Siegle, libraire, 30, Lime Street, E. C. PourlaBelgique,à Bruxelles, chez M. Mayolez, libraire-éditeur, 13, rue de l'Impératrice. Pour les Pays-Bas, à la Haye, chez M. Van Stockum, libraire, 36, Buitenhof. Pour la Suisse, à Neuchàtel, chez M. A. -G. Berthoud, libraire. SOMMAIRE DU N» 173 E. André : Le inonde des fourmis {suite). A. Ttiolin : Coup d'oeil sur la végétation de la presqu'île des Sablettes, près de Toulon (Var). Communications : Régime alimentaire des forficules (orthoptères) dits à tort perce-oreilles. — Coccinella 7-jiiinctata, — Captures malacogiques. — Observations sur deux Myriophylles. — Chamœrops excelsa naturalisé dans l'Ouest. — Plantes marines. — Quelle est la température la plus basse à laquelle peut vivre un coléoptère? — Conservation des insectes. — Question. — Liste d'échanges. — Échanges. — Bibliographie. TXP. OBEETHUE, A BENNES. — MAISON A PAEI8 rue Salomon-de-Caus, 4 (square des Arts-et- Métiers) 188 5 z^yè^O^^ DE IjA veuille des JEUNES NATURALISTES Février 1885 André (E.). — Les Fourmis. I11-I8 j,, vi-351 p., 71 lig, Paris, imp. Laliurc, lib. Hacheltc. [Bibliolhfijite lies Merveilles). Bourquelot. — Recherches sur les phénomènes de la difc-esiîoii chez les mollusques céphalopodes. In-8, 131 p., 3 pi. Paris, imp. Ileiiuuyer. Fontannes et Depéret. — Élude sur les alluvioiis plioceiies et quaternaires du plateau de la Bresse, dans les environs de Lyon, par Fun tannes; suivi d'une note sur quelques mauiniirères des alluvions préglaciaires de Sathonav, par Depéret. In-8, 37 p., pi. Lyon, imp. Mouein-Kusan'd, lib. Georg: Paris, lib. Savy. JacoUiot. — Les animaux sauvages, récils d'histoire naturelle du chasseur en voyasc, ill. de Lançon. Liv. 2-100. Gr. iu-S, p. a-T.il. liu. Sceaiii, imp. Charairc et hls; Paris, libr. illustrée Marpon et Flammarion. Mulsant. — Cours élémentaire de physiologie^ 6» éd., avec modil'. et add., publiée pir son hls, l'abbé V. Mulsaut. In-18 j,, 411 p., lig. Lyon, imp. Pilrat ai.ié; Paris, lib. Vve Belin el lils. Nouvelles archives du Muséum d'histoire naturelle, pu- bliées par MM. les Prolesseurs-Admiiiistrateurs de cet éta- blissemejii. 2» s., t. 7, fasc. 1. ln-4, 20G p., 14 pL Paris, imp. P. Dupont, lib. Masson. Regodt. — Notions d'histoire naturelle, applicables aux usages de la vie. 8« éd., in-12, 336 p., 110 lig. Paris, imp. et el lib. Belalain frères. AMERIQUE Chamberlin (T.). — Geology of Wisconsin. Vol. I-IV, published by the commissioncrs of public printiug. 2 vol. in-4. HOLLANDE Miquel fF.-A.-N.l — Sumatra, zijne plantenwereld en bare voorlbrengselen iSumatra, ses plantes cl leurs pro- duits,, avec 4 pi. Amsterdam, lib. G. C. van der Post. In-8. ■Van der Boon (A.). — Geschiednis der ontdekkingen in deontledkunde van den mensch, gcdaan m .. .\ederlanden... (Hi>toire des découvertes analomiques dans les Pays-Bas). Utrecht, lib. C. van der Posl. Iu-8. ALLEMAGNE Kngel (Th.). — Geognostische Wegweiser durch Wur- Icmheig Guide géognosliquc en W,). Accompagné de 0 pi. pour l'analyse des échanlillons. SluUgard, libr. E. Koch. ln-8. Gaerdt (H.l. — Die Wintcrbluraen (Les (leurs d'hiver). Acconip. de pi. CM couleurs. Beilin, libr. P. Parcy. In-8. Marpmann (G.'. — Die Spaltpiize (Les Schiïomicèles). Étude sur leur développement. Accomp. de 2b pi. Halle am S., librairie scietitilique. In-8. Hartig (R.l. — Der Wurzcipilz des Weinslockcs (Le clianiiiignon de la vigne). Deinalophora nccatrix U. Hrig. (Pourridié de la vigne. Pourriture. Blanc des racines. Blanquet. Champignon blauc. Mal nero. Aubcrnage. Morbo bianco). Avec 10 Ug. Berlin, libr. J. Springer. Li-8. Virchoinr (H.l. — Beitra-ge zur Kennlniss der Bcwe- ginigeu der Menschcn (Éludes sur les mouvements de l'homme). Wurizburg, libr. Slahcl. ln-8. (Extrait des Annales de la Soeiélé île physique medieale de Wurizbourg). Basse (C). — Beitra-ge, zur allgemcinen Slammesgc- schichte der Wirbelihierc (Études sur l'histoire générale des vertébrés). leiia, libr. G. Fischer. Gr. in-1. Kollmann (A.). — Der Talsapparat der Hand der mensclilichen Rasseii und der Allen in seiiier Entwickelung (Le dévelopi»emeiit de l'appareil tactile de la main chez les diverses races humaines el chez les singes). Accomp. de 48 ligures el de 2 pi. Hambourg el Leipzig, libr. L. Voss. In-8. AUTRICHE Claus l'Carl.). — Unlersuchungen ûber die Organisation und Entwickelung der Medusen (Recherches su rrorganisaiion et l'évcluiion des méduses). Avec 9 bois et 20 pi. Prag, libr. F. Tcmpsky. In-4. Brezlna (A.). — Krystallographische Unlersuchungen an hoinologen und isomereu Rcihcn (Recherches crislallogra- phiques sur les homologues et les isomères). Accomp. de 1)3 planches et de hgures. Ouvrage couronné par l'Académie des sciences de Vienne. Wien, libr. C. Gerold. Iu-3. HazsUnszky (F.). — Ejszaki Magyarhon Viranya (Flore de la Hongrie septentrionale). Kassan,iibr. K. Werfer. In-16. Heitzmann (C). — Mikroskopische morphologie der Thieikœrpers. . . {.Morphologie microscopique du corps animal). . . Accomp. de 300 lig. originales. Wien, libr. W. Braumiiller. In-8. OUVRAGES REÇUS DU 7 DÉCEMBRE 1884 AU 7 JANVIER 1885 (1) (La mention aux « Ouvrages reçus » tient lieu d'accusé de réception) " Ernest André. — Les Fourmis. 315 p. el grav. Paris, Hachette, 1885. {BibliGtheque des Merveilles.) "T. Plateau. — Matériaux pour la faune belge. 2» note : Myriapodes. 21 p., 2 pi. Bruxelles, 1872. (Exir. du Hull. de l'Académie royale de Belgique.) " P. Fabre-Domergue. — Note sur les Hliizopodes et les lufusoires des eaux de Toulouse. 40 p. Toulouse, 1884. (Extr. du Bull, de la Soc. d'Insl. iiatur. de Toulouse.'' • Id. — Note sur une nouvelle plaline mobile el sur l'emploi de Unders comparables pour faciliter les relations des micro- graphes enlre eux. 4 p. Toulouse, 1884. (Exlr. du Bull, de la Soc. d'Msl. nalur. de Toulouse.) ■'A. Lameere. — Note sur l'Hypoccphalus armatus. 8 p. Bruxelles, 1881. (Extr. des Comples rendus de la Soc. enlom. de Bely.). "Id. — Contributions à l'histoire des métamorphoses des Longicornes de la famille des Prionida\ 13p. Bruxelles, 1884 (1) Les ouTrages marqués du signe {*) sont offerts par les auteurs. d-e i 1er Février 1885. Quinzième Année. N» 172. FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES LE MONDE DES FOURMIS (Suite) TROISIÈME FAMILLE — LES 0ORYLIDES Les insectes fort disparates que renferme cette famille ne se prêtent pas à une caractérisation bien définie, et leur physionomie générale est assez difficile à tracer. Tantôt leur pétiole n'a qu'un article, tantôt il en a deux; leur abdomen peut aussi être simple ou étranglé, et leur aiguillon, très court dans certains cas, devient long et redoutable dans d'autres. L'absence constante d'yeux composés chez les ouvrières et les arêtes frontales contournant l'insertion des antennes peuvent être considérées comme les traits principaux de leur signalement. Ce qui ajoute à la difficulté de l'étude des Dorylides, c'est l'extrême dissemblance des différents sexes qu'on ne trouve presque jamais réunis et qui n'ont entre eux aucun rapport de conformation. Aussi n'est-on parvenu à identifier les trois formes d'aucune des espèces connues à ce jour, qui toutes ont été décrites d'après un seul sexe. On n'est guère mieux édifié à l'égard de leurs mœurs, et si la vie extérieure de quelques-unes de ces fourmis a donné lieu à d'intéressantes obser- vations, leur existence privée est restée un mystère que les recherches des na- turalistes n'ont encore pu pénétrer. Les ouvrières vivent en sociétés extrêmement nombreuses et sont de taille moyenne ou petite; les mâles et les femelles, au contraire, atteignent souvent une taille énorme et peuvent compter au nombre des plus grandes fourmis connues. Bien que les Dorylides habitent les pays chauds et qu'aucune de leurs espèces n'ait encore été rencontrée en France, ils méritent de nous arrêter quelques instants en raison de la célébrité qu'ont acquise leurs légions rava- geuses dans les climats tropicaux de l'ancien et du nouveau monde. En tête de la famille doit se placer le genre Dorijlus auquel j'ai cru devoir réunir les TypJdopone et les Dichthadia, en me fondant sur de graves pré- somptions que j'ai expliquées, dans un autre ouvrage, mais qui seraient ici hors de propos. Les ouvrières, complètement aveugles, nichent à de grandes pro- fondeurs dans la terre ou le sable et ressemblent à de grosses larves beaucoup plus qu'à des fourmis. Les mâles, pourvus d'yeux et d'ocelles très développés, ont le corps cylindrique, les ailes courtes, et se trouvent le plus souvent dans l'intérieur des habitations où ils volent le soir attirés par l'éclat des lumières. Les Dorylus habitent les régions chaudes de tout le globe, sauf l'Australie; le D. oraniensis Lucas, est commun en Algérie, et son très proche voisin, le D. Clausii Joseph, a été découvert récemment dans les profondeurs des grottes de la Carniole. Les moeurs de ces insectes sont tout à fait ignorées. Nous ne connaissons du genre Anomma que les neutres qui se rapprochent beaucoup des ouvrières du Dorylus, mais s'en distinguent par l'abdomen étranglé entre les deux premiers segments. L'Afrique tropicale est leur patrie, et leur vie nomade ainsi que leurs habitudes chasseresses ont été décrites par Savage et d'autres auteurs. Les Labidus, dont on n'a signalé jusqu'à présent que les mâles, sont des fourmis américaines de grande taille, ayant beaucoup d'analogie avec les mâles — -12 — de Dorylus. On en compte une trentaine d'espèces peu distinctes les unes des autres et encore insuffisamment étudiées. Il nous paraît probable que les Eciton, originaires d'Amérique, sont les ou- vrières du genre précédent, mais cette hypothèse repose encore sur des observations trop isolées pour que je puisse rien affirmer à cet égard. Quoi qu'il en soit, ces fourmis se font remarquer par leur pétiole de deux articles et par les yeux réduits à de simples ocelles ou disparaissant même entièrement dans certains cas. Ce sont de grands chasseurs, et les forêts du nouveau monde sont souvent le théâtre de redoutables expéditions auxquelles se livrent leurs armées innom- brables, soit qu'elles s'avancent en colonnes démesurément étendues, soit qu'elles se massent en bataillons serrés, couvrant le terrain d'une nappe vivante de guerriers invincibles sous la conduite « d'officiers » de grande taille, armés de longs glaives crochus. Les espèces les plus connues sont les E. hamelum F. et drepanophorum Smith. Les E. rapax Smith et legionis Smith ne sont pas moins répandus, mais on ne remarque pas dans leurs sociétés de ces individus à longues mandibules qui semblent jouer le rôle d'officiers, bien qu'il faille se défier des interprétations données à leurs allures par des observateurs trop crédules. Je signale, en terminant, le genre Sphinctomyrmex fondé par Mayr sur une seule femelle du Brésil, remarquable par son abdomen allongé et fortement étranglé entre chacun de ses segments. QUATRIÈME FAMILLE — LES MYRMICIDES Cette famille, la dernière et la plus considérable du groupe, comprend une véritable légion de fourmis, toutes caractérisées par le pétiole composé de deux articles ordinairement nodiformes, et par la présence, chez les femelles et les ouvrières, d'un aiguillon souvent très sensible, parfois rudimentaire, mais jamais complètement atrophié. Les larves subissent leur transformation à nu et ne se filent pas de cocon comme les Ponérides. Ces insectes, disséminés sur tous les points du globe, ont été répartis en 51 genres encore mal définis et dont je n'indiquerai que les principaux. La plus petite fournn connue est certainement la Leptanilla Revelierii Em. que je place en tête de la famille à cause de ses rapports très apparents avec les Dorylides. Cette minuscule espèce, complètement aveugle et de couleur jaune, n'atteint pas un millimètre de long, sur une largeur comparable à celle d'un fil à broder. Elle provient de Corse où elle a été trouvée sous de grosses pierres profondément enfoncées dans le sol. Le Formicoxenns mtidulus Nyl. est, comme son nom l'indique, l'hôte inséparable des Formica et en particulier des F. rufa et pratensis, dans les nids desquelles il fait sa demeure exclusive. C'est un petit insecte assez rare, d'un rougeâtre luisant, auquel on a attribué à tort le nom de Stenamma Westwoodi qui appartient à une tout autre espèce, comme je l'ai démontré dans un précédent ouvrage. Sa patrie est naturellement la même que celle des Formica dont il est locataire, et on le trouve avec elles dans la majeure partie de l'Europe. La Mi/)'mecina Latreillei Curtis, à la robe mélangée de noir et de rouge sombre, vit aussi dans toute l'Europe centrale et méridionale. Ses nids souterrains, établis dans les lieux ombragés, sous la mousse, les pierres ou les feuilles mortes, n'occupent pas un espace de plus de cinq centimètres de diamètre. La timidité de cette fourmi est exemplaire et ses allures d'une lenteur extrême contrastent avec la vivacité ordinaire de ces petits animaux. La nature l'a pourvue d'une cuirasse rugueuse et très résistante, et c'est là son seul moyen de défense. Dès qu'elle se croit menacé(i, elle se roule en boule comme un hérisson, en repliant ses pattes et ses antennes, et garde une immobilité absolue — 43 — jusqu'à ce que tout dangr^r soit passé. Elle ne paraît pas rechercher les pucerons et son régiiiio alimentairo est inconnu. L'ordre méthodique que nous suivons amène maintenant sous nos yeux VAnergates atrcitulus Schenck, cette singulière fourmi, à femelle obèse et à mâle aptère et impotent, qui vit sous la dépendance absolue de ses serviteurs, les Tclramorium cœspilum. h' Anergates doit se rencontrer dans toute l'Europe centrale, bien qu'on ne l'ait encore trouvé qu'en France, en Suisse et en Allemagne. C'est on mai et juin qu'il faut rechercher les mâles et les femelles ailées, en visitant les nids de Telramorium. Le Tomognathus sublœvis Nyl., du Danemark et de la Finlande, ne m'est pas connu en nature. C'est un rare insecte qui vit en parasite dans les sociétés du Leptnthorax acervorwn. Les Slrongi/lognafhu.t tcslaccus Schnnck et Hiibcri Fore!, remarquables par leurs mandibules arquées et cylindriques, ont des mœurs esclavagistes ou parasites encore insuffisamment étudiées. Tous deux habitent notre pays, mais le second n'a encore été captnré que dans la Provence et les Pyrénées. A côté de ces maîtres dégénérés vient se placer leur intelligent esclave, le Tetranio^Hum cœspilum L., l'une des fourmis les plus répandues dans nos climats ainsi que dans les régions tempérées de l'Asie, de l'Afrique et de l'Amérique. Sa couleur varie du jaune au noir et sa taille oscille entre 2 1/2 et 3 1/2 millimètres. Elle se trouve un peu partout, mais elle affectionne particu- lièrement les prairies et s'établit rarement dans les bois. Ses nids creusés en terre sont très souvent surmontés d'un dôme de maçonnerie et fréquemment accompagnés de petits dômes secondaires. C'est une fourmi très active et fort courageuse, ne paraissant pas cultiver les pucerons et vivant plutôt du produit de sa chasse. Dans le voisinage des tropiques, elle approvisionne son nid de graines diverses, mais en France je n'ai jamais trouvé de greniers d'abondance dans ses souterrains. Les pays chauds nourrissent encore plusieurs autres espèces de Tetramorium, dont deux, les T. simillimum Smith et Guinecnsc Fab., sont cosmopolites et vivent même dans quelques serres d'Europe où elles ont été importées avec des plantes tropicales. Le genre Leptothorax appartient à la zone tempérée et la plupart de ses espèces sont européennes. Sauf quelques exceptions, elles portent un élégant' costume jaune relevé de bandes noires, mais comme il arrive souvent, leur intelligence ne répond pas à la fraîcheur de leur parure. Vivant en petites sociétés dans l'écorce des arbres ou les branches mortes, rarement dans les rocailles, elles ne paraissent pas avoir d'industrie particulière et sont étrangères à l'élevage du bétail. Les L. acervorum Fab. et muscorum Nyl. ne s'éloignent pas des régions alpines ou subalpines de l'Europe; le L. tuberum Fab. est une espèce très variable qui a été fort subdivisée par les auteurs et dont l'habitat est très étendu; les L. angiistulus Nyl. et nigrita Em., de couleur brune ou noire, s'ont des fourmis méridionales; les autres espèces, étrangères h la France, appartiennent au midi de l'Europe, au Japon et à l'Amérique du Nord. Très voisin des précédents, mais s'en distinguant par son thorax fortement étranglé, le Temnothorax recedens Nyl. paraît avoir des mœurs aussi insigni- fiantes que les Leptothorax, dont il emprunte également la livrée jaune et noire. Vive d'allures, cette fourmi niche dans l'écorce des arbres ou dans les rocailles, et on la rencontre, mais assez rarement, dans toute l'Europe méridionale. La Stcnamma Westicoodi Westw., qui a porté jusqu'à ces derniers temps le nom A' Asemorhopt^-um lippulum Nyl., est un insecte rougeâtre, peu commun, qui fait son nid en terre, sous la mousse ou les feuilles mortes, et quitte rarement les bois. Schenck, Smith et Von Hagens ont souvent trouvé ses ouvrières dans les galeries des Lasius fuliginosus et hninneus, ainsi que dans celles des — 44 — Formica rufa et fusca, mais on ne peut induire de ces faits accidentels que la Slenamma soit parasite ou commensale d'autres fourmis. On la rencontre çà et là dans toute l'Europe. Le genre Myrmica ne se fait pas remarquer cliez nous par sa parure ou par le nombre de ses représentants. Peu vai'iées et d'apparence modeste, nos espèces indigènes se recommandent cependant par leur intelligence et leur industrie. Ce sont, en effet, des pasteurs de premier ordre, ne le cédant qu'aux Lasius pour l'élevage du bétail et pour les soins donnés à leurs troupeaux. Il faut aussi leur reconnaître une grande énergie, favorisée d'ailleurs par la puissance de leur aiguillon, et tous ces avantages contribuent à leur faire tenir un rang distingué dans le monde des f )urmis. La Myrmica rubida Latr. , plus grande que ses congénères et distincte par son thorax étranglé, non épineux en arrière, est la mieux armée de toutes les fourmis européennes. Son aiguillon justement redouté, même par l'homme, la fait respecter de ses ennemis, bien que son caractère soit peu agressif et qu'elle attaque rarement ses voisins. Elle aime les lieux humides, le bord des ruisseaux et des rivières près desquels elle se creuse des nids souterrains dans les régions alpines ou subalpines de 1 Europe. Les Myrmica lœvinodis Nyl. et ruginodis Nyl. ont, comme toutes les suivantes, le thorax non étranglé et muni en arrière de deux épines générale- ment assez longues. Ce sont des espèces ti'ès répandues dans notre pays où elles nichent en terre, la première préférant les lieux humides, l'auli'e au contraire affectionnant les endroits secs, le bord des routes ou la lisière des bois. Leur aiguillon, bien moins fort que celui de la rnhida, est cependant sensible, et chacun en a pu faire l'épreuve, car ces fourmis, connues sous le nom vulgaire de rousseleis, sont celles qui assaillent le plus ordinairement les convives des repas champêtres en s'introduisant sous les vêtements et provoquant par leurs piqûres des démangeaisons désagréables, mais dont l'effet est très passager. Les mœurs pastorales des Myrmica, qui construisent souvent des cases en terre pour renfermer leurs pucerons, forment un des chapitres les plus intéressants de l'histoire des fourmis. La M. sulcinodis Nyl., exclusivement alpine, et la M. rugulosa Nyl., de petite taille et assez rare, ont été peu observées, et leurs habitudes ne doivent pas beaucoup différer de celles des précédentes. La M. lobicornis Nyl. se plaît dans les lieux élevés et descend rarement dans la plaine. On la reconnaît à la dent aiguë de son scape antennaire et à sa teinte d'un brun noirâtre. Elle est peu batailleuse et son aiguillon assez faible n'est pas à redouter. Aussi mal armée que cette dernière, la M. scabrinodis Nyl. supplée à la force par la ruse et l'adresse. Ses instincts pillards et carnassiers s'exercent aux dépens d'autres fourmis dont elle va ravir la proie jusque dans leurs nids. Elle ne dé- daigne pas cependant l'élevage du bétail et construit même des pavillons pour l'abriter. Ses nids, établis dans les endroits secs, sont abondants dans les plaines de toute l'Europe. Certaines espèces de Cuba (M. purpiiraia Roger, porphyrilis Roger, Iris Roger, etc.) méritent une mention spéciale, non pour leur intelligence ou leur industrie encore absolument ignorées, mais à cause de la richesse exceptionnelle de leur parure. Ces rares fourmis portent en effet une splendide livrée où la pourpre s'allie aux tons métalliques de l'or bruni. Si l'orgueil leur est connu, elles doivent regarder avec un souverain mépris la foule humblement vêtue de leurs congénères, mais je crois plutôt que dans leur sagesse elles maudissent l'éclat de ce costume qui les signale à l'œil perçant de l'oiseau insectivore, sans leur procurer la puérile satisfaction d'une vanité étrangère à leurs principes. Le genre Cardiocondyla, remarquable par le développement du second nœud - 45 — (le son pétiole, n'ost repi'éseiité en Europe que par une seule espèce peu commune, la C. elegans Em., do petite taille et vêtue modestement de brun. Elle ne s'écarte pas de la région méditerranéenne et ses mœurs n'ont pas été observées 'jusqu'à ce jour. Un petit iiombre de fourmis méridionales composent le genre Monomorium. Ou ne sait rien de leurs habitudes et aucune d'elles n'a encore été signalée en France. La plus connue est le M. l'Iiaraonis L., petit insecte jaune, originaire des contrées tropicales, mais acclimaté dans quelques grandes villes telles que Paris, Lyon, Lonrires, etc., où il vit dans les maisons et cause souvent certains dommages en [)ert'orant les meubles et les boiseries pour y établir son domicile et en ravageant les substances alimentaires. Mentionnons en passant, à cause de ses récoltes de grains, le genre IIolco- nii/rmex, voisin du précédent, et dont les quatre espèces connues sont asiatiques. Le genre Aphœnogaster méiite une courte notice. Ses espèces, au nombre de vingt-cinq environ, ne s'écartent guère de la zone tempérée et vivent pour la plupart en Europe et dans l'Amérique du Nord. Assez différentes d'aspect, elles se signalent à l'œil exeicé du naturaliste par leur thorax étranglé en son milieu, avec la partie antérieure très convexe et presque hémisphérique. Arrêtons-nous un instant sur quelques-unes d'entre elles : L'A. arenaria Fab., la plus grande de toutes, puisque ses ouvrières peuvent atteindre 16 millimètres, est entièrement noire et habite principalement l'Egypte et l'Algérie. Ses mœurs n'ont pas été étudiées, mais il est très probable que c'est une fourmi granivore si l'on en juge par la conformation de sa tête et de ses mandibules analogues à celles de VA. harbara. Les A. harbara L. et struclor Latr. sont des fourmis moissonneuses célèbres par leurs greniers d'abondance qu'elles remplissent de graines récoltées pendant la saison chaude. L'A. barbara a souvent la tête d'un rouge vif et paraît plus méridionale que l'A. structor, qu'on rencontre aux environs de Paris. Toutes deux établissent leur nid en terre en surmontant fréquemment les portes d'entrée d'un petit monticule évasé en forme de cratère. On doit les rechercher dans les endroits sablonneux, au bord des routes ou au pied des murailles. i\lalgré l'appa- rence formidable de leurs grandes ouvrières à grosse tête, ces fourmis ne sont pas à redouter, car elles sont peu agressives et leur aiguillon est rudimentaire. Se nourrissant de graines et do petits insectes, elles semblent dédaigner les pu- cerons et ne vont même pas les solliciter sur place. Gray. Ernest André. (A suivre.) COUP D'ŒIL SDR LA VEGETATION DE LA PRESQU'ILE DES SABLETTES PRÈS DE TOULON (vAr) Les aimables lecteurs de la Feuille m'ont jadis accompagné dans une pro- menade entomologique aux Sablettes, dépendance de la grande presqu'île de la Seyne, reliée h Toulon par des services de vapeurs et d'omnibus. Ce point minuscule de notre littoral méditerranéen, avec sa plage de sable fin, ses collines ensoleillées, aux aspects riants, aux points de vue incomparables, mériterait une visite de tout ami de la belle Nature ; les naturalistes le connaissent bien, car il leur offre à chaque instant de nouvelles surprises en tout genre. Aujourd'hui, si vous le voulez, initions-nous à ses richesses botaniques. Pour simplifier je les ai groupées par localités, sans tenir compte de l'époque de la floraison, du reste plus luxuriante d'avril à juillet : 46 Prés maritimes qui bordent la rade jusqu'à l'entrée de l'isthme. Ainaranlhus de/leTus L. Anagallis tenella L. Arteinisia [/alUca WilUl. Arundo donax L. Aster Iripolium L. Atriplex halimus L. — portiilacoïdes L. Dorycnium gracile .Tord. Euphorhia puhesccns Dcsf. Inula crithinoïdes L. Juncus acuius L. Linum anguslifolium Huds. — marilimum L. Momordica elaterium L. A'aj-cissiis lazella L. ÛEnanllie fislulosa L. Medicago lupulina L. Plantago maritima L. Phragmiles commiinis Trin. Polypiigan Monspcliouc Dosf. Salkoniia frulicosa L. Sa Isola Kali L. — «of/a L. Samolus Valerandi L. Schœnus nigvicans L. Scirpus holoscliœnus L. — maritimus L. Sondais marilimus L. Spiranthes .rstivalis Uicli. Sperguliiria média Pcrs. Statice serolina Rclib. Susrda marilima Diimort. Tamarix gallica L. Telragonolobus siliquosus Ilutii. Teucrium scordium L. Triglocliin Barrelieri Lois. — marilimum L. Typha anguslifolia L. II. — Dans l'isthme, et jusqu'au monticule de la batterie Saint-Elme. Agropyrinn junceum L. Alyssum marilimum DC. Anacyclus radialus Lois. j4ra capillaris Hort. Andropogon hirlum L. Arbulus unedo L. Argyrolobium, Linnxanum "\Valp. vls/cr ocri's L. Calycotome spinosa Linlc. Cislus albidus L. — Monspeliensis L. 47 Cistus salviœfolius L. Ctemalis maritiina DC. Coi'is Munspclieiixis L. Vynosurus echinalus L. Cylinus hijiiacistis L. Dapline i/nicliuiii L. Dorycnhiin sufl'niticosuin Vill. £r(ca arhorca L. — niiilti/lora L. — scopavia L. Eupliorbia pinça L. Globularia alijpnin L. Hi'liantheinum ylulinosuni Pcrs. — yittlatum DC. Uelichrysiim slœclias DC. Imperala cyiindrica PB. Juniperus Lycia L. — oiycedrus L. Layurus ovatus L. I.alliyrus dyincnum L. Lavandiila stwchas L. Limodonim abortivuin Touni. Lonicera implexa Ait. io?(/j cylisoïdes DC. — hirsulus L. ioifiç ornilhopodioïdes L. Onobrycliis capul-gaUi Lani. Oiiunis reiiinata h. Ophrys aranifera Smith. — /'iisca Liiiii. Passerina tartunraira L. Pliytlirea unrjmlij'oUa L. /'inui lialepensis MuU. — ;)inefl L. Planlago Bellardi Ait. — layopus L. — psylliuin L. Psoralca bituininosa L. Quercus cuccifera L. liusmarinus o//iciiialis L. Hubia pereyrina Ij. Serapias cordigera L. — linyiia L. Scorpiuriis subvillosa L. Smilax aspera DC. Thymus vuUjaris L. Trifolium anyuslifuliiiin L. — stellalum L. Trigonella Monspeliaca L. IV. — Champs entre la première et la deuxième presqu'île; bords de la grande mer. Mgitops ovata L. Alliuni roseum L. A m mi ma jus L. Andryala sinuata L. Jnacf/cfui lumentosus DC. Bunitts erucago L. Calaminlha nepela Clairv. Chamomilla fuscala GG. Chenopodium glaucutn L. Chrysanlhemum segeium L. Crilhmum marilimum L. Diplotaxis eruandcs DC. /'«"ioria spicala L. ûalactites toiiientosa Mœnch. Gladiulus commuais L. HelianUiemum lubcraria DC. Helminlhia echioïdes Gœrtn. Hypericum liumifusum L. Muscari cumosum Miil. Ornilhogalum palerfamilias God. — divcrgens Bur. — umbellatum L. Ornilhopus compressus L. Pallenis spinusa Cass. Papaver argemone L. — kybridum L. Pipiallierum muUiflorum PB. Ptcrotheca Nemausensis Cass. Quercus ilex L. — SUfcfT L. Rumex buceplialophorus L. Su7ickus maritimus L. Tribulus lerrestris L. Trifolium lappaceum L. — tûinentoswH L. V. — Autour de Tanse intérieure entre la première et la deuxième presqu'île. Erylhrxa centaurium Fers. Franhcnia Iwvis L. IJyoscyamus niger L. Roubiera muUifida Mï. Trixayo viscosa Rchl_i. Tifia Bithynica L. r('»,(.'a major L. — 48 — Le tour de ces cinq stations peut se faire en moins d'une heure. Un botaniste qui pousserait une pointe un peu plus loin pourrait rencontrer d'autres bonnes espèces, comme Cisliis crispus L., vers le phare du cap Cép>^t, Cenlaurea collina L., Ei'ax pygmœa Pers., Astragalus tragacantha L., Asterîscus maritimus Mœnch., Lithospermum apiilum Vahl. et Vaillantia muralis, du côté de l'anse de Fabriga. Mais je me reprocherais d'abuser de la patience de mes lecteurs. Au revoir donc, quelque jour peut-être je leur dévoilerai d'autres richesses de ce petit recoin presque inépuisable. La Seyne. A. Tholin. COMMUNICATIONS Régime alimentaire des forficules (orthoptères) dits à tort perce-oreilles. — Le 25 mai dernier, j'ai surpris un l.ieau matin une larve de forlicule auriculaire, en train de brouter avidement une jeune feuille d'ailante ou vernis du Japon. D'autres étaient occupées tous les soirs, à la même époque, <à dévorer à belles mandibules tout un plant de persil, et cependant M. Maurice Girard, dans son ouvrage si intéressant, intitulé les Mclamorphoscs des Insectes, prétend que ces gros mangeurs se contentent de fruits et de détritus et ne mangent que l'intérieur des fleurs, surtout des roses, des dahlias, des œillets et des oreilles-d'ours. C'est possible pour les larves, mais je puis certifier que les adultes ne se contentent pas de végétaux, mais font bel et bien une guerre acharnée au.\ chenilles, surtout des espèces qui ont coutume de vivre enveloppées dans les feuilles qu'elles roulent et maintiennent attachées avec des fils de soie, telles que les quatre espèces du genre Clustera, sur les saules et peupliers, et les Vanessa atalanta, sur les orties. Elles les saisissent avec la pince qui termine leur abdomen et sucent tous leurs fluides, sans toucher à la peau, à la façon des larves des fourmis-lions et des araignées. Amboise. ' Ernest Lelièvre. Coccinella 7-punctata. — J'ai été témoin en septembre dernier d'un petit phénomène entomologique qui peut intéresser vos lecteurs. J'étais sur une colline servant de frontière entre l'Aude et l'Hérault, notant les modifications à apporter à la carte d'état-major de la région, lorsque mon attention fut détournée vers un tas de pierres (point de repère trigo- nométri. rue Ste-Lucie, Carcassonne. — Conchyl , Ent. : Col., Hém., Lépid. Combes (G.), professeur à l'Ecole Saint-Louis, Linioux. — Géologie. Gambournac lils, boulevard de la Gare, Narbonne. — Ent. ; Coléopt. Aveyron. — Laurel (Fréd.), faubourg du Pont-Rouge, Millau. — Géol., Paléont. Guieysse, professeur, à Camonil, près Rodez. — Ent. : Coléopt., Hémipt. Bouches-du-Rhône. — Aubert (Mariusl, 3i. boulevard de la Corderie, Marseille. — Crustacés étiriophthatuies : Isopodes, Amphipodes. Blanc (Marins), 22, quai du Canal.— Herpétol., Ent. : Coléopt., Hémipt., Lépidoptères. Bouvier (Fern.), 6, rue Chevalier-Roze. — Ent. : Coléoptères. Caillûl (H.), 18, traverse du Chapitre. — Ent. : Coléoptères. Gabriel (Achille), 90, boulevard de la Magdeleine. —Conchyl., Paléont., Géologie. JuUian (Camille), 15, boulevard du Nord." — Ent. : Diptères", Hyménoptères. Livon (A.), 17, rue Peirier. — Ornithologie de Provence, Ent. : Lépidoptères. Mingaud (Gallien), 63, rue de Lodi, — Ent. : Coléoptères, Lépidoptères, Botanique. Olive (G.l, 3, r. de la Pyramide.— Micromamm., Herp., Ent. gén. ; Anim. marins, Paléont. Réguis, à Allauch. — Vertébrés de la Provence et synon. franco-provençale. Siépi (Pierre), 7, rue Pavillon. — Mammalogie, Ornithologie, Herpétologie. Bouat (GustaveK secrétaire de l'Académie, Aix. — Botanique. Mathieu (Louis), 14, avenue de la Gare, Aix. — Bot., Géol., Miner., Conchyl. Calvados. — Osniont, 26, rue de l'Oratoire, Caen. — Ent. : Lépidoptères. Cantal. — Pumarat, au petit séminaire de Pleaux. — Ent. : Coléoptères, Botanique. Daude (Pierre), place du Palais, Saint-Flour. — Ent. : Coléoptères. Lavernhe, curé de Lachourlie, par Montsalvy. — Botan., Conchyl., Paléont. Charente. — Delamain iHenrii, à Jarnac. — Ent. : ColéopU'Tes, Lépidoptères. Dupuy (G.l, rue Saint-Martin, Angoulème. — Ent. : Lépidoptères. Roullet (A.l, 14, rue de l'Évéché, Angoulème. — Ent. : Coléoptères. Charente-Inférieure. — Delavoie, 35, Grande-Rue-du-Faub., Rochefort. — Ent. : Lépid. Joussot (E), I, rue Lafayette, Rochefort. — Botanique. Riveau (Ch.i, à la Groie. par Muron. — Histoire naturelle générale. . Giraudias, Aulnay. • — Ent. : Coléoptères, Lépidoptères. Saint-Légier (Edouard dei, château dOrignac, par Saint-Ciers-du-Taillon (Château de Grand-Puy, par Pauillac, Gironde, de septembre en février). — Ent. : Coléoptères. Ratier, pasteur à Royan. — Conchyhologie. Cher. — Hardouin, professeur au collège de Saint-Amand. — Ent. : Coléopt., Lépidopt. Corréze. — Rupin (E.), boulevard des Sœurs, Brive. — Botanique. Côte-d'Or.— Cuisance, 12, rue de Notre-Dame, Dijon. — Ent. : Coléopt.. Lépid., Hyménopt. Darras, chef de gare en retraite, Dijon. — Conchyl., Minéralogie. Genty, 15, rue de Pouilly, Dijon. — Bot. : plantes de Cote-d'Or contre plantes de France ou do Suisse. Tarnier, 21, rue Vauban, Dijon. — Ent. gén. : Coléopt. et Lépid. europ. et exotiques; Conchyl. du globe. Marion, à Daix, près Dijon. — Conchyl., Géologie. André lE.l, 23, boulevard Bretonnière, Beaune. — Ent. : Hyménoptères. Miot (Henri), juge à Beaune. — Ent. ; Coléopt., Insectes utiles et nuisibles. Siinonot-Révol, à Seraur. — Ent. : Coléopt. de France. Vvattebled, lient, au 16= chasseurs, Auxonne. — Zool., Conchyl., Paléont. — 0-4 — Creuse. — De Bury (G.), à Saint- Vaury. — Ent. : Coléoptères. Dordogne. — Hugues, 7, rue du Marcb6, Bergerac. Ent. gén., Conchyl., Paléont. Doubs. — Mathieu, lieutenant au 60'', à Besançon. — Ent. : Col., Lépid. europ. et exot. Magnin (D'' Ant.), professeur à la Facultii des sciences. — Botanique, Conchyliologie. Montandon (Henri) (ils, S,^. Grande-Rue, Besançon. — Ent. : Coléopt., Héinipt. Delagrange (Cli.l, imprimeur à Besançon. — Ent. ; Coléopt. et Lépidopt. europ. et e.\ot. Pourchot (I,.), à Cuisaiiee, ]iar Banme-leS-Dames. — Ent. : Coléopt. Muneret (A.), instituteur à Cuisance, par Baume-les-Daines. — Ent. : Coléoptfcres. Drôme. — Argod (A.), h Ci'est. — Ent. : Coléopt. européens et exotiques. Ravou.\, pharmacien, Nyons. — Ent. : Coléoptères, Lépidoptères. Xanibeu, capitaine au 22"= régiment d'infanterie, Montélimar. — Ent. : Coléoptères. Eure. — Régimbart (D'' M.l, 19, rue de la Petite-Cité, Évreux. — Ent : Coléoptères. Lecointe, professeur à l'Ecole normale, Evreux. — -Bot. : Phanérogames de Normandie. Thienlin, fonderies de Romilly, par Pont-Saint-Pierre. — Géologie, Minéralogie. Delamare, instituteur, à Fleury-sur-Andelle. — Ent. : Lépid. Gautier (Raoul), instituteur à Thomer-la-Sùgne, par Damville. — Botanique. Finistère. — Skarbek (Emile), l'Eau-BIanche, route de Rosporden, Quimper. — Ent. : Coléoptères. Léséleuc (D'' de), 40, rue Voltaire, Brest. — Ent. : Coléoptères. Bavay, 4.5, Grande-Rue, Brest. — Conchyl. terr. et fluv. Roussel, 54, rue Saint- Yves, Brest. — Ent. : Coléoptères européens et exotiques. Hervé (E.), rampe Saint-Melaine, Morlaix. — Ent. : Coléoptères. Miciol (E.), ingénieur des tabacs. Morlaix. — Botanique. Lauzanne (H. de), château de Porzantrez, par Morlaix. — Ornithol., Ent. : Léjtid. Gard. — Clément (Stan.), 7, rue Maison-Carrée, Nimes. — Conchyliologie, Ornithologie. Bérenguier (Paul), 14, rue iMonjardin, Nimes (de novembre à mai), et château du Clos- Oswald, par Roquebrune (Var) (de mai à novembre). — Conchyl. : Faune malac. du Gard et du Var. Féminier (Gabriel), conducteur des ponts et chaussées, Alais. — Bot., Lithologie. Garreau (Ferdinand), professeur de minéralogie. Alais. — Géologie, Minéralogie. De Sarran d'Allard, 3, place Saint-Sébastien, Alais. — Gôol., Paléont., Minéralogie. Garonne (Haute-). — Chalande (J.). 51, rue des Couteliers, Toulouse. — Ent. : Col., Myriap. Crouzil, direct, de réc,olo de la Dalbade, Toulouse. — Ent. : Col., Conchyl. terr. et fluv. Gers. — Delherm de Larcenne, professeur au collège de Gimont. — Ent. ; Coléoptères. Dupuy (abbé D.), à Lectoure. — Conchyliologie. Dayrem (Jean), à Lectoure. — Ent. : Coléoptères. Lucante (A.), à Courrensan, par Gondrin. — Ent. : Coléoptères. Pannieu (Aug.), à Mirande. — Conchyl., Géol., Minéralogie. Abeilhé (Ed.), à Marciac. — Ornithologie, Ent. : Coléoptères. Gironde. — Degrange-Tousin, 24 bis, rue du Tem[)ie, Bordeaux. — ■ Paléontologie. Bial de Bellerade, 1, place Henri-IV. — Ent. : Coléoiit., Conchyliologie. Braquehaye (Jules), 13, rue Desfourniel. — Ent. : Botanique. Dellu (Gaston), 41, cours Balguerie. — Ent. : Coléopt., Bot., Cryptog. Eyquem (Gaston), 54, rue P(Hnme-d'Or. — Ent. : Coléoptères. Rousseau (Charles), 47, rue F'ondaudège. — Ent. : Coléoptères. Goguel (Henri), 52, cours d'Alsace-et-Lorraine. — Géologie, Minéralogie. Coupin (Henri), 30, rue du Mirait. — Bot., plantes de France. — Ent. : Col. d'Europe. Gourguechon (L.) 182 bis, route de Toulouse. — Ent. : Coléopt., Géol., Miner. Mons (A.), 49. rue Vergniaud. — Ent. : Longic, Coccin. et Lamell. de France. Négrié (Joseph), 59, rue Fondaudège. — Ent. : Coléo[)t. Pevrissac (Eug.), 7, rue Arnaud-Miquen (en été à Cahors). — Ent. ; Coléopt., Bot., Géol., Paléont. Lalanne (G.), à Talais, par Saint-Vivien. — Botanique. Desmartis lAlphée), château des Dauphins, Saint-Loubès. — Conchyliologie. Lataste (Evariil, à Cadillac. — Ent. : Coléoptères, Conchyliologie. Rivais (de), couvent de Mouleau, près d'Arcachon. — Ent. : Coléoptères. Labat (H.), à Talence. — Ent. : Lépidoptères. Hérault. — Lichtenstein (Jules), la Lironde, près Montpellier. — Ent. : Coléoptères, IL'miptères, Hyménoptères. Aubouy, à Aniane. — Botanique. Barbier, 20, rue Viennet, Béziers. — Ent. : Coléoptères d'Europe, Cicindélides, Cara- bides. Lamellicornes du globe. Ciffre (Ern.), 30, rue de la Tour, Béziers. — Ent. : Coléoptères. Tarniquet, à Béziers. — Micrographie. Biche, professeur, au collège de Pézénas. — Botanique. — 53 — lUe-et-Vilaine. — Bleuso (L.), 36, rue de Paris, Rennes. — Eut. : Coléoptères. * Indre. — Desbochers des Loges, à Ardentes. — Ent. : Coléoptères d'Europe et confias, Ou-cul., lirenlh., Anthic., Xyloph., Cassides du globe, geiuv Apion. Indre-et-Loire — Mercier , 30, rue de la Guerche, Tours. — Botanique. V.illiA', cui-é de Monts, pivs Tours. — Ent. : Coléoptères. Lelièvre (Ernesti, 2"', Entreponts, Aniboisc. — llerpètologie, Ent. : Coléoptères, Lépi- doi)tères, Hémiptères, Névroptères, Chenilles souillées, Sériciculture, Botanique. Isère. — Cassien, 1, rue du Palais, Grenoble. — Ent. : Coléoi)tères. Guédel (D''), 10, avenue de Vizille, Gnuioble. — Ent. : Coléoptères et Lépidoptères. Jourdan (Léopold), 17, rue Lal'ayette, Grenoble. — Minéralogie, Géologie. Richard, 41, cours Berriat. Grenoble. — Ent. : Col., Botanifiue. Testent, 68, cours Berriat, Grenoble. — Ent. : Lépido|itères, Coléoptères. Crozel, place de l'Hotel-de- Ville, Vienne. — Conchvliulogie, Géologie. Jura. — Charpy, à Saint-Amour. — Conchyliologie, Minéralogie. Landes. — Gobert Cls (D'), 7, rue de la Prélecture, Mont-de-Marsan. — Ent. : Coléopt., Diptères (exclusivement). Lafaury, à Saugnac-lès-Dax. — Ent. : Lépidoptères. Loir-et-Cher. — Bernault, 14, rue Croix-Boissée, Blois. — Paléont., Minéi'., Goncbyl. Bridel, faubourg de Vienne, Blois. — Ent. : Coléoptères. Délugin, pharn>acien, Blois. — Ent. : Coléoptères. Le Mesle (P.), 17, place du Château, Blois. — Géologie, Paléontologie. Houry (Alph.), à Mer. — Entomologie générale. Lizambard (abbé), 12, rue Augustin-Thierry, Blois. — Ent. : Coléoptères. Gaullier, à Chaumont-sur-Tharonne. — Ent. : Coléopt. Loire. — Ebrard (Sylvain), Unieux, par Firminy. — Herpétologie, Ent. : Lépidoptères. Mchier (C.) lils, 6, rue Sainte-Catherine, Saint-Etienne. — Ent. : Coléoptères, Lépid. Anthelme, direct, de l'Ecole comm. de St-Médard,par St-Galraier. — Ent. : Bot., Miner. Mulsant (V.), directeur de l'institution Sainte-Marie, à Saint-Chamond. — Ent. : Coléopt. Loire-Inférieure. — Bureau (Louis), 15, rue Gresset, Nantes. — Zool. gén., Géologie. Baret (Ch.l, place Delorme, Nantes. — Minéralogie. Sautot (A.), 7, rue de Gorges, Nantes. — Oiseaux et Mammif., Paléont. Dominique labbé), rue Saint-Clément, Nantes. — Lichénol., Ent. : Coléopt., Conchyl. terr. et fluv. Laborderie-Boulou (H.), 12, rue Copernic, Nantes. — Ent. : Coléoptères. Nicollon (E.), 32, place Gigant, Nantes. — Conchyliologie. Loiret. — Croissandeau (.T.), I.j, rue du Bourdon-Blanc, Orléans. — Ent. : Staphylinides. Lot. — Brassaud (René), receveur de l'enregistrement à la Capelle-Marival. — Botanique. Lot-et-Garonne. — Amblard (D"'), 14, rue Paulin, Agen. — Ent. : Coléoptères, Hymé- noptères, Botanique. Breignet (Fréil.), à Marmande. • — Ent. : Lépidoptères. Brévière, receveur de l'enregistrement à Port-Sainte-Marie. — Conchyl., Botanique. Maine-et-Loire. — Aubeux, 23, place des Halles, Angers. — Ornithologie. Bouvet, 32, rue Lenepveu, Angers. — Botanique, Paléontologie. Cheux (Albert), 47, rue Delaage, Angers — Ent. : Lépidoptères. Gallois (J.), rue Inkermann, Angers. — Entomologie générale, Géologie, Paléontologie. Révehère, 4."i, rue Volney, Angers. — Ent. : Coléoptères, Géologie, Minéralogie. Surrault, 91, rue de la Madeleine. Angers. — Conchyl. : Paléontologie. Simon (François), 105, faubourg Saint-Michel, Angers. — Zoologie générale, Paléont. Tarlé (de), 57, rue Volney, Angers. — Ent. : Lépidoptères, éducation des chenilles, œufs. Trouessart (D'), 74, rue Plantagenet, Angers. — Mamnial., Ornithol., Ent. génér., Paléont., Acariens éjjizoïques. Maisonneuve (D''i, à Corné. — Ent. : Coléoptères. Davy (Léon), au collège de Beaupréau. — Zoologie générale. Manche. — Le Ménicier, vicaire à la Chapelle-en-Juges, par Marigny. — Ornithologie. Marne. — Barbât, lithographe, Chàlons. — Entomologie : Lé[)ido]itères. Duutté, 57, rue de Marne, Chàlons. — Micromamraalogie, Herpétologie, Conchyliologie, Botanique, Géologie, Entomologie. Hanra iD.), professeur à l'école des arts et métiers, Chàlons. — Botanique, Géologie. Schmit. 24, rue Saint-Jacques, Chàlons-sur-Marne. — Minéralogie, Paléontologie. Petit (Henri), 2, rue Saint-Joseph, Chàlons. — Ent. : Coléopt. (surtout Aiiionides) et Lépidopt. euro]iéens et exotiques. Micrograjjhie. Vallée (Marcel), 17, rue de la Gravière, Chàlons. — Botanique. — 54 — liciuchi' (Ch.), à Souilioii, ii;ir Bussy-Lettrée. — Eut., Botan., Gùologio. BOtliuiie (Albert), à Tours-sui-Mai-iie. — Conchyl-, Kiit. : Coloopt., Géol. Dutcrtre (Emile), à Vitry le-Fraiiçois. — Bot., Muscinées, Micrographie végétale. Mougin (D'1. à Vitry-le-Frani;ois. — Bot., Anatuinie végétale. Buchillot, 97, rue îles Capuciii.s, Reims. — Mammal., Ornitliol., Eut. : Lépiiloptèros. hemaisuu (Charles!, 0, rue Uogier, Reims. — Oniith., Eut. : Coléoptères, Lépidoptères. Deniaison (Louis), y, rue Rogier, Reims. — Ent. : roléo|)tères, Lépidoptères. Duhalde, 13, rue Gérés, Reims. — Entomologie, Coléoptères. Lajoye (A.), 9, rue Ruinart-de-Brimont, Reiiii.s. — tint. : Coléoptères, Minéralogie. Posth (F.), professeur au lycée de Reims. — Eut. : Lépidoptères. Simon (René), 2, place Godinot, Reims. — Géol., Minéral., Ent., principalement Coléopt. ^Varnier (Ad.), 6, rue des Templieis, Reims. Tuniot (Ad.), 17, rue Macquart, Reiras. — Géologie. Mayenne. — Moulière (Auguste), rue Rennaise, Laval. — Géologie. Brossay (du), rue de la Gare, Laval. — Ent. : Coléopt. de France et de Corse. Bignon (Louis), à Lassay. — Ent. : Coléoptères. Daniel, professeur au collège de Chàteau-Gontier. — Conchyliologie, Géologie, Botan. Houlbert, professeur au collège d'Evron. — Botanique, Géologie. Meurthe-et-Moselle. — Briard (E.), 36, rue des Carmes, à Nancy. — Botaniciue : Plantes de Lorraine. Monal lErnest), rue des Dominicains, Nancy. — Géologie, Paléontologie. Rossfelder (Paul), 5, rue Dom-Calmet, Nancy. — Ent. : Coléoptères. Riston (Victor), rue d'Essey, Malzeville. — Ênt. : Géologie, Minéralogie, Paléontologie. Deschange (Emile), à Longuyon. — Ent. : Lépidoptères, Sériciculture. Hémard, receveur des postes, Pont-à-Mousson. — Ent. : Lépidoptères. Meuse. — Cardot (J.), à Stenay. — Bot. : Phanérogames et Muscinées. Morbihan. — Nodier (D'), 2, rue Saint-Uhel, Kérantrech, Lorient. — Ent. : Coléoptères européens et exotiques. Jouon (ils, 5, rue d'Ulm, Pontivy. — Géol., Miner., Ent. : Coléoptères. Nièvre. — Laplanche (Maur. de), château de Laplanche, par Luk)'. — Ent. : Coléopt. Garnior, professeur au petit séminaire de Pignelin, près Nevers. — Botanique. Maucourant, vicaire à Cosne. — Botanique. Nord. — Le Roy (Gust.), 47, rue de Tournai, Lille. — Ent. : Lépidoptères. Deladerrière, 8, rue Capron, Valenciennes. — Faune française, Zool., notamm. Entom. et Malac, Bot., Paléont. Brabant (Edouard), Morenchies, près Cambrai. — Botanique. Bouriez fils, 6, Grande-Place, Tourcoing. — Ent. : Lépidoiitèrcs, Sériciculture. Maurice (Ch. et J.), château d'Attiches, par Pont-à-Marcq. — Histologie. Oise. — Galle (Ernest), 12, cour du Château, Creil. — Conchyliologie, Entomologie génér. SMn-azin (F.), 1, rue Saint-Péravi, Senlis. — Bot., Fungologie. Masson (Ed.), au Meux. — Ent. : Coléopt., Sternoxes, Lamell., Longic, Chrys. et Coccin. Orne. — Duhamel, à Camembert, par Vimoiitiers. — Botanique. lliiinmey (D''|, rue Potin, Séez. — Bot. : Bryologie. nusnot"(T.), Cahan, jiar Athis. — Bot. : Bryologie. Levassort (D'' G.), à Mortagne. — Botanique Nugue, curé de Villedieu-lès-Bailleul, par Trun. — Ent. ; Coléoptères. Olivier (abbé H.), Autheuil, par Tourouvre. — Bot. : Lichénologie. Pas-de-Calais. — Bureau (Ch.) fils, pharmacien, Arras. — Ent. gén. : Sériciculture. Van Kempen (Ch.), 12, rue Saint-Bertin, Saint-Omer. — Zool., Ornith. , Oologie. Puy-de-Dôme. — Billiet, rue de la Poudrière, Clermont-Ferrand. — Bot. : Plantes du Moiit-Dore et du plateau central. Laurent (F. -A.), 14, passage Godefroy-de-Bouillon, Clermont-Ferrand. — Géologie, Minéralogie. Boissel, professeur à Ambert. — Conchyliologie, Géologie, Minéralogie, Paléontologie. Mangerel (Maxime), château do Montroy, par Pionsat. — Ent. ; Coléoptères. Pyrénées (Basses-). — Folin (marquis de), Biarritz. — Conchyliologie. Nicolas, 15, rue d'Aspe, Oloron. — Ent. : Coléoptères. Pyrénées (Hautes-). — Grenier (D'1, Bagnères-de-Bigorre. — Ent. : Coléoptères. Pyrénées-Orientales. — Bucquoy, 14, rue Foy, Perpignan. — Conchyliologie, Botan. Rhin (Haut-). — Hirn, professeur au collège de la Chapelle-sous-Rougemont. — Botan. L'inhang, dn-ecteur du collège de la Chapelle-sous-Rougemont. — Ent. : Lépidoptères, Chenilles préparées. — oo — Rhône. — Carret, professeur à rinstitution (les Ghartroux, Lyon. — Ent. : Coléopt., Botan. Chanay, (53, boulevard de la Croix-lîousse. — Ent. : Coléoptères, Botanique. Cornu, aux Chartreux. — Ent. : Coléoptères. Gabillot. 'j. quai des Célcstins. — Ent. : Coléoptères. Garin (Ed.), I. place des Pénitonts-d(!-la-Croix. — Ent. : Coléoptères, (iirerd, 1, rue de Constantine. — Conchvl. terrestre et marine. — Ent. : Coléopt., Botan. Grilat (R.), 19, rue Rivet. — Ent. : Coléoptères. Jacquet (D"-!, 3, cours Lafayette. — Ent. : Coléoptères. Hémiptères. Locard (Arnouldi, 38, rue de la Charité. — Conchyliologie française. Meyran (Octavel, 39, rue de l'Hùtel-dc- Ville. — Bot. : Phanér. lyonnais et alpestres. Penev-Ray. 3-5, i-ue de l'Hôtel-de-VilIi". — Ent. : Coléoptères. Prudôn, 3, rue de la République. — liot. : Bryologie. Redon (Louis), 22. rue des Prêtres. — Malac terrestre et fluviatile. P^enaud (J.-B.), , 21, cours d'Herbouvilie. — Ent. : Coléoptèers. Hémiptères. Reynaud (Lucien), 235, rue de Vendôme. — Ent. : Lépidoptères. Ro'uast (Georges), 23, quai de la Chai'ité. — Ent. : Lépidoptères, Botanique. Roux (N.), 5, rue Bàt-d'Argcnt. — Bot. : Plantes du Lyonnais et des Alpes. Sonthonnax (Léon), 12, rue de la Ré|udilique. — Ent. : Coléoptères, Lépidoptères. Therry (R.), bO, rue iMercière. — Bot. : Cryptogames. Tillet," 1, place des Minimes. — Botanique. Bertholoy, notaire à Mormant. — Ent. : Coléoptères. Chanrion, au petit séminaire de l'Argentière. — Ent. : Coléoptères. Valla iJ.I, au petit séminaire de l'Argentière. — Ent. : Coléoptères. Eellot (L.), à Rivolet, par Denicé. — Ornithologie. Saône (Hante-). — André, notaire à Gray. — Ent. : Coléoptères, Hémiptères, Hyménopt. Lamiy, inspect. des forêts, Gray. — Ent. : Coléoptères. Lhomme (Eugène), rue de l'Aigle-Noir, Vesoul. — Botanique. Petitclerc (P.T, 4, rue de l'Aigle-Noir, Vesoul. — Gôolog., Miner., Paléont. Saône-et-Loire. — Lacroix, G, rue Philibert-Lagache, Mâcon. — Minéralogie, Botaniciue, Conchyliologie, Oologie. Guérin. 13, rue de Strasbourg, Mùcon. — Ent. : Coléoptères. Cosson (Ch.), à Mâcon. — Insectes en général. Dupont (L.l, professeur au collège de Cluny. — Ent. : Lépidoptères. Fauconnet, à la Frette, par Autun. — Ent. : Coléoptères. Gillot (Dn, rue de la Halle-aux-Blés, Autun. — Botanique. Mangeard, 23, rue de l'Arbalète, Autun. — CEufs d'oiseaux. Batault (Victor), 6, rue des Poulets. Chàlon. — Ent. : Lépidoptères. Monnier, It, rue des Cornillons, Chàlon. — Ent. : Lépidoptères. Chaignon (vicomte L. del, au château de Condal, par Cuiseaux. — Géologie, Minéralogie, Savoie. — Manuel (comte A. de), Albertville. — Ent. : Coléoptères. Barre (de lai. à Chambéry. — Ent. : Col. du glolie, Lépid. d'Eur., Conchyl., Géol., Miner. Seine. — AUix, 31, rue Rousselet, Paris. — Ent. : Coléoptères, Conchyliologie. Agnus (.A..), 13, quai Saint-Michel. — Ent. : Coléoptères. Ancelet (Gabriel), C4, rue Vitruve. — Ent. : Coléopt. de France. Audollent (Paul), 5, rue Mornay. — Ent. : Coléoptères, Lépidoptères. Barot, 19. avenue des Gobelins". — Botanique, Géologie. Bernard (L.), 11, rue de Madame. — Géologie. Ent. : Coléoptères d'Europe. Bonnefois (Aloyse), 61, rue Cardinal-Lomoine. — Ent. : Coléoptères. •Blonay (Rogerde), 23, rue de la Rochofoucault. — Ent. : Coléoptères. Boisard, 40. rue de la Tour. — Bot. : Plantes de Provence. Bonnet (U"^), 11, rue Claude-Bernard. — Botanique, Ent. : Orthoptères. Bourgeois, (Jules), 38. rue do l'Échiquier. — Ent. : Coléoptères. Claudon (Edouard), 6, boulevard d'PJnfer. — Géologie, Minéralogie. Cavaniet (Louis), 155, boulevard Malesherbes. — Ënt. : Coléoptères. Daffry de la Monnoye (Ad.), 9, rue de la Barouillère. — Ent. : Coléoptères. Dautzenberg. 211, rue do l'Université. — Conchyliologie. Dehlinger (J.), 52, rue Raynouard. — Ent. : Coléoptères, Botanique. Deruelle (J.), 199, rue de Vaugirard. — Botanique. DésignoUe (P.), à l'école comm., avenue de Lamotte-Piquet. — Ent. : Coléopt., Botan. Deyrolle (Henri), 248, rue du Faubourg-Saint-Honnré. — Ent. : Coléoptères. Dollfus (.Vdrienl, 35, rue Pierre-Charron. — Carcinol. : Isopodes du globe. Dollfus (Gustave), 45, rue de Chabrol. — Géologie, Paléontologie, Conchj-liologie. Durand (E.), 8. rue de Furstemberg. — Conchyliologie. Eudes (H.), 10, rue des Vosges. — Ent. : Coléoptères. Fallou (Julien), 10, rue dos Poitevins. — Ent. : Coléoptères. Lépidoptères, Hyménopt. Fallou (René), 10, rue des Poitevins. — Ent. : Coléoptères, Lépidoptères, Bot., Géolog. — 56 — Fabre (Paul), 41, rue do Buffon. — Protozoaires. Furniquc (abb(''), 4, rue de Vaucanson. — CokHii)tères, Micrograiiliie. Fleutiaux (Ed.), 1, rue Malus. — Eut. : Coléoptères. Gaulle (Jules de), 11, rue de Sèvres. — Ent. : Coléopt., spécial. Curculionides, Hynién. Girard (Mauiice), 28, rue G.iy-Lussac. — Entomologie appliquée. Goossens, Ml, boulevard llicliard-Lenoir. — Géologie, Eut. : Lépidoptères, Chenilles du globe. Gomont (F.), 12, rue de Babylone. — Conchyl-, Géol., Miner. Gourguechon (P.K 18, rui^ Toinbe-Issoire. — Ent. : Coléoptères. Grosclaude (Léon), 9â, boidevard Diderot. — Ent. : Lépidoptères. Guède i.I.I, 7, rue Sainte-Beuve. — Ent. : Coléoptères. Guilbert (Robert), 27, rue Bonaparte. — Ent. : Coléoptères. Grouvelle (Jules), 2(i, rue des Ecoles. - Ent. : Coléoptères. Guillauniin (Ch.), 15, rue de Buffon. — Conchyliologie, Géologie. Guilliou, 6, rue des Rosiers. — Ent. : Coléoptères. Hénon (A.), 132, quai d'Auteuil. — Ent. : Coléoptères, Lépidoptères. Héron-Royer, 22, rue de Cléry. — Herpétologie, Ent. : Lépidoptères. Hérouard, 12, rue GeoHVoy-Saint-IIilaire. — Ent. : Coléoptères. Heulz, 6, pi. (le la Bastille. — Ent. : Lépidopt. et Chenilles de France, Reptiles de France. Hovelacque (M.), 88, rue des Sablons, Passy. — Ent. : Coléopt., Héraipt., Bot., Géolog. Kilian (W.), 80, rue d'Assas. — Géologie. Klinckel d'Herculais, villa Saïd, avenue du Bois-de-Boulogne. — Entomologie générale. Lahaussois (Charles), 22, rue Biot, — Ent. : Coléoptères. Langer (RoVjert), 21, rue Valette. — Ent. : Coléojjtères. Langlois (Maurice), 24, rue Soulllot. — Ent. : Coléoptères, Lépidoptères. Lataste (Fernand), 7, avenue des Gobelins. — Herpétologie, Micromammalogie. Lefèvre (Edouard), 112, rue du Bac. — Ent. : Coléoptères. Lepeintre (Henri), rue de l'Annonciation, Passy. — Ent. : Coléoptères, Botanique. Leprévost (Charles), 32, rue des Fourneaux. — Ent. : Coléoptères. Lesourd (D'), 4, rue de l'Odéon. — Bot. : Bryologie. Lombard (Félicien), 60, rue Monge. — Ent. : Coléoptères. Magnin (J.), 3, rue Honoré-Chevalier. — Ent. : Coléoptères. Marie (E.), 1, rue Christine. — Conchyliologie. Marmottan (U''), rue Desbordes-Valmore, Passy. — Ent. : Coléoptères, Botanique. Marseul (de), 271, boulevard Péreire. — Ent. : Coléoptères. Morel (A.). (13, rue Claude-Bernard. — Ent. : Coléoptères de France. Nerville (Ferdinand de), 116, boulevard Haussmann. — Conchyliologie, Géologie. Nylander (D''), 61. passage des Thermopyles. — Bot. : Cryptogames, Lichénologie. Odier (Georges), 3, avenue du Coq. — Ent. : Coléoptères. Passet (J.i, 60, rue Miromesnil. — Ent. : tous les ordres d'Lisectes (Chenilles préparées). Pettit, 68, rue François-Miron. — Herpétol., Ent. : Coléopt. Polel (Maurice), 69, rue de Rennes. — Myriapodes. Pierson (H.), rue Pierre-Lescot. — p]nt. gén. : spéc. Hémip^t., Névropt., Orthopt. Ragonot, quai de la Râpée. — Ent. : Microlépidoptères. Rossignol (L.), 151, rue de Bercy, Paris. — Ent. : Col., Lép. europ. et exot. ; Conchy- liologie, Paléontologie. Schlumberger (Ch.), 54 his, rue du Four. — Foraminifères. Schweisguth (D.), 52, rue Basse-du-Rempart. — Ent. : Lépidoptères. Sédillot, 20, rue de l'Odéon. — Ent. : Lépidoptères. Sendrier (Maurice), 26, rue du Petit-Musc. — Ent. : Coléoptères. Servagnet (abbé F.), 6, rue Monsieur. — Bot., Ent. : Coléoptères. Simon (Eug.), 56, avenue du Bois-de-Boulogne. — Arachnides. Chrétien (P.), 24, rue Saint-Denis, à Boulogne-sur-Seine. — Chenilles de tous pays. Soye (J.), rue Thiers, à Clamart. — Paléontologie. Harraand (Renél, 41, Grande-Avenue, Parc-Saint-Maur. — Entom., Conchyl. Decaux, 8, rue du Marché, Neuilly. — Ent. : Coléoptères. Monod (Robert), 39, rue Jac(|ues-t)ulud, Neuilly. — Bot. : Bryologie. Langlassé (R.l, 42, quai National, Puteaux. — Ent. : Coléoptères, Conchyl., Géologie. Michard (Adrien), pharmacien, Pute.iu.x. — Ent. : Coléoptères. Brown (J.-H.), villa Oriza, 47, rue Gide, Levallois. — Ent. : Coléoptères, Herpétologie. Seine-Inférieure. — Bouju (Alphonse), interne à l'Hospice général, Rouen. — Ent. : Coléopt., Géologie. Gadeau de Kerville (Henri), 7, rue du Pont. — Ent. : Névropt., Orthopt., Myriapodes. Le Breton (André), rue de Buffon, Rouen. — Fungologie, principalement Fungioées de la Seine-Inférieure. Lévêque (A.), 21, rue de l'Avalasse, Rouen. — Sériciculture, Lépidoptères. Millier (L.), 56, rue Saint-Gervais, Rouen. — Géol., Bot., Conchyl., Herpét. locales. Noël (Paul), 15. rue Danguy, Boisguillaumo. — Ent. : LOpiJoptùrcs, Palùont., Minorai. Letendro (abbé), chapelain, au Grand-Qiievilly. — Itiibus, Lichens et Champignons de la Seine- In IV'rii_'ure. Power, Saint-Oiien-de-Thoubcrville, par Laliouille. — Ent. : Coléoptères. Drouaux iG.I. rue Séiy. Havre. — Géologie. Lionnet (G.), 6, rue Molière, Havre. — Géologie. Laneclevée (T.|, 29, rue Saint-Etienne, Elbenf. — Ent. : Coléoptères, Botanique. Beaudoin, à Mesnières, près Neufchàlei-en-Bray. — Ent. : Coléoptères. Seine-et-Marne. — Antheaume (André). 7. rue du Val, Provins. — Géol., Miner., Conchyl. Kinot, 27, rue Saint-Honoré, Fontainebleau. — Ent. : Orthoptères. Seine-et-Oise. — Dubois (Albert), 14, rue Ric.haud, Versailles. — Ent. : Coléoptères. Dutreux-Pescatore (Aug.i, château do la Celle, par Bougival. — Ent. : Lépidoptères. Guével, 3.j, Grande-Rue, Houdan. — Ent. : Lé|iidoptères. Sèvres (Deux). — Barillot (Ad.), à Crézières, par Chef-Boutonne. — Géol., Bot., Ornith., Ilerpét.. Ent. : Conchyl. Barillot (Ch.), à Limaloiiges, par Sauzé-Vaussais. — Ent. : Col. et Ilémipt., Conchyl., Palôontol., Musées scolaires. Somme. — Dubois (Michel), 24, rue Pierre-I'Hermite, Amiens. — Ent. : Coléopt., Hémipt. Boutrav (René de), 12, rue Gloriotte, Amiens. — Géologie. Vion, È, rue Voiture, Amiens. — Botanique, (iéologie. BouUet (Eugène), banquier, Corbie. — Ent. : Lépidoptères d'Europe et du globe. Caron (È.). Rubempré, près Villers-Bocage. — Botanique. Guilbert (0.\ à Coullemelle, pai' Qiiiry-le-Sec. — Botanique. Le Riche, à Gézaincourt, par Doullens. — Ent. gén., Bot., Apic, Géol. Tarn. — Galibert (H.), 16, rue Chambrc-de-l'Edit, Castres. — Ent. : Coléopt., Lépid. Tarn-et-Garonne. — Martin (Auk). Montauhan. — Botanique. Rabaud (Etienne), 60. faubourg du Moustier, Montauban. — Entomologie générale. De Bellefon, 110, rue Lacapelle, Montauban. — Botanique. Var. — Azam (C), 14, rue de Trans, Draguignan. — Ent. : Coléoptères. D'Agnel, 10, rue Muiron, Mourillon, Toulon. — Ent. : Coléoptères. Bossa vy, commis dos postes, Toulon. — Coléoptères. Albert, à la Farlède. — Botanique. Abeille do Perrin (EIzéar), 11, pi. des Palmiers, Hyères. — Ent. : Coléopt., Ilyménopt. Bellier de la Chavignerie, cours Burlière, Ilyères. — Ent. : Coléoptères, Lépidoptères. Fargues (de), 2, lioulevard des Iles-d'Or, Ilyères. — Ent. : Coléoptères. Hanry (Hipp.), au Luc. — Bot. : Bi-yologie. Barbier, architecte à la Seyne. — Eut. : Coléoptères. Tholin, professeur au collège de la Seyne. — Ent. : Coléoptères, Botanique. Vaucluse. — Thélesphore, 34, rue Galade, Avignon. — Ent. ; Coléoptères, Botanique. - Vendée. — Valette (René), rue Royale, Fontenay. — Ent. : Coléoptères, Lépidoptères. Vienne. — Bailliot (Marcel), rue du Commerce, Civray. — Ent. : Coléoptères. Larclause (R. de), à Montiouis, par Saint-Julien. — Ornith., Oologie, Ent. : Coléopt. Vienne (Haute-). — Lamy de la Chapelle (E.), 15, r. du St-Esprit, Limoges. — Bot. : Bryol. Tardieu (,I.), rue de Brettes, Limoges. — Ent. ; Col. de toutes les parties du monde, spécialement Longicornes. J^oualhier, à la Borie, près Limoges. — Ent. : Coléopt., Hémipt. d'Europe. Dubois, à Artugeras, commune de Conzeix. — Bot. : Bryologie. Bony (vicomte G. de), château de Bujaleuf. — - Ent. : Coléopt. curop. et circa-europ. Vosges. — Boillat (Ch.), la Bresse. — Conchyl., Ent., Bot. et Mmér. des Hautes- Vosges. Cuny-Gaudier, à Gérardmer. — Ent. : Coléoptères. Thiriat (Xavier), à Gérardmer. — Ent. : Coléoptères, Botanique. Charpentier, instituteur aux Bas-Rupts, Gérardmer. — Botanique. Mélino (Célestin), instituteur à Thiéfossc, par Vagney. — Botanique. Gôhin (J.-B.), à Hemii-emont. — Ent. : Carabus, Cychrus et Calosoma de tous pays. Mareine, géomètre à Remiremont. — Géologie, Minéralogie des Vosges. Puton (D.-A.), à Remiremont. — Ent. : Hémiptères. Mougel (J.-B.), à Vagney. — Ornithologie, Oologie. Pierrat (D.), Gerbamont, par Vagney. — Mammal., Ornith., Ent. : Orthopt., Bot. Yonne. — Populus (D'), à Coulanges-Ia- Vineuse. — Ent. : Coléopt., Hémipt., Orthopt. Algérie. — Lallemant (Ch.), pharmacien, l'Arba, près Alger. — Ent. : Coléopt. Tournier (Alfred), 8, rue de la Marine, Alger.— Ent. : Coléopt., Lépid., Conchyl., Zool. Hagenmuller (D"-), 5, rue de l'Arsenal, Béne. — Conchyliologie. — 5S — Dcboaux (0.), pharmacien on chef à l'ii^pital militaire d'Oran. — Bot. et Conchyl. il'Oran. Chevreux (E.i, i\ Chorchell (aprî-s le l''' avril, au Croisic, Loire-Inférieure). — Crust., Edrioplithalines. Tunisie. — Robert (D'I, médecin ;\ l'hùpital mililaire d'Aïn-nraliam. — Botanique. Nouvelle-Calédonie. — Savès (Tliéoph.), à Nouméa. — Conclivliologie. Cochinchine. — Jacquet, 55, rue Catinat, Saigon. — Ilist. nat. gén. Réunion. — Ktrclilin (Edmond), à Saint-Denis. — Ent. : Coléoptères. Fladuut (Henii de), au Canal, près Saint-Pierre. — Ent. : Coléoptères. Sénégal. — Blonilel, à Dakar. — Knt. : Coléoptères. Suisse. — Léonard (Ad.), 49, Pfellingerstrasse. lîàle. — Ent. : Lépidoptères. Meycr (Léopold), Kreu/strasse, à Zurich. — Enl. : Ilvniénoplères. Frey-Gessner, conservateur du Muséum, tienève. — Kntoiuologie génér.ale. Burnat i Emile). Nant, près Vevey. — liot. : Piaules des .Vlpes-JLaritimes. Lereh (D'), à Couvel. — Botaniipie. Crevoiserat (,Tos.), à Tranielan-Dessus. — Ent. : Lépidojitères. Guédat-Erey (.Iules), .i Tramelan-Dessus. — • Ent. : ilymén., Coléopt. Gruet (Emile), à Renan. — OiMiitluiloRie, Ent. : Lépido|itères. Spiess (Charles), i)h,n'macii'ti à Pori'i'ulruy. — Ent. : Coléoptères, Lépidoptères. BcT-sehenstein-Faesi, Schallhouse. — Ent. : Coléoptères, Hémiptères. Belgique. — tlonckier de Donceel (Henri), musée d'hist. nat., Bruxelles. — Epizoïquos. Duvivier (Ant.). Dicshcm-lès-Bruxelles. — Ent. : Coléoptères, exot. (principalement Phytophages), Lépido|itères. Miner. Laméere (Aug.), IJl. chaussée de Cliarleroi, Saint-Gilles-lès-Bruxelles. — Ilist. nat. gén., Ent. : Longieornes. Pré ((î. du), 'i, rue du Pépin, Bruxelles. — Ent. ; Coléoptères. Stevens, 14, rue Leshro.ssart. Ixelles, Bruxelles. — Ent. : Lépidoptères. Thiriot (Eil.), 19, rue d'Orient. lîtterbeck. Bruxelles. — Ent. : Coléoptères. Vanderwelde (Paul), 72, rue du Prince-Royal, Bruxelles. — lîntomologie. Van Heurck iFerd.), 8. rue de la Santé, Anvers. — Micrographie. Hennuy (Léon), 10, rue Sauit-Pierre, Dinant. — Ent. : Coléoptères, Botanique. Troostemhergh (Max. de), à Louvain. — Ent. : Coléoptères. Gandèzc (Léon), à (ilain-les-Liège. - Ent. : Lépidoptères. Morren (E.I, 1, Boverie, Liège. — Botanique, Segvelt (E. van), 112, boulevard des Arbalétriers, Malines. — Ent. : Coléopt. (Donacia); G.alles et Ins. gallicoles, Lépid., Rhopalocères d'Europe. Angleterre. — Benn^tt (A.), 107, Iligh Street, Croydon près Londres. — Bot. : Oroban- (■liées, Potamées, Charaeéos. Linton (Rev. E. F.), Sprowston vicarage, Norwich. — Botanique. Italie. — Stefani-Perez (Teod. de), 47, via .\lloro, Palerme. — Ent. : ITymén., Coléopt. Bargagli (P.), Palazzo-Tenipi, via de Bardi, Florence. — Ent. : Coléopt". Gibelli (Gius.), 6, via S. Anselme, Turin. — Ent. : Coléoptères. Damry, Oziei-i (Sardaigne). — Ent. : Coléoptères. Espagne — Martinez y Saez (Francisco), plaza de los Ministerios, 5, .3", izq", Madrid. — Ent. ; Coléoptères euroj). et méd. Midler, 123 y 125, paseo île Gracia, Barcelona. — Ent, : Coléoptères. Gorriz (Uicardo), Milagi-o, poi- Pamploiuv. — Ent. : Coléoptères (vésicants). Antiga (Pedro), 4, ])laza de Santa-Ana, Barcelone. — Cnislacés. Autriche-Hongrie. — Spaeth (François), fi, Freiung, Vienne. — Eut. : Coléoptèi'es (1 Europe. Lucanides, Searab. et Longieornes du globe. Natterer (Ludwig), II, Kleiiie Sladtgutgasse, .'j. Vienne. ■ — Ent. : Coléoptères d'Eui'upe et d'Amer, bor., Lucanides et Scarah. du globe. Plason (D'I, 22, Porstgasse, Vienne. — Ent. : Coléopt. europ. et exotiques. Suède. — Le directeur du Musée de Gœtheborg. — Mammal., Ornith., Conchyl., Bot. Russie. — Simachko (Julien de), "Wassilie Ostrow, 1,3, ligne 2. — Miner, de Russie, Météorites en général. Roumanie. — Montandon (Arnold), administrateur du domaine royal deSinaïa (Valachie). — Ent. : Hémiptères (Ilétéroptères). Deschamps (Emile), h la régie des tabacs, Salonique. — Conchyl., tri',, Ent. : Coléopt. La liste d'éclianges comprend cette année un total de 483 noms. Quant aux spécialités, elles se divisent ainsi : Zoologie générale, Micrographie, 15. — Mammalogie, 10. — Ornithologie, Oologie, 25. — Herpétologie, 14. — Ichtyologie, 1. — Entomologie — 59 - g('Mii'rak', ÎO. — Coléoptci'os, Î30. — IIi''iiii|iti'ros, 22. — Diptèros, 3. — IIviiiriioptiTos, 15. — Orthoptères, 7. — Ni'vroiitoi'os, 4. — lA'pi(l()[)ti'ros, 8lj. — Myriapodes, 3. — Araelmidcs, Epizoïqucs, 3. — Crustaci'îS, 4. — Conchyliologie, 67. — Protozoaires, 2. — Holanifiue, 116 (dont pour les Cryptogames, 19). — Géologie, Minéralogie, Paléontologie, 90. Cette statistiquQ nous montre combien l'étude de l'Entomologie et en particulier celle des Coléoptèies l'emporte sur les autres branches de l'histoire naturelle. Notons l'absence sur notre liste d'amateurs s'occupant des embranchements suivants : Vers, Ecliinodermes, Cœlentérés et Spongiaires. ÉCHANGES Avis. — Le numéro du l'^'' février étant plus spécialement consacré au.v échanges, nous donnons ci-dessous à nos nouveaux lecteurs les conditions auxquelles sont insérés les avis et notes d'échanges. Afin de faciliter les relations dos naturalistes entre eux, nous publions gratuilemenl les notes d'échanges qui nous sont adressées par nos abonnés. Ces notes ne pourront pas déliasser cin(| lii;nes d'impression. Elles doivent nous parvenir \f 10 du mois ([ui précède la publication du numéro. Nous nc^ pouvons cependant en garantir l'insertion immédiate qu'en raison du nombre de lignes disponibles. Toute o/fre d'achat ou de vente est insérée sur la couverture du journal et soumise au taiif des annonces; celles-ci devront être faites au nom de l'envoyeur ou d'un tiers, la miMition « s'adresser au journal » ne sera pas admise. M. Ed. Abeilhë, à Marciac (Gers), od're soigneusement empaillés : 1° Faucon pèlerin, cf adulte; 20 busard Saint-Maitin, cf adulte; 3" cane-pétière Q , et désire vn échange : 1» Autour, Q adulte; i" bondrée adulte; 3" buse pattue adulte. Il préférerait recevoir ces oiseaux en chair. M. Ch. Barrillot, instituteur à, Limalonges , par Sauzais-'Vaussais (Deux- Sèvres), ollVe d'échaugei- des peaux prépai-ées d'oiseaux français, ainsi (|Ue des oiseaux montés, entre autres un magniliqne coq, une perdrix grise, un hobereau, etc. Il recevrait avec plaisir des mammifères montés. Envoyer ol)lata. M. Xambeu, capitaine, à. Montélimar (Drôme), désire échanger contre des longi- cornes européens ou exotiques une petite collection de coquilles terrestres du midi du la France. M. Henri du Buysson, à Broût-Vernet (Allier), offre de classer les élatérides d'I'îurope qu'on voudra bien lui communiquer, et désiivrait également obtenir de ces espèces en échange d'autres coléoptères dont il peut donner la liste. S'occupant d'une étude sur les espèces françaises, il sera reconnaissant envers les personnes qui lui enverront les espèces rares de leur région avec l'indication exacte de provenance. M. J. Croissandeau, 15, rue du Bourdon-Blanc, Orléans, offre d'échanger contre des espèces de la même famille des doubles plus ou moins nombreux de 850 espèces de staphylinides de la région gallo-rhénane. Tous ces exemplaires ont été vus ]>av M. Fauvel. M. J. Négrié, 59, rue Fondaudëge, Bordeaux, offre : Cicindcla campextris, var. foncée, liyltrida, titturalis. Ijaralnis splendeiix, Liniiœi, Meiabletus foveola, Uiscliyrius globo.sim, Panayxm crux-major, Bradycellus harpatinus , similis, Bembidium nilidutwn, rufcscens, SilpUa tittoralis, rugosa, sinuala, nigrila (1 ex. marron), Geotrupes hijpucrila, Unorimus nubilis, Trichius abduminalis, Chrijsoinela pyrenaica, contre des carabides français. M. Henri Coupin, rue du Mail, 30, Bordeaux, offre : Cteonus Raymondi, Lixus anyustalus, pollinosus, subuiaculatiis, Larinii.s custiruslris, Genei, Gonioctcna lineala, Vlytus arcuatui, Leplura Uaslata, Agonum numidicum, Apotomus rufus, lilechrus gtabratus, Acu- palpus dorsalis, Agabus 'l-punctatus , Epurxa variegata , Cotovocera fonnicaria, etc. Il échangerait aussi des plantes de la Gironde contre des plantes de France et d'Alsace. — 60 — M. Gaston de Bury, receveur des Domaines à Saint-Vaury (Creuse), désire ai' lirocuivr t'drahiis liispaiiiis, ('. nuJiilnsiis, ('. piiiuialo-uufaliis, Hlianiniiuiun liicolor. Il oITit C. rutilans, ('. miiuncholicu.s, C. Sulicri, Cli/tus détritus, V. >iii/slicus, l'ic, Envoyer ublata de longicornc'S ut carabes fraiirais. M. Heulz, place de la Bastille, 6, à Paris, offre ; Thais medc.iicasle, Ant. belia, euphenù cf Q, Hhup. Chupalra, Lyc. cellis, Sat. circc, Zyg. lavandula', Sp. spcctrum, Cal. e.roicta, Teplirina murinaria. et chenilles soufflées de Tliais medesicaste, Sphinx convolvuti, Acii. Alropos, type et variété, Cal. e.rohia, Sp. .<:pcctrut», Opliiuide.i llii/rrxa, contre lépidoptères et chenilles de Franco. M. Ed. de Saint-Légier. château d'Orignac. par Saint-Ciers-du-Taillon (Charente-Inférieure), ollVe en nonilire : Cirindcla /Icxaosa, IWcrudc.s lilluralis, iXecro- pliunix hiiinntur, et Ciciitdcla /Ic.ruosa, var. bleue et verte, hybrida, Ncbria psammodes. Carabus vanccllaius, ChUnius vcstilus, l'ristonychus terricola, Arislus clypealus, Petubiiis l/ormanni, Agabus didymus, contre cicindèles, carabes, longicornes français ou étrangers. M. Vandervelde, 72, rue du Prince-Royal, Bruxelles, otlVe : llydropurus pictus, flax'ipes, pnbesrens, Gyrinus concinnus, licmhidium bru.vellensc, Aphodius rujipes, Necrodes lilluralis; il demande en échange des carabes et des cicindèles de tous pays. M. Lavernhe, curé de Lechourlie, par Montsalvy (Cantal), offre des plantes d'Auvergne, ainsi que des lichens et raousies bien déterminés, contre des fossiles et dos coquilles marines, avec étiquettes, M. Anthelme, directeur de Técole communale de Saint-Médard, par Saint- Galmier (Loire), offre mille espèces de phanérogames renfermant la plupart des raretés de In Fiance centrale contre nombre égal de coléoptères ou de minéraux. M. le D' Mougin, à Vitry-le-François (Marne), désire, en échange de plantes de sa région, des végétaux pour l'étude organogéiiiiiue. M. E. Marie. 1, rue Christine, désirerait échanger contre des coquilles, des mousses de la Guadeloupe, de Nossi-iié et de Mayotte. M. Ij. Bleuse. 36. rue de Paris. Rennes, échangerait Ilelix cjuiiiiperiana, Chilu- trenia lapicida (adultes vidées, jeunes vivantes , contre des Parafcu* ou autres coléoptères rares. BIBLIOGRAPHIE Les Fourmis {par Ernest André). — 1 vol. in-12, 345 p. Paris, Hachette, 1885 (Bibliothèque des merveilles), 2 fr. 25. — La série d'articles que M. Ernest André, l'éminent auteur des Formicides du Species des Hyménoptères, fait paraître en ce moment dans la Feuille, constitue en quelque sorte un complément à un charmant volume que vient d'éditer la maison Hachette. — No semblait-il pas que tout avait été dit sui- ces insectes si intéressants, et que l'on avait même ex.agéré quelque peu la dose d'intelligence qu'on leur avait accordée'? Il n'en est rien, et des observations conduites d'une manière plus scientifique, la connaissance acquise récemment des mœurs surprenantes des fourmis exoliques, sont venues non seulement confirmer les dires des anciens auteurs, mais agrandir encore l'opinion que nous nous faisions de l'esjjrit do ces jjetites bétes. — Sans aller, comme le célèbre observateur anglais, sir J. Lubbock, jusqu'à ranger les fourmis, sous le rapport intellectuel, immédiatement ajirès l'homme, au-dessus des singes .nnthro- poides. M. Ernest André nous donne, dans son nouveau volume, un résumé de faits des plus curieux qui forme un exposé biologique fort utile à connaître. M. Clément a illustré ce livre, et ses nombreuses gravures ajoutent un nouveau charme au texte qui, par lui-même, est d'une lecture très attachante. A. D. Typ. Oborthiir, lîonnes — r.iri?. ■ Catalogue des mollusques observés dans le sud-ouesl du Portugal. 38 p. CoVmbre, 1881. Floiule du Iloubsilluii : étude sur la famille ili'S CyjKTaa^cs. 17 p. Perpignan, 1884. ° Aug:. Nobre. "D'Bucquoy. (iCxlr. du ItiiU. lie la Soc. a(jricole, etc. (1rs Vyrfuees-Oiu'ntales.) " A. Aubouy. — Klorule de PaUvas (Hérault). 3(j p. Aucli, 1«8J. (lixlr. de la nt'vue de l/olauique}. "L. Fourment. — Note >ur un Hi-raatude nouveau, parasite du Merlan. 8 p., 1 pi- Paris, 188). (Kxtr. des Annales tien se. natnrelles.) " Id. — Observations sur un lif Imintlie du fou de Bassan. 3 p. Paris, 1884. (Extr. des Mémoires de la Soe. lie Inulagie.) Le luonileur (l'Iiiirlieultiire. — 10 et 25 décembre 1884. Journal du Ciel. — N" 736-711. Itei'ue de bolauique. — N"' 30 et 31. — Aubouy : Florule de Palavas. — Magnier : Flore des Alpes-Maritimes, d'après BuriMl et Grenili. — Comniuniiatiuns. — Bibliograpliie. tierne myevtogiijue. — N* -.'). — La session niycologique d'Épinal. — Champignons des Vosges. — Bonnet ; Tuber Carulii, sp. nov. — Génération et culture de la irulle. — Taxis ei Charevre ; l.i' bacille au choléra. — C. R. : Conio- tlieciuni BertluTandi, Mégn. — C. nounieguére : Fungi gallici exsiccati, cent. XX.XII Uexte), — .M. Patouillard : Contribu- tion a l'étude des fiirracs conidiales des hyraénomycètcs. — Heckel : iNouvelles nionsiruusités niycologiques. — X. (iillot et Locan ; Adilitions it la ilore mycologiiiue de Saône-et-Loire. — A. Millardct : Nouvelles recherches sur le pourndié de la vigne. — Bibliographie. Journal d'histoire naturelle de Bordeau.v. — 31 décembre 1884. — Guillaud, Forquignon et Merlet : Catalogue des chaoï- pigniins observés dans le Sud-Ouest. — Guillaud : Naturalisation du Boltouia glaslilolia. — Sociétés savantes. — Bulletin bibliographique régional. Kerue saroisienne. — Ï9 novembre 1881. Bulletin de la Soeiete bolanii/ue de Franee. — Comptes rendus, n" G. — Rony : Excursions botaniques en Espagne. — Van Tiegliem ; Développement de l'Aniylobacter dans les plaines il l'état de vie normale. — G. Bonnier : Dislribulion des pIante^ aux environs du bourg d'Oisaus. — Lederc du Sabiun : Déhiscence des sporanges des crypiogaines vasculaires. — Hervier-Basson : Bellis perennis il anthode vivipare. — De Seyues : Les conidies mycélienues du Polv|iorus suM'ureus. — Van Tiegliem ; AnomaliLï des branches du pin maritime. — Cœnonia, genre nouveau de Myxomycètes. — G. Itonnier et .Maiigin : Variations de la respiration des gr.iines. — Ciutract et Flahaull : Excursion botanique dans l'Hérault. — J. Vallot ; Modihiations de la lloie du Conseil d'Etat. — L. Guigoard : Nouvelles observations sur la structure et la division du noy.iu cellulaire.— Fr. G.iy : Conjuguées du midi de la France. Annales de ta Soeiete entomoloijiiine de Franee. — 18M, 3" liiraeslre. — H. Lucas : Deux nouvelles espèces du genre Eugasler. — L. Fairmaire : Colcopieres recueillis par .M. l'abbé David a Akbès. — Eug. .Simon : Arachnides recueillis par M. l'abbA David i Sinyrne, Beiiouth et Akbès. — Poiijade : Attitudes des insectes pendant leur vol. — Constant : Lépiduplères nouveaux. — L. He..el : Observations éthologiques faites sur les Miariis et k s Mcciiius. — Recherches sur les riileiipii res du nord de l'Afrique.— Eug. Desmaiesl : Bullelin des séances. — Bulletin bibliographique. — L. Bedel : Faune des coléoptères du bassin de la Seine : famille Curculionidie. Itulletin des séances de la Soeiete enlomologii/ne. — N"* 25 et 23. Uiilletin de ta Société des sciences naturelles du Sud-Est. — Année 1883. — A. Villot : Sur les cystiques des ténias. — H. Kuss : Giic de sulfate de stiontiane à Condorcet. — Arvct-Touvel: Notes sur quelques plantes des Alpes. — A. Richard : Saule hybride nouveau pour la More française. — M»"» A. Rey ; Ferineitatioiis putrides. — A. Bichard : Orobanclie Muleli, synonymie et specilicilé. — A. Villot : AtUnités des piolozoaiies. — A. Richard : Excursion à .^llevard. — J. Poussielgue : Staphyllnides récoltes au Pont-dc-Beauvoisin. — Procès-verbaux des séances. Dulletin de la Société d'enseir^nement mutuel des se. uat. d'Elbeuf. — 1884, 2« semestre. — Procès-verbaux. — Excursions. — L. Muller : Lisie des reptiles et batraciens capturés dans les environs d'Elbeuf. — A. Lancelcvée : Lycosa narbonensis. — Notes entomolugiquis. — V. Martel : Enseignement de la botanique. — A. Lancelevée : Névropières recueillis a Elbeuf. — T. Lancelevée : .Mœurs des libelluliens. Société d'histoire naturelle de Toulouse. — Ui« année, 1882. — Régi : Aracia moringa. — Fagot : Histoire malacologique des Pyiénées. — .Mollusques du Pic-de-Ger. — F. Regnault : Station préliisloiique à Bordes. -^ Marquet : Coléoptères du Languedoc. -Reverdit : Fouilles a la slaiion préhistorique des Roches.— Ue Sainl-Siinon : Élude des Hélix du groupe do l'Elegans. — Regnault : Excursion aux dolmens des Beni-.Missous. — De Lémur : La mine d'étani de la Villeder. — Trutat : Le microbe de la lubenulose. Id. — 18» année, 18»4, 3» trimestre. — Las.'^ère : Nutation de la panicule du Yucca. — Laulanié : De la spermatogéaèse chez le cheval. — P. Fabie : Nouvelle plaiine mobile. — Rhizopodcs et intusoires des eaux de Toulouse. Club Alpin, section de Bordeaux. — N» lô. Société des sciences, aijricnlture et arts de la Basse-Alsace. — Novembre et décembre 1884. — Weigelt : Nouveau gisement de phospliorites en Lorraine. Société Ijotanii/ue de Belgiçue. — Comptes rendus, 8 novembre. — Th. Durand ; Végétation du royaume de Ségou. — V. Coomans : Fécondation des orchidées. Bulletin de la Société belge de microscopie. — 30 novembre. — Francotle : Inclusion dans la paraQ'ine, etc. — H. Van Heunk : Stries des diatomées. Société eutomologii/ue de Belgique. — Comptes rendus, 6 décembre. — L. Fairmaire : Coléoptères de l'Afrique orientale. Le Rameau de sapin: — l^r janvier 1885. Bullitin de la Société entomoloijique sui.s.ie. — Vol. VIT, ii» 2. — Riggenbach-Stehlin : BeitCiege zur schvveizerischen Insecten-Fauiia. — Schoch : Epliemerella ignita. — Pliryganeengcha?use. — Meyer-Dur : Seliene Libellen der schweizc- risclien Fauna. — Stierlin : Ncue Riissclkaifer. — Brachyderidai. .The Entomologist's mouthhj Maijazine. — N» 248. — Walsingham ; Two new gênera of Pteropboridce. — Saunders : British species ol sphecodes. — Marsden : Possible extinction of Lycaena Arion in Eugland. The natural llislonj Journal. — N° 72. Hardwiehe's Science Gossip. — N" 241. — 'Winter botany : Montreux. — Teelh of Aies. — A new british Puccinia. — The geological record at Haldon, Dcvonshlre. Bulletin de la Société impériale des naturalistes de Moscou. — 1883. n" 4; 1884, n" 1. — Ed Kern : Uber Cseoma pini- torquuin. — Traulschold : Beinerkungen zur geolog. Karte dès Welluga-Gebiets. — Neueslen Arbeiien der Nordameii- kanisclien Staats geologen. — A. Weiss : Ce que devient la bile dans le canal digestif. — Radozkowski ; Revision des armures copulatrices des mâles du genre Hombus. — LvvoIT : Histologie des Haares, des Borste, des Siachels und der Feder. Il Xaturalisia Siciliaua. —.\ni\o IV, n" 4.— E. Ragusa : Catalogo ragionato dei Coleotlcri di Sicilia. — Seguenza : Gli Osiracidi del porto di Messiiia. — .Monieros;ilo : Concliiglie liaorali lucdiierrance. — Coeco : Indice ittiologico del mare di Messiiia. — G. Seguenza : Il quaternario di Rizzolo. — Lojarcoiie : Excursione botanica in Lampedusa. Rivisia scient ifico-industriale. — Anno VI, ir» 21-22. — Le Ammoniti del Veneto. Bolletlino del Xaturalisia coletlore. — Anno IV, n» 12. — J. Touchct : Notions pratiques sur les Musées scolaires. — Issel ; Astucio mineralogico per exeursinni. BoUelliuo scientifico. — Anno VI, n" 3 et 4. — Zoja : Di un solco meno noto dell' osso frontale. — Maggi : Inlluenza d' alte teiupcraiurc nello sviluppo dei microbi. — Staurenghi e Slephanini: Dei rapporli délia libre nervose nel chiasma otiiio. Soeiedade liroleriana. — Boietin aiinua!, I, 1880-18&2. — Instrucçoes para a colheila e preparaçao de productos botanicos. — Piaillas distiibuidas. Anales de la Soeiedad cicntifiea argentina. — Octubrc y novienibre de 1884. — Ave-Lallcmant : Dates mineros de la Rcpublira oriental. — Hoimbirg : Sobre algunos hiinenopleios de la Republica oriental. Boietin del deparlameuto nacional de agricullura. — T. Vlll, n"» 19, 21 et 22. Asosiacion rural del Uruguay. — T. XIII, n-** 21 et 22. Revista mediea de Chite. — T. XIII, n" 5. TARIF DES ANNONCES Tirage pour la iô" année : 1,700 exemplaires. La page entière Fr. 18 -1/2 page — lO i/4 de page Fr. 6 1/8 — — 4 La collection complète de la Feuille est divisée en deux séries : La première série comprend les années I à X (il manque quelques planches, qui ne seront pas rel'aites). Prix de chaque année séparée 5 fr. — de la collection des dix années (avec table décennale). 40 fr. La deuxième série commence avec la XI» année. Le prix de chaque année resle fixé à 3 tV. OVA ET EMBBYONS J TEMPÈRE OPHIOCOME NEGLECTA DE COTTUS Q0ADBICOHNIS ET ASTERINA aiBBOSA PRKPARATEUR-MICROORAPHK ET DE GOBinS NIGER .„„ C3 ■ ^ a 4. • a 1^0 ENTIERS ♦ 168, rue Saint- Antoine, 168 1 fr. 25 pièce 1 fr. 25 pièce PARIS Préparations microscopiques dans toutes les branches de l'histoire naturelle : Collections spéciales pour MM. les Professeurs. Collection pour cours d'histoire naturelle, composée de 144 préparations contenues dans une boite en acajou. Prix ; 160 à 200 fr. Une liste de ces préparations sera envoyée â toute personne qui en fera la demande. Mise en vente de l'institut Alpina, à Oberstrasse (Zurich) A VENDRE UN ÉTABLISSEMENT DE COIYIIYIERCE D'HISTOIRE NATURELLE DANS UNE BELLE SITUATION EN SUISSE Favorablement renommé et jouissant d'une clientèle étendue. — Conditions avantageuses. D' G. HALLER, Oberstrasse, Zurich (Suisse) A. VENDRE JOLIE COLLECTION DE CARABIQUES 260 espèces, 946 exemplaires Au prix extraordinaire de 125 fr. Cette Collection comprend de belles et bonnes espèces de Carabus. Envoi du Catalogue sur demande. — S'adresser à M. FLEUTIAUX, 1, rue Malus, à Paris. THE YOUNG NATURALIST An illustraled Magazine of Natural History, conducted by J. E. Robson, Wesl-Hartlepool (Englandj 6 SH. PER ANNLM. — SINGLE NUMBER 6 PENCE Vol. VI commenced in january 1885. Mars 1885 — Quinzième Année — N° 173 FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Fondée à Miiilliouse en 1870 PARAISSANT TOUS LES MOIS PRIX «E L'ABOi>;VEMEXT Pour la France et l'Alsace- Lorraine fr. 3 par an. Pour l'Étranger fr. 4 par an. Le Numéro, sans planche, S6 cent.; avec planclxe, 40 cent. LES ABONNEMENTS COMPTENT A. PARTIR DD !«■• NOVEMBRE DE CHAQUE ANNEE Les abonnements peuvent être pris dans tous les bureaux de poste de France LES PERSONNES QUI NE SE UÉSADONNERONT PAS SERONT CONSIDÉRÉES COMME RÉABONNÉES S'ADRESSER : A PARIS, chez M. Adrien DOLLFUS, 35, rue Pierre-Charron POUR L'ALSACE ET L'ÉTRANGER : A Mulhouse (Haut-Rhin), chez M"« Pétry, libraire, 14, rue du Sauvage. Pour l'Angleterre, à Londres, chez M. Aug. Siegle, libraire, 30, Lime Street, E. C. Pour laBelgique,à Bruxelles, chez M. Mayolez, libraire-éditeur, 13, rue de l'Impératrice. Pour les Pays-Bas, à la Haye, chez M. Van Stockum, libraire, 36, Buitenhof. Pour la Suisse, à Neuchâtel, chez M. A.-G. Berthoud, libraire. SOMMAIRE DXJ IST» ITS J. Maurice : Technique élémentaire. E. André : Le monde des fourmis (fin). Cil. Quincy : Promenade d'un naturaliste à l'usine du Creusot. Communications : Hivernage accidentel du EnticUla tithys. — HelUv qmmperiana. — Diagnosea d'espèces nouvelles de coléoptères. — Tératologie entomologique. — Conservation des insectes. — Captures d'oiseaux. — Questions. — Echanges. TYP. OBEBTHUH, A BENNES. — MAISON A PARIS rue iSalomon-de-Cau3, 4 (square des Arts-et- Métiers) 18S 5 icacs:: DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Mars 1885 Bertrand. — Trcnlc-six conférences sur l'ensemble des sciences naUirelles, d'après les idées niodeines; cosmogra- phie, pli.vsii|ue, chimie, minéralogie, botanique, i,'éolosie, etc. In-18 j., 'Ml p. Majenne, inip. Dereune; Paris, l'auteur; lib. Lechevalier. Chatin {J.\ — Recherches sur l'ansnillnle de l'oignon. In-1, n p , 2 pi. Paris, imp.-lib. Gauthier-Viliars. Granger. — Musée scolaire Deyrolle. Histoire natu- relle de 11 l'rance, ti" partie.— Mollusques (céphalopodes, j;aslérop.)des'. 19 pi. In-12, S88 p. Corbeil, iuip. Crélé ; Paris, lib. Ueyrollc. Fischer (J. de). — Rôle des reptiles en agriculture. In-8, IG p. Montpellier, inip. Grollier et bis. Hervé. — Notes entomologiques. In-8, 3 p. Morlaix, imp. Chevalier. (Extrait du Biilleliii île la Soc. d'eludes sdtnlifiques (lu Fiuislere, Morlaix, 1884, 1" fasc). Leriche. — Étude sur les mœurs des abeilles; reclifi- calions sur rectiflcatious relatives aux ouvrières pondeuses. In-8, 8 p. Amiens, imp. Douliel et C'e. {Biitl. lie la Soc. (l'apiculture de la Somiiie\ Moret. — Physiologie moderne (discours de rentrée). I11-8, m p. Reims, imp. juslinart. Olphe-Galliard. — Contributions h la faune nrnitho- logiipie de l'Europe occidentale (fasc. 1). ln-8, xxiviii-I IB p. Rayonne, imp. et lib. Lasserre. Richard. — Les Céphslodics des Lichens et le schwcn- dérisrae. Iii-l, 8 p. Morlaix, imp. Chevalier. (Extr. du Guide u'ieiitiCK/ue , journal de l'amaleur des sfiencea, de l'eludiant et de l'instituteur). Richard. — Instructions pour la formation et la con- servation d'un herbier de Lichens. In-8, 41 p. .S'-Maixent, imp. Reversé; Paris, lib. Lechevalier. (Extr. du Bullet. de ta Soc. de stalisli(]ue, sciences, lettres et arts des Deux-Serres). Rusunan (de). — Notes sur le Phallus impodicns, (Extrait du Bull, de la Sociélé d'études scientifiques du Finistère, à Morlaix). Salnt-Lager. — Recherches historiques sur les mots plantes mâles et plantes femelles. Iu-8, 48 p., pi. Lyon, imp. Pian; Paris, lib. J.-B. Bailliére. Taczano-wski. — Ornithologie du Pérou, t. 2. In-8, .070 p. Rennes, imp. Oberthiir. OUVRAGES REÇUS DU 9 JANVIER AU 9 FÉVRIER 1885 (1) (La mention aux « OuTrages reçus » tient lieu d'accusé de réception) " Ch. Maurice et Schulgln. — Embryogénie de l'Amarœcium proliferum (Ascidie composée). 46 p. et 2 pi. 1884, Paris, G. Masson. (Extrait des Annales des Sciences naturelles.) - L. de Sarran d'Allard. — Recherches sur les dépôts lluvio-lacustres antérieurs et postérieurs aux assises ma- rines ae la Craie supi'ricurc du département du Gard. 86 p. 1884, F. Aureau, imp. de Lagnv. (Extrait du Bulletin de la Société géoliiijii/ue de France.) ■•A. Aubouy. — Herborisations à Murviellez-Montpellier (Hérault). Première herborisation suivie d'une florulc du valinn de Foiitvalès. 30 p. 1885, Alontpellier, imp. Centrale du Midi. - L. de Folin et L. Périer. — Les fonds de la mer, étude internationale sur les particularités nou»elles des régions sous-inariiies; 3' partie : Travaux concernant les explorations du Travailleur et du Talisman de 1881 à 1883. 25 p. Paris, Savy; Rnrdeaux, Feret et lils. ■= Ch. Brongniart. — Sur la découverte d'une empreinte d'insecte dans les grès siluriens de Juniues (Calvados). 2 p. 1881, imp. Gautliier-Villars. [Comptes rendus des séances de l'.icadéntie des sciences.) 'Al. Pérard. — Flore du Bourbonnais; matériaux, 1" partie. 42 p. 18S4, Monlluçon, 11b. Moulin. Journal du Ciel. — 2 n"", 23 février au 22 mars. Le Moniteur d'iiorticutture. — 10 et 2.'i janvier. La Bcti!i(/ue liorticole. — Juillet-septembre 1884. — J. Boehm ; Respiration, combustion et luminosité. Bulletin dés traraux de la socictr de pfiarmacie de Bordeattx. — Novembre et décembre 1884. Le nnineau de sapin. — \" février 1885. — Guêpes et Taons. .isosiacion rural dcl Vruijuatj. — 31 décembre 1884. Botetin del departanicnlo nacional de agricuttura. — 15 et 31 décembre 1884. — General Lorenzo Winter : Eiploracion al intenor de la Patagouia septentrional. .focirte entomotogiijue de France. — Bulletin des séances el bulletin bibliographique. — Séances du 24 décembre 1884 et du 14 janvier 1885. Société botani(iue de France. — Revue bibliographique D. — Session extraordinaire à Amibes (2= partie). — E. Malinvaud : Les Melica du groupe ciliata, etc. — Ch. Flabanlt : Siltiodcruni foiitanuni, algue pliêosporée d'eau douce. — Emile Burnal : Botanistes c|ui ont contribué à faire connaître la flore des Alpes-Maritimes. — Flahauit et Malinvaud : Herborisations dans la zone littorale du 12 au 16 mai 1883. Id — Comptes rendus des séances, 18,*U, n" 7. — F. Gay : Les conjuguées du midi delà Fiance. — Franchet ; Observations sur quelques pljntes de Fiance. — Van Tieghem : Le Pyronema coiifluens. — Les Pittosporces. — Les Mastiscia. — Bat- landier : Quelques plantes de la flore d'Aiger rares, nouvelles ou peu connues. — Chabert ; L'Echinospermum deflexum Lebrun. — Franchet : Gentiaua du Yuu-Nan. — Un isœlcs de l'Amérique du Sud. — Duchartre : Fleur double d'un Bou- vardia. (I) Les ouTragei marqués ilu signe (*) sont offerls par les auteurs. -— *- 1" Mars 1885. Quinzième Année. N 173. FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES TECHNIQUE ELEMENTAIRE I — DISSECTIONS J'entreprends d'écrire les articles qui vont suivre, dans la pensée que parmi les jeunes naturalistes qui se livrent avec ardeur aux collections d'insectes et de mollusques, il y en a un certain nombre qui sont désireux d'aborder des études plus sérieuses et plus intéressantes de zoologie générale. Je sais par expérience personnelle qu'au début de ces études l'on rencontre beaucoup de difficultés. On manque des renseignements nécessaires pour réussir les préparations délicates de l'anatomie comparée. On ne sait comment préparer et conserver les formes lar- vaires remarquables qui font comprendre les différents modes de développement des animaux. On ne reçoit pas de conseils pratiques et on se décourage. Je crois pourtant fort regrettable que beaucoup déjeunes naturalistes désireux de voir et d'apprendre s'en tiennent, faute de mieux, à de simples recherches de collec- tionneurs. L'on manque de livres élémentaires sur la technique zoologique. Un ouvrage qui parait maintenant (le Traité d'anatomie comparée pratique, de Cari Vogt et Yung) comble en partie cette lacune, mais encore faut-il être déjà quelque peu habitué aux travaux de laboratoire pour le comprendre. Ce sera un guide précieux pour ceux qui n'en serOîit plus tjut à fait à leurs premiers débuts. Mais je voudrais donner ici des renseignements qui soient encore plus à la portée de ceux même qui n'ont pas du tout l'habitude des préparations scientifiques. Je me placerai à un point de vue tout à fait général. Il ne m'est pas possible en effet, sans prolonger indéfiniment ces articles, d'entrer dans le détail des pré- parations spéciales pour chaque classe d'animaux. J'aborde d'abord les grosses dissections. Tout naturaliste débutant a sous la main des représentants des principales familles de la zoologie, des limaces, des écrevisses, des lombrics, des hannetons, par exemple, il choisira un animal type de chaque famille importante. La pre- mière chose à faire est d'étudier soigneusement sa conformation extérieure. Ce genre d'étude est facile pour toute personne habituée par la collection à l'examen des formes extérieures. Ensuite il faut faire une bonne dissection. C'est la plus difficile de toutes les préparations. D'autres qui paraissent d'abord plus compli- quées sont en réalité bien plus simples. Les dissections se font dans des baquets en verre munis de fonds de liège. Pour les plus délicates, on se sert de petits baquets en cire noircie. Voici comment on les fabrique. On fait fondre de la cire ordinaire à laquelle on ajoute du noir de fumée. On laisse ensuite refroidir le mélange et lorsqu'il atteint la consistance molle, on lui donne la forme en baquet. L'animal est fixé à l'aide d'aiguilles enfoncées dans le liège ou dans la cire, et recouvert d'eau dans laquelle flotteront ensuite les organesque l'on aura dégagés. Pour mener à bonne fin une dissection, il faut avoir divers instruments. Ce sont des aiguilles montées , une pince à pointes fines , de fins scalpels et ciseaux. O.i trouve tout cela chez les fabricants d'instruments de chirurgie. On a besoin également d'une loupe à foyer assez long, autant que possible montée sur un pied et portée sur un bras coudé. De cette façon on peut la faire promener au- — 02 — dessus de la préparation, et regarder au travers de la loupe le travail que l'on fait en dessous. On lait la dissection dans de l'eau bien propre. Si on l'interrompt, on sale l'eau pour empêcher la décomposition, mais il faut ensuite laver la prépara- tion à l'eau douce, avant de reprendre le travail, pour ne pas rouiller les instru- ments que l'on emploie. Il y a avantage, quand la chose est possible, à disséquer l'animal vivant, sim- plement fixé avec des aiguilles. On observe ainsi certains phénomènes de la vie, tels que la circulation du sang. Dans d'autres cas, il est impossible d'immobiliser et d'étudier l'animal sans le tuer. Emploi de Veau salée. — L'un des meilleurs moyens de faire mourir, sans les déformer, la plupart des animaux terrestres et d'eau douce, est de les plonger dans de l'eau salée et de les y laisser le temps nécessaire, souvent dix à douze heures. L'eau salée conserve remarquablement les tissus, et particulièrement le tissu nerveux. Sublimé corrosif ou bichlorure de mercure. — Certaines espèces, surtout de la faune marine, doivent être tués instantanément par un procédé plus violent. Pour arriver à ce but, je recommande dans beaucoup de cas, notamment pour tuer les mollusques, l'emploi d'une solution de sublimé corrosif (à la dose de 2 grammes de sublimé pour un litre d'eau, que l'on verse bouillante dans le liquide (eau de mer), où se trouve l'animal. Celui-ci meurt étalé. Acide osmique. — L'acide osmique est précieux dans bien des cas, notamment pour l'étude des méduses. Il les tue sans les déformer. Il faut faire une solution au centième de cet acide dans l'eau. On conserve cette solution à l'abri de la lumière, dans un flacon noir. Nous verrons plus loin comment on la prépare. A l'aide d'une pipette on en prend quelques gouttes qu'on laisse tomber dans l'eau où se trouve la méduse. On recouvre le bassin qui contient cette eau, pour ne pas laisser se répandre les vapeurs d'acide osmique. La méduse se teinte lé- gèrement, en mourant, d'une coloration noire qui aidera ensuite à bien distinguer ses organes. Chloroforme. — Le chloroforme peut servir à immobiliser des animaux ter- restres ou aquatiques. Si l'on a affaire à un animal terrestre, un insecte par exemple, on le lui fait respirer. Pour cela, il suffit de placer des morceaux de papier buvard imbibés de chloroforme, sous une cloche, avec l'insecte, ou de mettre ce dernier dans un flacon contenant de la sciure de bois également imbibée. Si l'animal est dans l'eau, on jette dans cette eau les morceaux du papier buvard chloroformé et l'on recouvre le tout pour ne pas laisser les vapeurs s'échapper. La dissection seule ne permet pas toujours de réussir les préparations que l'on désire. Il peut être nécessaire d'avoir recours à des réactifs qui, en détruisant certains tissus, aident à mieux isoler les autres. Acide azotique. — Devant m'en tenir aux choses élémentaires, je me contenterai d'indiquer l'emploi de l'acide azotique dans la préparation du système nerveux. On fait une solution de 20 parties de cet acide dans 80 parties d'eau. On y plonge un animal ou une partie d'animal, par exemple la moitié antérieure d'un lombric que l'on a eu soin au préalable d'ouvrir avec un scalpel du côté du dos, de façon à ce que le liquide pénètre bien dans l'intérieur du corps. On laisse l'acide agir pendant 24 à 48 heures. Au bout de ce temps on trouve les tissus rongés et devenus faciles à déchirer à l'exception du tissu nerveux que l'on isole alors facilement. L'on obtient ainsi de belles préparations du cerveau et de la chaîne ganglionnaire ventrale. Conservation dans l'alcool. — Comme conclusion à ces quelques remarques sur les dissections, je recommande de conserver toujours des dessins des prépa- rations réussies. Ces dernières elles-mêmes peuvent être gardées. Pour cela voici comment l'on doit s'y prendre. On étale la préparation sur une lame de verre de — o:^ - grandeur convenable et on la maintient '/oliatum Crantz, Cainelina sylveslris Wahl., Lepidium graininifoliumh., Erucastriwi Polliclniiyc\\\m^., Reseda luiea L., partout répandus; Alsine ienuifolia Crantz, Chondrilla juncea L., Lactuca scariola L., Scrop/ndafia canina L., Teucrium bolrys L., Plantago arenaria Werk., Amaranlua retrofiexus L. En second lieu, les espèces extrarégionales et dont on peut faire une ample cueillette : Erucastrum ohtusangidum Rchb., Rapistrum rugosum Ail., Alyssiim maritimum L., Reseda phyieuma L., Anthyllis tetraphylla L., Psoralea biluminosa L., Scorpiurus subvillosa Roth., Calendida /jar«f- flora Kof., Scolymus hispanus L., Xanthium spinosum L., Salvia verti- ciUata L. , Plantago psyllium L. , Atriplex- rosea L. , Chenopodium botrys L. , Salsola Kali L. (cette espèce n'ayant pas résisté à un froid de — 2°, ses graines n'ont pu arriver à maturité), Phalaris canariensis L., JEgilops ovata G., jE. triuncialis L., Bromus patidus Poir., Hordeum murinum L., forme méridionale, Vidpia ligiistica Link. Certains dépôts de minerais venant de Bilbao (Espagne) et qui ont été enlevés, nous avaient donné ces années dernières : Aveiia harbata Brnt., Avena falua L., Polygonum equisetiforme Sibth., et aussi Scolymus hispanus L., Coro- nilla scorpioïdes K., Vicia villosa Roth., Arlemisia gallica AVild., Papaver corniculalum Curt., Ecballiiim elaterium Rchb. En visitant les stocks de minerais de provenance africaine, nous y voj'ons pour la première fois: Senecio crassifoliusViWA., plante qui diffère du S. leii- canthemifolius Desf. par ses fleurs plus grandes, en corymbes plus fournis, à pédoncules plus courts, ses feuilles à oreillettes entières amplexicaules, etc. C'est une espèce du littoral méditerranéen assez répandue sur les minerais et dans leur voisinage. ChrysantJiennim segetum L., plante indigène adventice sur les remblais de l'usine et sur les dépôts que nous explorons; elle est commune dans le Midi et remonte jusqu'au delà de Paris. Elle a été trouvée deux ou trois fois également dans les moissons, autour d'Autun , par le D"' Gillot. Riimex buce- phalophorus L., espèce exclusivement méridionale, commune dans le bassin méditerranéen. Sisymbrium irio L., espèce méridionale qui remonte jusqu'à Paris. Sisy)nbrium coliuuJiœ Jacq., autre crucifère du Midi qui remonte jusqu'à Grenoble. Plusieurs graminées méridionales : Polypjogon monspeliense Desf., Phalaris cœrulescens. forma biilbosaLois., Phalaris minor Retz. Diverses papilionacées toujours méridionales se montrent sur ces mêmes minerais d'Algérie : Alelilotiis sidcata Desf., espèce également trouvée il y a quelques années dans des moissons, autour d'Autun, par M. le D"' Gillot. Mcdicago murex ^^'ûà., Lalhyrus oc/trus L., Vicia salira L., var. jS, inacrocarpa Muris; c'est la forme à grosses gousses et à folioles cordil'ormes du F. salira L., qui remplace le type dans le midi de la France et sur le littoral méditerranéen. Elle n'a pas perdu ses caractères, malgré la différence du climat et malgré la réduction de sa taille — 70 — et de ses organes. Lotus edulis L., Lotus liirsutus L. Nous notons encore là quelques espèces indigènes ou calcicoles étrangères à notre flore primitive, telles que : Turgenia latifolia Hoif. , Rumex pulchev L., Galendula arvensis L., Sinapis arvensis L., Coronilla varia L., Scleropoa rigida Grisel. Cette dernière espèce, propre au terrain sablonneux, a probablement été amenée par la batellerie du canal du Centre; Gaudinia fragilis P. B. qui se trouve aussi dans la vallée de la Saône et à Sully, près Autun (Gillot). Le Creusot. Ch. Quincy. (A nuivre.) COMMUNICATIONS Hivernage accidentel du Ruticilla tithys. — Depuis plus d'un mois, je remarquais chaque jour sur les remparts irAuxonue, près le chemin de fer de Besançon, un petit oiseau d'un cendré terne, souvent perché sur le haut du mur, d'où il agitait constamment la queue en inclinant de temps en temps la tète et le corps comme pour faire un petit salut. Ces allures se ra|)portaient bien à un rouge-queue, mais j'étais loin de penser qu'en pareille saison un de ces charmants oiseaux fut encore dans nos parages, quand le i'> Janvier dernier, par un froid de — li», notre oiseau vint se poser à six p.as de moi; l'examinant attentivement, je pus constater que c'était bien le Huticilla tithys Brehm. Ç que j'avais sous les yeux. Bien que cet oiseau quitte habituellement notre pays pendant la deuxième quinzaine de septembre, le cas que je signale, quoique fort rare, n'est cependant pas sans précédent; Bailly, dans son Ornithologie de ta Savoie, le cite comme étant exceptionnel. Wattebled. Hélix quimperiana. — Je lis dans le n° 172 de la Feuille des Jeunes Naturalistes que VHetix quimperiana Dupuy a été trouvée dans les Cotes-du-Nord, forêt de Longes, par M. L. Bleuse. Cette espèce se trouve aussi aux environs de Morlaix. Elle n'est pas très commune et habite également les bois. D'avril jus(|u'à la un de l'été, elle circule en plein jour par les jours de pluie. On la trouve dans les chemins, allées dos bois et sur le tronc des arbres. En hiver, elle se réfugie sous les tas de pierres, sous les feuilles mortes, dans les gerçures et crevasses des arbres, etc. L^abbé Dupuy a donné une description de VHelix quimperiana avec ses habitats. Il la signale aux environs de Brest et de Quimper. Pour les personnes qui désirent de plus amples renseignements, son ouvrage est à consulter. H. de Lauzannë. Diagnoses d'espèces nouvelles de coléoptères, par M. Delherra de Larcenne. — Harpalus faveicoltis Delh. — Tenebrosn Dej. proximus. sed angustior, ater obscurus, late- ribus prothoracis et margine extremo elytrorum ferrugineis, bucca, antennis pedibusque testaceis; prothorace ad basim latius impresso et punctato; ad angulum antero internura hujus impressionis fovea alla ovali notato. Barèges (Hautes-Pyrénées), un seul cf trouvé par M. Jean Dayrem. Lema nijro Delh., long. 4 millim. ; L. Cyaneltx L. proximus; sed paulo minor, supra niger et obscurus; subtus subviolaceus, profunde et dense punctatus ; thorace subco- riaceo, punctis rarissimis, 12 circiter, utrinque notato, canale transverso prothoracis omnino la?vi. Gimont (Gers), un seul exemplaire en fauchant sur les prés. Tératologie entomologique. — A propos de la communication de M. Gourguechon (n° 171) sur la disposition des eûtes du Carabus auratus. M. A. Seyrig nous écrit qu'il a observé des irrégularités du même genre sur les élytres des exemplaires de sa collection. Cette anomalie est du reste très commune chez le carabe en question. M. Seyrig nous signale également un Pterostichus mclanarius cf dont une antenne est trifurquée. Nous engageons à ce propos les personnes qui s'intéresseraient à la tératologie entomologique, à consulter le remarquable travail posthume de M. Mocqueris, intitulé Recueil de Coléop- tères anormaux (publié par la Société des amis des sciences naturelles de Rouen en 1880). M. Gineste parle dans le dernier numéro d'un phénomène entomologique curieux relatif à la Coccinella 1-punctata. J'ai fait moi-même, il y a deux ans, dans l'Aveyron, aux environs de Saint-Atfrique, une observation semblable. J'étais monté sur une colline au sommet de laquelle se trouve un arbre fameux dans la région et qui domine le pays. Autour de cet arbre il n'y avait pas de végétation, si ce n'est çà et là quelques chardons; par contre on y remarquait de nombreux petits tas de pierres. — 71 — Dans l'espoir de faire quelque capture intéiessanto, je me mis en devoir de fouiller un do ces tas; la dernière pierre (|ue je soulevai me découvrit un bon nombre d'Adonia va- riabilis entassées les unes sur les autres. J'eus la curiosité de continuer nirs reclierclit-s vt je retrouvai encore sous deux ou trois autres tas une grande quantité d'.l(/onia auxquelles étaient mêlées ([uelques Ciirciiu'Ha l-puncUUa, mais en petit nombre. C'est en septembre que j'ai eu l'occasion de faire cette observation, le temps était couvert et relativement froid. Monlauban. Etienne RAB.au). Conservation des insectes [Réponse à M. J. de la Purle-Orieuli). — Pour enle\er le vert-de-pris qui s'est formé sur les épingles, il sudit d'innnerger épingles et insectes dans la benzine et de les y laisser le temps nécessaire ; ([ueUpies heures sufliseut le i)lus souvent. On ne saurait trop reconmiander d'administrer ce même bain aux coléoptères recouverts d'un enduit graisseux qui les rend méconnaissables, surtout quand de la poussière est venue se mêler au corps gras. Cette immersion, dont la durée est variable suivant les cas, rendra à ces insectes, si all'reux iju'ils soient devenus, tout leur éclat, toute leur fraîcheur primitive, et les efflorescences d'oyxde de cuivre ne se produiront plus. Ce remède, préventif et cuialif, est aussi facilement appliiiué aux coléoiitères collés sur carte qui ont tourne au rjras : on les plonge de même dans la benzine, et comme la gomme est insoluble dans ce li(pii(le, les insectes restent adhérents à leur support. Les coléoptères pruineux, et ils sont en petit nombre, sont les seuls que le bain de benzine puisse altérer; les autres, qu'ils soient glabres, pubescents ou stiuameux, n'auront qu'à gagner à le subir et ils feront toujours bonne ligure dans une collection. Tous les insectes, ne l'oublions pas, doivent être desséchés à l'air jusqu'à ce que leurs articulations ne jouent plus; tous leurs appendices deviennent alors cassants comme du verre. Un insecte qui reste souple aura été mal desséché ou oulilié, ne fût-ce que quelques heures, dans le flacon de chasse, et cette pi'étendue souplesse est due à la décomposition des organes servant à relier les diverses parties du corps. Ce mal-là est sans remède. Versailles. A. Dubois. Réponse à, MM. Morel, E. Lelièvre et de la Porte. — M. Morel demande quel est le moyen de conserver les cassides alin ((u'elles ne perdent pas leurs jolies bandes dorées; je me souviens qu'on a conseillé, au congrès des Naturalistes allemands, en 1878, de les baigner pendant quelques heures dans de la glycérine ; je n'ai pas essayé moi-même cette méthode de conservation. Dans le dernier numéro, M. Lelièvre écrit que le grand hiver de 1879 n'a pas diminué le nombre des coléoptères et il en conclut que le froid ne leur est pas défavorable; je croirais plutôt que le froid permet l'apparition d'un plus grand nombre d'insectes, car tandis qu'ils s'enfoncent sous terre pour hiverner, le sol gelé et couvert de neige empêche les oiseaux de les atteindre. Enfin, je me permets de répondre à M. de la Porte-Orieulx qui désire connaître un moyen préventif contre le vert-de-gris; je crois que ce qu'il y a de préférable, c'est l'emploi des épingles noires dont parle M. de la Porte; elles coûtent à Vienne le même prix que les blanches et leur sont supérieures à bien des égards, aussi les entomologistes viennois les emploient-ils presque exclusivement. Vienne (Autriche). F. Spaeth. Captures d'oiseaux. — Un de nos abonnés désirerait connaître par l'intermédiaire de la Feuille l'ouvrage le plus récent et le plus pratique qui traite des meilleurs procédés pour capturer des oiseaux de toute espèce. Question.— M. Maurice de Laplanche, château do Laplanche, par Luzy (Nièvre), dési- nn-ait savoir si Silure chat [Ainiurus catus. albidus] se reproduirait facilement dans les étangs de sa région; est-ce un poisson comestible et sa croissance est-elle rapide'? Où et comment se le procurer? Question. — M. Bossavy, commis des postes à Toulon, voulant étudier la larve du Julvdis onopordi, prie les entomologistes possédant des renseignements sur cette larve do bien vouloir les lui communiquer; il désirerait également savoir quel est le meilleur moyen à employer pour la conservation des larves de coléoptères. LISTE D'ÉCHANGES (Additions et Modifications) MM. Courtin (Marius), 22, rue Sainte-Phdomène, Marseille. — Mammal., Ornith. Frère Alphonse-Joseph, 68, rue Raynouard, Passy-Paris. — Zool. gén.. Bot., Céol. Ramboz, instituteur à Vernantois, par Lons-le-Saunier (Jura). — Paléontologie. C. Lombard, à Aubenas, par Reillanne (Basses- Alpesl. — Paléontologie. Grosclaude (L.|, 96, boulev. Diderot, Paris. — Coléopt. (exclusivement). — 72 — ÉCHANGES M. Léon Davy, au collège de Beaupréau (Maine-et-Loire), ollVe des œufs de Mourtle ti'iilactyle, de Ciallinulr de genêts et d'eau, de (irèbe casta^neux, de Busard Montagu, etc., et désire en éehange des œufs do Hibou Sco|is, de Sitelle, de Pic cendré, de Chevaliers et de Bécasseau; il offre aussi, soigneusement montés ou en peaux, des oiseaux de Maine-ct-Loiro ])our d'autres oiseaux du même i)ays. M. le comte Marius H. Peracca, rue San-Anselmo, 6, Turin, désire se procurer rircinls les batraciens modèles suivants : Tritiin Dlasii, marinoralus, Euproclius pyrenaicus (lac d'Oncet, pic du Midi), Prloneclcs Boscai, Pleurodeles Wallli, Cliiiiglosm lusitanira; il offre on alcool ou vivants (au pi'intemps) : Triton cristalus subs. Karelinii, T. alpestris, Salamanclrina per.ipicillata, Spelerpes (Geotrilon) fuscus, Sal. aira (en juin), Glossoliga llagenmUUeri, etc. M. Blanc, naturaliste, quai du Canal, 22, Marseille, désire des batraciens vivants européens ou exoti(|Ues, ainsi (|u'un grand nombie de lépidoptères européens non étalés; il offie aussi en échange des lépidoptères non étalés ou autres insectes. M. Delherm de Larcenne, à, Gimont (Gers), offre : Dathycia Piochardi , inferna Scliiudtcl, pyrenxa, Larccnnei ab. [sp. nova), en échange d'autres cavernicoles ou équivalents. M. Ern. Lelièvre, à Amboise, désire en nombre des Tracliys, Orycies nasicornis cf Q et llroinius vitis, contre coléoptères des Etats-Unis, ainsi qu'Acherontia alropos. Truchi liiim apifonne et Zeuzcra wsculi, en échange d'un stock considérable de lépidoptères français. Il demande également des pontes de Leucoma salicis, contre des œufs de'll. seiicaria mort. M. G. Eyquem, 54, rue Pomme-d'Or, Bordeaux, offre des coléoptères de la Gironde lontre des curculionides euru|iéens déterminés ou non. Envoyer oblala. M. Alf. Tournier, 8, rue de la Marine, Alger, offre : Cicindela littoralis v. barbara, C. flexuosaw circumflexa. Nebria complanata, Chlœnius auricolUs, Gyrinus stria lus, Aieuclius sacer, A. seinipunctatus, Bubas bison, Geotrupes rolundatus, Phyllognalhiis silenus, Julodis nlbopilosa, Psiloptera tarsata, Tenthyria barbara, Erodins nilidicollis , Pimelia dislincta, Omophlus rvfirollis, etc., en échange d'autres coléoptères. Envoyer oblala. M. Louis Gourguechon, 182 bis, route de Toulouse, Bordeaux, offre : Lixus spartii, lladister bipustulalus, Clirysomda banhsi, C. sanrjuinolcnta, C. polila, Amphimalliis riifescens, Thanasimus formicarius, Olibrus corticalis, Ophonus inendax, Dromius meri' dionalis, contre d'autres coléoptères de France. Il échangerait aussi des minéraux contre des coléoptères. M. E. Guérin, 13, rue de Strasbourg, Màcon, offre : Scariles planus, Iwvigatus, Cbrijsomela unicolor, grossa. Cicindela littoralis, Ajihodius i-guttatus, Dorcadion italicum, Geotrupes lœvigalus, hypocrita, Pentodon piinclatiis, Bubas bison, Celonia morio. Envoyer oblala. M. Mons, 49, rue 'Vergniaud, Bordeaux, offre : Cicindela sylvicola, C. dursala, C. 6-gutlata, Silplia littoralis . atrata, Timarcha maritima, Leptura maculata, Epilachna argus, Harmonia Douhlieri, impustulata, tlalysia \fi-guttata, Micraspis l'i-punclata, Thea 'ii-punctata. Anisostica \9-punclata, Coccinella \i-pustulata, Propylea li-punclata, contre coccinellides et longicornes. M. J. Cardot, Stenay (Meuse), préparant un travail sur le genre Sphagyium, offre de déterminer tous les échantillons de ce genre qu'on voudrait bien lui adresser. Il donnerait en échange d'autres muscinées. M. Ramboz (adresse ci-dessus), offre : Gryphées, ammonites et bélemnitos du lias, en nonilire, fossiles des terrains tertiaires, contre fossiles caractéristiques des jjrincipaux terrains, insectes, etc. M. C. Lombard (adresse ci-dessus), offre, contre d'autres fossiles, dos empreintes de ])oissons (Smertlis inacnirus). de fouilles d'arbres et de plantes des couches schisteuses d'Aubenas et do Dauphin, ainsi que dos lépidoptères des Basses-Alpes et des chrysalides vivantes de P. Alexanor. M. Alfred 'Wailly, Tudor 'Villa. Norbiton, Surrey, Angleterre, désire échanger des œufs d'tienuletica maia , de l'Amérique du Nord, contre des œufs ou chrysalides d'espèces exotiques. En mai, œufs de l'hybride Antherxa Mglitta-Pernyi, nouvelle espèce séricigène; de l'hybride Roylei-Pernyi, et autres espèces. M. J. 'Vespier, à 'Vachères (Basses-Alpes), offre des Smerdis macrti7-tis en échange de fossiles ou insectes. Typ. Obertbiir, Reiines^Paria. -M* SonHf zootomiue île France. — Janvier 1883. — liug. Simon : Les Mecicobulliria. — Aiathiiidcs nouveaux d'AlKi-iie. — G. Coltcau : Écliiiiides nouv. aux uu peu coiicius. — Léon Vaillant : Reptiles et batraciens d'Asiinie. — D' Fischer : Cirrlii- nè'des de l'archipel de la Nouvelle-Calédonie. .sm7C^'(/Eoo N* 174 FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Fondée à Mlulhouee en 1870 PARAISSANT TOUS LES MOIS PRIX DE L'ABONNEMENT PoTir la France et l'Alsace-Liorraine fr. 3 par an. Ponr l'Etranger fr. 4 par an. Le Numéro, sans planche, S5 cent.; avec planche, 40 cent. LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR DD l^"- NOVEMBRE DE CHAQDE ANNEE Les abonnements peuvent être pris dans tous les bureaux de poste de France LES PEnSONNES QUI NE SE DÉSABONNERONT PAS SERONT CONSIDÉRÉES COMME RÉABONNÉES S'ADRESSER : A PARIS, chez M. Adrien DOLLFUS, 35, rue Pierre-Charron POUR L'ALSACK ET L'ÉTRANGER : A Mulhouse (Haut-Rhin), chez M"« Pétry, libraire, 14, rue du Sauvage. Pour l'Angleterre, à Londres, chez M. Aug. Siegle, libraire, 30, Lime Street, E. C. PourlaBelgique,à Bruxelles, chez M. Mayolez, libraire-éditeur, 13, rue de l'Impératrice. Pour les Pays-Bas, à la Haye, chez M. Van Stockum, libraire, 36, Buitenhof. Pour la Suisse, à Neuchâtel, chez M. A. -G. Berthoud, libraire. SOMMAIRE DU N» IT^ C. Schlumberger : Note sur un procédé permettant d'exécuter des sections minces dans les Foraminifères. Cil. et Fr. Barbier : Faune entomologique de Béziers et de ses environs. Cil. Quincy : Promenade d'un naturaliste à l'usine du Creusot {suite). Communications : Conservation des insectes. — Habitat de deux curculionides. — Hélix quimperiana. — Préjugés des gens de la campagne. — Sur VArvicola arvalis G. M. — Apatura iris. — Tératologie des fougères. — Un cas rare. — Nécrologie. — Échanges. TTP. OBEBTHUB, A RENNES. — MAISON A PARIS rue Salomon-de-Cau8, 4 (square des Arts-et- Métiers) 1885 rg3€ocî^| DE LA FEUIIjIjE DES JEUNES NATURALISTES Avril 1885 Bonnier i;l Leignette. — Klcments usuels dos scit'iici'S |jhysii|ui'S el iialurt'llt's. Cours supérieur. In-li, 37i p., 1(10 liii. Tans. inip. et lib. P. Dupout. Courx niiiiplel d'enseignement primaire.) Boscowltz. — Les volc.ius, Gr. in-8, xii-4n3 p., 100 erav. C.)rbL'il, imp. Crélé; Paris, lib. Dueroci|. Girard. — Hislnire naiurelle, zouloRie 12' anniie, progr. ilu 3 a. lui 1880 et iiislrucliuiis rainisiérielles du 18ocl. 18H1). 3' lasficule : iiiseaut. reptiles, amphibies, puissons. Grav. Iti-18 j., 3S4 p. Curbeil, imp. Crélé; Paris, lib. Delagrave. {Hnxeifinemenl dans les eeoles normales primaires.) Hollande.— Les raiiiilicalions du Jura en Savuic. lu-8, 15 p. .\;i;i('cï, imp. Abry. Hollande. — Ob.senalions au sujet de l'horizon de l'Amuidiiiles teiiuilnbalus. Iii-S, 4 p. Anuecy, irap. Abry. iKxtrait de 1,1 nrvue samisienne) Mangin. — Bolaiiigue éléineiitaire, 2» année (progr. de 188-^ . i' Mil. In-U', -."J-i p., 330 lig. Paris, iiop. Lalmre, lib. Ilaehette ei C". \En.^eign. secondaire spécial et enseign. industriel.) Marseul iP. de). — V.t/iei/te, journal d'cntoniolugie. T. XXI, 18K3. Iii-18j., JO'.i p. Charleyille, imp. Couillard; Pari>. liii. Itorel. Muller. — Les animaux céit-hres. In-18 j., ii-3G3 p., grav. Pins, imp. (,)iiaiiliii, lib. Ilelzel. Perroud. — Quelques herborisations dans l'Ardéche, la Diôuie et les Bnuges ln-8, 38 p. Lyon, imp. Plan. Railliet. — N.Jtices helinintholo.ïiqucs. Uévclopperaent expérimental du triclioi;épliale du chien, lii-8, 6 p., 2 lig. Paris, imp. veuve llenou el Mauldc. Retterer. ~ Uèvc oppementdu squelette, des exlrémités et des productions cornées chez les mammifères. In-S. 242 p., 4 pi. Saint-Denis, imp. Lambert; Paris, lib Alcan. ALLEMAGNE Kuntze (Otto). — Die norweltliche Entwickelutig der ErdKru-te und der Pilinzen in Grundziigen (La formation primitive de l'écorce terrestre et des plantes). Leipzig, lib. P. Frolihcrg. ln-8. Lackowltz CW.) — Unsere Vœgel (Nos oi.seaux). Description des espères de rAllemagnc seplentrionale et des pavs environnants avec 204 [lluslratioiis sur bois. Berlin, lib. K. Ebhard.s. Gr, in-8. Schwartz ('W.). — Prœhislorisch-anthropnlogischc SlU'Iien .Eludes préhistoriques et anthropologiques). Berlin, lib. W. Hcriz, lii-S, Nœgell iC. V.) — Mcclianisrh physiologische Theorei der Abstaraniungslehre (Théorie mécanique et physiologique de la desrendanre). Munich et Leipzig, lib. R. Oldenbourg. ln-8. Bretfeld (H. von). — Das Versuchswesen auf dcii Gcbiete der Pnaiizenphysiologie (Les expériences de phvsio- lo»ic expérimentale), avec 21 fig, dans le texte. Berlin, lib. J. Springer. ln-8. Cohen (E.). — Verzcichniss von Mikropholographien zur Veranschaiilichuiig der mikro... Slructur von Miiieia- lieii... (Ili-i'ui-il de photographies). Hallier (Ernest). — Flora Dculschland (Flore d'AlIctnai;,!!'' , .V édilion revue el augmentée. Géra Un- ternihaiis, lib. I', E. Kœlilcr. 14 vol. in-8. Fischer (Joh. v.). — Das Terrariura (Le lerrarimn, pavillon zoologique). Manuel pour servir aux études sur l'acclimataiinii. accomp. de 40 pi. Francfort-sur-.Mein, lib. Mallian et Waldsrhraidt. lii-S. Flechslg (P.). — Plan des mcnschlichen Gehiras (Plan du cerveau humain), avec texte explicatif. Leipzig, lib. Veit. In-8. DANEMARK Meinert (Fr.). — Capvl .scolopemirœ, the head of the scolopc idraî and it muscular system with 3 plates, Copenhague, lib. H. Hagerup. In-1. AUTRICHE Lœ-wl (F.). — Ûber Thalbildung (La lormation des vallées). Lib. H. Dominicus. In-8. Brunlechner (A.). — Die minérale der Ilerzogthum Kaernten (Les minéraux du duché de Carinlhie) avec une carte. Klageiifurt, lib. F. V. Kleinmayr. In-8. ANGLETERRE Moore (F.). — The Lepidoptera of Ceylon. London, lib. L. Reebe. Iii-4. Thomson (C. G.). — Hymenoptera Scandinavia;. Lundx, lib. H. Ohlsson. 4 vol. parus, in-8. OUVRAGES REÇUS DU 7 FÉVRIER AU 7 MARS 1885 (1) (La mention aux a Ouvrages reçus & tient lieu d'accusé de réception) 'Emile Burnat. — Botanistes qui ont contribué à faire connaître la flore des Alpes-Maritimes. Bibliographie et collections tjotaniques. -38 p. 1885. Paris, imprimeries réunies, 2, rue Mignon, (extrait du Bulletin de la société botanujtie de France.) ' Chaper. — Rapport sur une mission scicntiliquc dans le territoire d'Assinie (côte occidentale d' Afrique). 32 p. et 4 pi. 1834, Pans, imp. ,\alionalc. (Extrait des Archives des missions scientifiques et littéraires.) 'Abbé J. Dominique. — Catalogue annoté des lichens du littoral de la baie de Bourgncuf (Loire-Inférieure). 38 p. 18S4, imp. V C. M.-ilinel. (Extrait des .Uinoles de ta Société académique de la Loire-Inférieure.) ' H. Donckiér de DonceeL — Liste des brentliidcs et des anihribides décrits postérieurement au catalogue de MM. Gcmmingerei vnn H.irold. 2ii p. 1881, Bruxelles, irap. P. Weissenbruch. (Extrait des Comptes rendus de ta Société enlomotogir/ue de Belgique.) •Alph. Dubois. — Bévue critique des oiseaux de la l'ainille des bicéroiidé-. 36 p. et S pi. col. 1884, Bruxelles, F. H tyez. (Extrait du Bultetui du .Musée royal d'histo re naturelle de Belgique.) *Id. — Remanmes sur les aluueues du senre Otocorys. 8 p. 1884, Hruxelles, imp. F. Hayez. (Exlr.iit du Buttelin du .Musée roqal d'histoire naturelle de Belgique.) » H. Cadeau de Kerville. — Note sur un canard monstrueux appartenant au genre Pygomèle. 4 p. et 1 pi. Paris, libr. F. Alcan. (Extrait du Journal de l'anatomie et de la physiologie.) tu Les ouvrages marqués du signe (*) sont oITerls par les auleuri, tï-*— llllp. 183 1, 1" Avril 1885. Quinzième Année. N" 174. FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES HOTE SUR UN PROCEDE PERMETTANT D'EXECUTER DES SECTIONS MINCES DANS LES FORAMINIFÈRES L'étude des Foraminifères implique l'obligation de pouvoir prélever dans un sens quelconque de leur plasmostracum des sections minces, transparentes, très nettes et passant rigoureusement par leur loge embryonnaire. C'est le seul moyen que nous ayons à notre disposition, lorsque ces organismes ne sont pas transparents par eux-mêmes, de nous rendre compte de la structure intime des parois, de la disposition embryologique dns logfls et d'avoir des données impor- tantes pour la classification des genres et des espèces. Déjà en 1862 Carpenter a montré, dans son grand ouvrage classique sur l'Etude des Foraminifères, tout le parti qu'il y avait à tirer de l'examen des sections minces, mais sa méthode a été trop souvent négligée ou insuffisamment appliquée et il est fiicile de constater dan'; les ouvrages les plus récents et les plus importants sur cette classe d'organismes à quel point les sections dessinées sont incomplètes. Les figures ne reproduisent généralement que la disposition des loges extérieures et leurs parties centrales sont ou inexactement rendues ou complètement effacées. Cette regrettable lacune provient certainement de la délicatesse extrême des loges embryonnaires de la plupart des Foraminifères, qui se brisent par l'effet de l'usure. Mon ami, M. Munier-Chalmas, a imaginé un procédé que j'ai perfectionné dans quelques détails, au moyen duquel on évite ces accidents et qui donne les résultats les plus satisfaisants. Je crois être utile à la science en le publiant avec l'autorisation de l'auteur. L'outillage nécessaire se borne à fort peu de chose et l'opération peut se faire sur le coin d'une table. Un flacon de chloroforme, du baume de Canada, quelques petits tubes fermés, deux ou trois pinceaux fins, un scalpel, une pierre à rasoir de dix centimètres de longueur, un fragment de pierre ponce et une lampe à alcool ajoutés aux accessoires ordinaires d'un bon microscope suffisent à tous les besoins. Les pinceaux les plus avantageux sont ceux qu'emploient les photo- graphes, mais on peut les établir soi-même en réunissant quelques cils de porc; la [)ierre à rasoir devra être choisie d'un grain très fin (1) ; quant à la pierre ponce l'une de ses faces sera toujours maintenue très plane au moyen d'une lime. Supposons maintenant que l'on se propose d'obtenir une section dans une biloculine. Le premier but à atteindre c'est de remplir toutes ses loges jusqu'au centre d'une matière assez consistante pour résister sans se briser à l'usure de la pierre. Pour y parvenir on place la biloculine dans un tube avec du chloro- forme au-dessus duquel elle commence généralement par flotter; mais le liquide, jiénétrant peu à peu dans les loges, en chasse l'air et le Foraminifère tombe au fond du tube. Après l'avoir laissé séjourner quelque temps on l'extrait pour le plonger dans une goutte de baume placée sur une lamelle de verre. Le chloro- forme a une grande affinité pour le baume et le dissout rapidement, celui-ci pénètre ainsi jusque dans les loges centrales, mais il est prudent, si l'on n'est pas pressé, d'attendre un jour ou deux avant de continuer le travail, afin que le (1) A Paris, on les trouve à bon compte sur les quais ou aux Forges de Vulcaiu. — 74 — clilorofornie disparaisse le plus possible des loges par évaporation : on évite ainsi pour la suite la présence de bulles d'air. Lorsqu'on juge que le baume a rempli suffisamment toutes les log-^-;, on chauffe la lamelle sur la lampe à alcool pour chasser toutes les parties volatiles de la résine, et avant qi'elle ne soit refroidie on place la biloculine au moyen d'une aiguille rougie ou d'un pinceau et à l'aide d'une forte loupe dans la posiiion dans laquelle on veut l'user : verticalement pour obtenir une section transversale. A ce moment il est indispensable de s'assurer si le baume est à point, c'est- à-dire s'il n'est ni trop mou, ni trop sec : dans le premier cas le frottement du la pierre entraîne la rupture des loges, dans le second le baume se fendille et l'objet à user peut être arraché de sa position. En employant toujours le même baume et en le chauffant de la même manière on arrive facilement à l'avoir à l'état voulu, mais il y a un moyen plus certain, c'est de prendre avec une aiguille une gouttelette du baume encore pâteux, de la laisser refroidir, et si elle éclate en morceaux en la pressant sur l'ongle, on peut agir en toute sécurité. On place alors la lamelle sur la table, on retourne la pierre à rasoir humectée au-dessus du Foraminifère et on frotte circulairement soit à main levée, soit en tenant la pierre entre le pouce et le médium et en les appuyant tous deux sur la table. L'essentiel est de conserver à la pierre une position toujours horizontale tout en diminuant son écartement de la lamelle à mesure que la biloculine s'use. On ne voit pas, il est vrai, ce que produit l'usure, mais on y supplée en reportant constamment la lamelle sur le mi'Toscope (1) après avoir enlevé ivec un pinceau mouillé la boue blanche que produit le baume. On ne tarde pas à voir apparaître les loges internes qui se détachent en blanc sur la couleur jaune (Li baume et on continue l'opération jusqu'au moment oîi l'on peut admettre que l'on est très près de la loge embryonnaire. Lorsque la section a été léchée on réchauffe le baume, on renverse la biloculine sur la partie déjà usée pour recom- mencer le même travail de ^autr^i côté. Il arrive un moment où la section est suffisamment mince pour que, par transparence, avec l'objectif 5 (nouv.) de Nachet on puisse apercevoir dans la partie centrale la loge sphéroïdale emljiyon- naire et s'assurer de quel côté il faut enlever plus ou moins de matièie pour atteindre le centre de cette loge. Lorsque l'usure est arrivée à ce centre d'un côté, la biloculine est encore une fois retournée, on enlève avec le scalpel l'excédent de baume plus ou moins mamelonné qui serait préjudiciable au parallélisme des deux faces de la section, et l'usure est alors poussée à la dernière limite possible. Ce renversement n'est pas toujours facile lorsque la section est déjà mince, car si le baume réchauffé est trop visqueux les loges centrales peuvent se désagréger ou les loges extérieures se séparer, surtout dans les miliolidées. Le baume étant bien fluide on cherche à glisser sous la section quelques poils du pinceau et on la soulève avec précaution pour la renverser. Il arrive parf()is dans certaines espèces, et cela par suite de la disposition des loges, que l'usure amenée jusqu'à la loge embryonnaire, isole la partie centrale de la section, le renversement, dans ce cas, se fait à froid , c'est-à-dire qu'on essaye de faire sauter avec le scalpel l'amas de baume qui enveloppe la préparation et on ne la réchauffe qu'après avoir retourné la section sur un point de la lamelle exempt de baume. Pour ne point interrompre la marche de l'opération j'ai négligé de parler de quelques précautions à prendre et sur lesquelles je dois revenir. Il est évident qu'en usant le Foraminifère et le baume, surtout lorsque le premier contient des particules siliceuses, la pierre à rasoir s'use elle-même, il s'y produit des creux et quelque petits qu'ils soient on obtiendrait à la longue, si l'on n'y remédiait, une section à surface convexe. En la retournant, et pour la même (1) L'objectif n" 3 (nouv.) de Nachet suffit pour cet examen. — 75 — cause, les bords de la section s'useraient plus vite et disparaîtraient avant qu'on arrive à la partie centrale. C'est ici que l'emploi de la pierre ponce devient nécessaire; elle servira par un frottement fréquent pendant tout le cours du tra- vail à maintenir plane la pierre à rasoir, et procure ainsi un double avantage et un petit inconvénient. En effet, la surface de la section reste plane et les petits cristaux qui se dégagent de la pierre ponce favorisent l'usure, mais d'autre part ils pénètrent dans les bulles d'air qui peuvent se trouver soit dans le baume am- biant, soit au milieu des loges. Ces petits amas de cristaux salissent la prépara- tion et peuvent nuire à la perception nette de l'arrangement des loges. Il faut s'en débarrasser en exposant la lamelle au jet vigoureux d'un robinet d'eau : les vacuoles se vident, on sèche la préparation, on remplit les vides au pinceau avec une solution légère de baume dans le chloroforme, puis on réchauffe. A défaut de robinet d'eau, il est encore possible de chasser les cristaux de ponce en couvrant la préparation à demi sèche avec la même solution de baume. A la chaleur de l'alcool le peu d'eau restée dans les bulles et le chloroforme lui-même s'évaporent et entraînent en bouillonnant leur contenu que l'on écarte avec un pinceau en même temps que les nouvelles bulles qui se sont formées. Le procédé que je viens d'exposer s'applique non seulement aux Foraminifères fossiles ou actuels, mais aussi à tous les organismes microscopiques, petits gas- tropodes, bryozoaires, algues calcaires, etc., qui peuvent, sans se détériorer, supporter la chaleur de fusion de la résine. On pourra peut-être me reprocher d'être entré dans des détails de manipulation trop minutieux, mais c'est de leur observance rigoureuse que dépend le succès, et malgré toutes les précautions que j'ai indiquées, les commençants verront souvent les derniers frottements de la pierre enlever tout ce qui se trouve sur la lamelle au moment oîi la préparation est presque achevée. A ce mécompte il n'y a qu'un remède, c'ôst de recommencer avec patience sur un autre exemplaire. Paris. C. Schlumberger. FAUNE ENTOMOLOGIQUE DE BEZIERS (Hérault) ET DE SES ENVIRONS OICINDELID-E — CAIIABID.Œ: " Nous consignons ici le résultat de nos excursions aux environs de Béziers, dans un rayon de 10 à 15 kilomètres. Les espèces suivies du signe ! sont celles que nous avons capturées nous-mêmes. Quant aux autres, elles nous ont été signalées par divers entomologistes : ce sont autant d'espèces à rechercher, mais dont l'existence dans notre région n'est pas douteuse. Les localités indiquées entre parenthèses sont celles où l'espèce en question est le plus répandue. Quelques entomologistes pourraient s'étonner avec raison de voir la mention (1) Bien que la Feville ne publie point d'habitude de listes entomologiques locales qui présentent un intérêt trop spécial pour la majeure partie de nos abonnés, nous insérons néanmoins avec plaisir le travail de MM. Barbier sur les carabides et cicindélides des environs de Béziers; c'est en effet le fruit de recherches consciencieuses dans un pays intéressant encore peu exploré des entomologistes ; ce catalogue pourra ainsi servir de modèle à beaucoup de nos jeunes lecteurs désireux de dresser la statistique zoologique de leur région, travail qui devrait être entrepris d'une manière suivie et métho- dique pour toutes les branches de l'histoire naturelle, par les Sociétés scientifiques locales. — 7G — rare à des espèces généralement communes en France et réciproquement. Aussi tenons-nous à les avertir que ces indications ne sont pas absolues, mais seulement relatives aux environs de Béziers. CICINDELID.S: Cicindela campestris Lin. ! Commune. Partout dans la campagne, dès le mois de mai; parfois sur les routes et même dans les rues. — flexuosa Fab. ! Peu commune. Lieux sablonneux au bord des eaux douces et salées. — littoralis Fdh. '. Assez commune. Plages sablonneuses de la Médi- terranée (Sérignan, près Béziers). Rarement au bord des eaux douces (mare des Brégines, étang de Vendres). — Barlhelemyi Dej. ! Rare variété de la précédente. Même habitat. — circumdala Dej. 1 Rare. Terrains salés du littoral (Sérignan). — trisignalaiiey ! Très abondante, parles jours de soleil, dans les sables de la Méditerranée. Saison balnéaire. — litterata Sulz I Rare. Cette espèce qui n'avait éié trou vée qu'au bord des eaux douces de l'est de la France a éié rapturee par nous, au bord de la mer, sur la plage de Sé- rignan en août 1883. — paludosa L. Dufour Rare. Endroits marécageux. — germanica Lin Un individu aurait été trouvé, il y a longtemps, aux environs de Béziers (?). . CABABID.S: Première Tribu : ELAPHRII Notiophilus higutlatus Fab j ^^^^^ g^^^ 1^^ j^.,.^^^ ^^ ,g^ ^^^j,! j^ — rufipes De j \ '^ Omophron limbatum Fab.! Commun sous les pierres et dans le sable humide au boi'd des eaux douces et salées (boids de l'Orb près Maraussan. Plage de Sérignan). Deoxièmb Tribu : CARABII Nebria complanala Lin. ! Sous les débris au bord de la mer. Parfois en nombre sous les barques de pêcheurs retirées sur le sable depuis quelque temps (Sérignan). — psammodes Rossi Sous les pierres au bord des eaux. — brevicoUis Fab. ! Très commune partout dans les lieux humides, sur- tout après les inondations. Leislus spinibarbis Fab. ! Assez rare. Sous les cailloux au bord des rivières (Maraussan) et dans des détritus humides. — fulvibarbis Dej Moins rare. Détritus végétaux. Calosoma sycophanla Lin Rare. Sur les saules. — indagalor Fab Fort rare. Quelquefois, le soir, au pied des platanes. M. Marquet a trouvé une fois une centaine d'in- dividus de cette espèce sous des herbes couchées par une forte pluie. Procrustes coriaceus Lin. ! . . .-r Assez commun toute l'année sous les pierres et les feuilles sèches; souvent dans les vignes (quartier des Brégines). Carabus purpurascens Fab. < Assez commun sous les pierres et au pied des arbres, suriout des peupliers et des chênes. Plus commun dans les jardins que dans la campagne. — fulgens Charp. ! Rare variété du précédent. Même habitat. Ou trouve aussi dans nos environs la variété à bordure des élytres d'un vert métallique! — 77 - Carabus clathralus Lin. ! Rare. Sous les pierres et les détritus (Vendres). Par- fols en assez grand nombre après les inondations de l'étang. — auratus Lin. ! Très commun dans les jardins; assez rare dans la campagne. — lotharingus Dej Variété assez rare du précédent (Vendres). Troisième Tribu : BKACHINII Odacanlha meîanura Lin Trouvée une fois à l'étang de Vendres. Urypla einaryinala Fab Sous les pierres, les détritus, les roseau.\ de marais (Vendres). — dislincla Rossi ! Très rare. Même habitat, même localité. Zuphiv,m olens Fa.h.\ Rare. Sous les pierres et les détritus humides (Vendres). — Chevrolati Lap Trouvé une fois près du Pont-Canal après une inon- dation de rOrb. Polystichus vittatus YiriMii'. Assez commun. Sous les pierres et les détritus (Vendres). Cymindis lineata Dej. ! Assez commun sous les petites pierres dans les gar- rigues desséchées (les Brégines). — axillaris Fab Même habitat. — Faminii De}.'. Assez commun sous les pierres et les roseaux de marais (Vendres). Demetrias imperialis Germ. ! Assez rare. Dans les joncs et les détritus près des étangs et des ruisseau.x. — ruficeps Genè ! Rare variété du précédent. Se prend en secouant sur la nappe les roseaux de marais et les détritus (Vendres). — unipunctatus Germ.'. Très rare. Nous en avons pris un individu dans le terreau au pied d'un Tamarix,à l'étang de Vendres, le 4 octobre 1884. — alricapillus Lin. ! Commun sous les détritus, sur les plantes et les ar- bustes. Dromius capitalis Fairm Cette variété excessivement rare du D. longiceps Dej. habite l'étang de Vendres. — linearis Oliv. ! Commun. Sous les détritus, sur les buissons et les arbres. — melanocephalus Dej Détritus au bord des eaux. — fasnalus Fab Rare. Sur les buissons de chêne dans les garrigues. — meridionalis Dej. ! Assez commun sur les buissons, les chênes et sous les écorces de platane. — obscuroguHalus Duft! Assez commun sous les pierres et les détritus dans les lieux secs et humides. — foveola Gyll. ! Assez commun dans le- détritus. — glabralus Diifl I Très commun partout sous les pierres, les écorces, au pied des plantes. — viaurus Sturm. ! Variété du précédent. Plus rare. Même habitat. — plagiaius Univ. Assez commun sous les détritus humides et les pierres (Vendres). Se trouve aussi sous les écorces d'olivier et au pied de cet arbre. — quadrillum liù[l\ Sous les cailloux au bord des eaux (Maraussan) ; sous les détritus et les roseaux de marais (Vendres). — bipunctatus Héer! Rare variété du précédent. Avec le type. — albonolatus Dej.'. Sous les caillou.x au bord des eaux (rives de l'Orb à Maraussan, bords du Libron à Lieuran-Ribaute près Béziers); sous les pierres et au pied des plantes du littoral. Aprisius subxneus Chaud. ! Fort rare. Sous les pierres et les détritus avec les Dromius (Vendres). Lebia fulvicollis Fab. ! Très rare. Nous avons capturé un seul individu de cette espèce sous une pierre à l'étang de Vendres en novembre 188^3 ; parfois au pied du fenouil. — cyanoccp hala hin Rare. Dans les détritus des inondations. — cyatliigera Rossi'. Fort rare. Se prend en fauchant sur les coteaux exposés au soleil, en battant les ormes, les chênes verts et les buissons. — 78 — Lebia turcica Fab. 1 Assez rare. Ormes, chênes verts et buissons (ruis- seaux de Bagnols el de Valras. près Béziers. — i-maculata Dej. ! Rare variété de la précédente. Même habitat (ruis- seau de Valras). — hsmorrhoidalis Fab Assez rare. En élé sur les genêts et les autres fleurs. Brachinus humeralis Ahr. ! Peu commun. Lieii,\ marécagpu.x. Sous les pierres et les détritus, dans les joncs, parfois enterré au pied du Tainarix gallicus. Presque toute l'année (Veudres). — airicornis Fairm. ! Assez commun sous les pierres et les détritus hu- mides (Vendres). — psophia Dej. ! Assez rare. Même habitat, même localité. — vrepUans Lin. ! Commun sous les pierres, surtout dans les endroits humides. — immaculicornis Dej.! Assez rare variété du précédent. Sous les détritus à l'étang de Vendres où nous avons aussi trouvé la variété à jambes brunes du C. crepitans Lin. — explodens Dùf\.\ Assez commun sous les pierres et les détritus végétau.x (Vendres). — bombarda Dej. \ Assez commun à l'étang de Vendres sous les détritus et les pierres. — sdopeta Fab. ! Très commun partout, sous les pierres, les détritus, au pied des arbi'os, etc. — • suluralis Dej. ! Variété assez commune du précédent. Avec le type. — exhalans Rossi! En quantité à l'étang de Vendres partout où règne un peu d'humidité. On trouve dans cette dernièi ■ localité des individus très petits qui ne dépassent pas la taille de 3 millimètres. Masoreus Walerhalli Gyll Très rare. Sous les Verbasciim et autres plantes basses. Quatrième Teibu : SCARITII Scarites gigas Oliv Dans les sables, au bord de la Méditerranée (Sérignan). ■ — . Ixngatiis Fab. ! i Assez commun dans les sables et sous les débris au — arenarius Bon.! S bord de la mer (Sérignan). Glivina fossor Lin. ! Dans la terre et sous les pierres au bord des eaux. — sanguinea Leach! Variété de la précédente plus commune que le type. — co/tam Herbst! Sous les pierres et dans la terre humide (Vendres). Dyschirius calceus Er Fort rare. Dunes de la Méditerranée dans le sable humide. — nitidus Dej.l ... .■ Assez rare. Dans la terre humide (Vendres, Sérignan). — rugicollis PsLirin.\ Assez rare. Dans le sable humide et les détritus au bord des flaques d'eau saumàtre du littoral (Sérignan). — Ihuracicus Rossi ! Assez commun au bord de la mer (Sérignan). — angustalus Ahr. ! Très rare. Même habitat que le D. rugicollis Fairm. — salinus Schaum! Assez rare. Dans le sable humide, au bord de la mer et dans les dunes (Sérignan). — cylindricus Dej. ! Assez rare. Terre humide, amas de détritus (Vendres, Sérignan). — glohosus Herbst! Commun au bord des eaux douces et salées. — ' punctatus Dej. ! Rare. Dans la terre humide, sous les amas de petites pierres au bord des eaux (Vendres). — minulus Dej. ! Rare. Au bord des flaques d'eau saumàtre, dans les dunes (Métairie de la Gaillarde, près V^endres). — xneus Dej. I Assez rare. Dans la terre humide au bord des eaux (Vendres). — chalybxus Putz. ! Rare. Détritus et sable humide au bord des flaques d'eau dans les dunes (Sérignan). — apicalis Putz ! Très rare. Dans le sable humide du littoral (Sérignan). — substriatus Dûft (?) ! Fort rare. Au boid des flaques d'eau saumàtre des dunes (Sérignan). Apolomus rufus Oliv. ! Assez abondant dans la terre humide, les détritus, sous les pierres, à l'étang de Vendres. Dilomus fulvipes Dej. ! Pas rare. Sous les pierres et surtout soua les détritus (Vendres). 9 — Ditomus calydonius Fab Très rare. Sous les pierres, dans les lieux arides et sur les chemins. Arislus dypealus Bossi! Assez commun dans les garrigues, les lieu.\ secs, sur les cliemins, sous les pierres. — capito Dej. ! Rare. Même habitat. — sphxrocephalus Oliv. ! Commun. Même habitat. Cinquième Tkibu : CHL^NII Panagxus crux-major Lin. ! Assez rare. Au pied des arbres, sous les pierres. Recherche l'humidité (Vendres). Chlssnius vestitux Fab. ! t Trfcs communs. Partout dans les endroits humides. — velutinus Diift! S |R. de Bagnols). — /ei(truj Fab. ! Assez commun. Sous les pierres et les détritus (Vendres). — marginalus Lin. ! Commun au bord des eau.x dans les touffes de joncs, sous les pierres et les détritus (R. de Bagnols). — circuimcriptus Dtifl Rare. Pierres et détritus (Vendres). — spulialus Fab.\ Assez rare. Sous les pierres au bord des eaux (Vendres, Maraussan). — nigricornis Fab Endroits humides, sous les détritus et les pierres (Vendres). — melanocornis De'] Variété du précédent. Avec le type. — tibialis Dei.l Assez commun sous les pierres au bord de l'Orb (Maraussanl. — chrysocephalus Rossil.. . . Très abondant sous les détritus et les pierres sur le bord ouest de l'étang de Vendres. — holosericeus Fab. ! Peu commun. Sous les joncs et les pierres, même dans les lieux secs. — • sulcicollis Payk Trouvé une fois à Vendres. — rufipes Dfj. ! Rare. Sous les pierres (Vendres). Atranus collaris Ménet. ! Assez rare. Dans les touffes de jonc, sous les pierres et les détritus, dans le terreau; lieux humides. — ruftcoUis Gautier des Cottes ! Très rare. Nous en avons trouvé trois individus sous les détritus d'une inondation de l'Orb, près du Pont-Canal, en décembre et janvier dernier. Oodes helopioïdes Fab. ! Rare. Joncs et déli-itus dans les dunes (Sérignan). — grac!7ior Fairm. ! Assez rare. Sous les détritus (Vendres). Liciiius silphoïdes Fab. ! Commun sous les pierres. Badisler bipuslulalus Fah.\ Commun au bord des eaux dans les lieux très humides. — lacerlosus Dej. ! Rare variété du précédent. Même habitat (Vendres). — humeralis Bon Assez rare sous les pierres et les détritus humides. — pellatus Panz. ! Même habitat (Vendres. Rives de l'Orb après les inondations). Béziers. Ch. et Fr. B.vrbier. (A mdvre.) PROMENADE D'UN NATURALISTE A L'USINE DU CREUSOT (Suite) Avant sa visite à l'usine M. le D' Gillot avait déjà reçu, pour les examiner, une grande quantité de plantes recueillies à des époques différentes sur les rainerais d'Afrique ou dans leur voisinage. Les plus remarquables sont, parmi les indi- gènes adventices : Ononis columnœ AU., Trifolium slriatum L., Torilis nodosa Gœrtn., Caucalis daucoides L., Galium suisse, M. Meyer-Diir, de Zurich, bien connu par ses beaux travaux sur les Hémiptères et les Novropt'ères. M. Meyer-Diir avait [iris une part active à la ci'éation de la Société entoniologique suisse, où il a jiublié la plu])art de ses ouvrages; uni par des liens d'amitié avec les fondateurs de la Feuille, il a beaucoup contribué !t faire connaîti'c dan.s son pays notre œuvre de propagande scientilique, h laquelle il a toujours témoigné le plus \ if intérêt. LISTE D'ÉCHANGES (Additioas et Modifications) Ad. Lalleniand, I, place du Marché. Cliàteauroux. — Ent. : Coléoptères. \. Morel, 52, rue (les Batignolles, Paris. — Ent. : Coléoptères de France. — Erpé- tologie (reptiles et batraciens de France, collection complète). Louis Giraux, 22, rue Saint-Biaise, Paris. — Paléontologie. Jules Lepré. 24, rue du Calvaire, Nantes. — Ent. : Lépidoptères, Conchyliologie. E. Lemarié, conservateur du Musée de Royan (Charente-Inférieure). — Faune et flore de France; produits du Brésil. Bellier de la Chavignerie, 3.5, rue Saint-Louis, Évreux. — Ent. : Lépidoptères et Coléoptères d'Europe. R. Bonnin, rue des Herbeaux, Poitiers. — Botanique. F. Parisot, 57, rue Dalayrac, Fontenay-sous-Bois (Seine). — Bot. : Phanérogames. ECHANGES M. Bamboz, instituteur à. 'Vernantois (Jura), offre gypse cristallisé de l'isthme île Suez contre fossiles caractéristiques, insectes, etc. M. G. Crozel, 'Vienne (Isère), voudrait échanger le Manuel du Naturaliste préparateur, par Capus, Instruction sur la recherche des coquilles, jiar Petit de la Saussaye, des fossiles de |)lusieurs terrains, des minéraux rares et des coquilles marines exotiques, contre des fossiles crétacés et tertiaires éocènes. Envoyer oblala. M. A. Lameere, 121, chaussée de Charleroi, Bruxelles, demande des rensei- gnements détaillés sur les mœurs et la géogi-aphie de la Rosalia alpina Lin., et serait très désireux de se procurer des œufs, larves et nymphes de cet insecte, ainsi que des exemplaires vivants ou fraîchement tués et conservés à l'alcool pour les disséquer. Il offre en échange des Longicornes de tous pays. N. Nicolas, 15, rue d'Aspe, Oloron (Basses-Pyrénées), offre de bonnes espèces de Coléoptères européens, surtout Carabus, contre Carabiques et Longicornes européens. Adresser nblata concernant ces deux familles seulement. — 84 — M. Hardouin, à Saiot-Amand-Montrond (Cher), nftVi' la plniitu rare siiivaiUe : l''arselia cli/peata A. lU-.. en indiviJiis veils ou séchés; il peut même en fournir des fïraines: il désire en échange des C()léo|>tri'i^s (Biiprestides ou Longicorncs) ou des LépidnptiM'cs isui-lout Sphingidesl. M. Albert Argod, à Crest (Drôme), offre contre do bonnes espèces de Coléoptères d'Europe (envoyer iililatii). Cnrabus auronileii': — Fainnnirei — Xebyia psaintnocles — Aplinus iti.splosor, nniliUatua — Plerosticlni^ futilaii'i. Iruiicatus, vagepuiictaliis, Zieglcri — liemhidioii tricolor, conforme — Cyrlodromus dapsoUles — Choleva agilis — Curymbiles var. geruianus, citpreus — Cionus Schœnnheri — .Egosoma scabricorne - Entomoscelis Adonidis, etc., etc. M. H. Coupin, rue Saint-Nicolas, 10, Paris (changement d'adresse), offre: Scoli/iiis hxmorrhuus. Cocciticlla gcinella. Aijrilii.i lalicornis^ l.ixus cardui, Agriules vufulus, Larinus /atuv var., Eudipniis impressifrons, Canlharis f'tisca, Criuceris pupillata, Gnslroiilca riridula, Leplura cordigera. Ihjdrochux flaripennis, Acantliodon lineatitm, Phospliuga poUta. Plagionotus arcuatus, Ald.s bacaro::-o. Coluocera gallica, Pycnidium unicola, Galenira calmuriensis. M. Lamey, à, Gray (Haute-Saône), offre coléoptères algériens en échange de lépidoptères, hyménoptères et névroptères, du centre et nord-est de la France. Adresser oblaia. M. Laborderie-Boulou, 12, rue Copernic, Nantes, idlre : Harpalus cupreus, Isomira muri'na, Layria atripes, Tiinarcha marilima, Stenostoma rostratum, Miiiophila muscorum, Phyllotreta exclainationis, ThyariUx rutila, Apion virens, Coccinella W-punctata, Agabiis bruiuieus, Crepidodera helxines-aurata, Exiiochomiis \-pus1ii!nlut, etc.. contre d'autres coléoptères français, surtout curculionides et phytophages. M. A. Mathieu, lieutenant au 60<', à Besançon, dé.sire se procurer Saturnia Isabcllx. Il offre en échange Arriia ci'rvini var. Ilnaleki cf et Ç ex larva, et d'autres bonnes espèces de lépidoptères. M A. Gabriel, 90, boulevard de la Magdeleine, Marseille, offre contre des fossiles : coquilles exotiques de toutes dimensions a[)partenant aux genres Triton, Fusus, Cassis. Murex, Cyprsa, Conus, Oliva, etc., etc.. coquilles, oursins, polypiers du golfe de Marseille pour collections ou pour études anatomiques. M. Surrault, 91, rue de la Madeleine, Angers, offre en nombre : Ostrea columba, 0. biauriculata, Tcrchratula biplicala du cénomanien, ainsi qu'une dizaine d'autres fossiles du même terrain. Il offre en même temps des coquilles terrestres, (luviatiles et marines contre d'autres fossiles ou d'autres coquilles. M. le D'' Haller, Oberstrasse, Zurich, désire échanger une petite collection de mollusques terrestr'es et d'eau douce du Guatemala et du Canada, une petite séi'ie d'insfru- menls de l'âge de pierre, ainsi que plusieurs fossiles de la craie blanche de Uhgen (échinodermes et (iryphxa), contre coléoptères indigènes (rares) ou exotiques, en bon état. Envoyer oblata. M. Alfred 'Wailly, Tudor Villa, Norbiton, Surrey, Angleterre, désire échanger des œufs A'Hemikuca inaia. de l'Amérique du Nord, contre des o'ufs ou chrysalides d'espèces e.votiques. En mai, œufs de l'hybride AntherH'a MyUlla-Prrnyi. nouvelle espèce séricigène; de l'hybride Royki-Pernyi, et autres espèces. Tyji. Oherthtir. Rennes— Paria. • H, Gadeau de Kerville. — Oorapic rendu de la 22" liunioci des di!lrgui5s des Sociétés savantes à la Sorbonnc (sciences naiurelh's). loi p. Ihki, Iloucii, imp. [,'0i] Desliays. "Id. — Noie sur un oriue épaulard |iëclié aux environs du Tr''porl. Il p. 1K8I, Ilouen, imp. L. Desliays. (liiliail du nnlletin de la Société de.i amix ile.i .vcirwiv.ï nalurrl'es de Itoueii.) ' Id. — De la rP|iriiduc-iicMi di' la perrnclie soliil (Cmiurus solsliiialis Li'~s.) eii France. 1 p. 1881, Paris, 10, rue de Lille. (b:\lrail du Uutielin mensuel delà Soeieir iialiimUe d'atvUiiialalidii de France.) " Albert Girard ei Jules Daveau. — Excursion aux lies Berleii,:as et Farilljoes et notice znologiquc sur ces Iles. 14 p. IStjl, Li.'-bonne. (Kxiniitdu Bntel. Soc. qeogr. hixb.) • J. KuDStler. — Sur un eue nouveau, le llaclerioidomonas undulans. 2 p. 1885, Paris, irop. Gaulhier-Villars. (Séances de l'Actidetnie des sciences.) "André Le Breton i-i A. Malbranche. — Excursions cryologaraiques (champinnons) ii firand-Couroune, Saint- Jacques cl a la l'oièl de Honni, ire. Li.^le raisonnce des principales espèces r(>ciilti!es. 22 p. 1881, Rouen, imp. L. Ueshays. (Kxlrail du hullelm de la Soctele des amis des sciences nalurelles de Ilouen.) » J de Morgan. — U.ipiorl sur les raines d'éiain de la vallée de Klian-Lalang (district de Songni-Raya, royaDme de PiSrak, pr<'M|Uile nuluse). il p. 18«1, Paris, impr. Chaix. • H. Olivier. — Flore analvti(|ue ei diclioluiuique des lichens de l'Orne et déparlemeiiis circonvoisins. l" suppl. 1 p. 188.''i, .\ncli, iinp. fi. Foix. (Fxirail de la llenie de holanique.) Cari Vogt ei Emile Yung. — Traité d'analomie conipaive pratique, f.» livr. avec lli,'. 80 p. Paris, libr. Reinwald. • J. Richard — Un mot sur la pliosplioresccnce di'S mvri;ipodcs. M p. 1K85. Gand, imp. Aniiool Bijechnian. (Extrait des Annales de la Société enlonuilufjitjnc de Belgique.) Journal dn Ciel. — 23 mars an 19 avril. Le llonileur d'iiarlicullurc. — 1(1 ei 2s février ISRO. Journal de la Société d'itniliculture du canton de Valut. — N° 1, 15 février 1885. bulletin de ta Société d'apiculture de la Somme. — Janvier et février 188.'i. — L. 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Lamii' : Note sur le Xantliiiim spinosum {Laiiii. ourdi' l'iiiiieiise'. — Leçons d'un instituteur de camp.ij,'ne à ses éirves sur les insectes du Sud-Ouest et leurs ennemis. Bulletin de la Société belge de microscopie. — 28 déombre 1884. Société entomologiqiie de Belgique. — Séance du " lévrier 1885. — D. Sharp ; Descriptions of two new Coleoptera sent by M. de Lacerda froin Hahia. — M. de Borinans : Orthoptères récoltés par M. Weyers a Sumatra. — .Viac Lachian : Description d'une esjiècc nouvel If de iiivrméléonide du îîenre Gymnocneniia. Ilora' ^ocietatis entoinolugicœ rossicœ. — T. 17 et 18, 18x2 et 1884. — Iladoszkowsky : Quelques nouveaux hvméiioptèrcs d'Amérique. — Éludes liyraénoptémloBiques. — Fourmis de Cavenne française. — Hedcnianu : Sclimellerli.igs Fauna Saiul- Péier-b"Urgs. — D' .Mioatvitz : Antliidinin Crisiophi. — Pcirtscliinski : Uiplera europaîa i-l asmlica. — Morawitz : Stelis ruliiornis. — V. Dokhinwioll' : Un mniveau genre de coléoptères de la famille Cicindelida:. — Alphéraky : Lépidi-pii-res du distrni de Knnldja et di's muiilai; les environ ointes. — Chrislopli : Neue lepidopteri aus Russisch-'rnienien. — Zwei neue Scliinctl'-rlioge aus Persie.i. — RuwamitV: Une nouvi-Uc Colins du Caucase. — Polélaéfl' : Le di velopiienieut des ailes chez les phrv;;auides. — Weienhorgh : Miinallo Schulzii ei sa métanioipliost*. — Eiiiige Lepidopicra von Naiva. — . Boletin del ilepait tinento nacional de Agricutlura. — 15 janvier 1885. AsociacioN rural del Uruguay. — 15 janvier. L'ETcnr.iiiiuist/1. — Hl janvii-r 1885. — Conferencias .sobre nocions dcgenlogia utils als excursionistas. As.màicio catalanista d'ercnrsinns eienti/icas. — Ac'a de la sessio ■ ubiica inaugural del aoy 1885. Àrchivfoi Ualhematilc og tiatuivideiiskab. — Vogt : Norske erlsforekinster. Meddelanden nf Socieias ira lanua et Flora Fenniea. — î>« et 10' livr., 1883. — Schulmau : Ornitologiignis 9' » 500 — — 40 )) 1000 — — 60 .. 100 — liueana 10 >. 500 — — 45 .1 100 — beruai'dina 10 » 500 — — 45 ). 100 Ammonites bakeriae 25 e 100 Pholadiimya carinata 15 >< 100 — Protei 15 i> 100 Pholadomya inoinala 15' >' 100 — royariaiia 15 " TO ARCIEN 100 Ammonites radians 12 )■ 500 — — 50 >• 100 Belemnites irregularis 12 ii 500 ' — — 50 )i Ammonites bakeriœ et anceps de taille remar- quable, la pièce de 1 à 5 fr. Fortes remises pour Jes rrtmitiandes imi>ortantes. Ventes. — Achats. — Echanges de tous échantillons d'Histoire naturelle. A. CÉDER Société entomologique de France {Annales de la) : Une série absolument complète, 1832 (origine) à 1880. On pourra retrancher les années de la fin que l'on posséderait déjà. — Du même Recueil : Années 1832 (origine) à 1812, formant la l"''' série. — Diverses années et trimestres isolés, principalement parmi les années éjuiisées, notamment 1833 et 1836, i volumes très importants formant un point de départ très rapproché de l'origine. — Table de 1835 (p. 729 à 744), laquelle manque à beaucoup d'e.xemplaiies qui sont alors incomplets. Société géologique de France : Mémoires in-'i", tome I à III, et tome !'='•, 1833. Castelnau et Gory : Carabiques, Buprestides, Clytides; complet, belles pi. col., exem- plaire de luxe, grand in-'i" royal (au lieu du format ordinaire in-S"!. — Castelnau, Blanchard, Brullé et Lucas : Histoire naturelle des Insectes, des Arachniiles et des Crustacés; 4 vol. — Castelnau : Etudes entomologiques, Carabiijues [Carabus] et Staphylinides (tout ce qui a paru). — Grenier et Godron : Flore de France, 3 vol. — Duval : Gênera des Coléoptères d'Europe, 4 vol., 303 pi. col.-, et i" vol. séparément, pi. cùl. — Dejean : Spéeiès des Carabiques, 5 vol. et d'autres vol. séparément. — DoUfus-Ausset : Etudes des glaciers, volumes séparés. — Mulsant : La (iliipart de ses ouvrages (fl.xer ses désirsl. — Academia naturse curiosorum, tome I |I67(J) à X, m-k", tête de ce recueil. — Seba Thésaurus : 488 pi. in-folio. — Zetterstedt : Insecta laponica. — Serville : Lepturetœ, Lamiariae. — Seller: Nyctetites, Asidites, A.visites, Xystropites. — Stsel : Chrysomelidse, in-4». — Schœnherr : Mantissa secunda — Bonnet : Histoire naturelle, 8 tomes in-4'>. — Buffon, Daubeuton et Cuvier : Paris, Furne, 1853; ô vol. — Graslin : Exploration en Andalousie. — Macquart : Diptères, Roret, 24 pi. col. — Diptères du nord de la Fiance. — Diptères exotiques. — Rambur : Lépidoptères d'Andalousie. — 'Walckenaer : Recherches sur les insectes nuisibles à la vigne, 1835-1836. — "Webb : Phytogr.i|ihie des Canaries. — Montagne : Plantes cellulaires. — Chaumeton : Flore peinte par Tubpin. — Chevallier : Flore des environs de Paris. — Clavel : Traité de botanique, 1,200 fig. col. — Delaroche : Eryngiorum historia, in-folio, 32 pi. — Gaudichaud : Physiologie des végétaux, 10-4°, 18 pi. col. — Gilibert : Plantes d'Europe et étrangères, 7(52 lig. et 26 pi. — Hed-wrig : Species nmscorum frondosorum. 77 pi. col. • — Jolyclerc : Phytologie universelle. — Koch : Flora germanica et helvetica. — Lamarck : Dictionnaire de botanique, in-4», pi. 1 à 800. — Lejenne : Flora belgica. Écrire à M. TARNIER, rue Vauban, à Dijon. — Quinzième Année — FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Fondée à IVCulhouse en 1870 PARAISSANT TOUS LES MOIS PRIX DE L'ABONNEMENT PoTir la France et l'Alsace- Lorraine fr. 3 par an. Pour l'Étranger fr. 4 par an. Le Numéro, sans planche, S5 cent.; avec planclie, 40 cent. LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR DU 1" NOVEMBRE DE CHAQUE ANNÉE Les abonnements peuvent être pris dans tous les bureaux de poste de France LES PERSONNES QUI NB SE DÉSABONNERONT PAS SERONT CONSIDÉRÉES COMME RÉABONNÉES S'ADRESSER : A PARIS, chez M. Adrien DOLLFUS, 35, rue Pierre-Charron POUR L'ALSACE ET L'ÉTRANGER : A Mulhouse (Haut-Rhin), chez M"» Pétry, libraire, 14, rue du Sauvage. Pour l'Angleterre, à Londres, chez M. Aug. Siegle, libraire, 30, Lime Street, E. C. PourlaBelgique,à Bruxelles, chez M. Mayolez, libraire-éditeur, 13, rue derimpératrice. Pour les Pays-Bas, à la Haye, chez M. Van Stockum, libraire, 36, Buitenhof. Pour la Suisse, à Neuchàtel, chez M. A.-G. Berthoud, libraire. SOMMAIRE DU N° ITS J. Maurice : Technique élémentaire (,fin). Cil. et Fr. Barbier : Faune entomologique de Béziers et de ses environs {suite). Constant Houlbert : Stations de quelques plantes rares dans la Mayenne. P. CUrétien : De l'influence du froid sur les chrysalides. Communications : Préjugés des paysans. — Le Chiendent. — Question. — Réponse à M. E. Marchai sur l'habitat du Cleonus {Mothijnodcres) albidus F. — Question. — Chrysalide d'Afflia Tan Lin. — Manuel du Naturalisto prèparatevr. — Note sur l'habitat hivernal du Myoxiii avellanarius L. — Echanges. TVP. OBEETHUK, A RENNES, — MAISON A PARIS rue iSaloraon-de-Caiia, 4 (square des Arts-et- Métiers) IS 8 O rg»>c\' -— >- DE IjA FEXJILl-iE DES JEUNES NATURALISTES Mai 1885 Aoy (d'). — Défense de mammoulli Irnuvée dans la vallée de la Draiice. ln-8, 3 p. Paris, irap. Heimuyer. Bernard (Claude). — Leçons sur les phénomènes de la vie rommuiis aui animaux et anx végétaux. PI. col., 45 lij;. 2" éd. ln-8, xxi-404 p. Corbeil, imp. Créié; Paris, lib. J -B. Bailliére cl lils. 2 vol. Bleu. — Note sur la fécondation des orchidées et les phénomènes qui en sont la suite. In-8, 6 p. Paris, imp. Rougier et O'. (Extrait du Journ. de ta Soc. nul. d'tiort. de France.) Cauvet. — Des familles des plantes. In-18 Jésus, 472 p. 3-3 lig. Lyon, imp. Pitral; lih. J.-B. Bailliére et 61s. Gandoger. — Flora Europa; tcrraruraque adjneeutium, t. IV, complectcns caryophylleas (silcnaceas, alsiiiaceas et elatincas). In-8, 104 p. Paris, irap. Merckcl; lib. Savy. Hollande.— Les terrains tertiaires de la Savoie, situés dans la zone subalpine au nord de Charabéry, suivi de : Les terrains tertiaires dans le massif des Vosges. In-8, 15 p., pi. Annecy, imp. Abry. (Extrait de la Revue savoisienne.) Gosselet. — Cours élémentaire de géologie à l'usage de renseignement secondaire. 2* éd. ln-12, 213 p., flg. Gosselet. — Cours élémentaire de botanique a l'usage de l'enseignement secondaire. Uescriptiou des familles et des espères utiles, anatomie et physiologie végétales. T éd. ln-12, 3i3 p. flg. Paris, lib. Belin et Cls. Labesse et Plerret. — Le monde terrestre, l'homme et les animaux; lectures de zoolo.(;ie à la portée de tous. ln-8, vni-463 p., 421 Og., 4 pi. Corbeil, imp. Crète; lib. G. Masson. Perrou. — Précis de physiologie animale, 3» et 4« ann., progr. de 1882 pour l'enseignement secondaire des jeunes filles. ln-12, 315 p., flg. Paris, irap. Lahure; lib. Hachette et C". Ravaud.— Ouidedu botaniste dans le Dauphiné. Excur- sions bryol igiques et lichénologiques, suivies pour chacune d'herborisations phanérogamiqucs. 5» excursion, la Grande- Moucherolle et ses alentours ; 6' excursion, leGrand-Veymont, le Diois, les forêts du Vercors. ln-12, 36 p. Grenoble, imp. Renaudin; lib. Drevet. (Extrait du journal le Dauphiné. — Bibliothèque du touriste en Dauphiné.) OUVRAGES REÇUS DU 8 MARS AU 7 AVRIL 1885 (D (La mention aux a Ouvrages reçus » tient lieu d'accusô de réception) " P.-A. Doussard. — Manuel du naturaliste-préparateur, ou manière d'empailler les oiseaux et quadrupèdes. » J. Lichtenstein. — Causerie sur le lihylloxera. (Extrait de la Société d'étude dex sciences naturelles de fîimex.) " J. Lichtenstein, A. Moitessisr et A. Jammss. — Uu nouveau cas d'application de l'entomologie à la méde- cine légale. Extrait du «onipetlier médical, février 1885). ' Viguler. — Note sur un lehm fossilifèic de la vallie de la Sorgue, près d'Avignou. (Extrait du Bulletin de la Société tjeolofjique de France.) ** A. "Wailly. — Éducations d'atlaciens sérici;;ènes. (Extra il du Butlel.n de nx Société d'acclimatation.) » Id. — Noies on silk pioducing bombyccs rearcil in 1881. (Repriiited frora the Journal of the Soc. of arts.) » A. Pérard. — Flore do Bouibonnais. 'i' partie, Verbacées, jusqu'aux Characées. ' J. Daveau. — Euphorbiacées du Poriugnl. (Extrait du Bolelin da Sociedade Broleriana, III.) (11 Lee ouvrages marqués du ^igne (^} sont olTcru par lea auteurs. !«"■ Mai 1885. Quinzième Année. N» 175. FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES TECHNIQUE ÉLÉMENTAIRE (DEUXIÈME ARTICLE) Réactifs. — Je n'indiquerai que les plus indispensables, ceux que le débutant peut ou se procurer facilement ou préparer lui-même. On peut les diviser en quatre classes, qui répondent chacune à une opération particulière à faire subir aux objets. Ce sont : 1° Les fixatifs qui servent à tuer les animaux et à durcir leurs tissus, sans les déformer ; 2° Les colorants ; 3° Les déshydratants, surtout les alcools dans lesquels doivent séjourner les objets avant de pouvoir être transportés dans une résine; 4° Les baumes ou résines, dans lesquels on conserve les objets (1). Nous allons examiner successivement chacune de ces opérations, fixation des éléments histologiques, coloration, déshydratation, conservation dans les résines, en expliquant la préparation des réactifs nécessaires et leur mode d'emploi. 1" Fixation des éléments histologiques. Si on laisse mourir naturellement un animal, il se déforme bientôt. Les tissus se contractent, se déchirent, perdent leur aspect premier et ne présentent plus d'intérêt pour l'étude. D'autre part, l'observation d'un animal ou d'un tissu vivant ne fait connaître que certaines choses. La coloration, qui sera un si puis- sant moyen de recherche, ne peut pas se faire sur le vivant. Aussi l'on peut dire que les premières et capitales découvertes en technique ont consisté à trouver des moyens de tuer les animaux tout en conservant à leurs organes et aux éléments histologiques de ceux-ci la forme qu'ils avaient pendant la vie. On y arrive au moyen des réactifs dits fixatifs. Pour mieux montrer le rôle de ces derniers, je prends un exemple. Je suppose que l'on veuille préparer une bande d'un muscle moteur, afin de voir la striation transversale de ses fibres. On trouve des muscles convenables dans les pattes de la grenouille. On immobilise celle-ci à l'aide d'épingles, et par une vivisection l'on met à découvert un muscle. Si l'on se contente d'arracher simplement un fragment de ce dernier pour le colorer ensuite, les fibres se contracteront violem- ment et leur examen ne montrera plus qu'un tissu déformé et impropre à l'étude. Pour obvier à cet inconvénient, il faut commencer par faire tomber une ou plu- sieurs gouttes de la solution d'acide osmique sur la portion du muscle mise à découvert. Ce sera le fixatif. On pourra ensuite, sans plus rien changer à l'aspect du tissu, détacher le fragment que l'on veut examiner, le laver dans l'eau pour le débarrasser de son acide osmique, le colorer et le monter en préparation dans la glycérine. Je ne citerai que les fixatifs les plus nécessaires. Alcool. — C'est le réactif le plus élémentaire et le plus employé. Mais il faut encore savoir s'en servir. (1) Remarque. — Nous verrons à la fin de ce ehajjitre que l'on peut aussi conserver des objets dans la glycérine, c'est môme le procédé le plus anciennement connu, et qu'alors il n'y a pas à les déshydrater. — 86 — On doit en préparer à divers degrés de concentration, 70°, 80° ou 90°, et absolu. On y met directement les animaux. Dans beaucoup de cas, il suffit pour les tuer convenablement. L'alcool absolu est d'un usage peu fréquent comme fixatif . On y plonge néan- moins certaines annélides vivantes. C'est la meilleure façon de conserver leurs tissus. Les alcools à 80° et 70° s'emploient souvent indifféremment. Ils réussissent en général pour les arthropodes, lesquels sont peu déformables, grâce à leur squelette externe. 0:i prépare ainsi pour l'examen au microscope certaines petites espèces qui représentent des classes qu'il serait impossible d'étudier au- trement, par exemple les acariens. Beaucoup de formes larvaires des arthropodes se préparent de même. Il suffit de les jeter dans l'alcool à 70°, on peut ensuite les colorer et les monter en pré- paration dans le baume. Tels sont les œufs que l'on trouve à certaines époques en nombre énorme sous la queue des crabes, et qui présentent des stades de dé- veloppement remarquables (forme zoée). Parfois l'alcool doit s'emploj'er à chaud, notamment pour tuer beaucoup d'œufs d'insectes. Enfin, je puis dire que dans tous les cas où l'on se trouve dans l'incertitude au sujet du réactif à utiliser, on peut commencer par essayer son emploi. On y laissera séjourner les objets au moins quelques heures, et généralement plusieurs jours. Acide picrique et liqueur de Kleinenberg, — L'acide picrique, se vend chez tous les marchands de produits chimiques, sous forme de cristaux jaunes. On fait bouillir de l'eau dans une capsule, et l'on y jette de ces cristaux jusqu'à ce que l'eau ne les dissolve plus. L'on obtient ainsi un liquide d'un beau jaune que l'on filtre avant de s'en servir. On se sert encore plus souvent d'une liqueur dérivée de l'acide picrique, la liqueur de Kleinenberg. Voici comment on la prépare. On fait une solution de l'acide, saturée comme la précédente, mais à froid. On en prend 98 centimètres cubes, on y ajoute 2 centimètres cubes d'acide sulfurique, et enfin on verse dans ce mélange deux ou trois fois son volume d'eau. Ayant fait ses réactifs, voici comment on procède. Pour tuer un animal terrestre ou d'eau douce (une limace ou une lymnée) on le met dans un cristallisoir contenant assez d'eau pour qu'il y flotte ; puis on y verse, sans le laisser tomber directement sur l'animal, le fixatif en quantité suffisante pour doubler au moins le volume du liquide. On se sert d'eau de mer pour un animal marin. Ces deux fixatifs donnent une coloration jaune aux objets sur lesquels on les fait agir; mais celle produite par la liqueur s'enlève plus facilement, ce qui est un avantage précieux. C'est par un lavage prolongé dans l'alcool à 70° que l'on en débarrasse les objets. L'alcool dissout l'acide picrique et jaunit lui-même. Il faut que l'objet soit redevenu complètement incolore pour qu'on puisse le transporter dans le carmin. Il suffit de laisser de petites larves un jour ou deux dans l'alcool, mais des animaux de la taille d'une limace doivent y séjourner une quinzaine de jours, et encore à condition d'être placés dans un volume du réactif égal au moins à dix fois le leur, quantité que l'on devra renouveler au moins une fois pendant les quinze jours (1). Si l'on s'était servi d'acide picrique simple, il faudrait bien plus longtemps. Il est donc nécessaire d'avoir de la patience pour employer ces fixatifs ; mais en revanche les résultats que l'on obtient sont souvent admirables. (1) Remarque. — J'indique dans ce chapitre relatif aux préparations microscopiques, la façon de tuer non seulement de petites espèces qui se monteront directement en préparations, mais aussi de pins gros animaux; parce que l'étude de ces derniers aboutit toujours à l'examen au microscope de leurs tissus. Qu'il s'agisse de monter dans le baume du Canada, un petit animal entier ou les éléments d'un tissu, la marche à suivre est la même, un peu plus compliquée seulement dans le second cas. — 87 — On les emploie pour tuer une foule de vers (rotifères) , des larves délicates d'an- nélides, des bryozoaires, des ascidies, des hydraires, beaucoup de mollusques (entre autres presque tous les céphalopodes et ptéropodes), les œufs d'animaux très divers, et en général tous les vertébrés, enfin les œufs et embryons de ces derniers (œufs de poissons, de grenouilles, et embryons humains). Pour les petits œufs l'opération pourra se faire dans un verre de montre et l'on prendra le réactif avec une pipette. La durée du séjour dans la liqueur de Kleinenberg doit être d'une ou deux heures pour de petits objets; de 24 heures pour une limace, un arénicole; de 48 heures au moins pour de petits vertébrés (grenouille). Je termine en recommandant d'avoir toujours un litre de cette liqueur au nombre de ses réactifs usuels. Bichlorure de mercure ou sublimé corrosif. — J'ai déjà parlé du bichlo- rure de mercure, et j'ai indiqué sa solution dans l'eau, au j^. Ici encore on fait flotter l'animal dans l'eau d'un cristallisoir, et l'on y verse le fixatif. Seulement il faut une beaucoup moins grande quantité de ce dernier, souvent un quart de la totalité du liquide contenu dans le cristallisoir. Il en faut pourtant assez pour que l'animal soit brusquement immobilisé. La mort doit être si instantanée que les mollusques n'aient pas le temps de retirer leurs tentacules. Il est préférable de chauffer la solution avant de s'en servir. Les animaux ne doivent séjourner qu'un temps court (souvent un quart d'heure) dans le liquide où ils sont morts. Autrement ils durciraient trop. De là ils peuvent passer de suite dans l'alcool ou dans un réactif colorant. Le maniement du sublimé corrosif est très simple, et il peut s'employer dans bien des cas. Je le recommande pour beaucoup de gastéropodes, et d'autre part pour certains cœlentérés (siphonophores). Les colonies de siphonophores ainsi tuées se brisent, mais on peut étudier leurs animaux isolés. Liqueur de Lang. — Dans cette liqueur, le sublimé est l'élément le plus actif. Elle se compose de : 100 centimètres cubes d'oau distillée ou simplement filtrée, 6 — d'acide acétique, 8 grammes de sel marin, 9 — de sublimé corrosif, 1/2 — d'alun du commerce. Toutes ces quantités peuvent se doser facilement à l'aide de l'éprouvette gra- duée et de la balance de précision. On mêle le tout dans une capsule et l'on attend que tout soit bien fondu. Il n'est guère besoin de filtrer cette liqueur. Elle donne parfois des résultats admirables, et permet seule notamment d'étudier les actinies que le débutant trouvera en si grand nombre sur toutes les plages rocheuses, et qui sont un des types de la zoologie les plus importants à connaître. On place l'actinie dans un cristallisoir contenant suffisamment d'eau de mer pour qu'elle puisse s'y étaler. Il faut quelquefois la laisser tranquille pendant 24 heures. Alors brusquement on verse un flot de liqueur de Lang dans l'eau de mer. L'actinie est tuée et durcie sans avoir le temps de se contracter et de ren- trer ses tentacules. Tous les autres moyens échouent généralement et ne livrent à l'étude que des animaux où tous les organes sont déplacés et déformés. Cette liqueur sert encore à tuer certaines classes de vers (les planaires). En général elle est précieuse lorsqu'il importe de ne pas laisser à un animal le temps de se contracter. Liqueur d'Owen. — J'ai indiqué jusqu'ici les fixatifs, en commençant par le plus usuel et le plus facile à préparer, et en allant du plus simple au plus com- pliqué. Je dois maintenant dire quelques mots de la liqueur d'Owen. Elle ne sert — 88 — pas au naturaliste qui travaille dans l'intérieur des terres, mais elle est précieuse pour celui qui a l'occasion d'étudier la faune dite pélagique. Cette faune se com- pose d'animaux Hottant k la surface de la mer et dont les tissus sout complète- ment transparents, de façon à les rendre presque invisibles dans l'eau (1). Beaucoup d'entre eux sont, par contre, phosphorescents la nuit. On y trouve des représentants de toutes les classes de la zoologie; et ils n'ont d'autre caractère commun que d'être surtout formés de tissus gélatineux et diaphanes. La liqueur d'Owen réussit souvent à les tuer convenablement, et elle est d'un emploi très commode. On la verse doucement et en plusieurs fois dans l'eau de mer du cris- tallisoir où l'on a mis les animaux. Ceux-ci n'ont pas l'air de s'en apercevoir d'abord, et peu à peu meurent sans guère se débattre. Il faut qu'il y ait finale- ment autant de liqueur que d'eau de mer. On laisse les animaux plusieurs heures dans ce mélange. Ensuite on les transporte généralement dans l'alcool. Toutefois certaines méduses ne peuvent pas supporter ce changement de réactif, et se conservent fort longtemps au contraire dans la liqueur pure. Voici comment on prépare cette dernière. On mesure 850 centimètres cubes d'eau, on y ajoute 70 grammes de sel et 40 grammes d'alun. On laisse fondre les cristaux lentement, ou bien on peut hâter la fusion en chauffant le mélange. — L'élé- ment actif est l'alun; aussi je conseille, lorsque l'on n'aura pas le temps de pré- parer la liqueur soigneusement, de dissoudre 50 à 60 grammes d'alun dans un litre d'eau de nier et de se servir de ce réactif simplifié. Acide osmique. — Je termine par ce fixatif, qui donne des résultats remar- quables ; mais dont je ne conseille guère l'emploi, dans les premiers débuts, à cause de la difficulté qu'il y a à le manier et à s'en servir. Nou^ verrons qu'il est parfois indispensable, surtout pour les dilacérations; mais il vaudra mieux, lorsque ce sera possible, employer des réactifs plus commodes. Il se vend dans le commerce sous forme d'une solution dans l'eau, au dixième, contenue dans de petits flacons en verre jaune, bouchés à l'émeri. On verse le contenu du flacon (généralement 50 grammes), dans dix fois son volume d'eau distillée, et l'on obtient ainsi une solution au centième qui est celle que l'on emploie le plus souvent. Il faut de grandes précautions pour cette manipulation. L'éprou- vette graduée qui doit servir à mesurer l'eau, le flacon où se fait le mélange et où l'on conservera le réactif, ont dû, au préalable, être débarrassés de toutes traces de matières organiques. Pour cela le mieux est de les rincer avec de l'acide azotique, puis de les laver avec de l'eau distillée, et de les laisser égoutter. Il faut surtout qu'il n'y ait aucune trace d'alcool. Autrement l'acide osmique se déposerait. On conservera ce dernier dans une armoire fermée et dans un flacon de verre jaune ou noir ou recouvert de papier noir. Car la lumière le ferait aussi se résoudre en cristaux et l'on n'aurait plus que de l'eau distillée. Il est indispensable d'avoir une pipette spéciale. Enfin il faut respirer le moins possible les vapeurs qui s'en dégagent. On peut avec l'acide osmique, fixer certains animaux, de structure très délicate, que tout autre réactif déformerait (2). Mais il est surtout précieux, (1) Remarque. — Comme exemples d'animaux de cette faune, je puis citer les noctilnques (qui produisent la phosphorescence de la mer), les méduses, les cténophorcs (cœlentérés), les Firola (mollusques), les Âlciopa (annélides), les Sagitta, les pyrosomes, certains poissons ; une foule de petites larves qui ont un moment d'existence pélagique, telles que les larves d'échinodermes, d'an- nélides, de certains mollusques, les hydraires avant leur fixation, etc., etc. C'est surtout dans la Méditerranée et dans les mers chaudes que ces espèces sout nombreuses. (2) Remarque. — Ces préparations sont fort délicates, j'en citerai un exemple. Si l'on prend dans la mer, au moment de la ponte (le printemps), des éponges calcaires (Sycandra), et qu'on les mette daus un grand cristallisuir plein d'eau de mer, on voit bientôt, en y regardant avec soin, à une lumière convenable, de petits points qui se déplacent. Si l'on prend .avec une pipette un de ces petits animal- cules, et qu'on le dépose sur une lame de verre daus sa goutte d'eau, on peut l'examiner au microscope, et l'on voit un embryon d'épongé représentant la Gastrœa typique ou quelques stades plus avancés, et nageant avec ses cils vibratiles. On peut alors en réunir plusieurs dans un verre de montre, les tuer avec une trace d'acide osmique, les colorer avec un carmin, et les préparer dans le baume. Mais tout cela est bien difficile à réussir. — 89 — ^ lorsqu'il s'agit d'isoler des éléments cellulaires, et en particulier ceux du système nerveux. Il durcit suffisammentles cellules ganglionnaires, les fibres nerveuses etc., pour permettre de les dégager ensuite, à l'aide d'aiguilles sous le microscope, ou par d'autres procédés mécaniques que nous examinerons plus tard. Chloroforme. — Comme appendice à cette étude des fixatifs, je puis ajouter quelques remarques sur le chloroforme. Il agit comme anesthésique, et en rendant les animaux insensibles, empêche toute contraction de leurs tissus, lorsqu'on fait ensuite agir le fixatif. Il s'emploie surtout avant l'acide picrique qui ne tue pas assez brusquement les animaux pour les empêcher de se débattre. Prenons comme exemple les Annélides lubicoles (Serpulides, Sabellides, etc.). Je suppose que l'on ait mis des Serpulos dans un cristallisoir rempli en partie d'eau de mer. Sur cette eau on fait flotter un verre de montre, dans lequel on verse quelque^s gouttes de chloroforme, puis on recouvre le cristallisoir d'un disque de verre qui empêche les vapeurs de se perdre. Au bout d'un certain temps (il est parfois nécessaire de renouveler le cliloroforme), on voit les Serpules sortir de leurs tubes et s'étaler pour mourir. On peut alors faire agir la liqueur de Klei- nenberg. Enfin j'ai déjà parlé de l'emploi du chloroforme pour immobiliser des insectes, des vertébrés. Il sert surtout pour les vivisections. Douai. J. Maurice. FAUNE ENTOMOLOGIQUE DE BEZIERS ET DE SES ENVIRONS (Suite) Sixième Tribu : FERONII Palrobus 7'uftpen}iis Dej.l Peu commun. Sous les pierres dans les endroits très liumidos (R. de Bagnols). Pogonus palUdipennis Dej. ! Assez commun sous les pierres et les débris rejetés par la mer (Sérignan). — lilloralis Diift! Commun avec le précédent. — catc.eus Marsh. ! Rare. Sous les détritus au bord de la Méditerranée. — ripaiius De}.'. Assez commun avec les précédents et dans les prairies salées du littoral (Sérignan). — merUHonalis Dej. ! Rare. Dans les dunes, sous les détritus (Sérignan). Sphodrus leucophlhahnus Lin Dans les caves et les celliers. rrystonkints subcyanous lUig. 1 Commun sous les pierres, dans les haies, les fossés, parfois dans les caves, les cours humides des vieilles maisons, etc. — auslralis Fairm ] — vcnustus Dej. ! ! Rares. Sous les pierres (Vendres). — coinplanalus Dej. ... ) Calalhus punctipennis Germ. ! Assez commun sous les pierres dans les champs et les lieux secs. — lalus Lin. ! Très commun partout sous les pierres, les détritus, les mousses, au pied des arbres dans les lieux secs de préférence. — frigidus Dej. ! *-. Variété du précédent. Mêmes localités. — ^a//(Ci(s Fairm. ! Cette espèce est quelquefois apportée on nombre dans les environs du Pont Canal par les inonda- tions de rOrb. On le prend alors en quantité sous • les détritus au pied des peupliers. i Communs sous les pierres et au pied des arbres, où l'on trouve aussi, mais bien plus rarement, la variété du C. amlnguus à cotés du corselet sans teinte rougeâtre (environs du Pont-Canali. — circumseplus Germ. ' Assez commun sous les pierres et les détritus dans la campagne et les jardins. — 90 — Calathiis mollis Marsh l Littoral méditerranéen, sous les pierres. Au pied des peupliers et des plantes dans les garrigues. — melanocephalus Lin. ! Excessivement répandu partout. Anchomenus assimilis Payk Très rare. Sous les pierres, au bord des eaux. — prasinus Thiinb! Très commun dans les endroits humides et sablon- neux. — pallipes Fab.! Excessivement commun toute l'année dans tous les lieux humides. — marr/inatus Lin Pierres et détritus humides. — atistriaciis Fab i Fort rares. Sous les détritus humides et les pierres — î)iorfes(ui Sturm ^ (Vendres). — parumpunclalus Fab. ! . . Sous les pierres au bord des eaux. — lugens DaiO. Rare. Sous les détritus (Vendres). — mœstiis Diift ! Assez rare. Même habitat. — viduus Panz. '. Commun sous les pierres dans les lieux humides (Vendres. R. de Valras et de Bagnols). Olislhopus rolundatus Payk. ! Assez rare. Détritus humides (Vendres). Dans les garrigues desséchées sous les ^mas de — glabricollis Germ. ! \ petites pierres et enterrés au pied des plantes, le — fuscatus Dej. ! / premier assez rare, le second assez commun (les Brégines). Feronia punctulata Fab. ! Fort rare. Deux individus trouvés le 15 septembre 1884 dans une garrigue, le premier par nous sous une pierre, le second par un de nos amis, M. E. Cidre, au pied d'une plante (les Brégines, près le châ- teau du Contrôle). Se trouve aussi quelquefois sur les routes. — cuprxa Lin. ! Assez commune partout. — csrulescens\jm.\ Rare variété de la précédente. Sous les pierres. Nous avons aussi rencontré dans nos environs la variété noire. — cursoria Dej. ! Assez rare sous les pierres, les détritus (Vendres). — xnea Dej. ! Variété de la F. dimidiala Oliv. Commune sous les pierres, au pied des arbres, sur les chemins, quoique le type ne se trouve pas à Béziers. — Koyi Germ. ! Peu commune. Sous les grosses pierres au bord des champs; dans les luzernes. — puncHcollis De].\ < Assez communes sous les pierres et les détritus — in/iiicate Dej. ! ' (Vendres). — clongata Dùft! Sous les pierres au bord de l'étang de Vendres. — alerrima Fab. ! Fort rare. Sous les pierres dans les lieux humides (Vendres. Bords de l'Orbl. — nigerrima Dej. ! Très rare dans toute la France. Commune cependant sous les pierres sur le bord ouest de l'étang de Vendres. — meridionalis Dej. ! Assez rare. Sous les grosses piei-res et les détritus (R. de Bagnols). ,, r,,. , 1 Dans les détritus et sous les pierres. Nous avons — anthracina Uig. ! ^^^^^. [^ ^^^.^^^. ^^ ,^ ^ Kg^.^^ ^ j^j,,^ p,^^ — mgritatàb ( petite (9 à 10 millim.) (Vendres). — gracilis Dej. ! Assez rare. Sous les pierres (Vendres). — vernalis Fab. ! Assez commune sous les pierres et les détritus (Vendres). — marilima Gaubil ! Commune sous les détritus humides (Vendres et le littoral). — ruftcolUs Marsh. ! Rare. Sous les pierres et les feuilles sècheS-dans les plantations de pins et au bord des eaux. Printemps. — rufa Diift ! Rare. Bords de l'Orb, sous les pierres. — Salzmanni Germ. ! Commune sous les cailloux au bord de l'Orb et des ruisseaux, dans les lieux sablonneux et humides. — inxqualis Marsh. ! Rare. Sous les détritus et les pieri-ee (Vendres). — nigra Fab. ! Rare. Sous les grosses pierres dans les endroits un peu humides. Amara ingenua Diift ! Sous les pierres, dans les lieux secs de préférence (les Brégines). — ru/icornis Dej. ' R-are variété de la précédente. Même habitat, même locahté. — 91 — Amara fusca Dej. ! Assez rare. Au pied des plantes dans les garrigues dessi/chées, parfois enfouie dans la terre (les Drégines). Sous les détritus (Vendres). — striatopunctala Dej. ! Sous les pierres et les détritus (Vendres). ■ — rufipes Dej. ! Rare. Sous les détritus (Vendres). — similala Gy\\.\ Assez commune sous les pierres dans les lieux arides (les Brégines). — nilida Sturm. ! Trouvée une fois à Béziers sous une pierre. — acuminata Payk. ! Commune sous les pierres, les détritus, sur les tiges de graminées dans les endroits secs et humides. — Irivialis Gyll. ! Très commune partout sous les pierres, sur les che- mins, au pied des arbres et des plantes, etc. — familiaris Diift! Sous les pierres dans les lieu.x secs. — consularis Diift ! Peu commune. Sur les chemins, sous les pierres, lieux arides. — apricaria Payk.! ... Assez commune sous les pierres. — fulva Géer! Assez commune sur les rives de l'Orb sous les pierres et dans le sable au pied des plantes (Ma- raussan). — eximia Dej.! Rare. Sous les pierres et au pied des plantes dans les garrigues desséchées (les Brégines). On peut quelquefois se procurer cette espèce en visitant l'estomac des crapauds qu'on trouve dans les gar- rigues où l'on a reconnu la présence de l'insecte. Zabrus piger Dej, 1 Assez commun sur les chemins; lieux sablonneux. — gibbiis Fab. ! Sous les pierres, dans les haies, au bord des che- mins ; parfois très commun dans les blés à l'époque de la moisson. Stomis pumicatus Panz.\ Sous les grosses pierres et les détritus. Endroits humides et sablonneux. Béziers. Ch. et Fr. Barbieb. (A suivre.) STATIONS DE QUELQUES PLANTES RARES DANS LA MAYENNE Une centaine de plantes environ ont déjà été indiquée-s dans ces notes (Voir 13' et 14° années de la Feuille, n°= 146, 147, 162 et 163). Dans ce nombre, quelques-unes présentent un véritable intérêt comme rareté ou comme nouveauté ; les autres ont ufie valeur moindre. Quoi qu'il en soit, je continuerai à signaler les espèces que je crois intéressantes : Hottonia palustris Lin. — Cette curieuse primulacée, dont les feuilles sont dé- coupées en lames profondes, vit sous l'eau dans les fossés inondés par l'Erve, . aux environs du moulin de Gratte-Sac et de la Crousille, à Voutré. Menianthes trifoliata Lin. — Le trèfle d'eau croit dans un pré humide touchant la partie inférieure du bief du moulin de Gratte-Sac (Voutré) ; ainsi qu'au pied des rochers abrupts des Grouteaux, sur le bord de l'Erve. Cardamine amara Lm. — Cette rare cardamine, à étamines violettes, croît en abondance tout le long de l'Erve, depuis le moulin de Gratte-Sac, jusqu'à Sainte-Suzanne. Elle doit croître aussi plus bas, mais je ne l'ai jamais vérifié. C'est une des espèces les plus intéressantes de notre département. Lamium amplexicaule Lin. — Les savants auteurs du Catalogue des plantes de la Mayenjie n'avaient que rarement observé cette plante, près les bourgs d'Argentré et de Montsurs. J'ai le plaisir d'y ajouter deux stations impor- tantes, l'une à Lassay (Mayenne), sur presque tous les vieux murs de la ville, l'autre à Voutré, sur un mur à l'entrée de la route d'Evron. — 92 — Ajuga chamsepilys Schreb. — Cette curieuse labiée aux fleurs jaunes et aux feuilles profondément trilobées se rencontre sur les pelouses calcaires dans les champs, aux environs de la Couture et de l'Euche (Voutré). Elle est peu abondante. Valeriana dioïca Lin. — La V. dioïca est une plante nouvelle pour le dépar- tement; on peut la récolter dans une sorte de marécage tourbeux de la grande prairie de Monjonc, à Voutré. Peu abondante. Taraxacum palustre D.C. — J'ai recueilli ce pissenlit minuscule dans une station souvent visitée par les botanistes majennais, près de Changé, dans une prairie marécageuse en face le iour à chaux de Saint-Roch. Il y croît en assez grande abondance, avec le Genisia anglica et une grande variété de Carecc. Viola lancifolia Thore. — La V. lancifolia, qui n'avait été signalée jusqu'à présent que dans les landes de la Croix-Bataille et du Bocage, près Laval, se trouve aussi dans les landes de Montis, près de Sainte-Suzanne, ainsi que dans celles qui bordent la route de Chammes à Saint-Jean-sur-Erve, non loin de Moncor. Viola' paluslris Lin. — Cette rarissime violette, aux pétales pâles striés de violet intense, se trouve dans les marais du Fresne, commune de Saint- Fraimbault-de-Prière. Je l'y ai recueillie sur les indications de M. le D"" Reverchon. Ornithogalum sulphureum Rœm. et Sch. — Cette plante jusqu'à présent in- connue aux environs d'Evron et de Laval, croît en abondance dans tous les champs calcaires, aux environs de Saint-Jean, Saint-Pierre, Saulges, Saint- Denis-d'Orques, etc. Le Catalogue des plantes de la Mayenne\a. mentionne sous le nom d'O. pyrenaïcum. Veronica teucrium Lin. — Sur les talus calcaires, dans les localités mention- nées ci-dessus, on peut aussi récolter la Veronica teucrium, remarquable par ses belles fleurs bleues en grappes serrées. Avena pubescens Lin., A. flavescens Lin. — L'^. puhescens est une plante nouvelle pour le département. Elle se trouve presque toujours avec l'A. flavescens. On peut la récolter dans les terrains calcaires à Neau, Voutré, Evron, Saint-Christophe, Châtres, Saulges, Saint-Pierre-sur-Erve, etc. Frilillaria meleagris Lin. — On peut décidément considérer cette jolie liliacée comme appartenant à notre flore mayonnaise. J'en ai vu un. échantillon su- perbe, cueilli dans une prairie des bords de la Jouanne, près de Montsurs, mais je n'ai encore pu la récolter moi-même. Paris quadrifolia Lin. (D' Reverchon, L. Daniel, C. Houlbert). — Cette aspa- raginée, nouvelle pour notre flore, croît dans un petit bois très épais, non loin de Marcillé, où nous l'avons découverte au mois de mai dernier en cher- chant le magnifique Orchis fusca, qui s'y trouve également. Orchis fusca Jacq. et Orchis montana Schmidt. — Ces deux e.spèces d'orchis, dont la première, considérée comme le plus bel orchis de France, est une véritable rareté pour notre région, croissent ensemble dans le petit taillis indiqué ci-dessus. Elles y ont été découvertes par M. le D^ Reverchon. Orchis coriophora Lin. — N'est pas une rareté, en ce sens qu'il se trouve presque partout dans les terrains calcaires du département; mais il est ordinairement peu abondant. Cependant je l'ai récolté en assez grande quantité dans une prairie située en face de la gare de la Chapelle-Anthenaise. Rubus csesius Lin. — Semble être la plus précoce des ronces de notre contrée, croît aussi aux environs de la Chapelle-Anthenaise, ainsi que dans le voisinage du bois de l'Ornière, à Evron. — 93 — Senecio sylvaticus Lin. — Ce séneçon ressemble au Senecio vulgaris, mais c'est un géant à côté de celui-ci. On le rencontre en assez grande abondance sur les buttes schisteuses des environs de la Péronnière, des Grouteaux et des Rouzières, à Voutré. Sanicula europsea Lin. — Cette plante avait autrefois une grande renommée. Un vieux pharmacien, adorateur passionné de la botanique, me répétait souvent : Avec la bugle et la saniclp Aux médecins on fait la nique. Comme on le voit, le proverbe est aussi inoffensif que la plante elle-même. Quoi qu'il en soit, si l'on veut récolter la sanicle on pourra la trouver dans les haies du bois de Guingault et des environs, àEvron, ainsi qu'aux environs de la Forge- de-Moncor. Elle semble affectionner les taillis et les bois. Viburnum opujus Lin. — Dans presque tous les terrains calcaires (Voutré, Marcilié, Évron, etc.) on trouve cette jolie caprifoliacée, d'où est issue la magnifique boule-de-neige, cultivée dans nos jardins. EuphorbiaplalyphyllosLiN. — Cette grande euphorbe vit dans les fossés calcaires des environs de Saint-Pierre-sur-Erve et de Saulges. Euphorbia dulcis Lin. — Peut se récolter à Changé, le long du ruisseau, en face de la carrière de Saint-Roch. Turrilis glabra Lin. — Sur un petit gisement de terrain tertiaire, non loin du village de Cheilé (Hambers). Helianlhemum gutlatum Mill. — Même station que le précédent. Ces deux plantes ont été recueillies par M. Bertrand Couraye. Filago monlana Lin. — Est très abondant sur les versants du Montaigu et des Coëvrons. Bromus asper Lin. — C'est l'un des plus grands bromes de notre région. Il semble habiter les calcaires, où il n'est pas rare : Évron, Neau, Voutré, etc. Montia minor Gmel. — A Changé près Laval, sur la colline schisteuse, autour de laquelle le bourg est bâti. Myosotis sylvatica Hoff. (D"' Reverchon et C. Houlbert), dont l'existence dans la Mayenne avait été longtemps contestée, croît cependant en assez grande abondance le long du vieux chemin de Laval à Changé, où l'on peut le recueillir en pleines fleurs vers les mois d'avril et de mai. Alsine neglecta Weihe. — Cette petite alsinée n'est qu'une variété de VA. média. Elle en diffère par ses étamines dont les anthères sont d'un beau jaune orangé. Même station que le Myosotis sylvatica. Eufragia viscosa (Benth. Bartsia viscosa L.) — Dans les champs arides qui environnent l'étang de Mortry on peut recueillir cette belle scrophulariée que Desportes a également signalée à Aron. Lemna polyrhiza Lin. — Se trouve dans les mares et les fossés des terrains calcaires aux environs de Neau. Cyperus longus Lin. — Est rare dans notre département; M. Daniel en a dé- couvert une belle station aux environs de Château-Gontier. Je l'ai égale- ment rencontré tout près d'Evron, près le four à chaux de Ronné. Ranunculus chaerophyllos Lin. — Cette petite renoncule, ainsi que le Sagine erecta et le Trifolium subterraneum, ont été recueillis par le D"" Reverchon, sur les rochers schisteux de Tivoli, près Laval. Poa bulbosa Lin. — Croit sur les pelouses calcaires autour de la chapelle de Saint-Roch, à Changé. — 94 — Caltha Guerangerii Bar. — Cette espèce n'est vraisemblablement qu'une variété de la Caltha palustris, dont elle ne diffère d'ailleurs que par ses tiges plus grêles, ses feuilles dentées et ses carpelles divergents. Elle croît dans les prairies humides aux environs du Pont, à Voutré. Nardus stricta Lin. — On peut récolter cette gentille graminée àMarcillé, dans les allées du bois où croissent VOrchis fusca et le Paris quadrifolia. Anacamptys pyramidalis Rick. — Nous devons la découverte de cette magni- fique orchidée, l'une des plus rares de notre région, à M. Crié, le savant professeur de botanique de la Faculté des sciences de Rennes. C'est sur ses indications que j'ai pu la récolter à Neau, sur les pelouses calcaires qui bordent le chemin de fer, non loin de la gare. Onopordum acanthium Lin. — La récolte de Y Anacamptys pyramidalis nous a fait découvrir l'O. acanthium et la Scabiosa columbaria, qui croissent dans les champs calcaires et incultes des environs. Typha latifolia Lin. — Le long du Luat, non loin du village de la Motte, près de Neau. — Nous avons aussi découvert à cette station deux plantes assez rares dans notre région, le Triticum repens ei\e Tiissilago petasites. Cette dernière croît également à Saint-Pierre-sur-Erve, sur le bord de la rivière. Ophîoglossum vulgatum Lin. — Se trouve en abondance dans les prairies humides des environs d'Aubusson, à Evron. Althaea hirsuta Lin- — Cette malvacée, dont les longues tiges rampantes s'étalent sur la terre, croît aux environ de Changé, le plus souvent dans les décombres calcaires. Voici maintenant une série de plantes, parmi lesquelles il y en a de fort inté- ressantes, qui ont été recueillies dans le sud du département par M. L. Daniel, professeur au collège de Château-Gontier : 1. Centaurea calcitrapa. — Grez-en-Bouëre. — Moulin de la Guenaudière. 2. Caltha palustris. — Grez-en-Bouëre. — Étang de la Guenaudière. 3. Ornilhogalum sulpliureum. — Grez-en-Bouëre. 4. Astragalus glycyphyllos. — Grez-en-Bouëre. — Fours de l'Hommeau. 5. Rubia peregrina, — Carrières de Grez-en-Bouëre. 6. Orobanche epithymum. — Dans un pré, en face le château de la Guenaudière. — Cette plante est nouvelle pour le département. 7. Ophrys apifera et aranifera. — Grez-en-Bouëre. — Dans les calcaires. 8. Orchis incarnata. — Bords de la Mayenne, près Menil. — Cette espèce, non signalée par le Catalogue des plantes de la Mayenne, aurait été confondue avec \'0. latifolia, selon M. le D^ Reverchon. 9. Scirpus maritimus. — Près Pendu, sur le bord de la Mayenne à Château- Gontier. — Nouvelle pour le département. 10. Eufragia viscosa. — Environs de Château-Gontier. 11. Phyteuma spicaium. — Bois de Daon. 12. Thalictrum riparium. — Bords de la Mayenne. 13. Arislolochia clematitis. — Moulin de Menil. — Bords de la Mayenne. 14. Pulmonaria tuberosa. — Bois de Daon. 15. Osmunda regalis. — Bois de Daon. — Marais des Fouillais, en Bazouges. 16. Silène nutans. — Bois de Daon. 17 . Carex vulpina. — Bords de la Mayenne. — Très commun. 18. Carex pseudo-cyperus. — Prairies d'Azé. 19. Carex pulicaris. — Marais des Fouillais. 20. Scirpus sylvatica. — Environs de Château-Gontier. 21 . Lathyrus nissolia et sylvestris. — Environs de Château-Gontier. — Ass. comm. 22. Lemna polyrhiza. — Comm. dans les fossés et les mares aux environs de Château-Gontier. 23. Oxalis stricta. — Bazouges et environs de Château-Gontier. — 95 — 24. Cucuhalus haccifer. — Commun dans les haies des environs. 25. Linttm angvsUfolium. — Hauteurs de la Maisonneuve, à Bazouges. 26. Diantlins prolifer. — Château- Gontier et Mirvault. 27. Orchis niotdana. — Bois de Gaudrée. — Rare. 28. Orchis hifolia. — Près les Fouillais, en Bùzouges. — Rare. 29. Anagaltis tenella. — Les Fouillais. — Grez-en-Bouëre. 30. Sagittaria sagittœfolia. — Pont-Perdreau dans le ruisseau et dans la Mayenne. 31. Lysimachia nemorum. — Marais des Fouillais. 32. Genista tinctoria. — Grez-en-Bouëre, près la Bouhordière. 33. Melilotus arvensis. — Grez-en-Bouëre, près la Bouhordière. 34. Helleborus viridis. — Pont-Perdreau. — Daon. — Ampoigné. 35. Allium ursinwn. — Forêt de Vallès. — Bout-du-Monde. 36. Adoxa moscliatellina. — Pont-Perdreau. — Pont-Manceau, etc. 37. Clirysospleyiium opposilifolinm. — Pont-Perdreau. — Pont-Manceau, etc. 38. Orchis viridis. — Prairies du Chône, commune d'Azé. 39. Hijdrocharis morsiis-ranœ. — Pré du Buron, commune d'Azé, 40. Sedum telephium. — Pont-Perdreau, bords du ruisseau. 41 . Helleborus fœtidus. — Grez-en-Bouëre, calcaires. Avant de terminer cet article, je tiens à remercier les naturalistes bienveillants qui m'ont encouragé dans la publication de ces notes. Je veux aussi adresser un témoignage public de nos sincères regrets à M. le D'" Reverchon, qui a quitté notre département et dont les nombreuses décou- vertes ont sérieusement enrichi le catalogue de notre flore mayennaise. Evron. Constant Houlbert. DE L'INFLUENCE DU FROID SUR LES CHRYSALIDES Obtenir des variétés bien tranchées de Lépidoptères, diurnes surtout, a toujours été le rêve des collectionneurs. Certains industriels ne l'ignorent pas et pour satisfaire ce goût, ils mettent en œuvre leur talent de peintre et leur esprit d'invention. De cette combinaison, il sort des produits vraiment étonnants : ailes composées de pièces et de morceaux, ornées de vives couleurs, mais dépourvues d'écailles, hermaphrodites à ailes artistement rapportées, etc. Signaler ce procédé c'est le flétrir. Tout autre est celui qui, par des recherches attentives et suivies, par des pratiques aussi ingénieuses que patientes, consiste soit à venir en aide à la nature, soità contrarier ou à modifier ses lois, et se propose comme but à atteindre la variabilité de la constitution, de la forme, du dessin ou de la couleur des insectes. Ce procédé qui a une base scientifique et des moyens naturels, ne saurait être trop encouragé. Un éminent lépidoptériste de l'Amérique du Nord a fait connaître le résultat des expériences répétées auxquelles il s'était livré sur difl"érentes espèces de papillons rhopalocères. Il avait eu l'idée de soumettre leurs chrysalides à l'action d'un froid prolongé en les plaçant sur la glace. A cet efi'et il tint compte de trois choses importantes : 1° l'âge de la chrysalide; 2° le degré de basse température; 3° la durée de l'exposition au froid. Les résultats obtenus furent loin d'être tous identiques, car là comme ailleurs, la nature ne semble agir que par caprice et se faire un jeu de varier ses efi'ets. De notables changements ont lieu dans la disposition et l'arrangement des taches et des lignes plus ou moins accentuées, plus ou moins oblitérées, avec cette com- — 96 — plication bizarre que les changements ne sont pas les mêmes des deux côtés : l'aile droite a un aspect différent de celui de l'aile gauche; la symétrie habituelle a dis- paru et l'espèce est, pour ainsi dire, d'ordre composite. Le plus souvent c'est la teinte générale qui est affectée. On connaît les variétés septentrionales de VAmphidaris betularia (Millière, Icon., 75 et 111), dont on attribue le mélanisme à l'influence du froid. On connaît aussi entre autres variétés blanches celles de la Clielonia maculosa, trouvées dans les Alpes (Bellier de la Chavignerie), et dont l'albinisme est également supposé provenir de l'action du froid. Eh bien, ces mêmes modifications se reproduisent par le froid artificiel. To melanize et to albinize, telles sont en somme les principales perturbations apportées aux couleurs des ailes par le froid qu'ont supporté les chrysalides iced. Outre ces deux résultats si opposés il y en a un autre non moins curieux, quoique négatif. Chez certaines espèces qui ont cependant l'habitude de varier beaucoup dans la nature, l'exposition de leurs chrysalides au froid n'a eu aucun effet sur la variabilité. Enfin plusieurs espèces ne purent supporter le froid et périrent misérablement. Voici du reste le nom des principales espèces qui ont été l'objet de cette sorte d'expériences. Pap. ajax fut soumis à une température de 30 à 40° Farenheit. Les papillons obtenus étaient albinized. Grapta interrogationis à une température de 35 à 45° F. fut au contraire melanized; à 32° plusieurs chrysalides périrent de froid. Pap. iharos change aisément de forme ou de couleur après avoir subi un froid de 32 à 45° F. Sur quatorze papillons de Melitea Harrisii obtenus de chysalides iced huit avaient subi des modifications, six aucune. De trente-neuf chrysalides de J/t'/. p/mèïon placées sur la glace, 32° F., si aucune ne périt, aucune ne donna de sensibles changements dans les papillons, et cependant dans la nature on rencontre de belles variétés de cette espèce. Grapta comnia ne put supporter un froid de 22 jours. Sur 9 chrysalides de Pap. philenor, un seul supporta un froid de 29 jours, mais ne donna pas de papillon varié. En résumé, les conditions les plus favorables pour obtenir des papillons variés de chrysalides soumises à l'influence du froid, paraissent être les suivantes : Quelques instants seulement, quelques heures au plus, après la métamorphose de la chenille en chrysalide doit commencer l'exposition au froid. Sa durée selon les espèces doit être de 9 à 30 jours. La température convenable paraît être entre 30 et 40° F. (1° à + 5° centigrades environ). En France on s'est servi plus d'une fois du froid et de l'obscurité, dans le but d'obtenirdes variétés de papillons, et il est telle de nos espèces, la Van. levana par exemple, qu'on a ainsi torturée comme à plaisir. On a même employé des moyens tout opposés, la chaleur et une lumière vive. On a mis en œuvre jusqu'à l'électri- cité, l'observation ayant permis de supposer que les variétés se rencontrent plus communément après de chaudes journées et des temps orageux. Cependant si j'attire l'attention sur les expériences qui ont été faites récemment en Amérique, c'est à cause des qualités exceptionnelles de méthode, de clarté, de précision, qui ont accompagné ces recherches : qualités du reste que l'on est sûr de rencontrer dans les nombreuses et intéressantes publications de M. W. H. Edwards. Boulogne-sur-Seine. P. Chrétien. — 97 — COMMUNICATIONS Préjugés des paysans. — Le projugé dos paysans signalé dans lo dornior numéro par ^f. Coiipin, l'datif aux champignons, est très répandu dans nos campagnos du Tarn- ft-Garonno, du Tarn, de l'Aveyi-on et sans doute de bien d'autres départements; mais comme tous les préjugés, il tend à disparaître devant les progrés de la science. Toutefois il existe encore et voici, selon moi, un moyen de l'expliquer : Los champignons, personne ne l'ignore, coissent, pour ainsi dire, instantanément et passent assez rapidement à l'état de pourriture. Lo paysan, observateur inconscient, n'a pu s'expliquer cette rapide décom- position que par un mauvais sort ( ! ) qu'on Jette involontairement sur les chanqiignons, en les regardant. C'est ce mauvais sort qui arrête leur croissance et les fait pourrir sur place. Il est vrai que maintenant, cette croyance court depuis si longtemps les chaumières de nos campagnes, que la plupart des paysans ne sauraient dire pourquoi un simple regard produit cet eff'et. C'est là pourtant, me semble-t-il, la meilleure explication que l'on puisse donner à ce préjugé, et c'est d'ailleurs l'explication de bien d'autres erreurs populaires. Montauban. Etienne Radaud. Le Chiendent. — Dans une note sur VArvicola ai'ra/ù (Feuille des Jeunes Naturalistes, n» 17 i, p. 81) M. Wattebled parle dos tubercules de chiendent, de la grosseur d'un pois[ accolés les uns aux autres comme les grains d'un chapelet, et qu'il regarde conuncî une forme anormale de la racine du chiendent, Digitavia stolonifera Schrad. 11 n'y a rien d'anormal dans ces productions. Les tubercules en question sont les renflements bulbiformes tout à fait normaux de VAvcna (Arrhenaterum\ ùulbusa "VVild. {A. precatoria Thuil.), bien connu sous le nom vulgaire do chiendent à chapelet. Le vrai chiendent est le Triticum. (Ayropyrum) repens L., connu en Bourgogne et dans le Morvan sous la dénomination patoise de crelle, gluasse; c'est le chiendent oflicinal souvent employé en médecine comme diurétique ou rafraîchissant. On confond toutefois très souvent sous le nom de chiendent d'autres grami- nées à souches stolonifères et à racines traçantes, telles que : Avenu (Arrhenaterum) elatior L., Triticum (Acrupijriim) canmi/m Hadr.,g/(!»(;i»«Desf., etc. Quant au Digitaria stolonifera Schrad., plus connu sous le nom de L'ynodon dactylon Pers., et appelé quelquefois chiendent pied de poule, il appartient à une tribu de la famille des Graminées bien éloignée de celle du chiendent. Ses longs rhizomes rampants et garnis de puissantes racines fibreiises, le rendent très apte à soutenir les terrains sablonneux, et on a même utilisé cette plante pour la fixation et le gazonnement des dunes mouvantes de certains points du littoral. Le nom du chiendent a été attribué à certaines graminées par suite de l'observation vulgaire des habitudes des chiens de nicàcher les feuilles des graminées et en particulier de Triticum (Af/ropyrum) repens, caninum, etc. On a prétendu que les chiens malades avalaient ces feuilles dans le but de se purger, mais cette hypothèse ne me parait rien moins que justifiée, le chiendent n'ayant aucune propriété purgative, et étant recherché par les chiens bien portants plutôt que par les chiens malades. ïj'autre part ces animau.v non seulement mâchent les feuilles de chiendent, mais ils étirent souvent les feuilles et les tiges de ces herbes entre leurs dents connue pour les frotter. Leur but est, je crois, do nettoyer et polir l'émail de leurs dents à l'aide dos feuilles longues et dures do ces graminées, qui renferment, comme on le sait, dans leurs tissus fibreux une grande pro- portion de silice, et leur instinct les porte à choisir les plantes les plus riches sous ce rapport. Autun. D' X. GiLLOT. Question. — Je désirerais savoir par l'intermédiaire de la Feuille, si l'espèce Araucaria imhricata est monoïque ou dioique. En 1872, deux Araucaria plantés en 185.5 dans la terre de bruyère pure aux environs de Quimper, donnent des chatons mâles réunis par deux, trois ou quatre au bout des branches. Trois Araucaria qui fructifiaient à Pennendreff ne donnent que des chatons femelles. M. A. Rivière, d'après des expériences faites au jardin du Hamma, près d'Alger, a reconnu, on le sait, que ['Araucaria excelsa est monoïque. Ed. Le Marant de Kerdaniel. — 98 — Réponse à M. E. Marchai sur l'habitat du Cleonus (Bothynoderes) albidus F. — L.1 coiiimuniratiuii qui.' vous avez publiée dans le dernier numéro de la Feuille s'ac- corde de la manière la plus frappante avec des observations que j'avais eu roccasion de faire sur la biologie du même insecte et que j'ai publiées dans le Btitlettino délia Società entomologica ilaliana, aiino XVI. p. 177, dans un travail intitulé : Rassegna binlogica di Rin- cofori europci. en coui's de publication. Dans le passage cité j'ai indiqué, à propos du Bollnjnoderes a/finis Schr. {albidus F.), que j'ai trouvé l'insecte en été, dans les îles de la lagune de Venise, sur les feuilles et sur les ramifications de VAtripkx patula L. Le comte de Manuel me disait l'avoir trouvé en Savoie, mais il n'indiquait pas sur quel végétal. Comme j'observai ce joli insecte sur la même espèce de plante pendant deu.v années, je supposai que la larve devait aussi être abritée, dans la saison favorable, par le môme végétal; c'est donc avec le plus grand plaisir que j'ai appris par la Feuille que les premières phases de la vie du B. albidus F. se développent dans une Chéiiopodiée, qui a une grande affinité avec la plante que j'indiquais. Votre observation sur l'habitat du B. albidus F. me rappelle bien des considérations et des constatations sur cet admirable instinct, dont une si grande quantité de Q d'insectes phytophages sont douées, celui de choisir, reconnaître, utiliser et même remplacer la plante, ou la partie de la plante, qui sera nécessaire pour abriter et pour nourrir leur pro- géniture. Le regretté entomologiste français Edouard Perris sut comprendre parfaitement cet ordre de faits, qu'il exprimait par les mots « instinct botanique des insectes. » Ce n'est pas la seule raison de la nourriture qui forme le lien entre les plantes et les insectes ; c'est un ensemble de circonstances que l'entomologiste suit avec le plus grand intérêt, lorsqu'il se propose d'entrer dans les secrets de la biologie des insectes, avec cet esprit d'observa- tion dont Réaumur et Perris nous ont donné l'exemple. Quant à votre question sur la manière dont se reproduit le D. albidus F., parasite d'une plante qui disparaîtra à l'arrivée de la moindre gelée, je me la suis faite moi-même maintes fois : Comment clore le cj'cle de la vie d'insectes habitant des plantes annuelles ou bisannuelles, qui ne se montrent que pendant la belle saison? J'ai fini par trouver la réponse dans le mode d'hibernation de ces insectes. — Je prendrai des exemples qui ne soient pas trop éloignés de celui qu'offre le B. albidus F. ; je vais les chercher dans deux genres voisins, les Larinus et les Lixus. J'ai observé les Larinus cynarœ Fab., qui se déve- loppent dans les calathides des grandes Carduacées, dont l'hiver fait périr toutes les parties aériennes, blottis pendant la mauvaise saison sous des pierres dans les endroits les plus secs et chauds, dans les décombres des murs qui environnent les cultures de Cynara sco- lijmus L. — Le L. scolymi 01., fidèle habitant de ces Cynarociphalées, se trouve aussi pendant l'hiver dans des circonstances analogues, suivant mes observations. — J'ai dé- couvert également en novembre le L. flavescens Germ. dans les crevasses de rochers exposés au midi et très bien défendus contre l'humidité. Les insectes que je viens de mentionner sortent au printemps de leurs retraites pour aller déposer leurs œufs sur les nouvelles fleurs des mêmes espèces de plantes qui avaient précédemment nourri l'insecte hibernant. — Les Lixus que j'ai pu observer jusqu'ici, se servent des mêmes tiges desséchées des plantes annuelles ou bisannuelles, où leurs larves et leurs nymples ont vécu, comme retraites dans lesquelles ils vont attendre le retour des chaleurs et des plantes qui doivent être le berceau de la nouvelle progéniture. C'est ainsi que j'ai vu en février plusieurs individus du Lixus pollinosus Germ. dans les tiges sèches de quelques Carduacées : le L. filiformis Fab. dans les tiges desséchées d'artichaut, en grande quantité, et à l'état de nymphe ou le plus souvent d'insecte parfait; le i. myagri 01. dans les vieux trognons de choux en décembre; le L. Ascanii L. à. la fin de septembre dans les tiges à moitié sèches de Bcta vulgaris L. Il y a lieu de croire que les insectes dans ces conditions, protégés par les solides téguments et par la moelle des végétaux, peuvent fort bien attendre que l'époque de transition de la vie animale et végétale soit passée. Quant au Cleonus albidus que vous avez trouvé le 23 octobre dans les tiges de YAtriplex rosea à l'état de nymphes et d'msectes parfaits, j'incline à croire que ces insectes étaient destinés à survivre à la plante qui les avait nourris, protégés par les restes mêmes de la plante, tout en admettant la possibilité que d'autres Cleo7ius albidus F. aient quitté dans les mois précédents d'autres Atriplex rosea et soient allés se procurer une retraite plus commode. Florence (Italie). Pierre Bargaqli. Question. — J'ai trouvé aux environs de Pau, une araignée appartenant aux Territelarise, dont le nid n'a qu'une seule porte plate à l'extérieur, et n'en a pas à l'intérieur. M. Mogge- ridge, l'auteur anglais qui a traité de ces araignées, affirme que la variété que j'ai trouvée à Pau n'existe que dans les Indes occidentales, et je désirerais savoir si la présence de cette araignée a déjà été signalée en France. Pau. A. Ellis. — 99 — Chrysalide d'AgUa Tau Lin. — J'ai donné communication, dans la Feuille de juillet 1884, d'une expérience faite dans le but de savoir si, une chenille qui d'ordinaire s'enferme dans un cocon pour se chrysalider, étant empêchée de filer son abri, ne serait pas arrêtée dans ses transformations. Mon expérience s'était portée sur une chenille de Bombyx neiisiria et avait eu un succès complet. Je viens d'avoir aujourd'hui (3 avril) une éclosion d'Aglia Tau Lin. Q qui confirme mon expérience. On m'avait envo3'é de Cauterets, en août 1884, une chrysalide prise à Cambasque (1,300"' d'altitude), à l'état de chenille. La personne qui avait opéré sa capture, l'enferma dans un cornet de papier où elle séjourna 24 heures et lorsqu'elle me parvint, peu après, la transformation s était opérée, mais la chenille n'avait pu filer son cocon. Le papillon n'en est pas moins éclos. Ce sont donc là deu.x faits qui tendent à détruire l'opinion des naturalistes affirmant qu'une chenille qu'on empêche de filer son abri, périt et ne se transforme pas. Montauban. Etienne R.4baud. Manuel du Naturaliste préparateur, par A. Doussard, instituteur. — Le petit traité que M. Doussard présente au public est plus spécialement destiné aux instituteurs et à faciliter la création des musées scolaires; il contient des conseils pratiques et simples sur la taxidermie ; l'auteur les a fait suivre de planches coloriées, afin de mieux faire saisir la manière de s'y prendre pour empailler les oiseaux et les mammifères. Note sur l'habitat hivernal du Myoxus avellanarius L. — Le 1^ mars de cette année, en traversant les bois communaux de Peintre (Jura), je remarquai au pied d'une cépée de chêne une sorte de pelote sphérique ressemblant assez à un nid de souris naine; l'ayant ouverte, grande fut ma surprise quand je reconnus un muscardin presque entière- ment engourdi du sommeil hivernal. Ce joli petit animal était roulé en boule absolument comme un hérisson, ses membres antérieurs repliés contre sa poitrine, sa tête se trouvait placée entre ses cuisses, le bout du nez touchant le pubis; les paupières qui étaient fermées conservaient une certaine rigidité, je ne pus les ouvrir entièrement; les oreilles étaient couchées en arrière; la plante des pieds faisait face à l'extérieur, les doigts légèrement fléchis à leur extrémité; la queue exactement appliquée sur le dos passait entre les oreilles et longeait la colonne vertébrale, son extrémité atteignait la région lombaire. Le corps de ce petit mammifère était en quelque sorte comme contracté; si je cherchais à l'étendre, il reprenait automatiquement sa position première et faisait entendre à inter- valles réguliers un cri assez faible semblable à celui de la souris domestique, mais plus prolongé. Quant au nid, il offrait la forme d'une sphère régulière de la grosseur d'une mandarine, et était construit avec des fibres ligneuses provenant d'écorce de tremble; ces fibres assez grossières à la périphérie étaient plus fines à l'intérieur du nid qui ne présentait aucune ouverture apparente. Ce nid qui, à l'époque oii je l'ai trouvé, était presque entièrement à découvert sur le sol, avait' dû dans le principe être enfoui sous une épaisse couche de feuilles que le vent a progressivement balayées surtout pendant les journées sèches du mois de mars; le terrain sur lequel il reposait n'olfrait qu'une très légère pente pour l'écoulement des eaux. D'après Brehm (1), « au milieu d'octobre le muscardin se retire dans l'endroit où il a établi ses greniers. » Ce fait a pu avoir été observé à l'égard d'individus qui ont hiverné dans le creux d'un tronc d'arbre; mais le cas qui nous occupe n'offrait rien de semblable; au reste, à quoi pourraient servir ces provisions au muscardin ';* Il dort pendant six mois et plus, et à son réveil, qui a lieu dans les premiers jours de mai, notre rongeur trouve à profusion de tendres bourgeons et surtout des œufs et de petits oiseaux nouvellement éclos. Maintenant reste à savoir si pendant l'hiver il n'interrompt pas son sommeil afin de manger pour réparer ses forces ? Dans tous les cas , ceux qui hivernent à la surface du sol ne doivent pas pouvoir user de ce procédé. (1) Brehm, Merveilles de la nature, t. II. p. 95. — 100 — LISTE D'ÉCHANGES (Additions et Modifications) M. FiiHl. Drcignct, 3:î, cours Saint-Médard, Bordeaux. ECHANGES M. Ed. Lemarant de Kerdaniel, 38, rue du Port, Lorient, commençant l'étude de la classe des Annélides, désire i-ait entrer en communication avec les naturalistes qui seraient disposés soit à faire des éclianges, soit à lui donner des renseignements sur ces animaux. ' M. P. Lataste, 7, avenue des Gobelins, désirerait recevoir vivant, de France, VAcanlhodacti/lus vulgaris D. B., que Dugès a signalée près de Montpellier, et qu'on trouverait sans doute plus abondante dans l'Aude et les Pyrénées orientales. Il offre, pour un seul sujet, la série des Acanthodactyles barbaresques, soit : Boskianus Daudin, lineomacutatiis D. B., sculellalus Audouin et Bedriagai Lataste, représentée par douze individus en alcool. M. Paul Noël, chimiste, rue d'Anguy, 15, au Bols-Guillaume, prés Rouen, désire échanger contre des lépidoptères des irnnéraux tels que : pyrite de i'er, pyrite de cuivre, sulfate de baryte, carbonate de strontiane, carbonate de magnésie, carbonate de chaux (crist.), phosphate de chaux (diverses provenances), sel gemme, etc., etc., ainsi qu'une grande quantité de roches et granits. M. Girard, pharmacien à Schirmeck (Alsace), désirerait échanger un beau milan mesurant 1"60 d'envergure, contre un autre oiseau bien préparé. M. Alfred "Wailly, Tudor Villa, Norbiton, Surrey, Angleterre, désire échanger des œufs d'IIemileuca maia, de l'Amérique du Nord, contre des œufs ou chrysalides d'espèces exotiques. En mai, œufs de l'hybride Anlherxa Mylilla-Permji, nouvelle espèce séricigène ; de l'hybride Roytei-Pernyi, et autres espèces. M. H. Coupin, 10, rue Saint-Nicolas, Paris, désire recevoir contre de bonnes espèces do coléoptères (1,500 env.), des Lamellicornes dHerminfs ou non. Il serait recon- naissant à ceux qui lui enverraient la liste de leurs scarabéides avec habitats et localités. Il échangerait des coléoptères contre squelettes et peaux montés, plantes, mollusques vivants et fossiles, poissons, préparations microscopiques (le tout déterminé). M. Louis Gourguechon, 182 bis, route de Toulouse, Bordeaux, offre : Gyrinus urinatur (un bon nombre de disponibles), CliLmius velutinus, 0. nigricornis , Badisler cephalotes, Panagxus crux-major, Diachromus germanus, Berosus affinis, B laps similis, Silpha atrata, Triplai Lacordairei, contre d'autres coléoptères de France. Typ. Oberthilr, Rennes— Paris. Journal du Ciel. — 20 avril au n mai. Le Moniteur d'horliculliire. — 10 cl 25 mars. VÉchtmge. — >> 2. — 1 j février. BuUflin drx B li/iolhfiittfs scienlifiiiu::i, par E. André. — 15 février. Lex fonds de la mer, par L. di* Fulin el L. Périer. — Livr. 18. Bul/elin seienlifiiiue du dèparlemcnl du Hord. — Janvier-février. — E. Dupont : Chronologie géolOKii|ue. — P. llonjiier : L'orieu aliou auditive (av. Ilg.i. — C. Minot ; Individualité de la mort Irad. par J. BoiniicrJ. — V. Grall' ; Du rolc de la chlo- rophylle dans le r^gne animai Itrad. par G. Canu). Bévue brijiilogique. — Mars-avril. Bévue de boittniifue. — Mars. — Fonssagrivcs : Le s^ifrau. — ChampIgnoDS comestibles et vénéneux. — La vie dans l'Océan et dans r:itniosph(*'re. Revue mijtologique. — N° 26. — Patouillard : Organi.'^ation du Spha-robolus stcllalus. — Rouracguére et Patouillard : Les micronivc^lcs de la morue rouge et du porc rouge. — Saerardo cl Berlese : Pungi anslralienses. — Passcrini : Fungi gallici novi. — Morren i Sur le gljcogf'ne chez les ba^idioraycf'ies. — Fœx et Viila : Le pourridié. — Roumesînère : Observations sur les mycéliums latents. — Id. : Fungi gallici exsiccati, cent. XXXIII, diagnoses.— Kar.slen : Fungi nounuili novi fennici. — Bibliographie. Revue xiiviiisienne, — Février. Société entonwhgique de France. — Séanrcs des U février et 11 mars. Bulletin de la Soeielé botanique de France. — Fin t. X.V.Kl : Revue bibliographique. — T. XVXII, livr. I : Comptes rendus des séances. Société linnéenne de Paris. ~~ Août el décembre 1884, janvier 1885. .innales de la Soeielé botanique de Lijon. — !!• année, 188:t. — Saint- Lagcr : Bemirques historiques sur les mots plantes mâles et plantes femelles. — Abbé Buullu : Quelques plantes hybiides. — L. Saignon : Excursion botanique dans la haute Engadi le. — Perroud : Quelques herborisations dans l'Ardèche, la Drôme el les Bauges. — A. .Magniii : Observations sur la flore du Lyonnais. Club alpin français (section du Sud-Ouest, Bordeaux). — Janvier. Bulletin dex travaux de la Société de pharmacie de Bordeaux. — Janvier-février. Bulletin de l'Académie d'Hippone. — N" 20, fasc. 3. Bulletin de la Société de Borda. — Dax. 10' année, 1" trimestre. — H. du Boucher ; Matériaux pour un Catalogue des coquilles fossiles du bassin de IWdour. — L'ailas concliyliolo;,'iquc de Grateloup, revisé el complété. Sullelin de la .société d'étude den sciences naturelles de Ifinies. — Novembre et décembre 1884. .Société linnéenne du nord de la France, — Novembre 1883. Bulletin de la Société d'apiculture de la Somme. — Mars et avril 188.'). Société des science-., agriculture et arts de ta Basse-Alsace. — Mars 1885. Société d'histoire naturelle de Savoie. — 18511-1851 (janvier à seplenibre). — 1852 (janvier à juin). — 1882-1883. Bulletin delà Société des sciences naturelles du Sud-Est. — T. III, 1881. — Chatenier : Observations botaniques. — Villot : Esquisse géologi(|ue des environs de Grenoble. — Kiss : Gîte de spilite et de calcaire métallifère ii Moli.ies. Cuoc : Excursion botanique au roc de l'Epênct (Drôme;. — Villot : Nouvelles espèces de Gordiens. — Id. : Echiiinrhyiichus claviceps. — L. Jourdan : Description de quelques espèces minérales de l'Oisans. — Kuss : Nouveaux gîtes de roches éruptives dans le Briançonnais. La Belgique horticole, par E. Morren. — Octc bre, novembre et décembre 1884. Bulletin de la Société belge de microscopie. — 11« année, n»» 1 et 5. Société royale de botanique de Belgique. — Comptes rendus des séances. — Février et mars 1885. Bulleliu de la Socicle royale de botanique de Belgique. — T. XXIII. — E. Qeniimoulin ; Division des noyaux dans le Tradescantia virginica. — M"» liommcr et Rousseiu : Florule inycologique des environs de Bruxelles. Société entomologique de Belgique. — Compte rendu du 1 mars. Le Rameau de sapin. — Avril 1885. Jahres-Bericht der Natnrforschenden Gesellschaft Granbûndens. — XXVII Jahrgang, 1882-188'1. The Young Naturulisl. — Marih, april. — J. 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TOUCHET Chatte\ir préparateur , rrprésrntnnt de naturalistes d'Evrnpc et d'Amérique A MAIXAE-JAKKAC (CliAREME) Coléoptères (Catalogue spécial poiii' la Charente), Lépidoptères, Coquilles, Peaux l't Œufs d'oiseaux il'EuropL', d'Algérie, du Sénégal, d'Aiiiéri(|uc. — Hémiptères, Diptères, Hyménoptères : Cluueiiie, 4 IV. 50 le cent; Algérie, 5 fr. 50 (à niusure des chasses). — Quadrupèdes, Reptiles d'Algérie récoltés sur demande. A livrer dr- suite : Enornu' Tête de Gorille (Gabon) et un Squelette entier, riche col- lection de Lépidoptères d'Europe, Silex taillés (âge de pierre). 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Pour les Pays-Bas, à la Haye, chez M. Van Stockum, libraire, 36, Buitenhof. Pour la Suisse, à Neuchâtel, chez M. A. -G. Berthoud, libraire. SOMMAIRE DXJ N" 176 J-. Maurice : Technique élémentaire (snite). Jules Richard : Les habitants d'un Aquarium. Cil. et Fr. Barllier : Faune entomologique de Béziers et de ses environs (snite). Communications : Les oiseaux qui se reproduisent aux environs d'Autun. — L'intelligence des animaux. — Questions de nomenclature. — Phosijhorescence du bois. — Réponse à M. A. EUis. — ÉCHANGKS. TYP. OBERTHCE, A EENNES. — MAISON A PARIS rue Salomon-de-Caus, 4 (square des Arts-et- Métiers) 188 5 DE LA FEUILLE 2DE8 JETJNES NATURALISTES Mai 1885 Balfour (F.-M.) — Traili! d'embryologie et d'organo- groie oomparée. Trail. de l'anglais et annoté par Robin et Mocquard. T. II. Embryologie des vertébrés; organogériie. iil-8, 111-710 p., 444 f. Corbeil, iuip. Crété; Paris, Mb. J.-B. Baillièrc et lils. Belon. — Histoire naturelle des Coléoptères de France, par E. Mulsaiit. Famille des lalbridiens, 2 parties, par le R. P. Belon. In-8, 150 p. I.yoïi, imp. Pitiat aîné. (Extrait des Ami. île la Soc. liiméeiiiic île Lijmi, 1884.) Corbière.— Ilciborisalions aux environs de Cherbourg. In-8, 18 p. Caen, imp. Le Blanc-Hardel. (Extrait du Bull. île lu Soi: linnéciine île Sonianilie ; 3«sera., 8« vol.) Ouchartre. — Noie sur le Bégonia socotrana D. Hook. ln-8, 15 p., ûg. 1. Paris, Rougieret C'«. (Extrait du Journal de la Soc. naturelle il'horlicullure, février 1885.) FUche et Grandean. — Recherches chimiques et physiologiques sur la bruyère commune (_Calluna vulgaris). In-8, 18 p. Nancy, imp. Berger-Levranlt et C'«. Gandoger.— Flora Europœtcrrarumqueadjacentium, etc. T. V. complectens Lin., Malvac, Hypericin., Tiliac, etc. In-8, 297 p. Paris, imp. Mcnkel; lib. Savy. Lescuyer. — Mélanges d'ornilholngie. Introduction. Mémoire ayant pour objet une loi internationale protectrice des oiseaux; la répartition des oiseaux à la surface du globe. In-8, 51 p. Sainl-Dizier, imp. du Fort-Carré. Maisset.— Contributions à l'étude botanique, physiolo- gique et thérapeutique de l'Euphorbia pilulifera. In-S, vii-68 p. Le Mans, imp. Drouin. Niel. — Recherches sur les bactéries. In-8, 54 p. Rouen, imp. Deshays. Sabatler. — Laboratoire de la station zoologique de Cette. In-8, 12 p. Montpellier, imp. Bœhm et fils. (Bull, de la Soc. languedocienne de géographie, 1884.) De Saporta. Les organismes problématiques des anrieiincs mers. Gr. in-4, 108 p., ûg., 1.3 pi. Corbeil, imp Crété; Paris, lib. Masson. Tronessard et Megnin. — Les Sarcoptides plumi- coles ou analgésonés. 1" partie, les Ptérolichés. In-8, 81 p., n f., 2 pi. Lille, imp. Danel; Paris, lib. Doin. (Extrait du Journal de micrographie.) OUVRAGES REÇUS DU 8 AVRIL AU 7 MAI 1885 (1) > (La mention aux « Ouvrages reçus » tient lieu d'accusé de réception) ' D' A. Magnin, — Claret de la Tourretle, sa vie, ses travaux, ses recherches sur les Lichens du Lyonnais. ' G. Pouchet et J. de Guerne. — Sur la faune pélagique de la mer Baltique et du golfe de Finlande. (Extrait des Complet rendus des séances de l' Académie des sciences.) ■ A. Le Breton. — Mélanges niycologiques. {Sociclc des amis des sciences naturelles de Rouen, 1884.) ' Le genre Rosa, par le D' Christ, trad. de l'allemand du Botanisches Centralblatt, 1884, n" 23, 20, par E. Burnat. " A. Preudhomme de Borre. — Matériaux pour la faune entoraologique du Hainaut, Coléoptères, 2» centurie. ■' M. Bertrand el 'W. Kllian. — Rapport sur les terrains secondaires et tertiaires de l'And.ilousio provinces de Grenade el de Malaga.) [Extrait des Comptes rendus des séances de l'Académie des sciences, 20 avril 1885.) " D' Sériziat. — Catalogue des lépidoptères des environs de CoMo. (Extrait du Bulletin, u« 20, de l'Académie d'IIippone, fasc. 3.) ' J. Camus et O. Penzig. — Illustrazione dcl Ducale Erbario estcnze conservato ncl R. .Vrrhivio di Stalo in Modena. Héron-Royer. — Nolires sur les mœurs des Batraciens. (Extrait du Bulletin de la Société d'études scientifiqucK d'Angers, 1885.) '' J. Franchet. — Observations sur le Bruchus (Caryoborus) nudeorum et son développement. Extrait du Bulletin de la Société phil. de Paris.) " A. Peytoureau. — Algues du golfe de Gascogne, de l'Adoor à la Bidassoa. (1) Les oiiTr:)g. par exemple), ou un fragment d'animal que l'on veut couper ensuite en tranches fines. On le prend dans l'alcool où il se trouve déjà, et on le transporte dans un verre de montre à moitié plein de carmin au borax. On doit l'y laisser séjourner un temps variable qui peut aller depuis un quart d'heure jusqu'à vingt-quatre heures. Dans le cas de séjour prolongé, on a soin de placer le verre de montre dans une chambre humide, pour que le carmin ne se dessèche pas (1). On reprend l'objet de temps en temps pour le transporter dans un autre verre plein d'alcool à 45°, où l'on voit s'il est suffisamment coloré. S'il en est ainsi, on dépose dans l'alcool une petite goutte d'acide chlorhydrique, et pour que l'acide se répande bien, on imprime un mouvement de rotation au verre de montre. On voit l'objet pâlir, et lorsqu'il a la teinte rose voulue, on l'enlève et on le met dans une beaucoup plus grande quantité d'alcool à 70°, où il séjourne assez longtemps (au moins une heure) pour que les dernières traces d'acide s'y soient dissoutes; si on négligeait cette dernière précaution, la coloration finirait par disparaître complètement. On peut ensuite continuer la série des réactifs. Le carmin au borax sert plus souvent encore pour des coupes toutes faites et fixées sur une lame de verre par un procédé que j'indiquerai plus loin. Prenons l'opération au moment où ces coupes sont recouvertes par quelques gouttes d'alcool à 45° déposé sur la lame. On incline cette dernière pour laisser égoutter l'alcool, que l'on remplace par une ou deux gouttes de carmin. On laisse ensuite la coloration se faire, à l'air libre si elle est rapide, dans la chambre humide si elle est lente. On voit au microscope quand elle est suffisante et que la teinte rouge est bien accentuée. On transporte alors la préparation dans un petit cristal- lisoir contenant cent centimètres cubes d'alcool à 70°, dans lequel on a mis quatre (1) Remarque. — On fait très simplement une chambre humide avec une cloche à fromage que l'on place sur une assiette pleine d'eau. On met au préalable dans l'assiette un support quelconque, sur lequel on dépose le verre de montre ou la lame de verre en question, au-dessus du niveau de l'eau. L'air se trouve, sous la cloche, chargé de vapeur d'eau qui empêche toute évaporation. — 105 — gouttes d'acide chlorhydrique. On voit les coupes pâlir, et bientôt on fait passer de nouveau la préparation dans un second cristallisoir contenant de l'alcool à 70" sans acide cette fois. On l'y laisse quelque temps (un quart d'heure à une demi- heure) et l'on peut ensuite continuer la série des réactifs jusqu'à l'inclusion dans le baume. Douai. J- M.vuRiCE. (A suivre.) LES HABITANTS D'UN AQUARIUM Tous mes lecteurs connaissent les cyprins dorés de la Chine, appelés commu- nément poissons rouges; ils ont tous vu dans un vase étroit quatre ou cinq de ces animaux mener une vie monotone et mélancolique, ayant à peine la place nécessaire pour leur permettre quelques légers mouvements. Leur physionomie est sans expression, leurs grands yeux ronds sans paupières ont toujours le même regard, leur bouche qui s'ouvre et se ferme régulièrement semble déceler l'hébéte- ment et l'ennui. L'œil se fatigue bientôt à suivre le manège de ces animaux, malgré la brillante couleur et l'éclat de leur corps. Le plus souvent la forme ronde du vase où ils passent cette triste vie les fait paraître difformes et leur enlève cette forme élancée et élégante qu'ils ont à l'état de liberté. On se lasse bien vite de ce spectacle toujours le même. Mais il en est tout autrement lorsqu'on examine ce qui se passe dans un aquarium disposé comme je me propose de le décrire. Ici, dans un tsès petit espace, dans un bocal ordinaire, si l'on ne peut avoir un petit aquarium à faces planes, nous allons voir la vie active, les mœurs variées, les évolutions d'une foule^ d'animaux dont on ne s'oc- cupe pas d'habitude et dont l'examen permet de suivre dans leurs plus petits détails des phénomènes pleins d'intérêt et d'enseignements pour celui qui sait les observer. Il n'est pas besoin, du reste, d'une grande patience. Celui qui s'inté- resse un peu à ces sortes de choses sera pleinement satisfait, il s'arrachera diffi- cilement à la contemplation de ses hôtes aquatiques. Là, en effet, sans se déranger, il verra, à chaque instant apparaître quelque chose de nouveau pour lui, il s'at- tachera à suivre les mœurs, le développement, la lutte pour la vie de ces animaux, et il pourra assister aux phénomènes les plus intimes de leur existence. Je ne m'étends pas plus longuement sur cette sorte de préambule et j'aborde mon sujet sans plan défini, m'occupant sans ordre des divers animaux dont je veux parler. Je ne m'arrête pas non plus à décrire les formes les plus commodes qu'il faut donner aux aquariums, chacun prendra ce que bon lui semble, un simple bocal ou mieux un petit réservoir à faces planes et rectangulaires. Quels animaux et quelles plantes allons-nous placer dans nos vases ? Des plantes aquatiques sont indispensables, aussi bien pour purifier l'eau et donner des sup- ports ou des cachettes aux habitants de l'aquarium, que pour donner à ce dernier un aspect agréable et naturel. Plaçons au fond du vase une petite touffe de cette algue verte filamenteuse qu'on appelle Spirogyra Elle sera d'une grande utilité, comme nous le verrons dans la suite. Elle apparaît dans l'eau comme une masse de fils verts, plus fins que des cheveux et enchevêtrés à l'infini. Au microscope ou à l'aide d'une forte loupe chaque filament apparaît comme composé d'une longue série de petits tubes placés bout à bout; contre les parois de ces petits tubes qui constituent chacun une cellule, court une petite bande verte enroulée en spirale, de là le nom de Spirogyre. On trouve cette algue dans les fossés ou dans les petites mares. C'est dans ces touffes d'un beau vert que nous trouverons beau- coup de petits êtres qui doivent prendre place dans notre aquarium. Une autre algue, la Chara, appelée vulgairement Charogne, va venir com- pléter la partie végétale nécessaire à l'entretien de nos animaux. On la trouve — 106 — aussi facilement dans les mares et les étangs. Elle est formée d'une tige d'où partent de distance en distance des sortes de feuilles étroites disposées en ver- ticilles, et la tige se termine par une sorte de bourgeon vert qui est constitué par une série de verticillcs de feuilles très l'approchées. Ou peut remplacer la Chara par la JSitella qui lui ressemble beaucoup, quoique plus grêle, ou par d'autres ])lantes aquatiques. On peut aussi avoir quelques lentilles d'eau qui flottent à la surface de l'eau, et que tout le monde connaît. En somme une algue filamenteuse au fond du vase, et une plante qui s'élève dans l'eau et qui permet aux animaux de se fixer à des niveaux différents, voilà ce qui est nécessaire pour notre aquarium. Je serai bref sur les animaux microscopiques qui se trouveront nécessairement dans l'eau de nos vases. Ils sont très nombreux, mais leur examen exige l'emploi du microscope et des détails trop longs qui seraient peut-être déplacés ici. Ces petits êtres seront introduits fatalement avec les plantes dans l'aquarium. Cepen- dant je dois dire qu'on voit souvent fixées au plantes ou aux parois du bocal de petites masses transparentes formées d'une foule de petits individus; ce sont des colonies de vorticelles, infusoires munis à leur extrémité postérieure d'une sorte de cordon musculaire qui peut se contracter en prenant l'aspect d'un tire-bouchon. Plus rarement des masses semblables sont formées de rotifères en colonies, qui se distinguent de suite des vorticelles en ce que les individus sont plus gros et pré- sentent à l'intérieur une masse brune, de forme variée, mais constante pour chaque espèce. Ce sont les mâchoires du pharynx. On a donné dans nombre d'ou- vrages des détails sur les mœurs et les formes des infusoires ; mais on en trouvera beaucoup moins sur les animaux dont je vais m'occuper maintenant et qu'on peut étudier à l'œil nu. Ils se nourrissent pod'r la plupart d'animaux microscopiques tels que les infusoires, qui remplissent ainsi un rôle très utile (I). Les animaux essentiels de notre premier aquarium sont les éponges, les hydres, les bryozoaires, les vers et les crustacés. Les éponges d'eau douce sont peu nombreuses en espèces. On les trouvera, soit dans les eaux courantes, soit dans les étangs. Ce sont en général des masses blanches, grises ou verdàtres, dont la taille varie de la grosseur d'une noisette à la grosseur du poing. Elles adhèrent fortement aux pierres immergées ou aux plantes aquatiques. En les regardant de près dans l'eau, elles paraissent formées d'une matière molle, transparente sur les bords, dans laquelle sont enfoncées et enchevêtrées de nombreuses spicules, sortes de petites aiguilles siliceuses trans- parentes, tant elles sont fines et déliées. A la surface de la masse hj^aline on voit des ouvertures assez larges placées au sommet de petits cônes transparents. En outre l'éponge entière est percée de petits trous très nombreux qui se ferment à un endroit pour se reformer un peu plus loin. C'est par ces ouvertures minus- cules que pénètrent les corps dont l'éponge se nourrit. Ce qui est rejeté passe à l'extérieur par les ouvertures plus grandes dont j'ai parlé tout à l'heure. Les éponges se nourrissent d'animaux et de plantes microscopiques. Ces animaux, qui ne se meuvent pour ainsi dire pas, ne nous ofi'rent pas une grande activité vitale, mais ils n'en sont pas moins curieux, en ce qu'ils appartiennent à un groupe d'êtres très simples et dont presque tous les représentants vivent dans la mer. Les hydres sont encore des formes peu nombreuses de nos eaux douces, où elles semblent s'être égarées, car tous les êtres de la même classe sont encore des animaux marins. Mais ici nous allons avoir des sujets dont l'étude est des plus intéressantes et des plus curieuses. Auparavant disons ce que sont ces ani- (1) Dans le livre intitule Mirreillcx de la nature : Vers. MoUnsgties, etc., de Brehin, édition fran- çaise par de Rochebrune (librairie J.-B. Baillière), les lecteurs de la Feuille trouveront de nombreux dessins de ces animaux. — 107 — maux, où et comment on peut se les procurer. Il y a dans nos eaux douces trois espèces d'hydres, l'hydre verte, l'hydre grise et l'hydre brune. Elles ne diffèrent qi'e par leur couleur ou p:\r la longueur de leurs bras. Examinons d'abord une hydre verte bien étalée, bien épanouie; elle atteint deux ou trois centimètres, quelquefois plus; c'est un filament délié d'un beau vert fixé par une de ses extrémités à une plante ou à la paroi du vase, tandis que son autre extrémité qui est libre se termine par un verticille de bras dont le nombre varie de trois à dix (en général sept ou huit). Ces bras très fins sont verts comme le corps et assez courts. C'est à la base et au milieu du verticille que se forment les bras ou tentacules, que s'ouvre la bouche qui conduit dans la caviié stomacale, cavité qui ne communique que par cette ouverture avec l'extérieur, de sorte que ce qui ne peut être digéré par l'animal est rejeté par la bouche. L'bydie grise, plus commune en certains points, se présente de la même façon que l'hydre verte. Elle est généralement plus grosse, ses bras sont plus longs et sa couleur est différente, comme l'indique son nom. L'hydre brune ne diffère de la précédente que par sa couleur plus foncée et surtout par la longueur' beaucoup plus grande de ses bras, qui peuvent dépasser dix centimètres. On trouve d'habitude ces animaux dans les eaux peu vives, où ils sont fixés sur divers objets, tels que des brindilles de bois ou des plantes aquatiques. Dans tous les livres on conseille de chercher les hydres sous les lentilles d'eau. Il y en a certainement, mais il est difficile delesy trouver et de les prendre en grande quantité. Car si on rapporte des lentilles d'eau d'une excur- sion, il faudra les placer dans un aquarium dont la surface soit assez grande pour que ces plantes ne soient pas trop empilées les unes sur les autres, de façon à permettre aux hydres qui 3' sont fixées de s'épanouir; de plus, on peut rapporter des lentilles d'eau complètement dépourvues d'hydres, et d'un autre côté il n'est pas facile de voir sur place si elles en portent. Il est préférable de s'adresser ailleurs. Une plante fréquente dans les eaux peu courantes est la Veronica beccabunga, à belles feuilles lancéolées obtuses; les hydres affectionnent cette plante et il est aisé de les y recueillir. Lorsqu'on tire de l'eau un pied de cette véronique, les hydres qui y sont fixées, et qui auparavant étaient bien étalées, se conti'actent de façon à devenir très petites et diflficiles à voir pour la première fois. Regardez alors le dessous des feuilles, qui est d'un vert plus pâle que le dessus, vous verrez par ci par là une petite masse d'un vert foncé, aplatie, qui semble molle, c'est une hydre verte. Mettez la feuille dans votre flacon et attendez un instant, le petit point vert devient rond, puis il s'allonge, les bras se déploient, l'hydre est épanouie. Si vous avez affaire à une h^dre brune ou à une hydre grise, vous verrez de la même façon une petite masse un peu plus grosse, d'un jaune brun plus ou moins foncé qui se conduira comme la précédente dans l'eau de votre flacon. Si la véronique manque, examinez de très près les autres plantes ou les corps immergés, des h3'dres y sont probablement fixées. Placez votre récolte dans votre aquarium et voyez ce qui va se passer. Si vous n'avez que vos plantes et vos éponges, les hydres, vos nouveaux hôtes, vont étendre leurs bras, cherchant à saisir une proie quelconque. Mais à part les in- fusoires dont elles peuvent s'emparer et qui constituent pour elles un aliment peu copieux, la nourriture va leur manquer. Si cet état se prolonge, vous vous apercevez un beau jour que vos h^'dres n'ont plus de bras; si vous les laissez encore plus longtemps sans nourriture, elles disparaissent en se fondant pour ainsi dire dans l'eau et vous ne retrouvez même plus leurs cadavres. Clermont-Ferrand. Jules Richard (1). (A mdvre.) (1) M. J. Richard. 68, rue de Balainvillers. à Clermont-Ferrand, se fera un plaisir d'envoyer aux naturalistes désireux de créer un aquarium d'eau douce, des hydres et autres petits animaux aquatiques, contre l'envoi de 0 fr. 50 pour frais de port. — 108 — FAUNE ENTOMOLOGIQUE DE BÉZIERS ET DE SES ENVIRONS (Suite) Septième Teibu : HARPALII Âcinopus tenebrioïdes Diift! Tros commun; sous les pierres, au pied des vieux murs, dans les haies. — megacephalus Rossi! Rare. Dans les fossés au bord des routes et les mêmes localités que le précédent. Daptus vittiger Germ Rare. Dans le sable humide du littoral. Anisodactylus vircns Sous les [lierres et au pied des arbres. Assez rare. — inlerinecUusDe].\ Fort rare. Sous les pierres (Vendres). — fci'nofaiui- Fab. ! Commun sous les pierres et les détritus dans la campigne et les jardms. — spurcalicornis Dej.!. . Variété du précédent. Sous les las de détritus dans les jardins. — pœciloides Steph. ! . . . . Rare. Sous les détritus et les pierres (Vendres). Diachromus germanus Lin.! Commun. Sous les pierres, les détritus; parfois sur li'S fleurs. Gynandromorphus etriiscus Quens.! Assez commun sous les pierres, sur les chemins, dans les lieux secs. Selenophorus scaritides Sturm Pris une fois dans les détritus d'une inondation de rOrb. Harpalus rotundicollis Dej.\ Sous les pierres et les détritus (Vendres). Assez rare. — diffinis Dej. ! Assez commun sous les pierres (Vendres) ; parfois sur le fenouil. — sabulicola Paiuz.\ Assez commun sous les pierres et les détritus (Vendres). — columbinus Germ. ! Un peu partout sous les pierres, dans les endroits un peu humides de préférence; pas commun. — cribricollis Dej.] Rare espèce dont on n'avait encore capturé qu'un seul individu à Béziers. Nous en avons trouvé un exemplaire en septembre 1884 dans une touffe de joncs (R. de Valras) et deux autres dans les détritus d'une inondation de l'Orb, près du Pont-Canal, le 31 décembre 1884. — azureus Fab. ! Assez commun sous les détritus et les cailloux au bord des eaux. — dilommdes Dej Un seul individu a été trouvé à Béziers. — ob long luscu lus Dej Pou commun. Sous les pierres et les détritus (Vendres). — rolundatus Dej . Rare. Sous les pierres dans les garrigues, les lieux secs. — incisus Dej. ! Assez commun au pied du fenouil ; sur les fleurs et les fruits de cette plante, surlout l'après-midi et le sow; sous les pierres dans les garrigues des- séchées (les Brégiiies). — cordatus Diift! Assez rare. Sous les pierres. — vundicoUis Pavk I Assez communs sous les pierres et au pied des — rupicola Siurm. <'.'.'."'.' P'^"''^"^ *^"'" ^"^ Coteaux, dans les garrigues et les '^ ( lieux secs (les Brogines) — macuiicornis Duft! Assez commun sous les pierres, les détritus, les feuilles des plantes basses, dans les lieux un peu humides. — subquadratus Dej. ! Rare ; dans les détritus (Vendres et le littoral). — • meridionalis Dej Sous les pierres. — mendax Rossi! Assez commun sous les pierres et les détritus humides. — hirsutulus Dej Rare. Dans les détritus après les inondations. — ruficornis Fab.! Très commun partout dans la campagne et les jardins, — griseus Panz ! Assez commun sous les pierres. — dispai' Dp]. \ Assez rare. Sous les détritus et les pierres (Vendres). — xneus Fab. ! Commun partout. — 109 — Jlarpalus confusus Dej. ! Varic'tt' du pr(?cédent. Avec le type, nous avons aussi trouvé à Bi'zieis, dans ces dcrnieis U mps, une autre vark'-lL- de 17/. œneus ■ — nouvelle peul-êlie? — que M. iJecaux nous avait di'jà envoyée de l'Aveyron Cet harpale est en dessus d'un vert cuivré gai. Le dessous, les cuisses, les jambes, les tarses, la base des antennes et les palpes sont en entier d'un jaune testacé clair. La tète est de cette dernière couleur avec quelques reflets métalliques. Harpalus cupreus Dej. ! Rare. Sous les piei res et les déirilus (Vendres). — iiùti/ifiufndus Uiift! Commun partoui, jusque dans les rues. — diScoïUelis Fab I \ a i .1 j . -^ tt , — punrlalostrialusDej.... ( Assez rares. Sous les pierres elles détritus (Vendres). — palruelis Dej. ! Rare. Sous les grosses pierres. — calceatus Diift Sous les pierres et les détritus. — hottentuta Diifi ! Assez rare. Sous les pierres. — fuhipes Fab. ! Assez rare. Sous les pierres dans les garrigues et sous les détritus (les Brégines: Vendres). — tenebrosu.s Dej. I Rare. Sous les pierres et au pied des arbres. — litigwsus Dej. I Assez rare. Sous les détritus desséchés. — semiviolaceus Dej. \ Commun surtout dans les lieu.x arides sous les pierres et les débris. — ignants Diift Dans les détritus au bord des eaux. — tardas Panz Très rare Au bord des eau-x sous les pierres et les détritus. — ierrtpei Quensel I Commun sur les chemins et sous les pierres dans les lieux secs. — anxius Diift! Très commun sous les pierres, au pied des arbres, des plantes, sur les chemins surtout dans les garrigues et les lieux secs. — picipennis Diift Duns les détritus (Vendres). ■^ conseiitaiieu.s Dej. I Rare. Dans les garrigues, sous les pierres. Bradycellus obsoklus Dej. I Sous les pierres et les détritus, dans la terre humide (assez commun à Sérignan, assez rare à Vendres). — verbasci Diift Dans les détritus (Vendres). — /u/rui Marsh ! Sous les pierres, les débris, surtout dans les lieux sablonneux. Stenolophus vaporarium Fab. ! Très commun dans tous les endroits humides. — abdu)niiialis Gênée! .... Variété assez commune du précédent. Habite surtout les jardins, sous les tas de détritus végétaux humides. — melanoeephalus B.éeï\.. . Autre variété du S. vaporarium. Assez rare. Sous ' les détritus humides au bord des ruisseaux, souvent enierré. — disc.ophorus Fischer .... Rare Sous les cailloux au bord des rivières. — etejons Dej Très rare Sous les détritus (Vendres). — vesperlinus Illig. I Peu commun. Sous les cailloux et les détritus dans les lieux humides (Vendres, mare des Brégines). — proximus Dej. ! Commun à l'étang de Vendres, au printemps et en automne, sous les pierres, les détritus, au pied des Tamarix galticus et autres plantes. — consputus Diift Rare. Sous les détritus et les pierres (Vendres). — dorsalis Gyll.! Commun dans les lieux humides, sous les pierres, les détritus, etc., au bord des eaux douces et salées. On trouve aussi dans nos environs la variété entièrement d'un noir bleuâtre à tache punctiforme près de l'écusson et à fine bordure latérale testacées. — brunnipes Sturm Plus rare. Avec le précédent. — meridianus Lin. 1 Commun. Même habitat que le S. dorsalis. — exiguu.i Dej f Assez rares. Sous les pierres et les détritus dans les — luridus De] S lieux humides. Amblystomus metallescens Dej.! Très commun sur les bords de l'étang de Vendres, sous les pierres et les détritus, dans les endroits pas très humides. En soulevant les gros blocs de pierre, piès de la ferme de Casteinau, on le trouve quelquefois appliqué contre les parois en telle quantité qu'elles en sont littéralement noircies. Béziers. Ch. et Fr. Barbier. (A suivre.) — 110 — COMMUNICATIONS Les oiseaux qui se reproduisent aux environs d'Autun (Note communiquée par M. Mangeard). Premier ordre. — A. Rapaces diurn'es. Buse vulgaii'G (Buteo vulgaris) Ch. Bon.; Bondrée apivore (Pernix apivorus) Cuvier; Milan royal (Milviis regalisl Bi-isson; Faucon cresserelle (Falco tinnunculus) Linné; Autour vulgaire (Astur palumbarius) Lin. ; Epervier vulgaire (Astur nisus) Ch. B. ; Busard Montagu (Circus cinerascens) Mont. B. Nocturnes. Chevêche commune (Strix passerina) Lin. ; Hulotte (Strix aluco) Meyer; Effraie com- mune (Strix flammea) Lin. ; Hibou vulgaire (Strix otus) Lin. Deuxième ordre. — Grimpeurs. Pic épeiche (Picus major) Lin. ; Pic cendre (Picus canus) Gmclin ; Pic vert (Picus viridis) Lin. ; Torcol vulgaire (Yunx torquilla) Lin. ; Coucou gris (Cuculus canorus) Lin. Troisième ordre. — Passereaux. Passereaux dentirostres. — Pie grièche grise (Lanius excubitor) Lin. ; Pie griêche méri- dionale (Lanius meridionalis) Tem. ; Pie gnèche rousse (Lanius rufus) Briss. ; Pie grièche écorcheur (Lanius coUaris) Briss. ; Merle noir (ïurdus merula) Lin. ; Merle grive (Turdus musicus) Lin.; Merle draine (Turdus viscivorus) Lin.; Loriot jaune (Oriolus galbula) Lin.; Cincle ou Merle d'eau (Cinclus aquaticus) Lin.; Tarier vulgaire (Pratincola rubetra) Koch; Traquet motteux (Saxicola œnanthe) Meyer; Mouchet chanteur (Accentor modularis) Tem.; Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla) Lin. ; Fauvette des jardins (Sylvia hortensis) Lath.; Babillarde vulgaire (Sylvia garrula) Briss.; Babillarde orphée (Sylvia orphea) Tem. ; Ba- billarde grisette (Sylvia cinereal Briss. ; Hyjjohus ictérine (Hypolais icterina) Vieiflot ; Locustelle tachetée (Sylvia locustella) Lin.; Troglodyte mignon (Troglodytes europaeus) Lin.; Pouillot fîtis (Phyllopneuste trochilus) Lin ; Pouillot véloce (Phyllop. rufa) Briss.; Pouillot siffleur (Phyllop. sibilatrix) Ch. Bon.; Pouillot Bonelli (Phyllop." Bonelli) Ch. Bon.; Roitelet huppé (Regulus cristatus) Briss.; Bec fiu de muraille (Erithacus phœnicurusl De- gland; Rouge-queue tithys (Erithacus tithys) Degl. ; Rouge-gorge familier (Erithacus rubecula) Degl. ; Rossignol vulgaire (Erithacus luscinia) Degl. ; Pipit des arbres (Anthus arboreus) Bechst. ; Pipit des prés (Anth. pratensis) Bechst. ; Bergeronnette printanière (Motacilla flava) Lin. ; Hoche-queue grise (Mot. alba) Lin. ; Hoche-queue boarule (Mot. sulphurea) Bechst. Passereaux tcnuirostres. — Sittelle ou Torchepot (Sitta europsea) Lin.; Grimpereau (Certhia familiarisl Lin. ; Huppe (Upupa epops) Lin. Passereaux syndaclyles. — Martin-pècheur d'Europe (Alcedo hispida) Lin. Passereaux fissirostres. — Martinet noir (Cypselus apus) Illiger; Engoulevent d'Europe (Capriraulgus europseus) Lin.; Hirondelle de fenêtre (Hirundo urbica) Lin.; Hirondelle rustique (Hirundo rustica) Lin.; Cotyle riveraine (Hirundo riparia) Lin. Passereaux conii'ostres. — Corbeau-corneille (Corvus corone) Lin.; Pie vulgaire (Pica caudata) Lin.; Geai vulgaire (Garrulus glandarius) Vieillot; Moineau domestique (Passer doraesticus) Briss. ; Moineau friquet (Passer montanus) Briss. ; Bouvreuil vulgaire (Pyr- rhula europasa) Vieillot; Gros-bec commun (Coccothraustes vulgaris) Tem.; Verdier (Chlorospiza chloris) Ch. Bon.; Pinson (Fringilla ca»lebs) Lin.; Chardonneret (Carduelis elegans) Lin.; Linotte (Cannabina linotta) Gray; Bruant jaune (Emberiza citrinella) Lin.;^ Bruant zizi (Emberiza cirlus) Lin. ; Alouette des champs (Alauda arvensis) Lin. ; Alouette lulu (Alauda nemorosa) Lin. ; Etourneau (Sturnus vulgaris) Lin. ; Mésange charbonnière (Parus major) Lin.; Mésange bleue (Parus cseruleus) Lin.; Mésange huppée (Parus cris- tatus) Lin. ; Orite longicaude (Parus caudatus) Lin. ; Nonnette vulgaire (Pœcile communis) Gerbe ; Butalis gris (Butalis griseola) Bon. Qu.ATRiÈME ORDRE. — COLOMBINÉS. Colombe ramier (Columba palumbus) Lin.; Colombe biset (Columba livia) Briss.; Tour- terelle des bois (Columba turtur) Lin. ClNQUlÉ.ME ORDRE. — GALLINACÉS. Perdrix rouge (Perdix rubra) Briss. ; Perdrix grise (Perdix cinerea) Briss. ; Caille vulgaire (Coturnix dactylisonans) Tem. — 111 — Sixième obdue. — Echassiehs. OIvlirii("'me criard lŒiliinemus crei)itans) Tcm. ; *Gravclcit dos Pliiliiipiiies (Cliaindrius t'liili|i|jimis| Si-op.; "Béfasse vulf^aire (Scolopax nisticdla) Lin.; Bécassiiif vul^'airc (Sco- lopax Rallinasol I^in.'; Chevalier cul-blanc (Totaniis nchroiiusl Lin.; (lallinnle vulfiaire iGalliilula chloropLisl Latli.; Foul(|Ue noire (l'iilica alra| Lath. ; Blongios nain (Ardea mi- nuta) Lin. Septième ordue. — Palmipèdes. Pahnipède.t lanirllii-o.slrcs. — Cnnari\ sauvage vulgaire (Anas bosclias) Lin.; Sarcelle d'C'té (Anas qucrquedula) Lin. Palmipèdes pluiigciirs. — Grèbe castagneux (l'odiceps niinor) Lin. Les deux noms Décasse et Gravelot des Philippines marqués du signe (') sont deux très bonnes espèces à signaler, car elles ne nichent iioint jiartout en France; le Gr-avelot des Philippines est même une rareté. IL nE Lauzanne. L'intelligence des animaux. — Un de mes parents possédait, il y a quelqvies années, une petite serine et chaque fois qu'il s'approchait du coin où on l'avait placé, le |)etit oiseau lui manifestait son amitié en sautillant gaiement et en poussant de joyeux couic, cuuic, ce qu'il ne faisait avec aucune autre personne. Il avait déjà cette serine depuis quelque temps lorsqu'il fut obligé de s'absenter pendant (piinze jours, l'oiseau en est mort (de ch.agrin ';'). Lorsque j'étais à Bordeaux, je possédais une chatte qui, comme toutes les autres, miaulait lorsqu'elle désirait quelque chose. Seulement voyant que cette manœuvre ne réussissait pas avec mon père qui a le malheur d'être sourd, elle changea de tactique : elle venait se frotter contre ses jambes et lorsqu'elle avait attiré ses regards sur elle, elle le conduisait, en regardant plusieurs fois derrière elle, pour voir s'il la suivait. H. CoupiN. Questions de nomenclature. — I. On lit dans le nullelin de la Société de botanique, 1884, p. 28, vin nom sijéeifique « Bacitlus aniylobacter. » Mais le mot « bâcler » n'étant ni du grec, ni du latin et n'étant pas déclinable, ne peut pas éti-e admis et doit être changé en amijlohacterinu.s ou amykidens ou un autre nom cunformc aux règles des langues classiques. — II. Hubus arcticttsL., Lapp., p. 78, s'écrit en toutes lettres : Linna?i Flora- lapponicx, pagina 78. Le nom do l'auteur doit ainsi être toujours au génitif. Il en résulte que des abréviations comme « Dcsne » ou « Malnvd, » etc., ne sont pas correctes. Il faut néces- sairement les remplacer par Vecsn., Malvd., Hepp., etc., ces abréviations signifiant ; Decaisnei. Malinvaudii, Heppii. D' Nylander. Phosphorescence du bois. — J'ai trouvé dans un fossé un fragment de branche de peuplier long de 0"25. Cette branche présente dans l'obscurité le phénomène remarquable de la phosphorescence à tel point qu'on peut lire sans difficulté, dans l'obscurité la plus complète, les annonces de la ¥ page de la Feuille. Je serais reconnaissant à ceux de vos lecteurs qui voudraient bien me faire connaître l'explication de ce phénomène. J'ai remarqué que le bois de peuplier est dans un état de décomposition assez avancé, que l'humidité est nécessaire sinon indispensable à la production de la lumière, enfin que Vaubier seul est phosphorescent et non l'écorce ni le bois. La cause est-elle purement physique ou se forme-t-il dans la décomposition du végétal une substance phospho- rescente ■? J'ai fait macérer des fragments d'aubier dans le sulfure de carbone et dans l'éther, je n'ai rien obtenu. Chàtoauroux. Ant. Flamary. Réponse à M. A. EUis. — L'espèce d'arachnide sur la distribution géographique de laquelle M. A. Ellis demande à être renseigné, est la Semcsia Simoni, Combr. Cf. Moggridge, Ilarv. Ants and Tra.x-door Spiders, suppl., p. 211, 219. — Elle a été décou- verte à Bordeaux, par Moggridge, et retrouvée depuis dans les Landes, les Basses- Pyrénées et les provinces basques. C'est la seule espèce du genre habitant le sud-ouest de la France. Eus, Simon. — 112 — LISTE D'ÉCHANGES (Additions et Modifications) M. L. Bernard, 28, Imuluvaiil du Lycée, Sceaux (Seine). ECHANGES M. André Antheaume, 7, rue du Val, Provins f Seine-et-Marne), dùsirc éclianger un trè'S gi-and nonibrr d'espèces de mousses bien déterminées et fructiiiées, et quelques hépatiques, contre des fossiles et des minéraux. Envoyer oblala. M. G. Combes, professeur à l'École Saint-Louis, Limoux (Aude), offre la plupart des fossiles nuinmulitiques de la région, tels que Numm. atacica, Aiiriiella imbricalaria, Uufresnoiji , Lnciiia corharica , Cardila minuta, operculina, ammonea, etc., en échange d'autres fossiles ou de l'ouvras'e de d'Archiac sur les CorhUres. M. Bouché, à Soudron, par Bussy-Lettrëe (Marne), désire échanger des fossiles du calcaire grossier bien déterminés , contre des coquilles terrestres et fluviatiles de France. Envoyer ohlata. M. Ch. Barrillot, instituteur, naturaliste, à Limalonges (Deux-Sèvres), offre, en échange contre des fossiles tertiaires, des Ammonites anceps, bakeris, coronatus, Lima giganlca et nombreux autres fossiles de grande taille. M. Daude, place du Palais, à Saint-Flour, désirerait quatre cents Chrysomela menlhaslri: il offre en échange l/elops ecofelti : Stcnecorus imlayator; Dyclioptera sanguinea; flylobius abielis: Corymbites holosericeus: Bosiric/ius laricis ; Phlœophtiiorus froxini: AdalM W-notata, par 50 de chaque. M. Albl Argod, à Crest (Drôme), désire échanger Bailiyscia Tarissani Bedel, contre de bonnes espèces de Coléoptères, principalement cavernicoles. M. G. Eyquem, 54, rue Pomme-d'Or, Bordeaux, offre Hydroporus unisliiatiis; liydrobius oblonr/us; Cymiius hœmorrhoidalis; Cis hispidus; Malachiiis marginalis , elegans, rupcolUs: Tclephorus bicolor, thoracicus; Cerciis pedicularius ; Olibrus a/flnis ; Leptaleiis Rodriguei; Meligethes picipes , Mcgastenwm /mlitopliagum. Tacliinus margincllus . Cleriis formicarius, contre des Cureulionides de tous pays. Envoyer oblala. M. Aubert, lépidoptériste, à Angers (Maine-et-Loire), rue Franklin, 35, désirerait entriT en relations d'échanges avec un lépidoptériste amateur comme lui,' de l'est et du midi de la France, i)our les papillons, les chenilles et les œufs de papillons. M. Ed. de Saint -Légier, château d'Orignac, par Saint -Ciers- du -Taillon (Charente-Inférieure), désirerait se mettre en relations avec un entomologiste qui lui déterminerait des coléoptères. M. H. Coupin informe ses correspondants que la Pimelia qu'il a envoyée sous le nom de Sardea n'est autre que la Payrtnidi. Typ. Oberthiu-, Rennes— Paris. Juurnal du Civl. — 18 niai au U juin. ^ Le ijoniteur d'Iwrticiitlure. — Avril. Keiue horlicole des Bouehes-du-Bh6ne. — Mars. Joui liât d'histoire naturelle de Bordeaux et du Sud-Ouest. — Mars. Bulletin defÀssoeialion scientifique Algérienne. — 1" fascicule, iimie 1885. Bulletin entomoluiiique. — 25 mars, 8 el 23 avril. Bulletin mensuel de la Soc. linneenne de Paris. — Novemhrc-févriir. — H. Bâillon : Lisle (les planles (le Madagascar, suite. Bullelin de la Société botanique de France. — Coniples rendus des séances, 2. Bulletin de la Société botanique de Lyon. — Jaiivicr-nwrs. — Viviaud Morcl : Forme des bractées de l'hcUéborc fétide. — Tlicrry : Perenospora etCystopus de la Flore lyonnaise. — Id. : Quelques espèces des genres Pragmidium et Thripliragmium. Rei'ue de Botanique. — Avril. Compte rendu de la Société d'histoire naturelle de Toulouse. — Mar.-;. Société d'histoire nalurelle de Toulouse, ISSi. — Pcrasallo : Diatomées du raidi de la France. Bullelin mensuel de la Société des sciences, agriculture et arts de la Basse-Alsace. — Avril. Compte rendu de ta séance d'avril de la Société entomologique de Belgique. Comptes rendus des séances de la Société royale de botanique de Belgique. — Avril. Société royale malarologique de Belgique. — Procès-verbaux, août 1883 à décembre 1881. Annales de la Société loyale malacologique de Belgique. — Tome XVIII, 3« série, tome III, 1883. — E. Delvaux : Huitre wcmmelienne. — L. Dollo : Crochets remarquables de certaines coquilles de Lamcllibranclics. — Râeymatcrs et van Ertborn : Excursion aux environs de Louvain. Le Rameau de sapin. — Mai. Journal d'horticulture du canton de Vaud. — Mai. Bullelin de la Socielé entomologique .luisse. — Novembre-avril. — Riggcnbacli Stehlin : Beilrajgc zur Schweizerischen Insitlcn Fauna. — G. Schoch : Ephcmerella ignita Poda. — Id. : Phrygancengchœusc. — Meyer-Diir : Seltene Libellen der Schweiz Fauna. — Stierlin : Rûsselka;fcr. Hardwicke's Science Gossip. — May. — 0. Malley : Ferns of Hong-Kong. — Woodward : Ceslraciontidœ. The Young Xaturalist. — May. — Anderson : Lepidoptera of London. — Kobson : List of Lepidoplera. The natural llislory Journal. — April. The Entomologist' s monlhlij Magazine. — May. — Baker : New species of Lepidoptera frora Algcria. Liimean Society of Kew South Wales. — Absiract of Procecdings. Fcbr. Canadian Science. — Fcbr. — Honeyman : Nova scotian geology. — Uitchings : Dolomite. Archiv for Mathematik og Naturvidenskai. — Petlersen : Porsanger lialveen, med kart og profiler. Ileddelanden ofSoeietas pro Fauna et Flora Fennica. — Elfic b.TîlTet. — Mcdcii karta. — Helsingfors, 188r>. — Karsicn : Mycologiani Fennicam. — Nordyvist ; Ishafs-cruslacéer ulimcllersta Finlands sjœdr. — Brenncr : Tilk-cgg till Hoglands Fanerogamllora. — .Saclan : Alsine verna. — Kililman : Floran i Inari Lappmark (karta). — Reuter : Hcmiptera duo nova c Feunîa. ;iii'i>/« scienlifieo-indttstriale da G. Vimcrcati. — Firenze. — Marzo. Bollettino det Naluralisia. — Siena. — Aprile. ;/ Xatnralisia Siciliano. — Palermo. — Aprile. — E. Ragusa : Catalogo dei Coleotleri di Sicilia (cent.). — G. Segucnza : Gli osiracodi. — Gra«si : Nuovo aracnide artrogastro. — P. Millièrc : Catalogue des Lépidoptères des Alpes-Maritimes, 2« suppl. — A. Cocco : Indice itlioiogico del mar di Messina. ;/ Xaturalista yaltellinese. — Sondrio. — Gennaio. — Marzo. — Galli : Rarita ornilologicbe dei dintorni di Sondrio. — Cermenali : Studi geo-niineralogici suUa Vallellina. — Galli : Principal! Lepidopteri dei dintorni di Sondrio. — Id. : Arvicola campagnols. — Donuola. — Ronchctti : Plante délia Valle del Masino. Jornal de Sciencias mathematicas physicas e natitraes publicado sobre os auspicios da Academia rcal das sciencias de Lisboa. Dezcmbrio 1883. — Marco, junho, nov. 1884. — Ben-Saude : Anomalias opiicas de crystaes tesseraes (cent.). — Santof : Contributions pour la faune du Portugal. — Guimaràes : Trois nouveaux poissons d'Angola. — Id. : Peixes da Ilha da Madeira.— ChofTat : De l'impossibilité de comprendre le Calluvieu dans le Jurassique supérieur. Sociedade Broleiiana.— Boletino annual, fasc. 1, 1884, Coimbra.— J. Davcau : Eupliorbiacées du Portugal.— Hcniiques : Vegetaçao da serra do Marao. — Winlcr : Contribulioncs ad fioram mycologicam lusilauicara. Asociacion rural del Uruguay. — Marzo, Montevideo. Botetin del departameuto national de Agricultura. — Marzo. — Buenos Aires. Brvista medica de Chilc. — Ano XIII, num. 7, Santiago. Botetin de mediciiia. — Santiago : Dicicmbre, enero, febrcro. Chargé chaque année par mes clients, d'aller en juin et juillet, faire une excursion ^ le littoral et aux îles de Ré et d'Oléron, pour la récolte des insectes, plantes el coquillesVje^prié les~amateurrdrm^ donner de suite leur adhésion pour de petits lots dè'lO à 20 fr., expédiés fin juillet. Soins minutieux et prix modérés. J. TouchetTlMainxe-Jarnac (Charente). "^ A. VENDRE JOLIE C0LL"ECT10JSr DE COLÉOPTÈRES FRANÇAIS Contenant environ 1,020 espèces ou variétés Et plus de 2,600 exemplaires, en 14 cartons. — Prix : 400 fr. Certaines fiimiUes pcuvcnl cire, vendues séparément S'adresser à M. Jean DAYREMl, avocat, à Lectoiire (Qers) HERBIER DES JEUNES NATURALISTES PHANEROGAMIE — CRYPTOGÂMIE Les jeunes Lolanisles et les débutants appelaient de tous leurs vœux la publication d'une collection de plantes, spécialement affectée à leur usage, et dont le prix fût à la portée de tous. Cette lacune va être comblée. Moyennant un abonnement annuel de 12 fr., payable à la réception du paquet; ils recevront tous les ans 100 plantes de France, cboisies parmi les genres difficiles (distribués par fcéries), les plantes intéres- santes par leurs particularités physiologiques ou médicinales; les étiquettes seront uniformes et numérotées. Les personnes qui désirent recevoir cet exsiccata sont priées de s'adresser immé- diatement à M. Ch. M.JiGNiER,, à Saint-Quentin (Aisne). LE TOURISTE AU CANTAL co^'TE^'A^■T 1» Des renseignements précis pour se diriger, se loger, se nourrir; 2" L'itinéraire et la description des principaux points de vue à visiter; 3° L'énuméralion des principales richesses en géologie, entomologie et botanique; 4" Une notice sur le viaduc de Garaby. Prix ; 1 fr.; par la poste, 1 fr. 20. Chez DAUDE (P.), place du Palais, à. Saint-Flour (Cantal). A CÉDER, PRIX MODÉRÉS Ouvrages et brochures de géologie, minéralogie, industrie minière, par Fournet, de Ronville, Th. Ebray, Cacarié, Caillaux, Graff, Gruner, Yiquesnel, Coquand, Saint-Clair-Dupont, Lyell, Combe, Burat, Buckland, Karsten, etc., et Bullelins de la Société géologique die France. S'adresser pour communication du Catalogue à M. Léopold Jourdan, rue Lafayette, 17, à Grenoble. M. Léon B., adjoint à l'école libre de Génolhac (Gard), cède des Carahns liispanns, au prix de 0 fr. 60, si le nombre n'atteint pas dix, et 0 fr. 50, si le nombre dépasse ce chilTie. Juillet 1885 — Quinzième Année — iSfeo N' 177 FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Fondée à Mlulhouse en 1870 PARAISSANT TOUS LES MOIS PRIX DE L'ABONNEMENT Pour la France et l'Alsace- Lorraine fr. 3 par an Pour l'Étranger fr. 4 par an. Le Numéro, sans planche, S5 cent.; avec planche, 40 cent. LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR DU 1«' NOVEMBRE DE CHAQDE ANNEE Les abonnements peicvent être pris dans tous les bureaux de poste de France LES PERSONNES QUI NE SE DÉSADONNERONT PAS SERONT CONSIDÉRÉES COJIME 1\ÉAD0NNÉES S'ADRESSER : A PARIS, chez M. Adrien DOLLFUS, 35, nie Pierre-Charron POUR L'ALSACE ET L'ÉTRANGER : A Mulhouse (Haut-Rhin), chez M"o Pétry, libraire, 14 , rue du Sauvage. Pour l'Angleterre, à Londres, chez M. Aug. Siegle, libraire, 30, Lime Street, E. C. Pour la Belgique, à Bruxelles, chez M. Mayolez, libraire-éditeur, 13, rue de l'Impératrice. Pour les Pays-Bas, à la Haye, chez M. Van Stockum, libraire, 36, Buitenhof. Pour la Suisse, à Neuchàtel, chez M. A. -G. Berthoud, libraire. SOMMAIRE DU N° 177 Un vieil Amateur : tJne semaine dans la région des Grands-Causses. Jules Richard : Les habitants d'un Aquarium (fin). Ch. et Fr. Barbier : Faune entomologique de Béziers et de ses environs (fin). Communications : Collections de Lépidoptères. — Atevchtis laticollU. — Question, pharaonique. — ÉCHANGES. Flore TYP. OBEKTHUE, A BENNES. — MAISON A PARIS rue Salomon-de-Caus, 4 (square des Arts-ot- Métiers) 188 5 -' — -i- DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Juin 1885 Aubouy. — Iloiborisatiuns i Muiviel-lez-Mompt'Ilier (Hcraull;. l'remiiTe hciborisalioii, suivie d'une llorulc du valloj Je Funlvales. Iu-8, i9 ji. Moiilnclllcr, imp. Hamclin frères. Boulla. — Niite sur (luelques plantes hybrides, sur une mouslruosiié du Geum rivale, descriplion de plusieurs ro- siers iiou\caux. Iu-8, 11) p. Lyon, iuip. Plan. Bourguignat. — Hélixarionidées des réRions orien- tales di- r.Uriiiiic : Abyssinie, Gallas, Comalis, Zanguebar et Mozaniljii|ue,. lu-S, 32 p. Paris, imp. \' Tremblay. Chayer. — Le caractère rainerai des argiles. In-8, 31 p. Angers, lib. Lacliése cl Uolbcau. Dubois. — Les oiseaux et les insectes. lu-S, 101 p LiruO!;cs, imp. et lib. E. Ardjnt et Ci«. Flammarion.— Le monde avant la création derbomiuc; œuvic de Ziiniiierniann, enlièrenienl retondue, complétée et développée par C. Flammarion. Ed. illustrée (100 liv. à lo c , 20 séries à .'>0 c). Liv. 1 et i. Grand in-8, 10 p., grav., 1 pi. eu chroiuotyp. Paris, imp. et lib. Marpon et Flammarion. Gandry. — Nouvelle galerie de paléontologie au Muséum d'Iiistniro naturelle, note lue a l'Académie dus sciences. Iu-8, .'> p. Paris, nnp. et lib. Gautbier-Yillars. Lericlie. — Eludes sur les mœurs des abeilles, la for- rcation des sexes et l'ovogénèse. In-8, 12 p. Amiens, imp. Douillet et C»'. [liullelin lie la Smielc il'apicullure île lu Somme, u" 48-49.) Locard. — Conliibulious \t la faune malacologique fran- çaise : VIII. Desciiplion de i|ueli|ues aiiodonlcs nouveaux pour la faune française. In-S, 44 p. — IX. .Monographie des hélices du groupe de l'Hclix unifasciata, Poirel. ln-8, 55 p., tableau. Lyon, imp. Pitrat aine. ISiieiele d'agrieullare, histoire nutureile et arts utiles lie Lyon.) Magnin. — Les botanistes lyonnais : P. Claret de la Tourrette, sa vie, ses travaux, ses recherches sur les lichens du Lyonnais, d'après ses ouvrages et les notes inédites de son herbier, ln-8, 247 p., 2 pi, d'autographes. Martin. — Noie sur la llorc de la Creuse. Iu-8, 24 p. Guérel, imp. Arnaull. Exir. du ItiUl. lie In Soe. des sdeiices naturelles et arelieotoi/ii/ues île la Creuse.) Regnault. — Sur les hyènes de la grotte de Gargas. lu-S, 3 p. Lyon, imp. Pitrat aîné; Paris, lib. Reinwald. Extr. de la Iterue : Matériaux pour l'hisloire primi- tive et jiaïuicUe de l'homme.) Saint-Gai. — Liste des plantes qui croissent spontané- ment dans le département de la Loire-lnféricure et qui ne sont pas décrites dans la lloro des environs de Grand-Jouan, ni dans le supplément publié en 185.-i. Ia-8, 48 p. Nantes, imp. Mellinct et C". ALLEM.^GNE 'Wahnscliaffe (Max.). — Verzeiclmiss der im Gebieto der Allervereins zwisclien Helnisladt uiid .Magdeburg auf gefundenen Ka^for (Catalogue des coléoptères du pays entre Helni. etMagd.;. Ncuhaldensleben, lib. C. A. Eyraud. I11-8. Zittel (K. A.i. — Die Sahara, ihrcpliysische und geolo- gisclie Beschall'enheit iLo Sahara, sa eunstitution physique et géologique. Cassai, lib. T. Fisilier. In-4. lExtr. des Pala'untoi/raphiea, t. XXX. 1 Stein .F. v.'. — Der Organismus der Inl'nsionsthierc..., in-fol., m ,Les llagcUées arihrodiles,'. Leipzig, lib. W. Eu- gelmann. Haussknecht (C). — Monographie der Gallung Epi- lubium j.Moiiographie dij genre £^i7o/'iam; avec 23 pi. léna, lib. G. Fischer. In-fol. Hœrnes (Rud. .— Élemente der Pal."contologlc; accom- pagné de G72 lig. dans le texte. Leipzig, lib. Voit. ln-8. Nehring 1 Alf. . — Fossile Pferde aus deutschen Dilu- \i8l-.\blagerui)gen und ilire Bezichungen zu deii Icbcnden Pferden .Glievaux fossiles tles gisements diiuviaux d'Alle- magne, comparés aux chevaux d'aujourd'hui,'; avec 5 pi. Berlin, lib. P. Parcy. ln-8. Hildebrand (Fr.). — Die Lebensverhxllnisse der Oxalisarlen iLes conditions de la vie chez les 0.iulis); 3 pi. léna, lib. G. Fischer. Iu-4. SUÈDE Acta Universitatis Lundensis Travaux de l'Uni- versité de Lund, t. XIX .Etude systématique sur les algues, par J. G. Agardii; lus ulvacées, 117 p. ,4 pi. {eu latin). Lund, imp. Fr. Berbing. In-4. BELGIQUE Dupont (Ed.;. — Etude sur le terrain quaternaire des vallées delà Meuse et de la Lesse dans la province de Namur. Bruxelles, imp. de M. Hayez. ln-8. (Extr. du Bull, fie l'Académie royale de Belgique, S« série, t. XXI, n" 5.) Id.— Notice sur les gîtes de fossiles du calcaire des bandes carbouifères de Florennes et de Dinant. Bruxelles, id., t. Xll, n« 12. AUTRICHE Graber CVitus . — Grundiinieu zur Erforschung der Helligkeits und Farbeiisiniies der Tliiere (Du sens, de la clarté et de la couleur chez les animaux). Prag, lib. F. Teml'skv. In-8. OUVRAGES REÇUS DU 8 MAI AU 7 JUIN 1885 (La mention au.t 1 Oureages reçus d tient lieu d'accusé de réception) "P. Petitclerc. — Gisement de Crcvoney 1 Haute-Saône). D' Lortet. — .Muséum des sciences naturelles de Lyon : Rapport sur les travaux exécutés pendant l'année 18S4. *A. Prillieux et D. Bois. — Le Potager d'un curieux, histoire, culture et usages de 100 plantes comestibles tolii;lle> ou iiieuihiues. Extrait du Bnlletin de la Société nal. d'acelimataiioit). - H, Donvillé et Zurcher. — Notes sur la zone à Ammonites Sowerbyi des environs de Toulon. (Extrait du Bulletin de la .soeictc géologique de France). •A. Dubois. — Hcvue des oiseaux observés en Belgique. (Extrait du Bulletin du musée royal d'histoire naturelle de Belgique;. (Il L,?; ouvrages marqués du signe (*> sont offerts par les auteurs. peu -^ lof Juillet 1885. Quinzième Année. N" 177. FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES UNE SEMAINE DANS LA RÉGION DES GRANDS-CAUSSES (NOTES d'herborisations) Des voyageurs ingénieux se sont avisés récemment de diriger leurs explora- tions au centre d'un grand pays qui passait pour fort connu, et dont on possédait des descriptions et des cartes. Mais le point qu'ils ont choisi pour le visiter ne leur était indiqué que par des traditions éparses, peut-être était-il venu jusqu'à eux quelque écho des récits de vieillards (dont nous nous vantons d'être du nombre), qui rabâchaient fort de ce lieu pour l'avoir quelque peu vu dans leur jeune temps. Eux, ils l'ont visité en détail et ont laissé bien loin derrière eux leurs devanciers. Ils ont trouvé un vaste désert privé d'eau, au travers duquel des torrents coulent au fond d'abîmes dont la profondeur épouvante l'esprit, soit que les croyant créés d'un seul coup, on songe à la violence de la commotion terrestre qui leur a donné naissance, soit qu'on les attribue à l'action lente de l'eau creu- sant la pierre et qu'on suppute l'accumulation de siècles qu'a exigée un tel travail. Pénétrant dans une de ces fissures, ils ont trouvé que le chemin faisait défaut, tant la brèche était perpendiculaire et tant le torrent remplissait exactement l'abîme. Des naturels les ont pris dans leurs pirogues et leur ont fait descendre deux jours durant le courant semé de rapides, jusqu'à un point où la montagne semblait s'être écroulée pour leur barrer la route et obstruait la rivière de blocs monstrueux. Osant ensuite ce que nul n'avait tenté avant eux, portant leurs vivres et leur boisson même, ils ont abordé le désert des hauts plateaux et y ont rencontré des merveilles dépassant leur attente, des rochers si monstrueusement entassés, si bizarrement découpés, qu'on eût dit ici une cathédrale, là un colisée, là des cirques ou des remparts, toute une ville enfin, creusée par l'eau dans la dolomie et dont le nom n'avait jamais été inscrit sur aucune carte. Et quand à leur retour, on s'est étonné du peu de durée de leur voyage, alors que leurs récifs faisaient songer aux Montagnes Rocheuses ou aux pays Khmers, ils ont répondu — non sans quelque malice — qu'ils venaient seulement du dé- partement de la Lozère, qu'ils avaient vu les gorges de la Jonte et du Tarn, le pas. de Soucy, le causse Mejan et Montpellier-le- Vieux et qu'ils avaient (c'est leur expression même) découvert les Cévennes. Le fait est que depuis trois ou quatre ans, sous l'excellente influence du Club Alpin, on a commencé à mettre en lumière ce fait, à peine indiqué dans quelques ouvrages, que nous possédons au centre de la France un ordre de beautés naturelles absolument supérieures, sans rivales en Europe, une gloire nationale, a-t-on dit avec raison, et qu'on a désigné la région des Grands-Causses comme un but incomparable aux excursions des touristes. Nous en arrivons et nous ne prétendons pas la décrire. Non qu'il nous semble qu'une pareille description, si nous l'osions faire, répugnât à la Feuille des Jeunes Naturalistes. Le vrai naturaliste, à notre gré, est celui qui contemple avec la même joie de l'œil et de l'esprit le chaos convulsé d'une montagne et l'élytre striée d'un coléoptère, mais nous aimons mieux renvoyer nos lecteurs à V Annuaire du Club Alpin, et nous renfermer dans des renseignements bota- niques et pratiques qui puissent, ce serait au moins notre vœu, envoyer de nou- veaux visiteurs dans le canon du Tarn et les pays voisins. — 114 — 11 nous avait semblé en effet que ce pays si peu connu des touristes, devait l'être encore moins des botanistes et nous fûmes assez heureux cette année pour y entraîner les compagnons ordinaires de nos herborisations de Pentecôte. La Feuille a bien voulu l'an dernier accueillir le récit de notre herborisation au Saumail. Nous nous présentons à elle avec un an de plus, mais au complet, bo- tanistes amateurs, mais enragés, d'herbes, alpinistes essoufflés, mais fous de la montagne; et comme chaque groupe veut avoir son nom, nous avons suivi un exemple que présente plusieurs fois l'histoire et nous avons ramassé avec fierté un titre que nous donnaient railleusement de jeunes botanistes. Nous nous nom- mons la Société des Vieilles-Boîtes. Partis sept de Paris, nous nous trouvons onze le dimanche soir 24 mai à Milhau (Aveyron), grâce à l'adjonction de nos excellents amis de Montpellier et d'un botaniste du lieu dont le concours et la personne nous ont été précieux. Disons de suite que ce nombre est trop considérable pour ce voyage. Il dépasse les disponibilités des petites auberges des gorges. Nous conseillerions de faire ce voyage à quatre ou cinq au plus. Pour nous, nous nous en sommes tirés à merveille; mais il faut dire que l'ami qui est le véritable lien de notre groupe avait, huit jours avant, quitté une chaire de Faculté, pour parcourir le pays, préparer les herborisations, commander les voitures, les bateaux, les guides, les lits et les menus mêmes, et que nous avons voyagé par les causses comme dans rOberland. Que nos lecteurs ne s'y fient pas, les Vieilles-Boîtes ont des pri- vilèges. Milhau permet de se faire une idée de la région des causses, en raison des montagnes ou plutôt des falaises dont il est entouré. Les causses (du mot latin calx, chaux) sont des plateaux d'une altitude moyenne de 800 à 1,000 mètres, s'étendant dans les départements de la Lozère, de l'Aveyron et de l'Hérault, sur une largeur d'environ 70 kilomètres et une longueur d'environ 120 kilomètres. Entre ces plateaux sont les brèches étroites, profondes d'environ 500 mètres, dans lesquelles coulent, de l'est à l'ouest, le Tarn, la Jonte et la Dourbie. Au nord du Tarn, le plateau se nomme Causse-de-Sauveterre, entre le Tarn et la Jonte, Causse-Méjean ; entre la Jonte et la Dourbie, Causse-Noir; au sud de la Dourbie, Larzac; Milhau est sur le Tarn, au confluent de la Dourbie, au pied du Larzac, dont on voit d'ici les rampes d'accès et dont la flore a été étudiée par les botanistes de Montpellier. Pour le surplus, on ne possède actuellement que le Catalogue des plantes de l'Aveyron, par Bras. La flore de la Lozère est à faire; Prost, qui l'avait étudiée avec soin et dont l'herbier est conservé à Mende, est mort sans avoir rien publié. C'est un pays quasi neuf que nous allons aborder. Lundi 2.5. — Départ matinal en voiture pour le Rozier, au confluent de la Jonte et du Tarn; nous sommes en Lozère. Le Causse-Méjean se termine devant nous par un haut promontoire de rochers dentelés en scie; nous remontons la Jonte sur la rive droite, admirable vallée, falaises perpendiculaires, cirques naturels du côté du Causse-Noir. Les plantes suivantes sont observées : Au Rozier : Centranthus calcilrapa. Dans la gorge, chemin faisant : Coronilla minima; Anthyllis moutana; Asphodelus cerasiferus ; Asplenium rida-muraria ; yEthionema saxatile; Kernera saxalilis; Hulchinsia petrœa; Leuzea cou i fera, en feuilles; Biscutella lœvigata; [ Anthyllis vulneraria, var. Linwn campanulalum ; 1 ruhriflora ; Linum narbonense ; Acer campestre ; Acer opulifolium ; Acer 7tio7ispessulanum ; Acer platanoides; Globularia vulgaris; Genista hispmiica; \ Euphorbia yerardiana ; Helianthemum canum; Aphyllantes monspelien- sis; Onoma echioïdes; A^tragalus monspessula- nus; Erinus alpinus; Chrysantliemimi grami- nifolittm; Veronica persicn ; Veronicn iKiicrhim ; Géranium purpureum ; Géranium saurjuineum ; Géranium pi/renoicum ; Saponariu ocymoides; Scrophulnria catiina ; Rumcx srulnlus ; Hellfhorwi foHidus ; Teuerium aureum, en feuilles ; — 115 — Aster alpinus; Ophrys aranifcra, chlorantlia ; Pliinlago ci/nops; Hippocicpi'i cumosa; Siachijs recta ; Laserpiliinn gallicum feuilles; ''.V/(.s?(,s sessilifolius ; Diplotuxis viiuinea ; LitlioS))ermuni. purpu cxrulcum ; Pistacia lerebinlJius; var. en Plerotheca neniausensis; Rhammis alaternus ; Amelancliier vuhjarifi ; l.dctuca perennis ; Ficus carir.a; I. inaria origanifolia; f. inaria aupina; Jlelianthemum pulveru- lenhim ; Juniperus jilicenicea; Abissum calycnvim ; Stipa pennata ; Eupliorbia jlavicoma. Arrêt et déjeuner au gros bourg de Meyrueis (Lozère). Un vieil Amateur. (Lu suite à un j>rochain numéro.) LES HABITANTS D'UN AQUARIUM (Pin) .Quelles proies allons-nous leur donner pour leur permettre de vivre? Les hydres se nourrissent d'animaux vivants, tels que des crustacés ou des vers qui vivent avec elles dans les mêmes eaux. Elles sont très voraces, j'en ai vu qui avaient avalé successivement quatre petits crustacés du genre Ci/pris. Il sera donc bon de mettre à profusion dans notre aquarium ces petits êtres, qui, eux aussi, sont très intéressants. Parmi les crustacés, il en est de connus sous le nom de ptices d'eau, ce sont les daphnies; d'autres également répandus sont les cyclops , les cre- velles d'eau douce ou gammarus et les asellus. Ces deux derniers genres comprennent en général des aniuiaux trop volumineux pour servir de noui'riture aux hydres, et d'un autre côté, ils ne vivent bien que dans une eau assez courante ou souvent renouvelée; ils sont néanmoins très curieux, les crevettines surtout, qui nagent en prenant des postures bizarres et très variées. Les daphnies, les cypi'is et les cyclops se conservent bien plus aisément dans une eau tranquille, et leur petite taille ne nuit pas à leur examen, car ils sont transparents, parti- culièrement les daphnies. Ils se reproduisent tous avec une très grande rapidité. Les daphnies ont une forme à peu près ovale de un à deux millimètres de longueur sur un peu moins de largeur; l'animal est enfermé dans une sorte de carapace à deux valves transparentes, à travers laquelle on voit s'agiter conti- nuellement cinq paires de pattes. La tête porte deux gros yeux noirs et des antennes couvertes de poils très fins, qui servent à l'animal à se fixer par le dos contre les corps qu'il rencontre. Dans cette position les pattes s'agitent cons- tamment, produisant un courant qui amène vers le crustacé les corpuscules qui lui servent de nourriture. En examinant au microscope (1), à un grossissement assez faible du reste, ces petits crustacés, mes lecteurs ne se lasseront pas d'étudier de près leur orga- nisation et seront témoins de phénomènes curieux et inattendus. (1) Les petits microscopes qn"on vend à très bon marché (de 10 à 20 fr.) sont suffisants pour voir une feule de détails et examiner tous les animaux dont je parle. — On les tronve chez tous les opticiens. — IIG — Voici une puce d'eau fixée contre les parois de l'aquarium. On voit à sa partie postérieure de petits corps ronds de couleur foncée; ce sont des œufs d'été qui se développent dans le corps de la mère et qui ne subissent pas la fécondation du mâle; on dit qu'ils se reproduisent par parthénogenèse. Pendant toute la belle saison, du printemps à l'automne, il n'y a que des femelles, qui ne donnent naissance qu'à des femelles. A la fin de l'automne, c'est-à-dire quand les conditions de nutrition deviennent défavorables, les mâles apparaissent, fécondent les œufs des dernières générations de femelles et ces œufs sont pondus. Ils sont entourés d'une coque dure protectrice ; ils passent l'hiver dans cet état, éclosent au prin- temps et les femelles donnent alors de nouveau des œufs d'été. Rien n'est curieux comme les petites daphnies enfermées dans la chambre incubatrice de leur mère. Il y a là quinze ou vingt petits crustacés qui cherchent à sortir de leur prison, se démenant et se débattant de toutes leurs forces. L'heure de la délivrance arrive bientôt, la mère relève l'extrémité de son abdomen et les petits s'empressent de sortir les uns à la suite des autres. Ils se mettent à nager immédiatement dans toutes les directions à la recherche de leur nourriture. En examinant au microscope la sortie des petits crustacés, je vis une fois la mère, lorsqu'elle fut délivrée, déposer sa carapace et s'enfuir. Une autre carapace était formée en dessous de celle qu'elle avait laissée. Les cyclops ont à peu près les mêmes dimensions que les puces d'eau. Leur organisation est analogue, leur corps se termine par une extrémité bifurquée. Les œufs ne se trouvent pas à l'intérieur du corps, mais sont placés à la base de l'abdomen dans deux sacs ovoïdes disposés symétriquement de chaque côté du corps. Les cypris ressemblent encore plus aux daphnies que les cyclops, mais leur carapace bivalve est le plus souvent opaque ; leurs dimensions sont plus faibles. Tous ces petits crustacés se trouvent dans les tîaques d'eau nageant au milieu des algues filamenteuses dont j'ai parlé plus haut. Ils se nourrissent de débris de plantes, de diatomées, d'algues microscopiques. Nous avons laissé jusqu'ici nos hydres sans nourriture, et nous les avons vues se fondre et disparaître. Mais si nous prenons ces animaux bien portants et si nous les plaçons au milieu de nos petits crustacés il n'en sera pas de même. Les bras s'étalent et une proie ne va pas tarder à être prise. Voici, en effet, une daphnie qui nage gaiement sans se soucier de l'iydre qui la guette, elle heurte au passage les bras grêles et allongés du monstre. Aussitôt les tentacules lancent de petites pointes urticantes et venimeuses contre le crustacé, qui est saisi et blessé mortellement par les mille flèches empoisonnées qui l'atteignent, ses efforts sont vains, l'hydre absorbe lentement la daphnie tout d'une pièce, puis rétracte ses bras; le corps prend la forme d'une boule transparente, à travers laquelle on distingue la pauvre victime et le monstre repu digère à son aise à l'abri d'une feuille. Si la proie n'est pas assez grosse l'animal cherche aussitôt à en prendre une autre. Si la nourriture est abondante, l'hydre ne tarde pas à bourgeonner. Une petite saillie se forme en un point quelconque du corps; cette saillie grandit, des bras poussent à son extrémité libre, et lorsque le nouvel animal, formé ainsi par bourgeonnement sur le corps du premier a acquis une taille suffisante il se détache de sa mère et va plus loin se fixer pour mener une vie indépendante. Quelquefois ces bourgeons se produisent rapidement et on a ainsi une véritable colonie d'hydres. Quelquefois et même souvent, un crustacé heurte une hydre sans se faire prendre, s'il se débat assez violemment pour se dégager avant que l'hydre ait eu le temps de l'enlacer avec tous ses tentacules. L'hydre secouée se con- tracte rapidement, puis se remet à l'affût. Si un corps quelconque vient au contact de l'hydre, elle l'arrête, le retient un instant avec ses tentacules, puis le laisse retomber s'il ne peut lui servir de nourriture. Quelquefois aussi les hydres se — 117 — fixent sur la coquille de quelque mollusque et se font ainsi transporter dans tout l'aquariuiti. Parmi les vers de nos eaux douces, il y en a peu qui méritent de venir prendre place dans notre aquarium parce qu'ils sont en général microscopiques. Ils se trouveront d'ailleurs accidentellement mêlés aux plantes et aux algues. Dans les ruisseaux et dans les flaques d'eau dont le fond est recouvert d'une vase un peu épaisse, on voit souvent des taches rouges, larges comme la main ou même davantage, et qui tranchent vivement sur le fond noirâtre de la vase. En regardant de près, on voit que ces taches rouges sont produites par des réunions de petits vers rouges nommés Tiibifex, en nombre consiiiérable. Ces vers peuvent avoir trois ou quatre centimètres de longueur, ils sont grêles et s'agitent continuel- lement. Leur extrémité antérieui'e est enfoncée dans la vase, tandis que le reste du corps se balance régulièrement à droite et à gauche. Si l'on essaye de les saisir, on s'aperçoit que tous les petits vers ont disparu aussit(')t qu'on a touché l'eau, et on ne voit plus, à la place de la tache rouge, que la vase perforée d'une multitude de petits trous dans lesquels se sont enfoncés les tubifex. Il faut, pour avoir ces animaux, prendre rapidement et par-dessous, la vase qui les contient, à l'aide d'une planchette, par exemple, et vaincre la répugnance que plusieurs éprouvent à l'odeur qui s'échappe des matières en putréfaction que contient la vase. On porte le tout dans l'aquarium, et après quelque temps de repos les tubifex sortent et reprennent leur balancement monotone. La couleur rouge de ces animaux est due à leur sang; ils se nourrissent des matières organiques qu'ils trouvent dans la vase. Dans les flaques d'eau, de très nombreux infusoires leur tiennent compagnie. Un autre ver curieux est la Naïs à trompe ainsi nommée parce que sa tête se termine par une sorte de trompe allongée de deux à quatre millimètres de longueur, tandis que l'animal peut atteindre deux ou trois centimètres. Ce ver est très transparent; il porte de chaque coté du corps des soies symétriquement disposées. Il présente un bon exemple de la reproduction par bourgeonnement. On les trouve grimpant contre les plantes aquatiques, ils semblent vouloir recon- naître les objets qui les entourent en agitant de tous les côtés leur trompe flexible; on les trouve aussi rampant à la surface de la vase. Les hydres semblent se plaire beaucoup à dévorer les vers de la taille des naïs. Dernièrement j'étais témoin d'un fait curieux : une grosse hydre grise portait un bourgeon bien développé; une naïs passa à portée de l'hydre qui la saisit avec ses bras ; la naïs en se débattant alla frapper de sa tête le bourgeon qui aussitôt saisit l'extrémité du ver, fait ainsi prisonnier par deux ennemis. L'hydre et son bourgeon se mirent à absorber le ver, chacun de son côté, et finirent par se rencontrer bouche à bouche ; la nais se coupa alors en deux, et l'hydre et son bourgeon, après s'être partagé le butin, s'éloignèrent l'un de l'autre pour digérer, puis attendirent une nouvelle proie. Nous avons ainsi passé en revue le plus grand nombre des habitants de notre aquarium, il nous reste à parler d'un des ornements les plus gracieux que nous puissions y ajouter et qui nous est fourni par le groupe des animaux appelés bryozoaires. La plupart de ces êtres habitent la mer, mais nous trouvons aussi dans nos eaux douces des espèces, peu nombreuses, il est vi'ai, mais qui ne le cèdent en rien comme beauté et comme intérêt aux espèces marines. On les trouve dans les étangs, fixés en colonies souvent nombreuses contre les plantes aquatiques ou sur les racines qui plongent dans l'eau, on en trouve d'autres qui rampent à la surface des corps immergés. Au nombre de ces derniers bryozoaires se trouve la Cristalelle moisissure qui vit en colonies mobiles sous la forme d'une petite masse gélatineuse de dimensions variant de quelques millimètres à plusieurs centimètres de longueur sur un demi-centimètre de large environ. La masse a la — 118 — forme d'un demi-cylindro allongé et arrondi aux extrémités, elle est aplatie en dessous et c'est sur cette base plaie qui joue le même rôle que le pied de l'escargot que toute la colonie avance avec lenteur. Les individus très nombreux qui forment chaque masse sont disj)osés sur des ellipses concentriques. Au premier abord on croirait avoir affaire k une ])on(e de quelque mollusque, mais en l'eganlant de plus près et après un instant de repos, on voit de nombreux pana^dies à doubles pédoncules, chacun d'eux jiortant deux rangées de tentacules disposés en colle- rette. Chaque panache indique un individu. Les tentacules sont très grêles, transparents et couverts de cils vibratiles. Cette espèce, la cristatelle moisissure, rampe le plus souvent à la surface des pierres immergées. On trouve aussi d'autres colonies de bryozoaires, les Pliimalelles et les Alciionclles : celles-ci sont immobiles et fixées sur les plantes aquatiques; chez certaines esjièces, les individus moins serrés les uns contre les autres sont plus transparents et se présentent sous la forme de petites masses gélatineuses d'un jaune très clair. Quelquefois ces masses tranèparentes se trouvent en grandes quantités après les racines de certains arbustes qui croissent sur le bord des étangs. Elles sont plus déliées que les cristatelles, les panaches sont magnifiques à voir et une plante dont les l'amifîcations sont couvertes de ces colonies de bryozoaires présente vraiment un des spectacles les plus agréables à l'œil. Ces milliers de panaches parfaitement épanouis, transparents, ne restent pas immobiles; au moindie trouble qui agite l'eau, les panaches se rétractent, puis s'étalent de nouveau pour se retirer encore dans leurs petites loges si l'un des hôtes de l'aquarium fi'ôle en passant leurs filaments déliés. Dans l'épaisseur de la masse gélatineuse on voit de petits corps discoïiles noirs ou jaunes suivant leur degré de développement. Ce sont des œufs qui doivent jiasser l'hiver et éclore au printemps, donnant d'abord un individu qui, par bourgeonnement, donnera bientôt naissance à de nouvelles colonies. D'autres brjozoaires, au lieu d'être groupés en masses compactes comme les précédents, sont au contraire bien plus isolés et les colonies sont formées de tubes chitineux bruns, plus ou moins ramifiés; ces ramifications suivent le plus souvent celles de la plante sur laquelle la colonie est fixée, et à l'extrémité de chaque ramification, on voit surgir un petit panache semblable à ceux des espèces précédentes. Les mœurs de tous ces bryozoaires sont les mêmes, ils se nourrissent de petits débi'is végétaux, de diatomées, d'algues mici'oscopiques, etc. Ils attirent ces corpuscules vers leur bouche, qui est placée au centre du fer à cheval qui porte les tentacules, par les mouvements des cils vibratiles qui recouvrent ces fins prolongements. 11 ne reste plus maintenant qu'à indiquer quelques précautions à prendre pour l'entretien de l'aquarium. 11 peut arriver que certaines algues par exemple, se développent trop rapidement. Pour remédier à ce mal, il suffira de laisser pendant quelque temps dans l'aquarium un petit nombre de mollusques d'eau douce, tels que limnées ou planorbes. Il faudra écarter soigneusement aussi les larves d'insectes qui pourront se trouver grimpant sur les plantes ou rampant au fond du vase, car elles sont très voraces et anéantiraient bientôt tous les habitants de ^'aquarium. L'eau devra être renouvelée de temps en temps, tous les mois par exemple; mais il sera bon pour cela de ne pas vider complètement l'aquarium et de faire cette opération avec un siphon de verre ou un tube en caoutchouc pour ne pas troubler trop fortement l'eau et pour ne pas laisser échapper les petits animaux qui se laisseraient facilement entraîner par le courant si l'on versait l'eau directement. 11 y aurait encore une foule de petites indications à donner, mais chacun trouvera de lui-même, au fur et à mesure que la nécessité s'en fera sentir, les modifications à apporter dans l'agencement de l'aquarium. — 119 — J'ajouterai encore que je n'ai parlé que des principaux sujets de l'aquarium, cherchant seulement à signaler les plus iiuéressanis et à indiquer où et comment on peut se les procurer. En recueillant ceux dont j'ai dit ici quelques mots, on en trouvera d'autres bien nombreux, que je n'ai pas cités. J'ai été très bref sur la manière de vivre de nos petits hôtes, voulant laisser à mes lecteurs les surpi-ises agréables qui les attendent, et qui leur fourniront certainement l'occasion de faire des observations nouvelles. J'ai voulu simplement essayer de les amener à l'étude de ces petits animaux si curieux, étude fort peu suivie et qui cependant est une des plus intéressantes et des plus agréables en même temps. Clermont-Ferrand. Richard (1). FAUNE ENTOMOLOGIQUE DE BEZIERS ET DE SES ENVIRONS (Fhi) Huitième Teibu : BEMBIDII Trechus dUcus Fab. ! ( ^^[Î;^.; "°"^ ^^'°"^ P"^, «"Il ^"""f «"^Pî-^^^ ^""^ '^/^ ,„, tr i„,i S artntus au riussi'au de Bagnols amcs une inunda- — micros ni'ihsi ! 1 , , . u i oo > I tion du ruisseau, en se|neinDiv 188). — longicornis i^tuvml Rare. Sous les cailloux au hord de l'Orb dans les lieux sablonneux et très bumides. — minulus Fub. ! Très cumaïun p.irtout sous les pierres et les déliitus secs et bumides. Blemus areolatus Creuiz.'. Assez commun. Sous les pierres, enlerré dans le sable, dans les endroits très bumides. sur les rives de rOib A midi, il sort do sa retraite et court sur le sable (Maraussan) Bembidium, sculellare Germ. I Sous les débris et dans les prairies salées du littoral (Sérignanl. — i-signatuin DïM Sous les petits cailloux dans le lit des ruisseaux, sous b'S détritus des étangs (Vendres). — parvulani'Uc].'. t Peu communs. Sous les détritus bumides et les — angustalum Dfj.'. ) pierres. — bislrialum Dufi ! Commun dans tous les lieux humides, sous les pierres, les détritus, les écorces, les débris, etc. — fulvicotle Dej. I Fort rare. Sous les cailloux au bord de l'Orb; sous les grosses pierres (Vendres) — FockiBnm.\ ] XI „,, 1 / Pas très communs, bous les cailloux au bord de '" -'JaisQ!.... pn..u ,M ,...! — pra:uslum Dej. ! \ ^'^'''^ (Maraussan). — fasnulalum Diift. I Assez commun. Avec les précédents (Maraussan). — cxrukum Dej. ! Variété du précédent. Bien plus commun que le type. Dans tous les iieu.\ saljlonneu.\ et humides. — eques Sturm Assez rare. Sous les pierres et les détritus (Vendres). — trkolor ¥ah.\ Assez commun sous les palets sur les plages sa- blonneuses au bord de l'Orb. jlmjrcœ Fah '. \ E.xcessivement communsdanstousles licu.Khumides. — elongatum De].'. Peu commun. Sous les pierres et les détritus au bord des eau.\ douces (Maraussan) et salées (Sé- riftnan). — Dahlii Dej.l Assez commun en automne sous les pierres, les détritus, souvent enterré au bord des ruisseaux (R. de Bagnols et de Valras). — cribrum 3 . Duval! Assez rare. Même habitat (R. de Bagnols; Maraussan, Vendres, Sérignan). — i-guttatum Vah.l Très commun partout où règne un peu d'humidité. — speculare Kiister! Variété du précédent. Avec le type. — callosum Kiister! Assez rare sous les galets au bord de l'Orb et sous les détritus. — i-puslulalum De] li . ,, . i , -, » , « ^j . ^-rnacuiitinn Lin ! S ■^^^'"^ communs. Même habitat que le précèdent. — arUculatum Panz.! Sous les détritus. Lieux humides. — maculalum Dej.! Rare. Sous les cailloux et les détritus au bord des ruisseaux (R. du Liroux). — Sturniii Panz'. Commun au bord des eaux douces et salées sous les détritus (R. de l'Orb; Sérignan). — doris Panz. ! Assez commun au bord des ruisseaux. 0MS(7/u«i rvil'l ( Pierres et détritus au bord des eaux douces et salées. — normannum Dej Assez commun sous les pierres, les détritus, dans le sable humide au bord de la mer (Sérignan). — rivulare Dej. ! Variété du B. normannum. Sous les détritus, au bord des eaux salées surtout. — hypocrita Dej Très rare Sous les détritus (Vendres). — aspericolle Germ.! Assez rare. Même habitat; parfois enterré (Vendres et le littoral). — punctulatum Drapiz!.... Commun, dans les endroits sablonneux, sous les galets au bord des rivières. / Très communs dans les endroits sablonneux et Tachypus flavipes Lin. ! ) humides, sous les pierres, les mousses, les croûtes — palUpes Sturm. ! ) de limon. Courent en nombre sur le sable par les l jours de soleil. Nous devons, avant de terminer ce travail, signaler les meilleures localités de notre région aux entomologistes désireux de la visiter. La plus remarquable est sans contredit l'étang de Vendres, à 9 kilomètres au sud-ouest de Béziers, où l'on trouve en quantité, pendant toute l'année, sauf l'été, de très rares espèces, surtout parmi les carabides, staphylinides et clavicornes. Le lecteur a pu remar- quer déjà que de nombreux coléoptères rares y sont indiqués par nous au cours de cet article. La plage de Sérignan, vers l'embouchure de l'Orb, est aussi un excellent terrain de chasse; les dunes qui l'avoisiiient sont habitées par de rares Dyschiriiis. C'est de ce côté que le capitaine Gaubil dirigeait ses excursions. Citons encore deux localités plus rapprochées de Béziers. Les bords de l'Orb, surtout près du village de Maraussan, donnent asile à un grand nombre de Bembidium et autres carabides. Enfin les environs du Pont-Canal, aux portes même de la ville, peuvent fournir de bonnes espèces aux naturalistes, mais seu- lement lorsque les inondations y ont apporté des détritus. Il en est de même des ruisseaux de Bagnols, de Valras, du Liroux et du Libron. — 121 — Il est à remarquer que les environs de Béziers sont loin de valoir, au point de vue entomologiqiie, ce qu'ils valaient autrefois. L'acharnement des propriétaires à déboiser tous les terrains pour y planter la vigne a fait disparaître les nombreux coléoptères qui habitaient les bois dont on ne retrouve plus aujourd'hui que les vestiges. Béziers. Ch. et Fr. Barbier. Errata. — I» Retrancher le signe ! à : Olisthopus rolundalus Payk.; Amara nitida Sturni. 2" Ajouter le signe ! à : Carabus Mharingua Dej.; Chlwnius circumscriptus Diift.; Anisodactylus virens Dej.; Ilarpalus oblongiusculus Dej.; rotundalus Dej.; puncticollis Payk.; ignavus Panz. 3» Page 78, ligne 38, et page 89, ligne 30, au lieu de calceus, lire : chalcetis. COMMUNICATIONS Bibliothèque roulante. — Comme tous les ans, le service de la bibliothèque roulante est suspendu pendant les mois d'été. Collections de Lépidoptères. — Après le plaisir de chercher, de découvrir et de capturer un insecte désiré, il en est encore un autre, celui de le préparer par l'étalage, de l'incorporer dans la collection et de bien l'exhiber pour l'agrément des amateurs ; il m'a semblé que, sous ce rapport, les souvenirs d'un vieil entomophile pourraient ofl'rir de l'intérêt à ses jeunes collègues. J'ai eu l'occasion de visiter le musée de papillons diurnes exotiques créé à Darmstadt par le baron de Schonck, ministre des tinances du grand-duché de Hesse. Son très aimable propriétaiie a adopté un mode de conservation que je n'ai rencontré nulle part ailleurs : il a fait confectionner des boîtes en carton, en forme de parallélogramme, avec couvercle et fond en verre, de huit à dix grandeurs différentes. Chaque boîte est destinée à recevoir un ou deux lépidoptères, le mâle et la femelle autant que possible. Un petit morceau de liège, rond et préalablement passé à l'eau chaude, sert à fixer l'épingle. Quand on s'est bien assuré que le papillon n'est pas attaqué par les petits coléoptères rongeurs, on le pique bien perpendiculairement et on referme herméti- quement la boîte en collant autour du joint une bande de papier fort. Cette méthode présente divers avantages : d'abord celui de la conservation indéfinie des sujets, ainsi abrités contre la poussière et les insectes, puis la facilité de pouvoir les examiner de près sur les deux faces sans risquer de briser les antennes ou les pattes. Enfin elle permet d'intercaler dans la collection des nouveaux sans exiger des déplacements difficiles et toujours dangereux. Ces boîtes sont reçues dans de grands tiroirs et placées dans l'ordre systématique adopté par l'amateur. Voilà le pour. — Voici le contre : Il y a un surcroît de dépense, et au premier aspect la collection n'offre pas le coup d'œil brillant des cadres, où les papillons se suivent en files serrées; je crois cependant qu'on s'habitue vite à la vue des petites boîtes. A Toulon, chez M. do Cerisy, les cadres à deux fonds vitrés de ses papillons européens étaient placés verticalement dans de grandes armoires à glace, ainsi que des livres sur les rayons d'une bibliothèque. A Bordeaux, M. Auguste avait tapissé tout son appartement de ses cadres à glace, le long des murs. 122 Chez M. IK'witson, à Oalland-Park, Waltou-sur-Tamise, uno grande annexe du cnttag;e <^'tait construile pour la conseivation de l'immense collection de diurnes exotiques, léguée depuis lors au Musée britannique par le propriétaire. Cette galerie, au rez-do-chaussOe bien éclairé, renfermait une suiti^ d'armoires hautes d'un mètre et qui en faisaient le tour complet, et dans lesquelles étaient placés les tiroirs à glace; de fines lignes d(! soie noire formaient des séparations dans le fond du cadre. La collection inappréciable pour le nombre, la beauté et la rareté des sujets avait à mes yeux le grand désavantage de l'étalage à l'anglaise, c'est-à-dire que les papillons avaient les ailes abaissées en forme de toit (deflected wings). Au Musée de Berlin j'ai trouvé une immense collection d'insectes de tout genre dans un ordre parfait. Les lépidoptères sont dans des cadres à fond et couvercle en verre, et fixés sur de minces bandes de bois blanc, mobiles au besoin, mais tenues dans le cadre au moyen d'une forte épingle à chacpie bout sur un rebord interne. On peut donc, s'il est nécessaire, changer les bandes de place, car il faut avoir soin de laisser toujours un certain vide pour pouvoir admettre les nouveaux venus. Faut-il examiner les sujets de près, on place le cadre sur un pupitre peint en blanc, et qui cache la transparence du cadre. Jusqu'à présent il ne m'a pas encore été donné de pouvoir admirer la merveilleuse collection de MM. Obertbiir frères, à Rennes, la plus belle et la plus riche sans doute de tout le continent. On sait que ces amateurs savants ont incorporé dans leur musée, les collections typiques de Boisduval et d'autres célébrités, et qu'ils ont fait explorer le fleuve des Amazones par leurs propres chasseurs. La Celle-Saint-Cloud. Aug. Dutreux-Pescatore. Ateuchus laticollis. — J'ai capturé dernièrement sur la route de Brienon (Yonne), par 48° de latitude, VAteurhus laticollis Lin., que difféi-ents autours assurent ne jamais remonter au delà du 47° de latitude. La présence de cet insecte dans nos régions est-elle un cas fortuit ou bien a-t-elle été constatée par d'autres entomologistes? Berthelin, instituteur. Question. — M. Auriol, à Oran, désirerait connaître un moyen de détruire l'altise de la vigne, qui fait en ce moment de grands ravages dans les vignobles algériens. La lecture du numéro 175 de la Feuille, où M. Constant Houlbert fait connaître les stations de quelques plantes rares pour la Mayenne, me fait prendre la plume pour signaler comme très communes dans notre région quelques-unes de ces plantes : Viola lanrifolia, un peu partout dans les garennes. • — Viola palustris, dans les garennes et prairies marécageuses. — Sanicula europ;ea, endroits ombragés des bois. — Viburnum opulus , taillis. — Genista anglica, garennes marécageuses. — Typha latifulia, dans les endroits où l'eau est stagnante le long des cours d'eau, queues d'étangs. — Osmunda regalis, bord des ruisseaux, fossés des endroits marécageux. En revanche, certaines plantes communes dans un grand nombre de départements manquent à notre région, par exemple : Primula officinalis est remplacé par Primula acautis. — D'autres plantes rares ailleurs abondent ici : Lobelia urens, très commun dans presque toutes les garennes. Quelques plantes cultivées dans les jardins tendent à se naturaliser, mais en restant encore dans le voisinage des lieux où elles ont été cultivées pi-imitivement : Saxifraga granulata, gazons. — Tussilago fragrans, endroits ombragés. — OEnothera biennis, terrains cultivés. Deux plantes du cap de Bonne-Espérance se sont naturalisées dans les localités situées sur les bords de la mer : Gnaphalium undulatum, depuis Plouescat jusqu'à Plouézoch et Mcsembrianthemum ediile qui tapisse les murs de Iloscoff, se retrouve à Carantec. Sur les vases desséchées qui avoisinent les bords de la mer se trouvent en abondance : Cochlearia anglica, C. danica, Slatice armeria. Morlaix. H. ns Lauzanne. — 123 — Flore pharaonique. — Jo viens do lire un article très intéressant d'ethnographie liutanique, dans le Bulletin des sciences physiqiies naturelles et climatalugiques de l'Algérie, à Alger. Voici du reste copie d'une partie de ce travail, relative à la flore de l'ancienne Egypte. M. Schwoinfurjtli a trouvé dans des briques crues employées dans les temps anciens à la construction des édifices des débris de plantes et des graines, notamment dos semences mêmes et bien développées du Medicayu hispida var. denticulata. Dans les tombeau-x on a trouvé le Minusops d'Abyssinie, le bluet, le Ccnlaurea depressa, le Delphinium de l'Orient, toutes plantes aujourd'hui disparues de l'Egypte. Le papyrus s'est aujourd'hui retiré dans l'Afrique centrale et jusqu'au haut Nil. Dans les dernières fouilles de Deir-el-Bahari qui ont mis à jour grand nombre d'espèces contenues dans les guirlandes ornementales des morts illustres et dans les offrandes, ce savant a l'econnu des feuilles de Minusops Schimperi servant d'agrafes au.\ sépales et pé- tales, des fleurs de Nymphéa cxrulea (Savy) et parfois du Nyiiiphœa lotus (Hook), des feuilles de Salix safsaf, des fleurs de Delphinium orientale, de Sesbania xgyptiaca, des pétales à'Alcea ficifolia, des fleurs d'acacia nilolica, de Carlhamus tinctorius, dont la couleur servait à teindre les bandelettes des momies en rouge pâle, des fleurs de Spilzelia coronopifolia, de Papaver rhœas, de Cenlaurea depressa, des feuilles de pastèque, des dattes, des raisins secs, des fruits du palmier doum, des grenades, des lichens de Grèce, Parmelia purpti- racea, encore employée de nos jours comme levain et comme remède, le Ramalina grxca, V Usyiea plicata des climats modérés, des épis de Gymnanthelia lanigera (Anderson) {nialiareb des Arabes), des fruits de Juniperus phœnicea de Syrie ou do Grèce, des bulbes de Cyperus xsculentus {habb-el-aziz des bazars d'Alger), du coriandre et un faisceau d'herbes de la Leptochloa bipinnata [hal'fa des Egyptiens modernes). A. Vendkyès. Les moutons russes amenés d'Odessa, d'Elisabethgrad. d'Iekalerinoslav, de Kiew et parfois de Kicheneff en Bessarabie, sur le marché de la Villette, présentent, d'après M. Prillicux, un phénomène singulier, c'est d'avoir dans la peau et sous la peau des sortes d'épines qui causent aux garçons bouchers qui les dépouillent de douloureuses écorchurcs. Ces corps pi |uants seraient, dit-on, des fruits du Slipa tortilis. L'arête de cette graminée pourrait servir d'hygroscope; en effet, à la sécheresse elle se tord, et à l'humidité elle se détord tout à fait. Paris. A. Vendryès. LISTE D'ÉCHANGES (Additions et Modifications) M. J. Le Bayon, à l'École de médecine, Nantes. — Botanique. ÉCHANGES M. Caietan Platania, via S. Giuseppe, n" 14, Acireale (Sicile), offre les minéraux suivants : Ilerschellite, Analcime, Analcimite, Cyclopite, etc., en échange de Mollusques fossiles et vivants. M. Berthelin, instituteur à Soumaintrain, par Neuvy-Sautour (Tonne), désire échanger une grande quantité de plantes phanérogames de sa région contre des Coléop- tères. Il peut disposer aussi de quelques Coléoptères. Envoyer oblata. — 124 — M. Bouriez fils, Grande-Place, à Tourcoing, désire échanger des chrysalides de \'rrai>lcrir samhucata contre ihrysalidcs ou papillons d'autres espèces. Envoyer ofciafa. M. Alfred 'Wailly. Tudor Villa, Norbiton, England, désire échanger des cocons vivants d'AnlIicr.ra mi/liUa (grande race univoltine) contre d'autres espèces. En juin, œufs d'Ai)thci;ra Peniyi et A. Roylci-Pnnyi. En juillet, œufs d'Antltenea mylitla et Atlacus Atlas; en juin on juillet, n-ufs de Cricula trifencstrata et autres espèces. M. Austaut, à Bellegarde (Ain), désire échanger les Lépidoptères algériens suivants : Antlmrliaria Ikkinia, Glaucc, Epinephi'le \av.. Philippina (S, Melanargia fnes cT, llarpyiaviir. Delavoiei Q, Zygœna cedri, ainsi que des Coquilles terrestres de la région- contre des Coquilles terrestres et d'eau douce bieri déterminées, autant que possible étrangères à la France. Prière d'adresser oblata et conditions. M. Ferd. Reiber, 8, faubourg de Saverne, à Strasbourg (Alsace), désirerait les notices biographiques de MM. Cantener, Gaubil, Linder. Il ofTre des Coléoptères en échange de ces notices ou extraits. M. Lameere, 121, chaussée de Charleroi, Bruxelles, ofTre Carabus auronilens var. Pulzeysi Mors, contre la larve de Rosalia alpina Lin. M. Louis Gourguechon, 182 his , route de Toulouse, Bordeaux, peut disposer pour échange d'un bon nombre d'Oniophron limbatum et de Phaleria cadaverina. Il offre en outre : Chlœnius veliitinus, Copris lunaris, Oniiicellus flavipes, Ontophagus furcalus, 0. vacca, Aphodius scyhalarius , A. luridus, A. erralicus, Ncbria complanata, contre d'autres Coléoptères de France (principalement Lamellicornes). M. Ed. de Saint-Légier, château d'Orignac, par Saint-Ciers-du-Taillon (Charente- Inférieure), ollVe Carabus convexus, canceUalus, Feroniadimidiata, Koyi, lepida, Necruphorus humator, Necrodes litloralis, Chrysomela bajiksii, fasluosa, menthastri, molliginis, Cassida equestris, contre Carabiques, Chrysomèles et Longicornes. M. H. Coupin, 10, rue Saint-Nicolas, Paris, désirant se procurer la Flore des environs de Paris (pas le Synopsis) de MM. Cosson et Germain, offre en échange un grand nombre et de ti-ès bonnes espèces de Coléoptères. M. Bouché, à Soudron, par Bussy-Lettrée (Marne), désire échanger des doubles lies espèces suivantes : Ilelix rotundata, fruticum, costala, Bulimus obscurus, Clausilia pnrvula, nigricans, Ancylus simplex, contre d'autres espèces françaises. Typ. Oberthlir, Rennes— Paris. "A. Nobre. — Mollusios luariiilios do iiorocste île Portugal. * Chelot. — llf'i'tilicalioiui pour servir à l'élude de la (ainic i^ocène du bassin de Paris. 1885, Lagny, iinp. Auicau. (Kxlrait du Bulletin de la Société yeoltiyi'ftte de l'raitee). "3. Cardot. — Noliec sur (|uel(|ues mousses de BelBique. 12 p. **A. Lameere. — Note sur quelques Lougicorues du Paraguay. "Ici. — Note sur quelques Prionidii'. Extraits des Comptes i-eitdiis de ta Sociètt^ eiitomologit/iie de Belgique). Journal du Ciel. — 15 juin au 12 juillet. Le iUmiteur d'Iwrliculture. — 10 el 25 mai. Journal d'tiistoire naturelle de Bordeaiu et du S.-O. — Avril et mai. — Excursions botaniques. — Sijigulier mode de développement des racines. neiiue saeoisieiine. — Mars-avril. Clul> Alpin français, section vosiiienne. — Avril. Ileeuc de Ijotunique. — Mai. — Joaiibomai et lionauld : Guide du bryologuc dans la chaîne des Pyrénées el le sud-ouest de la France. — A. Poli; Del|iliinium peregriimni. nevne lirijotogiiine. — 12° année, n» 3. Assoeiution tijonnaise des Amis des sciences naturelles. — 1831. — Compte rendu. Société linneeune de Paris. — Bulletin mcusucl. — Mars-avril. Société entontologiijue de France. — (Bulletin) avril-mai. Annales de la Société enlomologii/ue de France. — 1» trijncsirc 1884. — Fairmaire ; Coléoptères recueillis il Madagascar. — S. LeIVvre el Poujadc : MétainorpliDSC du Caryobancs nucloorum. — L. Bedcl Glaphyrus nouveau d'Algérie. — A. Couslant : Lépidoptères nouveaux. — Bigol : Diptères nouveaux. — E. Simon : Arachnides de la Grèce. Bulletin de la Société scientilit/ite, historique et ar, tteoloqique de la Correze. — Brive. — T. VII, livr. 1. Bulletin lie la Société des éludes littéraires, scienti/iques et artistiques du Lot. — T. X, l"'" fasc. Bulletin de la Société d'études scieuti/iques du Finistère. — 7^' année 1885. Société académique de Cfiaunij. — Mai, Bulletin delà Sions du comité d'ornithologie. — H. Gadeau de Kerville : Note sur un orque épaulard. — Ciiquerel : Excursion botanique du 18 mai 1884. — Lancelcvée : Partie enlomologii|ue. — Marchand : Excursion à Saiut-Aubiu-d'Ecrosville. Lé Rameau de sapin. — Neuchàlel. — Juin. Société éntomologique de Belgique. — (Compte rendu). — Mai. Société royale de botanique de Belgique. — (Coniple rendu). — Mai. Bulletin dé fa Société tielge de mieroscopie. — 11« année, 6 et 7. .Mittlieitungeu dcr sclnceizcrischen entomologischen Gesellschaft . — Vol, 7. Heft 3, Tlie uatural frstorq Journal. — May. Tlie Canadian Science Monlhlg. — March. — F. Bain : Shells of Prince Edward islaud. Linnean Soeietij of new South Wales. Il Kaluralisla Vattellinese. — Sondrio. — Maggio. — Adami ; Fauna raalacologica délia vallc dell' Adda. — Galli : L' JEgalites curonicus e il Calaraoherpe lurdoides. — M. Longa : Le plante apiliche del Bormiese. Rivista Scientifieo-lndustriulc da C. Vimercati. — Aprile-maegio. Bolléttino del Xuluratista. — Siena. — Maggio. — Gli Uccclli italiani. ■Atti délia Sociélii toscana di seienze naturali. — Marzo. // Naturalisla Siciliano. — Maggio. — Païenne. — E. Ragusa : Catalogo ragionato dci Coleolteri di Sicilia (cont.). — De Siefaiii : Imeiiolteri nuovi dclla Sicilia. — E. Ragusa : Agonum numideum. — A. Cocco : Indire ittiologico del mare di Messina. — P. nillière : Catalogue raisonné des Lépidoplcres des Alpes-Maritimes (coni.). — M. di Monterosato : Coiichiglie liiturali raediterranec icont.). The Entomotogisl's monthlij Magazine. — June. — Barrett : Classillcalion of tortrices. — Bergrntb : Two new gênera of aradida;. — Slaiiiloii : Coleophcra paludicola. — Butler : Genus aulocera. — Mclachlan : A swarm of Deiopcia pulctiella in the ^nantie océan. — Dunovan : Dyliscus raarginalis found m sali water. — Gorhara : Cassida chloris. Hardwieke's Science Gossip. — June, Asociacion rural del Uruguay. — Montevideo. — Marzo. — Abril. «eeista mediea de Cliile. — Santiago. — Fcbrero. — Marzo. Boletin del dépari nmento nacional de agrieiiltura. — Buenus-Ayres. — Marzo. — Abril. Anales de la Sociedad cientifica argcutina. — Buenos-Ayres. — Marzo. The Young Kainralisl. — Juin 1885. — A. Waiei'S : The entomological year. — Ignoramus : Jottiiigson nomenclature. — PiiM'ce aiiJ llarker : Easter at Hartford. — Warner : The smoolh SualiC. — Dale : Variation of Species. — F. Prescott Decie : Brilish Bulterllies. — John Dale : Geological Notes. — E. Andersen ; The Lepidoptcra of London. A VENDRE la riche collecliou de Coléoplères el la Biblioilièque ciilomologiquc de M. A. CilEVROL.\T Les Catalogues en seront prochainement distribués S'adresser pour visiter et pour tous renseignements, à Paris, 25, rue Fontaine-Saint-ffeorges, à M. LAFERRIÈEE, les mardi, jeudi et samedi, de 9 à 4 heures t LE TOURISTE AU CANTAL CONTENANT lo Des renseignements précis pour se diriger, se loger, se nourrir; 2° L'itinéraire et la description des principaux points de vue à visiter; 3» L'énumération des principales richesses en géologie, entomologie et botanique; 4» Une notice sur le viaduc de Garaby. Prix : 1 fr.; par la poste, 1 fr. 20. Chez DAUDE (P.), place du Palais, à Saint-Flour (Cantal). M. Mazel, â Ollioules (Var), offre en nombre, par dizaines à 1 fr. 50, le RliiTothrogns pini fraîchement pris; envoyer boîte d'expédition et timbres ou mandat-poste. Taxidermie. — Manuel du naturaliste préparateur, ou manière d'empailler soi-même les oiseaux et les quadrupèdes, avec huit pages de figures expli- catives, tirées hors texte et coloriées à la main, par P. -A. Doussard, inslUuteur à Cliponville, par Fauville {Seine- Inférieure). — Envoi franco contre un mandat de 2 fr. — S'adresser à l'auteur. C. LOMBARD Naturaliste à, Aubenas, par Reillanne (Basses-Alpes), offre : ENTOMOLOGIE. — P. Alexanor, insectes parfaits, 1 fr.; chrysalides, 0 fr. 50; Coléoptères : Cicindela chloris, à 0 fr. 15; C. trisignata, 0 fr. 15; C. flexùosa, 0 fr. 25; variété bleue, 0 fr. 50. PALEONTOLOGIE. ^ Belles empreintes de poissons, Smerdis macruriis de On'OS à 0^10, 0 fr. 25; de 0">10 à O-nlS, 1 fr. 50; de 0"'15 à 0ni20, 4 fr.; de 0"'20 et plus, 5 fr. Jolies feuilles d'arbres, 0 fr. 25 les petites et 0 fr. 50 les grandes. Plantes avec fleurs ou fruits à 3 fr. l'échantillon. Valves de Trigonia 77avis, 0 fr. 50. Ammonites métalliques du jurassique, 0 fr. 50. Articles de Pentacrinus, 2 fr. 50 le cent. Haches en pierre, 1 fr. 50. A VENDRE A PRIX TRÈS MODÉRÉS Œufs percés sur le flanc, de Chouette Hulotte, Efîraie, Épervier commun, Cresserelle, Pic-Vert, Torcol, de différentes espèces de Fauvettes, d'Œdicnème criard, Mouette, Grèbe castagneux, etc., et oiseaux de Maine-et-Loire. S'adresser à M. DAVY. naturaliste au Collège de Beaupréau (Maine-et-Loire). 3<«3: . sje-xfesi '(S l" Août 1885 Quinzième Année N* 178 î^^^ =— ^ â FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Fondée à Mlulhouee en 1870 PARAISSANT TOUS LES MOIS PRIA DE L'ABOlVRfEfflENT Pour la France et l'Alsace- Lorraine fr. 3 par an. Pour l'Étranger fr. 4 par an. Le Numéro, sans planche, 35 cent.; avec planche, 40 cent. LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR DU l"" NOVEMBRE DE CHAQOE ANNEE Les abonnemenls peuvent être pris dans tous les bureaux de poste de France LES PERSONNES QUI NE SE DÉSABONNERONT PAS SERONT CONSIDÉRÉES COMME RÉABONNÉES ' S'ADRESSER : A PARIS, chez M. Adrien DOLLFVS, 35, rue Pierre-Charron POUR L-ALSACK ET L'ÉTRANGER : A Mulhouse (Haut-Rhin), chez M"» Pétry, libraire, 14, rue du Sauvage. Pour l'Angleterre, à Londres, chez M. Aug. Siegle, libraire, 30, Lime Street, E. C. Pour la Belgique, à Bruxelles, chez M. Mayolez, libraire-éditeur, 13, rue derimpératrice. Pour les Pays-Bas, à la Haye, chez M. Van Stockum, libraire, 36, Buitenhof. Pour la Suisse, à Neuchâtel, chez M. A. -G. Berthoud, libraire. SOMMAIRE DU N" IVS F. Spaeth : Une promenade entomologique à Salamine. Un vieil Amateur : Une semaine dans la région des Grands-Causses (^snite). D' Robert : Miscellanées botaniques. Communications : Question. — Deuxième note sur le Rhodeus amariis. — Un oiseau mollus. cophage. — L'Altise de la Yigne. — Échanges. TYP. OBEETHUE, A EENNES. — MAISON A PARIS rue Salomon-de-Caus, 4 (square des Arts-et- Métiers) 18S5 ■*3; :=*=' DE LA FEUILLE DES JEXJNES NATURALISTES Juillet 1885 Bonno. — Cuiifércncc sur la Rtelogic et la préliisloirc du lii'iiailcnu'Ni de Scino-cl-iManje, faite au romice agricole- de Mormant, le S5 mai 1881. In-8, 10 p. Mcaux, Deslouclie. imp. (lîxtr. du BtilL lit' ta Socirh' iVarchnihigie, sciences, lflln:i et aris du deii. de Seine-el-Marnr.) Bonnler. — Élémcuts de botanique (Programme du 27 lévrier lS8.'i pour la classe de 5« et la i" année de l'ensei- gneuiejit spécial . In-12, 298 p. avec 403 (ig. Paris, imp. et lib. P. Dupont. 2 fr. 50. Brunaud. — Contribution à la flore raycologiQue de l'Ouest : Desiriptiou des gyranérarées trouvées dans les environs de Saintes et dans (|uel(]ues autres localités de la Charenle-lnférieure et de la Cbarente. In-8, li p. Bordeaux, imp. fiounonilliou. Chareyre. — Nouvelles recberclies sur les c.vstolithes. ln-8, 18.') p. et 7 |il. Montpellier, irap. Bœhm et Bis. Lanessan — Introdurtion "a la botanique : le Sapin. In-8, 216 p. avec 103 lig. Tours, imp. Arraull et O'. Paris, lib. Alcali. (1 fr. Id. — Manuel d'histoire naturelle médicale. 2» édition, revue et corrigée. 2 vol. in-12. T. I .Botanique médicale), 1350 p. avec 136 lîg. T. II (Zoologie médicale), 976 p. avec 703 lig. Corbcil, imp. Renaudet ; Paris, lib. Doin. 20 fr. Lemoine. — Sur le développement des œufs du pbyl- loxera du chêne 'a fleurs sessiles, Phylloxéra pnnclala: Sur l'organisation du phylloxéra du chêne a fleurs sessiles, Phyl- loxéra punctata : Sur trois larves d'insectes qui détruisent le Phylloxéra punctata. In-8, 8 p. Paris, imp. Chaix, lib. Antoine Dubois. [Àss. franittise pour l'avaticemet:! des seieiwcs, congrès de Blois.) Magnen. — Glanes botaniques : Noiicc sur deux plantes nouvelles (Phalaris paradoxa L. , Narcissus juncifolia Tazelta) et souvenirs d'herborisation. In-8, 16 p. Nîmes, imp. Clavel et Chastanier. (Extr. des Mêmuires de l'Académie de Nîmes.) Ménard. — Contribution à l'étude de la croissance chez l'homme et les animaux (physiologie et hygiène comparées). ln-4, 119 p. avec tableaux. Corbeil, imp. Crélé; Paris, lib. Asselin et Houzeau. Perrier. — Leçons élémentaires sur l'histoire naturelle des animaux. 1" année (Programme de 1882 pour l'ensei- gnement secondaire des jeunes biles). In-12, 291 p. Paris, imp. Lahure, lib. Hachette et C'. 2 fr. 50. Revue biographique de la Société malacotogiquc de France, sous la direction de MM. C.-F. Ancey, J.-R. Bour- guignat, G. Coutagne, etc., membres fondateurs (1885). In-8, 115 p. et portr. Paris, imp. V» Tremblay. 15 fr. OUVRAGES REÇUS DU 8 JUIN AU 7 JUILLET 1885 (La mention aux « Ouvrages reçus » tient lieu d'accusé de réception) * Cap. F. Sarrazin. — Les suiles aux Champignons de la France (Bulliard) de M. le cap. Lucand. 14 p. Auch, 1885. I Extr. de la Revue de liolaini/ue.) Abbé Hue. — Note sur les gonidies d'un Gyalecta. 5 p. 1885. (Extr. du XaluraHs/e.' * V. Nylander. — .Wdenda nova ad Lichenographiam curopaîam. 6 p. 188.5. (Extr. de " Flora ".) * Id. — Arthonife nov;e Aniericaï borealis. 3 p. 1885. lExtr. de " r/ura ".) * Prendhomme de Borre. — Matériaux pour la faune cntomologique du Hainaut : Coléoptères, 3» centurie. 38 p. Bruxelles, G. Mayolez, 1883. * Maurice Chaper. — Description de quel(|ues espèces et genres nouveaux de coquilles vivantes. 13 p. Paris, 1885. (Extr. du Bull, de la Société zoologique de Frauce.) ' Henri du Buysson. — Flore des marais salés du département de l'Allier. 8 p. Moulins, 1885. "D' Billet. — Sur la formation et la germination des spores chez leCladothrixdichotoma, sur leBacterium urœ. 1 p. 1885. (Extr. des Comptes rendus de l'Àcad. des sciences.) Journal du Ciel. — 762-765. Le Moniteur d'horlicnlture. — 10 et 25 juin. Le Hameau de sapin. — l"' jujllet. — W. Biollay : Nos Tritons. Revue horticole des Bouche.i-du~RhOne. — N» 371. — Lichens recueillis à l'île Miquelon. — Réguis : Les Tricholomes de la Provence. Bei'ue Savoisienne. — L. PiUet : Les tulipes de la Savoie. (1) Les ouTragci marqués «lu signe (*) sont offerts par les auteurs. -—^ 1" Août 1885. Quinzième Année. N» 178. FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES UNE PROMENADE ENTOMOLOGIQUE A SALAMINE Au mois de mai de l'année passée, nous profitâmes, mon ami M. Natterer et moi, d'une belle journée pour aller d'Athènes dans cette ile célèbre et historique. Comme presque toujours au printemps, en Grèce, la matinée était merveilleuse, le jour serein et sans nuages; nous fîmes en chemin de fer le court trajet d'Atiiènes au Pirée, pour aller à pied de là au b.ic , éloigné d'environ deux heures. Le chemin partant du Pirée passe auprès du cimetière, garni de grands cyprès vers un très petit port nommé dans l'antiquité « le Port-des-Voleurs, » parce que les pirates y déchargeaient leurs marchandises; puis on atteint à peu de distance de la mer, à gauche, le prétendu trône de Xerxès, une petite presqu'île peu élevée, de laquelle le superbe roi de la Perse voulut assister à la destruction de la flotte grecque. On croit d'ailleurs qu'en efTet il a été spectateur de cet événement du haut d'une montagne plus élevée située plus à droite. En face du bac, se trouve à Salamine l'arsenal maritime de la Grèce; aussi la route est-elle bien entretenue et très fréquentée; nous rencontrons de nombreuses fa- milles, la mère, les petits enfants et le bagage sur l'âne, le père et les autres marchant à côté, les hommes, presque tous, portant leurs beaux costumes d'Arnautes. Comme dans presque toute l'Attique, le sol est pierreux, avec peu de terre végétale; si ce n'est un petit nombre de régions, l'aspect du pays est le même dans toute la Grèce continentale ; on adévasté les forêts, et les inondations du printemps ont entraîné la terre. C'est un crime des siècles passés dont soufi'rent presque toutes les contrées orientales de la Méditerranée. Toute différente est la luxu- riante flore des îles Ioniennes avec son aspect tropical. Le caractère de la faune coléoptérologique de Corfou diS'ère aussi de celle de l'Attique ; on trouve à Corfou de nombreuses espèces, mais la plupart seulement en quelques exem- plaires, tandis qu'on récolte en Attique et en Morée peu d'espèces, mais chacune en grand nombre. Il n'a pas plu naturellement depuis quelques semaines; la terre est donc toute sèche, et les fonds de cailloux sont seuls à témoigner de l'existence des ruisseaux. Aussi on comprend bien que parmi les coléoptères on trouve surtout les espèces qui vivent sur le sol aride sous les pierres, c'est-à-dire les carabides et mélasomes. Les coléoptères des fleurs ne sont guère représentés que par des genres qui vivent sur les chardons, les pavots et les autres plantes qui n'ont besoin que de peu d'humidité. Un troisième groupe est formé par de nombreux coprophages. Examinons d'abord ces grands chardons auprès de la route, qui nous fourniront une bonne récolte de coléoptères et hâtons-nous de capturer la magnifique Cetonia sibirica Gebl., C. viditaGory; la première beaucoup plus rare (1 : 10), C. hungarica, v. viridana Br. Voilà Heterocnemis grœca Br., Tropinola squalida L. et hirta Pd., Oxythyrea fiinesta et cinctella (rare en Attique, commune en Morée). On rencontre souvent Podonta Aubei Muls., cachée la tète enfoncée dans des fleurs hérissées de poils, Cantharis sidcicollis Br. (plus rare), Rhagonycha nigrilarsis^v., très semblable à la R. fulva Scop., mais facile à distinguer — 126 — par la forme plus petite, le corselet plus long, en avant moins resserré, les élytres non noii'cies au bout, et enfin les tarses noirs. Zonitis mulica Scr. et fulripennis F., Clerus favarius 111. (de couleur variable), l'sylliodes hyoscyami L., plusieurs espèces de Larinus et de Lixus. Nous ne trouvons que quelques exemplaires de Zonabris maculata Oliv., Agapanthia Kirbyi G., cyanea H., Clerus craboniformis F., Calamobius gracilis (1 ex.). Sur le pavot se voient plusieurs Amphicoma, la plus fréquente est A. Lasser ci, Germ. Mais vo3'ons ce qui se cache dans l'herbe sèche. A côté de nombreux autres insectes, nous trouvons, en fait de coléoptères : Trachys piunila 111. (en nombre), Mylabris foveolata Gvllh., h-guttata Oliv., variegala Germ., longicornis Germ., etc., Otibrus liqiiidus Ér., œnescens Kûst., Brachypterus unicolor Kùst. et quadratus Creulz., Atlagcnus pœcilus Germ., Hadrotoma picta Kùst., Anthaxia hypomelœna IW.etdiscicoUis Lap. (rares), Agriliis (plusieurs espèces) , et Corœhus {episcopalis M. et violaceus Ks.), Cardiophoriis discicoUis Herbst. (très abondant), Melanotns crassicollis Er., Agriotes sor- didus 111. et turcicus Cand., Lasioderma Redtenbaclieri Bach., Œdemera similis Schmidt, Malachius spnnipennis Germ., Psilothrix nobilis 111., et melaiiostorna Brullé, Trachyphlœus spinimanus Germ., Hypera variegata Br., mêles F., Apion rubens Step., Cœliodes 4-maculatus L., et enfin de nombreux Scymnus Apetzii Muls. Sous les pierres, auprès de la route, nous recueillons Cm^abus grœcus Dej. (assez rare), et C. convexiis, v. perplexus Sch., Procrusles Cercsyi Dej. (rare en Grèce, plus commun dans les îles de l'Asie Mineure), plusieurs Harpalus dont le plus beau est V Artahas Goz\s, punetaloslriatus Uej., Cymindis axillaris F., V. lineata Sclils. (toujours en plusieurs exemplaires), Acinopus subqvadratus Br., Pachycarus eœridetis Brullé, seulement dans des endroits très secs et presque toujours isolés ; des Ténébrionides : Zophosis punctata Brullé, qui malheureusement est si fragile que je ne possède pas un exemplaire complet, quoique cette' espèce soit fort commune; les grosses Tenlyria rotundata Br., Gnathosia laticollis Besser, espèce bien variable, Akis elongata Br., sur un vieux mur d'une maison, Dendarus Messcnius Br., lenellus Muls., cœlatus Br., Pedinus affhiis Br. et quadralus Br., plusieurs Opatrum (rusticum 01., verrucosum Gevm., etc.), Opatroïdes punctulatus (très souvent); des Curcii- lionides : Cleonus costalus F., Olhiorhynchus liigens Germ., Bruchycerus junix, V. sinuatus 0\\v . , Trysibius grœcus Br. Plusieurs de ces espèces traversent constamment le chemin devant nos pieds; le même hasard nous fait prendre aussi le beau Zabriis femoratus Dej. et Z. grœcus Zm. (presque toujours la petite variété conrexiis 'Lm.). Au vol nous attrapons encore quelques Julodis pubescens Oliv. ; mais ils sont bien rares. Les excréments des ânes le long du chemin, nous offrent une abondante ré- colte de coprophages. C'est par milliers que s'y trouve en effet le Gymnopleurus Geoffroyi Sulz. Parmi tous ces Gymnopleiœus nous en rencontrons un seul, G. canlharus Er. [G. Sturmii M. L.), que j'avais rencontré exclusivement près de Constantinople. Voilà encore Copris hispanus F., Laccobius hysteroïdcs Men., Onitis fur- cifer Rossi (pas rare), plusieurs Onthophagus, parmi lesquels les 0. marginalis Gebl. et 0. suturellus Br. ; le plus fréquent est 0. amyntas Oliv. ; plusieurs Aphodius, tous communs dans le reste de l'Europe, Oniticellus fulvus Gœse et 0. pallipes F., plusieurs Philonthus (ebeninus, atratus, nitens, etc.), et Xantholinus reliicens Grav. Des Sphœriides : les Sphœridium, Cercyon hœmorrhoïdalis F. (m5=^/îa- vipesF.), quisquilius L. , etc. — 127 — VoilJi les Aleiichus [sacer L., plus 111., vcviolosus F.) et les Sisyphus qui roulent leurs pilules devant eux. Au mois de mai, le blé était déjà partout coupé en Attique; mais nous par- vînmes à découvrir un champ non moissonné. Presque toutes les tiges étaitmt couvertes d'Anisop/ia flavipeimis l!r. (commune), trilici Kies. (plus rare), slraminea Br. (rare), ou de Phijllopertlia {lineo/ala Fisch., arenaria Br.). \J Anisoplia tritici Kiesenw., espèce spéciale à la Grèce, est très semblable h V Anisoplia austriaca Hbst. Sur un lézard mort nous ramassons de nombreux Hisler sinuatus 111. et Sa- prinus maculatus Ross., exlernus Fisch (1 ex.), scmipunctatus F. (3 ex.), niti'hUus Payk., subnitidus Mrs., furvus Er. (assez souvent), chalciles 111., crihellalus (?) Mars (1 ex.), et deux exemplaires d'une espèce inconnue, ainsi que plusieurs Staphylinides communs. Plus loin nous trouvons Mallosia grœca St. (2 ex.), Pac/iyscelis granulosa Sol. et quadricoUis (la dernière rare) et Pimelia grœca Br. en grand nombre et présentant différentes variétés ; on les rencontre souvent dans des trous qu'elles creusent elles-mêmes; on voit courir l'agile Dendarus tenelliis dans cette même localité. Arrivant à une petite mare que le soleil n'avait pas encore desséchée, nous y voyons de grandes quantités à'HelophoriŒ aqualicus L. Les exemplaires étaient tous plus grands que ceux que j'ai trouvés en Autriche. Puis encore : Agahus conspei-siis Marsh, (commun), bipuslidatus L., nebulosus Forst., higuttatus Oliv. et sa var. nigricollis Zbk, Hydroporus xanlliopus Steph., Helophorus œneipennis Thoms., a/finis Marsh., Laccobius sinuatus Moiich.., Ochtebius bicolor Germ., etc. Du reste, aucune de ces espèces aquatiques n'est bien rare ni spéciale à la faune grecque. Sous les pierres, au bord de la mare étaient plusieurs Bembidium uslulatum L., prœustuni Duv., lampros Hbst., sicidum Dej. Revenant vers le soir au Pirée nous récoltâmes encore quelques belles et rares espèces, telles que : Penlodon idiota H., Pacliydema Reichei Ramb. (les Q n'étaient pas plus rares que les cf) ; plusieurs Zabrus, que j'ai déjà notés, Helops Grajus Ail. (3 ex.), mori Br. (1 ex.), Raiboscelis azureus Br., tumidicollis Kûst. (1 ex.), les derniers auprès des oliviers. En résumé, dans cette journée de chasse nous observâmes que la moitié en- viron des espèces récoltées était spéciale à la faune méditerranéenne et le quart à celle de l'Orient ou particulière à la Grèce. Vienne (Autriche). F. Spaeth. UNE SEMAINE DANS LA RÉGION DES GRANDS-CAUSSES (NOTES D'HERBORISATIONS) (Suite) Après midi, herborisation dans le vallon d'un petit affluent de la Jonte, jusqu'au château de Roquedol. Contraste complet et charmant avec l'herborisa- tion du matin. Des prés verts et des bois humides au lieu des roches brûlées, les schistes au lieu du terrain jurassique et les plantes suivantes : Hepatica triloba. ■ Mercurialis perennis. Potentilla fragaria. Cardamine Itirsuta. Arabis thaliana. Mœhringia trinervia. Myosotis sylvatica. Saxifraga Itypnoides. Cardamine impatiens. Lonicera xijlosieon. Viburnum lanlana. Ranunculus chcerophyllos. Teesdalia nudicaidis. Anarr]iinum bellidifolhim. Aquilegia vulgaris. Aspleniuin septentrionale. A. adiantlium- nigrum. Antirrhinum asarina. Symphytian tvherosuni. Pulmonaria offtcinalis. Bunias erucago. Ceterach officinarum. Cydopteris fragilis. Géranium lucidiim. Lamium macidatuyn. — 128 — Cerastitim ari'ense. Sesleria cœrulea. Ileracleum Lecocqii. Iberis pinnata. Umhilicus pendulinus. Polijgonum historla. Alchemilla vulgaris. Cardamine pratensis. Euphorhia dulcis. Neottia ovata. Caltha palustris. Saxifraga grnnulata. Genista purgans. Narcissiis poëticus. Géranium pratense. Carum carvi. Coucher à Meyrueis. 26 mai, à l'aube. — Promenade à une petite chapelle qui domine le bourg En montant : Isatis tinctoria. En haut, moissons : Ceratocephalus falcalus. Androsace maxima. Neslia ^^anicidata. Rochers et bords du chemin : Saxifraga mixta Lup. (S. puhescens, DC, non Pourret). Veronica prtecox. Aspertda arvensis. Holosteum lonbellatum. Pterollieca nemausensis. A midi, départ. — De purs touristes auraient remonté la Jonte jusqu'à sa source, passé le col de Perjuret, isthme étroit qui réunit le causse Méjeati au causse Noir, escaladé l'Aigoual, dont on voit d'ici le sommet, descendu le Tarnon jusqu'à Florac et le Tarn jusqu'à Sainte-Enimie. Comme botanistes, nous avions un devoir supérieur, celui d'explorer le causse Méjean, et nous l'avons traversé dans sa plus grande largeur, de Meyrueis à Sainte-Enimie. Nous escaladons par un soleil brûlant, et tant le long de la côte que sur les roches pittoresques qui forment le haut de la brèche et sont comme le rempart du causse, nous recueillons : Catananche cœrulea, en feuilles. Specularia hybrida. Anémone montana. Valeriana tripteris. Bientôt la Jonte s'enfonce et sa gorge même disparaît à nos yeux. Nous sommes sur le plateau. Le causse Méjean paraît se réunir au causse Noir, et cette immense plaine aride se déroule devant nos yeux avec toute sa tristesse et toute — 129 — sa grandeur. A peine entrevoit-on un hameau de loin en loin; pas d'arbres, à peine un peu de verdure dans les fonds, un chemin dans la lande et dans les pierrailles, bordé de grandes pierres dressées qui dépassent la neige en Jiiver et servent de guides aux voyageurs. Pas d'eau; en même temps que les torrents ont ouvert le plateau, ils l'ont di'ainé, et toute l'eau qu'il reçoit du ciel le pénètre sans s'y arrêter et va former dans les gorges des sources admirables d'abondance, sortant de la roche à quelques pas du courant qu'elles vont enfler. La végétation est d'une pauvreté extrême. Dans les landes, rien que quelques graminées sans intérêt; dans les moissons maigres qu'on rencontre çà et là : Adonis (lammea. Valeriana tuhcrosct. Anémone pidsatilla. Lathynis asphodeloïdes. Aux bords du chemin : Carlina acanthifolia, de l'année passée. | Salvia ^thiopis. Mais vers le village de la Parade nous trouvons, sinon la surprise de notre course (car notre excellent fourrier l'avait relevée et nous séchions d'impatience en l'attendant), au moins sa merveille : V Adonis vernalis couvre les deux côtés de la route. Il pousse dans la lande, entre les pierres, du milieu desquelles on arrache avec peine ses fortes racines. Il est chargé de fleurs et de fruits. h' Adonis vernalis est une des plantes les plus rares de France et sa distri- bution géographique est assez curieuse pour qu'il soit permis d'en dire un mot ici. Le centre de diffusion de cette plante paraît être la Russie méridionale, l'Ukraine et le bassin du Volga. D'un côté on l'observe dans le Caucase, les monts Ourals, l'Altaï, en Sibérie, à Omsk, aux bords du fleuve Obi, en Songarie. Les observateurs font défaut pour lui assigner sa limite orientale. A l'ouest, on le trouve en Bulgarie, en Moldavie, en Bohême, en Hongrie, en Serbie. Il s'élève au nord jusqu'à l'île d'Œland. On l'observe en Autriche, en Thuringe, en Bavière, dansle Palatinat, et ses têtes de colonne passant le Rhin, viennent occuper leurs postes les plus avancés dans la haute Alsace , à Colraar et à Neuf-Brisach, itinéraire à peu près semblable à celui de V Helichrysimi arenarium. En dehors de son aire de développement normal, la plante a trois localités ex- centriques. La plus rapprochée est le Valais, de Martigny à Sion. On sait que c'est là une oasis qui fait rêver les botanistes, et qu'entre deux glaciers la nature semble avoir oublié dans ses transformations toute une colonie de plantes méri- dionales. Que fait cette plante des steppes au milieu d'elles? La plus lointaine est l'Espagne. V,' Adonis vernalis existe assurément en An- dalousie, à la sierra de Alfacar. On la trouve près de Pampelune, et aussi en Cast'ille. Entre les deux est la région des Grands-Causses. C'est là et non ailleurs qu'on trouve en France V Adonis vernalis. Il n'existe pas à Montpellier, quoi qu'en dise la Flore de France de Grenier et Godron. Il est confiné dans ces calcaires arides, où l'on dirait que la plante émigrante s'est arrêtée en chemin, les prenant pour son sol natal. On l'a observé au causse de Sauveterre, à Villaret sur le causce Méjean et dans le nord du département du Gard, à Trêves, aux Mazes près Cervillières et à Lannéjols (1). Combien font rêver ces distributions étranges de plantes à graines non ailées et à quelles révolutions géologiques ces localités si distantes n'ont-elles pas dû survivre! (1) Hcrh. Mus. Par. — Herb. Fac. scient. Monsi), — Herb. Fac. med. Monsp. — Herb. Cosson. - G. Eouy, 'm UU. — 130 — De quoi s'entretenaiil, les vieilles bottes arrivent à la limite du causse quand le soleil descend vers l'horizon, et le ciel, récompensani leur conscience d'explo- rateurs, leur y réserve un de ces spectacles qui datent dans la mémoire. C'est l'abîme au fond duquel coule le Tarn béant à leurs pieds, avec ses détours, ses rochers, ses villages au bord de l'eau. On descend et la végétation change. Elle devient abondante, curieuse et variée : Oiohus vermts. Hepaiica triloha. Sileite italica. Arabis auriculula. Liliitm inartagon, en l'cuilles. Lavandiila vera. Laserpilium siler. CylisKS hirsutus. Ou n'a vu qu'un seul pied de cette jilante qui est fort rare. On entre à la nuit tombante à Sainte-Eiiimie où nos quai'tiei's sont préparés. La voiture qui nous suit depuis Milhau repart pour emporter au Rozier les plantes recueillies depuis deux jours. Mercredi, 27 mai. — Nous voilà dans cette merveilleuse gorge du Tarn, au fond de ce que les voyageurs nomment le puits de Sainte- Enimie, dans un petit village bâti tout entier au XVP siècle et que le club alpin paraît avoir tiré de son sommeil comme la princesse du conte des fées. Les touristes connaîtront bientôt le chemin de son palais enchanté. Le matin, herborisation autour de Sainte-Enimie. Plantago carinata. Laserpitium siler. Vmhiliciis pendulinus. Campanula erinits. Jasminum fruticans. AdianUium capUlus- Yeneris. Potenlilla caulescens, en feuilles. Astragalus glycyphyllos. Narcissus poèticus. Heracleum Lecocqii. Et V Anthirriniim asarina, qui couvre les rochers humides et fait pendre sur le pont du Tarn ses grappes élégantes. Embarquement à midi, sur deux loues dirigées à la gaffe par les bas-fonds, les rapides et les gouffres, entre les escarpements des deux causses. Je n'eu veux pas dire plus, chers lecteurs, allez 3' voir. On observe sur les rochers VIris germanica et V Anlirrhimim majus croissant dans les endroits les plus sauvages, et dont l'indigénat ne paraît guère .douteux. Yoici la végétation arborescente constatée sur les bords du Tarn durant les deux jours de navigation Salix purpurea. S. incana. S, alha. Populus nigra. P. treniula. Mespiliis gennanicus. Alnus gluthïosa. Cratœgus monogyna. Fraxinus excelsior. Acer campestrc. A. rnonpessulanum. A. pseudo-plaianus. — 131 — Arrêt vers trois heures au village de la Malène, autour duquel on trouve : Scrophularia canina. Sagina procumbens. Carex acuta. Teucrhmi hotnjft. Centranllius angiistifoliiis. Géranium pusillum. G. purpureum Vill. Plialangimn liliago. Ranunculus parvifloriis. Salvia verhenacea. Centaurea panicnlata, en fouilles. Lathijnis spliœricus. L. cicera. Brassica cheirantltus. Avena pubescens. Cette dernière plante est assurément une bonne espèce. Elle manque aux environs de Paris où l'on recueille sous son nom la forme des lieux arides du Go'aniuni roberlianmn. Le G. purpureum recherche au contraire l'abri des vieux murs et les lieux humides, et est un intermédiaire très distinct entre le G. roberiianiim et le G. lucidum. Un vieil Amateur. (La fin au j)rochaiti numéro.) MISCELLANÉES BOTANIQUES L'étude lie la nature me consolait de l'injustice des hommes (J.-J. Rousseau). Selon moi, le plus grand agrément de la bota- nique est de pouvoir éludier la nature autour de soi plutôt qu'aux Indes (J.-J Roosseau). Rabelais n'a pas oublié l'étude des plantes dans le plan d'éducation qu'il trace au premier livre de Gargantua. Voici comment il s'exprime au sujet de l'édu- cation de Pantagruel : Son jeune héros s'éveillait à «environ quatre heures du matin, » et passant avec son précepteur « par quelques prés et autres lieux herbus, visitaient les » arbres et plantes, les conférant avec les livres des Anciens qui en ont escrit... » et en emportaient leurs mains pleines au logis; desquelles avait la charge un » jeune page nommé Rliizotome; ensemble des marrochons, des pioches, cer- » fouettes, bêches, tranches et autres instruments, requis à bien arboriser. » Quand « l'aer estait pluvieux, au lieu d'arboriser, visitaient les boutiques des » drogueurs, herbiers et apothicaires, et soigneusement considéraient les fruits, » racines, feuilles, gommes, semences, axunges peregrines, ensemble aussi » comment on les adultérait. » {Gargantua, I, 23, 24.) Rabelais s'occupe encore des plantes dans plusieurs autres endroits de ses œuvres. Dans le Pantagruel (liv. III, ch. l) il rapporte ainsi qu'il suit l'origine du nom de quelques plantes : « Je trouve que les plantes sont nommées en diverses manières. Les unes ont » pris le nom de celui qui le premier les inventa, connut, montra, apprivoisa et » appropria; comme mercuriale, de Mercure; panacea, de Panace, fille de » Esculapius; armoise, de Artemis qui est Diane; eupatoire, du roi Eupator; » telephium, de Téléphus; euphorbium, de Euphorbus, médecin du roi Juba; ■» clymenos, de Clymenus ; alcibiadon, de Alcibiades; gentiane, deGentius, roi de » Sclavonie. Et tant a été jadis estimée cette prérogative d'imposer son nom aux » herbes inventées, que Lynchus, roi de Scythie, se mit en effort d'occire en tra- — 132 — » hison le jeune Triptolème, envoyé par Cérès pour es hommes montrer le froment ^> lors encore inconnu; afin que par la mort d'icelui, il imposât son nom et fut > en honneur et gloire immortelle dit inventeur de ce grain tant utile et néces- ■■> saire à la vie humaine. Pour laquelle trahison fut par Cérès transformé en n oince ou loup cervier. » Pareillement grandes et longues guerres furent jadis mues entre certains » rois de séjour en Cappadoce, pour ce seul différend du nom desquels serait une •4 herbe nommée : laquelle, pour tel débat, fut dite Polemonia comme guer- >> rovère. » M. Phmchon a donné le nom de Rabelais à une plante des îles Philippines : le Rabelaiaia l'/iilippensis. Linné s'exprime ainsi au sujet des excursions que doit faire un naturaliste : •< Peregrinationis principium erit mirari omnia, etiam tristissiraa, médium est •> calamo coramittere visa et utilia , finis erit naturam accuratius delineare » quam alius. ■» {Philos, bot., 297.) « In magnis montibus, omnis fere generis plantas nasci certum est, scilicet » ratione varietatis locorum. » (ThéoiJhraste.) Adianthum capillus-Veneris : Cette herbe se maintient nette ne retenant Aucune eau, ni la pluie môme du ciel venant, dit Daléchamps, et il ajoute : elle rend les cheveux beaux; il faut pour cela, au dire de Pline, la faire cuire dans du vin avec la graine de persil et y ajouter beaucoup d'huile. On l'a appelée Callitrichon, en allemand Frauenhaar. Cabjstegia scpium : Les cochons en recherchent les racines et les mangent avec avidité. Linaria vulgaris : La linaire a un goût d'herbe salée; froissée, elle a l'odeur du sureau. L'onguent de linaire était célèbre contre les hémorrhoïdes : Horstius rapporte qu'un landgrave de Hesse donnait chaque année un bœuf bien gras à Valsius son médecin pour lui avoir appris ce secret. Le grand Liseron des haies : « Il croît dans les haies une fleur sans odeur, » sans filets jaunes au dedans, d'une blancheur éclatante; il semble qu'en la » créant la nature s'essayait à former le lis. * (Pline, liv. XXI, ch. II.) DISTIQUE SUR LES SÉPALES DE LA ROSE Quinque sumus fratres, unus barbatus et altcr, Imberbesque duo, sum semiberbis ego. Miiscari racemosum : Le muscari a l'odeur de la prune et ses fleurs en ont la forme (Bernardin de Saint-Pierre.) La Barbe-de-bouc {Tragopogon pratensis) s'ouvre à quatre heures du malin et se ferme un peu avant midi ; dans certaines provinces, les fermiers règlent l'heure de leur dîner sur la fermeture de cette fleur. (Lubbock, les Insectes et les Fleurs sauvages.) Le Tragopogon pi-atensis suit le cours du soleil. Au lever, les capitules s'ouvrent et se tournent exactement vers lui. Si vous traversez le pré en vous dirigeant vers le couchant, toutes les fleurs vous regardent ; si vous allez dans la direction opposée, vous n'apercevez que les involucres. A midi, la fleur se ferme, mais elle continue à suivre la marche du soleil vers le couchant. Dans les journées très chaudes, les fleurs de la barbe-de-bouc ne suivent la marche du soleil que jusque vers onze heures et la lumière trop intense les frappe d'immobilité (Bev. des se. nal., sejjtembre 1882.) — 133 — Primevère : Brunfels a donné h. la primevère officinale le nom d'herbe des paralytiques (Ilerba purulysis). Columna l'a appelée Alisma pratoriiim, et Bauliin Verbascum silvcstre. Ce sont les racines de cette plante qui ont été employées contre la paralysie. Leur odeur approche de celle de l'anis. En Angle- terre, on en mange les jeunes feuilles en salade, et en Suède, les fleurs servent à donner un meilleur goût au vin. L'odorant primevère l'iale sur la plaine Ses grappes d'un or pâle cl sa tige incertaine. (P. Rapin.I Liseron des champs : Lorsque le temps est chaud, la fleur exhale une odeur agréable d'amande amère. Plantes caractéristiques des terrains calcaires : Thalictrwn minus; Anémone pulsatilla ; Helleborus fœtidus; Iberis amara; Polygala calcarea; Ilippocrepis comosa; Anthyllis vidneraria ; Genliana cruciala; AjiKja genevensis ; Teucrium chamœdri/s. Plantes qdi ne se rencontrent que dans les terrains siliceux : Ranun- culus hederaceus ; Corydalis claviculata; Lepidiuyn Smithii; E Iodes palustris; Genista anglica ; les Drosera. Qualifications des plantes d'après leurs stations. Plantes de la campagne Planlœ campestres. — des champs — arrenses. — des prairies — pralenses. des montagnes — montanœ. — des lieux les plus élevés — glabretosœ . — du revers des montagnes — collinœ. — qui viennent sur les montagnes, au-des.sus des bois — etiiercœ. -^ — — à l'abri des bois.. — occlusœ. — — à l'ombre — nemorosœ. — — dans les bois — sylvaticœ. — — sur le bord des chemins — versurarum. — — autour des maisons — ruderales. — — sur les rochers — riipestres. — — dans la terre meuble, parmi les légumes — cidtœ. — — dans les terrains inondés — iniindatœ. — — — limoneux — uliginosce. — — — tourbeux — cespi/osœ. de la mer — marinœ. -^ des bords de la mer — maritimœ. — des marécages — palustres. — parasites — parasiticœ. En se promenant le matin le long des chemins, si l'on ne voit pas le mouron à fleurs bleues ouvert, on peut en conclure qu'il n'est pas encore huit heures. Voici, du reste, l'heure du réveil de quelques-unes des fleurs les pins communes : A 3 heures du matin, le liseron des haies, 5 — le pissenlit, 6 — la laitue sauvage à fleurs jaunes, 7 — la morelle, 8 — le mouron à fleurs bleues. Entre neuf et dix, le souci des champs, A onze heures, l'ornithogale (dame d'onze heures). D'' Robert. 134 — COMMUNICATIONS Question. — M. A. Pejioureau, licencié os sciences, 19, rue Mouneyra, Bordeaux, désirerait savoir, soit par la voie du journal, soit directement, quels sont les ouvrages qui traitent des usages pratiques ou industriels des algues. II voudrait connaître aussi quelle est l'algue riche en nicoline dont parlent plusieurs auteurs, et si elle vit sous nos climats. Deuxième note sur le Rhodeus amarus. — Connaissant le singulier mode de ponte de la bouvière anière (1), j'ai pu cette année l'étudier d'une manière plus complète que l'an dernier. La période de ponte de ce singulier poisson est d'une assez longue durée; elle commence vers le 20 avril dernier et ne paraît pas être entièrement terminée en ce moment (28 juin), à en juger par les œufs que je viens d'observer. A ce propos je dois rectifier ici une erreur que j'ai commise l'an dernier quand je disais que les jeunes poissons que j'ai examinés semblaient être envahis par une sorte de larve appartenant probablement à un cestoide; ces prétendues larves ne sont autre chose que des œufs et des embryons de /î. amarus, parvenus à différents degrés de développement, ainsi que j'ai pu m'en con- vaincre depuis à l'aide d'une forte loupe. Les individus dont l'abdomen semble gonflé par une substance jaunâtre n'ont pas encore acquis leur entier développement; l'animal à l'état parfait ne présente plus cette particularité, son corps est alors presque tratislucide, il nage avec facilité dans le liquide que contient la coquille et ne tardera pas à quitter son singulier berceau en s'échappant par l'orifice branchial. Vu ma défectueuse installation, je n'ai pu déterminer la durée d'incubation des œufs, qui m'a paru néanmoins assez longue; ces œufs dès qu'ils sont pondus gonflent considé- rablement, ils ont alors la forme et sont de la grosseur d'un gros grain de mil; plus tard, ils gagnent en longueur tout en conservant le même diamètre; l'un des bouts, celui qui va devenir la tète de l'animal, s'élargit de manière à représenter grossièrement la figure d'un fer de flèche des pointes latérales duquel vont naître les yeu.v qui apparaissent comme deux points noirs très petits, mais qui ne tarderont pas à devenir relativement gros ; puis l'emplacement de l'abdomen s'enfle progressivement; la partie postérieure s'allonge en pointe ; les téguments, la queue, les nageoires apparaissent, et le jeune poisson arrive gra- duellement à l'état parfait. Chose curieuse et qui paraît étrange, les œufs aussitôt la ponte effectuée, sont régulière- ment placés sur une seule rangée dans l'intérieur des branchies internes; chaque tube branchial n'en contenant qu'un seul, l'on est en droit de supposer que la femelle les place ainsi à l'aide de son oviscapte ; dans tous les cas, les embryons et les jeunes, voisins de l'état parfait, conservent cette même régularité et de plus ils ont toujours la tête dirigée en bas, c'est-à-dire vers les bords inférieurs de la coquille. Peu de temps avant sa sortie, la jeune bouvière nage librement au milieu de la réserve d'eau du mollusque. L'an dernier je n'avais remarqué ce poisson que chez VUnio batavtis; cette année je l'ai observé indistinctement chez tous les unionidés : U. pictoruin L., Anodunta Hosstmessle- riana Dup., .1. anaiina L., etc. G. Wattebled. (1) Voir le n» 1G9 de la Fniilh', 15' .innée, p. 10. — 135 — Un oiseau moUnscophage. — Bien souvent en traversant les forêts, je me suis de- mandé on examinant des coquilles d'hélices brisées et réunies on petits tas sur des pierres isolées ou sur de vieilles souches, quel pouvait être l'auteur de ces nombreux méfaits? Lorsque le 2 juillet 1884, je vis une grive commune iTurdus miisicus L.| se poser assez près de moi et se mettre en devoir de frapper contre une pierre un petit objet que je ne pouvais distinguer. Ayant brusquement quitté ma cachette, l'oiseau s'envola, mais laissa tomber l'ol^jet en question qui n'était autre qu'un Ilelix ncmoralis L., dont la coquille était déjà en partie brisée et perforée à son sommet. J'eus de la sorte l'e.xplication de l'énigme qui depuis longtemps m'intriguait, mais qui sans doute n'est pas nouvelle pour tous les observateurs. G. "Wattedled. Li'Altise de la vigne. — Réponse à M. Aurlol. — Dans le numéro du 1«'' juillet de la Feuille des Jeunes Naluralisles, M. Auriol, d'Oran, demande qu'on veuille bien lui indiquer (les moyens à employer contre les ravages de l'altiso de la vigne. On peut d'abord lui affirmer qu'il est impossible de détruire complètement cette espèce nuisible. Pour atténuer le mal on peut récolter à la fraîcheur du grand matin les altises engourdies, dans des en- tonnoirs terminés par des poches de toile, appareils employés dans beaucoup de vignobles pour s'emparer des eumolpes de la vigne, Àdoxus vitis Fabr. Si ce moyen est trouvé trop coûteux comme main-d'œuvre, on peut expulser les altises en projetant à la volée un mélange de sable et de naphtaline brute, substance qu'on se procure à très bas prix dans les usines à gaz. Ce mélange rend de grands services contre les altises des colzas, des turneps et des rutabagas. Dr Maurice Girard. ÉCHANGES M. F. Lataste prévient ses correspondants qu'il est parti, avec une mission du ministère de la marine, pour le Sénégal, le Niger et Tombouctou. M. Arnold Montandon informe ses correspondants qu'il est absent de Sinaia, pendant les mois de juillet et d'août; il les prie d'attendre le commencement de septembre pour reprendre les relations. M. Balbiani, au collège de France, Paris, désire se procurer des spécimens adultes et vivants dos différentes espèces de Cryptops (Myriapodes). Il offre en échange de 15 à 20 individus en bon état, un exemplaire de son Mémoire sur le Phylloxéra du chêne et le Phylloxéra de la vigne, in-'i", avec 11 planches gravées. M. Xambeu, capitaine au 22", à, Montélimar, désirerait entrer en relations d'échange avec une personne s'occupant de la famille des Cactées. M. Henri des Mëloizes, à, Bourges (Cher), offre un certain nombre de plantes rares du Centre, provenant des départements do l'Indre et du Cher. Il désirerait en échange des Lépidoptères ou Coléoptères de l'Ouest et du Midi de la France. — 136 — M. Maurice Tripet, étudiant & Neufchâ,tel (Suisse), désire se procurei deux couples de Prolciis anijuiiifun vivants, ainsi que l'elobates cullriprs et liana nxyrrliina , vivants ou eu alcool. Il peut disposer des espèces suivantes mises en alcool cette année : Alt/tes (ibsletticans, Dombinator igiicus, liufo calainita, Triton palmatus oa helvetims, Triton crislalus var. cucloccphalus et Salamandrina perspicillata. M. de Tarlé. rue Volney, 57, Angers, offre des œufs fécondés de Lasiocampa populifolia, chenilles de Salurnia pyri, Clostera anachoreta, etc. M. Frédéric Breignet, 33, cours Saint-Médard, Bordeaux, offre des chenilles cPAnthcra-a Pcrniji, en échange d'autres espèces. Envoyer ublata. M. de AVouilt, château de Pompierre, par Chantenay (Loire-Inférieure), offre d'échanger : llembidium paltulosum, Droschus cephalotes, Hyphydrus variegatus, Hydroporus lll-puslulatus, Nosodendron fascieulare, Polyphylla fullo, Osmoderma eremita, llelops lanipes, Lixus bardanœ, Cionus scrophulariœ, Compsidia populnea, Clytra affînis, Timarcha mari- tima, etc. M. H. Coupin, 10, rue Saint-Nicolas, Paris, ayant environ 1,500 espèces de coléoptères en double, désirerait les échanger contre des cryptogames et des coquilles fossiles ou vivantes. Il accepterait aussi des squelettes montés, des préparations microscopiques, des minéraux, des ccufs et des phanérogames. ^ M. Ch. Barrillot, instituteur, à, Limalonges (Deux-Sèvres), offre des échantillons d'histoire naturelle appartenant au.x trois règnes de la nature. Il recevrait encore avec plaisir des fossiles tertiaires, quaternaires, des fruits en cire, des mousses et lichens, etc. Il désirerait des correspondants s'occupant de n'importe quelle branche d'histoire naturelle, habitant la Suède, l'Egypte et les pays du sud de l'Afrique. M. Ed. André, à Beaune (Côte-d'Or), échangera volontiers des insectes nuisibles en nombre, bien entiers, autant que possible sous leurs divers états et surtout avec des spécimens des dégâts produits. Typ. OberthUr, Beonea — Paria Revue rie holanique. — N" 36. — M. Gajiiloger : Do l'hybridilc' dans le BCiirc Polygoiiura. — Cap. Sarrazin : Les suites aux Champignons île la France, préparation des lierbiers. — 0. J. Ilioliard : Les herbiers de licliejjs. Rci'tie mijfologiipii: — N» 27. — Patouillard : Notes myeologiqucs. — Saccardo et .Marchai : Keliquia; mycolOKicœ wcsten- dorpianie.— Id. et Bcriî'sc : Fuiigi brasilicnses.— Id. : Kuiigi algerienses, tabilejises et gallici.— Boumcguf're : Fujigi gallici exsiccati.cent. XXXIV. — Feuilleaubois : Développement du Peroiiospora pulveracea. — Id.et Sarrazin : Nouvelle espèce de Morchella. ~ Roumcgui're . Ustilaginée destructive des plantes cultivées. — Bibliographie. Biillclin scienltliquc Un Xonl. ~ N" 3. — Paul Pelseneer : I,es glandes coxales de Mygale. — L. Dollo ; Notes paléonto- logiques. — N» 4. — R. Louckart : Développement du Spha>ruhiria bombi. — Ch. Brongniart : Notes paléontologiques. — W. Krause : Étal actuel des études anatomiques en France. — D*" Billet ; Cladothrix dichotoma, Bncleriuni uraï. liulktin de la Soeû'lt' Iwtaitifjue tle FTaiiee. — N" 4. — Gandoger : Hyoscyamns l'aleslez et Guiraoa arvensis. — E. Co- cardas : Le Pénicillium ferment. — Fraiichet : Origine spoiilanée do Saxifraga Fortunei. — P. Diicliarire : Inlluence de la sécheresse sur la végétation et la structure de l'igname. — (}. Bounier : Développement cl structure des rhizomes d'Anem. ncmorosa. — Patouillard : Genre nouveau d'ilyraénoraycètes. — Costantin et Morst : Faisceaux libéro-ligneux des Cycadées. — Bonnier et Mangin : Resiiiration des plantes aux dilTérentes saisons. — Heckel : Barringlonia intermedia. — Vuillemln : Puccinia thlaspidis. — Du Sablon : Spurugone du Frullania dilatata. — Gaudoger: Genre Astragalus. Bulletin (le la Soviétr (jeolniiique rie France. — T. XII. — Réunion extraordinaire à Aurillac. — T. XIII, u" 4. — Virlet d'Aoust : ïi-emblemcnls de terre. — Terquem : Ostracodes du Fuller's Earth de la .Muselle. — Marcou : Mapoteca geologica aruericana. — Toucas ; Terrains jurassiques du Poitou. — Pérou ; Craie h Hippurites, nouveaux documents. — Munier- Chalmas et Schiumberger : Note sur les Miliolidées tréraatophorées. — Douvillé et Rolland : Partie moyenne du terrain jurassiipie entre Poitiers et Le Blanc. — Id. ; Limite de l'oxlordien et du ciirallien dans le Centre. Soeiéte liiineeniie rie Paria. — ti mai et 3 juin. — lîaitlou : Liste des plantes de Madagascar. Soeieie ri'eluries seinttifi(jue.i DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Août 1885 Bert cl Blanchard. — Élviiienis de zoologie. P. in-8, 69611.. 613 lig. Paris, inip. Laliiire; lib. G. Massoii. Bertrand. — Recherches sur les TmésiptéridiSs. Iii-S, 300 p. Lille, imp. Daiicl. Crié. — Anatomie et physiologie vfgélales (bacoalauréal (■■s Ictiros (1 baccalauréat île reiiscijjiiemeiil spécial, et ckSes (les écoles normales;. 3« éd., iii-ls, vii-s24 p., 2»; llg. Id. — Cours de botanique, organographic et familles , naturelles (classes de i'. S" année d'enseignement spécial, écoles normales et écolesd'agriculture). 5' éd. in-lS,xii-4S3 p., 803 llg. Corbeil, imp. Renaudet; Paris, lib. Doin. Denlker. — Atlas manuel de bolanii|ue; illustrations des familles et des genres de plantes phanérogames et cryp- togames avec le texte en regard. Liv. 1-3. In-4, p. 1-24, pi. Corbeil, imp. Crète : Paris, lib. J .-B. Baillièrc et Uls. Gervals (P. et H.-P.)— Éléments de zoologie, 4' éd. (programme offlciel de 1883\ In-8, xii-808 p., 113 lig. Paris, lib. Hachette. Lemolne. — Nouvelle note sur le genre Simoedosaurc de la faune cernaysienne des environs de Reiras. In-S, 16 p. Reims, imp. Malot-liraiue. Lortet. — Rapport h M. le maire de Lyon sur les travaux exécutés au muséum des sciences naturelles de ladite ville pendant l'année 1884. xiii, in-8, 15 p. Lyon, imp. Pitrat; lib. Georg. E. Olivier. — Supplément à l'Essai sur la faune de l'Allier (vertébrés), ln-8, 26 p. Moulins, imp. Auclair. (Bulletin delà Socielé d'émulalion de l'Allier). G. Olivier. — Étude sur les coiiuilles fossiles d'Orbais- l'Abbaye ,Marne>. In-S, 15 p. Reims, imp. Malot-Braine. Pblsalix — Recherches sur l'anatoraie et la physiologie de la rate chez les ichlhyopsidés. Ia-8, loi p., 6 pi. Paris, imp. Hennuycr. Sénac. — Essai monographique sur le genre Plmelia iFabricius>. l" partie. Espèces à tarses postérieurs et inter- médiaires comprimés (première division de Solier,>. ln-8, xis-llOp. Charleville, imp. Pouillard; lib. Lechevalier. Tirant. — Notes sur les reptiles et les batraciens de la Cochinchine et du Cambodge. In-S, 104 p. Siiïgon, imp. du Gouvernement. Tronessart. — Histoire naturelle de la France, 2« par- tie, Mammifères. In- 18 j. xiii-365 p. lig. Gorenx,,imp. Hérissey; Paris, lib. Deyrolle (musée scolaire Dcyrolle;. OUVRAGES REÇUS DU 8 JUILLET AU 7 AOUT 1885 (La mention aux a Ouvrages reçus » tient lieu d'accusé de réception) " Marquis L. de Folin. — Constitution méthodique de la famille des Chcmniizida;. Lyon, Pitrat aîné. • Delherm de Larcenne et Lucante. — Catalogue des coléoptères du Gers cl du Lot-et-Garonne. 4« partie. Agen, Lamy. " F. Plateau. — Palpes des insectes broyeurs. (Exlr. du Bull, lie la Sociéle zoologique (le France, T. X, 1885). " J. Camus. — Anomalie e varietii nella Dora del Modenese (2a Latb., S. AC. 41 Cerlhia familiaris Temm., S. AC. 42 Ticbodroma phœnicoptoraTenim., PA. Vpupidés. 43 Upupa epops L., E. AC. Corvidés. 44 Corvus corax L., PA. 45 C. corone L., S. C. 46 C. cornix L.. H. C. 47 C. frugilegus L., H. CC. 48 C. monedula Kaup, S. AC. 49 Pirrbocorax alpinus Vieill., F'A. 50 Coracia gracula Gray, PA. 51 Nucifraga caryocatactes Temm., S. R. 52 Pira caudata L., S. CC. 53 Garrulus glandarius Vieill.. S. CC. Laniidés. 54 Lanius cinereus L., S. AC. 55 L. rufus Briss., E. C. 56 L. collurio L., E. C. Stiirnidés. 57 Sturnus vulgaris L., S. CC. OrioUdés. 58 Oriolus galbula L., E. C. CincUdés. 59 Hydrobota cinclus Gray, PA. 145 — Txtrdidés. 60 Tunlus nniiula L.. S. C. 61 T. toiquatus L., PP. C. 62 T. pilaiis L., II. C. 63 T. cyanuus L., PA. 64 T. saxatilis L., PA. 65 T. viscivoius L., S. AR. 66 T. iliacus L., PP. C. 67 T. musiciis L., S. C. Ilumiculidéa. 68 Luscinia philomola lîonap., K. C. 69 Riibocula familiai-is Blytli.. S. C. 70 CvaiK'CLila succica Broliin, PP. C. 71 Phœnicura ruticilla Swains., PP. C. 1-2 P. tithys Jard., PP. C. MontlcoHdcs. 73 Saxicola œnanthe Bechst., E. C. 74 S. rubotra Bechst., E. G. 75 S. rabicola Bechst., E. C. Accentoridés. 76 Accentor moilularis Bechst., S. R. MoiaciUidés. 77 Motacilla nava L., E. C. 78 M. alba L., E. C. 79 M. boarula Penn., S. AC. Anlhidés. 80 Anthus campestris Bechst., PP. C. 81 A. pratensis Bechst., PP. CC. 82 A. aquaticus Bechst., H. C. 83 A. arborcus Bechst., E. C. A laudidcs. 84 Alauda arvensis L., S. CC. 85 A. arborea L.. AR. 86 LiiUuIa cristata Boié, PP. R. Sylviadés. 87 Sylvia atricapilla Scop.. E. C. 88 S. hortensisLath., E. C. 89 S. garrula Bechst., E. G. 90 S. orphfpa Temm., E. C. 91 S. cinerea Briss., E. C. Catamoherpidés. 92 Catamoherpe turdoïdos Boié, E. CC. 93 C. amndniacea Boié, E. C. 94 C. palusti'is Boié. E. C. 95 C. locustella Boié, E. AR. 96 C. phragmitis Boié, E. C. Phylloscopidés. 97 Phylloscopus trochilus Brehm, E. C. 98 P. Vu fus Kaup, E. C. 99 Phillopneuste sylvicola Brehm, E. AC. 100 Hvpolais ictorina Gerbe, E. C. 101 H", polyglotta Gerbe, E. C. Troglodi/tidcs. 102 Troglodytes parvuhis Koch, S. C. Rcgulidcs. 103 Regulus ignicapillus Lich., H. C. 104 R. cristatus Charl., H. AR. P arides. 105 Parus major L., S. CC. 100 P. ater L., PP. AR. 107 P. can-uleus L., S. G. 108 P. palustris Temm., S. AC. 109 Parus cristatus L., PA. 110 Orites caudatus Gray, S. CC. Muscicapidiis. 111 Muscicapa nigra Briss., PP. AR. 112 M. colhiris Bechst., PP. AR. 113 Butalis griseola Boié, E. AC. Loxiidfs. 114 Lo.\ia curvirostra L., PA. PyrrhuUdcs. 115 Pyrrhula rubicilla Pallas, S. C. FringiUidés. 116 Fringilla ca>lebs L,, S. CC. 117 F. montifringilla L., H. G. 118 Carduelis elegans Stph.. S. CC. 119 Fringilla eitrinella Temm., S. AC. 120 Chrysomitris spinus Boié, H. C. 121 Liiiaria rufescens Vieill., PP. AC. 122 Linotta cannabina Bonap., S. GC. 123 Passer domesticus Briss., S. CC. 124 P. montanus Degl., S. CC. 125 Chloris flavigaster Swains., S. G. 12G Coccotlu'austes vulgaris Vieill., S. C. Embérizidés . 127 Emboriza miliariaL.. E. C. 128 E. eitrinella L.. S. CC. 129 E. cirhis L., PP. R. 130 E. hortulana L., PP. C. 131 E. schœniculus L., S. C. GYRATEURS Colombidés. -132 Columba palumbus L., E. CC. 133 C. anas L., PP. AR. 134 C. livia Briss., PP. AR. 135 Turtur vulgaris Eyton, E. CC. GALLINACÉS Tctraonidés. 136 Bonasa sylvestris Gray, S. C. Perdicidés. 137 Perdix rubra Briss., S. RR. 138 P. cinerea Briss., S. C. Colicrnicidfs. 139 Goturniv vulgaris Flcm., E. C. ËCHASSIERS Otididés. 140 Otis tarda L., PA. 141 0. tetrax L., PP. AR. Charadriïdés. 142 CEdicnomuscrepitansTemm.,PP.AR 143 Pluvialis aurea Briss., PP. C. 144 Gharadrius hiaticula L., PP. R. 145 C. minor Temm., E. AR. 146 — VancUidcs. 146 Vanellus cristatus Tenim., PP. CC. druides. 147 Grus einerea Beclist., PP. CC. Ardtiidcs. as Ardpa cinei-oa L.. II. C. 149 A. piirpurea L.. PP. R. 150 Egretta parzetla Bonap., PA. l.'il Bolaiims stellaris Steph., PP. R. 152 Ardoola sturmi Dpgl., E. AC. I."i3 Nycticoiax europanis Slcph., PP. lî. Ciconiiilés. I.i4 CiconiaaIbaL.. PP. C. 155 Ciconia nigra Gesn., PA. .Xumcniidés. 156 Nunienius arciiata L., PP. C. 157 N. phfpopus Lath., PP. R. Totanklcs. 158 Totanus fuscus Bechst., PP. AC. 159 T. calidris Bechst., PP. AR. 160 T. sta-ïnalis Bechst., PA. 161 T. ochi-opus Temm., E. C. 16-2 T. hypoleueos L., E. C. 163 Limosa segocephala Leach, PP. R. 164 L. rufa Bnss., PP. R. Scolopacidés. 165 Scolopax rusticula L., S. C. 166 S. gallinago L.. PP. C. 167 Gallinago major Bonap.. PP. R. 168 G. minor Briss., PP. AC. Tringid/:'!. 169 Calidris arenaria Lcach, PP. R. 170 Tringa maritima Briinn., PP. R. 171 T. Temminckii Vieil., PA. 172 T minuta Temm., PP. R. 173 Machetes pugna.K Cuvitr. PP. R. Phalaropidés. 174 Phalaropus fulicarius Bonap., PA. Rallidcs. 175 Rallus aquaticus L., PP. AR. 176 Crex pratensis Bechst., PP. AR. 177 Gallinula porzana Lath., PP. C. 178 Porzana minuta Bonap., PA. 179 Gallinula chloropus Lath., E. C. LSO Fulicaatra L., PP. AR. PALMIPÈDES Cygnklcs. ISl Cvgnus férus L., PA. Anscridés. 182 Anser férus L., PP., AC. 183 A. segetum Gmel., PP. C. 184 A. torquatus Frise, PA. Anatidcs. 185 Anas tadorna Vieil., PA. 186 A. boschas L., S. CC. 187 A. acuta L., PP. AC. 188 A. ponelope L., PP. AC. 189 A. ferina L.. PP. R. 190 A. clannula L., PP. R. 191 A. fuligula L., PP. AC. 192 A. clypeata L.. PP. AR. 193 Querquedula circia Stph., PA. 194 Q. crecea Stph., PP. CC. Mergidés. 195 Mergus merganser L., PA. 196 M. serrator L., PA. Sternidés. 197 Sterna hirundo L., PP. C. 198 S. minuta L., PP. AR. 199 Hydrochelidon fissipes Gray, PP. AR. Laridés. 200 Larus marinus L.. PP. C. 201 L. argentatus Brunn., PP. AR. 202 L. fuscus L., PP. C. 203 L. tridactvkis L., PP. AR. 204 L. ridibundusL., PP. AC. Halicidés. 205 Carbo cormoranusMey. et Wolf., PA. Pûdicipidés. 206 Podiceps cristatus Lath., PA. 207 P. anritus Lath., PA. 208 P. minor Lath., H. AC. Colymbidés. 209 Colymbus glaciahs L., PA. 210 C. àrcticus L., PP. R. Observation. — Peu d'oiseaux sont sédentaires dans l'acception du mot, les grands froids, ne serait-ce que pour quelques jours, en refoulent un certain nombre vers le Sud. Souvent aussi, il arrive que certains oiseaux, qui d'habitude ne font que passer ou hiverner chez nous, y nichent accidentellement. Supplément. — Gypsetus barbatus Temm., de passage accidentel, RR. Observation. — Le grand-duc (Bitbo maximus) qui est assez rare dans les forêts de la Serre, Moudragon et la Crochère, est relativement commun aux environs de Vitteaux (Côte-d'Or), où il niche régulièrement chaque année. J'ai observé le 25 juin dernier, au jardin public d'Auxonne, une nichée de 11 à 12 jeunes de Régulas ignicapillus récemment sortis du nid. G. WvTTEBLED. — 147 — COMMUNICATIONS Tératologie végétale. — Trois cas do. transformation des organes fructifères on feuilles ont été observés sur le Torili.i anthriscus (Iloff.), sur le Sisyinbriiini o//icinalc (Scop.) et sur le Ilras.sica napus (Lin.). 1» Les ombelles et oiiibellules du Torilis ont conservé, sans modification sensible, leurs involucres et iuvolucoUes; mais les rayons des oniliellules.au lieu d'être terminés pal' une (leur ou un fruit, comme dans les inllorescences normales. <''taicnt terminés par une touffe lie feuilk^s pétiolées, larpemi-nt ovales, trilobées, à lobes dentés et à faces liérissées de poils laides. Dans certaines ombellnles, où la transformation était encore incom|)léte, j'ai constaté l'alternance, avec des feuilles très mdiinentaires, terminées par un lobe étroit, lléclii en dedans, et hérissées comme les pr('c(''dcntes d'appendices staminaires consistant dans im filet vert et velu suppoi'tant une anthère verdàtre sans pollen. Dans chacun des cas l'ovairi' avait complètcmimt avorté. 2» Tandis que sur le Torilis la métamorphose avait gagné toutes les fleurs indistincte- ment, les fleurs terminales do la plupai't des grappes du Sisymbriion avaient seules été atteintes; mais en revanche le phénomène était plus comple.ve, car il s'étendait jusqu'à l'ovaire. Los quatre sépales du calice étaient devenus de véritables feuilles atténuées en pétiole à la base, avec nervures anastomosées visibjes à l'œil nu, et poils raides sur les deux faces comme dans les feuilles ordinaires. Les quatre pétales avaient aussi l'apparence de feuilles parfaites, assez longuement |)étiolées, visiblement nerviées et hérissées comme les précédentes. Les filets des étamines, .sans avoir perdu leur caractère filiforme, avaient verdi, s'étaient hérissés de poils comme les organes circonvoisins, et supportaient des simulacres d'anthères verdâtres dépourvues de pollen. Enfin l'ovaire lui-ménio avait ]>articipé à cette évolution de ses organes protecteurs, et subi un notable changement dans sa forme et dans ses dimensions. Long et étroit dans son état normal, il se raccour- cissait et s'arrondissait à mesuiv qu'il se rapprochait de l'extrémité de l'axe de l'inflores- cence. Il n'offrait plus alors dans S(m intérieur, en guise de graines, que de petits corps verts et aiTondis (ovules) supportés pai- des pédicelles (hiles) de mémo couleur et hérissés de pois visibles sans le secours de la loupe. Sur certaines ramifications de l'inflorescence, la transformation avait atteint un degré plus avancé. Ici on ne distinguait ]ilus ni sépales, ni pétales, ni étamines, ni ovaires. Tous les verticilles floraux avaient acquis le mémo développement foliacé, et chaque fleur était remplacée par un bouquet do feuilles entières, pedonculées, disposées en verticilles concentriques et dont les dimensions décroissaient en allant de la circonférence vers le centre. 3» La même série de modifications a été observée sur le Brassica napus. Il n'y a, en cela, rien d'étonnant, cotte plante appartenant à la même famille que le Sis)jmbriu>ii. Ces faits que j'observe pour la jiremière fois, quoiqu'il y ait déjà longtemps que je m'occupe d'herborisations et d'études botaniques, m'ont paru assez intéressants poiu- qu'il y ait lieu de vous les signaler afin d'en faire profiter les lecteurs de la Feuille. Ils me l)araissent démontrer une fois de plus que la fleur n'est, d'après l'opinion généralement admise, qu'un bourgeon terminal du pédoncule ou du pédicelle, qui n'est lui-même que le ])rolongement do l'axe de la tige ou du rameau ; que les différentes parties des verticilles floraux ne sont que des feuilles transformées, dégénérées. Los conditions particulièrement favorables dans lesquelles se sont trouvées ces plantes, comme richesse du sol (il était en effet fortement fumé| et comme exposition d'un côté, de l'autre la température élevée de la saison et surtout l'humidité excessive de l'air et du sol entretenue par des pluies abondantes et fréquentes qui tombent depuis plusitiu's mois dans notre région, me paraissent avoir donné à ces plantes la vigueur capable de détruire l'équilibre qui, dans le développement normal de la fleur, existe entre la force de végétation et la force de reproduction. Foix. A. G. Chrysalide d'Euchelia Jacobaese. — On me donna au mois de juin dernier une dizaine de chenilles d'Euchelia Jacobxx, que j'oubliai dans une boîte. Quelques jours ajjrès, j'ouvris cette boite, la croyant vide, et je m'aperçus que les malheureuses bètes, pour subsister, s'entre-dévoraiont. Deux ou trois avaient déjà disparu, une dernière était à moitié détruite. Le lendemain, à mon grand élonnement, je constatai que cette chenille, sans tête ni pattes, s'était néanmoins chrysalidée. Curieux do savoir si un papillon ou plutôt une moitié de papillon éclorait, je mis la chrysalide en lieu sur. Aujourd'hui (15 juillet), un diptère, une mouche est sortie de cette demi-chrysalide. Montauban. Etienne Rabaud. — 148 — ÉCHANGES M. Alfred Dubois, 7, place Camille-Desmoulins. Guise (Aisne), oUïe de belles empreintes (rouge sur blanc) de plantes du crétacé et un bon nombre de silex taillés de tous types contre fossiles, ou coquilles marines. Envoyer uhiala. M. L. Girerd, rue Constantine, 1, Lyon, oCfre Carahus Solicri, vagans, monticola. Nebria nihinnuhi, et Zonitis piwiisla. — 11 demande Carabus splendcns, alyssidolus, festivus, clatliralun et EwijUnjrea micaïu. M. G. Eyquem. 54. rue Pomme-d'Or. Bordeaux, désire se procurer par échange les insectes suivants : Oliorhi/nrliiis sous-f^enre Eui[/ihirus Stier, funcanroslri'< Bohm, umbUicatus Stier, elalior Stier, ovalulia Bohm, sous-genre Tournicra Stier, zehra F., bisphwricus Reiche, vitis Gyl., bolhijnodercs Sch., punctiventris (/o i/8 - 4 ] Toute o/frc d'achat ou de vente est insérée aux annonces et soumise au tarif ci-dessus. Les o/pres d'échange sont insérées gratuitement dans le corps du journal. i L. MAZEL, A Ollioules (Var) Ofîre actuellement belles chrysalides de Deilephila nerii, éclosion fin septembre, à raison de 3 fr. la pièce; insecte parfait en octobre, 4 fr. — Celerio, de suite, 6 fr. — Anoxia australis, en nombre, 2 fr. 50 la douzaine. Envoyer boites, et timbres ou mandai-poste. CABINET D'HISTOIRE NATURELLE De J. prie, au Pouliguen (Loire-Inférieure) Fournisseur de plusieurs Muséums Animaux marins vivants ou à l'alcool. — Mollusques, Crustacés, Vers, Échinodermes. — Riche collection de la faune marine locale. — Recherches sur demande. — Géologie et Botanique de la région. COTE OCCIDENTALE D'AFRIQUE Congo, Quillo, Loango Collection d'oiseaux préparés à vendre dans de bonnes conditions S'adresser à M. BARETTE, 38, rue Decrès, à Paris -k— — _>_ i"*a; Octobre 1885 Quinzième Année F 180 FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Fondée à Mlulhouse en 1870 PARAISSANT TOUS LES MOIS PRL\ DE L'ABONIÏEMENT PoTir la IiVance et l'Alsace- Lorraine fr. 3 par an. Pour l'Étranger fr. 4 par an. Le Numéro, sans planctie, 35 cent.; avec planche, 40 cent. LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR DD 1" NOVEMBRE DE CHAQUE ANNEE Les abonnements peuvent être pris dans tous les bureaux de poste de France LES PERSONNES QUI NE SE DÉSABONNERONT PAS SERONT CONSIDÉRÉES COMME RÉABONNÉES S'ADRESSER : A PARIS, chez M. Adrieiv DOLLFUS, 35, rue Pierre-Charron POUR L'ALSACE ET L'ÉTRANGER : A Mulhouse (Haut-Rhin), chez M"» Pétry, libraire, 14, rue du Sauvage. Pour l'Angleterre, à Londres, chez M. Aug. Siegle, libraire, 30, Lime Street, E. C. Pour la Belgique, à Bruxelles, chez M. Mayolez, libraire-éditeur, 13, rue de l'Impératrice. Pour les Pays-Bas, à la Haye, chez M. Van Stockum, libraire, 36, Buitenhof. Pour la Suisse, à J^euchâtel, chez M. A. -G. Berthoud, libraire. SOMMAIRE DU N» 180 Ad. Dollfus : Le Muséum de Nantes. Octave Meyran : Excursion à Taillefer. Communications : Habitat des Cloportides. — Orgya antiqva — Callîcnemis Latrcillt. — Floraison de l'Evcallptm à Saint-Srieuc. — Podahrvs lateralU. — Échanges. — Table des MATIÈRES. TYP. OBERTHUB, A RENNES. — MAISON A PARIS rue Salomon-de-Caus, 4 (square des Arts-et- Métiers) 188 5 =8C3= rg»A! 1 DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Septembre 1885 A. Albert. — Bolniii(|uc du Var : Plantes nouvelles ou rares. In-n, 3v'p. Draguignaii, imp. Lalil (1884). A. Arcelln. — Silej terliaires. In-S», 12 p. et pi. Paris, Relnwald. (Kxtr. de la /ïcr.Vf" .■ Malrriaux pour t'hisloire primi- lire et naluielle de i'humme.) S. Artault. — Glossoingic botanii|ue : puide-niai:Uel pour l'e^plii alion des principaux lerraes employés en bota- nique descriptive, médicale, iiiduslriclle, acncole, etc. In-16, 32s p. Paris, lib. Ollier-Henry. Ault-Dumesnil. — Noie sur de m-uvelles fouilles à Theiiay. In-8, 11 p. avec labl. et lii;. Paris, Reiuwald. nxtr. de la tieitte : Malèrinux pour l'histoire pri- miliec et naturelle de l'homme.) C. Baret. — Description des minéraux de la Loirc- Inférieu'e, suivie d"ui.e liOte sur une espère nouvelle (bertranilile) et sur une argile non décrite, ln-8, 120 p. iNanles, inip. Mellincl et C'". A. Bitard. — La mer habitée. In-8, 187 p. avec grav. Paris, libr. génér. de vulgaiisation. Poitiers, irap. Guillois. H. de la Blanchère. — Les amis des plantes et leurs cunemis. ln-8», -i'M p. avec lig. Paris, Delagrave. H. de la Blanchère.— Plantes et animaux, récils familiers d'bistoire naturelle. In-lb Jésus, 3U pages avec grav. Paris, Delagrave. C. Brlqnel. — Le Hanneton, ln-32, 20 p. Nancv, imp. Crépi. i-Lebloud. fi^ Dagincourt. — Annuaire géologiiiue universel et guide du géologue autour de la terre dans les musées, les pnncipalc'scolleciionset les gi.^ements de fossiles et minéraux. Peut iii-H, 438 p. Saint-Arnaud, imp. Destenay. Pans, couipioir géologii|ue de Paris. ■W. Burck. — Rapport du docteur W. Burcl, directeur adjoint du jardin botanique de Buitenzorg.surson exploration dans les l'andangsche Bovenlaiiden , à la recherrlic des espèces d'arbres qui produisent la gutla-perdia. Ia-8, 57 p. Saigon, imp. Co oiiiale. M. Fortler. — Biitanique. Notice sur les collections artilirielles. In-K, C p. Paris, imp. Chaix ,31 juillet). M. Girard. — Les insectes. Traité élémentaire d'ento- mologie. T. III et dernier (11. raénoptères térébrants, Lépi- doptères, Hémiptères et ordres satellites). In-8, 641 i 110 p. avec 20 pl. Paris. J.-B. Baillière et tils (Prix du fascicule: lig. noires, 30 fr.; lig. coloriées, 40 fr.). J. Langlebert. — Histoire naturelle, 48* édit., revue et corrigée (programme de 18b')). In-ia, (J20 p. Paris, Delalain fières ,20juillei), 4 fr. Li. Mangln. — Cours élémentaire de botanique (progr. du ii janvier 1885) pour la classe de cinquième, ln-1-.', 387 p. avec 416 lig., 3 caries et 2 pl. en couleur. Hachette, 3 fr. 50. G. Oustalet. — Rap|io:t à M. le Minisire de l'instruc- tion publique sur le congrès et l'exposition urnithologique de Vienne en 1884. In-8, 138 p. Paris, imp. Naiionale (I.'j juillet). l^Kxlr. des Archives des missions seietitipi^ues el litté- raires, 3« série, I. XII). A. Pérard. — Flore du Bourbonnais. 1" partie : Re- noiiculacées jusqu'aux veibjscées. In-8, 41 p. -Montluçon, imp. Moulin. J. Poirier. — Contribution à l'histoire des trématodes. In-8, 163 p. et 12 pl. Paris, imp. Hennuyer (17 juillet). H. Rouzaud. — Recherches sur le développement des organes gé.ulaux de quelques gastémpodes hermaphrodites. In-8, 144 p. et 8 pl. .Montpellier, imp. Hamelin frères. Zaboro'wski. — Les chiens quaternaires. Iu-8, 28 p. et pl. Reiuwald. (Exlr. de la Revue : Matériaux pour l'histoire primi- tive el uaturctle de l'homme.) OUVRAGES REÇUS DU 8 AOUT AU 7 SEPTEMBRE 1885 (La mention aux < Ouvrages reçus » tient lieu d'accusé de réception) " L. Olpbe-Galliard. — Contributions i la faune ornilhologique de l'Europe otcidenlale. — Fasc. I" : Brévipennes (116 pa«.-s\ — Fasc. V"; Cygnida; [21 pages). — Fasc. X.KXIII": Ploeeid,e (31 p.).— Baillière et Uls. — (Ouvrage complet en XL f.iscicuteN). = C. 'Vogt et E. Yung. — Traité d'anatomie comparée pratique : 80 pages avec gravures, 7» livraison. — Reiuwald. — [Ouvrage complet en 12 livr.l. " E.-L. Ragonot. — Revision of ibe british species of Phycitidie and Gallcridx. (Reprinted from The Entomologist Unuthlij Magazine, vol. XXII, 23 p. " R. Plrotta. — Sul dimorlismo liorale del Jasminum revolutuin. — 5 p. (Estratto dei Rendiconti del Istitulo Lombardo). -"■ Id. — Di uua piaula uuova per la llora italiaua. — 2 p. (Eslr. dagli .itti delta Soeielà dei naturalisli di yîodeua). " Id. — Coutribuzione ail' anatomia comparata délia foglia. I. Olcacee. (Estr. dal vol. II dell' Ànnuario dell' Istitulo botanico di Roma, I8B5, 28 p.). ' R Plrotta et L. MarcatlU. — Sui rapporti ira i vasi laticeferi ed il sislema assimilatore nclle plante. (Estr. dal vol. II dell' .Innuario dell' Istitulo bolanico di Roma, 1885, 2 p.). (1) Les oiiir.igPI maivju*? ilii sig"* (*> sont otTeru pur le» aiitfur?. l" Octobre 1885. Quinzième Année. N» 180. FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES LE MUSÉUM DE NANTES Dans les notes que nous avons publiées l'an dernier sur quelques musées d'his- toire naturelle français (1), nous avons tenu à faire ressortir la part importante que l'initiative privée avait prise à l'accroissement de ces collections publiques ; nulle part, la chose n'est aussi frappante qu'à Nantes et l'on peut dire que les ricliesses du muséum de cette ville sont dues presque entièrement aux collections qui lui ont été données ou léguées et dont quelques-unes, ayant servi de base à des monographies ou à des travaux divers, offrent un très grand intérêt. Le muséum de Nantes a eu du reste à sa tète, depuis sa fondation au commen- cement du siècle, des naturalistes de haute valeur : Dubuisson, Frédéric Cailliaud, Dufour, Louis Bureau, qui tous ont rivalisé de zèle pour l'accroissement des richesses qui leur étaient confiées, et c'est à cette série continue d'hommes dévoués à la science que le musée a dû de conserver intactes de précieuses collections dont quelques-unes sont déjà très anciennes. Il serait à désirer qu'il en eût été de même dans d'autres villes où un abandon de quelques années a suffi trop souvent pour laisser périr des séries inestimables d'objets d'histoire naturelle. Le muséum de Nantes a été fondé en 180'i par Dubuisson, auquel on doit une première étude minéralogique de la Loire-Inférieure, à l'appui de laquelle il avait réuni plus de 2,000 échantillons qui se trouvent aujourd'hui au muséum. Du- buisson mourut en 1836 et son successeur fut son vaillant collaborateur, Frédéric Cailliaud, qui, après avoir consacré sa jeunesse h l'exploration scientifique de l'Egypte et de divers pays d'Orient, avait déjà commencé ses études sur la géologie locale ainsi que ses patientes observations sur les animaux marins (mollusques, radiaires, cirripèdes) qui devaient lui assurer également un rang distingué parmi les zoologistes. Les collections de Cailliaud sont une des principales gloires du musée. M. Ed. Dufour qui prit en 1869 la direction de l'établissement, continua les traditions de ses prédécesseurs et les collections ne cessèrent de se développer, aussi les matériaux amassés sont-ils considérables ; une grande partie n'en est point encore exposée, mais le directeur actuel, M. Louis Bureau, a commencé il y a deux ans un classement systématique et pratique qui fera du musée l'un des plu's remarquables de France et l'un de ceux où l'étudiant et l'amateur d'histoire naturelle pourront travailler avec le plus de fruit. Le local actuel a été aménagé en 1868 ; la place n'y fait pas défaut, comme dans nombre d'autres musées, et de nouvelles salles seront ouvertes prochainement. Lorsque l'arrangement en sera terminé, le local comprendra : au premier étage, une grande salle d'environ 45'" X 1 !■", prenant jour par le plafond du second étage et par des fenêtres latérales, ainsi que deux salles de plus petites dimensions; ce premier étage est consacré à la géologie. Au second, se trouvent la zoologie et la botanique : la grande salle présente les mêmes dimensions que celle du bas, mais une galerie qui en fait le tour augmente la place disponible; il y aura en outre trois salles secondaires dont une seule est ouverte jusqu'à présent. Enfin l'escalier et les deux vestibules contiennent les plus grandes pièces de géologie ou de zoo- logie. La surface totale des salles dépasse certainement 1,500 mètres carrés. (1) Voir les notes sur les musées de Nice, du Havre et de Xanor. — 150 — Le vestibule du premier étage n'est pas encore entièrement garni, mais on y voit déjà de remarquables empreintes de bilobiles, ces singuliers fossiles que l'on trouve dans les terrains les plus anciens et sur la nature desquels on a tant discuté, (iu0 au moins) : Julodis albopilosa, Piiiielia Doyrri, Celonia jlovalis, Clylus scalaris, etc., en échange de lo[)idoptères ou de chenilles soutEées. Il offre aussi Zygwna alyira, Zuleïma et des cheniles soufflées. M Jules Tardieu, 17, cours Bugeaud, Limoges, oli're trijiMte, micas, cinq variétés de clianteioube , énieraude, albiles, lépidolites vertes et violettes, niontebrasite , Non- tronite et minéraux rares contre diptères, hyménoptères, orthoptères, névroptcres, etc. (échangerait aussi des coléoptères). M. Gaston Dupuy, actuellement à Pont-de-Bordes (Lot-et-Garonne), désirerait échanger des coquilles terrestres et tluviolacustres de la Nouvelle-Calédonie (qu'il a recueillies lui-même) contre des ouvrages d'histoire naturelle, il échangerait également des armes et objets canaques. M. Guédel, 24, cours Berriat, Grenoble, offre en échange : Nebria laticollis, GyUenhalli, CymhuUs humeralis, scapularis; Dyschirius xneus, nitidus; Pkrostichus llonurati; Bembidium conforme, bipunclalum , tricolor, glaciale; TachypuspalHpes; Ochllwbius exculplus, Aphodius niixlus, sericalus, pkeus; Eudomychus cuccineus; Hydruporus Sanmorki, etc. M. Blachier, 11, Tranchées-de-Rive, Genève, offre Pa7'n. dclhis; Argyn. Pales, var. lais; Erebia Piiaiii', UEiiic, ylackilis; Cœnun. saiyriun (Phika); Zygxna ijenevensis, e.Tsulans, etc. Il désire: Char. Jasius; Polyom. llippothoë llh. (Ihililus Wernb.); Tliecla roboris, Jlelle; Lycwna Dun:elii,'virtaiiojis : Erebia Scipio, etc., particulièrement rhopalocéres du midi de la France. — 163 — TABLE DES MATIÈRES DE LA XV» ANNÉE La llvdactinn A nos lecteurs , 1 [*h. FiiANçois Auatomie d'une chenille de [japillon ( Vanessa pulj/chlurosj 2 A. Lamebrb Les rouages d'une chenille 13 Un vn;iL Amateur. . Deux jours d'herborisation au Saumail (Cévennes) 2") — Une semaine dans la région des Grands-Causses (id.). 113, \il, 137 L. Fauconnet Tableau synoi)ti()Ue des Criocérides de France 27 J. Camus Botaniiiue et philologie 17, 30 A. TiiOLix Coup d'ieil sur la végétation de la presciu'ile des Sablettes, près de Toulon 45 Ernest Anuiié Le monde des fourmis 7, 19, 33, 'il, (ii J.Maurice Technique élémentaire Gl, 8.">, 101, l'il Ch. QuiNCY Promenade d'un naturaliste à l'usine du Creuset G7, 79 C. ScHLUMBERGER . . . Notc sur uH procédô permettant d'exécuter des sections minces dans les Foraniinifèri'S 73 Ch. et Fr. Barbier. Faune cntomologiciue de Béziers et de ses environs {Cicindclidx — Carabida;) 75, 89, 108, 119 C. HouLBERT Stations de quelques plantes rares dans la Mayenne 91 P. Chrétien De l'influence du froid sur les chrysalides 95 J. Richard Les habitants d'un aquarium 105, 1 15 F. Spaetiî Une promenade entomologique à Salaminc 125 ly RoiiERT Miscellanées botaniques 131 G. Wattebled Liste des oiseaux observés aux environs d'Auxonne l'i'i A. DoLLFus Le Muséum de Nantes 119 O. Meyban Excursion à Taillefer 1 Jl Bibliographie. — L. Faibmaire, Histoire naturelle de la France, H" partie : }Ic}iiiptcres (J. DE G. ) 24 — E. Mulsant, Cours élémentaire de physiologie 2i — G. Lennier, l'Estuaire de la Seine, mémoires, notes et docu- ments (A. D.) 40 — O.-J. Richard, l'Autonomie des lichens (A. D.) 40 — — Instructions pi'atiqucs pour la formation et con- servation d'un herbier de lichens (A. D.) 40 — O. Bertrand, 36 conférences sur l'enseignement des sciences naturelles (A. D.) 40 — Ern. AxDHÉ, les Fourmis (A. D.) GO — A. DoussABD, Manuel du naturaliste préparateur 99 Communications. — Coldoptères. — Captures entomologigues (Noualhieh) , 22. — Conservation des insectes (J. de la Porte-Orieulx), 50, 81 — (A. Dubois), 71. — Quelle est la température la plus basse à laquelle puisse vivre un coléoptère (H. Coupin, L. Bleuse, E. Lelièvre, F. Spaeth), 39, 49, 71. — Question sur la couleur dos coléop- tères (L. Morel), 23. — Carabus auratus (L. Gourguechon), 38. — Tératologie ento- mologique (A. Seyrig), 70. — Aristussphfcrocephalus entièrement blanc (Ch. Barbier), 22. — Diagnoses d'espèces nouvelles de coléoptères (Delherm de Larcexne), 70. — Variété du Silpha obscura (L. Cavaniet), 11. — Ateuchus laticoUis (Berthelin), 122. — Melo- lontha fullo (R., J. de la Porte-Orieulx, C. M.), 10, 23, 38. — Callicnemis Latreillei — 164 — (L. GouRGUECHON, A. TiioMN, J. Draoukiiaye), 23, 39, 161. — Question sur Julodis onopordi, 71. — Sleroonvchus Tolononsis Grcn. (A. Tuolin), 39. — Question sur curculionides (G. Eyouem), 50. — Habitat du Cloonus albidus F. (P. Daroagli), 98. — Habitat de doux curculionides (C. Marchal), 81. — Altisc do la vigne (Aunioi,, I)'- M. GiRARnl, 12-^, 135. — Coccinella 7-inmotata (F. Gineste, E. IlAnAun), 48, 71. — Consei'vation des cassides (Morel, F. Si'aeïii), 71. — Podabrus laticollis (Bei.i.ier ne i-A Chavignerie), 161. Lfimhiplcres. — Collections de Lépiduptèi-es (A. Dutbeu.x), 121. — Chrysalide d'Aglia Tau Lin. (E. R- iiijiiji DES JEiEs Mïiumm SEIZI EM E AN NEE 1885-1886 A PARIS Chez M. Adrien DOLLFUS, 35, rue Pierre-Gliarron Novembre 1885 zuxpi Seizième Année F 181 FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Fondée à Mulhouse en 1870 PARAISSANT TOUS LES MOIS PRIX DE L'ABONWEMEIVT Pour la liYance et l'Alsace-Liorraine fr. 3 par an. Pour l'Étranger fr. 4 par an. Le Numéro, sans planche, S35 cent.; avec planche, 40 cent. LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR DU 1" NOVEMBRE DE CHAQUE ANNÉE Les abonnements peuvent être pris dans tous les bureaux de poste de France LES PERSONNES QUI NE SE DÉSABONNERONT PAS SERONT CONSIDÉRÉES COMME RÉABONNÉES S'ADRESSER, : A PARIS, chez M. Adrien DOLLFUS, 35, rue Pierre-Charron POUR L'ALSACE ET L'ÉTRANGER : A Mulhouse (Haut-Rhin), chez M"« Pétry, libraire, 14, rue du Sauvage. Pour l'Angleterre, à Londres, chez M. Aug. Siegle, libraire, 30, Lime Street, E. C. PourlaBelgique,à Bruxelles, chez M. Mayolez, libraire-éditeur, 13, rue deTImpératrice. Pour les Pays-Bas, à la Haye, chez M. Van Stockum, libraire, 36, Buitenhof. Pour la Suisse, à Neuchâtel, chez M. A. -G. Berthoud, libraire. SOMMAIRE DU N° 181 X*** : Le Musée d'histoire naturelle de Nîmes. M. Viguier : Le lever et le dessin des coupes géologiques. Communications : Tératologie omithologique. — Note sur la Cicindela germanica Linné. — Oviparité des Monotrèmes. — Herborisations autour de Châteauroux. — Réponse à M. Etienne Rabaud. — Échanges. Tïp. OBBErauB, A BEK^^li:3. — maison a paris rue Salomon-de-Caus, 4 (square des Arts-et- Métiers) 18S5 1*3= IgDë-l^l DE LA FEUILLE DES JEUNES NA'I^URAI^IS'rES Octobre 1885 P. Bert. — La premièri; année inoavclle) d'enscignemciil scicnliliqiii' (scii'Mces nalurclles et physiques). lii-12, 168 p. Paris, iinp. CapionMiilel Iteiuult. E. Bonnet et J. Richter. — Notes sui- quelques piailles du SucJ-Ouesl. Ici-IG, 15 p. Bordeaux, imp. Gou- nouilhou. (Extr. du Journ. il'lii.il. nal. île Bordeaux et du S.-O. Fontannes. — Nouve le coiilributioii à la faune et à la flore des marnes plioeénes il Biis.iopsis d'Euri'c (Drônic). In-8, 2ip.,pl. H. — Études siralifraphiques el paléoniolosiques pour servir à l'Iiisloirc de la période lertiaire dans le bassin du Riiiine. VIII. Le groupe d'.^ix dans le Dauphiné, la Provcnc» et le Bas-Languedoc. 1" partie, in-8, 200 p., lig. Lyon, imp. Pitrat atné, lib. Gcorg; Paris, lib. Savy. A. Girardot. — Revue de géologie jurassienne. In-8, 16 p. Besanron, inip. Dodivers. (Extrait de \'Ânn. de la section jurassienne du CM alpin français.) J. Grégoire. — Le carbonifère de Larbont : la faune de la Baure et de Bastia. lu-8. Imp. Cadrât aîjié. Jag-naux. — Traité de minéralogie. In-8, iv-S91 p., 468 lig. Evreux, imp. Hérissey; Paris, lib. Doiii. A. de Lapparent. Traité de géologie, a* éd , revue et Uts an^'iu. In-8, KiOl p. Paris, Savy. 24 fr. Maillard. — Le bassin bouiller du Pas-de-Calais. 1m-8, 19 p. Douai, lib. Crépin. (Extr. des ilèm. de la Société, 3' série, t. i.i E. Onstalet. — Rappori sur le congrès et l'cxpusition oriiilholosique de Vienne en 1881. In-S, TiD p. Paris, imp. Nationale. (Exlr. du Bttll. de ragricultiire.) C. Pin. — Flore élémentaire, 5' éd. In-18, 220 p. Paris, André-Guédon. 1 fr. 50. J. Roussel. — Le drvonien et le carbonifère de Lar- bont el de S:iinl-.\ntoine. In-8, 56 p. Foix, Cadrai. Strassle. — Régnes de la nature, histoire naturelle expliquée à la jeunesse. Tr. rev. Iii-S, 224 p. Limoges, E. Arihintet C". Trouessart et Mégnin. — Monograpliie du trcnre Freyana. I11-8, 63 p. Angers, Germain et Grassin. (Extr. du Bull, de la Soc. d'ét. se. d'Angers, ISR.'i, p. 46-91.) F. Vidalin. — Terrains granitiques. I11-I8, .Wl p. Poitiers, imp. Guillois. OUVRAGES REÇUS DU 8 SEPTEMBRE AU 7 OCTOBRE 1885 (La mention aux « Ouvrages reçus » tient lieu d'accusé de réception) Paul Malsonnenve. — Zoologie. Anatomie et physiologie animales. — 1 vol., 481 p. et 010 fig., 1880.— Paris, libr. V. Palmé. Georges Bouvet. — Catalogne raisonné des plantes utiles et nuisibles de la flore de Maine-et-Loire. — 240 p. — Aiii,'ers, Germain et Grassin, imp. lib., 1885. Catalogue des Coléoptères du département du Gard. — 32 p., 1883. — Nîmes, inip. Roger et Laportc. Doncliler de Donceel. — Liste des .Sagrides, Criorérides, Clvtri'les, Mégilopides, Crvptoéphalides et Lampro- soinides, décrits postérienreracnl au Catalogue de .MM. Genimingcr cl von Haruld. — 32 p. — Bruxelles, P. Uayez, ^^8ô. H. Gadeau de KerxrlUe. — Description de quatre monstres doubles (2 chats et 2 poussins) apparlcnant aux genres Synotc, Inrioriyrae, Opodyme et Iscliioméic. — 6 p. el 1 pi. — l^lri.^, lib. Alcan. (Extrait du Journal de l' Anatomie et de la Ptttjswtogie). Id. — Compte rendu annuel de la Société des Amis des sciences naturelles de Rouen en 1881. — 14 p., 188,'>. — Rouen, imp. L. Deshayes. Id. — Compte rendu de la 23» réunion des délégués des Soci.Hés savantes à la Sorbonne. — 80 p., 1885. — Rouen, imp. J. LiCirf. Id, — Mélanges entomologiques, 3' mémoire. — 370 p., 1835. — Rouen, imp. L. Deshayes. Id. — .N'oie .-.ur h s Crustaci'S schizopodes de l'estnaire de la Seine. — 10 p., 1885. — Rouen, imp. J. Lcccrf. Lacaze-Duthiers. — Appareils d'éclaiiage électrique de M. Trouvé. —4 p., 1885. {Compte rendu de l'Académie des sciences). Joumnl du Ciel. — 77 1.777. Bulletin de laSociéte d'apirullnre de !a Somnte. — 11' année, t. III, juillet et août. Société d' Imtoire naturelle de .^ai'oie à Chanihrrij. — 1881. — D ■cii-ur HhII mde : Amm. tenuilobatus. — Raniilicalions du Jura Cii Savoie. — Icrrains tertiaires de la Savoie; terrain luas.-ifdcs Beautés. — PlUel : Molasse marine des Beauges. Bévue Savnisienne. — Août 1883. Annales de la Société d'horticulture et d'histoire naturelle de l'Hérault. — Mars-juin 1883. — J. Liclitenslein : Les Puceron.. Le Moniteur d^ Horticulture. — 10 et 25 septembre. ->4i le' Novembre 1885. Seizième Année. N» 181. FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES LE MUSÉE D'HISTOIRE NATURELLE DE NIMES. Il est une triste vérité qu'il faut bien reconnaître, le peuple, disons plutôt la population en général, manque des notions les plus élémentaires des sciences naturelles. Et par population nous n'entendons pas seulement les classes peu favorisées de la fortune, mais encore une très grande partie des gens du monde. Les sciences naturelles sont appelées à remplir, au point de vue de l'instruction et des progrès philosophiques de notre nation, un rôle prépondérant, tandis que les découvertes pratiques qu'elles ont amenées ont donné lieu à des résultats dont la portée est incalculable. Cette question de l'histoire naturelle semblait jusqu'à ces dernières années n'avoir jamais préoccupé sérieusement les administrateurs de la ville de Nîmes, et cependant depuis longtemps elle était en possession des premiers matériaux nécessaires à la formation d'un musée. Ainsi, les nombreux échantillons, consistant principalement en minéralogie et en géologie, ainsi qu'en un herbier remarquable pour l'époque, formant le cabinet de Séguier, l'un de ses plus illustres enfants, à la disposition de la ville depuis 1793, avaient été entretenus jusqu'en 1816, où en eut lieu le récolement. Mais, depuis ce temps, l'indifférence semble s'accroître, et en 1880, on retrouve le tout privé d'étiquettes, pêle-mêle et sous la poussière, répandu sur les planchers du local oîi ils ont été déposés ou bouleversés dans des caisses. En 1824, un préfet du Gard, M. Villiers du Terrage, fit don à la ville d'une collection minéralogique rare et importante, qui subit le même sort que les collections Séguier. Une partie de cette collection fut spoliée il y a trois ans, ce qui donna lieu à un procès scandaleux. En 1858, M. Mingaud, pharmacien à Saint-Jean-du-Gard, donna encore à la ville ses collections d'histoire naturelle. Les caisses les renfermant furent déposées et oubliées dans divers locaux de la mairie et furent retrouvées, il y a trois ans, enfouies sous des monceaux de vieux papiers. Crespon, fondateur d'un musée zoologique, fit également don de ses collections à la ville, il y a une vingtaine d'années. Depuis ce temps, lesdites collections furent abandonnées sans aucune espèce de soins, bien que le public fût admis à les visiter. Vers 1866, la ville acquit de la succession de M. Écoffet, entomologiste distingué et fort connu à cette époque du monde savant, une collection de coléoptères remarquable. Privée également de soins, elle fut réduite à près de la moitié. Enfin, en 1870, la ville fit encore l'acquisition d'une importante collection conchyliologique. Abandonnée dans des tiroirs non fermés, dans un local ouvert au public, elle subit le même sort que la collection Villiers du Terrage. Nous citerons pour mémoire des dons faits, il y a plus de soixante ans, par Amoreux, ancien professeur de la Faculté de Montpellier, originaire du Gard, et par l'abbé Desroches, d'Uzès ; mais il est assez difficile aujourd'hui d'en préciser la nature. On pense cependant qu'il s'agissait principalement de coquilles. Il y a cinq ans que la ville de Nîmes a entrepris la construction d'un lycée splendide, qui touche à sa fin. Il entrait dans son programme de former enfin un musée d'histoire naturelle, dont la nécessité s'impose plus fortement que jamais. C'est dans cet établissement que les élèves du lycée et des écoles primaires trouveront les éléments d'une saine distraction, d'une instruction nécessaire et des fortes études scientifiques que la patrie réclame. Il faut que tout lo monde trouve là tous les jours, exposés aux regaivls, rangés dans leur ordre logique et naturel, les tableaux de cette attraj^ante nature à laquelle nous sommes si intimement rattachés au moral comme au physique, et dont la connaissance nous a permis de concevoir l'admirable évolution des êtres vivants, depuis les organismes les plus inférieurs jusqu'à l'homme, aujourd'hui affi-anchi par la science de ses erreurs et de ses funestes superstitions. Pénétré de ces idées, le maire d'alors, vers la fin de 1880, s'adressa à M. Clément, président honoraire de la Société d'études des sciences naturelles de Nîmes et le pria de se charger do la création d'un muséum, ce que celui-ci accepta à titre purement bénévole, et depuis ce temps il ne ménage ni son temps, ni ses peines, ni ses soins. Il fallait une foi robuste, il fallait être animé du feu sacré pour entreprendre un pareil travail : le chaos, le désordre partout ; aucune détermination ; tout à reprendre, à nettoj'er, restaurer, enfin remettre en état tout ce qui en était susceptible. M. Clément ne recula pas devant la lâche : tour à tour classificateur et [iréparateur, peintre ou modeleur, menuisier et serrurier, appelant la science et l'adresse manuelle à son aide, il est parvenu à sauver de la ruine et à rétablir la )>resque totalité des nombreux sujets ou échantillons de tous genres, si négligés jusqu'alors et qui vont concourir à la formation du muséum; car aujourd'hui, bien que de nombreux matériaux soient en état, le local manque. En effet, ou attend le transfert du lycée actuel dans le nouvel établissement et la ville pense installer le muséum dans trois vastes salles ayant chacune 40 mètres de longueur, affectées aux dortoirs de l'ancien lycée. Cette installation ne pourra guère avoir lieu avant un an ou deux. En attendant, M. Clément, qui naturellement a été nommé conservateur du musée, entasse les collections qu'il a restaurées et qu'il augmente chaque jour dans l'unique local dont il peut disposer, à l'entrée de la promenade de la Fontaine et renfermant à l'origine la collection Crespon. On peut se faire une idée du programme que s'est tracé le conservateur, quand on saura, qu'il y a cinq ans les collections existantes pouvaient occuper environ 60 mètres de murailles et que maintenant l'espace nécessaire est d'au moins 200 mètres. Voici l'état des collections actuelles : Mammifères. — Bien que peu nombreuse encore, cette collection comprend des représentants de tous les ordres, les singes et les chauves-souris sont en nombre, cinq lions, rongeurs, ruminants, phoque et cétacés. Oiseaux. — Cette collection, provenant de la fondation Crespon, a dû être entièrement rétablie et déterminée à nouveau. Elle comprend des types de tous les pays et comporte environ 2,000 sujets. M. Clément avait établi pour les études de son fils une collection ornithologique complète du département du Gard composée de près de 1,000 sujets, qu'il a l'intention d'offrir gratuitement à la ville; elle formera l'un des noyaux importants de la collection générale locale qu'il se propose également d'établir et qui doit être l'objectif pour un musée de province. Une collection de nids et d'œufs en fait partie. Reptiles. — Les chéloniens, sauriens et ophidiens sont représentés par des types montés assez nombreux, réparés, peints et augmentés en nombre par le conservateur actuel. Une collection de batraciens et d'ophidiens du département est en voie de formation. Poissons. — Cette collection, dont toutes les préparations ont été faites par M. Clément, a été commencée l'année dernière; elle comprend déjà toutes les espèces tluviatiles du Gard et bon nombre d'espèces marines, fréquentant le lit- toral du Gard, entre autres grandes espèces : Carcharodon lamia, Squalus glaueus et Orlhogariscus mola. Cette collection deviendra certainement nombreuse par suite du fréquent séjour de son auteur au bord de la mer, au Grau-du-Bois. Contrairement à ce qui a lieu dans la plupart des musées où les poissons sont conservés dans l'alcool qui les déforme et fait disparaître leurs brillantes couleurs, ceux du musée de Nîmes, préparés avec beaucoup de soins et peints d'après nature, prêtent davantage à l'illusion. Entomologie, Coléoptères. — Ainsi que nous l'avons dit précédemment, la collection de coléoptères provient de M. Ecofiet; il n'a pas fallu moins de deux années au conservateur pour la rétablir et la classer à nouveau; elle comprend actuellement 11,000 espèces de toutes les parties du monde, parmi lesquelles près de 1,500 appartiennent au département du Gard. L'arrangement particulier de cette collection en rendra l'étude plus facile et les jeunes entomologistes pourront facilement comparer et déterminer les espèces locales. Hyménoptères, Hémiptères et Diptères. — Une collection de ces trois ordres d'insectes, exclusivement composée d'espèces locales, a encore été établie l'année dernière par les soins de M. Clément. Lépidoptères. — La collection acquise de M. Écoffet, comprenait également une série assez nombreuse d'empreintes des papillons de la France, représentés par un exemplaire mâle et femelle, vus en dessus et en dessous. Ces préparations très anciennes ont perdu beaucoup de leur fraîcheur et bien des sujets sont altérés ; mais quoique démodées elles n'en sont pas moins intéressantes et peuvent présenter encore quelque intérêt pour l'étude. C'est encore une restauration à opérer. A cette collection d'empreintes, M. Clément vient d'ajouter les chenilles soufflées des principaux types de lépidoptères; il s'occupe actuellement de la création d'une autre collection composée de rhopalocères et d'espèces séricigènes, avec mâle, femelle, œufs, chenilles, cocons et chrysalides. En outre, il a déjà entrepris l'établissement d'une collection en nature des différentes espèces des papillons de la France. Orthoptères et Névroptères. — Collection à établir et pour laquelle M. Clément fait appel à tous les amis des sciences naturelles. La série entomologique se. complète par la réunion des principaux nids d'hy- ménoptères et se continuera par une collection d'insectes nuisibles avec échan- tillons des dégâts causés. Myriapodes, Arachnides, Crustacés, Cirrhipèdes. — Collection en voie de formation ; celle des crustacés est dans un état d'avancement satisfaisant. Annélides et Helminthes. — Quelques types sont déjà réunis et on espère pouvoir arriver à grouper les sujets principaux. Mollusques. — Indépendamment des collections locales formées par MM. Clé- ment père et fils, le nouveau musée présentera au point de vue de la conchylio- logie une réelle importance. La collection acquise par la ville en 1863, comprenait environ 16,000 espèces, mais par suite de nombreux transports qu'elle a dû subir, de son mauvais entretien et de vols dont elle a été l'objet, c'est encore là un travail d'organisation à reprendre. Un tiers environ a été revu et classé à nouveau. C'est un labeur d'au moins deux à trois ans pour remettre les choses en état. Echinodermes, Polypiers et Spongiaires. — Bien que peu importantes encore, ces diverses collections sont suffisamment représentées et ne peuvent que s'accroître. Botanique. — Comprend : 1" l'herbier provenant de Séguier, en mauvais état et conservé par respect pour la mémoire de l'auteur; 2° un autre herbier des plantes des Cévennes, classé d'après de Candolle, provenant de la collection Mingaud déjà citée. — 4 — Frappé du peu d'importance accordée à la botanique dans les musées, puisque les collections ne sont représentées que par des cartons dont le public soupçonne à peine le contenu, le conservateur a pensé que la vue de quelques spécimens intéressants pouvait attirer l'attention des indifférents, voire même éveiller et faire naître parmi la jeunesse le goût de cette science. Ainsi déjà sont réunis en assez grand nombre des fruits de conifères, noix, gousses, épis, d'une conservation facile, fruits de cucurbitacées aux formes si diverses, des moulages de fruits et champignons, bois industriels, un Jroguier de plantes usitées en médecine, enfin toute curiosité botanique. Une collection inté- ressante est en voie de formation; elle comprendra, sous verre encadré, un type de chacune des familles de la flore du Gard, d'après la classification de de Pouzols, botaniste distingué, originaire du département et auteur d'un ouvrage estimé. Cette collection ne comprendra pas moins de 200 cadres ayant O^^^S sur 0"'32; elle est déjà organisée en ce qui concerne les mousses et les algues et on peut se rendre compte, dès à présent, du but qu'on s'est proposé d'atteindre. Minéralogie, Géologie, Paléontologie. — Le premier f^nds de cette collection provient de Séguier, Viiliers du Terrage et Mingaud. Tous les échantillons, privés de détermination et couverts pour la plupart par une poussière séculaire, ont dû être entièrement nettoyés, classés et sont fixés chacun sur un socle en bois. Ce travail n'a pas demandé moins de deux années au conservateur et la collec- tion se compose actuellement de près de 3,000 échantillons parmi lesquels figurent une série importante de pierres polies, jaspes, agates, calcédoine, etc., des cris- taux de quartz hyalin d'un volume remarquable, une collection de marbres anciens et modernes. La lithologie est représentée par des échantillons de tous les étages du département. Enfin, la paléontologie, outre un grand nombre d'ammonites de très fortes dimensions, dont plusieurs sont des espèces inédites, comprend une collection admirable d'empreintes de poissons du mont Bolca (Vé- ronais), envoyée à Séguier vers 1750 par deux naturalistes italiens. Cette col- lection, unique à l'époque, a donné lieu à de savantes discussions dans les premiers temps du siècle actuel; elle comprend 40 échantillons de fortes dimensions qui sont certainement les pièces les plus curieuses du musée. — Nous mentionne- rons aussi les nombreuses empreintes de la flore carbonifère du Gard ainsi que d'autres empreintes de plantes et de poissons, récemment découvertes dans l'éocène des environs d'Alais. Comme on le voit, avec tous les éléments qui précèdent, le musée d'histoire naturelle de Nîmes peut espérer occuper un rang assez remarquable parmi les musées de province, et le programme que s'est proposé le conservateur sera atteint quand il aura pu y ajouter des collections anthropologiques, d'anatomie comparée et de préhistorique. Nîmes, 23 septembre 1885. X* ^***: LE LEV^R ET LE DESSIN DES COUPES GEOLOGIQUES Les débutants en géologie sont souvent embarrassés pendant une excursion sur la manière de relever sur le terrain les éléments d'une coupe géologique quelconque, et la course terminée, ils ne savent trop comment s'y prendre pour dessiner cette coupe avec exactitude. Ce que l'on peut appeler l'art des coupes, si l'on doit appeler art un travail dont l'exécution plus ou moins soumise au sentiment personnel n'est pas réglée d'avance par un code invariable, s'apprend en effet diflficilement seul. Il est bon d'avoir travaillé avec un maître habile; de là vient la tendance du commençant isolé à se borner le plus souvent au rôle de collecteur d'échantillons et que, d'autre part, dans des mémoires d'ailleurs fort intéressants, les coupes ne font que doubler simplement le texte et pourraient être faites dans le cabinet par le premier lecteur venu au lieu de servir de complément et d'éclaircissement à ce texte dans l'intelligence de faits qui ont en quelque sorte bien plutôt besoin d'être vus que décrits. On ne prétend ici que donner sur ce sujet quelques conseils à ceux qui com- mencent, les autres en savent bien au delà de ce qu'on pourrait leur apprendre en beaucoup plus de temps. Une coupe est la représentation graphique de la composition d'une section verticale vraie ou supposée du terrain entre des points déterminés; les plus simples sont les coupes locales de carrières, de tranchées ou de puits faciles à relever sans se déplacer; mais le plus souvent une coupe comprend une cer- taine étendue dont on est obligé d'étudier successivement tous les points, elle peut alors être faite soit dans une course spéciale où l'on suit le plus exactement possible sa direction, soit à l'aide de données recueillies dans diverses courses dont chacune a abordé une des parties de la coupe définitivement en vue; dans tous les cas si les directions suivies sur le terrain ne se raccordent pas assez exactement à sa direction générale, il vaut mieux la subdiviser en plusieurs parties de directions légèrement différentes que l'on a soin d'indiquer et de séparer, que de supposer sur une même droite des points qui en sont sensiblement éloignés. On pourra aussi, si l'on veut, figurer plus tard sur le dessin ces points sur une ligne distincte de celle de la coupe indiquant un plan placé en avant ou en arrière de cette dernière. Dans le choix des coupes à faire dans une région particulière, la connaissance générale préliminaire de sa géologie servii'a beaucoup à déterminer la direction que l'on doit leur donner; l'on fera ainsi des coupes parallèles entre elles et don- nant la section d'un relief montagneux ou d'une vallée dans les différents points de leur parcours, des coupes rayonnant autour d'un centre, des coupes suivant les côtés d'un polygone fermé, des coupes s'entrecroisant perpendiculairement, etc.; on n'a pas à parler ici des coupes idéales qui résument théoriquement plusieurs coupes naturelles, la clarté doit être leur principal mérite. Pour la rédaction des notes sur le terrain, il est bon d'avoir à la fois un carnet, où l'on écrit seulement sur le recto de chaque feuille en ménageant le verso pour des notes complémentaires, et un album de poche destiné aux croquis; comme crayon un de ces nouveaux crayons à la mine de plomb dits ineffaçables, et deux ou trois cra3'ons de couleur, un bleu, un rouge et un vert. On devra avec d'autant plus de soin que l'on se propose de faire une coupe plus précise prendre des notes très détaillées sur tout ce que l'on observe et les inscrire toujours à mesure. On peut avoir en effet une mémoire plus ou moins heureuse; mais généralement on a oublié un moment après bien des détails qui vous frappent lorsqu'on est en face du fait lui-même, tout au moins pourrait-on faire des confusions regrettables, et d'ailleurs on aura assez à faire plus tard pour noter diverses observations et réflexions auxquelles, par contre, on n'avait nul- lement pensé sur le terrain. Comme pétrographie on devra observer toutes les variations de composition de chaque couche et en recueillir des échantillons pour les soumettre à un essai sommaire, afin d'être fixé sur leur richesse en carbonate de chaux ou de magnésie, argile, sable, etc. Les débris organiques de chaque strate, même les plus insuffisants pour le paléontologiste, peuvent être de la plus grande utilité au stratigraphe en fixant au moins l'origine marine ou d'eau douce des couches; on devra les rechercher attentivement même dans les roches qui en sont en apparence le plus dépourvues; les surfaces corrodées par l'atmosphère, les résidus argileux qu'elles abandonnent seront particulièrement examinés, car les fossiles même formés de carbonate de ch.'uix sont généralement plus résistants que la niasse qui les eiitoure et restent en saillie à la surface des bancs et finissent même par s'isoler complètement. Comme stratigraphie il l'audra noter la direction et l'inclinaison des couches, leur puissance, leur mode de séparation de l'une à l'autre, les brouillages et les failles, les alternances et les répétitions de couches identiques de chaque côté d'un même point et qui pourront mettre sur la voie de plissements de diverse nature; là-dessus on devra sur le terrain se borner strictement aux faits observés, car toute hypothèse doit trouver dans un carnet de course bien plutôt sa preuve et sa confirmation que son origine. Inutile d'ajouter que l'on devra visiter pour faire les observations précédentes toutes les sections de terrain naturelles ou artificielles qui se trouvent dans le voisinage. En même temps on devra toujours repérer entre eux, et relativement aux points marqués et cotés sur la carte, tous les points qui pour un motif quelconque offrent quelque intérêt, villages, mines ou carrières, ravins, rochers, sources, etc. Tout cela peut se faire à l'aide d'un petit nombre d'instruments et opérations fort simples; sur le terrain le stratigraphe ne doit en effet être embarrassé que de quelques instruments peu volumineux qu'il puisse utiliser seul et sans perte de temps. Une boussole, un bon baromètre anéroïde très sensible, une roulette de dix mètres, voilà et au delà tout ce qui pourra lui être utile. La boussole la plus simple et la plus répandue est la petite boussole de poche en forme de montre avec appendice mobile et pendule intérieur pour mesurer l'inclinaison des couches, mais si l'on vise à quelque exactitude cet instrument devient insuffisant et l'on emploiera avec avantage une boussole à boite carrée également à pendule, mais dont le couvercle sera muni d'un miroir uni permettant d'aligner un objet avec la ligne N.-S. de la boussole, tout en observant la position de l'aiguille aimantée sur le cadran. Pour mesurer la direction (1) d'une couche, il faut placer la ligne N.-S. de la boussole parallèle à cette direction, l'angle que fait alors l'aiguille aimantée avec cette ligne est l'angle cherché, en tenant compte, bien entendu, de la déclinaison, si l'on cherche la direction par rapport au méridien vrai et non au méridien magnétique. Pour mesurer l'inclinaison (2) on applique un des côtés de la boussole sur la ligne de plus grande pente (3) de la couche, le point où s'arrête le pendule inté- rieur oscillant librement sur le demi-cadran divisé gravé dans la boussole à l'intérieur de celui servant pour l'aiguille aimantée indique le second angle cherché. On peut avec une boussole à réflexion rapp )rter plus exacteinent sur la carte et par suite sur la coupe un point important sans être obligé de perdre du temps à en mesurer les distances à plusieurs points connus. Il suffit pour cela de me- surer les angles compris entre les rayons visuels menés à différents points déter- minés à la fois sur la carte et sur le terrain; sur les lignes qui joignent ces points sur la carte on tracera ensuite des segments de cercle capables des angles observés qui devront tous se couper à la place que doit occuper le point à repérer. (1) La direction est l'angle que fait avec le méridien la ligne horizontale perpendiculaire à la ligne de plus grande pente d'une couche. On l'évalue tantôt dans les 4 directions N.-E. S.-O. de 0 à 45» ou 90", tantôt de 0 à 360° dans le sens de la marche des aiguilles d'une montre, tantôt encore comme le font quelques mineurs sans trop bonnes raisons en heures (hora) comptées de 0 à 24 et dont cha- cune comprend lô». (2) Uanglc d'inclinaison ou quantité de plongement est l'angle que fait avec le plan horizontal cette ligne de la plus grande pente, et l'orientation de cette inclinaison ou point de plongement est l'angle que fait avec la méridienne le plan vertiBal passant par la ligne de plus grande pente, ce plan est évidemment perpendiculaire à la direction. (3) La ligne de plus grande pente sera naturellement celle sur laquelle le pendule fera un angle maximum avec la verticale du cadran divisé marquant aux points 0". Le baromètre anéroïde que l'on doit observer fréquemment lorsqu'on relève une coupe dans une région tant soit peu accidentée, servira utilement à compléter les cotes d'altitude de la carte sur le parcours de cette coupe; on contrôlera d'ailleurs ses indications en passant par les hauteurs données sur la carte. Si l'on recherche une exactitude relative, on emploiera pour le calcul de cette différence la formule de MM. Laussedat et Mangin : X=r(ll-ii) lt>2,(i:!- 0,008 (11 + 1,)] [l+2^±^J dans laquelle H et h représentent les hauteurs du baromètre observées aux deux stations et t et f les températures à ces mêmes stations. En supposant le baromètre posé dans la poche du gilet, on peut admettre que T et T' sera voisin de 25°, le dernier facteur serait donc 1 + "^"''' ^^ 1.1. L'on peut se contenter d'une approximation encore plus grossière, mais le plus souvent suffisante, surtout si les deux stations sont rapprochées et leur différence d'altitude peu considérable. On l'obtiendra en se servant de la petite table suivante : 760'"/'" lO-^â 740 10 8 720 11 25 680 12 660V" 12"40 630 12 yo 610 13 20 590 13 50 qui indique en mètres les changements de niveau pour une variation de 1™/" du baromètre, aux principales hauteurs de cet instrument. On interpolerait d'ailleurs facilement pour des hauteurs intermédiaires. Pour mesurer une faible différence de niveau entre deux points peu éloignés, on improvisera facilement un niveau d'eau de circonstance avec un flacon rectan- gulaire ayant deux de ses côtés larges et plats. On aura avec les côtés d'un pareil récipient incomplètement rempli de vin une très bonne ligne de visée placée à la hauteur de l'œil de l'observateur. Le décamètre en ruban sera utile pour mesurer l'épaisseur des couciies et toutes longueurs ne dépassant guère une dizaine de mètres. La hauteur de divers escarpe- ments à pic pourra être aussi appréciée à l'aide de la formule E=r-5-î — qui devient si l'on fait approximativement g^lO E^5 1"', c'est-à-dire 5 mètres pour la chute d'un corps qui a duré 1 seconde, 20 mètres pour une durée de chute de 2 secondes, etc. Pour des distances horizontales un peu longues on emploiera avec avantage, et on obtiendra des résultats plus rapprocliés qu'on ne serait tenté de le croire au premier abord, le temps et la longueur des pas. Pour cela on observe d'avance et une fois pour toutes le nombre de pas que l'on fait et le temps que l'on met à parcourir dans des conditions données une distance déterminée prise comme base, on dressera ensuite à l'aide de ces observations une petite table qui peut remplacer un podomètre (1). En général, ^en marchant d'un bon pas sur une route horizontale, on fait faci- lement 1 kilomètre en 10 minutes ou 50 mètres en 30 secondes; dans les mêmes conditions une personne de taille moyenne fera environ soixante-cinq pas dans ces 30 secondes, ce qui donne à son pas une valeur de 0"75. Ce sont là des chiffres intei médiaires entre ceux du pas ordinaire et du pas accéléré que l'on ne doit prendre que comme terme de comparaison, chacun devant faire des éva- luations personnelles. Un croquis plus ou moins complètement coté est ce que l'on doit exécuter (1) Le compte-p.is est préférable .au podomètre qui suppose au pas de chacun une valeur uniforme ; pour des distances un peu longues cet instrument a d'ailleurs l'avantage de supprimer la préoccu- pation de compter les pas que l'on fait. d'abord, soit qu'il soit le résultat d'une première mise au net des notes du carnet, soit, ce qui vaut mieux, qu'on l'ait esquissé au fur et à mesure en cheminant et comme complément de ces notes. On se contente souvent d'un pareil croquis définitivement mis au net, mais lorsqu'il est suffisamment coté il y a avantage à passer de là à un dessin plus exact et fait « /'t'cAf//e; cette échelle varie nécessairement suivant la région que l'on étudie et le but que l'on se propose; dans tous les cas il est bon d'en adopter une qui soit d'un rapport très simple avec celle de la carte qui sert de canevas, la même, si celui de cette carte est suffisant pour pouvoir figurer tous les détails à représenter. Pour donner une idée exacte de l'allure du terrain et non une véritable cari- cature, on représentera autant que possible les hauteurs à une échelle peu différente de celle des longueurs; si la région peu accidentée exige, pour rendre les variations de relief sensibles une augmentation par trop considérable de l'échelle des hauteurs, il vaudra souvent mieux abandonner cette échelle et employer ce que l'on appelle les iiauteurs représentées à volonté, on est ainsi libre d'exagérer un peu dans les détails la siliiouette d'une crête rocheuse, d'un talus mar- neux, etc., intéressants, tout en grossissant beaucoup moins les autr'es variations de relief de la coupe qui ne présentent pas d'importance au point de vue géologique et qui ne serviraient qu'à la faire ressembler au profil en long du projet d'une ligne de chemin de fer, dessin fait dans un tout autre but et que l'on peut prendre comme type de ce que l'on ne doit pas imiter. Dans les coupes toutes locales, de carrières, par exemple, il y a beaucoup moins d'inconvénients à exagérer considérablement les hauteurs pour donner une idée des rapports et de l'importance de chaque assise. L'échelle une fois choisie, et quelquefois pendant le dessin seulement, on s'apercevra qu'elle présente les inconvénients que nous avons recommandé d'éviter ; on commence le tracé de la coupe au crayon en se servant des crayons très durs qu'emploient les architectes. Pour cela on prend sur une droite horizon- tale représentant la direction de la coupe (direction que l'on prend soin d'indiquer à chaque extrémité du dessin) et supposée elle-même à une cote déterminée, le plus souvent au niveau de la mer, des longueurs proportionnelles aux distances horizontales des différents points qui doivent figurer sur cette coupe et indiqués soitsurla carte soit sur le carnet d'excursion. On élève alors à l'équerre en chacun de's points ainsi tracés, des perpendiculaires de longueur proportionnelle à la cote de ces points, notées également sur la carte ou sur le carnet ; il est ici évident que le travail sera plus exact et plus facile si l'on se sert d'une carte topographique à courbes de niveau au lieu d'une carte où le relief est représenté par des hachures ; l'on joint ensuite d'un trait continu les sommets de ces perpendiculaires, en re- présentant, autant que possible avec vérité, les diverses allures pittoresques de la surface du terrain. Pour les diverses mesures et passages d'une échelle à une autre, l'emploi d'un compas de réduction est très avantageux. Il reste maintenant pour terminer cette première partie du travail à figurer au-dessous de cette ligne les diverses couches du terrain sur tous les points où l'on a pu observer leur aflleurement, l'inclinaison des bancs est figurée à sa vraie valeur si l'échelle des hauteurs est la même que celle des longueurs, plus ou moins exagérée si la première était augmentée, sinon la position relative des couches ne serait plus exacte. On représente par des signes conventionnels autant que possible toujours les mêmes, la nature pétrographique du terrain, calcaires, dolomies, marnes, sables, grès, poudingues, roches ignées, etc. Au-dessus de la ligne on marque également de signes conventionnels les points remarquables de la coupe, villages, signaux, carrières, etc. Cela fait, il reste encore à passer le dessin à l'encre et à le colorier si l'on veut. — 9 — Rien de plus simple pour ceux qui ont déjà touché un bâton d'encre de Chine et des couleurs; pour les autres, nous dirons que l'on doit délayer avec soin l'encre de Chine dans un godet à lavis (1) bien propre, d'abord avec très peu d'eau, on en ajoute quelques gouttes au fur et à mesure qu'elle devient parfaitement noire; le débutant n'a souvent pas assez de patience pour cela. Il ne faut pas oublier non plus que l'on doit à chaque séance en refaire de nouvelle, l'encre délayée depuis quelque temps et surtout séchée, puis délayée de nouveau, ne résistant pas au lavage subséquent à la couleur. On se sert pour écrire d'une plume à dessin ordinaire. Puis on laisse bien sécher et on efface à la gomme ou à la mie de pain le trait au crayon. Enfin, une série de signes aussi simples que possible renvoie pour chaque couche à une légende détaillée qui doit accompagner immédiatement la coupe. Quant au coloriage il nous semble qu'il est presque aussi utile pour la clarté d'une coupe d'ensemble que pour la carte géologique elle-même. On doit avoir surtout soin de ne pas affecter de couleurs analogues des en- sembles stratigraphiques très distincts, il vaut encore mieux laisser la coupe non coloriée que de la couvrir de ce bariolage qui frappe l'œil d'analogies trompeuses ne permettant plus de saisir l'allure des divers groupes de terrains. On évitera d'ailleurs ces défauts en employant les gommes de couleurs recom- mandées dans les derniers congrès géologiques internationaux; mais il faut sur- tout choisir des couleurs auxquelles la solubilité ou l'extrême division de la matière colorante communique une légèreté particulière et une transparence qui ne cache pas le trait à l'encre de Chine; la sépia, le jaune indien, le carmin, le bleu de Prusse, les couleurs dérivées de l'aniline, etc., possèdent ces propriétés et suffisent pour en obtenir un grand nombre d'autres par leur mélange. L'on évitera, autant que possible, les contrastes de teintes trop claires et de teintes trop foncées ; pour cela, il faut évidemment donner moins de vigueur aux teintes naturellement foncées, et inversement. Ajoutons en finissant que, outre les coupes ou profils, les croquis d'un accident géologique local, les vues canalières ou panoramiques dont les principaux points ont été orientés à la boussole ou qui ont été dessinées exactement à la chambre claire perfectionnée du colonel Loussedat, fourniront d'utiles compléments d'une série de coupes géologiques. En les continuant rationnellement avec ces derniers et les coloriant, on arrive à reconstruire en quelque sorte le pays pour le lecteur stratigraphe, il en pénétrera les grands traits orohydrographiques, l'allure des mouvements de terrain et leur divers accidents probables beaucoup mieux que les meilleures cartes purement topographiques ne peuvent en donner l'idée au topo- graphe le plus exercé. Le lecteur, désireux de s'instruire à la manière de faire les observations géologiques, trouvera d'excellentes indications dans les ouvrages suivants : Boni, Guide du géologue voyageur, 2 vol., 1835. Élie de Reaumont, Leçoiis de géologie pratique, vol. I, 1845. Instruction générale au voyageur. Paris 1875. Kalihunner, Manuel du voyageur, 1879. Geikie, Outlines of fuld geology, 1879. Perming and Intres Browne, Fuld geology, 2" édit., 1880. M. ViGUIER. (1) Un godet un peu vieux est préférable, car le tond dépoli use mieux le bâton d'encre que la surface trop lisse d'un godet neuf. — 10 — COMMUNICATIONS Tératologie ornithologique. — .T ai eu l'uccasion d'otiulior dorniùrement un pigeon monsti-e à l'état adulte. Crt oiseau est extérieurement bâti comme tous ses congénères et sa forme ne dénote rien d'anormal. Mais on l'examinant de prés, on distingue facilement à l'extrémité des reins, une patte supidémentaire légèrement diflbrnie, cachée sous les plumes de l'animal. Cette troisième patte est très sensiblement plus petite que les deux autres et ne parait jioint gêner l'oiseau qui, d'ailleurs, est plein de vie et de santé. Le plus souvent au contraire, les individus d'une constitution analogue, meurent en naissant ou végètent misérablement. Montauban. Etienne Rabald. Note sur la Cicindela germanica Linné. — Cette charmante espèce se trouve dans toute la France : on la i-eiironlre. [ihis ou moins communément selon les localités, aussi bien dans nos départements du Nord et du Midi, que dans ceux de l'Est, de l'Ouest et du Centre. Autrefois, lorsque j'habitais Paris, je l'ai cai)turée dans Paris même, notamment à l'ile Saint-Louis et une fois sur le boulevard des Italiens, mais il s'agissait de sujets isolés, transportés, je suppose, de la campagne dans des voitures de fourrages, car contrai- rement aux habitudes de presque toutes ses congénères, la Cicindela gcrinanica ne vole pas, ou du moins vole fort peu; mais si elle ne fait pas usage de ses ailes, elle sait fort bien se servir de ses longues pattes, et court avec une extrême rapidité, profitant des moindres tissures de terrain, du moindre petit trou, pour se dérober, ce qui la rend assez difficile à saisir. Quelques entomologistes ont écrit que la yeriiianica se plaisait dans les lieux humides; d'autres ont soutenu, au contraire, qu'il ne fallait la chercher que dans les terrains secs et arides. Les deux opinions sont également vraies, et les mœurs de la germanica varient selon les endroits qu'elle habite. C'est ainsi que je l'ai rencontrée en abondance aux Basses-Alpes, près Digne, dans des prairies constannnent humides, et que je l'ai vue non moins conuiiunément certaines années, dans les plaines excessivement arides de la Beauce, situées entre Chartres et Orléans. Cette cieindèle , comme beaucoup d'autres insectes du reste, ne se montre pas en même quantité toutes les années. Il y a 6 ou 7 ans, au cours d'une petite promenade entomologique que je faisais aux environs d'Evreux, en société de deux confrères, MM. le docteur Régimbart et Mocquerys, nous primes, pour la première fois, dans des champs d'avoine, dépouillés de leur récolte, un cei'tain nombre de germanica. Depuis ce temps je n'avais presque plus revu ici cette cieindèle; mais cette année-ci, 1885, l'été ayant été exceptionnellement chaud dans le pays, j'ai pu la prendre en nombre dans les plaines, après la moisson. Le type ordinaire de la Cicindela germanica est de couleur verte : quelquefois on ren- contre en Normandie et dans la Beauce, et aussi ailleurs, des sujets entièrement noirs (var. anthracina Klug.), et quelquefois aussi, mais encore plus rarement, des individus d'un bleu étincelant ivar. cxrulea Herbst.l. Entre ces trois couleurs, verte, noire, bleue, il y a des nuances intermédiaires formant passage. (^)uant à la var. sobrina Gory, remarquable par ses élytres plus allongées, ses lignes longitudinales de points bien marqués, ses taches plus apparentes et prolongées vers la suture, c'est une race locale ou peut-être bien une espèce distincte, qui parait propre à la faune alpine italienne. Les exemplaires que je possède ont été pris dans le Tyrol aux environs de Trente. Evreux. Bellier de la Chavignerie. Oviparité des Monotrèmes. — Le n« 5 du BoUettino del Naiuralista signale dans un article tiré du Naturaliste une découverte des plus intéressantes concernant les Mono- trèmes dont l'oviparité a été reconnue par M. Cadwell. Rappelons à cet effet que dans le dictionnaire de d'Orbigny, l'autour de l'article Ornilho- rhynque signale M. Charles Owen comme protestant de concert avec Blainville contre l'oviparité des Monotrèmes, opinion soutenue par Etienne Geoffroy -Saint-Hilaire. M. Boîtard, comme le fait remarquer M. le docteur Bamberger dans une note publiée dans la Salure il y a plus de 45 ans, admettait l'oviparité, tandis que Cuvier restait dans le doute et attendait de nouvelles observations. M. Cadwell n'a donc fait que confirmer des observations déjà anciennes. Lorient. E. Le Marant de Kerdaniel. — 11 — Herborisations autour de Châteauroux. — Je vous envoie hi liste de (|uelciues plantes ([Ue j',u ti'diivées dans Irois jnniMKH'S li'herbor-isalion dans l'Indre. Ce sont les noms des plantes peu coniiiiunes on eara(ti''iistic|ues di' la région, La publiration do listes semblables (pie vous poursuivez de[)nis fphdqne temps a le giarid avantage de renseigner les botanistes (pie voti-e Feuille iinît en relation sur l'habitat des jilantes et de fournir des renseignements pr(icieux à ceux qui auront le courage d'entreprendre une flore française plus complète que celle que nous possédons. 17 juillet. — ■ Herborisation à Brelet, 5 kilomètres nord-ouest de Cliàteaurouv, [dateau calcaire entre l'Indre et TAngolin : Cynoglossum officinale. Viinoijlnssum pictuiii. Trifotiiiin arvensc var. gracilis. L(ithi/}-i(s hirsutus. . Vicia ijracilis. liarkliausia selosu. Campanula raimnciilus. Scabiosa succisa. Dans les marais de Marban, vallée de l'Angolin l'iricularia vuUjaris. Chlora perfoliala. HoUunia paliistris (fruits). J/yjiericum leli-aptcrum. Achillea plannica. Tlialictrum flavum. Samolus Valerandi. Lotus angustixsimiis. Sanguisorba of/lciiiulis. Stachys palustris. Inula (Igsentericn. lianunculus flammula. i'J juillet. — Herborisation à Luant, 18 kilomètres sud-ouest de Châteauroux. Région aride formée de sables, grès et argile mêlée de sable de l'éqoque tertiaire. Nombreux étangs: Lobetia nrens, bleue et blanche. Trixago luscosa. Spirnnthcs antumnalis. DianUni.i armeria. Nepeta cataria. Leonuriis cardiaca. Alisina lanceolatum. Sagittaria sagitt.rfolia. Raiiunnilus aquatilis. Nymphéa alha et lulca. Melissa vfficina'ii 23 juillet. — Herborisation à Villedieu, 15 kilomètres nord-ouest de ChàtoaurouN Terrain crétacé. Bois du Fuy-d'Or, vallée de la Trégonce : Epipaclis latifolia. Monotrupa hypopitys. liuplevrum falcatum. Slarhys germaiiica. Heliolropiuin europ^um. Châteauroux. Teucriuin bolrys. Teucrium chainsedrys. Teucrium scorodonia. Ajiiga chamsepilys. Ant. rL.\.MARY. Réponse à. M. Etienne Rabaud. — C'est une erreur que de croire qu'aucun ouvrage entomidogique n'a encore mentionné le cas de VOrgyia antiqua. Déjà J.-B. Gadart et P.-A.-.l. Duponchel, mon grand-oncle, dans leur livre, en deux tomes, intitulé Iconographie des chenilles, édition de 1832, avaient signalé cette bizarre exception. Qu'il me suflise, pour prouver mon dire, de résumer l'articlo en question. (( I^a chenille du mâle diffère de celle de la femelle, non seulement par une plus petite taille, mais encore par des couleurs plus foncées ou plus sombres. La chrysalide même diffère, tandis que celle du mâle est d'un noir luisant et hérissée de poils roux, celle de la femelle est glabre, molle et de couleur jaunâtre. » Ce que Duponchel, ni aucun auteur que je sache ne dit point, mais ce que j'ai été à même d'observer presque tous les ans, depuis 1872, c'est que la chenille de VOrgyia gonostigma, sa congénère, présente la même particularité; la chenille du mâle a une taille moindre et ses couleurs sont beaucoup plus foncées. Ce qu'il y a de singulier, c'est que je n'ai pu trouver, cette année, fin mai, le long des haies de la voie ferrée, bordées d'aubépine, que des chenilles, et en grand nombre, des femelles seulement. La chenille de VOcneria ou Liparis dispar, ainsi que celle de la Psiiura ou Liparis monacha, sont encore dans le même cas, surtout la première, et la chrysalide du dispar mâle est moitié plus petite que celle de la femelle. Du reste, tous les papillons, dont la femelle possède un abdomen très volumineux, et beaucoup plus gros que celui du mâle, offrent certainement le même phénomène. Amboise, le 5 octobre 1885. Ernest Lelikvhe. — 12 — ÉCHANGES M H. Coupin, 10, rue Saint-Nicolas, Paris, desideralissima (suite) : Oiith. cru- rialiis, ranielus, seiuicoriiis, niijillus, piinclattis, trochiscohius, c.vcisus,irroralus; Oniiicellus fcslivus, concinnus speciosu.s; (Joptochinix sini/jilaris ; Cliiron digitalus; llybaliis glabratu.i, grxcus, Benoili, tn'cwnis; Coduccra chnjsomclijia, /'erruginea, pudadioïdcs ; Gi'utnipes; Trio- donta: Ilomaloplia; Chasmaloplerus ; Haplidia; Tanyproclus ; Paleira feniorata. M. André Antlieaume: 7, rue du Val, Provins (Seine-et-Marne), désire échanger un très grand nnniliie d'espèces de mousses bien déterminées et Iructifiées, et quelques liépatiques, contre des fossiles et des minéraux. Envoyer oblala. M. G. Schmidt, à Colmar, rue de Bâie. 23, offre contre équivalents européens ou exotiques : llytisciis liilissiiniis : Carahus gcimnalus, nilcns, marginalis, L'Irichi, glabratus, IJnnei, Servillei; Vapmidis cariosa; llctops Hossi; Haplidia li-onsversa, etc. Envoyer oblala. M. Ch. Barrillot, naturaliste, à Limalonges (Deux-Sèvres), offre d'échanger dos nids d'oiseaux l'écoltés en Italie. Il tient aussi à la disposition des amateurs toutes sortes d'écliantillons d'histoire natu- relle. Il recevrait avec plaisir des échantillons quelconques ([u'il n'aurait pas. M. Etienne Rabaud a le regret de prévenir ses correspondants qu'il no pourra con- liiiucr encore les échanges interrompus depuis plusieurs mois. M. J. Richard, rue Ballainvilliers, 68, Clermont-Ferrand, offre des minéraux et roches du plateau central, notamment des échantillons de zircons hyacinthe contre minéraux et roches d'autres localités, ou contre des mollusques terrestres ou fluviatiles hien déterminés. M. Henry de Saint-André, 12, rue Saint-Nicolas, Blois (Loir-et-Cher), désire- rait échanger contre des l'assalides et des Lamellicornes plusieurs Coléojitères do Ma- dagascai , parmi lesquels : Bricoplis variolosa; Pygora ornata; llcxodon unicolor; Lixus defloratus; L. Slurmii: PolycUris africamis; Sligmairachelus sp. n., et quelques espèces du Midi de la France ; Hydrophiliis pistaceus ; Steiiostuma roslratum ; Spondylis bitprcstoides, etc. M. A. Roullet, rue de l'Évêché, 14, Angoulëme. offre contre bonnes espèces : Phylxcia lineola. cyJindrica; Exocentrus lusilanus; Foiicartia f'remieri; Tychius Schneideri ; Phylunomiis tigrinus ; Apion serialosetosuiuin, etc. M. Ern. Lelièvre, 22, Entre-Ponts, Amboise (Indre-et-Loire), demande en échange d'autres C(déoptèi'es, Ilémiiitères ou Lépidoiitères : Silpha i-punctata; Drilii-i flavcscens cfQ; Luranus cervus Q seulement; Cussus ligniperda. Psyché divers, Scsies , Ornrodcs et Beduvius personalus, hémiptère, le tout en nombre. M. J. Braquehaye, 13, rue Desfourniel, Bordeaux, offre : Cicindvla /Icxuosa, trisignala; Carahus cancellatiis; Panagxus cru.r-iiiajor ; Oodes hclopioidcs; Dromius meridio- iialis ; Ancliomeiiiis angusticollis; Amara fulva; Bembidium Iricolor; Gyrinus tivinator; .Kgiala arenaria ; Anoxia villusa ; Cryplicus quisquilius; Cteniopus sulfureiis; Stenosloma roslratum; Cotiiatus lamarisci; Tychius vemtslus; Mesiles pallidipennis. M. Touchet prie la personne à laquelle il avait promis des Lampyrides d'Amérique de lui renouveler son adresse qu'il a égarée. Typ. Oberthilr, Rennes — Paris h— — >-f /.f Rameau de Sapin. — l*"" octobre. Journal d'ilhloire naturelle. — 30 scplemtire. — J. Lamic : La région du Sud-Ouest au point de vue de la naturalisation (ks [liantes. Beviir Myeiilaijiiiue. — Octobre 1885. — Major Briard : Cliampi^nons nouveaux du déparlcmcnt de l'Aube. — J. Wintcr : l'uMBÎ Paracnayeiiscs a Balansa lecti. — Abbé Hue : Les Gonidies d'un Gyalecta. — E. 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Le Numéro, sans planche, Sô cent.; avec planche, 40 cent. LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR DD l" NOVEMBRE DE CHAQUE ANNEE Les abonnements peuvent être pris dans tous les bui^eaux de poste de France LES PERSONNES QUI NE SE DÉSABONNERONT PAS SERONT CONSIDÉRÉES COMME RÉABONNÉES S'ADRESSER : A PARIS, chez M. Adrien DOLLFUS, 35, rue Pierre-Charron POUR L'ALSACE ET L'ÉTRANGER : A Mulhouse (Haut-Rhin), chez M'i» Pétry, libraire, 14, rue du Sauvage. Pour l'Angleterre, à Londres, chez M. Aug. Siegle, libraire, 30, Lime Street, E. C. PourlaBelgique, à Bruxelles, chez M. Mayolez, libraire-éditeur, 13, rue del'Impératrice. Pour les Pays-Bas, à la Haye, chez M. Van Stockum, libraire, 36, Buitenhof. Pour la Suisse, à Neuchâtel, chez M. A. -G. Berthoud, libraire. SOMMAIRE DU N" 183 O. Fenzig et J. Camus : Anomalies du Rhinanthus alectorolojilius Lois, (planche). J. Maurice : Technique élémentaire (suite). Communications : Note sur l'hivernage dn Rana agilis. — Note sur une espèce nouvelle (?) de Stenolophus. — Les Reptiles et Batraciens du Jura nenchâtelois. — Lombrics. — Callicnemis Latreillei. — Réponse à M. Bellier de la Chavignerie, à propos du Podabrus alpinus. — Questions. — Échanges. TÏP. OBBRTHtJE, A BENNES. — MAISON A PARIE rue Salomon-de-Caua, 4 (square des Arts-et- Métiers) 18 8 5 ^la<«2z rSfecv^ïï^ -<— - -J—>- gWllilllM BIlilI®@®AFHimWl DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Novembre 1885 Boaant. — MiiiOiaux, animaux, végOtaux. Premières iiotious des sciences pliysiques el naturelles, rédigées sous forme de leçons de choses (Programme pour les classes pré- paratoire et de 8«). In-12, 164 p., 221 Dg. Paris, imp. et lib. Delalain frères. 1 fr. 50. Delafosse. — Notions élémcnlaires d'histoire naturelle. Nuuv. édit. eiilièrement refondue. In-IJ, 202 p., 18G Bg. Paris, imp. Lahure, lib. Hachette et C'«. 1 fr. 75. (Nouteau Cours U'imlruclion primaire, progr. du 21 juillet 1882.) Kœbler. — Recherches sur la faune marine des îles inglo-normandcs. In-8, 70 p. Nancy, imp. Berger-Lcvrault et C'». Locard. — Note sur une faunilc malacologiquc gallo romaiue, trouvée en 1885, dans la nécropole de Trion, Lyon. In-8, 24 p. Lyon, imp. Pion. PlUet. — Causeries sur les poissons. In-8, 191 p. grav. Rouen, imp. el lib. Mégard et C'°. {Bil/1. morale de la jeunesse.) Van Henck. — Les perles de l'Amphipleura pellocida, suivi de l'emploi du baume de tolu pour les préparatious de diatomées; la rétine de la science. In-S, 7 p. Lille, imp. Danel. OUVRAGES REÇUS DU 8 OCTOBRE AU 7 NOVEMBRE 1885 (La mention aux « Ouvrages reçus » tient lieu d'accusé de réception) A. Montandon. — Souvenirs de Moldavie. Le domaine royal de Brosteni. 2G p. Angers, imp. Germain et Grassin, 18S5. lEitrait du Bull, de la Soe. d'el. scient. d'Angers.) Jules Lichtenstein. — Les Pucerons. Monographie des Aphidiens (Aphididœ Passerini Phytoptères Burmeisicr). 1" partie. Gênera. 1 vol., 185 p. avec 2 pi. col. Montpellier, lib. Coulet; Paris, I.-B. Bailliére, 1885. ■Venance Payot. — Description pétrographique des roches des terrains cristallins primaires et sédimentaires du massif de la chaîne du Mont-Blanc. 96 p. Genève, lib. H. Slapelmohr, 1886. F. Plateau. — Recherches expérimentales sur la vision chez les insectes. 22 p. Bruxelles, F. Dayez, 1885. Jules Chalande. — Recherches anatomiqucs sur l'appareil respiratoire chez les Cliilopodes de France. 66 p. Toulouse, imp. Durand, etc., 1883. {Extrait du BuU. de la Soc. d'hist. nal. de Toulouse.) A. Preudhomme de Borre. — Matériaux pour la faune entomologique de la province d'Anvers. Coléoptères, 3' centurie. 38 p. Bruxelles, lib. G. Mayolez, 1885. -J—b Feuille des Jeunes Naturalistes . M Année ?1, Rhmanthus Alectorolophus (Lin) I l^f Décembre 1885. Seizième Année. N° 182. FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES ANOMALIES DU RIIINANTHUS ALEGTOROLOPHUS Lois. Quoique tes espèces du genre Rhinanthus soient très répandues en Europe; ces plantes semblent avoir été bien peu étudiées jusqu'ici par les botanistes qui s'occupent de tératologie, puisque dans toute la riche littérature tératologique qui est à notre disposition, nous n'avons rencontré que deux mentions d'anoma- lies se rapportant à ce genre. L'une d'elles se trouve dans l'ouvrage classique de Masters (1) et consiste en une simple citation du R. crista-galli L. parmi les fleurs sujettes à la pélorisation ; l'autre, faite par Schimper (2), a trait à des fleurs très irrégulières de R. alectorolophus, sur lesquelles étaient insérés de nombreux ovules. Cependant les anomalies chez cette dernière espèce sont loin d'être rares, car un peu d'attention aidant, l'un de nous (3) a pu, pendant les premières semaines de juin, en observer un très grand nombre, survenues presque toutes dans une même localité aux environs de Modène. Relativement à cette circonstance, nous croyons utile, avant de passer outre, d'attirer l'attention sur un fait digne de remarque, et maintes fois constaté par nous, celui de la tendance qu'ont certaines anomalies à se propager parmi les divers individus d'une espèce dans un lieu déterminé, bien qu'on n'en puisse souvent trouver trace sur la même plante dans d'autres endroits. Il serait ditïicile de dire si cette coïncidence dépend d'une in- fluence toute locale, telle que la nature physique ou chimique du sol, l'exposition, la situation du terrain, etc., ou bien d'une diffusion héréditaire de l'anomalie par suite de la dissémination ou de la multiplication végétative d'un premier sujet anormal. Mais quelque inexplicables, et même quelque insignifiantes que puissent paraître les circonstances dans lesquelles une monstruosité végétale quelconque s'est montrée, nous sommes convaincus qu'il est de toute importance d'en prendre note, car il peut se faire que nous soyons amenés tôt ou tard, par de telles indications, à découvrir les lois qui régissent l'apparition de nombreux cas tératologiques que l'on a quelquefois le tort de regarder comme purement fortuits ou accidentels. Nous commencerons donc par faire remarquer que les plantes anormales qui font l'objet de cette étude, croissaient dans des prairies très humides au milieu d'iine plaine qui n'était naguère qu'un vaste marais. Parmi les anomalies du R. alectorolophus, les plus fréquentes étaient les pé- lories, ou transformations de fleurs irrégulières en fleurs régulières. Ces pélories, tantôt trimères, tantôt tétramères, étaient généralement symétriques, quant à la corolle et l'androcée; néanmoins il nous est arrivé de trouver çà et là, soit une corolle tripartite avec quatre étamines, soit une corolle quadripartite avec trois étamines, chacun des lobes de la corolle pélorisée représentait toujours la division médiane de la lèvre inférieure normale. Ce n'est que bien rarement que nous avons pu observer dans le calice une transformation analogue à celle de la co- rolle, car d'ordinaire ce verticille conserve sa forme bilabiée, malgré la pélori- (1) M. T. BListers, YegctaUe icratoUtjtj, p. 23S. — London, 18G9. (2) \\\ Scbimper, Flora, 1829, vol. XII, p. 424. (3) J. Camus, Anomalie e rnru'tà nella jlora âcl ilodmese, 2» contrib., pp. 12-14. {Âtti délia Società dei A'aturalisti di Modena, série lïl, vol. II. — 1885). — 14 — sation du reste de la fleur. De même le pistil nous a paru rarement affecté dans sa structure; mais il est à noter que, dans quelques pélories, la glande necta- rifère (placée chez les Rhinanthiis, comme l'on sait, du côté antérieur, sous l'ovaire) s'était transformée en un anneau nectarifère entourant complètement la base de l'ovaire (voy. fîg. 4, n). Nous n'avons eu qu'une seule fois l'occasion de recueillir une pélorie dimère, et encore était-elle incomplète. Elle manquait de pistil et ne portait qu'une seule étamine ; son calice était fendu jusqu'à la base en trois parties qui avaient l'as- pect de bractées foliacées ; enfin l'anomalie se compliquait par la présence, à l'aisselle de ces sépales ainsi transformées, de deux bourgeons floraux issus par ecblastèse (voy. fig. 6). Il y aurait bien encore à mentionner quelques autres irrégularités qui nous sont apparues dans certaines pélories, comme la soudure d'un filament avec le tube delà corolle, l'inégale distance entre les pétales, etc., mais ce sont là des observations de moindre importance qui pourraient nous faire sortir du cadre que nous nous sommes imposé pour cette communication. Or, nous traiterons d'une autre anomalie, qui se montre assez fréquemment chez le R. aleclorolophus et qui rentre dans le genre d'altération désigné par Morren sous le nom à'adesmie corolline. Toutefois, dans la plupart des cas observés par nous, il ne s'agissait que d'adesmies partielles : le tube de la corolle se trouvait ouvert d'un seul côté, par une fente qui partait de l'angle formé par deux des pétales, et se prolongeait jusqu'à l'insertion delà corolle. Naturellement l'aspect de la fleur variait selon la place occupée par cette ouver- ture, mais nous devons dire que le plus souvent la fente longitudinale séparait, dans la lèvre inférieure, le lobe mo^'en de l'un des lobes latéraux. Il ne nous a pas été donné de rencontrer, du moins isolément , la fente dorsale qui divise parfois la lèvre supérieure en deux lobes, chez d'autres scrophulariées [Antir- rhinum, Lviarta, Pentcstemon, Digitalis, Phygelius). A l'encontre, nous avons découvert une fleur où l'ouverture de la corolle partageait le lobe moyen de la lèvre inférieure en deux parties égales. D'ailleurs cette adesmie nous a offert quelques complications. Ainsi, dans cer- tains cas, l'anomalie donnait lieu à la suppression, dans la lèvre inférieure, de l'un des lobes qui aurait dû exister précisément là où se trouvait la fente ; et comme pour compenser le manque de cette partie il arrivait presque toujours alors que l'étamiue la plus proche se soudait dans toute sa longueur avec le tube de la corolle. On peut voir dans la planche ci-jointe (fig. 13, 15, 16; diagr. 14, 17) deux de ces fleurs, qui se trouvaient superposées dans une même inflo- rescence. De plus, en conséquence d'une combinaison de l'adesmie avec l'avorte- ment de plusieurs lobes de la corolle, celle-ci pouvait être réduite à quelques pièces isolées. Dans deux fleurs de ce genre, la corolle ne consistait plus qu'en trois pièces encore réunies par la base dans l'une, mais totalement séparées dans l'autre; et ces fragments correspondaient, tant par leur conformation que par leur position, d'un côté aux deux lobes postérieurs qui forment la lèvre supé- rieure, de l'autre au lobe moyen de la lèvre inférieure, si bien que les deux lobes latéraux de cette dernière faisaient complètement défaut (voy. fig. 7). Enfin nous ajouterons que dans d'autres cas analogues, les étamines correspondaient en nombre aux pièces avortées et étaient insérées sur le thalame. Du reste on remarque souvent aussi de semblables réductions coroUines chez des fleurs non affectées d'adesmie. Nous pouvons rapprocher de ces anomalies un cas tératologique assez singulier résultant d'une transformation toute particulière de la lèvre supérieure. Chacun sait que dans les fleurs normales du R. aleclorolophus, cette division de la corolle est comprimée en casque et se termine par un bec accompagné sur les côtés de deux dents violacées. Or, chez quelques-unes des fleurs anormales que — 15 — nous avons recueillies, la lèvre supérieure était au contraire spatulée, à peine concave, et à son extrémité entièrement violacée manquait la pointe médiane qui semblait supprimée par la fusion des deux dents latérales (fig. 10, 12). La multiplication des parties florales, surtout dans la corolle, paraît être peu fréquente, car nous n'en avons noté qu'un seul cas. C'était dans une ileur où la lèvre inférieure offrait le dédoublement du lobe moj'en avec apparition d'une cinquième étamine; en outre le calice avait sept divisions. A dire vrai l'augmen- tation du nombre des dents calicinales se montre dans beaucoup de fleurs d'ail- leurs normales, mais nous n'avons pu constater le développement du cinquième sépale en position médiane que chez quelques fleurs plus ou moins normales dans les autres verticilles. On serait tenté de croire que l'agglomération en épi des fleurs de ce rhiiianthe dût souvent donner lieu au phénomène, connu sous le nom de synaïUhie, et pourtant il n'en est rien, car ce n'est q«'après avoir mis une attention toute spé- ciale à la recherche, que nous sommes parvenus à découvrir deux de ces cas tératologiques, sur une même inflorescence, où l'on remarquait une certaine tendance à la fasciation. L'une de ces synanthies était fort incomplète : ainsi que le montre le diagramme de la fig. 29, le calice de l'une de ses deux fleurs composantes était soudé avec la bractée de l'autre, de manière à ne former qu'une seule pièce. Dans la seconde fleur, le calice était normal, mais la corolle s'ouvrait dans la lèvre inférieure entre le lobe moyen et le lobe latéral de droite, par une fissure, sur le bord de laquelle s'était soudée l'étnmine relative à ce côté. L'autre synanthie directement superposée à la première était plus complète. Ses bractées restaient bien encore séparées, et n'étaient pas insérées à la même hauteur, mais ses deux calices se fondaient parfaitement en un seul à huit divi- sions. Quant aux corolles, la fusion de leurs tubes s'était opérée entièrement jusqu'à la base des lobes, et il en était de même des deux lèvres supérieures, qui étaient fondues en une seule, quoique les deux lèvres inférieures fussent de- meurées tout à fait libres. Cette synanthie comprenait régulièrement deux pistils et huit étamines. Nous passons maintenant à une autre anomalie de notre Rhinanlhus, très intéressante dans sa conformation, mais si compliquée qu'il serait difficile de la faire rentrer dans l'une des diverses catégories tératologiques établies jusqu'ici. Tout au plus pourrait-on la rapproclier des spiçanthics décrites par Morren, bien qu'elle s'en éloigne par quelques caractères spéciaux. Elle se présentait à l'extrémité d'une inflorescence, ultérieurement normale, et consistait en une fleur monstrueuse composée comme il suit (fig. 18-24) : l'involucre externe était représenté par un ample calice en forme de sac bilabié et fendu sur le dos jusqu'à l'insertion, de plus les deux moitiés transversales de ce calice étaient divisées en deux lobes; mais tandis que le lobe antérieur conservait la structure calici- nale caractéristique du genre, le postérieur était transformé en une espèce de feuille bractéiforme, où les dentelures et les nervures rappelaient la bractée d'une fleur normale. Après avoir enlevé ce calice externe, on découvrait (fig. 19), au lieu de la corolle, un second involucre, fendu comme le premier, mais composé de pièces de diverses natures. Or, en suivant la conformation de cet involucre, à partir de l'un des côtés de sa fente, on voyait l'organe afi"ecler d'abord une structure bractéiforme, puis revêtir sur un petit espace tous les caractères d'un véritable calice; à la partie antérieure de la fleur il se transformait de nouveau, en présentant trois lobes de la lèvre inférieure de la corolle accompagnés des deux étamines inférieures; ensuite il reprenait la nature calicinale jusqu'à l'autre bord de la fente. A l'intérieur de cet involucre, tenant, comme l'on voit, du calice et de la corolle, on apercevait (fig. 20) deux groupes d'organes floraux unis à une fleur complète et normale dans toutes les parties, corolle, calice, etc. L'un desdits — Ui — groupes (fig. 22) paraissait n'être que l'assemblage d'un sépale, d'un pétale et d'une étauiine; quant ;\ l'autre, beaucoup plus grand (fig. 21), il offrait des pièces appartenant aux divers verticilles , et particulièrement des parties corollines soudées dans toute leur longueur avec l'ovaire et le style; en outre, son gynécée montrait quelque altération : l'ovaire s'était agrandi, et le style, à peine déve- loppé, paraissait atrophié. Tout compliqué que soit ce cas tératologique, il nous semble que la considé- ration des diverses anomalies qu'il renferme peut conduire à une explication assez plausible. En effet, excluant tout d'abord l'ecblastèse apparente des deux groupes susdits, nous pensons qu'il s'agit ici de la fusion de deux fleurs, l'une normale, l'autre défectueuse, qui, dans la préfloraison, se sont unies dos à dos au sommet d'une inflorescence par le procédé suivant (voy. diagr. 23, 24) : premièrement la bractée b de la fleur normale s'est soudée avec le cinquième sépale de l'autre ; puis ce sépale qui apparaît plus tard, s'est joint aux parties les plus proches de la corolle, c'est-à-dire à la lèvre inférieure; enfin, de l'autre côté, cette partie corolline s'est unie avec le quatrième sépale en complétant ainsi l'organe que nous avons nommé le second involucre. Notre h\"potlièse se trouve du reste appuyée par le fait de la présence des deux étamines normalement placées entre les trois lobes inférieurs de la corolle. D'autre part, le premier involucre serait formé, selon nous, simplement par la réunion des sépales Si, So, devenus en partie bractéiformes, ainsi qu'il arrive souvent dans cette espèce. Quant aux pièces renfermées au centre des deux involucres, il est facile de voir d'après les explications données ci-dessus, que la fleur normale aj^partient à la bractée b, et que les deux groupes d'organes qui l'accompagnent réunissent en eux tout ce qui manque pour la seconde fleur, c'est-à-dire deux pétales, deux étamines et un pistil. Nous avons bien encore quelques parties calicinales supplémentaires, mais il est probable qu'elles sont dues au développement du cinquième sépale, organe qui, comme il a été dit plus haut, apparaît dans quelques cas tératologiques, quoiqu'il avorte généralement dans les fleurs normales. Mais quel nom donner à une pareille monstruosité? Peut-être vaut-il mieux ne point chercher, car il est des anomalies telles, que tout le règne végétal n'en fournirait sans doute pas un second exemple. Il nous reste maintenant à parler d'une fleur de rhinanthe qui, sans être aussi compliquée que la précédente, offre néanmoins un certain intérêt à cause de sa singulière structure (fig. 25-28). Cette fleur était latérale, et son calice ne montrait d'autre altération qu'une large fente dorsale qui se prolongeait jusqu'à l'insertion. Dans la corolle, la lèvre supérieure était fendue d'une manière analogue, et entre les deux pétales qui résultaient de la scission l'on voyait une petite pièce dont la nature, évidemment calicinale, était encore reconnaissable sur le tube (fig. 26). Puis, entre cette dent sépaloïde et le pistil, se trouvait une seconde lèvre supérieixre, normale, si ce n'est que des deux étamines supérieures l'une était de moitié moins grande que l'autre. Les deux étamines inférieures étaient entièrement soudées entre elles. Pour ce qui est du pistil, il présentait la curieuse particularité d'avoir ses deux carpelles en position transversale, au lieu de les avoir normalement en position médiane. Or, cette irrégularité n'était pas, comme on pourrait le penser, le résultai d'une torsion fortuite : il suflftsait pour s'en assurer de prêter attention à la manière dont s'était comporté le disque nectarifère. En effet, tandis que dans les fleurs normales cette petite glande est unique et placée sur la ligne médiane, devant le pistil ; au contraire, dans la fleur qui nous occupe, l'on avait deux disques nectarifères correspondant par leur position aux loges de l'ovaire, ce qui, certes, constitue un cas très remarquable (fig. 27). Cependant de toutes les anomalies que nous venons de décrire la plus intéres- sante, à notre avis, est l'apparition simultanée de la seconde lèvre supérieure et __ 17 — de la dent sépaloïde sur la corolle. Nous croyons voir dans ce fait l'espèce de corrélation entre les éléments des divers verticilles floraux, que nous avons vue presque toujours se manifester lorsque l'un de ces éléments avait sut)i quelque altération locale. Il serait facile de donner de nombreux exemples à l'appui de ce que nous avançons, mais il suffira sans doute de rappeler que chez les rosacées (comme chacun peut sans peine le constater dans les genres Fragaria, Geum, Potentilla), le dédoubloment d'un pétale entraîne d'ordinaire, sur la même ligne, le dédoublement d'une division du calice ou du calicule, et qu'une correspondance tératologique analogue a lieu également lorsqu'il s'agit d'une soudure ou d'une suppression de pièces dans ces verticilles. Toutefois la question devient complexe, puisque nous voyons par notre fleur de rhinanthe que des éléments d'un verticille peuvent être transportés au suivant et même le compléter lorsqu'il existe une lacune entre ses parties. En pareil cas la plante tend apparemment à devenir normale dans sa struc- ture : nous l'avons noté plusieurs fois, entre autres pour une scabieuse décrite ailleurs (1), par l'un de nous, où deux des divisions du calice ayant pris la forme des folioles de l'involucelle, le lobe de la corolle placé devant ces deux pièces s'était transformé par corrélation en une arête sétacée calicinale. De même chez les fuchsias il n'est pas l'are d'observer que si deux divisions du calice sont foliacées, le pétale intermédiaire est changé en sépale, tandis que les étamines correspondantes deviennent pétaloïdes. A moins de vouloir accepter les théories de J. Sachs sur la distribution des éléments plastiques diversement constitués, il nous paraît difficile, dans l'état actuel de la science, d'expliquer clairement cette singulière tendance des végé- taux. Espérons que par suite d'études ultérieures l'on arrive bientôt à jeter un peu de lumière sur cette question encore si obscure. 0. Penzig et J. Camus. (1) O. Penzig, StiiiJJ sopra iina vîresccnza osservata nci fiovi dclla Scahiosa maritima L. (Atti délia Soc. dei Naturalisti di Modena, mem. oHg., ser. III, vol. III, ISSi, pp. 77-78). Evilliciitiou (le la ]il:iiiclie {Rhinanihufi alectorolophus, Lois.) Fii;. I l''lciu' noi'iiialL'. '2 DiauraniiiiL' iIl- la llt.'iir iKiriiialr. o POlurie ti'iiiK'i'e à 'i ('laniiiifs. ■i G>'n(''cée anormal (ruuc péloi-ii- à glande nci-tariCrre anniilaii'c. .S l'élorie incoinplMo avec une éla- niinc soudée au limbe de lacondle. fi F'éldrie dimèix". 7 Adesmie parlicdle d'iuic coi-nlle dé- fectueuse. 8 r)iai;ramnie de la fleur précédente. 9 Diagramme d'une fleur à 0 pétales et 5 étamines. 10 Fleur k lèvre su[)érieure anormale. 11 Adesmie et réduction d'une fleur. 12 Cas analogue à celui de la lig. 10. 13 Suppression d'un pétale dans Line corolle anormale. l-i Diagramme do la même. 15 Même fleur vue de l'auli-e coté. Fig. 16 Cas semblable au précédent. 17 Di.agranune de la lig. 10. IS Monstruosité com[)li(|ui''e de ileux fleurs. l'.l Monstruosité avec in vol ucre externe rabaUu. 20 Monstruosité sans l'involucre ex- terne; avec l'interne rabattu. 21-22 Monstruo.sité, groupes d'organes centraux. 23 Diagramme théorique de la même monstruosité. 2'i Diagramme réel de la même. ■ 25 Fleur anormale. 20 — vue de dos. 27 — avec corolle fendue. 28 Diagramme de la même. 29 Diagramme d'une synanthie ]iarti- culière. — 18 — TECHNIQUE ÉLÉMENTAIRE (CINQUIÈME ARTICLE) 3° Déshydratation et éclaircissement des tissus. J'ai indiqué comment après chaque coloration l'objet passe, soit directement dans l'alcool à 70°, soit dans l'eau pour être ensuite transporté dans les alcools à 45° ou à 70°. Il reste alors, pour terminer sa préparation, s'il est destiné à être conservé dans une résine ou baume, à le faire séjourner quelque temps dans un alcool plus concentré, à 1)0°, et enfin absolu, de telle sorte que ce réactif se subs- titue peu à peu à l'eau qui imprégnait les tissus et que la déshydratation de ces derniers soit aussi complète que possible (I). C'est alors seulement que l'objet est apte à passer dans une essence, et que celle-ci le pénètre bien, car l'eau s'oppose- rait à cette pénétration ; il est nécessaire que l'alcool lui-même soit remplacé par de l'essence avant que l'on transporte la préparation dans le baume, car autre- ment celle-ci se troublerait complètement, en raison de ce que l'eau et l'alcool précipitent le baume. Essences. — On se sert surtout des essences de girofle et de térébenthine qui s'achètent telles qu'on doit les employer, sauf à prendre la précaution de les filtrer, mais tandis qu'on se procure la dernière chez tous les droguistes, l'autre est difficile à trouver bien transparente (2). Le rôle des essences est d'abord de rendre les objets suffisamment diaphanes pour en permettre l'étude au microscope, à la lumière réfléchie; elles pénètrent en eff'et les tissus, les imbibent, remplissent leurs espaces vides, et par ce fait établissent dans toute l'épaisseur de l'objet un milieu optique factice, presque également réfringent partout, qui laisse passer sans déviation les rayons lumi- neux qui le traversent. Un tissu vivant contient au contraire généralement de l'air, de l'eau, puis du protoplasma et des tissus variés, en un mot une foule de milieux à indices de réfraction difjérents, si bien que les rayons lumineux sont brisés quantité de fois et que l'objet se trouve être complètement opaque. Il est donc facile de se rendre compte de cette première utilité des essences; les. objets qu'on y transporte peuvent y être étudiés de suite, au microscope, à un grossissement faible, ce qui se pratique très bien dans un verre de montre; on a l'avantage de pouvoir les faire rouler sur toutes leurs faces plus facilement que (1) Note sur la conservation des prép.avations clans la glycérine. Je n'indique, dans le corps de cet article, afin de ne pas trop le compliquer, que la façon de monter une préparation dans le baume ; mais il sera néanmoins souvent plus facile de conserver dans la glycérine des oljjets relativement solides ou même des éléments histologiques ; aussi je vais briève- ment expliquer dans cette note la façon de procéder pour y arriver. Il faut prendre l'objet dans l'eau, après la coloration, ou s'il est dans l'alcool le faire passer dans l'eau, opération qui se pratique facilement en changeant les réactifs à l'aide d'une pipette, soit sur la lame de verre, soit dans le verre de montre, où l'objet a été coloré. Ce dernier doit en tin de compte se trouver dans une goutte d'eau, sur une lame, et l'on place alors à chacun de ses côtés une bande de papier pour empêcher son écrasement, puis on recouvre le tout d'une lamelle. Il reste à placer un papier buvard asjjira- teur d'un côté de la lamelle et à déposer de l'.autre côté une goutte d'un mélange d'eau et de gly- cérine qui pénètre peu à peu et imbibe l'objet. Il doit y avoir finalement au moins autant de glycé- rine que d'eau ; on enlève alors le papier buvard, on nettoie le pourtour de la préparation .avec un mouchoir mouillé, et on la borde avec de la paraffine et du bitume de .Judée. Pour cela on prend un peu de paraffine sur une lame de scalpel, on la fait fondre à la flamme d'une Ijougie, et on applique la lame du scalpel, du côté chargé de paraffine liquide, sur le bord de la lamelle et la partie voisine de la lame de verre. Puis sur la p.araffine durcie, on dépose une goutte de bitume de Judée qui la recouvre, et l'on obtient ainsi une préparation qui ne peut plus s'évaporer et doit se conserver indéfiniment. La glycérine non seulement conserve les objets, mais encore elle les éclaircit très fort, tellement même que s'ils ne sont pas bien colorés, on finit par n'y plus rien voir; elle joue donc à la fois le rôle des essences et des baumes. On peut trouver de la paraffine grossière chez les droguistes, et j'indiquer.ai à propos des coupes où l'on peut en avoir de bonne; le bitume de Judée s'achète chez tous les droguistes, et on le dissout dans l'essence de térébenthine jusqu'à ce que l'pn obtienne un liquide assez épais. (2) On peut eu avoir de la bonne chez Schœfer, chimiste, à Darmstadt. — 19 — dans le baume. La seconde utilité des essences est de dissoudre ce dernier, et par suite de faciliter sa pénétration dans les tissus qu'elles imprèpruent ; c'est même leur rôle principal, car le baume seul éclaircirait souvent sullisamment les pré- parations pour en permettre l'étude, mais il ne pénétrerait pas dans des objets qui sortent de l'alcool (1). Ce n'est pas indifféremment qu'on emploie les essences de girofle et de téré- benthine. La première sert surtout pour les petits animaux, les œufs, les petits objets que l'on veut observer d'abord pour les monter ensuite tout entiers en pré- paration dans le baume. Je peux prendre comme exemple une branche d'hy- draires, qui a été colorée et qui sort de l'alcool absolu. A l'aide d'une pince on la transporte dans une goutte d'essence de girofle dans un verre de montre, et il ne reste plus, pour la conserver dans le baume, qu'à déposer une goutte de ce dernier sur une lame de verre, à y mettre l'olijet, à placer à chacun de ses cotés une bande de carton qui en empêche l'écrasement, et à recouvrir le tout d'une lamelle (2). L'essence de térébenthine de son côté est couramment employée pour éclaircir les coupes sur la lame de verre où elles sont placées. Si nous supposons ces der- nières colorées et lavées à l'alcool faible d'abord, puis plus fort, puis absolu, il reste à les faire baigner un instant dans l'essence de térébenthine, ou plutôt à laisser séjourner un peu d'essence sur la préparation, puis à la faire écouler et à la rem- placer par une goutte de baume. On met enfin une bande de papier pour em- pêcher l'écrasement et on recouvre d'une lamelle. 4° Inclusion dans le baume. Le phénomène de la conservation d'animaux dans les résines se produit parfois de lui-même dans la nature. Des insectes sont englués dans la résine qui coule des arbres, recouverts par elle, et ainsi empâtés et à l'abri de l'air, se conservent indéfiniment. J'ai vu des araignées rapportées ainsi de Zanzibar, dans un remar- quable état de conservation, et ce procédé pourrait peut-être être utilisé par les collectionneurs. Mais pour le naturaliste le problème est plus compliqué à ré- soudre, parce qu'il ne lui suffit pas de conserver les objets, il faut encore les faire pénétrer par le baume pour les rendre diaphanes. Voyons d'abord comment on prépare ce réactif. On se sert ordinairement du baume du Canada, on en met quelques morceaux dans une bouteille absolument propre et sèche, ne contenant trace ni d'eau ni d'alcool (3) ; et l'on y verse du chloroforme qui dissout le baume. Il en faut mettre une quantité suffisante pour que le liquide que l'on obtient, de consistance sirupeuse, ait l'indice de réfraction du verre, c'est-à-dire qu'une baguette de verre que l'on y plonge disparaisse complètement. Si l'on a mis trop de chlo- roforme on peut le laisser évaporer, en plaçant sur le goulot du flacon une fine gaze pour empêcher la poussière de s'y déposer, car il faut tenii' compte dans toute cette préparation de la facilité avec laquelle le réactif se trouble au contact de toute impureté comme de toute trace d'eau ou d'alcool. Quand le liquide a la consistance voulue, on le filtre à travers une flanelle bien propre, parce qu'il ne passerait pas à travers le papier et s'y salirait. Enfin, quand la préparation est achevée, on laisse dans le réactif une baguette de verre qvii (1) Quand on a afïaire-à des tissus très délicats, on peut d'abord les laver à la créosote, au sortir de l'iilcool, avant de les mettre dans une essence. La créosote absorbe l'eau qui pourrait encore s'y trouver et facilite ainsi leur passage dans l'essence. (2) Il y a des objets délicats, tels que certains œufs, que l'on ne peut saisir ni avec une pince, ni avec un pinceau ou une aiguille, sans les déformer. Il faut avoir dans ce cas un petit instrument qui sert aux oculistes, connu sous le nom d'aiguille à ponctions, et qui ressemble il une aiguille montée, qui serait terminée par un petit plateau incliné sur l'axe de l'aiguille, ce qui permet de ramasser l'objet sur ce plateau. (S) On peut la laver avec l'alcool absolu, puis le chloroforme. — 20 — servira à le prendre et l'on bouche le flacon d'une façon hermétique, mais il est préférable toutefois d'avoir un bouchon de liège pliitùt qu'un en verre qui serait plus dillidle à enlever dans le cas où il se produirait quelque adhérence avec le goulot; ce qui ne manque pas d'arriver, si, en employant le baume, on n'évite pas absolument de toucher le goulot avec la baguette de verre (1). Enfin la dernière précaution sera de conserver le flacon dans une armoire fermée pour être encore plus sûr d'éviter toute poussière. Ces soins minutieux ont presque l'air ridicules, mais ils sont indispensables, pour conserver un réactif bien transparent et propre à faire des préparations dans lesquelles les objets se distinguent nettement. J'ai déjà expliqué comment on doit achever ces préparations ; on dépose une goutte de baume sur une lame de verre, puis de chaque côté de cette goutte on place une bande de papier ou de carton, suivant la grosseur de l'objet, pour en empêcher l'écrasement. On prend alors ce dernier dans l'essence de girofle où il se trouve, et on le transporte rapidement dans le baume, puis on recouvre le tout d'une lamelle. Ce travail doit être fait assez rapiilement pour que le baume n'ait pas le temps de durcir, et il faut qu'il y ait suffisamment de ce dernier pour remplir tout l'espace compris entre la lame et la lamelle. Si au lieu d'un objet placé dans l'essence de girofle, il s'agit de monter en préparation des coupes déjà fixées sur une lame, on procède de la façon suivante. On les lave assez longuement à l'essence de térébenthine, ce qui s'obtient facilement en déposant quelques gouttes de ce réactif sur le milieu de la lame où se trouvent les coupes, et en les 3' laissant séjourner un moment, puis on les fait écouler, et on dépose en place une goutte de baume qui s'étend sur les coupes. Il reste alors à mettre une bande de papier pour empêcher l'écra- sement de ces dernières, et à recouvrir le tout d'une lamelle. S'il se trouve des bulles d'air emprisonnées dans la préparation, on les fait sortir, avant que celle-ci ne soit durcie, en frappant doucement de petits coups avec la pointe d'une aiguille montée, sur la lamelle, à la place où l'on voit les bulles, que l'on dirige facilement vers le dehors. — J'ai déjà dit que l'on pouvait dissoudre le baume dans l'essence de térébenthine et dans la benzine, liquides qui s'évaporent moins vite que le chloroforme et qui fournissent un réactif qui se durcit moins rapidement. Cela peut être précieux dans le cas où l'on voudrait conserver une préparation mobile quelque temps, des œufs par exemple que l'on veut étudier sur toutes leurs faces. Voici comment on peut procéder pour y arriver. On fait rougir une baguette de verre sur une lampe à alcool et on l'étiré jusqu'à ce que l'on obtienne un fil de verre extrêmement mince; on laisse re- froidir, puis on casse ce fil en petits tronçons de longueur voulue, et l'on en prend deux que l'on place sur la lame, au lieu des bandes de papier, de chaque côté de la g toujours jiarés sur les angles postérieurs du corselet d'une tache testacée carrée qui nian(|Ue chez le Slenoloplms Ci/frei. M. Gaubil mentionne, il est vrai, dans son catalogue, une autre espèce française, Steno- lophus Chevrolati Gaubil (Pyrénées-Orientales), mais la validité de cette espèce n'a pas dû être reconnue [jar les entomologistes, car elle ne reparaît pas dans des catalogues plus récents, tels que celui de M. des Gozis. Je crois donc pouvoir aflirnier que le Stenolophus Ci/frei ne peut être rapporté à aucune des espèces françaises connues. Est-ce une espèce étrangère à la France trouvée dans notre pays'? Des entomologistes plus expérimentés pourront résoudre cette question. Pour moi, je serai heureux de recevoir toutes les observations que voudront bien me faire à ce sujet les lecteurs de la Feuille. Bézicrs. Ch. B.vrbier. Les Reptiles et Batraciens du Jura neuchàtelois. — La Feuille des Jeunes Natu- ralisles a bien \oulu aeeurder l'hospitalité la plus flatteuse à des articles concernant les oiseau.x de notre Jura; cet accueil m'engage à présenter à ses lecteurs une énumération des reptiles et batraciens du Jura neuchàtelois. J'emprunte la classiflcation à M. le I)|' Fatio, l'éminont auteur de la Faune stiisse. Reptiles. — I. Cuéloniess. — Pas plus que la Suisse, le Jura ne possède de repré- sentants de cet ordre. La question de savoir si la Cistudo europ;ea Schneider a réellement ligure parmi nos espèces indigènes est fort débattue; sa présence à une épocpie reculée a été constatée dans une station lacustre, Jiar des ossements. Chaque année, dos mar- chands italiens en vendent passablement sur nos marchés, et c'est à cette introiluclion de tortues bourbeuses dans le pays qu'il faut attribuer les découvertes isolées qu'on fait assez souvent de ces animaux. IL Sai^bu-.ns. — Le Laecrta slirpium Daudin est très commun aussi bien dans la plaine qu'A la montagne; les marais du Val-de-Ruz, d'Epanier, de Saint-Biaise en sont remplis, et on le voit souvent traverser à la nage de ])etits fossés. Nos paysans le connaissent beaucoup sous le nom de lézard vert, quoique cette classification soit absolument erronée. Dans la montagne, plus spécialement, nous rencontrons le lézard vivipare, L. vivipara Jacquin. Il est moins abondant que le précédent : Chaumont, Pouillerel. etc. Lacerla muralis Laurenti, très abondant; un exemplaire d'une variété noire très rare a été capturé aux gorges du Seyon. — La Feuille on a parlé (Voir article de M. Mathey). — Très commun aussi est l'orvet, Anguis fragilis Linné. IIL OpHiniENs. — En fait de serpents, nous ne sommes pas très riches : Tropidonotus nalrix Linné, assez commun sur les bords de notre lac et dans les marais de Cornaux, Epanier, etc. La couleuvre à collier offre deux variétés bien tranchées quant à la couleur: l'une brune, l'autre bleue grisâtre. La couleuvre lisse, Coronella la;vis Lacépède, habite communément les forêts et surtout les « essertées » des montagnes, parmi les framboisiers et les vieux troncs couverts de mousse. Les rocailles des pentes sud de Chaumont, des contreforts de la Tourne, de la montagne de Boudry, etc., donnent asile à la IVpcra aspis Linné, vipère roufie confondue souvent, même au'Musée de Neuch.itel, avec le Relias berus Linné, qui, jusqu'à découverte sérieuse d'exemplaires bien conditionnés, ne peut être rangé dans notre faune berpétologique. Batraciens. — L Anovres. — [{ana esculenta L., tiès abondante dans la plaine; flâna lemporaria L., surtout à la montagne. La grenouille agile, llana agilis Thomas, n'a pas encore été sign.alée chez nous. 11 est possible qu'elle s'y trouve, puisque Fatio la cite comme habitant les cantons frontières de Berne et Vaud. Dans les marnièros de Boudry — 23 — et (l'IIautcrivp ot dans les vif^nos ,iu-(lessus de la ville de Neueliàtel, nous avons captiirô ['Alytes obsktrican.s Laur., (jui doit se trouver dans d'autres localités encore. Les mares et fossés de la plaine renferment tous le Bumbinator igneus Laur., ce sonneur si turbulent et si rusé. De pélobates, pélodytes et discoglosses, il n'en est pas question. Dans tous les districts et à toutes les altitudes des soriiniets du Jura, on retrouve le crapaud commun, Dufu vulijaris Linné. Les grèves du lac ont par contre seules le privilège de posséder une espèce très intéressante, le Biifo calamila Lmu-., ou crapaud des joncs. Nous ne l'avons jamais trouvé dans des régions plus éliivées. Jli/la r/rirfis Laur. Ce gracieu.x batracien est dissémine; à certains endroits il est commun, dans d'autres assez rare ou siin|)lernent passager. IL LIkoiiki.es. — La Salamandra mavulosa Laur., assez rare. Il en est de même pour la SalaiiHimlra aira Laur. que ]H)ur le l'elias berus ; celui-ci a été fort souvc'ut désigné au lieu de la Vipcra aspis, cello-lù au lieu du triton alpestre à la recherche d'un abri terrestre. Elle ne peut, à moins de ti'ouvailles positives, être inscrite dans celte liste. Voici les tritons; les suivants habitent toutes les mares de la plaine et des vallées, le deuxième jusipi'aux citernes des montagnes : Triton cristatus Laur., Triton alpeslris Lauv. et Triton palmatiis Schneider. La variété seule du Triton, cristatus cticlucepliulus existe ici. Enfin le dernier urodèle à menticmer, le Triton lobatus Otth., très rare, a été péché pour la |)iemièrc fois, il y a quelques années, dans un des étangs situés près do la voie ferrée, entre Cornaux et Cressier. Nous avons eu le plaisir de l'y retrouver cette année; les exemplaires capturés atteignent la taille du triton palmé. Telle est pour le moment l'énumération de nos reptiles; si la découverte du Pelias berus, de la Rana agilis et de la Salamandra alra devenait un fait certain, nous nous empres- serions de compléter notre courte liste d'aujoui'd'hui. Neucliàtel. Maurice Tripet, étudiant. Lombrics. — Je nie trouvais à la Rochette- Vicomte (Loir-et-Cher), vers 9 heures du soir, le 31 août dernier, lorsque Je vis à mes pieds une boule phosphorescente qui me paraissait remuer; en me baissant, je pus constater que cette masse était animée, la relo- vant avec précaution et l'approchant de la lueur d'une lampe, je vis qu'elle était formée par l'agglomération d'une grande quantité de vers de terre (Lumbricus terrcslris), leur taille variait depuis quelques millimètres jusqu'à 5 et 6 centimètres. Je crois bon de vous parler et de la trouvaille et de l'époque. J'ai déjà été à même d'observer la phosphorescence ou fluorescence de vers à diverses reprises et vous avez déjà eu l'obligeance de la signaler dans votre Feuille (numéro du mois d'août 188Î), mais je ne crois pas que cette réunion de vers, observée chez les serpents, ait jamais été signalée chez les lombrics. ChoUZy. L. GuiGNARD. Au mois de juillet dernier, j'ai trouvé sur la plage d'Arcachon, roulé dans les zostères, un Calliciiemis Latreillei cT fort incomplet. Plusieurs fois déjà ce rare insecte a été rencontré dans le département de la Gironde. J'en ai vu moi-même deux de provenance certaine trouvés à Moulleau, près Arcachon. Cette capture ne peut plus être considérée comme accidentelle , et celte espèce ne semble plus devoir être regardée comme propre aux bords de la Méditerranée. Blois. Henrv de S.\int-André. Réponse à M. Bellier de la Chavignerie. à propos du Podabrus alpinus, var. lateralis Er. (Mocquerysi Reiche). — La capture de cet insecte à Evreux n'a rien qui doive étonner, car il a été constaté depuis longtemps que cette espèce, et principalement sa variété lateralis, se rencontre aussi dans les plaines de la région neustrienne, bien que son véritable habitat soit la zone subalpine. Je l'ai citée, entre autres, de Rouen, de la Loude (Eure), de Deauville (CalvadosI (Voir ma Faune des Malacudermes gallo-rhénans, p. 100, in Hevue d'entomologie, 1885). Quant à la variété annulatus Fisch., elle parait habiter exclusivement les régions élevées de la zone alpestre. Je ne l'ai mémo jamais observée dans les Vosges, où le type et la variété lateralis ne sont pas rares. J. BOUBOEOIS. Questions. — On désire connaître un ouvrage français pour l'étude et la détermination des myriapodes de France. 2° La mante religieuse a-t-elle un chant ou cri? Je n'ai pu le vérifier; et cependant, dans une partie de la Bourgogne, où les vignerons la nomment grillot verrot (grillon vert), ils disent : " Quand le grillot verrot chante, la grappe mûrit. » N'altribuent-ils pas à la mante le chant du grillon champctre ou la stridulation de la grande sauterelle ? 3" La nymphe du Cleonus albidus, qui vit dans les racines de VAtriplex rosea, est souvent dévorée par un petit hyménoptère. Quelque naturaliste i)cul-il m'indiquer le nom de ce parasite? Creusot. C. Marchand. — 24 — ÉCHANGES M. Muneret, à Cusance (Doubs), offre contre coléoptères ou et surtout ouvrages d'eiitomolosie (coll.) : 200 Chrijsuinela rii/'uirnea, 100 Aloplius 3-gutlalus, 400 Oliorhynchus porratiis, 00 Itanjnotus ubscurus, Ocypiis ciipvcus, Carabus monilis, cancellalus, nemoralis, auronilens, etc. M. Charpentier, instituteur-adjoint aux Bas-Rupts, Gérardmer (Vosges), vouth'iùt éclKni;;<'r des iihintes et îles culéoptères déterminés contre des minéraux égale- ment déterminés. M. Blachier, 11, Tranchées-de-Rive, Genève, offre, on échange d'autres lépidop- tères, les espèces suivantes : l'Iiicoiiuttxe, ScIidis, Eros, llaph.nc, Amatlaisia, Tyndarus, Eu- ryalc, Mneslra, iMppona, Gorge, Liijea, Conlula, Dejanira, Pasiphac, Eudora, Spinula, Cid, immanala, junipcrala, Clcoy. lulcaria, Sel. bilunaria, Onopli. dilucidaria. Jiasydia tene- braria, Mctr. maryarilaria, Scol. badiala, Acid. fîaveolaria. Croc. eUnguaria, etc. M. Léon Davy, naturaliste-préparateur, offre des oiseaux de Maine-et-Loire en ])eau ou moulés, eu échanges d'objets d'iiistoire naturelle. A vendre, oiseau.N en peau ou montés, de toutes espèces, de Maine-et-Loire. M. 'Warnier, rue des Templiers, à Reims, offre : Cicindela flexiiosa, Omophronlim- batum, [llerhrus plagiatiis. CliLriiius rrliilinus, Pogonus chalceus, Cillenum latérale, Ilydro- porus ii-pustiilalu.'s. Ilaliphm marilOnus, Cnemidolus rolundatus, llgdrous caraboides, Gyriniis concinmis, Gyrinus urinalor, Slapliyliims hirtiis, Lcptachms formicatorum, Sunius biinacu- lalus, Cryptocephalus signalicollis, etc., contre des coléoptères de la faune gallo-rliénane. M. Louis Gipaux, 22, rue Saint-Biaise, à Paris, offre des fossiles du terrain parisien et ])articulièrement du calcaire grossier de Grignon, ainsi que des coquilles. Il accepterait en échange des fossiles et des coquilles. Envoyer oblala. M. CifFre (Ernest), 30, rue de la Tour, à Bézlers (Hérault), désirerait échanger : Carabus aiiroiule/is, clathralus, nemoralis, Chlsenius chrysoecpJiahis, holosericcus, festiviis, Harpalus seripcs. Brarhmus e.rlialans, atricornis, Feronia pu)iclicoUis, clongala, dimidiata var. senca, Amblyslomus mêlai lescens, Hoplia cxrulea, etc., contre des carabidcs et des cicindélides du globe. Envoyer oblala et nombre d'exemplaires en desiderata. M. Alfred Dubois, à Guise (Aisne), offre contre fossiles de grande taille (coquilles ou ossements), un ouvrage curieux d'histoire naturelle : Tableau encyclopédique et mclho- dique des trois règnes de la Nature, par le citoyen Lamarck et autres, an VIII de la Répu- blique, édit. Agasse, 7 vol. fort papier à là forme non émargée. Plus de 500 pi. hors texte, très jolies. Insectes, plantes, etc., gravés par Benard, 0'°30 sur O^ÎS. M. P. Mabille, 75, rue du Cardinal-Lemoine, à Paris, demande par voie d'é- changes tous les névroptères {Odonales exceptés) de France. Il offre en échange ceux du bassin de Paris, et aussi des lépidoptères de la même région. Il accepte les espèces en nombre, déterminées ou non. M. Louis Gourguechon, 182 bis, route de Toulouse, à Bordeaux, offre : Omo- pJiron liinhaluin et Plialeria cadavrrina en nombre, et Apluxlius scroplia, nilidulus, conta- minalus , i-maculatus , li;rmorrohlulis , Cryptoceph. C)-pustulatus, Padistes }tnipustulatiis. Tripla.T russica, Snprinus semi-piinrlalus, A'ehria complanata, Hopliomts mendax, contre d'autres coléoptères de France. Envoyer oblata. Le frère Anthelme, instituteur public à Saint-Médard. par Saint-Galmier (Loire), ollVc deux lierbiers : I ,."i00-3,000 espèces, et |ilusieui-s minéraux rares, arsénio- sidérile, etc.; désire tous échantillons d'histoire naturelle, surtout minéravix et coléoptères qui lui manquent. Envoyer oblala. Désire entrer on relations d'échanges avec un miné- ralogiste de la Bohême. Typ. Oberthtir, Honnes — Paria Journal du Ciel. — 30 novcrabrc-13 di'ccmbic. Lt' Moniteur d'horticulture. — 23 octobre. Journal de la Société d'horticulture du canton de Vaud. — 20 octobre. Le Rameau de Sapin. — 1" iiovenibre. — Guillauiiifl Gentil : Dessiccation des plantes pour herbiers. L'Homme. — Journal illustré des sciences ajilhropologiques. — 25 se|itenibrc. nevue liorlicole. — Septembre.— D' lîéguis : Les Clilocybcs de la Provence. JlcviBta medica de Chile. — Août 1885. Àsociacion rural del Uruguay. — 15 septembre. Bolctin del deparlamento nacionat de agrienllura. — 15 septembre. Bulletin de la Société hotanigue de France. — (Comptes rendus des séances, 1883, n« 6). — D' X. Gillot : Le Viola picla Moggr. — Balansa : Graminée nouvelle de l'Amérique du Sud. — Ganduger : Excursion botanique il la DôIe. — Mangiu : Concrescence des racines. — Miégevillc ; Revision des Armoises alpines des Pyrénées centrales. — Costaiitin : Iniluence du milieu ai|uatique sur les stomates. — Franchcl : Les Primula du Yun-Nan. — Camus ; Les Orchis hybrides. — Vuillc- min ; Le péricyclc des Caryophyllées. — Boudier : Espèces nouvelles de Cliampignons basidios]iorés. — Ivolas : Flore de l'Aveyron. — Cosson : Classillcation des Crucifères. Bulletin de la Société d'Iiistoire naturelle du Loir-et-Cher. — 1885. — Doumerguc ; Excursion botanique il la vallée de la Cissc. — Chevillou : Liste des Lépidoptères récollés aux environs de Blois. 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Vol. IV, fasc. 1".— D' Ritzema : La mouche du Narcisse (Merodon equestris F.). — Winkler : Quelques restes de poisson» un système hecrtien. — Id. : Dents de poissons fossiles du terrain bruxcllien.— Id. : Le genre Mystriosaurus. -H •' -— >- TARIF DES ANNONCES Tirage de la iù' année, 1,800 exemplaires. Page entière 18 fr. \ 1/2 page 10 / Le prix des annonces, répétées au moins •1/4 — 6 ( trois fois, sera réduit de 25 "/o 1/8 — 4 y Toute o/fre d'achat ou de vente est insérée aux annonces et soumise au tarif ci-dessus. Les offres d'échange sont insérées gratuitement dans le corps du journal. La collection complète de la Feuille est divisée en deux séries : La pj-enifère série comprend les années I à X (il manque quelques planches, qui ne seront pas refaites) . Prix de chaque année séparée 5 fr. — de la collection des dix années (avec taMe décennale). 40 fr. La deuxième série commence avec la XI« année. Le prix de chaque année reste fixé à 3 fr. A VENDRE Une superbe collection de Ciclndélides, 185 espèces, 332 exemplaires PARMI DE TRÈS BONNES ESPÈCES Telles que : Manticora tuherculata, Amblychila cylindriformis, Omus Dejeani 2, californiens 2, Megacephala senegalensis , A-signata, Phœoxaniha Klugi 2, laminata 3, bifasciata, Amaxia sepulchralis et 20 espèces de Tetracha, Pseudo- cheila hipuslulata 2, Tricondyla optera 2, ruficra, Ctenostoma Jekeli, 3-notatum et ichneumoneum, et plusieurs rares Therates, comme Payeni, festivus, etc., au prix extraordinaire de 100 fr. On céderait aussi deux autres collections : Cétonides, 96 espèces, 209 individus, pour 60 fr. — Buprestides, 83 espèces, 486 individus, pour 50 fr. S'adresser à M. FLEUTIAU, 1, rue Malus, à Paris. tJ-t- i<«a: Janvier 1886 — Seizième Année W 183 FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Fondée à ACulliouse en 1870 PARAISSANT TOUS LES MOIS PRIX DE L'ABOIV.\EinEiVr FoLir la France et l'Alsace- Lorraine fr. 3 par an. Pour l'Étranger fr. 4 par an. Le Numéro, sans planche, S6 cent.; avec planche, 40 cent. LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR DD l^'- NOVEMBRE DE CHAQUE ANNEE Les abonnements peuvent e'tre pris dans tous les bureaux de poule de France LES PEnSONNliS QUI NE SB DÉSABONNERONT PAS SERONT CONSIDÉRÉES COMME REABONNEES S'ADRESSER : A PARIS, chez M. Adrien DOLIFUS, 35, rue Pierre-Charron POUR L'ALSACE ET L'ÉTRANGER : A Mulhouse (Haut-Rhin), chez M"» Pétry, libraire, 14, rue du Sauvage. Pour l'Angleterre, à Londres, chez M. Aug. Siegle, libraire, 30, Lime Street, E. C. PourlaBelgique,à Bruxelles, chez M. Maiolez, libiaire-éditeur, 13, rue derimpératrice. Pour les Pays-Bas, à la Haye, chez M. van Stockum, libraire, 36, Buitenhof. Pour la Suisse, à Neuchàtel, chez M. A. -G. Berthoud, libraire. SOMMAIRE DU N" 183 D'ecaux : Etude sur le Gijmnctrvn villosuUis Gyllenhall, parasite de la Veronica anagallis (Grenier et Godron). Ed. Baich.ére : Une herborisation au Clat (Aude). Communications : Avis important. — Voracité des congres. — Un Baleinoptère dans la Méditerranée. — Flacons de chasse au cyanure. — Note rectificative sur le Pentacrinites rvlgaris Schlot. — Végétaux exotiques acclimatés en Bretagne, principalement aux environs de Morlaix. — De l'emploi de l'acide sulfureux comme préservatif des collections. — Cri de la Maute religieuse. Képonse à M. C. Marchai.— Questions.— Liste d'échanges.— Échanges.— Bibliogeaphie. TYP. OBBRTHUR, A BENNES. — MAISON A PARIS rue Salomon-de-Caus, 4 (square des Arts-et- Métiers) 188 5 .<*=; rë*i Avis important. — Le recouvrement par la poste des abonnements à la XVI« année, mii n'auront noint été réslés. sera ooéré dans le courant de ianvier. -*— >- DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Décembre 1885 Capus [G.}. — L'œuf chez les plantes et les animaux. In-18 Jésus, :in p. avec 113 llg. Hachette etCi», 2 fr, 20. ChalussetiA.). — Les animaux de l'Amérique du Nord. In-12, 67 p. cl grav. Limoges, libr. Barbou. Chantre (E.). — L'époque glaciaire et les anciens gla- ciers des Alpes. Iu-8», 8 p. et 5 flg. Paris, libr. Gauthier- Villa rs. (Exlr. de la nt't'iw it'Àntronomit\ septembre^. Cossmann. — Contribution ii l'étude de la faune de l'étage bathonicn en France (Gastropodes). In-4», 378 p. et 18 pi. Paris, au sii'ge de la Soc. géol. de France. {Mémoires de la Soviélé (jiohKjique de France, 3» série, t. III). Da'vy (I/.-P.).— Le terrain dévonien supérieur a Ghau- defonds (iMaine-et-Loirej. In-8", 2 p. Angers, impr. Germain ctGrassin. (Extr. du Butklin de la Société d'Angers, aniice 1885). Filhol (H.l — Considérations relatives à la faune des crustacés delà Nouvelle-Zélande. In-8", 61 p. Libr. C. Masson. Gandoger (M.). — Flora Europœ tcrrarunique adja- centiura. T. \'I. Adeiiocarpus uielilolus. In-8», 360 p. Paris, Savy. Héron-Royer. — Notice sur les mœurs des batraciens. In-8», 43 p- Angers, imp. Germain et Grassin. (Oxtr. du Bulletin de la Société d'études scientifiques d'Angers, 1885). Hervler (I.). — Recherches sur la llore de la Loire, I" fasr. ln-8», vu [-60 p. et 2 photogr. Libr. .Savy. Montmahou (C. de). — Éléments d'hisloirc nalurclle: Zooingie. 6« édil. In-12, 308 p. Libr. Delagrave, 2 fr. 50. — Physiologie. lO" édit. In-li, 150 p., 1 fr. TS. Id. — La vie et les mœurs des insectes. Extr. im Mémoires de liéaumtir. 5" édit. ln-18 Jésus, iv-334 p. avec lig. Libr. Delagrave. Œblert (D.). — Description de deux centronelles du dévonien inférieur de l'ouest do la France. Angers, imp. Germain et Grassin. (Extr. du Bulletin de la Société d'Angers, 1885.) Saucerotte. — Petite histoire naturelle des écoles, simples notions sur les minéraux, les plantes et les animaux qu'il est le plus utile de connaître. In-18, xii-216 p. Libr. Delalain, 0 fr. 80. Schneider(A.). — Tablettes zoologiqnes. T. I(n»»l,2). In-8», XI p. et p. 1 à 72 et 18 pi. Poitiers, libr. Blanchier. — Abonnement "a l'ouvrage, 22 fr. 50. Trouessart (G.-L.). Les microbes, les ferments et les moisissures. In-8'>, iv-306 p. Libr. Alcan, 6 fr. OUVRAGES REÇUS DU 8 NOVEMBRE AU 7 DECEMBRE 1885 (La mention aux « Ouvrages re(;us » tient lieu d'accusé de réception) A. Taxis. — Recherches sur l'origine des micro-organismes. Marseille, J. Cayer, 1885. 39 p. M. Gomont. — Sur deux algues nouvelles des environs de Paris. 5 p. avec pi. (Extrait du Bulletin de la Société botanique de France, t. XXXII ; 26 juin 1885). Ernest André. — Supplément au Speciés des Formicides d'Europe et des pays limitrophes. 22 p. (Extrait du Species des Hyménoptères d'Europe et d'Algérie, t. II). Hervé. — Catalogue des Coléoptères du Finistère, série 1. 16 p. MorUix, Chevalier, 1885. (Extrait du Bulletin rie la Société d'études scientifiques du Finistère). G. Batta de Toni e D. Levi. — Flora algologica délia Venezia : le Floridee. 183 p. G. Meneghini. — 10» anniversario délia Socicta Toscana di scienzc nalurali. Pisa, 1885. 78 p. l'"' Janvier 1886. Seizième Année. N» 183. FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES ÉTUHE SUll LE GYMNETRON VTLLOSULUS Gyllenhall Pakasite de la VEROyjCA ANAGALLIS (Giuîn. et Gouii.) Dans une herborisation faite dans la baie de la Somme, vers le 5 août 1884, nous r>;ncontiàmes dans les l'ossés de Cayeux-sur-Mer une Veronica d'un aspect singulier; plusieurs grappes portaient une espèce de galle ou fruit sphé- rique d'un vert glauque, de la grosseur d'un gros pois ; il restait à peine quelques fleurs terminales d'un bleu pâle, mais sans veines rouges; mettant à exécution les sages conseils que nous avons reçus de notre honoré maître, le docteur Marmottan, nous remportâmes pour l'étudier plus à l'aise de retour à la maison. Ayant consulté la Petile Flore de de Fourcy, nous vîmes de suite que les ca- ractères de notre plante se rapportaient k la Veronica anagallis (Gr. et God.) : tige droite, fistuleuse, grappes lâches, raultiflores, corolle bleu pâle, veinée de rouge (notre échantillon forme une variété sans veines rouges), capsules à deux loges, dépassant à peine le calice. Mais pas la plus petite mention concernant l'espèce de fruit ou de galle, au nombre de six sur la plante. Nous avons ouvert l'une de ces galles et nous avons trouvé un insecte parfait prêt à sortir, le Gym- netron vitlosulus (Gyllenhall) ; toutes les excroissances ayant été ouvertes, nous trouvâmes dans chacune un gymnetron tantôt bien constitué, tantôt imma- ture; un seul était sous la forme de nymphe. Comme la saison était déjà avancée, nous résolûmes de remettre à l'année suivante l'étude, toujours très intéressante, des diverses transformations d'une aussi faible bestiole et des moyens que la mère emploie pour mettre sa progéniture à l'abri de la faim et de ses nombreux ennemis. Voici les résultats de nouvelles observations faites cette année et que nous croyons inédites, du moins en ce qui concerne la France. M. Perris, Lattes des coléoptères, se borne à dire que le Gymnetron villosnlus vit dans les boutons de la Veronica anagallis, qui se transf)rment en galles; il est présumable que M. Perris n'a fait que transmettre des renseignements qui lui avaient été donnés par un confi'ère, sans les confirmer par lui-même, car avec la compétence d'un tel "maître, il n'aurait pas manqué de donner plus de détails et surtout de rectifier ce qu'il y a de faux dans cette observation. M. Bedel, toujours si scrupuleux dans les renseignements qu'il flonne sur les mœurs et l'habitat des insectes, se contente de dire dans son Relevé d'obser- vations éthologiques sur les Gymnetron. Miarus et Mecinus (Annales de la Société entomologique de Finance, séance du 12 novembre 1884) que le Gymnetron vitlosulus vit dans les boutons de la fleur de Veronica, anagallis. M. Bedel cite au sujet de ce gymnetron les travaux de M. Perris et de M. Frauenfeld, qu'il a consultés. Il est très probable que c'est dans le travail de M. Perris qu'il a puisé ces renseignements. Nous avons essayé de nous procurer le travail allemand de M. Frauenfeld, pour lire la description de la larve de ce gymnetron et ajouter quelques renseigiements s'il y a lieu, mais il nous a été impossible de nous procurer cet ouvrage. Ce qu'il y a de certain c'est que ce n'est pas dans les boutons de la fleur, mais bien dans l'ovaire, que pond le gymnetron, comme nous le démontrerons plus loin. — 26 — La ponte normale du Gymnetron villosulus se fait entre le 20 juin et le 10 juillet, dans la baie de la S'unnie. Selon des cas exceptionnels du plus ou moins d'humidité dans les fossés où pousse la plante, elle peut être retardée jusqu'aux premiers jours d'août, niais dans ces cir-constancps une bonne partie de la pi'ogéniture avorte. Le Gymnetron villosulus passe l'hiver enfoncé dans la terre à la racine des plantes; vers le 10 ou le 15 juin, il s'accouple sur diverses plantes, mais souvent sur la Veronica anarjallis, qui commence à fleurir; la ç pond un seul œuf dans l'ovaire de la fleur, elle choisit ordinairement à partir de la troisième grappe jusqu'à la huitième, négligi^ant les premières grappes de la plante, par prudence sans doute et dans la crainte de la crue des eaux; la ponte a lieu souvent sur la troisième, quatrième et cinquième fleur d'une même grappe (très rarement une même grappe porte quatre œufs), puis elle [lasse à la grappe qui suit, et ainsi de suite; nous avons rencontré des plantes portant quatorze fleurs fécondées par le Gymnetron villosulus. Aussitôt l'œuf déposé, il se passe un phénouiène très curieux; l'ovaire, au lieu de donner un fridt à deux loges, se transforme en une galle. Pour arriver à son développement, cette galle absorbe toute la vitalité de la grai)pe, qui cesse de s'allonger, la sève afllue abondamment, la galle grossit très pronipiement; quatre à six jours suffisent pour l'amener à la grosseur d'un pois (6 à 9 iinlliinètres de diamètre) L'éclosion de l'œuf a lieu vers le cinquième ou sixième jour après la ponte; la petite larve qui se trouve enveloppée dans la galle se trouve alors placée dans le premier tiers du diamètre perpendiculaire, en partant du calice qui a persisté et porte la galle à la manière d'un fruit. La larve commence de suite à ronger l'intérieur de sa maison pour se nourrir ; elle se transforme en nymphe vers le vingtième jour après son éclosion et passe huit à douze jours dans cet état avant d'arriver à l'insecte parfait, lequel ne sort souvent qu'au bout de trois ou cinq j uirs. En ce moment la galle est très creuse et n'a plus qu'un demi-millirnèire d'épaisseur. La sortie n'a pas toujours lieu au même endroit, cependant le plus souvent c'est vers les côtés gauche ou droit du diamètre horizontal par rapport au calice. Une particularité : sur deux cents galles et plus que nous avons pu observer, aucune ne contenait deux larves; presque toutes celles formées par la ponte nor- male avant le 10 juillet ont donné un insecte, à part quelques-unes de celles for- mant la quatrième sur la même grappe, dont les œufs ont avorté, mais ce cas est rare, car peu de grappes contiennent plus de trois galles. Il est également à remarquer que, lians le cas d'avortement, la galle reste pleine et est toujours sensiblement plus petite que les autres placées plus près de la tige. Autre re- marque que nous avons faite : les deux premières fleurs de la grappe (le gym- netron commençant presque toujours à pondre siu' la troi>ième fleur) avortent, et ne donnent jamais de graines, ce que l'on ne peut ex|)liquer que par le grand afflux de sève au profit de la formation des g ilh's, qui suivent sur la même grappe; au contraire, les galles, une fus fermées, la végétation normale reprend son cours, la grappe continue à s'allonger et à fleurir et ses dernières fleurs produisent des graines parfaites. Du reste, la plante ne semble pas souffrir des emprunts momentanés que lui fait le charançon et se porte à merveille. Dans le cas exceptionnel du retard de la ponte, au cnmmencement d'août, chaque plante porte beaucoup moins de galles et chaque grappe rarement plus de deux, et encore cette deuxième ne donne presque j un lis d'insecte. Les galles qui avortent sont toujours sensiblement plus petites, on pourrait presque les re- connaître à première vue ; il est b >n de f liie la remarque que toutes les galles de cette ponte tardive sont généralement moins gros.-es que celles provenant de la ponte normale de juin. La galle étant formée par l'ovaire dont les tissus se sont diff'érenciés, on y voit un épiderme pareil à celui du fruit, c'est-à-dire composé de cellules à peu près régulières, ovales, allongées, à parois un peu épaissies vers l'extérieur et rem- plies de granulations de chlorophylle. Snus cet épiderme le tissu propre de la galle apparaît formé de cellules plus grandes, globuleuses ou polj'édtiques par déformation l'ésultant de leur pression l'éciproque; il semble y avoir environ dix à quinze rangs de ces cellules au moment où la galle renferme la nymphe; ce nombre, beaucoup plus considérable au moment de l'éclosion de l'œuf, décroît à mesure que la larve grandit, mais ne paraît pas descendre au-dessous de sept ou huit rangs. N'ayant pas à notre disposition degrossissementsuffisant et de réactifs pour colorer les préparations microscopiques, nous n'avons pas pu reconnaître quels étaient les produits remplissant les cellules propres de la galle; toutefois nous nous sommes assuré qu'elles ne contenaient pas de grains d'amidon. Ayant voulu nous rendre compte si le Gymnetron villosulus svait plusieurs générations dans la même année, nous avons choisi cinq ou six plantes un peu en retard que nous avons placées dans des pots; à mesure des éclosions des gymnetron cfQ, depuis le 5 jusqu'au 20 août, nous les avons déposés sur nos plantes recouvertes d'une cloche de verre; il nous a été impossible de constater un nouvel accouplement, ni l'apparence d'une seule galle. Nous sommes donc à peu près certain que le Gymnetron villosulus n'a qu'une seule reproduction, car il y a toutes les probabilités que les choses se passent de la même façon à l'état libre; nos plantes étaient très vigoureuses et le nombre des Gymnetron villosulus cfQ, avant servi d'essai dépassait 50 individus. Il nous a été donné de pouvoir contrôler l'habitat du Mecinus janthinus (Germar), espèce assez rare; c'est bien sur Linaria vulgaris (Mill.), comme l'a indiqué M. Bedel dans son travail sur les gymnetron (cité plus haut), que vit ce mecinus; nous l'avons capturé en juin près du mont Valérien, tantôt sur la tige (2 ex.), tantôt accroché aux feuilles (2 ex.), ou dans la fleur (1 ex.). Nous en avons également trouvé un exemplaire sur la même plante, dans la baie de la Somme, fin juillet. Neuilly-sur-Seine. Decaux. UNE HERBORISATION AU CLAT (Aude). Je crois utile de faire connaître aux lecteurs de la Feuille la liste des plantes intéressantes qne j'ai récoltées au mois d'aoiit 1884, dans les environs d'Axat, à Gesse et dans les forêts du Clat et de Bécède. 1° Environs d'Axat, au ruisseau d'Aliès. Dans un petit bois de chênes, on peut recueillir : Eiiphorbia characias L. Cephalaria letwantha Schrad. Cirsiuni bulbosum DC. Erigeron acris L. Catananche cxrulea L. Verhascum thapsus L. Reseda lutea L. Santolina chamœcyparissus L. Verhascum lychniUs L. Ruta graveolens L. Au bas du pic d' En-Brosse, dans les anfractuosités des rochers, croissent Scahiosa maritima L. Leucanlhennim pallens DC. Liniirn tenuifolitim L. Mflittis melissophyllum L. Acer monspessulinmm L. Primula officinalis Jq. Coronilla ernerus L. Hepatica triloha Chaix. Cishis albidus L. Hnxus sempervirens L. Bctonica hirsutu Lap. Heliaiilhemuni fumann DC. Lavandula laiijoliaWW. Campanula glomerala L. Brunella grandiflora Mônch. Galium maritimum L. — 28 Rosa sempervirem L. Galium vernum Scop. Geum montanum L. Carlina vulgaris L. Campanula subpyrenaica Timb.-Lagr. Spirœa filipendtila L. liubia peregrina L. Ilelleborus fœtidus L. Cerasus mahaleb Mil). 2° Vallée de l'Aude, près de Gesse. Sur les bords du fleuve ou dans les fossés de la route d'Escouloubre, on peut récolter : Senecio adonidifolius Lois. Sambucus raceniosa L. Ceniaurea nigra L. Cirsiinn eriophonim Scop. Menthn candicans Cranlz. Arlemisia absinlliiiun L. Clematis vitalba L. Géranium robertianitm L. Malva moschata L. Agrimonia enpatorin L. Géranium nodosum L, Valeriana officinalis L. Campanula itrlicœfolia Schm. Verbascuni lychnitis L. Dans le pré, à côté des scieries et sur la lisière de la forêt, on trouve Trifolium montanum L. Malva nicœensis Ail. Saponaria officiyialis L. Galeopsis ajigualifolia Ehrli. Brunella alba Pall. Hijpericum tetrapterum Pries. Aqiiilegia vulgaris L. Lithospennum purpureo-cœnilenm L Origanum vulgare L. /Int/iimnu»? latifolium DG. Sur les bords des champs et dans les bois, autour du sentier tracé en zigzag qui conduit au village du Clat, on peut recueillir : Delphiniinn cnrdiopelalum DC. Verbascum album Mônch. Echinopf. sphœrocephalus L. Galium maritimum L. Centaurea scabiosa L. Lycojisis arvensis L. Ononis nalrix L. Teucrium scorodonia L. Crépis stricta Vill. Erigeron canadense L. Linum catharticum L. Santolina pectinata Lagr. Ilelleborus occidetitalis Reut. Lathyrus lalifolius L. Polygala vulgaris L. Senecio viscosits L. Chelidonium majus L. Linaria minor Desf. Linum tenuifolium L. Echinospermum lappula Lehm. Plantago cynops L. Mentha candicans Crantz. Buplevrum roUmdifolium L. Centaurea cyanus L. 3° Plateau du Clat {1,100 m. d'altitude). Dans une prairie sèche, à côté du village, croissent : Allium fallax Don. Brunella pennalifida Pers. Jasione montana L. Dianthus carlhusianorum L. var. co)i- gestxis GG. 1 Entre le village et la forêt de la Serre Hypericum montanum L. Géranium nodosum L. Buxus sempervirens L. Vicia sepium L. Teucrium aureum Schreb. Pulmonaria affinis .lord. Anthyllis vulneraria L. Hyosciamus niger L. Brunella alba Pall. Carlina acaulis L. Phyteuma spicatum L. Epilobium montanum L. Calluna vulgaris Salisb. Campanula persicœfolia L. Digitalis lutea L. — 29 — Dans les pâturages, à l'est de la forêt Brunella pyrenaïca GG. Cirsium palustre Scop. Eryximum ochroleiicum DC. Lysimachia nemorum L. Holosteum iimbellalum L. Picris hieracioides L. Stellaria holostea L. Rhinanthus minor Elirli. Vero)iica officinalis L. Campanida glomerata L. Euphrasia rigidiila Jord. Caltha ]>alustris L. Genista sngittalis L. Hypericum hirsulum L, Plusieurs de ces espèces croissent aussi dans la foret; mais on y trouve surtout les suivantes : Hepatica triloba Chaix. Stachys sylvatica L. Scrofularia alpeslris Gay. Daphne mezerenm L. SambucKS racemosa L. Epilobium hirsutum L. Rosa tomentosa Sni. Stachys alpina L. Campanula rotundifolia L. Elymus européens L. Picris pyrenaica L. Rosa repens Scop., ab. umbellata Godr. Viburnum lantana L. Daphne laureola L. Rihes alpinum L. Diauthus monspessidamts L. Mulijedium Pliimieri DC. Hieracium amplexicaide L. — prœcox Schultz. Rnbiis serpens GG. — cœsius L. — lomentosus Borlh. — idœus L. Entre la forêt du Clat et celle de Bécède, on peut récolter dans un marais ; Caltha palustris L. Epilobium niontanum. Veronica anagallis L. Thrincia tuberosa DC. Juncus buffonius L. Nepeta cataria L. Alchemilla pyrenaica L. Myosotis cœspitosa Scli. Bromus secalinns L. Duf. Dans la forêt de Bécède, située à 3 kilomètres environ du Clat, on trouve les espèces signalées à la Serre ; on peut y récolter aussi : Arabis hirsuta DC. Laserpitium asperion L. Galiurn sylvaticum L. Lilium martagon L. Atropa belladona L. Lilium pyreyiaicum Gouan. Actsea spicata L. Hieracium csesium Pries non Ricli. Angelica sylvestris L. v. villosa. Archangelica officinalis Hofî'm. Pimpinella magna L. Aconilum pyrenaïcum Lain. Gentiana crticiata L. Lonicera xylosteum L. Solidago vulyaris Koch. Cephalanthera rubra Rich. Erinus alpinus L. Phala)igiiim liliago Schreb. Je n'ai pas la prétention d'avoir épuisé les richesses végétales du plateau du Clat dans cette courte énumération ; mon but est de signaler ce point isolé de la vallée de l'Aude à l'attention et aux recherches des botanistes. En terminant qu'il me soit permis de remercier MM. Timbal-Lagrave, Miciol et Waldner qui ont bien voulu reviser un certain nombre d'espèces douteuses, et M. l'abbé B. Saunière, ancien curé du Clat, dont la généreuse hospitalité m'a permis de faire cette herborisation. Carcassonne. Ed. B.\ichére. — 30 — COMMUNICATIONS Avis important. — Tout avis de cliangenient d'adresse, envoyé à la rédaction, doit être accompagné d'une bande de la Feuille ou de l'indication de l'ancienne adresse. ■Voracité des congres. — Un congre de moyenne grandeur ayant ôté pris et ouvert, on trouva dans son estomac un sac de grosse toile rempli de clous, et cela sans que l'animal parut le moins du monde incommodé. Une autre fois ce fut un de ces balais sans manche, tel que ceux dont on a coutume de se servir ;l bord des navires, qu'on découvrit dans l'intérieur d'un autre congre. Ces poissons s'attachent parfois aux jambes des pêcheurs et les mordent jusqu'à les faire crier; un congre enleva un jour une partie du pouce d'un marin en train de dégager l'hameçon qu'il venait de mordre. Lorient. Edouard le Marant pe Kerdaniel. Un Baleinoptère dans la Méditerranée. — Un célacé de 7™50 de long et de près de 5 mètres dans sa plus grande largeur a été capturé, le îl novembre, sur nos côtes provençales, en avant des iles Ambiers, par un pêcheur du Brusq, canton de la Seync (Var|. ' Le monstre pesait 3,0U0 kilos environ. Sa mort est sans doute le fait d'un coup de harpon dont on apercevait les traces. Après examen dans l'eau, j'ai reconnu un baleinoptère bien distinct des baleines vraies par sa nageoire dorsale adipeuse, au-dessus de l'anus, et par sa tète relativement efBlée avec des fanons fort courts (15-20 centimètres) à la mâchoire supérieure. Les plis longitudinaux sont très profonds sous la gorge et sous le ventre, qui est d'un blanc gris avec des marbrures éclatantes de raies noires presque verticales. Le dos est noir et lisse. Le museau m'a paru avoir plus d'un mètre de long et se terminer en pointe, avec la mâchoire inférieure un peu plus largo et plus longue. J'avais cru reconnaître le baleinoptère à bec (Ualœna roslrata, Hunt.), surtout à cause des mâchoires pointues et d'une grosse poche vésiculeuse rosée caractéristique placée en partie entre les branches de la mâchoire inférieure. La vue des planches de Lacépède et de Bonnaterre me confirmait en partie dans cette détermination. Mais le docteur Beauregard, délégué du Muséum, prévenu de la capture, appelle, me dit-on, notre cétacé Baleinoptère mégaptére.. . Je ne possède aucune description de cette espèce qui serait fort rare. De fait, les membres antérieurs, conformés en nageoires, sont d'une dimension extraordinaire, et certaines tubérosités sur la tête sont aussi, sans doute, caractéristiques. L'institution Sainte-Marie de la Seyne, toujours soucieuse d'enrichir son bel et vaste musée et ne pouvant cependant faire empailler l'animal , en avait du moins acquis le squelette. Mais le délégué du Muséum a revendiqué la bête pour l'Etat, à titre (repave. Et c'est ainsi que bientôt, sans doute, notre baleinoptère ira figurer empaillé dans les splendides galeries du Muséum de Paris. La Seyne. A. Thulin. Nous ajouterons à la note de M. Tholin que le baleinoptère capturé aux Ambiers a été disséqué provisoirement par M. le docteur Beauregard et transporté dans des tonnes d'alcool au laboratoire de M. Pouchet, où il servira aux recherches du savant professeur sur les cétacés. R. — 31 — Flacons de chasse au cyanure. — Je me fais un plaisir du vous communiquer un mode de préparation pour les flacons de chasse dont j'obtiens les meilleurs résultats. Je fais une solution assez concentrée de cyanure de potassium dans l'eau (20 "/o environ), dans laquelle je délaye du plâtre fin, de manière à obtenir une pâte demi-liquide dont je coule rapidement 1 à 2 centimètres au fond de flacons à large ouverture que j'e.xpose ensuite au soleil. Un ou deu.x jours après, le plâtre ay-nnt pris assez de consistance, je remplis les flacons de rognures de papier et je les bouche hermétiquement. Les vapeurs to.viques se dégagent lentement et les flacons ainsi préparés durent plus d'un an ; lorsqu'ils sont devenus inei'tes, j'enlève la couche de plâtre qui se détache facilement et je renou- velle l'opération. La propriété hygrométrique du cyanure entretenant dans les vases une fraîcheur constante, les insectes peuvent y séjourner longtemps sans qu'on ait à craindre de les voir se moisir ou se dessécher, ce qui est à apprécier dans les excursions où l'on n'a pas toujours le temps et les moyens de jjrcparer les captures au jour le jour; leurs articulations y conservent leur souplesse, ce qu'il est impossible d'obtenir avec les autres substances telles que l'ôther, le chloroforme, la benzine ou le sulfure de carbone. De plus, les plus gros carabes y meurent instantanément, surtout lorsque le flacon est fraîchement préparé, et l'on peut en emprisonner un grand nombre sans craindre de les voir s'entre- dévorer. Pour les lépidoptères, je me sers du même procédé; j'emploie seulement des flacons à ouvertures plus larges et je remplace le papier par une couche de coton : les crochets des tarses s'accrochent au.x fibres et les insectes ne ballottent pas. Ce procédé que je trouve parfait et auquel je me suis arrêté après avoir essayé de tous les autres, m'a été indiqué par un correspondant ; je crois être agréable et rendre service à beaucoup de mes collègues en le divulguant à mon tour. Nyons. A. Ravoux. Note rectificative sur le Pentacrinites vulgaris Schlot. — Dans les n»» 109, 113, i 15, 116 et 120, 10» volume de la Feuille, yai parlé d'un crinoide du sinémurien des Basses- Alpes que j'ai rapporté au Pentacrinites vulgaris Schlot., d'après la Statistique mine'ralogique des Basses-Alpes ou Description géologique des terrains qui constituent ce département (1) de M. Gras Scipion, ingénieur des mines. J'ai pu m'apercevoir que Gras Scipion était dans l'erreur en rapportant nos pierres de Saint-Vincent au Pentacrinites vulgaris de Schlotheim. En réalité, ces pierres sont les articulations du Pentacrinus luberculatus de Miller; de longues absences de Digne et difi'érentes circonstances m'ont empêché, jusqu'à présent, de rédiger cette note rectifica- trice (2). Digne. Ed. -F. Honnobat. (1) Grenoble, 1840, in-8 de 240 pp., carte et coupes géologiques. (2) On voudra bien aussi, Même année, page 155, ligne 35, lire Pelât au Ueu de Polat, — 156, — 48, — 2100 — 1900, — 156, — 52, — Creisset — Croisset. C'est par erreur encore que la fig. 15 a été introduite dans la planche qui accompagne ces articles. Eniin, mes expressions des pag. 62 et 91, 10= volume, font supposer que les articles des ramifications du crinoide en question sont anguleuses et munies de rosaces étoilées sur leurs faces, les articulations sont cylindriques, et leurs faces articulaires ne présentent aucun dessin stelliforme, d'après les spécimens que j'ai pu examiner. 38 Végétaux exotiques acclimatés en Bretagne, principalement aux environs de Morlaix. — Presqui; tuutos les cspôces montionrKius ci-dessous existent dans le parc de Porzantrez, près Morlaix : ont fleuri. Araucaria imhricata, Morlaix, Brest. A. brasiliensis, Morlai.x. Abies Doiiglasii. A. morinda. A . spectabiUs vol webbiana, donne des cônes. A. pindrow. A. pinsapo. A. cephalunica. Aucuba japonica. Acacia dealbata, demande de l'abri pour résister aux fortes gelées. jEscuIus hippocastanum , var. double. £. rubicunda. Agave americana, A. attenuata, Amaryllis belladona. Aponogeton distachyon, naturalisé sur la Penzé, à 8 kil. de Morlaix. Arbutus unedo, donne des fruits en abon- dance, se reproduit spontanément. .4. andrachne. Aristûlocliia sipho. Arundo donax. Arundi7iaria falcata, se reproduit sponta- nément. Azalea viscosa alba, fleurit très bien. Bambusa nigra. B. metahe. Benthamia /rugi fera, {vuati&ea.honda.mment Bignonia. Budleya globosa, se reproduitspontanément. B. lindlcyana. Calycanlhus floridus. Camellia japonica, Roscoflf, Morlaix, Saint- PoI-de-Léon. Caragana ottogana. Catalpa bignonioides. Ceanothus aztireus. Ccdrus Libani. C. allantica. C. deodora. Celtis australis. Cerasus lauro-cerasus. Chamxrops humilis. C. excelsa, Morlaix, Brest, Rennes; donne à Rennes dos graines fécondes. Cistiis ladaniferus. C. crispus. C. creticus, etc., etc. Citrus medica, Roscoff ; végète à l'abri d'un mur. Clemalis cirrhosa. Clerodendron Bungei. C. calycina. Complonia aspUniifolia. Cornus florida, fleurit abondamment. Cryplomeria japonica, se reproduit sponta- nément. Cunninghamia sinensis, donne des cônes stériles. Ctipressus divers. Dielytra spcctabilis. Diospyros lotus, a donné des fleurs, mais aucun fruit ne s'est montré. Erica arborea, etc., se ressème. Escalonia floribunda. E. rubra. EschschoUzia californica, se reproduit spon- tanément. Eucalyptus globulus, pousse bien, mais ne peut résister aux gelées sans beaucoup d'abri. Eugenia uni, donne fleurs et fruits. Evonymus japonicus. Fabiana imbricala. Fuchsia, passe l'hiver en pleine terre dans les hivers doux. Funkia subcordala. F. cxrulca. Garrya elliptica. Géranium striatum, naturalisé dans cer- taines localités. Ginkgo biloba. Gleditschia (riacanthos. G. inermis. Gunnera scabra. Gynerium argcnleum. Halesia tetraptera, se reproduit spontané- ment. Hemerocallis flava. H. fulva. Hibiscus syriacus. 33 Hotteia japonica. Ilydrangea quercifolia. Indigo fera dosua. Jubxa spectabilis; ce beau cocotier du Chili est une des raretés du parc de Porzantrez. Juniperus divers. Jugtans nigra, atteint de grandes propor- tions. Juglans olivxformis. Kalmia lalifolia. Laurus nobilis, se reproduit spontanément. L. sassafras, se reproduit spontanément. Liriodendron tuUpifera, arbres de grandes dimensions. Ligustrum japonicum et nepaUnse. Leycesteria formosa. Magnolia grandi/lora. M. macrophylla. M. glauca. Mahonia divers. Myrica cerifera. M. pensylvanica vel carolinensii. Passiflora cxruka. Pxonia divers. Pinus insignis; sujet de 30 ans, 14 mètres de haut, 2"80 de circonférence. Pinus excelsa, etc. Punica. Phorinium tenax; beau sujet dans un square près la gare de Brest. Quei'cus virens. Q. pri/ios. Q. suber, arbres très gros. Q. coccifcra. Rhododendron arboreum. R. ponlicum, se reproduit spontanément. Robinia pseudo-acacia. Tamarix divers, fleurissant abondamment. Thuya divers. Tritoma uvaria. T. média. Yucca gloriosa, Y. filamentosa, fait deux floraisons en été et en décembre dans les hivers dou.x. H. DE Lauzanne. De l'emploi de l'acide sulfureux comme préservatif des collections. — Dans la Revue d'entomologie (tome I, page 68), M. le docteur Ch. Raoult s'étonne de ce que « l'on n'emploie guère, pour asphy.xier les coléoptères, la vapeur d'acide sulfureux que l'on obtient en brûlant des allumettes. » L'emploi du soufre présente beaucoup d'avantages, en effet; il ne prédispose pas à la moisissure, les pattes ne sont pas contractées, les taches jaunes de certaines espèces ne brunissent pas comme sous l'action de l'acide phénique, par exemple. Mais ce procédé m'a fait perdre beaucoup de temps en chasse, et ne m'a pas toujours réussi, parce que le moindre vent éteignait mes allumettes. Etait-ce dû à mon inexpérience? En revanche, l'acide sulfureux utilisé comme préservatif m'a donné de bons résultats. Il est d'un emploi facile. Je fais un cornet de papier troué à son sommet; je brûle à sa base un morceau de soufre, l'acide sulfureux, entraîné par le tirage de cette espèce de cheminée sort par l'ouverture supérieure; au-dessus de cette ouverture j'expose la boîte sur laquelle je veux opérer, pendant un temps variant évidemment avec l'état des insectes qui y sont contenus. Il faut, au préalable, retirer des cartons les espèces à couleur tendre qui, comme quelques cassides, craignent un soufrage trop prolongé. Le Callidium sangui- neum, ainsi que le dit M. Raoult, ne doit pas être soufré du tout. On pourrait encore se servir, pour cette opération, d'une de ces boîtes en fer-blanc dans lesquelles on enferme les cartons pour les soumettre à l'action de la benzine. L'acide sulfureux rend d'ailleurs beaucoup d'autres services. Il débarrasse promptement une chambre d'hùtes aussi incommodes que les moustiques et les punaises; il sert à combattre certaines maladies de la vigne et M. le docteur Vidal, d'Hyères, vient de l'employer avec succès contre le mildew. Toulon. .1. Bo.ssAVY. — 34 — Cri de la Mante religieuse. Réponse & M. C. Marchai. — La mante religieuse (le mflle probabli-ment), comme clans les autres espèces d'orthoptères, fait entendre un petit cri, qui n'a rien de bien particulier et qu'il cesse de produire aussitôt qu'on s'approche de lui pour le saisir; ce cri ne peut se confondre avec la stridulation de la grande sauterelle verte, beaucoup plus soutenue et plus élevée, ni avec celle plus lente du dectique verru- civore, ni surtout avec lo chant du grillon champêtre; le cri de la mante est beaucoup plus doux. Amboise. Ernest Lelièvre. Question. — Pourrait-on me renseigner par la voie do la Feuille sur la manière de débarrasser le squelette chitineu.v des insectes des matières colorantes et incrustantes sans trop risquer de gâter les parties délicates, palpes, tarses, antennes, etc. L'action de la potasse est un peu brutale. Dijon. A. GriOT. Question. — Je serais curieux d'avoir do quelque ami de la Feuille, le secret d'un phénomène que j'ai remarqué. Il se produit dans un vivier assez profond dont l'eau est généralement d'un vert tendre. Un à deux jours avant la pluie, la surface du vivier prend une coloration vert marron, qui se fonce d'autant plus que l'ondée sera plus abondante. Le fait est peut-être général ; je n'ai pas eu l'occasion de l'observer en plusieurs endroits. En ce cas, on a là un précieux indicateur du temps, qui mérite, je crois, d'être connu. Toulouse. Louis Campan. Question. — Un lecteur do la Feuille pourrait-il m'indiquer s'il existe une flore ou un catalogue des plantes qui croissent dans l'Ardèche ou dans un département limitrophe, et où l'on pourrait trouver ces ouvrages? Pourrait-on me dire aussi si on connaît une liste des oiseaux observés dans l'Ardèche? Paris. L. Plaonol. LISTE D'ÉCHANGES (Additions et Changements) MM. Vespier, à "Vachères (Basses-Alpes). — Paléontologie, Lépidoptères, Coléoptères. Wattebled (E.), capitaine au 22" dragons. Provins (Seine-et-Marne). Gabriel (Ach.), 90, boulevard de la Magdeleine, Marseille. — Géologie, Conchylio- logie, Echinodermes et crustacés, graines exotiques. ÉCHANGES Par suite d'une erreur, une offre de vente a été insérée au dernier numéro sous la rubrique Echanges au lieu d'être portée aux Annonces de la couverture. Nous saisissons cette occasion de rappeler à nos lecteurs que toute offre d'achat ou de vente est insérée sur la couverture et soumise au tarif des annonces; les propositions à'échanges sont publiées gratuitement dans le corps du journal, mais ne doivent pas dépasser cinq lignes d'impression. M. Tholin, collège de la Seyne CVar), en échange de plantes, coléoptères de France (Midi surtout), de mollusques du Var, demande préparations microscopiques, objets préhistoriques authentiques, ou fossiles, surtout du silurien, dévonien, permien, corallien, portlandien, danien. Envoyer oblata. — 35 — M. Vespier, à Vachères (Basses-Alpes), recevra poissons ou insectes fossiles dénommés et donnera en écliango Sinerdis tnacruru.i. Il recevra aussi Carahides ou Cicin- dàlides dénomiiiés et frais, et retournera les boites avec coléoptères divers. M. G. Crozel, à Vienne (Isère), s'ocoupant d'une monographie des squales fossiles, prie les géologues île vouloir bien lui adresser les dents de poissons jurassitiues, ci'étacés et tertiaires, nomméis ou non; il offre en échange d'autres fossiles et des minéraux, gypse rose, péridot olivine, arsénio-sidérite, silicate et carbonate do baryte, azuritc, miné- raux et laves d'Auvergne, du Vésuve et des houillères embrasées de Saint-Etienne, etc. M. Gaston Dupuy, à. Nouméa (Nouvelle-Calédonie), serait heureux de corresi)ondre avec quel(|ues naturalistes pour les objets d'histoire nalurelle (lui pourraient les intéresser. M. Dutot, 28, rue Montebello, à Cherbourg (Manche), offre des minéraux, des fossiles, des coquilles marines ou terrestres et des plantes en herbier en échange d'échan- tillons analogues ou d'insectes. M. Ravoux, à Nyons (Drôme), offri' : Trygonurics Meltyi, Cijlodromus dapsoïdes, AnoplUlialDius delphinensis, Einenaiia flabellala, Dircxa i-inaculala, Poijonocherus Perroudi, Trecluis lonçjicuriiis, llaridius analis, Larinus seiiilis, etc. — 11 désire entrer en relations d'échanges avec des confrères de l'Amérique ou des colonies s'occupant d'échanges. M. Barbier, à Béziers, offre des coléoptères indéterminés de la baie de Prony (Nouvelle-Calédonie) contre de rares carabiques et lamellicornes de tous pays, surtout : Tclracha, Cicindela, Procerus, Carabus, Cijcliru.^, Calusoma, Dijscliirius, Scarites, Dromius, lirachijnides, Amara, Feronia, Anopldlialmus, Bembidhiia, Geotvupc.i, Aphodius, Oryctides et Celonides. Envoyer oblata. M. Cuisance, 13, rue Notre-Dame, Dijon, offre : Carabus inonUi.i var. con.situs, Licinus silphutdi's , Accrophoius (jcnnanicus , ;V. sepuUor, Rhamnusium bicolor, .Edilis montana, Afjnpaiilhia angusticulUs, Pinielia i-punctata, P. Payraudi, Pandaïus Iristis, Asida rorsica. Ilypoplitwus biculor, Mycetophaytis i-pusiulalus, Anlkribus albinus, fthinosimus planiroslrù , Tropideres niveiroslris, etc. Envoyer oblala. M. Bouché, à Soudron, par Bussy-Lettrée (Marne), offre : Carabus convexnis, Amara acuinimita, Sisyphus SchœU'cri, Onthophagus lemur, Orycles nasicornis, Agabtts macuUiUis, Lucanus cervus Q cf, Celonia aurata , Trichius fascialus, llermestes undulatus , Larinus slurnus, jaccœ, Cryptorhyiwlius lapalhi, Asiynuinus œdilis, et de nombreux fossiles du tertiaire parisien qu'il échangerait contre insectes ou plantes. Envoyer oblata. M. Ern. Lelièvre, notaire à, Amboise, demande en nombre les insectes suivants, à savoir : Pyruphiirus norlilucus, Zeuzera w^culi, Cossus, Reduvius personatus, OEstres, Tro- chilium api forme, Psyché et Galleria mellaneUi, en échange de lépidoptères, coléoptères et hémi|itères. M. G. Eyquem, 54, rue Pomme-d'Or, Bordeaux, offre : Cicindela flexuosa; Panageus (Tux-mijor, Aphodius rufipes; Clerus luutillurius; Omophlus lepluroides ; Tanymecus pallialiis; Otiorltynrlius pyrenxus; Coniatus tamarisci; llylobius abielis; Apion pomonœ, pubescens, vernale. radiolus, flavipes, assimile, pisi, violaceum; Balaninus lurbatus; Orcltesles populi; Pachytychius sparsutus ; Cionus blatlarix, etc., contre d'autres cureulionides. Envoyer oblala. M. Fréd. Breignet, cours Saint-Médard, 33, à Bordeaux, désire se procurer par échanges le Catalogue des coléoptères de la Gironde, par Trimoulet. Il offre d'échanger des cocons vivants à' A. Pernyi. — 36 — M. Bertrand Couraye, au collège de Josselin (Morbihan), offre contre dos lépidoptères ou des niincT.'Uix, des staiirolides du Morliihan, ainsi (jue des minerais do cuivre, do plomb, de fer et d'étain. Envoyer ohlata. M. Nicolas, 36, rue Jean-Réveil, à Pau (changement d'adresse), offre de bonnes espèces de coléoptères européens, surtout des Pyrénées, on échange de carabiques ot lonsicornes d'Eumpo. M. Henry de Saint-André, rue Saint-Nicolas, à Blois, désire entrer en relations d'échanges avec des entomologistes de Corse et d'Algérie (Coléoptères), M. l'abbé 'Valla, professeur à Largentiére, par Duerne (Rhône), désire échanger des coléoptères de Franco (environ 70U espèces) contre d'autres espèces européennes ou contre des coquilles marines ou terrestres. M. Négrié, 59, rue Fondaudège, à Bordeaux, offre : Cicindela Ultoralis, trisignata, flexuusa; t'arabus auronitens, italiens, canrcllaius, lielluo, gallircianus, Linnei; llosaliaalpina; Celonia floricola. var. melailira, etc., contre carabiques et lameUicornes français. M. Savin de Larclauze , à Montlouis, par Saint-JuHen-rA.rs (Vienne), offre contre coléoptères : Gynandniinorplius ctruscus, Myrmcdonia funcsia. Milusis Ouprestoïdes, Limoiiius Bructeri, Scaphidema snea, Rhytideres plicatus, Asemwn striatum, Criocephalus rusticus, Clylus 3-fasciatus, Astynomus .rdilis, Mcsusa nuhila, Chrysomela fucata, Lycoperdina bovistx, etc. BIBLIOGRAPHIE Ed. Bonnet et Ad. Finot. — Catalogue raisonné des Orthopliires de la Reyenee de Tunis. 1 vol. in-8°, 78 p., 3 pi. Nous recevons un nouveau volume consacré aux résultats de la mission scientifique de Tunisie; c'est un inventaire général des Orthoptères recueillis dans le pays. Les auteurs ont ajouté, en effet, au catalogue des espèces recueillies pendant l'expédition de 1883-1884, par M. le docteur Bonnet et ses collègues, un grand nombre de types adressés par d'autres naturalistes qui ont pu explorer les différentes régions de la Tunisie; on peut même considérer le travail de MM. Bonnet et Finot comme une faune à peu près complète des Orthoptères de nos possessions du nord de l'Afrique, car plus des 8/10 des espèces ont été reconnues communes à l'Algérie. Le catalogue comprend 10;! espèces dont plusieurs sont nouvelles et aux diagnoses de celles-ci sont jointes trois planches lithographiées dues à l'habile crayon de M. Finot. A. D. E. Trouessart. — Les Microhes. les Ferments et les Moisissures. Les admirables expériences que vient de faire M. Pasteur appellent en ce moment l'attention universelle sur la théorie des microbes qui a donné de si merveilleux résultats. Le livre de M. Trouessart sur les Microbes paraît dans la Bibliothèque scientifique internationale juste à point pour initier le grand public à l'ensemble di^ cette question dont l'importance va en croissant tous les jours. De nombreuses figures représentent ces organismes microscopiques .si variés et si intéressants (1 vol. in-8» cartonné à l'anglaise, (> fr., Félix Alcan, éditeur). Typ. Oberthdr, Rennes— Paris Ed. Bonnet ei Ad. Flnot. — Catalogue raisoniitS des Orlhopltics de la régence de Tunis. 80 p., 2 pi., 1885. Mont- pellier, Bœhiii et fils. ^Mission si'imli/iijuc ilf Tunisie, I88a-I88<). J. de Guerne. — La rade de l)unkeri|ne. 31 p., 1885. Douai, imp. Uulliilleul. Journal - TARIF DES ANNONCES Tiraije de la Ki' annvc. 1,800 exemplaires. Paye entière 18 fr. 1/2 page 10 / Le prix des annonce?, répétées au moins 1/4 — 6 i trois fois, sera réduit de 25 »/« 1/8 - 4 ] Toute o/l're d'achat ou de vente est insi'rée aux annonces et soumise au tari/' ci-dessus. Les o/l'rcs d'échange sont ins&récs gratuitement dans le corps du journal. J. TOUCHET, à Mainxe, Jarnac (Charente) Doryphora, larves et adultes, 0 IV. 80 (en timbres) — Jolis lots (montées au préalable), coléoptères exotiques (Sénégal, Algérie, Amérique). Retourner la boite ou 10 fr., retour du courrier. — Lépidoptères d'Amérique : Daiïaïs archippus. Bombyx cecropia et pronielhea, Aryijnins adalia et aphrodita, 0 fr. 50 l'un. — Lot coquilles d'Amérique, 54 espèces, 22 fr. net. — Commission pour la préparation sur demande, en Suède, d'oiseaux en peau. A placer, pour un chasseur, livrable fin du mois : Procerus syi-iacus, 6 fr. l'un (valeur jusqu'à ce jour, 25 fr.); Hammatichertis orientalis, 1 fr. 35; Celonia ignicoll'S, 0 fr. 45; Cicindela concolor, 0 fr. 70; Carabus Hemprichi, 1 fr. 20; Cleonus glabratus, 0 fr. 35; Rosalia alpina, 0 fr. 65 et toutes espèces, à prix raisonnable, sur demande. EN DISTRIBUTION Catalogue de vente de Coléoptères européens et exotiques C/ie2 Ed. ANDRÉ, 21, boulevard Bretonnière, Beaune {Côte-d'Or) M. Ed. van SEGVELT Boulevard des Arbalétriers, IIS, à Mialines (Belgique) Céderait à des prix très avantageux les doubles d'une belle collection de Lépidoptères. -•— *- |c9C3= Février 1886 — Seizième Année — N* FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Fondée à MluUaouse en. 1870 PARAISSANT TOUS LES MOIS PRL\ DE L'ABONNEMENT Pour la France et l'Alsace-Lorraine fr. 3 par an. Pour l'Étranger fr. 4 par an. Le Numéro, sans planclie, S5 cent.; avec planche, 40 cent. LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR DU 1« NOVEMBRE DE CHAQUE ANNEE Les abonnements peuvent être pris dans tous les bureaux de poste de France LES PERSONNES QUI NE SE DÉSABONNERONT PAS SERONT CONSIDÉRÉES COMME RÉABONNÉES S'ADRESSER : A PARIS, chez M. Adrien DOLLFIS, 35, rue Pierre-Charron POUR L'ALSAGB ET L'ÉTRANGER : A Mulhouse (Haut-Rhin), chez M"« Pétry, libraire, 14, rue du Sauvage. Pour l'Angleterre, à Londres, chez M. Aug. Siegle, libraire, 30, Lime Street, E. G. Pour laBelgique, à Bruxelles, chez M. Mayolez, libraire-éditeur, 13, rue deUmpératrice. Pour les Pays-Bas, à la Haye, chez M. van Stockum, Hbraire, 36, Buitenhof. Pour la Suisse, à Neuchâtel, chez M. A. -G. Berthoud, libraire. SOMMAIRE DXJ N" 184 J. Dominique : Les Hémiptères méridionaux de Poruic (Loire-Inférieure). Cap. F. Sarrazin : Deux anomalies observées chez des Agaricinées des bois de Senlis (Notes mycologiques). Communications : Le squelette cbitineux des insectes (réponse à M. A Guiot). — Conser- vation des fleurs. — Lépidoptères, — Bibliothèque du docteur Eug. Foumier. — Coloration des eaux stagnantes (réponse à M. Campan), — Nécrologie. — Liste d'échanges. — Échanges. TYP. OBEBTHUB, A BENNES. — MAISON A PARIS rue Salomon-de-Caus, 4 (square des Arts-et- Métiers) 188 6 Ig»C^ "^ IWllllIM EIlll®©M4FMli,Wl DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Janvier 1886 Bâillon (H.V — Histoire des plantes. T. VIII (lin). Moiiogiaiiliic (les Canipanulacées, Cuciirbitacées, Loasarécs, FMssinoraeées et Bcgoniacécs. Gr. in-S, Paris, libr. Ha- chette, 10 fr. Bert (Paul). — Leçons d'analoraie et de physiologie animales. Ouvrage ré(iig(5 conformément aux programmes pour la classe de philosophie. I0-8, 2f4 p. 101 fig. Paris, lib. Massoii. Laguesse [G.-E.). — Recherches sur le développement embryonnairede l'épiihélium dans les voies aériennes. I11-8", 108 p. Paris, imp. Davy. Iiavallée (A.!. — Arboretum segrezianura, icônes selectas arborum et frulicum in hortis segreziaiiis collcc- lorura. Petit in-r«, 12i p. 36 pi. Paris, lib. J.-B. Baillière. 60 fr. Perrier (E.l. — La philosophie zoologique avant Darwin. In-8, ïii-29-2 p. Paris, lib. .Mcan. 0 fr. ^Bihlio- théqne sciriilipiiiii' iiilernalionate.) Railliet i,A.;. — Éléments ^e zoologie médicale et agricole. Fascicule V, p. 1 il 800, 586 fig. Paris, lib. Asselin et Houzeau. Roule [L..]. — Recherches sur le terrain nuvio-lacustre inférieur de Provence. T. XVIIl. In-8, 143 p. Paris, lib. Masson. (Extr. des Annales des Sciences géologiques). Vallot ! J.;. — Guide du botaniste et du géologue dans la région de Caulerets. In-18, xxvin-331 p. Pau, lib. Cazaus. Paris, Lechevalier, 3 fr. 30. OUVRAGES REÇUS DU 7 DECEMBRE AU I' JANVIER 1886 (La mention aux a Ouvrages reçus » tient lieu d'accusé de réception) Ch. Joly. — Note sur les Eucalyptus géants de l'Australie. 19 p. Paris, Rongier, 188j. J. Kunstler. — Pseudopodes et cils vibratiles. 8 p. Paris, 1885. (Extrait du Journal de Micrographie). Id. — De la position systématique des Bactériacées. 24 p. Paris, 1885. (Extrait du Journal de Micrographie). F. Lataste. — Nouveau genre de Lacertidé pristidactyle. 11 p. Gênes, 1885. (Extr. des .innali del Museo civico di Genova). Id. — Les Acanthodactyles de Barbarie. 41 p. Gênes, 1885. (Extr. des Annali del Museo cicico di Genova). E. Quincy. — Notes sur Allevard et ses environs. 11 p. Chalon-sur-Saône. (Extrait du Bulletin de la Sociclc des sciences naturelles de Saûne-et-Loire). J.-B. Barla. — Liste des champignons observés dans les Alpes-Maritimes. 8 p. Bordeaux, 1883. A. Preudhomme de Borre. — .\nalyse de deux travaux récents de MM. Scudder et Brongniart sur les articulés fossiles. 7 p. (Extrait des Comptes rendus de la Sociélé enlomologique de Belgique). H. Gadeau de Kerville. — Causeries sur le transformisme. 44 p. Elbeuf, imp. Allain et Lecer, 1883. ' (Conférence faite il la Sociclê d'étude des sciences naturelles d'Elheuf). Jules Lichtenstein. — Monographie des pucerons du peuplier. 4-2 p. Montpellier, imp. centrale du Midi, 1886. Héron-Royer. — Observations relatives à la ponte du Bufo vulgaris et aux couches protectrices des Batraciens. 14 p. et 1 pi. Bruxelles, imp. F. Hayez. (Extrait des Bulletins de l'Académie royale de Belgique). 1" Février 1886. Seizième Année. N» 184. FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES LES HÉMIPTÈRES MÉRIDIONAUX A PORNIC (Loire-Inférieuke) Qne la faune entomologique méridionale se prolonge assez loin vers le Nord, le long du littoral océanien, c'est un fait depuis longtemps acquis à la science. Nulle part, toutefois, on n'en trouve la confirmation plus frappante que sur le rivage de la baie de Bourgneuf, aux alentours de la pittoresque station balnéaire de Pornic. Cette localité, située presque sous le 47" degré de latitude Nord, offre en effet au naturaliste nombre d'insectes propres aux régions méditerranéennes. Toutefois, ce caractère éminemment méridional nous semble surtout affecter la faune hémip- térologique. Les coléoptères présentent, sur ce littoral, fort peu d'espèces du Midi, telles quHypuyus acalloïdes, Polijphylla fuUo, etc. Les lépidoptères méditerranéens y sont encore moins représentés. Parmi les orthoptères, on peut citer Baculus Prossii, mais cet insecte remonte plus haut encore, jusqu'à Paris. Par ailleurs, la flore pornicaise, dans son ensemble, a bien le caractère de la région. A peine si quelques végétaux tels que : Trifolium anguslifolium, Buplevrum tenuissimum, Scolymus hispanicus, Quercus ilex, y jettent-ils une note discordante. Le groupe des hémiptères , au contraire , y est représenté par des types méridionaux nombreux et saillants. Le plus remarquable de ces insectes est, sans contredit, Micrelytra fossu- larum, élégant coréide qui n'y est pas rare et y présente même sa forme com- plète (macroptera), de beaucoup la moins fréquente. D'après Fieber, ce curieux hémiptère est propre aux bords de la Méditerranée et aux îles de cette mer. La forme macroptère de cet insecte est tellement rare que M. le D'' Puton, dans son savant et consciencieux Synopsis, n'en cite que deux exemplaires connus : l'un dans la collection Signoret, capturé à Toulouse par Jacquelin-Duval; l'autre, dans la collection Pandellé. En 1883, M. le D' Puton rencontrait lui-même Micrelytra fossularum macroptère aux envi- l'ons de Pornic. Depuis nous en avons pris plusieurs exemplaires dans la même localité. Il paraît même probable que cette forme y est plus fréquente que dans la région méditerranéenne. Le Micrelytra habite non seulement, comme son nom spécifique semble l'in- diquer, les fossés et les lieux humides, mais aussi les haies les plus sèches et les falaises herbeuses les plus ensoleillées, où on le trouve fréquemment se balançant il la brise de mer, au sommet des graminées. L'insecte pourvu de ses membranes complètes vole fort bien et fort loin. Il nous est arrivé de le rencontrer dans la ville appliqué aux murailles. Cet intéressant coréide passe la Loire et même la remonte. Nous en possédons des individus pris au Pouliguen, à Couëron et même à Nantes. Micrelytra fossularum est loin d'être le seul hémiptère du Midi qui hante les environs de Pornic et le littoral de la baie de Bourgneuf. Il nous a paru in- téressant de donner la liste des espèces méridionales capturées par nous dans cette localité. 38 — HÉTEROPTÈRES Schirus duhius Scop. var. inelanop- lerits II. -S. Ocheloslelhus nanus H. -S. Dijroderes marginatus Fab. Eysarcoris incons}ncuus II. -S. Spalhocera lobaia H. -S. Pseudopldœus Walllii H. -S. Verlusia siilcicornis Fab. Ceraleptiis gracilicornis II. -S. Botlirostethus denticidatus Scop. Strobiloloma typlixcortiis Fab. Micrehitra fossidarum Rossi. Slenocepltalus neglectits H. -S. Corijzus Injalimis Fab. Berytiis montivagus Fieb. Lygœosoma reticulatitm H. -S. Cymus melanocephalus Fieb. Ilenestaris laticeps Curt. Henestaris geocoriceps d'Ant. — Espèce nouvelle séparée par nous de la précé- dente avec l'assentiment de MM. Puton et Letliieriy. Geocoris sicuhis Fieb. Metopojjlax ditomoïdes Costa. Beoaus luscus, var. sphragmidium Fieb. Piesma quadrala Fab. Monanthia auriculala Costa. Feiift rivulorum Fab. Pirates hyhrldus Scop. Corunus œgyplius Fab. Proslemma sanguineum Rossi. Nabis lativentris Boh. jnacro/jfera. Leplopus boopis Fourcr. Lopus sidcatus Fieb. Cyphodema instabile Luc. Tettigonia virescens Panz. Idiocerus notatus Fab. HOMOPTERES Thamnotettix fusco-venosa Mink. Chlorita aurantiaca Fieb. Évidemment, la distribution géographique de beaucoup d'espèces d'hémiptères est encore imparfaitement connue, et à mesure que de nouvelles observations seront faites à ce sujet il y aura lieu de reculer dans une direction ou dans une autre les limites de leur habitat. Nantes. J. Dominique. NOTE« JîdlYCOLOGIQTJES DEUX ANOMALIES OBSERVEES CHEZ LES AGARICINEES DES BOIS DE SENLIS L'observation des monstruosités mycologiques est une section assurément fort intéressante de l'étude de l'organisation végétale et peut-être aussi celle qui se prête le plus difficilement à une saine interprétation du but philosophique de la Nature. Après M. le professeur de Seynes (1), après M. C. Roumeguère (2) dont M. le professeur Ed. Heckel a récemment cité élogieusement les recherches spéciales, il faut parler des études de M. Heckel lui-même, disséminées dans la Revue mycologique (3), à partir de sa fondation et dont nous aurons bientôt sans doute un ensemble coordonné pour éclairer les causes des écarts à la règle ordinaire. 1° Dans une de mes fréquentes herborisations dans les bois des environs de ma (1) Bnïlrtin de la Société liotnnUpic de Fraïuw, t. XIV, p. 290. (2) Cri/jitogmii.ic iUmtréf, 1870 (chapitre Tératologie mycologique), et Revue mycolog'ujiii', t. I k VII. (3) Revve myeologipie, 1880, p. 7; 1882, !>. 131 et 201 ; 1883, p. 2 et 97 ; 1884. p. 224; 1885. p. 29. — 39 — résidence, j'ai récolté à la fin du mois de septembre dernier un exemplaire du Lactarius subdulcis Fr., var. cinnamomeus Gill., de forte taille, présentant un stipe volumineux à quatre cannelures régulières indiquant quatre stipes soudés et trois chapeaux irréguliers, deux petits de forme pétaloïde, insérés l'un à droite, l'autre à gauche et le troisième entre ceux-ci, mais émergeant à trois centimètres plus haut; le quatrième chapeau atrophié, la partie du stipe qu'il devait occuper présentant un mamelon assez peu sensible avec de fines stries rayonnantes, rappelant sans doute les lamelles. L'aspect du chapeau (l'ensemble des trois) mesurant 14 centimètres de diamètre présente un disque subovale, tripartite, indiquant trois fortes laciniures inégales. Bien que placés à des hauteurs diverses sur le stipe les trois chapeaux sont réunis à leur point de départ par une cuticule qui se confond avec le stipe tout en laissant libre le grand espace qui existe entre chaque chapeau. Le stipe en quatre parties inégales, semblait occuper le centre d'un chapeau normal, mais l'examen des trois chapeaux fait en les renversant, montrait pour chaque lobe constituant un chapeau distinct, la forme inguiculée longue propre à quelques pleurotes. Les lamelles subdécurrentes très serrées au début, partaient d'un point d'attache, sur le stipe, très réduit de volume et s'irradiaient en éventail, très élargies à la marge du chapeau. L'hymenium était stérile, le lait très peu abondant. Dans cette anomalie, il y a soudure évidente de quatre stipes et évolution d'un chapeau divisé en quatre parties dont une a avorté et paraît avoir profité au chapeau qui lui faisait face. Où l'interprétation devient obscure c'est quant à la forme pleurotoïde des trois chapeaux. C'est inutilement qu'on attribuei'ait à la compression d'un chapeau par le chapeau voisin le resserrement des lames à leur point de départ sur le stipe, puisque un espace libre, relativement considérable, existe entre chaque chapeau; le point de soudure des lames formant éventail occupe à peine 25 millimètres sur chaque fragment du stipe (entre cannelures) qui est d'une largeur double. C'est pour la première fois que pareille anomalie s'offre à mes regards. .Te ne l'ai vue mentionnée nulle part. L'exemplaire qui le montre a été adressé à M. le D'- Heckel. 2° L'autre exemple monstrueux m'a été fourni par le Cortinarius orellanus Fr., adulte, recueilli le 8 octobre dernier, encore dans les bois de nos environs. C'est un spécimen à stipe grêle (19 à 12 centimètres de long), comme l'a repré- senté M. Gillet sur les planches de ses llyménomycètes, à chapeau très régulier de 5centimètres de diamètre environ. Le chapeau est surmonté d'un chapeau sup- plémentaire plus petit (3 centimètres de diamètre), incliné, occupant le centre, renversé (les lames regardant le ciel) sans stipe appréciable d'un côté du moins, mais montrant de l'autre côté surélevé de près de deux centimètres aussi bien extérieurement qu'à la coupe, une masse fibreuse contournée, cylindrique, venant se confondre dans le chapeau principal et le traversant pour aller atteindre le côté du stipe de ce dernier. Une solution de continuité circulaire existait à la base du chapeau supplémentaire détachable en apparence. Une anomalie comparable au premier abord à celle dont il s'agit a été observée quelquefois sur une espèce innomée de Cortilaire, d'abord par M. Ch. Fermond [Bulletin de la Société botanique de France, 1860, p. 197) qui a nié le cas de prolification avec renversement d'un chapeau surnuméraire, parce qu'il avait cru reconnaître le mécanisme assez simple d'une fausse prolification (1), ensuite par (1) Les bords du chapeau du champignon jeune encore, étudié jadis par M. Fermond, s'étaient relevés dans son accroissement, et il en était résulté une soudure qui avait enfermé à peu près au centre du chapeau une sorte de chapeau plus petit, mais dont les rayons avaient été rendus supérieurs par le fait même de cette plicature. En même temps une soudure analogue s'était produite sur le petit chapeau, et comme l'accroissement, selon M. Fermond, a lieu quelque temps encore dans le chapeau superposé, les bords de nouvelle formation sont complètement séparés et figurent ainsi une prolification qui en réalité n'existe pas. — 40 — M. de Seynes qui a adopté l'explication de M. Ferraond et signalé un autre cas de soudure de deux chapeaux, un petit et un grand, avec atrophie du pédicule chez une espèce d'Agaric vivant en groupe. Ce n'est ni l'un ni l'autre de ces cas qu'offre le Cortilaire observé par moi. Bien que les tissus du chapeau et du stipe présentant toujours une masse assez homogène soient assez difficiles à spécialiser, on ne m'accusera pas, je l'espère, d'avoir mal vu, car il n'est impossible pour personne de suivre à l'aide d'un fort grossissement (550 diamètres) les filaments cellulaires occupant une direction distincte, quand je dirai que j'ai suivi les traces du stipe contourné depuis la marge du chapeau renversé et sur la cuticule du chapeau support et à travers ce dernier (le tissu cellulaire du chapeau du C. orellaniis Fr. est formé de cellules régulières allongées; celui du stipe, de cellules régulières également, mais beaucoup plus grêles; les cellules de la pellicule sont cloisonnées étroi- tement). Le stipe plein du chapeau adulte était à la coupe rembruni au centre; le rudiment du stipe du chapeau adventif, trop peu développé encore, était inté- rieurement sans coloration ; les lamelles déformées, stériles, tandis que celles du champignon inférieur étaient sporifères. Je suppose dans le cas présent l'enclavement de deux champignons dans un seul, mais la position renversée du chapeau et le contournement insolite d'un stipe rudimentaire dû à quelque obstacle inconnu, constitue un cas rare et, je le crois, non encore signalé. Le phénomène de l'enclavement repoussé par M. de Seynes en ce qui concerne l'observation de M. Fermond qui, pour lui, est une sorte de prolification, se présente indubitablement dans notre exemplaire (1). Senlis. Capitaine F. Sarrazin. (1) Voici comment M. Fermond expliquait le phénomène qu'il a observé : Deux spores germant ensemble dans un espace fort étroit et confondant ensemble leur mycélium se soudent en grandissant, mais l'un d'eus atteint un développement plus rapide et enveloppe l'autre comme diius un sac. Quand le champignon mère aura terminé sa croissance, l'autre reprendra son évolution relatire- ment plus grande, n'étant plus affamé par le premier, et bientôt percera la membrane du chapeau qui le porte et simulera ainsi la continuation du stipe principal. COMMUNICATIONS Le squelette chitineux des insectes (Rcponse à M. A. Giiiot). — La soucie caustique, conmK' la potasse, est capable de dépouiller le squelette chitineux des insectes des tissus organiques qui le recouvi'ent. Je suis surpris i|ue la potasse gâte les parties délicates des insectes. Voici, d'ailleurs, comment s'e.\prime M. le professeur Emile Blanchard, donnant (in Métamorphoses des insectes, IV, p. 58) la façon de procéder avec la potasse : te On plonge un insecte entier dans une dissolution de potasse caustique, qui doit être » renouvelée et maintenue constamment à mie température élevée. Tous les organes se » détruisent. Les matières colorantes, les matièi'es grasses, les sels qui peuvent entrer » en plus ou moins forte proportion dans la constitution du tégument disparaissent, et » alors on obtient dans toute son intégrité une sorte de membrane blanche, presque » transparente. C'est la chitine. » Si l'opération a été bien conduite, aucune déchirure ne s'est produite; les formes de » l'insecte, les épines, les poils aussi bien que les anneaux semblent n'être plus qu'une » simple lame vitreuse, u M. A. Guiot doit avoir opéré il'une façon différente do celle indiquée par l'éminent professeur. Montauban. Etienne H.in.tuu. — 41 — Conservation des fleurs. — M. Boiso nous indique le procéilé suivant pour conserver aux plantes sèches leur port naturel et leurs couleurs : Il faut autant que possilile choisir un sujet auquel il no manque rien, et avoir soin de ne pas cueillii' des (leurs irop é|)anouies. Le rôle de ces Heurs étant alors achevé et les graines fécondées, les pétales ori^anes protecteurs désormais iruitiles tombent aussitôt que le niantiue d'eau se fait sentir, de sorte ipie la dessiccation qui soustrait cette eau et dissout jusqu'à un certain point les éléments ferait tomber le périanthe et ne laisserait à la place qu'un ovaire souvent déformé. Quand on sèche une plante pour l'herbier, on la presse entre des feuilles do papier buvard qui absorlie les sucs et maintient étendus les organes végétau.v tout en les era- |)èchant de pourrir. On voit par là que toute autre substance, qui pourrait comme le papier absorber l'humidité et maintenir les plantes étalées en se moulant sur elles sans recourir à l'aplatissi'ment, pourrait lemplacer le papier avec avantage. Du reste, c'est ainsi que se sont conservées les plantes fossiles des terrains liouillers de la période paléozoïque. La cendre que l'on a em[)loyéo à cet effet n'iist point convenable, car elle laisse toujours des traces grisâtres et désagréables sur les oi-fçanes tomcnteux. On peut la i-emplaccr avec avantage par le gi'ès do meule, qui tamisé très lin m' precluit aucune lâche par le fait même de sa dureté. C'est là une matièie irréprochable, d'autant [ilus (pi'il est facile de se la procurer. Ainsi donc ayant une plante bien conservée, dont les fleurs sont à peine épanouies, et du grès très tin et très sec, voyons la numière de disposer l'appareil. On se sert d'une boite rectangulaire en bois, à parois peu éiiaisses, que l'on pourra fabriquer soi-même et dont la hauteur est à peu près celle des plantes qu'on veut conservei'. Si ces dernières étaient un peu grandes, on pourrait les incliner. On com- mence aloi's |)ar tamiser une couche égale et peu épaisse do grès <à la partie inférieure, \iuis disiiosant dans cette boîte les plantes telles qu'on les a trouvées, assez près l'une de l'autre sans cependant qu'elles se touchent, on tamise du grès de manière qu'il s'amasse lentement au-dessus et au-dessous de tous les organes en les englobant parfaitement. Quand les plantes ont disparu sous cette poussière, on frappe de petits coups secs tout autour de la boite, afin de faire pénétrer le grès jusque dans les moindres interstices. Quand cette opération est terminée, les plantes sont pressées en tous sens et mieux que dans le papier sans avoir perdu leurs formes. Peur i)laquer le grès avec plus de force, on peut disposer une planche qui presse légcrcmcnt au-dessus par le moyen d'une vis ou d'un poids. Ainsi préparée on expose la boîte cinq ou six heures au soleil brûlant de l'été, ou même dans un four après la cuisson du pain. Le grès absorbe l'humidité que la chaleur fait évaporer de la jilante et empêche celle-ci de se racornir. Pour retirer les plantes, on procède de la manière suivante. Après avoir enlevé la couche supérieure de grès de manière à apercevoir le sommet des fleurs et à s'assurer qu'elles sont sèches, on fait glisser lentement le grès en inclinant la boîte; puis quand les plantes sont découvertes on les retire avec précaution pour ne pas les casser, car elles sont alors très fragiles. On les secoue pour faire tomber la poussière qui peut rester entre les pétales ou sur les feuilles, ou bien on souffle légèrement dessus. Ainsi nettoyées, à part le parfum et un peu moins de brillant, les plantes sont telles qu'on les trouve dans les champs, mais elles sont sèches et cassantes; de plus elles peuvent être attaquées par dillérents parasites (insectes et moisissures). Afin d'obvier à ces inconvénients, le meilleur moyen est de les tremper dans une solution alcoolique d'acide arsénieux ou de sublimé corrosif. On les préserve ainsi de la destruction, et on leur rend leur brillant et leur souplesse naturelle en finissant d'enlever les dernières parcelles de grès qui restent quelquefois à la surface des organes. C'est alors que les plantes sont dignes de figurer en bouquet, et l'on pourra garder ainsi des violettes et des primevères pour les jours oii l'automne endort tout ce qui vit dans le règne végétal, car en les par- fumant on rend l'illusion complète. Enfin, outre le plaisir de faire des bouquets de fleurs naturelles d'une durée infinie, on pourrait encore en déduire des faits pratiques pour les collections botaniques des musées auxquels ne sont pas joints de jardins. Rien n'empêcherait, en effet, de préparer par ce procédé les plantes des champs et de les enfermer dans des bocaux que l'on exposerait aux regards des visiteurs. Les collec- tions ne seraient plus enfouies souvent déformées, et jiar cela même difficiles à étudier, dans des cartons que peu de personnes songent à feuilleter, n'y trouvant aucun charme. La botanique, appelée à rendre de grands services, aurait une voie de plus pour pénétrer dans toutes les classes de la société. Je dirai encore pour terminer que mes premiers essais avaient échoué, car je n'avais pas observé toutes ces considérations faites ultérieurement. Je souhaite donc à tous ceux qui voudront aussi conserver des i)lantes, soit pour orner des vases, soit pour collec- tionner, une réussite pleine et entière. Dans tous les cas, n'oublions pas que la patience doit être la vertu du chercheur, et que la pratique vaut mieux que la théorie. Dijon. P. Boise. — 42 — Lépidoptères. — Il résulte des communications faites récemment à la Société onto- molc>^ii(Ui' dr l''rance que peinJaut l'été dernier certains Sphynx, tels que le Celerio, le Lhornica et surtout VAclierontia atropos ont été remaïquabloment abondants dans diverses parties du terr'itoire. Il serait utile, me semble-t-il, d'engager vos jeunes abonnés et collaborateurs à com- pléter ces informations par le rapport de leurs propres observations à cet égard. lie profite de l'oi'casion ])our leur signaler un voyage de découvertes entoniologiques dans le territoire de l'Altai (Transcaucasie), entrepris par M. Cirumm-Grsbimailo, aux frais de S. A. I. le grand-duc Nicolas Mikaïlowitch. Ce voyage a produit la capture d'une énorme quantité de papillons (30,000!). La contrée du Pamir est non seulement aussi riche en diurnes que les contrées alpines de l'KuroiH', mais elle les dépasse de beaucoup en espèces remarquables par leur taille et leur beauté, dans le genre Culias et surtout parmi les Parnassiens, qui offrent des types nouveaux et superbes. Il a aussi été capturé des Vanessa tirtica- d'une taille extraordinaire. L'autem- fait entrevoir qu'il y a encore bien des trésors à découvj'ir dans les ]ilateaux de l'Asie centrale. Aug. DlTREUX. Bibliothèque du D'' Eug. Fournier. — On nous prie de faire savoir à nos lecteurs que la vente de la riche bibliothèque de M. le D'' Eugène Fournier, membre de la Société botanique de France, aura lieu les 1<^'', 2, 3 et 4 février; on peut se procurer le catalogue chez M. Lechevalier, 23, rue Racine. Dans le dernier numéro, à la deuxième ligne de la communication de M. Tholin, on est prié de lire 5 mètres de tour au lieu de 5 mètres de largeur. Coloration des eaux stagnantes {néponsc à M. Campati). — Sans pouvoir répondre d'une l'aron précise à la question posée dans le dernier numéro de la Feuille par M. Canipan, de Toulouse, je crois devoir vous signaler le passage suivant du livre publié par le docteur Trouessart sur les microbes : « Les pluies (le sang sont également dues à la présence d'un petit végétal qui ne diffère » probabliMnent pas de celui qui colore souvent en rouge, à l'automne, les étangs et les » bassins de nos jardins. Cette algue microscopique parait être colle qu'Ehrenberg 1) découvrit en 1836 dans un ruisseau près d'Iéna, et qu'il nomma Opliiclomonas icncnsis » ou sanguinca. En raison de sa forme on la range aujourd'hui dans le genre Spirillum. » Comme beaucoup d'autres végétaux, elle passe facilement du vert au rouge : lorsque 1) l'on voit pendant l'été l'eau de nos bassins couverte d'une végétation verte, personne » ne songe à s'en étonner, tant le fait est ordinaiie et commun; mais lorsque cette » couleur change, souvent en une seule nuit, et passe du vert au rouge, on ne peut » s'empêcher d'être surpris de cette teinte inaccoutumée; elle est causée cependant par i> le mémo végétal que l'on avait vu vert la veille. Qu'un orage se produise et qu'une I) trombe vienne à pomper l'eau de ces bassins ou de ces étangs teintés en rouge, et à la » déverser comme cela s'observe quelquefois, sous forme de pluie, à une distance plus ou » moins grande, on aura le phénomène de la pluie de sang, et il sera facile de retrouver » dans les gouttes de pluie le microbe rougeàtre qui lui communique cette couleur. » (Docteur E. L. Trouessart : les Microbes, les Ferments el les Moisissures, 188G, pj). 122 et 123, fig. 6.").) Il serait curieux de rechercher si le changement do couleur observé par M. Campan se rattache au même phénomène, et d'observer au microscope quelles relations peuvent e.xister entre ce changement de couleur et l'état de l'atmosphère. Peut-être sera-t-il bon de voir si le changement de couleur ne correspond pas à un état différent de la pression barométrique '/ Dans tous les cas il y a là de curieuses observations micrographiques à faire, et je ne saurais qu'engager M. Campan à vouloir bien communiquer aux lecteurs de la Feuille le résultat de ses recherches. Angers. G. Bolvet. Nécrologie. — La mort vient de frapper un de nos fidèles abonnés: M. F. Barbier, architecte à la Seyne, avait commencé à 60 ans une collection de coléoptères; avec une ardeur juvénile, il chassait, échangeait, observait. Depuis plus d'un an, la maladie ne lui laissait plus d'autres satisfactions que celle de causer entomologie; cette science a vérita- blement charmé les dernières années de cet aimable chercheur. — 43 - LISTE D'ÉCHANGES Nous publions dans co numéro, romme tous les ans à pareille époque, la liste générale de ceux do nos abonnés qui désirent <>ntrer en relations d'échanges ou de correspondance les uns avec les autres; leur spécialité est indiquée après leur adi'essc. Les abonnés qui ne figurent pas sur la liste et qui désirent s'y faire inscrire sont priés de nous faire con- naître la partie de l'bistoire naturelle dont ils s'occupent; nous ferons paraître leurs noms dans les listes additionnelles des prochains numéros. Alsace-Lorraine. — MM. Kœchlin (Oscar), à Dornaeh, ])rès Mulhouse. — Ent. : Coléopt. Kœchlin (Edmondl, avenue d\i Conuiierce. Mulhouse. — Ent. : Coléopt. Wciss (Gustave), à Kingersheim, jirès Mulhouse. — Ornithologie. Claudon (Albi'rt), 5lj, rue de RouQnch, Colmar. — Ent. : Coléoptères. Schmidt (deorges), 2H, rue de Bàle, Colmar. — Ent. : Coléo[it., Ilémipt., Dipt., Botan. Girard, pharmacien à Schirmeck. — • Ornithologie. Fettig, à Matzeuheim. — Ent. : Col., Lépid. (surtout Microl.), Ent. appliquée. Iveibcr (Ferdinand), cS, faubourg de Saverne, Strasbourg. — Ent. : Coléopt., Hémiiit. Barbiche, curé de Bionville, par Courcelles. — Conchy!., Ent. : Névropt., Bot. : Bryol., Lichénol. Pougnet (Eug.), à Landroff. — Zool., Géol., Minéral. Friren, professeur au petit séminaire de Montigny-lès-Metz. Fridrici (Ed.), conservateur du musée, 10, rue Haute-Pierre, Metz. — Miner., Géol., Conchyl. Ain. — Austant, à Bellegarde. — Ent. : Lépidoptères. Fréminville (Paul de), château de l'Aumusse, par Pont-de-Veyle. — Ent. géii., Conchyl., Minéralogie. Tournier (Joseph), professeur au collège de Thoissey. — Minéralogie. Aisne. — Labé (0.), à Noyant, par Scptmonts. — Ent. : Coléopt., Lépid. Dubois (Alfred), 7, place Camille-Desnioulins, Guise. — Paléont. Demont (L.), 10, rue de la Fosse, Saint-Quentin. — Ent. : Botanique, Herpétologie. Allier. — Michaut (E.), à la Gare de Montluçon. — Ent. : Coléoptères. Buysson (H. du), château du Vernet, par Broùt-Vernet. — Ent. : Coléoptères. Doùmet-Adanson. château de Baleine, par Villeneuve-sur-Allier. — Botanique. Villedieux (Léopoldl, Lariaux, par Saint-Pv,emy-en-Bollat. — Ornithologie. Gozis (M. des), à Montlui;on. — Ent. : Coléoptères de France. Lamotte (Henri), à Chantelle-!e-Chàteau. — Ent. : Lépidoptères. Gi-andjean (Elle), 20, rue Michel-de-l'Hospital, Moulins. — Ent. : Col., spécialement Bu]irest. et Longic. Olivier (Ernest), aux Ramillons, près Moulins. — Zool. de la France, Ent. : Hémipt., Orthopt., Coléopt., Lampyrides du gloVie, Botan. Devaulx de Chambord (E.),'5, rue du Cerf- Volant, Moulins. — Ent. : Coléoptères. Alpes (Basses-). — Honnorat (Ed.), quartier des Sièyes, Digne. — Oologie, Herpét., Conchyl., Ent. : Coléopt., Géol., Paléont. Coulet (Aug.l, aux Dourbes, près Digne. — Ent. : Coléoptères, Lépidoptères. Juliany (Joseph), 12, place de l'Hùtel-de-Ville, Manosque. — Conchyl., Paléont. Lombard (C), à Aubenas. par lîeillanne. — Paléontologie. Yespier (J.), à Vachères. — Paléontologie, Ent. : Coléopt., Lépid. Alpes (Hautes). — Martin (David), prof, au collège de Gap. — Conchyliologie. Alpes-Maritimes. — ■ Heilmann, au musée de Cannes. — Zoologie, Botanique. Minière (P.). villa des Phalènes, Cannes. — Ent. : Lépidoptères. Morinière (de lai, rue Bossu, Cannes. — Conchyliologie. Sardi (Gust.), villa des Orangers, rue Meyerbeer prolongée, Nice. — Paléontologie. Ardennes. — Caulle, 3, rue Berchet, Sedan. — Ent. : Coléoptères, Hémiptères d'Eui'ope et d'Algérie. Aube. — Antessanty (abbôG. d'), aumônier du lycée de Troyes. — Ent. .Hémipt. (Hétéropt.). Giot, 11, quai des Comtes-de-Champagne, Troyes. — Ent. : Lépidoptères. Lebrun (Marcel), rue Saint-Loup, Troyes. — Ent. : Coléoptères. Aude. — Gavoy (L.), .">, me de la Préfecture, Carcassonne. — Ent. : Coléoptères. Baichère. professeur au petit séminaire, Carcassonne. — Géologie, Botanique. Sourbien (E.) fils, 35, rue StCrLucie, Carcassonne. — Conchyl., Ent. : Col., Hém., Lépid. Combes (G.), professeur à l'École Saint-Louis, Limoux. — Géologie. Cambournac fils, boulevard de la Gare, Narbonne. — Ent. : Coléopt. — 44 — Aveyron. — Laurel (Frèd.), faubourg du Pont-Rouge, Millau. — Géol., Paléont. Guiosso, professeur, à Camonil, près Rodez. — Ent. : Coléopt., Hémipt. Bouches -du -Rhône. — Aubert (Marius). 3i, boulevard de la Corderie, Marseille. — Crustacés cilrioplithalnies : Isopodes. Aniphipodes. Blanc (Mariusi. îi, quai du Canal. — Heriiélol., Ent. : Coléopt., Hémipt., Lépidoptères. Bouvier (Fcrn.), li, rue Clievalier-Roze. — Ent. : Coléoptères. Caillol (IL). 18, traverse du (^hapitre. — Ent. : Coléoptères. Courtin i.Mariusi, îi, rue Saintc-Philomène. — Mainmalogie, Ornithologie. Gabriel lAcliilic). 90. boulevard de la Magdeleine. — Uonchyl., Géologie, Crustacés et Echinodernies, Graines exotiques. .Tullian iCaniille), 15, boulevard du Nord. — Ent. ; Diptères, Hyménoptères. Livon (A.), 17, rue Poirier. — Ornithologie de Provence, Ent. : Lépidoptères. Mingaud (Gallien), 63, rue de Lodi. — Ent. : Coléoptères, Lépidoptères, Botanique. Résuis, à Ailaueh. — Vertébrés de la Provence et synon. franco-provenç-ale. Siépi (Pierre), 7. rue Pavillon. — Mammalogie, Ornithologie, Herpétologie. Sieveking (C), Terminus-Hôtel P.L.M. — Ent. : Coléoptères. Bouat (Gustave), secrétaire de l'Académie, Aix. — Botanique. Calvados. — Osmont, 26, rue de l'Oratoire, Caen. — Ent. : Lépidoptères. Cantal. — Daude (Pierre), place du Palais, Saint-Flour. — Ent. : Coléoptères. Lavernhe, curé de Lachourlie, par Montsalvj-. — Botan., Conchyl., Paléont. Charente. — Delamain (Henri), à Jarnac. — Ent. : Coléoptères, Lépidoptères. Dupuy (G.), rue Saint-Martin, Angoulème. — Ent. : Lépidoptères. Roullet (A.), 14, rue de l'Evèché, Angoulème. — Ent. : Coléoptères. Charente-Inférieure. — Delavoie, 3.5, Grande-Rue-du-Faub., Rochefort. — Ent. : Lépid. Jousset lE.). 1, rue Lafayette. Rochefort. — Botanique. Riveau (Ch.), à la Groie," par Genouillé. — Histoire naturelle générale. Giraudias, Aulnay. — Botanique. Lemarié (E.), conservateur du musée de Royan. — Paune et flore de France; produits du Brésil. Saint-Légier (Edouard de), château d'Orignac, par Saint-Ciers-du-Taillon (Château do Grand-Puy, par Pauillac, Gironde, de septembre en février). — Ent. : Coléoptères. Ratier, pasteur à Royan. — Conchyliologie. Cher. — Hardouin, professeur au collège de Saint-Amand. — Ent. : Coléopt., Lépidopt. Méloizes (H. des), à Bourges. — Botanique, Ent. : Coléoptères, Lépidoptères. Corrèzer — Rupin (E.), boulevaid des Sœurs, Brive. — Botanique. Côte-d''Or. — Cosson (Charles), 16, rue de la Liberté, Dijon. — Ent. générale. Cuisance, li, rue de Notre-Dame, Dijon. — Ent. : Coléopt., Lépid., Hyménopt. Darras. chef de gare en retraite, Dijon. — Conchyliologie, Minéralogie. Genty, 15, rue de Pouilly, Dijon. — Bot. ; plantes de Côte-d'Or contre plantes de France ou de Suisse. Tarnier, 21, rue Vauban, Dijon. — Ent. gén. : Coléopt. et Lépid. europ. et exotiques; Conchyl. du globe. Marion, à Daix, près Dijon. — Conchyliologie, Géologie. André (E.), 21, boulevard Bretonnière, Beaune. — Ent. : Hyménoptères. Miot (Henri), juge à Beaune. — Ent. : Coléoptères, Insectes utiles et nuisibles. Simonot-Révol, à Semur. — Ent. : Coléoptères de France. Creuse. — De Bury (G.), à Saint- Vaury. — Ent. : Coléoptères. Dordogne. — Hugues, 7, rue du Marché, Bergerac. — Ent. gén., Conchyl., Paléont. Doubs. — Mathieu, lieutenant au 60", à Besançon. — Ent. : Col., Lépid. europ. et exot. Magnin (D'' Ant.), professeur à la Faculté des sciences. — Botanique, Conchyliologie. Montandon (Henri) fils, 85, Grande-Pvue, Besançon. — Ent. : Coléopt., Hémipt. Delagrange (Ch.). imprimeur à Besançon. — Ent. : Coléopt. et Lépidopt. europ. et exot. Muneret (A.l, instituteur à Cuisance, par Baume-les-Dames. — Ent. : Coléoptères. Drôme. — Argod (A.), à Crest. — Ent. : Coléoptères européens et exotiques. Ravou.x, pharmacien, Nyons. — Ent. : Coléoptères, Lépidoptères. Xambeu, capitaine au 22'' régiment d'infanterie, Montélimar. — Ent. : Coléoptères. Eure. — Régimbart (D' M. I, 19. rue de la Petite-Cité, Évreux. — Ent. : Coléoptères. Bellier de la Chavignerie. 35, rue Saint-Louis, Évreux. — Ent. : Coléopt., Lépidopt. Lecointe, professeur à l'Ecole normale, Évreux. — Bot. : Phanérogames de Normandie. Thienlin, fonderies de Romilly. par Pont-Saint-Pierre. — Géologie, Minéralogie. Delamare, instituteur, à Fleury-sur-Andelle. — Ent. : Lépidoptères. Gautier (Raoul), instituteur à 'Thomer-la-Sogne, par Damville. — Botanique. Finistère. — Skarbek (Emile), l'Eau-Blanche, route de Rosporden, Quimper. — Ent. : Coléoptères. Léséleuc (D"' de), 40, rue Voltaire, Brest. — Ent. ; Coléoptères. — 45 — Bavay, 45, Grande-Rue, Brest. — Conchyl. terr. et fluv. Roussel, ,î'i, rue Saint-Yves, Brest. — Ent. : Coléoptères européens et exotiques. Hervé (E.), rampe Saint-Melaine, Morlaix. — Ent. : Coléoptères. Mieiol (K.), ingénieur îles tabaes, Morlaix. — Botanique. Lauzanne (H. de), château de Porzantrez, par Morl.aix. — Ornithol., Ent. : Lépid. Gard. — Clément (Stan.l, G, rue Deyi'on, Nimes. — Conchyliologie, Ornithologie. Féminier (Ciabriel), conducteur des ponts et chaussées, Alais. — Bot., Litiiologic. Garrean (Ferdinand), professeur de minéi'alogie, Alais. — Géologie, Minéralogie. De Sarran d'Allard, li, place Saint-Sébastien, Alais. — Géol., Paléont., Minéralogie. Garonne (Haute-). — Chalande (J.), U\, rue des Couteliers, Toulouse. — Ent. : Col., Myriap. Ciiiuzil, direct, de l'école de la Dalbade, Toulouse. — Ent. : Col., Conchyl. terr. et fluv. iJcbeaux. pharmacien principal à l'IIApit.Tl militaire, Toulouse. — Bot. et Conchyl, de la [iroviner d'Oran. Canipan (L,), llj, rue Pharaon, Toulouse. — Coléoptères. Gers. — Delhcrm de Larceiine, professeur au collège do Gimont. - — Ent. ; Coléoptères. Lucante (A.), à Courrensan, par Gondrin. — Ent. : Coléoptères. Pannieu (Aug.), à Mii-ande. — Conchyl., Géol., Minéralogie. Abeilhé (Ed.), (à Marciae. — Ornithologie, Ent. : Coléoptères. Gironde. — Dtgrange-Tousin, 24 his, rue du Temple, Bordeaux. — Paléontologie. Bial de Bellerade, 1, place Ilenri-IV. — Ent. : Coléopt., Conchyliologie. Bra((uehaye (Jules), 13, rue Desfournrel. — Ent. : Botanique. Breignet (Frédéric), 33, cours Saint-Médard. ^ Ent. : Lépidoptères. Eyquem (Gaston), 5i, rue Pomme-d'Or. — Ent. : Coléoptères. Rousseau (Charles), 47, rue Fondaudège. — Ent. : Coléoptères. Goguel (Henril, 5"2, cours d'Alsace-et-Lorraine. — Géologie, Minéralogie. Gourguechon (L.). 182 bis, route de Toulouse. — Ent. : Coléopt., Géol., Miner. (iourguechon (P.), 1^2 bia, route de Toulouse. — Ent. : Coléoptères. Labordei'ie-Boulou, 24. rue Saint-Luce. — Ent. : Coléoptères. Mous (A.l, 49. rue Veigniaud. — Ent. : Longic, Coccin. et Ijamell. de France. Négrié (Joseph), 59, rue Fondaudège. — Ent. : Coléoptères. Peyrissac (Eug.), 7, rue Arnaud-Miquen (en été à Cahors). — Ent. : Coléopt., Bot., Ciéol., Paléont. Lalanne ((i.), à Talais, par Saint- Vivien. — Botanique. Lataste (Evard), ,à Cadillac. — Ent. : Coléoptères, Conchyliologie. Labat (H.), à Talence. — Ent. : Lépidoptères. Hérault. — Liclitenstein (Jules), la Lironde, près Montpellier. — Ent. : Coléoptères, Hémiptères, Hyménoptères. Auliouy, à Aniane. — Botanique. Barbier, 20, rue Viennet, Béziers. — Ent. : Coléoptères d'Europe, Cicindélides, Cara- bides. Lamellicornes du globe. Cififre (Ernest). 30, rue de la Tour, Béziers. — Ent. : Coléoptères. Tarniquet, à Béziers. — Micrographie. Biche, professeur, au collège de Pézénas. — Botanique. Ille-et- Vilaine. — Bleuse (L.), 36, rue de Paris, Rennes. — Ent. : Coléoptères. Indre. — Desbrochers des Loges, à Ardentes. — Ent. gén. d'Europe et circa (Lépid. exceptés), surtout Coléopt., Hémipt., Hyménopt., Curcul., Anthrib., Brenth., Cassides et Chrysides du globe. Indre-et-Loire. — Mercier, 30, rue de la Guerche, Tours. — Botanique. Vallée, curé de Monts, près Tours. — Ent. : Coléoptères. Lelièvre (Ernest), 22, Entreponts, Amboise. — Herpétologie, Ent. : Coléoptères, Lépi- doi)tères. Hémiptères, Névroptères. Chenilles soufflées. Sériciculture, Botanique. Isère. — Cassien, 1, rue du Palais, Grenoble. — Ent. : Coléoptères. tiuédel (D''), cours Berriat, Grenoble, — Ent. : Coléoptères et Lépidoptères. Jourdan (Léopold), 17, rue Lafayette, Grenoble. — Minéralogie, Géologie. Richard, 41, cours Berriat, Grenoble. — Ent. : Col., Botanique. Testout, (18, cours Berriat. Grenoble. — Ent. : Lépidoptères, Coléoptères. Crozel, place de l'Hotel-de- Ville, Vienne. — Conchyliologie, Géologie. Jura. — Charpy, à Saint-Amour. — Conchyliologie. Minéralogie. Haniboz, instituteur à Vernantois, par Lons-le-Saunier. — Paléontologie. Landes. — Gobert fils |D'), 7, rue de la Préfecture, Mont-de-Marsan. — Ent. : Coléopt., r)il)tères (exclusivement). Lafaury. h Saugnac-lès-Dax. — Ent. : Lépidoptèrc^s. Loir-et-Cher. — Bernault, 14. rue Croix-Boissée, Blois. — Paléont., Miner., Conchyl. Bridel, faubourg de Vienne, Blois. — Ent. : Coléoptères. Délugin, pharmacien, Blois. — Ent. : Coléoptères. — 46 — Saint-AndiO (H. de), 12, rue Saint-Nicolas, Blois. — Ent. : Coléoptères. IToury (Alpli.). h Mer. — Entomologie générale. Lizanibard (abbé), [i, rue Auf^ustin-Thierry, Blois. — Ent. : Coléoptères, daullier, à Chaumont-sur-Tliaronne. — Ent. : Coléopt. Loire. — Ebi-aril (Sylvain), Uniinix, par Firniiny. — IlerpétoloRie, Ent. : Lépidoptères. Mebier (C.) (ils, 6, rue Sainte-Catherine, Saint-Etienne. — Ent. : Coléoptères, Lépid. Anthelnie, dirert. de l'Ecole comni.de St-Médard. par St-Oalmier. — Ent. : Bot., Miner. Mnlsant |V.), directeur de l'institution Sainte-Marie, à Saint-Cliamond. — Ent. : Coléopt. Loire-Inférieure. — Bureau (Louis), 15, rue Gresset, Nantes. — Zool. gén., Géologie. Haret |('li.), jilace Delorme, Nantes. — Minéralogie. Le Baycin (J.). :i bis, place ilu Port-Mailland, Nantes. — Botanique. Lepré'(.lules|, î'i, rue du Calvaire. Nantes. — Ent. : Lépidoptères, Conchyliologie. Sautot [A.], 7, rue de Gorges, Nantes. — Oiseau.x et Manimif., Paléont. Domiiiii|ue (,abbé), 5, rue Saint-Clément, Nantes. — Lichénol., Ent. : Coléopt., Conchyl. teiT. et fluv. Nicollon (E.), '32, jdace Gigant, Nantes. — Conchyliologie. Chevreux (E.), au Croisic. — Crust. : Edriophthalmes. Wouilt (do), château de Pompierre, par Chantenay. — Ent. : Coléoptères. Loiret. — Croissandeau (J.), 15, rue du Bourdon^Blanc, Orléans. — Ent. : Staphylinides. Lot. — Brassaud (René), receveur de l'enregistrement à laCapelle-Marival. — Botanique. Lot-et-Garonne. — Amblard (D'), 14, rue Paulin, Agen. — Ent. : Coléoptères, Hymé- noptères, Botanique. Maine-et Loire. — Aubeux, 23, place des Halles, Angers. — Ornithologie. Auliert, 35, rue Franklin, Angers. — Ent. : Lépidoptères. Bouvet, 32, rue Lenepveu, Angers. — Botanique, Paléontologie. Cheux (Albert), 47, rue Delaage, Angers. — Ent. : Lépidoptères. Gallois (J.), rue Inkormann, Angers. — Entomologie générale. Géologie, Paléontologie. Révelière, 45, rue Volney, Angers. — Ent. : Coléoptères, Géologie, Minéralogie. Surrault, 91, rue de la Madeleine, Angers. — Conchyl. : Paléontologie. Simon (François), 105, faubourg Saint-Michel, Angers. — Zoologie générale, Paléont. Tarlé (de), 57, rue Volney, Angers. — Ent. ; Lépidoptères, éducation des chenilles, œufs. Maisonneuve (D'), à Corné. — Ent. : Coléoptères. Davy (Léon), au collège de Beaupréau. — Zoologie générale. Manche. — Le Ménicier, vicaire à la Chapelle-en-Jugcs, par Marigny. — Ornithologie. Dutot, 28, rue Montebello, Cherbourg. — Paléont., Conchyl., Bot., Entomologie. Marne. — Barbât, lithographe, Chàlons. — Entomologie : Lépidoptères. Doutté, 57, rue de Marne, Chàlons. — • Micromammalogie, Hcrpétologie, Conchyliologie, Botanique, Géologie, Entomologie. Ilanra (D.), piofesseur à l'école des arts et métiers, Chàlons. — Botanique, Géologie. Schmit, 24, rue Saint-Jacques, Chàlons-sur-Marnc. — JNIinéralogie, Paléontologie. Petit (Henri), 2, rue Saint-Joseph, Chàlons. — Ent. : Coléopt. (surtout Apionides) et Lépidopt. européens et exotiques, Micrographie. Vallée (Marcell, 17, rue de la Gravièro, Chàlons. — Botanique. Bouché (Ch.). à Soudron, par Bussy-Lettrée. — Ent., Botan., Géologie. Béthune (.Albert), à Tours-sur-Marne. — Conchyl., Ent. : Coléo])t., Géol. Dutertre (Emile), à Vitry-le-François. — Bot., Muscinées, Micrographie végétale. Mougin (D'), à Vitry-le-François. — Bot., Anatomie végétale. Buchillot, 97, i-ue des Capucins, Reims. — Mammal., Ornithol., Ent. : Lépidoptères. Demaison (Charles), 9, rue Rogier, Reims. — Ornith., Ent. : Coléoptères, Lépidoptères. Demaison (Louis), 9, rue Rogier, Reims. — Ent. : Coléoptères, Lépidoptères. Duhalde, 13, rue Cércs, Reims. — Entomologie, Coléoptères. Lajoye (A.), 9, rue Ruinart-de-Brimont, Reims. — Ent, : Coléoptères, Minéralogie. Posth (F.), professeur au lycée de Reims. — Ent. : Lépidoptères. Simon (René), 2, place Godinot, Reims. — Géol., Minéral., P]nt., pi-incipaleraent Coléopt. Warnier lAd.l, 6, rue des Templiers, Reims. Tuniot (Ad.), 17, rue Macquart, Reims. — Géologie. Mayenne. — Meulière (Auguste), rue Rennaise, Laval. — Géologie. Brossay (du), rue de la Gare, Laval. — Ent. : Coléopt. de France et de Corse. Bignon (Louis), à Lassay. — Ent. : Coléoptères. Daniel, professeur au collège de Chàteau-Gontier. — Conchyliologie, Géologie, Botan. Houlbert, professeur au collège d'Evron. — Botanique, Géologie. Nugue (abbé), à Cou|)train. — Ent. : Coléoptères. Meurthe-et-Moselle. — Briard (E.), 3G, rue des Carmes, à Nancy. — Botanique : Plantes de Lorraine. — 47 — Monal (Ernest), rue des Dominicains, Nancy. — Cioologic, Paléontologie. Rossf'elder (Paul), 5, rue Doni-Calnict, Nancv. — Ent. : Colpoptcres. Riston (Victor), rue d'Essey, Malzovilk-. — l^nt. : Géologie, Minoralogie, Paléontologie. Deschange (Emile), à Longuyon. — Ent. : Lépidojitores, Scriciculturc. Ilémai'd, receveur des postes, Pont-ù-Mousson. — Enl. : L('pido[)tères. Meuse. — Cardot (J.), à Stenay. — Bot. : PlianC'rogames et Muscinées. Morbihan. — Nodier (D''), 2, rue Saint-Uhel, Kérantrech, Lorient. — Ent. : Coléoptères européens et exotiques. Leniarant de Kerdaniel (Ed.), 38, rue du Port, Lorient. — Annélides. Joiion fils, 5, rue d'Ulm, Pontiv}'. — Géol., Miner., Ent. : Coléoptferes. Couraye (Bertrand), au collège de Jossclin. — Entomologie, Géologie. Nièvre. — Laplancho (Maur. de), château de Laplanche, par Luzy. — Ent. : Coléopt. tliirnier, professeur au petit séminaire de Pignelin, près Nevcrs. — Botanique. Maucourant, vicaire à Cosne. — Botanique. Nord. — Le Roy (Gust.), 47, rue de Tournai, Lille. — Ent. : Lépidoptères. Deladerriére, 8, rue Capron, Valencicnnes. — Faune française, Zool., nolamm. Entora. et .Malac, Bot., Palèont. Brabant (Edouard), Morencliics, près Camhrai. — Botanique. Bouriez fils, (j, Grande-Place, Tourcoing. — Ent. : Lépidoptères, Sériciculture. Maurice (Gh. et J.l, château d'Attiches, par Pont-à-Marcq. — Histologie. Oise. — Galle (Ernest), 12, cour du Château, Creil. — Conchyliologie, Entomologie génér. Sarrazin (F.), 1, rue Saint-Pèravi, Senlis. — Bot., Fungologie. Masson (Ed.), au Meu.x. — Ent. : Coléopt., Sternoxes, Lamell., Longic, Chrys. et Coccin. Orne. — Duhamel, à Camembert, par Vimoutiers. — Botanique. Ilonimey iD''), rue Potin, Séez. — Bot. : Bryologie. Ilusnot (T.), Cahan. par Atliis. — Bot. : Bryologie. Levassort (D'' G.), à Mortagne. — Botanique. Olivier (abbé H.), Autheuil, par Tourouvre. — Bot. : Lichénologie. Pas-de-Calais. — Bureau (Ch.) Cls, pharmacien, Arras. — Ent. gén. : Sériciculture. Van Kempen (Ch.), 12, rue Saint- Bertin, Saint-Omer. — • Zool., Ornith., Oologie. Puy-de-Dôme. — Billiet, rue do la Poudrièi-e, Clermont-Ferrand. — Bot. : Plantes du Miiiit-Dore et du plateau central. Adelphe, 14, passage Godefroy-de-Bouillon, Clermont-Ferrand. — Géologie, Minéralogie. Richard (J.), 68, rue du Balainvilliers, Clermont-Ferrand. — Minéralogie, Conchyliologie. Boissel, professeur à Ambert. — Conchyliologie, Géologie, Minéralogie, Paléontologie. Mangercl (Maxime), château de Montroy, par Pionsat. — Ent. : Coléoptères. Brévière iL.), receveur de renregislremont, Ariane. — Conchyliologie, Botanique. Pyrénées (Basses-). — Folin (marquis de), Biarritz. — Conchyliologie. Nicolas, 30, rue Jean-Réveil, Pau. — Ent. : Coléoptères. Pyrénées (Hautes-). — Grenier (D'), Bagnères-de-Bigorre. — Ent. : Coléoptères. Pyrénées-Orientales. — Bucquoy, 14, rue Foy, Perpignan. — Conchyliologie, Botan. Rhin (Haut-). — llirn, professeur au collège de la Chapelle-sous-Rougemont. — Botan. Umhang, directeur du collège de la Chapelle-sous-Rougemont. — Ent. : Lépidoptères, Chenilles préparées. Rhône. — Carret, professeur à l'institution des Chartreux, Lyon. — Ent. : Coléopt., Botan. Chanay, 83, boulevard de la Croix-Rousse. — Ent. : Coléoptères, Botanique. Gabillot. 5, quai des Célestins. — Ent. ; Coléoptères. Garin (Ed.), 1, place des Pénitents-de-la-Croix. — Ent. : Coléoptères. Girerd, 1, rue de Constantine. — Conchyl. terrestre et marine. — Ent. : Coléopt., Botan. Grilat (R.), 19, rue Rivet. — Ent. : Coléoptères. Jacquet (D'), 3, cours Lafayette. — Ent. : Coléoptères, Hémiptères. Locard (Arnould), 38, rue de la Charité. — Conchyliologie française. Meyran (Octave), 39, rue de l'Hùtel-de- Ville. — Bot. : Phanér. lyonnais et alpestres. Peney-Ray, 35, rue de l'Hôtel-de-Ville.. — Ent. ; Coléoptères. Prudon, 3, rue de la République. — Bot. : Bryologie. Redon (Louis), 22, rue des Prêtres. — Malac. "terrestre et fluviatile. Renaud (J.-B.), 21, cours d'Herbouville. — Ent. : Coléoptères, Hémiptères. Rouast (Georges), 32, rue du Plat. — Ent. : Lépidoptèi-es, Botanique. Roux (X.i, 5, rue Pléney. — Botanique. Sonthonnax (Léon), 12, rue de la Répubii(|ue. — Ent. : Coléoptères, Lépidoptères. Therry (R.), 50, rue Mercière. — Bot. : Cryptogames. Tillet, 1, place des Minimes. — Botanitjue. Bertholey, notaire à Mornant. — Ent. : Coléoptères. — 48 — Chanrion, au petit S(5minairc do l'Argentière. — Ent. : Coléoptères. Valla (J.), au |>utit séniinairi? ûv l'ArgcntiOrt'. — Ent. : Coléoptères. ]*\'llot (L.), à Uivolet, |]ai' Donico. — Ornithologie. Saône (Haute-). — Andn'', notaire i\ Gray. — Ent. : Coléoptères, Hémiptères, Hyménopt. Llionune (Eugène), rue de l'Aigle-Noir, Vesoul. — Botanique. Petitclerc (P.), 4, rue de l'Aigle-Noir, Vesoul. — Géolog., Minéralogie, Paléont. Sa6iie-et-Loire. — Lacroix, 6, rue Philibert-Lagache, Mâcon. — Minéralogie, Botanique, Coiicliylioliigie, Oologie. Ciucrin, 13, rue de Strasbourg, Mùcon. — Ent. : Coléoptères. Martin, eonsorv. du musée de Tournus. — Géol., I^lléont., Conchyl. marine et terrestre. Cornu, au petit séminaire d'Autun. — Ent. : Coléoptères. F.iiiconnet, à la Frette, par Autun. — Ent. : Coléoptères. Ciillot (U'), rue de la Halle-au.\-Blés, Autun. — Botanique. Mangeard, '23, rue de l'Arbalète, Autun. — Œuf.s d'oiseaux. Batault (Victor), 6, rue des Poulets, Chàlon. — Ent. : Fépiiloptères. Monnicr, II, rue des Cornillons, Cliàlon, — Ent. : Lépidoptères. Cliaignon (vicomte L. de), au château de Condal, jiar Cuiseaux. — Géologie, Minéralogie. Savoie. — Manuel (comte A. de), Albertville. — Ent. : Coléoptères. Barre (de la), à Chambéry.— Ent. : Col. du globe, Lépid. d'Eur., Conchyl., Géol., Miner. Seine. — AUi.x, 31, rue Rousselet, Paris. — Ent. : Coléoptères, Conchyliologie. Agnus (A.), 13, quai Saint-Michel. — Ent. : Coléoptères. Alphonse-Joseph (frère), 68, rue Raynouard. — Zoologie, générale. Botanique, Géol. Ancelet (Gabriell, 64, rue Yitruve. — Ent. : Coléoptères de France. Audollent (Paull, 5, rue Mornay. — Ent. : Coléoptères, Lépidoptères. Barot, 55, boulevard Saint-Marcel. — Botanique, Géologie. Bonnefois (Aloyse), 61, rue Cardinal-Lemoine. — Ent. : Coléoptères. Blonay (Roger de), 23, rue de la Rochefoucauld. — Ent. : Coléoptères. Boisard. 40, rue de la Tour. — Bot. : Plantes de Provence. Bonnet (1)'), 11, rue Claude-Bernard. — Botanique, Ent. : Orthoptères. Bourgeois, (Jules), 38, rue de l'Échiquier. — Ent. : Coléoptères. Claudon (Edouard), 6, boulevard d'Enfer. — Géologie, Minéralogie. Cavaniet (Louis), 155, boulevard Malesherbes. — Ent. : Coléoptères. Coupin iH.), 107, rue St-Nicolas. — Bot. : Plantes de France. — Ent. : Col. d'Europe. Daffry de la Monnoye (Ad.), 9, rue du Cherche-Midi. — Ent. : Coléoptères. Dautzenborg, 213, rue de l'Université. — Conchyliologie. Dehlinger (J.), 52, rue Raynouard. — Ent. : Coléoptères, Botanique. Deruelle (J.), 199, rue de Vaugirard. — Botanique. Désignolle (P.), à l'école comm., avenue de Lamotte-Piquet. — Ent. : Coléopt., Botan. DeyroUe (Henri), 248, rue du Faubourg-Saint-Honoré. — Ent. : Coléoptères. Dollfus (Adrien), 35, rue Pierre-Charron. — Carcinol. : Isopodes du globe. Dollfus (Gustave), 45, rue de Chabrol. — Géologie, Paléontologie, Conchyliologie. Durand (E.), 8. rue de F'urstemberg. — Conchyliologie. Eudes (H.), 10, rue des Vosges. — Ent. : Coléoptères. Fallou (Julien), 10, rue des Poitevins. — Ent. : Coléoptères, Lépidoptères, Hyménopt. Fallou (René), 10, rue des Poitevins. —Ent. : Coléoptères, Lépidoptères, Bot., Géolog. Fabre (Paul), 55, rue Buffon. — Protozoaires. Fornique (abbé), 4, rue de Vaucanson. — Coléoptères, Micrographie. Fleutiaux (Ed.), 1, rue Malus. — Ent. ; Coléoptères. (laulle I Jules de), rue N.-D.-des-Champs.— Ent. : Coléopt., spécial. Curculionides, Hymen. Girard (Maurice), 28, rue Gay-Lussac. — Entomologie appliquée. Giraux (Louis), 22, rue Saint-Biaise. — Paléontologie, Herpét. : Batraciens. Goossens, 111, boulevard Richard-Lenoir. — Géologie, Ent. ; Lépidoptères, Chenilles du globe. Gomond (F.), 12, rue de Babylone. — Conchyl., Géol., Miner. Grosclaude (Léon), 95, boulevard Diderot. — Ent. : Coléoptères. Guède (J.), 7, rue Sainte-Beuve — Ent. : Coléoptères. Grouvelle (Jules), 26. rue des Écoles. — Ent. • Coléoptères. Guilliou, 6. rue des Rosiers. — Ent. : Coléoptères. Ilénon (A.), 132, quai d'Auteuil. — Ent. ; Coléoptères, Lépidoptères. Héi-on-Royer, 22, rue de Cléry. — Herpétologie, Ent. : Lépidoptères. Ilérouard, 12, rue GeofTroy-Sàint-Hilaire. — Ent. : Coléoptères. Ileulz, 6, place de la Bastille. — Ent. : Lépidopt. et Chenilles de France, Reptiles de France. Hovelacque (M.), 88, rue des Sablons, Passy. — Ent. : Coléopt., Hémipt., Bot., Géolog. Kiliau (W.), 80, rue d'Assas. — Géologie. " Kunckcl d'Herculais, villa Saïd, avenue du Bois-de-Boulogne. — Entomologie générale. Lahaussois (Charles), 62, rue des Saints-Pères. — Ent. : Coléoptères. — 49 — Langer (Rolievl), 21, me Valette. — Ent. : Coléoptères. Langlois (Maurice), 2i, rue Soufflot. — Ent. : Coléoptères, Lépido|)tères. Lataste (Fernaud), 7, avenue des (iobelins. — IIeri)étologie, Mieromaninialogie. Lefcvrc lEdouard), 112, rue du Uac. — Ent. : Coléoptères. Lepeintre (Henri), 3, rue de l'Annonciation, l'assy. — Ent. : Coléoptères, Botanique. Leprévost (Charles), 32, rue des Fourneaux. — Ent. : Coléoptères. Lesourd (D'I, 4, rue de l'Odéon. — Bot. : Bryologie. Lombard (Félicien), 60, rue Monge. — Ent. : Coléoptères. Mabille (P.), Ib, rue Cardinal-Lemoine. — Ent. : Nevroptères. Magnin (J.j, 3, rue Honoiv-Chevalier. — Ent. : Coléoptères. Mario (E.), 1, rue Chi-istino. — Conchyliologie. Marniotlan (D'), rue Desijordes-Valmore, Passy. — Ent. : Coléoptères, Botanique. Marseul (de), '271, boulevard Péreire. — Ent. : Coléoptères. Morel (A.), 52, rue des Balignolles. — Ent. : Coléoptères de France, Herpétologie. Nervillc (Ferdinand de), Il(j, boulevard llaussmann. — Conchyliologie, Géologie. Nylander (D'), Cl, passage des Thermopyles. — Bot. : Cryptogames, Lichénologie. Odier (Georges), 3, avenue du Coq. — Ént. : Coléoptères. Passet (J.), éO, rue Mironiesnil. — Ent. : Tous les ordres d'Insectes (Chenilles préparées). Potel (Maurice), 69, rue de Rennes. — Myriapodes. Pierson (H.), 6, rue de la Poterie. — Ent. gén. : spéc. Héniipt., Névropt., Orthopt. Ragonot, quai de la Râpée. — Ent. : Microlépidoptèros. Rossignol (L.), 151, rue de Bercy, Paris. — Ent. : Col., Lép. europ. et exot. ; Conchy- hologie. Paléontologie. Schlumberger (Ch.), 5i bis, rue du Four. — Foraminifères. Sédillot, 20. rue de l'Odéon. — Ent. : Lépidoptères. Sendrier (Maui'ice), 2('), rue du Petit-Musc. — Ent. : Coléoptères. Servagnet (abbé F.), 6, rue Monsieur. — Bot., Ent. : Coléoptères. Simon (Eug.), 56, avenue du Bois-de-Boulogne. — Arachnides. Trouessart (D"'), 118, avenue Victor-Hugo. — Mammal., Ornith., Ent. gén., Paléont., Acariens épizoïques. Chrétien (P.), 24, rue Saint-Denis, à Boulogne-sur-Seine. — Chenilles de tous pays. Soye (E'.), rue Thiers, à Clamart. — Paléontologie. Harmand (René), 41, Grande- Avenue, Parc-Saint-Maur. — Entom., Conchyl. Decaux, 8, rue du Marché, Neuilly. — Ent. : Coléoptères. Monod (Robert), 39, rue Jaeques-Dulud, Neuilly. — Bot. : Bi-yologie. Parisot (F.). 57, rue Dalayrac, Fontenay-sous Bois. — Bot. : Phanérogames. Langlassé (R.), 42, quai National, Poteaux. — Ent. : Coléoptères, Conchyl., Géologie. Michard (Adrien), pharmacien, Puteaux. — Ent. : Coléoptères. Brown (J.-H.), villa Uriza, 47, rue Gide, Levallois. — Ent. : Coléoptères, Herpétologie. Bernard (L.), 28, boulevard du Lycée, Sceaux. — Géologie, Ent. : Coléoptères. Driancourt (Victor), 119, rue de Paris, à Saint-Denis. — Ent. gén., plus spécialement Lépidoptères et Coléoptères du globe. Seine-Inférieure. — Bouju (Alphonse), interne à l'Hospice général, Rouen. — Ent. : Coléopt., Géologie. Gadeau de Kerville (Henri), 7, rue du Pont. — Ent. : Névropt., Orthopt., Myriapodes. Le Breton (André), 43, boulvard Cauchoise, Rouen. — Fungologie, principalement Funginées de la Seine-Inférieure. Lévêque (A.). 21, rue do l'Avalasse, Rouen. — Sériciculture, Lépidoptères. Millier (L.), 54, rue Saint-Gcrvais, Rouen. — Géol., Bot., Conchyl., Herpét. locales. Noël (Paul), 15, rue Danguy, Boisguillaume. — Ent. : Lépidoptères, Paléont., Minéral. Letendre (abbé), chapelain, au Grand-Quevilly. — Rubus, Lichens et Champignons de la Seine-Inférieure. Power, Saint-Ouen-de-Thouberville, par Labouillc. — Ent. : Coléoptères. Drouaux (G.), rue Séry, Havre. — Géologie. Lionnet (G.), rue d'Orléans, Havre. — Géologie. Lancelevée (T.), 29, rue Saint-Etienne, Elbeuf. — Ent. : Coléoptères, Botanique. Beaudoin. à Mesnières, près Neufchàtol-en-Bray. — Ent. : Coléoptères. Seine-et-Marne. — Antheaume (André), 7, rue du Val, Provins. — Paléont., Miner., Botanique. Finot, 27, rue Saint-Honoré, I-'ontainebleau. — Ent. : Orthoptères. Wattebled lE.), capitaine au 22" dragons. Provins. — Zool., Conch., Paléont. Seine-et-Oise. — Dubois (Albert), 14, rue Richaud, Versailles. — Ent. : Coléoptères. Lamey, conservateur des forêts, 89, .ivenue de St-Cloud, Versailles. — Ent. : Coléopt. Dutreux-Pescatore (Aug.), château de la Celle, par Bougival. — Ent. : Lépidoptères. Guével, 35, Grande-Rue, Iloudan. — Ent. : Lépidoptères. Sèvres (Deux-). — Barillot (Ad.), à Chauray, par Nioit. — Géol., Bot., Ornith., Herpét., Ent. : Conclivl. — 50 — Barillot (Cli.), à Limalonges, par Sauzé-Vaussais. — Ent. : Col. et Ilémipt., Concliyl., Pali'ontoL, Musées scolaires. Somme. — Dubois (Michel), 2'i, rue l'ierre-l'IIermite, Amiens. — Ent. : Coléopt., Ilémipt. Boutiay (René de), l-, rue (îloriottc, Amiens. — Géologie. Vion, iS, rue Voiture, Amiens. — Botanique, Géologie. Boullet (Eugène), banquier, Corbie. — Ent. : Lépido|)tères d'Europe et du globe. Caron (E.), Kubempré, près Villers-Bocage. — Botanique. Guilbert (().), à Coullemelle, par Quiry-le-Sec. — Botanique. Le Kiche, à Gézaincourt, par Doullens. — Ent. gén., Bot., Apie., Géol. Tarn. — Galibert (H), IG, rue Chanibre-de-l'Édit, Castres. — Ent. : Coléopt., Léind. Tarn-et-Garonne. — Martin (Aug.). Montaulian. — Botanique. Raliaud (Ktienne), 60, fauboui'g du Moustier, Montauban. — Entomologie générale. De Bellefon, HO, rue Lacapelle, Montauban. — Botanique. Var. — Azam (C), 14, rue de Trans, Draguignan. — Ent. : Coléoptères. D'Agnel, 10, rue Muiron, Mouiillon, Toulon. — Ent. : Coléoptères. Boss.avy, commis des postes, Toulon. — Coléoptères. Albert, à la Farlède. — • Botanique. Abeille de Perrin (Elzéar), 11, |d. des Palmiers, Hyèros. — Ent. : Coléopt., IlynK'noiJt. Fargues (de), 2, boulevard des Bes-d'Or, Hyères. — Ent. : Coléoptères. Hanry (llipp.), au Luc. — Bot. : Bryologie. Barbier, architecte à la Seyne. — Ent. : Coléoptères. Tholin, professeur au collège de la Seyne. — Ent. : Coléoptères, Botanique. Vaucluse. — Thélesphore, 34, rue Calade, Avignon. — Ent. : Coléoptères, Chrysides ; Botanique, Bryologie. Vendée. — Valette (René), rue Royale, Fontenay. — Ent. : Coléoptères, Lépidoptères. Vienne. — Bailliot (Marcel), rue du Commerce, Civray. — Ent. : Coléoptères. Larelauso (R. de), à Montlouis, par Saint-.lulien. — Ornith., Oologie, Ent. : Coléopt. Vienne (Haute-). — Dupont (Louis), professeur au Lycée, 48, avenue du Pont-Neuf, Limoges. — Ent. : Lépidoptères. • Lamy de la Chapelle (E.), 15, rue du Saint-Esprit, Limoges. — Bot. : Bryol. Tardieu (J.), rue de Brettes, Limoges. — Ent. : Col. de toutes les parties du monde, spécialement Longicornes. Noualhier, à Puymaud, par Nieul. — Ent. : Coléopt., Hémipt. d'Europe. Dubois, à Artugeras, commune de Consei.v. — Bot. : Bryologie. Bony (vicomte G. de), château de Bujaleuf. — Ent. : Coléopt. europ. et circa-europ. Vosges. — Boillat (Ch.), la Bresse. — Conehyl., Ent., Bot. et Miner, des Hautes-Vosges. Cuny-Gaudier, à Gérardmer. — Ent. : Coléoptères. Charpentier, instituteur aux Bas-Rupts, Gérardmer. — Botanique. Méline (Célestin), instituteur à Thiéfosse, par Vagney. — Botanique. Géhin (J.-B.), à Remiremont. — Ent. : Carabus, Cychrus et Calosoma de tous pays. Mareine, géomètre à Remiremont. — Géologie, Minéralogie des Vosges. Puton (D.-A.), à Remiremont. — Ent. : Hémi])tères. Mougel (J.-B.), à Vagney. — Ornithologie, Oologie. Pierrat (D.l, Gerbamont, par Vagney. — Mamnial., Ornilh. , Ent. : Orthopt., Bot. Yonne. — Populus (D'), à Coulanges-la-Vineuse. — Ent. : Coléopt., Hémipt., Orthoirt. Berthelin, instituteur à Soumaintrain, par Neuvy-Sautour. — Bot., Ent. : Coléo))t. Algérie. — Lallemant (Ch.), pharmacien, TArba, près Alger. — Ent. : Coléopt. Tournior (Alfred), 8, rue de la Marine, Alger. — Ent. : Coléopt., Lépid., Conehyl., Zool. Hagenmuller (D'), 5, rue de l'Arsenal, Bùne. — Conchyliologie. Mathieu (Louis), professeur au lycée de Constantine. — Bot., Géol., Miner., Conehyl. Tunisie. — Robert (D'), médecin à l'hôpital mihtaire d'Aïn-Draham. — Botanique. Martinique. — Bordaz, contrôleur des contributions, au Marin. — Productions diverses de la Martinique. Nouvelle-Calédonie. — Savès (Théoph.), à Nouméa. — Conchyliologie. Dupuy (Gaston), à Nouméa. — Conehyl. terrestre, productions "de l,a Nouvelle-Calédonie. Cochinchine. — Jacquet, 55, rue Catinat, Saigon. — Hist. nat. gén. Réunion. — Flacom-t (Henri de), au Canal, près Saint-Pierre. — Ent. : Coléoptères. Sénégal. — Blondel, à Rufisque. — Ent. : Coléoptères. Suisse. — Léonard (Ad.), 49, PfefDngerstrasse, Bàle. — Ent. : Lépidoptères. Meyer (Léopold), 73, Badenerstrasse, Aussersiehl, à. Zurich. — Ent. : Hyménoptères. — 51 — Frey-Gessner, conservateur ilu Muscuini, Genève. — Entomologie générale. Burnat (Emile), Nant, prés Vevey. — But. : Plantes des Alpes-Mai'itimes. Schweisf^uth (Daniel), à la Tour-de-Peitz, près Vcvey. — Ent. : Lépidoptères. Lerch (D'"), à Gouvet. — Iîûtani(|uc. Ci'cvoisei-at (Jos.), à Ti'amelan-Dessus. — Ent. : Lépidoptères. Guédat-Frey (Jules), à Tramelan-Oessus. — Ent. : Hyinén., Coléopt. Gi'uet (Emile), à Renan. — Drnilliologie, Ent. : Lépidoptères. Tripet (Maurice), à Neul'chàtel. — Hei'|)étologie. Spiess (Charles), pharmacien à Porrentruy. — Ent. : Coléoptères, Lépidoptères. Bœschenstein-Eaesi, Schaflhousu. — Ent. : Coléoptères, Hémiptères. Belgique. — Donckicr de Doiiceel (Henri), musée d'hist. nat., Bruxelles. — Kpizoiciues. Duvivier lAnt.), Diegheni-lès-Bruxelles. — Ent. : (.,'oléoptères, exot. (principalement Phytophages), Lépidoi)tères, Miner. Lameere (Aug.), 121, chaussée de Charleroi, Saint-Gilles-lès-Bruxclles. — Hist. nat. gén., Ent. : Longicornes. Pré (G. du), 4, rue du Pépin, Bru.velles. — Ent. : Coléoptères. Stevens, 15, rue Leshrossart, Ixelles, Bruxelles. — Ent. : Lépidoptères. Thiriot (Ed.), 19, rue d'Orient, Etterheck, Bruxelles. — Ent. : Coléoptères. Vandcrwelde (Paul), 72, rue du Prince-Royal, Bruxelles. — Entomologie. Van Heurck (Ferd.), cS, rue de la Santé, Anvers. — Micrographie. Hennuy (Léon), 10, rue Saint-Pierre, Dinant. — Ent. : Coléoptères, Botanique. Troostembergh (Max. de), à Louvain. — Ent. : Coléoptères. Candèze (Léon), à Glain-lès-Lièges. — Ent. : Lépidoptères. Morren (E.), 1, Bovcrie, Liège. — Botanique. Segvelt (E. van), 112, boulevard dos Arbalétriers, Malines. — Ent. : Coléopt. (Donacia); Galles et 1ns. gallicoles, Lépid., Rhopalocères d'Europe. Angleterre. — Wailly (Alfred), Tudor Villa, Norbiton, Surrey. — Sériciculture. Italie. — Stefani-Perez (Teod. de), 47, via Alloro, Palerme. — Ent. : Hymen., Coléopt. Bargagli (P.), Palazzo-Tempi, via de Bardi, Florence. — Ent. : Coléopt. Gibelli (Gius.j, G, via San Anselme, Turin. — Ent. : Coléoptères. Peracca (comte Marius), 6, via San Anselme, Turin. — Batraciens. Sinigaglia (Léon), 11, via Maria- Vittoria, Turin. — Ent. : Cicindélides et Garabides d'Europe. Damry, Ozieri (Sardaigne). — Ent. : Coléoptères. Platania (Gaétan), 14, via San Giuseppe, Acireale (Sicile). — Minéral., Paléont., Conchyl. Espagne. — Martinez y Saez (Francisco), plaza de los Ministerios, 5, 3», izq', Madrid. — Ent. : Coléoptères europ. et méd. MuUer, 123 y Î25, paseo de Gracia, Barcelona. — Ent. : Coléoptères. Gorriz (Ricardo), à l'Hôpital général, Saragosse. — Ent. : Coléoptères (vésicants). Antiga (Pedro), 4, plaza de Santa Ana, Barcelone. — Crustacés. Autriche-Hongrie. — Spaeth (François), 3, Kohlmessergasse, Vienne. — Ent. : Coléopt. d'Euroiie, Lucanides, Scarab. et Longicornes du globe. Natterer (Ludwig), II, Kleine Stadtgu'gasse, 3, Vienne. — Ent. : Coléoptères d'Europe et d'Amer, bor., Lucanidcs et Scarab. du globe. Plason (D'), 4, Mariengasse, Vienne. — Ent. : Coléopt. europ. et exotiques. Suède. — Le directeur du Musée de Gœtheborg. — Maninial., Ornith.. Conchyl., Bot. Russie. — Simachko (Julien de), Wassilie Ostrow, 13, ligne 2. — Miner, de Russie, Météorites en général. Roumanie. — Montandon (Arnold), administrateur du domaine royal de Sinaïa (Valachic). — Ent. : Hémiptères (Hétéroptères) . Turquie. — Deschamps (Emile), à la régie des tabacs, Saloniquc. — Conchyl. ter., Ent. ; Coléoptères. — 52 — ÉCHANGES M. G. Schmidt, à Colmar, uffi-e : Xebria livida, Drumius uiargineUns, lestaccus, Ortho- mus barbants, Bembidium cumatile, testaceum, Polydrosus fulvipes, C. niUns, gemmatus, Phyllobius mus. Il désii-e faire déterminer les petites espèces, Ciirculionidx, Clavicornes, Sta- phylins, de deux envois de coléoptères du Tonkin et de Madagascar. M. Louis Gourguecbon, 182, route de Toulouse, Bordeaux, offre : Tetraloma fungoruin, Eiedona agaricicula, Lixus spartii, Merophysia formicaria, Etimolpus preliosus, Cryplocephalus syngcncsis, Clythra vicina, Drypla emurginata, contre Lamellicornes , Hydro- canthares, Palpicorncs, Elaiérides gallo-rhénans. Envoyer oblata. M. Deschange, à Longuyon (Meurthe-et-Moselle), offre en échange : Papilio aleianor Q, Thais mcdesicasic Q, Anthocharis lnlemia Q, A. v. glauce Q, A. Douci Q, Rhodocera cleopatra cf, Thestor ballus Q, Lycxna abcncerragus Q, L. inelanops d, Melitsea xlhcriœ Q , Erebia scipio cf , E. epistygne cf , E. goantc cf , Hcsperia hamza cf , Apatura iris Q , A. ilia cf, A. V. clylia cf, Limenitis populi cf, L. ab. tremulx cf, Zygxna algira Q. M. N. Roux, 5, rue Pléney. Lyon, désire échanger des plantes du Lyonnais et des Alpes contre des plantes d'autres contrées ou contre des coquilles surtout marines. M. Camille Mehier, 6, rue Sainte-Catherine, Saint-Étienne, ulFre des Coléoptères de France déterminés en échange contre des Hyménoptères, Orthoptères, Diptères, Né- vroptères, etc., nuisibles à l'agriculture. M. J. Quentin, 8, rue Méaulens, Arras, demande des correspondants dans les pays montagneux ou boisés de France et de l'étranger, pour échanger des oiseaux et mam- mifères en peaux fraîches ou en chair. M. Antheaume (A.), 7, rue du Val, Provins (S.-et-M.), offre en nombre les fossiles du calcaire lacustre de Provins, et la plupart des espèces de la craie blanche de Provins et Sens (sénonien). Il désirerait en échange des fossiles de divers terrains. Envoyer oblata. M. Arthtts, 41. avenue des Gobelins, Paris, offre : Glanures entomologiques de Jacquelin du Val, 1859-1860 — Munographia Pselaphiorum, 183-1, sans planche, contie Coléoptères de France. Typ. Obertliilr, Renuos — Paris î ->-? Jiiiiinal (In Ciel. — 790-791. le Moniteur il'liurlicidliiir. — 10 et 25 décembre 188"i. Bulletin (le ta Sociclê linnéenne de Paris. — 1 iiovcuibre lass, — Plantes h giitla-pcrclia. — Les ovules des mélarapyrcs. — Liste des Fougères des Comorcs. —2 décembre : Sur la laiiue de Cucliincliine. — Sur le Reiné-Ala. — Liste des plantes de Madagascar. Actes lie la Société liani-enne de Bordeaux. —Vol. XXXVIII. — F. Lataslc : Catalogue provisoire des mammittres sauvages non marins. — P. Bruiiaud : Contributions à la Bore mycologliiuc de l'Ouest. — A. -T. de Rochcbrune : Faune de la Sénégambie, oiseaux. — A. Clavaud : Flore de la Girondi-. — Proci"'s-verbaux des séances. Slémoiies de l'Académie de Dijon. — :)" série, t. VII[, — A. lioUKCt : Observations relatives à une petite vipère. — H. Droucl : Unionid;e de l'Italie. — Supplément aux Unionidie de la Serbie. Bulletin de la Société scienlifique, historique et arcliéologii/ue de la Corre:e. — T. VII. Se(;iélé scientifique et littéraire d'Alais. — 1884, t. XVI. Comptes rendus de la Société entomotogique de Belgique. — 6 décembre 1885. Proceedings (if the Boston Society of Saturai llistorij. — Vol. XXII, part IV. -Brcwslcr; Birdsof the guif of Sl-Lawrencc. — Wadswortli : The lorlietli parallcl rocks. — Watcrs : Srnse of taste in Birds. — Crosby : Origin of continents and Océan basin. — W.idswortli : Lilhology ol' the island of Jura. —Vol. XXIII, part I. — Bouvé : Notes ou gcms. — Crosby : Relations of the conglomerale and slalc in tlic Boston basin. — Dickcrman and Wadswnrlh ; An divine bearing diabase from St-George. — Bouvé : The genesis of the Boston basin and ils rock formation. — Hyall: I.arval tbeory of theorigiuof tissues. Science Gassip. — N» 253. — Chapters on fossil sharks and rays. — Accessories for microscopical drawing. Tlie roung Naturalisl. — Deccmber 1885. — The cntomological ycar. — Captures of Colcoptera al Bath. — Notes on the Lepidoptera of Hoy. — Brilish Lcpidoptera. Tite natiirat Itislorij Journal. — 15 deccmber 1885. /; Xaluralisla Siciliano. — Décembre 1885. — Struve : Nolizie Icpidollerologiclie Sioiliane. — Riggio : Malcriali pcr u;ia fauna cntomohigica dell' isola d' Ustica. — Seguenza : Gli ostracodi del porto di Mcssina. — Cocco : Indice itliologico dcl njare di Mcssina — P. Milliére : Catalogue raisonné des Lépidoptères des .\lpcs-SIaritimes. Bollettino del Xaluralisla. — Anno V, n» 12. Rcvista medica de Cliile. — Oclubrc de 1885. Asociacion rural del frugaij. — T. XIV, »'•■ 20 et 21. Boletin del deparlamento nacional de agricultura. — T. IX, no 21. société des Naturalistes d'Odessa. — T. IX, fascicules 1 et 2. — Divers Mémoires en russe. M. C. LOMBARD à Aubenas, par Reillaiiiie (Basses-Alpes) Offie à 20 fr. la centurie, des papillons hétérocères de la localité et des environs; la centaine comprendra plusieurs espèces, même très bonnes. La liste sera envoyée à toute -personne qui en fera la demande. A. 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LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR DD l^-" NOVEMBRE DE CHAQUE ANNÉE Les abonnements peuvent être pris dans tous les bureaux de poste de France LES PERSONNES QUI NE SE nÉSAllONNEnONT PAS SERONT CONSIDÉRÉES COMME RÉABONNÉES S'ADRESSER, : A PARIS, chez M. Adrien DOLLFl'S, 35, rue Pierre-Cliarron POUR L'ALSACE ET L'ÉTRANGER : A Mulhouse (Haut-Rhin), chez M"» Pétry, libraire, 14, rue du Sauvage. Pour l'Angleterre, à Londres, chez M. Aug. Siegle, libraire, 30, Lime Street, E. C. PourlaBelgique, à Bruxelles, chez M. Mayolez, libraire-éditeur, 13, rue deTImpératrice. Pour les Pays-Bas, à la Haye, chez M. van Stogkum, libraire, 36, Buitenhof. Pour la Suisse, à Neuchâtel, chez M. A. -G. Berthoud, libraire. SOMMAIRE DU N° 185 E. Ctievreux : Une excursion zoologique en baie du Croisic. Feuilleaubois : Le Phallus i)iipvdiciis L. (Notes mycologiques). Communications : Coloration des eaux (Réponse à M. Campan Addenda à la note de M. G. Bouvet). — Sur la fixation des animaux inférieurs. — Éléments colorants des roches sédi- mentaires. — Voracité des serpents. — Orthoptères de Pornic. — Réponse à M. Plagnol. — Acherontia atropos. — Macronychus i-tubercnlatits MUU. — Addition a la liste d'échakges. — Échanges. TYP. OBEBTHUR, A RENNES. — MAISON A PARIS rue Salomon-de-Caus, 4 (square des Arts-et- Métiers) 188 8 ZSfpO,-: -*->■ DE LA FEUILLE DBS JEUNES NATURALISTES Février 1886 Filhol (H). — La vie au fond des mers ; les cxploralious sous-marines du Tiavailleur cl du Talisman. lu-S, viii- 303 p., avec 8 pi. et 9G fig. Paris, iib. Massoii; 10 fr. (Bil/lio- thrquf lie la XaliireK Gosselet. — Les premiers temps de l'humanité, intro- durlion à la géologie de l'époque diluvienne. Notes recueillies par M. Focliien au cours de M. Gosselet. ln-8, 108 p. Lille, imp. Liégeois-Six. Labesse et Pterret. — Promenades bolaiiiqucs de tous les mois. In-4, 275 p. Paris, Iib. du Croci|. OUlvier. — Catalngue de la llorc de l'ile de Porquerolles. In-1, 22 p. Marseille, imp. Cayer. (Extrait du Bnllelin de la Société de holimiqtw et d'horliciitliire de Marseille), Simon [Eug.', — Exploration scientilii|ue de la Tunisie ; étude sur les crustacés terrestres et lluviatiles. Iu-8, 21 p. avec 5 lig. Paris, imp. Nationale. Taxis (A.). — Iteclierchcs sur l'origine des micro-orga- nismes. ln-4, 39 p. Marseille, imp. Cayer. (Extrait du Bulletin de ta Société de liotatiigue et d'hortirttttitre de Marseille). Van Tieghem (P.). — Éléments de botanique. I. Botanii|ue générale. In-12, xii-479 p. avec 143 lig. Paris, Iib. Savï, 5 fr. OUVRAGES REÇUS DU I" JANVIER AU I' FÉVRIER 1886 (La mention aux « Ouvrages reçus s tient lieu d'accusé de réception) Ferd. Reiber. — Aperçu des progrés de l'entomologie en ,\lsace-Lorraine et notes sur les collections et les col- lectionneurs d'insectes de relie province, suivis d une Notice sur le phylloxéra en Alsace Lorraine. Colmar, 1885. 30 p. M" de Folin. — Une formation rhizopodique nouvelle : le Lilliogena. 4 p. (Extrait du ynliiralisle}. Ernest André. — Deuxii-me supplément au Specics des Formicides d'Europe. 7 p. (Extrait du specie.\ des Hi/iuenopteres d'Europe, t. II. Journal du Ciel. — 794-795. Le Moiiilenr d'fiorlicullure. — 10 et 15 janvier 1886. ncvue liorlicole des Bouches-dn-Hlloue. — N" 378. Le Hameau de sapin. — Numéro de janvier 1886. Journal d'iiistoire îialurelte de Bordeaux. — 4*^ année, n" 1^. — Malinowski ; Enseignement des sciences naturelles dans les lycée': et collèges. — P. Brnnaud ; Espèces du genre Cnrtinarius récoltées aux environs de Saintes. Bulletin scienli/ii/ue du département du Nord.— 7' et 8' années, n" 9-12. — A. Giard : Svnopsis de la faune marine de la France, 1" art. — P. Hallez : Développement des Néniatodes. — Pciseneer ; Appareil sternal de l'iguiinodon. — G. Dulilleul : Arcyothrii Dalbianii. — Eug. flanu : Système nerveux de l'Apus cancriformis. — G. Dutilleul : Sur l'appareil génital de l'ontobilella muricata. — A. Six : La théiirie de M. Breton sur la formation de la hnnille. Berne de Botanique. — T. IV, W" 42, 43 et 41. — Robert du Buysson : Élude sur les caractères du genre .\mblvstegium et description des espèces. — H. Olivier: Étude sur les Cladoiiia de la flore française — Tuurbièies d'Auden'arde. — L'ascension de l'eau dans les plantes. — Nicotra : Excerpta ex schedulis ad meum Prodromum Flora' Messauensis au- gendum. — Du .Noday : Campylopus brevipiins. Berne mijcolonii/ue. — N" 29.'— Sarrazin : Réfutation ae l'opinion du D' F.ngel louchant les qualités comestibles de r.\ma- nita niuscdria. — Excursions mycologiques ri Senlis. — Flagey : De l'autonoinie des Lichens. — Roumeguère : Fungi gal- lici exsiccali, cent. XXXVl. — Ùoassans et Patoiiillard : Champignons du Béarn. — Briard : Champignons rares ou nouveaux de l'Aube. — Roumeguère : Un genre de trop ; Phlebophora. — Saccardo et lierlesc : Fungi algerionses. Berne saroi.'iienne. — Décerabie 1885. _ Bulletin de la Société t'Otanit/ue de France. — Ses-^ion extraordinaire il Ciiarlcville. — Rielion : Notice sur quelques sphé- riacées nouvelles. — J. Cardot : Les mousses des Ardcnnes. — Coslantin ; Structure des feuilles de Nymphœa rubra et de Nuphar luteuni. — Bacot ; Herborùsations daiR les Ardeiines. — Boulay : Intluence chimique du sol sur la distribution des espèces végétales. — P. Petit : .\uxospores chez le Cocconema cistula'. — Bcscherelle : Mousses nouvelles de r.\mérique australe. — Malinvaud : Flore de la Haule-Vicuiie comparée à celle des Ardcnnes. — Rapports sur les excursions de la Société. Société entomoliiQique de France. — Bulletin deit séances. î) décembre et \^ janvier. — Annales. 1885, 3" trimestre. — E..\llard: Classilicaiion des Adesmides. — Eug Simon: .arachnides recueillis dans la vallée de Tempe. — Id. : Nouvelle espèce de Trogulus de Ualniatic. — Maindron : Vie évulutivc de l'Eumcnes petiolatus. — Bigot ; Diptères nouveaux ou peu connus. — J. Bourgeois : Genre Dasyticus. — Id. : Genre et espèce nouvelle de Malacorines de la France paléarctique — Aug. Chevrolat : Calandridcs. 3' partie. — Ach. Raffray : Dispersion géographique des Coléoptères en .\byssinie. — L. Bedel : Coléoptères du bassin de la Seine : Curculionidaî. Annales de ta Société d'émulation des Vo-^/ges. — 188.5. Buttelin de la Société de pharmacie de Bordeaux. — .Novembre-décembre 1885, „ Société linnéenne du Nord de la France. — Procès-verbaux, n» 145. 1' 13— {•=' Mars 1886. Seizième Année. N» 185. FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES UNE EXCURSION ZOOLOGIQUE EN BAIE DU CROISIC Il est huit heures du matin ; la journée s'annonce superbe, et le canot Néréide, toutes voiles dessus, n'attend plus que ses passagers. Avant de partir, faisons l'inventaire du bord et voyons si nous n'avons rien oublié. Voici d'abord la drague dont la monture en fer galvanisé est garnie d'une poche en forte toile à voile, de façon à ne laisser échapper aucune parcelle du sable ou de la vase qu'elle recueille; puis une aussière de trente-cinq brasses, destinée à la traîner sur le fond ; un tamis en étamine dont il sera question plus loin; un panier à compartiments contenant un certain nombre de larges bocaux dans lesquels nous classerons provisoirement nos captures, en attendant un examen plus approfondi au retour; enfin, un grand baquet qui recevra le contenu de la drague, et le fusil destiné, soit à envoyer une balle aux marsouins, soit à abattre un oiseau rare : stercoraire, mouette pygmée ou autre, capture toujours intéressante pour un naturaliste. Bien entendu, nous n'avons pas oublié un copieux déjeuner froid, car nous comptons rester sept à huit heures dehors, et l'air du large a la réputation méritée d'exciter l'appétit. On largue la bosse et nous débordons. La mer est suffisamment calme dans la baie, la marée de morte eau ne nous donnera qu'un courant modéré, et les vents régnants du Nord-Ouest nous annoncent que le course ne se fera pas sentir au large; nous nous décidons à risquer un dragage sur Basse-Kikerie; risquer est le mot, car il m'est arrivé maintes fois d'essayer sans succès de remplir ma drague dans ces parages; par certains vents, ou dès qu'il y a un peu de crue en Loire, les eaux du fleuve se dirigent directement sur la basse; elles y produisent un violent courant de surface, appelé course par les pêcheurs, et les courants inférieurs de marée portant en sens inverse, la drague reste constamment entre deux eaux, et le désappointement est grand lorsqu'elle remonte vide à bord; mais tout nous annonce que cet échec ne sera pas à craindre aujourd'hui. Il nous faut une heure et demie de louvoyage pour atteindre la basse, mais ce temps ne sera pas perdu; l'un de nous laisse traîner le long du bord un filet fin en étamine; il le relève toutes les dix minutes, et on lave soigneusement la poche dans un cristallisoir rempli d'eau de mer; le contenu du cristallisoir est transvasé dans un flacon, et au retour, l'examen microscopique nous permettra d'y distinguer toute une faune spéciale et pleine d'intérêt, foraminifères, radiolaires, péridiniens, larves d'annélides et d'échinodermes, etc. Un peu plus loin, nous traversons un banc de ces grosses méduses, les rhizostomes de Cuvier, qui atteignent jusqu'à 0"'60 de diamètre; nous saisissons avec précaution une de ces énormes masses gélatineuses, et nous réussissons à la précipiter dans le baquet sans la briser; c'est le cas de faire une ample récolte à'Hijperia, ces curieux amphipodes parasites qui vivent sur les diverses méduses de nos cotes, et dont les mâles aux longues antennes étaient classés récemment encore dans un genre diiTérent, sous le nom de Lestrigonus. Nous en recueillons près de quatre-vingts spécimens sur une seule méduse. Tandis que nous mettons nos amphipodes dans l'alcool, ce qui a pour premier résultat de les débarrasser du liquide visqueux dont ils sont largement enduits, la Néréide, poussée par une jolie brise, a fait bonne route; nous voici dans les — 51 — marques de travers; le rocher du Grand-Autel masque la petite chapelle de Batz, nous suivons cet alignement jusqu'à ce que la bouée de Castouiilet se trouve en ligne avec le clocher de Guérande, et nous laissons tomber la drague. Nous avons pu négliger le coup de sonde réglementaire, les relèvements pris sur la côte indiquant suffisamment que nous sommes par neuf brasses d'eau , fond de vase grise; en conséquence, on file vingt-sept brasses d'aussière et on amarre. Un quart d'heure s'est écoulé, la drague doit être pleine, relevons-la et versons-en le contenu dans le baquet affecté à cet usage. Des milliers de bras émergent de la vase et s'agitent dans tous les sens; ce sont ceux de VOphiolhrix fragilis, une ophiure qui abonde sur ces fonds, et qui varie tellement de coloration qu'il est difficile d'en trouver deux complètement semblables ; puis nous distinguons quelques crustacés; voici le Ste)ioiijnchus phalangiiim, qui rappelle assez comme forme générale l'araignée faucheux de nos jardins; puis Vlnachus scorpio, et enfin plusieurs spécimens d'une espèce assez rare, IlippoLyle Thompsoni. Les échinodermes sont représentés par une petite holothurie du genre Tliyone; les mollusques sont plus nombreux, ce sont : Solen pelhicidus Penn. f.ucina flexuosa Mont. S'jnddsmya prismutica Recluz. Nucitla HuctfAis Lin. Nucula nilida Sow. Niicida radiata Hanl. Turritella communis Risso. — var. nivea. Eulima polila Lin. Eidima sitlulata Donov. Et un rare et élégant mollusque nu : Di- phyliidia liiieata Otto. En fouillant le contenu du baquet pour en extraire les coquilles, nous trouvons quelques tubes de la grosseur d'une plume et de six à sept centimètres de longueur, paraissant consister en vase agglutinée; ces tubes servent d'habitation à V Haploops tubicola, charmant amphipode d'un rose vif. h'Haploops carinata Lillj., qui habite des tubes semblables, et n'avait encore été signalé que sur les côtes de Norwège, a été dragué une fois à Rasse-Kikerie. On pourrait croire que notre baquet est maintenant inhabité, mais il contient encore de nombreux amphipodes, impossibles à recueillir parmi la vase dans laquelle ils sont enfoncés ; c'est le moment de nous servir du tamis. Il consiste tout simplement en un cercle en bois de trente centimètres de diamètre, garni d'une poche très peu profonde en étamine bleue; on aperçoit du premier coup d'œil sur ce fond bleu de petits crustacés qui seraient très difficiles à distinguer sur de l'étamine blanche. Deux seaux d'eau sont jetés dans le baquet et l'un de nous, plongeant la main dans la vase, l'agite lentement et la délaye; on voit alors un grand nombre d'amphipodes quitter leur abri pour venir nager à la surface; c'est le moment de verser vivement la partie liquide dans le tamis que l'un d& nous tient à la main, en dehors du bateau. Il ne reste plus qu'à transporter nos amphipodes avec des pinces flexibles, soit directement dans l'alcool, soit dans un bocal d'eau de mer, si nous voulons les examiner vivants au retour; il nous serait du reste impossible de les nommer tous immédiatement, la loupe montée et le microscope étant indispensables pour ces déterminations. Voilà qui est fini ; le baquet, vidé et lavé le long du bord, est retourné au fond du bateau en guise de table et nous déjeunons gaiement, sans nous soucier de ce tangage un peu brusque du canot qui coupe si bien l'appétit aux débutants. Le café pris et les cigarettes allumées, je regarde ma montre; il est maintenant basse mer et le courant est presque nul ; c'est le moment de donner un coup de drague sur ce fond de sable coquillier, si riche en espèces rares, qui borde les roches de la basse sur une largeur de quelques mètres seulement ; la drague prend de temps en temps dans les roches, nous réussissons cependant à la remplir sans avaries, et son contenu, versé dans le baquet, nous montre une faune toute nouvelle. Commençons d'abord par saisir avec précaution ces crabes aux pinces mena- — 55 — çantes, les Porlumis depuralor et holsatus, et le Pohjhius Ileiislotrii, le mieux armé et le plus redoutable de tous; les pécheurs qui relève:it de nuit leurs chaluts ont les mains couvertes de cicatrices causées par les attaques de ce crabe; un Portunus marmoreus, espèce très rare aux environs du Groisic, a les honneurs d'un flacon spécial ; puis viennent de plus petites espèces, presque toutes rares, de podophthalmaires : Pirimela denticulata Mont. Pagurus cnanensis Thomp. Ebalia Crancliii Leach. — Brijerii — — Petinantii — Ilijndnianni Thomp. Porcellana lottcjicornis Penn. Cravgon sculptus Bell. Ces tubes si curieux, complètement plats et formés presque exclusivement de grands morceaux de coquilles de peignes dont les bords dépassent la largeur du tube, sont habités par une intéressante et rare espèce d'annélide, Terebella compressa Mont. Voici de vieilles coquilles de Chenopus, dans lesquelles un Phascolion a élu domicile après en avoir muré l'entrée, sauf le trou qui lui sert d'issue. Une charmante petite annélide, Si//lis sexoculala, variété cui-ieusedu t\'pe méditerra- néen, commensale de ce Phascolion, sort par un très petit trou placé invariable- ment dans le même angle de la coquille. Les échinodermes sont représentés par VAsiropecten irregularis, VEchiniis miliaris et VEchinoci/amits jmsilliis. Enfin, nous recueillons les mollusques suivants : Corbula inœquivalvis Mont. Tellina serrala Broc. — pygmœa Phil. Tapes virgineus Lin. Lucina spinifera Mont. — Ilexuosa — Venus fasciata da Costa. — ovala Penn. Astarle Iriangularis Mont. Circe minima — Cardium norwegicum Speng. — pygmœiim Donov. Leplon squamosum Mont. Pecten opercularis\ar. Audouinii Pa'^r. — TesUe Bivona. — pitsio Lin. Dentalium entalis Lin. — novem-costatum Lam. — tarentimnn Lam. Calyplrxa sinensis Lin. Emarginula rosea Bell. Trochus magus Lin. — Montagui Gran. Chenopus pes-pelecani Lin. Triforis perversus Lam. TrophoH muricatus Mont. Nous recueillons les amphipodes par la méthode du tamis, et en route pour le Croisic. L'un de nous, coquillard distingué, a réclamé pour lui le sable du dernier dragage; pendant le trajet de retour, il en examine quelques poignées à la loupe et nomme avec enthousiasme quelques très petites espèces de mollusques ; je les note à mesure sur mon carnet, ce sont : Rissoa vitrea Mont. Odostomia eidimoides Hanl. — pitncluva Mont. — lacteci — Odostomia mterstincta Mont. Cœcum Irachœa Mont. — glabnim — Il ne nous reste plus, en arrivant, qu'à déterminer nos amphipodes ; voici la liste des espèces recueillies : Pkoxus HolbolUKro'^'ei. Hnploops tub kola LWV], Ilarpinia plumosa — Leptoclieirus pilosus Zaddacli. Iphimedia obeba Bathke. Pholis longicaudata Sp. Bute and WesL Leucoihoë furina Savigny. Siphonœcetes lypicus Kroyer. Awpelisca typica Sp. Bâte. Dryope irrorata Sp. Bâte. — temdcomis Lillj. — crenalipalmata — — Uevigata ■ — i Cerapus abditus Templ. Le Croisic. E. Chevreux. — 56 — NOTES MYCOLOGIQUES LE PHALLUS IMPUDICUS L. Le Phallus impuclicus L., bien que croissant dans presque tous les Ijois ombragés, ])eut être considéré comme assez rare et peu connu, par suite des difficultés d'observations qu'il présente. Ayant été assez heureux, cette année, pour le rencontrer en quantités considérables, je demanderai aux lecteurs de la Feuille la permission de consigner ici mes observations sur la végétation de ce champignon et sur le mode de préparation qui me paraît le plus rationnel à suivre pour le conserver. Les observations relatives à la végétation du Phallus impudicus L., ont été faites parallèlement dans la forêt de Fonlainebleau et dans mon jardin, où j'ai cultivé avec succès cette curieuse phalloïdée, sans interrujjtion, pendant plus de quatre mois, ce qi^i m'a permis de recueillir un nombre considérable de sujets que j'ai desséchés, tant pour mes cori'espondants que pour l'approvisionnement des Fungi Gallici exsiccali, où le Phallus impudicus figure dans la 27" centurie, sous le n° 2615. Lorsque le Phallus impudicus est près d'éclore, le péridium se ride sur les côtés et se tend au sommet par la pression interne du stipe; il s'amincit et se crevasse; bientôt apparaît l'orifice du chapeau, puis le chapeau entier entouré de son lyménium à surface lisse, ferme et d'un vert très pâle. Le chapeau est retenu plus ou moins fortement par le péridium, selon que l'ouverture de ce dernier est plus ou moins régulière, ce qui fait que sa sortie entière varie à'une à. 2}lusieurs heures; mais quand le chapeau est complètement dégagé, le Phallus, quelle que soit sa taille, atteint toute sa croissance dans un laps de temps qui varie de quatre à douze Iteures, selon le degré de température. Dès que le chapeau est dégagé de l'étreinte du péridium, son hyménium perd peu à peu sa teinte vert clair et sa surface lisse, devient déliquescent et prend une couleur plus foncée, puis il disparaît complètement, soit qu'il tombe en deliquium . soit qu'il devienne la proie des mouches. Si l'on fend en deux un péridium à sa maturité, on constate que le mucus renfermé entre les deux membranes est ferme, et offre alors l'aspect et la consis- tance àhine gelée; il devient plus liquide au moment de l'éclosion, sans doute parce qu'il a servi à sa dernière nutrition. Au premier aspect, toute la cavité du péridium semble être occupée par le chapeau, mais une observation plus attentive fait découvrir que ce chapeau recouvre entièrement le stipe, qui est alors figuré par un petit corps blanc, couvert de sinuosités et percé de nombreuses perforations. Or, à peine le sommet du péridium est-il déchiré que les perforations se dilatent considérablement et forment cette éponge aérienne qu'on appelle le stipe. Pour me servir d'une figure comparative, je dirai que le stipe est un ressort à boudin comprimé dans le chapeau, lequel est renfermé dans le péridium; lorsque la compression cesse par suite de la rupture de l'enveluppe, le ressort à boudin, coiffé d'un chapeau, se détend en quelques heures. La nature fragile et succulente du Phallus impudicus ne lui permet qu'une bien courte durée. A peine est-il éclos, qu'il devient aussitôt la proie des limaces et de divers insectes hyménoptères et coléoptères. Ces différents parasites vivent en bonne intelligence entre eux, en se partageant les diverses parties de leur proie. Ainsi les mouches, particulièrement Musca carnaria et M. vomitoria. se jettent sur le chapeau dès son apparition et ne le quittent que lorsqu'il est parfaitement nettoyé, c'est-à-dire moins de quarante-huit heures après. Dans mon jardin, j'ai constaté que môme notre vulgaire inouclie domestique ne — 57 — dédaignait pas de prendre sa part au festin. Le dessous du chapeau est plus particulièrement la proie des limaces, qui ne tardent pas à rompre le faible point d'attache qui fixe le chapeau au stipe. Ce dernier n'étant plus que posé sur sa base, tombe au moindre coup de vent; de là. la fréquence des Phallus décapités. Au résumé, parmi les nombreux sujets que j'ai cultivés, il ne m'a jamais été possible d'en voir un seul périr de vétusté; au bout d'un temps plus ou moins long, un accident quelconque l'abattait. J'avais constaté en récoltant des Phallus dans la forêt que beaucoup étaient cassés en deux. Qui avait pu causer ces dégâts dans des localités où certaine- ment personne n'avait mis le pied? La culture a répondu à cette question. Il arrive fréquemment que lors de l'éclosion du l'halliis, le péridium au lieu de s'ouvrir exactement au sommet se fend plus ou moins latéralement; le jeune Phallus continue à croître verticalement tant que le péridium lui prête son élasticité, puis étant toujours retenu par la courbure du sommet de son enveloppe, il finit par se casser. La partie supérieure du péridium qui adhère au chapeau, étant très succulente, est aussitôt dévorée par les insectes, de sorte que ce lien disparaît en peu de temps et que sur le terrain il est difficile de connaître la cause du dégât. Le mucus péridien, exhale une faible odeur cadavéreuse après l'éclosion du Phallus; l'h^ménium verdàtre du chapeau exhale la même odeur, mais d'une façon beaucoup plus intense; enfin le stipe a une odeur de rave fermentée. La combinaison de ces diverses odeurs constitue une exhalaison extrêmement fétide, qui suffit à faire constater la présence du Phallus impudicus lorsqu'on passe (lans son voisinage. Pendant plus de quatre mois, j'ai transplanté de nombreux péridiuras dans mon jardin, en les rapprochant le plus possible de leur habitat normal. Ayant obtenu d'excellents résultats, je me suis livré ensuite aux expériences suivantes : 1° Plantation au soleil, avec de fréquents arrosages; 2" plantation de la base du péridium dans l'eau; 3° plantation du péridium la racine en l'air. 1" Plantation au soleil, avec de fréquents arrosages. Cette expérience m'a donné de médiocres résultats, l'épiderme du péridium se desséchait au sommet, de telle sorte que l'éclosion était impossible. J'ai eu cependant quelques exceptions ; quatre spécimens se sont développés, mais ne pouvant déchirer le sommet du péridium ils l'ont rompu à la base, qui n'avait pas été durcie par le soleil. Ces Phallus, qui ont d'ailleurs atteint une taille normale, ont végété coiffés d'un long voile imperméable. 2° Plantation de la base du péridium dans Veau. Cet essai m'a donné d(! plus mauvais résultats encore que le précédent. J'ai placé un certain nombre de péridiums dans des vases en verre renfermant très peu d'eau. Mais l'eau pénétrant par les pores capillaires de l'épiderme du péridium finissait par le déchirer, el délayait le mucus interne, de sorte que les Phallus n'ont pas eu la force d'éclore ; quelques-uns seulement ont laissé apparaître l'orifice de leur chapeau. Cependant cette expérience, malgré ses mauvais résultats, m'a confirmé dans l'opinion que j'avais déjà relativement à l'importance du mucus péridien comme matière nutritive. Elle m'a permis, en outre, de constater que mes vases sont sortis intacts de cette épreuve et n'ont pas été brisés, ainsi que cela arrive quelquefois, selon le témoignage de Leveillé. Peut-être l'accident se serait-il produit si l'éclosion eût été normale? 3" Plantation du péridium la racine en l'air. Le Phallus était-il suscep- tible de pouvoir végéter dans ces conditions anormales? Cette intéressante question ne pouvait rester sans réponse. Quelques jours après je transplantais de nombreux péridiums la racine en l'air, et bientôt l'éclosion des Phallus me — 58 — démontra que ce singulier végétal est une rare exception dans la nature. J'ajouterai néanmoins que les sujets ne sont pas aussi beaux que lorsqu'ils croissent normalement, et cela se conçoit, car le stipe en s'élevant, est obligé de laisser tout ou partie de son enveloppe autour du chapeau. J'avais encore une expérience à faire pour savoir ce que produirait la section d'un Phallus enfermé dans son péridium. Le lendemain je me mis en campagne et rapportai vingt échantillons. Les dix moins beaux furent transplantés la racine en l'air, les dix autres furent coupés en deux : c'était le P"" octobre. Le lendemain aucun mouvement de végétation ne s'était produit, rien non plus les jours suivants, et mes péridiums semblaient même se dessécher. Je ne comptais plus sur les résultats, lorsque le 7 les deux parties d'un péridium sortirent enfin de leur réserve, et offrirent une végétation de quelques centimètres. Le 12, par une température jjluvieuse, tous les autres imitèrent ce mouvement, et les stipes présentèrent une végétation plus ou moins singulière, selon que les péridiums avaient été tranchés plus ou moins régulièrement. Quelques stipes, retenus aux deux extrémités par la courbure dç leur enveloppe, étaient courbés en arc; les autres s'étaient développés indifféremment par le sommet ou par la base du péridium, c'est-à-dire par l'extrémité qui leur avait offert le moins de résistance. Les Pliallus ont atteint une taille à peu près normale, mais l'accroissement du stipe au lieu de se faire en quelques heures a mis trois jours à s'effectuer. La conclusion de tout ce qui précède, c'est que le mucus 2yéridien pne un rôle considérable dans la végétation du Phallus iynpudiciis. En effet, dès que le péridium arrive à un certain degré de développement, la racine ne paraît plus avoir de fonction indispensable à remplir. J'en ai eu la preuve dans mes plantations du péridium la racine en lerre et la racine en l'air, car j'ai obtenu de bons résultats dans l'un et l'autre cas, parce que le mucus était dans de bonnes conditions nutritives. Il est fort difficile, sinon impossible, même dans les conditions normales, de préciser le temps que met un Pliallus pour atteindre son complet développement; cela dépend du degré de végétation du péridium au moment où on le transplante, puis du degré de la température. Ainsi j'ai vu des Phallus éclore en vingt-quatre heures par une température orageuse (vers la fin de juin), et d'autres qui ne sont éclos qu'au bout de quinze jours, quand la température s'était refroidie. Dans ce dernier cas, les péridiums ont perdu une grande partie de leur vitalité et les sujets qui en naissent sont généralement chétifs. Dans notre région, le Phallus impudicus, comme beaucoup d'autres cham- pignons, paraît avoir deux saisons. On commence à le rencontrer dans le courant de juin. 11 cesse de croître pendant les grandes chaleurs de l'été, à l'exception pourtant des périodes orageuses, oîi il se montre en abondance pendant quelques jours, puis il disparaît pour reparaître de nouveau après les premières pluies "d'automne. Cette année, par exception, j'ai constaté sa présence non interrompue depuis les premiers jours de juin jusque vers la fin d'octobre. J'ai seulement observé un ralentissement considérable dans sa végétation pendant le mois d'août; à cette époque, les sujets se développaient péniblement et étaient généralement de petite taille. Au résumé, le Phallus impudicus par sa forme, son odeur, la rapidité de sa croissance, sa fragilité et son extraordinaire vitalité, ne pouvait manquer d'attirer l'attention. On excuse volontiers Bulliard qui, pour ajouter encore au merveilleux, a prétendu que « le volva crevait avec l'explosion d'un coup de pistolet, pour la .sortie du chapeau. •>> — Il est presque inutile de dire que j'ai vu éclore un grand nombre de sujets et que je n'ai jamais constaté la plus faible explosion. 11 me reste à dire quelques mots sur le procédé qui m'a paru le meilleur à employer iiour la dessiccation des Phallus. Je commence par les plonger, pendant quelques minutes, dans un liquide formé — 59 — par une dissolution de sublimé corrosif dans l'alcool; ce qui suffit pour arrêter la végétation et par suite accélérer la dessiccation. Après avoir laissé égoutter un instant, je les pose sur une planche recouverte d'un coussiri formé avec du papier buvard, puis je les recouvre avec un autre coussin de même pa[)ier. Les l'hallus étant excessivement aqueux, il est nécessaire de changer les coussins plusieurs fois par joui' ; d'ailleurs, plus cette opération sera répétée, plus la dessiccation sera rapide. Le lendemain et les jours suivants je change encore de coussins autant de fois qu'il est nécessaire. En même temps, je presse avec une simple planche, d'abord légèrement, puis plus fortement et cela progressivement jusqu'à la complète dessiccation, qui a lieu d'ordinaire après une huitaine de j.)urs. Comme nous l'avons vu, l'accroissement du stipe a lieu par la dilatation de ses cellules; par contre, la dessiccation les contracte considérablement, aussi les sujets desséchés ont-ils diminué notablement de taille. Chailly -en-Bière (Seine-et-Marne). Feuilleaudois. COMMUNICATIONS Coloration des eaux {Rvponse à M. Campan. Addenda à ta note de M. G. Uoiivel). — J'iji;nofe s'il existe une relation quelconque entre l'état hygi-oiilélrique de ratniusphère et les changements do couleur do vert en vert marron obsei'vés dans les eaux d'un vivier par M. Campan. Une bonne série d'observations serait nécessaire avant de tirer des conclusions dans le sens indi(|né plus haut, conclusions que je me permets de ne pas admettre momentanément, je dirai plus bas pourquoi. L'observation de M. Campan n'est pas nouvelle, tant s'en faut; le phénomène auquel il fait allusion a été observé depuis de longues années et se produit sur une très grandt échelle en Egypte, dans le Nil. Je copie le passage de Maspero, votre savant compatriote, décrivant ce phénomène dans Son Histoire ancienne des peiiptes de l'Orient, d'après l'ouvrage d'Osburn : Tlir monumental hislory of Egypt. Nous sommes à l'époque où les eau.x du fleuve égy[itien commencent à monter : « Bientôt un changement se produit dans le fleuve. On signale au nilomèti'e » du Caire, une haussv' d'un pouce ou deux; les eaux perdent le peu de linqjidité et de u fraîcheur qui en faisait, hier encore, une boisson délicieuse. Elles prennent la touite " verte, gluante et terne de l'eau saumàtre entre les tropiques... Le phénomène du Nil » vert provient, à ce qu'on dit, des vastes nai)pes d'eau stagnante (|ue le débordement » annuel laisse sur les larges i)laines sablonneuses du Darfour. Après avoir croupi Il six mois et plus sous le soleil des tropiques, ces eaux sont balayées par l'inondation n nouvelle et rentrent dans le lit du fleuve. Il est heureux que ce j)hénomène dure !• rarement plus de trois ou quatre jours, car, si court que soit ce temps, les malheureux •I contraints de s'abreuver au Nil, lorsqu'il est dans cet état, éprouvent des douleurs de » vessie insupportables. » Dès lors la rivière augmente rapidement de volume et devient trouble par degrés. » Il s'écoule pourtant dix ou douze jours avant l'apparition du dernier et du plus cxtraor- u dinaire phénomène que jirésente le Nil. J'essayerai de décrire les premières inqiressions » qu'il me lit éprouver. C'était à la Gn d'une nuit longue et accablante, à mon juger du » moins, au moment où je me levais du sopha sur lequel j'avais tenté vainement do dormir 1) à bord de notre bateau que le calme avait surpris au large de Beni-Souef, ville de la n Haute-Egypte ; le soleil montrait tout juste le boi-d supérieur de son disque au-dessus u de la chaîne arabique. Je fus surpris de voir qu'à l'instant où ses rayons vinrent frapper n l'eau, un reflet d'un rouge profond se produisit sur-le-champ. L'intensité de la teinte )) ne cessa d'augmenter avec l'intensité de la lumière : avant mémo que le disque se fut » dégagé complètement des collines, le Nil ofl'rait l'aspect d'une rivière do sang. Soup- 1) çonnant (pielque illusion, je me levai à la hâte et me ])enchant par-dessus le bordage, i> ce que je vis, me confirma dans ma première inqjrossion : la masse entière des eaux u était opaque, d'un rouge sombre et plus semblable à du sang qu'à toute autre matière » avec laquelle on ait jamais pu la comparer. En même temps, je m'aperçus que la rivière » avait haussé de plusieurs pouces i)endant la nuit, et les Arabes vinrent ni'expliquer que » c'était là le Nil rouge. La rougeur et l'opacité de l'eau sont soumises à de constantes « variations, tant qu'elle reste dans cette condition extraordinaire. A de certains jours, 1) quand la crue n'a pas dépassé un pouce ou deux, les eaux redeviennent à demi » transparentes, sans perdre toutefois cette teinte d'un rouge sombre dont j'ai parlé. Il — 60 — " n'y a point 1;\ (K' mélange nuisiblo. comme au fcmps du Aï/ x'erl: l'eau n'est jamais » plus saine, plus ilélicieuse, ]ilus rafraîchissante ijue pendant l'inondation... Un verre » d'i'au que je ]iris alors et que je laissai reposer pour un peu de temps, fournit les u résultats suivants : la partie supérieure du liquide resta parfaitement opafjue et couleur « de sans, tandis qu'un précipité de boue noire remplissait environ le quart du verre. » La citation est longue, mais le phénomène est si intéressant et si liien décrit que le lecteur voudra bien m'excuser. Il est très ])robable que ce phénomène du Nil est du à l'un ou à l'autre, ou à plusieurs petits végétaux ou animaux, comme d'autres phénomènes de coloration des eaux. Remarquons ipie l'auteur dit «pie l'intensité de la leiiite rouge miymente avec rintensitd de la luinicrc et (|ue les eaux du .Xil vert sont nuisibles, tandis que les eaux du .V/( rouç/e sont, au contrairi', délicieuses. Feu le docteur llaunon dans sa Flore belge, avait déjà attiré l'attention sur ce fait que l'éj)oque de la conjugaison des algues correspond souvent avec l'appjii'ition de la lièvre paludéenne (avis au microbiologiste). Les eaux du .V)7 vert apparaissent-elles au moment où ce phénomène se produite' Je ])ose la question sans oser y répondre. Le changement de vert en rouge est très probablement dû à l'iulluencc de la lumière. Auguste et Charles Morren dans leurs Recherches sur la rubcfaclion des eaux et leur oxygénation par les animalcules et les algues, énumèrent les diflférents êtres auxquels est due la rubéfaction et disent, page 57 (je conserve la terminologie de ces autours) : « Il est » à remarquer que parmi ces espèces les Trachelomonas nigricans et volrocina, VAstasia •> ha'matûdes et VEuglena sangiii7iea passent du vert au rougo et peuvent allecter soit l'une, » soit l'autre couleur. Les recherches chimiques de M. Auguste Morren ont prouvé que » ces variations dépendent de l'oxygénation de l'c^au où vivent les animalcules. Nous >i avions fait voir dans notre Essai'sur l'Ilélcrogcnia dominante que ce phénomène est » aussi lié avec l'influence de la lumière. » Ainsi voilà deux facteurs autres que la pression atmosphérique, qui déterminent le passage du vert au rouge, et je ne trouve signalée aucune relation entre l'apparition de la couleur rouge et la pluie. MM. Morren étaient des observateurs très sagaces, et je doute beaucoup que ces relations eussent pu leur échapper. Ces deux savants, dans le Mémoire cité plus haut, signalent la Trachelomonas volrocina à Berlin, Salzbourg, Gand, Liège, Maèstricht, etc. Je l'ai observée à Malines avec M. le docteur Edmond van Melckebeke, le 26 juin 1809, en ti'ès grande abondance dans une gouttière. Celte espèce ne doit pas être rare. L'eau, d'après MM. Mori-en, est plus ou moins oxygénée suivant l'heure du jour. Il serait intéressant de voir M. Gampan reprendre cette étude. Il a un programme tout tracé, constater : I" la nocuité ou l'innocuité de l'eau d'après la teinte verte ou rouge. 2" Les relations qui peuvent exister entre les quantités d'oxygène contenues dans l'eau, son insolation et sa couleur. 3" Les relations de l'eau d'après sa teinte avec l'état hygrométrique de l'air ou la pression barométrique. L'hygiène et la météorologie sont à la fois intéressées à la bonne solution de ce liroblème digne de tenter un naturaliste. Malines. Edmond van Segvelt. Sur la fixation des animaux inférieurs. — Dans un article précédent (I), j'ai donni' des renseignements sur les animaux inférieurs qui vivent dans nos eaux douces. Parmi les lecteurs de la Feuille, il en est certainement qui s'occupent de microgiaphie et qui ont du constater qu'il est très difficile de faire des préparations convenables de certains animaux. Les vers inférieurs, les hydres, les bryozoaires surtout, sont difliciles à fixer dans leur état d'extension, parce qu'ils se brisent ou se contractent brusquement dès qu'on les irrite d'une façon quelconque. Dans les excellents articles de M. J. Maurice (2) sur la technique élémentaire publiés dans la Feuille, les lecteurs ont pu trouver détaillés les procédés ordinaires de fixation. Le réactif le plus puissant est l'acide osmique; mais il a plusieurs inconvénients et est d'un emploi diUicile. Dans le coulant de mes recherches physiologiques sur l'action des jioisons chez les invertébrés, j'ai étudié l'action de la cocaïne, et j'ai constaté que le chlorhydrate de cocaïne pouvait, dans plusieurs cas, remplacer avantageusement l'acide osmique. Prenons, par exemple, une petite colonie de bryozoaires; pla(,'ons-la dans un verre de montre avec h"" d'eau. Lorsque tous les individus sont bien étalés, ajoutons peu à jieu 1/2=" d'une solution au 1/100 de chlorhydrate de cocaïne. Cinq minutes après les animaux restent immobiles, malgré des secousses assez fortes imprimées au verre qui les contient. Pour (1) N" 176. p. 10.">, et n" 177. p. lI.->. (2) N- 173, p. 61 ; n" 17.'i, p. 8.">; n" 176, p. 101 ; n» 17'.l, p. 141. — 61 — ne pas perdre do temps, ajoutons encore l/î^'". yuelqiics minutes après on peut les touclier directonicnt, les exciter de toutes les faisons sans les voir se contracter. On [leut alors les tuer au moyen de substances quelconques, bichlorure de mercure, etc., et les colorer; ils restent étalés. Il en est de même des vers, des hydres et des autres animau.x inférieurs. Un peut, suivant les cas, modifier la concentration du réactif, qui, je pense, a^it de la niènie façon sur les animaux marins, (|noiqac je n'aie pas eu l'occasion de m'en assurer. Connue on le voit, la manipulation du chlorhydrate de cocaïne est beaucoup plus simple et moins délicate que celle de l'acide osniicpie. La fixation, il est vrai, ne se fait |)as instantanénnmt ; mais je crois (|ue ce réactif jjeut reniire de gi'ands services dans l)eaucou|) de cas, et c'est lui que j'emploie dans les circonstances particulières que j'ai indiquées. Clermont-Ferrand. J. UicuAiin. Éléments colorants des roches sédimentaires. — Certains bancs jurassiques sont colorés par places, d'un rouge ou rose plus ou moins vif. En dissolvant le calcaire dans l'acide azotique, la matière colorante se dégage sous la forme de granules très lins (|ui gardent la coloration rouge : cette matière colorante est du sulfiu'e de mercure; on la trouve quelquefois à l'étal do petits bancs d'un centimètre au plus, toujours très mêlée de calcaire, mais, le plus souvent, ce minerai ne foi'ine (ju'une pellicule entre les bancs calcaii'cs épais qu'il colore; il n'est pas rare de trouver les fossiles que renferment ces bancs entièrement enduits et comme pi'iiétiés de sulfure. Quelle est l'origine de ce minerai 'i" S'est-il introduit dans la roche par infiltration ':" Cette hvpothèse. vraisemblable pour du mercure natif, ne parait pas admissible ici, le sulfure n'ayant aucune fluidité n'aurait pu im[)régner la roche d'une manière aussi intime. 11 est plus probable qu'il a été mélangé à la roche pendant la sédimentation et qu'il était d'origine éi'uplive, ce qui expliquerait qu'il abondât à certaines époques, jusqu'à former un sédiment distinct. Comment, maintenant, de nombreux êtres organisés pouvaient-ils vivre dans des eaux ainsi minéralisées'.' Les bancs calcaires qui nous occupent n'étant que le précipilé d'une vaste masse d'eau dans laquelle le sédiment adventice était disséminé, le milieu était moins toxique qu'on pourrait le supposer; le nombre relativement élevé des fossiles qui se rencontrent en contact avec le sulfure semble d'ailleurs prouver son action nuisible sur ces êtres; leur dépouille forme, dans la roche polie, des taches rouges qui contribuent Ijeaucoup à lui donner son aspect caractéristique. Des bancs voisins sont colorés, non jjlus en rouge, mais en bleu gris plus ou moins foncé, et on trouve entre leurs épaisses couches de minces dépots d'une matière noire, séparés par des feuillets calcaires. I^a matière de ces dépots examinée au microscope, soit à l'état naturel, soit après l'avoir dégagée du calcaire au moyen de l'acide, laisse apercevoir quelques fibres ayant évidemment appartenu à un végétal. Quoique la plupart lies fragments ne laissent distinguer aucune trace d'organisation spéciale, il est à supposer que les vi-gétaux qui ont formé ces amas étaient des algues dont le tissu sans consistance n'a pas résisté à la déformation. Ce sont ces débris qui, mélangés à la roche en quantité plus ou moins grande, lui donnent sa coloration bleuâtre. Valence. Bachel.vrd. 'Voracité des serpents. — La voracité des serpents est bien connue, néanmoins il est de ces faits étranges qui frappent et laisseraient douter de leur e.vactitude si l'on n'en était pas soi-même témoin. Le terrible trigonocéphale de la Martinique (Bothrops tanceolalus) parait atteindre à un degré prodigieux de gloutonnerie. Un travailleur, en coupant des herbes près d'un hallier, aperçut un énorme serpent sous ses mains et eut l'heureuse chance de le tuer sans être mordu; jouant avec sa victime il fut surpris do l'amplitude de son abdomen, et naturellement y porta un coup de serpette. Quel ne fut pas son etonnoment do voir sortir du ventre de l'animal la tête d'un nouveau reptile, sans vie, il est vrai. Immédiatement il porta le tout au propriétaire de l'habitation, M. le comte de Lautrec. M'y trouvant moi-même, j'eus la bonne fortune d'examiner la chose. Le serpent tué par le travailleur mesurait l'"3'i; celui retiré de son corps, l"'3i3. Le volume de l'un et de l'autre ne présentait pas de dilTérences sensibles, et il est à croire qu'ils devaient être de la même taille car celui cpii a servi de nourriture avait un pied environ, à compter de la tète, en décomposition, tandis que le reste du corps était entiè- rement sain. Ce dernier fait laisse supposer qu'il a dû être avalé vivant. Un serpent ne saurait ici, avec la chaleur moyenne de 25 à 30" à l'ombre, rester après sa mort plus de vingt-quatre heures sans entrer en putréfaction. Soit lutte, soit surprise, le vainqueur a dû saisir sa proie par la tête qui se trouvait placée dans son corps près de l'anus, et n'a pu dans une — 62 — journée qu'avaler la partie antcrioure. Lo reste, qui n'a du être inlrofliiit qu'après un long repos, possédant cette vitalité pai'tieulière (pii sendile permettre aux reptiles de conserver un reste de vie dans une seuU^ partie du corps, venait sans doute do dis|iaraitro dans l'estomac de l'animal tué à coujjs do serpette. Uw personne de toute conliancc m'assura, en outre, qu'elle avait vu un serpent dans l'abdomen duquel on avait trouvé un jeune cabri (pii venait de naître. Il est avéré, d'un autre coté, que les ser|)ents de la Martinique avalent en entier les énormes crapauds introduits depuis peu dans la colonie; mais mal leur on prend, car ils en meurent. Du reste l'introduction toute récente des crapauds dans la région, duo à M. Mollet, n'a été faite (pu; dans ce but, et depuis cette époque le dangereux reptile tend à diminuer, et l'on a pu constater cpie tandis que précédemment on no trouvait presque jamais de serpents morts on a depuis quelque temps reneonti-é l'ré(juemment do ces reptiles venant de périr, et ayant dans leur corps des crapauds non digérés. Marin (Martinique). G- BoRUAi!. Orthoptères de Pornic. — 11 s'est glissé dans mon article du mois dernier une faute de tvpograpbie, ISaciiliis Prossii, au lieu do l'Mcillus Rossii, qui me fournit l'occasion de vous pi'ie'r (le vouloir bien donner la rectification suivante d'une inexactitude synonjmiqu(> (|ue urindi(pie M. A. Finot : Le liacillus, qu(! j'ai signalé à Pornic dans le numéro du mois dernier, n'est point le /;. Rossii Fabricius, qui a une vingtaine d'articles à ses antennes, mais le R. yalUcus Charpentier = II. Rossius Uambur = B. grainilahis BruUé =? B. Rossii Gray, qui en a seulement une dizaine. Nantes. J. Dominique. M. le D'' Maurice Girard nous écrit également à ce sujet que l'insecte signalé par M. Dominique doit être le Barillus galUcus. Le B. Rossii, dit-il, ne quitte pas la bordure méditerranéenne. Lo B. gallicus, qui est aussi de la même région, remonte en outre par |)laces dans l'intérieur : assez fréquent dans la Corrèzo, dans les jardins, près de Tulle, et dans l'ilo do Ré; je l'ai reçu d'Ancenis (Loire-Inférieure), avec la mention très rare; on le cite encore des environs du Mans, d'Orléans et de Fontainebleau. Je doute très fort qu'il se trouve près de Paris. Il est toujours accidentel et très peu commun au nord de la Loire. ■ D'' Maurice Girabd. Réponse à M. Plagnol. — Il n'existe pas, à ma connaissance, de flore de l'Ardèchc, et les catalogues entrepris n'ont jamais été terminés. Bureau, dans sa Flore du Centre; Jordan, dans sa Flore ou ses Monographies; l'abbé Carriot, dans sa Flore, sont les auteurs qui ont cité le plus de plantes rares du département ilr. l'Ardèehe. Le l'ixillelin de la Société des sciences naturelles et historiques de VArdèche a publié, en ISîâ ou 187IÏ, un Catalogue des oiseaux sédentaires ou migrateurs du département. Un peut se procurer cet ouvrage au siège do la Société, à Privas. Le prix de chaque fascicule du bulletin est de 1 fr. 50, et le Catalogue en question est complet en deux fascicules au plus. P. DE LA PoRTE-OrIEULX. Acherontia atropos. — J'ai observé le môme fait que signale M. Aug. Dutreux. Me trouvant lin septembre dernier à Benfeld (Alsace), j'ai capturé en très grande quantité, malgré le mauvais temps que nous avions, VAcheronlia atropos. Nancv. P- Rosseelder. Macronychus 4-tuberculatus Mull. — Le hasard qui compte souvent ])0ur beaucoup dans les découvertes me servit encore cette année-ci aux derniers jours du mois d'août. J'assistais à une pèche au-dessous du Vernet, sur les bords de la Sioule; les filets mis hors de l'eau étaient étendus sur le gazon et chacun travaillait à les déjiouillor des herbes aquatiques et des menues branches qui s'étaient accrochées à leurs mailles. On venait de les retirer d'un endroit assez profond et un peu vaseux, bien que l'eau n'y fut pas dormante; je me mis, moi aussi, à dégager les brindilles qui nous contrariaient, et tout à coup, sur l'une d'elles, je vis se mouvoir lentement, ou plutôt se drosser sur ses pattes, un in.secte ([ui s'y cramponnait fortenu'nt. L'observant de plus près, je reconnus de suite le Macro- nycltu's ï-tubcrcKlalux. un de nos plus grands et plus beaux Elmides, que je n'avais pas repris depuis longtemps. — 63 — Jadis, je lavais capturé se promenant au soleil sur la vase, non loin de l'endroit où je le retrouvai cette annoe-ci; moins anciennement encore, j'en avais péché (pielques spé- cimens en raclant l'ortement avec un tidubleau le fond d'une petite flaque d'eau situées au milieu des galets charriés par la Sioule. Depuis cette époque, mes recherches étaient restées infructueuses, et ne l'ayant jamais pris (|ue dans ces conditions, je m'étais figuré (pie, celles-ci ne se présentant plus exactement comme autrefois, l'insecte avait abandonné nos parages. Sa nouvelle renconti'e me l'ut dont assez agréable et je me sentais heureux do saluer cette ancienne connaissance. Considérant que les branches mortes profondément imbibées d'eau et couvertes d'un enduit vaseux qui s'étaient accrochées au filet ne devaient pas venir de bien loin, je me mis à l'eau pour en rechercher de semblables. Les uns et les autres m'aidaient do leur mieux et avec bien de la complaisance, car il y. avait plus d'un mètre d'eau, et l'on était obligé do i)longcr la tête pour s'em[)arer des brindilles; les sortant avec précaution de l'élément liquide, je les visitai avec soin et il me fut donné de mettre au flacon bon nombre de ces bestioles, que j'étais loin de croire confcu'inées pour vivre si ]jrofondément et si longtemps sous l'eau. Deux jours plus tard, je revins encore pour faire une nouvelle récolte, mais, hélas! la mine n'était pas inépuisable et je n'en recueillis que deux exemplaires, malgré le soin (pie j'avais pris de rejeter à la rivière les branchages qu'on avait sortis. Ayant apporté mon lilet troubleau, je fis la chasse à quelques Orectochilus viltosu.s Illig., que je voyais (levant moi décrire avec vivacité mille circuits argentés autour d'une toulle de racines d'aulne; passant mon filet sous cette rude chevelure végétale, je l'agitai avec violence, de façon à retenir ce (]ui pouvait s'y être caché, et une fois égouttée, j'y découvris non seïilement une famille d'OreclocfiiUii. mais plusieurs autres Macromjchus. J'ai répété plusieurs fois la même opération, et à chaque coup j'ai repris plusietu's couples do ce dernier insecte qui est loin de fuir avec autant d'agilité que le gyrinide que je péchais en même temps. Rencontrer un insecte qui ne nage pas |)ar ses propres forces à une telle profondeur sous l'eau a été pour moi un fait surprenant, mais je n'ai pas été long à me l'explicpier. r>e Macroiujrliits, comme les Parniis, ne se mouille pas au contact de l'eau, et l'air dont il est environné lorsqu'il est sous rélément liquide doit suffire à sa respiration; de plus, il est armé d'ongles formidables par rapport à sa petite taille, et je pense que c'est en se cramponnant aux cailloux qu'il a du ari-iver aussi loin au milieu du courant et à une telle profondeur. Si je ne l'ai trouvé que sur les branches pourries submergées, je suppose (|ue c'est parce qu'il trouvait dans le dép('it ou dans l'écorce qui les couvraient les éléments nécessaires à sa nutrition; ou bien encore, choisissait-il le bois pour que ses ongles y pénétrant plus fortement, il puisse résister avec moins de fatigue au courant qui cherche a l'entraîner et à la pression atmosphérique qui tend à le faire monter à la surface de l'eau. Dans tous les cas, les UKjeurs de cette petite créature sont assez curieuses et jusqu'à présent je n'avais pas encore observé le fait que je viens de relater, c'est-à-dire la rencontre de cet insecte à plus d'un mètre de profondeur et à 5 ou 6 mètres environ des berges de la rivière. Broiit-Vernet. Henri du Buysson. LISTE D'ÉCHANGES (Additions et Changements) MM. Borgogno, 5, rue d'Orléans. Nantes. — Conchyliologie. Mazel (Laurent), comptable à l'usine d'Ollioules (Var). — Ent. : Coléopt., Lépid. Augereau (A.), 52, rue de la Chartreuse, Bordeaux. — Ent. : Coléopt., Conchyl., Paléontol. Thériot, 2'), rue de la Barillerie, le Mans. — But. : Phanérog. et Cryptog. vasculaires de la Sarthe. Rossfelder (P.), 28, rue du Pont-Mouja, Nancy. Riveau (Ch.), à la Groie, par Genouillé (Charente-Inférieure). Smits (Albert), 91, rue Boucher-de-Perthes, à Lille. — Ent. : Lépidoptères. Dehermann-Roy, 19, rue de Paris, Nantes. — Ent. : Lépidoptères. Demoget (Ch.), rue de la Distillerie, Nantes. — Conchyliologie. D'Aguiar (H.-M.), à Coïmbra (Portugal). — Conchyl. terrestre et fluviatile. Rabaud (Et.), GO, faubourg du Monstier, Montauban. — Ent. gén., zoologie appliquée à l'agriculture. Pouly-Steinlen (F.), 30, rue du Bourg, Lausanne (Suisse). — Ent. : Lépid. europ., séricigènes et chenilles de ces espèces. — 64 — ÉCHANGES M. le capitaine Xambeu, à. Ria (Pyr. -Orient.), (nouvelle adresse) désirerait échanger des coquilles de Suez contre des longicornes européens ou exotiques. M. Iléon Cliarpy, conservateur du musée d'Annecy (Haute-Savoie), offre en échange des fossiles crétacés, jurassiques et liasiques, des minéraux, des roches éruptives et sédimentaires et des objets préhistoriques. M. Lemarié, à Royan-les-Bains (Charente-Inférieure), offre en nombre ou par unité en échange : Hatthiola incana, napistnim rwiosum, llelianUiemum pulverulentum, Linum slrictum, AUha-a cannabina, Dorycnium sii/frtiticosum, Astragaliis monspcsmlanus, bayoncnsis, piirpureus, Scorpiurus sjtbvillosa, Ononis columnw, Pallenis spinosa, Catananche csiruka, Jnula montana, squarrosa, caUcina, Cli.rysanthemum curi/mbosuin, etc. M. Laurent Mazel, à Ollioules (Var), désirerait entrer en relations d'échanges do Coléoptères avec un de ses collègues de l'Algérie, Maroc ou Tunisie, contre des coléoptères de ces régions; il est à même d'offrir de bonnes espèces méridionales tant on lépidoptères (]u'en coléoptères. M. 'Vespier, à 'Vaclières (Basses-Âlpes), recevrait avec plaisir nombre de coquilles; il offre en échange Smerdis macrurus ou autres fossiles. Donner et demander oblata. M. F. Spaetli. 'Vienne, I, Kohlmessergasse, 3 (Autricliel, désire se procurer en nombre avec l'exacte indication de la provenance, Carabus violaceus et var. purpurascens, crenatus, obliquus, canceUatus et var. Il offre de belles espèces de l'Autriche, de la Grèce, de la Hongrie, etc. M. Dellierm de Larcenne, à Gimont (Gers), offre d'échanger : Dathyscia pyvenxa, Larccnnei, Phalenon Querillaci, et des collections élémentaires de 100 à 1200 espèces. M. Gaulle, à Sedan, offre : Gymnoplcurus sturmi, Onitis irro)'alus, Ccionia /loralis et refulge/is, lleliolaiirus Perroudi et cœrulcus, Larinus onuporiliitis, Clirysomela llank.ii, Asida sinuatucollis, Opairuin famelicum. M. Bossavy, commis des postes, à, Toulon, désii-e se procurer par échange la Zooloyk de Claus ou la Botanique de van Tieghem, ainsi que des instruments de niicrographir, contre des coléoptères du midi de la France, des préparations microscopiques, etc. M. Marconnet, rue du Carrouge, à Autun, demande à échanger le coche\ is liuiipé et l'alouette calandre contre d'autres oiseaux de la région. M. Camille Mebier, 6, rue Sainte-Catherine, à Saint-Étienne, désire se procurer en échange de coléoptères de France les reptiles suivants : Tropidonolis nalrix, Zamenis viridi/lavus, Cohiber agilis, Vipeva aspic, Larerta stirpium, et en général tous les reptiles du centre de la France. M. le docteur Sardi, professeur au lycée de 'Voghera (Italie), est à la disposition des amateurs qui désireraient se procurer par échange des objets d'histoire naturelle de l'Italie septentrionale. Typ. Oberthilr, Rennes— Paria (171-86) -w lïtiUelïn fie la Socirlé d'apicitlliire île ia Rumine. — 11« aunte, il" 5-1. Aiiiialrx (If la Hiicirtv il'liorliciilliiie el il'liisloire naliirelle itf l'Hérault. — T. XVII, n»".! ei 5. — Aubouy ; Odontilcs viscosa dans riicrault, — J. Lichli'nstoiii : Moiio^'raphio des pucerons dos peupliers. Bullehn (le lu Socicle d'iiisluice i(ttt((relle de Calmar. — i88.'t-188.'i. — Kliclic et Bleirlier : Terrain tertiaire d'Alsace. Kœiii(< et Burclvel : Les ijlaiiles indigènes de l'Alsace propres à l'ornenicntaiiuM. — Kaudel et Itleiclier : Matériaux pour une élude préliisloriiiue de l'Alsace. — 1". Heitier ; Aperçu des proifrès de I entonmliigie eu Alsace. — Miscellaiiées d'histoire naturelle alsatii|ue. — Marker et Kenij; : Supplément au cataluïue des Lépnloplères de l'Alsace. Sdcirle (/e.v .-(cienees, aurieallnre et arls de lu Haxse-Alsaee. — Di'cembre 18S5. Bulletin de l'Académie (l'll(ppii((e. — N'« 21, lasc. 2. — Rehoud : Existence eu Algérie du Naja liajc. Bulletin de la Société heUie de (nicro^cupic. — 12« année, n" il. Société l((itaniiiue de Delqiii(te. — Compte rendu des séances : (î décembre. — T. XXIV. — Pâque : Recherches pour servir k la llore cryptaKamiqne de Heli;ir|ue.— Alarolial : ChampiRuons eoprophiles de Del^ique. — Lecoyer : Monographie du genre Thalictrunt. — l'iré et Cardot ; Les Muscinées des etivii-ons de Spa. — Ghysebraclits ; Additions à la llorule de Diest. Société enlomol(ii/i(/ue de Bcl(/iifne. — Compte rendu du 2G décembre. Archices du musée Teyler, à Harlem. — Séries II, vol. II, 3' partie. — 11' Lorié : Contributions i la géologie des Pays-Bas. — Ekania : Cabloiiue de la bibliothèque. The Entamolofiisi's monlldij Slaqaiiue. — N"" 2G0 et SCI. — Whecler : The habits fif Nonagria cannïB. — Fowler : Har- palus calce.ilus. — Canieron : British species of Cephina. — Meade ; Ceralijiostonia niaritimum. — Verrai : New britisli spccies ol' Diptera. — Bâtes : Troirical african Colenpiera. — Sharp : New species of Coleopterous genus Macronola. — Blalch ; British species of lùiplcdus. — l'onitt : Larva of Scoparia ansnslata. The Yiiunn yalurul(sl — Januarv 1H86. — Waters : Conchological plollings.— Robson : Calimorpha liera.— Coleoptera for Befc'inners. — LisI of brilish Lepidoplera. Bulleltino scie((li/((v. — Aiino VII, n"»:) etl. — Masgi : Sagfiind' una classilicazione prolislologicadegli esseri fermenti.^ Callaiieo : Strnllure dello strato culiculare. — Id. : Conlinuita del plasma germinativo di Weisman. — Maggi : Distinzione raurfologica degli orKani ne},'li anim;ili. Il Xali(r((lisla siciliuno. — 1" gennaio 1880. — Dodcrlein : Novelle specic di pesce del mar di Sicilia. — Nicotra : Schedule speciii^rjliclie nierenlesi alla llora siciliana. — Rig.ïio : Fauna entomologica dell' isola i' Ustica. — Segucuza : Il Lias superiore ed il Uogger prcsso Taormina. — Rai,'usa : Coleolteri di Sicilia. — Milliere : Lépidoptères des Alpes-.VIaritimes. Bicista tcienti/ico industriale. — N° 2l-2i. — Rosier : L' alimentazione degli uccelli. — Corne ingrossano le uovi d' insetti. — Nolizie ornitologiche italiaue. — Sulla presenza didl' Haussmannite, elc. Atti delta Società Veneto-Trcntiiia di scienze naluruli. — Vol. IX, fasc. 2. — Canestrini e Bcrlesc : Due Acari poco conosi-iuii. — Voglino : Sagstio nionogralleo del génère Pestalozzia. — Berlese : Lcptosphairia agnita e L. ogilviensis. — Canestrini ; Apparato uditivo di alcuni pesci. — Gotlardi : Briozoi fossili di Monteccliio Maggiore. Bollettino del Xaturalista l'.otrttore. — Anno Vl, n» 1. The Cann'tian Science Monlhln. — 1885, n" 9. — ,Nova scolian geology, — Winler hiids of Prince Edward I9tand. Boletiu dt'l depurtaniento nacional de A(/rieuttura. — Buenos-Aires, u^^ .X.XII y X.XIII. Asociacion rural del Uruguay. — .Y"^ 22 y 23. Beeisla medica de Chile. — is'oviembre de 1885. A VENDRE COLLECTIONS EUROPÉENNES ET CIRCA Brévipennes, 911 espèces, 2,020 exemplaires. — 250 fr. Phytophages, 1,073 espèces ou variétés en 4,600 exemplaires. — 400 fr. Histoire des Mollusques terrestres et fluviatiles de France. D. Dupuy. Figures lilhographiées, gr. in-4° broché. — 60 fr. Écrire à M. DELHERM DE LARCENNE, à Gimont {Gers) M. Edmond van SEGVELT Boulevard des Arbalétriers, IIS. à ÛXalines (Belg-iquel Céderait à des prix très avantageux les doubles d'une belle collection de Lépidoptères européens et exotiques (ces derniers renferment de superbes Hétérocères séricigènes et autres), ainsi que des caisses liégées et vitrées de 0°'4O, O^SO, 0">05. COMPTOIR FRANÇAIS DE GÉOLOGIE & DE MINÉRALOGIE BOULANGER & C'^ PARIS, 15, rue du Frère-Philippe, 15, PARIS Fossiles, minéraux, coquilles vivantes,^ objets lacustres. d-t— — *- -f— « — .— >- OCCASION EXCEPTIONNELLE Coléoptères des Montagnes du Cantal, à lO francs la centurie. S'adresser à M. DAl'DE. place du Palais, à Saint-Flour {Cantal) VIENT DE PARAITRE Chez Georges Bridel, éditeur à Lausanne FLORyE SARDO^E COMPENDIU M CATALOGUE RAISONNÉ DES VÉGÉTAUX OBSERVÉS DANS L'ILE DE SARDAIGNE Dressé par William Barbey, avec supplément par P. AscJterson et S. Lccivr. 1 volume in-folio avec 7 planches. — Prix : 25 francs. En vente chez l'éditeur et chez les principaux libraires de la Suisse et de l'étranger. MISE EN VENTE DES COLLECTIONS DE FEU M. MEYER-DÙR DE ZURICH Coléoptères. — Environ 3,000 espèces représentées par 13,000 exemplaires, principalement de Suisse et du Midi, rangés systématiquement dans soixante cartons. — En plus, une vingtaine de boîtes contenant plusieurs milliers de doubles. Névroptères. — Famille des Libellulides, 70 espèces, environ 800 exemplaires (le reste a été cédé au Muséum de Zurich). On céderait le tout ensemble ou par groupes ou familles séparées. S'adresser à 51. Léopold NEYER, Zeug'hausstrasse, Aussersiehl, Zurich (Suisse). M. Ch. BARILLOT Naturaliste, à Xjiin.along'es (Deux-Sèvres) Prévient les amateurs qu'il vient de découvrir bon nombre A' Ammonites bakeriœ et anceps de toutes dimensions et d'une conservation parfaite. Prix de chaque échantillon franco, de 1 fr. à 10 fr. suivant beauté. Envoi franco sur demande des nouveaux catalogues (coquilles et fossiles). Ventes, achats, échanges de tous objets d'histoire naturelle. M. BARILLOT désire se procurer environ 500 boites en carton ou en hoig, ayant 0"'20 de long, O'^IO de large etO^'OS de haut. Il prendrait également des boîtes de toutes dimensions. LA LÉGION DES NATURALISTES Va donner la liste de tous les échangeurs, vendeurs et acheteurs et de plus les adresses de nombreux débutants en histoire naturelle. L'inscription de l'adresse est gratuite. Le volume coûtera 0 fr. 60 aux souscripteurs. I! sera reçu des annonces aux prix de 20 fr. la page, 10 fr. la demi-page et 5 fr. le quart. S'adresser sans retard à M. JEAN, imprimeur lY Apt (Vaucluse) a'^cM- Avril 1886 — Seizième Année FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Fondée à MiilKouse en 1870 PARAISSANT TOUS LES MOIS PRIX DE L'ABORIl^EMEOT Pour la France et l'Alsace- Liorraine fr. 3 par an. Pour l'ICtranger fr. 4 par an. Le Numéro, sans iDlanche, 25 cent.; avec planche, 'iO cent. LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR DD 1" NOVEMBRE DE CHAQUE ANNÉE Les abonnements peuvent e'tre pris dans tous les bureaux de poste de France LES PERSONNKS QUI Mi SB DÉSAIIOKNIÎBONT PAS SERONT CONSIDÉH KES i:()MME RÉABONNÉES S'ADRESSER : A PARIS, chez 51. Adrien DOLLFIS, 35, rue Pierre-Cliarroii POUR L'ALSACE ET LÉTRANGER : A Mulhouse (Haut-Rhin), chez Mi'« Pétry^ libraire, 14, rue du Sauvage. Pour l'Angleterre, à Londres, chez M. Aug. Siegle, libraire, 30, Lime Streel, E. C. PourlaBelgique,à Bruxelles, chez M. Mayolez, libraire-éditeur, 13, rue del'Impératrice. Pour les Pays-Bas, à la Haye, chez M. van Stockum, libraire, 36, Buitenhof. Pour la Suisse, à Neuchâtel, chez M. A. -G, Berthoud, libraire. SOMMAIRE EU IST" 186 P. Ctirétien : Note sur la Tinca jiarictiiricUa. Cap. S. Sarrazin. : Conservation des champignons en herbier (Kolcs mycologiques). Louis Dupont : Notice entomologique sur les environs de Pont-de-l' Arche. Constant Houlbei^t : Stations de plantes rares ou peu communes dans ha Mayenne (i" article). Communications : Le geai. — Macronychus i-tuberculaUts Miiller. — Vicia sti^matica. — Lépidoptères.— Questions. — Addition a la liste d'échanges.- Échanges. — Bibliographie. TYP. OBEETHUR, A RENNES. — MAISON A PAlilS rue Salomon-de-Caus, 4 (square des Ai-ts-et- Métiers) 188 e rse=c\- -<— >- iWEllflM liaiI®©M^PHI^Wl DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Mars 1886 Blanchard (R.\ — Traité de zoologie médicale. l"|iarlic- Piulozoaires. Histoire dcl'œnl': Cœlentérés. I11-8", 102 p. avec 121 ûg. Paris, Bailliêre et lils. Fortin (R.). — Excursion de Pont-Audcmer et Saiiit- .';am'ion-5la-Rrt(|ue (31 mai 1885\ partie géologique. Iri-8", i' p. Rouen, Lecerl'. (Extr. du Bultftin ilc la Socivté tifs amis tles f-rifuces }ialitr<'//r.s ffe notteii, 1885, l'"'' semestre). Pautel (C). — Formation et aspert du relief actuel des Cévonncs, avec la liste des plantes qui croissent dans ce pays. In-16, 77 p. Paris, libr. Aniéré cl Broussois. Périer. — Zoologie. Chasse des polyponiéduscs ou liydroniéduses, conférence fsile à la Faculté de niéilccine et de pliaimacie de Bordeaux. ln-s«, 12 p. Bordeaux, imp. Gounouilhou. Hervé (M.). — Catalogue des Coléoplèrcs du Finistère cl plus spécialement de l'arrondissement de Morlaix. In-S'', IG p. Morlaix, irap. Chevalier. (Extr. du Bulletin de la Sociale (l'élailes xcieiilifit/ues dit Finistère, 5"^ année, 2-^ fasc). Libert et Mlciol.— Catalogue minéralogique et pétro- logiqiie du Finistère. In-S", 22 p. Morlaix, imp. Chevalier. (Exlr. du Bnltetin île la Société il'éludes scicittifiques (lu Finistère, 7« année, 2« fasc.\ Gandoger M.l — Flora Kuropœ terrarumque artja- cenliura, sive ennmeralio plantarum perEuropamali|nelotam rcginnem mediterraneam cum insulis .\tlaiiticis sponlecres- cenliuni. Onobrychisvioia, nernon et Ca.'sealpincas ac Mimo- seas. In-S», 297 p. Paris, libr. Savy. Lichtenstein jJ.). — Les pucerons: niono.ïraphie des aphidicns (Apliidida' Passerini), phylophtères Burmcistcr : 1" partie. Gênera: in-8», 188 p. et 4 pi. Paris, J.-B. Baillière et fils. Viallanes (H.).— Microphotographie. La photographie applii|uée aux éludes d'analomie microscopique. In-18 jésus, M-1C6 p. et |d. Paris, Gauthier-Villars, 2 fr. Vianna de Lima (A.'. — Exposé sommaire des théories transformistes de Laman'k, Darwin et Ha'ckel. ln-18 Jésus, VIII-D2J p. Paris, libr. Delagrave, Ti fr. ALLE.MAGNE Kœnig (Alex.'i. — Ein Beilrag zur Mallophagenfauna roniribution à l'élude des Mallophages, parasiies des oiseaux). Grand in— 4, 28 p., ?pl. coloriées, imp. Werncr et Wintcr, 'a Francfort-sur-lc-Mein (Thèse). Jacobi (R). — Anatomisrii-histologische l'ntersuchung der Polydoren der Kicler Bucht iRechcrrhe analomico- liistolosii|ue sur les P. du golfe de Kiel.i. Weissenfels, irap. !.. Kell. ln-8, 3.') p., 2 pi. iThèse). Schoenland (Selmeri. — Ûber die Eniwickelung der Dliilen nnd Fiucht bei don Platanen Sur le développement des fleurs et des fruits des P.). Leipzig, imp. W. Engelmann. In-8, 22 p., 1 pi. (Tbèse couronnée). (Exlr. des F.iigler botanische Jahrbûclier, t. X.\, vol. IV). Steen (Joh.\ — Analomisch-hislologischc Uulersu- chung von Tereliellides Stramii M. Sars. ( Recherches anatomico-hislologique sur T. St.). Icna, imp. G. Fischer. In-8, 52 p., 2 pi. (Thèse). Bnrmester (Job.). — Beltrœge zur analomie und Histologie von Cumu Ruthkii Kr. (Contribution 'a l'anal, ei l'hist. du C. R.) Kcllinghausen, imp. H. F. de Liilje. In-8, 43 p., 2 pi. (Thèse). Abromelt (Job.). — Ûber die Analomie des Eicheu- holzes (Sur l'anal, du bois de chêne). Berlin, imp. G. Bcrnstcin. In-8, "7 p. (Thèse). Terletzkl (P.). — A nalomie der Vegetationsorgane von Struthiopteris gennatiica Willd. und Pteris afjuilinfi L. {Anal, des organes végétatifs de Sir. et Pt.) Berlin, imp. G. Bcrnstcin. I11-8, 50 p. (Thèse). Pancritius P.).— Beilra'ge zurKennlniss der Fliigel- enlwickelung bei der Inseden (Élude sur le développement des ailes chez les insecles). In-8, 37 p. (Thèse). Koejiigsberg, imp. M. Liedike. Retzer CW.). — Die deulschen Sûsswasserschxrœmnie (Les éponges d'eau douce de l'Allemagne). In-8, 30 p. et 3 pi. Lilh. Tiihingen. Imp. L. F. Fues. (Thèse.) Roth (Ernst). — Ûber die Pflanzen, welche den Allanlischen Océan auf der WestkUste Europas begleileii (Étude sur les plantes qui habilent les côies de l'Ouest de l'Europe. (Élude de géographie botanique). Berlin, imp. Mesch et Lichlcnfcld. In-8, .38 p. SUISSE Scbards (H.). — Éludes géologiques sur le pays d'Enhaul-Vaudois, avec une carte géologique et 8 pi. colo- riées. Lausanne, imp. Corbay et C'». In-8, 181 p. (Extr. du Bulletin de la Société vaudoise des sciences naturelles, vol. XX, n° 90) (Thèse). Béraneck lE.'. — Recherches sur le développement des nerfs crâniens chez les lézards. Genève, imp. Ch. Srhuchards. ln-8, 81 p., 4 pi. Maillard (G.). — ï;tude sur l'étage purbeckien dans le Jura. Zurich, imp. Zurche et Furrer. In-8, 77 p., 2 pi. (Thèse). Beust (F.). — Unlersuchung Uber fossile Hœlzer aus Groenland (Recherches sur les bois fossiles du G.). Grand in-4, 43 p., 4 pi. Zurich, imp. Zurche et Furrer (Thèse). DANEMARK — Fabrica oris Dipterorum. Copcn- ln-8, 220 p., 5 pi. (Thèse en danois). Hansen (H.-J.) hague, C.-A. Reitzel. : 1" Avril 1886. Seizième Année. N» 186. FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES NOTE SUR LA TINEA PARIETARIELLA Les chenilles de teignes ne sont point difficiles sur ce qui doit constituer le fond de leur nourriture. Si ce sont d'habiles artistes, si elles ne se ménagent pas au travail, elles ont, pour entretenir leur activité, robuste appétit et solide oesophage. La liste des substances qu'elles attaquent ressemblerait fort à l'inven- taire d'un marchand de bric h. brac, tant il y entrerait d'ingrédients divers, de choses bizarres, depuis les étoffes les plus précieuses jusqu'aux détritus de toute sorte, morceaux de corne, bouchons, restes d'animaux morts et autres objets innommables. Comme l'indique son nom, la parietariella vit sur les murs. Et que peut-on trouvera manger sur les murs? Plus qu'on ne croit; et quantité de chenilles pourraient nous le dire : par exemple, les diverses Bvyophila, Perla, Ravula, Muralis ; Gnophos mucidaria, Mneophila sepiaria; quelques Scoparia; plusieurs micros, tels que Teicliobia verhuclella, Buialis acanthella, etc. Tout ce petit monde se loge sur les vieilles murailles et trouve à y manger, qui les lichens, qui les mousses, qui les fougères, qui la pariétaire, etc. En vraie teigne qui se respecte, la parietariella se construit un fourreau qu'elle porte partout où elle va. Il est long de 9 à 10 millim. et large de 1 millim. 5. C'est un tissu léger, mais très serré, de fine soie blanche, très douce, très lisse à l'intérieur, recouvert et incrusté à l'extérieur de minuscules grains de pierre, de chaux ou de plâtre. Par lui-même ce fourreau couleur de muraille n'a rien de bien remarquable; si l'on se contente d'en con.sidérer la forme et la structure, on ne lui trouve rien qui soit bien nouveau et qui mérite de fixer l'attention quelques instants; mais il en est autrement si l'on examine les diffé- rents appendices dont il est orné et qui dénotent chez sa propriétaire des instincts singuliers et des goûts curieux à connaître. Commençons son histoire ab ovo. L'œuf de la Tinea parietariella a la forme d'un sphéroïde assez régulier, de 1/8 de millim. de diamètre; sa surface est très finement chagrinée, sa couleur il'un jaunâtre pâle; sa coque est d'une délicatesse extrême : au moindre contact elle se déforme. La petite chenille éclot au bout de dix-huit à vingt jours vers la fin de juillet. Elle est d'un blanc grisâtre, la partie antérieure paraît un peu rosàtre à cause sans doute de l'œsophage qui est visible par transparence; la partie postérieure est épaisse et élargie; la tète est noire et les plaques cornées sont déjà bien indi- quées. Elle marche assez vivement en se servant de ses pattes écailleuses et s'appuyant sur l'extrémité du corps fortement recourbé. C'est , du reste , la démarche commune aux chenilles porteuses de sac, qui ont les pattes membra- neuses atrophiées à l'exception de la paire anale : cette dernière paire de pattes leur servant à s'accrocher fortement à leur sac tissu de soie et à l'attirer en avant quand elles marchent. Le premier soin de la jMrietariellu est de se construire son fourreau, ce qui lui demande peu de temps; et une fois sûre d'avoir un abri, elle se met en quête de nourriture ou d'emplacement à sa convenance, en portant son logis avec elle. Elle va, vient, quitte un amas de mousse pour un autre, non sans lui donner de — 60 — temps en temps quelque coup de maudibule, détache ici, arrache là un micros- copique grain do sable, un atonie de chaux qu'elle encastre minutieusement un par un sur son tissu de soie blanche, et c'est ainsi que, menant de front et la croissance de son individu et l'agrandissement de son logis, elle passe l'été et arrive à l'automne. A ce moment, sur les murs, les araignées ont tendu plus que de coutume leurs nombreux filets. Quantité de bestioles à deux et quatre ailes ont donné dans les pièges, et d'étourdis petits coléoptères et des moucherons sans cervelle sont venus imprudemment s'empêtrer dans le réseau des araignées, et perdre la vie sous leurs morsures empoisonnées. Dans ses pérégrinations quotidiennes, notre parielariella rencontre-t-elle sur son passage des lacs où sont appendus inanimés les restes des festins de la gent arachnéenne? Bonne aubaine! Au menu ordinaire, au brin de mousse durci et desséché par le soleil, vont succéder des morceaux plus friands, des pièces de haut goût, et voilà notre bestiole s'attaquant à ces reliefs. Dédaignant les car- casses exsangues des diptères, elle touche de préférence aux petits coléoptères dont les flancs protégés par une carapace solide ont conservé une certaine fraîcheur de chair justement appréciée. Est-elle troublée dans sou repas par l'indiscrétion d'une araignée qui se de- mande et vient voir quel est l'être assez hardi pour s'approcher de son repaire et participer aux revenus de son industrie, sans y avoir été invité selon les formes? la parielariella, au premier coup de patte, se retire dans son sac, ferme l'entrée, et l'araignée n'a plus devant elle qu'un corps inerte, qu'elle tourne et retourne, qu'elle prend pour quelque cadavre et dont elle s'éloigne promptement, craignant qu'il ne sente déjà mauvais. Cependant notre teigne achève son festin commencé, fouille l'intérieur des insectes, se repaît des moindres muscles, ne fait grâce à la moindre fibre, et ne laisse intacts que le thorax et les élytres, trop durs peut-être, et qu'elle destine à un autre usage. En effet, le repas étant terminé, elle vous prend ces élytres, elle vous saisit ce thorax et se les applique sur le dos, je veux dire sur la partie antérieure de son sac où d'un tour de fil elle les attache légèrement par un bout. Puis, ainsi chargée, elle s'achemine lentement et par saccades vers d'autres ré- serves, qu'elle traite de la même façon. Bientôt la mauvaise saison annonce sa venue; le soleil n'envoie plus que des rayons de moins en moins chauds; le froid commence à faire sentir ses rigueurs. La -parielariella, alourdie par une continuelle bonne chère et par le poids de la douzaine d'élyti'es ou de thorax attachés à son sac • — magnifique trophée de ses bombances ! — perd toute agilité, se cantonne dans quelque réduit, ferme la porte de son logis et s'immobilise. Toutefois son engourdissement n'est pas si complet que sous l'influence du soleil de midi elle ne se réveille et ne mette la tête au dehors de temps à autre ; mais ce n'est guère qu'en mars qu'elle se décide à sortir de son recueillement et à recommencer son existence active; et puis, la mousse est verte, la mousse est tendre, que cela doit être bon après les longs jeunes de l'hiver! Et l'on se met en marche, l'on va, l'on se dandine, l'on broute et l'on fait miroiter au soleil les élytres dorées, les thorax bronzés, riches dépouilles d'antan. "je possède dans ma collection des fourreaux d'une autre tinéite, une Talœpo- ride, je crois. Ils sont beaucoup plus gros que ceux de parielariella et d'une tout autre contexture. C'est un réseau grossier et pour ainsi dire à larges mailles. La chenille qui habite cette sorte de sac est trois fois plus grosse que la pariela- riella ; elle donne à son fourreau la forme d'un prisme triangulaire renflé au milieu, aminci aux extrémités. Aux mailles du réseau sont attachés une foule d'objets divers : on remarque des grains de terre, des morceaux d'écorce, de petites bûchettes, des fétus de paille, mais surtout nombre de débris d'insectes, — (Î7 — élj'tres, thorax, tètes de coléoptères, et même longues pattes velues de grosses mouches. J"ai trouvé ces fourreaux au pied d'un gros chêne, dans un endroit iuimide et assombri. A comparer tous ces objets dont sont ornés les fourreaux de ces deux espèces et surtout les débris de coléoptèri's qu'elles ont ramassés, on s'explique sans peine qu'elles ont une origine et un habitat fort dliférents. Si ceux de mes Talaîporides sont généralement d'un brun noir sans reflet, sans éclat et de pauvre apparence, cela tient au milieu où ils vivent. A-t-on besoin d'habits de pourpre, d'étoffes de soie, de tissus brochés ou galonnés, quand on doit passer son existence sous l'humidité de la fouillée, dans l'obscurité et les re- traites cachées des bois? Là, le basin commun et la bure grossière sont do mise, et ce ne sont que les couleurs ternes, sombres, le noir, qui conviennent le mieux aux vêtements des misérables [rulatnoipoi.) qui végètent dans ces lieux. Si, au contraire, sur les sacs de la parietariella, se voient des carapaces azurées ou empourprées, cela tient à ce que cette bestiole fréquente les murs bien ensoleillés, lieux pleins de lumière où tout ce qui veut briller, tout ce qui veut reluire aime à étaler ses vêtements somptueux, son luxe vrai ou faux, légitime ou emprunté. Mais que ce soient draperies précieuses ou étoffes vulgaires, habits de gala ou costume de carnaval, manteaux d'apparat ou casaques d'histrion, riches galons ou clinquant de paradis le sort des uns et des autres est semblable, et quand les teignes ont passé sur ces défroques, qui vaut le plus de la guenille du misérable ou du complet du pschutteux? Nous voici arrivés en mai. A cette époque, la chenille de la parietariella est parvenue à toute sa croissance. Elle est d'un gris jaunâtre, la tète est noire, avec une faible ligne claire de séparation au milieu, les 1"'', 2° et 3° segments sont recouverts d'une plaque écailleuse transverse d'un brun noir brillant et partagées sur le dos par une ligne blanchâtre, celles des 2" et 3" segments sont aussi partagées par une autre ligne à la région stigmatale, elles sont en outre plus étroites que celles du 1" segment. Tous les autres segments ont des plaques luisantes à la place des trapézoïdaux, une seule pour les antérieures et deux pour les postérieui'es ; elles sont d'une teinte un peu plus sombre que le fond. En dessous on voit une série de points roux à la place de la ligne ventrale et à chaque incision. Les pattes écailleuses sont de la couleur de la tête, la dernière j)aire est très forte ; les pattes ventrales sont réduites à de petits boutons cylin- driques à peine visibles à l'aide de la loupe; les pattes anales sont bien dévelop- pées. Le clapet est aussi d'un brun noir luisant. A part la tête et les pattes écailleuses, le reste du corps paraît être dépourvu de poils. Un mot à présent sur la forme de cette chenille. Pour en juger, il faut sortir la chenille de son fourreau; mais alors elle se contracte, elle se resserre, elle se rapetisse, en un mot elle ne paraît pas ce qu'elle est. Aurait-on une idée exacte d'une Noctua, par exemple quand elle est roulée en hélice, d'une Per. syringaria quand elle a le coi'ps plié en deux, d'une Mel. monlanala, quand la partie antérieure de son corps est recourbée en corne? Evidemment non, il faut attendre qu'elles se développent et qu'elles aient une posture naturelle. Ue même pour la parielariella, il faudrait attendre que la contraction mus- culaire cessât; ce qui n'a pas lieu quand la bête est hors de son fourreau. Aussi ne peut-on bien connaître sa forme que lorsque la chenille est morte et soutHée : on voit alors qu'elle est relativement allongée, ce que, du reste, la vue du four- reau faisait pressentir. ^'^oilà pourquoi l'épithète Imrz que je trouve dans une brève description alle- mande que je possède de la parietariella ne me paraît pas bien appliquée à une chenille longue de 7 à 8 millim. et large de 1 njillim. tout ou plus. On n'aura — ()8 — ])robablement pas tenu compte de la contraction musculaire de la clienille qui la déforme en la raccourcissant. Terminons maintenant son histoire. A la fin du mois de mai, la parielariella semble inquiète; elle ne tient plus en place, passe dédaigneusement sur les mousses, tire à elle péniblement son fourreau surchargé de bibelots, va ici, re- vient sur ses pas, jusqu'à ce qu'enfin elle s'arrête à un endroit jugé convenable. Alors, son sac ayant été fixé solidement à la muraille par quelques fils jetés à droite et à gauche, la parielariella se retourne dans son enveloppe et se met la tête en bas. Au bout de quelques jours, elle se change en une chrysalide d'un brun jaunâtre, sans autres particularités qu'une sorte de bourrelet un peu bifide terminant l'abdomen. Dans le courant de juin, la métamorphose s'achève et de ce fourreau qui s'est promené pendant des mois sur le mur, il sort un petit papillon, une petite teigne grisâtre qui aura bien peu de jours pour voltiger aux fraîcheurs du crépuscule et s'ébattre dans les airs avec ses compagnes. J'ai retracé l'historique de la Tinea parielariella d'après des observations faites sur des individus vivant en toute liberté, leurs mœurs offraient pour cela toute facilité. Seule, une chose dont je tiens cependant à parler n'a pas été étudiée de la sorte : il s'agit de la ponte de cette teigne. Mais vouloir observer dans la nature la ponte d'un microscopique papillon, n'est-ce pas vouloir une impossibilité? Et puis l'habitude que j'ai de faire pondre des lépidoptères m'a prouvé qu'à la faveur de certaines dispositions les femelles se comportaient de la même façon en capti- vité qu'à l'état libre. Il n'était donc pas nécessaire de faire le planton devant la muraille où les parielariella avaient vécu, pour saisir les mères pondeuses sur le fait, je pouvais être témoin des secrets de la ponte chez moi ; car cette espèce s'accouple facilement en captivité et moyennant quelques petits apprêts la femelle donne volontiers ses œufs. Tant qu'elle n'est pas fécondée, la femelle tient son abdomen fortement re- courbé, le dessus formant croupe et l'extrémité relevée; en outre, son oviducte est tenu presque constamment hors de l'abdomen et dressé comme une pointe. Après l'accouplement, la ponte ne tarde pas à commencer; elle a lieu le soir et elle dure plusieurs jours, caria femelle ne se débarrasse que d'un petit nombre d'œufs chaque fois. Les œufs de ]a jjarietariella sont dépourvus de ce liquide gorameux dont sont garnis la plupart des œufs de lépidoptères et qui sert à les fixer au végétal nourricier de la chenille. J'ai dit plus haut que leur coque était très faible et cédait à la moindre pression. Or, ces œufs devant être placés sur des murs à la portée des mousses ou autres naaigres végétaux qui y poussent, comment pourront-ils s'y maintenir dans une position presque verticale? Ne seront-ils pas exposés à tomber, à se perdre, à être détruits, et la perpétuité de l'espèce ne sera-t-elle pas compromise, s'il n'y a rien qui les arrête suffisamment jusqu'à ce qu'ils éclosent ! Examinons ce que fait la pondeuse. Sur les derniers segments de l'abdomen, la parielariella Q porte fortement apprîmes et très serrés les uns contre les autres quantité de poils soj'eux blan- châtres extrêmement fins et mesurant 1 millim. à peine de longueur. Soit par frottement à l'aide de ses pattes, soit par allongement et raccourcissement successifs de son abdoiuen, elle détache avec facilité quelques-uns de ces poils, les mêle ensemble et au milieu y place un ou plusieurs œufs qui s'y maintiennent comme suspendus et soutenus par l'entrecroisement des fils. On conçoit aisé- ment que tous ces fils offrent autant de points d'attache par lesquels les œufs seront retenus de divers côtés, soit par les brindilles de mousse, soit par les as- — 69 — • pérîtes du mur. C'est donc grâce à quelques minuscules fils de soie enchevêtrés et entremêlés que la ponte de la parielariclln a chance d'être préservée de toute perte et que la propagation de l'espèce paraît être assurée (1). Malgré cela, il est à présumer que beaucoup d'œufs sont perdus ou détruits, car cette espèce ne semble pas fort répandue. Ce n'est que sur une partie très restreinte des vieux murs du parc de Saint-Cloud que je l'ai rencontrée jusqu'à ce jour. Boulogne-sur-Seine. P. Chrétien. NOTES MiYCOLOG-IQUES CONSERVATION DES CHAMPIGNONS EN HERBIER Les herborisations doivent s'accomplir par un temps sec et de préférence le matin. Elles offrent cet avantage qu'en rentrant de bonne heiu'e chez soi, on peut visiter ses trouvailles, les déterminer et les préparer. Cependant je recommanderai toujours l'examen sur place, in loco nalali, si l'observateur en trouve le temps. Ses notes et un croquis pris à ce moment auront une très grande utilité, surtout pour la précision de la couleur du chapeau et des lamelles, car bon nombre d'espèces, dans les agaricinées fragiles surtout, modifient leur ton de coloration aussitôt qu'elles sont un peu flétries. Avant de se mettre en route, je conseille au jeune mycologue de se munir soit d'une petite valise, soit d'un panier à. fond large et d'un certain nombre de petites boîtes en bois de diverses dimensions, sans oublier un vieux livre sacrifié à cet effet qui permettra d'intercaler entre les feuillets les plus petites espèces et de les sécher chemin faisant, mais ce livre sera entouré d'un caoutchouc afin d'éviter la dispersion des champignons. On doit beaucoup se préoccuper de récolter tous les âges d'une même espèce, s'attacher tout particulièrement à n'offenser aucune de leur partie, ce point est très essentiel et même indispensable. Préalablement, on garnit le fond de la valise ou du panier d'un lit de mousse, débarrassée des corps étrangers qui la pénètrent, celle des vieux arbres doit être préférée comme plus souple. On placera les cham- pignons chai'nus récoltés par couches près les uns des autres, séparés par des feuilles de papier de soie recouvertes d'un peu de mousse, et on prendra cette pré- caution pour chaque nouvelle assise. Cette façon d'opérer exige nécessairement (1) La ponte de plusieurs autres ïinéites ou Talœporides qui vivent sur les murs, les piquets, les rochers ou les trous d'arbres, est également accompagnée d'une bourre soyeuse ou plutôt de filaments de soie entremêlés. Le rôle de ces fils se borne-t-il à maintenir plus facilement les œufs sur les différents objets sur lesquels la mère les a placés? Xe sont-ils pas encore destinés à les protéger plus ou moins efficacement contre les destructeurs? Je le croirais volontiers. A tous leurs états, les lépidoptères sont la proie des parasites et des ravageurs. Les pontes les mieux protégées par une bourre épaisse ou par un enduit solide ne pas sont épargnées. Combien celles qui n'ont rien pour les sauvegarder ne sont-elles pas plus exposées ! En août 18S3, voulant élever «S oco la chenille du Satijriis brixth; je tis poudre plusieurs femelles. Quel ne fut pas mon étonnement de voir, au bout de trois ou quatre jours, quelques-uns des œufs fixés aux brins d'herbe ouverts et vides ! Ce ne pouvait être le fait de la chenille, qui n'éclôt pas avant plusieurs se'.r,aines, et puis la fracture de l'œuf était anormale. J'eus beau chercher et examiner de tous les côtés, je ne pus découvrir d'où cela provenait ; et cependant, tous les jours, le nombre des œufs ainsi crevés et vidés augmentait. Eutin l'idée me vint cjue, suivant cet axiome bien connu : Qui inalr agit, odit lui-nn. l'auteur de ces rav.ages devait opérer la nuit, et je résolus de m'en assurer le soir même. Effectivement, entre neuf et dix heures, éclairé d'une lanterne, je surpris une vilaine petite araignée noire en train de briser les œufs de mon satyre et de les gober avec satisfaction. Inutile de dire qu'un coup de pince bien appliqué l'interrompit dans sa maraude et mit un terme à ses méfaits. — 70 — plus de temps, en revanche on est assuré de retrouver intacts et sans souillures les sujets que l'on désire conserver. Autant que possible, le m_ycologue doit éviter de renvoyer au lendemain la détermination des espèces qu'il a recueillies; s'il a besoin des conseils d'un maître, qu'il se liàte de lui faire parvenir ses spécimens dans une boîte en fer-blanc (les boîtes de conserves vides et sans usage sont à la portée de tout le monde et con- viennent très bien pour les transports par la poste). L'usage d'un carton a toujours été insuiïisant et à part la quasi-certitude de l'écrasement dans le transport, le bois et le carton ne conservent pas le sujet dans un état de fraîcheur suffisante, surtout si le parcours est de quelque étendue. Du jour au lendemain, le cham- pignon subit inévitablement une grande transformation, il doit être pris sur le vif, sinon grande difficulté d'obtenir une détermination exacte. Les espèces coriaces, telles que la plupart des pol_yporées, exigent bien moins de précautions. Toutes les espèces ne peuvent être mises immédiatement sous la presse, celles qui sont charnues sont sujettes à se briser sous le moindre poids; dans ce cas, il est bon d'attendre au lendemain. Le champignon s'amollit assez promptement et on évitera de la sorte les cassures. Au début la pression doit être modérée, trois ou quatre kilos au plus. Soir et matin on renouvellera le papier buvard. C'est lorsque la première forme est établie que j'imbibe fortement mes spécimens de la solution conservatrice (huile de pétrole), je les laisse plusieurs jours dans cet état, faisant évaporer à l'air l'excès du liquide, puis je les mets de nouveau sous la presse, généralement ils se sèchent rapidement, car ils humectent à peine alors le papier buvard. Tous mes cartons de réserve ne tardent pas à montrer leur couleur blanche primitive et on ne s'aperçoit guère après quelque temps que les champignons ont goûté l'huile de pétrole. Jusqu'à présent je constate les bons effets de cette préparation et je ne doute pas de pouvoir conserver ainsi bon nombre d'espèces de nos forêts, même les lactaires, les hjgrophores. Le pétrole n'altère pas la couleur, il offre plus de sé- curité et plus d'économie que la solution alcoolique de deutochlorure de mercure. Après une charge légère, toutes les vingt-quatre heures j'augmente d'autant et je termine par une pression de trente kilos. La grande quantité de matelas amortit l'écrasement et permet d'éviter la déformation des sujets. Quant aux petites espèces la pression du livre suffit. Les pol^-pores doivent être fortement imbibés de pétrole pendant plusieurs jours consécutifs. C'est après ces préparations que je fixe, soit sur le papier, soit sur le carton, mes divers spécimens de collection, formant herbier mycologique. En suivant cette méthode on est toujours récompensé des soins que l'on s'est donné. Senlis. Capitaine F. Sarrazin. NOTICE ENTOIMOLOGIQUE StJR LES EISTA^'IRONS X)B PONT-DE-L'ARCHE Dans un premier article publié par la Feuille (1) j'ai parlé de la faune ento- mologique des environs de Pont-de-l'Arche (Eure). Sans revenir sur la description rapide que j'avais donnée de cette localité, je vais compléter mes premières listes par l'addition de quelques espèces de lépidoptères observées ou déterminées ré- cemment. (1) Voir le numéro du \" novembre IJ582. — 71 — Pour los diurnes, je n'ai pas d'espèces nouvelles à signaler, mais j'indiquerai la capture de deux aijerrations décrites pour la première fois par M. de Seiys- Longchamps, en 1844, dans son Enumération des Lépidoptères de la Belgique, et non enregistrées par M. Staudiriger dans son grand Catalogue de la faune européenne. L'une est la Pieris napi L. var. nigrotersa, forme très chargée de noir, intermédiaire entre le type et la variété alpine fjri/onœ , l'autre est la Colias hijale var. g lielicoïdes, forme assez remarquable, et qui pourrait être confondue avec l'ab. q hélice de Colias edusa, mais la partie intérieure de la bordure noire des supérieures n'atteint pas le bord interne. Encore une observation, à propos des variétés que présentent les Rhopalocères, relativement au Polijonimalus phlœas. D'après le catalogue Staudinger, les exemplaires de la seconde génération appartiendraient à la variété eleus F. {ni- gricans, caudata). La plupart des exemplaires de cette espèce, capturés à Pont- de-l'Arclie en août et septembre, ne sont pas assez caractérisés pour être séparés du type, bien qu'ils soient toujours plus foncés que ceux pris en avril aux environs de Pai'is. Mais un exemplaire de ma collection ayant le disque des supérieures tout à fait obscurci par la teinte noirâtre et le prolongement caudal bien marqué, me paraît appartenir de plein droit à cette variété, vers laquelle d'autres individus forment une transition. Parmi les Bombyces je citerai la Nola albula S. \ . Cette espèce doit être répandue dans une bonne partie de la France, mais comme la plupart de ses congénères elle n'a été signalée que rarement : de l'Alsace (Berce), de l'Indre (Maurice Sand), de Montmorency (Thierry-Mieg). Parmi les Noctuelles, citons : Leucaiiia conigera L., L. albipuncta F., Agrotis strigula Thnb. {porphyrea Hb.) — ces trois espèces prises à la lanterne, — et Anarta myr'tilli L. sur les bruyères en fleurs près Pont-de- l'Arche. Parmi les Phalènes : Urapteryx sanibucaria L., Acidalia rusiicata F., Ac. dimidiata Hfng., Aspilates strigillaria Hb., Ligdia adustata Sch., Melanippe hastata L. , Thera variata Sch. Parmi les Botydes et groupes voisins : Botys pandalis Hb. (clairière de la Voie-Blanche), Orobena straminalis Hb., Threnodes pollinalis Sch., volti- geant sur les bruyères et dans les chemins secs en compagnie A' Ennychia oclomaculata F. Mais la capture la plus intéressante est peut-être celle d'une charmante espèce de microlépidoptères, la Psecadia chrysopyga, jolie espèce aux ailes noires avec quelques points plus foncés et à l'extrémité de l'abdomen jaune. Cette tinéide est indiquée seulement de l'Europe méridionale dans le catalogue Wocke (n° 167.5) et je n'en connais pas de citation en France; elle ne figure pas sur le catalogue de la France centrale de M. Maurice Sand, qui a ajouté tant d'espèces à notre faune française. Si la détermination spécifique qui m'a été donnée est exacte, ce serait donc une espèce nouvelle pour la France ; je n'en ai pris encore qu'un exemplaire sur les pelouses qui bordent la route du Vaudreuil. En fait d'insectes des autres ordres, je signalerai seulement aujourd'hui le Geotrupes typiiœus. Limoges. Louis Dupont. — 12 — STATIONS DE l'LANTES RARES OU PEU COMMUNES DANS LA MAYICNNE (1) Notre moisson de plantes a été particulièrement abondante en 1885. Grâce au bienveillant concours de M. Louis Crié, professeur à la Faculté des sciences de Rennes, et de M. Crié père, pharmacien à Sillé-le-Guillaume, qui ont bien voulu explorer avec nous les environs d'Evron, notre catalogue s'est enrichi de plu- sieurs espèces absolument nouvelles. Nous avons pu de même, en compagnie de M. L. Crié, et d'après les indi- cations de M. Chédeau, doyen des botanistes mayennais (?); de M. Paul Jouannault, pharmacien à Mayenne, et de M. Rousseau, instituteur à Aron, observer et recueillir, dans les environs de Marcillé et d'Aron, plusieurs plantes également intéressantes et rares. Nous devons enfin à notre ami M. Daniel, professeur au collège de Château- Gontier la communication de stations nouvelles, observées par lui dans le sud du département. Il n'est pas douteux qu'aidé et encouragé par des savants d'un tel mérite, nous ne parvenions à réunir d'ici quelques années un nombre très grand de matériaux qui pourront servir à la confection d'un nouveau catalogue des plantes de la Mayenne. Fragaria collina Eiikh. — Dès le commencement du mois d'avril, on peut récolter ce joli petit fraisier en fieurs sur les pelouses calcaires des environs d'Evron (la Pérardière) et de Saint-Christophe-du-Luat (les Armandières). — Nouvelle pour le département. Quercus toza Bosc. — Sur les rochers de grès qui entourent Sainte-Suzanne au sud, on ti'ouve ce joli chêne aux feuilles velues profondément découpées. Il est étonnant que cet arbre ait échappé à l'observation des auteurs du Catalogue des plantes de la Mayenne, qui ont signalé la Salvia sclarea dans le même endroit. Potamogeton perfoliatus et p. densus L. — Ces deux espèces croissent ensemble dans le bras de l'Erve provenant du déversoir du Grand-Moulin, à Sainte- Suzanne, mais la première est beaucoup plus abondante que la seconde. Silybum marianum G.ertn. — Toujours sur les rochers de Sainte-Suzanne, dans la même station que la Salvia sclarea, on trouve aussi le magnifique chardon-raarie. Cette jolie plante disparaît petit à petit, parce qu'on l'arrache pour la transporter dans les jardins. Galium asparagifolium Bréb. — Cette plante, qui n'est qu'une variété du Galium veriu}i, est rare dans les environs d'Evron. Elle croît aussi sur les rochers de Sainte-Suzanne en compagnie de nombreux Potentilla argentea et Sedum telephium. Elodea canadensîs Mich. — Cette étrangère apportée du Canada en Angleterre et de là dans le Calvados où elle s'est promptement naturalisée, croit main- tenant en abondance dans beaucoup de localités. On peut la recueillir au Rocher, à Châtres dans une carrière abandonnée et remplie d'eau. On ignore comment elle a pu y arriver. — Nouvelle pour le département. Thymus chamaedrys Pries. — Cette espèce, un peu plus robuste que le Th. scrpyUiirn dont elle n'est en réalité qu'une variété, est aussi commune, pour le moins, que le véritable serpolet, avec lequel elle est du reste souvent confondue. On la trouve en abondance sur toutes nos pelouses schisteuses (1) Voii les 13«, W- et 15= années de la Fcuilh; n»' 146, 147, 162, 163 et 175. — 73 — et calcaires; toutefois elle semble avoir une floraison plus tardive que le Th. serpyllum. — Nouvelle pour le département. Tordyliutn maximum L. — Ombeljifère assez répandue dans les terrains calcaires (le ju)lre région; on l'observo aux environs d'iîvron sur la route de Cliàtres. On la trouve aussi à Neau, à Voutré et à Saint-Christophe dans presque toutes les haies. Pelroselinum segetum Koch. — Ce persil sauvage a été découvert par M. Louis Crié dans la même station que le Tordyliiim maximum. Isnardia palustris L. — L'isnardie des marais affectionne le bord des étangs peu jirofonds et sablonneux. Nous en avons rencontré deux stations impor- tantes : l'une à la queue de l'étang du Gué-de-Selle (L. Crié); l'autre à l'étang de la Griollerie, à Evron. Barbarea intermedia Bor. — Cette espèce, souvent confondue avec le B. precox qui est beaucoup plus rare , se rencontre fréquemment aux environs d 'Evron. Nasturtium sylvestre R. Bkown. — Quelques pieds dans une rue peu fré- (juentée d'Evron (rue de Beauvais). Draba muralis L. — Cette plante, rare en Normandie, est abondante sur les collines schisteuses des Grouteaux et de la Croix-Chardon, à Voutré. Ceraslium brachypetalum Desp. — Dans une ancienne carrière du four à chaux de Ronné, près Evron. Elodes palustris Spach. — Dans les marécages tourbeux au pied des Coëvrons (Voutré), étang de Gué-de-Selle, étang de Gresse, près de la Chapelle- An then aise. Hypericum hircinum L. — Quelques pieds seulement dans le voisinage du Bois- de-Guingault, à Evron. Trapa nalans L. — Le vaste étang de Gué-de-Selle, à Mézangers, si l'on n'y prend garde, sera bientôt recouvert par cette plante envahissante. Myriophyllum alterniflorum D.C. et spicatum L. — Le M. allernifoUum est abondant à l'étang de Gué-de-Selle. (juant au M. spicatum on peut en récolter quelques pieds dansl'Erve, aux environs de Gratte-Sac (Voutré). Évron. Constant HouLBERT. (A suivre.) COMMUNICATIONS Le Geai. — La voix du geai (Garrulus glandarius) imite parfois celle de la buse, Duleo vtdgaris Cli. Bonaparte; sou cri de rappul lui sert aussi pour signaler à ses congénères et autres oiseaux la présence du chasseur dans les bois et forêts. Le geai est assez courageux et défend sa progéniture contre les oiseaux de proie; il tient tète momentanément à l'épervier, Astiir iiisiis L.; on en a pris vivants qui étaient encore aux prises. Le geai est un destructeur de petits oiseaux; en furetant partout sur les arbres il détruit les nids, jeunes et œufs de ceux qui y nichent, même la grive, Turdus mtisicus L.; s'il n'avait pas des qualités, s'il ne rendait pas des services pour compenser ses méfaits, car aujourd'hui il n'y a plus besoin de lui pour éliminer les pinsons et autres petits oiseaux qui deviennent rares, il mériterait d'être mis à l'index. Heureusement les services que le geai rend méritent sa grâce. C'est lui qui est chargé par la nature de disperser, de semer le gland, la faine, etc.; les fruits de ces beaux arbres de nos forêts, le chêne et le hêtre; car le geai a l'habitude, comme ses congénères, de cacher ses provisions quand il en a abondamment ; il transporte dans son œsophage et disperse — 74 — au loin le gland et la fuine, ce (jui rend encore son vol plus lourd et l'empêche presque de prononcer son jacque. jactjue : on dii-ait en le voyant qu'il a un goitre bien apparent. Dernioroment on m'a apporté un de ces oiseaux vivant qui avait été pris parle hec dans un piège, il a rendu devant moi douze graines de faîne (|u'il avait dans la gorice. Il s'apprivoise assez faeileiiient, mais s'il n'est pas renfermé dans une cage il emporte et cache les petits objets dont il no fait même pas sa nouri-ituro. Gerbamont. D. Pikhkat. Macronychus 4-tubercuIatus Muller. — J'ai lu avec beaucoup d'intérêt, dans la Feuille des Jeunes Naluralisles (n» 185, p. 621. la note de M. Henri du Buysson sur plusieurs manières de prendre le Macrnni/chiis A-luberculatiis de Muller. Je n'ai rien à y ajouter. Je veux seulement confirmer l'une des conditions signalées par mon honorable collègue, laquelle est venue me rappeler une circonstance tout à fait semblable, qui m'a procui'é cet insecte intéressant qui, bien qu'amphibie, n'apparaît guère en dehors ou à la surface de l'eau. C'était lin juin 1852. Me promenant dans les belles prairies qu'arrose la Grosne, en amont de Cluny (Saône-et-Loire), j'aperçus plusieurs arbres penchés sur la rivière et qui plongeaient dans l'eau leurs racines touffues et blanchâtres. A leur aspect, ma première inspiration fut de me cramponner sur le pied d'un de ces arbres et d'essayer de secouer dans ma filoche cette chevelure flottante. A ma grande surprise, j'en décrochai plusieurs exemplaires du Marron i/chus i-liiberculatus, que je possédais déjà des Pyrénées, mais que je n'avais jamais eu l'occasion et lu satisfaction de recueillir moi-même. En répétant plusieurs fois la même opération, je Unis par m'en procurer un certain nombre, et souvent en compagnie du Stenelmis canalirnlatus Gyl., dont les mœurs sont à peu près analogues. Lyon. C. Rey. ■Vicia stigmatica. — La Feuille des Jeunes Naturalistes a publié en 1882 (n" 139, mai, p. 811) la description d'un Vicia stigmatica Hanry et Tholin, espèce nouvelle, d'après ces auteurs, et récoltée par eux au mont Sauvette (Var). Je possède deux échantillons de cette plante, récoltés en 1874 (10-15 juin) par M. Cartier, du Luc, dans la même localité (Sauvette). Occupé ces jours derniers à l'arrangement des Vicia de mon herbier, j'ai du rechercher la place à attribuer au I'. stigmatica. Je viens de constater qu'il n'est autre que le 1'. Barbazilx, espèce connue dans l'Italie méridionale, la Sicile et la Grèce, et dont M. lioiiy (Bull. Soc. bot. Fr., vol. 28, p. i.x, et le Naturaliste, oct. 1885, p. 15'i) a signalé la présence aux environs de Corte, en Corse (Burnouf, 12 juin 1879). Il convient pourtant de faire quelques réserves au sujet des gousses, non décrites par MM. Hanry et Tholin, qui n'ont vu comme moi, de la Sauvette, que des échantillons en fleur. La description qu'ils donnent s'adapte d'ailleurs à mes échantillons du Var, sauf quelques détails peu importants. Ces auteurs décrivent une plante vivace; mais Tenore comme Boissier [FI. orient., II, p. 573) disent que le V. Barbazitic est annuel. Mes exem- plaires de la Sauvette semblent être dans ce dernier cas (?). Quoi qu'il en soit, ils ne diffèrent en rien, en ce qui concerne leur souche, de ceux que j'ai en herbier de la Sicile et de la Grèce. Vevey. Emile BLHN.\'r. Lépidoptères. — Pour répondre au désir émis par M. Dutreux dans le n° 184 de la Feuille, je crois devoir vous faire part de mes observations au sujet de certains lépidoptères, qui ont été extraordinairement abondants l'été dernier dans le département de la Loire- Inférieure; d'autant plus que ces observations concordent avec celles qui ont été communiquées à la Société entomologique de France. Les Sphingides en général ont été communs, mais parmi ceux-ci je citerai le convolvuli qui a été trouvé en grande abondance dans presque tout le département. Il en a été de même de VAclieronlia airopos; dans certaines localités les chenilles et les chrysalides de ce papillon ont effrayé par leur nombre et leur grosseur beaucoup de villageois. Le Cekrio a été vraiment commun, surtout aux environs de Nantes. — 75 - Puisquo je parle de cet insecte, je plierai les lecteurs de la Ffiiilte de vouloir bien nie tlonner des renseignements très précis sur ce lépidoptère et en particulier sur l'éducation de sa chenille. Nantes. .Iules Licpiu;. Questions. — I. — Au cours de raniiéo dernière, j'ai reçu du Ministère de l'instruction liublique lui imprimé portant en entête: « Commission ornilhologiquc — Obsprvalions sur les oiseaux, » et par letpiel on demande des rdnseignements très minutieux sur 56 espèces communes. Quel est le but de cette commission? D'autres lecteurs de la Feuille ont-ils reçu ce questionnaire? II. — Parmi les oiseaux soumis à l'enquête du ministère, figure la Huppe, l'pupa epops; connue ic'i sous le nom de Pupu. Les uns jirétendent que cet oiseau construit son nid avec des excréments d'animaux. D'autres alHi'ment le contraire. Parmi ceux-ci est M. Millet {Faune de Maine-et-Loire). M. Mauduyt, dans les Oiseaux de la Vienne, conteste d'après ses observations personnelles les assertions de M. Millet. Les personnes qui m'ont dit avoir trouvé des nids de cet oiseau partagent l'opinion de M. Mauduyt. Quelle est la vérité? III. — Quelle est l'espèce d'Arachnide qui produit ces innombrables filaments blancs étendus sur les prairies et flottant dans l'aii' sous le nom de fils de la Vierge? Genouillé (Charente-Inférieure). Ch. Riveau. LISTE D'ÉCHANGES (Additions et Changements) MM. Sicard (Albert), 174, rue François-de-Sourdis, Bordeaux. — Microiiuunmifères, Oiseaux. — Ent. : Coléoptères. Planet (Victor), 21, rue Très-Cloitres, Grenoble. — Ent. : Coléoptères. Devauversin (A.), à Villeseneux, par "Vertus (Marne). — Entom. — Botanique. Bellière (André), à Houdan (Seine-et-Oise). — Ent. : Lépidoptères. Leriche (J.-B.), à Lamotte-en-Santerre, par Marcelcave (Somme). Lombard, à Aubenas, par Reillannc (Basses- Alpes). — Aj. Ent. : Lépidoptères. ECHANGES M. Marconnet, café Magenta. Autun, désire se proctu-er par échanges : Harle- piette cf, macareux arctique cf, alouette calandre. M. Em. Deschamps, à l'administration de la Régie ottomane des tabacs, à Constantinople, désire échanger des coquilles du genre llelix. Envoyer oblata et desiderata. M. Dehermann-Roy, 19, rue de Paris, Nantes, échangerait volontiers 60 Agrolis puta cf et Q ex larva, contre d'autres lépidoptères européens. M. Mathieu, lieutenant au 60', Besançon, offre en nombre : Julodis albopilosa, Clytus scalaris. Zygxna algira, en échange de lépidoptères. M. Ed. Perret-Gentil, 11, rue Pierre-Corneille, Lyon, offre : Carahus arvensis, Solieri, eagans, nemoralis, monticola , conve.cus , etc., contre d'autres espèces du genre Carahus et contre des cicindélides. — 76 — M. R. Grilat, 19, rue Rivet, à Lyon, offre conlrc Ijoiiiics espèces ilr coléoptrivs : Droinius Hamhiiri, Siayoïia eurvpwu, liruphiplerus hirlwjsus , Anthin {\-maculala. Nazcris pulrlirr, Pseii. Id. — Zu II. Dougler's .^ul'satï. Der .\ijfbaii îles Weiristockos. 4 p. [KiiOlers Uni. Jalirb. |N8'>'. A. Aubouy. — .Note sur la découverle de Vdilontites i nova.', anno 1885 éditée : Index et diagnoses. — Litteratura phycologica. — Index collectionum exsircatarum, anno 1885 cvulgatarum. — Conlributiones ad phycologiam italicam. — Bonardi : Uiaton.ee dcl lagn d' Orta. — Pantanelli : Catal. délie Dialomee del calcare biancastre di Spoleto. — Licala : Alglic délie Baia d'As.sab. — Ue Toiii e Lcvi : Schemala generum lloridearum. Alli delta Societit Toicana di -science naturali. — Processi verbali, vol. V. Asosiacion rural del l'ruquay. — Ano XIV, n» 23. — XV, u» 1, Rerista médical de Cliile. — Ano XIV, n» 6. Bolelin del departamento nacional de agricultura. — T. IX, n" 24. — T. X, n" 1. À-tociacio catalanista d'excursions scienli/ieas. Àrchii: for metliematik og naturriilenskab. — 10 Bind. — 3 Hefter. — Otto : Die neucren Untersucbungen iiber das Ha>moglobin und das Mrthaimnglobin. r Entumidogisti Tidsknft. — 1885. — Haeft. 1-4. — Lampa : Skandinaviens och Finlands .Macrolepidoptera. — Aurivillius : Svcnsknorsk enloraolog. litcratur. — Schonen : Bemserkdiuger om enkelle varialioiier af vore Rhcpalocera. — Sparre Schneider : Mindre entomologiske nieddelelser fra ddarkliske nnrge. — Tryboni ; Insekier andra h'gre djur, etc. — Méreu : Bidrag till kajnnedomen om gra;sllyet och den parasyter. — Larsson : Nagra ord om kornllugans hierjningar pa Gollaml. — Sandberg ; .Supplément till Sydvarangers lepidoplcr fauna. — Résumés en français des articles parus. Annaten der K. K. Xatnrhi'storisclien Hufmuseums. — B. I, n» I. — Von Haner : Jahresbericht fiir 1885. Tlie Cauttdiau science ilnnltilq. — N" 10, 1 1. — Dillerences betncen ^ and $ of lepidoplera. — Nova-Scolian geology. r-*- : VIENT DK PARAITRK Chez Georges Bridel, éditeur à Lausanne FLOR.^^ SARDO^^ COMPENDIUM CATALOGUE KAISONKÉ DES VÉGÉTAUX OBSERVÉS DANS L'ILE DE SARDAIGNE DressL' par William Uarbby, avec su(n)lément par P. AicJur.^nn et E. Lirii r. 1 Tolume in-folio avec 7 planches. — Prix : 25 francs. En vente chez l'éditeur et chez les principaux libraires de la Suisse et de l'étranger. COMPTOIR FRANÇAIS DE GÉOLOGIE & DE MINÉRALOGIE BOULANGER & C'^ PARIS, 15, rue du Frére-Philippe. 15, PARIS Fossiles, minéraux, coquillas vivantes, objets lacustres. J. TOUCHET, Mainxe, par Jarnac (Charente) Fourniture, de mai en juillet, au pri.K de 4 tV. l'une, aux deux premiers demandeurs seulement, de boites contenant les Coléoplères trouvés dans la semaine; envoyés frais, non préparés, emballés par un excellent piocédé, bien supérieur aux cbasses à la journée. Chasses sur le littoral, en juin. 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Pour l'Angleterre, à Londres, chez M. Aug. Siegle, libraire, 30, Lime Street, E. G. PourlaBelgique,à Bruxelles, chez M. Mayolez, libraire-éditeur, 13, rue derimpéralrice. Pour les Pays-Bas, à la Haye, chez M. van Stockum, libraire, 36, Buitenhof. Pour la Suisse, à Neuchâtel, chez M. A. -G. Berthoud, libraire. sommaire: du n» is-r Adrien Dollfus. — Nécrologie. Gr. Dollfus et Fh. Dautzenberg. — Étude préliminaire des coquilles fossiles des faluns de la Touraine. R. du Buysson. — Les Chrysis^. Constant Houlbert : Stations de plantes rares ou peu communes dans la ilayenne (5« article). Communications : Avis à nos collaborateurs : Bibliothèque roulante. — Errata.— Le Coulicou geai, Oxylopliiis iihindarivs. — Coloration des eaux. — Questions. — Additions a la liste d'échanges. — ÉCHANGE.?. TÏP. OBERTHUE, A BENNES. — MAISON A PAUIS rue Salomon-de-Caus, 4 (square des Arts-et-Métiers) 1S8 6 ZSXs^O; r -*— >- DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Avril 1886 J. Barrois. — Li's glamlos du |iicd et les pores aiiiii- fères fiiez les laiiiellibnini'iies. In-I», ITû p. 10 pi. Mlle, inip. Dhiu'I. G. Bouvet. — Calaliiguc raisonné des piaules utiles et nuisibles de la flore de Maiuc-el-Loirc. ln-8». xri-2J2 p. avce llj;. Angers, libr. Germain et (jrassin. (Estr. des Hiillrliiis de la Socirir ircliiiles siieiili- fii/iifs il'Aiif/er.i, 18S5 . C. Brongniart. — Les inscrtes fossiles des terrains primaires, eoup d'œil rapide sur la faune entoniologique des terrains |ialéozoïi|ues. 5 pi. in-S», 2? p. Rouen, imp. Leeerf. E\lr. des Dulleliiis ili: lu Soc. des Amis ilex science/: Hiiliirelles de Boimi. 1885, 1»' semcslrc'. Crussard. — Guide miiiéraloi;ii|uc des instituteurs. In-l";! -2 colonnes, SO p. avee tableaux. Neufrliàleau, imp. Uieuné. J.-H. Fabre. — Klémeuts d'histoire naturelle des terrains el des pierres. 4' édition in-13, 185 p. avec fig. Delisravc. Idem. — Géologie. I.1-I2, xiv-33(i p. avec lig. Delagrave. J.-E. Fallot. — Études géologiques sur les étages moyens el supérieurs du terrain erétacé dans le S.-lî. de la l'ranre In-S», 5t!5 p., 8 ]il. el 71 lig. Librairie .Masson. H. Gadeau de KervlUe et G. Sars. — .Note sur les crustaeês seliizopcides de l'estuaire de la Seine, suivie de la description d'une espèce nouvelle de Mvsis avce 1 pi. gr. Uoueit. in)|(. Lecerf- I Eslr. du Bnlleliii de la Société des Amis des sciences iialurelles de Ilotien, 1885, 1" semcsII'C . P. Hallez. — Sur un nouveau rhizopode. .\rcuolhrix lialbi.iuii. ln-8», .'i p. Lyon, imp. Daiicl. Histoire naturelle. 40'' édition. . l'aris, Delalain, 4. l'r. J. Langlebert. — In-12, xii-620 p. avec lig M. Lannes. — Calaloguc des piaules les plus iuléres- saiilt's croissant dans la iiartic supérieure des Ilautes- Alpes. In-S», 01 p. Gap, imp. .Tonglard. Extr. du Bnllelin de la Société des l-jtloiiiolorjisles des Ilaiilcs-Alpes, 1885, n»' 11, 15\ J. Lichtensteln. — Mouograpliie des pucerons du peu|ilier. In-S", 43 p. el 1 pi. col. Librairie J.-B. Baillièrc el llls. C. de Montmahon et H Beauregard. — Histoire iialurelle. lii-l.', iSG p. Udagrave. P. Thomas. - Recbercbes stratigraphiiiues et paléon- tologiqurs sur iiuelques formations d'eau douce de I Algérie. Grand iii-4", G'7 p. et 10 pi. Meulan, imp. Masson. (Kxlr. des Mémoires de la Socielc i/eologipie de France, ■}' série, lome III;. OUVRAGES REÇUS DU I' MARS AU I' AVRIL 1886 cLa mention anx it Ouvrages reçus » tient lieu d'accusé de réception) Ph. François. — Contribution ii l'étude du système nerveux central des Hirudinées ;thi!se;. — U2 p. et pi. — Poitiers, IV|r. llrtudlll, IfjS.'). ■ Ed. Lindemann. — l''lora Cbersouesis. — Vol. I el IL — Odessa, 1881 et 1882. H. du Buysson. — l'romeii.ides d'un naturaliste au Monl-Dore. — 24 p. Extrait du Tiiilunilisle. ISSOJ. J. Richard. — Itcclicrclies plusiologiques sur le coeur des Gastéropodes piilnioués. — lU p. Extrait lie la Revue d'Aueeriiue). M. des Gozis. ~ ncclierclie de l'espèce ivpiquc de quelques anciens genres. — .% p. — Monlluçoii, imp. Herbin, 188li. A. Preudhomme de Borre. — .Matériaux pour la faune entoniologii|ue des Flandres. — Coléoptères, 3' centurie, 40 p. — Bruxelles, libr. .Mayolez. Id. — .Note sur le Geolrupes sterrorarius L. — S p. (I*2xtrait de la Socicle eiitomologii/nc de Belgii/nc). A. Alberts. — Bolauiqne du Var, plantes nouvelles ou rares. — 82 p. — Uraguignan, imp. Lalii, 1881. G Dutilleul. — Coulribulions à l'élude anatoinique des Hirudinées Rbynchobdelles. — 12 p., 1 pi. — Paris, lib. Doin, 188G. Hervé. — Calaloguc des Coléoplères du Kinislère, séries 11 et III. — 48 p., 188G. Extrait de la Société d'elwtes scientifiques du Finistère). J. de Guerne. - ("colropages Grimaldii, Copépode nouveau du golfe de Finlande. — 10 p., 1886. Extrait du Bulletin de la Société iooloijiiine de France). S. Clément. — Calaloaue des Coléoplères du dépariemeul du Gard. — 33 p. — Nîmes, imp. Roger, 1885. F Petitclerc el A. Girardot. ~ -Vote sur le gault de Rozet. — 11 p. - Be.sau(.oii. imp. Dodivcrs, 1885. i" Mai 1886. Seizième Année. N» 187. FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES L'un (ies amis les plus dévoués de la Feuille, mon beau-frère, le D' Henri Thorens, ancien interne des hôpitaux, et secrétaire général de la Société de médecine de Paris, vient de s'éteindre à l'âge de 41 ans, après une longue et cruelle maladie. Depuis plusieurs années, il prenait une part active dans la direction de la Feuille; il était licencié es sciences naturelles et avait été élève et collaborateur de l'éminent botaniste alsacien, Schimper; si ses occupations médicales et les recherches qu'il avait entreprises dans cette voie ne lui permettaient plus d'attacher son nom à des travaux d'histoire naturelle, il avait toujours conservé beaucoup de goût pour cette science et notre œuvre de propagande scientifique l'avait vivement intéressé. Bien des fois j'avais recours à ses conseils et à son concours si dévoué; c'est lui qui me remplaçait dans la direction du journal lorsque j'étais absent ou empêché, c'est à lui notamment que nous devons la composition des numéros parus à la fin de l'année dernière. Le mal cruel qui l'a emporté l'a surpris au milieu d'une vie pleine d'activité et au moment où il mettait la dernière main à un travail important. Henri Thorens repose au Havre, auprès de mon frère, Ernest Dolll'us, le fondateur de la Feuille. Adrien Dollfus. ETUDE PRELIMINAHiE DES COQUILLES FOSSILES DES FALUNS DE LA TOURAINE La présence de nombreuses coquilles fossiles, bien conservées, dans les sables plus ou moins calcareux, nommés faluns dans la région de la Touraine et du Ulaisois, a depuis longtemps attiré l'attention des géologues et des collection- neurs. Les premiers détails scientifiques sur ces mollusques se rencontrent dans les travaux de Lamarck, de Defrance, puis dans ceux de Desliayes, de Dujardin, mais depuis près de cinquante ans, aucune publication générale n'est intervenue, et il n'a été publié sur cette faune que des notices dispersées, limitées à certaines espèces curieuses, à certains groupes particuliers. Aussi devons-nous recourir le plus souvent pour les citations de texte et de figures à de grands ouvrages étrangers. Malgré son intérêt, l'étude de la faune miocène de Touiaine se trouve donc fort en retard sur celles des autres horizons tertiaires de la France et de l'étranger. Une revision malacologique des faluns est une œuvre trop importante et de trop longue haleine pour pouvoir être abordée ici. Nous n'avons voulu qu'v pré- — 78 — luder, annoncer que le travail est entrepris, et solliciter de nos amis et corres- pondants la communication de leurs matériaux, l'aide de leurs recherches spéciales, le concours de tous les documents, afin que de cet ensemble puisse sortir un travail moins impartait. La distinction des sa!)l('s de Touraine comme étage géologique distinct, la démonstration de leur superposition stratigraphique au-dessus de toutes les couches tertiaires des environs de Paris, est due à M. Desnoyers, qui, en 1829, dans un mémoii'e l'esté célèbre, a préconisé la théorie des bassins géologiques et défini en Europe l'étendue des terrains contemporains de ceux de la Loire par des assimilations sur lesquelles il n'y a guère à revenir. M. Desnoyers s'était abstenu de donner un nom à tous ces dépôts d'un même âge, ce nom fut créé en 1831 par Lj'ell, qui choisit celai de miocèiie, appliquant le motd'éocéne aux formations plus anciennes, et celui de pliocène à celles plus récentes. Ces expressions, destinées à marquer les relations de plus en plus intimes des étages tertiaires avec la nature actuelle, étaient basées sur le tant pour cent plus ou moins grand qu'elles étaient censées renfermer d'espèces encore vivantes. Les listes d'espèces, bases de cette classification, furent demandées par L3'ell à Deshaj'es, qui les dressa en 1831 ; elles parurent en appendice du tome III de la première édition des Principes de géologie de Lyell en 1833. Ce sont également ces listes de coquilles, si importantes, de notre compatriote qui ont servi de fondement principal au travail primordial de Dujardin sur la Touraine. Jusqu'alors on trouvera des espèces dispersées dans les Animaux sans vertèbres de Lamarck, dans les nombreux articles du Dictionnaire des sciences naturelles par Defrance. dans les deux éditions de V Encyclopédie mé- thodique, dans la Description des coquilles fossiles des environs de Paris par Deshayes, où un certain nombre d'espèces des faluns sonterronément décrites comme parisiennes, de même qu'aujourd'hui on cite comme recueillies en Touraine bien des espèces qui proviennent en réalité du Bordelais. L'étude de Dujardin (1837, Mémoires de la Société géologique de France), est sérieuse et solide; l'auteur n'a été arrêté dans ses déterminations par aucune des idées préconçues qui ont tant tourmenté les paléontologues qui l'ont suivi, soit qu'il reconnaisse des espèces encore vivantes, soit qu'il en crée de nouvelles. Il comprend l'espèce largement, comme Lamarck et comme on peut l'admettre encore aujourd'hui; les seules espèces de sa liste qui restent obscures sont basées sur des échantillons uniques, incomplets, ou qui lui ont été communiqués et dont la responsabilité ne lui incombe pas directement. Parmi les travaux récents il faut consulter av;uit tout ceux de M. Ch. Mayer, professeur au Polytechnicum de Zurich, qui a fouillé lui-même avec une persé- rance digne d'éloges les dépôts tertiaires de l'Europe occidentale et a formé la plus riche collection de fossiles miocènes qui existe. On trouvera dans le Journal de conchyliologie, depuis vingt ans, la description des espèces les plus remar- quables qu'il a trouvées. Le regretté Tournouër a donné également dans le même recueil des études pleines d'intérêt sur les Murex et les Auriculidœ. On trou- vera d'indispensables renseignements dans Basterot, Grateloup. puis dans les travaux de MM. Kœnen, Bellardi, Michelotti, Seguenza, Hœrnes et Aninger, Hilber, Kambur, Fontannes. Fischer, Locard, Reuss, Morelet, etc. Dans le grand ouvrage de Hœrnes sur les mollusques du bassin de Vienne de nombreuses espèces de Touraine sont citées, et c'est spécialement à cette source qu'a puisé M. Bardin pour dresser son Catalogue des mollusques fossiles de Maine-et-Loire . Dans ce travail consciencieux on trouve la synonymie et les diagnoses des noms proposés par M. Millet de la Turtaudière en 1854, 1864, 1866, dans son Indicateur de Maine-et-Loire, pour une foule d'espèces des faluns déjà connus; cet auteur paraît, en effet, avoir ignoré les grands travaux de Brocchi, Goldfuss, Sowerby, Philippi, Wood, Nyst, etc. ~ 79 - 11 est d'autant plus utile (l'aiipfot'omiir et de préciser la l'aune des faluns de kl Loire que c'est au point de vue fjéologique un terme parfaitement pur, com- plètement isolé à la base de réocèno et même de l'oligocène du bassin de Paris. Nous avons pu nous convaincre que c'est faute d'une comparaison eu nature que M. Stanislas Meunier, MM. Cossmaïui et Lambert ont cru pouvoir citer trois espèces identiques entre les sables d'Etampes et ceux de Touraine, et cela sur une faune dont les formes réunies dépassent un millier; ces espèces sont en réalité toutes différentes. Bien au contraire, la faune des faluns est intimement reliée à la faune vivante; on voit éclater dès son apparition non seulement des formes ancestrales et îles espèces représentatives, mais beaucoup d'autres identiques avec celles de la faune conchyliologique actuelle et notamment avec celle de l'océan Atlantique intertropical africain. Notons qu'au point de vue stratigra- pliique, les sables de la Touraine sont aussi bien isolés au sommet qu'à la base, et que les dépôts pliocènes les plus voisins sont ceux de la Loire-Inférieure et du Cotentin. Ainsi, par suite de la liaison du miocène et de la période actuelle, par suite de l'opposition de ce même miocène avec l'oligocène qui est lui-même non moins distinct de l'éocène parisien, nous sommes aujourd'hui amenés à démontrer l'e.xistence de trois grandes périodes dans les terrains tertiaires de l'Europe occi- dentale, groupées différemment de ce que crin'ait Lyell, et à admettre les termes d'éocéne, oligocène et nèogène , les deux premiers termes étant formé par la division de l'ancien éocène et le dernier constitué par la réunion du miocène et du pliocène, dont l'atRnité est progressive vers la nature actuelle. Les sables calcareux, dits faluns, sont une assise peu puissante qui dépasse rarement 4 mètres dans le Blaisois et 6 mètres dans la région au sud de Tours ; ils occupent des poches, des dépressions sur les grands plateaux élevés au-dessus des calcaires lacustres de Beauce dont ils sont séparés par un profond ravinement. La base du dépôt renferme des sables plus grossiers, des galets, des ossements de vertébrés, des lits fluviatiles ; le sommet du dépôt est parfois altéré, décalcarisé, rubéfié ; et lorsque cette altération atteint la masse entière, les fossiles et la stratification disparaissent. Tandis qu'à l'est les sables de Touraine se relient à ceux argilo-granitiques de la Sologne, vers l'ouest ils deviennent calcareux, solides, passent à un tuf jaune pâle formé de bryozoaires et de coquilles brisées, qui est exploité dans l'Anjou et la Bretagne comme pierre de construction ; on peut considérer ces aspects divers comme des modifications géographiques d'un seul étage, produits sous une même mer qui s'approfondissait vers l'Ouest. Les localités fossilifères les plus connues se groupent à l'est, dans le Blaisois : à Pontlevoy, Thenay, Contres; au sud de Tours : à Manthelan, Sainte-Maure, Bossé, Paulmy, Ligueil, Ferrière-l' Arçon ; au nord de la Loire : à Semblençay, Savigné. A l'ouest, les points fossilifères gagnent l'Anjou, Sceaux, etc., et descendent jusqu'à Mirebeau près Poitiers. Pour l'établissement de nos listes, nous avons consulté les principales collec- tions : celle de l'Institut catholique de Paris, celle de l'Ecole des Mines (où sont conservés une partie des types de Uujardin ayant fait partie de la collection Deshayes), celle du Muséum d'histoire naturelle comprenant la collection d'Orbigny, la collection d'Archiac, la collection du laboratoire de zoologie. Puis à Pontlevoy, la collection de l'abbé Bourgeois et celle de M. Frère. Nous nous sommes attachés dans la synonymie aussi réduite que possible, à donner au moins les noms employés par Dujardin. Le nombre des acéphales de cet auteur était de 88, nous approchons de 240 et nous sommes certainement au-dessous de la vérité, n'ayant pas mentionné les espèces trop douteuses, les fragments ou rai'etés de notre collection. Nous nous engageons à déterminer tous les fossiles tertiaires de la Loire qu'on voudra bien nous confier et à les — 80 — renvoyer, nous réservant de signaler à nos correspondants les espèces rares, critiques, etc., dont nous serions disposés à solliciter l'échange. Dans notre liste d'espèces, nous plaçons un astérisque (*) devant les espèces que nous possédons; un jjoint d'iiiterrogatii7/«)/t ne soit pas absolument idi'nti(iue à VOphidoinonas, lequel, d'après Kent [Mantial »f Infusoria), serait une vd^table monade. Dans ce cas, ce serait donc déjà deux organismes dilléreuts et non un s<'nl (pi'il faudrait joindre à la listi- des agents de coloration des eaux. IjC phénomène peut encore ètrt^ |)roduil, en ne considérant (pie le groupe des Schizo- mvcètes. par le Siiirillum rosareum de Klein, pai'fois confondu avec le i'/i. xaitutiineum, et par le Bartei-iinii rubcxrens de Lankester. Poui' tenir comiiagnie à la monade (i/iliidumonas, nous avons : Mona.i Oki'nii Elir.. .1/. vino.sa Khr.. .)/. rii(>!'xrr.n.i Ehr., M. Waniuiii/ii Cohn, llhahdomiinai rosea Colm, qui apparliennent, selon Warming, à la familli' des Schi/omycètos et ([ui tous, en se dé velop|iant considérablement, peuvent contribuera lac(doi'ation des eaux. Dans la série des algues vraies ou du moins qu'on considèi-cjusqu'à présent couiiiic telles, un grand nombre d'espèces produisent la l'ubéfactioii de l'eau, avec le phénomène plus manifeste du passage pres(pie subit du vert au rouge, du à la translormatioii de la chlo- rophylle eu pliycoérylhrine. I.,es principales sont les suivantes : Chlami/ilucucciis pliiviiilis Braun. conimune sur les pierres hunudes, mais (pie l'on trouve aussi dans l'eau. PalmeHa miniala Leibl., et vai'. wqualh N;eg., Pnrplii/ridium crunnlum Nseg.. Dangia atropurpwea Dillw., fleiirococcu.i rosco-persicinus Rob., etc. Les infusoires entrent aussi en ligne de compte, par exemple VAslnsia h.rinatodcs Ehr., (jui du vert passe au rouge vif et qui est peut-être même l'être auquel est due pour la plus grande partie la production du curieux phénomène. Enfin, d'autres animaux n'y sont pas étrangers non plus : telles sont (|uel(pies espèces de Uaphnia, genre de crustacés entomostracés, et de Tubifiw lannélidos), qui forment de larges plaques rouges au fond des étangs, dues à la réunion d'innombrables individus: ici, à Casale, on les trouve en très grande abondance dans les marais du fort Opera-Orti. Notons aussi la neige roiii/e. merveille des régions polaires et alpestres, qui est colorée ainsi par le Protococeus nivalis-, si connu et que quelques auteurs identilient avec le P. {Clilaïnydociiccus) pluvialis. Dans les eaux salées, le Diselmis fJuvalii Goly, qui est un Ohiami/domonas, est dans la Méditerranée l'un des principau.x agents de la rubéfaction, taudis que dans la mer Rouge, l'Atlantique et le Pacifique, c'est le Trichodes)ninm Elirenhergii Mont, (pii est l'algue la plus conuiuine dans les eaux rouges. Casale. A. F. Neori. Question. — Un abonné do la Feuille désirei-ait savoir quel est le meilleur moyen de conservation pour les vers. Y a-t-il un moyen permettant la conservation des couleurs brillantes des espèces marines'? Cette question pouvant intéresser plusieurs abonnés, on serait reconnaissant à l'auteur do la réponse de l'envover avec quelques détails. H. H. Question. — J'ai fait curer l'hiver dernier une pièce d'eau de 1,600 mètres carrés, alimentée par deux sources sortant des bois contigus de la Celle et fournissant lifi litres par minute. Leurs eaux ont deux singulières propriétés; l'une celle d'entraîner une grande (juantité d'un limon très fin, de couleui' grise, et qui se détache sans nul doute de la couche supérieure de l'argile qu'elles rencontrent après avoir traversé un banc de sable. C'est ce dépôt limoneux qui nécessite de temps en temps le curage du petit étang. L'autre jiropriété qui est en ce moment l'objet de mes préoccupations, consiste en ce que depuis cette opération il se forme à la surface du bassin une écume jaune en dessus et verte en dessous, et qui menace d'envahir bientc'it toute sa surface. Je présume que cette végétation est due à Vabsenre momentanée de poisson dans ce petit vivier; car cette espèce de mousse disparaît lorsqu'on agite l'eau à l'aide d'une canne. Le mouvement effectué par la natation ne produirait-il pas le mémo eflet"? Je serais heureux d'apprendre ce qu'en pensent MM. nos Collègues. Aug. DlTREUX. — !^iS — LISTE D'ECHANGES (Additions et Changements) M!Sr. Délugin, à Mrti(iii;itti\ par Mnntagrier (Dordogne). D. liamnackrrs, 104, nie de la Slalion , Louvain (Belgiquei. — GOolog. ut iiiiiirT. hi'lgi's, — l'ali'ont. Icrtiairt' et ronchyl. bi'Ige l't étrangiTO. Alfivd Uogg, 23, boiili'vai-il ilii MLisi'>e. .Marsuillc (Sdciùté sciL'iitiliqiK- Flaiiimaridni. — Enl. : C()l(''()|itrrcs. Heni'v (iiraiil. Si. nii' liii ("licrclu'-Midi, Paris. — Ent. gonérak' l'rançaisi'. laniflli- cornus du globr. Honii I.auatii. v'?. n\r ilii Miiail. Bordeaux. — Bol., géol., paléont. V ÉCHANGES Malgré les avis insérés dans plusieurs numéros de la Feuille, nous recevons encore très souvent des notes d'échange contenant des offres de vente ou d'achat. Nous rappelons à nos abonnés que l'insertion gratuite dans le corps du journal est réservée (xclusivemenl aux propositions d'échange, celles-ci ne devant pas dépasser cinq lignes d'impression. Toute oHre d'achat ou de \cnle doit être insérée sur la couverture et soumise au lai il des annonces. M. H. Coupin, 10. rue Saint-Nicolas. Paris, désirerait se procurer des fossiles du silurien et du (Iccunini . Il ulfii- en échange des coléoptères. M. Alfred Dubois, 7, place Camille-Desmoulins. Guise (Aisne), désire recevoii toute espèce d'ob.iets proveiianl des stations lacusti'es, vt des .-unies et instruments de l'âge de bronze, il oUVe en échange armes et instruments de l'âge de pierre et fossiles de tous terrains. Mêmes otfres pour coléoptères et lépidoptères exotiipies. M. Bouché, à Soudron, par Bussy-Lettrée. offre : Leistus fulvibarhis, Oaral/us convcxvs, Ani-liuiiicnUi jiallipi's, anijuslicoUis, Iladister hipu.sluhiliis, Feronia i'erimli.i. Dischirius glubosus, Olivina fus.sor, Sitones regensteinensis. Phi/toiioinus variabilis, Hijlcsiinia fra.rini, lli/lun/us pinijicnla, Tuuiicns ilenograplius, OUorhynchus uvatus, liguslici, Calandra granavia, Thea W-punclala, etc. Il offre en outre des fossiles du tertiaire contre des insectes. M. Charria, à Laforêt, par Calvinet (Cautal), oflre : Ciijlus -t-puticlatus. ftluv/iuui mordax, Marimus. luguhris, l'aclnjta 'i-maculala , rcrambycifurmis, Stra?igalia i-fasciata. aurulenUi. alknuala. arinata, nigra, bifasciata, mclaïuira. Lcptura tumeniusa, teslacca. rincta. œufs, papillons ou cocons de Pcrniji, Cccropia [Cynlhia venu en liberté à Paris), et demande en échange des longicornes. Envoyer liste d'offre et de demande. M. Eugène Autran, chalet des Charmilles, prés Genève, désire échanger contre des cnléupleris cunijiéeiis el circumeiini|iéens, spériaieinent des cicindélides, carabides et longicornes. une série de lépiilopteres diurnes récemment arrivés de Sumatra, parmi lesquels un magnifique exemplaire de VOrniUiujilera lirool.iana. plusieurs espèces des genres Papiliu. Cethiosa, Ucthosicla, Lcptocirus, etc. Envoyer oblata. M. F. Breignet. 33, cours Saint-Médard . Bordeaux, offre des lépidoptères du Sud-Ouest. conti'C d'autres espr-ces françaises. M. Henry Girard, 84, rue du Cherche-Midi, Paris, désire recevoir en échange des cocons du ver à soie de l'ailante. M. Alfred 'Wailly, Tudor Villa, Norbiton, Surrey (Angleterre), désire eulrei en relations avec des entomologistes de tous pays pour l'échange des lépidoptères : œufs, chenilles, chrysalides vivantes, ainsi que des spécimens de papilhms. Desiderata d'espèces d'Europe et pays voisins; cocons vivants de Lasioroiupa olus, chenilles de Charaxes jasius. chrysalides d'Arherontia atropus, Deikpliilu nerii, D. celerio et autres. M. Albert Smits, 91, rue Boucher-de-Perthes, Lille, offie : béion, ailes fermées, sur socle, el é|)ervier, ailes ouvertes, sur pied, contre léi)idoptères e.\otiques ou niinérauv d'un certain volume et à belles cristallisations. M. Henri Lamorte. 32. rue Boursault. Paris, échanicerait : Coluber fcalaris vivanlc de l"M de longui'ur coiilre Ijnertu ni-ellata vivant cT ou Q. Typ. ObertliCir, Uonncs— Paris (344-86) * A. Wailly. — l'^diicalious d'Attiicioiis st'Tioiyt'ites. — l:J p., 188.'). KxliMit (lu Butlt'lin ttt- lu Siicu'lf d'acvlimahilion). F. Plateau. — La classiliiaiidii dt-s lyiies humain.'^ aa iioiiit de vue de rciiseigdemi-nt L'Iéincnlaire. — 5 p., ]88.'j. (KMrait du Citirlr .srinili/ff/iic'. P. Magretti. - Varii'la l' siierie iiuon' di ImojiuUiM'i lercbraiilj, Tcnlrcdinidei. — G p., 188.'.. il^xlrait du Bitltetiit de la Société t'iitoinoliigifjue ittUieiitie}. O. Meyran. - Lue excursion bolauiijue ^ Bcltodouiie. — 8 p. H. Olivier. — lîtude sur les Cladoiiia de la lloie frauçaise. — K p., 1886. — Aultuii, l'auteur. Extrait de la Hevttf tie liolmtique). O. J. Richard. — Les llyméuolicliciis. — i; p., 1886. lixtrait du ^aturalialc]. W. Nylander. — Parmeli;c exotieat uovio. — 11 p., 1886. Kxlrait de Flora). D Martin. — Liste des gisenieuls de spililc daus les Hautes-Alpes. — 8 p., 188IÎ. (l'Alrait du Bulletin de lu Soeiele tt'eludes des lluuten-Atpex). Feuilleaubols. — Parasites des hies de la Brie. — 5 p., 1886. Kxtrail de la Keime de lioluiiii/ue'. Journal du Ciel. — 800-805. Hevue horijcole de\ Bouehes-du~I\Ui'ine. — N" 380. Le ,)lvuileuf d'hoifieullure. — 10 et -^.'j mars. Journal d'histoire naturelle de Biirdeau.i. — N*"?. -- Uruuaud : Disconiyci'tes de Saintes. Berne brtjotogique. — N" 2. — l'Iiilibcri : Le péristome. — Cardot : Mousses uiiuvclles. — Id. : Bryuin catenulatuni. Berne de lioiauiiiue. — N" 15. — Du Noday : Campylopus brevipilus. — Giraudias : Herborisations dans la Cliarente- luli rieure. — H. Gay : Kxeursiou botauique daus les Beui-Salab. Biillelin .tcientifit/t'te du ^ord. — N" •.'. — De Borre : (^jléoptères des Flandres. — Giard : Fragments biolo^i([ues. Annules de la Société entomolotjiiiue. — 2'* trimestre 18H.J. — Clievrolat : Ga la ud rides. — P. Minière : Lépidoptères nouveaux. — Bitîot : Diptères tmuveaux. - E. Olivier ; Lanipyrides. — IC. .Vllard ; Adesmides et Mefîagénides. Hulleliii de la Société Imlunii/uc de France. — 1883, compte rendu n" 7. — Cossou : Botanique de la Kroumirie. — Zcillcr : Trichnniaiies speciusum. — Baltaudler ; Plantes dWijîérie. — DelJers : Herborisations \i Adeu. — Clos ; Végétation du Tarn. — Camus : Variété de Polygala calcarea. — Hoiiy : Abics pinsapo. — Bounier et .Maugiji : Échanges gazeux des plantes. — Uel/unK : Développement de l'araidou. — Du Sàblou : Formes singulières des Cucurbitacées. — Dufour : lulluence de la lumière sur les stomates. — Douliol : Faisceaux médullaires du Phytolarca. — Camus : Herborisations il Charably. — François : Floraison d'un noyer. — Trabcil : Flore d'AI^'érie. — Revue bibliographique E. Uttlteliu de la Société tinlieenne de l'aris. — iN" 7". — Bâillon : Organisation des Nepcutlies, etc. — Id. : Plantes de .Madagascar. Bullciiu de la Société gi'ologii/ne de France. — T. XIV, feuilles 5 il 8. — Leonhardt : Calcaires du Teil. — Stan. Meunier : i*Iétéoriles. — Fuchs : Giles cuivreux du lîoléon. — G. Dollfns : Corbicula lluniijialis. — Martel et Delaunay : Ursus speheus. — Chaper ; Géolosie d'Assinie. — Tournairc : Mouvements orogéniques en Auvergne. — Depéret : Terrains de transport il Méxiniicux. — Sacco ; Phénomènes altimélriques des continents. Bulletin de la Société de pharmacie de Itonleauv. — Février. Bulletin de ta Société linneenne du ^ord. - Charpentier : Baie d'.\uthie. — Brandicourt : Habitudes du fourmi-lion. Société .seicnti/if/ne Flammarion de Marseille. — N" 1. Soeiele d'Iiistoire naturelle de Snroic. — 1885. — Pillel : Tulipes de Savoie. — Hollande : Géologie de Saiul-Eustache, etc. ~ l'illet : Ammonites miircliisMua". — Hollande : Excursion il la Clux de Cbaillo, etc. — Id. : La .Société géologique dans le Jura. — Récoltes géolngiqiies. Berne Suroisiennc Société l'iorimenlaiiei. — N" 'S. — Tribolet : Animaux disparus. Société d'tiiirliciillnrc et d'histoire uulurelle de l'Hcrnult. — N» 8. — J. Liclileustein : Les Pucerons. Société detude des sciences ualurrltes de yime.i. — iN'»s 10 et l'2. — Carrière : Hiile des microbes dans les sciences naturelles. — Boyer : Phosphates de chaux. — G. F. : Age du cuivre dans les Cévennes. — Clément : Un champignon colossal. Sociclé .'icienliftfjue et arehèotoijique de la Corréz-e. — 4" livraison. Société des .sciencé.s, aiiricullure et arts de la Basse-.* /sace. — Février et mars. .société des sciences phijsiiiues, etc., de l'Alrjérie. — 1885.— Lataste : Nouvelle espèce de souris.— Fleurv : Sol du Sahara. — Flore médicale de l'Afrique occidentale. Bulletin d& i'.icadeuiie d'Ilippône. — N" 91, fascicule 3. D' Bameau de Sapin. — î*^"" mars, l"^' avril. Société entomolottiquc suisse.— N« 5. — .\.. Forel : Anieisen ans Itajahy.— Ed. Bugnion : Ma'urs de l'Hylcsinus oleipcrda. — Slierlin • Ncue Itusselka,'fer-Arteii. iH^Bclijique horticole. — Juillel-aoïit 1885. — Excursion aux îles Scilly. — Acide carbonique et végétation. — Botanique des Andes. — DIreclion ries aiithéro/oldes. Bnlletin de tu Société helfie de mieroscopie. — T. III et IV. Comptes rendus de la Société hotuuique de Belgique. — 13 mars. Comptes rendus de la Société entontoloijiiiue de Belgique — 6 mars. // yahiralisia 'Siciliano — .\ ■ i;. — Segiieiiza : Lias superiore e Dogger presso Taorniina. — De Siefaiii ; Raccolte ime- iiolleiologiche. — Cocco : Inilice ittiologkn dcl raarcdi Mcssiiia. — Seguenza ; Quaternariu di Rizzolo. — Minière : Lépi- dopti-rcs des Alpes-Maritimes. Birisia scientifico-indusiriale. — No 4. Boltfttino del Xaturulisla coleltore. — N» 3. Alli dcllu Societii Toscane ili scienze naturali. — Processi verbali, 10 gennaio. Atli délia Societii dei Xaluralisti iu Uodena. — Memorie XIX. — Bergonzini : Stomaco dell' AIccdo hispida. — Camus Peiizig ; Erbario Esteuse. — Lepori : 11 venturone in Sardegua. — Mazzctti c Pantanelli : Fauna fossile di Monlese. — Picaglia : Pediculini. — Processi verbali. Annali del Museo cirico di Storia naliirate. di Genova. — Série I, volume XX. — Série II, volumes I et IL — Nombreux mémoires concernant surtout la zoologie exotique. Boletins da Sociedade Broteriuna. — T. III, fascicules 3 cl 1 ; Flora d'algumas possessoes portugnezas. — Henriques ■ Vegetaçao da Serra do Gérez. Anales de la Sociedad cienti/ieu argcntina. — T. XV, 4-6. lîolelin del depurlom'ulo uocional de agriciiittira. — T. X, »«« 5 et 3. llardwictie's Science Cossip. — N"» -.'jô et -.'56, avril. — Horued-hoofed mamraais of tlie eoceiie period In .\merica — Noies on fasciation. — .Marine rolleiting wiih ihe surface-net. — Biitish slugs. — Marine lieraiplcrous inscct. — Green gland of Astacus. — A sycaniore fiingus. ■— Group of Rolifers. F.ntomotoqist's nioHlhlg Mugazine. — N«s iB-2 et 263. — Walker : Anoxia plexippus. — Matihews : Corylopbida'. — Edw. Capron : Bracoiiida'.— Vcrrall : New Diplera. — Douglas : Brilish Coccidai. — Baker : Lepidoplera from Algeria.— Slaudiiigcr : New Bombyx. — Porrlll : Scojiaria mefciirella. Ttie Young xaturali.'il'. — Maicb. — Pickard-Cambridjc : Preserving Spiders. — Waters : Conchological Jottings. — Brilish Lepidoplera. Honr societaiis enlomologicœ Rossicn: — T. XIX. — Radoskowski ; Armures copulatriecs des mulilliJes. — Porlchinski : Lepidopterorura Rossi.x' biologia. — Jakowlelf : Heteroptera aus Aclial-Teke. — Id. : Esp. nouv. du genre Sphenoptera. — Morawilz : Enmeiiidarum sp. nov. — Id. : .Melitta curlosa. — Seliaufuss : Fauna der Sunda-Inseln. — OokhtojrolT : Faune coléoptérologique Aralo-Caspiennc. — Arnold : Apum mollilevil■n^ium species, etc. — Jakowlelf : Coléoptères nouveaux de la t.iune Aralo-Caspienne. — Wilkins : .'a.T Digne (Basses-Alpes) Oflre Coléoptères et Lépidoptères à des prix très modérés et chasse à la journée. VIENT DE PARAITRK PILOBIUM GENUS A cl. Cil. Cuisiii illustratuni AUSPICE WILLIAM BARBEY 1 vol. in-folio, avec '24 planches Cartonné élégamment — Prix : 25 fr. En vente cliez Georges BRIDEL, éditeur à Lausanne El chez les principau.i- libraires île la Suisse cl de l'Hranger. ŒUFS DE CECROPIA ET DE PERNYI A VENDRE VERS LE SO ]WCAI — 2 fr. le cent S'adresser à M. CHARRIN, à Laforél, par Calvinel (Cantalj -J-t i<*az Juin 188S — Seizième Année — rg3e>cO F 188 FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Fondée à Mlulhouee en 1870 PARAISSANT TOUS LES MOIS PRL\ DE L'ABORI^EMEi\l four la France et l'Alsace- Liorraine fr. 3 par an. Pour l'Étranger fr. 4 par an. Le Numéro, sans planche, S5 cent. ; avec planclie , -iO cent. LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR DD 1" NOVEMBRE DE CHAQUE ANNÉE Les abonnements peuvent élre pris dans tous les bureaux de pmle de France L.ES PEBSONNKS QUI NE SE nÈSADONNERONT PAS SERONT CONSI DKll ÉKS COMME nÉAIlONNÈES S'ADRESSER : A PARIS, chez M. Adrien DOLLFLS, 35, rue Pierre-Charron POUR L'ALSACE ET L'ÉTRANGER : A Mulhouse (Haut-Rhin), chez M"» Pétry, libraire, 14, rue du Sauvage. Pour l'Angleterre, à Londres, chez M. Aug. Siegle, libraire, 30, Lime Street, E. C. PourlaBelgique,à Bruxelles, chez M. Mayolez, libraire-éditeur, 13, rue derimpératrice. Pour les Pays-Bas, à la Haye, chez M. van Stockum, libraire, 36, Buitenhof. Pour la Suisse, à Neuchâtel, chez M. A. -G. Beuthoud, libraire. SOMMAIRE DU N° 188 Adrien Dollfus : Note sar les Cloportides des environs de Paris. Gr. IDollfus et PU. Dautzenberg : Étude prélinainaire des coquilles fossiles des faluns de la Touraine (stiitcj. Communications : Quelques mots sur une Cresserelle. — Nids de la Huppe. — La préparation des Vers. — Additions a la liste d'échanges. — Échanges. — Bibliographie. TYP. OBEBTHUE, A BENNES. — MAISON A PAltlS rue Salomon-de-Caus, 4 (square des Arts-et- Métiers) 188 6 ra*c\- L)K I.A FKUILl^i: DKS JEUNES NATURALISTES Mai 1886 H. Bâillon. — Guide élouiciiuiic d'iiciborisatiou el de bolaiiiquc |)rati(|ui'. I11-I8, "2 p. avec lig., lib. Doiii. C. Delattre. — Curiosités iialurcllus de Franco. In-S", 113 p. Liuioscs, Ardaiit cl C". F. Doumergue. — Coiiliibulionsàhi llurcdc Mo.ilolicu Audi'' el di' si'> niviiMiis. Iii-ff", 3(1 p. Aucli, iiiip. Tiiix. Kxlr. du Htiiïe/iu itteiiHitvl tif ta Smit'tf fniiti'iihf ilf Iiitliiuiqtu\ tome III;. A. Focillon. — PremicM'Cs leçons d'hisloire naiurollc à l'usage de lous les ùlablissemeuls d'inslruclioii publique. Nouvelle édition, iii-1-3, Ml p. avec lig. Delagrave. M. Gandoger. — Flora Europa; lerrarumquc adjacen- tiura sive eiiunier.itio plantarum per Europara atque tolam regioneni medilerranrani cuiu insulis atlanticis, sponle cres- fcntium novo fundaniento inslaurala, tom. VIII. Rosaceas, Mvriaceas, Pliiladelpliaias cl Graualeas. In-8», 401 p. Savy. E. Halperine. — De l'origine des mammifères (à pro- pos de l'oviiiarilé des monotrèraes). Grand in-8», Morlaix, imp. Chevalier. Extr. du Guide scienlifique). F. Larrleu. — Étude sur la drosèrc des Pyrénées, Drosera rolundil'olia et longifoliaL. lu-S», 8 p., lib. Delaliaye. A. de Lapparent. — Abié^'é de géologie. In-li, Cg. cl carte géologique en couleurs; lib. Savy, 3 fr. 75. H. Loret et C. Barrandon. — Flore de Montpellier ou ajialyse descriplive des plantes vasculaires de l'Hérault, 2« édition. In-S», lib. Masson, 9 fr. Mission scientifique au Mexique et dans l'Amérique Cen- trale. — Recbcrclics znojogiques publiées sous la direction de M. .MLliie-Edw.irds, de l'Institut. — 3- partie, étude sur les reptiles et les batraciens, par A. IJuméril et Bocourt. lu-l", .'.93-660 p. et 6 pi., imp. Nationale. M. Parandler. — Géologie de l'arrondissement de Dole. Iii-S", i:> p. Arbois, imp. Abrioic. (Inséré dans le tome I" de la Slnfislii/iie liixloriiiue de l'arroiidisseraent de Dôlc). F. Plateau. — La zoologie il Grenoble en 1885. Grand in-S", 7 p. iMorlaix, imp. Chevalier. (Extr. du Guide scienli/itiuf). G. Poirier.— Le Montois, esquisse géologique. Impar- tie; ciaie blanclie et argile plastique. In-S", iv-198 p. et carte, lib. Masson. OUVRAGES REÇUS DU I" AVRIL AU 7 MAI 1886 (La mention aux « Ouvrages reçus » tient lieu d'accusé de réception) J. Kunstler. — La structure des Flagellés. — 16 p., 1 pi. lExtrail du Journal de Stici'Offraphie, 1886J. Héron-Royer. — Note sur les amours, la poule et le développement du Discoglosse. — 20 p., 1 pi. (Extrait du Bulletin de la Société zoologique de France^ 1886}. Chaper. — Description de quelques espèces nouvelles de coquilles vivantes de l'Afrique australe. — 8 p., 1 pi. (Exlrail du Itultcliu île ta Société zoolorjique de France, 1885). Et. Rabaud. — Observations sur le rangement des inseclcs en collection. — 7 p. .Extrait du .yaliirali.tte, I886I. Id. — Utilité de l'étude des insectes. — 9 p. H. Gadeau de Kerville. — Causeries sur le transformisme : 111. Evolution des animaux et des plantes. — 60 p., Elbeuf, 18S6. Abbé Tholin. — Tableaux d'bist. naturelle pour la classe de philosophie. — 32 p. in-l". Paris, lib. Poussielgue, 1886. Journal ilu Ciel. — 806-809. Le Moniteur iriiortieulture. — 10 et 25 avril. Revue horticole des Bonctte-'i-dn-liliône. — N" 381. Journal d'iii.sloire naturelle de Bordeaux. — 5« année, n»" 3 et 4. — llalinowski cl Pcyrissac : Grottes et cavernes du Lot. — Lalasle : Mamniirère nouveau dans la Gironde. Revue ntijcoloijique. — l*^"" avril. — Flagey : ..Vuloiioniie de lichens. — Sarrazin Anomalies observées chez les Agaricinées de Scnlis. — .Marchai ; Boinmerella. — RoumeguÈre Fungi gallici essiccaii. — llosirup : Microcécidies. Itcvue de Botanique. — N" 46. — Gay : Excursions biilaniques dans les Beni-Sala. — Laurent : Microbes boulangers Sarrazin ; Anianita muscaria. — J. Bel : Hortensias bleus. — Id. : Liiiaiia siriata. — Bachelard ; ' ' des neurs. — Debray : Guide de l'algulogne dans le Nord. — Poli : Flore du Vulture. Bulletin scientifique du yord. — '.)< année, n» 3. — G. Uulilleul : Pontobdella niuricata. — Giard : orientalis en Retinospora. — Kerbert ; Mollusque nouveau de Hollande. Société entomologique de France. — Comptes rendus, 24 mars. Bulletin de la Société liotaniquc de France. — 1SS6, 1 et 2. — Ducliarlre : Vrilles des Cucurbilacées. — Coslc : Plantes nouvelles de l'Aveyron. — Leclerc du Sablon : Chute des branches du peuplier blanc. ~ Camus : Florule de l'Ile-Adam. — Prillieux : Chamuignons des racines de vigne. — A. Fraachet : Genre Epiniediiim. — Heckd : Tératologie phaiiérogamique. — Clos ; Durée de cerlaincs espèces. — Caïucl : Lithosperinuin incrassaluii. — Francliet : Primula de la Chine. — Bureau : Dorstenia nouveau. — ^m\ Tieghem : Appareil sécréteur des Nymphéacée». — Camus : Herborisation a Marines. — Ue Sevnes : Mvcenostrum nouveau. — Vuillemin ; L'exoderrae. — Dùchartre : Iiidoresceiices épiphylles du Bégonia. — Ilufour : Inliuence de la lumière sur la slruclure des feuilles. — Van Tieghem : Tige des Primevères. — Caruel : Classihcation des fraits. — Mer : Réparlitiin des stomates. Statistique des couleurs : Transformation du Biola 1" Juin 1886. Seizième Année. N» 188. FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES NOTE SUR LES CLOPORTIDES (CRUSTACÉS ISOPODES TERRESTRES) DES ENVIRONS DE PARIS Je n'ai pas l'intention de commencer ici une étude approfondie des isopodes terrestres de la région parisienne; ce n'est pas que le nombre des espèces y soit considérable (il n'atteint pas une vingtaine), mais il me semble qu'un travail de ce genre doit plutôt être compris dans la revue d'ensemble des cloportides de France où les descriptions détaillées seraient accompagnées de figures et d'une synonymie, déjà bien étendue, que pour le moment je laisserai entièrement de côté. Les matériaux pour cette revision du groupe commencent à affluer, et je tiens tout particulièrement à remercier ici ceux des lecteurs de la Feuille qui, répon- dant à l'appel que je leur ai adressé il y a deux ans, ont bien voulu m'envoyer le résultat de leurs récoltes. Depuis cette époque un ouvrage important, dû à M. Budde-Lund, de Copenhague, a paru sur le sujet qui nous occupe (1); ce livre, en langue latine, est de beaucoup l'œuvre la plus complète qui ait paru sur les cloportides; malheureusement il ne renferme aucune figure. La plupart des espèces françaises qui y sont décrites ont été envoyées au naturaliste danois par mon savant collègue, M. Eugène Simon, qui a eu l'obligeance de mettre à ma disposition son intéressante collection. Je ne veux aujourd'hui que donner en quelques mots les caractères les plus saillants qui permettront de distinguer les diverses espèces de cloportes que l'on rencontre aux environs de Paris. La région parisienne, au premier abord, ne paraît pas devoir être ni bien riche ni bien variée, étant donnée l'uniformité des conditions d'habitat; elle nous a cependant foui-ni un plus grand nombre d'espèces que la plupar't des autres parties de la France, les bords de la Méditerranée exceptés. Toutes celles de la France centrale s'y retrpuvent et les grandes forêts situées au nord de Paris, depuis Chantilly jusqu'à Compiègne, présentent dans leur faune isopodique un caractère septentrional ou montagnard très prononcé; du reste, cette observation a déjà été faite pour les insectes de ces forêts. Le groupe des isopodes terrestres ou cloportides est divisé par Budde-Lund en quatre familles, dont deux seulement appartiennent à la région parisienne : les Onisci, de beaucoup les plus nombreux, et les Ligiœ. Les caractères qui séparent ces deux familles consistent dans la forme des mandibules (2) dont l'appendice inférieur, chez les Onisci, est formé de longs poils composés situés sur un amincissement en forme de crête de la tige de la mandibule, et chez les Ligiœ est constitué par une grosse apophyse se terminant par une surface tritu- rante; dans le nombre des articles du fouet des antennes, bi ou triarticulé dans le premier groupe, généralement pluriarticulé dans le second; enfin, dans le mode de respiration qui généralement est trachéale chez les premiers (sauf dans quelques genres) , les trachées étant représentées sur les rames externes des (1) Isopoda terrestria ptr familins et qencrii et sprciex descrq>ta. a Giiituco Budde-Lund, 1 vol. in-12. 320 p., Hauniœ, 18S3. ' " (2) V. LerebouUet, Mémvirex s-nr les cnisfucés de lu famille des elujmrtides qui hnhitent les nifirong de Steasbonrg. 1852. — 90 — premières paires de fausses pattes par ce que Lereboullet appelait les corpx blancs (c'est un mode de respiration très voisin de celui des arachnides) ; chez les ligieiis, au contraire, la respiration est toujours uniquement branchiale. Ce dernier groupe est donc plus rapproché des isopodes marins; en effet, le genre Ligia est exclusivement littoral et les genres continentaux {Ligidium, Tricho- nisciis) ne se trouvent eux-mêmes que dans les lieux très humides. Les Onisciens, à leur tour, peuvent se subdiviser en trois sections : les Armadillos. bien faciles à distinguer à première vue par leur corps très convexe et la faculté qu'ils ont de se rouler en boule à la première alerte par suite de la mobilité des segments du corps, de la disposition spéciale des lobes de l'épistome qui abritent complètement les antennes et de celle des appendices des dernières fausses pattes qui ne dépassent pas le segment caudal. Chez les Porcellions et les Cloportes proprement dits, le corps est beaucoup moins convexe et les appendices des nropodes dépassent toujours notablement le segment anal, aussi, lors même que le corps peut se rouler en boule (ce qui ne s'observe que dans le seul genre Cijlislicus), ces appendices demeurent toujours proéminents. Ces deux dernières sections diffèrent entre elles par le nombre des articles du fouet des antennes; il y en a deux chez les Porcellions et trois chez les Cloportes. Enfin ces derniers, par l'absence de trachées, forment le passage des Onisciens aux Ligiens. I. — Onisciens. 1 . Armadilles. — Cette section est représentée aux environs de Paris par le genre Armadillidiiim Brandt, qui diffère des autres genres (tous méridionaux) par la disposition des appendices des uropodes, l'appendice externe étant toujours bien développé et formant une lame qui occupe l'espace situé entre la région épimérienne de l'avant-dernier anneau abdominal et le dernier. Ce genre nous présente trois espèces bien distinctes : Armadillidium vulgare, Latr. Lobe médian de l'épistome (écusson) dépassant à peine la ligne frontale, face antérieure plane ou légèrement concave; tubercules antennaires à bord supérieur épaissi; premier article du fouet des antennes plus court que le second. Appen- dice externe des uropodes large et court; segment anal largement tronqué à son extrémité, un peu plus large que long, à côtés presque droits. Le corps est couvert de ponctuations très fines, bien visibles à la loupe et qui laissent de chaque côté de la ligne médiane une série de linéoles lisses. La couleur est tr^ v.ariable; le type est d'un gris uniforme présentant souvent quelques taches irrégulières d'un jaune ciiron. La variété variegaia BL. var., Latr. sp., dont plusieurs auteurs ont voulu faire une espèce distincte, est d'un brun terne sur les bords, plus foncé et un peu rougeâtre vers le milieu des anneaux, et pré- sente trois séries longitudinales de taches claires à contours peu nets. Cette espèce est des plus communes, on la trouve partout, surtout sous les pierres, et elle atteint souvent une grande taille : 18 à 20 millimètres. A. opacum Koch, diffère de l'espèce précédente par sa taille beaucoup plus petite, ne dépassant pas un centimètre, la forme de l'écusson de l'épistome qui est plus concave et qui dépasse sensiblement la ligne frontale et par les bords latéraux du premier article thoracique qui sont relevés en gouttière. La couleur est d'un gris noir opaque présentant souvent de nombreuses taches et linéoles jaunes. L'A. opacum se trouve par-ci par-là dans différentes régions de la France, surtout dans les montagnes de l'Est, Jura et Alpes, où on le rencontre parfois en quantité sur les grandes routes, jusque vers 1,000 ou 1,200 mètres d'altitude. Quelques exemplaires se trouvent dans la collection de M. Simon, avec la mention « Paris. » — !)1 — A. nasatum Buddc-Lund, bien caractérisé par la forme remarquable de son épistome qui se prolonge en une lame quadrangulaire dépassant de beaucoup la ligne frontale. L'appendice externe des uropodes est allongé, ovale, et l'article anal plus long que lai'ge se termine en pointe arrondie. La couleur de cet armadille est d'un brun grisàti-e avec une zone claire très constante de cliaque côté de la ligne médiane, la l'égion épimérienne étant égale- ment plus claire. Il n'est pas rare dans les lieux sers et calcaires; on le trouve jusque dans l'in- térieur de Paris, sous k^s [>ierres dans les fossés des fortifications (\'augirar(l), dans les cai'rières de lîourroii, près Fontainebleau, etc. 2. Porcellions. — Nous trouvons ici tout d'ijbord un genre de passage, le genre Cylisiicus Schmitz, qui ne présente chez nous qu'une espèce, Cylisliciis convexus Degeer sp., il se rapproche beaucoup des Armadillidiiirn par la gi-ande convexité du corps et la faculté de se rouler en boule, mais les nropodes ont tout à fait la même forme que chez les Porcellio, à savoir un article basai atteignant, ou peu s'en faut, l'extrénulé du segment abdominal et un appendice externe lancéolé dépassant de beaucoup l'anneau terminal. Ce segment terminal est triangulaire, incurvé sur ses bords, et se prolonge en pointe. La couleur du C. convexus est d'un gris pâle avec une série de taches claires de chaque côté, à la naissance des épimères. Les appendices des uropodes sont souvent rouges. On le trouve dans le voisinage des habitations, sous les pierres, les décombres, les détritus de jardinage, etc. 11 ne paraît pas très abondant dans les environs de Paris. Les espèces du genre Porcellio proprement dit sont beaucoup moins convexes et plus larges que les Cylisiicus ou les armadillidies. Elles ne peuvent pas se rouler en boule, toutefois leur corps peut en général se courber en C. Les appen- dices des uropodes présentent les caractères que nous venons d'indiquer chez les Cylisticiis. Les espèces de Porcellio sont assez nombreuses dans la région qrd nous occupe. Leurs trachées sont au nombre de deux ou de cinq paires. Aux quinquetrachéates appar'tient le Porcellio Rathkei Brandt, qui offre en outre d'autres caractères permettant de le l'econnaitre à première vue; il se rapproche par son aspect général du P. scaber dont il partage l'habitat, mais s'en tlistingue néanmoins très nettement par sa tuberculisation beaucoup moins forte et formée de tubercules plus- larges séparés par des sillons peu profonds, sinueux et irréguliers. Sa couleur est aussi différente, la teinte générale d'un gris un peu jaunâtre, sur lequel se détachent trois stries longitudinales foncées, une médiane plus ou moins dédoublée et deux latérales. On le trouve assez souvent sous les pierres, dans les lieux secs; il est commun dans les fossés des fortifications. Tous les autres Porcellio que nous avons à voir sont bitrachéates. P. scaber Latreille, le type le plus vulgaire et le plus connu, est couvert de fortes granulations disposées assez régulièrement; les lobes latéraux du front grands, arrondis, le lobe médian petit et triangulaire. L'anneau anal, légèrement concave sur sa face supérieure, est terminé par une pointe aiguë. La couleur est habituellement uniformément grise, quelquefois plus claire à la naissance des épimères, mais on rencontre assez souvent des exemplaires qui, par suite d'une moins gi-ande abondance de pigment, sont ou jaunâtres ou rou- geàtres avec de nombreuses petites taches grises. Ce cloporte, extrêmement com- mun dans le nord et le centre de la France, se trouve sous les pierres, la mousse et jusque dans l'intérieur des habitations aussi bien que dans les forêts. P. dilatatus Brandi, plus gi-and et surtout plus large proportionnellement que le P. scaber, par suite du grand développement des épimères qui sont étalés horizontalement dans la région abdominale. 11 est fortement granulé; les lobes — 92 — latéraux du front sont grands, le lobe médian est aussi plus développé et moins triangulaire que dans l'espèce précédente; l'article anal aplati est creusé d'un sillon et se prolonge en une pointe allongée aiguë. La couleur générale est grise, avec une zone claire de chaque côté de la ligne médiane, ainsi qu'il la naissance des épimères. L'espèce en question est intéressante à étudier au point de vue de l'habitat; dans les environs de Paris, ainsi que dans tout le nord de l'Europe, elle ne quitte pas les maisons où elle se cantonne généralement dans les caves, tandis que dans le Midi, on la rencontre habituellement sous les pierres, dans des lieux éloignés de toute habitation et notamment dans les forêts de pins des bords de la Médi- terranée. Nous avons eu l'occasion déjà de signaler un fait analogue à propos de deux espèces que nous retrouverons tout à l'heure (V. Fouille, XVi= année, p. 160). Paris. Adrien Dollfus. (.1 suivre.) ETUDE PRELLMINAIRE DES COQUILLES FOSSILES DES F.\LUiSS DE LA ÏOURAINE (Suite) DKUXIEÛIK ARTICLE Mollusques acéphales. Clavagella iwoniensis Desh. n. sp. (coll. École des mines). * Pholas Diijardini Mayer. V — callosa Lamk.V {fuie Dujarilin) (coll. Goossen). * — {Darnea) palmulaDu). * — (Scntigera) FayoUesii Defr. (P. dimidiala Duj.). * Rocellaria lata n. sp. DD. (conf. Gastrochœna dubia Pennt.). * Solen hurdigalensis Desni. (S. vagina Auct. — S. siliquarhis Desh./. * — (Ensis) Rollci Hœrnes (S. ensis minor Auct.). * Solecurlus Basteroli Desh. (S. strigillatus Duj.). V ? — coarctalus Gmel. sp. (Solen) (Deshayes in Lyell). * Sphsenia anatina Basterol sp. (Saxicava). * — n. sp. (conf. Saxicava eloiigata Brocclii sp. Mya). V Saxicava arctica L. sp. (Mya) (coll. Mayer, coll. Frère). Plevrodesma Mayerl Hœrnes (coll. Llossmann). * — Moulinsi Potier et Michaud sp. {Byssomya). Panopea Menardi Desh. (Mayer). * Corbula revolida Brocchi sp. {Tellina). * - carinata Duj. (C. revohda Bast. non Brocchi). V * - (Agina) gihha Olivi sp. {Tellina) (Cardium striatum, etc. Walk.). * Corbulomya turonicnsis Gossmann mss. {Corbula complanata Duj. non Sow.). — 93 — * Poromya Woodi Desh. {Basierotia corhuloïdes Mayer m Hœrnes). * Eastonia twonica Mayer {Lularia rvgosa Duj. non Chemnilz). — milis? Mayer (variété de la précédente?). V * Littaria lutai-ia L. sp. (Mactra) Lulraria elliptica Roissy. V * — oblonga Cliemn. sp. (Mija) Lntraria solenoïdes Duj. — ■ sanna Basterot (coll. École dos mines). * Mactra turonica Mayer in Hœrnes. terminalis? Mayer (variété de la précédente?). * helvetica Mayer (1867). V stullorum L.? fuie Mayer {Maclra sp.? Diij.). ? - Basteroti Mayer {M. deltoïdes Bast. ?jo» Lk.). V — cordiformis? Desh. {fide Mayer) (conf. M. Dasteroti). V Adanaoni? Philippi — (coll. Univ. catli.). — sulcatina?? Mayer V * — {Spisula) triangula Renier. — nucleiformis? Mayer (var. de la précédente'.'). V Syndosmya temtis? Montagu sp. {Mactra} coll. Cossmann. * Ervilla pusilla Phil. sp. {Enjcina), conf. E. castanea Mont. (Donax). V * Gastrana fragilis L. sp. (Tellina), Petricola ochroleuca Duj. * — abbreviata Duj. sp. (Petricola). V * Gari Ferroensis Gmel. sp. {Tellina) zn Psammohia uniradiala Brocclii et P. mnricata Br. * Gari (Psatnmocola) affinis Duj. sp. (Psammobia) . V * Tellina {Tellinella) serrata Renier. V * — {Mœra) donacina L. V ? — {Peronsea) planata L. V ? — — strigosa Gmel. V * — {Capsa) lacunosa Chemnitz, var. minor DD. V * — {Arcopagia) crassa Pennt. et var. reducta DD. ? — — corbis Bronn {Corbis ventricosa? Marc, de S.). V * Venerupis Irus L. sp. {Donax). V — decussata Phil. (fuie Hœrnes) ( — ? Veyius substriata Mont.). ? Cypricardia affmis Desh. {C. Deshayesi9 Mayer). * Donax Ixvissima Duj. ? — gibbosula Mayer (voisine du suivant). — transversa Desh. non Sow. (D. venusla Mayer). Tapes vetula Bast. sp. {Venus) {Venus rotuiidata Duj.). y* — {Pullastra) pidlastra Mont. sp. (Venus). * Venus clatlirata Duj. * — collairnix Duj. * — versatilis DD. n. sp. (V. sxibrotunda? Defr.). ? — burdigalensis Mayer. * — Bronni Mayer 1862 (V. prsecursor Mayer in Hartung, 1860). * — (Mercenaria) Dujnrdini Hœrnes (V. rtidis Duj. non Poli). ? V * - (Clausinella) scalaris Bronn (V. casinoïdes Duj. non Lk). V ? — — plicata Gmel. V * — — casiiia L. (V. casinoïdes Lk.-Bardin). V * — (Timoclea) ovata Pennt. — (s. -g.?) circularis Desh. Angers (coll. Ecole des mines). * Cytherea jiedemontaiia Lk. sp. (Cijprina) (Vanus Brocclii Desh. par.s). '! — erycina Lk. (espèce du Bordelais). — ni — Cijlherea {Carijalis) nidi^ Poli (C. Veneliana Lk.). * — (Callista) affinis Duj. (C. chione Desh. in Lyell). V * Dosinia exolela L. sp. {Venu^). G. Arthemts Poli. V * — lineala Pult. sp. {Venus). — V Diplodonta rotundala Mont. sp. {Telliiut) {fide Hœrnes). V * — trigonula liionn (1831). * Unio Frerei Dl). ii. sp. (conf. U. proctimbens). * Lucina huTixssata Dubois (L. scopulorum Bast.). '.' — BellarJiana Mayer {L. miocienica Micli. paru). * — {Loripes) DKJardini Diih. {L. leucomaTuri. viir. L. iac/eaDuj. non L.). * — — MicheloUii Mayer. V * — (.\fyrthea) spinifera Mart. sp. {Veuiifi) L. hiatelloïdes Bast. ? — [Codakia) Ilaidingeri Hcurnes (fide Hœrnos). — — miocirnica Michelolti {pars, fide Mayer). * — {Dioaricella) omata Agassiz (L. divaricala Lk. var.). V * — (Linga) coiumhella Lamk. et var. {Axinns) transversa Bronn. (L. gihhosula Bast. (/Ide Hœrnes). * — (s.-g. V) Agasslzi Michel, (fig. sanste.xle, Foss. mioc, pi. IV, (ig. 4,5, 7). — — denlala Def. et Bast. (Bardin). ' Digitaria hurdigalensin Desh. sp. ( Woodia) {Lucina digitalis Bast.). V * Kellia sidwfhicularis Mont. sp. {Mija). V * Lepion couiplanalus Pliil. sp. {Bornia), coll. Mus. Zurich. * Monlacula truncata? Wood {M. donacina? Wood, an eadern sp. V). '■'' Erycina transversa DD. n. sp. (conf. E. Letochai Hœrnes). * — Basterotiana? Recluz {Lepion insignis Mayer in Hœrnes?). * Crassalella {Crassatina) concentrica Duj. var. tisa et var. eha de Greg. ? — — moravica Hœrnes (fide Bardin). * Aslarte scalaris Desh. sp. {Cassina). — soUdida — — Angers, coll. École des mines. * — slrialula — — — — V * Cardita caUjcidata L. sp. {Chama). Oironi"? Mayer (Pauliny). ' — crassa Lk. ( et C. crassicosVa Lk.). * — {Cardiocardila) monilifera Duj. * — — af finis — — — alternans — (espèce restée douteuse). V * — {GUms) trapezi(i L. sp. {Chama). * — — — var. squamidala Duj. ? — n. sp. (conf. C. deciissala Lk.). * — {Vevericardia) Partschii y Munsi. {C. ojar Desh. m Lyell). '? — — lœvicostata Desh. in Lamk. '> .— — Jouanneli Bast. — — rudisla Lk. (fide Bardin). — (s.-g. ?) seni(îs Lk. )iOH Sow. (/(de Bardin). — — Beraudi Mayer (Sceaux près Angers). ? — — r/a^iwana Desh. m Lk. (Angers). * Goodallia exigua Duj. sp. {Cardita). * — mtcidina — — {Cardita corhis Phil. ?). * Cardiuin iuronictim Mayer (C. ecltinatum Duj. non Lk.). * — /InfZreœ Duj. * — clavatum Hilber. — i)5 — * Cardhim Manthelaniense DD. n. sp. (papilles transverses). V * — (s. -g. ?) pnpillûsum Poli (C planahtm Br.).- * — (Cerastodenna) urcdla bu]. V * — — edule L, {var. rotundatum Duy). * {fyœvicardiitm) gallicum Mayer. * {Trachijcardinm) mitlticostatum Brocchi. (Divaricardiuin) discrepans Bast. coll. Mus. (coll. Univ. cath.). ? - — ariuitanicum Mayev (C. pectinatum Hœrnes). * — {Papyridea) pontileviense Mayer. V * Chaîna macrnpliulla Chemn. (C. Lazarus Duj.). V * — gryphina Lk. V * — iinjphoides L. (C. echimtlata Lk.-Duj.). ? Cleidothxrus falwderiorum ? Millet. V * Arca Noë L. {xi. umhonata Duj.). V * - imbricata Brug. {A. iimboitata Diij. paru). ?V* — Okeni Mayer. ^ ? ~ ance/)s Mayer (Semblençay, 1 échanlillon). * — {Anomalocardia) luro)iica Duj. ? — — ' ^(r(()id(ca Mayer (.1. i^(ch(ei« Desh.?). * — -- Rreislaki'Ras,^.. (lalo spnsu). V * — {Striarca) lacte.a L. (et var. dicolhoma Hœines). V * Arca {Barbatia) barbata L. * - — pctricola Mayer. * - — polijmo' jjlin Mayer. . — variahilis? — (coll. Cossmann). V * — {Acar) clalhi-al.a Def. (.1. squamosn Duj.). V — pidchdla^ Ueeve f\de Mayer (var. de la précédente?). * — - - Bohemica Reu.^s. * — — scabrosa Nyst. {A. rudis Duj.). ? — (s.-g.?)aZoÉa Dubois (Mayer), jeune de la {.cariabilis'!). V * Pectunculus glycimerh L. {Arca). * — Desitayesi Mayer (var. du précédent?). V * — pilosus L. sp. Arca {P. stellatus Mayer). V * — viol(tcescens Lk. (P. cor Lk.-Duj.). * — Gallivum (var. du précédent?). ? — Saucateiisis Mayer (voisin du turonietisis}. — angnstiis? — — • — ■ * — turoniensis — (emend. DD) (P. pusillits, jiars). * — /n«si7iMS Duj. (;jars), espèce qnadiillée. * — textus Duj. (espèce rayonnée). * — o6(Msat)(s? Partsch (var. du P. t'joi(ff«sce)is). V * Limopsis anomale Eichw sp. {Pectuncidus), * — recisus Def. sp. — {Trigonoccelia Semperi Mayer), V * Nucida nncli'Ufi L. sp. {Arca} {N. margaritacea Lk.). * — sublœvigata DD. n. sp. (conf. N. UEt'iguia Sow.). * Leda sublœvia Bellardi. V * — pella L. sp. {Arca), N. emarginal.a Lk. V * — co»j(>îMeîr. * Plicatula ruperella Duj. — mytilina Ph. (P. cristata Duj. ?) (Bardin). * — Manlelli Mich. (var. de la précédente, suivant Cocconi). V * Spondyhis Gœderopus L. (Spondylus sp. Duj.?). — crassicostata Lk. (fide Bardin). V * Ostrea edulis L. (var. 0. lamellosa Br.?). ? — digitalina Dubois (Bardin et Hœrnes). V * — virginiana Lister (0. virginica Auct.). * — crassissima Lk. (var. de la précédente?). ? — gingensis Schlot. — — ? — crassicostata Sow. in Smith (Doué). * — (Alectryonia) iindata Lk. (coll. Deshayes). * — (s. -g.?) saccellus Duj. (très commun). V * Anomia ephippium L. — cosfafa Brocchi (var. de la précédente?). Brachiopodes. * Thecidea acuminata DD. n. sp. (conf. T. medilerranea Risso. * Terebralula perforata Defr. (Tereb. grandis Blum). * Argiope transversa DD. n. sp. * Discina n. sp. (spécimen incomplet). Paris. G. Dollfus et Pli. Dautzenberg. (A suivre.) — 97 ~ COMMUNICATIONS Quelques mots sur une Cresserelle — Maint lecteur de la Feuille sera, je l'ospère, intéi'i'ssé |)ar la ciminiimication de i|uel(HU'S oljservatiuns sur les faits et gestes d'une cresserelle apijiivoiscc. L'été dernier, on m'apporta une jeune cresserelle (Falro linnitiiruhis, Linn.), cpie je résolus d'apprivoiser. Les premiers jours, je la laissai dans uni; remise où elle pouvait voler tout à sou aise; pendant ce temps, j'eus soin de toujours lui présenter moi-même la nouriiture. truand je la crus suffisamment apprivoisée, je la lâchai. Aussitôt libre, mon oiseau s'en- vola, et je regrettais déjà la liberté accordée, pensant ne plus le revoir, quand après avoir l'ait (pielques tours dans l'air, il revint se poser sur le toit de la maison, et là s'occupa de sa toilette. La nuit ap|)ro(liaiit, je commençai à l'appelei' par sou nom habituel, « l'etiot. Petiot, )) à le sidier, tout en lui piésentant un inorciiau de viande. Tout à coup et à mon grand étonnement, la l'aiui aidant probablement, voici ma cressei'clle ((ui, comme un trait, arrive du toit se poser à mon eùte. La saisir, puis la réintégier dans sou domicile, fut pour moi l'alTaire d'un instant. Le lendemain, même tentative, même succès; le surlendemain encore de même, et ainsi de suite tout le temps que je possC'dai cette charmante bête. Chaque jour, je la lâchais la laissant errer à sa guise; elle était devenue si confiante qu'à un coup de silllet, quoiqu'elle fut parfois à trois ou quatre minutes de distance, elle arrivait de suite cher- cher sa pitance, que je ne manquais jamais de lui offrir à son arrivée. Elle était nourrie de viande crue ou cuite, de souris, de poissons, de lézards, de tritons, de grenouilles, de sauterelles, de coléoptères, etc. J'ai remarqué que les souris, les pois- sons, voire môme des sauterelles, étaient pour elle des régals. Toujours elle en rendait les parties dures (os, arêtes, ailes et jambes) sous forme de boulettes de la grosseur d'une bille ordinaire. Elle buvait beaucoup, aussi dans ses promenades l'ai-je aperçue souvent se baignant dans les flaques d'eau sur la route. Une fois en possession d'un morceau qui lui plaisait, elle était toute changée; alors elle hérissait son plumage, baissait jusqu'à terre ses ailes, et faisait entendre un cri dont l'intonation variait suivant qu'elle était plus ou moins e.Kcitée. Rassasiée, elle ne manquait jamais d'aller cacher ce qui lui restait, mais je ne crois pas qu'elle soit ensuite retournée à ses cachettes, du moins je ne l'ai jamais aperçue. Les premiers temps que je la laissais en liberté, les hirondelles du village devenaient très inquiètes, c'étaient des cris à n'en pas finir, aussi de cette manière êtais-je toujours .averti de sa présence. Les moineaux i|ui nichent sous notre toit avaient fini par ne plus la craindre, de même que les pigeons du voisinage avec lesquels je la vis souvent voler de concert, tandis que des corneilles, qui avaient leur nid tout près, ne purent jamais lui pardonner sa hardiesse, car aussitôt qu'elle [laraissait, ces noii'S compagnons arrivaient à tire-d'ailes tout en croassant; mais bientôt par son vol rapide elle avait échappé à ses rancuniers voisins. Des hochequeues grises ne cessaient à chaque occasion de la harceler de leurs poursuites. Ma cresserelle était devenue très familière, aussi souvent fut-elle à deu.\ doigts de sa perte. Sa trop grande familiarité doit avoir été la cause de sa subite disparition. • Un matin, on venait de l'apercevoir (la nuit précédente elle avait couché dehors, ce qui lui arrivait parfois) ; je sortis pour lui donner son déjeuner. J'eus beau appeli'r o Fetiot, Petiot, » sifller, rien ne parut. J'ai toujours supposé qu'elle avait été la victime de la trop grande sollicitude d'un des naturels pour sa volaille. Car ces braves gens qui ne la voyaient pas d'un bon œil, n'avaient jamais pu admettre que l'on gardât un épervier, un coucou (c'est ainsi qu'ils le nommaient) pour son plaisir. Ainsi finit mon Petiot, qui, par sa gentillesse et sa familiarité, m'avait toujours beau- coup amusé. Chose digne de remarque, ma cresserelle préféra toujours une souris ou des sauterelles vivantes à un morceau de foie cru ou toute autre pièce de viande Une fois même que je lui présentais un moineau mort, elle n'en voulut pas. Ceci me porterait à croire que la cresserelle est plutôt un oiseau utile, détruisant des petits mammifères (rongeurs), des sauterelles et autres insectes nuisibles, au lieu de s'attaquer aux faibles de la gent ailée. Cependant, au mois de janvier de cette année, alors que la terre était gelée et couverte de neige, j'ai souvent pu observer des cresscrelles en nombre de sept à dix individus, suivant les troupes de petits oiseaux (pinsons, bruants, verdiers, etc.) que nous amène le froid. Ces oiseaux s'en vont picorer dans les vignes, où l'on a étendu du marc. A plusieurs — 98 — rc])risi.'S, j'ai |iu iviuarqiu'r une crcssorcllc se ])réci|iiler sur un (lisilloii et renipoiter. I)e ce fait, il faudrait conrliiiv (|ue, (iressée par la faim, notre cix'sserellc no dédaigne pas un passereau, à défaut d'une autre ]irnie. Malgré ces petits larcins, sans hésiter nous jiouvons la placer dans les rangs des oiseaux utiles, à coté de la buse et de l'eflVaie, toutes deux aussi ennemies acharnées des nndols et des souris. Do plus, il serait liien à désirer i|ue nos paysans comprissent enfin l'utilité de ces oiseaux, et que l'on n'aperrnive ])lus dans nos campagnes leurs cnrcasses clouées, ailes étendues, aux portes cKs fernic>s. Auvernier. ' Alph. Mathey. Nicis de la Huppe. — Voici ce que dit M. Vincelot (I) sur la manière de nicher de cet oiseau ; (■ ('et (jiseau choisit pour établir son nid les endroits humides plantés d'arbres; il le confie! aux trous des vieilles souches ou des nuu'ailles, ipi'il remplit de mousse et d'herbes sèches unies d'une manière grossière; souvent il profite du travail dct ses prédécesseurs; car la diligence n'est pas son habitudes favorite. La femelle dépose sur cette couche peu gracieuse de quatre à si.x œufs d'un blanc grisâtre, qui revêtent quelquefois une teinte plus foncée par leui' contact avec la ])oussière humide du creux de l'arbre. Qluand on approche du nid, la femelle siffle de manière à effrayer les n.ituralistes peu ex)iérinientés; de plus, la demeure de la jeune famille répand une odeur tellement nauséabonde, que l'opinion la plus conunune admet que la couche du nid est composée de fiente de chien. Cette croyance est entièrement erronée : l'odeur infecte que l'on sent provient des excré- ments des i)etits, mêlés aux débris des insectes qui ont servi à leur noui'riture, et que le père et la mère laissent séjourner et s'accumuler avec une négligence dont les autres oiseaux ne sont pas coupables. C'est pour i)eindre d'une manière très expressive cette paresse et cette saleté de la huppe que les gens de la campagne désignent cet oiseau sous le nom do coq puant. » Paris. A. Maiu^et. — La huppe [Vpupa cpops ou U. africana, je no suis pas ornithologistel est assez commune aux iles Canaries. Elle se pose souvent siu' les cordages des navires, et son brillant plumage fait l'admiration des passagers. J'ai trouvé quelques nids dans les crevasses des rochers; les sept ou huit œufs de couleur blani: grisâtre sont posés presque •à nu sur la roche, un mince bourrelet d'excréments d'animaux forme une cuvette peu profonde', suffisante pour les empêcher de glisser. Cahan (Orne). T. lU jnot. — La huppe ne fait pas de nid; elle dépose ses œufs au fond d'un trou ordinaii'cniont très profond et horizontal, dans un petit eufoncement qu'elle creuse elle-même dans le bois pourri au fond du trou; tout autour est d'une grande projjreté ; c'est l'entrée du trou que la huppe borde de matières qui sentent mauvais, il est probable que c'est l'instinct de la conservation qui la fait agir ainsi, pour détourner les i)etils animaux qui détruiraient la couvée. Les oiseaux sont du reste très pro[)res; les jeunes, quel(|ues jours avant de prendi-e leur volée, viennent sur le bord du trou et rentrent sans se tacher la moindre plume. Aulun. Makcoxnet. — Nous avons enfin reçu de MM. Chiron et Léon B. des notes confirmant, con- trairement à l'opinion de M. Vincelot citée plus haut, (jue les matières fécales déposées par la huppe à l'entrée de son trou sont bien des exci'émenls d'autres animau.x (chien, porc ou vache) et non ceux des oiseaux eux-mêmes. La préparation des 'Vers. — Dans le n° 187 de la FciiiHc des Jeunes Xaturalistes on demande (|uel est le meilleur moyen de conservation pour les vers. Voici une mélhotle (jui, quoique ancienne, peut être employée avec quelque succès. Les vers, de même que les limaces, etc., ne peuvent être conservés cpie dans une liqueur. Voici conunent on peut la composer : 1 litre d'alcool. 2 litres d'eau pure. 200 granmies de sulfate d'alumine. Limoux. C C. (1) Les A\ims des oUeiiux cjqilujnés par leurs mœurs. Angers. 1S72. t. I, p. IS.""). — <)<) — LISTE D'ECHANGES (Additions et Changements) MM. Vaulogé, sous-lioutonant .111 lii" de ligne, 3'i, rue Jean-Biii-giict, Horilcaux. — Ent. : ColL'optc'i'os. G. Crozol, Vienne (Isori'). — Paléont., Concliyl., Cairinologit'. H. Girard {Vuir dernier numéro). — ColC'opt. et Lépidopt. fi'ani;ais, Cétonides europ. et exotiques. Léon U., iiistitiileui- à (lénolliac (Gard). — Ent. : Coléoptères. ECHANGES M. Malard, 33, rue Linné, désirerait se ]irocurer des mollusques pi-osobranelies, opisthobranches ou pulnionés, conserves à Valcool, spécialement : Terebra, Oliva, Cancel- laria, Marginella, Mitra, Tlicthi/s. Il odVe en échange des coquilles d'espèces demandées. M. Em. Deschamps, à, l'administration de la Régie ottomane des tabacs, à. Coustantinople, désire échanger des coqidlles du genre llilix. VAWoyiivolilala et iksidcrala. M. Tholln, à la Seyne (Var), demande en écliange de coléoptères et de plantes de France ou de coquilles du globe, la Zoologie de Clans (2*^ édition, refondue par Moquin- Tandon) ; le Manuel de ConrInjUolotjie de Fischer; les Mammifères ou les Oiseaux de Chenu. M. G. Crozel, Vienne (Isère), offre roches et minéraux rares, coquilles marines et terrestres françaises et exotiques, fossiles siluriens d'Amérique. Il recevrait fossiles jurassi(|ues et crétacés, ou coquilles marines et crustacés marins exotiques actuels. Il voudrait faire échanges avec des naturalistes de la Réunion, Sénégal, Japon et Californie, s'occupant de conchyliologie et de crustacés marins. M. A. Houry, Mer (Loir-et-Cher), désire échanger des hyménoptères contre d'autres hyménoptères. Adresser oblata. Il offre gratuitement œufs ou chenilles du I!uinbi/x de niùrier à cocon rosé et jaune. M. Bouriez fils, désire échanger : Chelonia fasciata, Spintcrops dilucida, Ampyphisa livida, Tcha, Leptoria pulygrainma, Eroptera sainliucaria, Liijdia adustata, Braunia consor- taria. Envovor ublala. M. Henry Girard, 84, rue du Cherche-Midi, Paris, demande en échange des cocons ou des œufs de Saturnia cijnlhia, Arrindia, Slylitia, Yama-Maï, Pernyi, et en général de toutes les espèces du genre Saturnia, contre des lépidoptères français ou des coléoptères français ou exotiques. M. Alfred Wailly, Tudor Villa, Norbiton (Angleterre), désire obtenir dos cocons vivants ou dos œufs fécondés de Lasiucainpa otiis. Il offre des cocons vivants ou œufs fécondés de lépidoptères séricigènes de l'Asie et de l'Amérique du Nord. — 100 — M. Vaulogé, 34, rue Jean-Burgnet, Bordeaux, (ilTro : Oirrlttochilns villosns, Platysotua nhloitijum, Plegudcrua tlisrisus, l'aromalus pnrallelipipcdns. /lavicoriiis, Pln/lnsus spinifer, Klatcv siini/iiincu.s. AiitluLria srpulchralis, Sj/iHnh'ndroii ri/lindrirum, Menephilus cuvvipcs, riotna culinari.i, Pernnidi'. ('os.sijphiis Il(i/fiiianseij;;i, Dryophiurus lymexilon. Ithyiicûtus porcatus, otc. M. Muneret, à, Cusance (Doubs), ofTie contre col('0])tpres : ChLriiitis Scitranhii, l'rroiiia Prevusli, liiirali, pnriimjiiinclata. parallela, melaUicn, Lomcchusa pai'adoxa, Oiiiosila colon, discotdca. Mtidula bipiistulala, h-ptist.. oh.srura, Pi/rochi-oa coccinea, Ihjpulits quercinus, Tropideres nirrirostris, Pulydrosus inicans, Oliorhynchus porcatus, rugifrons, Itarynotus obs- ctirus. Pogonochcrus hispidus, Chrysomela rufo,r-nea, GaUingensis, Gonioctena Iriandrw, etc. M. Bouché, à Soudron, par Bussy-Lettrée (Marne) offre : Hydropovus anguslalttx, Heluphoru.i aijiialicu.s, ;ciinpenins. llydrochous elongatus, Pleuropliorus crsus. Ilryaxis san- guinea, niiyzopliagus bipuslulatus, Engis liumeralis, AUagenus petlio, Aiiobium paniccum, Elmis xncus, Blaps morlisaga, Helops lanipes, Galeruca phellandri. M. G. Schmidt, Colmar, 23, désire recevoir en nombre f'cbriogif/as, .Julodis onopordii,. et lllu':ot/irogu.s piiii contre tic bonnes espèces de coléoptères. M. Paul Gourguechon, 182 /;''.v, route de Toulouse, Bordeaux, oH're : Tcntyria interriipta, Cicindela hyhridn. Oinopliron liinhatum, Plialeria cadaverina, Nebria complanata. Aphodiiis fnssoi'. A. pécari, tli.ipa lestacea. Aiislus clypealiis, Harpahi.s cuprcus. M. L. Mazel, Ollioules (Var), offre d'éclianger en nombre en juin, piqués ou vivants : Julodis onopurdi, llhizolhrogns pini; piqués. l\h. cicalricosus, Agapantliia asphodcii, micans ; en juillet. |)iqaés ou vivants, Anoxia australis; piqués, Cicindela circumdata, /lexuosa, paliidosa. BIBLIOGRAPHIE Tableaux d'histoire naturelle pour la classe de philosophie, par l'abbé Tholin, 30 [ip. iii-i°. — l'aris, Poussielgue, 2 IV. .50. Si l'on veut repasser rapidement l'ensemble des sciences naturelles, on ne saurait niieu.v faire que de recourir à un tableau synoptique résumant d'une façon aussi condensée que possible les diverses parties de ces sciences; c'est ce but qu'a poursuivi M. l'abbé Tholin, par la publication de ses Tableaux d'histoire iiaturelle. Il nous semble cependant que ce travail, qui nous a paru fort complet, est peut-être même trop détaillé. Pour coordonner en 32 pages tous ces matériau.^ puisés dans les traités classiques, il a fallu employer des caractères d'imprimerie si fins (|ue les tableau.x y perdent de leur clarté. Un travail de ce-, genre ne doit être, en effet, qu'un simple mémento destiné à rappeler aux élèves les leçons du maître ou les lectures faites dans des ouvrages plus volumineux. Il ne saurait remplacer ceux-ci. Cette réserve faite, nous sommes convaincus que bien des aspirants au grade de bachelier ou même à d'autres titres, sauront gré à M. Tliolin de leur avoir ainsi facilité leur tâche. — Les tableaux d'histoire naturelle sont au nombre de 27, dont 18 sont relatifs à la zoologie et 9 à la botanique. R. Typ. Oberthiir, Rennes— Paris (493-86) Bulletin ilf la sacift(' géotoçiiciiie île Fmiur. ~ Feuilles I3-i:i. — Itcrtlii'liii : Gcnic Lappai'ciitia. — Aubi'y : Géologie de l'Abvssiuie. — Douvillé : l'"ossiles du Choa. — Coilcau : S|auiigid(.'es du lerrain éuci'nc de Frauoe. — Fonlaunes : Faceltes des 'luarUites. — Sarrajel : Pièces de ta peau di-s Sélariens fossiles. — Pouecji : Ossements de Lopliiodoii. — Pohiig : Pliofi'Mc Ile Mai'jglia. — Gaudry : Age de la faune de Pjkenni, elc. — Pohiig : ICIéphaiits fossiles d'Allejuagiie. — VCdaiu : Verres arlillciels. ItnIIrtin île la .siicii'lr liniiéeniie île l'aris. — Il et li. — Haillon : Noies diverses. Sucirif il'i'liiiles siinililiqiies île l'aris. — 188.'i, 2' .semestre. — G. Didllus et Raiiioud : Ribliographie roiichyliologiquc du terliaiie parisien. — Buniuoy, Daulzenberg et G. Dullfus : MolluS(|ui'S du Hnussilloii. Ballelin île la Sociele île lliinla. — 1H8(>, 1" trimestre. — L. Martres ; Sable des Landes. Soeiele des Amis ilex seieitees iialiirelles île Itimeii. — -l' semestre 1H85. — Lalll^elevl'•e : Vallisneria spiralis dans la Seine. — De Kerville : Hybride de |ugeon et de tourterelle. — Id. et Laizel : Myriapodes de la Normandie, etc. — Comités d'entomologie, de botanique et de géologie. sociele linneenne itn Noiil.— N» 14H. — Delagc : Sol de la Flandre. — Copiueau : Plantes indigènes de l'Oise. — H. Vioii : Chasses dans les mousses. — BrandicourI : Aition de l'acide acétique sur la chlorophylle. Bulletin lie la Sueiete il'apieidtiiie de la Somme. — N" 5(). Hevrn Sttiioisieune {Siicieté /tiirimoulaiiej. — Avril 188ri. — Tribolet : Animaux disparus. sociele iflii.stoire naturelle île Toulouse. - Juillet-septembre 1885. — Br:enicr : Période glaciaire datis les Pyrénées. soeiele île pharmacie de Bordeaux. — Mars 1886. Soeiele des .uiences, etc., de la Basse-Alsace. — .\vril 188(i. Bullelin de l'Association scienli/igiie algérienne. — l«8r)-188G, n" J. — Maupas . Glycogènc chez les Infusoires ciliés. — 1(1. : tirannies am\lacfes de cytosume des grégarines. Le Hameau de supin. — l"'mai 1880. Journal de ta Soeiele il'liiirlieulinrc du canlim de Vaud. — 1886, n» 2. Annules de la Siicielc eulomoluiiiiiue de Belgique. — T. XXIX, S" partie.— Belon : Lathridiida; du Japon. — Roclofs : l'.urciihiMiidos îles onliidces de l'Eiiuateur. — Berge : Genre Agesirala. — Richard : Pliospliiirescciicc des myriapodes. — Olivier : Lanipyrides du Uiésil. — Dugès : Métamorphoses d'insectes. — Bulletin des séances. Soeiele mulueoloiiiijue de lielgii/ne. — Procès-verbaux des séance^. — Août-décembre 1885. Sociele de liolanu/ue de Uelgii/ue. — Séance du 10 avril. Bullelin de la Société belt/e de microseopie. — 12*' année, r, et 6. Science Uossip. — !<« 257. — Variation of Mollnsca. — Tceth of llies : Animal parasites. Tlie Ynung Xaluralisl. — April-may 188G. — Chappell ; Tlie Insccts of Llangollcn. — Grcgson : Variation m Lcpidoplera. — Robson : Repuled british LL'pulopteia. — Waters : Torlrices and Tineites. — Anderson : Origin of Aplerous females. Enlomotoi/isl's monltilij Magasine. — N» 204. — Morton : Agraylea multipunclata. — Fletcher : Nonagria brevilinea. — lioyd : Nyssia hispidaria. — Maiiders : Entomology of Suakin. Smitlisonian BeporI 1S83. Trenlun !\al. Ilisl. Societn. — January 1880. — Macfarland : Thyridopteryx ephemeraeformis. — Apgar : Vision of lateral- cyed tishcs. — Stevens : Notonecla eneray of Guld-Fish. — Fine : Double cocoons of AttacUS. — Lucas ; Hiberjiation R'eptiles. — Stokcs : Peridinium. Arcliir fur Malliemulik og Nuliireidcnskali. — Marts 1886. — Helland : Svenske gcologer. Xolurisia. — N" 2. — Lagirhenis : Masiigocoleus, nouveau genre d'algues.— Borzi : Nuove lloridee mediterrance. — De Tossi et Levi : Algarinm Zanardini. — Algie novœ. — Petit : Diatomées de Vondres. - Henriiiues : Plantas na serra do Gères. — De Tossi et Levi : Schemata generum Floridcarum. // Saluralisla Siciliano. — N» 7. - Ragusa : Coleotlcri di Sicilia. — Cocco : Corifcnidi. — Scguenza : Quaternario di Rizzolo, — De Stefani : Haccolte imenolterologiche. — Segucnza : Lias superiore c Dogger presso Taorniina. — Alillière : Lépidoptères des Alpcs-Marilimes. Ilirisia scienlifico-industriale. — 5 et 0. — Contribuzionc mineralogiche. — Anoxia plcxippus. — Rinoceronle fossile nel Parmeiisc. Bollelino del Naturalisia Collellore. — N° 4. Bolelin del departamento nacional de Àgricullura. — N» 5. .isoeiaciun rural del Uruguay . — N"^ 2, 3 et 4. Beeisla medica de Cliile. — N" 7, VIENT DE PARAITRE EPILOBIUM GENUS A cl. Ch. Ouisin illustratura AUSPICE Vv^ILLIAM BARBET 1 vol. in-folio, avec 24 planches, cartonné élégamment. — Prix : 25 fr. En vente cbez Georges BRIDEL, éditeur à Lausanne Et chez les principaux libraires de la Suisse et de l'clranger. M« LÉON B"* Instituteur à Génolhac (Gard) Cède (chasses de mai) Carahus hispriniis à 0 fr. 50 pièce, pris en quantités de 10 et au-dessus. — Les amateurs accompagneront leur demande d'une boite d'envoi. Madame Veuve HALLER Berne, Gurteiig'asse, 3 Centuries de Coléoptères européens bien déterminés (avec beaucoup de raretés), depuis 7 fr. 50 ; du Texas (déterminés), depuis 9 fr. ; exotiques de toutes provenances, mêlés et déterminés, 10 fr. Lépidoptères suisses étalés et déterminés à 8 fr. la centurie, etc. ■+- tj — ŒUFS FÉCONDÉS DE LÉPIDOPTÈRES En vente chez Emile DESCHANGE, à Longuyon (Meurthe-et-Moselle) A i,i\ i;ku i;x mai, .irix. .iuii.i.kt VERS A. SOIE lTi\ imi- doua. Attacus Pernyl. iioin'i-iturc cIk'iiu u^SO — Hybride Roylei Peruyi. nouiriturr lIu'ik- 2 » — Cynthia, iiourriluie ailiintu, lilas » 30 — Ricini. — — — • 1 » - Atlas. — pi-uniei", épinc-vii)(_'llr. nihuitL' 3 » Samia Cecropia, — arbres fiuitieis » 60 — Promethea, — cerisier, lilas 1 u Telea Polyphemus, — chi'-ne, noisetier 1 u Actias Luna. — noyer, noisetier 2 » Cricula Trifenestrata, nourriture chêne, saule 2 « Siminnti&n jwni- les œvfs pris pur vent. BONNE OCCASION A VENDRE PLUSIEURS C0LLE:CTI0NS D'HISTOIRE NATURELLE Chape collection comprend 1,000 espèces représentées par 5,000 échantillons, savoir : 300 espèces, coquilles représentées par 1,500 échantillon!:. i>50 — fossiles — 1,250 — 250 — plantes — 1,250 — 100 — minéraux — 500 — 100 — coléoptères — 500 — Prix de chaque collection : 250 fr. franco. Jl est aecordi toute fitciVité de piiijniant et if eut fuit une remise de 5 % un eotnjitunt. Ch. Babrillot, naturaliste à Liiualoiiges, par Sauzé-Vaussais (Deux-Sèvres) Henri GUYON Fournisseur du Muséum. d'Histoire Naturelle de Paris SPÉCI.4LITÉ DE BOITES POUR COLLECTIOXS D'IXSECTES Grand format vitré 39-26-G 2 50 1 Grand format carton 39-26-1) 2 » Petit format 2(!-l9 1/2-6 185 | Petit format 26-19 1/2-6 150 Boites iloubles fonds liégés 2 f r. 50 Ustensiles jJonr lu e/iusse et le rangement des eollectiuns. — Enrvi franeo du Cutulogne snr demunde. PARIS — 54, Rue Chapon, 54 — PARIS SAU TOT Naturaliste, Rue de Gouges, 7, Nantes Désire faire acquisition de Vautours et grands Oiseaux de proie, en chair ou tVaichement dépouillés. 3«3: Juillet 1886 — Seizième Année — F 189 t FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Fondée à M!ulh.ouee en 1870 PARAISSANT TOUS LES MOIS FRLV DE L'AB().\.\EIME\T Ponr la France et l'Alsace- Liorraiiie fr. 3 p&r an. Povir l'Étranger fr. 4 par an. Le Numéro, sans planclie, S5 cent.; avec planche, 40 cent. LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR DU 1" NOVEMBRE DE CHAQDE ANNÉE Les abonnemenls -peuvenl élre pris dans tous les bureaux de poste de France LBS PERSONNES QUI NE SE DÉSABONNERONT PAS SERONT CONSItlÉllEES f:OMMfc REABONNEES S'ADRESSER : A PARIS, chez M. Adrien DOLLFUS, 35, rue Pierre-Cliarroii POUR L'ALSACE ET L'ÉTRANGER : A Mulhouse (Haut-Rhin), chez M"« Pétry, lihraire, 14, rue du Sauvage. Pour l'Angleterre, à Londres, chez M. Aug. Siegle, lihraire, 30, Lime Streel, E. C. PourlaBelgique,à Bruxelles, chez M. Mayolez, lihraire-éditeur, 13, rue del'Impératrice. Pour les Pays-Bas, à la Haye, chez M. van Stockum, lihraire, 36, Buitenhof. Pour la Suisse, à Neuchàtel, chez M. A. -G. Berthoud, libraire. SOMMAIRE DU N° 189 Gr. Dollfus et Ph. Dautzenberg : Etude préliminaire des coquilles fossiles des faluns de la Touraine (suite). Ed. Baicllère> — Herborisation au Somail et à Truilhas, près Sallèles-d'Aude (vallée infé- rieure de la Cesse). Communications : Société helvétique pour rechange des plantes. — Conservation des vere. — Note sur le Trigonocéphale des Antilles. — Recherches conchyliologiques faites à la Pointe- de-l'Artillerie , près Nouméa (Nouvelle-Calédonie"). — Nids de la Huppe. — Prosupistoma. — Additions a la liste d'échanges. — Échanges. — Bibliographie. TYP. OBEETHUR, A BENNES. — MAISON A PARIS rue Salomon-de-Caus, i (square des. \rts-et- Métiers) ISS 6 OUVRAGES REÇUS DU 7 MAI AU I" JUIN 1886 (La mention aux « Ouvrages roc;u3 ï tient lieu d'accusé de réception) P. Lataste. — Catnloguc provisoire îles Miimraifèfes apéligiqucs sauvages (étude de la faune des vertébrés de Barbarie. — 118 |i. l'Elirait des Actes de la Société liiiiiéetine de Bordeaux, 1885). H. DouvlUè. — Sur quelques b;a(hiopodcs du terraiu jurassique. — 60 p. — 4 pi. (Extrait (lu Bulletin de la Saciele seienli/ique, historique et naturelle de l'ïoune. Auxerrc, 1886). M Cazin. — Dcvelopperai'ul de la rouclie cornée du gésier du poulet. {Extrait des Comptes rendus de l' Académie des sciences, 1886). Id. — Recherches sur la structure de lestomac des oiseaux. (Extrait des comptes rendus de l' Académie des sciences, 1886). G. Pouchet et J. de Guerne. — Sur l'aliracnlaliuii des Tortues marines. (Extrait des Comptes rendus de l'Académie des sciences, 1886). A. Preud'homme de Borre. — Note sur les crustacés isopodes de la Belgique. — 15 p., 188G. iEiIrait des Comptes rendus de la Société entomoloi/ii/ue de Belgique). Id. -- Descriptiou de deux espèces nouvelles du genre Argidium Westw., et liste des Orphnides du musée de Bel- gique.—3p., 1886. (Extrait des Annales de la Société entomotooique de IteUiîque). Id. — Liste des espèces de Coléoptères carnassiers capturés en Bel^'ique. — 17 p. , 1886. (Extrait des Annales de la Société cntomolo;iiqne de Belgique). T. de Stefanl. — Raccolte imenotterologiclie sni nionli di Rcnda. — l'.l p., 1886. (Extrait du ^ahirulisla Siciimno). D' Trouessart. — Note sur le Rat musqué des Antilles. — 18 p., 1886. (Extrait des Annules des Sciences naturelles). A. Giard. — Sur l'orientation de la Sacculina carcini. (Extrait des Comptes rendus de l'Académie des sciences, 1886). Id. — Sur l'Entoniscus nia?nadis. (Extrait des Comptes rendus de l'Académie des sciences, 1886). Journal du Ciel. — 810-813. Le Moniteur d'horticulture. — 10 et 55 mai. Kecue hurticole des Boucties-du-Ithône. — N" 38-2. nerue de Botanique. — N» 47. — La couleur des plantes. — Conservation des champignons en herbier. — Addenda nova ad Lichenographiam europa-am. Bulletin de la Société tiotanique de France. — 1.886, revue bibliographii|ue A. Bulletin de la Société z-oologique de France, — 1886, 1-1. — R. Dubois : Les Elatérides lumineux. — J. de Guerne : Centrophages Grimaldii.— U'Hamonville ; Plumage et variétés du canard sauvage. — R. Blanchard : Notices helmintlio- logiques. — Tacranowski : Oiseaux du pays oussnurien. — D'Hamonville ; Nouvi'autés ornilhologiqnes. — Boulenger : Oritice anal chez le têtard. — Héron-Royer : Du palatin du Bufo. — Tcrquem : Foraniinilères et Oslracodes de l'Islande. — Vian : Monographie des poussins des P'tilopœdes. — G. Pilliet : Tunique musculaire de l'utérus chez les mammifères. Annales de lu Société enlomologique de France. — 4' trimestre 1885. — Bourgeois : Genre Dasytiscus. — A. RalTrav : Coléoptères d'Abvssiiiie. — Thomson : Notes hvménoptérulogiques. — E. Simon : Etudes arachnologiques. — Lafaurv : Chenilles de njicrolépidoptères.— Gadeau de Kérvjlle : Ev.ilution et biologie des Bagous hinodulus, etc.— Id. : Albinisme unilatéral des Lépidoptères. — Fairmaire : Coléoptères d Obork. — Bulletin. — 14 avril et 13 mai. Bulletin de la Société limiéeune de Paris. — N« 73 et 74. — Pierre : Omplialocarpium Redknleri. — Bâillon : Plantes de Madagascar. Beime bryologiqne. — 1886, n» 3. — Lindberg : Bryum oblongam. — Trabut : Riella Battandieri. — Philibert : Barbula Buyssoni. — Cardoi : Récoltes bryologiques en Auvergne. — Kiudberg : Bryum argenteum. — Beruel : Excursion à la gorge de Salvan. Annales des Basses-Alpes. — N» 20. — Honnorat t La grotte de Saint-Benoit. Société scientifique, etc., de la Corréze. — Tome VII, 1" livraison. Société des sciences, agriculture et arts de la Basse-Alsace. — Mai 188C. Sociele de pharmacie de Bordean.c. — Avril 1886. Bévue Saroisienne. — Mai 1886. Journal d'hi.'.loirc naturelle de Bordeaux. — Brunand : Spliairopsidies. — Beille et Mariou ; Excursion géologique à la Brède. — Excussions botaniques. Société enlomologique de Belqique. — Comptes rendus- — 1" mai. — Kerremans : Slernoura nouveaux. — Forel : Fourmis de Madagascar. — Foxv 1er : Languriida)- — P. de Borre : Isopodes recueillis en Portugal. Société belge de microscopie. — 12< auJiée, bulletin n' 7. Société d horticulture du canton de Vaud. — 20 mai. Bulletin de ta Société enlomologique suisse. — Vol. Vil. n° 5. — Forel : Araeisen ans Ilajahy. — Bugnion : Mœurs de l'Hylesinusoleiperda et galeries de Phlœoiribus oleae. — F. Stierlin : Riisselkiefer-Artcu. The Entomologist's monllily Magazine. — N» -365. — Barretl : Brilish Tortrices. — Brown : Ova and larva of Bankia argentula. — J. Hill : Variation of i.epidoptcra. — Baies : African Coleoplera. Science Cossip. — N» 258. — Marine collecling. — Variation and abnormal deveinpraent of Mollusca. — Development of Tadpoles. — S« iss species of Corydalis. — Animal parasites. Annalen des K. K. yalurhisloriselien Ilofmuseums. — N° 2. — E. Killl : .Miocenen Pleropodcn von Œsterreich-Ungarn. — Kohi : Neue und sellenc Antilopen. — Brauer : Die paheozoischen Inseclen und ihren Deutung. — Goldschmidt : Bestim- mung des specilischcn Gewichies von Mineralicn. — Brezina : Die Kryslallform des Tellurit. .l//i drila Società Toscane di seienzc naturali. — Proccssi verbali, 14 marzo. — Ficaibi : Scheletro cefalico dei pesci mure- noidi italiani. — Canavari : Ellips actinia. ;/ Naluralisla siciliaao. — N"8. — De St'f.mi : Raccolle imenolteralogiche. — Segueiiza : Quaternario di Rizrolo. — Coco : Corifenidi. — Seguenza : Lias superiore e D.igger presso Taorraina. — Minière : Lépidoptères des Alpes-Maritimes. Bollettino scientiftco. — VIII, n' 1. — Caltaiico : Iniestiuo dei pesci. Bicista scienlifteo-industriale. — N"» "-'.1. — Nuova planta saponaria. Anales de la Sociedad cientifica argentina. — T. XXI, enlr. 1 et 2. — Burmeisler . Hydroraedusae argentin.-B. Asoeiacion rural dei IJrugnaij. — N"' 6 et 7. Boleliu dei deparlemento nacional de agricultura, — N" 6 et 7. Rerisitt mettica de Chile. — N° *. t»"- Juillet 1886. Seizième Année. N» 189. FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES ÉTUDE PRÉLIMINAIRE DES COQUILLES FOSSILES DES FALUNS DE LA TOURAINE (SuiteJ TROISIEME .A-RTICLK Gastropodes siphonostomes. * Conus {Leptoconus) canaliculahts Br. (C. Dujardini Desh., C. acutangulus Desh.)- * — (^Lithoconiis) Tarbellianus Grat., var. Sharpeanus Costa. * — — Mercati Br. (C. siibmercati d'Orb.). * — (Dendroconus) clavatus Lk. * — — ponderosus Br. ? — — Noë Brocchi {fide Dujardin et Hœrnes). ? — {Chelyconus) fuscocingulatus Bronn {fide Hœrnes). * Genotia ramosa Bast. * — {Oligotoma) pannus Bast. sp. (Pleurotoma) z= P. fesliva Doderlin non Hœrnes. * — — ornata Defr. (Pleurotoma) =; P. festiva Hœrnes non Doderlin. * — — intersec/a Dod. [Pleurotoma). * Clavatula asperulata Lk. sp. (Pleurotoma) ^^ P. tiibercidosa Bu]., var. sub- mulica Grat. * — turriculata Grai. sp. (Pleurotoma) ^^ P. granulato-cincta Munster. •* — (Perronia) semimarginata Lk. ."^p. (Pleurotoma) = P. Borsoni Bast. * — (s. -g.?) gradata Defr. sp. (Pleurotoma) iioii Hœrnes. * — — dilissima Mayer in Bellardi. * — — Curioni Michelotti in Bellardi. — (Cionella) amœna Dujardin sp. (Pleurotoma) (espèce douteuse). * Surcula Euphrosinœ Mayer sp. (Pleurotoma). * Pleurotoma dentiadata Bast. * Drillia Brocchii Bon. sp. (Pleurotoma) P. oblonga Duj. et Brochi pars, var. mitis DD. * — granaria 1)0). sp. (Pleurotoma). * — Matlieroni Bellardi (variété du suivant?). * — distinguenda Mayer ?h Bellardi (et P. CatidWI). V ?* — incrassata Duj. sp. (Pleurotoma) P. Maravignœ Calcara. * — aihenaïs Mayer m Bellardi (Pleurotoma). — 102 — Drillia? terebra Duj. (Pleurotoma) {P. sxihterehra d'Oib.). — Thalia Mayer {Pleuroloma), iSG'-l. * — strombillus Duj. [Pleuroloma), pi. var. in Bellardi. — ? fascellina Duj. (Pleuroloma) (espèce restant douteuse). * Uxdropleura Conti Bell. sp. {Bêla). * Buchozia cancellala DD. n. sp. (G. Etallonia Desh. non Oppel). * — dormitor DD. n. sp. (G. Etallonia Desh. non Oppel). * Mangilia iabeo Duj. sp. {Pleuroloma). * — frumenluml Brug. in Bellardi. * — Lemariei DD. n. sp. (conf. M. Pacinii Cale). * — {Cirilla) aglaïa Mayer sp. {Pleuroloma). * — {Mangiliella) turonica DD. n. sp. {M. mullilineolata Desh.). ? V* — {ClatJtromangilia) clalhrala Marc, de S. sp. {Pleurol.)=: Pleurotom.a quadrillum Duj. * — {Clathurella) pagoda Millet {Defrancia). — — /lordeacea Millet (De/")Y(ncja) (le même que le suivant?). — — sutiiralis Millet {Defrancia) P. gracile, fide Bellardi. — — Milleli Soc. Lin. {Defrancia) M. purpurea? — — variahilis Millet {Defrancia). ? V* — {Philbertia) Philberti Mich. {Pleuroloma) var. antiqua DD. V ? — {Leufroijia) Leufvoyi Mich. {Pleuroloma) {fide Hœrnes, M. concinna Scacchi, coll. Goossens). * — (?) Salinasi Cale. {Pleuroloma). Pleuroloma affinis Dujardin (espèce qui n'a pu être identiliée). (G. Raphitoma'?). — striatula — — PI. XX, fig. 27. — colus — — PI. XX, fig. 21. — clavalula — — G. Bêla'! — allenuala — — PI. XX, fig. 22. ? Oliva Dufresnei Basl. 0. flammidala Lk. in Bardin, Duj. * — {Olivella) clavula Lk. non Hœrnes. ? V* — {Agaro7iia) plicaria Lk. = 0. hialula Duj. = 0, Basleroti Duj. * Ancilla conoïdea Desli. {Ancillaria glandiformis Lk., var. E.-F. Bellardi). * — glandiformis Lk. , var. inflala Borson. * — — — tj/ptcaLk. E'ncyL })ie(/i., pi. CGCXCIII, fig. 7 = A.^Ja- tula Doderlin. * — élongala Desh. == A. obsolela Bardin non Brocchi. — {Ancillarina) siibcanalifera d'Orb. et Hœrnes. V * Marginella {Gibherula) miliaria Lin. {Voluta miliacea Lk.). * — {Prunum) Hœrnesi Brus. {M. miliacea Hœrnes, pars). * Voluta {AiMca) miocœnica Fischer et Tournouër = V. Lamberti Duj. ? Volulilithes {Alldeta) rarispina Lk. {fide Deshayes). * Mitra fusiforniis Brocchi sp. {Voluta) et M. aperta Hœrnes. * — (enuislriala Duj. (conf, M. striatula Lk.). * — stibcylindrica Du) . — olivœformis Duj. (conf. M. orientalis Gray). * — chrysallidoformis DD. n. sp. (conf. M. Hilberi H -A.). V '' — {Volutomitra'!) ebenns Lk. * — {Coslellaria) miocœnica DD. n. sp. {M. ebenus H. -A., pars, pi. IX, fig. 22-25 tantum. * — — recticosta Bellardi. * — {Thala) pupa Jiiij. — 103 — Mitra (s. -g.?) ohsoletd Broc'clii sp (Vuluta) (fide Hœrnes). V ? Milrulumna decussiitit Diij. s|i. (Mitra) (espèce vivante des Antilles). V * Finfus {A])ty)iis) rostralus Ulivi {Murex) var. robusta DD. * — — Val.enciennesi Grat. = F. Marcelli Serri, F. Moquinianus. ? — {Streptosipltuii) hurdiijaknsis Def. Fasciolaria (iîardin-Hœines , aff. çH'.nus Tudicla). ? — ( '.' ) SismoHilra Micii. (Bardin-Hœrnes, ajf. rjeiuis Tudicla). * Fasciolaria [Pleuropluca) nodifera Duj. — — larhelliana Grat. (coll. Mus., coll. Univ. cath., etc.). * Tudicla raslicula Basl. sp. (Pijrula) (P. spirillus Dosli. et Duj. noyi Lk.). Melongena corniita Aj,'assiz (Pijrula meloiigeiia Bast. non Linii.). V ? Liomesus Da'ei? Sow. (Buccinopsis) (pde Mayer). * Terebra (Haatula) cineréides.1 H. et Aninger, T. cinerea Bast. non Born. * — — modcfila Diilv. {T. [aval Bu].) * — (Acus) pliraria Bast. * — {Myurella) Basleroli Nyst := T. duplicata Basl. non Lk. =r T. strigi- lala Duj. non Lk. ? — (?) pertiisa Bast. {fide Ilœrnes'). Ptijchosalpinx'} Escheri Mayer sp. {Buccinmn, 1858) (coll. Univ. cath.). * Cyllene Desnoyersi Bast. sp. (Nassa) = Buccinum lyralum Hœrnes. * Dursanum galliculinn Mayer sp. (Buccinum) =: B. baccalum Duj. non Bast. — subpolilum d'Orliigny = N. polila Mayer non Lk. (var. du précédent '?). * Nassa Bujardini Desh. {Buccinum callosum Duj. non Wood). * — (Zeuxis) inlexla Duj. sp. {Buccinum). V * — {Hinia) reticulata L. — * — — corrugata Br. sp. — * — — recta DD. n. sp. {N. Basteroti Tourn. non Michelotti = B. varia- bile Duj. non Phil.). V * — {Cœsia) limaia Chemnûz sp. (B.prismaticumUœrnesnonBiocchi, pars). * — — spectabile Nyst (B. elegans Duj. non Sow.). * — — limatulum DD. n. sp. {N. DoderUniana Cocconi?). * — ■ — contorta Duj. sp. {Buccinum), pi. XX, fig. 1-2. * — — Crossei Mayer sp. — forme siibglobuleuse. * — ' {Tritonella) Caroli DD. n. sp. {B. spectabile Mayer non Nyst = N. pyg- mœa Auct. * — — blesense }ila\cr (Buccinuin), [802. * — — turonica Desh. {B. graniferum Duj. non Kiener). Desmoulea nana Tournouer, 1874 (1 exemplaire). — cephalcea DD. n. sp. (coll. Univ. cath., Ponllevoy). V * Euthria cornea L. {Murex) Fusus lignarius Lk. Duj. * — rhombea Duj. sp., pars {Fusus) non PoUia. * — marginata Duj. sp. {Fusus) = E. Michelottii Bellardi. ? Cancellaria contorta Bast. (fide Hœrnes). * — Bellardii Michel. (C. cancellata Duj., C. evtdsa Bardin non Sow.). , ? — acutangularisl Lk. {fide Dujardin). * CoUumbella curta Duj. sp. {Buccinum). — Mayeri Hœrnes {fide Bardin). ? — (Conidea) /îZo.trt Duj. pi. XIX, fig. tiG (non retrouvée). * — {t Mitrella) turonica Mayer (C. curta Hœrnes non Duj. ^r Buc- cinum Linncei Payr. Duj.). V * — {Mitrella) Gervillei Payr. (Coll. scripta Bardin). — 104 — * Collumhella (Mitrella) fallax II. et Aninger (C. siibulata Michel.). * — — subulala Brocchi sp. {non Hœriies, fusus Duj.). — ^ nnsso'ides Bellardi (jlde Bardin). * — (Anachis) Dtdlardii Hœriies {Fkahs clathra'us Duj. ?'.'). * — — Ho'rnesi Mayer, 18Gil. * — — Haueri H. et Aninger (C thiara Banlin). * — — corrugata Bonelli (conf. C. Grumbeli H. et A ) Bucci- num pulchellum Duj.?). * — {Columbellopsis) Petersi H. et Aninger (s. -g. Alilia Adams?). * Murex {Phyllonolus) hironiensis Duj. et M. gravidus Duj. * — — — var. pontileviensis Tourn. * — (Chicoreiis) aquitanicus Grat, var. grandis DD. * — — Bûiirgeoisi Tomn. {M. Sedgivicki Hœrnes, pro parte). * — {Tritonalia) Dujardini Tourn. {M. erinucens Duj., etc.). * — — ligerianiis To\ivn. {M. vindobonensis Hœvnes var.). * — {Miiricanthus'!^ rudis Borson. '.' — — ? iinhricatus Brocchi {fide Tourn., Hœrnes). — {Muricidœa) ahsoni(s .lan. zz M. oblongus Graleloup (pars). V ? — — oblongus Gratel. ir: (M. incisus Broderip). * — {Triremis} cgclopterus Millet zr M. latilabris Hœrnes. — {Pteronotus) Dclaunatji Tourneur, 1875. V * — [Poweria) scalaroides Blainv. :z: M. dislinctus Jan. * — — typhoïdes Mayer, 1869. * — {Muricopsis) tenellus, Mayer. V * — — cristatus Brocchi (M. Blainvillei Payr.). '.' — — exiguus Duj., pi. XIX, fig. 2 (espèce non reconnue). * — {Ocinebra) cœlatus Duj. sp. (Fusus)uon Grateloup, 1840. V * — {Ocinebrina) Edwardsi Payr. zr M, sublavatus Basterot, pars ( zr Purpura angulata Duj.). * — — Lassaignei Bast. {Purpura), figures mauvaises. ? — — aciculata Lk. {Fusus minuius Desh. Duj.), espèce non reconnue. * CoralliophUa contorla Bell. sp. {Murex), côtes obliques. * — Frcrei DD. n. sp., côtes subdroiteSi — ? moduliformis Tourn., 1874., coll. Bourgeois, etc. * Typhis {Hirlotyphis) horridus Brocchi sp. {\lurex). V * — {Ty phinellus) tetrapterus Bronn {Murex Soitverbyi Broderip). * Pollia Philippii Michel., sp. {Fusua) (conf. P. Orbignyi Payr.). * Englua exsculpta Duj. sp. (Purpura), pars. Geme PoUia Bellardi. * Purpura {Polylropa) BenoistiBB. n. sp., conf. P. lapillusL. {non P. angu- lata Duj. nec P. exsculpta Duj.). Triton {Lampusia) subcorrugatus d'Orb., coll. Univ. cath. * — (Colubraria) alatus Millet sp. {Ranella). Concholepas Deshayesi Rambur (Cap- Vert, Rochebrune). " Pyrula Agassizi Mayer {Ficula) zz {Pyrula reticulata Duj.), P. clathrata Lk. — clava'* Bast. {Ficula) fide Bardin. V — geometra Bon. — — '^ * Ovula subcarnea d'Orb. 0. carnea Duj. non Poiret. V * — {Simnia) spelta L. sp. {Bidla). * Cyprœa {Vulguselln) globosa Duj. * — {Arabica) leporinaLk. ,s.-g. BasterotiaBayle, 1882, non Mayer, 1859. 105 — * Cijprœa (Arabica) lynchoïdes Brongt., très voisine de la précédente. * — Luria pontileviensis DD. ii . sp. (C. sanguinolenla Lis. in Duj., pars). * — — p/iysts Brocclii (C. p;yr»)H llœrnes non Gncli). — — Bourgeoisi Mayei-, '18()9. * — ? decoHicala Del'. — ? andegavensis Def. '28/20 dents au Ijord droit. V "" Trivia e-uropœa Montagu sp., var. splia'riciilata [Ai. (C. coccinella Duj.). * — — — var. e/o>i(/t(t« L)l)., cordons lins et nombreu.x. * — Michelollii DB., Cypr. GrayiW\che\., 4847, non Kiener, 1846 z= Cijprœa pedicidus Duj. * — affmis Duj. sp. (Cijprœa), à sillons, sans tubercules. — pisolina Lk. (douteuse, environs d'AngiMs). V * Erato lœvis Donov.sp.( Volnta){vai\E.cjprœolarji-occh\,inarijineUa Duj.) V * — Maugeriœ Gray in Wood. * Strombus coronalus Det. iz: (S. Mercali Desh., rr S. cornulus Del'.). Aporrhais Ihipei'! Mayer, 1857 (coll. Cossmann). , * — pes-pelecani L. (Strombus) var. minor Fonlannes, IX, fig. 3 ^: Boslellaria pes-carbo7iis Duj. V * Ce.rithium vuhjatinn Brug. (C. minutum Mayer, correxit 1878). * — turonicum Mayer rz (C. mediterraneum Brug. Mayer, 18G2). — gallicum — zr (C. doliolicm Mayer, 1862). — ■ galliculum — (var. du C. p»pî'forme Bast. ?). Cerithium pupiforme Bast. (C. RouauUi Mayer, 1862). Bronni Partsch. ? pictum Bast. pi. var. (? C. discolor Duj.). ? pidchellum Duj. (espèce non figurée). (Tympanotos) papaveraceum Bast. =: (C tricinctum Duj. non Brocchi). — margaritaceinn Br. (fide Mayer, 1862). * — (Pyrazus) bidentatum Bel., C. crassumBuJi., pars. * — — lignitat'um Eichwald, fiou Ilœrnes (C. Duboisi Hœrnes) . V — (Sandbergeria\') rissoinoïdes Uayer, 1862. * — (Lovenella) Puymoriœ Mayer. ? — (s.-g. ?) fj/mardî DD. n. sp., conf. C. semigramdosum Lk. V * Cerithiopsis tiibercularis Mont sp. (Murex). V * — mininitt Brus. sp. (Ccrilhiuni). V * Bittiwn reticidatum da Costa sp. {Cerithiiini scabrum Olivi) C. lima Duj. — Delaunaiji Tourn. n. sp., coll. Fac. cath., treillis de perles partout. V * Cinctella (riiineala Ph. sp. {Ceritliinm). Triforis Dujardini Mayer (coquille dextre, lubulée). V * — (Moiiophoriis) perversiis L. sp. zr (Cerithium perversum Duj.). — papaveraceus'} Benoist, 1874, fide Bardin. 9 9 Paris. G. DoLLFUS et Ph. Dautzenberg. (A .iiiiore.J — 106 HERBORISATION AU SOMAIL ET A TRUILHAS PRÈS sallèles-d'aude (vallée inférieure de la Cesse) Ayant eu l'occasion de passer le mois de septembre 1881 dans le petit village du Somail, près Sallèles-d'Aude, j'ai tenu à faire connaissance avec la végétation de la vallée inférieure de la Cesse. Quelques promenades autour du château de Truilhas et dans les garrigues de Mirepeisset m'ont permis de recueillir ou de noter plusieurs espèces intéressantes. Ma liste est sûrement bien incomplète, mais elle pourra être de quelque utilité aux botanistes qui voudront explorer cette région avec plus de soin et à une époque plus favorable. On sait que la vallée de la Cesse, bien connue des géologues à cause des grottes célèbres de Bize et de Minerve, a été encore peu étudiée au point de vue botanique; on peut donc y herboriser avec un intérêt tout nouveau; d'ailleurs les excursions 3" sont maintenant rendues faciles, depuis que la voie ferrée de Narbonne à Bize (embranchement de la ligne du Midi) permet aux touristes de descendre à Sallèles- d'Aude, et de remonter la vallée jusqu'aux premiers contreforts des Cévennes. Au Somail, on peut récolter quelques bonnes espèces ;j'y signalerai les suivantes, qui croissent sur les tertres ou dans les vignes : Aristolochia clematilis L. Diplotaxis eriicoïdes DC. Echium italicum L. Anacyclus clavalus Pers. Echinops ritro L. Ceniranthus calcitrapa Dufr. CupuUaria viscosa GG. Amaranthus albus L. Piciiomon acarna Gass. Diplotaxis tennifolia DC. Echinospermum lappula Lehni. Crépis setosa Hall. Sanlolina squarrosa Wild. Euphnrhia characias L. CupuUaria graveolens GG. Verhascinn sinualum L. Microlonchvs salmanticufi DC. Althœa hirsuta L. Dans un canal nouvellement construit pour la submersion des vignes, j'ai cueilli plusieurs pieds de VAsle)' ù'ifolium L. ; et à coté du pont, dans les remblais de la route de Bize : Erodium romainnn Wild. Carlina corymho&a L. Mercurialis tomentosa L. Eryngium campestre L. EcbaUium elaterium Rich. Plumbago europœa L. Daphne gnidium L. AU'iplex hulinnts h. Lepidium graniinifolium L. Xanthium spinosum L. On y voyait aussi V Onopordon ilbjriciim L. et le Galaclites lomenlosa Mch., alors complètement brûlés par le soleil. Au même endroit, il est facile de se procurer en fleurs, dans le canal du Midi, les deux individus (mâle et femelle) du Vallisneria spiralis L. Je ne dois pas oublier de mentionner aussi, sous le même pont. VHelodea canadensis Rich., plante nouvelle pour l'Aude et le midi de la France. Un peu plus loin, au lieu dit VEslagnol, on trouve dans un déversoir du canal : Naïas major Roth. Chara hyalina DC. Potamogetoii crispus L. et dans les fossés : Lycopus europœus L. Dipsacus sylvestris Mill. Phragmitcs commiinis Trin. et Convolvulus scpiiim L. flore rosco Potamogeton perfoliatus L. Typha latijolia L. Myriophyllum spicatum L. Mentha rotundifoUa L. (variété). Epilobium hirsutum L. Siinn latifoliitm L. — 107 — Cette dernière espèce présente au Somail, le long du canal du Midi, où elle abonde, une corolle presque toujours rosée, et constitue une furme qui, par ses feuilles étroites et un peu charnues, se rapproche du Convolmilus mariLimus Gn. A l'Estagnol, vers Ginestas, se montrent aussi çà et là, sur les bords des champs, le Snlsola hali L. et VAlthœa nai-bonensis Pourret. Si, partant du Somail, on se dirige vers Mirepeisset, la première plante que l'on rencontre sur la rive gauche du canal est encore YAlthœa narbonensis ; elle est abondante de ce côté jusqu'au ruisseau des Couillères. Dans les fossés ou sur les talus herbeux, on remarque en outre : Scutellaria galericulata L. Kentrophylium lanatum DC. Linaria striala DC. Erigcron canadennis L. Cardims hamulosiis Elu". Pallenis spinosa Cass. Alisma lanceolaluin Rchb. Clematis flammula L. Trifolinm repens L. Myosotis palustris With. Nigella damascena L. Stachys pali(stris L. Pûlamoge.toii oppo^ilifolius Holcus lanalits L. Cornus sanguinea L. Picris stricta Jord. Polygonum hydropiper L. Iniila conyza DC. DC. Les mêmes espèces, à l'exception de VAlthœa narbonensis Pourr., croissent aussi sur la rive droite du canal. A l'écluse de Truilhas on aperçoit, étalées à la surface de l'eau, les larges feuilles du Nymphœa alba L. Cette belle plante est très abondante un peu plus loin, dans un marais situé vis-à-vis le canal de la Robine, entre la rivière de Cesse et le pont du chemin de fer. Sur les bords de ce marais, on trouve aussi ; Cyperus flavescens L. Cirsium mo)isppssulaimm Ali. Pliragmites gigantea Gay. Samolus V(derandi L. Potamogeton denms L. Juncus fhtilans Lam. Chlora perfoliula L. Erythrœa centauriuni Pers. Les haies et les champs autour de l'écluse offrent, comme espèces méditerra- néennes : Camphorosma monspeliaca L. Bellis sylvestris Cyr. Plantago albicans L. Brachypodium ramosum R. et Sch. Scabiosa maritima L. Osyris alba L. Galium mariiimum L. (laUmanche cœridea L. Erodium ciconiiim Wild. Psoralea bituminosa L. Picridium vulgare Desf. Quercus coccifera L. Falcaria Rivini Hosl. Smilax nspera L. Rosa sempervirens L. Criilœgiis ruscinonen^is Gren. et Blanc. /itibia peregrina L. Silène italica Pers. et VAspayaffus aciUifoliiis L., dont les fleurs, aux mois d'août et de septembre, embaument l'air de leur délicieux parfum. Non loin de là, une source d'eau abondante entretient une perpétuelle fraî- cheur dans un petit bois de chênes, où se montrent : Cucuhalus baceifer L. Scrofidaria aquatica L. CisUis albidiis L. Helminthia ecbioïdes Gœrtn. Benda angustifolia K. CistKS salviœfolins L. Lyihrum salicaria L. Clematis vilalba L., forma. Lathyrus latifoliits L. Cirsium monspessulaniim AU. Nastuftium officiiinle E. Br. Picris hieracioïdes L. Epilobium molle Lam. Phragmiles gigaulea Gay. Il faudrait visiter les bords de cette source à une époque où la floraison serait moins avancée, car j'y ai cueilli deux ou trois pieds d'un Sonclius sans fleurs, 108 — que je rapporte avec doute au Stmchiis aquatilis Pourr., plante très abondante à Carcassonne. Dans les graviers de la Cesse, autour du déversoir de l'écluse, on peut cons- tater : Filago spalhulata Presl. Cynosunts echinatus L. Passerina anntia Spr. Poli/pogon moiis])eliense Desf. Plaiitago cgnopn L. Verhasciim tluipaits L. llypericum perfovaliim L. Fœniculuni officinale AH. Achillea ageralum L. Ononis spinosa L. Lolus reclus L. Cardims teyndflorus Cart. Clemalifi flammula L. Heli(hry- vol. gr. in-S" Jésus de 1200 pages. Il parait tous les jeudis en livraison de 48 pages. Les souscriptions sont reçues dès à présent au pris de .500 fr. payables à raison de 10 fr. par mois, et au prix de 400 fr. payables comptant. — Prix de chaque livraison : 1 f r. ; de chaque volume broché : 25 fr. Typ. Obcrthilr, liciincs— l'aris (."iM-SS) -<— «- OCCASION Collection de plus de 150 minéraux el roches, spécialement du Plateau central. 55 fr., franco de port et d'emballage. J. RICHARD, me Ballainvilliers, 68, Clermont-Ferrand. — Envoi du catalogue. 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(M- LISTE DES OUVRAGES A VENDRE D'Etienne MULSANT et de Claudius REY IINILLES l>lVi:i{Si:8 PAR ORDRE ALPIIAUËTUIUE 1" Altisides il''oiklras), ISliU, 3S0 [jagcis 5 2° Angusticolles (1863), famille dus Cléridus, Diversipalpes , Limoxylon , Kid pani's, 2 i)laiichL'S 5 3» Colligères, IStiii (AiUliiciik-s. Xylopliili(k'S ol Agnatlius), 185 pp., 3 plancliGS 5 ■'i" FloricoUes, 1868 (division do la i'ainillo des Malachides) , comprenant les genres Dasitos, Dolicliosonia, 315 pages, 19 planches 10 5" Fossipèfies, 18(55 (famille des Cébi'ionidos), BrëvicoIIes (famille des Daseillides, DasciUus llélodcs, Eubria, Ecinetus), VU pages, 5 planches... 5 0" Gibbicolles, I8()8 (famille des Picinides). 224 pages, l 'i planches 4 7" Improsternés, 1872 (famille des Géoi'issides), Uncifères (Elmidcs), Diver- sicornes (l'arnides), Spinipëdes (liétoi'océrides), ."i(i pages, 2 planches ... 3 8" Lamellicornes et Pectinicornes, 2'- édition (18721, 770 pages, 3 planches . . 10 ',)» Longicornes r,'*' édition pies(|ne é]iuisée), 1863 8 10" Piluliformes, 1869 (famille des ISvrrhides), 174 pages, 2 planches 3 11° Scuticolles, I8()7 (famille des Dermeslides), 180 pages, 3 planches 3 12" Sulcicolles sécuripalpes, 1816 (famille des Coccinelles), 270 pages 5 13" Térédiles, 186'i (famille des .4nobitos xylétincs), 390 pages, 10 planches 4 l'i" Vésiculifères, 1807 (1'" parlie des Malachides), 300 pages, 7 planches 5 l."j" Lettres à Julie, en prose et en vers (1830), 2 volumes avec grav. coloriées.. 10 PUNAISES DE FRANCE 1" Scutellérides (é[niis(''e|. 2" Pentatomides 2 3" Coréides 2 'i " Réduvides 2 5" Lygéides 1 LISTE DES BRÉVIPENNES PAR ORDRE DE CLASSIFICATIOIM 1" Staphyliniens (dédié à M. Abeille de Perrin, 1867), comprenant 712 pp. G pi. 6 2" Xantholiniens (dédié à M. le docteur St-Lager, 1877), comprenant 124 pp., 3 pi. 2 3" Pédériens, Evesthétiens (dédié à M. John Leconte, 1878), comprenant 338 pages, 6 planches 3 4" Oxyporiens, Oxytéliens (dédié à M. le chevalier Flaminio Baudi, 1879), c()mi)renant 408 pages, 7 iilanches 4 5" Phléochariens, Trigonuriens , Proteiniens, Phléobiens (sans dédicace) com|M-enant 70 |>ages, 2 planches 1 6" Aléochariens (dédié à M. Gabriel Tappes, 1873), comprenant 5 branches, 15.") pages, 2 planches 2 7" Aléochariens, 6'^ branche (dédié à M. le baron Heyden, 1874), comprenant 565 pages, 5 [ilaiiches 5 8" Aléochariens, 7<' branche, l'" partie (dédié à M. Chevreul, 1873), comprenant 088 pages, 5 planches 6 9" Aléochariens, 7" branche, 2" jiartie (dédié à M. le baron de Watteville, 1875), comprenant 470 pages, 6 planches 5 10" Aléochariens, 8' branche (dédié à M. Guillebeau, 1871), comprenant 320 pages, 6 planches 5 A. VENDRE 'Pris en nombre d'au moins cinçL exemplaires Carabus hispanus vivants 0 fr. 75 pièce. — — finement piqués 0 fr. 60 — — auronitens, variété nigripes, piqués G fr. 75 — M. Henri GINESTET, professeur, rue Carnus, à Rodez (Aveyron) On lui renverra ses boites liégées. M. BREIONET, cours Saiiit-Médard, 33, Bordeaux, Désire se procurer la première partie du Catalogue des Lépidoptères de Staudinger comprenant les Macrolépidoptères. i«a= Août 1886 Seizième Année — N* FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Fondée à M! iilliou.se en 1870 PARAISSANT TOUS LES MOIS PRIA DE L'ABOI\I\[EMEIVT Pour la France et l'Alsace- Liorraine fr. 3 par an. Pour l'Étranger fr. 4 par an. Le Numéro, sans planche, S5 cent.; avec planche, 40 cent. LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR DD !«■■ NOVEMBRE DE CHAQUE ANNEE Les abonnemenls peuvent être pris dans tous les bureaux de poste de France LES PERSONNES QV\ NE SE DÉSABONNERONT PAS SERONT CONSIDÉRÉES COMME RÉABONNÉES S'ADRESSER : A PARIS, chez M. Adrien DOLLFUS, 35, rue Pierre-Chariou POUR L'ALSACE ET L'ÉTRANGER : A Mulhouse (Haut-Rhin), chez M"« Pétry, libraire, 14, rue du Sauvage. Pour l'Angleterre, à Londres, chez M. Aug. Siècle, libraire, 30, Lime Street, E. C. Pour la Belgique, à Bruxelles, chez M. Mayolez, libraire-éditeur, 43, rue derimpératrice. Pour les Pays-Bas, à la Haye, chez M. van Stockum, libraire, 36, Buitenhof. Pour la Suisse, à Neuchâtel, chez M. A. -G. Berthoud, libraire. SOMMAIKE DU N" 190 Ad. Dollfus. — Note sur les Cloportides des environs du Paris (fin,). £2d. Baictlère. — Herborisation au Somail et à Truilhas, près Sallèles-d'Aude (vallée infé- rieure de la Cesse) (fin). Ch. Riveau. — Les Anguilles. Communications : Le Prompistoma. — Ag(qjanthia aiigusticoUU: — Insectivores de la Côte-d'Or. — Le Pipit farlouse. — Additions à la note relative au Coulicou geai. — Les nids de Huppes. — Lépidoptère nouveau pour la faune française. — Œufs de Bulimes. — Détermination des Composées. — Question. — Additions a la liste d'échanges. — Échanges. TÏP. OBBKTHUE, A RENNES. — MAISON A PARIS rue Salomon-de-Caus, 4 (square des Arts-et- Métiers) 18S e ZS»0,) H— - -*->- SWiillira Bi®lIi#MAPMl^Wl DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Juillet 1886 Berce. — HistoiiT naturelle (ic la Kraiice; 12' partie, Papillocis. I11-I8, ij-23'.) |i. et 2') pi. c(ilorii'es. Ueyrolle, 23, rue de la Monnaie. S fr. Clément (S.). — Calalosue îles Culéoplères du Gard. In-8«, 3t; p. iNimes, Roger et Lapone. (Exlr. du BuU. lie ta Soc. it'ètuih' des sciences nain- relies lie Ximes, /8S5.1 D. Clos. — Drapariiaud, bolaiiislc. In-S, 21 p. Muiit- pellier, imp. Bœhm et (ils. (Extrait de !a Reine des sciences naturelles, 3" série, I. 4, 1885.) Debray (F.). — Catalogue des algues marines du nord de la France. lu-S", 50 p. Amiens, irap. Delailre-Lenoel. (Kxtr. des Mémoires de la Soc. linncenne dn nord de la France.) Denlker (J.). — Allas manuel de botani(|ue, illustra- lions des familles cl des genres de plantes phanérogames et cryptogames, avec le texte en regard. Des>ins de Riocreux, Cusin, Nicolel, Chevrier, Chediac, etc. LiM'. 4 à 50 (lin). In-l", p. 2.') il 400 et planches. J.-B. Bailliére et lils (L'ou- vrage a été publié en 50 livr., a .'>0 c., comprcnanl environ 3,300 lig.). J.-M. Fabre. — Souvenirs eniomologiques, 3" série. Études sur l'instinct et les mœurs des insectes. In-8, 430 p. Paris, lib. Delagrave. Falrmaire (L.). — IIi^toire naturelle de la France. 11' partie, Hémiptères. In-18, 920 p. et 0 pi. Deyrolle, 33, rue de la .Monnaie. Filhol rax. Cette disposition se retrouve chez les Philoscia, et à première vue, on serait tenté de prendre pour telles certaines espèces de Metoponorthrus , mais un rapide examen suffira par les en distinguer immédiatement, puisque celles-ci sont toujours munies de trachées et n'ont que deux articles au fouet des antennes, tandis que celles-là ont un fouet triarticulé et sont dépourvues de ti'achées. Le genre Meloponorllirus est presque entièrement méditerranéen ; il offre dans cette région une grande variété d'espèces; aux environs de Paris on n'en trouve qu'une seule, probablement aussi d'origine méridionale, mais devenue ubiquiste comme le P. lœvis; c'est le iWet. pruinosus Brandt sp. ; son nom lui vient du revêtement pruineux dont il est recouvert, qui lui donne un aspect blanchâtre enfariné et qui disparait par le simple attouchement, à plus forte raison lorsqu'on le plonge dans un liquide; la couleur en est alors d'un brun roux, sauf les antennes dont les articulations sont cerclées de blanc. Le AJel. pruinosus est très commun sous les pierres au pied des vieux murs. Genre Platyarllirus. — Ce genre est très curieux à bien des points de vue. Le P. HofTmannseggii Brandt, que l'on rencontre dans les fourmilières, a été pen- dant longtemps considéré comme étant aveugle; toutefois, M. Eaton a démontré récemment que ce petit cloportide était muni de véritables yeux, mais dépourvus de pigment, et qu'il était très sensible à la lumière. Sa taille est très petite et ne dépasse guère 3 millimètres; il est entièrement blanc; le corps est granulé; les antennes sont larges et courtes, les épimères grands, ce qui donne au corps une forme largement ovale et peu convexe. On n'a pas observé de trachées. Cette singulière espèce est commune dans les petites fourmilières, sous les pierres, dans les lieux sablonneux (Etampes, Fontainebleau, Saint-Germain, etc.). On la trouve cependant quelquefois loin de toute fourmilière, mais toujours sous les pierres, dans des endroits secs. Les Cloportes proprement dits, se distinguent des Porcellions, nous l'avons dit, par le fouet des antennes qui est composé de 3 articles. Tous les genres de ce groupe sont dépourvus de trachées. Genre Oniscus. — Il ne comprend aux environs de Paris qu'une seule espèce, le vulgaire cloporte des murailles, Oniscus murarius Cuv. Le corps est large et peu convexe, obtusément tubercule des deux côtés de la ligne médiane et sur la tète; les lobes latéraux du front sont grands, le lobe médian nul; les épimères sont très grands, étalés horizontalement dans la région abdominale; la couleur est d'un gris brunâtre un peu violacé, avec une zone plus claire de chaque côté de la ligne médiane; les épimères sont blanchâtres, avec une tache foncée à la — 115 — naissance do l'épimère; très souvent il existe en outre des taclies soufrées irré- gulières. Le cloporte des murailles se trouve surtout dans les lieux humides, dans les caves, sous les pierres, dans le hois pourri, etc. Il paraît très répandu dans toute l'Europe septentrionale, et beaucoup plus rare dans le Midi, quoiqu'on l'ait ren- contréjusqu'aux Açores (Eug. Simon). Le genre Philoscia ne présente également qu'une seule espèce dans la région parisicnrK? : Ph. muscoriim Scop. sp., facilement reconnaissable à son abdomen fortement en retrait sur les segments du thorax, la longueur et la mobilité des deux appendices des uropodes, l'absence de lobes frontaux proéminents, le peu de développement des épimères, la longueur relative des dernières paires de pattes, ce qui facilite la course de ces petits cloportes si agiles. Le corps médiocrement convexe est lisse et luisant, la couleur assez variable; la tète noire avec une tache jaune au milieu du bord postérieur; la couleur fon- damentale du reste du corps est gris jaunâtre, avec des marbrures foncées ; une bande brune généralement dédoublée s'étend le long de la ligne médiane du thorax, ainsi qu'une double bande de même couleur à la naissance des épimères, le bord latéral de ceux-ci est d'un brun rouge. On trouve souvent des exemplaires où les dessins foncés sont rouges ou jaunâtres. II. — LiGIENS. Les Ligiens dont les caractères généraux ont été exposés l'autre jour nous off[-ent les genres Trichoniscus et Ligidium. Le premier de ces genres ne renferme que des espèces de très petite taille : les antennes externes, hérissées de poils, ont en général un fouet quadi'iarticulé ; les antennes internes sont petites, mais bien visibles. Le dernier article de l'abdomen est triangulaire, fortement tronqué à son extrémité; les appendices des uropodes, à peu près égaux, sont étroits, allongés et très mobiles. Le Trich. pusillus Brandt ne dépasse guère 2 millimètres de long; il a le corps lisse, d'un rouge vineux qui, à la loupe, présente des marbrures blanchâtres. Ou le trouve sous la mousse humide, au bord des étangs, etc. Le T. roseus Koch se distingue de suite par sa brillante couleur d'un rose orangé qui malheureusement disparaît à l'alcool ; le corps est couvert de fines gra- nulations perlées et de très petits poils ; il est à peu près deux fois plus grand que le T. pusillus et se trouve dans les mêmes endroits, mais moins communément. Je l'ai recueilli assez abondamment dans une cour du Muséum, sous des planches de bois pourries. Le Ligidium hypnorum Cuv. a l'aspect de la Pliil. muscorum. La loupe permettra cependant de reconnaître des caractères bien différents : le fouet des antennes est multiarliculé, et les uropodes présentent une disposition spéciale, l'appendice interne très long est terminé par deux filaments sétacés. La couleur est fauve, avec des marbrures et des taches brunes qui se massent surtout sur la région médiane. La ligidie n'avait été signalée jusqu'à présent en France que dans les forêts de sapins des Vosges et à Strasbourg (LerebouUet). J'en ai rencontré plusieurs individus sous des troncs d'arbres pourris dans les forêts de Compiègne et de Villers-Cotterets, et tout dernièrement M. Gadeau de Ker ville m'en a adressé un exemplaire provenant de la forêt de la Londe, près Rouen. 11 est fort probable que l'on pourrait rencontrer aux environs de Paris une autre espèce du groupe des ligiens, V HaplophUialmus Mengii Zaddach, que M. Ray a trouvé en Champagne; c'est un très petit cloportide de couleur blanche, au fouet triarticijlé, remarquable par l'extrême brièveté de ses pattes antérieures, IKi - la grandeur des lobes frontaux latéraux, les (postulations (|ui lui donnent un aspect crénelé. 11 habite, paraît-il, li;s forêts humides, en compagnie du T>-iclii)niscns pusillus. Je serais reconnaissant aux personnes qui croiraient avoir rencontré cette espèce de me la sigiialer. Enfin j'adresse en terminant un nouvel appel à tous ceux des lecteurs de la Feuille qui voudraient bien m'aider à réunir les matériaux d'une faune fran- çaise des isopodes terrestres et marins; quant aux espèces terrestres, ou clopor- tiiles, je serais surtout très désireux de recevoir des exemplaires provenant des régions suivantes : Plateau central, Auvergne, Cévennes, etc., Pyrénées, Corse, sud-ouest de la France. Paris. Adrien DoLT^Frs. HERBORISATION AU SOMAIL ET A TRUILHAS PRÈS sallèles-d'aude (vallée inférieure de la Cesse) (Fin) En remontant la rive gauche de la Cesse vers Mirepeisset, j'ai cueilli, sur les bords des champs, plusieurs échantillons de VAjuga iva Schreb., encore en fleurs ; dans les garrigues situées à coté on rencontre : Catananche cœrulea L. Dactylis hispanica Rolh. Diantlius longicaidis Ten. OnopordoH illyricuni L. Sedutn allissimum Poir. Astragaliis vionspessidanus L. Artemisia campestris L. Apliylla nies monspeliensis L. Centaiirea paiiiculala L. Mercurialis iomentoaa L. Convolvulus cantahrica L. Thesium divaricalum Jan. Cephalaria leucantha Schrad. Chpndr'dla juncf.a L. Euphorbia segelalis L. Onoiiis minutissima L. Genista scorpius DG. Scandix pecten-Veneris. Loniccra implexa Ait. Dorycnium suffntticositm Vill. Galium maritimitm L. Euphorbia serrata L. Brachypodiiim ramosian R. et Scli. Ritbia peregrina L. Buxus sempervirens L. Teucrium poUmn L. Urosperminn Dcdecliampii Desf. Ilelianthemum fiimana DC. Coronilla minima L. Cuscuta epilhynium Murr. Thymus serpyllum L. Leuzeu conifera DG. Cirsium acaule AH. Centaurea solstitiaiis L. Anlir)'hinum orontium L. Onobrychis caput-galli Lani. Linuni narbonense L. Salvia honninoides Pourr., non G. G. Podospernium lacinialum DG. Stœhelina dubia L. Tordis nodosa Gœrtn. Calaminthu nepeta Savi. Prunus spinosa L. Crucianella anguslifoUu L. Cariina corymbosa L. Marrubiuni vidgare L. Scilla autumnalis L. Linum strict itm L. Luvandida latifolia Vill. Lactuca Grenieri Loret. Achillea odorata L. Jasminum fnUicans L. Smilax aspera L. Uosinarinus ofjicinalis L. Rapistrum rugosum Ali. Echinops ritro L. yEgylops ovala L. Linaria supina Desf. — 117 — Seseli torluosiUïi L. Psoralea bilnminosa L. Thipnus vulgaris L. Anagallis arve}^si.'> L. Asperula ci/nancliicu L. Camphorosma monspeliaca L. Quercui coccifera L. ■ Siderilis tomentosa Pourr. ÈupliorOia characias L. L'Arundo donax L. s'est naturalisé à Mirepeisset, sur les bords de la Cesse; au-dessous de ce village, on trouve dans les haies le Tamarix gallica L. et dans les champs sablonneux, le Salsold kali L. Le Salsola soda L., que j'ai cueilli l'année dernière dans l'ancien étang salé de la Ijivinière (Hérault), est mêlé au Salsola kali L., près la chaussée de Truilhas, mais il y est peu abondant; on y trouve aussi le Salsola leniiifoiia Rchb. {S. tragitsh.), qu'il est facile de distinguer du S. kali type à ses feuilles plus étroites et plus longues. Je signalerai en outre le long de la prise d'eau de Mirepeisset : PuUcaria dysenterica Gœrtn. Lonicera etnisca Santi. Biiplextrum junceum L. Cornus sanyiiinea L. Trifolimn repens L. Inula conijza DC. fjlltofpenniim purpureo-cœrideuni L l'Uititago média L. Antirrhinum mnjus L. BelUs pereniiis L. Taraxaciim obovatum DG. Vinca major L. Cratœgus monogynu Jacq. Sesdi moutaiiuni L. Iledera lielix L. Cistiis albidus L. Anilirisrus si/lve^(ris Hollin. Andri/ala sinuala L. Leucantliemiim pallen^i DC. Scabiosa marilima L. Enfin, pour clore la liste des plantes observées autour du château de Truilhas, je mentionnerai une seconde fois Vllelodea canadensis Rich. dans le canal du Midi, un peu au-dessous d'Argeliers. La présence de cette espèce à deux ou trois kilomètres de la limite de l'Hérault a engagé M. Henri Loret à la signaler dans la seconde édition de sa Flore de Montpellier; au mois d'aoïit dernier, j'ai récolté aussi VHelodea canadensis à Carcassonne, à côté du bois de Serres, toujours dans le canal du Midi. Par quelle voie et depuis quelle époque cette plante américaine est-elle arrivée dans l'Aude, alors qu'elle n'a pas encore été signalée dans les départements circon- voisiiis, je l'ignore; quoi qu'il en soit, elle ne tardera pas à se propager dans le canal et les cours d'eau du département. Comme complément à ce premier travail sur la végétation de la vallée de la Cesse, j'ajoute une liste des plantes les plus remarquables que j'ai observées à la Caussette, à Aiguesvives ou à Minerve (Hérault) le 30 aoîit 1884. .Je prie MM. Laval, notaire, propriétaire au Somail, et son fils Germain Laval de vouloir bien agréer mes remerciements pour m'avoir accompagné dans cette excursion, et facilité ainsi mes recherches : Ahjsiinn apinosum L., rochers calcaires de la grotte de Fausan, près Minerve. yEUiioiiema saxatile l\. Br., la Caussette. Heliuulhemum pilosum Pers., la Caussette, Minerve. Liiiuïii narbonense L., Fausan, près Minerve. Malva moschala L., Minerve. Riita mo)ilana Lœfl., Aii^uesvives, Fausan. Cneorum tricoccum L., Fausan, vers Cesseras. Cijli\us sessUifolius L., Minerve, Fausan. Antliijliis rubriflora DC., Fausan, près la gro'.te. Coroi.illa miniina L., la Caussette. Geum bilvuticum Pourr., grotte de Fausan, près Minerve. Fragaria vetca L., dans les t'entes des rochers, à Minerve. Amelaiicliicr vulf/aris Mœneh., la Caussette, Minerve, Fausan. Pgrits amijgdaUformis Vill., Aiguesvives, la Caussette. — 118 — Bupleiirum fruticosiim L., Minerve, la Caussette. diilhim maritimurn L., Aiguesvives, Mineive. Santolina sqiiarrosn AVild, Fausan, près Minerve. Onojionlon illyricuin L., Ai^ucsvives, près de Caliezac. l'icuomon aciirmi Cass., groUe de Fansan, la Caussette. Ceiitaurca collina L., Aiguesvives, la Caussette. I.eiizea conifera DC, garrigues de Fausan, Minerve. Slœhelinn duhia L., Fausan, vers Cesseras, la Caussette. Xeranîhemtim inaperlum Wild, Fausan, près la grotte. Coris monspeliensis L., la Caussette, Fausan. Plii/llirea ancjusiifolia L., la Caussette, Minerve. Echinospermum lappida Leluii., Fausan, près la grotte. Cijnoglossum clieirifolium L., la Caussette, Fausan. Antirrliinuni ninjits L., Minerve, anciens remparts. PJilomis hjdiiiilis L., gariigues de la Caussette. Phtmbago curofKua L., Aiguesvives, Fausan. Dapline gnidiiini L., la Causselte, Cabezac. Alriplex lialimiia L., cultivé à la Caussette, à Cabezac. Campliorosma monspeliaca L., Cabezac, la Caussette, Fausan. Merciirialis lomentosa L., la Caussette. Querciis coccifura L., la Caussette, Aiguesvives. Vincetoxicinn nigrxtm Mœnch. , la Caussette, Fausan. Juniperus phœnicea L., la Caussette, Minerve. Asphodelus cerasifer Gay, Fausan, rochers de la grotte, Minerve. Smilnx aspera L., la Caussette. Ficus carica L., rocher de la grotte de Fausan. Cnpparis spiiiosa L., la Caussette, cultivé. Rflichri/sum cnigui-tifolncm DC, la Caussette, Minerve. Reneda lutrola L., Minerve. Dian/lms longicaulis Ten., la Caussette, Fausan. Tamarix gallica L., Cabezac, la Caussette. Cratrrgus rnscinonensis Grenier, Aiguesvives. Euphorbia characias L., la Caussette, Minerve. Calanauche cœrulea L., la Caussette. Lavandula latifulia Vill., grotte de Fausan, Minerve. Lonicera implexa Ait., la Caussette, Fausan. Juniperus oxycedrus L., la Causselte, Minerve. Phagiialon sordidum DC., Minerve, Fausan. J'ose espérer que de nouvelles explorations me permettront d'accroître cette liste, encore bien incomplète, et de constituer ainsi, dans son ensemble, la flore de la vallée de la Cesse. Carcassonne. Ed. Baichère. LES ANGUILLES .le ne connais aucun ouvrage où les mœurs des anguilles soient suffisamment décrites. L'étude la plus complète que je connaisse de cet abondant genre de poisson est celle de M. Millet, dans sa Faune de Maine-et-Loire (édition de 1828). L'auteur émet ses observations plutôt sous forme d'hypothèses que d'affir- mations; mais d'après mes observations personnelles, ces hypothèses me paraissent fort justes. Les observations de M. Millet se résument à ceci : chaque année, à l'automne, (les légions d'anguilles adultes émigrent des eaux douces vers la mer. Un peu plus - UÙ — tard, des légions plus nombreuses encore de jeunes anguilles remontent les fleuves. D'où il conclut que les anguilles se reproduisent dans la mer. J'ai dit que mes observations personnelles confirment ces données. Voici, en effet, ce qui se passe dans ma localité : Chaque année, aux premières pluies abondantes (aux premiers rabais, en l:>ngage du pays), des quantités innombrables d'anguilles adultes descendent des marais vers la Charente. L'époque de cette migration peut varier du 1"' octobre au P"" décembre, et est subordonnée à la date d'une jiluie abondante. Cette migration n'a qu'une courte durée : ordinairement trois ou quatre jours. Elle se fait uniquement pendant la nuit, et surtout pendant une nuit obscure et un mauvais temps. Les anguilles qui émigrent ainsi sont sensiblement de même taille (du poids d'un hectogramme environ), sauf un petit nombre de sujets beaucoup plus gros. Elles ont le dos d'un brun bleuâtre et le ventre blanc. Les pêcheurs les connaissent sous le nom à'anguilles blanches. Ce sont les meilleures de toutes. Dans les trois premiers mois de l'année, mais surtout en février, des quantités prodigieuses de petites anguilles de cinq ou six centimètres de longueur remontent la Charente, se dirigeant vers les marais. C'est également la nuit qu'elles font leurs migrations, en se tenant en longs cordons serrés tout près de la rive. Elles sont blanches et ont un aspect vitreux, translucide. On les pêche, la nuit, avec des engins en forme de bonnet, fixés au bout d'une longue perche et tenus à la main. Elles sont connues sous le nom de jnbales. M. Eugène Lemarié, conservateur du musée de Roj'an, dans son Catalogue méthodique des poissons de l'Ouest, applique le nom de pibale au lamprillon, Petromyzon Planeri. C'est là une erreur. J'ai pu ni'assurer que les pibales appartiennent bien au genre Murama et non au genre Petromyzon. D'ailleurs, M. Lemarié, en m'offrant obligeamment un exemplaire de son catalogue, a pris soin de me faire remarquer que n'ayant pu contrôler par lui-même toutes les espèces qui y étaient mentionnées, il pensait qu'il put y avoir quelques inexactitudes. M. Jônain, excellent observateur, dans son intéressant Dictionnaire sain- longeais a défini la pibale frai d'anguilles. Au reste, AL Millet signale, dans le Dictionnaire des sciences naturelles, une erreur analogue à celle de M. Lemarié. La cicelle, dit-il, y est notée à tort sous le nom d' Ammocœtus branchialis, et sur les bords de la Loire, on appelle cirellcs ce que l'on nomme pibales sur les bords de la Charente. Dans les marais de la Charente, on remarque des anguilles de trois sortes : 1° Les anguilles blanches, dont j'ai parlé plus haut. Ce sont elles qui émigrent à l'automne. L'été, on les rencontre dans la terre, dans le fond ou sur le talus des fossés. Elles y font des trous qu'on aperçoit distinctement et où on les prend avec une sorte de harpon multiple qu'on nomme salut. 2° Les anguilles à ventre brun, appelées coureuses. Elles sont moins grosses que les précédentes et de taille très variable (depuis un jusqu'à trois décimètres). Elles passent l'hiver dans les marais et vont séjourner dans les prairies couvertes d'eau où elles se nourrissent de lombrics. 3° Les anguilles à ventre jaune appelées pibeaux, (jui sont les moins estimées. Sont-ce trois espèces ou variétés distinctes, ou la même espèce différant seulement par l'âge, le sexe, l'époque ou l'habitat? Voilà des points que je serais bien désireux d'éclaircir. On ne voit jamais d'anguilles adultes remonter vers les marais. Que deviennent celles qui se dirigent vers la mer? Une pincée de sel jetée sur des anguilles, dans un vase, les fait mourir à l'instant. Peuvent-elles, comme on l'assure, vivre dans l'eau salée? — 120 — Les anguilles sont-elles ovipares comme les autres poissons, vivipares ou ovovivipares? Je serais reconnaissant à ceux des lecteurs de la Feuille qui me feraient part de leurs propres observations à cet égard ou qui m'indiqueraient les meilleurs procédés d'observations pour élucider ces questions. Genouillé (Charente-Inférieure). Cli. Riveau. COMMUNICATIONS Le Prosopistoma. — Ju viens de voir clans lu nuniéiu du juiliul 18.S(i du la Feuille des Jeunes Naturalistes un article de jM. Alojse Bonnefois sui' une capture du Prus:ipisluuui au.\ environs de Paris. Cette note offre un intérêt réel, car cet animal est en effet très rare et n'avait peut-être pas été rencontré île ces cotés depuis une trentaine d'années. On ne le trouve quelque peu abondamment (pie dans la Garonne (D'' Em. Joly) ; je l'ai pris aussi moi-mémo dans le Rliône à diverses reprises, mais toujours en petite ((uantité. M. Bonnefois termine son petit article par ces quelques mots : « Ne ])ourrait-on [las obtenir la métamorphose dans un aqnarium? a Qu'il me soit permis de faire savoir à M. Bonnefois que cette métamorphose a été obtenue par moi après quelques années de recherches, en 1880 au i'"' juin (Note à l'Institut lu'ésentée le 7 juin par M. Blanchard). J'ai publié ensuite une étude sur les métamorphoses de cet insecte, étude remise par M. Blanchard aux Annales des Sciences naturelles (6" série, t. XI, art. 1, 16 p. de texte avec une quinzaine de figures). . Enfin pour tout ce qui concerne l'organisation interne de l'état larvaire du Prosopisluma, je l'ai fait connaître dans un travail publié en 1882 (Annales des Sciences naturelles, 6" série, t. XIII, art. I, pp. 77 à 89, p. 118, pi). 1'23 à 126), sur l'organisation des larves des cphéniérines. Diverses figures anatomiques sur le Prosopisluma accompagnent ce mémoire (PI. 6, fig. 57; pi. 10 et 11, flg. 105 à 120). Alb. V.WSSIÈRE. Agapanthia angusticollis Gill.-Muls. — Ce longicorne est commun dans les environs du Dii;ne, où je 1 ai sui'tout trou\é dans la petite vallée de Saint-Vézau, au bas du versant du coteau au sommet duquel est bâti le village des Hautes-Sièyes. Toutes les fois que j'ai voulu recueillir ce bel insecte, j'en ai toujours rencontré des exemplaires sur les tiges du chardon, vers l'époque de la floraison do cette plante, ainsi que sur d'autres petits arbustes. De cinq heures du soir à la nuit, on voit souvent cet Agapanthia tranquillement et éléganmient posé, les antennes relevées, le long de la tige des végétau.x qu'il fréquente, et où on peut facilement le capturer sans peine aucune. Aussi est-ce toujours avec plaisir (|ue l'on aperçoit ce joli longicorne, et plus agréable encore est celui d'en orner ses cartons. On reconnaît facilement ce longicorne à sa teinte générale d'un jaune grisâtre, à son thorax orné de quatre bandes noires longitudinales, les deux supérieures plus marquées (juc les autres, et à ses antennes, dont les premiers articles sont noirs et légèrement tachés de jaune à la base, au-dessus, et les autres entièrement jaunes au commencement, et noirs à. la fin. ce qui fait paraître ces antennes alternativement jaunes et noires. Les dimensions de ce coléoptère sont assez variables. Un spécimen de ma collection a 17 millimètres du longueur. On en trouve de plus grands, mafs surtout de- plus petits, ce qu'on nu peut uxpliquuj' quu par la difléruncc dus sexes. Digne. Ed.-f. Honnoiht. — 121 — 1N8K0T1V0R,KS DE LA COTE-D'OR PREMIER TABLEAU. ~ CHEIROPTERES. GENRE. Xpz nu foHiî rl'iinc t-ftvité hordlV il* cKiU'îi iiuiiiibrnnvusOH, dont lu mip^'-| riimrff ligim' un for do liinco, et lUiiit rinfc-rioui-o qui H'ôtend mir IokI lèvn-s rcwomldo n un fer it ftu-vnl. 1 l'as de meraliraïU'S autouri du nez. Un oreillon dans' Kliiniilophns. \ l'i. uniser. les oreilles, très petits. Les Vespertillo (ti-agiisrudimen- taire). ' 1!. bifer. \'. muriniis. V. mystacinns. V. noctula. V. pipistrella. V. serotina. , (irand fer à cheval lont; de I 0"'0'.)'>. \ 1!. à deux lances, l'etit fer ( à cheval lon^ç de 0"'0(;5. 1 Petite chauve-souris au pe- ' lage gris. ^ La couleur de ce cheirop- . tèreest roussâtre avec des ' taches. 1 0"'40 d'envergure. Pelage ', roux. ( La couleur du corps varie ( du brun au roux. Plecosus (tragus allongé). \ P. vnlgaris. ' P.barl barbassella. Couleur du corps marron plus ou moins foncé. Oreilles noires. (••"OS de long. Pelage gris brun supérieurem", cen- dré inférieurement. Pelage variant du brun .lu noir. DEUXIEME TABLEAU. - INSECTIVORES. Corp.^ trapu .i.s.'^ez gros,/ couvert (le^ piiiu.ints. GENEE. Bras très forts, yeux 1 exce.ssivem' petits, j boutoir, oreilles non saillantes, pai. de glaudos. Erinaceasl Talpa. E. europieus. J r. europiea. petits. I Sorex, dents colorées à la pointe. Corps petit, ' «""'«'""■•^ Pattes égales, noz rure, yeux ^^^^^^ .^^'^i^ ^ oreilles jteu >ail- lantêïi av. un oper- cnle , queue assez courte. .\nimaux/ de petite taille de\ O^Oe il o^OS por- tant des glandeslcroridura. odorantes. | ^^g,,,^ toutes Sorex, dents à bords unis. [Crossopus dents à bords dentelés. S. tetrogo- \ nurus. ' S. alpinus. C. fodiens. C. ciliatus. C. aranea. blanches, j C. leucodon. 0"'20 à 0"'30 de long, i pieds à 5 doigts terminés par des ongles forts. 0"»15àO"'20de long, membres antérieurs terminés par une main en forme de pelle, 5 ongles plats et tranchants. Long d'environ 0"'06, carac- térisé par sa queue carrée. Phis petit que le précédent, queue ronde. Couleur vive, grise en dessus, blanche en dessous. Couleur sombre. Est aussi appelé musaraigne à rames. 0"'0S de long. Pelage gris brunâtre en dessus, blan- châtre en dessous. Dents très blanches, d'où son nom. Pelage brun. Si un ami di- la Fetiilli- remarquait quelque.s omissions dans res deux tableaux, je le l)rierais de bien vouloir m'en faire [lart et de m'indiquer les espèces que j'aurais passées sous silence. Dijon. P. Boise. — 122 — Le Pipit farlouse, Anllius prati'iisi.iL., ne se tient dans les |)rés que principalement en hiver; il niche sur les coteaux et fait entendre son chant qui est assez agréable, en s'élevant jusqu'à une hauteur d'iMiviron 20 mètres; il continue île chauler en descendant, mais il change de note. Après la mue, ces farlouses se réunissent jiar bandes; ou les voit le soir se diriger d'un vol saccadé et avec force cris de iapi)el vers les tourbières ou lieux marécageux pour y passer la nuit. Cet oiseau a bien iliniinué dans notre région, en est-il île méuie .ailleurs? Sur un coteau sec de 50 hectares où le genévrier abonde et où la farlouse niche, il n'y a plus cette année que quelques couples; autrefois il y avait plus de quarante couples. Gerbamont. D. Pierbat. Addition à la note relative au Coulicou geai. — Je reçois de M. K. Abeille de Perrin la note rectificative et additionnelle suivante, relative au coulicou (numéro de mai) : « ... C'est Jaubert et non moi qui a poursuivi à la Lieue, près Brignolles, un oiseau proférant le cri cou-U-cou et qui, d'après ce qu'il a entrevu, lui paraissait se rapporter au coulicou américain, lequel a déjà été observé en Europe, mais non en France, et construit un nid; j'en possède les œufs. — Les autres sujets observés dans le midi de la France appartiennent à l'oxyloijhe geai, que j'ai reçu d'Espagne et qui a des mœui-s analogues à celles du coucou. On ne connaît pas le cri de cet oiseau et il est plus que l)rbbable que ce n'est pas cou-ti-cou. Tant que cette hypothèse n'aura pas été élucidée, il se peut à la rigueur que l'oiseau observé par Jaubert soit un oxylophc, mais il me jiarait peu ])robable que cet oiseau si différent du coulicou américain ait précisément le niènie cri. )) P. SiF.ri. Les nids de Huppes. — M. Pierrat, de Gerbamont. constate que la conformation du bec de la huppe ne lui permettant pas de tenir propres ses petits, comme font beaucoup d'autres oiseaux, il serait étonnant qu'elle apportât des matières fécales étrangères, alors qu'elle ne peut enlever celles de sa propre famille. — M. Basset, de Cosne, nous écrit qu'il a remarqué que les huppes nichaient dans des trous d'arbres creusés par des pics ou agrandis de main d'homme et garnis de sciure et de copeaux de bois sur lesquels reposent les œufs ; le fond et les abords de ces nids sont toujours d'une propreté parfaite, au moins avant l'éclosion des jeunes; or, l'activité des dénicheurs n'a pas |)ermis à M. Basset d'observer des nids contenant des petits. Nous pensons que la question des nids de huppe est actuellement suffisamment élucidée. Lépidoptère nouveau pour la faune française. — Scmeuphila mclrlkana vient d'être capturée en nombre aux environs de Pioims, par M. Buchillot, naturaliste en cette ville. Un lépidoptérologue distingué de cette même localité avait trouvé, l'année dernière, en mai, deux chenilles qui lui donnèrent cf et Q de l'insecte parfait le 12 juillet suivant. En supposant Xemeophila russula avec les ailes inférieures de Chelonia piirpuvea, on peut se faire une idée juste de cette belle espèce connue seulement de Sibérie. -Reims. Buchillot. — 123 — Œufs de Bulimes. — Le 11 ilii imiis lU'niitM', je raiiiassai dr Ijoiiiir Iil'ui-i/ sur l'Iieibc' humide cinq ouhainillons du lliUimus dccollalus; ces échantillons n'avaient lii ii de reiiiai- ([uabio, mais je ne iniis proiiieiiei' sans rapiinctcr fiiiclque chose, (luitte à rejeter ce qui est sans intérêt. Chez moi, je mis ces moUusciues dans un petit vase en verre recouvert, a(in que ces bêtes à humeur voyageuse n'allassent point pérégriner de tous cotés dans moii caliinet. Dans l'après-midi, je remarquai autour d'un de ces lliiliinns huit f;liibMles blanes, d'un millinièti'e l/"2 de diamètre; ces œufs, déposés suj' du papier bulle adhéraient fortement au papier à caust^ d'une légère couche de nmcositè dont ils sont entourés; au bout de (piehpies instants, celte mucosité s'étant desséchée, chacim des leufs éelata en faisant entendre un Jjetit eré|)itenient et en lançant au loin une partie di; la eo(]iie qui est ealeaire et le contenu qui était un liquide incolore. Le lendemain j'avais 20 nouveau.x UHifs. J'en introduisis une [lai-lie dans un pelit tube remiili d'alcool; au fin- et à mesure que chaque œuf tombait dans le li(|uide, il faisait entendre un crépitement assez fort et donnant des vibrations assci! intenses pour (lue j'aie pu sentir le verre du tube vibrer sous mes doigts; néanmoins je les conservai entiers dans l'alcool. Je remarcjue cependant sur plusieurs une légère fissure iiroduito par l'i'clatement de l'œuf au moment du contact avec le li(iuide. Cannes. A. dk l.\ ^foniNuciiE. Détermination des Composées. — Voulez-vous permettre à un botaniste de faire connaître à ses confrères un procédé imaginé par lui pour ariiver à la détei-uunation rapide des plantes de la famille des Composées? On sait que dans cette famille la détermination du genre repose imi grande partie sur la forme de l'aigrette; il faut examiner si les poils qui la composent sont disposés sur un ou deux rangs, s'ils sont sinq)les ou plumeux, etc. Ces caractères sont fort apparents dans les graines mûres; mais il arrive souvent qu'on récolte une plante dont les fleurs sont à peine écloses; les poils de l'aigrette imbibés d'humidité sont alors collés ensemble, et pour en reconnaître le véritable aspect, il faut faire sécher les graines en les abandon- nant à l'air libi'c pendant un tenqis plus ou moins long. Le moyen d'éviter cette jierte de temi)S est fort sim|)lo; il suffit de mettre les graii.es sur une plaque métallique très mince, sous laquelle on promène la (lanime d'une allumette, ou au besoin d'une bougie; sous l'inlluence de la chaleur et en moins d'une minute, on voit les poils se dessécher et prendre l'aspect qu'ils n'auraient eu que plus tard, à la maturité de la graine. La détermination ne présente plus dès lors aucune difhculté. Nancy. Desnos. Question. — • Peut-on introduire des insectes dans l'ambre, de manière à les placer dans les mêmes conditions (pie lorsqu'ils se présentent naturellement englobés dans cette substance'.'' J'espère qu'un lecteur de la Feuille voudra bien répondre à cette question avec quelques détails; je lui en serais très reconnaissant. Montéliinar. G. Soubirou. — 124 — JSTK iriîCHANGES (Additions et Changements) MM. Choiiiul, lUi' iMaiii^ui', à Limoges. — IMinéi'alogie. II. Olivier, ;"i Bivilliers, i);ir Tounnn le (Orne). Nous l'appelons à nos abonnés cpiu les demandes d'échanges doivent parvenir avant le 10 do mois. Los offres d'aeliat ou de vente sont insérées sur la couverture et soumises au t:nir des annonces. ECHANGES M. Gaston Buchet, à Romorantin (Loir-et-Cheri, oli'rc : Ni/clrris capensis en alcool, oiseaux-mouelies en alcool, geckos \ivants, scorpions d'Europe, coléoptères, niyria]indes, crustacés, écliinoilermes du !Midi, à échanger contre vertébrés en chair ou en alcool, squelettes ou ouvrages d'anatomie. Il désirerait aussi entrer en relations d'échange avec naturalistes des diverses contrées d'Europe, Asie, Afi'ique et Améi-ifpie. M. G. de Bury. receveur de renregistrement, à Saint-'Vaury (Creuse), olïre , Calosoma inquisilor ■ OUVRAGES REÇUS DU 7 JUIN AU T' JUILLET 1886 (La mention aux « i)nvragcs rc^ns » tient lion iracou^ù «le rcl'ception) A. Wailly. — C;iIaIogue misoniii': des sérin^'èiies s;iuvaî,'CS eoinius. — •,»!) p. (Exlrail du ttittlt'lin mfitsHvl de la Soviétr aaturcflt' it'acclimatatnm de Fftmce). G, Buchet. — Sur un tendon, faisant |)artie de l'a|i|iareil tenseur de la membrane axillaire. — 5 p. (lîxtrait du journal le yatitratistf), H. Gadeau de Kerville. ScMection arliricieile et transformisme expérimental. — Ivlbeuf., imp. Allain et Lecler. — «1 p. (Conférenee faite il la Socieif d'chides des sciences naturelles d'Klbeuf). R Plrotta. — Sujîli sferocristalli (Ici Pitlieeccleninm clcraatideum. — Homa, 12 p., lipogr. délia r. Arrademia dei linrel. R. Plrotta c L. Marcatill. — Sui rapporti Ira i vasi lalicil'eri cd il sistema assimilatore. — 4 p. (E. de', vol. II, fase. 3", dell' .inn. dcll' Isl. bol. di noma, 1886}. Journal lia Ciel. — 81G-Sn. Bulleli» des travaux delà Société de pharmacie de Bordcuu.r. — Mai. Bévue savoisienne. — Juin, — De Hollande : l.e plateau de Miintisnolc. Le Moniteur d'Iiorlicullure. — Juin. — Paris. Revue horticole. — Mai. — Marseille. Société hùtaniqne de Lyon. — Janvier-mars. — Doulln : Évolution des sépales après l'anthèsc dans le geni'e Rosa, d'api-ès Crépin. — Sargnnn : Sempcrvirum arhorenm de Sousse en Tunisie. — Gillot : Plantes l'ares ou nouvelles du dépai-iement de Sjôno-et-Loii-e. — G. Roux : Galanthus nivalis à .\rdes-sur-Couzc. — Vculliot : Cliarapi;,'nons récoltés près de Sainl-Quenlin (Isère). Bnllclin scienti/ii/ue du département du !ford, par .\. Giarcl. — .^vril-raai. — A. Giard : S.viiO|isis de la faune marine de la Franre septentrionale {suite). — Laboratoire maritime de Wimei'enx. — Les babitajits d'une plage sablonneuse. Bulletin de la Société eutomoioi/if/ue de France. — 9 juin. Société d'itistoire uaturelte de Toulouse. — Compte rendu, 17 mars. Beime de Botaniiine. —3ma.— W. Nylandcr : Addenda nova ad Lichenograpliiam europ.rim (.««iVc!. — L. Marcband : Étude des cryptogames au point de vue médico-pbarraaccutii|uc. Société linneenne dit nord de la France. — l" décembre 1884. Bulletin de la Société d'étude des sciences naturelles de aimes. — 1 ii 3, U" année. Bnlletin de la Société géolooiiiue de France.— 3« séi'ie, t. XIV. — Feuilles 20-Qi. — Coruuel : Liste des fossiles du crétacé i.iférienr de la Haute-Marne. — Cossmann et Arnaud -. Un Crucihulum carapanien. — Zeiller : Note sur des empreintes bnuillères des Pyi'énées-Orienlalesï — Cliapcr : Sur une pegmatile diamantifère de l'Indoustan. — De Cossigny : Jurassiijue moyen et sa division en étages. — Rames : Sur l'âge des argiles du Cantal et sur les débris fossiles qu'elles ont fournis ipl. XVII). — Sacco : Oiclc]ues restes fossiles de poissons du pliocène du Piémont. Bulletin de la Société néologii/ue de France. — :i' série, t. XIH. — Feuilles 1-2-M. — Réunion extraordinaire dans le Jura méridional et table des matières. Science Observer. — Vol. IV, n" 12. — Boston. The Young Xaturatist. — Jnjie. — G. Cast : Geology of Kent.— J. Hendersoii : Buck'er l'olleclio i conl.:, l'cports of Societies. Société entomotogique de Belgique. — Compte rendu — ."i juin. Société des sciences, agriculture et arts de la Basse-.ilsace. — Juin. Àrckiv for Slathemalik og Naturvidenskab. — April. Zapiski aovorossiiskago obtchestva Estesestvois piitatelei. — Odessa, u"' 3, 188G. — B. Pepiakhove : Dinopbilus gyro- cilialus. — C. Pereiaslavtseva ; Protozaires de la mer Noire. Bollettino del Xaturatista. — Siena. — Maggio. Bollettino délie opère moderne straniere. — N" 1. : gennaio-febbraïo ; n" 2 : niarzo-aprile. — Roma. ;; Katuralista siviliano. — Giugno. — E. Ragusa : Un nuovo Helophorus di Sicilia. — G. Sesuenza : Il cretico di Taormina. — P. Minière . Catalogue raisonné des Lépidoptères des Alpes-Maritimes (cont.). nivista scientifico-industriale, da G. Vimcrcati. — Maggio. Botetint da Socicdade Broteriana. — IV, fasc. 1, Coirabra. Atti delta Società dei yaturalisti di Modena. — Série 3, vol. II, lin. Boletin del departemento nacional de agrienltara. — Bucnos-Aires. — .4bril-mayo. La Vo- de Ilipocrates. — Mexico. — .\bril. Berista meitica de Chile. — Marzo. — Santiago. .tsdciacion rural del Uruguay. — Montevideo. — Abril-m.iyo. M. Aug.-Louis MAUREL, aux Dourbes, Digne (Basses-Alpes) Offre : Carabus Solieri au prix de 0 IV. 40 — C monlicola, à 0 IV. 20 — Rosalia alpina, 0 tV. 40. A VENDRE SÉRIE DE CENT PETITS COQUILLAGES DE LA MÉDITERRANÉE (Côtes des Alpes- Maritimes) Écrire à M. FILLE, 7. rue du Pont-Neuf, Nice {pour remettre à M. GUSTAVE). Henri GUYON Fournissevir du Mviséuiii. d'Histoire naturelle de Paris SPÉCIALITÉ DE BOITES POUR COLLECTIOJVS D'IXSECTES Grand format vitré 3'.)-2t!-H 2 50 | Graud format carton 39-2(;-li 2 » Petit format 2li-l;t l,2-(> 185 | Petit format 26-19 l/2-(; 150 Boites douilles fonds lièges 2 f r. 50 Ustennilcx jxiiii' hi clinnsv et le rangement des eollcetioiu. — Envoi franvu du Catalogue ■ll. Dautzenberg : Nouvelle liste de coquilles de Cannes. G-. Combes : Une excursion géologique à Renues-les-Bains (Aude). Ad. DollfUS. — Eécolte et conservation des Isopodes. Communications : Coléoptère anormal. — Ncmcuphila metclluina. — Nécrologie (l'abbé Victor Mulsant). — Additions a la liste d'échanges. — Échanoes. TTP. OBEETHUR, A BENNES. — MAISON A PARIS rue Salomon-de-Caus, 4 (square des Arts-et- Métiers) 188e -.S»<>^\ c-^— .- DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Août 1886 A. Aubouy. — Noie sur la ilOcouvcile de l'Oiloiilites visi-os:i Hclibilaiis le ilé|iarlenieiu de l'Hérault. — I11-8, 4 p. Moiilpellier, iuip. Hameliii frères. A. Bitard. — Curin.sité du monde des insectes. Petit in-8, l.')8 |i, avec grav,, Poitiers, irap. Biais, Roy et C", 1 Ir. Id. — l,es inscrtes iiulustrieu\. — Petit in-tl, 158 p. avec ijrav. , Piiitiers, irap. Biais, Roy et C', 1 fr. R. Blottlëre. — Ëlude anatomique de la famille des Méiiispermécs. ln-8,71 p.etSpl. Paris, irap.Goupyet Jourdan. P. Brunaud. — Liste des discomyrètes récollés aux euvirons de Saintes. lii-H. Ifi p. Bordeaux, irap. Gounoulliou. tExlrail du Jintnial tt'kistvife natnn'Uc de Bordeaux el (lu Suil-diifsl], H. Gadeau de KerTille. — Compte rendu annuel de la Société des amis des sciences naturelles de Uouen. ln-8, 11 p. Rouen, inip. Lecerf. (Kxti'ait du ftitUelin de la Société des amis des sciences nalurel/fs de Rouen.) Id. — Les myriapodes de la Normandie, â« liste, suivi de diagnoscs d'espèces et de variétés nouvelles (de France, Algérie et Tunisie), par le D' Latzel. In-8, 15 p. Rouen, imp. Lecerf. M. Gandoger. — Flora Europ.a^ terrarurnquc adjacen- liuni, sive ernimenilio planlarum pcr Europani atque tnlam regionein Mcditerraneam cuin iiisntis insldui-anda, tomns 8. conijtlecifus : Onagra-iicas, Haliira!::eas, Gcratophyllcas, Ljlliraricas, Tamariscineas. Cncurbitaceas, l'arouycliicas, Portulaceas, Ficoidcas, Cacteas, Crassulaceas, Grussniaricas et Saxifragaceas. lii-8, 349 p., lib. Savy. Hollande. — La Source des Eparrcs, remarques sur la géologie lies vallées de Saint-Eusiache, des Déserts et des Aillons (Savoie et Hte-Savoie). In-H, 1 1 p. Annecy, imp. Abry. (Extrait de la Itciiie saeoisienne). D' Hollande. — La Société géologique de France dans le Jura méridional. In-s, 12 p. Annecy, irap. Abry. (Extrait de la Reme savoisienne). J. Kiinstler. — De la position systématique des Bactériens, ln-8 21 jiages. Avignon, imp. .Seguin. (Extraitdu Journal de microiiruphie i\\x D^ Pelletan). J. Kiinstler. — La structure des llagellés. In-8, 15 p. et pi. Avignon, imp. Si'guin. ^ Extrait du Journal île micrographie). H. Lachot. — Flore de l'arrondissement de Scmur, comprenanl toutes les plantes spontanées, l'" partie. In-8, 107 p. Seniur, imp. Lenoir. A. Locard. — Prodrome de malacologie française; catalogue général di-s mollusques vivants de France (mol- lusques marins.) In-8, .x-77'.i p. imp. Baillière et (ils. A. Mag^nin . — La végétation de la région lyonnaise CI de la partie moyenne du bassin du Rhône. Grand in-8, xvi-jl.') p. et 7 cartes. Lyon, libr. Georg, 20 fr. A. Mangin. — Les plantes utiles. 3« édition. In-4, 285 p. et grav. Tours, Manie et Mis. ■y. Maret, M. Sédillot, A. Puton. — Ènumération des iiémiptèrcs recueillis en Tunisie, ln-8, ii-28 p. Imp. nationale. [Exploration scienti/ji/ue delà rvHÏ.vîe, publiée sous les auspices du M in istère de r instruction publique). G. Prost. — Vers et Arlliropodes. ln-4", 171 p. avec 241 lig. Paris, imp. Laroclic. C. de Varigny. — Recherches expérimentales sur les contraciions musculaires chez les invertébrés. Iu-8, 103 p. Poitiers, imp. Ondin. OUVRAGES REÇUS DU I" JUILLET AU 7 AOUT 1886 (La mention aux « Ouvrages reçus » tient lieu d'accusé de réception) due J.-B. Barla. — Liste des champignons nouvellement observés dans le département îles Alpes-Maritimes. — Aulun, imp. Dejussicu, 8 p. ;Exlrait du Ruiletin n' 3 delà Société mi/cologique]. J. Daveau. — Cislinées du Portugal. — 08 p. avec carte. — Coimbra, imp. da Universidade. (Extrait du Bolelim da Sociedade Uroleriana, IV). G. Camus. — L'opéra salernilana • circa in tans ;. ed il testo (irimitivo del « grant herbier en françoys. » Seconde codici dcl si-ciilo XV conservati nclla regia bibl. csiense. — Modena, tipogr. Soliani, 155 p., gr. in-l». O. Penzig. — Stndi niorfologici sui cereali. — 22 p. (Extrait du Bull. Sla:. auraria Modena, 1886). Id. — rerza csposizione nazionalc d'onicullura a Roma. — 9 p. (Extrait de Garteii/lora, 1880). Id. — Bcrcari's neuere Arbeiten nber die inyrmekophilen Pllanzen des malaii.schen Archipels. — 23 p. Extraitdu Rotun. Jahrliûclier, 1880). F. Lataste. — Description dune nouvelle grenouille du Sénégal. — 4 p. (Extrait du journil le Naturaliste, 1^8li). Id. — Description d'un saurien nouveau du haui Sénégal. — 4 p. Extrait (in journal le Naturaliste, 1880 . Richard. — Recherches phvsiolugiques sur le cœur des Gastéropodes pulmonés (suite). — 8 p. Extrait de la Revue d'Autieri/ue). J. Gazagnaire. — Organes de la gustation cticz les Coléoptères. — 3 p. (Extrait des l'roces-rerl>au.r de la société zooloiiiqne de France, t. XI). Id. — Des glandes salivaires dans l'ordre des Coléoptères. — 4 p. (Extrait des Comptes rendus de l'Académie des sciences). ■^ 1" Septembre 1886. Seizième Année. N» 191. FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES HERBORISATIONS DANS LA VALLÉE DE JOUX En adressant pour la quatrième fois à la Feuille des notes sur nos herborisa- tions lie Pentecôte, nous ne pouvons nous empêcher de jeter sur les années pré- cédentes un coup d'œil attristé. Il y a un an, achevant d'exposer à ses lecteurs nos belles courses du Gévaudan, nous leur annoncions que pour 1886, les « Vieilles Boîtes » avaient pris rendez- vous dans l'Ardèche. Dieu veuille, disions-nous à peu près qu'aucun ne manque à l'appel et que la Feuille a.cc\xe\\\e -avec la même bienveillance le récit de nos trouvailles I Ce vœu, assurément oublié de nos lecteurs aussi bien que l'article lui-même, nous est bien des fois revenu mélancoliquement à l'esprit ce printemps. Des huit vieux camarades qui, en 1885, partaient ensemble de Paris pour Milhau, deux sont mis hors de combat par de graves accidents, trois sont retournés à Milhau avec la Société botanique qui nous faisait l'honneur de refaire à peu près notre voyage de l'année précédente, trois enfin se sont rendus dans le Jura. Habitués que nous sommes à fouler des terres quasi vierges, nous ne pouvions croire qu'une herborisation aussi classique fût digne de vous, lecteurs. Le direc- teur de la Feuille que nous avions eu la bonne fortune d'attacher à notre sort, en a jugé autrement. Il a pensé que cette excursion, par sa facilité même, pou- vait tenter quelques naturalistes et qu'il n'était pas inutile de la publier. Nmis ne pouvions que nous soumettre, restreignant toutefois notre récit à la vallée de Joux, qui a été la partie la plus importante et la plus curieuse de notre voyage. C'est à vous qu'il appartient, lecteurs, à la façon des immortels antiques, d'exaucer la seconde moitié de notre vœu de l'an passé, alors que la première a été si cruel- lement déçue. . . . Voti Phœbus succedere partem Mente dédit, partem volucros dispersit in auras. C'est un endroit exquis que cette vallée de .loux, si voisine de nos frontières et cependant si rarement visitée par nos touristes (I). Elle court à une altitude de 1,000 mètres dans la direction sud-ouest nord-est, comme toutes ces chaînes du Jura, dont le parallélisme attire l'œil sur la carte. Elle prend naissance en France, aux pieds du fort des Rousses et va jusqu'au village du Pont, dans le canton de Vaud, sur une étendue d'environ huit ou neuf lieues. Elle est parcourue par le petit ruisseau de l'Orbe, qui s'élargit en trois lacs : celui des Rousses, le lac de Joux et le lac des Brenets qui fait suite à ce dernier. Ce n'est pas une médiocre surprise, le lac de Joux ayant environ trois lieues de long sur une demi-lieue de large, que de voir une si énorme quantité d'eau, entre des montagnes aussi modestes, qui d'ailleurs ne l'alimentent d'aucun tribut. Il n'y a pas de torrents dans le Jura, nous faisait remarquer un botaniste de Neufchàtel. Puis, après le lac des Brenets, tout est fini. La Dent-de-Vaulion fait un oblique (1) Il ne faut pas confondre la vallée de Joux avec la haute vallée du Doubs, commandée par le fort de Joux, près Pontarlier, — Le mot de Joux, venant du latin Jvgvm, est fi-équent dans le Jura avec ses dérivés Lajoux, Mijoux, etc. — 126 — à gauche sur la chaîne ilu Marcliairuz ei. avec quelques moindres élévations qui lui font suite, elle barre la vallée. Il a fallu cependant que l'eau se fît un passage : elle l'a trouvé plus facilement à travers, les rochers qu'à travers les gazons qui reposent sur un véritable sédiment d'origine glaciaire. Il s'est produit ce phénomène étrange des entonnoirs ou emposieux. Un canal se détache du lac, pénètre sous la berge et se vide dans un trou de la montagne. Il s'y engouffre avec tant de violence qu'aux lacs des Brenets, on avait établi sur la chute un moulin qu'un beau jour l'eau a fait écrouler. Puis, à deux lieues de là, l'Orbe ressort d'un amphithéâtre do rochers, comme la fontaine de Vaucluse, et d'un volume d'eau très considérable. Ces engouffrements et ces réapparitions de tor- rents ne sont pas rares dans h; Jura qui est, dit un géologue (1), une éponge im- bibée d'eau et que des rivières souterraines parcourent en différents sens, mais il n'est nulle part plus cui'ieux à observer que dans la vallée de ,loux. Après le lac et la montagne, il reste encore à voir la tourbière qui apparaît partout oii ce n'est pas la montagne ou le lac, partout oîi un point bas se trouve exondé. Les tourbières du .Jura méritent toute l'attention des naturalistes. C'est un point acquis en géologie qu'elles sont d'origine glaciaire. Ces vallées closes dont elles garnissent le fond ont pour barrière quelque ancienne moraine lutée par la boue des glaciers. La végétation qui les recouvre a la même origine. Elle date, comme les tourbières, de l'époque glaciaire (Martins) et par suite elle est identique à celle des régions arctiques. Cette identité est un des phénomènes les plus considérables qu'on puisse observer en géographie botanique. Elle donne la certitude d'une vie végétale très active en Europe centrale pendant la période glaciaire. Elle permet d'en induire la possibilité aux mêmes lieux et dans le même temps géologique d'une vie animale et peut-être même de l'existence humaine. Des Esquimaux jurassiens ont pu faire paître à leurs rennes, autour du lac de Jeux, les carex dont nous allons recueillir les descendants. Ce qui est certain, c'est que les mêmes carex sont où .sont aujourd'hui les Esquimaux et les rennes. Telles sont, lecteurs, dans un rapide aperçu, les curiosités naturelles de la vallée de Joux. Il faudrait maintenant vous en dire le charme, et il est moins aisé de le décrire que de l'éprouver. Nous l'avons parcourue en trois jours, par petites étapes, de Vallorbe au Pont, du Pont au Brassus et du Brassus aux Rousses, et nous comptons ces trois jours parmi les meilleurs de notre vie. Le matin, on herborisait non loin du lieu où on avait pris gîte; après midi on se rendait à pied au gîte suivant, un char parlant devant avec peu de bagages et beaucoup de papier gris. On allait en raison d'un kilomètre à l'heure, contemplant et devisant, « le directeur» réhabilitait à nos 3'eux le cloporte, animal méconnu, et dont nous n'avions pas fait jusqu'à ce jour tout l'état qu'il comporte; il soulevait chaque pierre sans s'arrêter à leur nombre et à leur poids ; il mettait souvent ainsi à jour des coléoptères dont l'un des nôtres était fort curieux (2) ; on herbo- risait avec grand soin, notant cbaque plante pour la Feuille. Tantôt l'un s'enli- sait dans la tourbière. Tantôt l'autre s'égarait dans les rochers. On se ralliait à coups de sifflet. Et l'on était tout surpris et presque chagrin de voir le jour baisser et grandir le clocher autour duquel on devait dormir. Ce n'était pas que les insolations fussent à craindre, un profane eût dit même qu'il ne faisait pas beau. Il faisait exactement le temps qu'il fallait. Les nuages gris, dépassant toujours les sommets, occupaient tout le ciel et s'entr'ouvraient rarement. Les eaux du lac avaient pris une teinte plombée. Les lointains s'estom- paient dans ia In-ume et la gamme des verts s'assourdissait entre les pâturages et les sapins. C'était pour aider les plantes à nous donner l'illusion de la région (1) Veziau, hco infra c'itato. (2) Ont été trouvés ainsi et autrement les insectes suivants : CaraVvs consitus forme bleue et forme violette, Orc'uin lufluosn. Crijptoceplinlns aiireohhi^ Elaplinis rijiariiis, Anc/inmcnux vuirgi- nntvs. Platynu-i Mulleri, Carabiin coiisito-monilU, C. oinctus, C. ncmoralis, Molojjs tcrricola, etc. — 127 — arctique. C'est ainsi que nous nous représentons sans les avoir visités lea lacs épars en Norwège et en Laponie et au dire de ceux qui les connaissent, la res- semblance des paysages est frappante (I). Crovez-en un vit^il amant de la montagne : elle est bonne à voir par tous les temps. Le resplemlissement au graml soleil d'un glacier entouré de verdure donne le comble de l'allégresse que les 3'eux puissent apporter à l'esprit. La vallée de Jeux dans la lumière grise avait un charme infini de mélancolie, d'apaisement et de douceur. Chacun de ces aspects de montagne vous saisit à son heure ou plutôt à la vôtre, suivant que vous y êtes préparé et qu'il s'accorde avec la note triste ou gaie qui résonne en vous ce jour-là. C'est un Suisse qui a écrit cette phrase étrange et profonde : « Un paysage est un état de l'âme » (.\miel). Mais nous abusons de l'hospitalité de la Feuille pour donner carrière à un de nos dadas favoris, et il est grandement temps de revenir à nos notes d'herbo- risation. Vallorbe, notre point de départ, n'est qu'à 000 mètres d'altitude environ. Nous notons les plantes suivantes : Carum carvi. Géranium p\jrendic.nm. /Egopodiuin podagraria. Ldserpitium lalifolium . Saponaria onjmoidefi. Meiitha cordifolia Opiz, probable- ment échappé d'un jarJin. Euphorhia verrucosa. Hellehorus fœtidus. Coronilla emerus. Alijssum calycinum. Phyteinna orbicidare. Campamda glomeraia. Aqitilegia vulgaris. Nous remontons la vallée et allons visiter la source de l'Orbe, c'est-à-dire le point dont nous avons parlé plus haut, un bel amphithéâtre de rochers du pied duquel elle jaillit, à une lieue environ de son engouffrement du lac des Brenets. Aussitôt là, la végétation change et les plantes sous-alpines reparaissent. Nous notons : Neottia ovata. Vinca minor. Saxifraga rotundifolia. Valeriana tripleris. Ciraiitm rivulave. Erimis alpinus. (Lu xiiitf à un prochain numéro.) Polypodium dryopteris. Bellidiastmm Michelii. Denlaria pinnala. Veronica urliciefolia. Orobits rernus. Carex digitata. Un viEii. Amateur. NOUVELLE LISTE DE COQUILLES DE CANNES La Feuille des Jeunes Naturalistes a publié, en LS81, une liste de coquilles que j'avais établie d'après des matériaux recueillis au cap Croisette, près de Cannes, par MM. E. et Ad. Dollfus. Ayant eu l'occasion de visiter dernièrement cette même localité, j'y ai rencontré un bon nombre d'espèces qui ne figurent pas dans ma liste de 1881. D'autre part, une étude plus approfondie m'a amené à apporter des modifications importantes dans la dénomination de bien des genres et espèces. Je n'ai donc (1) Maitins. lofo infra oifafo. — 128 — pas cru inutile de dresser à nouveau une liste générale et rectifiée de toutes les formes qui ont été réunies, tant par MM. Dollfus que par moi-mênae. AOEPHALA Sphenia Itiiu/haiiii Turton. Corhiila {Agina) yibba Olivi = iihrqiiivalvis Montagu. Lticina {Uivaricdla) commutata Philippi = Lucinadivaricala Auct. (non Linné). — [Loripes] lartc.us (Linné) Poli. — — Iksmaresli l'ayraudeau. — (Loripinus) fragilis Philippi. — [Jagonia] riiiciilala Poli. Diplodonta vutundata Montagu. Scaccliia elliplica Pliilippi. Dornia corbuloïdcs Philippi. Dona.v (Sernila) Iriinculiis Linné. — — seinisirialus Poli. — — l'enusltis Poli. Mesode.sma {DonaciUa) cornea Poli = dona- cilta Lamarck. Syndesuv/o Iknieri (Bronn) Philippi =r (?) alba Wood. Teltina (TcUincUa) disUn-la Poli. — (Arcopagia) balauslina Gmelin. Gasirana fragilis Linné. Petricola litbophaga Retzius. Venerupis incs Linné. — — var. bicolor Montcrosato. — — vai'. tricolor Montcrosato. — Lajonkairei Payraudeau. Tapes dectissaliis Linné. — aureiis Gmelin. — — var. bicolor. ■ — geugraphicus Linné. Venus (Chamelxa) gallina Linné. — (Timuclea) ovaia Pcnnant. Dosinia liipinus Poli. Cardila anliquata Linné = snlcala Brug. (non Solandor). — calijrulatd Linné. — (Glans) trapezia Linné. Cardium tubcrculatum Linné. — papitlosuin Poli. — exiguum (inielin. — parviim Philipiii. — (Lxvirardium) norvegicnm8pQng]ey. Chaîna grgplioides Linné. Arca Noë Linné. — (liarbalia) barbota Linné. — {Slriarca] lactea Linné. Peclunculus violacescens Lamarck. Nucula nticleus Linné. Solemi/a logala Poli. Mylilus galloproiincialis Linné. — [Mylilaslcr] miniinus Poli. Modiola barbata Linné. Modiolaria coslulaln Risso. Pecten muUistriatus Poli. — (Pkuroneclia) hyalinus Poli, vai'. succinca Risso. Lima sijuamosa Lamarck. — (Mantellum) liiansGmvliu i\ar. ininor Montcrosato. Anoinia ephippium Linné. — cepa (Linné) Poli. BRAOHIOPODA (Ustdla cordata Risso = Terebralula nea- potilana Scacchi. — cuneata Risso. OASTROPODA Chilon olivacem Spenglcr. — vaprcarum Scacchi = Polii Philippi (non Deshayes). — Hissoi Payraudeau. — marginaius Pcnnant. — Isvis (Pcnnant) Montagu, var. DorLr Capellini, un exemplaire dragué à cinq mètres de profondeur par M. Adrien Dollfus. — {Ilolochilon] cajckuHis Poli. — (Anisochiton) discrepans Brown. Dentaiium vulgare da Costa = iarenlinum Lamarck. — dentale Linné z= novcm-costatum Auct. (non Lamarck). Patella lusilanica (îmelin. — csrulea Linné. — — vai'. tarentina Lamarck. Gadinia Garnoli Payraudeau. Williamia llussonii 0. G. Costa. Emarginula CusUc Tiberi = (?) conica Schu- macher. — elongala 0. G. Costa. — liuzardii Payraudeau. — tencra Monterosato. Fissurella gibbcrula Lamarck = gibba Phi- lippi. Crepidula unguil'onnis Lamarck. — Moulinsi Michaud. Haminea liydalis Linné. Cylichna truncalula Bruguière. — semisulcnla Philippi. — (Oylichnina) umbilicata Montagu. Weinkauffla diapbana Aradas. Philine aperla Linné. — (Hermania) catena Montagu. Natica (Lunatia) Guillcmini Payraudeau. — (Nevcrila) Josepbinia Risso = alla M. de Serres. llaliolis lamcllosa Lamarck. — — var. vaiHa Risso = secer- nenda Monterosato. Scissurella costata d'Orbigny. — — • var. plicala Philippi. Turbo (Oollonia) san juinea Linné. Troclnis (Zizyphimis) Laugieri Payi'audeau. — — cxasperalus Pennant. — — — - var. Matoni Payraudeau. Cette variété est extrêmement abondante. Troclius (/Asyphinus) slriatus Linné. — — Gravinw Monterosato. — (Gibbula) magus Linné. — . — timbitiraris Linné. — — ti.rdens von Salis := Fer- mnni Pavraudeau. 129 Tnicliim [GihOiilal l'hilbc-li lircluz =: (■(/- — varius Lin lie'. — — — var. marmorata lii''(|uk'ii. — — naclaiti l'uyr.-uiilraii. — — difiiricahis r,iniu'. — — raiilincatu.s .Michaud. — — Ailansoni l'avraiideaii. — • — litrhhwïiles Dcshaycs. — (flioirus] Ilickardi l'ayrauileaLi. — [Truchucuclilcn] tiiiiiiniHiis Boni. — — articulahis Ijaiiiarrk. — — mutahilis l'liili])|ii. Clanculus (Clanculopsis) cruciatus GnK'liii. — — ./«.îi'(("((j Payrauilcaii. — — — var. i/luiinis Philippi. PhasiancUa [TricoUa] pullm Linné. — — — vai'. i(/!ea(ff Mon- torcisato. — — ((7/ u/v Michaud := i'/i- lerijiedia Scarclii. — ■ — jppcîosa von M i[hl II ■!(!. — — — var. ;'u/(;'«Uissii. Litturina [Melaraplic) neriloïdcs Linné. Scalaria U'iathrus] ronimuni!: Laniarck. — — clnthralula Adains. Turrilella {Hauslnlor) Iriplicaia (Brocchil Aucli. Cxcum auricuUiUnii de Folin. Vermelus {Serpiilits) crislaliis Biondi. — {Dufaniai triqueter Bivona. Truncatella suhcij Undrica Linné. — — var. I.Tvigala Risso. Hissuina llrufjuiere.i Payraiidoau. liissoa variabilis von Mûhlfcld. — veniiHcosa Dcsmarest. — (Apicularia) similis Scacclii. — — Guerini Réch\z::=cosiu- lata Aider. — iHippora) atirixralpiuin Linné. — — — var. acicula Dusmarest. — — uhlonga Dosmarost. — (TurbcHa) pulckclla Philippi. — ■ — inarginata Michaud. — {Pusilliiia) dolium Nyst = pusilla Philippi. — (Scivwartzia) monodonla Bivona pal. — iPerseplwna) violacea Desinarest. — {Alvania) ciiiie.v Linné. — — — var. lactca Philippi. — — : — var. fuscu Philip]ii. — — — var. /i!).v(;('(((a Philippi. — — Moiilaijui PayrandcaLi. — Uiicala Uisso. — — Lancine Galcara. — -^ — vai'. albina Monte- rosato. — . — — var. n/6cs('6';ijMon- tcrosato. — — — var. castiinra Mon- tcrosato. — — var. ^a«'io(a B. I>. I). — — suhcrenulala Schwartz. — — — var. fasciata Montt-rosato. Itissua (Alvditiuf Ccri/onius iChiorcshinii Bru- sina = J/ariot (d'Orbigny) Auct. — : — var. fusea B. D. D. — — var. fa.sciata B. U. D. — [Acinopsis) ranriUlala da Costa. — [Atviiiin) pugadula B. D. D. —^Phi- lippiana .loUrcys [non Nyst). — (Masiulia) laclca Michaud. — [Manzonia) custala Adanis. — (Galeodina) carinala da (josla, var. ccarinala Montcrosato. — {Thapsia) rudis l'hilippi. — ■ (Ciiujula) semislriala Montagu. — (Cimiuliitu) siinuhuis Montorosato Mss. — {Xddiilii.s) CDntoiitis Jcffivys. — — — var. lactca Montc- rosato. — — — var. pallida Mon- tcrosato. — — — var. rufa Montc- rosato. — (Pisinna) punclulinn Philippi :=: (?) rjlabrala von M\dilfcld. — (Peringiella) nUida Bnisina. — [Setia] jusca Pliili[ipi. — — — var. .vccia/a Montcrosato. — — amabilis Montcrosato =: (?) piilclierrima JcflVcys. Darleeia rubra Montagu. — — var. pallida JcHVcys. — — var. trifasciata Adains. Jejfreysia injlala Montcrosato. Assiniinea sicuna Brugnonc. Skeneici planorbis 0. Fabricius. — pellucida Montcrosato. Odoslomia polilu Bivona pat. =; (?) conoUka Brocchi. — (?) tuiidentata Montagu. — (?) claihrala Jeffreys. — (llraclij/slomia) rissoides Ilanley. — — plicata Moi\tagu. — (Parthcnina) intermixia Montc- rosato = Je/fregsi B. D. D. {non Sc- guenza). — — monozona Brusina. — — gracitis Philipjii. — iPyrgisculus) scalari.s Pliilippi. iMiralda) c.vcavaki Philippi. — {Aiiriculina) elcgans Montcrosato — — .sfrtnrfensiBrugnonc) Montcrosato. Turbonilla pusilla Philippi — ■ (Pj/rgusl[/lus\ slviaiula Ijinné. — {Anis(ji[/cla\ Poinlcli de Folin. £«/!'/*ic//nc«»iHU«tn(a Mon tcrosato = ac('f!(/(i Philip]ii mon Lainarck). MenesUio Ihunboldli Risso. — — var. sulcala B. L). D. Eiilima polita Linné. — ( Vitreulina) incurva ( Rcnierij B.D. D. Cerilliiuin vulgatum Bruguièrc. — var. spinosa Blainville {non Philippil. — riipcslre Risso. Trifovis pervevsus Linné, var. adcersa Montagu. 130 Cerithiopsis lubercularis Montagii. — — var. o/)ci»/(i H.D. D. — — var. .?»/«//«/(( Wood. — Mctane Dellc CliiaJL'. Ilitliuin reliculatiim da Costa. — — var. Latirillci Payi-au- (Icaii. — — \a.v..fa(lerli>uiliriisin;\. — — \i\r..scabrnO\\v\z=:al'ra Brusiiia. Clnthiinllii [Philbertia) hicolor Risso. — — La Vi;r Pliilippi. • — [Corâieria] Imnida Montcro- saio ::= Cladi. Cordicri Pavr. var. pungenx Mont.s. {olim\. — (Cirillia\ Unearis Moiitagu. Haphiloma (Cinnania) fiisrata Philippi. = 1?) ncbula Mnntagii. — {Villicrsia] aUriniala Montagu. Matigilia YauqueUni l'ayi'audoau. — flcrelicta Rocvu. — Pacinii Calcara. — twniala Dosbaycs. — Cumpanyoi B. D. I). — [MaiviilieUa] muUilineolaia Des- hayes. Donovania minima Montagu. Fusus syracusaniis Linné. — pulcluihis Philippi. Trophun imiricatiis I\Jontagii. Murex brandaris Linné. — {Chicnveus) truiiculiis Linné. — {Muricopsis] Dlainviltei Payraudcau. — (Ocenebra) Edwards! Payraudeau. — (Coi'atlinia) ariculalus Lamarck = corallinus ^cacchi. Typhis Sowerbyi Broderip. Pisania maciilosa Lamarck := puaio Auct. {non Linné). — Orbignyi Payraudeau. — bicotur Cantraine = leucozona Phi- lippi. Paris (Août 1886). JVassa inutabilis Linné. — (Trilonpila) incrossala Midier. — {Tclasco) cuslulaia llenieri. ■ — — — var. Ouvicri Pay- raudeau. . — — — var. castanea Bru- sina. — — — \a\.encauslicaBvn- sina. — — — \ar. unifasriata Kicner. — — — var. rostata Monte- rii.sato. Amyclu coniiculuDi Ulni. A'rritula Domjvani Risso, var. prihtrida Risso. Columbella rustica Linné. — (Mitrella) scn'pl.a Linné. Miira ebenits Lamarck. — coni('pu/o Linné = /!//p«'cn y Lamarck. — ■ {Pusia) triculur (îniLdin. Marginelta (Gibbcrula) miliaria Linné ^= mi- Uacea Lamarck. — — — var. trifasciala Monterosato. — — —vawcjuadrifasciata Monterosato. — — Philippii Montci'osato = minida Auct. (non Pfciffer). — ■ (llulUil'i) clandcslina Brocchi. Trivia eiiropwa Montagu. — pjijex Solander. Coniis niediterraneus Bruguière. Jantbina spkndens Monterosato = nitens Menke, var. minor Monts, [ulim). PTEROPODA Hyalva inflexa Lesueur = vaginella Can- traine. Creseis subulala Quoy et Gaimard. Ph. Dautzenberg. UNE EXCURSION GÉOLOGIQUE A RENNES-LES-BAINS (Aude) La station thermale de Rennes, devenue importante à cause de l'efficacité de ses eaux, constitue encore une région des plus remarquables au point de vue de la géologie et de la paléontologie. Au mois de juillet dernier, j'ai eu l'occasion de passer quelques jours à Rennes-les-Bain.s, et j'ai pu faire dans les environs quelques excursions très intéressantes. Le sud du village appartient au sénonien. On en voit les couches, inclinées vers le sud, se succéder dans une assez longue étendue en stratifications régulières. Au centre du village, elles devipnnent horizontales et reprennent leur première direction au nord de Rennes, pour entrer dans le massif du Parc. Le terrain sénonien de Rennes se partage assez nettement en deux étages ; un étage de grès et un étage de marnes bleues. — 181 — h'élage supérieur (ou des grès d'Alet) est formé par une assise de bancs épais d'un grès quartzeux, blanchâtres, jaunâtres ou rosés, plus ou moins micacés. Ils ont de 0'"5U à 1™50 d'épaisseur. Les plus élevés dominent les collines voisines et semblent menacer Rennes et tout le pays environnant. .le n'ai pu recueillir dans cet étage que quelques fossiles difficilement détermiiiables, appartenant aux genres Pecteii, Venus, Mijtilus, Cardium, et quel(|ues empreintes végétales ramifiées ou fucoïdes. Ij'élage iii/ej-ieur est constitué par des marnes ou argiles calcaires d'une teinte gris bleuâtre plus ou moins foncé. Ces marnes renferment en certains points un nombre considérable de fossiles, mais toujours fragiles, comme calcinés et rarement entiers. Ils sont assez abondants dans b- lit même de la rivière de la Sais, à 100 mètres en amont du moulin Tiffau, et à la hauteur de la Bordeneuve. J'ai pu y recueillir : Tevedo Deshaijesi d'Arch. Crassatella rcgularis d'Orb. Trochus Lapeyrousi d'Arch. Turbo arenosus Sow. Natica biilbifonnis Sow. — lijrala Sow. — salsensis d'Arch. Irapezoïdes Rœm. Tellina frcigilis d'Arch. Cyiirina covdiformis d'Orb. Les fossiles n'occupent dans l'assise des marnes bleues qu'une épaisseur de 1°'50 à 2 mètres. Tout le reste de la masse en paraît presque dépourvu. Mais le terrain turonien est le plus important de la région. Il est formé de calcaires divers mêlés à des grès siliceux et à des marnes grises ou jaunâtres, atteignant une puissance d'environ 200 mètres. Il se divise en deux étages. L'élage supérieur, appelé par d'Archiac calcaire à éelii)iodermes parce qu'on y trouve en abondance Micrasler brecis, M. Matheroni, Ecliinocliorijs ovata, etc., peut être étudié d'abord à l'est des bains, depuis le village jusqu'à la montagne des Cornes, et depuis le bas de la colline de Monferrand jusque vers le hameau de la Bordeneuve. Cet étage est formé par une roche grisâtre ou jaunâtre composée d'argile, de calcaires et de sables siliceux. Voici la liste des fossiles que j'y ai recueillis : Micrasler hrevis Desor. — Maiheroni Desor. — distinctiis Aff. — (jihbus Golih. Holasler integev Ag. — latiminus Ag. Des fragments rappelant VAmmo- nites rothomarienxis Def. Isocardia pyrenaïca d'Orb. Lima ovata Rœm. Lima coUaldina d'Orb. — parullela d'Orb. Cidaris Kleinii Dorm. Terebratula diffoviuis Lm. — carnea Lm. Hippurites biloculata Lm. Avellann archiaciana d'Orb. et quel- ques autres trop brisés pour pouvoir être déterminés d'une manière sûre. En gravissant la montagne des fossiles, des polypiers en général bie Cyclolites elliptica Lm. — discoldea Blainv. Astrea delcrosiana Mich. — for)nosissima Mich. — ramosa Sow. — octolamella Mich. — decaplii/lla Mich. — striata Goldf. — agoricitea Goldf. — laiicyroiisiana Miih. Pln/llocœnia pediculata M. Kdw. Cornes, on rencontre, mêlés à ces mêmes n conservés; on peut recueillir notamment : Phyllocceitia variolaris M. Edw. Meandrina radiata Mich. — ataciana Mich. pyrenaïca Mich. Agaricia circulnris Mich. Paihygyra labyrinthica M. Edw. Trochosmilia palula M. Edw. cnmplnnala NL Edw. Dumortieri d'Arch. Placosmilia Parkinsoni d'Arch. — arcuata d'.^rcb. — 132 — Et beaucoup d'autres appartenant aux genres Ch/rteles et Lohophyllia. Les assises marneuses qui entourent le lac du Barrenc appartiennent aussi à l'étage supérieur. J'ai pu m'en convaincre par les quelques fossiles que j'y ai recueillis, tels que Cerilhhim Barrandei, Trochus sougraignensis , Cyclo'lites haucriana, etc. L'étage supérieur peut être encore étudié à l'entrée du village de Rennes. Il est facile d'en observer les couches sur le bord et au niveau de la route, d'abord entre le bain de la Reine et le bain Doux, et ensuite un peu plus loin, vers la source du Pont. C'est ordinairement un calcaire noduleux avec traces de fossiles. h'élage inférieur, formé d'un calcaire jaunâtre, est fort remarquable par la présence des rudistes. Le haut de la montagne des Cornes (ainsi nommée à cause des nombreuses hippurites qu'on y rencontre) en est couvert; en certains points, les rudistes en constituent la masse tout entière. Ces rudistes méritent de nous arrêter un instant, d'abord parce qu'ils se montrent à Rennes- les-Bains, en plus grande abondance et mieux conservés que partout ailleurs, et de plus, parce que les coquilles de Rennes sont les premières qui aient appelé sur ce groupe l'attention des naturalistes. Ce fut, dit-on. Picot de Lapeyrouse, célèbre botaniste de Toulouse, qui, parcourant en 1775, les environs de Rennes, remarqua le premier ces coquilles singulières. Elles lui parurent nouvelles, ou tout au moins ne se rapporter à rien de ce qui était connu. Il en donna une description qu'il croyait exacte, mais qui laissait beaucoup à désirer. Plus tard, des recherches plus approfondies sont parvenues à fixer les naturalistes sur l'organisation de ces animaux, dont aucun représentant n'a pu être observé à l'état vivant. Ces mollusques ont été rangés dans la classe des Brachiopodes et compris dans les six genres suivants : Hippurites, Radiolites, CaprottJia, Caprina, Capri- nula et Caprinella. Les cinq premiers de ces genres sont représentés dans le turonien de Rennes. Voici en commençant par les Hippurites, la liste des espèces que j'ai pu recueillir : Hippurites biloculata Lam. C'est l'espèce la plus abondante dans la région. Elle se montre en quantité plus considérable que toutes les autres espèces réunies. J'ai pu en faire une abondante moisson. Hipp. dilatata Def. Coquille volumineuse à côtes prononcées et les deux sillons espacés. J'en ai pris quelques-unes de 30 cent, de long sur 10 ou 12 cent, d'épaisseur. Hipp. canaliculata RoU. du Roq. Assez rare. Hipp. sulcata Def. Assez abondante. Ses caractères s'effacent par le frottement sur les corps extérieurs. Hipp. cornu-vaccinum (Bronn). Très rare; pouvant atteindre 30 cent, sur 10 à 12 cent., ne se distingue des deux précédentes que par son plus grand volume. Hipp. organisans Desmoulins. Espèce très abondante. J'ai recueilli ensuite plusieurs exemplaires du Radiolites angeioides, la seule espèce qu'on ait trouvée jusqu'ici à la montagne des Cornes (Le Radiolites pailleteana a cependant été signalé dans les Corbières). Au milieu des HippiD-ites on peut recueillir aussi des Caprina et des Capro- tina. Mais elles sont en nombre assez restreint. Jusqu'ici je n'ai trouvé à Rennes qu'une seule espèce de Caprina, Caprina Anguilloni d'Orb. Cette espèce est assez commune dans les Corbières, mais le plus souvent elle n'est représentée que par de simples fragments. Les Caprotines que j'ai trouvées me paraissent appartenir à des espèces encore non déterminées. Parmi les rudistes on trouve aussi un nombre considérable de polypiers se confondant plus ou moins avec ceux de l'étage supérieur. On voit çà et là : — 133 — Cydolites rugosa Mich. | Meandrina pyrenaica Mich. Ellipt^omelia lioissi/ana d'Orl). — macrorima Mich. Asirea reliculatn Goldl'. Lobophyllia mnrtiuiana Mich. Synastri'ci corbaricit d'Oib. — lobula Biair. Aslrea compressa Mich. | Il me resterait encore à parler de l'étage garumnien as.çez développé à Rennes; mais le temps ne m'a pas permis de faire des recherches dans ce terrain. Limoux. G. Combes. RECOLTE ET CONSERVATION DES ISOPODES A la suite de l'article publié dans les derniers numéros sur les Isopodes terrestres des environs de Paris, j'ai reçu d'un certain nombre de lecteurs de la FevJlle des demandes de renseignements sur la manière de récolter et de conserver ces petits crustacés. En chasse, il sera bon d'emporter plusieurs tubes ou flacons, afin de pouvoir séparer soigneusement les différentes localités et habitats, il est indispensable de mettre les animaux que l'on récolle dans Vesprit-de-vin. Quant aux localités à explorer de préférence, en ce qui concerne les Isopodes terrestres, il faudra soulever les pierres, la mousse humide des bois (où l'on fera souvent de bonr.es trouvailles surtout dans les grandes forêts), les pièces de bois pourries, les écorces, etc. Rappelons que les espèces qui se trouvent dans le voisinage des habitations constituent une faune assez particulière; quelques-unes se rencontrent presque exclusivement dans les caves. Les cordons littoraux et surtout les grosses pierres au bord de la mer ou à l'embouchure des petits fleuves côtiers, dans le voisinage des eaux saumàtres, offrent également des espèces spéciales. Enfin, la faune carcinologique des grottes demanderait à être étudiée avec soin; des découvertes très intéressantes ont été faites dans les grottes de la Carniole et de l'Italie, et M. Eugène Simon a rencontré également dans celles des Pyrénées un singulier petit cloportide de couleur blanche appartenant au genre Triehoniscus. On n'a trouvé jusqu'à présent dans les eaux douces qu'un seul genre d'Isopodes, le genre Asellus. Les Isopodes marins, par contre, sont innombrables; pour en former une collection un peu complète, il faut évidemment faire de longs séjours au bord de la mer et recourir aux dragages ou tout au moins à l'examen attentif des fonds de filet que l'on demandera aux pêcheurs de rapporter. La faune littorale même (jusqu'à la limite des basses mers) devra également être étudiée avec soin; les Isopodes se tiennent surtout sous les pierres ou sur les algues; le meilleur procédé pour l'examen de celles-ci est d'en emporter des touffes que l'on plonge chez soi dans des cuvettes remplies d'eau de mer; on voit bientôt les habitants de ces forêts sous-marines sortir et nager en foule dans l'eau du récipient où il est facile de les saisir à la main ou à l'aide d'un compte-gouttes, ou plutôt encore d'un petit filet plat en étamine de couleur foncée. Plusieurs espèces s'enfouissent dans le sable ou dans la vase; on pourra les récolter également avec le filet d'étamine, en agitant le sable des flaques d'eau à basse mer. — 134 — Tout un groupe d'Isopodes vit en parasite sur les poissons et spécialement sur les Labroïdes; quelques-uns même sont entoparasites, tels sont les Entoniscus que l'on trouve, bien que très rarement dans le corps des crabes. Quant à la conservation des Isopodes, tout le monde est d'accord aujourd'hui pour l'adoption de la voie humide. Dans beaucoup de collections anciennes et dans la plupart des Musées publics on conservait tous les Crustacés par voie sèche, et les espèces de petite taille étaient piquées ou collées comme des Coléoptères. Cette méthode est déplorable ; l'animal en se desséchant devient friable, ses antennes et ses pattes tombent au moindre attouchement, la couleur et la forme même des espèces délicates sont tout à fait méconnaissables. Plusieurs li'^iiides sont préconisés pour la conservation des Crustacés ; le meilleur de tous et à c up sur le plus commode est l'alcool ; les Cloportides s'y conservent admirablemer.t et pour la plupart d'entre eux, la couleur même est à peine modifiée. Il sera bon de ne pas prendre d'alcool trop fort (70° est un degré très suffisant) . ^ L'esprit-de-bois (alcool à briîler), étant beaucoup moins cher, est emploj-é parfois, mais il a le grand inconvénient de brunir les Isopodes que l'on y con- serve. Quant à l'arrangement définitif, s'il s'agit d'une collection d'étude, il est im- portant de pouvoir examiner facilement les exemplaires que l'on possède et d'éviter une déperdition trop rapide de l'alcool; M. Eugène Simon emploie depuis plusieurs années pour les Arachnides une méthode que j'ai appliquée également aux Isopodes et dont je me trouve fort bien. On consacre à chaque espèce ou à chaque genre (selon l'importance de la collection) un flacon à large goulot, bouché à l'émeri (I), d'environ 0'"15 de hauteur et de largeur variable; on le remplit aux deux tiers d'esprit-de-vin, et les exemplaires que l'on désire séparer les uns des autres, soit qu'ils appartiennent à des espèces distinctes ou qu'ils proviennent de localités dififérentes, sont placés dans des tubes bouchés avec un tampon d'ouate que l'on plonge dans le bocal commun. Les étiquettes peuvent être écrites au crayon qui n'est pas attaqué par l'alcool. Lorsqu'on a besoin de consulter sa collection, rien de plus facile que de retirer les tubes à l'aide d'une pince, de pré- férence à mors de bois. Dans une Cdllection de Musée, où les espèces doivent être présentées de façon à ce qu'on puisse les bien voir sans les manier, on peut les coller avec une goutte de collodion sur une mince lame de verre que l'on plonge dans le flacon destiné à les renfermer ; la lame de verre, par sa transparence, per- met l'examen sur le côté ventral ou dorsal; si l'on dispose derrière le flacon une feuille de papier blanc, l'exemplaire se détachera très nettement. Pour les Isopodes marins, je me sers aussi de préférence d'esprit-de-vin ; mais ces Crustacés se décolorent beaucoup plus facilement que les espèces terrestres, aussi a-t-on souvent recommandé l'emploi d'un liquide spécial, la liqueur de Hantsch, qui conserve mieux les couleurs et qui a en outre l'avantage de laisser au corps plus de souplesse que l'alcool; on la préjiare en mélangeant trois parties d'alcool absolu, deux parties d'eau distillée et une partie de glycérine pure. Paris. A. Dollfus. (1) On trouve de ces flacons chez Leume. nie des Deux-Ponts, à Paris. — 135 - COMMUNICATIONS Coléoptère anormal. — En juin dernier, M. Lriroi|uc> a raptuiv'', aux eiivinuis de Toulon, un exemplaire ti'ès cui'ieux iVAromia mosriiiila. L'anteinn' droite porte insérée .sur son pi-eniier ai'tielo une troisién)e antenne composée, non eonipris l'arlirlo coniniun, de neuf artitdes, dont le sixième, plus eourt et [ilus épais (|Ue les autres, [jorte ime épine dirigée de gauche à droite. Ij'anlenne gauche a également son sixième article orné du même cote d iiu [irolon- genient com|)osé de deux parties : la première est égale en longueur à ce sixièm<> article, de même forme et beaucouii plus mince, et elle supporte une toute petite épine lilifornie. Toulon-su r-Mer. Bossavy. Nemeophila metelkana. — Voici une petite rectification à la note parue dans le dernier numéro de la Feuille des Jeunes .\nturalisles sous le titre de : LepUloptéres nouveaux /tour la faune française. Nemeophila niclelliann n'est pas connue seulement de Sibérie, mais aussi di' la Hongrie, et cela dejiuis de longues années. On peut consulter à ce sujet l'e-xcellent catalogue de Staudinger, édition de 1871. Malines. Edmond van Seoveli'. Nécrologie. — L'abbé Victor Mulsant. — La mort vient de [iroduire un vide doidoureux ilans les rangs des plus ardents adeptes de l'histoire naturelle, des amis les plus dévoués de la Feuille. M. l'abbé Victor Mulsant, fils de l'illustre entomologiste lyonnais, avait hérité, tout jeune, des goûts paternels, initié qu'il fut de bonne heure au charme des collections. Appelé à professer l'histoire naturelle, pendant plus de quarante ans, dans trois grandes maisons d'éilucation, la Seyne, Riom, Saint-Chamond, il avait le don de la rendre aimable et intéressante, d'y montrer le Créateur dans ses œuvres, de communiquer le goût des collections, l'attrait dos excursions scientifiques à ses jeunes élèves, dont plusieurs, à sa suite, se sont fait un nom dans cette carrière. C'était plaisir de voir l'abbé Mulsant si bon, que le nom lui en é'tait resté, passer des récréations entières à inspecter les cartons d'insectes et les herbiers naissants, à classer les trouvailles, à dévoiler à ses fougueux disciples les mille ruses du métier, à faire à leur profit de vraies lazzias dans ses tioubles. Gonmie ses récits d'excursions passionnaient toutes ces jeunes imaginations! Et en camijaicne, quelle ardeur, si les |]laidoycrs cha- leureux du bon Père Mulsant avaient pu obtenir une promenade do faveur! Jamais général ne commanda avec plus de fougue, ne i)aya plus de sa personne, n'organisa de battue avec plus de tactique dans ces montagnes qu'il connaissait si bien ! Au fort de la lutte contre la fatigue ou la chaleur, comme il relevait à propos les courages par quelque joyeuse parole, voire même par un couplet de chanson, encourageait tout son monde par son franc et bon sourire, l'électrisait par ce fameux cri de ralliement si souvent échangé, à chaque liem'cuse trouvaille, entrer le ])ère et le fils dans leurs courses alpestres! S'il fut vraunenl le guide et l'introilucteur de nombreuses générations dans les sentiers de l'histoire naturelle, l'abbé 'Victor Mulsant avait une distinction naturelle qui, jointe à son exquise bonhomie et au renom de son père, lui assurait le meilleur accueil auprès des savants; ses relations avec eux, pleines de cordialité, lui valaient autant d'amis que de correspondants, et son grand bonheur était de faire partager à des collègues le résultat do chasses aussi fructueuses que variées. Il était de ces savants généreux qui font aimer la science par leur propre amabilité. Modeste pour tout ce qui le concernait, l'abbé Victor avait un culte d'enthousiasme pour les œuvres de son père, de celui que les Allemands avaient appelé le Paler enlomo- lofjicus, et qu'il entoura jusqu'à la fin de sa respectueuse et filiale sollicitude. Souvent les larmes jaillissaient de ses paupières, quand il apprenait quelque distinction flatteuse accordée à ce vénéré père, ou le succès d'un nouvel ouvrage, aucpiel jiarfois il avait lui- même discrètement collaboré. Cette piété filiale, si vive, si touchante, a abrégé, hélas! les jours de notre digne ami. Les souffrances et la mort de celui dont il s'enorgueillissait tant avaient imprimé une secousse terrible à la constitution du Père Mulsant, déj.à ébranlée par les fatii;ues d'un long enseignement. Pour se consoler, il voulut reviser les brillantes collections et ca- taloguer la bibliothèque de son père, puis faire reviser sa Phijsiùloijie élémentaire en l'adaptant aux nouveaux programmes. Ce dernier travail l'avait épuisé; une année de langueur précéda la crise trop prévue qui vient de l'arrêter, le 2.5 juillet, à l'institution Sainte-Marie, de Saint-Chamond, au milieu de cette jeunesse tant aimée à laquelle il ne laisse que de dignes exemples, de nobles et doux souvenirs. Il nous a semblé qu'une carrière si bien renqjlie, si féconde en initiations scientifiques. — i;56 — ik'v;iit liouvri- un dcniii'i' l'clio (hiiis eeltr In'uitle que l'aljlie Vichji- .Miils.int .1 loiijdiirs all'eclionnéL', iXHuinmandOe, ut dont il a (^énéieuseineiit oiiiiclii nagiUMc la Bibliotlu'que roulante. Puisse l'histoire naturelle ti-ouver souvent des apiMi'os aussi convaiueus. pour inspirer à la jeunesse sérieuse d'utiles et saines , 1" trimestre. — P. Milliére : Lépidoptères nouveaux, pi. I. — Tbompson Ge ire Ichneumon ctdescri|itioiisde nouvelles espèces. — V.Siiînorel : Hémiptères recueillis il iMadaj;ascar. — L. rairniairc : Coléoptères recueillis à .Madagascar. — PI. Baer : Catalogue des Colcopières des iles Philippines. — L. Bcdel : Kliyncbophora apiida;. Janinal d'histoire naturelle de burdeanx et du Sml-Ouesl. — Juin, juillet. — Mouret ; Terrain oolitlii>|ue des environs de Brive. Hulletin de la Soeietê d'apieultuie de ta Somme. — Mai et juin. Sneiele d'Itistoire natnrelle de Tnninnse. — U)« année. — J Chalande : Observations sur la reproduction eu captivité du (ouistiti vulsaire. — A. d'Anhuissou : Supplément au catalosue des Lé|iidoplèrcs de la Haute-Garonne. — P. Fagot : Cala- logtie descriptif des Mollusijiies terrestres et dVau douce de la région de Toulouse. Bulletin de la Sneiele de Bnrda, Dax. — II" année. 2« trimestre. Bulletin de l'Aeademie d'ilippone, — i\" 21, fascicule 4. Berne miicologique. — S' année. — Juillet. Berne saeoisienne. — juillet. Bulletin de la Sneiélé d'agricntinre, .sciences et arls de la Sarlhc. — XXX» tome, 3^ fascicule. Bnllelin de la Société ijeotngiquc de France. — Mars-avril. — M. Douvillé : Morphologie des rudistes. — De Saporta : Fossiles végétaux Cl traces d'invertébrés. — Cossmaiiii : Ovules éocèucs. — Bourgeal : Environs d'Arinlbod et de Saini- Julien. Bnllelin des Irarau.r de la Société de pharmacie de Bordeaux. — Août. Bulletin scienli/iiiue du département du .ford. — Juin. — P. Pcisencer : Nouveau genre Ptéropode gymnosome. — .Vire de dispersion de Las;ea rubra. Reçue de liotanii/ne. — Juillet. — Cmirrensan : .\ddenda nova ad Lidienograpliiam Europaam a prof. Nylander (suite;. — A. de Candolle : Des meilleures mclliodcs à employer pour traiter les monographies de genres et espèces nombreuses. — M. Duhamel : Sur quelques espèces inconnues poiir la llnre de Normandie. Bnllelin de 1' .issoeiatiun scienli/i'/ne alifcrieune. — 4'' fascicule. Bulletin de lu Société seien/i/i'/ne et liileraire des Basses-Alpes. — N" 21. Annules de laSoeiele linueenne de Ijinu. — .\niiéc 188:). — Locard : Hélix heripeiisis. — Id. : G. Paulia. — G. Itouast : Chenilles européennes connues. — C. Rey : Brévipeiines, Micropéplides et Sténîdcs. — Id. : Monstruosités chez les Ciiléopli'rcs et Hémiptères. — Id. : .\iistriciis quisquilius. — Belon ; G. Langclandia. - V. Mulsanl : .\ppalochrus llavo- limbatus. — Rey : Insectes du lilleul. — Id. : Larves d'Elatérides. Année 1884. — G. Roux : Géologie d'Ardes-sur-Couze. — C. Rey : Palpicorucs nouveaux. — Locard : Hélix bollenensis. — Belon : Monographie des Lalliridieiis. — G Rey : Palpicorucs de France. Annales de la .Société linlanii/ue de l.ijnu. — l'«84. — La limann : Jardin botanique de Buitcnzorg. — Ànt. Magnin : Lichens de l'herbier Dupuy. — Id. : Observations sur la lîore du Lyonnais. Bnllelin de la Société rn'i/alc de liotanii/ue de Belfiii/ne. — Tome XXV, fasc, I". — Wildeman : Deux espèces terrestres g. Ulolhrix. — J. Cardot : Spliaignes d'Europe. — V. .\loulon : Ascomycètes aux environs de Liège. Bulletin de la .Société helt/e de microscopie. — 12" année, n"^ 8, 1). Société entomoloffiiine de Belf/iqur. — Compte rendu des séaures. — Juillet. Le Bnm<'un de sapin. — JiiilieL-aout. Bn/I lin mensuel de la .société des .icicnces agricoles et arts de la Basse-Alsace. — Juillet. Mitllieilunijen der .Sclinri:eri.ielien EntomnI. Gesetischafl. — Vol. VII, a' 6. .tournai de la Société d'horticulture du canton de Vanil. — Août. Ilardwicke's Science Gossip. — July-august. — Williams : Continental distrib. of British slugs. — Hyslop : Animal parasites. — Robson : The occurence of a thread spinning annelid. — Kope : Habit of the Bankvole : Arvicolâ rufescens. — Friend : Micro-fuugi ot North Nous. — E. Malan : Sycamore Samaras. The Enlomuloijisl's munthlii Mai/ac-ine. — July-august. — Douglas : British Coccidœ n» 3. — Buttlcr : Two new species of Teracolus. — Grose Smith : Two new species df Pierid.x' from Zanzibar. — Me Lachian : Chrysopa. — Id. : Trichopierous genus c.ilmoceras in central France. — Douglas: Scotiish hemipiera. — Sharp : Scydnia'nida' of Japan, couch. Gorbam. Ericuemis capucinus. — Baies ; Tropical coleoptera from the Zanzibar Mainland, cont. — Moucrealf : Tychius h;ematocc- phalus al Gosport. — Blatch : Houi:)lium Allardi iiear Birmingham. Bulletlino delta Soc. Yeneto-Treulina di seiruie nntnrali. — R. Caneslriui. — Tomo III, n» 4. — Padova. Ricista seientifico industriale, ila G. Viinerciti. — Gingno. Alli delta Socielà Toseanadi seicnz-e natnrali. — Proc. verbali. Il Xutnralisia Siciliauo, luglio. — P. Minière : Catalogue raisonné des Lépidoptères des Alpes-Maritimes (lin). — L. Facciola : Sul dimorlismo sessualedel Rliomboidichthys niancus ihne). — C. Seguenza : 11 lias superiore ed il dogger presso Taormina (cont). — Id. : 11 qualeruario di Rizzolo, coût. —F. Bauili : Rassegna délie specie délia l'araiglia dei Milabridi viveuli iu Europa (cont.). Bolletlino del Natnralisln. — N'i C, 7. — Siena. Botlettino seientifico. — Pavia. — Giugiio. Bolletlino delta Socielà entomolonica llaliana. — Anne 18, Irim. 1, 2. 3. — Fircnze. — P. Bargagli : Rassegna biologica di Rineiifori cuiopei, cont.— .\. Berlese : Sotio famiglia dei Tarsoucmidi. — A. de Carlini : I Rincoti cmittcri ed omottcri pavesi. — C. Emery : Alcune Forraiche africane. — R. Gestro : Appunti per lo studio degli Anophthalmus iialiani. Bet'ista medica de Chite. — .\iino 14. U'* 10. Anales de la Sociedad cieuli/ica Arqentiua. — Buenos .Vires. — Marzo-abril. Asociacion rural del Vrui.iuuy. — iviayo-junio. — Montevideo. Botelin del départ, nneio'ual de Agricnltura. — Mayo-junio. — Buenos Aires. La Vo:- de ttipocrates. — .Mexico. — .Mayo-junio. — — *- TARIF DES ANNONCES Page entière 18 tV. 1/2 page 10 / Le prix des annonces, répétées au moins •1/4 — 6 k trois fois, sera réduit de 25 "/o 1/8 — 4 ,' Toute offre d'achat uu de vente est insérée aux annunrcs et soumise nu tarif ci-dessus. Les offres d'échange sont insérées gratuitement dans le cor^)s du journal. 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Les individus devront être conservés en alcool et en bon état, avec indication de la localité, et si possible, de l'habitat. |<8C3= Octobre 1886 — Seizième Année N* FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Fondée à Mulhouse en 1870 PARAISSANT TOUS LES MOIS PRIA DE L'ABOi\i\Ein£i\T Poux la France et l'Alsace- Liorraine fr. 3 par an. Pour l'Étranger fr. 4 par an. Le Numéro, sans planche, 35 cent.; avec planche, 40 cent. LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR DD 1" NOVEMBRE DE CHAQDE ANNEE Les abonnements peuvent être pris dans tous les bureaux de poste de France LES PERSONNES QUI NE SE DÉSABONNERONT PAS SERONT OONSIUÉRÉES COMJIE RÉABONNÉES S'ADRESSER : A PARIS, chez M. Adrien DOLLFIS, 35, rue Pierre-Charron POUR L'ALSACE ET LÉTRANGER : A Mulhouse (Haut-Rhin), chez M"» Pétry, libraire, 14, rue du Sauvage. Pour l'Angleterre, à Londres, chez M. Aug. Siegle, libraire, 30, Lime Street, E. C. PourlaBelgique,à Bruxelles, chez M. Mayolez, libraire-éditeur, 13, rue deTImpératrice. Pour les Pays-Bas, à la Haye, chez M. van Stockum, libraire, 36, Buitenhof. Pour la Suisse, à Neuchâtel, chez M. A. -G. Berthoud, libraire. sommaire: du n» 193 !)"■ H. Viallanes : Une expérience sur l'intelligence des guêpes. Q-. Dollfus et Ph.. Dstutzenberg : Étude préliminaire des coquilles fossiles des faluns de la Toui'aine (sttite'). Cap. F. Sarrazin : Invasion inquiétante du Peridcrmium du pin. CoiuniunicatioilS : Adunis testivallx Lin. — Noisetier gigantesque. — L'hermine. — Note sur le Corvns frtigilcgug L. — Additions a la liste d'échanges. — Échanges. — Table DES MATIÈRES. TÏP. OBEETHUB, A BENNES. — MAISON A PARIS rue Salomon-de-Caus, 4 (square des Arts-et- Métiers) ISS 6 :g3e>c\; -i — '- I-Wllllllf llBlI®^Sâ.FMI^Wl DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Septembre 1886 H. Bâillon. — Hifloire des planlcs : Moiiograpliic des arislocliiaoécs, caiiacées, mc'sembryanthi'macik's et iiomiia- cacécs. Or. iii-8', 84 pp. avec 100 fig. Libr. HadicUe, 4 Ir. J. Barrois. — Rôle des inseotcs dans la fécondalioii des végétaux. Iii-4«, 121 pp. avec lig. Paris, libr. Doin. F. Boucheron. — Le monde des côtes de Noirraou- liers ; Caialngiie des oiseaux de rivage, poissons, cruslacés, cirrbipèdes, annélides, céphalopodes, mollusijues marins, acalêpbcs, pol.vpes, radiaires. tcliinodernies, etc. In-S", "il pp. Nanics, inip. Forest el Giimaud. J. Bourguignat. — Nouveautés malacologiques : Uiiioiiid.i' et Irinidie du lac Tangauika. In-B", 9.1 p. Paris, imp. veuve Tremblay. Des Cloizeaux. — Noie sur quelques formes nouvelles observées sur des cristjux de topaze de Durango (Mexique;. ln-8°, !i pp. avec lig. et |d. Paris, imp. Cliaix. M. Gandoger. — Flora Kuropa' Icrrarumque adjacen- lium, sivc cnumeratio plantarum pcr Ëuro|>am atque tolani regionem mediierraneam cum iusulis atlanlicis sponlecrcs- cenlium, novo fundamento inslauraiida. T. VIH ; Umcilatas. In-S', 302 pp., libr. Savy. Jeanbernat et F. Renaud. — Guide du bryologue dans la eliaiue des Pyrénées el le sud-est de la France. In-8^, 191 pp. avec labl. et pi. Cherbourg, imp. SyfTerl. R. de Kroustchoff. — Note sur un nouveau minéral accessoire de la roche de Beurba (près Leipzig'. lu-S», G pp. Paris, imp. Chaix. L. Lethierry 11 L. Carpentier.— .Matériaux pour le catalogue des h iniénoplércs du .N'ord, du Pas-de-Calais, de la Somme cl de l'Oise. In-3", ï" pp. .Vniiens, imp. Delallre- I.enoei. P. Malsonneuve. — Nouveau c lurs d'hisloire natu- relle . liutaiiique, analo.nic cl pliysiobigie végétales. In-8°, XVI--202 pp. avec 151 lig. Paris, libr. l'aimé. S. Meunier. — Botanique, .géologie : cours professé à réfute Momiale supérieuie d'inslilulriccs. Foutcnay-aux- liiis.s, libr. .Vlasson. L. Morlet. — Diagnoses de mollusques terrestres et lluviatiles du Tonkin. In-8», 7 pp. Paris, imp. Manc el Noble. Perler.— Zoologie : Classe des corallaires ou anllio- zo.iires. ou polypes. Cordeaux, imp. Gounouilbou. (Extrait du linHeliii (tes travaux itc la Sovïrié de plifirmacie de Bordeaux). J. Péroche. — Les végétations fossiles dans leurs rapports avec les révolutions polaires el avec les iiinueuoes thermiques de la précession des équinoxes. ln-8°, 130 pp. avec labl. et 2 pi. Paris, F. Alcan. (Extrait des Mémoires de la Société d'arclievtoi/ie el d'Iiistnire naturelle de la Manche). F. Pocta. — Le développement des éponges fossiles. Im-8», 3 pp. Paris, 111, boulevard Saint-Gerraain. (Extrait des Archire.'i slare.-i ilr htologie). Ravaud. ~ Guide du botaniste dans le Daupbiné, excursions bryologiqucs el licbénologiques, suivies pour chacune d'herborisations plianérognmiques. In-16, 8' excur- sion (les montagnes de Chaurousse), 27 pp.; 9' et 10» excur- sions (les montagnes de Belladone, les monlagnes de Sepl- Saux), 18 pp. Grenoble, libr. Drevet. ■W. Sehimkiewitcli. — Les Arachnides el leurs allinJlés. In-.8\ H pp. paris, 111, boulevard Saint-Germain. (Extrait des Archivai stavefi de hiitlogie). A. Schneider. — Tabletles zoologiques {»°» 3 et 4, lin du t. 1" . lii-8". Poitiers, libr. Oudin. .\bonnement ii l'ou- vrage, 22 fr. 50. B. Verlot. — Le Guide du botaniste herborisant : con- seils sur la lécoltc des plantes, la préparation des herbiers, l'exploration des stations des iilantes phanérogames et cryptogames, la botanique fossile el les herborisations aux environs de Paris, dans les Ardennes, la Bourgogne, le Duubs, la Provence, etc. 3' édition, revue et augmentée, avec une iiitroduciion de M. Naudin. In-18, xvi-77U pp. avec 34 lig. J.-B. Baillière el lits. 1" Octobre 1886. Seizième Année. N» 192. FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES UNE EXPÉRIENCE SUR L'INTELLIGENCE DES GUEPES Au mois de septembre de l'année dernière je découvris dans une des allées de notre jardin, un nid de guêpes communes. Comme chacun a pu l'observer, c'est un simple trou au ras du sol qui décèle l'entrée de la vaste cavité souterraine que creusent les guêpes. Aucun déblai ne s'accumule là; chaque ouvrière en sortant emporte entre ses mandibules, un grain de sable ou un fragment de terre qu'elle ne laisse tomber que quand elle s'est éloignée du nid. Voulant détruire le guêpier dont les habitants ravageaient notre verger, je plaçai sur son entrée une de ces carafes qu'on vend depuis quelques années comme pièges à mouches et que chacun connaît. J'avais eu soin de mettre dans la carafe, non de l'eau ordinaire, mais une dissolution de savon, qui a l'avantage de tuer très rapidement tout insecte qui y tombe. Certes, mes guêpes auraient aisément pu éviter le piège en passant entre celui-ci et le sol, mais je comptais sur l'habitude qu'elles ont de s'élever d"abord verdcalement à quelque hauteur tout en sortant du nid. Mon attente ne fut pas trompée, tous les insectes qui quittaient le guêpier s'engageaient dans le piège et quelques instants après étaient noyés. Dans cette première journée je dus vider cinq à sis fois le piège rempli de cadavres et que j'observai assidûment. Les insectes qui rentraient au nid, voletaient autour de la carafe quelques instants et trouvaient bientôt l'entrée du guêpier, mais pas une des guêpes sortantes ne me parut échapper ; ces dernières s'engageaient sans exception dans la carafe et aucune d'elles ne parvenait à en sortir. Aussi j'espérais bien parvenir en peu de jours à m'emparer de tous les habitants : mais comme on va le voir mon attente fut trompée. Le lendemain, vers le milieu de la matinée, j'allai voir mon piège; quatre ou cinq guêpes seulement étaient noyées. Je crus d'abord que c'étaient là les dernières survivantes de la colonie, mais ce n'étaient que les dernières imprudentes. Hier tout insecte qui s'engageait dans le piège était condamné à mort, maintenant les guêpes en prenant leur essor, pénètrent encore dans la carafe, mais elles volent avec circonspection, explorent les parois sans se choquer contre elles, évitent l'eau de savon, savent sortir du piège et rentrent aussitôt au nid. Mes guêpes connaissent donc le danger maintenant, puisqu'elles entrent dans le piège et ne s'y laissent plus prendre, mais elles sont. prisonnières dans leur nid. Elles n'essayent point de sortir en passant entre le sol et la carafe, ce qui pourtant serait sans danger. Mais le lendemain cette idée leur vient, elles passent maintenant toutes sous le cercle, et la vie de la colonie paraît se continuer d'une manière toute normale. Les guêpes ont donc déjoué mes ruses, mais je ne me tiens pas pour battu ; je ferme avec de la terre glaise l'espace qui sépare la carafe du sol. Cette nouvelle tactique reste sans succès. Les guêpes sont prisonnières, mais ne se laissent pourtant pas prendre au piège. Le jour suivant je m'aperçois qu'elles ont ouvert à leur nid une sortie nouvelle à quelque distance de la porte fermée par la carafe. Il fallut bien renoncer à prendre l'ennemi par la ruse, je l'attaquai de vive — 138 — forci^, j'enfumai le guêpier, puis je le mis à découvert. 11 était gros comme deux fois la tète et contenait encore un nombre considérable d'habitants. On est vraiment étonné en réfléchissant aux multiples raisonnements qu'ont du faire nos guêpes, aux idées et aux mots d'ordre qu'elles ont dû échanger, et cela rend intéressante l'observation que je viens de rapporter. Malheureusement je n'ai fait l'expérience qu'une fois, et j'ai omis d'observer et de noter beaucoup de circonstances qu'il serait utile de connaître. Si je publie ces quelques lignes, c'est uniquement pour engager les lecteurs de la Feuille à répéter une expérience facile à réaliser, dont on pourrait aisément modifier les conditions, et qui donnerait probablement des résultats intéressants à qui voudrait y consacrer quelques loisirs. Je serais très heureux de voir répéter mon expérience, ne fût-ce que pour savoir si tous les guêpiers sauront dépister le piège comme le mien l'a su faire. Je ne serais point étonné qu"il en fût autrement, puisque pour la colonie que j'attaquais, pendant toute une journée mon piège a pu remplir son office avant que le danger ait été compris par les guêpes survivantes. D'' H. VlALLANES. ETUDE PRELIMINAIRE DES COQUILLES FOSSILES DES FALUNS DE LA TOURAINE {Suite) qtja.triem;k article Gastropodes siphoriostomes. ' Turritella Venus d'Orb. zrz T. Linnxi Duj., non Desh. * — siibarchimedis d'Orb. ^ T. Arcltimedis Bast. {ex parte) z^ T. Gra- teloupi Mayer non d'Orb. * — bicarinata Eichwald zr T. Archimedis Bast. (ex parte], non Brongniart. * — suhangulata Brocchi sp. ('h(rho) zz T. acutangula Brocchi .~ T. spirata Brocchi. V * — (Hauitator) triplicata Brocchi sp. {Turbo) zz T. Riepeli Partsch in Hœrnes rr T. turris Bast. — {Haustator) marginali» Brocchi sp. (Turbo) flde Bardin. * Protoma bistriata Grat. sp. {Turritella). * — proto Bast. sp. {Turritella) =r P. Basteroti Benoist. = P. quadripli- catus Duj. 7ion Bast. V * Mathilda quaJricarinata Brocchi sp. {Turbo), var. Semperi Tourn. non Brus. * Scalaria mirabilis n. sp. DD. grande espèce du groupe du Scalaria pretiosa L. * — {Clatlirus) subscalaris d'Orb. = Sa. communis Desb. in Lyell. * — — Tournoueri n. sp. ï)T).;con{. Se. pulchella Bivona. *. — (Opalia) scaberrima Michelotti. * — ( — ? ) excenlrica n. sp. DD. ; conl'. Se. Vilandti Mœrch f» von Kœn. * — ( s. -g. ? ) lanceolata Brocchi. V?* — ( — ) Scacc/iu Hœrnes (rz /ïissoa corojiaîa ? Scacchi). — 139 - * Cœcwn mamillatum S. Wooil, var. limbata DD. V * Siliquaria amjtima Linm'' sp. {Serinda). V * Vermelus iiilorttis Lk., var. turonica m Vermelus subcancellatus Biv. ?n niij. V * — {Lemcnti7ia) arenariuii Un. »\). {iSerp\da) :zs V. ijiijas Kw'ona. V * — (/liefes) semisurreclun Biv. p. {Ser))ulorl)is). — {Vermiculuf') carinalus Hœinps ifuli' Barilin et Hœrnes). V — {Dnfania) lriijw'-le.r liiv. (Feniore fide. Uuiariliii). * Melania (Me.lanoides) Kschcyi liiongn., var. aqnitaiiica Noulet. * Melanopsis glandicida SanAhciQev (conf. M. lorcana Guir.). * Littorina {Litlorinopsia) Alberli Duj. = Phasianella aiigulifera Grat. {non Lk.) nr Lilt. Grateloupi Desli. * Lacuna {Eplieria) Bourgeoisi Tourn. (conf. L. Sandbergeri Mayer). V * Fossarus {Phasianema) costatus Brocchi sp. {Nerila) zz F. clalhralus Pliil. * Solarium carocollatum Lk. * — simplex Bvonnzz S. sidcatwn BoneWi (non Lk.). * — misenim Duj., pi. XIX, fig. H. * — p/rt(/ah()H n. sp. DD. ; spire plane, granulée; ombilic large. * Ciiculus planorbillusBuy sp. {Solarium) ^ Adeorbis planorbillxis Benoist. V — • sfrùiÏMS Phil. sp. (Valuata) z:z Adeorbis striatus Bardin. V * Adeorbis subcurinatus Monlagusp. {Hélix) vav.minorBD. V * Rissoina decussata Montagu sp. {Hélix). — Loueii Desh. in Hœrnes (^ Melania cochlearella Duj.). V * — Bruguierei Payr. sp. [Hissoa) rr: Rissoa decussata Duj. * — buvdigalensis d'Orb. non Hœrnes nec Scbwarlz nr R. cochlearella Grateloup {ex parte), pi. IV, fig. '22-t23. — obsoleta Partsch in Hœrnes, coll. Cossman. * — e/e;/a(ts Grat. sp. (fi/ssoa) d'Orb., Schwartz, etc. — pusilla Brocchi sp. {Turbo), jide Bardin et Hœrnes. * Rissoa neoturbinata n. sp. DD. (cent'. R. lurbinala Defr.). * — {Alvania) Lachesis Bast. sp. {Turbo). * — — curta Duj., pi. XIX, fig. 5. * — — Venus d'Orb. :=: R. cimex Grat. {ex parte), pi. IV, fig. 55-50. V * — — zellandica Montagu sp. {Turbo). * — - Desmoulinsi d'Ovb. ::z R. granulata Du]. {non Ph\\.):n R. de- cussata Grat. {ex parle), pi. IV, fig. 49. V* — — Mariœ d'Orh. ^ R. cimex Gvat. {ex parle). * — — spirialis n. sp. DD. ::z R. Montagui Duj. {non Payr.). '?• — ( s. -g.? )fos(e»«'i.staZ/»M(Zrt Manzoni). Truneatella Hermitei Bardin, 1879, Soc. Linn. Bord., et Etude paléont., 1881. V * BUhinella ventrosa Montagu sp. {Turbo) :=: Paludina muricala Duj. {)ion Lk.) =: Cyclostoma aculuni Drap. * — Tournoueri Mayer sp. {Hrjdrobia) fn Sandberger. * — Fontannesi n. sp. DD. ; forme conique à spire acuminée. * — Bellardii n. sp. DD. ; forme conique obtuse (conf. Cyclostoma similis Drap.). * — Henuisti n. sp. DD. z^B. Leberonensis Fischer-Fontannes {ex parte); forme obèse. — 140 — AinnicoUt titrunensis Muyer in Saudbei'ger zz Nematura liijeriana Tourii. mss. in coll. Faculté catholique. " Nystia cylindrica n. sp. DD. (conf. N. Jeiirensin Bezançon). Atiricula oblonga Desli., 1830. * Cassidultt umhilicatn Dosli. sp. (Aiiricula). Plecotrema Delaunayi Tourn., 1872. — blesense Tourn., 1872. * — lioiiygeoisi Touiii. :^ P. élégant issima Desli. mss. ia coll. École des mines. * Leuconia rouoioueri Mayer i)i Sandberger sp. (Aiexia) i= Leuconin Dujardini Tourn. [ex parte). * — Dujurdini Tourn. rz Auricula actita Duj. non d'Orb., 1835. * Alexia 2nsolina, Desli. sp. {Auricidu). — jjoiyodon Sandberyer, coll. Mayer. — {Tralia) BarditiiTourn. sp. {Melampus). — — Munieri Tourn. — * Slolidoma ? Mayeri Tourn. — Deshayesi Tourn. * Melampus pilula Tourn. =: Auricula globidus Tourn. non Fér. — luronensis Desh. sp. {Auricula), très rare. * Hélix (Tachea) auperula Desli. = H. luronensis et //. Duvauxi Desh. =: //. vermicidala Duj. — {Macularia) Larteti Boissy = Hel. turone)isis Hœrnes non Desh. — {Campyleaj extincta Piambur, 1862. Coll. Goossens. * — {Moriaclia) phuseoUna Desh. in Fér, =: Hcl. ligeriana Mayer in Sand- berger = H. Rehoidi Duj. * Zoniles umbilicalis Desh. sp. (Hélix) = H. alyira Duj. = //. Coullongeoni .Mich. * Pupa Langlassei n. sp. DD. Cyclostomus hirgidulus Mayer in Sandb., 187i. * — sepuUus Rambur sp. (Tudora). Planorbis Tliiollierei Mich.? fide Sandberger. — incrassatus Rambur = PL corneus Duj. non Lin. = PI. rolimdatus Desh. in Lyell. = P. solidus Th. in Sandbg. * Limnœus dilatatus Noulet =-- L. palustris Duj. non Lin. --^ L. pachygaster var.? V ? Valvata piscinalis Mûller sp. (Nerita), var. Dujardini DD. * Niso eburnea Risso = Bulimus terebellatus Desh. non Lk. '' Pyramidella unisidcata Duj. = P. Grateloupi d'Orb. (ex parte) = Turbo terebellatus Dr. * — GrateloupiiVOvh.=P. terebellala Gral. (ex jjar(e),pl. XI, fig. 79. * Etdima grandis DD. = Melania huiea Grat. (non Lk.) = Melaniu nitida Duj. {non Lk.). ? — subumbilicata Grat. sp. [Actwon) Hœrnes et Bardin. V ' — incurva Renieri sp. {Hélix) = Melania distorta Pliil. non Defr. * — injlexa Desh. .sp. {Melania) = Eulima polita Hœrnes {non L.) = Melania distorta Defr. {ex parle). ? — E'icAioaidi Hœrnes = £Mima iac^ea var.? /ide Bardin. V * — (Subularia) subulata Donovan sp. (Turbo) ^^ Melania Cambessedesi Payr. et Duj. V " Eiilimella acicula Pliilippi sp. {Melania), var. gracilis DD. * Menestho costellatus Duj. sp. (Tornatella) zrz Turbondla turricula Hœrnes. * — elegans n. sp. DD. ; caractérisé par ses costules rondes, droites et ses stries décurrentes fines. — 141 — * Meiiestho turritus Duj. sp. {Tornatella), pi. XIX, lig. 'i-4. * TurhoniUa intermedia Grat. sp. (Aclœon), pi. XI, fig. 71-7*2. * — undulala von Kœiien, ISS'i, pi. VI, fi;,'. 5. * — grar.tlis Drocchi sp. (Turbo) zz Mdania CampaneUœ Duj. (hoji Wood, nec Phil., nec Ilœrnes). * — inh'rnodidd Wood sp. {CheninUzia), 1847, pi. X, lig. G. * — Kiriiciii 1)D. rz '/'. plicalnla von Kœnen (non Orocclii, tiec Il(i;rnes). VV* — Woodi UD. — ï'. fjracilK lld-rnos {non lirocclii) :: Cluminilzia iinica Wood {no)i Montat,ni). * — plicalula Brocchi sp. (T^irbo) (non Hœrnes), pi. VII, lig. 5. V * — Moidinsi Fischer sp. (OdoKfomia) rz TurhoniUa pliculula Hœrnes (non Brocchi), pi. XLlll, lig. '.V3. * Odostomia proplicata n. sp. Dl). (conf. 0. plicata Mtg.). * _ pseudo-plicataDÏ). =z Od. plicata Sow. ni Wooà (non Montagu). V ' -- turries/io!/tfsi Mayer =; Tr, crenidaius Diij. (?it))» Brocchi). V? — — s(j'îa(«s Gniel., /îrfÉ> Duj. et Mayer. * — — pseudolurricula DD. = T. lurricula Touni. niss. {no)i Eichw.), coll. Fac. calh. * — — quadrislriatuii Duljois, coll. Ecole des mines. — punchtlalits Diij. Espèce non identifiée. V — (Forskalia) fanulum'} Gmel., fuie Diijardin, Ilœrnes, etc. V * — {Gihbido) mugus Lin., var. Sagns Defr. ^= T. pseudomagns d'Orb. ' — — Denaiiivillersi Tourn. mss., coll. École des mines, Fac. catli., etc. * — — PoniilevicnsùTomn. mss. r= Tr. fuscalusMa'^ev (non Gme\.). * — — Moussoni Mayer rr-. T. Adansoni Mayer. * — — bimigulalus Eichw., 1830, et Diijardin, 1837. * — (s. g. ?) paiieiMS Brocchi. * — (Trochocochlea) miocœnicus Mayer = T. incrassatus Duj. {non L.). * Clanculns haccahts Defr. sp. {Mo7iodoiita), 1824= Tr. coraUinus Duj. = Monod. Araonis Bast., 1825. * Xenophora lielvelica Mayer= Tr. Bennetti Duj. non Brongn. = X. Deshaijesi ? = X. Lyelli Bosq.?Il y a peut-être deux espèces. V * Mitridaria equestris Lin. sp. (Patella), g. Calyptrœa Lk., fossile à Madère. V * Crepidida ungnifovtnis Lk. = C. crepidula Lin. * — {Crypta) cocldearis Bast. = ? C. Moidinsi var. * — — gibbosa Defrance. V * Calyptra chinensis Lin. sp. {Patella) = Cal. muricata Brocchi ^= Infiindibidum Kublroclnforme d'Orb. * Amaihina sutcosa Brocchi sp. {Nerila), g. Capulus Hcornes; g. Pileopsis Grat. V * Captdus hungaricus Lin. sp. {Patella) = ? Capulus subelegans d'Orb. * — irregidaris DD. = Calyptrœa deformis Duj., etc. Ce n'est pas l'espèce du Bordelais et ce n'est même pas une Calyptrée, car il n'existe aucune lamelle interne. G. Acroreia Coss., 1885? * Gadinia sulcata Borson sp. [Patella) = Hipponyx granulatus Bast. Siphonaria Tournoueri n. sp. DD., coll. Fac. cath. Fissurella clypeata Grat., coll. Tac. cath. V * — {Liicapina) ilalica DeTr. = F. neglecta Desh. * — — leprosa Hœrnes. N'est peut-être qu'une variété très aber- rante de l'espèce précédente. V * — — grœca Lin. sp. {Patella). V * — — tiironiensis Defr., 1820 = ? Fiss. nubecula Lin. * — — rniti^ Desh. in Lyell, 1831, coll. Ecole dos mines. — — muUijida Desh. mss., coll. École des mines. V * Emargini'.la finaura Lin. sp. {Patella) = Em. relicidata Aucl. V — rosea Bell, {an pnvcedentis var. ?), coll. Tournouër. * — Morleli n. sp. DD.; coquille conique ornée de vingt grosses cotes. * — Dujardini n. .«îp. DD.; espèce de grande taille à treillis fin, élevé. — squamaia Grat. (.Vngers), coll. Desh., coll. École des mines. V * — clathratœ/ormis Eichw. =r E. cancellala Phil. V * Patella tareiilina Lk. ? Échantillon incomplet. — 143 — V * Chitoii marginiitits Pcnn.inl =: Ch. variegatus Phil. {non Leach.). V * Dentalium Liiinxi L)l). = D. etUalis Hœrnes {non Lin.) = ? Dent, dispar Maycr in Cocconi. * — badetiRe P;ii-lscli m Hœrnes = Dent, striatum Lk. {non Sow.). * — pup.udo-entali^ Lk. ; espèce à douze cotes lines, éj^fales entre elles. * — Miclicloltu Hœrnes =: D. sexanijnhtUnn Brocchi iion L. ? • fossile Gmej. {non Lk.), fide B:inlin. * — hmvilissiim Lk. Type in coll. Ecole îles mines (Angers). — mutabile Dod. = D. novemcoslalnm Duj. {iion Lk.), coll. Desh. et IJardin. Siphonodenialium gadiis Montagu sp. {Denlalium), fide Hœrnes = Detd. coarctalum Desli. in Lyell. Ringicula marginata Desli. sp. {Auricula). * — pontilevienais Morlel = Pedipes buccinea Desli. {ex parle). — Ilermitei Morlet, 1880. Peut-être une variété de la précédente. * , — Bourgeoisi Morlet, 1878. Deux variétés — fide Morlet. * — Bardini Morlet. Peu éloignée l. * Arlœon af finis Duj. sp. {Tornatella), non figuré. * - Danglarsi Bast. sp. (Tornatella), 182.Ô, pi. I, fig. -19. * — burdigalensis d'Orb. = Tornatella semistriata Fér. in Grat., 18-40, pi. XI, fig. 20-t21 (taiitum). * -- semistriatus Fér., 1822; Defr., 1829; Bast., 182.'). — lœvigatus Grat., 1840, pi. XI, fig. 24-25. * — ?;î/7a(!(sFér.,Defr.,Grat.,pl.XI,fig.l5,îiOHDesh.:=/l. Graleloupid'Oth. Paris. G. Dollfus et Ph. Dautzenberg. (.1 snii're.) INVASION INQUIÉTANTE DU PERIDEHMIUM DU PIN L'invasion de l'ajcidie du pin, l'orme de l'écorce {Peridermium pitii f. cor- ticola Auct.), a pris cette année dans la forêt d'Ermenonville une intensité inusitée qui menace sérieusement les jeunes plantations de pin sylvestre jusqu'à ce moment très satisfaisantes par leur belle végétation. Le parasite gagne tous les bois de conifères qui avoisiuent Senlis. Le premier développement a lieu sur des sujets de 6 à 8 ans; les pins plus âgés, que les agronomes croyaient dès lors pouvoir être épargnés par le fléau ne semblent pas aujourd'hui devoir survivre à son atteinte, — 144 — La geniiinatioii de la sporo, que les gerçures naturelles de l'écorce retiennent avec facilité (latine poussière jaune, parfois si abondante, charriée par les vents et qu'on a comparée à une pluie de soufre), provoque une déchirure des portions saines du tissu sub-épideriuiiiue et a pour résultat immédiat de former une plaie d'où s'écoule la résine. Plus les plaies sont nombreuses, plus vite s'accélère le dépérissement de l'arbre. On doit à M. le professeur Maxime Cornu, inspecteur général de l'agriculture, une étude approfondie récente de ra3cidie du pin. 11 a, le premier, établi que la forme des feuilles n'était pas la même que celle de l'écorce et que cette dernière ne se rattachait nullement au cycle de végétation parcourue parle Perido-niiitm j)ini f. foliicolum. C'est en vain que l'on chercherait dans la monographie publiée par M. Thumen {die Blas-Pilzc der Coniferen, 1886) et dans les tra- vaux récents des mycologues contemporains, y compris die Pilze en cours de publication de i\l. leD'' G. Winter, la précision des urédospores du Peridermiiun pini f. corticolum qui sont le Cy^onarlium asdepiadeum Fr. végétant sur le Cyuanchum vincctoxicwn L., et non point, comme on l'avait cru jusqu'à ce jour, le Coleosporium senecionis Pers. (Voir Revue mi/cologique, 1886, p. 248). M. Cornu ne connaît qu'un remède : arracher les séneçons pour préservei' de r;ecidie, les feuilles et établir à l'avenir les pépinières de jeunes pins dans les seuls terrains siliceux où le Cynanchum ne peut végéter. Si ce remède doit être jirofitable il ne doit porter, hélas! des fruits que dans un temps éloigné. 11 est pé- niljle d'abandonner à leur perte plusieurs centaines d'hectares de forêts, plu- sieurs milliers aussi représentant une valeur de plusieurs millions de francs! La variété corticale du Peridium était rare naguère, beaucoup plus rare que celle des feuilles (aiguilles). Cette rareté s'explique par la connaissance de laforme urédosporée, car la plante génératrice n'est jamais bien abondante nulle part, si toutefois il est vrai que cette dernière soit uniquement l'asclépiade. Le D'' Mougeot distribua dans ses S/z'r/jcs (n° 186, feuilles et écorces) peu après l'étude complète que fit Leveillé de la forme aecidiée [Mémoires Soc. Linn., Paris 1826), et qui fut suivie en 1836 de la citation et d'une bonne figure analy- tique dans la Flore des environs de Paris de Chevalier. Ce dernier auteur ne cite pas l'étude de Leveillé et il faut croire que la date d'impression du livre ne témoigne point l'époque où le livre a été écrit, car le mémoire de Leveillé doit lui être en fait postérieur. Chevalier avait vu l'œcidie à la fin de l'été dans les pépinières du bois de Boulogne, sur les troncs déjeunes pins. « Elle y boursoufle, dit-il, d'abord l'écorce, puis y laisse des sillons assez profonds. Les réceptacles de forme oblongue, allongée ou sinueuse, sont rapprochés, placés sous l'épiderme, à leur naissance; bientôt ils la fendent et paraissent enveloppés d'une membrane d'un blanc de neige qui contient une poussière d'un beau jaune orangé, entremêlée de filaments simples, de couleur blanche, et naissant de ses parois. » La distinction que vient de faire M. Cornu avait été déjà faite, du moins en ce qui concerne la forme ajcidiée, par Fuckel {Si/mb. mijc., p. 42) qui éleva au rang d'espèce sous le nom de Peridermium, Oblongisporium, la forme des aiguilles qui a été distribuée sous le n° 1817 dans les Fiingi gallici crsiccali de notre ami M. C. Rouraeguère. Bien que cette distinction de deux espèces d"»cidies ait été conservée de nos jours par MM. Saccardo et Thumen, M. Georges Winter qui représente pour nous l'opinion présente des mycologues allemands réunit les deux espèces, cette dernière et le /'. pini (Walh.), sous le \ :)cable de Coleosporium senecionis et P. ( Uredo), P. pini et oblongispo)ium, Fiickl (œcidie) ne présente pas une importance valable à la forme de la spore qui est parfois différemment que sphérique dans le Peridermium des écorces. Là doit être une erreur de la part du savant allemand. — 1 15 — La solutinii île sulfate de cuivre ou la chaux, si utile piuii" le niildew et autres cryptogames parasites, ne pourrait être employée pour des arbres forestiers répartis sur une si vaste étendue. La desti'uction du support herbacé (VUi-edo), comme le conseille M. Cornu, semble à la rigueur plus praticable, mais les supports spécifiquement nombreux pour la forme des aiguilles ' urticle) 18 Decreux Étude sur le Gymnelron villo.mlus, parasite de la Verunica anagalHs 25 Ed. Baichébe Une herborisation au Clat (Aude) 27 — Herborisation au Soniail et .'i Tiuilh.is i)rès SallMes- d'Aude 106, 116 J.Dominique Les Hémiptères méridionaux à Pornic (Loire- Inférieure ) 'il V. Sarrazin Deux anomalies observées chez les Agaricinées des bois de Senlis 38 E. Chevreux Une excursion zoologique en baie du Croisic . 53 Feuilleaubois Le Phallus hnpudicus 56 P. Chrétien Note sur la Tinea panelariella 65 F. Sarrazin Conservation des Champignons en herbier 69 L. Dupont Notice entomologique sur les environs de Pont-de- l'Arche 70 G. HouLUERT Stations de plantes rares ou peu communes dans la Mayenne 72, 83 K. DU BuYssoN Les Chrysis 80 Ad. DoLLFUS Note sur les Cloportides des environs de Paris, 89, 1 13 — Récolte et conservation des Isopodes 133 Ph. Dautzenrerg Nouvelle liste de coquilles de Cannes 127 G. DoM>FUsetPii. DAUTZENiiEnu. Etude préliminaire des coquilles fossiles des faluns de la Touraine 77, 92. 101 . 138 Un -vieil Amateur Herborisation dans la vallée du .Tura 125 Gh. Riveau Les Anguilles 118 G. GoMBEs Une excursion géologique à Rennes-Ies-Bains (Aude). 130 D' H. ViALUANEs Une expérience sur l'intelligence des guêpes 137 Cap. F. Sarrazin Invasion inquiétante du Perjdermm??! du pin l'io Bibliographie E. Trouessaht, les Microbes, les Ferments et les Moisissures 36 — Ed. Bonnet et Ad. Finot, Catalogue raisonné des Orthoptères de la Régence de Tunis (A. D) 36 — H. Viallaxes, la Photographie appliquée aux études d'anatomie microscopique (A. D.) 76 — Abbé Tholin, Tableaux d'histoire naturelle pour la classe de philosophie (R.) 100 — N***, la Grande Encyclopédie ( D' L. ILuix et E. Lefèvbe ) 112 — 148 — Communications. — Cuhoptères. — Coléoptrie anormal (Bossavy), 135. — Note sur la Cirindela gcrmaniea (Bi:i.i.ii;ii m: la CiiAvir.NKRiE), 1(1. — Note sur une espèce nouvelle? de •Slenolophus (Cli. Barhiek), 21. — MachronycJnis \-luberculalus (H. du Buyssux), 02; (C. Ley|, 7'i. — Podabrus alpiiws, var. laUralis Er. ; Moaiucnjsi Rciche (J. Bounr,i:ois), 23. — Agapanthia angusUcoUis (Ed. HoNNonAT), 120. Li-pUhplères . — Lépidoptères (A. Dijtreux), 32; (J. Lurnii), 74. — Lépidoptère nouveau l)our la faune française (Buchillot), 122. — Acheroniia atrupos (P. Kossfeldeb), 02. — Orgyla antiqua (E. LemévueI, 11. — Scmeophila meteU;ana (Ed. van Segvelt), 135. Orthoptères. — Cri de la Mante religieuse (E. Lemévbe), 34. — Orthoptères de Pornic (J. Dominique), (D' Maur. Girard), 62. Xèvroptères. — Prosopistuma (A. Bonnefois), 111 ; (A. Vayssière), 120. Annélidcs. — Lombrics (L. Giui>"ARi)|, 23. — Préparation des vers (G. C), 98. — Con- servation des vers (J. M.), 109. Mollusques. — Recherches conchyliologiques fuites à la Poiiite-de-l'Artillerie prés Nouméa, Nouvelle-Calédonie (G. Dupuy), 110). — CEufs de Bulimes (A. de la Moriniisre), 123. Verlfbrés. — Sur la fixation dos animau.x inférieurs (J. Richard), 60. — Tératologie orni- thologique (E. RaiiaudI. 10. — Le (k-ai (D. Pieubat), 73. — Le Coulicou geai (P. SiÉi'i), 86. — Addition à la note relative au Coulicou geai (P. Siépi), 122. — Le Pipit farlouse (D. Pierr.\t), 122. — Quolcpies mots sur une Crcsserelle (Alph. Mathey), 97. — Nids de la Huppe (A. Maillet), 98; (T. Husnot), 98; (Mabconnet), 98; (J. Guédet-Frey), 110, 122. — Voracité des Serpents (G. Bordaz), 61. — Note sur le Trigonocéphale des Antilles (G. Wattedledj, 110. — Voracité des Congres (E. Le Marant de Kerdaniel), 30. — Oviparité des Monotrèmes (E. Le Marant de Kerdaniel), 10. — Un Baleinoptère dans la Méditerranée (A. Tholin), 30. — Insectivores de la Cùte-d'Or (P. Boise), 121. — Note sur l'hivernage du Rana agilis (G. Wattedled), 21. — Les Reptiles et les Batraciens du Jura neuchàtelois (M. Tbipet), 22. — L'Hermine, 145. — ■ Note sur le Corvus frugilegus Lin., 145. Hotanique. — Végétaux exotiques acclimatés en Bretagne, principalement aux environs de Morlaix (H. de Lauzanne), 33. — Conservation des Heurs (P. Boise), 41. — Herbori- sation autour de Châteauroux (Ant. Flamary), 11. — Vicia stigmatica (E. Burnat), 74. — Détermination des composées (Desnos), 123. — Adonis xstivalis Lin., 145. — Noi- setier gigantesque, 14."i. Géologie. — Note rectificative sur le Penlacrinites vulgaris (Ed. IIOiNNORATl, 31. — Eléments colorants des roches sédimentaires (Bachelard), 61. Divers. — Le Musée d'histoire naturelle de Nîmes, 1. — Le squelette cbitineux des in.sectes (E. Radaud), 40. — Coloration des eaux stagnantes (G. Bouvet), 42; (Ed. van Secvelt), 59; (A. -F. N'égbi), 87. — Bibliothèque du D'' Eug. Fournier, 42. — De l'emploi de l'acide sulfureux comme préservatif des collections (J. Bo.'^savy), 33. — Flacons de chasse au cyanure (A. Ravoux), 31. — Bibliothèque roulante, 36. — Avis, 30. Sociétés. — Société helvétique pour l'échange des plantes, 109. Nécrologie. — F. Barbier (la Sevne, Varl, 42. — D'' Henri Thorens, à Paris, Seine (Ad. Dollfus), 77. — Abbé Victor Mulsant, à Saint-Chamond, Loire (A. Tiiulin), i3.j. Questions. — 23, 34, 87, 123. — Réponse, 02. Échanges. — Liste d'échanges, 43-51. — Additions, changements d'adresses, échanges, 12, 24, 34, 52, 63, 64, 75, 88, 99, 111, 124, 136. Errata. — 86. Bulletin bibliographique. — France, Allemagne, Danemark, Suisse. — Ouvrages reçus, annonces, ventes, etc., consulter les couvertures de la Feuille depuis le l'"'' no- vembre 1885 jusqu'au \'"' octobre 1886 inclusivement. Typ. Oberthilr, Rennes— Paris (928-86) OUVRAGES REÇUS DU I" AOUT AU I' SEPTEMBRE 1886 (La mention aux « Ouvrages reçus » tient lieu il'accusi'; de ri'ception) G. AVattebled. — De^triplioii do riioIlusi|iios iiiiMlils lie l'Annam, nVolte "î JIJI illJI •.>$a^»M:»*ec DIX-SEPTIEME ANNEE 1886-1887 A PARIS Chez M. Adrien DOLLFUS, 35, rue Pierre-Charron l=80= Novembre 1886 — Dix-septième Année rgDfec N' 193 FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Fondée à îklulliouse en. 1870 PARAISSANT TOUS LES MOIS PRIX DE LABOM.^EMEMT Pour la France et l'Alsace- Liorraine fr. 3 par an. Pour l'Etranger fr. 4 par an. Le Numéro, sans planche, S6 een.t. ; avec planche, 40 cent. LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR DD l"" NOVEMBRE DE CHAQUE ANNÉE Les abonnements peuvent être pris dans tous les bureaux de potte de h'rance LES PEnSONNES QUI NE SE nÉSADONNERONT PAS SEBONT CONSIDÉRÉES COMME RÉABONNÉES S'ADRESSER : .4 PARIS, chez M. Adrien DOIXFIS, 35, rue Pierre-Charron POUR L'ALSACE ET L'ÉTRANGER : A Mulhouse (Haut-Rhin), chez M"» Pétry, libraire, 14, rue du Sauvage. Pour l'Angleterre, à Londres, chez M. Aug. Siegle, libraire, 30, Lime Streel, E. G. Pour laBelgique, à Bruxelles, chez M. Mayolez, libraire-éditeur, 13, rue deTImpèratrice. Pour les Pays-Bas, à la Haye, chez M. van Stockum, libraire, 36, Buitenhof. Pour la Suisse, à Neuchâtel, chez M. A. -G. Berthoud, libraire. sommaire: du n» 193 Adrien Dollfus : A nos lecteurs. L. Fauconnet : Tabeau synoptique des Plujtophaijes de France : Donacidœ — Orsodachnida;. Hovelacque : Eseui-sion de la tSooiété géologique de France dans le Fiui.stère. Alph. Mathey : Oiseaux de la faune de Neuchâtel et des environs (appen lice). Communications : Adonis œstivalis. — Phosphorescence du bois. — Floraison anormale. — Intelligence d'un Hyménoptère. — Acariens. — Termites. — Cluiraxes Jasiux. — Ochodœus chrysamclimis. — L'Hermine. — Question. — Nécrologie. — Additions a la liste d'échanges. — Échanges. TÏP. OBERTHUR, A EENNES. — MAISON A PARIS rue 8alomon-de-Caus, 4 (square des Arts-et- Métiers) ISS 6 1*3:: BIBLIOTHÈQUE DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES KXTBAITS DU REOLKMENT: Peuvent Ctrc ailmis à emprunter des livres à la InbliothÈciuc : 1" les Collahornteitrs de la Feuille; 2° tout abonné du journal, sur la recommandation de Tun de nos Collaborateurs. Les prêts sont faits pour un mois. Les emprunteurs auront à joindre à leur demande, pour frais de port et quote-part aux frais d'entretien : 0 fr. 25, poui- les livres marqués B sur la liste mensuelle des ouvrages reçus. 0 fr. 60, — — A — — — OUVRAGES REÇUS DU !•■' SEPTEMBRE AU 7 OCTOBRE 1886 (La mention au.\ « Ouvrages reçus » tient lieu d'accusé de réception) Les Oiivr/if/es marqnés d'un ustérhqvc nous sont offerts par les avtciirs. L- B ° J. Chalande. — Observations sur la reproduction en captivité du ouistiti vulgaire, 4 p. (Extrait du Biillcliii île la Société il'hisloirc iialiirelle île Toulouse.) B " G. Bouvet. — Le Musée d'Iiisloirc naturelle et le Jardin holanique d'Angers, 40 p. li " H. Gadean de Kerville. — Causeries sur le transformisme. — V. Origine de l'homme, Oj p. {Conférence faite ii la Sociêle d'étude des neieuees naturelles il' Elhetif.) B ' C. Schlumberger. — Note sur le genre .\delosina. 14 p., 1 pi. et 9 lig. iF.Mriiii lin Bntlelin de la Soriéle z-onlogique de Fiance.) B * De Sarran. — Sur lu zone :t .Vrnnioniles macroceplialus dans les Gévennes, 2 p. (Extrait du Biillefin île la Sociele zonlaiji'iue de France.) B ' Gadean de Kerville l't Latzsl. — Les Myriapodes do la Normandie (2« liste) suivis de diagnoses et de variétés nouvelles. 14 p., Rouen. 1886. (Kitrait du Itiilleliii de la Société des Amis dés sciences naturelles de Italien. B ' Id. — Note sur un Hybride bigénére ilc pigeon domestique et de tourterelle a collier. l'3 p. (Extrait (In Bulletin de ta Société des Amis des sciences naturelles de Bonen). B » Id. — Évolution ol biologie des Bagous binodulus et Galerucella nynipba'a;. — Note sur l'albinisme imparfait uni- latéral chez les lépidoptères. 1-2 p., 188.'). (Extrait des Annales de la .Société entomoloijiqne de France.) B "= Id. — La faune de l'estuaire de la Seine. 24 p., Caen, Leblanc-Hardel, 188li. B » Id. — Compte rendu de la 24' réunion des délégués des Sociétés savantes à la Sorbonne. 20 p., Rouen, 188B. Extrait du Buttelin de la Société des Amis des .menées naturelles de Bouen.) B » A.-L. Cajals — Le jardin botanique de l'école primaire rurale. U p., Nancy, 1886. (Extrait du Bélier. \ B ' H. Gadeau de Kerville. — La Société des Amis des sciences naturelles de Rouen en 188.5. 8 p. (Extrait du Dnilclin de la Société.) A Ed. André. — Spccies des Hyménoptères d'Europe et d'Algérie. — Fasc. 21-26 (réunis). Bc:iune, 1886. B ' Copineau. — Dessiccation des plantes en voyage. 2 p., 1886. (Extritit du Bulletin de la Société liotanique de France.) B ° 'W. Killan. — Note préliminaire sur la structure géologique de la montagne de Lure (Basses-AI|ies). 4 p. (Extrait des Comptes rendu de i'Acaitéinie des sciences). B "- De Fischer. — Ri'ilr des Aniphibicns en agriculture. 23 p., Montpellier, 1886. (Publication du Priitires aijrieole.) B " F. Plateau. — Les animaux cosmopolites. 7 p., 18'3G. (Extrait de la Kcruc de Genève.) B ' Id. — Une expérience sur la fiinction des antennes chez la Blatte. 5 p., 1886. (Extrait des Comptes rendus de la Société entomoloijiijue de Belijique.) B " Id. — Palpes des Myriapodes et des .\ranéides. 21 p., 1886.) (Extrait du Bnlletin delà Société zoologique.) B = Id. — Notice bibliographique de F.-A-J. Plateau. 5 p., Bruxelles, 1886. B " G.-L. Austaut. — Les caractères spécili(iues chez les Deilepliila. 14 p. 1886. (Extrait du Naturaliste.) .■\ ' Résais. — Synonymie provençjle des champignons de Vaucluse. 142 p., Marseille, lib. B'rard, 1886. B " Id. — Niite sur les animaux venimeux de la Provente. 81 p., Paris, lib. Baillière, 1886. 1" Novembre 1886. Dix-septième Année. N" 193. FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES A NOS LECTEURS (1) En commençant la dix-septième année de notre publication, nous tenons à faire connaître à nos nouveaux abonnés le fonctionnement de la rédaction de la Feuille et à faire part à nos lecteurs de certains changements dont le plus important est le développement que nous comptons donner à la Bibliothèque roulante; celle-ci se composait jusqu'à présent des ouvrages qui nous étaient envoyés comme dons d'auteurs, ainsi que des échanges de publications que nous faisons avec d'autres Revues; nous avons réuni ainsi environ 2,500 volumes et brochures que nous tenions à la disposition de nos seuls collabo- rateurs. De tous côtés on nous a demandé s'il ne serait pas possible d'augmenter le cercle des lecteurs appelés à jouir de la bibliothèque et d'accroître par des acquisitions l'importance de celle-ci ; nous faisons aujourd'hui un essai dans ce sens ; malgré le surcroît de dépense et de travail qui en résultera pour nous, nous espérons que le soin et l'exactitude des personnes qui jouiront de la bibliothèque nous permettront de maintenir ces améliorations dont l'application pourra rendre de grands services. On trouvera plus loin le règlement de la bibliothèque. (1) Nous avons fait tirer à part cet avis à nos lecteurs en y joignant les conditions d'abonné» ment, etc. — Nous en tenons des exemplaires à la disposition des personnes qui s'intéressent à la Feuille et qui désireraient la foire connaître autour (Velles. ARTICLES, COMMUNICATIONS Les articles que nous publions dans la Feuille sont choisis parmi ceux que nous envoient nos abonnés ; ils doivent traiter exclusivement de zoologie, de botanique ou de géologie. Nous ferons paraître tous les travaux que nous jugerons intéressants pour nos lecteurs, aussi nos collaborateurs pourront-ils avoir parfois à attendre un certain temps leur tour de publication. Les auteurs des articles recevront gratuitement 5 exemplaires du numéro contenant leur travail ; ils peuvent se procurer en outre un plus grand nombre d'exemplaires aux prix réduits suivants : 10 exemplaires 2 fr. 20 — 3 fr. 50 :îO — 4 fr. 75 Les personnes qui désireraient un tirage à part, sont priées de s'adresser directement aux imprimeurs, MM. Oberthûr et fils, à Rennes. Les notes et observations ds moindre étendue sont inséi'ées sous le titre de Comnni- nicatiotis; il en est de même des Questions qui peuvent porter sur un point quelconque de l'Histoire naturelle et qui provoquent parfois des échanges d'idées de nature à intéresser les lecteurs. K; CHANGES Afin de faciliter les relations entre Naturalistes, nous insérons gratuitement dans le corps du journal les demandes et offres d'échange d'objets d'Histoire naturelle : Ces notes d'échange ne devront pas dépasser 5 lignes d'impression. Elles devront nous parvenir avant le 10 du mois précédant leur publication. Si la place fai.sait défaut, elles seraient reportées au numéro suivant. Les notes contenant des offres de vente ou d'achat seront insérées sur la couverture et soumises au tarif des .\nnonces. Nous publions tous les ans une liste donnant les adresses et les spécialités de tous ceux de nos abonnés qui désirent entrer en relations d'échanges les uns avec les autres. ANNONCES Les .Vnnonces relatives aux sciences naturelles sont seules acceptées : Elles sont insérées sur la couverture du journal et soumises au tarif suivant : Page entière 18 IV. V2 page 10 i , . , ... f Le prix des annonces, répétées au moms -. .„ A. \ '''°'® ^°^^' ^^''''* ""éduit de 25 "/„ :î lignes 2 50 — 3 BIBLIOTHKQUB ROUIjANTE La bil)liothèt[ae de la Feuille des Jeunes Naturalistes se compose : 1" des livres que nous recevons à litre de dons; '2" des publications échani^ées; i!" des acquisitions que nous pourrons l'aire. Nous espérons que les ressources de la Feuille nous permettront de consacrer tous les ans une certaine somme à ce chapitre. La liste mensuelle des ouvrages reçus continuera à paraître jusqu'à nouvel ordre sur la couverture de la Feuille; nous comptons pultlier plus tard un catalogue détaillé et méthodique qui paraîtrait par fascicules. Pourront être admis à emprunter des livres à la bibliothèque : 1" les collaborateurs de la Feuille, c'est-à-dire ceux do nos abonnés dont nous avons publié des articles; l'insertion aux communications ne donne pas droit au litre de collaborateur; 2' tout abonné de la Feuille, sur la recommandation d'un de nos collaborateurs. Les livres ne pourront sortir de France. Nous ne mettrons à la charge des personnes qui jouiront de la bibliothèciue que le port des livres et une conlribulion aux trais d'entretien (bibliothécaire, reliure, etc.). Les emprunteurs auront donc à joindre à leur demans moins saillants; Jambes |jost(''i-icuies moins flexueuses et à saillie moins forte que du:/. Vcijuiscli. Assez eomnum en Angle- terre, Moselle. G (1) l" et 2* articles des tarses subégaux. 7 (8) Dessus noir avec les élytres entourées d'une étroite bordure testacée qui s'élargit à l'extrémité Zoslerw F. Les trois premiers intervalles sont larges et égau>;, les antres sont plus étroits et plus convexes; sur le S'' et quelquefois sur le 5" intei'valle se trouve une ligne latéraht jaune. S (7) Thorax et élytres d'un fauve ferrugineux Gyllenliùlii Lcd. Le thorax a souvent et surtout chez les Q deux petites bandes brunes divergentes ; la suture des élytres est noire dans une grande partie; les 2° et 4"^ intervalles seuls sont plus larges et plus saillants, les autres sont à peu prés égaux. Commun imi Suède, très rare en franco. Donacia 1 (10) Élytres arrondies à l'extrémité; mandibules fortes dé- passant de beaucoup le labre; l"' segment ventral égal aux autres réunis. 2 (5) Corselet glabre. 3 (4) Antennes et pattes bronzées unicolores Scricea F. Lisecte très variable pour la couleur; 3" article des antennes plus long que le 2= et plus court que le 'i""; thorax à impression arrondie ou triangulaire à la base, qui se prolonge souvent sur les cotés en forme de sillon; sui- les élytres, deux légères impressions près de la suture; une forte dent triangulaire aux cuisses postérieures. La g ressemble presque au cf; les caractères distinetifs sont très fugaces. Conunun dans toute la France. Blois, de mai à juillet (Dèlugini; Besancon (Delagrange); Autun, le Creuset (Marchai); Màcon (Guérin). 4 (3) Antennes et pattes variées de testacé. Coma7'i'S>\xS.,discolorP.xn7.. Esi)èce rare en France. 5 (2) Corselet légèrement velu (regarder l'insecte d'un peu haut, la tète en avant). C (7) Corps allongé d'un noir bleuâtre, avec le thorax violet foncé t)u cuivreux pourpré Braccaia Scop., niyra F. Antennes d'un rouge ferrugineu.x avec l'extrémité de quelques articles d'un vert obscur; abdomen rouge ferru- gineux clair; pattes d'un rouge ferrugineux vif à dent triangulaire pour les postèrieui'es , qui n'atteignent pas l'extrémité des élytres. Les Q sont 13 plus grandes que les cf. et les cuisses postérieures sont ordinaii'ement inermes ou à dent pou distincte. Blois (Délugin), AR. ; .Autun, 8aint-Julien (Saùne-et- Loire) (Pieri-e). 7 (ti) Insectes d'un noir foncé brillant cf , ou d'un bronzé clair et doré g . — (i — 8 (9) Côtés du thorax [iresque droits, se rétrécissant graduel- lement du sommet à la base; thorax non tubercule et non étranglé à sa partie postérieure, à ponctuation confluente en avant seulement Affbiis Kunz. AV. ; Hlois, mai ot Juin, sur différents Carex (Délugin). 9 (8) Côtés du thorax arrondis jusqu'au tiers postéi'ieur, puis assez fortement rétrécis; un tubercule plus ou moins saillant sous l'angle antérieur. Les points du thorax sont coniluents tout autour et surtout à la base, séparés au milieu Discolor Hoppe, consimilis Schrank. Le cf n'a pas une forte dépression au milieu du !<■'• segment ventral, ce qui existe cliez le cf de Vaf/inis. AC. ; Blois, mai et juin, sur différents Care.r (Délugin); Autun, le Creusiit (Marchai l. 10 (1) Élytres tronquées; mandibules petites ne dépassant pas le labre; 1'^' segment ventral plus long que les autres pris ensemble. 11 (14) Élytres tomenteuses; cuisses postérieures non dentées, n'atteignant pas l'extrémité des élytres. 12 (13) 2" article des antennes presque égal cf, égal ç, au 3". Tubercule proéminent sous l'angle antérieur du thorax ; intervalles des stries plans. Hijdrocliœridis F., cinerea Herbst. Points des élytres moins profonds; pattes d'un bronzé obscur avec la base de toutes les cuisses d'un ferrugineux ])âle. La Q est 1/3 plus petite et ses antennes sont plus courtes. AC. sur Typha laiifolia en juin; Blois (Délugin), Autun, R., Digoin (Pierre). 13 (12) 3*^ article des antennes double du second; pas de tuber- cule sous l'angle antérieur du thorax; intervalles des stries convexes, le 3'= proéminent et curviligne près du sommet des élytres Tomentosa Ahr. Pattes d'un ferrugineux pâle avec extrémité des cuisses en dessus et, plus rarement, tranche externe dos jambes d'un vert bronzé. La g est i)lus grande, a les antennes l)lus courtes; l'échancrure terminale des élytres est plus forte, et la pubescence du dessous moins dense. AC. ; Blois. 14 (11) Élytres glabres. 15 (16) Thorax presque lisse, finement rugueux à la loupe, souvent impressionné ou tubercule. Crassipes¥.,spinosaTho\\\. Pattes rougeàtres avec tranches externes et tarses d'un vert bronzé, cf, cuisses postérieures bidentées, dépassant l'extrémité des élytres, et jambes postérieures munies d'aspérités à la tranche externe. Q, jambes lisses, une seule dent aux tinsses postérieures C.; Blois, sur Ni/mjjhsea alba, lutea (Dchigin); Besançon (Delagrange). 16 (15) Thorax à points enfoncés, confluents ou non, mélangés de rides qui le rendent rugueux à simple vue. 17 (26) Pattes au moins en partie rouges; cuisses postérieures non dentées et n'atteignant pas l'extrémité des élytres. 18 (19) Dessus du corps rouge fauve, plus ou moins foncé. FennicaFàyk. Tète d'un noir violet; corselet et élytres d'un rouge fauve; antennes d'un noii' bronzé avec le dessous des articles intermédiaires plus ou moins fei-rugineux; pattes d'un ferrugineux piile, avec tranche externe des cuisses, celle des jambes et dessus des tarses d'un bronzé obscur. Q, antennes ))lus courtes; élyti'es un peu moins convexes. Rare en France. 11) (18) Dessus du corps à couleur métallique brillante. 20 (23) Élytres à bande sulurale d'une couleur dillercnle. 21 (22) Insecte déprimé, assez grand; 3" article des antennes plus grand que le 2" et plus petit que le 4°. . . Tijphœ Brahm., vulfjaris Zscluich. La baiiilo des ('lyti-es est d'un rouge cuivreux ou d'un bleu d'acii'r; antennes noires A artieles 2-11 i\ base lai'Re- luent testacée; pattes bronzées variées de tcstaeé. Ç, plus forte, antennes et cuisses postérieures plus courtes. Blois, liU. (UéluKin); Oise, AC. 22 (21) Insecte convexe, court (la plus petite des donacies d'Europe) ; 3« article des antennes égal au 2° et plus petit que le 4° Simplex F., semi-cuprca Panz. La bande suturale des élytros est d'un bronzé un lieu cuivreux ; pattes d'un ferrugineux p.'\le, à reflet bronzé plus ou moins vif. Q, plus grande, antt'nnes et pattes posté- rieures plus courtes. Blois (I)élugin), CC. 23 (20) Élytres concolores. 24 (2.5) Pattes et antennes d'un jaune ferrugineux sans taches; 3* article des antennes plus granil (jue le 2'' et égal au 4" Menyantindis F., clavipes F., mutica Thom. Q , plus grande. Blois (Délugin), R. ; Besançon, bords du Doubs (Deia- grange et Cartier), AC. 25 (24) Antennes bronzées à base des articles ferrugineux; 3* article des antennes plus grand que le 2° et plus petit que le 4"; pattes ferrugineuses avec les 2/3 ou les 3/4 postérieurs des cuisses bronzés Linearis Hoppe, simplex F. ( E. sijst.). g, taille plus forte, antennes et cuisses postérieures plus courtes. Blois. CC; Autiui, Besanc^'on (Delagrange), CC; MAcon (tiuérin). 26 (17) Pattes concolores de la couleur générale du dessous du corps. 27 (3'2) Cuisses posléi'ieures dentées, atteignant ou même dé- passant l'cxtrémilé des élytres, (Chez les cf les dents des cuisses postérieures sont toujours très visibles, chez les Q elles font souvent défaut, mais à leur place, il va toujours une petite éminence bien visible!. 28 (29i Une bande pourpre plus ou moins large, allant de la base à l'extréinilé des élytres; au tiers antérieur des élytres, une impression triangulaire ou carrée profonde, vers la suture; 3° article des antennes double du 2°. . . . Denlipes F. Elytres déprimées à troncature carrée; à la base des élytres, les stries sont entremêlées de points et peu dis- tinctes; pubescence du dessous du corps d'un jaune doré. Q , peu diflFérente. Blois (Délugin), R. ; Autun, AR. ; Vittebœuf, près Sainte - Croix , frontière suisse, CC. , juillet (Cartier et Bourgeois); le Creusot (Marchai). 29 (28) Elytres presque convexes, sans bande cuivreuse sur leur disque et sans impression bien marquée. 30 (31) Pattes d'un violet métallique, avec la base des cuisses postérieures surtout, et les tibias rougeàtres Bidens 01., versicolorea Brahm. Le cntr (les élyt l'es est violet foncé, la troncature carrée, cf, lieux (lents aux cuisses postérieNi'cs ; Q, une seule. Blois, R., Rennes, Besançon (Deiagrange). 31 (30) Pattes rougeàtres avec tranche externe des cuisses et des jambes et dessus des tarses d'un bronzé violet obscur; 3'' article des antennes plus grand que chez la bidens Dentata Hoppe, Phellandrii Sahlb. cf, lieux i)Ctits luljercuies à ia ijase du !"■ segnienl abiioniinal. Ç) , l'"' segment sans tuljercules. Biois iDéiugin), RR.; Mâeon (Guérin). 32 (27) Cuisses postérieures dentées, n'atteignant pas l'extré- mité des élvtres. 33 (34) Éh'tres à bande submarginale cuivrée, pourpre ou bleue. 3" article des antennes à peine plus long que le 2" Lemnœ F., limbala Panz. Elytrcs subdoprimées avec une impression allant de i'cpaule à la suture; deux autres vers ia suture, et une dernière, allongée, vers le bord externe. Q, un peu plus grosse , avec dent des cuisses postéi-ieures petite ou oblitérée. Blois, CC; Autun, AR.; Besançon, grottes d'Oceiles * (Cartier) : Mâcon (Guéi-inj; ie Creusot, sur- 5p«r(jr««!um, C; (Marclial); Saint-Julien (Pierre). 34 (33) Élytres concolores. 35 (.36) Elytres convexes sans impressions; angles antérieurs du corselet très saillants et dirigés en avant; de chaque côté du sillon discoïdal existe un tubercule trans- versal Reiiculata GyW-, appendicidala Ahr. 3<^ article des antennes double du second et égal au 4". Elytres à rides transverses très prononcées. Chez la ç la dent des cuisses postérieures est plus petite ou obsolète. Blois (Délugin), RR.; Périgueux, Autun (abbé Lacatte). 36 (35) Elytres subdéprimées à impressions très visibles ; angles antérieurs du corselet peu ou point saillants. 37 (38) Cuisses postérieures bideiitées cf et q : dessus du corps d'un vert foncé à reflets violâtres ou d'un bronzé obscur presque noirâtre Sparyanii Ahr. Le thorax est couvert de fines rides très serrées, ondu- leuses et confluant vers le sillon discoidal. Ç) , les dents des cuisses postérieures sont plus petites. Blois, AR. 38 (37) Cuisses postérieures à une seule dent chez les deux sexes. 39 (40) Corselet couvert de points enfoncés dans son milieu et de rides sur les bords latéraux: élytres à 4 impressions seulement, deux sur chaque élj'tre le long de la suture Antiqua Kunz., shnplicif>-ons Lcd. Antennes noires à premiers articles bronzés, le :^<" un peu plus long que le 2<', et sensiblement plus couit que le -'!'■. La Q est un jieu phis grande et ressemble au cf pour tout le reste. 40 (39) Corselet plus ou moins finement ponctué, ponctuation plus ou moins confluente, mais pas de traces de rides sur les côtés. — 9 — 41 (41) Hase des éljtres presque tout entière couverte de petits points serrés qui rendent confuses les rangées des élytres qui aboutissent à cet endroit. 42 (43) Dessus bronzé, obscur, opaque: angles antérieurs du corselet saillants, un peu relevés, sans tubercule en arrière. 2" article des antennes beaucoup iilus petit que le 3", et le 4® égale en longueur le 2° et 3®. . Obscura Gyli. Thorax plus long que largo, très peu rétréci à la base, couvert lie points petits et confluents sans rides. 43 (42) Dessus bronzé clair; angles antérieurs du corselet peu saillants avec un tubercule en arrière. 2* article des antennes égal au 3", et le 4« est plus petit que les 2" et 3° réunis. Antennes plus courtes; élytres convexes avec 4 impressions vagues sur chacune Brevicovnis Lcd. Suff. Ahr. Blois, R. (Délugin). 44 (41) Base des élytres ponctuée dans la dépression intrahu- mérale seulement. 45 (46) Thorax rétréci à la base Thalassina Gerni. Angles antérieurs du corselet peu saillants, suivis d'un tubercule bien prononcé, puis d'une dépression. Impres- sions des élytres très vagues; leur troncature droite. Haute-Garonne, G. 46 (45) Thorax carré. 47 (48) Dessus vert doré à reflets soyeux, dessous à pubescence satinée abondante, d'un jaune doré. 2" article des antennes égal à la moitié du 3'^'. Thorax sinué au sommet, à points enfoncés non confluents; angles antérieurs peu distincts. Dent des cuisses postérieures forte. Souvent une petite ligne élevée longitudinale sur le l""' segment abdominal Sagiltariœ F. Blois, AU.; Autun, bords de l'Ai'roux, C; Mi'icon (Guérin); Saint-Julien (Pierre). 48 (47) 2^ article des antennes presque égal au 3". Dessous à pubescence satinée peu abondante. Angles antérieurs, saillants latéralement, un peu fléchis; ponctuation petite. Dent des cuisses postérieures très faible; ponc- tuation des élytres plus fine en arrière et comme aciculée Impressa Payk. Blois, AR.; Baraque-dcs- Violons, près Besançon, CG.; juin-juillet (Cartier). Orsodachnidse Un seul genre en France Orsodachna Latr. 1 (2) Dessus du corps complètement glabre; thorax brusque- ment et fortement rétréci en arrière Cerasi F. Tète et thorax d'un jaune ferrugineux clair, écusson noir ou brunâtre, élytres d'un jaune testacé clair, cou- vertes de [loints enl'oneés plus gros que ceux du thorax. Gette espèce varie beaucoup pour la couleur. Ainsi, à côté d'insectes à dessus complètement ferrugineux, on trouve des variétés d'un noir profond avec antennes et pattes testacées seuli'ment, ou la partie antérieure de la tète et le thorax ferrugineux. Quelipiefois le Iront, le — 10 — thorax cl K' ilisquf de clinipie olylrc sont rougcàtres, et tout lu rostc noir, on bien les élytn'S sont testacOes et binnàtros h l'exlfoniité, ou n'ont suu\-ent que la suluic noire. Espèce commune dans tous les pays où on cultive le cerisier : Fougerolles, Mouthicr (Doubs), en juillet, CC. 2 (1) Dessus du corps plus ou moins pubescent. 3 (6) Insecte d'un bleu foncé avec ou sans taches sur le thorax ou les élytres. 4 (5) Corps CTlindrique fit grêle, d'un bleu foncé, sans taches sur le thorax et les élytres. Pattes d'un lirun noirâtre avec la moitié basilaire des cuisses plus claire. Nemalodes Lcd. Les antennes sont d'un testacé j)àle, surtout à la base. Le corselet, brusquement et étroitement rétréci à la base, est couvert de points ])lus gros que ceux de la tète et présente une fine carène lisse, presque entière. 5 (4) Dessus du corps bleu foncé, avec deux taches oblongues d'un rouge ferrugineux à la base du thorax. Elytres ayant ciiacune sur l'épaule une courte bande longitu- dinale, ou une tache obiongue d'un rouge ferrugineux. Pattes d'un brun noirâtre avec base des cuisses et des jambes, et quelquefois ces dernières en entier d'une nuance plus claire Hunieralis Latr. Variétés : les élytres n'ont pas de taches à la base, et le reste est normal. Le thorax est sans taches et celles des élytres sont distinctes. Il existe même, mais très rarement, des variétés sans taches qu'on pourrait confondre avec r(>spèce précédente, mais le ncmatodes est toujours plus petit que les plus petits exemplaires d'humeralis. De plus, l'impression frontale est nulle chez le premier, et chez le second elle est pi'ofonde. à bords latéraux carénés. Sur les fleurs d'aubépine en mai; assez rare partout. 6 (3) Dessus du corps de toute autre couleur que bleue. 7 (10) Thorax rouge ferrugineux sans taches, abdomen jaune vif, tète noire ou ferrugineuse. 8 (9) Tète noire, thorax rouge ferrugineux, abdomen jaune vif et pattes couleur des él_vtres Nigriceps Lcd. Variétés : i" arceau du ventre à tache noire; abdomen noir, sauf les bords latéraux et extrêmes (chez le nigri- cotlis les bords latéraux de l'abdomen sont noirs et toutes les pattes ne sont pas concolores). Thorax à tache noire et suture des élytres noire. Moins commun que le cerasi. 9 (8) Thorax rouge ferrugineux, poitrine brunâtre, tète ferru- gineuse ainsi que tout l'abdomen Mespili Lcd. Sur le néflier. 10 (7) Thorax noir brun à bords antérieurs et postérieurs fer- rugineux; tète noirâtre, dessous noir brun, sauf le dernier segment abdominal : cuisses annejées ou tachées de noir à leur extrémité N i gricollis 01. Variétés : les quatre cuisses antérieures sans taches, bord des élytres brun. Autun. L. Fauco.n.net. — 11 — EXCURSION DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE DANS LE FINISTÈRE Vous savez tous, Amis lecteurs, que la Sociale géolo<;ique do France a l'habitude de parcourir, chaque année pendant les vacances, une région de notre beau pays; en 1886, son choix s'est porté sur la Bretagne, ou pliilôt sur le iléparlenient du Finistère. En prenant cette décision, elle avait un double but : parcourir une contrée qu'elle n'avait pas visitée depuis longtemps, et prendre connaissance des beaux travaux de M. Charles Barroisqui voulait bien lui faire part de ses découvertes et la diriger dans cette inté- ressante province. La Société s'est donc réunie à (^)iiiinper le i9 août pour se séparer à Morlaix le 28 du même mois. Cette réunion ayant été très inléiessante et très instructive, nous croyons être agréable aux lecteurs de la Feuille en esquissant à grands li'aits les principales obser- vations qui ont été laites au cours de celte session. Disons d'abord que l'excursion était divisée en deux parties : la première, destinée à l'étude des roches sédimentaires normales; la seconde, consacrée aux mêmes couches modifiées par les nomlu^euses roches éruptives de la région. La division do cet article est donc tout indiquée : nous parlerons d'abord des roches sédimentaires normales en donnant leur échelle stratigraphique et en signalant les prin- ci|iaux points où la Société les a étudiées ; nous énumérerons ensuite les roches érup- tives rencontrées; nous indiquei'ons, éi dernier lieu, les modifications subies par les roches sédimentaires au contact des roches éruptives. 1 — ROCHES SÉDIMENTAIRES NORMALES La première partie de ce paragraphe, et eu même temps la plus grande est consacrée aux étages rencontrés de Quimper à Brest et de Quiraperlé au Huelgoat. Le dernier jour de l'excursion, on a étudié le bassin de Morlaix, dont la structure est quelque peu dilî'érente, et qui, pour cette raison, fera l'oljjet d'une mention spéciale à la fin de ce paragraphe. A. — De Quimper à Brest et de Quimperlé au Huelgoat, nous avons ren- contré presque toutes les assises de la série primaire visibles en Bretagne et nous avons pu les étudier dans trois coupes principales : 1") La coupe des falaises de la rade de Brest. 2») La coupe des falaises de la baie de Douarnenez. 3") La coupe de Gourin à Carhaix. Le terrain primitif, représenté par des gneiss et des micaschistes , a été observé aux environs de Quimper, à Quimperlé, à Pont-Aven et sur les rives du Bélon. Dans tous ces points, ces roches sont fortement modifiées par la granulite qui les a transformées en gneiss granulitiques el en gneiss noduleux, par l'apport et l'injection, entre les feuillets de mica et de feldspath. La partie supérieure de la série ancienne présente un beau développement, à l'anse du Pouidu, où l'on a pu étudier les micaschistes les plus élevés, les schistes à chlori- loide, les ampliiholiles, les schistes à rjrenal, etc. La série y est presque complète et il ne manque que les schistes à sérielle, viMhles à l'Ile de Groix. Les minéraux sont très abondants dans ces couches et on est assuré d'y faire une ample récolle, pour peu qu'on en ait le loisir. Les phyllades île Saint- LO sont représentés dans le Finistère par ceux de Douarnenez et par ceu.x de Gourin. On a étudié les phylladis de Douarnenez à l'anse ilu Guern, dans la baie de ce nom. Ce sont des schistes durs, disposés en couches verticales el en concordance absolue avec les schistes et poudingues pourprés qui les — 12 — suimontenl. — A Gourin, les pliyllades sont également en bancs verticaux et pré- sentent des poudingues interslralifiés dans ces phyllades. Ces poudingues sont très différents, par leur structure el par leur position stiatigraphique, des poudingues pourprés. L'assise des poudingues et des schistes pourprés a été étudiée dans la baie de Douar- nenez, à l'anse du Guern; elle consiste en poudingues pourprés, en grès grossiers, en schistes rouges et en schistes verts, qui passent insensiblement au grès armoricain. Toutes ces couches sont verticales au Guern et reposent, ainsi que nous l'avons dit plus haut, en stratilicalion concordante sur les phyllades de Doiiarnenez. — Près de Gourin, les poudingues pourprés ne se trouvent pas en place; on ne les a vus qu'en blocs éboulés. Le grès armoricain, blanc, presque sans fossiles, surmonte les poudingues et schistes pourprés. Il forme de nombreuses collines et a été observé à Morgat (où il renferme de nombreux ScoUUius linearis), aux grottes de Morgat, à la falaise du Guern, et près de Gourin, à Roch-arvran. C'est le grès armoricain qui constitue le trait le plus saillant des montagnes Noires, dont il forme la ligne de faîte méiidionale. C'est également le grès armoricain qui forme la longue falaise de Morgat, au cap de la Chèvre (baie de Douarnenez) où il repose sur les schistes pourprés. Les schistes ardoisiers d'Angers existent à Morgat, au-dessus du grès armoricain ; ils y renferment de nombreux fossiles : Calijmene Aragoi, C. Tristani, Orthis redux, Redonia, Clenodonta, etc. On a retrouvé ces schistes près de Gourin, à Roch-arvran, où ils sont aussi fossilifères. ^ Le gr'es de May et les schistes de Riadan à Trinucleus n'ont été observés que dans la baie de Douarnenez. I! en est de même des schistes ampéliieux à Graptolithes l Monograplus priodon, Iluolites simplexj et des schistes à nodules calcaires à Car- diala interrupla, qu'on a étudiés près de Morgat et à Rosan. Entre le four à chaux et le fort de Rosan, ces couches du silurien supérieur alternent avec de nombreux tufs diabasiques interstratifiés dans lesquels on a jadis trouvé des fossiles. Le terrain silurien est relié au terrain dévonien par une couche de passage : nous voulons parler du calcaire à Slrophoniena looiensis. l\ n'a été rencontré qu'au four à chaux de Rosan, dans la baie de Douarnenez, et correspond au calcaire d'Erbray, dans la Loire-Inférieure, qui, lui aussi, est considéré comme un terme de passage et comme l'équivalent de l'étage F de Rohème. Les schistes et quartziles de Plougastel, qui surmontent le calcaire de Rosan, sont incontestablement devenions. Deaucoup de rochers d'aspect si pittoresque, parfois ruiniformes, sont formés par les quartzites de cet étage. M. Barrois rapproche les schistes et quarizites de Plougastel du gédinnien de l'Ardenne; on y trouve de rares fossiles dont le plus fréquent est Rhijnchonella Puilloni. Sur la baie de Douarnenez celte assise constitue la falaise de Kérardennec, près de Rosan. — Sur la rivière l'Aulne, elle se trouve à cinquante mètres au sud-est du passage de Térénez. — Entre Gourin et Carhaix, elle s'étend de Conveau à Gueinazou, où elle limite le bassin carbonifère. Le grès de Landevennec, plus blanc, facilement décomposable en une arène ferru- gineuse, n'a été observé qu'au passage de Térénez sur l'Aulne; les fossiles y sont assez abondants, ce sont . Pleurodictyum constantinopoUtanum, Grammysiahamil- tonensi'', Orthis Monnieri, Modiolopsis, etc. M. Barrois regarde cette assise comme représentant le taunusien de l'Ardenne. La graiiwacke de Nohou, qui surmonte directement le grès de Landevennec, est très fossilifère : Spirifer Rousseaui, Athyris undata, Streptorhynchus crenistria, Megatheutis, Chonetes plebeia, Tentaculites Veneris, Pterinea concentrica, Homa- lonolus, etc. Comme on le voit par la faune précitée, la grauwacke de Néhou se rapproche des calcaires de Sainl-Jean-sur-Mayenne, près Laval, et de la grauwacke coblencienne de Montigny-sur-Meuse dans l'Ardenne. Cette assise n'a été observée — 13 — que dans la rade de Brest, à Tile de Téréncz, et près de la poudrière, sur l'Aulne, où elle forme de beaux aflleuremenls. Les schistes de Porsijuen, inimèdiateinont supérieurs, ont été étudiés à la Poudrière, à Porsiçuen et au Fret, points situés sur l'Aulne et dans la rade de lîrest. Ces schistes renferment de nombreux nodules : ceux de la partie inférieure sont pyriteux ; ceux de la partie supérieure sont plus siliceux. Les fossiles trouvés dans celte assise indiquent dos niveaux très divers qui ont un même faciès lithologique et que des études ultérieures permeltronl certainement de recon- naître. Certains fossiles, tels que Pliacops latifvons, Pleurolomaria daleidensis, Spirifer speciosiis, indiquent les couches à Spirifer cidtrijugalus et à Calceolea sandalina des Ardennes, tandis que le Cardium pnlmatum, assez abondant à la partie supérieure des schistes de Porsguen, démontre la présence du frasnien de Belgique. Il n'existe pas en Bretagne de couches dévoniennes supérieures aux schistes de Porsguen que l'on voit recouverts, à Cliàteaulin, par les schistes carlionifères. Les schistes de Ciiâlcmdin, avec bancs psammitiiiues intercalés, sont exploités comme ardoises dans de nombreuses carrières. Aux environs du Iluelgoat, on trouve à leur base des poudingues, des tufs porphyriques et des tufs diabasiques (roche verte de la mine do Poullaba). Ils renferment en certains points (environs de Carhaix) de mauvaises empreintes végétales : Stigumria, Calamités, Trigonocarpus. Le carbonifère forme un vaste bassin s'étendant de Chàteaulin au delà de Carhaix. Sur la route de Gourin à Carhaix, on voit, près de Guernazou, les schistes carbonifères reposer sur les quartzites de Plougastel, et non sur les schistes de Porsguen comme à Chàteaulin. Pour expliquer cette anomalie apparente, il suffit dédire que les schistes de Chàteaulin se sont déposés en stratification transgressive sur les couches dévoniennes. C'est ainsi qu'à Chàteaulin ils reposent sur les schistes de Porsguen; à l'ouest de la route de Gourin à Carhaix, ils sont superposés à la grauwackc de Néhou; à l'est de cette route et à Rostrenen, ils ont comme substratum les schistes et quartzites de Plougastel. Le terrain houiller, peu développé dans le Finistère, forme le petit bassin de Quimper. La Société n'a pu observer que les poudingues houillers, bien caractérisés à Quimper même, sur la rive droite du Steir. Les galets, constituant ces poudingues, sont formés de granulite, de quartzite et de pétrosilex; on n'y voit pas de kersantite. B, — Bassin de Morlaix. — Le fond du bassin de Morlaix est constitué par le grès armoricain que l'on a observé à Plouézoch, sur le liord nord, et à Toulgoat, sur le liord sud. Au-dessus du grès armoricain, les couches sont différentes sur lesdeuxbordsdu bassin. — .Les schistes et quartzites de Plougastel, situés au nord, sont profondément modifiés par le granité de Pont-Paul. Les schistes de Morlaix, développés au sud, se voient sur la promenade au point où s'en détache la route de Lanmeur. — Les schistes de Morlaix présentent, à leur base, des bancs de poudingues, à galets de grès armoricain, de quartzite et de diabase. Ces poudingues sont bien développés dans la vallée du Dourdu. 11 — ROCHES ÉRUPTIVES Le granité à grands cristaux de Pont-Aven est la roche éruptive la plus ancienne du Finistère: c'est le granité primitif, identique en certains points (Hennebonl) au granité de Vire. Il forme un massif étendu, au centre duquel la roche est compacte; sur les bords, au contraire, le mica s'oriente et donne une structure feuilletée à la roche qui passe peu à peu au gianite gneissique. Le granité porplnjroïde de lioslrenen est celui cjui miuéralogiciuement se rapproche lo plus du granité de Pont-Aven. Il forme un massif s'étendant de Glomel à Goarec, au centre duquel se trouve Rostrenen. Il traverse les terrains siluriens, dévoniens et carbonifères qu'il modifie profondément. Ce granité renferme de grands cristaux — 1 1 — d'ortliose, niaclés suivant lu loi de Carlshad, plus rarement suivant la loi de Raveno. Ce granité n'est pas séparé de la roche sédimentaire encaissante par de la granulite. Le qrauite l'i piiiitn du Iliielgoal coupe les terrains siluriens etdévoniens, forme un massif à l'ouest du lluelgoat et produit sur les loches voisines des phénomènes méta- morphiques nombreux et profonds. Outre sa composition minéralogique qui le distingue du granité de Rostrenen, il en diffère encore par ses rapports avec les roches sédi- mentaires : à peu de distance de celles-ci, il prend des grains plus fins, et il passe à la granulite, au contact même des strates encaissantes. Ces modifications du granité pinitifère doivent être considérées comme des phénomènes endomorphiques de la loche éruptive. Tous les passages du granité pinitifère à la granulite peuvent s'étudier, en face du gouffre du Iluelgoat, dans la tranchée de la route allant de cette ville à Carliai.x. Le granité de Pont-Paul, près Morlaix, est un granité à mica noir, qui modifie profondément les schistes et quartzites de Plougastel du bord sud de ce bassin. La granulite franche (granité à deux micas) forme deux masses importantes placées, l'une au sud, l'autre au nord du Faouet. On y voit de nombreux accidents pegmatoïdes. Les apophyses latérales sont très nombreuses et constituent souvent des pitons qui forment des pointements isolés au milieu des couches sédimentaires, à peu de distance des massifs principaux. Entre Quimperlé et Gourin, la granulite semble modifier uniquement les schistes de Saint-Lô. Dans les autres points où l'on a pu observer des massifs ou des ilôts de granulite, le métamorphisme produit par cette roche éruptive est moins prononcé que celui déteiininé par le granité; il se fait .surtout sentir à une bien moindre distance. La granulite elle-même subit au contact des couches sédimen- taires quelques modifications endomorphiques ; ses grains deviennent de plus en plus fins, et elle prend au contact un aspect microgranulitique. La microgrnnulite , ou porphyre quartzifère, ne forme guère que des filons de peu d'importance. La seule masse un peu considérable qu'il a été donné d'observer cons- titue l'île Longue, dans la rade de Brest ; en ce point, la microgranulite repose sur la tranche des schistes de Porsguen. Cette roche éruptive coupe à Locmaria, près du Huelgoat, la base du terrain carbonifère. Les éruptions de microgranulite de Bretagne ont commencé dans le dévonien pour se terminer dans le carbonifère. La diabase n'a été observée que dans la baie de Douarnenez; ses filons sont très nombreux entre l'hôtel et le village de Morgat, Cette roche forme le cap du fort de Rosan et semble reliée aux nombieux tufs diabasiques in'.ercalés dans les couches siluriennes supérieuies que l'on trouve en ce point et le four à chaux de Rosan. La kersantite est postérieure au terrain houiller et à la microgranulite. On la voit en effet traverser les schistes carbonifères de Chàteaulin près de l'oullaouen, et la mi- crogranulite, au Moulin-de-Mer et à Porsguen, dans la rade de Brest. Près de Goarec, il existe un filon de porphyroide interstralitié dans les schistes carbonifères. Cette roche est identique aux porphyroïdes des Ardennes et rappelle principalement celle de Haut-Buttée. .\vant de terminer ce paragiaphe relatif aux roches éruptives, nous signalerons les filonfs ijuartzeux métallifères, plombifères du Huelgoat et de Poullaouen : le premier coupe obliquement les terrains sédimentaires et les roches éruptives du voisinage; le second ne se trouve que dans les strates carbonitères. 111 - MODIFICATION DES COUCHES SÉDIMENTAIRES AU CONTACT DES ROCHES ÉRUPTIVES Aous avons indiqué plus haut que les gneiss et les micaschistes sont transformés en gneiss granulitique par injection et apport du feldspath et du mica de la granulite. Les phyllades de Saint-Lô ont subi un mélamorphisnie analogue sous l'influence des massifs de granulite du Faouet; ces couches ont été transformées en gneiss — 15 — jjTanulilique; île plus, lie nombreux cristaux de sillimanite s'y sont loniiés. On voit un beau développement de ces pliyllades métamorphiques à Saint-Fiacre et près du moulin de Rocliepiriou, sur la roule du Faouet à Pontivy. La Société n'a pas oliservé les pliyllades de Saint-Lô au contact du granité de Rostrenen ni de celui du liuelgoat. Le (jrks armoricuin est très laremonl niodilié : dans le massif du granité poiphyroïde de Rostrenen, ce grès présente unirpiemenl Id. — Nouveautés oruitliulogii|ucs. — Colibris. 5 p., 1«83 t Id. :. — Même titre. 8 p., 188G. ,Id.) B " Id. — Catalogue des oiseaux d'Kuropo. '■> p.. Paris, lib. Baillière, 1870. B Journal du Ciel. — 8-2G-8J9, 83U-8ai. B Le Mauileur il'horlicullure. — 10 et S.') septembre. B Rei'iie horticole. — Aoiil. A Société agricole scienti/ique et littéraire îles Pijrcnces-fhicntates. — 27< vol., 2v" série. B Itultetin de la Société de p/ianiiaeie de Bordeaux. — Août-septembre. B Jomnnt d'Iiisluire ualurelle de Bordeaux et du Sutl-Oucsl. — Août. — P. Rruuaud ; Champignons nouvellement Observés aux environs de Saintes. A But tel iu de la Société géologique de France. ~ T. XI V, 3* série, 5 pi. — Jourdy : (léologie de l'est du Tonkin suite;. — Zeiller t Note sur les empreintes végétales recueillies par M. Jourdy au Tonkin. — Douvillé : Grés de la foret de Foii- taiuebleau. — Flot : llalillierinm fossile. — Toncas : Crétacé de la Valdaren. — Œhlerl : Géologie des environs de Montsurs. — .Mieg : Couches à Posidonoraya Broiini. — Bourgeat ; Faune de l'oolithe virgulienne. — De Ronvillc : Poudingue de Palasson. — Stnart-Menleath : Gisements niélallurgiiines des Pyrénées. — Pomel : Deux échiuides éocènes. — De Lacvivier : Terrain primaire de l'.Vri.'ge. — Crétacé de l'.Vriège el de l'Auile. A Bulletin de la Société botanique de France. — Compte rendu des séances. — Tranrhet : Rhododendron du Thiliet el du Yun-Nan. — Dangeard : Nouveau genre de chytridinées. — J. Dourdette : Flore des Ilautes-Pyréjiée.s. — Revue biblio- graphi(|ue C. 11 Bulletin de ta .Société entomologique île France. — Août-septembre. A Bulletin de la Société zoologique de France. — 1886, 4'* partie, avec 'J pi. — Jou^seautne : Coquilles du Haut-Sénégal. — D'Hamonvillc : Nouveautés ornithologiques. — F. Plateau : Palpes des myriapodes et des aranéides. — .Montez : Distoma ingens. — C. Sc/ilumberger r Genre Adelosina. — E. Simon : Arachnides de Patagonie. B Reçue nigcoldgique. — K'3i.— Passerini : Nouvelle maladie du fromeju. — Sarraziji ; L'anguillule du blé. — Palouillard : Champignons nouveaux de la Chine. — Spegazzini : Cliampignons nouveaux du Japon. — J.-B. Ellis : Chan)piguons phos- phorescents.— Fuiigi gallici exsiccati. — Roumeguére ; Champignons des phosphates.— Passerini et Brunaud : Cham- pignons de la Chjrenle-InIVrieure. — .Mougeot : Chani|)ig]ions d'Aix-les-Uains. — W'inter: Fungi australienses. — Rouineguèrc et Winler : Hyphomycèle jiouveau. — Frizac et Roumeguèrc ; Champignons de Barèges. B ;iet'«e savoisieunc. — Octobre 188C. B Société scientifique d'Arcachon. — Compte rendu administratif de 188û. .\ Bulletin de la Société dex Amis des sciences naturelles de Rouen. — 1" semestre 1886. — Excursion de Fécamp, par MM. Niel, liucaille et Cadeau de Kerville. — .Vubry : Ouelques plantes rares trouvées ii Caudebec-en-Caux. A Annales de ta Sficiélé d'émulation du département des Vuiijcs. — 1886. A Bulletin de la Société de Borda, à Vax.— 1.886, .1" trimestre.— Thoreetdu Boucher: Minéraux qui .ircompagnent l'ophite- B Bulletin trimestriel de la Société botanique de lijon. — 188*;, n^ 2. — Communications diverses. B f:luh alpin fraudais, section du Sud~iiuest. — N" 19. B Société des .wieuces, agriculture el arts de ta Basse-Alsace. — Bulletin mensuel. — Août et seplembrc. B Le Rameau de sapin. — Septembre-octobre. B nerué liryologiqne. — 1886, n» 5. — Philibert : Éludes sur le péristome. — Lindberg : Sur la morphologie des mousses. A ÀssociatioH française pour l'avancemenl des sciences. — H' session, Grenoble, 2' psrtie. — CoUot : Sédiments et faune miocène. — Pérou : Etages de la craie. ~ Gauthier : Echinides nouveaux. — De Loriol : Crinoïdes des couches jurassiques— Lcfort : Ages des tailles du .Vivernais. — Quénault : Oscillations du sol et de la mer. — Rivière : Gisements quaternaires du l'erreux. — Id. : Invertébrés des grottes de Menton. — Fuchs : Ciise.nents du cuivre du Boleo.— Arvet- Touvet : Genre Hieracium.— De la Bellone . Mycélium des champignons hypogés. — Quélct : Flore mycologiquc de France. — Hcauregard : D.''iel ippement de la cantharide. — Nicolas : Larves d'hyménoptères. — Renant : Les libres unitives. .\ Mémoires dé ta Socieié académique de l'Aube — 1885. — U'.\ntessanly ; Les Cryplocéphales de l'.Vube. B Bulletin de la Société belqe de niicrnscopie. — N« 10. B The Enlomologist's monihlg Magazine.— Septembcr.— Fowler : European specicsof genus Cerylon (conch.). — Douglas: Brilish coccida'. — D' Walsingham : Clateremna terebrella.— G. Lewis: New specics of Drathinus. — Hellins : Cidaria imma- oata.— M. Jacoby : Papilio machaon al tierne Bay.— Elisho : Larva of Zelleria hepariella.— C. Flall. : Miridius quadrivigatus. B llardwiclié's Science Gossip. — September. — l. Lord ; Genus Colurus. — Hystop : .Inimal parasites raailuphaga. — Williams : Brilish slugs. (cmit.^ — Anderson : Siricida;. B Tlic Younq Xaluralist. — Septembcr. — J. M.ickay : A wcck's collecting iu north knapdale Argyilsh. — .\. Watcrs : Tortriccs and tineites. — .K fungus foray. — Piercé : The origine of apterous females. B Science Obserrer. — N» 49. — .\bnormal embryos of trout and salmons. B Bollellino delta opère moderne siranierc. — N° 3, inaggio-giugno. — Roma. li Rivisia .':cienti/ico-industriale lia G. Vimercati. — Luglio, agoslo-scttcmbre. B II aaturatisia Siliciano. — Settembre. — Pagno : Not. lepidotlerologiche. — Di Sfcfaiio : Siigli schisli con aplychus di capoS. Andréa.— Bellier de la Chavignerie : .Note sur la Géomètre lithophvllaria. — De Gregorio : Alcune conc'higlie medilerranec vivenli e fossili ^'ont.'. — D' Rudow ; .Nonimlli Pteromaliiii. — Baudi ; .Milabridi. B Bollellino del yaluralisla Coltetlore. — 1886, n'' 9-10.— Hydroraia Alleni. — Mingassiiii : Fauna erpetologica di Roma. A Bollellino da Sociedade Brnteriaua. — 1886, fasc. 2. — De Mariz : Flora Portugueza. — Ileuriques : Excurso botanica na serra do Cararaullo. — Flora lusilanica exsiccata. A Rerista da sociedade de instrucfao do Porto. — Outubro, novcrabro, dcccmbro. — Tait : .\s aves era Portugal. — Nobre : Conchiologia das Lusiades. — Historia da malacologia em Porlugal. — Oliveira : Catalogue des insectes du Portugal. B Rerista medica de C.liite. — Mayo. B Bolelin del departumenlo naeional de aqricullura. — Julio, agosto. — Buenos-.\yres. \ Anales de la sociedad cienlilica argeutina. — Julio. B Asocialion rural del l'ruguag. — Ano XV, n" 14. 1 Ed. AIsTDRE LAURÉAT DK I/IN'STITUT. INGÉN'IEUR DES ARTS ET MANUFACTURES LIBRAIRE NATURALISTE T^'ournî.^.^eiir tU-'w I^'ac-ultos et ICooles siiporieuves 21, Boulevard Bretonnière, à BEAUNE (Côte-d'Or) CATALOGUES EN DISTRIBUTION BIBLIOGRAPHIE X»» 7. Géologie, paléontologie, conchyliologie. 8. Insectes, miscellanea, coleoptera. il. Parasites, arachnides, myriopodes. 10. Crustacés. 11. Animaux inférieurs. N™12. Lépidoptères, hémiptères. 13. Supplément aux catalogues S à 12. 14, Hyménoptères, orthoptères, névroptères, diptères. Supplément au catalogue n" 7. COLLECTIONS Catalogue de vente de coléoptères européens et exotiques, et matériel spécial. — de micrographie, ustensiles et préparations. — de collections élémentaires pour écoles. — de collections diverses. — de crustacés préparés à sec et en alcool. Catalogue de mollusques en alcool. — d'animaux marins divers en alcool. — de poissons préparés à sec et en alcool. — d'échinodermes et polypiers. Herbier entomologique. MM. les Amateurs et Professeurs sont priés de demander ceux des catalogues qui leur seraient utiles. Toutes les collections et préparations sont composées de pièces hors ligne et agencées d'une façon tout à fait supérieure. A VENDRE UNE COLLECTION D'OBJETS ETHNOGRAPHIQUES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE, NOUVELLES-HÉBRIDES ET FIDJI lUiliiiK'S déterminés de la Nouvelle-Calédonie, S'adresser a M. A.. SA.VÈS, Côte-Favée, 9, Toulouse. J. 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LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR DD 1" NOVEMBRE DE CHAQUE ANNÉE Les abonnements peuvent élre pris dans Ions les bureaux de pnsle de France LES PERSONNES QUr NE SE DÉSABONNERONT PAS SEHONT CONSIDÉnÈES COMME RÉABONNÉES S'ADRESSER : .4 PARIS, chez M. Adrien DOLLFUS, 35, rae Pierre-Cbanou POUR L'ALSACE ET LÉTRANGER : A Mulhouse (Haut-Rhin), chez M"» Pétry, libraire, 14, rue du Sauvage. Pour l'Angleterre, à Londres, chez M. Aug. Siegle, libraire, 30, Lime Street, E. G. PourlaBelgique,à Bruxelles, chez M. Mayolez, libraire-éditeur, 13, rue deTImpératrice. Pour les Pays-Bas, à la Haye, chez M. van Stockum, libraire, 36, Buitenhof. Pour la Suisse, à Neuchàtel, chez M. A. -G. Berthoud, libraire. SOMMAIRJB DU N» 194 G. bollfus et Ph. Dautzenberg : Étude préliminaire des coquilles fossiles îles faluns de la Touraine (^suite). Un vieil Amateur. — Herborisations dans la vallée do Joux Çsnite'), Commuoications : Termites. — Tuclnjn brevicornis. — Oclwdœus chrysomelinns. — Remarque sur la chasse des AjjJivdiii.s. — Réponse à M. P. Rossfelder. — Phosphorescence du bois. — A propos du Perklerinium2>'>ii. — Rien ne se perd dans la Nature. — Erratum. — Additions a la liste d'échanges. — ÉCHANGES. TYP. OBERTHUE, A BENNES — MAISON A PARIS rue Salomon-de-Caus, 4 (square des Arts-et- Métiers) 188 6 zëX'O, -f— .- BIBLIOTHÈQUE DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES KXTJBAixs DU eeglp;m:ent: Peuvent être admis à emprunter des livres à la bibliothèque : 1» les Collaborateurs de la Fenillc ; 2"'»tout abonné du journal, sur la recommandation de l'un de nos Collaborateurs. Les prêts sont faits pour un mois. Les emjjrnnteurs auront à joindre à leur demande, pour frais de port et quote-part aux frais d'entretien : 0 fr. 60, pour les livres marqués A sur la liste mensuelle des ouvrages reçus. 0 fr. 25, _ B — — — OUVRAGES REÇUS DU 8 OCTOBRE AU 7 NOVEMBRE 1886 (La mention aux a Ouvrages reçus » tient lieu d'accusé de réception) Les Ouvrages marqiiés d'un astérisqiw nous sont offerts par les antenrs. l: B '" D' Bleleher. — Géologie cl ai'chéologie iiféroniaiiie îles environs de Nancy. 53 p., Nam-v, Berger-Leviault, 1886. B » M. Viffuier. — Noie sui- la position du poudingue de Palassou dan.s l'Aude. 3 p., 1886. t Exilait du niiltrlia ilc In Snciele iieoloiiii]ue de France.) B ' L. Faurot. — Voyage au golfe do Tadjiiui'a. 36 p. et pi., Paiis, Barbier, 1886. (Extrait de la Heine lie /'Afiù/Jie fraiiçaitie.} B "^ Hartlaub et Dubois. — Ti'ois nouvelles espèces d'oiseaux du lac Tanganyka cl liste des oiseaux recueillis par le capitaine Slornis. 8 p. et pL, 1H86. Extrait ilu Ilu/lefin du Musée royal de Belgique.) A C. Vogt et Yung. — Traité d'anatomie compii-ée pratique. — 8» livraison. B '= Ach. Costa. — Geo-Fauua Sarda. Menniria ([uinla. al p., Naples. 1886. B " Notice sur la station zoologiquc d'Arcachoii (Publié par la Soàeic sdeiili/iijne il' .inach on.) 21 p., Arcachon, 1880. B " A. Friren. — Mélanges paléonlologiques. 54 p., 1886. (Exilait du Bulletin de la Société d'hialoire naturelle de Melz.) B - P. Bargagli. — Nuovo lavoro del sig, H. Gosse di alcuni insetti scopcrti in l'occie carbonifei'e e siluriane. 10 p., 1880. (Extrait du Bulletin de la Société eutomotnnii/ue itatieuue.) B - Ph. Dautzenberg. — Nntc sur r.\ddisonia latcralis Bequicn. 6 p., 1886. tExtrait du Journal de Coneinjtiotogie.) B » G. DoUfus cl Ph. Dautzenberg. — Étude préliminaire des Coquilles fossiles des faluns de la Touraine. 58 p., 1886. lExtrail de la l'cuitte des .leunes Sainratislex.) B Le yioniteur d'twrtienllure. — 10 et 25 oclobi'e. B nililiiiijrapliie de la France. — 1886, ii»' 41, 43, 43, 44, 45. B Journal d'iùstoire naturelle de Bordeaux. — N" 9, 10. — Brunaud : Champignons de Saintes. B Berne horticole des Bouelies-du-Rliône. — N° 387. -- Les Hygropliores de Provence. — Origine des Mici'O-organismes. B Butletiu scientifique du ?iord. — N»* 7-8. — Dcbiay : Tliallc des Chylocladia, Cliampia el Lomcntarla. — Lalaste : Odontologie comparée, le Daman. — Giard ; Quelques crustacés des côtes du Boulonnais. — Dutillcul : Clcnoplana Koiiaiewskii. B Breliissouia. — Juillet 1880. — Technique microscopique. B VKcliange. — .\" 22. — Remarques eu passant. — E.-J. : iXotes cntomologiques sur .Siuaia. B Le Itinncau de sapin. — Novembre, B Jolirnnl du Ciel. — .\»5 832-833, 834-835. A .innates de la Société eutornologii/ue de France. — 1886, 9« trimestre. — Baer : Catalogue des coléoptères des Philippines (suite). — Olivier ; Lampyriiles 'suile) — Réglnibart : .Monographie des Gyrinidœ, supplément. — Abeille de Periin : Priorité absolue ou Pivscri|>tion. — Depuisel : Aberration de Spilosoina zatima. — Bramsou .- Aberration de Vaucssa cardui. — Laboulbène : Œufs d'un Diptère. — Bigoi : Classilication des Taiiypezidi. — Fairmaire : Coléoptères de Chine. B Bulletin de la Soeielc eutnmiilogiqiie de France. — 13 octobre. Bulletin de la Société tiotanique de France. — 1886, n» 5. — Dufour : Iiilluence de l'orientation sur la structure des reuillcs. — Guignard ; Fécondation des Cactées. — Colomb : Anatomie des .Stipules. — Battandier : Quelques orchidées d'Algérie. — Douliot : Structure des Crassulacées. — Camus : Supplément 'a la florule de l'Ile-Adam. — Luizet : Plantes rares des environs de Paris. — Lecomte : Anatomie des Casuarinées. — Sagol : Bananier Féhi. — Clos ; Glossologie botanique. — Vuillcrain : Zygospores des .Mucorinées. — Patouillard : Helicobasidiura et Exobasidium. — Mangiu : Pollen. — V. Tiegheui cl Doiiliol : Racines latérales des Monocotylédoues. - Gandoger : Excursion botanique ii Pierre-sur-Haute. — Guignard : Fruit de la Vanille. — Baltauàier : Plantes d'Algérie. — Dangeard : Chytridium indigène. — Franchet : Plaalae yuonauienscs. 1" Décembre 1886. Dix-septième Année. N» 194. FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES ÉTUDE PRELIMINAIRE DES CO(iUILLES FOSSILES DUS FALUNS DE LA TOURAINE (,s'«(7<', Voir II'" 187. 18S, 1S!I. l'.)2) Nous pouvons résumer numéi'iquemeiit, comme suit, les listes un peu arides qui précèdent : Pélécypodes '215 espèces, iloal 70 encore vivantes, soit 32 "/o Brachiopodes i — — 0 — — — 0 "/o Gastropodes holostomes. . . . 221 — — 56 — — — 25% — siplionostomes 207 — — 29 — — — 14 "/o Total.... 647 — — 155 — — — 23 "/„ Au point de vue du nombre des espèces cette faune des mollusques de la Touraine ne le cède à aucune autre faune fossile. Par la variété des formes, l'abondance et la conservation des spécimens elle peut être comparée aux plus riches gisements du bassin de Paris et dii Bordelais. Si certaines grandes mono- graphies de mollusques tertiaires renferment des milliers d'espèces, c'est qu'elles embrassent plusieurs niveaux géologiques distincts et correspondent à des gisements fort étendus au point de vue géographique, conditions essentiellement favorables à la multiplicité des formes. Lyell et Deshayes avaisnt signalé, en 1831, 141 espèces dans les faluiis de Touraine; Dujardin, en 1837, est arrivé à un total de 248 ; M. Bardin, en 1881, a indiqué 305 formes dans le Maine-et-Loire. Notre liste renferme donc plus du double des espèces mentionnées jusqu'à présent et elle est encore bien inférieure à la réalité, car si quelques espèces ont besoin d'être confirmées au point de vue du gisement, il en est beaucoup d'autres que nous n'avons pas citées, soit que nous n'ayions pu les identifier avec certitude, sans oser les considérer comme nouvelles, soit que nous n'en ayions recueilli que des fragments insuffisants ou des spécimens uniques dont il faut se méfier. Enfin, diverses formes nouvelles nous sont parvenues par d'aimables correspondants pendant la publication des dif- férentes parties de' notre catalogue. Comparée à la faune actuelle, nous arrivons à la proportion de 23 O/'O d'espèces vivant encore dans nos mers. Deshayes avait indiqué 19 0/0, chiftVe bien éloigné de celui signalé par Dujardin : 50 0/0. Les auteurs modernes ont fourni pour des gisements synchroiiistiques les résultats suivants : Fischer et Tournouéi', au mont Lubéron : 24 0/0 ; Mayer, dans l'helvétien de la Suisse, 30 0/0. Notre chiffre correspond donc à une moyenne que nous avons lieu de croire exacte. La proportion relative des divers ordres de mollusques, nous fournit aussi un enseignement : tandis que les Pélécypodes, animaux les plus inférieurs, ayant une vie sédentaire, donnent une proportion de vivants de 32 0/0, nous voyons les Gastropodes holostomes, plus parfaits en organisation, donner le chiffre de 25 0/0, et enfin les Gastropodes siphonostomes, plus élevés encore dans la série des mollusques, atteindre seulement 14 0/0. Ces proportions relatives ont déjà été relevées par divers paléontologues pour d'autres terrains et d'autres localités ; on peut en conclure que les types les plus parfaits ont géologiquement la vie la plus courte et sont le plus aisément variables. Nous avons déjà fait pressentir de quelles faunes contemporaines se rapproche le plus celle des faluns de Touraine : elle est caractérisée par l'absence de types des mers froides et par la rareté relative des formes de l'océan Britannique actuel. La mer miocène de la Loire n'avait donc que des relations éloignées avec la mer miocène du Nord, et nous proposons le terme de bassin saxon pour cette mer miocène relativement froide qui couvrait l'Allemagne du Nord, la Hollande et la Belgique et qui a continué d'exister dans les mêmes régions pendant la période pliocène. Les rapports de la faune de la Touraine avec la faune lusitanienne actuelle sont au contraire évidents, et ils deviennent encore plus intimes avec la faune des archipels de l'Ouest africain : .Acores, Canaries, Cap-Vert et avec celle du Sénégal. Il est bien fâcheux que la faune marine du Sénégal n'ait pas été étudiée depuis Adanson : c'est là une grande lacune ; toutefois, ce que nous en connaissons suffit pour démontrer une proche parenté avec les faluiis. Nous retrouvons ainsi les traces, dès le miocène, d'un bassin atlantique qui dure encore. Les rapports des mollusques de Touraine avec ceux qui vivent actuellement dans la Méditerranée sont également fort importants. Nous pensons néanmoins que le bassin méditerranéen constitue une région indépendante, car le grand faciès molassique du miocène de cette région a un caractère propre suffisant et le nom de bassin méditerranéen proposé comme étage par Suess, peut être conservé avec avantage pour désigner une troisième région maritime dans la géographie du miocène. La molasse débute sur le littoral méridional et oriental de ^E^pagne, se poursuit dans le Languedoc, la vallée du Rhône, s'étend à la fois au nord et au sud des Alpes, en Suisse, en Autriche, dans les Provinces danubiennes, passe en Russie pour finir, nous ne savons où, au delà de la Perse. Au sud des Alpes, la mer miocène occupait le bassin actuel de la Méditerranée : nous en trouvons des preuves dans l'Italie du Nord et du Sud, en Corse, en Sicile, en Grèce, en Asie-Mineure, puis en Algérie, en Tunisie, à Malte, en Egypte, etc. Nous n'observons en Touraine aucune forme commune avec celles de la mer des Indes, de l'océan Pacifique, ni des rivages américains; nous y trouvons des types précurseurs de la faune actuelle de nos mers européennes, prophétiques des formes vivantes plus méridionales, et enfin des genres disparus; mais rien, en somme, qui soit hors du cadre relatif que nous avons tracé. Des formes singulières comme les genres Amathina, Mitrularia ont été récemment signalées vivantes aux îles du Cap-Vert et à Madère, ce qui détruit les difficultés que leur habitat austral, jusqu'alors seul connu, avait soulevées au sujet des relations de la faune qui nous occupe. Les divers gîtes de fossiles des faluns présentent entre eux une faune tellement homogène qu'on chercherait en vain à y discerner des horizons distincts, et c'est certainement à tort que l'on s'est efforcé de considérer les faluns de l'Anjou et de la Bretagne comme étant d'un âge différent. A Pontlevoy les sables sont riches en petites espèces; à Manthelan les grosses coquilles abondent; à Bossée, à Saiute-Catherine-de-Fierbois, la faune est de taille moj^enne avec de nom- breuses formes spéciales. Les recherches de M. Bardin ne laissent pas de doute que les dépôts du canton de Noyant soient le prolongement de ceux de la Touraine et du Blésois. A Savigné, à Beaugé, on trouve les faluns agglutinés, relativement solides, avec Ostrea, Pecten, Bryozoaires. — 23 — Nous avons ainsi les traces d'un golfe jirofond, largement ouvert à l'ouest (liuit l'onflevoj, Manlhelan, etc., nous montrent le cordon littoral mélangé de déi)ns roulés et de coquilles terrestres et Hiiviatiles, bordant, à la périphérie, les formations plus profondes de l'Ouest. Considérer les falunsde Hretagne comme d'un autre âge ([ue ceux Ao. la Touraine, c'est adnietti'e une mer sans rivages et un rivage sans pleine mui'. On a pensé enfin qu'une? couche marneuse renfermant VUcli.r iuronensis , qui se rencontre parfois au-dessus des faluns propres, pouvait appartenir à un étage différent : au miocène supérieur; mais comme les fossiles qu'on y rencontre sont identiques à ceux des faluns propres, nous n'y voulons voir qu'une oscillation secondaire au moment du l'etrait définitif de la mer. Nous ne pensons pas que la place des couches de la Touraine, dans l'échelle des terrains miocènes puisse être discutée, et cependant divers classificateurs ont cru pouvoir modifier cette place, sans songer qu'elle était clairement fixée, au point de vue historique et pratique, comme miocène propre, comme miocène typique moyen. Les auteurs du miocène, Ljell, Deshayes, Desnoyers, n'ont jamais eu en vue la faune des sables de Fontainebleau qui était alors méconnue, et c'est le tort d'Elie de Beaumont et de son école, d'avoir classé dans le miocène la partie supérieure des couches parisiennes, avec lesquelles aucune espèce n'est commune. C'est donc à bon droit que des termes nouveaux ont été proposés par d'Orbigny (tongrien), et par Beyrich (oligocène) pour désigner une laune nouvellement connue et nettement isolée entre l'éocène vrai et le miocène typique des auteurs. Le mot falunien (d'Orbigny, 1852) doit être considéré comme synonyme de miocène en général et de miocène moyen en particulier. Au point de vue strati- graphique, la pureté du type est évidente : les couches fossilifères sont isolées à la base et au sommet par d'autres dépôts très distincts et sans mélanges. Au-dessous, on trouve, dans l'Orléanais, des sables fluviatiles à ossements de grands mammifères tels que DinoUierium, etc., des calcaires à Hélix, dont l'ensemble constitue le miocène inférieur. Au-dessus, fort loin de l'Orléanais, on peut considérer, dans la Loire-Inférieure, les couches de la Dixmerie, récemment étudiées par M. Vasseur, comme miocène supérieur, avec une faune marine encore chaude. BASSIN SAXON Les couches argileuses du Schleswig-Holstein, de Lûnebourg, celles de Dingden et les Holsteiner Gesteine ont été étudiées par M. von Konen dans son Miocène de V Allemagne du Nord. Il comptait, en 1872 : Gastropodes sipho- noslomes, 148 espèces; en 1882 : Gastropodes holostomes, 100 espèces; les Pélécypodes sont en préparation. C'est une faunule intéressante, mais qui ne peut être comparée, au point de vue du nombre des formes , avec les faunes plus méridionales. Un examen attentif y constate une tendance pliocène des plus accusées, et il n'y aurait pas à hésiter à classer ces couches dans le pliocène, si l'on n'y rencontrait cerfaines espèces telles que : Conus Dujardini, Murex aquitanicus, Oliva flammulata, Gcnotia ramosa, Clacalula asperula, Ancillaria glandi/brmis, qui nous forcent à fixer au miocène supérieur l'âge qu'il faut leur attribuer. Le développement des Cancellaria et des Fusus est encore un caractère qui confirme leur classification dans le tortonien. iVIalgré les soins de M. von Kônen , nous pensons qu'il s'est glissé par erreur dans ses listes un certain nombre de formes eu réalité oligocènes telles que : Murex Dcsltayesi, Plcurotoma Ducltasleli, etc. Ces espèces anciennes sont en con- tradiction manifeste au milieu d'une abondance positive de formes pliocènes et actuelles. Ceci peut provenir des conditions défavorables, incertaines comme — 24 — stratigraphie, dans des graviers remaniés, où se rencontrent maliieureusement la plupart des l'ossiles miocènes (h; l'Allemagne du Nord. Le miocène propre serait représenté dans la même région par des lignites inférieurs et des sables argileux d'une épaisseur et d'iuie étendue considérables, comme à Westerwalil, lionn- Neuwied. Les mêmes considérations peuvent s'appli(|U(r ;i la Hollande, où les sables miocènes, avec adinités i>liocènes ont été atteints p.ir de^ soudages sons un manteau prodigieux de cailloux roulés et de Pliocène. En liidgique, la faune la plus rapprochée de celle de la Touraine, est celle du Bolderberg, correspondant aux sables noirs inférieurs d'Anvers (Anversien), avec Panopii:a Menardi et Peciunculns pilosus : son âge miocène supérieur nous paraît évident; mais c'est aussi un miocène du Noi'd, un miocène relativement froid, dans lequel on sent poindre la faune pliocène des crags d'Angleterre et qui était sans relations directes avec'le bassin atlantique plus tempéré ou le bassin méditerranéen. L'excellente liste do M. Mourlon appuie ces considérations; elle donne : Pélécypodes '101 espèces, dont 57 vivantes, soit 50 "/„ Gastropodes holostomes 01 — — 28 — — 45 »/„ — siphonostomes 70 — — 17 — — 24 "/o Ensemble.... 232 — — 101 — — 43»/,, Le terrain miocène n'est pas connu dans les Iles-Britanniques; mais on en trouve quelques fossiles roulés à la base du sable pliocène inférieur du Suffolk (coralline crag), témoignant qu'il s'est déposé dans la mer du Nord à une faible distance du rivage actuel. BASSIN ATLANTIQUE C'est avec les dépots nommés falwis dans le sud-ouest de la France et qui s'étendent en Aquitaine, dans le bassin de la Gironde et celui de l'Adour, que ceux de la Touraine ont le plus d'affinités. La stratigraphie de la région du Sud-Ouest a été éclaircie par les travaux géologiques de Boue, Dufresno3^ Raulin, Delbos, Gosselet , Matheron , Mayer, T-assissima. Au sommet : le miocène- supérieur est constitué par les sables calcareux à Cai-dila Jouanneii de Salles, de la Sime, dans le vallon de Saucats, de Saii- brigues, de Saint-Jean-de-Marzac et d'Oi'thez. Plusieurs auteurs ont considéré ce miocène sujjérieur comme du pliocène; mais le caractère encore franchement tropical de la faune et le nombre restreint de gastropodes siphonostomes encore vivants écartent, suivant nous, cette classiflcation. Le terrain miocène est bien développé en Portugal où il a été indiqué d'abord par Sharpe, puis étudié p;ir Saiitt, Sowerby, Ribeiro, etc. C'est aux environs de Lisbonne une molasse jaunâtre, très puissante à Pecteii et bryo- zoaires. M. Fontannes a récemment décrit quelques moules de coquilles provenant de la partie supérieure. Plus haut, dans la vallée du Tage, on rencontre des couches à Hipparion. Ailleurs la constitution du miocène de cette région est encore obscure. Le grand travail paléonlologique de M. Perdra da Costa est i-esté inachevé et il est probable que les fossiles qui s'y trouvent décrits, appar- tiennent à divers niveaux : ceux de la riche localité de Cacella en Algarve, paraissent être analogues à ceux de Huelva en Espagne et appartenir aux marnes bleues tortoniennes ou plaisanciennes, si bien développées dans tout le pourtour de la Méditerranée. Un très bon type miocène existe à Madère et aux Açores et les fossiles qu'il renferme ont été l'objet d'une revision soignée faite par M. Mayer. Paris, 1886. G. Dollfus et Ph. Dautzenberg. HERBORISATIONS DANS LA VALLEE DE JOUX {.Suite, Vuir n» VJi) A'oici trois mois que les lecteurs de la Feuille nous ont laissés, et sans doute oubliés, à l'entrée du chemin montant qui mène de Vallorbe dans la vallée de Joux. Ils ont eu tort s'ils se sont crus quittes pour si peu. Il leur en reste à entendre et ce reste nous a demandé quelque temps et donné quelque souci. Si peu qu'on soit, et de quelque anonyme qu'on se couvre, on a un respect pi'ofond de la vérité scientifique, et si modeste que soit l'article, ce n'est pas une mince affaire que d'en écarter les erreurs. Sans nos amis, M. Tripet, de Neufchàtel, et MM. Franchet et Verlot du Muséum, nous fussions peut-être resté au pied de la côte. Mais les botanistes s'entr'aident, et c'est le cas, revenant un peu en arrière, de dire que notre Mentha cordifolia Opiz a fort intéressé le savant nienthologue M. Malinvaud, que cette menthe lui paraît une forme curieuse, bizarrement disséminée, que, nous a-t-il écrit, le frère Héribaud de Clermont, l'a récemment vue apparaître à Royat sur un point d'oii l'on avait enlevé des dalles balnéaires remontant aux Romains et qu'il s'est demandé si le Mentha ne provenait pas de graines enterrées sous ces dalles lors de leur mise en jilace. Ceux des lecteurs de la Feuille qui trouveront le Mentha cordifolia feront bien d'en avertir M. Malinvaud qui lui instruit en ce moment son procès. Cei'i dit, en route vers la vallée. — 20 — Nous nous élevons d'abord par des l)ois ; ensuite par des pâturages Maianllic.miim bifoUiim. Vaccùiiuni mijrtillus Pari'i quadrifolia. Carex omithopoda. Cenfaurea monlana. Arahia alpina. Evphorbia diilcis. Neotlia nidus-avis Astrantia mnjor. Ranuncidus aconitifolius. IlieracAum prirallum. Digitaiis lutea. Comudlaria amplexifolia. Aaperida odorat a. Pyrola secunda. Pyrola minor. Vaccinium vitis-idœa. Asplenmm viride. Slellaria nemorum, (.7irysos/)iejj!i())! alternifolium. TluUiclrinn aqiiilegifolium. Convallaria majalis. Rtthus saxatilis. PotentJlla aurea. Malus acerba. Et nous arrivons vers la fin du jour au lac de Brenets dont nous réservons l'examen pour demain, et ensuite au petit village du Pont, rangé au bord extrême du lac de Joux comme un village de bains de mer et nous trouvons à l'hôtel de la Truite la bonne, simple et confortable hospitalité des petites auberges suisses. Le lendemain, nous attaquions de grand matin les rives du lac des Brenets non sans quelque émotion. Ce lac est bordé d'un coté par des rochers assez abrupts dans lesquels se trouve l'entonnoir dont nous avons parlé, de l'autre par une pente boisée. Une grève composée de cailloux roulés, mêlés d'argile l'en- toure de tous côtés. Elle le sépare du lac de Joux, avec lequel il communique au village du Pont par un étroit canal de quelques mètres. A son autre extrémité est une prairie tourbeuse en pente douce. Tout cela était, dès avant le départ, l'objectif promis à nos recherches, grâce aux excellentes indications contenues au Bitlleiin de la Société botanique de France, année 1869, session extraordinaire à Pontarlier. Il vaut mieux suivre les sessions extraordinaires, que les précéder. Le respectable Grenier, qui con- duisait la Société dans ce Jura qu'il connaissait si bien, tomba malade au Pont; le reste de l'herborisation s'en ressentit et la vallée de Joux ne fut point explorée. Mais le savant professeur de Besançon, resté seul au point même où nous sommes, y fît une dernière herborisation et nous avions conçu en la lisant l'espoir de trouver ici une plante spéciale au Jura et l'une de ces « espèces disjointes. >•> Le Jura, qui est moins riche que les Alpes, et auquel il manque des plantes alpines quasi vulgaires, telles que : Alnus viridis, Campanula bai'bata, Gc'iun montaniim , le Jura a diverses plantes qui manquent aux Alpes suisses, telles que : Coronilla montana, Arabis arenosa, et d'autres que nous aurons l'occasion de nommer; \\ y & àe plus deux espèces spéciales qu'on ne trouve que sur ses flancs et qu'on a jusqu'ici vainement cherchées dans le reste du monde. C'est V Heracleum alpinum L. et le Linaria petrœa Jord., bonne sous-espèce du Linaria aljnna. Quant aux espèces disjointes, qu'on nous passe le mot, c'est son fort. On sait qu'on nomme ainsi les espèces dont les localités sont fort éloignées les unes des autres. Nous avons essayé l'an dernier d'indiquer aux lecteurs la disjonction étrange de l'Adonis vernatis. Toutes les plantes de montagnes seraient, à proprement parler, des espèces disjointes, puisque les montagnes qui présentent une végétation identique sont séparées par des plaines oii la végétation est tout autre, mais ces divers bataillons que la flore glaciaire en retraite a laissés dans ces citadelles sont tenus pour être de la même garnison et il n'y a d'espèces alpines disjointes que celles qui, de nos ludutagnes à la région arctique, n'ont pas d'étapes intermédiaires ou manquent à la plupart de ces étapes. On peut citer, comme exemple curieux d'espèces dis- — 27 — jointes, le Snxifraga hieracifolia Irouvé dans le Cantal, par le frère Héribaud, et dont la localité la plus méridionale était en Westphalie, et surtout le Trisctum ngrostidouni Gay, plante du cercle polaire, trouvée par l'abbé de Miégeville, dans les Pyrénées; mais restons dans le Jura et nommons Careœ turf osa, Carex chordorrhiza, Saxifraga hirculus, Calamagrostis neglecla, Calamagrostis lencUa. Mettons au premier rang- V Arenaria gothica (1), qui n'aurait pas de localités connues entre la Suède et le Jura. Or, nous devrions trouver ici VAroiaria goUiica et le Linaria pelruri. Malheureusement leur localité a été indiquée avec assez de précision par Grenier pour que nous puissions constater qu'elle a été détruite par l'établissement de la gare du chemin de fer qui rejoindra le Pont à Vallorbe et de vastes glacières. Nous trouvons presque sous les pas des terrassiers une autre espèce bien curieuse et à l'aspect bien franchement arctique. C'est VJris Sibirica, aux feuilles d'un vert sombre, aux petites fleurs d'uii lilas faux. Sa disparition nous paraît égale- ment prochaine et il faudra pour en avoir chercher au plus près dans le Tyrol ou le Val-d'Aoste. Il n'y a pas de plante plus clairsemée en Europe et plus mal représentée dans les herbiers. Les bords du lac nous donnent les plantes suivantes : Scrophularia Hoppii. Lxr.ula maxima. Valeriana dioica. Carex Œderi Elirli. Cerasthim arvense. Lat^erpitium siler. Saxi/raga aïzoon. Linaria alpina. Vicia sepium \ar. ocitroleuca. 1 Equisetum variegntum. Scirpus pauciflorus Lightl'. I Dans la tourbière de l'extrémité Carex davalliana. Primula farinosa. Sanguisorba officinalis. Thesiiim pratense Ehrh. Salix repens. Parnassia paludris. Gipnnadcnia conopea. Orchis latifolia. Pinguicida vidgaris. Myosotis palustris. Le charmant Primula farinosa. qui donnait ses dernières fleurs, mérite une mention spéciale quand on parle d'espèces disjointes. Répandu dans l'ancien et le nouveau monde sur toute la calotte arctique, descendant dans les prés de mon- tagnes jusqu'en Espagne et en Roumanie, il va réapparaître à la Terre-de-Feu, sous le nom de Primula Magellana Cav. (2). Rentrés au Pont, nous allons sur la rive droite du lac, jusqu'au hameau de l'Abbaye. Nous y trouvons les plantes de la tourbière des Brenets et en outre : Chœrophylhun cicuturia. \ Trollius européens. Eriophonnn auguslifolium. \ Menyanthes trifoliala. Crépis paludosa. Pedicularis palustris. Geum rivale. Carduinine ainura. Polygonum bistorla. (1) Nous sommes convaincus de la parfaite identité entre V Arenaria gothica de Grenier et celui de Fries. Après la découverte qu'on lira plus loin, nous avons fait venir de suite de nouveaux échan- tillons de cette plante que nous possédions déjà en herbier. 11 n'y a, pensons-nous, d'autre différence que plus de gracilité dans les échantillons de Suède, mais n'est-ce pas là un trait commun aux plantes du Nord. Nous devons dire cependant que les botanistes que nous nommons plus haut ont émis des doutes sur cette identité. On peut lire sur V Arenaria gothiru. « le JS'atiiruliste. » numéros de sep- tembre et octobre 1685. (2) Nous rappellerons à ce sujet que le rrinnila xrutica du nord de l'Ecosse ne parait être qu'une forme presque acaulc du P. /nriiiii.ia ; on le trouve en grande abondance sur les falaises de Caithncss. (Note de kt Itédactivn). — 28 — Sur les grèves fin lac de Joux, près le Pont : Carex hirta L. | Carex panicea. On déjeune et mi fait partir le char au i)apiei' gris. Pour aller du Pont, qui termine le lac de Joux au Sentier qui en occupe la tète, la carte indique deux routes, l'une par la rive droite et l'autre par la rive gauche du lac. Ayant vu ce matin la rive droite jusqu'à l'Abbaye, nous nous engageons sur la rive gauche. Mais nous n'avons pas pris garde qu'à gauche, le lac de Joux se donne un petit air de lac d'Uri et se borde de rochers à pic, de sorte que la route s'en éloigne et que nous le perdons de vue à regret. Tout d'abord nous ne nous en plaignons pas, et quittant le grand chemin, nous suivons des pâturages bordés de l'orêis où nous trouvons : Gnaphal'mm div'icum. I Orchis rnasciila. Genliann verna en IVuils. ; Pijrola rutundifoiiu. Maianlhemum hifolium. \ Scirpus cowpressus. Gymnadenia viridis. ' Arabis hirsuta Scop. Genliana cruciata. j Carex ornithopoda. Genliana lutea en feuilles. Puis deux plantes bonnes à noter, VAquilegm atrata Hook, variété montagnarde de VA. i-ulgaris à tleurs d'un violet foncé et le Narcissus radiiflorus Salisb., bonne sous-espèce du Narcissus poé'ticus dont il se distingue à première vue par ses formes plus grêles et que la Flore de France ne mentionne pas, quoiqu'il abonde dans les prairies de Pontarlier. Mais nous soupirons après le lac et voici tout juste une superbe route qui se dirige vers lui du village du Lieu, et qui sans que nous sachions d'abord pourquoi, descend en lacet vers une grève déserte où elle se termine. Et voici sur cette grève, à notre premier pas de nombreux bouquets constellés de petites fleurettes blanches qui font s'écrier chacun de nous : Nous tenons « le clou » de la course : YArenaria golhica était dans nos mains, et voilà où conduisait la route. De cette Suisse, pas moins, aurait dit Tartarin à Bompard : « La compagnie riche à centaines de millions de milliasses » a certainement fait les frais de son tracé. A côté de V Arenaria nous trouvons un Linaria, Yalpina malheureusement, car le petrœa n'a pas été trouvé; encore le Scrophularia Hoppii et le Carecc slricta, puis un Pinguicula vulgaris à grandes fleurs blanchâtres lavées de lilas qui pourrait bien ê(re le P. alpicola Godet, P. longijolia Gaud. Sous bois en continuant vers le Sentier, Rosa pyrcndl.ca; sur la rive du lac : i^alix incarna et Salix pcntandra; presque à l'extrémité supérieure du lac nous visitons un entonnoir tout à fait gracieux, écoulant ses eaux limpides sous un grand rocher au milieu des arbres et il se pourrait que cette eau, s'occupanl peu des lignes de fitite et des bassins, s'en allât, traversant la montagne sous laquelle elle pénètre, vers la Méditerranée par le Doubs, tandis que l'Orbe va au Rhin. Du Sentier au Brassus dans des prairies tourbeuses nous trouvons en abon- dance une belle et rare espèce, le Pliyteunta nigriini Sclimid, à laquelle la Flore de M. Bouvier n'assigne pas d'autre localité suisse. Notre élajie :^e termine â l'holel de la Lande que notre avant-garde trouve en émoi, l'homme du char }• ayant commandé douze lits et point à souper. Les matelas du village étaient en réquisition. Tout s'arrange, chacun reprend smi bien et la broche commence à tourner pour' la légitime réfection de gens qui ont .-i bien herborisé. Un viKii, AM.vTErE. — 20 — COMMUNICATIONS Termites. — A propos cK; la commuriicatioii ik; M. Ad. DdIHiis iiis(''i<''i^ au (Icniicr iiiiîiic'iii et signalant la présence de Tfnnilfs au.v environs de Rayonne, M. 'l'om-liet nous lait savoii' ipie le T. hicifiif/us se trouve éi^aleinent dans le département de la Cliarenio, à 100 kil. de la Roelielle, an lieu dit Gardépée, duns des souches de pins. M. de Lusirac écrit que lliôtel de la Douane, à Hordeaux, est rnvaf;é de|)ius longtemps pur ces insectes. Knfin, M. le I)'' Lal/onlbène en a récemment ccnnnuniiqué à la Sociéli' ontomologique des e.\emi)laires pi'ovenant des envii-ons dWgen où, p;U'ait-il, les Tiriiiites exerçaient déjA leuis ravages il y a plus de '25 ans. Tachys brevicornis. — .1 ai jjris en nondire cette année en janvier, dans a capture dans la Gironde et dans le département d(; Lot-et- Garonne, a été pris aussi aux enviions de Paris, au Ijois de Roulogne, par M. Reiclie on 1847, et par Tappes en 1860 {Ann. Soc. l'iU. de France). Mulsant rindi à la (juestion posée par votre cori'espondaul, J'rxlrais du savant l'raiiê ili' hnldtiùjid' de M. van 'l'iegliem, la iiatio suivante : ri lli/mninnii/rél^s. — Ces rordons laincux (((ui l'oi'Ulent ee qu'on nppellf If blane de cliampignon) prennent (|Uel(piefois un as|)ect partieulier qui les fait ressembler à des racines, et leur a fait attribuer le nom de rhizoïnorplics. l/('xemple le plus intéressant do cette végétation en rliizomor|jlies nous est ollért par VAi/iirirn.s inelleiis. \a- thalle de cette plante vit en parasite dans les racines des arbres, notamment des pins, et engendre une maladie rapidement mortelle, qui cause de grands dégâts dans les forêts. Les cordons du stroma sei-pentiîut entre le bois et le liber dans la zone j;énératrice, s'aplatissant là et là en rubans et en lames irrégulières, s'unissant en réseau, enveloppant enfin le bois d'une sorte de manteau. Ils envahissent la racine dans toute sa longueur et remontent quel- quefois dans la tige jusqu'à .50 centimètres du sol; la mort et lu dcsséclienieut de l'arbre les empêchent de s'y élever idus haut. Tant que leur couche périphérique n'est pas entinisée, les rhizomorphes intraradicaux sont phospliorescents au contact de l'air. On peut par la culturi' observer ce beau jihénoniène dans tout son éclat. « Malgré son parasitisme haliituel, VAgaricus Dieltciis se laisse en ellét cultiver l'aciUMnent à partir des spores dans un li(|uide nutritif, notamment dans une décoction de pruueau.x. La spore y forme d'aliord un thalle filamenteux ordinaire, et pousse au dehoi'S des filaments absoj'bants qui hérissent toute la surface. Les uns demeurent tout entiers submergés, les autres sortent du li(|uide et se ramifient dans l'air de la i)artie supérieure du vase. Les premiers deviennent blancs et ne sont pas phosphorescents; les seconds brunissent peu à i)eu, et les filaments dont ils sont hérissés reluisent vivement dans robscurité. Si le vase de culture est grand, le phénomène de la phosphorescence végétale apparaît ainsi dans toute sa beauté. » Plusieurs autres hyménomycètes forment des rhizcjmorphes semblables à ceux de VAgaricus tnelleus, et comme eux phosphorescents. » (Extrait du Traite de butaniijue (le Pli. van Ticghem , p. Iû4'i). Saint-André-de-Cubzac. A. de Llstiiac. A propos du Peridermium pini. — M. Sarrazin, dans un article sur le Peridcrmiwii pini [n" \'yï), termine en nous disant que « la solution de sulfate de cuivre ou la cliaux, si lilile pour le mildew et autres parasites, ne pourrait être etnployt'e pour des arbres forestiers embrassant une si vaste étendue, j'ajouterai : El surtout aussi élecés. » En effet, en admettant qu'un remède préservateur liquide ou pulvérulent soit trouvé, il serait d'une application fort difficile dans les jeunes plantations, et tout à fait impossible pour les arbres de haute futaie; donc il n'y a rien à f.iii'e. Si le parasite devenait réellement épidémique, le plus simple moyen de le détruire serait d'abattre les pins et de les remplacer par des arbres d'essences différentes. Mais espérons qu'il disparaîtra plus ou moins, que la' résine cessera de s'écouler avec continuité, que les plaies se cicatriseront, que les pins repren- dront leur vigueur et qu'ainsi nous n'aurons pas à déplorer la perte de plusieurs centaines d'hectares de forets, plusieurs milliers peut-être. L'auteur nous dit, dans son deuxième [laragraphe, que les spores du Peridermium pini forment une fine poussière Jaune, parfois très abondante, charriée par les vents, et t/ue le vulijaire désigne sous le nom de « pluie de soufre. » Voici la véritable origine de celte poussière : Lorsque les étamines du pin s'é|)anouissent, ce qui an-ive vers la mi-mai, il en sort ordinairement une si grande quantité de pollen que touti' la plante et les corps voisins en sont couvei'ls. Cette iioussièi-e pi'olilique consiste en globules infiniment petits, connue soufiés et opaques; elle est souvent jjortée [lar les vents et les orages à une distance considérable de son point de départ, ce tiui a donné lieu à la très ancienne erreur populaire connue sous le nom de pluie de soufre. D'autres végétaux tels que l'aulne, le coudrier, etc., produisent également le juènie phénomène, quoique d'une façon moins intense. Fontainebleau. Feuille aubois. Rien ne se perd dans la Nature. — Quand on se promène sur le sable à marée basse on voit des produits ('-toiles qui de loin ressemblent à des crachats. Si au moyen d'une pelle enfoncée profondément on enlève ce produit, on trouve une donace dont la bouche est entourée d'un cercle d'Obelia plicala ou gclatinosa. Si ou place celte donace dans un aquarium avec du sable et de l'eau de mer fi'aîchc on la voit allonger le siphon de sa bouche pour attirer les infusoires dont elle se nourrit, puis l'ii rej(.'ti-r les détritus par le siphon de l'anus. On voit alors les Obelia profiler de ce double rourant ])our se noui'rir à leur tour des déchets de la donace. \'oilà comme rien ne se perd dans la Nature. Comte Gustave de la Moiiss.wE. Erratum. — Page 16, in fine, au lieu de la Telle à la Broyé, lire la Thielle à la Broyé. — 31 - LISTE D'ÉCHANGES (Additions et Changements) MM. Léop. Gérin, 13, l'ue tles Pyiviiocs. Taihcs. — Eut. : (Coléoptères. .1. Soyc, 103, rue Moiidciiaril, Bordeaux. — Paléontologie. E. Nicollon, pharmacien, le Croisic (Loire-lnforioure). Prof. Alph. Mattliey, Morillon (Genève). P. Samson, 12, rue Gambetta, Nancy. — Eut. : Coléoptères. II. (lu Uuysson, 38, rue do Rémusat, Toulouse (pondant l'hiver). ECHANGES M. le D'' Ch. Martin, 4, rue Faustin-Hélie. Passy-Paris, met à la dispo.sition des amateurs une quantité considérable de coléoptères divers de France, Espagne, Algérie, afin de les aider dans la formation de leurs collections. Il désirerait échanger de bonnes espèces de ces régions contre des Longicornes européens. M. H. du Buysson, 38, rue de Rémusat, Toulouse, désirer.iil (liitenii- luie collection d'insectes nuisibles (lépidoptères), en échange de bonnes espèces de coléoptères. Envoyer ohlata. M. Léop. Gérin, 13, rue des Pyrénées, Tarbes, offre : Cirindcla trisignata, flex'uosa, l\oliopliitus nt/ipes, .\ebria Laj'rrsnaiji, .lorhilsclUi, Lariullei. Carabns punclato-auralus, Fari- nesi, cristoforii, festivus, fulgefis, pyrenwus, auroniteni, splendens, Aptinus pyrenxus, Fernnia amœna, pusilla, spadicea, Doisgiraudi , Xatarti, Trechus Bonvouloiri , Hetnliidiinn Dalili, Stumo'ides, Eunecles sticlkus, etc. Envoyer liste d'oblata. M. Ludwig Natterer, Vienne (Autriche), II. Kleine Stadtgutgasse. 3, offre : Carabus lircricurnis, Schidlcri, var. virais, Broscofioma baldriise, Aiiisudadi/lus pseudoxneus, Amara spcclibilis, Abax Ileckenhaupti, Ptcnoslichus Seimanni, fossulata, Ziegleri, Justini, Juscialopunctatus, Findelii, Aphodius alpinu.s, Anomala aurata, Osmanlis, Otiorhynclius geniculalus, ousitus, nobtiis, cribrosus, chrysocomm, rcplctus, etc., etc. Envoyer ohlata. M. Louis Gourguechon, 182 bis, route de Toulouse, Bordeaux, offre : Coniatus .répandus en nombre, et Ilarmonia Duiibliffi, Apliudiiis depressiis, pccari, putridiis, tristis, lirachinus bombarda, Ilydroporus vagepictus, Noteras Ixvis, Dagoïdes suavis, Saprinus dimi- diatus, Spondylis buprcstoïdes , Movimus lugubris , contre des coléoptères de France, lamellicornes du globe. M. Ch. Edmond van Segvelt, boulevard des Arbalétriers, 112, Malines (Belgique), désire obtenir des espères eiu'opéeimes des genres suivants : Groryssiis, Pansus, Rhijsodes et Clinidium. Il offre en échange Chiloloba aruta, Statyra indéterminée des Indes ou PlaUjsoma probablement, espèce nouvelle des Stanley-falls (Congo). M. Camille Mehier, 6, rue Sainte-Catherine, Saint-Étienne. désire se mettre en relations d'échange avec des chasseurs d'insectes du Midi et des Pyrénées. — 32 — M. J. Touchet, Mainxe. Jarnac (Charente), (Icnianrlf qiK' l'on vouillt' bien lui ii'coltui-. l'ii Ions ii.iys (riviioiu.', (|ii,iiililr (ir Myriapodes el ([Uelques Orthoptères iiiiUes et femelles, le tout dans de lion akool. Il oHri' en écjiange : Coléoptères européens et exotif|iios l'ii parfait état, ou autii's produits. M. André Bonnet. 9, rue de Mazagran, Paris, oflre coquilles fossiles des environs de Paris, de'tcruiinees avee soin, pour eoipulles fossiles, marines terrestres et lluviatiles bien déterminées et armes et outils en silex. Envoyer oblata. M. Cossmaun. 17, rue Saint-Vinceut-de-Paul. Paris, désire échanger un grand nonilire de fossiles du bassin de Paris, contre d'autres fossiles de tous étages, àlui proposer. M. Henri Lamorte, 32, rue Boursault. Paris, échangerait contre d'autres esjièces les fossiles suivants : Animuiiites cali/pso. i/rasiantis, AiimuUles striala, contorta, reliculipura, giruniUna, Astr.ra geûtnetrica, OpcrcuUna anviioitea, Aiianrhijles uvola, Ecliinolampas affinis, dents (le .squale {La»ina eleijaiu el Carcharudon), Penlacrinus, Apli/rlnis, etc. M. F. Bayle. ingénieur de la Société lyonnaise à Autun, désire faire des échanges de minéralogie et géologie, contre écliantillons, empreintes et fossiles des terrains per- miens d'Autun. M. H. Croizé, chimiste, 14. rue de la Cage, Rouen, olire ammonites, naiitilus, tiré- bratules, Irigonies, luruliites, dents et autres fossiles du crétacé, ainsi que plusieurs roches et minéraux rares, contre fossiles Jurassiques, trias, permien, plantes et poissons bien définis du terrain houiller. M. Ramboz, à Vernantois (Jura), offre Ch. d'Orbignj', Cuupe fuiurative de la slruc- lure de l'écorce terrestre, une feuille gr,-aigli\ 182 fig, de fossiles; il désire fossiles divers. M. Dutot, 28, rue Moutebello, à, Cherbourg (Manche), offre des minéraux, des fossiles, des coquilles marines ou terrestres, des insectes et des plantes en herbier en échange d'échantillons analogues. M. P. Noël, chimiste, rue Restout, 1, à Rouen, désirerait échanger pour des lépi- doptères européens, et exotiques, les minéraux suivants : Smaltine, alal/andine, pharmacu- sidcrite, riOianite, gcnthitc, millérite, linmiite, haiixinannile, chromitc, giubertite, stronliaiiite, uùlhe.rite , alslonile , wawellite . apatite , stibine, bargtucaleite, bacite, elirysocollc , ivagné- rite, etc, M. le frère Anthelme à. Saint-Médard (Loire), offre : 1" ]ilanli's et minéraux très rares; •.'" lioieau. Flore du Centre, 'A-' édition leliée, contre un des ouvrages suivants, Nvman, f'ynipcr(,u.v avec supplément : Lapparcnt, Géologie, dernière édition; Chenu, les Oiseaux. M. A. Le Marchand. àMesnil-Mauger, par Crèvecœur (Calvados), olfre ; Oursins, étoiles de mer, coquilles uiuriaes, lluviatiles et terrestres (35 espèces environ), couleuvre, cacao, noix de coco, marbres, coquilles exotiques, minerai do fer, boghead, fossiles, plantes, insectes, etc. lyii. Oljcrthur, Itennes — Paria (1 186-83) l A Société d'histoire naturelle île Toulouse. — 3» tiuni'slre 1880. — Laulaiiii : Kvoliilioii do l'i'iiilhélium germinalif. A Société xcieali/lqiie, elc, ilc la Corri':,e. — T. VIII, * livraison. — Salnion : Voyage ijrc-iiisloriiiuc. — Muurel : Terrain nolilhi<|uc (les i-nvirons de II rive. B Société liimreiine ilu iiorit de la France. — N»- I.'i9-IG6. — Dubois : Miinile des iiisetles, lin. — Copineau : Pt'Ioric d'Orihis. — Deloby : Faune loi-ale, coléoiilèrcs. — Deinailly : Flore locale.— Brandicouri : Mammifères ovipares.— Searic : Faune locale, lépidoptères. — Carpcnlcr : Selamliia slraminipes. B société des sciences, aijricullure et arts de la Basse-Alsace. — Octobre I88(j. I( nerue savoisienne. — Novembre I88G. B Société d'apiculture de la Somme. — N*» 5î). B Annales des Basses-Alpes. — iN» 2i. — Honnonil : llaclies préhistoriques. B Société entomohgiqne de Bel/iique. — S.'anee ilu I seplejnbre. — Pascœ : List of Cun-ulionid.e fiom Uiu-JaiieiKi. — 2 octobre. — Forel : Fourrais ilc Gréée. — E Simon : I,e raieo. — Heyiaerts : l'sycliiiles de Suraaira. 15 f.omptes rendus des séances de la Société liotunii/ne de Belnii/ue. — Il juillet. — Errera : Siriiclures défensives des plantes. — Durand : Limodorura aborlivmn et .Mopcciirns bulbosus.— 0 oclobre. — Ue Wildeman : Algues de Belgique isuitc). B Journal de la Société d'horlicultnre ilu canton de Vund. — 188ti, n" 5. — Le puceron lanigère. B Entomoloiiist's monihlij Slaiiazine. — N" -209. — Osten-Saeken : Erislalis tenas. — Iludson : Luminons insect-larva in N. Zealand. — Slaiiilon : (ielcchia. — Cirahanie-Young : llim.ilayan I.epidoplera. — M'^ l.aelilan : .\ew sp. of Cordnliina. — Scotl ; Foryprogma nigrolineata. — Verrall : Brilish Tipulid;e. B Id. N« î"il. — Britisli Tipnlida', conl. — Balli : I.epidoplera of lîinninçliam. — Cliainpion : Coleoplera of tbe Slicppey Isles. — Porritt : Larva of Pterophorns aeantliodaelyins. — Oslen-Saekeii : Luminons iusert-larva in N. Xealaiid. B Science-Cossip. — i\" ici. — Carboniferous limeslonc of S(nitli-\Vales. — Wings of Birds. — Sycamore cotylédons. — Fungus spots on syramorc Icaves. — i\° 203. — Wings of Bii'ds. — Teeth of llies. B Tlie Younij Xaturalist. — N» 83. — Lockycr : Notes on Lepidoptera. — Bignell ; Parasites of Biillerllies. ~ Dale : Lepidoptera of llorscishire. — Catalogue of Brilish Lepidoptera. A Smitlisouian Beport. — For 1881. — Record of scienlilic Progress. — Papcrs rclalive to anthropolcgy. A Arcliiv l'or ilalkematik og yatureideuskab. — ll'i« irim., 3-4. — Olto : Fysiologiske undersogelser ovcr alkohol, elc. conl. ~ t;. 0. Sars : Middelhavels sasis opoder. — K. Pellersen : Vcslfjorden og sallen. B Boltetlino dette opère moderne stranicre. — N'«* I h 4. B Rii'ista scientilico-tndustriale. — N"^ 18-30. B /; Saturalista Siciliano. — I oclobre. — Minière : Chenilles inédites cl Lépidoplèi-es nouveaux. — Deslefani : Addenda Pleromalinis. — Nicolra : Flora Siciliana. — De (Iregorio : Coiichiglie medilerrancc viveoli e l'ossili. — Baudi : Milabridi. — 1 novembre. — Riggio e Pajno ; Ortoltcri in Sieilia. — Ue Gregorio (fin;. — Mina-Palunibo Fauiia entomologica sicula. — Ragusa : Erailleri Siciliaiii. — Baudi (suile). B Atti delta Socielà Toscana di scienze naturuli. — Troc, vcrbali. — 4 luglio. — Busnlli et Lotli : Trachile délia Tolfa. — Ficaibi : Ossa parielali. B liotarisia. — Ollobre 18SG. — De Toni c Lcvi : Dialomacce Ilaliane (conl.). — Alg;e nov;e. — I.iticralure flcologica. — Exsiccala. — Cnnlrib. ad phyro'.og. ilalicam, exlra-ilalicam. — De Toni c Lcvi : Solicniata generum Floridearum (coiit.J. A Anales delà Sociedad cirntifica ariicnlina. — T. XXII, entr. -2. B necista medica de Chilc. — Ano XIV, n» li.'. — Ano XV, n" 1 el 2. B Asociicion rural del Uruguay. — N"' 15, l(i, 17. B Boletin dcl departemento nacional de ugricultura. — N»» lG-17. SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE La Société vient de commencer la publication d'un Catalogue illustré des coquilles fossiles de l'éocène des envirr>ns de Paris, par M. Cossmann. — Les rapports élogicux adressés, tant à M. le Ministre de l'agriculture, de l'industrie et des travaux publics de. Belgique qu'à la Société royale malacologique, par MM. P.-J. van Beneden, A. Briart, g. Dewalque, membres de la classe des sciences, et par M. H. Crosse, le savant directeur du Journal de Conchyliologie, de Paris, nous dispensent d'appuyer sur la grande utilité de cette œuvre scientifique. L'ouvrage sera publié en quatre fascicules, qui paraîtront à de courts intervalles. Il se composera de 800 pages environ et sera accompagné de trente à trente-cinq planches de figures dessinées d'après nature par M. Cossmann et reproduites par la photo- gravure. Le premier fascicule paru a fait sensation dans le monde savant; la deuxième partie, actuellement sous presse, sera immédiatement suivie des deux dernières, de façon que l'ouvrage complet se trouvera rapidement entre les mains des souscripteurs. Le prix du Catalogue est de 60 fr. On souscrit pour l'ouvrage complet. Les souscriptions doivent être adressées par lettre, pour la France : à M. Cossmann, il, rue Saint- Vincent-de-Paul, à Paris; pour les autres pays : à M. Th. Lefèvre, secrétaire de la Société royale malacologique, 10, rue du Pont-Neuf, à Bruxelles. La souscription sera accompagnée d'un mandat-poste de 15 (r., prix du premier fascicule. ZOOLOGIE GÉNÉRALE T TElVU^ÈÏ^Ej IMIYSIOLOGIE VÉGÉTALE INSECTES * DIATOMÉES . v-..r^.,,... l'UKIAUA.i;. ii-Mur..mi,Ai-MK GÉOLOGIE AftAlUMlxEi .,... .^— • 168, l'iie Sr^aiiit- Antoine, 168 minéralogie P ATIIO I.OGI I'. -n « Tï T o FiilsilicatînD» dos substances BOTANIQUE F A ±t 1 b alimentaires Le catalogue de 3,500 oltjets sera envoyé frajico à toute person/ie qui en fera la (Jenianile. OCCASION Collection de ICO minéraux et roches du Plateau central en 180 échantillons. 50 fr. franco de port et d'emballage. S'adresser à M. RICHARD, avenue des Célestins, 17, Vichy. Envoi du Catalogue. REVUE DE BOTANIQUE Bulletin mensuel de la Société française de Botanique M. Rounieguère, lauréat de l'Inslilut de France, rendait dernièrement de ce recueil ce témoignage public, parmi tant d'autres non moins précieux, que c'était un organe bien fait, complet, c'est-à-dire bien au courant des éludes botaniques dans le monde entier et répandant dans ses numéros mensuels un très grand intérêt. Cotisation annuelle : 10 fr. Les volumes 1 à IV inclusivement, 12 fr. chacun pour le public et 10 fr. pour les nouveaux membres. S'adresser à M. A. LUCANTE , secrétaire général de la Société, à Courrensan, par Gondrin {Gers), France. Le volume V est 'en cours de publication. A VENDRE UNE COLLECTION D'OBJETS ETHNOGRAPHIQUES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE, NOUVELLEhi-HÉBKIDES ET FIDJI BuliniL'S déterminés de la Nouvelle-Calédonie, S'adresser à M. A.. SAVÉS, Côte-ï>avée, 9, Toulouse. OCCASION A. VENDRE 1° 286 espèces coquilles de l'Ue Maurice (433 échautillons), cUissées 400 fr. 2" 22 espèces crustacés de l'île Maurice (23 échantillons), classées 83 30 17 espèces échinodcrmes de l'Ue Maurice (29 échautillons), classées 75 4" 51 spécimens divers en esprit de l'île Maurice, non classés 40 Nota. — La plupart de tous ces typea sont très rares. 5» Dictionnaire universel d'histoire naturelle, par M. Valmout de Bomare, 5 tomes, 1769, reliés 40 6° Coui-s d'études encyclopédiques, par François Paj'ès, 6 tomes, an VllI, reliés 40 7° Traité de physique, par Kohault, 1 volume, 1780, relié 3 XoïA. — Ces ouvrages seront au^si échangés contre échantiiluns d'histoire naturelle. Le tout 650 fr. payables 100 fr. par mois ou 580 fr. au comptant après réceplion. Ch. BARILLOT, naturaliste, à Limaloages, par Sauzé-Vaussais (Deux-Sèvres). -*r i<«2= 1" Janvier 1887 — Dix-septième Année rg*i F 195 FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Fondée à Mlu.lh.ouee en 1870 PARAISSANT TOUS LES MOIS PRIX DE L'ABONNEMEIVT Pour la France et l'Alsace- Lorraine fr. 3 par an. 4 Pour l'Étranger fr. 4 par an. Le Numéro, sans planche, Sô cent.; avec planche, 40 cent. LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR DU l*' NOVEMBRE DE CHAQUE ANNÉE Les abonnements peuvent être pris dans tous les bureaux de poste de France LES PERSONNES QUI NE SE nÉSABONNEBONT PAS SERONT CONSIDÉRÉES COMME RÉABONNÉES S'ADRESSER : A PARIS, chez M. Adrien DOLLFl'S, 3i5, rue Pierie-Cliarron POUR L'ALSACE ET L'ÉTRANGER : A Mulhouse (Haut-Rhin), chez M"o Pétry, Ubraire, 14, rue du Sauvage. Pour l'Angleterre, à Londres, chez M. Aug. Siegle, libraire, 30, Lime Street, E. C. PourlaBelgique, à Bruxelles, chez M. Mayolez, libraire-éditeur, 13, rue de l'Impératrice. Pour les Pays-Bas, à la Haye, chez M. van Stockum, libraire, 36, Buitenhof. Pour la Suisse, à Neuchàtel, chez M. A. -G. Berthoud, libraire. SOMMAIKK DU N» 195 Rédaction : Avis important. G. Dollfus et Ph. Dautzenberg : Étude préliminaire des coquilles fossiles des faluns de la Touraine (/in). G. Buchet : De la conservation des vertébrés. Fauconnet et Marchai : Tableau synoptique des espèces françaises du genre Chry.wmela. Communications : Un champignon de 15 livres. — Tachijs brevicornis (Eéponse à II. Ed. Waruier), — Chasse aux Aphodhis, etc. — Nécrologie. — Question. — Échauges. Typ. OBEETHUR, A RENNES — MAISON A PARIS rue Salomon-de-Caus, i (square des Arts-et-Métiers) 188 6 1*3= :s»>c\' BIBLIOTHÈQUE DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES KXTRAITS DU RBOLEaiENT : Peuvent être ailmis à emprunter des livres à la bibliothèque : 1" les Collaborateurs de la Feuille; 2° tout abonné du journal, sur la recommandation de l'un de nos Collaborateurs. Les prCts sont faits pour un mois. — Les livres ne peuvent sortir de France. Les emprunteurs auront à joindre à leur demande, pour frais de port et quote-part aux frais d'entretien : 0 fi'. 60, pour les livres marqués A sur la liste mensuelle des ouvrages reçue. 0 fr. 25 B ~ - — OUVRAGES REÇUS DU 8 NOVEMBRE AU 7 DÉCEMBRE 1886 (La mention aux « Ouvi-ages re^us i. tient lieu d'accusu Je réception) Les Onvrnges marqués d'un astérisqve noua sont offerts par les autenrs. B • P. Lataste. — Sur le syslème dciilaire du genre Daman. 36 p. (Extrait du Mtisce cieùpie ih' Gencs). B ■ E.-L. Bertherand. — Vignes arabes et kabyles. 4 p. Alger, 1886. B ■ Ch. Marchai. — Notes bi(ilot'i(|ues sur le Cleoiius .ilbidus. (i p. lExlr^it de la Sucicle th'.\ ,'iciciurs naturcUi'a (te Saàuc-el-Loiri']. B * A. Preudhomme de Borre. — Catalogue des Irogides décrits jusqu'à ce jour. 30 p. lExtrail des Annules île la Sneù-li' enfimiiilfli/n/ne de Behjiijue}. B ■ Id. — Sur les espèces euroiiéeniies du !;entc Ha|iliiiia. 3 p. Extrait du Compte renitn île la Société eitlomolofjique de Belfjique). B * Id — Noio sur le geureEi'tiiiohoplia Redienbaelier. 3 p. 'Exlrait des Annales de la Soeielc entonioloifigne de Belgique], B ' Id. — Crustacés isopodes recueillis par feu Camille van Volxeni pendant sou voyage en Portugal. (Extrait du Compte rendu de ta Soeiete entoiiuilogique de Belgique). B ■ Id. — Anotnalic observée chez un Leucopholis lorida. 1 p. i Extrait du Compte rendu de lu Soeirlé entomoloijique de Belgique^. B * li. — i\ole sur la Triodonla aguila et cribellaïa. 2 p. (Exilait (lu Compte rendu de la Soeieir entomologique de Belgique). B ' J. Camus. — Les Véroniques et leurs altérations morphologiques. 9 p. Auch, 1885. (Extrait de la Bévue de Botanique). B * J. de Guerne. — Sur les Géphyiiens de la famille des Priapulides recueillis par la mission du cap Horu. 3 p. (Exilait du iknnpie rendu de l' Académie de."! sciences). A "W. de Fonvielle. — La mesure du métie. 2112 p. Paris, Hachette, 1886 (1 fr. 25). A * Ed. Perrler. — Les cxploralioni sous-inariiics. 352 p., fig. Paris, Hachette, 1886. A ♦ D. Œhlert. — Notes géologiques sur le département de la Mayenne, avec carte géologique, par J. Triger. I4S p. Angers, 1882. (Extrait de la Société d'elttdes scientifiques d'Angers). B ■ Id. — Desciiption de Goldius C.ervillei. " p., t pi., 1885. (Extrait de la Société d'études seientifh/ues d'Angers). B ■ Id. — Étude sur quelques ïrilobiles du groupe des Proteida;. 23 p., pi. 1885. (Extrait de la Société d'études scientifiques d'Angers. B • Id. — N'ate sur Terebratula Guerangcrii. 11 p., pi. 1883.' (Extrait dé la Société d'études scientifiques d'Angers). B ■ Id. — Descr. de deux Centronelles du dévonien inférieur de l'ouest de la France. 5 p., 1 pi. 1885. (Extrait de la Société d'études scientifiques d'Angers). B • Id. — Note sur le calcaire de Montjean et Chalonnes. 12 p., 2 pi. (Extrait des Annales des sciences géologiques). B • Id. — lîlude sur quelques BiMciiiopodes dévonic.is. 31 p., pi. 1884. lExtrailde la Société giotogiqne de France). U • Id. — Notes sur les Chouettes de lonesl de la Erauce. 15 p., pi. 1883. (Exlraitde la Société geolitqique de France). B ' Id. — Acrorulia de la Mayenne. 8 p.. 1 |il., 1883. (Extrail de la Société géologique de France). li ■ Id. — Crinoïdes nouveaux du dévonien de la Sirllie et de la Mayenne. 12 p., pi. 1882. ^Extrait de la Société gcoloqique de France'^. B ' Id. — .Note sur le calcaire de Sainl-Hoch à Cluingé. 7 p. 1880. Extrait de la Société géologique de France). H • Id. et Davoust. — Sur le dévonien du déparieinciit de la Sarthc. 21 p., pi. 1879. Extrait de la société géologique de France). B " Id. — Description de deux genres nouveaux de Crinoïdes du dévonien de la .Mayenne. 5 p., pi. 1878. (Extrait de la Société gétdogique de France . Il ■ Id. — Fossiles dévoniens de la .Mayenne. 26 p., pi. 1877. Extrait de la Société géologique de France;. B ■ Kowalevski. — Observations sur le développement des Brachiopodes, analyse par D. Œhlert et Deniker. 20 p. Extrait des Areliiies de zoologie esp.t. U • Marie Pavloxw-Chlchatski. — Les Amraoïiiles du groupe Olcostephanus versicolor. 20 p., pi. Moscou, 1886. B * A. Pavlow. — Esquisse géol'igiiiue de la Hiissie. 10 p. Paris, 1886. (Extrait de VAnniiaire géologique unirerset). B Journal du Ciel. — N" 836-837, 838-839. lï Le Moniteur d'tiorticiUture. — 10 novembre, 25 novembre. B Becue horticole des Boiieties-du-ntiône. — N" 338. — Taxis : Micro-organismes. B Bildiograptiie de la France. — .\" 16, 47, 48, 49. 1" Janvier 1887. Dix-septième Année. N» 195. FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Avis important. — Le premier fascicule du Catalogue métliodiqiie de notre Bibliothèque sera mis à la disposition exclusive des abonnés de la Feuille, moyennant S fr. Il sera donné à l'impression aussitôt que nous serons assurés d'un nombre suffisant de souscripteurs pour couvrir les frais de la publication. Nous prions donc tous les abonnés qui désirent recevoir ce recueil bibliographique de nous le faire savoir sans retard. Le second fascicule sera probablement publié vers la fin de l'année courante. ETUDE PRELLMINAIRE DES COQUILLES FOSSILES DES F.\LUNS DE LA TOURAINE {Fin, Voir n"* 1S7, 188, Isil, 1SI2. et 194) BASSIN MEDITERRANEEN La formation miocène est extrêmement développée dans le bassin méditeri'anéeu et comprend deux grands groupes, situés l'un au nord, l'autre au sud des Alpes. Celui (lu Nord est émergé maintenant, tandis que celui du Sud est encore en majeure partie submergé; mais nous pouvons l'observer sur quelques rivages et dans les îles. Le miocène, sous forme de molasse puissante à grands Pecten et Clypeaster, est connu aux îles Baléares, où il a été étudié par J. Haime et Hermite; en Corse, où il a été décrit par MM. Hollande et Locard; en Algérie où M. Péron en a résuuié les éléments en 1883. En Espagne, il est représenté par une longue bande littorale dont la faune, avec Pereircca Ge^-vaisi , Turritella rôti fera, Cardita Jouanneli, Ostrea crassissima, a été signalée à Montjuich, près Barcelone par MM. Vézian et Carez. Son caractère est miocène supérieur et nous ne pouvons en séparer les marnes bleues de Granada et Cuisana de M. Carez. De larges dépôts lacustres de même âge occupent les gramls plateaux du centre de la péninsule Ibérique. Le miocène se suit dans l'Hérault où il a été décrit dès 1823 par Marcel de Serres et il pénètre ensuite dans la vallée du Rhône. M. Collot nous a montré une faunule miocène inférieure à Pijrula Laine i , provenant de Carry ( Bouches- du-R,hône) et une faunule miocène supérieure à Pereirœa Gervaisi provenant de Rognes (Bouches-du-Rhône) et qui serait contemporaine latérale d'une molasse puissante à Pecten scabrius- eidus. En remontant la vallée du Rhône on rencontre des dépôts miocènes et pliocènes — 34 — dont nous connaissons maintenant la composition d'une manière précise, grâce aux beaux travaux de M. Fontannes, succédant à ceux de S. Gras, de Rouville, Matheron, Mayer, CoUot, Fischer et Tournouër. Ces deux derniers auteurs, dans leur Etude des invertébrés du mont Lubéron et de CxiCiiron, ont trouvé pour une faune extrêmement voisine de celle de la Touraine les proportions suivantes : Pélécypodes 33 '7„ d'espèces encore vivantes. Gastropodes holostomes ... '24 "/„ — — — — siphonostomes. 15 "/o — — — Moyenne ii «/o — — — M. Fontannes a démontré que le miocène, sous le nom de [/roupe de Visan succédait à des dépôts continentaux à Hélix Ramondi (oligocène supérieur) et renfermait trois masses inégales distinctes : à la base, le langhien, peu puissant; au milieu, la grande molasse helvétienne et le grès à Ostrea crassis.-'ma; au sommet enfin des sables et des marnes à fossiles terrestres et fluviatiles avec Hélix delphinensis (étage tortonien). Mais M. Fontannes place encore (1881) dans son helvétien les marnes à Nassa Michaiidi de Tersanne , à Ancillaria glandiformis de Visan, à Cardita Jouanneti de Cahrières, qui, pour nous, sont déjà du miocène supérieur, de même que la faunule décrite par Michaud en 1855, 1862 et 1877. Au-dessus du miocène, le contact du pliocène est indiqué par des marnes à Congéries {Dreissensia subearinaia) du groupe de Saint-Ariès, qui sont un immense horizon final fluvio-marin traversant la Suisse, l'Autriche et la Russie méridionale, avant l'émersion définitive du bassin situé au nord des Alpes. Le miocène de la Suisse, si bien scruté par M. Mayer et qui est le type de son étage helvétien, renferme les nombres suivants d'espèces : Brachiopodes 5 dont 1 vivant, soit Pélécypodes 3i0 — 131 — — Gastropodes holostomes ... 126 ^ 38 — — — siphonostomes 187 — 37 — — 20 % 38 "U 30 "/o 19 "/o Soit ENSEMBLE... 6.58 — 207 — — 31 ■•/„ 11 importe de remarquer que dans cette faune où dominent si bien, par suite de la nature du fond les Pélécj'podes, les trois étages du miocène se trouvent réunis. 50 0/0 des espèces de son helvéi-ien propre sont communes avec le langhien et 53 0/0 se retrouvent dans le tortonien. La proportion des espèces qui passent dans le pliocène est de 40 0/0. Malgré cette étude si complète, le terme à'helvétien ne nous semble pas heureux pour désigner le miocène moyen : en Suisse les fossiles de la molasse sont toujours rares, mal conservés et si généralement à l'état de moules, que les déterminations et les collections de M. Mayer, à Zurich, sont de véritables tours de force. La molasse suisse, ou grès argileux verdâtre est divisible en plusieurs niveaux qui sont : à la base des couches à Hélix conf. Ramondi et à végétaux, dites langhiennes; au centre des molasses marines avec poudingues puissants et étendus; au sommet, les célèbres marnes à végétaux et à insectes d'Œningen. Tout ce système passe en Bavière et en .\utriche. La comparaison des couches de la Loire avec celles des environs de Vienne est aisée, grâce au magistral travail de Hiirnes. Nous ne pensons pas cependant — X) — que le niveaii même de la Tmiraino }• soit roprésenlé si ce n'est peut-être à Griind et à S(einnbriinn. La faune de Badon est celle i^i Car(titn Jouanneli, c'est celle de Tijr5 jusqu'à l'altitude où elle se trouve aujourd'hui. Le Jura n'existait pas avant l'époque miocène. On trouve, en effet, à plus de 1 ,000 mètres, à Pontarlier, par exemple, la molasse marine fossilifère plissée et renversée avec les couches crétacées qui la supportent normalement. Les Vosges, au contraire, sont bien antérieures au miocène. L'étage miocène a participé au soulèvement de l'Apennin et l'on peut dire gé- néralement qu'il a été déplacé de sa position primitive dans toute la région mé- diterranéenne. A l'époque géologique dont nous venons de nous occuper, l'axe européen de partage des eaux traversait l'Espagne, la France, à peu près comme aujourd'hui ; mais, par la Côte-d'Or, il gagnait les A'^osges et passait en Allemagne en suivant l'Oldenwald, le Spessart, le Thuringerwald, les monts du sud de la Bohême, alteignaitVarsovie en laissant latialicie dans le bassin méditerranéen. Un rameau détaché des Vosges empruntait i'Ardenne soulevée et passait en Angleterre par le Pas-de-Calais pour se diriger vers l'Ecosse. Les grands linéaments de l'Europe actuelle étaient donc alors déjà tracés; d'importants détails vinrent se grouper successivement dans les étages postérieurs pour conduire jusqu'à nos jours cette petite portion du globe que nous habitons et lui donner sa configuration actuelle. Paris. G. Doi.lfus et Pli. Dautzeniîerg. DE LA CONSERVATION DES VERTEBRES Il existe une foule de formules de liquides propres à préserver les cadavres de la putréfaction. Presque toutes sont bonnes, lorsqu'on les applique dans un but déterminé. Cependant, il en est parmi elles qui, convenant à un grand nombre de cas, répondent aux besoins courants de l'anatomiste. Je ne considérerai que ces der- nières, et encore je ne m'occuperai guère que de celles qui, en raison de leur simplicité, du peu de valeur et du petit volume de substances dont elles se com- posent, sont particulièrement avantageuses pour les personnes travaillant hors des laboratoires ou se livrant à de lointaines expéditions scientifiques. Le liquide conservateur le plus anciennement employé, celui qui répond au e — 37 — plus grand nombre de besoins et dont, dans bien des cas, on ne saurait se passer, est l'alcool éthylique (esprit-de-vin). Je n'insisterai pas sur la manière d'employer ce corps, car elle est fort simple et très connue. Mais, si au lieu d'alcool proprement dit on se sert de ses succé- danés, eau-de-vie, tafia, etc., il est nécessaire d'ajouter à ces liquides divers antiseptiques : bichlorure de mercure, 1 gramme par litre; ou acide phénique, 25 grammes, €t chlorure de sodium, GO grammes; ou enfin, faute de mieux, 150 grammes de chlorure de sodium. L'alcool méthylique (esprit-de-bois), et surtout l'alcool dit dénaturé doivent, autant que possible, être rejetés. Les sels de zinc, sulfate, azotate et chlorure, ainsi que l'acide arsénieux, quoique très antiseptiques et très économiques, offrent, la plupart du temps, de grands inconvénients. Cependant, les solutions à divers titres d'azotate ou de chlorure de zinc sont très bonnes pour laver les cadavres qui commencent à entrer en décomposition. Le biiodure et le bichlorure de mercure, en solutions fortes, donnent de mauvais résultats, tandis que, employés à faible dose, ils sont très avantageux. J'insisterai donc particulièrement sur la composition et le mode d'emploi des liquides dans lesquels ces corps entrent en petite quantité. Après un grand nombre d'essais, je me suis arrêté aux formules suivantes qui me donnent, depuis longtemps déjà, de très bons résultats : Liliodure de mercure précipité 0>"-!5 A \ Bichlorure de mercure 0 5 (1) I Acide phénique cristaUisé ordinaire 40 0 ' Alcool à 90" 300 0 Glycérine blanche industrielle 100 0 Eau 1,000 0 ' Biiodure de mercure précipité 0 5 _ \ Bichlorure de mercure 1 0 I Acide phénique cristallisé ordinaire 35 0 i Alcool à OOo 150 0 Chlorure de sodium (sel de cuisine) . 100 0 Eau 1,000 0 Biiodure de mercure précipité 0 5 _ \ Bichlorure de mercure 1 0 I Acide phénique cristallisé ordinaire 50 0 ' Alcool à 90" 150 0 Eau 1,000 0 Biiodure de mercure précipité 0 5 D Bichlorure de mercure 1 5 I Alcool à 90° 5(1 0 Chlorure de sodium 100 0 Eau - 1,0110 0 -, i Acide phénique cristallisé ordinaire 80 G ^ I Alcool à 90» 150 0 Eau : 1,000 0 Chlorure de sodium 300 0 Ou même jusqu'à saturation de 1,000 grammes d'eau. (1) Les substances réunius par une aecolade cliiivcnt iitre mélangées ensemble et ne seront iiieor- porées aux snivantes qu'après être complètement dissoutes. Soit par exemple la liqueur antiseptique B : On préparera d'abord deux solutions, l'une contenant les sels de mercure et l'acide phénique dissous dans l'alcool, l'autre le elilorure de sodium dissons dans l'eau, puis les deux solutions seront mélangées en agitant. — 38 — l'diils (les antiseptiques l'iix (lu kiliiLT. (le solutiiin. pour 1(111 kilo^r. de solutimi. •1" 50 '■Ib'^-iS )> 7(J 2'2 24 . 76 d6 74 ). 28 ■in i!) » 69 34 G4 (1) Solulioii A — B — C — D — E Ces diverses liqueurs conservatrices s'emploient en bains, comme l'alcool, ou en injections artérielles. 1" Conscrralion par les bains. — Si l'animal est de petite taille, il suffit de lui ouvrir l'abdomen, en évilanl d'inciser les intestins et de détruire les rapports naturels des viscères; s'il y a du sang extravasé, on l'enlève par un lavage à l'eau, et enfin l'animal est plongé dans le liquide. Le vertébré qu'il s'agit de conserver est-il au contraire de grande taille, il faut avoir recours aux injections artérielles. Cependant, pour les oiseaux, même très volumineux, on peut éviter ces injections en poussant la liqueur antiseptique par la tracliée artère, ce qui est beaucoup plus simple. Ce procédé, en raison de la disposition particulière des poumons des oiseaux, donne de bons résultats, tandis qu'il serait peu efficace chez les autres vertébrés. L'injection doit être assez considérable pour gonfler fortement l'animal; l'abdomen ne sera ouvert que vingt -quatre heures après cette opération, au moment de mettre l'oiseau dans le bain ("^). Lorsque les animaux ont séjourné un ou deux mois dans le bain antiseptique, deux modes de conservation ultérieure peuvent être emplo3'és. Le premier con- siste à laisser séjourner indéfiniment les animaux dans un milieu liquide; il suffit donc de ne point les retirer de la solution dans laquelle ils se trouvent déjà (3). Le second, au contraire, réclame un milieu non plus liquide, mais simplement humide. Dans ce cas, les animaux retirés du bain seront empilés par couches superposées dans des caisses de métal ou de bois. Entre chaque couche on interposera un lit de sciure de bois mouillée ])ar la solution antiseiitique et fortement tassée. Ce lit aura de un à trois centimètres d'épaisseur (4). Les caisses seront, autant que )iossible, déposées dans un endroit frais. Une bonne fermeture de ces caisses est évidemment préférable à une occlusion imparfaite, mais elle est loin d'être indispensable. L'emploi d'un milieu humide m'a toujours donné de très bons résultats et je ne saurais trop le recommander aux personnes qui ont à expédier au loin des vertébrés en chair. 2° Conservation par les injections artérielles. — L'animal étant couché sur le dos, un billot sous la nuque et lu tête fortement tirée en bas pai' une érigne d) l>i ee.s suintions étaient préparées en grand elles re^'iendraient à des pris sensililement inférieurs à ceux indiqués dans le tableau. Leur valeur a été établie d'après les prix de détail de la maison Kousseau. Dans le .poids des antiseptiques pour 100 kilogrammes de solution sont compris, bien entendu, les jioids de l'alcool et du chlorure de sodium, mais, comme ce dernier corps est liés tacile à se iirocuier, dans bien des expéditions scientifiques on n'aurait que faire de l'emporter, ce (|ui diminui'rait de beaucoup le poids des suljstances dont on se chaigerait. L'alcool pourrait au besoin être remplacé Jiar de Teau-de-vie ou du tafia, mais il en faudrait ime plus grande ([uantité. (2) Cette injection par la tr.achée peut suffire à conserver les oiseauï pendant jjlusieurs jours hors du liquide ; si la dissei'tion ne doit jias être de très longue durée elle pourra donc être employée seule. L'injection une fois terminée, il faut lier la trachée sur un petit cylindre de bois, afin d'empêcher le liquide de lefluer. (H) Vne fermeture parfaite des vases contenant les animaux conservés dans le liciuide n'est point indispensable. Des pots de grés munis de leur couvercle sont très suffisants. (4) Pour éviter de se servir de la sciure de bois ou peut avoir recours k une disposition qui est surtout .avantageuse ]:iour une ]>e]-sonne disséquant beaucoup. Il suffit de faire construire une cuve en bois rectangulaire, munie d'un couvercle fermant bien, et au tiers inférieur de laquelle est fixée une forte grille. Les animaux seront entassés sur cette grille ; il suffira de les arroser de temps en temps avec le liquide qui s'accumule au fond de la cuve et que l'on recueillera à l'aide d'un robinet. — 30 — à chaîne, faire une incision le long de la trachée, isoler la carotide (1) de la veine jugulaire interne et des nerls qui l'accompagnent (pneumogastrique, grand sym- pathique et dépresseur), lier l'artère vers l'angle supérieur de la plaie, l'inciser en l'orme de V au-dessous de la ligature, introduire la canule, la fixer par plusieurs tours de til, puis pousser l'injection soit à l'aide d'une seringue à embaumement, soit par l'intermédiaire d'un tube de caoutchouc puisant le liciuide conservateur dans un vase situé à une hauteur variant selon la grandeur des cadavres (de 1"'50 à 2'" pour l'homme, de 0"'75 à 1'" pour le lapin). L'injection terminée, on lie l'artère au-dessous de la canule. On reconnaît que la quantité de liquide injecté est suffisante au gonflement des membres. Pour l'injection i)ar l'artère crurale ou axillaire, le manuel opératoire est peu différent. Dans tous les cas, on doit éviter de blesser les grosses veines qui avoi- sinent les artères. Si cependant cet accident arrivait, il faudrait comprendre la jiartie lésée entre deux ligatures (2). Chez les O'seaux, la carotide affectant des rapports très différents de ceux qu'elle présente chez les mammifères, il y a peut- être avantage, pour une personne peu exercée aux manipulations anatomiques à choisir la crurale, qui est située beaucoup moins profondément (3). 11 faut attendre 24 heures au moins avant de commencer la dissection du cadavre. Si le corps doit être conservé très longtemps avant de servir, il est bon, surtout pendant les grandes chaleurs de l'été, de le mettre dans la sciure comme il a été dit plus haut. Cette sciure sera humectée soit par le liquide employé pour l'injection, soit par une solution d'un sel de zinc (azotate ou sulfate) tenant en suspension un peu d'essence de térébenthine (4) ou encore par un mélange d'eau, d'acide phénique brut et de chlorui'e de sodium. Il est quelquefois avantageux d'ajouter à la sciure de la poussière de charbon de bois. Les solutions A et B sont celles que j'emploie le plus en injections artérielles. Bien que les cinq solutions antiseptiques que je viens d'indiquer se ressemblent beaucoup par leur composition, leurs efTets sont cependant assez différents pour que dans certains cas il y ait lieu de choisir. Mais, il est presque impossible de donner des règles en pareille matière; chacun, guidé par des considérations multiples, en adoptera une à l'exclusion des autres ou le plus souvent les emploiera toutes suivant les circonstances. On peut dire que d'une manière générale, les différences de composition peuvent à priori servir de guide dans ce choix (5). Sens-Beaujeu. Gaston Buchet. (l).Les aitùres, chez le cadavre, étant à pL'ii près villes, n'affectent plus la forme de cylindres circulaires, mais bien celle de cylindres aplatis; elles sont blanchâtres et presque rubannées. (2) Souvent la lig.iture inférieure n'est pas indispensable, mais il vaut mieux la faire, car lorsque les veines sont fortement distendues leurs valvules deviennent insuffisantes, et les liquides qu'elles contiennent peuvent prendre une marche centrifuge. (3) Règle générale, il faut prati<|uer l'injection conservatrice dans la région que l'on a le moins d'intérêt à conserver intacte, (4) Les cadavres injectés, même avec de grandes quantités d'aeiile pliéni plus large et plus arrondie). D'un bleu cui- vreux en dessus, brun de poix en dessous, avec léger reflet cuivreux. Antennes, tarses et jambes d'un jaune brun clair va- riant jusqu'au noir de poix; dans ce dernier cas, les premiers art. des antennes sont rougeàtres. Antennes courtes, avec les cinq derniers art. dilatés. Corselet court, finement ponctué, ■plus étroit que les élijlres; son bourrelet large et convexe, dilate an milieu, très finement ponctué. Elytres très conve.xes, assez for- tement ponctuées; les points formant sur la moitié antérieure et le bord une ou au plus trois paires de rangées (l'externe presque régulière), entre lesquelles on voit souvent trois légères ligues longitudinales : une au quart interne, la deuxième au milieu, la troisième sur le rebord large et presque lisse. Long. 6 à 9 millim. Signalée des Alpes Purpurascens GeJiTi. ^z Crassimargo Dnii. — 41 — .2. Tri'>s voisini' dr In iiri'ccilcutc, s'en ilistiiiuiic sciilcini'iit par li'S pdiiils siii\;iiils : En péiiL'i'al moins hiisaiito, siiitoiit le corsuU't : plus (Iciisriiiciil jjonctiKH'. Dessous couh'iir do |ioix, ruivreiix ou iiourpix,' ; la dernièro teinte ))liis fréciueiite eliez les individus iirun foncé. Tète un peu plus densénient ponctuée, d'un mat soyeux; front à peine convexe. Boni relet aussi élevé que chez la précédente. mais à peine- élargi au milieu, avec deux profondes iui[)ressions internes. Eli/lres seulement aussi larges (jue la hase du corselet, puis sV'largissant ^r'^duellenient en arriére, l.i plus f;;i'.in(le largeur à peu prés au nulieu. Long. 6 à !) niillini l'rassiuinriia fierni., SulT. AA Côtés du corselet droits, fortement convergents en avant. C Jambes et antennes variant du rouge brun au noir brun. Couleur du ptirpurasrens. Assez large, presque symétri- quement rétrécio en avant et en arrière. Dessus variant du brun cuivreux mélange je n'aie pas pu suivre son évolution. Il était encore en pleine jeunesse et l'on ne sait quel ]>oids il aurait pu atteindre plus tard. Les fragments recueillis avec soin donnèrent un poids de 7 kil. 600 environ. C'est un des plus gros de l'espèce qui aient été observés. M. Boudier, qui eut l'obligeance de vérifier ma détermination, me dit n'en avoir jamais vu de pareil. Il m'en cita d'autres espèces de la même section qui dépassent ce poids : P. fjiganteus, P. froDilosus, notamment. Moi-même j'ai depuis pesé un P. (romcs) incamis qui atteignait 6 kil. 200, mais qui était manifestement formé de 2 chapeaux distincts soudés l.itéralenient. Mon P. siilfureus était peut-être formé de 2 ou 3 tubercules primitifs superposés, mais soudés dès longtemps. La présence de 2 lignes rougeàtres dans la masse de chair basilaire pouvait seule m'amenor à cette supposition. Si ce n'est pas abuser de l'hospitalité de la Feuille au sujet d'un seul cham[)ignon, on me permettra d'insérer une observation qui suivit sa récolte et qui est d'un intérêt général pour la physiologie de ces végétaux. Sur les fragments que j'avais conservés dans un lieu légèrement humide, toutes les surfaces de chair opposées à la lumière, et .ayant un peu dair en dessous, commencèrent à se couvrir d'une couche de tubes jaunes. Les surfaces colorées qui avaient fait partie du revêtement ne présentèrent pas cette prolifération. Etant donné l'état de jeunesse de l'exemplaire observé, ne serait-ce pas que les hyphes jeunes sont tous capables de fournir des basides'/ Seulement, pour que la formation de ces organes soit possible, il ne faut pas de radiations lumineuses ou calorifiques trop fortes ou trop directes. Les parties des hyphes superficiels qui ne sont pas dans une jiosition favorable sindurent et se colorent pour former la surface de revêtement ou épidémie. L'observation de la disposition de la surface hyméniale dans l'exemplaire en question conduit à la même conclusion. Vers le nord cette surface est très développée par l'extension des rameaux en chapeaux ; vers le sud elle l'est beaucoup moins, les rameaux demeurant à l'état de tubercules. Il se présente même des conditions telles que tous les hyphes superficiels donnent des basides. On l'a observé plusieurs fois pour notre espèce et une voisine, P. imbricatiis |V. Pries, llymenomycetes Europau). Ces conditions rentreraient dans la règle posée pour l'action de l'intensité lumineuse, d'après un exemple à moi cité par M. Boudier. Il s'agissait d'un exemplaire poussé sur une poutre à l'inb'rieur du château de Blois. Dans ce cas, il est à remarquer que les rameaux prennent tous la forme cylindrique et qu'alors les tubes ne sont plus exclusivement diriges vers la terre, comme on a coutume de les voir dans la famille des polyporées. Cette position ordinaire serait, dès lors, en rapport non pas avec le géotropisme, c'est- à-dire la tendance qu'ont certains organes à se diriger vers le centre de la terre. Iles racines par exemple), mais bien avec l'héliotropisrae, c'est-à-dire l'influence directrice de la lumière. Le Luat. H. IIu.\. Tachys brevicornis Chd. — Réponse à M. Ed. Warnier. — J'ai capturé en nombre cet insecte, il y a une dizaine d'années, dans les environs de Fréjus (Var), parmi les détritus d'inondations du Reyran et du canal dérivé de l'Argens, et je le retrouve presque toutes les fois que j'y retourne. Cette espèce, de Russie méridionale, a été recueillie également -• 43 — dans les inondations du Po par M. Baudi. qui l'avait nommée iin littoris) Tucliijs minitti\- siinus. .Il' l'ai signalée flans mps onunuTations de C/kimps en Proi:encc, lues à la Socicto linnéennc de Lyon; mais cette eonimunication n'a pas été ])ubliée. C. Rky. Chasse aux Aphodius, etc. — .Te vois dans une communication du dernier- numéro plusieurs points d'interrogation auxquels je vais essayer de répondi-e, car j'ai ohservé un fait presq\ie analogue à jlui dont M. Gourgu<'clion a vu les causes. Il faut d'ahoi'd vous dire que l'Allier, sur les liords du(|iiel j'habite, est sujet à de fréquents et surtout rapides débordements. Or, un jour que je chassais des insectes sur \ui pacage des bords de r.\lliei-, je m'aperçus que la rivière grossissait raindement, ji' ni'ai)prochai et je vis bientôt l'eau gagner une bouse pleine d' Aphodius. Ceux-ci, sentant l'approche de l'eau, étaient en grand émoi; ils se décidèrent enfin à monter sur le haut des herbes qui les entouraient pour pouvoir ainsi dominer l'inondation. Je n'eus qu'à donner plusieurs coups de f;uichoir pour i-erueillir nonibre iV Aphodius. iVOnlIiopliagus, etc. Je m'éloignai moi-même deviuit l'eau et j'all-n planter une baguette dans vuie bouse. Dés que l'eau se fit sentir, je vis les Aphodius monter sur ma baguette en si grand nombre ipi'ils la faisaient se courber. Je n'eus jdus qu'.'i prendre la baguette et à l'agiter au-dessus de ma bouteille pour recueillir ces insectes qui avaient cherché leur salut là oii était leur perte. Je suis de l'avis de .M. Gourguechon pour la récolte des Aphodius; car je pense qu'il serait facile de s'emparer ainsi des espèces d'insectes qui enfoncent profondément leurs galeries sous terre et qu'une inondation forcerait à monter sur les herbes, et il n'en est pas seulement des Aphodius, mais aussi de toutes sortes d'espèces d'insectes subterranéens Moulins. ' Roger Delval'x. M. Duchaussoy a eu souvent l'occasion d'observer un f.ut semblable dans les prairies de Grammont, prés Rouen. Nécrologie. — Nous venons d'apprendre la mort de M. Jules Lichtenstein, de ^Iont- ]jellier, dont les beaux travaux sur le phylloxéra ont tant contribué à établir la connaissance scientifique que nous avons aujourd'hui du redoutable parasite. R s'était attaché surtout à l'étude du curieux mode de génération du phylloxéra et avait également étendu, ses recherches à tout le groupe des Aphides. Nos lecfeurs n'ont pas oublié les articles sur les pucerons de l'ormeau et les pucerons du térébinthe qu'il avait publiés dans la Feuille; M. Lichtenstein était en effet très attaché à notre publication dont il suivait les i>rogrès avec beaucoup d'intérêt, aussi tenons-nous à exprimer ici toute notre douloureuse sym- pathie à la famille de notre regretté collègue et ami. A. D. Question. — Un des lecteurs de la Feuille jiourrait-il me renseigner sur la manière dont s'obtiennent les empreintes de lépidoptères qui ilonnent, par un procédé analogue au décalque, le dépôt coloré des écailles sur un papier blanc? Orléans. A. Thévemn. ECHANGES M. A. Duchaussoy, 2 Ins. rue de Grammont. à, Rouen, offre : Carahu.î iniricatus, ôphonus columbinus. Cdlathus cisidoides, Omaseus luelananus. Silvanus edenlatus. Aphodius inquinatus. Ampliimallus solslitialis. Cvypticus quisquillius, Leplura tomeiUosa, Phytlobius pijri, Donacia impressa, bidens. etc. Envoyer nhtata. M. Riomet, instituteur au Grand -'Wé, par Esquehéries (Aisne), désire entrer en relations d'éch.inges avec des botanistes de Uorse et autres. R offre comme rareté, Lj/siitiachia Ihyrsi/hira L. Rnvoi réci[)roque (Yohlata. M. Augereau, 52. rue de la Chartreuse, Bordeaux, demande des Lamellicornes et spécialement des .J;)/todi'u.ç français, en échange de beaux fossiles des faluns de la Gironde. Les additions et changements à la liste d'échanges seront réservés pour la liste générale que nous comptons faire paraître dans le numéro du 1'''" mars. M. A. Devauversin, à 'Villeseneux, par 'Vertus (Marne), désire échanger des plantes de la Marn(^ contre d'autres plnntes de France. Envoyer oblata. M. Ancenay, à Saint-Michel (Savoie), désire échanger plantes des Alpes de la . Savoie contre plantes des Alpes suisses. — 44 — M. Echavidre. à Saiat-Hërent. par Ardes (Puy-de-Dôme), dlliv : Miiu'raux et VDclies, 50 l'spocc's; planli's, MM) csiièccs : rcili'djjlri'es, "JdO espaces; coquilles, 50 L'Sp(''Ct'.s. EiiVDVi'i' iihiala. M. KIlian, licencié es sciences. 80. rue d'Assas. pii{inii' avuc M. Haiiy (IJnivui'sité tlo Strii.sboLirf;) un Ki-and ouvnigr sur les Céplialniioïk's du civtaco inférieur (NéocomiL-n- Aplienl, el sera reconnaissant pour toutes les coninuinieations de lossiles ou de rensei- gnements bil)liosrapln(|ues ayant trait à ee sujet. 11 oll're en écliange des Annnonites et Béleninites des marnes de ("largas et des IkiIroiHnrus de la zone à Se. Yvani des Basses-Alpes. M G. Crozei. cours du Midi. 7, Lyon, olTre : Strophomena atlenuata, Favosiles spinijerus , Ortiiis lesluiinaria du silurien dWnif'rique. Oursins indéierminés jurassiques et crétacés. Pentacrines Jurassiques. Echinolaiiipas nlfiniH. l'uijcirliiiiiclius Cvvieri. Spulanijus clypeus et Volutes de leocène parisien. Il i-ecevi'ait N'autiles Jurassiques. Crustacés marins, genre Car- piUius, Carcinus, Valappa, Purianii.s de la mer Ronge et Océans Atlantique, Indien, Pacifique. M. Maurice Gourdon , villa Maurice, rue des Thermes, à Luchon (Haute- Garonne), di'sne reeevoir un ei-.nic de loup de Franee, f'r;u'chenienl tué ou déjà décharné. Il oll're en échange un cràno d isard des Pyrénées ou des échantillons de roches, minéraux et fossiles des Pyrénées. M. J, Quentin. 60. rue des Trois- Visages, Arras, idfre : Oiseaux de l'Amériiiue du Sud, en échange des espèces suivantes : Calandre, casse-noix, rollier, énierillon, crave, autour, milan, bomlrée, hulotte, cheveclie, chevechette, sctqjs, guêpier, gorge-bleue, draine, mésange à moustaches, etc. M. Gouin. commissaire-enquêteur du service de la propriété indigène, rue de la Liberté. 21 i.Aglia su)iérieui-, Alger), ilesirerait échanger des coquilles terrestres de l'Algérie et marines de la Méditerranée contre des co(]uilles d'autres pays. M. M. de la Rochemacë. 15, rue de Hambourg. Paris, offre : Carahus cancellatus, inlriratus, Ariatiis rlijpraliis, Onuipliron liuibafiim. Dromiiis k-marutaliis, ChUenius vestilus, marginal II s, Agonuin vUUuiin, liledius speiiabilis. Ugpliydrus variegatus, ovalus, Oliorhynehus pijretvnis. ineridionalis. Dryocxlis viltosiis, TImarcha maritima, Ùonacia crassipes, denlala, discohir, liijdrochxridis, mulica. etc., contre coléoptères français. M. Delherm de Larcenne, Gimont (Gers), oll're : l'hùlenon QmriUaci, Balhijscia pjirfiui-it. Larcennei. Ophunus ditumoïdes, Feronia piconana. inxijualis, Amara conimunis, Harpalus cupreus, etc. M. rabbé Defrance, à. Reuil-sur-Bréche, par Froissy (Oise), offre : Dicerca berulini'iisix, Sinodendrinn cylindricinn. Ayapant/da cxriilea, etc., contre DijUscus latissimus, Polyphyila fiilto, etc. M. Victor Moerenliout. Comblain-au-Pont (Belgique), désire recevoir Cicindélides et ('arabiques d'Europe. Il offre liste d'environ 300 espèces à choisir : Longieornes, Pecti- nicornes. Lamellicornes et Buprostides. M. Toujagues, 9, Grande-Rue, à Maisons-Alfort, offre : Uombyn; ryntkia, Colias rdtisa. .hil/iiirharis rdrilainiiifs. i'ancssa iiliilanla en très bon état. Demande Charaxes jasiua. Vanessa pob/iiiloros. fapilin atcxanur. M. Le Roi, 47. rue de Tournai, Lille, désire échanger un certain nombre de Lépi- doptei'es d'Europe, surtout Noctuelles et Phalénites, ainsi que des Cecropia, Pulyphemus, Pernyi provenant d'élevages. M. Pedro Antiga. 4. plaza Santa Ana, Barcelone, ayant des Hyménoptères (Ichneumonides, Braconidos, etc.) dont il voudrait coiinaitre les noms, désirerait se mettre en relations avec des spécialistes. M. le D'' Trouessart. 118, avenue 'Victor-Hugo, Paris, s'occupant de réunir les matériaux d'inie Hiblini/rdphir de la Failli" dr la France, serait reconnaissant à ceux de ses collègues qui voudraient bien lui envoyer les titres ej'acls, date et lieu de publication, nom de Cauteur et de l'éditeur (ou lilre,des Mémoires de Sociétés savantes où le travail se trouve publié), des faunes locales do la région qu'ils, habitent. T.vp. Oberthiir, Kennes— Paris (l-'ri-86) r Il L'Kchaïujc. — jN'" 23. — A. Hoy : Hulrocaulliarcs. — Nulcs eiitomiiloeii|iics sur lu Dobruiidja. Il Itnue linjiiluijiiiiif. — K" (i. — Su^pliiiiii : llt'palii|iies iiiscclivoies. — Liiidlii'i'i; ; .Mur|iliolut,'ie des moussrs. U Reiiue de botanique . — N" 53. — Caraus : l.es Vi'fOi]ii|ues cl leurs altiTalioiis iniir|iliijliigii|iies. — ll.Gay : Herborisa- tioDS algériciiiu'S. B /,(' Rameau île sapin. — lo' diîcembrc. Itiiflelin lies séances de ta Soeiété eiitotiwlogiijuc lie France. — 10 novcnihri'. — Finriiiaire : Gyrii)SOriius. — Jacquet- Ilriiclius lipsierisis. Il Musée pedaffot/iijtte. — Règlenienl de la bibliothèfiue L-irrulaiite. Il Saeielé botanique de t'ranee. — lU'vue biblinyrapliiiiiie I). Il Société de pliarmaeie de Hnrdeaux. — Uclobri' 1H8G. Il Annales de tu Société d'fiortieuttnre et d'iiistoire naturelle de l'IlerauH. — N» 4. — Silliol ; K|diippi|.'i're. Il Société scieuti/lque d'Àrcachon. — Klaluls. 1) Société linneenne du nord de la France. — N» 107. — Chevaliers à pieds rouges. -- Ai'limi de l'aride borique sur la geruiinaliojj. — IM : a':ul's de saumon. — 1(10-170. A .Société d'études scientifiques d'.inqers. — XV« aiini'e. — Œhlerl : Gnidius Gervillui. -- M. : Proclida;. — G. Bouvet : Musée d'Iiisiciire iialurille et jardin botanique d'.\ngers. — Dtvau\ : 'fraiiclii^c de Montreuil-Bellay. — llerou-Royer : Mœurs des balrariens. — E. Jourdraii : dbservatious sur les oiseaux. A Id. — (Supplénu'iiti. — 'I rouetsarl : Uatilofue des manimil'ères vivants cl fossiles (earuivores;. Il Société entomoluijique de Belgique. — Compte rendu des séances : i\" 7ti. — Sélvs-I.onfc'ehanips : Odonates nouveaux de Pékin. B Société roijale de hotanique de Helijique. - V^ novembre. — Van den Broi'k ; Cseudoleskea ealenulata, — Wildemaii : Tannin des aljjucs d'eau douce. B Ilulletin de la Société lietije de microscopie. — N» XI. K Société roijate malacoloitique Je Belginue. — Statuts, 2« édition. — Proci!s-vci'bau\, t. XV, pp. I-XCVI. — Annales, t. XX, 1885. — Cornet : Coupe di^ Mesvin. — Deivaux : Bloc errati(|ue d'Ondenboscb. — Id. : Excursion géologique a Spa, etc. — Rutol : Terrain quaternaire de Mous, — Meunier et l'ergens : Bryozoaires du crétacé. — G. Dolllus et Raniond : Pléropodes du lerliaire parisien. — Nobre : Mollus(|ues di' Coïmbre. — Bulletin des séances. A Archices du .Vusée Teijler (Haarbni). — Vol. 11.4" partie Winliler : Empreintes de pas d'animaux fossiles. ■ A Fondation Teqler. — Catalogue de la bibliotbèque, livr. 3 et 4. B seience-Gossip. — N» SGI. — Tbe two rairrors. — Wasp's iiests. — Blood of cobr.i. — Teetb of llies. — Pctaloinonas carinata. B Entomolofiisl's hionlhlij Slagaz-ine. — N» 281. — Botys repaudalis. — Spring-freiiuenting trichopiera. — Brilisli cocci- did:e. — Brilisb tipnlid;e. B Tlie Yonuçt Xainralist. — N°84. — Dale : Brilisb ortlioplera. — Lockyer : Notes on l.eiiidoplera. — Gregson ■ Lepi- doplcra of l'nsi. B Société d'horticulture du canton de Yand. — 30 novembre. A Jatire.il/erielit der yalurf. Geselhchafl Giauhûndcns. — 1884-83. — Killias : Biindner I,epidii|ilereii. — Planta ; Apis- tisclie Beitrage. — Amslein ; Ausllng nacli Servons — Briigger '■ Neue und kriliscbe Pllauzcnfornien. — Killias : Rotbc Scbnee. A .Veinaiies delà Société des naturalistes de Kiéw. — T. VllI, livr. 1. — Jlontrésor ; Plantes de l'arrondissement de Kiew. — Taraseuko : Roclie labradorique de Kamounoi Brod. — Toutkowsky ; Faune des argiles bigarrées de Gaplinka (Ces mémoires sont en russe). A Société des naturalistes de la Nouvelte-nussie. — Morin : Embryologie de l'écrevisse. — Cb, Miolevsky : Morphologie de l'Haplotricbura roscum. — Kowalcwsky et Schulgin : Embryologie des sapins du Caucase.— Kliawkinc : Appareil buccal des Euglènes el Asiasies. — Krassilstsrbik : De insectorum morbis. — Prendel : Koclies du mont Kastel. — Krassilstscbik : Cercobcdo lacinia^Bcrens (Ces mémoires sont en russe). — En supplément : Widbalin : Die fossilen Vogcl-Knoclicn des Odessaer Steppenkalk Steinbrucbc. A Anuateu des k. k. naturh. Hofmuseiims. — N» 4. — R. Kœclilin : .''Jeucs Eukias-Vorkommen ans deuTaueru. — Doreny : Typen der oi'nilliologisclieu Saninilung. — Giinlber Beck : Flora von Siibosien. B Boltetlino del naturalista colettore. — N" 11. — La Valtelina. — .\nimali meiio studiali. A Anales dé la sociedad cienti/ica ari/enliua. — Setiembre 1886. B Boletin del departeinento naeional de agricullura. — N" XVIII. B Asociaeion rural del Urugaij. — N" XIX. r ' — . A VENDRE Au Comptoir de Conchyliologie Vimont, i, rue Christine, à Paris La collection des coquilles terrestres et fluviatiles d'Europe (France non comprise) Provenant de feu l'abbé Dupuy. La l'naison possède des boites rondes vitrées pour coquilles à des prix très bas. 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FALLOD, 26, quai de Marne, à Thorigny-Lagny (Seine-et-Marne). 4— «- 10*3= :g»>: N* 196 Février 1887 — Lis-septième Année — FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Fondée à Miulhouse en 1870 PARAISSANT TOUS 1_ES MOIS PRL\ DE L'ABOAIIVEIHENT Pour la France et l'Alsace- Lorraine Pour l'Étranger Le Numéro, S5 centimes. fr. 3 par an. fr. 4 par an. LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR DD 1" NOVEMBRE DE CHAQDE ANNEE Les abonnements peuvent être pris dans tous les bureaux de poste de France LES PERSONNES QUI NE SE DÉSADONNEBONT PAS SERONT CONSIDÉRÉES COMME HÉADONNÈES S'ADRESSER : A PARIS, chez M. ADRIEN DOLLFUS, 35, rue Pierre-Charron POUR L'ALSACE ET L'ÉTRANGER : A Mulhouse (Haut-Rhin), chez M"« Pétry, libraire, 14, rue du Sauvage. Pour l'Angleterre, à Londres, chez M. Aug. Siegle, libraire, 30, Lime Street, E. C. Pour la Belgique, à Bruxelles, chez M. Mayolez, libraire-éditeur, 13, rue derimpératrice. Pour les Pays-Bas, à la Haye, chez M. van Stockum, libraire, 36, Buitenhof. Pour la Suisse, à Neuchâtel, chez M. A. -G. Berthoud, libraire. SOMMAIRE DXJ N» 196 Un vieil amateur : Herborisatiou dans la vallée de Joux (suite et fin). Etienne Rabaud : Quelques mots sur les collections d'insectes. W. Kilian : Note géologique sur la chaîne de Lure (Basses- Alpes). Fauconnet et Marchai : Tableau synoptique des espèces françaises du genre Chrysomcla \smte). Communications : Viola arhoresceiis, — Chasses dans les Pyrénées-Orientales. — Sindnsmya alba. — Infusoires. — Otis tarda. — Coracias gamila. — Histoire de la découverte d'un pigeon. — Deux plantes nouvelles pour le département de Saône-et-Loire.— Parnassitis Apollo. — Botanique entomologique. — Décalque des ailes de lépidoptères, — Question. — Echanges. TYP. OBERTIIUU, A RENNES — MAISON A PARIS rue Salomon-de-Caus, i (square des Arts-et- Métiers) 188 7 a«a- rg36=c\! r ~ ~"1 TARIF DES ANNONCES Page entière 18' » 1/2 page 10 » . ^ . , . ... ' '^ f L^ P""'" "^® annonces, répétées au moins / i trois fois, sera réduit de 25 "/o d/8 — 4 » ^ ' ' d/16 — 2 50 / Toute offre d'achat ou de vente est insfrfe aux annonces et soumise au tarif ci-dessus. Les offres d'échange sont ins('récs gratuitement dans le corps du journal. OUVRAGES OFFERTS A LA BIBLIOTHEQUE Du. 8 Décembre au 1 5 Janvier De la part de MM. Plateau (2 bnich ), Ch. Maurice (1 broch.), G. Lionnet (3 broch.), Preudhomme de Boire (3 broch.), G. Dollfu.-^ (10 broch.), E. Olivier (1 broch.), D'' Magnin (1 broch), Duquesne (1 broch.), Dautzenberg (8 broch.). Nous adressons tous nos remerciements aux donateurs. HISTOIRK NATTJREIjLB 4, place Saint-Michel ALFRED GUILLOT Zoologie générale — Entomologie — Ustensiles pour l.\ ch.\sse des insectes Collections générales pour l'enseignement — Anatomie — Ostéologie. empaillages soignés. — prix modérés LÉPIDOPTÈRES DE I»ROVE.\CE ET DE CORSE Tiès nombreuse collection dont la liste de doubles serait envoyée sur demande. S'adresse)' ù M'. WAGNEli, 5, rue d'Amérique, à Nice. Charles ECKVv^ERT CHEZ M. CHAPLET A NOUMÉA iNouvelle-Calédonie) Offre : Coléoptères, hémiptères, hyménoptères, etc., à 30 fr. la centurie, non deteiininés. Envois franco contre mandat-poste. G. DUPUY A NOUMÉA (Nolivelle-Cm-Édonie) Demande à acheter ou à échanger contre des coquilles terrestres et fluviatiles de la Nouvelle-Calédonie (classées), les trois volumes de Conchyliologie écrits par M. E. Gassies, sur la faune néo-calédonienne. è ___^ è) 1" Février 1887. Dix-seplième Année. N» 196. FKUILLE DES JEUNES NATURALISTES CATALOGUE DE LA BIBLIOTHÈQUE Le premier fascicule du Catalogue de la Bibliolhèqiie comprendra : Le rt'glement do la Bibliothèque. La liste des collaborateurs à la recommandation desquels nos abonnés pourront avoir recours pour être admis à emprunter des livres. La liste de tous les périodiques qui se. trouvtMit dans la Dibliothrquo, avec l'indication du nombre de volumes, du format, de la pagination, du lieu de publication, etc. Le Calaloguc niclhodlque, comprenant : 1» la liste des volumes et brocluires (on dehors des périodiques; 2" les articles publiés dans les périodiques reçus depuis le !'=■' octobre jusi)u'au 15 janvier; le tout, classe par ordre de matières, avec le nombre de pages, de planches, la date, etc. Nos abonnés peuvent s'inscriro-jusqu'au I''"' mars pour recevoir le l<^'' fascicule, au prix de souscription de 2 fr. A partir do cette date, le prix en sera porté à 2 fr. 50. HERBORISATIONS DANS LA VALLEE DE JOUX {Svitc et fin) Du Brassus aux Rousses, troisième journée. — H y a 300 mètres d'écart entre le niveau d'eau des deux lacs, la route monte doucement et nous voyons quelques plantes signalant une altitude supérieure, notamment rtJrchis noir : Nigrilella angustifolia, puis Aconitum napellus en feuilles, Cirsium erio- pJiorum. Un peu avant la frontière de France, il y a le bois de Carroz, le plus joli bois du monde; de grands sapins, au-dessous un enchevêtrement de sphaignes, de mousses et de ruisselets, et une Vieille Boite rhumatisante qui s'y trompe et tombe à l'eau jusqu'à la ceinture. Là, on rencontre : Beiula puhescens Ehrh. 1 Ranuncuhts aconitifolius. lianunculus lanuginosKS. | Salix pcnlandra, \'av. cuigustifolia. Nous rentrons en France par le village du bois d'Amont, et de là aux Rousses, nous avons le lac et les tourbières. Admirables tourbières et qui mériteraient autre chose qu'une fin de journée. Ce sont des jours entiers qu'il faudrait leur donner. De loin, le Piniis uncinaia se marque en noir sur le gazon un peu bruni et feutré, constitué surtout par le Scirpus cœspitosus. De loin en loin se dresse une petite butte de Spliagnum, que le Vaccinium oxycoccos traverse de ses tiges tiliformes, en piquant ses fleurs sur la mousse comme des épingles roses sur une pelote vert tendre. Le Primula farinosa presque défleuri au Pont est en pleine fleur ici, et nous cueillons encore : Andromeda polifolia. Tofieldia cal'jcidata. Car ex curta. Calahvosa aqualica. Cha'fopIniUum aiirexm. Thlaspi (ilj)estrp. Erioplioru)}! uljiiniim. Carex stric(a. Carex pallesceus. Erioplionim vaginatum. Carex limosa. Vaccinium uliginosum. — 4<) - Nous arrivons aux Rousses à la tombée de la nuit, et nous terminons la journée h l'hôtel de France par un souper sans précédents, souper plantureux, souper exquis, souper recommençant quand on le croit fini et qui fait songer mur soupers qui ih'/Uciil des Voyages en zigzag. Aussitôt après, la salle à manj,^er se transforme en laboratoire. Ce n'est pas peu de chose que de laver et de nettoyer les racines des plantes turficoles. Une vaste seille a été apportée, chacun y barbote au mieux, et c'est un ruissellement d'eau teintée de tourbe dans toute la salle à manger quand la bonne hôtesse y fait son entrée. « t^ue vois-je, Messieurs, s'écrie-t-elle. — Nous sommes bien confus. Madame, assurément. — Cette eau. Messieurs, cette eau! — Elle est un peu noire, Madame, c'est un fait. — Elle est froide, Messieurs, et vous vous gelez les mains pendant la digestion. On ne vous l'a pas fait chauffer, je ne m'en consolerai de ma vie. » Tiippfer, à qui nous songions tout à l'heure, aurait immortalisé une pareille hôtesse. Nous pardonnera-t-on de n'avoir pu résister d'imprimer son beau trait? Aucun botaniste ne visitera la vallée de ,Joux sans faire une excursion à l'une des deux montagnes classiques qui la dominent à ses deux extrémités, la Dentde- Vaulion ou la Dôle. Toutes deux sont riches en plantes, d'un accès facile, et donnent, quand le temps le permet, un splenlide panorama des Alpes. Nous avons consacré à la Dôle notre quatrième journée et nous y avons recueilli les plantes suivantes : A la base : Veratrwn album et Gentiana lutea en feuilles. En montant : Polentilla aurea. Tlialiclrum aquilegifolium . Actœa spicala. Gentiana verna. Bolrychium lunaria. Polijgonum vivipannn. Alcheynilla alfihia. Verouica alpina. Valerinna Iripleris. Bellidiastrum Miclielii. Suxifrar;a rolimdifolia, SoldaneUa alpina, en fruits. Euplwrbia verriicosa. Orchis samhucina. Primida elutior. l'etasiles albus. IIomo(jij)ie alpina. Anémone alpina. Veronica serpi/llifolia , var. nummularioides. Plantarjo montana. Myosotis alpestris, Draba aizoides. Saxifraga aizoon. Anémone nurcissiflora. Liniiin alpinum. Cumpanula thyrsoidea. ItliamnKS alpina. Soibus chamœmespiliis. Dentaria digilata. Riibiis saxatilis. Daphne mezereum. Bibes alpinum. Dentaria pinnata. Centaurea montana. Géranium sytvalicum. Aspidium lonchitis. Convallaria amplexifolia. Carex ferruginea. Carex sempervirens. Salix grandifolia. Seringe. Orchis viridis. Viola elatior. Lilium martagon, eo feuilles. Narcissus pseudo-narcis- siis, en fruits. Cotoneasler vulgaris. Viola biflora. Sesleria cœndea. Ranunculus monlanus. Thlaspi monlanum. Pidmonaria angustifolia. Arabis thaliana. Au sommet : Athamanlha crelensis. Rnmmculus titora. Poa alpina. Globidaria cordifolia. Gentiana excisa Presl. Arabis arcxiata Chullt. Dry as octopetala. Bartsia alpina. Androsace lùllosa. C'est la seule localité suisse de cette charmante priuuili.cée. En redescendant vers Saint-Cer^ues : Amelanchier vulgaris. Polygala rhaina'hii.cus. Orobiis verntis. Asirantiri major. Laserpitinm siler. Erinus alpinns. Ctufropliylliim aiireiim. Bupleiirumlongifolium. Crépis aurea. Nigritella angustifolia. Lonicera xylosteon. Lonicera alpigena. De Saint-Cergues, notre char qui nous attendait, se lance avec une vitesse presque effrayante dans les lacets de la route. A peine avons-nous le temps d'admirer les thyrses gracieux, dont se couvre sur cette pente le Laburnum afpiiuoii, et la belle prestance du Pi/ref/irum corymhosum. Trois quarts d'heure après le départ nous étions à Nyon, sur le bord du lac de Genève et nous nous ébahissions à trois choses peu rares, mais dont nous avions perdu l'habitude là-haut; du soleil, de la poussière et des rosiers en fleurs. A Nyon, on se disait adieu. Le Directeur allait vers les Alpes de France continuer ses laborieuses recherclies d'Isopodes, les Vieilles Boîtes allaient à Montreux, retrouver une section du club alpin et rentrer à Paris avec elle. Il faut aussi prendre congé du lecteur bénévole qui nous a accompagnés jusqu'ici. Ce ne sera pas sans un dernier conseil en manière de péroraison : Botanistes, mes frères et mes contemporains, vous qui n'êtes plus comme jadis, de force et d'humeur à courir tout le jour, vos plantes sur le dos, et à dormir sur elles toute la nuit pour les sécher; vous qui voulez marcher à votre pas et cueillir, puis préparer à votre aise des échantillons nombreux; vous qui craignez également les auberges sauvages et les hôtels pompeux, faites comme nous et allez dans la vallée de Joux. Faites mieux que nous, et venez pour quelques jours, prendre pension, comme on dit, aux Rousses. C'est là le paradis du botaniste. On vous y fera grand'chère et bon feu, ce qui n'est jamais à dédaigner par 1 ,300 mètres d'altitude. Outre la Dôle, vous trouverez d'autres montagnes, médiocrement explorées jusqu'ici, et quant à l'immense tourbière, elle seule vous retiendra plusieurs jours, et je vous engage ma foi que vous enrichirez la liste des plantes à localités disjointes. Mais n'en parlez pas trop et gardez pour vous mes confidences, car la Société botanique n'aurait qu'à s'imaginer d'y tenir session l'an qui vient, et il y aurait encore de la zizanie dans la Société des Vieilles Boites (1). Un vieil amateur. QUELQUES MOTS SUR LES COLLECTIONS D'INSECTES Je ne veux pas ici donner des conseils sur la manière plus ou moins savante d'après laquelle devrait être rangée une collection. Mon seul désir est d'exposer quelques idées sur les petits détails de Yart de collectionner. Je dis art, et, réellement ainsi qu'on l'entend souvent aujourd'hui, la collection n'est guère autre chose. On se perd dans une foule de soins minutieux qui demandent du temps et sont vraiment superflus. Ainsi, il n'est pas de manuel qui ne recommande d'égaliser la longueur des épingles. Quand il s'agit d'insectes que l'on a soi-même recueillis, il n'est rien de plus facile à faire et l'avis est excellent. Mais lorsqu'on ajoute : il serait bon de changer l'épingle des espèces reçues en échange ou en don, avouons-le, le conseil est exagéré. 11 en est de même des cartes servant à coller les petits insectes. Certains collectionneurs se croiraient déshonorés si la forme rectangulaire se (1) Consulter sur la vallée do Joux et le Jura suisse les ouvrages suivants : Alexandre Vezian, le Jura frani-comtoix, Étiidcx géologiques ; Ch. Martins, en Bull. Soc. lot. Franc, 1871, p. -iOB, Ob.urrntiou.i sur l'iirigiiie ghiciairc des toMrbifres du Jura neucftâtehu, nessiim extraordinaire à Pontarlier, en Bull. Sor. hot. Fr., ISliO; Rambert, la Flore miisse et ses origines, en Bibliatliè^ue universelle et Bévue suisse; Ad. Jeanne, Itinéraire de la Suisse. — 4S — mariait, dans leurs cadres, à la forme triangulaire, ou si un individu était collé du côté droit tandis que son voisin l'était du côté gauche. Tout cela tombe dans la minutie, et, disons le mot, dans la minutie inintel- ligente. Quel travail pour égaliser les épingles! Quelle patience pour décoller et recoller les insectes! Le temps octroyé à ces bagatelles serait si bien utilisé pour les études microscopiques ou autres! J'admets que l'on pique les insectes tous du même côté; j'admets encore qu'on les pique d'une façon verticale : cela est nécessaire souvent pour conserver aux espèces leurs parties intactes. Ce qui dépasse toute mesure, c'est de mettre un quart d'heure à calculer !a distance à laquelle doit être placée l'épingle, dans la crainte qu'elle ne se trouve ou trop près ou trop loin du thorax. Ce sont de petits détails auxquels peuvent s'astreindre seulement ceux qui ne voient rien au delà de la collection, pour lesquels la collection est tout; sous prétexte d'ordre on perd son temps et le sujet n'en vaut réellement pas la peine. Souvent un beau désordre est un effet de lart. Ce vers trouve ici une application restreinte : j'estime que pour le naturaliste il }■ a certaine coquetterie à laisser dans sa collection un peu d'irrégularité. Par « irrégularité, » je ne veux pas dire que l'on fixe au hasard les espèces dans dt^s cadres; — un alignement parfaitement correct est au contraire indispensable à la complète intelligence de la collection — par ce mot, j'entends la négligence de ces minces détails d'épingles ou de cartes. D'ailleurs, la meilleure raison qui puisse pousser à les abandonner est le temps si précieux que l'on y perd. Pendant que le collectionneur passera des heures à mesurer des distances minuscules, le naturaliste, lui, rapidement débarrassé du travail de la préparation des espèces, ébauchera ou finira l'étude d'un insecte dans ses organes ou dans ses mœurs. Le sujet sera, personne ne le niera, plus intéressant et surtout plus profitable. La négligence de ces minuties loin d'enlever du charme à la collection lui donnera au contraire un cachet original, preuve de travail et de sérieux. En écrivant ces lignes, je n'ai eu aucune intention de polémique — futile d'ailleurs. — Mon seul désir a été d'appeler sur ce sujet l'attention de mes collègues, — ceux qui débutent, — auxquels s'adresse spécialement cette note. Montauban. Etienne Rabaud. iSOTE GÉOLOGIQUE SUR LA CHAINE DE LURE (B.\sses- Alpes) Dans la partie nord-est du département des Basses- Alpes (arrondissement de Sisleron) s'élève une longue arête montagneuse courant de l'est à l'ouest et dont l'altitude atteint 1827 mètres au signal de Lure, près de Saint-Etienne-les- Orgues. Cette chaîne, qui porte le nom de montagne de Lure, se continue à l'occident par le massif du Ventoux (Vaucluse), étudié d'une façon si magistrale par M. F. Léenhardt. La direction de la montagne de Lure, sensiblement normale à celle de la chaîne des Alpes, paraît être en relations avec les arêtes à peu près parallèles du mont Luberon, des Alpines, de la montagne de Sainte- Victoire, de l'Eslaque, de la Sainte-Baume et des Maures. M. Marcel Bertrand a montré récemment (1) que celte dernière pouvait être considérée comme l'axe crislallin partiellement submergé aujourd'hui d'une zone plissée qui occuperait une position intermé- (1) Bitlhtin de la Société géologique de France, Z' série, t. XIII, p. 115; 18S5. — 49 — diaire entre les Alpes et les Pyrénées. Nous croyons que c'est à ce système qu'il convient de rattacher également le Luberon, le massif Ventoux-Lure, la montagne de Chabre. Ce n'est guère qu'à partir du Diois que disparaissent ces accidents transversaux pour faire place, dans toute la région subalpine, aux plissements longitudinaux du système alpin. La montagne de Lure est constituée essentiellement par un pli-faille qui s'étend des environs de Vilhosc i"! Montbrun (Urônie) sur une longueur de 50 kilomètres. Vers lesud, les assises secondaires (Cénomanien) vont s'enfoncer sous les dépôts tertiaires de Vachères, de Limans, de Fontienne, de Peyruis, de Volonne et d'Abros. Au nord du pli anticlinal qui, souvent, a dégénéré en faille et donné naissance à un escarpement brusque de plus de 600 mètres de hauteur, les couches se relèvent et forment une seconde crête, celle que traverse la Durance à Sisteron, dans une cluse pittoresque. Cette arête s'étend vers l'est jusqu'à Saint- Geiiiez, où une faille brisée, mais dont la direction générale est sud-est-nord- ouest (elle met en contact le Néocomien et le Trias), la sépare d'autres chaînes qui participent du système alpin proprement dit et dont les accidents sont dirigés du sud-est au nord-ouest, comme par exemple la grande faille d'Esparron au Caire qui fait butter les marnes aptiennes contre les grès triasiques. L'anticlinal de Lure commence sur la rive gauche de la Durance où il affecte, près de Briasc, les calcaires à silex du Rhodanien (Urgonien) et les marnes aptiennes. Il franchit la Durance et on le retrouve à Valbelle, montrant une voûte des calcaires jurassiques. Plus à l'ouest, il disparaît et fait place à une faille jalonnée de lambeaux de molasse à Peeten pnvscabriusctilus. On suit cet accident jusqu'à l'extrémité occidentale de la chaîne (environs de Montbrun). De Montfroc à Barret, c'est un faisceau de trois cassures qui représente la faille primitivement unique. Les couches se relèvent, ainsi que nous l'avons dit, au nord du pli-faille, pour former de Montfroc à Saint-Geniez une crête jurassique à laquelle s'an- nexent d'autres plis et en particulier, au nord-est, le curieux petit bassin néoco- mien de Chardavon, sorte de cuvette formée par les calcaires jurassiques et renfermant un lambeau isolé de marnes infranéocomiennes. Il est à noter, en outre, qu'à l'extrémité sud occidentale du massif, là où la chaîne de Lure confine aux monts de Vaucluse, existe un vaste champ de frac- tures (environs de Banon). On y compte plus de vingt failles réunies en faisceaux et ayant amené des dénivellations de 50 à 100 mètres. Ces failles dont la direc- tion" est N. 14" E à N. 20° E, sont très faciles à observer : elles mettent habituel- lement en contact les calcaires blancs du Rhodanien et les grès verts du Gault. Nous citerons comme particulièrement distinctes celle des Vallettes, près d'Ongles, et celles du Largue, coupées toutes par la route de Saint-Etienne-les- Orgues à Banon. • Le champ de fractures de Banon, reproduit assez exactement les réseaux de cassures qu'a fait naître M. Daubrée dans une plaque de verre, par la torsion. — Nous attribuons, en effet, leur origine à un contournement des couches (produc- tion d'une surface gauche) occasionné par la présence des monts de Vaucluse au sud-est de notre champ d'études. Les coupes ci-jointes relevées normalement à la chaîne de Lure, donneront une idée de la structure générale de ce massif. Outre le fait important de la transformation d'un pli en une et plusieurs failles, on y verra bien l'amincisse- ment des assisses Civ et Cv vers le nord, amincissement qui a eu pour consé- quence la plus grande plasticité des couches dans la partie septentrionale de la région (régime de la Drame) et qui leur a permis aussi de se plisser et de se fracturer de préférence le long de cette zone de moindre épaisseur, tandis que vers le sud, les bancs du Barrêmien et de l'Urgonien, devenus subitement très puissants et moins aptes à se ployer, constituent un vaste plan incliné. 50 — DESCRIPTION SOMMAIRE DES TERRAINS Le Trias supérieur composé de grès rouges, de psammites grises et violacées, de marnes irisées avec amas de gypse ne se présente qu'à l'est de la faille de St-Geniez, dans les chaînes appartenant au système alpin proprement dit (Le Caire, Esparron, etc.). Il est surmonté dans la même région, par des cargnieulesqui appar- tiennent probablement à l'Infralias. "5 :d ■^ ÇJ a _ «J ci C ê ^ n ° •■g -S S a ^ - -s ^ o -a F -s 2 a N s s OOS u a o o o S Pm H Q Z H •W :a, ce o CL' (3 C O O ■a ■£ §^ 2 " « 2 ft| g 2> 2 4 •^5 CD m S N S o H3 1-2 H o o o «^A \\'^V Fig. 1. — Coupe théorique de la chaîne de Lure entre Châteaunouf-Val- Saiut-L)oiiat et Sisteron. (L'anticlinal existe intégralement). Fig. 2. — Coupe théoricjue de la même chaîne entre Cruis et le Roc de l'Aigle. (L'anticlinal se transforme en faille). — :a — C'est donc par ces cargtiioules que débuterait le Jurassique inférieur. Ce terrain occupe des espaces considérables à l'est de la Durance, près de Saint- Geniez, de Nibles et de Clamensanne. Nous y avons constaté, en outre, la présence del'Infralias supérieur [à ^.(.Sc/i/o<- lieimia) angulalus'] du Lias inférieur à Gnjphœa arcuala, Spiriferina Walcolli, Am. {Ariclilcs) Biicidandi. Le Lias moyen à Ain. {Amnllheus) margaritatus, le Lias supérieur (Ilarpoceras). le Bajocien à ammonites pyriteuses et Am. (Lytocents) /j-ipnrlilus, le Bathonien à Caiiccllophijcii.s, Am. {l'arldnsonia) Parkinsnni et Posidonia alpina y sont aussi bien repré- sentés. Puis vient le Callovien {Am. macrovepludus et Posidonia Dalmasi). Toutes ces assises existent aux environs d'Authon, de Valavoire, de Valernes et d'Upaix, et forment un massif do calcaires et de schistes noirs, raviné par de nombreux torrents. A Serine, le Balhonien est traversé par des tilonsde bai-ytine avec galène. L'Oxfordienfs.i^r.) est constitué par des schistes et des mar- nes noires à géodes. A la base, l'on trouve dans des rognons A. [Peltoceras) ntlile- la, plus haut abon- dent entre autres Am. {Cardioceras) cordalus, Am. {As- pidoceras) perar- matus et surtout A . {Rhacop/njlliles) iortisulcalus. A ces marnes bien déve- loppées notamment à Saint-Geniez et à Séderon succèdent, au pied des escarpe- ments calcaires, des bancs marno-cal- (îaires (.]'') d'un gris sale, bien stratifiés, ^ alternant avec de minces délits de marnes schisteuses; ils renferment Am. [Ocheloceras) ea- naliculatus, Am. ( Pelloceras) bimam- malus et de nom- breuses ammonites du groupe des Peris- phinctes, accompa- Fig.S.— Coupe théorique de la chaîne Fig. 4. — Coupe théorique de la même gnées d« bélemnites entre Lardiers et St-Vincent chaîne aux enviions de Séderon. pj^jgg (Naux, prèS (La faille s'accentue; elle met en (Il y a trois failles reiïip'^î^iit c.j;„^_p\^„;a,^ contact le Jurassique et l'Helvétien). l'anticlinal primitif). Saint-Geniez). Le Jurassique supérieur so rontinuo: I. Par des calcaires noirâtres bien stra- titios à Aplf/chus, Am. (I'crisp/u)ictes) polyplocus Keiiieclce (type), A. liclor. A. {Oppelia] Ilolheini, etc. (Saint-Geiiiez, Séderon, Sisteron). II. Puis viennent les bancs puissants de calcaires ruiniforines, souvent bré- choïdes, avec .-l. [Aspidoeerds) acnnl/iicns Am. Lori/i, Ant. cfuso/icnsis. et une séi'ie de formes à rapprocher des espèces décrites par M. Neuniayr dans sa Monographie des couches à A. acaiit/iicus et par MM. E. Favre et Fontanne dans les Alpes suisses et l'Ardëche. L'Étage lithonique est repi'ésenté par des calcaires blancs h Ter. {Pygope) jatiilo)\ A))i. (F/ii/l/oco-ax) se))iisu/calHS (- - plijchoicus), Am. [Lytoceras) monlanus., A. [Hoplites) rnicroeanthus, A. Calislo; ces blancs se terminent généralement par une brèche à éléments roulés et par des couches rognonnetises fort remarquables. Infranéocomien. Vient ensuite un calcaire marneux, blond, souvent moucheté, à faune, de Px^rrias : A. {Iloplilcs) Eulhijmei, A. C/iapcri, A. Boissieri, A. Calislo, A. (P/ii/lloreras), semisulcalus, A. (Lytoceras) Honnorali. On peut bien observer ce calcaii'e à Sisteron, aux Omergues, entre Saint-Vincent et Cure), etc. Il passe à la partie supérieure au : Vaiangien. [n) Marnes feuilletées avec fossiles pjriteux : A. (Li/loceras) JuilU'li, A. quudrisulcatus, A. {l'/ii/Uoceras) semisulcalus (-■ pjlycltuicns), A. [Holcostcphanns) Astieri, A. (Ilaploceras) Grasi, A. [Hoplites) neoco- miensis, aspcrrimus, Rouhaudi, Baculites neocomiensis. Bel. [Duvalia) lalus, Aplyc/nis Serauoiiis, etc. (Valbelle, Jas-de-Madame, Sisteron). [b) Calcaires marneux bien iités et marnes avec Am. {Hopliles) amjidicos- taliis, A. [Holcoslephanus] Aslieri, var. A. Jeannoli, Aptyclnis Didayi, etc. Haulerivien. Calcaire en gros bancs grisâtres avec minces délits de marnes schisteuses; dans certains bancs, les calcaires renferment de gros rognons de silex. Crioceras Duvali, Am. {Hoplites) o'yploceras, A. {Dcsm.oceras)inlcrmedius, Bel. [Duvalia) dilatatus, etc. (La Courre, près Séderon, Noyers -le- Bas). Barrêmien. [n) Horizon de Combe-Petite. Calcaires en dalles présentant souvent des rognons de silex impurs, calcaires blancs en plaquettes à pinces de crustacés avec banc marnocalcaire très fossilifère : A. [Lytoceras) inœqualicoslaliis, A. (L.) densi/imbriatus Uhlig, A. [Aspidoceras) Percevali, A. [PhyUoceras) infundibuhim, A. [Silesitcs) Trajani, A. [Holcodiscus) fûllax, fallacior, Vandecki, Caillaudi, Ptyclioccras Pnzosi, Pholadomya ban-emcnsis, Ter. Moutoni, Rliyncli. MoiUoni, Rh. Guerini, etc. Ce niveau peut être bien étudié sur le versant sud de la chaîne, au-dessus de Saint-Étienne, de Saumane, de la Roche-Giron, à Valaurie-de-Villesèche, etc. [b] Horizon de Morteyron. Calcaires marneux compacts renfermant toujours A. difficilis; mais une faune variée de céphalopodes déroulés : A. [Lyto- ceras) P/iestus et sa forme déroulée, A. [Costidiscus) reclicoslatiis et Macroscapliites Yoani, Heteroceras Emerici, et en outre, A. [PhyUoceras) semistriatus à lobules bifides, A. [Hoplites) Fei^audi, etc. (Morteyron, Merve, le Contadour, etc.). Étage aptien. [A) Rhodanien. Calcaire compact à silex noirâtres : A. [Costi- discus reclicostutiis, A. (Hoplites) consobrinus, Am. Matlieroni, Ancyloceras Matlieroni, A. Martini, Ostrea aquila, Ëchinospalayus Collegnii, etc., se liant intimement aux précédents. A Sisteron, ces calcaires sonores à silex ont à peine quelques mètres; ils augmentent d'épaisseur vers l'ouest, et dans les environs de-Banon et de Simiane passent laléralement à des assises blanches crayeuses, PUrgonien des auteurs, pétries de nérinées, de ptérocères, de rudistes (Monopleura Coquandi, Rcquienia gryphoïdes), de Janira Dcshayesi, etc. — 53 — Lfi calcairfi urgonien, compris dans celle région enlre les couclios h Mnci'osc. Yrani do Ferrassières et les calcaires gai'gasiens, mesure environ (iO mètres près de Siiiiiune. (/>) Gargasien. («) Calcaires jaunâtres, en plaquettes renfermant souvent dos rognons ferrugineux à Am. {Acunlhoceras) Martini et Comueli, A. {Hoplites) cousohrinus, A. Dufrenoiji, T(ij:overas lioycri, lilnjnchonclla lala, Uh. Gibbsi. ZeiUeria sp. et nombreux bivalves {Arca, Plivuluhi plartinea. Ostrea aquila), Pecten collaldinus (caractéristique). Cette assise est parfois très mince (Carniol). {b) Marnes noires souvent irès puissantes (là où le calcaire précédent est peu développé), souvent fort réduites (0,10"') : .Iwi. [Phijlloceras) (luctlardi.Nisus, Am. (Hoplites) Dufrenoiji, ganiasensis , A. [Desmoeeras) Emcrici, A. (Acant/ioceras) Martini, Toxoeeras Roijeri, Plicalula rudioln, P. placunea et une très intéressante faunule de gastropodes, Bel. {Hibolites) seinieanali- enlatus (Peipin, Carniol). (c) Marnes jaunâtres à Bel. semicanalieidatus. Horizon très constant. Ici viennent se placer les traces d'une époque d'érosion correspondant au Cault inférieur; les marnes à B. semicanalieidatus sont souvent enlevées ainsi que les marnes à A. Dufrenoyi; on retrouve alors les débris roulés des bélemnites dans une brèche (Piparoux) qui forme la base du Gault. Celui-ci débute géné- ralement par une couche de marne à rognons de phosphate de chaux ; on remarque là : Am. cf. Dut empl ei à\)rh., Bel. minimus (la Chapelière). Le Gault supérieur surmonte les marnes à bélemnites; il se présente sous la forme d'un grès glauconieux (grès susaption) assez dur; à la base, dans une couche marneuse, on recueille : Am. {Desmoeeras) Mayori et Dioeeramus sp. A la chapelle d'Ongles, ce banc se charge de glauconie, renferme des rognons phosjihatés et^. Beiulanti, A. Mayori, A. {Sehloenhaehia) in/latus, Rhynch. Clementina (abondant), Cidaris vesiculosa. Bel. minimus. Au-dessus apparaît le Cénomanien qui débute par une assise glauconieuse correspondant à la Gaize du bassin de Paris et contenant : A. {Schloenbaeina) inflalus, A. {Stoliczhaia) dispar, A. (Hoplites) falealus, A. varians, Turrilites Puzosi, Anisoceras armatiim. Puis viennent des bancs à Atn. {Aeanlhoceras) Ma^itelli, Turrilites costatus, Dioeeramus euneiformis; des couches à A. [Acanf/i.) Rliotomagensis, Holaster subglobosus, puis, couronnant le tout, un calcaire à fossiles siliceux : Ostrea eolumba minor, Epiaster distinctus, Trigonia sideataria, Tr. seabra, etc. Au mont Saint-Laurent, près du Revest-des-Brousses (ou Revest-des-Dames), une assise gréseuse à Orbitolina eoncava vient s'intercaler entre les couches à A. Eholomagensis et les calcaires siliceux à Ostrea eolumba. ■ L'étude de la chaîne de Lure apportant quelques documents intéressants pour l'étude du Crétacé inférieur, nous résumerons dans le tableau ci-joint les divi- sions qu'il nous semble utile d'établir dans cette section. ■" ' Calcaire siliceux à Ostrea eolumba, Trigonia sideataria, etc. u S >5 1 Grès à Orbitolina concara. g I s < Cale, maineux glauconieux à -1. llluitumagcnsis, A. ManlelU, Turrilites eostatiis. ■a l K ) Glauconie marnocalcairc à A. injldlits, ^1. disjmr, A. faleatns, A. platiiilatiis g 1 Vl f Anisoecras. œ •H j ( j) Grc3 vert à A. inftatii.i, A. Matjori, A. Heudanti, Sel. minimus, et grès u / t- \™P |, susaptieus. •B I 2 / Couche à rognons de phosphate, Jirl. minimus, Am. Dutemphi, Ammonites o C3 / iiif"' roulées du G.iult inférieur, brèche à B. scuiicanaliculatus roulée, ^ Traces d'érosion ayant plus ou moins entamé les dépôts aptiens. - 5-i •w o < ■H ni u H J fa S c u £ -! 8 H O / (Marnes sableuses à Sel. setnirnnaliriilatvs. Mariins à Ani. Dtifreninji, Xisiis, Gnettardi, Martini, PUcatula uAuii:ifstatn.i, etc. i Horizon de Combe-l'etite à A. difficills, A. Cailla iidi, A. comprcs- ' itijiÙMVx, etc., Criorcras Emcrici. I cr» i^n, ) Calcaire à Criorcras Uin-ali, Am. cnjptoccrax, Am. Astieri, etc., I HAUTEEIVIENj ^p,_ dilatatiis. Valangien Marnocalcaire à Aptychns Didayi, Am. aiigulicnstatns, A. Jcannuti, \ A. Asticri, etc. j Marnes à fossiles [jyriteux : Am. ncocumiensis, A. Grasi, A. Asticri, A. Calypso, A. scmisulcntus, Bclevmitcs latiis, etc. iNFUANÉo- I Calcaire de Berrias à Am. Boissieri, A. £iit/iymei, A. scmi- COMIEN 1 sulcatus, etc. Tithonique (Passage à la faune jurassique). Terrains tertiaires. — Le Cénomanien supporte entre Limans et Abros des dépôts tertiaires relevés, eux aussi, par les dislocations et très faiblement discordants avec le Crétacé. Sans décrire les variations de composition et d'épaisseur que subissent ces couches, nous nous bornerons à signaler les assises suivantes : 1° Des conglomérats grossiers et des marnes lie-de-vin et bigarrées (route de Saint-Etienne-les-Orgues à Fontienne, Abros, etc.) ces assises représentent pour nous rEocène supérieur, 2° Un système saumàtre de marnes versicolores de grès argileux, de schistes et de calcaires blanchâtres (Revest-en-Fangat, Limans, Saint-Laurent, Vachères) à Polamidcs Lamarcki et Slriatelles; c'est dans cet ensemble appartenant au Tongrien (Miocène inférieur) que vient se placer l'horizon à poissons de Céreste et de Vachères. 3» L'Aquitanien est formé de calcaires lacustres surtout développés entre Fontienne et Vachères; l'on 3' remarque de petits bancs de lignites subordonnés. Les fossiles sont souvent fort abondants; nous citerons Planorbis cornu, Limnœa pachygaster, etc. 4° La mollasse marine (Helvélien) représente le Miocène moyen ; a le niveau kPecten subbencdictus, Pecten reslihdensis Fonlanne, Peclen prœscabrius- culus, Ostrea Sellei, Scutella Paulcnsis, etc., peut être surtout étudiée dans le bassin de Forcalquier; on en rencontre des lambeaux pinces dans des failles à l'intérieur du massif de Lure près de Séderon et de Chàteauneuf-Miravail, où elle se trouve à des altitudes considérables. (B) La mollasse supérieure à Ostrea crassissima se rencontre dans la chaîne de la Forest près d'Abros où cette huître est d'une abondance remarquable. 5° Enfin le Miocène se termine par une masse puissante de poudingues à ciment rougeàtre. Ces dépôts détritiques s'élèvent près de Mélan à l'altitude de 1100 mètres et sont fortement inclinés. Ce sont les mêmes vraisemblablement que l'érosion a si pitloresquement ravinés aux Mées et dont les puissantes assises constituent le plateau de Valensule. Les rapports de ces poudingues avec l'Hel- DO vétien étant très intimes, et ces mêmes iroudinguos étant, entre Mélan et Saint- Geniez, très manifestement influencés par le plissement des Alpes, doivent, nous serable-t-il, trouver leur place dans le Miocène supérieur ou Torlonien et être séparés du Pliocène avec lequel on les a souvent confondus. Les Alluvions anciennes forment sur les deux rives de la Durance en amont et en aval de Sisteron des terrasses d'une admirable régularité; l'on peut dis- tinguer : a) une terrasse supérieure à éléments volumineux et quelque peu anguleux ; bj une terrasse basse plus récente, à galets plus arrondis et moins gros. , Signalons, en outre, au N.-E. de Limans, le long d'une petite plaine boisée dont le sol est formé d'alluvions à éléments peu charriés. Des Brèches calcaires proviennent en certains endroits de l'agglutination des éboulis calcaires. Nous ne parlerons pas ici des dépôts ^glaciaires qui existent en amont de Sisteron. Enfin tous les cours d'eau, généralement torrentiels de la région, ont accu- mulé dans leur lit des Alluvions modernes qui occupent, selon la largeur de ce lit, des surfaces plus ou moins grandes; c'est ainsi que la Sasse, par exemple, possède de vastes étendues d'alluvions près de Clamensane, alors qu'en d'autres points ces dépôts sont presque nuls. Les alluvions modernes du Jabron et de la Durance forment aussi des dépôts assez importants. "W. KiLIAN. -^W)3*C»<^- TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES FRANÇAISES DU GENRE CHRYSOMELA (Suite) Deuxième groupe. A Corselet sans pore piiifère aux angles. B Corselet trapézifornie, I. Largo IÇ), ou on ovale allongo (cfl, convexe. Dessus d'un noir bleu luisant; dessous i)Ius foncé. Antennes noir de poi.\, à poils jaunes; art. basilaires rougeàti-es en dessous. Bouri'elet indistinct. Points des éljtres en séries irrégulièrement géminées. Elyties.i peine aussi larges aux épaules que la base du corselet. La couleur du dessus est iiarl'ois d'un noir violet ou pourpre, rarement cuivreuse ou verte, ce Dans toute la France H.rmoplera L. = Iloltrntulâ Vah. 2. En ovale large, fortement convexe; brillant (cf) ou mat soyeux (Q). Dessus d'un noir bleu ou violet avec une large bordure latérale aux élytres et les épii)leures d'un rouge jaune, comnie Sanguiiiolenla; c44lo bordure ne dépassant guère la saillie humérale. Dernier art. des palpes très large. Long. 7 à 10 milliin. Alpes [lossn Suff. 3. Dessus d'un noir profond peu bronzé, ou noir bleuâtre, dessous noir violacé. Cuisses au moins en |)artie rouges, le reste bleu. Palpes et base des antennes l'ougeâtres. Les plus gros points des élytres formant huit rangées, géminées peu visibles, intervalles un peu relevés. Corselet plus étroit que les élytres, à ponctuation dense et inégale; au milieu, une légère ligne lisse, élevée; cotés presque droits; bourrelet indistinct en devant, mais ayant à la base une [jrofunde iuqiression recourbée. Long. G à 10 niillim. Comnmn au sud de la France, Basses- Alpes, Digne, etc l'emoralis 01. Var. Ponctuation beaucoup plus forte; thorav à côtés évidem- ment arrondis (dans le type, ils sont presque droits). Var, Hyères, Toulon," etc Var. Confisa Suff. = T(igenii H. — 56 — (Ici se phicerait iirolKilileint'iil l;i ('II. tiinarchunks Bris., ck's PvroiU'OS, iiui nous est iiuoiiiuir). ■'i. Larf;t', liriévuiiu'iil tivalc. Dessus brun ou vert dort', dessous violet. Bases des antennes el IV>nuii-s .sanguins. Elvtres à ponc- tuation plus f'oite et moins seii'ée; l:i plupart des jjointssont eu séries |)eu nettes; les inleivalles sont plus ou iiioiMS finement ponctués; (pielques lignes subélevées sur les élytres; les épaules sont à peine aussi saillanti'S (pie clie/, liniinralii. Long. 7 à 10 millini i/finis Fab. zzz Cali'jino.sa Sut!'. 5. Ressemble à ii//iitix: d'un vert doi'é plus sombre; cotés du corselet plus ari'ondis l't celui-ci plus rétréci en avant. Ponctua- tion des élyties moins dense; intervalles lisses; les lignes sub- sériées des éhti'es sont moins r;ipprocbées. Long. 7 à 10 millim H;rtira Suff. Var. Noire en dessus Var. Varipcs Sull'. BH Corselet transversal, quadrangulaire, arrondi, rétréci en avant. C Él_ytres noires, bleues ou violettes, avec bordure latérale rouge. 1. Ovalairo, élargi en avant. Noire, légèrement bronzée; des- sous bleuâtre. Les deu.\ premiers art. des antennes rouges en dessous. Bordure rouge, large, couvrant généralement les deux ou trois stries o.\ternes et s'étendant sur toute la base des élytres; celles-ci densément ponctuées, les points les plus gros formant des séries irrégulières. Long. 6 à 10 millim Liinbala Fab. 2. Allongée, elli|)tique (Q plus large et plus arrondie). Dessus bleu ou violet foncé ; élytres très rarement noires. Antennes à art. ti'ois <à cinq un jieu plus gros au sommet qu'à la base; les deux premiers art. rouge.àtres en dessous; épipleures rouges. La bordure rouge latérale est large ; k la base, elle s'arrête à la sixième rangée de points, qui est la première atteignant la base des élytres, les autres s'arrêtent au-dessous de l'épaule; sur les côtés, elle atteint la deu.xiéme strie, dont les points restent cependant noirs. Sa limite interne n'est ni droite ni tranchée, mais anguleusement dentée ; de sorte que les points (nou-s) de la deuxième strie entrent dans la bordure rouge et sont même liés à. ceux de la strie externe par des rides superficielles. Long. 8 à 11 millim. Commune clans les contrées sablonneuses duCentreet du Midi (espèce nocturne ; le soir, elle fréquente les plantes et se blottit de jour sous les i>ierres et les végétau.x). . Gypsnphila: Kiist. 3. Très analogue à la précédente. Mais la bordure latérale est nettenient limitée au coté interne, et normalement, finit juste sur la strie externe; à la base, elle s'arrête à la cincpdéme rangée de points, qui est la première atteignant la base. Long. 7 à 9 millim. Commune à toute la France Sanjuinolenta L. Var. b. Bordure s'étendant jusqu'à la 2' rangée. Var. c. Elytres profondément noires (mais toujours avec bor- dure rouge). L. Fauconnet et C. M.VRCH.iL. (À suivre.) COMMUNICATIONS "Viola arborescens. — Cette rare et délicate espèce m'avait été montrée dans un herbier naissant dont on sollicitait la détermination. Je me suis hâté d'en vériQer l'habitat et suis heureux de rindi la frrotte, dans les endroits où il y a encore une detni- oliscurité. marche et se tient connue une araif;née. saute au moindre bruit ou au simple attouchement, voit liien par la lumicre lors(|u'un veut le saisii'. "ii) .décembre. ■ — Coléoptères : Dnimitts lincaris Aléo., en nombre, sous fagots; Sryd- maniis mi(scorum l''aii'm., sous pierres presf|ue toujours humides et à exposition nord; Choiera agilis llliR., sous pierres; Mrophilus suhfrrrugineiis lieissen., toujours sous ])ierres adhérentes à des plantes : quidipies rares exemplaires conniiencont ,à paraître à partir de lin décembre. Tuais déj.à, et dés le commencement d(^ ce mois, on prend à uni' altitude [dus élevée im type entièrement rouf^eàlre que je nonmierai Argodi, en attendant (pie vienne plus tard sa description; j'atlendrai d'avoir ca|ituré un nombre sullisant d'exem- plaires poui- décider s'il v a lieu d'en l'aire une esi)èco distincte ou s'il faut le considéi'er connue une simple variété du suliferriit/ineiis: Cnrliearia muiiliculu Bris., se prend, mais très rarement, sous pierres au-dessous desipielles sont des plantes à demi décomposées ; il en est do même de son conjîénére, sf/lvwola Hris., avec celte remar(iue ipie ce dernier est conmiun aussi bien dans les mêmes lieux que dans la même situation; Aphodius Ihermieola Schmidt, lieux élevés, toute l'année sous les bouses des ruminants; Omias Cumpanijoi Boh., commence à aiiparaitre fin décembre, toujours sous le rebord de la partie de la pierre ensoleillée; Cassida hexa.itigma Suflf., quelques rares exemplaires sous pierres. Hémiptères : Neussiglossa flavomarginala Luc, sous pierres, on battant aussi des chênes verts; Aulochilus Diilellatus Costa, pas rare sous les pierres à l'exposition du midi; Myr- uiediibia Sigiiureli l'"ieb., p.as rare eu décembre sous les pierres; il faut avoir une certaine habitude de chasser cet insecte qui se confond avec de petits acariens et quant à la forme et quant à la couleur; Canlacades A-coriiis Lep., pas rare dans les lieux frais, surtout aux boids des ruisseaux. Pour ne pas être nombreuses en cette saison, les espèces n'en sont pas moins bonnes; ainsi sur 16 capturées, il en est 13 que n'aient pas toutes les collections; je les tiens toutes à la disposition des personnes qui les désireraient. Ria. Capitaine Xambeu. Sindosmya alba. — La Sindosmya alba est un mollusque qui se montre très rarement sur la i)lage de Dunkcrque; en 1871, je n'ai pu en recueillir ([ue quelques valves isolées; en l(S7;', la plage en était tellement remplie que de loin elle semblait couverte d'une longue bande de neige; en 1873. on n'en trouvait plus que de rares échantillons. Faut-il attribuer ce fait à la température (|ui s'était jiroduite en 1872 au moment do l'éclosion de ces mollusques et qui aurait été favorable à leur déveloiipement, cette circonstance se rencontrant rarement à cette époque dans ces parages? Comte DE LA MOUSSAYE. Infusoires. — Je quittai Paris après la levée du siège pour me rendre à Dunkerque. Avant mon départ, M. Deshayes, ayant le projet de faire une exposition des coquilles de France, me pria de lui faire la collection de celles de la mer du Nord. En cherchant ces coquilles, je collectionnai les diU'érents produits de la mer sur lesquels je fis de nombreuses observations et expériences; parmi ces observations, j'en soumets une fort intéressante que je recommande aux jeunes naturalistes. Il y avait à cette époque l'épave d'un bâtiment échoué qui formait cuvette dans le sable, et la mer en se retirant y laissait de nombreux produits que j'allais récolter. Un jour je rapportais mon sceau de zinc rempli d'eau de mer avec ces produits, et en en versant le contenu dans mon aquarium, je vis se former au centre une masse irrégulière blanchâtre et d'une nature sirupeuse; j'en pris une goutte que je plaçai sur mon micros- cope, elle était remplie d'une myriade d'infusoires de toute espèce. Recueillant cette masse avec soin, j'en mis une partie dans des pots en verre que j'exposai dans une chambre et au soleil, une autre partie à l'abri du soleil et une troisième dans une armoire. Au bout de quinze jours, ces trois expositions différentes m'avaient donné des produits également différents; les infusoires s'étaient transformés de manières différentes, selon les expositions. ,Ie n'entrerai pas dans le détail de ces transformations, cela m'entraî- nerait trop loin et j'ai égaré une grande partie des dessins que j'en avais pris à cette é|)oque; il me suffira de vous dire que la production la plus remarquable se trouvait dans la partie placée dans l'armoire. Au bout d'un mois il y restait très pou d'infusoires en forme de limaces, mais toute la substance aqueuse était remplie de conferves ayant l'aspect d'un réseau embrouillé de cheveux blancs; peu de temps après, les conferves avaient disparu pour faire place à une matière amorphe ressemblant à de la gelée de viande, mais elle était tellement infecte qu'il me fut impossible de continuer mes observations. Comte G. dr la Moussaye. — 58 — Otis tarda. — Ln Rrantle outarde fut tu6o, il y a une quinzaine d'annôes, dans le grand- duchi'^ de IJaile, à NiMiniiilil, i)i'f's de Strasbourg. Elle faisait partie d'une bande d'une douzaine d'iiidividiis srili^ntairi' de|Uiis i|u:ilrc jours |iar un tonips de iiei^e. l'our l'abattre, M. Striiicr, de Slrasboui;;. dut se couchi-r sur la neige et se faire recouvrir d'un drap blanc, puis tirer au vol apiès avoir fait rabattre vers lui ce gros gibier. La bande entière dis|iarut jiour toujours ajjrès le coup de fusil. Strasbourg. Ford. REiniin. Coracias garrula. — Le 19 août 188(). M. Osvvald, aubergisl(! à Echolsheim, prés de Strasbourg, tua un rollier Q à Ecbolslieini. Ko Alsace, cet oiseau avait été abattu pour la dernière fois en ISi"2, dans la forêt de (yrafenstadeii. L'e.xeniplaire de I88G n'avait dans l'estoniac ((u'un Carabtis purpurasceiu entier et des débris de Geotrupcs slcrcorariiis. C'était donc un insectivore. Strasbourg. Ferd. Reiiieb. Histoire de la découverte d'un pigeon (Senrsius galeatus Bp.). — Pendant mon séjour dans l'ile de Noukaliiva, arclii|iel des Marquises, j'occupais mes loisirs à i-ecueillir les éléments nécessaires jjour donner un aperçu de l'bistoire naturelle de ces îles océaniennes. Bien que représentée par un i)elit nombre d'es[)èccs, la classe des oiseaux ne pouvait ètrt^ négligée (1). Pour réunir, autant que possible, tous les représentants de cette classe, 'e m'adressai au.\ chasseurs, tant européens qu'indigènes. Je ne tardai pas à posséder les espèces (|u'on m'avait indiquées; il m'en manquait cependant une fort rare, et qu'on ne trouvait que dans une partie iidiabitée de l'ile, la Fenua-atalia ou terre dései'te. C'était ï Upf. Je promets une récompense proportionnelle à la rareté du volatile, et quelques jours après on m'apporte l'oiseau. Je ne saurais dire pour quelle raison je ne le conservai pas tout entier; les plumes étaient-elles trop endommagées, était-il déjà en décomposition'!" Je ne i>réparai donc, avec le savon arsenical, que la tête, les pattes et une aile, éléments comme on sait indispensables pour la classilication des oiseau.v. A mon retour en France, je m'adressai, pour la détermination de ma petite collection des Marquises, à un savant ornithologiste, le marquis de la Fresnaye; mais, soit que ma lettre ne lui soit point parvenue, ou qu'absorbé par d'autres travaux il ait oublié ma demande, je ne reçus point de réponse. Je me décidai donc à faire la môme démarche près du prince Cli. Bonaparte, naturaliste distingué, qui alors s'occupait de son Conspccliis diagnosiicus aviwn. La réponse ne se fit pas attendre et j'expédiai ma caisse d'oiseaux. Huit jours après, je reçois une lettre du savant académicien m'exprimant toute la satisfaction que lui a procurée l'examen de mon envoi : « J'ouvre votre boîte, m'écrit-il à la date du 5 décembre 1855, et le premier objet qui frappe mes yeux est la tète d'un magnifii|ue pigeon entièrement nouveau... » n communiqua cette découverte à l'Académie des sciences (2). Malheureusement, les pièces (|ui avaient suffi pour l'étude de ce nouveau genre n'étaient pas susceptibles de figurer dans les vitrines du Muséum. Le prince désirait pouvoir offrir un spécimen entier. J'écrivis alors à un des olficiers de la corvette, qui était resté aux Marquises comme commandant ])articulier. Aussitôt M. Jouan, c'est le nom de cet officier, bien connu dans la science, demande aux natui'ols des Upù. Peu de temps après on lui en apporta, mais... plumés! Le Kanac qui les avait tués croyait sans doute que c'était pour en faire un rôti qu'on les lui avait demandés; ils furent en effet trouvés délicieux, mais le but n'était jias atteint. Il fallut en demander d'autres, en insistant sur ce qu'ils ne devaient pas être privés de leur plumage. Le commandant particulier finit pir en obtenir deux spécimens en assez bon état. Il les fit parvenir on France; on peut les voir dans la collection ornithologique du Jardin des plantes. Telle est l'histoire du pigeon appelé Upé par les Kanacs des Marquises, qui existe peut-être aussi à Taiti (3) sous le nom d'oopa, a woba (orth. angl.), et auquel le prince Bonaparte a donné le nom scientifique de Scrresius galeatus, en témoignage d'estime et d'amitié au professeur Serres, anatoraistc, physiologiste et médecin. Brest. Ed. Jaiidim. (1) Cf. DUtribution iiàographique des oiscanj; par M. H. Jouan, hi Mémoire.s de la Société des sciences naturelles de Cherbourg, t. XXII; Essai sur ritistoire natiin-llc des Marquises, zoologie, même Société, t. VI, 18.58, J.-B. Baillière, Hljraire-éditeur, rue Hautefeuille, 11»; la Polynésie, ses productions, etc., par M. H. Jouan, in Société linnéenne de Normandie, 1877-1878. (2) Note sur les oiseaux des Marquises, in Compte.s rendus de l'Académie des sciences, 1855, t XLI p. 110. Voir aussi Ornithol. J, sp. 4, i« Comptes rendus, 1850. t. XLIII et Magasin zool. Guérin, 1855, VII, p. 593, et Vltl, p. 401, pi. 18. (3) An Ptilopus taUensis Less.î — 59 — Deux plantes nouvelles pour le département de Saône-et-Loire. — De nom- lu'L'Lisi's visites r'i'iKlucs crtlc aiirirr :iii\ ('Imii^s di'slirii'S ;i .■ilirru'iitci' le cinnl ilii Ccnlre m'ont |ii-ofUi'(', l'iUi'i' uutivs |il.'iiitcs i't>iiian|ualilus : Nitiila intrtcalu Oz. et Misina repi-ns Cal'. Bin'. Niletla inlriniia Oz. est, ira|)i'rs M. le D'Cfilliit. une plaiiti' rai'e (iii {\\\ moins mal connue, lioreaii, ilans sa Ftiirf du ('l'iitre, n'en cite qu'ime hx-alité. Ij'Alisiiia yepnis ("ar.! Hoi-.!, a été détaché du type Alisttia raniiiiriildidfs l).('. par nos auteiii'S. Gomme lo t.vpe, A. irpnis est conmiun dans l'Onest el s(' retrouve i;h et là dans l'Allier, la Nièvre et jusque près de nos limites; mais seul il semble s'avancer du coté de l'Est. Sa dérouviMte en iSaone-et-Loii'e recidu encore son aire géograpl)i(|ue et est par coiisctiuent douLileinent intéi'essante. Le Creusot. Ch. Quingy. Parnassius ApoUo. — M. Dutreux nous signale la capture faite il y aquel(|ues années à Cocliem, jirès Trêves, du l'aniassius Apullu. Les exemplaii'es (J et Q étaient d'éclosion toute récente, ("e beau papillon alpestre a été également rencontre A 8|)a, mais en moins bon état et provenant peut-élrt' i\t: loin. Botanique entomologique. — Nous recevons de M. Tludin, diiecteur du collège do la Seyne (Var), la demande suivante dont nous faisons |)art à nos lecteurs : » Si vous p: Mars 1887 Dix-septième Année W 197 FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Fondée à M!ulliouse en. 1870 PARAISSANT TOUS LES MOIS PRIX DE L'ADONIVEMEOT Pour la France et l'Alsace-Lorraine fr. 3 par an. Pour l'Étranger fr. 4 par an. Le Numéro, S 5 centimes. LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR DD l»"" NOVEMBR'E DE CHAQUE ANNÉE Les abonnements peuvent être pris dans tous les bureaux de poste de France LES PEBSONNES QUI NE SE DÉSABONNERONT PAS SEHONT CONSIDÉRÉES COMME nÉABONNÈES S'ADRESSER : A PARIS, chez M. Adrien DOLLFUS, 35, rue Pierre-Charron POUR L'ALSACE ET L'ÉTRANGER : A Mulhouse (Haut-Rhin), chez M"« Pétry, libraire, 14, rue du Sauvage. Pour l'Angleteri-e, à Londres, chez M. Aug. Siegle, libraire, 30, Lime Street, E. C. PourlaBelgique,à Bruxelles, chez M. Mayolez, libraire-éditeur, 13, rue del'Impératrice. Pour les Pays-Bas, à la Haye, chez M. van Stockum, libraire, 36, Buitenhof. Pour la Suisse, à Neuchâtel, chez M. A. -G. Berthoud, libraire. SOMMAIRE DU N" igv Abbé J. Dominique : Quelque; mots sur la flore et la faune de File Wiquelon (Amérique boréale). Fauconnet et Marchai : Tal)leau synoptique des espèces françaises du genrCjC/iri/xomem (gnitc). Communications : Insectes ([ue l'on trouve sur une barrière. — Un champignon d'un mètre de circonférence. — Décalque des ailes de lépidoptères. — Nettoyage des coléoptères. — Question. — fSociété française d'ornitliolni;ie. — Nécrolosie. — Ll!*3= r£*Oi' f — ^ 1 TARIF DES ANNONCES • Page entière 18' » 1/2 page 10 » ) , . , ... e ' '^"'^ P''-'' ""^^ annonces, répétées au moins . ,., i trois fois, sera réduit tle 25 "L 1/8 — 4 » ) ' 1/16 — 2 50 Toiile ii/l're il'tichal on (le vente est iiis&rée aux annonces et soumise au tarif ci-dessus. Les (i/fres d'échange sont insérées gratuitement dans le corps du journal. OUVRAGES OFFERTS A LA BIBLIOTHÈQUE Du 15 Janvier au 8 Février 1887 De la part de MM. Pérard (1 broch.), du Noday (1 brocli.), Clievreux (1 brocli.), Dautzenbery (2 broch.), Canu (1 broch.), Dutilleul (1 broch.), d'Arbaumonl (1 broch.). De la Moussaye (3 broch.), Gadeau de Kerville (1 broch.), Pelseneer (G broch.), D' Bonnet (1 broch.), Preudhomme de Borre (1 broch.), Lemarié (4 broch.). Nous adressons tous nos remerciements aux donateurs. ZOOLOGIE GENERALE J T!E]V[I^!ÊI?.!Ej l'HYSIOLOGIK VÉGIÎT.\LE IXSECTES DIATOMÉES pnErAnATKCK-MicnooRAniE GÉOLOGIE 168, rue Saint- Antoine, 168 mi.véralogie Fal-sificutinns ries sub.st:incfs AXATOMIE PATHOLOGIE BOTANIQUE PARIS alimentaires Le catalogue de 3,500 objets sera envoyé franco à toute personne qui en fera la demande. MATERIAUX PREPARES AVEC SOIN POUR LE MONTAGE Ces matériaux formeront une collection intéressante dans toutes les branches de l'histoire naturelle, et seront présentés en séries de 12 à 2-i objets aux pi-ix suivants : Pour les diatomées lavées et en tubes la série 4 fr. Pour toutes les autres séries indistinctement — 2 — NOTA. — Ces séries seront payables d'avance et par manilat sur la poste; les timbres-poste ne seront pas reçus. LES SÉRIES SUIVANTES SONT PRÊTES 12 Dépôts de diatomées lavées séries 1 12 — ■ — — — 2 12 Algues d'eau douce — 1 12 Coupes de végétaux (teintées) . . — 1 12 Coupes anatomie de l'homme (teintées), séries 1 12 — (injectées) — 1 18 Spicules d'épongé et de gorgones — 1 24 Objets divers (botanique) - 1 A. VENDRE Hélix pomatia sénestres Prix 2 fr. l'exemplaire. S'iulresser à M. Ai. STLER, 27, rue des 3Iatliui'iu.s, Paris. 1" Mars 1887. Dix-septième Année. N» 197. FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES QUELQUES *MOT s SUR LA FLORE ET LA FAUNE DE L'ILE MIQUELON (Amérique boréale) Située sous une latitude moins septentrionale qu'une grande partie de la France, l'île Miquelon se trouve, au point de vue climatologique, placée dans la zone froide, sur la ligne isotherme qui, passant au nord des Feroë, a pour mo3'enn8 annuelle 5 degrés au-dessus de zéro. Toutefois cette île n'a point, comme certains pays, situés sous cette même ligne, les étés de Paris et les hivers de Saint-Pétersbourg. L'été y est sans chaleur : c'est l'été d'Arkhangel; l'hiver y est plus long que rigoureux : c'est l'hiver du sud de la péninsule Scandinave. Si le thermomètre y descend exceptionnellement jusqu'à 20 degrés au-dessous de zéro, l'on peut dire, en règle générale, que les plus basses températures de l'île oscillent entre 14 et 16 degrés centigrades. La flore de Miquelon peut se décomposer en trois groupes de plantes, portant chacun des caractères climatériques différents. Cette flore est, pour un tiers environ, analogue à celle de nos contrées incultes et marécageuses de la Haute- Bretagne; pour un second tiers à la flore européenne alpestre; pour le troisième, à la flore du Canada dont Miquelon n'est séparé que par un bras de mer relati- vement de peu de largeur. En somme la flore de cette terre infertile se développe triste et pâle aux caresses sans passion du soleil. Il existe une harmonie frappante entre le développement du règne animal et celui des végétaux dans un pays quelconque. A une flore luxuriante et séduisante , à l'œil répondent d'ordinaire une variété et un luxe analogues dans les insectes qui habitent la même région. Là au contraire où la végétation se réduit à des formes peu nombreuses et à une floraison sans coloris, les insectes à brillante livrée manquent ou se font rares; le nombre des espèces est restreint par la nature. Miquelon ne saurait échapper à cette loi. Sa flore et sa faune, remarquables par leur pauvreté et leur manque d'éclat, ne sont pas cependant sans quelques charmes éphémères. Les quelques semaines d'été y ornent les plaines désertes de quelques fleurs et les peuplent de quelques curieux insectes. Sur les nombreux étangs et les mares d'eau stagnante qui se rencontrent à l'intérieur de l'île, fleurissent rapidement et se fanent de même les corolles du Nuphar advenu Ait. et du trèfle d'eau, Menyanlhes trifoliaia Linné. Le Sarracenia pttrpurea Linné, — l'un de ces bizarres végétaux qui se nourrissent d'insectes, — en émaille les bords de ses grandes fleurs vernissées au sobre coloris. Des nuées de culiciens, délicates créatures aux sanguinaires appétits, bourdonnent sur ces eaux dormantes qu'effleure, dans son vol puissant, une JEschna de grande taille, à la large envergure. Un acridien aux fémurs empourprés, Melanophus femur-rubrum — 62 — de Geer, pullule dans les herbes emmêlées qui couvrent les plaines d'un tapis spongieux où le pied du voyageur s'embarrasse et se fatigue. Des vanesses, des argynues déploient dans l'air leurs ailes multicolores, cherchant çà et là les rares corolles qui leur offrent leur nectar et sur lesquelles les a souvent devancées le Bombus pennsy Iraniens Fabr. tout chargé de pollen et de cire. En somme cependant, le sol de l'île appartient aux végétaux inférieurs et à des insectes sans coloris. Avec quelques sapins malingres, quelques myrtilles rabougi'is accrochés aux flancs des mornes, avec de nombreuses monocotylédones : Eriojjliora, Jimcus, Carex, encadrant de leur verdure sombre les étangs et les mares, les cryptogames y bravent les rigueurs d'un hiver boréal. Tandis que VOsmunda cvmamomea Linné, le cosmopolite Pleris aqnilina, les Polysti- chiim, les Poli/podium, géants de ce peuple à la reproduction mystérieuse, raidissent leurs frondes contre les tempêtes de neige, les humbles Spltagnum se multiplient à l'infini dans les immenses tourbières, vivant et fructifiant sur les couches formées des restes de leurs ancêtres, restes entassés depuis les temps géologiques. Les lichens surtout se sentent chez eux dans cette île aux interminables hivers. Des formes robustes de Cladonia revêtent la terre d'un tapis épais et persistant. Les raides Stcreocaulon, les pâles Sphœrophoron au thalle buissonneux cliargé d'urnes élégantes où s'élaborent les spores reproductrices, hérissent pareillement les rochers, comme une forêt minuscule aux halliers enchevêtrés. Sur les rochers aussi se développent librement des Umbiliearia diverses au thalle monophylle, coriace, pustuleux et noirci. Les Peltigera recouvrent çà et là le sol moussu de leurs larges expansions foliacées plus fertiles que dans nos climats tempérés Près d'elle le superbe Nephroma arcticum attire le regard du naturaliste par son thalle d'un jaune presque gai, bordé d'apothécies empourprées dont la diuiension surpasse celle de tous les autres lichens de l'île. La tribu nombreuse des par- méliées étale ses élégantes rosettes sur les falaises abruptes, sur les pierres erra- tiques, et envahit jusqu'au toit des habitations. Quant au monde des Lecanot^a, des Lecidia, des Verrucaria, il ne se révèle qu'aux yeux du lichénologue; mais il étonne celui-ci. par sa variété. Le passant confond ces plantes avec la pierre ou le bois qu'elles incrustent et avec lesquels elles semblent s'identifier; le microscope seul peut en distinguer les caractères spécifiques. Le nombre des coléoptères qui habitent l'île Miquelon est des plus restreints, mais offre cependant d'intéressantes espèces. Nous donnons ci-dessous la liste de celles que nous avons reçues de M. le docteur Delamare, médecin de la station, naturaliste aussi zélé qu'érudit, et dont M. Lethierry a bien voulu faire l'examen : Calosoma calidum Fabr. Carabus Lapilayi de Casteln. — serrntns Say. Cymindis cribricollis Dejean. Harpalus viridixtieus Palisot-Beauv. — pleuriticus Kirby. Feronia Lxœzoti Leconle. — vitrea Dejean. Amara hijperborea Dejean. — monlivaga Slurm. — impunclicollis Say. Anchomenus nitididus Dejean. — melaiiarius Say. Bembidium telracolum Say. Agabus seriatus Say. Dyticus Cordieri Aube. Nantes. Necrophorus marginatus Fabr. — • quadrisignaliis de Casteln. Silpha lapponica Fabr. Byrrhus americamis Leconte. Dermestes lurdarius Linné. Atlagenits pellio Linné. Staphylinus villosiis Grav. Tenchestes fossor Linné. Aphodius funetarius Linné. Photimis lacu:^tris Leconle. Serropalpus barbatus Schiller. Sericosoyniis sp. ?. Corymbiles spinosus Leconte. Agriotes sp. ?. Leptiira sp. ?. Graptodera ignita Ulig. Abbé J. Dominique. — 03 — TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES FRANÇAISES DU GENRE CIIRYSOMELA (Suite) ce Élytres sans bordure latérale rouge. 1* Sillon latéral du corselet, allant de la base à l'avant. 1. Eiitièix'inciil d'un l'oiif^e remigiiieux, avec (.'cliit iiiotallif|iio jaune ou vordàtri'. Whix noirs. l'oints épars formant sur los élyti'L'S (luelijues lign<'s i-ésuliorcs. Prosternuni assez hu'ge, mo- dérément im|ii'essionné en long. Long. G à '.( niilliin. Coninuui à toute la France, dans les pj-és Inmiides , Slaphylca \j. 2. D'un bronzé brillant ou bi'un t'oncé; dessous d'un rouge ferrugineux unieolore, de même (pie les antennes, la bouelio, le devant de la tète et les tarses. Points des éhtres plus gros, en lignes ii'réguliêres. Espèce large. Prosternum étroit, [)rofondé- nient impressionné en long. Long. 7 à II millim. Midi Ilanlisi l'ab. DD Sillon latéral du corselet efïacé. D'un noir violacé bronzé, un peu biillant, un peu violet en dessous et sur les pattes. Facile à reconnaître à ses tarses, palpes et premier art. dos antennes d'un rouge de rouille. Elytres densément ponctuées, les points les plus gros en séries irrégu- licres. Long. G à 10 millim. Presipie toute la France, au printemps: Bourgogne, Champagne, Lorraine, etc Gœtliiujensis ]j. AA Corselet avec un pore pilifère à chaque angle. E Élytres avec une bordure latérale rouge (sauf quelques va- riétés). 1. Dessus noir bleu, rarement lileuâtre. Antennes à deux pre- miers art. rouges en dessous. Points îles élytres de grosseur inégale : les voisins de la suture et du bord sont beaucoup plus lins et les mtervalles plus unis (|u'au milieu. Près des bords latéraux sont deux rangées régulières de points : l'interne est la plus forte et confine de près à la bordure rouge; l'externe (plus fine) est sur la boi'duro. Long. G à 8 millim. Vosges, endroits sablonneux Marginalis Duft. 2. Bleu ou bleu sombre en dessus; dessous, tète et corselet d'un noir violet brillant. Boidure rouge large et atteignant la septième rangée dans le ty|ie Gènes et Italie jusqu'en Sicile... Inlerstincla Sufl'. Var. Bordure atteignant seulement la neuvième rangée. Lignes de points géminées et irréguliè''es. Insecte allongé, presque liarallèlo. .'iud de la France Var. Dcprrssn Fairm. (On trouve en Italie une seconde var. (subseriala Suif.) d'un bleu foncé unieolore, sans bordure rouge.) 3. Dessus d'un noii un peu bronzé brillant. Plus petit, assez luisant (cf); plus grosse, mate (Q). Dessous noir bleu. Bour- relet large, mais non élevé, limité par un enfoncement superficiel grossièrement ponctué. Elytres ridées coriacées, alutacées, l)rcsque lisses, avec neuf rangées de points (très indistinctes cf, distinctes et presque régulières Q). dont les huit externes sont géminées. Bordure rouge atteignant le plus souvent la double rangée externe et se fondant peu à i)eu avec la couleur noire du disque. Long. 5 !/•? à 9 millim. Sud : Var, llyères, etc Carnifcx Fab. — 64 — Vai'. /'. Iv'lat lili'ii, vidirl ou vci't lilcu sur le iiiiii' di's l'ivli'cs; colles-ci plus rorlcMiciil poiu-Uiccs, et parfois le liinlic l.-itéi-al est mil \'ai'. C.milesccni; Suff. Vai'. c. Cuirs (les clvli-cs (l'un imir profoiu! iiiiicolore. Ilycres Var. l'rovinrinli.s Ilaiold. =1; .Etliiaps 01. 4. Etroite, ellipti(|ije. Dessus Inain de poix avec c'clat de laiton (les éivires plus elaii'es (jue la t("'te et le corsolotl, on avec ti'aces de vert sale, vert olive. Dessous d'un noir plus ou moins bien vordàtre brillant: les C(M('s de la poitrine et le bord post('rieur des derniers serments alidoniiuaux sont parfois rouLîeàtres. Corselet lii-illant. finement ponetiU'. Donri'elct à impression lat(^- rale obsolète, fortement ]]onetu(^e, qui s'(jlarf;it et s'enfonce sensiblement en arrière, de sort(î qu'elle est ]ii'esquo triangu- laire. Elyln'S finement ponctu(>es. les |)Uis gros points en s(^ries Sominc'-es; les points de ces rangées sont plus f;ros et |)lus ])rQ- l'onds sur le disque que vers les bords. Bordm'e Jaune roua;e, limitée en dedans d'une manière peu trancbèe et s'étcndant normalement, à la base, jusqu'à l'angle postérieur du corselet; plus élarsie en dedans ajirés le milieu. Long. 5 à 7 niillim. Contrées sablonneuses, dons le voisinage (les cours d'eau ; Marginnla L . 5. Une dos plus petites espèces. Caractérisée par son corselet court, à C(")tés faiblement arrondis, à bord antérieur profondé- ment écliancré; la moitié antérieure du disque transversalement impressionnée, unie, luisante; la moitié postérieure épnrsémont (^t très finement ponctuée; pas de bourrelet latéral; C(')tés à dé- clivité escarpée. Etroite, elliptique. Dessus noir métallique; les élytres ayant ordinairement un reflet violet ou vert bleuâtre. Lignes de l'épis- tome obsolètes ou nulles. Base des antennes rouge; bordur(^ rouge étroite, aboutissant à la neuvième rangée. Long. 3,5 à 6 millim. 5. Pas rare, champs sablonneux Analis L. EE Elytres sans bordure latérale rouge. F Corselet trapéziforme. G Bourrelet étroit, faiblement élevé et seulement h la base. Points des élytres en lignes géminées. 1. Noire, sensiblement i-idée coriacéo. Analogue à li.rmoplcra, mai:i plus gi'osse et plus convexe. Antennes et jambes (au moins les cuisses) or.linaii-ement bleues, souvent avec éclat vert ou violet cuivreux; antennes à premier art. gros, les quatre sui- vants ti'i's éli',)its. souvent cuivreux, et les six derniers d'im noir plus bleu. Corselet alulacé, à C(')tés presque droits; eliaquc angle avec im petit pore pilifère ; disque très finement ponctué, avec des ))oints plus gros sur les ci'ilés. Sur les élytres, abitacées, on ])0ut distinguer, quoique difficilement, une triple ponctuation : 1" les plus gros points forment neuf rangées géminées, lieu avancées à la base; 2' les ))oints moyens dessinent imo double i-angée dans cliacun dos plus larges intervalles; 3" le fond est éparsémenl et très finement i)onctué. Long. 7,5 .à 9 millim. :>. 'J'oule la France (surtout la var.), dans les terrains calcaii-es, sur Gilitim inoUtir/:i. . . Fiiliginosa 01. = Opaca Sufl. Var. — D'un noir bl(;u à ]icine Ijrillant; corselet court; élytres légi''rement corincéos; quatre langées de points géminées; le reste irrégu'ièrement poiietui'-. Long, y à 9 millim Var. MoUuijiiiis Suff. 2. Beaucoup ]ilus petite (pie jiiliyinusa. D'un vil bleu foncé ou bleu vert métallique. Antennes noires, leurs quatre nu cinq premiers art. rouges; tarses et souvent toute la Jambe brunâtres. Sur cbaque clyli-e les points forment (piatre doubles rangées géminées, et vers la suture une rangée simjile de points plus rapprochés. La couleur du corps devient violet cuivreux, couleur olive, bron;:é. cuivreux, etc. Long. ■'1 à S millim. Sud, Donbs, ctc Lcpida 01. — (i5 — GG Bourrelet large, limité dans toute sa longueur par une pro- ibnde impression en forme de rigojt'. Rangées de points peu ou incomplètement géminées. 11 l'^lytres ayant do 10 à 14 rangées de points un peu géminées. l'ji iivalo large. pros{|u<' li(''inis|j|u''ri(]U('. D'un lirunâtre vert olivu, avec éclat lic laiton; buuclu', aiitciiiK'S et janiltes rouges. Tète finoiiiciit ))iiiictuéc. Coi'sclct trapi'zironne. tous les niiglcs aigus ; bourrelet large, ti'és railileincnt ]ion(lné. eoniiiie le dis((ue. Eiylres ayant de 10 à \'i rangées de poinis. l'ari'UU'iit régulières on eiuier. lui peu géminées; points nuxléréinenl gros, ordinai- rement plus de trente par rangée; ils sont jikls gi'os au milieu du disque et surtout derrière l'épaule; intervalles très lineinent |ionctués. Long. 7 à 9 niilliru. Corse et sud de la I''ranre, Honleiiux, Hyères, etc Eri/lliruinera Lucas. =^ Scimlli Sull . lill Points des éljires formant 9 rangées régulières, fortes et pro- fondes, un peu affailjjies à la base, à la suture et avant le sommet; les deux externes seulement un peu géminées. Plus ])etitê, plus unie et bien moins arrondie que la précédente ; rétrécie à chaque bout. Dessus d'un bi-unàtre Jaune de laiton; dessous plus foncé, noir, vert ou noir bleu, avec éclat métallique. Antennes et tarses noir de poix ; les deux art. basilairos des premières et les ongles des tarses d'un jaune brun. Corselet miroitant, trapézifornie; bourrelet large. Long. G à S, 5 niillini Lamina Kiist. = Oricalcia Miill. FF Corselet transversal, quadrangulaire, à côtés arrondis, un peu rétrécis en avant. 1 Bourrelet limité dans toute sa longueur par une rigole. En ovale allongé, peu convexe. D'un rouge brun avec éclat de laiton assez luisant. Tète, coiselet et poitrine ordinairement foncés, noir de poix avec éclat métallique jaune, ou d'un vert noirâtre métallique ou bleuâtre. Corsidet alutacé, très finement •ponctué, h. peu près deux fois aussi large que long. Bourrelet large. Elytres à neuf rangées de points modérément forts, jjrofonds; intervalles convexes, finement ponctués. Long. 5,5 à 7 millim. Ouest de la France, Rochefort. CC en Espagne Rufo.enea SulT. II Bourrelet non limité par une rigole, mais souvent par une im- pression à la base et au sommet. K Points des éljtres en lignes géminées. L Corselet et élytres à bandes de couleur différente du reste. \. D'un vert bronzé, ou rouge cuivreux, ou rouge purpurin. Corselet ayant : 1° Une large bande longiUidinalc médiane (subitement rétrécie au milieu); 2" une étroite bande de chaque - coté; ces trois bandes d'un violet cuivr'eux. Elytres ayant, outre la suture, chacune quatre bandes d'un vert métallique ou vert bleu. Les neuf rangées de points sont régulières, les huit externes géminées; les premièics et quatrièmes paires réunies avant le sommet, la deuxième raccourcie en arrière et la troisième tron- quée à chaque bout. Long 6 à 8 millim. CC sur les bords de la Méditerranée et en Algérie, sur le romarin officinal Americana L. "2. Couleur très variable. Trois bandes sur le corselet, la suture, et trois bandes sur chaque élytre d'un bleu violet se fondant peu à jieu au vert ou au jaune de laiton clair. Bourrelet limité on arrière par une grosse et profonde impression en forme — 06 — lie fosscfto. Klylios :\yi>u\ ik' deux à (iiiatii.' lif;iirs dr iioinls (lisliiii'tL'S; pi'ès ilu lioi'd df cliaciuK' fsl une rangée ivguliéi'c de ]Miints. LouRueur G à 11 uulliiii. CG sous les pieri'es, au iirintemps, dans les montagnes arides Cerealis L. Variétés : // Dessous d'un vert métallique ou euivi'eux : bandes du dessus violettes, vert Ideu ou vert bronze. c Elylres jiresiiue entièrement rouge de feu brillant; les lignes longitudinales un peu foncées, une largo bordure suturale, le boid latéral et gi'néralement les épipleures sont verts; les bandes du coi'selet d'un vert unicolore. Pyrénées, Algérie Var. Fulgens Duf. rf Comme le tyjic; mais la couleur dominante du dessus est d'un vert vif; les deux taches centrales du corselet et la suture sont dorées. Des bandes élytrales, la deuxième et la troisième se réunissent en tout ou en "partie Var. Ornala II. SchrefT. = Laminata — e Dessous noirâtre ou violet; dessus pâle ou tant soit peu rouge cuivreux; bandes vertes ou bleuâtres, ))arfois manquant entièrement Var. Alternam Panz. = Mixia SufT. f Dessus d'un vert olive sale; lignes indistinctes ou effacées, noires, le plus souvent avec reflet bleu.àtre. h Violet foncé, avec une ou plusieurs bandes noires sur les élytres. Alpes Var. Livonira Motscli. i Violet foncé unicolore, ou noir bleu; élytres avec ou sans bandes. Alpes Var. Violacea Fab. j Dessus noir. Pyrénées Var. Melanaria Suff. LL Corselet et élytres sans bande de couleur différente, sauf par- fois la suture. M Rangées de points peu avancées vers la base, et ces points plus faibles vers la suture et la déclivité postérieure. Dessus d'un vif rouge cuivreux avec reflot de laiton; la tète et généialement une étroite bordure suturale aux élytres, par- fois aussi le corselet et l'écusson sont d'un vert métallique. Antennes d'un rouge brun de poix, les trois ou quatre premiers articles jaune ronge. Long. 6 millim. Sur llijpcriciim lUrsxilurn et perforatuin Duplicata Zenk. =^ Hnmsvicensis Grav. MM Rangées de points assez avancées vers la base. 1. Dessus violet, ou violet bleu, distinctement alutacé, avec éclat soyeux mat. Dessous verdàtre, ou bleu foncé, ou noir violet, ou noir bleu. Antennes noires, extrémité du premier art. parfois testacée. Thorax peu convexe, très finement ponctué; bourrelet latéral marqué au devant par des points très forts, et à la base par un ))li droit assez profond. Elytres à neuf séries de points assez visiblement géminées ; intervalles très finement ponctués. Long. G millim. 5 à 7 millim. 5. Toute la France, sur Mjjpe- ricum perforatuin Geminala Payk. •?. Dessus d'un bronze verdàtre, ou cuivreux, ou bleu, ou noir. Dessons noir bleu; jxiitrine et jambes parfois d'un vert métalli<|ue. Antennes noir de poix, brunâtres en dessous .à la ba.sc. Les |)oints des rangées sont forts, en forme de fossettes; ceux de l'intérieur rembrunis et irrégulièrement distancés ; chaque point d'une ligne n'est i)as en face de son correspondant de la ligue voisine : de sorte que les points d'une double rangée géminée jiaraissent former une seule rangée en zigzag; la ligne suturale de ])oints est double sur le quart antérieur et simple sur le reste. Intervalles alutacés, finement ponctués. Long, .'j à 7 millim. Toute la France, sur les lli/pericum per- foration et quaitrangulare . . Fucata Fab. = Gemeltala Fourcr. = fli/penci Forst. — ()7 — Vaiiùto : Gonéraleinent plus oti-oito, corsulct plus (•(mvcx(; ; l'im- pression anguhiiiv du corselet est plus iarj^e et plus profonde; l'écusson plus élroit. l^lyties un peu plus fortement, densément et profoudéuieiit ponctuées, les points en rides. Dessous d'iui noir bleu unicolore, ou la poiti'ine plus faiblement; les cuissos et jambes d'un vert niétalli(pie. Antennes noir de poix, bru- nàtivs à la base, et [larfois d'un rouge bi'un uincolore. Long. 5 à 6 uiiUim. 5. Sud, sur les llijpiricuin et sous les pierres Var. Qtiatlritjeininala SuflF. ^= ticincUata lluss. 3. Se distingue de Fucata et ses variétés par : Corps plus large, plus convexe, alutacé. Bourrelet faible, limité faibli'ment en arriére par une légère impression, et en devant par (piel(|ues gros points un peu épars. Dessus d'un bleu parfois verdàtre. Antennes noir de poix, le dessus du prendi'r art. bleuâtre. Points di's élytres [)lus serrés (pie chez Fucata; aussi un coinmeneenient de dixième rangée de points de chaque coté de l'écusson; mais ponctuation d(,'s intervalb-s beaucou[) plus forte. Tarses grêles, à troisième art. à i)eine plus large que le premier et plus étroit que chez les précédentes espèces. Long. 6 à 7 millim. 5 • Didijmala Scrib. 4. Dessus d'un bleu noirâtre ou violet, très finement alutacé; dessous plus brillant. Antennes noires, les deux premiers art. rougeàtres au sommet. Bourrelet densément et finement ponctué comme le disque, limité en dedans par une étroite et profonde impression ordinairement couverte de points forts. Les inter- valles étroits plus éparsément ponctués que les autres. Long. 7 à 10 millim Saki;e Germ, = Ciq)fina Itedf. L. Fauconnet et C. M.\rch.\l. (A suivre.) COMMUNICATIONS Insectes que l'on trouve sur une barrière. — Certains entomologistes, surtout les commencMnts, s'imaginent que, pour ti'ouver des inse<^tos, il faut faire de très longues exciu'sious, parcourir les bois et les montagnes, s'éloigner du heu que l'on habite, affronter la fatigue et arpenter d'immenses espaces. Sans doute les excursions lointaines procurent des espèces que l'on no trouverait pas autrement et aussi un exercice agréable et salutaire; je les aime trop pour songer à en diie du mal. Mais tout le monde ne peut pas prendre à son gré la clé des champs, et il est bon de savoir qu'il suffit souvent de faire quelques [)as [)our rencontrer des insectes intéressants. l'our le prouver, j'ai eu la curiosité de relever, dans l'e.vcellent Catalogue des coléoptères de la Côle-d'Or, par le regretté M. Rouget, les espèces qu'il a trouvées en explorant avec soin, avec patience, à différentes heures et en diverses saisons, une barrière située au- dessus de la gare de Dijon. Nos lecteurs seront sui-pris d'y voir des insectes de toute fauiille, et même, le ci-oirait-on, VHaliplus etcvalus.qm habite les eaux limpides et courantes. Mais que venaient faire sur cette barrière des insectes d'habitat si difféi'ent'^ Quel attrait inconnu les y attirait'.' Je l'ignore. Peut-être voulaient-ils simplement goûter la volu[)té de se chauffer au soleil. Voici donc, sauf omissions probables de ma part, les espèces que M. Rouget prenait sur son étonnante barrière : Olisthopus rotundalus , Bemhidium flavipcs, Ilaliplus ekralus. Oxijtilus rugosus, Oinosita colon, Meligetlies ,raeus, Uronles plaiiatus, llelops lanipes, Tcretrius picipes , Tarsu.stenus unlcillatiii, en nombre; Nccrobia ruficuUin, Nccrobia ciolacea, Vonjmles cwrulciis, llglesinux fra.rini , llijlastes anr/ustalus , Cioiius frnxini , Cciitorlignchu^ sulcicollis , Cnjplorlignchus lapathi. Ilavidius picinus, Balaniiiui hrassicv, Li.rus ajigustatiis, Lixus ftliformis, Phijtunoiniis }iieli-s, tlronops lunattis, Polydruxiis imdalus , Situncs siilcifron.i, crinUus, proinptus. Apiuii .rneum , radiolus , rujiroslrc, nialcx , pavidum, sorhi , Tropideres atbiroslris, llrachglarsas scahrosiix. Callidiiim al/ii, Lamia texior, Mcsosa niihila, Lcma iitelanopa. AUica cicatrix , Podagrica fttscipes, Crepidodera helxines , AUica lepidii, Aplilona cyanella, Gastropligsa polggoni. I liHororif: renipustiilatus, Adonia mulahilit. Il résulte de ces captures si diverses ipi'd snllit souvent d'ex[)lorer avec per.sévérance une localité fort restreinte jjour ) ti'ouver lies insectes souvent rares ou au moins intéressants. — (iS — «Injoiili'iai (|iK', |ifiiil.-iiit iiliisivui's années, J'ai Iroiivr indi-ini'inc, dans nn jardin (nn.' Je visitais à pou jii'i'S tous lus Jnui's. des uspùcrs assez l'ares, tulles ([ue : AnUui.via suliri.s, sui' lus vieux jiiiiuets de saule; Mu/tirchus uiiilieltaldnim, sur les fleurs de MexpiUis p!/ra- cantha; Aijriliis ilcraso/axcùitiis, sur la vigne; Tanyspliijviix kmrve, Anihonoinus puinontïn, sous l'écorce d'mi vieux iKiniuiier; Ithinosinms planiruslns, à la base d'un pieu planté en lenv; [llii/nrlntes contnis et pdiixilliis, sur les fleurs dus arbres fi'uitiers; Aiwlnum plumheiiiti, I.3cim>}ihitvu$ cleniathlis, Jlrloliia iinj-crialis, Plinus ru/ipes et ornalus, un battant une vieille haiu, etc. Dans Us Jardins ut les cours mémo du lycée, Je trouve parfois des insectes. Un liéniii)tèi-e inlér(!ssant, Cluslrroliuniis bifascinlu.s. se runcontru en nonibiv sur les fleurs du b.i),'uenandier {('oliilcii arhurescens). ainsi que l'alumi'na ili.ssiiinlis; mes élèves ont trouvé dans leurs cours Zfiizera ;rxctili . un beau névroptère, Aiiax Ihnnoxus; les études sont remplies de Triplurna prunuba et cunus qui s'envolent Jiar troupes lorsque l'on secoue lus riduaux. Un Jour même on a trouvé deri'iére une poi'le la rare ul masnilicpic Clielonia llebr. J'en ai dit assez pour prouver ,iux entomologistes qui ont peu du loisir que, même en visitant lus localités (pi'ils ont sans cesse sous la main, ils peuvent eni'icliir leurs collec- tions d'insectes souvent intéi-ussants. Troyes. G. li'Axtess.\ntv. Un champignon d'un mètre de circonférence. — Puiscpi'il s'agit du clianipignuns géants, Ju puis joindre à l'obsurvallon publiée par M. II. Hua celle' que J'ai faite d'un Ihvisia r/ifianten Nées, trouvé au mois de septembre dernier dans une prairie des environs d'Evron. Cet énornn^ gastéromycùte mesurait 1"'0:I i\v circonférence. Son jioiils était loin d'atteindre celui du ])olypore de M. Hua, car ces clianqjignons sont formés, comme on le sait, d'un tissu très spongieux à l'intérieur, mais par sus dimensions énormes, il mérili' peut-être aussi d'être signalé ;i l'attention des mycologues. Evron. C. Houluebt. Décalque des ailes de lépidoptères. — Nous avons reçu plusiuui-s réponses à la question de M. TlK'venin sur la manière du décaUiuur lus ailes du lépidoplurus. Le [irocédé indlipié par la plu[)art du nos correspondants consiste à enduii'o un papier mince d'ime couche de colle composée de gomme arabique et de sucre candi délayés dans du vinaigi-e Jusqu'à consistance sirupeuse, de placer l'aile sur le papier, de replier ce dernier alin d'avoir le décalque des deux faces et de soumuttru le tout à une pression énei'giiiue et prolongée pendant plusieurs heures. Selon M. Donnadieu, ce procédé serait déjà ancien, son péi-e l'appliquait dès IS'25; l'on trouverait dans les bazars un jr)uet portant le nom de Lépidochromie donnant tous les ustensiles nécessaires. M. Honlbert remplace l'enduit de colle par une mincu couche de savon. M. Bargagli s gnale un ai-liclu de MM. Milani et Garbini, paru en 1885 dans la ttivisia scientifico indtislrialc ; les auteurs italiens font observer avec raison (|ue les méthodes employées jusqu'ici ne mettent pas en évidence la surface supérieure des écailles, mais celle (|ui est .-idhérente à l'aile; ils umploiunt donc un autre procédé : on place l'aile entre deux feuilles de papier de soie enduites de gomme puis on les met sous presse; (|Uand la gomme est sèche, on a ainsi sur lu pa[)iur une unqjreinte donnant l'envers dus écailles; il s'agit de transporter cuttu prumière empreinte sur une auti-e feuille du [lapier ; on obtiendra ce résidtat un trumpant la nouvelle feuille dans une solution chloroformiquu de gutta-percha. Ce procédé permet de réussir des préparations de lépidoptères aux couleurs lus plus délicates, métalliques ou veloutées. Enfin M. Dutreux rious renvoie à une brochure parue chez Deyrolle, et qui donne, paraît-il, un procédé pour obtenir spécialement les couleurs bleues. Nettoyage des coléoptères. — Ju lis dans votre numéro deruiur, unu question de M. DriancoLU't sur la manière de nuttoyur les coléoptères attaqués de moisissures. Voici un moyen, qui m'a été indiipié il y a quatre ou cinq ans Jiai' M. Duverger (de Dax) et qui m'a toujours réussi : Il sutlit de passer légèrement sur l'insecte atta(|ué. un pinceau imbibé de créosote pure. Il est inutile de brosser; on touche seulement les points malades et la moisissiu'e disparait immédiatement au contact du liquide. Il est facile de se procurer celte substance dans toutes les pharmacies et son odeur n'est pas Jikis désagréable que cullus de l'acide phénique ou de la benzine. Je ne sais pas si elle ferait disparaître la ci'oùte ojjaque dont jiarlc M. Driancourt, mais elle m'a toujours semblé raviver les couleurs au lieu de les altérer. La créosote est encore précieuse pour prévenir la moisissui'e. J'ai laissé pendant tout l'hiver dans des placards humides, des cartons dont j'avais badigeonné les boi'ds intérieuis avec ce liquide, sans y trouver un seul insecte attaqué, alors que d'autres cartons placés à coté d'eux, mais sans créosote, étaient remplis de moisissures. Langeais. 1)'' pe Boissimunt. — (il) — Questions. — Un loetoLir de la Feuille poiiiTait-il nie dniiiifi- i|U(jI(iul'.s renseignements siii' la lauiie ent()nii)loL;ir|Uo des envii-oiis de SaLinuiri' Y-a-t-il un catalogue ties coléoptères de Maine-et-Loii'e? Quel est l'habitat et la rareté du Liidius ferrugineus en France? Saiinuii-. CI). AnciiAMii.uLT. Société française crornithologiâ. — (3n nou.s aiinoïKC la l'urination d'une Société IVaiiçaise ironHthi)luL;it', conriie sur un plan senddalde aii.v Sociétés IVaiicaises d'ento- mologie et de botaniiiue. Le comité provisoire a nommé comme président M. le D'' de Moiitessiis, à Cliàlon-sur-Saone, et comme secrétaire M. J. Nicolas, II, rue ^'ictor-IIugo, à Lyon, Nécrologie. — Nous avons appiis avec lieaiicun|) de icgrct la ment ilc nolie collabo- rateur, M. Cl. Watlelileil. Doué d'un reinari|uable es(ii'it d'observation, .M. NN'altcdjIeil, (|ni s'était surtout ailonné à l'étude des molbisi|ues, ne négligeait aucune occasion de rci.-ueillir des notes sur des Caits se ratta<'liant au\ diverses [larties de l'Iiistoire naturelle et nos lecteurs ont bien soLivent pu ap[)récier les conniunncations [ileines d'intérêt qu'il nous adressait. On nous annonce également la mort d'un éminent entomidogiste. M. Henri Brisout de Darnevdie, fpii \ient de s'é'teindre à Saint-Uermain. M. lirisoul de Barneville afipartenait à une famille de naturalistes, et il nous avait souvent donné des marques de l'intérêt qu'il portait à la feuille. LISTE D'ECHANGES Nous publions dans ce numéro, comme tous les ans à pareille époque, la liste générale de ceu.x de nos abonnés qui désirent entrer en relations il'échangos ou de correspondance les uns avec les autres; leur spécialité est indiquée après leur adresse. Les abonnés qui ne figurent pas sur la liste et qui désirent s'y faire inscrire sont priés do nous faire coli- naitre la partie de l'Iiistoire naturelle dont ils s'occupent; nous ferons paraître leurs noms dans les listes additiomiclles des prochains numéros. Alsace-Lorraine. — MM. Ka-chlin (Oscar), à Dornach, près Mulhouse. — Eut. : Coléopt. Kpli(|uéc. Iteiber (Ferdinand!, 8. faubourg de Saverne, Strasbourg. — ■ Ent. : Coléopt., Hémipt. Barbiche, curé de Bionville, par Courcelles. — Conchyl., Ent. : Névro[)t., Bot. : Bryol., Lichénol. Pougnet (Eug.), à Landrolf. — Zool., Géol., Minéral. Fi-iien, professeur au [letit séndnaire de Montigny-lès-Metz. l'"ridriei (Ed.), conservateur du musée, 10, rue Haute- l'ierre, Metz. — Mini'r., Géol., Conchyl. Ain. — Austant, à Bellegarde. — Ent. : Lépidoptères. F'rémiiiville (l'aul de), château de l'Aunuisse, par Pont-de-VeyIe. ^ Ent. gén,, Conchyl.. Minéralogi(^ Itoux (C.-L.), à Montrevel. — Conchyl., Ent. Tournier (Joseph), professeur au collège de Tlioissey. — Minéralogie. Aisne. — Labé lO.l, à Noyant, par Septmonts, — • Ent. : Coléopt., Lépid. Dubois (Alfred), 7, place Candlle-Desmoulins, Guise. — Paléont. Riomet, instituteur au Grand- 'Wé, par Esquehérics. — Botanique. — 70 — Allier. — Micliaut (E.l, à la gaiv de Montliu;oii. — Eut. : Col^opU'Tus. lUivssoii (II. (lu). cIiAti'iiu (lu Vcriict. pac BroiU-VoriH'l (vi) liivcr, à 'riuiUiusu, 3S, nu,' (le U(''nuisat). — Ent. : Cdlouplèies. Duùiiict-Adan.soii, cliàtcaii de Baleine, par Villeueiive-siif-Aliiei'. — lidtauiipie. Gozis (M. des), à Moiilluiiin. — Eiil. : (,'()looptèi'e.s de l'ranee. Ijaniotle (Henri), à Clianlelle-le-("li.Ueaii. — Ent. : Li'pidoptèi'e.i. (ir.indjean (Elle), 20, rue Michel-de-rilo.spital, Moulins. — Eut. : Col., sp(^cialeinunt lîupresl. et Lonfîic. Olivier (Ern(,'St), au\ Uaniillons, près Moidins. — Zool. de la l'ranee, Ent. : Ilémipt., (.)rtlii)|it., CiiK'opt., E.'unpN liiles du filobe, liolau. Uieliard (,!.), rue Lambert, Vieliy. — Carcinologie : Entoniostr;ic(!'S d'eau douce. Alpes (Basses-). — Ilonnorat (Ed.), (piartier des Sioycs, Digne. — Zoologie, Herjii't., Ccinclivl.. Ent. : Coléopt., G(''ol., Piiic^'ont. Coulet (Aug.), aux Doui'bes, jirès Digne. — Ent. : Coléoptères, Lépidoptères. Juliany (Joseph), M. place de l'ILMel-de-Ville, Manosque. — Concliyl., Paléont. Lombard (C), à Aubenas, par Heillanne. — Paléontologie, Ent. : Léi)idoj)teres. Vespier (J.), îi Vachères. — Paléontologie, Ent. : Coh'opt., Lépid. Alpes (Hautes-). — Martin (David), prof, au collège do Gap. — Conchyliologie. Tapiot (L.), conducteur des ponts et chaussées, la Saulce. — Miner., Lilli., Paléont. Alpes-Maritimes. — Heilmann, au musée de Cannes. — Zoologie, Botaniriuo. Millièi'e (P.), villa des Phalènes, Cannes. — Ent. : Lépidoptères. Morinière (de la), rue Bossu, Cannes. — Conchyliologie. Sardi (Gust.), villa des Orangers, rue Meyerbeor prolongée, Nice. — Paléontologie. Ardennes. — Gaulle, 3, rue Berchet, Sedan. — • Ent. : Coléoptères, Hémiptères d'Europe et d'Algérie. Ariège. — Galissier (A.), Ecole normale de Foi.v. — Botanique. Aube. — Antessanty (abbéG. d'), aumônier du lycée deTroyes. — Ent. : Ilémipt. (Ilétéropt.). Giot, 11, (juai des Conites-de-Chanqiagne, ïroves. — Ent. : Lépidoptères. Lebrun (Marcel), l'uo 8aint-Loup, Troyes. — Ent. : Coléoptères. Aude. — Gavoy (L.), 5 bis. rue de la Préfecture, Carcassonnc. — Ent. : Coléiqitères. Baichèrc, professeur au petit séminaire, Carcassonne. — Géologie, Botanicpie. Souibien (E.) lils, 3.t, rue Ste- Lucie, Carcassonne. — Conchyl., Ent. ; Col., Hém., Lépid. Combes (G.), professeur ,à l'école Saint-Louis, Limoux. — Géologie. Cambournac fils, boulevard do la Gare, Narbonne. — Ent. : Coléopt. Aveyron. — Devaul.x de Chambord, 30, rue de Paris, Millau. — Enl. : Coléoptères. Guieysse, professeur, à Camonil, jirès Rodez. — Ent. : Coléopt., Hémipt. Laurel (Fréd.), faubourg du Pont-Rouge, Millau. — Géol., Paléont. Bonches-du-Rhône. — Auliert (Marius), 3, allée Philippine, Saint-Barnabe, Marseille. — Crust.icés édrioidithalmos : Isopoiles, Ampliipodes. Blanc (Mariusl, Î2, quai du Canal. — Her|)étol., Ent. : Coléopt., Hémipt., Lépidoptères. Caillol (H.), 18, traverse du Chapitre. — Ent. : Coléoiitèros. Courlin (Marius), 22, rue Sainte-Philomène. — Mamnialogie, Ornithologie. Gabriel (Achille), 90, boulevard de la Magdeleine. — Conchyl., Géologie, Crustacés et Echinodermes, Graines exotiques. Jullian (Camille), 15, boulevard du Nord. — Ent. : Diptères, Hyménoptères. Livon (.A.), 17, rue Poyrier. — Ornithologie de Provence, Ent. : Lépidoptères. Mingaud (Gallien), (J3, rue de Lodi. — Ent. : Colcuiitères, Lépidoptères, Botanique. Rogg (Alfred), 23, boulevard du Musée (Société scientifique Flammarion). — Ent. : Coléoptères. Siéin (Pierre), 7, rue Pavillon. — Mamnialogie, Ornithologie, Herpétologie. Sieveking (C), Terminus-Hotel P.L.M. ^— Eut. : Coléoptères. Bouat (Gustave), secrétaire de l'Académie, Ai.x. — Botanique. Calvados. — • Le Marchand (A.), à Mesnil-Mauger, par Crèvecifur. — Histoire natuiclle générale (musées scolaires). Osmont, 26, rue de l'Oi'atoire, Caen. — Ent. : Lépidoptères. Cantal. — Daude (Pierre), place du Palais, Saint-Flour. — Ent. : Coléoptères. Charrin, à Laforèt, par Calvinet. — Ent. : Coléoptères. Charente. — Delamain (Henri), à Jarnac. — Ent. Coléoptères, Lépidoptères. Du|)UV (G.), rue Saint-Martin, Angoulémc. — Ent. : Léiiidoptères. Roullet (A.), 11, rue de l'Evéché, Angoulême. — Ent. : Coléoptères. Marcombe, Saint-Méme-les-Carrières. — Ent. : Paléont., Conchyl- — 71 — Charente-Inférieure. — IX'IaMiic, 3"). (îrandc-Uuc-dii-l-'Muli . Uochofort. — Eut. : f-opid. .loiissrt (!•'.. I. I, rui' I-alavcttc, Horlicriirt. — liotaiiiiiuc. Riwau (Cil.), à la Gi'oii'. par lii-nduillt'. — llistoiri; naturullc gi'iK'ialr. (iicaudias, Auliiay. — Hotaniipn'. Lc'iiiarit' lE.l, conservateur du musée de Uovaii. — Faune et dore de France; inuduits du Brésil. Ualiei', pasteui- à Royan, — Conchyliologie. 8aint-Léi;ier (Ivlmiii'd de), ch;Ueau d'()rignac, par Saint-Ciers-du-Taillon icliàteau de Grand-Puy, par Pauillac. (iironde. de Septembre en i'éviier|. — Eut. : Coléoptères. Cher. — Il.irdduin. professeur au collège de Saint-Araand. — Eut. : Coléopt., Eépidupt. Mcloizes (II. des), à Bourges. — Botanique, Ent. : Coléoptères, Lépidoptères. Côte-d'Or. — Cossun (Charles), rue de Pouilly, Dijon. — Ent. générale. Cuisance, l"2, rue de Notre-Dame, Dijon. — Ent. : Coléopt., Lèpid., llyniénoiit. Darras, chef de gare en retraite. Dijon. — Conchyliologie, Minér.doj;ie. Geaty, 15, rue de Pouilly, Dijon. — Bot. : plantes de Cote-d'Or contre plantes de France ou de Suisse. Marion, à Dai.v, près Dijon. — Conchyliologie, Géologie. André (E.), 21, boulevard Brctonnière, Beaunc. — Ent. : Hyménoptères. Miot (Henri), juge à Beaune. — Ent. : Coléoptères, Insectes utiles et nuisibles. Creuse. — De Bury (G.), à Saint-Vaury. — Ent. : Coléoptères. Dordogne. — Débii;in. 7, rue du Pont-Saint-Nicolas, Périgueu.\. — Ent. : Coléoptères. Robert (D'I, médecin-major au 50'^ de ligne, Périgueux. — Botanique. Hugues. 7, rue du Marché, Bergerac. — Ent. gén.. Conchyl., Paléont. Mons (A.), juge su|)|)léant, Bergerac. — Ent. : Longic, Coccin. et Lamell. du globe. Doubs. — Mathieu, lieutenant au 60'', à Besançon. — Ent. : Macrolépidoptères du globe, Chenilles. Magnin {U^ Ant.), professeur à la Faculté des sciences. — Botanique, Conchyliologie. Montandon (Henni fils, 85, Grande-Rue, Besançon. — Ent. : Coléopt., Hémipt. Delagrange iCh.), imprimeur à Besançon. — Ent. : Coléopt et Lé|)idoi)t. europ. et exot. Muneret (A.), instituteur à Cuisance, par Baume-les-Daines. — Ent. : Coléoptères. Clerc, 15, rue de la Gare, Pontarliei'. — Paléontologie, Conchyliologie, Cry[)togames. Drôme. — Argod (A.), à Crest. — Ent. : Coléoptères européens et exoti<)ues. Barlhe lE), boulevard Marre-Desniarais, Montélimar. — Ent. : Coléoptères. Ravoux, pharmacien, Nyons. — Ent. : Coléoptères, Lépidoptères. Eure. — Régimbart (D'' M.), 19, rue de la Petite-Cité, Evreux. — Ent. : Coléoptères. Hellier de la Cliavignerie. 3.î, rue Saint-Louis, Evreux. — Ent. : Coléopt., Lépidopl. Lecointe, professeur à l'Ecole normale, Evreux. — Bot. : Phanérogames de Normandie. Thienlin, fonderies de Romilly, pai' Pont-Saint-Pieire. — Géologie, Minéralogie. Delamaro, instituteur, à Fleury-sm'-Andelle. — Ent. : Lépidoptères. Gautier (Raoul), instituteur à Thomer-la-Sogne, par Daniville. — Botanique. Finistère. — Lcséleuc (D'' de), 40, rue Voltaire, Brest. — Ent. : Coléoptères. Bavay, 15, (Trande-Rue, Brest. — Conchyl. terr. et fluv. Roussel. 51, rue Saint-Yves, Brest. — Ent. : Coléo[)tères européens et exotii|ues. Hervé (E.), rampe Saint-Melaine, Morlaix. — Ent. : Coléoptères. Miciol (E.), ingénieur des tabacs, Morlaix. — Botanique. Gard. — Clément (Stan.), 0, rue Deyron, Nîmes. — Conchyliologie, Ornithologie. Féniinier (Galiriel), conducteur des ponts et chaussées, Alais. — Bot., Lithologie. Carreau (Fei-dinand), professeur de minéralogie. Alais. — Géologie, Minéralogie. De Sarran d'Allard, 3, place Saint-Sébastien. Alais. — GéoL, Paléont., Minéralogie. Léon (B.). instituteur à Génolhac. — Ent. : Coléoptères. Garonne iHaate-). — Chalande (.1.), 51, rue des Couteliers, Toulouse. — lMit. : Col., Myriap. Cruuzil, du'ect. de l'école de la Dalbade, Toulouse. — Ent. : Col., Conchyl.. ter. et fluv. Debeaux, 10, rue Saint-Lizaie prolongée, Toulouse. — But., Plantes d'Oran et îles Pyrénées-Orientales. Conchyl. de la province d'Oran. Campan (L.), à Hieumes. — Coléoptères. Gourdon (Maui'ice), villa Maurice, rue di'S Thermes, Ludion. — Mauimalogie, Géol. des Pyrénées. Gers. — Delhcrni de Larcenne, professeur au collège de tiimont. — Ent. Coléoptères. Lucante (A.), à Courrensan, ji.-ir Çundrin. — Ent. : Coléoptères. Pannieu (Aug.), à Mirande. — Conchyl., GéoL, Minéralogie. Abeilhé (Ed.), à Marciac. — C>rnithologio, Ent. : Coléoptères. Gironde. — Aiii^tTciui (A.), 02, rue de la Cliartrcuse, lioi-(_li_'aLi\. — Eut. : Ciilrniit., Cdiuliyl., l'ali'oiil. Autruii->IiTiiiim (M.), 53, cours du Jarilin-I'iilili<'. — ICnt. : Coiiriiyl., lidt,, (".rnl.. Miiu'i'., Aiitlirop. Hial (](_■ Ik'lk'i-adi'. I, place do Hcnri-IV. — Eut. : Coléopt., Conchyliologie. Bidnixl (11.). 191, route d'Esp.iyue. — Conchyliologie. Bi'a(|ueh.\ve (.Iules), 13, rue Deslburniel. — Ent. : Botanique. Bi-eignet il'rédéiic), 33, cours Saint-.Médard. — ■ Ent. : Lépidoptères. Degrange-Toiisin, i'i bis. l'iic du Temple. — Paléontologie. Douteau ululcsl, 137, l'ue Sainte-Catherine. — Botaniipie. l'yvquern (Ciaston), 51. rue Foniine-d'( )r. — Ent. : Coléoptères. Gourguechon (L.l, 182 liis, route de Toulouse. — Ent. : Coléopt.. déol.. Miner, (iourguechon (!'.), I,S2 bii, route ilc> Toulouse. — Ent. : Colooptèrua. LaliiM'derie-Boulou, 17, rue Klcheto. — Ent. : Coléoptères. Lagatu (Henri), ii. rue du Mirail. — Bot., Géol., Paléont. Xégi'ié (Joseph), 59, l'Ue Fondaudège. — Ent. : Coléoptères. Peyrissac lEii^.), 7, l'ue Arnaiid-Miipien (on été à Cahors). — Ent. : Coléopt., Bot., Géol., Paléont. Sicard (Albert), hr)|)ital Saint-André. — Mieronianimifères, Oiseaux, Ent. : Coléoptères. Soye (J.), 1()3, rue Mondenard. — ■ Paléontologie. Vaulogè, 3'i, rue Jean-Burgnet. — Ent : Coléo]itères. Boisson (Vlph), à Bègles. ]irès Bordeaux. — Ent. : Lépidoptères. Latasle (Evard), à Cadillac. — Ent. : Coléoptères, Conchyliologie. Labat (IL), à Talence. —Ent. : Lépidoptères. Hérault. — Aubou\', 27, rue de l'Écolede-Droit, Montpellier. — Botani(|Ue. Baibiei-, 20, rue Viennet, Béziers. — Ent. : Coléoptères d'Europe, Cicindclides, Cara- bides. Lamellicornes du globe. Cidre (Einest), 30. rue de la 'J'our, Béziers. — Ent. : Coléoptères. Joannes (frère), à Béziers. — Zoologie générale, Géologie, iMinéralogie. Tarnii|uet, à Béziers. — Micrographie. Biche, professeur au collège de Pézénas. — Botanicpie. Ille-et- Vilaine. — Bleuse (L.), 3G, rue de Paris, Rennes. — Ent. : Coléoptères. Indre. — Desbrochers des Loges, à Ardentes. — Ent. gén. d'Europe et circa (Lé|)id. exceptés), surtout Coléopt., Héniipt., Hyniénopt., Curcul., Anthrib., Brenth., Cassides et Chrysides du globe. Indre-et-Loire. — Mercier, 30, rue de la Guerche, Tours. — Bolanique. V.illée, eui'é de Monts, près Tours. — Ent. : Coléoptères, lioissimoii (D'' de), ,i Langeais. — Ent. : Coléo|)t. et Hémipt. de France. Lelièvre lErnest). 22, Entreponts, Amboise. — Herpétologie, Ent. : Coléoptères, Lépi- doptères, Hémiptères, Nèvroptères, Chenilles souillées. Sériciculture, Botanicpie. Isère. — Gassien, 1, rue du Palais, Grenoble. — Ent. : Coléoptères. Guédel (U'), cours Berriat, Grenoble. — Ent. : Coléoptèi'cs et Lépidoptères, .lourdan iLéopold), 17, rue Ijal'ayette, Grenoble. — Minéralogie, Géologie. Planet (Victoi'), 21, rue Très-Cloitres, Grenoble. — Ent. : Coléoptères. Pvichard, 41. cours Berriat, Grenoble. — Ent. : Col., Botanique. Testout, 68, cours Berriat, Grenoble. — ■ Ent. : Lépidoptères, Coléoptères. Crozel. place de l'Hotel-de-Ville, ^■|enne; en hiver, 7, cours du Midi, Lyon. — Con- chyliologie, Géologie, Carcinologie. Jura. — Charpy, à Saint-Amour. — Conchyliologie, Minéralogie. Piandjoz. insliuiteui' à Vernantois, par Lons-U'-Saunier. — Paléontologie. Landes. — Gobert lils ID''), 51, rue Victor-IIugo, Mont-de-Marsan. — Ent. : Coléo|it.. Diptères (exclusivement I. Lafaury. à Suignac-lès-Dax. — Ent. : Lcpidoptèi-es. Loir-et-Cher. — Bridel. faubourg; de Vienne, Blois. — Ent. ; Coléoptères. Saint-André (H. de), 12, rue Saint-Nicolas, Blois. — Ent. : Coléoptèi-es. Houry (Al[)h.), à Mer. — Entomologie généi-ale. Buchet (Gaston), à Romoranlin. — Vertébrés en chair ou en alcool, surtout exotiques. Gaullier, à Chaumont-sur-Tharonne. — Eiil. : Coléopt. Loire. — Ebrard (Sylvain), Unieux. ])ar Fir'ininy. . — Herpétologie, Ent. : Lépirloptères. Mehier (C.) lils, (j,'ruc Sainte-Caiheiaue. Saint Eiiemu'. — Ent. : Coléoptères, Lépid. Anthelme, dii-ect. de ri:;c,ile cumm. d ■ .-^t-Médard. pai- St-Galmier. — Ent. : Bot., .Miner. Valla (l'abbé J.j, Saint- .Martin d'Estréau.x. — Conchyliologie. — 73 — Loire-Inférieure. — Ruroau (Loiiisl, 15, i-uo ("ii'ossft, Nantes. — Zool. S''"-, Géologie. HiirL;i)i;iiii, &, rue (l'Orléaiis, Nantes. — Conchyliologie. Baret (Cli.l, plaee Delorrne, Nantes. — Minéralogie. Ghauvet (G.), 1, rue Affi-e, Nantes — OstéoloKie, Anatoniie animale. Dehermann-lloy, 8, rue Klélier. Nantes. — I^it. : I.épiiloiitères. Derennes (G.), 13, rue de la Poissonnerie, Nantes. — Lépidoiitères. Dominique il'abljél. 5. l'ue 8ainl-('lément, Nantes. — liot. : Lifiiénoloirii'. — Eut. : Colé.)|)t('res tt spéeialenu'nt llcmi|)téres. Joiion (L ). avocat, 3, rue du BouH'ay, Nantes. — GooL, MiiM'r., lîiitanii|Ut'. Le liayon (,T.), 3 bis. plaee du l'oit-Mailland, Nantes. — Botanique, l.ejiré (Julesl, 24, rue du Calvaire, Nantes. — Ent. : Lépidoptères. Conelivliolo^ie. Sautot (A.l, 7, rue de Gorges, Nantes. — Oiseau.\ et .Mammif.. l'aléont. NieoUon (E.), pliarniaeien, au (Jroisic. — Cenclivli(do,i;ie IViineaise et étrangère, Zoologie, Botanitpie. Clievreux lE.l, au Croisic. — Crust. : Edriopliilialmos. \Vouilt (de), château île Foiiipierre, par Chantenay. — Ent. : Coléoptères. Loiret. — Croissandeaù (J.), 15, rue du Bourdon-Blanc, Orléans. — Ent. : Staph\linides. Lot. — Brassaud (René), receveur de l'enregistrement à la Capelle-Marival. — Botanique. Lot-et-Garonne. — Aiublanl .D'i, 11, iiie l'aulin, Ai-'en. — Ent. Coléoptères, Ilxjné- n(qitères, Botanique. Maine-et-Loire. — Aubeux, 23, place dos Halles, Angers. — Ornithologie. Aubert, 35, rue Franklin, Angers. — Ent. : Lépidoptères. Bouvet, 3"2, rue Lenepveu, Angers. — Botani(|Ue, l'aléontologie. Clieux (.\lberl), '{7, rue Delaage, Angeis. — l'-nt. : Lé]iiiloptères. Gallois (J.). rue Likerniann, Angers. — Entomologie générale, Géologie, l'aléontcdogie. Maillet {.\.], 13, rue des Lices, Angers. — Ornith., Oologie. Révelière, -55, rue Volney. Angers. — Ent. : Coléoptères, Géologie, Minéralogie. Surrault, 91, rue de la Madeleine. Angers. — Conchyl. : Paléontologie. Simon (François), 105, faubourg Saint-Michel, Angers. — Zoidogie générale, Paléont. Tarlé idel, 57, rue Volney, Angers. — Ent. : Lépidoptères, éducation des chenilles, œufs. Archambault (Ch.l, moniteur de télégraphie, Sauniur. — Ent. ; Coléoptères. Maisonneuve (D'I, à Corné. — • Ent. : Coléoiiteres. Davy (Léon), à Fougère, par Clefs. — Zoologie générale. Manche. — Le Ménicier. vicaire à la Chapelle-en-Juges, par Marigny. — Urnithologie. Dutot, 28, rue Montebello, Cherbourg. — Paléont., Concbyl., Bot., Entomologie. Marne. — Doutté, 57, rue de Marne, Cliàlons. — Micromammal.. Herpétol., Conchyl., Botanique, (iéologie, Iîntomoloii,ie. Hanra |D.I, professeur à l'Ecole des arts et métiers, Chàlons. — Botanique, (.Técilogie. Sclimit. 21. rue Saint-.Iacques, Chàlons-sur-Marne. — Minéralogie, Paléontolosie. Petit (Henril, 2, rue Saint-Joseph, Chàlons. — Ent. : Coléopt. (surtout Apionides) et Lépidcqit. européens et exotiques. Micrographie. Vallée (Marcel), 17, rue de la Gravière, Chàlons. — Botanique. Bouché (Ch.l, à Soudron, par Biissy-Lettrée. — Ent., Botanique, Géologie. Béthune (Albert), à Tours-sur-Marne. — Conchyl., Ent. : Coléo[)t.. Géol. Dutertre (Emile), à Vitry-le-François. — Bot., Muscinées, Micrographie véfîétale. Buchillot, 97, rue des Ca[)ucins, Reims. — Mammal., Ornithol., Ent. : Lépiiloiitères. Demaison (Charles), 9, rue Piogier. Reims. — Ornith.. Ent. : Coléoptères, Lé[)idoptéi-es. . Demaison (Louis), 9, rue Rogier, Reims. — Ent. : Coléoptères, Lépidoptères. Duhalde, 13, rue Cérès, Reims. • — Entomologie, Coléoptères. Lajoye (A.), 9, rue Ruinart-de-Brimont. Reims. — Ent. : Coléoptères, Minéralogie. Posth (F.), professeur au lycée de Reims. — Ent. : Lépidoptères. Simon iPanié), 2, place Godinot, Reims. — Géol., Minéral., Ent., pi'incipaleioent Culéopt. Warnier (Ad.), 6, rue des Templiers, Reims. Tuniot (Ad.), 17, rue Macquai-t, Reims. — Géologie. Plateau, à Merfy, par Reims. — Conchyliologie, Fossiles. Devauversin (A.), à VilleseucLLx, [jar Vertus. — Ent. : Botanique. Mayenne. — Moulière (Auguste), rue Rennaise, Laval. — Géologie. Brossay (dul. rue de la Gare, Laval. — Ent. : Coléopt. de Erance et de Corse. Bignon (Louis), à Lassay. — Ent. : Coléoptères. Houlbert, professeur au collège d'Evron. — Botanique, Géologie. Nuguo (abbé), à Couptrain. — Ent. : Coléoptères. Meurthe-et-Moselle. — Briard (E.), 36, rue des Carmes, à Nancy. — Botanique : Plantes de Loirame. Monal (Ernest), 8, rue des Dominicains, Nancy. — Géologie, Paléontologie. — 74 — KossIVldor (l'iiiih, '.)"), rua Charli'S-III, Nancj-. — Eut. : Coléoptères. S.imson (L>.), ?■,'. riU' (lamholta, Nancy. - Eut. : Colooptorcs. Ivislon iViflor), nie d'Essey, .\Ial/cvillo. — Enl. : Géuloiiii', .Miiioraloiîie, Palronlulogio. Dusclian^c (EiiiilL'l, à Longiiyoïi. — Eut. : Lépidoptères, Sériciculture. Héiiiard, receveur des postes, Pont-à-Moussoii. — Eut. : Lépidoptères. Meuse. — I.eprévosl |Cli.), soldat au 94'- de ligne, Bar-lc-Duc. — Ent. : Coléuplrrcs. (lin-ildt (J.i, à Stcnay. — Hot. : Pliarénogaiiies et Muscinc'es. Morbihan. — Nodier (D'I, 2, nu' Saint-Ulii-I, Kérantrecli, Lorieiit. — Enl. : ColéoptiTes eiii'iiiiil'ens et eMitiipies. Leniarant de Kerdaniel (Ed.), 38, rue du Port, Lorient. — Annélides. Couraye iDertrandI, au collège de Jossclin. — Entomologie, Géologie. Nièvre. — Laplancho (Maur. de|, château de Laplanclic, par Luzy. — Ent. : Coléopt. tiarnier, professeur au petit séminaire de Pignelin, prés Nevers'. — Botani(iue. Maucourant, vicaire à Cosno. — Botanique. Nord, — Le Pvoy (Gust,), 47, rue de Tournai, Lille. — Ent. : Lépldo|)tères. Siiiits (Albert), 91, rue Bouelier-de-Perthes, à Lille. — Ent. : L(>piiloplères. Deladerriére, 8, rue Capron, Valcnciennes. — Eaune Eraneaise, Zool., iidlaMini. ImUoiu. et Malac, Bot., Paléont. Braijant (Edmiardl. Morencliies, près Cambrai. — Botanicpie. Bouriez ûls, G. Granrli'-Plaee. Tourcoing. — Ent. : Lé|iidnptères, Sériciculture. Maurice iCh. et J.), château d'Attiehes, par Pont-à-Maicq. — Histologie. Oise. — Galle (Ernest), 12. cour du Ch.àtoau, Greil. — Conchyliologie, Enloniologie géiiér. Sarra/.in (E.l, 1, rue Sainl-Péravi, Si'ulis. — Bot., Eungologie. Masson (Ed.), au Meu.v. — Ent. : Coléopt., Sterno.xes, Lanu'll., Longic, Chrys. et Coccin. Defrancc (nbbé), à Reuil-sur-Brèche, par Eroissy. — Ent. : Coléoptères. Orne. — Duhamel, à Camembert, i)ar Vimoutiers. — Botanique. Hommey (IJ'), rue Potin, Séez. — Bot. : Bryologie. Husnot (T.), Cahan, [lar Athis. — Bot. : Bryologie. Levassort (!)■■ G.), à Mortagne. — Botanique. Olivier (abbé H.), Bivilliers, par Tourouvre. — Bot. : Lichénologie. Pas-de-Calais. — Bureau (Ch.) fils, pharmacien, Arras. — Ent. gén. : Sériciculture. (i)uciitin |J.), 60, ru(; des Trois-Visages, Arras. — Zoologie, pièces jiréparées. Van Kempen (Ch.), 12, rue Saint-Bertin, Saint-Omer. — Zool., Ornith., Oologie. Puy-de-Dôme. — Billiet, rue de la Poudrière,. Clermont-Eerrand. — Bot. : Plantes du Mont-Doi'e et du jilateau central. Adelphe, 14. passage (iodefroy-de-Bouillon, Clermont-Eerrand. — Géologie, Minéralogie. Echavidie, à Saint-Hérent, par Ardes. — Ent. : Coléopt., Botan., Miner., Géol., F'aléont., Coneliyl. lîoux (Maxime), le Buisson, par Issoiro. — Diatomées, Desmidiées, et Infusoires vivants. Boissel. professeur à Ambert. — Conchyliologie, Géologie, Minéralogie. Paléontologie. Mangercl (Maxime), château de Jlontroy, par Pionsat. — Ent. : Coléoptères. Brévière (L.), receveur de l'enregistrement, Ariane. — Conchyliologie, Botanique. Pyrénées (Basses-). — Eolin imarquis de), Biarritz. — Conchyliologie. Niccjlas, :W, iue .Tean-Réveii, Pau. — Ent. : Coléoptères. Pyrénées (Hautes-). — Gérin (Léo().), 13, rue des Pyrénées, Tarbes. — Eut. : Coléopl. Grenier (D'j, Bagnères-de-Bigorre. — Ent. : Coléoptères. Pyrénées-Orientales. — Xamheu (capit.), à Ria. — Ent. : Coléoptères. Rhin (Haut-). — llirn, professeur au collège de la Chapelle-sous-Rougemunt. — liot.iii. Rhône — Carrci, professeur à l'institution des Chartreux, Lyon. — Ent. : Coléopt., Bolan. Chanay, 83, boulevard do la Croix-Rousse. — Ent. : Coléoptères, Botanique. Gabillot. 5, quai des Célestins. — Ent. : Coléoptères. Girerd, 1. rue de Constantine. — Conchyl. terrestre et marine. — Ent. : Coléopt., Rotaii. tlrilat (R.). 19, rue liivet. — Ent. : Coléoptères. Jac(|uet (D'I, 3, cours Laf,ayette. — Ent. : Coléoptères, Hémi|itéres. Lncard (Arnould), 38, rue de la Charité. ■ — C(Hichyliologie lran(;aise. Manhès (Michell, 30, rue du Plat. — Minéral., Eut. : Coléopt. Meyran (Octave), 39, rue de l'Hôtel-de- 'Ville. — Bot. : Phanér. lyonnais et alpestres. Perret-Gentil (Ed.), 12. rue de la Itépuliliqiie. — Ent : Coléoptères. Prudon, 8, rue de la Ré|)Ublii|Ue. — But. : Bryologie. Redon (Louis), 22. rue îles Prêtres. — Malac. tenestre et (luviatile. — /;> — Renaud (J.-B.), 21, cours d'IIiThouvilU;. — Ent. : Coloopti-res, IToniipti''i'('S. UoïKist ((icoi'fîi's), 3i, rue' ilii l'ial. — Knt. : C{)k'0]iU'Te,s, lli''iiii|ilri'('s. Itoiix (N.), 5, vue Plonoy. — IioUinii|Lic'. Soiitliouiiax iLf'on), Iv, rue de la ROpiiljliiiiR'. — Eut. : Coléoptères, Lépidoptères. TlieiTy (R. ), 50, rue Mercière. — Bol. : Ci-yptoganies. Tiliet, I, place des Minimes. — Botanique. Bertholey, nolairi' à Moi'nant. — Ent. : Coléoptères. Clianrioti, au petit séminaire de Largentière. — Ent. : Coléoptères. Fellot (L.). à itivolet, par Denicé. — Ornithologie. Saône (Haute-). — Andi'é, notaii'c à Gray. — Ent. : Coléoptères, ]Ii'nn[)tères, llyménopt. Lhomme (Eugène), rue de l'Aigie-Noir, Vesoul. — Botanique. Petilclerc (P.), 'i, rue de l'Aigle-Noir, Vesoul. — Gèol., Minéralogie, Paléont. Saône-et-Loire. — Lacroix. (1, rue Pliilibert-Lagaclie, Màcon. — Minéralogie, Botanique, Conehyliologie, Oologie. Guérin, 1:^, rue de Strasbourg. Màcon. — Ent. : Col(''optères. Martin, conserv. du musée de Tournus. • — Géol., Paléont., Concliyl. ]uarine et terrestre. Pierre, instituteur, à Cliamplecy, p;ir Charolles. — Ent. : Diptères. Cornu, au petit séminaire d'Autun. — Ent. : Coléoptères. Fauconnet, à la Frette, ])ar Autun. — Ent. : Coléoptères. Gillot (I)'), 4, rue de la Halle-aux-Blés, Autun. — Botanique. Mangeard, 23, rue de l'Aibalète, Autun. — CEufs d'oiseaux. Marconnet, café Magenta, Autun. — Ornithologie. Bayle (F.), ingénieur de la Société lyonnaise, Autun. — Paléont., Géologie. Batault (Victor), 6, rue des Poulets, Chàlon. — Ent. : Lépidoptères. Monnier, 1 1 rue des Cornillons, Chàlon. — Ent. : Lépidoptères. Chaignon (vicomte L. de), au château de Condal, par Cuisi'aux.— Géologie et Minéralogie. Saint-Mauris-Monlbarrey (J. del, château du Bouchât, par Varcnnes-Saint-Sauveur. — Ornitli. europ., Ent. : Coléoptères. Sarthe. — Thériot, 24, rue de la Barillerie, le Mans. — Bot. : Phanérog. et Cryptog. vasculaires de la Sartlie. Savoie. — Manuel (comte A. de), Albertville. — Ent. : Coléoptères. Barre (de la), à Chambéry. — Ent. : Col. du globe, Lépid. d'Eur., Conchyl., Géol., Miner. Ancenay, à Saint-Michel. — Botanique, Phanérog. Savoie (Haute-) Yachoud (V.), à Nernier, par Douvaines. — Conchyl., Moll. terrestres. Seine. — Allix. Ancelet (Gabi'iel,, _., _. . ^^ >_. Audollent (Paul), 5, rue de Mornay. — Ent. : Coléoptères, Lépidoptères. Barot, 55, boulevard Saint-Marcel. — Botanique, Géologie. Bonnefois (.-Moyse), 61, lue Cardinal-Lemoine. — Ent. : Coléoptères. Blonay (Roger de), 23, rue de la Rochefoucauld. — Ent. : Coléoptères. Boisard, 40. rue de la Tour. — Bot. ; Plantes de Provence. Bonnet (André), 9, rue de Mazagran. — Conchyl., fossile. Bonnet (U'I, M, rue Claude-Bernard. — Botanique, Ent. : Orthoptères. Bourgeois (Jules), 38, rue de l'Echiquier. — Ent. : Coléoptères. Brown (J.-H.), '.'0, avenue des Ternes. — Ent. : Coléopt., Hérpétologie. Chrétien (P.), 32, rue de l'Etoile. — Chenilles de tous pays. Claudon (Edouard), 6, boulevard d'Enfer. — Géologie, Minéralogie. Cossmann, 17, rue Saint-Vincent-de-Paul. — Paléontologie. Coupin (H.), 10, rue St-Nicolas. — Bot. : Plantes de France. — Ent. : Col. d'Europe, Paléontologie. Daffry de la Monnoye (Ad.), 9, rue du Cherche-Midi. — Ent. : Coléoptères. Dautzenberg, 213, rue de l'Université. — Conchyliologie. Dehlinger (J.), 71, rue Montorgueil. — Ent. : Coléoptères, Botanique. Deruelle (J.), 199, rue de Vaugirard. — Botanique. Désignolle (P.). a l'école comm., avenue de Lamotte-Piquot. — Ent. : Coléoiit., Botan. Deyrolle (Henri), 248, rue du Faubourg-Saint-Honoré. — Ent. : Coléoptères. Uollfus (Adrien), 35, rue Pierre-Charron. — Carcinol. : Isopodes du globe. Dollfus (Gustave), 45, rue de Chabrol. — Géologie, Paléontologie, Conchyliologie. Durand (E.l, 8, rue de Fursteniberg. — Conchyliologie. Eudes |H.), 10, rue des Vosges. — Ent. : Coléoptères. Fallou (Julien), 10, rue des Poitevins. — Ent. : Coléoptères, Lépidoptères, Hyménopt. Fallou (René), 10, rue des Poitevins. — Ent. : Coléoptères, Lépidoptères, Bot., Géolog. Fabre (Paul), 55, rue Buli'on. — Protozoaires. Fleutiaux (Ed.), 1, rue Malus. — Ent. : Coléoptères. 31, rue Rousselet, Paris. — Ent. : Coléoptères, Conchyliologie, ■iel), Gi, rue Vitruve. — Ent. : Coléoptères de France. — 70 — (iaullp. (Jules (lel, M), vw X.-D.-iles-Cliamps. — Eut. : Coloopt., sprcial. (luiculiiiiiiilL's. Hyiiion. Girard lllcnril, 84, ruu du Cliorriic-Miili. — Eut. : ('(ilùoptcrcs cl l,r|iiil(i|)t(''i'Os fraiii;ais, CcloniiU's curopC'cns ot ex()li(|ues. Girau\ (Louis), i-2, ian> Saiut-Blaisi'. — l'aloonloloscic, llorpét. : liali'acicns. (lo.sut'l (Ilciiril. fl, l'ur des l'>-nk'S. — (iridogio. MiMiTalogic. Goossi'iis. III. boulc\aiil iiicliard-Lfiioir. — Gouiogio, Eut. : LriiiduplriTs, Clicuillrs du iîlolic. Goinoiit (E.), 12, rue do Habylonc. — Concli)!., Géul., Miuéi-. Grosclaudc (Léon), Oâ, boidevard Diderot. — Eut. : Coléoptères. Guède I.I.). 7, rue S.aiute-Hcuve. — Eut. : Coléoptères. Grouvelle (Jules), 2li, rue des Ecoles — Eut. : Coléoptères. Guilliou. (i. rue des Rosiers. ■ — Eut. : Coléoptères. Héuon lA.), \'il. quai d'Aiilenil. — Eut. : Coléoptères. Lépidoptères. Ilérou-Uover, 22, rue do Cléry. — Herpétologie, Eut. : Lépidoptères. Ilérouai'd, 7, rue de la Collégiale. — Eut. : Coléoptères. lleulz, Cl. place de la Uaslille — Ent. : Lépidopt. etClieuiUes de France, Reptiles de Frauce. ]Iovelacr|Ue (M.), 88, rue des Saldous, f'assy. • — Ent. : Coléopt., Hémipt., Bot.,Gcolog. Ivilian (W.l. 80, i-ue d'Assas. — Géologie. Kûuckid d'Hereulais, villa Saïd, avenue du Bois-de-HouIogne. — Entomologie générale. Lahaussois (Charles). 112, rue des Saiuts-l'ères. — Eut. : Coléoptères (spéc. Laniellic). Lamorle (Henri), 3;', rue Doiusault. — Paléonlologie, Eut. : Coléoptères (spéc. Curcu- lionides). Langlois (Maurice). S'i, rue Sourtlot. — • Ent. : Coléoptères. Lépidoptères. Latasto (Fornand), 7. avenue des Gobelins. — Herpétologie, Micromainnialogie. Lefèvre (Edouard), 112, rue du Bac. — Eut. : Coléoptères. Lepeinti'O (Henri), l'i, faubourg Saint-Martin, l'assy. — Eut. : Coléoptèi-es, Botanirpie. Lesourd (D''). 'i, rue de l'Odéon. — Bot. : Bryologie. Lombard (Félicien). ("iO, rue Mongo. — Ent. : Coléoptères. Mabille (P.), 75, rue Cardinal- Lemoine. — Ent. : Névvoptèros. Malard, 33, rue Linné. — Mollusques en alcool. Marie (E.), I, rue Cliristine. — Conchyliologie. Warmottan (1)'), rue Dosbordes-Valuioro, Passy. — Eut. : Coléoptères, Botanique. Mar.seul (de). 271, boulevard Péreire. — Ent. : Coléoptères. Martin (fJ'' Ch.), i, rue Faustin-Hélio, Passy. — Coléoptères, spéc. Longicornes curop. !Morel (A.), 52. rue des Batignolles. — Ent. : Coléoptères de France, Herpétologie. Nadot (Armand), 13, rue de Lille. — Ent. : Coléoptères, Botani(pie. Ncrville (Ferdinand de), 110. boulevard Haussmanu. — Conchyliologie, Géologie. Nylander (DO, 61, passage des Thorinojiyles. — Rot. : Cryptogames, Licheuologio. Odier (Gcûi'ges), 3, avenue du Coq. — Jint. : Coléoptères (spécialement Carabiques et Hydrocanthares). Passel (J.j. Gdl, rue Miromesnil. — Ent. : Tous les ordres d'Insectes (Chenilles préparées). Pierson (H.), 6, rue de la Poterie. — Ent. gén. : sjiée. Hémipt., Névropt , Urthupt. Ragonot, quai de la Râpée. — F^nt. : Microlépidoptères. Piocliemacé (M. de la), 15, rue do Hambourg, — Ent. : Coléoptères. Rossignol (L.), loi, rue de Bercy, Paris. — Ent. : Col., Lép. europ. et e\ot. ; Conchy- liologie, Paléontologie. Schlumberger (Ch.), 54 bis, rue du Four. — Foraminifères. Schweisgutli (Daniel), 2, rue Crébillon. — Ent. : Lépidoptères. Sédillot, 20, rue de l'Odéon. — Ent. : Lépidoptères. Sorvagnet (abbé F.), G, rue Monsieur. — Bot., Ent. : Coléoptères. Simon (Eugène), 5G, avenue du Bois-de-Boulogne. — Arachnides. Trouessart (D''), 118, avenue Victor-Hugo. — Manimal., Ornith., Ent. gén., Paléout., Acariens éiiizoiqucs. Harmand (Renéi, 'i 1. Grande-Avenue, Parc-Saint-Maur. — Euloni., Conchyl. Toujaguos, 9, Grande-Rue, Malsons-Alfort. ■ — Ent. : Lépidoptères. Postelle, 39, lue des Ecoles, Charenton. — Ent : Coléopt., Conchyl. Decaux, S, riK; du Marché, Neuilly. — Ent. : Coléoptères. Monod (Liobert), 39, laie Jacques-Dulud, Xcuilly. — Bot. : Bryologie. Parisot(F.), 57, r\ie Dalayrac, Fontenay-sous-Bois. — Bot. : Phanéroganiefi. Langlassé (R.b 42, quai National, Puteau.\. — Ent. : Coléoptères, Conchyl., Géologie. Michard (Adrien), pharmacien, Puteaux. — Ent. : Coléoptères. Duchaine (Jules), rue de Sèvres, Clauiart. • — Ent. : Coléoptères du globe. Bernard (L.), 28, boulevard du Lycée. Sceaux. ■ — Entomologie. Driancourt (Victor), 119, rue de Paris, à Saint-Denis. — Ent. gén., plus spécialement Lépidoptères et Coléoptères du globe. Seine-Inférieure. — Bouju (Alphonse), interne à l'Hôtel-Dieu, Rouen. — Eut. : Coléopt., (iéolosie. Ci'oizi; (II. )i !''• ''"0 ''p ''1 Cage, Uouen. — l'iilùoiitologit', Gùolufiic. Durliaussoy (A.). '' l>'^, l'uc île (irnmiiionl. llrmeii. — Kiit. : ('(iléopl. et II(Miii|il. (Tiulciiu clo Kervillo (Henri), 7, rue tlii Pont. — Kiit. : Novro])t., Orlliopt., Myri.T]i()ilc'S. Le Brctiin (Anilrc'l, 'il!, boulevard Cauc.iioiso, Rouen. — l'uns(>logie, prineipalement Fuuf^inées de la Seine-IuCéi'ieure. Lévèquc (A.), îl, rue de rA\al;i.sse, Rouen, — SorieieulUire , Lépidoplèros. Moi-iu ((i.), 10. rue Saint-.M.-uir, Rouen. — Knt, : Coléoptères. Midler il;.), Si. rue Saint-Ciervnis, Rouen. — Géol,, lîof., Conclivl.. Ilerpét. loeaUs. Noël (Paul), station agronoiuicpie de Saint-Sevor. — Knt, : Lépidopt,, Paléont,, Minéi-al, Pdwei', Saint-()ucn-de-Tliouljei'ville, par Laliouillc. — Knt, : (,'oléoptères. Drouaux (G.i, S, place de la Sous-PivfcntuiV, Havre. — Géologie. Lionnet (G.I, ISS, rue Victoi'-llugo, Havre, — Géologie. Langer (Robert), rue Marie-Talhot, Sainte-Adrcs.se. — Ent. : Coléoptères. Lancel(!vée (T.), '2'.), rue Saint-Ktienne, Elbeuf. — Ent. : Coléo])tèi-es, Rotaniipu'. Beaudoin, à .Mesnii'res, ]irès Neufcbàtel-en-Uray, — Ent. : Coléoptères, Seine-et-Marne. — Anllieaiuue (Louis et Andrél, 7, rue du Val, i'icivins, — Géologie, Rotaniiana, Paimbus rufipennis, Dembidiiim Clarki, Apliodiusplagiatus, Celonia cinctella, Abigail, afflicta, lliapx substriata, œgypliaca, Pimelia arabica, Boyeri, bipunctala; enverra des insectes frais et irréprochables et désire recevoir de même. Voir également le n" 193 de la Feuille. M. Paul Noël, chimiste, rue Restout, 1, à Rouen, désirerait échanger un grand nombre de coléoptères : Carabus auronilens, ncmoralis, monilis, arvensis, var. sylvaticus, intricatus, purpurascens ; Calosoma inquisitor ; Procriistes coriaceus; Anascus melanarius et vulgaris; Harpalus riipeornis, hotlenlola, xneus, Aba.v slriata, et un grand nombre de Dgs- tiens ai longicornes pour des lépidoptères français, européens et exoticiues. Enxoycr oblala. M. Alph. Boisson, à Règles, près Bordeaux, demande : Chenilles de Cliara.ves Jasius; Libi/tlxa celtis. Cheloniu Ilehe, faseiala, aulica conti'e autres esi)èces. C'est par suite dune erreur, résultant d'une similitude d'écriture, que la note déchanges parue au dernier numéro en tète de la page 60, a été attribuée à M. l'abbé J. Dominique. Elle nous a été adressée par M. Rossfelder, 95, rue Charles III, Nancy. M. Marins Blanc, de Marseille, prie ses correspondants de vouloir bien l'excuser s'il n'a pu leur répondre. Il habite actuellement à Tunis, rue d'Italie. Il échangera tous les objets d'histoire naturelle de Tunis contre ceux de France ou d'Europe. M. Barthe, professeur à, Montëlimar, offre : Adesmia microcepliala , Pachychyla impressifrons, Goitocepliahnn fuseum, Asida Servillei, Aphodius hydroch.rridis, immundus, Ttliysseiniis algiricus, Geotrupes Duuei, Ilhi:otrogits deserticola, Timareha rugosa, Carabus morbillosus, Licinus brevicotlis, Dubas bison, Orlhomus barbarus, Micipsa Mulsanli et autres espèces algériennes, contre bonnes espèces du genre Carabus. Envoyer oblata. M. 'Vespier, à "Vachères (Basses-Alpes), désire recevoir des Carabus frais. Il donnera en échange : cliysalides vivantes d'Alexanor, Cicindela ou la Légion des Naturalistes. Envoyer oblata. Typ. Oberthlir, Rennes— Paris (131-87) .

of^(( TARIF DES ANNONCES Page entière 18' » 1/2 page 10 » J , . , , .,, ' "^ " I Le prix des annonces, répétées au moins ' 1 trois fois, sera réduit de 25 "/o -1/8 - 4 .. ^ ' ' -1/16 — 2 50 / Toute o/frc d'nchal ou de vente est insi'rée aux annonces et soumise au tarif ci-dessus. Les offres d'échange sont insérées gratuitement dans le corps du journal. OUVRAGES OFFERTS A LA BIBLIOTHEQUE Du 0 Février au. lO JMars ISS 7 De la part de MM. F. Lataste (2 broch.), Gadeau de Kerville (1 vol.), Ant. Stuxberg (9 vol. el broch.), Tliiriot (1 broch.), Feuilleaubois (1 broch.), Dimmock (4 broch.), Chalande i3 broch.), Camus (1 broch.), Ch. Maurice (9 broch.), Planchon (1 broch.). Nous adressons tous nos remerciements aux donateurs. A VENDRE. — Carahus hîspanus , finement piqués, à 0 fr. 50. M. Henri GINKSTET, professeur, rue Carnus, Rodez (Aveyron). [On lui renverra ses boites liégées). 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L'ordre des Copépodes est formé de Crustacés à corps ovale allongé, munis d'un abdomen allongé étroit qui, chez les femelles, porte à sa naissance et de chaque côté un petit sac ovale plein d'œufs, appelé ovisac. A cet ordre appar- tiennent les diverses espèces de Cyclops et trois autres genres moins riches eii formes distinctes. Ces animaux sont pour la plupart si transparents, qu'au microscope on voit tous les détails de leur organisation, et comme on peut les examiner vivants, il est facile de se rendre compte du jeu des divers appareils, des mouvements des muscles, du cœur, du tube digestif, etc. L'étude des Entomostracés est donc très intéressante; elle a néaiunoins été bien négligée en France. A quoi cela tient-il ? Peut-être à ce qu'on n'a pas assez appelé l'attention des observateurs sur ce sujet. Peut-être aussi à ce qu'on n'a pas donné d'indications sur les moyens à employer pour la récolte, la conservation et l'étude de ces curieux petits animaux. C'est précisément de ces moyens de récolte que je veux dire quelques mots en donnant à ce sujet des renseignements pratiques. Il ne faudrait pas croire qu'on ne trouve les Entomostracés que dans de vastes pièces d'eau, telles que les lacs ou même les étangs. Certainement on y trouve des espèces spéciales dont je parlerai à propos de la faune pélagique. Mais on en trouve aussi et en très grand nombre dans les moindres mares, dans les plus petits fossés, dans les flaques d'eau les plus réduites. Partout où l'on trouve de l'eau stagnante, dans le moindre creux, on a la chance de recueillir une ou plu- sieurs espèces. Aussi doit-on explorer avec soin toutes les eaux tranquilles de grande ou de faible étendue. Les eaux courantes, au contraire, sont très peu riches en petils Crustacés, qui sont trop faibles pour résister au mouvement continu de l'eau, où ils ne trouve- raient pas une nourriture suffisante, et qui, dans ce cas, s'abritent sur les bords dans les petites anses où l'eau est moins agitée; la pèche y est en général peu abondante. En été, les ruisseaux desséchés laissent des flaques d'eau qui cour tiennent souvent de nombreuses espèces, il faut les visiter avec soin. J'ai trouvé dans de pareilles conditions des espèces rares. Il ne faut pas non plus négliger d'explorer très soigneusement les marais salée (1) On trouvera dans le Traité de zoologie de Cliius (Savy, éditeur) la clnssifioation eénérale Ct des indications bibliographiques. iiu les flaques d'eau provenant du trop-plein des sources minérales. Il y a là cer- tainement des formes très intéressantes à recueillir. On voit par ce qui précède qu'il n'est pas nécessaire d'habiter une contrée riche en lacs ou en étangs pour récolter nombre d'Entomostracés. Partout on trouve de petites mares ou de simples fossés. C'est là. et pour les lacs ou les étangs, au bord, à la surface ou à une très faible profondeur, que l'on trouve le plus grand nombre d'espèces, particulièrement aux endroits où croissent les algues et autres plantes aquatiques. Il faut aussi savoir que si la surface de l'eau est agitée par le vent, tout le monde des Crustacés va chercher au fond ou dans des zones plus tranquilles le repos et la liberté des mouvements. Certaines esjièces fuient un soleil trop ardent et recherchent l'ombre; d'autres au conti'aire semblent rechercher sa clarté. Je me souviens que mon ombre projetée sur une flaque d'eau contenant des myriades de DapJmia magna provoquait un mouvement général de ces animaux dans la direction du soleil. Etait-ce pour rechercher la lumière, ou pour éviter le danger qu'une ombre subite projetée sur eux leur faisait peut-être craindre? C'est ce que je ne saurais décider. En examinant attentivement à l'œil nu l'endroit où l'on veut pêcher, on voit quelquefois s'il y a ou non des Entoraostracés, qui souvent sont colorés plus ou moins vivement. Il y en a néanmoins qu'on ne peut apercevoir ainsi, soit à cause de leur petitesse, soit à cause de leur transparence. Il faut pécher dans les divers endroits de la même pièce d'eau, en pleine eau si l'on peut, au fond, à la surface, au bord, aux endroits ensoleillés ou ombragés, herbeux ou limpides, que l'on ail ou non reconnu à première vue la présence des Crustacés. Il ne faut pas non plus se contenter d'explorer un endroit une fois. On doit recommencer à diverses époques, car on y trouvera des espèces qu'on n'aura pas rencontrées les premières fois. Il y a, en eflfet, nombre d'espèces qui n'apparaissent qu'à des saisons déterminées. Les Cladocères mâles, particulièrement, ne se montrent que vers la fin de l'été ou à l'automne, du moins en général, et ils sont toujours rares en comparaison de l'abondance des femelles qui, à certaines époques, se trouvent par mj'riades. J'ai vu plusieurs fois des flaques d'eau qui paraissaient rougeâtres, tellement les Daphnia colorées qui s'y trouvaient étaient en nombre considérable. Procédé et instruments de pèclie. — Voici maintenant le procédé, avec l'outillage fort simple et peu embarrassant, que j'emploie et qui m'a rendu les plus grands services. Avec du fîl de fer galvanisé assez fort on fait une boucle circulaire à peu près de la grandeur d'une pièce d'argent de cinq francs. On laisse un bout de fil de fer de quinze à vingt centimètres qui servira de manche. On coud sur la boucle une poche arrondie, de quatre à cinq centimètres de profon- deur, en mousseline excessivement fine. Ainsi est obtenue une petite passoire, qui est l'instrument principal. On se procure ensuite un simple bocal à large ou- verture, d'un demi-litre de capacité seulement, pour qu'il n'embarrasse pas trop. Enfin, un verre ordinaire ou de préférence un verre à pied à fond conique est indispensable. Ajoutez à cela un flacon d'alcool, quelques petits flacons vides pour mettre le produit des pêches faites aux divers endroits, et un tube ouvert aux deux bouts, d'environ vingt centimètres de long et de quatre à cinq millimètres de diamètre intérieur, et vous avez tout le matériel peu encombrant nécessaire pour vous mettre en campagne. Arrivé à l'endroit que l'on veut explorer, on remplit le bocal en le plongeant dans l'eau rapidement, on le retire et on examine s'il contient quelques Crustacés, on le vide sur le petit filet de mousseline : les animaux restent seuls sur la toile fine. On replonge le bocal autant de fois qu'on le juge nécessaire, en le vidant toujours sur la mousseline. On répète l'opération en divers endroits (Il arrive que des particules de vase ou des débris de plantes bouchent les mailles de la — ,S3 — poclie de mousseline, on la vide alors dans le verre d'eau comme je vais l'iiuliquer, puis on la lave en l'agitant dans l'eau et on recommence la pèche). Lorsque l'on pense (iu(> la récolte est suffisante, on remplit ù ])eu près le verre d'eau, on souffle sur l,i po("he île façon à la renverser au-dessus du verre, les Crustacés ([ui étaient à l'intérieur sont maintenant à l'extérieur; on plonge le fond de la poche dans le verre. Les animaux se dispersent dans l'eau à laquelle on a ajouté au préalable un peu d'alcool et qu'on a agitée pour faire le mélange. Bientôt les petits Crustacés tombent au fond du vase. Le tube de verre vient alors jouer son rôle. On bouche avec l'index une des extrémités, et on plonge ensuite l'extrémité ouverte dans le verre au contact des Crustacés. On soulève l'index brusquement, la pression fait monter les animaux dans le tube qu'on rebouche prestement avec l'index, et on transporte son contenu dans un des petits flacons vides dont on s'est muni à cet effet. On recommence jusqu'à, ce qu'on ait mis dans le flacon tous les Crustacés contenus dans le verre. On remplace l'eau légè- rement alcoolisée du flacon par de l'alcool à 70 ou 80". Une étiquette collée sur le flacon indique la date et le lieu de la pèche. On va recommencer ailleurs les mêmes opérations. Tout ceci se fait en infini- ment moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Ce procédé m'a toujours donné d'excellents résultats, et quand j'examine le produit de la pêche, je retrouve des espèces minuscules retenues par la mousseline. Ainsi déposés dans l'alcool à 70" environ, les Entomostracés peuvent supporter de longs voyages et se conservent indéfiniment. Si l'on désire rapporter les animaux vivants, au lieu de plonger le filet de mousseline dans l'eau alcoolisée on le plonge dans un deuxième bocal, ou bien on met la l'écolte dans le verre contenant simplement de l'eau, et lorsqu'on a fini de pêcher on vide le verre dans le bocal où l'on ajoute encore de l'eau piur que les Crustacés aient plus d'espace. On pourra ainsi avoir vivants chez soi une grande quantité d'Entomostracés qu'il sera facile d'élever dans des bocaux' sé- parés. On pourra alors h loisir étudier ces jolis animaux si intéressants à divers points de vue. On se servira du tube pour les prendre dans le bocal. Certains se laissent prendre facilement, d'autres sont très difficiles à saisir, et il faut user de ruse et de patience, n'approcher d'eux l'extrémité du tube qu'avec beaucoup de lenteur et de précaution, puis arrivé assez près, déboucher brusquement le tube pour aspirer l'animal qu'il s'agit de prendre. De la pêche pèlar/ique. — Le procédé que je viens d'indiquer s'applique sur- tout k la pêi-lie au bord des lacs et dans toute l'étendue des petites mares. Il peut servir aussi poui' la pèche en pleine eau, mais seulement à la surface. Lorsqu'on veut étudier la faune lacustre des Crustacés, il est préférable d'opérer autrement. On se sert alors d'un filet de mousseline très fine, mais d'au moins trente cen- timètres de diamètre et d'environ vingt centimètres de profondeur, le fond devra être plus étroit que l'ouverture, sans toutefois se terminer en pointe. Plus ce filet' sera grand, plus il sera avantageux pour la pèche. On l'emmanche au bout d'une gaule aussi longue que possible. Cet engin permet, lorsqu'on est dans une barque, qu'on ne doit faire avancer qu'avec lenteur vers l'endroit où l'on veut pêcher, de recueillir soit à la surface à une assez grande distance de la barque, soit à une petite profondeur, les Crustacés qui vivent au milieu des lacs. Après avoir retiré le filet de l'eau, on le retourne comme on l'a vu précédemment au-dessus d'un cristallisoir plein d'eau (qui remplace le .verre dont j'ai parlé), on y plonge le fond delà poche de mousseline, A défaut de cristallisoir, une assiette profonde suffira. Le reste de l'opération s'achève comme je l'ai indiqué pour la pêche dans les petites mares. Il ne faut pas s'étonner si l'on ne fait la première fois qu'une récolte nulle ou insignifiante, et en conclure que la -faune pélagique, constituée par des types très curieux, n'existe pas dans le lac visité. C'est- qu'en effet, ici, de nombreuses-^ — 84 — causes viennent s'opposer à une récolte toujours abondante. Un jour elle sera nulle, un autre jour elle sera très belle. L'heure de la pèche, la présence ou l'absence du soleil ou du vent ont, dans ce cas, une influence considérable et expliquent les irrégularités qui semblent se produire dans la fréquence des Crus- tacés. Que le vent s'élève, des vagues se forment, les Entomostracés gagnent le fond. Si l'on pêche sous un soleil trop ardent au milieu de la journée, la récolte sera le plus souvent, sinon toujours, nulle ou insignifiante à la surface, tandis qu'à quelques mètres, quatre ou cinq par exemple, la récolte peut fort bien être importante. La pêche à la surface sous un ciel couvert peut donner de bons ré- sultats, ainsi que celle qu'on fera après le coucher du soleil. Il sera bon de noter, pour chaque récolte, l'état du ciel, l'heure de la journée, et dire si la pêche a été faite à la surface ou à une certaine profondeur. C'est surtout ici le cas de ne pas visiter un lac une seule fois, mais, autant que possible, à plusieurs reprises, à diverses heures et à différentes époques. Les espèces pélagiques que l'on peut i*encontrer à la surface tranquille de l'eau par un temps sombre ou après le coucher du soleil et sous un ciel limpide, à quelques mètres de profondeur, sont pour la plupart spéciales aux grandes nappes d'eau, elles appartiennent aux genres si curieux Bijtliotrephes, LeptO'lora, Bosmina, avec Daphnia hyalina^ D. galeala, D. kahlbergensis, Diaj)tomus gracilis, etc. Tous ces Crustacés servent de nourriture aux poissons des lacs qui les avalent par milliers. On fera donc bien aussi de se procurer de ces poissons et d'examiner leur tube digestif. Cet examen pourra donner d'utiles renseignements. Dans une étude approfondie de la faune lacustre, il est nécessaire de pêcher à des profondeurs déterminées et de ne retirer que les animaux pris à ces profon- deurs On se sert pour cela de divers appareils plus ou moins compliqués dont la description serait beaucoup trop longue. Je ne puis que renvoyer au beau travail du professeur Forel sur la Faune profonde du lac Léman, ainsi qu'aux ou- vrages relatifs aux explorations sous-marines du Challenger, du Talisman, etc. On y trouvera la description d'un grand nombre d'instruments spéciaux. Conservation des Entomostraués. — Ces animaux ne peuvent se conserver que dans des liquides. Le meilleur est l'alcool à 70" environ. Les couleurs sont bien "altérées souvent, ce qui a généralement ici peu d'inconvénients. On notera la couleur des exemplaires vivants sur son cahier d'observations. Du reste, la plupart des autres liquides ont le même défaut, et s'ils n'ont pas celui-là, ils en ont d'autres au moins aussi désagréables. La liqueur de Hantsch (3 p. alcool absolu, 2 p. eau distillée, 1 p. glycérine) ne conserve guère mieux les couleurs que l'alcool. La glycérine étendue avec une solution de bichlorure de mercure les altère très peu. Mais tous les liquides glycériques sont désagréables à manier lorsqu'on veut examiner ses échantillons, tandis que, dans ce cas, l'alcool est très commode. On pourra du reste conserver la majeure partie des exemplaires dans l'alcool, et l'autre partie dans la glycérine étendue d'une solution de sublimé, pour la conservation des couleurs. On a encore proposé bien d'autres liquides, je n'en parlerai pas, les précédents remplissent très bien le but à atteindre. On peut aussi mettre bon nombre d'espèces en préparations microscopiques, notamment celles du genre Lyncens. Ici encore je renvoie aux Traités spéciaux de micrographie en indiquant seulement comme assez avantageux l'emploi de la gélatine glycérinée. Triage. — Lorsqu'on a rapporté chez soi dans l'alcool le produit de sa pêche, il est bon de faire le triage le plus tôt possible, ainsi que la détermination des espèces, si on a les matériaux nécessaires. Je dois dire que cette détermination, pour les Cladocères et surtout pour les Copépodes, est extrêmement difficile, et que l'on est exposé à commettre une foule d'erreurs si l'on ne prend pas certaines précautions, comme celle par exemple de ne considérer comme types que les — 85 — femelles adultes portant des œufs. Le triage se fera sous le microscope à un faible grossissement, lorsqu'on aura déterminé les espèces recueillies. On les séparera sur le porte-objet au moyen d'un crin fixé au bout d'un manche de bois. On mettra ensuite les échantillons de chaque espèce dans un tube de cinq centimètres de long sur environ un centimètre de diamètre, contenant de l'alcool à 70". On colle un numéro sur chaque tube, numéro qui a son correspondant sur un cahier spécial où l'on rapporte tous les détails que l'on croit nécessaires, en particulier la date, le lieu de la pèche et les diverses observations qu'on a pu faire. On ne doit pas se contenter des quelques échantillons mis dans les tubes, échantillons ordinairement peu nombreux à cause de la longueur du triage qui est minutieux et fatigant. On conservera la partie non triée dans un flacon éti- queté et qu'on notera dans son cahier d'observations avec les indications indis- pensables. On pourra y retrouver plus tard des échantillons pour l'étude ou pour les échanges. Mesure ries Entnmostracês. — Il est bon de mesurer la taille des échan- tillons recueillis. Un mojen fort simple et très suffisant pour la mesure des Cla- docères et des Copépodes, est le suivant : on fait graver sur un porte-objet cinq millimètres divisés en demi-millimètres Pour mesurer un petit Crustacé, on le place sur le porte-objet à l'endroit gradué, on lui donne une position convenable au moyen du crin emmanché, on examine alors à un faible grossissement le nombre de demi-millimètres recouverts entre les deux extrémités du corps est la longueur entre ces deux extrémités. En prenant des grossissements plus forts, on pourra facilement apprécier un dixième de millimètre. Si les indications que je viens de donner sur la récolte et la conservation des Entomostracés d'eau douce pouvaient engager quelques lecteurs à étudier ces gentils animaux, je serais en droit de croire qu'elles sont de quelque utilité. Je me tiens d'ailleurs entièrement à la disposition de tous ceux qui voudront m'en- voyer le produit de leurs pêches pour déterminer les espèces qu'ils auront re- cueillies, et leur fournir les indications bibliographiques ou autres qu'il me sera possible de leur donner à ce sujet. Vichy. J. Richard. NOTE SUR L.^ CHENILLE DE VERASTRIA VENUSTULA Ces temps derniers, il a été question parmi les Lépidoptéristes d'une jolie petite Noctuelle, dont la capture dans les environs de Paris est venue enrichir la faune si variée de cette région. Cette « Mignonnette » se trouve en France, un peu partout. On l'a signalée, en effet, du Doubs, de Seine-et-Marne, de Saône-et- Loire, de l'Indre, d'Alsace, de l'Aube, des Ardennes, de la Gironde; mais elle ne se prend que de loin en loin et par individus isolés, et c'est ce qui explique l'obscurité relative qui règne sur ses premiers états. Possédant la chenille de cette espèce dans notre collection, nous pensons qu'il pourra être utile d'en donner une description aussi exacte que possible, après avoir rappelé ce que savaient nos auteurs à ce sujet. Nous ajouterons ensuite quelques mots sur la nourriture de cette chenille. L — Chez nos auteurs descriptifs français, il ne nous semble pas qu'on trouve autre chose sur la chenille de V Erastria venusiula que ces quelques mots que l'on peut lire dans le Species de M. Guenée, Noctuélites, II, p. 227 : « M. Stephens donne une description abrégée de la chenille qui ne s'accorde guère avec celle de Treitschke. » — s(; - Vowv (jue l'on puisse bien se rendre compte des différences, nous ne croyons pas mieux l'aire que do raiiporter les descriptions de ces deux entomologistes. Ste|)hens, a. la page IIS du tome III de ses IJmistellata, dit : « Caterpillar reddish-brown, with two broad orange yellows belts, and a dusky dorsal stripe and curved latéral streates. » Treitschke dit de son côté, tome III, p. 2G5 : « Der Kopf ist schmal, schwarzlicli ; die drey ersten gelenke verdicken sich zunehmend und hilden hast ein Drej'eck. An den Seiten des dritten gelenkes liegen zwey weisze dreyeikige Flecke wie Augen. Der Korper ist dunkel i-othbraun. mit zwey bi'eiten. orangefarbigen, geschlangelten Biindern, die durch dunklere Ruckenlinie und eine schwarzliclie, aus kleinen Halbmonden bestehende Seitenlinie begriinzt werden.Gegen den Afterwird er pliitzlich dûnn, schwarzlicb.* A première vue, la description deStephens paraît être un de ces renseignements vagues, sans indications précises, écrits de souvenirs, obtenus de correspondants ou rapportés par ouï-dire et que l'on rencontre si fréquemment. Quand ils sont donnés d'une façon judicieuse, quand lés caractères signalés ont une réelle importance et sont bien distinctifs, ces renseignements, malgré leur concision, malgré leur obscurité, peuvent être de quelque utilité; mais il est rare qu'ils aient jamais sutïi à bien faire reconnaître une espèce, tandis qu'ils ont contribué assez souvent à propager des erreurs. La description que donne Treitschke est d'un tout autre genre : elle est faite d'a])rès un dessin. Elle est donc incomparablement supérieure. Les détails sont plus nombreux, plus précis, les caractères sont mieux indiqués, leur place mieux assignée, leur forme mieux déterminée. Avec une semblable description, pourvu qu'il y ait certitude que le dessin représente bien l'espèce en question, on peut dire qu'une chenille est connue. Ce genre de description n'est point cependant sans défaut. Il peut arriver que le dessinateur n'ait pas rendu son sujet d'une façon bien exacte, qu'il se soit borné à reproduire les marques les plus saillantes, les lignes, les taches, la couleur, et ait laissé dans l'ombre des caractères moins voyants, mais distinctifs. Le descripteur, de son côté, ne peut reproduire que ce qu'il voit du dessin, et d'importants détails lui échappent qu'il n'aurait pas passés sous silence s'il avait eu l'insecte lui-même sous les yeux ; nous en avons fait la remarque bien souvent. Maintenant, les descriptions de Stephens et de Treitschke, que l'on a vues plus haut, sont-elles réellement différentes l'une de l'autre et se rapportent-elles à la même chenille? D'abord, peut-on donner raisonnablement le nom de description aux quelques mots que l'on trouve dans Stephens? Nous ne le pensons pas. Ne devrait-on pas se demander plutôt si Stephens n'a pas donné tout bonnement un extrait, une coupure de la description de Treitschke, en se bornant à reproduire les détails qu'il croyait essentiels et suffisants? Nous inclinerions à le croire. Quoi qu'il en soit, si nous avions une appréciation quelconque à formuler, nous dirions que la note tronquée de Stephens, par sa brièveté et par son manque de précision, est tout à fait insuffisante à faire discerner la chenille de la Venus- tula de celle d'une autre espèce, et présente à ce point de vue peu de valeur, et que la description de Treitschke, si elle peut être d'une certaine utilité pour la détermination de cette chenille, laissera toutefois quelque incertitude dans l'esprit, parce que cet auteur, soit par inadvertance de sa part (1), soit par oubli du dessinateur, a omis des caractères d'une réelle importance, eu égard au groupe de Noctuelles dans lequel VErastria venustula a été classée. (1) Pour Êfre exact, nous devcns dire que si Treitsclike a donné sa description d'après un dessin, c'était plutfit dans l'intention de faciliter un e.xamen ultérieur que dans la persuasion que le dessin représentait réellement la chenille de la Vinustnla. — 87 — On pourra s'en assurer, pai- la description de cette chenille que nous allons donner à notre tour : II. — Si l'on tient compte de la place qu'occupe la Venusiula parmi les Minores, dont les chenilles ont des formes si diverses, la forme de cette Erasiria frappe immédiatement l'esprit de l'observateur, attire son attention et provoque des comparaisons intéressantes. Cette particularité n'avait pas échappé à l'examen de Treitschke. Der liaupe, dit-il, hat eine ziemlich sonderbare, dcn vorigen Arien fast irider- sprechende Gestalt. Les espèces auxquelles il fait allusion et dont il pouvait connaître les chenilles sont les suivantes, toutes placées dans son genre Erasiria : la Su/phurnlis, VArgpulu/a, la Fuscula et VAtralula. Le contraste, en effet, est frappant : au lieu d'être allongée, amincie, svelte, comme le sont les trois dernières surtout, la Venusiula est plutôt courte, épaisse, élargie antérieurement, atténuée aux extrémités. Elle peut mesurer 1.5 à 17 millimètres de longueur, tandis que les précédentes peuvent atteindre de 2S à 30 millimètres. N'étaient le rendement antérieur et l'atténuation des extrémités, elle ressemblerait plutôt à une chenille de Bryophila qu'à une chenille de Minores: La tête est petite, écailleuse, luisante avec les traits frontaux larges et noirs, l'épistome gris, assombri au inilieu, le A noir. Corps brun, moucheté de petites taches grises et rougeâtres. Ecusfon du !*"■ segment d'un gris très sombre et mat avec trois traits jaunâtres. La partie antérieure, allant en s'élargissant et s'épais- sissànt jusqu'au milieu du 4° segment où elle diminue subitement, est comme étranglée à l'incision du 4" et du 5" segment. Le 4° segment et non le 3", comme le dit Treitschke, est orné sur la partie dorsale d'un amas de taches blanches irrégulières et comme nacrées, consistant de chaque côté en un point blanc près de la dorsale, puis une grande tache portant elle-même une tache triangulaire d'un roux ferrugineux; elle est suivie d'une autre tache blanche indépendante de même nature. Le 5" segment présente également sur le dos et de chaque côté de la dorsale une tache noire s'appuyant aux trapézoïdaux antérieurs. La dorsale est fine, jaunâtre, interrompue, marquée çà et là de taches d'un orangé rougeâtre et paraît bordée de brun surtout à partir du 4" segment jusqu'au dernier. Les trapézoïdaux sont noirs, bien marqués, appuyés d'un point jaunâtre extérieurement; l'espace situé entre eux est beaucoup plus clair que le fond, tandis qu'on voit une liture sombre les joindre extérieurement. 11 en résulte que le dos de la chenille paraît chevronné. Ils portent un poil très court. Quoique atténuée sur les côtés, la partie postérieure semble se relever au bord du 11® segment, mais très faiblement. Sur l'individu qui fait l'objet de cette étude, la stigraatale gris jaunâtre est à peine indiquée par quelques points sur les premiers segments et une faible ligne sur les segments intermédiaires, mais à partir du 5' segment elle est surmontée d'une ligne noire bien marquée et qui est brusquement arrêtée au 10° segment par une tache noire allongée. Comme d'habitude, le dessous de la chenille est plus clair que le fond, il porte en outre, en guise de ligne ventrale, de petites taches en forme de losange d'un roux sombre. Stigmates petits, noirs. Clapet mat comme l'écusson, mais plus foncé que lui et coupé de deux traits jaunâtres. Pattes écailleuses marquées à leur base, antérieurement et postérieurement, d'une liture noire; leur première articulation est transparente, les suivantes d'un blond un peu plus foncé. Enfin, nous arrivons au caractère qui a été entièrement passé sous silence par Treitschke et dont l'importance ne saurait être mise en doute ; nous voulons parler des pattes membraneuses, de leur forme et de leur nombre. _ SS — ' Dans la classification française des NocUielles, la Veiiuslula se trouve groupée avpc la Scitula. la Dccppinria, la Pyijarga et suivie de la Banliiana. Or, la chenille de la Scilula a quatre pattes membraneuses bien conformées et deux réduites aux crochets préhensiles; les chenilles de la Beceptoria, de la Pyçiiirga et de la Banhiana ont chacune six pattes membraneuses bien conformées et deux avortées; comment alors ne pas signaler, d'une façon toute s])éciale, l'anomalie que présente sous ce rapport la chenille de Vemtshda? Comment s'expliquer que deux entomologistes de la valeur de Treitschke et de Stephens aient omis de parler de cette particularité qu'ils ont dû reiuarquer bien certainement, tant elle est frappante? Peut-être cette question des pattes membraneuses ne présentait-elle pas autant d'intérêt alors qu'aujourd'hui ? Et partant, les Lépidoptérologistes n'y apportaient-ils pas une attention suffisante et négligeaient-ils ce détail qui n'était pour eux que secondaire? Cependant ils tenaient compte du nombre des pattes, c'est certain, mais de quelle manière? Ainsi Stephens dans sa diagnose générique du genre Erastria, dit des chenilles de ce genre : Larva wilh ten ? le(/s. Voilà un ? bien en situation, car des chenilles placées dans ce genre aucune n'a moins de 12 pattes, quelques-unes en ont 14 et même 16. Mais nous ne nous étendrons pas davantage sur cette question qui mériterait un article spécial. Disons tout simplement que la ch^^nille de V Erastria venitsiula, sous le rapport des pattes membraneuses, contraste avec ses congénères : 1° en ce que ces pattes sont complètes comme nombre; 2" en ce qu'elles ont tout leur développement et sont d'égale longueur. Aucun avortement, aucune diminution n'est perceptible, et la paire du G^ segment est en tout semblable à celle du 9'. Quant aux bandes et aux taches en forme de croissant que signale Treitschke, nous n'avons rien vu de pareil et nous supposons que ce sont des inexactitudes, des exagérations du dessin. Les caractéristiques de cette chenille sont donc : 1" Ces taches d'apparence nacrée du 4^ segment dont, à part les taches jau- nâtres de V Ahroslola triplasia, nous ne trouvons aucun autre exemple parmi les chenilles de notre collection, qui va prochainement atteindre le chiffre de 1300 espèces; 2° L'élargissement et l'épaisissement des premiers segments qui rappellent ceux delà chenille de VAg. sulphuralis, de VAo. lucida, même de VAnoph. Ram- burii, jeune surtout, et que l'on retrouve encore chez quelques Deltoïdes, VHyp. obsitaiis, YHerm. crmalis, par exemple; 3" L'union étroite du 3' et du 4' segment qui semblent n'en faire qu'un. Ce rapprochement est sans doute cause de l'inexactitude qu'a commise Treitschke en plaçant ses taches blanches sur le 3° segment; cette soudure des 3" et 4° segments est aussi très sensible chez les Deltoïdes; 4" Enfin, par rapport aux chenilles congénères ou de genres voisins, le nombre et le développement complets des pattes membraneuses (1). m. — Quelques mots maintenant au sujet de la nourriture de YErastria venuslula. Selon les auteurs, elle vivrait en août sur le noisetier, le chêne, le prunellier, le genévrier, la ronce. Si l'on était certain que la chenille a été trouvée réellement sur ces végétaux d'espèces si diverses, on pourrait dire hardiment qu'elle est polyphage, ce qui n'étonnerait pas outre mesure de la part d'une Noctuelle; mais comme il est très probable que ces végétaux n'ont été indiqués que par (1) Les Allemands classent parmi les Erastria la Phil. ohliterata (Wiinmerii'), dont la chenille a également 16 pat'tes (Mab., Soc. cnt. Fr., 1866, p. 559; Mill., Je, III, 27). — 89 - simple supposition, par suite de cette opinion, très en faveur auprès des anciens Entomologistes, qu'un lépidoptère se relirait presque toujours sur le végétal qui avait nourri sa chenille, on ne ppiit induire de ce que l'on aui'a débusqué quelque Er. vcniislula cf ou Q du fouillis d'une ronce, de rintéi'ieur d'un genévrier ou d'une branche touffue de chêne, que la chenille a du nécessairement vivre sur le chêne, ou sur le genévrier ou sur la ronce. Jusqu'à ce que quelque entomologiste sérieux vienne dire: «J'ai élevé la chenille de Venus hi la avec teWe plante, depuis sa sortie de l'œuf jusqu'à sa métamoi'phose,» on n'en sera réduit qu'aux conjectures. Et cependant on pourrait èire fixé sur ce point. On élève cette chenille en .Mlemagne, on fait son éducation complète. Il est tel eniomologiste en Hanovre qui la réussit très bien, mais... ne lui demandez pas comment. Cela vous reporte à un autre âge. On pense immédiatement à l'histoire de la Dicraniira verbasci que l'on a tenté de faire passer comme vivant sur la molène, couime si, avec les pattes membraneuses dont elles sont douées, les chenilles de Dicranura étaient conformées pour vivre sur les plantes basses, même à Mont- pellier. Cela dépassait peut-être les bornes de la plaisanterie; mais cela trouvait une certaine excuse dans le tempérament méridional. Semblable chose arriva pour la fameuse Saturnia Isabellœ que le chien de M. Graells rencontra en Andalousie. M. le professeur Graells communiqua sa découverte à la Société entomologique de France dans une notice renfermant tous les détails nécessaires sur le papillon et la chenille de cette espèce, mais son truchement oublia de mentionner ce qui avait rapport à la nourriture de ce bel insecte. Plus près de nous, combien de temps, combien de recherches n'a-t-il pas fallu pour savoir comment vivait la belle Euterpia Laudeti qu'un chasseur suisse, cependant, élevait depuis de longues années! Rien ne change. L'entomologiste hanovrien qui élève V E)'aslria veniistula a jugé à propos d'en faire un secret. Qu'il le garde! Une espèce voisine, qui a le malheur de n'être pas aussi rare que la Veniistula, donne également lieu à une remarque au sujet de la nourriture de sa chenille. MM. Rouast, Berce, Guenée, Duponchel, Stephens, Treitschke, etc., les uns après les autres, avec ensemble quoique en langue différente, nous disent que la chenille de la Pyqarga [fuscula] vit de la ronce. Nous croyons que cette bestiole se trouverait très mal de ce régime et même qu'elle ne s'en accommoderait pas du tout. A plusieurs reprises, nous avons rencontré cette chenille en liberté; elle était toujours sur des graminées; nous l'avons également élevée d'œufs et obtenu sa chiysalide en la nourrissant exclusivement de la vulgaire Poa annua. Nous livrons volontiers ce renseignement à M. le lépidoptériste cachotier du Hanovre. Qu'il en fasse tout le profit qu'il voudra, sans qu'il se croie pour cela le moins du monde obligé à nous dire de quoi au juste il nourrit ses Venustida. \\ ne nous en chaut, car si jamais nous parvenions à mettre la main sur une Venustula Q et que nous en ayons des œufs, nous saurions bien trouver quelle est sa véritable nourriture, et nous nou^ empresserions de mettre fin à ce petit mystère. Nous aurions aimé ajouter à cette note quelques détails sur la chrysalide de la Venustula; mais la seule que nous possédions étant bien vivante, nous préférons attendre son éclosion dans la crainte que l'examen auquel il faudrait la soumettre ne lui soit funeste. Si de sa comparaison avec la chrysalide de certaines espèces voisines il résultait quelque observation intéressante, nous ne manquerions pas de la communiquer. P. Chrétien. — DU — TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES FRANÇAISES DU GENRE CHRYSOMELA (Fin) KK Points des élytres non en lignes géminées. N Elytres à bandes ou taclies de couleur différente du fond. 1. Dessus il'un Vjleii claii'; dessous, anteniu'S et jambes plus violets. Corselet sans bourrelet bien distinct et terminé à la base par des points profonds un ]ieu épars. Ligne médiane du corselet, ses bords postérieurs et latérau.x, la suture élytrale et une estompe allongée sur le disque, d'un bleu légèrement violacé (ces indications sont très variables et même effacées). Ponctuation du corselet une au milieu et [il us grosse vers les eûtes. Points çà et là irrégulièrement rangés dans la moitié antérieure des élytres, sans ordre sur la déclivité postérieure. Coideur du corps très cbangeante. Long. 6 à 9 millim. Sur les menthes, bords des ruisseaux, dans les montagnes : Lorraine, Champagne, Doubs, Autun, etc. Csendans Scr. = Violacea Panz. 2. Espèce plus petite, caractérisée surtout par : 1» le quatrième article des tarses ayant k l'extrémité, en dessous, une profonde impression; 2° les épaules fortes; 3" le corselet transversal et quadrangulaire, k bourrelet indistinct, séparé à peine par deux légères im|)ressions, l'une avant le milieu, l'autre à la base. Antennes d'un noir de poix avec reflet bleuâtre, les quatre ou cinq premiers articles entièrement rouge jaune ou verdàtre métallique. D'un vert doré brillant. Deux taches à la base du corselet, liées à une étroite bordure postérieure transversale, vertes ou bleues. Couleur et taches très variables. La coloration la plus fréquente est : sutuie et une bande longitudinale derrière l'épaule d'un bleu violet tournant au vert sur le bord de l'élytre. Long, h k 1 millim. C. toute la France, surtout sur Galeopsis tetrahit et dans les taillis sur les rejets d'un an Fasluosa Scop. ;L Dessus d'un vert doré. Corselet, suture des élytres et une estompe longitudinale, très vague sur le disque, d'un vert net. Antennes longues, les six premiers articles d'un vert métallique, les deux premiers toujours, et souvent le troisième, d'un rouge de rouille en dessous, au moins au sommet. Corselet à côtés arrondis, peu densément ponctué sur le disque, plus fortement sur les côtés. Elytres à ponctuation subrugueuse. Long. 8 à 10 millim. C. sur Tanacetum vuUjare, Centre et Nord. Graminis L. =: Fulgida Letz. NN Élytres unicolores. 0 Elytres vertes, vert doré, noir violet, etc.; mais jamais rouges ou brunes. 1. D'un vert doré très brillant, unicolore (1). Corselet fortement rétréci en avant, peu densément ponctué, plus fortement sur les côtés. Convexité des élytres non régulière sur la moitié posté- rieure où elles sont généralement un peu ensellées. Base des antennes peu largement ou pas ferrugineuse. Elytres à ponc- tuation forte, subsériée. , Long. 7 à ti millim. CC. sur Menlha aquatica Menthastri^ViS. (I) Une variété noire est signalée dans la Friiille âes jnineu Naturalistes, n" 157. p. 10. ^ — 91 — 2. Très semblable à l:i prc^côdcnte. Brii'veincnt ovale; d'un vert un iicu doré très biilkuit. l'reniiers articles des antennes nifescents en dc-ssous au sonnnct. Thorax peu convexe, moins rétréci en avant, à iionctuation discale vafîue et très tine; bour- relet latéral presque nul, liuiito par une ponctuation très forte et profonde. Ponctuation des élytres disposée comme dans Menlhastri, mais beaucoup moins forte. Long. 6 à 8 millim. Var : Ilyères Viridana Kiist. = l'alu.itris Suff. Variété. D'un vert bleuâtre. Corse, Sardaigne, Espagne, Algérie Var. Chloris Luc . 3. Une des plus petites espèces. Courtement ovale. Coloration bronzée variable, d un vert métallique plus ou moins bleuâtre, notaniment en dessous. Antennes noires, premier art. vert bleu; tarses noirs. Bourrelet indistinct, éparsénient ponctué, limité par des points un peu jikis forts; ceux de la base étant ^ _ dans une impression superficielle. Elytres à ponctuation dense, eu forte, avec de petits points dispersés dans les intervalles. n dessous, l'abdomen est plus brillant que la poitrine, et à jionctuation éparse et fine. Long. 1,5 à 6 millim. C. sur les millepertuis. (Bar-le-L)uc, l'ontarlier, Autun, le Lioran, etc.) Variam Scball. Variétés de coloration : 6 Dessus nettement vert ou olivâtre unicolore, avec un fort reflet de laiton. c D'un clair rouge cuivreux doré; parfois une bande aux angles postérieurs du corselet et l'écusson verts ou jaune de laiton. Dessous verdâtre ; cuisses et liord externe des jambes cuivreux Var. Cenlaurcr Herbst. (/ Tout le torps de noir bleu à \iolel ouivieux Var. Pralemu. De (iéer. = Ilypcrici — c D'un noir unicolore (hautes montagnes) Var. .-Ethwps Fab. 4. Noire, souvent légèrement violette, bleuâtre ou verdâtre luisant. Corselet Cneinent ponctué, les élytres foi-tement Sub- paralléle, elliptique. Thorax des cf peu rétréci en devant, celui des Q l'est beaucoup; ti'ès finement et vaguement ponctué. Bourrelet étroit, épais, limité ]]ar une large impression très profonde. Elytres assez fortement ponctuées, presque en séries, sans lignes élevées sur le disipie. Long. 7 à 11 millim. (Espagne et probablement Pyrénées)... ClUoromaura 01. = Gallega Fairm. 00 Dessus;, au moins les élytres, d'un rouge variable, plus ou moins brun. 1. Élytres d'un rouge brun brillant, souvent avec reflet mé- tallique jaune ou verdâtre. Corselet et souvent la tète d'un vert doré plus ou moins luisant. Antennes noir de poix, les premiers art. rougeàtres en dessous. Bourrelet élevé, peu large, limité par deux profondes impressions fortement ponctuées. Les points des élytres forment deux rangées seulement à la suture et au bord latéral; sur le reste des élytres la ponctuation est confuse; intervalles très finement ponctués. Côtés de l'abdomen et les deux derniers segments parfois rougeàtres; le reste vert, ainsi que les pattes. Long. 6 à 8 millim. .5. (Commun; toute la France, dans les prés marécageux) Polita Lin. '.?. Conformée à peu près comme lianksi, couleur de Li7ia populi. Elytres d'un rouge brun, un peu jaunâtre dans les exemplaires frais; le reste d'un vert bleuâtre métallique très luisant. Premier article des antennes noir bleuâtre; le sommet ou le dessous des deux à quatre (U'emiers rougeâtre. Corselet très rétréci en devant et très finement ponctué; bourrelet large, épais, bordé de points gros et profonds. Elytres à ponctuation assez forte, serrée, disposée presque en lignes du milieu à la suture. Intervalles convexiuscules. Long. 9 à 11 millim. (Hycres. Italie, Espagne, Afrique) Grossa Fab. 3. Corselet miroitant sur le disque, avec de petits points isolés. Elytres miroitantes, à ponctuation visible seulement à la loupe. — m — Ressemble à la précédente. Corselet nnir, très Gnemont ponctué. Elytiv.s d'un rou^ïc jaiinfitro, sans intervalles élevés, à ponctuation un )H'U analofîue, mais distincte seulenicut ;ï la loupe. Long. S à 10, f) niilliin. (Sud : Var, Pyrénées) Lucida 01. =: Chloromaura Gharp. 4. Corps noir; élytrcs rouges, à points forts, presque en stries assez rapprochées, surtout iirès de la suture. Même forme et à peu près niènie coloration que les doux précédentes. Corselet noii-; élylres à ponctuation très visible (ce qui la distingue de iui-ida} et les intervalles ne sont pas convexes (ce qui la sépare de G rossa). Long. 6 niillim. (Var, la Seyne) Lurida Lin. 5. l'i-esque globuleuse et carrée. Corselet très étroit, très large; ponctuation du dis(|U(> visible à la loupe; la base bordée d'un riing ou deux de points plus gros; bourrelet nullement sensible sur les deux tiers antérieurs et seulement indiqué par une i)onc- tuation un peu grosse; limité à la base par une fossette droite très |)rofonde. Corselet noir. Elytres d'un rouge brun, avec chacune dix lignes de points; la suture parfois rembrunie. Dans les intervalles on perçoit, à la loupe, beaucoup de petites rides transversales. Long. 5 à 6 niillim. (Bords de la Méditerranée) Dilula. L. Fauconnet et C. M.a.rchal. STATIONS DE PLANTES RARES OU PEU COMMUNES D.\NS LA MAYENNE (1) Le nombre des plantes que nous signalons cette année est très restreint, mais quelques espèces offrent un véritable intérêt par leur rareté : Myosotis versicolor Rosh. — Ce petit myosotis croît en abondance sur les buttes schisteuses de Voutré : Taillis des Rieux, la Croix-Chardon, les Places, le Mariage, Noë-Moreau, la Crousille, etc., etc. Ranunculus reniformis Desp. — Cette curieuse espèce, qui n'est peut-être qu'une variété du R. hederaceus, se rencontre dans les fossés des environs du Pont, à Voutré, près du ruisseau. Potamogeton pusillus Linn, — Dans les fossés et les petits canaux d'irrigation qui débouclient dans l'Erve, aux environs des Rouzières (Voutré) ; du Moulin-de-Launay et de la Pentinière (Assé-le-Bérenger). Lamium incisum Willd. — Sur quelques vieux murs et dans les champs cul tivés, à Neau. Nouveau pour le département. Barkausia setosa D.C. — Cette très rare chicoracée est actuellement abondante dans un champ de luzerne, à l'entrée du bourg de Neau, sur le bord de la route d'Evron. Nous pensons, avec M. de Brébisson, que cette espèce a été introduite dans notre région avec des graines provenant du midi de la France. Nouvelle non seulement pour le département, mais peut-être pour le Maine entier, car M. Desportes ne la mentionne pas dans sa. Flore. Papaver argemone Linn. -- Quelques pieds de ce pavot aux longues capsules hérissées croissent sur les murs au village des Rouzières (Voutré). Spergula pentandra Linn. — Cette jolie petite SpargoiUe se rencontre dans les champs cultivés des collines schisteuses de Voutré : la Crousille, les Laies. (1) Voir les 13% 14», 15» et 16» années de la iimille, n"» HG, 147, 162, 163, 175, 186 et 187. — 93 — Papaver dubium Linn, — Cette plante, qui n'est probablement qu'une variété du P. r/uras, se rencontre çà et là dans les moissons calcaires des environs d'Évron, notamment au village de Botterean. Lotus anguslissimus Linn — Sur les talus calcaires (?) le long de la route de Vdutré à la Crousille, en face la tranchée de la Péronnière. Lolus hispidus Dksf. — ^'ariété du précédent; même localité. Gypsophila muralis Linn. — Sur les pelouses schisteuses, autour d'une mare, au village des Laies (Voutré). Agrimonia odorata Mill. — Cette Aigremoine, qui ne diffère de l'A. eupatoria que par son fruit aux épines reci)ui-i)ées et sa plus grande taille, croît dans les bois de la Gravelle et du l'ort-Brillet. Campanula rotundifolia Linn. — Cette jolie petite campanule inconnue dans notre région de Laval et d'Évron, croît dans presque tout l'arrondisseinent de Mayenne (?), notamment à Marcillé, Hardanges, Villepail, Javron, Chattemoue, etc. Monlia rivularis Gmelin. — Abondante le long des fossés humides et des murs à Ville])ail, Chenopodium Bonus-Henricus Linn. — Partout, au pied des murs et dans les jardins, à Villepail. Osmundâ regalis Linn. — Cette jolie fougère, qui rappelle par sa nervation les anciens Neuropteris, croît en abondance le long de l'Aisne aux Chapelles. Viola Lloydii Jord. et nneduanensis Bore.\u. — Dans les champs cultivés et le long des haies, aux environs de Javron et des Chapelles. Scleranthus hibernus Reichenb. — Cette variété auturaale du Sel. annuus croît sur certains murs aux environs des Chapelles. Marchantia polymorpha Linn. — Entre les pierres, à l'entrée de la chapelle des Sœurs à Évron. Riccia fluitans Linn. — Fossés de la rue Basse-de-Saulgé et de l'allée des Lices, à Evron. Cœnomyce coccifera Acharius. — Sommet des Coëvrons, près de la Croix-de- l'Ecu (Voutré : Saint-Georges-sur-Erve). LOCALITÉS NOUVELLES DE PL.ANTES DEJA SIGNALEES Lycopodium clavatum Linn. — Sur le versant nord des Coëvrons, au-dessous du Signal de Voutré. Découverte par M. A. Crié, pharmacien à Sillé-le- Guillaume. Orchis bifolia Linn. — Sommet des Coëvrons, près de la Croix-Genevraie (Voutré). Radiola linoïdes Roth. — Environs de la Gravelle (M""' Prel). Oxalis stricta Linn. — Champs cultivés : la Gravelle, Loiron. Abama ossifraga D.C. — Près de Villepail, dans une prairie marécageuse. Wahlenbergia hederacea D.C. — — . — Drosera rotundifolia Linn. — — — Anagallis tenella Linn. — — — Sonchus arvensis Linn. — Moissons calcaires près du Tremblay (Neau). Teesdalia iberis D C. — Environs de Voutré : Buttes schisteuses du Mariage, de Noë-Moreau. Sagina erecta Linn. — — — Ranunculus cheirophyllos Linn. — Abondante sur les schistes de la Crousille, de Noë-Moreau, etc. - ni — Potamogelon densus Li.nn. — Assé-le-Bérenger , Saint-Georges-sui-Eive, "\'ciuti é. Holtonia palustris Linn. — Fossés des Marais et des Lices à Evron. Menyanlhes trifoliata Linn. — Bords de l'Erve près le Moulin-de-Launay (Assé-lc-Béreiiger). Petasiles vulgaris Desf. — Près de Cliampeaux (Évron). Anacamptys pyramidalis Ruii. — Moissons et friches calcaires autour de Gesliii (Â'eau). Fragaria collina Ehrh. — Calcaires magnésiens de A'outré. Ce cinquième supplément terminera nos Stations de plantes rares dans la Mayenne. Nous ne renonçons pas à signaler les espèces curieuses que nous rencontrerons, mais nous les communiquerons au savant et sympathique bota- niste qui veut bien entreprendre la révision du Catalogue de nos richesses végétales. Évron. Constant Houlbert. COMMUNICATIONS Société d'études scientifiques de Paris. — La Société d'études scientifiques a décidé de reniplaeei' sa séance niuiisueilc tlu diinanclie pai' une réuniun à laquelle pourront assister les membres adjoints de la Société. Les meinhi'es actifs se mettront à leur ilispo- sition pour les aider dans les recherches et dans les déterminations d'objets d'histoire naturelle. Les personnes qui désii-ent demander leur admission comme membres adjoints peuvent s'adresser soit au siège de la Société, 35, rue Pierre-Charron, soit au président, M. Ph. Dautzenberg, 213, rue de l'Université. La cotisation est de 3 fr. par an. Les réunions ont lieu le premier dimanche de chaque mois, à 3 heures, 35, rue Pierre- Charron. Une chasse d'hiver à, Toulouse, 1887. — Je n'ai pas encore eu le tenqjs de visiter tous les environs de Toulouse explorés avec tant de succès par M. Marquet, mais de temps en temps, nous nous sommes donne rendez-vous avec M. Peccadeau-de-l'Isle que des circonstances ont, comme moi, amené dans le Midi et nous avons parcouru ensemble les bords de la Garonne, soit en amont, soit en aval de la ville. Par ce temps d'hiver, nous n'espérions pas faire de chasses bien fructueuses, cependant, comme on le verra, nos promenades ne sont pas restées sans résultat. La capture du Tvacliijs major Perris enri- chissait notre collection d'une nouvelle espèce qui, comme nous l'avait indiqué M. Marquet, vit sur le Marrubium. Los berges de la Garonne, au port Garaud, sont abondaiiinieiit pour- vues de cette plante; aussi, malgré la mauvaise saison, nous avons pu en récolter quelques spécimens; en fendant les tiges, j'y ai trouvé la larve de l'insecte et j'attends avec impa- tience que l'été arrive pour en étudier de près la métamorphose. Je profite de I occasion pour engager les jeunes et ardents entomologistes à tenter ce mode de chasse qui consiste à flâner dans les endroits arides et bien e.vposés au soleil, à arracher les plantes touBues et à tamiser la terre qui avoisine les racines. On peut aussi récolter de celte façon le Tracliys Pandcllei Fairm., qui vivrait d'après M. Marquet sur le Géranium molle. Cette jolie petite espèce se prend aussi jjarfois dans les détritus d'inondations de la Sioule, à Broùt-Vernet, mais j'ignorais jusqu'à ce jour la plante qui la nourrissait. h'Antliiciis plumbeus Lafert., abonde sous les plantes de Marrubium et avec lui on prend ancovQ Anlhicus instabilis Schl. ; Eucinetvs hemorrhoidalis Gerin.; Acrilus parvutiis Aube; deux espèces de Trachyphlœus que je connais, mais dont je ne saurais dire le nom, ma collection et mes ouvrages étant en Bourbonnais; Piclaplius Jlcisei Herbst., Bri/ua-is lixma- tica Ueichb., ijlobulicullis Muls., hxmoplera Aube, Ui/t/iuius Ourtisii Leach, .ii//u/j/u7»i...'^ Une foule d'autres petits coléoptères également intéressants, dont les noms m écliappent. — A cela je peu.v ajouter pour ceux qui s'occU|ient d'hémiptères : l'udops inu?ictus t'abr.. Geotomus punclulatus Costa, Palumena prasina h., var. subrubesccns Gorsky, ûeocoris siculus Fieb., Hhyparocltruiuus sabuUcola Thoms, Ptinthisus brevipennis Latr., Pteromelus slaphi/linoides Burm., Siyf/nus arenarius Halin., pedestris Fall., Peritreckus yenicutatus Halm., beusus luscus, Fahr. Emblelhis griseusWo\S., Scoloposlethus ajpnis Schill., Gaula- — 95 — codes quadricornis Lep., très bonne espèce que j'ai prise en deux exemplaires accrochés sous une pierre. Mananlhia Evijnyii Latr., Ktesenwelleri M. et R. ; cette dernière, en nombre au pied des Marrubium, est une espèce peu répandue. Pirates hi/bridus Scop., Nabis tatiientris Bolini. , Labups mino' Costa, etc., noms que je dois à la complaisance de M. Arnold Moiitamlon, ([ui a examiné attentivemeut toutes ces espèces. En aval de Toulouse, aux Amidonnicrs, en visitant an quinconce de platanes, nous avons récolté sous les écorces : DroDiiu.s meridiunalis I)rj. Iliin/is liiyriduphilus Muls. Ilrastemis bimaculatus Uossi qui se trouve plus l'acilenient à terre sous les feuilles di^ verbascées, et plusieurs autres espèces peu intéressantes au [lied de ces mêmes arbres, dans l'herbe ou sous les écorces humides de la pile : Furintcumus pedeslris Uossi, Leptaleus Itodriguesi Latr., Anthicus tri.stis Schmt.. Iiispidit.i Rossi, 'i-uculatiis Latr., Anlherinus \An., Arlhrolips hnmilis Rosh. et une foule de petits brévipennes, atoniaria, etc., très intéres- sants à débrouiller. C'est aussi dans ces environs qui; M. Marquet a découvert plusieurs espèces île Hayinondia, petit curcidionide aveugle, vivant sous terre dans le chevelu des racines des arbres. J'ai toujours l'espoir qu'aviK' les indications de notre habile collèf;;ue de Toulouse, nous arriverons à reprendre ces curieux insectes demeurés toujours excessivement rares. En se servant des petits faKols de branches qu'on eufouitdaus le sol (Voir note de M. Cl. Rey, Soe. Lin. de Lyon, 2'i juillet lUSil et qu'on visite sur une nappe deux ou trois mois après, nous parviendi'ons peut-être à récolter nous-méme ces espèces hypogées dont les mœurs sont encore peu étudiées; les Troglorlii/nchus vivent aussi dans des conditions analogues et M. Rey ajoute que l'on rencontre parfois ces espèces à plus d'un mètre sous terre. Toulouse. H. uu Buysson. En réponse à la note de M. C. Houlbert, je vous dirai que tous les mycologues connaissent bien le Bovisla gigantea Nées ;= Lycoperdon girjanleum BuU. A l'Exposition mycologique de 187(), à F'aris, ou en voyait deux énormes exemplaires provenant du département de la Somme. J'ai obtenu l'un d'eux qui est attaché, depuis cette époque, au plafond de mon cabinet de travail. Il mesure 1™05 dans sa. plus grande circonférence, car il n'est pas parfaitement globuleu.x. Réponse à M. Ch. Archambault. — « Je possède un Catalogue du Musée de Sauwur, daté de I8GS. Il renferme la faune de la localité (pp. 31-701 qui a été établie par M. Cour- tiller. J'ignore s'il existe un ouvrage postérieur, u Fontainebleau. Feuilleaubois. Question. — • Quelle est la meilleure et la plus complète des flores du département de la Haute-Garonne, principalement de l'arrondissement de Saint-Gaudens? A. L.i.'iSERHE. LISTE D'ÉCHANGES (Additions et Changements) MM. R. Martin, au Blanc (Indre). — Vertébrés de France, Névroptères, Orthoptères. G. de Laponge, 7, rue Magnol, Montpellier. — Hist. nat. gén., spécialement Anthrop. et Entoin. Zurcher, ingénieur des ponts et chaussées, Toulon. — Géol., Paléont. Bécourt, 334, rue de 'Vausirard, Paris. — Bot. : Phanér. et Crypt. vase. Frère Vibert, à Pradinas, par Sauveterre (Aveyron). — Ent. ; Coléopt. Artus, 50, rue d'Orsel, Paris. — Ent. : Coléopt. de France. ' César Chantre, 3G, rue de Trion, Lyon. — Conchyl. française. Galien Mingand, iî, rue Sainte-Philoraène, Marseille. — Ent. : Coléopt.. Lépid. ; Botanique. Bonnami, 33, route des Gardes, Bellevue (S.-et-O.). — Ent. : Lépid. ECHANGES M. J. Richard, rue Lambert, à. 'Vichy, serait reconnaissant aux lecteurs de la Feuille qui voudraient bien lui envoyer des Crustacés entomostracés d'eau douce. Il leur renverra en échange des types déterminés. M. H. Croizè, chimiste, 14. rue de la Cage, Rouen, offre : Fossiles de la Craie de Rouen, en échange de Céphalopodes et d'Echinodermes de tous terrains. Envoyer oblata. - 96 — M. Achille Gabriel, 90, boulevard de la Magdeleine, Marseille, cillVc uiiviron 700 espèces de fossiles dont i50 de jur,'issi(|ues ; cociuilles et |>oly[)iei's coiitt'mporains déterminés; livres de géologie contre des objets liréliistoriques, armes ou inslrunients de pierre ou de bronze, ou des livres d'aiitliro])(dogie. M. Kilian. licencié es sciences, 80, rue d'Assas. prc|)aie avec M. Haug (Univeisité do Strasbourg! un grand ouvrage sui' les ('('■plialopodrs du crétacé inférieur (Néocomien- A])lien), et sera reconnaissant pour toutes les coiumunications de fossiles ou de rensei- gnements bibliogiapliiiiues ay:uit trait à ce sujet. Il ollre en échange des Anmionites et iJélemnites des marnes de tiargas et des Hulcudisciis de la zone à Se. Yvani des Basses-Alpes. M. Feuilleaubois, 7, rue des Bons-Enfants, à, Fontainebleau, désirerait échanger 150 espèces de champignons épiphytes conti'e environ même nombre d'autres cryptogames; les mousses et les algues sont surtout désirées. M. J. de Saint-Mauris-Montbarrey, à Varennes-St-Sauveur (S.-et-L.), offre : BuHbn, planches enluminées gravées par Martinet. Paris, 1705, in-folio, '215 pi. doubles entre I et .05. en échange de planches du même ouvrage au-dessus de 600 et quelques- unes au-dessous ou de bons sujets d'ornithologie montés ou en peau. Envoyer uhiata. M. de Lapouge (adresse ci-dessus), offre aux débutants trois collections de coléoptères comprenant chacune une centaine d'espèces typiques. AOn de faciliter les détei-minations, il conqjte former ainsi peu à peu des collections [lour chaque groupe et fait appel au.\ naturalistes qui pourraient l'aider par l'envoi des doubles, même défectueux, convaincu qu'en utilisant ainsi ce qui se perd, on pourrait aplanir les diUicultés de déterminations qui arrêtent tant de débutants. M. A. Buchaussoy. 2 bis. rue de Grammont, Rouen, offre : Carabiis intricalus, purpiirasccns, aurunitcns. iifiiwi'alis, arceiisi.s, var. .fyU'aticus, .iinara ovata. ,4ba.r friyiilus, Plati/.sma oblongopiinclala, Catathus cistelouies, Pelubius Hcymanni, Oiithopliaijus taiirus, var. capra, Crypticus quhquiUium, Donacia bidens, impressa, Aciimonia tanaceli, Thea ii-punclata, etc. Envoyer ubtata. M. Guèrin, 13, rue de Strasbourg, Màcon. offre : Melalliles mollis, alomarius, pla- tytarsus. crliiiiatus. Ilaltica piisilla. Otiuiiiyiichiis rauciis, Latlirobium loinjulum, Euph'rlcs ambiguus, Trichoptcryx aUnnaria, j'ascicularis, Eucomiis hirlicullis, Feronia slrenua, Pkyl- liibius psitlacinus. Envoyer oblata. M. 'Victor Driancourt, 119, rue de Paris, Saint-Denis, désirerait entrer en rela- tions avec des coléoptéristes de tous pays, surtout du .Midi et de l'étranger, pour l'échange de boites de chasse : Coléoptères très frais, non piqués, non déterminés, expédiés tels qu'ils ont été récoltés. M. Vespier, à 'Vachères (Basses- Alpes), désireux de recevoir des Carabus frais, donnera des Coquilles marines en échange en plus des offres faites sur le n" 197. Il suffit de lui faire un envoi pour recevoir en retour les objets demandés. M. Spiess, à, Porrentruy (Suisse), offre en sujets très frais les Carabes suivants, en échange contre Carabes des Alpes, Pyrénées, Espagne, etc., et rares Longicorncs : Cychrus rostratus, Carab. Fabricii, dci>ressus, violaceus, nodalusus, var. Escheri, nitens, var. hanna- tomerus. clalhralus, var. carinaius, emarginalus, Ulrichii. euchromiis, Scheidleri, hortensis, Linnei, Lalreillei, alpinus (vrai type), sylvestris, marginalis , glabralus. Le Frère 'Vibert (adresse ci-dessus), offre Chrysoniela fiisttiosa, Carabus Inspanus, en échange d'autres Chrysoniela et des Carabus virens, punctato-auratus, Linnei, hortensis, Pyrenasus. M. Paul Noël, rue Restout. à Rouen, désirerait échanger un grand nombre de Carabes et Longicornes, tels (pie : Saperda Carrharias, Verantby.i- Scopoli, .Aromia mosehula, Clytus arriialus, Lepliua trstacea, tomenlosa et calcarala, Pachyla 'i-mariiUila. Siq)erda poput- nea, Strangalia melanaria, .igapanthia linealocoHis, contre des lépidoptères français euro- péens et exotiques. Envoyer oblata. Les notes d'échange qui nous sont parvenues après le 10 mars seront insérées au prochain numéro. Typ. 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FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES LE BASSIN D'ARCACIION ET SA STATR>N ZOOLOGIQUE La faune du golfe de Gascogne a depuis longtemps attiré l'attention des zoologistes; là, en effet, se trouve un des points singuliers de nos côtes où les courants de direction et de température très différentes se croisent ou se superposent, amenant avec eux leurs espèces caractéristiques; de plus, les grandes profondeurs s'y rapprochent de la côte et la ligne des fonds de 200 mètres traverse le golfe en diagonale pour venir toucher le rivage en face du Cap-Breton. Entre les falaises nummuliliques de BiaiTitz et les promontoires crétacés ou jurassiques de la Charente-Inférieure s'étend sur une longueur de 240 kilomètres une plage rectiligne de sable sur laquelle la mer brise sans cesse, c'est la côte des Landes, redoutée à bon droit des navigateurs et que battent pendant la plus grande partie de l'année les grands vents d'Ouest. Une seule échat:crure subsiste encore dans ce rivage autrefois plus hospitalier; c'est l'entrée du bassin d'Arcachon, petite rue intérieure dont la superficie à marée haute dépasse 15,000 hectares, aussi calme que l'océan voisin est agité, et où de nombreux chenaux dont la profondeur ne dépasse pas 30 mètres découpent à l'infini les bancs de sable ou de vase sur lesquels la culture des huîtres a pris depuis quelques années une si grande importance. Le bassin d'Arcachon réunit comme à dessein toutes les conditions nécessaires au développement d'une faune abondante et variée ; les petites rivières qui s'y jettent en modifient graduellement la salure et fournissent le calcaire et l'argile qui font défaut sur toute la côte, de grandes prairies de zostères y abritent ou supportent tout un monde spécial, tandis que les bancs de sable plus ou moins vaseux ont, eux aussi, une faune intéressante qui leur est propre. En plus des espèces sédentaires, le bassin reçoit à époques fixes la visite d'une grande quantité d'animaux qui viennent s'y reproduire, les poissons et les céphalopodes pélagiques en particulier y trouvent pendant la saison chaude le calme et la température qui leur sont nécessaires. Aussi Arcachon est-il un observatoire tout indiqué pour connaître la faune ichthyologique de la mer voisine, particularité mise si heureusement à profit par le docteur Emile Moreau. Une seule lacune, mais une lacune considérable subsistait; le défaut de points solides pour la fixation de certains embryons entraînés dans le bassin par les courants de marée. Les rochers y manquent absolument, il est vrai, mais les supports artificiels créés par l'industrie ostréicole et les enrochements destinés à protéger la plage d'Arcachon contre les empiétements de la mer ont déjà leur faune spéciale très intéressante à étudier; de nombreux crustacés, mollusques ou tuniciers ont depuis peu fait apparition dans la baie, et de nouvelles recherches ajouteraient certainement bien des espèces aux catalogues déjà anciens qui ont été dressés. Une société essentiellement locale, la Société scienlifique d'ArcacIion, fondée en 1863, a entrepris cette étude si intéressante. A. Lafont et le docteur P. Fischer ont poursuivi pendant de longues années ces recherches spéciales et une partie de — 98 — la faune locale a été publiée par ces deux savants auxquels nous empruntons les nombres suivants : Antliozoaires 21 espèces locales. Echinodermes 20 — p , . I Podophthalmaires 58 — Orustaces , cj^rhipèdes 13 — Mollusques 302 — Bryozoaires 37 — Synascidies 17 — Poissons 1 62 — On remarquera que rien n'a été encore fait sur les Ascidies simples, la plupart des Cœlentérés, des Crustacés, et enlin sur les Vers, qui à eux seuls donnent à la station d'Arcachon une importance toute particulière. En général, et bien que les nouvelles explorations sous-marines aient beaucoup modifié les limites des régions zoologiques naturelles, on peut considérer Arcachon comme le point de transition entre la faune littorale dite méditer- ranéenne et celle des mers plus froides qui avoisinent les Iles-Britanniques. La faune malacologique choisie en général comme caractéristique des régions naturelles compte beaucoup d'espèces méditerranéennes qui ne s'aventurent guère au nord d'Arcachon, et parmi lesquelles nous citerons : Ostrea cochlear. plusieurs Aplysia, Triton nodi férus. Ranella gigantea, 'Cassis Saburon, Cassidaria Tijrrhena, etc. Les espèces boréales s'y rencontrent également, amenées par les courants d'eau froide produits par un des remous du Gulf slream; nombreux nudibranches, Buccinum undatum de très grande taille (dernière station méridionale); plusieurs Fusiis, entre autres F. Bet^niciensis à propos duquel Gwyn Jeffreys fit spécialement le voyage d'Arcachon. Les poissons quoique beaucoup moins sédentaires ont également un faciès méditerranéen ; le bassin abrite dans ses zostères neuf espèces de Lophobranches que l'on chercherait vainement ailleurs en aussi grand nombre, la nombreuse famille des Labroïdes aux couleurs si variées y est également très bien représentée, enfin les physiologistes y peuvent étudier la Torpille et le « vénérable » Amphioxus découvert à Arcachon par Paul Bert. Les Pennatules et les Vérétilles draguées au large sont des formes médi- terranéennes intéressantes, et parmi les nombreuses Actinies de la région, il faut citer le Chitonactis Richardi Marion, découvert lors de l'expédition du Talisman et recueilli en face d'Arcachon par 50 brasses environ. Les crustacés, les échinodermes sont représentés par un grand nombre de types intéressants et dont l'étude est à peine ébauchée. Les Tuniciers et plus spécialement les Synascidies se trouvent dans les meilleures conditions pour développer leurs intéressantes colonies tant sur les zostères que sur les collecteurs des parcs à huîtres, enfin de très nombreuses espèces de vers non encore étudiées préparent au premier spécialiste qui entreprendra leur monographie la moisson la plus fructueuse. Les études zoologiques nécessitant, et de plus en plus, l'emploi de la méthode expérimentale, Arcachon était désigné tout naturellement pour la création d'un laboratoire. La station zoologique, réorganisée en 1881 lors de la grande impul- sion donnée en France aux études de ce genre, n'est que la seconde édition singulièrement améliorée d'un laboratoire beaucoup plus modeste fondé en 1867, avant par conséquent la création de toute institution similaire, sous l'ardente influence de Paul Bert, alors professeur à la Faculté des sciences de Bordeaux, et comme simple annexe du bel aquarium construit en 1866, qui fait toujours les délices des étrangers pendant la saison balnéaire. — 99 — Les laboratoires actuels, s'ils n'ont pas, faute de ressources, réalisé en entier un plan trop ambitieux, réunissent du moins toutes les commodités qu'on est en droit d'attendre dans une grande ville : les cabinets d'étude ont une triple canalisKion de gaz, d'eau de mer et d'eau douce, cette dernière i la pression considérable de 45 mètres. Uien n'y est donc plus facile que de faire fonctionner des trompes d'aération pour la conservation, dans de l'eau non renouvelée, des embryons et des petits animaux. Les installations fixes sont complétées par de nombreuses tables, étagères, armoires vitrées, etc., les instruments de dissection, les aquariums et cristallisoirs sont en grand nombre, enfin, un excellent microtome de flenneguy, deux microscopes et une loupe montée de Lacaze-Duthiers forment le noyau d'une collection d'instruments qui s'accroîtra dans la mesure des ressources d'un budget encore bien restreint. Un musée où se rencontrent tous les types de détermination et une bibliothèque très riche en ouvrages spéciaux, sont un précieux complément des laboratoires dans les dépendances desquels des chambres meublées peuvent être mises gra- tuitement à la disposition des travailleurs. L'approvisionnement est assuré par un gardien et un marin ; un bateau avec ses agrès et engins suffit pour les explorations dans le bassin, et les récoltes sont faites à l'Océan par des profondeurs qui dépassent 75 brasses, grâce à la Société des pêcheries de l'Océan, dont chaque jour un des cinq vapeurs franchit la barre pour aller jeter son chalut. Une annexe a été créée cette année dans la localité très riche de Guéthary, pour l'approvisionnement des laboratoires en animaux de roches. Les 22 bacs de l'aquarium et 5 grands viviers de profondeurs différentes, placés devant l'entrée des laboratoires, permettent aux travailleurs d'avoir toujours leurs sujets sous la main. Ainsi constituée, la station zoologique d'Arcachon ne peut que prospérer, de nombreux chercheurs s'y donnent déjà rendez-vous depuis à peine un an que les installations sont terminées, et les remarquables expériences que vient d'y faire sur la torpille M. le professeur Burdon Sanderson, de l'Université d'Oxford, ne peuvent manquer de la faire connaître à l'étranger. Un caractère surtout distingue le laboratoire d'Arcachon : loin d'être fondé en opposition avec les établissements similaires de Roscofl', Banyuls, etc , laboratoires d'enseignement surtout oîi les maîtres de la science initient leurs élèves aux études zoologiques, il est jusqXi'à présent, en France du moins, le seul type des laboratoires de rec/ie>-c/ies personnelles, dans des conditions absolues d'indépendance. La Société qui a fondé la station n'a pas même une subvention du Ministère de l'instruction publique et les statuts qui assurent son autonomie lui permettent de choisir un directeur sans situation officielle, qui a surtout pour but l'administration de l'établissement, l'installation des travail- leurs qui, une fois en poche la clé de leur cabinet, peuvent se considérer comme chez eux, enfin le service de plus en plus important des encois d'animaux. Tout ceci, une simple Société savante de second ordre, aidée uniquement par le département de la Gironde et la ville d'Arcachon, a pu le réaliser en s'imposant, il est vrai, de lourdes charges, et pourtant, suivant la noble tradition française, tout est gratuit chez elle, et elle se considère comme suffisamment récompensée par les témoignages de sympathie et de reconnaissance qui commencent à couvrir son livre d'or ! Bordeaux. F. Durègne. — 100 - NOTICE SUR LES LÉPIDOPTÈRES DIURNES DK l'île de TÉNÉRIFrE On a rattaché la l'aune des îles Canaries à celle de l'Europe, parce que la grande majorité des espèces qui habitent ces îles se rencontrent aussi sur le contineni européen. A ne parler que des diurnes, sur vingt espèces habitant Ténérifi'e, quatre se retrouvent sur le continent; des six autres, l'une a émigré de l'Amérique {Vmtessa Hunlera), et les cinq dernières appartiennent exclusivement aux Cana- ries, ce sont : Pieris cheiranthi, Rliodocera Clcobule, Lijcœna Wehbiand, Vanessa CalUrrhoë, var. vulcania, Pararge œi/phioïdes. Les espèces du continent qui se retrouvent àTénériffe y sont toutes ]ilus ou moins modifiées, sans qu'on puisse indiquei' un caractère uniforme à cette modification : ainsi Lyavna bœiica est d'une taille moindre, Pieris dapUdice est plus chargée de noir, Argyimis Pandora et Danaïs Ci/rj/sippus sont plus chaude- ment colorées. Ténériffe forme donc au point de vue entoraologique comme un petit monde à part; ce qu'on peut du reste observer d'une manière générale pour toutes les îles. C'est ainsi que la Corse possède des espèces qui lui sont propres (Papilio hospiton, Argijnnis Elisa, Satyrus neomiris) et d'autres espèces continentales devenues variétés {Vanessa iirlicœ, var. ichnusa; Syrie/Uns Sao, var. Hierapne); il en est de même de la Sardaigne (Epinepliele Àhirag; Vanessa lo, var. Sa>^doa) et de la Sicile {Arye Pherusa). Les îles de Célèbes et de Madagascar, pour citer deux des exemples les plus connus, attirent l'attention des naturalistes par le caractère absolument siii generis de leur faune et de leur flore. Nous n'avons que des renseignements incomplets sur les papillons nocturnes des Canaries; mais il est permis de conclure que la faune de ces îles n'est pas ■bien riche, d'après le peu que nous savons au sujet des nocturnes et en considé- rant qu'on y trouve vingt diurnes seulement, total bien minime pour une contrée aussi rapprochée du tropique. 11 n'y a pas lieu de s'étonner de la rareté des insectes dans des îles d'une extrême aridité et oîi la végétation clairsemée sur des basaltes et des tufs rend la vie animale presque impossible. Vu le petit nombre de fleurs sauvages, les papillons voltigent presque exclusivement dans les jardins, plantés de jasmins et de rosiers, et situés dans des localités abritées contre les vents extrêmement violents auxquels" ceilaines parties de ces îles sont exposées. Voici l'énumération des espèces diui'nes qui habitent Ténériffe, avec différents détails de mœurs qui m'ont été transmis par une personne qui a habité plusieurs années dans cette île et qui en a rapporté une belle collection de lépidoptères que je possède en partie. J'ai emprunté plusieui's renseignements à une savante étude que le docteur Christ, de Bâie, a faite sur le même sujet (1). Pieris Cheiranthi Hb. — Cette piéride ressemble à notre Brassicœ. Elle en diffère par sa taille plus grande (OS"/'") et par ses ailes plus larges; mais ce qui la distingue de sa congénère, c'est une énorme tache rectangulaire noire, placée au milieu de l'aile supérieure, en dessous, dans les deux sexes. Chez la q cette grosse tache existe aussi en dessus, tandis que chez le cf elle est remplacée par un petit trait noir. Je possède une Q chez laquelle la tache noire est si étendue qu'elle touche la tache noire apicale qui est elle-même très large. Cette espèce, qui a au moins deux •générations par an, ne se trouve qu'aux Canaries et n'est pas rare dans les jardins; comme sa congénère Brassicœ, elle se pose volontiers sur les fleurs, mais elle n'y reste que peu de temps ; elle voltige (1) Die T.agfal I cl' uiid Spliingiclrii Tciicriffa's. Mittheilungeu der Scliweizerisflien eiitom. Uesell- scbaft, VL :!:«. — 101 — ailleurs, disparaît, puis revient un instant après au môme endroit. La chenille vit sur les capucines. Picris Rapœ L. — Presque identique au type d'Europe, quoique généralement de petite taille et moins robuste. Le docteur Clirist rapproche la race des Canaries, surtout la Q, de Pieris Ergaiie Hb. Picris Daplidicc L. — Les taches du dessus sont plus noires et plus larges, et chez la Q la tache cellulaire des ailes supérieures est plus grande que chez le type du continent. Colins Ediisa L. — Semblable aux exemplaires européens, si ce n'est que chez cerlains individus j'ai remarqué nn reflet rougeàtre assez vif sur les ailes inférieures. Var. Hélice Hb. — Le seul exemplaire que je possède est de très petite taille, mais ne présente rien d'anornial. Rliodocera Cleohulc Hb. — Cette magnifique espèce ressemble à Cleopalra. La couleur orangée s'étend sur toute l'aile supérieui'e chez le cf ; les inférieures, dont l'angle anal est arrondi et non en pointe comme chez Rhamni et Cleopalra. participent plus ou moins de la couleur des supérieures. La Q a des couleurs beaucoup moins vives. Le cf a environ 02""/'", la Q 6.5'"/'". Cette espèce, propre aux Canaries, est aussi une des plus rares; elle est très localisée et ne se trouve i|ue dans les parties basses de l'île. Le papillon paraît en hiver, surtout en janvier, février et mars, son vol est rapide et assez élevé. Il voltige presque sans arrêt, comme le Rhamni, dans les lieux incultes, couverts de pierres et de lave, parse- més de buissons et de plantes épineuses. Polijommatus P/iliras L. — Semblable à celui d'Europe; points noirs des ailes supérieures très gros. Li/civna Bictica L. — Notablement plus petit et plus sombre que le type de l'Europe méridionale. Lycœna Webbiana Lirullé {Hisl. nal. des Canaries), par Barker-Webb et Sabin Berthelot, pi. IV, fig. 1) =r L. fortimata Stgr. — Ce Lycœna, un des plus remarquables du genre, peut être rapproché des L. Telicanus et Badica, a cause des dessins ondulés des ailes inférieures en dessous. Il est en dessus d'un bleu sombre; la frange blanche, entrecoupée de noir, est précédée d'un large liséré noir fondu dans la couleur du fond. Le dessous des supérieures est fauve foncé; le dessous des inférieures rappelle celui de Telicanus et de Bœlica, 1-,'est-à-dire que sur un fond brunâtre se trouve une infinité de stries et de petites lignes flexueuses blanches; une bande blanche, fortement brisée sur la sous-costale, traverse l'aile au delà de son milieu; la frange est précédée d'une rangée d'yeux noirs à reflets d'un bleu métallique. La Q qui est brune en dessus, a la base des ailes légèrement saupoudrée de bleu ; elle rappelle celle du L. Argus. Ce Lycania est fort rare; il a été trouvé pour la première fois sur un haut plateau dominé par le pic de Teyde, oîi il voltige parmi les genêts blancs; on l'a capturé depuis dans la plaine près d'Orotava. Lycœna Lysimon Hb. — Ne présente pas de différence avec le type ào. l'Espagne. Lyca'na Aslrarche Bgstr., var. œstioa Stgr. et var. Canariensis. — La variété (csdva repi'ésente les individus de la seconde génération, dans le Midi; le fond des ailes en dessous n'est pas gris, mais brun, et les lunules fauves des ailes en dessus sont plus grandes et plus nombreuses. C'est cette variété que l'on trouve à Ténériffe, mais les lunules en dessus sont si larges qu'elles se touchent et forment positivement sur les quatre ailes une bande d'un fauve orangé éclatant ; les nervures seules traversent cette bande d'un fin trait noir. L'aspect de cette sous-variété est si caratéristique qu'elle me paraît mériter un nom spécial; on pourrait la nommer var. Canariensis. — 102 — Vanessa Huntera Fabr. et ab. Hunteroldes. — Cette vancsse ressemble un peu en dessus à V. cardia, mais le dessous en est très différent, sur un fond brun violacé, coupé de lignes blancbes, se trouvent deux gros jeux noirs, cerclés de jaune et de noir ei éclairés par un croissant bleu. Elle a environ 45 à 50 milli- mètres d'envergure. Je possède un exemplaire ex larva qui est de la taille d'une petite Prorsrt ; elle n'a en effet que 32 millimètres. Cette aberration minuscule pourrait s'apj)eler Iluntcroidcs et faire pendant à l'ab. loïdes de sa congénère la V. lo. La chenille vit sur les orties et s'élève facilement. La r. limitera, qui habile l'Amérique centrale, se retrouve acclimatée aux îles Canaries, où elle aura été sans doute transportée fortuitement par un ouragan ou par un vaisseau. On sait que les vanesses ont une vie très longue, puisqu'elles hivernent, et que l'une d'elles la V. cardia accomplit de grandes migrations. .Je puis à ce propos signaler deux faits analogues et aussi curieux. En 187G on captura dans le sud de l'Angleterre, en différentes localités, plusieurs Anosia PleœippiiS L. (Dana'is Arcliippus Fabr.), espèce commune dans l'Amérique septentrionale et répandue dans d'autres contrées du globe, particulièrement en Chine et aux Indes. En 1885, neuf individus furent capturés, également dans le sud de l'Angleterre (comtés de Kent, Dorset, Devon, Cornwall, île de Wight); en 1880 on en a retrouvé plusieurs dont un dans le pays de Galles, et on lit dans le n° 202, des Petites Nouvelles Entomoloqiques. que ce même papillon a été pris dans la Vendée, en septembre 1877, un autre dans l'île de Guernesey (2octobre). On peut donc considérer cette espèce comme acclimatée en Europe (1). M. Minière a raconté dans // Naturalista Siciliano, 1886, l'étonnante capture que des naturalistes ont faite dans un vallon aux environsde Monaco, en juin 1883. Ils ont capturé trois espèces exotiques du genre Papilio, au nombre de 7 exem- plaires : 5 Papilio troïlus Abbot: 1 Papilio Ajax L. ; 1 Papilio Cingras Cr. M. Millière croit que des chrysalides ont été apportées accidentellement d'Amé- rique sur des bâtiments de commerce, porteurs de pièces de bois exotiques et qu'elles ont éclos pendant le temps d'arrêt. Il y a longtemps déjà Ocbsenheimer et Duponchel avaient signalé le P. Ajax dans le Midi de l'Europe. Vanessa cardui L. — Généralement de petite taille, les dessins noirs sont plus petits et les taches blanches du haut de l'aîle plus réduites. Vanessa Atalanta L. — Cette espèce que je ne possède pas dans ma collection de papillons de Ténériffe, a été trouvée récemment par le D' Christ dans les mêmes localités que l'e.spèce suivante et ne diffère en rien de V Atalanta de l'Europe centrale. Vanessa Calli)v'hoe Fahr., var. Vulcania God. — Cette espèce ressemble beaucoup à Atalanta; cependant on l'en distingue au premier coup d'œil par la bande rouge des ailes supérieures qui est plus large, plus foncée et bifurquée inférieurement en deux endroits. Le type se trouve aux Indes et dans l'Asie orientale; on ne trouve aux Canaries que la var. Vulcania, dont la bande rouge des supérieures est plus large. M. Millière a figuré dans son Iconographie, I, pi. 88, un exemplaire capturé dans le Portugal. La chenille, à ce que m'écrit le B'^ Christ, ressemble beaucoup à celle à' Atalanta, mais elle est d'un vert plus clair; elle vit également sur les orties. Argynnis Latonia L. — Tous les exemplaires que j'ai eus sous les yeux ne m'ont pas paru différer de ceux du continent. Toutefois le D'' Christ, qui ne possédait pas cette espèce lors de la publication de sa notice, mais qui l'a capturée depuis, m'écrit que par son aspect, sinon par ses caractères, le Latonia des Canaries rappelle VA. Cissœa Dbd., de l'Himalaya. Argynnis Pandora S. V. — Les exemplaires des Canaries sont plus grands et plus foncés que ceux d'Europe. Les cf atteignent 70 millimètres, et les Q 75 milli- (1) Voir à ce sujet The Entomologist, 1885, p. 306; 1886, p. 276. — 103 — mètres. Cette Argyiine a les mêmes mœurs que Paphia, c'est-à-dire qu'elle plane lentement dans les allées des bois et se pose souvent sur les feuilles des arbres et sur les fleurs, où elje reste tout à fait immobile. Elle est commune en juin et juillet près d"Orotova, h plus d'une lieue de la mer; on la trouve aussi dans la montagne au milieu des Irais de chàtiiigniers. Bannis C/i>-ys?ppus L — Plus grande (70-7.") millimètres) et plus colorée que les exemplaires de la Grèce. Les lâches blanches de l'angle apical sont plus petites. La belle couleur brun marron du milieu de l'aile est beaucoup plus vive ot s'élend sur presque toute la surface des supérieures, ainsi que sur la base des inférieures. Ou trouve aussi des sujets se rapprochant plus ou moins complètement lie la var. Aleippiis, dont les ailes inférieures sont bhinches. Parargc Xipliia Fabr., var. XipJiidides Sigr. — Le type se trouve dans l'île de M.idère; la var. Xiphioïdes des Canaries en diffère par une taille moindre. Ce lépidoptère ressemble à P. Egeria, dont il n'est peut-être qu'une variété Incale. Ce sont à peu près les mêmes dessins, mais la couleur fauve est beaucoup plus vive, notamment en dessous. Epineplicle Janira L., var. IlispiiUa Hb. — On ne trouve à Ténériffe que la var. Ilispulla. Les c? ont environ .^O"'/"", les Q 53'"/"'. Chez ces dernières, la couleur fauve occupe presque toute la surface des ailes supérieures. L'œil apical est très gros. Le dessous des inférieures est glacé de violet. Hesperia Actœon Esp. — La couleur fauve est plus vive et plus brillante que chez VH. Acltvon de l'Europe centi-ale. Voici la liste des lépidoptères hétérocères qui ont été signalés comme habitant les îles Canaries; ils sont mentionnés en partie, soit par Brullé, dans l'ouvrage cité plus haut, soit dans le catalogue Staudinger. Les espèces que j'ai reçues sont marquées d'un astérisque. Acherontia Atropos L. 'Sphinx convolvuli. var. Batatiie (minor). "Deilepliila Titliymali Bdv. — ccU'i'ii) L. ■Macros'lossa stellatarum L. Euchelia pulclicila L. Liparis rufoscons i?) Brullé. Agrotis sniicia Hb. ' — segetum S. V. Leucania Loreyi Dup. Triphosa eonips Ilb. (=: Orbona, de Brullé'; 'Heliotliis armigora Hb. Heliothis peKiger S. V. Pseiulophia tyrrluipa Cr. Pi'odi'iiia littoralis Bdv. Acontia lucida Hufii. (solai-is Esp.). Plusia Chalcytes Esp. — circunillexa L. * — aurifcraHb. (=Chiysitis do Brullé?) Spinthc'iops c'.xsiccala Ld. Hypena lividalis Hb. Chenicrina caliginearia lîaiiib. Stei'i'lia sacraiia L. 'Boarmia fortiinata nov. sp. Voici la description de cette dernière espèce, encore inédite, d'après un seul exemplaire cf en parfait état. Boarmia fortunala sp. nov., 37""/'". — Ailes légèrement dentées, d'un noir brunâtre foncé; les supérieures avec une bande grise assez large traversant le milieu de l'aile. On voit, en outre, deux taches mal définies de la même couleur, l'une à l'angle apical, l'autre à l'angle interne. La ligne extra-basilaire, qui est noire et irrégulièrement dentée, limite intérieurement la bande grise; la ligne coudée nnire offre des dents régulières et assez profondes; la subterminale feston- née est formée de petits croissants blancs, dans chacun desquels est placé un point noir. A l'extrémité de la cellule discoïdale se trouve une tache un peu en relief (f'im hlanc mat et qui. a la forme d'un tr couché (aile gauche) ; de cette tache part, jusqu'au bord interne, une ligne noire presque di'oite et 1res nette. Ailes inférieures d'un brun noirâtre foncé, avec les traces de plusieurs lignes festonnées ; lasubterminale blanche est moins visible que les supérieures. Corps de la couleur des ailes. Antennes pectinées et terminées par un fil. Cette espèce est voisine de Boarmia cinctaria S. V. Genève. Ch. Blachier. — 104 — UNE EXCURSION ENïOMOLOGIQUE EN VALSESIA (Mont-Rose) Les magnifiques vallées alpestres qui vont aboutir au groupe du Mont-Rose ont attiré depuis longtemps de nombreux touristes désireux d'en connaître les sauvages beautés et d'entreprendre des ascensions aux pics du Mont-Rose et de ses contreforts. Mais si ces vallées méritent une visite de l'alpiniste, elles ofTront aussi sans contredit un champ vaste et fertile d'intéressantes recherches au Iwtaniste et surtout à l'entomologiste. La vallée de la Sesia (dont il est question dans cette note), la vallée du Lj's, la vallée Anrasca, la vallée de Zermatt, entre autres, se recommandent particulièrement à l'attention de l'entomologiste, el méritent d'être soigneusement explorées, de même que les vallées secondaires, presque oubliées et si riches toutefois en raretés. L'an dernier je fixai pour centre de mes excursions Alagna, charmant village alpestre, le dernier de la superbe vallée de la Sesia, au pied du Mont-Rose. Là, je m'occupais activement d'entomologie, spécialement de la recherche des cara- biques, et c'est du résultat de mes chasses que j'entretiendrai brièvement les lecteurs de la Feuille qui voudront bien me suivre dans cette rapide exposition. Je me limiterai à donner quelques détails sur les espèces qui me semblent pré- senter quelque intérêt. Cicindela gallica Brullé. — Cette jolie espèce est assez rare au Mont-Rose; j'en ai trouvé un seul exemplaire au col de Moud, entre la Valsesia e la val Serraenza. Cychrus rostraius L. — Ce Cychrus, assez commun en France et en Alle- magne, est rare dans nos Alpes italiennes; quelques exemplaires isolés ont été trouvés au M. Viso, dans les Alpes grecques, au Mont-Blanc et au Mont-Rose; 2 exemplaires aux environs d'Alagna. C. conUcollis Chd. — Ce rare et élégant insecte est propre au Mont-Rose, sans y être toutefois commun. On indique, parmi les localités où il a été capturé, toujours au-dessus des 2,000 mètres, le col d'OUen, le col di Rissuolo, le col de Moud (2323 m.) et le col de Valdobbia (2548 m.). Dans ces deux dernières localités j'en ai trouvé moi-même quatre exemplaires, après de longues et dili- gentes investigations. Caralms alpinus Dej. — C'est l'espèce du genre la plus répandue au Mont- Rose; je l'ai trouvée, toujours en nombre et à une remarquable élévation, au col d'Ollen, au col de Moud, au col de Valdobbia, à l'alpe Fondecco (2300 m.), et enfin au col du Mont-Moro (2862 m.), entre la vallée Anrasca et la vallée de Saas. C. Latreillei Dej. — Un seul exemplaire au col de Valdobbia. Nebria Gi/llenhali Schonb. — Cette espèce, la plus commune peut-être entre les carabiques des Alpes, est assez répandue au Mont-Rose; j'en ai trouvé bon nombre d'exemplaires dans toutes mes excursions d'Alagna. N. caslanea Bon. — Très commune dans les hautes régions alpestres où je l'ai captui'ée en nombre, avec d'intéressantes variétés, au col de Moud, au col de Valdobbia, etc. Var. femiginea Bon. — Moins commune que le type, avec lequel je l'ai trouvée quelquefois au col de Moud. Var. plcmiuscula Chd. — J'ai trouvé quelques exemplaires de cette intéres- .sante variété au col de Valdobbia, avec le type. Elle se retrouve en Valtelline, (>n Valtournanche, au col Ferret, au Mont-Blanc, mais elle n'est commune nulle part. — 105 — N. Germari Heer. — Assez commune au Mont-Rose. J'en ai trouvé bon nombre d'exem|)laires au col de A'aldobbia. Leislus nitidiis Dft. — Se trouve daiis presque toute la chaîne des Alpes, sans être commun ; 1 exemplaire à Alagna. On trouve au Mont-Rose une rare espèce très voisine, le Leislus ovipcnnis Chd. qui a été signalé aussi au Mont-Cenis. Je n'ai pas l'encontré dans mes excursions cet intéressant insecte. Notiophilus t-ii/ijjcs Cui'tis. — Assez commun, jusqu'il une considérable élévation; je l'ai tnmvé parfois près des champs de neiges, et sur la neige même au-dessus des 3000 mètres. Amara equesltùs Dl't. — Assez commune dans toute la haute vallée de la Sesia, où je l'ai trouvée souvent en nombre. A. Quenseli Schb. — Celte espèce est assez ré|iandue au Mont-Rose, à de grandes hauteurs. Je l'ai trouvée sur le sommet du Gemsstein (302(1 m.) au- dessus du col d'Ollen, et au glacier d'Indren, à 3200 m. Abaœ conlractus Heer. — Cette espèce, commune dans les Alpes-Maritimes et dans les Apennins, est peu répandue au Mont-Rose. J'en ai trouvé un petit nombre d'exemplaires sous les pierres humides d'un bosquet de hêtres, aux environs d'Alagna. Tamjthrix senilts Sclira. — J'ai trouvé un seul exemplaire de cette rare espèce, propre au Mont-Rose, au col de Valdobbia. Pterosticlius Spinolœ Dej. — Quelques exemplaires au col de Moud et au col de Valdobbia. P. Maurus Dft. — Assez commun, mais dans une aire restreinte, sous les pierres dans un bois de hêtres, près d'Alagna. Cette espèce préfère les endroits plus secs. P. multipunclatus Dej. — Même localité. Cette espèce, si abondante ailleurs (par exemple dans les Grisons et au Saint-Gothard) l'est peu dans la A^alsesia. Quelques exemplaires isolés au col du Zurlo et au col de Moud. P. rutilanSy var. uuralus Heer. — Même localité. Cette jolie variété y est assez commune; elle semble préférer les lieux très humides. Je l'ai trouvée no- tamment sous les pierres aux abords immédiats des ruisseaux. Se retrouve au Mont-Cenis et dans les Alpes grecques. P. pinguis Dej . — Même localité, très commun. Se trouve souvent en compagnie du précédent; ces deux espèces sont toutefois remarquablement localisées. Avec le type, j'ai trouvé, mais rarement, une variété (?) de taille bien plus petite, à corselet rétréci, à élytres plus allongées, qui me semble digne d'étude. Le P. pinguis se retrouve dans les .\lpes Grées et Cottiennes, surtout au Mont- Cenis où il est très commun, en Valsavaranche, etc." P. cribratiis Dej. — Même localité, assez rare. J'en ai trouvé des exemplaires isolés aussi au col de Moud, au col du Turlo, à Macugnaga (valle Anza.sca) etc., moins rare dans cette dernière localité. Plaiysma ohlongo-piuiclala F. — Même localité, assez commune. Je l'ai trouvée aussi en nombre à Gressoney-Saint-Jean (vallée du Lys). Omaseus minor Gyll. — Quelques exemplaires à Gressoney, où il paraît assez répandu. Pœcihis lepidus. — Quelques exemplaires aux environs d'Alagna, mais pas communs. Dans quelques autres localités des Alpes, au contraire, cette espèce est extraordinairement abondante, par exemple au Saint-Gothard où je l'ai trouvée par centaines. C'était là « Y Èarpalus œneus , » « V Amara irivialis » de la montagne. Lœmostenus alpiniis, var. chalybœus Dej. — Un exemplaire à l'alpe Campo, près d'Alagna. Platijnus complanatus Bon. — Assez commun sous les pierres humides, dans les bois, près d'Alagna. Souvent en compagnie des deux espèces suivantes : — 106 — /*. assimilis Payk. — Commun sous les pierres humides, aux bords des torrents. P. lonyioentris Mannli. — Plus rare que le précédent dans les mêmes localités. Cyminclis vaporariorum L. — Quelques exemplaires au col de Valdobbia oii cette espèce n'est pas rare. Elle s'élève à des hauteurs considérables; je l'ai trouvée jusqu'à 2900 m. de hauteur. Voilà le résultat de mes chasses d'août; ces quelques lignes ne résument certainement pas d'une façon complète la faune des Carabiques les plus intéressants des environs d'Alagna, mes recherches a_vant duré trop peu de temps et embrassé des aires restreintes; bien des variétés signalées au Mont- Rose, telles que \a.ISebria crenatosLriata, les Cycltrus angiistatus et ilalicus, le Carabus deprcssns var. glacialis. le Lclstus ovipennis. les Trechus Avlemisiic et strifiipennls. etc . sont restées pour moi à l'état de « desideraiissima. » Malgré tout j'espèi'e que cette note suffira pour donner une idée des richesses entomologiques de la haute vallée de la Sesia et à encourager quelque collègue à choisir le sympathique séjour d'Alagna comme centre de ses excursions entomologiques dans les Alpes Pennines. Turin. Léon Sinigagli.a.. P. -S. — Ne m'occupant que dos Cai'abiquos, ce n'est que par incident que j'ai récolté, pour mes doubles, des espèces des autres familles. Parmi ces espèces je citerai : Gnorimus nohiUs, Callidiuin ililatatuin, Slraïujaila aiirulenta, Pnchyla cerambijciformis. Taxolv.s citrsor, Otiurhynchus villuso-puiiclalus , Orcina stiperba , luctuosa , nivalis, var. iijniln, rirktescens, speciosissima, etc. COMMUNICATIONS Tératologie entomologique : Ilarpaliis cupreus Déj. — J'ai capturé le 10 mars 1887 à l'étang de Vendres, pivs Béziers. un exemplaire Q de l'IIarjialus cuprcus Déj., qui oCFre un exemple de tératologie entomologique, comparable à ceu.v signalés par M.M. Seyrig et liossavy, dans les n"* 173 et 191 de la l'eitiUe, sur Pterostichus midanarius et Aromia inoscliala. Cet liarpale a la tète ornée de trois antennes, sensiblement égales et toutes les troi ; composées de onze articles. L'antenne surnuméraire est située entre les deux antennes normales, mais elle est plus rapprochée de l'antenne gauche que delà droite. En examinant à la loupe la tête de l'insecte, on aperçoit près de l'antenne droite, et dans une |)osition symétrique à celle de l'antenne surnuméraire, un appendice formé de trois articles, qui est probablement le reste d'une quatrième antenne, cassée par accident. Contrairement à ses congénères qui ont le front lisse, l'tiarpale en question a le front divisé en deu.x lobes par un sillon assez profond. Ce qui fait l'originalité de cet insecte comparé aux individus anormaux signalés par MM. Sevrig et Bossavy, c'est que toutes les antennes sont parfaitement distinctes et tout à fait indépendantes l'une de l'autre. Béziers. Ch. Barbier. Erastria venustula. — Réponse à M. P. Chrétien. — J'adresse à M. P. Chrétien, par l'entremise de la Feuille, à l'occasion de sa très intéressante note sur VErastriu venustula, une observation que j'ai faite l'année dernière sur celte jolie noctuelle et qui aidera peut- être à percer le mystère de .\1. le Lépidoptériste hanovrien. Dans les promiei-s jours de juin 1886, vers huit heures du soir, nous étions, un de mes amis et moi, à chasser les micros sur la lisière d'un bois aux environs de Rouen. Nous avons pris, par surcroit, environ une trentaine d'exemplaires assez frais de VEraslria venustula. et nous aurions pu un prendre davantage si la nuit ne nous avait empêchés de continuer notre chasse. Aucun de ces papillons ne sortait du taillis, exclusivement composé de chênes. Tous, au contraire, s'élevaient doucement du milieu d'épaisses bruyères qui tapissent le coteau. La bruyère nourrit-elle la chenille? Le papillon va-t-il seulement y chercher l'ombre — 107 — pendant le jour? .lo n'ai ]ni décider la i|uoslion. (^noi qu'il on soit, jo nie pi'oni)so di- l'CtournL'i' sur co coteau cette année à la nu'nie époque, et si je suis assez luuieuK pour capturer qui'lques femelles et en obtenir des œufs, je ino ferai un plaisir d'en offrir à M. Chrétien et de ni'associcr à ses recherches sur la nourriture de cette bestiole, pour mettre fin à ce petit mystère. Rouen. A. Lkvkqck. Même sujet. ■ — Depuis environ -^S uns on sait bien ici en Ant;lelerre que la laive iVEi'dstria venustula se nourrit de PoleidiHa Innnenlilla, surtout des (leurs. Il n'y a pas là de mystère. Une description des mieuis A'Eraaliia fuscula a paru clans V Eilloniuluijists' MoiUhly Magazine, vol. XI, p. 66 (août 1874). Londres. La Rédaction de VEnlijmolocjists Montlili/ M(ii/a:inr. Question. ■ — Je viens de trouver le Lehiiis (•cphalulcs dans les Basses-Alpes, et je i)rie les abonnés de la Feuille de me faire connaître s'il y a d'autres gisements connus que Celui du calcaire d'Aix. Vachères. Vespieh. LISTE D'ÉCHANGES (Additions et Changements) MM. De Grossouvre, capitaine au 61' do ligne, Toulon. — Géologie, paléontologie. Durand (E.), 60, rue de Verneuil, Paris. Skarbek (E.), à Vallon-en-Sully (Allier). — Entomologie : Coléoptères. ECHANGES M. Aubouy, 27, rue de l'École-de-Droit, à Montpellier, désire recevoir des SUilice de tous pays. R oli're en échange des plantes des Basses-Cévennes et du littoral. M. Marius Blanc, rue d'Italie, Tunis, désirerait échanger des genettes vivantes ainsi que des gerboises. M. Lancelevée. 29, rue Saint-Ëtienne, à. Elbeuf, offre, en écliange d'autres espèces de niollus([ues, la Bylkinella Lanrrlcvei Loc, provenant des sources montueuses de Ville- (juier (Seine-Liférieure). M. Louis Redon-Neyreneuf, 22, rue des Prêtres, à Lyon, offre ItcHj; Poinalia seneslrcs contre coquilles terrestres et iluviatiles; envoyer ohlata. M. G. Crozel, 'Vienne (Isère), offre coquilles de la mer Rouge, océan Indien, et de l'Amérique du Nord et du Sud. Ananchijles ovata, Cidaris, Pseudiodema princeps, Micraskr corlesludinarium, Echinolampas Chaumontianiis et oursins actuels. Il voudrait recevoir Ceraliles. Ammonites, Nautiles et brachi()|)odes du trias jurassique et crétacé. Coquilles de la Méditerranée ou d'autres mers. Oblata réciijroques. M. Henri Girard, 34, rue Saint-Placide, Paris, demande des fossiles caractéris- tiques des terrains secondaires et tertiaires, et offre en échange : Amm. radians, bifrons, spinarie^, oculatus, Bakeriw, Pentacrinus tuberculalus, Dargnesi, Ostrea flabella, Santonensis , mullisulcata, Holaster laevis, Voluta spinosa, Cardiwn Edwardi, Bazini, Pedunculus pulvi- natus, pilosus, Strombus Bonelti, Natica Viltemeti, etc., etc. — 108 — M. Pegot. instituteur, à. Montberaud. par Cazëres-sur-Garonne (Haute- Garonne). oflVr : l'.cliiiRnlciiMrs (sjtuliiiiiioiitcs, cluiiecislruiiles. lUIaridesi. brachiopoiles, i-éi)li;ik)|)Oilos, ^aslùropodus, iiulistcs. osti-acoL-s, zoopliytcs, tércilolites, foi-aminiféros, bryo/oairt'.s. piovunaiit des r'vic'iu'es. Il désire des fossiles des terrains ])lit)ci'iH', triasique, liormirn. carlidiiirère et do tivinsition. silo\ taillés, l'oclies et inincraux. M. Paul Combes. 41, rue de Seine. Paris, désire échanger œufs d'oiseaux califor- niens et pointi-s de lli'clu-s en siK'\ provenant des Alzéques, cOÈitre bon microscope avec olijerlir urossissaiit 5UU lois. M. Barthe. professeur, à Montélimar, ollre : Adcsmia microcepliala, l'acliychyla iiiiiin ssif riiiis, l'iiiiclia inlersUliiilis, Ornera hispiila, (Icutriipcs bouci, Licinus brevicutlis, Orlhuiiius barbarus, Elaphrua aurctts, Itracliinus alriconiis, Arichomeniis ci/aneus, Cleonus hieroijhjphiLus, Enduplilaiis spiiiitlosiis, contre bons carabides, lamellicornes, longicornes, bupreslides. Envoyer obUita. M. Spiess. à, Porrentruy (Suisse), ollre les goliathides suivants, de toute beauté et IVaicbeur : Stcpha/Kirrliiiia f/uttata cf Q, TItaurrInna Niretis cf Q . Ëccoplœnutnis Tliorei/i Q, en échange contre d'autres goliathides ou do beaux et grands buprestides et longicornes exotiques. Le nombre des exemplaires étant très limité, on répondra aux premières demandes. M. Girerd, 1. rue Constantine, Lyon, offre les espèces suivantes contre des cara- liiquos : llelups robustus. pyi/iji;riis, l'irriliis cupreus. Clilienius vestitux, fcstivus, Iiolosericeiis, nziireiKs. Ijitomus Cabjdunius, Acinopus ienehi'iuïdcs. Aristus rh/peatiis. Ar/riotes tinealus, sOrdidu.i, Ornmiiis lineuris, Olibrus oblonrjus, hispankus, Anthicus htiinilis, Apiun flavofcmo- ralum, .Xanuphics transverstis, Tcimurisei, Aulctes cislicola, llispa atra, Icstarea, etc. M. Bellier de la Chavignerie, à. Évreux (Eure), désirerait entrer en relations d'échanges avec des coléoptéristes de la Lozère, de l'Aveyron, du Gard, du Tarn, de la Haute-Garonne, de l'Aude et de l'Ariège. Envoi réciproque A'oblala. M. Ciffre (Ernest). 30. rue de la Tour, à Bëziers (Hérault), oflre aux natura- listes d'échanger, dès que la saison le permettra, ses boites de chasse contre dos coléo])tères déterminés des autres régions, principalement carabiques et cicindélides. Il offre aussi Atranus ruficollis. quel(|ues exemplaires seulement. Envoyer ublata. M. des Gozis. place de rHôtel-de-"Ville, à. Montluçon (Allier), offre de nombreux doubles do oolécqitorcs fiançais, siutout il'Au\orgno ot de Provence, à tous ceux de ses collègues qui lui enverront des hémiptères, orthoptères, diptères, névrojitèros ou hymé- noptères frais et bien préparés, nommés ou non nommés, même les espèces vulgaires qu'ils trouveront en nombre autour d'eux dans leiu's chasses de chaque jour. M. Briancourt CVictor). distillateur. 119, rue de Paris, à Saint-Denis, offre, contre chenilles souillées ou coiili'e bonnes espèces de coléo])tèros européens et exotiques, des courtilières (ortlio|)tères) picpiéos, ainsi que des cocons vides (éclos), des cocons bien vivants et des papillons étalés de Salurnia Cynlhia et Sulurnia pyvi. M. P. Breignet. 33, cours Saint-Mêdard. Bordeaux, offre, en échange d'autres espèces de Franco, quelques loijichqitèros. tels que : l'andura, Curydon, Ilyperanthns, Erytitia, H. russula, Kp. nigru, glareusa, V. unibratica, Tr. flammea, Ac. Irigcininala. inarginepunclala. //. nympli:iata. Cr. yenictilcits, P. sanguinelta, T. varkgana, toscana. T. pronnhana, T. hasliuna, etc., etc. M. P. Ratier, pasteur, à Royan, informe ses correspondants qu'il ne répondr.i plus lésoi'mais aux doniandos d'èrhango iion acconqiagnéos d'une liste A'oblala. Typ. Oberthflr, Kennes— Paris (365-87) -■% ZOOLOGIE OEXKUALE J TE3VIPÊR.E l'HYSIOMlGIK VKGKTALE INSECTES 1)1 A'1'O.M ÉES l'P.Kf-VliA I i:ui:-Ml' li'xii: \l-iii; GFOIOCIR ANATOMIE ur.ui-ui.ir^ ,..^„^, r.r.Tv 168. rue Saint-Antoine, 168 m i n kii alooi i; PAT HOLOGIt Falsinciitiolis .les sul.st;incos BOTANIQUE PARIS alimentaires Le catalogue lie 3,500 objets sera envoyé franco à toute personne (jui en fera la demande. MATERIAUX PRÉPARES AVEC SOIN POUR LE MONTAGE Ces matériaux formeront une collection intéressante dans toutes les branches de riiistoire naturelle, et seront présentés en séries de 12 à 24 objets aux prix suivants : Pour les diatomées lavées et en tubes la série 4 l'r. Pour toutes les autres séries indistinctement — 2 — NOTA. — Ces séries seront payables d'avaneo et par maii'l.-il sur la poste; li-s tiinbres-posto ne seront pas re<;u). A VENDRE 1» Une magnifique bibliothèque scientifique et littéraire, renfermant environ 6,000 volumes. 2" De splendides collections comprenant : Géologie, minéralogie, paléontologie, conchyliologie, ornithologie, mammalogie, herpélologie et ichthyologie, entomologie, archéologie, numismatique, etc. 3° Divers objets servant à l'arrangement des collections, tels que : microscope, loupes, bruxelles, scalpels, etc., ainsi qu'un appareil photographique. Le tout dépend de la faillite de M. Eugène POUGNET. Pour tous renseignements, s'adresser à M. ALT, syndic, à LandrofT (Lorraine). I^HEHISTORIQXJB A VENDRE INSTRUMENTS PRÉHISTORIQUES EN OBSIDIENNE PROVENANT DE L'ILE DE MILO Une des Cijclades, Archipel. Nucleus 3f » à 5f » Lames de diverses formes 1 50 à 2 50 Grattoirs 2 » à 3 » Ces instruments sont fort bien conservés et l'obsidienne est d'une couleur grise toute différente des obsidiennes du Mexique. S'adresser à M. STUER, 27, rue des Mathurins, Paris. HERBIER DE PLANTES SUISSES ET PLANTES EN MAGASIN A VENDRE A DE FAVORABLES CONDITIONS S'adresser à M"" veuve de J.-L. THOMAS, botaniste aux Dévens, près Bex (Suisse). L =^ r 1 BASSIN PARISIEN M. STIER aynnt employé tout le mois d'avril à luire de nouvelles fouilles à Chaussy (Seine-el-Oiso). ])eut diPi>oser de quelques belles séries dont il sera heureux de taire profiter les personnes qui voudront bien l'honorer de leurs ordres. Étant pro))riétaire de ce célèbre gisement, il est à même de livrer de ces fossiles, si connus par leur admirable conservation, dans les meilleures conditions possibles. M. STL'ER adressera à toute personne intéressée, qui lui en fera la demande, le détail des collections de r)(.), 100 et 150 espèces de fossiles de Chaussy (calcaire grossier moyen) ainsi que celui de collections jilus complètes de ce même gisement. Prix : 50 espèces, nombreux exemplaires 15 fr. — 80 — — 25 — 100 — — 35 — S'adresser à M. STU£R, 27, rue des Mathurins, Paris. LISTE DES OUVRAGES A VENDRE D'Etienne MULSANT & de Claudius REY S'adresser à M. l'abbé MONSON, institation Sainte-Uarie, Saint-Chamond (Loire) I" Altisides il'dudiwsi, ISliO yf .j 2" Angusticolles. IS03 (laniille des dérides, Diversipalpes, Limexylon) 5 » 3° Colligères, 1S6G (Antliicides, Xylophilides et Agnathusi 5 u A" Floricolles, l8(iH (ilivision drs Mahichidesi, Dasiles, D.olicliosoma 10 » 5" Fossipèdes. 18(j.j (Cébrioiiides), Brèvicolles (Dascillidos, DascilUis, Hélodes, ICuliri.i. I-k-inetusl 5 " li» GibbicoUes. ISdS (famille des Picinides) 4 » 7" Improsternés. ISli (famille des Géorissides). Uncifères lElmide.si, Diver- sicornes (Parnidesl, Spinipëdes (Hétérocéridesi 3 » 8° Lamellicornes et Pectinicornes, '■,'<^ édition. 1872 ' 10 « 9" Longicornes, 2'' édition, iii'OS(|ue é[iuisée, 18G3 8 » 10" Palpicornes, 181.4 (Speiehéens. Iltdophoriens, Hydrophiliens, Sphcridiensi. . ."> » 11" Piluliformes, I8G'J l Camille des Bynhidcsi 3 » 12" Scuticolles. INO" (famille des Dermesiides) 3 « 13" Sulsicolles sécuripalpes, 1846 (famille des Coccinelles) 5 » 14" Térédiles. 18Gi (fainille des Anobites xylétines) 4 >> 15° Vésieulifères, I8(i7 ( !''' partie des Malachides) 5 » 16° Opuscules entomologiques, 16 cahiers, le cahier 5. G ou 7 " 17° Lettres à Julie sur lentomologie. 2 vol. in-8" planches 10 « 18" Souvenirs du Mont- Pilât (presque épuisé), 2 volumes avec gravures 5 » 19" Punaises de France (Pentatoinides, 2 fr.; Coréides. 2 fr.; Réduvides, 2 fr.; Lvi;éides. 1 fV. | 7 » 20" Physiologie, cours élémentaire, 6'' édition. I88'i, complétée par l'abbé Victor Mulsant 3 ûO LISTE DES BRÉVIPEXXES PAK ORDRE DE CLASSIIFCATION 1° Staphyliniens (dédié à M. Abeille de Perrin, 1867) comprenant 712 pp., 7 pi. 6 » 2" Xantholiniens idédié à M. le docteur St-Lager, 1877). conn)Venant I2i pp.. 3 pi. 2 « 3" Pèdèriens, Evesthétiens (dédié à M. John Ijcconte, 1878). comprenant 338 [laiîes, G ]]l;uiclies 3 « 4° Oxyporiens, Oxytéliens (dédie à M. le chevalier Flaminio Baudi, 1879), eunjpienunt 108 pages. 7 planches 4 ii 5" Phléochariens, Trigonuriens, Protéiniens, Phléobiens (sans dédicace) comprenant 70 pages, 2 planches 1 u 6» Aléochariens idédié à M. Gabriel Tappes. 1873). comprenant .5 branches, I ."là ]]ages. 2 planches 2 » 7° Aléochariens, G'-" bianche idédié à M. le baron He3den, 1874), comprenant ."iG5 pages, 5 planches ■ 5 « 8° Aléochariens, 7'- branche, I"' partie (dédié à M. Chevreul, 1873), comprenant 688 pages, 5 i)lanches 0 u 9° Aléochariens, 7° branche, 2" partie (dédié à M. le baron de Watteville, 1875), com|irenant 470 pages, 6 planches 5 » 10° Aléochariens. 8'' branche (dédié à M. Guillebeau, 1871), comprenant 320 pages, G planches 5 « 1 1" Histoire naturelle des Colibris ou Oiseaux-Mouches, 4 vol. grand in-4'', avec 1 20 planches coloriées 125 » 1 2° Catalogue des Colibris ou Oiseaux-Mouches 1 « é è) 3*3= '((T 1" Juin 1887 — Dix-septième Année N* 200 FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Fondée à Mulliouse en 1870 PARAISSANT TOUS LES MOIS fr. 3 par an. fr. 4 par an. PRIA DE L'ABUi\!VE]nEi\T Pour la France et l'Alsace- Lorraine Pour l'Etranger Le Nunxéro, S5 centimes. LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR DD 1" NOVEMBRE DE CHAQUE ANNEE Les ahonnenienls peuvent élre pris dans tous les bureaux de poste de France LES PERSONNES QUI NE SE DÉSABONNERONT PAS SERONT CONSIDÉRÉES COMME HÉABONNÉES S'ADRESSER : A PARIS, chez M. Adrien DOLLFUS, 35, rue Pierre-Charron POUR L'ALSACE ET L'ÉTRANGER : A Mulhouse (Haut-Rhin), chez M"» Pétry, libraire, 14, rue du Sauvage. Pour l'Angleterre, à Londres, chez M. Aug. Siegle, libraire, 30, Lime Street, E. C. PourlaBelgique, à Bruxelles, chez M. Mayolez, libraire-éditeur, 13, rue deFImpératrice. Pour les Pays-Bas, à la Haye, chez M. van Stockum, libraire, 36, Buitenhof. Pour la Suisse, à Neuchâtel, chez M. A.-G. Berthoud, libraire. SOMMAIRE DU N» 200 Marius Courtin : Liste des oiseaux observés aux environs de l'étang de Caronte. P. Boise : Le Cardia chez les Apiaires. V. Guédel : Les Orchestes. Coiumunications : Errata. — L'Epicéa. — Erasfria vennstida. — Observations sur la faune cntomologique du JIont-Rose. — Apus. — Notice sur les Ciciudèles du département de l'Oise, — Additions a la liste d'échanges. — Échanges. S TTP. OBEETHUB, A BENNES — MAISON A PARIS me Salomon-de-Caus, 4 (square des Arts-et-Métiers) 188 7 rsDeoc\. OUVRAGES OFFERTS A LA BIBLIOTHÈQUE Du 17 Avril au 11 ]Mai 1S87 De la part de MM. de Sarran d'AUard (1 broch.), L. Gavoy (2 broch.), Donnadieu (2 brocb.), Dubois (1 brocli.), Le Breton (1 broch.), Cazin (2 broch.), A. Carret (1 brocli.). Nous adressons tous nos remerciements aux donateurs. 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Candèze, en 4 volumes reliés, etc. Instruments de chasse et de laboratoire, prix pour le tout, emballage compris, 500 fr. S'adresser à M. Camille MEHIER, rue Sainte-Catherine, n° 6, à Saint-Étienne (Loire). L ^ ^ 1" Juin 1887. Dix-septième Année. N» 200. FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES LISTE DES OISEAUX OBSERVÉS AUX ENVIRONS DE l/ ETANG DE CARONTE La liste que nous publions est le résultat de quatre années d'observations aux environs de cet étang. Les espèces que nous signalons se rencontrent dans un rayon de cinq kilomètres. Abréviations. sage accidentel. - — AC. Assez commun. — AR. Assez rare. — ï\. Rare. C. Commun. — B. Estivc. — H. Hiverne. PA. Pas- OISEADX DE PROIE DIURNES Falconidés. Falco subbuteo Vioill., PA. F', communis, AC. F. tinnunculus Lin., AC. Aquilidês. Aquila Barthelemyi, AR. A. fui va Mey. R. Asturidés. Astur nisus Rey et Blass. AC. Buléonidcs. Buteo mutans, AC. Milvidcs. Milvus i-egalis Br., AR. OISEAUX DE PROIE NOCTURNES Strigidés. Strix aluco L., AR. S. flamniea L., AR. OUd<niluus L., AC. P. cristatus L., AR. MolaciUdés. Motacilla cinerca L., C. M. flava L.. AC. M. boarula L., AR. AnlhiiJcs. Anllius cauipc'sti'is Bfcli., AC A. pratensis Rech., AR. A. arborcus Bech., AR. MoniicoUiUs. Saxicola u'nantlie L.. AC. S. rubetra Bech., AR. S. stapazina L., AC. S. albicollis Vieill.. AR. S. rubicola. AC. lluinicoUdcs. I.uscinia vera Sund., AC. Ruticilla pha'nicurus, AR. R. tithys Scop., AR. Rubecula familiaris L., AC. Cyaneeula succica L., AR. Sylviadcs Sylvia melanocephala, AC. S. undata Bopp., AC. S. saida, AC. S. cinerea Briss., AC. S. hortensis Cm., AR. S. hypolaïs, AR. Régulidcs. Rcgulus isnicapillus, AC. R. cristatus Charl., AR. Troglodylidés. Troglodytes parvulus, AC. Alaudidés. .\lauda arborea L., AR. A. calandrella L., AR. X. arvcnsis, AC. Loxiidés. Lo.Kia cuivirostra L., AC. Pyrrkulidés. Pypi'hula viilgaris L. , AR. FringilUdcs. Fringilla cadebs, L., AC. -P. chloris L., C. F. cai-diicdis L., C. Linota caiinabina Bon., kC Passer domesticus L., C. P. raontanus Degl., AR. Serinus nieridionalis L., .\C. Coccotbraustes vulgaris L., C. Turdidés. Tai-dus merula L., AC. 'P. pilaris L., AC. ï. musicus L., C. T. viscivorus L., AC. Accenlorincs. Accentor modularis Bech., AR. A. alpinus Bech., AC. Muscxcapidés. Muscicapa collaris Bech., AR. M. nigra Briss., R. Emhérizidis. Einberiza hortulana L., AR. GALLINACÉS Perdicidùs. Perdix rubra Briss., C. P. cinerea Br. , AC. ËCHASSIEHS Yanellidcs. Vannellus cristatus Temm., AC. (du côté de Fos). Gruidés. Crus cinerea Bech., AR. Ardéidés. Ardea cinerea L., AC. A. purpurea L., AR. Scolopacidés. Scolopax rusticola L., PA. S. gallinago L., AR. Rallidos. Gallinula porzana Lath., AR., Rallus aquatlcus L., AR. PALMIPÈDES Laridés. Larus marinus L. , C. L. aigentatus Briinn, AC. L. tridactylus L., AR. J'apprends au dernier moment qu'un flamant rose, Phœnicopterus anti- quorum, vient d'être (ué dans l'étang de Berre. C'est la première fois que l'on signale cette espèce. Marseille. Marius Courtin. — 111 - LE CARDIA CHEZ LES API AIRES ÉTUDE d'aNATOMIE ENTOMOI.OGIQUR Les insectes qui doivent récolter le sue des fleurs, en prévision des jours d'hiver, ont l'œsophage dilaté à son enti'ée dans Vabdomen en poche globuleuse, le jabot, estomac à miel où se réunit la substance nectarifère qui s'y conserve pure. C'est à l'extrémité postéro-inlërieure de ce réservoir que se trouve le cai'dia, ouverture du véritable estomac, fermée par un système de lèvres, qui ont pour but d'empêcher le nectar de pénétrer dans rap[)areil digestif, lorsque l'insecte contracte son œsophage afin de rendre le miel dont il s'est chargé. Pour s'emparer de cet organe, il suffit de désarticuler sous l'eau les trois premiers arceaux inférieurs de l'abdomen des insectes étudiés et de sectionner l'œsophage ainsi que l'intestin au-dessus de leur entrée dans les cavités sto- macales. Après avoir déroulé l'estomac proprement dit qui présente trois circonvolu- tions sur lui-même, il ne reste plus qu'à monter la préparation. Chez les apiait'es, et en particulier chez l'abeille {Apis mellifica), les lèvres de l'estomac font saillie dans le sac œsophagien sous la forme d'une sphère, au milieu de laquelle on aperçoit par transparence une masse pyramidale jaunâtre, formée par quatre lèvres triangulaires dont les bords s'appliquent les uns contre les autres. Ces lèvres cornées sont la continuation de la membrane propre ou muqueuse de V estomac à chyme, alors aminci en tube; elles forment une espèce de squelette sur lequel les muscles prennent leur point d'insertion. Avant de se découper en lèvres, cette membrane stomacale présente quatre fentes longi- tudinales, qui forment autant de lobes légèrement élargis et dont les bords se rejoignent pour transformer en pi'isme évasé le tube cylindrique. Cette modi- fication a pour but de donner à l'articulation des lèvres une base rectiligne qui en augmente la mobilité. Lorsque le tube est fendu longitudinalement et étalé, les lobes supérieurs élargis chevauchent les uns sur les autres ainsi que la base des lèvres, et montrent sous le microscope des taches ovalaires, formées par le recouvrement des membranes l'une par l'autre. Les lèvres du squelette, pour s'appliquer plus exactement les unes contre les autres, sont bordées d'un bourrelet élastique garni de poils; mais qui ne fait pas corps avec elles; car il est facile de l'en séparer au moyen d'une fine pointe de scalpel. Les muscles qui mettent en mouvement cet appareil sont de deux sortes : les muscles longitudinaux et les muscles obliques. Les premiers qui président à l'ouverture des lèvres s'insèrent sur elles par un de leur bout, tandis que l'autre s'attache sur l'estomac. Ils passent ainsi au-dessus de l'articulation des lèvres avec le tube comme sur une poulie. Les seconds, qui servent au contraire à les fermer, sont couchés obliquement sur elles allant de la base de l'une à la pointe de Fautre. Ils se continuent aussi tout le long du tube, où par leurs contractions ils font descendre la nourriture jusqu'à l'estmnac à chyme. Une troisième membrane, qui est de nature èpulermoïdc, revêt le tout exté- rieurement et donne à l'organe sa l'orme globuleuse par l'épaississement de son tissu, alors divisé en quatre lèvres charnues qui s'insèrent sur celles du squelette dans une partie de leur longueur. A cet endroit, elle est encore recou- verte par le tissu œsophagien de l'estomac à miel qui est un peu refoulé et soudé sur elle. Enfin l'intérieur du tube est tapissé par une membrane épithéliale qui flotte librement dans sa cavité. Ces membranes, ainsi que nous l'avons dit, sont la continuation de celle de — 112 — l'estomac; mais le tube qu'elle forme au lieu d'en être une prolongation directe présente une particularité curieuse à peine mentionnée dans quelques auteurs (L. Dufour, Schimenz). Il pénètre à l'intérieur du tube à chyme, jusqu'au quatrième article, puis de là revient sur lui-même pour se continuer alors avec l'estomac. La membrane épil/ie/ia/e forme seule le dernier tiers environ de la prolon- gation, ainsi qu'on peut facilement s'en rendre compte, en détroussant le tube par des tractions inverses opérées sur chacun des estomacs. Il arrive un moment où les couches supérieures complètement étirées se déchirent vers leur milieu, tandis que la couche interne continue à se dérouler et à glisser en dedans des premières sans présenter aucune déchirure, ce qui prouve en même temps qu'elle ne leur est pas soudée. Enfin entre les membranes épidermoïdes qui se trouvent en contact par suite du retroussement du tube, il se développe des filaments blancs de tissu interstitiel qui les empêche de se souder et facilite leur détroussement sans qu'il y ait de lésions. M Ul Q UJ > < O 3 0. X bJ Ul a - UJ o •3 ^j w a (S a =» s o < S s n i^ q rt S Eâ "« cfl pa s Q "5 ■"5 c eu o W w o 1-5 ci Eh — a « 3 -2 ■ S 6 .2 = S :^ — I 00 'i; .a ^ ^ S — t *^ o S.5 O y. ■< K « S ^ a -a •^ < a -M O Eh ce I ^ «1 o ETUDE DE PHYSIOLOGIE MICROSCOPIQUE L'appareil labial de l'estomac des insectes mellifères, décrit dans un précédent numéro de la Feuille, a été considéré par les auteurs français, Léon Dufour et d'après lui Maurice Girard, comme un système valvulaire autoinaliqiie, qui aurait pour but d'empêcher le mélange du suc digestif avec le nectar recueilli et qui se fermerait par la pression de cette substance contenue dans le jabot. A l'objection qui a été faite, que ce serait quand l'abeille se gorgerait de miel qu'elle ne pourrait manger, Burmeister a répondu par l'hj'pothèse qu'elle devait relever l'orifice de son estomac à chyme jusqu'à l'ouverture supérieure du jabot, lorsqu'elle voulait prendre la nourriture dont elle avait besoin, afin de la recevoir là directement de l'œsophage. Schonfeld a combattu cette opinion par l'expérience suivante : — 113 — « Si l'on nourrit des abeilles afFamées, dit-il, dont le jabot est par conséquent complètement vide, avec du miel coloré, ou mieux, mélangé de beaucoup de pollen et qu'on en tue quelques-unes pendant qu'elles lèchent cette nourriture ou immé- diatement après, on trouve alors leur jabot rempli de cet aliment tandis que l'estomac à ch^'me n'en contient aucune trace. . . Puis si l'on observe d'autres abeilles parmi celles que l'on a alimentées, on trouve déjà une partie de la nourri- ture passée dans l'estomac à chyme, facile à distinguer par sa couleur ou par les grains de pollen qu'elle contient. Enfin, chaque opération que l'on entreprend, d'heure en heure, sur les abeilles nourries et prisonnières dans une boîte, montre la transition progressive du contenu de l'estomac à miel dans celui à chyme, jusqu'après vingt-quatre ou trente heures, la provision étant alors épuisée et les abeilles recommençant h avoir faim. . . ,■ On pourrait encore démontrer l'erreur de ces conceptions en faisant remarquer que si le liquide de l'estomac à miel était nécessaire à fermer les lèvres du cardia, elles devraient s'ouvrir ainsi qu'une soupape, aussitôt que celui-ci disparaîtrait, ce qui n'arrive jamais, comme j'ai pu le constater dans les insectes que j"ai disséqués. Les partisans de Yaulomatisriie ne peuvent se rejeter sur ce fait que les lèvres s'ouvrent seulement lorsque l'abeille réunit, selon Burmeister, les deux orifices de son jabot, car ce serait alors admettre par cela même que sa volonté entre pour quelque chose dans le mouvement d'ouverture. Du reste, en appliquant immédiatement post morlem l'excitation électrique aux muscles du tube, on obtient facilement l'ouverture des lèvres. Celles-ci se referment, il est vrai, presque aussitôt; mais c'est que les muscles obliques excités également réagissent, car il est très difficile, pour ne pas dire impossible dans cet infiniment petit, d'agir sur les uns à l'exclusion des autres. Enfin, quand les petits pa3'sans de nos contrées poursuivent un insecte mellifère pour s'emparer du nectar contenu dans son jabot : « Ne le manque pas, se disent-ils les uns aux autres, et tue-le vite, qu'il n'ait pas le temps de boire sa bouteille. » Ils ont donc bien remarqué que l'insecte avait toujours la faculté d'absorber le contenu de son estomac à miel, non pour qu'on ne puisse le lui voler comme ils le croient, mais plutôt parce que cette charge déplace son centre de gravité et rend ainsi son vol moins libre et sa fuite moins rapide. Dans tous les cas, l'observateur peut se rendre parfaitement compte que la volonté de l'animal est nécessaire au mouvement des lèvres, d'autant plus qu'il serait bizarre de trouver des muscles dans cette partie du corps si ceux-ci ne devaient pas obéir à l'insecte. Le cardia, ainsi fermé, peut donc être considéré comme une bouche interne au moyen de laquelle l'hyménoptère, sans que le nectar recueilli soit mélangé au suc digestif, absorbe volontairement sa nourriture, ou empêche le miel de pénétrer dans l'estomac à chyme, lorsque pour le rendre dans ses magasins il contracte les parois de son oesophage. Cette bouche, en s'ouvrant, n'agit point par absorption pour entraîner le miel dans le second estomac, ainsi que le croj'ait Trévironus; le miel y est poussé par les contractions œsophagiennes lorsque les lèvres s'écartent. La véritable A'alvule, dans les conditions ordinaires, existe à l'autre extrémité du tube et est constituée par son prolongement dans l'estomac proprement dit. Elle agit comme un sac dont les lèvres d'ouverture flottante seraient maintenues pressées par un liquide, empêchant ainsi le chyme trituré par les rnouvcinents vermiculaires des parois stomacales de remonter dans le jabot. Il n'y a plus de muscles dans le dernier tiers environ de cette prolongation, formé par la membrane épithéliale; ceux qui forment les deux autres tiers du tube servent à le développer dans certaines circonstances, afin de faire disparaître la valvule, l'orifice du tube devenant béant, et de permettre ainsi à l'abeille de rendre à sa volonté le suc digestif. - 114 — La membrane épitliéliale libre ;i l'intérieur du conduit, grâce à sa finesse, suit facilement la moindi-e impulsion et se développe également. Il est même fort probable qu'à chaque mouvement d'absorption des aliments ce développement s'effectue. Va\ effet, les dernières bribes de nourriture arrivées dans la partie non musculeuse du tube, n'étant plus poussées par des contraciions pcristaltiqiies. resteraient là, inutiles et gênantes pour l'insecte, jusqu'à ce qu'une nouvelle i)rise de miel vienne les chasser. Si l'observateur applique l'électricité à l'excitation des muscles, à chaque ou- verture des lèvres il se produit un mouvement du tube dans l'estomac à chyme, analogue à celui de la tige d'un piston glissant dans son corps de pompe. L'orifice antérieur du cardia remonte en même temps un peu dans le jabot, ce qui a sans doute donné lieu à l'hypothèse de Burmeister; cependant, jamais il n'arrive jusqu'à l'ouverture de l'œsophage proprement dit. Le tube pour continuer Sun détroussement se couche alors en forme d'S enti'e les deux estomacs, comme un cylindre de caoutchouc qu'on gonflerait en essayant de le raccourcir. L'abeille arrive probablement à ce résultat en contractant en même temps les couches musculaires (obliques et longitudinales) qui forment la paroi du t(dje. Je ne suis pas encore parvenu il est vrai à détrousser complètement le prolonge- ment, ce qui indique sans doute que j'ai négligé un facteur inhérent à l'abeille vivante, ou que cela tient à ce que les estomacs n'ont plus la position normale qu'ils occupaient dans l'abdomen. Pour obvier à cet inconvénient, j'ai essayé de pratiquer quelques vivisections, mais si l'animal ne mourait pas, elles ne me donnaient aucun résultat positif; l)eut-étre n'ai-je pas été habile! Pour ceux qui voudront les essayer, il leur suffira d'ouvrir la carrure antérieure de l'abdomen, mais je doute qu'ils réussissent, d'autant plus que les observations sont bien difficiles. Les vaisseaux chylifères qui passent sur cet organe, où ils envoient leurs rami- fications, sont légèrement sinueux et n'y sont point fixés. Ils peuvent s'étendre ainsi légèrement et permettre le développement du tube sans se déchirer. Enfin, ces deux études que je présente dans la Feuille portent plus particu- lièrement sur l'abeille ouvrière que j'ai prise pour base d'observation. Il y a bien quelques modifications dans les détails de l'organe en question chez les autres mellifères, mais comme elles ne constituent pas une difterence sensible, je ne les ai pas mentionnées : le plan fondamental et les rôles phj'siologiques restant les mêmes. Soulangv, I8S7. P. Boise. LES ORCHESTES La chasse au parapluie est une des plus fructueuses. Pratiquée sur les haies, les taillis, les arbres au bord des bois, elle procure une multitude d'insectes parmi lesquels abondent les Curculionides. Leur petite taille, le nombre des espèces, l'absence d'ouvrage traitant de l'ensemble de cette famille rendent leur détermination diiticile: aussi beaucoup d'entomologistes les négligent à leurs débuts. J'appellerai aujourd'hui leur attention sur un genre aisé à reconnaître. S'il ne séduit pas par de brillantes couleurs, il est digne d'intérêt par le nombre — 115 — des espèces qu'il comprend, l'abondance de leurs représentants, la variété et l'élégance de leur coloris. Ce sont des Curculionides sauteurs, les Orchestes. Accroupis sur les pattes postérieures repliées, ils s'élancent au moindre danger et d'un bond peuvent disparaître. Cette faculté qu'ils partagent avec les Aitises les fait reconnaître au premier coup d'œi). Tandis que celles-ci offrent eu général une surface luisante et métallique, les Orchestes ont une teinte mate que leur donne la pubescence })lus ou moins épaisse qui les recouvre. C'est grâce à ce duvet que la couleur uniforme des élytres se modifie et prend, suivant les espèces, les aspects les plus variés. Les uns ont une livrée de deuil, noire tachée de blanc d'argent ; d'autres sont marquetés à la façon d'un échiquier, de taches claires sur un fond noir; queiiiues-uns enfin se montrent couverts de bandes bigarrées du dessin le plus élégant. Ces insectes ne sont pas rares; on les trouve en toute saison, même en hiver où on les rencontre quelquefois blottis sous la mousse ou sous les écorces. Mais c'est à la fin d'avril ou au commencement de mai qu'ils sont le plus nombreux. Dès que les prouiières chaleurs du printemps ont ouvert les bourgeons, les Orchestes quittent leurs retraites et se jettent sur les jeunes feuilles pour se nourrir et y déposer leurs œufs. C'est alors qu'on peut se les procurer en battant sur le parapluie les branches des arbres sur lesquels ils vivent : peuplier, saule, chêne, aulne, bouleau, hêtre, etc. Un petit nombre s'attaque aux plantes her- bacées : lavande, centaurée, campanule, etc. Les œufs sont pondus à la surface di^s feuilles; la larve s'enfonce dans le parenchyme, vit en mineuse entre les deux épidémies et y subit ses transformations. Les Orchestes, en dehors de leur faculté de sauter, se reconnaissent facilement aux caractères suivants : taille petite (1 1/2—3 inill.), forme ovalaire plus ou moins allongée; rostre allongé, replié sur la poitrine; yeux saillants, contigus ou très rapprochés; antennes de six ou sept articles, coudées, insérées sur les côtés du rostre; él3'tres plus larges que le corselet ; cuisses postérieures en général renflées, souvent angulées et denticulées dans leur milieu. Ils ne peuvent se confondre qu'avec les Ramjjltus, genre très voisin, également doué de la faculté de sauter. Ceux-ci offrent une surface glabre, des antennes droites insérées à la base du rostre au-devant des yeux. Leur taille est plus petite (1 1/2 mill.), leur coloration différente. 11 n'en existe en France que deux espèces : R. flaviconiis Claiw d'un noir luisant, funicule des antennes jaunâtre, et R. œneiis Boh. de couleur bronzée. Les nombreuses espèces d'Orchestes présentent dans l'insertion de leurs an- tennes, le nombre et la dimension de leurs articles, la disposition des hanches antérieures, la forme des cuisses postérieures, des caractères d'une grande importance pour les grouper en un classement méthodique; mais leur examen demande du temps, un fort grossissement et oblige souvent à décoller l'insecte déjà préparé. En attendant de pouvoir faire une étude complète, le tableau suivant permettra d'arriver à la détermination de l'espèce. A' Élytres rougeâtres ou testacées. B" Traversées d'une bandeondulée, noirâtre. Ferrugineux; quelques taches à la base des élytres et sommet des cuisses postérieures noirâtres; ovale oblong. Longueur, 2 millim lonicerœ Herbst. Clièvrofeuille. B' Marquées de quatre taches noires plus ou moins étendues. Fauve; taches des élytres parfois contiuentes; antennes testacées; tète, écusson, pattes, moins les tarses, noirs; ovale oblong. Longueur, 2 1/2-3 millim alni L. Orme, aulne. — 116 — B Sans taches. C Kcusson de la couleur des élytres; corselet hérissé de soies raides. D" Tète noire, sommet du rostre testacé; genoux et base des cuisses postérieures noirâtres; ovale oblong. Longueur, 2 1/2-3 millim Var. ferrugineus. {)nm\ D' Tète concolore; roux testacé; corselet sillonné au milieu; duvet souvent épaissi en tache triangulaire à la base des élytres; ovalaire. Longueur, 3-4 millim quercus L. Chêne. D Tète concolore; roux vif; corselet non sillonné; duvet peu abondant, également disposé; ovale oblong. Longueur, 2 millim rufus Oliv. Cliênc, orme, aiibc]iine. saule, prunellier. C Écusson recouvert d'un duvet blanchâtre plus épais que sur les élytres; corselet non hérissé de soies raides, sillonné. Fauve ferrugineux; pubescence inégale formant parfois des ondes peu apparentes; ovale oblong. Longueur, 3 millim. scutellarisY . Aulne. Fauve ferrugineux; tête, corselet et pattes noirâtres. Var. Semirufus Gyll. A Élytres noires; couleur souvent masquée plus ou moins par la pubescence. B' Pubescence peu apparente ; ovale oblong. C Tache de duvet blanc derrière l'écusson, écusson noir; antennes et tarses ferrugineux. Longueur, 2-2 millim. 1/3 iola F. Peuplier, bouleau, saule Marsault. C Tache de duvet blanc sur Técusson. D" Antennes et pattes noires. Longueur, 1 1/2-2 millim. 1/2. stigma Germ. Saule Marsault, peuplier, bouleau, aulne. D' Antennes et tibias testacés, massue et fémurs noirâtres. Longueur, 1 millim. 1/2 saliceti F. Saule, peuplier. D Antennes, fémurs et tibias testacés; fémurs postérieurs en partie noirâtres. Longueur, 2-2 millim. 1/2 populi F. Saule, peuplier. B Pubescence bien visible, masquant ou modifiant plus ou moins la couleur noire des élytres. C" Couvrant également toute la surface des élytres; antennes et tarses testacés; forme oblongue. D' Pubescence gris brunâtre, fine, couchée; corselet sillonné; oblong allongé. Longueur, 2-2 millim. 1/3 fagi L. Hêtre, chêne, saule. D Pubescence blanchâtre, squamiforme; corselet non sillonné. E" Fémurs postérieurs angulés en dedans; écusson petit; pubescence d'un cendré blanchâtre; ovalaire oblong. Longueur, 2-2 millim. 1/4 pratensis Germ. Saule. — 11 E' Fémurs postérieurs sans saillie anguleuse; écusson petit; pubescence d'un cendré blanchâtre; oblong. Longueur, 1 millim. 1/2 ramphoïdes Duv. France méndionale : lav;inde. E Fémurs postérieurs sans saillie anguleuse; écusson grand, bien distinct; pubescence d'un cendré flavescent; ova- laire oblong. Longueur, 2 millim cinereus Fahrs. France iiuM-idioiiale. C Disposée par mouchetures entremêlées de taches noires dénudées en forme de damier. D' Variée de i'auve et de blanc; une tache blanche allongée derrière l'écusson. Longueur, 2 1/2-3 millim ilicis F. ChiMiu. H Fauve concolore; pas de tache derrière l'écusson plus grand, plus ovale ; corselet hérissé de soies plus fortes. Longueur, 2 1/2-3 millim. 1/4 irroralus Kiesw. France méridionale : cliène-liège. C Formant sur les élytres des taches et des lignes ondulées. D" Tache blanchâtre en X ou Y couvrant la base des élytres des épaules au milieu de la suture; quelques points à la moitié; une ligne sinueuse au tiers postérieur des élytres. Longueur, 2 millim. E' Sur fond plus ou moins dénudé, noir. F' Cuisses noires, jambes testacées avellanœ Don. . Chêne, saule. F Pattes entièrement testacées erythropus Gerra. Chêne. E Sur fond recouvert d'une villosité fauve, pattes tes- tacées Var. (ricolor Kiesw. France méridionale, cbène-liège. D' Tache blanchâtre allongée derrière l'écusson; mouchetures en lignes ondulées peu apparentes. E' Soies hérissées sur les côtés du thorax et de la base des élytres; ovale oblong. Longueur, 2-2 mill. 1/2. sparsus Fahrs. Bouleau, chêne. E Pas de soies hérissées; ovale. Longueur, 2 millim. . rusci Herbst. Bouleau. D Tache blanchâtre sur l'écusson; bandes ondulées bien marquées, l'une au tiers, l'autre aux deux tiers des élytres. E' Première bande unicolora; ovale. Longueur, 2-2 milli- mètres 1/2 decoratus Germ. Peuplier, saule. E Première bande dilatée et tachée de jaune au milieu ; ovale oblong. F' Massue et tarses testacés; première bande à peine marquée au delà de la quatrième strie. Longueur, 2 3 4-3 millim ritfitarsis Germ. Saule Marsault. F Massue et tarses noirâtres; première bande étendue jusqu'à la huitième strie. Longueur, 2-2 millim. 1/2 salicis L. Saide Marsault, peuplier. V. GUKDEL. — 118 — COMMUNICATIONS Errata. — Page 97, ligue l 'i'', au lion dr : pclito riir iuU'i-ieiirr, lire : pelilc mer inlérieuio. Page 100, ligne S'", au lieu Je ijualrc, lire : quatorze. L'Épicéa — • L'Epicéa, Abies r.rcelsa DC, est un lie! arbre résineux, élancé, qui forme (les ftin'ls dans la réginu montagneuse des Vosges, surtout dans les environs di^ Gérardnier; l'administration forestière le |)lante ou le sème de préférence poni' les reboisements parce qu'il pi'end facilement. Tous les auteurs de botanique disent (pi'il a les strobiles pendants, ce qui est vrai; mais dans leurpremiére jeunesse, avant la fécondation, ils sont di-essés ou obliciues à l'extrémité de branches grêles, ce qui est naturel pour ([ue la fécondation puisse se faire ; les strobiles étant indéhiscents deviennent pendants, afln qu'à la maturité les semences puissent sortir par lui temps do sécheresse et se disperser. (ierbamont (Vosges). D. I'iicrrat. Erastria venustula. — Ma note sur VErastria venustula m'a valu plusieurs coninui- nications et plusieurs ([uestions aux(iuolles M. le Directeur de la Feuille des Jeunes Naturalistes voudra bien me permettre de répondre par l'entremise de son journal. On m'a fait remarquer que j'avais omis de dire quelle était la nourriture de la Satiirnia Isabella. Elle estindiipiée dans plusieurs ouvrages : cette chenille vit sur le Pinus inaritima. De plus, ce que j'ai dit do cette chenille ayant pu prêter à confusion, voici pour jilus d'exactitude ce à quoi uniquement j'ai fait allusion : 0 C'est dans les bois de pins de la cordillère de la Guadarrama près de Madrid, que, mis en éveil par mon chien tenu en arrêt à la vue d'un pa[)illon C^é au tronc d'un pin gisant sur le sol, je pris pour la première fois la Saturnia Isabella. . . J'adressai peu de temps après à Feisthamel l'insecte typique ainsi que sa description et sa figure qui parurent dans nos Annales. Toutefois Feisthamel retrancha de mon dessin les feuilles de pin sur lesquelles j'avais placé la chenille, etc.. » Gr.\ells, Suc. cntum. de France, 1877, p. cxxxi. Dans une lettre récente adressée à M. G. Sallou, M. Th. Seebold dit que la chenille de VErastria venustula habite principalement les lichens des vieux tioncs, ce qui expliipie la difficulté de se la procurer en battant les branches, et le D'' lioesler, dans son dernier ouvrage, dit que cette chenille a été trouvée sur les fleurs de la Tormenlille. Tous ces renseignements sont-ils sudisants pour élucider entièrement la question ';" La chenille de venuHula que les uns font vivre sur les arbres, d'autres sur les arbustes ou même des plantes basses, serait donc aussi lichénivore, comme les linjuphila, avec lesquelles, si on se le rappelle, je lui ai trouvé quelque rapport de forme? Cette si grande diversité de nourriture et la singulière conformation de cette chenille comparée à celle des autres espèces parmi lesquelles elle est placée, ne laissent pas de passablement in- triguer quiconque a quelques notions sur les chenilles, et font souhaiter (ju'une éducation complète de cette bestiole et une étude suivie de ses ma'UJ's soient faiti'S avec soin. Aussi, quoi qu'en dise toute la Rédaction de ÏEnluuioloijisfs inunthlij .Utii/azin'', je ])ersiste à croire (lu'il existe là quelc|ue [)etit mystère (|ue je ne serai pas fàrhé d'éclaircir. J'.accepte donc avec le plus grand |ilaisir l'oUre aimable que M. Lévèque veut bien nie faire de quelques œufs de venustula; j'ai l'esiioir que l'examen de ces œufs et des petites chenilles à leui' éclosion pourra fournir d'utiles indications. Quant k VErastria fuscula, je demande la [lermissioii de tianscrire ici mes notes de chasses : 22 août 1882, chenilles de fuscula trouvées sur les graminées à Meudon; lU septembre 1883, 2 chenilles de fuscula, trouvées sur les graminées à Boulogne (le soir, chasse à la lanterne); 1883, éducation ab ovo de VErastria fu»-ula sur l'oa annua, en conq)agiiir de la Bankia liankiana. Avec de telles données, il m'était bien permis, je crois, d'i'Muettre un doute sur la noin- riture que l'on assignait à la fuscula. Je termine pai une simple réflexion. Comment se fait-il (|U(' m'adressant à un lépidop- tériste banovrien. j'aie la surprise de voir la rédaction d'un Magazine anglais se substituer à lui et me répondre à sa place? Si le Hanovre, comme autrefois, apan;iu:e d'un membre de la famille royale d'Angleterre, pouvait encore se féliciter de son intimité avec le peuple anglais, cette intervention m'aurait paru assez n.iturelle: mais maintenant... P. CuniiriEN. — 119 — Observations sur la faune entomologique du Mont-Rose. — Je viens de liie, dans le dernier numéro de la Feuille, le compte rendu de l'exeursion enUimologique de M. Léon Sinigaglia dans le Volscsia. Je me permets de eonipléler la liste des Carabides (ju'il indique, en y ajoutant quel(|ues espèces intéressantes, particulières, d'après le Calu- tugiie (le Weiss, à "celte région dos Alpes, espèces qui sont restées, jjour M. L. Sinigaglia, à l'état de desidcratissiina. Je comprends fort bien ce superlatif. Au mois d'août 1883 j'eus l'occasion de faire la traversi'c du col du Monte-Moro. Je conduisais une petite caravane scolaire vers les lacs de l'Italie. Le mauvais temps (pluie et brouillard : nous passâmes le col |)resque sans l'aiiercevoir), rcnqiressenxMil de mes compagnons de voyage à arriver ;\ Macugnaga, leur peu d'attrait pour- la irclicrrlie de nies hi-tcs, comme ils ilisaient, ne me permirent pas d'e.xiilorer la route (pie nous suivions comme je l'aurais désiré, au [)oint de vue entomologiipie. .le m'attardai cependant ;\ sou- lever ([uelques pierres et je pus capturer : Ti'ccluis slrir/ipennis, 4 ex., bord du lac de Mattmarck, i)rès du petit cli.'ili't du même nom. — Nebria angustala. G ex., avant il'atteindre le col (versant suisse). .V. rastanea, variéié planiuscula, '.I ex. N. crenatostriala, 1 ex. Carahus depressus, variété f/laeialis, I ex. Pleroslicliiis parna.isia/ 1 ex. Ptotiniis Pei/roleri llossi. 1 ex. (versant italien, -^IIO mètres au-dessous du col. Plusieurs OUurhynrhus dont le jilus intéressant 01. nerjlertus (4 ex.). Enfin d'autres espèces montagnardes parmi lesquelles je cite seulement : AnllKibiiiin foveirolte particulière au massif du Mont-Rose, espèce commune sur les Heurs de la famille des Synaitthérées, etc., etc. A. Cabbet. Apus. — Il est dit dans le Traité de Zoologie de Clauss, à propos de deux espèces d'Apus : « Apus cancriformis Schafi' : lame terminale de l'abdomen très courte...; Apus productiis L. : lame de l'abdomen très large, élargie vers le bout. » Or, VApus productus ne présente en réalité qu'un seul caractère important qui le distingue de VApu.i cancri- formis : celui que peut dunnvï la présence d'une lame allongée, liorizontale.de forme oralaire, un peu tronquée, éc/inneree au bout et que l'on remarque entre les dutx filets terniinau.t de la queue. C'est mémo en se basant sur ce caractère que Leach sépara VApus productus du genre Apus pour en faire le type du genre Lepidurus. J. Raimuali.t. Notice sur les Cicindèles du département de l'Oise. — Le département de l'Oise, à notre connaissance, ne fournit que quatre espèces de Cicindèles : Cieindela campcslris, C. hybrida, C. sylvalira, C. gerrnanica. La Cieindela campestris apparaît dès les premiers jours du printemps, lin avril, est abondante en mai et juin, devient plus rare en juillet. Elle hante les terrains secs, arides et sablonneux, la lisière et les allées dos bois, les routes et généralement les endroits exposés au soleil ; elle est très agile, court vite, a un vol rapide, mais peu soutenu. Sa nourriture se compose principalement de petits insectes auxquels elle fait une chasse très .active. Lorsqu'on la saisit, elle exhale une odeur de rose; prise entre les doigts, elle cherche à mordre, mais ses mandibules redout.ables pour les petits insectes sont inoffensives pour l'homme. La larve très carnassière se plait dans li'S teri'ains secs et les sentiers battus ; elle attend patiemment à l'étroit orifice de son trou, les fourmis et autres insectes qui passent à sa portée, pour les entraîner au fond de son piège où elle les dévore. Cieindela hybrida. A les mêmes mœurs et presque la même durée d'existence (jue la précédente, fréquente les mêmes localités, mais se plait dans les endroits sablonneux de préférence aux terrains crayeux, habitat plus ordinau'e de la Cieindela campestris. Presque partout dans le département. Cieindela sylvalica. En mai, juin et commencement de juillet, vit dans les sables et les bruyères ; bien (|ue nous en ayons trouvé un individu isolé entre les bois de Lévignen et les fermes de Maquelines et de Bois-Millon près Betz, nous ne connaissons cpi'uno station où on la rencontre, c'est la butte des Gendarmes près Senlis. Cieindela gerrnanica. Apparaît plus tard que les précédentes, de mi-juin à la fin du mois d'août, vole très pou, mais court avec une extrême agilité; poursuivie, elle se dissimule soit sous une touffe d'herbe ou une motte de terre, soit dans une fissure du sol. Les terrains cultivés on céréales, mais principalement en avoine, sont ses lieux de prédi- lection. Il arrive quelquefois qu'on la rencontre dans les endroits habités, mais ce n'est qu'accidentellement, lorsqu'elle se trouve apportée avec des fourrages ou des céréales, c'est ainsi que nous avons pu la capturer nous-mème, fin du mois d'août, sur une des places publiques de la ville de Compiègne. Une controverse à son sujet, s'est élevée il y a plusieurs années entre quelques lecteurs de la Feuille des Jeu7ies Naturalistes, les uns affirmaient ne l'avoir rencontrée que dans les terrains humides , d'autres dans les terrains sablonneu.x. En présence de ces affir- mations opposées, nous pensons que les deux partis pouvaient avoir pleinement raison, — 120 — cl iiur L'L'lto fri'i|Ui'nt.:itioii (.'Xflusivi' d'i'iulroils si clillt.''rcnts de la (jarl d'un iiR-mu insucte, pouvait tenir à inT nrTi- ^68, TVIC S aillt-Alltoilie , 168 MINÉUALOGIE Falsilicîitious des substances BOTANIQUE PARIS aliuieutaires Le catalogue de 3,500 objets sera envoyé franco à toute personne qui en fera la demande. MATERIAUX PREPARES AVEC SOIN POUR LE MONTAGE Ces matériaux formeront une collection intéressante dans toutes les J)ranches de l'histoire naturelle, et seront présentés en séries de 12 à 2'i' ol)jets aux prix suivants : Pour les diatomées lavées et en tubes la série 4 fr. Pour toutes les autres séries indistinctement — 2 — NOTA. — Ces séries seront payables d'avance et par mandat sur la poste; les timbres-poste ne seront pas reçus. TARIF DES ANNONCES Page entière 18' » ^ 1/2 page 10 » J ^ . , ... f Le prix des annonces, répétées au moins i trois fois, sera réduit de 25 "L 1/8 — 4 » ^ 1/16 — 2 50 / Toute offre d'achat ou de vente est insérée aux annonces et soumise au tarif ci-dessus. Les offres d'échange sont insérées gratuileiiienl dans le corps du journal. CATALOGCE DE i\ BIBLlOIllÉflrE DE LA FEIILIE DES JEOES NUrR.UISTES AVEC LE RÈGLEMENT DE LA BIBLIOTHÈQUE & LA LISTE DES COLLABORATEURS Fascicule P^ — Prix : 3 fr. 50 franco par la poste. La Collection des années parues de la Feuille des Jeunes Natu- ralistes loniie IG volumes, divisés en doux séries : l-" SÉRIE — Années 1 à X Un certain nombre de planclies sont épuisées et ne seront i>as refaites. Prix de chaque année prise séparément 5 fr. — de la Table décennale des m.àtiéres 0 IV. 40 — de la série entière avec Table décennale 40 Ir. t" SÉRIE — Années XI à XVI Prix de chaque année 3 fr. M. Louis TAPIOT Conducteur des ponts et chaussées, à La Saulce (Hautes-Alpes) Demande en communication la Carte géologique de la France au 1/.jOO,000'' de Dufrénoy et Élis de Beaumont (6 feuilles), lui faire oflVes avec conditions'de location pour trois mois au maximum. %>-- -J f -<% Les tableaux synoptiques de coléoptères qui suivent ont été publiés dans la I Feuille; on peut se procurer les numéros où ils ont paru à raison de O fr. 45 par numéro pour la V" série, et O tV. S5 pour la 2* série : 1" SÉRIE (1870-1880) M. Régimbart. — Caractères spécifiques des Di/tiscus d'Europe (planche, 1 n°, 81). A. Tholin. — Tableau synoptique des espèces françaises du genre Malachius (1 n", 107). S. -A. de Marseul. — Tableau synoptique des Cassides de France (3 n"s, 39, 40, 41). M. des Gozis. — Tableau synoptique des Lebiidœ de France (1 n", 56). Id. Étude sur le genre Philydrus (1 n", 119). J. Bourgeois. — Tableau synoptique des espèces françaises du genre Cicindela (1 n», 68). R. Hickel et R. Dragicse'wics. — Tableau synoptique des Nécrophores de France (1 n», 75). 2<= SÉRIE (11^ 17' année) M. des Gozis. — Synopsis du genre Tropideres (2 n"*, 137 et 138). A. Tholin. — Tribu des Cétonieyis; tableau synoptique des espèces françaises (1 n», 147). A. Tholin. — Famille des Lathridiens; tableau synoptique des espèces françaises des deux premières tribus (2 n"', 153 et 154). A. Tholin. — Tableau synoptique des Prionides et Céramhycides de France (1 n", 160). L. Fauconnet. — Tabl. synopt. des Phytophages de France : Clythriens (l n", 164). Id. — — — Criocéricfes (1 n", 171). Id. — — Donacidœ-Orsodachnidœ (1 n", 193). L. Fauconnet et Marchai. — Tableau synoptique des Phytophages de France : genre Chrysomela (1^'"' groupe, 1 n», 195; 2= groupe, 1»'' art., 1 n», 196). A VENDRE SÉRIE FORT INTÉRESSANTE DES BRACHIOPODES et des Échiuides du Crétacé de Belgique Cette série se compose de 59 espèces, dont 38 Brachiopodes et 21 Échinides. Toutes les espèces, à l'exception de cinq ou six, sont représentées par plusieurs exemplaires. Le tout est bien déterminé et en bon état de conservation. Prix de la série 80 fr. Envoi du Catalogue de la collection sur demande. S'adresser à M. STUER, 27, rue des Mathurins, Paris. y(£i — ^:5>X 3«a= 1" Juillet 1887 — Dix-sei,tième Année -536= N* 201 FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Fondée à Mlulliouee en. 1870 PARAISSANT TOUS LES MOIS PRIA DE L'ABOIVIWEIHENT Poiar la France et l'Alsace- Liorraine fr. 3 par an. Pour l'Étranger fr. 4 par an. Le Numéro, Sfî centimes. LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR DD 1" NOVEMBRE DE CHAQUE ANNEE ' Les abonnemenls peiivenl être pris dans tous les bureaux de poste de France LES PERSONNES QUI NE SE DÉSABONNERONT PAS SERONT CONSIDÉRÉES COMME RÉABONNÉES S'ADRESSER : A PARIS, chez M. Adrien DOLLFUS, 35, rue Pierre-Charron POUR L'ALSACE ET L'ÉTRANGER : A Mulhouse (Haut-Rhin), chez M"« Pétry, libraire, 14, rue du Sauvage. Pour l'Angleterre, à Londres, chez M. Aug. Siegle, libraire, 30, Lime Streel, E. C. PourlaBelgique,à Bruxelles, chez M. Mayolez, libraire-éditeur, 13, rue deTImpératrice. Pour les Pays-Bas, à la Haye, chez M. van Stockum, libraire, 36, Buitenhof. Pour la Suisse, à Neuchâtel, chez M. A. -G. Berthoud, libraire. SOMMAIRE r>XJ N" SOI Bavay : Prép.iratioii et conserv.ation des Cnistacés décapodes, Brachyures et Macroures. L. Dupont : La fouuc entomologique de l'Amérique septentrionale et ses affinités avec la faune européenne. Communications : Avis aux lecteurs de la Bibliothèque. — Le gobe-mouche gris. — Note rectifi- cative concernant la liste des oiseaux observés aux environs de l'étang de Caroute. — Une chasse d'hiver à Toulouse, 1887 [suite). — Tératologie entomologique. — Question. — Nécrologie. Additions a la liste d'échanges. — Échanges. TYP. OBEETHUR, A BENNES — MAISON A PARIS rue Salomon-de-Caus, 4 (square des Arts-et- Métiers) 188 7 ^la*a= :£*cv; r — ^ TARIF DES ANNONCES Page entière 18' » 1/2 page 10 » ) , . , , ,, r Le prix des annonces, répétées au moins i/4 — 6 » \ trois fois, sera réduit de 25 " U 1/8 — 4 » 1 1/16 — 2 50 Toitte offre d'achat ou de vente est insérée, aux annonce.'! et soumise au tarif ci-dessus. Les offres d'échange sont insi'rées (/raluiteuient dans te corps du journal. OUVRAGES OFFERTS A LA BIBLIOTHEQUE Du IS Alai au 17 Juin 1B^7 De la part de MM. de Guerne (2 biocli.); S.A. le prince Aibt'ri de Monaco (1 broch.), Œhlert (,2 broch.), Rabaud (1 brc h.), R. Ni.kiès (I broch.), ,1. Richard (1 broch), Burnat (1 broch.), Lataste (1 broch ), Miani (1 broch.), Dutilleul (1 broch.). Nous adressons tous nos remerciejnents aux donatetirs. ZOOLOGIE GENERALE T ' 1 ' lH'T\/r"P5 Ih' I-? T7Î PHYSIOLOGIE VEGETALE J. TEMPERE DIATOMEES INSECTES FKÉPAItATEUIt-MIOUOGUArHE GÉOLOGIE AXATOMIE i,r.,ir, «Ao-nr.. -^nT^- 168, Tue Saiiit- Autoine , 168 minéralogie PATHOLOGIE Falsifications des substances BOTANIQUE PARIS alimentaires Le catalogue de 3500 objets sera envoyé franco à toute personne qui en fera la demande. MATERIAUX PRÉPARÉS AVEC SOIN POUR LE MONTAGE Ces matériaux formeront une collection intéressante dans toutes les branches de l'histoire naturelle, et seront piésentés en séries de 12 à 24 objets aux prix suivants : Pour les diatomées lavées et en tubes la série 4 fr. Pour toutes les autres séries indisiinctt-ment — 2 — NOTA. — Ces séries seront payables d'avance et par mandat sur la poste; les timbres-poste ne seront pas reçus. A VENDRE Empreintes de plantes fossiles des travertins anciens de Sezanne (Marne), éocène inf., suessonien inf. Ces empreintes exactement déterminées sont d'une admirable conservation. Prix de l'exemplaire 2 50 à 3 fr. Collection de .5 espèces 12 — — 10 - 25 — — 15 — 40 — — 20 — 50 — Envoi ù condition sur demande. S'adresser à M. STUER, 27, rue des Kathurins, Paris. êsi cS)X h 1" Juillet 1887. Dix-seplième Année. N» 20t. FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES PREPARATION ET CONSERVATION DES CRUSTACÉS DÉCAPODES, BRACHYURES & MACROURES J'ai remarqué qu'en général les gros crustacés conservés à sec dans nos collections publiques laissent fort à désirer. Le plus souvent ils ont perdu toutes leurs couleurs primitives et beaucoup d'échantillons ont un aspect subfossile. Il est possible cependant de conserver à ces animaux sinon toujours et à tous toutes leurs couleurs, au moins à beaucoup d'entre eux et pour un temps assez long des teintes qui rappellent celles de la vie. U suffit pour cela de prendre en les préparant certaines précautions et, une fois préparée, de les préserver de l'action d'une lumière trop vive. J'ai empaillé il y a vingt ans toute une série de crustacés exotiques, et bien que depuis cette époque la deuxième condition indiquée ait été assez négligée, beaucoup d'entre eux présentent aujourd'hui des couleurs et un air de fraîcheur qui autorisent à penser que l'on pourrait arriver à un résultat plus satisfaisant encore par une stricte observation des précautions recommandées. Avant de commencer, je dois faire remarquer que les crustacés auxquels ces procédés sont applicables avec chances de succès sont tous les décapodes brachj'ures marins, terrestres ou fiuviatiles et quelques macroures marins. Ceux de ces derniers animaux qui fréquentent les eaux douces et beaucoup des espèces marines perdent à l'air leurs couleurs avec une bien grande facilité, pas plus vite du reste que dans l'alcool quand on veut les y conserver. J'ajouterai qu'il est souvent inutile d'essayer de préparer des crustacés trop petits, d'un volume moindre que deux ou trois centimètres cubes; il n'y aurait aucun avantage. J'en ai cependant préparé avec succès quelques-uns de cette taille. C'est là surtout une question de solidité du test. Pour préparer un gros crustacé, un crabe tourteau par exemple, l'animal étant mort ou à peu près, il faut soulever et désarticuler sa carapace, la séparer du. corps sans rien briser, sur le corps enlever les branchies, les intestins, briser les épimères, c'est-à-dire les grandes cellules osseuses qui logent les muscles, ce que l'on mange dans le crabe, puis avec un scalpel nettoyer proprement cette partie sans désarticuler les pattes s'il est possible. Si cependant une patte se désarticulait, il n'y aurait pas à s'en inquiéter, on pourrait la remettre en place plus tard; mais il ne faut pas les enlever systématiquement, sauf cependant les pinces que l'on peut désarticuler à leur base pour les vider avec plus de facilité et de soin. Ce vidage des pattes est une opération délicate, difficile qui est d'autant plus nécessaire que l'animal est plus gros. Quand il est de taille moyenne, on peut s'en passer, mais il arrive souvent que ces membres noircissent et peuvent se putréfier : enfin pour les petites espèces, cette opération est impraticable. Quand l'animal est assez volumineux comme notre crabe, un jua/'a squinado, un homard, on ouvre avec la pointe d'un scalpel la dernière articulation, celle — 122 — de la phalangette, puis on introduit par là un fil de laKon qui vient sortir en dessus du thorax. Ce fil doit porter à l'extrémité une boucle très allongée dans laquelle on eiig.ige une ficelle. On tire ce fil de laiton comme une aiguille de façon à entraîner la ficelle dans l'intérieur de la patte. On détache alors le fil de métal, |)iiis on passe et re|)a>sH la ficelle dans la patte en la tirant dans un sens et dans l'autre et l'essuyant chaque fois. On peut y faire des nœuds, y attacher de petits paquets d'éioiipe pour entraîner et laiiioiier aussi bien que possible toutes les chairs contenues dans l'intérieur du metnbre. Pour vider les pinces la ficelle ne suffit pas. il faut s'aider de crochets qui lacèrent et arrachent le plus de matières molles possible. Cela fait, on pousse vigoureusement à l'aide d'une bonne poire en caoutchouc ou d'une seringue plusieurs injections d'eau dans riiuérieur des pattes, piiis on souffle avec le mèiiie instrument pour chasser l'eau et enfin on termine par une injection mercurielle camphrée de la formule suivante : Sublimé corrosif 5 grammes. Camphre 10 — Alcool à 90" 50 — Eau 950 — On peut remplacer sans doute la solution mercurielle par une bouillie très claire de savon arsenical, mais.je n'ai pas essayé de le faire. Le camphre forme bien que.qiies grumeaux dans le liquide mercuriel, mais il n'y a pas à s'en inquiéter et il est très important que les membres comme le reste de l'animal exhalent une forte odeur de cam|)hre pendant toute la durée de la dessiccation, afin d'éloigner les diptères qui seraient tentés de venir déposer leurs œufs sur la pièce. Cela fait, on procède à la préparation de la carapace. C'est très facile, mais il y a là un point fort délicat. Il ne faut pas détacher ni déchirer la peau de l'animal, c'est-à-dire cette membrane qui tapisse intérieurement le test et qui en prépare un nouveau. Tout accroc; fait à celte importante doublure serait une tache fort laide plus tard. S'il se produit une déchirure, vite il faut en rapprocher les b'irds pour réduire le mal au minimum, car le plus souvent il est irréparable. Quand cette carapace est nettoyée, on la barl)ouiile intérieurement de savon de Bécœur très odorant, on la garnit d'une bonne couche d'étoupe. On enduit de même l'intérieur du plastron et on y pose un tampon d'étoupe ou de coton. Le rectum est vidé par pression, on peut même y faire passer une injection antiseptique, enfin on fixe la queue si elle s'était détachée; puis les deux parties, carapace et corps, sont rapprochées et maintenues en place, soit par des liens, soit par des pointes plantées dans une planche ou un liège. Je préfère les liens. La première partie de roi)éraiion est terminée. Il est clair que pour un homard il faudrait vider la queue, en hadigoiiner l'intérieur et la remplir de coton avant de la remettre en place. Il fiudrait aussi prendre soin d'étaler un peu et de fixer les lames caudales de chaque côté du telson. Reste la dessiccation. Celle-ci doit se faire vite et à l'ombre, sinon dans l'obscurité et sans élévation de température. Le mieux est de l'effectuer dans un grenier bien aéré en suspendant de peur des rats la bête à une poutre du toit. On peut aussi la placer à une fenêtre, dans une imposte, pourvu qu'un courant d'air y vienne activer l'évaporation de l'humidité et que la lumière soit aussi faible que possible. Quand la dessiccation est à peu près complète, on rectifie la position de l'animal, on l'étalé ou on le replie, on laisse sécher encore, puis on donne une couche de vernis à la térébenthine étendu d'une fois son volume d'essence au moins. Il ne faut pas rendre brillant un crustacé naturellement mat, et encore — 123 — moins un crabe velu. Dans ce dernier cas, on doit se contenter d'une couciie d'essence pure; mais toujours il sera bon de mettre un peu de térébenthine sous les articulations des pattes pour leur garder quelque flexibilité. Une fois sec, l'animal est cousu solidement sur un carré de carton et celui-ci est cloué à coté d'autres cartons ainsi garnis sur le fond et les côtés d'une caisse, quand il s'agit de les emballer et de les faire voyager. C'est du moins ainsi qu'on les expédie d'ordinaire. Pour ma part j'avais trouvé plus commode de faire faire un certain nombre de planchettes légères de 0"'30 sur O^TO de côtés, sur lesquelles je clouais les cartons garnis chacun d'un gros crustacé ou de plusieurs petits. Toutes ces planches se plaçaient dans une caisse en forme de boîte de bureau, chaque planchette glissant horizontalement dans des coulisses superposées. Le devant et le couvercle se refermaient et ces caisses ont pu circuler sans de grands ménagements. Voilà pour la préparation et l'emballage, il s'agit maintenant de la conser- vation. On peut placer les crustacés dans des vitrines ordinaires ou dans des cadres vitrés; mais il est absohonent nécessaire qu'ils soient ahrilés de la lumière. Dans une collection particulière, il est tout simple d'enfermer les cadres vitrés dans des tiroirs bien secs. Dans un musée public, le mieux est de couvrir cadres ou vitrines d'un rideau bleu ou vert que chaque visiteur est autorisé à tirer, ou bien que l'on enlève d'avance pour les quelques heures d'ouverture de l'établis- sement au public : mais il faut remettre ce voile aussitôt l'heure de la fermeture arrivée. Ce point est tout aussi important à mon avis que la bonne préparation des échantillons. Son oubli peut en très peu de temps rendre inutiles tous les soins que l'on aurait pris pour la préparation. En somme, rien qui me soit bien personnel dans ce procédé, simple variante de ceux qu'indiquent les manuels de taxidermie, rien que l'attention que je demande pour ne pas déchirer la peau, le soin de vider les pattes, la rapidité de la dessiccation dans un courant d'air et enfin l'absence aussi complète que possible de lumière pour assurer la conservation des couleurs. Bavay. LA FAUNE ENTOMOLOGIQUE DE L'AMÉRIQUE SEPTENTRIONALE ET SES AFFINITÉS .AVEC LA FAUNE EUROPEENNE Quand on jette les yeux sur une mappemonde, on est frappé de l'accumulation des terres dans l'hémisphère boréal et du rapprochement qui se produit, dans les régions arctiques, entre les deux continents. La Sibérie orientale et la péninsule d'Alaska semblent s'élancer l'une vers l'autre; entre l'Europe et l'Amérique s'étend, il est vrai, un Océan : mais la largeur de l'Atlantique, bien moins considérable que dans les régions tropicales, est divisée par l'Islande. Cette vaste étendue de terres, répandues tout autour du globe, dans le sens des parallèles, présente sans doute plusieurs provinces entomologiques bien caractérisées; mais en dépit des différences de détail, on ne peut méconnaître l'unité de l'ensemble. Depuis longtemps on a compris la nécessité de joindre à l!étude des formes européennes, celle des insectes des confins européens; de — 124 — proclie en proche l'Asie-Mineure, la Sil)érie sont venues s'ajouter à l'Europe entomologique et former le territoire de la faune européenne, comme dit M. Staudinger, ou la réijion paléarctitjue, comme disent plus brièvement les Anglais; même le nord de la Chine et du Japon semblent devoir s'ajouter à celte C'est sur l'Amérique du Nord, ou rér/ion néoarcliquc, que je viens attirer aujourd'hui l'attention des lecteurs de la Feiiillc; j'étudierai rapidement les lépidojitères de ce pays, surtout au })oint de vue de leur analogie avec les formes européennes. Ecoutons tout d'abord une objection. Y a-t-il lieu de signaler comme un fait remarquable l'existence de faunes analogues dans deux continents, séparés par de vastes mers, mais placés sous les mêmes latitudes? N'est-ce pas un l'ait normal que l'analogie des formes sous des climats correspondants? Nous répondrons que l'analogie entre les faunes ou les flores de deux régions à climat semblable est loin d'être la règle; que l'hémisphère sud, par exemple, nous présente des faits absolument contraires : entre l'Afrique intertropicale et l'Inde, entre l'Inde et l'Australie n'y a-t-il pas, au point de vue des productions natui'elles, plus de différences que d'analogies? Ces différences seront encore bien plus marquées si nous comparons la faune entomologique de l'Aniériquo du Sud avec celle d'une région de l'Ancien Monde, située dans les mêmes conditions climatériques. Où retrouverait-on les Erycinides, les Héliconides, les Chlorippe, les Pavonides, les Morpho, un nombre immense non seulement de genres, mais de groupes et même de familles exclusivement propres à l'admirable faune de ce continent? On trouverait à peine trois ou quatre genres, les Terias, les C'allidryas, les Acrœa, qui font le tour du monde dans les régions équatoriales, mais dont les espèces ne passent pas d'un continent à l'autre. En dehors de la cosmopolite Vanesse du chardon, on ne trouverait guère à citer d'insectes communs à l'Amérique du Sud et à une autre région intertropicale. Entre les deux continents boréaux, au contraire, les analogies sont extrême- ment abondantes. Un entomologiste sous les yeux duquel on placerait, sans l'avoir prévenu de leur origine, une collection d'insectes du Canada ou des Etats-Unis, croirait tout d'abord avoir devant lui des espèces européennes : ce sont en effet les mêmes formes, les mêmes colorations, les mêmes genres, et souvent, sans aucun doute possible, les mêmes espèces. Mais, si on se livre à un examen plus attentif, on reconnaît deux faits importants. Tout d'abord, au milieu des espèces de faciès européen, brillent çà et là, en nombre variable, mais dans une proportion d'autant plus forte que la provenance est plus méridionale, des insectes d'une tout autre livrée, sans aucun rapport avec les formes boréales, a3'ant évidem- ment leurs affinités dans les régions tropicales de l'Amérique. En second lieu, la plupart des espèces qui ressemblent à celles de l'Europe ne sont cependant pas identiques : on constate des différences, ici très faibles, ici très notables; fort souvent on est amené à se poser la question, si frivole pour le profane qui regarde l'entomologiste comparer minutieusement points, lignes, lunules, colorations, si grave au fond : Y a-t-il là deux variétés de la même espèce, ou deux espèces? Parlons d'abord des formes tropicales qui vivent mêlées à une forte majorité de t^ypes boréaux. Ce mélange semble toujours fort étrange à l'entomologiste européen; il se produit pourtant, non seulement dans l'Amérique du Nord, mais au Tibet, en Chine, au Japon ; même dans le bassin de la Méditerranée, ne vo3'ons-nous pas quelques t3'pes tropicaux égarés au milieu des genres européens {Ciiaraxes, Danaïs, Libylhea)'^. Dans l'Amérique du Nord, le mélange des faunes est favorisé par la géographie physique. Tandis que les grands traits du relief européen et asiatique sont disposés de l'Ouest à l'Est, les — 125 — chaînes américaines sont rangées dans le sens des méridiens; par conséquent un même degré de latitude y traverse une succession de hauteurs et de dé- pressions. On comprend que cette disposition soit très favorable aux migrations du Nord au Sud, et du Sud au Nord. Les parties les plus septentrionales du continent sont naturellement privées de formes tropicales; les parties moyennes des Etats-l'nis en possèdent un grand nombre. Où a lieu le passage d'une zone dans l'autre? Quelle est la ligne idéale au sud de laquelle les formes européennes ne sont plus à leur tour que des exceptions clairsemées au milieu de la riche faune tropicale? Nous n'avons pas assez de renseignements pour fixer cette ligne; mais nous pouvons admettre qu'elle coïncide avec la limite septentrionale des palmiers; or, cette dernière ligne est tracée sur diverses cartes : elle coupe vers le 25" de latitude Nord la presqu'île de Vieille-Californie et les plateaux du Mexique; arrivée en plaine, vers l'embouchure du Rio-Grande del Norte, elle s'avance vers le Nord, puis le Nord-Est, à peu près parallèle au littoral. Elle laisse au Sud la totalité ou la plus grande partie des Etats de Texas, Louisiane, IMississipi, Alabama, Géorgie, Caroline et atteint l'Atlantique au sud du cap Hatteras. Nous ne nous occuperons donc pas des régions situées plus au Sud. Au Mexique, les hauts plateaux doivent receler un grand nombre de formes euro- péennes; les Antilles elles-mêmes possèdent certaines espèces nord-américaines, de type « européen » bien caractérisé. Mais nous ne nous occuperons ici que de la l'égion délimitée plus haut. Citons quelques exemples des formes tropicales représentées dans l'Amérique tempérée. Le genre Terias, inconnu en Europe et dans le bassin de la Méditerranée s'avance jusqu'à New- York avec la T. jucunda et au Connecticut avec la T. Lisa; la Callidnjas Mœnila se prend quelquefois à New- York. Deux espèces de Vanessa, très voisines de la Canlui et appartenant à la faune sutl- américaine, arrivent, l'une (F. Car^t') jusqu'à San-Francisco, longeant la côte du Pacifique depuis le Chili, l'autre ( V. hunlera) jusqu'au Canada. L'Euptoieta Claudia va du Brésil au Massachussets, où il est rare d'ailleurs. Parmi les hespérides, le grand Eudamus tilijvus se prend à New- York. La Dejopeia bella arrive jusque dans les Etats du Nord, avec la D. pidchella jusque dans le Nord de la France et en Angleterre. Les Danaïs sont remarquables dans l'Ancien, comme dans le Nouveau Monde, par l'énorme extension de leur habitat. Le D. Arcliippus est très répandu depuis le Paraguay jusqu'à la Californie, au Canada et à la Nouvelle-Ecosse, malgré les terribles hivers de ces derniers pays; nous avons à propos de cette espèce à remarquer un fait intéressant. Le D. Archippiis a aux Etats-Unis une espèce qui le mime, le Nijmphalis Lisippus. mais qui, en dépit des analogies superficielles est bien un nymphalide, voisin de notre N. populi; or, le Danais vit sur les Asclépiadées, plantes de la flore tropicale, au lieu que le Nymphalis vit sur les Salix et les Prunus, végétaux analogues à ceux de l'Europe. Deux groupes pour lesquels l'Europe est pauvre sont admirablement repré- sentés aux Etats-Unis : les Papilio et les Saturnides; tous les deux le sont, en grande partie, par des types spéciaux à l'Amérique du Nord, mais dont les affinités se trouvent au Sud. L'Europe n'a que quatre Papilio, appartenant à deux groupes; r.\mérique du Nord en a vingt, représentant au moins quatre ou cinq groupes. L'un, le P. Cresphontes, est répandu jusqu'au Canada; type franchement exotique, il est une variété du P. Tlioas, du bassin des Amazones; le groupe des Papilio à queues en spatule (P. Tro'ilus, etc.] n'a pas plus de ressemblance avec les formes européennes. Seul, le magnifique P. Turnus, avec les variétés ou espèces — 126 — affines, rappelle en Amérique les porle-queue européens, son dessin ressemblant à celui de P. Alexanor, qui fait petite figure à côté de lui. Pour les Satui'nides ou Attacides, nous trouvons le même fait que pour les Papilio. L'Amérique du Nord oppose au moins douze espèces à nos six espèces européennes; comme l'Europe, elle possède un représentant du genre Aclias, t\ extraordinaire par la dispersion des espèces qui le composent, encore plus que par leur conformation; les autres espèces, infiniment plus grandes et plus I emarquables que les nôtres, n'ont avec elles absolument aucun rapport ; au contraire, elles rappellent, pour l'aspect général et la disposition, en croissant ou en lunule, des taches vitrées, des espèces de l'Asie orientale [Samia cco opia et Samia cynlliia — Anlherœa Polyphemus et A. Fernyi). Nous pouvons rapprocher cette ressemblance, quelque vague qu'elle soit, de l'analogie très grande signalée par les botanistes entre beaucoup de plantes (d'arbres surtout) de la Chine et du Japon, d'une part, des Etats-Unis orientaux, de l'autre. Plusieurs des Saturnides nord-américains occupent une aire immense sur le continent; quelques-uns doivent être rapprochés d'espèces sud-américaines [Samia Promethea, Etats-Unis et S. Jacobeœ, Brésil). Les autres ordres montreraient, comme les lépidoptères, des formes tropicales mêlées, même sous des latitudes très septentrionales, aux types européens. C'est ainsi qu'on trouve des Pliananis, à côté de Geotriipes, des Rulcla à côté de Melolontha, des Gimnetis à côté de Celonia. Pour les névroptères, les formes alliées ou identiques à celles de l'Amérique méridionale et centrale sont nombreuses jusqu'au cap Cod (Massachussets). Arrivons à l'étude des formes analogues à celles de l'Europe; ce sont les plus nombreuses et les plus intéressantes pour nous. Nous examinerons un certain nombre de groupes de lépidoptères. Les types exotiques mis de côté, nous trouvons parmi les insectes américains : 1° des espèces identiques à celles de l'Europe; 2° des formes très rapprochées de telle ou telle espèce européenne (closely allied), et au sujet desquelles peut se poser la question d'identité spécifique; 3° des formes ressemblant à celles d'Europe, mais sans qu'il y ait d'analogie précise avec une espèce européenne. Dans les parties les plus septentrionales du continent, il y a très souvent identité, et non pas seulement analogie, entre les lépidoptères des deux continents. Aussi M. Staudinger a-t-il compris dans le « territoire de la faune européenne » le Labrador et le Groenland, tout à fait analogues à la Laponie et à la Russie septentrionale; il y constate, en effet, la présence de plus de cinquante pour cent d'espèces « européennes, » au sens géographique. Plus au Sud, dans les régions tempérées dont nous nous occupons surtout ici, ces espèces européennes sont une minorité de plus en plus faible à mesure qu'on se rapproche du tropique. Pour expliquer leur présence, on a émis parfois l'idée d'un transport accidentel, par suite du commerce et des importations de végétaux. Le fait a pu certainement se produire quelquefois. Pour nous en tenir aux lépidoptères, il ne faut pas attacher trop d'importance à la présence en Amérique de nos piérides communes (P. rapœ, P. napi) ou de la Pyralis farinalis que l'homme a introduite partout (à la Nouvelle-Zélande par exemple), ainsi que les dermestes et autres insectes vivant aux dépens de nos provisions; attribuons encore, si l'on veut, à un transport accidentel la présence en Amérique de certaines espèces qui, très communes chez nous, sont peu répandues de l'autre côté de l'Atlantique et n'ont été signalées que depuis peu de temps, comme la Vanessa iirticœ. Pour d'autres raisons, nous n'attacherons aussi qu'une importance médiocre à l'existence en Amérique, non seulement de la cosmopolite Vanessa cardai. mais des V. antiopa et Atalanta qui s'avancent en pleine zone tropicale jusqu'au Mexique et même en Honduras. 11 n'en restera pas moins un nombre énorme de — 127 — faits pour lesquels l'idée d'un transport accompli par l'homme ne peut être émise. Les diurnes, en dehors des piérides et des vanesses, présentent peu d'espèces communes aux deux mondes. Mais nous y trouvons beaucoup d'espèces extrê- mement voisines des noires. La Lj/ccnn psciidargioliis ressemble beaucoup à notre L. argiolus et notre Polyomnialus pldœas est repré.-^enté par une variété peu caractérisée (var. americana d'Url, hypophlœas Bdv.). La Californie surtout présente des formes très voisines des nôtres : son Anthocharis ausonidcs est à peine distinct de notre Ausonia; le Thcclu (himetorum rappelle notre, rubi, plusieurs Hesperia sont voisines de nos //. comma et sijlvanus, qui d'ailleurs existent aussi. On pourrait supposer que les sphingiens. si remarquables par l'étendue im- mense de leur aire, présentent beaucoup d'espèces communes aux deux continents. Il n'en est rien : nous n'avons dans ce cas que le Deilepliila lineata et peut-être le D. gain, s'il est identique au D. chamœnerii. Quel(|ues SmerinI hus corres- pondent aux nôtres : le Sm. geminalus au Sm. ocellaliis, et c'est tout. Les sphingiens américains sont pourtant de puissants voiliers et font des migrations comme ceux de notre faune. Mais cette famille répartit ses genres et ses espèces entre les deux mondes, presque sans mélange. On sait que la plupart de nos espèces européennes ont leur vraie patrie en Afrique, en Asie, s'étendent jusqu'à Taïti, comme le Sp/imx convolctili. En Amérique, ce sont aussi les zones chaudes qui sont le véritable habitat des sphingiens; de là ils font des invasions vers le Nord, comme les noires s'avancent jusqu'en Ecosse. C'est ainsi que plusieurs espèces sont répandues du Brésil au Massachussets. Les noctuelles, par le grand nombre de leurs espèces, se prêtent bien à une comparaison entre les faunes des deux continents; elles ont été l'objet de plusieurs travaux. Le nombre des espèces communes à l'Europe et à l'Amérique est assez important. Voici une liste de plus de trente espèces qui, certes, est loin d'èire complète, mais ne comprend que des espèces sur lesquelles presque tous les entomologistes sont d'accord : Lencania pallens; Dipterygia pinaslri; Xylophasia rurea; Hydrœcia nictitans; Noclua baja, plecta, c-nigrum, fennica, confina, rubi; Agrotis saiicia, segetum, ypsilon; Aplecta occulta, herbida; Euplexia lucipara, Hadena chenopodii , dissimilis; Tcimiocampa incerla; Xanthia gilvago; Plusia gamma, bractea, ni, Hochenicarthi, devevgens; Anarta melanopa, cordigera, myrlilli, Heliothes armigera; Gonoptera libalrix; Amphipyru iragopogonis. Presque tous les genres européens de noctuelles se trouvent en Amérique et les nombreuses séries d'espèces qui les composent ont l'aspect général des nôtres. Mais il est nécessaire d'insister sur la correspondance existant souvent entre une espèce européenne et une espèce américaine qui semblent se faire pendant d'un continent à l'autre. Citons par exemple (l'espèce européenne est la première nommée) : Acronycla psi et occidentalis, Xylophasia sublustris et lignico- lorana. Calocampa vetusta et nupera, Cucullia asteris et astéroïdes, Abrostola asclepiadis et iirentis, Erastria pygarga et muscosida, Brep/ios partlienias et infans. 11 est un genre de noctuelles qu'il est impossible de passer sous silence, c'est le genre Calocala, si remarquable par la taille et la beauté de ses espèces : l'Europe possède vingt-quatre Catocala seulement; encore plusieurs sont-elles fort rares et à peine connues; l'Amérique du Nord n'en compte pas moins de quatre-vingt- sept : une seule localité peut donner plus d'espèces que n'en possède le continent européen; il faut sans doute attribuer cette extrême richesse à l'étendue et à la variété du domaine forestier des Etats-Unis. Le genre Catocala nous donne un exemple d'un fait assez remarquable : si — 128 - les faunes entomologiques de l'Europe et de rAmérique du Nord présentent en quelque sorte deux séries parallèles, ayant même genres et espèces analogues, la l'iciiesse des groupes naturels est loin d'être toujours la même dans les deux continents. Souvent l'Amérique l'emporte, comme nous venons de le voir. Parmi les diurnes, M. Scudder trouve, en excluant, d'une part les espèces européennes propres aux bords de la Méditerranée, de l'autre les espèces américaines propres au littoral du golfe du Mexique et aus l'année à Toulouse. .le n'ai pu sortir (|ue rarement et [tendant quelques heures seulement chaque l'ois; les entomologistes de passage dans cette ville peuvent donc en peu de temps récidter ces mêmes espèces lorsqu'ils en auront le loisir. Ces deux localités C|ui touchent la ville, l'une le Port-Garaud en amont, l'auire les Ainidonniers en aval, me semblent être de très bonnes stations qui méritent d'être indiquées. Broùt-Vernel (Allier). H. w Buvsson. (le Tératologie entomologlque. — En chassant h' 'H mai 1887 au.x environs du cimetière Scluerlieck, j'ai pris un monstre polymélien du Calalhus risteloides Illig. L'antenne de droite porte sur son deuxième article une autre amenne composée de deux artides dont le premier est deux fois aussi long que l'autre. A ce deuxième article l'anlennule se bifurque en deux autres antennules composées toutes deux de deux articles et terminées par une ])otite touffe de poils. L'antenne normale de droite a les articles plus petits que ceux de l'antenne ordinaire. , Saint-Gilles. Ferd. Meunier. Question. — Un des lecteurs de la Feuille pourrait-il me dire s'il existe un ouvrage sur la llore fossile du bassin houiller de Roncbamp-Cbampagncy (Haule-Sa(Jne), et où l'on pourrait se le procui'er'i" Belfort. L. Meyer. Nécrologie. — Nous avons appris avec regret la mort de M. Pierre Millière, de Cannes, bien connu par ses beaux travaux sur les micro-lépidoptères, et celle de M. Alexandre Pérard , de Montlui;on, qui s'est surtout occupé de botani(iue et particu- lièrement de certains genres qui demandent un examen approfondi, tel que le genre* MenUia. LISTE D'ÉCHANGES (Additions et Changements) MM. L. Gérai, 'A, rue de Bordère, Tarbes. Meunier, M, rue de Constantinople, Saint-Gilles (Belgique). — Coléopt., hymen. (principalement bourdons du globe). — Conchyl. : hélicinés. Giraudias, receveur de l'enregistromenf, à Foix. — 133 — ÉCHANGES M. Boissel, principal du collège de Clermont-l'Hérault, dosiierait sf procurer par échanges, des collections très complètes île fossiles en bon état dos étajic's suivants : Lias des environs de Millau (Aveyron), Fermien d'Autun, Tiias de Saint-Cassian, fossiles dos divers étages crétacés de la Provence, Canibrien de Bohème, d'Angleterre et d'Amé- rique. Il oIVrirait on écliango des roches et minéraux de riloraidt. Mnvoyer liste à'ohlata. M. Augereau, 52, rue de la Chartreuse, Bordeaux, ollVe des fossiles du niiocène moyen, l.M) espèces environ, contre des coléoptères de France. Envoyer ohlaia et nombre disponible de choque espèce. M. l'abbé Brevet, curé de Tlemcon (Algérie), désire échanger coléoptères et insectes divers, ainsi ipie coquilles terrestres et fluviatiles d'Algérie contre fossiles, roches, minéraux et co(|uilles marines. M. Hugo de Cort, 79, rue de l'Arbre-Bènit à Ixelles-Bruxelles (Belgique', offre mollusques de Belgique contre coquilles d'autres provenances et désire échanger la collection des Prods-verbaux de la Sociclé malacologiquc de llelgiquc, depuis 1S80 jusqu'en 188G inclusivement, contre publications malacologiques. M. Girerd, 1, rue Constantine. Lyon, otfre des coquilles conti-e dos espèces marines ou terrestres : He.ix Xalonica, Tervcri , conspurcala , Vyzicensis , splendida, liiiibala, arenarum, l'omatia crassilabris, carlliusiana, Alc.via myosotis, gibbula, rarilineala, Scrohi- cularia piperata, Paludcstrina acula, Capsa fragilis, Claitsilia solida, nigricans, Theodoxia thermalis, Diltiiim rcticiilatuin, PInjsa aciitn, castnnea var., Mija elongata. M. Barthe, professeur, à Montélimar, offre : Cicindela flextiosa, Drachiniis airicornis, ChUrn'nis vciulimis, Necropkorus vcstigala, Silplin rugosa, Asida Servillei, Adcsmia microce- pliala, Chrysomela Banhsi, etc. Envoyer o6/a(a. M. Ad. 'Warnier, rue des Templiers, à, Reims, offre : Carabus granulalus, Iladisler pellalus, Sienolophus l'espertinus, Agonum liicidum, Tacbys brevicornis, Ilembidiuin aspe- ricollc, .Eraphilus gcminus, Byrrhus pyrcn;nis, Cciitorhyiichtis aralor, etc. M. de Lapouge. 7, rue Magnol. Montpellier, offre Aleucltus semipiinrlnttis, Pimcliu bijiunrlula, Tagrnia l'ilifonnis (en ((u.Tntité); Scauriis striahis, Uubas buhaliis , Aristus capito, etc., et une infinité d'espèces méditerranéennes. Désire carabides, hydrocanthares, clavicornes. longicornes, malacodormes. Envoyer et demander oblata. Mettra juxichai- nement de nouvelles séries gratuites à la disposition des commençants. M. Paul de Moffarts, 9, rue Lonhienne, Liège (Belgique), offie : Carab. avron., var. Puizeiii, contre bonnes espèces lamellicornes, longicornes ou Carahilx d'Europe. M. A. Mathieu, lieutenant au 60'', à Besançon, désirerait vivantes, pour les souffler, chenilles de AIropos, Convulvuli, vespcrlilio, Ilippophacs, Galii, A'icra, lineala, celerio, nerii; il offre en échange do très bonnes espèces de lépidoptères européens et algériens. M. Huin, dessinateur aux chemins de fer de l'Est, à Provins, désirerait échanger fossiles du Sénonien (craie blanchei et du calcaire grossier, contre fossiles des terrains primaire et secondaire. ï.vp, Obei-tliilr, liennes— Paris (043-87) f ^ Les tableaux sj'iioptiques de coléoptères qui suivent ont été puljliés dans la i Feuille ; on peut se procurer les numéros où ils ont paru à raison de O fr. 4S par numéro pour la 1" série, et O fr. S5 pour la 2* série : 1" SÉRIE (1870-1880) M. Régimbart. — Cai'aclères spécifiques des Dijlisciis d'Europe (planclie, 1 n", 81). A. Tholin. — Tableau synoptique des espèces françaises du genre Malachius (1 n», 107). S. -A. de Marseul. — Tableau synoptique des Cassides de France (3 n»», 39, 40, 41). M. des Gozis. — Tableau synoptique des Lebiidœ. de France (l n", 56). Id. Etude sur le genre Phihjdrus (1 n», 110). J. Bourgeois. — Tableau synoptique des espèces fi'ançaises du genre Cicindela (1 n", 08). R. Hickel et R. Dragicse^wics. — Tableau synoptique des Nécrophores de France (1 n», 7.")). 2'' SÉRIE (11', 17' année) M. des Gozis. — Synopsis du genre Tropideres (ti n"», 137 et 138). A. Tholin. — Tribu des Cétoniens; tableau synoptique des espèces françaises (1 n», 147). A. Tholin. — Famille des Lathridiens; tableau synoptique des espèces françaises des deux premières tribus ('2 n"', iSS et 154). A. Tholin. — Tableau synoptique des Prionides et Cérambycides de France (1 n", 100). L. Fauconnet. — Tabl. synopl. des Phytophages de France : Clylhriens (1 n", 164). Id. — — — Criocérides{-]. n", ni). Id. — — Donacidœ-Orsodachnidœ (1 n", 193). L. Fauconnet et Marchai. — Tableau synoptique des Phytophages de France : genre Chrysomela {i'' groupe, 1 n», 195; 2= groupe, 3 \Y^, 196, 197, 198). NEIWEOPHILA METELKANA Rare et beau lépidoptère capturé une seule fois en France, près Reiras, en juin 1886, diffère un peu de l'espèce connue de Sibérie. 1 exemplaire, P'' choix 5^ » — 2' — 4 * — passable 3 à 3 » S'adresser à M. BUGHILLOT, naturaliste, à Reims. L- A CEDER COLLECTION CARABIDES & PALPICORNES 1250 sujets, 470 espèces, dans leurs cartons. S'adresser à M. DELAMARE, rue d'Alençon, Bernay ^(Eure), qui enverra la liste des espèces. -<is délivré de vos examens. J'ai une bonne recommandation à vous faire : explorez avec soin les sablières, surtout celles à parois verticales et bien avoisinées. On y trouve souvent d'assez bonnes espèces qui s'y laissent tomber la nuit. C'est ainsi que dans les carrières de sable de Fontenay -aux- Roses on prend souvent en quantité VOrobitis ci/munis (1); les exemplaires que je possède de cette espèce ont été capturés de cette façnn par notre excellent ami M. de Gaulle (2). Entre Viroflay et Sèvres, sur la lisière d'un bois, j'ai pris un jour en nombre le Liosonta deffexum dans un simple trou d'où l'on avait extrait du sable pour la construction d'une mai- sonnette. C'est encore dans une sablière de la forêt de Montmorency que j'ai rencontré pour la première fois des Lamprosoma concolor et quelques Acalles. Enfin, celle que je visite quelquefois à Versailles n'est dominée que par une très maigre végétation, et cependant elle me donne toujours quelque chose; ainsi, ces jours derniers, elle me fournissait : Sitona rer/cnsleinensis, Mecinus linariœ, Amalus castor. Mais ce que je prends toujours à coup sûr dans cette carrière, ce sont les TracJnjphlœus scabriculus et bifoveolatus, le Philopedon playiatum et V Ataclogenus exaralum, insectes tous propres, du reste, aux terrains sablon- neux, et que l'on rencontre sur les pentes bien exposées des lieux arides. Ils font partie de ce groupe de Curculionides à museau large et assez court dont M. Bedel a fait la sous-famille des B)'ac/ti/rr/n7îida', tirant son nom du principal genre, les Bracliyrrhinus Latr. (Oliorhi/nchus Germ.). Ciuelques-uns des genres de cette sous-famille présentent, par le faciès, une telle analogie, que je comprends le sérieux embarras qu'ils causent aux débutants, et j'ai éprouvé, comme bien d'autres, ces difficultés. On les résout aujourd'hui très aisément à l'aide du précieux ouvrage cité plus haut et qui donne la clef de tous les mystères. Ainsi vous ne pourrez plus confondre les Polydrosus avec les Pliyllobius qui leur ressemblent tant, puisqu'il vous suffit d'examiner la forme et la direction des scrobes si différents dans les deux genres. Les Sciaphiliis et VEusomus s'en rapprochent encore beaucoup, en apparence, mais la forme de leurs pièces mésothoraciques n'est plus la même, ce qui les reporte dans la tribu voisine comprenant entre autres genres, les Brachysomiis, Slrop/iosomiis et Strophoiiiorp/nis que vous séparerez encore par des caractères des plus faciles à apprécier. Vous trouverez tout cela et bien d'autres choses très intéressantes dans l'œuvre vraiment supérieure de notre éminent entomologiste. Les précieux renseignements qu'il y a condensés sur les mœui's, ses citations, très exactes, de nombi'euses localités, viennent encore aider puissamment à la détermination et à la capture des espèces. Vous savez que la Société entomologique de France a fait de cet ouvrage une édition spéciale; comment ne se trouve-t-elle pas épuisée le jour même où elle est offerte au public? C'est ce que l'on a de la peine à comprendre. (1) M. Bedel attribue s.a présence aux cultures de violette?, dominant les sablières. Le D' Puton a signalé VOt-ohith sur Viola jmiustris ; sa larve rongerait les fruits de Viola canina, d'après James Hardy (Jt/ii/nckoj)7iora, p. 186). (2) n m'a]ipren(l à l'instant qu'il a pris aussi l'insecte en fauchant des violettes et il me confiwue les renseignements ci-dessus touchant les mœurs de VOrohitis. — 140 — Je n'en finirais pas si je voulais vous dire toutes les joies que m'a procurées cet excellent livre; je ne l'ai jamais consulté en vain, et je veux vous en donner une preuve entre mille : Au commencement du printemps, je trouvais, en tamisant les détritus de l'étang de ChavilJe, un tout petit Wiynchopliore dont la taille n'excède pas 1 millimètre et demi. Je ne l'avais jamais vu, et l'examen que j'en fis à la loupe me montra l'épaisseur très notable de ses torses, terminés par un oni/cliium (1) très court, enserré jusqu'aux ongles entre les lobes du troisième article : je feuillette aussitôt ma Faune, et elle m'apprend que cette singulière conformation caractérise le Tanysp/n/rus lemnœ (Payk.). Les Amahis velatiis, leucogaster, canal iculalus, rencontrés aussi dans les mêmes débris végétaux, furent déterminés de même, et ce succès me conduisit à l'étude des Ctmthor- rhj/nchus. genre que je n'osais pas aborder; je ne l'ai pas trouvé plus difficile qu'un autre. Je puis donc vous l'affirmer, mon cher ami, vous apprendrez tout comme moi à connaître les Wnjnchopliores ; l'étude de cette grande famille n'est plus impos- sible; elle vous charmera, et vous serez heureux de l'avoir entreprise. Votre tout dévoué, Versailles, 31 mai 1887. Albert Dubois. PIERRE BELON DU MANS Au moment où la ville du Mans organise de brillantes fêtes en l'honneur du célèbre naturaliste voyageur Pierre Belon, né dans le Maine en 1517, nous croyons être agréable aux lecteurs de la Feuille en retraçant en quelques mots la vie et les œuvres de l'un des plus grands naturalistes du XVP siècle. On sait que le succès tout à fait hors ligne de la souscription ou- verte pour élever une statue au savant manceau est dû à l'ardente initiative de M. Louis Crié, pro- fesseur à la Faculté des sciences de Rennes. De la France et de toutes les contrées de l'Europe les hommes I éminents dans les sciences et dans les lettres ont tenu àhonneur d'ap- porter leur obole à cette œuvre de reconnaissance; de nombreux journaux étrangers ont appelé l'at- fention publique sur cette souscrip- tion en des termes particulièrement sympathiques, nous citerons : VEcIw du Parlement, à Bruxelles; le Journal de Zurich; la Gazette de Leyde ; VEskia, à Athènes; V Illustrazione italiana, à Milan; le Courrier de l'Europe. à Londres; ]e Journal de Suint-Pétershourg ; le Stamboul, à Constantinople; le Cmirrier de Srayrne; le Phare d' Alexandrie, etc., etc. (1) L'articlu des tarses qui porte les ongles. — 1-11 — Pierre Belon est né vers l'année 1517, à la Soultière, dans le Maine. Reçu docteur en médecine de l'Université de Paris, il n'avait pas encore trente ans quand il entreprit un grand voyage en Orient; il visita la Turquie, la Grèce, les îles de l'Arciiipel et l'Egypte. Il rapporta de ce voyage, qui dura environ cinq années, un nombre immense d'observations sur toutes les branches de l'histoire naturelle. C'est à lui que nous devons les premières notions d'anatomie comparée, et il est très remarquable que dès cette époque Belon ait osé comparer le cerveau du dauphin avec celui de l'homme, et qu'il ait surtout osé affirmer qu'ils se res- semblent en toutes leurs parties. Eli 155o parut le livre des Singularitez (1) où Belon, après avoir décrit la faune et la llore de l'Egypte, de l'Arabie, etc., dessine, d'après nature et pour la première fuis, l'ichneumon, l'hippopotame, le crocodile, le caméléon, l'ibis noir. Ces animaux étaient alors très mal connus en Europe, et il se débitait sur leur compte les légendes les plus absurdes et les plus fantastiques. « Nous remarquons dans cet ouvrage, dit W. L. Crié, cette rigoureuse bonne foi attentive à découvrir la signification des faits sans en rien dissimuler. Ce livre assure à son auteur la première place parmi les voyageurs du XVI" siècle. » Parmi les autres ouvrages de Belon, l'un des plus importants et des moins connus est le « Traité sur les Poissons (2). » Le naturaliste manceau y aborde résolument l'organisation interne. C'est dans le Traité des Poissons que nous trouvons pour la première fois, comme l'a très judicieusement fait remarquer M. L. Crié (3), l'emploi de la nomenclature binaire pour la distinction des principales espèces. Le Torpédo oculcda, le Gobio fluviatilis conservent encore dans les traités le nom que leur donna, il y a plus de trois siècles, l'illustre naturaliste manceau. Le pro- fesseur Carus, de l'Université de Leipzig, dit « qu'un des grands mérites de Belon est dans le soin qu'il met à distinguer les espèces. Il n'a pas encore la notion de l'espèce comme on la comprend aujourd'hui, mais il donne tous ses soins à bien subdiviser les groupes où les espèces sont nombreuses et à distinguer les formes voisines. » Enfin, ajoute M. L. Crié, ce livre forme une époque en zoologie; il sert de base conjointement avec les observations de Rondelet et de Salviani à ce qui a été écrit sur les poissons jusqu'à Lacépède. Belon s'occupa aussi des oiseaux (4). — Nous ne saurions mieux faire, pour parler de ce traité, que de citer les paroles mêmes de M. L. Crié : « C'est surtout dans cet ouvrage, dit le professeur de Rennes, que le célèbre naturaliste se révèle comme un observateur plein de sagacité et un penseur audacieux. A la tète de ce livre, Belon ose dresser le squelette d'un oiseau en face de celui de l'homme et désigner par des signes communs toutes les parties communes de l'un et de l'autre. Cette idée de l'unité de composition organique, pressentie par le natu- raliste manceau, sera proclamée avec enthousiasme deux cent cinquante ans plus tard, par notre illustre Geoffroy Saint-Hilaire. » Le dernier, mais non le moins célèbre des ouvrages de Belon, est son Traité sur l'Agi'icidture (5). — Ce livre a une grande portée aux points de vue agri- cole et horticole, et une portée plus grande encore peut-être au point de vue des sciences naturelles. On y voit que dès l'année 1540 il existait déjà à Touvoie, (1) Les Oiscrvations de plusieitru singularitez et choses mémorables trourées en Grèce, Asie, Judée, Egypte, Arabie, etc. taris, 1553. (2) De Aqnatilibus libri duo, cum icmtibns ad xivam ipsorum ejfigiem ([iwad oiius fieri potiùt. l'aris, 1553. (3) Iterne scicntifin jaderlinum,arliculalum, Zippora auriscalpiinii, Pisanid maculosa. M. Ch. Blachier, tranchées de Rive, 11, Genève, désire recevoir des chenilles ou lies œufs de Zygxna fausta. 11 offre en échange des lépidoptères des Alpes. M. G. Schmidt, 23, Colmar, désire faire déterminer ses Hyménoptères. Il ramasserait volontiers ceu.\ de sa région contre des insectes dr tout ordre, méridionaux ou exotiques déterminés. M. G. Fallou, à. Thorigny (Seine-et-Marne), offre des Hémiptères exotiques en échange d'autres Hémiptères exotiques ou de bonnes espèces européennes. Envoyei- oblata quai de Marne. 25. Thorigtiy-Lagny (Seine-et-Marne). M. Muneret, à Cusance (Doubs), offre : Feronia Prevosli, Glnpliyrus servialula, Serica kolosericea, Corymbitcs pcclinicoi-nis , Melandrya caraboïdes , Pyruchroa satrapa, Cantharis segetum, Hliinusimiis .tucus. Oliorhynchus porcatus, ruyifrons, Dmias cbenninus, Ane.ithetis testacea, Mesosa rurculionuidis, Clytus scalaiis, Porjonocherus l\ispidus, Parhyla cerambyci- formis. Anoplodera lurida. Chylhra longipes. variolosa, Oreina sumpluusa, etc. M. Jasnin, à Assay, par Champlgny (Indre-et-Loire), offre nombreuses espèces fossiles de Touraine, bien déterminées, ])arfaiteineiit conservés: acceptera en échange : lépidojitères européens et exotiques, préféremment à d'autres échantillons. Envoyer ûi/rtfa. M. Alpli. Boisson, à Bègles. prés Bordeaux, offre : Anlh. lielia. Canon. OEdipus. Vanesta Anliopa (ex larva(. (■iiclh. pilyocaiiipa (ex larva). Envoyer ohlula. ijp. Obonhilr, Kciincs— Paris 1.748-87^ Henri GUYON Foun^isseur dvi Muséuiu. d'Jbiistoire iiaturello de Paris SPÉCIALITÉ DE BOITES l'OI R COLLECTIOXS D'IXSECTES tirand format vitré 39-26-fi 2 50 (Jrand format carton H'J-SO-i; 2 » Petit format 2G-19 1 '2-(i 1 85 l'eiit format 2t;-li) 1,2-G 1 50 Boîtts doubles fonds liégés 2 fr. 50 Ustensiles pour Ja chasxe et le rangement des collections. — Enrin friinco : ^ 1" SeptemlDre 1887 — Dix-septième Année N* 203 FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Kondée à Mulliouse en 1870 PARAISSANT TOUS LES MOIS PRIX DE L'AltOI^lIKËinENT Pour la France et l'Alsace-Liorraine Pour l'Etraixger Le Numéro, S5 centimes. fr. 3 par an. fr. 4 par an. LES ABONNEMENTS COMPTENT i PARTIR DD l-"- NOVEMBRE DE CHAQUE ANNEE Les abonnements peuvent être pris dans tous les bureaux de poste de France LES PERSONKES QUI NE SE DÉSABONNERONT PAS SEBONT CONSIDÉRÉES COMME nÉABONNÉES S'ADRESSER, : A PARIS, chez M. Adrien DOLLFUS, 35, rue Pierre-Charron POUR L'AESACE ET L'ÉTRANGER : A. Mulhouse (Haut-Rhin), chez M"« Pétry, libraire, 14, rue du Sauvage. Pour l'Angleterre, à Londres, chez M. Aug. Siegle, libraire, 30, Lime Street, E. C. Pour laBelgique, à Bruxelles, chez M. Mayolez, libraire-éditeur, 13, rue de l'Impératrice. Pour les Pays-Bas, à la Haye, chez M. van Stockum, hbraire, 36, Buitenhof. Pour la Suisse, à Neuchâtel, chez M. A. -G. Berthoud, libraire. SOMMAIRE DU N° 203 J. yournier : Notes géologiques sur le département de l'Ain. Octave Meyran : Excursion botanique à Hauteville (Ain). Warnier : Tableau synoptique des Gyrinm de France. Communications : Pluie de fourmis. — Un dernier mot sur les oiseaux de Caronte. — Terrain houiller des Vosges. — Question. — Additions a la liste d'échanges. — Échanges. TYP. OBERTHUB, A BENNES — MAISON A PARIS rue Salomon-de-Cau8, 4 (square des Arts-et- Métiers) 1887 «âr r^ ^ OUVRAGES OFFERTS A LA BIBLIOTHÈQUE Du 11 juillet au lO août lSri7 Delà part de MM. Failla-Te.laldi (1 broch.);Ed. Honnoral(l broch.); Leriche(1 broch.); Dupont (1 brocb.); Lalaste (1 broch.); Dutilleul (1 broch.); Frey-Gessner (1 broch.); Peyloureau (I broch.). Nous adressons {eus nos remerciements aux donateurs. CATALOGUE DE LA BIBLIOTHÈQUE l" fascicule (paru en mars 1887) 2 fr. 50 Le premier fascicule du Cataloj^ue comprend 1,914 numéros relatifs aux sciences naturelles. — II renferme en outre la liste complète de toutes les publications pério- diques qui se trouvent dans la Bibliothèque; le règlement relatif aux prêts de livres; la liste des collaborateurs à la recommand.ition desquels nos abonnés peuvent avoir recours pour obtenir la jouis.sance de la Bibliothèque. iV. JB. — Nutis comptons faire paraître le prochain fascicule au commencement de la •18'' année. BASSIN DE PARIS Collections de fossiles du calcaire grossier de Chaussy (Seine-et-Oise) 100 espèces, très nombreux exemplaires 35 >i 80 — — 25 » 50 — — 15 » Collections remarquables quant à In composition et le parfait état de conservation. Envoi du détail de ces collections sur demande. S'adresser à M. STUER, 27, rue des Mathurins, Paris. A VENDRE PAR LOTS AU GRÉ DE L'ACHETEUR LA COLLECTION AUBEUX Comprenant 600 oiseaux, quelques animaux et serpents, 800 œufs divisés en 110 espèces. Demander catalogue et Tenseignements à M. A. MAILLET, 13, rue des Lices, à Angers. !3£>— - A CEDER COLLECTION CARABIDES & PALPICORNES 1250 sujets, 470 espèces, dans leurs cartons. S'adresser à M. DELAMARE, rue d'Alençon, Bernay (Eure), qui enverra la liste des espèces. 1" Septembre 1887. Dix-seplième Année. N» 203. FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES NOTES GÉOLOGIQUES SUR LE DÉPARTEMENT DE L'AIN LTiisloii-e naturelle de'l'Ain est à faire; du moins aucune étude d'ensemble n'a élé i)iibliée sur ce département, et pour- ce qui regarde en particulier la géologie, eu dehors de quelques monographies d'étages spéciaux, en dehors des savants ti'avaux de la Société géologique de France, il reste beaucoup à glaner et à déouvrir. Avis aux jeunes amateurs qui habitent la région lyonnaise et qui peuvent consacrer leurs loisirs des vacances à des excursions de montagne. Il ne leur en coûtera guère pour se convaincre que ce département est intéressant, soit coinaiu pays d'exploration, soit comme pays d'étude. Combien d'autres en se dirigeant vers les Alpes seront tentés de s'arrêter quelques instants au pied des escarpements jurassiques, dans les vallées profondes du Bugey, au milieu de ses paysages pittoresques qu'on ajustement appelés la préface de la Suisse! Il est juste alors que l'on contemple et que l'on admire; mais ce n'est pas tout; après avoir payé son tribut d'admiration à la nature, le géologue doit examiner les grandes lignes de la montagne et de la vallée, puis observer en détail les couches dont se compose la masse qu'il a devant lui, joindre à cela des notes et des coupes du terrain lorsqu'il est possible d'en saisir l'allure et l'épaisseur. Quand ensuite ces travaux individuels sont mis en ordre et publiés, ils offrent un intérêt réel parce qu'ils renferment toujours quelque chose de plus vivant et de jilus personnel que les traités généraux. Quelques notions de minéralogie et de paléontologie suffisent pour commencer. Les fossiles sont des témoins précieux qu'il faut rechercher avant tout; ils datent les terrains absolument comme le mobilier funéraire date une sépulture. Toutes les couthps n'en renferment pas, il est vrai; mais il n'y a pas d'étages qui en soient complètement dépourvus. Il faut dans ce cas rechercher un gisement, principalement dans les calcaires marneux qui se délitent, en déterminer avec soin les fossiles principaux, et alors on possède un horizon sûr pour classer les couches qui sont au-dessus et celles qui sont au-dessous. Il peut arriver cepen- dant que l'on tombe sur une suite de bancs sans fossiles, c'est alors qu'il faut recourir à la pétrologie et étudier la constitution intime des roches pour fixer leur place dans la série. Il semble au premier abord que rien n'est plus facile; on a vite appris à distinguer un grès d'un calcaire, un calcaire marneux d'un calcaire oolithique, un calcaire ferrugineux d'un calcaire magnésien ; mais ces caractères qu'on rencontre dans presque tous les étages afi'ectent dans chacun une manière d'être, une variété de détails qtle l'on n'apprend à connaître que par une longue habitude. Au bout d'un certain temps d'étude sur le terrain, l'œil se forme et on arrive à pouvoir juger de loin de la nature d'un affleurement à la seule inspection de sa couleur, de sa forme et même de la végétation qui le recouvre. Comme on le voit, les sources d'erreur et les difficultés sont nombreuses. Il y en a même de spéciales au Jura qui tiennent à son orographie et qu'il est bon — ] 1(1 — (le signalor afin de prévenir l'exi)lorateur contre les déceptions et les découra- gements qui peuvent l'arrêter au début. Les atileuremenis ne manquent pas dans le Jura; ils sont sans doute plus nombreux et plus nets que dans les pa^ys granitiques comme le Beaujolais et la Bretagne; mais l'altitude et l'orientation des mêmes couciies varient à chaque instant grâce à deux accidents, les failles et les soulèvements en voûte. Une l'aille est une i'raclure profonde dont les deux bords ont glissé l'un contre l'autre par suite du soulèvement, l'un s'est élevé pendant que l'autre s'affaissait et ainsi ont été mis en contact des terrains très différents d'âge et de structure. Ces sortes de dénivellations sont fréquentes dans le .Jura; et lorsqu'on passe brusquement d'un terrain à un autre sans rencontrer les étages intermédiaires, il faut soupçonner un phénomène do ce genre; il est important alors pour diminuer les chances d'erreur de déterminer la direction et l'amplitude de la faille. Le soulèvement en voiàle est comme la faille dû à une fracture avec cette différence que l'impulsion centrale a soulevé également les deux bords de la fente et les a redressés en les appuyant l'un contre l'autre. Les soulèvements en voûte se reproduisent dans les chaînes du .Jura à des intervalles très rapprochés et leur ab >ndance ainsi que leur faible amplitude ne peuvent pas s'expliquer suffisam- ment par la seule impulsion centrale; il faut faire intervenir ici la constitution alternativement marneuse et compacte des calcaires du Jura qui en ne se prêtant pas d'une manière unifoi-me aux mouvements venant de la pj'rosphère ont donné lieu à des accidents tout à fait locaux. Après avoir rappelé ces principes généraux, nécessaires à ceux qui veulent étudier le Jura, nous allons donner maintenant quelques détails sur les diflerents terrains du département de l'Ain. Le plus inférieur est le trias; il affleure dans deux localités : à Saint-l^ambert et à Champfromier. En remontant le côté droit de la vallée de la Valserine, vallée bien connue des touristes qui vont de France en Suisse par le col de la Faucille, on arrive entre Montange et Cliampfromier vers un sentier qui conduit à gauche de la route dans une gorge étroite, formée par les calcaires de l'urgonien. Derrièi'e cette cluse, le ravin s'élargit et on se trouve brusquement en face des marnes bleues du lias et des argiles irisées du trias. Ici il y a évidemment une faille, dont le côté ouest s'est élevé pendant que l'autre s'est affaissé. De plus, l'exhaus- sement de la lèvre occidentale a redressé l'extrémité des couches urgoniennes de la lèvre orientale et les calcaires puissants de cet étage forment des bourrelets ou rochers qui jalonnent le passage de la faille dans la direction du Nord au Sud, sur le territoire des deux communes. Le trias forme en cet endroit un talus marneux en partie recouvert par la végétation; toutefois, une carrière ouverte anciennement pour l'extraction du gypse permet de relever la coupe suivante : 1" G3'pse compact, quelquefois grenu et fibreux, blanc, gris cendré ou blanchâtre, veiné de brun et surtout de rose. La couleur rougeàtre paraît dominer, et généralement il offre l'aspect et la texture du gypse anhydre. Epaisseur 8 à 10 mètres. A signaler de l'albàti'e, et de plus de la doloniie granitoide gypseuse dont on trouve des fi-agnients à côté et au-dessus de l'escarpement formé par l'ouverture de la carrière; elle semble se localiser au-dessus du gypse. 2" Argile noire, schisteuse, tendre, friable, se délitant en plaquettes avec des maculatures rougeàtres dues à l'oxyde de fer. Dans le dépar- tement du Jura cette couche renferme de nombreux débris de poissons, des traces de bitume et même une couche de houille d'un mètre à Marnoz. Ici elle n'est pas fossilifère; peut-être est-elle bitumineuse — 147 — comme pourraient le faire croire les Tragments de cliarljon trouvés, dit-on, dans les parages de la carrière. 3" Calcaires de couleur jaunâtre ou grise, en minces assises et en blocs disjoints, intercalés dans les marnes contenant des rognons de fer sulfuré, des débris de plantes. Des traces de Pecten ralonicnsis et de nombreuses écailles et dents de poissons ayant appartenu aux espèces suivantes : SuuricUiys apicialis, Gyrolepis lenuistrialus , Pycnodus, ThecodoiUosaurus. Quelques plaques gréseuses de couleur verdàtre portent à la surface des empreintes en creux qu'on dirait dues à des moules de Sclnzodus et des traces assez nettes de déjections de vers indiquant une formation littorale. Cette couche est remarquable et forme un très bon horizon. 4° Argiles irisées de couleur rouge, blanche et verte sans fossiles. La mobilité de cette couche ne permet pas de déterminer l'épaisseur : on peut l'évaluer avec celle des couches 3 et 2 à une dizaine de mètres. Les argiles irisées donnent leur nom à l'ensemble des couches que nous venons de décrire. C'est l'étage supérieur du trias. Thoissey. J. Tournier. (A suivre.) EXCURSION BOTANIQUE A HAUTEVILLE (Ai> Pour les botanistes lyonnais, le Bugey est toujours une contrée intéressante, autant par la variété et l'abondance de la flore, que par le charme et le pitto- resque du pays. Deux fois déjà j'ai présenté aux lecteurs de la Feuille le résultat de mes herborisations au Colombier du Bugey; pour continuer l'étude de cette intéressante région, je vais aujourd'hui leur présenter le récit d'une excursion de Tenay à Hauteville et dans les environs de ce pays. Hauteville est une localité bien connue des botanistes et où il ne reste sans doute plus de découvertes à faire. En effet, explorée patiemment par deux zélés chercheurs, MM. Chenevière et Grenier, cette région a été, en outre, le but de nombreuses excursions et surtout de celles de la Société botanique de France et de la Société botanique de Lyon. Mais la diversité et la richesse de sa flore et la facilité de la course, en font une excursion intéressante et recommandable. Le dimanche 3 juillet, le premier train du matin nous emportait, quatre, à Tenay, point de départ de notre course qui devait se prolonger jusqu'au lende- main soir. Je ne vous parlerai pas du trajet en chemin de fer, dans la plaine d'abord, puis dans la pittoresque vallée de l'Albarine que lu voie ferrée suit jus- qu'à Tenay; outre qu'un compte rendu d'herborisation ne doit pas être une con- trefaçon du guide Joanne, la plume du botaniste se voit impuissante à décrire les agrestes beautés de la nature, comme elles le méritent. A Tenay, où nous arrivons à 7 heures 3/4, notre collègue et ami, M. Grenier, nous attend. Il a bien voulu nous consacrer ces deux journées, et sous son habile direction, nous espérons faire de fructueuses récoltes. Un déjeuner sommaire pris, nous partons d'un pas léger, malgré une chaleur qui menace de devenir torride ; nos impedimenta ont été confiés à la voiture, et — 148 — nous commençons à remonter la gracieuse vall('( de l'Albarine. A droite, domi- nant Tenay, s'élèvent brusquement, à une grande hauteur, les escarpements du plateau d'Hostraz, l'une des localités du rare Careoc hrevicollis L. D'impor- tantes usines et d'élégantes villas bordent le chemin que nous suivons. Au fond de la vallée, l'Albarine roule ses eaux limpides où se jouent les truites renom- mées du Buge^' Dès que nous sortons du village, l'herborisation commence ; ce ne sont que des espèces peu rares qui se montrent sur les murs : Melica MagnoUi GG. Asplenium Halleri DC. Seduni refli^xnm L. S. anopeUdum DC. S. dasyphyllum L. Rumex scutalus L. Les murs sont bientôt remplacés par jusqu'à la route; nous y voyons : Reseda lutea L. Senecio flusculosus JorJ. Campanula trnchelium L. Genisla iincloria L. Orohanche cruenia Bert. Brachij podium sylvalicum R. et Sch. Calamugroiitis montana Host. Coronilla varia L. Dipsacus pilosiis L. Eupliorbia dulcis L. Saponaria ocymoides L. Feftiicn dnriiiscula L., var. glauca. Arabis sagillala DC. A. muralis Bert. Canipanula rotundifolia L. C. pusdla Hke. des cultures qui descendent presque Vinceloxicum officinale L. Holcus mollis L. Bromus asper L. Lithospermum arven/te L. jElhionema saxatile R. Br. Seslerid cœridea Ard. Pohjpodium cnlcareitm Sm. Cystopteris fragilis Bernh. Digitalis parviflora Ail. Les pentes de la vallée sont couvertes de buissons où domine le Buxiis sem- pervirens, accompagné de nombreuses espèces frutescentes que nous retrouve- rons tout à l'heure. De la route à l'Albarine s'étendent des talus ombragés où une humidité constante favorise le développement d'une luxuriante végétation. Le Petasites officinalis Mœneh, y étend ses larges feuilles, ainsi du reste que dans toutes les prairies un peu humides qui s'étendent le long de la rivière; à côté de lui croissent : Orchis conopsea L. Equisetum Telmateya Ehili. Myosotis pahistris With. Glyceria fluitans R. Br. Eriophorum angiisiifvlium Rolh. Cirsium bidbosum DC. C. eriophorum Scop. C oleraceum Scop. Spirœa ulmaria L., var. 2 denudala Haym. Carex flava L. C. glauca Scop. Juncus effusus L. Prenantkes muralis L. Epilobium roseum Schreb. Carduus defloratus L. Nous arrivons ainsi au pont de la Violette où la route d'Hauteville, tournant brusquement à droite, traverse l'Albarine et commence à s'élever sur les Hancs de la montagne de Longecombre. Le chemin que nous suivions continue à re- monter la rive droite de la rivière, jusqu'au village de Challey que nous aperce- vons à quelques centaines de mètres devant nous, dominé par les puissantes assises de la montagne de Vaux-de-Bœuf. Au premier printemps, les prairies de Challey sont couvertes des élégantes fleurs du Fritillaria meleagris, et de char- mantes plantes vernales, Erythronium, Leucoïum, etc., croissent en divers points de la montagne. La chaleur est accablante ; de plus la route en pente fortement accusée est — 149 — entièrement exposée aux rayons du soleil. Malgré ces conditions désavanlageuses, nous ne perdons pas courage ; d'ailleurs il y a compensation dans les perspectives charmantes que nous découvrons à chaque pas. Les bords de la route sont couverts d'espèces intéressantes, tandis que des taillis s'étayent en cascades de verdure jusqu'au fond de la vallée que nous dominons de plus en plus. Nous rencontrons successivement : Aqiiilegia vulgaris L. Acer pse.udoplatanus L. Rubus thjjrsoideiis Wimm. Mœhringia nntscosa L. Rhamnus alpinua L. Centrantkus augustifolius DC. Coronilla emerus L. Epilobium spicalitm Lm. Polijgonatum viclgare Desl'. Coronilla varia L. Cytisus lobiirniim L. — alpinn Mil}. Berberis lulgnri^ L. Lithusiiermum officinale LP Ëuphorbia verrucosa Lm. — dulcis I,. — amf/gdaloïdes L. Cracca minor Riv. Sonchus asper Viil. Anlhyllis vulneraria L. Sedum acre L. — anopelalum DC. Sambucus ebulus L. Helianihemum ruigare Gœrtn. Centaurea scabiosa L. Gnliiim mgrianllnon Jord. Erinits alpinus L. Saxifraga aïzooii Jq. Teucrium montanitni L. Polypodium calcareum Sm. Vateriana inonlunn L. (en fi'uils). Asplenium viridc lluds. Cacalia alpinn ,Iac([. .Dirinthus mxicola Jord. Melica uniflora Retz. Broiiius a^pi'.r L. Agropyrum caninum l{. et Scli. EpiiohiiDn vwnlariiim L. Epipactis rubrd AU. Arabis turrila L. Phyleuma spicalum L. — orbiculàre L. Lacluca perennis L. Barkhaiisia taraxacifolia L)C. Arabis mitralis Ber t. Sedum dasyphyllwn L. Laserpitiiim ailer L. — lalifolium L. Salvia glulinosa L. Linum catharticinn L. Hieracium glaucum AU. — vulgatum Fr. — amplexicaule L. Cardans crispus L. Hypericum microphylluin Jord. Prenanlhes muralis L. A noter plus particulièrement un intéressant saule hybride que nous fait recueillir M. Grenier. Il l'étudié depuis plusieurs années et se propose de le décrire sous le nom de SalLv invano-caprœa. Nous sommes ari'ivés à peu près à mi-chemin d'Hauteville, et nous saluons avec plaisir un modeste refuge créé pour les besoins des voyageurs. Nous y trouvons de l'ombre et de la fraîcheur ainsi que quelques rafraîchissements dont le besoin se faisait vivement sentir. La halte n'est pas longue malgré que tout nous invite à la prolonger. Mais nous avons encore une longue course à fournir, et faisant appel à tout notre courage, nous reprenons l'herborisation. La route s'élève toujours sur les flancs de la montagne dont elle suit les sinuosités. Au loin, devant nous, on aperçoit la coupure appelée Golet-de-Thiou par laquelle la route pénètre dans le cirque (?) d'Hauteville. Tout à côté se trouve la haute et abrupte paroi de rochers d'où s'élancent les cascades deCharabotte. . . quand il y a de l'eau. Cet élément faisant absolument défaut actuellement, les cascades sont absentes, ce que nous regrettons fort, car s'il en faut croire certaines descriptions, elles sont absolument remarquables. Chemin faisant, nous notons : Lotus cornicidatus L. Géranium sylvaticum L. 150 Campamila gJomerata L. Pohjoonaliim verticillatum Ail Siliue glareosa Jord. Lnppa minor DC. Epipactis (ttro-rube7is Ail. Campanula pusilla Hke, forme suhra- mulosa. Prcnanthes purpurea L. Carum carvi L. Valeriana tripteris L. Les bois qui couvrent les flancs de la montagne, sont formés de : Acer opulifolmm AVillil. Tilia plaliip]i]iUa Scop. l'imiis nwiitauw- Sm. Betiila alha L. Salix appcadiculala Vil Viburnum lantana L. Cerasus mahaleb Mill. Sorhus aria Craniz. — aitcuparia L. Cornus sangiiiuea L. A travers cette verdure se détaclient élégamment les longues inflorescences du Spirœa arnneiis L., qui abonde. La route fait un brusque coude après avoir côtojé d'énormes rochers détachés des sommets qui nous dominent. Là se trouve le lit d'un torrent, desséché dans cette saison, mais encombré de rocs de toutes formes et de toutes dimensions ()ui forment un véritable chaos. Nous y rencontrons : BellicUastrum Michelii Cass. Scrofularia nodosa L. Cardamiue impatiens L. Alijssum cahjcitium L. Plilœum prœcox Jord. Arabis aliiiiia L. Dianihus carilvif^ianonim L. Orobanche galii ^'aucll. Genista pilosa L. Kaie.riu cristata Pars. Tnfolium montanum L. Pimpinella saxifrnga L — magna L. Lartuca perennis L. Stachtjs recta L. Festuca duriuscula L. Plus haut nous remarquons, sur le bord de la route, une petite excavation naturelle, caverne en miniature, d'un coin de laquelle sort un courant d'air véritablement glacial. Peut-être communique-t-elle avec une de ces glacières naturelles comme on en a signalé plusieurs dans le .Jura. Nous voici enfin à la cime de la montée, au Golet-de-Thion, étroit défilé entre deux puissants contreforts calcaires. Sur les rochers à pic qui le forment, nous trouvons, poussant dans les moindres anfractuosités de la pierre : IJierncium Jacquini Will. //. gknicum Ail. //. ampleiicaule L. Potentilla caulescens L. (en feuillesV Dianthus saxicola Jord. Erinus alpinus L. Le défilé est vite franchi; nous entrons dans la large vallée supérieure de l'Albarine. La rivière, dont nous apercevons le lit à notre gauche formé de roches polies d'une façon pittoresque, n'a pas d'eau. Le peu qu'elle nous en a montré plus bas provient de sources intarissables qui sourdent au-dessus du village de Challey, vers le p )nt des Pattes. Elles ont, au dire des gens du pays, la curieuse propriété de blanchir deux ou trois jours avant le mauvais temps. Devant nous s'étendent de vertes prairies parsemées de bouquets d'arbres; les bords du chemin, à droite, sont ombragés et conservent une certaine humidité; cependant nous pouvons encore observer les déplorables eff"ets de la sécheresse de cette année. Du Golet-de-Thion au hameau de Nantuy, nous observons successivement : Aspernla odorata L. Valeriana angustifolia Tausch. Asarnm europœum L. Lonicera alpigena L. — 151 — Aconitum lycoctoniim L. Artcmisia absinthium L. Lp.onlodon hispidum L. Aiqopodium podaijraria L. Ldlhyrun pratenais L. Polijslicinim fdix-mas Roth. Hieracium auricula L. Ihjliericum hirsutiim L. Hesperis matronalis L. Myosotis hispida Sclil. Stachys alptna L. Curex oritilhopoda Willd. Dentaria pinnata L. Mentha sylvestris L. Lonicera xylosleiim L. Pyrola roUuidifoUa L. Knaulia sylvalica Dub. ViburnîM/i opulns L. Fesluca heterophijUa Laiiik. Rubtts saxatilis L. Paris quadrifolia L. Orobus vernus L. Mercurinlis perennis L. Polentilla caulescens L. Nantuy est un petit hameau formé de quelques maisons et d'une importante scierie; la route d'Hauteville, après avoir de nouveau franchi l'Albarine, le traverse en se dirigeant au Nord. Au loin, émergeant d'un bois de sapins, les tourelles ardoisées du château de Lompnes étincellent sous les feux du soleil. Le botaniste doit quitter la grande route avant qu'elle franchisse la rivière, et prendre à droite un chemin (jui le conduira aux marais de Corraaranche dont l'exploration demande beaucoup de temps. Au bout de quelques pas dans ce chemin, nous rencontrons un grand plateau calcaire, légèrement incliné au Nord et découpé d'une façon bizarre. On dirait des dalles brusquement séparées, dis- loquées, par une force étrange. Sur les roches nues et ensoleillées qui forment ce plateau, peu de plantes ont pu résister à la sécheresse et c'est à grand'peine que nous pouvons mettre la main sur quelques pieds rabougris et desséchés de : Convallaria maialis L. Calamtntha alpina Lanik. Alsine Jacquini Koeh. Dans les fentes des rochers, protégés des rayons du soleil, se montrent Amelanchier vitlgnris Mch. Genisia sagiltalis L. Alchemilta vulgaris L. Cirsium acaxde Ail. JAnum caiharlicum L. Tiiesiiim pratense Ehrh. Asanim europœum L. Silène nutans L. Après avoir traversé une prairie absolument grillée, nous arrivons sur les bords du fossé qui longe les marais de Cormaranche. Nous le franchissons malgré les conseils charitables d'un naturel du pays qui nous menace du garde champêtre, et l'herborisation commence. Sur les bords du fossé : Aconitum napellus h., en feuilles; nous remarquons les découpures variées des' feuilles de cette espèce qui sont excessivement polymorphes. Phalaris arundinacea L. Ranuncidus jlamtmda L. Sanguisorba offuinalis L. Spirœa glauca Sch. Valrriana officinalis L. Selinum carvifolia L. Dans la prairie se montrent : Caricm carvi L. Polggnla aitstriaca Cranli!. Parnassia paluslris (en feuilles) L. Orchis latifolia L. Cirsium oleraceum Scop. Lychnis flos-cuculi L. (ieum rivale L. Géranium pyrenaicum L. Angelica sylvestris L. Gentiana Kochiana P. etS. (en fruit) . Valeriana dioica L. Molinia cœrulea Mœnch. Luzula mulliflora Lej. — 152 — Galium boréale L. Orchis conn^Kea L. Vernnica officinaliii L. TrolUns europœus S. Euphrasia officinaUs L. Colchiciim mitrimnnle (en fruit) L. AKiragalus gli/cijpJnillos L. Sildiis )>ratensis Bess. Anthyllin vulneraria L. Les prairies sont traversées par de petites rigoles servant à l'écouleraent des eaux ; on y rencontre : Caltha paluslris L. Eriophorum latifoUwn Iloppe. Polijgonitm bistorla L. Myosotis palustris With. Menyantlies trifoliata L. Pedicularis palustris L. Comarum palustre L. La surface des marais est couverte de buissons de Salix repens et S. cinerea, tandis que de tous cotés se montrent les touffes des Caresc suivants : Car ex cœspitosa Good. C. Davalliana Sm. C. distaiis L. C paradoxa AYilIcl. C. ampuUacca Good. C. vesiearia L. Carex panicea L. C. Hornschuchiana Hoppe. C. flnvn L. C. iiallescens L. C. leporina L. Nous avons en vain cherché les rosettes du Swertia perennis L. M. Grenier qui depuis longtemps herborise dans cette région ne l'a jamais rencontré ; il est probable que cette espèce aura disparu de Cormaranche, si toutefois elle y a jamais été; c'est donc une plante à rayer de cette localité. Nous ferons la même observation pour les Erijngiiira alpiniun L., indiqués à tort, croyons- nous, près de la chapelle de Mazières. Il y a déjà deux heures que nous herborisons dans le marais, sous un soleil de plomb; mais nous sommes enfin obligés d'abandonner la partie et de battre en retraite devant des légions de grosses mouches grises qui nous ont pris pour but de leurs attaques. Ces animaux avides de sang humain, nous environnent de toutes parts; dès que nous nous baissons pour récolter quelque plante, ils se précipitent sur nos mains et nos visages et nous font des piqûres fort désagréables, bientôt suivies de grosses ampoules qui persistent plusieurs joui's. Pour échapper à leur poursuite, nous traversons rapidement le marais en nous dirigeant sur Hauteviiie dont nous apercevons le clocher au sommet d'un renflement du terrain. Sui' le bord du chemin que nous suivons, se montrent : Potamoqeton densus L. Cynnglossum officinale L. Lithospermum arvense L. Verhaacum nigrum L. Rosa Reuteri. A cinq heures nous sommes à Hauteviiie, à l'hôtel Gharvet, bien connu de tous ceux qui traversent cette région ou y séjournent. Après un repas auquel nous fîmes honneur avec un appétit de. . . botanistes, nous passons la soirée à discuter la question de l'espèce, brusquement soulevée à propos d'un pied de Lappa piibens Boreau , trouvé dans le village. Il est presque superflu de dire que de nos doctes discussions, ne sortit aucun aperçu nouveau sur la question. Le lundi 4 juillet, de bonne heure, nous partons pour la forêt de Mazières dont les sapins couronnent les hauteurs à l'est d'Hauteville. Après avoir traversé le village, nous suivons la route très en pente qui conduit dans le Vairomey ; sur les bords nous remarquons : — 153 — Thlaspi arvense L. Rosa subglohosa Sm. R. comona. Dinnthus carthusianorum \j. Malva alcea L. Digitalis grandiflora Ail. Geidiana aruciuta L. ;■ C]tenopodiinn bon iis~Reifricus L. S(xniciiLit eiiroiJWd L. Oriiilho(jatum sulfiireiim H. et Scli. La route qui jusqu'ici s'était dirigée presque droit au Sud s'infléchit à l'Est et se tourne vers la coupure jiar laquelle on pénètre dans la l'orèt de Mazières. Au-dessous les roches curieusement trouées qui forment la grotte de Mandrin par où s'échappe le ruisseau de Mazières; à droite, de l'autre côté de la vallée, les sapins descendent en rangs serrés jusque sur les bords du ruisseau; leur sombre verdure qui couvre toute la montagne de Planachat contraste harmo- nieusement avec les tons clairs des rochers qui se montrent de ci, de là, parmi les arbres. Sur les bords de la route, nous cueillons : Gunlia7ia lnlea L. Rosa rubrifolia Vill. Silène nutans L. Hii'racium Jacquini Vil!. Bellidiastrum Miclielii Can. Vers la grotte de Mandrin, sur les rochers qui dominent la bifurcation des routes de Mazières et de Cormaranche, croissent : Clioudrosea beugesiaca Jord. Géranium sylvaticum L. Bromus asper L. Rosa alpina L. Soyeria paludosa Monn. En cet endroit, nous pénétrons dans la forêt dont les arbres nous procurent un délicieux ombrage. Sous leur feuillage, nous trouvons : Epipactis nidus-avis Crantz. Loniceva nigra L. Cacalia albifrons L. Daphne mezereum L. Lilium martagon L. Lyon. Octave Meyr.\n, Secrélaire général de la Société botanique de Lyon. (La fin au procliaiii numéro.) ->5»o»c<»:i TABLEAU SYNOPTIQUE DES GYRINVS DE FRANCE A Dessus du corps bronzé, bordé de jaune. Élytre aj'ant 10 stries ponctuées dont les intervalles sont relevés en côtes saillantes. B Bouche, poitrine et anus jaunes ou testacés; dessus moins brillant, G 1/2 à 7 millimètres Concinnus Klog. BB Dessous entièrement noir, élyfips plus brillantes, nettement tronquées, 7 à 8 millimètres Strialus 0. AA Dessus du corps noir bleuâtre ou brun non bordé de jaune; élytres marquées de 10 lignes longitudinales de points réunis deux à deux en arrière d'une autre ligne le long du bord latéral et enfin d'une ellipse transversale de points à l'extrémité. — 154 — B Ecusson pourvu d'une petite carène longitudinale. Dessous roux, parfois l'abdomen un peu rembruni, 4 '"/'". . Minutus F. BB Ecusson lisse. C Epipleures testacés ou bruns de poix. D Dessous jaune; epipleures jaunes, stries des élytres placées sur de petites bandes cuivreuses, 6 à 7 millimètres Urinalor 111. DD Dessous noir, segment anal souvent rougeâtre. E Elytres à troncature bien accusée, G millimètres.. . . Elongatus Aube. = Angustatus Aube. EE Elytres arrondies. F Corps en ellipse allongée, 7 millimètres Bicolor Fab. FF Corps ovoïde. G Sommet des élytres non relevé; marqué de points en série elliptique. Epipleures roux. H Fond des élytres absolument poli, 5 à 6 millimètres. . Nalator L. HH Fond des élytres très finement pointillé, 5 à 6 milli- mètres Colymbus Er. = Distinctus Aube. = Caspius Mén. GG. Sommet des élytres relevé, à série elliptique nulle ou oblitérée. Séries dorsales internes assez fortes, les points non bronzés. Epipleures d'un brun de poix, 4 1/2 à 5 millimètres Suffriani Scrib. ce Epipleures noirs. D Elytres tronquées, 5 1/2 à 6 millimètres Bejeani Brul. DD Elytres arrondies, 5 à 6 millimètres Borsalis Gyll. = Marinus Gyll. v. opacus Sahl. Reims, 1887. Ad. Warnier. COMMUNICATIONS Pluie de Fourmis. — Le 21 juillet dernier, vers deux heures de l'après-midi et par une chaleur de 28 degrt's, une véritable pluie de fourmis s'abattit sur Nancy. Ces insectes tombaient en grand nombre dans certaines parties de la ville; les places Stanislas et Carrière entre autres étaient littéralement couvertes, si bien que les pas laissaient leurs traces sur le pavé. Les raàles et les femelles, celles-ci pour la plupart ayant perdu leurs ailes, dominaient dans cette masse vivante. Cette pluie dura jusqu'à huit heures du soir, moment auquel la température se rafraîchit. Je ne puis attribuer ce fait qu'à l'approche de l'orage qui a sévi avec violence le lendemain 22 juillet, à deu.x heures du matin. Les jours suivants jusqu'au 25 les fourmis étaient encore en grande quantité dans la ville. Ces fourmis appartenaient à l'espèce Lasius alienus Forst. Je ne me rappelle pas avoir vu de ces hyménoptères en tel nombre à Nancy. Je serais curieux de savoir si pareille chose est arrivée ailleurs. Un lecteur de la Feuille pourrait-il me renseigner à ce sujet? Nancv. P. Samson. — 155 - Nous a\oiis soumis lu rniinmiiiicalion lU- M. Sain>oii à M. lù'ii. Ainln'- (|iii .1 liii'ii s'oiiUi nous iv[)oiidi'o co i|ui suit : Li' Lasius alienus Forsl ilout |i;ulc M. Samsoil est ti-cs coiiiuiun |)arlout. Les luiOi/s ili^ fourmis ailoes rm sont pas rares, bien qu'elles n'atteignent pas, en général, les propor- tions signalées par M. Sainson. Ces insectes, comme on le sait, s'accouplent dans les airs, et le vol nuptial des cf et dos Q d'une fourmiliéic a lieu m nii'iiie temps pour tous les individus ailés. Si, pai' une coïncidence assez ordinaire, un grand iioiiiljj-e dailés appai'- tenant à des nids voisins prennent leur vol le même jour, ils redescendent on niasse compacto après l'accoupUMiient et peuvent ainsi produii-e ces vi'rilaliles grêles de fouriois observées en dilfcrents lieux. Krncst .Amuiï:. Un dernier mot sur les oiseaux de Caronte. — Pcnnrltr/-nioi de i(le\ei' ii' simple point dans la réplique de M. Courlin : « ... VAiias nii/ra, dil-il. fait |iar exemple l'objet de gran/p/ii(s, et la liolle h'nicanpn'u /em'slvala citée à tort do l'Inde par Palisot de lîeauvuis. Je n'ai pas eu à .souilVir des moustiques. Les hémiptères peuvent être caracléi'isés par l'abondance et la variété des grands coréides; surtout les genres Midis, Mijudonia {tuberculosu, très commune) Cossutia, Elas>nopodas (faix) et de grands réduvides : Harpaclor nilidulus, obtusus, etc., Plujsorhynchus {distinclus) et Véiwvme Cenli'aspis impericdis. Les ge\\vélagiques. Daphnella Brandtiana ce. Holopedium gibberum ce. Ceriodaphnia laticaudata c. — pulchella ce. Bosmina longicornis ce. Eurycercus lamellatus. quel- ques individus. Acroperus nanus, nombreux. Alonopsis elongata, quelques- uns. Alona oblonga c. Pleuroxus truncatus 1. Chydorus s])ha;ricus 1. Diaptomus cistor, très abond. Atax crassipes 2. Nesiea elliptiea. Piona sp. nov. Arrcnurus tricuspidator. Pêches j>élagiç;ies, bords du lue. Daphnella Brandtiana. Bosmina longicornis. Ceriodaphnia pulchella. Alona oblonga 1. Cyclo)is coronatus. — brevicaudatus. — tenuicornis. sernilatus. Diaptomus castor. Pêches pélagiques, milieu du lac. Ceriodaphnia pulchella. Daphnella Brandtiana. Alonopsis elongata. Holopedium gibberum c. Diaptomus castor, très aboud. — 103 — Ces récoltes donnent lieu à plusieurs observations : I D'abord plusieurs des Cladocères que nous venons de signaler sont nouveaux pour la faune française, ce sont : 1° L' Holopciliuni gihbc^rum. Cet animal, sans contredit l'un des plus curieux parmi les Cladocères, n'a pas été rencontré par Imiiof, ni en Lorraine ni en Savoie; M. J. Richard ne l'indique pas dans sa liste des Cladocères de France, et je ne l'ai pas non plus trouvé dans ce pays. On sait que V Holopediiun gibberum découvert en 1855, près d'Heidelberg par Zaddach, est un animal rare que l'on a rencontré seulement en Norwège (Sars), en Danemarls. (P. 0. MùUer), en Bohème (Frir-, Heliich). Il existe aussi, paraît-il, en Amérique dans les lacs Supérieur et Michigan. Quoi qu'il en soit, on ne l'a pas trouvé au cours des nombreuses explorations faites dans ces dernières années, dans les lacs italiens, suisses, allemands et autrichiens, sauf dans ceux des monts Tatra, V Holopedium gibberum se trouve en très grande quantité dans les pèches pélagiques de M. Dollfus (1). 2" Une deuxième espèce nouvelle est la Ceriodaphnia pulchella Sars, connue jusqu'ici en Norwège, en Danemark, en Bohème; elle est très abondante dans les pèches pélagiques du lac de Gérardmer. J'ai trouvé cette espèce dans les environs de Lille depuis la publication de ma liste des Entomostracés du nord de la France. 3" La Bosmiiia longivoriiis Schœdl., n'a pas encore été citée en France. Est-elle cette Bos>nina indéterminée trouvée en Lorraine par Inihof? Les espèces de ce genre sont d'une étude très diflicile, aussi, le plus souvent, ne sont-elles pas déterminées dans les listes des faunes parues dans ces dernières années, ou sont-elles nommées d'après... Jurine. Excessivement abondante dans les dragages de M. Dollfus; à considérer comme franchement pélagique. 4" Une jolie Lyncéine, VAlonopsis elongata, est la quatrième espèce nouvelle; elle est citée dans tous les pays d'Europe où les Cladocères ont été étudiés. On la trouve à Gérardmer, aussi bien à la côte qu'au large. Au point de vue de la distribution des espèces dans le lac, nous ne pouvons guère citer comme pélagiques que les Daphnella Brandliana, Holopedium gibberum et Bosmina longicornis; on pourrait peut-être y joindre la Ceriodaphnia pulchella à cause de son abondance au milieu du lac, parmi les espèces précédentes et aussi VAlona tesludinaria. qui m'a paru fréquente dans les pêches pélagiques de M. Dollfus, relativement à sa rareté habituelle dans les localités où on l'a signalée. Toutes les autres espèces sont généra- lement communes partout et ne réclament point de milieu spécial. Une remarque à propos de la Daphnella Brandliana : cette espèce est voisine de la Daphnella brachyura Liévin, or, par suite d'une erreur qu'il serait trop long d'expliquer, P. 0. MùUer a interverti les noms des deux espèces, attribuant par conséquent à la Daphnella brachyura Liévin, les caractères de la Daphnella Brandliana Fischer et inversement. Ne se pourrait-il que les différents auteurs des travaux récents sur la faune des lacs d'Europe se soient appuyés, pour leur détermination, sur l'ouvrage d'ailleurs excellent de P. 0. MùUer ? Cette observation présente quelque intérêt, non seulement au point de vue de la détermination précise de l'espèce, mais encore parce que la Daphnella brachyura des auteurs auxquels je fais allusion, signalée comme pélagique dans tous les lacs, a été trouvée par (1) M. Nordqvist vient de trouver cet animal en Finlande et Jt. .Jules Richard m'écrit qu'il l'a rencontré en très grand nombre dans le lac de (iuéry, cette année, au commencement du mois (faoût. — 164 — luiliol' en plusieurs points de la France , dans les Incs d'Annecy et du Bourget, et aux environs de Dieuze en Lorraine. Il est certain cependant que l'espèce si commune au lac de (lérardnier est la véritable Dajilniella Brandliana Fisch., découverte sous ce nom en France par M. J. Richard qui l'a trouvée une fois à Chaville. — Ajoutons pour en finir avec ce qui a trait à cette espèce, que nous avons aussi rencontré la Daplinella Brandliana à Lille, au Grand-Carré, il y a quelques jours (première quinzaine d'août). Nous l'avons obtenue en très grande abondance dans une pèche nocturne, alors que nous ne l'avions pas trouvée, à la même époque, pendant la journée, ce fait est d'accord, d'ailleurs, avec ce que l'on sait pour la plupart des animaux pélagiques. Nous ne pouvons nous empêcher de faire une dernière remarque à propos des Cladocères : des espèces fort communes partout ne se trouvent pas parmi les produits des pêches de M. Dollfus. Citons par exemple celles du genre Daplmia totalement absentes, le Simoceplialus vetulus, le plus commun des Cladocères, le Scapholeheris mucronala, etc. Nous pouvons aussi nous étonner de ne pas avoir rencontré, au milieu des masses d'individus péchés à Ciérardmer, la Leptodora lnjalina signalée dans presque tous les lacs d'Europe. Est-ce là une simple question de hasard? Il serait curieux d'être fixé sur ce point (1). II Nous ne possédons sur les Hydrachnides de France qu'un très petit nombre de travaux bien anciens et fort insuffisants, c'est dire que la faune en est à faire et que les pêches de M. Dollfus sont un premier pas dans cette voie. Aucune espèce prise à Gérardmer n'est particulière à ce lac ou ne caractérise une zone des eaux. M. Théodore Barrois et moi avons trouvé toutes ces espèces, à une exception près, aux environs de Lille. Il faut noter parmi elles, comme généralement communes, V Atax crassipes , les différents Nesœa sauf la Nesœa binolala, Y Arrenurus candatus, VAœona versicolor, les Limnesia, et considérer comme espèces rares les Marica musculus , Mideopsis depressa et Forelia Aliumherli. Cette dernière espèce est des plus intéressantes, tant par les caractères remarijuables qu'elle présente, que par sa rareté : elle n'a été signalée jusqu'ici que dans les eaux du lac Léman par l:Ialler(2). On peut faire une observation analogue pour le Mideopsis depressa découvert en Norwège par Neuman (1880), et qui depuis, à ma connais- sance, n'a été signalé qu'en Prusse par Zacharias. Nous l'avons observé un peu partout dans les environs de Lille, J'attirerai enfin l'attention sur la Piona nov. sp. : c'est une forme commune dans le nord de la France, qui se rapproche de la Piona mira Neuraann, par le renflement des pattes postérieures, mais qui s'en éloigne, entre autres caractères, par l'énorme dimension des épiraères postérieurs, et par la forme et la disposition des ventouses. Lille. D' R. MoNiEZ. (1) La même observation, d'ailleurs, peut se faire ausujet des Ostracodes : les eaux de Gérardmer paraissent excessivement pauvres en ce genre d'animaux, et je n'en ai trouvé qu'une seule espèce dans les récoltes de M. Dollfus ; c'est la Cypru compressa Baird, charmante espèce très commune dans le limon au fond du lac. Notons en passant que cette espèce ne peut aucunement être considérée comme caractérisant une zone : elle est très commune partout et se tient souvent au fond comme beaucoup de Cyprix. (2) A la vérité. Konike tient pour identiques ce Forelia avec VAcerctts latipes Kocli, mais le très savant h.vdraclinologue ne dit pas qu'il ait comparé li?s deux espèces en nature et se borne h renvoyer aux dessins de Haller ; or, malgré des particularités communes évidrntes, il est impossible d'être de cette opinion quand on a comme moi les deux espèces sous les yeux. Les deux Hj'drachnes diffèrent, entre autres cai'actères, par la sculpture de la peau, la longueur des pattes antérieures, la forme et la longueur du dernier article des deux premières paires de pattes, l'écartement des épimères. et surtout par la structure si remarquable de la quatrième paire de pattes. 1(35 — EXCURSION BOTANIQUE A HAUTEVILLE (Ain) Fin (i; Une éclaircie dans la forêt, et nous apercevons cachée dans les sapins la blanche silhouette de la chapelle de Manières, Ce petit édifice, sans aucun caractère architectural, doit à sa situation au milieu des arbres, son aspect véritablement pittoresque. C'est près de là que se trouve la station du rare Geum inlermedium Ehrh. dont nous trouvons quelques pieds en compagnie de : Epilobium trigonum Schr. Alchf.milla alpina L. Orchis maciilata L. Carex remola L. Chœrophyllum hirsutum L. Junciis conglomeratiis L. Un petit ruisseau coule au pied de la chapelle; nous le franchissons et suivons un charmant petit sentier qui en remonte la rive droite en traversant d'agrestes prairies où nous récoltons : Ojy/u'.s hifolia L. Lijsimacliia nemorum L. Orchis globosa L. Centaurea montana L. Ranunculus aconitifolius L. Heraclf.mn alpinum L. Carex distmis L. Lychnis sytveslris DC. Nous arrivons ainsi à la Grange-du-Vély, maintenant abandonnée. La forêt s'est écartée à droite et à gauche pour laisser la place à de magnifiques prairies toutes couvertes d'une multitude de belles fleurs. Doucement vallonnées, ces prairies sont entourées, sur les hauteurs, d'une ceinture de sapins qui leur font un majestueux horizon. Quelques parties plus basses, plus imperméables, ont permis à quelques tourbières do se former; elles nous sont révélées de loin par les blancs panaches des linaigrettes qui les couvrent entièrement. Dans ces prairies nous trouvons : Antennaria dioica Gœrln. Hypochœris maculatn L. Nigritella avguntifolia Rich. Thlaspi Gaudinimium Jord.(enfruil) Maianthemum bifolium DG. Narcisaus poëlicus L. Gentiana cainpestria L. G. Kochiana P. et S. (en fruit). G. lutea L. Thesium pratense Ehrh. Lilium martagon L. l'hyteuma orbiculare L. Orchis globosa L. 0. conopsea L. Verutrum album L. Galium boréale L. Liiium catharlicum L. Nardus stricla L. Trifolium monlanum L. Carlina acaulis L. Arttica montana L. Polygonum bifn., Leptura cerambycif. , maculic, rubrolest., Hhagiwn mordax, Larin. coH., etc., contre col. de France ou d'Europe et quelques Slernoccra chrysis (déf.l, contre exotiques. M. Barbier, à Béziers. oIVre contre de très rares cicindélides, carabiques et lamelli- cornes européens ou exotiques les espèces suivantes récemment capturées sur les Pulney- Hills : Onthophagtis Castetsi (nov. sp.), Ilelerorhina obesa, Clinieria valida, Prionus Caslelsi (nov. sp.), Odontolabis cuvcva (magnifique lucantde), etc. Le nombre des exemplaires disponibles étant très limité, on ue répond qu'aux premières et aux plus belles offres. M. de Lapouge, à Montpellier, offre coléoptères et hémi|itères de l'Iowa (États- Unis) en alcool contre sujets européens et exotiques, déterminés ou en flacon, et coquilles fossiles ou crinoïdes : TiO.OOO exemplaires disponibles; Cicindela punclulata, Epicaula villata, Agonoderus viltalus, etc. M. Blanc, rue Truguet, 8, à Toulon (Var), offre coléoptères en échange de l'ouvrage (1?» partie. Papillons, par Berce). M. Adrien Dollfus, 35, rue Pierre-Charron, Paris, désirerait recevoir des crus- tacés, isopodes terrestres ou marins de l'Europe orientale ou exoticpies (Amérique, Afri(|Ue équatoriale ou méridionale, Asie, surtout Chine et Japon, Océanie), conservés dans l'alcool. Il offre en échange soit des espèces européennes, soit des types déterminés des espèces qui lui seraient adressées. M. Alph. Boisson, à Bégles, prés Bordeaux, offre : Papilio podalirius, machaon; Argynnis Lallionia; Satyrus slalilinus , Deilephila elpenor, porcellus; Uombyx qtiercus ab. Guiltemolii; Lencania paltens; Diplcrygia pinastri; Grammodes algira; Abraxas pantaria. Envover oblala. M. Albert Granger informe ses correspondants que sa nouvelle adresse, à Bordeaux, est rue de Galard, 14 (ancienne rue Millier). 169 TABLE DES MATIERES DE LA XVII' ANNEE Pagea Adrien Dollfus A nos Locteups 1 L. Fauconnet Tableau synoptique des Piiytophages de France : Do- nacidw — Orsodachnida' 4 MAimicE IIovELAOQUi: Excursion de la Société géologique de France dans le Finistère 1 1 Ali'h. Mathey Oiseaux de la faune de Noucliàtel, ;Li>pendice Hi G.Dor.LFUsetPh.DAUTZKNnEBii Étude préliminaire des Coquilles fossiles des faluns de la Touraine (suite et fin} 21. 33 Un vieil Amateih Herborisations dans la vallée de Joux (.«)/(7e f( /i») 25, 4.') G. Buchet De la conservation des Vertébrés 36 Fauconnet et Makchal Tableau synoptique des espèces françaises du genre Chri/somela 40, 55, 63, 92 Etienne Radaud Quelques mots sur les collections d'insectes 47 W. Kii.iAN Note géologique sur la chaîne de Lure (Basses-Alpes) 48 Abbé J. DoMixiorn Quelques mots sur la flore et la faune de l'île Miquelon (Amérique boréale) ti I J. RiCHARii De la récolte des Entoiriostracés d'eau douce (Clado- céres et Copépodes) 81 P. Chhétikn Note sur la chenille de VErastria venustiila 85 Constant lIori.iiKiiT Stations de plantes rares ou peu cnramunes dans la Mayenne 90 1'. DimÈQNE Le bassin d'Arcachon et sa station zoologique 97 Cil. Br.ACiiiKii Notice sur les Lépidoptères diurnes de l'île de Té- nériffe 100 Léon SmiiiAci.iA Une excursion entomologique en Valsesia (Mont-Rose). 104 Marins CouirriN Liste des oiseaux observés aux environs de l'étang de Caronte 10!) P. Boise Le Cardia chez les Apiaires IH V. GuÉDEL Les Orchestes 114 Bavay Préparation et conservation des Crustacés décapodes. Brachyures et Macroures 121 L. DUPONT La faune entomologique de l'Amérique septentrionale et ses affinités avec la faune européenne 123, 133 Decaux Note sur deux insectes nuisibles aux jardins potagers, le Phytonomus ritmicis L, et VAcrolepia assectella, Zeller 134 Albert Dinois Lettre à un jeune naturaliste 138 L. H Pierre Belon, du Mans 140 J. TouRNiER Notes géologiques sur le département de l'Ain 146 0. Meyran Excursion botanique à Hauteville (Ain) 148, 165 Ad. Warnier Tableau synoptique des Gyrinus de France 153 Ch. Alluaui) Notes sur la zoologie de la Cùte-d'Or 157 A. Dollfus Le lac de Gérardmer (dragages et pêches pélagiques). 160 D'' R. MoNiEz Entomostracés et hvdrachnides 162 — 170 — Communications. — Mainmifrres. — L'heriiiine, réponse ;"i M. Itivcau, |y. — Capture il un Baluiiioptèrc (Le Mahant de Kiîbdaniel), 143. Oiseaux. — Otis tarda, Coracias garrula (F. Reiber), 58. — Histoire do la découverte d'un pigeon (Ed. Jabdin), 58. — Le gobe-mouche gris (A. Matthey), 129. — Note rectifica- tive concernant la liste des oiseaux de l'étang de Curonte (P. Siépi), 130. — Même sujet |M. Coiiimx), 143. — Même sujet (Vicomte de Chaignon), 155. Entumoloijie géncralc. — Chasses dans les Pyrônées-Orientales (Xamueii), 56. — Insectes que l'on trouve sur une barrière (u'Antessanty), li". — Une chasse d'hiver à Toulouse (II. DU BuvssuN), 94, 131. Coléoptères. — Ochodivus chr^'somelinus (J. Bbaquehave), 19. — Même titre (Sellier m: LA Cuavignerie), 27. — Tachys brevicornis (Ad. Warnier). — Même titre (C. Rev), 'lî. — Chasse des Aphodius (L. Gourgueciion), 27. — Même titre (R. ûelvaux, Duchaussov), 43. — Tératologie entomologique (Ch. Bariuer), lOG. — Faune entomolugiquo du Mont- Rose (A. Carret), li9. — Les Cicindèles du département de l'Oise (Ed. Masson), 119. — Tératologie entomologique (F. Meuxier), 131. — Préparation des micro-coléoptères (lar la méthode orléanaise (J. Croissandeau), 167. Lépidoptères. — ■ Cluu-axes Jasius (P. Siépi), 18. — • Parnassius ApoUo (Dutbeux), 59. — Erastria venustula (A. Lévèque), 107. — Même sujet (Entom. Magazine), 107. — Même sujet (P. Chrétien), 118. .iutres ordres. — Intelligence d'un Hyménoptère (Pelletier), 17. — Termites (A. Dollfus), 18. — Même titre (Auteurs div.), 29. — Pluie de fourmis (P. Samson, Ern. André), 15'i. — 'Vitalité des larves d'Eristalis (A. I).), 166. .iravlmides, Crustacés. — Acariens (Ch. Schlumberger), 18. — Apus (J. Raimbault), 119. — Caridina Desraaresti dans la Loii-e-Inférieure (A. D.), 166. Mollusques. Animaux inférieurs. — Syndosmya alba (Comte de la Moussave) , 57. — Infusoires (Id.), 57. Botanique. — Adonis œstivalis (P. Roux, Ed. Le Marant de Kerdaxiel), 17. — Phospho- rescence du bois, 17. — Même titre (A. de Lustrac), 30. — Floraison anormale (E. W.\TTEBLED), 17. ^ A propos du Periderraium pini (Feuilleaubois), 30. — Un cham- pignon do 15 livres (H. Hua), 42. — 'Viola arborescens (A. Tholin), 56. — Deux plantes nouvelles pour Saône-et- Loire (Ch. Quincy), 59. — Un champignon d'un mètre de circonférence (C. Houlbert) , 68. — Même sujet (Feuilleaubois), 95. — L'Epicéa (D. Pierb.\t), 118. Géologie. — Brèches du Lexenberg, près Colinar (Albert Claudon), 142. Divers. — Rien ne se perd dans la nature (G. de la Moussaye), 30. — Botanique entomo- logiciue (A. Tholin), 59. Questions et réponses. — Faune entomologique de ileurthe-et-Moselle(RossFELDER), 19. — Réponse (Desnos), 29. — Empreintes de Lépidoptères (Thévenin), 43. — Réponse (Auteurs div.), 68. — Nettoyage des Coléoptères (Driaxcourt), 59. — Réponse (de Boissimont), 68. — ■ Faune entomologique de Semur ( Archambault), 69. — Réponse (Feuilleaubois), 95. — Flore de la Haute-Garonne (Lasserre), 95. — Gisements du Lebias cephalotes (Vespier), 107. — Flore fossile du bassin houiller de Ronchainp (L. Meyeb), 131. — Réponse (Gasseb), 155. — Ouvrage sur les travertins anciens de Sézanne (Dk- ■vauversin), 144. — Réponse (W. Kilian), 155. — Enduit pour la conservation des fossiles (L. Meyer), 155. — Réponse (U.\ lecteur, G. Combes), 168. Sociétés savantes. — Société française d'ornithologie, 69. — Société d'études scienti- fiques de Paris, 94. — Société belge de géologie, etc., 142. — Société géologique de France, 142. — Association française pour l'avancement des sciences, 142. Nécrologie. — Maurice Girard, Éd. Lamy de la Chapelle, 19. — Jules Licbtenstein (A. D.), 43.— G. Wattebled, 69. — Henri Brisout de Barneville, 69. — Pierre Minière, 131. — Alexandre Pérard, 131. Errata. — 30, 118, 144. Liste d'échanges. — 69 (544 noms). — Additions et changements, 19, 31, 95, 107, 120, 131, 144, 155. Échanges.— 20, 31, 43, 59, 79, 95, 107, 120, 132, 144, 156, 168.— (152 notes d'échanges). Typ. OberthUr, Keiines— Paris (1030-87) f 1) ' Henri GUYON Fournisseur du Miuséum d'Histoire naturelle de Paris SPÉCIAmÉ DE BOITES POl R (OLLEtlTOXS D'IXSMTES (irand format vitré 39--J6-G 2 50 (iraïuUV.iraat carton H9-3i>-ll 2 » l'otit format 2(M9 \!2-6 1 85 I l'etit furniat 2i;-l!( 1, 2-(; 1 50 Boîtes doubles fonds liégés 2 fr. 50 Untimiles iHiiirln chasxc et le raii;jciiunt ilrx roVectioiu.— Hnvui fi-inicd (lu Ciitahiijiie -^nr ihiininde. 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